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French Pages 108 [112] Year 1970
NOUVEAU GLOSSAIRE NAUTIQUEt
NOUVEAU GLOSSAIRE NAUTIQUE d'Augustin Jal Révision de l'édition publiée en 1848
PARIS • MOUTON • LA HAYE
Publié sur la recommandation du Conseil international de la Philosophie et des Sciences humaines, avec le concours financier de l'U.N.E.S.C.O. et du Centre National français de la Recherche Scientifique
Diffusion en France par la librairie MALOINE S.A. Editeur: Librairie de la Nouvelle Faculté Librairie Maloine S.A. 30, rue des Saints-Pères, 8, rue Dupuytren, 75 - Paris Vile 75 - Paris Vie Diffusion en dehors de la France: MOUTON &
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5, Herderstraat La Haye
Library of Congress Catalogue Card No. 77-114659
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Printed in the Netherlands
TABLE DES MATIÈRES
Préface d'Augustin Jal à l'édition de son Glossaire Introduction au Nouveau Glossaire, par Michel Mollat Abréviations bibliographiques Abréviations courantes
vu xxvn XLI LV
Équivalences adoptées pour la translitération des caractères cyrilliques en caractères latins LVI Glossaire
i
aouf
Augustin
Jal ( 179
j-1873)
Portrait par Lin^inska Rue de Mirbel ( 171)6-1849 ) conservé par la famille d'A. Jal qui en a aimablement autorisé la reproduction
PRÉFACE D'AUGUSTIN JAL À L'ÉDITION DE SON GLOSSAIRE
Voici le second des trois ouvrages que, sur notre proposition, nous eûmes le devoir d'entreprendre, lorsque, le i er juillet 1831, M. le vice-amiral de Rigny nous eut fait l'honneur de nous appeler à partager les travaux de la Section historique, établie au Dépôt de la marine. Ces trois ouvrages1, qui, s'ils étaient véritablement bons, seraient d'une utilité incontestable, et honoreraient probablement leur auteur aux yeux des marins instruits et des savants que touchent les choses de la marine, composent, dans notre pensée, un ensemble d'études d'un intérêt auquel on ne saurait contester ni la nouveauté ni l'à-propos. La marine, on le sait, a des origines obscures. D'illustres critiques, au seizième siècle et au dix-septième, essayèrent de les éclaircir. Mais, soit qu'ils manquassent des notions pratiques, sans lesquelles il est malaisé de trouver la solution de certaines difficultés ; soit qu'en effet - et c'est une vérité manifeste pour nous, après plus de vingt-cinq années d'efforts - soit qu'en effet plusieurs de ces difficultés doivent rester insolubles tant que le hasard n'aura pas produit, pour éclairer la discussion, quelque texte précis, échappé jusqu'alors aux investigations patientes des hommes les plus zélés et les plus sagaces ; les choses, au moins en ce qui touche la question si controversée de la construction navale chez les anciens, en sont aujourd'hui au point où les avaient trouvées Lazare Baïf, Scaliger, Saumaise, Godescalc, Stewech, J. Scheffer, le docteur Marc Maibom, et tous ceux qui ont marché à leur suite, adoptant ou contestant leurs hypothèses, ingénieuses souvent, mais, il faut le dire, toujours mal fondées. De ce que l'organisation des rames, dans les trirèmes et les autres navires de cette famille célèbre et inconnue, est un mystère peut-être à jamais impénétrable, s'ensuit-il qu'il faille se décourager, et ne pas chercher à résoudre les autres questions relatives à la marine de l'antiquité? Nous ne l'avons pas cru. Il nous a semblé qu'il était nécessaire de connaître, de cette marine, tout ce qui peut en être connu : la mâture, la voilure, la manœuvre, la tactique militaire, la navigation, les armements, la loi. Le moyen d'y parvenir, c'est de reprendre dans les historiens et les poètes tous les passages relatifs aux faits maritimes, et de les soumettre à un nouvel examen, afin de leur donner un sens qui les mette d'accord avec la pratique; but important qui n'a guère préoccupé les traducteurs, les auteurs de dictionnaires, et même les savants qui se sont le plus spécialement attachés à cette branche de l'érudition, dont la marine antique est le sujet. Autant que nous l'avons pu, nous avons fait ce travail; et nous osons espérer que, pour ï . Archéologie navale; Glossaire nautique; Histoire générale de la marine. VII
toutes les personnes qui prendront la peine de comparer les résultats auxquels nous sommes parvenus, avec ceux dont se sont contentés les érudits, étrangers à des connaissances que, par fortune, notre première éducation nous a données1, il sera démontré que cette étude était indispensable. Si, comme les faits le prouvent, et comme on en verra de fréquents témoignages dans ce Glossaire, la marine moderne, un peu trop fière de sa perfection et trop dédaigneuse de son passé, continue, à bien des égards, la tradition antique, ne faut-il pas, pour avoir des notions sérieuses et complètes sur l'histoire de l'art, suivre cette tradition à travers les dédales obscurs des époques intermédiaires? Jusqu'à Girolamo Zanetti2 et à Antonio Capmany3, on avait tout à fait négligé cette curieuse poursuite, parce que, semblables à toutes les époques qui se vantent trop du progrès, la Renaissance et le siècle qui la suivit se crurent autorisés à regarder, de l'œil du mépris, une marine que leur superbe ignorance réputait faible et inhabile. Le savant Vénitien et le docte Catalan, mus par un noble sentiment de patriotisme, firent, pour la gloire de Venise et de Barcelone, si longtemps puissantes par la guerre et le commerce, des travaux d'une critique solide, mais renfermés, par malheur, dans un cadre trop étroit. Nous avons pensé qu'une voie plus large pouvait être ouverte, ou du moins pouvait être tentée sur ce terrain, encore à peu près vierge, du Moyen âge. Nous avons voulu savoir si la marine contemporaine des croisades, si la marine qui, du fond de l'Adriatique, allait se répandant sur les bords de la mer Noire et sur les rivages de l'Égypte ; celle qui, de la mer Ligurienne, s'élançait vers la Flandre; celle enfin qui fit riches, grandes et redoutables Amalfi, Pise, Naples, Gênes, Venise, Marseille, Barcelone et Constantinople, étaient aussi méprisables qu'on se l'imaginait: nous avons voulu savoir si l'on allait de l'Europe en terre sainte, si l'on passait de la Méditerranée dans l'Océan, seulement avec de chétives barques ; et si les hommes montant ces légères caravelles qui exploraient la côte de Guinée, doublaient le cap des Tempêtes, poussaient jusque dans les Indes orientales leurs proues hardies, et poursuivaient à l'ouest le fantôme réalisé d'une terre inconnue, étaient de pauvres caboteurs, marins hasardeux, mais ignorants. Six des mémoires composant notre Archéologie navale, publiée à la fin de 1839, furent les premiers fruits de nos explorations dans ce monde où nous allions à la découverte, remontant un fleuve inconnu, et guidé par le présent, notre seule boussole. Ce fleuve, c'est la langue des navigateurs européens. Tout d'abord nous reconnûmes qu'il est sinueux, vaste, et formé de deux affluents principaux, grossis par quelques petits cours venus de points divers. Nous sentîmes que nous aurions de la peine à pénétrer jusqu'à ses sources, au milieu des obstacles de tous genres qui entravent la navigation sur ses méandres capricieux. Mais, seule, cette voie pouvait nous conduire au but attrayant que nous entrevoyions dans le lointain par la pensée ; et rien ne put nous faire renoncer à ce pénible voyage. 1. L'auteur est élève de l'École spéciale de marine, établie, en 1 8 1 1 , à Brest, à bord du vaisseau le Tourville. 2. Il publia à Venise, en 1758, un curieux ouvrage intitulé Dell' origine di alctme arti principali a pressa i Vini^iani, libri due; in-4 0 . 3. Capmany composa d'excellents mémoires sur la marine ancienne de Barcelone, publiés sous le titre de Memorias historicas sobre la marina, comercio y artes de la ciutad de Barcelona. Madrid, 1 7 7 9 ; in-4 0 . VIII
Quatre ans écoulés, nous nous aperçûmes que nous étions bien loin encore du terme qu'il nous fallait atteindre. Nous priâmes alors le ministre de vouloir bien nous donner un collaborateur que nous lui désignions. Il jugea qu'en effet un tel auxiliaire nous était indispensable, et il eut la bonté de nous le promettre; mais, après sept ou huit mois d'attente, on nous le refusa, parce qu'on ne pouvait ajouter à la dépense votée par les chambres pour l'exécution du Glossaire nautique. Nous ne nous décourageâmes point; nous redoublâmes, au contraire, de zèle et d'efforts, comptant qu'au moins le temps ne nous serait pas mesuré d'une manière avare. Il n'en fut pas tout à fait ainsi. Gardiennes vigilantes de la fortune publique, les Commissions du budget et des comptes de la Chambre des députés, que nos précédents travaux auraient dû rassurer peut-être, conçurent une certaine inquiétude, lorsqu'à la fin de l'année 1846 elles ne virent point notre œuvre achevée. Elles s'étonnaient que les fonds votés pour les études relatives au Glossaire fussent si longtemps improductifs : nous devions donner satisfaction à une impatience que nous ne pouvions modérer, car il ne dépendait point de nous que l'on vint prendre connaissance de notre manuscrit pour savoir ce qu'avait fait jusque-là l'auteur du Glossaire. Cet aiguillon n'était pas le seul qui nous pressât. Quelques honnêtes personnes, de celles qu'on trouve toujours prêtes à troubler ce calme de couvent dont on a tant besoin lorsqu'on est appliqué à de longs et sérieux travaux de critique, blâmaient tout haut dans les ports, ou signalaient officieusement à la Chambre, la lenteur calculée que nous apportions, pensaientelles, à la confection de notre Répertoire polyglotte. Sans doute nous n'étions tenu à rien envers ces hommes, qui, par un sentiment que nous ne voulons point qualifier, se portaient pour les contrôleurs de notre activité, et affectaient de transformer en une stalle de chanoine indolent le siège laborieux que nous occupons depuis dix-sept ans à la Section historique; mais il est de ces petits tourments devant lesquels on ne sait pas toujours être fort et résolu ! Aussi provoquâmesnous tout de suite les ordres du ministre, qui annonça à la Commission des comptes que le Glossaire nautique serait sous presse à la fin de cette année. Il était nécessaire que nous entrassions dans les détails qu'on vient de lire; ils suffiront pour nous justifier aux yeux des savants, s'ils remarquent que nous n'avons pas rempli tout le cadre tracé dans le plan exposé plus haut. Notre ouvrage est moins complet que nous ne l'aurions voulu. Il nous fallait du temps, à défaut d'auxiliaires ; le temps nous a été marchandé. On a pensé que six années étaient largement suffisantes pour un labeur immense et fatigant; on n'a pas considéré que nous étions le seul ouvrier de l'édifice à élever; on ne s'est pas rappelé que Johnson mit huit ans à achever son Dictionnaire, relativement beaucoup moins difficile à composer que ce Glossaire; on ne s'est pas demandé quel nombre d'années consacrèrent, à la composition de livres analogues à celui-ci, des congrégations religieuses, placées, sous tous les rapports, dans des circonstances bien autrement favorables pour leur exécution, que celles où peut être un homme d'études, même le plus reclus, qui a des devoirs à remplir comme père de famille et comme citoyen. Si le Glossaire nautique n'est pas tout ce que nous avions espéré qu'il serait, la faute n'en est IX
dans Geoffroy de Villehardouin, Joinville, Froissard, André de la Vigne, Jean d'Auton, et quelques écrivains plus modernes ; termes qui étonnent et arrêtent nécessairement les lecteurs étrangers au langage de nos vieux marins. Notre plan s'est donc élargi. De français qu'il devait être, le Glossaire nautique est devenu polyglotte. A côté des mots de la nomenclature française ancienne, nous avons pensé qu'il fallait admettre ceux des nomenclatures grecque, latine, italienne, espagnole, portugaise et catalane, que nous ont fait connaître les auteurs de l'antiquité, les récits et les documents du Moyen âge. Nous ne pouvions nous arrêter là. Notre but étant désormais de faire, en quelque sorte, une Histoire de la langue maritime - nous dirons tout à l'heure quelle utilité nous paraît avoir une pareille étude - les nomenclatures islandaise, groënlandaise, anglo-saxonne, anglaise, allemande, hollandaise, danoise et suédoise, allaient naturellement prendre place dans ce répertoire, qui devait s'enrichir des nomenclatures grecque moderne, turque, russe, illyrienne, dalmate et valaque. Le dialecte génois ne devait pas plus être négligé que le vénitien, le provençal, le napolitain, le bas-breton, le corse, le languedocien et le basque. La langue des marins maltais et celle des riverains de la côte nord de l'Afrique, où l'arabe se mêle à l'italien et à l'espagnol, avaient aussi une place obligée dans un recueil comme celui-ci. Les mers des Indes, de la Chine et de la Polynésie sont sillonnées par des navires dont les matelots ont des termes fort différents de ceux qu'emploient les marins de l'Europe : ne devionsnous pas, pour compléter le tableau curieux des locutions singulièrement poétiques, familières aux navigateurs de toutes les parties du monde, recueillir la nomenclature malaie, la nomenclature malgache, celle des différentes terres et îles polynésiennes, celle des Chinois, et même cette nomenclature convenue entre les Européens qui commercent dans l'Inde et les matelots du pays? idiome hindo-anglo-portugais, que, faute d'une désignation meilleure, nous appellerons la langue lascare, du nom donné aux matelots qui la parlent. Ainsi, le Glossaire nautique, comme nous le concevions, devait être à la fois un Glossaire des termes de l'antiquité maritime grecque et romaine, un Glossaire des termes de toutes les marines du Moyen âge, et un Dictionnaire des mots de métier en usage dans toutes les marines modernes. Le projet de cette vaste collection plut au savant amiral Roussin, qui, après l'avoir fait examiner en 1840, nous ordonna de le réaliser1. Nous avions supposé d'abord - on ne mesure jamais bien l'étendue de pareilles entreprises ! que cinq années d'un travail constant nous suffiraient pour mener à fin une tâche qui n'était pas sans difficultés réelles, et qui demandait, avec une patience à toute épreuve pour la recherche et la comparaison des textes, une activité incessante et une grande ardeur de volonté. 1. Voici la lettre qu'à ce sujet nous écrivit M. le ministre de la marine: « Monsieur, j'ai fait examiner votre projet de publier, sous le titre de Glossaire nautique, un Dictionnaire polyglotte des termes de marine anciens et modernes, avec leur explication. D'après le compte favorable qui m'en a été rendu, j'apprécie l'utilité que cet ouvrage peut avoir pour la marine, et j'ai décidé que sa publication aura lieu aux frais de mon département. » Paris, 5 septembre 1840. Signé: V I C E - A M I R A L BARON R O U S S I N x
On comprendra que nous n'avions pas d'autre route à suivre. Quel obstacle a dû arrêter les érudits qui ont pu concevoir le même projet que nous? N'est-il pas évident qu'ils ont reculé devant les difficultés de la langue maritime, qui a toujours passé pour un argot barbare? Les termes qu'ils n'ont pas entendus leur ont rendu inintelligibles les documents anciens; ces documents, ils les ont alors délaissés, et l'histoire de la marine leur est restée fermée. Nous espérons que désormais elle sera ouverte à tous. C'est l'intention du présent livre; ce sera son avantage, si nous ne nous sommes pas trompé. Plus nous avons lu les chroniques françaises et étrangères ; les contrats de vente ou d'affrètement des navires; les statuts relatifs aux constructions des nefs et des bâtiments à rames; les vieilles et sages lois qui réglaient les rapports des propriétaires de navires avec les mariniers, et ceux des capitaines avec leurs équipages et leurs passagers ; les ordonnances pour la police de la navigation; celles qui contrôlaient les armements en guerre et en marchandises, plus nous sommes convaincu que, si l'on ne sait pas la langue maritime, il est impossible de faire quelque chose de raisonnable sur la marine. Nous nous sommes bien expliqué alors pourquoi les historiens qui ont traité des variations de l'art, des combats livrés sur mer, et des développements du commerce maritime pendant les siècles antérieurs au dix-septième, se sont copiés l'un l'autre, et, reproduisant les erreurs consacrées, sont restés en même temps voilés et incomplets. On sent que leur allure est gênée quand ils traversent les siècles du Moyen âge; on sent qu'ils n'ont pas vu les documents originaux, ou que, s'ils les ont vus, ils n'ont pu les lire et les comprendre. Notre mission (et ce n'est pas sans une sorte d'inquiétude que nous y pensons) est, après la publication de ce Glossaire nautique, d'écrire une Histoire de la marine française avec les synchronismes étrangers, depuis les temps les plus reculés de la monarchie. Nos études pour l'accomplissement de ce devoir sont déjà nombreuses; et l'Archéologie navale, présentée comme des prolégomènes à notre travail historique, est une sorte de restitution de l'ancien matériel naval, faite pour dégager le terrain de plusieurs questions qui embarrassent toujours un peu la marche de l'historien. Cette histoire, nous sera-t-il donné de l'achever? Les forces seconderont-elles en nous la volonté? La maladie ou la mort ne viendra-t-elle pas paralyser ou briser la plume dans notre main? Nous espérons qu'il n'en sera rien; mais Dieu se joue des espérances de l'homme, et nous avons dû agir comme si nous n'avions pas confiance en l'avenir. Il nous a paru qu'ayant fait de longues recherches sur tout ce qui se rapporte à l'art naval, nous devions en publier les résultats, pour signaler aux futurs historiens de la marine des documents peu connus ou difficiles à trouver, et pour leur en faciliter l'intelligence. Cette fois, la forme de Mémoires ne nous a pas semblé convenir à la publication que nous nous proposions de faire. Bien que souvent il nous faille discuter et démontrer, nous avons adopté celle du Dictionnaire, plus commode, et qui admet, sous la classification alphabétique, une foule de petits détails, impossibles à introduire dans les dissertations les plus étendues et les plus chargées de notes. Le Dictionnaire, tel que nous le publions, est le développement du Glossaire en projet dans notre tête dès l'année 1831. Alors, nous voulions seulement recueillir les termes de marine qu'on trouve dans les chroniques rimées et les romans poétiques des douzième et treizième siècles, XI
donc pas à nous. On jugera, par ce que nous publions, si nous étions capable de faire ce qui manque à ce livre, et si, en effet, son parfait achèvement n'était pas seulement une question de temps. Que l'on ne croie pas cependant que notre travail arrive au public tellement mutilé qu'il soit indigne de quelque estime. Nous osons dire qu'à peu près tout ce qui était essentiel, c'est-à-dire, tout ce qui devait naturellement trouver place dans un Glossaire proprement dit, on le trouvera dans ce volume. Ce que nos lectures nous ont signalé de mots difficiles à comprendre, tombés en désuétude, mal expliqués ou restés sans interprétation, nous l'avons admis d'abord dans ce recueil. Quelques termes anciens nous auront échappé sans doute; on n'en sera pas surpris: nous ne pouvions lire tous les livres et nous procurer tous les manuscrits. Quant aux termes et aux locutions encore en usage, pour ce qui est du français, nous nous sommes appliqué à donner tous ceux qui ont une réelle importance. Nous avons enregistré les noms des pièces principales du Corps et du Gréement d'un navire, et les locutions les plus communément employées par nos marins. Nous avons mis en regard des mots français les termes qui leur correspondent dans les langues étrangères; mais nous ne l'avons pas toujours pu, ou parce que le temps nous a manqué, ou parce que certains éléments de ce travail comparatif ne pouvaient être récoltés que dans des ports ou sur des navires où nous n'avons pas eu accès. Les nomenclatures étrangères laissent donc à désirer plus d'un terme; mais, en général, c'est sur des choses secondaires que portent ces lacunes, que nous regrettons cependant beaucoup. On le voit, en tant que GLOSSAIRE - et c'est à ce point de vue surtout que Vouvrage devait être fait le répertoire des termes de marine que nous offrons aux marins et aux érudits répondra assez bien peut-être au besoin pour lequel il a été conçu; c'est-à-dire qu'avec son secours on pourra désormais comprendre ce qui, dans les histoires anciennes, les chroniques et les titres du Moyen âge, se rapporte aux voyages sur mer, au commerce maritime et à la guerre des vaisseaux. Le Glossaire nautique serait uniquement destiné à rendre ce service à la science, qu'encore pourrait-on le regarder comme un livre utile. Mais son utilité sera plus grande, nous l'espérons : sur une foule de points qui touchent à l'histoire de l'art et à celle de la langue, on y trouvera des solutions curieuses et nouvelles. Si nous insistons sur ce qui regarde la langue des marines, c'est que là est, selon nous, un intérêt très-grand et très-peu compris. La langue des hommes qui pratiquent un métier comme celui de la mer est l'expression historique du progrès et des conquêtes de ce métier. Marine, ce fut d'abord, navire enfant, lutte courageuse contre des périls entrevus et des difficultés sans nombre; ensuite, navigation côtière et cabotage timide; enfin, navire grand et perfectionné, relations de voisinage et relations lointaines, c'est-à-dire, acquisitions et échanges. De là, pour chaque peuple naviguant, un vocabulaire d'abord très-restreint, mais bientôt enrichi d'emprunts faits à toutes les nations qui agrandissent le navire, élargissent l'horizon du voyage, et imposent des noms à des agrès nouveax, à de nouvelles manœuvres du vaisseau. De là, deux éléments dans ce vocabulaire: l'élément national et l'élément étranger. Quand on étudie avec soin le vocabulaire d'un peuple marin, on sait bientôt tout ce qu'il doit XII
aux autres. Chaque mot d'origine étrangère constate l'introduction sur le navire d'un objet emprunté à autrui, celle d'un perfectionnement apporté par imitation dans une méthode ou dans une manœuvre. L'étude du vocabulaire nautique d'un peuple est donc, jusqu'à un certain point, l'étude de l'histoire de ses relations maritimes : l'étude comparative de tous les vocabulaires est donc une des faces intéressantes de l'histoire des nations qui ont un pied sur la mer. Considérée sous cet aspect, la langue maritime ne méritait-elle pas qu'on fît de ses sources, de ses formes, de ses modifications, de son génie, l'objet de recherches attentives? Lorsqu'à propos du langage, étrange et barbare en apparence, dont se servent entre eux les gens de mer, nous parlons de son génie, que le lecteur ne s'étonne pas trop. Oui, cette langue a son génie; et nous sommes d'autant plus autorisés à le dire, que, sur presque tous les points du globe, bien que les mots diffèrent souvent, elle a les mêmes figures, la même énergie, la même concision, le même éclat. Partout elle est vive, alerte, colorée; partout elle est bien faite, exacte, en même temps que brillante et poétique. L'habitude de braver les mêmes hasards, d'assister au spectacle imposant des mêmes scènes, de prêter le mouvement et la vie à des machines analogues, a donné aux marins de tous les pays l'idée des mêmes tropes. On trouve chez les Malais des locutions que l'on croirait traduites du grec ancien. Cela peut sembler incroyable; cela est pourtant, et nous ajouterons que cela est naturel: la poésie est une, et son expression ne peut guère varier. Les mots de la langue d'un peuple maritime sont des mots de la langue vulgaire de ce peuple, ou de la langue vulgaire d'une des nations naviguantes avec lesquelles il est entré en relation. Ces mots se sont altérés, corrompus, défigurés, en passant d'un pays dans un autre, en passant par la bouche des matelots, qui, comme tous les hommes illettrés, comptent pour peu de chose la pureté du langage. Sous les formes étranges que ces mots ont revêtues, il est si difficile parfois de les reconnaître, que les marins instruits, et les savants qui ont cherché par curiosité le sens de quelques-uns de ces vocables si singuliers au premier aspect, ne les ont pas reconnus ; et de là est né cet étrange préjugé : que les dialectes nautiques soient des patois informes, composés de termes capricieusement faits, et sans autre valeur qu'une valeur de convention1. Un travail analytique sur chacun des mots qui nous ont occupé, nous a montré l'absurdité d'une telle opinion. Si nous n'avons pu assigner à tous leur étymologie, nous l'avons fait pour le plus grand nombre. i. Ce préjugé, que beaucoup de matins partagent encore avec les gens du monde et les érudits, le père CharlesFrançois de Charleval, de la compagnie de Jésus, lui prêtait l'appui de son autorité, lorsque, à propos du mot itambord, dont il avait le tort de faire etamborgus, il disait: «
Nec satis rationis in illo [nomine] ;
Sed quia cuique suae vox est, quas congruit arti V o x sacrata usu, populoque ignota prophano. » NAVIS, Carmen de 828 vers (Rennes, in-8°, 1695), vers 176. On verra, à l'article Etambord de ce Glossaire, qu'il y a une fort bonne raison pour que cette pièce principale de l'arrière du vaisseau porte ce nom incompris de Charleval, poëte élégant, mais qui, ayant à traiter du navire, et à nommer quelques-unes de ses parties, avait négligé de rechercher les véritables origines des termes qu'il devait employer. XIII
Il en est quelques-uns dont nous n'avons pas su trouver l'origine, et qui restent, par conséquent, sans autre classement que celui de la langue du peuple auquel ils sont spéciaux. Il nous a été possible, assez souvent, de faire l'histoire des mots : c'est lorsque les documents d'époques différentes que nous avons recueillis nous les ont présentés sous leurs formes diverses. Nous avons pu quelquefois fixer ainsi le moment où ces mots se sont introduits dans tel ou tel idiome marin, et déterminer par là le premier usage des objets nommés par eux. La langue des marins français est la plus riche des langues maritimes de l'Europe; le Nord et le Midi lui ont apporté de larges tributs, si bien que notre vocabulaire groupe, autour de locutions dès longtemps françaises, plusieurs familles de mots où se reconnaissent l'irlandais et l'anglo-saxon, et des termes qui gardent, sous leurs figures provençales et languedociennes, un peu de leur air latin ou grec. C'est surtout la partie française du Glossaire nautique que nous avons développée, parce que c'est celle qui se rapporte le plus directement à l'histoire de notre marine; celle aussi qui devait nous fournir, sinon le plus curieux, du moins le plus complet et le plus brillant chapitre de l'histoire de la langue. Nous n'avons épargné ni soins ni peines pour rendre cette partie complète. Nous n'oserions pourtant nous flatter de n'avoir rien oublié: c'était un champ si vaste! Les exemples que nous avons cités, nous les avons empruntés aux vieux poètes des langues d'oc et d'oil, aux historiens du Moyen âge et de la Renaissance, aux anciennes ordonnances, aux vieux glossaires, aux correspondances officielles, à des traités imprimés ou manuscrits relatifs aux constructions des vaisseaux et des galères. Quant à ces citations, nous avons eu une attention particulière. Voulant que le Glossaire nautique eût un intérêt historique en même temps qu'un intérêt philologique, nous avons choisi surtout des textes où se trouve une date bonne à connaître, un nom propre oublié et digne d'être remis en lumière, un fait utile à rappeler. Pour ce qui est du dix-septième siècle, c'est principalement aux grands hommes de mer, puis à Colbert, à Seignelay, aux intendants de la marine, que nous avons emprunté des exemples à l'appui de nos explications des mots techniques. Le catalan, l'espagnol, le portugais et l'italien, ainsi que le grec et le latin des temps antiques et du Moyen âge, sont, avec le français, les éléments de la portion de ce livre qui, proprement, est le Glossaire; car nous avons demandé peu de chose aux langues du Nord. Nous avions deux raisons pour cela. D'abord, bien qu'aux huitième et neuvième siècles les flottes des Vikings normands se soient rendues redoutables; bien que, au treizième siècle,la Norvège ait eu un assez grand matériel naval pour s'engager à fournir à la France deux cents galères et cent grosses nefs 1 ; bien que, de tout temps, l'Angleterre ait pu mettre à la mer beaucoup de navires forts et bien armés, le rôle des marines du Nord, jusqu'au seizième siècle, a été très-secondaire, comparativement à celui qu'ont joué les marines du Midi. Le grand intérêt de l'histoire générale de la marine, pendant l'Antiquité et le Moyen âge, est au Midi, par les rivalités de Carthage et de Rome, de Venise et de Gênes, de Marseille et de Barcelone ; par les résultats politiques des longues guerres de la Grèce antique et de l'empire de Byi. Nous avons publié, pages 294-300, t. II de notre
Archéologie navale, la convention curieuse passée, en 1295,
entre le roi de Norvège et Philippe le Bel, relativement à ce secours de trois cents navires que demandait, à Éric, l'ennemi d'Édouard Ier. XIV
zance; pat les luttes vigoureuses entre les chevaliers marins de Rhodes et de Malte, et les terribles soutiens de la foi musulmane. Ce n'est pas que l'histoire des marines scandinaves et celle de la marine anglaise, antérieure à Henri VIII, soient indignes d'une étude sérieuse; mais nos rapports avec le Midi sont bien plus ordinaires qu'avec le Nord pendant les siècles qui précèdent le seizième; et notre histoire maritime a bien plus la Méditerranée que l'Océan pour théâtre. L'Islande, la Suède, la Norvège, le Danemark, la Russie, attirent peu nos vaisseaux, qui se rendent à toutes voiles dans l'Archipel grec, dans la mer Noire et sur la côte sarrasine. Nous avons des rapports plus fréquents avec la Frise, la Zélande et les Flandres; nous communiquons tous les jours avec l'Angleterre, avant et après la conquête; mais les documents en langue vulgaire sur ces communications sont peu communs en France. Les documents en langue latine ne manquent pas ; la collection de Rymer et celles des historiens du Nord nous fournissent bien des mots de la basse latinité, bien des faits racontés en latin; à peine offrent-ils quelques mots des dialectes marins du Nord. Les sagas, les lois maritimes publiées par le savant M. Pardessus1, un petit nombre d'anciens titres anglais, deux ou trois historiens ou voyageurs, le Dictionnaire des gens de mer par le capitaine Henri Manwaring 2 , et la Grammaire des hommes de mer par John Smith3, nous ont offert les seuls articles que nous ayons pu consacrer à la vieille langue islandaise, à l'ancien dialecte marin de l'Angleterre. Nous aurions pu devenir bien plus riche sous ce rapport ; mais, pour faire des recherches profitables, il nous aurait fallu consacrer quatre ou cinq années à l'étude des langues du Nord; et puis nous aurions dû aller faire en Hollande, en Angleterre, en Suède, en Danemark et en Russie, ce que nous avons fait dans les principales bibliothèques de l'Italie, en 1834 et en 1841. Nous n'étions pas libre de vouloir : nous sommes pauvres, et le budget a des rigueurs nécessaires. La part des langues du Nord, dans le Glossaire nautique, est donc petite; les mots de leurs vocabulaires ne manquent pas ; mais, à côté de ces mots, après leurs étymologies et leurs explications, peu ou point d'exemples tirés d'anciens auteurs. Le lecteur connaît maintenant le plan que nous nous étions tracé, et ce que nous avons fait pour l'histoire de la langue maritime ; il jugera les résultats de notre travail, non interrompu depuis 1840, et commencé vers 1821. Si notre critique s'est trouvée en défaut plus souvent que nous n'aurions voulu, c'est notre sagacité et notre savoir qu'il devra accuser: ce ne saurait être notre persévérance à poursuivre la vérité. On le remarquera peut-être : dans les solutions que nous proposons des difficultés qui se présentent à chaque pas sur notre route, nous affirmons peu. Les choses que nous affirmons sont, dans notre esprit, à l'état de croyances intimes et profondes. Il est des interprétations que nous présentons avec l'accent du doute; avec plus d'assurance qu'il ne nous convient d'en avoir, nous les aurions données d'un ton affirmatif. Cette réserve prudente nous a réussi déjà; les savants ont paru nous avoir su gré de nous être défendu, dans notre Archéologie navale, de la prétention dogmatique: nous espérons nous en trouver bien encore. 1. Collection des lois maritimes antérieures au dix-huitième siècle. 6 vol. in-40; 1828-1845. 2. The sea-mans Dictionary, by sir Henry Manwaring. 1644 et 1667. 3. The sea-mans Grammar, by captain John Smith. 1653.
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Il nous en coûte peu de dire que nous ne savons pas ; il nous en coûte moins encore d'avouer que nous nous sommes trompé. Quand nous reconnaissons une erreur, nous la signalons nousmême, parce que nous ne craignons rien tant que d'égarer le lecteur, qui croit à ce que nous avons pu acquérir de pratique dans une étude où, par malheur, nous n'avons pas eu de maîtres. Certains documents que nous n'avions pu consulter quand nous avons écrit notre Archéologie navale, nous ont appris que nous avons mal interprété quelques termes ; le Glossaire nautique donne les rectifications et les sens nouveaux. A présent, nous devrions dire comment et où nous avons recueilli les nombreux matériaux nécessaires à l'exécution de cet ouvrage : nous ne présenterons cependant pas ici la liste fastidieuse des manuscrits que nous avons dépouillés aux Archives du royaume, dans les bibliothèques de Paris, aux archives des notaires de Gênes, dans les bibliothèques de Genève, de Milan, de Venise, de Gênes, de Florence, de Naples, de Rome et d'Ancône; dans les archives municipales de Toulon et de Marseille, dans celles de nos ports de Normandie et de Bretagne, etc., etc. Les deux voyages que nous avons faits en Italie nous ont procuré des richesses considérables, qui sont venues accroître un fonds immense composé de passages extraits de nos lectures d'historiens et de chroniqueurs, tant français qu'étrangers. Nous devons beaucoup de textes aux collections diplomatiques et aux recueils des lois maritimes; nous n'en devons pas moins à du Cange et à ses continuateurs. Et puisque nous parlons de du Cange, pourquoi ne dirions-nous pas que son Glossaire de la basse latinité1 a été l'un des modèles que nous nous sommes proposé? L'autre, c'est l'excellent Dictionnaire anglais de Noah Webster2. Nous n'avons pas l'espoir d'avoir fait aussi bien que Webster et du Cange, qui ne sont pourtant pas infaillibles, et dont il nous est arrivé quelquefois de relever les erreurs. Du Cange et les bénédictins ne s'étaient pas appliqués à l'étude spéciale de la marine; ils pouvaient donc se tromper dans l'appréciation de certains faits : il est remarquable qu'ils se soient trompés si rarement. De mauvaises leçons de manuscrits les ont égarés, plus que leur propre jugement. Une correspondance entretenue avec plusieurs savants de différents pays nous a procuré des renseignements très-utiles : nous sommes particulièrement redevable aux communications fréquentes de MM. Henri et de Saint-Mâlo, l'un ancien chirurgien de marine, archiviste de Toulon, après avoir été bibliothécaire de Perpignan, et auteur d'un savant ouvrage sur l'Égypte; l'autre, chercheur infatigable, qui demande aux archives du Roussillon les éléments d'une histoire du commerce maritime. M. Joseph Tastu, qui achève d'immenses travaux sur la langue catalane, n'a pas moins fait pour notre collection de mots catalans que les deux complaisants érudits dont nous venons d'écrire les noms. Les marins étrangers se sont montrés aussi disposés que les savants à favoriser nos études. Au Pirée, où l'on mit gracieusement à notre disposition la corvette Amâlia, nous trouvâmes, en 1841, cinq officiers de la marine militaire grecque qui voulurent bien faire avec nous, sur le pont de ce navire, une double nomenclature des termes employés dans la marine de l'Archipel. Sous la dictée de ces officiers, dont le commandant était le bon et brave Papanicolis, célèbre 1. Glossarium ad scriptores mediae et infimae latinitatis, auctore Carolo Dufresne, domino du Cange. Paris, 6 vol. in-fol. ; 1733-1736. 2. A Dictionary of the english language, by Noah Webster. London, 1832. XVI
comme brûlotier dans la guerre de l'indépendance, nous recueillîmes tous les mots nommant les cordages que nous touchions et les parties du navire que nous désignions : mots des dialectes vulgaires et la plupart corrompus de l'italien, mots de l'idiome hellénique, empruntés à la langue d'Homère par une commission d'érudits et de marins, qui, justement orgueilleux du passé maritime de leur patrie, veulent, au moyen du vocabulaire, en attendant mieux, renouer le fil de la tradition antique, depuis si longtemps rompu. La nomenclature hellénique est destinée à remplacer un jour la nomenclature vulgaire; mais ce jour est éloigné encore: l'habitude a un empire si tyrannique! Elle sera d'abord obligatoire à bord des bâtiments de l'État; elle finira par s'impatroniser sur tous les navires. Alors la nomenclature italienne-grecque disparaîtra tout à fait, et on ne la retrouvera plus que dans notre Glossaire nautique-, car elle n'a jamais été écrite ailleurs, et c'est une des raisons pour lesquelles nous l'avons soigneusement conservée. Pour le présent, elle est un des éléments nécessaires du dictionnaire polyglotte usuel; plus tard elle ne sera, dans notre Répertoire, qu'une page curieuse du Glossaire1. A Ancône, sur la Padre immortale, trabacolo de Sebenico, nous fîmes, sous la dictée du capitaine - un ancien caporal de la garde impériale ! - le recueil des termes usités à bord des navires illyriens et dalmates. Nous complétâmes cette nomenclature, où le slave et le vénitien ont une part presque égale, en remontant le Danube, de Cserna-Voda à Orsova, dans des entretiens avec M. Daubroslawitch, marin ragusais, capitaine du paquebot à vapeur ÏArgo. Le Dictionnaire illyrien de Joachim Stull2 nous donna plus tard des locutions qui rendent assez complète cette partie de notre travail. Un capitaine de vaisseau de la marine sarde, M. Charles de Persano, Génois fort distingué sous tous les rapports, nous promit, à Gênes, de faire pour nous une nomenclature navale dans l'idiome de son pays. Cet officier a largement tenu sa promesse. Nous avons reçu successivement de Gênes, du Brésil et de la mer du Sud, où il avait été envoyé en station, les trois parties d'un triple vocabulaire italien, génois et français, composé avec un soin extrême par M. Carlo di Persano. Nous avions besoin, à Venise, de connaître les analogues français de certains termes employés autrefois par les constructeurs vénitiens, termes que nous avaient fait connaître d'anciens documents ; nous nous sommes adressé à M. Novello, capitaine du génie maritime, qui a mis le plus gracieux empressement à nous satisfaire. Le peu de turc vulgaire qu'on rencontrera dans cet ouvrage, nous le tenons des rameurs des qaïks de passage, et des matelots de ces navires à la poupe haute et recourbée qui trafiquent dans le Bosphore et la mer Noire. Il paraît que rien n'est plus difficile que de faire, à Constantinople, une nomenclature navale; car ni les drogmans de l'ambassade française, d'ailleurs pleins de bonne volonté pour nous pendant notre séjour à Péra, ni les officiers français stationnés à la Corne d'or ou à Thérapia, n'ont pu y parvenir. Nous avions entrepris de la recueillir 1 . Nous devons dite ici que, pour ce qui est du grec moderne, nous avons beaucoup profité du AeÇixèv ypauaxhv xal yaXÀixiv, composé par M. F.-D. Dehéque, et publié à Paris en 1825. 2. Joakima Stulli Dubrocsanina Rjecsolôxje, u Dubrovniku, MDCCCVI. 2 vol. in-4 0 . - Nous avons consulté, pour
Institutionestinguaeillyricae, libri duo; Grammatica délia lingua illirica, in-12. Raguse, 1808.
ce qui est de l'illyrien, outre Joachim Stull, Bartholomeo Cassio: Rome, 1604; et Appendini:
XVII
in-12.
nous-même; mais la maladie nous ayant chassé de Constantinople, nous fûmes contraints de laisser ce travail inachevé. Nous n'y avons pas, au reste, un bien grand regret, parce qu'en général le vocabulaire des marins turcs est le même que celui des Grecs; et il est tout naturel qu'il en soit ainsi, les vaisseaux turcs ayant eu longtemps pour leurs équipages des matelots de Syra, de Chio, d'Hydra, de Ténédos et de tous les rivages de la Grèce. L'élément turc n'est cependant pas absolument éliminé de la nomenclature en usage sur les vaisseaux de Sa Hautesse : ce qui en a été conservé, nous l'avons trouvé en interrogeant des marins, par l'intermédiaire d'un matelot italien; nous l'avons trouvé aussi dans le Dictionnaire turc de MM. Bianchi et Kieffer. Un brig de guerre appartenant à la flotte russe était au Pirée pendant que nous fréquentions assidûment ce port. Il nous offrait l'occasion de faire une nomenclature navale russe; nous n'en profitâmes point, parce qu'à Paris notre ami M. Alexandre de Stackelberg avait eu la bonté d'en composer une à notre demande, et que nous devions nous fier beaucoup plus à ce qu'avait écrit cet officier de marine, qu'à ce que nous aurions recueilli nous-même au travers des difficultés d'une prononciation étrangère. La nomenclature de M. de Stackelberg, comparée à celles du capitaine Alex. Chichkoff1 et d'Alex. Boutakoff2, nous a donné un vocabulaire que nous avons lieu de croire exact. Nous avons fait, sur les mots employés par les marins russes, le travail d'analyse que nous avons essayé sur ceux de toutes les autres langues. Nous avons séparé ainsi, de l'élément slave, l'élément hollandais, qui suivit Pierre le Grand du chantier de Saardam à l'embouchure de la Néva. Le Dictionnaire russe-français de M. Philippe Reiff (1835), remarquable par d'excellentes indications philologiques, nous a été du plus grand secours pour tout ce qui est des origines slaves. Un honorable négociant de Malte qui a commandé ses navires, M. Schembri, a bien voulu dresser pour nous le catalogue des mots techniques aujourd'hui en usage chez les navigateurs maltais. Nous n'avions pu lui en épargner la peine pendant deux journées, trop courtes, passées dans l'île des chevaliers marins. Sous les formes hybrides de ces termes, nous avons recherché curieusement l'italien pour le séparer de l'arabe, auquel il est soudé. Cinq marins français ont concouru d'une manière efficace à notre œuvre. Ils sont du petit nombre de nos officiers, nous le disons en toute humilité et sans amertume, qui n'ont pas regardé comme téméraire ou comme singulièrement futile l'entreprise du Glossaire nautique. Nos pères l'ont dit il y a longtemps : «On est rarement prophète dans son pays. » Tous les hommes de mer étrangers que nous avons consultés ont accueilli, avec un empressement intelligent, l'annonce d'un travail que des savants de toute l'Europe nous font l'honneur d'attendre avec quelque impatience; etç'a été un grand réconfort pour le pauvre travailleur, auquel les dégoûts n'ont d'ailleurs pas été épargnés dans cette longue et pénible carrière, au bout de laquelle le voilà enfin arrivé. Notre camarade d'école de marine, M. le capitaine de vaisseau Aubry-Bailleul, que nous avons toujours trouvé empressé à nous seconder, a fait recueillir pour nous, par M. Gabert, une nomenclature corse; il a obligeamment complété lui-même des nomenclatures provençale et languedocienne, que nous avions commencées à Marseille et à Toulon. Feu M. le capitaine de corvette Pouyer, dont la marine déplore la fin prématurée, recueillit 1 . T p e H 3 t r i H L i f t MopCKofl CAOBapb
2. CAOBapb MopcKHX'B XVIII
CAOBT> H
(Treiarylchnii morskoie slovar).
1795.
peiemfi, cocTaBHAi> AAeKcaH4pi> EyTaKOBi.; c. IIeTep6ypn>. 1837.
de la bouche d'un raïs algérien tous les mots du dialecte arabe-italien-espagnol, familier aux marins de l'ancienne régence et de toute la côte septentrionale de l'Afrique. Il fixa soigneusement les prononciations de ces termes barbaresques avant de nous les adresser. M. Campagnac, capitaine au long cours, qu'en 1841 nous eûmes l'honneur de connaître lieutenant à bord du paquebot-poste le Mentor, rappelant, au profit de notre Glossaire nautique, ses souvenirs de l'Inde, a eu la bonté de réunir les mots de la langue que parlent les matelots lascars. Ces mots, corrompus de l'hindoustani, du portugais, de l'anglais et du malais, nous leur avons conservé leur orthographe auriculaire, transmise par M. Campagnac. Le dictionnaire hindoustani et anglais du capitaine Joseph Taylor, revu par W. Hunter (1808), et le Parallèle des langues de l'Europe et de l'Inde par M. F. G. Eichhoff (1836), nous ont servi à trouver les véritables significations et parfois les étymologies de quelques-uns de ces termes. Les dictionnaires malais de W. Marsden et d'Elout nous ont aidé à fixer la valeur de quelques autres. Notre travail sur le lascar a été complété avec l'Englisb and Hindoostanee naval dictionarj du lieutenant Thomas Roebuck (1813). Grâce à cet ouvrage, nous avons contrôlé la nomenclature faite par M. Campagnac, et reconnu combien elle était exacte. Un bas Breton de Saint-Matthieu, quartier-maître à bord de la frégate la Junon, en 1841, maître Ëzou, a fait avec nous, à Toulon, une nomenclature en breton vulgaire, où le français se cache assez mal sous les désinences et l'orthographe bretonnes, pour se laisser deviner tout de suite. Nous avons opposé à ces mots bâtards les mots celto-bretons représentant les mêmes objets ou les mêmes idées. Ceux-là, nous les avons puisés dans les dictionnaires estimés de Legonidec et de M. le commandant L. Troude, que nous avons rapprochés de celui du père Grégoire de Rostrenen. M. Duval, enseigne de vaisseau, embarqué en 1841 sur le Neptune, a bien voulu se donner la fatigue de recueillir pour nous tous les termes employés aujourd'hui par les marins basques. Nous avons pu comparer ces mots altérés avec ceux du basque littéral que nous présentait le Dictionnaire trilingue du père Larramendi, et faire ainsi une nomenclature basque assez curieuse. Les dettes que notre reconnaissance a contractées sont nombreuses, comme on vient de le voir, et nous sommes heureux de pouvoir les payer publiquement. Si nous n'avons pas eu de collaborateurs immédiats, nous avons eu le bonheur d'intéresser au succès de notre livre quelques hommes que leur dévouement a transformés, malgré l'ennui d'un pareil labeur, en zélés collecteurs de textes et de mots. Un tel concours nous a été bien précieux, et nous ne saurions trop remercier ceux qui ont eu la générosité de nous l'accorder. Un concours non moins bienveillant, et dont nous voulons ici proclamer l'efficacité, c'est celui que nous avons obtenu de MM. les conservateurs et employés des Bibliothèques de Paris. Sans eux, rien ne nous était possible ; par eux, les difficultés se sont considérablement amoindries. Nous avons eu la bonne fortune de trouver là des savants qui ont pris goût à nos recherches, et se sont senti quelque estime pour une entreprise si obstinément poursuivie, pour un ouvrage étudié avec une conscience si scrupuleuse. L'amitié de quelques-uns d'entre eux s'est montrée infatigable; nous n'avons pu la lasser par la constance de nos importunités. Ferons-nous la longue énumération des dictionnaires mis à contribution pour notre travail? Nous avons peur de fatiguer le lecteur. XIX
Un mot cependant sur les dictionnaires. Nous avons consulté surtout les plus vieux, qui, à notre sens, sont les meilleurs. Ils gardent une foule de mots anciens, tombés en désuétude, remplacés par d'autres ou tout à fait oubliés, parce que les objets qu'ils nommaient ont été supprimés. Ces débris de la langue - une langue que nous nous efforçons à reconstruire de toutes pièces - ces débris, la délicatesse des dictionnaires modernes ne saurait les admettre; elle les rejette dédaigneusement, impitoyablement. Ouvrez l'Académie ou la Crusca, cherchez-y ce que vous trouverez à toutes les pages du Thrésor de la langue françoise par Nicot, du Thrésor des deux langues espagnolle et françoise par César et Ant. Oudin (1660), du Dictionnaire italien et françois par Nathaniel Duez (1674), du Dictionnaire portugais par Raphaël Bluteau ou Moraës de Silva, et vous serez heureux si le hasard vous fait découvrir, caché, défiguré et comme oublié dans un coin, un des termes qui jadis avaient droit de cité dans tous les vocabulaires, dictionnaires ou trésors des langues vulgaires. Si nous avons recherché les vieux dictionnaires des langues, avec quelle plus grande raison n'avons-nous pas dû rechercher les anciens dictionnaires de marine! Ceux-là sont malheureusement rares. Nous n'avons pu en avoir à notre disposition qu'un bien petit nombre. Nous avons consulté souvent: i ° le Vocabolario nautico, imprimé en 1614, à Rome, à la suite de Y Armata navale, curieux traité composé par un capitaine des galères de Sa Sainteté, Pantero-Pantera, que nous croyons aussi l'auteur du Vocabolario ; 2° un petit traité sur les galères, intitulé De la construction d'une gallaire et de son equipage, par J . Hobier, conseiller du roy, thrésorier général de la marine du Leuant (Paris, 1622, in-8°); 30 le chapitre Marine, compris dans YEssai des merveilles de nature, par le père René François, prédicateur du roy (Louis XIII); espèce d'encyclopédie qui eut un grand succès, et dont l'édition que nous avons eue sous les yeux fut donnée à Rouen en 1629; 4° l'Inventaire des mots dont on use à la mer, catalogue très-incomplet de termes de marine, placé à la tête de son Hydrographie par le père Fournier (Paris, 1643 et 1667); 50 YExplication des termes employés dans l'ordonnance, par Ëtienne Cleirac (1634); 6° la troisième partie (Art de la navigation) des Arts de l'homme d'épêe, ou Dictionnaire du gentilhomme, par Guillet; encyclopédie militaire, dont la seconde édition est de 1683, et la première de 1678; 7 0 le Dictionnaire des termes propres de marine, par Desroches, officier des vaisseaux du roy (1687); 8° et enfin le Dictionaire (sic) de marine, par Aubin (Amsterdam, 1702), reproduction de Guillet et de Desroches, avec de nombreuses additions. Ces ouvrages sont loin d'être parfaits ; ils contiennent de nombreuses erreurs, de mauvaises définitions, des orthographes vicieuses ; mais, tels qu'ils sont, ils nous ont été pourtant d'une grande utilité. Il est un dictionnaire moderne qui, dans toutes les marines du Nord, jouit d'une célébrité justement acquise : nous voulons parler du Dictionnaire des termes de marine, par Jean Hinrich Rôding 1 . Cet ouvrage, très-développé, présente, à côté des mots techniques en langue allemande, les mots correspondants des vocabulaires hollandais, danois, suédois, anglais, français, 1. Allgemeines Wôrterbuch der Marine, von Johann Hinrich Rôding. (Hamburg, 1 7 9 4 - 1 7 9 6 - 1 7 9 8 . 3 vol. in-4 0 et un volume de planches.)
xx
italien, espagnol et portugais. Les explications, simples et fort bonnes en général, reportent quelquefois le lecteur aux temps de la marine antique, mais jamais, ou bien rarement du moins, à la marine du moyen âge. Les termes étrangers sont trop souvent donnés d'une manière inexacte; mais qui pourrait, dans des livres de cette espèce et de cette étendue, se piquer d'une exactitude rigoureuse, impossible assurément à obtenir? Souvent nous avons mis à profit le travail de Rôding, jamais sans le contrôler, au moyen des dictionnaires que nous tenons pour bons, et que les différentes marines ont adoptés : ceux de Constant Vilsoët et de H. Fisker1 pour les mots danois ; celui d'Ekbohrn 2 pour le suédois ; le Marine Dictionary, toujours cité par N. Webster, et le Dictionnaire de la marine anglaise par Romme, pour les termes anglais ; le Dictionnaire trilingue du professeur Stratico3 pour l'italien; le Dictionnaire de la marine espagnole, publié en 1831 à Madrid, sous la direction du savant capitaine Ferdinand de Navarette4, pour les mots des dialectes catalan et castillan; enfin, pour les mots portugais, le Dictionnaire de Moraës, celui de Constancio, qui le reproduit en partie et le complète, et le polyglotte de Neumann5, petit livre fait avec assez de soin, que nous avons appris à estimer pour tous les services qu'il nous a rendus. Sans entrer dans de trop longs détails sur ce qui touche aux vocabulaires des marines de la Malaisie, de Madagascar, de la Polynésie et du Groënland, nous dirons que nous en avons recueilli les mots dans les dictionnaires malais de Marsden, d'Elout et de Roorda; dans le travail de Dumont-Durville sur les idiomes polynésiens, dans le dictionnaire groënlandais-danoislatin de Paul Egede (1750) dans le Gronlandske ordbog, d'Othon Fabricius (1804). Pour ce qui est de la langue des navigateurs chinois, nous avons eu des informations moins certaines. Nous avions compté sur quelques officiers que leur séjour dans les ports de la Chine devait mettre à même de faire une collection des termes les plus usuels que les pilotes portugais auraient pu leur donner sans peine ; mais le temps leur a manqué pour nous rendre ce bon office, et cette fois, comme pour le vocabulaire turc, nous avons éprouvé la vérité du proverbe emprunté par la Fontaine à Ésope ou à Aulu-Gelle: «Ne t'attends qu'à toi seul6. » Nous en avons été réduits à suivre ligne à ligne l'énorme volume donné en 1813 par de Guignes, pour extraire de ce dictionnaire chinois une nomenclature que les critiques de Klaproth sur l'ouvrage de l'ancien consul de France à Canton ont un peu déconsidérée à nos yeux. Nous aurions pu nous
1. Nouveau Dictionnaire de marine français-danois et danois-français, par Constant Vilsoët. Copenhague, 18 3 o ; in-8°. - Dansk-fransk sö-ordbog; samlet og udarbeidet af H. Fisker, capitain-lieutenant i söetaten. Kjöbenhavn, 1839, petit in-8°. 2. Nautisk ordbog, innehàllande popularafärklaringar öfver deförnämsta svenska sjötermer, etc. (Anonyme. La préface, datée de Götheborg, est signée C. M. Ekbohrn.) Götheborg, 1840, petit in-8°. 3. Vocabolario di Marina in tre lingue (Anonyme. L e professeur Stratico). Milano, 3 vol. i n - 4 0 , 1 8 1 3 - 1 8 1 4 . 4. Diccionario marítimo español,... redactado por orden del rey nuestro señor. Madrid, 1 8 3 1 ; in-8°. 5. A Marine Pocket-dictionary, of the italian, spanish, Portugiese, and german languages, with an english-french, and french-english index... By Henry Neuman. London, 1800; in-12. 6. Aulu-Gelle, liv. I e r , chap. 29: «... Fabula... praanonet, spem fiduciamque rerum, quas efficere quis possit, haud unquam in alio, sed in semetipso habendam. » - La Fontaine, liv. I V , fable 22 : U Alouette et ses petits, avec le maitre d'un champ. XXI
dispenser de donner les mots chinois sur l'exactitude desquels nous ne sommes pas bien édifié; mais ils étaient entrés dès longtemps dans le classement de nos articles, avec ceux des nomenclatures étrangères par lesquelles nous avons commencé, en 1840, la rédaction de notre travail, et nous n'avons pas vu un grand inconvénient à les y conserver. Si quelques personnes sont bien aises de rencontrer dans le Glossaire nautique certains de ces mots que nous croyons bons, nous n'aurons point à nous repentir d'y avoir maintenu cette nomenclature chinoise, quelque imparfaite qu'elle puisse être. On trouvera un assez grand nombre de mots hongrois et polonais dans les colonnes de ce répertoire de termes de marine. Si l'on nous demandait comment la Pologne et la Hongrie, n'ayant pas de vaisseaux, peuvent avoir un vocabulaire nautique, nous répondrions: «Si elles n'ont pas de mers, la Hongrie et la Pologne - celle-ci eut longtemps un port dans la Baltique, mais nous ne nous autorisons pas de cette circonstance - la Hongrie et la Pologne ont de vastes fleuves, et nous ne nous sommes pas interdit ce qui regarde la navigation fluviale; elles ont en outre une littérature qui n'exclut pas la mer de son domaine poétique. Notre Glossaire, fait pour les marins et les érudits, est fait aussi pour les gens de lettres ; et il nous a semblé que nous ne devions pas de notre plan, qui, en définitive, par son côté philologique, appelle toutes les langues, rejeter les mots qui, dans les historiens et les poëtes polonais et hongrois, se rapportent aux choses de la navigation. Peut-être qu'en ouvrant ce volume on sera frappé du grand nombre de renvois indiqués à la fin de la plupart des articles ; ces renvois n'ont pas un intérêt égal, mais tous concourent au but que nous nous sommes proposé. Pour les justifier, qu'il nous soit permis de citer un exemple. Nous demandons pardon au lecteur si nous le faisons descendre à de si petits détails ; mais nous lui devons l'histoire tout entière de notre travail. Prenons donc au hasard. Voici le mot Antenna qui tombe sous notre plume. Antenna est un mot latin, adopté par les marins de toute l'Italie, de la Catalogne, du Portugal et de l'Espagne; l'article qui traite de ce mot, après avoir cité des textes latins et vénitiens, renvoie aux mots Albore, Antemna, Antena, Botta di mare, Entena, Far il carro, Fiamma, Galeacea, Gionco, Helena, Lampasga, Matafione, Mattone, Or^a d'avanti, Tarida et Vellonum. Si l'on se reporte à tous ces articles, on reconnaît d'abord trois variantes orthographiques du mot Antenna ; on trouve ensuite plusieurs exemples de l'emploi de ce mot ; enfin, on a des textes qui complètent les notions que l'on a pu acquérir sur l'Antenne, en lisant l'article Antenne, après avoir lu l'article Antenna. Ainsi, à l'article Albore, on apprend qu'au seizième siècle les Vénitiens faisaient grosses et lourdes les antennes de leurs galères, et que ce défaut leur était signalé par Christophe Canale, provéditeur de leur flotte, chargé par le sénat d'une inspection générale, de laquelle pourraient sortir d'utiles améliorations. A : Far il caro est décrit une des manœuvres importantes des antennes. L'article Gionco fait connaître le nom de la drisse qui hissait l'antenne au mât de l'avant des galères italiennes, comme les articles Mattone et Or%a d'avanti disent les noms des cordages qui servaient à manœuvrer la grande antenne. On voit, au mot Helena, le feu Saint-Elme se poser sur l'extrémité des antennes, et au mot Galeacea, une mention des Gagliardi de Venise, jeunes matelots qui, pendant la tempête comme dans le calme le plus profond, montaient au sommet des antennes avec une vivacité qui aurait «défié celle des singes», avec un sang-froid dont «seraient fiers les plus habiles funambules». XXII
Nous ne pousserons pas plus loin cette analyse; ce que nous venons de dire suffira pour faire comprendre le motif qui nous a porté à multiplier systématiquement les renvois. N'ajoutons qu'un mot. Presque tous les articles auxquels on aura recouru ayant eux-mêmes des indications de renvois, on passera sans effort d'un sujet à un autre, et il arrivera qu'un livre qui semblait être fait, comme les dictionnaires ordinaires, pour donner seulement des mots et l'explication des choses nommées par eux, pourra offrir une lecture variée et peut-être assez intéressante. Il n'est pas besoin que nous disions pourquoi nous n'avons pas présenté, en regard des textes allégués, des traductions qui les eussent fait comprendre à tout le monde: notre tâche était déjà immense, et nous aurions doublé l'étendue de notre livre. Nous nous sommes contenté de traduire ou d'expliquer, par quelques mots placés entre parenthèses, les choses d'une intelligence difficile pour toutes les classes de lecteurs. Parmi ces explications, il en est dont les marins auraient pu se passer ; mais elles étaient indispensables aux érudits qui n'ont pas la connaissance des faits de la marine : réciproquement, il en est d'inutiles aux savants, que les marins auraient regretté sans doute de ne pas trouver dans ce Glossaire. Le classement des articles offrait plus d'une difficulté, on le comprendra. Quel ordre devions-nous suivre? Fallait-il faire autant de divisions, c'est-à-dire, autant de dictionnaires qu'il y a de langues? Fallait-il, au contraire, faire rentrer tous les mots, sans acception d'idiomes, dans une seule série alphabétique? Le mode de division par langue est incommode. Henri Neumann l'adopta, et ce fut sans un grand inconvénient, bien qu'il faille une clef pour se reconnaître dans ses six nomenclatures assez courtes. L'index du dictionnaire de Rôding procède par langues, et contient huit vocabulaires sous une seule couverture ; les recherches y sont assez longues. Si nos libraires ont pu faire peindre de cinq couleurs différentes la tranche des cinq codes qu'ils réunissent dans un seul volume, on n'a pu indiquer par huit couleurs les huit vocabulaires de Rôding. Ce qui était impossible pour le dictionnaire de Rôding, comment aurait-il été possible pour un répertoire qui contient des mots de plus de trente langues ou dialectes ? L'ordre alphabétique, dans une série unique, nous a donc paru devoir être préféré à toute autre combinaison. Cet ordre est clair, naturel; il offre d'ailleurs cet avantage, qu'il groupe les articles relatifs à certains mots appartenant aux langues congénères, et présentant le même sens ou des sens analogues. Ce rapprochement n'est pas sans intérêt. Mais l'ordre alphabétique, quelque simple qu'il soit au premier coup d'œil, ne nous laissait pas sans embarras. Les alphabets grec, russe, valaque, islandais, ne suivent pas la marche de l'alphabet latin; ils ont des lettres qui manquent à celui-ci. L'alphabet anglo-saxon, que Bosworth a rapporté tout à fait au latin - et en cela nous avons suivi plutôt Bosworth que Webster, parce que nous avons cru bon de ne pas multiplier les caractères d'une lecture difficile - l'alphabet anglo-saxon a les lettres I> et D qui se rejettent après le Z latin. L'alphabet islandais a la lettre î> et la lettre JE qui occupent le même rang. Le danois a une lettre : 0 ou ti, qui prend place aussi après le Z ; il en est de même des lettres suédoises A, À, ô, o. Que faire de ces caractères, et où les ranger? Voici le parti auquel, après bien des hésitations, nous nous sommes arrêté : XXIII
Pour la lettre A de tous les caractères, elle prend naturellement la tête de l'alphabet général. Vient ensuite le B de tous les alphabets qui procèdent de l'alphabet latin, et leur analogue le E russe et valaque. Le B {bêta, vita gr.) (yiedi, ve, quelquefois fe, russe) (y valaque) suit le B latin et précède le C latin, qui marche avant le r . Ici aurait pu se placer le K celto-breton, suivant la classification adoptée par Legonidec ; mais le K de Legonidec n'est autre chose que le c et le Q du père Grégoire de Rostrenen et de quelques autres auteurs ; ce n'est pas un caractère essentiellement celto-breton, et il n'y a pas un grand inconvénient à le reporter au K latin. C'est ce que nous avons fait. Le r grec et slave prend place après le C, avant le D latin, le A grec et le A russe, qui précèdent 1' E de toutes les langues. L ' F latin devient la huitième lettre de cet alphabet combiné, et le G la neuvième. H le suit. Le X russe et valaque, qui, dans l'alphabet slave, suit l'E, n'a ici que le onzième rang. Le Z grec et valaque, et le 9 russe, marchent après le 1K et avant le H (êta, ita grec moderne). Ici viennent se placer le CH breton et le C'H de la même langue; puis le 0 grec qui précède 1' H russe, suivi de 1' 1 latin, du J, du K, de tous les alphabets, de 1' L latin, A grec et russe, de 1'
M de tous les caractères, et de 1' N latin, H (n) russe. Le S grec interrompt cette série de lettres communes aux divers alphabets; elle recommence avec 1' O et le P, n grec, russe et valaque. Le Q latin garde sa place après le P. Il est suivi de 1' R latin, P grec, russe et valaque; de 1' S latin, C russe et S grec, et du T de tous les alphabets. L'
U latin, T grec, y (ou) russe, H (ou) valaque, suivent le T, suivis eux-mêmes du V latin, du W latin, de l'X latin, de l'Y français et du Z latin. C'est ici que nous plaçons les A (suédois), À (suédois), O (suédois), 0 (danois), O (suédois), espèces de diphthongues qui marquent des prononciations particulières, et n'ont pas d'analogues directs dans les autres alphabets, excepté dans le hongrois, où O, . Le classement dont nous venons d'exposer la logique soulèvera-t-il des objections sérieuses? Nous osons espérer qu'il trouvera grâce devant les hommes qui auront quelquefois été aux prises avec des difficultés semblables à celles dont nous ne nous flattons pas d'avoir complètement triomphé, mais pour lesquelles nous avons arrangé une solution que nous croyons acceptable. On dira peut-être - on nous l'a déjà dit - qu'il eût été beaucoup plus simple, puisque le Glossaire nautique est français par son point de départ, de classer dans l'alphabet français, au risque de leur faire subir une certaine contrainte, tous les caractères étrangers à côté des caractères analogues par le son, qui s'y peuvent trouver. Nous avons craint, en suivant ce système, de créer la confusion, loin d'établir l'ordre et la clarté. Nous ôtions d'ailleurs, à ce grand répertoire de mots de toutes les langues, un avantage qui nous a semblé très-apprécié par les étrangers que nous avons pu consulter: celui d'être, pour le Grec, le Russe ou le Suédois, aussi bien que pour le Français, l'Italien ou l'Anglais, un dictionnaire dans lequel chacun pourra chercher comme dans le dictionnaire de sa langue maternelle. Voyons ce qu'aurait produit le classement des caractères étrangers sous l'alphabet français. Le B (vita grec moderne, viedi russe), sonnant pour l'ordinaire ve ou vê, aurait dû être rejeté au V. Mais, dans le russe, il a le son accidentel de l'F; il aurait donc fallu le placer aussi à l'F, qui lui-même aurait reçu le O (phi grec,ferte russe), et aussi le 0 (Jita russe). Ainsi le B, le V, l'F, le 0 et le ® n'auraient formé qu'une seule division, classée au V ou à l'F; mais auquel des deux? Et ce n'est pas tout. Le V allemand aurait dû prendre place dans l'F, tandis que le W allemand serait allé chercher de son côté le B (vita), qu'il aurait rencontré fourvoyé dans l'F. De telle sorte que le V et le W allemands n'auraient plus fait qu'une même lettre 1 Assurément un Allemand et un Russe auraient été bien embarrassés pour se reconnaître dans ce chaos, que n'auraient guère éclairci les avertissements et les renvois. Autres exemples. L'espagnol rejette le CH à la fin du C; le celto-breton le met après l'H, avec et avant le C'H, qui a un son fortement aspiré. Dans le système qu'on nous a opposé, il aurait fallu ranger les ch et le c'h au C, après le cg, avec le m (che) russe et valaque, le IJ¡ (chtche) russe et l'S hongrois, qui sonne che. Par suite, il aurait fallu fondre aussi, dans le C, le H (tche)piss& et XXV
valaque, parce que le CS hongrois sonne tche. Mais, rigoureusement, M aurait dû descendre au T français, et emmener avec lui le CS hongrois et le CZ qui sonne tce; il aurait rencontré là le y russe et valaque, très-étonné sans doute de se trouver côte à côte avec le T (tverdo) russe. Le G Y du hongrois aurait figuré au milieu du D, parce qu'il se prononce à peu près di; le N Y de la même langue aurait passé au G, parce qu'il sonne comme le gne français ; et le ZS aurait remonté au J , confondu avec le JK russe et valaque. Le U valaque, qui clôt l'alphabet rouman, aurait dû aller retrouver le G Y dans le D, car il sonne dje. Quant aux lettres russes t , H, t , elles auraient été reléguées dans l'E ou l'I, un peu au hasard, parce que leur son n'est ni tout à ait i ni tout à fait e. On le reconnaîtra, du moins l'espérons-nous, notre classement est moins imparfait que celui dont nous venons de relever les anomalies; il respecte, autant qu'il est possible de le faire, les classements alphabétiques de toutes les langues, et fait de ce Glossaire, au lieu d'une Babel confuse, un dictionnaire d'un usage facile pour les étrangers comme pour les Français. Nous joignons à ces explications un tableau de l'alphabet général1, résultat de la combinaison faite des alphabets de toutes les langues. Ce tableau doit être placé à première page du Glossaire nautique. Quant aux figures que le lecteur trouvera jetées dans le texte, cet accessoire était indispensable. Une figure, un trait, explique souvent mieux, en effet, une chose, même simple, qu'une définition, quelque peine qu'on ait prise pour la rendre précise et claire. Les principales de ces figures ont été faites par M. Auguste Mayer, habile dessinateur de marine, dont on connaît les beaux dessins exécutés pendant le cours de deux voyages en Scandinavie. Nous avons eu l'honneur d'exposer au lecteur le but que nous entrevoyons en écrivant cet ouvrage, dont le département de la marine a bien voulu nous confier l'exécution. Nous avons dit notre plan élargi, nos recherches, nos longues études, notre travail étymologique, les obstacles que nous avons rencontrés au complet achèvement de cet ouvrage, le concours empressé qui nous a été libéralement prêté par quelques savants et marins français ou étrangers, le classement des articles admis dans ce répertoire polyglotte : nous n'avons plus rien à ajouter. Nous voudrions que le Glossaire nautique eût un peu du succès que mériterait un livre bien fait sur la donnée de celui-ci. Nous le voudrions, afin que fût justifiée la confiance qu'a eue en nous le département de la marine, afin que nous pussions croire avoir mérité, jusqu'à un certain point, les encouragements pleins de bienveillance, reçus pendant sept années laborieuses, de M. Tupinier, directeur des ports, de MM. les amiraux Halgan et de Hell, directeurs du Dépôt de la marine; de nos supérieurs et amis MM. Fleuriau, directeur du personnel, Coster et Marec, sous-directeurs; les conseils éclairés de notre savant et bon camarade M. d'Avezac, archiviste de la marine; enfin, les sympathies honorables de plusieurs de MM.les membres éminents de l'Académie des inscriptions et belles- lettres, sympathies qui nous ont suivi tant qu'a duré cette rude épreuve tentée sur notre zèle et notre patience. 5 août 1847.
1. Nous n'avons pas cru nécessaire de reproduire ce tableau qui n'est pas indispensable à la présente publication (note de l'éditeur). XXVI
INTRODUCTION AU NOUVEAU GLOSSAIRE
L'hommage le plus digne à rendre aux auteurs du passé est la réédition de leur œuvre, accompagnée des perfectionnements qu'ils lui apporteraient eux-mêmes, s'ils vivaient encore. On ne révise pas les ouvrages médiocres. L'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, à plusieurs reprises, décerna à Augustin Jal sa distinction la plus considérée, le prix Gobert, tant pour son Glossaire Nautique, en 1850, que pour ses autres travaux d'histoire maritime. Le temps plus d'un siècle - a consacré ce mérite reconnu, et les cinq cents exemplaires de l'édition initiale du Glossaire demeurent recherchés et introuvables. L'œuvre d'Augustin Jal porte la triple marque du marin, de l'historien et de l'humaniste. Jal, né en 1795, appartient à la génération de ceux qui, au lendemain de l'époque révolutionnaire, s'attachèrent à faire le bilan d'un héritage culturel. Ces hommes étaient, simultanément, fidèles à l'érudition des Bénédictins du XVIII e siècle et à l'analyse critique des Encyclopédistes. Ainsi, Jal a dédié son Glossaire «auxMarins qui ne dédaignent pas la science historique» et «Aux érudits qui s'occupent de Marine». Jal ne fut pas longtemps marin. Ce Lyonnais, sans liens ataviques avec la mer, avait cependant été admis, à 16 ans selon l'usage, parmi les élèves officiers embarqués sur le vaisseau Le Tourville, à Brest, en 1811. Sa carrière fut brève. C'est à peine s'il fit campagne, à terre d'ailleurs, en 1815, dans la Compagnie d'Aspirants de Marine qui participa à la défense de Paris en 1815. Sans avoir dépassé ce grade, Jal, en 1817, fut placé en position de non activité, soupçonné qu'il fut de «propos subversifs ». La Marine ne le récupéra que quatorze ans plus tard, dans sa section historique, grâce à la clairvoyance de l'amiral de Rigny alors Ministre. Jal devint historiographe officiel de la Marine et conservateur de ses Archives jusqu'à sa retraite, en 1863. Jusqu'au terme de son existence, en 1873, date de son ouvrage sur Abraham Duquesne, Jal, marin manqué, n'avait cessé d'être à la fois un marin historien et un historien marin. Les attaches de Jal avec la génération romantique n'expliquent pas moins son œuvre que sa formation maritime. Esthète et homme de lettres, il le fut toujours. Son talent de publiciste, au temps de sa disgrâce, entre 1817 et 1831, ne lui procura pas seulement un gagne-pain ou le dérivatif d'une inaction déçue; c'était une véritable vocation. Il débuta dans le Fureteur, dont le titre était un programme. Les critiques d'art publiées par Jal dans le Musée des Familles ou la Revue des Deux Mondes annonçaient les qualités littéraires indiscutables des Souvenirs d'un homme de Lettres, parus en 1877, quatre ans après sa mort. L'agrément du style, le sens de l'évocation archéologique et historique, Jal ne s'en départit ni dans son Archéologie Navale, ni dans son Glossaire Nautique. Il avait choisi pour emblème une croix formée d'une ancre et d'une plume, XXVII
et pour devise ce jeu de mots : l'Ancre nourrit la Plume (Alit ancora pennam). Pourquoi renoncer à plaire quand on fait œuvre d'érudition? Chercheur par goût et historien sans technique d'école, Jal posséda à la fois le sens de l'érudition et celui de la synthèse. Travailleur et compilateur acharné comme un abbé Migne, son contemporain, Jal fut aussi, à la mode romantique, hanté par la recherche des origines historiques. De telles orientations expliquent la genèse et la réalisation du Glossaire Nautique. Le sous-titre de l'ouvrage est significatif: «Répertoire polyglotte des termes de marine anciens et modernes ». Tandis que les historiens de métier remontaient jusqu'aux «temps les plus reculés », Jal cherchait les ascendances antiques et les racines classiques du vocabulaire maritime. Les résurrections «moyenâgeuses» du Romantisme devenaient avec lui la réhabilitation des «ignorants audacieux» et des «barques chétives» des «siècles obscurs». Rien d'étonnant, enfin, à ce qu'un marin nourri des souvenirs récents des explorateurs du Pacifique, et contemporain d'un Dumont d'Urville, recueillit au moins quelques mots du vocabulaire nautique polynésien. Avec la tranquille sûreté de soi-même de l'érudition autodidacte de l'époque de LouisPhilippe, Jal a érigé un monument extraordinaire. Son glossaire vise à être une encyclopédie des mots des métiers de la mer en usage dans toutes les marines, antiques, médiévales, modernes, en toutes langues et en tous alphabets : les termes grecs, latins, romans, celtiques, germaniques, scandinaves, finnois, arabes, turcs, persans, indiens, malais, chinois, polynésiens... s'entremêlent par l'effet d'un éclectisme incroyable. On reste, à bon droit, confondu devant le labeur d'un homme qui travailla à peu près seul. On admire encore davantage l'intuition qu'inspira la conception de cette œuvre lexicologique antérieure à l'essor de la philologie moderne. Jal voyait profondément juste. Il observait que l'étude du vocabulaire nautique est, jusqu'à un certain point, celle des relations maritimes des nations «qui ont les pieds à la mer », et que cette étude doit être menée avec la méthode comparative. Il a compris que le parler de tout peuple marin résulte à la fois d'un fonds national propre et d'apports étrangers. N'est-ce pas, du même coup, exprimer que l'analyse comparée des langages des marins constitue une approche de la connaissance des civilisations et des contacts de cultures? Ce faisant, Jal accomplit une œuvre de pionnier. Le mérite essentiel de cet artisan d'avant-garde est d'avoir discerné et expérimenté les principes d'une méthode incontestablement féconde: recueillir les textes anciens; joindre à la recherche textuelle l'enquête orale, sur place, auprès des marins ; retrouver les parentés linguistiques et les dérivations sémantiques; reconnaître les «mots-voyageurs »; définir les acceptions diverses et successives; illustrer les définitions, chaque fois que cela est possible, par des citations et des croquis. Les lectures de Jal furent innombrables. Les auteurs antiques lui étaient familiers, et son information archivistique variée. Il est dommage qu'un travailleur aussi tenace soit venu tôt. Que n'eût-il pas donné s'il avait pu ajouter à sa culture humaniste et à la documentation que la jeune Ecole des Chartes commençait alors d'exploiter, l'énorme masse de textes publiée depuis lors. De même, s'il avait pu bénéficier des méthodes de la philologie, de la linguistique et de la lexicologie, encore, en son temps, dans l'enfance, sinon dans les limbes. L'information de Jal fut, nécessairement, plus bibliographique que documentaire. xxvm
Pour se renseigner, Jal accomplit, chaque fois qu'il le put, des missions extérieures. Pour le compte du Constitutionnel, Jal participa à l'expédition d'Alger, en qualité de correspondant de presse. Peu après en 1834-183 5, c'est en mission officielle qu'il s'en fut visiter, dit-il, «tous les dépôts intéressants de l'Italie», y «faire de longs emprunts aux manuscrits gardés par les bibliothécaires, les archivistes, les notaires et quelques riches armateurs», et en rapporter les dessins d'un «grand nombre de navires de tous les âges, empruntés aux monuments antiques et aux miniatures des vieux manuscrits». Ces recherches à Gênes, Pise, Florence, Venise fournirent d'abord la matière des deux volumes de 1,Archéologie Navale, publiée en 1839, puis, et surtout, la base du Glossaire Nautique. Jal compléta d'ailleurs son information par un nouveau voyage de six mois en 1841, au Pirée, à Constantinople et jusqu'en mer Noire, ajoutant l'enquête orale à la consultation des textes écrits, arrachés, non sans mal parfois, à leurs conservateurs. Jal n'oubliait pas que le vocabulaire des marins est, d'abord et avant tout, un langage non écrit, et que la tradition orale joue, parmi eux, un rôle prépondérant. C'est à Marseille qu'il recueillit d'un capitaine de navire nombre de termes catalans, à Toulon qu'un gabier l'informa du vocabulaire breton, et qu'en route vers Malte, le second du Mentor lui transmit ce qu'il savait des termes nautiques en usage dans les mers du Sud. Mais, interrogeant des marins grecs embarqués sur des navires ottomans, Jal conclut, un peu vite, à ce que le langage maritime des Turcs est le même que celui des Grecs. Plus tard, les déceptions de ses enquêtes orales sur les côtes normandes et bretonnes confirmèrent, chez lui, la nécessité de l'information écrite. Et pourtant, les termes maritimes ont été, bien souvent, fixés dans l'écriture par des terriens, non sans erreurs. Quoi qu'il en fût, Jal s'outilla si abondamment que, selon Guilleux La Roërie, son œuvre est un «monument colossal de documentation». Le rôle d'un précurseur tient, en quelques sorte, de la divination. Mais un prophète ne dit jamais tout et toute œuvre de pionnier comporte des faiblesses. Il y aurait ingratitude et inconvenance à les reprocher à Jal, et la critique est trop aisée à l'égard d'une œuvre séculaire. La plupart des faiblesses du Glossaire, comme d'un certain nombre de travaux du milieu du XIX e siècle, procède d'une insuffisante rigueur de méthode, ou plutôt d'un écart entre les principes, ingénieusement perçus, et leur application, hâtive et inégale. Jal a dû travailler trop vite. Par tempérament et habitude de publiciste, sans doute. Par nécessité, surtout. Le Glossaire n'était pas sa tâche unique. Les tracasseries budgétaires, le défaut de collaborations, peut-être des jalousies, ont entravé son initiative. Malgré cela, à peine plus de six ans suffirent à Jal pour produire un énorme in-quarto de 15 91 pages. On a calculé que la simple rédaction formelle de l'ouvrage représente un labeur d'un an, à raison d'une dizaine d'heures de travail journalier. De nos jours, aucune tâche lexicographique ne peut progresser à ce rythme. Avec un peu plus de temps, Jal aurait corrigé lui-même beaucoup d'imperfections. Il aurait complété sa documentation, inégale en volume et en qualité, pour les divers secteurs linguistiques. Les investigations de Jal concernent 52 langues, dialectes ou idiomes. Certaines, les asiatiques, les africaines et les américaines, ne sont représentées que par quelques unités, et cela n'est pas surprenant. En revanche, pour les termes commençant par la seule lettre A, le français et l'italien lui ont fourni respectivement environ 560 et 640 mots, l'espagnol 380, et le portugais 160; on regrette la faible part de l'allemand (140), du néerlandais (100), du russe (40) et surtout de l'anglais (80). Pressé par ses chefs, Jal dut aboutir rapidement. Ses deux missions XXIX
en Europe méridionale ont été trop brèves ; il n'en accomplit pas en Espagne, en Angleterre, ni en Europe du Nord, et fut obligé, en beaucoup de cas, de se contenter d'informations occasionnelles et, même, de ouï-dire. Inégale en son volume, la documentation l'est aussi dans sa nature. Jal a utilisé ce qu'il a pu trouver et le reproche, sur ce point, dépasserait l'injustice pour tomber dans l'absurdité. Son information est, disions-nous, inévitablement plus bibliographique qu'archivistique, faute de disposer de l'abondance de textes que l'édition, en un siècle, a mis à notre portée. On n'en regrette pas moins certaines lectures douteuses et des références imprécises. Un peu plus de temps aurait permis davantage de rigueur. Une information si riche que souvent les successeurs de Jal peuvent suivre simplement les pistes ouvertes par lui aurait exigé des choix; faute de les avoir systématiquement effectués, Jal livre parfois des fiches accumulées, non sans redites et contradictions. Certaines notices auraient pu être groupées et l'ensemble mieux articulé par un système de renvois plus fréquents. Ainsi, pour le seul mot bouline, le lecteur doit consulter successivement les mots boelyn (néerlandais), volina (espagnol) et les expressions aller à la bouline et hale-boulines. Dates et références font défaut à certaines citations textuelles. Des définitions sont absentes ou imprécises; du moins, on peut généralement distinguer ce qui, dans la pensée de l'auteur, demeurait conjectural, et ce qu'il jugeait acquis. Les faiblesses sont, surtout, d'ordre philologique. Vu la date du Glossaire, on ne peut s'en étonner. Guilleux La Roërie, dans un article de la Revue Maritime, en 193 5, estimait, en toute objectivité, les mérites et les insuffisances de l'œuvre de Jal. «Il y a» écrivait-il, «peu de véritables critiques à formuler contre les méthodes, si ce n'est la tendance à abuser, voire à mésuser, de la philologie. Sa sémantique et sa morphologie laissent à désirer»1. L'importance accordée à la structure écrite des mots l'a conduit à méconnaître le génie des langues dans lesquelles, à la différence du français, chaque signe ne correspond pas à un son précis, unique et peu variable. Jal fait dériver le mot médiéval français tref, voile, du saxon troef, tente, au lieu du latin trabs ou trabes. Si Jal ne pouvait pas, et pour cause!, connaître les lois de la philologie et de la phonétique, il n'en demeure pas moins que, faute de la connaissance des modes de la transformation des mots, entre une époque, une région, une langue et une autre, presque toutes les hypothèses de Jal sont souvent sujettes à caution. Certaines lacunes, enfin, sont surprenantes, à propos de secteurs notables de la vie maritime. Jal omet des termes importants de la faune marine, concernant la pêche et ses techniques. Il ne s'intéresse guère au trafic maritime. Préoccupé surtout des techniques de la navigation, Jal accorde peu d'attention aux faits économiques et juridiques. On chercherait en vain, dans le Glossaire, des termes tels que tonnage, fret et assurance. En définitive, les déficiences du Glossaire, toutes regrettables qu'elles soient, n'altèrent pas essentiellement la valeur de l'œuvre. En effet, des deux principales faiblesses, l'une résulte de l'état scientifique de l'époque où vivait l'auteur, l'autre de la hâte avec laquelle il fut astreint à travailler. Faute de collaborateurs, faute de moyens, faute de missions suffisamment variées, faute de temps, Jal avait voulu trop faire. Et pourtant, l'homme de lettres qu'il était autant qu'érudit 1 . L . GÙILLEUX L A ROËRIE, Revue Maritime, 1 9 3 3 , N° 160, p. 4 3 3 - 4 5 1 . XXX
ne céda pas, même dans les loisirs de la retraite, à la tentation d'écrire l'Histoire générale de la Marine dont il avait rêvé dans sa jeunesse. Cela dit, on ne peut rendre meilleur hommage à l'inventeur d'une méthode et au réalisateur d'une œuvre exceptionnelle qu'en adaptant son ouvrage aux progrès des sciences historiques, philologiques et linguistiques, et en en effectuant la relecture, c'est-à-dire la révision. La valeur de l'œuvre l'exige. Si le vêtement a vieilli, le tissu est bon et se prête aux retouches. La comparaison qui précède n'est pas vaine, car il faut user, ici des ciseaux pour retrancher les redites et limiter les développements, là de fil pour coudre ensemble des notices dispersées ou ajouter quelques morceaux. L'opportunité de la révision du Glossaire Nautique s'est affirmée de plus en plus nettement depuis un demi-siècle. Il s'en fallut de peu que le projet actuellement en cours en France ne fût réalisé en Angleterre voilà une soixantaine d'années. En 1910, la jeune Society for Nautical Research faillit s'appeler «Jal Society», car certains de ses premiers membres projetaient, alors, la refonte du Glossaire. Ils envisageaient une vaste encyclopédie, mais le projet ne dépassa pas l'étape de la constitution d'un fichier, d'ailleurs très copieux, commencé par L. G. Carr Laughton1 et enrichi par ses continuateurs au National Maritime Muséum de Greenwich. Ailleurs, un dessein analogue incita des marins érudits à des initiatives semblables. En France, le Commandant Guilleux La Roërie laissa, à sa mort, en 1959, des notes fort abondantes, remarquablement bien classées et couvrant à peu près tout l'alphabet; ces notes nous ont été d'une grande utilité. En Espagne, l'Amiral Julio Guillen y Tato continue à accroître une documentation importante constituée par lui à la Real Academia de Historia. Et ces exemples ne sont pas uniques. Le milieu du X X e siècle cherche à faire, en tous domaines, l'inventaire de ses instruments de recherche et à les compléter. La France dresse le répertoire de ses monuments archéologiques. On constitue des «Corpus». On révise les œuvres fondamentales d'un Du Cange, d'un Potthast, d'un Molinier. A Venise, la Fondation Giorgio Cini a entrepris l'élaboration d'un Atlante Linguistico Mediterraneo. De la Pologne au Portugal, en passant par les Pays-Bas, des lexiques maritimes nationaux ont été publiés ou entrepris, au cours des dernières années. L'Orient commence à révéler son apport au langage nautique international. La contribution de l'arabe tunisien vient d'être publiée2; celle de l'arabe syrien et libanais est à l'étude. Un volume récent a montré les plus curieuses interférences de cultures dans la Lingua Franco?. De plus, à l'heure actuelle, il n'est guère d'ouvrage scientifique d'histoire maritime qui ne comporte de lexique nautique complétant ou précisant les données de l'œuvre de Jal. La révision du Glossaire de Jal se place dans un courant d'ensemble. Ouvrage d'un Français, rédigé en français, imprimé à Paris, le Glossaire de Jal a fait l'objet, depuis douze ans, en France, d'un projet complet de refonte sur unplaninternational. Le principe en fut inscrit dans un vœu du X e Congrès International des Sciences Historiques assemblé à Rome en août 1955. L'initiative fut de nouveau prise en considération, sur un rapport des dé1. L . G . CARR LAUGHTON, A Bibliography of Nautical Dictionaries. The project for a Nautical Encyclopaedia, The Mariner's Mirror, I, 1 9 1 1 , pp. 84 sqq., 212 sqq., 245 sqq. 2. A . GATEAU, Atlas et glossaire nautiques tunisiens, éd. H. Charles, 2 vol., Beyrouth, 1966. 3. H. et R. KAHANE, A . TIETZE, The Lingua Franca in the Levant. Turkisb nautical terms of Italian and Greek origin, Univ. of Illinois Press, 1958. XXXI
légués français, par le Comité International des Sciences Historiques réuni à Madrid en 1956 et à Lausanne en 1957. En cette dernière année, le Comité français des Sciences Historiques approuva un plan précis d'organisation d'équipes internationales de travail ; de son côté, le Centre national de la Recherche Scientifique a, d'abord contribué, annuellement, aux charges matérielles de l'entreprise et, notamment, permis l'acquisition des fiches laissées par Guilleux La Roërie; ensuite, le C.N.R.S. a pris l'entreprise en charge en en faisant l'objet d'une «Recherche coopérative sur programme». Depuis 1956, une succession de colloques internationaux d'histoire maritime, tenus à Paris d'abord (1956-59), puis à Stockholm et Lisbonne (i960), Venise et Lourenço Marqués (1962), de nouveau à Paris en 1964, puis à Vienne en 1965, et enfin à Beyrouth en 1966, à Séville en 1967 et à Bruxelles en 1968, a procuré des occasions de rencontres fructueuses à l'élaboration d'un programme de travail. Celui-ci bénéficie du patronage de la Commission Internationale d'histoire maritime. En 1966, à la veille de la présente édition, l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres a bien voulu entendre et publier, parmi les Comptes-rendus de ses séances, la présentation du travail de révision du Glossaire1. Du côté de la philologie et de la linguistique, les encouragements n'ont pas manqué. Le premier et le plus décisif fut celui du maître inconstesté qu'était Mario Roques. La décision de la révision fut définitivement prise au terme d'un long entretien avec lui. Depuis, Le Bulletin de la Société de linguistique de Paris a donné à l'entreprise un écho encourageant sous la plume d'un des spécialistes éminents de la linguistique française2. Bien d'autres motifs concourrent à justifier l'opportunité de la révision. N'est-il pas grand temps de parachever la conservation des souvenirs et du langage de la vieille marine, dont certaines expressions, remontant jusqu'au Moyen Age, n'ont plus de référence vivante pour les navigateurs d'aujourd'hui? Les grands voiliers ne sont déjà plus que des fantômes. Les rangs des vétérans de la route du Cap Horn s'éclaircissent, et leur disparition est, en quelque sorte, un symbole de l'effacement progressif de techniques périmées. L'heure presse donc de préciser ces notions et ces techniques devenues, pour un grand nombre, désuètes. On a vu que la simple réédition du vieux Glossaire ne peut pas suffire. Notre époque n'aurait aucune excuse si elle n'exploitait pas les ressources actuelles d'une documentation accrue et les méthodes, désormais assurées, de la lexicographie, de la philologie, de l'archéologie et de l'histoire. Depuis Jal, les progrès ont été immenses. C'est rester fidèle à son esprit et à son dessein que d'enrichir son œuvre. Par quelles méthodes, selon quel plan, dans quel cadre? Le principe de la révision est de mettre le Glossaire à jour comme l'aurait fait l'auteur s'il vivait actuellement. Jusqu'à un certain point, Jal avait vu trop large et réalisé trop étroit. Il avait souhaité un glossaire universel, sans limites dans le temps et l'espace, mais il fut contraint de se borner, non sans déséquilibres et inégalités. A la lumière de cette expérience, de longs échanges de vues, sur un plan international, ont défini un cadre moins ambitieux et plus accessible, plus conforme à l'objectif réellement atteint par Jal lui-même. 1. M . MOLLAT, Présentation du travail de révision du Glossaire Nautique de Jal, Comptes rendus des séances de l'Acad. des Inscr. et Bell. Lett., Paris, 1966, p. 479-488. 2. R. L . WAGNER, Révision du Glossaire Nautique de Jal, Bulletin de la Société de linguistique de Paris, t. 61 (1966), p. 75-76. XXXII
Le Glossaire révisé cherche à être la base, française comme l'ouvrage originel, d'une synthèse du vocabulaire maritime occidental. Son terminus a quo est donc le moment où, par l'apport successif des langues d'où il est issu, ce vocabulaire constitua ses éléments essentiels. En bref, c'est le IX e siècle, époque où la synthèse s'opéra, en Occident, entre le vieux fonds linguistique gréco-romain, et les apports celtiques, ibériques, basques, germaniques, scandinaves, slaves et arabes. Les autres apports ultérieurs s'y agrégèrent ensuite, mais avec une importance moindre, à l'époque des croisades et des découvertes en particulier. Ainsi, le nouveau Glossaire ne sera pas la compilation de lexiques maritimes de langues diverses, mais un dictionnaire français, comportant une somme de références et de correspondances aux autres langues. Le terminus ad quem demeure fidèle à l'œuvre de Jal. Il correspond au déclin de la marine en bois et de la navigation à voile, à l'apparition du fer et de l'acier dans la construction navale, à l'invention de l'hélice et à l'adoption de la propulsion à vapeur. Ainsi, le nouveau Glossaire ne dépassera pas le milieu du XIX e siècle. D'ailleurs, depuis cette époque, le langage de la nouvelle marine correspond à un autre monde, à une mentalité technique uniformisée; il demeure vivant, et son inventaire a déjà fait l'objet de lexiques en beaucoup de langues. Ce vocabulaire commence tout juste à appartenir à l'histoire. La limitation, dans le temps, à un millénaire, et, dans l'espace, à l'espace géographique occidental, demeure très vaste; mais elle permet un enrichissement considérable des termes, un approfondissement des notions qu'ils recouvrent, un éventail plus équilibré des correspondances linguistiques. Toutes ces conditions favorisent l'effort vers une rigueur scientifique plus accusée et une normalisation plus stricte des articles. Si l'abandon de certains «excursus» acceptés par Jal permet un affermissement des résultats, le nouvel ouvrage, pour rester fidèle à son prototype, demeure un glossaire. Ce n'est ni une encyclopédie, ni un recueil de notices historiques, juridiques ou techniques. C'est un répertoire de mots accompagnés de définitions et d'exemples textuels, datés et localisés dans toute la mesure du possible. Nautique, ce glossaire demeure un répertoire des termes se rapportant essentiellement au navire, c'est-à-dire à tout ce qui concerne sa construction, son gréement, son armement, son personnel, son exploitation à des fins militaires et économiques, sa gouverne et l'art de naviguer, sans oublier le cadre naturel où le navire se meut (l'état de la mer et de l'atmosphère, aspects topographiques des côtes,installations portuaires, balisage,etc...). Un problème particulier s'est posé pour les mots relatifs à la pêche. On a décidé de retenir le plus grand nombre possible de noms d'engins de pêche, car ils sont quelquefois partie intégrante du navire au point de caractériser son type (ex. : chalut, chalutier; tramail, tramailleur). Quant aux noms de poissons, la règle adoptée est limitative; en effet, la zoologie marine est, à elle seule, un univers, et seulement un nombre restreint d'animaux marins intéresse le vocabulaire nautique proprement dit. C'est pourquoi on retient seulement les noms des poissons, crustacés, cétacés... qui ont eu une véritable importance économique et qui, par exemple, ont donné lieu à l'aménagement d'un genre spécial de bâtiment et à des usages particuliers de navigation (par ex., morue, sardine, thon, lan y custe, baleine). Encore se borne-t-on aux aspects historiques de telles influences techniques et économiques. En effet, il est logique que le Glossaire ne retienne pas les termes du vocabulaire commun dépourvus d'une acception spécifiquement maritime. Les limites du nouveau Glossaire ont été définies par l'accord de ses collaborateurs. C'est que XXXIII
l'œuvre résulte d'une coopération internationale et procède d'un esprit d'équipe poussé jusqu'aux détails, jamais minimes dans l'élaboration d'une tâche scientifique. Une commission française s'est d'abord constituée auprès du Comité de Documentation Historique de la Marine et avec les encouragements de l'Académie de Marine. Cette commission a élaboré des normes de travail qui furent discutées et adoptées lors de colloques internationaux. Diverses formes d'équipes de travail ont été expérimentées. Les unes, sur une base logique, se sont proposées la répartition de la tâche selon six rubriques principales : personnel, bâtiment (construction, matériel, exploitation, etc...), éléments de navigation, manœuvre du navire, ports et côtes, organisation de la marine (institutions juridiques). D'autres équipes ont pris une base régionale, par exemple en Bretagne et dans le sud-ouest de la France pour l'étude des vocabulaires basque et breton. Enfin, à l'étranger, des bonnes volontés individuelles et plusieurs instituts lexicologiques ou maritimes ont procuré leur concours. Les modalités sont extrêmement variées, allant du groupe de travail exploitant un secteur linguistique défini, à l'érudit fournissant seul sa contribution individuelle, enfin au spécialiste de telle ou telle langue consulté occasionnellement. En tout état de cause, quelle que soit la forme de travail, la coopération ne peut pas se passer, selon la nature des termes en question, du concours du navigateur, du constructeur de navires, de l'économiste, du juriste, de l'historien et du philologue. La tâche est extraordinairement complexe; les modes de collaboration multiples; les bonnes volontés nombreuses. Avouons, cependant, que les observations le furent aussi. Il en est tenu compte chaque fois que cela est possible, c'est-à-dire chaque fois qu'une opinion n'est pas uniquement négative, mais comporte des suggestions constructives. La tâche est de longue haleine, comme tous les travaux lexicologiques. Etait-ce une raison pour y renoncer? Au contraire. Au cours d'une entreprise de ce genre, il arrive un moment où, estimant, en conscience, avoir fait l'essentiel, on doit passer outre et conclure. Nous comptons des collaborateurs actifs et désintéressés, au point que parfois nous n'avons pas pu déterminer certains à signer des initiales de leur nom les articles rédigés par eux. Beaucoup de notices, d'ailleurs, sont la somme d'une recherche collective et, pour cette raison, anonymes. Les normes et le mode de présentation des articles, ainsi élaborés et acceptés en commun, exigent quelques explications. Il fallut, en premier lieu, faire l'inventaire des termes, lettre après lettre. La seule lettre A du Glossaire originel comportait 3372 articles et constituait, avec la lettre B, à peu près le cinquième de l'ouvrage. Un tri s'imposait entre les articles à éliminer et à conserver, et parmi ceux-ci, un examen attentif détermina la nature de la révision. Un grand nombre de mots ne comportait aucune définition. Toutes les étymologies sont à reprendre. Presque toutes les citations exigent vérification de leur teneur et de leur référence, d'autant plus que certaines d'entre elles proviennent de documents, manuscrits au X I X e siècle, édités aujourd'hui. Certaines des références indiquées par Jal sont rebelles à toute identification. Inversement, il faut doter de citations les mots qui n'en étaient pas pourvus. Quant aux articles nouveaux, absents de l'édition de 1848, il faut les élaborer intégralement. La tâche est austère et sujette à problèmes. Elle doit progresser prudemment. C'est pourquoi la publication du Nouveau Glossaire sera faite par fascicules. Les dépouillements nécessaires à la rédaction des articles sont considérables. Ils doivent, cependant, connaître une limite. L'intention louable d'effectuer un dépouillement exhaustif des XXXIV
sources fut à l'origine du retard pris par les Britanniques dans l'élaboration d'un Nautical Dictionary. Une telle méthode n'aurait pas de terme. L'essentiel, en revanche, est de dépouiller, d'abord, les dictionnaires imprimés et manuscrits que Jal n'a pu ni utiliser ni connaître. Mais, cette tâche est, souvent, décevante. Les lexicologues savent combien d'auteurs de dictionnaires pratiquent mutuellement emprunts, sinon plagiat, sans vergogne ni discernement. Il faut tout contrôler. La patience est mieux récompensée par le recours aux études fondamentales en matière maritime et l'utilisation des documents eux-mêmes. Aucun genre, parmi ces derniers, n'est négligeable; les textes littéraires, juridiques, administratifs sont, parfois, aussi riches de termes nautiques que les documents maritimes proprement dits. Leur exploitation apporte de nouveaux termes, de nouvelles acceptions, fournit des citations textuelles, dont la plus ancienne, naturellement, est retenue. Bien qu'il fût convenu de consulter systématiquement les seuls recueils imprimés, la quête des termes et des exemples recourt parfois aux manuscrits. La bibliographie utilisée pour la seule lettre A comporte environ quatre cents titres. Les références bibliographiques qui s'additionneront de fascicule en fascicule seront fondues en une bibliographie unique, au terme de l'ouvrage. La rédaction des articles s'efforce de concilier la fidélité à l'esprit de l'ancien Glossaire avec les règles scientifiques communes aux grandes entreprises lexicologiques modernes. L'ouvrage originel étant français, les termes têtes d'article sont essentiellement empruntés à cette langue, en ses formes archaïques et modernes, ainsi qu'au latin médiéval. Les renvois nécessaires sont faits entre les formes diverses du même concept, que les exigences de l'ordre alphabétique ont contraint à séparer. La présentation des articles suit les règles coutumières de la lexicographie. L'indication usuelle de la catégorie grammaticale est accompagnée, aussi souvent que possible, de l'étymologie scientifiquement connue. Ensuite viennent les formes dialectales ou simplement graphiques du terme, indiquées avec les justifications chronologiques possibles. L'étymologie, qui rend compte de la signification originelle, et les formes sémantiques successives, conduisent logiquement à la définition, et aux sens du mot. Ceux-ci sont classés numériquement dans l'ordre de leur dérivation du sens primitif, en allant du sens réel au sens imagé. Des exemples datés accompagnent les définitions et, avec elles, rendent compte de l'évolution historique du sens des mots. On s'est efforcé de citer l'emploi le plus anciennement connu du terme dans un sens donné, et, si la citation est extraite d'un texte imprimé, d'après l'édition la plus autorisée. La vérification des citations de Jal et le choix d'exemples nouveaux ont été guidés par un souci d'exactitude historique autant que de précision textuelle; il convient, en effet, de retenir les acceptions reçues du temps de l'auteur cité ; or, parfois, elles différent du sens actuel. Nous signalons les archaïsmes, en nous plaçant, comme Jal, au milieu du XIX e siècle; depuis ce moment, en raison des transformations modernes du navire, bien des mots sont devenus désuets sans être archaïques. Une illustration graphique ou photographique est donnée en certains cas, limités par deux conditions : l'une est la nécessité d'éclairer une définition technique; l'autre dépend des disponibilités en documents graphiques dignes de foi. Nous excluons rigoureusement les interprétations artistiques. A ces conditions, l'illustration peut prendre divers aspects ; elle est, par exemple, la reproduction exacte d'un sceau, d'une miniature, d'une gravure, d'un relief sculpté; la reproduction schématisée d'un élément isolé des détails qui l'entourent et qui n'ont pas de rapport avec cet élément principal; enfin, ce peut être un schéma XXXV
explicatif, fondé sur l'iconographie et la documentation ancienne, en vue de mettre en évidence telle ou telle partie d'un navire ou de son gréement. La deuxième partie de chaque article contient les correspondances verbales daus les langues autres que le français. Jal avait énuméré, sans ordre, à la suite les uns des autres, les mots de toutes les langues qu'il citait. Continuer de la même manière eût créé une confusion inextricable. Au contraire, en chaque article, nous classons les équivalents étrangers, sous des numéros correspondant à ceux des diverses acceptions du mot français tête d'article, selon l'ordre des groupes linguistiques. Il ne fallait pas, ce faisant, trahir le dessein polyglotte de Jal. Mais il n'est ni souhaitable, ni même possible, de constituer un dictionnaire unique, et complet, du vocabulaire nautique en toutes les langues. C'est pourquoi, dans le cadre chronologique et géographique défini ci-dessus, nous avons retenu et groupé, par familles, dix-neuf langues, selon le tableau suivant: -
groupe néo-latin : italien, espagnol, catalan, portugais et roumain groupe celtique : breton groupe germanique : anglais, néerlandais, allemand, suédois, danois, norvégien groupe slave : russe, polonais, serbo-croate langues non indo-européennes : basque, turc, arabe groupe néo-grec: grec moderne
Par correspondance, nous entendons l'équivalence directe d'un substantif avec un autre. Ainsi, nous excluons, en règle générale, les périphrases, qui traduisent simplement les définitions. Nous ne pouvons pas donner les équivalences étrangères archaïques des termes français également archaïques, sauf dans le cas où ces derniers sont, eux-mêmes, d'origine ou de dérivation étrangère; en ce cas, nous indiquons le mot étranger archaïque originel. Il aurait pu être souhaitable d'indiquer la date d'apparition des termes étrangers, avec des citations textuelles pour les justifier. Cela n'eût été possible qu'à l'aide de dictionnaires maritimes historiques pour chaque langue. Ce matériel n'existe pas pour toutes et le Glossaire de Jal n'est pas fait pour s'y substituer. D'ailleurs, les contributions étrangères sont, presque inévitablement disparates et de volume très inégal; de ce fait, la rubrique des équivalences n'est pas non plus également fournie. Les attendre toutes eût été se vouer à l'inertie. Nous comptons y remédier, s'il y a lieu, à l'aide d'addenda. Des remarques s'imposent en ce qui concerne les langues qui n'utilisent pas l'alphabet latin. D'abord le grec, seule langue classique dont nous conservons exceptionnellement l'alphabet propre. La recherche des correspondances entre le vocabulaire maritime de cette langue et celui du français étant en cours d'élaboration, les imperfections rencontrées dans le premier fascicule ne devraient plus se retrouver dans les livraisons suivantes. En revanche, nous opérons la translittération des caractères cyrilliques en caractères latins. Il en est de même pour l'arabe, selon les modalités pratiquées par YEncyclopédie de l'Islam-, mais pour cette langue, sur le conseil exprès de spécialistes avertis, nous avons décidé d'ajourner et de réserver la publication des équivalences pour un fascicule spécial, afin d'attendre leur recensement, encore insuffisant. L'insertion des équivalences étrangères en chacun des articles consacrés aux divers mots du XXXVI
vocabulaire nautique français ne peut cependant pas suffire à faciliter le report de telle ou telle langue au français. Pour résoudre cette difficulté, le Nouveau Glossaire comportera, à l'usage des chercheurs étrangers et des chercheurs travaillant sur des textes étrangers, des indices particuliers à chacune des langues. Ces indices contiendront tous les termes étrangers insérés dans les divers articles et renverront aux mots français auxquels ils correspondent; par exemple dans l'index des mots anglais, mivgen renverra à artimon. Grâce à ces tables de correspondance, les difficultés résultant des différences d'ordre alphabétique et de la discordance entre les lettres initiales des termes français et étrangers de même sens seront aplanies. L'apport de chaque groupe linguistique au vocabulaire maritime international sera mis en évidence, avec son originalité propre. En même temps, apparaîtra le caractère véritablement international du vocabulaire maritime, car les mots voyagent avec les hommes et changent de sens (ex. : les mots misaine et artimon), et peu de langages techniques ont un vie aussi internationale que celui des marins. Chaque peuple, comme chaque époque, a apporté du sien. Le vocabulaire nautique médiéval atteste l'insertion des coutumes féodales dans la vie maritime (ex. : le guet de mer, le droit de lagan ou de warech, le quayage). La fin du Moyen Age, l'époque moderne adoptèrent des termes et des acceptions institutionnels (amirauté), traduisant l'emprise de l'Etat. Le développement technique et économique apporta la terminologie des affaires et la désignation d'instruments nouveaux (assurance, fret, astrolabe et carte nautique, horloge marine). Tour à tour, chaque peuple, selon son tempérament et son activité, fournit sa contribution, dans le domaine par exemple des constructions navales (néerlandais), de la conduite du navire (anglais, français, portugais), de la guerre navale (anglais, allemand, langues scandinaves), des institutions et des usages juridiques (arabe, espagnol, italien). L'utilité et la valeur véritables de ces indices n'apparaîtront pleinement, il est vrai, que le jour où les principales langues européennes auront, tour à tour, constitué leurs propres dictionnaires nautiques. En attendant, le Nouveau «Jal» pourra, souhaitons-le, servir de carrefour et de «plaque-tournante», en direction des autres langues occidentales. D'ores et déjà, les résultats acquis annoncent un accroissement notable du matériel amassé par Jal. Les suppressions sont moins nombreuses que les adjonctions. Le nombre total des articles du Glossaire augmentera de 200 à 3 00 % par rapport à l'édition de 1848. Cependant, les allégements apportés par les simplifications permettent de ne pas accroître le volume de l'ouvrage dans une proportion correspondante. Nous ne nous dissimulons pas les faiblesses de l'entreprise; les critiques ne nous ont été pas ménagées; d'autres ne nous seront peut-être pas épargnées. Ni les unes, ni les autres, ne peuvent nous décourager. Nous les considérons comme une preuve d'intérêt, préférable à l'indifférence, et comme une contribution utile à des addenda et corrigenda, en espérant que dans l'avenir les censeurs eux-mêmes entreprendront, à leur tour, une révision de cette révision. Un équilibre mieux assuré permet de saisir plus authentiquement l'apport de chaque nation au langage maritime international et d'analyser plus exactement les influences mutuelles. En 1966, le rapport du Directeur Général de I'UNESCO proposait à cette institution un programme de travail visant à saisir les cultures nationales dans leur réalité historique et à discerner les significations universelles qui s'attachent à elles. Le langage d'un milieu aussi caractérisé par son XXXVIJ
ouverture aux relations internationales que celui des gens de mer est certainement une excellente voie d'approche pour l'étude des cultures, en profondeur et dans leurs contacts. Peut-être ainsi, le Glossaire rénové pourra-t-il servir à l'élaboration, entre autres, d'un des chapitres les plus récemment ouverts, et sans doute l'un des plus féconds, de cette branche de l'histoire : l'étude des rapports entre le langage et les structures mentales et sociales. Ainsi s'ajouterait aux services d'ordre technique, maritime, philologique, historique, linguistique, attendus du Nouveau Glossaire, une contribution supplémentaire sur le plan même de la civilisation de l'Occident. Michel Mollat Membre de l'Académie de Marine Professeur à la Sorbonne Président de la Commission Internationale d'histoire
XXXVIII
maritime
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usque ad annum MCC
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LI
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VILLETTE,
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Brut =
W A C E , ROU
ZELLER, ZELLER, ZELLER,
=
WACE,
WACE,
Assises = H. L. Z E L L E R , Die Assign von ferusalem, Berlin, 1910, et Heidelberg, 1916. Noblessen von Bretagne = H. L. Z E L L E R , Die Noblessen von Bretagne, Berlin, 1911. Rôles d'Oléron = H. L. Z E L L E R , Das Seerecht von Oleron, Mayence, 1906, 1911.
Les références latines ont été empruntées en grande partie aux abréviations bibliographiques données par le MLW et le Novum Glossarium.
LIV
ABRÉVIATIONS COURANTES
*
adj. adjectiv. adv. adverb. all. anc. angl. ant. arch. Arch. com. Arch. dep. Arch. nat. auj. Bibl. Arsenal Bibl. mun. Bibl. nat. bibliogr. bord. bret. c. cat. cf. ch. col. conj. dan. dim. ed. empr. esp. ex. f. f° fr. gen. germ. g t. ib. imp. interj. intr. it. jurid. lat. lat. imp. liv.
mots archaïques et mots latins adjectif adjectivement adverbe adverbialement allemand ancien anglais antonyme archaïque Archives communales Archives départementales Archives nationales aujourd'hui Bibliothèque de l'Arsenal Bibliothèque municipale Bibliothèque nationale (Paris) bibliographie bordelais breton circa catalan voir chapitre colonne conjonction danois diminutif édition emprunté espagnol exemple féminin folio français génois germanique grec ibidem impersonnel interjection intransitif italien juridiquement latin latin impérial livre
loc. m. Méditer. mod. moy. ms. n. n.a.fr. néerl. norm. norv. orig. Pp.p. par. ext. part. pie. pi. P.O. poi. port. prép. P.R.O. probabl. pron. prov. qqfois réfi. roum. s. scand. serbocr. Serv. Hydr. subst. suéd. s.v. syn. t. tr. us. loc. V.
v. imp. v. intr. v. réfi. v. tr. vulg.
locution masculin Méditerranée moderne moyen manuscrit neutre nouvelles acquisitions françaises néerlandais normand norvégien origine page publié par par extension participe picard pluriel pièces originales polonais portugais préposition Public Record Office probablement pronom provençal quelquefois réfléchi roumain substantif Scandinave serbocroate Bibliothèque du Service Hydrographique de la Marine substantivement suédois sub verbo synonyme tome transitif usage local voir verbe impersonnel verbe intransitif verbe réfléchi verbe transitif vulgairement LV
ÉQUIVALENCES ADOPTÉES POUR LA T R A N S L I T É R A T I O N DES CARACTÈRES CYRILLIQUES EN CARACTÈRES LATINS
A B B
r
A
E m 3
A B V G D E 2 Z
H PL K A M H O
n
i
J
K L M N O P
P c T
y
BI b 9 JO a.
g se
»
Y >
È JU JA
GLOSSAIRE
A aanclner, v. ancrer aancrer, v. ancrer aastelier, v. atelier a b a b o u i n é , n o r m . , part., état d ' u n b â t i m e n t s o u s v o i l e s , surpris p a r u n c a l m e s u b i t (1792, ROMME); cf. encalminé.
d u fret par les armateurs, a u p r o f i t d e s créanciers p o u r se libérer d e leurs o b l i g a t i o n s relatives au n a v i r e . P a r f o i s , s y n . de délaissement,
it. colto; - esp. navio en calma chica; - angl. becalmed; -
[2]; - ail. Verlassen, Aufgeben (des Schiffes) [1], Abandon-
néerl. in windstilte drijvend; - suéd. ôverraskad av stiltje; -
nement, Abadon [2]; -
norv. komme i vindstille; - russe zaStilevannyj.
[2]; - dan. forlade skibet [i], afstâelse [2]; - norv. abandon;
a b a c a , s . m . , [abacà, m o t de l'île d e L u ç o n (Philippines) passé a u f r a n ç a i s p a r l ' i n t e r m é d i a i r e de l ' e s p a g n o l ] fibre tirée d ' u n bananier ( M u s a textilis N e e s ) , d o n t o n fait des câbles solides, élastiques q u a n d ils s o n t t e n d u s et q u i flottent sur l'eau (1664, THÉVENOT, Relations 11, Rei. des Pbilip., p . 1 1 ) . V u l g . c h a n v r e de Manille. R. A. it. abacà; -
esp. abaci; -
cat. abaca; - port,
cânhamo de
Manila, abaca ; - roum. parimi de manila ; - néerl. manillahennep; - ail. Abaka, Manilatauwerk; - suéd. manillahampa; - dan. manilahamp; - norv. manilahamp; - russe abaka; -poi.
manila; - g r . àpdcxa.
a b a i s s e r , v . tr., [lat. bassus] f o r m e s : aba-, abe-, abei-, -ser, -sser, -sier, -ssier; syn. dì amener 1 : 1 2 e s. « T e l s i a d traient les g u r d i n g e s , / E a l q u a n t abaissent le t r e f / P u r la n e f c u r r e p l u siief», W A C E , Brut, 1 1 2 2 2 - 2 4 , é d . A R N O L D ; 1366 « i t e m q u e les d i z m a -
ronniers puissent abaissier et oster leurs v e r g e s » , FINOT, Relat. comm. F land. Esp., p. 335 ; 1 7 e s. «les antennes s o n t attacheez au mast, e n sorte q u ' o n les p e u t e l e v e r , c e q u ' o n appelle isser, o u les abaisser o u a m e n e r » , B i b l . nat., m s . fr. 19111, p . 19; cf. caler. it. abbassare, ammainare; - esp. bajar, abatir, arriar; - cat. amainar, arriar, calar; - port, abaixar, baixar, amainar;
-
roum. a scoborî (velele); - bret. diskenn; - angl. to lower; néerl. strijken; - all. streichen; - suéd. nedhala, fira segel; dan. fire ned, strike, stryge ; - norv. lire, fire, hale ned, stryke, ta inn seil; - russe spustit'/spuskat'; - basque be(h)eratu; turc indirmek; -
gr.
j^a(ATjXtbvo, Giyovpipw
xò rcavi,
(iaÇci>v, jxatvdtpto. a b a i t , s . m . , [francique bêtan « m o r d r e » ] f o r m e : n o r m , abet ( L e HÉRICHER, Gloss, ilêm. scand. du norm., p . 29); a p p â t p o u r la p ê c h e : 1606 « a b e t » , FEW, t. i , p. 316; 1832 «abait, t e r m e de p ê c h e , a p p â t » , NOËL et CHAPSAL; cf.
boitte.
angl. bait; - néerl. aas; - suéd. bete, agn; - norv. beite, agn, mating.
a b a n d o n , s.m., [francique ban] 1 . fait d e quitter le n a v i r e . L ' o r d r e e n est d o n n é par le capitaine, l o r s q u e t o u t e c h a n c e d e s a u v e r le n a v i r e parait p e r d u e ; 2. (jurid.) r e n o n c i a t i o n à la p r o p r i é t é d u n a v i r e et
it. abbandono; -
esp. abandono, cesion, dejación; -
cat.
abandonament, abandó ; - port, abandono [1, 2]; - roum. p3râsirea [1], renunÇarea [2]; - bret.
dilez-,-angl.abandonment,
abandoning; - néerl. schip verlaten [1], (akte van) afstand suéd. ôvergivande [1], overlâtelse
- russe ostavlenie korablja [1], otkaz, abandon [2]; -
poi.
opuszczenie [1], abandon [2] ; - turc biraki;, terk ; - gr. è y xaTdtXeti^i ç.
abandonner, a b b - , v . tr., 1 . quitter le n a v i r e : 1529 «ils se retirèrent e n la m e r et a b a n d o n n è r e n t leur b a r q u e t t e » , PARMENTIER, Voy. à Sumatra, p . 32; 2. a b a n d o n n e r le p a v i l l o n : quitter s o n p o s t e (cf. pavillon)-, 3. (jurid.) f a i r e a b a n d o n (cf. abandon 2): 16e s. « e n a b a n d o n n a n t le dit pastel aus dits assec u r a n c i e r s » , GORIS, March, mérid. Anvers, p . 641. P a r f o i s , syn. de délaisser; 4. mettre à la c a p e : 1 6 e s. « c o m m e n t les nauchiers a b a n d o n n e n t les n a v i r e s au f o r t de la t e m p e s t e », RAB., l i v . i v , 20. it. abbandonare; - esp. abandonar [1], renunciar [3]; cat. abandonar ; - port, abandonar ; - roum. a pârSsi (un vas) ; bret. dilezel [3], kapeal [4] ; - angl. to abandon [1, 3] ; - néerl. schip verlaten [1], afstand doen van [3], bijleggen [4]; - ail. abandonnieren [i], verlassen [3]; - suéd. ôvergiva [1], ôverlâta [2, 3], lâgga bi [4] ; - dan. forlade [1] ; - norv. abandonere, foriate; - russe osta vit' korabl'; - serbocr. napustiti, osta viti; - basque utzi; - turc terk etmek; - gr. kyxixzctXeiizo),
TtavTOvàptù (écY*uPa) [']. Ttapa-rû [3]. abasser, v . abaisser abatage, v . abattage abatée, v . abattée abatre, v . abattre abattage, a b a t a g e , s . m . , a c t i o n d ' a b a t t r e e n (1783, Encycl. M. Mar.); cf. abattre I 4.
à[x-
carène
it. abbattimento; - esp. calda a la quilla; - cat. abatiment, alefris; - roum. ràsturnare, culcare la pâmînt; - angl. careenage; - néerl. kielhaling, kieling; lung; -
ail. Kielholen, Kielho-
suéd. kolhalning; - dan. krœngning, k0lhaling;
-
norv. kjalhaling ; - russe kilevanie ; - pot. wynurzanie stçpki, kilowanie; - turc yatirma, karina etme; - gr. "xaxàxXiatç,
xapY