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French Pages 908 [922] Year 1973
STUDI E TESTI ----------------- 168------------------
N O N CIA TU R ES DE RUSSIE d ’ a p b è s d e s d o c u m e n t s a u t h e n t iq u e s
PAR
M. J. ROUËT DB JOURNEL, S. J. I li
NONCIATURE D’AREZZO 1802-1806 PREMIÈRE PARTIE 1802-1804
CITTÀ DEL VATICANO BIBLIOTECA APOSTOLICA VATICANA
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La présente série «Nonciatures de Russie » se compose au total de quatre volumes. Celui qui maintenant porte le numéro II, contenant la Nonciature de Litta (1797-1799), a été publié en 1943, à la « Biblioteca Apostolica Vaticana»; ceux qui portent les numéros III et IV, contenant, en deux parties, la Non ciature d’ Arezzo (1802-1806), ont paru respectivement en 1922 et en 1927, aux éditions de F«Imprimerie Polyglotte Vaticane». A l’occasion de la publication dans la collection « Studi e testi », en 1962, du volume I, contenant la Nonciature d’Archetti (1783-1784), les exemplaires des trois autres volumes qui restaient dans les dépôts de la Bibliothèque Vaticane ont reçu, aveo un numérotage de série, de nouvelles couvertures qui intègrent ces volumes dans la même collection « Studi c testi», tout en leur conservant les pages de titre originales.
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ΝΟΝΟΓΑΤ PRES DE RUSSIE d ’ a pr è s
LES DOCUMENTS AUTHENTIQUES
NONCIATURE D’AREZZO 1802-1806
PREMIÈRE· PARTIE: 1802-1804 PAR
M. J. ROUET DE JOURNEL, S. J.
ROME IM PRIM ERIE PO L Y G L O T T E VATICANE
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Riproduzione anastatica
Finito di stampare nel mese di gennaio 2010 dalla Tipolitografia 2000 sas di De Magistris R. & C. Via Trento, 46 - 00046 Grottaferrata (Roma) Tel./Fax.· 06.9412460 - [email protected]
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INTRODUCTION I. - Tue d’ensemble. Le séjour que Mgr Arezzo fit à St-Pétersbourg comme ambassadeur extraordinaire du St·Siège fut de courte durée. Arrivé le 9 avril 1803, il fut obligé de repartir le 2 juillet 1804. Toutefois l’histoire de cette mission et les documents qui s’y rapportent débordent notablement ces quinze mois de rési dence en la capitale des tsars. Après de nombreuses hésitations et de longs retards occa sionnés par la cour de Russie, et que nous raconterons plus loin en cette introduction, l’empereur Paul 1er avait, dès la fin de l’année 1800, accepté l’envoi d’un nonce pontifical en ses états.1 La situation dans laquelle se trouvait alors le gou vernement du Pape, venu récemment de l’exil, et la difficulté de trouver un ambassadeur vraiment apte à la haute mission qui s’ouvrait, firent que les mois s’écoulèrent sans que la nomi nation du nouveau diplomate ait eu lieu. La mort tragique de Paul Ier survint à l’improviste le 11/23 mars 1801, et tout fut remis en question. Grâce pourtant aux efforts réitérés de l’abbé Benvenuti, chargé d’affaires depuis le départ du dernier nonce Mgr Litta, l’empereur Alexandre 1er finit par admettre dans les derniers jours de juin la venue de l’ambassadeur papal. Après de nouvelles et trop longues tergiversations, Mgr Arezzo fut désigné à la date du 27 avril 1802. Il quitta Rome le 27 juin, muni d’instructions précises de la Propagande et de nombreuses facultés accordées pal le Saint-Père. En rigueur de termes nous ne devrions pas employer les mots quand il s’agit des missions d ’ Arezzo, de Litta ou d’Archetti. Rome n’ eut jamais de nonces en Russie, mais seulement des ambassadeurs extraordinaires. Toutefois, en dehors des documents offi ciels, ces ambassadeurs du Pape étaient couramment appelés nonces, même par les autres membres du corps diplomatique et les ministres de l’ empire russe (cf. dépêche d’ Arezzo à Consalvi du 20 janvier 1804, n. 323). 1
nonce, nonciature,
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Introduction.
Le voyage de Rome à Pétersbourg eût demandé un mois au plus. Par malheur, de nouvelles difficultés soulevées pal le gouvernement russe, et dont on faillit ne pas sortir, vinrent immobiliser le nonce à Vienne durant près de sept mois. 11 n’atteignit le terme de son long voyage que le 9 avril 1803. Aussitôt arrivé et installé, Mgr Arezzo se mit en devoir de traiter les affaires importantes et délicates qui lui avaient été confiées: affaires des catholiques latins, des grecs-unis, nomi nations et procès canoniques de nouveaux évêques, missions dans le midi de la Russie, etc. Plusieurs autres, qui n’avaient point été prévues, se présentèrent et ne furent pas les moins épineuses: facultés exorbitantes réclamées pour l’archevêque de Mohilev, difficultés relatives à l’université de Vilna, etc. Ces questions, dont quelques-unes étaient capitales pour le St-Siège, eussent reçu, grâce à Mgr Arezzo, une solution malgré les oppositions constantes qu’il éprouva tant de la part du ministère russe que de l’archevêque Siestrzencewicz, si la mission ne se fût trouvée interrompue brusquement par suite d’un différend d’ordre politique entre la France et la Russie, où fut mêlé fort malencontreusement le gouvernement papal. L’affaire Vernègues, dans laquelle le Pape fut obligé de prendre parti pour la France contre la Russie, eut comme conséquence immédiate la rupture des relations entre le St-Siège et la cour des tsars. Mgr Arezzo dut quitter St-Pétersbourg, y laissant, pour quelques semaines seulement, son auditeur Alvisini. Au lieu de retourner à Rome, d’accord avec le cardinal secré taire d’état Consalvi, il s’arrêta et s’établit à Dresde, afin de pouvoir plus promptement regagner son poste, lorsque le malentendu des deux cours aurait cessé et que les relations pourraient être renouées. De ce poste d’observation l’ambas sadeur - car il était toujours considéré comme tel par la cour de Dresde - suivait d’un œil attentif les évènements qui se déroulaient en Europe, et tout particulièrement à Pétersbourg, et une correspondance diplomatique se continuait régulière ment entre lui et le Secrétaire d’Etat du Pape. Elle dura plus de deux années. Dans les dernières semaines de 1806, sur l’injonction de Napoléon lui-même, qui voyait avec déplaisir l’intérêt que le St-Père portait à la Russie, Arezzo dut quitter Dresde et retourner à Rome, où il arriva le 21 décembre.
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NONCIATURES DE RUSSIE
LES DOCUMENTS AUTHENTIQUES
ROME IM PRIM ERIE P O L Y G L O T T E VATICAN E
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Vue d’ensemble. - Les documents
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C’est à cette date, ou plus exactement après qu’il eut rédigé une relation détaillée sur l’état du catholicisme en Russie, que se termine la nonciature de Mgr Arezzo. Les faits euxmêmes la divisent donc en deux périodes: 1° période de St-Pétersbourg, embrassant le long voyage de Rome en Russie et le séjour de quinze mois dans la capitale, jusqu’à la rupture; 2° période de Dresde, jusqu’à la rédaction de la relation finale. Le volume, que nous publions aujourd’hui, contient les documents relatifs à la première de ces deux périodes. Ces documents commencent par conséquent avec les premières lettres d’Arezzo à Consalvi après son départ de Rome le 26 juin 1802. Nous les faisons toutefois précéder des Instruc tions (sans date) que reçut le nonce peu de jours avant de quitter la Ville éternelle. Ils se termineraient strictement avec la dépêche d’Arezzo en date du 29 juin 1804, la dernière qu’il expédia de Pétersbourg avant d’en partir. Nous y joignons les quelques dépêches postérieures écrites par l-’auditeur Alvi· sini pendant le court laps de temps qu’il demeura en Russie pour liquider certaines affaires et pour essayer, d’ailleurs vai nement, de renouer les relations bien définitivement rompues.I.
II. - Les documents. La majeure partie des documents relatifs à la nonciature d’Arezzo se trouve aujourd’hui aux Archives du Vatican, le nonce ayant eu soin, comme il le dit dans une de ses dernières lettres datées de St-Pétersbourg, d’emporter avec lui toute sa correspondance quand il quitta la Russie. Au Vatican, ces archives figurent dans la collection intitulée Polonia-Russia, et remplissent à peu près huit volumes, savoir les tomes 341, 342 et 349 à 354. Les tomes 341 et 342 sont deux beaux volumes reliés, con tenant les copies des dépêches d’Arezzo au Card. Secrétaire d’Etat. Le volume 341 porte ce titre en première page: Registro de’ dispacci di Sua Eccellenza Riha M onsign. Tommaso M a r chese Arezzo, Arcivescovo di Seleucia,
Ambasciatore straordi
nario della Santa Sede presso Sua M aestà l’Imperatore di tutte le Russie.
Ce volume est entièrement paginé de la main du
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Introduction.
copiste1 et a été folié ensuite au Vatican. Les copies des dépêches, et aussi d’un certain nombre de documents annexes, figurent à peu près dans leur ordre chronologique, toutes à la suite, depuis la dépêche datée de Florence, 3 juillet 1802, jusqu’au départ de Pétersbourg (juin 1804). Il manque un très petit nombre de ces dépêches du nonce, lesquelles se retrou vent, nous le dirons, dans d’autres volumes. Le volume 342 ne porte aucun titre en première page. Il dé bute par la lettre écrite par Arezzo, de Memel, le 15 juillet 1804, et précédée de ces simples mots: Dopo la partenza da P ie troburgo. A la différence du volume précédent, celui-ci n’a pas été paginé par le copiste, mais seulement folié dans la suite. Il contient d’abord les copies des dépêches expédiées au Car dinal Consalvi durant le trajet de Pétersbourg à Dresde. Puis il s’interrompt pour faire place à des copies de dépêches adres sées de Pétersbourg à Rome par l’auditeur Alvisini. 11 reprend ensuite la longue série des rapports envoyés par Arezzo de Dresde. Les six autres volumes de la collection Polonia-Russta qui nous intéressent, ne sont actuellement que des liasses, ni reliées ni paginées. Plusieurs, les principales, sont suffisamment rangées par ordre chronologique; les autres n’offrent même pas cet avantage. Aussi nous sera-t-il impossible de donner d’autres références que le chiffre du volume. Le volume 349 contient une première liasse renfermant les Instructions données à Arezzo par la Congrégation de la Propagande, puis les pouvoirs accordés au nonce.2 Suivent alors, et c’est le principal de ce volume, les dépêches origi nales adressées par le card, secrétaire d’état à Mgr Arezzo et reçues par lui à Pétersbourg, celles reçues à Dresde étant réunies dans le volume 350. Ces courriers de Rome sont géné ralement hebdomadaires et se présentent sous la forme sui vante. Une ou deux lettres en clair, signées par Consalvi luimême, accusent réception des dernières dépêches du nonce parvenues à Rome, et se réfèrent, pour les réponses aux ques tions soulevées, à une autre lettre incluse, datée du même 1 Les 127 premières pages sont de la main de l’ auditeur Alvisini, les autres d ’ une main différente. 2 Un cahier de pouvoirs signé du Cardinal Braschi se trouve au vol. 353.
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Les documents.
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jour, et d’ordinaire beaucoup plus longue. Cette lettre, presque toujours chiffrée, et non signée, est écrite en deux colonnes, sans doute pour permettre au destinataire d’écrire le déchif frement dans la colonne blanche. Arezzo se plaint quelque part de ce gaspillage de papier, qui a, entre autres inconvé nients, celui d’alourdir les courriers et de lui occasionner à l’arrivée de la poste des frais exorbitants. Au reste il n’est pas dans les habitudes de Mgr Arezzo d’écrire ou de faire écrire les déchiffrements dans la colonne laissée en blanc par le copiste romain. Le très petit nombre de ces déchiffrements écrits dans la colonne blanche sont cependant de la main d’Arezzo. Tous les autres sont écrits, la plupart de la main d’Alvisini, quelques-uns de celle d’Arezzo, surde grandes feuil les bleues dont on se servait déjà à la nonciature de Pétersbourg du temps du nonce Litta. Dans le volume 350 sont réunies toutes les dépêches de Rome reçues, semble t il, à Dresde par Arezzo, c’est-à-dire d’abord quelques-unes adressées à Pétersbourg, mais qui ne purent l’y atteindre avant son départ, puis toutes celles envoyées à Dresde de 1804 à 1806. A la fin de celte même liasse figurent un bon nombre de minutes des lettres de Consalvi à Arezzo, de diverses époques, d’ailleurs minutes de lettres qui n’étaient pas en général destinées à être chiffrées. Le volume 351 va de pair avec le 341, qui a été décrit plus haut. Celui-ci, avons-nous dit, contient les copies des dépêches d’Arezzo au secrétaire d’état.. Dans le volume 351 on trouve les originaux correspondants, le plupart chiffrés, écrits par l’auditeur Alvisini et signés de la main du nonce. Quand nous disons qu’il y a correspondance entre ces deux volumes, nous voulons signifier seulement que la plupart des lettres se trouvent en original chiffré dans l’un ét en copies en clair dans l’autre. Mais la concordance est loin d’être parfaite. D’une part un bon nombre de divergences de détails séparent ces textes l’un de l’autre. Qui plus est, il est des dépêches qui ne se trouvent que dans le volume des copies, l’original ayant disparu, et d’autres qui ne sont conservées qu’en original, n’ayant pas été copiées dans le volume 341. A la fin de cette liasse 351 sont groupées quelques lettres autographes de l’au diteur Alvisini à Consalvi, expédiées de Pétersbourg après le départ de Mgr Arezzo.
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Introduction.
Le volume 352 va, lui aussi, de pair avec le 342. Il ren ferme les originaux des dépêches d’Arezzo à Gonsalvi expé diées de Dresde, et dont le volume 342 donne les copies (une partie de ces originaux se trouve pourtant au volume 354). A la fin de cette même liasse est un assez gros paquet de minutes qui répondent à peu près à ces mêmes originaux. Passons au volume 353. Il contient les à-côté de la noncia ture. C’est d’abord toute la comptabilité de Mgr Arezzo: une série de papiers de tous formats et sans ordre aucun, depuis les comptes mensuels de dépenses du nonce pour son person nel et l’entretien de sa maison jusqu’aux informes petits reçus libellés et signés par les plus humbles fournisseurs. Suivent dans ce même volume quelques pièces de la correspondance d’Arezzo en-dehors de l’officielle avec Rome. Enfin un certain nombre de minutes du nonce. Pour être complet, il convient d’ajouter que ce volume contient encore quelques pièces des années 1800-1801, donc antérieures à la nonciature en question, et quelques autres allant de l’année 1805 à 1816. Reste le volume 354. Nous avons déjà trouvé les origi naux chiffrés des dépêches du nonce au Secrétaire d’Etat dans les volumes 351 et 352, les copies de ces dépêches, exécutées à Pétersbourg ou à Dresde, dans -les volumes 341 et 342. 11 ne nous manquait que les déchiffrements faits à Rome au reçu des courriers. Ce sont eux qui ont été réunis dans la liasse 354. Ils sont écrits pour la plupart de la même main qui chiffrait les dépêches expédiées de Rome en Russie.1 C’est d’après ce texte que nous aurions voulu publier les lettres d’Arezzo, de même que nous donnons celles de Consalvi d’après les déchiffre ments exécutés à Pétersbourg. Malheureusement cette liasse 354 est dans un état lamentable. Lorsque le Souverain Pontife dut abandonner Rome, une grande partie des Archives Yaticanes furent enfouies pêle-mêle, dans le but de les sauver de la ruine, dans la tour de Léon IV. Elles y restèrent des années, durant lesquelles l’eau envahissant la tour noya un grand nombre de volumes: beaucoup furent irrémédiablement dé truits, d’autres en furent dans la suite extraits mouillés et 1 Une dépêche de Consalvi révèle le nom de ce chiffreur du Vatican, on plutôt de ces chiffreurs, car ils étaient deux frères: ils s’appelaient Evangelisti.
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Les documents.
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moisis. Notre volume 354 en était. On dut, pour empêcher la moisissure de gâter tout, rogner le bord des documents. En sorte que les déchiffrements qui nous intéresseraient sont à peu près inutilisables, et que nous avons dû, pour cette partie de notre travail, reproduire le texte heureusement conservé dans les copies. Telle est la principale source de notre documentation. Quelques pièces seulement sont éparses ailleurs. Aux mêmes Archives Yaticanes les volumes P olon ia -B u ssia 346 et 347, relatifs à l’intérim de l’abbé Benvenuti et se rapportant aux années 180^2-1803, nous ont fourni plusieurs documents, qui doivent plutôt figurer dans la nonciature d’Arezzo. Enfin quelques autres, se rapportant principalement à l’af faire Vernègues, proviennent des Archives des Ministères des Affaires Etrangères de Paris et de Pétersbourg. On constatera que ces différentes Archives nous ont livré la presque totalité des documents intéressant la nonciature d’Arezzo. Un très petit nombre ont disparu, et l’on ne peut relever dans l’échange des correspondances entre Rome et Pétersbourg que fort peu de « trous ». Les principales lacu nes porteraient sur certaines lettres de Consalvi datant des premiers mois de l’ambassade, antérieures par conséquent à l’arrivée du nonce en Russie. Mgr Arezzo les reçut à Vienne: qu’en fit-il? On ne saurait le dire. Par contre, toutes celles qu’il reçut en Russie et celles qu’il écrivit semblent avoir été conservées, à de rares exceptions près; et ce sont de beaucoup les principales. Quant aux lettres adressées par Arezzo au card, secrétaire d’état, la série que nous possédons est encore plus complète. Outre les dépêches officielles et autres lettres relatives à la mission, nous publions un certain nombre de pièces annexées par Arezzo ou par Consalvi à leurs courriers, celles du moins qui sont inédites et qui offrent un intérêt particulier. Nous les avons généralement laissées jointes à la lettre qu’elles accom pagnaient. Dès lors elles sortent de l’ordre chronologique adopté d’un bout à l’autre de notre publication. C’est pourquoi nous ne les avons pas numérotées, comme nous avons fait pour tous les autres documents.
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XII
Introduction.
Ili. - Le Nonce. Le dernier nonce que le St-Siège ait eu en Russie, Mgr Tom maso Arezzo, était un prélat jeune encore et un diplomale de carrière. Tommaso Maria Raimondo Leopoldo Arezzo était né le 16 décembre 1756 dans la petite ville toscane d’Orbetello, perdue au milieu des tristes lagunes des Maremmes. 11 appar tenait à une famille d’ancienne et noble souche, originaire de Girgenti, dans le royaume des Deux-Siciles. Son père, le marquis Orazio, qui avait suivi la carrière des armes et y parvint aux grades les plus élevés, ne s’était fixé à Orbetello que parce que son roi l’avait chargé de commander cette place, en attendant qu’il fût nommé capitaine général du royaume de Naples. Par sa mère, Maria Fitz-Gerald, Tommaso descendait de la famille irlandaise des ducs de Lenster. Très tôt le jeune Tommaso vint à Rome pour ses études. Nous le trouvons d’abord au Collegio Nazareno. De là il passe à l’Académie ecclésiastique des Nobles, spécialement destinée à la formation des diplomates pontificaux. Partout, en cette période d’études, il manifeste une intelligence peu commune et un noble caractère. Aussi la voie des charges honorifiques et des missions de confiance s’ouvre-t-elle très vite devant lui. En considération des services rendus par son père à la cour de Naples, il est nommé en 1773, à l’âge de dix-septans, primicier de la cathédrale de Girgenti. Et afin de lui permet tre d’accepter cette distinction, le St-Siège n’hésite pas à lui accorder une double dispense, et pour exercer sa charge avant même d’avoir reçu les ordres majeurs, et pour être exempt de la résidence et continuer d’habiter Rome, où le retiennent encore ses études. Le 23 février 1781, il est admis dans l’Ordre de Malte avec le titre de « chevalier d’honneur et de dévotion ». Mais sa vie ne prend pas pour cela une nouvelle orientation. Il ne tarde pas à opter définitivement pour la voie de la prélature, et dès 1785 ses missions de caractère administratif et diploma tique commencent. Le pape Pie VI l’envoie d’abord comme vice-légat à Bologne, puis comme gouverneur à Fermo, et ensuite à Pérouse en 1793. Il y reste trois années et reçoit,
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Le nonce.
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XIII
à partir de 1796, des charges plus importantes. Il gouverne la province de Macerata, puis on lui confie la direction géné rale des Marches et du Piceno: c’est toute la côte de l’Adria tique qu’il doit administrer. Il y fait montre, nous dit-on, de sagesse et d’énergie. Aussi voyons-nous, le 16 février 1796, le corps municipal de Macerala inscrire la famille Arezzo dans le patriciat de cette ville en la personne du marquis Ray mond, frère de Tommaso. Gouverner les Marches en l’an 1796 était une mission con sidérable et fort délicate. On était en pleine guerre. Les ar mées de la république française envahissaient l’Italie. Déjà elles avaient occupé une grande partie des provinces septen trionales et se dirigeaient sur les Etats pontificaux. Les Mar ches constituaient la zòne où l’ennemi devait être arrêté pour que Rome ne fût pas menacée. Arezzo combina la résistance de concert avec les généraux de l’armée pontificale Colli et Bartolini. Voyant l’impossibilité de s’opposer à l’avance des Français du côté d’Ancône, ils décidèrent de concentrer tou tes leurs forces entre Macerata et Tolentino. Le traité conclu dans cette dernière ville le 19 février 1797 vint bientôt sus pendre les mesures militaires en voie d’exécution. Ce ne fut toutefois qu’une trêve illusoire et qui ne dura pas un an. Avant la fin de 1797 la poussée des armées françaises recommen çait. Le 22 décembre, Pesaro était pris d’assaut. Arezzo s’y trouvait avec Mgr Saluzzo, gouverneur local. Non contents de leur succès, les envahisseurs les forcèrent, le couteau sous la gorge, de déclarer par écrit que. loin de résister, ils avaient de leur plein gré sollicité l’intervention française pour répri mer les factieux et rétablir l’ordre dans la ville. A ce moment là même, la ville de Macerata était en proie aux troubles et aux dissensions. Un petit nombre de révolu tionnaires, qui menaient l’agitation, élurent deux députés, qu’ils chargèrent de se rendre à Ancône et de prier le géné ral Desolles, commandant les Français, de protéger la ville et la province de Macerata en y envoyant des troupes. Arezzo fit tous ses efforts pour empêcher le départ des députés fé lons. Plusieurs fois il écrivit lui-même à Desolles pour l’aver tir que la demande qui allait lui être faite était absolument illégitime et n’émanait que d’un parti de rebelles, que l’en semble du peuple la désapprouvait: c’est en ennemis que les
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XIV
Introduction.
Français entreraient à Macerata, et il s’ensuivrait peut-être les pires conséquences, dont le gouverneur général des Mar ches déclinait toute responsabilité. Desolles ne répondit rien à ces avertissements menaçants. Cependant ,voyant que les préparatifs continuaient à se faire à Macerata en vue de l’arrivée des Français, Arezzo expédia en hâte un courrier à Ancône pour connaître les intentions du général ennemi. La réponse n’était pas parvenue, qu’un soir un commissaire français se présenta à lui, et lui signifia que le gros des troupes arriverait incessamment et le ferait prisonnier, lui et toute la garnison papale, s’il s’obstinait à demeurer dans la ville. Force fut d’abandonner la province, qui fut envahie quelques jours plus tard. M. Combes de Lestrade, parlant de ces tristes épisodes, reproche à Arezzo d’avoir cédé un peu vite devant la menace. « Ce fut, écrit-il, sa première rencontre avec nos forces. Elle ne parait pas témoigner de sa bravoure ». Il ajoute: «Pour tant le reste de sa carrière attestera sa grandeur d’âme ». En effet sa nonciature même en Russie, la fermeté qu’il mon trera en maintes occasions vis-à-vis du gouvernement russe ou de l’archevêque de Mohilev, plus dangereux encore pour l’Eglise que ne l’étaient les envahisseurs du territoire ponti fical, la ténacité même avec laquelle il s’accrochera au sol de la Russie quand la malheureuse affaire Vernègues viendra l’en bannir, tout cela attestera que les évènements de 1797 étaient de ceux devant lesquels les volontés les mieux trem pées doivent savoir plier pour éviter de plus grands maux. Les maux allaient cependant croître encore. Le 27 décem bre 1797, en réprimant une conjuration ourdie par les Fran çais mêmes à Rome, le général Duphot fut tué involontaire ment par les troupes pontificales. L’occasion élait bonne: la République en prit prétexte pour ordonner à Berthier de pousser en avant et d’envahir la capitale. Dès lors les Mar ches furent entièrement occupées; Lorette fut saccagée le 28 janvier 1798. Arezzo se réfugia à Tolentino, et de là il avertit la secrétairerie d’état des graves évènements qui se déroulaient et en présageaient de plus sombres. « Tout cela montre que la foudre se prépare pour la cour de Rome». Ainsi terminait-il sa dépêche au Cardinal Doria, secrétaire d’état. Moins d’un mois après, la foudre éclatait. Berthier
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Le nonce.
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investissait Rome, imposait la capitulation et pénétrait dans la ville. Le Vatican était envahi, et le 20 février 1798, en plein hiver, Je Pape, vieillard de quatre-vingt-deux ans, était, « au mépris des lois divines et humaines, emporté et traîné de force » hors des limites de ses domaines. Il ne put s’arrêter, provisoirement, qu’à Sienne. Cependant Arezzo était contraint, lui aussi, par les mêmes circonstances, de s’exiler. Il se réfugia en Sicile et y demeura plusieurs années. En juillet 1800, les Autrichiens, ayant chassé les Français de Rome, et la république romaine étant abattue, le Pape Pie Vil, tout récemment élu au conclave de Venise, put ren trer à Rome et y rétablir le siège du gouvernement pontifical. La cour romaine se reconstitua peu à peu. Arezzo fut quel que temps attaché à des congrégations, et le 10 janvier 1802, une mission lui.était à nouveau confiée: il était nommé nonce à Florence. Jusque-là il n’avait pas reçu les ordres sa crés, et c’est peu de jours avant son départ pour la cour d’Etrurie que l’ordination sacerdotale lui fut conférée. A peine eut-il passé quelques mois sur les bords de l’Arno, qu’un poste plus important lui échut. Nous dirons plus loin avec détails comment, depuis près de deux ans, et presque au len demain de la disgrâce du nonce Litta, l’empereur Paul Ier avait admis l’idée d’avoir à Pétershourg un nouvel ambas sadeur du St-Siège, et comment, durant de longs mois, l’abbé Benvenuti, chargé d'affaires durant l’intérim, entretint à main tes reprises le cardinal secrétaire d’état Consalvi de cette question. Enfin après des difficultés sans nombre et des re tards prolongés, le Pape arrêta son choix sur Arezzo, dont il estimait hautement la prudence, le tact, la sagacité, le zèle et la distinction, et qui lui paraissait devoir représenter di gnement le St-Siège à la cour de Russie. Celui ci fut donc rappelé à Rome. Les quelques semaines qu’il avait passées à Florence avaient suffi à lui concilier l’estime générale. La preuve s’en est conservée dans de nombreuses lettres qu’il reçut par la suite des personnages de la cour d’Etrurie et du roi Louis Ier. Le 29 mars 1802, en consistoire, il fut préconisé archevê que de Séleucie in partibus infidelium. Quelques jours après il reçut la consécration épiscopale, et le 27 avril un billet de
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XVI
Introduction.
la secrétairerie d’état le désignait officiellement comme am bassadeur extraordinaire à St-Pétersbourg. Il demeura encore deux mois à Rome, le temps de rece voir ses instructions et de se munir des facultés étendues dont il avait besoin en vue d’une mission aussi lointaine. Dans la nuit du 25 au 26 juin, après avoir renoncé en faveur de son frère Giuseppe Maria aux droits qui lui revenaient par le majorat de famille, il quitta la Ville éternelle, accom pagné de son auditeur Alvisini. On peut dire que c’est à cette date que commença l’am bassade de Russie, bien que - les documents publiés ici nous l’apprennent - les obstacles se fussent accumulés encore, au point de retarder de près d’un an l’arrivée du nouvel am bassadeur à St-Pétersbourg. 11 ne parvint au terme de son long voyage que le 9 avril 1808. « Me voici enfin à Pétersbourg, annonça-t-il à Consalvi, et malgré un voyage désastreux je suis, grâce à Dieu, sain et sauf... ». IV. - L’ Ambassade. Aux premières heures de la matinée, le28avriI/9 mai 1799, Mgr Litta, prédécesseur de Mgr Arezzo à ia nonciature de St-Pétersbourg, recevait du comte Pahlen, gouverneur mili taire, l’ordre de quitter la capitale dans les vingt-quatre heures. Ce n’est pas ici le lieu d’exposer les raisons, d’ailleurs assez mystérieuses, qui avaient motivé ce brusque renvoi de l’am bassadeur pontifical. Il en est une cependant, et peut-être la principale, qu’il faut relever; car après avoir amené le départ précipité de Litta, elle retarda longtemps, on le verra, l’arri vée de son successeur. Nous voulons parler des affaires de Malte. Résumons-les. En août 1797, le sacré conseil de l’ordre des Chevaliers de St-Jean de Jérusalem, réuni sous la présidence du nou veau grand maître, Ferdinand de Hompesch, avait décidé d’offrir à l’empereur Paul Ier le protectorat de l’ordre. Le but était excellent: on tenait à se concilier le puissant monarque du nord. Malheureusement donner pour protecteur à des moi nes soldats, qui par leur caractère religieux dépendent avant tout du chef de l’Eglise catholique, un empereur orthodoxe,
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L ’ambassade. - L’ attente. - Affaires de Malte.
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c’était une dangereuse imprudence. Peut-être ne le vit-on que plus tard. Toujours est-il que le 29 novembre le bailli Giulio Litta, frère du nonce et ambassadeur de Malte près la cour de Russie, vint en grande pompe revêtir de la cotte d’armes l’auguste protecteur. Tout alla bien pendant plusieurs mois. Les relations entre le Pape et l’empereur devinrent plus que cordiales. Lorsque le Pontife, fut chassé de Rome par les troupes révolutionnaires, il crut pouvoir implorer le secours du monarque russe et faire briller à ses yeux la gloire qui serait la sienne s’il rétablis sait « par sa main puissante la tranquillité, la liberté et la grandeur de l’Eglise romaine » .1 Cependant un évènement militaire imprévu allait secouer profondément l’ordre de'St-Jean. En juin 1798 Bonaparte fai sant voile vers l’Egypte s’était au passage emparé de l’île de Malte. Le grand prieuré de Russie accusa Hompesch de « né gligence stupide * et de « complicité dans la trahison »; et « se jetant dans les bras » du protecteur de l’ordre, il destitua le « ci-devant grand maître » .2 Paul Ier s’accommoda assez bien de sentir ainsi « dans ses bras » une puissance telle qu’était alors l’ordre des Chevaliers; et après le protectorat, il ne lui déplut pas de se voir offrir la grande maîtrise. Le Pape était d’avis différent. Il entendait bien que le cas de Hompesch fût jugé selon toutes les formes, et ne pouvait admettre une procédure aussi sommaire et aussi contraire aux règles, quand il s’agissait de la destitution d’un grand maître. Chacun pour sa pàrt, les deux Litta, le nonce et le bailli, avaient à peine eu le temps de recevoir les décisions du Souverain Pontife, que, le 27 octobre 1798, le grand prieuré de Russie et tous les membres de l’ordre présents à St-Pétersbourg proclamèrent S. M. l’empereur Paul Ier grand maître de l’ordre de St-Jean de Jérusalem. La situation du Pape en présence de ce fait accompli était critique. Impossible de ratifier purement et simplement l’élec tion de l’empereur, entachée d’une trop flagrante illégalité. D’autre part danger de s’aliéner un souverain qui, au milieu du bouleversement de l’Europe et dans la crise terrible qui 1 P ie V I à P aul p r , Arch. Vat., P o l .-B u s s ., t. 344, IV. 2 M aisonneuve , p. 170 et su iv. N oncia t. de R u ssie.
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Introduction.
XVIII
assaillait la papauté, pouvait être le soutien providentiel du successeur de Pierre et de l’Eglise du Christ. On prit le parti de temporiser, d’autant plus que les nouvelles qui parvenaient de St-Pétersbourg n’étaient pas bonnes, et qu’une solution trop hâtive et contrariante pour l’orgueil impérial eût amené sans doute de plus grands maux au catholicisme en Russie, et d’abord peut-être le renvoi du nonce. L’évènement devait survenir plus tôt qu’on ne pensait. La faveur du bailli Giulio Litta avait atteint son apogée le jour .où le front impérial avait été ceint de la couronne de Malte. Mais tout comme le caractère du despote, ses grâ ces étaient instables, surtout quand l’envie et la malveillance poursuivaient celui que le caprice du maître entourait (le bienfaits. Le 26 février/8 mars 1799, Mgr Litta écrivait au Cardinal Secrétaire d’Etat que, d’après les apparences, son frère allait tomber; en ce cas il tomberait avec lui, ou du moins sa présence à la cour de Russie deviendrait inutile et nuisible; il était donc prudent de le rappeler sans tarder, en lui donnant un successeur ou en chargeant de l’intérim son auditeur l'abbé Benvenuti, estimé et au courant des affaires. Ces prévisions se réalisèrent bien vite. Vers latin de mars le bailli reçut l’ordre de se retirer dans ses terres. Quant au prélat, il n’eût pas même le loisir d’attendre ses lettres de rappel. C’est en son exil à la chartreuse de Florence que le Pape avait appris la malencontreuse élection de l’impérial grand maître. Ne pouvant trahir sa conscience, et pour éclairer les chevaliers oublieux de leurs devoirs, il s’était décidé à faire rédiger un mémoire, où, en termes prudents, mais d’une fer meté apostolique, il déclarait que pour revendiquer l’île de Malte, l’empereur Paul avait assez de sa puissance et de sa magnanimité, et que point n’était besoin d’aller contre les statuts de l’ordre en dégradant un grand maître régulière ment élu, et en conférant à l’empereur « une dignité dont un souverain acatholique ne peut être revêtu, et qui relève, selon certaines formalités déterminées, des suffrages de toutes les langues fr.1 Le nonce était chargé de communiquer cette désap probation pontificale au ·ρπβυΓέ de Russie. Prévoyant cepenCf. PlERLING, V, 278.
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Affaires de Malte.
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dant un orage, le St-Père avait fait expédier le même jour, 16 mars, une dépêche qui autorisait Litta à garder le mémoire en portefeuille si l’empereur devait en être froissé. Les deux pièces parvinrent au nonce le 6/17 avril. Elles étaient pas sées, on ne voit trop comment, par le double intermédiaire de l’ambassadeur de Russie à Vienne, comte Razoumovski, et du chancelier Kotchoubey. A n’en pas douter, la valise di plomatique avait été ouverte. Peut-être la dépêche, chiffrée, n’avait-elle pas été lue, et dans le cas présent il eût mieux valu qu’elle le fût; mais le mémoire n’avait pas échappé, et les conséquences funéstes étaient à prévoir. Litta n’eut pas à les attendre longtemps. Dès le lendemain, 7/18 avril, la dignité de grand aumônier de Malte, et les avantages matériels qui y étaient attachés, passaient à l’ar chevêque de Mohilev, sans même que le nonce fût averti de sa propre destitution. Deux jours après il eut une conférence avec Kotchoubey. On y traita de plus d’une question vitale pour le catholicisme en Russie. Sentant que les jours de sa mission étaient comptés, Litta n’en montra que plus de zèle à revendiquer les droits du Saint Siège et à s’opposer aux prétentions impériales incompatibles avec les libertés néces saires de l’Église. L’entretien ne se termina point que le chan celier n’eût annoncé au nonce que sa mission, dans la pen sée de l’empereur, était temporaire, et que Mocenigo, ministre de Russie près le Saint Siège, avait reçu ordre de lui pro curer ses lettred de rappel. On n’attendit pas même qu’elles fussent' arrivées. Le 28 avril/9 mai intimation était faite au nonce d’avoir à quit ter Pétersbourg avant minuit. Il partit, ayant eu à peine le temps de laisser des instructions sommaires à son auditeur Benvenuti. Quelque deux années plus tard, alors que Mgr Arezzo attendait à Vienne un passeport qui lui ouvrît les portes de la Russie, il se fit un peu plus de lumière sur les causes de la disgrâce de Litta. Arezzo lui-même fournit des détails à Consalvi. Le Comte de Cobentzl se trouvait à Pétersbourg au moment où Paul Ier eut l’idée de se faire nommer grand maître de Malte. Au vrai, raconta-t-il un jour à Mgr Severoli, nonce à Vienne, l’empereur n’eût pas insisté s’il eût su à temps que le Pape y était opposé. Mais ayant été publique
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Introduction.
ment approuvé par le nonce, il trouva ensuite très mauvais de ne pas l’être par le Pape, et lit grief à Litta d’avoir voulu le compromettre à la face de l’Europe. Ce n’est pas tout. On reprochait aussi à Mgr Litta de s’être ingéré de sa propre autorité dans les affaires intérieures du pays et de.s’être mêlé de questions d’ordre temporel; et cela déplut au point que, lors de la venue d’Arezzo, il fut bien spécifié que le nouvel envoyé pontifical ne sortirait pas de son domaine propre, celui des affaires ecclésiastiques. Enfin le malheureux archevêque de Mohilev, Siestrzencewicz, dont, à la suite d’Arezzo, nous aurons à parler bien des fois, ne fut certainement pas étranger au renvoi du nonce, pas plus qu’il ne le fut aux retards dans l’admission de son successeur. A maintes reprises Arezzo aura l’occasion de par ler du personnage au cardinal secrétaire d’état, et nous ver rons ce qu’il en a pensé depuis le premier jour de son ambas sade. Toujours est-il que le même Cobentzl, dans l’entretien qu’il eut. en août 1802 avec Mgr Severoli, déclara que Siestrzencewicz était « l’ennemi pervers et acharné de Rome ». Il n’est donc pas surprenant qu’il ait voulu tenir éloigné de lui, comme aussi de l’empereur, le représentant du Pontife Romain. Donc le 28 avril 1799 Mgr Litta quittait Pétersbourg, et la nonciature de Russie cessait momentanément d’exister. Cependant - et c’est une preuve nouvelle que le désaccord était avant tout une question-de personnes - à peine Litta eut-il franchi la frontière, une détente se produisit.1 L’audi teur Benvenuti demeura à son poste, sans mission officielle, il est vrai, mais aussi sans que le gouvernement impérial s’offusquât de voir rester en place ce collaborateur du 'nonce et cet officieux représentant de la papauté. Il y a plus. Trois mois ne s’étaient pas écoulés, que parut à Pétersbourg le neveu de Clément XIII, le sénateur Abondio Rezzonico. Il apportait à l’empereur une lettre rédigée d’après les conseils mêmes de Litta par les trois cardinaux chefs d’or dre, et dans laquelle étaient représentés au magnanime sou 1 L’inûuence dont jouissait alors auprès de Paul Ier le P. Gruber, général des jésuites, semble être pour quelque chose dans cet apaisement.
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Affaires de Malte.
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verain les malheurs du Pontife exilé de Rome et son désir de voir reprises les bonnes relations qui l’unissaient à lui. Deux mois après, en septembre, à l’audience de congé, Paul Ier assura Rezzonico de toute sa sympathie pour le Pape, de sa bienveillance pour l’Église, et ajouta qu’il admettait dès maintenant en principe la reprise de la nonciature. Il n’était que de trouver un nouveau nonce et de régler certains détails. A l’heure où cette réponse était donnée à Rezzonico, Pie VI avait consommé son martyre à Valence. Le conclave allait se réunir pour lui élire un successeur. Les mois s’écoulè rent, sans que le sacré collège eût répondu aux avances impé riales. Dans les premiers jours de l’année 1800 un religieux parut à Pétersbourg, qui par son savoir-faire et sa haute intelligence sut gagner la confiance du souverain et acquérir une influence dont l’église catholique en Russie devait bénéficier durant les années qui allaient venir. Jadis ingénieur hydrographe, le P. Gruber, autrichien de naissance, s’était fait jésuite en 1755, et dans cette nouvelle vocation il avait cultivé avec un égal succès les sciences les plus diverses: théologie, mécanique, chimie, médecine; les arts mêmes, architecture, peinture, lui étaient familiers. En 1786 il était venu se joindre à ses frères de Russie Blanche, et professeur dans l’important collège de Polotsk, il y avait installé laboratoire, cabinet de physique, imprimerie; en somme il s’y était montré organisateur de premier ordre, « fait peut-être, dira un jour Joseph de Maistre, pour être le ministre d’un grand prince ». L’empereur ne tarda pas à se laisser captiver par cet homme supérieur, dont les principes, fondés sur la religion et la morale, servaient par faitement les vues de l’autocrate, ennemi du désordre et de l’anarchie. Gruber sut à maintes reprises user de son influence, tant pour le bien de son ordre que*pour celui de l’Eglise; et Mgr Arezzo dans ses dépêches officielles ne manquera pas, on le verra, de louer le zèle du P. Gruber et de se féliciter de l’aide qu’il lui apportera au cours de son ambassade. Il restait donc, avons-nous dit, certains détails · à régler pour que Tes relations diplomatiques pussent être reprises entre le Saint-Siège et la cour de Russie; et ces détails, ou plu tôt ces conditions, avaient trait, on le savait bien, aux affai res de Malte.
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Introduction.
Le nouvel élu du conclave, le Pape Pie VII, voulut sans retard profiter des bonnes dispositions que l’heureuse influence de Gruber et le tact de Benvenuti n’avaient fait que confir mer. Le duc de Serracapriola, ambassadeur de Naples à Pétersbourg, fut chargé de représenter à l’empereur que le Souverain Pontife était prêt à envoyer un négociateur pour arranger le différend encore subsistant, et que, en attendant, il était luimême désigné pour offrir sa médiation. Le duc, tout dévoué au Siège Apostolique, s’acquitta de sa mission. L’empereur en fut satisfait. Quant à la réponse, au lieu d’être conciliante, elle avait bien plutôt l’air d’un ultimatum. « L’empereur ainsi s’exprime Benvenuti dans une dépêche à Gonsalvi l’empereur ne désire rien tant que d’être en bons termes avec le S. Père, et pourvu qu’on ne lui refuse pas le titre de grand maître, sur quoi il ne veut admettre aucune négo ciation, il traitera volontiers de tous les autres objets, et agréera la personne qu’il plaira à Sa Sainteté de désigner, soit avec la qualité de nonce, soit avec un autre caractère quelconque ». L’impression dut être fâcheuse dans l’entourage du S. Père quand ces lignes arrivèrent. Malgré les apparences, la ques tion n’avait donc pas fait un pas depuis le départ de Litta. Serait-ce le Pape qui céderait, ou y avait-il espoir d’amener l’empereur à composition? Aborder la difficulté de front avec lui, il n’y fallait pas songer; mais certaines influences néfas tes au catholicisme pouvaient être combattues et laisser place à un plus large esprit de conciliation.. Ces influences étaient avant tout celles de l’archevêque de Mohilev, et le combat allait être mené par le P. Gruber. Tour à tour Archetti, Litta, Benvenuti, Arezzo, J. de Maistre, Serracapriola ont dit ce qu’ils pensaient de Siestrzencewicz ; car l’archidiocèse de Mohilev, et par conséquent toute la hié rarchie catholique de Russie, puisqu’il en était le métropoli tain, eut le malheur de l’avoir à sa tête durant près d’un demi-siècle. Qu’il suffise de le présenter par ces lignes de J. de Maistre : -« Il existe maintenant en Russie un person nage bizarre, qui n’a pu appartenir qu’au temps et au lieu où il a vécu : c’est l’archevêque de Mohilev, primat catholique de toutes les Russies, qui était protestant et officier de cava lerie avant d’être évêque; instrument entre les mains de nos
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L ’ attente. - L ’archevêque de Mohilev.
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ennemis mille fois plus dangereux qu'un protestant de pro fession, d’une servilité d’ailleurs faite pour dégoûter un noble pouvoir à qui l’obéissance suffit, et qui est' toujours prêt à contredire et même à braver le S. Siège, parce qu’il est tou jours sûr d’être soutenu. C’est lui qui dit un jour à la cour en montrant l’empereur qui passait: « Voilà mon pape à m oi».1 Cette appréciation était formulée en 1819; Siestrzencewicz ne mourut qu’en 1826 à l’âge de 96 ans; mais elle s’applique entièrement au Siestrzencewicz de l’année 1800. Gruber, presque constamment fixé à Pétersbourg durant le premier semestre de 1800, suivait de très près les agisse ments de l’archevêque. Celui-ci jouissait toujours de la situa tion que lui avait faite le reserit du 17 Mars 1799, en lui con fiant « comme à l’unique métropolitain de l’Église catholique en Russie, le gouvernement par rapport à toutes ses affaires spirituelles et à ses relations » sous la seule dépendance du ministère impérial. Mais Gruber sentait bien qu’à devenir ainsi « pape de Russie », l’archevêque creusait de plus en plus le fossé entre Rome et les catholiques de l’empire, qu’en même temps il devenait dangereux pour l’ordre des jésuites; car un jour viendrait où il voudrait avoir directement barre sur eux, en attendant qu’il les fît supprimer. Les moindres indices étaient révélateurs. Huit jours avant la fête de S. Jean, une nouvelle église, belle et vaste, avait été ouverte dans le prieuré de Malte à Pétersbourg. A l’occasion de la consécration, une plaque de marbre avait été placée, où parmi· les titres accolés au nom de Siestrzencewicz on lisait celui ci: légat du Siège Apostolique. Pareils empiètements ne pouvaient continuer à se produire. Gruber envisagea les moyens radicaux. « Le P. Gruber, écrit Benvenuti à Consalvi le 29 septembre, a en vue de faire envoyer l’archevêque pour toujours à Mohilev et de refondre le collège de justice. Mais c'est délicat ». Il ajoute cependant: « Le bien du catholicisme en Russie dépend et dépendra toujours des qualités et de la dignité du métro politain ». Que fit Gruber? Nous ne le savons trop. Toujours est-il que trois semaines après, le même Benvenuti écrivait: « L’empereur ne s’oppose pas à la venue d’un nonce. Sa Sain
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1 J. de M a is t r e , Œ u vres complètes, t. V i l i , p. 509, L ettre à, M . le M a r ... su r l’état du christianism e en Europe.
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Introduction.
teté peut envoyer qui elle veut et quand elle voudra. Et ce sera bien utile, car l’archevêque a perdu beaucoup de crédit et pourrait bien être envoyé à Mohilev. Il y aura donc beau coup à faire pour le bien des catholiques ». Un mois se passe, durant lequel Gruber est à l’apogée de la faveur. 11 loge à la cour, à Gatschina, il a ses entrées libres dans le cabinet de l’empereur, il continue de le prémunir contre les dangers de l’anarchie ecclésiastique, et l’éclaire sur les agissements de l’archevêque. Aussi le jeu de bascule se poursuit-il. L’administration de l’église catholique de Pétersbourg est confiée aux jésuites, avec le droit d’y annèxer une école; et Siestrzencewicz, lui, a défense de se présenter à la cour jusqu’à nouvel ordre. Ses meilleurs satellites, hauts digni taires du collège de justice, sont congédiés ou exilés. La fa meuse inscription lapidaire de l’église de Malte est enlevée et remplacée par une autre de quatre lignes. Enfin le 15/27 no vembre, l’archevêque reçoit ordre de passer à son coadjuteur, Mgr Bénislawski, homme prudent et zélé, le gouvernement du diocèse et la présidence du collège de justice, et de se retirer dans ses terres, non loin de Mohilev. Eloigner de la capitale l’ennemi de l’Eglise qu’était Sies trzencewicz, et le remplacer dans ses importantes fonctions par un homme comme Bénislawski, c’était écarter un des grands obstacles à la bonne harmonie entre les cours de Rome et de Pétersbourg. Il y avait lieu de profiter de la circonstance pour se presser de renouer les relations. Des abus criants s’étaient établis, par exemple en ce qui concerne la facilité des divorces; Bénislawski luttait pour y mettre un frein; mais l’autorité d’un représentant pontifical était nécessaire pour y remédier une bonne fois. D’autres questions se posaient. L’empereur désirait que le Pape cédât aux jésuites, pour éta blir un collège à Raménetz, des fonds appartenant au S. Siège et provenant d’hypothèques sur une terre sise en Podolie. Pour tout cela l’intermédiaire officiel d’un ambassadeur romain s’imposait. Benvenuti suivait l’affaire de près, épiait les dispo sitions de la cour de Russie et pressait celle de Rome. Le 24 décembre 1800/5 janvier 1801 il écrit à Consalvi: « Si les désirs de l’empereur pour la grande maîtrise de Malte sont acceptés par le Pape, alors on peut envoyer un nonce immé diatement ». Et suggérant la solution rapide: « Mgr della Genga,
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actuellement en Allemagne (il était nonce à Munich), et donc à proximité, serait ici très bien accueilli '». Un peu plus tard, le 7 mars, le chevalier d’ Italinski, accrédité à Naples, trans mettait au Pape une lettre de Paul 1er, et demandait le nom du prélat qui se rendrait à la cour de Russie. On semblait ainsi bien près d’aboutir. Malheureusement il y a'vait toujours la fameuse condition: « Si les désirs de l’empereur pour la grande maîtrise de Malte sont acceptés ». On ne savait trop comment en sortir. Et pendant ce temps Siestrzencewicz faisait tout pour essayer de rentrer en faveur et de revenir à Pétersbourg. Au milieu de mars se produisit le tragique coup de théâtre, l’assassinat de Paul Ier. La nouvelle provoqua, nous dit-on, une explosion de joie dans la majeure partie de la. population de la capitale. L’Eglise, elle, avait-elle sujet de se réjouir du changement de règne? Toujours est-il qu’il eût mieux valu alors se trouver en présence d’une situation tranchée que dans cette période de pourparlers et d’hésitations, à laquelle un instant de mauvais vouloir de la part du nouveau souve rain risquait de mettre fin. On le comprit à Rome, et sur les instances de Mgr Litta on se décida enfin. Dans la procla mation d’Alexandre Ier. au sujet de l’ordre de Malte, dont Benvenuti avait dès le 29 mars envoyé copie à Rome, il n’ap paraissait pas que le nouvel empereur voulût si opiniâtrément que son père être reconnu comme grand maître. On en profita. Le Pape écrivit à Alexandre que Mgr della Genga était désigné pour reprendre la nonciature, qu’il n’attendait plus que l’agrément impérial, et que d’ici là Benvenuti était proposé en qualité de chargé d’affaires. On avait évidemment trop tardé. Benvenuti fut bien accepté; le comte Cassini fut, par réciprocité, nommé avec le même titre.auprès du Pape. Mais tout le reste était remis en question, en ce sens du moins que, dans la réponse de l’empereur, il n’était fait allu sion ni à Mgr della Genga, ni à aucune nonciature. On était à la fin d’août. Or depuis le début de juin une tempête s’était déchaînée dans la population catholique de Pétersbourg. Une pétition avait été lancée à l’effet de reprendre aux jésuites l’administration de la paroisse. Ce premier assaut avait échoué. Mais il fallait s’attendre à de nouvelles diffi cultés. Siestrzencewicz se remuait, faisait une première appa
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Introduction.
rition à Pétersbourg durant une absence de Bénislawski, y retrouvait nombre d’amis, s’en faisait d’autres avec de l’ar gent; tellement que, le 31 août, Benvenuti donnait dans une lettre au cardinal secrétaire d’état cette note alarmante: « Il semble que Siestrzencewicz finira par revenir ». C’était l’af faire de quelques mois. Cependant comme on espérait que l’envoi du nonce pour rait se faire un jour, et que du reste l’empereur ne s’y était pas opposé, Benvenuti et Consalvi écrivirent chacun de leur côté à Mgr della Genga, le premier pour le prier de se tenir prêt à venir à Pétersbourg sitôt qu’il en aurait reçu avis de la secrétairerie d’état, le second pour lui demander s’il accep terait cette mission. Le nonce de Munich répondit que sa santé et la pénurie de ses ressources ne lui permettaient pas d’assumer une charge comme celle-là. Benvenuti regretta, mais comprit le refus. « Le prix de la vie, écrivait-il à Consalvi, a augmenté ici d’une façon indicible. Un ambassadeur ne trouve pas une habitation décente à moins de 2.000 sequins; et même avec des frais de représentation modérés, il ne peut annuellement dépenser moins de 10.000 sequins ». 1 Par bonheur, durant cette nouvelle période d’atermoie ments, les dispositions d’Alexandre se faisaient plus conci liantes. « J’ai fait savoir,· écrit encore Benvenuti au secrétaire d’état, j’ai fait savoir au vice-chancelier, prince Kourakine, que Mgr della Genga ne pouvait venir et que vous cherchiez un autre prélat. Sa Majesté est très reconnaissante de la peine que prend le St-Père, et comprenant les difficultés du St-Siège dans les circonstances actuelles, elle entend “ mettre le St-Père à son aise „ et le prie “ de ne pas se gêner „; le nonce sera accepté quand le Pape pourra l’envoyer commodément ». On ne pouvait être plus aimable. Informé du refus de Mgr della Genga, Consalvi n’avait pas tardé à chercher un autre sujet apte à l’importante ambas sade de Russie. Mais il déclarait à Benvenuti « ne savoir où donner de la tête quand il s’agit de trouver un nonce ». Il finit par en discerner un que ses rares qualités de prudence et de fermeté disposaient'à ce poste difficile entre tous: Mgr Tommaso Arezzo. Celui-ci venait de partir pour la non1 Le secchino· (sequin) peut être estimé d’une valeur de 12 à 15 francs.
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Arezzo à Vienne. Nouveaux retards.
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dépêches de Benvenuti fournissent quelques éclaircissements. « Si l’on ne veut pas d’un nonce et d’un nonce permanent, cela vient de la crainte qu’on éprouve de voir trop s’exercer ici l’autorité du Pape, et aussi à ce que l’on ne tient pas, par raison d’économie, à être obligé par réciprocité d’entre tenir à Rome un représentant de rang plus élevé qu’un chargé d’affaires. La Russie ne veut avoir des ambassadeurs qu’à Vienne, Londres et Paris, et encore dans ces deux der nières villes n’y a-t-il actuellement que des ministres ». A Rome ces explications, et l’attitude de facile résignation que manifestait Benvenuti, furent accueillies avec quelque déplai sir. On estima que le chargé d’affaires intérimaire aurait dû soutenir avec plus de fermeté les résolutions prises par le Pape en conformité avec les déclarations antérieures du gou vernement russe lui-même. Dès le temps du conclave, c’est toujours d’une nonciature stable, et nullement d’une mission temporaire qu’il avait été question. Le revirement ne serait-il pas dû, se disait-on, à l’influence de l’archevêque de Mohilev, qui redoute la présence d’un légat apostolique? Quant à la raison de réciprocité, le St-Père n’y attachait aucune impor tance, beaucoup de nations, mêmes catholiques, n’ayant à Rome qu’un ministre ou un simple chargé d’affaires, alors que le St-Siège avait dans le pays correspondant un ambas sadeur. Quoi qu’il en soit, l’important était que, nonce ou ambassadeur, Mgr Arezzo parvînt à St-Pétersbourg; il se con cilierait là-bas les bonnes grâces dû maître et de sa cour, et sa mission pourrait devenir stable en fait. Cette manière de voir du gouvernement pontifical n’avait pas eu le temps d’être communiquée à Benvenuti, qu’il était appelé par le vice-chancelier et que tout était à nouveau remis en question. L’empereur n’admettait la venuè de « l’am bassadeur extraordinaire du St-Siège » (tel était le titre qu’on lui donnerait) que si le Pape approuvait tous les actes de Paul Ier relatifs à l’Ordre de Malte. On en revenait aux que relles passées, sauf, peut-être, celle de la grande maîtrise; car Alexandre Jer, esprit plus pratique que son père et plus détaché de ce qui, dans l’Ordre de St-Jean de Jérusalem, était le côté religieux et chevaleresque, avait renoncé sans peine au titre de grand-maître pour ne conserver que celui de protecteur. Benvenuti insista, disant avec assez d’à propos
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Introduction.
que la venue de l’ambassadeur pontifical permettrait précisé ment d’arranger toutes choses. Rien à faire. Il fallut se résou dre à avertir Arezzo, déjà en route, d’attendre à Vienne. Trois jours après avoir prévenu Consalvi de ce nouveau contre-temps, Benvenuti, qui n’avait pas manqué d’épier le dessous des choses, informait le cardinal secrétaire d’état que la responsabilité allait encore à l’archevêque de Mohilev. Il avait agi de toutes manières pour faire mal voir la mission près du comte Vorontsov et de Kotchoubey, qui étaient pour lors les oracles du ministère et les conseillers écoutés de l’empereur. On avait trouvé d’autres raisons à mettre en avant, mais l’origine du mal était là. Il importait donc sou verainement d’obtenir, fût-ce au prix de concessions appa rentes, que l’ambassadeur pénétrât en Russie. Quand il serait sur place, il gagnerait lui-même sans peine la faveur de tous, et les calomnies cesseraient. Le dévoué chargé d’affaires pro posait une formule : le Pape « confirmerait tout ce qui depuis l’époque de la prise de Malte avait été fait pour le bien de l’Ordre ». C’était peut-être un peu simpliste. Benvenuti mettait régulièrement la secrétairerie d’état au courant de ces tergiversations; tous les huit jours, et plus souvent même, il précisait où Fon en était. Mais pendant ce temps il omettait d’informer directement le principal inté ressé, Arezzo. Aussi le pauvre ambassadeur en panne se plaignait-il avec amertume de ne pas savoir à quoi s’en tenir, taxant même Benvenuti de négligence, jusqu’à ce qu’enfin une lettre de Consalvi en date du 19 août vînt le tranquilliser et lui dire d’attendre patiemment à Vienne le résultat des négo ciations, auxquelles là-bas Benvenuti ne cessait de s’employer, en s’appliquant à « colorer sous le meilleur prétexte possible le délai apporté à son départ ». On fut toutefois douloureusement surpris à Rome en appre nant le dédit du ministère russe. Déjà le Pape avait annoncé aux cours de l’Europe cette nouvelle ambassade, et sans insister sur les difficultés passées, il en faisait un sujet d’hon neur à la Russie. Aurait-il donc l’humiliation d’arrêter son envoyé à mi-route et de lui faire rebrousser chemin? Consalvi écrivit lui-même à Kourakine pour lui exposer les do léances du St-Père; Benvenuti fut chargé d’insister autant qu’il le pourrait pour conjurer cette honte. Heureusement les
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Arezzo à Vienne. Nouveaux retards.
XXXI
événements politiques vinrent modifier la situation dans un sens qui permettrait prochainement de la dénouer. L’une des clauses du traité d’Amiens (25 mars 1802) con cernait le sort de l’île et de l’Ordre de Malte. Le$ chevaliers devaient reprendre possession de leur îlot et choisir euxmêmes un grand-maître. Il avait été réglé que tous les prieu rés de l’Ordre éliraient un nombre de candidats proportionné à leur importance respective, et entre tous ces candidats le Pape désignerait le plus digne. Malgré l’embarras que cette élection pouvait lui occasionner, car il faudrait sans doute prendre parti entre la France et la Russie, le St-Père agréa cette marque de déférence. Les circonstances lui offrirent un moyen de concilier tout, ou du moins de ne blesser personne. Le -prieuré de Rome avait nommé comme candidat le bailli Bartolomeo Ruspoli, frère du Prince du même nom, ancien diplomate, homme de grand mérite. Il était sujet pontifical. Le Pape, en le désignant comme grand-maître, ne frois sait donc aucune des cours rivales. Le chevalier Bussy fut chargé de porter au bailli, alors en Ecosse, la nouvelle de sa nomination. Malgré toutes les instances, celui-ci refusa obstinément la dignité qu’on lui offrait. Force fut de trouver une autre combinaison. Celle qui fut adoptée était encore plus empreinte de bienveillance à l’égard du gouvernement russe. Parmi les quatre candidats présentés par le prieuré de Russie, l’un était italien, le bailli Tommasi, de Sienne. Le Pape pensa, en le désignant à la place de Ruspoli, plaire à l’empereur et ne pas déplaire au Premier Consul, maître de l’Italie. Restait l’affaire des « actes de Paul Ier ». Consalvi déclare dans ses Mémoires qu’ « ils ne furent pas approuvés », parce qu’ « il était impossible de les sanctionner »; mais le Pape se réserva « le droit d’examiner et de juger de pareils actes cha que fois que l’occasion s’en offrirait ». Nous ne possédons pas d’autres indications que cette phrase assez Anigmatique. Il semble toutefois que l’empereur ait été satisfait des égards témoignés par le Pape en ces délicates conjonctures. Il se peut aussi que l’ambassadeur de Russie à Vienne, comte Razoumovski, ait contribué à aplanir les derniers obstacles. Arezzo rapporte dans sa lettre du 30 octobre 1802 un long entretien qu’il eut avec le Comte. Les deux diplo
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XXXII
Introduction.
mates rivalisèrent de finesse, mais une parfaite cordialité domina. L’envoyé pontifical ayant émis l’opinion que toute difficulté paraissait écartée, puisque le Pape avait accordé à l’empereur tout ce qu’il pouvait raisonnablement accorder, Razoumovski lui avoua tout net: « Si les affaires de Malte étaient le seul obstacle à votre venue, vous auriez parfaitement rai son; mais, à vous parler franchement, je crois qu’on ne veut plus d’un nonce ». Arezzo n’attendait que cela pour étaler devant son interlocuteur Jes étranges contradictions du gou vernement russe au cours de ces tractations, l’acceptation de Paul Ier et d’Alexandre, les instances mêmes de Cassini, de Kourakine, et à présent le refus. « Serait-ce donc encore une qùestion de personnes?» demanda Arezzo. « Oh! pour cela, interrompit Razoumovski, je suis au contraire autorisé à vous déclarer officiéllement que votre personne est pleine ment agréée, che la vostra persona è gratissima. — Alors, insista le prélat, que peut avoir votre cour contre ma mis sion? » Razoumovski se retrancha derrière la discrétion diplo matique, mais s’avoua touché par « tant de franchise et d’hon nêteté », et laissa espérer que le nouveau ministère (Vorontsov avait remplacé Kourakine à la t'êté des affaires) serait -plus conciliant que le précédent; enfin il promit d’employer toute son influence à aplanir les derniers obstacles. Le fait est que le 29 novembre 1802 Benvenuti adressait à Consalvi ces lignes triomphantes :. « J’ai su qu’à la chan cellerie la réponse de l’empereur au Pape est prête; prêt aussi le passeport pour Mgr Arezzo. Quand je l’aurai en main, je dirai que c’est un triomphe contre toutes les dispositions hostiles du gouvernement, non moins que contre les intrigues et les cabales de l’archevêque de Mohilev, que j’ai toujours redouté plus que tout le reste ». Et l’on peut constater que ces intrigues et ces cabales avaient influé jusqu’à la dernière minute. Dans les premiers jours de décembre, le comte de Vallaise, prédécesseur immé diat de J. de Maistre à l’ambassade de Sardaigne près la cour de Russie, passait par Vienne, revenant de St-Pétersbourg. Il mit Arezzo au courant de la situation telle qu’il l’avait laissée à son départ. Pas plus l’empereur que le minis tère n’étaient contraires à la venue du nonce, mais toute l’opposition provenait d’anticatholiques ou de gens mal inten
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Arezzo à Vienne. Nouveaux retards.
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tionnés. Quant à l’archevêque de Mohilev, ajoutait Vallaise, il ne laisse passer aucune occasion pour tenir éloigné un homme qui lui donnera ombrage et qui limitera son despotisme à l’égard des catholiques. A quelles conditions Arezzo était-il autorisé à venir à St-Pétersbourg? D’abord son titre officiel serait celui d’ambas sadeur extraordinaire, et non pas de nonce. La durée de la mission était bornée à trois ou quatre mois. Certes on avait fait tout ce qui était.possible pour obtenir davantage de la cour de Russie; mais on se sentait acculé, à tel point qu’en désespoir de cause Consalvi, sentant son ambassadeur immo bilisé depuis de longs mois dans la capitale de l’Autriche, avait fini par écrire à Benvenuti: « Qu’on le reçoive pour quelque temps comme ambassadeur extraordinaire. Cela sau vera du moins le decorum du St-Siège ». Ces lignes se croi sèrent avec la décision impériale; on avait tout juste le minimum demandé. Et l’avait-on même? Le ministère avait pris toutes les précautions, comme si celui qui allait venir était un ennemi. Cassini à Rome, Razoumovski à Vienne avaient· reçu des instructions identiques les invitant à pré venir, l’un Consalvi, l’autre Arezzo, qu’il n’y eût rien dans les brefs dont le nonce serait porteur, qui pût faire naître la moindre difficulté pour l’exercice de la; juridiction. Le Pape trouva que ces restrictions de toute nature étaient empreintes d’une « extrême désobligeance » de la part de la Russie. Et le cardinal secrétaire d’état écrivait à Benvenuti le premier janvier 1803 ces lignes mélancoliques: « Si les choses n’étaient pas très avancées, nous prendrions un autre parti; mais dans l’état actuel, tout cela est encore moins mauvais que de ne pas aller à. St-Pétersbourg, quand on est déjà à Vienne ». Rome allait connaître l’humiliation jusqu’au bout. « J’ap prends avec grand déplaisir, mandait Congalvi quelques jours plus tard, que dans plusieurs journaux de St-Pétersbourg on dit que, d’après un accord entre le Pape et la cour de Russie, Mgr Arezzo sera reçu, mais non pas comme nonce, et avec défense d’exercer aucune fonction ou office impliquant juri diction. Outre l’outrage fait au St-Siège, vous voyez le grand danger de cette annonce: les autres princes, surtout les noncatholiques, s’aviseront de suivre l’exemple de la Russie. Ne
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Introduction.
XXXIV
pourriez-vous pas y remédier en faisant insérer dans quel que journal des environs une prudente rectification? » Et dans le courrier suivant: « Cent gazettes reproduisent la note publiée dans les journaux de St-Pétersbourg, que Mgr Arezzo ne doit faire aucun acte de nonce. C’est vraiment une honte pour le St-Siège. Il faut tâcher de trouver un palliatif ». Enfin on était au bout de tant de peines; comme on l’a· écrit,1 « l’ambassade était prise d’assaut ». Le 29 janvier Arezzo prévenait Consalvi qu’il avait reçu le fameux passe port. Chose étange, il y était qualifié d’ambassadeur tout court, et non d’ambassadeur extraordinaire; et Razoumovski, pourtant réputé peu conciliant, lui avait dit en le lui remet tant, que sans doute la durée de l’ambassade se prolongerait autant qu’il le désirerait... Etait-ce donc pour en arriver là qu’on avait bataillé des mois durant? Quant à Benvenuti, à l’heure où la situation se dénouait, il adressait à Rome ces lignes, qui furent communiquées à Arezzo à la veille de son entrée en Russie, car elles valaient les meilleurs instructions: « Cette mission si bornée ne sera sans doute pas bien fructueuse. Elle le sera, peut-être, d’autant plus que Mgr Arezzo aura moins l’air de vouloir agir beau coup. 11 faut surtout éviter les heurts ici. Quand il partira, il faudra qu’on le regrette: ce sera le meilleur moyen qu’un autre vienne ensuite. Autrement l’autorité pontificale sera compromise, et la porte fermée à l’avenir ». Et ceci enfin qui est révélateur et contient tout un programme: « L’archevêque est prêt à faire la guerre à Mgr Arezzo. Il a dit que s’il ne lui accorde pas tout ce qu’il veut, il recourra à son ami le chancelier, et que par lui il obtiendra satisfaction. Monsei gneur le nonce devra, je crois, éviter de traiter directement avec l’archevêque pour ne pas fournir des armes à sa malice, et il fera mieux de faire tout passer par le canal du mi nistère ». C’est le 11 février 1803 que Mgr Arezzo, ayant pris congé de la famille impériale et des hauts personnages dont il avait fait connaissance durant son séjour à Vienne, entreprit la dernière étape de son long voyage. Il passa par Olmutz, Cra1 P lE R L IN G ,
t. V, p. 360.
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Dernière étape. Arrivée à Pétersbourg.
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covie, Vilna, TVTittau, Riga. Partout l’ambassadeur pontifical fut l’objet des plus délicates attentions; à Cracovie, delà part du prince Adam Casimir Czartoryski, père du ministre des affaires étrangères de St-Pétersbourg, lequel lui promit de le recommander chaqdement à son fils; à Brest, ville frontière russe, où les honneurs militaires lui furent rendus; à Riga, dernière halte avant de toucher au terme d’un voyage que l’état lamentable des routes en cette saison du dégel avait rendu désastreux. Arrivé à destination le 9 avril, il se hâtait d’en informer le cardinal secrétaire d’état, et commençait sa dépêche par ces mots, où se traduit une satisfaction fort compréhensible: « Me voici enfin à Pétersbourg 1». Ce n’avait pas été sans peine. Un diarium du collège des jésuites à St-Pétersbourg nous apprend que c'est en pleine nuit, à une heure du matin, que le nonce pénétra dans la capitale.' On était au dimanche de Pâques. Dès le matin Mgr Arezzo, accompagné de son audi teur Alvisini, vint à 10 h. Va assister à la messe à la paroisse Ste-Catherine, que desservaient les jésuites. Après quoi il fit une visite d’une heure au P. Gruber, général de la Compagnie depuis quelques mois, et toute la communauté lui fut pré sentée. Du premier jour s’étahlissaient ainsi entre l’envoyé du Pape et les religieux des rapports amicaux, qui ne s’affaibli rent pas un instant. La Pâque russe était en retard d’une semaine celte année-là sur celle des catholiques, et l’étiquette défendait au nonce de faire aucune visite officielle avant que les fêtes ne fussent terminées. Il eut donc le loisir de s’installer et de se reposer dans la demeure que lui avait retenue d’avance Benvenuti. *
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Les à-côté d’une mission diplomatique, nous voulons dire son côté matériel, ne manquent pas d’intérêt, et il se trouve que nous sommes bien renseignés en ce qui concerne la non ciature d’Arezzo. Nous possédons ses comptes, nous savons ce que la poste lui coûtait, nous connaissons son train de maison, les notes de son cuisinier nous laisseraient presque deviner ses menus. Avant de le suivre dans l’œuvre même de son ambassade, accompagnons-le un instant chez lui.
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XXXVI
Introduction.
La maison habitée par Arezzo appartenait au comte Tchernychev.1 Elle était louée à raison de 5700 roubles 2 par an, payables par mensualités de 475 roubles au chargé d’affaires du Comte, qui en délivrait régulièrement reçu. Aucune charge n’était à ajouter à ce loyer, sauf, paraît-il, les frais de ramo nage. Monseigneur avait le droit de retirer dé la glacière toute la glace qu’il voulait. Mais cette glacière lui était com mune avec le prince Repnine. « Les frais pour la faire rem plir, lisons-nous quelque part, se sont élevés à 50 roubles, et Monseigneur en a payé 25 ». Un coup d’œil dans l’écurie, car le nonce a chevaux et voitures. « Pour chaque paire de chevaux (tout ceci est écrit de la main d’Alvisini, qui se révèle un parfait intendant) il faut calculer 3 sacs d’avoine par mois; donc au total 12 sacs par mois (le nonce n’avait pas moins de huit chevaux). De plus il faut compter un poud ou 40 livres 3 de foin par jour pour deux chevaux, donc 120 pouds par mois pour les huit chevaux. Y ajouter 10 pouds, au cas où les chevaux auraient faim, se mangiari d i p iù . Ainsi donc donner chaque mois ces quantités au cocher, et qu’il me rende compte de tout et réponde des chevaux. 11 serait bon de s’entendre au mois avec un maréchal pour ferrer les chevaux. Pour 8 chevaux, on doit compter 16 roubles par mois ». Enfin cette remarque pleine de sens pratique: « Le majordome fera bien de dres ser l’inventaire de tous les menus objets qui se trouvent dans l’écurie; autrement il faudra chaque jour acheter quelque chose de neuf ». Avec un Alvisini la caisse de l’ambassade était, on le voit, bien surveillée. Il le fallait; car, sans discuter ici l’honnêteté des serviteurs, les dépenses étaient considérables. D’abord le train de la maison. Le «suisse» (portier) se payait 25 roubles par mois, les autres domestiques, une ving taine de roubles chacun; et dans un compte mensuel pris au hasard (février 1804) je trouve quatre dé ces « serviteurs », 1 II appert de deux lettres d ’ Arezzo (8 juillet et 28 août 1803) qu’ il changea d ’habitation au bout de quelques mois pour louer une maison un peu moins dispendieuse. 2 La valeur du rouble, abstraction faite du change, est de 2 francs 65. 3 La livre russe valait 410 grammes, le poud est un peu plus de 16 kg.
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Budget du nonce.
XXXVII
sans compter deux cochers à 20 roubles, un postillon, un gar çon d’écurie, un garçon de cuisine et le cuisinier chef. Au total les dépenses pour le personnel de l’ambassade en ce mois se montent à 298 roubles. Et dans ce chiffre Alvisini, auditeur et intendant à la fois, émarge pour 40 roubles: c’est peu! Ce ne sont là que les appointements du personnel. Quant aux frais de nourriture, voici quelques chiffres. Pour avril 1804, par exemple, le compte, dûment signé par le cuisinier, accuse 128 roubles, 41 kopecs, sans compter les desserts et le vin; en sorte que ce mois-là les « dépenses ordinaires » (personnel et table) se montent à 507 roubles 69; à quoi il faut ajouter une lista straordinaria, autres frais divers, soit 810 rou bles 87. Avril 1804 est un· mois sans extra et très moyen. Il en est d’autres où la note se grossit fort. Dans les derniers jours de février et au début de mars de la même année le nonce donne deux dîners d’apparat, l’un de 39 couverts, l’autre de 18. La note des vins s’élève à 166 roubles 70, et cependant le détail, dont je fais grâce au· lecteur, n’offre rien d’excessif; mais là-bas tout coûte cher. Il est dépensé pour ces deux repas la jolie somme de 421 .roubles 22, sans compter la note du boucher, 296 roubles. En sorte que le compte général des dépenses pour ce mois-là est de 2122 roubles 99. Le personnel de l’ambassade doit avoir une livrée, On trouve de fait une longue liste de fournitures destinées à la confection de cette livrée, encore 1344 roubles; et la façon n’y est pas comprise. Le bail portait que tous frais étaient compris dans le loyer de 5700 roubles. Il n'empêche qu’en 1803 nous trou vons 103 roubles 75 de réparations. Reste la poste; et ici les chiffres nous paraissent exorbi tants. Mais dans maintes lettres Arezzo avertit qu’ils le sont en effet, priant, par exemple, le cardinal secrétaire d’état de ne pas laisser trop de blanc dans les lettres, parce que c’est du poids et des frais inutiles. Or il ne fallait pas payer seu lement au départ, mais aussi à l’arrivée des courriers. En cette matière les mois diffèrent beaucoup entre eux. Le compte de poste pour lettres reçues est d’environ 20 roubles pour juin 1803; il se monte à près de 80 pour le mois suivant.
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XXXVIII
Introduction.
Au bout d’un an de séjour, le 30 avril 1804, Alvisini arrête son bilan postal: c’est 733 roubles 95. On s’étonne moins après cela que Mgr della Genga ait reculé devant une mission aussi dispendieuse; et les cris d’alarme que pousse parfois Arezzo à propos de son budget se laissent mieux comprendre par ce qui précède. Revenons à la mission. * * *
Les fêtes pascales étant terminées, le nonce put faire ses premières visites officielles: au chancelier Vorontsov d’abord^ puis, le dimanche 24 avril, à Leurs Majestés Impériales. Vi sites toutes de cérémonie, où l’on ne traita pas affaires, et dans lesquelles l’ambassadeur pontifical,reçut les marques de la plus franche bienveillance. Il en informa de suite le car dinal secrétaire d’état et en tira bon augure pour la prolon gation de sa mission au-delà du temps prévu. Comme il convenait, l’ archevêque de Mohilev vint offrir au représentant du Pape l’hommage de sa soumission et de son attachement; mais ces belles protestations ne suffirent pas à faire oublier la longue attente de Vienne. « C’est un grand malheur, écrit Arezzo au lendemain de cette entrevue,1 que les catholiques aient à leur tête un homme systémati quement hostile à Rome ». Et ayant compris du premier coup le bien-fondé des courtes directives tracées naguère par Ben venuti, il ajoute: « Pour moi, je ne me heurterai certaine ment pas à lui, bien plutôt je chercherai à m’insinuer le plus possible en son esprit, pour le bien même de ma mission ». Pourtant, du jour où l’on en viendrait à parler d’affaires, les heurts se produiraient avec l’archevêque comme avec le ministère impérial. On ne tardera pas à s’en apercevoir. A son départ de Rome, Mgr Arezzo ne semble pas avoir reçu d’instructions politiques. Les aspirations du gouverne ment pontifical se bornaient alors aux trois légations de Bo logne, Ferrare et Ravenne. On espérait les récupérer entière ment, et l’appui de la Russie pouvait y contribuer. On s’en 1 -2 mai 1803.
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Premières visites.
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remit à la prudence et au zèle de .l'ambassadeur pour l'obte nir, et l’on ne jugea pas utile de consigner quoi que ce fût à ce sujet. C’étaient surtout les intérêts religieux qui commandaient la mission et qu’on devait avoir en vue. Dans ce but le car dinal Gerdil, Préfet de la Propagande, remit à l’ambassadeur des instructions étendues et fort précises sur les affaires ecclé siastiques et temporelles; car l’Eglise romaine avait aussi en Russie des intérêts matériels à sauvegarder. Assurer aux catholiques latins et grecs une entière liberté dans l’exercice de leur religion ; procurer au Collège ecclésiastique un statut canoniquement acceptable; rétablir, autant que possible, chez les ruthènes l’ancienne hiérarchie, et en particulier la dignité métropolitaine; faire restituer aux basiliens grecs-unis les monastères qui leur avaient été pris par les orthodoxes, et procurer la réunion de leur chapitre général; empêcher le passage des ruthènes au rite latin: tels étaient les objectifs plus saillants assignés à la mission. D’autres questions étaient signalées comme pouvant attirer l’attention de l’ambassadeur et réclamer de lui une solution: d’abord l’union des églises, dont il pourrait avoir à traiter quelque jour; puis les mis sions de la Russie méridionale et du Caucase: la situation, précaire des églises latines dans la république ionienne des Sept lies; enfin une question d’ordre temporel, à savoir le recouvrement d’un crédit appartenant à la Propagande. A mesure que l’occasion s’offrira pour Mgr Arezzo de traiter l’une ou l’autre de ces affaires, nous aurons à indiquer avec quelques détails quelles étaient les données fournies par la Sacrée Congrégation et la ligne de conduite tracée à l’ambas sadeur. Ainsi sera mise en lumière sa propre négociation. On le voit par ce simple catalogue, la mission était com plexe et en tous points hérissée de difficultés. Le premier souci de l’ambassadeur arrivant à St-Pétersbourg fut évidemment de se documenter auprès de Benve nuti pour connaître avec exactitude la situation du catholi cisme dans l’empire des tsars. Ni les instructions du cardinal Gerdil, ni les dépêches adressées par Benvenuti à la secrétairerie d’état depuis la disgrâce de Litta, ni les longs entre tiens qu’Arezzo avait dû avoir avec Litta lui-même, fixé à
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XL
Introduction.
Rome depuis son retour de Russie, ne valaient les renseigne ments oraux qui pouvaient lui être donnés sur place. L’événement saillant, qui s’était produit depuis le départ de Litta, et d’où était sorti le statut légal de la religion catho lique en Russie, c’était le décret portant création du Collège ecclésiastique romano-catholique. L’empereur l’avait signé le 13 novembre 1801 (v. s.), et sa publication officielle datait du 9 décembre suivant. Jusqu’en 1769 les catholiques en Russie avaient joui d’une position relativenent privilégiée: le gouvernement les ignorait presque totalement, et, alors que les autres confessions étran gères rélevaient du collège de justice, destiné à devenir un jour ministère, les catholiques recouraient sans obstacles à la Congrégation de la Propagande par l’intermédiaire des nonces de Vienne ou de Varsovie. Catherine ΙΓ vint, par son fameux Règlement de 1769, troubler cette paix en investis sant le collège de justice des pouvoirs nécessaires pour tran cher' les différends entre pasteurs et fidèles. Evidemment les questions de doctrine débordaient - on le disait du moins la compétence du département catholique du collège de jus tice. Il n’en est pas moins vrai que la porte était ouverte à l’ingérence du pouvoir civil dans les affaires religieuses, et en Russie pouvait-on savoir ce qui passerait par cette porte? Rome s’émut. Que fit-elle? Qu’obtint-elle? 11 faudrait, pour répondre, écrire toute l’histoire des nonciatures d’Archetti et de Litta. D’un mot, on peut dire que de 1769 à 1801 la situa tion ne se modifia guère, sinon, peut-être, pour s’aggraver au détriment des catholiques, le gouvernement impérial s’ef forçant, par des textes? de plus en plus précis, de les sous traire au gouvernement pontifical. Donc en novembre 1801 la législation du catholicisme en Russie était fixée, telle que là connut Arezzo. Le rouage capital du système nouveau était le Collège ecclésiastique. Parallèlement au synode orthodoxe était créé pour la reli gion catholique un tribunal chargé de décider des affaires d’église. Remplaçant l’ancien « département du collège de justice », il prenait désormais le nom officiel de Collège ecclé siastique romano-catholique. Il était supérieur aux tribunaux ôu consistoires diocésains, supérieur aux évêques eux-mêmes, et sous la seule dépendance du sénat. Sa compétence s’éten
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Situation du catholicisme. Le Collège ecclésiastique.
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dait fort loin: litiges entre membres du clergé, réclamations contre les évêques, approbation des supérieurs religieux, inspection des monastères, des églises, des biens ecclésiasti ques de toutes sortes, causes matrimoniales, procès de divor ces, etc. Du premier jour la question s’était posée à Rome : d’où lui venait son autorité? Du pouvoir civil? Alors en quoi se distinguait-il du synode orthodoxe? Pareil point d’interro gation ne pouvait laisser la St-Siège indifférent. 11 est vrai, cet aréopage était entièrement composé de gens d’église. L’archevêque de Mohilev présidait de droit. Deux membres permanents l’assistaient: un évêque et un abbé mitré, pour lors Mgr Bénislawski, coadjuteur de Mohilev, et le prélat Byszkowski, tous deux ecclésiastiques dignes et ver tueux. Les six autres membres étaient des prélats ou des cha noines élus pour trois ans par les chapitres des six diocèses latins alors existant en Russie. Quoi qu’il en soit, les consciences catholiques pouvaientelles se soumettre aux décisions de pareil tribunal? Les instructions remises à Mgr Arezzo formulaient très nettement le principe qui dominait toute l’affaire. Les membres du col lège ont beau être tous ecclésiastiques, l’ensemble n’en con stitue pas moins un tribunal civil, dès lors qu’il est érigé par la seule autorité de l’empereur, et toutes ses décisions sont de nulle valeur pour obliger les consciences. Par contre, tous les membres seraient-ils des laïcs, il leur suffirait de l’appro bation pontificale pour qu’ils devinssent un tribunal ecclé siastique ayant autorité en matière religieuse. On conçoit que la légitimation de ce Collège catholique ait grandement préoc cupé le St-Siège et son ambassadeur. L’oukaze du 13 novembre 1801 trahissait l’idée maîtresse de l’empereur, d’où dérivaient toutes ses exigences: limiter discrètement la suprématie pontificale: qu’elle ne pèse sur le clergé que le moins possible. A son gré la cour de Rome a tendance à s’approprier la direction exclusive du clergé et des biens destinés à son entretien, à s’emparer du temporel au nom du spirituel. Cela n’est pas acceptable; les relations doivent rester purement spirituelles et ne point toucher au temporel, sous quelque prétexte que ce puisse être. Sous la plume d’Alexandre la distinction subtile entre spirituel et temporel était absolument illusoire, ou plutôt elle
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XLII
Introduction.
servait de prétexte à l’élément laïc pour envahir le sanctuaire. En effet voici les conclusions principales que l’empereur se plaira quelque jour à déduire de son principe. D’abord dé fense rigoureuse au clergé et aux fidèles, sous, peine relevant du code criminel, de correspondre directement avec Rome. Toute correspondance de ce genre, fût-ce pour des affaires intimes de conscience, devra passer par les bureaux du minis tère, et le gouvernement se réserve, à sa convenance, le droit de la communiquer ou de la supprimer. Cette défense datait de Catherine II et ne visait d’abord que le clergé; elle fut ensuite étendue à tous les fidèles et définitivement régula risée par Alexandre Ier. Notons cependant que le nonce, comme tous les ambassadeurs, eut le droit d’user d’une cor respondance chiffrée, quitte à voir parfois ses dépêches déca chetées, et que des courriers spéciaux vinrent plusieurs fois de Rome à St-Pétersbourg. Autre conclusion importante: l’empereur oubliant la que relle des investitures, s’arrogera le droit, dit régalien, de nom mer les évêques. Souverain orthodoxe, il choisira les pasteurs du troupeau catholique, le Pape n’aura qu’à envoyer les bulles aux sujets désignés et devra s’abstenir de nommer les évêques motu proprio. S’avise-t-il de résister ou de tergiver ser? On lui fera sentir que le recours à son autorité est de pure bienveillance, une concession révocable à volonté. S’il fallait prendre cette insinuation à la lettre, il y aurait là une menace de schisme; mais en pratique l’empereur a toujours admis des égards et parfois des accommodements. La mentalité impériale était partagée par tous ceux qui d’office allaient être en contact avec Mgr Arezzo. Les affaires diplomatiques relevaient du chancelier comte Alexandre Vo rontsov. Plus ou moins fidèle à l’ancien régime, ce vieux ser viteur de Catherine II n’entrait qu’avec peine dans le nou veau courant d’idées. Quant aux affaires d’église, il n’y entendait rien; mais formé à l’école de la grande Catherine, il en avait du moins retenu cette maxime que tout doit s’incliner devant la volonté du souverain, l’Eglise comme le reste. Son adjoint, le prince Adam Czartoryski, était de fait le vrai ministre des affaires étrangères. Polonais d’origine et ami de jeunesse de l’empereur, il était à la fois exécré par certains Russes et confident des secrets impériaux. Sa posi-
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L’empereur et son entourage. - Le haut clargé catholique,
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tion ne laissait pas d’être délicate. «Glaçon de gouttière », dira un jour de lui le comte de Maistre ; et Mgr Arezzo, après s’être vite aperçu qu’il n’est catholique que de nom, écrira, au lendemain de sa mission, qu’il eût mieux aimé traiter avec un « bon russe » .1 Moins servile que Vorontsov vis-à-vis de l’empereur, mais plus esclave de la légalité, il s’en tenait au principe que l’Eglise romaine étant seulement tolérée en Russie devait se plier aveuglément aux lois de l’empire. Ainsi le chan celier et son adjoint s’accordaient dans la pratique. Sous les ordres de Vorontsov travaillaient encore ses deux neveux, le comte Dmitri Boutourline et Taticbtchev, le pre mier animé d’un esprit de conciliation et du désir d’établir entre Rome et la Russie une entente durable, le second, de tendances diamétralement opposées, étroit de vues et nettément hostile au Pape et à son représentant. Voilà le monde officiel avec qui Mgr Arezzo allait avoir à traiter, il n’offrait rien d’encourageant. En revanche, pouvait-on compter sur le dévouement des hauts dignitaires du clergé des deux rites, latin et uniate? A la tête du clergé latin se trouvait Mgr Siestrzencewicz, metropolite de toutes les églises de Russie et archevêque de Mohilev. Nous l’avons déjà présenté et montré à l’œuvre; nous le retrouverons constamment. Arezzo était suffisamment instruit sur son compte pour n’avoir pas besoin de demander à Benvenuti ce qu’il fallait en penser. Au lendemain de son ambassade, dans sa relation d’ensemble, il le stigmatisera des épithètes d’ « ennemi acharné du St-Siège » et de «fléau de Dieu ». L’archevêque était assisté d’un suffragant, ancien jésuite, homme de piété solide et de conduite exemplaire, Mgr Bénislawski. Il avait le titre de coadjuteur, avec droit à la succes sion.2 Un autre suffragant, le chanoine Berent, vicaire géné ral de la cathédrale de Mohilev, avait été désigné du temps de Paul Ier, mais le procès canonique n’avait pas encore été instruit. 1 Dans sa Relazione finale. 2 A la mort de Siestrzencewicz, en 1826, on ne s’avisa plus que Bénislawski avait eu jadis droit à la succession, et la direction dè l ’ archidiocèse passa, sans réclamation, à Mgr Cieciszewski.
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XLIV
Introduction.
Le nombre et la délimitation des diocèses latins de Russie était chose encore toute neuve quand arriva Mgr Arezzo. C’était le plus beau fruit de l’ambassade de Litta. Autour de l’archidiocèse de Mohilev se groupaient cinq diocèses: Yilna, la Samogitie, Loutsk et Jitomir réunis, Kamenetz, et Minsk. Le diocèse de Vilna avait alors à sa tête depuis 1798 Mgr Jean Kossakowski, homme de premier mérite, malheu reusement de santé débile. Trois suffragante l’aidaient dans l’administration de ce vaste diocèse: un pour' Vilna, Mgr David Pylkowski; un pour Troki, récemment désigné par l’empe reur, mais pas encore agréé par Rome, le chanoine Ignace Houvalt, homme léger, intrigant, peu recommandable, mais tout justement recommandé par l’archevêque de Mohilev, dont il était l’un des assesseurs au collège ecclésiastique; enfin un suffragant pour Brest, Mgr Klokowski, zélé et de conduite édifiante. Le diocèse de Samogitie, comprenant environ un tiers de la Lithuanie, avait pour pasteur le prince Joseph Giedroyc, résidant à Wornia. Il avait succédé, après avoir longtemps collaboré avec lui, à son oncle le prince Etienne Giedroyc, dont la mort survint au moment où Arezzo inaugurait sa mission. Mgr Joseph Giedroyc allait donc avoir lui aussi be soin d’un suffragant, et son cousin, le prince Simon Giedroyc, était déjà désigne. Kiev ayant cessé d’être un siège épiscopal catholique, une partie du diocèse avait été jointe à celui de Mohilev, l’autre formait avec la Volhynie le diocèse de Loutsk et Jitomir, gou verné par Mgr Cieciszewski, ancien évêquè de Kiev; « véri table apôtre, lumière de l’église de Pologne », écrira Monsei gneur Arezzo. Le diocèse de Kamenetz correspondait au territoire de la Podolie. De terribles batailles s’y étaient livrées au temps de Catherine et de Paul Ier à propos de son administration. Deux fois privé de sa légitime juridiction, Mgr Dembowski avait été remplacé par un intrus, que soutenait le gouverne ment impérial, Mgr Sierakowski. Enfin à la mort de celui-ci, Mgr Dembowski avait pu reprendre paisiblement possession de son siège; et c’est en cet état de calme après la tempête que l’envoyé du Pape trouvait le diocèse de Kamenetz, l’un des plus petits et des moins fortunés.
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Ceci dit, Arezzo n’avait plus qu’à attendre des instruc tions de son gouvernement. Là encore sa patience fut mise à une longue épreuve, trop longue à son gré. Consalvi avait bien approuvé d’un mot sa manière de voir en général.1 Mais pour le détail c’est le cardinal préfet de la Daterie aposto lique qui devait tout déterminer. A la fin de janvier seulement les docum ents à expédier à la nonciature de St-Pétersbourg furent remis à la secrétairerie d’ état. P ourquoi y restèrent-ils ju squ ’ au 21 avril, près de trois m ois?... Le 28 janvier, Consalvi écrivait au nonce: « Pour ce qui est des taxes, j ’ai toutes les pièces en main, et je n’ attends qu’une occasion extraordinaire pour vous les expédier ». Cette occasion se présenta sûrement le 11 février, puisque ce jour-là un courrier exprès emporta de Rom e à St-Pétersbourg nom bre de docum ents sur l’affaire Vernègues. P ourquoi ne le chargea-t-on point du dossier relatif aux taxes? Chi lo s a ? Arezzo continua de se morfondre, pressé qu’il était de renseigner à coup sûr et le prince Czartoryski, favo rable en principe à une équitable solution de cet le affaire, et les évêques nommés, qui avaient hâte de recevoir leurs bulles. La réponse tant désirée partit de R om e le 21 avril. Elle consistait en un tableau des taxes à im poser pour l’expédi tion des bulles, et en une lettre du cardinal secrétaire d’état donnant la solution de questions posées le 1er octobre, et soulignant la m odération du St-Siège à l’ égard de la Russie en toute cette affaire. Lorsque ces pièces parvinrent à Sl-Pétersbourg, au début de juin, les circonstances étaient trop 1 δ nov. 1803.
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L’université et le séminaire de Vilna.
LXXIII
critiques pour que Mgr Arezzo crût prudent de les com m u niquer à la chancellerie im périale: la rupture diplomatique était déjà chose décidée. Le jou r où, les relations étant 're nouées, les bulles des huit évêques nommés pourraient être remises, il serait temps de reprendre et de terminer l’affaire des taxes. Jusque-là elle resterait en suspens. * * *
Un sujet dé graves préoccupations pour R om e et pour son ambassadeur était la question de l’ éducation des jeunes catho liques, et spécialement l’enseignement de la théologie et la formation du clergé. Deux oukazes des premiers mois de 1803 éveillèrent de nouvelles inquiétudes. L’ un était intitulé Règle ment prélim in a ire p o u r l’instruction pu blique (24 janvier), 1 l’autre Acte de confirm ation de l’ u n iversité im périale de Vilna (4 avril). 2 Rome en eut connaissance plus tôt, semble-t-il, que le nonce de St-Pétersbourg, ou du m oins (les correspondances publiées dans ce volum e le prouvent) elle en eut vent par une autre voie, ce qui l’émut assez vivement. La célèbre université de Vilna avait été longtem ps confiée aux jésuites. En 1801 Paul Ier avait conçu le projet de la leur rendre, et les plans étaient faits lorsque la mort de l’empereur vint tout remettre en question. En 1803 donc la nouvelle orga nisation était officiellement sanctionnée par Alexandre 1er et son ministre de l’instruction publique, le com te Zavadovski. Le principal danger du nouveau règlement consistait en ce que les évêques catholiques n’ avaient aucune influence dans l’instruction publique, aucun droit de contrôle sur les doctri nes enseignées, sur le choix des professeurs, sur les ouvrages scolaires. Danger spécialement grave à Vilna qui, d’après les traités, devait rester université catholique romaine, à Vilna où fréquentait l’ élite de la jeunesse polonaise, à Vilna qui continuait de posséder une faculté catholique de théologie. Le St-Synode, c’est-à-dire en définitive les hauts dignitaires de l’Église orthodoxe, jouissait d’ une autorité reconnue pour choisir les ecclésiastiques destinés à professer la théologie dans les autres universités. 11 était de toute justice que les 1 P. S. Z., t. XXVII, n. 20597, p. 437. 2 P. S. Z., t. XXVII, n. 20701·, p. 526.
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LXXIV
Introduction.
évêques latins eussent les mêmes droits qu’eux v is-à -v is de Vilna. 11 y avait donc lieu, écrivait Gonsalvi (1er octobre 1803), de traiter cette grave afiaire avec le ministère et d’obtenir « quelque changement » dans les édits impériaux. Consalvi comptait que l’on arriverait à un heureux résultat en s’ adres sant à Czartoryski, polonais et catholique. Arezzo, lui, savait ce que valaient en ces matières le catholicism e et le polonism e de Czartoryski. Sans doute les inconvénients des deux oukazes élaient sérieux ; mais, à vou loir y remédier, on risquait de s’enferrer davantage.1 Tout ce qu’on obtiendrait peut-être, ce serait que l’ inspection de l’université de Vilna fût confiée au collège ecclésiastique, cet équivalent pour les catholiques du synode orthodoxe. Serait-ce un gain ou un malheur? Quant à espérer quoi que ce fût de Czartoryski, il n’ y fallait pas com pter: il était lui-même en sa qualité de curateur de l’université, l’auteur de la nouvelle'règlementation. Bien plutôt se fallait-il consoler en envisageant impartialement l’ état des choses. L’université avait à sa tête Stroynowski et Poczebut, tous deux destinés à l’épiscopat, le premier, sujet à caution, il est vrai, mais le second, très digne de confiance. Les professeurs de philosophie et de théologie étaient de bons ecclésiastiques, plusieurs anciens jésuites, deux basiliens ruthènes, jadis élèves à Rom e du collège grec ou du collège romain. Au surplus, dernière preuve que dans la pra tique on pourrait s’arranger, Stroynowski lui-m êm e venait de demander au nonce de la part de Czartoryski de lui procurer un professeur de théologie pour une chaire vacante. En terminant cette lettre apaisante, Arezzo annonçait une nouvelle singulièrement plus grave. Un oukaze récent portait création d ’un séminaire général rattaché à la même université de V iln a.2 Les séminaires diocésains continueraient de fonc tionner, mais à côté et pour ainsi dire au-dessus d’ eux était créée cette école de hautes études ecclésiastiques, par laquelle devaient passer les sujets les plus aptes des deux clergés, sécu1 21 nov, 1803. 2 Le texte de cet oukaze ligure dans la Collection des Lois Busses, t. XXVII, n. 20853, p. 782; il est daté du 18 juill. 1803. Ou en trouvera la traduction latine dans T h e i n e r , Die Neuesten Zmtdnde... p. 326, n. CVII, ou dans Vicissitudes de l’Eglise Cathol.... t. II, p. 146; ces traductions portent, on ne sait pourquoi, la date du 15 février 1803.
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L ’uuiversité et le séminaire de Vilna.
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lier et régulier, de rite latin ou de rite grec. Car il était sti pulé qu’à partir de la dixième année après la fondation de ce séminaire central toutes les charges importantes, aussi bien dans la hiérarchie ecclésiastique que dans la direction des monastères, seraient exclusivem ent réservées aux lauréats de ce séminaire. Entretenu aux frais des monastères catholiques par des contributions proportionnées à leurs revenus, cet éta blissement recevrait un nom bre déterminé de clercs de chaque diocèse ayant achevé déjà leurs études au séminaire diocésain. L’ idée de form er une élite intellectuelle dans le clergé russe catholique avait quelque chose de séduisant.. Mais Arezzo ne s’y laissa point prendre. Il ne tarda pas à discerner ce qui se cachait sous ces beaux projets et com m uniqua sans délai à Rom e les dessous de l’affaire et les craintes qu’il en éprou vait. On avait là une réplique en grand d ’un système essayé déjà au séminaire de Mohilev. L’archevêque avait un beau jour obligé tous les monastères de son diocèse à envoyer leurs jeunes religieux suivre les cours de son séminaire. Le résultat fut lam entable: la plupart des vocations y sombrèrent. Stroynowski, sans doute poussé par Siestrzencewicz, ne craignait pas de reprendre le projet, y trouvant un bon moyen d’achalander l’ université de Vilna dont il avait la direction, et de le faire ratifier par l’autorité impériale, en le donnant comme « conform e aux vœux des catholiques rom ains ». En pratique, les évêques se voyaient enlever le droit de contrôler l’ensei gnement donné à leurs meilleurs sujets, restreindre leur liberté dans le choix des dignitaires de leurs diocèses, ravaler l’ im portance de leurs séminaires diocésains, réduits à n’être que des établissements secondaires par com paraison avec le sémi naire général. Surtout, que vaudraient les prêtres à leur sortie de cette école supérieure? Quels principes y auraient-ils pui sés? Quelles habitudes d’ indépendance, quel état d’ esprit, quelles mœurs en rapporteraient-ils? Et voilà ceux à qui doré navant reviendraient et l’épiscopat, et les prélatures, et les canonicats, et la direction des monastères. T out l’ avenir du catholicisme dépendait peut-être de cet oukaze. Le seul espoir, écrit A rezzo , 1 réside dans les difficultés, même matérielles, d’appliquer cette mesure, et dans les oppositions acharnées 1 31 déc. 1803.
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In troduction.
qu’elle va susciter. Les instituts religieux étaient assurément les plus atteints par cette création, qui, outre les frais con sidérables qu’ elle leur imposait, bouleversait leur organisation et tendait manifestement à leur destraction. Il fallait donc s’attendre à des résistances sans nombre. Et par là advien drait-il que l’oukaze fût modifié ou restât lettre morte. L’espoir du nonce ne fut pas trompé. Les dom inicains d’abord, d’autres ordres religieux ensuite, firent valoir auprès du ministère et du tsar les difficultés pratiques et les dangers de la nouvelle institution. De son côté, le cardinal secrétaire d ’état donna com m ission au nonce d’ engager les évêques à faire des représentations au gouvernement et de rédiger luimême une note où il. signalerait, au nom du St-P ère, les inconvénients multiples dù sém inaire.1 La lettre de Consalvi arriva trop tard pour qu’Arezzo s’y conform ât; et du reste pendant les derniers mois de la nonciature il ne fut plus question du séminaire de Yilna. Quant à la nomination du professeur de théologie solli citée par Stroynowski, on s’ en occupa assez activem ent à Rom e. Arezzo en avait souligné l’importance capitale. Avoir en cette place un hom m e de valeur, en qui le St-Siège pût mettre sa confiance, c’était assurer au jeune clergé de la P ologne russe une solide instruction théologique ; c’était aussi conserver au catholicisme romain une part appréciable d’in fluence dans la direction de l’ université. Enfin cette chaire constituai 'u n précieux poste d’information, d’ où R om e pou vait être renseignée à bon escient sur le com pte de l’université et sur les doctrines qui y seraient professées. Czartoryski avait d ’abord demandé que le professeur ne fût pas un religieux. Dans la suite il consentit à ne poser aucune condition, et le St-Siège désigna un dom inicain du couvent de Paierme. Hélas! Ici encore les retards de cet excellent religieux et la brusque interruption de la nonciature de St-Pétersbourg ne permirent pas au projet si bien amorcé de recevoir son exécution. *
* *
Les affaires dont nous avons parlé ju sq u ’ici, pouvoirs de Siestrzencewicz et procès canoniques de nouveaux évêques, 1 3 mai 1804.
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L’oukazè du 13 décembre 1803.
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taxes consistoriales, université et séminaire de Vilna, furent, pour ainsi dire, im prévues dans la mission de Mgr Arezzo: les circonstances les firent naître, et les instructions officielles n’avaient rien prescrit au nonce à leur endroit. 11 en est d’autres qu’ il avait charge de traiter. La première, celle qui tenait le plus au cœur du Pontife romain, était le libre exercice du culte catholique en Russie et la libre com m unication des fidèles avec le St-Siège, soit directement, soit par l’intermédiaire de leurs pasteurs. Pareille indépendance vis-à-vis du pouvoir temporel contrariait trop les principes (lu gouvernem ent tsarien pour n’être pas com battue chaque fois que l’occasion s’en présenterait La créa tion du collège ecclésiastique en 1801 avait déjà supprimé radicalement bon nom bre de reeours à Rom e, puisque le nou veau tribunal avait pour attribution de dirimer une quantité de litige^ dont la solution jusque-là était demandée au Siège apostolique. Gela ne suffit pas. On en vint aux mesures directes, sous la forme d’un oukaze en date du 18 décem bre 1808. Mgr Arezzo, résumant cette affaire dans sa R ela zion e écrite au lendemain de son ambassade, attribue encore ce malheur à l’archevêque de Mohilev. « Prévoyant, dit il, que le St-Siège opposerait à ses demandes de pouvoirs· un refus catégorique, il prévint le coup: il finit par obtenir une lettre en forme d’oukaze, qui lui fut adressée par le com te V orontsov sur l’ ordre de Sa Majesté». Dans cette lettre-oukaze il était d’ abord rappelé que la législation russe à l’égard des catholiques, constituée sous Catherine II et Paul Ier, interdisait expressément « d’en tretenir des relations d’ aucune espèce et sous aucun prétexte que ce soit avec la cour de R om e ou toute autre autorité établie hors des limites de l’empire ». Puis envisageant les cas exceptionnels où les fidèles de Russie auraient à corres pondre avec le Pontife romain, ou inversement, elle indiquait avec la plus sévère précision la marche à suivre et le$ for malités à rem plir: tout passerait par le ministère russe et par son représentant près du gouvernem ent pontifical. L’arche vêque, Siestrzencewicz, nullement ému de voir s’introduire obligatoirement entre le Pape et lui-même ces deux intermé diaires hétérodoxes, com m uniqua le docum ent à tous les catho liques de l’empire, latins et uniates.
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LXXVIII
Introduction.
Chose assurément étrange et qui étonna fort à Rome, Arezzo ne s’inquiéta pas de ce dangereux oukaze. Disons qu’il se méprit même sur sa portée. Il était alors question depuis des m ois à St-Pétersbourg de l’envoi du comte Boutourline com m e ministre près le St-Siègê; la nom ination était déjà un fait accom pli et le com te était sur le point de partir. Arezzo vit seulement dans la lettre-oukaze du 13 décembre 1803 la justification de cette mission, dont il n’augurait que du bien pour la religion catholique. Sans doute un lien existait entre l’ oukaze et la mission de Boutourline; mais Arezzo ne l’aperçut pas tel qu’il était dans la pensée du gouvernement russe, c’est-à-dire com m e un prétexte nouveau pour faire passer par les bureaux la correspondance avec le St-Siège. Aussi n’y fit-il allusion dans aucune de ses dépêches ju squ ’à la date .du 1er mai 1804. Ce jour-là, répondant à Consalvi qui lui avait dit tout l’étonnement causé par son silence (car la presse avait apporté très vite la nouvelle à Rom e), il avoua qu’ il n’ avait pas vu les choses sous un jou r aussi sombre qu’ on les envisageait à la secrétairerie d’ état, et qu’en tous cas il avait eu trop d’affaires épineuses à traiter avec Czartoryski depuis janvier pour soulever une querelle destinée à faire plus de mal que de bien. Il préférait paraître ignorer les nou velles mesures, qui ne lui avaient-jam ais été communiquées par voie officielle; et la lettre-oukaze était du nom bre. Expé dient assez précaire, on en conviendra. * *
*
Une autre question sur laquelle les Instructions d’Arezzo insistaient particulièrement était celle du collège ecclésiasti que. fl était, avons nous dit, de très récente création, et aucun ambassadeur pontifical n’ avait eu jusque là l’occasion d’exposer officiellement au gouvernem ent russe les vues romaines rela tivement à ce rouage capital de l’administration catholique. Or le St-Siège était catégorique: il sé refusait absolument à admettre qu’un tribunal destiné à juger des choses d’ église pût recevoir son autorité d’ un souverain temporel. Dès lors il fallait ou bien obtenir la dissolution pure et simple du col lège, ou le modifier en sorte qu’il pût être approuvé par le Pape. Qui plus est, il était anorm al et injuste même que seuls
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Le collège ecclésiastique. - Les assesseurs uniates.
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les diocèses latins y eussent des représentants. Quoi qu’on en eût eu Russie, les uniates étaient des catholiques, et dès lors ils devaient eux aussi avoir leurs assesseurs au collège ecclésiastique. Infructueuses sur la plupart des points, parce que trop vite interrompues, les négociations de Mgr Arezzo atteignirent ici quelques résultats tangibles. Dès le début de son am bas sade, il aperçut qu’en procédant avec prudence, on pourrait aboutir à quelque chose au sujet des assesseurs grecs-unis, ce qu’il déduisait tout bonnem ent du fait que le chancelier Vorontsov se montrait l’ennemi de tout ce qu ’avait fait l’em pereur Paul Ier, et que celui-ci n’avait jam ais voulu entendre parler de ces assesseurs. En même temps qu’il com m uniquait son espoir à Consalvi, le nonce suggérait un biais dont R om e pourrait peut-être user pour approuver le collège et tranquil liser par le fait la conscience des catholiques russes atteints par ses décisions. Il pourrait être admis que dans les questions regardant la dissolution des mariages ou l’annulation des vœux solennels le collège ecclésiastique fît office de con si stoire m étropolitain; on pourrait en appeler à lui des con si stoires diocésains, et il aurait le droit de prononcer en dernier ressort. Par la même occasion on couperait court aux pré tentions qu’affichait Siestrzencewicz de tailler et trancher en ces sortes d’affaires. Telle était la solution ingénieuse imaginée par Arezzo. Au demeurant, eût-elle été acceptée à Rom e, il préférait n’ avoir pas à traiter lui-même la question avec le ministère russe, et parvenait à convaincre B outourline que c’était bien plutôt son rôle à lui, une fois à Rom e, de négocier sur ces bases au nom de son propre gouvernem ent auprès de la secrétairerie d’état. Les suggestions d ’Arezzo ne plurent qu’ à demi à la cour romaine. On voulait avant tout que les membres du collège fussent des ecclésiastiques, et choisis par les évêques: on croyait qu’ils ne l’ étaient pas. Arezzo dut donner des éclair cissements, dire· que tous ces points étaient déjà acquis. En somme, pour rendre le collège pleinement acceptable du point de vue canonique, il suffisait que le président fût nom m é par le St-Père, et que le tribunal entier reçut l'approbation pontificale. Ainsi nettement posée, la question fut soum ise au ju g e ment de la com m ission cardinalice, à qui fut passé, à la fin de
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LXXX
Introduction.
janvier 1804, ce fascicule intitulé M oscovia , dont nous avons parlé plus haut. Ce fut même la première question form ulée: « Le S t-P ère jloit-il sanctionner le collège ecclésiastique de P étersbourg? ». La réponse se lit dans la lettre de Consalvi datée du 3 mai. Bien que, d’après les éclaircissem ents fournis par le nonce, le collège ecclésiastique apparût m oins mauvais qu’on ne le soupçonnait, toutefois lé S t-P ère le trouvait encore trop dange reux pour l’approuver tel quel, et se réservait d’en reparler avec le, nouveau ministre attendu à Rom e, Boutourline. La mission de Boutourline ayant été contremandée, on en resta là sur ce point; mais la question des assesseurs grecs-unis obtint une heureuse conclusion au lendemain même du départ d’ Arezzo. L’ auditeur Alvisini donne tous les détails dans ses lettres du 22 août et du 22 septembre 1804. Dès le milieu de l’année 1803, l’archevêque grec-u n i de Polotsk, Mgr Lissowski, avait demandé au comte K otchoubey, ministre de l’intérieur, que les trois évêchés uniates eussent chacun leur représentant au collège ecclésiastique, tout com m e les six évêchés latins y avaient les leurs. Mgr Arezzo soutint de son m ieux ces revendications; mais la situation ne laissait pas d’être pour lui embarrassante. Il y avait des avantages indiscutables à ce que les uniates fussent représentés en ce tribunal, dont les pouvoirs étaient fort étendus de par sa constitution légale. Il ne fallait cependant pas trop s’ avancer et paraître approuver cet organism e que R om e se refusait à sanctionner tel quel. Le nonce, pour tout concilier, s’abstint d’agir lui-même, mais encouragea dans leurs démarches les évêques unis. Ils ren: contrèrent plus d’une difficulté. Paul Ier avait quelque jour reproché aux uniates de n’être « ni chair ni poisson », et le gouvernem ent russe ne s’habituait pas à reconnaîtrè qu’ on pût être catholique sans être en même temps latin. Aussi après avoir.longuement conféré avec Mgr Lewinski, évêque de Loutsk, K otchoubey p rop osa -t-il de laisser le collège ecclésiastique latin tel qu’il était, mais d’ en créer un autre analogue pour les uniates, étant entendu que ce nouveau collège serait placé sous la dépendance du synode orthodoxe, la parité de rites justifiant cette connexion. Pris entre l’appât qu’offrait l’ indé pendance vis-à-vis des latins, et le traquenard que masquait la liaison avec le synode orthodoxe, Mgr Lewinski hésita,
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Le collège ecclésiastique. - Les assesseurs uniates
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consulta le n once et son auditeur, et se persuada du danger de la solution prop osée: c ’était à brève échéance la fusion avec l’orthodoxie. La proposition de K otchoubey fut habileipent éludée, et un oukaze du 12/24 juillet 1804 régla de façon satisfaisante cette question assez épineuse. Quatre membres grecs unis étaient adjoints aux huit latins: à savoir un évêque à titre de membre permanent, et trois assesseurs désignés par les évêques des trois diocèses uniates. Leur traitement était le même que celui des latins; et malgré leur infériorité numé rique, leur influence était égale, du moins dans les questions qui regardaient proprem ent les uniates, chacun ayant deux suffrages quand il s’ agissait de leurs intérêts. Un seul article, le 4ètfie, ouvrait des perspectives dangereuses: il autorisait les uniates à porter leurs doléances au sénat directement, et indé pendamment de leurs collègues latins. Porte dangereuse, d ison s-n ou s; car c’ était encourager les uniates à demander de former un collège séparé sous la dépendance du synode russe, projet heureusement écarté une première fois. Hélas! une année ne se passera pas que ce collège séparé ait pris naissance (oukaze du 16 juillet 1805); et dans la suite il deviendra le foyer de la grande défection de 1839. Les dernières lettres d’ Âlvisini apportèrent à la secrétairerie d’ état d’heureuses nouvelles. D’abord la nomination de Mgr Bulhak, évêque uni de Brest, com m e membre permanent du collège, puis celle de K ochanow icz, suffragant désigné de Polotsk, et de deux basiliens com m e assesseurs pour les trois diocèses unis: quatre choix excellents. Enfin le récit détaillé de l’audience de congé de Czartoryski vint annoncer à Rom e que l’honneur du Siège apostolique était sauf en Russie, et que les représentants du Pape n’avaient pas jusqu’au bout courbé la tête devant le pouvoir tsarien. Nous avons rapporté plus haut, à propos des pouvoirs refusés à l’ arche vêque de Mohilev, quelques-unes des crânes paroles d’ Alvisini à Czartoryski. Il ne baissa pas davantage pavillon quand il s’agit du çollège ecclésiastique. « Et sur le collège, avez-vous quelque difficulté? questionna le ministre. - Pas seulement une, Prince, mais toutes les difficultés possibles. 11 est abso lument contraire à la foi et à la discipline catholique qu’ un souverain tem porel érige de sa propre autorité un tribunal
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LXXX1I
Introduction.
chargé de traiter'lès affaires spirituelles... Et ce tribunal com m et autant d ’irrégularités et de nullités qu’il rend de sentences en matières ecclésiastiques ». Si l’auditeur de nonciature se m ontra en fait aussi hardi qu’il le rapporte, il mérite sans doute félicitation. Il est vrai qu’ à cette heure il n’avait plus rien à perdre. Il y gagna plutôt; car cette franchise, parait il, émut Czartoryski au point qu’il exprima de sincères regrets de voir se rom pre les derniers liens avec Rom e. * *
*
Plusieurs fois déjà dans les pages qui précèdent nous avons fait allusion au projet de mission du com te Boutourline. Car du début ju squ ’aux derniers jou rs de l’ambassade d’Arezzo, ce fut le grand espoir caressé par R om e pour consolider les relations avec la Russie, quand elles paraissaient bien établies, ou pour les em pêcher de se rompre, quand elles se tendirent. Il est temps de résumer ici ce que nous en apprennent les docum ents de la nonciature: il en est question à maintes reprises. Dès le 18 mai 1803, Arezzo annonce que l’on parle dans les hautes sphères de Pétersbourg d’envoyer à R om e un ministre plénipotentiaire, le gouvernement russe voulant par là tém oigner au St-Siège sa satisfaction de la mission du nonce. Les premiers amis, le duc de Serracapriola, le P. Gruber, confirm ent ces on-dit et les précisent: c’est le com te Dmitri Boutourline qui brigue le poste, et il y a lieu de s’en féliciter. Quelques jou rs se passent, et une confidence de Boutourline lui-même, avec qui le nonce est maintenant en rapports fami liers, transforme ces bruits èn certitude. Une question bien délicate se pose. Boutourline est ortho d o x e : peut-il figu rerà la cour rom aine com m e ambassadeur? C’est à R om e de décider. Mgr Arezzo se contente de donner son avis. S’en tenant aux principes, il estime qu’il serait « pru dent de s’ y opposer » (81 mai 18Ò3), mais que d’ailleurs il ne saurait être fait un meilleur choix. On reconnaît la plume qui écrira un jou r à propos de l’ orthodoxe V orontsov et du catholique Czartoryski: « J ’aimais mieux avoir à faire à un b on russe I » Litta consulté par Consalvi émet une opinion solidem ent m otivée: pas plus les précédents historiques que
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La mission de Boutourline
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les raisons de convenance ne s’opposent à la mission d’un orthodoxe; et les avantages qu’en peut recueillir le St-Siège sont trop évidents pour qu’on y fasse obstacle. Enfin Antonelli apostille cette consultation par ces lignes: « Q u’on accepte donc le ministre russe à Rom e. A notre époque cela peut aller; mais le fait est assurément nouveau, et nos pères en auraient hurlé! (1 nostri vecchi avrebbero urlato ) ». Cependant Arezzo fréquente de plus en plus assidûment le comte et la comtesse B o u to u rlin e ;1 et, son optimisme natu rel aidant, il brosse d’eux un portrait bien fait pour séduire des romains. « Le com te est de caractère maniable, épris de littérature italienne, passionné pour les antiquités, avec cela imbu de principes religieux et nullement hostile à l’ Eglise latine, dont il connaît parfaitement les maximes et la liturgie même. Un jou r il a été ju squ ’à dire que, si les deux Eglises voulaient s’ entendre sur quelques points, la réunion serait bien vite accom plie... ». De plus il est le neveu et le neveu favori du chancelier d’ empire. Quelle perspective avantageuse pour les grands intérêts ecclésiastiques dont on lui aura fait comprendre l’ im portance! Il y a de quoi réjouir la cour rom aine; et quand Arezzo, quelques jou rs plus tard, peut expédier la copie de l’oukaze portant nom ination officielle du com te com m e « ministre de second rang », Consaivi, par retour du courrier, déclare qu’au cune nouvelle ne saurait plaire davantage à Sa Sainteté et « faire connaître au monde quelle parfaite union se trouve heureusement établie entre les deux cours ». Cette exultalion se prolonge et s’ avive chaque fois que des courriers de Russie apportent de nouveaux détails sur les heureuses dispositions du nouvel ambassadeur. Et certes ils abondent et passent ce qu’on pouvait espérer. Au lieu d’aLtendre du ministère impé rial des instructions relatives aux questions qu’ il devra traiter à Rome, Boutourline, d’accord avec son oncle le chancelier, se les rédige à lui-m êm e. Un jour, en confidence, il les m on tre au nonce, et celu i-ci éprouve la douce surprise d’ y voir figurer tout ce qu’il lui avait lui-m êm e suggéré pour le bien de l’Eglise catholique. Pour peu qu’on lui laisse la liberté de 1 La comtesse Boutourline, née Anna Vorontsov, se convertit au catholicisme.
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LXXXIV
Introduction.
remplir ses instructions, autrement dit d’exécuter ses projets, c ’est une ère de prospérité qui se prépare pour la sainte Eglise. Nous ne possédons pas le texte de ces instructions de Boutourline ; 1 aussi ne nous est-il pas loisible de contrôler et d’apprécier dans le détail sur quoi se fondait l’ enthou siasme d’ Arezzo. Une pièce s’ est retrouvée qui tendrait à nous faire déchanter quelque peu. Boutourline écrivait le 15 juin 1803 à Sim on Vorontsov, ambassadeur à Londres et frère du chancelier: « J’ai jeté quelques idées sur la nature des occupations d’ un ministre de Russie à R om é ». Cette minute révèle un « bon russe » sans doute, mais un russe pur sang, im bu de maximes fébroniénnes, bien décidé à faire sonner, quand il le faudrait, « la toute-puissance temporelle de la cour de Russie sur les choses et les personnes ecclé siastiq u es», à faire sentir au St-Siège que l’on s’adresse à lui par pure bienveillance, et que l’ on est prêt à passer outre en cas de difficulté. Dès lors la question se p ose: à qui se fier? Où trouver le vrai B outourline? Dans les lettres d’Arezzo, ou bien dans ce brouillon d’instructions? Les dates seules peuvent jeter un rayon de lumière. La minute d’allure peu sym pathique à R om e est datée du m ois de mai 1803. Arezzo, à cette date, ne connaît encore le com te que de vue (lettre du 18 mai); les éloges qu’il en fait sont tous postérieurs. Ne peut-on admettre que le diplom ate pontifical, dont Consalvi a vanté le savoir-faire, la prudence et l’habileté pleine de tact, ait réussi, au cours de ses fréquentes visites, à m odi fier les idées de celui qu’il savait destiné au poste si im por tant d’ambassadeur près le Saint-Siège? Rien ne répondait m ieux au but de sa propre m ission; nul doute qu’il ne s’y soit efforcé par tous les m oyens et qu’ il n’ait obtenu d’heu reux résultats. La mission de Boutourline n’était pas une inauguration de relations diplom atiques de la part de la Russie. Sans rem onter plus haut dans le passé, le gouvernem ent avait 1 On trouve dans G o d l e w s k i , II, 44, un « Projet de reserit au cham bellan actuel comte de Boutourline », revêtu de la sanction impériale le 24 septembre 1803. C’est une manière d ’instructions en vue de la mission à Rome. Mais il ne paraît pas que ce soit le texte montré au nonce: car jamais celui-ci n’aurait pu l ’ approuver comme il le fait.
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La mission de Boutourline.
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en 1801 répondu à la nomination de Benvenuti com m e chargé des affaires rom aines à St-Pétersbourg par l’envoi d’un chargé d’affaires à R o m e: le comte Vittorio Cassini, de son vrai nom Capizucchi, originaire de Turin. F ort m édiocre diplomate, quoique animé de bonnes intentions, il avait pourtant réussi à se concilier les sympathies de la cour et de la société romaines, et lui-m êm e s’y était attaché de telle manière que son départ de Rom e était regardé par beaucoup de gens comme une triste conséquence de la venue de Boutourline. L’oukaze impérial avait donné une amiable solution de la difficulté en faisant, à R om e même, au comte Cassini une situation nullem ent diminuée, bien que secondaire, et Consalvi s’entremettait auprès du grand-m aître de Malte pour obtenir la gra n d-croix de l’ Ordre à celui dont le Saint-Siège avait eu, en somme, à se louer depuis deux années. Boutourline com ptait se mettre en route vers Je milieu de septembre, faire le voyage sans trop se presser, et parvenir à Rom e dans la. seconde moitié de novem bre. L ’époque où Mgr Arezzo com muniquait cette nouvelle au cardinal secré taire d’ état est, peut-on dire, la plus heureuse de la noncia ture: aucun nuage au ciel! Dans ses fameuses instructions Boutourline a inséré tout ce qu’a désiré Arezzo, y compris un article spécial sur la délicate affaire du collège ecclésias tique; il a admis qu’ il faudrait mettre à sa tête un autre pré sident que l’ archevêque Siestrzencewicz, et lui trouver une organisation qui pût être approuvée par le St-Siège et dès lors tranquilliser les consciences catholiques; il a prom is de traiter lui-même ces questions à R om e pour éviter toutes d if ficultés au nonce. A.u surplus, il apparaît maintenant que la nonciature de St-Pétersbourg aussi bien que l’ ambassade de Rome doivent être permanentes, au moins en fait: c’ est la conviction de Boutourline. Un joli trait du chancelier Vorontsov le confirme et révèle les sentiments qu’on éprouve en haut lieu pour Siestrzencewicz. Certaines feuilles publiques ayant écrit un beau jo u r: « Mgr Arezzo a terminé sa mission et se dispose à partir », le mot est rapporté par Boutourline à Vorontsov. « On voit ici la patte du Polonais », observe le chancelier, qui flaire une manœuvre de l’archevêque de Mohilev; et il ajoute, en parlant d’ Arezzo: « Qu’ il ne s’en inquiète pas ».
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L XXX VI
Introduction.
Malheureusement, à partir de septembre le vent tourne; un par un les im ages montent de l’h orizon ; un jo u r le ciel en sera couvert et Forage éclatera. Les questions politiques én étaient la cause principale. T out en affectant de vouloir rester en bonne intelligence avec la France, Alexandre et son gouvernem ent n’étaient pas fâchés de constater l’hostilité croissante que manifestait l’ An gleterre, et le nonce voyait juste quand il écrivait à Consalvi le 9 ju in 1808: « L’ esprit du cabinet de St-Pétersbourg n’ est certainement pas français ». Or, de n’être pas « français » entraînait assez vite com m e conséqùence de n’être pas romain. R om e en ce temps n’avait qu’à se féliciter des procédés du premier consul. On ne pouvait se louer assez des Français, qu ’il fût question du passage de leurs troupes à travers les états du Pape, ou de la neutralité accordée aux ports pontifi caux. Dans les affaires mêmes qui touchaient de plus près l’Eglise, le premier consul agissait de manière à mériter les éloges et la reconnaissance du Siège apostolique. T out récem ment il avait été procédé à une réduction des évêchés du Piém ont; or la France n’avait pas fait difficulté pour répartir intégralement entre les nouveaux évêchés les biens ayant appartenu aux anciens, augmentant ainsi la part de chacun. Bientôt le premier consul allait ratifier, malgré les protesta tions de la Consulta de Milan, un concordat passé entre 1a. République italienne et le St-Siège et franchement avanta geux pour l’Eglise. R ien d’étonnant qu’on fût assez « fran çais » à Rom e. Par contre, à Paris les incidents diplom ati ques se multipliaient. Bonaparte, désireux pour lo is d’ éviter une guerre avec l’Angleterre, avait accepté la médiation de la Russie. Le com te Morkov, ministre plénipotentiaire, avait donc présenté au nom de son gouvernem ent une note indi quant les bases où pourrait s’ appuyer la paix, et les con di tions auxquelles la Russie s’ entremettrait enlre les deux grands états. La note avait paru fortement teintée de partialité envers l’Angleterre. Morkov était lui aussi accusé de favoriser l’ Angleterre au détrim ent'de la France, et le premier consul s’adressant directement à Alexandre le priait de rappeler son ambassadeur. Quant aux bases de médiation, elles étaient tout simplement repoussées, quoique en termes courtois. On en était là en septembre 1803.
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La mission de Boutourline. - Difficultés politiques.
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Cette situation politique troublée eut com m e contre-coup de faire ajourner le départ pour R om e du com te Boutourline. Au reste, telle n’ était pas la seule raison de ce retard. Le chancelier Vorontsov com ptait prendre, aussitôt que les cir constances le permettraient, un repos auquel lui donnait droit son âge avancé, com m e aussi son état de santé. Son suc cesseur, ou son remplaçant à titre temporaire, n’était pas encore désigné; mais lui-même désirait profiter ju sq u ’à la fin des conseils de son neveu. Celui-ci acquiesça, comptant, com m e il le dit à Arezzo, accom plir de loin sa mission et s’occuper des affaires religieuses des catholiques com m e s’il était à Rome. En fait ce premier retard, suivi de beaucoup d’autres, et aboutissant finalement à une suppression de l’ ambassade, fut un vrai malheur pour les intérêts des catholiques de Russie. En effet, peu à peu, les difficultés, au lieu de s’aplanir, augmentaient entre la Russie et la France; pour ne parler pas de l’Angleterre, de la Prusse, de l’Autriche, de l’Italie, de l’Allemagne; car les alliances s’élaboraient pour ou con treia France en cette période de transformation européenne; et le St-Siège, par suite de son pouvoir tem porel, com m e aussi à cause de ses grands intérêts spirituels, ne pouvait rester étranger à ces convulsions. Alexandre avait bel et bien refusé de rappeler Morkov, comme le premier consul l’ en avait prié. Et sur ces entrefaites un nouveau sujet de désaccord était survenu à Paris. Le gou vernement français avait fait arrêter et conduire au Temple un certain Christin. Jadis émigré, longtem ps secrétaire des Princes, Christin s’ était enfin attaché à Morkov, qui l’ avait ramené en France et s’ en servait com m e d’espion. 11 s’ensui vit une vive altercation entre le premier consul et le ministre de Russie, qui s’avisait de réclamer le prisonnier comme attaché à la légation russe. Bonaparte n’était pas homme à revenir en arrière. « En me quittant, écrit Morkov, le premier consul proféra d’ une voix très élevée ces propres paroles: “ Nous ne sommes pas tellement à la quenouille que de souf frir patiemment de pareils procédés d e là part de la R ussie; et je continuerai de faire arrêter tous ceux qui agissent contre les intérêts de la France „ ». La ruine de la nonciature de Mgr Arezzo était en germe, on le verra, dans cette apostrophe.
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LXXXVIIl
Introduction.
A la suite de la dernière esclandre, ce fut Morkov qui, à son tour, demanda à son gouvernem ent de le rappeler. Et cette fois l’ empereur Alexandre accepta. Mais il voulut mar quer nettement dans quel esprit il le faisait. Dans une note officielle au ministre de France, le général H édouville, il exprim a sa surprise de la façon dont son ambassadeur avait été traité à Paris; puis il écrivit lui-même au prem ier consul pour appuyer de son approbation la manière d’agir de son représentant, qu’il décora par surcroît du grand cordon de St-André. Leçons sévères données au gouvernem ent français, et d’ où l’on pouvait attendre de graves conséquences. Le St-Siège était évidemment bien étranger à ces ques tions de pure politique. Néanmoins les excellentes relations qu’il entretenait avec la France étaient de nature à le rendrè suspect à la Russie. Il ne pouvait être question du départ de Boutourline avant que l’horizon ne se fût éclairci. A R om e on était navré de la tournure des événements. On recom m andait au nonce la prudence la plus avertie; mais on se rendait com pte qu’ « au milieu de la tempête qui s’éle vait, on aurait bien de la peine à naviguer ». Ces mots étaient écrits par Gonsalvi le 24 décem bre 1803. Nous avons dit, et nous raconterons plus tard en détails com m ent la malheureuse affaire Vernègues se déclancha le lendemain à Rome. Elle n’ eut son premier écho en Russie que vers la fin de janvier. Aussi bien à St-Pétersbourg qu’ à Rom e, toutes les têtes russes se montèrent de plus en plus contre le premier consul, et peu à peu contre le St-Père, qu’ on accusa de prendre parti pour la France et de faire tout ce qu’ elle désirait, au mépris du droit des gens et de la liberté des sujets russes. Le départ de Boutourline pour R om e avait été remis de septembre à octobre, puis à novembre, puis à décem bre. La retraite de V orontsov tardait toujours. Le 16 décem bre Arezzo annonçait un changement de program m e et précisait une date: « Le chancelier ne partira pour M oscou que vers la fin de janvier. Le com te Boutourline l’y accom pagnera, et de là poursuivra son voyage vers R om e ». Dans l’entourage du Souverain Pontife, où l’ on avait été si heureux de la nom ination du nouveau ministre et si dési reux de le voir arriver pour apaiser les malentendus crois sants, ces retards successifs transformaient le désir en impa
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Difficultés politiques.
LXXXIX
tience mêlée de désenchantement. Viendrait-il ja m ais? Fal lait-il désespérer? On s’ y refusa ju sq u ’au bout; car les lettres du nonce ne laissaient pas d ’aviver l’ espoir en le reculant sans cesse. Le chancelier quitta Saint-Pétersbourg le 24 fé vrier 1804. Rien ne s’opposait plus, semble-t-il, au départ de B ou tourline. Rien, sinon l’affaire Vernègues. Elle était arrivée à la période critique: le gouvernem ent pontifical livrerait-il, oui ou non, le coupable à la F rance? Prendrait-il parti pour ou contre la R ussie? Jusqu’à ce que les faits eussent donné une réponse brutale, Boutourline devait s’arrêter à Vienne et attendre. Il ne passa pas même les frontières de Russie. Malade à son tour en mars 1804, il différa son départ pour Vienne. Le 1er mai, Corisalvi annonçait à Cassini, toujours chargé des affaires de Russie à Rom e, que l’ heure de l’extra dition de Vernègues était venue, le Saint-Siège rie pouvant s’opposer plus longtem ps aux justes revendications de la France. Et le soir même Cassini répondait au secrétaire d’état que, dans ces conditions, il avait ordre de son gou vernement de quitter le territoire pontifical, et que Sa Majestél’ empereur était obligé de « suspendre l’envoi de son ministre plénipotentiaire près de Sa Sainteté ». L’ oukaze qui remit sine die la. m ission de Boutourline ne fut porté que plusieurs mois après. Mgr Arezzo avait quitté St-Pétersbourg depuis longtem ps; Alvisini, son auditeur, y séjournait encore. Un jou r que celui-ci se trouvait en visite chez le com te, vers le milieu de septembre, un jeune em ployé de la chancellerie impériale vint apporter le fatal contre-ordre. « Boutourline en resta très affligé », ajoute Alvisini. Il avait savouré d ’avance l’ honneur et le charme de cette mission près du Pape, sous le ciel bleu d’ Italie. Il l’avait envisagée aussi com m e un échelon vers des dignités plus éminentes. T out s’écroulait, et sans espoir apparent de relèvement. A la longue il finit par en prendre son parti. « Je suis toujours ministre à R om e résidant à Moscou, écrivait-il le 20 février 1806 à Simon V o rontsov. Dieu sait si jam ais je verrai m on poste; mais je m’en inquiète peu ». Quand il eut perdu tout espoir, il vint, pour de banales raisons de santé, se fixer à Florence. Ce fut l’ épilogue assez terne d’une carrière qui eût pu être glorieuse pour la Russie et singulièrement profitable à l’ Eglise du Christ.
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Introduction. * * *
Une fois de plus, cette mission contremandée de Boutôurline fait apparaître qu’en ces années 1803-1804 tout se ligue, hom m es et choses, pour entraver les bons rapports entre la Russie et le St-Siège. Il avait fallu rom pre bien des lances, on l’a vu, pour Obtenir que le nonce arrivât ju sq u ’à St-Pétersbourg. Mais une fois là-bas, il avait rencontré, à la cour com m e auprès de la haute société, l’accueil le plus gracieux. Les journaux apportèrent un jo u r à Rom e, sous forme d ’une lettre à Cassini, la nouvelle que la préséance était co n testée à l'am bassadeur pontifical en R ussie; et Consalvi, très sensible à ces questions d’étiquette traditionnelle, voulut sa voir ce qu’ il en était. Arezzo le rassura pleinement. Jamais le premier rang dans les réunions officielles du corps diplom a tique ne lui avait été disputé, et les plus anciens ambassa deurs lui avaient cédé le pas avec la meilleure grâce. Il y a plus. Si l’oukaze qui déterminait la m ission de Boutourline à R om e le désignait com m e « ministre de second rang » et laissait supposer que la représentation pontificale en Russie était aussi de même nature, il n’en était pas moins vrai que Mgr Arezzo recevait tous les honneurs et le titre même de ministre de premier rang, c’est-à-dire d’ambassadeur. Dans les galas de cour, l’empereur et la famille impériale le traitaient avec une bienveillance marquée. T ous les autres racontars des journaux étaient controuvés et d’origine suspecte. On peut dire que Mgr Arezzo fut vraiment à la hauteur de la tâche difficile que le Siège apostolique lui avait confiée, et les éloges qu’à maintes reprises le cardinal secrétaire d ’état lui adressa étaient mérités. P our s’èn convaincre, il ne faut que considérer les huit premiers m ois de l’ ambassade, c’est-à-dire la période pendant laquelle l’ affaire Vernègues n’était pas encore venue brouiller les cartes et vouer l’œuvre d’Arezzo à une ruine dont la politique fut la seule cause. Lorsque, le 24 avril 1803, Je représentant du Pape remit à l’ empereur Alexandre ses lettres de créance, tout faisait pen ser que la mission durerait au plus trçis ou quatre mois. L’ abbé Benvenuti, ancien auditeur de Mgr Litta, et chargé d’affaires durant l’ intérim des deux nonciatures, devait rester
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Questions de préséance.
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à ses côtés pour lui faciliter la tâche grâce à sa connaissance des choses de Russie et des hommes qui la gouvernaient. Puis, Arezzo parti, il devait demeurer à son poste et conti nuer de représenter R om e ju squ ’à ce qu’ une ambassade per manente eût été agréée. 11 en advint tout autrement. Les quatre m ois, durée maxima qu’ on avait prévue, étant accom plis, Mgr Arezzo, au lieu de songer au départ, se sentait soli dement établi à St-Pétersbourg, et rien ne laissait supposer que la m ission pût être contrariée dans son existence. Elle éprouvait certes des difficultés, et l’archevêque Siestrzencewicz, plus encore que le gouvernement orthodoxe, la mettait en de fréquents embarras. Mais elle dom inait la situation. Les habiletés de la diplomatie suffisaient à la tirer des mau vais pas où on l’engageait; et vers novem bre ou décembre 1803 tout portait à croire que la nonciature, obtenue jadis avec tant de peine, était acquise ad m u ltos annos. Aussi Mgr Arezzo pouvait-il écrire à Consalvi dès le 8 septembre que le pré sence de Benvenuti auprès de lui n’était plus nécessaire et que son désir de retourner à R om e pouvait sans difficulté recevoir satisfaction. Les lettres de rappel furent aussitôt expédiées, et vers la m i-décem bre Arezzo les remettait à Benvenuti. Un dernier doute restait. Le gouvernem ent allait-il trouver mauvais que le St-Siège soulignât par là le caractère de per manence de l’ am bassade? Nullement. Le nonce rassura la secréLairerie .d’état par une phrase où l’on sent percer la satisfaction: «J e m’étais prudemment assuré que ce procédé ne ferait aucune im pression fâcheuse dans l’ esprit du ministère ». C’était l’ approbation tacite donnée à la stabilité de la mission. Benvenuti quitta St-Pélersbourg à la fin de janvier 1804. On venait de recevoir les premières nouvelles de l’incident Vernègues. C’était une lézarde dans l’éditice; mais il était alors réputé si solide qu’on ne s’en émut pas outre mesure. Avant de le voir s’écrouler, nous devons encore considérer les résultats acquis par le nonce sur plusieurs points qui for maient l’objet de ses instructions officielles. * * *
Les diocèses, latins ou ruthènes, établis en territoire russe n’embrassaient que l’ouest et une petite partie du centre de l’immense empire. Le reste, et particulièrement le bassin de
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Introduction.
XCII
la Volga, puis le midi, Odessa, Taganrog, enfin le Caucase et la Géorgie, étaient pays de mission. Un chapitre entier des In stru ctio n s d’ Arezzo est consacré à ces missions. Rien d’ail leurs de très saillant. Il y est recom m andé au nonce de pour suivre et de mener à bien les démarches faites précédemment par l’abbé Benvenuti pour maintenir les droits de telle ou telle de ces missions, ou pour accroître sa prospérité. L’une d'elles retint plus spécialement l’attention du nonce: nous voulons parler de la m ission de Géorgie. Au cours des années de troubles qui avaient précédé la réunion de la Géorgie à la Russie (1799), les grecs ortho doxes s’ étaient emparés de maisons, d’églises et autres biens possédés par les catholiques latins, et spécialement par les capucins, à Tiflis et à Gori. Déjà Benvenuti, en décem bre 1801, avait adressé au ministère impérial une réclamation pour que ces propriétés fussent restituées aux missionnaires et à leurs chrétiens. L’em pereur Paul Ie? avait fait répondre que des ordres étaient donnés à cet effet au général de Knorring, alors gouverneur de Géorgie. Pourtant aucun résultat n’ayant été obtenu, Benvenuti renouvela sa demande en mars 1803, et Mgr Arezzo fut chargé de suivre cette affaire. Dans une audience qu’ il eut du chancelier Vorontsov au m ois d’août, le n once remit la question sur le tapis, représénta la triste situa tion des catholiques mis dans l’impossibilité de pratiquer leur religion, faute d’ églises. Vorontsov objecta que ces églises ayant été converties en églises grecques, il ne voyait pas la possibilité de les faire revenir aux latins; toutefois il prom it de bonne grâce d’ em ployer ses soins et son autorité pour arran ger les choses au mieux. Arezzo n’ insista pas, ayant entendu dire que les jésuites allaient être chargés de ces missions, et pensant que la restitution leur serait faite beaucoup plus aisément lorsque viendrait pour eux le moment de s’ installer. Cette idée d’attendre l’ arrivée des jésuites et de leur faire attribuer les églises et dom aines confisqués n’agréa nullement à la cou r rom aine; les jésuites n’avaient aucun droit sur ces propriétés, qui appartenaient aux capucins et à la Propagande. Au demeurant, il n’y avait pas lieu d’enlever aux capucins cette m ission qu ’ils évangélisaient depuis lon gtem ps.1 A l’oc1 Cf. L e s m ission n a ires catholiques en Géorgie, par le P. J. 1866.
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Etudes religieuses,
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,
Affaires de Géorgie, Tiflis et Gori.
xeni
casion, le nonce devait le faire savoir au P. Gruber, général de la Compagnie de Jésus, pour q u ’il renonçât au projet d’établir ses religieux en Géorgie. Cette direction, très juste en principe, parut à Mgr Arezzo fondée sur une certaine m éconnaissance des difficultés locales. Depuis qu’il était à Saint-Pétersbourg, il se rendait com pte qu’avec le gouvernement russe il était nécessaire de procéder avec la plus grande souplesse, « ne jam ais heurter », répé tait-il. Il fallait aussi savoir profiter des m oindres atouts, chercher l’ avantage de l’Eglise en usant pour cela de tous les moyens dont on disposait. Il lui sembla, dans cette affaire, que Rom e ne mettait pas le bien général au-dessus des reven dications particulières. Les conjonctures étaient particulière ment difficiles. Le gouverneur russe de la Géorgie avait fait savoir au supérieur des capucins que désorm ais les m ission naires dépendraient de l’archevêque de Mohilev, com m e tous les latins de l’empire, et non plus de la Propagande. S’ils n’y consentaient pas, on ferait venir d’autres prêtres de P ologne, lesquels ne feraient ,pas difficulté à se soumettre à leur mé tropolitain. Arezzo, à qui toute la négociation fut confiée, manifesta sans ambages son sentiment au cardinal secrétaire d’ état. La récupération des biens, on y parviendrait sans doute. Mais la question de l’indépendance de l’archevêque était beaucoup plus délicate. En parler au ministère, c ’était aller à un échec certain: jam ais le gouvernement n’admettrait qu’une influence étrangère, com m e celle de la Propagande, s’exerçât directe ment sur un pays aussi éloigné du centre du pouvoir et aussi peu pacifié qu’était encore la Géorgie. Essayer de toucher l’archevêque de Mohilev, c’était peine perdue: il en résulte rait plus de mal que de bien. Mieux valait se taire, savoir, attendre. Et ce qu’Arezzo attendait avec bon espoir, c’ était précisément que les jésuites fussent députés com m e m ission naires en G éorgie; car telle était l’intention du gouvernement. Eux seuls jouissaient du privilège de dépendre de leur gé néral; c’était donc l’ unique moyen d’éluder la menace du gouverneur et de soustraire cette m ission à l’influence dan gereuse de Siestrzencewicz. Passé le mois de janvier 1804 il n’est plus question dans la correspondance d’ Arezzo de cette affaire de Géorgie. Le
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XCIV
Introduction.
départ du chancelier Vorontsov em pêcha peut-être qu’ on y donnât suite. Il est à croire que R om e se rendit aux sages réflexions du n on ce; car dans les années qui suivirent, les jésuites eurent en Caucasie une mission, qui débuta pénible ment, mais devint florissante et servit la Russie autant que la religion. Si bien que le général Del Pozzo, gouverneur, disait à ses officiers: « Douze jésuites feront plus pour la pacification du Caucase que douze mille soldats » . 1 * * *
Des revendications analogues étaient form ulées par la P ro pagande pour l’Eglise latine de C orfou ; mais ici R om e n’eut qu’à se féliciter du représentant officiel de la Russie, le com te M ocenigo. Au cours des six années qui avaient précédé la mission d’ Arezzo, les îles Ioniennes, les Sept-Iles, com m e on disait, avaient subi de sérieuses perturbations politiques. Passées sous la dom ination de la France en 1797, d’après le traité de Cam poform io, elles avaient été reprises deux ans plus tard par une flotte russo-turque, et constituées en république tri butaire de la Turquie. Enfin en 1802 le traité d’Amiens avait consacré l’ indépendance de cette jeune république sous la pro tection de la Russie. Au milieu de ces troubles, le catholicisme avait grande ment souffert. Sous le gouvernem ent démocratique et schis matique, les biens du clergé latin de Corfou avaient été con fisqués, puis rendus, puis à nouveau repris en partie; l’arche vêque latin, destitué, et rem placé par un grec désigné par le patriarche de Constantinople. Mais le gouvernement n’ avait restitué au nouveau titulaire qu’une partie des revenus de l’ ancienne mense latine. Il y avait là bien des torts à réparer, bien des ruines à relever. M ocenigo, précédemment ministre de Russie à Florence, fut député pour organiser la république des Sept-Iles. On eut soin de le mettre pleinement au courant de la situation, pour qu’ il pût assurer aux catholiques la possession de leurs biens 1 Cf. Lettre inédite de X a v ie r de M a istre, par le P. J. Paris, 1880.
Gag
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·. γ* τ ·
Affaire de Corfou. - Le comte Mocenigo.
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et la liberté de leur culte. Dans l’acte de capitulation de Cor fou il avait été stipulé en effet que les habitants seraient pleinement respectés dans leurs personnes, leurs propriétés et leur religion. Le gouvernement russe, qui protégeait le rite latin dans l’ empire, tiendrait donc à honneur, pensait-on, de le sauvegarder là aussi. Lorsque Mocenigo traversa R om e se rendant à Corfou, le St-P ère le reçut en audience et lui redit tout l’ espoir que le St-Siège fondait sur son équité et sa bienveillance pour faire rendre à l’archevêque et aux catho liques ce qui leur était dû. A nouveau, quand on le sut arrivé à destination, le cardinal secrétaire d’ état lui écrivit dans le même sens. L’attente de Rom e ne fut point trompée. Le comte répon dit de suite, témoignant de son zèle pour l’Eglise et assurant qu’il userait de toute son influence pour accom plir les restau rations qu’ on attendait de lui. Il tint parole, on n’en saurait douter d’ après une lettre bien postérieure (5 novem bre 1803) de Consalvi. Le secrétaire d’état chargeait le nonce d’ expri mer au chancelier de Russie la satisfaction reconnaissante du Saint-Père pour ce que le comte avait fait à l’avantage des latins. Mocenigo p u t-il accom plir tout ce qu’il projetait? Le gou vernement russe lui laissa-t-il les mains libres pour faire œuvre de parfaite ju stice? Il y a lieu d’ en douter d’après les dernières correspondances d’ Arezzo sur ce sujet. En février 1804, l’archevêque latin de Corfou, habitant encore à Vienne, où il s’était fixé depuis l’ époque de sa destitution, écrivait au nonce de St-Pétersbourg, et lui apprenait, à sa grande surprise, que tout n’était pas fini dans son malheureux diocèse, et que les remerciements exprimés au chancelier Vorontsov et à Czartoryski de la part du Pontife romain avaient été prém a turés. L’archevêque avait remis à Morkov, de passage à Vienne retour de France, un mémoire où il réclamait les revenus de son église. C’est donc qu’ ils ne lui avaient pas été rendus encore. Arezzo fut désorienté. On le fut aussi à Rome. Après toutes les marques de satisfaction que le St-Siège avait, peutêtre trop tôt, données à la Russie, il devenait im possible d’élever des réclamations d’allure officielle. Il fut conseillé à l’archevêque a in si.q u ’à Mgr Arezzo de traiter désormais l’af faire à titre privé. Il n’ est pas douteux toutefois que l ’œuvre
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Introduction.
du com te M ocenigo pour le bien de l’ Eglise catholique mérita dans l’ ensemble les éloges que le Souverain Pontife lui fit adresser. * * *
Une dernière revendication, celle-ci d’ordre temporel, était confiée au nonce. 11 s’ agissait d’une som m e considérable due à la Sacrée Congrégation de la Propagande. Voulant pourvoir à l’éducation des jeunes ecclésiastiques de rite arménien catholique et uniate, le St-Siège avait fondé un collège à L éopol et en avait confié la direction aux reli gieux théatins. Pour subvenir à la fondation, la Propagande avait placé à intérêts chez le com te Thaddée Grabianka la somme de 150000 florins de Pologne. Ce Grabianka hypothé qua tous ses biens et m ourut sans avoir liquidé ses dettes. Sur ces entrefaites d’ailleurs la P ologne était morcelée, la G alicie, où se trouvait L éop ol, attribuée à l’Autriche, et Joseph II supprimait le collège pontifical. Le St-Siège songea à transférer l’établissement à Kamenetz et y fit porter, en attendant, la précieuse bibliothèque que possédait Léopol. Mais on en demeura là. Restait à solutionner l’ affaire des capitaux. Les tribunaux enquêtèrent; ils reconnurent les droits de Rom e, et lui assi gnèrent en conséquence les revenus d’une propriété que Gra bianka avait possédée à Morozov. Mais les créanciers étaient nom breux, et les biens laissés par Grabianka avaient été dis tribués par ordre de priorité. De là furieuse jalousie de ceux qui n’ avaient rien obtenu. Un certain Geskowski, qui était du nom bre, parvint à se faire adjuger Morozov, et à partir de 1789 aucun intérêt ne fut plus payé à la Propagande. Bien plus, en 1795, lorsque la pauvre P ologne eut été entièrement par tagée, le nonce de Varsovie,'le même Lorenzo Litta qui allait bientôt représenter le gouvernement pontifical à St-Pétersbourg, apprit que Morozov, inclus dans la P ologne russe, avait été saisi par le trésor impérial en même temps que tous les biens du clergé de l’ancienne Pologne. Une correspon dance s’établit entre lui et le gouverneur générai de Podolie, M. de T outolm ine. Litta soutint énergiquement que M orozov n’avait jam ais appartenu au clergé polonais, mais bien au Souverain Pontife. Négligence ou mauvaise volonté, le St-Siège
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Affaire de Morozov.
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n’obtint pas alors ce qu’ il était en droit d’ attendre : la resti tution du capital de 150000 florins et des intérêts depuis l’an 1789. Près de huit années s’ étaient donc écoulées depuis les négociations de Litta, lorsque Mgr Arezzo fut chargé de. les reprendre et de les mener à bien, s’ il était possible. Le nonce rédigea une longue note qu’ il remit un jo u r au prince Czartoryski. Il était grand tem ps; car le ministère russe, soucieux d’ouvrir de nouvelles universités, faisait alors procéder en Russie R ouge à une visite générale des m aisons d ’éducation, et s’apprêtait à verser dans la caisse des études les 150000 florins de l’ ancien collège de Léopol, et à confisquer la biblio thèque. Quand le nonce quitta St-P étersbourg, l’affaire n’avait pas encore reçu de solution définitive, mais elle était en très bonne voie, grâce à un singulier con cou rs de circonstances. Le prince Czartoryski, faisant alors fonction de chancelier, avait transmis la requête d’Arezzo à l’archevêque de Mohilev, pour que celu i-ci prît les inform ations nécessaires et rensei gnât le ministère. L’ archevêque avait passé le dossier dans ce même but au général Essen, gouverneur de P o d olie; et celui-ci à son tour l’avait remis à Mgr Lewinski, évêque grec-u n i de Loutsk. En fin de com pte, c ’ était de Mgr Lewinski que vien drait l’ enquête d’après laquelle le ministère prononcerait. Or l’évêque de Loutsk se trouvait à cette époque à St-Péters bourg, mandé par l’empereur, ainsi que nous le dirons plus loin, pour étudier avec le gouvernem ent de graves questions relatives aux uniates. N’ayant à peu près aucune donnée sur Morozov, il pria Je nonce et son auditeur de rédiger eux-m ê mes la réponse qu’on lui demandait. Le m ém oire solidem ent documenté fut donné à Mgr Lewinski, puis traduit en russe. Il ne restait plus qu’à le faire remonter d’échelon en échelon jusqu’au ministère. * * *
Après les desiderata relatifs à la partie latine du troupeau catholique en Russie, le cardinal Gerdil, préfet de la Propa gande, avait signalé à l’attention du nonce une série de ques tions intéressant les uniates. Et d’abord le rétablissement d’évêchés supprimés par la grande Catherine. A l’époque du dernier partage de la PoloNonciat. de Russie.
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Introduction.
gne, en 1791, il y avait en tout cinq évêchés de rite grec-uni: la métropole de Russie, avec le titre d’archevêché de Kiev et Halitch; l’archevêché de Polotsk, puis les trois évêchés de Pinsk et Turov réunis, de Vladimir et Brest réunis, de Loutsk et Ostrog réunis. D’un trait de plume l’impératrice supprima un jour tous ces sièges, à l’exception du seul archevêché de Polotsk, et dépouilla de leur juridiction les autres évêques, y compris le métropolitain. Après la mort de Catherine II des instances ne tardèrent pas à être faites pour le rétablissement des sièges épiscopaux arbitrairement supprimés. Paul Ier n’accorda, en plus de Po lotsk, que deux évêchés, celui de Brest et celui de Loutsk. Chacun d’eux était cependant autorisé à avoir un suffragant. Ce sont ces trois diocèses que Mgr Arezzo trouva constitués, nous l’avons dit, quand il inaugura son ambassade. Us avaient à leur tête Mgr Lissowski, Mgr Bulhak et Mgr Lewinski. Rome désirait vivement que la hiérarchie ruthène fût recons tituée telle qu’elle était en 1794; mais il était fort à craindre qu’Alexandre, admirateur de son aïeule, se refusât à défaire ce qu’elle avait fait. La ligne de conduite tracée au nonce était donc la suivante: examiner la situation, s’informer auprès des personnes les plus qualifiées, par exemple Benvenuti et les ecclésiastiques uniates, pour savoir si l’on avait chance d’obtenir quelque chose; et sinon, procéder du moins à l’ins tallation des suffragante pour les diocèses de Brest et de Loutsk, afin que le nombre des prélats grecs-unis exerçant les fonctions épiscopales fût à peu près le même qu’autrefois. Le rétablissement de la dignité métropolitaine chez les grecs-unis était considéré à Rome comme bien plus impor tant encore que celui des anciens évêchés. La solution la plus désirable aurait été de rendre sa juridiction à l’ancien mé tropolite, Mgr Théodose Rostocki, homme vertueux, zélé, et dont la persécution avait révélé les qualités éminentes. Mais il y avait peu d’espoir d’y réussir, une instance ayant été présentée récemment par Rostocki lui-même au gouverne ment et rejetée. Peut-être était-ce grief personnel. Le souci du nonce devait donc être de faire donner au moins à l’un des trois évêques uniates en fonctions le titre de métropoli tain; et tout considéré, c’est Lissowski, archevêque de Polotsk, qui avait le plus de chances de l’obtenir. Dans tous les cas,
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Affaires des uniates.
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et quel qu’en fût le titulaire, il serait uniate, et par là-même cesserait cette situation odieuse et funeste, que les grecs-unis fussent soumis à l’archevêque latin de Mohilev. Situation très funeste en effet, et dont Rome, ignorait encore les détails quand elle donnait au nonce ses instructions. Siestrzencewicz était rien moins que favorable aux grecs-unis. Sans attendre que Je Souverain Pontife lui donnât le titre, qu’il ambitionnait tant, de métropolite de tous les catholi ques de Russie, et le constituât ainsi pasteur unique de l’im mense troupeau, il s’en attribuait tous les droits et les outre passait même, taillant et tranchant avec désinvolture chez les uniates et. les arméniens soumis au sceptre russe. Sa dernière audace en ce genre remontait à quelques mois, et le souvenir n’en était pas encore effacé au cœur de Mon seigneur Lissowski. Le consistoire de Mohilev, et derrière lui l'archevêque, avait favorisé une défection en masse des unia tes: 2Ì prêtres, 8000 laïcs, et avec eux W églises et tous les biens leur appartenant, étaient passés au rite latin. Ces prêtres étaient mariés et avaient été interdits par l’archevêque de Polotsk. Qu’importe? L’archevêque de Mohilev les autorisait à garder leurs femmes et les relevait de toutes les censures. Ils étaient habitués au rite grec? On leur simplifierait la liturgie. Les presses de Mohilev imprimèrent à leur usage un petit missel contenant deux messes: celle du St-Sacrement et celle de-: défunts; elles leur suffiraient pour tous les jours de l’année. Et pour éviter que ces slaves ne commissent trop d’erreurs dans la prononciation du latin, et spécialement dans les paroles de la consécration, on avait eu soin de les leur écrire en se conformant à leur idiome: hok, hïk, sangwinis, kwi. En présence de ces faits, Mgr Lissowski crut de son devoir de protester, de réclamer la restitution des églises, le retour au rite grec de cette masse de fidèles, souvent transfuges malgré eux. Le collège ecclésiastique, à qui la cause fut por tée, était en mauvaise posture pour donner tort à son prési dent Siestrzencewicz: il se contenta de statuer que ceux qui étaient déjà passés au rite latin y resteraient, mais qu’à l’avenir semblable changement de rite serait interdit. Lissowski vou lait davantage. Il fit déposer une réclamation auprès de Kotchoubey, ministre de l’intérieur; et la justice triompha enfin un peu plus complètement. Siestrzencewicz fut réprimandé
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Introduction.
par ordre de l’empereur, et le ministre promit de faire rendre les 22 églises et de laisser aux uniates passés au latinisme entière liberté de revenir à leur rite. La crise qui vient d’être résumée explique assez la solli citude toute particulière de Rome pour les grecs-unis, et son désir de les délivrer de l’arbitraire du métropolite latin en leur rendant un métropolite ruthène. Les défections dont nous avons parlé n’étaient pas les seules. Une vingtaine d’églises dans le diocèse de Brest avaient également été gagnées au rite latin, et d’autres ailleurs confisquées violemment par le clergé schismatique. Ce n’est pas tout. Le collège ecclésias tique, ce tribunal si important constitué indépendamment de Rome, mais que Rome cherchait présentement le moyen de sanctionner à cause de son importance même, ne comportait que des membres latins. Il était indispensable d’y faire entrer une représentation du clergé uniate. On le voit, en butte aux persécutions du gouvernement, aux vexations des évêques et des ecclésiastiques orthodoxes, eux-mêmes protégés par le pouvoir, partageant toutes les dif ficultés des catholiques latins sans en avoir les rares prérogati ves, les grecs-unis étaient en Russie des disgraciés que guet tait le retour au schisme ou le passage au latinisme; et cepen dant Rome voulait les garder avec leur rite. Elle devait leur en fournir les moyens; et c’était au nonce à négocier en ce sens. Nous avons eu déjà l’occasion d’indiquer le fruit de ces négociations sur deux points d’importance : la nomination des évêques suffragante et l’admission des assesseurs au collège ecclésiastique. L’ambassade d’Arezzo eût-elle duré quelques semaines de plus, la première question était heureusement résolue: elle fut arrêtée à la veille de sa conclusion. Quant à la seconde, elle fut tranchée dans un sens favorable aux uniates par l’oukaze du 12/24 juillet 1804, quelques jours après le départ du nonce. 11 nous reste à étudier les autres démar ches d’Arezzo en faveur des grecs-unis. A peine était-il arrivé à St-Pétersbourg qu’une étrange com plication survint. Mgr Lissowski, le plus haut dignitaire de l’église grecque-unie, celui avec qui le nonce aurait eu à con férer des plus graves questions, partait pour la Palestine, sous prétexte d’accomplir un vœu de jeunesse. Il avait eu soin de se munir d’une autorisation impériale pour quitter
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Affaires des uniates.
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son diocèse durant huit mois, et le collège ecclésiastique avait choisi pour le remplacer dans radministratkm spirituelle son vicaire général, l’abbé Grégoire Kochanowiçz, désigné depuis longtemps comme suffragant de Polotsk. Mgr Lissowski se con tenta d’annoncer tout cela par lettre au représentant du Pape, y joignant par surcroît ses meilleurs vœux de bienvenue. On conçoit la stupeur d’Arezzo. Quelle pouvait être la raison cachée de ce départ, qui avait les allures d’une fuite? « Si c’est la dévotion, écrit le nonce, c’est une dévotion mal entendue dans les circonstances actuelles. Mais la tête de ce prélat n’est pas, me dit-on, la plus régulière du inonde » .1 A la réflexion et renseignements pris, il apparut que l’ar chevêque de Polotsk fuyait plutôt son collègue de Mohilev. C’était l’époque où il présentait au ministère ses réclamations contre la défection d’une partie considérable de son troupeau. 11 désirait vivement être soutenu dans ses revendications par l’envoyé du pape; mais il ne se souciait pas d’affronter le res sentiment et peut-être la persécution de Siestrzencewicz. Il envoya donc tous les documents à Mgr Arezzo, chargea l’archiprêtre de sa cathédrale Krassowski de lui fournir les indi cations complémentaires. Après quoi, prenant son bâton de pèlerin, il se déroba. Cette prudence trop humaine et cet oubli des règles canoniques ne furent pas du goût d’Arezzo. Le 12 août il expédiait à Rome un volumineux dossier relatif aux affaires des grecs-unis: une copie de la longue lettre de bienvenue de Lissowski, les pièces qui y étaient jointes, et enfin un rapport très étendu exposant sa propre manière de voir en toute ,1’affaire. La lettre de Lissowski est du 10 avril (v. s.); mais les mois n’ont point apaisé le mécontentement du nonce. « L’archevêque, dit-il, proteste de son attachement au St-Siège, de sa joie de voir arriver le représentant du Pape;'et voici qu’il part pour la Terre Sainte au moment où j’arrive, qu’il abandonne son diocèse dans les. circonstances les plus critiques, qu’il s’en va sans autorisation du Souve rain Pontife, comme l’exigerait le Concile de Trente. Peut-il se sentir la. conscience tranquille, parce que l’empereur et le collège ecclésiastique lui ont donné leur consentement? Ne mérite t-il pas les peines caioniques? ». 1 9 juin 1803.
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Introduction.
Après avoir épanché sa bile dans le cœur du cardinal secrétaire d’état, Arezzo passe à l’examen de la triste situa tion des uniates et du rapport écrit que lui en a laissé Lissowski. En somme, les griefs de l’archevêque de Polotsk étaient à peu près tous dirigés contre les latins et contre leur métropolitain. Nous les avons résumés plus haut. Certes la situation était déplorable, et Lissowski la voyait même avec pessimisme: étant donnés les efforts de l’archevêque de Mohilev d’une part, des orthodoxes de l’autre, pour attirer à eux les uniates, il n’y avait pas espoir, selon lui, ni de propager, ni même de conserver le rite grec-uni. Que faire? A son avis, deux moyens s’offraient au St-Siège: ou bien faire passer tous les uniates au rite latin, ou bien procurer l’union des deux églises. La première solution lui paraissait impos sible: jamais des grecs ne voudraient renoncer à leur rite. Restait la seconde; et avec une étonnante naïveté, il l’esti mait la chose la plus facile du monde. Il y avait réfléchi; son plan était fait. Les évêques étaient bien disposés; restait à gagner l’empereur; on négocierait alors d’après le projet des docteurs de Sorbonne proposé jadis à Pierre le Grand. Admirable théoricien, pauvre théologien, tel se montre Lis sowski. A Rome on s’attendait si bien à ce qu’un jour le projet d’union élaboré par les Sorbonniens revînt sur l’eau, qu’on en avait muni à son départ Mgr Arezzo; mais en même temps on lui avait remis la péremptoire réfutation qu’en avait écrite le cardinal Gerdil. Car ce projet était parfaite ment inacceptable, fortement entaché de gallicanisme, et rédui sant la primauté pontificale à une illusoire prééminence hono rifique sans juridiction formelle. Là où Lissowski méritait d’être entendu, c’était lorsqu’il réclamait le retour de ses ouailles, la restitution de ses églises, et des garanties contre le renouvellement dé semblables défec tions. Avant même que le nonce ait eu à s’en mêler, d’heu reuses dispositions se manifestaient de la part de l’empereur et du ministre Kotchoubey. Dès le δ mai 1808 avait paru un oukaze1 défendant de répandre Je bruit que les grecs-unis seraient contraints de passer à l’orthodoxie dès là qu’ils n’em brasseraient pas la communion latine. D’où venait pareil bruit, 1 P. S. Z ., t. XXVII, n. 20748, 20749, p. 584.
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Affaires des uniates.
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destiné évidemment à attirer les uniates au rite latin? On le -devine en lisant que l’oukaze est adressé à Siestrzencewicz. Dans tous les cas, c’était une mesure de liberté fort rassu rante. Arezzo la salua avec joie, la souligna en faisant con naître les défenses portées par la Propagande de passer d’un rite à l’autre. Il se promit enfin de profiter des bonnes inten tions de la cour pour réaliser les désirs du St-Siège en faveur des uniates. L’importante lettre d’Arezzo que nous venons de résumer, et tous les documents qu’elle contenait, renseignèrent très heureusement la Propagande et la secrétalrerie d’état. On s’étudia d’abord à calmer l’emportement d’Arezzo vis-à-vis de Lissowski, en lui prouvant, textes en main, que la con duite de l’archevêque de Polotsk, tout en étant fort répré hensible, ne méritait cependant pas les peines canoniques. Après quo*i on parla des autres grandes questions. Celle de l’union des églises. Lissowski était si féru de ses idées, qu’il avait jugé utile, faisant halte à Constantinople au cours de ses pérégrinations, d’en écrire directement au St-Père. Zèle fort louable, déclarait Consalvi, mais appuyé sur une base inconsistante, et d’ailleurs insuffisamment éclairé: l’union des églises ne se pouvait fonder sur le plan des Sorbonniens, et Lissowski s’illusionnait en pensant qu’il allait dénouer en se jouant l’écheveau embrouillé depuis des siècles, et devant lequel les efforts patients des Pontifes romains avaient échoué, Quant aux démarches du nonce pour obtenir le rétablisse ment de la métropole ruthène et faire admettre des 'assesseurs de ce rite au collège ecclésiastique, elles étaient pleinement approuvées et encouragées par Rome. Entre temps le cardinal Consalvi, toujours soucieux d’as surer aux catholiques orientaux la conservation de leur rite et, pour cela, de les soustraire à l’autorité de l’archevêque de Mohilev, avait prié Arezzo d’étudier la question des armé niens soumis au sceptre russe. L’archevêque' arménien de Léopol, résidant hors des confins de la Russie, ne pouvait exercer sur eux aucune juridiction. Il y aurait donc lieu de leur donner un pasteur et d’ériger un évêché. Où pourrait-on établir ce siège? En Crimée? A Kazan? A Astrakhan? Près des frontières de la Géorgie? Au nonce de voir et de faire agréer le projet au gouvernement.
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Introduction.
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On était en novembre 1803, époque, avons nous dit, où l’ambassade pontificale se sentait bien assise à St-Pétersbourg, où les méfiances à son endroit s’étant pour la plupart dissi pées et les amitiés fortifiées autour d’elle, on pouvait aller de l’avant. Toutefois il y avait des tempéraments à garder. Arezzo n’avait jamais oublié le conseil de Benvenuti: «La mission sera d’autant plus fructueuse que le nonce aura moins l’air de vouloir agir beaucoup ».* Et lui-même écrivait: « Dans ce pays, moins on se montre et moins on a l’air de vouloir influer, plus on obtient ». Boutourline, mis au cou rant de tout, embrassa entièrement la manière de voir de Rome et compriti ses désirs. Quant à les faire sanctionner par le gouvernement, c’était une autre affaire. On pourrait encore obtenir l’adhésion du chancelier Vorontsov; mais il fallait s’attendre à une vive opposition du ministre de l’in térieur Kotchoubey; et par malheur le protocole défendait aux ambassadeurs étrangers de traiter avec d’autres que le chancelier. Impossible donc à Mgr Arezzo de conférer direc tement avec Kotchoubey pour l’émouvoir sur le sort des mal heureux ruthènes. Après mure réflexion, deux solutions se présentèrent. L’évêque de Loutsk, Mgr Lewinski, allait venir à St-Péters bourg, mandé justement par l’émpereur pour étudier un modus vivendi acceptable de l’église grecque-unie. Excellente occa sion dont on pourrait profiter: il n’était que de gagner pleinement l’évêque aux vues, romaines et *de faire agir auprès de Sa Majesté les hautes influences dont le nonce disposait. Autre solution, encore meilleure, la plus simple et la plus sûre: se servir de Boutourline, si favorablement disposé. Son départ était imminent. Muni des pleins pouvoirs de son gou vernement pour traiter des affaires religieuses de Russie, il se chargerait de tout à Rome même. C’était sans conteste le moyen d’atteindre les résultats les plus satisfaisants. Hélas! ici encore le retard, puis la suppression de l’ambas sade de Boutourline firent ajourner l’heureuse solution qu’on en attendait. Pourtant les efforts d’Arezzo et les réclamations des évêques uniates portèrent leurs fruits. L’oukaze impérial 1 17 nov. 1803.
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Affaires des uniates.
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du 12/24 juillet 1804 vint régler, ainsi que nous l’avons rap porté, la question des assesseurs grees-unis au collège ecclé siastique. Il confirmait aussi l’indépendance mutuelle et l’en tière liberté des consistoires latins et uniates, réprouvant par là les intrigues des latins aussi bien que des orthodoxes pour attirer à leur communion les grecs-unis. Quant aux églises passées au rite latin, les évêques de Polotsk et de Brest reçu rent satisfaction : des ordres furent donnés de la part de l’em pereur aux gouverneurs de Russie Blanche et de Kiev pour qu’elles leur fussent restituées avec tous les biens leur appartenant. Semblables instructions furent transmises au Saint Synode pour celles que les orthodoxes s’étaient appro priées. Le rétablissement de la métropole ruthène souffrit de plus longs délais. C’était un coup droit porté à l’archevêque de Mohilev, et l’on conçoit qu’il ait mis tout en œuvre pour l’em pêcher de se réaliser. D’autre part, les compétitions de l’ar chevêque de Polotsk et de l’évêque de Loutsk, tous deux invoquant leurs titres à être investis de cette dignité, nuisi rent plus qu’elles ne servirent à amener la décision souhaitée. Elle intervint cependant, plus équitable qu’on n’aurait osé l’espérer. Le vaillant Mgr Rostocki, cassé par Catherine II, fut réintégré dans l’exercice de tous ses droits. Il en jouit au moins quelques mois. En 1805, plein de jours et de mérites, il mourait, et la dignité métropolitaine passait, conformément aux anciens décrets du synode de Zamosc et avec l’appro bation du gouvernement, à l’archevêque de Polotsk, Mgr Lis sowski. * * *
Le zèle de Mgr Arezzo en faveur des grecs-unis fut moins récompensé dans l’affaire des abbayes basiliennes. Au moment où commença la nonciature, l’ordre de St-Basile possédait en territoire russe trois provinces, comprenant 83 monastères et près de 800 religieux. Chaque province, renfermant un certain nombre d’archimandries, était gouvernée par un pro vincial, et l’ordre entier avait à sa tête un proto-archimandrite. Précieux auxiliaires pour le clergé uniate, les basiliens s’oc cupaient du ministère paroissial, de la prédication, de, l’en seignement dans les écoles; quelques-uns étaient même pro-
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Introduction.
fesseurs à l’université de Vilna. Il importait grandement de conserver dans l’intégrité de la discipline religieuse ces monas tères florissants dans l’ensemble. Avant Arezzo, Mgr Litta y avait mis tous ses soins. Grâce à lui, le chapitre général de l’ordre, qui jadis, sous le régime polonais, se tenait tous les huit ans, et qui par suite des circonstances n’avait pu avoir lieu depuis quatorze ans, s’était enfin réuni en septembre 1802. Plusieurs questions fort importantes y avaient été traitées. D’abord la fusion de deux provinces en une seule. La pro vince de Russie Blanche, la plus récente de toutes, érigée en 1780, avait beaucoup souffert au cours des dernières années et pour le côté matériel, ayant perdu une partie de ses domai nes et de ses ressources, et pour la discipline religieuse, l’ar chevêque de Polotsk Mgr Lissowski ayant parfois contribué lui-même à mettre le trouble dans la vie monastique. Aussi avait-il para nécessaire de rattacher, au moins provisoirement, cette province à celle de Lithuanie. Le chapitre général en avait ainsi décidé. •Autre question plus délicate. Quatre abbayes avaient été érigées de façon irrégulière. L’une d’elles par exemple, sur laquelle nous avons plus de détails, l’abbaye de Chorobrowicz, n’avait été établie qu’à titre purement temporaire* et les descen dants de la riche famille polonaise qui l’avait fondée la récla maient. Le chapitre général décréta la suppression de ces abbayes et la déposition des quatre supérieurs, lesquels d’ail leurs étaient d’assez tristes sujets. Ils n’acceptèrent pas cette déposition, et ce fut là l’origine d’une déplorable histoire, qui faillit être funeste à la congrégation basilienne ainsi qu’à l’en semble des uniates. Le nonce Litta, ignorant la situation précise et cédant aux instances des archevêques de Mohilev et de Polotsk, avait approuvé tout ce qui avait été réglé de son temps relative ment à ces abbayes. Le procureur général des basiliens, rési dant à Rome, le P. Mickiewicz, présenta au St-Père une sup plique, dans laquelle il demandait au nom de son ordre confirmation des actes du chapitre de 1802, c’est-à-dire la suppression des quatre abbayes, la déposition des abbés et l’union de la province de Russie Blanche à celle de Lithuanie. Il parut à Rome qu’il y aurait lieu d’approuver tous ces chan gements. Malheureusement les quatre abbés dépouillés de leur
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Les abbayes basiliennes.
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titre firent appel au collège ecclésiastique de St-Pétersbourg, et par des moyens plus que louches gagnèrent à leur cause plusieurs membres du collège. Craignant qu’il ne fût donné raison aux rebelles, le procureur de l’ordre à St-Pétersbourg recourut de son côté au ministre de la justice et obtint que l’affaire fût remise au sénat. Dans ces conditions, le Souverain Pontife estima de la prudence de ne pas prendre lui-mêmè une décision: il eût paru marcher sur les brisées du sénat. Il préféra d’ailleurs ne pas avoir l’air d’employer son autorité apostolique à supprimer des monastères: exemple que le gou vernement russe aurait trop facilement suivi. Le cardinal secrétaire d’état, visiblement embarrassé de tracer au nonce une directive ferme en cette affaire mal lancée, lui conseilla simplement d’amener les quatre moines réfractai res à faire leur soumission et à retirer leur appel. Pour le. reste, il s’en remettait « au zèle et à la dextérité » d’Arezzo.1 C’était facile à dire. Le zèle d’un apôtre et la dextérité du meilleur diplomate se heurtent parfois à des obstacles infran chissables. Saisi de la cause, le sénat russe avait très rapidement rendu sa sentence. Le 7/19 juillet 1803, il approuvait la plupart des actes du chapitre de 1802, confirmait l’élection du nouveau proto-archimandrite, obligeait le P. Samuel Nowakowski, celui des quatre abbés qui avait tout conduit, à rendre compte de son administration à son supérieur général, confiait l’examen détaillé de l’affaire des abbayes au collège de justice, se réser vant de décider lui même en dernier ressort; enfin il réprou vait l’union des deux provinces de Lithuanie et de Russie Blanche. Rome eût souscrit entièrement à cette sentence du sénat. Pour avoir force de loi, elle n’avait qu’à être révisée par le procureur du département de la justice. Nowakowski se rac crocha à ce dernier espoir. Il mit en branle toutes les influen ces dont il pouvait disposer, à commencer par l’archevêque de Mohilev, qui avait en l’occurrence une bonne revanche à prendre.^Autre atout dans son jeu: la révision fut confiée au comte Tatichtchev, frère de celui que nous avons présenté naguère comme collaborateur du chancelier d’empire. Les deux 1 10 sept. 1803.
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Introduction.
frères étaient aussi mai disposés l’un que l’autre à l’égard de Rome. Finalement l’arrêt du sénat fut annulé par les sénateurs eux mêmes, Tatichtchev ayant réussi à faire comprendre qu’ap prouver le chapitre des basiliens, c’était détruire les lois de l’empire: d’après elles, dit-il, les religieux doivent être soumis à l’autorité des évêques, recevoir d’eux des supérieurs, et non pas se les choisir eux-mêmes, enfin n’avoir à leur tête que des provinciaux et non un général ou proto-archimandrite. C’était là méconnaître la législation d’Alexandre Ier, qui avait dérogé à celle, odieuse pour les religieux, de Catherine II et de Paul Ier. L’esprit de parti ne faisait connaître que celle-ci à Tatichtchev. Et par malheur son avis s’imposa. Lorsque la nouvelle en parvint à Rome, on en fut con sterné. On était menacé d’un terrible retour en arrière sur la question des ordres religieux en Russie. Quant aux basi liens, privés de leur supérieur général et mis sous la dépen dance des évêques, ce pouvait être pour eux la ruine prochaine, ruine dont le contre-coup serait fatal à tous les grecs-unis. Consalvi fit partager ses angoisses et demanda conseil à Litta, l’ancien nonce de Russie, au cardinal Borgia, préfet de la Propagande. Le premier, dans sa réponse au secrétaire d'état, se. montre comme désarçonné. Par contre, le second ne mâche parles mots: « Pour moi, dit-il, je redoute moins les oukazes que la personne de Mgr Siestrzencewicz, devenu l’âme et la puissance motrice de tous les bouleversements religieux en Russie.... Tout ce que nous ferons sera inutile tant que Mgr Siestrzencewicz ne changera pas de maximes...», il faut donc avoir le courage de « mettre la hache à la racine » du mal, et c’est le devoir du Souverain Pontife: il doit écrire une lettre « grave » à l’archevêque, lui mettant sous les yeux la ruine à laquelle il expose l’Eglise, l’obligeant à réparer le grand mal qu’il a déjà fait, et lui annonçant qu’en cas de refus il ap partiendra au pasteur suprême de crier aux brebis: « Gare au loup ! » Et la mémoire de l’archevêque sera vouée à une éter nelle exécration. Borgia trace le plan de cette lettre, qu’il faut faire « pathétique ». Et il conclut: « Si Mgr Siestrzencewicz veut continuer comme il a commencé, nous aurons à déplorer le mal qui s’ensuivra, mais du moins le monde connaîtra que le St-Siège a tout fait pour l’éviter, et qu’il est sans reproche ».
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Les abbayes basiliennes.
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Le jour où ces Gères paroles étaient écrites (22 décem bre 1803), une nouvelle décision était intervenue à St-Pétersbourg. Le nonce avait été assez heureux pour gagner à sa cause le sénateur Népliouiev,· et grâce à l’intervention de celui-ci, l’affaire avait Gni « moins mal qu’on pouvait le crain dre » .1 Ainsi s’exprime Arezzo. Le sénat avait émis un nouveau décret, d’après lequel le chapitre général des basiliens était déclaré nul; nulle aussi l’élection du proto-archimandrite. Mais heureusement le règlement d’Alexandre Ier sur les affaires ecclésiastiques était maintenu en vigueur. Il était toutefois prescrit que désormais aucun ordre religieux n’aurait d’autres supérieurs que des provinciaux, à la réserve des jésuites, expressément autorisés par l’empereur à être gouvernés par un général. Les pauvres basiliens sortaient meurtris de cette bataille, où autour d’eux le sort des religieux de tous ordres s’était disputé. Arezzo les plaignit, espérant toutefois se servir de Mgr Lewinskij lequel devait arriver prochainement à SaintPétersbourg aGn de régler les affaires des grecs-unis, et obtenir pas son intermédiaire que le dernier décret du sénat fût retiré purement et simplement, ou qu’au moins les basiliens pussent avoir à leur tête, comme par le passé, un proto-archimandrite. Il n’y réussit pas, Mgr Lewinski ne s’étant pas montré disposé à appuyer cette réclamation. Mais cette affaire eut un épilogue déplorable. L’excellent Mgr Bénislawski, coadjuteur de Mohilev, l’abbé mitré Byszkowski, et le chanoine Scherniewski, tous trois membres du col lège ecclésiastique, zélés défenseurs de l’Eglise et des basiliens, protestèrent contre la dernière décision du sénat, faisant remar quer qu’elle était en contradiction avec l’oukaze impérial du 13 novembre 1801. C’est conformément à cet oukaze que le collège ecclésiastique avait rétabli dans ses fonctions le proto archimandrite. Comme membres du collège, ils tenaient à faire remarquer l’illégalité de la mesure nouvelle. Taticbtchev résolut d’avoir le dernier mot. Il recourut à l’empereur'en per sonne; et peu de temps après, les trois protestataires étaient destitués de leur charge. Byskowski était remplacé au poste important de membre permanent du collège par un des plus tristes personnages qu’ait comptés le clergé en Russie, un 1 25 nov. 1803.
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Introduction.
certain Stankewicz. Jadis mineur conventuel, il avait quitté l’habit avec la seule permission de l’archevêque de Mohilev, dont il était un des favoris; après quoi il était devenu cha noine de Mohilev; puis, désirant sans doute atteindre de plus hautes dignités, il avait obtenu par une série d’intrigues que la Congrégation des Evêques et Réguliers sanctionnât sa sécu larisation. Voilà l’homme qui allait occuper l’une des premières places au collège ecclésiastique. « Fruit de l’influence de l’ar chevêque », conclut tristement Arezzo. Cette perpétuelle lutte avec Siestrzencewicz fut, on le sent d’après toutes ses dépêches, la grande tristesse de la mission d’Arezzo. Un ambassadeur pontifical en Russie devait s’at tendre à des difficultés provenant du gouvernement tsarien, naturellement mal disposé envers Rome; du moins aurait-il dû pouvoir compter sur l’appui et le dévouement du clergé et surtout de ses hauts dignitaires. Mgr Arezzo souffrit cruel lement de sentir constamment se dresser en face de lui l’arche vêque de Mohilev et quelques ecclésiastiques de ses amis; car, notait-il après six grands mois d’observation, « sans eux il n’y a peut-être pas de pays où la religion catholique s’exer cerait avec plus de tranquillité ». * * *
L’un de ces ecclésiastiques dont le nonce eut à se plaindre maintes fois auprès du cardinal secrétaire d’état était le prélat Badossi. Protonotaire apostolique, bénéficier de Ste MarieMajeure, il était venu en Russie une première fois en 1798, porteur d’un bref de Pie VI à l’empereur Paul Ier et muni de chaudes recommandations à l’adresse du nonce Litta. U y était resté près de deux ans, et, doué d’une puissance d’insi nuation tout italienne, il avait su gagner la confiance des catholiques influents de St-Pétersbourg: le duc de Serracapriola, le P. Gruber, et bien d’autres. Après quoi il était retourné à Rome, emportant encore quelques plis importants. Mais chemin faisant, il n’avait pas craint de semer sans la moindre discrétion les secrets les plus graves qu’il avait appris dans la société catholique de St-Pétersbourg, au risque de compro mettre la religion même. A Rome on le reçut assez fraîchement et on lui fit comprendre qu’on n’avait aucun emploi à lui
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Badossi. - Les religieux latins.
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confier et qu’il pouvait retourner d’où il venait. Γ1 repartit donc, se sentant comme disgracié, et résolu, dit-il dans une manière d’apologie, « à mener une vie toute privée sans se mêler d’aucune affaire ». Plût à Dieu qu’il eût teiiu ses bonnes résolutions. Au lieu de cela, si l’on en croit Arezzo, Badossi fit publiquement du commerce, au point d’exciter la surprise et l’indignation des Russes; il fonda un hôtel qu’il eut la malencontreuse inspiration de baptiser «hôtel de Rome »; il alla jusqu’à se montrer en des compagnies peu recommanda bles. De toute nécessité il fallait mettre tin au scandale. Consalvi, informé par le nonce, donna l’ordre qu’il revînt de suite en Italie. Comme on devait s’y attendre, le triste prélat se défendit autant qu’il put, traîna en longueur, écrivit à Consalvi, au Pape même pour se justifier. Arezzo, à qui l’original de cette dernière lettre fut renvoyé de Rome pour qu’il donnât son avis, la jugea en deux mots: « C’est un amas de men songes ». Le St-Siège ne céda donc pas; il se contenta d’ac corder quelques délais, et au printemps de 1804 Philippe Badossi devait quitter St-Pétersbourg. Il y laissait une piteuse réputation et avait desservi grandement par sa conduite la cause romaine.1 *
* *
Heureusement Mgr Badossi était un isolé. D’une manière générale, Mgr Arezzo n’eut .qu’à se louer des ecclésiastiques latins, et nous ajouterions occidentaux, 'qui travaillaient en Russie durant sa nonciature! Les religieux surtout furent d’un grand secours au clergé séculier. La plupart des ordres étaient représentés dans l’empire, et quelques-uns par un nom bre assez considérable de membres. C’est ainsi que, d’après une précieuse statistique expédiée par Mgr Arezzo en août 1803, nous relevons que les dominicains avaient alors en Russie 81 maisons avec 770 religieux, les franciscains 39 maisons et 334 religieux, les carmes de l’ancienne observance 34 maisons et 248 religieux, les jésuites 22 maisons et 247 religieux. 1 Mgr Badossi ne quitta jamais la Russie. Notons cependant qu’avant d ’ y mourir il s’ amenda quelque peu et laissa une somme d’argent con sidérable destinée à fonder à Moscou l’ hôpital appelé en souvenir de lui hôpital St-Philippe.
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Introduction.
Chose assez étrange, dans la correspondance que nous publions, il èst très rarement question des religieux, à l’ex ception des Pères de la Compagnie de Jésus. Nous en avons déjà indiqué une raison au début de cette préface: des liens d’estime et d’amitié s’établirent dès les premiers jours entre le nonce et le P. Gruber, général de la Compagnie; Arezzo vit en lui un homme supérieurement doué, connaissant par faitement le monde et les choses de Russie, bien au courant de l’état du catholicisme, spécialement dans le diocèse de Mohilev, où les jésuites avaient toutes leurs maisons, estimé et jouissant d’une influence de très bon aloi auprès des grands et de l’empereur même; il y vit enfin un religieux de bon conseil, qui en maintes occasions sut lui apporter le secours de ses lumières et de son expérience. Aussi, malgré tout ce que Consalvi put lui écrire à la défaveur de Gruber, comme nous le dirons un peu plus loin, Arezzo conserva jusqu’au bout pour lui un attachement inébranlable. Il vit peut-être les jésuites de plus près que les autres religieux, et ce pourrait encore être une raison pour lui d’en parler plus fréquemment. Les Pères avaient dans la capitale la charge d’administrer la principale église catholique, SainteCatherine. ils y exerçaient avec zèle tous les ministères, con fessions, catéchismes, prédications dans les langues française, polonaise, allemande, italienne. De grands fruits récompen saient leurs travaux: les orthodoxes se plaisaient à venir assister aux cérémonies dont l’éclat les attirait. De plus Paul 1er avait autorisé les Pères à ouvrir un collège pour l’édu cation des jeunes catholiques ou même des orthodoxes, et les plus grandes familles tenaient à leur confier leurs enfants: Kotchoubey, le ministre de l’intérieur, y avait ses deux neveux ; le grand maréchal de la cour, Tolstoï, son propre fils. Bref, leur apostolat dans la capitale, apostolat récent, puisqu’il n’avait encore que deux années d’existence, promettait de belles gerbes à l’Eglise catholique. Si bien qu’à peine trois mois après son arrivée, Mgr Arezzo, voyant les premiers épis de cette moisson, en était transporté d’allégresse et se lais sait aller aux espérances les plus chimériques. « Non seule ment les simples prêtres russes, , mais beaucoup d’évêques sont affectionnés à la Compagnie, et le métropolitain de St-Pétersbourg, archevêque de Novgorod, est en relations inti
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Les jésuites.
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mes avec le P. Gruber. Aussi bien lui que la majorité des évêques n’attendent qu’une impulsion de la cour pour traiter de la réunion ». Il avait la prudence d’ajouter: « Cette impul sion, il n’y a pas à l’espérer pour le moment ». Car il se ren dait compte que l’empereur et son entourage étaient encore bien éloignés du catholicisme. En dehors de leur apostolat dans la capitale et dans les autres villes où ils possédaient des collèges, Polotsk, Dunabourg, Mohilev, Mstislav, Orcha, Vitebsk, les jésuites étaient chargés d’un certain nombre de missions. L’une des plus importantes, et de fondation toute récente, était celle de Sara tov. Le long des rives de la Volga s’étaient établies une cen taine de colonies allemandes, que Catherine II avait fait venir dans le but de relever l’agriculture. Trente et une d’entre elles étaient catholiques. Au début les capucins, venus avec les colons, avaient pourvu à leurs besoins spirituels; mais ces religieux étant morts et n’ayant pas été remplacés, Alexan dre Ier ordonna au P. Gruber d’envoyer quelques prêtres réor ganiser la mission, dont le supérieur résiderait à Saratov, ancienne capitale des Tatars Bachkirs. Ils s’y établirent dans les premiers mois de 1803, et Mgr Arezzo put voir les prémices de leur apostolat. Egalement .satisfait de ces succès, le gou vernement songeait dès lors à confier aux jésuites les mis sions d’Odessa, d’Astrakhan, du Caucase et de Géorgie. Il fut aussi question, durant le séjour de Mgr Arezzo à St-Pétersbourg, de missions des jésuites en dehors de la Russie, en Angleterre, puis en Orient jusqu’au Japon. Les négociations qui en résultèrent entre le St-Siège et la non ciature de Russie ne sauraient être séparées de la malheu reuse affaire du P. Angiolini, que nous devons exposer main tenant, car elle occupe une large place dans les lettres de Consalvi et d’Arezzo. Dans les premiers jours de mai 1803, le P. Gaetano Angio lini, assistant du Père général et prédicateur italien à l’église Ste-Catherine de Pétersbourg, partait pour Rome. Le chan celier Vorontsov, en lui remettant son passeport, l’avait muni de lettres de recommandation pour Razoumowski à Vienne, pour Cassini à Rome. De son côté Arezzo avait donné au jésuite une élogieuse lettre d'introduction pour Consalvi. Le prétexte du voyage était le suivant. Un généreux bienfaiteur, N on cia t. de R ussie.
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Introduction.
peut-être le cardinal Valenti, ancien jésuite, avait fait don à la Compagnie d’une riche bibliothèque; il restait à venir en prendre possession. En réalité le P. Gruber voulait profiter de l’occasion pour appuyer auprès du St-Siège le rétablisse ment de la Compagnie. Aussi avait-il conféré à Angiolini le titre de procureur général. Dès que Consalvi apprit qu’un jésuite allait venir à Rome, ne connaissant pas même avec précision le motif du voyage, il s’en alarma: depuis trente ans on n’avait plus vu en Italie un seul de ces religieux, et les cours bourbonniennes, l’Es pagne surtout, continuaient à faire bonne garde pour empê cher leur retour. Arezzo le rassura autant qu’il put, insistant sur le prétexte parfaitement anodin de ce voyage: aucun gou vernement, fût ce la chatouilleuse Espagne, ne saurait en prendre ombrage; et le St-Siège pourrait toujours se retran cher derrière le gouvernement russe, qui avait donné les auto risations nécessaires. Si l’on ne s’effarouchait pas du costume de jésuite à Vienne et à Venise, où devait séjourner Angio lini, pourquoi serait-on plus pointilleux à Rome? Arrivé le 4 juillet 1803, le Père se mit sous la protection du chargé d’affaires de Russie, comte Cassini, qui lui offrit un logement en son hôtel. Sans tarder il alla présenter ses hommages au secrétaire d’état, lui donna des nouvelles consolantes de la situation du catholicisme en Russie, mais évita de lui parler de ses propres affaires. Peut-être cette défiance apparente déplut-elle à Consalvi. Toujours est-il qu’à partir de là ses lettres -deviennent sévères pour Angiolini et sa mission. Elles le seront de plus en plus, et à. bon droit, avouons-le de suite. Au bout d’une quinzaine de jours le cardinal Consalvi perça quelques-uns des mystères de 1a. venue d'Angiolini. Le P. Gruber l’avait chargé de nombreuses suppliques relatives à des ampliations de pouvoirs; sur quoi, annonçait le secré taire d’état, le St-Père ne ferait pas difficulté, pourvu qu’il s’agît de pouvoirs à exercer à l’intérieur de la Russie, comme le spécifiait le bref de rétablissement de la Compagnie. Autre prétention: le Père demandait que les ex-jésuites vivant en Angleterre et « agrégés » à la Compagnie fussent exempts de la juridiction des vicaires apostoliques. Requête exorbitante, notait Consalvi, et qu’il était impossible d’accor-
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Le P. Angiolini.
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der, surtout dans les circonstances actuelles. Déjà les vicaires apostoliques d’Angleterre avaient écrit pour réclamer contre la possibilité d’une telle mesure. De. plus il eût été très impo litique, en ce temps de guerre entre la France et l’Angleterre, d’octroyer aux jésuites de telles libertés en territoire anglais: le premier consul en eût été offensé et la Compagnie y eût plus perdu dans l’avenir qu’elle n’y aurait gagné dans le pré sent. Enfin, et c’était là le point capital, il manquait, comme s’exprimait Consalvi en langage scolastique, le « sujet suscep tible d’exemption »: les ex-jésuites vivant en Angleterre n’étaient pas jésuites et ne pouvaient pas l’être dès lors qu’ils restaient en Angleterre. Depuis le bref de 1801, la Compagnie était autorisée, pour assurer son recrutement, à s’agréger les an ciens jésuites dispersés dans les autres pays, mais à la seule condition qu’ils se transporteraient en Russie; là seulement ils pourraient vivre en communautés régulières et s’intituler jésuites, là seulement le Pape les avait autorisés à exister en corps. Certes ce n’était pas mauvais vouloir de la part de Rome. On n’oubliait pas les services éminents que l’ordre avait jadis rendus à l’Eglise, ceux mêmes qu’il recommençait à lui rendre dans le grand empire du Nord. Aussi en ce même temps, le cardinal Borgia faisait il demander au P. Gruber s’il serait disposé à envoyer quelques-uns de ses religieux au Japon pour y reprendre, sur la terre consacrée par l’apostolat de François Xavier, les missions jadis si florissantes. Seule ment il fallait au St-Siège une prudence extrême. L’Espagne, depuis Charles 111, avait gardé toute sa haine contre les jésuites. Non seulement elle ne voulait pas entendre parler de rétablissement général, mais encore elle ne pouvait se résigner à les voir ressusciter ici et là, et il n’avait fallu rien moins que la requête formelle d’un Paul 1erpour lui faire admet tre que le Pape les autorisât à exister en Russie. Charles IV mettait à suivre les traces de son père dans l’affaire des jésuites le même acharnement qu’avait montré l’empereur Alexandre quand il s’était agi de continuer la politique de Paul Ier au sujet de l’ordre de Malte. L’un, et l’autre en fai saient un point d’honneur. Voilà tout ce que Consalvi eût voulu faire comprendre au P. Gruber pour l’amener à modérer ses demandes et l’empê-
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Introduction.
citer de mettre le St-Siège dans l’embarras. Arezzo fut chargé de lui présenter ces observations. Le Père général comprit aisément les difficultés du Souverain Pontife, et se garda d’insister de façon indiscrète. Il fit remarquer du reste qu’il ne considérait nullement comme jésuites les anciens membres de l’ordre, à moins qu’ils n’eussent recommencé les exercices du noviciat selon l’Institut de St-Ignaee. Ce qu’il désirait seu lement obtenir, c’était que Rome admît entre les jésuites de Russie et les anciens religieux de la Compagnie encore dis persés une certaine liaison in furo conscientiae, et qu’il eût ainsi, grâce à eux, le moyen de subvenir aux grandes entre prises apostoliques ouvertes à leur zèle, particulièrement en Angleterre. Il y avait évidemment là quelque chose d’illogique, qui ne put échapper à la claire vue de Consalvi. Il put donc répondre que le Pape accorderait volontiers aux ex-jésuites dispersés par le monde la participation aux indulgences et aux faveurs spirituelles octroyées à la Compagnie, mais qu’il lui était impossible de reconnaître au Père général une auto rité quelconque vis à-vis d’eux. Quant à la mission du Japon, le P. Gruber fut très obligé de l’attention du cardinal Borgia; mais il déclara au nonce que depuis un certain . temps il était en pourparlers pour obtenir de l’empereur Alexandre l’autorisation générale d’ou vrir des missions en Orient, au moins dans l’Orient soumis au sceptre russe, et qu’il verrait alors s’il pourrait accepter l’offre du cardinal préfet de la Propagande. Cette réponse déplut à Rome. On trouva qu’elle manquait de zèle. On estima aussi que Gruber voyait trop grand, quand il aspirait à ouvrir des missions dans tout l’Orient. Il n’avait pas 300 religieux: la Russie et le Japon, qu’on lui offrait, ne suffisaient-ils pas à les occuper? Pendant que s’échangeaient entre Rome et St-Pétersbourg ces correspondances relatives aux missions du Japon, le P. Angiolini prenait une attitude dout commençait à se plain dre vivement le cardinal Consalvi. On était à la fin de sep tembre 1803. Le secrétaire d’état recevait du nonce une lon gue lettre datée du 28 août, éloge sans réserve de l’activité et du zèle des jésuites de Russie: « Si cela continue, écrivait Arezzo, il n’y a pas de bien qu’on ne puisse attendre en ce pays... Mais l’archevêque de Mohilev suffirait à gâter tout le
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Le P. Angiolini.
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fruit qu’on peut espérer de la part de la Compagnie de Jésus ». Et il joignait à titre documentaire une relation détaillée des œuvres nombreuses de la Compagnie en Pologne russe et dans les missions de la Volga. Or, au moment précis où ces pièces si favorables parve naient au secrétaire d’état, Angiolini faisait tout pour ruiner la bonne impression qu’elles auraient produite. Se disant commissionné par Gruber - il allait jusqu’à montrer la copie d’une lettre du Père général - il insistait en vue d’obtenir une série de pouvoirs que le St-Siège ne voyait pas la pos sibilité d’accorder, ceux mêmes qui avaient été demandés déjà. Et Gruber terminait sa lettre en annonçant que l’empereur voulait tous ces privilèges pour les jésuites et serait très offensé si on les leur refusait. A la vérité, on s’étonne de voir sous la plume de Gruber une formule qui rappelle trop celle de Vorontsov: « L’empereur l’ordonne ». Les jésuites al laient-ils donc agir de façon, dit Consalvi, à «compromettre terriblement » le St-Siège? Pour être plus certain de réussir, Angiolini avait obtenu de Cassini qu’il appuyât sa requête. Cette instance tourna contre lui. Le chargé d’affaires de Russie vint en effet trouver le cardinal secrétaire d’état, mais ce fut pour le tranquilliser et remettre· les choses au point: certes l’empereur Alexandre prenait intérêt à l’extension des œuvres des jésuites, mais il n’entendait pas que son représentant près le St-Siège soutînt les demandes de Gruber à titre offi ciel. De son côté Consalvi voulut préciser à Cassini l’attitude du St-Père dans ces conjonctures délicates. Il serait tout dési reux de pouvoir accorder au P. Gruber les plus amples facul tés. Mais il y avait à compter avec l’Espagne, et l’Espagne, répétait Consalvi au ministre de Russie, qui devait bien saisir la portée de la comparaison, l’Espagne était acharnée dans l’affaire des jésuites, autant que la Russie jadis en celle de Malte. Angiolini voulait aboutir à toute force. Il découvrit son dernier atout. C’était encore une lettre de Gruber faisant craindre que l’empereur ne supprimât la nonciature de SaintPétersbourg, si Rome ne donnait pas satisfaction aux jésuites. Stupeur de Consalvi. Etait-il possible que le gouvernement russe se rendît si mal compte de la situation? Etait-il croya ble que l’empereur Alexandre fît des instances formelles et
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Introduction.
de si graves menaces, qui amèneraient nécessairement le St-Siège à froisser soit l’Espagne, soit la Russie? Arezzo fut prié de fournir tous les éclaircissements possibles. Par retour du courrier il confirma les assurances qu’avait déjà données Cassini. Somme toute, Gruber avait grandement exagéré s’il avait écrit ce que lui attribuait Angiolinî. Kotchoubey était le seul ministre qui s’intéressât particulièrement aux jésuites; encore n’était-il pas eu passe de pousser la querelle si loin que d’en faire une affaire d’état. La mission du nonce n’avait rien à voir avec la réponse que le Pape ferait aux demandes des Pères. Enfin Gruber lui-même, confus de l’attitude prise par Angiolinî et de son indiscrétion, renonçait à ses projets relatifs aux jésuites d’Angleterre et donnait au nonce l’assu rance que désormais il ne ferait rien sans son agrément. Pareil revire tient honore assurément le P. Gruber et justifie l’estime que lui garda Mgr Arezzo. Car parlant à celte époque des attaques dont, les jésuites étaient l’objet en Russie de la part des ennemis du catholicisme, le nonce écrivait: « Certes je n’ai pas à me louer de la conduite récente des Pères.Gru ber et Angiolinî. Toutefois je dois avouer que ce serait une vraie calamité pour la religion dans ce pays, si les jésuites ne triomphaient pas des difficultés qu’on leur suscite; car grand est le bien qu’ils font, et très grand celui qu’ils peu vent faire dans l’avenir ». Plaise à Dieu que le P. Angiolinî ait imité son supérieur et cessé résolument tout ce qui pouvait compromettre le St-Siège. i l n’en fut malheureusement, pas ainsi. L’hiver appro chait. Se trouvant mal installé pour cette saison dans la demeure du comte Cassini, le Père s’en alla, sans même, parait il, en demander l’autorisation, prendre gite au Gesù. L’ancienne maison professe de la Compagnie était pour lors confiée à la direction du cardinal Roverella, et plusieurs ex jésuites s’y trouvaient hébergés. On pense bien que le cardi nal jugea assez impertinent de la part du Père de venir s’ins taller sans permission sous son toit. Qui plus est, il y avait encore là de quoi gêner le gouvernement papal. Tant que le Père résidait dans la maison de Cassini, le pavillon russe le couvrait. A présent qui le protégerait? Angiolinî ne s’embar rassait pas pour si peu. Il pria Cassini d’aller trouver luimême le cardinal secrétaire-d’état, de lui expliquer la situa-
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Le P. Angiolini.
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tion, et de demander pour lui, demeurant au Gesù, la protec tion du gouvernement du Pape. C’était fort délicat. Que dirait l’Espagne, quand elle saurait que sous le même toit, au su et au vu de tous, et avec l’approbation pontificale, résidait un jésuite, portant le costume de la Compagnie, et bon nom bre d’anciens membres du même Ordre? N’était-ce pas une restauration qui se préparait? Angiolini avait prévu toutes les difficultés. Son séjour au Gesù, assurait il, serait de courte durée, quelques semaines au plus. Boutourline allait venir comme ministre de Russie, et c’est chez lui qu’il comptait s’ins taller. Le cardinal Roverella consentit dans ces conditions à « ignorer » la présence d’Angiolini. Consalvi voulut bien pa tienter aussi quelque temps et faire patienter, ce qui était autrement difficile, le ministre d’Espagne. Mais une situation fausse comme celle-là ne pouvait durer longtemps. La pré sence de ce jésuite authentique dans la maison des jésuites faisait causer à Rome, et causer beaucoup trop au gré de la cour pontificale. Une esclandre allait venir de la part de l’Es pagne, et Consalvi estimait que le P. Angiolini, « peut-être plein de bonnes intentions et de zèle, manquait totalement de la prudence et de la délicatesse nécessaires en de si dif ficiles circonstances » (5 nov.· 1803). Il fallait aviser: l’intérêt du St-Siège et de la Compagnie de Jésus elle-même était en jeu. On parvint à décider le Père à quitter le Gesù et à loger à St-André in Monte Cavallo, l’ancienne maison du novi ciat. Huit jours après, contre-temps: Angiolini ne s’accom mode pas d'aller à St-André et veut habiter au Collège romain. Mais le Collège romain est aussi compromettant que le Gesù. Consalvi patiente encore. Il patiente jusqu’à ce qu’une nou velle histoire, où Angiolini trouve moyen de mêler les deux ministres de Russie et d’Espagne, lui fasse écrire au nonce un réquisitoire en règle contre le Père, avec prière à Gruber de le rappeler. Mgr Arezzo avait à peine connu Angiolini à St-Pétersbourg, y étant arrivé quelques semaines seulement avant son départ. Tous les autres, avec qui, depuis près de huit mois, il était en relations, l’édifiaient par leur zèle et leur prudence. Gruber lui-même joignait à un ardent désir de faire renaître la Compagnie et de dé\relopper ses ministères, la sagesse néces saire pour ne rien brusquer et faire œuvre solide. Homme passé
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Introduction.
maître dans le gouvernement, il y joignait encore la compréhen sion des difficultés dans lesquelles l’imprudence d’un Angiolini pouvait induire le St-Siège. Avant de se décider à l’éloigner de Rome, il l’avertit sérieusement des dangers que sa conduite indis crète faisait courir au gouvernement du Pape èt à son Ordre même. La réprimande du Père général n’était pas encore arri vée, qu’Angiolini s’était décidé à quitter le Gesù pour aller à St-André. Il y demeurait assez tranquille, annonce Consalvi (14 janvier 1804), en attendant que la Russie vînt appuyer les anciennes demandes, auxquelles il ne renonçait toujours pas. De moins en moins la Russie était disposée à le sou tenir. Boutourline, dont le départ était toujours en question à cette époque, voyait d’assez mauvais œil ce séjour prolongé du Père à Rome pour une histoire de bibliothèque, qui devait être terminée depuis longtemps. Et loin d’être disposé à l’héberger, il avait l’intention de parler de son rappel au Père Gruber. Le 2 mars tout change. Angiolini part pour Naples. Une lettre du général Aelon au cardinal Carata di Belvedere l’a mandé. Déjà le P. Pignatelli, provincial de Parme, s’y trou vait. Le roi Ferdinand IV, celui-là même qui avait signé le décret d’expulsion de la Compagnie, songeait à rappeler les jésuites en ses états et à leur confier à nouveau l’instruction de la jeunesse; elle avait en effet grandement baissé depuis leur départ. Ces négociations commencèrent aussitôt entre la cour de Naples et les deux Pères. Ce n’est pas ici le lieu de les raconter. U nous faut noter seulement ce que nous en apprennent les documents de la nonciature. Un mois s’écoula avant que Consalvi fût informé de ce qui se tramait et des motifs mêmes de voyage du P. Angio lini. Le cardinal Carata traita d’abord directement avec le Pape la question du rétablissement de la Compagnie dans le royaume de Naples. Pour de simples pourparlers préliminai res ces conversations à voix basse étaient admissibles, mais elles devaient prendre fin un jour: Pie VII tenait à ce que les choses se fissent ouvertement, comme avec Paul 1er de Russie. Autrement, qu’allait encore dire l’Espagne? Déjà son ministre s’était inquiété et avait remis une note, où il priait le St-Siège de ne rien accorder de définitif avant qu’il en eût informé son gouvernement. L’hésitation bien légitime du
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Le P. Angi olmi.
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St-Père parut à Naples un refus, et on l’accueillit fort mal. Angiolini, ayant laissé à Rome assez mauvaise impression, y fut naturellement accusé d’envenimer les affaires, et de nou veau le Pape songea à le faire rappeler par son supérieur général. Du moins de tristes renseignements furent-ils en voyés sur son compte à la nonciature de St-Pétersbourg, avec mandat de les communiquer à Gruber. Arezzo obéit. Dans une des dernières visites qu’il fit au Père général, car on était alors au milieu de juin 1804, le nonce exprima le mécontentement du St-Père et du cardinal secrétaire d’état. Puis, en présence du célèbre P. Halnat, venu d’Angleterre pour se réunir aux jésuites de Russie, il déclara qu’Angiolini, prenant Ses désirs pour des réalités, avait été jusqu’à tromper les anciens membres de la Compa gnie résidant en Angleterre et à leur faire penser que le Pape les admettait comme associés à leurs confrères de Russie. Cette dernière lettre, où Arezzo parle des jésuites, est par ticulièrement intéressante, parce qu’elle révèle les sentiments intimes du nonce à leur endroit. Après avoir rendu compte de sa visite au P. Gruber et des sévères paroles qu’il lui a adressées à propos du P. Angiolini, Arezzo prend à cœur de corriger l’impression défavorable du cardinal secrétaire d’état. « Je crois, écrit il, avoir répondu ainsi aux intentions du St-Père et de Votre Eminence. Mais, malgré tout, je dois vous redire que si l’on réussissait à rétablir les jésuites, on ferait œuvre sainte. Je trahirais la vérité, si je ne vous disais pas que le peu de bien qui se fait ici est dû aux jésuites; ils sont des ouvriers infatigables, et même les seuls que nous ayons, car la corruption est grande dans le clergé polonais, et elle ne cessera pas tant qu’il y aura à la tête un si mauvais pas teur, ou plutôt un loup dans l’Eglise de Dieu, appliqué à détruire bien plus qu’à édifier le catholicisme en ces con trées ». Cette lettre du 18 juin 1804 reflète au mieux les sen timents qui animèrent le nonce vis-à-vis des religieux de la Compagnie de Jésus et le jugement qu’il porta sur leur compte: sévérité pour les torts individuels, haute estime pour l’ensem ble des membres et reconnaissance profonde pour l’œuvre apostolique qu’ils accomplissaient en Russie. 11 reste à indiquer comment se terminèrent les négocia tions de Naples. Le St-Père, tout disposé à rétablir la. Corn-
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Introduction.
pagnie dans le royaume, exigeait seulement une demande officielle, afin de pouvoir s’en prévaloir en face de l’Espagne. C’était donc au cardinal Ruffo, ministre de Naples, de la pré senter de la part du roi Ferdinand. Les choses traînèrent quelques semaines. Enfin, le 18 mai 1804, le cardinal Carafa di Belvedere, devenu officiellement ministre en remplacement du cardinal Ruffo, porta directement au Souverain Pontife la demande royale. Le 19, une note du ministre d’Espagne annon çait que l’Espagne faisait opposition. Deux autres notes sui virent, aussi catégoriques. Désormais Angiolini n’avait plus à s’en mêler, et en tous cas ne pouvait plus compromettre le le St-Siège. L’affaire était à traiter par l’intermédiaire du nonce de Madrid, et le Pape désirait qu’elle se terminât à la satisfaction de la cour de Naples et aussi de la Compagnie. Le 30 juillet 1804 était publié· le bref Per a lia s; l’Ordre de St-Ignace était rétabli dans le royaume de Naples, comme il l’avait été en Russie trois ans plus tôt. *
* *
Aux premières pages de cette étude nous avons parlé lon guement des affaires de Malte: si l’ambassade d’Arezzo, ou du moins son séjour en Russie, ne dura qu’une quinzaine de mois, si son arrivée fut retardée de près d’une année, c’est aux difficultés politiques que la cause en revient. Parvenus au terme, nous verrons que ce sont d’autres difficultés poli tiques, celles-ci entre la France et la Russie, qui amenèrent la suppression de la nonciature. Avant d’abordèr ce dernier chapitre, il faut revenir au premier et en écrire la suite, résu mer ce que devint l’affaire de Malte pendant que Mgr Arezzo était à St-Pétersbourg. Cette malheureuse histoire, dont, au cours de l’année 1802, le St-Siège avait cru ne pouvoir pas sortir, avait comme hanté l’esprit de Consalvi: il appréhendait de la voir renaître. Aussi écrivait-il à Mgr Severoli, nonce à Vienne, dès janvier 1803: « Je ne saurais trop recommander à Mgr Arezzo de bien veil ler à ne pas s’avancer imprudemment... Il faut être sur ses gardes et faire en sorte qu’on ne parle plus de cette affaire; c’est ce qu’il y a de mieux. Que Monseigneur enfin n’oublie
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Affaires de Malte.
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pas qu’à St-Pétersbourg il aura les yeux du ministre de France fixés sur lui. Et s’il surgit des difficultés entre les deux cours, qu’il veille à ne pas nous compromettre ». Point n’était besoin qu’on fît à Mgr Arezzo ces recomman dations. Les tergiversations qui l’immobilisèrent six grands mois à Vienne l’avaient suffisamment instruit. Il n’avait aucune envie de réveiller des querelles brûlantes, mais bien plutôt de les voir s’apaiser entièrement. Aussi trouvons-nous dans sa correspondance avec le cardinal secrétaire d’état beaucoup moins le compte rendu de négociations que des renseigne ments intéressant l’histoire de l’Ordre de Malte. Bartolomeo Ruspoli, ayant décliné la grande maîtrise, le Pape avait désigné à sa place le bailli Tommasi, un des can didats du prieuré de Russie: attention délicate et qui plut grandement à l’empereur Alexandre. Les relations de la cour de Russie'avec le St-Siège s’en ressentirent, et la protection du grand empire fut assurée à l’Ordre de Malte. Une question se posait avec urgence: celle de la neutra lité de l’île, et d’abord de son évacuation par les Anglais qui l’occupaient toujours. A peine élu, le nouveau grand-maître avait dépêché le commandeur Bussy, le même qui jadis était allé offrir la grande maîtrise à Ruspoli, pour prendre posses sion de la résidence magistrale et du territoire entier. Les Anglais avaient fait difficulté. Le gouvernement russe offrit à la France de s’entremettre auprès de l’Angleterre pour en obtenir une complète évacuation et pour garantir à l’avenir la neutralité. C’était un peu à contre-cœur, il faut le dire: la Russie n’était pas fâchée de voir l’Angleterre tenir cet clef de la Méditerranée et s’opposer par là aux ambitieux projets du premier consul. J1 n’était donc pas inutile de la pousser un peu pour l’amener à suivre une voie qui n’était pas celle de la simple politique. Arezzo s’y employa à l’occasion dans les audiences qu’il eut du chancelier Vorontsov. Il le fit avec une délicatesse, une « légèreté » de main, dont il a bien soin de témoigner pour rassurer la secrétairerie d’état. Car aux pre mières nouvelles, Consalvi s’était inquiété au point d’écrire au nonce: « Ne parlez plus de cette affaire » .1Arezzo répond: » Soyez parfaitement tranquille à propos de mes démarches \
16 juillet 1803.
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CXX1V
Introduction.
pour lu restitution de Malte... Je suis certain de ne m’être compromis en aucune manière».1 Il ne montra pas moins d’habileté dans les autres diffi cultés nées à la suite de la nomination du grand maître. 11 fallait songer à désigner un ministre de l’Ordre près le gou vernement russe. Tom musi offrit le poste au comte Giulio Litta, qui, toujours retiré dans ses terres près de Moscou et n’ayant pas retrouvé son ancienne faveur à la cour impériale, refusa. A qui ce titre important allait-il être dévolu? Il y avait alors à St-Pétersbourg comme maître des cérémonies impériales un certain commandeur Maisonneuve, marié à une suisse, lui-même d’assez basse extraction, n’ayant rien de la prudence et de la pondération qui font les diplomates, mais possédant quelque babileLé et une assez forte dòse d’ambi tion, par ailleurs médiocrement disposé envers le Saint-Siège. C’est lui qui brigua le poste refusé par Litta. Sombre pers pective pour l’Eglise et humiliation pour l’Ordre même, qui paraîtrait n’avoir pas même su trouver un profès de grande famille pour le représenter. Arezzo eût voulu voir en cette place un Serracapriola, homme de principes très sûrs et de grande expérience, bien posé à St-Pétersbourg, jouissant d’un crédit incontesté, et sur qui le Souverain Pontife pût compter. En tous cas, il importait de lutter contre la nomination d’un Maisonneuve. Mais la lutte était dangereuse, parce que com promettante au plus haut point, et le terrain n’en était pas St-Pétersbourg, mais plutôt Rome et Malte où le choix se déciderait. Le nonce se contenterait donc de fournir au car dinal secrétaire d’état le plus d’informations possible sur le rôle néfaste de Maisonneuve, et les dangers qu’il y aurait à le voir investi de la dignité de ministre. A Consalvi d’agir en conséquence. Première embûche dressée, au dire d’Arezzo, par Maison neuve. Le 12 mai, deux commandeurs de l’Ordre, un polonais, Vincent Raczynski, l’autre français, Pierre Montclar, quittent Pétersbourg, députés par le grand prieuré de Russie pour aller féliciter le nouveau grand maître. Ils doivent passer par Rome et Messine, et sont munis d’une lettre à l’adresse du St-Père. Arezzo soupçonne fort Maissonneuve d’avoir eu l’idée 1 18 août 1803.
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Affaires de Malte.
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de cette mission et d’être l’auteur de la lettre: et tout cela avec l’intention de compromettre le St-Siège. Jamais en effet le Pape n’a reconnu le Grand Conseil de Russie. Comment répondra-t-il à l’adresse que vont lui présenter ces deux délégués? S’abstiendra-t-il de nommer seulement ce Grand Conseil? Alors qu’en pensera-t-on en Russie? C’est là que les avis d’Arezzo étaient utiles au secrétaire d’état pour lui éviter un faux pas. R lui écrit peu de jours après le départ des deux commandeurs. D’après lui, la meil leure politique consiste à ne pas heurter Maisonneuve, mais bien plutôt à se montrer reconnaissant de ce que le Grand Conseil a fait pour le bien de l’ordre de Malte. Il est vrai, ce Conseil est considéré par Rome comme dissous depuis l’élec tion du grand maître: mais ceux qui le composaient sont toujours là: tel le maréchal Soltykov; et ce sont eux qu’il ne faut pas froisser. Que faire en pratique? Mgr Arezzo entre dans les détails, et ils sont d’un curieux intérêt: « Il faudra écrire à Soltykov et mettre sur l’adresse: « A Son Excellence M. le comte Nicolas Soltykov, maréchal général, etc., etc. »; et cet et cetera, dit-il, sauvera tout: Soltykov pourra y voir tous les titres auxquels il tient, et le St Siège n’y pas voir ceux qu’il entend lui refuser. Merveilleuse finesse de la diplo matie italienne! Les deux députés arrivèrent à Rome dans la seconde quin zaine de juillet. Ils y séjournèrent une semaine et reparti rent pour Messine comblés d’honneurs et de cadeaux, un peu mécontents cependant de ce qu’on ait affecté de ne pas dire un mot devant eux du Grand Conseil de l’Ordre. Quelque temps après fut rédigée à la secrétairerie d’état la fameuse lettre pour Soltykov ; sur le conseil de Benvenuti, une autre fut adressée au prince Czartoryski, représentant du prince de Condé, grand prieur du prieuré catholique; mais Consalvi, en envoyant les deux copies à Mgr Arezzo, lui avoue qu’elles lui ont coûté un travail énorme à cause du soin extrême qu’il a fallu prendre pour ne rien dire qui compromît le St-Siège. Au début de l’hiver elles parviennent à leurs destinataires, qui en sont enchantés. Le nonce et le secrétaire d’état sont heureusement sortis d’une passe difficile. Maisonneuve, lui, a échoué dans ses projets perfides. Il est vrai qu’il va trouver ailleurs sa revanche. La grande affaire
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Introduction.
pour lui est sa nomination comme ministre de Malte. Il met tout en œuvre pour y parvenir. Et voici qu’en effet, répon dant à Giulio Litta, le grand maître lui annonce qu’il a fait choix de Maisonneuve comme chargé d’affaires, au moins à titre temporaire, et que déjà les lettres de créance sont par ties à son adresse. A vrai dire, cette nomination ne fait le compte ni de Maisonneuve ni d’Arezzo. Le premier trouve qu’être intérimaire et seulement chargé d’affaires en atten dant la désignation d’un ambassadeur, c’est peu; Arezzo estime que c’est encore trop. Pourtant il ne lui parait pas à propos de se poser contre lui. La situation ne laisse pas d’être délicate. Maisonneuve a pour lui de nombreux protec teurs, en tête le chancelier Vorontsov. Le bailli Litta lui-même le soutient, et là-bas, à Rome, Cassini, le chargé d’affaires de Russie, est de ses amis. Il a aussi, il est vrai, des enne mis: à la cour il n’est pas estimé; Soltykov pense que ce serait un vrai service à rendre au grand maître que de l’éclairer sur son incapacité à devenir ministre de l’Ordre, et qu’il faut tout faire pour s’y opposer. Le nonce, au fond, est de cet avis, mais que faire? Le gouvernement pontifical ne veut pas s’engager dans cette querelle. Soltykov n’a pas beaucoup plus envie de se compromettre. A ,1a fin, il arrive ce qu’il fallait prévoir: malgré de très prudentes démarches de la part de Consalvi, Maisonneuve reçoit le titre de ministre plénipoten tiaire de l’Ordre souverain de Malte; position superbe, même du point de vue matériel, remarque ArezzoJ: 8000 roubles de traitement, logé dans un appartement magnifique, éclairé, défrayé des dépenses de poste (et cela tient à cœur au nonce) sans compter les 6 ou 7000 roubles qu’il reçoit comme maître des cérémonies et qu’il ne serait pas fâché de garder. Somme toute, conclut l’ambassadeur pontifical, bien que je n’aie pas à me plaindre de lui, ce serait un grand avantage pour le St-Siège, si le poste avait été confié aux mains d’un bon catholique et d’un seigneur de marque. Peut-être en effet le St-Siège aurait-il eu bien à gagner d’avoir un puissant ami de plus auprès de la cour de Russie, lorsque se déroulaient les graves péripéties de l’affaire Vernègues. 1 7 déc. 1803.
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Affaires de Malte. - Les légations romaines.
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D’avril à décembre 1803, c’est-à-dire durant la première partie de l’ambassade d’Arezzo, les relations politiques du gouvernement pontifical tant avec la France qu’avec la Russie avaient été excellentes: on l’aura déjà aperçu dans les pages qui précèdent. Tl est bon d’y insister avant d’entreprendre le récit de l’incident Vernègues. Deux faits viennent encore sou ligner à cette époque et le bon vouloir de la Russie et les heureuses dispositions du premier consul vis-à-vis du Pape: nous voulons parler de l’affaire des légations romaines et du concordat avec la république italienne. On se rappelle que les Instructions d’Arezzo ne conte naient aucune revendication précise au sujet des légations. C’était une omission bien voulue: la lettre à Mgr Severoli, du 8 janvier 1803, le prouve. Pendant que le·nonce attend à Vienne son passeport, le cardinal Consalvi lui fait dire que dans aucun document écrit et même dans le compliment qu’il se propose d’adresser à Leurs Majestés Impériales en leur remettant ses lettres de créance, il ne devra solliciter l’aide de la Russie pour le recouvrement des légations. Et il en donne la raison: «Nous exciterions un immense mécontente ment de la France ». Ce n’est pas que le St-Père se désin téresse de sa souveraineté, mais avant tout il tient à con server les meilleures relations avec les deux grandes puissances. Au gré des circonstances et de vive voix le nonce pourra soutenir les vues romaines et réclamer l’appui, au moins moral, du grand empire pour reconstituer le domaine ponti fical en son intégrité. Ces circonstances ne tardèrent pas à.se présenter. Dans l’une des premières audiences, le chancelier demande insi dieusement au nonce si le Pape est satisfait du premier consul. Arezzo répond « en termes généraux qu’on n’a pas de motifs de s’en plaindre, mais que la situation de l’Etat pon tifical sans les légations est déplorable et que le St-Père met son espoir dans la protection de Sa Majesté » (31 mai 1803). Un peu plus tard la Russie offre sa médiation entre la France et l’Angleterre. Si elle est acceptée, des changements importants peuvent se produire en Italie: peut-être Bona-
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Tntrod acti ο η.
parte perdra-t-il la présidence de la république italienne, et dès lors il ne sera plus aussi intéressé à en conserver l’inté grité; on pourra donc voir se réaliser ses promesses de rendre au Pape les légations. Autre hypothèse: le roi de Sardaigne étant complètement indemnisé, comme l’a offert la France, des pertes qu’il a subies, Bologne ferait partie des états qui seraient soumis à sa souveraineté, et rien n’empêcherait que les deux autres légations ne fussent rendues au St-Siège. Arezzo suit avec passion les mouvements de l’échiquier politique. A tel point que Consalvi doit à nouveau lui recom mander une prudence extrême. Qu’il n’oublie pas que dans cette affaire des légations le St-Père est entre les mains du premier consul, lequel pour le moment témoigne à Rome la meilleure volonté; il serait donc de mauvaise politique d’in triguer pour le même objet auprès de la Russie et d’avoir l’air de vouloir forcer la main à la France. En somme, Arezzo ne doit pas soulever lui-même ces questions, mais attendre qu’elles soient « sur le tapis » ; alors un mot bien placé, une démarche avisée seront de mise. En tout « extrême prudence, délicatesse souveraine; marcher comme si les pieds étaient de plomb » (10 septembre 1803). C’est bien ce que veut faire et ce que fait le diplomate pontifical. Et l’occasion de bien placer son mot s’offre plus tôt qu’on ne le prévoyait. Fesch venait d’arriver à Rome, où se trouvait déjà Pauline Bona parte, veuve du général Leclerc et future princesse Borghese. « Voici donc, dit un jour le chancelier au nonce,1 que vous avez à Rome l’oncle et la sœur du premier consul; cela peut vous être utile. — Espérons-le, réplique Arezzo, surtout pour récupérer nos légations, qui nous tiennent tant à cœur.— Pour cela, je crains bien que vous n’y arriviez pas. — Oh si, nous y arriverons. Nous avons trois grands protecteurs: Dieu, qui n’abandonnera pas le chef de l’Eglise, le premier consul, qui se montre si bien disposé à notre égard, et S. M. l’em pereur de Russie avec ses sages ministres, qui sauront à l’oc casion soutenir les intérêts d’un état qu’ils ont toujours pro tégé dans les temps les plus difficiles. — Pour ce qui est de l’empereur, ajoute Vorontsov, il ne manquera certainement pas d’interposer ses bons offices en faveur de Sa Sainleté ». 1 28 août 1803.
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Les légations. - Le concordat avec la république italienne, cxxix
Le trait fit sensation à Rome. Consalvi se hâta de féliciter son ambassadeur. « Vous avez répondu là en grand minis tre... Je me félicite de plus en plus de vous avoir enlevé à la nonciature de Toscane pour vous mettre sur un plus vaste champ » .1 Non moins favorables au Siège apostolique étaient les dispositions de la France en cetle année 1803. Nous avons indiqué déjà comment la réduction des évêchés du Piémont donna au premier consul l’occasion de manifester sa géné rosité envers le St-Siège. Les tractations relatives au con cordat avec la république italienne ne firent que confirmer ces bons rapports. Après avoir sommeillé quelque temps, elles furent reprises activement au début de juin. Le 15 octobre, Consalvi annonce que le concordat est fait; il ne reste plus qu’à échanger les ratifications; en tous cas le St-Siège a lieu d’en être « fort satisfait ». Au dernier moment des difficultés surgissent. La Consulta législative de Milan trouve le pacte si avantageux pour Rome, qu’elle élève une protestation solen nelle. L’heure est grave: ella va permettre de sonder les vrais sentiments de Bonaparte. Celui-ci laisse dire, il tient ferme sans reculer d’une ligne. « Tant il est vrai, conclut Consalvi, que c’est au premier consul, et à lui seul, que nous devons tout le bien de la religion en ces pays [France et Italie] » .2 Ces ratifications s’échangent après d’ultimes pourparlers; et désormais le cardinal'secrétaire d’état, qui jusque-là cachait son jeu pour ne pas perdre la partie, ne tarit pas d’éloges sur «la sagesse et la religion» de Bonaparte; il demande que soient publiées dans les gazettes de Russie les clauses de ce concordat « miraculeux, vrai triomphe pour l’Eglise ». * * *
Arezzo disait vrai: en ce déclin de l’année 1803 le St-Siège avait trois grands protecteurs : Dieu, le premier consul et l’empereur de toutes les Russies. Hélas! l’amitié des deux derniers était fragile. Le second se préparait à faire acheter très cher sa faveur: il allait exiger de Rome qu’elle sacrifiât 1 1er oct. 1803. 2 17 déc. 1803. Nonciat. de Russie.
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Introduction.
son impérial protecteur. Lui ou moi, la Russie ou la France, choisissez. C’est là tout le fond de l’affaire Vernègues; et c’est l’histoire de la rupture des relations diplomatiques entre la Russie et le St-Siège, qui nous reste à écrire d’après la col lection des documents authentiques.1 Aux premières heures de la nuit du 25 au 26 décem bre 1803 les lourdes portes du Château St-Ange se refer maient derrière un homme dont le gouvernement français avait demandé l’arrestation, le déclarant coupable de complot contre la sûreté de l’état. Joseph Hilarion Gauthier Poët, chevalier de Vernègues, originaire d’Aix-en-Provence, appar tenait à une famille toute dévouée à la monarchie. 11 avait quitté la France en 1789 pour aller rejoindre les Princes fugitifs à Turin. Ses talents et son dévouement à la cause de la royauté avaient été de suite mis à profit: on l’employa à Nice pour « diriger une partie du travail des provinces du midi ».2 On devine dans quel sens ce travail pouvait s’exer cer. Il ne manqua pas de prendre part, dans le corps de Condé, à la première campagne contre la France. Après quoi nous le trouvons dans le Piémont, reprenant « le fil des intelli gences qu’il s’était ménagées dans le midi ». Le roi Louis XVIII le nomme son chargé d’affaires à Gênes. C’est là que son avenir va se dessiner. La représeniation du comte de Lille à Gênes n’est pas une situation qui fasse vivre son homme: elle offre moins de ressources que de dangers, et Vernègues veut bien accepter ceux-ci à condition de n’êlre pas privé de celles-là. Habile jusqu’à l’intrigue inclusivement, il par vient à se faire héberger chez un diplomate russe, Joachim Lizakewicz, jusqu’à ce qu’enfln Catherine II daigne l’atta cher à sa légation de Gênes avec un traitement de 150 ducats de Hollande. 1 On trouvera dans les documents que nous publions la presque totalité des pièces officielles relatives à l’affaire Vernègues. Nous avons accueilli tout ce qui pouvait, même indirectement, se rapporter à la nonciature de Mgr Arezzo: ainsi un bon nombre de notes de Consalvi à Fesch ou à Cassini, et inversement, puis des correspondances entre Cassini, Maisonneuve, etc. Nous avons exclu ce qui ne pouvait figurer ' que dans des « Nonciatures de France », comme deg correspondances avec le nonce Caprara. Ainsi on aura de quoi se faire une idée exacte et com plète de cette'grave affaire. 2 16 déc. 1802 : St-Pétersl·., A rch. M in . Aff. E tr.
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A flaire Vernègues.
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Sous le toit de Lizakewicz le chevalier de Vernègues a peut-être trouvé de quoi assurer son existence matérielle ; il a rencontré en tous cas un triste modèle. Après l’avoir trop connu, Consalvi le dépeindra comme un «homme mé chant, qui a compromis et mécontenté tous les gouvernements près desquels il a été placé ».1 Vernègues n’avait pas besoin de fréquenter pareil exemplaire. Lorsque la révolution obligea Lizakewicz de quitter Gênes, Vernègues le suivit, et nous les retrouvons tous deux à Rome en 1802, le premier, ministre plénipotentiaire de Russie près le roi de Sardaigne, le second, intriguant plus que jamais pour continuer de s’assurer l’avenir, et cela à tous points de vue. La pension que lui avait ouverte la grande Catherine lui a été régulièrement servie depuis une dizaine d’années; quant à la fonction qu’elle paraissait rému nérer, il semble qu’elle ait cessé. Elle était pourtant de la plus grande importance, et pour garantir les émoluments, et surtout pour permettre au bénéficiaire de suivre les « affaires délicates dont il a été chargé depuis treize ans »; et l’on com prend ce que cette ligne signifie sous la plume d’un royaliste comme lui. En somme, depuis Gênes Vernègues a trouvé sa voie: vivre aux crochets de la Russie, avec un poste officiel, s’il est possible, et servir le roi de France avec d’autant plus de sécurité que le pavillon russe le couvrira. Il s’adresse humblement en décembre 1802 au chancelier Vorontsov, déclarant qu’il « s’estimerait fort heureux d’avoir l’honneur de passer au service de la Russie en étant reçu et employé par le collège des affaires étrangères ».2 Czartoryski, à qui Vernègues a eu soin d’envoyer copie de sa demande en l’accompagnant d’une lettre assez rampante, écarte cour toisement la requête indiscrète, conseillant toutefois au sol liciteur de « présenter ses idées » sur la manière dont il serait possible de l’employer utilement (31. janvier 1803); Vernègues répond sur le champ,3 et, pour qui sait voir, il découvre largement son jeu. On semble lui refuser un poste officiel: il n’y tient pas; il n’ambitionne ni les grades, ni même 1 Consalvi à Severoli, 6 avril 1805; Arch. Vat., P ol.-R u ss., t. 350. 2 10 déc. 1803: S t-Pétersb., Arch. M in . Aff. E tr. 3 Vernègues à Czartoryski, 20 mars 1803: St-Pétersbourg, Arch. Min. Aff. Etr.
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CXXXII
Introduction.
l’argent; il le dit du moins. Ce qu’il désire, c’est « d’apparte nir à une grande puissance » en restant « fidèle à ses prin cipes ». Ne serait-il pas plus franc s’il avouait, intervertis sant la phrase, qu’il désire premièrement rester fidèle à ses principes, et pour cela, appartenir à une grande puissance? Car ce qu’il recherche, il le confesse, c’est un titre qui le mette « à l’abri de tout inconvénient ». Et d’où peuvent lui venir les inconvénients sinon du côté de la France? Ce titre qu’il ambitionne, c’est à tout le moins, si l’on ne veut pas lui accorder mieux, la naturalisation russe. Elle lui donnera une «plus grande tranquillité» et même « quelques facilités» pour se rendre plus utile. Il s’engage d’ailleurs à ne relâcher en rien la « circonspection » de sa conduite. Tout cela ne laisse pas d’être louche, et l’amitié de Lizakewicz n’est pas pour donner beaucoup de candeur à la prose de Vernègues. Elle lui ajouta en ce temps-là pas mal d’efficacité. Au mois de septembre 1803 le chancelier Vorontsov annonce au che valier que l’empereur lui accorde la grâce demandée. Restent les formalités à remplir au sénat. Elles vont demander des mois. On sera même en passe de les oublier, lorsque le 14/26 janvier 1804, la nouvelle de l’arrestation étant parve nue à St-Pétersbourg, le sénat s’avisera que le prisonnier a été admis par l’empereur comme sujet russe et prendra les mesures pour l’exécution des volontés impériales. Cependant le printemps et l’été de 1803 n’ont pas été pour Vernègues des périodes d’inaction. Pichegru, Dumouriez ont proposé aux Anglais une descente en Bretagne. Le comte d’Artois y a mis comme condition la reconnaissance de la monarchie. Il appartient aux émigrés de s’employer à la réus site de l’entreprise. Vernègues n’en perd pas l’occasion. 11 se rend à Naples pour inviter les officiers français au service du royaume à passer en Angleterre. Alquier, le farouche ambassadeur de France, ne peut laisser s’afficher pareille audace: il fait expulser Vernègues et le dénonce à Bonaparte (11 octobre 1803). A partir de ce jour le sort du conspirateur est décidé à Paris: il sera arrêté, livré à la France et jugé. Peut-être découvrira-t-on du même coup les fils cachés de quelque vaste complot contre le gouvernement français. Aussi importe-t-il de procéder avec la plus grande circonspection pour etnpê-
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Affaire Vernègues
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cher le coupable d’échapper. Dans le courant de novembre un courrier exprès porte à Rome un pli confidentiel de Tal leyrand, adressé au cardinal Fesch, ministre près le St-Siège. Celui-ci, le 22, remet au cardinal secrétaire d’élal une note ministérielle, dans laquelle il réclame de la part du premier consul et avec les instances les plus vives l’arrestation de Vernègues « accusé de conspiration contre la république fran çaise ». Ne se doutant pas des difficultés sans nombre que va créer cet incident, où l’élément international viendra tout compliquer, ne prévoyant pas les conséquences funestes qu’il aura pour le St-Siège, mais considérant seulement les prin cipes de droit public, d’après lesquels les nations sont obli gées de se prêter assistance contre les criminels d’état, mu enfin par les rapports d’amitié qui unissent le gouvernement pontifical à celui de la France, le St-Père fait répondre dès Je lendemain 23 aù cardinal Fesch que les ordres du premier consul seront exécutés. Et sans délai le gouverneur de Rome reçoit mission de rechercher le coupable et de l’arrêter. Que se passa-t-il entre le 23 novembre et le 25 décembre, et comment expliquer que le bargello et ses sbires aient mis si longtemps à découvrir l’habitation de Vernègues ou à l’ap préhender? Il y a ici un certain désaccord entre les Mémoires de Çonsalvi1 et ses correspondances. Ce qui est certain, c’est qu’il y eut hésitation dans l’accomplissement de l’arrestation promise au cardinal Fesch. Il semble que telle ait été la suite des faits: depuis son affaire avec Alquier, Vernègues devait se sentir tenu à l’œil par les agents du gouvernement fran çais, et Rome ne lui paraissait pas beaucoup plus sûre que Naples. V a-t il plus? Eut-il vent que la police romaine était à ses trousses et s’apprêtait à lui mettre la main au collet? Rien ne permet de le dire avec certitude. Mais son état d’in sécurité lui suffit pour qu’il se préoccupât de se garantir con tre une fâcheuse aventure. Il n’avait pas encore reçu son brevet de naturalisation russe, mais déjà il possédait en poche la lettre de Vorontsov qui le lui promettait. Il s’en alla la porter triomphalement à Cassini et le pria d’annoncer au car dinal secrétaire d’état que d’ores et déjà il était sujet russe. 1 T. II, p. 325.
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GXXX1V
Introduction.
Cette nouvelle, assurément prématurée, fausse même en rigueu'· de termes, vint sinon remettre en question toute l’affaire, du moins la rallentir. Le Pape, averti par Consalvi de la diffi culté qui surgissait, se persuada que Vernègues fût-il russe (ce qui n’était pas encore), il était impossible dele laisser en liberté, dès lors que le gouvernement français le déclarait coupable de haute trahison, impossible aussi de revenir sur là promesse faite au ministre de France que le coupable serait arrêté. Toutefois, pour manifester des égards envers la Russie, on pourrait informer préalablement le ministre Cassini de la mesure exigée par le gouvernement français. A la ré flexion, cela parut impraticable. Car de deux choses l’une: ou bien pareille ouverture eût été faite pour que Cassini en fît usage, et alors où était la fidélité au secret qu’avait exigé la France? Ou il eût fallu obtenir du ministre de Russie qu’il gardât lui aussi inviolablement secrète l’ouverture qui lui se rait faite: c’était le mettre dans la plus critique des situations. Si l’on tenait absolument à accorder l’un avec l’autre les deux récits que nous possédons de ces préliminaires de l’af faire Vernègues, à savoir celui qui ressort des correspondan ces ici publiées et celui que l’on trouve dans les Mémoires de Consalvi, on pourrait dire qu’un moyen terme fut imaginé. On fit part à Cassini de la résolution prise d’arrêter Ver nègues à très brève échéance, et on lui proposa de soustraire le coupable en le faisant évader, sans laisser paraître en aucune façon que le secret demandé par l’ambassadeur de France lui avait été confié. D’ailleurs, d’après le récit des Mémoires , Vernègues, crânant devant la menace, aurait refusé de quitter Rome. Mais cette conciliation entre les deux récits ne semble pas devoir être tentée. Les Mémoires ont été rédi gés beaucoup plus tard, et le projet d’évasion qu’ils mention nent ne doit sans doute pas être retenu: les lettres de Consalvi, contemporaines des événements, n’y font aucune allu sion et laissent penser que le secret confié par le ministre de France fut scrupuleusement observé. Tout de même le Souverain Pontife et son secrétaire d’état apercevaient les complications qui pouvaient résulter de l’arrestation projetée et déjà promise. Ils essayèrent d’en reculer la fâcheuse échéance. Le secret liait les langues visà-vis de la Russie. Tout l’espoir reposait sur la France. Con
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Affaire Vernègues
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salvi prévint le cardinal Fesch que Vernègues venait d’être reconnu sujet russe, et lui demanda si, dans ces conditions, il y avait lieu de donner cours aux mesures envisagées. Dès le lendemain (et l’on était déjà au 25 décembre) Fesch répond: il a reçu de nouvelles et pressantes instances de son gouver nement, qui le mettent dans l’impossibilité d’accorder aucun délai. Au reste, fait remarquer le diplomate, mettant le doigt sur le nœud du problème, les complots de Vernègues ont précédé sa naturalisation, et s’il l’a tout récemment manifestée, n’est-ce pas précisément « par crainte d’être arrêté dans ses projets perfides » et « pour continuer à comploter impunément contre la France?». C’était sans réplique. Le bargello n’avait qu’à exécuter les ordres, et le soir même. Quelques heures auparavant, encore un incident désagréa ble. fl y a réception chez le ministre d’Allemagne. Consalvi y parait et y rencontre Lizakewicz. Celui-ci l’aborde et lui demande insidieusement s’il a été prévenu de la naturalisa tion russe de Vernègues. « Oui », répond sans plus le secré taire d’état, en s’efforçant de cacher son embarras. Pourtant Lizakewicz insiste: il déclare — et l’aveu ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd — que « Vernègues s’est procuré cette nouvelle nationalité pour n’être pas inquiété par les Fran çais ». Consalvi constate à part lui que Fesch avait raison, et se retire sans souffler mot. Dans la nuit une vingtaine de soldats, sous la conduile d’un officier, viennent prendre Vernègues chez lui et le mè nent au Château Saint-Ange. C’est le premier acte du drame qui vient de s’achever. Le lendemain 26 les difficultés vont commencer. A la pre mière heure Consalvi informe le ministre de Russie de tout ce qui a été accompli, s’efforçant de lui faire comprendre les raisons majeures qui ont guidé les actes du gouvernement pontifical. En même temps il rédige .une longue dépêche à Mgr Arezzo, pour que celui-ci soit en mesure de soutenir la conduite du St-Siège auprès du chancelier d’empire. Malheureusement l’affaire n’allait pas rester entre les mains des diplomates officiels. Dès le 26 au matin les événements de la nuit s’étaient ébruités dans Rome. C’était l’occasion rêvée par Lizakewicz pour dévoiler un jeu tenu caché depuis longtemps.
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CXXXVI
Introduction.
Ce Lizakewicz, dont nous avons plusieurs fois prononcé le nom, remplissait à Rome les fonctions de ministre de Russie près le roi de Sardaigne, que la révolution avait obligé de chercher refuge à Gaete. Bien que n’étant pas accrédité auprès du Souverain Pontife, il jouissait d’une situation pri vilégiée, était l’objet d’égards particuliers de la part du gou vernement. Mais la reconnaissance n’était pas son fort. Intri guer, compromettre, il semble qu’il n’ait eu d’autres préoc cupations. Vis-à-vis de Cassini, une sourde rivalité lui faisait rechercher toutes les occasions de lui être désagréable. Tout récemment encore deux incidents étaient venus exaspérer sa mauvaise humeur. En octobre, à la porte du théâtre Valle, son cocher en vient aux mains avec la sentinelle de garde. On l’arrête. Lizakewicz réclame, et malgré l’évidence du délit, il obtient que le cocher soit relâché et que le soldat, le moins coupable des deux, reçoive une réprimande. Cassini, mis au courant, désapprouve, on le conçoit, la condescendance des tribunaux romains. Aigreur de Lizakewicz. Un peu plus tard, presque à la veille des incidents Vernègues, la princesse Bor ghese donne une réception. Cassini n’y manque pas. Quant à Lizakewicz, il s’abstient d’y paraître et persuade aux darnes russes habitant Rome de l’imiter. Aussi à quelques jours de là, Consalvi offrant un dîner en l’honneur de la Princesse évite-t-il de l’y convier. Autant de souvenirs amers qu’il fal lait effacer par une vengeance bien placée. Ce fut l’œuvre des 26 et 27 décembre. Dès qu’il eut connaissance de l’arrestation de son protégé, Lizakewicz prit la plume, et, en un court billet adressé à Cas sini, plaida la cause du prisonnier et se permit de tracer au ministre de Russie la ligne de conduite à suivre en présence de cette atteinte portée aux droits d’un sujet russe. Le jour même Cassini lui répondait avec une sèche brièveté que les devoirs de sa charge lui étaient parfaitement connus, et qu’il avait à en rendre compte à l’empereur tout seul. C’était remettre poliment à sa place l’importun rival. Celui-ci n’in sista pas; mais pensant bien que Cassini enverrait un rap port à son gouvernement, il en rédigea lui-même un autre, racontant l’histoire à sa manière, et invita ses amis de la colonie russe à passer chez lui pour y apposer leur signa ture. Non content de pousser jusque-là l’impertinence, Liza-
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Affaire Vernègues
CXXXVII
kewicz se démenait pour exploiter au mieux le mécontente ment de ses concitoyens. Il leur persuadait de quitter les états du Pape, ou du moins d’en lancer la menace, si le pri sonnier n’était pas relâché sur-le-champ. 11 décidait deux dames attendues ce jour-là même à l’audience du St-Père, à décliner cet honneur pour protester par cette impolitesse contre la façon d’agir du gouvernement pontifical. Froissé de la réponse de Cassini, il dépeignait à ses amis le maigre soutien qu’ils avaient à attendre du représentant officiel de la Russie. Il les engageait enfin à expédier un courrier exprès à l’empe reur Alexandre pour l’informer au plus vite de la situation. Cette dernière menace, jointe à l’agitation de la colonie russe, laissait entrevoir des complications hors de pair avec les faits d’où elles provenaient. Il fallait à tout prix veiller à ce que la vérité ne fût pas dénaturée, à ce que le nonce Arezzo fût prévenu le premier. Consalvi décida d’expédier lui-même Je courrier Livio Palmoni avec tous les documents susceptibles de donner à St-Pélersbourg une juste idée de la situation. Fidèle à la courtoisie coutumière en pareille occur rence, et désireux de montrer qu’il n’avait rien à redouter d’une version russe impirtiale des incidents, le cardinal secré taire d’état chargeait également son messager du rapport adressé par Cassini à Vorontsov. Le courrier Livio Palmoni arriva le soir du samedi 21 jan vier à St-Pétersbourg. Dans une des lettres qu’il adressait au nonce, le cardinal Consalvi le pressait d’employer en cette occasion, l’une des plus difficiles où Rome se fût trouvée depuis le début de l’ambassade, tout son zèle, son habileté, comme aussi toute la faveur dont il pouvait disposer auprès du chancelier et de son neveu Boutourline, pour apaiser le conflit naissant. Mgr Arezzo saisit la gravité de la situation et s’acquitta avec la plus grande diligence des commissions qui lui étaient confiées. Le soir même Boutourline fut mis au courant et consulté. Il conseilla de faire passer le lendemain matin le message de Cassini au chancelier et de demander une audience immédiate, ajoutant de très bonne grâce qu’il exposerait luimême à son oncle toute l’affaire. Ainsi fut fait. Dès le dimanche, Vorontsov et Czartoryski en connaissaient toutes les détails, et le jour suivant rapport en était présenté à l’empereur.
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Introduction.
A la fin du mois Benvenuti partait pour Rome. Mgr Arezzo profita de l’occasion pour envoyer au cardinal secrétaire d’état le premier compte-rendu de l’impression produite à la cour de Russie par les événements de Rome, il j avait de quoi rassurer pleinement le Souverain Pontife. Se rendant aux arguments que Boutourline, bien stylé par le nonce, lui avait exposés,-Vorontsov avait compris que le St-Père s’était trouvé dans l’impossibilité de se refuser à l’arrestation de Vernègues. Czartoryski n’avait pas élevé plus de réclamations, et l’empereur avait adopté l’avis de ses deux conseillers. Il ne restait plus qu’à rédiger la réponse officielle dans les bureaux du ministère. Mgr Arezzo savait que, tant que cette réponse ne serait pas écrite et signée, la partie ne pouvait être considérée comme gagnée. L’âme russe était à la merci du moindre souffle d’opinion, et peut-être allait-on changer d’avis le jour où l’on recevrait de Rome les plaintes acerbes des amis de Lizakewicz. 11 fallait donc hâter les choses pour prévenir tout revirement, et le nonce s’y emploierait. Toujours est-il que ces premières nouvelles laissaient espérer une issue favorable du conflit, et qu’elles auraient grandement consolé le St-Père et son entourage, si les événements n’avaient pas été beaucoup plus vite que les courriers. Lorsque les dépê ches confiées à Benvenuti parvinrent à Rome, l’affaire Ver nègues avait fait un pas décisif, et un second courrier était parti porter à St-Pétersbourg une série de documents dont nous parlerons tout-à-l’heure. En attendant,-comment s’était passé à Rome le mois de janvier? Un coup d’œil d’abord au Château St-Ange. N’eus sent été la surveillance dont il était l’objet et les colossales murailles qui l’entouraient, le chevalier Vernègues avait à peine figure de prisonnier. Trois chambres avaient été amé nagées pour lui. A part sa correspondance qui avait été con fisquée, tous ses effets avaient été apportés de l’hôtel où il habitait avant son arrestation. Il avait désiré garder son pro pre domestique à son service : on y avait consenti. Il com mandait lui-même ses repas. Bref, tousles égards lui étaient prodigués, au point qu’il le reconnaîtra un jour et aura la politesse d’adresser au cardinal secrétaire d’état une lettre de remerciements. Eux-mêmes, les Russes de Rome, que nous avons vus si outrés contre l’arrestation, avoueront dans leurs
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Affaire Vernègues
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lettres que le prisonnier est aussi bien traité qu’il peut l’être; et ce témoignage fera le meilleur effet à St-Pétersbourg. Passons à l’ambassade de Russie. Ayant expédié son rap port par le courrier pontifical, Cassini ne bouge plus; il attend les événements, inquiet cependant, il l’écrit à Maison neuve, de la tournure qu’ils vont prendre, et au fond dési reux de voir la querelle s’apaiser. L’éventualité d’une compli cation, d’une rupture, l’agite très fort, parce qu’elle le « con traindrait à de nouveaux frais de voyage avec une aussi nombreuse famille que la sienne ». A défaut de vue plus éle vée, l’intérêt personnel fait souhaiter à Cassini que la Russie donne raison à Rome. Ce qui l'inquiète, ce sont les manœu vres toujours plus violentes et perfides de Lizakewicz, qui con tinue d’attiser le feu en excitant la colère de la colonie russe contre lui et contre le gouvernement du Pape. Et c’est aussi ce qui alarme le cardinal secrétaire d’état. « Lizakewicz, écrit Consalvi, a juré la ruine de Cassini par le moyen de ses puissants amis ». Et quel contre-coup pour l’Eglise si Cassini vient à tomber! 11 n’est pas de moyens qu’il n’emploie pour arriver à ses fins. Consalvi entend parler de la longue rela tion que Lizakewicz a rédigée pour faire pièce à celle de Cas sini et que nombre de Russes ont signée. « Parvenue à St-Pé tersbourg, a dit Lizakewicz, elle ruinera l’effet qu’ont pu produire celles de Consalvi et de Cassini ». Le pauvre secré taire d’état en redoute les pires conséquences. Heureu sement, peut-on dire, cette perfide relation, qui aurait pu tout gâter, est déjà entre les mains de Vorontsov: Cassini a eu la maladroite complaisance de l’accepter et de la joindre à son message, et le courrier pontifical l’a portée avec tout le reste. 1 Elle n’a pas produit l’effet que son auteur en espérait. Ainsi janvier est-il un mois d’angoisses pour le St-Père. Mais la phase critique va commencer. Les papiers de Vernègues, saisis le jour de son arresta tion, avaient été envoyés à Paris. Ils étaient insignifiants. 1 11 n’est pas très sûr que la lettre de Lizakewicz à Vorontsov ait été jointe au courrier de Cassini et emportée à St-Pétersbourg par le premier messager pontifical. Plusieurs lettres de Consalvi et d ’Arezzo l’affirment, mais sans preuves certaines. La lettre d’Arezzo du 4 niai 18Ó4 (Incipit Eccomi...) le donne comme douteux et le prouve.
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GXL
Introduction.
Raison de plus, pour ne pas laisser échapper le prisonnier: si sa correspondance ne trahissait aucun complot, il fallait à tout prix le faire parler et lui extorquer des aveux. Le premier consul y tient tellement qu’ il met en branle ses deux intermédiaires auprès de Rome, le cardinal légat Caprara et le cardinal Fesch, son ambassadeur. Tous deux sont invi tés à représenter au Pape que l’arrestation serait un acte vain, s’il n’était suivi de l’extradition, et qu’il la faut immé diate: le gouvernement pontifical ne saurait se refuser à cette nouvelle mesure « nécessaire à la tranquillité des empires ». A vrai dire, cette exigence redoutée était prévue. Prévue par Consalvi dès le 26 décembre: en annonçant au ministre de Russie l’arrestation, le secrétaire d’état avait eu bien soin de lui faire remarquer qu’autant il avait fallu procéder jusque-là en secret et à l’insu des autorités russes, autant il serait loi sible de s’entendre avec l’empereur avant de livrer le détenu à la France. C’était du moins la perspective d’une extradi tion. Exigence prévue également à St-Pétersbourg. Dans sa lettre du 28 janvier, où Mgr Arezzo laissait espérer une heu reuse issue de l’affaire, il donnait en post-scriptum ce conseil : « Si le gouvernement français exige l’extradition, il importe que nous ayons l’air de céder à la violence. Je le conclus d’un mot que m’a dit Czartoryski, lorsque je lui annonçais que le Saint-Père était décidé à retenir Vernègues jusqu’au retour du courrier, à moins qu’il n’ait la main forcée: « Je le comprends, dit le prince, contre la force il n’y a pas de rai son qui vaille ». Telle fut la tactique de Consalvi en face du nouvel assaut de la France. Dans un copieux échange de notes entre le Quirinal et l’ambassade de la république, Fesch plaida la nécessité de l’extradition immédiate, cependant que Consalvi se retranchait obstinément derrière l’engagement pris vis-àvis de la cour de Russie au jour même de l’arrestation. La France, disait-il, a demandé qu’on incarcérât Vernègues et qu’on livrât ses papiers. Tout a été fait, et cela malgré les difficultés provenant de la nationalité russe de l’accusé. Quant à l’extradition, il n’en était pas question; aussi le St-Père s’est-il engagé « à tâcher qu’elle n’eût lieu que d’après l’intel ligence de la cour impériale... Il ne peut pas, sans se mettre en contradiction avec sa parole, l’ordonner avant que cette
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Affaire Vernègues
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CXLI
cour en soit informée».1 I.a formule, malgré son apparence rigide, gardait en ses conlours embrouillés une certaine élas ticité. C’est elle qui conditionnera toutes les négociations jusqu’au dénouement. Sa rigidité permettra de résister plu sieurs mois à la France et de traîner en longueur dans l’es poir d’un arrangement; son élasticité donnera à Rome, quand toute conciliation sera jugée impossible, le moyen de céder. N’anticipons pas. Le 11 février, alors que Benvenuti n’est pas encore arrivé avec ses bonnes nouvelles de Russie, un second courrier spé cial part de Rome pour St-Pétersbourg, emportant les copies des notes échangées entre Fesch et Consalvi et plusieurs let tres de ce dernier, qui résument les négociations récentes et dépeignent la douleur du St-Père et du secrétaire d’état en face de cette situation de plus en plus critique. En somme, au Quirinal, où réside alors le Pape, on est d’avis que le bon droit est du côté de la France. On s’en rend compte, l’em prisonnement n’est qu’un premier pas, et il n’aboutirait à rien s’il n’était suivi d’un jugement. Ce jugement, qui peut, qui doit le faire? La France, et la France seule, puisque cest elle qui accuse et qui dit avoir en mains les preuves de la conspiration. Ni le gouvernement pontifical, ni le gouverne ment russe ne peuvent prétendre à s’instituer juges en cette affaire. Outre qu’ils ne possèdent aucune pièce du procès, de quel droit iraient-ils examiner des crimes qui n’ont été com mis ni contre eux, ni sur leur territoire? La Russie ellemême ne saurait se prévaloir de la nouvelle nationalité du cou pable, précisément parce qu’elle est trop nouvelle et qu’elle a été obtenue depuis que les crimes ont été commis, dans le but de se soustraire aux châtiments. L’empereur aurait l’air de patronner pareille fraude, de se faire complice du malfai teur. Peut-on le supposer? Non. Vernègues était français quand il conspirait contre sa mère-patrie: pas plus son émigration que sa tardive naturalisation ne doivent lui conférer le béné fice de l’immunité. A la France de prononcer s’il est cou pable. Ainsi envisageait-on les choses à Rome. Ainsi fut-il pres crit à Mgr Arezzo de les présenter à la considération atten1 Consalvi à Fesch, 1er févr. 1804.
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GXLII
Introduction.
tive du chancelier et de l’empereur. Et le nonce trouverait là une occasion facile de faire ressortir les égards que le SaintPère voulait témoigner à la cour de Russie, puisque malgré des motifs si puissants d’acquiescer à la requête française il ne voulait le faire qu’après s’être mis d’accord avec le gou vernement russe. Dans une autre lettre de caractère plus confidentiel, expé diée par le même messager, Gonsalvi avouait au nonce com bien il avait été difficile de résister aux demandes françaises comme on l’avait déjà fait depuis près de six semaines. Outre que le bon droit semblait être du côté de la France, le SaintSiège avait tant d’obligations envers elle, « n’en ayant depuis quatre années reçu que du bien ! » Mais ces raisons de sen timent et d’intérêt, le St-Père voulait les faire passer au second plan et ne regarder que la justice et l’honneur. L’hon neur l’obligeait à tenir la promesse faite à la Russie de ne livrer Vernègues qu’après avoir « tâché » de s’entendre avec elle; il n’avait pas failli à cette obligation; le courrier spé cial venu de France était reparti emportant au nonce Caprara .un refus catégorique de livrer immédiatement le prisonnier. Mais la justice obligera, tôt ou tard, le gouvernement papal d’en venir là. Alors, que gagnera la Russie à ne pas se ren dre à la nécessité, à ne pas consentir à l’extradition? Elle mettra le « pauvre Pape » (et Gonsalvi laisse tomber plusieurs· fois ce mot de sa plume désolée) elle mettra le « pauvre Pape » dans une terrible situation, elle l’acculera dans une impasse, d’où il lui faudra pourtant se dégager; et il ne pourra le faire qu’en contrariant la volonté de la Russie. Résister ouvertement à la France est impossible: ce serait exposer à des maux incalculables et l’état pontifical et la religion elle-même. Arezzo devait connaître tous ces détails pour soutenir efficacement les vues romaines auprès de la cour impériale, pour savoir dire au chancelier tout ce qu’il était nécessaire de lui dire. Mais il importait souverainement qu’il ne dît rien de trop ; et dans ce but Consalvi lui confiait ce qu’il y avait peut-être de plus délicat dans toute l’affaire. La France ne voulait pas entrer en conflit avec la Russie pour cette his toire insignifiante, ni même en avoir l’air; elle ne voulait pas risquer des complications pour si peu. Qu’en résultait-il?
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Affaire Vernègues
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Que le nonce de St-Pétersbourg devait éviter avec le plus grand soin de laisser soupçonner la moindre pression de la part du gouvernement français; il ne fallait pas que les ins tances semblassent venir du premier consul, mais bien du Pape. Sans doute on estimera assez peu glorieux pour le gouvernement français d’esquiver ainsi les responsabilités et de les faire endosser au St-Père. Toujours est-il que pour le nonce il y avait là une embûche de plus. Disait-il un mot de trop? Ce pouvait être le froissement entre la France et le St-Siège. « En cette affaire très scabreuse, notait Consalvi, il faut se garder autant que possible de faire le moindre faux pas; il pourrait nous être fatal. Nous nous trouvons vraiment entre Charybde et Scylla, et il est presque impossible de ne pas faire naufrage en nous heurtant à l’un ou à l’autre écueil, et, peut-être, aux deux ». Le 11 février, jour où le cardinal secrétaire d’état scellait le volumineux courrier à l’adresse du nonce de Russie, son angoisse était grande; grande aussi celle du St-Père. Depuis le 26 décembre aucune nouvelle n’était encore venue de St-Pétersbourg, disant comment avait été accueillie là-bas l’annonce de l’arrestation. Et cependant la France avait déjà resserré terriblement l’étau en exigeant l’extradition. Elle la voulait immédiate; il importait donc d’obtenir de Russie des réponses rapides. Malgré les frais énormes qu’occasionnait l’envoi de messagers spéciaux, le St-Siège en expédia un second, espérant que le gouvernement russe trouverait dans cet empressement une nouvelle preuve des égards dont on usait à son endroit. Ainsi prenait fin le deuxième acte de la tragédie qui se jouait à Rome. Et les semaines se passaient encore sans que rien ne vînt de Russie. Février s’acheva. Toujours pas un mot. Dans son impatience Consalvi calcule que son premier courrier, Livio Palinone, est parti depuis 70 jours. 11 a dû en mettre seule ment une vingtaine à atteindre St-Pétersbourg. Comment n’en est-il pas encore revenu? Et Lizakewicz, lui, se démène de plus belle: il se vante que là-bas, quand le gouvernement russe saura tout, — tout ce qu’il a dit, s’entend — « le comte Cassini et l’ Etat du Pape seront écrasés ». Aussi l’inquiétude va-t-elle croissant au Quirinal à mesure que le temps s’é coule.
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CXL1V
Introduction.
Contraste étrange, qu’explique la lenteur des courriers il y a un siècle: à l’heure même où l’on était si tourmenté dans Rome, à St-Pétersbourg on estimait l’affaire Vernègues ter minée. Il régnait certes une vive animosité contre la France, accrue encore ces tout derniers jours par un incident qui aurait pu mal tourner. Le comte Schulenburg, ministre de Saxe, était arrivé, demandant de la part de l’électeur le rappel du comte d’Antraigues, attaché depuis quelques semaines seulement à la légation de Russie à Dresde. L’impression causée per cette requête avait été nettement mauvaise. On savait d’Antraigues, le royaliste émigré, poursuivi par les soupçons du premier consul. Et si Morkov, le dernier ambas sadeur russe à Paris, avait dû récemment être rappelé (on attendait en ces jours-là mêmes son arrivée à St-Pétersbourg), c’était à la suite d’une altercation très vive à propos des émi grés, que le gouvernement russe était accusé de protéger, précisément Christin et d’Antraigues. « Nous ne sommes, avait dit le premier consul à Morkov en le quittant avec éclat, nous ne sommes pas tellement à la quenouille, que de souf frir patiemment de pareils procédés de la part de la Russie, et je continuerai de faire arrêter tous ceux qui agissent contre les intérêts de la France » .1 Cette esclandre, relatée par Morkov lui-même au. chancelier Vorontsov, avait fait un déplorable effet sur la cour. Aussi, soupçonnant Bonaparte d’être l’insti gateur de la nouvelle affaire de Dresde, l’empereur avait-il nettement refusé de rappeler d’Antraigues. Cela n’était pas pour tranquilliser le nonce Arezzo, d’autant qu’en même temps d’aucuns accusaient le St-Père de se montrer l’homme lige de la France. Par surcroît, la réponse officielle aux prémières communications faites par l’ambassadeur pontifical en l’audience du 22 janvier n’était pas encore sortie des bureaux du ministère au milieu du mois suivant. Enfin le 17 février, un billet du prince Czartoryski invita Mgr Arezzo à une conférence pour le lendemain soir. La décision de l’empereur, formulée dans une lettre à Cassini, fort peu obligeante d’ailleurs pour le St-Siègè, était la sui vante: Alexandre Ier remettait tout au jugement du Pape: à 1 Morkov à Vorontsov, 3 vendémiaire an VII (14/26 sept. 1803): Paris, Arch. M in . Aff. Etr.
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Affaire Vernègues.
CXLV
lai de nommer an tribunal qui jugera Vernègues: à lui aussi d’appliquer la peine, ou s’il se refuse à le faire, de livrer le coupable à la Russie, qui se chargera d’exécuter la sentence des juges pontificaux. Cette communication de Czartoryski, malgré les rudesses que contenait la lettre à Cassini, fut un soulagement pour Arezzo. Elle tirait d’embarras, pensait-il, le St-Père, à condition toutefois que le premier consul n’y mît pas d’obstacles. Pareille condition n’entra pas dans la tête du ministre russe; il se regimba en un dilemme qui devait dans la suite amener l’ultimatum d’abord, la rupture enfin. « Ecoutez, dit-il au nonce: ou le Pape est libre et indé pendant, et alors il pourra exécuter ce qu’on lui propose, ou il ne l’est pas, et dans ce cas, je vous le demande, quelles rela tions peut-on entretenir avec un état qui dépend du caprice d’autrui et qui, par suite d’influences étrangères, va jusqu’à compromettre la liberté individuelle des étrangers? » 1 L’ins tant d’avant, Arezzo avait esquissé la réponse topique : « Quand on n’a ni armée, ni canons... ». Mais le Prince n’entendait pas: il ne voulait pas entendre. Arezzo n’in sista pas. Résumant donc ses propres impressions dans les dépê ches qu’il cachetait ■le 22 février et que le messager Livio allait emporter à Rome, Arezzo ne cachait pas sa satisfac tion: « Voilà l’affaire Vernègues terminée, du moins en ce qui me concerne », puisque tout est remis entre les mains du St-Père. Après quoi il distribuait à chacun sa part d’élo ges ou de blâmes. Toute la reconnaissance pour Boutourline. « Nous lui devons beaucoup. 11 a agi dans l’occurrence bien plus en ministre pontifical qu’en ministre de Russie. Mais gardez-vous de le dire: il craint à bon droit que cela ne le compromette ». A Cassini des reproches; il ne brille ni pai sa prudence, ni par sa loyauté; il n’y a pas à compter sur lui. Enfin, rentré au port, ou s’y croyant, le nonce jette un coup d’œil au large. « Ce pays est une mer à bourrasques, où l’on va toujours sans boussole ni direction. Un moment on obtient tout, le moment d’après tout est perdu. L’habi leté consiste à saisir 1instant opportun après l’avoir attendu patiemment; on n’y réussit pas toujours». 1 21 fév. 180t. Noviciat, de Russie.
1
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CXLVI
Introduction.
Le courrier Livio Palmoni croisa son coHègue Felice Pomaroli, parti de Rome le 11 février, aux environs de Vilna. Il arriva lui-même à Rome vers le 15 mars. Surprise désolante pour Gonsalvi. Deux ou trois jours auparavant étaient enfin parvenues les premières nouvelles de Russie relatives à l’ar restation, la lettre confiée par Arezzo à Benvenuti; après un long arrêt à Vienne, elle avait fini par être passée à un cour rier napolitain, qui l’avait déposée à Rome. Attendue depuis des mois au Quirinal, elle y avait causé un soulagement pro fond: on se rappelle à quel point elle était apaisante. Et voilà que dès le lendemain tout s’écroule. Après tant d’espoirs en perspective, c’est la ruine assurée. Cassini remet au cardinal secrétaire d’état la note rédigée d’après la lettre de Czartoryski, dont Mgr Arezzo avait eu connaissance. Le point capital en était la question du jugement de Vernègues, que l’empe reur entendait remettre au Pape seul. Le nonce avait entrevu là une heureuse terminasion de l’incident. Le secrétaire d’état, lui, ne se fait aucune illusion : jamais le premier consul n’ac ceptera de venir ainsi déposer ses plaintes aux pieds des juges pontificaux, de leur demander de prononcer entre lui et Ver nègues. Alors qu’adviendra-t-il? Il est aisé de le prévoir, et le gouvernement russe l’a .en effet prévu. Cassini montre con fidentiellement au cardinal Consalvi une autre lettre de Czartoryski, dont Arezzo n’a rien su: c’est le dénouement qui s’annonce: ordre est donné au chargé d’affaires de Russie de quitter Rome si l’extradition est déjà un fait accompli, ou le jour où elle le sera. Consalvi cherche une issue: il n’y en a pas. « Nous sommes exposés à une rupture certaine, écrit-il aussitôt, puisque nous nous sommes engagés envers la France à lui livrer Vernègues après en avoir prévenu la Russie, et quoi que celle-ci réponde. Il n’y a aucun espoir que le cour rier Felice nous apporte une réponse favorable, que l’empe reur nous dise: “ Soit, livrez Vernègues,,. Felice va revenir rapportant un n o n ; et nous devrons cependant faire l’extra dition, et Cassini partira ». Le Cardinal se tourne de tous côtés, cherchant d’où le salut pourrait venir. Rien à faire, rien à espérer: tout se ligue pour rendre la rupture inévi table, jusqu’au temps matériel qu’exige l’aller et retour des courriers les plus diligents. A supposer qu’on puisse faire changer à St-Pétersbourg les ordres donnés à Cassini, il
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Affaire Vernègues.
c x l v ii
faudra des semaines pour que de nouvelles instructions lui parviennent; il sera donc déjà parti, puisqu’il doit quitter l’état pontifical aussitôt après l’extradition. Consalvi était homme à ne se décourager jamais. Résolu, tenace, patient, et n’abandonnant en aucun cas ni l’habileté italienne, ni la fierté des Romains, il donne à Mgr Arezzo ces directives, qui seront peut-être les dernières: « Faire des pieds et des mains, remuer ciel et terre » pour tâcher de changer les résolutions prises en haut lieu, et puis, - on sent qu’il y tient beaucoup, parce qu’il y va de la dignité du St-Siège - détruire l’accusation de partialité envers la France, dont on charge et le Souverain Pontife et lui-même. « Il n’y a rien de plus injuste... On ne sait pas tousles non que nous opposons à la France, parce que la prudence nous oblige à ne pas nous en vanter... En attendant, le premier consul se plaint que c’est de Rome, et seulement de là, que tous les jours on lui dit non. Croyez qu’il dit vrai. Pour moi, je sais ce qu’il nous en coûte».1 Nous l’avons constaté maintes fois en étudiant les négo ciations de Mgr Arezzo, lorsqu’à Rome on ne voyait pas le moyen de se tirer d’un mauvais pas, la dernière ressource consistait à gagner du temps. Tactique précaire et qui en plus d’une occasion fut même fort déplorable : par suite de la brusque interruption de la nonciature, plus d’une affaire resta, de ce fait, en suspens. Acculé comme on était dans l’affaire Vernègues, gagner du temps parut encore le plus profitable. On n’avait rien à y perdre, tout à y gagner. Peutêtre quelque « combinazione » finirait-elle par se trouver qui arrangerait tout; peut-être quelque événement imprévu sur girait-il; et en attendant on ne romprait pas avec la Russie, ce qui était l’essentiel. Le gouvernement impérial offrait précisément une excel lente occasion de gagner quelques semaines. 11 proposait au Pape de juger lui-même Vernègues. Au fond il demandait là une chose impraticable, pensait Consalvi: le St-Siège n’avait rien à voir en cette affaire, et jamais la France ne lui four nirait les documents nécessaires pour entamer pareil procès. Mais on pouvait toujours envoyer un courrier à Paris sou 1 17 mars 1804.
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CXLVIII
Introduction.
mettre au premier consul la proposition russe. Pendant ce temps les choses resteraient dans l’état. Le vœu ardent du St-Père était que tout s’arrangeât. Pour y parvenir il fallait de toute nécessité que l’un des deux adversaires, Bonaparte ou Alexandre, cédât, ne fût-ce que d’une ligne. Et tour à tour, de Rome on agissait à Paris ou à St-Pétersbourg pour obtenir un bon mouvement. Du pre mier consul on n’espérait pas grand’ chose. Pourtant à cette heure décisive on ne devait négliger aucun moyen de se le rendre favorable. Depuis longtemps déjà il sollicitait le cha peau de cardinal pour l’archevêque de Bologne, Mgr Opizzoni: on le lui accorderait au prochain consistoire. « Dieu fasse que cela serve à quelque chose », ajoute mélancolique ment Consalvi.1 Et il attend, persuadé qu’il a seulement réussi à reculer de quelques semaines l’issue fatale. Et cependant tout dépend de Bonaparte; car à St-Péters bourg il n’y a décidément rien à gagner. Le second courrier exprès expédié de Rome, Felice Pomaroli, y est arrivé le 4 mars, ayant couvert la distance en 21 jours: un record. La pièce capitale qu’il apporte, on s’en souvient, c’est la demande d’extradition. Elle n’étonne pas le nonce: il s’y attendait. Mais elle ne laisse pas de le consterner; car c’est la certi tude de la catastrophe prochaine. « Tout le monde, écrit Arezzo, la cour, le ministère, la noblesse, le pays entier est monté contre le premier consul... A grand peine j’arrive à persuader les personnes les plus réfléchies que le gouverne ment pontifical ne pouvait se refuser à l’arrestation de Ver-, nègues; mais l’extradition, je ne la ferai jamais admettre à qui que ce soit ». II demande cependant à nouveau audience à Czartoryski, déploie les ressources de son talent pour lui faire toucher du doigt la situation atrocement critique où se trouve le Pape, et pour lui suggérer que l’empereur Alexandre pourrait, en relâchant quelque peu son intransigeance, permettre au St-Père de sortir de ce cruel embarras. Peine perdue. Le Prince estime que l’empereur ne changera rien à sa résolution. C’est donc la rupture prévue. Et cette perspective cause d'autant plus de douleur au nonce qu’il n’emportera même pas avec 1 24 mars 1804.
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Affaire Vernègues.
CXLIX
lai la sympathie d’un grand nombre: car l’extradition est désapprouvée par tout le monde, sans en excepter les Russes les plus attachés au St-Siège. Voilà bientôt une année que Mgr Arezzo était à St-Pétersbourg. Soucieux de tenir brillamment son rôle de diplomate pontifical, il avait paru à toutes les réceptions officielles au Palais d’hiver, fréquenté avec assiduité les salons des ambas sadeurs et de la haute société russe. Partout accueilli avec les égards dus à son caractère et la plus sincère cordialité, il avait eu le loisir de sonder les sentiments que la cour et le monde de Russie éprouvaient pour la France en ces années 1803-1804. Car c’était l’heure où tous les yeux se tournaient vers l’astre dont l’éclat commençait d’aveugler l’Europe: Bonaparte premier consul et demain empereur. L’affaire Vernègues étant avant tout d’ordre politique, le nonce épiait avec plus de curiosité que jamais ce qu’à St-Pétersbourg on pensait de la France en haut lieu; et fidèle ment il renseignait le cardinal secrétaire d’état ; car tout pouvait servir pour sortir de la passe difficile où le St-Siège était engagé. On se gardait d’identifier la France avec le pre mier consul. Certes la mauvaise humeur était grande; mais on ne voulait pas en venir jusqu’au conflit déclaré avec la république; on sentait qu’on ne serait pas soutenu par l’Au triche ni la Prusse, et sans èlles quel espoir de gagner une partie si importante? Mieux valait ne pas la risquer. Mais toute l’animosité se concentrait contre le premier consul, dont l’arrogance, l’audace et l’ambition dominatrice produi saient une exaspération unanime. A propos de l’affaire d’Antraigues et aussi de Vernègues, — Czartoryski l’avait dit nette ment au général Hédouville, ministre de France — la Russie était et voulait rester dans les meilleurs termes avec la répu blique; mais elle ne le pourrait pas si le premier consul ne cor respondait pas à sa modération. « Il est donc de la prudence, concluait Arezzo, que Bonaparte ne pousse pas à bout le gou vernement russe ». Et il espérait que sa voix, passant par Rome, porterait jusqu’à Paris. Au reste, les représentants officiels des deux gouvernements rivaux, Czartoryski d’une part, de l’autre Hédouville, n’avaient qu’un désir: parvenir à un accommode ment. Le général français confiait même au nonce son espoir de ramener la bonne intelligence entre les deux cours.
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CL
Introduction.
Il eût fallu faire céder Bonaparte. Loin de là, Bonaparte s’obstinait et amoncelait contre lui la colère de la Russie. Comme pour se venger de la résistance romaine, il se faisait livrer de Munich, de Francfort, d’ Ettenheim' d’autres conspi rateurs: il en voyait partout. L’une de ces extraditions, celle du duc d’Enghien, suivie du drame de Vincennes, soulevait à la cour d’Alexandre et dans toute la société de St-Pétersbourg une explosion d’indignation. L’empereur invita tout le corps diplomatique à prendre le deuil durant sept jours, et fit célé brer dans l’église catholique un service solennel pour l’âme du Prince: tous les ambassadeurs furent priés d’y assister. Depuis lors le ministre de France ne pouvait plus paraître en société, le vide se faisait autour de lui, au point qu’un soir, chez le prince Bieloselski, la générale Hédouville ayant vu tous les invités fuir sa conversation, s’était décidée à partir en disant à sa cousine: « Al!ons-nous-en ; nous sommes des pestiférées ». Si le cardinal Consalvi espérait encore quelque chose de St-Pétersbourg, il se trompait. Non seulement on ne recule rait pas devant les exigences du premier consul, mais au con traire on avait été sur le point de rompre avec lui à la suite de l’exécution du duc d’Enghien, et un conseil de cabinet réuni par ordre d’Alexandre avait décidé de demander à la France « ample et prompte réparation de tous les torts qu’elle avait envers la Russie ». C’était tout l’opposé de la concilia tion. Sans être encore averti de ces détails de la dernière heure, on ne se faisait à Rome aucune illusion sur l’état des choses. Bien qu’on fût porté à donner raison au premier consul dans l’affaire de l’extradition, et qu’on déplorât l’obstinalion de la cour impériale à ne vouloir montrer ancune condescen dance, tous les efforts de la diplomatie pontificale se tour naient maintenant vers Paris, d’où pouvait encore venir le salut. Mais Consalvi s’y attendait si ' peu que déjà il don nait au nonce des instructions sommaires pour le cas de rupture: emporter la correspondance officielle de la noncia ture et s’arrêter dans une ville à proximité des frontières russes, afin de pouvoir rentrer très rapidement quand les dif ficultés seraient aplanies; mais avant tout faire en sorte que le gouvernement russe se contente de rappeler Cassini et n’exige
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Affaire Vertiègues.
GLI
pas le départ d’Arezzo. « Il semble, écrit le secrétaire d’état, que dans toute cette affaire ce n’est pas à vous qu’on en veuille, .mais à moi. Je crois pourtant que mes derniers actes, le refus opposé à la France pour l’extradition immé diate, et l’envoi du second messager pour en porter la nou velle à St-Pétersbourg, sont des preuves bien claires que je ne suis pas inféodé au gouvernement français. Si elles ne suffisent pas, et si là-bas on devait être satisfait que je quitte mon poste, je dirais volontiers: Me voici, jetez-moi à la mer, pourvu que le navire soit sauf ». Et ce n’était pas là vaine éloquence, car le Cardinal tenait à ce que cette solution fût proposée en son nom, si elle devait être agréée et résoudre le conflit. Quoi qu’il en soit, tout dépendait maintenant de la réponse que ferait Bonaparte à la proposition russe de juger Vernègues à Rome. Depuis un grand mois que le courrier avait été expédié dans ce but à Paris, aucune réponse n’en était revenue. Consalvi s’en étonnait, mais ne s’en plaignait pas: un mois gagné, c’était bien quelque chose. Qui sait s’il n’arriverait pas de la nonciature de St Pétersbourg une bien heureuse lettre annonçant qu’à force d’instances, de raisonne ments, d’influences, on avait.obtenu quelque chose? On ne doutait pas que Mgr Arezzo fît tout pour y réussir. Et de fait, jusqu’à la dernière heure, et même au-delà, — car la rup ture était déjà consommée à Rome que le nonce, ne la con naissant pas, se démenait encore pour l’éviter — tout fut mis en œuvre pour convaincre l’empereur ou le toucher. Jusqu’au bout l’espoir demeurait. Boutourline ne pensait pas qu’on en vînt aux extrémités. Czartoryski laissait Arezzo lui exposer à nouveau tout au long les efforts tentés par le St Père pour résister à la France, ainsi que les nombreuses marques d’égards vis-à-vis de la Russie. Les oreilles ne se fermaient pas; peutêtre l’esprit se laisserait-il persuader, le cœur émouvoir. En cette minute solennelle Arezzo définissait ainsi la situation: c’était la politique qui avait influé en toute l’affaire, et si l’extradition devait avoir lieu, les conséquences dépendraient des circonstances extérieures bien plus que d’un sentiment intime de désapprobation pour la décision du St-Père.1 1 4 mai 1804.
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CUI
Introduction.
L’heure décisive sonna enfin. Au milieu d’avril deux messa gers spéciaux partirent de Paris, l’un pour Rome, l’autre pour St-Pétersbourg. Ils portaient aux deux ambassadeurs, le cardinal Fesch et le général Hédouville, la réponse du premier consul. Hédouville n’avait pas à la communiquer officiellement au gouvernement russe, la France voulant éviter jusqu’au bout de traiter directement cette affaire avec la Russie; on le mettali simplement au courant de la situation, et on l’autorisait à prévenir le nonce du Pape. Seul le cardinal Fesch avait com mission de présenter au cardinal secrétaire d’état le docu ment. Il le fit par une longue note, d’allure ferme, courtoise d’ailleurs, datée du 3 floréal an XII (23 avril 1804). Ce n’était pas encore l’ultimatum, c’en était le prélude. D’abord une ample réfutation de la thèse russe sur les droits des émigrés à n’avoir plus aucun compte à rendre à leur nation d’ori gine. Le gouvernement français savait et voulait distinguer deux catégories d’émigrés: ceux qui avaient délaissé leur patrie sans la renier, qui regrellaient de ne plus pouvoir l’ha biter, mais n’avaient pas cessé de l’aimer, et ceux qui, tels Vernègues et d’Antraigues, cherchaient à se venger d’elle: ceux-ci restaient redevables envers leur n ère-patrie des crimes qu’ils ourdissaient contre elle, et aucun état n’avait le droit de leur procurer le bénéfice de l’impunité en les prenant sous sa protection. Conclusion: le premier consul insistait plus que jamais sur la nécessité de lui livrer sans retard le che valier Vernègues. Il fallait s’exécuter. Les sommations se multipliaient. Pré cisément la veille, le comte Cassini avait, lui aussi, adressé une note à Consalvi, lui demandant une réponse « prompte et catégorique » au sujet de la dernière proposition russe; oui ou non, le St-Siège acceptait-il de constituer un tribunal pour juger Vernègues? Etait-il décidé à ne livrer en aucun cas le détenu à la France? Le 24, le cardinal secrétaire d’état répondit aux deux diplomates. Ancré dans la tactique de temporisation, il solli citait un dernier répit de quelques jours. 11 avait envoyé luimême depuis déjà plusieurs semaines un message au cardinal Caprara, légat à Paris, le chargeant de traiter directement avec le premier consul la question du jugement de Vernè gues piar un tribunal romain: Le St-Père désirait attendre la
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Affaire Vernègues.
cm ii
réponse de Gaprara pour se. prononcer définitivement. A Cas sini d’ailleurs le secrétaire d’état laissait prévoir l’issue en lui annonçant la récente communication de Fesch. Cette première passe fut suivie à deux jours d’intervalle par une seconde; et cette fois c’était l’ultimatum. Il faut même dire ultimatum double, car le St-Siège se trouvait serré de près et par la France et par la Russie. Le chargé d’affaires russe demandait qu’il lui fût donné « aussitôt une réponse péremptoire».1 Quant au cardinal Fesch, sous une forme moins catégorique, mais plus mordante pour le St-Siège, il notait que « les lenteurs apportées à l’extradition de Vernè gues ressemblent moins à des égards témoignés à la cour de Russie qu’à des hostilités exercées contre le gouvernement français».2 Aussi insistait-il « plus fort que jamais sur la prompte et immédiate extradition du nommé Vernègues et sa remise à l’armée française de Rimini ». En face du der nier assaut le Pape et son secrétaire d’état ne' bronchèrent pas, bien décidés à ne céder à l’un ou à l’autre des deux adversaires qu’après avoir épuisé tous les moyens humains. Ainsi la dignité du Siège apostoliqué serait intacte. L’issue ne faisait plus de doute, et durant les quelques heures de délai après la lutte suprême que nous venons de raconter, Consalvi adressait en hâte ces lignes désolées au nonce:3 « Vous prévoyez quelle sera, à moins d’un miracle, la nouvelle que je vous enverrai par le prochain courrier. Nous voici donc au moment fatal où, pour une affaire qui ne nous regardait en rien, nous allons voir se briser des liens noués avec tant de peine, et que n’avaient pu rompre bien d’autres difficultés des plus épineuses... ». Puis à grands traits il retra çait une fois encore les efforts multipliés par le St-Siège pour refuser à la France durant quatre mois et plus ce que d’autres souverains puissants avaient abandonné en vingt-quatre heures. On peut suivre jour par jour, presque heure par heure, les phases de cette bataille diplomatique, qui dura neuf lon gues journées et dont Consalvi avoue qu’il sortit épuisé.4 1 Cassini à Consalvi, 14/26 avril 1804. 2 Fesch à Consalvi, 27 avril 1804. 3 28 avril 1804. 4 3 mai 1804.
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CLIV
Introduction.
J^e 29, nouvelle et dernière note de Fesch : il proteste contre le refus de livrer immédiatement le prisonnier, refus « qui lui parait blesser essentiellement les relations d’amitié éta blies entre la république française et le gouvernement pon tifical », et fait peser sur le St Père toute la responsabilité des événements qui pourront en résulter. Menace des plus graves, si vraiment Vernègues est au centre d’un complot contre la sûreté de l’état ou la vie du premier consul. Aucune réponse de Gonsalvi. On attend avec impatience le courrier de France. Il arrive le 30 au matin. Il apporte la lettre du cardinal légat qui va tout décider. Désormais le moindre espoir de conciliation doit être banni. Le premier consul exige absolument l’extradition, qu’il considère comme indis pensable pour connaître les ramifications des complots récem ment découverts. Quant au projet de juger le coupable à Rome, le gouvernement français le déclare inexécutable. Ainsi donc tous les chemins sont coupés: le moment est1 venu de prendre la suprême résolution. Le soir même du 30, le cardinal secrétaire d’état annonce au cardinal ministre de France que le St-Père est maintenant prêt à livrer Ver nègues, mais qu’il réclame en sa faveur toute l’indulgence du premier consul. Le lendemain 1er mai, la décision pon tificale est portée à la connaissance de Cassini en une longue note, où une dernière fois Consalvi expose l’impossibilité de refuser plus longtemps cette extradition, dont la nécessité ne fait aucun doute. Comme s’il était encore temps de persuader le gouvernement russe, le cardinal fait passer en cette apo logie de la conduite du St-Siège toute son émotion; il y pro duit les arguments les plus forts; il déclare que « dans des circonstances inverses le St-Père ferait pour la Russie ce qu’il est dans l’obligation de faire pour la France». Tout est inu tile. Cassini a des ordres: il ne lui reste plus qu’à les exé cuter. Il en prévient le soir même du 1er mai le secrétaire d’état. Les relations diplomatiques vont cesser: il quittera le territoire pontifical; les Russes habitant à Rome recevront sans doute l’invitation d’en faire autant et la mission du comte Boutourline sera suspendue sine die.
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Affaire Vernègues.
C L V
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C’était la catastrophe. Certes on avait eu le teihps de la prévoir, de s’y préparer. Malgré tout, au Quirinal jusqu’à la dernière minute on avait pensé qu’elle pourrait être évitée, et la douleur était d’autant plus vivement ressentie que cette espérance avait été plus tenace. Dans une dernière commu nication Consalvi fit connaître à Cassini la profonde afflic tion du Pape en face de cette déplorable rupture, dont il n’était cause en aucune façon. Il le pressa encore de ne pas partir, si la chose était possible, et l’invita en tous cas à une audience privée du St-Père pour le lendemain matin. Instan ces, prières, sollicitations, tout resta sans effet. Les instruc tions données à Cassini étaient trop précises pour qu’il pût se permettre d’y contrevenir. Dans la nuit du 1er au 2 mai, vers les deux heures du matin, les portes massives du Château St-Ange se rouvrirent: une voiture en sortit, qui emportait là-bas, vers la Marche d’An cône, le prisonnier Vernègues, accompagné d’un secrétaire de la légation française et de deux officiers pontificaux. Mi nute fatale dans l’histoire des relations du St-Siège avec la Russie 1 On arriva aux environs de Pesaro, où devait avoir lieu la remise au gouvernement français. Avant de franchir la frontière, Vernègues eut la délicatesse d’écrire au cardinal Consalvi pour le remercier des bons traitements dont il avait été l’objet au cours de sa captivité ainsi que pendant le voyage. Le 4 enfin eut lieu l’extradition: livré au détache ment de troupes françaises qui l’attendait, Vernègues était désormais entre les mains du premier consul. « Voilà, écri vait Consalvi à Caprara,1 voilà quant à la France cette affaire finie, qui a coûté tant de soucis à Sa Sainteté; mais quant à la Russie, c’est maintenant que vont commencer les con séquences incalculables dont nous sommes menacés ». Cassini quitta Rome dans la nuit du 9 au 10. Ses regrets personnels, pas plus que l’affliction profonde de la cour pon tificale, ne purent empêcher ni retarder davantage son départ. Ainsi se brisait un des deux liens qui unissaient Rome à 1 1er mai 1804: Arch.
V a t,
N unziat. di Francia,
t. 584, f. 149.
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GLVI
Introduction.
Pétersbcmrg. L’autre demeurait encore: c’était Mgr Arezzo lui-même. Le départ de Cassini n’entraînait pas nécessaire ment celui du nonce. Dès lors que le St-Père ne rappelait pas son ambassadeur, il devait rester, à mbins que la Russie ne lui remît ses passeports en lui signifiant son congé. En viendrait-elle à cette mesure extrême? Méconnaîtrait-elle jusque-là les efforts sincères qui avaient été prodigués parle St-Siège depuis des mois, ou lui suffirait-il d’avoir manifesté au monde son mécontentement par le rappel de son représen tant? Tout l’espoir se réduisait là, et les suprêmes tentatives allaient être faites pour éviter que la rupture ne se complétât. A peine revenu depuis deux semaines, le messager Felice Pomaroli fut prié de repartir à toutes brides pour St-Pétersbourg afin de prévenir, s’il en était encore temps, les der niers malheurs. Le gouvernement pontifical voulait sortir de cette crise avec la conscience de n’avoir épargné aucun moyen pour conserver avec le grand empire les bonnes relations si chèrement acquises. Il voulait aussi jusqu’à la fin manifester à l’empereur Alexandre Ier le prix qu’il attachait à son amitié et le souci qu’il avait de la conserver intacte. Cette fois encore la valise diplomatique était lourde. Elle contenait tout le dossier de l’extradition, les copies des nombreuses notes échangées entre le Quirinal et les ambassades de France et de Russie. Arezzo connaîtrait par là et serait en mesure de faire apprécier les résistances opposées in extrem is aux exi gences françaises, ainsi que les ménagements dont on avait usé envers la Russie. Ces documents parleraient d’eux-mèmes. Peut-être convaincraient-ils. S’ils n’y suffisaient pas, alors il faudrait faire appel a d’autres sentiments. Et le courrier pon tifical emportait encore une lettre autographe du St-Père à l’empereur, une autre de Consalvi à Czartoryski et plusieurs au nonce. Dans la première1 le Pontife s’adressait à la magna nimité du souverain, pour qu’elle lui épargnât la châtiment d’une faute dont il n’était coupable en aucune façon. Dans les autres le secrétaire d’état engageait le nonce à agir de toutes ses forces auprès de Czartoryski. Jadis le Prince avait 1 Cette lettre ne nous a pas été conservée, pas plus que celle de Consalvi à Czartoryski. Les deux réponses dont nous parlerons plus loin ne se retrouvent pas davantage.
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Affaire Vernègues.
CÎ.V1I
séjourné à Rome et avait entretenu les meilleurs rapports avec le cardinal Cliiaramonti, le Pie VII d’aujourd’hui, et de même avec Gonsalvi. Serait-il dit que sous son ministère les relations diplomatiques entre le St-Siège et la Russie seraient rompues? Le cœur resterait-il insensible, si la raison ne voulait pas céder? Pourtant il fallait prévoir toutes les hypothèses, même la pire, celle du départ forcé, du renvoi. En ce cas il importait de se retirer, pour ainsi parler, le moins possible. Cassini avait quitté Rome par ordre de son gouvernement, mais celui-ci avait eu soin de lui recommander d’éviter tout éclat, de partir sous forme de congé, après avoir présenté ses hommages au St-Père. Ainsi devait faire le nonce. Pour conserver quelque attache là-bas, il lui fallait obtenir que son auditeur restât en place. Enfin, puisqu’on se séparait pour un froissement de por tée purement politique, où les questions religieuses n’éta ent pas en jeu, il était à espérer que le temps effacerait vite les rancœurs; aussi le nonce devait-il sortir à peine de Russie, s’arrêter tout proche de la frontière, afin de pouvoir reprendre son poste au premier signal. L’extrême douleur du St-Père se tempérait de ce seul espoir. Conscient ou peut-être informé de l’importance des plis qu’il portait, le messager romain hâta sa course plus encore que de coutume. Il parvenait à destination au soir du 22 mai. Depuis quelques jours l’angoisse du nonce était extrême. Le ministre de France, général Hédouville, avait reçu par cour rier spécial, nous l’avons dit, une copie de la réponse défini tive du premier consul, réponse que Fesch avait transmise officiellement à Consalvi le 28 avril. Le général, qui n’avait pas cessé d’entretenir d’excellents rapports avec Mgr Arezzo, se présenta à la nonciature pour l’informer à titre privé de la décision française. Plusieurs des arguments que la note contenait lui parurent ne comporter aucune réplique, mais autoriser du moins une dernière tentative auprès de la Hussie, et par conséquent laisser le moyen de gagner encore quelques semaines. Il est vrai, aucun espoir sérieux n’était plus permis. Quelques esprits droits, même dans le ministère impérial, com mençaient bien à apprécier les résistances du St-Père à la pression française. Quant à Czartoryski, ayant eu connaissance lui aussi de la détermination de Bonaparte, il avait positive
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CLY III
Introduction.
ment déclaré que le Pape ferait ce qu’il voudrait, mais qu’à Pétersbourg on ne consentirait jamais à l’extradition.1 Qu’al lait donc faire le Pape? Qu’avait-il déjà fait? Caron était au 18 mai, et le nonce calculait que depuis quinze jours peut-être les grandes résolutions avaient été prises à Rome. Il ne se trompait pas. Le 22, sur le tard, Felice Pomaroli débarque à la noncia ture et remet ses paquets de correspondances. Arezzo les prend fiévreusement, s'enferme en ses appartements et lit tout jusqu’à la dernière ligne. C’est donc fini là-bas, à Rome: Yernègues a été livré, Cassini est parti. Que va pouvoir faire le nonce? Par malheur l’empereur et Czartorÿski sont à Revel pour une dizaine de jours; il ne reste à Pétersbourg que Tatichtrhev; et celui là n’est pas un ami. Après avoir « prié Dieu de l’assister » (23 mai), Mgr Arezzo se résolut à demander audience à Tatichtchev et lui remit tous les documents, avec prière de les communiquer sans retard à Czartorÿski. Ce n’était pas l’heure d’entamer une nouvelle discussion; elle eût du reste été oiseuse en l’absence de l’empereur. Toutefois le nonce voulut, avant de partir, affirmer bien nettement que le Pape avait dû « céder à la force irrésistible des instances françai ses ».2 « La France a donc été plus fortunée que la Russie près de Sa Sainteté », remarqua perfidement Tatichtchev. Arezzo ré pliqua du tac au tac: « La France a 100.000 hommes en Italie, et la Russie pas un ». — « Alors le Pape n’est pas libre? » C’était le sophisme rebattu, sur lequel s’appuierait le ministère impé rial jusqu’au jour où il congédierait le représentant du Pape. Le 80 mai, l’empereur était de retour dans la capitale. Partout dans les salons on parlait du différend avec le St-Siège ; les uns étaient pour le Pape, sans trop l’avouer, les autres pour l’empereur. Alexandre Ier, informé de tout par le Prince vice-chancelier, voulut se faire une opinion personnelle et prendre directement connaissance des pièces du procès. « Cir constance qui peut nous être favorable », écrivait Arezzo. 11 se faisait illusion. Les jours de la mission étaient comptés. La Russie ne pardonnerait pas au St-Siègc d’avoir pris parti pour la France. 1 18 mai 1804. 2 1er juin 1804.
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Affaire Vernègues.
C LlX
Deux dernières audiences coup sur coup décidèrent du sort de l’ambassade pontificale. La première eut lieu le 9 juin. Au visage épanoui de Czartoryski, à son accueil aimable, le nonce sentit un instant renaître l’espoir. L’empereur, disait même le Prince, avait fini par comprendre la situation critique du St-Père exposé à une invasion française, à la perte de ses états peut-être, s’il ne cédait pas. Malgré tout, la Russie se trouvait lésée dans ses droits, et la dignité impériale entendait marquer sa désapprobation. Ce langage paraissait an nonce relativement modéré, et rien ne faisait prévoir ce qui suivit immédiatement. Le Prince tira de sa poche une note qu’il avait ordre de communiquer au prélat: c’était la décision d’Alexandre Ier. L’incident Vernègues ayant prouvé « que la cour de Rome se trouve pour le moment placée hors la caté gorie des états qui ont encore un libre exercice de leur indé pendance », et « Sa Majesté Impériale ayant jugé à propos de faire donner l’ordre au comte Cassini de quitter l’endroit de sa résidence..., M. l’ambassadeur du St-Siège sentira faci lement lui-même qu’après le départ de Rome du chargé d’af faires de Russie, le séjour de Son Excellence en cette capitale serait tout au moins inutile » .1 Arezzo fut soffoqué de voir l’édifice s’écrouler d’un seul bloc au moment où il lui croyait encore quelque solidité. Que faire? Essayer de relever les ruines? Il n’y parviendrait pas. En tous cas maintenir intact l’honneur du St-Siège en faisant une dernière fois l’apologie de ses actes, et souligner les res ponsabilités.2 « On n’aura pas une grande idée de la magna nimité attribuée à Sa Majesté en la voyant frapper sur le dos du plus faible et épargner le plus fort ». — « La raison d’état commande parfois des choses que réprouvent les sen timents du cœur », répondit comme en s’excusant Czartoryski. Excuse qui valait un aveu. Restait à régler les détails du départ. L’empereur, pour qui tout se réduisait à une question d’amour-propre blessé, voulait bien ne pas lui donner le caractère d’une rupture formelle. Le nonce proposa alors deux solutions: partir par manière de congé, en laissant comme chargé d’affaires l’au1 Czartoryski à Arezzo, 2/14 juin 1804. 2 Arezzo à Consalvi, 18 juin 1804.
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CLX
Introduction.
diteur de nonciature; ainsi avait agi tout récemment le général Hédouville, ministre de France, laissant pour le remplacer un secrétaire de légation, M. de Rayneval; ou bien demander à Rome des lettres de rappel régulières, et les attendre: c’était l’affaire de quelques semaines; encore un ou deux mois de gagnés, pensait Arezzo. Le vice-chancelier devait consulter l’empereur avant de répondre. Cinq jours se passèrent, durant lesquels le nonce mit en branle tous ses amis, afin de lâcher le moins de terrain pos sible. En ces dernières heures de l’ambassade, comme au soir d’une vie, la lumière se faisait plus vive sur le passé, sur le présent aussi. Le vœu déjà ancien de Benvenuti se réalisait: « Quand le nonce partira, il faudra qu’on le regrette ». C’était une minorité qui voulait son départ, et aux premiers rangs de cette minorité on était bien obligé de reconnaître le triste archevêque de Mohilev. Mais depuis quatre grands mois que durait cette malheureuse affaire Vernègues, beaucoup d’esprits, d’abord hostiles à Rome, en étaient venus à apprécier la longue résistance du St-Père et désapprouvaient la rigueur que lui tenait la cour de Russie. Ce fut pour Mgr Arezzo un des meilleurs fruits de sa mission en même temps qu’un gage d’espérance. Le 14 juin eut lieu la seconde audience, la dernière. Le vice-chancelier notifia la décision impériale: le nonce partirait sous forme de congé; quinze à vingt jours lui étaient accordés pour mettre ordre à ses affaires personnelles. Quant à l’au diteur, il était autorisé à rester quelques semaines de plus, mais à titre strictement privé, et non pas comme chargé d’affaires. La mesuse était d’une rigueur extrême. L’humiliation vint s’y ajouter. Le nonce demanda quand il serait reçu par l’empereur pour l’audience habituelle de congé. « Sa Majesté est conti nuellement en courses, repartit Czartoryski; elle ne saurait vous recevoir ». Le Prince eut beau ajouter quel’affaire n'au rait pas de conséquences fâcheuses, que la mission de Boutourline à Rome n’était que suspendue, que les relations diplo matiques étaient seulement interrompues et qu’elles repren draient, il n’en restait pas moins que l’ambassadeur du Pape était congédié avec une discourtoisie manifeste. Que réservait l’avenir? La rupture se prolongerait-elle? Nul ne le savait, et Mgr Arezzo n’osait se leurrer de l’espoir de reprendre pro-
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No. 121-123: 28 mai 1803
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privo delle sue nuove, giacché Mgr nunzio di Vienna, in seguito di una lettera da lei scrittagli, mi ha partecipate le clementissime accoglienze fattele da codesti sovrani. S. Stà non ha potuto non sentire con la massima consolazione queste obbliganti dimostra zioni usatele dai medesimi, mettendo un prezzo infinito alla buona corrispondenza, unione ed appoggio di sì potente e magnanima corte. E riserbandomi al di più allorché riceverò sue lettere, con sincera stim a -------.
122. Consalvi à Arezzo.
Rome, 28 m ai 1803.
Nouvelles de Rome : le gouvernement français demande au Pape de laisser passer un corps de troupes françaises p a r Ancône et Urbino. Arch. Vat. 349, orig. non signi1. Une minute de la traduction française de ce document est adjointe.
In questo giorno è giunto un corriere al ministro Gacault1 con la incombenza di annunziare a N. S. il passaggio per la Marca di Ancona e ducato di Urbino di un corpo di truppe francesi, che anderanno a riprendere le posizioni che occuparono nel ducato di Otranto prima della pace di Amiens, per le quali truppe si chiede a N. S. il passaggio, dichiarando che non sono dirette in niun modo ostilmente contro il regno di Napoli, ma solo ad occupare le suddette posizioni in vista della guerra che si vede vicina a scop piare. Si annunzia che in Ancona non resteranno truppe francesi; e quanto alle spese che cagioneranno quelle che saranno di pas saggio, si annunzia che saranno prontamente rimborsate. Nonostanti questi preparativi di guerra, sembra però che le speranze di con servar la pace non siano estinte.
123. Arezzo à Vorontsov.
S an s date.
Billet d'envoi d'une lettre de Consalvi du 28 mai relative à l'affaire Chiaravalle et que nous ne possédons pas. (Cf. lettres d'Arezzo des 5 et 12 oct. 1803). Arch. Vat. 349, min. Ce mémo billet existe aussi, en minute, sous forme de lettre: « Monsieur le coude, Quoique je ne puisse pas douter, etc.».
L ’ ambassadeur du S. Siège, quoiqu’il ne puisse pas douter que S. Ëxc. Monsieur le chancelier n ’ait reçu les nouvelles que contient ' François de Cacault (1742-1803), alors ministre de France à Home.
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1*0
No. 123-124: 31 mai 1803
la copie de la lettre ci-jointe, ne veut pas manquer néanmoins de lui en faire part et en même [temps] de l’assurer de sa considéra tion la plus distinguée.
124. Aresso à Consalvi (N. 6).
St Pétersbourg, 31 mai 1803.
Audience du chancelier comte A. Vorontsov. Eclaircissements sur la mission du commandeur B ussy à P aris et sur sa nationalité. Les bons offices demandés à l'empereur de Russie en faveur du grand maître p ou r l'évacuation de Malte. Le St-Siège et le p re mier consul. Les trois légations. Vorontsov estime nécessaire de confirmer et d'étendre les pouvoirs de l’archevêque de Mohilev. Réplique d'Arezzo. Am itié du comte Boutourline. Il est assuré d'aller à Rome comme ministre de Russie. Ce qu'en pense le nonce. Centenaire de la fondation de St-Pétersbourg. Premières nouvelles de la rupture entre l'Angleterre et la France. Arch. Vat. 351, orig. en partie chiffré; 341, p. 34-36, rop.: 354, déchiffrement daté du 15 juillet, et rogné au bord.
fL ’udienza da me domandata al Sig. cancelliere, come già scrissi a V . E., mi fu fissata per sabato scorso, e così difatti seguì. Di due commissioni era io incaricato da Y. E. L'una, di smentire la voce del supposto viaggio del commendatore Buzj [Bussy] in Pa rigi; l ’altra d’interporre gii uffìzi dell’ imperatore a prò del gran maestro per l’evacuazione di Malta. Quanto alla prima il cancel liere rimase soddisfattissimo di sentire che il detto viaggio non avesse avuto più lu ogo; giacché non trovava conveniente, come egli disse, che il gran maestro si fosse rivolto con preferenza alla Francia in un’affare che risguardava anche altre potenze. E quanto poi agli uffìzi, avendo io creduto d’ implorarli soltanto per quel tempo ed in quel modo che più fosse piaciuto a S. M,à imperiale, mi accorsi che egli gradì di non esser passato su questo articolo, dicendomi che bisognava certamente aspettarne l’opportunità. In sostanza qui non dispiace che l’ Inghilterra abbia un pretesto qua lunque ei siasi per opporsi alla Francia, e mettere un limite ai suoi ambiziosi progetti. Lo spirito del ministero non è certamente fran cese, ed in caso di nuova guerra, non sarei lontano dal credere che questa corte potesse prendere un partito attivo contro la Fran cia. Anzi su questo proposito debbo dirle, che il Sig. cancelliere mi domandò se Buzj era francese, come lo hanno spacciato alcune gazzette, e se il Papa era adesso contento del primo console. Quanto al primo mi fu facile di schiarirgli ogni dubbio, essendo ben nota la patria e la famiglia di Buzj. E quanto al secondo risposi in ter mini generali che non avevamo adesso positiva ragione di dolerci,
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No. 124·: 31 mai 1803
14!
ma d ie la situazione dello Stato Pontifìcio senza le legazioni era deplorabile, e che troppo risenti van si le funeste conseguenze delle prime ferite, aggiungendogli che il S. Padre non cessava di ri porre per quest’oggetto le sue speranze sulla protezione-di S. Mlà I. Riguardo agli affari ecclesiastici il cancelliere! mi disse che non aveva ancora all’ordine tutte le. carte, e che mi avrebbe pregato di tornar da lui un ’ altro giorno. Mi accennò per altro così di passag gio la necessità di confermare ed estendere fle facoltà all’ arcive scovo di M ohilow l, onde gli affari potessero avere un corso spedito in qualunque circostanza. Non essendosi egli spiegato d ’ avantaggio, mi contentai di replicargli che tutto ciò che si sarebbe potuto fare dal S. Padre, sarebbesi fatto, ma che v’ erano delle cose nelle quali non potevansi oltrepassare i limiti prescritti dai canoni e dalle regole ecclesiastiche. ["Da questo breve cenno V. E. ben vede che l’arcivescovo non istà ozioso e che spalleggiato dal suo amico Taticef [Tatichtchev] si adopra per dilatar le sue fìmbrie e rendersi indipendente, se può. Io farò certamente tutto il possibile per illu minare il Sig. cancelliere e farlo entrare nel vero spirilo del nostro sistema. Intanto mi è riuscito di procurarmi l’amicizia e famiglia rità dell’altro nipote del cancelliere, conte Buturlin. Sono stato pili volte da lui, ed egli è venuto da me. Nei molti discorsi avuti secolui ho potuto dirgli più d’una verità, e senza urtar di fronte l ’arcivescovo, gli ho rilevato Γ incongruenza della sua condotta e delle sue domande, e mi è sembrato che siane rimasto convinto. Seguiterò a travagliare col suo mezzo, e mi raccomando a Dio, af finchè tutto succeda a seconda delle sante intenzioni di Nro Si gnore. Dèbbo poi confidarle che lo stesso Buturlin mi ha detto in gran segreto ch ’è assicurato di andar ministro a Roma, cosa che gli fa gran piacere; ma la prego di non farne punto parola col conte Casini, giacché, quantunque il detto Buturlin parli di ciò in modo da non averne alcun dubbio, io non ne sono ancora intieramente persuaso. Quando questa massima di spedire in Roma un russo si adottasse (cosa alla quale so quanto sarebbe prudente l ’ opporsi) crederei che la scelta del soggetto non avesse costì a dispiacerei. Sabalo scorso vi fu poi la festa secolare della fondazione di Pie troburgo, che riuscì veramente magnifica, ed io v ’intervenni in gala con tutto il corpo diplomatico, ricevendo sempre i primi onori ed il primo posto. Unito a questi fogli ritroverà V. E. un altro posto in cifra dal l’abate Benvenuti, e contiene la risposta sul viaggio del P. AngioIini. Le nuove qui giunte ieri dalla parte di Amburgo avvisano la partenza da Parigi dell’ambasciator d’ Inghilterra, ed oggi un basti mento venuto da Londra con prospero vento ci annunzia l’arrivo
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142
No. 124-125: 31 mai 1803
colà di esso ambasciatore, il di 15. Quando ciò si verifichi, pare inevitabile la guerra: ed ecco esposta di nuovo la povera Italia a mille g u a i------- .
125. Arezzo à Gonsalvi.
St-Pétersbourg, 31 m ai 1803.
A propos du voyage à Rome du P. Angiolini. Arezzo a exposé an P. Gruber les craintes de Consalvi. Prétexte du voyage. Impos sible au P. Gruber de l'empêcher sans se compromettre auprès du gouvernement russe. L'Espagne ne peut s'en form aliser ni se plaindre du St-Siège. L e P. Gruber évitera tout déplaisir au St-Père en cette occurrence. Arch. Vai. Sòl, or it), en partie chiffre: 364, dfchiffr. (lati1 du 14 juiU., rogné nu bord.
fil Padre gesuita Angiolini partì per R om a! molti giorni prima che qui giungesse il dispaccio dell’E. V. dei 9 aprile.1 Tutto quello che si è potuto fare in coerenza delle di lei intenzioni, è stato di fai· comprendere in buona maniera fai P. generale Gruberl i giusti riflessi dell’ E. V. e le conseguenze ch’ella ne teme, e di determi narlo a far differire se non impedire del tutto n ’arrivo a Roma del detto religioso. Assicura il P. generale che il medesimo resterà in Vienna due settimane e che di là passando a Venezia non par tirà da quella città per costà prima di ricevere nuovi di lui ordini. Farò certamente quanto potrò onde simili ordini gli vengan dati il più tardi possibile, ma non mi lusingo che possa il P. generale evitare di fargli proseguire il viaggio fino a cotesta capitale. I di lui corrispondenti ed amici di Roma gli hanno supposto che il S. Padre avrebbe gradito costà un gesuita ed il Sig. Card. Va len ti2 gli ha scritto essere assolutamente necessario per prendere la consegna d’ una biblioteca, ch’un benefattore vuole legare alla loro società. Tale è il pretesto che ha fatto valere presso questo governo, ed il Sig. cancelliere conte di W orontzoff per tale causa gli ha dato il passaporto e lo ha raccomandato al conte Cassini, com e lo ha parimenti raccomandato a Vienna al conte Rasoumoski. V. Ecc. pertanto vede bene che il P. generale si compromet1 Nous ne possédons pas de lettre de Consalvi du 9 avril. 2 Mgr Luigi Valenti Gonzaga (1725-1808), d’abord nonce en Suisse et en Espa gne, créé cardinal en 1776, légat apostolique à Ravenne, puis évêque suburbicaire d’Albano d’abord, de Porto ensuite. Au conclave de Venise en 1800, il compta parmi les candidats au souverain pontiticat. Bibliothécaire de la Ste Eglise en 1802, il enrichit les collections papales de précieux manuscrits. Quelques années avant sa mort il voulut donner sa bibliothèque particulière à la Compa gnie de Jésus, et ce fut là le prétexte du voyage à Rome du P. Angiolini (voir l’ Introduction).
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No. 125-126: 31 iiïai-3 juin 1803
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terebbe presso questo governo se il P. Angiolini non giungesse fino costà. Dall’altro canto poi la cosa essendo così, parmi primie ramente che la Spagna, vedendo che si trattiene in Vienna ed in Venezia co ll’abito di gesuita e che quella corte non ne parlerà, imiterà forse un simile esempio. La dimora che farà in detta città deve nascondere alla Spagna il vero oggetto del di lui viaggio, che è quello di venire e di fissarsi costà. Qui non si è parlato della di lui partenza, mentre si è avuta la cautela di tenerla celata. Qual cuno ha. detto che è partito per Roma, ma nessuno fuori del go verno e di questa missione pontifìcia n ’ è informato con certezza, in qualunque modo poi, viaggiando come soggetto russo e come tale essendo raccomandato da questo governo ai suoi ministri, suppongo che la Spagna per riguardo di questa corte non vorrà inquietarlo. Non potrà poi ragionevolmente aver sospetti e dolersi della S. Sede, potendosi la medesima scusare, non solo col dire che la Russia lo protegge, ma molto più col provare che è giunto costà per ricevere la consegna della detta biblioteca. Il P. generale è per suaso della benevolenza del N. S. verso di lui e della società in tiera; n’è riconoscente ed eviterà senza dubbio di causare disgusti al S. Padre in qualunque occasione. Intende poi molto bene il danno che ne può derivare anche al suo Ordine neU’aifare in que stione; ed è interessato per riguardo della S. Sede e per il proprio vantaggio di regolarsi in ciò con ogni precauzione"]. Ho la soddisfazione di poterla assicurare di ciò, che è quanto le dovevo in riscontro del citato dispaccio dei 9 aprile e sono infine col dovuto rispetto-------.
126. Gonsalvi à Arezzo.
Rome, 3 ju in 1803.
Le concordat avec la république italienne. L e passage des troupes françaises par les Stats pontificaux. Elles n'occuperont pas An cône. Situation difficile du St-Siège dans les affaires ecclésiasti ques d'Allemagne. Arc-h. Vat. 340, orlg. chiffré et déchiffrement. Cette lettre est jointe aux deux du 4 juin.
[Torna a rivivere lo affare del concordato con la repubblica ita liana, che fino qui era riuscito di tenersi sopito. Si sta esaminando il progetto che è stato trasmesso da Parigi, come un ultimatum, e può V. Ecc. immaginare se si camina per un sentiero pieno di tri boli e spine. Voglia il cielo che se nè possa uscire il meno male che si possa. Non possono essere più delicati i riguardi usati dal primo con sole sul proposito del passaggio che deve seguire delle truppe frati
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No. 126-127: 3-4 juin 1803
cesi per andare ad occupare nuovamente i porti del regno di Na poli, assicurando di un pronto rimborso delle spese che si faranno ed esentando il porto di Ancona dal essere rioccupato ancora esso, contentandosi di ritenervi un solo ufficiale per mantenere la comu nicazione fra rannata stazionata in Napoli e quella stazionata nella repubblica italiana. Molti incom odi e dispendi sono certamente ri sparmiati dal non avere in Ancona truppa estera, onde il piacere di tale cortesia del primo console è stato comune in quelle città e provincie. È però da augurarsi che il presidiarla noi stessi non ci metta in brutti imbarazzi per farci rispettare un’ imparziale neu tralità, per il quale riflesso non si è lasciato di vedere che la non occupazione di Ancona, se giova per un verso, può compromettere per un altro, restando a noi stessi tutta la responsabilità. La forte misura dello imbargo messo in Toscana dal ministro e comandanti francesi su tutte le mercanzie e proprietà inglesi, facendo prigio niere di guerra ancora le persone, non ha fin ora avuto luogo gra zie al cielo in questo Stato, e giova sperare dalla particular bene volenza del primo console, che voglia lasciarla ancora in ciò molto. 11 dolorosissimo della sistemazione delle cose ecclesiastiche in Ger mania presenta un sempre più triste aspetto; si è fermamente de cisi in Vienna di non voler ammettere nel breve che colà si avrà da scrivere, allora che si manderà un nunzio alla dieta di Ratisbona per tali affari, la minima espressione, che nella maniera la più delicata venga almeno· incidentalmente a dichiarare che N. S., colla missione colà di un nunzio per prendere delle provvidenze pura mente spirituali sopra gli effetti e risultati del grande affare delle secolarizzazioni, non intende con ciò di venire, implicitamente ad approvare e sanzionare le cause, cioè le secolarizzazioni medesime e le perdite fatte di quelle chiese. A questo sono da aggiungersi le spine e difficoltà gravissime che s’ incontreranno nelle materie stesse della trattativa; il nuovo vortice in cui la guerra, che è disgra ziatamente scoppiata, va ad involgere la Europa, servirà a rendere difficile la posizione di tutte le potenze piccole, e più difficile assai renderà quella della S. Sede, che per li suoi doppi rapporti spiri tuali e temporali è più soggetta di tutti a urti e scogli, onde si è veramente trafitti della situazione in cui andiamo a trovarsi]. l'27. C om alvi à Arezzo.
Rome, 4 ju in 1803.
Le passage des troupes françaises p a r le territoire pontifical. Arch. Vat. 340, orig.
Mi è tìsicamente impossibile di rispondere ai di lei dispacci a colonna dei 30 aprile e 2 maggio. La folla degli affari, che si sono
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No. 127-129: 4-9 juin 1803
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combinati tutti insieme in questi giorni, è tale, che ella non può imaginario, ed. io non so veramente come resisto. Sono forzato per ciò a differire al futuro ordinario le mie risposte. Non ancora è incominciato il passaggio delle truppe francesi per lo Stato per andare ad occupare i posti, che prima del trattato di Amiens occuparono in regno. Ancona non sarà occupata, nè Civitavecchia. Si avrà il rimborso di ciò che si sarà speso per il passaggio delle truppe. In Ancona resterà un solo uffiziale dello stato maggiore per mantenere la corrispondenza dell’armata stazio nata in regno con quella della repubblica italiana.E qui rinnovan dole i sensi della mia distinta stim a -------.
128. Con sa lvi à Arezzo.
Rome, 4 ju in 1803.
Accuse de réception. Félicitations du bon accueil reçu à la cour de Russie. Arch. Vat. 34!), »r ig.: 3ΰ0, min.
Ho ricevuto il dispaccio di Y. S. Ill",n de’ 26 aprile, col quale mi ha dato conto della prima udienza avuta dalle LL. ΜM. impe riali, e dalle gran duchesse. Si è avuta tutta la compiacenza nel rilevare da quanto essa ha riferito, che le accoglienze da lei rice vute in tale occasione sono state e sodisfacenti per il S. Padre, e onorevoli per la di lei rappresentanza e persona. Gli altri dettagli ch ’ella ci promette in seguito ci saranno egual mente graditi. Sono cerio che la di lei dimora, mentre farà cono scere sempre più li molti di lei meriti, concorrerà ad aumentale le favorevoli disposizioni esternate dalla MtA Sua. Intanto con la so lita distinta stim a-------.1 0 2
120. Arezzo à Consalvi (N. 7).
St-Pétersbourg, 9 ju in 1803.
Probabilités grandissantes de la mission du comte Boutourline à Rome. Ce que deviendra le comte Cassini. Eloge qu'Arezzo en fait à Boutourline. Caractère de Boutourline et de sa femme. Leurs relations avec l'italien Bazzicotti: son caractère. Entre tiens d'Arezzo avec Boutourline sur les principes tenus à Rome dans l’octroi de certaines facilités aux nonces et aux évêques, sur la nécessité de fixer une méthode p ou r le paiement des bul les et autres taxes, sur les abus qui se commettent sous le cou vert de l’archevêque de Mohilev. La durée de la mission d A rezzo : ce qui peut la prolonger ou la raccourcir. Combien elle est dis-
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No. 119: 9 juin 1803
pendieuse. Départ de l'archevêque grec-uni de Polotsk pou r la Terre-Sainte. Ce qu'en pense Arezzo. Lettre que l’archevêque lui a écrite avant de partir. Arch.. Vai. 351, orig. en partie chiffré; 341, p. 8(i-f), 1, cop.; 364, dtschiffr. daté du 30 juin, rogné au bord.
Pare ormai indubitato che fil conte Buturlin nipote di questo Sig. cancelliere conte di W orontzow sia destinato a riempire la missione di Roma in qualità di ministro plenipotenziario. Non sola mente tutto il paese ne parla come di cosa sicura, ma egli stesso ne’ giorni scorsi, che fui a trovarlo, mi disse senza mistero che erasi già fissato l’ assegnamento ed ogni altra cosa che risguardava la detta missione e che aspettavasi solo il ritorno dell’ imperatore da un piccolo viaggio in Finlandia per promulgarne Fukaso; e che, sebbene egli non potesse averne positiva sicurezza sino a tanto che non fosse fuori il detto ukaso, pure non aveva più al cuna ragione di dubitarne. Mi parlò poi del conte Casini, e mi fece capire che il governo si sarebbe occupato della sua sorte, o facendolo rimanere costì onorevolmente, o dandogli altra convene vole situazione. Al che io risposi che il conte Casini ben lo meri tava per la buona maniera con cui aveva sempre trattato costì gli affari della sua corte e per la soddisfazione che avea data a cotesto governo!. Come in questo incontro, così in ogni altro che mi si darà, continuerò ad usargli ogni possibile buon’ uffizio, non solo per l’amicizia che gli professo, ma perchè credo di secondare in tal guisa l’ intenzioni fdel S. Padre e dell’ E. V. So che il conte. Casini non amerebbe di restare in Roma con un grado secondario; credo però che farebbe bene a passar sopra a qualche difficoltà, sì perchè la protezione del conte Buturlin potrà essergli molto giove vole pel tratto successivo, e ancora perchè la missione del d° conte, sebbene abbia l ’aria di una missione permanente, non sarà però, secondo tutte le probabilità, che di breve durata, volendosi solo far servire di scalino a maggiori onorificenze: ed in tal caso, partendo egli, facilmente potrebbe il conte Casini riprendere il suo grado primario. Fo queste riflessioni a \T. E., affinchè possa all’occorrenza consigliarlo per il suo bene. Quanto al carattere di Buturlin le ho già detto che fra tutti gli aspiranti è forse quello ch ’è in grado di dare costì maggiore soddi sfazione. Egli è un uomo di carattere! manegevole, amante della letteratura italiana, portatissimo per le antichità, di principii reli giosi fé non contrario alla Chiesa latina, dei cui principii, litur g ie ! e costumanze è benissimo informato. E a questo proposito in un discorso famigliare ch ’ebbe meco, mi disse che, [~se volessimo intenderci bene sopra alcuni punti, la riunione fra le due Chiese
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No. 129: 9 ju in 1803
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sarebbe presto fatta. Freso poi per il verso dell’erudizione de’ libri, de’ quali ha una sceltissima collezione, e trattato con una certa franca lealtà, non v ’ è cosa che non possa ottenersi da lui. Vi è poi il gran vantaggio che, essendo egli nipote del cancelliere e nipote favorito, sarà in grado di secondare con felice successo tutti quegl’ interessi, de’ quali riesca una volta di persuaderlo. La con tessa sua m oglie è donna"! di ottime doti, di savi costumi e por tata pure alla pietà, lo li frequento volentieri e mi trovo contento di loro società, per l’amorevolezza che mi dimostrano e per la savia regolarità del loro contegno. TÈ in casa loro un’ italiano per nome Bazzicotti, che verrà certamente costì in loro compagnia e che ha sempre influito ed influisce sull’ animo del conte. Costui non ha per l’addietro dato buon odore di sè pel libertinaggio che ha pub blicamente professato. Non fa però pompa di principii irreligiosi, e si vede frequentare alcune volte la nostra chiesa cattolica. Ora si è ammogliato ed ha preso un’ onesta giovane, per quanto sento. Circostanza che potrebbe forse ricondurlo sul buon sentiere. In qualunque m odo è necessario di guadagnarlo, potendo essere molto utile negli affari co ’ suoi consigli, col suo talento, di cui non manca, e colla sua famigliare influenza. Sin qui il cancelliere non mi ha ancor dato giornata per par lare degli affari ecclesiastici, e forse non me la darà che al suo ritorno dalla campagna, ove è andato per pochi giorni, lo mi vado intanto aiutando ad informare di tutto' il conte Buturlin, e a met terlo quanto più posso ne’ nostri interessi. Con lui ho lungamente discorso sulla massima nostra di non accordare ad alcun vescovo ordinario, per quanto sia insignito di sublime dignità, certe facoltà che sono riservate alla S. Sede centro dell’ unione, e che se alcune di esse si accordano ai nunzi e rappresentanti pontificii, si accor dano solo temporaneamente e con la sicurezza che, abusandone, possono invocarsi : cosa ben difficile a praticarsi con i vescovi lo cali, e tanto più difficile quanto sono in grado più eminente ed hanno più potenti protezioni. Ho parlato anche della necessità di fissare un sistema per il pagamento delle bolle che si spediscono per i vescovadi e benefìzi. Gli ho fatto riflettere che queste tasse si pagano da per tutto, che servono a supplire al mantenimento degli uflìziali e ministri destinati a tal’uopo, che l’oggetto n’è di poco rilievo e serve ad altre spese della Chiesa universale, e che l’esentarne i vescovi ed ecclesiastici del dominio russo sarebbe di un pessimo esempio e porterebbe conseguenze dannosissime. Entrando poi sul particolare dell’arcivescovo di Mohilow, gli ho dettagliato tutti gli abusi che si commettono all’ombra della sua autorità, divorzi accordati senza facoltà e senza causa, secolariz zazioni arbitrarie e tendenti alla dissoluzione de’ corpi religiosi,
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No. 129: 9 juin 1803
abbandono delle cure per la pessima scelta de’ sacerdoti ai quali si confidano, e generalmente un rilasciamento di costumi nocivo sempre, non solo alla Chiesa, ma anche al buon ordine della so cietà"). Tanto ho detto su questo articolo ch ’egli è entralo perfet tamente nei miei principile [nelle mie viste, e spero che mi aiuterà presso dello zio, specialmente quando sarà promulgata la sua desti nazione a codesto ministero, e che avrà una veste per ingerirsi in questi affari. Rapporto alla durata della mia missione, nulla posso dirle oltre quello che le accennai sotto il dì 15 dello scaduto. La natura stessa degli affari, specialmente se dovrà scriversi costà, eom’è assai pro babile, congiunta alla soddisfazione che qui dimostrasi, grazie a Dio, di mia persona, mi porterà, avanti per varii mesi e forse, come spero, fino a primavera. Parrebbe che lo stabilimento di una mis sione russa permanente in Roma dovrebbe esigere un compenso presso a poco equivalente in Pietroburgo. Pure ho motivo di te mere che non sia così. Dura tuttavia la massima ispirata dall’ ar civescovo di Mohilow e fomentata dalla naturale gelosia di questo governo, di non voler qui uno che abbia l ’aria di esercitare giuris dizione e d’ ingerirsi negli affari interni delio stato. Non so se mi riuscirà di far smontare il ministero da questa stol ta idea, e neppur so se convenga di muòverne per ora il discorso, perchè, a parlare con tutta ingenuità, la missione è così dispendiosa che non può assolutamente, continuarsi c o n i mezzi che io mi ritrovo. Non è esagerazione il dirle che i prezzi d ’ogni cosa hanno triplicato dal tempo del cardinale Archetti, e duplicato da quello del cardi nale Litta. Le basti dire che, ad eccezione del duca di Serracapriola, le cui finanze trovansi in uno stato deplorabile, non vi è qui un ministro estero più antico di due anni. Tutti sono costretti a fuggirsene dopo breve tempo ; tutti i governi sono adesso obbligati ad accrescerne i soldi. Capisco che le circostanze della Camera non sono felici, e per ciò appunto tocco con rincrescimento un tal tasto. L ’arcivescovo di Polosko 1 è poi partito per Terra Santa. Qual sia l’oggetto di questo pellegrinaggio, ninno sa capirlo. Se mai fosse veramente la divozione, è questa una divozione mal’ intesa nelle circostanze presenti. Ma la testa di questo prelato non è, per quanto mi vien riferito, la più regolare del mondo, ed i suoi principii non sono i più ortodossi. L ’amministratore da lui lasciato è quel Chokanowicz [K ochanow icz],2 eh’è già nominato suo suffraganeo. So
1 Mgr Iteraciius Lissowski, archevêque de Polotsk de 1783 à 1809, année de sa mort. - Grégoire Koclianowicz fut ensuite évêque de Lout.sk et Ostrog de 1807 à sa mort, en 1814; il fut nommé métropolite de l’église uniate en 1811.
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No. 129-130 : 9 juin 1803
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pra di questo soggetto eran precorse sinistre voci, ma, prese mi gliori informazioni da quelli stessi che avevano date le prime, si è saputo che nulla v’è a dire su la regolarità de’ suoi costumi e sulla purità de’ suoi principii. Prima di partire l’arcivescovo sud detto mi ha scritto una letteradi complimento senza data di luogo, dandomi parte di essersi già mosso per Terra Santa, e mi ha pure spedito la relazione della sua diocesi con un foglio, in cui vuol provare la necessità della riunione delle due Chiese. Rapporto a tutto ciò si cercherà di verificare l’occorrente e vi si faranno le opportune osservazioni, e se ne darà conto a V. E. con la prima occasione"]. 130. A rezzo à Consalvi (Λ. 7).
St-Pétersbourg, 9 ju in 1803.
Rupture entre la France et l'Angleterre. Intervention de la Russie auprès du prem ier consul pou r garantir la neutralité du royaume de Naples et l'exempter d'avoir une garnison française. Senti ments du cabinet de St-Pétersbourg vis-à-vis de la France: esprit d'hostilité et disposition à prendre part à la guerre. L'attitude de la Russie conditionnée par celle de la Prusse. Voyage de l'empereur en Finlande pou r l'établissement de forteresses. Arch. Vat. Hot, ori;/, en partie chiffré ; H4.1, p. Ül-OH, cop.; Hô4, dècitiffr. daté du Ht) juin, rogné au bord.
Ieri giunsero notizie che paiono indubitate della dichiarazione di guerra e delle ostilità già cominciate per parte dell’ Inghilterra contro la Francia. Il duca di Seria Capriola spedisce il corriere (di cui profitto) per Tdar parte alla sua corte de’ passi fatti dalla Russia presso il primo console, acciò il regno di Napoli ed i suoi porti restino immuni da ogni guarnigione francese ed abbiano il diritto di conservare una piena neutralità. Questi stessi passi eransi già avanzati quando fu dall’ imperatore accordala la sua intervenzione per conciliare le differenze fra l’ Inghilterra e la Francia. Ma siccome il primo console, nel mostrare il suo gradimento per tale intervenzione, ha passato sotto silenzio l’oggetto che risguarda il regno di Napoli, perciò si è spedito un altro corriere a Parigi per replicare con tutta la mag giore energia le prime istanze. Non saprei dire a Y. E. i precisi termini ne’ quali siansi esse concepite; so per altro che il duca se ne mostra contento e vive tranquillo. Piaccia al cielo che la Francia ascolti la Russia. Se le truppe francesi non entreranno nel regno di Napoli, è da sperarsi che lasceranno pur quieto lo Stato Pontificio, giacché le misure parziali sarebbero inutili quando porti di Napoli debbano restare aperti agl’ inglesil.
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No. 130-131: 9-11 juin 1803
Replico poi a V. E. quel che ho già avuto l’ onore di scriverle in data dei 31 maggio, cioè che qui Γηοη dispiace che l’ Inghilterra abbia un pretesto per romperla colla Francia e mettere un limite ai suoi ambiziosi progetti. Lo spirito di questo gabinetto non è certamente francese, e non sarei lontano dal credere che possa finirsi col prendere un partito attivo contro la Francia. Ciò per altro dipende dalle determinazioni della Prussia, poiché, se questa vedendo di mal occhio inondar di nuovo la Germania da truppe francesi ed invadere l ’ Hannover, mostrerà un’ energica opposizione, può esser certa di essere secondata dalla Russia ; ed una volta che siasi sfoderata la spada per la salvezza dell’Allemagna, non si ri porrà certamente nel fodero, se non quando sarà garantita la tran quillità del resto del continente. Nel caso poi che la Russia manifestasse propensione per la Francia o anche indifferenza sulle di lei pretensioni e intraprese, la Russia sarebbe forse ridotta ad una parte inattiva, essendo ne cessario alle sue armate non solo un libero passaggio, ma anche un forte sostegno, che nelle circostanze presenti può attendersi più dalla Prussia che dall*Austria-]. Sono già diversi giorni che S. M,il l'imperatore è parlilo per visitare la Finlandia e fissare i luoghi ove debbonsi costruire delle fortezze, che possano garantire questa capitale da un colpo di mano per parte della Svezia, ed impedire che si rinnovi il caso di G u stavo.1 S. Mlà I. sarà di ritorno fra poco. È arrivato qui avanti ieri il nuovo ministro di Olanda Sig. di Hagendorp.
131. Consalvi à Arezzo.
Rome, 11 ju in 1803.
Réponse au sujet de Maisonneuve. L'accueil fait à Arezzo à la cour de Russie. Le passage des troupes françaises à travers les Etats pontificaux. L'attitude du royaum e de Naples. Arch. Vat. 34!), orig. chiffre et déchiffrement.
fin risposta ai di lei due dispacci che incominciano « Ho avuto l ’onore » e « Alla relazione in piano » 2, dirò brevemente di lei viste in essi sviluppate non possono non commendarsi. Ho fatto uso opportuno di ciò che mi dice sul commendator Maissonneuv [sic] e sul posto al quale egli aspira, ed ho procurato che chi deve con ferirlo conosca e si conform i alle idee da lei esposte con tanta sa 1 Gustave 111 de Suède.
’ Ce sont les dépêches n° 102 et 105.
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No. 131-132: 11 juin 1803
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viezza ed avvedutezza. Quanto alla accoglienza graziosissima a lei fatta dai sovrani ed il suo incontro presso tutta la regia corte, ho fatto leggere i di lei dispacci a N. S. troppo interessandomi di fare pienamente onore a lei ed a me stesso, che proposi lei come il m igliore di tutti. La situazione di questo stato nell’incendio at tuale della guerra sarebbe siala la migliore che poteva sperarsi in tali circostanze, se un contrattempo non l’avesse resa un poco meno buona. Ci è stato annunziato, come già scrissi, il passaggio pel ducato di Urbino, e per la Marca per entrare nel regno dalla parte del Tronto a rioccupare li posti che vi erano stati occupali prima; ma un tale passaggio si assicurò che non sarebbe a nostro carico. Difatti essendo entrati finora circa sei mila uomini pagano pun tualmente tutto. Ancona ci fu assicurato che non sarà occupata e che vi risiederebbe solo un’uffiziale per la corrispondenza della armata in regno con quella nella repubblica italiana. Questo stato si lascia godere della neutralità. A differenza degli altri stati di Italia non si è preteso qui, che si procedesse nè contro le persone degl’ inglesi, nè contro i loro effetti. 11 contrattempo che ho accen nato di sopra è stata la risposta data dalla corte di Napoli sul vo lere conservare la neutralità del-li suoi porti e non acconsentire quanto è da sè alla occupazione de’ francesi. Ciò si sta trattando ora fra i due governi; ma intanto ho arrestato la marcia delle truppe, che si sono fermate nei luoghi, dove si sono trovate, cioè in Pesaro, Fano, Sinigaglia ed Ancona. A dir vero si conducono con infiniti riguardi; pagano e non danno alcuna inquietudine. Si crede però che fra pochi giorni la questione con Napoli sarà de cisa, e che le truppe quindi o retrocederanno, o avanzeranno se condo che si sarà risoluto!.
132. Consalvi à Arezzo.
Rome, 11 ju in 1803.
Les procès polir la prom otion aux évêchés de Russie. Conduite à tenir vis-à-vis de Varchevêque de Mohilev en cette affaire. A qui confier le procès de Simon Giedroyc en Vabsence de Vévéque de Vilna. Qui charger de chacun de ces procès, si Arezzo lui-même ne veut pas le faire. Arch. Val. 349, orig. chiffré et déchiffr. A cette lettre sont annexés les décrets de la Consistoriale, datés du 8 juin, dont U est question aux derniers paragraphes.
fin ordine alla compilazione de’ processi p e rla prom ozione alli vescovadi, rilevo dal di lei dispaccio dei 2 maggio segnato n° 2 li due mezzi suggeriti da lei per evitare che l’arcivescovo di Mohilow non fondi la pretensione di avere la privativa autorità come me
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No. 132: 11 juin 1803
tropolitano unico, di fare tutti i processi delti promovendi alle chiese cattoliche in Russia, mi sembra che sia da preferirsi il primo, cioè quello di dargli poche commissioni di fare processi, come quello che più si conforma alla intenzione di N·. S. già manifestata da me in un articolo del m io dispaccio de’ l i ) 12 sù tal proposito. La disgrazia del vescovo di Vilna necessita a qualche umilia zione nelle disposizioni che erano state date con la commissione al vescovo di compilare il processo pel principe Simone G iedroyc;3 rapporto alla quale le scrivesi nel mio dispaccio delli 26 febbraio Ma non veggo la necessità di addossare tante commissioni all’arcive scovo di Mohilow. Oltre il vescovo di Vilna vi sono altri vescovi latini, cioè quello di Luceoria, di Sammogizia, e di Minck; di più quantunque sia assente la persona del vescovo di Vilna, esiste però la sua curia, avrà lasciato il suo vicario, e vi sono in quella diocesi altri vescovi suffraganei che possono essere incaricati di simili processi, come Mgr David Pilkowski suffraganeo di Vilna, ed i due suffraganei di Curlandia e di Bresta. Non è nuovo che un vescovo suffraganeo ed anche un vescovo in partibus semplicemente sia incaricato di tali processi, e Mgr Albertrandi semplice vescovo di Zenoppoli in partibus ha avute molte simili commis sioni. Venendo al particolare su tali processi, prima di tutto, se può senza ostacoli compilarli V. S. lll"in sullo esempio de’ suoi ■prede cessori, sarà sempre il meglio. Ma delli cinque soggetti che ella mi significa, che in breve saranno da promuoversi a vescovadi in partibus, cioè il Pr. Simone Giedroyc, il sacerdote Andrea Berent per quello di Mohilow, il canonico Houvalt. come suffraganeo di Troki nella diocesi di Vilna, il prelato Stroynowski alla coadiutoria di Luceoria, ed il sacerdote Choloniewski della diocesi di Kaminiech per un vescovado in partibus, nulla mi occorre dire ri spetto a questi due ultimi, giacché l’affare di essi, come ella mi significa, non è ancora maturo, e non è ancora stata promossa al cuna istanza. Neppure mi occorre parlare del sacerdote D. Gregorio Koehanovictz, suffraganeo Polocense di rito greco-unito, giacché non essendo l’affare ancora intavolato, non h o ch e a riportarmi a quanto scrissi nel mio dispaccio dei 26 febbraio e che ella mi dice di aver già presente; nè tampoco mi occorre di dire nulla sul pro cesso del sacerdote Berent suffraganeo Mohiloviense, avendo avuto 1 Après le chiffre 1!), il y ji dans le déchiffrement un 17 et. aucune indication de mois. Nous pensons qu’il s'agit du 19 février, comme il s’agit un peu plus loin du 26 février, et que ces deux lettres lurent adressées à Benvenuti, avec qui se traitaient les affaires avant l’arrivée d’Arezzo. 2 Le prince Simon Giedroyc, chanoine de Samogilie, désigné pour devenir suffragant de son cousin le prince Joseph Giedroyc, évêque de ce même diocèse
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No. 132-133: 11 juin 1803
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già la commissione l’arcivescovo di Mohilow per mezzo del decreto di Propaganda da me trasmessole il dì 3 aprile, sul quale decreto non credo che vi sarà difficoltà. Mi rimane dunque a parlare del canonico Hoiivalt suffraganeo Trocense per cui fu spedito costà con il mio dispaccio delli 26 febbraio il decreto della Congregazione Concistoriale di commissione all’ar civescovo di Mohilow, nel quale decreto ella desidera che vi si fosse espressa qualche cagione per cui tale commissione gli si dà, le trasmetto perciò un nuovo decreto della Concistoriale per auto rizzare l ’arcivescovo medesimo a questo processo, nel quale decreto si esprime che gli si commette a m otivo che il nominalo canonico dimora da lungo tempo in Pietroburgo. L’altro di cui mi resta a parlare è il Pr. Simone Giedroyc per il suffraganeato di Samogizia; rispetto a questo ella ritroverà qui compiegati altri decreti della Concistoriale, uno in numeri diretto a lei colla commissione generale a compilare tutti i processi, che possano occorrere in codeste parti con facoltà di suddelegare. Di questo decreto ella farà uso in caso che non incontri difficoltà ; ma incontrandola le com piego tre altri decreti, uno di commissione a Mgr David Pilkolski suffraganeo di Vilna per il processo del Pr. Giedroyc con facoltà di suddelegare, l’altro a Mgr Ignazio Dederko per lo stesso oggetto e colla medesima facoltà, ed ella potrà dare o l’uno o l’ altro di tali decreti, sempre che non possano da lei compilarsi li processi; così non avrà la commissione l’arcive scovo di Mohilow, e la disgrazia del vescovo di Vilna non ritar derà la esecuzione del processo per il suffraganeato di Samogizia. 11 rimanente del dispaccio che riguarda l ’operato dei basiliani va benissimo, e nulla ho a replicare"].
PPL Arezzo à Consalvi (N. S).
St-Pétersbourg, 11 ju in 1X03.
Visite de Tatichtchev, pou r traiter des affaires ecclésiastiques pen dantes. Arezzo sollicite la prom pte approbation du St-Pcre et renvoi des décrets consistoriaux p ou r deux sujets désignés pour Vépiscopat. Les demandes de l'archevêque de Mollilev. Arch. Vat. -151, or'nj.; Η4ΐ, /i. 0-Ì-04, cup.
Profittando del ritardo del corriere, che mi lascia un momento di tempo, aggiungo in tutta fretta poche righe a V. E. per dirle che ieri sul tardi venne a trovarmi il Sig. Tatiseheff, per farmi un’apertura su tutti gli affari ecclesiastici pendenti a nome del cancelliere suo zio, che, come ho detto, è in campagna. Non entro a discorrerle sul merito di questa apertura, perchè formerà, il sog
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No. 133: 11 juin 1803
getto di un’altra lunga e matura informazione. Solamente credo di dover pregare V. E. che si compiaccia, di ottenere dal S. Padre l’approvazione di due dei soggetti designati al vescovato per mezzo dei soliti decreti concistoriali. Giacché essendo essi compresi nella lista dei candidati ed avendosi premura d’ istallarli, sarà bene per dimostrare la compiacenza di S. Slà verso i desiderii di S. Mtà che ciò si faccia colla maggior sollecitudine possibile. I soggetti sono i seguenti : Nella diocesi di Luck il prelato e rettore dell’ università di Vilna Girolamo Stroynowski. Questo soggetto è di speciale premura del principe Gzartoryski. Nella diocesi di Kameniec il prelato Andrea Choloniewski, ed è quello stesso per cui il S. Padre domandò per mezzo di V. E. l’as senso dell’ imperatore. Quanto poi alla maniera di concepire i decreti concistoriali, e la strada da tenersi per la loro promozione, mi riporto all.’osservazioni fatte in altri dispacci e particolarmente in quello de’ 24 aprile
n. 2. 12 Mi è riuscito di far copiare il foglio delie domande di questo Mgr arcivescovo. Non posso dirle ancora il partito che prenderò. Prevedo però dalla natura delle domande che il partito il più pru dente sarà quello di riportarmi all’oracolo di N. S. Le dico infine che, nel passarmisi questo foglio, non vi si è posta alcuna sorla di marcata insistenza o durezza. E divotamente in ch in a n d ola ------ . Annexe. Demandes de M. le métropolitain Sieslrzencewicz, archevêque catholique romain de Mohiloff, faites au chancelier de l ’ empire et remises officiellement à M. l ’ ambassadeur du St-Siège par le conseiller privé de Tatischeff. ‘ Arch. Vat. 353, copie et texte imprimé; 341, p, 010-312, cop.
1. De pouvoir obtenir le titre de légat du S. Siège, c’ est-à-dire la juridiction ordinaire sur les catholiques dans l’ empire de Russie, en sa qualité de président du collège catholique, sauf l’ordre qui 1 Légère erreur: la dépêche d’Arezzo n. 2 est. du 2 mai, et c’est, sans doute à sa dépêche du 2 mai (fncip. È giunta qui) qu'il se reporte ici. 2 Ces demandes, d’après la Relazione finale d’Arezzo, auraient été envoyées par lui à Rome le 14 juin 1803. 11 se peut qu’il en ait envoyé ce jour-là une copie. Mais d’après la lettre du 14 juin (n° 134) elles furent expédiées en même temps que les lettres n° 7 et 8, c’est-à-dire le 11 juin. C’est donc à cette date que nous les mettons. D’ailleurs, d’après la lettre du 28 juin (n° 144) elles furent envoyées en double expédition.
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No. 133: 11 juin 1803
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y est établi et les droits des évêques dans leurs diocèses res pectifs. 2. De recommander à l’ ambassadeur du S. Siège comme évê ques suffragante in partibus pour être revêtus du caractère épis copal : a) Pour le diocèse de M ohiloff l’évêque vicaire André Keren t, suffragant de Kiovie, nommé par l’ empereur Paul le 30 août 1798. b) Dans le diocèse de Wilna, comme suffragant de Troki, le prélat Ignace Houwald, nommé par l’empereur le 25 août 1802. c) Dans le diocèse de Samogitie le Pr. Simon Giedroyc, nommé par l’empereur Paul le 30 août 1798, et le Pr. Ignace Giedroyc re commandé par l ’évêque. cl) Dans le diocèse de Luck comme suffragant de Zytomirz M. Ganti Podhorodinski, recommandé par l’évêque, et le prélat et recteur de l’université de Wilna Jérome Stroynowski, désigné par S. Mté 1. coadjuteur de l’évêque de Luck. e) Dans le diocèse de Kameniec le prélat André Gboloniewski, recommandé par l’évêque. f ) Dans le diocèse uni de Polock M. Grégoire Kochanowicz, nommé par l’empereur Paul le 30 août 1798, et le prélat Poczebut, chanoine de Samogitie, professeur d’astronomie dans l’universilé de Wilna (s'il est agréé par S. M,é L). D’obtenir à l ’archevêque les pouvoirs nécessaires pour faire sacrer tous ces évêques, et de leur accorder à chacun ces pouvoirs qui leur seraient nécessaires sui vant les lois de l’église. 3. Les pouvoirs d’accorder des coadjutoreries pour des bénéfices, des retenues des pensions sur des bénéfices résignés, et la permis sion de pouvoir en posséder un simple avec une paroisse, m.ais plusieurs paroisses pas autrement qu’avec référence au gouverne ment. L Toute autorité et juridiction sur tous les ordres religieux de deux sexes dans l’étendue de l’empire, qui lui ont déjà été accor dées par le S. Siège, mais pour un temps limité, sauf l’intégrité des fondations et des statuts essentiels de l’ordre et sauf la juridiction de chaque évêque dans son diocèse. 5. D’y ajouter le droit et les pouvoirs nécessaires pour pouvoir séculariser ceux ou Celles qui sur de justes motifs demanderaient à l’être. 6. De lui renouveler ses facultés et telles qu’ il les a eues de Pie VI, le droit de donner des dispenses à tous les sujets catholiques de l’empire, dans tous les cas, même ceux réservés au S. Siège. 7. De prononcer définitivement dans toutes les causes matrimo niales suivant l’ ordre établi actuellement.
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No. 134.· 14 ju in 1803
134. A rezzo à Consalvi (N. 9).
St-Pétersbourg, 14 ju in 1803.
A propos des demandes de l'archevêque de Mohilev. L'instruction canonique des procès des cinq évêques. Nécessité de déléguer à l'archevêque la form ation des procès de Houvalt, Giedroyc et Berent. Le procès de Kochanotvicz sera confié à M gr Bulhak. Inform ations favorables sur Kochanomicz, défavorables sur Ignace Giedroyc. Nécessité cle prolonger provisoirem ent les facultés pré cédemment accordées à l'archevêque et aux autres évêques. L'en voi d'un nonce à Batisbonne. Arch. Vat, Sòl, orUj. en partie chiffré ; Séti, ft. 94-08, cop.
Per mezzo d’ un corriere di Napoli che partì negli scórsi giorni inviai a V. E., oltre diversi fogli in cifra segnati n° 7, altro foglio in piano segnato n° 8, in cui le diedi un cenno della ["conferenza avuta col Sig. Taticef [TatichtehevJ] e mi affrettai di rimetterle la nota delle domande fatte rdall’arcivescovo di MohilowT per profit tare d ’ un’oecasione diretla e sicura. Con altro corriere di Vienna, che parte posdimani non so se giungerò in tempo di radunare tulle le notizie e combinare le osservazioni, che possono essere utili o necessarie a V. E. per dare alla detta nota una solida e ca tegorica risposta; al qual uopo molto conto sull’opera dell’ottimo i’ Mgr B en isla sk il1 informatissimo delle cose di qui ed impegnato quant’ altri mai al sostegno e decoro della S. Sede. Intanto però debbo prevenirla che si è qui nella ferma persua sione che io ["sia venuto con ampie facoltà,1 persuasione derivante dalla [risposta data dal S. Padre all’arcivescovo che mi rimise la decisione delle! facoltà da lui domandate [al mio arrivo. Quindi è che per non indisporre il ministero e non fare in op p ortu n a mente [il difficile!, bisognerà che io faccia subito uso delle facoltà communicatemi per i tre seguenti soggetti, cioè d’Ignazio HouwaJd pel suffraganeato di Troki, di Simone Giedroyc per quello di Samogizia, di Andrea Berent per quello di K iovia; per il primo dei quali essendovi già il. decreto concistoriale, non farò che comunicarlo per mezzo d’un mio istrom ento; per il secondo, in favore di cui era uscito da molto tempo il decreto concistoriale diretto al vescovo di Vilna, attesa la di lui malattia, ne suddelegherò le facoltà all’ar civescovo; e per il terzo darò corso al decreto della Propaganda Fide, parimenti con un terzo m io istromento e con apporvi quelle 1 Mgr Jean Genista wski, né en 1735. évêque in pa ri tints de Gadara et co adjuteur de Mohilev, avait d’abord été jésuite jusqu’à la suppression de l’Ordre. Particulièrement lié avec Potendone, il avait beaucoup fait pour la fondation de l’archevêché de Mohilev en 1774. Un 1783 il avait été envoyé à Rome par Cathe rine Il pour y traiter des intérêts de l’église catholique en Russie. A son retour il était allé en Grimée pour y visiter les paroisses catholiques.
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clausole e condizioni suggerite all’ E. V. dall’abbate Benvenuti. Quanto poi al Cochanowicz, -su draga neo di rito greco di Polocko, se potrò differire, differirò sino alle di lei risposte. Ma se le istanze per promuoverlo saranno veementi al segno cbe io non possa scanzarmene senza disgusto, in tal caso commetterò la formazione del processo al vescovo greco-unito di Bresta Mgr Bulhac Te non al processo 1 di Mohilow, cbe non deve punto ingerirsi, come egli pre tende, nelle cose della Chiesa greca]. Le ragioni, per le quali credo di dover prendere riguardo al Ghocanovicz [Kochanowiczj una siffatta risoluzione, sono le se guenti: perchè corre già il quinto anno che egli è stato designato al suffraganeato di P olocko e dal Sig. Card. Litta se ne cominciò e quasi terminò il processo ; perchè l ’assenza dell’arcivescovo par tito, come ho già scritto, per Terra Santa, esige che siavi un altro in quella diocesi rivestito del carattere episcopale, che ne faccia Je v e c i;e perchè infine le più accurate informazioni prese intorno a lui sono tali che non lasciano alcun fondato dubbio sulla purità de’ suoi principii e de’ suoi costumi. Questo è pure il sentimento di Mgr Benislawski e dello stesso abbate Benvenuti, che ha avuto luogo di ricredersi sulle sue prime opinioni. E difatti quella dio cesi, dacché n ’è assente l’arcivescovo, è regolata con molta saviezza e gode di una tranquillità che non godeva certamente per l’innanzi. Onde ciò che può mancare al Kocbanowicz per parte della scienza pare che sia bastantemente supplito per parte delia pru denza e savia condotta. È ben vero però cbe gli osta sempre Γ ec cezione di non esser m onaco basiliano. Viene supposto che l ’arci vescovo Lisowski gli abbia fatto fare la professione dopo pochi giorni di noviziato, ma questa come nulla avrà sempre bisogno delle necessarie pontificie dispense. È stato egli ammogliato, ma cum unica et virgine. Rapporto poi agli altri soggetti proposti nella nota trasmessa, mi riporterò all’oracolo di N. S. a cui è indispensabile di farli conoscere per riportarne la sua suprema approvazione. Su di che Γηοη può il governo ragionevolmente fare alcuna difficoltà. Fra questi un solo, per quanto io credo, è assolutamente indegno di esser promosso al vescovato, ed è Ignazio Giedroic, giovane di licenziosi costumi, di massime erronee, di nessuna istruzione, ed il cui merito consiste nel secondare ciecamente nel così detto Col legio ecclesiastico tutte le stravaganze dell’arcivescovo, che appunto per ciò è impegnato a promuoverlo. Il vescovo di Samogizia, Gie droic anch’esso e suo cugino, sebbene lo conosca per un pessimo 1 La co p ie (voi. 341) porte aU'airivpscnvn, et. c ’ est ainsi qu’il faut évidem ment lire.
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soggetto e tale me lo abbia caratterizzato, pure ad istanza dello stesso arcivescovo ha avuto l’imperdanabile debolezza di raccoman darlo]. Quanto a me cercherò Γtutti i mezzi di escluderlo e, se oc correrà, ne parlerò chiaramente al cancelliere, sicuro che non vorrà egli permettere che sia avvilito l ’episcopato colFintrodurvi uno ch ’ è indegno perfino della tonsura, e proporre per maestro di co stumi chi mena una vita scandalosa e passa le intere notti o in una tavola di giuoco o in più indecenti compagnie]. .L’altra cosa, su cui non potrò dispensarmi di condiscendere, si è la prolungazione delle facoltà accordate antecedentemente all’ ar civescovo, e delle quali è già spirato il tempo. Ciò per altro lo farò provisoriamente e sino a tanto che non venghino di costì le sovrane determinazioni di N. S. Più di questo non è in mio arbitrio di fare e poco più [prevedo che sarà in grado di fare la stessa Sede Apo stolica, alla di cui renuenza cercherò intanto di andar disponendo il ministero con quei modi più prudenti che mi suggeriranno le circostanze]. Come all’arcivescovo di Mohiloff, così pure agli altri vescovi, sono spirate o vanno a spirare le facoltà straordinarie concesse loro dalla S. Sede, e perciò prego V. E. di ottenermi dal S. Padre l’abilitazione a poterle prolungare, la qual cosa potrà Tessere una nuova ragione per ricusare all’arcivescovo questa straordinaria giu risdizione che pretende di esercitare nelle altrui diocesi]. Resto inteso di quanto V. E. mi fa l’ onore d ’ indicarmi sotto il di 23 aprile rapporto alla spedizione d’un nunzio a Ratisbona per occorrere ai bisogni de’ cattolici di quei paesi della Germania, che sono stati dati in indennizzazione e fissare ivi la sorte del clero. Per ora non farò motto di ciò e solo profitterò dei lumi ch’ella mi comunica per farne uso all’ occorrenza, attendendo ulteriori ordini su questo particolare. E facendole profonda riverenza-------.
A n n exe I. Litta à Consalvi (P) . 1
16 juillet 1803.
Observations de Litta sur la solution à donner aux diverses ques tions pendantes en Russie. Eloge d 'Arezzo. La destination de Boutourline comme ministre de Russie à Rome n ’offre pas d’in convénients et présente de grands avantages. Précédents histo riques d’ ambassades russes à Rome. Observations au sujet des procès canoniques des suffragante. Le cas de Kochanowicz. Les 1 Le destinataire n’est pas indiqué. II semble bien que ce soit Consalvi: la lettre serait une réponse de Litta consulté sur les affaires de Russie.
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titres à donner aux suffragante des diocèses grecs-unis. Le re nouvellement des facultés accordées p a r Litta aux évêques. Arch. Vat. 351, orig. autogr. R it o r n o a Y . E . i d u e d is p a c c i di M gr c h e si d e b b a n o a s p e tta re g li a ltr i
Arezzo,
s e g n a ti n ° 6 e ‘ 9. S em b ra '
d u e in te r m e d ii
n° 7 e
8, c h e
a v v isa
d ’ a v e r e tr a s m e s s i p e r m e z z o d ’ un c o r r ie r e d i N a p o li. A d o g n i m o d o , s ic c o m e s o p r a d iv e r s i o g g e t t i s i p u ò
ed
è an che
e s p e d ie n te d i r is p o n d e r
s u b it o , e s ic c o m e a b b ia m o l’ u ltim o d e ’ c ita ti d is p a c c i,
n o t e r ò q u a n to mi
s e m b r a o p p o r t u n o d i r is o lv e r e e d i r is p o n d e r e s o p r a d iv e r s i o g g e t ti ch e si p o s s o n o u ltim a r e . P r im ie r a m e n te
son
d ’ a v v is j
ch e
m e r it i e s s e r e lo d a t o
M gr A rezzo
sopra, il d i lu i c o n t e g n o ta n t o neU.’ u d ie n z a a v u ta c o l c a n c e llie r e c o n t e di W o r o n z o ff, q u a n to c o l di lu i n ip o t e c o n t e d i B u tt u r lin [B o u t o u r lin e ]. La
d e s t in a z io n e
di
q u e s t ’ u ltim o
a lla
c a r ic a
d i m in is t r o p r e s s o
la
S . S e d e , la c r e d e r e i u t ilis s im a a g l ’ in te r e s s i s p ir itu a li d e lla r e lig io n e , n o n c h é a ’ te m p o r a li e p o lit ic i d e lla S . S e d e , n è io s a r ò m a i p e r c o n s ig lia r e la m in im a o p p o s iz io n e d a lla p a rte n o s t r a a s im ili d e s t in a z io n i. M an ten g o n o q u e s t e u n a c o m m u n ic a z io n e tra la S . S e d e e la c o r t e d i R u s s ia , ch e r ie s c ir e b b e u tilis s im a e c o m m o d is s im a p e r tu tti g li affa ri e r a p p o r ti r e c i p r o c i d e l n u m e r o s o c a t t o lic is m o d e l l ’ im p e r o r u s s o c o l c e n t r o d e lla re li g io n e e c o l C a p o d e lla C h ies a . I n o lt r e fa c ilit e r e b b e a n o i in o g n i te m p o l’ in v i o , la d e s t in a z io n e e la p e r m a n e n z a d ’ u n m in is t r o e ra p p r e s e n ta n te d i S . S til in P ie t r o b u r g o , c h e p e r r a g io n e d i c o r r e s p e t t iv it à n o n p o t r e b b e si fa c ilm e n t e r ic u s a r s i o d iffic u lta r s i, c o m e p u r t r o p p o a b b ia m o s p e r im e n ta to n e lla r e c e n t e d e s t in a z io n e di M gr A r e z z o . A lt r o n d e n o n v e g g o ch e r e s is t e n z a d ’ un m in is tr o r u s s o in R o m a ,
m a lg r a d o la d iv e r s it à di r e li
g io n e , p o s s a in v e ru n in c o n t r o c o m p r o m e t t e r e
la r a p p r e s e n ta n z a e c c le
s ia s tic a d e l P a p a . Q u i in R o m a n o n v i è u s o c h e a lc u n o
c o n ca r a tte re
d i m in is tr o , n e m m e n d ’ u n a c o r t e c a t t o lic a , a b b ia lu o g o n e lle c a p p e lle , n è a b b ia p u b b lic a u d ie n z a d a S . S li\ n è q u i e s is te c ir c o lo
o b a c ia m a n o in
c o r t e , c o m e a lt r o v e . I m in is tr i s o n o r ic e v u t i p r iv a ta m e n te p a r t ic o la r e d i S . S u\ I o n o n
t r o v o p o i a ltr a
n e lla ca m e r a
o c c a s io n e , d o v e i m in is tri
a b b ia n o p u b b lic h e d is tin z io n i fu o r i d i q u e lle d e ’ p r a n z i e d e ’ p a lch i in t e a t r o ; m a in n e s s u n a di q u e s t e o c c a s io n i è in te r e s s a ta n è a p p a r is c e la r a p p r e s e n t a n z a d e l P a p a . M o lto m e n o p o i io v e d r e i d iffic o lt à su q u e s to , o s s e r v a n d o c h e in a ltr i te m p i, n e ’ q u a li c e r t a m e n te si era a s s a i p iù d if fic ili su l
p u n to
d e lla r e lig io n e ,
p u re
non
si è a v u t o s c r u p o l o a lc u n o
di a m m e tte re a n c h e p u b b lic a m e n t e a m b a s c ia t o r i r u s s i
a lla p re se n z a d el
S o m m o P o n te fic e . N el p o n tific a to d i S i s t o I V , l ’ a n n o 1472 fu r ic e v u ta ed a m m e s s a p u b b lic a m e n t e in c o n c is t o r o d a llo s t e s s o P o n te fic e u n ’ a m b a s c e ria d e l g ra n d u c a d i R u s s ia Iw a n W a s i l i e w i t z , 1 p e r un
o g g e tto
p u ra m e n te
p o li t ic o , q u a l’ e r a q u e llo di d o m a n d a r in is p o s a la p r in c ip e s s a Z o e , fig lia di T o m m a s o
P a l e o lo g o ,
R o m a , a lim en ta ta ,
la
q u a le
d a lla S . S e d e .
con
d u e di lei
E sebben e
M gr
fr a te lli si tr o v a v a
in
B e c c h e t t i2 n e lla su a
1 Ivan III. * Becchetti, Istoria degli ultimi quattro secoli della Chiesa, dallo scisma d’ Occidente al regnante S. P. Pio sesto.
Roma, 1788-1789, 12 voi. in-8".
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160 S t o r ia
a g g iu n g a
ch e cotesti
a m b a s c ia t o r i d ic h ia r a r o n o
c h e d a lla lo r o
n a z io n e si e ra a c c e t t a t o il c o n c i l i o d i F ir e n z e e l ’ u n io n e c o n la C h ie s a R o m a n a , i l fa t t o p e r ò è c h e d a a ltr e m e m o r ie c o n t e m p o r a n e e a p p a r is c e c h e tu tto s i r id u c e v a a. q u a lc h e s p e r a n z a e lu s in g a , ed in fa tti di q u e s te p r o m e s s e n o n si v id d e e ffe tt o v e r u n o . M a p iù d e c is iv i e r e c e n t i s o n o g li e s e m p i d i d u e a ltr e a m b a s c e r ie r u s s e s o t t o il p o n t ific a t o d i G r e g o r io X I I I . L a p r im a s e g u ì l’ a n n o 1581, e fu d a Iw a n W a ssile iv it.z IV p e r l ’ o g g e t l o d ’ im p lo r a r la m e d ia z io n e d e l P apa p e r o t t e n e r la p a ce d a S t e fa n o B a tto r i r e d i P o lo n ia . F u m a n d a t o a R o m a c o n c a r a tt e r e d i a m b a s c ia t o r e T o m m a s o S e v e r i g e n o , 1 e fu a llo g g ia t o d a l d u ca
di
S ora.
E c c o le p a r o le di
Gregorio XIII non credè di dovergli usare quelle distinzioni che da Clemente VII, da Giulio II e prima di essi da· Sisto IV erano state fatte agli ambasciatori della medesima Potenza. Introdotto a privata udienza presentò a S. Stà la lettera dello czar, nella quale gli significava il suo desiderio di entrar in corrispondenza con esso e con gli altri principi cristiani, ed insieme lo pregava istantemente a farsi mediatore della pace tra esso czar e il re di Polonia per impedire l’ulteriore spargimento di sangue umano. F u a d u n q u e m a n d a to in M o sco v iti M gr B e cch e tti
n e lla
su a
S to ria :
il P . P o s s e v in o g e s u it a p e r tra tta re
q u esta
p a ce,
e n e l s u o r it o r n o
fu
Il Possevino, c o s ì lo s t e s s o B e c c h e t ti, proseguì il suo viaggio, e giunto a Roma, presentò al S. Padre gli ambasciatori moscoviti insieme con la lettera e co’ regali del gran duca. Gli ambasciatori furono trattati con la maggior magnificenza, e Grego rio XIII nel rimandargli in Moscovia con lettere piene di sentimenti di paterno zelo verso il gran duca e verso tutta la nazione, volle che fossero accompagnati fino in Polonia dal medesimo Possevino. a c c o m p a g n a t o d a g li a m b a s c ia t o r i r u s s i.
V e n e n d o a g li a ltr i p u n ti, c o n t e n u ti n e l d is p a c c io n ° 9, o s s e r v o c h e si d o v r à a s p e tt a r e a lt r o p o s t e r io r e d is p a c c io , c h e p r o m e t t e M g r A r e z z o r e la . ti v ilm e n te a lia r is p o s t a c h e d o v r à d a r s i a d u n a n o t a c o n t e n e n t e le d o m a n d e d e l l ’ a r c iv e s c o v o d i M o b ilo ff. V e n e n d o o r a a l l 'o g g e t t o d e ’ p r o c e s s i d e ’ s u ffr a g a n e !, d e ’ q u a li p a rla M g r A r e z z o , è n e c e s s a r io r ia s s u m e r e q u a n t o g li d e v e e s s e re s ta to s c r itt o u ltim a m e n t e , r ic o r d a n d o m i d ’ a v e r io s u g g e r it o d i s p e d ir g li d e lle fa c o lt à p e r la c o m p ila z io n e d i t a li p r o c e s s i. S a r e b b e q u in d i o p p o r t u n o c h e V . E. m i c o m m u n ic a s s e
q u a n to
g li è s t a t o s c r it t o
fa c o lt à e d e c r e t i g li s i e n o .s t a t i s p e d it i.
T u tto
su q u esto p u n to e c iò
q u a li
g iu n g e r à o p p o r t u n a
m e n te a M g r A r e z z o p e r s e r v ir s e n e s e c o n d o l ’ is t r u z io n e corn m u n ic a ta g li con tem p oran eam en te. M i r ic o r d o d ’ a v e r e a llo r a s u g g e r it o n o n e s s e r e s p e d ie n te di co rn m u n ic a r a l l ’ a r c iv e s c o v o d i M o h ilo ff le fa c o lt à p e r la c o m p ila z io n e d e l p r o c e s s o d e l s u ffr a g a n e o d i V iln a . Q u a n t o a l s u ffr a g a n e a to p e r
la
d io c e s i
di
P o llo ç
[P o lo t s k ]
d i r ito
g r e c o , fa o r a M g r A r e z z o n [u o v i] e lo g i d e l s a c e r d o t e C o c h a n o w ic z d e s t i n a t o c o m e s u ffr a g a n e o , s e b b e n e p r im a d a B e n v e n u ti se c o n t r a r ie in fo r m a z io n i. R a p p o r t o a q u e s t i, q u a [n d o ]
n e s ia n o
date-
v o g lia jp r o m o v e r s i,
a p p r o v o c h e il p r o c e s s o v e n g a c o m p ila t o d a M g r B u lh a k , v e s c o v o g r e c o -
Chévriguine (cfr. Pi urlino,
La Russie et le St-Siège, t.
II, passim ).
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u n it o d i B r e s la , o d a q u a lu n q u e a lt r o d e llo s te s s o r it o , m a n o n m a i d a l l ’ a r c iv e s c o v o d i M o h ilo ff. B i s o g n a in o lt r e a s s ic u r a r s i, se i l d e t t o C o c h a n o w it z , s a c e r d o t e s e c o la r e , a b b ia r e a lm e n t e fa tta la p r o fe s s io n e m o n a s tic a , ed in c a s o d iv e r s o , o b b lig a r lo a fa r la , a c c o r d a n d o g li q u e lle d is p e n s e c h e s a r a n n o n e c e s s a r ie in t o r n o a l te m p o d e l n o v iz ia t o . R a p p o r t o a c o t e s t i su ffr a g a n e ] d i r it o g r e c o è n e c e s s a r io d i fa r a v v e r tir e u n a c o s a a M g r A r e z z o . F u r o n o q u e s ti d a m e fis s a ti a c ia s c u n a d i o c e s i d e llo s t e s s o r it o , p e r a c c r e s c e r c o s ì il n u m e ro d e ’ v e s c o v i r u te n i e s u p p lir e a lla g r a n d e lo r o d im in u z io n e , m e n tr e in
v a s tis s im e r e g io n i e d
in u n n u m e r o g r a n d is s im o d i fe d e li v o lle il g o v e r n o tre s o l i v e s c o v i r e s id e n z ia li, c io è
tre s o l e
l ’ a r c iv e s c o v o d i P o ll o c k
d io c e s i e
[P o lo t s it ], il
v e s c o v o d i B r e s t a e q u e llo d i L u c e o r ia r u te n i. O tte n n i p e r t a n t o c h e c ia s c u n o a v e s s e un s u ffr a g a n e o , p e r c o s ì a v e r e un
n u m e r o d i s e i v e s c o v i,
p iù p r o p o r z io n a t o a l l ’ a iu t o d i ta n te a n im e e d i sì v a s t e r e g io n i.
V ero è
p e r a lt r o c h e , s e c o n d o la d is c i p lin a o r ie n t a le s a re b b e c o s a i n s o l it a r a c c o r d a r e a c o t e s t i v e s c o v i s u ffr a g a tic i t it o li fa r c o s ì. A l n u o v o s u ffr a g a n e o d i P o l l o c k q u a lc u n a d e lle tr e c h ie s e , c h e che so n o
le s e g u e n t i:
O rsa
son o
u n ite
in partibus.
S i p o t r e b b e in v e c e
si p o t r e b b e d a r e il a l l ’ a r c iv e s c o v a d o
[O rc h a ], M s c is la v ia
[M stisla v ]
tit o lo d i
P o lo c e n s e , e
V ite b s k o ,
Q u a n d o p o i si p r o m o v e r a n n o g li a ltri d u e su ffra g a n e ] r u t e n i, c io è q u e llo d i B r e s ta e di L u c e o r ia , si p o t r à a c c o r d a r lo r o il t i t o lo d i q u a lc h e c h ie s a d i q u e lle o r a c o m p r e s e n e ll’ u n a e n e ll’ a ltr a d e lle r is p e t t iv e d io c e s i . T a l m e t o d o s a r e b b e c o n f o r m e a q u e ll o c h e p r a ttic a v a s i n el t e m p o c h e e s is te v a la P o lo n ia , d o v e le c h ie s e
ru te n e e r a n o s e m p re u n ite in d u e t i t o li c o m e
P in s k o e T u r o v ia , W la d im ir ia e
B r e s t a , L u c e o r ia
e O stro g g ,
B e ltz a e
C h e im a , L e o p o l i e K a m e n ie c ; e d il c o a d iu t o r e d i c ia s c u n a c h ie s a s o le v a a v e r e il t it o lo d e l l ’ a lt r a c h ie s a u n ita . C o s ì il v e s c o v o
di T u ro u era c o a
d iu t o r e di P in s k , il v e s c o v o d i B r e s t a c o a d iu t o r e d i W la d im ir ia , il v e s c o v o di O s tr o g g c o a d iu t o r e di L u c e o r ia . S u p p lic o V . E. d i c o m m u n ie a r q u e s t o m io p ia n o a l l ’ E m o S ig . C a rd . A n t o n e lli, e d o t t e n e n d o la d i lu i a p p r o v a z io n e , c h ’ io d e s id e r o p e r s ic u r e z z a d i q u e s t o m io p r o g e t t o , si p o t r à a llo r a c o m m u n ie a r l ’ a n a l o g a is t r u z io n e a M g r A r e z z o , a d o g g e t t o d ’ u ltim a r u n a c o s a u tile a lle d io c e s i r u t e n e , n e l m o d o p iù c o n v e n ie n t e a lla d i s c i p l i n a e c o n s u e t u d in e d e l l a c h ie s a g r e c a . F a r à b e n is s im o M g r A r e z z o di te n ta r tu tti i m od i a d e s c lu d e r e
Ig n a z io
G ie d r o ic c o m e in d e g n o d ’ e s s e r e p r o m o s s o a l v e s c o v a d o . Q u a n to a lle r in n o v a z io n i d e lle f a c o lt à d a m e a c c o r d a t é a ’ v e s c o v i, sa rà o p p o r t u n o c h e M g r A r e z z o a c c o n d i s c e n d a , u s a n d o p e r ò la c a u t e la di fa r s e le m o s tr a r e , s p e c ia lm e n t e d a ll’ a r c iv e s c o v o d i M o h ilo ff. R a p p o r t o b e n s ì a ’ r e g o la r i s a r à
bene
m e tte r e
in
p r a t tic a
q u e lle c a u te le , r e s tr iz io n i
e
d ic h ia r a z io n i c h e f u r o n o s u g g e r it e d a B e n v e n u ti p e r im p e d ir e i d is o r d in i tifile p r e te s e s e c o la r iz z a z io n i. D o v r à p o i a n c h e M g r A r e z z o p r e n d e r c o g n iz io n e
e r ife r ir e in t o r n o
a lle c a u s e d e ’ s c io g lim e n t i d i m a tr im o n ii. Q u e s to è q u a n t o p o s s o s u g g e r ir e n e l l ’ a tto ch e c o n
in fin it o o s s e q u io
b a c io a l l’ E. V . --------.
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Ko. 134-185: 14 ju in 1803
162
A nnexe II . A n ton elli à Consalvi (P).1
16 ju illet 1803.
Approbation des vues du Card. Litta sur l'acceptation d’un ministre russe à Rome, mais non sur la division des titres des églises grecques-unies p ou r donner1 ces titres aux suffragante. Arch. Vat. 351, aucune signature. Au dos : Al Sig. D. Checchino. S i a cce tti
p u re
il
m in is t r o
ru sso
in
R om a
s e c o n d o il p a rere del
S i g . C a rd . L itta . C o s ì c o n v ie n fa r e in q u e s t i t e m p i; m a la c o s a è n u o v a e i n o stri
vecch i
avrebbero
u r la to .
L ’ e s e m p io
di
G r e g o r io X I I I e b b e
u n ’ a lt r o m o t iv o e fu u n a s t r a o r d in a r ia le g a z io n e , in c o r r is p o n d e n z a d e lla q u a le il P a p a s p e d ì a M o s c a il P . P o s s è v in o . T u t t e l e a ltr e a n im a d v e r s io n i d i S . E . s o n o
o t t im e , m a n o n
q u e lla
d i d iv id e r e i t i t o li d e lle C h ie s e u n ite p e r d e c o r a r e i s u ffr a g a n e i. L a g e lo s ia d e ll a c o r t e d i P ie t r o b u r g o
e
la
m a lig n it à d e l l ’ a r c iv e s c o v o d i M o b ilo ff
in g e r ir e b b e il s o s p e t t o c h e n o i v o g li a m o
a p oco a poco
m o lt ip lic a r e i
v e s c o v i g r e c i o lt r e i tr e fis s a t i d a P a o lo I. E g li s t e s s i tr e a ttu a li v e s c o v i s i m e t t e r e b b e r o in a p p r e n s io n e d i e s s e r s p o g li a t i d i u n a d e lle l o r o c h ie s e u n it e . È m e n o m a le fa r e u n a n o v it à n e l r it o o r ie n t a le c o n c r e a r e d e ’ su f fr a g a n e i, c h e d i e s p o r s i a l p e r ic o lo d i m u o v e r e le a c q a e t o r b id e . E c o n s o m m o r is p e t t o s o n o --------. L a r in g r a z io d e l c h ir o g r a f o .
135. Arezzo, à Consalvi.
St-Pétersbourg, 14 ju in 1803.
Inform ation contre M gr Badqssi. Arch. Vat. 351, orig.;341, p. 98-90, cop. Sur Vorig.: Risp" li 16 luglio 1803, puis, de la main de Consalvi: Che gli prefigga in nome di V. S. un termine di 15 o 20 giorni a partire e tre mesi ad essere in Roma, sotto la pena qui sug■ gerita. E si mostri quanto n’è stato sdegnato il 8. Padre.
Sono costretto di avvertire V. E. che la condotta di Mgr Bad o s s i2 è giunta al segno che eccita l ’indignazione dei buoni catto lici e il più alto disprezzo dei russi. Non solo esercita egli pubbli camente la mercatura, ma per colm o di vituperio ha preso in affìtto a suo nome una locanda (che disgraziatamente si chiama la Locanda di Roma) e la fa andare per conto suo, sebbene ne abbia affidata l'amministrazione ad un altro che comparisce. Di rado porta egli le insegne di ecclesiastico, e si vede spesso andar senza alcuna riserva in compagnia di persone che non gli fanno certamente onore. Tutto il paese ne resta scandalizzato, e quel che più mi 1 Cette note non signée paraît être l’avis donné par le Card. Antonelli après lecture de la lettre de Litta qui précède. 2 On trouvera dans YIntroduction des détails sur l’affaire Badossi.
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No. 135-136: 14 juin 1803
163
dispiace è che nel parlare di lui si declama anche poi di Roma, che accorda con troppa facilità delle distinzioni ecclesiastiche a soggetti, che ne sono affatto immeritevoli. Le dirò in confidenza che ieri sera il conte Buturlin mi entrò da sè stesso in questo di scorso, ed io dovetti durar molta fatica a scusare Roma in riflesso delle passate circostanze. Il detto Badossi, dopo le prime visite, non è più comparso da me, e certamente se venisse non gli farei buona cera. Sin dal principio l’ho consigliato a tornarsene in Roma. Sarebbe bene però di prefiggergli un termine, dopo il quale il S. Padre procederà a spogliarlo delle distinzioni accordategli. Pur troppo vi sono tra i cattolici molti che danno cattivo sentore di loro, e non vi è bisogno di accrescere lo scandalo e le sinistre im pressioni colla mala condotta di chi ha un legame più immediato colla S. Sede, e profondamente mi protesto------- .
136. A rezzo à Consalvi (N. 9).
St-Pétersbourg, 14 ju in 1803.
Oukase nommant Boutourline m inistre plénipotentiaire près le St-Siège. Espérances que fait concevoir cette mission. Epoque du départ de Boutourline, et destination de Cassini. L'expédition d'un nonce à Ratisbonne. Arch. Vat. S ol, orig.; 341, p. 90-100, cop.
Finalmente è uscito l ’ ukaso 1 col quale il conte Buturlin viene destinato ministro plenipotenziario alla S. Sede Te in cui si dice espressamente che questa missione sarà permanente ed in recipro cità di quella spedila da Roma-]. Se potrò aver copia di quest’ ukaso, non mancherò di trasmetterlo a V. E. Intanto parmi che dobbiamo compiacerci che la scelta sia caduta su di un soggetto, che pel 1 L’oukase portant nomination d’un ministre à Rome se trouve dans la Col lection complète clés lois russes. Ie série, t. XXVII, n. 20777, p. 035, et dans le t. XLIV, 2e partie, 2e pagination, p. 22. - L’oukase dont la traduction est annexée à la lettre ci-dessus est la désignation de Boutourline au poste qui vient d’etre créé et ne figure pas dans la Collection des lois. Au sujet de cette nomination de Boutourline, on trouve (Arch. Vat., vol. 348) la copie suivante d’ une note, datée de St-Pétersbourg 5/17 juin 1803, et peut-être extraite d’ un jou rnal: elle fut sans doute envoyée par Arezzo à Consalvi: H ier jo u r de la Fête-Dieu, S. Exe. l'ambassadeur du St-Siège M gr l’arche vêque de Séleucie a officié pontificale ment dans l’église catholique de celte capitale. L ’assistance de plusieurs évêques et de tout le clergé catholique a rendu cette cérémonie aussi édifiante qu ’auguste. L e dit prélat est ici fort considéré et il p arait que la m ission a été fort agréée, puisque S . M . lm p. l’empereur vient de fixer p a r ukase en réciprocité une place de ministre du second rang cl Home et a nommé pour la remplir S .E x c .M .l e comte detìou lourlin, neveu du chancelier de l’empire.
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No. 136: 14 j αία 1É03
suo carattere e per le sue intime relazioni col Sig. cancelliere è in grado di mantenere ed accrescere sempre più la buona intelligenza tra S. Sede e questa imperiai corte e fche nelle attuali torbide cir costanze dell’ Europa può essere di giovamento allo Sialo ecclesia stico, quando riesca, come spero, di metterlo nei nostri interessi. Egli è sin da ora nelle migliori disposizioni, ed io mi studio di mantenervelo, coltivandolo di continuo ed insinuandomi quanto più posso nell’ animo suo. Mi lusingo altresì che una talé combi nazione mi sarà propizia per la trattativa degli affari, che ho attual mente per le m ani!. 11 nuovo ministro non partirà di qua che nel prossimo settem bre, volendo assistere al parto di sua moglie già innoltrata nella sua gravidanza. Questa poi anderà a raggiungerlo in Roma in pri mavera ventura. Quanto al conte Cassini sento che resterà costì in qualità di consigliere di legazione e cogli istessi appuntamenti di prima, se non anche maggiori. Non essendo tornato il Sig. cancelliere che ieri sul tardi, non ho avuto ancora communicazione officiale di questa nuova imperiale determinazione. Ma il conte Buturlin disse ieri sera che l'avrei avuta in breve; onde, forse colla prima posta potrò darne osiensivamente avviso a V. E. E Tpassando sopra a quelle ommissioni che possono esservi nel m odo di questa destinazione! ringrazierò il Sig. can celliere del pensiero sempre obbligante di spedire costà con prefe renza il suo proprio nipote. Resto inteso di quanto V. E. mi fa l'onore d'indicare sotto il dì 23 aprile rapporto la spedizione di un nunzio a Ratisbona, per accorrere ai bisogni spirituali de' cattolici di quei paesi della Ger mania, che sono stati dati in indennizzazione, e fissar ivi la sorte del clero. Per ora non farò motto di ciò e solo profitterò dei lumi ch’ella mi comunica, per farne uso all’occorrenza, attendendo ulte riori ordini su questo particolare. E facendole profonda riverenza-------. P. S. Ricevo in questo punto ed accludo a V. E. la copia dell'ukaso suddetto tradottami dal russo in francese dal Sig. conte Bouturlin. Non è intieramente com ’egli mel riferì a voce, ma poco differisce. Annexe. O u k a s e au C o llè g e d e s a ffa ir e s é tr a n g è re s . D a n s le d e s s e in d e r e c o n n a ît r e l a c o n s id é r a t io n p a r t ic u liè r e q u e N o u s a té m o ig n é e . S . S té le P a p e e n e n v o y a n t à N o tre c o u r u n a m b a s s a d e u r e x t r a o r d in a ir e , N o u s a v o n s ju g é à p r o p o s d e c r é e r u n e p la c e d e m in is tr e d u s e c o n d r a n g r é s id a n t à R o m e , d o n t l ’ é ta t c o n fir m é p a r N o u s e s t jo i n t à c e s p r é s e n te s , a u s s i, b ie n q u e c o p ie , d u r e s e r it d o n n é d e la m ê m e da te
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No. 136-138: 14-18 juin 1803 à N o t r e m in is tr e d e
fin a n c e , le
co m te
W a s s ilie f,
165 pour
le q u e l N o u s lu i
e n jo i g n o n s d e p a y e r p o u r r e m p lir le s u s d it é ta t la s o m m e d e v in g t c in q m ille r o u b le s a u -d e s s u s d e c e lle a s s ig n é e a u
d ’ u n m illio n
d é p a r t e m e n t d e s a ffa ire s
d e u x c e n t m ille
é tr a n g è r e s . A
cès
r o u b le s
cau ses, a y an t
n o m m é le c h a m b e lla n a c t u e l c o m t e B o u t o u r lin n o t r e e n v o y é
e x t r a o r d i
n a ir e a u p r è s d e S . S té, N o u s lu i a c c o r d o n s le s a p p o in t e m e n t s fix é s p a r l ’ é ta t s u s m e n t io n n é , o r d o n n o n s q u ’ il s o i t e x p é d ié à c e p o s t e , e t lu i a s s i g n o n s p o u r fr a is d e v o y a g e e t fo r m a t io n d e s a m a is o n la s o m m e u n e f o is p a y é e d e c in q m ille r o u b le s a v e c b o n ific a t io n d u c h a n g e le s s o m m e s a ttr ib u é e s a u x d é p e n s e s
g é n é r a le s
é tr a n g è r e s . D e p lu s o r d o n n o n s a u c o n s e ille r d e
du
à p re n d re su r
C o llè g e d e s a ffa ir e s
C o llè g e c o m t e
C a s s in i,
q u i se tr o u v e à R o m e a v e c le titr e d e c h a r g é d ’ a ffa ire s, d e r e s te r a u p r è s d e c e tte m is s io n en q u a lit é d e c o n s e ille r d e lé g a t io n , lu i a c c o r d a n t en o u t r e d e s a p p o in t e m e n t s fix é s p a r l ’ é ta t c i-d e s s u s p o u r le lé g a t io n
s e c r é ta ir e d e
l a s o m m e n é c e s s a ir e p o u r c o m p lé t e r le s a p p o in t e m e n t s d o n t U
j o u i t a c tu e lle m e n t , à p r e n d r e s u r c e lle s a llo u é e s à c e d é p a r t e m e n t p o u r ses
d é p e n s e s g é n é r a le s . N o tre a s s e s s e u r d e C o llè g e A n d r é
P in i r e s te r a
a u p o s t e d ’ e x p é d it e u r d e la c h a n c e lle r ie , q u ’ il o c c u p e d a n s c e m o m e n t. S i g n é : A le x a n d r e , C o n t r e s ig n é : L e c o m t e A l e x a n d r e W o r o n t z o f f . R o k o la x e , le 31 m a i 1803.
137. Gonsalvi à Arezzo.
Rome, 18 ju in 1803.
Accusé de réception. A rch. Vat. 349, orig., 350, min,
Per corriere straordinario di passo a Napoli ho ricevuto da Mgr nunzio di Vienna il dispaccio di V. S. Illma de’ 18 dello scorso maggio. Le ne porgo il riscontro per regola, riportandomi agli annessi fogli per quel tanto, che mi occorre significante; e con la solita distinta stim a------- . P. S. In questa occasione le accludo una lettera alla di lei dire zione, che mi ha fatto tenere questo Sig. conte di Ghialamberto.1 8 3
138. Consalvi ,à Arezzo.
Rom e, 18 ju in 1803.
Félicitations et conseils relativement aux rapports avec le chance lier de l'empire russe. A rch. Vat. 349, orig. chiffré et déchiffrement.
ΓΝοη può essere più consolante la di lei cifra dei 18 maggio che incomincia « Ho informato ». N. S. l ’ha letta per intiero. La nuova del volersi il Sig. cancelliere] concertare con lei per gli affari eccle siastici non può essere più soddisfacente. Ella si tenga sempre un
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No. 138-139: 18-21 juin 1803
passo in dietro, come vedo che saviamente fa secondo le istruzioni, e così essendo ella ricercata e non cercando, i nemici della S. Sede non potranno dire che ella brighi. Mi è giunta un’altra di lei let tera senza data e senza sottoscrizione, che incomincia « 1 due cava l i e r i » ;1 il peggio è che ci manca anche la copia della lettera a N. S. che in essa è accennata e che sarebbe stata assai opportuna di conoscere preventivamente. 1 di lei savi riflessi in essa espressi mi serviranno di regolai.
139. Arezzo à Vorontsov.
St-Pétersbourg, 9 [21\ ju in 1803.
I l lu i transmet les brefs relatifs au procès canonique des prélats désignés pou r l'épiscopat. Réponse au sujet des demandes de fa cultés p ou r l’archevêque de Mohilev. Arch. Vat. 83i, cop.; 341,p. 513-314, cop. sans dale; 353, impr., daté 9 juin. L’archevêque de Séleucie,ambassadeur extraordinaire du S. Siège, a eu l ’ honneur de recevoir officiellement de S. Exc. M. de Tatischeff, conseiller privé, les demandes de Mgr Siestrzencewicz, arche vêque métropolitain de Mohiloff, faites à S. Exc. M. le chancelier de l’empire. Le S. Père ayant déjà donné ses ordres à l ’archevêque de Sé leucie par rapport à quatre des évêques suffragante désignés de puis longtemps, le dit archevêque s’empresse de remettre au minis-, tère impérial les quatre pièces ci-join tes,2 dont trois pour les suffragante du rite latin: le prélat Bérent pour le diocèse de Mohi loff, le prélat Houwalt pour celui de Vilna, et le prélat prince Si mon Giedroyc pour Samogitie. Par ces trois pièces Mgr l’arche vêque de Mohiloff est autorisé à prendre les informations canoniques,' pour qu’ il puisse être ensuite procédé à l’expédition des bulles apostoliques et à la consécration des dits prélats selon les canons et la discipline générale de l’ Eglise catholique. Quant au suffragant de Polock du rife grec uni, M. Grégoire Kochanovvicz, les lois canoniques défendent qu'aucun évêque du rite latin se mêle dans les fonctions et cérémonies,,qui concernent les grecs unis, et prescrivent qu’elles soient remplies par leuis évêques mêmes ; le S. Père, en l’absence de l’archevêque de Polock, diocésain du dit Kochanowicz, donne à Mgr Bulhak, évêque grec uni de Brest, les pouvoirs nécessaires pour prendre les mêmes 1Pièce n" 110 de notre collection. 8 Les copies de ces quatre pièces sont aux Arch. Vat., t. 351, annexées à la lettre d’Arezzo à Consalvi, du 21 juin 1803 (n° 140)!
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No. 139-140:· 21-24 juin 1803
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inform ations canoniques, afin qu ’ il puisse être procédé également à l’ expédition des bulles apostoliques et à sa consécration selon le rite grec uni. L ’archevêque de Séleucie s’empressera de même de faire en sorte que les facultés, telles qu’elles ont été données pour le passé à Mgr l ’ archevêque de Mohiloff, lui soient renouvelées, et il n’attend que le moment de voir les titres des dites facultés. Le surplus des demandes ayant été inconnu ju squ ’ici tant au Pape qu ’à son ambassadeur, l’archevêque de Séleucie ne manquera pas de les porter d ’abord à la connaissance du S. Père pour en recevoir les ordres nécessaires sqr tous les différents objets qu elles renferment. L ’ambassadeur du S. Siège saisit cette occasion pour assurer S. Exc. M. le comte de W orontzoff------- .
140. Arazzo à Consalvi (N. 10).
St-Pétersbourg, 24 ju in 1803.
Les demandes de l'archevêque de Mohilev. Arezzo a remis au chan celier les pièces nécessaires pou r autoriser la formation des p ro cès de quatre évêques. L a prorogation des facultés aux évêques. Entretien avec le chancelier au sujet du procès du suffragant grec-uni de Polotsk et de ceux des quatre autres candidats. Le cas d'Ignace Giedroyc. Instances du nonce p ou r que soient prom ptem ent envoyés de Borne les décrets en faveur des quatre candidats dont les procès ne sont pas commencés. Nomination officielle de Boutourline comme envoyé extraordinaire près le St-Siège. Arezzo p rie le chancelier d'en remercier l’empereur au nom du St-Père. L'archiduc palatin part cette semaine p ou r Vienne. Arch. Vat. 3 51 , orig.; 341, p. 100-103, cop. S u r l’orig.: Ricevuto] li 6 ag.; et plus loin : Risposto] in cifra ed in piano li 13 d°. Cette dépêche a été im prim ée en partie (jusqu'aux mots colle regole canoniche) sans doute à Home p o u r être communiquée au x card in aux: un exempt, se trouve au vol. 3 5 3 des Arch. Vat.
Ho già riferito a V. E. sotto il n" 9 che il Sig. de Tatjchtscheff avevami communicate per parte di S. Exc. il Sig. cancelliere del l ’ impero un foglio di domande di Mgr arcivescovo di Mohilow, risguardanti, altre l’istallazione di nuovi vescovi ed altre o la con ferma o l ’ ampliazione delle sue facoltà. Ho l ’ onore di-riferirle adesso che, dopo di averlo preso in maturo esame, non ho punto esitato, a tenore dell’istruzione di V. E., a far uso delle mie facoltà fin dove queste potevano estendersi, e quindi, all’udienza che ebbi dal prelodato Sig. cancelliere, martedì sera 21 corrente, mi affrettai
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No. 110: 24 juin 1803
di consegnargli quattro istromenti per le solite informazioni cano niche da prendersi su i nuovi vescovi, tre dirette a Mgr arcivescovo di Mohilow ed uno a Mgr Bulak, vescovo greco-unito di Brest, esibendogli nel tempo stesso la nota ministeriale, rii cui le com piego qui copia insieme colle copie di tutti quattro gli istromenti. Rileverà V. E. dalla nota le disposizioni in cui sono di prolungare provisoriamente a Mgr arcivescovo sudettole facoltà a lui in differenti epoche concesse, tosto che me ne siano esibiti i titoli per vedere di che si tratti, per quanto tempo e sotto quali condizioni siansi esse concesse, riservandomi poi di darne avviso a V. E., affinchè possa impetrarne dal S. Padre quei più lunghi ed estesi provvedimenti che da lui si giudicheranno opportuni e proporzionati al bisogno di questo cattolicismo. Quanto poi alle altre domande che si contengono in detto foglio eccedendo queste le mie facoltà, non ho potuto che riportarmene all’oracolo di N. $., di cui attendo le sovrane determinazioni. Il Sig. cancelliere ha trovato ragionevole che le informazioni sul suffraganeo di rito greco-unito di Polosko fossero commesse al vescovo greco-unito di Brest, essendo ciò consentaneo ai privilegi della detta Chiesa, non che a’ suoi stessi principii, com ’egli mi disse. Ed avendomi quindi domandato per qual motivo non si pro cedeva pure all’informazioni degli altri vescovi descritti in detto foglio, io mi sono dato l’onore di fargli osservare che ciò non poteasi fare prima che i soggetti fossero noti al S. Padre, secondo lo stile universale di tutte le Chiese; che per altro, di due di essi, cioè a dire del sacerdote Andrea Choloniewski e del prelato Giro lamo Stroynoski, rettore dell’ università di Vilna, de’ quali avevo avuto accidentalmente notizia prima ancora che dal Sig. Tatischtscheff mi fosse passato il riferito foglio, di questi due, dissi, avevo già dato riscontro all’E. V., e ne aspettava con ogni maggiore pron tezza i convenienti decreti; e che degli altri due, cioè del prelato P oczebu t1 e di Mgr Canzio Podhoroniwki [Podhorodinski] ne avrei informato subito, com e fo, la stessa E. V., affinchè i desiderii di S. Mtà I . e i bisogni delle rispettive diocesi non dovessero soffrire il minimo ritardo. Rapporto poi al Sig. Ignazio Giedroyc, essendomi creduto in dovere di fare al Sig. cancelliere alcune osservazioni, egli ha preso 1 Martin Odlanicki Poezebut (ou Poczobut), né en 1728, était entré dans la Compagnie de Jésus en 1745; il commença ses études de mathématiques à Prague, les perfectionna en Allemagne, en Italie et en France, et se lia avec les savants les plus renommés de son temps. Il professa l’astronomie à Puniversité de Vilna et fut directeur de l’observatoire. Après la suppression de la Compagnie il devint recteur de Puniversité. En 1808 il se démit de ses fonctions pour se réunir aux jésuites de Russie et mourut à Dunabourg en 1810.
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No. 140: 24 juin 1803
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tempo a riflettervi, per communicarmi in appresso le sue ulteriori determinazioni. In tale stato di cose io prego vivamente V. E. di sollecitare, non solo la spedizione dei decreti concistoriali in favore dei due prelati Stroynoski e Choloniewski, quando non fosse già seguita, ma di fare altresì che vengano prontamente spediti i de creti in' favore degli altri due, Poczebut e Podhoroniwski, soggetti maggiori di ogni eccezione, che si distinguono tra il clero polacco per la loro esemplarità e per le loro virtù, e su de’ quali potrà il S. Padre collocar degnamente il carattere episcopale. Ho assicurato infine il Sig. cancelliere che il S. Padre, tanto su questo che su gli altri articoli, metterà la più gran premura a secondare le brame di questa imperiai corte, ovunque le domande di Mgr arcivescovo siano conciliabili coi nostri principii, colle nostre consuetudini e colle regole canoniche. Nella stessa udienza di martedì scorso il Sig. cancellieie ebbe la bontà di annunziarmi officialmente la nomina fatta da S. Mtà 1. del Sig. conte Buturlin ad inviato straordinario presso la S. Sede. Quanto questo tratto di graziosa imperiale considerazione verso il S. Padre sia valutabile sotto tutti i rapporti, non ho bisogno di rile varlo a V. E., che più d ’ogni altro è in grado di conoscerne il pregio e l’ imporlanza. Credo bensì di doverle significare che, inter pretando le intenzioni del S. Padre, ho pregato il Sig. cancelliere di presentare sin da ora alla stessa Mtà S. a nome di S. Stà i suoi più vivi ringraziamenti per cosa che gli recherà al certo la mag giore soddisfazione, e di gradire altresì quelli che a nome di V. E. e mio ne avanzavo a lui personalmente, per aver fatto cadere la scelta sulla persona d ’un suo nipote e sopra un soggetto commen devole per tutti i titoli. Ho poi ferma fiducia che l’ opera di questo ministero sarà quella altresì della più perfetta intelligenza fra la S. Sede e questa imperiai corte ed un mezzo sicuro per la più facile trattativa degli affari. Includo un foglio in cifra dell’abb. Benvenuti responsivo alla sua dei 14 maggio. Nella settimana entrante partirà di qua l ’arciduca palatino per tornarsene in Vienna. Egli si trova adesso a Paulowsk in compa gnia dell’imperatrice madre, e si metterà forse in viaggio di là. Non so se mi riuscirà di poterlo vedere prima della sua partenza, per augurargli un buon viaggio, come il mio cuore certamente glielo desidera. E divotamente inchinandola ho l ’ o n o re ----- - .
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No. 141-142: 24-25 juin 1803
l è i . B en ven u ti à Gonsalvi.
St-Pétersbourg, 24 ju in 1803.
A p rop os de la grand' croix de Malte demandée p a r le prince grand' croix de Germanie p ou r le baron Bühler. ylrch. Vat. 851, orig. en partie chiffré, déchiffr. daté du 5 août. In risposta all’articolo della lettera dell’ E. V. dei 14 maggio riguardo alla [gran croce dell’Ordine di Malta domandata dal prin cipe gran croce di Germania per il barone Buller [Bühler]") ho l’onore di inform arla che è stato costi supposto una cosa che non sussiste. Vari sono gli esempi Tdelle croci di grazia accordate ai protestanti o acattolici, e mai il Papa! vi si è frammischiato. [Ί1 gran maestro P erellos1 la diede! al principio del secolo passato al conte fKeremeteff [Cheremetev]2 signore russo, R o h a n 3 l’ accordò alla principessa Ferdinando di Prussia, ma simili concessioni sono state sempre abusivamente fatte e col solo diploma del gran mae stro registrato nella cancelleria dell’Ordine e senza alcuna inter venzione per parte della S. Sede. Il Papa accorda i brevi per si m ili croci ai soli cattolici, e ciò si comprova dalla forinola di essi brevi, in cui si dice che chi li ottiene, partecipa di tutte le indul genze e tesori spirituali della Chiesa. Da tutto ciò risulta che il principe gran croce ha fatto un passo falso. Spero che la presente informazione le fornirà il modo a poter fare una risposta evasiva, che non dispiacerà al soggetto in quistione. Se si potrà trovare un mezzo per poter fare o scrivere di qui su tale proposito al baron Büller nello stesso senso, ne profitterò!. P. S. TAnche per parte di Monsignore posso dire a V. E. che stia di buon animo rapporto alle domande dell’ arcivescovo, perchè si spera co ll’ aiuto di Dio, che le cose anderanno bene, e che la distin zione del conte Bouturlin potrà essere di gran vantaggio, specialmente per le sue qualità personali. Di tutto l ’informerà poi distesaniente per mezzo d ’ un corriere di Vienna prossimo a partire-------. 142. Gonsalvi à Arezzo.
Rome, 25 ju in 1803.
Billet d'envoi. Arch. Vat. 349, orig.; 350, min, La date est de la main de Consalvi. In quest’ordinario non mi è giunto alcun dispaccio di V. S. Illma. Le ne dò questo cenno per sua regola, riportandomi agli annessi 1 Raymond Perellos y Rocafull, grand-maître de 1697 à 1720. * Boris Pétrovitch Cheremetev (1652-1719) a laissé un Journal du voyage à Cracovie, Venise, Rome et Malte (1697-1699), voyage qu’il avait fait en accom plissement d’un vœu d’ aller à Rome. 3 Le prince Emmanuel de Rohan, grand-maître de 1775 à 1797.
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No. 142-144: 25-28 juin 1803
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fogli per quello che mi occorre significarle, mentre con sensi di distinta stim a ------- .
143. Consalvi à Arezzo.
Rome, 25 ju in 1803.
L'Espagne et les ordres religieux. Excellents rapports du St-Siège avec les Français. Eloge du ministre Cacault. A rch. Vat 340, orig. en partie chiffré et déchiffrement.
PTornano dolorosamente in campo le richieste della Spagna sopra gli Ordini Regolari, e se tendono a dilatare sopra di essi la giurisdizione degli Ordinari, ed in fondo non sarebbero esorbitanti ; ma il guaio stà in una che è la principale, ed è che si facciano dei vicari generali, che conserveranno appena una larva di unione apparente con il generale e corpo dellO rdine. Si è ora alle prese su questo oggetto doloroso, e veramente si è sempre nel caso che uno avulso non deficit alter. È bene un terribile destino il non d o ver vivere che di questo fatale elemento!. Non possiamo veramente lodarci abbastanza della condotta e dei riguardi che si usano dai francesi, non meno nel passaggio delle truppe, che ormai è al suo termine, ma ben anche nella esatta neutralità che accordano ai nostri porti. [L a violazione di essa accaduta in porto di Ancona per opera di un corsaro ha prodotto l'indignazione de’ francesi la più decisa, e ci hanno lasciati usare liberamente della forza, anzi ci hanno ancora essi dal loro canto dato tutta la mano; moltissimo si deve particolarmente alla saviezza, giustizia, capacità, integrità ed atten zione di questo ministro Cacault. a cui è impossibile che troviamo il simile. Giova sperare che il nuovo ministro che si aspetta a giorni le imiterà perfettamente. Così ci auguriamo e crediamo, non senza però essere dolentissimi della perdita che si fà. Questo sen timento è impossibile di non sentirlo nel più vivo del cuore!. 1 4
144. A rezzo à Consalvi (A . 11).
St-Pétersbourg, 28 ju in 1803.
Il lui envoie des observations détaillées sur les demandes de l'ar chevêque de Mohilev. Grand avantage d'avoir fait admettre au chancelier que l'archevêque ne se mêle pa s des affaires des grecsunis. Grande utilité à faire entrer dans le collège ecclésiastique des assesseurs p ou r les églises grecques-unies. Précautions dont Arezzo doit user en cette affaire. Les informations fournies p ré cédemment contre le prince Ignace Giedroyc. Raisons exposées p a r Arezzo au chancelier p ou r empêcher les sécularisations des
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No. 144 : 28 juin 1803
religieux et ne pas accorder aux évêques les pouvoirs en cette matière. Eloge de Boutourlin. Celui-ci montre à Arezzo les ins tructions préparées en vue de sa m ission: elles sont p ou r le bien de la religion. Observations sur les décrets consistoriaux rela tifs au x nouveaux évêques. Appréciation sur chacun d'eux : Houvalt, Berent, Simon Giedroyc, Kochanowicz, Cholonievsjci, Slroynowski, Poczebut, 'et Podhorodinski. Départ pour Vienne de l'archiduc pa latin ; Arezzo va le voir avant son départ. Con férences avec le P r. Czartoryski et avec Boutourline. Vorontsov est satisfait de la tournure des affaires ecclésiastiques, et aussi des instructions que s'est rédigées Boutourline. Arrivée du comte Stadion, ambassadeur de Vienne. Arch. Vat. 351, orig. en partie chiffré; 341,p. 103-111, cop.; 354, déchifpr. daté du 17 août, rogné au bord. Cette lettre a été en partie imprimée, peut être à Rome, pour être distribuée aux cardinaux et consulteurs ; un exemplaire se trouve au vol. 353. Ecco a V. E. i fogli degli schiarimenti relativi alle domande fatte J d a Mgr arcivescovo di Mohilow a questo ministero imperiale che le h o l promesso sotto il n° 9. Non replico la spedizione del foglio di esse domande, avendola già fatta e direttamente per la posta, ed indirettamente per occasione straordinaria. Quanto ai fogli di detti schiarimenti ho procurato che si mettessero insieme tutti quei lumi e notizie che possono abilitare ΓΕ. V. a dare una fondata risposta alle irragionevoli fé cavillose pretensioni dell’ar civescovo"]; non già che le stesse cose non potessero egualmente e più solidamente riflettersi fdaU’E. V.1, ma perchè l ’essere sul luogo può somministrare quei lumi più particolari che sfuggono per avventura agli assenti. Ad ogni modo, se i detti fogli non sa ranno di utilità, non possono al certo essere di pregiudizio. A questi dunque intieramente mi riporto per tutto ciò che potrà frispondersi all’ arci vesco v o i suddetto. Affinchè poi ΓΕ. V. sappia lo stato in cui si trova adesso la trat tativa rapporto alle dette domande, le invio copia della informa zio n e 12 speditale per la posta sotto il dì 24 corrente, che vedrà se gnata colla lettera A, e così pure la mia nota ministeriale lettera B.s Questa informazione non contiene che Tie semplici cose le quali potevano dirsi senza offendere o allarmare il ministero. Ne sog giungerò qui alcune altre che hanno bisogno di una maggiore riservai. 1 Voir le document annexé à cette dépêche. 2 Cette note ministérielle est celle adressée par Arezzo à Vorontsov le 9 juin (v. s ), et imprimée plus haut (n° 139).
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ΓΕ primieramente le dirò che si è superalo un gran punto coll’essersi fatto convenire il Sig. cancelliere nella massima di sepa rare gli affari de’ greci da quelli dei latini e togliere così ogni pre testo all’ arcivescovo di farla da metropolitano unico di tutti i riti esistenti nell’ impero russo, com ’egli lia sempre preteso e come n on i ha cessato d ’ intitolarsi in ogni occasione. Un altro grande vantaggio potrebbe ritirarsi da questa felice disposizione Γdel Sig. cancelliere! e sarebbe di far deputare nel collegio ecclesiastico degli assessori anche [per le chiese greche come vi sono per le latine: vantaggio che non riuscì mai d’ottenersi ne’ tempi di Paolo I, ma appunto per questo potrebbe ora ottenersi, giacché il cancel liere nemico dichiarato del defunto imperatore è disposto sempre ad approvare tutto ciò che fu allora disapprovato. Ne ho già tenuto discorso col conte Bouturlin, che non solo non lo disapprova, ma mi consigliò anzi di parlarne subito col cancelliere!. Io per altio voglio ancora rifletterci e vedere se convenga Ta me! di parlarne 0 di farne parlare da altri fper non dare! in certo modo fla mia sanzione ad un collegio che non ha ancora riportata quella della S. Sede!. 0 in un modo o nell’altro non perderò di vista questo affare che è della massima importanza Te per diminuire l’influenza dell’ arcivescovo e per salvare la Chiesa greco-unita dalla totale rovina! a cui va incontro restando le cose fsul piede attuale. È necessaria però la più grande delicatezza su questo affare come in og n ’altro, perchè, se io qui mi sostengo, egli è coll’ aver l’aria di non ingerirmi in cosa alcuna senza l’intiera dipendenza dal mini stero. Difatti nell’ ultimo congresso avuto col cancelliere egli mi con fessò che le difficoltà per la mia ammissione erano nate principal mente dall'essersi osservato che il card. Litta, nel tempo di sua missione, aveva aperta un’ estesa corrispondenza con tutti i catto lici dell’impero, che qui non vuole ammettersi in conio alcuno. E sebbene io mi studiassi di giustificare il cardinale del contrario, egli pure non mi parve persuaso, e mi troncò il discorso con dirmi che non era più questione di questo. Quanto al Pr. Ignazio Giedroyc, di cui le ho .fatto il carattere nella mia informazione n° 9, ero in dubbio se dovevo parlarne o no, ma, venutami la palla al balzo, l ’ ho fatto con forza e spero che ci saremo liberati di un cattivo soggetto, che volevasi spin gere innanzi dall’arcivescovo, di cui seconda egli nel collegio tutti 1 capricci e irregolari procedure. Ed in questa occasione l ’ ho pure informato che se il vescovo di Samogizia aveva raccomandato il detto Giedroyc, lo aveva fatto ad istanza e premura dell’arcivescovo, e non già perchè ne lo riputasse degno, essendosi anzi meco spie galo che ne aveva il più cattivo concetto.
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Mi parlò il detto cancelliere delle secolarizzazioni e ini domandò se si sarebbe incontrata costì difficoltà di abilitarne l ’ arcivescovo per farne uso soltanto-col consenso del governo civile, lo gli ri sposi che questa facoltà non si accordava mai ad alcuno e.ch e lo stesso Som m o Pontefice ne faceva un uso parchissimo, ed allora soltanto che vi fossero state delle assai forti ragioni; che era peri colosissim o il lasciarne lo arbitrio ai vescovi, perchè, se non uno, l’altro poteva abusarne; che il bene dei corpi religiosi era estre mamente legato a questa riserva; che si trattava in sostanza di sciogliere dai voti fatti dinanzi a D io; che la società non ci gua dagnava, perchè chi cercava lasciare l’ abito religioso era d ’ordi nario un soggetto cattivo e insofferente d'ogni frenò e d’ogni su bordinazione, e che l ’ esempio stesso de’ greci"], riservatissimi su questo articolo, doveva essere di una norma e di una lezione anche per n o i; che del resto Tse Farci vescovo! bramava nel caso di pe nuria di Γsacerdoti secolari prevalersi de’ sacerdoti regolari per il servizio delle cure e delle chiese, credevo che il S. Padre avrebbe su questo punto slargato la mano, sotto la condizione però che ritenessero l ’abito religioso e che, cessando la loro incombenza, tornassero al chiostro! e che infine se FS. Mtà l ’imperatore per qualche! caso straordinario avesse bramata l ’ assoluta Tsecolarizzazione di qualche individuo, non aveva che a rappresentarlo al S. Padre, il quale per rispetto di S. Mtà J.! e per la fiducia che aveva della sua discrezione e rettitudine, non avrebbe incontrata difficoltà ad aderire ai suoi sovrani desiderii. ΓΜΐ parve che il Sig. cancelliere rimanesse persuaso di queste ragioni e certamente non insistette d’ avvantaggio. Sugli altri articoli non m’ interrogò e prese solo tempo a riflettere su la mia nota. Se non ne farà più motto, sarà indizio che la negativa di costì non dovrà riuscire molto sensibile e che non si mette grande impegno alla cosa!. Certo è che la presenza Tin Rom a d’un m inistro! di carattere e di confidenza Γpotrà essere di molta agevolezza per! gli affari nostri. Ripeto a V. E. ch ’è una vera fortuna f l ’ esser caduta la nomina in persona del conte Buturlin. È desso un uomo dabbene che si persuade della ragione ed assai bene intenzionato. Gli ho detto che avevo preso seco lui molta famigliarità. L ’altro giorno fui a tro varlo alla campagna, anche per dargli conto del congresso avuto col suo zio. Egli mi ritirò in un gabinetto e mi fece vedere le istru zioni che preparava per se stesso coll’ intelligeuza del cancelliere. Qual fu là mia sorpresa e la m ia! soddisfazione nell’ osservare che fra le molte cose, delle quali egli trattava, avevavi posto tutte quelle fd a me suggeritegli nei nostri famigliari colloqu ii; per esempio la necessità di convenire di un onesto pagamento delle
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bolle pontificie tanto per i vescovadi che per i benefizi, appog giandola sulla giustizia di somministrare al Capo della Chiesa cat tolica i mezzi, non solo per pagarsi i suoi uffiziali, ma anche per mantenere il decoro della sua dignità! su ll’esempio delle altre pro vinole e nazioni anche non cattoliche. La necessità d’invigilare sull’ osservanza delle pratiche religiose, secondo i privilegi di cia scun rito, derivando da questa la purità de’ costumi e il buon or dine della società; la necessità di impedire la pluralità dei benefizi, di far sussistere piegami con Roma"! sotto la vigilanza bensì fdel govern o! e così simili tutte tendenti al vantaggio fdella S. Sede!, le cui mire in sostanza altre non sono che di far fiorire la religione per il bene dei popoli e dei sovrani. V oglia Iddio fche quest’ ottimo ministro abbia le mani libere perj fare tutto il bene che si è proposto e che dai molti final pen santi, che qui non mancano, non gli si taglino! le strade per giun gere al suo lodevole scopo. Colla posta del dì 24 corrle le ho rimesso le copie degli istromenti passati al Sig. cancelliere per quattro de’ vescovi proposti da S. Mlà Imple, e l’ho pregata di mandarmi sollecitamente i decreti concistoriali per gli altri quattro. Sarà bene che quelli, che riguar dano la formazione dei processi del sacerdote Andrea Choloniewski e del prelato Podhorodinski, siano diretti ai loro rispettivi vescovi diocesani di Kameniec e di Luck, ma è necessario nel tempo istesso che io venga abilitato a cambiare tale deputazione [se mai il go verno si ostinasse a volerla in testa dell’arcivescqvo! onde non essere costretto a ricorrere nuovamente alla E. V. Dirò [alcune parole riguardo alla qualità di detti vescovi!. Igna zio Houwalt (“uomo leggiero, dedito ai negozi secolari, avido del denaro, che poi dissipa con facilità sopra una carta, d ’ ingegno poco elevato e per questo riflesso non molto pericoloso. È uno dei protetti dell’ arcivescovo!. Andrea Berent, vecchio settuagenario, confinato in un letto ed inabile ormai ad esercitare gli uffizi epi scopali, uomo per altro di probità e di bastante istruzione. Simone Giedroyc [ecclesiastico esemplare! sufficientemente versato nelle cose di chiesa e che gode presso di tutti di una buona reputazione. Gregorio Kochanowicz. Di questo ne ho già trattato altra volta: [non è ! dotto, ma non manca della prudenza necessaria per l’am ministrazione della diocesi ora intieramente affidata alla sua cura. Ed ecco i quattro pe’ quali sonosi già fatti i decreti e commesse le informazioni. Quanto agli altri quattro, cioè Andrea Choloniewiski, è un ot timo soggetto e molto conosciuto in Roma, ove ha lungamente di morato in qualità di rettore della chiesa di s. Stanislao. Girolamo Stroynowski rettore dell’università di Vilna, particolarmente prò-
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tetto [dal principe Gzartoryski e con tal mezzo nominato alia coadiutoria] di Luck, che dopo quello di Samogizia è [Έ più pingue! vescovato di tutta la Polonia russa. fÈ uom o intrigante, piuttosto ambizioso e dedito intieramente ai studi secolari!. A lui debbonsi in gran parte i regolamenti intorno all’ università di Vilna fsu de’ quali le f'o alcune riflessioni in un fog lio! separato sotto la Tei fra! Benvenuti, lettera C. 1 È Tperaltro! di costumi-regolati, di maniere urbane e di f un’esteriore] plausibile contegno. Gli altri due, cioè, Poczebut e Podhorodinski sono due eccellenti ecclesiastici. 11 primo, vecchio settuagenario, è stato gesuita ed è versato nelle materie di Chiesa, sebbene i suoi studi siano stati principalmente rivolti verso l’astronomia. Podhorodinski poi è degno vicario del degnis simo Mgr vescovo di Luck, decoro dell’episcopato ed il primo lumi nare della Chiesa polacca. L ’ arciduca palatino è partito questa mattina per Vienna. Io ho avuto il bene di ossequiarlo particolarmente venerdì scorso che tornò in Pietroburgo appunto per veder quelli del corpo diploma tico, che avevano mostrato desiderio d ’ inchinario prima della sua partenza. Mi accolse egli e mi trattenne, colla sua solita bontà fma non mi parlò di cosa alcuna relativa alla mia missione1] nè io ebbi campo di uscirgliene in discorso. Non potendo io prevedere il punto preciso della partenza dei corrieri straordinarii, qual’è quello d’ oggi, mi accade bene spesso di essere obbligato a soggiungere in fine dei dispacci ciò che avrei potuto inserire nel corpo di essi. Eccoci al caso. Avevo pregato fil principe Czartoryski! di accordarmi un’ ora per informarlo delle risposte da me date fa i cancelliere! su le domande del fM ohilow ! e per raccom andarfm i! anche a lui onde volesse fproteggere là causa della Chiesa!· Ieri ebbi, il piacere di vederlo alla campagna. Si mostrò inteso di tutto e mi parve soddisfatto delle risposte sud dette; dal che potei arguire la soddisfazione altresì [del cancelliere medesimo!. Ebbi però motivo di convincermene meglio rdal conte Buturlin! da cui passai posteriormente, e che mi disse di aver te nuto lungo discorso fcollo zio sugli affari m iei! e di avere inteso da lui ch ’era contento fdi me] assicurandofm il che le cose avreb bero Tpreso buona piega!. Mi aggiunse poi che aveva già mostrato Tie sue istruzioni] (quelle delle quali le ho parlato di sopra) Tal cancelliere suddetto e al principe Czartoriski e che amendue le avevano trovate giuste e convenienti, onde sperava che sarebbero state approvate dall’imperatore! e che allora avrebbe potuto Γagire con franchezza e senza tim ore] di esserne contrecarré Tdai male voli nel caso di qualche cambiamento nel ministero]. Ringrazia 1 Ce d ocum ent qui devrait être an n exé m anque.
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mone Dio, che, come ha cominciato, così spero vorrà finire di pro teggere questa fche è opera suaj. Mi dim enticavo di dirle che rii principe Czartoryski"] mi mostrò anch’egli qualche premura Tper le secolarizzazioni; ma si quietò alle mie ragioni, che sono quelle allegate di sopra!. È arrivato il conte Stadion 1 ambasciatore di Vienna, ed è stato in tempo di vedere il palatino. Ed io profondamente inchinandola -------. Annexe. O b s e r v a t i o n s r e l a t i v e s a u x d e ma n d e s de 1’ a r c h e v ê q u e d e Μ o h i le V . Arch. Yat., 351, cap ; 341, p. 510-332, cop.;353, cop. et aussi texte imprimé. Informazione ed osservazioni sopra le domande dell’arcivescovo di Mohiloff. L ’ am bizione di un polere illimitato e indipendente è stata la passion dominante che ha sempre spinto l ’arcivescovo di Mohi loff a prender dei titoli ed avanzar delle istanze inammissibili. Non contento egli della sola qualità metropolitica, immaginò, sin dal tempo di Mgr ora Em° Litta, di aver la primazia sopra tutte le chiese cattoliche della Russia ad imitazione dell’arcivescovo di Gnesna. A questa pretensione si op p ose.il Pr. B esborodko2 al lora gran cancelliere, per la ragione che il titolo di primate (come egli disse) non poteva com i inarsi colle massime della religione dominante e con questo governo (Litta, suo dispaccio n° 41). Pre tese quindi l’arcivescovo e di proprio capriccio si appropriò il ti tolo di legato nato della S. Sede. Contro questa usurpazione fece le più alte rimostranze il med° Mgr Litta con lo stesso arcivescovo che ne allegò l’equivoco, e si mostrò a deporre l’ usurpato titolo. 11 nunzio tuttavia ne scrisse in Firenze a Pio VI di glor. mem., il quale con dispaccio di Mgr Odescalchi, in data dei 16 marzo 1799, negò all’arcivescovo codesto titolo, ne allegò solide ragioni, lo esortò a deporre perpetuamente il pensiere e inculcò al nunzio di conservar qualche documento della verbale ritrattazione fatta dal l ’arcivescovo, di cui però non è riuscito di aver notizia. 1 Le comte de Stadion (1763-1824) fut successivement ambassadeur d’Autriche en Suède, à Londres, à Berlin et à Pétersbourg et devint ministre des affaires étrangères en 1806. Assistant comme plénipotentiaire aux conférences de Franc fort et de Châtillon (1813 et 1814) et au congrès de Vienne, il se montra toujours adversaire déclaré de la France. 2 Le prince Alexandre Andréiévitch Bezborodko (1742-1799), ministre des af faires étrangères et chancelier.
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Ad onta di questa così ragionata, così decisa e così ferma ne gativa di quel pontefice, torna tuttavia l’ arcivescovo in campo a fare delle nuove istanze non solo de pouvoir obtenir le titre de légat du St-Siège, di cui sarebbesi forse allor contentato, ma an cora di obtenir la jurisdiction ordinaire sur les catholiques dans l'empire de Russie. Cotesta frase di giurisdizione ordinaria appog giata al titolo di legato della S. Sede, manifesta la maliziosa in tenzione di ottenere un’autorità illimitata sopra tutte le diocesi, vescovi, chiese e fedeli di qualunque rito. Nell’impero russo infatti vi sono de’ vescovi, delle chiese e dei cattolici, non che di rito la tino, ma anche di rito greco e di rito armeno. Pretende egli dunque di estendere la richiesta ordinaria giurisdizione anche su questi ultimi, e di rovesciare in tal guisa tutte le costituzioni apostoliche, tutti i privilegi dalla S. Sede accordati alle Chiese di questi diversi riti. L ’ arcivescovo infatti, abusando dell’interina deputazione, com messagli da Pio VI con breve dei 19 settembre 1795, si usurpò l’au torità sopra degli armeni. L ’ Em° Antonelli in un suo biglietto a Mgr C aleppi1 in data dei 15 giugno 1797 così esprimesi a questo proposito: « L ’ arcivescovo di Mohiloff ha preteso di estendere la « sua autorità sopra degli armeni ; ma questa è una esorbitanza « inconciliabile con l ’espressa lettera del breve di sua deputazione, « in cui precisamente e limitatamente gli si concede la giurisdi« zione sopra i soli latini abitanti nei dominii della Russia. Ma « sostenuto egli dal favore del passato governo ha continuato in « questo abuso e ha fatto cessare da ogni autorità delegatagli dalla « S. Sede l ’ arcivescovo armeno di Leopoli, da cui dipendevano quei « di sua nazione abitanti in detti dominii ». Sin qui il porporato rap porto agli armeni. Questa medesima autorità ha creduto l ’arcive scovo d’usurparsi allora e anche in appresso sopra de’ greci-uniti, collo spogliare i rispettivi monasteri de’ monaci basiliani ruteni di tanti individui, col dispensar questi dal loro rito e dai solenni lor voti, e ascrivergli fra il clero secolare latino, col permettere il pas saggio dal rito greco al latino a intere popolazioni, a 8000 greci uniti, a 22 chiese esistenti nel recinto della sua diocesi, a molti sacerdoti, e col tollerare che ritengano questi le proprie mogli e che celebrino il santo sacrificio in lingua rutena con le cerimonie latine, con le sole parole della consecrazione e coll’ ostia secondo il rito latino. Per esercitare questa pretesa autorità si ha tutto il fondamento di credere che siasi egli maneggiato perchè il metro
1 Lorenzo Caleppi (1741-1817), d’abord auditeur de nonciature à Vienne, puis, sous Pie VII, nonce en Portugal, et élevé au cardinalat. Il suivit la cour au Brésil et y mourut.
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politano greco-unito R o sto ck i1 non ottenesse di ritornare alla pro pria diocesi e di far uso della legittima sua giurisdizione sopra tutti i cattolici di suo rito, che abbia brigato perchè i vescovi greci fossero dal privilegio esclusi di mandare i loro assessori nel col legio di giustizia, e per questa ragione finalmente pretende egli formare il processo e istallare il nuovo suffraganeo di Polock. Or se tanto potere si è egli arrogato all’ ombra della sola sua deputa zione, sebbene precisamente limitata ai soli latini; se tanto ha pre teso fare in appresso col solo titolo di metropolitano, che mai non oserebbe sotto la speciosa denominazione e ordinaria giurisdizione di legato della S. Sede? Per ottenere siffatto titolo ha egli persuaso il governo col fargli vedere 1° esser questo un mezzo efficace a rendere invariabile la massima, che si tenta adottare, di escludere cioè la S. Sede da ogni influenza sul cattolicismo di quest’ impero e di non ricevere in ap presso verun rappresentante pontificio; 2° essergli dovuto questo titolo sull’esempio dell'arcivescovo di Gnesna. Lo stabilimento di un ministro russo permanente in Roma e la trattativa degli affari che potrà intraprendersi col nuovo inviato potrà sventar la mina e mandare in aria la massima. È facile poi di rispondere all’esempio dell’ arcivescovo di Gnesna: 1° perchè era questi primate di tutto un regno dove la religione cattolica era dominante, dove il primate era primo senatore, dove, in caso d ’ interregno, reslava egli vice-re, e dove era egli rivestito di m olta-autorità ecclesiastica e civile per poter influire al ben della religione e del regno; 2° perchè tal prerogativa gli venne accordata ne’ passati tempi, ne’ quali, per le urgenti necessità o per l’ evidente utilità della Chiesa, e per l’altre ben solide ragioni si accordava il diritto di legazione ad alcuna delle principali sedi vescovili. Egli è per altro ben noto che col tratto del lempo furono i romani pontefici obbligati a frenare l’au torità di siffatti legati, e per il bene stesso della Chiesa a soppri merne anche in molti luoghi gli stessi titoli. Or a ni una d i tali ra gioni concorre nella sede arcivescovile e nell’ arcivescovo di Mohilow. L ’ allegato esempio dunque sembra non avere alcuna forza, tanto più che vi sono molte chiese metropolitane e anche patriarcali più antiche e più ragguardevoli di quella di Mohiloff, le quali non godono di questo diritto. Richiede l’arcivescovo il titolo di legato e la giurisdizione or dinaria en qualité de président du collège catholique, sa u f l'ordre qui y est établi. Sebbene cotesta qualità di presidente del collegio 1 Théodore Rostocki, évêque de Chelm en 1784, était devenu l’année suivante métropolite des grecs-unis. 11 avait été persécuté de toutes manières soils Ca therine et sous Paul I": nous en avo.ns parlé dans notre Introduction.
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cattolico e il collegio medesimo debba affatto ignorarsi dalla S. Sede, come uno stabilimento illegitimo per la sua derivazione, non sa rebbe tuttavia fuor di proposito di^ prendere da ciò appunto occa sione di concertare nella mauiera possibile còl nuovo ministro russo un retto sistema o il meno discordante dei canoni della Chiesa, per esser quindi quel collegio approvalo dalla S. Sede, come lo fu da Benedetto XIV il tribunale misto di Napoli. Per provvedere intanto al punto essenziale che concerne la validità delle sentenze che da questo collegio si emanano nelle capse matrimoniali e nullità di voti, potrebbe la S. Sede approvare in termini generali il d° col legio, considerandolo come un concistoro metropolitico, a cui son devolute le cause ordinarie ecclesiastiche in grado di appello, e accordargli insieme le facoltà necessarie per giudicare sulle cause matrimoniali e sulla nullità de’ voti. Mgr Archetti, con suo decreto in data di Pietroburgo dei 3 febbraro 1784, concesse all’ arcivescovo di Mohilow la facoltà di giudicare le cause matrimoniali, senza osservarsi le regole prescritte dalla nota costituzione di Bene detto XIV , senza processo e senza ulteriore appellazione, ma bensì col voto e parere dei canonici di Mohilow. Potrebbe ora accordarsi che in sim ili cause e in quelle della nullità dei voti solenni dal concistoro diocesano legittimamente si appellasse ad altro conci storo vescovile viciniore, e che, in caso delle due sentenze non conform i, potesse il collegio ecclesiastico pronunziare in terza, istanza definitiva sentenza. Questa è la pratica che qui si osserva, la quale rende salva almeno in parte la regola prescritta da Bene detto XIV rapporto alle due conformi. Approvandosi codesto si stema, si viene a togliere all’arcivescovo l ’arbitrio di mettervi mano. 2) L ’arcivescovo inoltre fa istanza d'obtenir les pouvoirs néces saires p ou r faire sacrer tous les évêques da esso descritti nella nota. Pretende cioè le facoltà necessarie pei· formare i soliti pro cessi, per ispedir le bolle, istallar codesti vescovi e permetter loro l ’ esercizio legittimo delle funzioni episcopali. Si è fatto già cono scere al governo qual sia la disciplina generale della Chiesa, qual cosa sia necessaria di premettersi e qual marcia debba seguirsi per le istallazioni de’ vescovi latini, e gli si è altresì spiegato quanto sia opposlo al'e costituzioni apostoliche, ai principii, ai pri vilegii e alla pratica della chiesa greca che l ’arcivescovo s'ingerisca nelle promozioni dei vescovi greci. Nulla ha trovato il governo a ridire intorno al primo punto, ed è restato persuaso del secondo, che ha trovato ben conform e anche ai suoi principii. Può dunque la S. Sede riportarsi su questo punto alla pratica e disciplina uni versale della Chiesa senza fare alcun caso della pretensione del l'arcivescovo.
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3) Domanda egli in terzo luogo les pouvoirs d’accorder des coadju to reriesp o u r des bénéfices. Codeste coadiutorie siccome sono espres samente riprovate dai sagri canoni, così egli è di diritto privativo del solo Rom ano Pontefice il dispensarne, come quegli,,cbe in vigor del suo primato gode della pienezza di potestà sopra tutta la Chiesa ed è superiore ad ogni diritto positivo. 11 concilio di Trento in fatti nella sess. 25, cap. 7, de Reformat., espressamente proibisce ogni sorta di coadiutorie. tn caso per altro che vi concorrano e l ’ urgente necessità ò l’evidente utilitàdella Chiesa ed altre ragioni, ne rimette uno scrupoloso e diligente esame, non già ai vescovi, arcivescovi e primati, ma al solo Romano Pontefice, che ne ha un’autorità privativa. Quest’ è anche la pratica costante di tutta la Chiesa, la quale, dopo il concilio di Trento, non è stata giammai su questo punto rallentata, onde prevenire gli antichi abusi, in convenienti e disordini, ai quali quel concilio volle porre riparo. Or quali e quanti non ne accederebbero, se si accordassero all'ar civescovo le facoltà intorno alle coadiutorie, pensioni, rassegne, pluralità di benefizi? L ’ arbitrio solo sarebbe in luogo di regola e l’ interesse prevarrebbe ad ogni ragione. Gl’ intriganti, gli ecclesia stici di niuna religione e di pessima condotta, i protetti dall’arci vescovo s’impadronirebbero di tutti i beni ecclesiastici, ed i mezzi per ottenerli sarebbero le simonie, gli accordi, i contratti illeciti, le amicizie, le parentele, le relazioni, le protezioni e tutte le altre strade proibite dai canoni. Coteste ragioni messe in vista al g o verno fanno sperare che conoscerà cbe non conviene dipartirsi su tali materie dalle regole prescritte dalla Chiesa, e cbe anzi fa d’uopo seguire la prattica e la disciplina generale fissata su questo punto. La negativa finalmente, che potrà darsi a simili domande, ben corrisponde alla legge civile imperiale, la quale proibisce di accordare in tutto l’imperio siffatte coadiutorie. A questa leggeperciò si contravverrebbe, se autorizzato ne fosse l’arcivescovo di Mohilow. La stessa proibizione dei sagri canoni, lo stesso diritto privativo della S. Sede, la stessa generale disciplina e costante pratica della Chiesa per gli stessi abusi, inconvenienti e disordini concorrono nella richiesta ritenzione di pensioni e rassegne di be nefizi: milita perciò anche su tal materia la medesima risposta data per le coadjutorie. In quanto poi alla permissione di posseder un benefìzio semplice con una parrocchia, potrebbesi coudiscendere, qualora però le ren dite di questa fossero così limitate che non bastassero al congruo sostentamento del parroco. Il Santo Padre colla sua sapienza deci derà se ciò convenga e se queste facoltà possano accordarsi ai vescovi per le rispettive loro diocesi o al solo arcivescovo per tutto l’impero, in cui cotesti benefìzi semplici sono molto pochi e rari.
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Non può dirsi però altrettanto della facoltà di conferirsi, come si richiede, due o più parrocchie ad un medesimo soggetto. Sono queste di que’ benefizi incompatibili, la cui pluralità viene alta mente proibita da una lunga serie di ss. canoni. Da questi egual mente che dai ss. Padri viene ciascun parroco obbligato alla per sonale residenza, onde personalmente pascere il proprio gregge. A cotesto obbligo così stretto ed espressamente inculcato dalle leggi canoniche, anche sotto gravissime pene e la privazione dello stesso benefizio, non può adempirsi dal possessore di più parrocchie. Per ovviare perciò agli abusi e al grave pregiudizio, che dall’ inosser vanza di quest’obbligo ne ridondarebbe alla Chiesa non meno che alla società, è riservato al solo Romano Pontefice la facoltà di di spensarne. Egli però non suol farne uso che con difficoltà in casi ben rari e per ragioni ben forti, e sempre colla legge che un altro ecclesiastico di sperimentata probità, costumi, prudenza e dottrina ne adempia tutti i doveri e obblighi annessi in luogo del benefi ziato assente. Anche su questa materia esiste qui una legge imperiale, che proibisce la collazione e ritenzione di più benefizi. Il rifiuto dun que che potrà darsi all’arcivescovo è anche analogo alla maniera di pensare del governo stesso. Alla risposta negativa, che si darà al l’ arcivescovo per le facoltà di accordar le coadjutorie, la riserva delle pensioni e la rassegna e pluralità di benefizi, potrebbe aggiungersi, se si credesse espe diente, la sola condizione che, se in qualche caso particolare S. M tà I. trovasse opportuno che per giuste ra g ion isi accordasse una qualche coadiutoria, pensione, rassegna o due benefizi a qual che ecclesiastico benemerito, il S. Padre, al quale solo riservate sono simili materie e facoltà, procurerà di secondare i sovrani de sideri. 4) e 5) Se all’ arcivescovo si accordassero le facoltà apostoliche nella maniera e nell’estensione che le richiede ne’ n. 4) e 5), qual ’ordine regolare resterebbe intatto in tutto questo im pero? Qual religioso resterebbe ne’ chiostri, qual’ osservanza, qual disciplina sarebbe in vigore? quale rimarrebbe in salvo delle costituzioni apostoliche, quale de’ privilegi dalla S. Sede accordati ai monasteri, monaci e religiosi di rito greco e di rito armeno-uniti, i quali sono pure nell’ estensione della R ussia? Senza distinzione di rito, di fondazioni, di statuti, di regole metterebbe egli sossopra tutti gli ordini regolari. Sotto il pretesto di non attaccar l’integrità delle fondazioni, nè gli statuti essenziali, si arbitrerebbe di riunire mo nasteri e religiosi anche di regole diverse. Questa infatti, n ’è la sua intenzione. Nel supposto di giusti motivi e di forti ragioni accorderebbe egli a chiunque de’ regolari la dispensa dai solenni
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lor voti, gli esporrebbe ai pericoli e ai disordini del secolo e riem pirebbe le chiese di pessimi ecclesiastici. Che non vi fossero in Russia de’ regolari di alcuna sorta e in alcun conto, si è la mas sima manifestata dall’ arcivescovo. Lo stato de’ regolari nella dio cesi di Mohiloff, che ha in ogni senso infinitamente deteriorato sotto il di lui governo, somministra di tutto ciò una inconcussa prova. Cosa non farebbe egli dunque, se comunicati gli venissero maggiori autorità apostoliche, e se queste si estendessero in tutto l’impero russo ? Sembra però indispensabile la conferma di quelle facolfà, che gli sono state altre volte accordale. E qui è bene distinguere le facoltà accordate all’arcivescovo da Pio VI nell’accennato breve dei 19 settembre 1795 da quelle comunicategli posteriormente da Mgr Litta. Le prime sono estese sopra tutti i latini abitanti nella Russia e sopra tutti i regolari dello stesso rito, e queste appunto egli ri chiede nel n. 4 'di sue dom ande: e queste appunto non dovrebbero accordarsi. Poiché in quell’epoca non contava la Russia cinque ben vasti vescovadi e molti milioni di cattolici latini, quanti ap punto ne conta al presente dalla divisione della Polonia, ed erano allora i latini e gli ordini regolari compresi nella sola diocesi di Mohilow. Le seconde poi, comunicategli da Mgr Litta, sono ristrette alla sola sua diocesi, e queste solamente potrebbero accordarsi, come gli vennero accordate, in quei termini cioè con quelle restri zioni e clausole che ne limitano il luogo e l ’ uso e ne impediscono l ’ abuso. A tal effetto anche nella nota ministeriale avanzata in risposta al signor cancelliere si dice volersi conoscere i titoli delle passate facoltà. Non le ha l ’arcivescovo sin’ ad ora prodotte e pare che abbia poca intenzione di consegnarle. Ma s’insisterà ulteriormente perchè le manifesti, nulla altrimenti sembra doversi confermare. La risposta negativa delle prime facoltà viene somministrata dalla riserva che ne fa lo stesso arcivescovo in fine del n. 4: Sauf la juridiction de chaque évêque dans son diocèse. Poiché, per prov vedere al buon ordine e al retto governo degli ordini regolari, è stato ciascun vescovo dal S. Padre rivestito dell’autorità delegata sopra i medesimi ordini esistenti nelle rispettive diocesi. Questa dunque non potrebbe esser salva, secondo la sua riserva, se al me desimo si conferisce toute autorité et juridiction sur tous les or dres religieux de deux sexes dans l'étendue de l'empire. Contro le secolarizzazioni, di cui l ’arcivescovo chiede le facoltà n. 5, sono state già fatte delle rappresentanze al governo, e pare che non siano riuscite senza profitto. Vi è dunque da sperare che non si turberà, se queste verranno negate e se si prenderà la riso luzione di lasciare il punto delle facoltà sopra i regolari in statu
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No. 144-145: 28 juin-2 juillet 1803
quo, cioè, se tanto all’ arcivescovo che agli altri vescovi sieno que ste tuttora rinnovate per le rispettive diocesi, e a un tempo limi tato; ben inteso però che i regolari dell’uno e dell’ altro sesso non sieno disturbati nel loro governo interiore, che possano vivere e pienamente regolarsi secondo le loro costituzioni, e che la giuris dizione de’ vescovi sopra i medesimi, se debba aver luogo, vi sia esercitata in aedificationem e non già in destructionem. 6) Riguardo alla dom anda sotto il n. 6, si deve osservare esser falso che sia stato egli autorizzato a dispensare dagli impedimenti matrimoniali (de’ quali sembra parlare) tutti i sudditi cattolici dell’impero. Le facoltà conferitegli su tal particolare, come sopra ogni altro oggetto, sono senza meno ristrette alla sola diocesi di Mohilow. Queste facoltà medesime sono state dalla S. Sede delegate anche agli altri vescovi dell’impero per le rispettive loro diocesi, quando sono state queste unite alla imperiai corona di Russia. Potrà su tal articolo provvedersi quando farà egli costare ciò che gli è stato accordato da Pio VI dopo l ’ unione e la formazione di queste diocesi nei dominii russi. 7) Non s’intende com e abbia fatto l'arcivescovo la domanda nel modo che si legge nel n. 7. Poiché, secondo l ’ordine civile qui stabilito, non può egli ingerirsi nelle cause matrimoniali che in prima istanza per la sua diocesi, e nelle cause di appello v ’ influisce per una sola voce come presidente del collegio. Ma di questa materia si è di già parlato nella risposta al n. l..S e avesse l’arcivescovo il potere di pronunziare privatamente e definitivamente sopra simili cause, non vi sarebbe più alcun matrimonio stabile in Russia. Quanto meno dunque gli sarà accordato la facoltà, tanto più sarà utile a questo cattolicismo.
145. Consalvi à Arezzo.
R om e, 2 ju illet 1803.
Accusé de réception. Arch. Vat. 340, orig.; 350, min. La lettera di V. S. Illma degli 11 det decorso giugno, la qual com incia « Profittando del ritardo » contiene tre articoli. Riguardo al primo attenderò l’informazione ch ’ ella mi promette. Circa il se condo e il terzo, non potendole dare il conveniente riscontro col presente corso di pósta, mi riserbo all’ordinario prossimo, e intanto passo a ripeterle i sentim enti------- .
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No. 146-148: i juillet 1803
146. C onsalvi à Arezzo.
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Rom e, 2 ju illet 1803.
L e P r. Kozlovski est arrivé, porteu r de la lettre de recommanda tion d'Arezzo. Arch. Vat. 349, orig.; 350, m in .'
La lettera, con cui V. S. Illma ha accompagnato a me il Sig. prin cipe K osloski, segretario di legazione presso S. M. Sarda, mi è stala recata da lui medesimo; ed ho avuto piacere di conoscere un g io vane cavaliere di molto merito, e per il quale il Sig. principe Ales sandro Kourakin s’interessa giustamente. Questi titoli sono più che sufficienti ad impegnare le mie attenzioni verso il medesimo nelle occasioni, e ad essi si aggiunge il desiderio e il piacere di corri spondere nello stesso tempo alle di lei premure, che mi riescono sempre gradite. Con ciò passo a ripeterle i sentim enti-------.
147. C onsalvi à Arezzo.
Rome, 2 ju ille t 1803.
Annonce de deux prochains consistoires. A rch . Vat. 349, orig. autogr. signé E. C. C.
Scrivo, avendo il Card. Fesch nelle mie stanze, essendo venuto a far la visita al S. Padre. Scrivo dunque di volo, riserbandomi a oggi a otto. Dico solo che ai 7 ci sarà il concistoro per dargli il cappello, e agli 11 quello della promozione di Despuig, Cazzoli e Galleffi. Resto, abbracciandola tenerissimamenle------ .
148. Consalvi à Arezzo.
Rome, 2 ju illet 1803.
Nouvelles rom aines: le 29 juin, fête de 8 1 Pierre, le Pape a p ro testé contre l'absence de la haquenée. L e soir, pas d'illumination chez le card. Ruffo, ministre de Sicile. A rch. Vat. 349, orig.
Mercoledì mattina, giorno in cui ricorse la festa di S. Pietro, terminata la messa di N. S., ebbe luogo al solito degli altri anni * * La minute de cette dépêche se trouve aux Arch. Vat., vol. 350. Comme elle diffère assez notablement du texte de l’orig., nous la reproduisons ici : I l Sig. principe ili Kosloski, segretario di legazione presso S. M . Sarda, m i ha recata la lettera con cui V. S. Illm a l’ha diretto a me, de’ 10 del de corso aprile. Gli ho falle le accoglienze che merita e la distinta di lui fam i glia e l’onorevole officio che viene ad esercitare, eia stinta in cui tengo le di lei premure, alle quali m i farò sempre un piacere di concorrere in ogni occasione che per me si possa Rinnovandole in tan to ------.
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No. 148-149: 2 juillet 1803
la protesta per la mancanza della prestazione della chinea 1 e del censo dovuto alla Rev. Camera, secondo rinvestitura. La pro testa del fiscale è stata la solita, come di stile. Il Papa nella sua breve risposta disse che non ha m ai perduta nè perde la speranza che il rè di Napoli p er la sua religione, pietà e filiale animo vèrso la S. Sede, sarà p e r fare ciò che nella protesta si esprime, e che in tanto, acciocché i diritti della S. Sede non soffrano alcun danno, approvava ed ammetteva la protesta medesima. Il Sig. Card. R u ffo ,2 ministro di S. Mtà Siciliana, secondo il solito degli altri anni, non si trovò presente a tal protesta, e andò ad una sua vicina campagna. Ma una cosa insolita si rimarcò la sera dello stesso mercoledì al suo palazzo, cioè la mancanza del l’illuminazione, che si fa nelle due sere della vigilia e della festa di S. Pietro per tutta la città con fiaccole e con torcie nelle case dei ministri. Tale illuminazione si vide eseguita nel di lui palazzo la sera della vigilia, ma poco dopo fatta la protesta nel dì della festa si videro removere gli ordegni per tale illuminazione, e nella sera, come si è detto, si vide mancare. Non si osservò però una uniformità di misura nel palazzo Farnese, che si illum inò tutte due le sere. Nulla si è fatto intendere finora per parte dell’Em0 mi nistro. Di tanto mi accade informarla, senza fare altre riflessioni, e con perfetta stima.-------.
149. Consalvi à Arezzo.
Rome, 2 ju ille t 1803.
Nouvelles rom aines: le mardi 28 ju in le Pape a protesté comme chaque année au sujet de Parm e. Arch. Vat. 349, orig. chiffré et déchiffrement.
["Corne mercoledì mattina si è fatta dopo la messa del Papa in mezzo alla chiesa di S. Pietro la solita protesta della chinea, così martedì prima dei vesperi si fece al solito ancora la protesta, per Parm a.3*8Ella ben comprende che non si sarebbe potuto fare la prote1 On sait que depuis 1788, l ’ hom m age de la h aqu en ée avait cessé d ’ être of fert au Pape, et qu e depuis lors cha qu e année le .Souverain P ontife énonçait une protestation en la veille de la fête des SS. Pierre et P aul. Cf. Moroni, Dizionario di erudizione storico-ecclesiastica, art. Chinea. 8 Le cardinal Fabrizio R u ffo (1744-1827), q u ’ o n a appelé le général cardinal. Après a v oir été chargé de la trésorerie pontificale du tem ps du Pape Pie VI, il fut nom m é par F erdinand IV v ica ire général du royaum e de N aples; à ce titre il leva, équipa une arm ée, parvint à repren dre Naples, à y rétab lir la m onarchie et à faire occu p er Rom e q u ’ il rendit au Pape. Il fut lon gtem ps m inistre de Na p les auprès du Pape. 8 Parm e faisait partie de la don ation de la com tesse M athilde au Pape. Après bien des péripéties, la suzeraineté du St-Siège se réduisait à la perception d ’ u n trib u t.
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No. 149-150 : 2 ju illet 1803
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sta della chinea, se si fosse tralasciata questa altra tanto più antica. In oltre i medesimi doveri e giuramenti obbligano il Papa tanto a questa che a quella, non essendosi mai tralasciata da cento e più anni la protesta per Parma, quando era posseduta dalla casa di Spagna, non si sarebbe potuto che offesa di questa usare maggiori riguardi ai nuovi possessori, e così dico del tempo, in cui Parma era posseduta dalla casa imperiale. Ho voluto fornirle questi lumi al solo oggetto che possa rispondere adequatamente se sì faces sero dei discorsi o querele per parte di qualche ministro francese; del resto non conviene però muovere attivamente questo discorso; gioverà ancora per fare vedere che il Papa non lascia di fare ciò che il suo dovere gli impone; e la corte di Napoli avrà motivo di vedere di avere torto, se si querela della protesta della chinea, facendosi quella di Parma-].
150.
C o n sa lv i à A rezzo .
R om e, 2 ju ille t 1 803 .
L 'a ffa ir e d e la h a q u e n é e, et l'a ttitu d e d e la c o u r d e N a p le s . L a d é s i g n a t io n d u c o m te B o u to u r lin e c o m m e ch a rg é d 'a ffa ir e s à R o m e e st fa v o r a b le m e n t a c cu e illie . E l o g e d u c o m te C a s s in i. L a d u r é e de la m i s s i o n d 'A r e z z o ; les f r a i s q u e l l e e n tr a în e .
Arch. Vat. 349, orig. chiffré et déchiffrement de ici main d’Arezzo depuis tere d ésavou er jusqu’à occa sion e di doglianza.
po
rSulPaffare della protesta per la chinea aggiungo questo foglio in cifra alla mia lettera in piano per fornirla dei lumi opportuni a sua regola nei discorsi che si potranno tenere con lei. Dirò dun que che l’anno passato si fece sentire dalla corte di Napoli la sua contrarietà al farsi tal protesta; ma ciò non ne trattenne il Papa costretto a farla dai giuramenti fatti alla occasione della sua ele zione, e dalli doveri che gli corrono, e dagli esempi dei suoi pre decessori. Si fece dunque la protesta nell’anno 1802, come nell’anno 1801 decorso. La corte di Napoli1 ha voluto rimettere in piedi il discorso degli affari da tanto tempo pendenti, avendo fatto sentire, che non voleva però sentire parlare di chinea. Il Papa si oppone sempre dicendo che dovendo fare una trattativa voleva accomo dare tutto, e non poteva lasciare fuori un tale gravissimo affare, di cui se alla occasione di una trattativa non avesse parlato, si sarebbe creduto che lo abbandonasse, che ha risposto sempre a ciò la regia corte non altro se non chè il Papa poteva seguitare a 1 D échiffrem ent sans d ou te fautif. D ’après plusieurs m ots en clair dans le texte chiffré et ab sen ts du déchiffrem ent, il faut sans doute lire : la protesta corne nell’anno 1802, quando nel decorso di questo anno la corte di Napoli etc.
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fare la sua protesta, e che ciò bastava a salvare i diritti, che crede di avere, ed è giunta per fino a rigettare sopra altri, e ripe tere da malintensionati la opposizione esternata al farsi la protesta nell’anno passato, quando si è avvicinata la festa di S. Pietro, si è rimarcata in questo anno una grande inquietudine nella corte di Napoli non sul farsi la protesta, ma sul tenore della risposta pontefìcia, e per mezzo di terze persone, ma autorizzate, e che cor rispondono col Sig. generale Acton 1 si è fatto sentire che si tro vava giusto che si facesse la protesta, ma che si desiderava, che non si dicesse cosa contraria alla regia corte, anzi si parlasse con sentimenti cordiali, come negli anni precedenti. Si fece dunque la protesta per la chinea la mattina di S. Pietro, come si era fatta ai vesperi del giorno innanzi quella di Parma e Piacenza, secondo il solito. La protesta fu qual’è stata sempre. La risposta del Papa fu civilissima e moderatissima, anzi di elogio del re di Napoli, come apparisce dal foglio annesso alla mia lettera in piano. 2 Che si doveva dopo di ciò aspettare ciò, che si è fatto per parte della regia corte nel palazzo del suo ministro, togliendo in faccia a tutto il pubblico le torcie e fiaccole già preparate, e tralasciando di fare la pubblica illuminazione, che si era fatta in detto palazzo la sera precedente. Non si sa spiegare la differenza della condotta tenuta nel palazzo Farnese; chi la dice una dimenticanza, chi la crede fatta con artificio per tenere il piede in due staffe, e potere désa vouer respettivamente l’una o l’altra démarche secondo che la cosa produca i suoi. Niente finora si è fatto sapere al governo pontifìcio, nè questo finora ha creduto di fare alcun passo, o querela del pubblico af fronto ricevuto, aspettando di vedere se si fa qualche mossa dalla altra parte. Si crede che il Sig. cardinale Ruffo torni dalla sua campagna questa sera. 11 pubblico è stato non si può dire quanto sorpreso di tale fatto della regia corte, rilevandosi comunemente, prescindendo anche dal merito intrinseco dell'affare, il contratempo di tale condotta, quando certamente le circostanze non sembrano le più propizie, ma si rileva in ciò da tutti, che ciò dimostra la sicurezza che si ha della onestà e lealtà del governo pontificio, e che si è tranquilli che il Papa non è capace di trarre profitto dalle circostanze. Tanto mi occorre di dirle per suo lume, e perchè ne 1 Joseph Acton (1757-1808), général, prem ier m inistre du roi de Naples. 8 V oici ce passage:
Nunquam amisimus neque amittimus spem 1'erdinandam Begem pro sua religione et pietate ac fi[li]ali suo in hanc Apostolicam Sedem animo id prae stiturum, quod in tua hac protestatione continetur. Interim vero ne quid S. Sedis jura detrimenti capiant, protestationem praedictam in omnibus ap probamus et admittimus.
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sappia fare uso con economia e prudenza nel modo, e con le per sone che giudicherà esservene bisogno secondo che i discorsi esiggeranno. Quanto a ciò, ch'ella mi dice nella sua in cifra dei 9 giugno, che incomincia « Pare ormai », rispondo che per molti titoli è lu singhiera la destinazione del Sig. conte Bulurlin sia per la di lui missione in se stessa, sia per la sua parentela con il conte di Worontzof, sia per le buone qualità, ch’ella ha trovate in lui. Ella le coltivi, e celo renda attaccato più che può. Non posso negarle che dolorosa è la perdita del conte Casini. Egli è un uomo onesto, ed ha benissimo servito la sua corte negli affari i più ardui, ed al tempo stesso non ha mai dato qui occasione di doglianza o mal contento di lui. Egli è rassegnato pienamente alla volontà sovrana. Non mi inganno però giudicando, che il lasciare questo paese gli sia sensibile. Quanto poi alla durata della di lei missione coslà attenderò le ulteriori notizie che me ne promette; vedo anche le strettezze nelle quali mi dice trovarsi per il dispendio di codesto soggiorno, e rilevo ciò che su tale proposito ella mi dice accadere costì anche agli altri diplomatici, per quanto le circostanze infeli cissime del Papa lo permettano, non lascierò certamente di tenerle a calcolo per le future contingenzel. 151.
C o n sa lv i à
A rezzo.
H om e, 6 ju ille t
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A c c u s é de r é c e p tio n . A r e z z o c o n s u lté s u r le r e n o u v e lle m e n t clés p o u v o i r s de S ie s tr z e n c e w ic z .
Arch. T'at. S40, orig.
Mi è giunto nel suo intiero il dispaccio di V. S. Ulma in data del 24 giugno segnato N. 10, e sul contenuto del medesimo mi ri servo a darle sfogo nell’ordinario venturo. Debbo solo dirle in questo incontro sul proposito della rinnovazione delle facoltà per l’arcivescovo di Mohiloff. che desidero, ch’ella m’informi sopra il modo da tenersi, e sopra le formole da usarsi nella rinnovazione delle facoltà suddette; ciò che non le sarà diffìcile, giacché pruden temente si è ella riservata tanto nella conferenza, quanto nella nota di riferire al Santo Padre sul tenore delle facoltà istesse, su bito che ne avrà esaminati i titoli originali. Riportandomi intanto agli acclusi logli, con la solita distinta stima------ .1 2 5 152.
A r e z z o à C o n s a lv i (N . 1 2 ).
N o u v e lle s
d 'u n e
c o n fé r e n c e
e n tr e
S t -P é l e r s b o u r g , 8 j u i l l e t 1 8 0 3 . B o n a p a r te
et
M orkov,
d a n s la
m a i s o n D i v o v à P a r i s ; le p r e m i e r c o n s u l a ccep te la m é d ia tio n
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No. 152: 8 ju illet 1803
190 d e la R u s s i e p o u r
a m en er
la p a i x
ta n ce d e c u ltiv e r l'a m itié de la
a v ec
R u ssie
VA n g le te r r e .
dans
Im p or
l'in té rê t p o litiq u e
d es E ta ts p o n t i fic a u x . I l e s t o p p o r tu n q u e le S t -P è r e et le ca rd , se c r é ta ir e d ’é ta t e x p r i m e n t le u r s a tis fa c tio n
a u s u je t
de
la m is
sio n d u c o m te B o u t o u r lin e . L a m i s s i o n
d ’ A r e z z o p a r a î t d e v o ir
d u r e r a u ta n t q u e le v o u d r a le S t -P è r e .
Offices p o n ti fic a u x célé
b ré s p a r le n o n c e , l’u n d a n s la ch a p elle de M a lte p o u r l'élection d u g r a n d -m a îtr e , l'a u tr e d a n s l'ég lise ca th o liq u e p o u r la fête d u C orp u s D o m in i.
Arch. Vai. 3δ1, orig. en partie chiffré; 341, ρ. 111-114, cop.; 3δ4, déchiffr. daté du 19 août, rogné au bord.
Non so capire come V. E. non abbia ricevuto le nuove e i det tagli dell’umanissima accoglienza fattami da questi augusti sovrani ; giacché nello stesso ordinario, in cui ne diedi un cenno a Mgr nun zio di Vienna, ne ragguagliai ancora diffusamente ΓΕ. V. Voglio lusingarmi però che l’accidentale ritardo non sia stato che di un solo ordinario, e che successivamente abbia ella ricevuto le altre mie lettere speditele o direttamente per la posta o per occasioni straordinarie, che qui adesso sono frequenti, e delle quali non lascio passarne alcuna senza darle qualche mio riscontro. In questo ordinario Tdebbo comunicare a V. E. una notizia molto interessante, che può essere di gran conseguenza anche per lo Stato Pontificio. Martedì scorso 6 del corrente giunse qui un offìziale russo, spedito dal Sig. Markoff, che ha fatta la sua corsa da Parigi a Pietroburgo in 16 giorni. Ha egli portato de’ dispacci assai interessanti, ne’ quali si dà conto che, essendosi il primo console abboccato col detto Sig. Mar koff in casa di Madama Diwoff,1 dama russa e sorella del conte Buturlin, ove suol’egli andare con frequenza, gli avea manifestato il suo dispiacere di trovarsi impegnato per l’ostinata animosità degl’inglesi in una guerra disastrosa per l’Europa e nella quale era egli stesso obbligato d’impiegare de’ generali suoi giurati ne mici ; che il Sig. Markoff avea presa occasione da questa apertura di fargli un quadro energico e patetico delle inquietudini di tutti i gabinetti e di tutti i popoli sull’enorme ingrandimento della Francia, e della necessità di adottare un sistema che potesse tran quillizzare tutti gli spiriti; che il primo console n’era rimasto vi vamente convinto e colpito e non solo aveva rinnovato la sua adesione alla mediazione della Russia, ma, secondando gl’impulsi 1 Les D ivov s’ éta ien t Axés à Paris dans les dernières années du x vm « siècle, et Madame Elizaveta Petrovna D ivov était très liée avec l’ im pératrice Joséphine. Cf. lioicsskii Arkhiv, 1897, t. I, p. 227.
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No. 152: 8 ju illet 1803
191
della sua magnanima ed intiera fiducia nella lealtà e rettitudine dell’imperatore, lo aveva autorizzato di significare alla sua corte, che sarebbesi riportato intieramente al di lei arbitrio per quel piano di conciliazione che avesse creduto il più conveniente. Que sta è a un di presso la notizia che io tengo da persona sincera, e che, se può variare ne’ termini, non varia certamente nella so stanza. Da ciò ben vede V. E. quale vada ad essere l’influenza di que sto gabinetto e quanto siavi a contare anche per noi sulla prote zione della Russia nelle nuove disposizioni che potran darsi rap porto all’Italia. Io non lascio passare occasione di ricordare la perdita delle nostre Legazioni, ed insinuarmi nelle buone grazie del ministero, e spero colla protezione del cielo, che potrà farsi qualche cosa di buono. Tenga a sè, la prego, questa notizia, se mai non le fosse giunta per altra parte, essendomi stata data colla mas sima segretezza e ignorandola sino a quest’ora lo stesso ministro di Francia. Intanto le rinnovo le mie premure affinchè nelle ri sposte che avrà la bontà di farmi riguardo alla destinazione del conte Buturlin, si compiaccia di mostrarne a nome del S. Padre e suo la maggior soddisfazione; giacché ciò sarà di piacere al mini stro e d’incoraggiamento al detto conte, per secondare le buone disposizioni, nelle quali è già, in favore della S. Sede. Il momento è assai importante e non conviene trascurarlo, potendo da esso dipendere la futura prosperità dello Stato ecclesiastico. Quanto a me ho sempre nuove ragioni di credere che può di pendere dal S. Padre il prolungare la mia missione per tutto quel tempo, che sarà di suo piacimento; poiché tanto il Sig. Tatieghef [Tatichtchev] che il Conte Buturlin sonosi chiaramente espressi in diverse occasioni, che niuno mi farà mai premura che io parta di quà, anzi le aggiungo su questo proposito che, avendo fatta con fidenza al conte Buturlin della necessità in cui ero di cambiar casa per prenderne altra e più comoda e men dispendiosa, mi aveva questi risposto che prendessi pure tutte quelle misure che mi fos ser convenute, sicuro che niuno vi avrebbe trovato a ridire. Il S. Padre calcolerà colla sua sapienza ciò che meglio convenga ed io mi farò! un pregio di prestarmi ad ogni suo cenno. Avant’ieri, giorno di S. Giovanni, secondo lo stile russo, vi fu gran festa con musica alla chiesa di Malta, nella quale pontificai solennemente coll’intervento d,i molti ministri esteri, del Sig. prin cipe Czartoryski e di tutto il corpo del priorato gerosolimitano cattolico, non meno che dello stesso arcivescovo di Mohilovia, es sendosi cantato anche solenne Te Deum per l’elezione del nuovo gran maestro. Altro pontificale solenne con processione avevo pur celebrato il dì del Corpus Domini alla chiesa cattolica, ed ambe
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No. 152-155: 8-9 juillet 1803
192
due le funzioni sono riuscite grazie a Dio, di mollo decoro e di edificazione all’immenso concorso di popolo intervenutovi. Attendo un’occasione per trasmettere a V. E. alcune carte ed osservazioni dell’arcivescovo greco-unito di Polosko e divotamenle me le inchino. P. S. Sento in questo punto Tesser giunto ieri sera altro cor riere francese colla conferma ufficiale per parte del primo console di tutte le cose scritte dal Sig. MarkofiT]. 153.
C o n sa lv i à
A rezzo.
R o m e, 9 ju ille t 1 8 0 3 .
A c c u e il fa i t a u P . A n g i o l i n i p a r C o n s a lv i,
leq u el i g n o r e l'o b jet de
sa ven u e à R o m e.
Arch. Vat. 350, min.
Ho ricevuta dal P. Angiolini, assistente generale dei gesuiti, la lettera a lui data da V. S. Illma per me, e gli ho fatta quell’ac coglienza che corrisponde e al di lui merito e ai pregiati di lei officii. In essa lettera ella mi dice che egli viene per oggetti a me noti : nel che io dubbito che possa esservi qualche equivoco, non sapendo io qual sia il preciso oggetto di tal sua venuta. Profitto dell’occasione per confermarle------ . 154.
C o n sa lv i à
A rezzo.
R om e, 9 ju ille t 1 803 .
B ille t d 'e n v o i d e d e u x d écrets d e la c o n s is to r ia le . C o n s a lv i r é p o n d r a p l u s ta r d a u s u je t d e s d e m a n d e s de l'a r c h e v ê q u e de M d h ïle v .
Arch. Vat. 34!), orig. chiffré et déchiffrement. Ce déchiffrement est incomplet. Ce qni manque pourrait être la traduction des deux décrets dont il est parlé au débtit.
TTradotti in cifra invio a V. S. Illma li due decreti della conci storiale dei quali ella mi parla nella sua degli 11 giugno, concepiti nei termini da lei designati nell’antecedente dei 24 aprile n° 2. Relativamente al foglio delle dimande dell’arcivescovo di Mohilow, intorno al quale nell'ultimo mio dispaccio mi riserbai di in terloquirle in questo ordinario, non sono ancora all’ordine per darne la risposta, onde la differisco al futuro ordinario!...1 5 155.
C o n sa lv i à
A rezzo.
L 'a ffa ir e de la s u p p r e s s i o n de
R om e, 9 ju ille t 1803. l'illu m in a tio n a u
p a la is d u
C a rd .
R u ffo le s o i r d u 2 9 j u i n . A r r i v é e à R o m e d u P . A n g i o l i n i : i n c o n v é n ie n ts d e ce v o y a g e .
Arch. Vat. 349, orig. chiffré et déchiffrement. Ce déchiffrement, en partie de la main d’Arezzo, est une feuille de 4 pages contenant une partie de la
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No. 155: 9 ju illet 1803
193
lettre précédente (Incipit Tradotti in c ifr a ...) et toute cette lettre-ci, mais avec plusieurs interversions. On a l'établi ici l’ordre tel qu’il est dans la lettre chiffrée.
[“Circa l’affare della non illuminazione al palazzo del cardinale Ruffo in seguito della protesta per la chinea, di cui le parlai ne miei fogli del 2 luglio, aggiungo in oggi che si è saputo che la differenza di ciò che accadde al palazzo Farnese, che fù illuminato, nacque dal non avere voluto il cavaliere Ramette eseguire l'ordine verbale, mandatogli dal Card. Ruffo, ma averlo chiesto in iscritto, ciocché non fece in tempo il Card. Ruffo ad eseguire, trovandosi in una sua tenuta fuori di Roma. Si è saputo ancora che l’ordine dato dalla corte al Card. Ruffo 1 era nel supposto che il Papa ri spondesse alla protesta in termini forti, procedendo forse anche a qualche minaccia, in guisa che non essendo ciò avvenuto, e ciò non ostante non essendosi fatta la illuminazione per non essersi bene compresi li termini della risposta da chi aveva avuto dal Card. Ruffo la incombenza. Dispiacendo ora di avere latto un tale passo si va dicendo dagli adventi, che ciò è stato un’equivoco di qualcuno o della casa di S. E. e non un fatto della corte, giovan dosi della fortuita combinazione della diversità accaduta nel palazzo Farnese. In questo stato di cose si è pensato di non darsi noi per intesi nè con la corte, nè col Sig. cardinale, dissimulando il fatto, quantunque gravissimo, e che ha dato occasione a mille ciarle, ed a molto scandalo oltre la ingiuria fatta in casa propria a S. S,ù. Si è così risoluto per il riflesso che alla querela che se ne facesse, rispondendosi che è un equivoco, comprovandolo con la fortuita differenza del palazzo Farnese, resterebbe sedato ogni partita, e si è creduto al contrario più utile di rimanere, come suol dirsi, cre ditori per tenere la cosa a calcolo, quando proceda il discorso dello accomodamento degli affari, onde poter dire allora, che si vuole parlare dell’affare della chinea per uno dei primi punti, subitochè la condotta tenuta dalla regia corte in questa occasione ha dimo strato a S. S,a in che maniera su di ciò si proceda dalla mede sima. In replica al di lei foglio in cifra dei 27 maggio giuntomi ieri, che incomincia « Negli scorsi giorni », dirò che voglio credere, che ella non abbia poi realizati quelli offìzi presso il ministro bri tannico, delli quali parla in detto foglio, e che io le aveva com messi. La sopravenienza della guerra rende inutili e ad altro non ser- ' virebbero senoche a crearci presso di lui e del suo governo della 1 II doit m anquer ici deux ou trois m o ts ; c a r l ’ orig. chiffré porte ici en clair:
di non...
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No. 155-157: 9-13 ju illet 1803
194
odiosità. Ella avrà compreso da se che non fù possibile di pen sarsi dal dare tale commissione per dimostrarne la buona volontà e per riconoscenza giustamente dovuta alli riguardi che ci si usano ; ma fino d’allora io le scrissi con quanta delicatezza e riserva bi sognava prendercisi. È giunto il Padre Angelini. L’ho già [visto] una volta, avendo melo condotto il conte Casini, in di cui casa egli habita. Doveva vedere il Papa ieri, ma per uno sbaglio di ore lo vedrà domani. Può imaginare, che tutti si affoltano a rivedere il suo abito dopo tanto tempo. Non posso non dirle però, che questa sua venuta sembra molto impolitica e dannosa agl’interessi del suo ordine. Quello stesso bene che può fare qui colla persona avrebbe potuto farsi per lettera. Può fare però la sua venuta un gran male, ecci tando una seria attenzione e gelosia nella Spagna e nelli nemici tutti dei gesuiti. Sento dire che già il ministro di Spagna qui in Roma si è turbato non poco, benché finora nulla mi ha detto; è però da aspettarsi che gli verranno gli ordini di Spagna. È in Vienna dove il P. Angelini avrebbe dovuto procurare di riuscire in ottenere di aprire una o più case ne’ Stati Veneti. Ben vede quale altra sforza avrebbe se un principe grosso avesse incomin ciato a ripigliare il suo ordine nelli suoi Stati in Italia. Egli non mi ha detto finora una mezza parola di affari, e solo mi ha dato le nuove consolanti della religione in Russia, Io ignoro affatto le cause della sua venuta a Roma, e non comprendo come ella mi dica nella sua di pugno che queste cause io già le conosco. Dev’esservi qualche equivoco!· 156.
G o n sa lv i à A r e z z o .
R om e, 1 3 ju ille t
1803.
L e t t r e d ’e n v o i.
Arch. Vat. 349, orig.; 360, min.
Fin dal decorso mese di maggio tenevo preparato un dispaccio per dirigerlo a V. S. Illma nella prima favorevole occasione. Dandomisi ora quella di un corriere straordinario per Vienna, profitto del medesimo, inviando lo stesso dispaccio a Mgr Severoli, e pre gandolo d’indirizzario a lei nel primo incontro, che possa darglisi. Ne prevengo V. S. Illma per sua regola, mentre con la solita di stinta stima------ .1 7 5 157.
G o n sa lvi à A r e z z o .
L e s ta x e s c o n s is to r ia le s p o u r le s
R o m e , 1 3 ju ille t 1 8 0 3 . b u lle s
de
ceu x
q u i d o iv e n t ê tre
p r o m u s à V ép isco p a t. D iffic u lté s q u i s e p r é s e n te n t d e les e x i g e r ,
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No. 157: 13 ju illet 1803 é ta n t d o n n é s les p r é c é d e n ts
et
a u ssi
la
195 s itu a tio n
d 'A r e z z o
en
R u s s i e . P e u t -ê tr e p l u s ta r d p o u r r a - t - o n les f a i r e a d m e tir e .
Arch. Vat. 3é0, orig. chiffré et déchiffrement.
fSarà ella stata informata dall’Abb. Benvenuti del delicatissimo affare della tassa concistoriale per le bolle dei promovendi alle chiese latine di codesto impero; sù di che mi scrisse ella con suo dispaccio dei 9 ‘ di n. 55 al paragrafo che comincia « Tro vandosi qui », e non le saranno ignote le istanze, che qui si fanno e dalla dateria, e dalla concistoriale medesima sull’articolo della spesa delle spedizioni, e delle tasse. Anche ultimamente all’occa sione di aver io dovuto trasmettere a V. S. lllma il mio dispaccio degli l i giugno li 4 decreti di autorizzazione a compilare li pro cessi delti promovendi a vescovadi, una simile istanza mi fù repli cata, e mi fù consegnato per parte della concistoriale un articolo di lettera per lei, che allora io sospesi di scriverle, attesa appunto la delicatezza dell’affare, e per riserbarmi a parlargliene con più agio, e colle necessarie avvertenze; ciò che adempio col presente. L’articolo di lettera era concepito nei seguenti termini : «Negli atti concernenti la gerarchia latina stabilita dal arcivescovo di Tebe1 2 nel dominio russo nel t798 si trova la erezione del nuovo vescovado di Minsk senza punto parlare della tassa concistoriale, che si impone a tutte le chiese latine. E siccome interessa al sacro collegio, che questa resti stabilita in. proporzione delle rispettive rendite, così sarà dell’attenzione di V. S. Ulma di prenderne infor mazione. Ugualmente sarà necessàrio di concertare il modo, che li suffraganei promovendi si facciano corrispondere in Roma le spese occorrenti in tutto ciò che riguarda la spedizione delle loro bolle ». Sù quest’articolo di lettera occorrono alcune avvertenze, che pure concorrono a rendere diffìcile l’affare. È verissimo, che nel l’atto di erezione del nuovo vescovado di Minsk promulgato alli 9 agosto del 98 dall’arcivescovo di Tebe non si parlò punto della tassa concistoriale solita imporsi a tutte le chiese latine, ma è vero ugualmente, che nell’atto di erezione della chiesa metropolitana di Mohilovv promulgato dal Card. Archetti, allora arcivescovo di Calcedonia fino dal 3 1783 neppure si parlò di alcuna tassa conci storiale. Le ragioni che indussero quelli due prelati ora cardinali a te nere un eguale contegno nelle due diverse epoche furono le mede-
1 le i un blan c dans le déchiffrem ent : sans doute un m ot passé : il doit s'a g ir de la lettre du 9 ju in , n. 7 (n. 129) et n on pas n. 55. 2 Le n o n ce Litta. • Le texte chiffré porte nel au lieu de dal.
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No. 157: 13 ju illet 1803.
sime, vale a dire le severe proibizioni di codesto governo a lutti li cattolici di mandare denaro fuori di Stalo, ed il timore molto fon dato, che la menzione di una tassa qualunque sopra vescovadi o altri benefizi avrebbe promosso forti ostacoli non solo alla pubbli cazione degli atti della legazione medesima, ma ancora e molto più all’esercizio in avvenire dell’autorità pontifìcia sopra il nume roso cattolicismo di codesto vasto impero. Oltre ciò come l'esempio dell’antecessore del Card. Litta imponeva a questo una legge anche più forte di non allontanarsene, così il fatto di ambedue di non avere rammentata alcuna tassa, ed il non essersi realmente pagata veruna tassa, nè dall’arcivescovo di Mohilow, nè dal di lui coadiu tore Mgr Benislaski, che furono li due prelati promossi nella le gazione Archetti, sono due cose che ora formano quasi uno stato, ehe sarà diffìcilissimo a superare senza pericolo di andare incontro a gravi inconvenienti. Si cita nell’articolo di lettera surriferito il vescovado di Minsk, che non ha altra rendita che l’assegnamento di sei mila rubli. L’arcivescovado di Mohilow è assai più ricco, e volendosi formare la tassa del primo, converrebbe formarla del se condo ancora per partito di ragione, ed ecco una maggiore diffi coltà proveniente dalla qualità della somma delia tassa, che si renderebbe più cospicua. Io rilevo queste difficoltà, ed altre più ne potrà rilevare ella stessa, che è sulla faccia del luogo, acciocché nella considerazione di questo affare V. S. Ill1,,a- le metta a calcolo, e le ponderi unita mente alla presente di lei situazione. Ella sà che siamo tuttora molto incerti, se il di lei soggiorno costì potrà essere prolongato per qualche tempo maggiore, e se le sarà permesso di esercitare giurisdizione, o funzione propria del di lei minisiero. In tali cir costanze non sarebbe prudenza d’incaricarsi positivamente della commissione che la concistoriale bramerebbe che da lei venisse eseguita. Se però col tempo, quando ella già si trovasse in un piede più fermo, si potrà proporre, trattare, o combinare in qualche modo questo affare delle tasse, sia col farne rilevare la ragionevo lezza e moderazione, e la costante pratica della Chiesa latina a codesto ministero, sia coll’eccitare li prelati cattolici ad assoggettarvisi volontariamente, sarà molto bene di essere disposti a pro fil tare della occasione, e da questo solo oggetto ho voluto tenerne discorso anche con lei per secondare in quanto era possibile li de sideri degli Etili i capi d’ordine, non dubitando che ella avrà pre sente questo affare, quando potrà lusingarsi di una felice riuscita"!.
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No. 158: 15 ju illet 1803
158.
A r e z z o à C o n s a l v i (.V . 1 3 ).
R é f le x io n s a u s u je t d e
197
S t -P é t e r s b o u r g , 1 5 j u i l l e t 1 8 0 3 .
n o u v e lle s d o n n é e s p a r
C o n s a lv i
dans
une
le ttr e r é c e n te . A r r ê t de la p a r t d u ch a n celier V o r o n ts o v d a n s le c o u r s à d o n n e r a u x p r o c è s d e s q u a tr e su ffr a g a n te . S a tisfa c tio n m a n ife s té e à l'é g a r d d e la m i s s i o n d 'A r e z z o . A b u s et sc a n d a le s e n P o lo g n e . G r a n d b ie n fa it p a r les j é s u i t e s et c o n s id é r a tio n q u e le c a th o lic ism e a c q u ie r t e n R u s s i e . E s p o i r de r é u n i o n é g lis e s . A r e z z o c o m m u n i q u e a u c h a n c e lie r
la
n o u v e lle
d es d eu x du p a s
s a g e d es t r o u p e s fr a n ç a is e s à tr a v e r s l'éta t p o n tific a l. S e s b o n s r a p p o r t s a v e c to u t le c o r p s d ip lo m a tiq u e . B e n v e n u t i d é s ir e p r é s e n te r s e s le ttr e s d e c r é a n c e
com m e
a gent
de
la
r é p u b liq u e de
R a g u se.
Arch. Vat. 351, orig. en partie chiffré; 341, p. 115-117, cop. datée du 13 ; 354, déchiffr. daté du 20 août, rogné au bord. w
Poro mi accade di scrivere a V. E. in risposta alle sue pregia tissime de’ 4 scaduto giugno e al foglio in cifra che le accompagna. Mi compiaccio di sentire fi riguardi che si usano dal primo con sole verso lo Stato Pontificio, e sebbene comprenda l’imbarazzo che può recare la custodia del porto di Ancona, veggo però che tra i due mali, questo è il minore. Sono lagrimevoli i dettagli che ella mi dà rapporto al concordato e agli affari di Germania!. Ho però ferma fiducia ["che Dio anche in questa occasione darà al S. Padre e all’E. V. forza per reggere, e mezzi per superare le nuove e grandi difficoltà che lor si presentano!. Qui tutto è in ristagno, fil Sig. cancelliere, occupatissimo dai grandi interessi politici, non ha dato corso ancora ai decreti facol tativi da me formati in testa dell’arcivescovo di Mohilow, per la compilazione dei processi dei tre suffraganei latini, e in testa del vescovo di Bresta per il suffraganeo greco-unito di Polosk, e non mi ha più interloquito su la nota presentatagli. Aspetterò che egli me ne muova discorso, e intanto non è alcun male che le cose dormano, potendomi così forse venirmi in tempo da costà le neces sarie istruzioni su le domande del predetto arcivescovo, trasmesse già a V. E. e sulle quali le ho ampiamente communicato le mie riflessioni sotto il dì 28 giugno!· Continua la più perfetta Tsoddisfazione e tranquillità intorno alla mia missione ed alle cose ecclesiastiche. Molti sono certamente gli abusi vigenti e molti gli scandali e le incongruenze che si veg gono specialmente nella parte della Polonia rapporto alle materie religiose. Ma per l’opposto grand’è il bene che si fa da questi buoni padri gesuiti, e grande pur anche la considerazione che ognora più va acquistando il cattolicismo nei dominii della Russia, talché io non dispero che, continuando le cose sullo stesso piede
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198
No. 158-159: 15-16 ju illet 1803
e venendone il momento favorevole, possa un giorno effettuarsi la cotanto sospirata riunione delle due Chiese. Aspetto una prima occasione straordinaria per mandare a Y. E. un dettaglio circostan ziato e distinto de’ stabilimenti gesuitici e del metodo ch’essi ten gono nella loro condotta politica e religiosa. La presenza poi di un rappresentante pontificio, non può ella credere quanto ne im ponga a’ cattivi cattolici ed incoraggisca i buoni per l’adito più facile ch’egli ha o che si suppone che abbia presso la corte e il ministero-]. Non avendo potuto vedere negli scorsi giorni Til Sig. cancel liere, credetti sin dall’ordinario' scorso deformarlo della richiesta avanzata dal primo console a S. Stè per il passaggio delle truppe francesi, destinate ad occupare alcuni porti nel regno di Napoli, e delle circostanze di essa richiesta. Ho saputo dal conte Buturlin, che ha egli gradito questa communicazione, non avendola sino a quel punto ricevuta ancora uffizialmente da costì. Mancano affatto le nuove politiche, osservandosi il più alto se greto intorno alle trattative di pace; nè ieri mi riusci di scoprir cosa alcuna dal generale Hedouville ministro di Francia, da cui pranzai e col quale procuro di mantenere la miglior corrispon denza del pari che con tutti gli altri individui del corpo diplo matico, composto fortunatamente di soggetti savii e moderati!. L’ abbate Benvenuti mi ha richiesto d’interporre i miei uffici presso ["il Sig. cancelliere! per essere abilitato a presentare le fcre denziali e ad agire in qualità di agente della repubblica di Ragusi!. Potendo rilevare dai precedenti dispacci che tale ne sia la volontà dell’E. V., tosto che se ne presenti l’occasione opportuna mi pre sterò volentieri a questo suo desiderio Te potrà egli assistere la detta repubblica per tutto quel tempo che il S. Padre giudicherà di farlo ancora qui rimanere!. E divotamente inchinandomi------ .1 9 5
159.
C o n sa lv i à A r e z z o .
R om e, 1 6 ju ille t 1803 .
A c c u s e d e r é c e p tio n et a v i s d 'e x p é d itio n .
Arch. Yat. 349, orig.; 350, min.
Due dispacci di V. S. illma mi sono pervenuti nella loro inte grità, uno in data de’ 31 maggio, l’altro de’ 14 giugno. Nell’accusarlene la ricevuta per sua regola, mi riporto agli acclusi fogli per quel tanto, che debbo significarle, mentre con la solita distinta stima------ .
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No. 160-161: 16 ju illet 1803
100. Gonsalvi à Arezzo.
199
Rome, 16 ju ille t 1803.
L a d é s ig n a tio n d u c o m te B o u to u r lin e c o m m e e n v o y é e x t r a o r d i n a i r e d e R u s s i e p r è s le S t-S iè g e . G r a n d e s a tis fa c tio n d u S t -P è r e .
Arch. Vat. 340, orig. A cette lettre est jointe la minute d'une traduction écrite de la main d’Arezso sur une feuille bleue, comme celles employées pour tous les déchiffrements exécutés â Pétersbourg, traduction évidemment destinée à être commtmiquëe à Boutourline et au chancelier.
Ho portato alla cognizione del Santo Padre il dispaccio di V. S. Illma e Rma dei 14 giugno, da cui ha rilevato, che S. Mta I. si è degnata di destinare inviato straordinario presso la S. Sede il Sig. conte Bouturlin. Questa notizia non poteva riuscire di mag gior soddisfazione e di maggior gradimento alla Sta S., la quale riconosce in ciò una obligante dimostrazione di quei riguardi che è piaciuto a S. Mtà I. di usare verso questa S. Sede, e far conoscere al mondo qual perfetta corrispondenza trovasi felicemente stabilila fra le due corti. Che se tale destinazione era giustamente per se stessa un’oggetto della maggior compiacenza per S. Sla, diviene anche più consolante e gradito per la scelta fatta in persona del Sig. conte Bouturlin, che ai meriti personali aggiunge una qualità di sommo prezzo, qual’è quella di appartenere sì da vicino a codesto Sig. cancelliere. Mi ha commesso pertanto il S. Padre di ma nifestare a V. S. Illma in risposta questi suoi sentimenti, affinchè possa farli conoscere al Sig. cancelliere e al Sig. conte Boutur lin, riservandosi di esternarglieli la stessa Sta S. direttamente a suo tempo. Tanto mi occorre significarle su questo proposito, e con distinta stima-------.
16L.
C o n sa lv i à A r e z z o .
R om e, 1 6 ju ille t 1 8 0 3 .
L e r e m p la c e m e n t de C a s s in i p a r B o u to u r lin e . M a r i a g e a n n o n c é d u p r i n c e B o r g h e s e a v ec la s œ u r de B o n a p a r te . I jC s é j o u r à R o m e d u P . A n g i o l i n i ; s e s p r o j e t s . B r è v e s r é p o n s e s à la lettre d 'A r e z z o d u 3 1 m a i : n e p l u s s 'o c c u p e r d e l'a ffa ire de M a l t e : la p e r t e d es t r o is p r o v in c e s p o u r les éta ts p o n t i f i c a u x ; les r a p p o r ts d u n o n c e a v e c B o u t o u r lin e ; les p o u v o i r s d e V a rcliev êq u e d e M o h ile v . L e s r a p p o r t s d u S t-S iè g e a v ec B o n a p a r te .
Arch. Vat. 340, orig. chiffré et déchiffrement.
fil conte Casini ha sentito il colpo del suo degradamento ve nendo qui il ministro; ma con rassegnazione e saviezza lo sup porta. Ella fa benissimo di procurare di sempre più accattivarsi il detto soggetto, che sarà qui considerato e trattato con quelle at tenzioni e riguardi, ch’egli ben merita. Dallo ukaso non si racco
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200
No. 161: 16 ju illet 1803
glie che sarà permanente, ma anzi i n v ia t o s tr a o r d in a r io , e così pure è chiamata lei. Sentirò cosa ella me ne dirà in seguito. Il principe Borghese1 spedì un corriere alla madre, manifestan dole, che gli si era parlato in Parigi per dargli in moglie la so rella del primo console, vedova del generale Ledere, ed egli prima di dire di sì voleva il permesso e beneplacito della madre, che avendolo dato, ora si pubblicherà un tale matrimonio in Parigi. Finora non si era parlato di dote, essendo stata una prima scuoperta. Quanto a ciò che ella mi dice sul P. Angelini nella sua cifra dei 31 maggio, che incomincia « Il P. Angelini », mi fà conoscere la causa della sua venuta, che io affatto ignorava ; ella si è benis simo condotto col Padre generale, e N. S. non può non ammirare anche la saviezza e docilità del medesimo, vedendo che se fosse stato in tempo, avrebbe anche sospeso la venuta del suddetto Padre; ora che è venuto con la più grande circospezione e pru denza, ed il tempo darà consiglio, se si vedesse che la di lui per manenza qui dasse tanta ombra, che andasse a nuocere ai veri interessi della Compagnia, sarebbe allora prudenza il declinare al meno per qualche intervallo. Finora il detto Padre non ha ester nato speciali disegni. Pare che egli pensi a missioni e stabilimenti in Inghilterra, ma ella vede quanto ciò sarebbe a contrattempo nella presente guerra, e ne seguirebbe sicuramente il sospetto ed il malcontento della Francia, di cui si assicurerebbe così la con trarietà all’Ordine. È perciò evidente che non sarebbe possibile di non rimettere questa idea alla epoca, in cui fossero composte le cose. Replicando alla di lei cifra dei 31 maggio che incomincia « L’udienza », dirò in prima che già le ho scritto altra volta di non dare ulteriore corso alì’affare di Malta, su cui dovetti scriverle ciò che le scrissi per certi riguardi, ma senza metterci importanza appunto pel poco contento che ne doveva risultare ad altri. Sicché le replico di non più parlare di questo punto. Ella ha fatto benis simo a dire al ministro ciò che mi segna sul proposito del danno immenso che reca la perdita delle tre provincie a questo Stato, il quale così, come ora sta, è impossibile che possa sussistere. Ha pur anche fatto benissimo di procurare di accattivarsi il degnis simo Sig. Boutourlin per avere un’appoggio contro le ambiziose mire e manovre dell’arcivescovo di Mohilow. Mi riserbo a rispon dere neH’ordinario prossimo al di lei lungo dispaccio, in cui mi 1 Le p rin ce Cam ille B orgh ese (1775-1832), q u i sous l ’ einpire fut chargé de gou v ern er le Piém ont, et, après la chu te de Napoléon, s© retira à F lorence où il m ourut.
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No. 161-163: 16 ju illet 1803
201
segna il piaDO da lei immaginalo rapporto al concedergli le confe zioni delli processi, ed anche sulle facoltà, delle quali egli chiede la proroga, o la ampliazione. Finalmente le dirò che quanto alla interrogazione fattale costì, se ora S. Slà stia bene con il primo console, ella nelle occasioni risponda pure di si, primieramente perchè così è veramente, e sono tali li distinzioni, riguardi e fa vori, che se ne ricevono, che sarebbe un mancare non meno alla gratitudine, che alla verità, se non si conoscessero (ella vede che questo è il paese di Italia, a cui sia permesso una piena neutralità senza presidiare i nostri porti con truppe, senza qui offendere nè le persone, nè le proprietà inglesi, pagando tutto a pronti con tanti per le truppe che passano, e rendendo veramente questo Stato in Italia come l'arca in mezzo al diluvio); e secondariamente perchè niente offenderebbe di più il primo console che se potesse sospettare che quasi ci vergognassimo di comparire di essere bene con lui, onde ella non faccia difficoltà di dirlo se la interrogano accompagnando (ciò s’intende sempre) le espressioni con savia pru denza]. 162.
C o n sa lv i à
A rezzo.
R o m e, 1 6 ju ille t 1 8 0 3 .
O r d r e d oit ê tre d o n n é a u n o m d u S t -P è r e à M g r B a d o s s e de q u it te r P é t e r s b o u r g .
Arch. Val. 349, orig.; 350, min.
Non ha potuto il S. Padre sentire senza grande sua indigna zione la reprensibile condotta, che si tiene costì da Mgr Badosse, e volendo porvi un pronto riparo mi ha ordinato di scrivere a V. S. lllma, che nel sovrano suo nome gli prefìgga immediatamente un termine di quindici o venti giorni a partire da cotesta capitale, e tre mesi ad essere in Roma, qual termine trascorso, se egli non vi sarà ancor giunto, procederà S. B. a spogliarlo delle distinzioni accordategli. Adempio ai sovrani comandi di S. Sia nell’atto, che 3 6 con la solita distinta stima------ .1 163.
C o n sa lv i à A r e z z o .
R om e,
1 6 ju ille t 1 8 0 3 .
A r r i v é e à R o m e d e s d e u x c o m m a n d e u r s d e M a lte m u n i s d ’ u n e let tr e de r e c o m m a n d a t io n d 'A r e z z o .
Arch. Vat. 349, orig.; 350, min.
Dai due commendatori dell’Ordine gerosolimitano Sig. Vincenzo di Raczinski, e Sig. Pietro Mondar mi è stata esibita la lettera di V. S. llln,ft in data degli 11 dello scorso maggio, con la quale gli ha
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No. 163-165: 16-23 ju illet 1803
accompagnati. Io mi sono fatto un dovere di accogliergli con i ri guardi e distinzioni, ch’esigono il loro merito e la loro rappresen tanza non meno che i di lei stimabili ufizi. Le ne do questo cenno, perchè possa ella conoscere il pregio, in cui tengo le di lei premure, e la distinta stima------ .
164.
C o n sa lv i à A r e z z o .
R o m e , 2 3 ju ille t 1 8 0 3 .
B ille t d 'e n v o i.
Arch. Vat. 349, orig.
Niun dispaccio di V. S. Illma mi ha recato in questa settimana il corriere ordinario di Venezia. Nel darle questo cenno mi riporto per il di più all’annesso foglio, e con la solita distinta stima------ .
165.
C o n sa lv i à A r e z z o .
R om e, 2 3 ju ille t 1803.
L e s d e m a n d e s d u P . A n g io li n i, et ce q u 'il e s t p o s s ib le d e lu i a c co r d e r . L e c o m te C a ssin i r e g r e tte d 'a v o ir à q u itte r R o m e . L e s d e u x d é p u té s r u s s e s , c o m m a n d e u r s d e M a lte , s o n t p a r t i s p e u s a tis fa its d e la r é p o n s e d u P a p e à
le u r
c o m p lim e n t.
Le
C ard.
F esch
m a n ife s té s e s c r a in te s a u s u je t d e la v e n u e de v a i s s e a u x les e a u x d 'A n c ô n e .
a
dans
C o n s a lv i l'a r a s s u r é .
Arch. Vat. 349, orig. chiffré et déchiffrement.
ΓΙ1 P. Angelini finora non ha fatto altre istanze se non che per varie ampliazioni di facoltà contenute in dodici memoriali dati a N. S. Sembra che non si farà difficoltà di contentarlo, ma i rescritti saranno concepiti in modo da limitarli in tr a fin e s della Russia, a tenore del breve,1 mentre appunto un tale breve si fece per la sola Russia, e si disse che non si intendeva di ripristinare i gesuiti al di fuori di essa, e solo così potè riuscire di quietare la Spagna, ora a tal cosa non si può contraddire, nè mancare, a meno che si potesse addurre la stessa scusa, di allora, cioè, la istanza di qualche principe grosso, che ne chiedesse la estensione per li suoi Stati. Senza questo scudo è impossibile il difendersi. Quanto poi alla più seria istanza del P. Angelini, quella cioè di esentare li loro aggre gati in Inghilterra (così egli li chiama) dalla giurisdizione di quelli vicari apostolici di Propaganda,2 oltre che milita la stessa difficoltà 1 Le b ref Catholicae fidei, de 1801, a u torisa n t la C om pagnie de Jésus en R u ssie. * N ous avon s résum é dans notre Introduction tou te cette affaire des dem an des du P. A n giolin i.
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! ' V -Γ. ■
No. 165: 23 ju ille t 1803
203
accennata di sopra, vi è di più il riflesso positivo della guerra. Sarebbe la maniera di rovinare per sempre gli affari de’ gesuiti, rendendoli sospetti, o invisi alla Francia, come succederebbe di certo, se accesa ora tra essa e l’Inghilterra accanita guerra, vedesse stabiliti colà, ed in assoluta attività i gesuiti; onde si è fatto sen tire al P. Angelini, non essere questo il buon momento. Tutte le lettere di Vienna 1 di quest’ordinario portano la desti nazione di un ministro russo a Roma, in persona del conte Boutourlin. Io non la nego, nè l’ammetto, dicendo che non ne ho avuto la participazione uffìziale, e nemmeno il conte Casini l’ha.avuta; solo glie la scrive un suo amico, esortandolo a sopportare il colpo con filosofica rassegnazione. Egli certo l’ha sentito al vivo; ma lo sopporta con molta saviezza. Il detto conte Casini la prega di pro curare di appoggiare con prudenza e circospezione, se può, ciò che egli scrive nella qui acclusa e che io ignoro. Ieri partirono i due deputati russi per Messina. Qui sono stati ricevuti da S. Su cortesissimamente. Hanno da lui avute due su perbe corone in regalo; io ho fatto ad essi tutte le dovute atten zioni. Ciò non ostante io credo che in fondo essi (o almeno uno di essi, cioè il polacco) non siano stati contenti, non essendosi nominato dal Papa il gran consiglio nel rispondere al loro com plimento, in cui glie lo nominarono. Come già le scrissi, in fondo dovrebbe capirsi, che si sono contentati findove si è potuto; aven dogli lasciato fare il complimento, e dare la lettera, che io avrei potuto impedire doman[dan]done la copia di stile, e non lascian dole consegnare la lettera in mancanza della copia, o anche in caso di esibizione di copia, facendo loro osservare che il Papa non avendo riconosciuto il gran consiglio, sarebbe stato imbarazzato, e che perciò conveniva astenersene. Niente di ciò si è fatto ap punto per facilitare fin dove si poteva ; ma il procedere poi il Papa a ttiv a m e n te nominando, o rispondendo al gran consiglio (che nem meno più esiste), è altra cosa. Su questa risposta non si lascia qui di essere inquieti. Si comprende che il non rispondere affatto urterà molto ed irriterà codesti signori, anche sciolti o non più in corpo, e che ciò può nuocere alla buona armonia, non con il go verno, ma per le malevolenze delti particolari. Dall’altro canto si rischia troppo in faccia a tutta l’Europa con una risposta che sarà stampata ancora. Che scrivere al conte Soltikoff2 in particolare, o bisogna concepir la lettera in modo che non piacerà a lui, esclu 1 Le déchiffrem ent porte à tort Roma: il fau t lire Vienna. 2 Le com te S oltikov porta it officiellem ent le titre de «L ieu ten a n t de S. M. Im périale l’ ém inen tissim e gra n d -m a ître» (cf. Annales historiques de l'Ordre Souverain de St-Jeun de Jérusalem. St-Pétersbourg, 1799, p. 273).
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No. 165-166: 23-29 ju illet 1803
204
dendo cioè ogn’idea di gran consiglio (giacché la forinola di nomi nare li capi, come suggerisce Benvenuti, non salva il Papa da taccia, anzi implicitamente ammette, che riconosce il gran consi glio) ovvero bisogna rischiare di incontrare la critica universale, e specialmente del primo console, a cui questo gran consiglio sci smatico non ha mai garbeggiato; ed ella vede che il nome del Papa si compromette. In verità non so ancora cosa me le dire defi nitivamente sù tal punto imbarazzantissimo, e mi riserbo all’ordi nario futuro. Intanto ella se sente formarsi sinistre impressioni, da ciò che li due deputati potessero aver scritto, può regolarsi con questi lumi. Nel manifestarmi questo Sig. Card. Fesch li suoi timori per la comparsa di vari legni nelle acque di Ancona, e sospettando di sbarco di disegni di prendere alle spalle la truppa di Taranto, di manovre per spiare gli andamenti dei francesi, e cose simili, e ri spondendogli io ciò che poteva tranquillizzarlo, ed assicurarlo pie namente, non senza rilevargli che essendo neutrali (per beneficio fattoci dallo stesso primo console) certe cose era impossibile d’im pedirle, con mia sorpresa mi disse, che egli aveva nelle sue istru zioni di chiedere che si chiudano agl’inglesi questi porti. ®Io mi feci a fargli intendere, che ciò era un toglierci il beneficio com partitoci, e che niun guadagno ciò era per la Francia, e molto danno per noi, ed addussi tutto il di più che mi parve atto a per suaderlo. Egli si arrese e disse che sospenderebbe di realizzare la sua istruzione, e ne scriverebbe a Parigi; così Vo r a g e a été c o n ju r é per il momento. Dio faccia che la si persuadano: egualmente dal canto nostro non si lascierà di fare sù di ciò tutti li sforzi. La pre vengo di tutto ciò per suo lume, senza pero farne parola con altri!. 166.
A rezzo à
C o n sa lv i
(N .
1 4 ).
S t -P é t e r s b o u r g , 2 9 j u i l l e t 1 8 0 3 .
B a s e s s u r lesq u elle s la R u s s i e offre s a m é d ia tio n e n tr e et V A n g l e t e r r e . L e p r e m i e r c o n s u l s e m b le
d evo ir
les
la
F ra n ce
a cce p te r ;
m a i s l'o p p o s itio n e s t à p r é v o i r d e l à p a r t d e l'A n g le te r r e . M o y e n s q u i s 'o f fr ir a i e n t a u S t-S iè g e de r e c o u v r e r les tr o is L é g a ti o n s , et d é m a r c h e s à f a i r e d è s m a in te n a n t à P a r i s et à P é t e r s b o u r g e n p r é v i s i o n de cet é v é n e m e n t. M é c o n te n te m e n t d e la c o u r d e R u s s ie c o n t r e la r é p u b liq u e d e R a g u s e , et r e f u s d 'a d m e ttr e p r é s e n te m e n t u n a g e n t d e cette r é p u b liq u e à P é te r s b o u r g .
Arch. Vat. 351, orig. en partie chiffré; Sil, p. 117-120, cop.; 334, ûéchiffr. daté du !) sept., rogné au bord.
Mi sono lusingato finora che potesse partire in breve il corriere di Napoli ed avevo perciò fpreparato molte informazioni sopra di
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No. 166: 29 ju ille t 1803
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versi oggetti ecclesiastici per inoltrarle tutte a V. E.-] con lai mezzo. Ma il suo ritardo mi fa prender la penna, onde renderla intesa per l’ordinaria via della posta Tdelle cose almeno più pressanti rimettendo la spedizione del resto alla prima straordinaria occa sione che non dovrebbe poi molto tardare"!. Informai V. E. col foglio n. 12 sotto il di 8 luglio che ["il primo console erasi rimesso intieramente per lo arbitrio della pace fra l’Inghilterra e la Francia a questo imperiai gabinetto. All’arrivar di questa notizia il mini stero si vide aperto un gran campo per sistemare le cose d’Eu ropa e specialmente quelle d’Italia e concepì de’ vasti progetti. In appresso però, raffreddatosi il primo bollore e subentrato il solito riflesso, ora qui predominante di non prendere le armi per mi schiarsi negli affari altrui, le idee si sono ristrette e si è finito col piantare per basi della mediazione i seguenti punti. Evacua zione totale dell’Olanda e della Svizzera; indipendenza di queste due repubbliche dalla Francia; indennizzazione completa del rè di Sardegna degli Stati garantiti dalla Russia dopo la prima sua pace; evacuazione dell’elettorato di Hannover. E in contracambio si pro mette la riconoscenza del regno di Etruria, la riunione del Pie monte e Resistenza politica di una repubblica italiana. Per modo poi di osservazione si è pur detto che sarà sempre un gran motivo di allarme, di gelosia, l’essere la prima magistratura delle due re pubbliche italiana e francese riunita in una stessa persona. Ecco ad un dipresso le basi colle quali la Russia accorda la sua mediazione. Pare non doversi dubitare che queste proposizioni saranno ac cettate dal primo console, tanto più che questo ministro di Francia generale Hedouville si è già spiegato che le trovava ragionevoli. 11 dubbio però può cadere rapporto all’Inghilterra, ove il partilo della guerra è dominante e dove si è ora spiegato chiaramente il progetto di volersi conservare il possesso di Malta, ed in tale caso ognun vede che non avrebbe più luogo alcuna mediazione. Quando poi avvenisse il contrario e che l'Inghilterra, calcolando l’even tualità della guerra e il pericolo di staccarsi dal continente, acce desse anch’essa all’intervenzione della Russia, in tal caso due es ser possono le strade onde riacquistare alla Santa Sede, se non in tutto, in parte almeno gli Stati perduti: una è quella che, se ces sasse in Bonaparte la presidenza della repubblica italiana, verrebl e a diminuirsi il di lui interesse a conservarne l’integrità, e quindi più facilmente si potrebbe sperare di veder realizzare le di lui pro messe o lusinghe di rendere al Papa le Legazioni; l’altra è la cir costanza della completa indennizzazione al rè di Sardegna, giacché questa difficilmente potrebbe avvenire senza comprender Bologna negli Stati che formar dovrebbero la sua nuova sovranità, ed al lora le altre due Legazioni potrebbero esser restituite alla S. Sede,
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No. 166-168 : 29- 30 ju illet 1803
specialmente quella di Romagna, per cui milita.la sua geografica posizione. In questo stato sarebbe cosa molto prudente a parer mio che il S. Padre pensasse fin d’ora a far agire in Parigi il Card, legato e ad autorizzar me, quando lo creda, ad implorare in favor nostro la protezione e lo accordo di questa corte imperiale; su di che at tendo le necessarie e più precise istruzioni dell’E. V. Debbo avvertire V. E. che questa corte è indisposta a maggior segno contro la repubblica di Ràgusi per il supposto di alcuni torti ricevuti e rappresentati sotto neri colori da quel console russo. Il cancelliere se n’espresse meco con risentimento, e mi protestò che Sua iMtà l’imperatore non ammetterebbe giammai alcun agente o incaricato di Ragusi, se quella repubblica non dava, prima una piena soddisfazione dei torti suddetti. L’abate Benvenuti informerà di tutto in dettaglio Mgr. Marotti.1 Io intanto non ho creduto d’insistere ed ho dichiarato al Sig. cancelliere che il consenso dato dal S. Padre per la detta agenzia era sempre sotto la espressa con dizione dell’intiéro e indubitato beneplacito di S. MtàI., del che egli si è mostrato soddisfattissimo ed ha aggiunto che Benvenuti poteva conservare le credenziali per presentarle poi a tempo opportuno"!. Ricevo tardi la sua cifra dei 18 giugno scaduto. Non mi resta tempo di decifrarla; onde mi riserbo a rispondere nell’ordinario venturo. E divotamente — —. 167.
C o n s a lv i à A r e z z o .
R o m e, 3 0 ju ille t 1 803 .
B ille t d 'e n v o i.
Arch. Vat. 349, orig.
Il corriere ordinario di Venezia di questa settimana non mi ha recato alcun suo dispaccio. Io le do questo cenno per sua regola, e riportandomi per il di più che mi occorre significarle agli an nessi fogli, con distinta stima -------.
168.
C o n sa lv i à A rezzo .
R o m e, 3 0 ju ille t 1 8 0 3 .
L e s a ffa ir e s d u P . A n g i o l i n i . L ’e x e m p t i o n d e la j u r i d i c t i o n d e s v i c a ir e s a p o s to liq u e s p o u r le s j é s u i t e s d ’A n g le t e r r e . R a i s o n s p o u r 1 M gr G iuseppe M arotti, a n cien jé s u ite , secrétaire intim e de Pie V I. Il con tribua grandem ent au réta b lissem en t de la C om pagnie. V o ir dans P ierling , A propos du centenaire du rétablissement des jésuites, des détails su r Marotti dans VIntroduction, puis sa correspondance avec le P. G ruber.
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No. 168: 30 ju illet 1803 le s q u e lle s peu ven t
le
Pape
ne
peu t
l’a c c o r d e r .
s 'a g g r é g e r a u x j é s u i t e s
de
207 C o n d itio n s
R u ssie
les
a u x q u e lle s
e x -jé s u i t e s
d es
a u t r e s p a y s . L ’E s p a g n e et la p r é s e n c e d u P . A n g io li n i à R o m e .
Arch. Vat. 349, orig. chiffré et déchiffrement.
ΓΜΐ occorre di trattenerla sù qualche spiegazione relativamente agli affari che ha qui presentati il P. Angelini. 11 più significante è quello di far dichiarare esenti dalla giurisdizione de’ vicari apo stolici d’Inghilterra (i quali hanno scritto lortemente alla Congr. di Propaganda in contrario) quelli ex-gesuiti colà esistenti, che sono stati nuovamente aggregati alla Compagnia esistente in Rus sia, e che vogliono impiegarsi in Inghilterra nelle missioni. Il Papa crede di non dovere assolutamente aderirvi. Primieramente crede che l’attuale circostanza della guerra sia un’impedimento insuperabile a nulla fare in Inghilterra. La Francia prende ombra di tutto, e siccome ognuno dice che li gesuiti erano la guardia del corpo della S. Sede, potrebbe sospettare, che sotto una cosa in se semplicissima ci fosse qualche artifizio, e che fossero emissari di Roma, e quindi cavarne delle illazioni altrettanto false che fa tali. Le conseguenze sarebbero dannose a Roma ed alli gesuiti stessi, i quali se cadono in cattiva vista presso la Francia, pos sono calcolare che le loro speranze di risorgimento in altri Stati rinculano di mille miglia; onde non è dello stesso loro interesse il fare il minimo passo in Inghilterra, duranti le attuale circostanze. Secondariamente manca il soggetto suscettibile della esenzione, e sù di ciò mi spiego. 11 P. Angelini allega una bolla di Benedetto XIV, che favorisce questa esenzione dei gesuiti dai vicari apostolici; ma questo è un supporre che gli ex-gesuiti in Inghilterra sieno ge suiti. Essi però non lo sono, ed eccomi ad un’altro gravissimo oggetto, di cui debbo trattenerla. Si è venuto in cognizione di un grosso equivoco, in cui è il P. Gruber; giacché sono intimamente persuaso, che egli nella sua specchiata onestà agisce di ottima fede; in somma egli cita una mia lettera che in segretaria non esiste (nè mi fà specie, perchè dicesi che sia di mio pugno, come lettera non ministeriale), la quale gli significa che possonsi aggregare alla Compagnia gli ex-gesuiti esistenti nei paesi acattolici, ed anche cattolici; ma egli è in grande errore. Ella legga la mia cifra all’Abb. Benvenuti dei 18 luglio 1802 che incomincia « Rapporto alla istanza ». In essa cifra parlo espressamente di tale oggetto,1 e la mia lettera 1 V oici le passage de la lettre de Consalvi à Benvenuti (17 ju ill. 1802, A rch. Vat. 340) au qu el il est fait allu sion : ... Rapporto all'istanza del P. Gruber di potere aggregare al corpo delti
gesuiti costi esistenti molti delti antichi gesuiti che ora sono in Inghilterra ed in altri paesi acattolici, pare che ciò non sia loro proibito dal breve che
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No. 168 : 30 juillei 1803
al P. Gruber (di cui però non mi ricordo) assolutamente non può non dire io stesso. È verissimo che io dico in detta cifra, che sem bra permesso dal breve di riprislinazione della Compagnia in Rus sia, che possano aggregarsi ad essa ex-gesuiti altrove esistenti; ma a qual fine? Ad oggetto di trasferirsi in Russia, ed i v i essere gesuiti. Ella legga detta cifra, e vedrà che tutto tende a ciò, e noti specialmente la fine, dove si dice c h ia r a m e n te per tali aggregati, e si aggiunge la causale animativa del tutto, cioè acciò la Com pagnia, che dalla sola Polonia non riceverebbe un’alimento suffi ciente non languisca costà in un perpetuo stato d’infanzia, e non anche si estingua. Il P. Angelini dice che per vestire in Russia non ci era bisogno di chiedere grazie, bastando il breve ; ma si ri sponde che quando ciò è sicuro per tutti gli altri, altrettanto ci era molto da dubitare per gli ex-gesuiti, i quali essendo stati di sciolti col breve di Clemente XIV in tutte le altre parti ed aven dolo accettato ed eseguito, poteva essere gran dubbio se, diciamo così, a dispetto di ciò potessero andare a rifarsi gesuiti in Russia, e si è da me risposto in detta cifra che si per le ragioni ivi ac cennate. Del resto il breve di N. S. non distrugge il breve di Cle mente XIV che per la sola Russia, e fuori di Russia non ci sono gesuiti, nè ci possono essere, se il Papa non fà un’altro breve. Dunque se il P. Generale vuole aggregare e pigliare ex-gesuiti in glesi, italiani, tedeschi etc. a d effectu m che si conducano in Russia, ed ivi si facciano gesuiti, non ci è difficoltà, ma aggregarli, e la sciarli rimanere fuori di Russia, non si può; giacché secondo il breve fuori di Russia non ci sono gesuiti. Dunque quelli d’Inghil terra non sono gesuiti, e manca perciò il soggetto capace del pri vilegio. Finirò questo discorso con rammentarle quanto grande rischio si corre con la Spagna, mancando al breve, ed estenden dolo fuori della Russia. Lo stesso interesse che ha messo Ales sandro I circa l’Ordine di Malta per sostenere il fatto di Paolo I, credendo essere ciò del decoro della corte, lo mette Carlo IV per gli è stato conceduto, È vero che si esprime che tale breve abbia valore per i soli dominii russi, ma ciò non vuol dir altro se non che fuori del dominio russo essi non possono aprire novi noviziati nè case di professione nelli col legi, ma· non pare che venga impedito che un soggetto esistente in Inghilterra o in altri luoghi non solo acattolici ma ancora cattolici possa aggregarsi ed incorporarsi alla Compagnia che esiste in cotesti dominii. Tale facoltà sembra inerente alla concessione che loro è stata accordata, giacché senza questa fa coltà sarà impossibile che la Compagnia si sostenga. Per quanto io sento da chi conosce questi paesi è certo che tra· i polacchi non può rinvenirsi un sufficiente numero di soggetti dotti della vocazione degli talenti necessari alti ministeri che si esercitano dalli gesuiti. Se dunque la Compagnia non potrà chiamare e incorporare soggetti esteri, essa languirà perpetuamente in uno stato d’infanzia ed onderà forse anche ad estinguersi ben presto ...
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No. 168-169 : 30 juillet-2 août 1803
209
la memoria di Carlo III, che tanto fece per la soppressione della Compagnia. Ieri l’altro mi parlò per la prima volta il ministro di Spagna sulla venuta del P. Angelini, e mi disse che aspettava ben presto gli ordini della corte per li sospetti che ne concepisce. Ella vede dunque, quanto bisogna essersi cautelati per non dare almeno giusta causa di querele. Il P. Angelini ha dato al Papa altri dieci o dodici suppliche per ampliazioni di facoltà, e credo che non in contrerà altra difficoltà, salvo che la dichiarazione, che si conce dono in tr a fin es della Russia"!.
169.
A rezzo à
C o v s a lv i (N . 1 5 ).
S t -P é t e r s b o u r g , 2 a o û t 1 8 0 3 .
C o m m i s s i o n d u c a r d in a l p r é f e t d e la P r o p a g a n d e r e la tiv e a u r é ta b lis se m e n t d e s m is s i o n s d es j é s u i t e s a u J a p o n . R é p o n s e d u P . G r u ber;
ses
esp éra n ces
d 'e n
o b te n ir
le
r é ta b lis s e m e n t
d a n s tou t
l'O r ie n t. L a p r o r o g a t i o n d e s p o u v o i r s d e l'a rc h ev êq u e de M o h i lev et d es a u tr e s év ê q u e s.
Arch. Vat. Sòl, orig. en partie chiffré; 341, p. 120-121, cop.; 354, déchiffr. daté du O sept., rogné au bord.
L’Eiïio Borgia mi ha comandato con suo pregiato foglio de’ 28 maggio, ricevuto soltanto nell’ultimo ordinario, di rabboccarmi col P. generale de’ gesuiti rapporto alla missione che si bramerebbe ristabilire nel Giappone in occasione che colà si trasferisce un am basciatore di questa cortei. Non ho trascurato di eseguire i vene rati suoi ordini, ed ecco ria risposta! che prego V. E. di signi ficargli. Γ11 detto generale! è al maggior segno sensibile Talla preferenza che il S. Padre si degna accordare alla sua Società per una! cotanto onorevole Γmissione intrapresa dall’apostolico zelo di S. Francesco Saverio. Perlochè non meno per i soccorsi offertigli e de quali non mancherà all’uopó di profittare, desidera che se ne umiliino a Sua Santità i suoi più vivi ringraziamenti. Quanto poi al merito della cosa, mi ha egli confidato che da gran tempo si adopera per ottenere dall’imperatore un generale permesso per isiabilire delle missioni in tutto l’Oriente, e che si lusinga di poter presto condurre a compimento questa grand’opera; che allora si vedrà se possa aver luogo anche quella del Giappone; che non è male intanto che l’ambasciatore russo, già partito da parecchi giorni, gli faccia la strada, e si vegga in qual modo sarà il medesimo colà ricevuto, dubitandosi molto dell'esito felice della sua stessa amba sciata; e che infine, tanto per questa che per tutte le altre mis sioni, ottenuto che siasene il bramato sovrano permesso, si diriggerà alla S. Congregazione di Propaganda per riportare le opportune N o n c ia t. d e R u s s ie .
14
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No. 169: 2 août 1803
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istruzioni e facoltà"]. Mi rincresce di non poterle fspedire contem poraneamente una distinta informazione riguardo ai gesuiti già da me formata, e che le darebbe una compiuta idea dei loro stabili menti e dei loro progetti; ma diverse riflessioni mi consigliano di prevalermi, tanto per questo che per altri oggetti, di una occasione straordinaria che non dovrebbe molto tardare. Finalmente lunedì passato mi furono consegnati dal Sig. can celliere i titoli delle facoltà di Mgr vescovo di Mohiloff. Sto quindi stendendo i decreti per la promulgazione di quelle che è in mio arbitrio accordare, riportandomi per il di più a l’oracolo di N. Si gnore. Ho profittato di questa occasione per prevenire il detto can celliere della necessità di prolungare anche agli altri vescovi le facoltà loro comunicate dalla S. Sede e che sono già spirate. 11 medesimo, non avendo trovato in ciò alcuna difficoltà, mi apre la strada di togliere all’arcivescovo ogni pretesto d’ingerirsi nelle al trui diocesi e di esercitarvi il suo dispotismo. Manderò appresso a V. E. copia de’ decreti e l’informerò dell’esito di questo affare!. E divotamente------ . A n n exe : Le
C ard. B o r g ia
à
C o n sa lv i.
R o m e 1 4 sep tem b re 1 8 0 3 .
L e s m i s s i o n s d u J a p o n et la p r o p o s i t i o n fa ite a u x j é s u i t e s de r e p r e n d r e . R é f le x io n s s u r la- r é p o n s e d u P .
le s
G é n é r a l et s u r s o n
p r o j e t d 'é ta b lir d e s m i s s i o n s d a n s to u t l'O r ien t. I d é e f a u s s e q u e s e f a i t le P . G r u b e r . V i s ite
du
P.
A n g io li n i a u C a r d . B o r g i a .
C e q u e fe r a B o r g i a s i G r u b e r p e r s is t e à r e fu s e r .
Arch. Vat. Sòl, orig. autogr. Au dos, de la main de Consalvi:
A l Sig. abate
B aldin i, co n cu i ne parlerò.
Ritorno all’ E. V. la cifra, di Mgr Arezzo in data di Pietroburgo 2 agosto 1803. Verissimo quanto in essa dice della commissione ricevuta dalla Propaganda, di procurare cioè dal P. Gruber, generale de’ gesuiti di Russia, alcuni de’ suoi religiosi, per tentare di riaprire la già tanto florida missione del Giappone, dove si contarono fino a 600 mila cristiani, come Mgr Urbano Cerri, Segretario di Propaganda, riferì al Yen. Inno cenzo XI, oltre lo stabilimento di 73 case religiose, con chiese e seminari di agostiniani, domenicani, francescani e gesuiti. Dopo quell’ epoca non lasciò mai la Propaganda di veduta quella terra, per introdurvi nuovi operai evangelici a conforto delie cristianità che si dicevano esistere oc culte nelle montagne del Giappone. L’ultimo di questi tentativi avvenne nel principio del secolo xvm , e nel 1713 v ’ ebbe lusinga che lo zelante missionario sacerdote secolare Giambattista S y doti, al quale riuscì rii penetrare nel Giappone nel 1708, potesse avere incontrato assai bene presso di quell’ imperatore dimorante in Nagasagui, come ho letto nella
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No. 169: 2 août 1803
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Vita di Clemente XI, scritta dal Polidori,1 ed in una relazione del viag gio dello stesso missionario stampata in Roma nel 1718. Ma questa lu singa fu di breve durata e del Sydoti non si ebbe più notizia e forse sarà stato pur esso fatto degno dal Signore di cogliere, come tanti altri zelanti missionarii, che lo precedettero, l’ illustre palma del martirio. Seguendo pertanto la massima santissima della Propaganda di non abbandonare giammai quelle regioni, che ricevettero altre volte il lume della vera fede, e sentendo dalle pubbliche gazzette annunciarsi una am basceria. che dalla Russia si spediva al Giappone, coll’approvazione di N. S., scrissi subito a Mgr Arezzo, e lo participai anche all’ E. V., perchè esplorasse il P. generale de’ gesuiti di Russia, se era in grado di darci alcuni de’ suoi individui per inviarli al Giappone colla divisata amba sceria; e poiché questa spedizione non era nelle facoltà del P. Generale trattandosi di luoghi fuori del dominio russo, al qual dominio viene nel breve limitata la sua podestà, gli si mandarono le lettere patenti della Propaganda e con queste lettere anche le formule delle facoltà spirituali, per adoperarle giunti che fossero nei Giappone. E per viepiù animarlo ed impedire ogni remora all’ affare, gli si offerirono anche i soccorsi ne cessari a tanta impresa. Ora mi è rincresciuto di sentire dalla suddetta cifra che il piano abbia trovato già partito l ’ ambasciatore russo per il Giappone, da che una occasione lauto pronta e spedita non tornerà così facilmente. Dice il P. Generale che dall’ esito dell’ambasciata. (che però esso teme non sia per riuscir felice) si potrà prender regola per la mossa dei nuovi missionarii. Ma io avrei desiderato più energia in questa risposta del P. Generale, e meno di riflessi politici in cosa che non dee misurarsi secondo la sa pienza della carne. Il Sydoli entrò solo solo nel Giappone, si fece sbar care di notte in una spiaggia quasi deserta, e Dio lo assistette e gli diede la grazia di molte conversioni daL 1708 al 1713. Non comprendo poi con qual titolo il P. Generale tratti coll’imperatore russo per avere un generai permesso di stabilire delle missioni in tutto l’ Oriente, quando non può esso ignorare che l ’autorità sua non eccede i limiti, vastissimi peraltro, della dominazione russa, e che quell’ impera tore non può avere altro in mira per questi stabilimenti che di ampliare i rapporti, commerciali. È tale poi la messe, che il P. Generale, coll’aiuto della divina grazia, può raccogliere in Russia che saranno sempre ope rarii pauci quelli che esso avrà per adoperarli in così ampio campo. Tutti i gesuiti di Russia non giungono ancora, compresi i novizii, al numero di trecento : rari nantes in gurgite vasto. Mi sono ben io accorto da una seconda visita fattami dal P. Procuratore Angiolini, che tutta la smania del P. Generale mira ad estendersi fuori dei prescrittigli confini, e siccome ha significata allo stesso P. Angiolini la richiesta avuta per il Giappone, così nella lettera, il cui paragrafo mi lesse,
1 « Certis tandum nuntiis fuisse- com pertum Ioannem Baptistam Sidotum in Iaponiam m oriendi propter Christum ardore actum , feliciter iam dudum pene trasse » (P olioohus , De Vita et rebus gestis Clementis undecimi, U rbino, 1727, p. 402).
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No. 169-170: 2 août 1803 prendeva da questa medesima richiesta argomento, quasi che non gli fosse più vietato di spedire gesuiti fuori di Russia. Ma io al momento replicai al P. Procuratore che il P. Generale prendeva equivoco (e lo stesso equivoco prese già da altra lettera dell'E. V.), mentre la spedizione non sarebbe se guita persua autorità, che niuna ne tiene fuori di Russia, ima per quelladella S. Sede, che può ben chiamare da Russia quattro individui per spedirli al trove. N òdi ciò contento, pregai il P. Àngiolini di segreto nell’ affare, e di togliere di equivoco il P. Generale, come pure lo pregai di animarlo per il bramato tentativo del Giappone, per il quale, se non m’ inganno, vedo essere alquanto freddo il P. Generale, forse perchè si tratta di luoghi, che non hanno temporali rapporti, e che per questo appunto nelle presenti circostanze a me sembrano tanto adattati per i gesuiti, quanto non mi paiono le missioni orientali, alle quali pensa il P. Generale; sì per non far risuscitare le questioni notissime che tennero in sì grande sollecitudine la S. Sede per i riti cinesi e malabarici, e che col mancare degli indi vidui gesuiti in quelle missioni sonosi quasi messi in dimenticanza; e sì ancora per non urtare con i missionari e ministri spagnuoli sparsi per quelle regioni. E certamente se in esse volessero i gesuiti introdurre nelle chiese con cotta a cantare le divine laudi la gioventù di tutte le sette, come già fanno in Russia, sarebbe quello un segnale a contese tra i missionari, come lo furono in Cina e nel Malabar una prostrazione ed una distinzione di persone.nobili dalle ignobili. Del resto io replicherò brevemente a Mgr Arezzo, perchè faccia sa pere al P. Generale essermi rincresciuto che la mia preghiera giungesse dopo la partenza dell’ ambasceria russa per il Giappone. Ma perchè mi sta grandemente a cuore quella terra da tanti anni abbandonata, pazien terò per qualche discreto lasso di tempo la risoluzione che prenderà il P. Generale nei richiestigli individui, ma poi, seguendo il mònito di Gesù Cristo presso S. Matteo: Rogate ergo dominum messis ut mittat opera rios in messem suam; impiegherò il promesso soccorso nella spedizione di altri soggetti, i quali siano pronti di andare in nomine Domini al Giappone. A tanto e non più si estenderà la mia lettera, che sarà certa mente più breve di questo viglietto, col quale veggo di avere abusato della paziente bontà dell’ E. V., cui con profondo ossequ io----- -.
170.
A rezzo à
G o n sa lv i (N . 1 6 ·.
S t -P é t e r s b o u r g , 2 a o û t 1 8 0 3 .
P o u r q u o i A r e z z o a c on fié à l'a r c h e v ê q u e d e M o h i le v la fo r m a tio n d e s p r o c è s d es tr o is s u ffr a g a n te la tin s. L e s a u tr e s p r o c è s .
Arch. Vat. Sòl, orig. en partie chiffré; 341,p. 133-123. cop.;3ô4, décliiffr. daté du 9 sept., rogné an bord.
Nel dispaccio che accompagnava le ["copie di quattro istrunienli da me emanati per autorizzare la formazione di altrettanti processi di vescovi ebbi l’onore di esporre a Y. E. i motivi per cui credetti dover commettere i tre dei suffragane! latini all’arcivescovo di Mòhiloff; le di cui domande essendo di natura da essere ricusate
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No. 170-171: 2-6 août 1803
quasi intieramente, è. dirò cosi, indispensabile il partito d’una si mile condiscendenza, per poter così far vedere al governo che gli si accordava subito ciò che si poteva, e che gli si negava ciò, che è fuor di regola e contrario alla disciplina e pratica della nostra religiqne. Fra i tre processi al medesimo finora commessi! secondo il dispaccio dell’l l giugno dì V. E. Γquello del suffraganeo di Sàmogitia avrebbe dovuto piuttosto esser rimesso a Mgr Dederko o a Mgr Pilchowski: spero però che N. S. per gli espressi motivi ap proverà la mia disposizione, e tanto più me ne lusingo quanto che, nel dar corso ai suddetti istrumenti, ho io potuto esercitare una giurisdizione da nunzio. Di più nell’autorizzare l’arcivescovo di Mohilow anche al processo del suffraganeo di Samogizia, il mede simo vi comparisce come suddelegato al vescovo di Wilna e di es serne incombenzato per il sopragiunto impedimento, ossia malattia di questo vescovo; cosicché non avrà niente a vantarsi di esserne incaricalo, e sarà sempre evidente che simili facoltà non sono da lui esercitate per diritto metropolitico. Nel resto potrà il S. Padre escludere, se vuole, il detto arcivescovo dalla formazione degli altri processi che restano a farsi, e per i quali aspetterò di ricevere gli ordini necessarii. Mi riporto su tutto ciò che concerne tali oggetti a quel che mi trovo aver di già scritto alla E. V.l. E divotamente inchinandomi— —.1 7 171.
C o n sa lv i à
A rezzo.
R om e,
6 août 1803 .
A f fa ir e s a v ec l'o r d r e d e M a lte et le g r a n d p r i e u r é d 'A lle m a g n e . L e s q u a tr e
d e m a n d e s de l ’E s p a g n e r e la tiv e s
R é p o n s e s d o n n é e s p a r le S t-S iè g e . L e b liq u e ita lie n n e . S o u lè v e m e n t de s u je t s
aux
ord res
concordat
r e lig ie u x ..
a v ec
n a p o lita in s
ou
la
répu
ita lien s
e n f a v e u r de l'A n g le te r r e .
Arch. Vat. 349, orig.
Opportuno e pienamente corrispondente alle ricerche fatte qui in questa segretaria de’ brevi è ciò che si contiene nella di lei cifra dei 24 giugno scorso, che incomincia « In risposta all’articolo » sopra l’affare della croce di divozione desiderata dal Büller, io rispon derò ora in tale senso alla lettera del gran priore di Germania contenente tale petizione. Avrei amato che il conte Troni per disto gliere tale dimanda non avesse commesso al Flacslanden di ma neggiarsi delicatamente col Büller e col priorato di Allemagna per farli desistere dalla petizione al Papa, come io in genere gli avevo commesso. 11 Flacslanden gli ha risposto che farà il suo possibile, ma che crede di non riuscirvi, e si meraviglia come si tenga an cora a tanto rigore dei principii, dice egli, aggiungendo altre rifles-
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No. 171: 6 août 1803
sioni un poco acerbe. Si sarebbe potuto risparmiare ciò, se si fosse bene saputo antecedentemente ciò che ella mi scrive e che sommi nistra una risposta quasi evasiva, fondata sul non uso di dirigersi alla S. Sede per tali cose, e sul non essersi mai fatte con brevi del Papa, ma solo con bolle magistrali (benché abusivamente ed irregolarmente). Io vado a rispondere così al gran priore di Allemagna, e commetto a Troni di fare lo stesso, come da se, con il Flacslanden, ed ella lavori pure nello stesso senso con il Biiller per qualche mezzo opportuno per rimediare alla impressione che avessero potuto fargli le difficoltà di qui affacciate circa la lettera scritta dalli membri del non più esistente così detto gran consiglio di Malta a S. Stà, presentata dai due cavalieri già partiti per Mes sina. \7edrò se nél prossimo ordinario riuscirà combinabile d’inviarle una generica risposta, che senza compromettere S. S1àscanzi il malcontento di tanti signori col non vedersi rispondere. Alla corte di Spagna si è risposto alle quattro petizioni sopra li regolari, che alla seconda, terza, quarta (che sono di poca im portanza) si aderirà con alcune modificazioni e cautele opportune. Ma circa la prima, che riguarda li vicari generali, separando tutti gli ordini di Spagna dai generali, si è risposto negativamente, e solo si è offerto Talternativa del generale una volta spagnuolo ed una volta nò; ed allora il vicario generale, non però affatto diviso, ma bensì ad un dipresso come quello dei frati di Araceli, lo che serva di notizia a lei pel solo caso che ne sentisse parlare. Vedremo che risposta si farà dalla corte. Si è trasmesso in Parigi l’ultimatum del concordato con la re pubblica italiana, quale se fosse ammesso ci sarebbe luogo in tanta temporum acerbitate di esserne contenti; ma non so ancora lusin garmene. Per ora non ne faccia parola finché non la istruirò del l’esito. È una vera fatalità che siasi immaginato da alcuni cattivi sog getti tutti napolitani o italiani in favore del partito inglese anche individuo. Se ne fà in Ancona per l’Inghilterra qualche processura da quel Mgr Delegato; ma finora poco si scuopre, e solo da un’im punito si hanno notizie non molto estese e inesatte. Vado commu nicando i risultati a mano a mano a questo Card. Fesch, in cui la cosa ha fatto una grande impressione, e perciò è da prevedere quanta ne farà dietro le sue relazioni in Parigi. La maggior di sgrazia stà che il commissario francese in Ancona, uomo assai caldo, e che molto si distinse nelle passate vicende, quanto a quello che si dice, non è certamente fatto per ismorzare la cosa, ma piut tosto è da temersene lo ingrandimento degli oggetti e degli appresi pericoli. La novità del ministro residente in Roma non è una cir costanza propizia, mentre non conoscendo ancora bene le persone
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No. 171-173: 6-12 août 1803
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e le cose, rimane più suscettibile di sfavorevoli impressioni, essendo d’altronde benissimo animato per la S. Sede. Ella dunque vede che tale disgraziata combinazione in questa tentata insorgenza è un terribile contratempo per la neutralità de’ nostri porti, ed in genere forse anche dello Stato. Sentiremo quando gli altri riscontri ver ranno da Parigi. Non si lascia di procurare di trattare intanlo questo spinoso affare colla massima delicatezza e con tutte le op portune viste e diligenze che possono allontanarne per quanto è possibile un cattivo esito.
172.
C o n sa lv i à A r e z z o .
R om e,
7
août 1803.
L e t t r e d 'e n v o i. F é lic ita tio n s p o u r la d e stin a tio n d u c o m te B o u to u r li n e .
Arch. Vat. 349, orìy.
aut.
Cette lettre est jointe à la lettre précédente du 6 août.
Colgo a volo un corriere napolitano, che passa a Vienna, e invio a Mgr Severoli per farli passare con occasione sicura a lei, questi due vecchi pieghi, che tenevo preparati da gran tempo. Non ho un minuto per aggiungere niente di recente, e limitandomi ad affet tuosamente abbracciarle, e a dirle in due righe che non può esser maggiore la soddisfazione che qui si ha della sua persona ed ope rato, resto in somma fretta, ma di tutto cuore------ . Faccia i più espressivi ringraziamenti costà per la destinazione del Sig. conte Betourlin [Boutourline].1 3 7
173.
A rezzo à
C o n s a l v i (N . 1 7 ) .
S t -P é t e r s b o u r g , 1 2 a o û t 1 8 0 3 .
A c c u s é de r é c e p tio n . D é p a r t p r o c h a in de B o u to u r lin e . S e s in t e n t io n s . A v e r ti s s e m e n ts q u e co llèg e
lu i
donne
A rezzo
bon nes
à propos
du
e c c lé sia stiq u e à fa i r e a p p r o u v e r p a r le S t-S iè g e . L e r e
n o u v e lle m e n t
d es p o u v o i r s
d es
évêq u es.
A r r iv é e
à
Rom e
du
C a r d . F e s c h . I n f o r m a t i o n s fa v o r a b le s q u e d o n n e d e lu i l'a m b a s s a d e u r r u s s e à P a r i s . O r d r e s d o n n é s p a r le p r e m i e r c o n s u l a u x t r o u p e s fr a n ç a is e s de r e s p e c te r le t e r r ito ir e p o n tific a l. R e m e r c ie m e n t s p o u r l ’a u g m e n ta tio n de tr a ite m e n t d u n o n c e .
Arch. Vat. 361, orig. en partie chiffré ; 341, p. 123-126, cop.; 354, dêchiffr. daté du 23 sept., rogné au bord.
Mi giungono in questo ordinario due pregiatissime della E. V., che trattano principalmente fdelle due proteste di Parma e di Napoli“|. Sento quanto su questo proposito ella mi dice e profitterò delle notizie e dei lumi che mi somministra per farne uso nell’oc casione fquando spontaneamente si presenti. Mi compiaccio! che
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No. 173: 12 août 1803
il S. Padre e ΓΕ. V. siano rimasti soddisfatti delle [preventive notizie da me comunicate su la destinazione del Conte Buturlin. Egli! lia fissato ria sua partenza per i primi di settembre (v. s ) cioè a dire verso la metà del mese, secondo il nostro stile; onde, impiegando circa due mesi nel viaggio, intorno alla metà o fine di novembre dovrebbe essere costà. Dopo il parto della contessa sua moglie, avvenuto felicemente negli scorsi giorni, va egli affrettando i preparativi del viaggio e desidera di trovarsi presto in Roma. Io 10 accompagnerò con diverse mie lettere commendatizie, e so che una gliene sarà pure spedita dal conte Woronzoff, suo zio e fra tello del cancelliere, ora ambasciatore di Russia in Inghilterra, per codesto Sig. cardinale Groschine [Braschi?] di cui il detto amba sciatore è amicissimo. Le intenzioni, con le quali si trasferisce costì 11 detto conte Buturlin, sono le migliori, tramandosi da lui specialmente di porre un sistema stabile e ragionevole alle relazioni de’ cattolici di questo impero con la S. Sede, e di consolidare sempre più la buona armonia delle due corti. Il suo spirito buono, allegro e di sua natura conciliante, è proprio per riuscire felicemente in questi lodevolissimi oggetti!. Ho già detto in altra mia [quali sono le sue istruzioni. A queste ho fatto aggiungere ultimamente anche l’altra di far sistemare ed approvare il collegio ecclesiastico dalla S. Sede, e munirlo della necessaria legittimità per quiete delle co scienze de’ nostri cattolici, che non possono ora considerare come derivanti da legittima sorgente le risoluzioni di questo corpo; gli ho fatto gustare l’idea, che per il bene della cosa ^sarebbe espe diente che il presidente di esso collegio non fosse l’attuale metro polita; e gli ho detto infine che desidero di veder combinato tutto ciò tra lui e V. E., piuttosto che porvi io stesso le mani; giac ché in tal guisa le cose si faranno con maggiore solidità ed io non avrò l’aria qui di brigare e volermi troppo mescolare negli affari, cosa che deve evitarsi specialmente sin tanto che non sia dissipata ogni prevenzione (già molto indebolita) contro questa rappresen tanza pontificia. Ho formato i decreti per rinnovare a tutti i vescovi le loro fa coltà già spirate secondo i rispettivi bisogni e le particolari mie abilitazioni. Mi lusingo che avrò modo di farle giungere al loro destino, senza che il governo debba allarmarsene, e sia pur certa PE. V. che non darò passi imprudenti. Di tutto le manderò copia con la prima occasione, che con mio dispiacere ritarda più di quello che mi avrei creduto. Sento con vera compiacenza essere arrivato costì il Sig. Card. Fesch. 11 conte Buturlin mi disse l’altro ieri che il Sig. Markoff, ambasciatore russo a Parigi, aveva date le migliori informazioni del carattere e condotta di questo porporato, descrivendolo per un
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No. 173-174: 12 août 1803
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uomo di moderati principii, di costume esemplare e attaccatissimo alla S. Sede. Mi aggiunse altresì che in questa occasione lo stesso Sig. Markoff aveva riferito gli ordini precisi dati dal primo con sole a quei corpi delParmate d’Italia, che dovevano trasferirsi nel regno di Napoli, di rispettare il territorio pontificio e di usare tutti i riguardi al governo ed ai sudditi di S. Santità. Mi compiacqui di ciò come di cosa che indirettamente influisce ancor qui alla maggiore considerazione della S. Sede]. Ringrazio V. E. e la prego di ringraziare in mio nome il S. Pa dre delle graziose disposizioni nelle quali si trova di sollevarmi in qualche modo dalle gravi spese alle quali soggiaccio in questa mia rappresentanza. Tutto è qui di una estrema carezza e certe cose, che sembrano iperboli ai lontani, sono purtroppo per i presenti verità incontrastabili. 11 S. Padre farà quel che il suo cuore gli detta ed io sono sempre rassegnato ai suoi sovrani voleri, come grato al maggior segno mi professo e sensibile all’affettuosa bontà ed interesse dell’E. V. E divotamenle inchinandola------. Le voi. 341, j). 126. ajoute, cette phrase: Q uest'ultim o paragrafo insiem e con m olte altre cose fu ron o scritte in una lettera a parte.
174r.
A rezzo
à
C o n s a l v i (N . 1 8 ) ' S t -P é t e r s b o u r g 1 2 ( o u
18) août 1803.
R e la t io n s u r la lettre écrite à A r e z z o p a r M g r L is s o w s k i, a r ch e v ê q u e g r e c -u n i de P o lo ts k . S e s c o m p lim e n ts et s e s p r o te s ta tio n s de so u m issio n .
C o m b ien p e u se s a ctes y r é p o n d e n t. S o n d é p a r t p o u r
la T e r r e S a in te , s a n s a u to r is a tio n d u S t-S iè g e et c o n tr a ir e m e n t a u x ca n on s.
de
L isso w s k i
s u r l’é ta t d es E g li s e s g r e c q u e s -u n ie s . P l a in t e s c o n tr e
V r a i m o t i f de cette
a b sen ce.
L e t tr e
les la tin s,
fo n d é e s e n p a r t i e p o u r ce q u i c o n c e r n e l ’a r ch e v êq u e de M o h ï le v . M o y e n s q u 'il s u g g è r e p o u r
o b v ie r
aux
m a tix
du
ca th o lic ism e
d a n s la P o l o g n e r u s s e . M o y e n et p l a n q u ’il p r o p o s e p o u r l'u n io n d e s d e u x E g l i s e s : m o y e n e x c elle n t, m a i s d ifficile; p l a n tr è s m a u v a i s , et p o u r q u o i . Ce q u e ce p l a n d e v r a it être. E n v o i d 'u n e la t io n s u r le d io cèse de P o lo ts k . D e m a n d e s d e 1°
dem a nde
d 'u n
s u ff r a g a n t :
d em a nde
d éjà
M gr
re
L isso w s k i:
s a tisfa ite ,
Arezzo
a y a n t r e m i s a u c h a n c elier les p iè c e s p o u r les p r o c è s d es q u a tr e s u ffr a g a n te ; 2 ° d e m a n d e d 'e m p ê ch e r le p a s s a g e
du
r it g rec
au,
r it la tin , et d 'o b te n ir la r e stitu tio n d es é g lise s et de le u r s b ien s 1 L i Relazione finale d ’ A rezzo, ch. IX, parle de cette lettre com m e ayant été en vo y é e le 18 août. La lettre du 17 novem bre 1803 lui assigne la date du 12. Peut-être lut-elle écrite le 12 et expédiée le 18: la brève lettre d ’ Arezzo du 18 (n. 179) sem ble l’ indiquer.
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q u i s o n t p a s s é s a u x la t in s . D is p o s iti o n s d u m in is tè r e p o u r o b v ie r à cet in c o n v é n ie n t et r é p a r e r le p a s s é . B o n a ccu eil fa i t p a r l ’e m p e r e u r à K r a s n o m s k i, d é p u té d e l'a r c h e v ê q u e de P o l o ts k . L ’e m pereur
prom et
d 'é r ig e r
dans
l'u n iv e r s ité
de
V iln a
un
c o llè g e
p o u r les g r e c s -u n is . O r d r e a d r e s s é p a r K o tc h o u b e y , m in is tr e de l ’in t é r ie u r , à l'a r c h e v ê q u e de M o h ile v , o ù s o n t d é m e n tis les f a u x b r u its r é p a n d u s p a r les la tin s a u d é tr im e n t d e s g r e c s -u n i s . A r e z z o p r o f ite r a d e s b o n n e s d is p o s itio n s d u g o u v e r n e m e n t p o u r p r o c u r e r le r é ta b lis s e m e n t de l’a u to r ité m é tr o p o lita in e ch ez le s g r e c s u n i s et fa i r e m ande:
fa i r e
a ssesseu rs
a u g m e n te r a d m e ttr e
la p e n s i o n dans
g r e c s - u n i s : ce q u i
le
de
M gr
L e w i n s k i. 3 e de
collèg e e cc lé sia stiq u e les tr o is
a d éjà
été p r o m i s . 4 e d e m a n d e :
é r i g e r s i x c a n o n ic a ts d a n s la ca th éd ra le de P o l o ts k .
Arch. Vat. 351, orig. en partie chiffré; 341, p. 127-144, cop.; 354, déchiffr. rogné au bord.
Dalla lettera scrittami da Mgr Lisowski, segnata lelt. A, rile verà ΓΕ. V. i sentimenti di sommissione, di attaccamento, che egli professa alla Sede Apostolica, e di consolazione e di giubilo per la deputazione non meno che per l’arrivo del rappresentante ponti ficio presso questa imperiai corte; rileverà le speranze, che ne con cepisce pel bene e vantaggio particolarmente di greci uniti, i voti che forma per la riunione delle due Chiese, e la petizione che fà per averne l’appoggio in vari interessi della sua diocesi, che ha fatti di già incamminare per mezzo di un suo procuratore. Ad onta però di queste ottime disposizioni, V. E. ben vede dalla stessa lettera che l’arcivescovo si è di già posto in viaggio per Terra Santa, che ha egli abbandonato la sua diocesi in circostanze che hanno meritato, anche secondo lui, e meritano tuttora le la grime e i voti di tutta la Chiesa greco-unita, che l’ha abbandonata all’arrivo appunto del rappresentante pontificio, su cui pone tante speranze, nell’atto di fare al medesimo delle petizioni relative agli affari della sua Chiesa, e nel tempo stesso che manda qui e inca rica il suo deputato a farne la proposizione, e finalmente ha egli abbandonata la sua diocesi, contravenendo e nel motivo e nel tempo e nel modo al decreto del Concilio di Trento e alle Costituzioni apostoliche. Allega egli per motivo della sua partenza il voto da esso fatto sino dalla sua infanzia di visitare, cioè, i luoghi santi. Ma cotesto voto, oltre chè non avea più alcun vigore sino dal l’atto della sua professione religiosa (c. 4 de vot. et voti redempt.) non è una delle cause legittime prescritte a tal uopo dallo stesso Concilio (Sess. 6, 1, 1, de reform.) e l’assenza per otto mesi eccede il tempo limitato nello stesso decreto. La semplice notizia poi che egli ne avanza al rappresentante pontifìcio, non equivale all’appro-
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vazione e alla licenza, che era in obbligo di riportarne anche prima della sua partenza dalla S. Sede a tenore della Costituzione di Be nedetto X IV Ad universa de’ 5 settembre 1746. L’assenso poi Tottenuto dall’imperatore e dal collegio detto ecclesiastico-] non può in verun conto scusarlo dalla inosservanza delle leggi canoniche, ed esimerlo dalle pene in esse prescritte. TLa deputazione final mente dell’amministratore di quella diocesi, fatta, senza la minima autorità dal medesimo collegio, non può non essere illegittima e di niun valore per questa parte"]. Professa dunque l’arcivescovo sommissione e ubbidienza alla S. Sede nell’atto che ne trasgredisce i canoni e le costituzioni, e mostra tutto lo zelo e l’ impegno pel vantaggio di tutte le chiese greco-unite, e specialmente per la sua diocesi nell’atto stesso che lascia in abbandono e chiese e diocesi in circostanze, che egli con fessa esser ben critiche e luttuose. Le di lui espressioni dunque sembrano essere in aperta contradizione co’ fatti. Si crede che il vero m otivo di cotesta assenza dell’arcivescovo sia stato di evitare ogni contestazione e fuggire la persecuzione che egli ha preveduto poter incontrare per parte dell’arcivescovo di Mohilow a cagione di un Tforte ricorso che preparava contro il medesimo, e che ha fatto dopo la sua partenza presentare al mi nistro! dell’ interno, per mezzo del suo deputato a bella posta qui da lui spedito. È questi un certo D. Giovanni Krassowski, arci prete della cattedrale, uditore della.curia e assessore del concistoro di Polock. Ha fatto egli i suoi studi nel pontificio collegio di Vilna, dove si è ordinato sacerdote, ed è sufficientemente instruito, par ticolarmente nelle materie del suo rito. È giovane di età, assai attivo e diligente nel maneggio degli affari, ed il suo esteriore è piùttosto com posto, umile e di maniere prevenienti. A questa lettera unisce l ’arcivescovo un’altro foglio segnato lett. B, 1 in cui descrive lo stato delle chiese greco-unite e le loro vicende dal principio della loro unione alla Chiesa Romana sino al presente. Prende egli da ciò m otivo di proporre fla riunione di tutte le altre chiese greche di questo im pero!. Scorre a tal uopo due epoche, quella cioè che riguarda il regno di Polonia, e quella del dom inio russo, e nell’ una e nell’altra si lagna de’ latini: 1 °per chè i rè di Polonia non hanno preso quella-difesa e quella prote zione de’ greci-uniti, che hanno presa per gli altri greci i sovrani di Russia, per la ragione potissima che non sono stati i primi ammessi a quelle dignità e preeminenze, che si conferivano ai la tini, e che sullo spirar del governo polacco fù accordato al loro metropolitano R ostocki l ’ ultimo posto tra i senatori. Quasi chè di 1 Gette pièce manque aux Arch. Vat.
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queste dignità e preeminenze fsiano stati condecorati gli altri greci russi, sebbene cotanto protetti secondo lui dai loro sovrani, e siano stati questi in qualche m odo ascritti tra senatorii, il che non sussiste. 2° Perchè i la Lini hanno procurato, ammesso e protetto il pas saggio al loro rito di molti greci-uniti. E qui rammenta ciò che a quésto proposito ha illegittimamente fatto [il concistoro di Mohilo ffl. 3° Perchè non hanno i latini mostrato alcun impegno per l’ammissione ["degli assessori delle tre diocesi greco-unite nel collegio ecclesiastico al quale sono essi totalmente soggetti. L ’arcivescovo di Mohiloff infatti per l’ambizione di essere il metropolitano unico in Russia, e per esercitare la pretesa sua giurisdizione sopra tutti questi cattolici di qualunque rito, si ha tutto il fondamento di credere che siasi maneggiato per far escludere i tre vescovi greci uniti da questo privilegio, onde tutti assoggettare a questo tribu nale, che reputa come suo proprio. Ha qui dunque ben ragione l ’arcivescovo di Polocko di lagnarsi non già de’ latini in genere, ma sibbene del solo arcivescovo di Mohiloff, il quale ha anche cooperato alla diserzione di tanti greci-uniti dal loro rito!. Rileva quell’arcivescovo in tutta questa relazione le perdite che di tempo in tempo sono state fatte e che tutt’ ora si van facendo dalla Chiesa greco-unita pel continuo passaggio de’ greci o al rito latino [”o alla religione dom inante; e fa vedere non esservi alcuna speranza di propagare in Russia o di conservare il rito greco-unito. Sono in fatti ancora in pieno vigore le leggi a questo proposito emanate dai sovrani, le quali proibiscono sotto gravissime pene ne quis ex dominanti religione ad aliam admittatur, e accordano agli uniti la libertà di ritornare ad orthodoxam praedecessorum suorum fidem. Conclude dunque che per provvedere a questa porzione di cattolicism o in così calamitose circostanze non resta alla S. Sede altro mezzo che di appigliarsi ad uno de’ due partiti, cioè o di far pas sare tutti gli uniti al rito latino, o di procurare l’unione delle due Chiese di Russia alla Chiesa Romana. Quanto reputa egli ben dif ficile l’ esecuzione del primo partito, attesa l’ ignoranza e attacca mento del popolo al proprio rito, altrettanto crede facile il buon’esito del secondo, e per le disposizioni mostrate, secondo lui, dai vescovi di Russia in tempo di Pietro I, e per le buone disposizioni da cui si persuade egli esser animati i presenti vescovi. Ne propone per ciò il mezzo e ne insinua il piano. Il mezzo, che è quello appunto dell’ impegno del sovrano, è ottimo, e ancor l ’unico. Ma che cotesto mezzo abbia la volontà di agire e che realmente agisca nel modo anche proposto dall’arcivescovo, hoc opus hie labor est. Le attuali circostanze almeno non ne danno per ora alcuna fondata speranza.
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Il piano poi è quello stesso dai Sorbonici proposto a Pietro I. Quel piano cioè, che restringe la preeminenza del primato del Romano Pontefice al solo titolo di Primo Vescovo e di Primo Vicario di Gesù Cristo, e a quella sovraintendenza d ’ ispezione che dai refratta ri senza difficoltà si accorda al Papa, quel piano, che con insidiosa malizia passa sotto silenzio due doti essenzialmente inerenti al primato, vale a dire l ’ autorità di giurisdizione e la corrispondente ubbidienza do vuta da tutti i cristiani al supremo Pastore della Chiesa, le quali doti dalla facoltà stessa di Parigi sono esplicitamente riconosciute come incluse nel dogma cattolico del primato, quello finalmente, che sebbene è combinato a norma della dichiarazione gallicana del 1682, ne travisa tuttavia il tenore. Si hanno su di questo piano le anim adversioni dell’ immortale Card. Giardil [Gerdil], le quali servir possono di sicura norma, ond’esserne in guardia, occorrendo di doversi riassumere un qualche trattato per la desideratissima riu nione di queste Chiese. Sembra peraltro troppo incongruo che, de clinando dalle tracoie a questo proposito segnate dai nostri mag giori proponga l’ arcivescovo d ’ intavolar questa riunione o di proffioverla su di un piano steso da pochi privati dottori senza esserne stati autorizzati dal supremo Capo della Chiesa. Potrebbon o a tal uopo servire di sicura regola o scorta i monumenti che si hanno delle precedenti riunioni, e nel Concilio Costantinopoli tano VI ecumenico V ili del 869 sotto Adriano II, in cui fù con dannato Fozio, primo autore della divisione e nell’ecumenico di Lione del 1274 sotto Gregorio X e nell’ ecumenico di Firenze del 1439 sotto Eugenio IV, in cui acconsentirono i greci alla bramata riunione, sebbene non tardarono di molto a nuovamente disunirsi, e finalmente nella riunione de’ ruteni medesimi, eseguita con pro spero successo sotlo la Sa. Me. di Clemente V ili. Piaccia al Dio della pace e al dator d’ogni bene d’illuminar le menti e muovere i cuori de’ greci, perchè seguendo essi le treccie de’ loro maggiori reinte grata sia l’adesione al centrò dell’ unità, e sia formato un solo ovile sotto la cura e custodia del supremo Pastore il Romano Pontefice"]. Il foglio segnato lett. C 1 contiene una breve relazione del nu mero delle chiese de’ monasteri dell’ uno e l’ altro sesso, del clero tanto secolare che regolare, e de’ fedeli che com pongono la diocesi greco-unita di Polock. Quattro finalmente sono le petizioni che l’arcivescovo Lissowski mi ha fatto avanzare per mezzo del detto suo deputato. La prima riguarda la necessità di avere un suffraganeo per accorrere a’ bi sogni spirituali di quella vasta diocesi. Sollecita egli perciò la pro 1 Les pièces annexées C et. D figurent aux Arch. Vat. Nous n'avons pas cru utile de les reproduire.
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mozione e l’ istallazione del sacerdote greco-unito D. Gregorio Kochanowicz, suo vicario generale, già destinato a questa dignità. Sino dagli 8 dello scórso giugno sono stati da me consegnati a questo Sig. cancelliere dell’impero conte di Worontzoff, gli istrumenti facoltativi per formare i rispettivi processi de’ nuovi quattro suffraganei. Tre di rito latino, cioè di Mohilow, di Vilna e di Troki, son diretti all’arcivescovo di Mohilow, e l ’altro, del detto suffra gane© di Polocko, a Mgr Bulhak, vescovo unito di Brzesc. Sebbene l’arcivescovo Tdi Mohiloff erasi maneggiato per metter le mani anche n ell processo di questo suffraganeo greco, il Sig. cancelliere tuttavia ha trovato conveniente e secondo anche i suoi principii e la pratica della Chiesa greca, che siasi cotesto processo commesso piuttosto ad un de’ vescovi greci. S’ ignora però tuttora se abbia egli dato corso ai detti istrumenti. Nella seconda domanda si fanno dall’arcivescovo di Polocko a nome anche de’ greci-uniti le più alte rimostranze per la diserzione de’ loro confratelli e pel continuo passaggio di questi al rito latino, sollecitato, come si espone, e protetto dal clero latino. E qui rileva che nell’anno scorso 22 chiese, 24 sacerdoti e 80000 la ic i1 dell’ uno e l'altro sesso sono passati alla com unione latina per intrigo e maneggio del concistoro di Mohilow, che cotesti preti sono ammo gliati e ritengono tuttora le loro moglie, che erano stati prima da esso sospesi, che celebrano la messa in lingua schiavona con le sole parole della consecrazione in .latino, e coll’ ostia di questo rito. Dall’arcivéscovo dunque si reclama la restituzione di coleste chiese co’ loro fondi, beni etc., e si prega che un tal passaggio sia dichia rato nullo e contrario alle costituzioni apostoliche. È stata già questa causa agitata nel collegio detto ecclesiastico, il quale ha portato parere che debbano cotesti greci rimanere e osservare il rito latino al quale sono passati, ma che in appresso non sarà per messo ad alcuno abbandonare il proprio rito. Questo parere del collegio è stato rimesso al senato per la definitiva risoluzione, la quale non è stata sino ad ora emanata. Senza aspettare però sif fatta decisione, l ’arcivescovo di Polocko ha fatto avvanzare dal suo deputato un forte ricorso sullo stesso affare al ministro degli affari interni Sig. conte Kotschoubey. Dopo aver questi riferito all ’imperatore l’avvanzato ricorso, ha chiamato a se f l ’arcivescovo di M ohiloff! come autore o complice di tali sconcerti, e a nome di S. M,à I. gli ha fatto una solenne réprimanda, ed ha fatto met tere sotto rigoroso processo il canonico Stanislao Szantyr, uditore della curia metropolitana di Mohiloff, che Tper incontrar la grazia del suo arcivescovo! si suppone autore di codesto passaggio. 1 L’orig. (Arch. Vat. 331) porte ce chiffre de 80000; la cop. (voi. 341) porte 8000.
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:-s·
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Ha quindi il ministro assicurato il deputato di Polocko, che saranno agli uniti restituite le 22 chiese c o ’ loro fondi, arredi sagri etc., che gli uniti passati alla com unione latina saranno in libertà di riprendere il loro rito, che sarà ai tre vescovi accordato il privilegio di avere i loro assessori nel collegio ecclesiastico, e che avranno gli uniti tutti quei privilegi che al presente godono i latini. È stato in seguito chiamato il deputato dall’ imperatore, dal quale interrogato. sopra i suoi studi e il luogo di sua educazione, ha egli parlato a lungo del collegio pontificio di Vilna, dove ha com pito il corso de’ suoi studi, e dove si è ordinato sacerdote, e della sospensione del detto collegio avvenuta sino dall’invasione di Rom a per mancanza de’ soliti necessari sussidi, che venivano somministrati dalla S. Sede pel mantenimento de’ giovani greci uniti. E qui l ’ imperatore ha promesso di eriggere a benefizio loro un collegio nell’università di Vilna. Lo ha finalmente richiesto di essere informato del rito, vescovi, diocesi, e numero degli uniti, e di tutti gli inconvenienti accaduti, ed ha mostrato a lor favore le migliori disposizioni. Non è uscito ancor alcun rescritto sulle pro messe fatte dal detto ministro. È uscito però in data de’ 5 maggio prossim o passato un ordine, di cui le annetto copia lett. D, diretto all’arcivescovo di Mohilow. Si smentiscono in esso dallo stesso ministro le false voci sparse, come si asserisce, da’ latini, e a nome di S. Mtà I. si proibisce sotto gravi pene di spargere in appresso, che i greci-uniti, i quali non vorranno abbracciare la comunione latina, verranno costretti a passare alla religione dominante. Non ho mancato a tal proposito nè mancherò all’opportunità di ren dere con prudenza note le saggie determinazioni del S. Padre e l’ ultimo decreto di cotesta S. Congregazione di Propaganda, che proibisce e rende nullo il passaggio de’ greci-uniti al rito latino. Procurerò in appresso con non minor prudenza Γdi profittare delle ottime disposizioni mostrate dal sovrano e dal detto ministro per insinuare la riprislinazione dell’ autorità metropolitica o nella per sona di Mgr Rostocki o in uno de’ tre vescovi uniti, e per fare assegnare la pensione di 6000 rubli fissata già per i vescovi latini a Mgr Lewinski, vescovo unito di Luceoria, il quale sino ad ora non gode che di un assegnamento di 3000 rubli non sufficiente a sostenere la dignità e i pesi del vescovado. Qualora riesca di otte nere, com e spero, quanto è stato già promesso dal detto ministro al deputato di Polocko, e quanto mi vado adoperando io stesso, sarà assicurata la Chiesa greco-unita dalle pretensioni e dispotismo dell’ arcivescovo di M oh ilow ]; sarà ovviato ad ulteriori sconcerti, e posto riparo alla totale rovina a cui essa andava incontro. L ’ istanza dell’arcivescovo di P olocko avanzatami nella terza domanda concerne l ’ ammissione degli assessori de’ tre vescovi uniti
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nel collegio ecclesiastico. Or cotesto privilegio essendo stato già promesso dal ministro, non fa d’uopo di ulteriori premure, ma deve solo attendersene il rescritto. Espone l’ arcivescovo nella quarta delle sue domande, che dalla Sa. Me. di Pio VI venne accordato a Mgr Jason Sm ogorzewski,1 ar civescovo di Kiovia, il privilegio di erigere nelle chiese cattedrali degli uniti di Polonia 36 canonicati, e che di questo privilegio non partecipò la cattedrale di Polock per esser separata dalla Polonia. Fà egli perciò istanza di erigere nella sua chiesa 6 canonicati, per i quali assicura il deputato che l’arcivescovo fisserà la congrua. Anche su di ciò ha egli tenuto discorso col ministro. Attenderò dunque tanto sù di questo che su gli altri accennati oggetti le determinazioni del sovrano e le istruzioni della S. Con gregazione di Propaganda. Non perderò intanto di vista l’affare del collegio di Leopoli, per cui conviene aspettare il momento favore vole, onde trattarlo con buon su ccesso!------- . A nnexe A : Mgr Lissomski à Arezzo.
(?) 20 avril 1803.
I l lui souhaite la bienvenue en Russie et lui exprim e son respect envers le St-Siège. Il a chargé Krassomski, archiprêtre de sa cathédrale de Polotsk, de traiter avec le nonce des affaires du diocèse et des intérêts généraux des grecs-unis. Vœux d'union de l'Eglise russe avec l'Eglise romaine. I l annonce son départ pou r la Palestine. Kochanowicz, son suffragant nommé, admistrera le diocèse en son absence. Il envoie à Arezzo une statis tique du diocèse. Arch. Vat. Sòl, cop.
A multis iam annis continuis fere gemitibus ac votis Ecclesiae Unitae bocce in imperio sitae desiderabatur ac expectabatur ille Mediator, qui provideret de illius Ecclesiae felici statu. Gratissimum illud Dei Domini, per quod omnis spes nostra reviviscit, nunc apprehendere conglorifica mur, dum urbs Imperii nostri Capitalis et Ecclesia per vastissimum hoc imperium Russiae dispersa a latere SSrhi D. Nostri, Nuntium in prae clarissima persona Excae Vae mae intuetur. Quapropte rego, uti primus Unitae Ecclesiae pastor, cum tota mea '[eie] grege ac vinea, cui custo diendae praepositus sum, prostratus ad pedes Excaa Vae lllae intimum ac debitum obsequium, quod mihi semper fuit et est in corde et opere, erga Sacram et Apostolicam Sedem contestare accelero: tum demum specia liter gratulari personae Exc e Vaa felicem hoc in charactere ad nos 1 Mgr Jason Tanosza Smogorzewski, archevêque de Polotsk de 1760 à 1781, puis de Kiew en 1781. Il mourut en 1788.
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adventum, sollicita cura Excae Vrae, de qua certos nos reddit loquax fama ac scopus missionis illius non vanam spem nobis ingerunt maioris gaudii de exaltatione et prosperitate religionis catholicae; quaproptér ego speciali tutelae ac praesidio cum pascua mea universa me commendo et ad illud confugio, commotus peculiari sollicitudine sacrae Apostolicae Sedis, qua vigilanter nos protegebat ab ipsa origine inchoata in Concilio Floren tino et demum a renovatione Sacrae Unionis, quae accessit temporibus Clementis V ili in Polonia, certos nos etiam nunc reddit in modernis cir cumstantiis non deserturam; plura licet sunt, quae ad notitiam Excae Vrae lllmae referre oporteret, et in quibus implorare eius intercessionem urget conditio huius ecclesiae; sed.de his referendis commissum habet meus cum plena potestate procurator, traditor praesentium, SSmi Domini Nostri alumnus, causarum curiae meae auditor et protopresbyter cathedralis Ioannes Krassowski, quem tum ad testificandum meum obsequium et intimam venerationem erga Excam Vam Illmam, tum demum in causa negotiorum meae archidioecesis, misi Petropolim, personam illius necnon negotia ei concredita speciali gratiae Excae Vae lllmae ex animo com mendo, et expostulare audeo benevolentissimum illis animum erga ista quae insimul sunt Sacrae Unionis; de his bene instructus iste meus pro curator commissum habet certum reddere et illa monstrare Exca® Vae lllm ae: faveat ista benignis excipere auribus, siquidem nos uniti ad Sedem Apostolicam in modernis videlicet ad Excum Dominum, qui prae cellenti illius Sedis fungeris ministerio uti ad tutissimum portum con fugimus, sperantes in praevalenti illius intercessione ad augustissimum thronum haec quae sunt proficua Ecclesiae obtenturos. In Te enim, Exce Domine, singularis ac unica spes nostra refulget. Uliuam iste felix Nuntii Apostolici adventus obsignaretur perfecta Ecclesiarum Rossiae eum Romana concordia et evaderet ille gratiosus Angelus evangelizans nobis gaudium, ad quod vota et studia nostra prosiliunt; siquidem temporibus Petri Magni Rossorum Imperatoris haec res fuit tractabilis, uti testimonium perhibet disertissima epistola Academiae Sorbonae, ad quam concordiam perficiendam incitamentum invenitur in sermone Emi Cardinalis Archetti, tunc temporis Nuntii Apostolici Petropoli tem pore traditionis pallii Exe° Metropolitano Siestrencewicz habito, illo modo terminaretur perfecta prosperitas Catholicae Ecclesiae. Quapropter nihil mihi ultra fas est addere, quam quod me ipsum et pascuam meam speciali curae, tutelae ac praesidio Exc«e Vae committere, siquidem ego pio voto intentus (qualem habui ab adolescentia) nunc adimplere cupio et hac mente itineri sum commissus extra limites Imperii Rossiaci animo visitandi loca sancta in Palestina. Huius rei gratia accessit mihi et indultum Augustissimi Imperatoris ad decursum-octo mensium, in tractu huius termini teneor implere meum propositum et reverti ad meam dioecesim, Collegium autem Catholicum assignavit administrato rem dioecesis, in tractu meae absentiae, officialem meum et nominatum suffraganeuin Rmum Gregorium' Kochanowicz, cui et ego regimen dioe cesis plenarie commisi, de hoc certum reddere Excum Dominum debiti ac officii mei esse ratus, quod et in praesenti impleo. Fusius omnia ne gotia elucidabit, desideria cleri mei monstrabit et ad singula proposita, N on cia t. de R u ssie.
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No. 174-176: 12 (ou 18)-13 août 1803 quae possunt tractari, sufficienter respondebit supra specificatus meus procurator, qui in omnibus causis ac negotiis vices meas tenebit Petropoli quousque revertar de itinere. Tandem in documentum addictionis et obsequii mei erga Excam V*m Illmam ac illius ministerium, adiungo notitiam seu relationem de ecclesiis deque numero personarum tum spi ritualium tum saecularium meae archidioecesis Polocensis, qualis est in praesenti statu. In caetero non restat mihi quam adhuc et iterum implo rare opem et omne studium Exca® Vae Illffiae praesertim erga nostram Unitam Ecclesiam, quae maioris indiget levaminis et adiutorii, tum demum conglorificare quod cum incomparabili veneratione cultuque supremo et obsequio ad decursum vitae s u m -------
175. Gonsalvi à Arezzo.
Rome, 13 août 1803.
L ettre d'envoi. A rch. Vat. 340, orig.
Il corriere ordinario di Venezia di questa settimana non mi ha recato alcun dispaccio di V. S. IUma. Le sia d ’ intelligenza il pre sente cenno; e riportandomi per il di più agli annessi fogli, con la solita distinta stima — — A u bas de la lettre, de la m ain de Consalvi :
176. Consalvi à Arezzo.
È morto l’Emo Busca.1 6 7
Rom e, 13 août 1803.
Grande satisfaction du Pape à l’annonce officielle de la nomination du comte Boutourline comme envoyé extraordinaire p rès le SaintSiège. Arezzo chargé d'en rem ercier l'empereur et le chancelier Vorontsov. A r c h . Vai. 349, orig.; 350, m in.
Ho portato alla cognizione di S. S,à la grata notizia dell’annun zio officiale passatole da codesto gran cancelliere della nom ina fatta da S. Mtà I. del sig. conte Burtuljn [Boutourline] ad inviato straordinario presso la S. Sede. Potrà ella meglio imaginare di quello che possa io esprimerle il giubilo provato dalla Stà S. all’an nunzio di questo tratto di graziosa imperiai considerazione, che non può non conoscersi valutabile sotto tutti i rapporti. Ha m olto gradito il S. Padre, che interpretando ella i suoi sentimenti abbia pregato il gran cancelliere a presentare alla Maestà dell’ impera tore i suoi più vivi ringraziamenti, e desidera che V. S. Illma gli rinnovi la stessa preghiera, troppo interessando al S. Padre, che la Maestà Sua rimanga convinta della piena soddisfazione da lui provata élla officiale notizia di tal destinazione. Le si commettè inoltre di rendere le più distinte azioni di grazie al divisato gran
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*φτ.
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No. 176-177 : 13 août 1803
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cancelliere per aver fatto cader la scelta del nuovo inviato sulla persona di un suo nipote, e sopra un soggetto commendevole per tutti i titoli, ciò che contribuirà alla più perfetta intelligenza fra la S. Sede e. codesta imperiai corte. Intanto — — . 177. C onsalvi à Arezzo.
Rome, 13 août 1803.
Arezzo félicité de sa manière d'agir avec le chancelier de Russie et avec l'archevêque de Mohilev. L e procès canonique du suffra gant de Polotsk, du rite grec-uni. L e renouvellement des pouvoirs de Siestrzencewicz. Les procès canoniques des quatre autres dési gnés p o u r l’épiscopat. L es demandes de l’archevêque de Mohilev. A rch. Vat. 340, orig. en partie 'chiffré et déchiffrement.
Avveduto, fprudente o, per dir tutto in una parola, lodevole in ogni sua parte è stato il contegno da V. S. Illma tenuto nella conferenza con codesto gran cancelliere. Merita ugualmente lode la nota ministeriale da lei inviata per essere stata stesa con pre cisione, dignità e non ordinaria avvedutezza. 11 S. Padre non ha potuto egualmente non comendare la di lei condotta per aver ella saputo sì nelFuna come nell’altra escludere con giudizio e con forza li tentativi dell’arcivescovo di Mohiloff d’ introdursi nella com pilazione del processo del suffraganeo Polocense di rito greco unito, e di avere invece commessa tale compilazione ad un vescovo dello stesso rito greco, cioè a Mgr Bulak, vescovo Brestense, in assenza dell’ arcivescovo di Polosk. Una cosa sola, per non tacerle il vero, sarebbe stato da desiderarsi nella nota precedente, ed è per avventura una qualche maggior riserbatezza nell’articolo concer nente la rinnovazione delle facoltà concesse in passato al suddetto arcivescovo di Mohilow. Ha fatto ella benissimo a riservarsi di voir les titres, cioè le originali concessioni, ma forse non sarebbe stato inopportuno di moderare un poco più la espressione de faire en sorte que les facultés, telles qu’elles ont été données pou r le passé... lui soient renouvelées. (Io per altro intendo di accennarle solo per suo lume, giacché, torno a ripeterlo, non può abbastanza lodarsi la condotta da lei tenuta in questo affare). "| Rapporto ai quattro decreti da lei richiesti per la formazione dei processi del sacerdote conte Andrea Choloniewski, del prelato Girolamo Stroynoski, di Mgr Gansio Podorodinski e del prelato Kodschebutte, debbo significarle che i due primi mi trovo d o v e r glieli inviati fino da due ordinari a questa parte, -e gli altri due glieli trasmetto col presente dispaccio. In quanto al processo per il divisato Mgr Podorodinski, la prevengo ch e non è stato questo commesso al vescovo di Luceoria per la ragione che trattasi d’ un
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No. 177-178: 13 août 1803
prom ovendo ad un suffraganeato nella stessa diocesi, e di una persona che vive da molti anni nella medesima, conosciuta ed impiegata dallo stesso vescovo Luceoriense. Rapporto p oi a quello pel prelato Kodschebutte viene concessa a lei la facoltà di suddelegare. TMa il S. Padre desidera che procuri ella di evitare, se può, l ’anzidetto arcivescovo di Mohilow per non indurre uno stato in di lui favore. Avrebbe V. S. lllma potuto formare da per se stesso i processi suddetti o deputare altri soggetti a formarli, senza avéré bisogno di questi nuovi decreti, e ciò in vigore delle facoltà gene ralmente accordatele con particolare decreto della S. Conge Conci storiale, che le trasmisi ultimamente, ma siccome dal di lei dispaccio segnato n° 10 si è rilevato che nel congresso con il gran cancel liere si è ella espressa che intanto non si procedeva alle informa zioni degli altri soggetti, in quanto che era necessario di rendere le persone note al S. Padre; quindi è che per evitare quella con tradizione in cui forse si sarebbe ella potuto trovare, ho creduto bene di trasmetterle i decreti anzidett.i.1 Relativamente poi alle risposte da darsi alle domande del pre citato arcivescovo di Mohiloff, vengo a significarle che un tale affare di cui non ‘può ella stessa non conoscere la gravità e la importanza, si sta attualmente esaminando e trattando, e che fra due o tre settimane spero di potertene communicare il risultalo. Si stava invero in attenzione delle notizie già da me richiestele a schia rimento dello stesso affare e da lei ripromesse con dispaccio del 11 giugno segnato n° 9, in cui ella anche si espresse che a tal'nopo servi-vasi dell'opera dell'ottimo M gr Benislawski, ma si è veduto che nel dispaccio susseguente del 24 n° 10, non ha V. S. lllma fornito notizia alcuna relativa all’oggetto, il che non può attribuirsi che a qualche equivoco. 178. Consalvi à Aresso.
Rome, 13 août 1803.
L a croix refusée à Bülher. Arch. Vat. 340, orig. chiffré. L e déchiffrement su r la même feuille que celui de la lettre précédente.
TQuanto all’affare della croce del Rülher, dopo molte ricerche e molte meditazioni il Papa è venuto nella determinazione di fare ch e io risponda al gran priore di Germania nel modo, che ella vedrà nell’ inserta copia in cifra. Non si è creduto da S. S14 che ad addolcire, per dir così, la negativa, vi si aggiungesse in fine l ’altra pezza, che ella vedrà inserita separatamente, giacché un tale sentimento in bocca mia sembra al S. Padre che porterebbe una specie di sua annuénza attiva in un oggetto troppo delicato
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No. 178-180: 13-18 août 1803
per non urtare i principii. Ha dunque risoluto che tale aggiunta si scriva dal conteTroni contemporaneamente al gran priore suddetto nel trasmettergli la mia lettera. In tal m odo una tale aggiunta ha l ’aria di un avviso privato del trasmissore della mia lettera, e fà lo stesso effetto di addolcire la negativa, subito che si riceve contemporaneo. Meglio di così non si è potuto aggiustarla, e ciò le servirà di lume e regola per agire e parlarne analogamente negl’ incontri che rela tivamente a ciò le si presentino. Sebbene S. Stà non sia in grado per le esposte ragioni di accor dare la richiesta grazia, non intende però di opporsi alla condi scendenza, che potrebbe usare il gran maestro, e per quanto può dipendere da sè non frapporrà ostacolo, perchè abbia luogo la implorata decorazione.! 179. A rezzo à Consalvi (N. 18).
St-Pétersbourg, 18 août 1803.
Avis d'envoi. A rch. Y at. 341, p. 145, cop.
Questo numero contiene una lunga informazione sopra diversi affari delle chiese greco-unite per la Congregazione di Propaganda,1 e perciò si riporta fra le altre inform azioni in un quinterno a parte. 180. A rezzo à Consalvi (N. 19).
St-Pétersbourg, 18 août 1803.
Lettre du grand-m aître de Malte au comte Litta touchant la no mination du commandeur M aisonneuve comme chargé d’affaires de Malte près la cour de Russie. Réflexions sur Maisonneuve. Ce qu’on pense de lui à St-Pétersbourg. Arch. Vat. 351, orig. chiffré, envoyé par le courrier de Berlin ; 341, p . 145-147, cop.; 354, déchiffr. daté du 7 oct., rogné.
f il conte Litta ha ricevuto ultimamente una lettera del gran maestro, in cui gli dice che dopo aver nominato il commendator Maisonneuve come incaricato d ’affari a Pietroburgo ed inviategli le credenziali, era stato informato da persona al di cui carattere doveva prestar fede, che l ’ istesso Maisonneuve è un uomo inviso a questa corte, e che perciò intendeva che la sua nomina fosse soltanto interina finché non invierà un ambasciatore, per il qual posto avrà di mira il balio -di Taufkirchen di Baviera, se vorrà egli accettarlo, e se sarà gradito da S. Mtà L Le credenziali dette 1 II s’agit de la longue lettre du 12 (ou du 18), marquée aussi n. 18 (N» 174 de notre collection).
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No. 180-181: 18 août 1803
non sono peranco giunte a Maisonneuve; ma egli n ’è stato preve nuto, e fa ora tutto il possibile, onde il gran maestro gliele permuti in quelle di ministro. Non si può dire che sia inviso alla corte giacché vi è anzi attual mente impiegato come maestro di cerimonie, ma è sempre vero che ha più inimici che amici, e che generalmente non è stimato. Non essendomi io servito della frase inviso alla corte nell’ informazione che diedi all’ E. V. sul di lui conto in data de’ 24 aprile, devo sup porre che il gran maestro abbia ricevuto cattive relazioni riguardo al medesimo anche per altre parti. È cosa certa- che per tutte le ragioni che mi feci un dovere di esporle, sarebbe stato bene che il gran maestro non l’avesse avuto in considerazione; ora però che l ’ ha nominato incaricato d’affari, e che per. la lentezza che pone nell’ inviare un ambasciatore, gli dà il tempo di brigare e di pro curarsi protezioni èd uffìzi, sono persuaso che riuscirà ad ottenere anche la qualificazione di ministro, tanto più che al duca di Serracapriola non piace Taufkirchen, e nel dubbio che non sia piut tosto scelto per ambasciatore un napolitano o altro cavaliere ita liano di sua soddisfazione è propenso a sostenere Maisonneuve a preferenza d ’ ogni altro. Credo adunque che se si facessero altri passi per escluderlo, sarebbero inutili e potrebbero compromettere. Sospetta di non esser bene presso il gran maestro, ed è da sup porsi che procurerà d ’ ingannarne la causa. In tal caso in vece del bene ce ne verrebbe del male. Avremmo in lui un inimico per petuo, ed aggiungo che anche questo ministero troverebbe male e concepirebbe de’ sospetti, se sapesse che Roma vuole influire nella destinazione del ministro che si deve qui fissare. Sebbene il Mai sonneuve sia pericoloso e non idoneo, ΓΕ. V. osserverà nonostante che gli affari dell’ Ordine riguardo a questo priorato e alla corte di Russia saranno in avvénire di natura ad avere minori rapporti colla corte di Roma, che per lo passato. Il mal peggiore adunque sarà per l’ Ordine stesso.!
181. Arezzo à Consalvi (N. 20).
St-Pétersbourg, 18 août 1803.
Instances d’Arezzo au chancelier p ou r la restitution de biens et d'églises appartenant au x catholiques géorgiens de Tiflis et Cori. Baisons p o u r lesquelles le nonce n'a pas présentement insisté davantage. ■Arch. Vat. S ol, orig. en partie chiffré; 341. p. 147-148, cop.; 354. déchiffr. rogné au bord. E n tète de V'orig.: Risposto] in cifra li 15 ott. 1803.
, Nel riandare i passati dispacci, ho trovato le premure fatte e replicate dall’abb. Benvenuti per parte di S. Slà a questo ministero
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No. 181-182: 18 août 1803
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imperiale, affinchè fossero rendute ai cattolici della Giorgia alcune case, chiese e proprietà, che possedevano a Tiphlis e a Gori, delle quali erano stati spogliati nel tempo della guerra, che precedette la riunione di quel regno aH’ impero russo. E siccome finora non erasi data alcuna categorica risposta, che indicasse l’ esecuzione degli ordini colà spediti dal ministero suddetto per la mentovata restituzione, cosi ho stimato bene nell’ ultimo congresso avuto col cancelliere di rinnovargliene la memoria, e di pregarlo ad inter porvi la sua autorità. Mi ha egli risposto, che la cosa non era più eseguibile, perchè avea saputo che le chiese cattoliche erano state convertite in chiese greche. Al che avendogli fatto osservare che non si trattava solo di chiese, ma anche di case e proprietà, e che per queste almeno reclamavasi la giustizia di S. Mta ; e quanto poi alle chiese avendo insistito che se non volevansi rendere quelle già convertite in chiese greche, si desse almeno a que’ cattolici, che erano pur sudditi di S. Mtà e come tali avevano pur un dritto alla sua protezione, si desse, dico, il m odo di esercitare il loro cu lto ; il Sig. cancelliere mi replicò che trovava giuste l’una e l ’ altra delle mie domande, e mi consigliava di procurare una più specifica indicazione delle case e proprietà ritolte, come anche d ’ in dagare se quei cattolici fossero onninamente rimasti senza alcun tem pio o almeno non sufficiente ; che egli per parte sua non avrebbe mancato di dare degli ordini per fare le stesse ricerche, onde poi prendere gli opportuni provedimenti. Ecco dunque lo stato in cui è ora la cosa. Potrei finsistere presso il cancelliere e scrivere in Giorgia per avere degli schiari menti, ma sapendo che ai gesuiti sono state promesse quelle mis sioni, e che ad esëi riuscirà più facilmente (quando si tratterà d ’istallarli) di-ottenere la restituzione del mal tolto, ho creduto bene di sospendere ogni passo e di concertarmi col P. generale Gruber per agire insieme, quando verrà l'epoca non lontana della loro destinazione e partenza. Ho creduto tanto piu di adottare questo partito, quanto che temo sempre d i guastare e ritardare per de5 piccioli oggetti gli affari di maggior rilievo. Spero che ΓΕ. V. non disapproverà questa mia condottai. E divotam ente-------.1 2 8 182. A rezzo à Consalvi (N. 21).
St-Pétersbourg, 18 août 1803.
L'archevêque de Mohilev, ayant obtenu du chancelier la perm ission de s'entendre avec Arezzo su r les affaires ecclésiastiques, lui a passé plusieurs suppliques relatives à des sécularisations de re ligieux. L e nonce les transmet en y joignant son avis. Autres suppliques de l'évêque de Loutsk pou r des dispenses de mariage. Supplique présentée p a r l'évêque cle Samogitie p ou r la sécula-
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No. 182: 18 août 1803
risation d'un religieux. Trois suppliques présentées p a r le cha noine Mocsulski, assesseur du collège ecclésiastique. Eloge de ce chanoine. Arch. Vat. 341, pag. 149-152 , cop.
L ’ arcivescovo di Mohilow venne ieri da me, e dopo di avermi detto che finalmente aveva ottenuto dal cancelliere la promissione tanto da lui sospirata d ’ intendersela meco sugli affari ecclesia stici, mi diede la memoria, che qui le accludo segnata Lett.- A . 1 Si tratta in essa di due secolarizzazioni. Quanto alla prima, è ve rissimo che il Krukowski fu formalmente degradato in Vilna per ordine di Paolo I e mandato in Siberia. Tutto fu irregolare ed arbitrario, tanto più che il delitto del suddetto consiste in un car teggio sospetto non bastantemente provato. A ll’ avvenimento al trono dell’attuale imperatore fu egli rimesso in libertà, ma dopo tanti strapazzi la sua salute è notabilmente decaduta, e non più capace di sostenere la rigida disciplina del chiostro. Due cose egli domanda: di essere riabilitato al sacerdozio, e di essere dispensato dai voti religiosi. In vista delle allegate ragioni crederei che il S. Padre potesse aderire alle istanze del supplicante. Quant’al secondo, cioè il P. Enrico Kamionka domenicano, che chiede pure di deporre l’abito religioso, milita per lui la circostanza di aver perduto il suo soldo e di non poter avere la sua sussi stenza che per mezzo di un benefizio ecclesiastico. È vero che il S. Padre potrebbe abilitarlo a godere di questo benefizio ancorché religioso, ma la circostanza di dovere costantemente vivere fuori del convento a causa del suo impiego, e più di questo l’impegno dell’ arcivescovo, che s’induce a chiedere ciò che altre volte ha fatto arbitrariamente, possono esser delle ragioni onde indurre N. S. alla bramata condiscendenza. Il vescovo di Luceoria mi ha fatto pervenire e raccomandar caldamente due suppliche per la dispensa dal primo grado di affi nità ex copula licita per due matrimoni da contrarsi. L ’ impegno che egli ne mostra per ottenerne la grazia mi fa vedere che ne vegga la necessità. Non credo potermi prevalere delle facoltà in questa materia comunicatemi dalla S. Congregazione di Propa ganda, per esser desse ristrette a due sole condizioni, o del peri colo di vita, o della deserzione di qualcuno de’ postulanti dalla fede, che non veggo concorrere nelle sue suppliche. Le com plico perciò a V. E. sotto le lettere B, C. 1 De même que l’orig., les documents annexes A, B, etc. manquent auxArcli. Vat.
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No. 182-183: 18 août 1803
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Il vescovo di Samogizia mi ba presentato una supplica a lui diretta per la secolarizzazione di un religioso della sua diocesi, munita di un attestato sottoscritto da più persone. Egli ben conosce il religioso postulante e le persone sottoscritte. Assicura della ve rità dell’esposto, e prega di esser abilitato alla grazia. La mede sima supplica dunque e attestato rimetto all’ E. V. sotto la lett. D. Il canonico Moczulski, assessor dèi collegio ecclesiastico per parte della diocesi di Mobilow, mi ha presentato tre suppliche. Una riguarda la dispensa dalle censure e dai solenni voti di un religioso carmelitano. Assicura il detto canonico che tutto l’acca duto, come si espone in detta supplica, è uno de’ soliti abusi della pretesa autorità dell’arcivescovo di Mohilow in simili materie, e che per tal riguardo non è stata la causa sulla nullità della pro fessione trattata nel concistoro Mohiloviense. Raccomanda perciò egli di provvedere alla quiete di coscienza di cotesto religioso, in vista anche della savia di lui condotta nell’ impiego che attual mente esercita di sottocurato. Troverà V. E. impiegata questa sup plica sotto la lett. E. Le altre due poi, che parimenti le annetto sotto le lett. F, G, concernono alcune indulgenze plenarie a favoredi due chiese parrochiali; sono queste similmente raccomandate dallo stesso canonico. Le raccomandazioni di questo soggetto me ritano tutti i riguardi per essere egli un ecclesiastico di ottimi principii e condotta, attaccato alla religione, divoto alla S. Sede, tenace delle leggi della Chiesa, e uno de’ due assessori che sosten gono nelle deliberazioni di questo collegio l’osservanza de’ sacri canoni e delle costituzioni apostoliche.
183. Arezzo à Consalvi (N. 22).
St-Pétersbourg, 18 août 1803.
I l rassure Consalvi au sujet de ce qu'il a fait p ou r la restitution de Malte. L e voyage du P. Angiolini à Borne: pourquoi Arezzo n 'a p u l’empêcher. Ce que le P . Gruber dit de ce voyage. Ac cusé de réception des décrets pou r les procès de Stroynomski et Cholonievski. · Arch. Vat. 351, orig. en partie chiffré ; 311, p . 152-154, cop.; 354, déchiffremen daté du 7 oct. et rogné. L ’original est p a r erreur daté du 1 8 mai.
Rispondo frettolosamente ai dispacci di V. E. de’ 9 luglio sca duto. E primieramente ho l’onore di dirle che sia pure tranquilla fsugli; uffici relativi alla restituzione di Malta. Le ho già detto sotto il dì 31 m aggio, n. 6, in qual modo e con qual leggerezza li abbia io fatti al Sig. cancelliere, appunto perchè vidi che il tempo non era opportuno. Per l’istessa ragione credetti bene di ometterli interamente c o ll’ambasciator britannico, onde son certo di non essermi compromesso in alcuna maniera.
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No. 183-18i : 18 août 1803
Rapporto al P. Angelini, confrontando le epoche potrà V. E. rilevare che egli partì di qua poche settimane dopo il mio arrivo, e che nel vortice delle prime mie mosse in questo paese, o v ’ era giunto con tante contradizioni, non potevo punto occuparmi di quest’oggetto. Seppi solo dal P. generale che il suddétto P. Ange lini partiva per Vienna, Venezia e Roma, e mi fu fatto credere che il tutto fosse preventivamente concertato colla S. Sede ; nè io ebbi tempo o agio di approfondire l ’ affare. Succeduta la di lui partenza, giunse aH’abb. Benvenuti la lettera di V. E. sul giusto allarme .-che poteva cagionare la sua im provisa comparsa in Roma, ed egli, si prese il pensiere di parlarne al P. Gruber, e concepì in seguito la lettera segnata n. 6, 31 m aggio, e posta sotto la sua cifra. Mes somi in quiete com inciai a riflettere su la predetta lettera di V. E., e non h o cessato d’insistere presso il P. generale, affinchè facesse trattenere in viaggio il P. Angelini quanto più poteva, e non gli permettesse di andare in Rom a se non quando dall’ E. V· gliene fosse indicato il momento. Il P. generale mi promise di farlo. Oggi poi mi dice che le lettere non sono giunte in tempo. Assicura però ■che il soggiorno del P. Angelini in Roma non sarà di lunga du rata, e che per vari oggetti era indispensabile il di lui accesso costi!, come V. E. avrà m otivo di convincersene. Voglio sperare che da ciò non abbia a nascerne alcun inconveniente, e che Iddio ne caverà anzi un m otivo di sua maggior gloria e di vantaggio della nostra santa religione. . Ho ricevuto i decreti per i due nuovi vescovi Stroynowski e Choloniewski, ma non ho avuto ancora il tempo di discifrarli del tutto. In breve darò lor corso, del pari che a molte altre cose, per le quali chiederò una nuova udienza al Sig. cancelliere. E divotam ente------ .1 4 8
184. Arezzo à Consalvi.
St-Pétersbourg, 18 août 1803.
Avis d'envoi. Arrivée à St-Pétersbourg du P r. de Saxe-W eym ar. Maladie grave de la grande duchesse de Mecklembourg, sœur de l'empereur. Arch. Vat. S il, p. 15i, cop.
Profitto di u n ’occasione straordinaria per mandare sino a Ber lino l’accluso piego, e di là sarà inoltrato sino a Roma per mezzo della posta. Contiene esso cinque informazioni. La prima, che è la più voluminosa, risguarda affari concernenti la S. Congregazione di Propaganda, a cui la prego di passarla, dopo che avrà avuto la bontà di farla discifrare.
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No. 184-186: 18-20 août 1803
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È qui il principe di -Saxei Weimar 1 venuto per isposare una delle granduchesse sorelle dell'imperatore. Credo che domenica pros sima avrò la fortuna di ossequiarlo insieme cogli altri individui del corpo diplomatico. Non si hanno nuove vantaggiose dell’ altra granduchessa moglie del duca di Meklemburgo,2 e si teme assai per la sua vita. Quanto alle trattative di pace, si osserva un grande silenzio e v ’ è tutta l’apparenza che non si riprenderanno con vigore che nel prossimo inverno. Rinnovo a V. E. i sentim enti-------. 185. Gonsalvi à A rezzo.
Rom e, 20 août 1803.
Accusé de reception et avis d’envoi. Arch. Vat. 349, orig.; 350, min.
Nel decorso della cadente settimana ho ricevuto due dispacci d i V. S. Illma, uno in data del 28 giugno mandatomi da Mgr. nun zio di Vienna per occasione particolare, e l’altro col mezzo del cor riere ordinario in data degli 8 luglio. Io le ne reco per sua intel ligenza il riscontro, e riportandomi agl’ inserti fogli per il di più, che mi occorre significarle, con la solita distinta stima le bacio di vero cuore le mani. 186. C onsalvi à Arezzo.
Rome, 20 août 1803.
Eloge du Card. Fesch. La neutralité des ports pontificaux. L'af faire du corsaire français qui viola la neutralité du port d’Ansio. Arezzo félicité de la façon dont il s'acquitte de sa mis sion. Arrestation de quatre personnes qui s'occupaient d'enrô lements p ou r le compte de l’Angleterre. Arch. Vat. 349, orig. chiffré et déchiffrement ; 350, min.
rQuanti affari so io capitati dalla epoca del cardinal Fesch fino a quest’ oggi, tante sono le riprove che abbiamo di che consolarci della perdita del veramente ottimo Monsieur Gacault, giacché pari interesse, pari .attaccamento, pari impegno, pari disposizioni e bontà di cuore si trova in S. E. con cui si va unitissimi, e sarebbe una vera ingiustizia e sconoscenza, se non si attestasse che vi è tutto il luogo ad esserne pienamente soddisfatti. Si sostiene la neutralità dei porti pontifici malgrado i maneggi delli consoli francesi, in essi residenti, alli quali sarebbe utile il 1 Le Prince Charles Frédéric de Saxe-Weymar, qui épousa peu après la grande duchesse Maria Pavlovna, Alle de Paul I·'. ! Le duc Frédéric Louis de Mecklembourg, qui avait épousé, le 23 oet. 1799, la grande duchesse Héléna Pavlovna, fille de Paul I*1'.
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No. 186 : 20 août 1803
farla cessare. Il €ard. Fesch ci ha dato in ciò aiuto, ed ha scritto a Parigi in senso a noi favorevole. Si sono avuti riscontri che il primo console ha pienamente ap provato le misure che prese Monsieur Gacault, di punire il corsaro francese, che violò la neutralità del porto d’Anzo, e di restituire U legno con bandiera inglese, che in detto porto aveva predato, facendo delli elogi allo stesso Monsieur Cacault per li riguardi che in ciò, com e nel restò, aveva usato a S. Santità. Sembra da ciò doversi tenere per certo che le posteriori alterate del console fran cese di Ancona, che fecero qualche impressione nel generale Murat (il quale se n ’è ricreduto) per cui egli scrisse a Parigi sulla utilità di chiudere all’ inglesi anche i porti pontifici, non faranno alterare colà le disposizioni in nostro fa v ore!. Non è possibile di lodare abbastanza l ’ eslensione e il contenuto del di lei dispaccio dei 28 giugno, che finalmente mi è pervenuto, il di cui principio è « Ecco a V. E. ». Non entro in materia, perchè dovrò farlo fra otto q quindici giorni al più, nel rispondere ai dif ferenti capi del medesimo, e trasmetterle fle’ corrispondenti istru zioni ed autorizzazioni; giacché ora nulla più mi manca per essere in grado di farlo e si sta esaminando il tutto, ma non mi posso trattenere dall’esprimerle intanto la massima soddisfazione del di lei operato, e di sempre più applaudirmi della sua missione costà, missione che ella non può e non deve dubitare, che non si desi deri di prolungare più che si possa ; ciò che rimane pienamente a di lei carico di procurare di andare effettuando con il beneplacita di codesta imperiai corte. Interessàntissimo è pure il di lei dispac cio delli 8 luglio che incom incia « Non so capire » per la nuova significantissima che in esso mi dà, la quale quando veramente si realizzasse, non potrebbe n on riuscire di somma entità per la pace generale, e da sperarne ancora particolare vantaggio per noi. Tanta più cresce la ragione di applaudirsi di avere costì un’ uomo come lei in tale circostanza. Io nulla ancora avea saputo di tale notizia di cui spero che ella per quanto potrà saperne mi andrà conti nuando le traccie ed i risultati!. L’ora tardissima di questa sera β più di questo la pietà ad Evangelisti che avendo il fratello am malato, porta egli solo il peso di tutte le cifre, che in questi giorni è stato immenso, mi fanno differire ad oggi ad otto il resto delle materie, che in risposta al suo sudetto dispaccio e per altri oggetti ancora mi occorre dì comunicarle. Sonosi arrestati qui le quattro persone che anelavano per gli in glesi.1 II fatto è che anche in altre città v i è questo guaio, che 1 Le comte Roggendorff et ses complices: voir les détails dans le document annexé à la dépêche de Consalvi du 4 février 1804.
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No. 186-189: 20-27 août 1803
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ella può bene immaginare quanto è imbarazzante e rischioso per il senso che fa ai francesi, ai quali bisogna pur provare coi fatti, che il governo non manca di vigilanza e di vigore su di ciò. Non è affatto vero ciò che credono i francesi, cioè che siano tali per sone emissari degl’ inglesi, è in alcuni, cioè nelli Giacobini, l’odio contro il prim o console, in alcuni, cioè negl’ Insorgenti, l ’amore di vivere di rapine, in altri una speculazione, credendo di essere ben pagati, se veramente facessero delle reclute e le mandassero a Malta, anche non richiesti, che produce tali baronate con tanto rischio di compromettere il governo"]. 187. M g r D ederko à Arezzo.
M insk, 24 août 1803.
I l lui envoie une relation sur l’état de son diocèse. A rch. Vat. 353, or ig . autaffr.
Ab ingressu meo super cathedram dioeceseos Minscensis, quae mihi ab Eminentissimo praedecessore Excellentissimi Domini com missa fuerat, ii primi et unici fuerunt conatus ut hanc novellam dioecesim iuxta canonicas sanctiones statutaque Sedis Apostolicae pro posse meo instruerem atque stabilirem. Id quomodo peregi et ad effectum deduxi, relatio, quam S. Excellentiae porrigere summo mihi honori duxi, luculenter declarabit. Maneo cum debito cultu ac maxima veneratione. 188i Consalvi à Arezzo.
Rome, 27 août 1803.
Accusé de réception et avis d'envoi. Arch. Vat. 34.0, orig.
Nell’ accusare a V. S. Illma di aver ricevuto in regola il di lei dispaccio de’ 15 del decorso luglio, non ho che a riportarmi agii annessi fogli per il di più, che mi occorre significarle. Tanto le sia d ’ intelligenza, mentre con la solita distinta stim a-------.1 9 8 189. C onsalvi à Arezzo.
R om e, 27 août 1803.
La réduction des évêchés du Piém ont; le sort des biens ecclésias tiques. A rch. Vat. 349, orig. chiffré, et déchiffrement de la m ain d ’Arezzo.
TElla avrà veduto nel M onitore la bolla e decreto esecutoriale sulla riduzione dei vescovadi del Piemonte. Tutti hanno fatto le grandi meraviglie che sia riuscito alla S. Sede di conservare alla
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No. 189-190: 27 août 1803
Chiesa tutti i beni, facendo accrescere alle sedi che rimangono i beni di quelle che si sopprimono. Tutti dicono, che ciò fa sommo onore al Papa, che nella indeclinabile necessità, in cui si è trovato, di ridurre alcun poco un tal numero di chiese, lo ha fatto con tali modi e condizioni. Ciò fa ancora onore al primo console. Questo fatto sarà di un grande esempio a tante altre simili petizioni, e farà forse passare la voglia a molti, che desiderano tali riduzioni, subito che i beni non possano guadagnarseli, che in fondo è lo scopo che si propongono. È stata una bella forza, che nel tempo stesso, in cui il clero di Francia non possiede, quello del Piemonte non solo conservi i suoi beni, ma li accresca. Che si dirà a Napoli, dove si sa che vi è il progetto di conservare sole 18 chiese, e impa dronirsi dei beni di tutte le altre, sopprimendole? L ’ affare della neutralità dei porti pontifici finora non soffre alcuna crisi, e ci è tutto il fondamento di credere, che continuerà a procedere felicem ente.!
190. Consalvi à Arezzo.
Rome, 27 août 1803.
Accusé de réception et compliments. Ce que le St-Siège peut atten dre de la protection du prem ier consul dans le recouvrement des trois légations; délicatesse avec laquelle cette affaire doit être traitée. A rch. Vat. 349, orig. chiffré et déchiffrement (de la main d’A resso ju sq u ’à come Dio vorrà) sur la même feuille que celui de la lettre précédente.
Ricevei ieri la di lei cifra dei 15 luglio, che incom incia « Poco mi accade ». Godo al sommo che Γcontinui tutta la quiete e tran quillità riguardo alla di lei missione, e alle cose ecclesiastiche. Senza complimento, ciò si attribuisce qui veramente a tutto suo merito. Che le altre occupazióni abbiano fatto ristagnare il Cancel liere nell’affare dei decreti, e della nota da lei presentata, non ci è male, come ella dice, potendo così forse giungerle a tempo le nostre risposte. Oggi a otto o veramente oggi a quindici le si spe diranno, non essendo fisicamente possibile il farlo prima, perchè si sono dovute combinare tante cose con la Congregazione di Pro paganda, e pro vedere a varie ricerche ed oggetti. Sull’oggetto, di cui ella mi parlò nell’ultima sua cifra relativa mente al passo fatto dal primo console presso codesta corte, rimet tendosi, com e ella mi riferì, alla sua mediazione ed arbitrio circa una sistemazione politica da contentare tutti, e togliere le ombre dei gabinétti sulla eccessiva grandezza della Francia, il che, ella diceva, può essere ancora per noi assai ùtile per la ricupera delle tre legazioni, proponendo per tal fine di raccomandare premuro
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No. 190-191: 27-28 août 1803
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samente i nostri interessi alla protezione e bontà di codesta corte, debbo aggiungere a ciò che le risposi, che ottimo è un tal suo pensiere, e niente può esserci di più grato a S. Stà, nè di più utile che avere una tal protezione ed appoggio. Ciò però ha da praticarsi colla massima prudenza, e dirò ancora colla massima lealtà, voglio dire che essendosi il S. Padre per l ’oggetto di tale ricupera messo nello braccio del primo console, ed avendo infinite riprove della di lui buona volontà, e dirò anche tenerezza per la sua sacra persona e per Roma stessa, nè essendo senza qualche speranza ancora sullo stesso oggetto di cui parliamo, se e quando e come Dio vorrà, e permetteranno le circostanze e le vicende, ella ben sente quanto facile rischio si potrebbe correre di eccitare nel primo console o gelosia o diffidenza, o mal umore, se potesse credere che la gra ziosa propensione ed interesse che codesta corte prendesse per noi per tale oggetto fosse un effetto di nostri maneggi. Non è già che il Papa avesse la minima difficoltà di fare conoscere che egli conta e si procura sì grande e sì benefica protezione, qual’ è quella di codesta corte, di cui anzi si fa somma gloria; ma ella vede al tempo stesso che in materie si delicate è facilissimo urtare negli scogli, specialmente quando il santo, a cui si ricorre, come suol dirsi, è sì grosso che quello, presso di cui tal protezione si impiega, può sospettare che gli si voglia forzare la mano. Voglio dire con tutto ciò che la di lei saviezza ed industria dovrebbe spiccare in questo di assicurarvisi tale potente ed utilissima protezione per l ’ indicato oggetto, se le vicende condurranno delle variazioni poli tiche ; ma che al tempo stesso ciò paia un effetto di grazioso inte resse quasi spontaneo, prodotto ancora dal riflesso, che codesta corte può far fare alla Francia, che questa parte d’ Italia non può stare in mani più scevre da pericoli e da gelosìe, che quelle del Papa, piuttosto che possa credersi un’ effetto di maneggi nostri, come veramente non è, tale essendo il Papa pieno di fiducia nelle buone intenzioni del primo console a suo favore, e mi basta di averle dato questi cenni su tale oggetto, sicuro che la di lei sagacità saprà usarne in modo da non incontrarsi il minimo dispiacere presso Puna nè presso l ’altra parte.! 1 9
191. Arezzo à Consalvi (N. 23).
St-Pétersbourg, 28 août 1803.
Inform ations sur les jésuites et leurs œuvres en Russie ; éloge de leur zèle. L eu r collège à St-Pétersbourg. Les orthodoxes se plai sent à aller aux cérémonies catholiques. Crédit du P. Gruber auprès des grands de l’empire. Les deux familles Tolstoï. Les évêques russes et l’union des Eglises. Obstacles au progrès du catholicisme. Etablissement des jésuites à Saratov. D ’autres mis-
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No. 191: 28 août 1803
sions, leur seront prochainement données. Gruber s'y dispose. L ’archevêque de Mohilev est le malheur du catholicisme en Russie. Sa faveur diminue à la cour. Autres ennemis des jésui tes. Gruber espère que les jésuites seront appelés^ en France p ou r l'éducation. Avis d’envoi d’une r election sur la province lithua nienne des dominicains, et d’un tableau de l'état du catholicisme en Russie. A rch. 1'at. 351, brig, en partie chiffré; 341, p . 155-150, cop.; 354, déchiffr. daté du 2 0 septembre, rogné au bord.
H o promesso a V. E. di darle un ragguaglio intorno ai fgesuiti e ai loro stabilimenti. Non ho potuto farlo sin ora a causa d ’altre occupazioni per rendere a questi buoni religiosi la giustizia che meritano. E prima di tutto le accludo una breve notizia segnata lett. A delle loro case e collegi nell’ impero di Russia, degli studi che vi si fanno e del numero degli scolari che vi s’ istriiiscono. Il collegio per la gioventù nobile apertosi iu quest’anno a Pietro burgo può esser della più grande utilità. I convittori, già al numero di 24, sono delle primarie famiglie e fra questi vi sono i due nipoti del conte Kotschiouhey ministro dell’ interno, ed il figlio del conte Tolstoy gran maresciallo della corte. In breve vi porrà anche il suo l ’altro conte T o lsto y ,1I fratello del gran maresciallo, governatore civile e militare di Pietroburgo. La pensione che pagano i convit tori è di rubli 600, moderatissima per questo paese ove uu aio mediocre non può aversi a meno di rubli 1500. La dottrina cri stiana che vi s’ insegna, è quella stessa del Bellarmino. I catlolici (e ve ne sono parecchi) vanno per udir la messa e far le loro divo zioni alla chiesa cattolica, che è nello stesso recinto del collegio. I greci pur essi di ordinario vanno alla chiesa cattolica e solo quando si tratta di far le loro divozioni sono accompagnati da un prete greco, scelto dal P. Gruber coll’ intesa del governo, alla chiesa la più prossima di loro com unione. Qui è generale la massima che la chiesa greco-russa differisce poco o nulla dalla cattolica, e quasi tutti i russi, specialmente poi le donne, sono portatissimi per la pompa, decenza e regolarità delle nostre sacre cerimonie, e quanto disprezzano il loro clero, formato dall’ infima classe della società, altrettanto pregiano il nostro com posto di persone distinte ed educate. Intervengono avidamente alle nostre funzioni e vi stanno con tutta la compostezza. I gesuiti sono 1 Le comte Pierre Alexandrovitch Tolstoï, frère du grand maréchal de la cour Nicolas Tolstoï. Né en 1769, il prit part aux guerres contre la Pologne en 1792 et 1794 et s’y distingüa tellement que Souvorov en fit rapport à Catherine II. II fut ensuite, de 1802 à 1803, gouverneur militaire de St-Pétersbourg. Plus tard il combattit dans les guerres contre Napoléon. Il mourut, en 1844.
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No. 191: 28 août 1893
Sii
abilissim i ad inspirar sempre più la stima ed il rispetto verso la nòstra santa religione ed il Padre generale in specie non perde di vista cos’alcuna per guadagnarsi l’anim o dei potenti e dei grandi dell’ impero. I progrèssi elle egli ha fatto é fa sono tanto più mira bili quanto che ha dovuto combattere con molte contrarie preven zioni. Per esèmpio: Le due famiglie Tolstoy erano estremamente prevenute contro r gesuiti e non molto amami dei cattolici. A poco a poco ha egli saputo introdursi nella loro benevolenza, ed ora è l’anima di quelle due famiglie, e gode specialmente la grazia delie due dame, una delle quali, cioè la moglie del gran maresciallo 1 (virtuosissima persona) è l’amica intima dell’ impératrice regnante. Nè la cosa si restringe ai semplici secolari russi; molti vescovi sono pure affezionati alla Società, ed il metropolitano di Pietro b u r g o ,2 arcivescovo di N ovogorod è in molta intrinsechezza col P. Gruber. Tanto esso che il maggior numero degli altri véscovi non attendono che un impulso della eorte per trattare della riu nione. Ma di questo impulso non molto eVvi a lusingarsi per ora. L ’imperatore, giovane principe d ’un cuore eccellente e di una retti tudine impareggiabile, ha avuto la disgrazia d’essere allevato ne’ principii filosofici. L ’ imperatrice, principessa di rara modestia, è pur essa imbevuta delle stesse massime, e l’ imperatrice madre, sebben pia, non prediligge però il cattòlico fra i culti tolérati. Quanto al ministero, è com posto nella maggior parte 0 di' filosofi 0 di russi decisi, gelosi perciò d’ogni estera comunicazione. Ed il ministero però ed i sovrani credono utili per la pubblica istruzione 1 gesuiti, e sotto questo aspetto li proteggono e - n e prom uovono g l’ interessi. Di fatti essendosi dovuto spedire dei missionari negli stabilimenti di Seratoff [Saratov], son essi stati prescelti, e con qual’esitol adempiano tale incombenza potrà V. E. vederlo dall’an nessa interessante relazione segnata lett. B, che qui le compiego. In breve saranno loro pure raccordate le missioni di Odessa, d’Astracan, di Caffa e forse· anche di Giorgia con terreni pel loro mantenimento, sui quali si pensa di stabilire delle colonie di cat to lic i tedeschili Padre Gruber vi si va disponendo ed a momenti attende a Polock una ventina di preti dall’ Inghilterra e dalla Germania, che assumeranno l ’ abito della Compagnia e dopo il solito noviziato saranno impiegati nelle sudette missioni e ripartiti ne’ .collegi. Continùando le cose in questo piede, non v ’è bene che non possa atten dersi in queste parti con un sàggio temporeggiamento. Piacesse al 1 La comtesse Nicolas Tolstoï, née Bariatinski, se convertit au catholicisme et mourut à Paris le 24 avril 1825. s Ambroise Podobédov, métropolite de St-Pétersbourg. Nonciat. de Russie.
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No. 191: 28 août 1803
cielo che alla testa de’ cattolici fosse un altro arcivescovo. Quello di Mohilow è tale certamente da guastare o ritardare almeno tutto il bene che può sperarsi dalla Compagnia di Gesù. Buon per noi che in questi ultimi tempi ha egli molto perduto del suo credito presso i grandi e del suo favore alla corte. Diversi scandali succe duti per colpa sua, e diversi maneggi poco puliti venuti alla luce han dato quasi generalmente una sinistra impressione di lui. E la presenza d ’un rappresentante pontificio non ha poco contribuito a questo suo decadimento. Come l’arcivescovo sud0 non mancano alla Società altri capitali e terribili nemici, ma fin’ora gli sforzi loro sono rimasti infrut tuosi : v ’è luogo a sperare coll’aiuto del cielo che così avverrà pure per l’ avvenire. A ggiungo in fine all’E. V. che, per quanto mi ha confidato il Padre generale, vi sono delle buone speranze che il primo console possa chiamare i gesuiti in Francia per l’educazione della gioventù; nel qual caso vi sarebbe tutto il fondamento di credere che andasse a cessare ogni opposizione per parte della Spagna al ristabilimento dell’Ordine.1 Oltre gli schiarimenti dati sin qui a V. E. intorno ai gesuiti, le compiego sotto la lett. C una relazione della provincia Lithuana deH’Ordine di S. D om enico,1 e sotto la lett. D una tabella dello stato del cattolicismo in tutta la Polonia russa.2 Mi è stata pro messa altra tabella ancor più estesa ed esatta, e, quando l’abbia, la farò tenere a V. E. perchè possa aversi costì una idea la più precisa che sarà possibile delle cose nostre in queste p a rti------- . Annexe A. A rch. Vat. 351.
B r e v i s n o t i t i a de S o c i e t a t e I e s u i n i m p e r io , r o s s i a c o . C o l l e g i a et s t u d i a . Societas Iesu in imperio rossiaco numerat collegia 7: Petropolitanum, Polocense, Duneburgense, Mohiloviense, Mscislaviense, Orsense, Vitebscense; missiones ad instar parochiarum antiquas 6: Chalczensem, Czeczerscensem, Dagdensem, Lozovicensem, Puszensem, Rasnensem; missiones remotissimas in imperio recens occupatas 10. 1 Ce document annexé C est intitulé: Provincia L itu an a S. Angeli Custodis Ii donne une liste des couvents et des missions avec l’indication des ministères qui s’y font. - Nous n’avons pas jugé utile de le repro duire. 2 Ce document D a été imprimé dans T heiner, Vicissitudes de l’Eglise catho lique des deux rites en Pologne et en Russie, II, pag. 175, 176. On le trouvera reproduit ici, à cause de l’ intérêt qu’il présente. Ordinis Praedicatorum.
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Collegium Petropolitanum numerat 18 religiosos. Docentur ibi scholae omnes inferiores una cum linguis latina, rossiaca, gallica, germanica. Numerus studiosorum: 300. Collegium nobilium rossorum, quorum stu diis et moribus praesunt Patres, constabit 24 iuvenjbus. Collegium Polocense omnium ceterorum est numerosissimum. Docen tur ibi scholae omnes: theologia dogmatica, theologia moralis, logica, metaphysica, physica generalis, particularis, experimentalis, mathesis, ars oratoria, humaniora studia, grammatica; docentur linguae latina, rossiaca, gallica, germanica; docentur etiam artes mechanicae. Studio sorum scholas Polociae frequentantium sunt 400 praeter iuniores reli giosos. Est praeterea Polociae collegium nobilium 30 fere iuvenum, quorum moribus et studiis Patres Societatis praesunt. Insuper est ibi seminarium nobilium pauperum 24 adolescentum, qui aluntur, vestiuntur et educantur sumptibus collegii, ibique habitant. Collegium Duneburgense, ubi Societatis invenitur tyrocinium 25 novitiorum, longe minus Polocensi est numerosum. Docentur ibi, quemadmo dum etiam in ceteris collegiis, scholae omnes usque ad rhetoricam inclu sive, linguae quoque iam memoratae-latina, rossiaca, gallica, germanica. Numerantur studiosi 100. In collegio Mohiloviensi, praeter scholas omnes inferiores ad rhetorir cam inclusive, et praeter linguas iam dictas, docetur physica experimen talis et historia naturalis. Numerantur studiosi 160 circiter. Est ibi etiam collegium 12 circiter nobilium adolescentum, quorum studiis et moribus Patres praesunt. In collegio Mscislaviensi scholae omnes inferiores ad .rhetoricam inclur sive et linguae. Numerus studiosorum : 160 circiter. Collegium pariter 12 nobilium adolescentum. In collegio Orsensi est rhetorica pro iuvenibus religiosis, qui post tyrocinium illuc ad repetenda inferiora studia mittuntur. Pro externis studiosis sunt omnes scholae inferiores et linguae. Numerus eorum : 100. In collegio Vitebscensi praeter scholas inferiores et linguas docetur quoque philosophia. Est ibi quoque collegium 12 nobilium adolescentum. Numerus studiosorum: 100, In duabus antiquis missionibus Czeczerscensi et Lozovicensi etiam.est schola grammaticae, quam docet unus e Societate utrobique. Ministeria circa salutem animarum. Praeter catecheses, quae singulis dominicis in omnibus ecclesiis Socie tatis traduntur, et conciones, quae singulis dominicis et festis habentur, Patres visitant incarceratos cuiuslibet oppidi, eleemosynam eis largiuntur, et cum Deo illos reconciliant; dant ubique singulis annis publice in templo diversis hominum ordinibus exercitia S. Ignatii, quibus plurimi interesse solent, quemadmodum hoc anno in Quadragesima interfuerunt Petropoli 600 personae, Polociae 400, in aliis ecclesiis Societatis ubique plures quam 100. Excolunt iisdem exercitiis spiritualibus iuventutem stu diosam quotannis; faciunt excursiones ad pagos pro instruenda plebe in doctrina Christiana; excipiunt confessiones, quarum numerus Petropoli*
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No. 191: 28 août 1803 ubi frequentia sacramentorum paulatim introducitur, ascendit per annum ad 4000, Polociae ad 12000, et sic respective in aliis collegiis, ubi 8, 10 mille, in missione vero Dagdensi ad 15000. Confessiones fiunt singulis annis. In missionibus 10 recentibus, ubi sat numerosi sunt catholici, ita ut in earum una numerantur fere 2000, populus excepit Patres sicut angelos e caelo lapsos, milleque benedictiones precatur clementissimo imperatori, qui ei hos submisit operarios. Spes Societatis intra fines imperii. Sperat se extendendam brevi ad novas sedes in Georgia, Crimea, Odessa, etc. etc.
A nnexe B. A rch . Vat. 351.
Brevis d e sc rip t io missionum quae a P a trib u s S o c ie ta tis Iesu in Saratoyiensi gubernio excoluntur. Ampla rossiaci imperii orientem versus Saratoviensis est provincia, sic dicta a praecipua eiusdem urbe Saratovia, quae sedes est gubernatoris istius provinciae, et flumini Volga adiacet. In hanc provinciam ex variis Germaniae partibus convenerant diversae religionis plurimae familiae opifi ciorum exercendorum agrorumque colendorum gratia. Tribuuntur hae in 9 primarias colonias, quarum tres sunt cis, sex trans. Voi gam, earumque unaquaeque in tres, quatuor, sex etiam alias minores colonias seu eccle sias subdividitur. Curam catholicorum, qui cum lutheranis et calvinianis permixti vivunt, gerebant antea alii sacerdotes. Vertente deinde anno saeculi huius tertio supra millesimum octingentesimum, exoratus libellis supplicibus Rossiarum imperator Alexander, ut revocatis qui ibi erant sacerdotibus, alii mitterentur, voluit idem ut Patres Societatis colonias has susciperent excolendas. Missi itaque fuerunt ad 9 hic enumerandas Golonias totidem sacerdotes, qui una cum suo superiore P. Aloysio Landes duobusqué fratribus rei domesticae adjutoribus in dUos manipulos divisi 5a et 6a martii Saratoviam provinciae caput, itinere mensis unius, Polocia profecti pervenerunt.. Pater superior, qui Saratoviae sedem figere debebat, excursurus inde saepius ad colonias, et singulos Patrum visita turus, accessit mox obsequii et reverentiae gratia ad Excmum Dfium Gubernatorem, a quo humanissime fuit exceptus et praemonitus quod difficulter commodam pro se inventurus sit Saratoviae habitationem, eo quod urbs haec non ita pridem magnam.partem conflagraverit. Convenit etiam Ulmum coloniarum administratorem, qui datis mox litteris ad praefectos ecclesiarum catholicarum effecit ut iuxta mandata Suae Impe ratoriae MaiestatiS Patres ad colonias admitterentur. Admissi fuerunt et cum gaudio excepti omnes a colonis. Eorum complures accurrerant ad urbem Saratoviam, et Patres suos ipsimet ad colonias deduxerunt. Alii ]n colle praealta posuerant vigilem, qui Patrum adventum observaret et indicaret colonis, ut obviam eis venire cum pane et sale possent. Ita col locati Patres, in 9 primariis coloniis sive missionibus sequentibus officio suo jam funguntur. · . , · . . .
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In missionis cis-volgensibus Colonias Animas capaces sacramentorum In Kaminscensi P. Antonius Posto! administrat : 4 1559 In Grosnovatensi P.: Raphael Zubowicz admin. 6 1184 In Semenovscensi P. Ioannes Mayr admin. 4 1710
In In In In In In
In missionibus trans-volgensibus Tonkoszoroviensi P. Aloys. Moritz admin. Raskatensi P. Ignatius Zacharewicz admin. Kasickoiensi P. Thaddaeus Hattowski admin. Krasnopolensi P. Aloys. Loffler admin. Paninskoiensi P. Ferdinand Maistre admin. Catharinstadiensi P. Ioannes Richard admin.
2 3 2 4 4 2
912 600 650 1256 1204 656
Delati in has colonias Patres vix pedem e vehiculo in terra posuerunt, statim auditae fuere voces operam eorum deposcentium, horum quidem ad infirmos vocantium, illonim vero ab anno, immo et a pluribus annis ecclesiae sacramenta se non suscepisse ingemiscentium. Aegris sine mora impensa fuit opera ; at cum sanis, quippe quorum cultura neglecta fuerat, paulatim agendum erat, et quidem per catecheses, instructiones et doctri nas Christianas. Ignorantia rerum ad fidem et mores pertinentium maxima in illis regionibus passim laborabatur, adeo ut non pueri dumtaxat, sed adulti etiam prima fidei rudimenta edoceri debuerint. Opportune praeter catecheticos plurimos libellos acceperunt secum Patres Polocia 2000 folii recens excusi, quo praecipua fidei capita continebantur; haec distributa statim' fuerunt, ut per eorum lectionem domi imprimerentur melius ea quae in ecclesia singulis diebus eis inculcabantur. In Krasnopolensi missione operae pretium se facturum iudicavit Pater, si omnes suas 4 colonias ad paschalem confessionem praepararet per triduanam animo rum collectionem. Imponebat ergo illis ante et post meridiem exercitio rum S. Ignatii primas solidissimasque meditationes: faciebat illis congruas instructiones; durante triduo nemini licebat confiteri; exacto triduo divina operante, gratia fructus extiterunt uberrimi confessionum generalium ultra centum, cum tenerrimo animi dolore. In aliis· missionibus factae quoque fuerunt- confessiones generales ab 8, 12, 20, immo et 30 annis, sopita dissidia, mores faciem aliam induerunt. Antea vix non lege cau tum erat, ne saepius quam semel in anno sacramenta a fidelibus susci perentur; nunc ad tribunal paenitentiae et sacram mensam accessus est frequens. In sola hebdomada Ascensionis Dominicae, scribit P. Tonkoszoroviensis multas se audivisse confessiones iam non paschales, concio nes 5 dixisse, catecheses duas, processiones quinque ad loca bene remota duxisse. Nequit fides cognosci, quin fidei Auctor ametur et diligatur. Scribit P. Superior litteris ad alium - Patrem Petropoli degentem datis: « O, si R. V. populi huius devotionem tenerrimam ac plane insatiabilem propriis oculis cernere posset! Videret summam sacrificii missae aestimationem, reverentiam erga sacerdotes suos singularem, beneficam erga illos et magnanimam saepe liberalitatem, stupendam in templo, in processionibus
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No. 191: 28 août 1803
publicis modestiam et pulcherrimum ordinem, qui a praepositis quos vocant ecclesiae ubique severe custoditur. Ego aliique Patres, qui mecum ista viderunt et censorio oculo inspectarunt, a lacrymis nobis temperaro non potuimus. Mirandum sane quod populus iste antiquam suam pieta tem germanicam, qualis forte fuerit ante 30 aut 50 annos cum sancta quadam pertinacia, non obslaDtibus quibuscumque et quorumcumque scandalis, retinuerit et hucusque conservant. « Grandes certe, ait idem, et multiplices fructuum spiritualium mani pulos brevi tempore, quo hic Patres versantur, collegerunt, comitante illos ubique et adiuvante specialiter benevola Dei benedictione. Patres Kaminscensis et Krasnopolensis, pergit idem, candide mihi fassi sunt, se hic habere auditorem longe magis attentum ac docilem, multo nume rosiorem certe quam in templis Albae Russiae, terram hanc, corda sch licet homiuum esse optima; semen verbi Dei non frustra sparsum iri, plus se hic laborasse intra aliquot'hebdomadas quam ibi intra annum. Prosequitur P. Superior, petitque catecheticorum munusculorum, rosario rum, numismatum sacrorum, libellorum, imaginum maiorem mitti copiam, exhausta iam pene esse quae secum in magna cista tulerat, necessaria omnino esse hisque plurimum profici ad doctrinam Christianam promo vendam. Petit denique a R. P. Praeposito Generali procurari ampliores facultates quoad casus quosdam conscientiae difficiliores, quoad impedi menta matrimonii, etc., ob difficilem in tanta distantia recursum ad loci ordinarium, et quia saepe periculum est in mora. Caeterum quantacumque nunc sit pietas, quae dispulsis ignorantiae tenebris in simplicibus hominum animis est resuscitata, fatendum est eam, immo et religionem ipsam collapsuram fuisse, ni Patres sat tempe stive subvenissent. Quid enim boni sperandum, iibi connubia cum protestantibus fiunt frequentissima, ubi iuventus ad eorundem scholas edu canda mittitur, ubi de officiis hominis etiam et catholici a sacerdotibus catholicis vel numquam vel non nisi obiter fit sermo. Divinam hanc, quae ipsos respexit, misericordiam aestimant ac prae dicant catholici, Deoque ac post illum clementissimo imperatori millenas gratias agunt, quod ipsis providerit de huiusmodi pastoribus animarum suarum et patribus, cum quibus ob eorum labores, vitam exemplarem, concordiam inter se ac zelum mirifice sunt contenti, eosque plurimum observant ac diligunt. Gloriantur quod habeant nunc sacros oratores, quos praeconibus lutheranis, qui hucusque suae eloquentiae laude catho licos longe antecelluisse dicuntur, cum honore opponant. Kaminscenses primi voluerunt scripto gratias agere Suae Imperatoriae Maiestati pro submissis sibi Patribus Societatis, cui proposito adsenserunt omnes ceteri coloni, excepto supremo praeposito Catherinstadiensi, qui quanquam sit catholicus nobisque addictus, nescio quas politicas rationes in contra rium habuit. Contigit ut missionis Kaminscensis Pater periculose per dies aliquot aegrotaret. Restitutus quidem intra paucos dies fuit opera alte rius Patris, qui ex vicinia advolans morbi vim, allato nescio quo remedio, fregit: quamdiu tamen morbus duravit, toto eo tempore fiebant continuo publicae orationes a populo in ecclesia pro suo Patre Antonio, ita enim suum Patrem appellare solent. Non semel eollacrymabatur pia multitudo,
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et quasi cum Deo conquerebatur, quod bonum suum pastorem sibi tam cito eripere velit. Mirantur praecipue quod Patres pro sacris ministeriis, licet ut missas ad eorum intentionem legant saepe rogentur, nulla sti pendia, nullas eleemosynas admittant, sed gratis omnia faciant. Hinc cum pro sustentatione eorumdem sat modica assignata sit pensio, certatim ferunt illis ad victum necessaria. Saratoviae cum Pater Superior initio hospitium publicum una cum fratre coadiutore inhabitare deberet, paulo post honestus quidam civis, olim colonus, obtulit illi sat commo dum cubiculum, et a reliqua familia separatum. Quia tamen Pater rem divinam cogebatur facere in templo, quod Saratoviae commune est protestantibus aeque ac catholicis, et a sacerdote catholico olim benedictum, incommodo huic quoque brevi obviam itum fuit a quodam nobili polono, pluriumque bonorum· in hac provincia possessore, cui nomen est Szarski. Obtulit hic Patri Superiori habitationem commodam, duo nimirum cu bicula, ac praeterea pariem domus velut aulam capacissimam, ubi a sacer dotibus, qui olim Saratoviam interdum veniebant, sacra fieri aiiaeque ecclesiasticae functiones peragi solebant. Exposuit illi Pater se non fore parem solvendo censui pro tam amplis aedibus; at ille clare respondit nihil se unquam a sacerdotibus pecuniae accepisse, nihil unquam acce pturum, satis se lucri habiturum si Pater velit ipsius inhabitare domum ac interdum sacrum celebrare, doctrinam Christianam dicere et sanctum evangelium legendo explanare, quod a 40 annis iam non amplius audi visset, nihil se tamen oneris, nihil obligationis velle imponere. Lenimenta sunt haec haud mediocria partim paupertatis Patrum ; plerique enim domum rusticanam incoluiit, et ecclesiae eorum habent lapides altaris confractos, missalia pervetusta et usu detrita; partim etiam labo rum, quos subeunt in faciendis catechesibus, excursionibus ad alias colo nias, immo quos tres Patres poloni exhauriunt in plenius perdiscenda lingua germanica; placet tamen divinae bonitati quibusdam insignioribus beneficiis ac donis suis optimam hominum voluntatem ac pietatem remu nerari, suaque munificentia stimulare et acuere quodam modo Patrum -zelum, eorumque erga se fiduciam. Kasickoiensis Pater apud suos colonos famam habet insignis medici. Noster Pater, dixerunt hi cuidam nobili curiosius interroganti, noster Pater nuspiam conspicitur nisi in templo et apud infirmos, quorum morbos felici successu curat, cum tamen aliam medicinam fere non adhibeat quam aquam S. Ignatii. Hanc cum fide et fiducia bibendam praebuit etiam agonizanti personae, quae convaluit, attestantibus hoc prodigium plus quam viginti testibus. Eadem Dei bene ficia suis praestari colonis per intercessionem S. Ignatii usu tum aquae tum fabarum eius, fidem facit alius Pater, qui Tonkoszoroviensivmissioni praeest. Praeteriri denique non debet aliud divinae beneficentiae docu mentum. Pater qui Paninskoiensis missionis curam gerit prope septua genarius, tanta subito obrutus fuit surditate, ut nec alios loquentes, nec seipsum gradientem et calcantem tabulatum audiret. Opportune aderat ibi adhuc sacerdos anterior, qui pro reditu suo viam exspectabat melio rem. Hunc rogat ille, in confessionibus paschalibus excipiendis ut suam non deneget operam, se interea in catechesibus et concionibus habendis diligenter versaturum.' Surditas Patris duravit a 20 martii usque ad
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No. 191: 28 août 1803 i l aprilis, et quod mirandum, toto hocce tempore per colonias' non érat in tribubus eius infirmile; at ecce eodem 11 aprilis die Pater vocatus ut aegerrimae mulieri ultima sacramenta administraret, dum eius confess sio nem excipere aggreditur, auditum recuperat, et hucusqUe integrum servat; qua de re scribens ad suum superiorem Deo infinitas gratias agit, additque se nunc eo diligentius usurum auditu ad confessiones fide lium excipiendas. Atque haec sunt quae hucusque memoratu digniora in missionibus Saratoviensibus acta hic recensentur ad maiorem Dei gloriam, qui solus sanctus est in omnibus operibus suis.
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TABULA GENERALIS exhibens Monasteria religiosorum Ordinum et numerum personarum
Bernardini I. M. 0 .
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4
10
215
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Boni Fratres .
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Cistercienses .
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Dominicani
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Franciscani
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14
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1
0
6
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3
10 —
3 15
Bened ictini
Lateranenses Canon.
—
Canonici a Poenit. . Carmelitae ant. obs.
7
Carmelitae discal. .
—
Capucin i
. . . .
Carthusiani
2
.
.
.
Communistae .
.
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M a ria n i.......................
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Missionarii a S. Vincentio
59
—
286
83
768
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40*
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5
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6
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....
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81
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8
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—
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39
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— 6 —
—
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—
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5
10
50
3
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2
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—
7
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1
17
—
1
15
~
2
8 —
—
1
10
2
12
. * A SSiïia Trinitate .
28
155
109
Beformati . . . .
.
124
10
7
Scholarum Piarum .
Camaldulenses
16
9
247
Rochitae Hospit.
2
40
22
.
19
36
—
19
.
50
—
—
3
PP. Societatis Iesu .
6 358
—
Φ -m C O ci G O
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12
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2
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13
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16
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Camenecensi Personae
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Augustiniani . Basiliani
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RELIGIOSI:
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Personae
I n A rchiDIOECESI MohiS amo L0VIENS1 VILNENS1 GITIENSI
12 133
14έ S umma R eligiosorum
78
587
104 1260
16
181
48* 388
27
204
47
503*
19
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3
11
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—
—
2
68
—
—
—
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—
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6
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30
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—
4
93
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—
—
—
—
—
—
—
2
36
—
—
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—
—
7
127
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—
—
—-
—
1
8
2
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1
14
124
28
286
36
358 406
3901
M ONIALES: S. Basilii
. . . .
S. Benedicti
.
.
.
—
—
3
6.:
1
22
—
S. Birgittae
.
.
.
—
—
2
50
1
13
1
S. Dominici
.
.
.
—
—
1
26
— —
—
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—
—
—
1
19
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—
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1
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50* 433
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—
.
—
—
De Monte Carmelo .
—
—
1
20
Collectae
. . . .
—
—
Marianae
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2
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.
S umma M onialium
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—
.
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1
108
.
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—
—
.
Sorores a Charitate
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—
Cistercienses .
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6
8G 636* 123 1620
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SEXUS
La dernière colonne se trouve rognée dans l’original. - Les chiffres que nous avons marqués d’ une* sont inexacts comme totaux: mais les erreurs portent peut-être sur les chiffres dont ils sont la somme.
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No. 192: 28 août 1803
192. A rezzo à Consalvi (N. 24).
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St-Pétersbourg, 28 août 1803.
Facultés communiquées aux évêques ainsi qu’à l'archevêque de Mollilev; celles accordées en plus à ce dernier. Aucun pouvoir sur les réguliers. Faculté de dispense d'empêchements de mariage refu sée à Siestrzencewicz et demandée pou r Arezzo lui-même. Autres facultés demandées p a r les évêques de Loutsh et de Samogitie. Avis du nonce sur ce qui peut être accordé ou non. Facultés accordées aux évêques ruthènes. Formation des procès de Stroynomski et de Cliolonievski. A rch. Vat. 3ôl, orig.; 3 4 1, p . 100-lGô, cop. En tète de l’o rig .: Risposto] in cifra
li 15 ott. 1803.
Ebbi già l ’onore di accennare a V. E. sotto il N. 16 de’ miei fogli, che mi erano stati dal Sig. cancelliere consegnati i titoli delle facoltà di Mgr arcivescovo di Mohiloff, che avevo profittato di questa occasione per prevenire il detto cancelliere della necessità di prolungare anche agli altri vescovi le facoltà loro comunicate dalla S. Sede, e che finalmente ne stava stendendo i decreti. Tutto ciò ho di già eseguito. Dall’annesso foglio segnato Lett. A 1 rile verà ΓΕ. V. quali sieno i titoli delle facoltà altrevolte accordate dalla S. Congregazione di Propaganda all’ arcivescovo ed osserverà dai due fogli Lett. B quali facoltà le abbia io confermate. Sono queste quasi quelle medesime, che dal Sig. Card. Litta vennero comu nicate, e che ho io prorogate anche agli altri vescovi, per togliere al medesimo ogni pretesto di esercitare il suo despotismo sulle altrui diocesi. Per esser tuttavia i titoli delle facoltà dell’arcivescovo assai più estesi degli altri, per far vedere al Sig. cancelliere una qualche distinzione che usasi al medesimo, e per togliergli ogni pretesto di fondata lagnanza, ho creduto bene di aggiungergli alcune facoltà, che si leggono sotto i numeri 8, 9, 23, 25, 26, 27 degli annessi fogli, le. quali, ad eccezione dell’ 8 e 9, sono compresi nella Formola l a di Propaganda, che gli venne accordala da cotesta S. Congrega zione. Non ho stimato però a proposito di prorogare alcuna di quelle facoltà, che sono state all’arcivescovo e agli altri vescovi accordate sopra de’ regolari, giacché dovendosi trattare di questa materia nelle risposte che il S. Padre darà alle note domande del1 Ce document A est la copie des pouvoirs donnés par la Propagande à l’arche vêque de Mohilev, ex audientia 9 aug. 1778 (cf. T heinkr, Die Neuesten Zustande des hath. Kirclie in Polen u. Bus stand, II, p. 121). Il nous paraît inu tile de le reproduire ici; car il est en quelque sorte périmé par le document B, copie des pouvoirs accordés ou prolongés par Arezzo à l’archevêque le 8 août 1803, et que nous donnons plus loin.
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2δ0
No. 192: 28 août 1803
l'arcivescovo, attenderò su di ciò le necessarie istruzioni. Come anche non .credo espediente di confermarsi all’arcivescovo la facoltà di dispensare dal primo grado di affinità resultante ex copula licita, di cui sento aver fatto dell’ abuso, e perciò di non doversi questa accordare nè al vescovo d i Lueeoria, nè a quello di Samogizia, che parimenti me ne hanno fatto istanza, nè ad altri. Sarebbe però bene che nei casi urgenti ne fossi io autorizzato, non già colle condi zioni ristrette al solo pericolo o di vita o di defezione della fede, com e mi sono state date e comunicate per 10 casi, ma sibbene ex gravissimis et urgentibus causis, praesertim periculo gravis scan dali aut perversionis, come dalla S. Congregazione di Propaganda n ’è stato abilitato l ’arcivescovo. Codeste facoltà sono prorogate ad quinquennium con la condizione però : dummodo secus ab ipsa S. Sede apostolica non fuerit provisum , per aver così aperta la strada alla modificazione delle medesime, in caso che il S. Padre vi trovasse difficoltà. I due nominati vescovi di Lueeoria e di Samogizia mi hanno fatto premurosa istanza per la proroga delle facoltà intorno alla reduzione degli obblighi e legati di messe, alla retenzionè di più benefizi di poca o niuna rendita. Hanno i medesimi pregato per la facoltà di dare la benedizione papale con l’ indulgenza plenaria tre volte l’anno e nella visita delle loro diocesi, di destinare gli altari privilegiati, di prorogare le indulgenze plenarie a vari ordini reli giosi e confraternite, e di dispensare i regolari addetti alle parroc chie in mancanza de’ preti secolari sulla percezione de’ frutti del loro benefizio curato per tutto quel tempo che lo riterranno. Su questi oggetti non essendo io munito di veruna sorta di facoltà, ne attenderò da N. S., se così egli stimerà opportuno, la necessaria abilitazione, onde provedere alla quiete di coscienza e accrescere la divozione de’ cattolici di quelle e anche di altre diocesi, che faranno l’ istessa petizione. A queste petizioni hanno aggiunta i suddetti vescovi ancor l’altra, cioè di poter dispensare i religiosi dai loro voti solenni. Ma sono di sentimento non doversi questa in verun modo accordare, parti colarmente in generale. Sebbene la zelante e ottima condotta del vescovo di Lueeoria, che ne fa le più istanti premure, m’ induce a credere che non fosse per farne il menomo abuso, essendosi tut tavia fatto intendere a questo ministero la difficoltà di accordarle all’ arcivescovo di Mohiloff, e il ministero stesso avendo trovata giusta la difficoltà, verrebbe col fatto e con questa sola concessione a distruggersi quanto è stato su questo proposito edificato. Per sostenere sempre più la difficoltà delle secolarizzazioni, si è aper tamente fatto comprendere al detto ministero, che saranno all’arci vescovo e agli altri vescovi accordate le facoltà di prevalersi di rego
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lari per le cure delle anime in mancanza dei preti secolari, col consenso però de’ rispettivi loro superiori, con la retenzione del· l’abito regolare, e fermi restando i loro voti. Queste condizioni e limitazioni infatti ho creduto dovere aggiungere alla facoltà su questo oggetto accordata sotto il N. 24 de’ fogli facoltativi. Vengo quindi meglio informato delle buone disposizioni del ministero, che è entrato nella massima di non doversi facilmente accordare coteste secolarizzazioni. Rapporto perciò alla supplica presentatami dal l’arcivescovo, e da me inserita a V. E. sotto il N. 21 de’ miei fogli a favore dei due religiosi Krukowski e Kamionka, sarei di senti mento che si accordasse al primo la grazia per i motivi referiti. Quanto poi al secondo, cioè al Kamionka, ad onta di quanto le dissi in detto N. 21, in vista delle suddette buone disposizioni, crederei che fosse questi soltanto abilitato, senza esser dispensato dai voti e spo gliato dell’abito religioso, a godere d’un benefizio ancor secolare in luogo dei perduti appuntamenti del suo impiego, come si espone. Le facoltà medesime che ho prorogate ai vescovi latini, le ho anche confermate ai tre vescovi greci-uniti. Le continue istanze che mi sono state fatte dai ruteni che desiderano abbracciare lo stato ecclesiastico, per le dispense dalle irregolarità derivanti da bigamia, mi hanno indotto ad aggiungere a ciascuno de' detti vescovi la facoltà di dispensare in 25 casi da simile impedimento, facoltà che mi è stata comunicata dalla S. Congregazione di Propaganda per 100 casi, e che io ho ripartito tra me e loro. Spero che il S. Padre troverà ciò espediente a sollievo e vantaggio di queste chiese greche-unite. Ricevuti appena i due decreti facoltativi della S. Congregazione Concistoriale per i due processi dei vescovi, mi sono tosto affret tato d’ inserirli in due miei istrumenti nella solita forma, uno cioè quello del prelato Stroynowski diretto all’arcivescovo di Mohilow, e l’altro del conte Gholoniewski al vescovo di Kameniec. Nell'udienza poi avuta mercoledì scorso, unitamente agli altri fogli delle facoltà prorogate, gli ho consegnati al Sig. cancelliere, che nulla ha tro vato a ridirvi, e che n ’è anzi rimasto contento. Di tanto ho l’o n o r e -------.
A nnexe B. Privilèges communiqués par Arezzo à Siestrzencewicz. Petropoli 8 augusti 1803. Thomas ex Marchionibus Arezzo, Dei et Apostoiicae Sedis gratia Archiepiscopus Seleuciensis, SSmi D. N. D. Pii divina providentia Papae VII Prolonolarius Apostolicus et Solio Pontifìcio assistens eiusdemque et S. Sedis Apostoiicae apud invictissimum et potentissimum Alexan-
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No. 192: 28 août 1803
drum I totius Russiae Imperatorem Orator et ad iufrascripta cum facul tatibus necessariis et opportunis Delegatus Apostolicus. Dilecto nobis in Christo Illmo, Excmo ac Reviiio Domino Stanislao Sieslrzencewicz, Archiepiscopo Metropolitano Mohilowiensi, Salutem in Domino sempiternam. SSmus D. N. Pius Papa VII, ex apostolica sua et pastorali sollicitu dine, qua universam regit et pascit Ecclesiam, spiritualibus Christi fide lium, remotis istis in regionibus degentium, necessitatibus atque utilita tibus consulere maximopere cupiens, ut omnia illis necessaria et opportuna aeternae salutis afferrentur subsidia, nobis specialiter commisit ac man davit, ut Tibi, Venerabilis Frater, nonnullas peculiares atque extraordi narias in iis impertiremur facultates, quae, ex plenitudine potestatis, Apostolicae Sedi sunt peculiariter reservatae. Nos igitur, ut ea, qua par est, promptitudine eiusdem Sanctitatis Suae mandatis obtemperemus, utque spirituali animarum utilitati, quantum in nobis est, quam sollicite cooperemur, Tuam in ecclesiasticis rebus geren dis prudentiam, doctrinam, solertiam ac fidelitatem optime noscentes et firmam spem ac fiduciam, quam specialem in Domino habemus, conci pientes, quod quo ampliores erunt facultates tuae, eo uberiores in vinea Domini laborando fructus offerre non praetermiseris, et qudd opportuue levamini ac spirituali fidelium consolationi, iuxta datam Tibi a Domino sapientiam, moderate ac discrete, prout ad Dei gloriam et S. Matris Eccle siae utilitatem ac Apostolicae Sedis decorem aptius videris expedire, pro videre curaveris, auctoritate Apostolica, qua hac in re sufficienter muniti fungimur, petitionibus Luis obsecundare satagentes, infrascriptas faculta tes, alias Tibi tributas, communicamus seu potius confirmamus. 1. Absolvendi ab hneresi et apostasia a fide et a schismate quoscuinque etiam ecclesiasticos, tam saeculares quam regulares, non tamen eos qui ex locis fuerint ubi S, Officium exercetur, nisi in locis missionum, in quibus impune grassantur haereses, deliquerint et post iudicialem obiurgationem illuc reversi, in haeresim fuerint relapsi: et hos in foro con scientiae tantum. 2. Absolvendi et dispensandi a simonia, non tamen reali, nisi dimissis beneficiis et fructibus ex eis male perceptis arbitrio Sanctitatis Suae resti tutis, si facile [sic] erit recursus ad Sedem Apostolicam ; si vero difficilis, vel ob distantiam locorum aut alias causas, etiam in reali dimissis bene ficiis et super fructibus male perceptis iniuncta aliqua eleemosyna vel paenitentia salutari arbitrio dispensantis, vel etiam retentis beneficiis, si fue rint parochialia et non sint qui parochiis praefici possint. 3. Absolvendi ab omnibus casibus Sedi Apostolicae reservatis in Bulla etiam Coenae Domini contentis. 4 Tenendi et legendi, necnon etiam aliis concedendi libros haereti corum vel infidelium de eorum religione tractautes, ad effectum eos impu gnandi, et alios quomodolibet prohibitos praeter opera Caroli Moiinei, Nicolai Machiavelli, Historiam Civilem Regni Neapolis Petri Giannone, Poema inscriptum la Pucelle d’ Orléans, et librum, cui titulus De 1’Esprit, Istruzioni intorno la S. Sede tradotte dai francese 1765, Œuvres philoso phiques de M. de la Mêtrie, Les Colimaçons, Abrégé de Γ Histoire Ecclé-
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No. 192: 28 août 1803
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siastique sub mentito nomine de Fleury, Riflessioni di un Italiano sopra la Chiesa in generale, Système de la' nature, Il vero despotismo Lon dres 1770, La raison par Alphabeth, Johannis Laurentii Isembielt novum tentamen in Prophetiam de Emanuele, ac libros de Astrologia iudiciaria principaliter aut incidenter vel alias quovis modo de ea tractantes, ita tamen ut libri ex illis provinciis non efferantur. 5. Dispensandi aut commutandi vota simplicia etiam castitatis ex rationabili causa in alia pia opera, non tamen religionis. 6. Dispensandi in foro conscientiae super irregularitate ex delicto occulto proveniente et non deducto ad forum contentiosum, non tamen ex homicidio voluntario aut ex bigamia. 7. Dispensandi super impedimenta matrimonialia consanguineitatis et affinitatis in 2«, 3« et 4° gradu simplici et mixto, dummodo tamen nullo modo attingat primum gradum. 8. Dispensandi super impedimento occulto primi, necnon primi et secundi ac secundi gradus affinitatis provenientis ea: illicita copula, quando agitur de matrimonio cum dicto impedimento iam contracto; ita tamen ut, si eiusmodi affinitas proveniat ex copula cum matre desponsatae, nati vitas eiusdem copulam ipsam antecedat, monito paenitente de necessaria secreta renovatione consensus cum sua putata uxore aut suo putato marito, et caute certiorato vel certiorata de nullitate prioris consensus, ita ut eius delictum nusquam detegatur, remota occasione peccandi et iniuncta gravi paenitentia salutari cum confessione sacramentali semel quolibet mense per tempus dispensantis iudicio statuendum. 9. Dispensandi super eodem occulto impedimento etiam quando agitur de matrimonio contrahendo, dummodp paenitens, vel ob sponsalia publice inita vel ob scandali aut infamiae vel alius gravis damni periculum a matrimonio contrahendo resilire non possit, et dummodo impedimentum non proveniat ex copula habita cum matre futurae coniugis ante eiusdem nativitatem, remota pariter occasione peccandi et iniuncta gravi paeni tentia salutari. 10. Dispensandi super impedimento criminis, neutro tamen coniugum machinante, et restituendi ius petendi debitum amissum. 11. Dispensandi super impedimento publicae honestatis iustis ex spon salibus proveniente. 12. Dispensandi in impedimento cognationis spiritualis praeterquam inter Levantem et Levatum. 13. Hae vero dispensationes matrimoniales, videlicet 7, 8, 9, 10, .11, 12 non concedantur nisi cum clausula « dummodo mulier rapta non fue rit, et si rapta fuerit, in potestate raptoris non existât»; et in dispensa tionibus huiusmodi declaretur expresse illas concedi tanquam a Sedis Apostolicae delegato ; ad quem effectum etiam tenor eiusmodi facultatum inseratur cum expressione temporis ad quod fuerint concessae, alias nullae sint. 14. Delegandi simplicibus sacerdotibus potestatem benedicendi paramenta et alia utensilia ad sacrificium Missae necessaria, ubi non inter venerit sancta Unctio; et reconciliandi ecclesias pollutas aqua ab Episcopo benedicta et in casu necessitatis etiam non benedicta ab Episcopo.
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No. 192 : 28 août 1803
15. Conterendi Ordines extra tempora et non servatis interstitiis, usque ad Sacerdotium inclusive. 16. Dispensandi super defectu aetatis unius anni ob operariorum ino piam, ut promoveri possint ad sacerdotium, si alias idonei fuerint. 17. Conficiendi olea cum quinque saltem sacerdotibus, non tamen extra diem Coenae Domini, nisi necessitas aliud urgeat. 18. Largiendi ter in anno Indulgentiam plenariam contritis, confessis ac S. Communione refectis. 19. Concedendi Indulgentiam plenariam in oratione 40 Horarum, ter in anno indicendam diebus bene visis, contritis et confessis ac S. Com munione refectis, si tamen ex concursu populi et expositione SS. Sacra menti nulla probabilis suspicio sit sacrilegii ab haereticis et infidelibus aut magistratibus offensum iri. 20. Concedendi Indulgentiam plenariam primo conversis ab haeresi atque etiam fidelibus quibuscumque in articulo mortis, saltem contritis, si confiteri non poterunt. 21. Concedendi, singulis Dominicis et aliis diebus festis, decem anno rum Indulgentiam iis qui eorum concionibus intervenerint, et plenariam iis qui praevia sacramentali peccatorum suorum confessione, Euchari stiam Sacram sument in festis Nativitatis Domini, Paschatis et Assum ptionis B. Mariae Virginis. 22. Lucrandi sibi easdem Indulgentias. 23. Concedendi vigintiquinque Sacerdotibus indultum personale alta ris privilegiati pro duabus vel tribus vicibus in qualibet hebdomada, addita tamen conditione quod iidem Sacerdotes huiusmodi indulti intuitu nihil percipiant praeter consuetam manualem eleemosynam. 24. Praeficiendi Parochiis Regulares eisque suos deputandi vicarios in defectu saecularium, de consensu tamen suorum Superiorum, firmis remanentibus volis ab ipsis in professione emissis ac retento habitu regu lari proprii Ordinis. 25. Celebrandi bis in die, si necessitas urgeat, ita tamen ut in prima Missa non sumpserit ablutionem,, per unam horam ante auroram et aliam post meridiem, sine ministro et sub dio et sub terra, in loco tamen decenti, etiam si altare sit fractum vel sine reliquiis SS. et praesentibus haere ticis, schismaticis, infidelibus et excommunicatis, si aliter celebrari non possit. Caveat vero ne praedicta facultate seu dispensatione celebrandi bis in die, aliter quam ex gravissimis causis et rarissime utatur, in quo graviter conscientia ipsius oneratur. Quod si eamdem hanc facultatem alteri sacerdoti iuxta potestatem inferius apponendam communicare aut causas ea utendi alicui, qui a S. Sede hanc facultatem obtinuerit, appro bare visum fuerit, serio ipsius conscientiae iniungitur ut paucis dumtaxat iisque maturioris prudentiae ac zeli, et qui absolute necessarii sunt, nec pro quolibet loco, sed ubi gravis necessitas tulerit, et ad breve tempus, eamdem communicet, aut respective causas approbet. 26. Singulis secundis feriis non impeditis officio 9 lectionum, vel eis impeditis, die immediate sequenti, celebrando Missam de Requiem in quo cumque altari etiam portatili, liberandi animas secundum eorum inten tionem a Purgatorii poenis per modum suffragii.
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27. Recitandi septem Psalmos poenitenliales cum Litaniis et orationi bus, vel Rosarium, vel alias pias preces si divinum Officium ob aliquod grave et legitimum impedimentum, in quo concedentis conscientia gravi ter oneratur, recitari non possit. 28. Dispensandi, quando expedii e videbitur, super usii carnium, ovo rum et lacticiniorum, tempore ieiuniorum et praesertim Quadragesimae. 29. Communicandi has facultates in totum vel in parte, prout opus esse secundum ejus conscientiam indicaverit, sacerdotibus idoneis et in conversione animarum laborantibus, et praesertim tempore sui obitus, ut sede vacante sit qui possit supplere, donec Sedes Apostolica certior facta, quod quamprimum fleri debebit, vel per delegatos aut per unum ex eis, alio modo provideat. Volumus autem ut dictae dispositiones seu facultates gratis semper impertiantur et in singulis Instrumentis easdem te, veluti S. Sedis Apostolicae Delegatum, concedere declares, praesentibus ad quinquennium, dummodo secus ab ipsa S. Sede Apostolica non fuerit provisum, valituris pro Catholicis Latini Ritus in integra Archidioecesi Mohilowiensi in Impe rio Rossiaco commorantibus locis etiam ac ecclesiis illis comprehensis quae postremo tempore eidem fuerunt adiuncta, quae antea ad Dioeceses Vilnensem ac Kioviensem pertinebant.
Document annexé: L e Card. B org ia à Consalvi.
[R om e], di Casa, 30 septem bre 1803.
Il lui renvoie les lettres d’Arezzo avec ses Observations. Arch. Vat. 315, orig. Ritorno all’ E. V. le carte di Mgr. Arezzo sulle cose russe con poche mie Osservazioni, che potranno essere di qualche uso nella replica da farsegli dall’ E. V., alla quale con profondo rispetto b a c io -------. A cette lettre est annexée la feuille i f O sservazioni relatives à la dépêche d’Arezzo (η. 192) et aux pouvoirs donnés par le nonce à Siestrencewicz. (Document B annexé à cette dépê-he). Ces O sservazioni ont été reproduites presque mot pour mot dans la réponse de Consalvi d Arezzo le 15 ocl. 1803. Nous nous abstenons donc de les imprimer ici.1 3 9
193. Arezzo à Consalvi (N. 25).
St-Pétersbourg, 28 août 1803.
Satisfaction du P. Gruber pour l'accueil fait p a r le Sl-Père au P. Ancjiolini; promesse de se conform er toujours aux intentions de Sa Sainteté. Audience du chancelier. Il est très content de la réponse de Consalvi au sujet de la destination de Boutourline. La durée de la mission d'Arezzo. Questions du chancelier sur l'ar-
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rivée à Rome du Gard. Fesch et le mariage du Pr. Borghese avec la veuve Leclerc, sœur du prem ier consul. Arezzo lui parle des trois légations perdues. Entretien du nonce avec Boutourline: ses excellentes dispositions envers Arezzo et le St-Siège. I l lui annonce en confidence la démission prochaine du chancelier. Réponse de Consalvi au sujet de Badesse communiquée à Bou tourline. Lettre de Cassini à Maisonneuve à propos des deux, dépu tés de Malte. Sa manière imprudente de s'exprimer. Le Card, se crétaire d’état ferait bien d’écrire au Pr. Czartoryski et au maréchal Saltykov au sujet des affaires de Malte. Arch. Vat. 351, orig. en partie chiffré; 341, p. 105-171, cop. L ’ ultimo corriere mi porta diverse lettere e dispacci di V. E., altri in piano ed altri in cifra. Rispondo a tutti come meglio posso nella brevità del tempo, che mi lascia il corriere di questo ministro di Napoli, col quale spedisco il presente piego. E primieramente mi compiaccio che le cose Fdel P. Angelini abbiano preso un aspetto meno allarmante. Ne ho discorso col P. Generale, che era al colmo della consolazione nel sentire la graziosa accoglienza fatta dal S. Padre al detto P. Angelini, e le benevole disposizioni dell’ E. V. verso di lui e della sua Compagnia. M’ impone d’assicurarla che tanto egli che i suoi"] non si dipartiranno giammai dalle traccie che il S. Padre segnerà loro, e che essi calcheranno sempre con cieca sommissione. Giovedì scorso domandai ed ottenni una nuova udienza da questo Sig. cancelliere, e gli portai i decreti concernenti gli arci vescovi e vescovi della Polonia, de’ quali le tratto in un foglio separato. Le mostrai altresì la bella leitera di V. E. risguardante la destinazione del conte Boutourlin, ed affinchè potesse assapo rarla meglio, ebbi l ’avvertenza di tradurla in francese, e di lasciar gliene copia. Egli ne fu contentissimo e gradì molto le cortési espres sioni che risguardano lui ed il nipote. Ho avuto pur luogo di convincerm i, fche non si pensa alla temporaneità di mia missione"], giacché il cancelliere non ne ha mai fatto menzione nella trattativa de’ presènti affari, il cui sviluppo esige pure un lungo lasso di tempo, e parlandomi Tsullà nuova casa da me presa, è entrato sopra tutti i dettagli de’ suoi com odi e del vantaggio che ne avrei risentito nel prossimo inverno. Questo silenzio è il più che possa ottenersi per ora, non convenendo spingere le cose sino a volerne una dichiarazione formale, che forse non si darebbe, e la cui domanda potrebbe allarmare un governo di sua natura sospet toso. Se manca però la dichiarazione formale e diretta, possiamo dire di averla indiretta e bastantemente rassicurante. Oltre le propo sizioni già riferite in altri miei dispacci, le racconterò qui un aned
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No. 193: 28 août 1803
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doto ben comprovante le intenzioni del governo. Y. E. avrà veduto in alcuni fogli una data che dice: « 11 vescovo Arezzo avendo ter minata la sua missione, si dispone a partire ». lo mostrai questa data al conte Boutourìin, ed egli al cancelliere, che gli rispose: « On voit ici la patte du Polonois », intendendo che credeva questa una manovra dell’arcivescovo di Mohiloff, e soggiunse, parlando di m e: « Mais qu ’ il ne s’en inquiète p a s». Sebbene poi nell’ ukaso, col quale si destina il conte Boutourìin inviato straordinario in Roma, non si dica espressamente che egli vi sarà permanente, tut tavia l’ intero contesto di esso prova che tale debba essere la sua carica, e tale di fatti la considera l’ istesso conte Boutourìin. Tor nando al discorso del cancelliere, mi chiese se il Card. Feschi era arrivato in Roma, e come vi era gradito. Gli risposi che egli non faceva che arrivare, ma che da’ primi albori poteva prognosticarsi un buon giorno. « Ecco dunque, mi soggiunse, che avrete in Roma ΓΙο zio, e credo anche la sorella del primo console » (mostrandosi inteso del matrimonio della vedova L edere 1 con il Pr. Borghese) « questa com binazione vi è molto favorevole. — Lo speriamo, Sig. can celliere, gli risposi, e specialmente lo speriamo per riavere le nostre legazioni che ci stanno molto a cuore. — Oh per queste poi... temo assai che non le avrete. — Oh sì che le avremo, replicai sorridendo; abbiamo tre grandi protettori : Iddio, che non abbandonerà certa mente il capo della Chiesa, il primo console, che si mostra tanto ben disposto per noi, e S. Mtà l ’ imperatore delle Russie col suo saggio ministero, che non trascureranno all’ opporl unità gli interessi di uno stato che hanno sempre protetto e sostenuto nei tempi i più difficili. — Quanto all’ imperatore, soggiunse egli, non mancherà certo all’ occasione d’ interporre i suoi uffizi in favor di S. S,iv ». La sera dello stesso giovedì fui a trovare il conte Boutourìin, che con affettuosa impazienza mi chiese come fosse andata la mia udienza. Lo inform ai di tutto, ed egli se ne mostrò soddisfattissimo, e mi soggiunse: « Lasciate fare che tutto andrà bene. È mio impegno che la vostra missione riesca decorosa per voi e di soddisfazione per la S. Sede. 11 cancelliere vi ama, ed io non mancherò di secon darvi da vicino e da lontano. Che se mai sentiste un cambiamento nel ministero, non vi sgomentate, perchè le cose sono in tale situa zione presso l’ imperatore, che non potrà venirne alcun male. — Come? gli disse. Che cambiamento? — Sì, mi rispose, mio zio in quest’ in 1 P au line B onaparte, d ’abord m ariée au général Victor-F.mruanuel L eclerc. Le général L eclerc, né en 1772, fils d ’ u n m archand de farine, s ’é 'a it engagé com m e volontaire en 1791. S’ étant distin gué dans les arm ées de B onaparte, il fu t élevé très vite au grade de général de brigade. Le 18 Brum aire il contribua au su ccès du cou p d ’ éta t; en récom pense de q u oi il fu t nom m é général de d iv i sio n . Il avait épou sé en 1797 la sœur du prem ier consul. Il m ou rut en 1802. Nonciat. de Russie.
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No. 193 : 28 août 1803
verno vuol rinunziare, e forse anche rinunzierà il suo fratello, che è in Inghilterra. — E perchè? — Vi basti questo per ora. — E chi sarà il suo successore? gli domandai. — Nessuno, mi rispose. II Pr. Czartoryski proseguirà interinamente ». Di più non volle dirmi. La cosa non è sinora, per quanto credo, che un semplice pensiere. Le circostanze possono farla cambiare da un momento alPaltro. Io vi terrò dietro, e ne andrò informando ΙΈ. V. Ho mostrata al conte Boutourlin la lettera di V. E. sopra Mgr Badossi. Egli mi ha detto (ciò che sò anche per altra parte) che quest’ uomo è talmente imbarazzato nei traffici, che quand'anche s’ induca ad ubbidire, non potrà farlo così presto. Io lo chiamerò, gli farò un discorso patetico, e vedrò che la cosa succeda senza clam ore e senza scandalo. Quanto ai deputati di Malta, dell’arrivo de’ quali V. E. si com piace informarmi, il conte Casini ha scritto una lunga lettera al com mendator Maisonneuve, dandogli conto della graziosissima udienza data loro da S. Stà, e delle molte attenzioni che ricevono costì dalΓΕ. V. e da tutto il paese. E ciò va benissimo. Soggiunge poi esserglisi detto da V. E. che non risponderà al gran consiglio, e perchè questo dee considerarsi come sciolto dopo l’elezione del gran maestro, e perchè la natura di esso consiglio, composto di persone di diversa com unione, non permette al S. Padre di riconoscerlo e di aver com unicazione con esso. Questa seconda parte poteva risparmiar sela. Buon è peraltro che il commendator di Maisonneuve intento adesso a procurarsi il ministero non vuol farsi nemici, e non farà alcun uso di detta lettera, anzi l’ha espressamente promesso. Onde V. E. ne stia pur tranquilla. L ’abb. Benvenuti crede poi che V. E. farebbe bene di scrivere una lettera ufficiosa al maresciallo Soltykoff, prescindendo da ogni sua qualificazione di Malta, e così pure al Pr. Czartoryski, luo gotenente del Pr. di Condé, gran priore del priorato cattolico. Queste lettere, oltre i complimenti, potrebbero manifestare la soddisfazione e la riconoscenza del S. Padre tanto riguardo all’arrivo costà dei detti due cavalieri, quanto riguardo al bene che l’ ordine ha ripor tato dalla Russia e dalle loro rispettive persone. E per dare un colore al ritardo delle risposte, potrebbe dirsi che si aspettava il ritorno dei detti cavalieri di Malta. Io non sono lontano dal opinar com e lui su questo punto, ma l’avverto che scrivendo al Pr. Czar toryski, è indispensabile di scrivere anche al maresciallo Soltykoff, e perchè questi si offenderebbe se fosse preterito, e perchè le sue ottime qualità, l ’ impegno che mostra per la prosperità dell’ordine di Malta, e in generale la sua deferenza per i cattolici meritano tutti i nostri rig u a rd i!.-------
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No. 194: 28 août 1803
194. Arezzo à Consalvi (N. 26).
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St-Pétersbourg, 28 août 1803.
Il lui envoie un article d’un journal anglais sur la secte méthodiste. L e général Hédonville, ministre de France, a remis à l'empereur une lettre confidentielle du prem ier consul, se plaignant, dit-on, de Morkov. Arch. Vat. Sòl, orig. en partie chiffré. Au dos: qu an do io la restituirò. 341, p. 171-172, cop.
Ci si rim etterà la penna
Accludo a V. E. im foglio di notizie, che il ministro di Sardegua 1 mio antico ha avuto la bontà di estraniti da una gazzetta inglese e che meritano tutta l’attenzione. Non avendo avuto il tempo di farle copiare, non ho neppur quello di aggiungervi alcun mio particolare riflesso. Quanto al vescovo, che si designa come partigiano di questa nuova setta puritanica, non convien cercarlo nello stato pontificio o in altra parte d’ Italia, ma nei regno di Napoli, ove sarà facile di rinvenire le caratteristiche indicate in uno di quelli, che hanno sofferto colà una lunga prigionia in tempo delle passate vicende. Serviranno le dette notizie quando d’altronde non fosser note costì. Nei giorni scorsi giunse qui un corriere a questo ministro di Fran cia, generale Hédouville, ed in seguito domandò questi un’ udienza a S. Γ imperatore, e gli consegnò una lettera confidenziale del primo console. Sono' molte le voci intorno all’oggetto di que sta lettera, i più credono che contenga delle lagnanze contro il Sig. di Markoff, che viene tacciato come partigiano dell’.Inghilterra, ed impegnato ad impedire l’ accessione della Prussia al piano di mediazione proposto e bramato da Buonaparte. Certo è che il Sig. Markoff e il marchese L u cch esin i2 sono in aperta rottura a Parigi. In questo ministero com incia a conoscersi fdel m alum ore contro la Francia e la Prussia, e se il prossimo inverno non ci darà la pace, v ’ è molto da temere che l’ incendio si faccia generale! in primavera. Sono senza più con infinito osseq u io-------. 1 Le com te J. de Maistre. 2 Le m a rou is Girolam o L ucchesini (1751-1825), h om m e d ’ état prussien. M inistre de Prusse à V arsovie en 1789, il travailla bea u cou p à rapproch er la P ologne de la Prusse. En 1793 il fu t nom m é am bassadeur à V ien n e, et en 1800 à P aris: il s ’ y m ontra partisan du rapprochem ent de la P russe avec la France.
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2βΟ
No. 195-197 : 3-6 septembre 1S03
195. C onsalvi à Arezzo.
Rome, 3 septem bre 1803.
Avis d'envoi. A r c h . V a t. 3 4 0 ori//.
Privo in quest'ordinario del dispaccio di V. S. Illmn, credo di dovernele dare questo cenno per sua regola. Intanto mi riporto agli annessi fogli per il di più, che mi occorre significarle, e con la solita distinta stim a -------.
196. C onsalvi à Arezzo.
Rome, 3 septembre 1803.
La préséance du nonce vis-à-vis des antres ministres. Le procès de ceux qui levaient des troupes dans les états pontificaux au profit de VAngleterre. Arch. Vat. 349, orirj, chiffré et déchiffrement. Fino a oggi a otto è fisicamente impossibile d ie le mandi le risposte Tsulle facoltà per l ’arcivescovo di Moliilow. Ella non mi ha scritto una riga sulla disputa di precedenza fra lei e gli altri ministri, di cui parlano tutti i fogli. Desidero che me ne dia una distinta relazione. Spero che ciò non turbi la di lei dimora costì. Si prosiegue la nota processura contro quelli che assoldano per Γ Inghilterra, si è trovato a un certo baron di Rogtamdorff [Roggendorf] un piano per far la leva di un reggimento direlto al duca di York, da cui chiaro apparisce che queste criminose operazioni non sono per com m issioni avute, nè per danaro dato dall’ Inghil terra; anzi è chiaramente espresso che sono offerte e parto delle loro menti, e chiedono danaro, non avendo mezzi, insomnia sono speculazioni loro proprie. Apparisce ancora che non è l’ oggetto di fare qui un insorgenza, ma d’ imbarcare questa gente per Malta, o anche per Londra. Ho com unicato tal pezza al Sig. Card. Fesch, che deve tranquillizzare il governo francese sulla temuta insorgenza nello stato pontificio. Si prosiegue anche la processura di Ancona, e se i cattivi non ci soffiano,’ nè sono ascoltati, non ci è di che allarm arsi!. 1 7 9
197. A rezzo à Consalvi (N. 27). St-Pétersbourg, 6 septem bre 1803. L a destination du comte Boutourline. Imprudence de Cassini à propos des affaires de Malte dans ^ιne lettre écrite à Maison-
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No. 197: 6 septembre 1803
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neuve et communiquée à Czartoryski. Comment le secrétaire d'état pourrait répondre au grand prieuré de Russie. Arch. Vat. 351, orig. en partie chiffré; 341, p. 172-175, cop,; 354, déchiffr. daté du 14 oct., rogné au bord. Quantunque abbia io scritto a V. E. diffusamente sopra varie materie fcon un corriere di Napoli partito ne’ scorsi giorni, sog giungo non ostante per la posta alcune poche cose in risposta al suo dispaccio dei 23 scaduto luglio. Quanto al P. Angelini, mi assicura questo P. Generale che deve aver egli dato a V. E. tutti gli schiarimenti che potevansi bramare su de’ memoriali da lui presentati;! onde su questo articolo non mi occórre far parola. Voglio credere che posteriormente le sieno giunte le lettere ["con la notizia uffìziale della destinazione costà del conte Boutourlin!, giacché secondo il computo da me fatto non potevano esserle arri vate il dì 23 suddetto, quando mi fece l’onore di scrivermi. [Credo che il detto conte Boutourlin scriverà a V. E. prima di mettersi in viaggio, coni’ io gli ho suggerito. Rapporto ai due deputati di Malta transitati per costà, posso dirle ch ’essi hanno scritto in modo da mostrarsi soddisfattissimi delle attenzioni ricevute, e credo che poco o nulla abbiano inter loquito relativamente al gran consiglio. 11 conte Cassini ha però toccalo questo punto, e per voler far bene ha fatto male. Questo benedetto uomo non per malizia, ma per poca accortezza scrive sempre in modo da compromettersi e da compromettere. Che bisogno v'era di entrare sulla questione, se il gran consiglio sia o non sia riconosciuto dal Papa, e se sia legittimo o nò il suo stabilimento, e di entrarvi scrivendo a Maisonneuve, che sà esser di sentimenti totalmente opposti ai nostri principii? Ad onta della promessa data ha· questi fatta leggere la lettera del conte Casini al Pr. Czartoryski, che se n ’è mostrato, per quanto dicesi, malcontento, parendogli che si facciano costì delle difficoltà inopportune. Vero è peraltro che essendomi incontrato posteriormente seco lui in casa del conte Boutourlin, l ’ ho trovato cortesissimo, e non ho potuto rilevare alcun indizio di mal umore. Capisco che non può non recare delΓ imbarazzo la risposta datarsi alla lettera presentata al S. Padre dai deputati. Sono sicuro però che la sua sagacità saprà suggerirle un mezzo termine, che non comprometta e non disgusti alcuno. Oltre le cose già dette su questo proposito in altra mia, ardisco suggerire, che potrebbe scriversi un breve generalmente diretto ai baily, commendatori e cavalieri del priorato di Russia, senza indi viduare alcuno di essi, e ih questo breve si potrebbe abbondare in espressioni cortesi, ma vaghe, e dalle quali non possa dedursi
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No. 197-199: 6-8 septembre 1803
alcuna sinistra illazione. Ognun capirebbe che il Fapa parla del priorato cattolico ; ma i schismatici non essendone nominatamente esclusi, non avrebbero m otivo di dolersene. Quest’ è un mio pensiere, che può avere nell’ esecuzione di molte difficoltà. V. E. lo valuti quanto crede, e sia persuasa, che qualunque siane la riso luzione, io mi studierò di farla gradire meglio che potrò e dì allon tanarne qualunque spiacevole conseguenza. Sento quanto V. E. mi dice rapporto al discorso avuto col Sig. Card. Fesch, nuovo ministro di Francia, e prego Iddio che le sue parole e gli uffizi del suddetto cardinale non abbiano a riuscire inutili per la nostra neutralità. In breve partirà un corriere di Vienna, col quale n on i mancherò di darle i miei riscontri. E divotam ente-------.
198. A rezzo à Consalvi (N. 27).
St-Pétersbourg, 8 septem bre 1803.
Duplicatum, après quelques lignes d'introduction, de la lettre p ré cédente (N. 197). A r c h . V at. S ò l. o r ig .
Stimo bene di mandare a V. E. un duplicato del seguente arti colo speditole già per la posta coll’ ultimo mio foglio in data de’ 6 corrente, nella supposizione che possa questo giungerle più sol lecitamente per il corriere di Vienna di cui mi prevalgo. S u it le d u p lica tu m d e la lettre p r é c éd e n te d ep u is R a p p orto ai due depu tati j u s q u ’à sp iacevole con segu en za.
199. Arezzo à Consalvi.
St-Pétersbourg, 8 septem bre 1803.
Ordre transmis à M gr Badosse de quitter St-Pétersbourg et de se rendre à Rome. I l demande quelque délai. Ce qu’en pense Arezzo et ce qu'il lui a dit. A r c h . V ai. S ò l, o r ig ; 341, p . 175-177, cop, E n tête de l’ o r ig .: R is p o s to ] 11 n ov. 1803.
Ho intimato a Mgr Badossi gli ordini di N. S. comunicatimi da V. E. sotto il dì 16 luglio passato, co’ quali gli s’ ingiunge di partire da Pietroburgo nel termine di giorni 20 e di trovarsi in Roma in quello di mesi tre. Egli ha cercato di giustificarsi sul l ’ articolo de’ traffici dicendo che la Locanda di Rom a 1 ha dovuto prenderla, suo malgrado, perchè non avea altro m odo di ricoprirsi di alcuni suoi crediti, che per l’ istesso m otivo è stato pure costretto 1 Enseigne de l ’ h ôtel qu e Badosse tenait à St-P étersbourg.
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No. 199-200: 8-10 septembre 1803 (?)
263
di vender de’ vini ed esitare altre merci, e così discorrendo si è studiato di colorire le molte cose che formano l ’ argomento dei discorsi e della critica del pubblico. Ha infine concluso ch ’è dispo stissimo di ritirarsi a Roma, ma che gli è impossibile di farlo nel breve tempo prefissogli, onde supplica N. S. di volerglièlo prorogare sino a primavera, o almeno sino a gennaro prossimo. Se si trat tasse di persona, su la cui parola potesse contarsi, e se non vi fosse periculum in mora, attesi gli imbrogli ne’ quali secondo l’ opi nione di molti ci si trova aviluppato e che possono esporlo a qualche disgustoso accidente per parte della police, non vedrei difficoltà che S. Beat, condiscendesse a tal suo desiderio, ma nelle sue circo stanze e col suo carattere in verità non ardisco dare un tale sug gerimento. Egli dice di voler scrivere a V. E., e che sta preparando a tal effetto una lunga apologia. Se non farà però che replicare le cose dette a me, temo assai che riesca a persuaderla. Io intanto gli ho fatto e gli farò riflettere la poca convenienza che ν 'è per lui di Λ-ivere in un paese o v ’ è esposto di continuo alla pubblica critica, l ’ obbligo che gli corre di uniformarsi alla volontà del S. Padre, e le dolorose conseguenze che potrebbero venirgliene dalla sua disub bidienza. Non sono fuori di speranza d ’ indurlo a tornarsene, e volesse Iddio che potessi riuscirvi, perchè ben comprendo che il pri varlo delle sue distinzioni renderà minore lo scandalo, ma noi torrà del tutto, atteso il sacro carattere di cui è insignito e la recente memoria d ’ esser appartenente a codesta corte. Attenderò i nuovi ordini deli’E. V. su questo particolare, e quando mai mi giungessero in tempo che lo vedessi realmente disposto ad una prossima partenza, la prego di abilitarmi a sospen dersi per non farlo cangiar d’ idea con una intempestiva seve rità. —
200. A rezzo à B ad ossi.
[10 septem bre 1803]?
I l lui ordonne de la part du St-Père de quitter St-Pétersbourg et ■de se rendre à Rome. Arch. Vat. 349, min. aut. Aux Arch. Vat. cette minute est annexée à la dépêche de Consalvi du 16 juillet 1803, et ne porte aucune date. D’après la lettre suivante, de Badesse à Consalvi, elle serait du 10 septembre. La lettre précédente, d’Arezzo à Consalvi, lui ferait assigner une date un peu anté rieure. L’arcivescovo di Seleucia, ambasciatore della S. Sede a questa imperiale corte ha l’onore di riverire Mgr Badosse, e nel tempo stesso ha il dispiacere di dovergli significare, che avendo inteso S. StA con suo sommo rincrescimento la poca plausibile condotta,
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No. 200: [10 septembre 1803]
ch ’ei tiene in Pietroburgo, esercitando pubblicamente de’ traffici non convenienti al suo carattere e dignità, è venuta nella determina zione di ordinare allo scrivente, che faccia tosto sentire al predetto Mgr Badosse di lasciare Pietroburgo nel termine di giorni 20, e di restituirsi in Rom a in quello di tre mesi, e che se ciò non ese guirà, intende la S. S,à di privarlo ora per allora di tutte le distin zioni accordategli. Spera chi scrive, che Mgr non esiterà a prendere le sue misure in conseguenza di detti ordini, e divotamente si rassegna. A n n exe: B a d o ssi à Gonsalvi.
St Pélersbourg, 5/17 septem bre 1803.
I l se justifie des accusations portées contre lui et demande de retar der ju sq u ’au printem ps son départ pour Rome. Arch. Vat. Sot, orig. aulog. En tâte:
R is p o s to ] 11 n o v . 1803.
Avvertito' daU’ Illffio e Rmo Mgr arcivescovo di Seleucia, ambascia tore di S. Stà a questa imperiai corte di Pietroburgo con biglietto scrit tomi in data dei dieci settembre di dovere abbandonare Pietroburgo nello spazio di venti giorni e rendermi in Roma nel termine di tre mesi per la poca mia plausibile condótta, accusandomi di fare costà pubblica mente il mercante, e perciò minacciatami ia privazione di tutti gli onori accordatemi, assicuro ΙΈ. V. Rma che restai estremamente sorpreso. Primieramente non potea persuadermi· che più si cercasse di mia per sona, credendola affatto negletta e dimenticata. Ciò me ne persuadeva il resultato dell’ultima mia venuta in Roma. L’avermi stato negato impiego, quando lo ricercava, certo argomento del mio desiderio di restare e ser vire, l’ essermi stata ricusata risposta sull’affare per cui era venuto, e inviata per altro canale, ricevuto infine dall’E. V. con somma freddezza, dimesso con passaporto, e dettomi che poteva pure ritornare in Pietro burgo, mentre S. Sta non aveva altro da commandarmi, tutto ciò mi con duceva a credere che la mia persona non fosse più accetta nè a S. S*», nè a V. E. È vero che io avea dimandato sempre di essere dimesso, ma ciò era fondato sulla sicurezza di essere incaricato di risposta. Quando poi viddi che non mi si voleva onorare di questa nè di alcuna altra pic cola commissione che giustificasse il mio ritorno, e nè anche di una let tera qualunque di V. E., consegnata piuttosto a un mio compagno di. viaggio pittore che a me, mi assicurai nella idea della tacita mia dimis sione. Riguardandomi dunque come un disgraziato, partii per Pietroburgo. Appena giunto in quella dominante, trovai sparsa una pubblica voce di essere stato dimesso da Roma e come dicevasi exprelatato, confermando questa voce qualche persona di rango. Unendo questo all’antecedente, mi persuadei affatto, di quanto già argomentava. Mi determinai dunque a menare una vita privatissima senza ingerirmi in alcun’ affare, senza più scrivere a chi che sia, senza fare un lagno, senza dimandare più cosa
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No. 201: 8 septembre 1803
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alcuna, e tenendomi per un ramo affatto reciso dal tronco, pensare ha vivere onestamente, accudendo solo a miei particolari, ma non mercan tili interessi. Ciò non è bastato mentre o l’invidia o la maledicenza ha seguito a perseguitarmi, e vedo che vuole avverato quanto antecedentemente si aveva immaginato. Sono dunque stato costretto scrivere al S. Padre con umiliare a suoi piedi una mia piccola giustificazione. Credo inutile ripetere all’ E. V. quanto in essa ho già esposto. Mio dovere è di avvertirla, e come Em° segretario di stato, quando le sarà comunicata dal S. Padre, osserverà, e le raggioni della falsa accusa, e della impos sibilità dell’esecuzione del comando in così ristretto tempo. Credo che ΙΈ. V. vorrà accordarmi la sua protezione con l’intercedermi presso di S. Stà la dilazione fino alla futura stagione di primavera, e nella mia vecchia età con gl’incommodi di salute che soffro non costringermi fra le nevi e i geli in mezzo al colmo di questo orrendissimo inverno intra prendere un viaggio in cui rischierei la mia vita. Se poi per altre raggioni a me ignote, e che io non ricerco, fosse già determinato economicamente privarmi delli onori accordatemi, come mi fa credere l’ordine pressante nel quale includes! l’impossibilità della ese cuzione, prego ΓΕ. V. per la nota sua virtù e per quella verità evange lica che professa a non nascondermi il vero, a non farmi abbandonare Pietroburgo, dove almeno per clemenza della augusta imperatrice mia protettrice posso sperare di vivere, per farmi tornare in Roma, ed ivi deriso e abbandonato rendermi infelice per quel poco di vita che mi rimane. Doppo tutto il passato e le minaccie presenti dica V. E. qual coraggio possa avere nel dispormi a partire? Non ostante sono disposto a tornare, ma sprovisto di rendite di pensioni, di benefizi, e di ogni sorta d'impiego, i mezzi della mia sussistenza in Roma dipendano e da S. e da V. E., a cui caldamente mi raccomando, e col bagio della sagra porpora passo a rassegnarmi------ . i e ménte jour, 5/17 septembre 1803, Badasse écrivait une longue apologie au
Pape Pie VII. On la trouvera plus loin, annexée à la lettre de Consalvi à Arezzo, du δ novembre, le Card, secrétaire d’état l’ayant renvoyée au notice par ordre du Pape. 201. Arezzo à Consalvi (N. 28). St-Péter sbourg, 8 septem bre 1803. D eux suppliques présentées p a r l'archevêque de Moliilev p ou r la sécularisation de deux religieux. Avis favorable d'Arezzo. Arch. Vat. 347, orig.; 341, p, 178-180, cop. En haut de l’original, à gauche Risposto] li 12 nov. 1803. A droite, de la main de Consalvi: In replica gli si trasmettano gli inserti due rescritti.
Mi ha rimesso Mgr arcivescovo di Mohilow le suppliche di due religiosi, del P. Tomaso Kalewski domenicano, e del P. Nicolo Zlotogurski francescano riformato, e quindi un foglio informativo a lor favore, che annetto a V. E. segnato Lett.. A. Al primo sebbene della diocesi non di Mohilow, ma di Luceoria, aveva egli di già
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No. 201-202 : 8 septembre 1803
promesso la desiderata secolarizzazione in vista dell’ impegno por tatone dalla contessa Sosmowska, e sulla speranza di ottenere dalla S. Sede le richieste illimitate facoltà su questo punto. Vedendosi però sin’ad ora deluso in codesta sua lusinga, e temendo di non incontrare de’ maggiori riclami, ne ha diretta a me la petizione. Domanda dunque il religioso domenicano di esser secolarizzato e destinato in qualità di parroco alla chiesa parrochiale di Radno, diocesi di Luceoria, che gli verrà conferita vita sua durante dalla detta contessa, che n’è la collatrice. Il vantaggio che per la benevo lenza e generosità della medesima contessa potrà egli recare a quella chiesa, e il cattivo stato di sua salute, che verrebbe maggiormente deteriorata sotto i rigori del chiostro, potranno muovere l’animo del S. Padre ad abilitare detto religioso a conseguire e ritenere vita sua durante la detta chiesa, ma non già a scioglierlo da’ suoi voti e a spogliarlo dell’abito religioso, essendo ciò conforme alle limitazioni apposte alle facoltà su questo punto accordate ai vescovi. Quanto al religioso francescano, potrà V. E. rilevare dalla supplica e dai documenti annessi sotto la lett. B, che egli è fuggito dal pro prio convento per reclamare contro la nullità de’ suoi voti, ed è per ciò incorso nelle censure; che ha protestato nel tempo prescritto dai canoni contro la sua professione religiosa, che asserisce aver fatta per timore, e che finalmente la sua madre e sorella sono nell’estrema indigenza, e da lui esigono soccorso. Desidera perciò egli di esser secolarizzato, onde ottenere qualche benefizio ecclesiastico a sovve nirne col fruttato l’ultima miseria de’ detti suoi parenti. Ne ho tenuto su di ciò discorso col detto arcivescovo di Mohilow, il quale per esser il religioso di sua diocesi, mi ha promesso di provvederlo. Goteste ragioni, che il medesimo arcivescovo assicura esser ben vere, potranno indurre il S. Padre ad accordare al detto religioso la richie sta grazia, tanto più che gli stimoli e la miseria della madre e l’esem pio degli altri religiosi suoi compagni potrebbono metterlo nel caso di cambiare fors’anche di com u n ione-------. 202. A rezzo à Consalvi (N. 29).
S t-P étersbourg, 8 septem bre 1803.
Eclaircissements fournis p a r le P. Gruber sur les ex-jésuites d'An gleterre agrégés à la Compagnie. A quoi se bornent les deman des du P. Général. Arch. Y at. 351, orig. en partie chiffré; 341, p. 180-182, cap.; 354, cléchiffr. daté du 29 act., rogné au bord. Ricevuto appena il dispaccio di V. E. dei 30 luglio prossimo passato, mi sono affrettato di vedere [il P. Generale Gruberl per com unicargli i giusti riflessi di V. E. ["rapporto all’esenzione dei
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No. 202: 8 septembre 1803
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cosi detti aggregati dell’Inghilterra dai vicari apostolici. Il P. Gru ber mi ha risposto che se il P. Angelini, quando parlò a V. E., avesse ricevuto le sue ultime istruzioni, non avrebbe insistito su questo punto, ch ’egli non si cura di tale esenzione, ne vede tutte le difficoltà, e comprende che raccordarla sarebbe un porre il mondo a rumore mal a proposito. Conviene ancora sulla massima che i così detti aggregati non si debbono considerare come veri gesuiti, e per tali egli stesso non li considera, tanto vero che venuti essi qui com inciano dal fare il lor noviziato secondo le regole di S. Ignazio, come appunto accade adesso con due novellamente arri vati. Quello però di che prega il S. Padre si è che venga ammesso in foro conscientiae soltanto una certa associazione tra la Compa gnia di Gesù esistente in Russia e persone esistenti fuori di Rus sia, la quale lo abiliti ad avere su loro una spirituale influenza, onde procurarsi i mezzi di supplire alle vaste intraprese che ha per le mani e che possono essere della più grande conseguenza per la chiesa di Dio e la propagazione della fede di Gesù Cristo. Su di che si contenta ancora di una verbale autorizzazione del S. Padre. I timori per parte della Spagnai sono de’ motivi certa mente che l'obbligano alla più grande circospezione; ma nel tempo stesso le speranze che dà in queste parti specialmente il risorgi mento della Compagnia, il bene che fa, e l’entusiasmo che ispira e che ridonda poi a gloria e decoro del cattolicismo, esigono i m aggiori riguardi. Sono sicuro che S. S,à estenderà le sue bene ficenze a pro di questo corpo cotanto benelmerito sin dove le circostanze, gliel permetteranno senza compromettersi. E di votamente ------- . Annexe : Dans le voi. 351 fies Arch. Val. est annexe le billet suivant, peut-être de Cons a l v i : rép o n se éven tu elle Λ f a ir e a u P . G ru b er. S i
Si potrebbe accordare a voce e senza metter niente in iscritto al P. Gruber, superiore della Congregazione de’ gesuiti in Russia, che, se il Generale degli istessi gesuiti nella sua primiera società aveva la facoltà di aggregare alla partecipazione delle indulgenze e altre grazie spirituali gli ecclesiastici, i quali gliene facevano richiesta, possa egli continuare a farlo, ma che quest’aggregazione sia ristretta solamente a pure indul genze, suffragii e altri oggetti spirituali, ma non mai a veruna dipen denza temporale, onde gli sia lecito di usare sopra di essi alcuna auto rità nel foro esterno, nè di riconoscerli per membri della nuova rediviva Congregazione gesuitica delle Russie. Via del Gesù.
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No. 203-205 : 8-10 septembre 1803
203. A rezzo à Consalvi.
St-Pétersbourg, 8 septem bre 1803.
I l appuie la demande faite p a r Benvenuti de recep ir à Borne et fait l'éloge des services rendus au St-Siège et à lui-même p a r Benvenuti. Arch. Vat. 353, min. Il Sig; abbate Benvenuti desidera che io lo raccomandi a V. E., perchè voglia compiacersi di ottenergli dal S. Padre il permesso di tornarsene a Rom a ove lo chiamano urgenti affari di sua fami glia. Sembrami che la sua presenza non sia ora qui necessaria, giacché la mia missione pare bastantemente stabilita per non temere un subitaneo rovescio, e quando mai le future combinazioni o la volontà del N. S. esigessero il mio ritorno, potrà il mio udi tore essere al caso di supplire le mie veci e caricarsi interinalmente degli interessi della S. Sede. Non entro sul merito dei lunghi ser vigi resi dal detto Benvenuti in tempi difficili. V. E. li conosce ed è in grado di rendergli giustizia e fargli sperimentare gli effetti della sovrana beneficenza. Quello su cui non debbo tacere si è l ’assidua e diligente assistenza prestatami specialmente ne’ prin cipii di questa mia scabrosa missione, e per questo titolo è un obbligo in me di raccom andarglielo-------.
204. Consalvi à Arezzo.·
Home, 10 septem bre 1803.
Accusé de réception et avis d'envoi. Arch. Vat. 340, orig.; les 3 mots
dei 2 a g osto
de la main de Consalvi.
Si è ricevuto nella sua integrità il dispaccio di V. S. Illma dei 2 agosto, giuntomi coll’ultimo ordinario. Le ne reco il presente riscontro per sua intelligenza; e ripor tandom i agli annessi fogli per il di più, che debbo significarle, con distinta stim a -------.2 5 0
205. Consalvi à Arezzo.
Rome, 10 septem bre 1803.
I l s'étonne du silence d’Arezzo sur la question des préséances à la cour de Russie. Grande prudence à apporter en traitant les affaires politiques et demandant l'appui de la Russie, pour ne pas mécontenter le prem ier consul. Les demandes de l’arche-
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No. 205: 10 septembre 1803
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vêcjue de Mohilev ont été exam inées et rejetées. Difficultés relatives à l'établissement des missions des jésuites en Orient. Arch. Vat. 349, orig. chiffré, et déchiffr. Rispondo alle sue tre cifre, una dei 29 luglio e due dei 2 di agosto, giuntemi con la posta di ieri. E prima di tutto dirò che Jcon sorpresa vedo che nemmeno questa volta ella mi dice una parola sulla questione della precedenza fra lei e gli altri del corpo diplomatico, di cui parlano tutte le gazzette, e di cui sono giunte ancora al conte Casini da costì notizie, non però uffiziali, ma pri vate. Senza questa ultima circostanza crederei la notizia del tutto falsa, stante il di lei silenzio; ma attese tali lettere la crederò almeno esagerata, e di pochissim o momento. Nondimeno mi farà piacere che me ne scriva qualche cosa. Alla cifra dei 29 luglio che incomincia « Mi sono lusingato », risponderò che alle interessantissime notizie politiche che contiene, e ai savissimi ragionamenti, che ella ne deduce, mi trovo di avere in gran parte soddisfatto circa il contegno da tenersi con altra mia cifra, in cui le dissi con quanta circospezione giudicava S. Sia che dovesse procedersi in tali maneggi per non dar motivo di gelosia, nè di malcontento al primo console, alle di cui buone disposizioni, e dirò quasi promesse, sebbene generiche, essendosi S. Slà affidata, non vuol dargli m otivo di sospettarlo diffidente, e che volesse quasi forzargli la mano con potenti appoggi. Questo non vuol dire che il S. Padre sia contrario alla idea di rivolgersi alla protezione di codesta corle, in cui anzi ha la più grande fiducia, ma vuol dire solo che conviene che ella non faccia passi, se non quando sia veramente accertato, che tali affari sieno sul tappeto, e che la mediazione sia stata accettata da ambi le potenze sotto le indicate condizioni, e che veramente si pensi a una nuova divi sione e sistemazione degli stati d ’ Italia. Secondo che i passi si facciano da lei con una massima prudenza, e delicatezza veramente somma, e con piede di piombo, regolandoli con quella saviezza e circospezione che tanto la distinguono; di modo che faccia con destrezza (per non urtare nell’ altro scoglio di disgustare la Russia) entrare codesto ministero medesimo nella vista di fare tali uffizi al primo console in favore del Papa in una maniera generica e quasi come di proprio moto, e con dedurli quasi, diciam così, ex visce ribus causae, cioè, dal riflesso, che in sostanza il Papa è il principe che meno di ogni altro può dar ombra e gelosia ad alcuna potenza, e che anzi più di ogni altro conviene a tutte; e quasi io non tro verei male che ella con una certa lealtà dicesse costì che stante il carattere del primo console che sommamente è delicato nel punto
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No. 205: JO septembre 1803
che paia che gli si voglia forzare la mano, ella desidera perciò che quando si voglia fare grazia al S. Padre di fare su tale interes sante oggetto qualche buon ufLzio, è necessario di farlo con tali avvertenze e forme, se si vuole che sia proficuo. Ma su tale leale apertura io nulla decido; sì per essere molto delicato, sì perchè può dipendere dai più o meno gradi d’ intimità e confidenza che ella abbia costì con le persone, o persona, con cui li farebbe, e sul loro carattere, onde ciò si lascia al di lei savio discernimento, stando sulla faccia del luogo. Io intanto scriverò al Card, legato, come ella suggerisce; ma debbo dire con franchezza che non so quanto possa ciò riuscire utile in pratica; non già per difetto di volontà che non può in lui essere più pronta, nè migliore, ma perchè la stessa età e sue circostanze non gli somministrano quella facilità di introdursi e di essere notiziato, e conoscere quelli punti e occazioni, nelle quali poter azzardare un passo così delicato, che rischi, o anche inutilmente senza fondamento. Basta si vedrà di fare allo meglio-]. Quanto a ciò d ie ella mi dice nella sua cifra dei 2 agosto, che incomincia « Nel dispaccio », non si può non approvare pienamente tutto il contenuto; aggiungerò su tal proposito che fieri sera fu tenuta la Congregazione nell’esame delle domande dell’arcivescovo, e come ella ha preveduto con la sua saviezza e perspicacia, sono state quasi intieramente riprovate. Oggi a otto le invierò due carte ostensibili su tali negative, una per l’ arcivescovo e l ’ altra per il cancelliere; giacché diverse ragioni possono addursi all’ uno e all’ altro non essendo adattate per il secondo le pure teologiche, come per il prim o-!. Finalmente circa l’ altra dei 2 agosto, che incomincia « L ’ Em° Borgia », approvando ciò che ella dice sul fine relativamente ralle facoltà prorogate e da prorogarsi o no all’arcivescovo, e ciò che ancora dice su quelle dei vescovi, aggiungo che quanto a ciò che mi dice sull’affare delle missioni dei gesuiti non solo per il Giap pone, ma anche per tutto l’Oriente, risponderò dopo che avrò la risposta dell’ Em0 Borgia, cui ho comunicato la sua c ifr a ;1 ma intanto dico che tutto ciò ha la grande difficoltà della opposizione al breve che ristabilisce i gesuiti solo intra fines dell’ impero russo. Andiamo ad incontrare sicuramente la contrarietà della Spagna, ed è cosa da pensarci assai nell’ attuale posizione nostra con la medesima. 1 La réponse du Card. Borgia, datée du 14 septem bre, a été insérée après la dépêche d ’ A rezzo N. 15, du 2 aoû t 1803 (n . 169) com m e elle se trou ve a u x A rch . V at.
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No. 206-207: 10 septembre 1803
206. C onsalvi à Arezzo.
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Rom e, 10 septem bre 1803.
L'affaire des évêchés du Piémont. Insertion utile à faire dans les jou rn a u x de Russie. Arch, Vat, 349, orig. chiffré et décliiff, Sarebbe fcosa molto profìcua di procurare la inserzione in codeste gazzette del breve di S. Slà e decreto esecutoriale del Card, legato sui vescovadi del Piemonte. Amendue si trovano impresi nel Moni tore di Parigi. Non solo si vedrà così la cosa nel suo vero, ma si spargerà la gloria del S. Padre, che se ha dovuto per le indeclinabili circostanze prestarsi ad una qualche diminuzione in Piemonte del numero dei vescovadi, ha però potuto con tanto vantaggio della Chiesa e con tanta forza che gli darà un sempre si luminoso esempio, salvare alla Chiesa tutti i beni non avendo se non sotto questa condizione e le tante altre vantaggiosissime, che dalle dette pezze evidentemente risultano, acconsentito alla diminuzione richie stagli!. 207. Consalvi à Arezzo.
Rom e, 10 septem bre 1803.
Supplique présentée au St-Père p a r le procureur général des basiliens ruthènes, pou r obtenir la suppression de quatre abbayes et d'unir la province monastique de Russie Blanche à celle de Lithuanie. L e Pape pense devoir refuser l'un et l'autre: m otif de ce refus. Arch. Vat, 349, orig. chiffré, et déchiffr. joint à celui de la lettre précédente (n. 206).
f i l P. Giordano Michiewitz [Mickiewicz], procuratore generale della Congregazione rutena dell’ordine di S. Basilio Magno, resi dente in questa capitale, ha humiliato al trono di N. S. una sup plica in nome di codesta sua Congregazione,1 in cui dopo di avere esposta la pessima condotta delli quattro abbati Samuele Novakoski, Adam o Suroz [Surasz], Gregorio Danilewier [Danilewicz], e Teodoro Glownieuschi, le dilapidazioni da essi fatte delli beni appar tenenti alle loro rispettive abbazie, e la niuna osservanza delle regole monastiche, richiede la conferma in omnibus di quanto si è oprato nel capitolo dell’ordine celebrato in settembre 1802, vale a dire di sopprimere le suddette quattro abbazie, essendosi scuo1 On trouvera dans notre Introduction un résumé de cette affaire des abbayes basiliennes.
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No. 207: 10 septembre 1803
p erla orrettisia e surrettizia la erezione delle medesime, di sotto mettere i quattro abbati ridotti al grado di semplici superiori alla giurisdizione ed obbedienza del protoarchimandrita, e di unire la provincia monastica dell’Alba Russia alla provincia di Lituania; non ha lasciato N. S. prendere a maturo esame la istanza appresso gli schiarimenti dati dal Sig. Card. Litta, il quale trovandosi nel 1798 in Pietroburgo procedette alla erezione delle nominate quattro abbazie, è venuto a rilevare la conferma del vizio di orrezione e surrezione; onde su di sì grave testimonianza, quanto ancora non si avessero altre riprove della pessima condotta delli quattro neoeretti, parrebbe che si potesse accordare la richiesta approvazione di soppressione, ha riflettuto però N. S. che essendosi rivolti i monaci a codesto senato regente, corpo com posto di sci smatici, alti quali probabilmente non rincresce la gara di questi quattro monaci disobedienti e rivoltosi, qualunque risoluzione della S. Sede potrebbe forse da esso prendersi come fatta ad onta dello accennato ricorso. Non è sfuggito altresì alla penetrazione del S. Padre che l’ esempio di tale soppressione in tanta malvagità di tempi potrebbe fare strada ad altre, e così giungere alla mira che si ha in Pietroburgo di annullare quello illustre monastico istituto. Per queste ragioni non crederebbe N. S. di procedere alla soppres sione delle indicate quattro abbazie, giudica perciò m iglior partito quello di incaricare V. S. lllma di adoperare ogni più caritatevole mezzo di persuadere alli quattro monaci di ritirarsi dallo appello al senato regente, e con mostrarsi inappresso buoni e zelanti supe riori giusta la risoluzione capitolare, ossequiosi ed obbedienti monaci al Padre protoarchimandrita, meritarsi dopo un congruo tempo di esperimento essere restituiti al grado di abbati; che se poi le riu scisse di avere le mani libere per agire su di essi, in tal caso la munisce il S. Padre delle facoltà necessarie per confermare in questa parte la risoluzione capitolare, ma in modo però che lo atto comparisca in documento legale, e non rimanga arcano ed occulto, come vi sono rimasti i decreti dimanati dalla S. Sede per la con vocazione del suddetto capitolo. Rapporto alla seconda parte della istanza, cioè che si approvi la unione che nel capitolo si è fatta della provincia monastica della Alba Russia alla provincia di Lituania, su di ciò ha riflettuto il S. Padre che nell’ anno 1788 nel capitolo generale tenuto in Torok an ia 1 seguì la divisione delle mentovate provincie, e che venne approvata dalla S. Sede con decreto della Propaganda delli 27 no vembre dello stesso anno. Ha riflettuto inoltre S. Su che anche 1 Le Status Ordinis la date de 1780.
S. Basila porte
pour ce chapitre général ten u à T orokan
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No. 207-208: 10-11 septembre 1803
contro di questa unione li suddetti quattro monaci hanno reclamato al senato regente di Pietroburgo, ciò che sembra che debba mettere remora alla richiesta approvazione, e di fatti che codesto senato distrugga cose operate dai monaci nel capitolo, sarà male per la incompetenza di autorità, ma che si dia al medesimo senato motivo di annullare atti che la S. Sede facesse di approvazione del capitolo in generale o di particolari oggetti in esso risoluti come è la sop pressione delle quattro abbazie e la riunione della provincia di Alba Russia alla Lituana, il male sarebbe assai maggiore nè po trebbe dissimularsi com e quello che troppo manifestamente si oppor rebbe al diritto della S. Sede; quindi è che la Stà S. rimette anche questo affare allo zelo e destrezza di V. S. Illma, che trovandosi sulla faccia del luogo vedrà bene se la conferma di S. S,à possa in oggetto di mera economia sacra incontrare ostacolo tale che pru dentemente consigli a lasciare per ora le cose nel piede in cui furono legalmente poste nel detto annoi.
208. A lvisin i à M gr Dumbomski. S t-P étersbourg, 11 septem bre 1803. I l le charge de la p a rt d’Aresso d'instruire le procès canonique de Choloniewski en vue d'un évêché in partibus. ArchVat. 353, min. Sacrae Congregationis Consistorialis decreto inhaerens Excmus meus Archiepiscopus Seleuciensis, Delegatus Apostolicus, instrumentum edidit sub die 9 praeteriti mensis augusti, ex quo Dominationi Vestrae Ilirtiae facultates omnes necessarias et opportunas commisit, ut tam super qua litatibus et idoneitate lllmi Domini Andreae ex Comitibus Kolonyewski ad episcopatum in partibus ex benignitate apostolica promovendi, quam super eius redditibus ad eandem dignitatem tuendam necessariis, pro cessum de more conficere valeat. Praxis tamen et ratio huiusmodi con ficiendi processus praesertim iuxta morem ab Apostolica Sede receptum non omnibus nota est. Quamobrem Archiepiscopus Mobiloviensis, cui nonnullorum processuum confectio etiam commissa est, instructionem hac in re petiit et formularium, quod praedictus Excmus meus Delegatus Apostolicus eidem traditum esse voluit. Ut in omnibus ergo huiusmodi conficiendis processibus, qui ad Apostolicam Sedem deinde mittendi sunt, eodem ordine procedatur, utque omnes iisdem formulis iisdemque adnexis authenticis documentis peragantur, idem formularium ad Dominationem Vestram Hirtiam transmittendum putavi. Agnoscet in hoc meam in Domi nationem Vestram perpetuam observantiam, et spero pro singulari vestra benignitate propensam hanc animi mei voluntatem gratam et acceptam habituram. Nonciat. de. Russie.
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No. 209: 16 septembre 1803
209. A rezzo à C on sa lvi (N . 3 0). St-Pétersbourg, 16 septembre 1803. A u sujet de la réponse à la lettre portée à Home p a r les deux che valiers de Malte. Obligations de l'ordre vis-à-vis du maréchal Saltykov. M aissonneuve cherche de plu s en plus à devenir mi nistre de cet ordre p rès la cour de R ussie: ses appuis et ses adversaires. Retard apporté au départ de Bourtourline. L e minis tère russe ne croit p a s devoir rappeler Morkov de Paris, comme le demande Bonaparte. Situation troublée avec la Prusse : une rupture pou rra it s'ensuivre. Le concordat avec la France. Arch. Vat. 351, orig. en partie chiffré; 341, p. 182-184, cop.; 354, déchiffr. daté du 28 oct., rogné au bord. Rispondo al dispaccio di Y. E. de’ 6 agosto prossimo passato, ed in primo luogo mi com piaccio che opportunamente le sieno giunte le riflessioni inviatele sulla premura f del conte Biilher rap porto alla croce di Malta!. Desidero che opportune pur anche le giungano le altre mie osservazioni sulla frisposta da darsi alla lettera recata costì dai due deputati. Senza le prevenzioni fatte ed a cosa vergine, ogni risposta era buona. Ora vi si starà con qualche m aggiore avvertenza. Spero non ostante che tutto anderà bene, perchè il ministero poco vi s’ interessa, ed il maresciallo Soltykoff non è poi uom o molto difficile. Confesso però che assai mi piace rebbe che ci rimanesse pienamente contento, perchè non v’ è per sona .in Russia a cui l’ordine di Malta abbia! maggiori obbliga zioni. E senza citare i meriti passati, ultimamente se n’ è fatto uno grandissimo fc o ll’ottenere dall’ imperatore contro il sentimento de’ ministri, che si conservino per il gran maestro li 500000 rubli, che trovansi accumulati nella cassa di questo gran priorato, somma m olto opportuna e che verrà spedita tosto che l’ordine sarà rista bilito in Malta. Si fanno sempre più forti i maneggi del commendator di Mai sonneuve per conseguire il posto di ministro dell’ordine presso questa imperiale corte. Credo che il bali [bailly] Litta sia entrato ne’ suoi interessi, e che lo spalleggi presso il gran maestro, col quale è in corrispondenza. Il cavalier O 'H ara all’ opposto fa di tutto per escluderlo e porlo in mala vista. Se la intende egli col bali Caracciolo, che sta in Messina presso il gran maestro. Anche il maresciallo Soltykoff è di sentimento contrario al Maisonneuve, e giudica che convenga appoggiar una tal commisione a persona di nascita e di qualità non equivoche.
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No. 209: 16 septembre 1803
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Credo che il coûte Boutourlin ηοα partirà così presto per Roma, come io ne avevo avvisato V. E. La crise attuale degli affari d’ Eu ropa, l’età avanzata., e la non ferma salute del cancelliere gli fan desiderare di ritenere anche presso di se per qualche, mese questo suo nipote, e credo che P imperatore vi acconsentirà. Ieri sera appunto il conte suddetto me ne fece la confidenza e mi aggiunse che ciò non pregiudicherà punto agli affari, perchè anche di qui se ne occuperà egli con tutto l’ impegno. Scrissi a V. E. che il primo console evitando il mezzo del mini stero si era particolarmente diretto all’ imperatore per lagnarsi del Sig. Markoff e chiederne la rimozione. Che n’ è succeduto? Che l’ imperatore non ha aucora risposto, ed il ministro ha già fatto sentire al primo console che S. Mtà I. non vedeva bastanti ragioni per ritirar da Parigi un antico e fedele ministro, de’ cui servigi uvea sempre avuto motivo di lodarsi e rimaner soddisfatto. Vi sono de’ torbidi significanti colla Prussia. Questa corte avea proposto a quella di Prussia di formare un’ alleanza offensiva e difensiva per mantenere l’ integrità del Nord della Germania ed esimerla dalle invasioni francesi. Dopo lunghe trattative e lusinghe la Prussia ha finalmente dichiarato che propone piutosto di coa lizzarsi colla Francia per costringer l ’ Inghilterra alla pace. Una simile proposizione che si crede l’effetto de’ maneggi e concerti del Sig. Lombard 1 in Parigi e forse anche alla promessa di tutto o parte dell’elelforato d’ Hannover,, ha indisposto olire modo questo ministero. Il conte G oltz,2 ministro prussiano, è stato ricevuto bru scamente dal cancelliere, e si teme che la cosa finirà con un aperta rottura e forse con un incendio generale ad onta delle disposizioni pacifiche dell’ imperatore. L’ Austria è intieramente negli interessi della Russia, e non farà difficoltà di prestarsi ad ogni suo volere. Mi è stato detto che in Inghilterra è comparso un libro molto seducente contro il nostro concordato colla Francia!. Credo che V. E. ne sarà informata, lo non ho potuto averne finora che questa vaga notizia. E divotam ente-------.
1 Jean G uillaum e Lombard (1767-1813), hom m e d ’ état prussien, don t la fam ille éta it d ’o rigin e française. Il fut un des favoris de F rédéric G uillaum e III. Partisan de la n eutralité pour son pays, il pencha p lu tôt du côté de la France. 11 fu t en voyé en m ission auprès de Bonaparte en ju ille t 1803 pou r traiter de la coali tion don t il est ici qu estion . Cf. H. H üffer, Die Kabinettsreç/ierung in Preussen n. Toliami-Wilhelm Lombard, L eipzig, 1891. 2 Le com te A u gu ste Frédéric Ferdinand von der G oltz (1765-1833), diplom ate de carrière, successivem ent m inistre de Prusse en Danemark, puis auprès de l’ électeur de M ayence, ensuite à Madrid, à M unich, et, en 1802, à St-Pétersbourg, où il resta plusieurs années. Après T ilsitt il fu t m inistre des affaires étrangères.
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No. 210-211 : 17 septembre 1803
210. Consalci à Arezzo.
R om e, 17 septembre 1803.
Avis d'envoi. A r c h . V at. 34 0, o r ig .
Con l’ ordinario della cadente settimana non si sono ricevuti suoi dispacci. Non manco di recamele per sua intelligenza il presente riscontro; e riportandomi agli annessi fogli per quel che mi occorre signifi carle, con distinta stim a------- .
211. Consalvi à Arezzo.
Rom e, 17 septembre 1803.
Inopportunité de l'établissement des missions des jésuites en Orient. Les conditions sont un p eu différentes pou r la mission du Japon. Arch. Vat. 349, orig. chiffre et cièchiffr. rUna folla di occupazioni indeclinabili ha impedito anche per oggi il trasmetterle la memoria (che deve mettersi tutta in cifra) per le risposte sull’affare deH’arcivescovo di Mohilow sulle facoltà. Infal libilmente ella l’avrà con la posta di oggi a otto. Quanto poi all’affare delle missioni dei gesuiti, d i cui ella parla nella sua cifra dei 2 agosto che incom incia « L’ Eminentissimo Borgia » giuntomi l’ ordi nario scorso, qui non si trova niente opportuno lo stabilimento delle loro missioni per tutto l’Oriente, come ella dice, di che il P. Gruber ora si adopera per ottenere da codesta corte un generale permesso. Ciò è decisamente contro la disposizione del breve, che ha ristabilito i gesuiti dentro li confini della Russia dumtaxat, e non extra essi. Non la voglion o intendere che fuori della Russia non possono estendersi senza opporsi al breve. Ella ben sà la opposi zione della Spagna, e non fu che alla condizione dello intra fines e non extra, che allora si potè combinare la cosa. E perciò essi gesuiti non possono stabilire le missioni nell’ Oriente, circondato tutto da missioni e missionari spagnuoli, e ne nascerà grande disturbo ed impegno con quella corte. Oltre di ciò la Propaganda non ama niente affatto le missioni de’ gesuiti nella Cina, anche per la ragione delli famosi riti cinesi, di cui i gesuiti sono tena cissimi. Qui si è negato al P. Angelini ciò che chiedeva per le mis sioni d’ Inghilterra, per la ragione deW extra fines delta di sopra. Quanto alla missione del Giappone neppure sarebbe extra finesIntanto il Card. Borgia l ’ ha offerta ai gesuiti, in quanto ette olire la legalità, ch’è affatto quasi extra fines, egli intende di mandar.
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No. 211-212: 17 septembre 1803; 213 (sans date)
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veli, dirò così, non come gesuiti, ina come inviati della Propaganda stessa, e dipendenti da lei, da cui come gesuiti nè dipendono, nè dipenderebbero, attesi li loro privilegi; ma qui di questa missione «lei Giappone, di cui si raccogli chiaramente dalla di lei cifra, che il P. Gruber ha in fondo poco, o niuna voglia, e su cui il Cardi nale Borgia scrive a lei in oggi assai brevemente, dico in genere che bisogna procurare di andare adagio assai in questo affare dei gesuiti circa l’oggetto dell’ eicfra fines; lo che può grandemente com promettere la S. Sede, e fare in fondo del male ai gesuiti stessi, i quali non intendono che non è ancora maturo il tempo per rista bilirsi anche altrove. Elia sà che con tutte le proteste dell’ impera tore Francesco ancora però non li ha chiesti per i suoi stati, e sono persuaso che non li chiederà per la cabala dei loro nemici. Tutto ciò serva a lei di lume e regola."! 212. L e Gard. B jr g ia à Arezzo.
Rome, 17 septem bre 1803.
Nouvelles instances à faire auprès cia gouvernement impérial pou r la restitution des églises de Tiflis et Gori aux catholiques de Géorgie. Arch. Vat. 34.0, oriçj. Sebbene nella istruzione data a V. S. da questa S. Congrega zione di Propaganda fosse ella incaricata di agire per la restitu zione delle chiese di Tiflis e di Gori usurpate da quei scismatici ai cattolici della Georgia, eontuttociò debbo nuovamente inculcarle un tale affare, poiché il P. Prefetto di quella missione in data de’ 6 marzo 1802 ha notificato alla S. Congregazione che non sen’è ancora effettuata la restituzione ordinata da cotesta imperiai corte, e v ’ ha modo a temere, che per maneggio di que’ scismatici se ne renda frustranea la grazia. Però fa d’ uopo di prevenirne in tempo la corte, e giacché la medesima si è benignamente degnata di dare il primo passo, ho ben motivo a sperare, che vorrà dare anche il secondo.; e però prego V. S. a voler rappresentare alla medesima l’ inadempimento de’ comandi, e supplicarla a voler mandare ordini urgenziori ed assoluti a quel comandante, perchè senza ulteriore indugio effettui la restituzione imposta. Sono ben certo, che V. S. sarà per adoperare su di ciò tutte le parti della sua sollecitudine; ed accludendole una cifra, la cui chiave fu data in Roma al Sig. Ab. Alvisini nell’atto di partir seco, passo ad offerirmele-------.2 3 1 213. L e Card. B o rg ia à Arezzo,
Sans date.
Le commandant suprême de la Géorgie prétend assujettir les mis sionnaires capucins de ce pays à la juridiction de l'archevêque
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No. 213: (sans date)
de Mohilev, alors qu'ils dépendent directement de la Propagande. Aresso devra intervenir auprès de l'archevêque et, au besoin, de la cour impériale. Arch. Vat. 349, orig. chiffré, non signé, et dèchiffr. - Cette dépêche, chiffrée autrement que les autres, est celle dont il est question à la fin de la lettre précédente. ΓΙ1 P. Francesco Antonio de Padova, Prefetto della missione de’ PP. cappuccini di Giorgia, che risiede in Tiflis, ha significato a questa S. Congregazione di Propaganda che quel supremo coman dante russo gli ha fatto replicatam ente intèndere che i missionari della Giorgia debbono per l ’avvenire dipendere non più dalla Sacra Congregazione, ma dall’ arcivescovo di Mohilow, cui sono subordinati i latini del dom inio russo. E sebbene abbia il pre detto risposto, che detti missionari sono colà spediti e mantenuti dalla S. Congregazione, tuttavia quel comandante ha preteso di torre ogni difficoltà con proporre che i missionari per l’avvenire si potranno facilmente desumere dalla Polonia, e che per la loro sus sistenza si potrà far ricorso alla corte. Io non voglio qui esaminare, se la giurisdizione concessa a Mgr arcivescovo di Mohilow sia limitata ai soli dominii che aveva la Russia, quando ne fu al mede simo accordata la giurisdizione, o si debba ancora estendere alle nuove conquiste, lo che esigerebbe una nuova dichiarazione. Ma mi restringo solo a quel che è certissimo, cioè che la giurisdizione del detto prelato non può mai estendersi alle missioni, che erano e sono immediatamente soggette alla S. Sede, ed ai missionari, che ricevono direttamente da essa la facoltà, imperocché avendole la S. Sede riservate a se, è ben chiaro, che le medesime non possono restare comprese sotto la giurisdizione del Mohilowiense. Prego pertanto M. S. di trattare de bono et aequo, e concludere un tale affare col detto Mgr arcivescovo, facendogli ben compren dere l ’ incongruenza della pretenzione del supremo comandante della Giorgia; e quando il prelato non si arrenda, procuri far opera presso la corte, onde venga riconosciuta l’ indipendenza di quella missione dall’arcivescovo di Mohilowia, e mandarne documento al prefetto della stessa missione, ond’ esimersi da ulteriore vessazione del comandante. Sono troppo sicuro che in cosa di tanto rilievo, e che può produrre gravissime conseguenze, ella sarà· per adope rare di tutta la sua attività, prudenza, ed attendendone poi riscon tro passo ad offerirmele di vero cuore e resto------- 1
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No. 214-216 : 20-24 septembre 1803
214. Podhorodinski à Arezzo.
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Loutsk, 20 septembre 1803.
I l lui envoie la relation rédigée p a r M gr Cieciszewski, évêque de Loutsk et Jitomir, sur l'état de son diocèse, et l'informe de l'incendie survenu à Loutsk. Arch. Vat. 353, nrig. Postquam Illmus et Revffius Dominus Episcopus Luceoriensis et Zytomiriensis, relatione status ecclesiae ac dioecesis Luceorien sis et Zytomiriensis ad S. Sedem Apostolicam conscripta, curandae valetudinis suae causa extra provincias Rossiaci imperii abscesse rit, ex commisso mihi administratoris dioecesis officio, relationem praedictam Illmae Exctiae Vestrae consignandam esse censeo. Quia tamen post discessum a dioecesi suprafati Illiïii et Revmi Domini Episcopi per horrendum incendium e conventu Ordinis Praedica torum exortum combusta civitate Luceoriensi ecclesiisque in ipsa sitis cathedrali tum religiosorum Ordinis Praedicatorum, Carmelitarum et Bonifratellorum cum suis monasteriis, tum seminarii aedibus ac nosocomiis devastatis, status in relatione adiuncta descri ptus plurimum est immutatus, deferendum id Excellentiae Vestrae duxi, cum ea profundissima veneratione qua maneo.
215. Consalvi à Arezzo.
Rome, 24 septembre 1803.
Accusé de réception et avis d'expédition. Arch. Vat. 349, orig.; 350, min. En marge de la min., de la main de Consalvi: Si scriva così. La dernière phrase e darò sfogo etc. est autogr, Porta la data del 12 agosto decorso il dispaccio di V. S. lllma, che ho ricevuto nella cadente settimana con fogli acclusi. È del mio dovere il porgergliene per sua intelligenza il riscontro; e ripor tandomi agl’ inserti fogli per il di più, che mi occorre significarle, e con distinta stima — —. P. S. Nel momento, che parte la posta ricevo col mezzo di un corriere straordinario Napoletano il di lei dispaccio in data del 28 decorso ; onde mi limito ad accusartene la ricevuta, e darò sfogo a tutto n ell’ ordinario prossimo.2 6 1
216. Consalvi à Arezzo.
Rome, 24 septem bre 1803.
Tractations dangereuses du P . Angiolini à Rome. Facultés exor bitantes demandées p a r le P. Gruber. Lettre du chancelier Vo-
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No. 216: .24 septembre 1803
rontsov à Cassini sur le même objet. Difficultés qui viennent de l'Espagne. Indélicatesse des jésuites en cette affaire. Ce que le Pape est décidé à accorder ou à refuser. Arch. Vat. 34!), orig. chiffré et déchiffr, fD ebbo parlarle in questa cifra dei maneggi del P. Angelini e del P. Gruber, i quali assolutamente spingono le cose troppo in là, e vogliono finire per compromettere terribilmente la S. Sede. 11 P. Angelini ha dato al S. Padre la copia di una lettera del P. Gruber, in cui si domandano moltè e molte facoltà, e niuna difficoltà vi è per tutto ciò che riguarda il dominio russo. Ma onninamente si vogliono anche per fuori, e si insiste per potere aggregare ai gesuiti di Russia anche individui ab extra, non ad effectum di condurli in Russia, come fu detto nella lettera di segreteria di stato, di cui altra volta le ho parlato, ma ad effectum di farli essere veri gesuiti fuori di Russia, ciò che è decisamente contro il breve; s’ insiste per le missioni in tutto l’Oriente, Inghilterra, e altre parti fuori di Russia, senza la dipendenza della Propaganda, secondo privilegi dei gesuiti ; il che accende un vespaio indicibile in tutti i vicari apostolici. Il P. Gruber finisce la sua lettera con queste tre cose: « Primum, quod res haec iam est statuta ab imperatore, et vult ut cum om ni efficacia cum Summo Pontifice tractetur. Secundum, quod absolute requiritur, ut S. S. aliquid in scripto det de concessa nobis aggregatione etiam extra Russian), quo brevi certe cum discretione utemur, praecipue quoad Anglos, ita ut nil immutata illorum vivendi ratione in unum corpus nobiscum coalescant. Tertium denique, ut maiori qua fieri potest celeritate hoc negotium conficiatur, contra quod neque Hispania, neque Gallia, neque Lusitania aliquid dicere poterit. Porro imperatoris nostri Alexandri (ita concludit P. Gene ralis Gruber epistolam) cui tanta Roma debet, quique talia pro religione Christiana m odo facit, et certe nullus alius facit, adeo hoc negotium interest, ut si votis eius non satisfiat, certe plurimum offendetur ». Finem epistolae facit asseverans rem hanc « ita secreto actam fuisse Petro poli, ut ne nuntius quidem apostolicus ullam adhuc huius negotii notitiam habeat, idqué ideo ut certiores simus, rem ante tempus prodi non posse ». Ciò però non sussiste affatto nel modo che si esprime. Confido a lei che è venuto a me il conte Casini stimolato terribilmente dal P. Angelini (il quale ha anche avuto il coraggio, per non dire di più, di dire una solenne bugia, che il Papa gli è favorevole, ma che Antouelli ed io siamo i con trari) e mi ha detto onestamente che la corte di Russia non mi schiandosi, come è il suo solito, degli affari dei cattolici, egli ha ricevuto una lettera dal Sig. cancelliere, in cui gli dice che l’ im peratore prende qualche interesse nelle istanze del P. Gruber; ma
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No. 216: 21 septembre 1803
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non al grado di appoggiare l’affare ministerialmente, e gli ordina di badar bene di non compromettere la corte, e solo faccia questo offìzio personale. Io ho detto al conte Casini di rispondere che la corte di Roma niente più amerebbe che compiacere il P. Gruber e rimettere i gesuiti anche fuori di Russia (e ciò deve facilmente credersi da chiunque si ricordi che i gesuiti si sono sempre fatti passare per le guardie del corpo del Papa), ma che si deve riflet tere, che l’ affare dei gesuiti per la Spagna è precisamente come quello di Malta per la Russia. La corte di Spagna e il re perso nalmente credono che ne vada l'onore della corte e di Carlo III, che fu creduto autore dell’ abolizione dei gesuiti, come ha creduto la corte di Russia del suo decoro di sostenere in qualche m odo i fatti di Paolo l per l’ordine di iMalta. La Spagna dunque non vuole gesuiti, e su di ciò stringe terribilmente la S. Sede. Qui si è tenuto fermo, e non si è ceduto a tal volontà, dove si è potuto addurre una buona ragione, come è stato appunto il dire che un sovrano potente ha voluto i gesuiti in casa sua, e certo il Papa non vi si ricusa, ma quando si tratta fuori di casa propria, dice la corte di Spagna: Perchè Lei, Padre Santo, vuole ascoltar più un altro sovrano, che s'interessa perchè Lei rimetta i gesuiti per esempio in Levante, piuttosto che il re di Spagna, che le dice di non rimetterli? Ella sà che la Spagna ha delle relazioni più strette con Roma, e quanto si perderebbe in ogni genere, se si facesse con la medesima una rottura. 11 tempo forse verrà che si potrà vincere la renuenza della Spagna, e compiacere i gesuiti; ma non è maturo ancora. Essi fanno il proprio danno spingendo così rapidamente troppo innanzi le cose, e si susciteranno contro vieppiù i tanti nemici che hanno. Cosa vi è di più im politico che il voler avere ora Γ Inghilterra ardendo la guerra con la Francia? Qual gelosia non ne concepirà questa? Lei sà che tutti hanno gusto di avere dei missionari nei regni e stati anche per fini politici, onde ciò darà ansa a maggiori sospetti. 11 Levante è pieno di missionari francesi e spagnuoli (tutti però dipendenti dalla Propaganda, e lascio immaginarle il vespaio che si ecciterebbe se questi vedessero venire dei gesuiti, e quel che è più, indipendenti. 11 P. Gruber francamente dice: neque Hispania, neque Gallia, neque Lusitania aliquid dicere possunt. Chi glielo dice? Ci vuol poco ad asserire con franchezza, bisogna provarlo. Il fatto è che il P. Gruber e il P. Angelini col mettere cosi in questo incastro la S. Sede, ed esporla a dispiacere o alla Russia o alla Spagna, operano ingratamente, e poco delicatamente, per non usar termini più forti. Ella noti anche il mistero che se ne fa con lei, secondo il fine della lettera del P. Gruber. Concludo che qui il Papa è determinato di accordare tutto ai gesuiti dentro la Russia, ma non fuori. Io mi lusingo che Casini scriverà con esat-
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No. 216-217: 24 septembre 1803
tezza ciò che io gli ho risposto, e che non può ragionevolmente offendere. Nondimeno ho voluto informarne lei per suo lume e regolamento e relativamente alla corte, che al P. Gruber, acciò con naturalezza, destrezza istilli queste idee, e occorrendo possa anche prendere a spada tratta la difesa di N. S., se costà la cosa fosse falsamente rappresentata. Aggiungo anche un’altra riflessione qui in fine, ed è che tanto meno può il S. Padre prendere una buglia con la Spagna, quanto che la corte di Russia dice che non vuol compromettere, e si compromettono a Casini offizi soltanto personali, con il che si toglie al S. Padre quel solo scudo e difesa, che avrebbe da produrre, cioè le urgenti istanze di un gran monarca, com e Alessandro I"].
217. Consalvi
à
Arezzo.
Rom e, 21 septem bre 1803.
Contestation entre les Card. Ruffo et Fesch, représentants du royaum e de Naples et de la France au sujet de la capture p a r un cor saire français d'un vaisseau napolitain portant pavillon anglais. L e gouvernement pontifical se trouve malheureusement mêlé en cette affaire. A r c h . V at., 340, o r ig .
Una impegnata contestazione s.i è qui elevata fra l'Em° Ruffo è l’ Em° Fesch per una preda napolitana (che portava bandiera inglese) fatta da un corsaro francese, nella qual contestazione disgrazia tamente il governo pontificio si trova in mezzo. A l principio l ’ Em0 Ruffo credette fatta la preda in acque libere, cioè a dodici miglia dentro mare, chiese per grazia al Card. Fesch che la preda rimanesse in deposito a Civitavecchia, dove era stata condotta e a tal’ uopo chiese anche i buoni offici e mediazione del governo, che la interpose presso l ’ Em0 Fesch con frutto. In seguito avendo accumulato delle prove che la preda fosse fatta a due m iglia da terra, e perciò nelle acque territoriali, ha chiesto decisamente che il governo vi intervenga come giudice. Il governo non si è ricusato di farne la petizione all’Em0 Fesch, in aria però di indurlo nella stessa persuasione; il che non è poi riuscito perchè l’Em0 Fesch porta delle prove in contrario. Il governo dunque non ha aderito alla istanza dell’Em0 Ruffo nel m odo da lui desiderato, cioè per via di fatto, e ciò per due ragioni : primo perchè dopo avere a di lui petizione fatto prima una rappresentanza di mediatore, non ha cre duto di poterla cambiare in quella di giudice senza la concorrenza della persuasione dell’ Em0 Fesch ; secondo, perchè in materia di prede la regola generale essendo che sia giudice il tribunale del predatore,
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No. 217-218: 24 septembre 1803
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ed essendo una limitazione della regola Tesserlo il sovrano terri toriale, quando la preda è seguita nelle sue acque, per far prevalére la limitazione contro la regola stessa deve la limitazione apparire limpidissimatnente e senza contrasto, e come suol dirsi in continenti, il che qui non accade, ammesso anche che le prove del Napolitano forse preponderassero. Ma ciò non si ammette dall’Em0 Ruffo, e la contestazione diviene ogni giorno più impegnata ed è dispiacevole assai, e rischioso di trovar visi in mezzo, non essendo possibile di non incontrare la mala soddisfazione di una delle due parti con tendenti. 218. Consàlvi à Arezzo.
Rome, 24 septembre 1803.
Compliments à Arezzo. Bon accueil réservé à Boutourline à son arrivée à Borne. La réponse au sujet des facultés demandées par l'archevêque de Mohilev est encore retardée de quelques jours. H eureuse terminaison d’un litige entre le gouvernement papal et la France à propos de commerce maritime. Les procès des quatre personnes, qui s'occupaient d'enrôlements au profit de VAngleterre, touche à sa fin. A r c h . V at. 340, o r ig . ch iffr é et d éeh iffr. d e la m a in d ’ A re z z o .
Mi è giunta la di lei cifra dei 12 agosto, che incomincia « Mi giungono ». È ["impossibile di non convenire in tutto ciò, che in essa da lei si dice con tutta maturità e saviezza, e le si debbono ogni giorno più le giuste e meritate lodi. Consolantissimo è il ritratto ch ’ella fa del conte di Buturlin, e ciò che aggiunge delle buone disposizioni colle quali qui viene. Può assicurarsi che troverà qui tutte le considerazioni e riguardi, ed attenzioni, e benevolenza, che può mai desiderare!· La ricaduta di Evangelisti (che veramente mi storpia per tutti i versi) ha renduto fisicamente impossibile il trasmetterle questa sera, come si era definitivamente promesso, ("la risposta ed istru zióne sull’ affare delle facoltà ed altre pretensioni delTarcivescovo di Mohilow. Dovendosi mettere in cifra una ben lunga istruzione, non è stato possibile al di lui fratello di arrivare a tutto egli solo. Ella può contare cbe oggi a otto l'avrà infallibilmente, e pensi intanto a scusare con le sue soavi maniere la involontaria tardanza se le ne fanno trattar. Forse questa breve dilazione può anche essere utile se mai in questi altri sette giorni mi giungessero quelle let tere, ch ’ella mi annunzia di tener pronte per darle a quel corriere di Napoli che tanto tarda a partire. L ’ affare delle guardie a bordo da mettersi sulle barche che entrano nei nostri porti con carichi di sole merci di contrabanda,
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284
No. 218-219 : 24-26 septembre 1803
su cui essendosi eccilate delle pretensioni dalla corte di Napoli di non doversi assoggettare i suoi legni alla legge, ne era risultato del dubbio ancora nei consoli francesi, onde l ’Em0 Fescb ne avea scritto a Parigi, è finito benissimo, essendosi risposlo dal governo francese che desidera che i suoi bastimenti siano trattati come quelli delle nazioni più favorite, ma al tempo stesso che non devono avere niente più degli altri, nè pretendere privilegio, o esenzioni, che ad altri si niegano. Sono oramai al loro fine le due processure contro gli arruollatori inglesi (non di com m issione dell’ Inghilterra, ma per brama di gua dagno, o per speculazione o brigandaggio o fanatismo), quella cioè in Roma, cui erano i più indiziati il Rogendorf e il Righini, e quella di Ancona, di cui era uno dei più indiziati il Caracciolo, e il Lega; onde si andranno quanto prima a giudicare"!.
219. Podhorodiuski à Arezzo.
Loutsk, 14!26 septem bre 1803.
Il rem ercie Arezzo de lui avoir transm is les pouvoirs nécessaires p o u r Vadministration du diocèse et de patroner sa nomination à l'épiscopat. A r c h . Y a t. Sô3, o r ig . a u to g r.
Postquam in absentia Illmi et Revflii Domini mei Episcopi Luceoriensis ac Zytomiriensis 'causa restaurandae sanitatis extra Pro vincias Rossiacas profecti, administrationem dioecesis eius gerendo, facultas Slae Sedis Apostolicae pro bono eiusdem dioecesis ab Excel lentia Vestra signatas per Excmum Dominum Metropolitanum no strum mihi transmissas receperim ; cumque idem Excûius Metropoli tanus certum me reddiderit de facta ad SS'"um Dominum Nostrum Pontificem Opt. Max. per Exca"m Vestram interpositione pro obti nendo Episcopatu in partibus in personam meam quanquam meritis huic dignitati om nino imparem, in sequelam gratiosissimae nomi nationis, qua me Augustissimus Imperator Noster honorare dignatus est, summae obligationi meae esse duco ut pro hac duplici benevo lentia Excae Vestrae devinctissimum gratiarum actionis exarem homagium, eique tota animi sinceritate contester quod uti ad prae sens cum toto clero non cesso invocare clementiam divinam pro impetrandis Excae Vestrae dierum perfecta incolumitate potentissimisque in bonum religionis e caelo subsidiis, sic etiam, si ita voluntati divinae supremaeque Sedi Romanae placuerit, ut, licet admodum indignus, ad episcopalem pro auxilio istius vastissimae dioecesis gradum elevatus existam, servata perpetuo integerrima erga S. Sedem Apostolicam fidelitate, Excae Vestrae quoque singu-
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No. 219-220: 26-27 septembre 1803
285
lariora precum obsequia me debere semper agnoscam ut communibus elogiis depraedicatae Eius virtutes prosperrimis indesinenter coronentur successibus. Dignetur Exca V. 220. A rezzo à Consalvi (N. 31). St-Pétersbourg, 27 septem bre 1803. Boutourline très content de l'accueil fait à Rome à sa nomination. Les procès canoniques de Pocsebut et de Podhorodinski. Les pouvoirs d'Arezzo de form er de tels procès ou de déléguer à cette fin, et l'usage qu'il en a fait. Les facultés qu'il a confirmées à l'archevêque de Mohilev. A r c h . V at. 351, o r ig . en p a r tie c h i f f r é : 341, p. 180-189, c a p .; 354, d êcb iffr. d a té du 3 n o e ., r o g n é a u bord.
La sua pregiatissima de’ 16 agosto mi porta i decreti de’ du? nuovi vescovi Podhorodinski e Poezebut, e la risposta all’avviso officiale della nomina del conte Boutourlin ad inviato straordinario presso la S. Sede. 1 Per ambedue questi oggetti chiederò in breve una conferenza al Sig. cancelliere, ed intanto ho mostrato confi denzialmente la detta risposta al prelodato conte Boutourlin, che n ’è rimasto soddisfattissimo, e ne ha voluto copia, che gli ho già consegnata. Quanto poi ai due decreti, credo che fu on incontrerò difficoltà a render paghe le brame del S. Padre espressemi dall’E. V., rap porto al Poczebut, il cui processo commetterò al vescovo Pylchowski, suffraganeo di Vilna. Non cosi però! riguardo al Podhorodin ski, giacché non potendo formare il di lui processo il vescovo di Luck, tanto per le ragioni ch ’ella mi allega, quanto per trovarsi adesso assente da Luck a causa d’ inferm ità; Tsarà inevitabile di commetterlo all’ arcivescovo di Mohilow per non dar sull’occhio e far credere che si agisca per una certa animosità, di cui è bene di allontanare perfino il sospetto.! Quanto alla supposizione in cui è V. E. che io sia stato abili tato con particolare decreto dalla S. Congregazione Concistoriale fa formare i processi o delegar altri a form arli,! le dirò che que sto decreto non è mai pervenuto in mie mani, nè credo che possa essersi smarrito, perchè i dispacci di V. E. mi sono giunti rego larmente di otto in otto giorni. Non so dunque d ’ onde possa nascere l’equivoco. Comunque sia di ciò, io non ho mai Tdubitato di questa facoltà, che credo generalmenle annessa alla qualità di 1 La lettre ou plu tôt les lettres de Consalvi où il est traité d j ces su jets sont du 13 août et n on du 16.
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No. 220-221: 27 septembre 1803
nunzio o di delegato apostolico. Ho creduto però di non doverne far uso, e perchè l'istessa facoltà richiedevasi dall’ arcivescovo ne’ suoi fogli, e perchè mi giovava di guadagnar tempo, onde poter far conoscere i soggetti al S. Padre ed esimermi da ogni pressura ed odiosità. Mi è d ’ infinita compiacenza il sentire che S. Stà sia rimasta sod disfatta della condotta da me tenuta nell’affare delle domande di Mgr arcivescovo di Mohilow. Convengo che forse poteva moderarsi l ’ espressione della nota da me presentata in tale occasione al Sig. cancelliere, in cui si dice de faire en sorte etc., ma nella cir costanza di non poter aderire ad alcuna delle domande suddette, mi sembrò espediente di non dovermi mostrar difficile sulla con ferma di quelle facoltà, ch ’ eransi accordate altra volta. Col fatto poi avrà V. E. veduto che ben lungi dal confermargli le facoltà tali e quali aveale egli ottenute, le ho moderate in qualche arti colo, e non gli ho punto confermate quelle che dalla Propaganda gli erano state comunicate e confermate poi dal Sig. Card. Archetti sopra i regolari, come V. E. rileverà dal foglio de’ suoi titoli. Ho poi avuto anche l’avvertenza di conferire le stesse facoltà a tutti gli altri vescovi per togliere a lui il pretesto d’ingerirsi nelle altrui diocesi e di esercitarvi il suo despotismo metropolitico. Questo metodo, èhe non ho creduto di dover differire a porre in uso per dimostrare al Sig. cancelliere una certa alacrità nel prestarmi ai suoi desideri, dà tutto il tempo all’ E. V. di maturare le sue rispo ste, e potrà forse dispensarmi dal far uso delle medesime, quando giungeranno, parendomi disposto il Sig. cancelliere a contentarsi di quanto si è fatto fin ora a favore dell’arcivescovo. E divotam en te-------.
221. A rezzo à Consalvi (N. 32).
St-Pétersbourg, 27 septem bre 1803.
L e prem ier consul naccepte pa s les propositions du cabinet russe comme bases de médiation entre la France et l'Angleterre. B ai sons d'ordre domestique qui retardent le départ de Boutourline. Grandes manœuvres militaires russes. L e livre de M. l'abbé Blanc. Ce que Boutourline dit du Card. Fesch. A r c h . V at. 351, o r ig ,, e n partie, c h iffr é ; 341, p . 189-192, c o p .; 354. cièchiffr. d a té d u 3 n ov., r o g n é au, bord .
Dissi già a V. E. sotto il dì 29 luglio quali furono rie propo sizioni piantate da questo gabinetto per servire di base alla media zione che ricercavasi dal primo console. Si credeva che egli non avrebbe punto esitato di accettarle, ma sembra che sia avvenuto
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No. 221: 27 septembre 1803
287
l’opposto. Le risposte portate dalPultimo corriere a questo ministro di Francia e da esso comunicate al cancelliere, sebbene siano con cepite in termini molto artificiosi ed obbliganti, sono però esclusive delle proposizioni suddette credute dal primo console troppo par ziali alFInghilterra. Giacché per base della mediazione si esigono non pochi sacrifizi dalla Francia e niuno dall’inghilterra, e mentre vuole moderarsi il preteso despotismo continentale di una, si lascia sussistere il despotismo marittimo dell’ altra. Tali risposte hanno disgustato questo ministero, che dispera ormai di venir a capo di com porre all’am ichevole le differenze ; onde credesi che qui si adot terà la massima di attendere l’esito dello sbarco per determinarsi poi a quel partito che consiglieranno le circostanze, tenendosi intanto preparati ad ogni evento. Non è stato tanto il desiderio del Sig. cancelliere di continuare a servirsi dell’opera del Conte Boutourlin, che ne faccia differire la partenza, quanto l’ inviluppo de’ suoi affari domestici, ai quali è pure d ’ uopo che ci dia qualche sesto prima di abbandonar questo paese. È ora in trattato di vendere un grandioso palazzo, che pos siede a Mosca, e si crede per cèrto che ne farà acquisto la corte per la somma di 125 mila rubli. Dopo di che non avrà più egli alcun oggetto importante che qui lo ritenga."! Nei giorni scorsi sonosi eseguite nelle vicinanze di Pietroburgo le grandi evoluzioni militari. Il gran duca Costantino comandava una delle due armate, e l’ altra il generale Bouxhoewden, composta ciascuna di circa 12.000 uomini. 11 tempo ha favorito le manovre, e tutto è riuscito con piena soddisfazione di S. Mtù I., che ha ricca mente ricompensati gli uffiziali ed i soldati, valutandosi le gratifioazioni dati in questa circostanza incirca a 200 mila rubli. Niuno fd e’ ministri esteri è stato specialmente invitato, come lo fu nel l ’anno scorso quello di Francia; non ostante non ha mancato questi d ’ intervenirvi con somma assiduità.! Il libro di cui le parlai sulla fine del mio ultimo dispaccio N. 80 è intitolato Controverses pacifiques sur les principales question sq u i troublent et divisent l'église gallicane, pa r M. l'abbé Blanc. Nel corriere di Londra N. 12, 9 agosto 1803, se ne legge una ana lisi, da cui può giudicarsi qual sia lo spirito del libro. [Il Conte Boutourlin mi disse ieri sera che il Card. Fesch non gode in Rom a di molta considerazione presso il pubblico, e che v ’era stata una disputa assai viva tra lui ed il suo segretario di legazione Chateaubriant, 1 perchè questi accompagnato dall’ uditore abbé Guillaume, era stato a far visita al re di Sardegna senza pre1 C hateaubriand passa qu elq ues m ois à R om e en 1803 com m e secrétaire de léga tion . Il ne s ’ en ten dit pas avec le Card. Fesch et revin t en France.
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No. 221-224 : 27 septem bre-l" octobre 1803
venirne il cardinale. Aggiunge il conte suddetto che passa in Roma per uomo diffidente e sospetttoso, e tale da far desiderare il suo antecessore.! Belata refero. E divotam ente-------. 222. A rezzo à Consalvi.
[St-Pétersbourg] 27 septem bre 1803.
I l lui explique l'irrégularité de ses lettres. Charté des frais de poste. A rc h . V at. 3 5 3 , m in . a n to g r .
Sul dubbio che possa recarle meraviglia il non ricevere rego larmente mie lettere di settimana in settimana, come ricevo io quelle di V. E., la prevengo che per due ragioni non posso tener questo metodo. La prima, perchè la spesa di posta è esorbitante. Per darlene,un’idèa,'Si figuri che questo dispaccio mi porterà per sola impostatura 7 in 8 rubli. La seconda, perchè essendovi fre quenti occasioni per Vienna e per Napoli, ne profitto per maggior com odo e speditezza e mi risparmio allora di scriver per la posta. Nella sostanza poi avrà osservato che la tengo informata di tutto con quella maggiore esattezza che per me si può, e certamente, se il bisogno lo esigesse, non baderei a spesa, perchè gli affari non ne soffrissero. Mi creda q u a le ------ . 223. Arezzo à Consalvi.
St-Pétersbourg, 27 septem bre 1803.
Difficultés pécuniaires. A r c h . V a t. 353, m in . a u to g r .
Mi raccomando a V. E. sull’articolo interesse. Io non so più come andare innanzi. Quello che maggiormente mi desola e che fa fallir tutti i miei calcoli, è il divario del cambio, essendo ora la carta quasi alla pari colla moneta nell’atto che i prezzi sono sem pre gli stessi, se non anche crescono alla giornata. Doni, la prego, all’amicizia questo breve sfogo e questa nuova importunità. Mi continui la sua bontà, mi dia nuove di sua salute e mi c r e d a -------. 224. Consalvi à Arezzo. 1
Rome, 1er octobre 1803.
A vis d’envoi. A r c h . V at. 349, o r ig , ; 350, m in .
Trasmetto qui inserte a V. S. Illlna due lettere pregandola a compiacersi di consegnarle ai soggetti ai quali sono dirette, e dalle 1 A vant cette dépêche devrait être placée chron ologiq u em en t u ne lettre la tin e datée du SS sept. 1803, et adressée à Mgr K lokow ski, suffragant de B rest: le vol. 353
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No. 224-225: l or octobre 1803
289
copie, che le accludo, vedrà ella di che si tratta. Riprotestandole intanto i sentim enti-------.
*225. Consalvi à Arezzo.
Rome, 1er octobre 1803.
Avis d'envoi de deux lettres pou r le F r. Saltykov et pour le P r. Czartoryski sur les affaires de Malte. Les demandes inadmissibles du P. Angiolini. Ingratitude des jésuites qui compromettent le S. Siège vis-à-vis de l’Espagne ou de la Russie. Le P. Angiolini accuse Consalvi. Lettre du cardinal secrétaire d'état au nonce de Vienne sur la venue d'Angiolini à Rome. Arezzo pourra exposer au P . Gruber les vrais sentiments de Consalvi. Félici tations du nonce p o u r son attitude vis-à-vis de Vorontsov au cours de son audience, à propos de la durée de sa mission en Russie et des trois légations. A r c h . Vat. 3 4 9, o r ig . c h iffr é e t d éch iffr.
[Relativamente alle due lettere al Pr. di Soltikoff e al Pr. Czartoryski, dalle copie delle medesime ella vedrà che sono modellate secondo i di lei stessi suggerimenti. Grande fatica è costata di trovar frasi, che non compromettano la S. Sede, e non iscandalizzino il cattolicism o in un’ affare spinosissimo, che grazie a Dio è finito bene, e che possano al tempo stesso in qualche modo sod disfare codesti Signori. È stato più difficile di trovare il modo di scrivere al Pr. Czartoryski, non essendo egli capo dei sottoscritti nella lettera al Papa, come era il conle Soltikoff. Ella nel dare le lettere si regolerà con la solita saviezza e prudenza, di cui è si largamente fornita, e che spicca in tutta la sua lodevolissima con dotta. Io non posso dolermi abbastanza di questo P. Angelini, il quale facendomi in apparenza molte carezze, sò che dice che io sono il nemico dei gesuiti, e che tutto otterrebbe dal Papa, se io non ostassi. Tutta la gran questione è sull’afi'are delle missioni fuori dei domini russi. È cosa incredibile, çhe i gesuiti essendo sì pochi, e il campo dei dom ini russi sì vasto, tutto il loro scopo si rivolga subito al di fuori, che al di dentro. Invano gli ho fatto osservare la decisa contrarietà della Spagna, con cui il Papa non può fare una rottura, che sarebbe fatalissima allo spirituale è al temporale. des A rch . Vat. en d on n e la m in u te , m ais sans in diq uer ni l ’ expéditeu r ni Je lie u d ’ exp éd ition . Il sem ble q u ’ elle soit d ’ A lvisin i ; il y raeonte les péripéties du voya ge du n on ce (?) arrivant en R u ss ie . R écit bien tardif, puisque Mgr Arezzo éta it à Pétersbourg depu is le m ois d ’a v ril. Etant don né le peu d ’ intérêt et les in certitu des qui planent su r cette m inu te, nous ne la pu blions pas. Nonciat. de Russie.
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No. 225: 1er octobre 1803
Invano gli ho rilevato la contrarietà di tutti i vicari apostolici, i quali non amano di avere i gesuiti per missionari, perchè il loro privilegio di esenzione dalla Propaganda, togliendoli dalla giuris dizione dei vicari apostolici, è naturale che questi amino più altri missionari, che da essi dipendano; onde accrescono fuoco a fuoco, e attizzano i missionari spagnuoli, francesi e altri a scrivere alle loro corti. Invano gli ho fatto riflettere che tutti i nemici dei gesuiti stanno con gli occhi aperti sopra di loro, e che dopo essere essi risorti, Dio sa con quanta difficoltà, annunziano subito idee di dilatazione e di intrigo, e richiamano sopra di loro l’ altrui ge losia e sospetti. Una seconda caduta può essere più della prima dannosa e fatale. Invano finalmente gli ho detto di orare un poco di tempo, ed aspettare qualche favorevole combinazione, come per esempio, se fossero chiamati in Francia, come lei mi dice, o altra sim ile; mentre in tali casi si può ancora avere più coraggio. Gli si assicurano intanto tutte le grazie e privilegi che vogliono dentro la Russia, e già il breve è pronto. Perchè non contentarsi per ora di ciò ? La corte di Russia non vuole comparire, nè fare uffizi diretti e aperti in loro favore, come le scrissi ; ed ecco che manca al Papa in questo stesso un’appoggio e una scusa da addurre alla Spagna. Ma anche riuscendo (come spera il P. Angelini) ad indurre la corte di Russia a fare questi uffizi aperti e diretti, dimando io: è egli della gratitudine e riconoscenza dei gesuiti il mettere il S. Padre in mezzo a due sì rispettabili corti, delle quali una direbbe sì, e l’altra n o? Il P. Angelini però è impersuadibile, e accusa calun niosamente me di antigesuitismo, di cui non mi sono mai sognato. Sò che cita una mia lettera scritta a Mgr Severoli (che non sò come gliela mostrasse, sebbene innocua) in cui p er órdine del Papa gli scrissi, che se l’oggetto della venuta in Roma del P. Angelini che io allora ignorava, p o te v a ...,1 era meglio che non venisse. Allora non si sapeva come questo ministro di Spagna avrebbe preso la cosa di vedere un gesuita nella sua tonaca in Roma, e la prudenza consigliava di scansare una contestazione inutile e rischiosa. Nondimeno il P. Angelini venne, ed io aggiustai le cose in modo che egli è qui con la .sua tonaca; va dal Papa ogni cinque o sei giorni, fa quello che vuole senza contestazione e gelosia; che pretende di p iù ? Perchè è così ardente? Ho voluto dire tutto questo, perchè serva a lei di lume col P. Gruber, a cui non dubito che il P. Angelini scriva tutto, e mi spiacerebbe che il P. Gruber si lasciasse ingannare, e credesse in me una falsissima contrarietà, non avendo io anzi in vista che il loro bene, per fare il quale ci 1 II y a ici une la cu n e dans le déch iffrem en t; dans l’ origin a l chiffré, une dem ilig n e de chiffres.
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No. 225-226: Ier octobre 1803
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vuole tempo, e modo. Vedo con dispiacere di essere pagato d’ ingra titudine in un’affare, che non sò se sotto un’altro segretario di stato, che avesse pensato al quae sua suni, non quae lesu Christi, sarebbe andato così. La di lei importantissima e savissima cifra dei 28 agosto che incomincia « L ’ultimo corriere », non può essere più consolante. Approvo pienamente il contegno di non aver l’aria di contare come cosa certa il restar costì, e perciò non condiscendo per ora al richiamo di Benvenuti, che ne fa l’istanza. Questo fatto indiche rebbe che si conta per certo la di lei permanenza. Circa il riavere le legazioni ella ha risposto benissimo, e da gran ministro, e seguiti a così condursi su tale oggetto. Mi rallegro al sommo della stima e amore che ella gode in sì alto grado del Sig. cancelliere, e sempre più mi applaudisco di avere stornato la sua missione in Toscana, ed avere inviato in un più vasto campo a spiegare i suoi talenti e le sue buone maniere. Mi dispiacerebbe una mutazione di ministero costì, stando ella così bene coll’attuale. Al Sig. conte di Boutourlin qui si useranno le attenzioni possibili.! 2 6
226. Consalvi a u m aréchal Saltykov.
Rom e, 24 septembre 1803.
Remerciements pour la lettre apportée au S. P ère pa r les deux che valiers de Malte et p ou r la protection constante des empereurs P aul I er et Alexandre I er envers l'ordre de S. Jean de Jérusalem. A rc h , Vat. 340, cop. n o n sign ée.
Eccellenza, Nel passaggio, che han fatto per questa capitale i due cavalieri partiti da costà per trasferirsi in Messina, si sono presentati a S. Stà, e le hanno rimesso un foglio segnato di mano dell’ Ecc. V. e degli altri sottoscritti. Penetrato il S. Padre dalle obbliganti espressioni contenute nel medesimo foglio mi ha coman dato di ringraziarla in suo nome ed accertarla insieme, che la rimembranza de’ moltissimi segnalati benefìci a larga mano com partiti dagli augusti imperatori di tutte le Bussie, Paolo 1° di glo riosa memoria ed Alessandro 1° gloriosamente regnante nel sostenere vigorosamente la conservazione dell’ inclito ordine di S. Giovanni di Gerusalemme in mezzo ai gravissimi pericoli, nei quali era stato involto dalle passate vicende’ sarà sempre per lui un’oggetto di viva riconoscenza, che conserverà in modo speciale verso codesto potentissimo sovrano. Si persuada la Stà S. che il detto ordine così straordinariamente beneficato non cancellerà mai la memoria di quei grandi vantaggi, che gli sono risultati dalla valida prote zione ed assistenza dell’ impero russo, cui ne professerà in ogni
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No. 226-227: 1er octobre 1803
tempo indelebili obbligazioni. Tali sono i sentimenti, che il S. Padre m’ impone di notificare a V. Ecc. con questa mia, la quale doveva recarsi a V. Ecc. dai medesimi cavalieri, che recavano la sua al S. Padre, ma vedendosi ritardare il loro ritorno da Messina più che non si credeva, S. Stà non ha voluto, che per questa ragione ne differissi più lungamente Γ invio. Mentre ho io l’ onore di adem piere questa sovrana commissione, ho ancor quello di protestare alla Ecc. V. nel mio particolare il mio vivo desiderio d ’ impiegarmi in di lei servizio per meglio comprovarle quella distintissima consi derazione, con la quale mi pregio di rassegnarmi.
227. Gonsalvi a u P r. Gzartoryski.
Rom e, 1er octobre 1803.
Remerciements p ou r la lettre apportée au S. P ère p a r les deux che valiers de Malte et pour la protection que l'ordre de S. Jean a reçu des em pereurs Paul I er et Alexandre 1er. A r c h . V a t. 349, cop. n o n sig n ée .
Eccellenza, Allorché giunsero in questa capitale i due cavalieri partiti da costà per trasferirsi a Messina, si presentarono a S. Stà, e gli rimisero un foglio firmato da S. Ecc. il Sig. conte di Soltykoff, e da altri distinti soggetti. Avendo fra le firme marcata il S. Padre quella rispettabile di V . Ecc., le di cui pregievoli qualità ha avuto il bene di conoscere da vicino, e di cui gli è troppo noto l’ impegno, ed attaccamento all’ inclito ordine di S. Giovanni di Gerusalemme, mi ha comandato di rendere anche all’ Ecc. V. i dovuti ringrazia menti per le obbliganti espressioni contenute nell’anzidetto foglio, nel quale sono egualmente notati i di lei sentimenti. Ha voluto al tempo istesso, che io raccertassi in suo nome, che i segnalati benefici compartiti largamente dagli augusti imperatori di tutte le Russie, Paolo 1° di gloriosa memoria ed Alessandro 1° gloriosamente regnante, nel garantire con tanto impegno la conservazione del l ’ ordine di S. Giovanni in mezzo ai pericoli gravissimi, ai quali, trova vasi esposto per le ben note vicende, saranno sempre per lui un’ oggetto di viva riconoscenza, che in m odo speciale conserverà verso codesto potentissimo sovrano. È persuasa la Stà'S., che il detto ordine sì largamente ed in sì particolar modo beneficato avrà sempre presenti i grandi vantaggi, che gli sono risultati dalla potente protezione ed assistenza dell’ impero russo, cui ne professerà in ogni tempo indelebili obbligazioni. Questi sono i sentimenti che m’ impone il S. Padre di notificare a V. Ecc., ed io mentre ho l’onore di adempiere la sovrana commissione, ho quello altresì di protestare all’ Ecc. V. nel mio particolare il vivo mio desiderio
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No. 227-228: l*r octobre 1803
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d’ impiegarmi in di lei servizio, onde poterle meglio comprovare quella distintissima considerazione, con la quale mi pregio di ras segnarmi. 228. C onsalvi à Arezzo.
Rome, 1er octobre 1803.
Instructions sur les demandes de l’archevêque de Mohilev. Préambule : usage que le nonce fera de ces instructions ; impossibi lité pou r le Pape d'accorder la plupart des demandes. Réponse à chacune des dem andes: 1° L'archevêque est mal fondé à demander le titre de légat, alors que le ministère impérial ne lui a pa s perm is d'ambitionner le titre de prim at, qui est moin dre. Raison d’ordre canonique du rejet de cette demande. Impos sibilité d'invoquer l'exemple de la Pologne. Aperçu historique de la hiérarchie religieuse en Russie. 2° I l serait injuste et inadmissible d'accorder à l’archevêque la juridiction ordinaire sur tous les catholiques de Russie. L e S. Père est heureux que les affaires ecclésiastiques des ruthènes soient séparées de celles des latins. Difficulté de concerter un plan qui perm ette au Pape d'approuver le collège ecclésiastique. Arezzo ferait œuvre utile en s’employant à procurer le rétablissement d ’un métropolitain pou r les grecs-unis. La question d’un évêché arménien. 3° La seconde demande a reçu satisfaction, les délégations ayant été envoyées de Rome p o u r ouvrir les procès des prélats désignés pou r l’épiscopat. L e Pape a appris avec tristesse que trois sont indignes, et Arezzo devra s ’em ployer à les faire exclure. 4° De ce que contient la 3e demande, le Pape accorde seulement la faculté de perm ettre aux curés pauvres de retenir conjointement à la cure un autre bénéfice simple. Arezzo pourra donner cette faculté à chacun des évêques de Russie. Il assurera la cour que le S. P ère est prêt à toutes les condescendances compatibles avec sa coscience et les canons de l’Eglise universelle. Il n'y a pas lieu d’accorder les 4e, 5e, et 6e demandes relatives à la sécu larisation des religieux et à la juridiction sur les réguliers. 5° La 7e demande relative au x causes matrimoniales ne saurait non plus être admise. Arch. Vat. 349, orig. en partie chiffré. Le déchiffrement ne se trouve pas. Nous l'avons fait nous-méme. Cette lettre a été largement utilisée et plu sieurs passages reproduits textuellement dans les R éponses au x dem andes de l’arch evêqu e de M ohilev rédigées un peu plus tard par Arezzo, et qu’on trouvera plus loin. ["Istruzione sopra le dimande dell’arcivescovo di Mohilew. Dopo aver il Papa considerato le diverse dimande dell’ arcivescovo di
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No. 228: 1er octobre 1803
Mohilew, che dal Sig. conte di Voronzof sono state passate officialmente a lei, e dopo aver anche inteso il parere di una congregazione particolare di Signori Cardinali, si è degnata manifestare la sua suprema determinazione e ordinar contemporaneamente che si for mino qualche fogli di istruzioni ad oggetto che ella attenendosi alle intenzioni di N. S. si prevalga di quelle ragioni che qui ver ranno esposte in iscritto per mezzo di nòta ministeriale o in voce nelle conferenze che potrà procurarsi col ministero, secondo quelle forme é modi che ella conoscerà necessari o più conducenti e ana loghi all’ intento di N. S., che desidera intensamente che S. Mtó I. sia persuasa che, ad onta del desiderio del Papa di aderire alle dimande del detto arcivescovo, si trova pure nella assoluta neces sità di doverle quasi tutte escludere per essere di tale natura da non potersi ammettere, come si ravvisa chiaramente dalle seguenti riflessioni : Artic. 1°. Primieramente non si sa intendere come l’arcivescovo di Mohiloff abbia ora il coraggio di manifestar al ministero impe riale il suo desiderio di ottenere il titolo di legato della S. Sede, dopo che da più anni addietro lo stesso ministero non permise che ambisse egli l’altro titolo di primate, il quale è certamente m olto minore di quello di legato della S. Sede, presa la parola di legato nel suo più ampio senso e nel significato stesso di legato della S. Sede. In fa tto i tre classi di legati si annoverano comu nemente dai canonisti. I primi sono i legati a latere. I secondi diconsi legati missi. I terzi, e di minore autorità, sono quelli che si chiamani legati nàti. Questi ultimi, che si vuol da molti che avessero principio nel secolo ix della Chiesa, succedettero ai vica riati apostolici, qual’era il vicariato dell’ Illirico conferito al vescovo di Tessalonica, e il vicariato delle Gallie conferito al vescovo d ’ Arles. Ora queste legazioni appunto sono la stessa cosa delle pri mazie, come lo mostra chiaramente il Sommo Pontefice Pio VI nella sua opera de Nunciaturis Cap. V ili, Sect. IV, n° 108. (*> Onde ne deriva la necessaria conseguenza, che subito che ad un metropoli tano si conferisca il titolo di legato, sia pur questo della terza e minor classe, quali sono i legati nati, si esalta però codesto metrofa) Praeterea si V ic a r ia tu s rariores evaserunt, coeperu n t latius propagari Prim atiae, illae scilicet L e g a tio n e s , quae iteru m iteruraque ad M etropolitanos cer tae cuiusdam Sedis delatae, perinde h aberi coeptae sunt, a c si ipsis E piscopo rum Sedibus collatae, et affixae fuissent, ila u t L e g a tio n e s n a ta e dictitarentur. H ae quidem L e g a tio n e s n om in e tantum a V ica ria tib u s differebant etc.............. a c dem um cedere ten ebantur L e g a tis d e L a te r e m is sis , s iv e o r d in a r iis , siv e e x tr a o r d in a r iis . 1 1 Dans l’ o rig ., disposé en deux colon n es, tou t ce passage figure dans la co lon n e blanche.
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politano alla dignità e potestà di primate; onde non può esercitar semplice autorità metropolitica sopra i vescovi della sua provincia ecclesiastica, ma bensì autorità prim asiale sopra gli altri metropo litani a lui soggetti, e sopra altre provinole e metropolie. Il che è tanto vero, elle si hanno più esempi nella storia ecclesiastica di molti metropolitani, i quali mal sopportavano il giogo di tali pri mazie. Narra il T om assini1 De Vet. et nova Eccl. disciplina Part. I, Lib. I, Cap. 34., che avendo il Sommo Pontefice Gregorio VII ele vato il metropolitano di Lione alla dignità di primate, gli assog gettò le metropoli di Sens, Tours, e Rohan [Rouen]; e che i due metropolitani di Sens e di Rohan [Rouen] mal volentieri si assog gettarono al primate di Lione. Lo stesso autore narra nel seguente Cap. che Calisto II nel 1120 eresse in primazia la metropoli di Vienna nel Delfinato e vi sottopose le sette metropoli seguenti, cioè Vienna, Rourges, Bordeaux, Auch, Narbona, Aix ed Embrun. fSe dunque il titolo di legato porta seco di necessità la qualità di primate, anzi a dir meglio la include in se stesso, e se questa dignità primaziale porta seco autorità sopra altri metropolitani, come può richiederla l’ arcivescovo di Mohiloff, non essendovi in Russia altri metropolitani del rito latino, e non essendovi che una sola provincia ecclesiastica cioè composta di un metropolitano e cinque vescovi del detto rito? Dirà forse l’arcivescovo di Mohiloff ch e! anche all’ arcivescovo di Gnesna fu dato il titolo di legato della S. Sede. Ma l’arcivescovo di Gijesna non era già un semplice metropolitano, ma appunto per aver avuto il titolo di legato della Sede Apostolica, divenne ipso facto primate del regno di Polonia, e per tal qualità gli era inferiore e soggetto il metropolitano di Leopoli. Ognuno però intende qual fosse la dignità, il potere, l ’ influenza e la rappresentanza del primate di Polonia. Il primate di Polonia era niente meno che a seconda persona del regno; non cedeva che al re negli onori; era il primo nel senato di Polonia. Di più, in ogni interregno esercitava il regio potere, ed avea la maggior parte nella elezione del re. [“Pretende forse Mgr arcivescovo di Mohilov di uguagliarsi alla dignità e al potere del primate di Polonia, di non cedere ad altra persona negli onori che a S. Μ*4 I.? Potrà egli in una monarchia libera e non elettiva ambire quelle attribuzioni, che competono al primate di Polonia, di un regno elettivo, dove l ’ autorità reale non era assoluta e indipendente, ma limitata e soggetta alla suprema potestà della dieta? Quindi è che fin da quando tentò altre volte l ’ arcivescovo di Mohiloff di ottenere il titolo di primate, si oppose con tutta ragione! 1 Thom assin.
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No. 228: 1er octobre 1803
il Sig. Pr. Bezborodko, allora gran cancelliere, rispose che il tìtolo di prim ate non poteva combinarsi con le massime della religione dominante, e con questo governo. Che non possa com binarsi con questo governo, cioè c o l governo di Russia, risulta da quanto si è detto di' sopra; e il Pr. Bezbo rodko che conosceva molto bene cosa fosse un primate di Polonia, capì benissimo, quanto il rinnovare il titolo di primate nella per sona di Mgr arcivescovo di Mohiloff fosse inconciliabile con la forma del governo russo, totalmente diversa da quella del governo polacco. Che poi nemmeno possa combinarsi questo titolo con le mas sime della religione dominante nell’ impero russo, chiunque osser verà lo stato presente della gerarchia russa, e sia mezzanamente istruito della storia russa, non potrà fare a meno di convenire nel sentimento del lodato Pr. di Bezborodko. È cosa notoria, che dal principio che la religione cristiana fu introdotta nelle Russie, e per quasi sei secoli, non ha mai esistito negli stati delle Russie vescovo alcuno, che avesse maggior titolo ed autorità che di sem plice metropolita. Infatti per tutto questo tempo il primo prelato in tutta la Russia era il metropolita di Kiovia. Fu solamente sul fine del secolo xvi che lo czar Feodor Ivanovicz pensò che fosse meglio di avere un patriarca in Mosca, e allora fu eretta tal dignità, che ebbe per il primo G io b b e1 metropolita di Mosca. Codesti pa triarchi peraltro non durarono in Russia che poco più di un secolo, e non furono più di undici; giacché essendosi sperimentato l ’abuso che essi facevano del loro potere, ed i torbidi che produssero anche nello stato civile, come tra gli altri il celebre patriarca Nicone, finalmente essendo morto l’ ultim o patriarca Adriano, Γ imperatore Pietro il Grande nel 1714 abolì per sempre la dignità patriarcale. Da questa epoca fino al giorno presente non esistono in Russia prelati della religione ivi dominante, che abbiano dignità o titolo superiore a di quello semplice metropolita; ed infatti i maggiori prelati non si chiamano già patriarchi, nè esarchi, nè primati, ma soltanto metropoliti. Tali sono i due primari, cioè il metropolita di Pietroburgo e quello di Mosca. Se dunque l’ arcivescovo di Mohi loff avesse potuto ottenere il titolo di primate, si sarebbe veduto questo assurdo, che egli sarebbe stato superiore in dignità e potere agli stessi primari prelati della religione dominante in Russia. Il quale inconveniente non isfuggì l’occhio penetrante del Pr. Bez borodko, ed osservò quindi molto accortamente, che non poteva il titolo di prim ate combinarsi con le massime della religione domi nante nella Russia. 1 Job désigné com m e patriarche de R u ss ie le 23 ja n v ie r 1589.
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TMa che fa ora Γ arcivescovo di Mohiloff? Non chiede più il titolo di primate, ma chiede quello di legato della S. Sede; quasi che quest’ altro titolo non includesse in sè quello stesso di primate, e non gli dasse dignità e potere maggiore di quello che hanno metro politi della religione dominante in Russia. Nè dica alcuno che il titolo di legato porti seco autorità e potere minore a quello dei pri mati, giacché anzi potrebbe provarsi il contrario!. I legati apostolici hanno tutto quel potere ed autorità che loro confida il Sommo Pontefice, in estensione ora più, ora meno, non mai però inferiore ai primati, e talvolta ben anche sono stati supe riori agli stessi patriarchi, come potrebbe facilmente dimostrarsi con moltissimi esempi della storia ecclesiastica; ma senza dilun garsi, contentiamoci della testimonianza di W an-E spen,1 Part. I, Tit. X XI, Gap. Il, n° 26; il quale cita il Cap. Antiqua X de Privilegiis; e la ragione che ne da il Barbosa lib. I, Iur. Eccles., cap. 5, n° 21. ("Raccogliendo tutte queste ragioni, si lusinga N. S. che ella potrà facilmente persuadere il ministero, che questa dimanda del l ’arcivescovo di Mohiloff è totalmente inammissibile. Artic. 2°. Aggiunge l’arcivescovo suddetto sotto lo stesso nu mero 1° l’ altra dimanda di poter ottenere la giurisdizione ordinaria sopra i cattolici dell’ impero delle Russie. Per vedere quanto una tal dimanda sia esorbitante, ingiusta e inammissibile, basta che ella osservi che autorità ordinaria è quella che compete ad ogni vescovo sopra la propria diocesi; In conseguenza questa non può competere all’ arcivescovo di Mohiloff che nella sua diocesi. Nelle altre egli non può avere che l’ autorità metropolitica. Se si avesse da vestire l’ arcivescovo di Mohiloff della giurisdizione ordinaria, converrebbe spogliarne gli altri vescovi, ed egli diverrebbe nella Russia un vescovo universale, titolo che tanto aborriva S. Gregorio Magno, che ne biasimò fortemente Giovanni Digiunatore, patriarca di Costantinopoli. La generale espressione poi sopra i cattolici del l'im pero delle Russie manifesta pur troppo l’ intenzione del detto arcivescovo di volere estendere la sua autorità non solo sopra tutti i cattolici latini esistenti nelle altrui diocesi, ma ancora sopra tutti i cattolici ancor che di diverso rito. Per schiarire tutta questa material, fa di mestieii di ripigliare alla mano il breve della santa memoria di Pio VI de’ 15 aprile 1783, che incom incia A urora Pastoralis Officii, etc., con cui fu data la com m issione a Mgr Archetti di erigere la chiesa metropolitana Mohiloviense. Ivi fu detto, che in vastissimo rossiaco imperio nulla latini ritus constituta reperitiìr ecclesia; e allora difatti non vi era alcun vescovo latino in tutta la Russia. Le si sono aggiunte 1 V an Espen,
Ius ecclesiasticum universum,
Lo vanii, 1721, vol. I.
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No. 298: 1er octobre 1803
delle diocesi, che erano della Polonia, dopo l’ ultima divisione di quel regno. Nella erezione dunque della chiesa Mohiloviense non si potè dare al suo arcivescovo veruna giurisdizione sopra que’ vescovi e quelle diocesi che non erano allora soggette alla Russia. Più: nello stesso breve dicesi che l’arcivescovo di Mohilow possa esercitare la sua giurisdizione supra omnes Christifideles tam eccle siasticos quam saeculares, universumque populum latini ritus, ma con la condizione: quoadusque altera nobis catholicos episcopos deputandi sese offerat occasio, ac donec aliter per hanc Apostolicam Sedem fuerit dispositum. FDa questa pontificia. disposizione derivano tre conseguenze: 1° che l’ ordinaria giurisdizione dell’ arcivescovo di Mohiloff è ri stretta alla sua diocesi come vescovo; 2° che ha una giurisdizione delegata sopra i latini in tutto l’ impero russo, dove in quell’ arci vescovado non vi erano vescovi latini, revocabile però quando si fos sero potuti erigere altri cattolici vescovati; 3° che la sua giuris dizione era ristretta soltanto ai cattolici di rito orientale. Quindi rapporto ai cattolici del rito greco ruteno è stato ben contento N. S. che sia riuscito a lei di fare gustare al cancelliere dell’ impero la massima di separar i loro affari ecclesiastici da quelli dei latini ; onde rimangono per tal modo esclusi gli attentati dell’ arcivescovo di Mohiloff sopra i ruteni. Approva non meno la di lei cautela nell’ astenersi dal prender parte direttamente circa l ’ ottener ai ruteni di aver qualche assessore nel così detto collegio ecclesiastico, giacché uno tal dipartimento non è stato mai appro vato dalla S. Sede. Nè è intenzione del Papa di approvarlo e rico noscerlo in alcun modo. Ciò non ostante, se il conte di Buturlin, quando sarà giunto in Roma, come che già prevenuto di lei, farà l ’ apertura per trattar della forma del collegio eeclesiastico, non si lascerà di tenerne con lui discorso. Ma si prevedono delle grandis sime difficoltà per concertar seco lui un piano che salvi l’ autorità della S. Sede e che concilii la erezione del detto collegio in modo che i suoi membri siano tutti i cattolici, tutti gli ecclesiastici, ed eletti dai rispettivi vescovi, acciò ogni diocesi abbia il suo presi dente, con costituirgli a capo un presidente eletto dal Papa, ma grato anche a S. Μ44 I. Se non è così formato questo collegio, non potrà mai giudicare delle cause meramente ecclesiastiche, nè aver la sanzione pontificia. Il tribunale misto di giustizia, che è com posto di laici, non giudica che delle cause di misto foro. Sarà un opera assai più tendente alla gloria di Dio e al van taggio della Chiesa, e più grata certamente a N. S., se prevalendosi delle buone disposizioni del cancelliere e della suddetta massima già da lui gustata, ella procurerà di ottenere il ristabilimento di una metropolia de’ ruteni uniti, a tenore delle precedenti istruzioni
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a lei comunicate prima di partire da Rom a dalla Congregazione di Propaganda. Quanto poi agli armeni, è da riflettersi che si trovano questi privi della vigilanza e governo di un pastore del proprio rito, mentre l’ arcivescovo armeno di Leopoli trovandosi fuori dei confini dell’ impero russo non può esercitar la sua giurisdizione sopra i molti cattolici del rito stesso, che si trovano entro i dominii di quello impero. Prenda dunque ella lume e notizia dove meglio stabilirsi potrebbe ed erigere un vescovado armeno, se in Crimea a PerekOp, o nei governi di Kazan o di Astrakan, ovvero presso i confini della Georgia, e quando sia fissato un tal punto, procuri di proporlo, procurandone la erezione e fondazione dalla corte impe riale, e facendo gustare un tal progetto anche sotto le viste poli tiche. Artic. 3°. Passando alla seconda petizione che ha rapporto alla istallazione di molti vescovi suffraganei, ella farà rilevare che N. S. si trova di aver già compiaciuto i desideri di S. MtiV I., giacché per quattro soggetti sono stati già dati all’ arcivescovo di Mohiloff e al vescovo di Bresta ruteno i rispettivi istrumenti di delegazione per formar i processi, e rapporto agli altri si sono già spediti da Rom a altrettanti decreti della Congregazione Concistoriale. Non può per altro dissimularsi che N. S. si è molto rammaricato nell’ in tendere che tre dei soggetti designati per essere promossi ai vesco vadi siano indegni, o per lo meno non idonei per si sublime grado. Le si mettono dunque in vista i decreti del Concilio Lateranense IV e del Tridentino, che dichiarano peccare mortalmente chiunque pro cura la promozione di soggetti indegni al vescovado. Pensi ella pertanto di trovar qualche modo perchè siano esclusi Ignazio Houwalt dedito ai negozi secolari, avido del danaro e giuocatore, Girolamo Stroinowski dedito totalmente agli studi secolareschi, e Andrea Berent inabile per vecchiaia e infermità. Artic. 4°. Di tutto quello che dimanda l’arcivescovo di Mohiloff sotto il numero 3°, una sola cosa crede N. S. di poter accordare, cioè la facoltà di permettere ai parrochi non sufficientemente prov visti la ritenzione di un altro benefizio semplice unitamente al benefizio curato. A tale effetto comunica N. S. a lei tutte le neces sarie ed opportune facoltà che ella potrà accordare tanto a Mgr ar civescovo per la sua diocesi di Mohiloff, quanto agli altri vescovi della Russia, ciascuno per la sua rispettiva diocesi. Potrà anche ella assicurare la corte imperiale che nei casi particolari qualora vi sia premura della corte stessa, N. S. è disposto a condiscendere in tutto quello che sarà combinabile col bene del cattolicismo e coi dettami della sua coscienza. Del resto non si crede necessario di qui ripetere quelle ragioni che già sono note a lei e rilevare nelle osservazioni trasmesse da lei medesima, facendo uso delle quali
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potrà ella con tutta facilità persuadere il ministero che di tali grazie, le quali riguardano dispense dai canoni universali della Chiesa, non può la S. Sede lasciare ad altri l’arbitrio senza che ne siegua la ruina e dissoluzione della disciplina ecclesiastica, e si apra la strada a moltissimi abusi, che certamente non possono piacere al sovrano delle Russie, il quale li condannerebbe nel clero della religione da lui seguita. Quanto poi alle facoltà che richiede l ’arcivescovo nella 4a, 5a e 6a dimanda, ella ha già risposto che si esibiscano le facoltà originali che egli ha ottenuto dal Card. Litta. Certamente tra queste non esiste la facoltà di secolarizzare i reli giosi e le monache, la quale N. S. non intende in alcun modo di conferire ad alcun vescovo della Russia, nè al detto arcivescovo. Ella ha già avvisato in un suo dispaccio che l ’arcivescovo gli avea esibito le citate facoltà, e sembra che ella sia disposta a confer margliele nelle stesse forme. Non si lascia però di fare riflettere ad ogni buon fine che in oggi sarebbe giusto e ragionevole di restrin gere quelle che furono accordate tanto all’arcivescovo che ad altri vescovi sopra i regolari, e che probabilmente la corte non verrebbe la ragionevolezza di tale restrizione. L ’ abate Benvenuti trasmise tempo fà la copia di un ukaso, di cui qui si ha una confusa memoria, portato dall’ imperatore regnante, col quale si è alquanto diminuita quella dipendenza che prima si voleva onninamente nei regolari dai rispettivi ordinari, e si è posta in maggior libertà di esercizio l’autorità dei proprii superiori di ciascun ordine, come infatti si vede rapporto al generale dei gesuiti e a quello dei basiliani ruteni. Questa è dunque una ragione che consigliar deve in oggi una restri zione delle facoltà concesse in altri arcivescovadi a ciascun vescovo sopra i regolari della sua diocesi. Potrebbe anche esservi un’ altra ragione se d’ un innanzi, come si spera, potranno più facilmente ricorrere i regolari alla S. Sede nelle loro spirituali occorrenze, sia per mezzo di chi risieda dei nostri in Pietroburgo, ovvero per mezzo dello stesso ministro russo residente in Roma. Artic. 5°. Venendo finalmente alla 7a ultima dimanda dell’ arci vescovo di Mohiloff, ecco ciò che si crede per ora di significarle per di lei regola. L ’ordine che si dice costì stabilito per l’ ultimazione delle cause dei scioglimenti de’ matrimoni e della nullità di pro fessione è onninamente irregolare ed illegitimo. Non crede N. S. di legittimare il così detto collegio ecclesiastico, e ciò per gravissime ragioni. Quando si potesse invece adottare quello metodo, che in alcune occasioni si teneva in Polonia, cioè che dopo due sentenze non conform i si richiedesse al Papa un breve di speciale delega zione ad un vescovo della Russia, che in ogni circostanza fosse scelto dallo stesso Sommo Pontefice, si crede che sarebbe il m iglior rimedio agli abusi e inconvenienti che regnano ora su questa materia
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No. 228-229: t er octobre 1803
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nel cattolicism o della Russia, e per osservar il più che sia possibile le disposizioni di Benedetto nelle due notissime costituzioni Dei miseratione e Si datam. Per non impegnarla per ora in una trat tativa che può essere scabrosa, le si dà soltanto questo cenno, onde ella apra il suo sentimento, e comunichi quei lumi che possono abilitarci, se giudicherà più opportuno che si tratti da noi questo affare in Rom a col nuovo ministro russo!.
229. Consalvi à Arezzo.
Rome, 1er octobre 1803.
A propos de deux oukases sur l'université de Vilna et sur Vinstruc tion publique. I l est à désirer que l'université de Vilna, de fon dation catholique et située en Lithuanie, reste université catho lique, sous le contrôle des évêques p ou r la doctrine et le choix des professeurs, surtout celui de théologie. Arezzo est chargé de traiter l'affaire avec Czartoryski. Chercher de même à préserver les catholiques et le clergé de l'influence des autres universités p a r le développement des séminaires et autres écoles supérieures. A r c h . V a t. 34!), o r ig . c h iffré e t d éch iffr.
[Sono venuti a notizia del S. Padre due editti del regnante impe ratore risguardanti le scuole ed università degli studi letterari col titolo: Acte de confirmation de l'Université Impériale de Vilna, e l ’altro intitolato: Réglement préliminaire pour l’ instruction publi que. 1 E siccome da alcune cose in essi stabilite ha forte motivo di temere dei gravi danni circa la santa dottrina dei cattolici, non può per ragione della sua suprema cura pastorale tralasciare di chiederne a codesta imperiale corte qualche variazione. Si interessa sopra tutto il S. Padre per l’ università di Vilna, la quale è di fondazione cattolica, ed è situata nella Littuania, dove quasi tutti i sudditi sono cattolici, e perciò tanto per la sua prima fondazione e per i solenni trattati tra le potenze condivi denti, quanto per le persone, che devono concorrere, deve rimanere università cattolica romana. Nulla per verità si vede nel primo editto che escluda da quella università la qualità di cattolica, ma dà forte rammarico il non vedere espresso che debba essere tale, perchè seguirà facilmente, che col tratto del tempo se non per espressa variazione, almeno insensibilmente finirà di essere tale.
1 Ces d e u x oukaaes son t dans la C ollection d es L o is r u s se s , t. X X V II, n. 20597, p. 437, et n. 20701, p. 526. - N ous av on s résum é dans n otre In tro d u ctio n les n égociation s d ’ A rezzo au sujet de l ’ u niversité et du sém inaire de V ilna.
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'No. 229: 1er octobre 1803
Nondimeno sperando che questa mutazione mai non accada, rammarica sommamente il vedere, che in quella università catto lica la scelta dei lettori, anche di teologia, ed ogni altra ispe zione sulla dottrina, libri, stampe etc. si lasci pienamente alla stessa università senza che vescovi cattolici possano avervi ingerenza alcuna. Eppure nel Réglement al Num° 16 per le altre università si stabilisce: « Le Saint Synode nommera des ecclésiastiques pour enseigner la théologie dans les universités ». Se dunque per le università, che riguardano F istruzione dei ruteni disuniti si lascia ai vescovi la scelta di ecclesiastici p er insegnar teologia, perchè non si ha da lasciare la stessa facoltà ai vescovi cattolici per la cattolica università di V iln a ? Perchè almeno non dovrà avere un’ ispezione sulle dottrine che si insegnano, su quello, che si stampa? Se non si otterrà qualche variazione su questo articolo, è da temersi molto che col tratto del tempo quella università divenga una scuola di empietà. Oltre che è giusto, che i cattolic sudditi di S. Mtà I. abbiano i mezzi da istruirsi nelle scienze senza pericolo di alterazione nella loro credenza, il che non otterranno se i vescovi della stessa credenza non avranno diritto d’ invigilare sulla religione dei professori, e sulla integrità della dottrina e dei libri. Ella potrà colla dovuta prudenza, muover di ciò discorso colle persone del ministero, e specialmente col Pr. Czartoryski, il quale è cattolico, e mostra tutta la premura per l’ università di Vilna. Circa le altre università che riguardano direttamente l’ istru zione dei sudditi del impero disuniti, ben si prevede, che sarebbe inutile ogni tentativo. Nondimeno siccome in molti di quei luoghi vi sono de’ cattolici, che frequentando le nuove scuole, e univer sità, correbbero grande pericolo di pervertirsi, se ella non troverà altro mezzo da suggerire, dovrà nella più prudente maniera eccitar la vigilanza de’ vescovi cattolici, che pensino essi al modo di pre servare i cattolici da tale pericolo, e adoperino col maggiore zelo per istabilire e migliorare i loro seminari, ove formisi un clero di sana dottrina sotto maestri stabiliti dai vescovi, e col procurare l ’apertura di altre scuole cattoliche per li cattolici : al che sembrano autorizzati dal Réglement per le scuole, che stabilisce al Num° 3° sotto l ’ ispezione dei parrochi, e si spera che s’ intenda anche per i parrochi cattolici. Ed in queste scuole cattoliche potrebbero anche insegnarsi scienze più alte per distogliere i cattolici dalle univer sità e scuole dei disuniti."! P. S. Su gli oggetti de’ quali ella mi parla nell’ ultimo suo dispaccio dei 28 agosto, che incomincia « Ebbi già l ’onore » e che mi è giunto con corriere straordinario, non posso darle sfogo nel presente corso di posta; il che mi riserbo a fare nell’ordinario ven
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No. 229-230: 1er octobre 1803
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turo. rCiò per altro nou impedisce, ch ’ ella intanto possa dare corso agli affari, de’ quali le ho parlato di sopra, non avendo quello con quest’ un diretto rapporto.1 230. Arezzo à Consalvi (N. 33).
St-Pétersbourg, 1er octobre 1803.
Les taxes p o u r l'expédition des bulles en Russie. Arch. \7at. 351, orig. en partie chiffré; 341, p. 193-197, cop. Un duplicatum non signé se trouve dans le vol. 351; il est mentionné dans la dépêche d’Arezzo du 5 oot. 1803. A la fin de l’orig., de la main de Consalvi: l documenti si sono passati all’Em0 Roverella con la copia di questa lettera.
Si avvicina il tempo in cui dovrà trattarsi delle tasse per la spedi zione delle bolle, tanto per i vescovadi in partibus degli otto eletti, quanto per la ritenzione de’ benefizi che essi godono attualmente, e che dovranno servire per il decente loro sostentamento. Sin che ho creduto imminente la partenza del conte Boutourlin per costà, non mi son dato il pensiero di occuparmi su questo affare, perchè sapevo che egli si portava in Roma con la volontà ed anche col l’ istruzione di combinare stabilmente le cose su questo articolo. Ora però che questa partenza pare alquanto differita, bisognerà che procuri di combinarmi qui col ministero per le attuali spedizioni, lasciando al conte Boutourlin la cura di fissar la massima per l’avve nire, se pure qualche propizia circostanza non mi agevolasse la strada a poterla fissare fin d’ ora. In qualunque modo per agire su questo punto con dati sicuri e per non correr il rischio di pren dere equivoci pregiudizievoli agli interessi della S. Sede, prego V. E. di dirmi se è sempre nell’ intenzione palesata già sotto gli 11 settembre dell’ anno scorso all’ abb. Benvenuti, che per un titolo di un vescovado in partibus colla deputazione al suffraganeato fsi paghino scudi romani 200,1 comprese le spese della spedizione, agenzia, etc., e se a questa somma debba aggiungersi qualche altro sborso per la ritenzione de’ benefizi. Siccome poi fra gli otto nuovi eletti vi è il prelato Stroynowski, proposto per la coadjutoria di Luceoria, desidero sapere se in questo caso la tassa debba esser la stessa o più forte, come parrebbe più ragionevole. Sarà bene altresì che V. E. mi dia degli schiarimenti generali sopra tutte le spedizioni, le quali, com ’ ella ben sa, si riducono ai vescovi dio cesani, vescovi coadiutori, vescovi in partibus, suffragane!, e bene fìzi tanto di libera collazione della S. Sede, se ve ne fossero, quanto per le coadjutorie e ritenzioni di uno o più di essi. Desidero poi che V. E. abbia la bontà di farmi formare due note di queste spe dizioni, una secondo il rigor delle tasse, l’ altra secondo la riduzione che N. S. crederà di dovere adottare, raccomandandomi che tale riduzione sia la più moderata possibile per non eccitare in chi spe-
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No. 230-23 L:
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octobre 1803
disce tali bolle delle lagnanze, che potessero svegliare l ’ attenzione del governo. Sò che la dataria nel fissare le tasse si regola secondo il fruttato de’ vescovadi o de’ benefizi. Quanto ai vescovadi, potrebbe facilmente F E. V. rilevarne il fruttato dalla nuova tabella piu esatta che già le prom isi e che ora le accludo. Non così facilmente potrei darle una norma per i benefizi, e sarebbe anche pericoloso il volerne rintracciare delle sicure notizie. Quindi crederei espediente che pre scindendosi dall’esaminare il rispettivo fruttato de’ vescovati e de’ benefizi, si fissasse una regola generale, facendo pagare una somma stabile e costante rispettivamente per gli arcivescovadi, per i vesco vadi, per le coadjutorie, per i vescovadi in partibus con suffraganeato e senza, per i benefizi e per la ritenzione de’ medesimi. In tal guisa niuno potrebbe lagnarsi, e le cose anderebbero con mag gior tranquillità. Non ho il tempo di sviluppare come vorrei questa materia per il breve tempo che mi lascia il corrière straordinario, che si spedisce a Parigi da questo ministro di Francia, di dove con facilità e prontezza potrà giungerle questo piego. Parmi però di averne detto abbastanza per metterla nella dovuta avvertenza. Concludo con dirle che Tin, questo affare delle spedizioni non biso gna che Roma calcoli il vantaggio pecuniario che può ritrarne, il quale non sarà mai qui significante, ma solo il vantaggio di allon tanare l’esempio di spedizioni gratuite, che potrebbe essere perni ciosissim o per le altri parti dell’-] orbe cattolico. Ho ricevuto il dispaccio di V. E. de’ 20 agosto, intorno al quale n ull’altro mi occorre dirle, se non che ringraziarla della bontà con cui si degna di accogliere le mie qualunque siensi fatighe nel disim pegno di questa missione. E divotam ente-------. P. S. Sul dubbio che non si abbiano costì le notizie esatte intorno ai vescovi tanto viventi che ultimamente morti della Polo nia russa, le com piego una nota chiesta da me a questo Mgr arci vescovo di Mohiloff e da lui passatami. Avrei desiderato una mag gior esattezza per la data de’ tempi rapporto ai morti, ma non tutto si può esigere da tutti.2 1 3 231. Arezzo à Consalvi (N. 34).
St-Pétersbourg, 5 octobre 1803.
A propos d’un traité de commerce entre le St-Siège et la Russie p ou r le nouveau port d'Odessa. Les taxes pour l’expédition des bulles. L ’affaire de Chiaravalle: Boutourline estime Woynomicz responsable. Arch. Vat. 351, orig. ; 341, p. 197-201, cop. Ricevo il grosso piego di Y. E. speditomi con corriere napoli tano, che mi reca tre suoi dispacci sotto diverse date. Quello che
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No. 231: 5 octobre 1803
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porta la data dei 31 maggio concerne il progetto fatto dall’abb. Ben venuti di un trattato di commercio per il nuovo porto di Odessa. Quanto a questo, poco mi accade di replicarle, giacché troppo sono convincenti le ragioni addotte dall’ E. V. per farne dimettere ogni pensiero. Se riuscirà d ’ insinuare e d ’ indurre qualche casa di com mercio, che va già istradando i suoi traffici per quella parte, ad entrare in relazione con i nostri negozianti di Civita Vecchia e di Ancona, piuttosto che con quelli di Livorno e di Genova, può essere ella sicura che non si ometterà di farlo. Il dispaccio che ha la data dei 13 luglio risguarda l'affare delle tasse per le bolle. Quanto a ciò, avrà V. E. veduto che prima ancora di ricevere i venerati suoi ordini, mi era io caricato di un oggetto sotto tutte le viste importantissimo. Avendolene diffusamente inter loquito nel mio dispaccio del dì 1 ottobre N. 33, spedito a V. E. con corriere straordinario pei· la via di Parigi e per mezzo di quel Card, legato, non farò che inviarlene qui un duplicato per mag giore cautela. Spero che il Signore seguiterà a benedire le indefesse mie pratiche, e certamente le disposizioni sono finora propizie. M’ incresce bensì di non avere alla mano gli schiarimenti richie sti, che mi sarebbero nel momento di molta utilità, ma non è mia colpa, se non ne ho promosso sino ad ora l’ istanza. Ad ogni modo mi lusingo che questo ritardo non produrrà alcun danno. Ma la prevengo che per il ben della cosa non credo di dover interloquire sul passato, e procurerò solo di fissare la massima per l ’ avvenire, com inciando dagli otto nuovi eletti. Volesse Iddio che per l ’ altro affare di Chiaravalle, che forma la materia del terzo dispaccio sotto il di 28 m a g g io,1 vi fossero le medesime buone disposizioni. Ho tastato su questo punto il conte Boutourlin, che dopo di avere inteso tutto ha disapprovato alta mente la condotta del conte W oynovicz, ed ha concluso che biso gna stringerlo al rimborso per le vie legali. Questo appunto è quello che io non vorrei, perchè mi viene supposto che il Woynovicz sia un albanese fallito, che poco o nulla possiede in queste parti, onde v ’è tutto il fondamento di credere che, se s’ intraprende una
1 Cette dépêche du 28 mai relative à l’ affaire Chiaravalle n ’a pas été retia uvée. - Le com te Marc lv a n ov itch W oynow icz, qui passa la plus gra nde partie de sa v ie dans le com m andem ent d ’ u n e escadre russe (il m ou rut avec le grade d ’ am iral en 1807) avait occu p é u n certain tem ps, sans dou te dans u n b u t m ili taire, l’ abbaye de Chiaravalle, situ ée dans la marche d ’ A n côn e, au diocèse de Sinigaglia. Le S t-S iège, com m e aussi les propriétaires du d om ain e, sujets du Pape, réclam èrent u n e indem nité p ou r cette occu p ation , qui avait en core été in d û m ent p ro lo n gé e par un certain C apaccio. Mgr A rezzo fu t don c chargé de suivre cette affaire et d ’ o b ten ir.sa tisfa ction . Il est q u estion dans plu sieu rs lettres des difficultés q ü ’ il rencontra. N o n c ia t. d e R u s s ie .
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No. 231-232: 5 octobre 1803
causa contro di lui, si perderà l’unguento e le pezze, come suol dirsi. Ho quindi insistito col far riflettere al conte Boutourlin, che trattandosi di un comandante di squadra, che parlava ed agiva a nome dell’ imperatore, per cui il nostro governo ha avuto ed avrà sempre il più grande rispetto, parrebbe che non esso, ma la corte dovesse rimborsare l’ erario pontificio, molto più poi se si provasse che il denaro, o in tutto, o in parte, si fosse impiegato in servizio della flotta. Mi è sembrato che il conte non sia restato molto per suaso di queste e di altre ragioni, che io gli ho addotte, e temo che non faranno migliori impressioni sull’ animo del cancelliere, col quale com incerò forse a trattarne nella prima conferenza che gli ho già domandata, e che in breve otterrò. A tal effetto vado preparando una memoria ragionata e desunta dai fogli trasmessimi dall’ E. V. Mi abboccherò altresì col Pr. Czartoryski per implorare il suo appog gio in un affare, che essendo passato per le sue mani, è egli in grado di conoscere pienamente e di rendere ai nostri reclami la dovuta giustizia. Vedrò in fine anche l’ammiraglio Cjcciakoff, [Tchitchagov] ministro della marina, che è fortunatamente mio amico, e che, se potrà, non mancherà certamente di agevolarmi. In somma farò di tutto per tirare a buon fine questo affare, ma confesso che non sò concepirne una grande lusinga. E divotam ente-------. 232. Arezzo à Consalvi (N. 35).
St-Pétersbourg, 5 octobre 1803.
Bruits de démission du chancelier Vorontsov. Qui lui succédera? Opinion du nonce sur la candidature de Czartoryski. Le Card. Fesch et le St-Siège. A r c h . Vat, S ò l, o r ig . e n p a r t i e c h iffr é ; 3 4 1, p. 201-203, cop. : 3 ô4 , d éch iffr. d até
du 1er nov., rogné au bord. Ho accennato a V. E. in altri miei dispacci, e specialmente sotto il dì 28 agosto N. 25, che rii conte Worontzoff pensava di dare nel prossimo inverno la sua dimissione. Questa voce va prendendo sempre più piede. E veramente la salute di questo Signore, unita alla sua grande età, esigerà alla fine un tal sacrifizio. Molte sono le voci che corrono intorno al suo successore. Chi dice che sarà il conte Simone Worontzoff, fratello del cancelliere, che trovasi attualmente ambasciatore in Inghilterra; chi, il Sig. Kalitcheff: 1 < Stéphane A lexéiévitch K o ly tch o v ( 1746-1805), diplom ate, tou r à tou r attaché au x am bassades de La H aye, B erlin , V ienn e, Paris. Dans les prem iers m ois de 1801, Paul 1er l’en voy a com m e m inistre plén ipoten tiaire cha rgé de n égociation s avec le prem ier con su l (cf. H ou sskii A rk h iv, 1874, p. 961-970). Il n ’ y resta que qu elq u es m ois et fu t rem placé par le com te M orkov.
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No. 232-233 : δ octobre 1803
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è stato ambasciatore in Francia; e chi in fine il Pr. Czartoryski col carattere di vice cancelliere, o in qualità d ’ interino. Di tutti questi le maggiori probabilità sono per il primo, sì perchè dimet tendosi (quando ciò segua) l’attuale cancelliere non. per volontà dell’imperatore, ma per sua volontà, è da credersi, che influirà su la scelta del successore, e che preferirà il fratello ad ogni altro, sì perchè quantunque il detto conte Simone sia riputato per uomo caldo e piuttosto irruente, pure ha qui un gran partito che lo porta e lo desidera. Si vuole che egli abbia già domandato un congedo per portarsi qui, il che darebbe maggiore peso alle congetture in favor suo. Quanto al Rosom owski [Razoumovski], non v ’è alcuna appa renza che possa esserlo, perchè l’imperatore personalmente non l ’ama, e perchè ad onta del suo gran parentado il paese non lo stima. La protezione e benevolenza, che il Sig. Kalitcheff gode dell’ imperatrice madre, potrebbe essergli molto proficua, e sò che egli briga questa carica da gran tempo. Io ne sarei contentissimo, perchè l’ uomo è di sentimenti moderati, ed ha della speciale bontà per me. In favor del Pr. Czartoryski milita la personale benevolenza e dimestichezza dell’ imperatore, ma è giovine, ed i Russi non vedreb bero volentieri alla testa degli affari un Polacco. Non sò poi quanto sarebbe vantaggiosa per noi una tale scelta, supponendosi che possa segretamente favorire l ’ arcivescovo di Mohiloff. In genere poi credo che valga sempre meglio per noi un buon Russo, che un cattolico di puro nome, il quale, appunto perchè cattolico, sacri ficherebbe alla sua ambizione gli interessi della religione e della chiesa. Ho avuto piacere di sentire da V. E. nel suo dispaccio de’ 20 ago sto, che codesto Sig. Card. Fesch si conduce in un modo tanto soddisfacente per la S. Sede, e non ho trascurato (facendone cadere destramente il discorso) d’ informarne il conte Boutourlin,! affinché e si ricredesse e facesse ricredere chiunque altro della notizia ben diversa venuta d’ altronde. E divotam ente------- .
233. A rezzo à C onsalvi (N. 36).
St-Pétersbourg, 5 octobre 1803.
Sur l’ex-m ineur conventuel Stankewicz. Arch. Vat. 351, orig.; 341, p. 203-205, cop. ; 354, déchiffr. daté du 1" nov., rogné au bord. È qui fun cattivo soggetto per nome Pietro Stankiewicz. Costui è uno de’ favoriti dell’arcivescovo ed il suo turcimanno per tutti i vergognosi suoi intrighi. Era prima minor conventuale, e chiama-
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No. 233-235: 5-8 octobre 1803
vasi nel chiostro Antonio Stankiewicz. Lasciò l’abito colla sola auto rità e permesso dell’arcivescovo, ed ottenne di esser fatto canonico di Mohilòif, e poi colla sua protezione strappò un pingue benefizio dalla casa Czartoryski. Fa credere adesso di aver conseguito anche da S. Stó la licenza di secolarizzarsi, e v’è chi suppone che ciò possa essere vero, e che siasi fatto coll’impegno di codesto Sig. Lysakiewicz, ministro russo presso S. M,a il re di Sardegna. Il motivo che gli fa desiderare questa legittima secolarizzazione non è già, o almeno vi è luogo a credere che non sia quello di provvedere alla sua coscienza, ma piuttosto la mira d’ aspirare a maggiori dignità ecclesiastiche, ed il timore che gli sia a ciò di ostacolo la sua apo stasia. In questo stato di cose, siccome m’ interessa moltissimo di tener lontano da ogni influenza negli affari ecclesiastici un uomo cosi screditato e cotanto pernicioso, bramerei sapere se realmente abbia egli ottenuta per sorpresa una simile dispensa, e quando nò, mi raccomando a V. E. di dare le necessarie prevenzioni, affinchè non gli venga giammai accordata. E come in questo caso, così in ogni altro, dovunque si tratti di secolarizzazioni, desidererei di esserne interpellato prima che venissero concesse, perchè non abbiano a gettarsi fra il clero secolare de’ soggetti consimili, che saran sempre meno pericolosi fra il clero regolare. È poi anche giusto che chi li ha se li goda.l E divotam ente—— .
234. Consalvi à Arezzo.
Rom e, 8 octobre 1803.
Accuse de réception et avis d’expédition. Arch. Vat. 340, orig. In regola mi è pervenuto il dispaccio di V. S. Illma segnato li 18 agosto. Le ne reco il presente avviso per sua intelligenza, e riportandomi agli annessi fogli per il di più, che mi occorre signi ficarle, con distinta stim a ------- .2 5 3
235. Consalvi à Arezzo.
Rome, 8 octobre 18ì)3.
L e voyage du P. Angiolini à Rome. Ligne de conduite qu'a suivie et que compte suivre Consalvi p a r rapport au commandeur Maisonneuve. La restitution aux catholiques de Géorgie de leurs églises et propriétés. Félicitations à l'adresse du nonce. Arch. Vat. 349, orig. chiffré et déchiffrement. Aux Arch. Vat. cette dépêche est datée du 8 septembre; mais étant une réponse à une lettre de Russie du
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No. 235: 8 octobre 1803
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18 août, elle ne peut être du 8 septembre. Au reste le billet d’envoi qui précède confirme la date que nous assignons. Vengo a rispondere alle di lei cifre dei 18 agosto giuntemi ieri. Quella che incom incia « Rispondo in fretta » dimostra a mio modo di vedere, fcom e il P. Gruber ha destramente procurato di tenerla a bada sulla venuta a Roma del P. Angelini. Ella è già istruita pienamente dalle mie cifre antecedenti dei giri e mosse del medesimo qui in Rom a e costì per l’affare delle missioni. Egli ha preso un appuntamento meco di mattina. Sentirò cosa me dirà; ma sarà sempre lo stesso tasto che vorrà toccare. Sul proposito di cui ella mi parla nell’ altra cifra, che comincia « 11 conte Litta », io non farò certo alcun passo contro il Maison neuve, perchè passi ad essere ancora ministro di Malta. Per di lei lume sappia che non solo io non mi espressi che egli fosse inviso a codesta corte, ma l ’avviso che diedi della non opportunità che fosse egli il rappresentante di Malta costì, lo diedi in voce, e non in iscritto, onde in un caso potrebbe ancora negarsi, se si volesse. 10 ne parlai in voce ad uno che andava a Messina, e che passa per savio, e prudente. Ma io non posso ripromettermi che o egli, o 11 gran maestro, o altri non facciano trapelare qualche cosa; giac ché a dir vero, non sembra di vedere colà tutta la circospezione, che le circostanze dell’ordine pare che dovrebbero consigliare nella condotta di tutti gli affari. Ella ha pensato benissimo relativamente all’affare della restitu zione ai cattolici delle chiese e case della Giorgia, di condursi, come si espone nel suo. foglio, che incom incia « Nel riandare ». La di lei saviezza e circospezione e sensata condotta risplendono in tutti gli affari, che ella ha per le mani. Quanto alla materia molteplice e grave dell’ altro foglio che inco mincia « L ’ arcivescovo di M obiloff», l’assenza del Sig. Card. Pre fetto di Propaganda, ch ’è andato in campagna, e l ’essere ora chiusi tutti i tribunali mi obbliga a rimettere a novembre la risposta ai quesiti, e la spedizione delle diverse grazie, che ella richiede. Ma non posso dispensarmi dal ripetere anche relativamente ai detti dispacci le giuste lodi, che sì devono alla sensatezza di riflessioni, e prudente sua condotta, per cui facendosi bene il servizio della S. Sede si vede con la massima soddisfazione, che sà conciliarsi la bontà, e di graziosi riguardi anche di codesto così giusto ed illuminato m inistero.! Mi riserbo a rispondere nel futuro ordinario alla di lei lettera dei 28 agosto, che incomincia « Ebbi già l’o n o re ».
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No. 236: 8 octobre 1803
236. Consalvi à A rezzo.
Rome, 8 octobre 1803.
L e cocher de Lizahewicz, m inistre de Russie p rès le roi de Sar daigne, ayant été arrêté à la suite d'une altercation avec un soldat de garde, puis relâché sur la demande de son maître, une procédure a été ouverte p ou r que le coupable soit puni. Arch. Vat. 34!), orig.; 350, min. autogr. Un vetturino cocchiere del Sig. Lizakevicz, ministro plenipoten ziario di S. Mtà l ’ imperatore di tutte le Russie presso di S. Mtil Sarda, insolentì l’altra sera al teatro contro la sentinella armata di guardia. Fu dalle sentinelle arrestato, e fatto poi il rapporto a Mgr Governatore, questo fece offerire al Sig. Lizakevicz un’altro cocchiere per servirlo con la sua livrea, che avea fatto levare al vetturino prima di condurlo in custodia alla guardiola nel palazzo del governo. Il Sig. Lizakevicz ricusò il cocchiere offertogli e la sua livrea, e con un biglietto a me diretto riclamò la liberazione dell’ anzidetto vetturino, e la punizione della sentinella e dell’uffiziale che l’avea fatto arrestare. Io gli risposi rimandandogli il vet turino liberato, soggetto però ai suoi pregiudizi se ne avea, e gli aggiunsi che avevo fatto arrestare la sentinella per appurare il fatto, giacché il racconto del Sig. Lizakevicz differiva sostanzial mente dal rapporto militare; e conclusi che si era ordinato un pro cesso sollecito, da cui risulterebbe chi avesse il torto, lo che veri ficato dovesse punirsi. Egli mi ha riferito ringraziandomi della dimissione del vetturino, ed aggiungendo che sebbene dall’ esame da lui fatto al medesimo egli rilevi che era colpevole il soldato, l ’ ufiìziale e il giudice del teatro, che (dice egli) ha fatto un falso rapporto a Mgr Governatore; egli però dimentica tutto, e mi prega di non proseguire il processo, e porvi sopra una pietra. Io però gli ho replicato che l’impegno del governo di punire come merita chi avesse mancato dei dovuti riguardi a ciò che possa appartenere in qualunque modo alla imperiai corte di Russia non permetteva di acciaccar l’affare; come dall’altra parte se la colpa fosse del suo vetturino, la grave mancanza di non rispettare la sentinella, e il turbare l’ordine allo spettacolo, compromettendo anche il proprio sovrano con l’augusto sovrano delle Russie, un di cui ministro serve con la sua vettura, non potrebbe dispensarsi il governo di chiederne da esso Sig. Lizakevicz o la punizione o la espulsione; e quindi ha concluso che conveniva proseguire il processo per le opportune verificazioni di chi sia il torto. A questo biglietto invia togli oggi non ho ancora avuto risposta. Ho voluto informarla di tutto ciò a di lei notizia e lume, ed a rettificazione ancora di ciò
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No. 236-237: 8-12 octobre 1803
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che potesse per avventura essere scritto da altri non esattamente conforme alla verità. E ripromettendole d’informarla del di più che sarà per accadere sull’oggetto, con distinta stima resto-------.
237. Arezzo à Consalvi (N. 37).
St-Pétersbourg, 12 octobre 1803.
Arezzo a toujours eu la préséance sur les autres ambassadeurs à la cour de Eussie. I l continue d'être ministre de prem ier rang. La réduction des évêchés du Piémont. A r c h . V a t. 351, o r ig . e n p a r t ie c h iffr é ; 3 4 1 , p . 205-208, c o p .; 354, d éc h iffr . d a té d u 3 0 n o v ., r o g n é a u bord .
Non era possibile che informassi V. E. di alcuna (“disputa di precedenza tra me e gli altri m inistri,! perchè niuna ve n’è mai stata di fatti. Quando io giunsi qui, non v ’era che l’ambasciator d’ Inghilterra, ammiraglio Warren. Questo degno Signore giunto poco prima di me domandò al duca di Serracapriola qual’era lo stile che si teneva fcon i nunzi o ambasciatori del Papa, e sen tendo che da tutti cedevasi loro il passo,! che così erasi praticato a’ tempi di Catterina II e di Paolo I con i miei antecessori, e che così pure praticavasi senza opposizione in tutte le corti ove trovavasi fu n rappresentante della S. Sede, si arrese egli subito, e al primo circolo di corte mi cede il passo, e così fece pure nella occa sione della festa secolare, come io le accennai ne’ miei dispacci de’ 10 e 31 maggio. Dopo tal epoca non vi è stato più circolo nè pubblica occasione di riunirsi il corpo diplom atico,! e per conse guenza non sono stato in grado di sperimentare la stessa pacifica condiscendenza per parte degli ambasciatori di Vienna 1 e di Sve zia 2 venuti posteriormente, ma oltre che il primo come cattolico deve essere al giorno di un tale stile da niuno contrastato, ed il secondo ne deve esser pure informato, essendosi’ trovato qui ai tempi del Card. Litta, fa cui cedette la mano,! e l’uno e l’altro, e ne’ pranzi, e nelle circostanze nelle quali ci siamo incontrati insieme, non mi hanno mai f negato il posto di onore, nè si è fatto discorso o mosso dubbio in questo articolo. V. E. mi dice che tutti i pub blici fogli parlano di questa disp u ta;! quelli però che ho io letti, e che circolano per queste parti, non ne danno alcun cenno. Ve 1 Le Com te de Stadion, qui avait rem placé au cou rs de Charles Schw arzenberg. 1 Le baron de Stedin gk. Il était à S. P étersbourg b ien des P eu t-être s ’absenta-t-il durant l’année 1803; car le ba ron G otha de 1801 com m e chargé d ’ affaires de Suède, Stedingk en titre.
l’ année 1803 le prince années avan t A rezzo. de B onde figure au restant am bassadeur
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No· 237-238: 12 octobre 1803
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n’è bensì qualcuno, che parlando [della destinazione del conte Boutourlin si esprime in m odo da far credere che anche la mia rappre sentanza sia ridotta di secondo rango. Questa però è una falsa illazione de’ gazzettieri, giacché io continuo a ricevèr qui e gli stessi onori e lo stesso titolo di prima, nè a questo ministero è venuta in testa l’assurdità di volermi ridurre al secondo rango, dopo di avermi ricevuto e trattato come ministro di primo rango, cioè come ambasciatore.! Questo è quanto debbo dire a V. E. su questo arti colo, pregandola nel tempo istesso d’interpretar sempre il mio silen zio come una smentita delle voci che potessero spargersi capriccio samente o maliziosamente su i pubblici fogli, giacché crederei di mancare al mio dovere, se ella fosse informata per altra parte di cose che possono essenzialmente interessare il mio ministero. Terrò presenti all’occasione i saggi suoi suggerimenti rapporto al modo fdì condurre la negoziazione per la ricupera delle lega zioni, quando ne venga il caso, che ora non è più prossimo, come pareva tem po! addietro. Ho veduto sul Monitore passatomi dal generale Hédouville la bolla pontificia risguardante i vescovadi del Piemonte, e mi sono consolato che [nella necessità di dover venire a questo passo, siasi almeno ottenuto che si faccia in modo da porre una remora alla avidità di chi sollecitasse consimili riduzioni.! Me ne congratulo di cuore con V. E., a cui accusando la recezione de’ suoi dispacci de’ 27 agosto e 3 settembre, ho l’o n o r e ------- .
238. Arezzo à Consalvi (N. 38).
St-Pétersbourg, 12 octobre 1803.
Audience du chancelier. Arezzo, lui remet la réponse de Consalvi à l'avis officiel de la destination de Boutourline, et les décrets pour l'ouverture des procès de Poczébut et de Podhorodinski. Discus sion à propos d’Ignace Gdedroyc. H eureux résultats acquis en ces tractactions. Les demandes de l’archevêque de Mohilev. L'affaire de Chiaravalle : Arezzo remet au chancelier les- documents com plets, en reçoit des assurances satisfaisantes, et demande audience p ou r le même objet à Czartoryski. Arch. Vat. 351, orig. en partie chiffré, et dèchiffr.·, 341, p. 208-215, cop. En tête du déchiffr: D é sciO li 30 n ov. A la fin, de la main de Consalvi: A l S ig. Ab. Bal dini.
Domenica scorsa mi fu ρι>ί accordata dai Sig. cancelliere la confe renza, che io gli aveva richiesta. Cominciai dal consegnargli la traduzione della risposta di V. E. all’avviso ufficiale della destina zione del conte Boutourlin, che egli gradì, e me ne fece i suoi rin graziamenti, aggiungendomi che ne avrebbe data parte a S. Μ14 I.
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No. 238: 12 octobre 1803
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Dopo di ciò passai in su« mani i decreti esecutoriali per i due nuovi vescovi Poczebut e Podhorodinski, l’ uno in persona di Mgr Pilchowski, suffraganeo di Vilna, e l’altro in persona di Mgr arcive scovo di Mohilow, al che nulla trovò egli da replicare.’ Facendo quindi l’epilogo de’ decreti da me in diverse epoche a lui consegnati, gli feci vedere che de’ 9 soggetti contenuti nella nota ricevuta dal Sig. Tatischeff, non rimaneva che il solo Ignazio Giedroyc, al quale non si fosse provveduto e condisceso, e che per questo gli aveva io già spiegate le ragioni per le quali avevo sospeso di darne avviso a S. S14. ΓΟ egli però non si ricordasse, o fingesse di non ricor darsi di ciò che era passato tra noi nell’altro congresso, parve sor preso, che si facesse difficoltà di promuovere al vescovado anche il Giedroyc. Bisognò dunque che tornassi a replicargli le stesse ragioni allora addotte, cioè a dire che la condotta del detto Giedroyc non era quale desideravasi in un ecclesiastico, e molto più in un vescovo; che la chiesa di Samogizia essendo amministrata presen temente da due Giedroyc, e Giedroyc essendo pure stato il defonto vescovo, non conveniva, ed era anzi contrario ai canoni l’accumu lar le supreme dignità in una stessa famiglia, rendendole quasi ereditarii; e che in fine essendo egli giovane ancora, poteva aspettare e procurare intanto di rendersi meritevole di una dignità che esi geva la più gran purità di costumi ed una piena istruzione delle cose ecclesiastiche. Udì egli attentamente questo discorso, ma mi replicò che quanto alla gioventù, aveva veduto fra i latini de’ vescovi di 22 anni; quanto al cognome, nella chiesa di Strasburgo quasi tutti i vescovi erano R o h a n ;1 e quanto in fine ai costumi, biso gnava vedere da chi ne avea io avuta relazione. Buon per me che mi era preparato a tutto. Risposi dunque che era verissimo essersi fatte alcune volte dai Sommi Pontefici delle eccezioni alla regola generale, promovendosi al vescovado persone giovani, e facendosi succedere un parente ad un altro, ma che ciò avveniva allora sol tanto che e il ben della chiesa, ed un merito straordinario consi gliava ed esigeva fors’ anche siffatte eccezioni ; che nel caso nostro peraltro nulla di ciò concorreva. E per dimostrargli in fine che le relazioni da me prese non venivano da persone nemiche o sospette, gli produssi un biglietto del quale fortunatamente avevo avuto l’avvertenza di premunirmi, e che è quello che in copia compiego a V. E .2 Non seppe più egli allora che dirmi, e solo mi domandò chi s’ intendeva sotto l'espressione d'autorité imposante. Avendogli
1 Quatre m em bres de la fam ille de Rohan occu pèren t en effet le siège épisco pal de S tra sb ourg du rant le x v m e siècle. 2 II s ’ a g it de la rétractation adressée par Mgr Joseph G iedroyc à V orontsov (d ocu m en t an n exé A).
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No. 238: 12 octobre 1803
risposto che il vescovo di Samogizia mi aveva detto intendersi l’arcivescovo di M obilow, [mi replicò: Ebbene se questo è un impe gno dell’arcivescovo,]1 je vous réponds qu'il n'en sera rien. Ecco a che è ridotto questo affare, nel quale temo cbfe per parte del Giedroyc mi si debba suscitare qualche nuova tempesta: ma cercherò di garantirmene coll’aiuto di Dio, come meglio potrò. Intanto dob biamo consolarci di varie cose, cioè che eiasi riuscito di escludere l’arcivescovo dall’ ingerirsi negli affari de’ greci, destinando il pro cessò del suffraganeo di Polock al vescovo di Bresta Bulbak, che siasi esclusa nello stesso arcivescovo la pretenzione di formar pri vatamente tutti i processi, e che in fine siasi pure ottenuto di poter fare qualche non inutile rimostranza sopra i soggetti che dal mini stero vengono proposti per i vescovadi. Pareva che in questa circostanza il Sig. cancelliere avesse dovuto domandarmi qualche notizia rispetto alle risposte che si attendono di costà sopra le altre domande dell’ arcivescovo; ma non ne fece punto menzione, dal che arguisco che non si mette grand’ impor tanza alla cosa, e che potrebbe forse finire coll’andare del tutto in dimenticanza. Me ne lusingo tanto più quanto che non essendo adesso l’arcivescovo in buona vista del cancelliere difficilmente s’ indurrà ad insistere, nè vorrà far concepire de’ nuovi sospetti sopra le ambiziose sue mire d’ ingrandimento.! Venendo all’articolo della badia di Chiaravalle, cbe formava il terzo oggetto del mio abboccamento, consegnai al Sig. cancelliere una nota officiale, che è quella che ΓΕ. V. troverà in copia segnata Lett. B, e insieme con essa gli rimisi ancora la traduzione della lunga e dettagliata sua lettera dei 28 maggio, riformata però alcun poco Tsu la fine, affinchè le nostre azioni non abbiano a restringersi contro il solo W oynow iczl é così pure le antecedenti note, lettere, e documenti comunicate in diverse epoche e a diversi ministri dall’abb. Benvenuti. Quindi dopo di aver fatta una breve istoria del l’ ingiusta occupazione di detta badia per parte del W oynowicz e. dell'im pudente retenzione di essa per parte del Capaccio, conclusi coll’ implorare la protezione e l’interesse di S. Mtà I. in un affare che non lascia di essere per la S. Sede di una ben significante importanza. Rispose compitamente il Sig. cancelliere a tali mie rappresentanze, mostrandosi contento di avere in mano siffatti documenti, ed assicurandomi che S. Mtà 1. avrebbe procurato che fossero date a S. Stà le maggiori soddisfazioni. Dopo di avernelo ringraziato e pregato d’ interporre a pro nostro i valevoli suoi uffici, posi fine alla conferenza non giudicando l’ opportuno di toccare il 1 Les m ots en tre croch ets se trouvent dans la copie (vol. 311), m ais non dans l’ o rigin a l.
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tasto delle tasse per le bolle, sì perchè non mi parve quello uno dei momenti più propizi del suo buon umore, sì ancora perchè non avendo in pronto i necessari schiarimenti, non mi volevo impegnare in un discorso su cui n on i potessi poi dare una soddisfazione intera e compita. Tornato a casa, scrissi subito un biglietto al Sig. Pr. Czartoryski, pregandolo di accordarmi u n ’ora, onde poter conferire seco lui sul predetto affare di Chiaravalle, e pregarlo della sua assistenza in cosa intorno alla quale è egli in grado di dare i maggiori dettagli e renderci la più utile testimonianza. Farò in seguito le mie prattiche presso Fammiraglio Tschitschiagoff (giacché nell’ammiragliato si esamina realmente la causa del W oynow icz), e le darò conto di tutto a suo tempo. E per fine divotam ente-------.
Docttment annexé A. M g r Joseph Giedroyc à Vorontsov. St-Pétersbourg, 15 juillet 1803.
Rétractation de l'appui donné à Ignace Giedroyc en vue de l'épis copat. A rch. Vat. S51, cop.; 341, p . 213-210, cop .; 333, cop. Le
s o u s s ig n é
a
l ’ honneur
de
d é c la r e r
en
c o n s c ie n c e
à
S.
E x c.
M g r W o r o n t z o ff, m in is t r e d e s a ffa ir e s é t r a n g è r e s , q u ’ il a é té fo r c é p a r d e s c ir c o n s t a n c e s im p r é v u e s , p a r u n e a u to r it é s u p é r ie u r e e t im p o s a n t e , d ’ a c c o r d e r s e s r e c o m m a n d a t io n s m a lg ré lu i a u P r in c e I g n a c e G ie d r o y c , a r c h id ia c r e e t a s s e s s e u r d u c o llè g e c a t h o liq u e à l ’ é v ê c h é in partibus. L e s o u s s ig n é le s r é v o q u e p a r la p r é s e n te e t s u p p lie S . E x c . d e r e tir e r s a p r o t e c t io n a u d it P r . I g n a c e G ie d r o y c c o m m e à u n s u je t d o n t le s q u a lité s , la c o n d u i t e e t l ’ â g e n ’ é ta n t p a s e n c o r e m u r s le fo n t in c a p a b le d e p o s s é d e r u n e d ig n ité s i é m in e n te d a n s l ’ E g lis e .
Document annexé B. Arezzo à Vorontsov.
St-Pétersbourg, 11 octobre 1803.
Note officielle au ministère impérial au sujet de l'abbaye de Chia ravalle. A rch. Vat. S òl, c op .; 3 4 1 ,p . 210-217, cop. L ’ a r c h e v ê q u e d e S é le u c ie , a m b a s s a d e u r d u S t - S i è g e , a y a n t r e ç u d e sa c o u r le s m ê m e s r e n s e ig n e m e n t s q u e M .le c o m t e C a s s in i a d e m a n d é s a u g o u v e r n e m e n t p o n t ific a l, a l ’ h o n n e u r d e p r é s e n t e r a u m in is tè re im p é ria l
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la t r a d u c t io n d e la le t t r e q u e le C a rd . C o n s a lv i, s e c r é ta ire d ’ é ta t, v ie n t d e lu i é c r ir e à c e s u je t. I l r é s u lt e d e s r e n s e ig n e m e n t s d o n t c e tte le ttr e d o n n e le p r é c is , q u e p o u r t o u t le te m p s q u e le d it c o m t e W o y n o w ic z et C a p a c c io o n t p o s s é d é l ’ a b b a y e d e C h ia r a v a lle , il d o it ê tre r e s titu é a u S t - S i è g e la s o m m e d e c in q u a n t e s ix m ille n e u f c e n t q u in z e p ia s t r e s , o u é c u s r o m a in s , e t q u a r a n te h u it s o ls , et q u ’ il r e v ie n t a u x c r é a n c ie r s s u je ts d u P a p e la s o m m e d e 11482 p ia s tre s e t 47 s o ls . L e s o u s s ig n é , p o u r n e r ie n la is s e r à d é s ir e r s u r c e tte a ffa ir e , j o i n t ic i r é u n ie s le s c o p ie s d e to u te s le s p iè c e s q u i o n t é té d é jà c o m m u n iq u é e s a u m in is tè r e im p é r ia l s u r c e t t e a ffa ire . L e s o u s s ig n é a t te n d a v e c u n e e n tiè r e c o n fia n c e d a n s la ju s t ic e e t la m a g n a n im ité d e S . Μ 4·* I. l ’ e m p e r e u r l ’ a c c o m p lis s e m e n t d e s in t e n tio n s g é n é r e u s e s d e s o n a u g u s te p è r e . I l c o m p t e é g a le m e n t s u r le s b o n s offi c e s d u m in is tè r e im p é r ia l, e t il s a is it c e tte o c c a s io n d e lu i r e n o u v e le r l ’ a s s u r a n c e --------.
239. C onsalvi à Arezzo.
Rom e, 15 octobre 1803.
Accusé de réception et avis d'envoi. A rch. Vat. 349, cop.
Nello scorso ordinario mi è puntualmente giunto il dispaccio di V. S. Illma segnato li 6 dello scorso settembre. Debbo per sua intel ligenza rendertene il presente, riscontro, e riportandomi per il di più, che mi occorre significarle, agli acclusi fogli, con distinta stim a -------.
240. Consalvi à Arezzo.
Rome, 15 octobre 1803.
Affaires des jésuites. Instances du P. Angiolini. Lettre menaçante du P. Gruber. L e St-Siège en face de l’Espagne. Les disposi tions de la France, des évêques et du prem ier consul. I l est à souhaiter que l’em pereur de Russie n'insiste pas en faveur des jésuites. L e P. Angiolini au Gesù: grande imprudence. Il n ’y a pa s lieu che le Pape envoie- un bref aux chevaliers du grand prieu ré de Russie. L e concordat avec la République italienne est fait, et il est question d’un autre avec Naples. Arch. Vat. 340, orig. chiffré, et cléchiffr. de la m ain d ’Arezzo,
Rispondo a ciò che ella mi dice nella sua cifra de’ 6 settembre che incom incia « Quantunque». E incominciando Rial P. Angelini! dalle mie precedenti ella ha potuto vedere che non si tratta di rschiarimenti sulle istanze da lui promosse, come evasivamente ha risposto a lei il P. Gruber, ma si tratta della grande questione
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sul pretendere egli di essere autorizzati i gesuiti alle missioni fuori di Russia nella Cina, Tartaria, Costantinopoli, tutto il Levante, nelle Indie, e più in là. Egli sempre più insiste, e minaccia tutto lo sdegno della corte di Russia, avendo fatto vedere anche una lettera del P. Generale che dice che se non si accorda, si rischia che forse lei si faccia partire da colà. Io non posso indurmi a crederlo. Crederò bene che la corte di Russia abbia un certo pia cere ed im pegno per tale dilatazione dei gesuiti, utile anche per i popoli, che le sono vicini, ma è troppo giusta e discreta per fare uno delitto alla S. Sede se non può aderire (come la S. Sede mede sima lo desidererebbe) alla estensione dei gesuiti al di fuori della Russia contro il tenore del breve in vista della forte contradizione della Spagna, per cui ripeto che l’affare dei gesuiti è un punto di decoro, e di famiglia, com ’è stato quello dell’ordine di Malta per la Russia. Le dirò anche, che in Francia sul punto gesuiti non si pensa come crede il P. Generale, e lo sò di certo. Sono colà favo riti i Paccanaristi,1 perchè non hanno forma di religione, e non fanno corpo, ed i vescovi se ne servono per operai nella scarsezza dei preti, ma sò di certo, che non vorrebbero i gesuiti per le loro esenzioni e privilegi, e sò di più, che se si vedessero estendere dal Papa i gesuiti in altre regioni, si avrebbe un reclamo dal primo console. Veda dunque se è questo il tempo di tale dilatazione, che vuole il P. Generale, e se la cosa è possibile. Non sembra nemmeno esser della riconoscenza alla S. Sede il metterlo in impegni, e in incastri, anche se ottenessero da codesta corte una formale istanza a S. S*“ per tale dilatazione appoggiandola apertamente; ma non lascia intanto di esser anche più strana la pretensione di tale dila tazione . senza nemmeno l’ istanza formale e aperta della Russia, che potesse pur servire di qualche scusa alla Stà S. con gli altri che si oppongono. Dico però che è da desiderare che tale istanza non venga; poiché non sò come potressimo salvarci fra questa lotta di potenze grandi e rispettabili. Dico tutto ciò a lei per sua notizia e lume, e per opportuna regola nelle occasioni. Il P. Angelini adesso ha lasciato di abitare con Casini, ed è andato a stare al Gesù. Non sò con quale autorizzazione. Egli mi ha fatto dire, che spera che ancora non stando più da Casini non gli mancherà la stessa sicurezza e protezione del governo. Di . questo non ne può nè deve dubitare, 1 Les m em bres de la Société des Pères de la F oi, appelés Paccanaristes du nom de leu r fon dateur N icolas Paccanari. Ils tentèrent de ressu sciter la Com pa g n ie de Jésus au tem ps o ù elle était supprim ée, en adoptant les C onstitutions de S. Ignace. Après qu e la Com pagnie eut été rétablie en R u ssie par Pie VII, o n pressa Paccanari de se join d re avec ses religieu x au x jés u ites de Russie. P ac can ari refu sa. Mais bon nom bre d ’an ciens Pères de la Foi furent reçus in divi du ellem ent dans la Com pagnie.
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No. 240-241: 15 octobre 1803
ma certo non è prudenza l ’ andare a stare al Gesù con l’abito gesui tico, nè posso sapere se ciò darà come in passato sul naso alla Spagna. V oglio sperare di nò, perchè ho procurato colle buone maniere di rimuovere qualunque ombra dal ministro, di S p agna1 sul conto dei P. Angelini. In ultimo la prevengo che bisogna stare in guardia su ciò, ch ’egli in differenti oggetti scrive al P. Generale, non essendo nè bene informato, nè molto esatto, come parmi. Quanto a ciò che nella stessa cifra ella mi dice su quello che ha scritto il conte Casini al Maisonneuve sulla risposta che qui non si faceva alla lettera del gran consiglio per la sua non cat tolicità, e quanto al breve ch’ella suggerisce in generale a tutti i bali, commendatori e priori di Russia, rispondo che le due let tere mie che ultimamente le trasmisi per il Sig. Marescial Solykoff ed il Sig. Pr. Czartorynski devono aver tolta ogni malumore ed ama rezza, e rendono inutile il breve ch’ ella propone. È vero che il conte Casini non per malizia, ma per poca accortezza scrive talora in m odo da compromettersi, e da compromettere, ma come si fa ad im pedirlo? Basta voglio lusingarmi, che le due lettere saranno riuscite soddisfacenti, e che questo difficile e doloroso tasto non sia per toccarsi più. Si è fatto il concordato ecclesiastico con la Repubblica ita liana, 2 e nella posizione delle cose in questa Repubblica, e nel secolo, in cui viviamo, credo che ci sia da essere contenti non poco. Non si può pubblicare fino alla rattifìca del primo console, nè ella per ora parli su tal contentezza, che io le accenno. Le rattiflche credo che si cambieranno verso la fine di novembre. Se ritorna a parlare di concordato con Napoli da trattarsi per mezzo di due car dinali, cioè il Card. Di Pietro destinato dal S. Padre, e il Card. Garafa di Belvedere destinato dalla corte; ma nella posizione delle cose di colà non si sanno concepire speranze di successo. In generale parlando è un terribile destino l’essere nell’amara necessità di dover fare concordati (e chi sa quanti altri se ne preparano) in sì infe lici tem pi.! 241. Gonsalvi à Arezzo.
Rome, 15 octobre 1803.
Observations sur la dépêche d'Arezzo N. 24 à propos des facultés accordées ou prorogées pa r lui à l'archevêque de Mohilev et aux autres évêques. Facultés de dispenses d’empêchements de mariage 1 A n ton io V argas. 2 Le con cord a t avec la R épu bliqu e italienne fu t sign é à Paris le 16 s e p t . 1803. On en trou ve le texte dans Raccolta di Concordati su materie ecclesiastiche tra la S. Sede e le autorità civili, publié par A ngelo Mercati, R om e, 1919, p. 565-572.
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No. 241: 15 octobre 1803
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accordées à Arezzo lui-même. Les facultés demandées p a r les évêques de Loutsk et de Samogitie. Celles accordées aux trois évêques grecs-unis. Les églises et propriétés que les catholiques possédaient en Géorgie ont appartenu jadis aux capucins et ensuite ont été acquises par la Propagande. Si les jésuites, envoyés comme missionnaires en Géorgie, se voyaient restituer ces biens, les capucins et la Propagande pourraient réclamer. Eloge d’Arezzo et blâme de Siestrzencewicz. Arch. Vai. 349, orig. en partie chiffré, et dêchiffr. de la main d’A rezzo.
A seconda di quanto ripromisi a lei in un mio articolo sabato passato vengo a rispondere al di lei dispaccio N. 24 in data dei 28 agosto giuntomi per occasione particolare. In tal dispaccio da ella parte in primo luogo di aver prorogato non solo all’ arcive scovo di Mohiloff, ma ben anche agli altri vescovi le facoltà già accordategli dalla S. Congregazione di Propaganda, e ne trasmette il tenore segnato lett. A, che corrisponde alla formola prima, eccet tuati li n. 8 e 9 : di poter dispensare sopra gli impedimenti occulti del primo, e primo e secondo gradi di affinità ex copula illicita da lei accresciuti al detto arcivescovo Tper togliergli ogni pretesto di esercitare il dispotismo nelle altrui diocesi.! Su questo primo arti colo le faccio osservare, che il tenore espresso nei detti due nu meri 8 e 9 corrisponde al formolario, che nei casi particolari suole usarsi tanto in Propaganda quanto nel tribunale della S. Penitenzieria. Che poi abbia ella prorogate le stesse facoltà agli altri vescovi, sembra doversi riflettere, che al detto arcivescovo fin dal l ’anno 1786 furono per la prima volta accordate le facoltà della for mola prima, come più ampia delle altre, quando agli altri vescovi una volta soggetti al dom inio polacco si davano ad quinquennium quelle della formola 3a, nè apparisce fse ella fosse ancora per i detti vescovi autorizzato dalla S. Sede a prorogargliele, come all’opposto ella! se ne esprime specialmente autorizzata dal S. Padre per l ’ arci vescovo di M obiloff in principio delle facoltà prorogategli. Aggiunge ella di non aver prorogata alcuna di quelle facoltà, che sono state accordate all’ arcivescovo, ed ai vescovi sopra dei regolari, attendendo su di ciò le necessarie istruzioni; ma su tal punto nella particolar Congregazione tenuta li 8 decorso nulla si risolvette, appunto perchè si voleva prima vedere le facoltà finora concedute per esaminarle. Ella poi non crede espediente di confermare all’ anzidetto arci vescovo di Mohiloff la facoltà di dispensare sopra il primo grado di affinità ex copula illicita, 1 supponendo che ne abbia egli abu-1 1 Erreur. Il faut lire licita, comme il était dit dans la lettre d’Arezzo n. 192, du 28 aoiìt 1803.
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No. 241: 15 octobre 1803
sato ; ed implora invece dalla S. Sede per se stessa questa facoltà non già con le condizioni ristrette al solo pericolo di vita, a defe zione dalla fede, ma ex gravissimis et urgentibus causis, praeser tim periculo gravis scandali aut perversionis. Su questo articolo vengo a significarle, che S. Stà le accorda la richiesta facoltà nei termini nei quali ella la richiede, ma Tper soli quindici casi durante munere, e a condizione di non farlo noto per non facilitare simili con giu n zion i! nella fiducia di trovar pronta ["la persona [che] può concederla.! Ella poi rappresenta le istanze fattele dai due vescovi di Luceoria e Samogizia per la proroga delle facoltà circa la riduzione degli obblighi delle messe, e ritenzione di più benefizi, come pure di dare la benedizione papale tre volte all’anno, e nella visita delle loro diocesi; di destinare gli altari privilegiati; di prorogare le indul genze plenarie a vari ordini religiosi e confraternite, e di dispen sare i regolari addetti alle parrocchie in mancanza dei preti seco lari sulla percezione dei frutti. Non avendomi ella trasmesso il tenore della concessione, che si suppone già riportata dai suddetti vescovi per la riduzione delle messe, debbo avvertirla, che sopra tale riduzione la S. Congregazione del Concilio è solita di apporvi la clausola: « purché non siano stati detti obblighi di messe altra volta ridotti » ; e perciò nel decreto con cui rinnoverà ella questa facoltà, avrà l’avvertenza di apporre l’accennata clausola. Affinchè poi non abbia Ta farsi man bassa! sopra le pie fondazioni di messe, dovrà starsi alle regole prescritte nel Concilio Romano, Tit. 15, cap. 8 dalla Sa. Me. di Benedetto XIII. Quanto poi alla ritenzione di più benefizi, la nominata Congregazione particolare degli 8 de corso, contemplando il caso dei parrochi poveri, fu di sentimento che si potesse far ritenere ai medesimi un benefizio semplice con la parrocchia; e nel rimanente disse negative come avrà rilevato dai fogli che le trasmisi due ordinari indietro. Circa la benedizione papale, tutti i vescovi in virtù della nota Costituzione di Cle mente X III : Inexhaustum indulgentiarum thesaurum, possono darla due volte all’ anno, vale a dire nel giorno della Pasqua di Resur rezione, ed in altra festa solenne a loro arbitrio. Il privilegio poi dell’altare privilegiato si gode in tutte le chiese cattedrali e par rocchiali, nelle prime per decreto di Benedetto XIII, nelle seconde per decreto di Clemente X III dei 19 maggio 1759; nè vi ha esempio che la S. Sède accordi questa facoltà comunicabile ad altri. Anche la proroga delle indulgenze si dà immediatamente dai S. Padre nelle chiese particolari. Circa poi la dispensa ai regolari addetti alle parrocchie sulla percezione dei frutti, sembra che resti com presa nella stessa forinola prim a, che già ella gode, ove al n. 22 si dice : « Praeficiendi parochiis regulares, eisque suos deputandi
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No. 241: 15 octobre 1803
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vicarios in defectu saecularium, de consensu tamen suorum supe riorum ». Relativamente all’altra petizione dei due suddetti vescovi di dispensare i religiosi dai voti solenni, oltre che ella si mostra contraria, e ne rimane anche persuaso codesto ministero, avrà ella già rilevato, che la Congregazione degli 8 settembre rispose a tal dom anda: negative in omnibus. Per quello riguarda la supplica dell'arcivescovo di Mohiloff per i due religiosi da lei trasmessami inserta al dispaccio N. 21, mi riserbo a darlene sfogo dopo che ne avrò parlato coll’Em0 Borgia al suo ritorno dalla campagna. Finalmente rilevo dal dispaccio N. 24 aver ella confermate anche ai tre vescovi greci uniti quelle stesse facoltà prorogate ai latini, e di aver ripartita tra di loro la facoltà che gode per cento casi di dispensare dalla irregolarità proveniente da bigamia; e su tale articolo siccome debbo supporre che ella fosse autorizzata a poter com unicare ad altri tal facoltà straordinaria, così nulla ho che dirle. A quanto le significai con mio foglio dell’ ordinario scorso in risposta al di lei dispaccio N. 20 sulla restituzione ai cattolici della Georgia delle case, chiese e proprietà che possedevano a Tiphis [TiflisJ e a Gori, debbo ora aggiungerle, che presso i lumi avuti su tale oggetto dalla S. Congregazione di Propaganda si è venuto a rilevare che le chiese e case suddette non hanno mai apparte nuto ai gesuiti, ma bensì ai missionari cappuccini, e che la stessa Propaganda acquistò con lo sborso di vistose somme le indicate proprietà. Premesse queste notizie ella ben vede, che qualora fi gesuiti di Russia (i quali secondo il breve del loro ristabilimento non potrebbero estendersi, che in quella parte della Georgia, che appar tiene alla Russia) entrassero in possesso dei suddetti beni, si andrebbe incontro ai reclami della religione dei cappuccini nel vedersi spogliati di quanto nel caso di restituzione! giustamente le appartiene. Nè potrebbe forse la stessa Propaganda fveder con piacere che passassero in altre mani questi fondi che la medesima ha acquistali a caro prezzo; m a! su di ciò meglio potrò scriverle dopo il ritorno dell’Em0 Borgia, Prefetto della Propaganda. Il di lei dispaccio N. 18 l’elativo alle istanze dell’arcivescovo di Polok [Polotsk] ben dimostra qual sia la sensatezza, previdenza, attività e premure che ella mette in tutto ciò che riguarda il disim pegno delle incombenze affidatele; non debbo perciò dispensarmi dal renderle quelle lodi che merita. Quanto al fdetto arcivescovo posso assicurarla esser egli qui da gran tempo conosciuto per non buon soggetto, onde non è da maravigliarsi se nell’ atto stesso 21 Nonciat. de Russie.
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No. 241-242: 15-21 octobre· 1803
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che"! mostra la più profonda sommissione alla S. Sede, e tutto lo zelo ed impegno per il vantaggio delle chiese Γgreche unite, tra sgredisce i canoni e le costituzioni della prima, e lascia in abban dono le seconde in i circostanze che egli stesso conosce critiche e luttuose. Relativamente poi al merito delle istanze del suddetto arcive scovo, dovendo anche sulle medesime sentirsi il parere delPEm0 Prefetto della Propaganda, conviene attendere il di lui ritorno dalla campagna. 242. Arezzo
à
Consalvi ( N . 39).
St-Pétersbourg, 21 octobre 1803.
Conférence avec Czartoryski au sujet de l’affaire de Chiaravalle. Arezzo compte voir aussi l'amiral TcMtchagov, ministre de la marme. Arch. Vat. 351, orig. en partie chiffré; 341, p . 217-221, cop.; 354, décliiffr. daté du 2 déc., rogné au bord.
Prevenni V. E. nel m io dispaccio de’ 12 ottobre, inviatole Teon occasione straordinaria, che avevo domandato una conferenza al Sig. Pr. Czartoryski per parlargli e raccomandargli l’affare della badia di Chiaravalle. Questa mi fu accordata sabato scorso. Dopo di avergli fatto l ’epilogo de’ fatti avvenuti nella occupazione di detta badia e de’ documenti comprovanti il credito di 56915 piastre o sieno scudi romani per parte della R everenda] G[amera] e di 11482,47 per parte di diversi particolari, gli espressi la fiducia in cui era il S. Padre che S. Mtà I. seguendo gli impulsi del suo cuor generoso, avrebbe fatto in guisa che quella e questi rimanessero pienamente rimborsati e soddisfatti. ΓΜΐ rispose il Sig. Principe che S. Mtà era sempre inclinata e disposta a compiacere il S. Padre ovunque avesse potuto, ma pareva che nel caso presente il governo pontificio, contento di rientrare in possesso della badia, avesse rinunziato ad ogni pretesa sopra i frutti decorsi, e che d’altronde era ben diffìcile di ripeterli dal W oynowicz, il quale, comecché forastiere, poco o nulla possedeva negli stati di S. Mtà. Alla prima parte di questa obiezione, che sostanzialmente risulta dai documenti e fogli da me consegnati, replicai che S. Stà non aveva di fatti alcuna pretesa, ma confidava molto nella giustizia e magnanimità dell’imperatore per ottenere qualche compenso de’ danni sofferti, che questa fiducia erasi accresciuta dacché S. Mtà avea fatto doman dare degli schiarimenti sui danni medesimi, e che in fine era dessa figlia di quella manifestata dal Sig. Principe stesso, allorché mo strando desiderio che i creditori del conte W oynowicz fossero soddi sfatti con anticipazione dalla Rfeverenda] C[amera], dichiarò che
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No. 242-243: 21 octobre 1803
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la medesima non correva in ciò alcun rischio, poiché avrebbe sempre potuto porre in conto questa colle altre partite, che dove ansi ripetere, com e gli feci rimarcare sopra i fogli stessi, che gli presentai. Sebbene il Principe non contradicesse a quanto io veniva di esporgli, pure si spiegò in m odo da non darmi molta lusinga di volersi con efficacia impegnare a pro nostro, ond’è che per non abbandonare del tutto l’impresa, credetti bene di soggiungere che, sebbene poi il S. Padre m olto dovesse interessarsi nelle sue attuali ristrettezze di una somma per lui tanto considerabile e tanto ingiu stamente ritoltagli, egualmente e più ancora gli stava a cuore il rimborso de’ poveri creditori, e che non era giusto che la soddi sfazione di essi dovesse andare a carióo di chi per l’istessa cagione soffriva un si notabile discapito. Mi parve che questa seconda parte del mio discorso lo colpisse davvantaggio, e mi palesò di fatti le migliori disposizioni su questo articolo. Vedremo che ne avverrà. Dopo la detta conferenza ho procurato di vedere l’ammiraglio Ciciakoff, ma non avendolo trovato in casa, ho incaricato la di lui con sorte di volerlo avvisare del mio desiderio di abboccarmi seco lui. Sono sicuro ch ’egli o passerà da me, o mi farà sapere quando potrò trovarlo. Il detto ammiraglio è persona di molto garbo, ed avendone fortunatamente coltivata l’amicizia, voglio sperare che mi userà tutti i buoni uffizi, che da lui dipenderanno, e molto cer tamente può da lui dipendere, giacché come ministro della marina trovasi alla testa del tribunale che dovrà giudicar la causa del conte W oynowicz. Per parte mia non lascerò di adoperarmi presso di lui con tutto l’impegno, e proseguirò negli ordinari venturi a tenerla al giorno di questa trattativa."! Ho ricevuto i dispacci di V. E. de’ 10 settembre, ma la brevità del tempo non mi permette di dare oggi sfogo ai medesimi. E divotamente in ch in a n d ola------- .
243. Arezzo à Consalvi.
St-Pétersbourg, 21 octobre 1803.
Pas Vombre de dispute de préséance entre Arezzo et les autres ministres. D'où viennent ces bruits tendancieux P A rch. Vat. 341, p. 221-222, cop.
Ripeto a V. E. che non vi è stata né vi è alcun ombra di disputa tra me e gli altri ministri a causa di precedenza o per qual si voglia altro riflesso. Le aggiungo pure che le gazzette d’Inghilterra, di Francia, di Germania, che qui circolano, non hanno fatto sin’ora alcuna menzione di una ciarla inventata gratuitamente dal corri spondente del conte Cassini, il quale l’avrà poi fatta inserire ne’
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324
No. 243-244 : 21-22 octobre 1803
pubblici fogli d’Italia. Rilevo peraltro da questa e da altre consi mili voci sparse artificiosamente, che v ’è chi procura di screditare questa missione per suoi fini indiretti. Se a V. E. riuscisse di sco prire l’autore della lettera scritta al conte Cassini, non sarebbe difficile di venire in chiaro di questo scandaloso maneggio. Questa corte ha preso il lutto per la morte della granduchessa Elena Pawlowicz, principessa ereditaria di M eklem burgo.1Il
244. C onsalvi à Arezzo.
Rome, 22 octobre 1803.
Nouvelles de Rome et avis d'envoi. Arch, Vat. 349, orig.
Niun dispaccio di V. S. Illma mi è giunto nel decorso di questa settimana. Per sua quiete non manco di darlene il presente cenno. S. Stà gode una perfetta salute nella villeggiatura di Castel Gandolfo. Mercoledì scorso fu in Frascati, e il Sig. cardinal duca d’Y o rk 8 diede un lauto pranzo a S. Stà, e alla sua comitiva nella villetta di Mgr Cesarini. 8 Le pioggie dei passati giorni hanno prodotto una notabile escre scenza del Tevere, di modo che sono rimasti inondati molti siti della città, e della campagna, dove è convenuto al governo man dare a distribuire il pane colle barchette. L ’escrescenza del fiume è stata breve, ma si sa che ha fatto danni notabili nella campagna, specialmente al bestiame. Mi riporto agli annessi fogli per il di più, che mi occorre signi ficarle, e con distinta stim a ------- . 1 La grande d u ch esse H élèna P avlovn a (1784-1803), secon d e fille de P au l I; m ariée d ep u is le 23 octob re 1799 au du c h éritier Frédéric de M ecklem bourg-Schw erin. Elle m ou ru t le 12 septem bre 1803. s H enri B en oit d u c d ’ Y ork, le dernier descendant des Stuart, créé cardinal le 31 ju ille t 1747. Il se fit appeler cardinal du c d ’ Y ork, et les Rom ains lu i d on n a ien t le titre d ’ AItesse R oyale Em inentissim e et Sérénissim e. Créé cardin al dès l ’ âge de 20 an s avan t mêm e d ’ être prêtre, il jo u it de cette d ig n ité durant 60 an s. Il fut 56 ans arch ip rêtre de la ba siliqu e S. P ierre. Tl m ou ru t en 1807. Sur cette réception de P ie V U par le cardin al duc d ’ York à la villa de M gr Cesarini, cf. Moroni, D izionario di erudizione storico-ecclesiastica, v o i. 102, p. 331. • Mgr A n g e lo Cesarini, am i favori du cardinal d ’ Y ork, nom m é évêque in partibus de Milève. Il avait acqu is à Frascati u n e partie de la v illa R o cci, q u i s ’ appela d oréna va nt villa Cesarini. C’ est là q u ’ eut lieu la réception de Pie V II don t il est ici qu estion .
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No. 245-246: 22-25 octobre 1803
245. C onsalvi à Arezzo.
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Rome, 22 octobre 1803.
Insertion à faire dans les gazettes russes. L ’arrivée à ‘ Rome de M gr de Clermont Tonnerre et ses prétentions. A rch. Vat. 349, orig. chiffré et déchiff.
TSarebbe opportuno di far riportare a decoro della S. Sede in codeste gazzette la bolla ed il decreto esecutoriale sulle diocesi del Piemonte già riportati nelle gazzette di Francfort; onde ella procuri che ciò siegua, non sembrando che possa incontrarsi alcuna difficoltà. È venuto improvvisamente a Roma il già vescovo di Chalons Mgr de Clermont Tonerre 1 con molte pretensioni, come parente della casa Ghiaramont originaria di Francia, senza riflettere alla condotta che tiene N. S. con i suoi fratelli e nepoti. Egli porta una calda commendatizia del primo console al Papa, e questa è la sola circostanza che esige della delicatezza e del riguardo per parte di N. S. clie è disposto a rispondere producendo un argomento sì convincente.·! 246. Arezzo à Consalvi (N. 40).
St-Pétersbourg, 25 octobre 1803.
Assentiment du nonce aux directives données p a r le secrétaire d’état en matière politique. La réponse de l’Angleterre aux conditions de p a ix avec la France proposées p a r la Russie. Désaccord entre le prem ier consul et Morkov, surtout à cause de l’arres tation de Christin. Une rupture pou rrait s’ ensuivre entre la France et la Russie. Rectification au sujet des missions des jésuites en Orient. Tchitchagov a prom is son appui dans l'affaire de Chiaravalle. Un extrait de la bulle sur les évêchés du Pié mont sera inséré dans la Gazette de Hambourg ou l ’ Abeille du Nord. L ’affaire des basiliens ruthènes. Arch. Vat. 351, orig., en partie chiffré; 351, p . 222-227, cop. ; 354, déchiff. daté du 11 déc.
Sono giustissimi i riflessi che V. E. mi fa nella sua cifra de’ 10 settembre Tsul modo di condur la trattativa nel caso che con venisse implorar la mediazione della Russia per la ricupera delle 1 A n toin e Jules de Clerm ont T on n erre, né en 1747 (o u 1749), d ’ abord grand vicaire-, pu is évêqu e de Besançon en 1782, ém igra en A llem agn e, et ren on ça à l’ évêché de Châlons, qui fut d ’ailleurs su pprim é au m om ent du concordat. Il fut nom m é pair de France en 1814. Pie V II le créa card in al en 1822. Il m ourut en 1830.
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326
No. 246 : 25 octobre 1803
nostre legazioni. Io li tengo presenti per farne uso all’opportunità. Le passate circostanze me la fecero creder vicina, ma i disturbi sopraggiunti l’hanno nuovamente allontanata. Ecco a V. E. le nuove più recenti su quest’articolo. Ne’ giorni scorsi giunsero qui due corrieri, uno da Londra e l’altro da Parigi. Il primo ha recato le risposte alle condizioni di pace proposte dalla Russia è da me riferite a V. E. nel mio dispac cio de’ 2 agosto.1Il TI gabinetto di S. Giacomo non ricusa di trat tare di pace colla Francia sotto la mediazione della Russia, ma non crede di poter aderire alla riunione del Piemonte, perchè in tal guisa verrebbe ad accordarsi più di quello che è stato conve nuto nel trattato di Lunéville. Quant’alla cessione di Malta, non v ’ incontrerebbe difficoltà, quando potesse trovarsi un mezzo di garan tirne la sicurezza e l’ indipendenza, e quando la Francia per parte sua facesse qualche equivalente sacrifizio in favore di potenza o neutra o alleata dell’ Inghilterra. Quello però su cui insiste maggior mente sono i mezzi di garanzia per assicurare l’esecuzione di un trattato, qualunque potesse ora concludersi affine d’ impedire che la Francia, all’ombra della pace e dell’altrui buona fede, formi nuovi progetti d’ ingrandimento, ed estenda vieppiù il suo despo tisme continentale. Questa ad un dipresso è la sostanza delle rispo ste suddette, per quanto ho potuto rilevare da’ discorsi di questo ambasciator d’ Inghilterra. Rapporto al corner di Frància, è fuor di dubbio, ch’ abbia egli portata la conferma de’ gravi disturbi tra il primo console ed il Sig. Marcoff, tanto a causa degli attacchi vivissimi avvenuti fra loro, quanto per l’arresto di un certo Cristine2 creduto reo di cor rispondenze sospette e di maneggi tendenti a turbare l’ordine pub blico. Costui è svizzero di nazione, uomo destro, attivo, intrapren 1 Arezzo fait sans dou te erre u r: il se réfère à sa dépêche N. 14, du 29 ju ille t (N» 166). a Ferdinand Christin, né le 11 septem bre 1763 à Y verdu n en Suisse, fu t sans dou te élevé en France. R oy a liste exalté, il fu t secrétaire du m inistre Calonne. Il suivit en 1789 M. de Calonne exilé en Lorraine et v in t avec lu i en R u ssie en 1794. G râce à la protection de M. d e M orkov, C hristin fut, en 1796, in scrit au minis tère des Affaires étrangères de R ussie, et à ce titre chargé de m ission en Suède. M orkov et Christin, disgraciés q u elq u es années, reparurent sur la scène politique en 1801. L orsqu e M orkov fu t en voy é com m e am bassadeur à Paris, Christin fut m is à sa disposition p ou r lu i fo u rn ir des renseignem ents grâ ce a u x an cien n es rela tion s q u ’ il avait conservées avec les em p loyés de l ’adm inistration française. Un m ouvem ent des royalistes se préparait alors en A n gleterre, patroné par le com te d ’ A rtois et les princes ém igrés. En m êm e tem ps des conspirations s ’ourdissaient en France con tre le prem ier con su l. La p olice su rveillait de près ce qu i se passait à l ’ am bassade d e R u ssie. A lexa ndre 1“ craignant des com plication s ord on n a à Christin de qu itter P aris. 11 se retira en S u isse en 1802. C’ est là, à G enève, q u ’ il fut arrêté en 1803.
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No. 246: 25 octobre 1803
327
dente. Emigrò dalla Francia ov ’era dom iciliato; per chè preso di mira dall’ attuale governo, a cui erasi manifestato contrario. Venuto in Russia, si attaccò alla persona del Sig. Marcoff, che lo ricon dusse in Francia, servendosene in qualità di emissario e di spione. A ll’ im provviso è stato arrestato in Ginevra e tradotto nelle pubbliche prigioni. 11 Sig. Marcoff lo reclama come addetto alla legazione. Il primo console lo ricusa, e come francese a motivo di domicilio, e come perturbatore della pubblica quiete. Poco dopo l’arrivo del corriere è giunto anche il segretario del Sig. Marcoff, loccbè mostra qual’ impor tanza si mette in un affare, che può divenire di seria conseguenza. Questo generale Hédouville ha fatto delle forti rappresentanze, ed è giunto per fino ad esibire di lasciar egli la Russia per conciliare le differenze con un cambio reciproco de’ ministri. Finora non ha avuto risposta. Pare che le cose vadano sempre più imbrogliandosi, e non mi farebbe specie che si venisse ad una rottura formale. Quant’ alle missioni de’ gesuiti, delle quali mi parla la sua cifra de’ 17 settembre, veggo di essermi male spiegato, ma quando bo detto tutto l’oriente, ho inteso di quella parte o di quel tutto, che appartiene alla Russia. E di fatti come sollecitarne il permesso dèll’ imperatore, se si trattasse di stati che non gli appartengono? Sotto questa intelligenza dunque debbono cessare i troppo ragio nevoli allarmi di V. E. Ho parlato col Sig. Ciciacoff sulla abbadia di Ghiaravalle.1 Egli è contento che siano venuti i noti documenti contro il Voynowicz, non potendosi proseguir la causa senza di .essi. Mi ha promesso tutta la sua assistenza in favore degli interessi della S. Sede, e sono sicuro che lo farà. Ho consegnato Γal Sig. conte di Rosenkrantz, ministro di Dani marca, che parte di qua con congedo, l ’ annesso foglietto,1 pregan dolo di farlo inserire o nella Gazzetta di Amburgo, o nell’Abeille du Nord. Egli mi ha promesso di favorirmi con tutta esattezza. Non ho creduto di consegnargli l’ intero tenore Γdella bolla, e suo decreto esecutoriale, come si trova nel Monitore,1 sì perchè il gazzettiere lo riporterebbe a pezzi e bocconi in diversi fogli, togliendone così quell’ interesse che risulta dall’ insieme, sì ancora perchè imprimen dosi fin paesi acattolici, non mi sembra opportuno di far comparire con una soverchia affettazione la mano che può avere somministrata una simile pezza. Che all’opposto l ’annesso estratto mi pare che dica tutto ed abbia quell’aria di naturalezza che conviene, e che può far credere la notizia derivante da persona la più indifferente. Mi lusingo che V. E. non disapproverà un siffatto contegno. Risponderò a V. E. sull'affare dei basiliani, di cui ella mi parla in un altra sua cifra pure de’ 10 settembre, nel venturo ordinario, desiderando di poterla mettere pienamente al giorno di tutto ciò
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No. 246-247 : 25-26 octobre 1803
che ha rapporto al medesimo, e di tutti i maneggi che si fanno e si son fatti a danno di un ordine giustamente riguardato come il più saldo sostegno della chiesa rutena unita. Per locchè non lascio di stare in molta sollecitudine, e prego Iddip che riesca di parar questo colpo.! E divotam ente------ .
247. A rezzo à Consalvi
St-Pétersbourg, 26 octobre 1803.
Détails sur Valtercation publique entre le prem ier consul et l'ambas sadeur Morleov au sujet de Christin. Attitude d'Alexandre I er. Con séquences possibles. Arch. Val. 3 ô l , orig. chiffré de la m ain d’A r e s s o ; 341, p . 237-229, cop .; 354, déchiffr. daté du 10 déc., rogné au bord.
Ieri Γnon essendo uscito di casa a causa di una costipazione, non potei sapere alcune circostanze rapporto all’affare del Sig. Marco®, che ho saputo quest’oggi, e che mi affretto di farle pervenire per la via del mio banchiere, giacché la posta a quest’ora non riceve più che le lettere de’ negozianti. È verissimo, quanto le ho scritto nel mio dispaccio in data di ieri, ma vi è di più che l’altercazione del Sig. Màrcoff col primo console è succeduta in un pubblico cir colo, e si è raggirata intorno al Sig. Cristine reclamato dal mini stro russo e negato dal. primo console. È inutile che ne riferisca a V. E. i dettagli, che le saran noti per altra parte con tutta distin zione. Quello che non può esserle noto si è che domenica scorsa, dopo l’arrivo de’ due consaputi corrieri, si trovavano alla solita parata l’ambasciatore di Svezia baron di Steding, ed il generale Hédouville, che come militari vi sogliono assistere a cavallo. L ’ im pe ratore parlò molto coll’ambasciator di Svezia, e vedendo che il gene rale Hédouville, conscio di quel ch’era avvenuto in Parigi, si teneva ad una certa distanza, lo chiamò dicendogli: « Approchez, général, ne craignez pas que je vous fasse la scène qu’a faite le premier consul à mon ministre. Ce n’est pas ma façon d’agir ». [1 gene ral Hédouville ne restò alquanto imbarazzato, ma l’ imperatore gli parlò di buonissima grazia. Il Sig. Marcoff ha domandato il suo richiamo, e si crede che gli sarà accordato. Tutti i partitanti inglesi tripudiano, e prevedono una rottura. Peraltro siccome l ’ impera tore in fondo non ama la guerra, sono persuaso che vi sarebbe m odo di evitarla, se l’affare fosse bene condotto, ed in tal caso il governo francese avrebbe il doppio vantaggio di conservar la pace e disfarsi del Sig. Marcoff. Non mi estendo dippiù perchè bramo di far a tempo per impostar questa lettera,! le rinnovo i miei ossequ i------- .
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No. 248-250: 29 octobre 1803
248. Consalvi à A rezzo.
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Rome, 29 octobre 1803.
Accusé de réception et avis d'envoi. Arch. V at. 349, orig.
Il dispaccio di V. S. Illma dei 16 del cadente mi è integralmente giunto con tutti i fogli in esso indicatimi. Le ne reco per sua intel ligenza il presente avviso; e riportandomi agli acclusi fogli per il di più, che mi occorre significarle, con distinta s tim a ------- . 249. C onsalvi à Arezzo.
Rome, 29 octobre 1803.
Accusé de réception. L e retard apporté à la venue de Boutourline à Rome. La ratification du concordat avec la République italienne. Arch. Vat. 349, orig. chiffré et déchiffr.
ΓΝοη posso ringraziarle abbastanza delle interessantissime not izie che mi dà nella sua cifra dei 16 settembre, che incomincia « Rispondo al dispaccio ». Pur troppo sembra che possa temersi che la presente guerra vada ad accendere un’ incendio universale. Gradirò la continuazione delle notizie, che mi ripromette. Quanto alla dilazione della venuta dell’ottimo Sig. conte Boutourlin, tale notizia ha qui prodotto, com ’era naturale, un vero dispiacere. Mi consola in parte il sentire, che ancora rimanendo costà conta di occuparsi cortesemente dei nostri affari. Finalmente rapporto allo scritto d’ Inghilterra contro il concordato è uscito un libro del cele bre Baruel in difesa del m edesim o,1 e non lascierà di comparire alla luce anche qualche altro scritto consimile. Il giorno 26 si è mandato a Parigi la rattifica di S. Stà del con cordato con la Repubblica italiana, che deve colà cambiarsi per il giorno 16 ottobre2 con quella del primo console. Credo che allora com parirà al pubblico, se pure non si facesse passare del tempo, come ac cadde con quello di Francia, per cui si era di là fatta tanta frettai. 250. A rezzo à Consalvi (N. 41).
St-Pétersbourg, 29 octobre 1803.
Détails sur l’affaire des basiliens ruthènes. Insuffisance et inconvé nients de la solution proposée p a r Consalvi. Arch. Vat. 3 ô l, orig. en partie chiffré; 341, p. 229-234, cop.; 354, déchiffr. daté du 11 déc., rogné au bord.
Ravviso dal dispaccio di V. E. de’ 10 settembre la petizione da codesto ΓΡ. procurator generale della congregazione basiliana 1 Bardel, Ώιι Pape et de ses droits religieux, à Voccasion du Concordai, 2 vol., Paris, an x ii (1803). 2 11 fa u t sans dou te lire 16 n ovem bre.
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No. 250 : 29 octobre 1803
rutena, umiliata al trono di N. S., e le facoltà che su tale oggetto si è degnata la stessa Stà S. comunicarmi.! Codesta petizione, che in sostanza concerne l’approvazione degli atti del capitolo generale dell’accennata congregazione, non può essere più giusta, nè potrebbe essere più vantaggiosa per la medesima la risoluzione presa dal S. Padre, se le circostanze ne permettessero l’adempimento. Metto a tal’ oggetto sotto gli occhi dell’E. V. i dettagli di quanto è pas sato su quest’affare, e dello stato in cui è al presente ridotto. I noti quattro abbati, alla testa de’ quali è Samuele Nowakowski, vedendosi spogliati dal capitolo generale della loro dignità abbaziale avvanzarono sanguinoso ricorso al collegio detto ecclesiastico, presso il quale il nuovo eletto proto-archimandrita aveva già pro mossa l’istanza per l’approvazione degli atti. I maneggi, gli intrighi del N owakowski, e le sue copiose largizioni gli guadagnarono in poco tempo de’ protettori tra i membri componenti quel collegio, che com inciarono tosto a dimostrare la più decisa parzialità in suo favore. Di ciò accortosi il P. Marcello Jeroszewski, procurator gene rale della congregazione b[asiliana], non perdè tempo a presentare una supplica al ministro di giustizia, allegando per sospetti alcuni membri del detto collegio, e particolarmente l’arcivescovo di Mohilow, ed ottenne che l’intera causa divenuta già voluminosa di 300 fogli (qiiasi tutti in difesa del Nowakowski) venisse tolta al collegio e rimessa alla decisione del senato. Ad onta degli sforzi fatti per lo spazio di due mesi dal partito contrario, il senato emanò la sen tenza sotto il di 19/7 luglio, in cui approvò l’elezione del nuovo proto-archimandrita e degli altri superiori secondo gli atti del capi tolo, obbligò il Nowakowski a render conto della sua amministra zione abbaziale al suo proto-archimandrita, e ne ordinò la pena secondo le leggi in caso di esserne trovato colpevole, rimise al col legio l’esame sulla natura delle fondazioni dei quattro monasteri, se semplice cioè o abbaziale, di cui riserbossi il giudizio, e riprovò finalmente l’unione della provincia di Alba Russia a quella di Lituania decretata da quel capitolo. Ma poiché codesta sentenza aver non poteva secondo le leggi il pieno suo vigore prima della prescritta revisione, in questa ripose il Nowakowski le sue speranze. fSpettava disgraziatamente siffatta revisione al Sig. di Tatitscheff, 1 uno dei procuratori ossiano fiscali del senato, giovane di niun talento e di niuna abilità, fratello dell’altro Tatitscheff, destinato ministro in Napoli e protettore dell’arcivescovo di Mobilow. Con l’im pegno dunque dell’arcivescovo medesimo e di tutti i suoi pro 1 S erge P a v lov itch T a tich tch ev, con seiller d ’ état actu el (m ort en 1844), frère de D m itri P avlovitch T a tich tch ev (1767-1845), qui fut m inistre à Naples, Madrid, la H aye, p lén ipoten tiaire au con g rès de V érone et enfin am bassadeur à V ienne.
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No. 250 : 29 octobre 1803
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seliti,"I gli riuscì non solo d’impedire l’esecuzione di quella sen tenza, ma di farla anche distruggere. ΓΙ1 Tatitscheff in fatti ha preteso far vedere al senato esser quella decisione del tutto contraria alle leggi dell’impero. Ed appoggiandosi agli ukasi emanati da Catterina II e da Paolo I intorno ai regolari, tentò di mostrare che i capitoli de’ medesimi sono riprovati come congressi sospetti, che debbono esser soggetti ai rispettivi vescovi, ai quali appartiene di sceglierne e deputarne i superiori, e che perciò deve il senato annul lare gli atti del capitolo generale de’ basiliani, proibire in appresso simili congressi, sottomettere i monasteri ai propri vescovi, dai quali a senso suo debbono ricevere i provinciali in luogo del proto-archi mandrita. Sebbene fqueste stravaganze si! oppongano diametral mente all’ukaso emanato dal regnante imperatore sul regolamento degli affari ecclesiastici, dal quale come recenziore viene derogato alle leggi anteriori, pur tuttavia hanno avuto forza bastante per far recedere il senato dalla prima sentenza, ed indurlo nel senti mento Tdel Sig. Tatitscheff. Guai! per la congregazione basiliana e per tutti gli altri ordini regolari, se tal sentimento dovess’avere il suo effetto. Privi de’ loro capi e ridotti all’ assoluta dipendenza degli ordinari, andrebbero incontro ad una inevitabile rovina. Per prevenire questo colpo si sono fatti e si van facendo tutti i passi possibili, e si adoprano tutti quei mezzi, che si credono i più opportuni. Voglia Dio che riesca l ’intento! Nel caso però che nulla dal senato potesse ottenersi; si avanzerà un ricorso al sovrano, e si procurerà di farlo appoggiare da qualche persona autorevole. Ridotta la cosa a questo punto, nulla giova l’espediente che mi suggerisce ΓΕ. V. di persuadere ai quattro abbati di ritirare il loro appello, 1° perchè è stato già questo proposto dal detto procurator generale ruteno al Nowakowski, ed è stato dal medesimo rigettato; 2° perchè l ’assenza de’ quattro abbati e loro lontananza Tne rendono difficile la trattativa, che per mezzo di lettere sarebbe anche peri colosa ;! 3° perchè quand’anche i medesimi vi acconsentissero, non si otterrebbe l’intento, poiché è necessario secondo le leggi che il capitolo sia approvato o dal collegio, o dal senato, anche rap porto alle sole elezioni de’ superiori, le quali si vogliono pure an nullare. In siffatto stato di cose dunque non credo essere espediente fsenza compromettere l’autorità e i diritti della S. Sede di far uso delle facoltà dal S. Padre accordatemi,! nè per l’approvazione del capitolo in generale, nè de’ particolari oggetti in esso risoluti. Atten derò pertanto Π1 momento favorevole all’esito della causa, in cui la pontificia conferm a in oggetto di mera economia sagra incon trar non possa alcun ostacolo, onde sanzionare in generale o anche in particolare gli atti di quel capitolo, secondo quelle prudenziali
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No. 250-251: 29 octobre 1803
vedute e forme che uè suggeriranno le congiunture·! Non mancherò a suo tempo di renderne informata V. E., a cui profondamente m’in c h in o ------- . 1 251. Arezzo à Consalvi (N. 42).
St-Pétersbourg, 29 octobre 1803.
Conversation d'Arezzo avec Saltykov au sujet de la désignation p ro bable de Maisonneuve comme ministre de Malte à Pétersbourg. Moyens de l’empêcher. Arch.
Fai. 351, orig. en partie chiffré; 341, p . 234-237, cop.
Stimo bene di [riferire a V. E. una conversazione avuta sere sono col Sig. maresciallo Soltykoff, che fui a trovare, come soglio di tempo in tempo, per quel giusto riguardo che meritano il suo rango e le sue qualità. Cominciò egli dal dirmi di aver ricevuto una lettera del gran maestro, nella quale gli dava parte della sua partenza da Messina per Catania, e dopo alcune riflessioni sulla cagione di quest’ improviso avvenimento, mi soggiunse di aver inteso con sua sorpresa che il gran maestro pensasse di destinare a Pietroburgo in qualità di ministro non più il bali di Taufkirchen, com ’era la prima sua idea, ma il commendator di M aisonneuve; che quanto credeva egli proprio per tal effetto il primo, uomo di virtù specchiata, e fornito di tutti i necessari requisiti, altrettanto trovava ridicolo che potesse pensarsi al secondo, uom o di nascita oscura, di carattere ambiguo, non professo, anzi avente ancor viva la moglie, e che in fine giudicava potersi rendere un vero servigio al gran maestro illuminandolo su quest’articolo, e tenendolo saldo nel primo suo proponimento. Io risposi al Sig. maresciallo che le sue osservazioni erano degne della sua saviezza e religione, che volentieri mi sarei prestato io stesso di scriverne al gran maestro, se non mi fosse noto il sistema adottato dal S. Padre di non mescolarsi punto negli affari interiori dell’ordine, se non in quanto lo esigeva la pura necessità e la sua qualità di capo supremo della chiesa, ma che più di me avrebbe potuto fare egli stesso, e che una sua parola sarebbe bastata a determinare le idee del gran maestro sulla scelta del nuovo ministro. « Dite bene, mi rispose, ma se io scrivo, mi comprometto ». — « E se non scrive, gli repli cai, il Maisonneuve otterrà l’intento, non avendo oppositori, e giun gendo per fine a far credere che la sua nomina sarebbe accetta a 1 Cette dépêche fu t sans dou te com m u n iq u ée par Consalvi au x cardinaux Litta et B orgia, p ou r a v o ir leur avis sur l ’ affaire des basiliens. On trou ve au x A rch . V at., vol. 351, les origin a u x des réponses de L itta (14 décem bre 1803) et de B orgia (22 décem bre) ; elles son t an n exées à la lettre d ’ A rezzo du 8 décem bre 1803. On les trouvera ici publiées l’u n e et l’ a u tre à leu r pla ce ch ron ologiq u e.
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No. 251-252: 29 octobre-2 novembre 1803
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S. M,à l’imperatore ». — « Non vi sarebbe altro modo, mi soggiunse, che di far scrivere da un terzo. Ma chi sarà? Vedremo ». E così finì il discorso. Prevedo per altro ch ’egli o non farà nulla, o farà scrivere nuovamente dal cavalier O’ Hara, il quale è troppo cono sciuto come nem ico del Maisonneuve per far breccia sull’ànimo del gran maestro. Certo è però che se potesse destramente insinuarglisi, anche senza parlare del Maisonneuve, che nella scelta de’ ministri, com e de’ tutti gli impiegati dell’ordine, si deve avere spe cialmente in considerazione la qualità di professo, ciò solo baste rebbe ad escluderlo, ma ciò dovrà farsi, quando V. E. lo creda, con molta cautela, perchè il Maisonneuve ha qui di molti protet tori, e l’istesso Sig. cancelliere non lo vede di mal occhio.1 Ecco quanto mi accade dirle su questo proposito, e con profondo osse quio ------- . 252. A rezzo à Consalvi (N . 43).
St-Pétersbourg, 2 novembre 1803.
Détails complémentaires sur l'attitude d’Alexandre en face du géné ral Hédouville. Réponse sera donnée sans doute prochainement au m inistre de France sur l'affaire Morkov, et la guerre s'en suivra probablement. Précautions du nonce en présence de ces événements. L e départ de Boutourline. A rch. Vat. 3 ô l, orig. en partie chiffré; 341, p . 237-239, cop.; 354, déchiffr. daté du 10 déc., rogné au bord. L e P. S. se lit dans la cop., m ais man que dans l’orig. L e vol. 351 contient deux dépêches marquées du N , 43, toutes deux chiffrées, l’une d’elles portant la mention Duplicato. Celle-ci commence par les mots Sebbene sia, p u is des chiffres 11 semble bien que ce soit, s a u f de rares variantes, la même que Vautre, laquelle correspond exactement à la copie qui se lit au vol. 341. Ce duplicato contient le P. S. chiffré entièrement, qui est celui du vol, 341. Il est daté du 1er nov.
A quanto riferì a V. E. sotto il di 26 ottobre in un dispaccio di mio pugno fin cifra, debbo aggiungere che dopo le parole dette dall’imperatore (che da altri son raccontate diversamente, cioè: « Approchez, général, ne craignez pas que je manque aux égards qui vous sont dus »), essendosi il general appressato di fatti, disse in tuono som m esso: « On a fait à V. Mté I. un faux rapp ort». E l’imperatore interrompendolo, presa un’aria di gravità, gli replicò: « Général, j ’ai voulu vous mettre à votre aise, mais point de con testations ». Quest’ almeno è la versione la più comune. Finora non è stata data risposta al generai Hédouville sulla nota da lui pre sentata riguardo all’affare del Sig. Marcoff. Credo però che gli sarà data in breve, e che non sarà soddisfacente, giacché mi viene posi tivamente assicurato essere già partito un corriere colle opportune istruzioni pel Sig. Màrcoff suddetto, le quali ben lungi dal mitigare
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No. 252-253: 2 novembre 1803
le cose dure da lui dette a voce ed in iscritto, sono dirette ad avanzarne delle altre ancor più dure, le quali potran forse produrre ed affrettare una formale rottura. L ’imperatore è entrato perfetta mente nelle viste, alle quali il ministero voleva condurlo, e par deciso a volere la guerra. L ’ armata è già su d’ un piede rispetta bile, non ostante si sono ordinate altre reclute, i magazzini sono pronti, la flotta si alestisce, e le finanze sono in tutto il loro vigore, talché un cenno basta per porre in moto le armate. È indubitato che l’Austria seguirà l’impulsione della Russia, ed entrambe obbli gheranno la Prussia a prender partito. Credo che la Danimarca sia nelle stesse disposizioni. Tutto indica che non passerà il mese di decembre che le ostilità saranno incominciate. A giudicarne dalle apparenze, pare che il primo console avrà m olto che fare per trarsi dall’ attuale critica situazione. Quant’a me, mi conduco colla massima cautela per non disgustare il par tito francese e tenermi bene col ministero, di cui in un caso di rovescio per la Francia dovressimo implorare l’aiuto e la protezione. Attenderò su quest’ articolo i suoi savi riflessi ed istruzioni."! E per fine ho l’onore di essere con devotissimo ossequ io------- . P. S. ΓΙ1 conte Boutourlin forse non partirà sino allo sviluppo de’ presenti affari.1
253. Arezzo à Consalvi (N. 44).
St-Pétersbourg, 2 novembre 1803.
Il lui transm et, en l'appuyant, une demande de sécularisation. L'évêque de Loutsk lui a remis une relation de son diocèse. A rch. Vat. S51, o rig .; 341, p . 239-241, cop. E n tête de l’o r ig ,: R is p o s to ] li 24 dec. 1803. A u verso de la dernière, page, de la main de Consalvi: Si rispon da , in v ia n d og li il decreto di secolarizzazione.
Mgr Klokocki, vescovo suffraganeo di Bresta, nel mio passaggio per quella parte mi accennò la necessità in cui trovavasi un certo P. Benedetto Logorewicz, monaco professo della congregazione lateranese, suo diocesano, d’implorare dalla S. Sede la grazia della secolarizzazione, onde sovvenire con qualche impiego ecclesiastico all’ estrema indigenza de’ suoi parenti. Per mezzo quindi di sua let tera lo stesso suffraganeo mi fa costare la verità di quanto dal detto monaco viene esposto nella supplica, che mi annette, ne attesta la di lui buona condotta, costumi, qualità, e .spera d ’ impiegarlo con vantaggio della chiesa nella cura delle anime. Raccomanda perciò con tutto l’impegno la richiesta secolarizzazione. Codesta supplica dunque compiego a V. E., e son sicuro che saranno dal S. Padre esauditi i voti del supplicante e adempiute le speranze
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No. 253-254: 2 novembre 1803
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del suffraganeo, che per la sua pietà, zelo e attaccamento alla reli gione e alla S. Sede merita tutti i riguardi. Dal vescovo di Luceoria Mgr Cieciszowski mi è stata rimessa la bella relazione della sua diocesi, ben degna di un vescovo cotanto zelante. Mi riservo di spedirla a V. E. dopo che l’avrò meglio con siderata per farvi, se occorrerà, i necessari rilievi. Come a lui, così agli altri vescovi vado ricordando nel miglior modo che posso, l’obbligo che corre loro d ’ inviare almeno le rela zioni delle loro diocesi, quando dalle circostanze sono impediti di portarsi ad limina; e giungendomi non mancherò pure d’inviarie. E divotam ente------- . ' 254. A resso à Consalvi.
St-Pétersbourg, 2 novem bre 1803.
Avis d’envoi. Nouvelles de Pietro Delicati, venu en Russie avec une recommandation de Consalvi. Annonce que l'abbé Milanoli se pré sentera au secrétaire d’état muni d’ une lettre d'introduction du nonce. Arch. Vat. 351, orig. autogr. Au dos, de la main de Consalvi: Se ci è tem po e forza, si facciano le du e righ e ostensibili nel senso rich iesto, su ll’og getto del paragrafo a doppia linea, a g g iu n g en d o ch e la lettera però n on m i è stata pre sentata ancora. Puis, d’une autre main: R is p o s to ] 27 dec. 1803.
Invio a V. E. quattro inform azioni sopra diversi oggetti. Quella segnata N. 43, a riserva del primo paragrafo, non è che la replica di altra speditale per la posta. Dal Sig. Pietro Delicati, maestro di cappella, mi è stata rimessa una lettera di V. E., colla quale si compiace di accompagnarlo. Egli è attualmente in Mosca colla prin cipessa Labanoff. Quando se ne presenti l ’occasione, non mancherò di rendergli tutti quegli uffìzi, che in qualità di suddito pontifìcio è in grado di reclamare. Prevengo poi ΓΕ. V. che dal Sig. abate Milanoli le sarà pre sentata una commendatizia in suo favore. Egli è cognato di questo Sig. Tonci, pittore di molto g rid o ,1 e particolarmente ben veduto dal Sig. principe Czartorinski, pel cui mezzo gode anche la buona grazia di S. Mtà l’ imperatore. Io non conosco punto il soggetto che raccomando se non in forza delle vantaggiose relazioni datemene dallo stesso Sig. Tonci. V. E. farà quel che crede. La prego solo di scrivermi una lettera ostensibile che attesti la mia premura ed interesse in questo affare. Mi riferisco pel di più alle mie cifre, e vivamente raccoman dandom ele-------. 1 Salvator T o n ci (1756-1844), pein tre italien, q u i depuis 1800 h abitait M oscou et y exerçait la charge d ’ inspecteu r de l’ école d ’ architecture.
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No. 255-257: 2-5 novembre 1803
255. Arezzo à Gzartoryski.
[St-Pétersbourg ], 2 novembre 1803.
I l lui envoie la lettre du Card, secrétaire d'état·, du I er od. 1803. Arch. Vat. 340, min. L ’ambassadeur du S. Siège vient de recevoir par le dernier courrier en réponse à la lettre dont étaient chargés pour S. Sté les deux chevaliers députés de Raczinski et de Montclar, deux lettres du cardinal secrétaire d’ état, l’une pour S. Exc. M. le maréchal comte Nicolas Soltycoff, l ’autre pour V. Exc. Le dit ambassadeur respectant les occupations de V. Exc. a l’ honneur de lui adresser ci-incluse celle qui la concerne, et il ne manquera pas de témoigner aux autres de vive voix, comme il en est chargé, la reconnaisance dont le S. Père est pénétré envers eux. Le susdit ambassadeur saisit avec empressement cette occasion pour renouveler à V. Exc. les sentiments de sa plus haute consi dération.
256. Consalvi à Arezzo.
Borne, 5 novembre 1803.
Accusé de réception et avis d'envoi. Arch. Vat. 349, orig. Quattro dispacci di V. S. Ili” » mi sono pervenuti nella sua inte grità: il primo in data degli 8 del prossimo passato settembre con corriere straordinario, il secondo in data del 27 dello stesso mese, e gli altri due uno segnato il primo e l’ altro il 5 del decorso otto bre. .Per di lei quiete le ne porgo il presente riscontro. Mi riporto in fine agli acclusi fogli per il di più, che mi occorre significarle, e con distinta stim a -------.
257. Consalvi à Arezzo.
Borne, 5 novembre 1803.
Accuse de réception et brève approbation des idées du nonce dans les affaires du p ort d'Odessa et de Chiaravalle. Arch. Vat. 349, orig.: 350, min. En marge cle la minute, de la main de Consalvi: S i scriva così. Mi è pervenuto il dispaccio di V. S. Illma N. 34 che comincia « R icevo il grosso piego », e convengo nel di lei sentimento, come me ne sono esternato colla mia dei 31 maggio sul punto dei grani del porto di Odessa.
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No. 257-260: 5 novembre 1803
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Quanto all’affare di Chiaravalle, non posso non approvare inte ramente i passi così saviamente da lei fatti, e là fiducia che ho nella di lei attività e diligenza mi fa sperare un’esito favorevole. Tanto mi occorre significarle in risposta, e con distinta stima-;----- .
258j Consalvi à Arezzo.
Rome, 5 novem bre 1803.
Autorisation donnée à Benvenuti de revenir en Italie. Arch. Yat. 349, orig.; 350 min. En marge de la min.: main de Consalvi; et de la main du minutante: Si
Si scriva così, de la acclud a la lettera del
B envenuti.
Il Sig. Ab. Benvenuti ha rappresentato alla Stà di N. S., che alcuni suoi domestici affari l ’obbligano a chiedere il sovrano per messo di poter ritornare in patria. S. S,à in vista di questi motivi gli accorda la richiestale licenza di poter tornare colla lettera che accludo a V. S. Illma, e che potrà compiacersi di consegnare al mede simo. Tanto mi occorre parteciparle su tal proposito, e colla con sueta distinta stim a-------.
259. Consalvi à B envenuti.
Rom e, 5 novembre 1803.
Autorisation de revenir à Rome. Arch. Vàt. 350, min. En marge, de la main de Consalvi:
Si scriva cosi.
Avendo Y. S. rappresentato alla Stà di N. S. la necessità di dover rimpatriare per accudire ai suoi domestici affari in patria, la Stà S. in vista di tali motivi le accorda per m io mezzo Γ inchiesto per messo di partire da codesta capitale per tornare in Roma. Tanto le sia di governo, e c o lla ------ .2 0 6
260. Consalvi à Arezzo.
Rome, 5 novembre 1803.
L e rappel de Benvenuti. Les taxes p ou r Vexpédition des bulles. Regrets de la démission probable du chancelier et du retard apporté à la venue de Boutourline. La sécularisation de Stankewicz. Nouvelle imprudence du P . Angiolini: il a cessé d'habi ter chez Cassini et a p ris, de sa propre autorité, logement au Gesù. On en parle beaucoup à Rome. Que va dire l'Espagne P Déférence empressée de Mocenigo aux recommandations du Pape en faveur de l’église latine de Corfou. Accusé de réception et approbations. Raisons pour lesquelles le Card. Fesch est p eu aimé Noviciat, de Russie.
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No. 260: 5 novembre 1803
des Français de Rome. Jugement porté p a r Consalvi sur lui et sur Chateaubriand, secrétaire d’ambassade. Arch. Vai. 349, orig. chiffré, et déchiffr. de la main d’Arezzo. fA ciò che ella mi scrive in data degli 8 settembre sopra il richiamo che desidera l’Ab. Benvenuti, devo rispondere, che anche precedentemente egli me ne avea scritto direttamente e me ne avea fatto parlare con molta premura dall’ Em0 Litta. Io però mi era sempre ricusato per la ragione appunto della delicatezza, che cre devo doversi usare relativamente al dimostrare con un tale fatto, che il S. Padre si fosse già introitato di render stabile la di lei missione costà, e perciò richiamasse Benvenuti. Io volevo appunto scriverne a lei per sentire quando ella credesse che la cosa potesse farsi senza inconvenienti. Ora che mi è giunta la di lei lettera, in cui mi dice che può farsi, do corso all’affare, inviando però a lei la lettera per Benvenuti, con dirle che se ella per qualche muta zione di circostanze o altro riflesso credesse di sospendere, faccia quello che crede meglio. Nella lettera mi sono tenuto brevemente appunto per rimuscinare la materia meno che si può, ed ho pro dotto la sola ragione degli affari domestici, e non fò parola dei meriti di Benvenuti, nè de’ riguardi che gli avrà N. S. Ella gli dirà ciò in voce, acciocché egli per una lettera così secca non si rattri sti, spiegandogliene il motivo. Devo ancora avvertirle, che egli ha desiderato che gli si mandasse una ricredenziale al ministero, come ebbe una credenziale, quando fu fatto agente. La ragione, ch’egli ha prodotta è per così ottenere il solito regalo, il quale dice egli non si dà se non presentando le ricredenziali. Io non volendo invi diare questo vantaggio, gli ho accluso la ricredenziale nella lettera, ma anche su ciò se ella crederà che il presentare questa ricre denziale dasse troppo éclat alla cosa, o non convenisse per qua lunque altra ragione, si lascia al di lei arbitrio il farle o non farle aver corso, intendendoselo con Benvenuti medesimo. Quanto all’affare delle bolle,! di cui ella mi parla nei due fogli del 1 e 3 ottobre1 (non avendo io ancora ricevuto il di lei foglio inviatomi per la via di Parigi, di cui il foglio del 1 ottobre, che incomincia « Si avvicina » è un duplicato, come ella mi accenna) convengo pienamente nelle di lei savissime idee e viste, e me la sono già intesa col ["Card. Datario! il quale mi fornirà gli opporportuni lumi, e farò a lei giungere il tutto opportunamente quanto prima. Molto mi dispiace, che probabilmente f vada ad accadere la rinunzia del Sig. cancelliere, che si è dimostrato tanto propenso 1 Inexactitude: il faut lire 5 et non 3.
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No. 260 : 5 novembre 1803
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e benigno, e con cui ha avuto ella la sorte di avere buon incon tro. Rapporto ai successori, che vanno in predicamento, com ’ella mi accenna, se gli succedesse Kalizceff [Kolytchov] io lo conobbi in Parigi, e mi dimostrò molta bontà e cortesia, onde avrei con lui questo vantaggio che non avrei cogli altri nominati. Molto mi spiace ancora il ritardo del Sig. conte Boutourlin, di cui ella mi ha detto tanto bene. Sarebbe stato una fortuna per noi l’ averlo qui per cento titoli, e se ella può contribuire a render, meno lunga che sia possibile la dilazione della sua partenza, lo faccia. Quanto a ciò che ella mi dice nell’altra cifra dei 5 ottobre, che incom incia « E qui », sulla secolarizzazione ottenuta da Pietro Stanchiewicz per mezzo del Sig. Lisakiewicz,"] nulla ne sò. Me ne infor merò subito, e le saprò dire quanto prima, se è vera, e preverrò intanto fi tribunali e S. Su medesima"] sull’ oggetto per i casi avve nire a tenore di ciò che ella savissimamente mi suggerisce per le giuste viste che mi espone. Vengo ad accusare la di lei cifra degli 8 settembre ricevuta con occasione straordinaria, che incom incia « Ricevuto appena », ma sul contenuto della medesima sono costretto a differire la mia risposta all’ordinario prossimo. Intanto sull’oggetto Fdei gesuiti mi occorre informarla di un nuovo im broglio fatto dal P. Angelini, che non lascia di molto imbarazzarmi. Egli non trovandosi bene nella casa del conte Casini, che essendo ristretto gli avea. dato una stanza ottima per l’estate ma non buona per l ’ inverno, l ’ha lasciata, e nel lasciarla mi fece dire dallo stesso Casini, che desiderava di essere assicurato, che fuori della casa del conte Casini sarebbe stato tranquillo e sicuro, com e era stato nella medesima, da qua lunque rappresentanza inquietante della Spagna. Risposi senza esi tare al conte che lo tranquillizzasse pienissimamente, e che lo assi curasse; che il governo lo guarantiva, nè vi era il minimo pericolo, che fosse inquietato; ma proseguendo il discorso mi disse acciden talmente che il P. Angelini se n ’era andato a stare al Gesù. Allora io mi ripresi, e gli dissi che quanto potevo assicurarlo che il P. Ange lini non incontrerebbe la minima inquietezza stando in qualunque casa di Roma o particolare o anche religiosa, altrettanto non saprei assicurare lo stesso rapporto al Gesù. E di più gli rammentai le grandissime opposizioni della Spagna fin dal principio sullo stare al Gesù gli ex-gesuiti anche spogliati, le quali poi si vinsero, ed ora ve ne stanno molti, com ’ella sa. Ma per starci un vero gesuita colla tonaca, trattandosi di una casa professa, come è il Gesù, dissi che non poteva sapere, che impressione facesse nella Spagpa e nel ministro, onde non potrei su di ciò dare le stesse sicurezze. Il conte Casini fu pienamente convinto, ed approvò il mio dfiScorso. Gli chiesi con quale autorizzazione il P. Angelini era entrato nel
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No. 260: 5 novembre 1803
Gesù, e mi disse che noi sapeva. Venne poi da me il P. Angelini, a cui ripetei parola per parola tutto il fin qui detto, come l ’ aveva esposto al conte Casini. Il P. Angelini mi disse che era entrato nel Gesù senza licenza di alcuno, e di proprio suo moto. Gli feci allora riflettere, che ciò presentava una difficoltà di più, ed era che natu ralmente il Card. R overella,1 superiore del Gesù, si sarebbe chia mato offeso, che si entrasse in casa sua senza il suo permesso, e lo consigliai di dirizzarla subito, e rimediarla con un atto di civiltà. Ma quanto alle viste di non urtare la Spagna, gli predissi che sicu ramente il Card. Roverella le avrebbe affacciate anch’ esso; il che accadendo, e diriggendosi egli a me per sapere il sì o il nò di per mettergli la stazione nel Gesù, ciò mi toglierebbe l’unico mezzo termine che per fargli servizio io potrei ora usare, cioè di mostrare d’ ignorarlo, così appunto è accaduto. Il cardinale gli ha risposto, che se non ha un’ espressa licenza del governo, non può e non vuole ritenerlo nel Gesù, ed ha concluso che avrebbe interpellato me. Nel discorso però ha dimostrato al P. Angelini la poca soddi sfazione di un tal passo da lui fatto (che può risvegliare l ’ atten zione ed i sospetti della Spagna, la quale fortunatamente per la buona condotta che io ho procurato di tenere in tutto questo affare se ne sta quieta, nè il P. Angelini ha eccitato finora la sua gelo sia, benché ogni tre o quattro giorni vada dal Papa e faccia altre cose simili, dalle quali, come non necessarie, per non dar gelosia potrebbe dispensarsi), ed il P. Angelini gli ha risposto che lo com prendeva anch’esso, ma che siccome si proponeva di andare a stare in casa del conte di Boutourlin (non sò con qual fondamento) che doveva venire a giorni, così desiderava di rimanervi per qualche altro tempo. Il Card. Roverella credendo vicino tale venuta ha ade rito con dirgli che fingerebbe di ignorare la di lui dimora nel Gesù, quando fosse l’affare di pochi giorni; ma ora ch’ ella mi dice che il conte Boutourlin ritarda a venire, com e si fa? Già per Roma si fanno grandi discorsi, e ciarle su tale dimora del P. Angelini nel Gesù, su cui i partitanti dei gesuiti con le loro imprudenze fabbri cano de’ castelli in aria, onde a mio credere presto deve eccitarsi qualche sospetto e querela nel ministro di Spagna.2 lo non sò come ne uscirò, e concludo che il P. Angelini può bene avere, come non ne dubito, rette intenzioni e zelo, e attaccamento alla S. Sede, e al suo ordine, ma non ha certo la prudenza e la delicatezza neces sarie in sì difficile circostanze. Io desidero che ella trovi il modo di rendere con naturalezza e senza affettazione presso il Sig. cancelliere e altri a cui convenga, 1 Le C ardinal A u relio R overella (1748-1812), don t le rôle à Savone, en 1811, a été fort c ritiq u é ; cf. A rtaud , Histoire dii Pape Pie VII, t. II, ch. 23. * A n ton io Vargas.
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No. 260-261: 5 novembre 1803
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una onorevole testimonianza delle premure e deferenza avuta dal conte Mocenigo alle raccomandazioni fattegli da N. S. in favore della chiesa latina di Corfù per la ricupera dei beni ed altri van taggi. Non si dice di raccomandarlo, ma di rendergli .una onore vole testimonianza, che esprima la soddisfazione del S. Padre, e la sua riconoscenza. La prego poi di scrivermene dopo fatto, in modo che io possa farlo allo stesso conte Mocenigo in segno appunto di grata riconoscenza ai di lui favori.! Le rendo distinte grazie delle notizie che mi favorisce nella sua cifra dei 27 settembre giuntami ieri con la posta, che incomincia « Dissi già », ria prima delle quali è sommamente interessante a sapersi.! Quanto all’altra cifra pure della stessa data, che incomin cia « La sua pregiatissima », non posso non convenire nelle savie riflessioni delle quali è piena; nè saprei commendare abbastanza la saggia e prudente condotta che ella fa risplendere in tutti i suoi passi. Credo opportuno e necessario, per un antidoto alle calunniose voci che possano giungere costì sul conto del Card. Fesch, di dirle che tre sono le cagioni, che le producono, e sono l’ essere egli deci samente aristocratico (benché senza fasto nè orgoglio) in tutta la sua condotta, il non volersi meschiare in cosa alcuna presso il governo in favore dei ricorrenti a lui per protezione e appoggio, e la decisa mala intelligenza tra lui e il segretario di legazione Châteaubriand, uomo di buone intenzioni, ma testa fervida, e la di lui opera il Genio di Christianismo non lascia di essere piena di molti errori, benché d’ intelletto e non di malizia. Queste cagioni hanno reso il Card. Fesch poco o niente grato a tutti i Francesi, che sono qui, specialmente di bassa sfera, che egli non ammette più alla sua tavola nè confidenza, come M. Cacault, onde essi ne parlano male, e danno luogo alle ciarle e false voci che se ne spar gon o; ma io posso assicurarla che è ottimo ecclesiastico, savio, moderatissimo, attaccato alla S. Sede, e degno della piena ricono scenza e soddisfazione del governo.!
261. Consalvi à Arezzo.
Rome, 5 novembre 1803.
Au sujet d'une lettre qui ne serait pas parvenue au nonce. Arch. Vat. 349, orig. chiffré et déchiffr. de la main d’Arezzo. Non comprendo come essendo giunti regolarmente i miei dispacci ogni otto giorni, come ella mi dice nel suo foglio dei 27 settembre, che incom incia « La sua pregiatissima », non le sia giunta la mia cifra degli 11 giugno, fin cui le acclusi il decreto (parimenti in
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No. 261-262 : 5 novembre 1803
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cifra per m aggior sicurezza) della Congregazione Concistoriale, con cui ella veniva autorizzato in genere per i processi dei vescovi.-] Dico ciò a schiarimento dell’affare, e perchè ella possa riscontrare i regi stri, ed accertarsi della trasmissione che le ne feci.' Del resto avendo ella lim o n e ragioni per non usarne, è sempre meglio astenersene come se non l’avesse avuto-].
262. Consalvi à Arezzo.
Rome, 5 novembre 1803.
I l lui envoie le lettre écrite p a r Badosse au Pape p ou r se justifier et demander de différer son départ. Le S. Père autorise le nonce à donner à Badosse la réponse convenable. Arch. Vat. 349, orig.; 350, min. datée du 2 nov. En marge de la min.; Si a cclud a lett. scritta da Mgr Badossi a S. Stà.
Il foglio di V. S. Illma degli 8 settembre mi parla di Mgr Badossi, e di avere intimato al medesimo g l i . ordini di S. Sfà, e dei ricer cati m otivi co’ quali intende di giustificare la sua condotta. Egli ha scritto una lunga lettera a S. Stà, ed una a m e .1 La mia è breve, e si riporta a quello che scrive nella lettera a N. S. Questa è una cantilena ben lunga, nella quale è toccata alcun poco anche la di lei persona. S. S,a mi ha imposto di accluderla originalmente a V. S. lllma. Rileverà dalla medesima, che chiede in fine una dilazione a partire di costà fino alla nuova stagione. 11 S. Padre rimette interamente al di lei arbitrio raccordargliela, se lo cre derà, e il non accordargliela, se non lo giudicherà conveniente, al quale oggetto mi ha fatto rispondere poche righe a Mgr Badossi dicendogli che i sovrani suoi sentimenti l’ intenderà da V. S. Illma. Ella dunque è autorizzata da N. S. a dargli quella risposta che sti merà propria, e a determinare sul di lui conto quello che cono scerà convenire alle circostanze. E con distinta stim a-------.
Annexe : B adosse à P ie VII.
St-Pétersbourg, 5/17 septembre 1803.
I l se défend d'avoir exercé le commerce, justifie sa conduite comme ecclésiastique, déclare impossible de quitter Pétersbourg et de gagner Rome dans les délais qui lui sont assignés et demande la permission de ne pa rtir qu’au printemps, protestant de son 1 Cette lettre de Badosse à C onsalvi a été publiée plus h au t en a n n exe à la lettre n° 200.
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No. 262: δ novembre 1803
entière soum ission au St-Père. Pointes contre le nonce et contre les jésuites. Bons témoignages que s'est attirés Badosse et que lui rend sa conscience. A rch. Vat. 349. orig. a u tog . B e a t is s im o P a d r e , C o n s o m m a m e a u m ilia z io n e i l d i d ie c i s e t te m b r e s e c o n d o i l n o s t r o s t ile fu i a v v e r t it o in s c r it t o d a ll’ I llmo e R e v mo M g r a r c iv e s c o v o d i S e le u c ia ,
a m b a s c ia t o r e
di
V.
S li a
q u esta
im p e r ia i c o r t e
di
P ie t r o b u r g o ,
avendo inteso con sommo suo rincrescimento la poco plau sibile condotta da me tenuta in Pietroburgo, ove esercitava dei traffici non convenienti al proprio carattere e dignità, mi faceva sapere di par tire subito da Pietroburgo nel termine di venti giorni, e restituirmi in Poma nel termine di tre mesi, e che se ciò non eseguiva, intendeva la 5*“ V. privarmi di tutte le distinsioni acccordatemi. P e r m e tta la S tà V . c h e c o n c h e la S '4 V .
tu tt o il r is p e t t o e v e n e r a z io n e
c h e le
p r o fe s s o
c o m e c a p o d e lla C h iesa
c a t t o lic a , v ic a r io d i G e s ù C r is to , s u c c e s s o r d i S . P ie t r o , e m io s o v r a n o , g l i u m ili a s u o i p ie d i u n a p ic c o la g iu s t ific a z io n e , m e n tr e a b b is o g n e r ia d i u n p r o c e s s o , s o p r a il f a l s o s u p p o s t o c h e g li è s t a t o r a p p r e s e n ta to . P o s s o c o n s ic u r a c o s c ie n z a a s s e r ir e e s s e r e f a l s o c h e io a b b ia e s e r c ita ti p u b b lic a m e n t e d e i tra ffici n o n c o n v e n ie n t i a l p r o p r io c a r a tte re . P r im ie r a m e n te p e r c h è d o p o a v e r e in m ia g io v e n t ù a c c u d it o a t u t t ’ a ltr o fu o r i c h e a lla m e r c a tu r a se c a m b ia s s i m e s tie r e n e lla m ia e tà d i q u a s i c in q u a n ta c in q u e a n n i, fa r e i d ei p e s s im i a ffa ri, e m i m i n e r e i. N o n ig n o r o p o i li d o v e r i d e l p r o p r i o s t a t o , c o n o s c o le r e g o le c a n o n ic h e , e d o p o a v e r le r is p e t ta te f in o a q u e s t a e tà , n o n s o n o c o s ì s t o lid o p e r d is p r e z z a r le . E s ic c o m e n o n v o g l i o fo n d a r m i n è s u lla in v id ia , n è s u lla a ltr u i m a le d ic e n z a , b e n c h é s a p p ia d i a v e r e m o lt i n e m ic i, i q u a li d e s id e r a n o d a g r a n te m p o e s e g u it o q u a n t o o r a m i v ie n m in a c c ia t o , a v e n d o r itr o v a ta a l m io r it o r n o in P ie t r o b u r g o u n a p u b b lic a v o c e d i e s s e r e s ta to c o n g e d a t o e p r iv a to d i tu tti g li o n o r i d a V . S tà, e c i ò c o n fe r m a v a s i d a q u a lc u n o a d a ffa r i; n o n o s t a n t e
v o g li o
cred ere ch e
ch e qu i presed eva
p o s s a a v e r e a n im a to q u e s t o
s u p p o s t o l ’ a v e r e fa t ti a lc u n i p i c c o l i a c q u is t i i n R o m a d a q u e s t i a r tis ti r ig u a r d o a lle b e lle a r ti. C iò p e r a ltr o è s ta to n o n p e r fa r n e m e r c im o n io , m a p e r c h è n e e ra s t a t o in c o m b e n z a t o d a m io z io in n o m e d e l fu im p e r a t o r e P a o lo I . P e r la. d i lu i m o r te è c o n v e n u t o
a lie n a r li, e p e r c h è d a
m e p o r t a t i s i s a rà f o r s e c r e d u t a u n a m ia m e r c a tu r a . P u ò a n c o r a a v e r m i fa t to p a s s a r e p e r m e r c a n te q u i in P ie t r o b u r g o a n c h e u n a ltr o a c c id e n te . D o p o il la g r im e v o le r o v e s c ia m e n t o d e lla S . S e d e g iu n t o c o s t à p e r c o m m i s s i o n e d e lla fe lic e m e m o r ia d i P P . P io V I fe d e le a lla r e lig io n e , a l m io p r in c ip e , a lla
m ia p a tr ia , m i e r a r iu s c it o
s o t t r a r r e d a l c o m u n e d ila p i-
d a m e n t o e tr a s p o r t a r e m e c o a lc u n i p o c h i effetti e d e n a r o . N o n p o t e n d o m i im m a g in a r e q u a n d o s a ria p o t u t o s p u n ta r e il g io r n o d e l l ’ in fa llib ile r is t a b i lim e n t o ,
p e n s a n d o c h e se c o n s u m a v a il m io p ic c o lo c a p it a le , m i s a r e i
r id o t t o u n g io r n o a lla m e n d ic it à , r ic u s a t o u n v e s c o v a t o n e lla P o lo n ia , ch e
m i si f e c e
e s ib ir e d a l im p e r a to r e P a o lo I,
e a c a g io n e d e lla is t i
tu z io n e c a n o n ic a e d e lla m ia in s u ffic ie n z a a g o v e r n a r e u n g r e g g e c h e n o n
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mi conosceva per suo, e a cui non poteva parlare, interdetto dalla felice memoria di PP. Pio VI ad accettare impieghi nel ordine di Malta, come posso provare con autentica di lui lettera scrittami tutta di pugno di Mgr Marotti, nella quale dicesi che se la provista non intacca le regole della Chiesa cattolica: Gaudeo, secus doleo, perdute tutte le mie piccole rendite in Roma, sprovisto di benefizi ecclesiastici, con legge republicana intimatomi o il ritorno o l’esilio per principio di fedeltà appiglian domi volentieri a questo, pensai con l ’impiego de miei effetti e denaro farmi una piccola rendita qui in Russia per vivere parcamente. Posi dunque quel poco che mi restava nelle mani del Sig. principe Michele Galitzin, una delle prime famiglie di questo impero, il quale promise pa garmi il consueto legale interesse, e restituirmi il capitale nel termine di tre anni. Questo Sig. principe ha mancato a tutte le sue promesse, e io dopo aver fatti tutti i passi e preghiere possibili non potendo venire a capo di riavere il mio capitale nella somma di rubli quattordici mila, volendo evitare e strepito e processure, pensai vendere il mio credito a qualcuno con ritrarne almeno in parte denaro e rendermi subito in Roma. Credo che l ’essere passato questo mio credito in mano dei negozianti, i quali sanno farsi pagare meglio di me sia dispiacciuto al Sig. principe e suoi aderenti, e ciò abbia fatta spargere la voce che io faceva il pùbblico mercante, mentre credo che si saria voluto mangiare il mio, discreditarmi, procurare il mio allontanamento da questo impero per così non essere mai più pagato eternamente. Può essere ancora che siasi fatto un tal supposto perchè il mio came riere, il quale alla comune delli altri, come appunto quelli di Mgr arci vescovo di Seleucia che portati qui delli effetti li vendano come un cele bre quadro di Raffaelle esibito per fino a questa corte, vendendo anche esso qualche cosa abbia potuto far credere mio il suo e spargere mali gnamente la voce della mia mercatura. A ciò si aggiunge che avendo il detto mio cameriere, come può vedersi dal registro della polizia, preso in affitto una locanda, ed io costretto andarvi ad abitare perchè da ladri sfasciata la porta della mia casa sono stato derubato del tutto, ciò abbia fatto credere che un tale affare fosse mio e non suo. Fuori di questi fatti ed equivoci non saprei d’onde sia potuto nascere quanto ingiuriosamente è stato rappresentato di me a V. S*4 mentre posso assicurarla che non mi sono mai ingerito nè m’ ingerisco in alcuna mercatura. Non ho merci nè magazini nè intraprese, non sono associato con alcun mercante, nè conosco il commercio. Quanto ho l’onore di esporre a V. Stà, credo che le sarà in breve testificato dal Sig. conte Buterlin [Boutourline], cava liere di molto merito e talento, destinato ministro da questo augusto imperatore presso di V. S44. Egli è mio amico, conosce bene le mie cir costanze, ed è disposto giustificarmi presso di V. S44. Riguardo alla mia condotta come ecclesiastico, credo che non vi sia cosa alcuna da rimproverarmi seppure sopra di ciò non s’inventasse qualche nova calunnia, mentre sopra di me non vi è stata mai ombra di ricorso nè presso la podestà civile nè ecclesiastica. Ho procurato di adempiere a tutti i doveri cristiani, non ho mancato di frequentare la chiesa, di dire la S. Messa, assistere a tutte le funzioni, e quando la stagione non
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me l’ha permesso, sono sempre andato alla cappella del Sig. ambascia tore di Portogallo, o del ministro di Napoli, come sono pronti a farmene testimonianza, e il P. Gruber, Generale dei gesuiti, e il Sig. commen dator d’Araguio e il Sig. duca di Sera-Capriola, in fine lo potrà testi ficare l ’ istesso Mgr arcivescovo di Seleucia, il quale nelle sue funzioni di chiesa è stato sempre da me assistito con gl’abiti prelatizi per dare più splendore alla chiesa, onde sulla mia condotta non saprei che sog giungere per ora a V. S*4. Quanto all’esecuzione dell’ordine di abbandonare Pietroburgo nel ter mine di venti giorni e restituirmi in Roma nel termine di tre mesi, permetta che con tutto il rispetto le adduca le ragioni della impossibi lità di una così sollecita esecuzione, sì in forza delle leggi, come del clima di questo paese. Quando uno non venga inviato o scacciato, non si può partire se prima non sia stato pubblicato per tre ordinari sulle pubbliche gazzette, e questo porta almeno un mese di tempo, bisogna poi prendere congedo dalla corte, e in fine aspettare i passaporti dal governo. Eseguendosi il tutto con la maggiore sollecitudine, porta almeno due mesi di tempo, e se non crede a me, ne prenda pure la S*4 V. informazione da chi conosce i regolamenti di questo governo, e potrebbe apieno infor marla il Sig. conte Casini. Se dunque mi disponessi a partire con tutta espeditezza, avvisato quasi alla metà di settembre, non potrei eseguirlo che alla metà di novembre. E come allora intraprendere un così lungo e malagevole viaggio? Il clima non lo permette. Le nevi, i ghiacci, i fiumi gelati, la mancanza di alberghi, ventiquattro a trenta gradi di gelo, l’orrendo spettacolo delle pessime strade, tutto proibiscano partire a chi non è a ciò accostumato, anzi nato in un clima tutto opposto. Alla mia età di cinquantacinque anni, con gli incommodi di salute che soffro, rischerei la mia vita, se partissi in questa stagione. Chiunque ha inteso quest’ordine, reso non sò come ormai qui pubblico, ne vede in me l’ impos sibilità della esecuzione in tal tempo. A ciò aggiunga la St4 V. che l’augusta imperatrice madre protettrice di me e di tutta la nostra famiglia mi fa attendere una qualche sovrana risposta riguardo a miei particolari interessi. Ha fatto scrivere al mio zio, che ora si trova a Berlino, di ritornare a Pietroburgo; ha risposto che tornerà per il mese di gennaio. Devo attenderlo, perchè forse con esso tornerò subito in Roma. Non crederei dunque ora necessario get tarmi a di lei piedi, palesargli il pressante ordine di V. Su di partire da Pietroburgo, di esporgli di non potere più attendere nè sua risposta, nè il ritorno del mio zio senza pregiudicare notabilmente alli miei interessi. Dopo tutto questo ho la disgrazia di ritrovarmi in un momento assai critico. Non è molto, ed è noto pubblicamente che da ladri è stala sfa sciata la porta della mia casa, sono stato derubato di tutto. Immagini dunque la S44 V. qual denaro possa avere per intraprendere al momento un viaggio e così lungo e così dispendioso. Non è pertanto che io non voglia ubbidire. L’ubbidienza è inclusa nei voti da me fatti nel essere stato promosso al sacerdozio, ed io voglio eseguirla, ma per le tante addotte ragioni me ne trovo impossibilitato al momento. Mi grazi dunque di passare l’inverno già qui incominciato in Pietroburgo, mentre qui alla
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fine di agosto si torna da tutti dalla campagna in città. Prometto sul mio carattere di partire subito al primo disgelo e alla qui mediocre sta gione di primavera. Viva persuasa la Stà V. che a questo tempo non dimenticherò mai il mio carattere ecclesiastico, che sono disposto ad ese guire i suoi ordini a fronte di qualunque mio privato interesse, ma se non ubbidisco all’istante, consideri che nasce da impotenza e non da vo lontà, e che non è mai disubbidienza quella che nasce della impossibilità della esecuzione del comando. Rifletta in fine la Sa V. che il mio ritorno non nasce nè da interesse, nè da timore di perdita d’impieghi, di bene fizi, di commende, di pensioni, mentre non ho un soldo di chiesa. Torno perchè secondo il mio stato sono intimamente persuaso della ubbidienza, perchè desidero morire, se Dio me lo permette, in grembo della S. Chiesa Romana, dove se per lo passato ho vissuto senza rimproveri, spero ugual mente terminarvi i miei giorni, e vedrà la S4i V. se con la mia condotta saprò smentire le imposture addossatemi. Se poi la Stà V. non volesse accordarmi la grazia della dilazione di questi pochi mesi d’inverno, e già fosse decretato per altre ragioni di privarmi, come si scrive ed è stato pubblicato, delle distinzioni accordatemi, mi rimetto fin dal presente alle sue somme disposizioni. Ma se prima vi fosse luogo a una grazia, benché costà non si soffrino atti di aliena giuri sdizione, desidererei che di quanto ho esposto, se ne formasse processo da questo Mgr arcivescovo di Seleucia per poi procedere regolarmente secondo le regole canoniche. Egli stesso fondandosi su delle voci incerte e su de’ falsi rapporti potrà prendere abbagli ed ingannarsi in un paese che ancor ben non conosce. Risogna procedere regolarmente con i contesti alla mano, perciò egli come ambasciatore o nunzio dovrebbe formarne processo con le sue regole canoniche, e nel procedere secondo il vangelo, l’ istituto cattolico e la carità cristiana, prima di denunziarlo dovria ammo nire il reo fra lui e quello solo, e non pubblicarlo con discredito, come ha fatto comunicando gli ordini di V. Sa prima al pubblico e poi a me, come all’occasione potriano farne fede molti a quali otto giorni avanti comunicati avea gli ordini di V. S,à. Non si collude quando si agisce di giustizia e di verità. Su tal genere di delitti poi mi sovvengo aver ve duto affisso per le pubbliche strade di Roma un ordine di S. St4 PP. Pio VI, nel quale annullavansi tutti i contratti e s’interdiceva il commercio ad un certo prelato, che pubblicamente l’esercitava senza però essere stato privato nè della mantelletta, nè di un canonicato di S. Pietro. E se non sono state sufficienti tutte le relazioni de’ missionari e le lettere del ce lebre Card, di Tournon, 1 delegato apostolico, esistenti in Propaganda Fide, per fare condannare i gesuiti come mercanti nelle Indie e nella America, sarà sufficiente per un piccolo privato individuo come me, a tanta distanza il rumore di una. voce vaga e di una maligna relazione, col privarmi delli onori e con volermi rendere tacitamente esule per ros sore della mia patria? Per tale fui già altra volta gloriosamente condan nato in quei calamitosi tempi repubblicani, quando ricusando di unirmi ai ribelli seguiva fedelmente il mio principe. Non fia che la S‘4V· con la mi 1 Le Card. Charles T h om as de T ou rn on (1668-1710).
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nacciata umiliazione rinnovelli ora il loro decreto e li contenti. Ma V. Stà ha il potere di sciogliere e di legare, e di fare assolutamente tutto quello che vuole. Me privi dunque, se li piace, delli onori accordatemi, ma non mi priverà mai presso il pubblico delle testimonianze che ho date sì io che il mio fratello, mia sorella religiosa, e tutta la mia famiglia, d’in violabile attaccamento e fedeltà alla S. Sede. Non sarò mai privato della bella testimoniale datami dalla gloriosa memoria di PP. Pio VI, di cui le ne annetto copia originale. E se dopo aver seguito nelle calamitose circostanze il mio principe, averlo senza interesse assistito con tutto impegno, avere intrapresi per lui e la S. Sede dei viaggi tutti a mie spese, aver rischiata la vita, sofferto nel viaggio un assassinio di più migliaia, come è pubblicamente noto, senza avere mai richiesto nè rim borso o compenso, benché il glorioso Pontefice Pio VI dopo Passassimo e la mia avvedutezza nel avere saputi nascondere e conservare li suoi dispacci mi faceva scrivere con lettera ostensibile tutta di carattere di Mgr Marotti di farmi coraggio e di attendere ricompensa prima da Dio e poi dagli uomini in circostanze migliori, soffrirò volentieri in rimborso e compenso uno smacco, un esilio. Avrò coraggio, come l’ho in faccia a quelli che alla divulgata minaccia già qui mi deridono, e ben fondato nella mia religione, non vi sarà mai pericolo che sorta dalla mia bocca un lagno, sperando da Dio la predettami ricompensa; sempre rassegnato nella di lui volontà e restituito allo stato di semplice prete o abate, sarò sempre ugualmente attaccato alla religione, alla S. Sede e a V. S*à. Avendo fedelmente servito la Chiesa e la Compagnia di Gesù, sò di avere moltiplicati li miei nemici, sò che non posso attendere che calunnie e umiliazioni, e talvolta ancora da quei che ho sollevati. Ma se non ricusò Isacco il suo sacrificio perchè eseguivasi per comando di Dio dalla mano di suo padre, così non ricuserò mai il mio, quando venga da V. Stà, mio padre e sovrano. Dimando mille perdóni, se mai nello scrivere fosse trascorsa la penna in qualche errore. Non pretendo come un S. Bernardo scrivere energiche lettere ad un Pontefice Eugenio. Sono un idiota che cerca nascondere la sua ignoranza in uno dei più freddi remoti angoli del Settentrione, che ardisce solo scrivere come figlio ad un padre, e ad un padre pietoso che non ricusa di riconoscere tutti per figli. Genuflesso intanto a suoi Smi piedi, imploro la sua clemenza e la sua paterna apostolica benedizione, e mi rassegno profondamente con tutto il più alto rispetto e la sommis sione più sincera.6 3 2 263.
A r e z z o à C o n sa lv i (N . 4 5 ).
S t-P étersb o u rg , 8 n ov e m b re 1 8 0 3 .
A rezzo accusé dans u n e lettre , qu'il attribue à Cassini, d'avoir des s e r v i M a ison n eu ve. Grande levée de trou pes en R u ssie. L e nonce a p a rlé à Tchitchagov de l'affaire de Chiaravalle. L 'affaire des basiliens ruthènes s ’a rra n g e grâce à l’in terven tion du sén ateur N ép liou iev. L e P . G ruber, con fu s de ce qu'il apprend du P . A n g iolini, ne fera rien
d ésorm ais
sa n s l'approbation du
n o n c e ; il
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ren once à a gréger à la C om pagnie les ex-jésu ite s viva n t en A n g le terre, et com m u n iq u e à A rezzo u n p r o je t n ou vea u p o u r les m is sion s d'O rien t. On ne p a rle p lu s des dem andes de l'archevêque de M ohilev. In d isp o sitio n de B ou tou rlin e. Oukase s u r l'u niversité de V iln a.
Arch. Vat. 361, orig. chiffré; 341, p, 241-247, cop. : 354, déchiffr. daté du 17 déc., rogné au bord. L ’orig, est accompagné de deux notes relatives à l’oukase sur le recrutement.
[Sono state scritte di costà al commendatore di Maisonneuve queste precise parole: « Les recommandations de Mgr Arezzo en faveur du chevalier O’ Hara sont tournées à votre détriment », subin tendendosi per le pratiche risguardanti il ministero dell’ordine di Malta presso questa imperiai corte. Non ho potuto sapere con cer tezza di che sia la detta lettera, ma credo del conte Cassini, il quale con la stessa leggerezza, con cui ha sparso e forse fatto inse rire nelle gazzette di Firenze l’articolo concernente la sognata mia disputa di precedenza, può aver riferito quest’altra ciarla, o imma ginata da lui, o sentita da altri. Ho già detto a V. E., e le ripeto, che non si può punto contare sulla prudenza e discrezione del conte Cassini, giacché anche prescindendo da questo fatto, di cui non ho prove sicure, ma assai probabili a motivo della sua corri spondenza con Maisonneuve, egli scrive tutto quel che sente o che immagina, e lo scrive senza verun. discernimento; per locchè dà luogo a molte sinistre interpretazioni, e pregiudica bene spesso a quelle stesse persone, alle quali vorrebbe giovare. Mi è stato facile lo smentire la detta lettera, e persuadere il commendatore ed il duca di Serra-Capriola, che nulla v’è in essa di vero, come di fatti tutto è falso. Sarei peraltro perduto nell’animo del commendatore suddetto e de’ suoi molti protettori, se venissero a propalarsi le cose da me scritte in altri dispacci; onde su quest’articolo le racco mando la massima cautela. Dal preambolo del ukaso,1che troverà qui annesso, vedrà V. E. che s’indicano disposizioni ostili, e che si tratta di una leva stra ordinaria, che ascenderà secondo i calcoli che qui si fanno, chi dice a 50000 uomini, e chi sino a 80000. Ê anche straordinario il modo col quale questa leva si eseguisce, giacché altre volte si faceva nel termine di sei mesi, e questa volta viene coartata a quello di due mesi, assoggettandovisi i negozianti, che ne sono stati sempre esenti per l’addietro. Le dissi nel mio precedente dispaccio, che contavasi con sicurezza sull’adesione dell’Austria. Sento però adesso che la cosa non sia così certa, come credevasi. 1 Tl s’ agit de l ’ ou kase du 20 oct. 1803 (v . s.) ordonn an t ia levée de d eu x h om m es sur 500: ef. P. S. Z ., t. X X V II, n. 20994, p. 936.
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fp
No. 263: 8 novembre 1803
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Ho parlato nuovamente col Sig. ammiraglio Tsehitscliiagoff sul l’abbazia di Chiaravalle. 11 Sig. cancelliere non gli ha ancora pas sate le carte. Non mi fa specie però, perchè oggetti di maggior rilievo assorbiscono adesso tutta l’attenzione del ministero. Il Sig. ammiraglio suddetto 'mi ha promesso, che vedendo il prelodato Sig. cancelliere, lo farà risovvenire di quest’affare. La causa de’ basiliani prende grazie a Dio una piega migliore. Questo vantaggioso cambiamento è dovuto al Sig. senatore Neplujeff,1 uomo di molti talenti e probità, che a tal oggetto fui a tro vare, sebben non avessi l’onore di conoscerlo precedentemente, e che mi riuscì di mettere perfettamente ne’ nostri interessi. Egli ha parlato in senato con molta forza, confutando ad una ad una tutte le animadversioni del Tatiscbeff, ed ha tirato a se tutti gli altri senatori. Quantunque la causa non sia ancora decisa, vi è tutta la probabilità che sarà confermata la prima sentenza. Mi sorprende quanto V. E. mi dice nella lunga e ragionata sua cifra de’ 24 settembre rapporto alle nuove domande del P. Ange lini. Veramente non vi trovo nè il talento nè la delicatezza del P. Gruber. Io non ho voluto fargliene un formale rimprovero, ma gli ho detto tanto da fargli capire, ch’ero informato di tutto, e mi son accorto ch’egli n’è rimasto confuso e mortificato. Dopo molti discorsi, ch’è inutile di riferirle, la conclusione è stata, ch’egli nulla farà di qui innanzi senza mia previa intelligenza, che depone ogni pensiero rapporto alle aggregazioni d’ Inghilterra; e quanto alle missioni d’Oriente, mi ha comunicato un progetto, che merita di esser meglio sviluppato, ma che ridotto a certi termini potrebbe meritare la pontificia approvazione. Voglio sperare, che questa volta i fatti corrispondano alle parole. Tornerò con V. E. in altro ordinario su questo medesimo argomento. Non si prenda alcuna pena del ritardo delle istruzioni sulle domande dell’arcivescovo di Mohilow, perchè niuno più ne parla, e spero che la cosa anderà in dimenticanza. Il conte Boutourlin ne’ giorni' scorsi è stato indisposto di salute, ma ora sta meglio, grazie al cielo. Non si parla ancora della sua partenza, ma nulla vi è in contrario. Niuno mi ha mosso finora discorso sulla contestazione suscita tasi costì fra l’Em0 Ruffo e l’Em° Fesch per una preda napolitana, che portava bandiera inglese, e quindi nemmen io ho avuto occa sione di farne parola. 1 Ivan N ikolaiévitch Népliouiev ( 1 7 5 0 - 1 8 2 3 ) , d ’ab ord adonné à la carrière m ili taire, fit la prem ière gu erre de T urquie, et reçu t en 1 7 9 0 le grade de général m ajor. Sous Paul 1 e r il prit sa retraite et en 1 8 0 1 fut nom m é sénateur aveo rang de con seiller privé, puis m em bre d u C onseil de l ’ Em pire en 1 8 1 0 .
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No. 263-265: 8-12 novembre 1803
350
È uscito un ukaso risguardante l’università di Vilna.1 Si sta attualmente traducendo, e con la prima occasione potrò inviarlo all’E. V., cui devotamente m’inchino, ed ho l’onore------ . P. S. Trasmetto a V. E. l’ukaso pubblicato ne’ scorsi giorni da S. Mta l’imperatore rapporto al nuovo reclutamento. 204.
C o n s a lv i à A r e z z o .
E n v o i de d e u x rescrits
R om e, 1 2 n ovem bre 1 8 0 3 . rela tifs
à des sécularisations. A ccu sé de
réception.
Arch. Vat. 349, orig.; 350, min. En marge de la min.: main de Consalvi.
Si scriva così,
de la
In risposta al dispaccio di V. S. Hl“u in data degli 8 settembre, che incomincia « Mi ha rimesso », le accludo i due richiesti rescritti. Le accuso in tal’incontro per sua quiete il ricevimento del di lei dispaccio in data del primo del prossimo ottobre con i fogli in esso indicatimi, il di cui duplicato mi giunse nella decorsa settimana, come le accennai nell’ultimo mio dispaccio dei 5 andante; e ripor tandomi agli acclusi fogli per il di più, che mi occorre significarle, con distinta stima------ . 265.
C o n sa lv i à A r e z z o .
■
R om e, 12 n ovem bre 1803.
C om m en t a été obtenue la sécu larisation de Stankewicz. A ccu sé de réception, et réflexion s u r les cou rriers. L e décret de la Consi storia le s u r la faculté accordée a u non ce de fo r m e r les p ro cès canon iques. M g r H aeffelin désigné com m e m in istre à R o m e p a r l'électeur palatin.
Arch. Vat. 349, orig. chiffré, et déchiffr. de la main d'Areseo.
Sul contenuto del dispaccio di V. S. Illma e Rma dei 5 decorso, che incomincia « È qui », mi sono fatto un dovere d’interpellare [Mgr segretario della Congregazione de’ Vescovi e Regolari. Dal medesimo ho rilevato che il sacerdote Pietro Stanchiewicz già minore conventuale ad istan za dell’arcivescovo di Mohilow ottenne nel l’udienza di S. Sta dei 22 del passato aprile la secolarizzazione col l’espressione di essere egli religioso dei minori osservanti della Pro vincia di Lituania, e che in seguito con altra supplica corretta 1 Oukase d u 18 ju ille t 1803; texte dans P. S. Z ., t. X X V II, n. 20853, p. 782; trad u ction latine, datée du 15février 1803 (?) dans T heiner, Die neuesten Zuslânde... p. 326, n. CVII, ou dans Vicissitudes de l’Eglise catholique, t. II, p. 146.
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No. 265: 12 novembre 1803
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esprimendosi della religione dei minori conventuali della stessa Provincia col supporre di essersi equivocato circa la religione nella prima, ottenne di nuovo nella udienza dei 23 settembre la secolarizzazione, che fu commessa al proprio Ordinario.1In riflesso di quanto ella mi ha rappresentato sulle cattive qualità del sog getto, avrei desiderato di giungere in tempo ad impedire ch’egli ottenesse la grazia, ma dopo accordata, ella ben vede che non si è più al caso di rimediarvi. Non ho lasciato però di prevenire il detto Mgr segretario, che giungendo alla Congregazione dei Vescovi e Regolari istanze di tale natura, prima di prendervi alcuna parte, interpelli la segreteria di stato a scanso di inconvenienti ulteriori."] Ieri l’altro ricevei il di lei dispaccio sulle tasse coi documenti inserti, speditomi per la via di Parigi. Ci ha messo 40 giorni, ed osservo cjie a un di presso mettono lo stesso tempo quelli che ella m’invia con la posta ordinaria per la via di Germania (venendo più presto quelli che mi manda per corrieri straordinari, qualora non si trattengano tali corrieri in Vienna), onde non meno per tale ragione, che Γper un’altra politica, qual’è quella che sono sicuro, che se in Parigi aprendosi le lettere si vedessero giungere spesso dei dispacci per me da costà se ne insospettirebbero,! penso che non è opportuno il pensiero di diriggermeli per tale strada. Subitochè il Sig. cardinal Datario mi darà la risposta nell’affare delle tasse, gliela invierò. Quanto all’oggetto della di lei cifra degli 8 settembre, che inco mincia « Ricevuto appena », sono costretto a differire tuttora fino ad oggi a otto la mia risposta. Quanto poi a ciò che le scrissi nello scorso ordinario sul proposito Tdel rescritto ossia decreto della Con cistoriale sulla facoltà in genere di fare i processi, tornerò oggi a otto a parlarle anche in tal materia ; ma intanto mi giova ripeterle che fsi crede da S. S,à necessario ed opportuno che di tale decreto ella non si prevalga, come già ella stessa ha accennato di pensare saviamente. Ho ricevuto dal Sig. Mongelas2 la participazione officiale che l’elettore palatino ha destinato per suo inviato straordinario e ministro plenipotenziario in Roma Mgr Hoeflin [Raeffelin],3 vescovo 1 Une n ote non signée, datée Di Casa, 8 n ov. 1803, et adressée à Consalvi, est an n exée à cette dépêche. Elle in dique qu e le prêtre Stankew icz a obtenu la sécu larisation, à la dem ande de l ’arch evêqu e de M ohilev. 2 Le Com te M axim ilien Joseph M ontgelas (1759-1838), hom m e d ’ état bavarois né à M iinich, d ’ une fam ille d ’ origine fran çaise. Il fu t de lon gu es années m inistre des affaires étrangères de Bavière. 8 Casim ir von H aeffelin (1737-1827), prêtre et h om m e d ’ état bavarois, nom m é en 1770 con seiller secret de l’ électeu r de Bavière. En 1782, le Pape lu i con féra les h onn eu rs de la prélature, et en 1787 le titre d ’ évêqu e in partibus de Cherson èse. Il fut nom m é m inistre de Bavière à R om e en 1803 et y m ourut en 1827.
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No. 265-266: 12-15 novembre 1803
del Chersoneso, il quale sarà qui in novembre per trattare (così si esprime la lettera) di differenti materie. A questa lettera ancora che si volesse dare risposta su tale missione prima che si eseguisse, non ce ne sarebbe il tempo, come ella ben vede.1
266. Arezzo à Gonsalvi (N. 46). St-Pétersbourg, 15 novembre 1803. A ccu sé de réception. L a m édiation de la R u ssie en tre la F ra n c e et l’A n g leterre
a
échoué. V i s -à -v i s de la F ra n ce elle a ren ou velé
se s in stan ces p o u r en obtenir Vaccom plissem ent des stipu lation s reg a rd a n t l'Italie et l'A llem agne. L ’affaire M ork ov. N ote officielle a u m in istre d e F r a n c e en R u ssie , e x p rim a n t la su rp rise
de
l’e m p ereu r de sa voir so n m in istre à P a r is traité avec s i p e u d ’égards et a nn onçan t q u ’il lui accorde so n rappel. E n
m êm e
tem ps A lex a n d re 1 " rép on d dans le m êm e se n s et directem ent au p r e m ie r consu l. M o r k o v
est décoré de l'ordre de S t-A n d ré.
On général et u n a rchim an drite son t en v o yés en M orée p o u r y com battre les p réten tio n s de la F ra n ce.
Arch. Vai. 341, p. 247-251, cop.; 354, déchiffr. date du 23 déc. et rogné au bord.
L’ultimo corriere mi ha portato molti e lunghi dispacci di V. E. in data del dì 1 ottobre, ai quali risponderò con più agio per mezzo di un corriere di Vienna, che va a partire fra breve. Le accennerò intanto, che non ho fatto ancora verun uso delle dotte e saggie istruzioni inviatemi sulle domande dell’ arcivescovo di Mohilow, non vedendone alcuna precisa necessità. Ho dato bensì corso alle due lettere per il Sig. maresciallo Soitykoff e per il Pr. Czartoryski, e mi è sembrato che ne siano stati entrambi con tenti. Per escludere poi ogni pretesto di doglianza agli altri, che potevano parer preteriti, ho significato loro generalmente essere io incaricato di esprimere a tutti gli stessi sentimenti per parte del S. Padre. In tal guisa spero che la cosa riuscirà di generale soddi sfazione. Ma di ciò, come degli altri oggetti contenuti ne: detti dispacci, ne terrò più fondato discorso con V. E. in altra congiun tura. Passo alle nuove politiche. Sempre più mi confermo nell’idea, che questo impero finirà col prender parte attiva nella guerra attuale. Dopo molte e lunghe conferenze tra il Sig. cancelliere e S. Mtà l’imperatore, si sono prese le seguenti risoluzioni rapporto ai due affari della mediazione e del Sig. Markoff. Quanto al primo, si è risposto così a Londra, come a Parigi, che non essendosi accettate le condizioni proposte per la reciproca
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No. 266: 15 novembre 1803
loro pacificazione, S. Mtà I. si credeva disciolta da ogni impegno assunto su questo particolare, e lasciava che amendue le potenze corressero i rischi di una guerra, a cui parevano egualmente incli nate, sempre però disposta ad impiegar i suoi uffici, ogni qual volta ne fosse nuovamente richiesta. Si è aggiunto però rapporto alla Francia, che S. Mtà, deponendo la veste di mediatore, riteneva sempre quella di parte contrattante, e quindi replicava con forza le prime sue istanze per l’adempimento delle stipulazioni riguar danti l’Italia e la Germania, e che siccome eransi queste per parte sua religiosamente eseguite, così lusingavasi che sarebbonsi pure eseguite per parte della Francia. Che se mai però contro ogni sua aspettazione ciò non fosse avvenuto, si sarebbe allora veduta nella dura necessità, per il decoro della sua corona e per il bene de’ suoi alleati, di prendere delle altre misure. Quant’al Sig. Markoff, si è passata nota uffiziale a questo mini stro di Francia, in cui gli si ripetono le cose stesse dettegli a voce dal Sig. cancelliere, vale a dire, che S. Mtàera molto sorpresa del nuovo metodo adottato dal primo console nella trattativa degli affari, e de’ pochi o niun riguardo che si usavano verso il suo ministro, che ciò l’avea costretta di accordare al medesimo il richiamo da lui domandato, e che l’avrebbe altresi obbligata ad agirne in egual modo verso quello di Francia qui residente, se si fosse continuato l’istesso sistema. Contemporaneamente a questa nota si è inviata la risposta alla lettera scritta tempo addietro dal primo console all’ imperatore, nella quale dolevasi questi del Sig. Markoff. In detta lettera S. Mtùsignifica direttamente al primo con sole suddetto, che con suo dispiacere erasi indotto di richiamare un ministro di cui avea sempre avuto luogo a lodarsi, che a torto lagnavasi di lui il primo console, non avendo egli agito che a tenore delle istruzioni ricevute, e che qualunque altro ministro che si fosse trovato in suo luogo non avrebbe potuto condursi diversamente. Lo stesso corriere poi che è incaricato di questa let tera, lo è pure di recare al Sig. Markoff il suo richiamo, ed il cor don bleu, ossia l’ordine di Sant’Andrea in segno della imperiale soddisfazione. Ed ecco in breve il risultato delle determinazioni di questo gabinetto. Ho saputo in confidenza, che siccome si prevedono de’ tentativi per parte della Francia su la Morea, così si sono fatti partire segre tamente per colà un generale ed un archimandrita con i mezzi opportuni, onde travagliare que’ popoli in favor della Russia ; e si crede che in breve saranno pure spedite delle truppe in rinforzo di quelle che già esistono nelle sett’isole. Intanto si sono dati ordini positivi, sebben occulti, di prepararsi i quartieri ed i foraggi verso la frontiera prussiana per 60000 uomini. N o n c i a t . d e R u s s ie .
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No. 2)6-267: 15-1/ novembre 1803
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Mi risparmio le riflessioni, ch’ella è in grado di far assai meglio di me. E perfine divotamente------. P. S. Il generale spedito nella Morea è il conte Frolich [Frohlich], dalmatino; l’archimandrita è montenegrino, venuto qui a ricorrere contro il vescovo di Montenegro. 267. Arezzo à Gonsalvi (N. 47).
St-Pétersbourg, 17 novembre 1803.
L e s in stru ction s reçu es de Borne au su jet des d em a n d es de l’arche vêqu e de M oh ilev. A rezzo les a pp rou ve en tièrem ent. I l en a lu confidentiellem ent la p lu s gra n d e p a rtie à B o u tou rlin e. A v is de B ou tou rlin e s u r différents p o in ts. D e u x p la n s d 'A rezzo p o u r réta blir u n m étropolite ruthène et p o u r érig er u n évêché a rm én ien , et a u ssi p o u r a m en er u n e m eilleu re constitu tion et l’ approbation du collège ecclésiastique. L a com position de ce collège et ce qui m anque p o u r
que
V approbation pontificale
so it p ossible. L a
dem ande rela tive a u x causes m a trim on ia les. L ’ affaire des b a s i liens p o u r r a it bien a m en er le sén at à sou m ettre les rég u liers à la ju r id ic tio n im m édiate des évêques. Difficulté d'écarter de l'épis copat H ou valt, B er en t et S tr o y n o w sk i.
Arch. Vat. 351, orig. en partie chiffré; 341, p. 252-260, cop.; 354, déchiffr. daté du 8 janvier 1804, rogné au bord. Un déchiffr. se trouve aussi dans 351, portant en tête: D iseifra Ii 8 del 1804.
Ho letto attentamente i fogli ristruttivi inviatimi da V. E. sopra le domande dell’arcivescovo di Mohilow,1 ed"ì ho provato una vera soddisfazione nel vederli concepiti in quella giudiziosa maniera che conviene falle circostanze, al genio della nazione ed alla natura di questo governo., Saggio sopratutto è l’argomento che si appoggia all’autorità del Pr. di Bezborodko, come chè il più proprio a far breccia nell’animo del cancelliere, ch’è uno de’ suoi più grandi ammiratori. Su questa vista, dopo di avere spogliato i detti fogli di quelle poche cose risguardanti il collegio ecclesiastico ed i nuovi vescovi scritte per me solo, e che potrebbono lasciare in altri una non opportuna impressione, ho creduto di leggerli originalmente al conte Boutourlin in aria di confidenziale apertura. Egli ha gra dito questa comunicazione ed ha trovato senza replica le ragioni che negli stessi fogli s’adducono. E sebbene creda che io non debba farne uso fino a tanto che non ne sia richiesto dal Sig. cancelliere, pure mi ha consigliato di tener sempre in pronto una memoria per poterla esibire all’occorrenza. 1 Istruzione___en voyée par C on sa lvi le 1" octobre, et q u e n ous a v on s don n ées à cette date (n° 228).
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No. 267: 17 novembre 1803
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Scendendo poi al particolare de’ punti che si trattano nelle dette istruzioni, è egli pienamente convinto della necessità di far san zionare da N. S. il così detto collegio ecclesiastico per la quiete delle coscienze e per la validità degli atti di esso collegio. È pure convinto della necessità di ripristinare il metropolita ruteno, e della utilità non solo per i cattolici, ma anche per la Russia, di erigere un vescovado armeno in qualche parte dell’ impero. Mi ha però detto che la difficoltà consiste nel persuadere di tutto ciò il mini stro dell’ interno conte Kotschoubey, aggiungendomi che molte cose si sarebbon fatte e si farebbono dal cancelliere, se non temesse la di lui opposizione. Come però vincere questa opposizione? Io non veggo il detto ministro che di rado, ed in luoghi ove non sarebbe prudenza il chiamarlo a privato colloquio. Domandargli una con ferenza è un opporsi alle forme diplomatiche qui stabilite, che non permettono ai ministri esteri di trattar d’affari che col solo cancel liere. Dopo molte riflessioni due mezzi mi sono venuti in mente, l’uno e l’altro de’ quali potrebbe condurci all’ intento. Ho già informato V. E. sotto il N. 18, 12 agosto, che le perse cuzioni dell’arcivescovo di Mohiloff e dei suoi satelliti contro i ruteni-uniti per indurli a passare al rito latino avean vinta la pazienza di costoro e li aveano indotti a spedir qui un procuratore per chiedere protezione e soccorso a S. Mtà I. Questo procuratore per nome Krassowski, giovane attivo ed insinuante, è riuscito a metter ne’ suoi interessi il conte Kotschoubey, che l’ha fatto par lare coll’ istesso imperatore. 1 fatti da lui raccontati hanno mosso a sdegno e pietà l’animo benefico di S. Mtà, che ha tosto ordinato di uguagliare i ruteni ai latini e nei privilegi e nelle pensioni, ed in ogni altra cosa. Per fissare però un metodo, che non produca con fusione e non sia soggetto ad alterazione, si è scritto al vescovo di Luck Mgr Lewinski, di portarsi iu Pietroburgo, e sin d’ora gli si è aumentata la pensione da’ tre ai sei mila rubli. Questo vescovo, uomo probo e ben animato per la S. Sede, si aspetta qui fra non molte settimane, e sarà quello che dovrà trattare col ministro dell’ interno per il ristabilimento delle cose rutene, lo dunque mi pro pongo di accattivarmelo come meglio potrò, ed infervorarlo per la buona causa, onde non dispero che col suo mezzo mi riesca di far proporre e gustare la ripristinazione del metropolita ruteno, e così pure l’erezione di un nuovo vescovado armeno. Farò contempo raneamente secondare questa pratica cogli uffizi di vari distinti personaggi miei amici, ed in tal guisa senza comparire potrà forse ottenersi l’ intento. Dico senza comparire, perchè in questo paese meno si comparisce, e meno si ha l’aria di voler influire, e più si ottiene. Rapporto alla residenza del detto vescovo armeno, mi si dice che il luogo più a proposito sarebbe Astraban, ma su di ciò
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No. 267: 17 novembre 1803
potrà meglio riflettersi in appresso, e convien prima fissare il punto principale, che è l’erezione del vescovado. Quando venisse meno questo mezzo, ecco l’altro ancor più esteso ed efficace, che potrebbe tentarsi. Prevalendomi delle buone dispo sizioni del conte Boutourlin, gli ho suggerito che prima di partire, vegga di concertarsi col conte Kotschoubey per intendersela seco lui direttamente su gli affari ecclesiastici, che formeranno il prin cipal oggetto della sua missione, e che risguardando l’interiore rego lamento dell’ impero sono del di lui dipartimento. Egli ha appro vato questo mio pensiero, e mi ha promesso di farlo. In tal guisa combinandosi il detto conte Boutourlin con V. E. potrà rappresen tar quanto occorre, non solo per la metropolia rutena e per l’ere zione del nuovo vescovado armeno, ma anche per l’approvazione e miglior costituzione del collegio ecclesiastico. Su questo collegio però rilevo da’ fogli trasmessimi da V. E. che non se ne ha costì una esatta nozione. Mi si dice in essi, che il S. Padre crede difficile di combinar le massime su questo articolo col conte Boutourlin, perchè vuole che i membri di detto collegio siano tutti cattolici, tutti ecclesiastici e tutti scelti dai rispettivi vescovi. Or questo appunto è quel che succede. Gl’ individui, che 10 compongono, sono i seguenti. Il presidente, ch’è l’arcivescovo di Mohilow, due membri permanenti, che sono Mgr Benislawski è l’abbate infulato Byszkowski, e sei assessori eletti da ciascun capi tolo, approvati da ciascun vescovo, et de gremio di ciascun capitolo. Quindi V. E. ben vede che secondo questo sistema tutti i membri sono e cattolici ed ecclesiastici ed approvati dai vescovi. A compi mento delle sante intenzioni di N. S. non riman altro se non che 11 presidente sia eletto da lui, ed il collegio riceva la pontifìcia san zione, cose che non mi paion tanto diffìcili a combinarsi, quando il conte Boutourlin continui nelle buone disposizioni nelle quali si trova. Combinandosi poi quest’articolo non mi par malagevole il con certar ancor l’altro delle cause matrimoniali secondo le idee manife statemi da V. E. ; e quando ciò non possa farsi subito, si potrà fare in appresso una volta che il collegio sia legittimamente restituito. Quant'ai regolari, sebben sia tutt’ora vigente l’ukaso imperiale, che gli assoggetta ai loro superiori, pure la cattiva piega, che comincia a prendere la causa di questi basiliani, imprudentemente intrapresa e non giudiziosamente condotta da questo lor procura tore, dà luogo a temere che possa prendersi dal senato la fatale risoluzione di sottomettere nuovamente i regolari all’ immediata giurisdizione de’ vescovi. L’arcivescovo e diversi altri cattivi eccle siastici (dai quali deve ripetersi tutto il male, che qui accade, giac ché senza di questi non vi sarebbe forse paese, ove la religione
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No. 267-269: 17-19 novembre 1803
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cattolica si esercitasse con maggiore tranquillità) vi travagliano a potere, nè io posso porvi un argine diretto senza compro metter nie e la mia rappresentanza. Sinora non ho accordato all’arci vescovo e agli altri vescovi alcuna facoltà sopra i regolari, come avrà potuto osservare dalla copia da me trasmessa. Credo per altro indispensabile di comunicare quella di approvare i capitoli e le elezioni de’ superiori, non potendosi aver ricorso per tale effetto ai generali di Roma. Che se mai poi si verificassero i timori che si hanno, sarebbe necessario altresì di rinnovare tutte le altre già con ferite tempo addietro dal Card. Litta. Volesse Dio che fosse in mio potere di far escludere i tre vescovi Houwalt, Berent e Stroynowski. Ma oltre che rapporto ai due primi esistevano già qui prima del mio arrivo i decreti concistoriali per la formazione de’ loro rispettivi processi, in generale i loro costumi non sono poi tali, nè così diffamati, che mi abilitino ad una for male rimostranza. V. E. sa quanta pena mi è costata l’escludere il Giedroyc, e non mi par quasi vero, che siami ciò riuscito. Come potrei lusingarmi di escludere anche questi altri, che hanno tanto minori demeriti? Non credo dunque prudenza di toccar questo tasto. Ecco le riflessioni che"| mi occorreva sogginngerle in dilucida zione delle surriferite istruzioni —— . tutto
268. Consalvi à Arezzo.
Rome, 19 novembre 1803.
Avis d'envoi.
Arch. Vat. 349, orig.; 3ò0, min.
Il corriere di Venezia giunto in questa settimana non avendo portato alcuna lettera di Germania, non ho perciò potuto avere i suoi dispacci. Mi faccio un dovere di render di ciò intesa V. S. Ulma per sua quiete; e mentre mi riporto agli acclusi fogli per tutto quello, che mi occorre significarle, con distinta stima------. 269. Consalvi à Arezzo.
Rome, 19 novembre 1803.
Au sujet des pouvoirs du nonce en matière de formation des pro cès canoniques des sujets désignés pour l'épiscopat. Il y a lieu d'être plus circonspect dans les pays non catholiques et de deman der l'autorisation du Pape pour chaque cas particulier.
Arch. Vat. 349, orig. chiffré et déchiffr. de la main d’Arezzo.
In ischiarimento di una espressione del foglio di V. S. Illma e che incomincia « La sua pregiatissima », debbo significarle, che non si può indistintamente ammettere che ftra le
R ma dei 27 settembre,
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No. 269-270: 19 novembre 1803
facoltà inerenti alla qualità di nunzio ci sia quella di poter for mare i processi dei promovendi ai vescovati, poiché se ciò fosse, verrebbe il S. Padre un collator forzato a dare la canonica mis sione ai vescovi nominati dai sovrani ed approvati dal nunzio. Inoltre l’uso non è su questa materia uniforme. Alcuni nunzi si credono autorizzati a farlo, altri poi aspettano prima di essere muniti delle facoltà del Papa per formare i processi. È però da riflettersi, che quello che potrebbe forse tolerarsi in un regno della comunione cattolica, in cui la nomina dei vesco vati spetta ad un sovrano cattolico, non può aver luogo in un imperio di diversa comunione, perchè il sovrano non ha alcun diritto di nomina ; e perciò se il. nunzio facesse il processo delle persone indicate dall’ imperatore per esser promossi ai vescovati senz’altro scriverne al Papa, verrebbe ad ammettere nel sovrano il diritto alla nomina. E di fatti per qual altro titolo potrebbe mai il nunzio formare un processo sopra un tale soggetto, se non per chè è stato nominato dal sovrano ad una chiesa? Sarebbe poi molto pericoloso, che il nunzio di Pietroburgo fosse munito di altra facoltà, mentre facilmente potrebbe accadere che lo stesso nunzio si trovasse obbligato a formare un processo sopra un individuo, le di cui colpe non si potessero dedurre in processo, e d’altronde fossero note per pubbliche diffamazioni, o anche manifestate a N. S. ed ignote forse a Mgr nunzio. A queste ragioni non credo inutile di aggiungere l'altra particolàre, che già le ho accennato in altro dispaccio, ed è che avendo ella già manifestato a codesto ministero di non poter venire alla formazione dei processi senza prima ren der noti i soggetti al Papa, si troverebbe in aperta [contradizione se nelle occasioni agisse col fatto diversamente. Vengo dunque a concludere che qualora venisse ella eccitata da codesto governo alla formazione di qualche processo di promovendi ai vescovati, sarà bene che si regoli come si è regolata finora, vale a dire di chiedere in ciascun caso particolare la facoltà alla S. Sede, non facendo alcun caso del noto decreto che solo per equivoco fu tra smesso per parte della Concistoriale come si fa ai nunzi della mede sima comunione.!2 0 7 270. Consalvi à Arezzo.
Rome, 19 novembre 1803.
Le St-Père va transmettre au roi de Sardaigne la plainte formulée par le premier consul concernant le faveur accordée en ce pays aux Anglais au détriment des Français. Impossibilité où se trouve le Pape d'accorder au P. général Gruber l’objet de ses demandes, de lui donner autorité de supérieur vis-à-vis de jésuites vivant
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No. 270: 19 novembre 1803
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h or s de la R u ssie et d ’a g r ég er ceux-ci a u x au tres régulièrem en t a pp rou vés en R u ssie . L e P . A n g io lin i va quitter le G esù p o u r r ésid er à S t-A n d r é d u Quvrinal.
Arch. Vai. 349, orig. chiffre et déchiffr. de la main d’Arezzo.
fil primo console ha richiesto, che S. S,£l faccia noti al re di Sardegna (sul cui animo dice non poter dubitare che il Papa abbia dell’influenza, stando nei suoi stati, nei quali egli non fa difficoltà che si tenga) che vede con dispiacere, che nel tempo in cui in Sar degna si usano tutte le graziosita agli Inglesi, prevedendo ed equi paggiando la flotta di Nelson, e facendo infiniti altri favori ai mede simi, si trattino differentissimamente i Francesi, ai quali dice che tutto si nega, e nemmeno si difendono sotto il tiro del cannone dai corsari inglesi, ed altre cose simili. Dice di voler continuare in pace con il re sardo, ed attribuisce tutto al conte di St-André,1 che governa la Sardegna, nemico grande a suo dire della Francia. S. Stà eseguirà questa delicata commissione, la quale per se stessa si potrebbe soddisfare dal re con poco, non chiedendosi che un’egua glianza di trattamento, ma la cosa si rende malagevole per la man canza di ogni segretezza e per le troppe persone, che si ascoltano, che sono i due mali in detta corte. Sono oggi al caso di darle la risposta di S. St£l nella istanza del P. Gruber contenuta nel.di lei foglio degli 8 settembre, che incomincia « Ricevuto appena ». S. Stil trova della contradizione nella istanza; giacché nel tempo che il P. Gruber prega che venga concessa in foro conscientiae una certa associazione (sono le di lui parole riferite nel di lei dispaccio) tra la Compagnia di Gesù esistente in Russia e le persone esistenti fuori di Russia, la quale abiliti ad avere su di loro una spirituale influenza, si aggiunge poi, che l’oggetto è di procurarsi con ciò i mezzi di supplire alle vaste intraprese, che ha per le mani, con quel che siegue. Ora l’uso di tale influenza, che vuol’ egli farne, la riduce ad un’ influenza temporalissima e non già spirituale, mentre l’oggetto sarà certa mente spirituale, cioè la propagazione della fede cattolica. Ma l’eser cizio col comandare a quelli, su i quali si ha l’influenza di andare quà e là, è una cosa temporale, come ella ben vede, e costituisce in sostanza il P. Gruber loro superiore e regolatore, mettendoli sotto il di lui comando. Questo è ciò che N. S. si vede impossi bilitato a fare per le circostanze, cioè aggregare nella sostanza ai 1 Carlo Bramarmele T h aon , m arquis de R evel, com te de S t-A n d ré, général italien (1725-1807); en 1787, lieutenant général, vice-roi de Sardaigne; en 1790, g o u v e rn e u r de T orton a, près d ’A sti. Q uand les Français, en 1792, envahirent le com té de N ice, il tin t tête victorieu sem en t au x gén érau x de la révolution, parmi lesquels com m ençait à paraître Bonaparte.
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N o.'270-271: 19-21 novembre 1803
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gesuiti di Russia gl’individui che ne sono fuori, anche senza che ne vestano l’abito, e così venire ad ammettere i gesuiti benché senza abito ancora fuori della Russia. S. Stà non avrebbe difficoltà di ammettere degli individui esteri alla participazione dei suffragi, e indulgenze dei gesuiti, e nulla più; ma questo non basterà certa mente al P. Gruber, non riempiendo le di lui idee, e dirò anche, che nei tempi in cui siamo, potrebbe non lasciare di suscitare ancora dei sospetti ed imbarazzi. Dirò inoltre, che quanto alla con cessione verbale, com’egli dice, il S. Padre è contrario, ed ama meglio le cose scritte, perchè, così dice egli, in caso di querele che insorgano si può far vedere con verità cosa è quello che si è con cesso, ed anche garantirsi da qualche abuso, che si facesse con dire : « Ma si fa con permesso del Papa », ciò che veramente nel per messo non fosse compreso. Ne è un’esempio l’affare dell’aggrega zione degli esteri alla Compagnia di Russia, che si è detto dal P. Angelini, che si faceva con permesso del Papa, Fortunatamente esisteva la mia lettera, la quale diceva chiaro, che si permetteva tale aggregazione agli esteri, trasferendosi però in Russia, e non restando nell’estero, come abusivamente si è fatto. Sulla istanza dunque del P. Gruber concludo che siccome il P. Angelini ancora non l’ha espressamente fatta, così non gliese n’è fatta parola, e se ne parlerà, gli si risponderà come sopra, e così farà lei se il P. Gru ber ne riparla, se nò, la lasci cadere. Il suddetto P. Angelini uscirà dal Gesù, giacché ciò faceva un qualche chiasso per imprudenza dei troppo amanti dei gesuiti, ma con tutta decenza, e con un certo lasso di tempo, e anderà a stare a S. Andrea al noviziato, che gli si è fatto assicurare con di lui somma soddisfazione, restando bene ancora al pubblico, perchè era un’altra casa de’ gesuiti.! 271. Arezzo à Consalvi (N. 48). St-Pétersbourg, 21 novembre 1803. A propos des deux oukases sur l'université de Vilna. Informations sur la direction el le corps professoral. On cherche un professeur pour une des chaires de théologie. Oukase récent instituant un sé minaire dans la même université. Inconvénients de cette mesure.
Arch. Vat. 351, déchiffr.; 341, p. 261-265, cop. En tête du déchiffr.:
D iscif. li
8 d el 1804.
Non comprendo come V. E. nel suo dispaccio del 1 ottobre mi dica esser venuti a notizia del S. Padre i due editti del regnante imperatore riguardanti l’università di Vilna, quasiché o mi fossero questi ignoti, o le fossero stati per altra parte spediti. Appena furono emanati, che mi diedi il pensiero di procurarmeli, e di farvi un foglio d’osservazioni, e di portar quelli e questo a cognizione di
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No. 271: 21 novembre 1803
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V. E. La moìtiplicità delle materie, che dovevano in quella occa sione spedirsi, non lasciandomi il tempo necessario per far mettere sotto la mia cifra le dette osservazioni, mi prevalsi a tale oggetto dell’opera e della cifra dell’abb. Benvenuti, d’onde credo esser deri vato l’equivoco. Non tralasciai di rilevare in esse il grave inconveniente, che in quelli editti si osserva riguardo alla scelta dei professori di teologia, e alla ispezione sulla dottrina, libri, stampe, ecc., che non viene affidata ai vescovi, che ne hanno il naturale diritto, ma pienamente si lascia alla stessa università. Non ho mancato fin dal principio di far su di ciò le necessarie prattiche e scoperte; ma ho veduto esser cosa almen per ora pericolosa di toccar questo tasto, 1° perchè è ben difficile l’indurre il ministero e lo stesso Pr. Czartoryski, eh’ è stato il promotore di questo piano, a procurarne presso l’imperatore il menomo cangiamento; 2° perchè quando anche ciò riuscisse, si va incontro ad un altro inconveniente, ed è che tale ispe zione venga commessa al collegio così detto ecclesiastico, secondo il sistema qui adottato, ed a somiglianza della religione dominante, in cui ogni ispezione su gli affari di chiesa si commette al sinodo scismatico. Prego V. E. di far riflettere al S. Padre per sua quiete, che alla testa della detta università vi sono Mgr Stroynowski e Mgr Poczebut, ambedue già destinati vescovi, ed i professori di teologia e filosofia sono ecclesiastici di probità,, di buona condotta e di sana dottrina, e tra questi diversi ex-gesuiti e due basiliani ruteni, stati alunni in codesto collegio greco, che han fatto i loro studi teolo gici nel collegio romano. Parrebbe dunque che per questo riflesso non avesse a temersi alcun grave inconveniente. Lo stesso Mgr Stroy nowski poi prima di partire da questa capitale mi assicurò di tutto il suo impegno ed attenzione nella scelta de’ professori, che io gli inculcai col massimo calore. Per darmene una riprova, mi ha egli rimesso due elenchi, uno di tutte le cattedre di quella università, e l’altro di quelle che sono attualmente vacanti, e mi ha fatto istanza di procurargli un soggetto per una delle cattedre di teolo gia. È questo un punto della massima importanza, e sarebbe di sommo vantaggio che un tal professore fosse spedito di costà, non solo per la istruzione della gioventù, e per l’influenza che come membro del detto collegio avrebbe nella università, ma eziandio per i lumi che potrebbe somministrare alla S. Sede nel caso che vi si insegnassero delle false dottrine. Compiego a V. E. ambedue questi elenchi, perchè voglia degnarsi di prenderli in considera zióne e suggerirmi, se fosse possibile, qualche soggetto da proporsi al detto Stroynowski. Si vorrebbe che non fosse questo claustrale, che fosse istruito nella lingua greca, e che avesse tutti gli altri
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No. 271-272: 21 novembre 1803
requisiti prescritti nell’elenco lett. A. Quanto agli assegnamenti, potrà V. E. rilevarli dagli atti stessi che furono da me spediti. Crederei che non dovesse esser difficile di trovare costì chi volesse accudirvi. La prevengo però ch’è necessaria la- sollecitudine perchè si fanno anche per altra parte delle ricerche. Ultimamente è stato promulgato dall’imperatore un ukaso, col quale si istituisce un seminario nella detta università. Non ho avuto tempo di far tradurre come si deve il detto ukaso, e non posso quindi farvi anche i necessari rilievi. Non mancherò di sottomet ter tutto all’E. V. in altra occasione. La prevengo che il detto ukaso non distrugge i seminari diocesani, anzi ne suppone la costante esistenza. È sempre male però che si stabilisca un seminario, che abbia una influenza universale, e che tolga ai vescovi l’ispezione sopra una parte della educazione di molti de’ loro giovani chierici. Il tempo e le circostanze possono operare dei cambiamenti non dif ficili in un paese, ove tutto dipende dall’arbitrio e dalla influenza de’ ministri. Chi sa che questo stesso stabilimento di Vilna non partorisca in appresso qualche solido vantaggio? L’idea di Paolo I era di affidare ai gesuiti la detta università. E divotamente------ . A cette dépêche sont jo in te s : 1° Jes traductions des d eu x oukases dont il est qu estion au d éb u t: 1) Règlement préliminaire pour l’instruction publique, daté de St-Pétersbourg, 24 ja n v . 1803, sign é d ’ A lexandre Ier, contresign é du Cta Pierre Z avadovski, m inistre de l ’ instruction p u b liq u e; 2) Acte de confirmation de VUni versité Impériale de Viina, daté de St-Pétersbourg, 4 a vril 1803, m êm es sign a tures. On trou vera la trad u ction française dans T h e i n e r , Vicissitudes de l'Eglise cathol.......t. II, p. 130 et 139. 2° Osservazioni sopra l’organizzazione dell’istruzione pubblica. Ce sont des observation s d ’ A rezzo sur les oukases précéd en ts: le n on ce déplore qu e les évêqu es catholiques n ’aien t aucune influence sur l’in stru ction publique en Russie. A V iin a spécialem ent, où fréquente la jeu n esse polon aise, tou t (ch o ix des profes seurs, des livres, etc.) dépend de l ’ université et par conséqu ent du synode, com p o sé d ’ évêques orth odoxes. De p lu s l ’ université de V iin a est fort rich e, et les professeurs, qui sont de g ros bénéficiers, sont d ’ autant plus ten u s à u ne entière soum ission à l ’ université. Paul I'r avait voulu rendre a u x jésu ites, à qui elle appartenait ja d is, l ’ université de V iina. R eprendra-t-on-cette-idée ? Si on le fait, écrit A rezzo, « i l g overn o vedrà an cora che D istruzione che si dà dai gesu iti è m olto m igliore in o g n i s e n s o » . 2 7
272. Arezzo à M gr Dederko.
St-Pétersbourg, 21 novembre 1803.
Accusé de réception et remerciements pour la relation de l'évêque de Minsk sur Vétat de son diocèse.
Arch. Vat. 353, min.
Istius novae dioeceseos distincta relatio, quam Excellentia Vestra ad me misit, maxima me affecit voluptate. Ex ea enim facile cognovi quae fuerint studia, qui labores, qui conatus impensi in ista ordinanda
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No. 272-273: 21 novembre 1803
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ac regenda, quae pastoralis veslra sollicitudo ac zelus pro animarum salute; qui sit status cathedralis huius ecclesiae, capituli, seminarii, quot et quaenam parochiales ecclesiae, qui numerus sacerdotum ac fidelium, quae regularium utriusque sexus monasteria, quae hospitalia, quo deni que loco sint omnia et singula plane perspexi. Quamobrem âd Ssmuin Dominum Nostrum.eam quantocius transmittere curabo ut ille, pro pasto rali sua quam habet omnium ecclesiarum sollicitudine, haec omnia cognoscat. Facultates autem extraordinarias, quas in calce relationis prorogan das petit, iamdiidum ad manus vestras pervenisse puto. De hisce omni bus tandem gratias Excellentiae Vestrae ago maximas et summo cum cultu atque obsequio permaneo.
273. Arezzo à Podliorodinski. St-Pétersbourg, 21 novembre [1803\. Il le remercie de la relation sur le diocèse de Loutsk et Jitomir, fait l'éloge de l'évêque Mgr Cieciszen'ski, le félicite lui-même de son zèle et lui annonce que le procès canonique pour son élévation à l'épiscopat est commencé.
Arch. Vat. 353, min.
Desideratissimam pulcherrimamque istius Luceoriensis et Zytomiriensis dioeceseos relationem, quam Exemi episcopi tui nomine ad me Domi natio Tua Illma ac Revma transmisit, tanta cum voluptate animi mei accepi, ut eam statim perlegendam putaverim. Cognovi per eam videlicet quae sit pastoralis episcopi tui sollicitudo et zelus pro statu prospero istius ecclesiae, quae fuerint eius studia, qui conatus, qui labores impensi, quantusque ex eius laboribus fructus existât, et quo loco apud istam dioecesim sint omnia et singula distincte ac minutim plane perspexi. Fortunet utinam, cui servimus, Dominus istam in posterum quoque tam optimi pastoris sedulitatem, viresque benigne sufficiat, quibus par esse possit continuandae contentioni promovendoque de bono in melius ani marum negotio. Vehementer tamen doleo civitatem istam, ut ex litteris Dominationis Tuae accepi, ecclesias in ea contentas, plurimorum regularium ordinum monasteria, seminarii aedes, nosocomia etc. repentinis fuisse devastata flammis ac paene consumpta. De hisce omnibus lllmum Dominum Nostrum certiorem reddam, ad quem praefatam relationem quamprimum transmittere curabo, quique pro pastorali sua, quam habet, omnium Ecclesiarum sollicitudiue, sicut de felici istius dioeceseos statu quam maxime gaudet, ita de tristi hoc infortunio haud poterit non moerere. Gaudeo summopere Dominationem Tuam facultates extraordinarias iam recepisse, quas Apostolicae Sedis auctoritate pro istius dioeceseos bono atque animarum salute Excdio episcopo tuo conferendas esse puta vit. Quoad caeteras autem facultates in calce relationis a praefato epi scopo petitas, iam Romam scripsi ac responsa quamprimum expecto.
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354
No. 273-274: 21-25 novembre 1803
Religionis zelus, vitae ac morum honestas aliaque laudabilia probi tatis ac virtutum merita, super quibus fide digno Dominatio Tua com mendatur testimonio, effecerunt ut SSmo Domino Nostro pro tua ad episco palem dignitatem promotione supplicaverim. Idem Sumpius Pontifex statim decretum S. Congregationis Consistorialis ad me transmisit cum facultati bus conficiendi de more processum. Hasce meas facultates Excmo Metro politano hac super re commisi et spero ab ipso processum brevi confec tum iri, quem deinde ad Apostolicam Sedem remittam. Quamobrem mihi gaudeo ac Dominationi Tuae ex toto corde gratulor simulque de egregia tua in'me voluntate, quam ex litteris ad me datis satis superque novi, maximas ago gratias----- .
274. Arezzo à Consalvi (N. 49).
St-Pétersbourg, 2 5 novembre 1803.
Conclusion de l'affaire des basiliens ruthènes. L'affaire de Malte est également terminée. Les menaces des P P . Gruber et Angiolini. Le séjour du nonce à Pétersbourg indépendant du sort des mis sions des jésuites hors de Russie. Difficultés actuelles des jésui tes en Russie. Jugement porté sur leur œuvre par le nonce. Les concordats: compliments à Consalvi. Départ prochain de Boutourline.
Arch. Vat. Sòl, orig, chiffré; 341, p. 266-270, cop.; 354, dêchiffr. daté du 8 janv. 1804, rogné au bord, TJne partie du dêchiffr. se trouve au vol. 351.
Non essendo ancora partita la staffetta colla quale mando avanti questo piego, ho tempo di soggiungerle, che ria causa de’ basiliani è stata finalmente decisa. Le assicuro che nei giorni scorsi sono vissuto nella più crudele agitazione, perchè i maneggi erano for tissimi, e nou si trattava niente meno che di far rivocare l’ukaso ossia regolamento risguardante i regolari, riassoggettandoli alla immediata e primiera dipendenza dei vescovi. La cosa però è finita men male di quello che poteva temersi. È stato dichiarato nullo il capitolo de’ basiliani, e nulla perciò la elezione del proto-archi mandrita; ma si è lasciato in vigore il detto regolamento, prescri vendosi solo a norma di esso, che da qui innanzi niun ordine o congregazione religiosa abbia altro superiore che il provinciale, alla riserva de’ gesuiti, che ne hanno ottenuto uno speciale per messo da S. Mlà I. Se mi riuscirà di avere copia del detto decreto, mi darò l’onore d’ inviarlo qui accluso; diversamente lo invierò colla prima occasione. Alla venuta di Mgr Lewinski non dispero di farlo ritrattare, o di ottenere almeno una dichiarazione dell’ impe ratore, che permetta ai basiliani, come ai gesuiti, di aver alla lor testa un generale ossia proto-archimandrita. Se non è avvenuto di peggio, lo dobbiamo al senator Nepluieff.
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No. 274: 25 novembre 1803
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Ieri sera sul tardi mi giunsero i dispacci di V. E. de’ 15 e 22 ottobre. Non ho avuto tempo di decifrarli, ma li ho scorsi coll’occhio, e brevemente le dirò che il noto affare di Malta è finito bene colle due lettere scritte da V. E. e da me ricapitate al marescial Soltykoff e al Pr. Czartoryski, giacché questi se ne sono mostrati soddisfatti, e non ne han fatta più parola, e gli altri o non si curano di ciò, o sono rimasti paghi dell’ufficio verbale da me passato o fatto pas sar loro. Sull’articolo del P. Angelini non deve V. E. stare in veruna apprensione. Ha giudicato benissimo tenendo le minaccie del P. An gelini suddetto per vani spauracchi. La mia dimora in Pietroburgo non dipenderà certo dal consenso o dissenso che il S. Padre possa dare alle missioni de’ gesuiti fuori di Russia. Il conte Kotschoubey è il solo de’ ministri che ne mostra un qualche impegno positivo, ma ho tutto il fondamento di credere che nè egli nè gli altri spin geranno le cose al segno di far dichiarare apertamente l’ imperatore, e molto meno di venirne ad una formale rottura. Aggiungo che le circostanze del momento non sono le più favorevoli ai gesuiti per la clicca filosofica, che ora più che mai si adopra a porli in mala vista. Spero che resteran superiori, ma intanto non han poco da fare a difendersi da questi attacchi. Io non ho certamente a lodarmi in questo affare della condotta del P. Gruber e del P. Angelini a mio riguardo. Non ostante debbo confessarle che sarebbe una vera calamità per la religione in queste parti, se i gesuiti avessero un rovescio, perchè grande è il bene che fanno, e grandissimo quello che posson fare in appresso. Tornando al punto, V. E. tenga pur forte e non si sgomenti da quel che potrà dire il P. Angelini, per chè la negativa delle missioni fuori di Russia, quando sia accom pagnata (come lo sarà certamente) dalle dovute espressioni di riguardo verso questa corte imperiale, non produrrà alcun male, e se mai mi accorgessi del contrario, non mancherei di prevenirnela. Sul progetto che le accennai in altro dispaccio le ne terrò discorso in avvenire. È certo cosa assai dura l’aver da fare de’ concordati in questi tempi infelici, ma è una fortuna l’aver alla testa degli affari un uomo come V. E., il quale, senza farle corte, sa unire la prudenza allo zelo, e l’amore della religione ad una perfetta conoscenza degli uomini e delle circostanze. Io non parlerò del concordato colla Repubblica italiana sino a tanto che ella non me ne spieghi il tenore e non me ne autorizzi. Il conte Boutourlin si va disponendo alla partenza, e dice di partire verso la fine di decembre. I suoi interessi domestici son quelli che qui ancor loi trattengono. Le accludo copia della lettera scritta dal ministro dell’ interno a Mgr Lewinski. E divotamente------.
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No. 275-277: 26 novembre-3 décembre 1803
366
273.
C o n s a lv i à A r e z z o .
B orn e, 2 6 n ov e m b re 1 8 0 3 .
A v is d 'en voi.
Arch. Vat. 340, orig.
Niun dispaccio di V. S. Illmami è pervenuto nel decorso di que sta settimana. Non manco di porgertene questo avviso per di lei intelligenza; e riportandomi agli annessi fogli per ciò che mi occorre significarle, con distinta stima------. 276.
C o n s a lv i à A r e z z o .
R om e, 2 6 novem bre 1803.
L e P . A n g io lin i,, m écontent d'aller à la m a iso n de S t-A n d r é , v o u drait habiter a u collège rom a in . Difficultés. L e P a p e va tra n s m ettre a u p r e m ie r con su l la rép on se d u r o i de S ard a ign e à ses accusation s de p artia lité v is-à -v is des A n g la is.
Arch. Vat. 349, orig. chiffré et déchiffr.
ΓΙ1 P. Angelini non è più contento (come se n’era dichiarato col Card. Roverella e con me) di andare dal Gesù al noviziato di S. Andrea a Monte Cavallo, che fu casa dei gesuiti, com’ella sa, ma vuol andare a S. Ignazio, cioè al collegio romano. Osta a ciò la mancanza del posto, di cui egli però non si mostra molto per suaso, benché sia una cosa di fatto, ed osta che in S. Ignazio si teme che dia poco meno che nel Gesù un poco troppo suH’occhio, e svegli l’altrui ora sopita attenzione. Io ne le saprò dire il risultato oggi ad otto; si farà tutto il possibile per contentarlo meglio che si potrà. La Maestà del re di Sardegna ha dato a N. S. una memoria da trasmettere in Parigi, giustificativa dei fatti, su i quali cadevano le querele della condotta de’ suoi agenti in Sardegna, che il governo francese dice essere parziali nella presente guerra. E quanto al conte di S. Andrea, su cui cadeva principalmente il malcontento del primo console, ha rilevato che con essere tornato in Sardegna il suo real fratello, veniva a cessare il di lui comando nell’ isolai.2 7 277.
C o n s a lv i à A r e z z o .
R o m e , 3 d écem b re 1 8 0 3 .
A ccu se de réception et a vis d'envoi.
Arch. Vat. 349, orig.
Due dispacci di V. S. Illma mi sono puntualmente giunti nella loro integrità, uno de’ quali segnato li 12, l’altro dei 21 del decorso
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No. 277-2/8: 3 décembre 1803
novèmbre.1 Mi faccio un dovere di porgertene questo riscontro per sua intelligenza; mi riporto agli acclusi fogli per il di più, che mi occorre significarle, e con distinta stima------. 278. Consalvi à Arezzo.
Rome , 3 décembre 1803.
Le rane/ de préséance d’Arezzo. Les évêchés du Piémont. Le concor dat avec la République italienne. Compliments à l'adresse du nonce. L ’affaire de Chiaravalle. Le St-Père, à la demande du P. Angiolini, a suspendu un bref destiné aux jésuites de Russie. Imprudence des jésuites et plaintes de Consalvi.
Arch. Vat. 349, orig. chiffré et déchiffr.
Mi sono giunti i due suoi dispacci dei 12 ottobre. Rilevo con piacere da quello che incomincia « Non era possibile » esser falsa la supposta questione accaduta [costi per il posto di onore. Appunto col suo silenzio io mi era fatto forte con tutti per negarlo. Le ne scrissi ciò non ostante, perchè la lessi in una lettera da costà al conte Casini. Rilevo dallo stesso dispaccio che ella ancora, come tutti gli altri, si è rallegrata di ciò che si è potuto fare rapporto ai vescovadi del Piemonte, salvando tutti i beni. Spero che si ral legrerà anche di più, quando apparirà il concordato con la Repub blica italiana, nel vedere quali massime si sono potute stabilire, e quali cose assicurare in questa sorta di tempi. Volesse il cielo che lo stesso si facesse altrove. Intorno all’altro dispaccio che incomincia « Domenica scorsa », non si potrebbe lodare abbastanza la saviezza, lo zelo, tutta in somma la sua condotta nella conferenza avuta con codesto rettissimo Sig. cancelliere e si benemerito di lei e della S. Sede. N. S. sempre più si compiace nel leggere i di lei dispacci, dell’averla inviata costà, e ne riconosce il bene, e li vantaggi che ne risultano. Mi giunge il di lei dispaccio dei 21 ottobre che incomincia «Pre venni », e rilevo da esso il discorso avuto sull’affare di Chiaravalle col Sig. Pr. Czartoryski, che non si mostra in ciò propenso, come il Sig. cancelliere, salvo che per i creditori. Questo sarebbe almeno qualche cosa. Ciò non ostante lusinghiamoci ancora, che il detto Sig. principe, e il Sig. ministro della Marina, in cui ella pure confida, vorranno essere favorevoli in sì giusta istanza. Il P. Angelini mi scrisse ieri sera pregandomi di ottenere da N. S. che si sospende il breve, di cui gli2 si era data comunica 1 E rreur: il fau t lire ottobre. 2 L e déchiffrem ent porte à tort
mi.
L ’ orig. chiffré d on n e
gli.
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No. 278-279: 3 décembre 1803
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zione prima di metterlo in pergamena, contenente le concessioni e facoltà richieste. In sostanza egli non è contento per la ragione che è intra fines della Russia, e non extra. Egli mi dice nel suo biglietto, che ben presto debbono venire delle istanze espressamente dalla corte di Russia su di ciò, giacché finora la corte non è com parsa. Ecco come questi padri vanno a compromettere il S. Padre fra la Russia e la Spagna, la quale, ripeto sempre, mette nell’affare gesuiti quella stessa importanza che la Russia ha messo in quello di Malta; ecco qual’è la gratitudine, con cui questi padri corrispondoho alia beneficenza del S. Padre di averli ristabiliti. Non posso tacerle che questa indiscreta insistenza ha qui dispiaciuto al S. Padre, e non ha fatto il maggior bene del mondo alla loro causa negli animi delle persone. La smania di dilatarsi al di fuori di codesto vastissimo impero, dove sono essi in si picciol numero, senza voler aspettare un momento più favorevole e opportuno, non fa scordare ai loro non bene affetti lo spirito da cui le dicevano dominati. Si è accordata ciò non ostante la sospensione del breve richiesto.! 279. Consalvi à Arezzo.
Rome, 3 décembre 1803.
Il lui envoie les résultats du procès des enrôleurs d'Ancône.
Arch. Vat. 349, orig.
Feci già noto tempo fa a Y. S. Illma, che in Ancona si faceva un processo d’ inquisizione contro alcuni individui, che si preten devano debitori d’ ingaggio, e di un segreto complotto diretto a turbare la pubblica tranquillità, e lè significai ancora, che alcuni erano stati ristretti in carcere per assoggettarli all i soliti costituti onde ultimare il processo. Essendo stato questo compito, ed essen dosi emanate le rispettive sentenze, non lascio di accluderle un foglio in cui sono esse descritte, dalle quali rileverà il termine di tale inquisizione, riserbandomi a far lo stesso quando sarà emanato il giudizio di quegli altri, che essendo accusati dello stesso delitto sono detenuti, come pure è a lei noto, in questo Castello di Roma. E rinnovandole intanto la mia distinta stima------. Document annexé: Nota delle cause, che si propongono nella Congregazione
Criminale Economica, che si tiene li 23 nov. 1803. Suit la liste des noms des accusés et en face le jugement porté sur chacun.
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No. 280-281: 7 décembre 1803
280. Arezzo à Consalvi.
St-Pétersbourg, 7 déòembre 1803.
Lettre d'envoi. Avis au sujet des expéditions de plis secrets.
Arch. Vat. 341, p. 290, cop.
Ne’ scorsi giorni spedii a V. E. per mezzo di una staffelta di questo ministro di Napoli diverse mie informazioni segnate N. 47, 48, 49. Con corriere dello stesso ministro le ne invio oggi parecchie altre segnate N. 50, 51. Profitto di questi straodinai'ii incontri, non solo per- economia, ma anche per non allarmare questo governo con voluminose spedizioni, soggette ad esser ritenute e fors’anche interpretate. E per questa stessa ragione ardisco consigliare ΙΈ. V. che quando ha da spedirmi pieghi di gelosia o di volume, li mandi a Vienna a Mgr Severoli, perchè me li spinga oltre con occasioni straordinarie, che là sono frequenti. E con profondo inchino------. 281. Arezzo à Con salvi (N. 50).
St-Pétersbourg, 7 décembre 1803.
A propos des facultés prorogées par le nonce à Varchevêque de Mohilev et aux autres évêques; comment le nonce a été amené à se montrer assez large. Remerciements pour des pouvoirs accordés à lui-même. Deux demandes cle prorogation de pouvoirs faites par l'évêque de Loutsk, et transmises au secrétaire cVétat, ainsi que la relation du diocèse de Loutsk et Jitomir. Incendie à Loutsk : la cathédrale et plusieurs couvents détruits. Avis (l'expédition de la relation de l'évêque de Minsk sur son diocèse.
Arch. Vai. 351, wig.; 341, p. 270-279, cop.
Trovo ben giusti e saggi i rilievi fatti dall’E. V. nel suo dispac cio de’ 15 ottobre sopra le facoltà da me prorogate all’arcivescovo di Mohilow e agli altri vescovi della Polonia russa, le quali rimarca destitute del preventivo ed esprèsso beneplacito del S. Padre, e te rileva troppo ampie ed estese. Può esser V. E. ben persuasa, che ho io avuto sempre a cuore di nulla fare senza la piena approvaz'one . 270-283, cop,; 354, déchiff. date du 3 janv. 1804, rogné au bord. Une partie du déchiffr, se trouve dans le vol. Sòl. Cette dépêche est accompagnée d’une copie du décret du sénat sur les basiliens.
Le ho parlato più volte ne’ miei precedenti dispacci delle pro babilità Γdi un cambiamento nel ministero degli affari esteri. Debbo dirle adesso con mio rincrescimento, che pare questo inevitabile, giacché il Sig. cancelliere indebolito dalle frequenti sue indisposi zioni è risoluto di ritirarsi a Mosca per attendere unicamente a ristabilire la sua salute. Ad onta di tali apparenze rilevate ancora dalle continue sue proteste e dai discorsi degli stessi nipoti, v’è chi dubita di questo ritiro, e non sa persuadersi come l’ imperatore possa disfarsi in questo momento di un ministro, che ha la sua intiera fiducia, e che ha condotto e conduce tutta la macchina del l’attuale sistema politico. Quant’a me, ho tutto il fondamento, di credere, che non darà egli un’assoluta dimissione, ma domanderà un temporaneo congedo, e che il Pr. Czartoryski rimarrà alla testa degli affari nella sua qualità di ministro aggiunto, e quasi per un interinale supplemento, misura indispensabile per non allarmare di soverchio i Russi, che soffrono di mala voglia di vedersi gover nati da un polacco, e che han già formato un partito per impedire che la sua influenza sia di lunga durata. Qual sia il mio sentimento intorno alla di lui persona, l’ho già indicato a V. E. nel mio foglio de’ 5 ottobre N. 35. Aggiungo solo che essendo egli fornito di molta penetrazione e discernimento, vi ha luogo a sperare che per se stesso si convinca della necessità di favorire la religione per ristabilire i costumi é consolidare le basi del trono. Io non lascio di coltivarlo e di guadagnarmi ancora l’affezione delle persone che lo avvicinano, e che possono all’oppor tunità rendermi degli importanti servigi. Bisogna però andare adagio nel trattare adesso gli affari, perchè il momento è critico, ed ogni imprudenza potrebbe esser perniciosa. L’arcivescovo di Mohilow mi sta con la mira al viso, e cerca ogni pretesto di nuocermi. Per darnele una riprova, le dirò di aver saputo dal conte Boutourlin essere stato riferito al cancelliere (e certamente non da altri che dall’arcivescovo o da’ suoi satelliti) che io mi era dato molto moto, ed avea molto girato per raccomandar la causa de’ basiliani (cosa che a lui era dispiaciuta, perchè gli pareva che io volessi intrigarmi negli affari dell’ interno). Il conte Boutourlin però informato prece
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No. 282 : 7 décembre 1803
dentemente da me d’ogni mio passo su questo proposito, avea potuto giustificarmi assicurandolo che i miei uffizi erano stati puramente verbali, e fatti soltanto con quei senatori di mia conoscenza, eoi quali mi era trovato in conversazione ; ond’è che la cosa non avrà certamente alcun seguito. Giudichi peraltro da ciò V. E. quanta cautela mi è necessaria per non compromettermi, e quanta più ne dovrei avere nel caso dell’ indicato cambiamento, sintanto almeno che non mi sia assicurato delle disposizioni del nuovo ministro. Eccole il decreto del senato rapporto ai basiliani.1 Sebbene sia egli molto pregiudizievole a quella cotanto benemerita congrega zione, pure è il men male che potesse accadere nella pessima situa zione, in cui si trovava la loro causa. Non è poi fuori di speranza che all’arrivo di Mgr Lewinski e al sistemarsi delle cose rutene venga anche ai basiliani accordato il permesso di avere un generale a somiglianza de’ gesuiti, al che si sta travagliando con la dovuta prudenza e circospezione. Non entro a fare alcun rilievo sulle ragioni, alle quali si appoggia il detto decreto, potendone V. E. rilevare in parte la falsità ed in parte l’ insussistenza. Ma questo è il solito modo di decidere in queste parti. Sono giunte, per quanto si assicura, le risposte di Vienna sulla progettata coalizione, e sono intieramente favorevoli alle mire di questo gabinetto. In sostanza il partito che prenderà la Russia rap porto alla Francia sarà pur quello che si seguirà dalla casa d’Austria. Le risposte di Parigi, che si attendono in breve, daranno norma per i futuri avvenimenti. Si dà per certo che il Sig. MarKoff, in aria di viaggiatore, fisserà il suo soggiorno a Vienna, e regolerà di là le operazioni delle due corti. Il conte Boutourlin si porrà in viaggio su’ primi del nuovo anno, e all’epoca che il cancelliere si ritirerà a Mosca. Egli viene costi, come ho già detto, con le migliori disposizioni, ma bisognerà che ΓΕ. V. abbia l’avvertenza di farlo entrare nella giusta veduta, che tutti i riguardi che si usano al primo console sono o dettati dalla necessità, o provenienti dalla speranza di operare in Francia il maggior bene della religione, e che quanto alle relazioni politi che la S. Sede conserva e conserverà sempre la più perfetta indif ferenza, non prendendo partito per una potenza più che per un’altra. Il detto conte Boutourlin, dotato di un’anima buona e non diffidente, è persuaso di questa verità, eh’ io mi sono sempre studiato d’ insi nuargli; ma pur troppo vi sono de’ malevoli, che si sforzano di far credere che l’influenza della Francia sia tutto costì, e che tutto si faccia ad nutum del primo console. 1 Le texte de ce décret est dans P. S. Z. t. XXV11, n. 21033, p. 981; il est daté d u 9 novem bre 1803 (v. s.).
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No. 282: 7 décembre 1803
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Ho ricevuto il dispaccio di V. E. de’ 29 ottobre, su cui nulla ho che replicare. Nella settimana scorsa si rappresentò in casa del ministro di Portogallo 1 da una compagnia di dame e cavalieri una commedia intitolata il Canonico eli Milano. Io vi fui invitato, ma non vi andai. Vi andò bensì l’arcivescovo di Mohilow, ma ebbe almen la prudenza di partire al principio della commedia, e di far credere così che egli ne ignorasse preventivamente il soggetto, sebbene sò per altra parte che n’era perfettamente informato. Forse il non vederme pose lui sul punto di doversi assentare. L’ imperatore e tutte le persone sensate han disapprovato una tale rappresentanza, di cui la colpa è più della principessa Kourakin che del povero ministro circuito da lei!. Ieri 24 dello scaduto secondo lo stile russo, e 6 di decembre se condo il nostro, era stato intimato circolo a corte per il nome di una delle gran duchesse, ma poche ore prima dell’ora appuntata è stato disintimato per una leggiera indisposizione di S. Mtùl’ imperatore. TSi è creduto da alcuni che Γ indisposizione di S. Mtà sia stata una indisposizione politica, cagionata dall’ incertezza del contegno da tenersi col ministro di Francia nell’altuaie indecisione delle cose. S’ incomindià ad òséérvare della freddezza fra il ministro di Fran cia e quel di Prussia. Le contribuzioni, ossiano prestiti forzosi esatti dai generali francesi in Amburgo, in Assia, Cassel ed altrove, hanno eccitato un generale disgusto. Questo ministro di Francia dice che sono arbitri de' generali e non ordini del governo, ma il conte Goltz gli rispose che dunque si aspettava di vederne decapi tato qualch’uno, P. S. Quelche prevedevo è accaduto. Il commendatore di Maison neuve ha poi ricevuto le credenziali di ministro plénipotentiaire di Malta. Egli sinora non le ha prodotte per timore di perdere 1’ impiego di maestro di cerimonie, che ha alla corte, ed aspetta il momento favorevole per combinar l’una cosa coll’altra. In tal guisa questo signore, che non è cavaliere di Malta di giustizia, che non è professo, che non è graduato, e che ha moglie, si troverà , di avere 6 a 7 mila rubli dalla corte, e 12 almeno da questo prio rato di Russia, essendo fissato il soldo di 8 mila rubli per il mini stro, oltre un appartamento magnifico, fuoco, lumi, posta pagata, ed altri incerti. Il buon maresciallo Soltykoff bisognerà che se lo goda, perchè non ha avuto bastante energia per impedirlo a tempo. Quanto a me, non posso lagnarmi, ch’ei manchi de’ riguai’di dovuti alla mia rappresentanza; ma certo sarebbe stato un vantaggio non piccolo per la S. Sede, se il·detto impiego fosse caduto nella per sona di un buon cattolico e di un signor di nome”!. 1 Le com te de Souza.
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No. 283-284: 7-8 décembre 1803
283. Arezzo au Card. Borgia. Il
St-Pétersbourg, 7 décembre 1803.
lui tra n sm et la réponse du gén éra l des jé su ite s à p r o p o s des m issio n s du Japon. I l rép on d ra u n e autre fo is au su jet de la m issio n de G éorgie. I l envoie, en la recom m a n d a n t, une su pp li que de l'a m bassa d eu r de Suède, baron de Stedingk.
Arch. Vat. 341, p. 288-289, cop.
Ho comunicato a questo P. generale dei gesuiti i sentimenti di V. E. e di codesta S. Congregazione rapporto alle missioni del Giappone, ed eccole la risposta che egli mi ha passato, e che io originalmente rimetto a V. E. Attenderò su questa le sue ulteriori istruzioni, quando creda opportuno di comunicarmele. Non è possibile che le risponda per oggi alcuna cosa di positivo sull’altra missione della Georgia, non avendo avuto il tempo di concertare, non che di eseguire i passi convenienti. Sarà mio dovere d’ informamela in appresso con ogni distinzione. Profitto di questa occasione per raccomandare a V. E. l’acclusa supplica fattami tenere dal Sig. baron de Steding, ambasciatore di Svezia a questa imperiai corte. Quest’ottimo signore portatissimo per i cattolici rende allo zelo e alla pietà dell’abb. Morétti, vicario apostolico di quella missione e principal promotore dell’ istituto di cui si tratta, la più onorevole testimonianza, e mi assicura che non potranno esser meglio impiegati i sussidi e le beneficenze di code sta S. Congregazione. Questo stésso barone di Steding è quello che ottenne dalla munificenza reale il soccorso di 300 reichsthalers annui in vantaggio dell’ istituto predetto, e quello pur anche sotto i cui auspici si sta qui ora facendo una questua per provvedere ai più urgenti e presentanei bisogni del medesimo. Sono sicuro che ΙΈ. V. non mancherà di contribuire a questo bene, qualora le permettano le circostanze (non felici certamente) della Propaganda. E per fine facendole------. 284. Arezzo à Consalvi (N. 52).
St-Pétersbourg, 8 décembre 1803.
In dication des dépêches expédiées a u x cou rriers précédents, et sou haits d 'heu reu se année.
Arch. Vat. 351, orig. en partie chiffré; 341, p. 291, cop.; 3ô4, déchiffr. daté dit 13 janv. 1804, rogné au bord.
Non scrivo per altro oggetto a V. E. in quest’ordinario, se non che per ravvisarla di avere spedito sotto il giorno 25 dello scaduto novembre per mezzo di una staffetta inviata a Vienna da questo
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No. 284-286: 8-10 décembre 1803
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ministro di Napoli tre miei dispacci segnati N. 47, 48, 49, e succes sivamente per mezzo d'un corriere dello stesso ministro partito ieri due altri dispacci segnati N. 50, 51,1 oltre una lettera per l’Em0 Borgia, ed altra in proprie per V. E. Avendo RIetto tutto quel che mi occorreva in detti dispacci,! non mi rimane che pre gare 1Έ. V. di far gradire a N. S. nel prossimo rinnovellamento dell’anno i miei sinceri auguri per la sua lunga e felice conservazione, ed accogliere benignamente pur anche quelli che formo per la più compiuta prosperità dell’ E. V., mentre ripetendole le proteste della mia costante stima, riconoscenza ed ossequio, ho l’onore----- . 285. Consalvi à Arezzo.
Rome, 10 décembre 1803.
Accuse de réception et avis d’envoi.
Arch, λ'at. 340, or/r/.
Contemporaneamente mi sono pervenuti quasi nel momento che parte la posta i pregiati dispacci di V. S. lllma in data dei 25, 26 e 29 ottobre e del primo e 2 dello scorso novembre. Nella ristret tezza dunque del tempo non avendo potuto rispondere, che a due de’ medesimi, come rileverà dagli acclusi fogli, mi riserbo a ciò fare nel venturo ordinario. Tanto le debbo per di lei quiete, e con distinta stima------.2 6 8 286. Consulti à Arezzo.
Home, 10 décembre 1803.
L'incident entre le premier consul et Morkov au sujet de l’arresta tion de Christin. Le secrétaire d’état l'a appris par la lettre d'Arezzo. Il s'en remet à sa prudence pour la conduite à tenir en cette occurrence.
Arch Vat. 340, orig. chiffre et dfichiffr. de la main d’Arezzo.
Di volo replico due parole alle due sue cifre [interessantissime! ricevute amendue insieme con le altre con la posta giunta momenti sono, una dei 26 ottobre, che incomincia « Ieri non essendo », e la seconda dei 2 novembre, che incomincia « A quanto ». Ella sarà [sorpresa, che io non sapessi una parola dell’oggetto di tali fogli prima di riceverli, e ciò le proverà come spesso è vero ciò che non è verisimile, cioè che la circospezione del Sig. Card, legato nello scrivere è sì eccessiva, che nulla mai mi scrive delle cose ecclesiastiche in fuori. Essendo l’ora tardissima, e la posta sul punto di partire, mi limito a due sole cose; una è il ringraziarla somma mente di tanta sua esattezza e diligenza nel darmi così significante
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No. 286-288: 10-16 décembre 1803
notizia; e l’altra di rispondere alla sua dimanda delle mie istruzioni, dicendole che migliori non saprei dartene di quelle, che la stessa sua non mai abbastanza commendabile saviezza le ha già sugge rite in prevenzione, come rilevo dall’ultimo periodo della suddetta sua cifra dei 2 novembre, cioè di condursi con la massima cautela in sì periglioso anfratto, per non disgustare nè il ministro, e par tito francese, nè codesto ministero. Io mi riposo sul di lei senno e sagace destrezza. Ella vede che ancora per noi si prepara qui un ben diffìcile contegno a tenersi se una rottura generale avesse luogo”]. 287. L e Card. Litta à Gonsalvi.
Rome, 14 décembre 1803.
A propos de l'affaire des basi liens ruthènes. Arch. Vat. 351, orig. antogr.
Ho osservato le cifre di Mgr Arezzo su l’affare de’ basiliaui1 ed ho l ’onore di ritornarle a V. E. L’affare si trova in una situazióne molto critica e può avere assai funeste conseguenze, anzi ne potrebbè derivar la m ina dell’ordine basiliano ed anche degli altri ordini, se per disgrazia, adottandosi il parere di M. Tatischeff si abbandonasse il sistema introdotto dal recente ukaso dell’ imperatore Alessandro sopra i regolari e si ritor nasse a quello prescritto dagli antichi ukasi di Caterina II e di Paolo I. Non vi è però luogo, a parer mio; di dar nuove istruzioni, ma soltanto raccomandar a Mgr Arezzo che procuri giovar all’ intento ne’ modi che può, o, se non altro, in caso disperato procurar qualche via d’accomo damento tra le parti, le quali dovrebbero esser interessate ad evitar, a costo ancora de’ loro sacrificii, la ruina, che minaccia l’ordine. Tanto mi occorre significar a V, E. su questo argomento e con infi nito ossequio------ .
288. Arezzo à Gonsalvi (N. 53)
St-Pétersbourg, 16 décembre 1803.
Le nonce a remis à Benvenuti la lettre de rappel envoyée par Con salvi. Il demandera bientôt une audience au chancelier pour traiter des affaires de Tiftis et Cori, de Morozov, etc. La lettre de Badosse au S. Père est un « amas de mensonges ». Le nonce a insisté pour qu'il parte au plus tôt. Le P. Angiolini et les intentions de Boutourline. Les procès de Simon Giedroyc et de Hourvalt. Les documents de l'affaire de Chiaravcille sont par venus chez l'amiral Tchitchagov, où l'on poursuit la cause contre 1 Le dépêche d’ Arezzo du 29 octobre 1803.
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No. 288: 16 décembre 1803
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Woynovich. Le départ du chancelier et de Bouton-rime. La paix entre la France et l'Angleterre. Arch. Vat. 351,'orig. en partie chiffré, et déchiffr. entre les lignes, de la main