Les verbes déponents latins: des origines à Charlemagne
 9782251331027, 2251331026

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LES VERBES DÉPONENTS LATINS des Origines à Charlemagne

PUBLICATIONS DE LA SORBONNE Série « NS Recherches » - 17 Université de Paris IV - Paris-Sorbonne

Pierre FLOBERT Professeur à l'Université de Paris-Sorbonne

LES VERBES DÉPONENTS LATINS des Origines à Charlemagne Ouvrage publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique

PARIS SOCIÉTÉ D'ÉDITION « LES BELLES LEITRES 95, Boulevard Raspail. 75006 - Paris

1975

»

À

Monsieur

JACQUES

ANDRÉ

Directeur d'Études à l'École Pratique des Hautes Études

C'est par le détail que les sciences vivent et se renouvellent.

M. BRÉAL, Mi/anges de mythologie et tk linguistique, 2" éd. Paris. Hachette, 1882, p. 240

AVANT-PROPOS Ce livre est la refonte d'une thèse dactylographiée de Doctorat ès Lettres, soutenue en Sorbonne (Paris IV) le 17 mars 1973 devant un jury constitué par MM. J. ANDRÉ, J. COLI.ART,M. lmEUNEet G. SERBAT;c'est dire tout le profit et tout le plaisir que j'ai retirés de cette journée. M. J. ANDRÉa même poussé l'obligeance jusqu'à me communiquer un abondant dossier de critiques et d'observations. J'ai donc incorporé dans le présent ouvrage une foule de remarques et d'enrichissements; en outre, comme le travail de rédaction s'est étendu sur presque trois ans, il restait fort à faire pour coordonner l'ensemble et pour y apporter les précisions, les nuances et les additions indispensables; j'espère en particulier que les Graphiqueset le Tableau chronologique des occurrences, ajoutés après coup, seront jugés utiles. C'est M. J. ANDRÉ,alors mon Maître à l'École Pratique des Hautes Études, qui m'a engagé, en 1958, à étudier les verbes déponents latins; depuis, il n'a cessé de me faire généreusement profiter de ses conseils et de son enviable compétence, pour ne rien dire de son exemple. Je reconnais, malheureusement sans l'acquitter, une dette ancienne et constamment augmentée en dédiant mon travail à mon Maître en lexicographie latine. J'ai reçu des secoun de bien des côtés encore, M. J. CoLI.ARTa été pour moi un parfait Directeur de thèse : enjoué, patient, confiant, efficace. M. M. lmEUNE m'a, dès l'abord G'avais été son étudiant de Licence en 1952), chaudement encouragé et a tout fait pour faciliter mon travail : c'est en particulier grâce à lui que j'ai pu tirer parti des inscriptions récentes osques et vénètes. Je me sens aussi redevable à l'égard d'autres Maîtres parisiens dont j'ai eu la chance, à partir de 1951, de pouvoir suivre l'emeignement à la Sorbonne, au Collège de France, à l'École Pratique des Hautes Études enfin, où j'ai appris à travailler. Par deux fois, en 1964 et en 1973, j'ai eu le bonheur d'acdder au Paradis des latinistes, au Thesaurus Linguae Latinae de Munich; je remercie pour son cordial accueil M. le Directeur EHLmtset pour leur aide généreuse MM. les Rédacteun : W. BuCHWALD,qui a répondu sans se lasser à mes incessantes questions, et H. WIELAND,incomparable « dénicheur » de références désespérées. Au département médiéval j'ai aussi contracté une dette de gratitude à l'égard de M-la Directrice PAYR.Partout j'ai bénéficié de l'obligeance des Bibliothécaires; qu'il me soit permis de remercier spécialement l'admirable personnel de la B. I. de Rennes, où il fait si bon travailler, dans une demi-solitude ... Dirai-je enfin tout ce que je dois à mes PARENTS qui dès le début ont favorisé sans réserve une vocation marquée, mais assez insolite?

AVANT·PllOPOS

X

L'enquête lexicographique, d'abord limitée, s'est bientôt étendue jusqu'au terme de la Latinité, jusqu'à Charlemagne, à cause de la persistance des verbes déponents; cela suffira à justifier les délais de la mise en œuvre. Le latin est donc ici étudié en soi, mais sans é!trc coupé ni de ses origines indo-européennes, ni de ses aboutissements romans. On a cru observer un certain nombre de constantes dans le domaine de la voix verbale. Sans avoir jamais eu la prétention d'é!tre exact et exhaustif - est-ce possible? et mé!mesouhaitable? 1tÀ.tovf\µtcru 7tavt6ç 1 ! - j'ai du moins essayé d'être précis dans mes références et dans les indications numériques, fournissant un matériel abondant, contrôlé et contrôlable, présenté selon une stricte chronologie; j'espère que désormais les verbes déponents seront reconnus comme partie intégrante du verbe latin! J'ai tenu, avant tout, à n'esquiver aucun aspect et aucune difficulté de ce vaste sujet; de là, inévitablement, des longueurs : rërum enim copia uerborumcopiamgignit 2, et des inégalités; partout j'ai résolument marqué ma position en reprenant à mon que MEILLETcitait volontiers : ccune franche compte le principe de J. DAllMBŒIEll erreur, qui appelle une correction nette, vaut mieux qu'une demi-vérité » 3. L'anathème lancé par Callimaque contre le µtya PtPÀ.{ov(Fgt. 465 Pf.) est plus actuel que jamais et vaut d'abord pour l'auteur. incapable de subvenir à un devis important. La publication sous cette nouvelle forme n'a été rendue possible que par une exceptionnelle conjonction de circonstances favorables. J'ai d'abord bénéficié des subventions du C.N.R. S. et du Ministère : il convient de remercier ici pour leur soutien et leur confiance MM. lluGOIN, RAMBAUD et WUILLEUMIEll. Les Publications de la Sorbonne, en la personne de MM. ALLAIN et MousNIEll, m'ont réservé le meilleur accueil. La chance m'a fait encore rencontrer un ÉDITEUR humaniste qui se fait une haute idée de sa mission et un IMPlllMEUll de talent qui n'a pas reculé devant une composition particulièrement ardue. La première dactylographie exécutée avec un s'est consacrée à cette soin exemplaire a dü é!tre en grande partie refaite : ma FEMME tâche et m'a aussi assisté dans la lecture des épreuves. Enfin ma FAMILLE m'a aidé avec sa générosité coutumière ... Puissent toutes ces bonnes volontés ne pas s'être manifestées en vain! PAIUS,

1. Hi!s. Op. 40.

le 21 février 1975.

2. ac. De orat. 3, 125. 3. Esquisse d'une histoire dL la langue latine 3, p. XIII; cf. encore linguistique historique Il, p. 221; Trois conférences, p. 7.

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µtv, µ1' 6µoôoyµatdv M.uc-Auùu,

6t.

XI, 8, 6

INTRODUCTION

CONTROVERSES ET PERSPECTIVES Il faut avouer qu'une enquête sur les verbes déponents latins ne se présente pas sous des auspices bien encourageants. Leurs caprices ont d~rienté les premiers grammairiens 1; ensuite il a fallu, pour désigner cette catégorie qui n'apparaît pas en grec dans les mêmes conditions, créer un terme spécial : diponins. Or, dès sa première apparition2, cette appellation est si peu explicite qu'elle suscite des commentaires et des discussions ; on avait déjà perdu le secret de la formule et depuis personne ne l'a retrouvé ... Par un enchaînement fatal la définition de ces verbes sombrait dans le vague et la confusion, ce qui interdisait tout espoir d'en procurer une justification objectiveet non pas arbitraire ou gratuite. La recherche bute encore contre ce triple constat d'échec qui rend chimérique au départ toute tentative pour ne pas renoncer devant des couples disparates comme dico et loquor. conspicio et conspicor, metuo et uereor. uenio et gradior. milité>et dominor, /aboro et operor ou pour résister à l'irritation qui perce dans cette condamnation de ScHoPENHAUER : « les déponents sont le trait éminemment irrationnel, insensé même, de la langue latine et les moyens du grec ne valent guère mieux » 3.

••• Les préalables d'un nouvel examen du sujet consistent donc dans l'étude terminonologique de diponins et dans une définition linguistique des verbes déponents : ce sera l'objet de notre première partie. Il convient maintenant de passer en revue les répertoires existants et les théories qui ont déjà été exposées dans les monographies, avant d'annoncer le plan, l'économie et l'orientation du présent ouvrage. Les anciens grammairiens avaient déjà relevé des listes de déponents dont les plus riches sont celles de Dœ1THÉE (GL. VII 430-434) et de CHAIUSIUS (p. 464-467 et 479-4808.), qui concordent partiellement. Leur défaut principal réside dans leur éclectisme : elles mettent sur le même plan les déponents usuels et d'autres, plus ou 1. VAU. LL. 9, 105, aur sacrificô/sacrijicor;QUJNTIL. 9, 3, 7, sur IUX11Tiô/lwcwrior, etc.; plus tard, les listel de NONIUSet de PJuscœN. 2. Aum'aièc:lc, probablement, chez SACl!RDO&, GL. VI 429, 31; on ignore à qui revient l'honneur - ou la responsabilité ! - d'avoir inventé cette dénomination énigmatique. 3. Parnga 1111d Paralipomena,II 25, § 302 : Die Deponcntia siLd das einzig Unvemünftigc, ja, Unainnigc der rômischen Spracbe, und nicht vicl baser ateht es um die Media der piecbitchen.

XII

INTRODUCTION

moins instables (cogitor, mereor), tandis que le passif est largement mis à contribution : amicior, arguor. cënseor, consternor, initior, lüminor, pingor, plector, rotor, rumpor, uertor, etc.; parfois, il est vrai, ce passif se conjugue comme un déponent : diuersor, inuehor, reuertor 1. Rien ne marque mieux que ce matériel hétéroclite la nécessité de reprendre complètement la définition des verbes déponents. Le go1lt des Anciens pour la tératologie des mlrtibilia les a engagés notamment à collectionner les formes insolites; PiuscŒNen particulier (GL. II 379-403) énumère complaisamment, tour à tour, les déponents employés au passif (commünia), les déponents activés, les actifs déponentisés, les fluctuations courantes, enfin des exemples de l'influence sur la voix de la préverbation ou de la suffixation. C'était probablement une importante question d'enseignement grammatical dont le résultat comme souvent - a été de compliquer les choses; aussi NONIUS (p. 467-482 M.) a-t-il pris soin de consacrer un livre entier de son encyclopédie aux fluctuations de voix : dé contrarils generibw uerborum. De telles collections - au demeurant utiles - sont aujourd'hui dépassées,surtout à cause du formidable répertoire de F. NBUE2 qui donne essentiellement, avec un abondant matériel de références, une longue liste de déponents (p. 18-103). Il n'est pas question de diminuer les mérites de ce grand travailleur qu'à l'image de Didymos HOFMANN appelait Nevius Chalcenterus 3 ; mais il faut bien reconnaître que cet immense effort n'a pas obtenu de résultats appréciables, d'abord parce que NEUE ne s'élève pas au-dessus des faits qu'il enregistre, ensuite à cause de l'ordre alphabétique choisi qui supprime toute chronologie, noie les particularités dans l'ensemble et brouille diverses catégories, enfin par suite de ses lacunes. Déjà en 1903, H. 8LASE 4 signalait des oublis et des manques ; on ne peut que renchérir aujourd'hui, puisque NBUE ne dépassait pas le 1v•siècle : les 727 verbes de son inventaire constituent environ la moitié du matériel présenté ici et encore NEUEannexe-t-il des verbes comme dëpiiscor, grauor. gregor, obuersor. p/angor, etc. qu'il est abusif de confondre avec des déponents. Donc, malgré son importance incontestable, ce travail ne peut servir de base à une nouvelle enquête et doit être entièrement refait. On ne sera pas étonné si, reposant sur des fondations aussi incertaines, les diverses hypothèses édifiées pour expliquer les déponents manquent tellement de solidité .

••• Dans la succession des études particulières, il est facile de distinguer, en fonction de la solution choisie, quatre étapes qui se succèdent, en gros, chronologiquement. L'apport des romanistes sera étudié à leur suite.

1. DÉPONENT ET PASSIF Après avoir commencé par confondre passif et déponent - nous avons vu qu'il en est demeuré de beauxrestes, les grammairiens latins ont été amenés à consi-

1. Exemples tir~ de CHARISIUS ou plutôt des listes aJoutées à la fin de sa grammaire et que KEIL, à la différence de 8AJlWJC~ n'avait pas retenues (cf. toutefois GL. VII 430 adnot.). 2. Formmlehrederlateinischen Sprache, 3° éd. par C. WAOENER; III, Da:, J/erlnun,p. 1-128, Genera; Berlin, 1897. 3. Depon. 1. 4. Genera uerbi, p. 291-292; ainsi ëluxurior Colum., queritor Plin.-J .• auxquels on ajoutera trânsloquor Pit., etc.

,au

CONTROVERSES ET PERSPECTIVES

dérer à part les ~nents pour des raisons qui seront exposées plus loin (p. 2~30). Mais à partir de la Renaissance la grammaire rationaliste essaiera, à plusieurs reprises, de faire rentrer les déponents dans le giron du passif. Rappelons au moins la tentative de J. PmuzoNius (Voorbroek), en 1687, dans son commentaire de la Minerva de F. SANCTIUS (Sanchez). Les déponents sont soit d'anciens passifs 1 qui ont perdu leur actif et changé de construction 2, soit des créations alignées sur des déponents préexistants 3 ; les attaches avec le passif sont particulièrement sensibles dans les verbes qui marquent une occupation : comitor, meditor. ueneror et qui ont un sens réfléchi : iiuersor ou réciproque : amplector. sequor; mais la valeur primitive de ces verbes est souvent trop altérée pour que l'on puisse poursuivre la démonstration•. Certes le matériel est pauvre, les explications artificielles ou forcées, la perspective historique nulle, mais au moins le vieux philologue a-t-il bien vu que le passif latin n'est pas aussi simple qu'on le croit et qu'il n'y a pas vraiment divorce entre les déponents et le passif. Cette voie fut pendant un temps assez fréquentées ; son dernier utilisateur de marque fut L. RAMsHORN 6 qui subit un échec retentissant 7 . Certes, il est toujours dangereuxde développer une suggestion et d'aller jusqu'au bout de son idée : malheur à celui qui franchit la barrière du µ11&v ayav; mais de toute évidence le problème était mal posés. En définissant le passif en termes de logique, en séparant sans rémission l'actif et le passif (p. 11) malgré auersor transitif et moueii intransitif, en coupant par conséquent les ponts, il n'était plus possible de relier le déponent au passif. Et que dire de ses six classes de déponents (p. 24-29), arbitraires et confuses, qui mêlent la grammaire (affection passive, réciprocité), la sémantique (sentiment, attitude, intérêt) et la morphologie (inchoatifs)? Voilà morior, moror, pascor et spatior compagnons de chaîne, tandis que gesticulor et pandiculor sont séparés, comme fabricor et operor, et qu'lrascor est cité sous deux rubriques 9. Quantàux justifications elles oscillent entre la naïveté et le ridicule 1 o; et pourtant ce n'est rien à côté des excès auxquels il s'était livré dans sa grammaire latine 11 et dont cette monographie n'est que 1. At ego uix dubitem haec quoque uerba (.rc.deponentia) primitiuo usu et significatione, sed quae nunc nobis maximam partem lateat, fuisse uere passiua; t. I, p. 277, n. 3 (de l'édition

d'Amsterdam,

1761).

2. Yereora signifiéd'abordmetii afficioret la construction uereorab.rtë (« à causede toi,.) s'est transitivée : wreor tl; ibid. p. 279. 3. Ad exemplum et instar aliorum; ibid. p. 283. 4. Id quod clarius baud dubie probari pouet, si omnium originem ac primitiuam significationem baberemus exploratam; ibid. p. 280. 5. Par exemple 1. Scm!u.ml, Ausf lat. Sprach/el,re, Leiyzig 1779 et K.. Rms10 ( 1829), Yorks. iibn- lat. Sprachwi.r.r.,Leiyzig 1839. 6. De uerbi., Latillorum deponentibu.r, Leiyzig 1830; 29 p. 7. Cf. Nol.mio, Depon. 2-3 et la f&oœ ex6cution de JAHNSSON, Depon. 20 : tam alienus probabili, ut potius quae illustrare enucleatius uult, ea uideatur mibi est ab argumenta&iooe

t

perturbare. 8. Cf. JAHNSSON,Depon. 17 : confitendum est, ne eum quidem quod sibi proposuerat explanarepotuiae ( !). 9. Cf. JAHNSSON, Depon. 20 : uerba... undique promilCUe coacta sunt. 10. Fateor est glosév,a se stante, cireda solo esprime un• azione senza bisogno di col/egarsio appogiarsi ad a/tri elementi della /rase, cioè come verbo intransitivo, neutro (p. 194). Dëponëns enfin, confronté d'une part à dipositluum, l'un des noms du verbe neutre (v. ci-dessus, p. 17), et de l'autre à positluus (p. 200), que Priscien emploie à propos des déponents s, reçoit une interprétation nouvelle. Dêpositluusest à rapprocher de àn6&mç « dépôt, messa da parte » (p. 197, n. 2 et p. 198) et caractérise les verbes neutres par leur sens complet,« conclusif» (p. 199); diponins, lui, contient le préfixe augmentatif de deamiire ou dibacchiirl (p. 200, n. 3) et, comme le montre le passage cité de Priscien, constitue la variante intensive de positluus, tous deux étant glas& quod per së ponitur. Cette référence au sens et à la construction dénonce l'influence d'Apollonios Dyscole; il faut poser à l'origine de diponins dxo8t-ruc6ç «conclusif», comme positluus est le calque de 8t-ruc6ç (p. 205 et n. 2), même si àxo8tnic6ç n'est attesté que très tard 6; au contraire l'emploi grammatical de àno8tnic6ç provient d'une traduction de diponins, qui à cette date n'était plus compris (p. 210). Comme les neutres, les déponents sont donc avant tout des intransitifs : in aitre parole esprimevano anche essi un porsi dell'azione in assoluto, quod perse ponitur, che cioè non comporta né complemento oggetto, né agente (p. 211).

••• l. GL. V 368, 8-14. Ex quoplirlque etiam hanc diponentem significdtionem Mlllralem appe/lant, tribus di causl.s. Nam slcut il/a quae neutralis dlcitlll' passluam dicllnationem non habet, ita ni haec quidem actluam; et slcUl il/a interdwn passionem significat, Ill est uiipulo, ita haec 11/cissimactwn, ut est loquor mëtior; et slcUl il/a ideo iictlua non est. quia passluam non rectpit. ita haec quoque ideo passlila die/ non potest, quia non redit ad actluam. 2. GL. III 268, 9 diponentia triinsitl&1a iictum significantia : sequor lrominem, loquorfa/n,lant. 3. Parmi les explications traditionnelles, il faut accorder une attention particulière à celle qui signale que les déponents ne possèdent pas d'adjectif verbal en -ndus (p. 208). car ils par. tagent cette propriét~ avec les intransitifs. Ils en ont certes reçu un après coup, mais cette ablence représente la norma originaria. 4. La suite de la citation est rejetée par l'auteur comme interpolée : 111!!1 quae diponlt alteram significiitionem et iinam per si tenet (cf. ci-dessous, p. 23, n. 5). 5. GL. II 374, 7 quomodo positl1111S gradus dlcihlr, qui absolutus per si ponitur non egëns alterlus coniunctione. 6. Deponens non puô che essere ü calco /atmo di un dxo&tuc:ô,;, che dobbiamo supporre anche se non è testinwniato che molto tardi. e non ü contrario (p. 206).

23 Des conclusions aussi neuvesappellent un examen critique qui risque de devenir ne réfutation. En effet les arguments utilisés sont d'une valeur très inégale. A la date ou dëpônèns apparaît rien n'interdit de penser à une influence d'APoLLONIOSsur la ,rammaire latine, mais il faut souligner que celle-ci ne saunùt être qu'indirecte, car APou.oNJOS ignorait probablement le latin 1 et bien mieux, quand il parle de « déponents » grecs comme dyaµai ou ~uiÇoµal qu'il distingue du passif paradigmatiquement, sémantiquement et syntaxiquement, il ne forge pas de terme spécial 2. On peut certes invoquer le RMmatikon, perdu, ou des intermédiaires grecs ou latin dont rœuvrea disparu... Assurément quelques grammairiens latins usent de critères apolloniens 3, mais seul PiusCIEN marque une dépendance directe, en réaction contre a devanciers. Au contraire, le chapitre précédent a fait apparaître le rôle essentiel joœ par la paradigmatique dans la détermination des types de voix. Si la comparaison de dëpositluus et de dëponins est à priori intéressante, on ne peut pas dire que la démarche suivie soit satisfaisante. Le désir de marquer les attaches du neutre et du déponent fait manifestement dévier le débat. Peut-on admettre une différence sémantique dans le préverbe commun, le premier comparable à cb:o(p. 197), le second intensif (p. 200, n. 3)? Cela nuit beaucoup à la thèse du calque latin d'un modèle grec. Et que penser de ce modèle grec, qui disparait, puis resurgit, mais transformé? En réalité les deux mots diffèrent beaucoup; l'adjectif est tiré de dëpositus (cf. ahsolütus/ahsolutluus, etc.); en revanche dëponëns est le participe présent d'un verbe transitif. Si un calque est admissible pour dëpositluus4, c'est exclu pour diponëns. car cette classe est typiquement latine et l'on n'a aucune raison de remettre en cause le sens privatif de dëponins ; l'usage qui est fait du texte où Priscien semble interpréter dëponins par quod per së ponitur et par positluus est tendancieux et forcés. Il en va de même pour simplex, abusivement tiré dans le sens de la syntaxe, alors que ses applications sont morphologiques (cf. GELL. 5, 21, 13) ou sémantiques (ici). Or, malgré ce qui est suggéré (p. 199), simplex ne se dit jamais des verbes neutres, appelés au contnùre ambigua. En effet, tandis que les neutres sont définis par rapport à l'actif et au passif, les déponents s'opposent avant tout aux commiuria qui peuvent recevoir un double emploi, actif et passif; le déponent est donc univoque; c'est le senade la phrase de Priscien, c'est la raison de l'emploi de simplex6. Les comndinia sont à peine évoquai (p. 188,210); c'est une lacune grave, qui ruine la danonstration, l. bOOml, Apollmthu, 50.

2. Sy,u. 3, lSl = GG. Il, 2, 398, S-14. 3. Par exemple l'intransitivité, au sujet des verbes neutres, et le complément d'agent, à propos des commiinia. 4. L'auteur compare trèa justement Mpositio « concluaion, ftn de phrase ,. ( QurNm.. 11, 3, 46) avec ci1t68ecnç(p. 20S), mais MposttllNI n'est pu rorcément l'équivalent de ab,olùtluus, au sens de« conclusif»; on peut penser aussi au manque de passif des verbes neutres (v. ci-dessus, p. 17, n. 10). Il convient de ne pu oublier le aenafoncièrement« ablatif» d'cl,ti:>n&tvut et de deponere (cf. la ~bre pbrue de S. PAUL,Epi,. 4, 22, sm-le« vieil homme,. qu'il faut « dépouiller » ). S. f>tuscIEN admet lui-même la pluralit~ des types de (Uponents, GL. Il 378, 23 imtll,t dwntaxnl habent significationem, sed omnla eandnn; cette constatation confirme l'attribution à PRuclBNdu passage abusivement colllidérh comme interpolé (v. p. 22, n. 4); cf. encore p. 29. 6. Celui-ci ne peut s'opposer ici à compositum (= compoeé; catqc>rie de la figi,ra), ni à coniunctum (indicatioa de la penonne, cf. VARRON, GRF. 265, 10), maisaeulementà commfinis, ce qui est expressément dit au sujet des gérondifs équivoques des verbes« actifs,. (cf. ca11tandii nanpihlr angvl.s) : commiiMm habent significationem, GL. Il 413, 1.

"°"

24

Dru-ê>NËNS

car, nous Je verrons maintenant, les déponents se définissent après les commünia et d'après eux. C'est faire au contraire fausse route que de relier les déponents aux neutres à tout prix 1, en attachant en particulier à l'intransitivité de la plupart des déponents une importance qu'elle n'a pas et qu'il est facile de démentir2. L'auteur semble vouloir imposer aux Anciens sa propre définition fonctionnelle des déponents et du moyen, en évoquant au besoin une norma originaria (p. 208), et a grand tort de reprocher à ses devanciers récalcitrants leur mancanza di sistematica e di senso storico (p. 203, n. 3) !

••• Parmi les cinq voix les communia jouent l!n rôle effacé et les grammairiens modernes ne les ont pas retenus. On leur accorde en général un statut très incertain, sinon confus et erroné, et on y voit une sous-classe des déponents 3 ; c'est contraire à toute chronololrie Or, nous avons vu plus haut (p. 9-10) qu'AULU-GELLEdéfinit sémantiquement les commünia comme susceptibles d'exprimer les deux voix, l'actif et le passif, sous une forme unique passive, tandis qu'il ne sépare pas les déponents - qu'il ne nomme évidemment pas - du passif. Cette antériorité des communia sur les dêponentia est confirmée par l'ordre des voix dans l'énumération des grammairiens 4 ; plus nettement encore, CHARISIUS, après avoir cité, GL. I 164, 27-28, une théorie à quatre voix, où manque le déponent, l'appelle nommément, ib. 165, 18, qulntum genus. Mais comme le déponent constituait une classe caractéristique et morphologiquement difficile, il a tendu à prendre le pas sur le commun, relégué à la cinquième place par les grammairiens moins traditionalistes s, et même sur le neutre, chez SACERDŒ,GL. VI 429, 28, qui présente la succession âctluum passluum dëponëns neutrum commüne : 1. La classe des habitlua est très particulière et ne recouvre pas exactement les neutres et les dèponents; en effet les verbes de mouvement sont rapportés à l'actif. Le texte de CONSENTIUSn'établit nullement une équivalence, mais signale seulement un parallélisme entre neutres et déponents que tout oppose et qui n'ont en commun que de n'!tre véritablement ni actifs, ni passifs. 2. Si la plupart des déponents cités par les grammairiens sont intransitifs, c'est parce qu'ils ne sont pas susceptibles d'!tre des commûnia, mais loquor et sequor sont partout cités comme des déponents ; si beaucoup de grammairiens refusent un adjectif verbal en -ndus aux déponents, ce n'est pas en vertu d'une norma originaria (p. 208) bien illusoire (cf. oriundus, secundus), mais pour éviter une confusion avec les commûnia. La place particulière assignée par Priscien aux déponents transitifs s'explique tout naturellement dans cette perspective. Le texte de CoNSENTIUS cité p. 22 n. 1 (cf. ci-dessus, n. 1), mentionee en particulier deux déponents transitifs, loquor et mitior. 3. LAMBERT, Grammaire, 162, suppose que le•.arcréation a été provoquée par la difficulté morphologique que pose l'adjectif futur en -ndus des déponents transitifs : « pour sortir de cette difficulté, ils créèrent la catégorie du verbe commun ». La raison me paraît un peu faible. 4. Cf. p. 18 n. 2; les commûnia précèdent les déponents chez Charis., dans les « Exc. Charis. ». chez Diom., Serv., Serg., Pomp., August .• Ps.-Palém., Victorin, Audax, Priscien et Isidore. 5. Ps.-Prob.. Donat, Cled., Consent., Asper, Macrob., Dosith., Phocas, Virg.-Gr., Comm. Einsied. Remarquons que, parmi les commentateurs de Donat, Servius, « Sergius » et Pompeius rétablissent l'ordre ancien (cf. aussi les variantes de DoNAT, GL. IV 359, 35

et 383, 2).

DtJ>ôNËNS

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tel serait l'ordre moderne. Un dernier problème est de savoir qui du neutre ou du commun est antérieur à l'autre. Nous avons déjà répondu à la question (p. 18), en accordant au neutre la préséance, malgré quelques témoignages contraires 1• Il faut maintenant s'interroger sur les raisons qui ont amené à créer cette classe des communs et sur la dépendance respective de la grammaire grecque et de la grammaire latine. Les commünia ont été abstraits du passif pour des raisons sémantiques impésignale le caractère positif de leur rieuses : leur double sens actif et passif. PJuscrEN définition, GL. Il 374, 11-12 : iictlua igitur et passlua et commünia certam et praeflnltam habent significiitionem, neutra uëro et dëponentia uariam; l'emploi de significiitio caractérise suffisamment la perspective choisie. Comme pour les neutra, on peut penser à un certain parallélisme du genre nominal ; on trouve cette comparaison 2. A côté des épicènes (btbcoiva) ou promiscua qui chez DIOMÈDE et chez AUGUSTIN ne marquent pas la différence des sexes 3, il existe des commünia (teoiva), soit noms ( canis, homo, sacerdôs), soit adjectifs (fèllx. sapiêns), soit participes, qui sans varier par eux-mêmes se prêtent syntaxiquement à diverses indications de genre 4 • Mais pas plus que pour les neutra (v. p. 11), le parallélisme verbo-nominal ne peut être sérieusement invoqué pour les commünia, même si la terminologie, d'origine logique, concorde largement; les exemples donnés par AULU-GELLE (cf. p. 9-10) montrent assez que la définition est purement sémantique. · AULU-GELLEfournit un précieux indice quand il joint commünis à medius (v. p. 9). Les commünia ne devraient-ils pas quelque chose aux moyens du grec? Il convient d'abord de revenir sur la définition du moyen déjà indiquée à propos de DENYS(v. p. 7); ce dernier en effet se limite aux « parfaits seconds » actifs et aux « aoristes premiers » moyens dont la fonction respectivement passive et active est en contradiction avec la formes. Mais il restait bien des questions pendantes. D'abord le choix des critères. DENYSse fonde sur la forme et sur le paradigme ; le sens des « la marque moyens n'est presque jamais évoqué6 et, comme l'affirme CH01ROBOSKOS, du signifiant prime le signifié» 7 . C'est pour son défaut de« marque» que le« neutre», 8 • est ignoré par APOLLONIOS et repoussé. beaucoup plus tard, par CHOIROBOSKOS

1. En particulier celui d' AuLU-GELLE,qui ne dit rien du neutre, ou encore celui de CHAGL. I 164, 27-28, qui classe le neutre après le commun dans sa théorie des quatre voix; c'est la tradition stoïcienne qui a imposé le traitement préférentiel du neutre, fondé sur des critères sémantiques et paradigmatiques, tandis que le commun provient d'une réflexion RISIUS,

sémantiqueet syntaxique. 2. Respectivement GL. I 336, 20; 337, 19-22 et GL. V 513, 9. 3. QUJNTIL. 1, 4, 24; CHARJSIUS, GL. 1 17, 14 ut haec mustëla aqui/a; Piusc. GL. II 141, 14-15; cf. Ov!DE, Met. 9, 710. 4. Soit les deux genres principaux, genera principiilia, Piusc. GL. II, 141, 4, c'est-à-dire le masculin et le féminin (noms et adjectifs), soit les trois (adjectifs et participes); cf. CHARIS. et Piusc. ibid. (n. 3). 5. Cf. Schol. Dionys. GG. 1 3, 558, 34-35 : µto11 61a8t:aiç tonv l'i itott µtv t.vtP"(t:tav mptCJtébaa t.v q,œ,GL. VI 430, 5; AUDAX, GL. VII 346, 14; Fragm. Paris. GL. VI 631, 24-25; Cod. Bern. GL. VIII, XXVIII; Comm. Ewi~d. GL. VIII 208, 36. 5. J. Cou.AllT, Varron, 290. 6. Cf. aussi PoMPl!IUS, GL V 2S9, 39-260, 2 7. Savms, GL IV 417, 6; SmtOllJS, GL. IV 507, 10-12; POMPEIUS, GL. V 227. 23 et 259. 39; 18D1 doute d'après Paoaus (cf. PoMP.GL. V 259, 37).

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DtPÔNtNS

significtitionis tictlul passlul neutrl commünis. sed ab hls onmibus partem subtrahëns omnia penitus dëponit ita ut, cum dlcimus , tion habituelle est l'instrumentai en sanscrit (plus rarement le datif ou l'accusatiO, le datif en grec. Pour l'avestique, un passage du Yait d'Asi suggère une explication, puisqu'il unit le moyen à l'instrumentai, Yt. 11, S aisma hacinte xrvi-drvo « ils accompagnent Aesma à la massuesan8'ante», et l'actif à l'accusatif, Yt. 17, 8 uJta bt!iyim haëahi « oui, bonheur à celui que tu accompagnes » ; c'est la transitivation qui aurait entrainé l'activation, telle est peut&trc la raison de la voix ambipë des composés du grec; en tout cas le phénomène peut être observé en latin (medicor+ dat., medico+ ace.). On identifie parfois cette racine •sek""« suivre» avec une autre, homonyme, signifiant« s'apercevoir de; dire» (cf. lnsequo); v. Polt:OllNY 1 897. Ce serait intéressant, si l'on pouvait donner, par exemple, à la racine le sens d' « attacher », d'où « s'attacher à, suivre » et « appréhender, percevoir; comprendre (cf. fn. pop. entraver), exposer, dire » (cf. sero et sermo?). Cela rapprocherait encore sequor des médio-passifs ; mais c'est trop conjectural. 4. A basse époque, VL. (Vat.) Tob. 6, 1 ; IREN.3, 15, 1 ; GREo.-M. Ep. 9, 147 (Il, p. 146, 18) présentent la construction avec le datif, sans doute sous l'influence du grec ; HOllMISDAS, Avell. 19S, 1 (p. 6S2, 22) emploie même le génitif : sequentiumqw eorwn (mais le participe est certainement substantivé : « et de leur suite i.).

l. PLAUTE

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Plaute joint à sequor 1 composés, tous bien attestés. ADSEQVOR (Pit. 3; 122e) « atteindre », transitif de par son aspect déterminé, est prosaïque et manque chez les poètes classiques : Lucr. Verg. Hor. Ov. Prop. Stat., etc., sauf Phèdre et Lucain ; roman. Actif X, passif III. CONSEQVOR (Pit. 15; 47e) « poursuivre, obtenir », est transitif aussi, pour la mânc raison, mais n'est pas soumisaux mêmes restrictions d'emploi (cf. toutefois son absencechez Hor. Prop. Val.-Fl.); roman. Actif XI, passif Ill; cànsequendus.

Rh.-Her. EXSEQVOR (Pit. 21; 33e) « suivre jusqu'au bout », est largement employé, malgré quelques lacunes chez les poètes (Lucr. Prop. Lucan. Stat. Prud.). Actif X, passif VIII ; exsequendus,Llv. 27, 20, 3. OBSEQVOR (Pit. 13; 54e) « obéir », admet exceptionnellement un pronom neutre à l'accusatif (id: PLT. As. 16; quae : FRONTON, Ad Ver. 2, 7 (6, 2)); rare chez les poètes (Enn. Ov. Stat. Prud.). Obsequëns est adjectivé (Pit. 13); PLAUTE,As. 11, a un passif impersonnel douteux; A. GELLE,l, 13, 9, emploie obsequendu.s.Passif I (ci-dessus). PERSEQVOR (Pit. 32 ; 20e) « suivre de bout en bout. persécuter ». est copieusement attesté, notamment en latin chrétien; roman. Actif X, passif Vil. PROSEQVOR (Pit. 2; l41e) « escorter », est moins fréquent, mais sans lacune grave (Ter. Lucr. Sail.); roman. Actif XI. SVBSEQVOR (Pit. 8; 69e) « suivre immédiatement », présente des manques plus nombreux (Ter. Sail. Verg. Lucan. Stat. Tac. etc.). Actif XII, passif X. VfOR (Pit. 74; 9e) « se servir de » 1, possède un parfait d'abord peu employé (Pit. 1), probablement récent. C'est un verbe usuel et prosaïque, fréquent dans les inscriptions juridiques archaïques : CIL. 1 585, 11 oetantur; 156, 6 et 8 oetl; aussi les poètes le boulandus Cie. ~NOR (Pit 5; 87e) « chasser »s; l'aspect intensif-duratif est révélé par la rareté du parfait (VARR. LL. 8, 59 + ). Pl.AUTE admet encore deux constructions : dë (Mi. 1029) et l'accusatif (Capt. 184); ensuite le verbe est employé soit absolument, soit transitivement. Bien attesté, quoique peu, en prose et en poésie : Ter. Aœ. Cie. Lucr. Sail. Verg., etc. ; plus rare en latin tardif; roman. Passif I (Enn. Sc. 297). PER~NOR (Pit. l; 178e) « parcourir en chassant », création éphémère est 8SSC'Z lacunaire 1.

Mer. 805 peruëniirier ti>tamurbem. 1. Effor (1. sg.) est attesté chez Cavius (Gavius? Calvus?), d'après DIOMÈDE,GL. 1 379, 24, et cité par les grammairiens et les glossateurs. 2. CIL. 1 547 opeinod deuincam ted « je te vaincrai - je le crois» (cf. R. BLOCH, RPh. 1952, p. 179-186). Faut-il lire opeinor (forme de l'R étrusque, BollMANN, CIL. XI 3081)? Est-ce un bourdon, devant D? Est-ce un fait de sandhi (cf. CIL. 1 365, pretod de zenatuo)? c'est l'opinion de LoMMAT7.SCH, ad /oc., qui invoque le dorien de Crète (cf. d/1 en latin). Pas d'étymologie sûre. MEILLET,MSL. 9, 1895, 55, a suggéré •op-uinor (cf. tëla/subtllis), mais y a renoncé ensuite. Si l'on part de ops (cf. optare), on pourrait y voir le dénominatif d'un thème en -n- (cf. car1nor,festlnare, etc.). 3. OCÉJlON, De or. 3, 153, signale oplniibor comme une forme insolite et pompeuse. 4. La formation est obscure ; le vocalisme est celui de cônor; la base est sans doute •s/ii(U,118t, lAâcncoµat, tMO>Ç;ail. selig); le sens serait >; n'a rien de commun avec aduersiire (Pu. Ru. 306 animum aduersiiu[).

I.

PLAUTE

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est exceptionnel : A.FRAN.Com. 270 et APUL. Socr. 12. Usuel; des manques : César

et les poètes, sauf Virgile et Commodien. AEMVLOR (Pit. 1 ; l 78e) « rivaliser » ; construit absolument, avec le datif (Cael.-Ant. +) ou avec l'accusatif (Cicéron +); bien attesté, mais manque chez César, Suétone et en poésie, sauf Horace, Properce et Prudence; peut-être un peu familier 1. Actif VII. ARGVTOR (Pit. 2; 14le) « être bruyant, bavarder »2, archaïque : Enn. Titin. Nov. LUCJL.698 (+ace.); se retrouve plus tard avec le sens d' «ergoter» (cf. argümentor) : Tert. Hier. Mar.-Merc. ou de« méditer» : Amob.-J. Roman. Actif IV. LAETOR (Pit. 4; 102e) « se réjouir » 3; usuel. L'accusatif est exceptionnel : SALL.·Cat. 51, 29 ea, de même Jaetandus : SALL.Jug. 14, 22; Stat. Fronton, Claud. Aug. Actif X ; /aetandus Sail. MISEROR (Pit. 3; 122e) « plaindre » (trs.), a peut-être signifié d'abord « se sentir malheureux, compatir» (cf. commiseror); miser marque souvent la compassion, ainsi OVIDE, Met. 11, 329-330 : quomiser amp/exans ego tum patriumque dolorem corde tu/1 friitrlque pio soliicia dlxl ! Mais cette origine 4 n'est plus sentie, puisque l'on rencontre le réfléchi dès le début : PLT. Ep. 534; Ru. 197; Ace. Trag. 353; LUCIL.603. Miseror se distingue de misereor par sa date (misereor Ace. + ), sa qualité stylistiques, sa construction avec l'accusatif - le génitif est tardif : Justin - et par sa signification, d'après FESTUs, P.-FEST. llO, 12-13 : miseriitur is qui conqueritur a/iëna incommoda; miserëtur is qui miserum sublfflllt; PoMPEJus, GL. V 238, 14, conclut trop vite à l'identité, car Cicéron oppose nettement miseror « plaindre » à misereor « s'apitoyer ». Usuel (cf. n. 5). Actif 11, passif VIII (miserandus, Ter. + ). COMMISEROR (ENN. l) « se lamenter, déplorer », est équivoque ENN. Ann. 103 commiserantës; soit absolu (Enn. Cie. Quint)6, soit transitif (Rh.-Her. Cie. + ) ; rare : Rh.-Her. Cie. Nep. Quint. Gell. Donat, un exemple chaque fois, saufÜCÉRON, deux : ln Caeci/. 46 et A.rat. 191. Actif Il; commiserandus, Rh.-Her. PA.LOR (Pit. l ; l 78e) » se disperser » 7 , équivoque : Ba. 1136piilantës ( : bii/antës codd.); surtout employé au participe présent; le verbe fini est rare : Lrv. 5, 44, 5 1. Douteux chez SALLUSTE,Hist. 3, 81! M. 2. A séparer du passif argütiirl qui traduit ô!;üv&a6at chez Oribase; v. SvENNUNG,Orib. 65. 3. Laetiin.s est fréquent dès le début : NAEv. Trag. 44; ENN. Ann. 368; Pu. Ps. 324; St. 407. L1v.-A. Trag. 7 et Accrns, Trag. 513, emploient le causatif laetiire: c'est une« rcpassivation »; ensuite, et tout aussi artificiellement : Apul. Hier. Max.-Taur. Laetiire « fertiliser», PALLAD.3, 20, est un verbe différent. 4. La traduction « trouver malheureux » n'est pas une explication; cf. mlror, p. 79,

n. 3. 5. Miseror est beaucoup mieux attesté que misereor évité par César, Horace, Suétone, l'HA. ; Sénèque dans sa prose n'emploie au contraire que misereor. plus intense : « s'apitoyer secourir » (cf. misericors), que miseror « plaindre ». 6. Chez les deux derniers avec le sens technique rhétorique de« recourir au pathétique» (cf. commiseriitio « pathétique »). 7. L'explication de MEILLET: dérivé primaire en -a-avec allongement radical (cf. cëliire. p(i/am) n'est satisfaisante, ni morphologiquement, ni sémantiquement (cf. dispa/iire « divulqui le tirent d'un adjectif •pa/os •pa(n)dslo-s guer », etc.); celle de WALDl!/HOPMANN, (cf. piilus/pango), s'accorde bien avec les formations de cc groupe : aemu/or, pandicu/or ci-après et convient au sens (cf. pandl. passim). Il faut distinguer soigneusement les dérivés tardifs de palam : depaliire «révéler», Ps.-Cypr. Fulg. Cassiod. ; dispaliire «divulguer», AMM.16, 12, 1 ; praepa/iire «dénoncer». VL. (d) Matth.


ç)à de tels usages. C'est donc stipula qui garderait le sens primitif dont dérivent les autres : « tige ».

1. PLAUTE

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seulement les Notes Tironiennes, 61, 30. Dans les Tablettes Albertini en effet, malgré le trouble des graphies (cf. istrumentum/strumentum), il faut considérer istipuliitus est (12 ex.) comme la variante à voyelle prosthétique de stipuliitus est (11 ex.) 1. VENEROR (Pit. 7; 74e; 2 actifs)« supplier, adorer», absolu ou transitif (Pit. 2/5) et développé 6 fois sur 7 par une proposition finale introduite par ut. Verbe exclusivement religieux - à la différence de precor qui a aussi des emplois « civils » ; quand c'est un humain qui est objet de vénération (Cie. +) la perspective ne change pas, car on a affaire à une sorte de divinisation. Usuel de bout en bout, de Plaute et Ennius jusqu'à Grégoire de Tours, avec quelques lacunes faciles à justifier, soit par le sujet traité (Ter. Caes. Sail.), soit par le caractère de l'auteur (Lucrèce). Actif I, passif III. Si personne ne sépare ueneror de Venus (cf. moderor, temperiire)2, leur relation sémantique demeure problématique. A la différence de bacchor, ueneror ne dérive pas directement du nom de la divinité, mai~ du substantif qui s'est prêté à cette divinisation (cf. luppiter et les abstractions : Fidis, Fortüna, Honos, Pal/or. etc.); uenus est un ancien neutre qui a changé de genre (cf. Cupldo) quand il a été personnifié sous la forme d'une déesse modelée sur Aphrodite dès le ve siècle3. Venus répond exactement à skr. vânas- « faveur, agrément» et a reçu aussi en osque, à Vaglio, un emploi religieux qui doit peut-être quelque chose au latin (mot? fonction ?) 4 ; mais sa valeur exacte ne peut être tirée que d'une étude comparative au niveau latin : ueninum, uinor, uenia et au niveau indo-européen : *wen-. Si l'on exclut les hypothèses qui se réfutent d'elles-mêmes5, il reste trois orientations principales qui déterminent le classement de umeror en fonction du sens donné à uenus : 1) « charme incantatoire» s'épanouissant dans I' « attrait féminin». R. SonLLING, La religion romaine dl Vénus, Paris, 1954, p. 61, n. 3; uenënum est le « charme », le « sortilège » (p. 43). Veneror signifie : « pratiquer le charme religieux » (p. 33); 2) (( acte ou appétit sexuel ». ERN0UT, R Ph. 1956, p. 7-27 = Philologica Il

1. cr. VilNANl!N, Étutk, 32. 2. PLAUTEpratique volontiers la figure 6tymologique : Yenerem wneriirl (Poe. 278; Ru. 305 ; 1349). Signalons pour mémoire l'étymologie de FESTUS,P.-FEST.517, 3 uenercirlwrbum compositum ex uenici et orando. 3. cr. M. LEn!uNE, Ybrus romaine et nnr.u osque. Hommages ... J. Bayet, Bruxelles, Latomus, 1964, p. 383-100 (p. 383). D'autres appellations divines : Âlll'ora, Ffora. révèlent une adaptation morphologique plus poussée à leur nouvelle fonction de déesse féminine qui remonte à un passé très lointain. 4. M. WBUNE, I.e. 392-394 et REL. 45, 1967, 214-217, incline à considérer le datif dédicatoire F&\IÇTJl, Ve. 182, comme un emprunt assez récent, 1rs. av. J.-C., au latin. Mais il y a deux difficultés : a) phon6tiquement, à cette date, on attend un .,. ; il faut alors supposer que l'emprunt a été aligné sur les thèmes en -•efos- de l'osque ; b) le culte de Mefitis est d'origine osque, comme le montrent la forme de l'épithète et les textes osques (Ve. 32, 162 et 182). A-t-on le droit de considérer Yenuscomme une adjonction romaine introduite en osque tardivement à Vaglio (Ve. 182)? La dualité osque Herentas/Vénus n'a rien de choquant, tant que l'association Herenta, Mefitis n'est pu attestée à c6té de Yemu Mefitis. 5. En particulier celles de N. W. DB WITT, Langrmge, 16, 1940, p. 94, unrnor ..a.1CJYYii> : CHARIS.p. 464, 17; Dosml. GL. VII 430, 13; COL. II 391, 10 ( + ). Le sens est différent chez MAR11ANUS CAPELLA, 8, 857 : circwantur caractérise les planètes qui entourent le soleil ( cirai so/em) ; on peut y voir le passif ( « se former en cercle ») de circuliire « arrondir, former en cercle » (Apul. + ), mais l'emploi de César et l'actif transitif de la VL. ( « entourer ») - influencé par le grec ! - renforcent la thèse du déponent ; on ajoutera GL. I 476, 16 Salios i:üniorësaequls gre.ssibu.scirculantës («décril'emploi de DIOMÈDE, vant des cercles » ). Actif VIII (ci-dessus). CONSILIOR « participer à un conseil, débattre »; CiCÉRON,Att. 15, 9, 2, et OsAR (2 ex.) n'ont que des formes équivoques (participe présent, gérondif), une fois avec un objet interne (CAl!S.Civ. 1, 73, 2 haec). Rare : HOR. Od. 3, 3, 17 ; AP. 196bonis ... consilretur amlcë («conseiller») ; TAC.Hist. 2, 53, 4. Plus tard rend souvent l:JooA&ooµa1 : Hermas, Iren. Vulg. Orig. P.-Tarach.; en outre C.-Theod. Boeth. Greg.-T. Roman. Actif XI. CONTIÔNOR «haranguer», Cie. 20; Caes. 5; Plane. 1; As.-Poll. 1. Politique et militaire, régulièrement attesté en prose jusqu'à Grégoire de Tours; exclu de la poésie. Passif VIII. CONTRÔVERSOR « débattre »t, création de CicéRoN, dans sa traduction de Protagoras, Fragm. 2, 3 ut... inter uos de huiusce mod1 rëbus controuersëminl, non concertëtis; traduit dµcp1aP.Tttt~. Se retrouve chez S11x>1NE, Ep. 4, 1, 1 ; 7, 14, 2; V0to11.Ele Grammairien, Epit. 1, p. 4, 11 H. C'est une g/ossa (cf. Plu.se. GL. II 402, 22).

CONVICIOR « invectiver, faire des reproches »2, VARR.RR. 2, 5, 1 cum ... alius conulciâtus esset; B.-Hisp. 33, 2 conulciiirl coeperunt. Familier et exprcssif3 : Liv. Sen. Petr. Quint. Suet. Apul. Dig. ; bien attesté chez lès Chrétiens : Tert. Arn. Ambr. Vulg. Aug., etc.; transitif chez MAMERT,Stat. 1, 25, p. 94, 12; exclu de la poésie. Actif X, passif (? v. p. 375 n. 3); convlciandus AuG. &arr. 96, *12 (cf. PL. 37). DIGLADIOR « combattre », est bâti sur g/adius (cf. gladiâtor)"; Cie. Leg. 3,

1. Répond à controwr.ria, mais la forme du verbe, au lieu de •controuer.rior attendu,

a tlé alignée sur wr.rarl et adwr.ror, ce que facilitait l'existence de controwrnu (Cie.+) • litigieux ». 2. Tiré de conulcium, dont le rattachement à uox est problématique, car seul -ë- se ferme en -1-devant une syllabe contenant un -i- (cf. subtllis, susplcio), et qui dérive plutôt de ulcus (= « ameuter », cf. circulor). 3. Cicéron n'emploie que le nom d'agent conulcùitor. 4. Le simple n'existe pas; le préfixe insiste sur le désordre de la m!lée et des coups d'épée. Dlgladiur, COL. IV 227, 16 digladiando pugnando, est un contrépel, m!me avec le sens de « passer au fil de l'épée» : COL. IV 48, 20 dig/adiandl tkoccidendl; V 405, 36 digladùitl sunt ~r.ruÏltl nmt f+-); Gloss. Harl~i. D 86 dlgladiatus ... occlsus alternant avec dlgladiiJtl occlsl, ibid. 485, en fournit la preuve.

112

DÉPONENTS

20 quibu.sdlgladiarentur inter si cluës (6 ex.; Philos.). Semble être devenu un verbe érudit : Am. Lact. Hier. Aug. Zénon. Oros. Cassiod. CIL. Passif IX. EXSEQVIOR « assister aux obsèques », création de VADON. Men. 47 exequiontur; 303 junus exel/lli4tl; plus expressif que exsequor. COL. V 641, 18 exiquiantur exiquiiis agunt. IACVLOR « lancer le javelot; émettre ,., ac. Div. 2, 121 totum diem iacu/iins; Off. 2. 45 iaculando; LuCR. 4, 1137 uerbum iaculata (5 ex.); Q. Oc. Poet. 11 itu:ulàJur frlgora terris; VARR. RR. 2, 10, 3 iacu/iirl; SALL.Jug. 6, l iaculiirl. Surtout poétique : un peu recherché, souvent réfléchi ( « se lancer ») et transitif ( = « atteindre », cf. jJallco) : Verg. Hor. Ov. Col. Lucan., etc.; en prose : Liv. Vitr. Plin. Sen. Quint. Tac. Apul., etc., jusqu'à Grégoire de Tours; manque dans la Vu/gale. Roman (cf. frs. jaillir?). Actif VII, passif V. LATIBVLOR « se cacher comme un voleur », PuBuL. Com. 2 në qui.slatibulëtur prospice; LA.EV.Poet. *24 latibulëtur. COL. V, 643, 49 latibolëturl. MANVOR « voler »2, hapax : l.ABF.R. Com. 39 manuiitus est. MERlDIOR « faire la sieste »3, CATIJLL.32, 3 iubë ad të ueniam merldiiitum; Cm.s. 1, 2, 5 merldiiiri; VG. Job. 24, 11 merldiiitl sunt; ANoN.V ALES. 2, 74 merldiiirl. Roman. Actif VII. MODVLOR « rythmer, régler » (cf. ~\J8µ{t;œ), Oc. Or. 58 quasi modulârëtvr hominum oriitionem; De or. 3, 185. Technique, mais adopté par la langue poétique : Verg. Hor. Tib. Ov., etc.; en prose : Liv. Vitr. Sen. Plin. Quint. Suet. Oeil. Apul. Tert. Vulg., etc. Actif IX, passif IV (cf. moduliitë, Cie. + ). MVNEROR « user de présents4, faire des cadeaux », ac. ln11. 2, 3 aliud a/il commodl ... müneriitur; Att. 1, 2, 3 më opiparë müneriitus est (4 ex.). Rare : HoR. Epod. 2, 21 quii münerëtur té; Apul. HA. Ulp. Solin, Poneg. Am. Hil. Aus. Salv. (Gub. 1, 60). Concurrencé par l'actif bientôt prédominant (cf. GELL. 18, 12, 10), à cause du modèle de diiniire. Actif I (Pit.), passif VII. REMVNEROR « récompenser, payer en retour », ac. Fam. 9, 8, 1 ut possem té remünertirl quam simillimii münere (11 ex.); Q. ac. Petit. 38 hoc të officia remiinerentur; CAPS.Gall. 1, 44, 13 praemiii remüneriitürum; VARR.RR. 21, 2 remünerëminl nos; CAruLL. 14, 20 ac té hls supplicils remüneriibor. D'abord mieux attesté que le précédent, Liv. Col. Tac. Plin.-J. Oeil. Apul.; rare ensuite : HA. Amm. Symm. Papyr. 279; manque en poésie, sauf Catulle. Actif V, passif VII. NEGOTIOR « faire des affaires », ac. Fam. 13, 22, 1 qui negiitiiitur Thespils (30 ex.); Caes. 4; Varr. 1 ; Sail. 2; B.-Alex. l. Terme du vocabulaire courant, attesté jusqu'à Grégoire de Tours, avec des lacunes : Quint. Tac. Plin.-J. ; surtout employé au participe présent (CIL.); manque en poésie. Dans la Vulgate (1 ex.) traduit 1tpayµattuoµm. Roman (aprov. neusanz, Gir.-Rouss. 91 Oxf.). Actif X, passif VII (impers.). NIDVWR « faire son nid, nicher», VARRON,ap. GELL. 3, 10, 5 et NON. 145, 5 alcyonés hleme... in aqu4 nldulontur; repris par AULU-Gm..U!,2, 29, 4. Transitif chez PLINE, 11, 98 in ils ... uermicu/os ... nldulantur, au sujet des bousiers qui déposent leurs larves dans leurs célèbres « globes ». NVNDINOR « faire les marchés, trafiquer, vendre, acheter », ac. 2 Ve". 2 ( Praet. Sic.) 122 sendtorium niimen nundiniitl sunt (3 ex.). Prosaïque, clairsemé : 1. NONIUS,133, S cite /atibulet que l'on a essayé de retrouver dans le texte de LAEvtus. 2. Littér. « jouer des mains, empoigner » (pour la forme, cf. twnultuor). 3. Littér. « passer le milieu du jour » (heure de la sieste, VARR. RR. 1, 2. 5) ; Cicéron emploie merldiiitio. 4. Voir dlmüneror Ter.; TURPIL, Com. 203 münerdtur provient d'une correction.

III. CICÉRON

113

Llv. 22, 56, *3; SUET. Til. 1, 1; A.PUL. Met. 10, 33, 1; MIN-FEL. 37, l; AMM. 31, 5, 1 ; Hil. Rutin, Cassiod. Mutian.; au participe présent : Concil. I 4, 97, 11. Actif VIII,

passif VIII ; nundinandus Cassiod. OTIOR « se reposer», contrepartie plaisante de negotior, création de C. Canius 1 , citée par actRoN, Off. 3, 58 otiandl. .. non negotiandl causa. Repris par Horace, Ps.-Quint. Symm. Serv. Macr. Nov.-Theod.; chez les Chrétiens sans doute aussi calque de crx.oMÇro: Hil. Ambr. Rutin, Paul.-N. Salv. Sid. Theod.-Mops. RIXOR « se battre », ac. De or. 2, 240 cum esset cum eo dë amlculii rixiitus; LUCil. 6, 1286 rixantës; VARR.RR. 1, 47, 1 rixantur. Familier, expressif: Sen.-Rh. Sen. Petr. Plin. Quint. Tac. Ps.-Quint.; employé en vers par les satiriques : Hor. Pers. Juv. Mart. ; encore en latin chrétien : Tert. Min.-F. Vulg. Hier. Mart.-Cap. Boeth. Cassiod. Greg.-M. Actif III (Varr.). CONRIXOR « se quereller, discuter », hapax équivoque : Ps.-VARR. Sent. 41 corrixandl miiter~ saepius dant dëflnltionës2. RVROR « vivre à la campagne », hapax : VARR. Men. 451 dwn in agro studiosius rüror. COL. V, 646, 47 rürantur. Actif I (Pit.). SA.VIOR «embrasser», ac. Brut. 53 dë miitre siiuiandii; Ali. 16, 3, 6 Allicam nostram cupio... siiuiârl; Sest. 111 inimlcos est meos siiuiatus; CATULL. 9, 9 os oculosque sauiabor. D'abord familier, puis recherché : Oeil. Fronton, Apul. Amm. Actif II (Nov. Pompon.), passif VII; siiuiandus Cie. DISSAVIOR « couvrir de baisers », hapax : Q. ac. ap. Cie. Fam. 16, 27, 2 tuosque ocu/os ... dissiiuiabor. Actif VII. SPATIOR « se promener », Cie. Rosc.-Am. 59 ut reslderet deinde spatiiirëtur; Opt. gen. 8 spatiarl; CIL. I 1732 spatiiirus. Surtout poétique : Verg. Hor. Prop. Ov. Sil. Stat. Mart. Prud. Auson. ; en prose : Liv. Scn.-Rh. Sen. Petr. Plin. Curt. Quint. Plin.-J. Fior. Suet. Gell. ; plus courant ensuite : HA. Tert. Hil. Hier. Aug. Macr. Greg.-T., etc. Roman (cf. afrs. espacier > ail. spazieren). Actif X. SVBSIDIOR « être en réserve», hapax3 : HIRT. Gall. 8, 13, 2 etiam qui longius subsidiiirl consuërant turpiter rejùgerunt. Verbe militaire, fait comme auxilior, cité seulement par les grammairiens : ÜIARIS. 466, 6 B., etc. (cf. aussi lnsubsidiiitus « non secouru, sans aide», VG. 3 Esdr. 9, 11). SVPPETIOR « aider», Cie. Ali. 14, 18, 2 mihi suppetiiitus es (Montagnanus : suppeditiitus est M 2 suspendiiitus est M 1) ; la conjecture est garantie par les emplois d'Apulée, Jul.-Val., ltin.-A/ex. Actif I (*Naev.). TRICOR « biaiser, chicaner », seulement Cie. Att. 14, 19, 4 Püblilius tëcum trlcatus est; ib. 15, 13, 5. Familier au sens de« lambiner» : PHAEDR. 3, 6, 9 trlcandum. Roman (cf. aussi frs. tricher?). Actif IX 4 ; trlcandum (ci-dessus). VRINOR « plonger, rester immergé »5 , Cie. Acad. frgt. 10 si quando enim nos dëmersimus ut qui ürlnantur. Rare et technique : PLIN. 11, 188 sub aquil diü riinae... 1. Chevalier romain, nec ln/acëtus et satis litteriitus (cf. aussi De or. 2, 280). 2. Le texte n'est pas silr, quoique la variante conuersandl soit une platitude, et surtout l'attribution à Varron de'ces maximes h~éroclites est plus que douteuse, v. Bo1ss1ER, Varron. p. 119-126 (cf. p. 120 : « portent à chaque ligne l'empreinte du moyen âge »). 3. Conjecturé par Leo, L1v. 27, 1, 8 subsidiantium. 4. A distinguer du causatif : « retarder », Vulg. +. S. VARRON, LL. S, 126, le dérive d'urna et ne parle pas d'ûrlna, à cause du sens. On comparera frs. eaux pour la signification, et pour la forme skr. viir; en outre ûrlniitor « plongeur ►> (Varr. Liv.). Unda révèle une vieille alternance •rt•n. M. ScHELLER, Mus. Helv. 18, 1961, 140-149, pose le sens de« mare, trou d'eau>► pour ûrlna et considère que ürlnor s'est d'abord appliqué aux poissons.

114

DÉPONENTS

ürlnentur (et souvent au participe présent); SYMM.Ep. 10, 26, 5 ürlnandl. Actif III (Varr.).

IV. VERBES COMPOSÉS Ils se rédÙisent à 2 verbes en -cinor, l'un sans étymologie, et à 3 verbes en -ficor. ~

..,

ALVCINOR « divaguer, délirer » t, ac. Att. 15, 29, 2 suspicor hune alucindrl; Ad Quint. 2, 9, 1; Nat. 1, 72 quae Epicürus oscitans alucinatus est. Ironique et familier, puis recherché : Col. Oeil. Apul.; encore VL Ambr.; Anth. 19, 16 (en prose!); Boeth. ; désuet pour MART.-CAP. 5, 509. Actif X. GRATIFICOR « faire plaisir; accorder »2, ac. Fin. S, 42 dëque eo... a/ils gratificarl uolunt; Off. 2, 52 grâtificandl... uoluntâs; Fam. 1, 10 cür... tibi hoc nongrâtificer nescio (15 ex.); SALL. Jug. 3, 4 llbertâtem suam grâti.ficarl; CAEL.ap. Cie. Fam. 8, 6, 1 ; Ps.-SALL.Ad Caes. 1, 7, 5; 2, 13, 6. Un peu clairsemé en prose : Liv. Sen. Plin. Quint. Tac. Traj. Frontin, Suet. ; ensuite : Cypr. Lact. Paneg. Symm. Rufin, Amm. Aug. Aus. Sid. ; exclu de la poésie, sauf Ausone. Actif VIII 3, passif IX. LBNOCINOR « faire l'entremetteur, flatter», ac. ln Caeci/. 48 tibi lëni>ciniitur; Acad. frgt. 20 quasi lënocinonte mercëtk. Familier; peu fréquent : Sen.-Rh. Sen. Plin. Quint. Tac. Plin.-J.; ensuite archaïque, entre autres Tert. Cypr. Ambr. Aug. Symm. Sid. Caes.-Arel. Actif XII. YBLIFICOR « donner de la voile, favoriser » 4, ac. Leg. agr. 1, 27 honorl uëlificarl suo; CAEL.ap. ac. Fam. 8, 10, 2 uëlificâtus a/icul dlcaris. Familier et imagé ; rare ensuite : PRoP.2, 28, 40; FLOR.1, 3, S; 1,42, 3. Surtout au participe présent, équivoque à cause de l'actif : Mela, Vindic.-Af. (Med. *7), Ennod. Fortun. Actif IV, passif VI. VôcIFICOR « vociférer » (en parlant des bourdons)S, hapax équivoque VARR. RR. 3, 16, 8 ui>cificantës.Déponent pour CHARJSrus,480, 6 B. Actif VII.

V. VERBES PRÉFIXÉS Ils seront étudiés dans l'ordre des simples : non dénominatifs, suffixés, dénomiminatifs. Huit ont déjà été cités : refrâgor. suffrâgor, aborlscor,praeuâricor et dlgladior l. Prétendument emprunté au grec cU.oo,. Gl!u.. 16, 12, 3, ce qui n'explique pas le verbe latin. L'orthographe varie : h-postiche (GELL. 2, 3. 3), gémination -li-; les quantités sont incertaines (aucune attestation en poésie). Cloatius Verus, cité par Aulu-Gelle, comparait aussi ë/ücus « hagard » (cf. helluor?); dans ce cas, d et i, seraient longs. Faut-il imaginer une dérivation à partir de lüx et le sens de « marcher à tâtons 11, puis de « divaguer », sous l'influence de verbes comme uiiticinor (cf. aussi tH/lrare)? Convient-il de rapprocher hario/or? Il est impossible de se faire une opinion. FULGENCE,Serm. ant. 52, mettait le verbe en rapport avec le nom du « moustique », alucita! 2. Tiré du syntagme gratiamfacere a/icul (Pit.+; cf. Ps.-SALL. Ad Caes. l, 7. 5 ,wruorsam grdtiam grdtificans; -T- ne fait pas difficulté, v. BADER,Composition nominale, 24-25 et g/orificare; en outre gratës) plutôt que de griitwnfacere alicul (Ter.+; sic Moussv, Grat/a, 232). Gratificus est un déverbatif tardif (VL. + ), mais ingratificus, largement antérieur (Accius), constitue le doublet expressif d'ingriltus. PJUSCIEN, GL. Il 401, 23, livre une variante aberrante de TÉRENCE,Ht. 824 du ego gràtificor (: lüdis fortasse më codd.). 3. Au sens de , dans l'Onomas,, ticon /atino-graecum de VuLCANIUS (De Smet); la source est-elle antique? NmDERMANN,Essais d'ltymolog~ (1918), p. 62-64, traite du verbe de couleur olluiire (trs./intrs.) « (s') assombrir, foncer» dans les His~ca jàmûta (resp. A 142 et A 16).

V. SÉNÈQUE

RADICOR « prendre racine,s'enraciner», COL. 4,

131 2, •2 quonlam mugis mox

facile riidlcentur; Pl.IN. 13, 36; 18, 51 ; 19, 11-99. Ensuite métaphoriquement : VG. Sir. 3, 30frutex enim peccâtl riidlcâbitur in illls; Auo. Bapt. 1, 17, 26. Râdlciitus« pourvu de racines » (Col Pallad. + ), est souvent voisin d'un passif ( « enraciné ») ; VG. ls. 40, 24 neque plantâtw neqw satw neque riidlcâtus. Actif IX 1. SIDEROR « être frappé d'insolation »2, PuN. 9, 58 silürus canlculae exortü slderâtur; 28, 226 (slderâtus). Ensuite VÉGÈCE,Mulom. 2, 39, 1 et 3; puis ÜROSE, Hist. 5, 19, 18 sex mllia ... slderiita sunt; slderiitus « paralysé» : VL. Hier. Actif XI. SILIQVOR « se garnir d'une cosse » (cf. spicor), PuN. 18, 59 siliquantur uërô omni.a dluersls diëbus; 18, 60; 17, *54 priusquam siliquëtur (uett. : siliquet D). SPICOR « se former en épi »3, hapax : Pl.IN. 18, 60 grâna in stipula crlnltô textü splcantur. STIPENDIOR « recevoir une solde », PL.IN.6, 68 rëgl eôrum peditum OC...per omnës dies stlpendiantur; Tmn. Marc. 3, 13, 3 butyrô stlpendùitl; Jud. 9, 6; Auo. Agon. 1, 8. TRVTINOR « peser (ses mots), lancer (des paroles sonores) » (cf. libriire), Pmts. 3, 82 expo"ëctô trutinantur uerba lahello. Repris intentionnellement par S. JéllôME,Ep. 125, 16 tumentia uerba trutinantur (cf. comlcor); 40, 2; 53, 7; 56, 14.

Actif IX, passif IX. VERMICVLOR « se vermouler,être attaqué par les vers »4, hapax : PL.IN.17, 220 uermiadantw magi.r mimlsue quaedam (se. arborës), omnës tamen ferë.

Il. VERBES PRÉFIXÉS

Ils seront étudiés dans l'ordre habituel : radicaux thématiques, -ë-, -T-, -scor, -tor, dénominatifs en -1-et en -à-. Le seul verbe qui apparaisse plus d'une fois est liibor : 2. A. l. - CIRCVMLABOR « glisser tout autour », LUCAN.6, 484 perspectumque dedit circum/abentis O/ympl. En outre AVIENUs,2, 1723 flamma circumliibenteS. SVPERLABOR « glisser au-dessus », SEN. Ep. 90, 42 sldera superlabëbanturlS. Quelques exemples tardifs : Solin, Aug. Sid. Fortunat. A.2. - ILLICEOR « se porter acquéreur de, convoiter », hapax douteux1, PL.IN.14, 141 matrônam ocull inlicentur.

A.3. - RETRôGRADIOR

« reculer » (cf. retrogrador), PL.IN.2, 61 ab hls retrogradiuntur (se. stël/ae) ad so/em; 8, 39 ob id retrôgraditur i1Ipasc.endô. Plus tard : Amm. (cf. aussi 21, 12, 6 retriJque gradienlü). Mart.-Cap. lsid. 1. A distinguer du causatif(« enraciner»; cf. rtJdlc4tus): Act. Artem. (BI.Alss). 2. Slderallo « insolation », Scrib.-Larg. Plin. Marcell. ; cf. àatpojk>Mto8cn. sldere af/larl, PI.IN.2, 108. Slderiire, V1ao.-Gll.Eplt. S (p. 34, 11 H.), est tout différent, car il est abstrait de conslderiJre. 3. Rétrofonnation à partir de splcâtus « garni d'épis », VITil. 7, 1, 4; PuN. 21, 101. Il faut distinguer le causatif (« garnir d'une pointe ») : Gratt., tiré aussi de splcâtus, au sens de« pointu», Gratt. Min.-F. (cf. encore splculiire, Plin.). 4. Cf. uermiculiitiô, Plin. Texte corrompu : APUL. Apol. 35, •4 œtrea ... uermiculata. A distinguer de l'adjectif uermiculâtus« en forme de ver, vermiculé » : Lucil. Plin. S. Dans une inscription chrétienne, DIEHL, 234 b, circum est plutôt employé comme adverbe : edificia circum lâpsa (: circumliipsa, l>EssAU 9217 b) diii ... restQllf"iiuit. 6. L1v. 30, 25, 6 superliibentem (1tN) a été cité sous subrerliibor. 7. Leçon de M, les autres manuscrits portent la forme non préverbéc. Faut-il incriminer une dittographie : -li il- (forme usimiléc)? On comparera SYMM.Ep. 1, 33 (27) nihil flllquitur (F : llquitur cctt.).

132

DÉPONENTS

SVPEREMORIOR « mourir dessus » (cf. supernii.scor),hapax. Pl.IN. 10, 4 construere nldum, replëre odorihus et superëmorl 1. REDôRDIOR «dévider», Pl.IN. 6, 54 labor redordiendlfl/a; Il, 76 eiis redordlrl. B.l. - SVPERNASCOR « croître au-dessus », Cm.s. 8, 2, l supemâto caule. Employé au parfait, surtout au participe : Arn. Paul.-N. Prud. Greg.-T., en particulier dans les écrits médicaux : Cael.-Aurel. Hippocr. (cf. Celse), où il traduit tmylyvoµm; l'infectum est exceptionnel : FORTIJNATIAN. Rhet. 1, 18 cum quiilitiis qualittitl supernâscitur; HIPPOCR. Progn. 14 supernii.scl. B.2. - COLLVCTOR « lutter avec », SEN.-RH. Contr. 1, 2, 6 numquid hoc negiis collucttitam të tamen cwn uiro; CoL. 1, 3, 9 cwn sit colluctandum cum eo (se. agro); 6, 37, JO; SEN.NQ. 5, 2 il/a quae collucttibantur;ib. 1praef 5; Prov. 2, 7 colluctantës cum aliquii calamittite (8 ex.); PuN. 27, 5 cwn eo solo collucttitur. Devient progressivement usuel : Suet. Apul. Gell. Jul.-Val. Justin, Amm.; fréquent chez les Chrétiens : Tert. Arn. Ambr. Vulg. Hier. Aug. Prud. Cassiod. Sid., etc. Colluctandum Col. C. - Les dénominatifs ne livrent qu'un verbe en -1- : ë/argior; les 5 autres sont en -ti-, tous situatifs sauf superuagor. C.1. - ELARGIOR « faire des largesses, distribuer », PERs.3, 71 quantum

êlarglrl deceat. Ensuite, seulement Ps.-AMBRœ. ( = Max.-Taur. ?) Serm. 42, l (PL. 17, 686 D = 709 D) non ëlarglrl saepius sermonum caelestiwn sacriimenla. C.2.a. - SVPERVAGOR « s'étendre trop», à propos de la vigne : CoL. 4, 21, 1 nëue superuagëtur; 4, 22, 4 licet tum superuagatam partem düriimentl recldere. Ensuite, seulement Schol. Hor. Carm. 3, 3, 30 ( = II 382 Keller) llberë superuagitur. C.2.b. - IMMOROR « s'arrêter à, séjourner», VAL.-MAX.9, Il, extr. 4 quid ils (se. exemplls) immoror; Cm.s.7, 20, 4 quorepu/sainguinibusinmorentur(cf. aussi 3, 11, *3); CoL. 2, 9, 9 cum paulum immortita sunt sëmina; 2, 16, 5; 8, 5, 14; 9, 4, 3; SEN.Ep. 2, 2 certls ingenilsinmorarlet innütrlrloportet ; ib. 88, 1 ; Pl.IN.9, *25 immorans (edd. : memorans codd.). Largement attesté jusqu'à Grégoire le Grand, avec quelques manques : Tac. Suet. Vulg. Boeth. Greg.-T.; en poésie, seulement Prudence. Actif XI. EXOSCVLOR « couvrir de baisers »2 , SEN.-RH. Contr. 1, 2, 17 sententiam quam so/ibat mlrarl Liitro. immo, ut ipse aiêbat, exoscu/arl; PETR.91, 9 exoscultituspectus sapientiii plënum ; Pl.IN. 11, 146 hos cum exosculamur. Expressif, irrégulièrement attesté : Tac. Plin.-J. Suet. Fronton, Gell. Apul.; semble être vite devenu une recherche : Cypr. Heges. Aug. Prud. Macr. Oros. Sid. Passif VII. CÔNSPATIOR « se promener», hapax douteux, PETR.7, 3 inter... meretrlcês

furtim conspatiantës (: spaciantës BR)3. IN9'RINOR« plonger », hapax, CoL. 8, 14, 2 ut sint quibus inürlniirlpossint auês (SA : innare dett.).



** 1. Le développement sur le phénix ae réfère explicitement au poète MANIUUS, contemporain de Sulla ; faute d'une citation métrique, il vaut mieux laisser le verbe à Pline. 2. Obosculor n'est qu'une conjecture inutile de Dousa. PETR.126, 10 (: ôsculant11Tcodd. edd.). 3. Le passage graphique du composé au simple semble plus normal et Hl!aAEus,Petr. 2 = KI. Schr. SS, cite à l'appui les Panormia d'Osbern, Class. Auct. VIII 535 Mai.

133

V. SÉNÈQUE

La part de la préfixation est minoritaire : 14 sur 33; 7 préverbes sont employés :

circum-

con-

ex-

1

2

2

in3

retro1

re-

1

super4

On notera en particulier super- : 4 et ex- intensif : 2. Il y a 1 surcomposé : superëmorior (Plin.). La contribution des divers auteurs est la suivante Pline 12 priorités et 6 cooccurrenccs ; Sénèque 4 priorités et 3 cooccurrenccs ; Columelle 4 priorités et 2 cooccurrences ; Pétrone 3 priorités et 2 cooccurrences ; Sénèque le Rhéteur 3 priorités ; Perse3 priorités ; Celse l priorité et 1 cooccurrence ; Valère-Maxime 1 priorité; Lucain 1 priorité ; Néron l priorité ; CIL. 1 cooccurrence. Pline vient largement en tête avec 18 verbes!; outre 8 préverbations concrètes (4 priorités), il se signale par ses rétroformations, tirées d'adjectifs en -âtus et très voisines de passifs : capillor, lymphor, slderor. siliquor, splcor et uermiculor (cf. aussi riullcor, déjà Columelle, et stlpendior), le procédé est patent; quant à hospitor c'est un verbe courant à cette époque (Sen. Petr. CIL.). La prépondérance des dénominatifs en -â- apparaît bien aussi dans les créations de Sénèque (prédicatifs : fatuor, hospitor, nepotor), de Perse ( corn/cor, trutinor) et de Néron (moror). C'est la preuve de la vitalité des déponents à cette époque. La carrière des nouveautés est inégale : il y a 9 hapax. Le caractère usuel de certains verbes apparait au contraire dans les cooccurrences : hospitor, imiiginor et colluctor, exoscu/or, immoror. Seul imdginor a survécu dans les langues romanes (cf. aussi hospitâre). La répartition par classes morphologiques est la suivante : Primaires

•-e/o-

6 (6)

2 (2)

Dénominatifs -11 (1)

.'{.. 3 (3)

-ë1 ( 1)

Dénominatifs 24 (5)

-a-

Suffixés 2 (2)

-scor 1 ( 1)

-tor 1 (1)

Prédicatifs

Situa tifs

Total 2

6 (1)

18 (4)

33 ( 14)

1. Il faut supprimer •carbunculor « avoir le charbon » (vigne), correction abusive des ueterës ; outre des participes présents (23, 69; 24, 113), le texte plinicn ne porte que des actifs : carbunculant (12. 27), carbunculare (14, 33; 18, 272). Le verbe correspond à dv8panllv; l'actif n'est pas gatlant (cf. cancerare). Clodo,. employé à propos des maladies des yeux, 18, 330 clodantur ita lippiuntque, est de tradition incertaine ( : cludantur D 2d); Mayhoff corrige en clüduntur « sont fermés, restent collés ». 2. Soit 42 (19) avec les variantes déponentes.

Les chiffres entre parcnthéscs indiquent la contribution des verbes prévcr~.

CHAPITRE

TACITE

VI

DES FLAVIENS A TRAJAN (69-117)

BIBLIOGRAPHIE

Tous les auteurs sont indexés à l'exception de Martial pour qui il n'existe que des glossaires partiels à la suite des éditions : LANO(1695), CoLESSO (1660; cf. éd. Lemaire), FRIEDLANDER (Leipzig 1886; reprod. Hakkert, 1961).

Selon une alternance courante, à une période de renouvellement succède un nouveau classicisme peu propice à l'enrichissement lexical. Quintilien amorce une réaction mesurée en faveur du cicéronianisme ; tous les auteurs sont soucieux d'une grande tenue littéraire et entendent renouer avec la tradition classique, tout en se créant un style : en histoire, Tacite ; pour le genre épistolaire et le panégyrique, Pline le Jeune; pour la prose technique, Frontin; la poésie se partage entre l'épopée : Silius, Stace et Valerius Flaccus, et la satire : Juvénal (mort vers 140 !) et Martial (cf. aussi les Silves de Stace); il y a encore quelques textes officiels : les lettres de Trajan, des inscriptions, des papyrus. Les transformations linguistiques survenues depuis )ln siècle sont manifestes : tôtus prope müttitus est sermô (QUlNT.8, 3, 26). Le retour au classicisme s'accompagne donc d'un archaïsme délibéré que l'époque suivante portera à son comble.

1. VERBES SIMPLES Il y en a 7 : 2 verbes en -a-, l'un, spernor, issu d'une rétroformation, l'autre, masturbor, sans étymologie; l fréquentatif, queritor; 1 dénominatif en -1- par rétroformation crlnior; 3 dénominatifs en -ci- situatifs, l'un centripète : equor, les autres centrifuges fonctifs : nauculor. prooemior. CRINIOR « se couvrir de cheveux », STAT.Silv. 4, S, 10 frondibus annuls/ crlnltur arbôs ; Theb. 4, 217 frondent! crlnltur cassis ollllli. Création volontaire, tirée de crlnltus (Enn. Vcrg.); on vient de rencontrer capillor (V; cf. aussi comcins/comcitus). EQVOR « se procurer des chevaux, pourvoir à la remonte », hapax équivoque de la langue militaire (cf. aquor, frümentor, etc.): Papyr. ll2, S6 (l 10-ll 7 environ) item frümentâtum trâns M( ... )m eqlllitum (supin).

VI.

TACITE

135

MASTVRBOR « se masturber» 1, MilT. 9, 41, 7 masturbdtus llterque; 11, 104, 13 mastwbâbantur Pluygil post ostia serul. Actif XII. NA VCVLOR « aller en barque », hapax : MAllT. 3, 20, 20 pi!lff' Lucrln6 naaculâtur in stagnô. PROOEMIOR « faire un exorde», PuN.-J. E,p.2, 3, 3 prolwemiatur aptl; ensuite, JUL.-VICT. Rhet. 15, p. 423, 14H.; DIOSCORUS ap. Auo. Ep. 117; Sm. Ep. 4, 3, 2. Terme technique qui répond au grec 1tpoo1µ16:Çoµa1.Passif X. QVERITOR « se plaindre violemment » (cf. diqueror, ci-dessous), STAT. Silv. l, 2, 122 queritor (Vollmer : queritur M « insolito uerbo deceptus » Frère); PuN.-J. Paneg. 29, 3 nëqulquam queritantibus socifs (X : quirltantibus AH); TAC. Ann. 16, 34, 3jlentfs queritantlsque (M : querentësque dett.). On voit que le verbe, assezrecherché (Je synchronisme n'en est que plus frappant), a été banalisé par les copistes, soit par la substitution de queror, soit par celle de quirltare « pousser des cris perçants »2, devenu usuel à basse époque 3; une troisième confusion, avec quaeritare, sera signalée parfois incertaine', car ci-dessous (Jord.). La tradition de queritor continue a le verbe reste rare : ARN.4, 11 queritiiminl; PAUL.-N. Carm. 10, 147 queritandum; JORD.Get. 98 queritans (AXYZ : quaeritans PVB); CGL. V 238, 4. Actif XI. SPERNOR « dédaigner » 5, JUVÉNAL,4, 4 uJduas tant11m spernatur adulter. Tiré artificiellement de aspernor, en vertu de la prédilection des poètes dactyliques pour les verbes simples; repris par FRONTON,De eloq. l, 10 (11) pietatem spernabere.

etre

PassifXII. II. VERBES PRÉFIXÉS

Il n'y en a que 8; aucun verbe ne dépasse l'unité. A. - TRANSFVNGOR « jouir en permanence de » 6, intensif (le sens rappelle plutôt fru,or), hapax : OL. IX 1164 = CE. 97 ni more pecoris otio triiRs/ungere(r) ; sous Trajan ou au début du règne d'Hadrien. DEQVEROR « se plaindre violemment, déplorer » (trs.), intensif (cf. queritor), STAT. Theb. l, 404 notos diquestus et imbrës; ib. Il, 627 tafia diquutus; VAL.-FL. ...deques5, 448 sécum dëquesta laborës. Ensuite seulement Sm. Ep. 9, 9, 1 tacëre ..• nos tus es. Actif XII.

B.1. - DEVESCOR«dévorer»,

hapax : STAT. Theb. l, 604 morsiique cruento/

diuescl.

n

1. ~tymologie obtcure. La glose nuuturbat manil tvrbat, COL 127, 45, engagerait à y voir un composé (cf. ma,,œp,, ""'1ullltll.f et le ICDI), mais+ fait difflculté(ma,(IJ•. cf. m4/l,, 011 mils, mar-ù?). Mascarpio, Pirra. 134, 5 (nom propre CIL. XII 5876 et Guo.-T. Ylt. Jllllr. 16, 4) doit-il être rapproché? Verbe aqocique dont le deuxièmeélément n'est pu plus explicite que le premier (turgëre?). 2. Littér. « crier : quirltës!,. (en appelant au secours), d'apr~ l'explication de V.uaoN, LL. 6, 68, reprise par BENVENISTE, Problèmes, 277-278. Mais c'est tRS douteux. car le verbe eat inséparable de quirrltiire (cf. uiiglre/uiigltiire, miiglre, etc.) qui se dit du porc et doit en &tre unevariante phonétique à géminée ; il y a aussi le sémantismc, cf. PuN.-J. Ep. 6, 20, 14 bifan-

qvirltàtiis. n vaut donc mieux renoncer à cette ~logie «populaire,. de a,ammairien danentie par Ica emplois concrets (porcs, bébés !). 3. Survit en roman : frs. crier, it. gridare, esp. cridar, etc. 4. Cf. COL. V 577, 24 quirltantis querellas dantb, et inftllCIIIIClltTl!aT. Nat. 2, 9, 19 parenttbus queritiJtwn (A : qvirltàtum edd.) est per ilium (se. ~mu/wn; cf. Q,drlnt,s). 5. A entrainé la d6ponentisation de spn-,,en, Epq,ban. 6. Tr01Uf1111gimus, Oala. Sy,,. S, 53 La (p. 92, 10), eat une faiae leçon pour trilM#nglmus. lÎllln

136

DÉPONENTS

DBGRASSOR te s'abattre 1ur, attaquer », .STAT.Ach. 1, 406 ubi tanta iniüria prlmos/digrassiita ducës. Rare : APUL. Socr. 10 deorsus dëgrassantur; HIL. Trin. 10, 11febris ... digrassiita in corpus; Epist. Senon. 4, 23 digrassante (Walstra : decrasciante cod.) non timëre falco. INLVCTOR « lutter sur », hapax : STAT. Theb.4, 790 mediliins uerba in/uctantia labris (luctor 8 ex.).

B.2. -

C. - EMERCOR « acheter », création caractéristique de TACl'Œ : Amr. 12, 14, I hostls ëmerciirl; 12, 45, 5 auiiritiam praefectl ëmerciitur; 13, 44, 1 ; 16, I, 1. Repris par AMMIEN,22, 9, 12 adeo ut plêrlque territ{ êmerciirentur (« se racheter de») molestiiis pretils c/andestlnls et HEGF.slPPUS I, 41, 2. Passif IX (Amm.). PRAEMODVLOR « régler préalablement», hapax : QmNT. 11, 3, 109 gestum praemodu/iitl cogitiitione. PEROSCVLOR « embrasser avec passion». hapax : MARY.8, 81, 5 hos peroscu/iitur. Il y a cette fois équilibre entre les verbes simples et préfixés : 7/8; 6 préverbes sont utilisés in1

ex-

perI

L'emploi préférentiel de dë- est notable : intensif 2 fois (cf. aussi e-,per-, triins-), concret 1 fois (cf. in-, prae-), tous 3 chez Stace qui fournit la moitié des vetbes préverbés, sacrifiant à l'expressivité le risque du prosaïsme; on a déjà remarqué la curieuse prédilection de Tacite pour ëmercor. Les contributions respectives s'établissent ainsi Stace 6 priorités ; Martial 3 priorités; Pline le Jeune 1 priorité et I cooccurrence ; Tacite 1 priorité et I cooccurrence ; Quintilien 1 priorité ; Juvénal 1 priorité ; CIL. 1 priorité ; Papyrus l priorité ; Valerius Flaccus 1 cooccurrence. Stacel'emporte largement, grâce aux verbes préfixés : 4 sur 6 ; Martial au contraire livre 2 simples sur 3 verbes. Les 2 cooccurrences vont ensemble : quer.itor (Plin.-J. Tac.) et dëqueror (Val.-Fl.); il est intéressant de savoir que queror, verbe courtois, occupe le 9- rang des déponents chez Pline le Jeune. La proportion des hapax est importante : 6; aucun verbe n'est roman 1• Primaires 4 (2)

-•et-

-a-

Suffixés

-scor

-10,

2

4 (3)

1 (1)

3 (2)

2 (2)

Dénominatifs -11

Dénominatifs

-a-(situatifs)

6 (3)

Total2 IS (8)

1. La survie de masturbor est probl6matique. 2. Soit 16 (9) avec subassentior, Quint. Les chiffres entre parenthèses indiquent la contribution des verbes préfixés.

CHAPITRE

APULÉE

VII

HADRIEN ET LES ANTONINS (117-192)

BIBUOGRAPIDE

On ne possède d'index complet que pour Suétone et Apulée ; le livre de R. MARACHE, Mots not1•eawcet mots archaïqws chez Frontonet Aulu-Gelle,Paris,PUF., 1956, rend les plus grandsservices; les éditions U!HNIIRT et R11n1t(Teubner) du pseudo-Quintilien contiennent

des index partiels.

·

Cette périodequi couvre la plus grande partie du Il" siècle est dominée par la mode de l'archaïsme t, commune - à des degrés divers - à tous les auteurs : Suétone et Florus, surtout historiens, l'érudit Aulu-Gelle, Fronton et ses correspondants impériaux, Apulée, romancier et polygraphe, le juriste Gai us, enfin I' « 1/iade» et les œuvres de datation incertaine d'Ampelius, d'Hygin (Fabulae) et du pseudo-Quintilien (Déclamations). La langue de la prose rompt définitivement avec l'usage classique en portant à l'extrême les tendances de l'époque précédente; la vogue extraordinaire de l'érudition conduit à remettre en circulation des fossiles comme adoria « gratification. gloire militaire » ou prosapia « lignage » 2 qui figurent chez Apulée. Celui-ci exploite d'une manière caractéristique le style composite de son temps qui semble tourner le dos à l'usage contemporain en allant chercher des modèles archaïques, mais les choisit à dessein dans l'œuvre des Comiques, surtout Plaute, si proche à bien des égards du sermo cottldiânus 3, ce qui rend particulièrement difficile le départ entre l'affectation archaïsante et le néologisme populaire. La diffusion de l'instruction et le gotlt de la difficulté révèlent un certain malaise né de l'écart grandissant entre la norme classique et le latin parlé; Apulée n'est pas peu fier (Fior. 9, 7) de sa connaissance du latin littéraire qui le met à l'abri des solécismes et des barbarismes. Pour ce qui est des déponents, il faut signaler les résurgences : confâbulor (Fronton, Verus), uêlitor (Gell. Apul.), les fluctuations morphologiques dont le modèle est le l. Voir R. MARACHE, La critiqw littéraire de langue latine et le développement du goût archaïsant au Ir siècle, Rennes, Plihon, 1952. 2. Vet,u uerbum d'après QcÉJlON, Tim. 39; archaïsme ridicule - lnsulsum - pour QUJNTJUEN,8, 3, 26; cf. 1, 6, 40. Encore employé par Grégoire de Tours ... 3. Cf. L. CALLEBAT, REL. 42, 1964, p. 346-361 et avec un grand luxe de détails : Sermo cotidianus dans les Métamorphoses d'Apulée, Caen 1968. Le livre de P. Médan, La latinité d'Apulée dans les Métamorphoses, Paris 1926, fournit d'utiles relevès. Il est regrettable que l'on paraisse oublier qu'Apulée a écrit autre chose que son roman.

138

DÉPONENTS

plus souvent archaïque : aduenero (Apul., cf. Pit.) et inversement comperior (Gell. Apul., cf. Ter. Sali. et déjà Tac.). Il convient maintenant d'examiner les créations. 1. VERBES NON PRÉFIXÉS A) FRÉQUENTATIFS

Il y en a 2 : üsitor, une rétroforrnation, et anl/itor, d'origine dénominative. ANILITOR

U, Les noms d'oiseaux en latin, Paris, Klinctsieck, 1967, p. 87. PuRsea,Hermath. 32, 1906, p. 40, préfé.. rait l'actif proposé par Brakman à cause de grtidlldre ( Anth.) ; le d6ponent s'impose, à l'évidence. S. Tiré de pugil Ter.+ ; pugildtMSPit.+ ; pugiliitor Am., mais pugiliJtoriMSse rencontre déjà chez Plaute.

VII. APULÉE

139

AUG. Enarr. 51, 1 non sic pugilor ( 7n>IC't&uco, VO. pugnl>); équivoque : HA. Gall. 8, 3 pugil/antës. COL. V 95, 23. Actif VII (Apul.), passif VII (ci-dessus). RETROGRADOR « reculer » •. SUET.Fragm. 139 (p. 216, 16 R.) retrl>gradantur. Verbe savant, employé pour les mouvements astronomiques : MART.-CAP.8, 887 retrl>gradârl; Isro. Nat. 23, 2 retrl>gradantur. L'attribution à Suétone n'est pas sûre et repose sur la reconstruction hardie des Prata par Reifferscheid qui a puisé ici chez Isidore de Séville.

2. Situatifs On distinguera les centripètes : pecülor, praemior, strtimentor et les centrifuges : a/umnor et rëteiac/or fonctifs, serml>nor affectif. ALVMNOR « nourrir, élever, dresser »2, APuL. Met. 8, 17, 2 quôs (se. canës) ad tütëlae praesidia cüril>sëfun-ont alumntitl: 9, 36, 4 canës... uititl>rum... morsibus alumntitl>s (passif); en outre à propos d'enfants : ib. 6, 23, 2 adolëscentem istum ... manibus mels alumntitus sim (q> : sit F); 10, 23, 4 eamque (se. puellam) prodidit ulclnls alumnandam. Ensuite seulement MARTIANUS CAPELLA,8, 813 alumnantis ërudientisque; 9, 892 alumntitae (BD; au passif). Passif VII (ci-dessus). PECTLOR « se rendre coupable de péculat, gruger »3, FLORUS 2, 5, 3 pecültibantur sui> iüre rem püblicam. Artificiel; repris seulement par les grammairiens : CHA.RIS. p. 479, 29 B., et les glossateurs, COL. II 377, 7. PRAEMIOR « se faire payer» 4, hapax : SUET.Tit. 1, l cl>nstiibatin cognitil>nibus patris nundiniirl praemidrlque solitum. RETEIACLOR « donner un coup de filet, faire une prise » s, hapax érudit de ap. FRONTON. Ep. Graec. 1, l nequel>rëteiac/tirl utrti rë magis calM!am, MARC-AURÈLE, au sens figuré de « saisir, comprendre » (cf. expiscor « attraper ») : « je n'arrive pas à concevoir de quoi je dois me garder davantage »6. 1. Tiré de retrogradus (Sen. Plin. +); cf. aussi retrogradiitio, Mart.-Cap. +. A la différence de regradiiri n'est pas accompagné d'un actif causatif. L'emploi est celui de retrogradior, attesté aussi chez Martianus Capella, /. c. 2. Voisin de niitrlcor, pour le sens, mais tiré de l'objet(= « s'occuper de»), non de l'agent (« agir en»). 3. Rétroformation (cf. aussi lucror) à partir de pecülatus Pit.+ et pecilltitor Cie.+, qui, à la diff'érenccde pecidiari.s et pecülio, ne proviennent pas directement de pecidium ; au surplus, le sens diffère. Au lieu de fabriquer •pecidi.s (LEUMANN) ou •peculw. •pecul111n(avec ER.NOUT/MEILLET, d'après L. Havel!), il vaut mieux penser à une suffixation en -/- de pecülium (•pecül(/)um?) ou de peciinia (•pecül(l)a?); souvent d'ailleurs un verbe se trouve secondairement uni à un nom en -ia, -ium : arbitror, controuersor, conuluor, lënocinor, philosophor, etc. Dëpecülor est bien antérieur (Coel.-Antip. Rh.-Her. Cie.+ ; cf. dëpecü/atw Pit., dëpecii/dtor Cie.) ; le simple est donc aussi un « dkomposé ». Fausse leçon : CASSJOD.Didym. in Petr. 3, 15 b (p. 32, 2Z.) pecülantës; il faut lire et comprendre petulantës (cod. M; PG. 39, 1770 A). 4. Au sens péjoratif, cf. praemiâtor « brigand, détrousseur », Naev.; la formation est celle de lucror. A distinguer de praemiarl « être récompensé» qui fonctionne comme le passif d'un causatif : Ps.-Auo. Serm. 161, 3 (Mai); cf. aussi lnscr. fais. Orelli 4955 praemiiitUJ es et Nov. Cdm. •17 praemiatl (conjecture de Bothe). En outre praemiator Ambr., praemiiitrlx Amm. (« qui récompense »). 5. Tiré de rëte iaculum •;

1. Si la vulgate est unanimement attribuée à cette époque, la date de la palatine est controversée; J. SVENNUNO, Compositiones, 10, la considère comme antérieure à la première. 2. La datation haute, m• siècle, la plus répandue, n'est pas partout admise; P. CouaCELLI! a proposé, REL. 24, 1946, p. 227-246, le milieu du v" siècle, à cause d'analogies avec Salvicn et Orose. 3. Les deux derniers sont toutefois de 362 et de 389. 4. Depuis que H. l>BssAU,en 1889, a imaginé une falsification anticbrétienoc de la fin du 1v• siècle, la datation basse, 395-398, a trouvé de nombreux partisana, en dernier lieu A. ÙIASTAONOL et R. SYMEqui tirent argument d'anachronismes ou d'influences littéraires (Ambroise, Aur.-Victor, Ammien). Mais la motivation du faux apparaît mal, depuis que la thèse du roman historique a remplacé celle de la propagande antichréticnnc. Comme en matière d'influences l'hypcrcritique la plus pointilleuse (cf. ci-dessus Minucius et Tertullien) ne parvient jamais à démontrer qui a imité l'autre (à supposer qu'il y ait eu réellement imitation !), il reste la question des « anachronismes », généralement indiscernables de simples né&ligenccs.Il faudrait des arguments décisifs pour révoquer en doute les dédicaces à Dioclétien et à Constantin,ainsi que la mention constante de Byzan1i111t1, inconcevable après 330. Malgré une indéniable tendance romanesque les biographies contiennent « des éléments sains » (J.-P. CALLU, REL. 42, 1964, p. 671) qui ont valeur historique, cc qui engage A.H.M. Joncs, A. Momigliano et H. Bardon à conserver la datation naturelle, avec ou sans la « révision » à la fin du siècle proposée par Mommsen.

VIII. TERllJLLIEN

147

8) l>BNoMJNATIFS EN -A-

l . Prédica1ifs a) Postnominaux ARCHITECTONOR « inventer, fabriquer,. 1, traduit àPXltt1C'COV6tv : VL. Exod. 31, 4 ap. Aua. Qu. Hept. 2, 138 in omnl opere excl>gitâreet architectonârl (àPXltt1Ctovflou1); ib. 38, 23 ap. AuG. Locut. Hept. 2, 158 qui architectoniitus est textilia. Passif IX (Aug. ib.). MERETRICOR « se prostituer», traduit xopV61XO: VL. Amos, 1, 17 ap. Gn.o. Brit. 53 meretrlciibitur (VG. /ornicabitur). Largement employé : Aug. Hier. Rufin, Epipb. Evod. Laurent. Martin.-Brac.; cité par les grammairiens et les glossateurs. PARABOLOR X11. PRINCIPOR « régner», traduit t'ipxcoet provient de l'équivalence dPXa>v/princeps : VL. (Lugd.) Deut. 15, 6 tibi autem non principiibuntur; VL. Js. 11, 10 ap. LA.cr. lnst. 4, 13, 19 qui eXSflTget principârl in niitionës. Bien représenté : VG. Marc. 10, 42 principârl gentibus; Iren. Hil. Ambr. Ambrosiast. Aug. Hier. Ps.-Pbilon, Sid. Avit, Caasiod. Vigil.-Tbaps. Greg.-M. Actif VIII (VL. ap. lren.). VIRGINOR « se conduire en jeune fille », hapax : Tmn. Virg. ,el. 12, 2 uirginârl uolunt solâ capiti.s niulitiite (cf. 1tap&v61XO).Actif XII. b) Postadjectivaux ANXIOR « se tourmenter » 3, création parallèle à trlstor : VL. (Lugd.) Gen. 32, 8 anxiiibatur; Marc. (t) 14, 33 -iârl; ensuite VG. Ps. 60, 3 -iiirëtur; 142, 4 -iiitus est; Cm1t.0N,368; 983; 988 -iiitur; Ps.-PmWN, Antiq. 50, 6-iârëtur. Assez bien représenté : Ps.-Aug. (Con.roi. mort. 1, 6), Arn.-J. Cassian. Cassiod. Concil. Max.-Taur. Sedul. Op.-imp.-Matth. P.-Thecl. V.-Melan. Hesycb. Greg.-M. Hi.st.-Apoll. V.-Patr. Ps.-Caes.!) Arel., etc. On notera en particulier les participes présents : MAX.-TAUit.. (- Ps.-AM&It.. Serm. 49, 4 anxiante Petro; SEDUL Op. pasch. 3, 2 corpori.s anxianti.s; Hi.st.-Apoll. • •45 anxiantl patrl (B13 : om. cett.). Roman. Actif VIII 4. BENIGNOR « être satisfait de», traduit 6Ô001C6lv: VL. Jerem. 14, 12 ap. Somn. Neron. (J.T.S. 16, 1915, p. 21, 10) non benigniibor in ipsls (VG. nonsuscipiam ea); VG. 3 Esdr. 4, 39 et omnës benignantur in operibus eius. EXCORDOR « être hors de soi », propre à CoMMODŒN, Jnstr. l, 21, 5 excordilri.s homo ; Carm. 111 quaniitluitiite excordantur caecl lüdael. GALATICOR « vivre comme les Galates »s, hapax : Tmn. Jeft,m. 14, 1 galaticiimur. MALIGNOR « être malfaisant, faire des méchancetés » (cf. benignor), VL. (Veron.) Ps. 73, 3 = VG. quanta maligniitus est inimlcus in sancto (t1toV11p1:ooato);

J. Préféré, à cause du modèle grec, à architector (III); cf. aussi architectonizdre, VL. (Monac.) E:xod.38, 1. 2. Calque le dénominatif Kap«jSoA&ooµal; parabolm « risque-tout » est employé par CAaJODOllE, Hist. Il, 17, 13. U faut séparer œ verbe de parabolcire «parler» (CapitiJ. 1Mro,.) et de parabalanm « garçon de bains, infirmier »; v. J. ANDU, REL. 38, 1960, p. 169. 3. Fausses leçons : APUL. Met. 4, 27, •7 anxidtum (J1111t. l : uextitum Beroaldo, alii alia); TERT.Paen. 10, 10 anxùiri (Rhenan11S : crucûirl codd. edd.). 4. Sur le causatif, v. p. µa1. Le texte de la PL. 18, 42 BC diffère notablement : accipe cltharam angu/tirem!

VIII. TBRTULLIEN

149

AcEDIOR « se chagriner, s'affliger »t, VL. (Sangerm. 1) Ps. 101, 1 cum acidüirëtur; Marc. 14, 33 (Vercell.); VO. Sir. 6, 26 ni acidiëris uinculls eua; ib. 22, 16 et nonacëdiiiberis in stultitiii illlus; Vit.-Ânton. 89 acëdüirl. Souvent glosé. Roman. ALAPOR « fanfaronner, sevanter »2, VL. (ft) Jac. 3, 14 quid a/apiiminl (VO. nollte glori4rl: µit 1eata1ecwxfta86)mentientés contra uiritiitem ; COMMoo.Carm. 451 non quasi maleficium a/apantur cruce leudtum Christum. Pour les glossaires, v. note. Roman. ANNÔNOR « s'approvisionner » (cf. frümentor, etc.), hapax : HA. Gord. 29, 2 in quibus (se. locls) annoniirl non posset ; au passif impersonnel, à moins de corriger possent. On n'a ensuite que l'actif causatif ( « nourrir », Ps.-Aug.), employé aussi au passif (trs., Ps.-Ambr.). Passif VIII (ci-dessus). APORIOR « être dans le désarroi »J, VL. (d) Luc. 24, 4 aporiiirentur; VL. Os. 13, 8 ap. Ps.-AMBR. Ap. Dav. alter. 5, 30 slcut ur.n,s aporidtus f+). Hors de la Vulgate : Sir. 18, 6 aporiiibitur; Js. 59, 16; 2 Cor. 4, 8; seulement Hist.-Apo/1. Gaudent. Max.Taur.; aporiiins et aporiiitus : lren. Rufin, Gelas. Aldh. COL Exaporior est contemporain (cf. p. 155). AVOVRIOR «pratiquer les augures», doublet expressif d'auguror: VL. 4 Reg. 21, 6 ap. Didasc. 22, 2 auguriabiitur et maleficiafa&bal. Rare : lsID. Orig. 8, 9, 22; Gloss. Karlsruhe 44, 5; COL. II 569, 16; V 169, 34. CAERIMÔNIOR « sacrifier aux dieux », hapax : Act.-Cypr. 3 iussenmt të sacriitissiml imperiitorës caerimoniiirl · cité ensuite par Auo. Serm. 309, 5. CôNSORTIOR « s'associer à » 4, hapax : VL. (Corb.) Esth. 16, 20 consortiiirl els (cruvtn1CJ1001v).Actif XI. D~LICIOR « vivre dans les délices, se délecter», double en le nuançant le passif dëlectiirl et a été tiré directement de diliciae sur le modèle de (mta-) tpvcpa-m(cf. aussi CfflCltaM-met spatulor) s ; telle est déjà, en somme, la justification de RUFIN, Orig. Ps. 36 hom. 1, 4 : hoc quod dix/ in Latlno « dilectiire in Domino » in Graeco « dëliciiire in Domino » dkitur. D'abord dans des traductions bibliques : VL. Ps. Cas. 36, 4 dë/iciiire (impér.) super Dominum (cf. RUFIN, ci-dessus); Amos 6, 4 ap. Ps.-Auo. Spec. II0 -iiiminl; Jac. 5, 5 (ibid.) -iiitl estis; 1 Tim. 5, Il ap. CvPR. Test. 3, 73 -iiitae fuerint. Ensuite Auo. Ep. 109, 1 -iâtur anima mea f+-);RUFIN, Orig. Num. 21, 1 in Domino ... -iiibuntw (+); PAUL.-N.Ep. 1, 8 in Christo -iâmur; ANIAN. Chrysost. hom. l. Ne traduit d1CT161Ci-0> que dans le l • et le 4• exemple. Acëdia « chagrin, découragement», ci~ en grecpar ÜCÉRON, Att. 12, 45, 1, est contemporain (VL. Hermas+). La graphie acidwr, fréquente dans les gloses : CGL. IV 6, 40; V 162, 3; 591, 7 ~ ), est due à un croisement assez naturel avec acid&u(cf. VG. Sir. 4, 9 et non acidi ferii.s in anima tuâ). 2. ~tymologie très douteuse. Le rapport avec alapa « soufflet » (Phaedr. +) ne se laisse pas bien préciser : CGL. V 4, Il et 46, 3 alaptirl est alapii.s minorl? ou bien plutôt référence au soufflet reçu par le nouvel affranchi? cf. PETRoN.38, 9 est tamen sub alapti et non uult sibi male (voir HEJW!US,KI. Schrift. 110, n. 3 et PeuOCHAT, ad /oc.). Alapator est glosé ICUl>X11'tl1Ç, CGL. Ill 372, 56. Il faut distinguer a/apare et exalapare ). RAC~MOR « grapiller » s, hapax : VL. Sir. 33, 16 ap. Auo. Qu.ad Simpl. l, 2, 20et ego nouissimusuigilaulet qua.riqui racëmiiturpost llindimiatôris (d>r; 1:aAaµd,µsvoç). Recensé par les grammairiens : Owus. p. 465, 30 B. ; Dosrm. GL. VII 432, 9. Actif VIII (VL.). IUŒTORICOR « faire de la rhétorique, parler en rhéteur, subtiliser», création de TERT.Resurr. 5, 1 ita nos rhëtoricarl quoqueprouocanJ haereticl, slcut etiam phi/oRepris par S. JéRÔME: Lucif. 4rhëtoriciiris; Pelag. 1, sophârlphi/osophl(cf. PlltOp&OCD). 14 id.; Virg. Mar. 22 rhëtoricatl sumus; encore Aldbclm. Actif II.

1. Déponent, malgré l'actif causatif(« nourrir », VL.). 2. Littéralement« fréquenter les loges vo(hées des prostitœes » (cf. HoR. Sat. 1, 2, 30-31 ; Juv. 10, 239; etc.). 3. Tiré de industria (cf. contechnor, /abrlcor, operor : forme et ICDS). 4. Déponent centripète. plutôt que passif; dbnembran est trà diffèrent. S. Tiré de racëmus « grappe » (cf. frümentor, etc. et surtout acinor); noter l'adjectif racëmiitus (PuN. 18, 54) et racémiitl6 (TnT. Apol. 35, Il). Conjecturé par Victorius, VARR. RR. 3, 9, 1 racëmdrl (: rati6cbu1rl codd. edd.).

VIII. TERTULLIEN

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SONIOR « etrc Jrioccupé. se tourmenter » 1, VL. (Sangall.) Ezech. 1, 12 non soniltvr. Ensuite. seulement Sort.-Sang. 22 (12), 11 noll dlmittere persona dë qua sonüiri.r; n (37). 11 et 78 (38), 11 noHsonidri. COL. III 417, 16 soniâris µ&plµvq.ç; ib. 15; 17; 18; 19; 464, 12 sonior (Heraeus : somnior codd.) µ&ptµvô'>. Roman. Actif IX (Sort.-Sang.). SPORTVLOR « vivre d'aumônes »2, hapax : CYPa..Ep. 1, 1, 2 in honore sportula,uium frtitrum. TAEDIOR « se décourager. s'inqui~er. se tourmenter», VL. (Regim. Sangerm.) Tob. 10, 6 non taediari pro illo; Sir. 9, 5 (Tolet.); Marc. 14, 33 (d. ff2) coepit pauire et taedülri; Deut. 28. 65 ap. l'ERT. Jud. 11, 9 cor taedians (+ ). Rare ensuite : Auo. Serm. ( MORIN,Mise. A.gost. p. 154, 4) nollte ... taedülrl; VBOET.Mulom. 1, 17, 12 Eleem. (PL. 66, 106D) no/1taedülrl; taediantis; IREN.1, 29, 4 taediata; LAURENT. CGL. IV 182. 5 tedet tediatw (t-)3. Actif VIII (VL. HA.). TA VROBOLIOR « recevoir le taurobole ». hapax : HA. Heliog. 1. 1 Mtitris etiam Del/1'I sacra accëpit et talll'oboliatus est. Talll'oboliatus « consacré par le taurobole », adjectif ou nom. est fréquent (11 ex.) sur les inscriptions. surtout à la fin du ive siècle : CIL. VI 1780tOlll'obo/iatae,/siacae, hierophantriae deae Hecatae; ib. S Il tau• roboliatus M{dtris) D(eum) M(agnae) ld(aeae); etc.; une variante tawobolâtus est attestée 2 fois: CIL. XIV 39 dram tOlll'oboldtam; /nscr. Lat. Tunis. 1048 taurobolâto4. C) EMPRUNTS AU GJtEC

DAEMONIZOR « être possédé », traduit 6atµoviÇoµat, VL. (k) Matth. 8, 33 daemonizdtl erant; VL. (d, k) Matth. 15, 22 male daemoniziitur. D)

SANS ÉTYMOLOGIE

CROCINOR « tousser »s. hapax : GARGtL. Cw. boum, 13 iiunenta si crociniibuntw, marrubium et axungiam conteris et in ulno dabis. 1. Tiré de sonium « souci » : VL. (d) Luc. 21, 34; Sort.-Sang. 129 (52), 9; CGL. Il 186, 15; 16 (somnium); III 417, 20; IV 352, 33. La grande question est celle de l'étymologie de sonium, inexplicable en latin; c'est pcut~trc un emprunt au germanique (par l'intermédiaire des soldats?). On rapprochera alors got. sunja «vérité» (cf. aussi •sunjis «vrai», sunjon « s'excuser »), remontant à •s,tya (cf. skr. satya- cc vrai »), donc à une forme dérivée du participe présent du verbe « etre » (cf. lat. Jons « coupable »); les autres dialectes germaniques offrent d'intéressants développements sémantiques : « emp&:hement (légal), refus, maladie» (cf. lat. carua) que l'on retrouve dans l'emprunt tardif sunnis « emp&:hement légal» ( ux Sal. 45, 2+ : 9 ex. ; cf. afrs. es.saine, essonier ). Sonium et sonior subsistent dans les langues romanes : frs. soin, Joigner, etc.; mais frs. besoin (besogne) ajoute une difficulté, à cause de son préfixe apparemment germanique (cf. got. hi sunjai « en vérité » et au contraire afrs. essoine); tous ces emprunts sont sans doute échelonnés. 2. Actif causatif(« faire l'aumône ») : Caes.-Arel. 3. A laissé des traces en roman : port. entejar (•intaediiire). 4. Voir R. DUTH0Y,The taurobolium. Leyde, Brill, 1969. 5. Le marrubium «marrube» est en effet utilisé contre la pleurésie et la bronchite chronique, contrd ... lateris dolorës, tussim ueterem, d'après PLINE,20, 241. CorCIISaurait pu fournir un dénominatif de cc genre, car cette formation est de type populaire (cf. p. 88) ; il faudrait aculemcnt corriger en •cordnor, ce qui ne présente guère de difficulté (intcrvenion ou influence mécanique de croCIIS). Malheureusement le sémantisme ne concorde pas, car corCIISdésigne une maladie de cœur (angine de poitrine?). Du coup il est préférable de ne pas rattacher à toute force le verbe au nom.

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DÉPONENTS

li. VERBES PRÉFIXÉS A) PRIMAIRF.S

Deux types sont représentés : les verbes thématiques : 5, les verbes en dont 3 préfixations de -gredior.

-f- :

5,

A.l. - D~FRVOR « jouir complètement de », serait un archaïsme d'après Festus, P.-FFST. 62, 3 dëfrul dlcë/JQntantlqul ut deamare dëperlrel, mais le premier emploi datable se rencontre, moyennant une correction nécessaire, chez PoRPHYRI0N, Hor. Epist. 2, 2, 197 uoluptâtibus dëfruiiris (edd. : rës fruiiris codd.); en outre Alex. et Dind. coll. (p. 171, 19 K..) sed diüturnls gaudils salütis intemerâtae dëfruimur. SYMMAQUE l'emploie 4 fois dans ses lettres (archaïsme?). Doit être le symétrique de

dëfungor. EFFVNGOR « s'acquitter complètement de, décéder », fournit au participe passé un doublet à dëfunctus : ARN. 3, 41 genios ejfunctorwn (P : et functorum edd.) 2• Encore CIL. III 3166• nepotl exfuncto. TRANSLABOR « passer de l'autre côté », JuL.-V AL. 3, 9, 15 ÎII suam potestâtem sclret esse trânsliipsa.Rare et affecté : CLAUD.Eutr. (18), 1, 376 ünijque Padum triinslâpsa uoliitü; Cod.-Justin. 6, 30, 19, 3 anniill tempore triinsliipso. CIRCVMCOMPLECTOR « entourer, environner», création isolée de JUVENcus, 4, 82 pul/os obice pinnârwn circumcomplexa fouëre; son modèle est probablement VIRGILE,Aen. 12, 433 Ascanium jùsls circum complectitur armls, où l'adverbe circum porte sur jùsls (cf. aussi circumamp/ector, p. 123). COVTOR « avoir des relations avec », traduit c:royxpf\a0al : VL. (c, f, q) Joh. 4, 9 = VG. non enim coütuntur Iüdael Samarltanls; IGNAT. Magn. 3, 1 uôs decet non coütl (« abuser, profiter») aetâte episcopl. En outre, AuG. Ev. Joh. 15, 20 sed coütëbâtur nescio quô non lëgitimo uiro; CGL. Il 441, 2. A.2. - PERGREDIOR « passer, traverser », VL. (d) A.et. 10, 38 hic pergressus est (6d'jÀ8&v); 13, 6; 15, 41; 18, 23; 2 Macch. 14, 45 (d). Ensuite, AUR.-Vrcr. Caes. 33, 3 Thrâciam Gothl llberë pergressl. S~GREDIOR « se séparer », hapax conjecturaJ3 : TERT. Anim. 18, 2 segressus (Rigault : si ëgressus codd.) potissimum ab oculls et auribus. SVPE~GREDIOR « dépasser », Paneg. 10, 16, 2 cum gloria tua hümânum modum superëgressa (AH : supergressa X) sit. Ensuite, Hlml. Hom. Orig. in Luc. 7 (PL. 26, 248 q hümanitâtem hominum superëgrediins. PERMORIOR « mourir complètement », « tic » de CoMMODIEN : /nstr. 1, 27, 1 stultë non permoreris; l, 29, 18 nec permoreris; Carm. 752 nec ibi permoritur. Ne reparait que dans un sermon de S. AUGUSTIN,Rev. Bénéd. 50, 1938, p. 8, 125, sic moriar ne dé hoc permoriaret dans une traduction d'ÜRJBASP.,Syn. 7, 27 Aa permortuae camis. SVBPERIOR« subir des sévices», hapax" : ULP. Dig. 11, 3, 9, 3 et Nerâtius ait tant[condemnandumcorruptorem,quanti seruus ob id quod subpertussit (LPV : subreptus sit S corruptus sit dett.) minoris sit. 1. Ne pense-t-il pas plutôt à difungor (Ter.+)? 2. Le texte de Pa été défendu par E. LôFSTEOT, Verm. Beitr. 12; la suite : animâ.f mortllijrum serait une interpolation explicative. 3. Conforme à la prédilection de Tertullien pour le préfixe së- et imposé syntaxiquement et sémantiquement par le contexte; WASZJNJC conserve néanmoins le texte manuacrit. 4. Neratius Priscus est un contemporain de Trajan, mais Ulpien ne semble pas le citer littéralement.

VIII. TERTIJLLIEN

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B) Vl!RBES sumxés Il y en a 4 en -scor, dont 2 préfixations de niucor. et un seul en -tor.

B.l. - CONNASCOR

« naitre ensemble, avec », semble calquer auµq,6oµat chez les Chrétiens : TERT. Valent. 9, 2 ut soient uitia incorpore alibi conniita (codd. : innata Oehler) in a/iud membrum perniciem suam ef]lare; puis HIL. Trin. 5, 11 quia nimo ambigat ndtüram auctoris in jllil ndtluitate conniiscl ( + ) ; Ps.-Aug. Ps.-Vigil.-Taps. ' : CAEL.-AUR. Chron. 3, 4, 51 ut Mar.-Merc. Cassiod., comme chez les médecins omnia conniita uideantur. PRÔNASCOR « naitre », hapax ; rétroformation de CoMMODŒN, lnstr. l, 6, 13 ilium non a/iquis prophëtauit ante pronâscl, à partir de progndtus « issu, né de» 1, largement antérieur (Naev. Pit. Enn. + ), usuel et qu'il emploie lui-même ailleurs : lnstr. 1, 10, 1 deum ex Sâturno pronatum; ib. 2, 28, 13 turbti prondtae (Martin : turbe prondte C turbae pro natls Pitra). EXPERISCOR « éprouver, subir »2, doublet expressif d'experior : HERM. (pal.) Sim. 6, 2, 7 grauës cruciatüs experlscëbantur; 6, 3, l miserias experlscl. Outre Ps.-PuN. Med. l, pro/. l ut ... uarias fraudés medicorum experlscerer, et CHnt.oN,662 experlsceris (Oder : expe"exis cod.), surtout épigraphique : CIL. II *2102 (fin du nesiècle) ni quis uestrum ta/em do/orem experlscatur ; CIL. VI 7308 ; 7579 ; 27458. CONVESCOR « manger en compagnie de », calque auwa8i0> 3 : VL. (Veron.) Ps. 100, 5 (cité aussi Auo. Enarr. 100, 8 et 9) hulc non conuescëbar ('toü-rcpou auvi)crlhov); VL. (r) Gal. 2, 12 cum gent/bus conuescëbdlur; NOVAT.Cib. 5 Christo conuescitur. Sporadique : VG. Act. l, 4 et conuescëns (auva.Â.1Ç6µ&voç);Hier. Aug. Petr.-Chrys. Leo-M. Eucher. Ave/1. Apring. Avit, Isid. COL. Actif XI.

B.2. - ADMINITOR « lancer des menaces », le préfixe est dfi au modèle grec (cf. adminor, p. 155), hapax : VL. (e) Act. 4, 21 adminitantës dlmlserunt eos ( 1tpoaa~À. f\OOµ&VOl ). C.l. -

DéNoMINATIFS

EN -î-

ll y a 2 prédicatifs postadjcctivaux et 3 situatifs, dont un, inaurior, calqué sur le grec, n'a pas de simple correspondant.

CIRCVMBLANDIOR« tourner autour en encourageant », hapax : VL. (Sorb. 2) Deut. 32, 11 circumblandltur (bu:1t68t]m:v) ; caractérise l'attitude d'un aigle à l'égard de ses petits. COMPOTIOR « se rendre maitre de, posséder, obtenir », TERT. Valent. 11, 2 non audltü compotlrl eius (se. Patris) 4 . Ensuite transitif: PAUL.-N. Ep. 5, 2 compotlta l. Cet adjectif, susceptible d'être substantivé, est souvent très voisin de la valeur verbale auprès du verbe ccêtre » : VITJl.4, 2, 1 ; 8 pr. 1. Il faut éliminer de D10SCORIDE, 1, 103, 26, la fausse leçon qui pronâscitur et rétablir Cypro nâscitur. 2. SEN. Ep. 121, 19 experlrl cawnt (qA) a été corriaé en experlscl cawnt par BOCHELER à cauaedu bourdon experiscauent (Bq'). 3. Comedl>,variante déterminée et étoffée de edo, ne pouvait plus recevoir un sens sociatif. 4. Cf. capere, comprehendere (ib.); construit avec le génitif. Semble un composé expressif de potior et doit donc être séparé de compotlre ccmettre en possession de », dérivé de compas : PLT. RI,. 911 (au passif ib. 205), construit avec l'ablatif de la chose et repris par APULÉE, avec un changement de construction : Met. 11, 22, 3 më ... uotl compotlret (Lipsius : competeret F), cf. compas uotl Hor. Tib. Liv. Ov. Sen. Suet. etc.; Socr. pro/. 4 praedoe ... inductrlcem compotluit (cdd. : compotuit codd.).

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DÉPONENTS

dëslderiitum sapientiae cae/estis audltum; 17, 1 non tamen omnlnô nül/a compotfmur. INA VRIOR « écouter, exaucer », calque exact de tvon{Çoµai qu'il traduit 1 : VL. Ps. Cas. 38, 13 et preces meas inaurlre (tv(onoa1; cf. aussi Auo. Serm. 20, 1 Denis = Morin, p. 112, 11 = PL. 46, 898) ; 48, 2 inaurlminl omnes habitantës (tvo>tloao&); 54, 2 (cf. aussi ap. HIL. In psa/m. 54 tit.) inaurlre Deus ôrationis meae (tvronoai); 139, 7 (cf. aussi ap. HIL. In psalm. 139, 8) inaurlre Domine uix:em dëpreciitiônis meae ( + ). Actif VIII (VL.)2. . .Anim.38, 3 et secundae SVPERMIITIOR « distribuer largement », hapax : 'TERT post dlluuium genitiirae supermënsus est. SVPERMÔLIOR « passer », hapax : Itin.-.Alex. 46 (104) undecima dië quam superma/ltus est il/le .A/exandriam uënit. C.2. -

DÉNOMINATIFS EN

-A-

C.2.a. - Les dénominatifs en -a-comprennent d'abord 10 PRÉDICATIFS, tous postadjectivaux sauf dsauguror et ëdominor ; aemulor est repris 3 fois, ulclnor 2 fois. INAEMVLOR « s'attacher à », hapax : VL. Gal. 4, 18 ap. PEI.AG.ln Gal. 4, 18 (p. 327, 10 S.) bonum inaemuldminl (ES : aemulaminl cett.; Ç11Moo&) in bonô semper3. OBAEMVLOR « indisposer, irriter », calque du causatif 1taPQl;'1Â.6-, mais restédéponent à cause de l'équivalence Ç11Â.6-/aemu/or : VL. Deut. 32, 21, ap. TERT. Marc. 4, 31, 6 i/11obaemuliitl sunt më in non deô ... et ego obaemulabor eôs in non natione (1tap&Ç11À.Ci>O"av, 1tapal;11Àcbom). SVBAEMVLOR «jalouser haineusement», traduit napal;11À.OÎ>µai:VL. (Veron.) Ps. 36, 1 nollte subaemularl in ma/ignantibus; ib. 1 (cf. aussi Auo. Enarr. 36, 1, 9) ni subaemuliris eum; VL. Ps. 36, 8 ap. Auo. Enarr. 36, 1, 9 né subaemulëris ut ma/igné facias. Défini par S. AMBROISE,Psalm. 36, 10, 1 aliud est enim subaemularl, a/iud aemuliirl. DEA VGVROR « consacrer », Papyr. 64, *23 (ne-me s.) quum deaugurëtur SI/anus; le texte a été témérairement reconstruit par Nicole : on ne lit guère que gurëtur I Devrait être éliminé. ~DOMINOR « maîtriser, dompter », hapax très douteux, au passif : ARN. 5, 11 quibusnam modls esset intractiibilis il/a feritas edominiirl (P : i;domiiri uel ëdomitiirl edd. praeter Marchesi). Passif VIII (ci-dessus). CONLAETOR « se réjouir avec », calque croyxaipw ou crow:uq,paivoµm 4 : VL. 1 Cor. 12, 26 ap. CYPR. Ep. 11, 1, 1 (ib. 55, 15; 62, 1, 1) et si /aetiitur membrum ünum. conlaetantur cëtera membra; VL. Luc. 15, 6 ap. Ps.-CYPR. .Ad Novat. 15 conlaetiiminl mihi (+);HERM. (pal.) Sim. 9, 24, 2; 8ARNAB. 2, 3; TERT./do/. 14, 5 conlaetëmur (appelé par conuersiirl, conuluere. commiscërl. compecciire et commorl); Cvn. àl.

1. Par l'intermédiaire, purement formel, de inauris « pendant d'oreilles» qui correspond à tvcimov « id. »; en outre l'adjectif aurltus est attesté depuis Plaute : « pourvu d'oreilla » (Verg. Ov. Plin. etc.), «attentif» (Pit. Hor.). La rétroformation (cf. erlnior) a été conditionnée par le modèle grec qui a imposé le préfixe. 2. A distinguer de l'actif causatif(« faire entendre», Lact.). 3. On peut penser à une dittographie des jambages du -m. mais un tel préfixe convient bien au sens « orient6 » du verbe et au calque sémantique. 4. Il existe d'autres calques morphologiques : congrdtulor (v. p. 87) et C1Hf6audir~ (VL-t); cf. l'antonyme compatior (p. 140).

VIII. TERTULLIEN

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17 conlaetiire... atque griituliireme/ii>ribus.Assez peu fréquent ensuite : Aug. Possid. Ps.-Petr.-Cbrys. Pass.-Petr. 1 Verec::.Ave//. Greg.-T. lsid. 2. PERPA.LOR «errer», hapax : JUL.-VAL.3, 45, 71 qui ultra amnem extrln.secus perptilantur. DIV AGOR « se répandre, vagabonder », LA.cr. /nst. 4, 3, 20 hüc atque illüc dluagiitur: Ir. 9, 8 në longius a mater/a dluagëtur oriitii>.Oairsemé : ÜPTAT. l, 13; JORD.Get. 301 ; dans les Codes : C.-Theod. 1, 10, 53; C.-Just. (4 ex.). Actif X. CIRCVMVICINOR « être voisin de », hapax : VL. (Crat.) Bar. 4, 14 uenlte circumulclnantësSion (a( mipoucot Itci>v). CONV1CINOR, variante du précédent : VL. (Rem. Vallicell.)Bar. 4, 14 conulclnantëa Sion. Très tard : Gl!OGR.-RAv.1, 2 p. 5, 4 P. conulclnantur4• C.2.b.-=- Les SITUATIFS sont plus nombreux : 17 verbes; operor est repris 4 fois, scrütor 3 fois. EXAPORIOR«désespérer», solidaire du simple, calque du grec : VL. (r) 2 Cor. 4, 8 aporiamm ml nonexaporiamur(àn:opo0µt:VOl,àU' OÙKtl;axopot'>µt:VOl). Repris par RUPIN,Orig. Cant. pro/. (p. 73, 24 B.) nec aporiiitl exaporiantur. SVPERARGYMENTOR « ajouter à titre d'argument », hapax conjectural : TERT.Hermog. 37, l adlëgiis et proinde superargümentiiris(Engclbrccbt : superargummliisset PN super argumenta sed F ; cf. adlëgiis et). ADFABRICOR « construire à côté », conjectural : HA. Marc.-Aurel. 13, 4 ciiuerunt né quis ull/ae a4fabriciirëtur (Madvig : abfriciirëtur codd.) sepu/chrum. Passif IX (Aug.)5. EXFORNICOR « se débaucher », contemporain du simple, doit son préverbe à un calque : VL (Sangall.) Os. 2, 7 (5) exfomiciita est mater eorum (tl;en:6pvs1.lffllv); VG. Juda 1 exfomicatae (tic1topveooaam).Le préverbe a aussi le sensablatif («quitter pour se débaucher, faire défection à Dieu ») : VL. (Sangall.) Os. 9, 1 effomicatus es a deo tuo(tn:6pwooaç àxo -ioü8eoü aou) ; VL. (Lugd.) Exod. 34, 15; Judie. 2, 17; 8, 33; c'est aussi un calque du grec, sauf dans le premier exemplequi n'est pas préverbé dans le texte grec usuel. SVPERGLôRIOR « regarder de haut, mépriser », hapax : VL. (fi) Jacob. 2, 13 superg/oriiitur autem misericordia iiulicium (ica-iaicauxll'tat); le préverbe rend bien le modèle grec. SVPERLVCROR « gagner en sus », forme renforcée de lucror employée dans la paraboledes talents (le grec n'a que le simple, tic:tpaT)aa): VL. (Tolet.) Matth. 25, 22 alia duo superlucràtus sum: VG. Matth. 25, 20 superlucràtus sum. Repris par le Ps.-RUFIN,Psalm. 1, 3, et par FERRÉOL, Reg. 2 (PL. 66, 961 A). PRAEMETOR « délimiter », très douteux : SouN, 40, 5 Alexandriam in Aegypto praemëtiitum (P : mitiitum c:ett.; cf. prae_fuitin lin. super.). Passif IX. ADMINOR « prof&er des menaces », hapax, doit peut-être son préverbe au grec (cf. adminitor) : VL. (a) Marc. 14, 5 et adminahanturel (tvsPptµct,vto aù-t13,VG. (remëbant in eam. 1. 16 (p. 21, 7 L.) collaetàrl; la variante conlaetdre de BDfH est purement graphique. 2. Il faut signaler le causatif, VL. (Sangerm. 15) Tob. 8, 20 (23) conlaetdbis animam meam et flliae (&ùq,pavdc; S). 3. La variante graphique diuagantw (A) ne suffit pas à faire poser un verbe diuagor (cf. aussi diuagâre, Greg.-T.). 4. Le simple, ulclnor, est postérieur (v. p. 163). S. Ne peut ltre rapporté au déponent avec certitude, car la flexion active prédomine à cette date.

156

DÉPONENTS

ADOPEROR « sacrifier », hapax douteux : SouN, 2, 26 adoperantës (HLBGP : id operantës cett.). Afrs. aouvrer semble une dérivation française. COOPEROR « effectuer, amener; collaborer, coopérer », VL. Rom. 8, 28 ap. Auo. Ep. 131 et 149, 21 = VG. dlligentibus Deum omnia cooperantur in bonum 1 ; HERM. (vulg.) Vis. 2, 3, l memoria enim ma/orum ultam aeternam cooperâtur 2• Le préverbe est dû à l'influence des verbes grecs correspondants : Ol)vt:pyt-v) ( +); TERT. Marc. 5, 17, 6 il/e inoperâtus est in Christum ua/entiam suam (cf. Ephes. l, 20 tV11P"fTIIŒV). Quelques exemples : Ambr. Hil. Hier. Rufin, Concil. Theod.-Mops. Cassiod. Actif X, passif IX. EXSCR't'TOR « observer »; le préverbe est calqué : VL. (Lugd.) Jud. 18, 2 exp/ordre terram et exscrütârl il/am (t!;1xvuicsa1 ; cf. aussi exp/ordre). Seulement ENNoo. 85 ( = Dict. 9, 11) excrütâtus (B : scrütiitus cett.). Actif VIII (VL. Lugd. ibid.), passif X. INSCRVTOR «examiner», ne doit pas son préverbe au grec 3 : VL. Gen. 31, 33 ap. AuG. Locut. Hept. l, 116 lnscrütiitus est in domo Liae (fip&i>V'la&v).Seulement IREN. 1, 23, 1 lnscrütiins, et VIRG.-OR.Epist. 2 (p. 121, 15 H.) lnscrütantës. PRAESCRVTOR « examiner soigneusement »; la préverbation intensive est latine : VL. Joh. 5, 39 ap. GREG.-Ius. Cant. 3, 2 (p. 165, 2 H .) praescrütiiminl Scrlptüriis ( tpauvclt&, VG. scrütâminf). Ensuite HESYCH.Lev. 19, 35 (PG. 93, 1039 D) praescrütiitl fuerimus; VER.Ec.Cant. 9, 24 (PLS. 4, 219) praescrütiibitur. PRAETESTOR attester à l'avance », Ps.-TERT. Carm. Marc. 3, 176praetestiita 4 uiam ultae • Ensuite seulement Sacram.-Leon. 40, •1 (p. 159, 21 F.) apostolo praetestante Oire protestante avec PL. 55, 146 D?) s. REVENEROR « révérer », parallèle à reuereor, hapax : HERM. (pal.) Mand. 8, 10 miiiorës niitü reueneriirl.

«

D. -

Les VERBESCOMPOSÉS, enfin, ont fourni 2 préfixations.

CONTESTIFICOR « témoigner », hapax : TERT. Test. l, 2 commemorantës et contestificantis; le préverbe a été appelé par le précédent (cf. ci-dessus con/aetor et contestiitur, ibid. 6, 2); la variante banalisée de A, testificantës, est à écarter. SVPERGRÂ TVLOR cc marquer une vive reconnaissance », calque du grec, hapax : 8ARNAB. 5, 3 supergriituliirl ... Domina (t>Up&UXapum;tv).

1. Emploi absolu, et non passif; la construction grecque est différente : 1tâVTaid. dehinc super(antur qui astant. PERVEREOR « redouter fortement », DoN. Ter. Eun. 303 senem perueritus. A.4. - Il y a 3 verbes en -l-,dont 2 en -gredior (cf. aussi impatior, p. 162). REINGREDIOR « revenir », hapax : AllnŒR. S, 10 reingressl sumus uiâ qua uënertimus inter montés illôs. SVBINGREDIOR « s'introduire subrepticement >>,HIER.Pelag. 2, 16 pecctitum subingreditur; ANIAN. Chrysost. hom. 3, 3 subingressa lëgis sëpës. Ensuite, Avit, Cassiod. Hesych. Rustic. (Concil.). ADOPPERIOR«attendre», hapax : HEGES. 3, 18, 3 sortem adopperlrl (CAV : opperlrl cett.); calque probablement 1tpoo001eâ-co. B. - Parmi les verbes suffixés, les INCHOATIFS fournissent 1 dérivation, les A.2.3. -

FRÉQUENTATIFS

4.

B.1. - PRAEN.ASCOR «naître auparavant» 2, calque probable de ,rpoyiyvoµm: Auo. Catech. 3, 6 pedem praentiscentis frtitris; Serm. 101, 1 (Mai = PLS. 2, 498)

1. Cf. Lol'ST1!DT, Peregr. 94. 2. Sur une variante de Commodien. voir priJnbcor,p. 153. D faut diltinper praegruitus, doublet de praegniins (cf. CHIRON, 769 prae,,,âtam = 161 praegno111em);il en a été tiré le causatif praq,u)n (cf. lmpraegnâre Aug. + ), attesté seulement au passif : A110.Smn. 119, 16 splrltil sanctôpraegnilto; DRACONT.Romul. 577 praegruitw tttm1 flnl1lh: l'ltc.

166

DÉPONENTS

uerbum in mente praendscitur; CALCID.Comm. 143 praenilscitur prouidentia. En outre, HIPPOCR.Progn. 21 praendscuntur.

B.2. - DIGRASSOR «vagabonder», hapax : HIL. Matth. 25, 1 (PL. 9, 1055 C) dlgrassandl tempus. DEEXHORTOR « dissuader, débaucher » 1, hapax : Didasc.-Ap. 43, 25, ualdë dëpopulatus est ecclësiam multos deexhortiins. COMPERICLITOR « partager les périls», création occasionnelle de S. AuouSTIN, sur le modèle de . ADIACVLOR « lancer, darder», hapax, au passif: MART.-CAP.2, 169 adiaculâtl

_fùlgorlsradios. COINFANTIOR « se faire enfant avec » (cf. lnfantior, p. 164), calque de ot>\IV'lmâi;m,hapax : IREN.4, 38, 2 co~f antiâtum est hominl Verbum Del. CIRCVMINSIDIOR « tendre des pièges tout autour », hapax : Auo. Enarr. 139, 11 di circum/atrantibus et circumlnsidiantibus hominibus udsis diabo/1. ADMODVLOR « accompagner, rythmer », hapax : CI..AUDIAN. 12, 15 Padus ëlectrfferls/admodulëtur alnls (abl.). Actif X. PERMOROR « s'amter longtemps », intensif, hapax : SFllv. Ad Aen. 6, 127 diütius in hls permorârl corporibus;Not.-Tir. 63, 54 permorâtur. SVBMOROR « attendre un peu », atténuatif, hapax : Auo. Ordin. 1, 6, 15 (CSEL. 63, p. 131, 25) et ille submorâns. SVBODOROR «deviner», hapax douteux placé après une lacune, AMM.26, 1, 1 ut subodôrârl dabâtur (BG : oplnarl A). PRAEOPEROR « opérer à l'avance », PROSPFll,Ep. l, 8 ap. Auo. Ep. 225, 8 praeoperantem et cooperantem griitiam. Passif X. SVPEROPEROR « gagner en accomplissant un travail supplémentaire, faire fructifier », hapax, calque de t1œpyaÇoµa1 dans la traduction, par RUFIN3,d'Évagre le Pontique, Sent. frai. 73 (PL. 20, 1184 A) et si superoperiitusfueris non dëtineiis (se. pecüniam) apud të 4 •

ADOSCVLOR « couvrir de baisers», hapax : DICTYS,2, 51 geniis atque omnem

uultum iuuenis, manüs adosculdrl. COND~PRECOR « prier avec », calque de cruvi:uxoµa1, Ps.-lGNAT. Rom. 8, 3 (p. 139, 14 D.) et uossimul condëpreciiminlmëcum. En outre, Canon. 25, 2 (PL. 56,

794 A) eccll1ioe sanctae noncondëprecantur. l. PAULIN de Nole n'emploie pas le simple, mais celui-ci est normalement déponent à cette date (Yu/g. 6 ex.); c'est donc à tort que le THEsAuaus fait du verbe un actif. 2. Cf. subindignanter, DoN. Ter. Ad. 101, 1. 3. Al.TANER, Patro/Ofle, p. 382 d. 4. Une autre traduction (Sc:riptori11m,S, 1951, p. 209) présente quod (se. argentum) el cum operatia fwru; cf. nper/uc:ror, p. 155.

cr.

168

DÉPONENTS

CIRCVMSPATIOR « se promener, errer », hapax : Ps.-CYPR..( = Victorin)1 Carm. pasch. 40 diü circumspaliantës. INSPATIOR « marcher », hapax très douteux, PR.uoENCE, Apoth. 130 inter ftammiis procul lnspatiantem (ES : ex- ABT edd.). INSPECVLOR «examiner», hapax, dans un texte peu sür : Ps.-PHn.oN,Antiq. 50, 4 lnspeculatus ( : lnspeculator cod.) escor. PRAESPECVLOR « envisager à l'avance », au passif d'abord : AMM.25, 8, 11 ütilitate praespeculata; ensuite, Rumcus, Aceph. (PL. 67, 1233B) praespeculëmur compositiônl simplicia ( « les composants avant le composé » ). DESTOMACHOR « se dépiter », intensif : DoN. Ter. Ad. 196 uiditur paulô ôcius distomachiitus; Andr. 886 cum distomachiitl fuerint. SVBSTOMACHOR « marquer un léger dépit », maniéré et archaïsant : DoN. Hec. 176quasi substomachiitur Philotis dicepta; Auo. Conf. 3, 12, 21 substomachiins; JUL.-AEcL.ap. Auo. C. Jul. op. imperf. 6, 16 substomachiiris. COATTESTOR « témoigner ensemble », Auo. Cons. evang. 3, 25, 79 slcut Lüciis et loannës coattestantur; Ena". 21, 2, 2 uideamus sl non coattestiitur ipse Dominus; Rom. imperf. 18 (PL. 35, 2101) man~(estissimls signls coattestantibus. CONVENEROR « vénérer en même temps», hapax : DAMAS.Epist. 2 (PL. 13, 353 C) (Splritum sanctum) cum Patre conueneramur et Fllio (cf. aoootPo>,Orig.). D. -

Il existe enfin 1 composé :

COOPITVLOR « aider de concert, secourir en même temps » 2 , EUSBB.-EM. Serm. 6, 12 (1 p. 158, 15 B. = Anal. Boil. 38, 1920, p. 270, 3) coopitulantur autem et uerëcundiam, peut-être calque de croµf3otl8t-œ; ensuite HADR.I, Epist. 83 (MGH. Epist. III, p. 619, 1) Domino coopitulante.

*

** La proportion des verbes préfixés est considérable : 50 (51) sur 71; cela révèle une certaine timidité dans les innovations jointe à un souci de nuance et d'expressivité. 13 préverbes sont utilisés : ad6 in3

circum3

di-

com13

dis1

2

inter-

per-

prae-

l

4

4

re3

sub6

exl

.

super3

Rappelons la rétroformation impatior avec in- privatif, ce qui porte le chiffre à 51. Il faut signaler le caractère majoritaire des dénominatifs en -ii- : 28. Parmi les préverbes com- sociatif ou terrninatif (13) l'emporte largement (dénominatifs 10); le grec semble être responsable de 4 verbes au moins. Ad- additif ou directif et subatténuatif viennent ensuite (6); notons enfin per- intensif 3 et prae- antécédent (4). 1. Cf. DEXURS. Clavis. n• 1458. 2. Fausse leçon : V.-Samson. 21 habul di të coopituler (A : qui>opituler H qui>-emBJLMOP) quae s,,nt 111/.

3. Dont deux exemples chez

SERVIUS :

permoror. pernlror.

IX.

WC-V"SIÈCLES

169

Les surcomposés sont particulièrement nombreux : 8 1• Les créations, fort dispersées, émanent de 32 auteurs, 41 en tenant compte des cooccurrences; c'est la confirmation d'un certain ralentissement dans la créativité. Les chiffres vont de l à 10 Augustin Irénée Donat Eusèbe d'Émèse Didascalie des Apôtres Rufin

Ammien Servius Ambroise Claudien « Éthérie» Hilaire

Jérôme Paulinde Nole Pélage Pelagonius Macrobc « Hégésippe» MartianusCapella Prosper

Pseudo-Ambroise Pseudo-Cyprien «Chiron» Damase Dictys

Pseudo-Ignace Pseudo-Philon

Prudence Querolus Sortes Sangal/enses Symmaque

Vulgate

10 priorités ; 3 cooccurrences2 ; 7 priorités ; 6 priorités ; 4 priorités ; 3 priorités ; 1 cooccurrencc ; 3 priorités ; 1 cooccurrence ; 3 priorités ; 3 priorités ; 2 priorités ; 2 priorités ; 2 priorités ; 2 priorités ; 2 priorités ; 2 priorités ; 2 priorités; 2 priorités ; 1 priorité ; 2 cooccurrenccs ; 1 priorité ; 1 cooccurrence ; 1 priorité ; 1 cooccurrence ; ; 1 priorité ; 1 cooccurrencc 1 priorité; 1 priorité; 1 priorité; 1 priorité; 1 priorité; 1 priorité; 1 priorité; 1 priorité; 1 priorité; 1 priorité; 1 priorité; 1 priorité,

En outre: Julien d'&:lane « Ambrosiaster» Anianus Ausone Calcidius Cassien Pseudo-Hilaire Pacien Scholies de Vérone

2 cooccurrences ; 1 cooccurrencc ; 1 cooccurreucc; 1 cooccurrencc ; 1 cooccurrcncc; 1 cooccurrcnce ; 1 cooocurrence ; 1 cooccurrcncc ; 1 cooccurrencc.

l. Adopperior. coattestor. condiprecor, deexhortor. exabütor, reingredior. subingredior, superamplector; si amplector et opperior fonctionnent comme des simples, la présence redoublée de ingredior est à remarquer. 2. Circumloquor, flrior, substonwchor.

170

DÉPONENTS

Outre la dispersion, ce tableau fait ressortir, grâce aux cooccurrences. la cohésion de cette époque qui freine plutôt qu'elle n'encourage les innovations, occupée avant tout à trier et à épurer le legs du siècle précédent. Le haut niveau de la culture se manifeste en particulier dans l'influence du grec. Là aussi un choix s'est imposé. Le seul emprunt, rhythmizor, doit sa voix au latin. Les calques, au moins 141, ne sont sllrement décelables que dans les traductions; 10 fois l'action du grec s'est réduite à faire adopter un préverbe. La plupart des créations sont occasionnelles : nées d'un modèle grec ou de la pression du contexte. Le nombre des hapax est très important : 40, plus de la moitié ! Il s'y ajoute 8 verbes propres à un seul auteur2. En revanche 4 verbes peuvent atre considérés comme courants : circumloquor, fèrior. uerbosor, ulclnor. 4 verbes aussi sont attestés en roman : agonior, fèrior, somnicu/or, ulclnor; parmi eux, 2 raretés, somnicu/or et agonior (2 ex.). TABLEAU MORPHOLOGIQUE

Primaires 12 (12)

-•e/o6 (6)

Dénominatifs -15 (5) Composés 3 (l)

-â-

1 (1)

-il (1)

-14 (4)

Suffixés 6 (5)

Dénominatifs -â44 (28)

Prédicatifs 13 (8)

Grec 1

Total 71 (S1) 3

-scor 1 (l)

-tor

5 (4)

Situatifs 31 (20)

1. Admentior, adopperlor, agrico/or, circumloquor. coepulor, colnfantior. compopulor, condiprecor, hordior, lnfantior, phantasmor, praenâscor, super/or, superoperor (cf. conwneror). 2. Agonior (Sort.-Sang.), coattestor et comperlclitor (Aug.), dëstomachor (Don.), opificor (Eus.-Em.), somniculor (Qwrol.), super/or (lren.), tortionor (Pelagon.). 3. La proportion des verbes préfixés est indiquée entre parenthéses (lmpotior y a été inclus). Le sermon du PsEuoo-AuGUSTIN,Adfratres in eremo (PL. 40) n'a pas été pris en considération, puisqu'il est attribué au xu• aiècle (DEKIŒRS,C/avis, n• 377); on a donc exclu occasionor, praesu/or et uxoror. quoique ce dernier intéresse les romanistes : italien du sud, roumain (héritage latin? l'adjectif uxoratus se rencontre en effet chez S. Augustin et le causatif - au passif - est employé à propos de la femme chez V111.O1ule Grammairien : Epit. 4 et 1S; ou bien dérivation romane?). Mais unecitation littérale par Defensor de Ligugé, au vrn-siècle, remet en caUle la datation (cf. P. CouaCBU.Ji,REL. 36, 1958, 368). FaUS8Csleçons : - •deorior : MAllT.-CAP. 3, 223 in Memphl deortam (: Memphide ortam edd.); 6, 676 dl lacü NIH deorlrl (: Nllldl orlrl edd.); - •propattor : Sd,o/.-JuY. 2, 50 inguma /ambentis et propalientis, corrigée par Wessner en : et< stu)pru( m) patientis. Nübor, Dldasc.-Apost. 31, lS est un passif (cf. VG. Marc. 12, 2S).

CHAPITRE X

DU MILIEU DU ye SIÈCLE A LA FIN DU VJe SIÈCLE BIBUOGRAPHIE

Les lexiques spéciaux sont très rares : Anthimus (GROEN,1926), Bom: (CooPER. 1928)'• Code de Thlodo1e (GRADENWITZ,192S), Code de Jratinien (MAYR,1923-192S; reprod. Olms, 196S). Certaines éditions contiennent un index abondant, parfois complet ( Expos. t. mund., Reg.-Bened., Reg.-Mag., Vit.-Patr. Jur.) : Avit, Cassiodore, Dracontius et t,{artin de Braga, Ennodius, Eugippc, Fortunat, Jordana, Sidoine, Victor de Vita (MGH. AA.); Grégoire le Grand (MGH. Epist.), Grégoire de Tours (MGH. Mer.)2; Ave/Jana Collectio. Itinéraire,. Mamert, Regula Benedicti, Salvien, Scdulius (CSEL.); Fulgence (Teubncr); Maxime de Turin (CC.); Expo1itio totiw mundi. Regu/a Magutri, Vie des Père, du Jura (S. Chr.). Parmi les études linguistiques citons celles de CAVALUN(Vie de S. Cé1aire, 1934), ERIICSON (Epiphanius, 1939), D. NORBERO (G~goire le Grand, 1937-1939),SALONIUS (Vie, dei Père,. 1920) et le livre toujours fondamentalde M. BoNNl!T(Grégoire de Tours, 1890; reprod. Olms, 1968).

Cette période qui couvre les deux derniers tiers du ve siècle- approximativement depuis le règne de Valentinien III (425-455) - et la totalité du VI8 siècle, marque l'éclatement définitif de la Romania, provoqué par les Grandes Invasions, et son cloisonnement; socialement et politiquement c'est le début du Moyen Âge. Le latin commence à se diversifier et à annoncer les grandes transformations romanes : réduction du système casuel, remplacement de la voix en -r et du futur. Les « fautes » se multiplient, mais simplement ·à titre de variantes libres : le système n'est pas encore atteint; en tout cas, ce n'est pas assez pour poser un nouveau type linguistique : le latin évolue, de plus en plus vite, mais reste du latin ; l'unité cuhurclle survit au démembrement de l'Empire romain d'Occident et à la barbarisation progressive. GRBOOIREDE 10URS. à la fin de cette époque, caractérise assez bien le trouble de la situation linguistiquel. Il renonce à écrire sèlon les canons traditionnels, sans 1. Les œuvres personnelles seulement, à l'exclusion des traités techniques et des traductions. 2. L'édition par Kau&CHdes œuvrcs diverses (188S)a été complétée en 19S1par !'Histoire dei Franc,. remplaçant l'édition AllNM (1884). 3. Il est très difficile de se faire une idée exacte de la langue de G~goire qui ne devait pas se distinguer notablement de la langue parlée de son temps : les manuscrits du vit• empirent son latin, ceux du •~ siècle le corrigent. 13

172

DÉPONENTS

pour autant adopter le style de la langue parlée : on n'écrit jamais comme l'on parle. Ses excuses répétées sur son sermone rüsticô (Hist. 5, 6 p. 203, 6) ou sur son stilô rüsticiori (ib. 10, 18 p. 536, 2) concernent la technique de l'expression, non la structure grammaticale. Aussi nous renseigne-t-il fort mal sur la langue courante, tout en marquant nettement la différence du style par l'épithète rüsticus, d'ailleurs traditionnelle; faisant parler un illuminé parfaitement inculte (Hist. 9, 6 p. 418, 3 seq.) il met sans hésiter dans sa bouche un futur : ingeram et un déponent : ulclscitur. En quoi consistaient exactement les divergences de la langue parlée'! Indubitablement dans la prononciation 1, dans la syntaxe et dans le vocabulaire; positivement2 et surtout négativement : le vocabulaire usuel s'appauvrit ; la morphologie semble à peu près intacte (accusatif et ablatif sont déjà largement confondus, le futur est atteint : -iibit = -iiuit, -ëbit = -ëuit; -ës, -et, -ent = -is. -it. -unt), mais les formes destinées à disparaître sont probablement déjà pourvues des variantes qui les remplaceront plus tard : les proportions s'inverseront graduellement. On voit qu'il est beaucoup trop tôt pour parler déjà de « roman commun » ; la langue populaire ne se distingue pas fondamentalement du latin : il y a encore intercompréhension aux différents niveaux culturels et dans toutes les régions de la Romania. Les textes pourtant très variés de cette époque offrent une image assez homogène et présenteraient des discordances beaucoup plus marquées si la langue écrite n'était que la reproduction artificielle d'une norme surannée. Les œuvres profanes sont peu nombreuses : les Codes de Théodose (438) et de Justinien (530), la littérature médicale adaptée du grec : Caelius Aurelianus, Cassius Felix, Anthime, les Antidotaires, ou traduite : Alexandre de Tralles, Dioscoride, Oribase, Philoumène, Soranos, des œuvres historiques : Corippus, Jordanes, l' Anonyme de Valois II et la traduction de Flavius Josèphe, géographiques : Expositio totius mundi, romanesques : Dares, Apollonius de Tyr, grammaticales : Priscien, Phocas. La littérature chrétienne est très abondante. Plus savante au ve siècle : Aponius, Arnobe le Jeune, Maxime de Turin, Pierre Chrysologue, puis Dracontius, Eugippius, Faustus de Riez, Gennade, Luxorius, Mamert, Patrice, Paulin de Pella, Salvien, Sedulius, Sidoine, Victor de Vita, Vigile de Thapse ; beaucoup plus mêlée au vie siècle : Apringius, l'Avel/ana Col/ectio. Avit, Boèce, Cassiodore, Césaire, Corippus, Denys le Petit, Facundus, Fulgence, Gildas, Justus d'Urcel, Martin de Braga, Mutianus, le diacre Pélage, la Règle de Benoît et celle du « Maître », Verecundus, surtout chez Fortunat, Grégoire le Grand et Grégoire de Tours, dans les Vies de Saints (Césaire, les Pères du Jura, etc.), dans les Itinéraires d'Antonin de Plaisance et de Théodose. Les traductions offrent souvent des particularités linguistiques pleines d'intérêt : Epiphanius3, Hesychius, Origène, Théodore de Mopsueste, les Acta Petri, la Visio Pauli, les Vitae Patrum, et les Actes des Conciles d'Épbèse et de Chalcédoine, de dates diverses, mais le plus souvent traduits par Rusticus (éd. Ed. Schwartz). Enfin les inscriptions et les papyrus non datés ont été attribués - assez arbitrairement j'en conviens - à cette époque.

1. En particulier la confusion de -e et de -/ à la finale qui neutralise l'opposition actif/ passif à l'infinitif, sauf - et encore - dans la 3• conjugaison ; il devait y avoir aussi nombre de syncopes, des palatalisations, etc. 2. Ainsi le prototype de frs. bassin ; cf. Hist. 9, 28, p. 446, 17 cum duabus pa1erl.slignel.s qulis uulgo bacchlnon ( : baccenos 82) uocant. 3. A distinguer du métrologue !

173

X. v"-VJ• SI2CLF.S

*

* * I. VERBES NON PRÉFIXÉS

A) PRIMAnu5 INOPINOR « ne s'attendre à rien, être pris au dépourvu», est une dérivation inverse de l'adjectif ùwplniin.s(Caes. +; cf. impatior, p. 162). SERVIUS nie à juste titre l'existence de ce verbe, Ad Aen. 6, 104inoplnornon dlcimus,mais la rection verbale de ùwplnanschez GRÉGOIRE de Tours, Hist. 6, 32 (p. 303, 12)irwplnansquid el accederit, confirmée par une juxtaposition comme epulantës ùwplnantësque (ib. 9, 31 p. 450, 10), oblige à considérer ùwplnans comme un participe 1. Sera finalement classé avec les préfixations. 8) DéNOMJNATIFS EN

-a-

l) Prédicat~fs

Il y a 2 postnominaux et 1 postadjectival. NOVERCOR « agir en marâtre», hapax humoristique : quorum imbecillitiitl qui>dammodijnouerciirëtur.

S100N.

Ep. 1, 14, 3

PINCERNOR « faire office d'échanson », hapax équivoque : FoRTUN.Carm. 5, 1, 3 quasi Falernl nobilis ipso më prills odore pincernante supplëuit; le déponent est probable (cf. rwuercor). SECVNOOR « venir en seconde position, remplacer »2, calque de &u-t&peoo>, Diose. 3, 61 ütilior crëticus est cul secundaturegiptius; 5, 114 secundliturmacedonica; encore4, 64 et 5, 113. 2) Situa~fs

Les 12 situatifs se répartissent sémantiquement entre les centripètes : mënstruor, pennor et les centrifuges, soit démarcatifs : latebror, sëditiônor,soit fonctifs : commercior, pactuor, soit affectifs : facëtior. habituor, inuidior, lriicundior, lror, soliicior. COMMERCIOR « faire du commerce», hapax : CA.!mOD.Var. 5, 39, 9 commerciandl licentiam; le déponent semble devoir s'imposer à cause de l'étroitesse des liens avec mercor. F ACETIOR « faire de l'esprit », hapax humoristique, parallèle à iocor : SIDON. Ep. 3, 13, 1 granditer sibi uidenturfacëtiarl. HABITVOR « se trouver dans tel ou tel état », employé 3 fois par CAELIUS AURELIANUS : Acut. 3, 8, 87 summo atque attenta sënsü habituantur ~: habitantur G) ; Chron. l, 4, 79 malo süco atque corporehabituiirl uideiitur ; ib. 4, 8, 109 aegrotantium ulrës nunc dëbilitiite nunc fortitüdine habituantur. La construction avec l'ablatif et l'emploi voisin de celui de af]icl« être affecté de» semblent plaider en faveur du passif;

1. Jnoplnor n'est qu'une fausse leçon, GELL. 18, 7, 5 Verrl oplnor (6 : inoplnor F y) et 1, 43, 52 oplnatllS(T : inoplntitruAP). 2. A distinguer de set:lllfdàre te aider» (Lucil. + ).

JUL.-VAL.

174

DÉPONENTS

en réalité il faut comprendre « se comporter avec » ; on comparera l'emploi de fxro ; habitus répond à fçlç. INVIDIOR « se froisser, jalouser », hapax : Vit.-Patr. 5, 17, 8 inuidiiitus autem senex male loquëbiitur de els. Actif XII. IRACVNDIOR « se mettre en colère », hapax : Antidot.-Brux. 147 qi,id lriicun~::,

• ?

wurlS.

IROR « se mettre en colère», réfection de lriiscor à partir de lriitus, hapax peu s11r1 : MARTIN.-BRAC.Ira 4 (1. 14 Barlow= 3, PL. 72, 44 C) ex (: et PL.) /euissimls lriitur (: lriiscitur PL.) causls. CGL. III 453, 13 = 483, 32 lror ôpy{Çoµai. LATEBROR « se tenir caché », hapax équivoque : GREG.-T. Martin. 1, 14 hostës latebrantës. Le déponent est appuyé par lnsidior, largement employé par Grégoire (cf. aussi /atibulor)2. MENSTR VOR « avoir ses règles », rétroformation à partir des adjectifs mënstruiitus (VL. +) et mënstruiins (Pallad. Theod.-Prisc.), hapax : SoRANOS, App. 42 p. 126, 13 R.) cum mulier mënstruiibitur. PACTVOR « garantir, stipuler »3, Vit.-Patr. 1, Basil. 8 (PL. 73, 305 8) mëcumqi,e est sponsione pactuiitus; ANON.-VALES. Il, 49 cul Theodërlcus pactuiitus est ut ... ; CGL. IV 270, 44 pepigit pactuiitus est. PENNOR « se couvrir de plumes », rétroformation à partir de pennatus (cf. p/umiins, crlnior), hapax : DRACONT.Laud. 1, 264 pennantur membrata g/obls 4 • SEDITIÔNOR « se soulever», calque de cnacnâÇm, hapax : Concil. II 3, 2, 122, 2 a/ils sëditionantibus 5. Le déponent est garanti par les grammairiens : CHARIS.466, 3 et 480, 2 B.; Dos1TH. GL. VII 432, 16; et par un glossaire. CGL. Il 436, 41 cnacnâÇm sëditionor. SÔLACIOR ef]itior), comme le prouve le texte de DosITHÉE, GL. VII 433, 2 lnfiteor àpvoüµm lnfitiiitus sum. LIVISCOR «oublier», archétype purement théorique imputé aux« anciens» : CASSIOD.GL. VII 206, 1-3 scllicet huius simplex latet in antlquls monumentls /lu/sel enim est et llultus. MINISCOR« se rappeler», est fabriqué de la même manière par Festus, P.-FE.5T. 109, 26 minlscitur pro reminlscitur antlquitus dlcëbiitur. Passif XII (ib. 112, 3 mentum). INVLCISCOR « ne pas se venger » (?), N.-Tir. 89, ggh inulclscitur, est tiré de inultus 2. PERPLECTOR « s'embrouiller, être perplexe ». N.-Tir. 65, 52, est tiré de perplexus. 2) Suf]ixés

En dehors des 3 rétroformations citées ci-dessus il y a encore I inchoatif : comparlmir. doublet vulgaire de comparior et 4 itératifs 3 .

1. Les relations étymologiquessont obscures. On peut rapprocherles autres verbes en -Inor : müglnor, oplnor et le radical serait celui de bos; boulniitor peut alon se rapporter soit au bouvier, soit au maquignon (cf. trlcôsus). Ou bien faut-il penserà boare? Tout cela est très incertain. 2. Cf. HERAEUS, ALL. 12, 1902, 44 (interpolé après ultus, inultus, ulclscitur). 3. Faut-il ajouter milinctor?

189

XII. GLOSES

COMPATISCOR . Passif XII. N~NIOR « dire des balivernes » (cf. apinor), DœITH. GL. VII 431, 24 nënior t:bca10ÀOyw;CGL. V 313, 34 et 544, 48 nënior uiina loquor. PLôSTROR « aller en chariot» (cf. nauculor), DœITH.GL. VII 432, 6 plostror c\µal;TJÀAltÔ>.

PRAESIDIOR « monter la garde, secourir » (cf. auxilior), Dosml. GL. VII ; CHAJUS.465, 27; 479, 30 ; CGL. III 460, 69 et 487, 2 praesi432, 5 praesidior 13TJ8m dior cppoupci,. SOLICVLOR « s'exposer au soleil » 1, CGL. III 144, 38 flÀ.1al;oµa1so/icrdor; 464, 4 (so/iclâtur); ib. 5 et 475, 37 (solidatur). C) CoMPOSé; DOXIFICOR « glorifier » 2, CGL. V 618, 43 doxificor g/orifico. MORIFICOR « tarder »3, CGL. IV 366, 14 morificando (: mortificando cod.) moram faciendo; V 604, 10 morificando. 11R0CINOR « servir comme recrue », hapax conjectural : CGL. V 612, *44 tlrociniirl (Arevalo : tironicare cod.) mllitiire; a subi une double altération : une interversion banale (cf. CGL. I 158, 9 tyronica pour tlrocinia)et la contagion morphologique de la glose. Il. VERBES PRÉFIXÉS• Sur 33 verbes, il y a 17 non-dénominatifs, soit 12 verbes primaires : respectivement 6(-*e/o-), 4(-a-), l (-ë-), l (-1-), et 5 verbes suffixés: 2 (-scor), 3 (-tor). Cunctor, fateor, for et sequor sont repris 2 fois. A.l. - REFVNGOR « cesser ses fonctions », n'est pas sûr, CGL. II 238, 33 â1toÀ.E1toupyéorefungor, car le même verbe grec est glosé par defungor, CGL. II 41, 12; 238, 35. PRAELIQVOR « découler », conjecture certaine : CGL. IV 552, 26 prae/abitur praellquitur (Gôtz : praeloquitur cod.). ANTELOQVOR « dire auparavant »s, CGL. IV 409, 34 anteloquiturpraefàtur (lire ante locütus praefàtus ?). PRAENfrOR « faire des efforts préalables »6, CGL. V 474, 25 praenlsus ante

conatus. DISSEQVOR « atre en désaccord, s'écarter », CGL. V 567, 36 dissequentium discordantium; Gloss. Harlei. D 263 disequuntur ( = diss-) .i. acciisabant; N.-Tir. 30, 7 dissequitur. 1. Déponent à la différence du causatif lnsolâre (Colum. +); le dérivé •soliculus ne semble pas attesté en latin, mais est postulé par certaines langues romanes (frs. soleil). La formation est populaire et peut avoir été bâtie directement sur sol (cf. somniculor). 2. Doxa est aussi un mot de glossaire : CGL. IV 58, 38 et Glossar. III Aboi. DO 7; l'hybride doxificor correspond à &>ç,â!;mfréquemment glosé : glorifico, honorifico, nobilito et marneglorior (trs.). 3. Déponent, indubitablement, vu sa relation avec moror (cf. causor/causificor). 4. Les rétroformations compatlscor et perplector ont été étudiées avec les simples. S. Symmaque et Macrobe emploient anteloquiwn. 6. •Denltor est attesté indirectement par dënlxi : CGL V 16, 27; 61, 13.

192

DÉPONENTS

PRAESEQVOR « escorter », douteux : CGL. Il 157, 48 praesequantur npontµ\jf(l)(JlV,car le verbe grec est habituellement glosé par pri>sequor : CGL. II 419, 47. A.2. - INFOR « commencer à parler », CGL. IV 94, 9 ln.fit lnfàtur hoc est dlcere incipit. REFOR « répéter » 1, CGL. V 328, 34 et 36 refàtur redlcttur (: redigitur cod.). PRAEFRAGOR «repousser» (par son vote) 2, Dosllll. GL. VII 432, 9 praefriigor à7C0"'11cp01t0l. PROSPICOR « regarder en avant », équivoque 3 : CGL. V 477, 1 pri>spicans pri>spiciëns. A.3. -

EFFITEOR « déclarer »4 , N.-Tir. 54, 44a ef]itëtur.

A.4. - REPETIOR àvaôtxoµal.

« recevoir, subir », Dos1TH. GL. VII 433, 24 repetior

B.l. - SVBMINlSCOR « se souvenir », N.-Tir. 16, 72 subminlscitur. REPACISCOR « faire un nouveau pacte » (?), N.-Tir. 43, 35a repaclscitur.

B.2. - CONCVNCTOR « hésiter », est attesté 8 fois dans le Corpus de Gôtz : c'est trop pour y voir une dittographie facilitée par la graphie courante contor 5. Les gloses sont de 3 types : concunctâtw condubitiiuit, CGL. IV 43, 50; 499, 36; V 182, 36 (dubitâuit); concunctâtur dubitâtur, CGL. IV 38, 7; 499, 35; V 182, 34; ib. 35; concunctâtw condubitâtw. CGL. V 280, 42 (lire -tur ?). PERCVNCTOR« retarder, différer » 6 , CGL. Il 464, 51 percunctor differi> Û1œpn8T)µl. ABHORTOR« détourner », CGL. II 242, 2 àno.ptnoµal abhortor. C. - Les verbes dénominatifs comprennent 3 verbes en-!- (1 prédicatif, 2 situatifs) et 13 verbes en -ii- (2 prédicatifs, 11 situatifs); seul mlror est repris 2 fois. C. l .a. -

DEPOTIOR « jouir pleinement de», CGL. Il 43, 49 dëpotltur d1toÀ.Cli>El;

ib. 51. C. l.b. - SVBMETIOR «mesurer» (de bas en haut?), N.-Tir. 72, 63 submëtltur. DIMOLIOR « chasser, éloigner, éparpiller» 7 , CGL. IV 506 dlmolltur exterminat. Actif XII. C.2.a. - DEHOSPITOR « se faire héberger », CGL. Il 41, 33 dehospitor ç&viÇoµm. DELVRCOR « se goberger », correction douteuse de LoEWE : Dos1TH. GL. VII 433, 28 dëlürcor (: delurgor cod. dëlargior edd.) àaCJ>'t&i>oµm; en effet le verbe est classé avec la 4e conjugaison, mais le sémantisme convient à la glose. 1. Le verbe est employé plus tard, au X' siècle, au sens de « répondre » dans les Gesta Apollonii, MGH. Poct. Carol. Il 502, v. 6S4 conticuire uirl nolentës ülla refarl. 2. On pourrait penser à refragor, mais celui-ci est glosé par dVTlljlTJcp(Çoµal ditOOOIClµal;ro (ib. 1. 12).

3. L'actif, CGL. V 645, 60 prospica dispicii intenta contempla. provient d'une méprise sur NoN. 155, 25 prospica et dëspica glosés intenta et contempla, à propos de NAEv.Com. 25, où les deux adjectifs sont employés ! 4. Cf. effitior; la confusion courante de -ior et de -eor a peut-être entrainé un dédoublement, comme pour lnfiteor (v. p. 188). 5. Ou bien il faudrait penser à une correction orthographique incorporée au lemme, exemple classique d'interpolation. 6. Partout ailleurs variante graphique de percontor. 7. Partout ailleurs variante phonétique de dëmolior (déjà CIL. 1 594).

193

XII. GLOSES

C.2.b. - PRAEOLôRJOR « invoquer, exhorter » ( ?), très douteux : COL. III 156, 43 Jtapa1eaÂ.Ci>praeg/orior (a : pregloro cod .. ait. precor ue/ oro Bücheler). CONORATOR «féliciter», COL. V 447, 20 congratabor congratu/abor; peut-être ancien. DISMIROR « s'étonner fortement », douteux : COL. V 16, 20 et 62, 17 dismlrandô ( = di-?) ëmlrando. IMMIROR«révérer», Glossar. V Aa I 484 inmlror uereor (contrépel de ëmlror ?). PRÔM"9TVOR« emprunter »t, COL. Il 417, 2 promütuor 1tpooov&iÇoµat. Actif XI. DBPELLICVLOR« duper » (cf. manticulor, dëpi/or)2, glosé 3 fois : COL. V 16, 22; 61, 15 et 567, 12 dipellicularl dicipere dictum a pelliciendo. DEPISCOR « attraper » ( ?), COL. V 449, 56 dlpiscor ( = -atur ?) incelebrare nltitur; la glose est altérée3. SCHLUTIERa proposé de restituer : inlecebrat dipiscarl nltitur4. Mais dëpiscor tr~flgo recouvre en fait dipeclscor transigo, G/oss. Harlei. 0 216 (OLIPHANT). DIRIMOR « fouiller, examiner », COL. II 276, 31 füepeuvib perscrüto dlrlmor pertundo. Actif XII. EXSTOMACHOR «s'irriter», COL. V 218, 31 ringitur (: linquitur cod.) exsto• machatur angustiatur; probablement variante « prosthétique » de stomachor peu cité (COL. IV 477, 3; V 260, 60; etc.). PERTESTOR « prendre à témoin, protester »s, COL. II 272, 37 füaµapn'>poµat contestor obtestor pertestor testificabor. EV ADOR « citer des témoins, déposer une plainte »6, COL. IV 337, 24 ëuadatur reposcit jlagitat; IV 233, 43; V 597, 38; N.-Tir. 73, 43 .



** Les 33 verbes préfixés emploient 12 préverbes; il convient de leur ajouter compatlscor et perplector, ce qui porte leur chiffre à 35. Rappelons enfin les deux privatifs lnfiteor et inulclscor. ab-

ante• 1

com3

dë-

1

in2

per3

prae-

pro2

s

s

4

ex3

re2

sub2

dis-

La fréquence de prae- surprend et confirme les doutes émis à propos praefriigor. praeglorior et praesequor. 1. Peut-être parasynthétique, cf. pro mütuo accipere. La préfixation avec in- est responsable des formes romanes : frs. emprunter, ital. improntare, etc., et, sans la syncope : roum. tmprumuta, ital. dialect. imprümeda (milan.), etc. Cc verbe est attesté, mais seulement à l'actif : Reichen. 2681 inprümttire (cf. aussi le « plus-qucparfait » : ibid. 1236 inprümttitum habëbam) ; on notera l'anticipation de û et la syncope. 2. Pellicultire « couvrir d'une peau » (Colum.) est tout différent. 3. Cf. CGL. V 61, 18 dëperit inhonesto amore aestuiins inlecebriire nltitur. 4. ALL. 10, 1898, p. 12-13. S. Soit calque morphologique de füa-, soit simple confusion graphique de per- et de prô-. 6. CT. encore iuadlmonium, N.-Tîr. 73, 46a et ëuaditlciw;, CGL. V 661, 67; N.-Tir. 73, 45.

194

DÉPONENTS

Le matériel en effet n'est pas irréprochable. Certains verbes sont complètement factices : les rétroformations llulscor, minlscor, inulclscor, perplector; ailleurs ce sont des neutralisations phonétiques qui sont peut-être à l'origine de la glose due à un contrépel : lnfiteor (i/e), immlror (i/ë), dlmo/ior et dismlror (di(s)-/di-), iileor, ? bacu/or, boulnor et potitor (-tur/-tor), exstomachor (prosthèse); parfois c'est une confusion purement graphique que l'on peut incriminer : milinctor et milingior, préfixesper-. prae- et pro- mis les uns pour les autres, de même refungor pour dëfungor. praefriigor pour refriigor, ou bien encore -tur pour -tus ( anteloquor) ; enfin le texte peut être altéré ( dëpiscor, praeg/orior, queru/or) ou dépend d'une conjecture ( dëlürcor, tlrocinor). Mais ces doutes - plus ou moins justifiés- ne pèsent que sur une vingtaine de verbes sur 76, sans compromettre les autres 1. La date d'apparition effective des différents verbes ne saurait être affirmée sans

arbitraire. Contentons-nous de suggérer l'appartenance archaïque (surtout comédie?) de cacu/or, congriitor et fàtor, avec une probabilité moins grande pour scrütitor et uëlitor, iileor ( ?) , causidicor et nebu/or, acinor et aescu/or, apinor, fàbellor et nënior, dëpelliculor enfin. Compatlscor, doxificor et promüluor ne sauraient être que tardifs. Les sources sont les suivantes 2 Glossaires Charisius

Notes Tironiennes Dosithée Paul (Festus) Cassiodore

49 priorités ; 10 cooccurrenccs ; 11 priorités ; 7 priorités ; 2 cooccurrences ; 4 priorités; 8 cooccurrenccs; 4 priorités ; 1 priorité.

TABLEAU MORPHOLOGIQUE 3

~Non dénominatifs 16 (14)

-scor

-tor

6 (4)

7 (3)

Prédicatifs 13 (2)

-•ejo-

-a-

-ë-

-i-

7 (7)

6 (4)

2 (2)

1(1)

Dénominatifs -14 (3) Situatifs 27 (li)

Suffixés 13 (7)

Dénominatifs -d40 (13) Composés 3

Total 76 (37)

1. Quand les présomptions sont trop fortes le verbe a été éliminé :

- accu/or (CHAius. 479, 6) doit provenir de anculor (Gôtz); - adorsus (Glossar. I AD 582), quoique glosé adlocütus (cf. CGL. V 320, 43 perôrsus perlocütus), correspond à adorior, non à *adôrdior; - concinnor (DosITH. GL. VII 430, 18), glosé µsTalJouÀ.lluoµa\, doit être corrigé en cônsilior (Hagen) ; - mandriitllT(CGL. V 603, 62), glosé cauillatllT,doit être un nom d'agent : CGL. IV 363, 45 mandrdtor cabilliitor (cf. Glossar. III Aboi. CA 90); HBllAEUS,ALL. 10, 1898, p. 509-510, lit caulator « berger », tiré de caulae « bergerie », et dérive mandriitorde mandra « troupeau » (cf. CGL. V 309, 39);

- oborsus (N.-Tir. 92, 97) doit remonter à oborior plutôt qu'à *obôrdior; - pübor (v. püpor, p. 189). 2. On a accordé la priorité aux grammairiens sur les Glossaireset à Charisius sur Dosithée; les Glossairescèdent le pas à Paul, mais passent avant les Notes Tironiennu. 3. Les chiffres entre parenth~ indiquent le nombre des verbes préfixés. /nfileor et i,ru/clscoront été comptés avec les préfixations.

DEUXIÈME SECTION LES VARIANTES DÉPONENTES

Les variantes déponentes sont caractérisées par leur instabilité et leur caractère minoritaire, mais dans le· détail elles posent de multiples problèmes : quantitatifs (la fréquence de mereor), lexicologiques O'bapax adzëlor solidaire de zëlor, mais fatlscor séparé de dëfetlscor et les préfixations de partior distinguées du simple), chronologiques (certor en latin tardif), morphologiques (migror considéré ici comme un passif). Il est difficile d'échapper à l'arbitraire, en particulier dans le choix nécessaire d'une nonne; c'est celle du Haut-Empire qui a été retenue ici : très voisine de celle de Cicéron, elle constitue le modèle permanent du latin littéraire. Pour éviter l'éparpillement on a regroupé les périodes 1-111 (République) et IV-VII (Haut-Empire). Il a paru préférable de laisser de côté, dans cette section, les confusions avec le passif impersonnel : - verbes météorologiques : calëtur Pl.T. Capt. 80; Tru. 65; APUL. Met. 4, 1, 1 1 ; nübi/abitur CATON, Agr. 88, 2; ninguitur APuL. Fior. 2, 8 ; pluitur APuL. Fior. 2, 8; Act.-Andr. 131, 1 p/uiitur; MGH. Mer. IV 505, 26 (ARBID, Vit.-Haimhr. 31 A) pluerëtur2; - verbes éthiques 3 : pudeatur PETR.47, 4"; oportëtur MGH. Mer. VI 368, 14 (: -itur; Vit.-Landib. 15); pigërëtur MGH. Mer. VI 580, 15 (ARBIi), Vit.-Corb. 23); 1. Chez Apulœ la construction avec l'ablatif: cum iamftagrantiâ Jo/u ca/iritur, marque bien l'attache passive. 2. Complllitur : FULG.Aet. 21 (p. 149, 15) roJ ... comp/uitur, est un passif penonnel et s'opposeà la construction de pluit avec un sujet (VDG. G. 4, 81; Llv. 28, 27, 16; PuN. 2, 147, etc.); perpluit Pit. +. 3. On a déjà rencontr~ miJeritur, ueritllr et reueritur. 4. Pu.dltum eJt Pit. Cie. Apul.; d'autres parfaits d'impersonnels sont cités plus bas à propos des semi-déponents.

196

VARIANTES

et les passifs par contamination : potestur (Enn. + ), qultur (Caecil. + ), nequltur (Pit. + ), etc. 1. On trouvera néanmoins qu'il reste encore trop de passifs, par exemple fltur; ces verbes ont été conservés parce qu'ils ne s'opposent pas à un actif factitif. A basse époque les confusions morphologico-syntaxiques avec le passif sont particulièrement nombreuses.

1. Cf. BENNl!lT, Syntax 1 7; au parfait coeptus sum (Pit. +) est classique. Ces emplois sont étudiés dans la v• partie.

CHAPITRE I

LA RÉPUBLIQUE (Périodes I, Il, III)

BIBUOGRAPHIJ!

Les indications données dans la 1,. Section ne seront pas répétées ici : le matériel est relevé dans les lexiques et dans les monographies. Pour la période archa:ique les faits sont fournis par J. B. HOFMANN, De verbis... deponentibus (1910) et pour l'ensemble de la latinité (surtout jusqu'au 11• siècle) par le tome III de NEVE/WAGENER (1897), avec les compléments de BLASE (1903); il y a aussi beaucoup à prendre dans le Lexikon de GEORGFS (1890) et dans l'Antibarbarus de K.Jums/SCHMALZ (1905). Rappelons que la plupart des formes ont été conservées par NONIUSà seule fin, précisément, d'illustrer les fluctuations de voix.

Dans ce chapitre les verbes seront étudiés selon l'ordre habituel : verbes primaires, suffixés, dénominatifs, composés, emprunts au grec 1.

1. VERBES PRIMAIRES (-a-, -ë-, -1-) 1) INDAGOR « poursuivre, rechercher », VARR. LL. 5, 94 uestlgiitor ii uestlgils feriirum quiis indiigiitur (F : quasi indiigiitor Leto); attesté aussi plus tard : CALCID. Tim. 277 qui a/tius indiigantur; Concil. I 4, p. 131, 20 Deus qui sapienter omnia indiigiitur; cité par les grammairiens : EUTYCH.GL. V 474, 26; 488, 13; Vmo.-GR. Epist. 3, p. 134, 7; Epit. 4, p. 15, 24. Le texte de Varron n'est pas irréprochable, mais les justifications ne manquent pas : morphologiques (cf. :friigor et, proches par le sens, uënor, -spicor) ou seulement sémantiques (sequor, sclscitor, etc.). Actif I (Pit. + ), clairsemé. 2) CLVEOR « être appelé, avoir la réputation de », Pl.T. Ps. 918 stratioticus homô qui c/ueiir ; PACUV. Trag. 194 sed hl c/uentur Jwspitum ~fldissiml; VARR. Men. 356 Pacul discipu/us dlcor... Pompilius clueor. Manifestement appelé par le sémantisme passif, comme le montre le parallélisme varronien (cf. aussi nominârl, uidërl, etc.); il faut encore signaler l'existence de inclitus, très ancien (cf. Ëy1CÂ.u,oç), dont les grammairiens ont tiré clutus (P.-FFST. 48, 16). Actif I (Pit. 17 ex. Enn. 2 ex. +); clueo tombe en désuétude aprù Lucrèce et SÉNÈQUE, Apoc. 7, 2 v. 1, l'emploie parodiquement. FLOREOR «fleurir», CIL. I 1603 = X 4362 (Capoue) sed cum të decuitflorërl CE. 362. Hypercaracaetiite iuentii; rapporté à l'époque de Lucrèce par BÜcHELF.R, 1. Pour ne pas multiplier les sous-catégories fioreor, qui est d'ailleurs avant tout verbe d'état et accessoirement dénominatif, est groupé avec les verbes primaires en -ë- et uëneor avec les verbes en -1-.

198

VARIANTES

térisé (cf. râdlcor et barbatus, comiitus, fo/idtus, etc.). Actif I (Pit. Enn. +); usuel. MEREOR cc mériter, gagner », est la plus célèbre des variantes déponentes à cause de sa fréquence I et de la fluctuation entre déponent et actif qui se manifeste avec constance au cours de toute la latinité. Une étude détaillée constituerait une petite monographie hérissée de difficultés, non seulement parce que les formes équivoques sont inclassables, mais encore parce que tous les dictionnaires, même le TllPsAURus,et tous les lexiques confondent sous une memc rubrique les deux flexions. Nous nous bornerons à définir l'usa11=de Plaute et à esquisser la distribution des formes en latin classique, avant de tenter une explication. ChC"Z PLAUlllle verbe est 13fois actif, 5 fois déponent et 10fois équivoque (bene/ male merëns) à l'infectum; au perfectum il y a 22 actifs et meritus fonctionne activement 14fois, passivement 3 fois (choses); l'adverbe merito apparaît 27 fois. Le caractère adjectival de meritus est confirmé par le superlatif (2 ex.), les emplois substantivés (14 ex.) et le privatif immeritus (6 ex.). On admet généralement depuis Loo (ad Poen. 430) que la répartition flexionnelle est sémantique : le déponent n'aurait que le sens figuré ( cc mériter ») tandis que l'actif signifie aussi, plus généralement, « recevoir, gagner » (1.Dlsalaire, cf. meretrlx). En réalité la situation est assez troublel; ainsi Poe. 430 nonherc/e meream « pour aucune récompense », leçon des Palatins, est contredit par l'Ambrosianus qui porte meretir; plus grave encore, Mo. 987 quid meretir quam oh rem mentidr cc que gagnerais-je à mentir » est la seule leçon et LBO doit corriger : meream, la proximité de mentidr pouvant justifier la faute. Pour certaines locutions on rencontre un flottement analogue : Per. 832 nihil merul, s'oppose à Tri. 1049 nihil meritl, comme Men. 490 quid di të merul, à Mo. 214 "'meritust di mi. A défaut d'une répartition exclusive il vaut donc mieux invoquer un emploi préférentiel du déponent au sens de tur; l'emploi varronien est d'ailleurs proche du passif (cf. rapitur, ofTensus). Les verbes de couleur étant aussi bien transitifs qu'intransitifs ou ambivalents (cf. nigriire, uiridi>re trs./intrs.) '• cela a facilité la transformation. Actif IV (Hor. + ; intrs.). AVRIGOR « agir en cocher, guider», VARR. Men. 316 quo niitüra aurlgiitur; CGL. V 637, 12 ( = NoN. 70, 10). n existe aussi des formes équivoques (Plin. Gell. Jul.-Val. *HA. Macr.) qui s'expliquent mieux par l'actif. Ce verbe normalement professionnel : « être cocher » (cf. mllitiire) est employé ici métaphoriquement, ce qui l'a fait entrer dans le groupe de dominor. Actif VII (Suet.). MAND9COR « jouer des mâchoires, mastiquer, manger gouhlment », LUCIL. 456 quod mandüciimur in ore; AFRAN. Com. 184 mandüciirl; POMPON. Com. 100 mandüciitur; très tard : Reichen. 2149. Tiré de mandücus «goinfre» (cf. aussi mandüco). L'activation doit provenir d'un affaiblissement de sens qui a rapproché le verbe de uoriire et de ësse (cf. roman). Actif III (Varr. + ). COMMANDVCOR « dévorer, couvrir de morsures», Luc1L. 180 ipsum/conmandüciitur totum conplexa comëstque; 513 bubulcum/conmandüciitus conrüpit. Forme intensive du précédent (cf. comësse). Actif V (Scrib.-Larg. Val.-Max. Plin. + ). MENDICOR « mendier », seulement chez PLAUTE : Capt. 13 histrionem cogis mendlciirier ; Vid. 110 miilim morlri meos quam mendlciirier. Le déponent employé emphatiquement en fin de vers insiste sur la transformation : « être réduit à la mendicité », ce qui le rapproche du passif. Le concurrent actif est plus faible « mendier » (intrs. Pit. 2; trs. Pit. 1); il y a aussi 3 formes équivoques. Actif I (Pit. + ; ci-dessus). 2) Situatifs

Leur répartition est la suivante : - centripètes : fruticor, spo/ior ( di-. ex-) ; - démarcatif: congenuc(u)lor; - fonctifs : foci/lor. ëlücubror, lustror; - affectifs : i//acrimor, murmuror ( com-), quirltor ?, screor (con-), uerminor. 1. Cf. J. ANDRÉ, Termes de ,·ouleur, 242; en outre PRISC. GL. Il 397, 4-11.

1-111.

RÉPUBLIQUE

205

FÔCILLOR «favoriser» (littér. « tenir au chaud»; cf.fôcu/a, -orum «réchaud» et.fouëre) 1, hapax : VARR.ap. NON.481, 11 suum quisque diuersi commodum.fôcil/antur. La formation et la signification (cf. tueor, tütor) ont favorisé le déponent. L'actif (V; Sen. +) a le sens attendu : « réchauffer, revigorer, ranimer ». FRVTICOR « pousser des rejetons », Cie. Att. 15, 4, 2 itaque quam fruticëtur (se. arbor) uidis. Le déponent appartient au groupe de râdicor. L'actif (V; Colum. +) provient d'une banalisation ( « donner des rejetons »); il existe quelques formes équivoques : fruticâns, Juv. CONGENVC(V)LOR « tomber à genoux», SJSENN.Hist. 33 mufti plâgls aduersls icti et congenuclâti (Peter : congenulâti codd.); il ne faut pas considérer le verbe comme un passif malgré la proximité de icti. Actif II (CoEL.-ANTIP.Hist. 44 congenuc/at). INLACRIMOR« pleurer sur », Cie. Nat. 3, 82 cuius mort! inlacrimiiri (A VBF : -re P) soleo; HoR. Sat. 2, 5, 103 sparge subinde et, si paulum potes, il/acrimiire 2, Beaucoup plus tard : JusTJN, 11, 12, 6 eius mortem inlacrimâtum Alexandrum; Dig. 1, 18, 19, 1 neque precibus calamitosorum inlacrimâri oportet ; on peut voir une sorte de repassivation dans illacrimâtus « baigné de larmes», ADAMN.Loc. 3, 43. Le déponent ( « se répandre, fondre en larmes »; cf. ail. sich weinen) semble plus fort que l'actif ( « verser des larmes, pleurer » ). Actif III (Cie-. poet. Tusc. 2, 21 ; Nepos i ). ELVCVBROR « travailler (un écrit) à la lampe», Cie. Att. 7, 19 epistu/am quam eram ëlücubrâtus; ëlücubrâtus d'emploi passif est équivoque : Cie. Brut. 312; VAL.MAX.3, 7 ext. l ( + )4• Le déponent appartient aux fonctifs (cf. iaculor) et peut aussi s'autoriser de verbes comme meditor. Actif V (Colum. +); en outre lücubrâre (Varr. + ). LVSTROR « observer », L1v.-ANDR. Trag. 6 classem lustrâtur; équivoque : LUCIL.1034 lustrâns. On comparera speculor et cônspicor. L'actif (III; Cie. Lucr. +) est indiscernable de /ustrâre « purifier, passer en revue » et de ses préfixations ; on ne sait s'il y a deux verbes ou si le déponent ne résulte pas plutôt d'une tentative de spécialisations. MVRMVROR« gronder, protester », QuADRJG. Hist. 72 populus murmurâri coepil; Rh.-Her. 4, 42 murmurâri; VARR.Men. 166 et. 572 murmurâri. Ensuite APuL. Fior. 16, 14 murmurâri 6 ; VL. (d) Joh. 6, 43 murmurârl; VL. (a) Luc. 15, 2 murmurât/ sunt; VG. Exod. 16, 8 murmurâtl estis; Num. 14, 2 murmurât( sunt; HIER. Tract. Psa/m. 1 p. 33, l ; Auo. Serm. p. 270, 1 (Morin) ; le déponent archaïque est cité par Nonius, Priscien, les glossateurs. Cicéron n'emploie que le participe présent. Le déponent semble répondre à un souci d'expressivité 7 et s'accorde bien avec le sens figuré (cf. minor, refrâgor, uociferor). Actif I (Pit. +); passif impersonnel, Auo. Civ. 2, 23.

1. La forme n'est pas très sOre : -ilor? -ulor? Le modèle direct •foci/lum n'est pas attesté, mais ce n'est pas le seul exemple de verbe « diminutif» (cf. siiliculor. somniculor et même (con-) genuculor). 2. Certains interprètes y voient un infinitif dépendant de potes; c'est beaucoup moins satisfaisant pour le sens du vers. 3. Cf. aussi le sens technique de l'actif : « suinter, distiller » (Gargil. Cassiod.). 4. CGL. V 416, 22 ëlücubriilum ëuigilanlem doit être corrigé en ëuigiliilum (cf. V 357, 72). 5. Il est tentant de rattacher tout le groupe à lilx et on comparera purgiire; en effet le feu et les fumigations (cf. sujflre), en particulier de soufre, sont largement mis à contribution dans les lustrations. 6. Au passif: Apol. 47, 3. 7. Cf. murmuriire sëcum (Pit. +) et commurmuror.

206

VARIANTES

COMMVRMVROR. VARR. Men. 380 commurmurantur; Oc. Pis. 61 ut scrlba sëcum ipse commurmuratus sit ; variante intensive du précédent. Actif V (Plin. + ). QVIRITOR « pousser des cris perçants » 1, VARR.ap. D10M. GL. 1 381, 23 quirltatur; NIGID. GRF. 33 quirltatur; Plusc. GL. II 396, 18; au participe présent LUCIL. 262; AsIN.-PoLL. ap. Oc. Fam. 10, 32, 3; LIV. 3 ex. Le déponent s'explique comme murmuror et mussor, sans recours à l'étymologie; les manuscrits le confondent.parfois avec queritor (v. p. 135). Actif III (Varr. + ). SCREOR «cracher», hapax équivoque : PLT. Cu. 115 screantl. Le sens serait alors : « se répandre en crachats» (screa, P.-FBST. 448, 6; cf. ail. sich rauspern). CONSCREQR, hapax intensif, emphatique même (cf. l'adverbe) : PLT. Per. 308 magnificë conscreiibor.Le seul verbe usuel de cette famille est actif : exscreare IV (Ov. + ), dont le préfixe marque l'orientation externe ( « lancer des crachats »; cf. aussi spuere, spütare). SPOLIOR « dépouiller » 2, ENN. Ann. 619 spoliantureos (le vers n'est pas complet; cf. aussi CGL. V 90, 16). Le déponent fait groupe avec praedor. L'actif (1; Pit. +; aussi di-, ex-) possède une référence externe que révèlent la transitivité et la préfixation (cf. ex-). DEsPOLIOR. intensif : A.FRAN.Com. *42 quos inpüne dëpopu/atur dëspo/iatur (Bothe : et dis- vett. et dispo/atur codd.) dëdecus. Actif I (Pit. + ). EXSPOLIOR : QUADRIG.Hist. *11 agrum Campiinum... exspo/iiibantur(Junius : expolialxitur H expo/abatur LG spo/iibiitur Bamb. Lugd.). Actif I (Pit. + ). VERMINOR « se tordre, avoir des convulsions » (uermina) 3, PoMPON. Com. 56 decumô mënse dëmum turgëns uerminatur parturit. Ensuite, avec un sens affaibli («démanger»): SEN. Vit.-b. 17,4slminus uerminatur(sc.podagra). Actif II (Quadrig.; SEN. NQ. 2, 31, 2; Mart.

+ ).

IV. VERBES COMPOSÉS SACRIFICOR « offrir un sacrifice», tic VARRONIEN (6 ex.), mais la fluctuation est explicitement reconnue LL. 9, 105 (cf. aussi GELL. 18, 12, 10); ailleurs le déponent n'est pas assuré, par exemple S. AUGUSTIN,Civ. 7, 26 et 10, 7, ou bien l'emploi est nominal : sacrificatus«quia sacrifié aux dieux» (Cypr. Jul.-Val.). Varron a dd obéir à des mobiles analogiques : la valeur non causative du verbe qui ne signifie pas « rendre l. L'étymologie de VAllRON et des grammairiens (DloMèoE, /. c.; NONIUS, 21, 18) qui glosent le verbe par Quirites ciere ou inuociire est très suspecte; nous l'avons déjà signalé p. 13S, n. 2, en proposant de voir dans le verbe la forme non géminée du fréquentatif quirrltiire qui se dit du porc; le sémantisme cchurler, vagir» s'y prête bien. On a aussi rappelé que BBNVBNISTE, Problèmes, I 277-278, a repris l'étymologie ancienne en rangeant le verbe parmi les délocutifs (crier « Quirites! »). Si le verbe est dénominatif il peut encore !tre considéré comme centripète(« ameuter les citoyens»; cf. conulcior, scortor). Mais toute mise en relation avec quirites semble forcée et inopérante, car le sémantisme s'y oppose. 2. Souvent cité sous la forme spolor : NON. 480, 9; de marne dl-, ex-spolor. R6troformation déterminée par pecülor/pecülium? 3. Vermina dérive de uertere (cf. BRNOUT/ROBIN ad Luca. S, 997), comme tormiM de torquire. Aucun rapport morphologique avec uermis, malgré J. PmutOT,Noms en -men, IS8, qui invoque le doublet sangads/sanguen; l'étymologie des Anciens repose sur une équivoque sémantique, ainsi P.-FF.ST.SIS, 7 quasi ii uermibus scindiitur ou COL V 6Sl, S7 uerminiirl frequenter mouerl uermibus. Une mise en relation avec uermis s'est pourtant produite, facilitée par le sémantisme («démanger») et se traduisant même dans la forme (uermlnôsus ccvéreux»). Il ne semble pas opportun de poser deu.-cverbes différents. Mais cf. J. ANDRÉ,R Ph. 1974, 267-273.

207

1-111. RÉPUBLIQUE

sacré » et le modèle fourni par d'autres déponents en -ficor : causificor, ludificor, pacificor, testificor, etc.; il n'est pas nécessaire d'invoquer d'autres verbes religieux comme precor, ueneror. Actif I (Pit. +); on comparera aedifictire, significtire. VSVRPOR « faire usage du trinoctium » (pour s'émanciper de la manus maritale par üsus), Q. Mucrus ScAEVouI, ap. GELL. 3, 2, 12 non esse iisurptitam mulierem; ibid. iisurpdtum lsset; ib. 13 iisurpandl cawti. Le déponent, isolé par son emploi absolu et son sens technique, s'appuie sur ütor et sur le passif (aliiniirl, auctortirl, committl, expedlrl, etc.) dont il doit provenir («rentrer en possession de son propre üsus, s'usurper soi-mâne » ). Actif I (Pit. + ; « employer, pratiquer » ).

V. GREC MVSSOR « grogner, murmurer », VARR. Men. l 02 discumbimus musstitl; actif ailleurs, mais souvent au participe présent : Pit. Sail. Liv. Plin.-J. Le déponent rappelle murmuror. Le verbe, qui s'explique mal en latin (cf. mütus), ne peut guère que représenter une adaptation archaïque de µi>Çco. Actif I (Ennius +); mussittire (Pit. + ). OPSONOR « faire son marché», PLT.Au. 295 opsoniirl; St. 681 opsoniitus est; TER. And. *451 obsoniitus (: -tum C) est. Adaptation de lnvcovt-co. Le déponent convient bien à un verbe acquisitif (cf. opsoniwn et _friimentor, piscor, etc.). L'actif (1 ; Pit. 14 ex.; pass. 6; sup. 3; Ter. 2 ex.; Caton +) est dû à la transitivation et à la pression des verbes d'achat (emere, etc.).

*

** Sur 48 variantes il y a 18 verbes préfixés qui utilisent 9 préverbes : ad-

com-

3

6

in-

ind1

1

di1

dis-

2

ex2

prae-

pro-

Total

1

1

18

La fréquence de com- est notable, comme celle de ad- : tous deux ont une valeur sociative. La préfixation enrichit déjà quelques familles : mereor ( com-, pro-), spo/ior (di-, ex-), mandücor (com-), murmuror (com-), screor (con-); fatlscor, comperior et dispertior s'appuient sur des déponents usuels, tout comme dissentior. Parfois la forme préfixée estau contraire isolée du simple : assentior, adiütor, affector, ëlücubror, praestigior : c'est le sémantisme qui en est responsable. Enfin quelques verbes recevront le renfort de nouvelles formes : congenuculor, illacrimor. La répartition chronologique est la suivante : 1. 14; II. 15;

III. 19. 1. Jurisconsulte mort en 82 avant J.-C.; sur le trinoctium,v. H. 345-346.

Uvv-BRUHL,

R Ph. 1936,

208

VARIANTES

Voici le classement des auteurs - Plaute : 12 priorités; - Varron: li; - Cicéron : 5 ; - Lucilius, Pacuvius, Quadrigarius; Laberius : 2 ; - Livius Andronicus, Ennius; Caton, Térence, Accius, Afranius, Coelius Antipater, Pomponius, Scaevola, Sisenna, Turpilius ; CIL. : l. La prééminence de Plaute et de Varron est remarquable, mais les deux cas sont différents. On a porté au crédit de Plaute quelques verbes usuels : assentior, mereor (com-. prô-); finalement son originalité n'est pas très grande. Varron au contraire apporte du nouveau, seul commurmuror est confirmé de son temps par Cicéron ; le caractère volontaire de ses singularités est révélé par sacrificor. Il est malaisé de rendre compte de toutes les fluctuations. Le modèle le plus clair est la repassivation par hypercaractérisation d'un intransitif employé comme un passif : clueor. flor. jlôreor. jlütor, hietor, ôscitor, uëneor; le fait est patent pour les inchoatifs : gllscor, labâscor, ignëscor'. Parfois même le déponent a chance d'être originel : comperior, fatlscor et c'est l'actif qui doit être justifié. Les dénominatifs ne présentent pas de difficultés particulières, car ils entrent dans des catégories bien fournies ; le déponent est seulement plus expressif que l'actif: albicor. aurlgor, congenuculor,fruticor, illacrimor, mandücor. mendlcor. murmuror, screor, spolior, uermirwr, ou a subi l'attraction d'un groupe sémantique : ëlücubror, _focillor,/ustror, pünior. On expliquera de même par contagion sémantique et morphologique des verbes comme adiütor, ajfector, assentior2, opsônor, praesiigior, sacrificor; on peut en dire autant, mais c'est moins net, pour indagor, mussor, quirltor3 et ructor. '1surpor nous ramène, semble-t-il, au passif; quant à mereor il résulte de l'action nivelante de meritu.s favorisée par le groupement avec les acquisitifs. Un dernier point : l'importance numérique des fluctuations; elle est très faible si l'on met à part mereor, avec ses préfixations, et assentior; nos variantes sont très souvent des hapax ou des raretés. On confrontera enfin nos 48 variantes avec les 449 déponents stables contemporains : la disproportion est écrasante. TABLEAU MORPHOLOOIQUE4

Verbes primaires

-a-

-è-

-1-

Dérivés

12 (7)

1 (1)

5 (2)

6 (4)

10 (2)

-scor 4

-tor 6 (2)

Dénominatifs -1-

Dénominatifs -a-

Prédicatifs

Situatifs

2 (1)

20 (8)

5 (1)

15 (7)

Composés 2

Grec 2

Total 48 (18)

1. Nous verrons plus loin que quelques déponents en -scor ont été au contraire activés à cette époque. 2. On notera la préfixation par ad- « sociatif ». 3. Si l'on en fait, comme ici, un fréquentatif sans relations avec quirltës. 4. Les chiffres entre parenthèses indiquent tes préfixations. Chez ENNIUS, Ann. 453, et Luauus. 100, digrumor «aligner» n'est que la leçon des ueterës; c'est l'actif qu'il faut lire. On trouvera parmi les semi-déponents quelques variantes républicaines limitées au parfait : cènatus, frausus, iüratus, osus sum ...

CHAPITRE Il

LE HAUT-EMPIRE (Périodes IV, V, VI, VII) Désormais les verbes seront répartis en deux groupes : d'abord les déponents autorisés, simples et préfixés, dont le modèle est antérieur, ensuite les innovations, étudiées dans l'ordre habituel. 1. VERBES AUTORISÉS A)

SIMPLES

LACRIMOR« fondre en larmes, être baigné de larmes », a été déjà justifié à propos de illacrimor, comme une variante intensive de l'actif, solidaire d'autres déponents (lamentor, precor), mais aussi de passifs internes ( cruciàrl, dëlectàrl, mouirl) : HYGIN,Fab. 126, 5 /acrimàrl coepit prae gaudio et admlràrl; devient de plus en plus fréquent à partir de la Vetus IAtina, Joh. (a) 11, 35 lacrimàtus est ( +) et de TERTULLIEN, Carn. 9, 7 lacrimàtur super IAzarum ; Paen. 9, 4 lacrimàrl et müglre : ACRoN, Hor. Epist. l, 1, 67; VG. Sir. 12, 16; Tob. 1, 8; Joh. 11, 35 (6 ex. en tout); HIER.Jerem. 6, 31, 9; /s. 22, 4 ( +); Auo. Conf 3, *3; Serm. 311, 13; CAEL.-AUREL. Ac. l, 35; CHIRON84; 126; 378 (actif 529); VEGET.Mulom. 2, 112, 3; en outre Vit.Pat,. Mutian. CIL. (VI 29265), Fortun. lsid.; V.-Genovef 16 (MGH. Mer. III 221, 7); Bed. etc t. Actif I (Pit. + ). B) PRÉFIXÉS

l. - DEMEREOR « gagner les bonnes grâces de qn. », souvent déponent depuis SÉNÈQUE, Ep. 104, 33 ut alterum dëmererëtur ( +) : Quint. Stat. Tac. Suet. Tert. Lact. etc.; mais au parfait les mêmes auteurs emploient demerul: SEN. Ben. l, 2, 5 et 2, 24. I ; SUET.Cl. 40, 5 et Aug. 8. 3 ; dëmeritus est passif depuis Plaute. Actif I (Pit. + ). 1. Malgré DIOMÈDE, GL. 1 382, 1, il ne faut pas considérer comme le déponent, mais comme le passif correspondant à l'actif « distiller, exsuder, verser » (cf. PuN. 17, l07), l'exemple d'OVIDE, Fast. l, 339 lacrimattü cortice murrtü, auquel on comparera Met. 10, SOI stilldtaque cortice mwra. Leçons douteuses ; TER. Ad. 409 lacrimor (Schol. Pers. 2, S4 : -ô codd.); Cie. 2 Verr. S, 121 -drëtur (Sô; -iiret it); HYGIN,Astr. 2, 4 -iirl (; -are); GREG.-T. Martin. 3, 32 lacrymâbar (PL. 71, 936A : lacrimiins Krusch, avec les manuscrits).

210

VARIANTES

EMEREOR « gagner », assez rare : VAL-MAX. 6, l, 10 stipendia ëmeritum; QUINT.4 pr. l quii/e iüdicium hominum émerérer; ensuite Ps.-Quint. VL. Lact. Paneg. Ambr. CGL. Au contraire l'emploi de émeritus (se. stipendia) comme adjectif ou substantif(« retraité militaire ») est courant depuis OVIDE, Pont. l, 7, 61 ( + )1. L'actif (I; Pit. +) et le passif (pf. Pit. + ; inf. Cie. Att. 6, 2, 6; impers. PLT.Ba. 43) prédominent largement.

2. - SVBADSENTIOR « approuver discrètement », hapax équivoque : QurNT. 11, 3, l 00 subadsentientibus umerls; la forme est certaine, car Quintilien n'emploie que le déponent assentior.

3. -

IMPERTIOR (IMPARTIOR) « partager, accorder », PHAIDR. App. l, *5 partem tibl quam quamuls paruam impartiar; APUL. Met. 3, 22, 5 impertlre nobls unctulum; ensuite : VG. Tob. 4, 9; Rom. l, li; Lact. Hil. Ambr. Auson. Canon. Evod. Greg.-T. L'actif (I; Pit.+), usue~ est mieux approprié à l'aspect déterminé du verbe2.

4. - INGENICVLOR

« s'agenouiller », postulé par le nom latin de la constellation qui correspond à êv y6vaaw : VITR. 9, 4, 5 pés lngeniculiitl; •ibid. lngenicu/iitl corona (V : geniculiitl rell. ; v. p. 275, n. l). CICÉRON,Arat. 373, la nommait seulement Nlxus (cf. Nat. 2, 108 genibus ... nlxa; VITR. 9, 4, *4 nlsus in genibus); Engonasin est aussi une transcription de Cicéron et de Manilius. Actif VII (Hygin + ). ADMVRMVROR « murmurer », FRONTON,Ad Caes. l, 8, l ad hoc paucu/1 admurmuriitl sunt. Actif III (Cie. + ). II. INNOVATIONS

A)

VERBES PRIMAIRES

INVIDEOR « être malveillant. jalouser, refuser », rétroformation à partir de inulsus « malveillant » (Verg. Lucan.), ce que confirme l'emploi prédominant du parfait : CIL. XIII 6808 (a. 160) hulc inulsae Parcae so/emnem ce/ebriire diem; CIL. XI 531 fortüna inulsa est; Ps.-PHIWN, Antiq. 32, l zéliitl sunt ewn ... et inulsl sunt; le déponent était en outre appuyé par les verbes de sentiment (aemulor, lriiscor. zélor). Les exemples d'infectum sont peu sûrs : MIN.-FEL. 38, 7 qui nobls inuidëmur (M : -mus edd.); CoMMOD.Apol. 154 dum inuiditur hominl (M : inuidet/lnsidiiitur edd.); Epit.-Alex. 56 inuidirl (: -re). Actif I (Pit. + ). RIDEOR « faire rire », PETR. 57, 3 bel/um piimum qui rldeâtur alios « joli coco pour faire rire les autres », semble ici. non, comme on le croit d'ordinaire, l'équivalent de rldëre 3 ou dérldére « se moquer de», mais plutôt un passif comme 61, 4 satius est rldërl quam dérldërl « il vaut mieux faire rire qu'être tourné en dérision », la transitivation est due au sens factitif ( « faire rire ») et se retrouve dans dé/ector étudié ci-après 4• Actif I (Pit. -t ). 1. Appliqué aux choses signifie « hon d'usage ,. (Ov. Am. 3, 11, 14 +); mais au sens d' « achev6 ,. (Ov. Fast. 3, 43 +). il doit atre restitu6 au passif; on voit que la nuance peut atre fort mince. 2. MAcaOBI!,Sat. 1, 24, 11, attribue impertlar à uac lettre de VDlOILI!.Il existe auaai bon nombre de lectures douteuses : TER. Ad. 320; ac. 2 V~rr. 2, SI(+); LIV. 38, 36, 8; QulNT.12, 11, 18; etc. 3. Employ6 à l'actif 4 fois dans cc chapitre. 4. On comparera certains passifs grecs qui, construits avec l'accusatif, ont tout l'air de factitifs : 6'Mcncoµa1 t6v 1tat6a.

IV•VII. HAUT-EMPIRE

211

B) VERBES SUFFIXÉS

CERTOR «lutter», HYGIN,Fab. 273, 12 certiitl sunt cursu; assez bien représenté ensuite : VL. (d) Luc. 13, 24 certâminl ( +); VG. Sir. 11, 9 në certëris; HERM.(pal.) Sim. 8, 7, 4 certantur; CLEM.Cor. 5 certiitae sunt; Ambr. Rufin, Act.-Petr. Mutian. Fulg. Pallad. (Hist. mon. 2, 2 = PL. 74, 347 B), Orib. Jord. Fortun. MGH. Mer. V, VII ; CGL. La part importante des traductions conduit à envisager l'influence de àycoviÇoµai (cf. àyrov : certâmen), mais celle-ci ne suffisait pas : d'abord certor traduit plusieurs verbes grecs, ensuite la fréquence du verbe et de ses 5 préfixations ne favorise pas la thèse du calque morphologique accidentel. C'est donc le latin qui explique avant tout le changement de voix : luctor surtout, puis a/tercor, proelior, rixor et les passifs sociatifs. Actif I (Pit. +) '· DELECTOR « faire jouir; amuser, charmer; tromper», PETR.45, 7 cum dominam suam dëlectiirëtur; 64, 2 nihil nos dëlectciris. c.en'est qu'un emploi particulier du passif dëlectiirl, ici transitivé (cf. complector), comme euphémisme amoureux; on en rapprochera ad dëliciâs esse et satis facere. 15, 11. Le passage de « prendre son plaisir avec qn. » à « faire jouir qn. » s'explique naturellement. On retrouve peut-être cet emploi beaucoup plus tard : VG. Sir. 26, 16 griitia mulieris sëdulae dëlectabitur (AZ : -bit codd plurr.) uirum suum; Expos. mund. *23 dëlectiibor audientës; CGL. II 233, 41 sëdüco... dëlector; III 123, 26; IV 437, 39 dëlectiitur llnit p/iicat mltlgat; mais il est difficile d'en distinguer l'acception courante« se plaire à, aimer» qui amène la transitivation, surtout avec des objets inanimés(VL. Fulg. Verec.Pass.-Coron.)2, et se prête même à la déponentisation : Expos. mund. 65 dëlectantës; Fuw. Myth. 3, 7 /OIi! fulmina dëlectantl. Actif 1 (Pit. + ).

C)

DÉNOMINATIFS

1) -1-

FASTIDIOR « mépriser », PETR.48, 4 studio fastldltum, est une repassivation due à l'action des verbes de sentiment déponents ( dëspicor, glorior, stomachor) ou passifs (grauiirl, contrlstiirl). Actif I (Pit. + ). NVTRIOR « élever, soigner, protéger», VERG.G. 2, 425 nutrltor olluam; repris dam le Catalepton, 3, 4 ulllu/am... nutrior (cf. ib. 2, 5 tuor). L'emploi virgilien, assez étrange, ne s'explique que par l'attraction, facilitée par le glissement sémantique, de nutrlcor, lui-même fluctuant; on y ajoutera une intention archaïsante révélée par la désinence -tor; un souvenir d'AFRANIUS,Com. 401 nom nutrlciitur ollua, est problématique. car le texte n'est pas sûr; les 3 autres exemples de Virgile sont actifs. Actif II (Fur.-Bibac. Catull. + )3.

1. NONIUS, p. 473, 13, invoque à tort PACUVJUS, Trag. 25 dignum qulcum certêtur putet, simple passif impersonnel, comme SALL.Jug. 114, 2 et L1v. 29, 8, 7. Il faut connaitre la differentia attribuée à SUÉTONE,p. 308, 9 Roth : le déponent pour les luttes du forum et de la guerre, l'actif pour un combat singulier. 2. Un objet animé est rare : domimlm, VBlll!C.Cant. 4, 20. 3. Ces deux dénominatifs ont une forme singulière ; certes il y a bon nombre de verbes en -1-dériva de noms en -ia, -ùon et le procédé peut être ancien (*-yô 2" > -1-; c:f.experior); mais niitrlre est à part, car s'il dérive de nùtrlx sa formation est très archaïque; or, il n'apparait pas chez les premien auteurs.

VARIANTES

212 2)

--aa) Prédicatifs

EXVWR « être exilé », HYGIN,Fab. 26, 2 Mëdia iterum ex.,u/atur; très voisin d'un passif: LAcr. /nst. 5, 21, 5 uirtütedlulnlnlJminisexsu/titur. Quandexultiredevient causatif («exiler»), à partir de Dictys et de Rufin, on n'a plus affaire à un déponent, mais à un passif comparable à ëiicl ou relëgtirl: Aug. Fulg. Avell.; Arnobe le Jeune emploie de même le réfléchi. Actif I (Pit. + ; intrs.). PROCOR « solliciter », SEN. NQ. 4, pr. 5 perit, inquit, proctirl si /atet « on perd son temps, dit-il, à demander si ça ne se voit pas » ; impersonnel ou déponent? Dans cette dernière hypothèse on pensera à la dérivation, à la pression de precor et à la rareté de l'actif (Liv.-Andr. 2 ex. ; Varr. Fest. Non.); Cicéron n'a qu'un exemple, au gérondif. Actif I (cf. ci-dessus). b) Les 11 situatffs s'ordonnent ainsi : l) centripètes : hlbernor, radior, reliquor; 2) centrifuges : - démarcatif : peragror ; - fonctifs : bel/or, diieror, honlJror; - affectifs :fluctuor, luxurior( + ë-). somnior.

BELLOR « se livrer à la guerre», VERO.Aen. 11, 6,la voix est celle departior : VL. (Lugd.) Deut. 19, 3 tripertiëris regionës terrae (cf. ib. partiëtur); APON.6 si tripartiiris 1• Hilaire a le participe présent. Actif XII (Serg. CGL.); tripertltus est ancien (Ill). II. INNOVA TI ONS A) VERBES PRIMAIRES

1. - ABSCONDOR « cacher », VL. (Tolet.) /s. 16, 3 abscondere fugientës (VG. absconde). Le déponent surprend; le texte grec est différent. Le plus probable est de voir ici une formation inverse due à l'ambivalence de l'actif (« cacher /se cacher », APUL. Met. 8, 5, l). Actif. 1. CONSVLOR «consulter» (un oracle), CoMMoo.lnstr. l, 22. 5 tot ducës et rëgës ubi swrt consu/tl dë ulta. Le déponent est probablement dû à l'existence de consu/tus (cf. iüris-, in-); le cas n'est pas rare (cC.fldor, gaudeor). Outre consi/ior, on peut invoquer le champ sémantique très favorable : auguror, precor (cf. la variante consu/tor, ainsi que petor et rogor); on pense aussi à PouM:ooµa1. Ajoutons, avec le sens de « conseiller » ou de « se concerter », deux formes passées à la conjugaison en -a-2 : VL. (Lugd.) Jos. 4, 12 slcut consulâtus fuerat in il/os Moysës; 3 Reg. 12, 8 (Vind.) consulâtus est cum puerls (cruwpouM:ooato). Actif 1. DEMETOR « moissonner, enlever la récolte », VL. Jab. 24, 6 ap. Luc1F. Reg. apost. 11 agrum non suum ante tempus dëmessl sunt; ensuite lllEN. 4, 25, 3 dëmessa est autem Ecclësia hoc est frücturn percëpit. Solidaire des verbes acquisitifs (Jrümentor, etc.); le parfait actif est à peine attesté (Caton); metor IX. Actif Il. DISTINGVOR « distinguer », CIL. XI 5265 (a. 333/337) qi,ujs... speciës et forma distinguitur. C'est visiblement le produit d'une confusion syntaxique avec la construction passive plus fréquente ( quae... specië et forma distinguuntur). Actif II. FIDOR « avoir confiance», VL. (e) Luc. 22, 32 conuertere et fldere et conforta fratrës tuos. Cette unicité fait soupçonner une simple assimilation graphique avec conuertere ; mais on peut penser encore à la normalisation du semi-déponent favorisée par le grec 1t&i8oµm et par le sémantisme 3. Actif 1. INCENDOR quam cum Mop10 lürglhlr anltllo. La plupart da 6diteurs, ainsi Duff et R. Verdim, y voient un déponent. Mais celui-ci est isolé à cette date; en effet, il ne faut pas prendre, comme A. MAHll, Unters. z. Spr. Calp. Sic. p. 67 (Wien 1963), le passif iiirgat11r pour un déponent

chez Horace, Sat. 2, 2, 100 ! Le THl!sAUJUJS évoque la possibilité d'un passif impersonnel. Le passage est difficile, en particulier à cause de la dualité de la construction (reddl/iiirgltw); le texte n'est pas s6r (cum : q,uxJJet a été corrigé. A mon avis, d'après le contexte, iiirgltur repdsente un passif personnel, inspiré d'Horace : Lycidas veut pénétrer chez AJcippe, non pas tant pour que Phyllis lui soit rendue, que pour qu'elle 1ubiale ICI reprocbea, ainai que ( cum) Mopsua, 1urpris en flagrant délit et bon d'haleine (anltllof).

228

VARIAN1F.S

Serm. 5, 15 (+); PAU.AD.Mon. 3, 14 huius rel cupidos... iürgiirldëbëre; EUSl!B.-EM. 1, 41; P.-FP.ST.21, 15. PiusCJENconnaît la double flexion et attribue même le déponent auxantlqul, GL.11396, 17(cf. aussi Dœ1TH. GL. VII 431, 13).Le verbe, ancien composé (iüs-+ •aga-; cf. iürigo), a été attiré dans une série nombreuse : crlminor, rixor; certor, obiürgorVIII. Actif I. METOR «récolter», IREN.4, 25, 3 alil quidem sëminauenmt alü uëro mess(sunt. Influencé par les verbes acquisitifs (frümentor,etc.); de plus le parfait est très rare et mal commode 1 ; PROBUS, GL. IV 187, 16, compte même le verbe parmi les neutropasslua, c'est-à-dire les semi-déponents. Irénée atteste aussi dëmetor (VIII). Actif I. OBSECROR « supplier », s'oppose directement à e:xsecroret appartient au groupe de precor, testor (cf. oror, supplicor):LuCJF.Non parc. 17fuisse obsecrdJum; SoUTER en connaît 5 exemples chez l'AMBROSIASTER (1 Cor. 4, 16 obsecratur; 2 Cor. 1, Il; 10, 1, 2; etc.) et 3 chez THfoooREde Mopsueste (Eph. 4, 1; 1 Tim. l, 3; etc.); en outre, GRÉGOIRE de Tours, Vit. Patr. 19, 3 i/lüc accëdite,ibl obsecrdminl; CGL. IV 183, 31 testantur obsecranturue/ iürant aut precantur. Actif I. PRAEEV ANGELIZOR « annoncer à l'avance », IREN.4, 34, 2 poterant praedlcere... et ... praeeuangelizarl(CH : -re A)2; en outre praeeuangelizdns,ib. 4, 26, 1. Calque de xpo&uayy&À.iÇoµai. REPERIOR « trouver », AMM.22, 4, 8 gregiiriumquemdom sacculum... repertum, est appuyé par d'autres exemples3 : MAVORT.Anth. 16, 31 ni/ tale repertus,· Append. Probi, GL. IV 204, 1 repperior; Jnscr. ( Not. d. Scavi, 1919, p. 304, 28) in qua(se. uxore) repertusnihil est nisi doloremmortis4 ; Vit. Fidoli 12 (MGH. Mer. III 431, 33) uluentemrepperiunturin uiii. Le verbe a été manifestement aligné sur experior et opperior (cf. comperior):Actif I. Il. INNOVA TI ONS A) VERBP.S PRIMAIRES 1. - EDVCOR « faire sortir», HIER. Tract. Psalm. l, p. 100, 25= CChr. 78, p. 112, 89 qui populum ëductusfuerat dë Aegypto ; isolé. Actif I. ERVOR « sauver », Ps.-HIL. Hymn. 2, 62 quis më dë manü Cocj,tl ërul potest. Provient d'une confusion syntaxique avec le passif après un verbe auxiliaire. Actif II. SVRGOR « se lever », RUFIN,Orig. Rom. 9, 32 (PG. 14, 1233 A) ut surgatur ë somno; ensuite : GREG.-T.Hist. 1, 35 ëmittentis jùmwn magnum slcut ex incendio surgi solet. Le déponent s'explique facilement par une rcpassivation (cf. ërigl, exto/1(). Actif I. TRADOR « remettre », Canon. Aeg. 68, 12 qui>modooportet trad! et cwtodlrl omnia eos qui... ; l'adjonction tardive de eosmarque bien la bifurcation de la construction. Pour un exemple d0 au modèle grec, v. p. 578. Actif 1.

1. Mefflll, Paneg. Jlulg.+; voir DIOM.GL.1367, 26. PRlscmN,GL. Il 537, 7, cite demessul chez Caton et Cassius Hemina. Dos!TlŒE,GL. VII 407, 12 et CHAJUSIUs329, 8 n'admettent que la pl:riphrase messem fècl. 2. Voir LUNDSTRÔM, N. Shld. 59, n. 2. 3. Voir E. LôFSTEDT, Splltlat. St. 53-54et Jlerm. St. 128-130, avec la critique de J. B. HOFMANN, Gnomon 14, 1938, p. 41; cf. HOFMANN/SZANTYR 292-293. 4. On comparera la parole de Louis XIV sur la mort de Marie-Théràe : « c'est le premier chagrin qu'elle me fait ».

IX. l~-v•

SIÈCLES

229

2. -BIVLOR « gémir, se lamenter» 1, HœR. Ezech. 21, 6 (PL. 25,203 A= 212 C) ingemlsce, inquit, éiu/are non leul uoce; mentionné comme un archaïsme par PluscœN, GL. II 392, 14; CGL. II 259, 41 Pootm 6.ypohccovhiiulor. Analogique de lamento,.

6-ctif 1. LITIGOR « être en procès », Sort. Sang. 59, 3 a/ium hérédem facit mâter tua et lltigtiueris (- -beris) multum2; probablement CGL. II 270, 38 lltigor (: lititor cod.). S'explique comme iürgor 3. Actif 1. BMANOR « sortir de», IREN. 1, 15, 3 ab ils igitw uirtütés, ait, émiinotae genertiuerunt eum. Se prêtait d'autant mieux à la repassivation (cf. fundl, extolll. inundàrf) que l'actif d'abord intransitif (Cie.+ ), était aussi parfois factitif à cette époque : VG. Jac. 3, 11 fons ... êmiinat ... aquam. L'original grec porte 6.1toppudcrm. Actif III. VACILLOR « chanceler », CHIRON,478 et lumbl el dextrii uacillantw; GREG.-T. Vit.-Patr. 3 praef. nüllls haesitiitionum fluctibus uacillantur; Vit.-Faron. 70 (MGH. Mer. V 191, 1) né rés püblica ... a/iqua uioliitione iüris uacilliirétur. Rattaché aux passifs de mouvement : mouérl (cf.jluctuor); on notera la construction avec l'ablatif. Actif III. VACOR« s'occuper à», IREN.1praef. in barbarum sermonem p/érumque uaciimur; peu sûr, à cause de -mur et d'une assimilation graphique possible avec commoriimur qui précède; Vit.-Sollemn. 2 (MGH. Mer. VII 312, 10) dlulnls lêctionibus uaciibiitur; on rapprochera moror, uersiirl, etc. Actif 1. 3. - CLA VDEOR toùç µauooaµtvouç. TERTULLIEN, Nat. 2, 12, 16, a le participe présent. Actif IX. PERPETROR «accomplir», LUCIF.Athan. l, 19 (CSEL. 14, 101, 1) haec cuncta, ut Achab, perpetratus fueris ma/a ac perpetrëris (+ 6 ex.); LUCULENT.12 (PL. 72, 841 A) daemones qui perpetrantur homicldia; GllEG.-T. Hist. 4, 16; PIRMIN. Dict. p. 73 (Mabillon). A subi l'attraction de operor. Voir patror, impetror X. Actif 1. PRAECONOR « proclamer », IREN. 5, 12, 3 horum dëpositionem aposto/us praeconatur; Ps.-Auo. Serm. 168, 1 (Mai) praeconatur; Amob.-J. Apring. Concil. (Rustic.), Cassiod. Greg.-T. Fortun. L'actif légèrement prépondérant alterne souvent avec le déponent chez les mêmes auteurs : IREN.3, 21, 4+ (passif, 5, 25, 1); Ps.-Auo. Serm. 168, 2 (Mai) praeconauit; GllEG.-T. Martyr. 83. Le grec a l'actif : ic:'lpooaco; v. aussi praeconizor. Actif VIII.

b) Situatifs Le classement des 12 situatifs est le suivant - centripète : früctuor ; - démarcatif : adsel/or ; - fonctifs : aliënor, apocor, ca/culor, conslderor, pënsiculor, propitior (re-), recapitulor, remedior; - affectif : nausior. ADSELLOR « aller à la selle, déféquer », est tiré du syntagme ad sel/am (Ire, dësldere) : CHIRON246 sanguinem adsel/atur; 229; 234; 368; 399; 407; 471 ; VEGET. Mu/. l, 46, 2; 2, 18, 2 (-+-); Antid. Brux. 130, p. 387 (+); Ps.-TuEoo. PRJSc. p. 287, 16 et 18. En concurrence avec l'actif : CHIRON471 sanguinem adsel/auerit; 414; CASS.-fEL. 51; 135; VÉGèCEn'offre l'actif que dans les variantes : le manuscrit de Corbie porte toujours le déponent. Appuyé par les passifs : incllnarl (cf. aussi genicu/or). Actif IX. ALIENOR« vendre », CIL. XIV 1934 (a. 385) ut si quado aliënarl (se. casam) bo/uerit .fiscus possideat; confusion syntaxique à l'infinitif. Actif 1. APOCOR « servir de garant, fournir caution », Auo. Serm. 319, 7 apocabatur ange/us quidam cum /banne. Le sens donné par Souter et Blaise : « accompagner » est problématique, vu la signification de apocha « quittance » et de son dérivé actif « donner quittance» (C.-Theod. 11, 2, 1 et 2) 1, dont on a le passif, CIL. III, p. 940, 3 puerum ... apocatum pro uncls duabus. D'après le contexte qui fait allusion à l'Apoca/ypse 19, 9, où !'Ange dicte à Jean, la valeur proposée ici semble la plus plausible (cf. chlrographor, epistulor). Actif IX. CALCVLOR « calculer, prévoir», AMBR.Nabuth. 1, 35 dum ul/itatem a/imoniae calcu/atur; Off. 2, 14, 67; VICTOR. Pasch. 5 (MGH. AA. IX 680, 13); CGL. Ill 440, 59; ib. 484, 2. A été influencé par reor. Les formes équivoques abondent : Aug. Calcid. Prud. Sidon. Actif IX (SYMM.Or. 2, 2). CÔNSIDEROR « considérer »2, Physiogn. Il 143, 14 conslderatus (: conslderatas cod. conslderans Fôrster); Cod. dip/om. Longob. 117 (1 353, 7) proinde conslderatus sum Del temure (= timorem). Influencé par de nombreux déponents : contemplor, contueor, etc. Actif 1. FRVCTVOR « gagner », Didasc. Ap. l, 4 qui aeternum rëgnum früctuantur; traduit icapn6-oµm et appartient à la série de f rümentor. Le même texte, 32, 5, présente un actif qui, employé avec sibi, a le sens du déponent. Actif IX. 1. Seulement au gérondif; les emplois diflërent, car il s'agit d'espéces et de vin. 2. Voir LôFSTEDT. Peregr. 215 et NORBERG, Synt. Forsch. 155.

IX.

,v•-v• SIÈCLES

233

NAVSIOR (-eor) « avoir le mal de mer, éprouver de la répulsion », PEI.AG. Rom. 12, li, (PLS. l, 1165) frlgidos dominus non amat et in tepidls nausiatur; Ps.APUL. Herb. 93, l. 23 ni in niiue nausiiris; LUCULENT.4 (PL. 72, 817 D) in tepidls enim nausedtur Dominus ; ÜllIB. Syn. l, 17, 34 add. Aa (p. 61, 19). CAPER,GL. VII 93, 10 attribue le déponent aux ueterës. Actif 1. PENSICVLOR «supputer», ANIAN.Chrys. hom. 3, 3 (PG. 58, 1000) diligenter ista pënsicultitl (cf. pënsicu/titë « attentivement », Gcll.). Influencé par de nombreux déponents dénominatifs ou non (meditor, etc.). Actif VII. PROPITIOR « se concilier» 1, IREN.4, 17, 2 quod offerentës propitiabuntur Deum. Traduit (Mmcoµa1, comme le suivant, et a passé dans le groupe des acquisitifs (cf.früctuor). Actif 1. REPROPITIOR « rendre favorable», Canon. Aeg. 69, 12 incessanter repropitiarl uultum tuum et ojferre dona sanctae ecc/ësiae tuae. Actif VIII. RECAPITVLOR « résumer; recommencer », IREN.3, 21, 9 rëx aeternus qui recapitultitur omnia in së; 3, 22, 2; 5, 14, l (+ 2 actifs; l passif; 1 équiv.). Traduit àva1e&cpaÀa16-oµa1, le calque2 et lui doit sans doute sa flexion déponente (cf. aussi prooemior)3. L'actif est plus ancien et mieux attesté. Actif VIII. REMEDIOR« soigner,guérir», HIER.Ep. 68, 1 quod crëbro medicl remediantur; Jovin. 2, 10; Puarus, 16, 19 lac caprae ... remedidbitur; PJusCIEN, GL. II 436, 7, l'attribue à Caper; CGL. II 327, 47. Medeor et medicor ont appuyé le déponent. Actif V.

••• Sur 50 verbes, il y a 22 préfixations qui font intervenir 10 préfixes (surgor a été compté): ad-

corn-

3

3

dis-

ex-

oh-

4

3

per-

prae-

re-

sub-

3

2

trâns-

Voici le classement des auteurs : Irénée : Didascalie des Apôtres : Vulgate: « Chiron » : Jérôme: Augustin : Ambroise : Ammien : Vita Antonil : Canons d'Égypte : Lucifer : Sorts de Saint-Gall :

10; 5; S; 4; 4; 2 et 2 cooccurrences; 2 et 1 cooccurrence ; 2 et 1 cooccurrence ;

2; 1 et 2 cooccurrences ; 1 et 2 cooccurrences ; 1 et I cooccurrence ;

1. A distinguer du passif, propitiiirl cT172-173. 3. a. p. 228, n. "·

240

VARIANTES

sol/icitiirl (cf. maereor); c'est d'autant plus aisé que le sens de « faire souffrir » est ancien (Pit. + ). Actif I. HORREOR «s'épouvanter», CORIPP.Joh. 2,487 horrentur ulsls; la construction révèle la raison de la repassivation (cf. terrërl); le 'THFMUR.US signale l'emploi factitif de exhorrëre (Ps.-Aug. Fulg.); peu sOr(cf. horrëbant ib. 486) et habituellement corrigé en terrentur. Actif 1. IMPLEOR « emplir », GREo.-T. Martyr. 9 cluitâtem uôcibus implitur; reflète une hésitation dans la construction (cluittis ... ). Actif 1. MAEREOR « s'affliger », CIL. X 4494 merëmur Fabeii Scerniolâ nobls semper amata 1; CGL. II 228, 7 maereor àvuY,µai; V 554, 3. C'est une repassivation comparable à doleor (cf. aussi maestus); on a peut-atre l'actif factitif, CGL. II 126,3 maerëre Âmt&tv. Actif 1. OBSIDEOR « assiéger », GREG.-T. Vit. Patr. 8, l l ab obsessls splritibus; isolé; on rapprochera obsidior et lruidior. Actü 1. POSSIDEOR « avoir, ressentir », ORIB. Syn. 5, 27 Ab ut câllginem ... non aliquu possedeâtur; sans doute altéré : La écrit non patiantur. Actif I. RESPONDEOR « répondre » 2, Def. rab. 303, l (Audollent, p. 423) neque repD.-MoPS. 2 Tim. 1, 12 suppliciitus; Ave//. 233, 7 (p. 709, 4) summo uobls supplicentur affectü; CGL. IV 423, S4. Il est inutile d'invoquer le modèle de 1tpoaeuxoµal, car la construction avec le datif révèle un remodelage (cf. molestor). Actif I. VINDICOR « venger, se venger de », CASSIOD.Compl. in Act. 24, 1 tantvm facinus ... uoluerunt protinus uindiciirl; Lib. hist. Franc. 12 (p. 258, 17) si sanguinem eorum Dominus uindicëtur; Ps.-AscoN. 180, 8 (p. 145) mlrë oriitor non Ve"em uindiciirl morte Philodiiml sed crfmen suum releuiire potuisse; Schol. Bob. 333, 5 di suis inimkls uindiciirëtur. Le déponent s'explique facilement : remodelage sur le réfléchi (Sen. + ), modèles déponents (ulclscl, etc.), type morphologique. Actif 1. b) Situatifs On reconnaît parmi les 9 situatifs : - 2 centripètes : püstulor, suppüror; - 2 démarcatifs : uador, uernor; - 3 fonctifs : dëpretior ( ?), mënsüror, ponderor; - 2 affectifs : contumë/ior, dëfrüdor. CONTVMtLIOR « outrager », PHTR.-CHRYSOL. Serm. 11 (PL 52, 219 B) non crfminentur niitüram niin contumllientur auctorl; CGL II 115, 9; 250, 5. Comparable pour la fonnation à crlminor (cf. Petr.-Chrysol.) et à minor. L'actif (X) est assez

rare. DEFRVOOR « décevoir, tromper», Fœ.TIJN. Martin. 4, 175 eu/tore~ seges difrüdiirétur iniinis. Le processus est celui du plautinienfrtlllSUS sum en face œfraudiire; pour le type, cf.frustror. minor, etc. Actif 1. DtPRETIOR « déprécier », très suspect à cause de son isolement, car Sidoine emploie l'actif ailleurs (dëpretret, Ep. 2, 10, 6; au passü Carm. 22, 203) : StDoN.Ep. l, 7, 8 prënsiire dëpretiiirl (CM 1 : -re MT); peut-&re imputable à l'influence du groupe de mercor. Actif VIII. MtNSVROR « mesurer, juger » 1, CAES.•AREL.Smn. 184, 4 mblstirëtur et aspiciat (cf. ib. 52, 5 qui lnspicl ue/ mënsüriirl dëbeat); APoNius, l (p. 3 = PLS. 1, 801) amorem ... mënsüriirl in martyribus possumus; Reiclten. 961a métlor mënsüror; on comparera mëtior et mëtor. Actif VIII. PONDEROR « peser », GRoo.-T. Martyr. 27 ut multo amplius quam prius pin• siiuerat ponderëtur (se. pal/iolum)2; pe'1têtre un passif, w l'ambiguîté de la construction (cf. ib. pënsdtum); sinon, les modèles ne manquent pas (cf. tnuinor, mëtor, etc.). Actif 1.

1. Perminsûriirl, au passif, Gromat. 242, 14. 2. Cf. 8oNNET, 413, n. 6.

243

X. V--VI• SIÈCLES

PVSTVLOR « se couvrir de cloques », CAEL.-AUllEL.Chron. 5, 1, 16 në usta püstulentur. Les verbes de ce type sont soit intransitifs : cancuare, soit causatifs : ulcerare; le modèle passif est donc latent (cf. canceriitus; suppüror). Actif VIII. SVPPVROR « suppurer, s'infecter », FuLG. Aet. praef. (p. 129, 5) conqulrendl lucrl perennis sol/icitüdo cotldii mentibus suppürëtur. Le modèle préexiste dans suppüriitus (Sen. Plin.) en face de suppüriire (Caton+). Actif Il. V ADOR « passer à gué », JoRD. Get. 16, 92 Diinubium uadatl; au participe présent : GREG.-T. Hist. 2, 37. L'actif (IX) semble postulé par les emplois passifs de VéGèCE(Mil. 2, 25) et SULPICE-Sévmœ(Chron. 1, 22, 3). VERNOR « éprouver le renouveau », F0RlUN. Cam,. 3, 4, 6 Faulml slbilo modulante uernatus; CIL. VI 32 433 uemâtus odore; AoNELL. 50 (MGH. Langob. 313, 9) marmora cum radils uernantur; Vit. Elig. (cf. MGH. Mer. IV 656, 14) uemâtur. La déponentisation est facile (cf. hlbernor). Actif IV. D) GREC

RHEUMA TIZOR « avoir un éëoulement », verbe médical, adapté du grec t,&uµatil;oJ&Œlau V- siècle : C.us.-FEL. 40 rewnatiziito pulmone; D1œc. l, 132 faucës rewnatizâtiis; ORIB.Syn. 1, 25Aa quaereumati:::âturmembrum; ibid. si ... locus reumatiziitur. Également actif : Alex.-Trall. Philum. Soran. Theod.-Prisc. CGL.; parfois dans les mêmes textes : CASS.-FEL.48 qui ... reumatizant; ORœ. Eup. 4, 1061..a si uenter reumatizat; fréquent au participe présent : Marcell. Theod.-Prisc. Plin.-Val. Cass.-Fel. Orib. La fonne active est rare en grec (Porphyre); pour les affections, le latin se prête bien aux deux voix, cf. püstulor, suppüror. Actif X .



* *

Sur 75 verbes, il y a 34 préfixations sont employés :

1,

c'est-à-dire presque la moitié; 12 préfixes

ab-

ad-

com-

dë-

dis-

ex-

in-

ob-

per-

prae-

re-

sub-

1

3

s

7

1

1

3

3

3

1

s

1

Le classement des auteurs Grégoire de Toun : Fortunat :

CIL.: Oribue: Conciles: Jordanes: Cassiodore : Fulgence: épiphane: Césaire: Corippus:

est

le suivant :

16 priorités 9 priorités 6 priorités 6 priorités S priorités S priorités 4 priorités 3 priorités 2 priorités 2 priorités 2 priorités

et et et et et et ; et et ; ;

2 cooccurrences I cooccurrence 2 cooccurrences 2 cooccurrences I cooccurrenœ I cooccurrence

(consentior, garrulorj1-; ( dëcertor J : ( molestor, uernor) ; ( molestor, rheumatizor) ; ( inuestlgor) : ( dëcertor) ;

1 cooccurrence ( supp/icor) ; I cooccurrence ( exerceor) :

1. On a compté cogor bien que, à cenc date, il ne IOÏt plus gœreanalysable. 2. Parmi les reprises on notera en particulier exerceor, ltlrlditor, obsecror, surgor, uocillor.

244

VARIANTES

Braulio : Caelius Aurelianus : Cassius Felix : Flavius Josèphe : Grégoire Je Grand : Palladius : Pline Valère : Passion de Paul : Pass. de Rogatien : Pass. de Théodore: Pierre Chrysologue : Salvien : Sermon: Sidoine : Verecundus :

N'apparaissent

1 priorité; 1 priorité; 1 priorité; 1 priorité; 1 priorité; 1 priorité; 1 priorité; 1 priorité; 1 priorité; 1 priorité; 1 priorité; 1 priorité; 1 priorité; 1 priorité; 1 priorité.

que pour 1 cooccurrence

1 cooccurrence ; 1 cooccurrence ; A vp/lmia · 1 cooccurrence ; Dioscoride : 1 cooccurrence ; Gromatici : 1 cooccurrence ; Pass. Thomas : 1 cooccurrence; Sisebut, Vie de Didier de Vienne : l cooccurrence ; Théodore de Mopsueste: 1 cooccurrence; Vies des Pères : l cooccurrence.

Aponius: Ps. Arnobe:

La dispersion est grande : 26 auteurs, 35 en comptant les cooccurrences et le rendement est inégal : de 16 à l. Malgré le petit nombre des exemples, la tradition souvent incertaine et les variantes textuelles, il reste assez de faits pour garantir leur authenticité. La déponentisation est un phénomène du temps : son extension n'est pas grande, mais elle révèle une certaine vitalité du passif et du déponent ainsi que quelques incertitudes dans l'emploi des voix, surtout à l'infinitif et dans quelques formules. Parmi les verbes les mieux attestés figurent dëcertor, garrulor, molestor, supp/icor. Avant de recenser les diverses justifications, il importe de faire remarquer que l'autorité d'une bonne douzaine de formes (1/6) est très faible 1 ; souvent les éditeurs font la part trop belle aux leçons insolites. Les principales motivations sont les suivantes 1) verbes autorisés : 10 ; 2) dénominatifs : 16; a) prédicatifs : 7 (en retirant celebror, laxor. releuor et mollior); b) situatifs : 8 (en retirant dëpretior); c) -izor : 1 ; 3) repassivations : 20 - sémantisme : pereor : - situation ou mouvement : adsistor. resistor, cëdor. dëcurror. dëgor, habitor. nâuigor. uolitor: - verbes affectifs : aegrotor. ârdeor. doleor. horreor. maereor. ouor. plaudor: 1. Accendor, ce/ebror, dipretior, horreor, impetror, mulllor. patror. possideor, praedicor. releuor. resistor, respondeor. uolitor ...

X.

ve-vi•SIÈCl..f.S

245

- inchoatifs : graulscor, lâblscor, patëscor; - par extension (cf. néo-déponents) : dëtineor; 4) attraction sémantique : 20 - pensée : crëdor, putor; - parole : dissertor, muttior, praedicor, respondeor, rogor; - divers : cogor, iuuor, repe/lor, spernor; creor, inuestlgor; abortior, celebror, consplror, dëpretior, ·obsideor, perferor, re/euor; 5) confusion syntaxique : 9 agor. contineor, imp/eor, laxor, mollior, obtineor, percel/or, possideor (?), struor. Ce classement. très schématique, ne tient pas compte des autres explications possibles. On remarquera en particulier qu'on n'a pas regroupé les exemples de rétroformation à partir d'un réfléchi : crëdor, creor, /axor, mo/lior, plaudor, rogor (cf. aussi putor); on n'a pas retenu non plus l'influence d'un modèle grec. TABLEAU MORPHOLOGIQUE 1

Verbes primaires -•e/o41 (22)

-a-

-i15 (9) 10 (3) 12 (7)

-1- Verbes dérivés -scor 4 (3)

Dénominatif -1- Dénominatifs -d- Pr6dicatifs 1

25 (9)

12 (3)

8 (3)

3

-tor 5 (3)

Situatifs2

Total

13 (6)

75 (34)

1. Les chiffres entre parenthèses indiquent le nombre des p~fixations. Quelques verbes ont été éliminés : - libror, FORTUN. Marc. S, 18 quantum eius uox librdta (« 85Kll~ ») praedlxerat; passif; - •rlgnor, CIL. IV 4107 hic rignâtus est; graphie pour rendtu.s(cf. gnatw= ndtrlS); - uetor, CIL. V 3996; lecture de Mafl'ei; seules les deux premières lettres sont lisibles aujourd'hui ; - dlbeor, Greg.-T. Fortun. + ; passif par contamination; - sustentarl si, trucldàrl si : Greg.-T.; passifs rétl«:his. 2. En comptant rhellmatizor.

CHAPITRE

VI

LE VIIe ET LE VIIP SIÈCLE (Période XI) Le nombre, pratiquement illimité, des variantes déponentes à cette époque exigela réduction de nos relevés à quelques textes bien édités et bien étudiés ou indexés : « Frédégaire » et Liber historiae Francorum (MGH. Mer. Il), Vitae Sanctorum (MGH. Mer. II-VII), Formules de Marculf (Uddholm), Lois lombardes (B. Lôfstedt), Diplômes mérovingiens (Vielliard) 1, Actes d'André (Blatt), Compositione.s Lucenses (Svennung), Glossaire de Reichenau (Klein/Labhardt) ; quelques exemples du IXe siècle ont été empruntés à l'importante contribution de D. NoRBERG (Synt. Forsch. chap. XI, p. 151-174)et à J. BASTARDAS PARERA. Une seconde conséquence de la surabondance du matériel est le choix, qui s'impose, de l'ordre alphabétique, pour faciliter la consultation.

* ** ABSCIDOR «trancher», ARB. Vit. Haimhr. 17 (MGH. Mer. IV 488, 24) qulnque ë/ëctl sunt qul eius membra sectionibus absclderentur (Al : -rent rell.); confusion avec le tour passif (cf. caedor, truncor). ABSTRAHOR « soustraire », V. Pardu(f. 23 (Mer. VII 39, 15) quf nos non queat ii u{perels morsibus astrahl; confusion syntaxique à l'infinitif. ACCERSOR « mander », ARB. V. Corbin. 10 (Mer. VI, 567, 18) uirum Del ... Pipplnus ad së ueniendl accerserëtur obtütibus; confusion avec le tour passif ou contamination par le groupe de precor, sclscitor (cf. rogor, quoeror, etc.). ACQVIROR «acquérir», Diplom. 29 (Pépin, v. 760; MGH. Dipl. Kar. I 41, 18) quodpresentl tempore pars ipslus monastërilfuerit acqulslta ; Reichen. l 804 lucriitus adqlsltus ; confusion avec la formule passive dans le premier exemple ; le second a été attiré dans le groupe des acquisitifs (adiplscor, frümentor, lucror; cf. captor, impetror, etc.). Faut-il invoquer le réfléchi sibi? ADCR~COR « croître », V. Audoin. 15 (Mer. V 564, 3) amiiritüdo magna adcrëscitur; inclus dans une série de passifs qui ont facilité la repassivation. ADFIGOR «clouer», V. Amand. 14 (Mer. V 438, 11) ut eum patibu/o dëbërent adflgl; confusion syntaxique à l'infinitif2. 1. Cités en général d'aprés l'édition LAuu/8.uwtAN; P. = Pmnz; T. = TAJU>IF. 2. Ajoutons que l'actifl,iflgere peut avoir le SCDSpassif: Pass. ILulkgar. 21 (Mer. V 351, 5) lnflxissent.

XI. VIJ0 -Vlll 0 SIÈCLES

247

ADHAEREOR « s'attacher à », Act. Andr. 133, 5 niitiô cuncta i/11tune adherëbitur. Rcpassivé (cf. coniungl; cohaereor IX) ; on a aussi- le réfléchi : AGNELL. 112 ; BASTARDAS,112, cite aderet së; rappelons adhaesë (Gell.) et adhaesw. Ps.-Auo. Anth. 489, 28 (date?). ADSIGNOR « montrer », V. Abb. Acaun. 9 (Mer. VII 335, 29) cuius integritiitem... rubor in eius facii roseus adsigniitur; confusion avec le tour passif. ADSTOR « se tenir », lAterc. Mala/ian. 20 (MGH. AA. 13, 433, 20) et quod ante tribunal Pontil Plliitl astiitur; précédé d'euerberiitur(NORBERG, Synt. Forsch. 154), mais la repassivation est bien appuyée (stor, adsistor. etc.). ADSVMOR « prendre », Lib. hist. Franc. 33 (Mer. II 239, 36) eamque... in uxiirem adsiimitur; ib. 45 (p. 240, 18) rëgnumque Theuderlcus et Childerlcus adsümitur; le dernier exemple, où l'on attend adsùmunt, leçon de plusieurs manuscrits, dénonce une confusion avec le tour passif (cf. aussi acqulror). ADVENTOR « arriver », V. Desid. Cad. 40 (Mer. IV 594, 20) aduentantur parentës; échange avec le réfléchi së aduentiirel (cf. së uiidere Aether.; uenlre sibi BASTARDAS p. 113; afrs. soi venir. it. venirsi. esp. venirse), plutôt qu'influence des passifs translatifs (mouërl. etc.). AEQVOR « égaliser », V. Faron. 109 (Mer. V 196, 17) ibl enim ange/icae excubiae diis cum noctibus aequantur; confusion avec le tour passif. AESTIMOR «juger», AllB. V. Corbin. 27 (Mer. VI 583, 18) quasiniirispraesentiae sitae aestimiibantur;40 (Mer. VI 590, 8) quis enim estimiibiitur aliud quam mortuum; Reichen. 2072 arbitriitur estimiitur; 2261 ; CGL. IV 372, 14 oplnor aestimor arbitror crëdor; V 143, 11 rëris arbitriiris et extinuirisl; refait sur le modèle de nombreux déponents (arbitror. etc. ; cf. exlstimor VIII); le premier exemple d' Arbeo doit aussi à uideor (cf. crëdor X) 3. AWR «nourrir», ANSBl!ltT.V. Audoin. 5 (Mer. V 542, 21) alitor( = -tur)gregem; confusion avec le tour passif. AMBIOR « briguer », Lib. hist. Franc. 50 (Mer. II 240, 28) honiirem... ambltur ; appartient au groupe des acquisitifs (cf. concuplscor. optor. petor. etc.). AMBVWR « marcher, aller, partir». Act. Andr. 41, 7 cum autem ambuliirëtur intendëns medils fluctibus; Reichen. 699a gradiiitur ambuliitur ; 1144a profectus aliitus factus 4 ; échange avec le réfléchi : /tin. Anton. 36 ambuliiuimus (G : ambulantibus 1. RUP. SAUSB. Il 803, 28; V. DAHLÉN 83. 2. et surprend; lire exlstimiiris? 3. Noter la variante aestimor pour exlstimor dans VL. 2 Cor. 10, 2 ap. AMBllOSIAST. 2 Cor. 10, 2. 4. Alatu.r pour ambu/dtw ; ambu/are, verbe courant et employé dans les commandements militaires ( ambulti. -te) a été écrasé phonétiquement (a/lare; cf. frs. en avant 'arche). li faut renoncer à l'habile explication de Baur et Marchot (v. G. STUCIŒ, Franzosisch «aller», Diss. Heidelberg, Darmstadt, Otto, 1902; p. 30-32) qui partent de la paire seafferre/a/latw (sum), avec une rétrofonnation a/lare à partir de a/latu.r, comparable à prostrare tiré de prostratus. C'est impossible, pour deux raisons : le aens serait « venir, arriver » (cf. frs. s·amener), au surplus, seafferre et ajferrl sont beaucoup trop rares : PLT. Am. 989 eilu iussü nunc hile mi ad.fera; PEnt. 32 Trimalchio ... allâlus est« fut amené»(« servi»), à la différence de si au/erre ou de lnferrl, pour avoir donné matière à un tel processus. A/are, Reichen. 1578a (a/tiret 1609a; transalauit 1610a; cf. afrs. tresaler) s'est fixé en français du nord (Jonas, Pass. Clermont, S. Uger, S. Alexis, Ch. Roland+); les multiples thèmes romans répartis co distribution complémentaire avec les formes issues de Ire et de uiidere : ana-, anna-, anda-, amna-, ma-, na-, doivent provenir de ambulare. comme ala-, la(cf. Srocu, 32); en effet ala- et ana- s'excluent mutuellement, sauf dans des parlers de tran-

248

VARIANTES

rell.) nôbls; Form. Turon. 30 (MGH. Form. 153. 6) sibi ambu/abat; ib. (153. 12) dum ipse sollemniter sibi amhulabat; 31 (154, 6); on com~tor; influencé aussi par les passifs translatifs. AMIITOR « perdre. franchir», Form.-Marculf 2, 23 rem quam accëpit iimilliitur (A3 : -at rell.); Au. V. Corbin. 24 (Mer. VI 581, 9) ut tam execrabilem iimillerentur coniugium: 40 (ib. 590. 11) amne super pontem iimissl. Confusion avec le tour passif dans les deux premiers exemples; le dernier semble dû à l'analogie de tradücl ou triinsvehl pareillement transitifs (cf. aussi dlmillor, ëmillor, immiltor, prômillor.

triinsmittor). APPAREOR Eo.4, 58 (Mer. II 150, 20) gentës ... regëbâtur ; probablement influencé par dominor . .KEMANEOR « rester », Au. V. Haimhr. 29 (Mer. IV 502, 27) ut eôrum quis non remanërëtur; repassivation (cf. relinqul); il a existé aussi un réfléchi (cf. sibi manëre, VG. Act. 28, 16), garanti par les langues romanes : afrs. soi remanoir, 1t. rimanersi. REMEOR « regagner », FREDl!G.3, 68 (Mer. Il 111, 26) fugaciter Aetaliam remeantur; verbe de mouvement (cf. redpl, Veget.; ambulor, etc.). REPEOOR « s'éloigner », Schol. Terent. p. 118, 31 (Schlee) quia fllius eius â mllitia repedâtus est ; verbe de mouvement repassivé. REQVIROR « requérir, chercher », Lib. hist. Franc. 11 (Mer. Il 255, 20) il/a uërô sollicitë requlslta ait; 12 (257, 4) requesltl autem inuinerunt; L.-Alam. A 36 (Leg. 15, 96, 18) Deus nôn requlratur; L.-Langob. Edict. 192 (cod. I; cf. generor) posteii spunsus ... calumnia (= -m) non requlrâtur; 193 requlratur eos. Dans les textes législatifs, confusion possible avec la formule passive 1 ; mais ailleurs le déponent est solidaire des autres verbes de demande (quaeror, inqulror, postulor, rogor, etc.); il vaut donc mieux généraliser cette interprétation. RESEROR « donner accès à », SJSEBUT,V. Desûl. Vienn. 15 (Mer. ffi 635, 1) labem periüril reserâtl; confusion avec le tour passif (labe ... -ii; cf. dëseror). RESPLENDEOR «resplendir», V. Wandreg. 12 (Mer. V 18, 33) ut habitaculus ille immënsâ lüce resplendërétur ; repassivation appelée par la construction et d'un type fréquent (cf. fulgeor). RESPVOR «réprouver», Reichen. 162a abôminatur respuitur; assimilé au lemme (cf. aussi aspernor). RESTITVOR «rendre», V. Eparch. 2, 4 (Mer. III 561, 26) Dominus ... restitütw est corporis sânitatem; V. Amand. 21 (Mer. V 445, 1) uirl Del benedictiô salütem restitul possit ; confusion avec le tour passif. t. D'après B. LôFSTEDT, La11gob.274, il y a 25 fois la formule culpa 11011 requlriJturdans les Lais lombarde.,.

260

VARIANTFS

RESVRGOR «ressusciter», Rhythm. 8, 19, 1 (MGH. Poet. IV 482) tertia dië resurgitur; repassivé (cf. surgor X). RIGEOR « être raidi, paralysé », A.RB.V. Corbin. 36 (Mer. VI 588, 19) calctineum natie (= nate) tenus rigëbatur; repassivé (cf. ërigl). RVOR « tomber », A.RB.V. Corbin. 27 (Mer. VI 583, 19) uelut mortul humô ruëbantur; verbe de mouvement repassivé (cf. praecipittirl, etc.). SATIOR « rassasier i., V. Pardulf praef. (Mer. VII 24, 26) üno sapore sacientur sicientës (accusatif): confusion avec le tour passif. SATISFACIOR «mériter», A.RB.V. Corbin. 22 (Mer. VI 580, 1) sed iam salisfacto ueniam /axiire digntibtitur tictum il/lus ; confusion avec le tour passif (saiüfactti uenia).

SIGNOR « marquer de son sceau », Form. Marculf. 2, 38 eam (se. epistulam) subsalbantur adque signentur: confusion avec la formule passive (cf. subscrlbor). SOLVOR «défaire», Act. Andr. 100, 19 uim ipsl tenëbitis solul nodiirlque; 144, 24 non possum solul praeceptum dominl. Confusion syntaxique à l'infinitif; inversement l'actif peut être ambivalent : A.RB.V. Corbin. 12 (Mer. VI 569, 4) ut në pondere corporis col/us dësolueret. SPARGOR « verser », Act. Andr. 33, 10 sanguis illud que in ipso priore laco spargentur : confusion avec le tour passif; actif ambivalent : V. Aldeg. 29 (Mer. VI 89, 15) lümen et snnus ... sparserunt; ib. (ib. 1. 23) in auras sparsit. SPONDEOR «promettre», Cod. diplom. Longob. 144 (Il 52, 1) spondeor më; attiré par po//iceor (cf. oromillor). STOR « se tenir», ARB. V. Haimhr. 41 (Mer. IV 517, 14) uir ... ante lectum eius sttirëtur; 42 (518, 26) in montem (= -e) sttirëtur. La repassivation (cf. ëleutirl, extolll; sistl/së sistere), qui se manifeste aussi par le réfléchi dans le tour së melius esse ( Lib. hist. Franc. 34; JoN. V. Colwnb. l, 22= Mer. IV 95, 21) imité de së me/ius habëre (cf. afrs. soi ester), a laissé des traces (it. sono stato « j'ai été »); de même adstor et lnstor ; praestor est différent. · SVÀDEOR «conseiller», Reichen. 1545a sutidetimur exorttimur; 1553a suadetitur ortëtur; influencé par hortor. SVBIACEOR « s'exposer à », A.RB.V. Corbin. 41 (Mer. VI 592, 2) pigritüdine (= -is) retitul subiacërëmur; repassivation (cf. extendl, offerrl, subie[). SVBLIMOR « élever », Form. Marculf. l, 16 quem dlulna pieliis subllmtitur ad rëgnum (actif 1, 5); confusion avec le tour passif (cf. ëleuor). SVBSCRIBOR «signer», Form. Marculf. 2, 38 eam subscrlbantur adque signentur; confusion avec la tournure passive facilitée par l'ambiguïté de subscrlptus «soussigné» (cf. signor). S°ÇMOR «prendre», A.RB.V. Haimhr. 44 (Mer. IV 520, 30) ira ul nihil in alimenrum 1am edendl genus quam porandl sümerë/ur; confusion avec le tour passif (cf. adsümor) ou attraction des acquisitifs (cf. acqulror, etc.); le réfléchi sibi sümere (Pit. +)

est ancien.

SVSPENDOR « suspendre, exposer», Form. Andec. 32 (MGH. Form. 15, 18) ünum quem ... rereniat et a/ium quem in foro püblico suspenditur; confusion avec la formule passive (cf. subllmor). SVSTENTOR « soutenir », A.RB.V. Corbin. 12 (Mer. VI 569, 4) uir Del eum ... potuit ... sustentârl; confusion morpho-syntaxique à l'infinitif (cf. ëleuor). Grégoire de Tours emploie même le réfléchi pléonastique së sustentârl (Conf 79). SVSTINEOR « soutenir, supporter», A.RB.V. Corbin. 12 (Mer. VI 569, 6) eum ... poluit ... sustinërl; 17 (574, 12) nequtiquam caual/l ... spatia ... susrinëri quluissent;

XI.

vn•-vm• SIÈCLES

261

Reichen. 323 patior sustineor; 1791; 1847; 2098; 1128a. Chez Arbeo, confusion morpho-syntaxique à l'infinitif; dans le Glossaire, alignement sur patior. TEMPTOR « éprouver; essayer », Act. Andr. 49, 14 quiiliter nôs temptiirëtur; Form. Marcu/f. 1, 3 nec ... seua cupiditàs refriigiire temptëtur; Reichen. 2023 côniitl sunt tempttitl sunt; CGL. IV 223, 6 temptcïrl coniirl; V 313, 62 nltl coniirl temptdrl. Influencé par cônor, lui-même activé à cette date. TENDOR « se diriger», V. Desid.-Cad. 15 (Mer. IV 573, 26) uiam quâ splritus tendëbiitur monstrcibat; 25 (583, 10) corpus pariter animtaque tendelxltur ad celum. Repassivation (cf. dlrigl, etc.) facilitée par l'ambivalence de l'actif. TENEOR « contenir », JONAS, V. Columb. 1, 10 (Mer. IV 76, 17) cernin.f .•. ünlus caenubil septa tantum conuersantum cohortem absque difficuJtiite nôn tenërl; confusion morpho-syntaxique à l'infinitif (cf. sustlneor?). TEXOR « raconter » (« tisser »), Act. Andr. 131, 4 a/iaque seriiitim texl nunc nequeo ; confusion syntaxique à l'infinitif. TIMEOR « craindre », Reichen. 1519 ueribantur timëbantur; 1677 uereiitur timedtur. Calque du lemme, mais aussi, peut~tre, rétroformation sur le réfléchi (cf. timeat sibi, LUCAN.7, 137; afrs. soi craindre; v. metuor). TITVBOR « trébucher » 1, Scho/. Terent. p. 119, 23 (Schlee) animus gaudiô titubiitur aut aegritüdine dëmergitur ; repassivation soulignée par la construction avec l'ablatif et le parallélisme avec dëmergitur (cf. aussi ambulor, etc.). TRAHOR « tirer», Reichen. 1037a nltuntur trauntur uel laborantur; calque du lemme (cf. 1033a nltit trait). TRANSCVRROR « traverser en courant», OmJooA, 44 (p. 193 B) ut ... fadliter ualeds trdnscu"I i/laesus; confusion syntaxique à l'infinitif (cf. aussi décurror X). TRANSMITTOR «envoyer», ARB. V. Corbin. 5 (Mer. VI 565, 1) a/il per dlrectos exenia (= xenia) trdnsmittëbantur; confusion avec le tour passif (cf. aussi iimittor, etc.). TRANSPONOR« transporter», ARB. V. Corbin. 16 (Mer. VI 573, 13) qui uirum Del ... trdnspônerëtur; confusion avec le tour passif (cf. dëpônor). TRIPVDIOR « danser », V. Landib. 1 (Mer. VI 361, 10) /audës... tripudidtl sallëbant (= ps-) sacerdotës; CGL. IV 573, 41 trepudior exsultô. Verbe de mouvement repassivé (cf. exsultor, etc.). TRIVMPHOR « triompher », V. Sollemn. 1 (Mer. VII 312, 4) ubi dë Christi uictôrià triumphantur; repassivé (cf. glôrificàrl et /aetor, ouor). TRVNCOR « amputer, raccourcir », V. Amand. 23 (Mer. V 446, 10) ut eum ibl capite truncdrentur; confusion avec le tour passif (cf. abscldor). VALEFACIOR « dire adieu», ARB.V. Corbin. 15 (Mer. VI S72, 13) ualëfactum abso/uit; 41 (ibid. 592, 2) ualë in inuicemfactl (cf. ualëfëcit, 15 = 572, 5). Attiré dans le domaine de complector, griitulor? La réciprocité appelle le passif. VALEOR « être capable de», Act. Andr. 39, 12 ua/ear; 61, 22 ua/eor (actif : 47, 22; 57, 5; 87, 27); dfi au modèle grec, 6ovaµal, pour BLATI(cf. aussi praeualeor), mais se retrouve ailleurs : HADR.I, Epist. 66 (MGH. Epist. III 594, 25) rëgnl guberndcu/a fruere ua/edminl (/ /mereiiminl?). VAPVLOR « être battu », L. Baiwar. 1, 4 (MGH. Leg. V 350, 5) seruus autem prô tdll crlmine biipu/ëtur; Pippin. Capit. (a. 754; MGH. n° 13) 7 uiipulentur; Capit. de uil/is, 4 ut Jamilia uiipulëtur; repassivation. vELOR « voiler, cacher», ARB. V. Haimhr. 25 (Mer. IV 497, 26) utfaciem suam inmënse (- -d) niuium e.frusione uilëtur; confusion avf'.C,.,, tour passif2. 1. Vs1tu.Aen. S, 332 ue&tlgia ... titubiita, présente le passif du tour transitif à objet interne. 2. Il ne semble pas que les constructions poétiques : capita llilarl (Verg.), llikilus tempora (Ov.) soient pour quelQue chose dans cet emploi.

262

VARIANTES

VERSIFICOR « faire des vers», Schol. Verg. Bern. Ecl. 8, 13 qui uersificantw pallidl sunt 1; Piusc. GL. II 435, 23. Au gérondif: Quint. Amm. Verbe composé en -ficor. Actif VII. VlVOR « vivre », V. Anian. 7 (Mer. III 113, 18) si dixit ... seu ulul seu morl; symétrique de morl. VNIOR « sceller, passer», Chron. Salem. 81 inter së suntfoedus ünlll; confusion avec le tour passif (foedere ünltl) facilitée par le sens réciproque et par l'identité du cas-sujet et du cas-régime à cette date. VOCOR «appeler», BoBOLEN.V. Germ. Grandiv. 15 (Mer. V 39, 17) cinplum quod uulgo bracl/em («baudrier») uocantur; confusion avec le tour passif (cf. aussi uocitiins= uocitiitw, P. Praeject. 3= Mer. V 227, 11 +). Un exemple plus ancien d'IRÉNÉE,5, 28, 1, est suspect (v. p. 578). VOLVOR « rouler, dérouler», V. Sollemn. 11 (Mer. VII 320, 1) cum sex lüstra et quattuor arestiirum (= annorum; cf. Verg. B. 1, 69) ultae uoluerëtw curricu/a; confusion avec le tour passif (cf. aussi uoluëns passif, Lucr. + ). '9ROR «briller», Pass. Desider. 3 (Mer. VI 57, 8) uidëret so/em ardentius ûrl; confusion syntaxique à l'infinitif employé absolument (cf. exûror).

••• 231 déponents, le chiffre est impressionnant! Mais avant d'en tirer des conclusions linguistiques, il importe de soumettre ce matériel hétéroclite et accablant, qu'il serait pourtant aisé d'augmenter encore, à un triple examen : critique, exégétique et chronologique. Il faut savoir que presque pour chaque exemple on dispose d'une variante « correcte »Z; aussi l'évolution du latin à l'époque préromane est-elle demeurée longtemps masquée, parce que les éditeurs éliminaient les barbarismes et corrigeaient les solécismes. La réaction qui s'est produite dans la seconde partie du xix• siècle est peutêtre allée trop loin dans son scrupule à nettoyer les textes : elle a contribué ainsi à les encombrer d'un fatras de leçons sans autorité. Br. KltUSCH,en particulier, s'est mué à la fin de sa vie en un collectionneur de monstres grammaticaux : que l'on compare ses deux éditions de la Vie de S. Germain par Fortunat. La première (MGH. AA. IV 2) livre un texte presque correct; la seconde (MGH. Mer. VII) est pratiquement illisible. Trop de bévues de scribes distraits ou ignares ont de ce fait reçu droit de cité dans les éditions des Monumenta. Trois fautes graphiques doivent être signalées : 1) La confusion de -mur et de -mus. C'est courant en minuscule; aussi une forme isolée, soit active, soit déponente, est autant dire dépourvue de toute signification linguistique 3, Krusch les conserve pourtant religieusement; d'autres éditeurs, plus sages, les repoussent dans l'apparat 4 • Cette réserve s'impose pour committor et lasslscor (cf. aussi oboedior, praecipior), conservés par les éditeurs.

1. Date indécise, mais tardive (vu•-1:x, 162, refuse de prendre en considération dipriiuiirl T. 36, 21, l,iferrl T. 26, 57 et uioliirl T. 36, 21 ; nous la suivons, faute d'autres exemples, mais nous gardons mancipiirl et presentiirl qui ne sont pas isolés. Quant à partecipiirl, 6, 4 (a. 654) c'est un passif (« participer à it).

264

VAJUANTES

(cf. aussi le grec), nectar, nodor, peragor, ponor, promor, soluor, su.stentor, sustwor, teneor, texor, transcurror, üror (cf. ex-) 1. Il. Confusions phraséologiques avec le passif : 68. Abscldor, adsignor, aequor, a/or, dmittor, aujeror, canor, captüror, carpor. co/Jigor, committor, compiicor (?), condor. conscrlbor, cônstruor, copllior. cnu:ior. dëdilcor, dëgrador, dimônstror, diponor, dipromor, dëseror, distinor. dluidor, dor, dilcor (cf. tR-, re-), effrangor, ëleuor, ë/igor, ëllmor, ëmittor. ërigor, frequentor, generor, gestor, habeor, immittor. impendor, lnfundor, mancipor, manifestor, moueor, offeror, pandor, praesentor, proplnor?, prosperor, prôstror, reddor, redücor, reseror, restituor. satior, satis/acior, signor (cf. ad-), spargor, subllmor, subscrlbor, sümor, suspendor, transmittor, triinsponor, truncor, ünior, uilor, uocor, uoluor. On vient de voir que la raison essentielle en est l'emploi maladroit d'une tournure stéréotypée au passif. D'autres facteurs ont facilité et multiplié les confusions : changement implicite de sujet (cf. prosperor), emplois de l'accusatif avec le passif personnel (cf. uilor) et impersonnel, nombre croissant des actifs ambivalents2, activation des déponents, identité de l'infinitif actif et passif; désinences actives et désinences passives tendent ainsi à devenir des variantes libres, surtout aux formes obsolètes (futur, imparfait du subjonctif) ; enfin. il se peut que les copistes aient abusé de la situation ... Il est notable que les exemples de perfectum soient cinq fois plus rares 3 •

Ill. Repassivations : 67. A) Inchoatifs : 4. adcrëscor, innotëscor, lassëscor, quiëscor (cf. quiëtus); B) Passifs extrinsèques : 3. dispereor, intereor, uiipulor; C) Passifs intrinsèques : 60 1) mutatifs (so/ul; uidërl; augërf) : 15 a) cessor, dificior, dësinor; b) appdreor, complireor, dissimulor, /ateor; c) bu/Jior.dormitor, exiiberor,fulgeor (cf. re-), madeor, refrlgeor, refulgeor, resplendeor ; 2) affectifs (grauiirl; stimularl; te"ërl) : 9 faueor, febricitor, oboedior, obtemperor, parceor, plangor, praeualeor, triumphor, ualeor (cf. prae-); 3) translatifs ( iungl; ponl; mouêrl) : 36 a) adhaereor (cf. adhaesus), adstor, discrepor; b) pendeor, rigeor, remaneor, stor (cf. ad-), subiaceor; c) ambulor, aduentor, cursitor, discurror, diuenior, eor (cf. ex- prod-), exeor,fugior, intror, manor, occidor (cf. occdsus), ôscillor, pergor, penetror, pertineor, pertingor. peruenior, prôdeor, properor, propinquor, recëdor, remeor, repedor, resurgor, ruor, tendor, titubor, tripudior. Les attaches avec le passif sont très fortes pour les deux premières classes, beaucoup moins pour la troisième, de loin la plus nombreuse. Mais dans ses trois sousclasses il y a des exemplesnets, quand un actif factitif existe : hui/Ire. dissimuldre, 1. Cf. en outre dücor, ërigor, mancipor, praesentor. reddor, restituor. 2. Cf. ici crucior, effrangor, ëleuor, habeor. infundor, moueor, pandor, soluor. spargor. uoluor. 3. Âmittor (Arb.), auferor, rôn.ffribor, copulor, dëgrador. dëseror, dëstinor ( V. Elig.), dluidor ( P. Leudeg.). ëleuor. ëllmor. reseror, restituor, satisfacior, ünior.

XI.

vu•-vm• SIÈCLES

265

exüberare; plangere; miiniire,penetrare. properare. tendere; est-on même sûr de ne pas avoir affaire à de vrais passifs? Ailleurs la relation, pour être indirecte, n •en ._est pas moins éclatante : pendere, subicere (et. aussi si.stere).L·exp11cat1onpar te passif pourtant ne suffit pas pour la plupart des verbes éthiques : le déponent a joué un rôle important dans leur transformation. C'est probable pour faueor, parceor, triumphor entre autres (cf. auxilior, minor, mi.sereor, /aetor, ulclscor). Restent les 27 verbes de mouvement qui forment le groupe le plus cohérent. On peut invoquer aussi des modèles déponents; c'est prouvé, nous le verrons, dans beaucoup de gloses ( discurror, intror). Or, deux verbes usuels ont dû exercer une grosse influence : gradior, aux nombreuses préfixations et proficlscor(cf. aussi uagor).Est-ce tout? Non. LôFSTEDT a signalé le premier en latin et E. DAHLÉN a depuis rassemblé de nombreux verbes réfléchis pléonastiques, avec së ou sibi, appartenant justement à ce groupe sémantique. Des exemples ont été cités à propos de aduentor, ambulor, eor, fugior, propinquor, recëdor1. Comme le réftéchi alterne avec le passif depuis le début du latin (së mouire/ mouirl) et puisque à cette époque si et sibi sont confondus, on est donc en droit de considérer ces verbes, au moins partiellement, comme des répliques de réftéchis. Répliques artificielles? Non pas, car on sait, en particulier pour les verbes de mouvement, que ces déponents tardifs sont responsables du passé composé à auxiliaire« être» des langues romanes. La m&ne tendance s'était manifestée très tôt, à l'époque prélittéraire, et c'est à elle qu'on doit quelques adjectifs en -tus (cf. praeteritw).

IV. Déponents analogiques : 67. Ce n'est pas sans hésitation qu'il faut recourir à cette explication trop souvent adoptée pour rendre compte des déponents tardifs 2. I.e degré de certitude varie beaucoup selon les verbes. La chose est sûre pour les déponents par contagion des gloses; il y a encore d'autres cas (cf. uluor); c'est évident aussi pour audeor. Mais il existe souvent une convergence de motifs ; outre les modèles déponents, il faut faire intervenir la repassivation et aussi le réftéchi pléonastique qui apparaît souvent à côté desverbes acquisitifs, de parole et de pensée ; là encore certains verbes peuvent passer pour la contrepartie d'un réfléchi. A) Déponents par contagion : 7.

dëcipior(lnsidior), dëuastor( dëpopu/or).donor (largior), laboror(nltor) /audor ( cônfiteor), respuor (abôminor). trahor (nltor). Tous ces exemples proviennent des Gloses de Reichenau (cf. aussi intror). B) Normalisation : 1.

audeor ausus sum (cf. aussi adhaereor, occidor). C)

aassessémantiques

: 36. 1. Acquisition ( adiplscor, /ucror) : 4 acqulror, adsiimor, ambior, recipior. 2. Parole, ordre, prière : 24

- jàbu/or, lnfitior. /oquor : 5 dënegor, dlcor, narror, praedlcor, praenotor (cf. immltëscor); - hortor : 5 coerceor, compellor, iubeor, praecipior, suâdeor; - precor. sclscitor : 14 1. Il en existe aussi pour odJlaereor. dormltor. stu,. 2. On coonaît la formule de J. B. HOl'IIANN,IF. 43, 1926, 110 : welcherÂ1f/l/ogie aol/te dœ angel,liclttDeponenagefolgtaein1C'est la juatiôcation ordinaiR de E. Lôfstedt, Norberg et Blatt, entre autres.

266

VAJUANTf.S

accersor, color, deposcor, irogor (cf. interrogor), expetor, imploror, inqulror, lnstor, interrogor, inuocor, poscor (cf. de-), postu/or, quaeror (cf. in-, re-), requlror ; 3. Pensée ( arbitror, meditor; cf. aussi uidirl) : 8 aestimor, cernor, cogitor, cognoscor, iiidicor, praeporor, praeponor, praesümor. D) Déponents divers : 23 certor (etc.) : dlmicor, pugnor; conor : temptor ; conspicor : conspicior ; crlminor : inciisor ; despicor : despicior ; domino, : regor ; -ficor : hymnificor; 'lll!rsificor; gratulor : ualifacior (cf. aussi le passif sociatif); largior : dedor (cf. donor, proplnor); morior : uluor ; mütuor : praestor; ordior : ordinor ; patio, : feror (cf. sustineor); polliceor : promittor, spondeor; proficlscor : proficlscor ; recordor : recolor ; uereor : metuor, timeor ; uescor : comedor ; audior enfin doit être tributaire des autres verbesde perception (conspicor, etc.); il est au surplus appuyé par awcultor et inaurior. Il va de soi que cette catégorie des déponents analogiques est solidaire de celle des rcpassivations ; pour beaucoup de verbes, on peut hésiter : audio, est très proche de oboedior ; on a déjà cité le cas des verbes de mouvement. Le principal est de faire ressortir la complexité des liens et des relations. Autre exemple ; les acquisitifs sont symétriques des verbes de don : dedor, praestor; tous deux à leur tour sont indissociables des verbes déjà répertoriés parmi les deux types de confusions avec le passif : abstrahor, capior, conqulror et auferor, captüror, sümor d'une part, deferor, promor et amittor, dor, imittor, offeror, proplnor, reddor, restituor de l'autre. Cela montre, s'il en était besoin, la vanité de tout classement ; le meilleur guide en cette matière est indubitablement le contenu du texte et l'usage de l'auteur. Ici encore déponent et réfléchi vont de pair; les acquisitifs, évidemment : sibi acqulrere, adsümere, etc. où le datif à une valeur forte, mais encore les autres groupes : dkere sibi; exposcere, quaerere sibi; cognoscere, putare si. Cet emploi très libre du réfléchi bien attesté dans la plupart deslangues romanes et même en français archaïque (Serments. Eulalie. Passion de Clermont. S. Uger) donne donc une certaine assise à ces déponents tardifs et saugrenus.

••• Nos 231 déponents sont partagés entre 61 textes. échelonnés du vu• si~le au début du IXC.La date souvent flottante de ces œuvres en majeure partie anonymes rend difficile le classement souhaitable par si~le, plus difficile encore, presque impos-

XI. vu•-Vlll·

SIÈCLES

267

sible ~e. l'application d'une chronologie plus précise, comme celle que M. Pm a pu fonder sur la catégorie, malheureusement limitée, des documenta data du vm- siècle. Claascmcnt numérique : Arbco : 52 priorités et 6 cooocurrences(iimittor. innotëscor. p,Mcipior, promittor, recipior. reddor) ; Glouaire de Reichenau : 2S priorités et 8 cooocurrences(aatimor, ambulor. cusor, inqulror, pergor, prautor, sustineor, temptor) ; Actes d'André : 22 priorités ; Formules de Marculf : 10 priorités et 2 cooocurrences( cognoscor. temptor) ; Passion de S. Priest : 7 priorités et 1 cooc:currencc(reddor); Livre de l'histoire des Francs : 7 priorités ; , Dipl6mes : 6 priorités et 2 cooocurrences(Olldior, praaentor) ; « Frédégaire » : 6 priorités ; Vie de S. Amand : S priorités et 2 cooocurrences(dücor, restituor) ; Dhuoda : S priorités et 1 cooocurrence(cognoscor) ; V.-S. Eloi : 4 priorités et 1 c:ooccurrenœ( distinor) ; V.-S. Par""1/: 4 priorités et I cooocurrenœ(miinor); Jonas : 4 priorités 1 ; V.-S. Sollemnis : 4 priorita ; Rhythmus : 3 priorités et 2 cooocurrences(interrogor, penetror); V.-S. Lambert: 3 priorités et 1 cooocurrenœ(recipior); Compositions de LMcq,,es: 3 priorités ; Julien de Tolède : 3 priorités ; Scholies de Térence : 3 priorités; V.-S. Oven : 3 priorités ; V.-S. Didier de Cahors : 3 priorités; V.-S. Winnoc : 2 priorités et 1 cooccurrencc( irigor) ; Chronique de Salerne : 2 priorités ; Codice diplomatico Longobardo : 2 priorita ;

Dcfensor

»

Formules d'Angers » R>rmules de Sens » Siscbut, V.-S. Didier tk Vienne : » V.-S. Corbinian ( Retract.) » V.-S. Wandrille » Agnellus : 1 priorité et 2 cooccurrcnces( cognllscor,diuenior) ; Lois des Lombards: 1 priorité et 2 cooccurrcnccs(generor.requlror) ; Passion de S. Uger : 1 priorité et 2 cooccurrcnccs ( dluidor, reddor) ; Hadrien 1•• : 1 priorité et 1 cooocurrenœ( ualeor) ; V.-S. Aldegonde: 1 priorité et 1 cooocurrcnce(reddor); Ansbcrt : 1 priorité ; Antienne d'Emmeran 1 priorité; » Bobolcnus tpitaphe d'Acard » 1. Je n'accepte pu 3 des exemples relemi par G. ROQUl5(p. 26) chez Jonas : imergl, Y. Columb. 1, 18, n'est qu'un passif usez banal; peragrantur, lb. l, 20, à côté de l'actif ,w,agràtis, représente un passif avec changement de sujet (septa): patibàtw, lb. l, *30, provient de l'altération de patiibatur (« permettait »), attesté dans une variante.

268

VARIANTES

)) Laterculus Malalianus )) Loi bavaroise )) Mythographe I )) Origine des Francs )) Passion de S. Didier )) P.-S. Drubert )) Scholies de Berne )) Vie des Abbés d'Agaune : )) V.-S. Aignan )) V.-S. Bond )) V.-S. Eloi ( App.) )) V.-S. Eparchius )) V.-S. Erminon )) V.-S. Euphrosyne )) V.-S. Faron )) V.-S. Genou )) V.-S. Géry )) V.-S. Philibert )) V.-S. Riquier )) V.-S. Samson V.-S. Séverin » Virgile le Grammairien » 13 autres textes n'apparaissent que pour une cooccurrence : Aethicus, Alcuin, Capitulaire de Pépin, Capitulaire de villis, Chant de S. Quentin, Histoire de Darès. Loi des Alamans, Loi de Coire, Passion de S. Afra, Radelgise, Vies de SS. Eucher, Hubert, Loup. Le rendement des 61 textes (74 avec les cooccurrences) est très inégal, allant de 58 (Arbeo : 52 + 6 cooccurrences) à l, mais leur nombre même prouve que le phénomène de la déponentisation - au demeurant instable et éphémère - est une des caractéristiques de la langue écrite de l'époque. On aimerait pouvoir donner une chronologie relative ; malheureusement les incertitudes de datation l'interdisent. Mais il est facile de montrer que le mouvement s'accentue du vn• siècle au 1x•.D'abord le contraste avec le total de la période précédente : 75/231 révèle un changement radical qui n'a pu être que graduel. Ensuite le gros de notre matériel provient de textes très tardifs (YIIl"-DC" siècles). Les chiffres de« Frédégaire » et du Livre de /'Histoire des Francs : 6 et 7 sont très modestes quand on les compare à ceux des Vies de Saints souvent assez brèves ; notons toutefois que le texte de« Frédégaire » est lui-même 2 fois plus long que celui du Livre qui est plus récent. Trois textes se détachent. Les Actes d'André qu'on ne saurait dater à deux siècles près (VI"-vm• siècle), le Glossaire de Reichenau et AllBEO,à qui revient la palme t. Comme les deux derniers sont de la fin du VIII" siècle, on peut peut-être en inférer la date des Actes d'André. Chaque texte a sa spécialité 2. Le Glossaire, de par sa nature,

t. Il faut savoir que la version 8 de la Vie d'Emmeran est presque correcte et que KRUSCH accorde peut-être trop à un copiste bavarois mal dégrossi, assez semblable à l'insolent rédacteur des Gloses de Kassel, ignare et suffisant. 22S-234 : stu/tl sunt Romiini, sapientl sunt Paioiirl; modica est sapientl (= -ia?) in Romiinii (= -ls?) : plüs habenl stu/titid quam sapientid ... 2. Les chiffres donnés sont ceux des priorités.

XI.

vn•-vm•

SIÈCLES

269

ne livre que des repassivations et des déponents analogiques, soit respectivement 9 et 16; ARBEOau contraire renferme beaucoup de confusions avec le passif, soit syntaxiques, à l'infinitif : 4, soit phraséologiques : 24, outre 16 repassivations et 8 déponents analogiques. Les chiffres des Actes d'André sont respectivement : 7, 2, 5 et 8. Le Glossaire témoigne donc d'une très large incertitude sur le statut des déponents dans ses listes; la syntaxe joue à son tour un grand rôle dans les textes de prose et cette fois c'est le passif aussi qui est concerné. Qu'en conclure? C'est que la débâcle du passif a commencé à l'infinitif (Act. 1, Arb. 4) et s'est achevée à l'infectum (Act. 2, Arb. 24); Arbeo ne comprend plus rien à l'opposition des voix à l'infectum. Et le déponent? A l'époque du Glossaire il n'est plus caractérisé à l'infectum : c'est manifeste dans les contagions morphologiques. Si Arbeo crée plus de repassivations que de déponents analogiques : 18 et 6, « Frédégaire » fait moins de confusions au déponent (1 repass., l anal.) qu'au passif : 4, tandis que le livre n'a que des déponents analogiques : 7/0. Ce contraste semble indiquer une rupture entre les déponents et le passif, probablement au début du vm• siècle; telle est peut-être la date des Actes d'André. Il faut redire, pour terminer, que notre matériel hétéroclite et souvent peu sûr concerne presque autant les emplois du passif (29+ 68 : 97) que les déponents (67+ 67 : 134). Le passif, tant à cause de la neutralisation phonétique de -1 et de -e à la finale qu'à la suite de confusions syntaxiques a perdu toute marque distincte à l'infinitif!. Le processus s'est graduellement étendu à tout l'infectum, en particulier dans les formes obsolètes de futur et de subjonctif imparfait. Ce jeu arbitraire de désinences actives et passives était d'autant moins choquant que l'actif (cf. p. 264 n. 2) était de plus en plus ambivalent; il en reste des traces : frs. fondre ( fundere (cf. lnfundor). Même instabilité des désinences dans les déponents sans cesse activés à cette époque, du moins à l'infectum. Alors que le procédé de la repassivation des intransitifs est ancien, même si la création d'actifs factitifs en élargit le champ (cf. bulllre, etc. ; p. 264) l'extension des déponents analogiques révèle une grande incertitude de la norme, tant pour les modèles, parfois désuets, que pour les innovations. Si l'on fabrique imp/oror ou poscor sur precor, c'est que la fluctuation precor/preco entraîne réciproquementposco/poscor; des verbes livresques comme conor ou sclscitor ont ainsi amené temptor et quaeror par hyperurbanisme. Il faut faire intervenir un troisième terme : le réfléchi. Celui-ci est depuis le début en alternance avec le passif : së mouëre/mouërl. La grande nouveauté est le développement de réfléchis pléonastiques dans plusieurs domaines : verbes de mouvement (së/sibi. uadere), de parole (sibi dlcere) et de pensée (puttïre së) ; le fait est ancien pour les verbes acquisitifs (sibi accipere, etc.). Quand, au vu• siècle, sibi et së se neutralisent 2, la route est dégagée pour un énorme développement de la voix pronominale qui est garanti par les anciennes langues romanes ; le réfléchi marque simplement une nuance « moyenne » : engagement, participation, intérêt, etc. Beaucoup de nos déponents ne sont que la contrepartie occasionnelle de réfléchis tardifs ; mais il semble que le réfléchi ait joué un simple rôle d'appoint dans les créations de déponents, c'est pourquoi nous ne lui avons pas attribué de rubrique spéciale 3.

1. Voici un exemple de cette double confusion : FllEDl!O.3, 23 (Mer. II I02, 13) oportet 1ë linlrl (= lënlre) huius homines (= -is) feritiitem. 2. Ainsi Ep. Sen. 3. 25 (v. 665) qui të hoc nuntlat ( ... ) sed té placit.

3. L'influence du grec, possible pour metuor et ualeor ( Act. Andr.), n'a pas été retenue en définitive, car ces verbes sont appuyés par timeor et praeualeor (cf. aussi indulgeor).

270

VARIANTES

Ce qui est frappant dans nos listes, c'est l'infime proportion des dénominatifs 1• Les anciens modèles avaient donc laissé la place à d'autres ; on ne peut plus guère considérer frequentor. iüdicor. properor et propinquor comme des prédicatifs, ni copulor. laboror, signor, tripudior et triumphor comme des situatifs; les composés hymnificor et uersificor sont marginaux. Le système est complètement bouleversé et c'est le réfléchi qui produira désormais des « déponents » (reftexlua tantum). C'est lui encore qui a pris la place du passif progressif, alors que le parfait passif subsiste pour le passif statique (domus aedificiitur « la maison se construit » = ail. wird gebaut ; domus aedificiita est« la maison est construite»= ail. ist gebaut); le phénomène est vrai aussi de quelques déponents (cf. ausus, p. 248; meritus, p. 198, n. 1).

••• Voici enfin, à titre documentaire, la liste des 15 préverbes attestés ab3

ad-

com-

10

15

per-

prae-

5

8

2 :

dë18

dis-

ex-

in-

inter-

oh-

li

li

li

2

4

pro-

re-

6

17

sub5

triins3

Total 129

':!

Il faut remarquer le rendement des préverbes sociatifs et dissociatifs ; nous avons signalé au passage la productivité de quelques souches : poscor, quaeror, stor ... Il n'y a qu'un surcomposé : dispereor; les autres sont masqués : adsümor, dëpromor, praesiunor, resurgor. Un rencontre aussi 3 juxtaposés : benedlcor, satisfacior, ualë/acior.

••• Verbes non retenus : MINISTROR, &ichen. 610 fungantur ministrantur üsitent; 2025; N.-Tir. 25, I0a ministriitur; c'est un passif intrinsèque(« se servir»), tandis que CA.!moo. Hist. 6, 1, 37 ministriirl est un passif extrinsèque (« être servi »). SIMVLOR « faire semblant », FREDEG. 3, 23 (Mer. Il 102, 13) ~o simulor â të fuglre (cf. GREG.-T. Hist. 2, 32 consimulo). La question est compliquée par l'existence de deux variantes phonétiques simuliire et similâre, dont la seconde n'est due qu'à l'attraction de similis, amenée par le sens de« rendre semblable» ou de« ressembler». Il n'y a en réalité qu'un verbe, simulâre, qui est ambivalent : « rendre semblable » (au passif: Cie.+) et« simuler» (Pit.+),« imiter» (Verg. Hor. Ov.+ ), «ressembler»

1. Les formes autorisées sont peu nombreuses et peu probantes : adltaereor, aestimor. cognoscor, êrogor (interrogor). miinor, proplnquor. recêdor... Il existe, nous l'avons vu, des clasaes bien fournies, mais les déponents stables sont rares : cognoscor,pergor. praecipior, temptor... 2. Il faut considérer comme des simples ambior, ambulor. a11fuor.ponor, sohlor. sümor.

XI.

vu•-vm•SIÈCLES

271

(CIL. IV 1877; BARNAB. Ep. 10; FluIDEG. 3, 12 /upls... simulabunt; etc.); ce dernier emploi est critiqué par DtoMÈDB,GL. I 365, 20 similat non dlcimus sed similis est. Il s'est finalement produit une équivalence entre l'actif (et le réfléchi, Sail. +) et le passif:« ressembler» (cf. VG. Hebr. 2,_17 où similare a une variante similtirl), VL. Ps.-Cypr. Lucif. + ; « simuler », VG. 2 Macch. 6, 21 simu/arëtw mandücasse (+); tel est l'emploi de « Fr6dégaire » (cf. aussidissimu/or). SVPERIVROR, L. Ribuar. 82 (79) si quis homopropter fùrtum conpraehënsw fuerit et /ëgitimi superiüratuset in iiimcioprincipes ( -is) pendiltusfuerit ..., n'est pas un déponent (cf. ALL. 3, 1886, 506), mais constitue le passif de superiürare« convaincre de » (v. Du CANGE). On a évoqué plus haut des variantes phonétiques d'infinitif (p. 263, n. 5 et p. 269, n. l) et 3 exemples de JONAS (p. 267, n. l ). Les passifs réfléchis (së adlümintirl,etc.) seront étudiés plus tard (p. 390-391).

CHAPITRE

VII

GRAMMAIRIENS ET GLOSSATEURS (Période XII)

Ici encore le nombre des verbes et leur diversité d'origine engagent à adopter l'ordre alphabétique; celui-ci est au demeurant le plus naturel pour des gloses .



* * ABOLEOR or. Peut-être ancien; situatif démarcatif (cf. contionor). Actif III•. COMPLODOR « applaudir », CGL. V 354, *26 complosl (: -orl cod.) iubildtl; Gloss. Harlei. C 1342 id. Parfait actif pour Gôtz (la glose devient iubiliiul); peut-&re repassivation, cf. plaudor, exultor. Actif V. COMPRENDOR « saisir », CGL. II 280, 53 6paoaoµa1 prendo adprdtendo nanclsco comprendor; probablement influencé par nanclscor (activé ici !), mais il existe beaucoup de « variantes » parmi les acquisitifs (captor, etc.). Actif I. CONDVBITOR « douter », CGL. V 280, 42 concunctiituscondubitiitus(actif IV 43, 50 = 499, 36); 182, 34 concubitâtur dubitiitur (altéré; lire concunctâtur?). Le texte est suspect : dittographie (cf. concunctor, p. 358), influence du lemme; mais dubitor existe (VIII). Actif XII. 2; Gloss. CONICIOR « conjecturer », CGL. Il 109, 36 conicior O"tOXal;oµa1 Harlei. C 1164coniciorputo. Analogique(cf. suspicor/swpectus et swpicior; coniector VIII). Actif 1. CONTENDOR «~battre», CGL. IV 108, 9 licitëtur piiscitur ( = po-7) aut dé pretw contenditur; 255, 8 licëtur dé praedio ( = pretio) contenditur. Solidaire du lemme, mais groupe nombreux : certor VII, dlmicor XI, pugnor XI, etc. Actif 1. DE.CERPOR « couper », CGL. II 39, 25 dëcerpor 6ptMµa1 (actif, ib. 280, 60). DO au moyen grec, pris peut-être pour un passif? ou bien attraction des acquisitifs (cf. metor IX. dipüor)? Actif Il. DE.FENDOR « protéger », CGL. IV 437, 21 difendor twor; contagion de la glose (actif, II 289, 34; NON. 277, 20). Actif 1. DE.FORMOR « outrager », CGL. II 40, 53 dëformatur ànµat;ei (actif, V 284, 49). Analogie insolite, mais non isolée (cf. increpor, buecror). Actif I. DEHISCOR « s'ouvrir », CGL V 449, 31 dehlscitur aperltur patefacit (sic; cf. aperior). Repassivation (v. hlscor). Actif Ill. DE.LAPIDOR « ~errer », attrib~ aux anciens par PluscŒN, GL. II 391, 3, d'après Caper. Erreur sur le texte, ou d~nent acquisitif (cf.friinumtor, etc.)? Actif II. voler », semble provenir d'un auteur arcbaique non DEPILOR « ~uiller, Acquisitif (littér. identifié, dont PRiscu!N,GL. III 360, 16, cite dëpildtus deos decumas. ccépiler »: cf. spolior, dispolior). Actif Il. oePROPEROR ccse biter», variante archaïque empruntée à Caper par PluscIEN, GL. II 391, 2. Repassivation (cf. properor XI; trs. Hor. +).Actif 1. DISCORDOR « être en désaccord », CGL. II 52, 42 discordor 6lxovocÏ>;275, 32; 279, 25. Prédicatif (cf. concordor X). Actif I. DISPE.NSOR cc répartir », variante archaïque provenant de Caper : PRisc. GL. Il 391, 3. Analogique (cf. partior)? Actif I. E.MERITOR ccgagner », CGL. IV 5ll, 7 ëmeritor obtineo impetro; ib. 62, 38 ëmeritor complaceo. Fréquentatif de ëmereor (IV). ERROR « errer », CGL. Il 408, 43 xÀ.avroµa1error (actif, ib. 1.22 xÀ.avco errô); 427, 44; IV 445, 16; influence du lemme, ou bien repassivation d'un verbe de mouvement (cf. aussi uagor). Actif 1. EXAMINOR ccjuger », Gloss. Harlei. E 432 examinor iiidico. Analogique de arbitror ou oplnor? Actif III. 1. VAllR. LL. 6, 31, au sens de cctenir les comices ». 2. COL. II 109, 46, conieclus est ftwx.ev,est alt~ré; lire co,uecütu.s?

XD. GLOSES

275

EXPVNGOR « accomplir », COL. IV 70, 5 expungihlr efficit peragit; 12, 8. Confusion probable avec la tournure passive pridominante (cf. M_fungor: Ps.-Auo. Q.-test. 83, 5 expuncd hoc u/14). Actif 1. EXSPIROR « mourir », G/oss. Harlei. E 544 ex.rplrârl morl. Repassivation (cf. pereor) et influence de la glose (cf. CGL. IV 441, 24). Actif Il (Ace.). FARCINOR « bourrer, charger», Gloss. Harlei. F 159.farcinor.i.farcio. Problématique ; on pcme aux verbes en -cinor, mais les glossaires donnent souvent le passif : COL. V 500, 19farciniitus onerâtus carrecâtus(aussi écrit fasciniitus : tb. V 455, SS); Gôtz s'est demandé s'il ne fallait pas liic sarciniitus (cf. Gloss. Harlei. F 158farcit ... sarcinat). Actif IX (suff arciniJ Pit. + ). FIDVCIOR «engager», EUTYCH. GL. V 450, l 7_(1dücia.fldflcior; tiré de_(ldüctatus « cngasê » (Tert. +) sur le modèle de fëneror, pigneror. Actif X (CIL. VI 3554). FINGOR «imaginer», Gloss. Harki. C 1204 comminlsciturfingitur; contagion du lemme. Actif I. FREQVENTOR « rassembler », Gloss. Harlei. C 1676 continuo frequ.entor coniungô; énigmatique (à cause de la fréquence des emploi, passifs?) ; on a l'actif dans une glose analogue : CGL. IV 496, 46. V. aussi p. 253. Actif I. FVROR « être furieux », CGL II 363, 64 µa{voµm lnsaniofu.ror. Contagion probable du moyen grec et du nom homophone (v. pal/or), mais la repassivation se retrouve ailleurs (cf. lnsiinior).Actif I. GENICVLOR « s'agenouiller », OWUs. p. 383, 12; 472, 31 B. ; DIOM.GL. I 313, 21 ; Dosl11i.GL. VII 425, 3; De idiom. GL. IV 567, 24 geniculor ttbi; COL. II 264, 42yowut& genicu/6 genicu/or. Situatif démarcatif (cf. congenuculorIl, ingeniculor IV, adgeniculor VIII ; prôgenicu/or). Actif XII 1. HISCOR « s'ouvrir. ouvrir la bouche », CGL. IV 87, 8 hlscitur dluiditcu; tb. l. 9 hlscor ôs aperior (sic) loquor; 244, 17. Repassivation (cf. hietor III, dehlscor).Actif I. HOLEROR « ramasserdes légumes ( ?) », EUTYCH. GL. V 458, 32 ohu oleror ; au supin ( ?) : N.-Tir. 104, 25 holerâtum. Situatif acquisitif (cf. friimentor)? Actif II (CN. MAT.Poet. 16, ap. Plusc. GL. II 274, 26)2. HORRIPILOR « avoir le poil qui se hérisse »3, CGL. II 69, 22 ho"ipilàtur 6p8otpixci ; IV 349, 42; V 601, 24 ho"Îpilàtur ho"et. Repassivation (cf. ho"eor X) et attraction des prédicatifs. Actif VII. INCREPOR «injurier», CGL. IV 527, 14 increpâtuserat : ma/edbcit; analogique (cf. iiirgor XI; accüsor). Actif I. INFAMOR «calomnier», Giou. Harlei. C 162 ca/umpniarlln.fàmiirl;contagion du lemme. Actif III. INSANIOR « être furieux », CGL IV 355, 44 lnsdnltur furit ; G/oss. Harlei. B 6 bachor... buiinior. Repassivation d'un prédicatif (cf. saeuior et peut-être _furor).

Actif I. INSECROR « maudire », COL II 247, 9 àpd,µai lnsecror execror. Au passif, A.el/. 120, 10 (p. 531, 27) buecrârl. Aligné sur exsecror (cf. obsecror IX); le préverbe est d6 à imprecor. Actif XII. l. Au participe présent : Âct.-Petr. 3; BoNlFAT. Ep. 42. VITllUVE, 9, 4, S a peut-être geniculdtl « de !'Agenouillé» (constellation); mais V donne ingeniculdtlqui s'accorde mieux avec l'appellation donnée plus haut et avec le modèle grec (v. ingniiClllor,p. 210). Il faut distin,uer l'adjectif genie11/âtu.r « noueux, courb6 » (Cie. + ). 2. Probablement au sens causatif de « garnir de légumes », en opposition avec sterc:orâre «fumer» : rMOJhortul& plils stercoro qvam holero; cf. CGL V 606, 33 o/erare o/erap/antâre. 3. Peut passer pour postadjcctival, quoique •horripilu.rne soit pas attesté (cf. horrisonus,

raripihu).

276

VARIANTES

INSIMVLOR «calomnier» 1, CGL. II 87, 22 lnsimuldtur 6lap{LÀ.Â.el. Analogique de calumnior, etc. (cf. increpor, lnsecror et aussi dissimulor XI). Actif 1. INTERCALOR « intercaler », CGL. IV 251, 13 = V 504, 44 interca/lirl interpônere. L'infinitif en -ri a peu d'autorité (actif, lsm. Orig. 6, 17, 28). Actif Il. INVENIOR « trouver », CGL. IV 260, 17 nanclscitur podtur inuenltur; 416, 45 nanctus est inuentus est; 540, 7 nanclsd inuenlrl; Gloss. Harlei. E 625 experiamur inuenidmur; 626. Contagion du lemme; influence des acquisitifs (cf. iimittor, recipior XI)? IVBILOR «exulter», CGL. V 354, *26 = G/oss. Harlei. C 1342 complosliubilatl. Si le texte est correct (v. complaudor),peut représenter une repassivation (cf. /aetor; exultor, etc.). Actif Ill. LABeSCOR « glisser », CGL. V 214, 30 liibësciturmouëtur; ib. 1. 31 liibëscitur conuellitur. Au participe présent, Concil. I 3, 155, 16. Repassivation appuyée par liibor (cf. lalxiscor II, lablscor X). Actif XII. LAPSOR « chanceler », D10M. GL. I 344, 21 lapsor iteratluum; CGL. IV 358, 34 lapsarl saepius labl; V 362, 44; SOS,32; 523, 35. Fréquentatif de liibor. Actif VJ2. LITOR « obtenir de bons présages »3, PRISC. GL. III 276, 17, dans une liste ( quaeso, -. precor). Contagion ou analogie (cf. precor; auguror, auspicor)? Actif I •. LVCTITOR «lutter», PRrsc. GL. II 392, 15; le fréquentatif de luctor ici opposé à l'actif« archaïque » n'est pas attesté ailleurs. Actif XII (ibid.). MANDOR « manger »s, attribué par PRISCIENaux antlqul, GL. II 397, 1; en outre N.-Tir. 103, 1. Il semble que Priscicn confonde avec mandücor (Lucil.), signalé juste avant (cf. aussi comedor XI). Actif 1. MISEReSCOR « prendre pitié», SACERD.GL. VI 442, 7, dans une liste. Repassivation appuyée par misereor (cf. labëscor). Actif 1. NÂTOR « nager », CGL. Il 352, 42 1eoï..uµPo> nator. Verbe de mouvement, peutêtre analogique de ürlnor. Actif 1. NEGOR « nier » 6, CGL. V 304, 13 lnfitiornegor.Contagion du lemme ou analogie (cf. dënegor XI). Actif 1. OBTRECTOR « dénigrer », CGL. Il 137, 20 obtrectatur dvn circumplectii. L'actif plautinien est dft à une ambiguïté entre l'actif:« attache mon cou» (avec tes bras; cf. ih. circumdâ torquem ë bracchils) et le passif: « suspends-toi à mon cou» (Ernout). Déponent III, passif VIJl. COMPLECTô « embrasser », PoMPON. Com. 48 complectite: au contraire VITRUVE,10, 2, 11, complectet, s'explique comme circumplectii chez Caton : c'est un emploi technique du factitif. Plus tard : CYPR.Ep. 21, 1 complectâmus (=-mur?); Pass.-Thecl. 26 complectere: CE. 456, 5 complecteret: GREG.-T.Martin. 3, 38 complexuit; Ism. Orig. 16, 25, 19 conplectat; V.-Elig. 2, 79 (MGH. Mer. IV 739, 12) conpleximw: V.-Hugbert. 10 (ih. VI 488,_27) conplexerat: CGL. II 442, 56 ( + ). PRlsCŒN, GL. Il 393, 8, voit dans l'actif un archaïsme (cf. Pompon.). Déponent I, passif 1. 2. - AD~LO « caresser,flatter », Ace. Trag. 3901 nostrum adülat sanguinem : LUCR. 5, 1070 -ont; archaïque. Ensuite : APUL. Met. 5, 14, 3 -ont; Poneg. 11, 19, 4 -tibant; AusoN. Grat. 3, 13 -aul; AVŒN.3, 338 et *571 -at; Auo. E,.-Joh. 12, 13 -œ; Ci,. 18, 16 -are ( +); PAUL.-NOL. Carm. 18, 421 ; CE. 1058, 5 -arent; JON. V.Columb. 1, 19-are: Pass.-uudeg. 10 (MGH. Mer. V 292, 7) -abat: CGL. JI, 8, 40 ( + ). PLnœ, ap. Polo>. GL. V 234, 4, insiste sur la transitivité : et adülii ilium et adülor illl. Déponent III, passif JI. CONSOLO « consoler », V ARR. Men. 347 ciinsii/iiret; ensuite : VL. (Ottob.) Gen. 37, 35 ut ciinso/arent eum: ltin.-A.nton. 34 ciinsiilare: THB:>o.-MoPS. Gal. 2, 12 ciinsiiliibat; MARTIN.-BRAC . .Co". 18 ciinsiildre; GREG.-T. A.ndr. 21 consiildret eiis; Hist. 9, 12; CoLUMB.Ep. 3, i -are; P.-Leudeg. 21 (MGH. Mer. V 303, 8) ciinsii/auit; V.-Trudon. 26 (ih. VI 294, 34) ciinsiildre: 21 ciinsii/auit: V.-Landib. 25 (ibid. 381, 3) consii/astl; CGL. IV 43, 37. Archaïque d'après PRISCŒN,GL. II 392, 9, qui pense soit à Varron, soit aux emplois passifs. Déponent I, passif Il. OPINO«présumer», toujours à la 1. sg. : PLT. oplno 11/oplnor 85; ENN. Scen. 145 oplno (ih. 317 oplnor); CAECIL. Com. 17; PACUV. Trag. 101; usure phonétique 1. Le passif correspond à la fois au déponent et à l'actif factitif.

288

ACTIVATIONS

et banalisation d'une forme figée devenue une « cheville ». Plus tard : VL. Psalt. Casin. 49, 21 -iibiis. Particularité archaïque souvent évoquée : PRISC. GL. II 392, 8; etc. Déponent I, passif III. REFRAGO « refuser », POMPON.Com. 106 r~friigant primo suffragiibunt post. Plus tard : GRro.-T. Martin. 4, 11 re(riigiiuit; P.-Leudeg. 1 (MGH. Mer. V 289, 11) r~friigiiuit; CGL. II 231, 1. Déponent III. SVFFRAGO «admettre» 1, PoMPON.(v. r~friigo); SISENN.Hist. 132 dictatüram ... suffriigiiuerunt; ensuite, Priap. 21, 1 -are. Plus tard : VL. (Lugd.) Deut. 28, 29 et non suffriigiibit uiiis tuas; VG. 3 Esdr. 6, 10 suffriigiire; Gromat. 180, 11 suffriigiibit; CIL. X 761 suffriigiire personam ( « favoriser »); JoN. V.-Vedast. 1 (MGH. Mer. III 406, 21) -are; Reichen. 1785 ~friigant; CGL. II 258, 28. Rejeté par CAPER, GL. VII 93, 21 (cf. Sisenn.). Déponent III, passif X. . 3. - MISEREO « avoir pitié »2, ENN. Ann. 171 cogëbant hostës lacrimantës ut miserërent ; Scen. 197 miserëte; TER. Hec. 64 misereiis: LuCR. 3, 881 ipse sui miseret ; seulement à l'infectum. A subi l'action de miseret et des verbes de sentiment (dolëre, fauëre, maerëre, etc.), en voici un indice : V AL.-FLACC.2, 12 mlserentque fouentque. Plus tard, sauf miserëte (lire miserëre ?), CIL. VI 25 703, seulement l'infinitif : lnscr. Pompei. (Not. &:av. 1929, 474, n. 247); VL. (Sangall.) Ezech. 9, 5; CLAuo.-DoNAT. Ad Aen. l, 385 ( +); Canon. (Turner I 1, 2). Déponent Il. POLLICEO « promettre », VARR. Men. 41 nedarës nepol/icërës (contagion?). Tard : GREG.-T. Hist. 10, 3 polliclmus (=mur?); ARB. V.-Htlimhr. 4 (MGH. Mer. IV 476, 24) pollicëbat; V.-Corb. retract. 9 (ib. VI 608, 17) pol/icibat; Reichen. 1185a pol/icëre. Déponent I, passif II. 4. - ADORIO « attaquer », NAEV. Trag. 14 (ap. PRJSC. GL. II 400, 3) tune ipsos adoriant; CGL. IV 483, 34 adorlre. Déponent I, passif II. NANCIO RIPP. Joh. 4, 45 tütâmus; GRBG.-T. Hist. 9, 40 tütâuerunt ( +); Act.-Andr. 103, 3 tittet ( +); Jnscr. DIEHI.779, 2 tütat; Gl. Karlsruhe 186tütâbant; CGL. II 473, 53 -o.L'actif est donc usuel depuis le VIe siècle au moins; le fréquentatif était coupé sém.antiquement de tueor et s'est aligné sur custôdlre, seruiire (cf. ici VG. Novat.), devenant ainsi le causatif de tütus. Déponent I, passif I.

1. lnterlucto, COL. IV 356, 52 (hapax). 2. .4dnicto, N.uv. Com. 76 (hapax). 3. PLT. Mm. 433 nuclrl (?BCD) alterne avec sclscitarl (82) dans un passagealtéré. Le verbe de base sclscere n'est qu'actif.

1-m. RBPUBUQUE

291

III. DÉNOMINATIFS A) -1- (Jridicatif 1, situatifs 3) Dl!MÔLIÔ « démolir », NABv. Com. 48 hoc dimollle; CAss.-Hl!lt. Hut. 23 dimolilit; VAJUt.. Men. ·591dimôlw; Frg. ap. DloM. GL. l 401, 1 dimolluit. Ensuite, Lex(9av. J...C.)ap. FRONTIN. Aq.129, S dëmo/lre; VL. (Wirc.)Ezech. 26, lOdimoliëtù; 3 kg. 19, 10 ap. LAcr. lnst. 4, 11, 6 dëmolierunt ( +); VG. 3 Esdr. l, SS dimolterunt; UU'. Dig. 10, 3, 12 -Ire ( +); VlllBC.Ca111.9, 40 -Ire; 10RD.Get. 222 dimôliunt; 300 dimolluit; Reichen. 1033 et 1267 -Ire; COL. II 42, 43 dimoltt ( +); N.-Tir. 75, S8 -il. Déponent I, passif III. LARGIO « donner » t, Luco.. 47S largl; Aœ. Trag. 282 largl. Très tard : JOllD. Rom. 354 largierat; GuG.-T. Thom. p. lOS, 22 /arglrü; Ep.-&non. 1, 4 -Ire; Y.-Wandr. 16 (MGH. Mer. V 21, 36) largibant; V.-Elig. app. 2, 9 (MGH. Mer. IV 755, 22) /argltis; V.-Bonit. 26 (VI 132, 16) /arglrent; V.-German. 3 (VII 420, 15) -fret; lb. 1. 27 largëbit; V.-Ridter. 3 (lb. 446, 4) -ilbant; COL. IV 96, 44 -la ( + ). Déponent I, passif IV. PARTIO « partager »2, PLT.Am. 1035partlle; As. 271 partiana; MU. 707 partiam; ENN. Scen. 327 partluit ; LuCJL 98 partlssb; 834 partlret ; Aœ. Trag. 265 partluent; A.FRAN. Com. SOpartlsset; Cie. Frg. C 18partluerant (contre 42 déponents); LUCll. S, 684 partit; SALL. Jug. 43, 1 inter së partluerant. Ensuite TAC. AM. 12, 30, 4 inter së partluëre; SERV.Ad Aen. l, 194 -w et -ior; CIL. V 2258 partienmt; JoN. V.-Columb. 1, IS -lrent; Reichen. 1365 partlret; COL. II 272, 49 -w ( + ). On voit que l'actif règne exclusivement à l'époque archaïque; le déponent s'impose brusquement et définitivement à la fin de la République : l'actif demeurera un archalsmc (cf. Piusc. GL. II 396, 11); le contraste avec les Jriftxationa, généralement actives (dupertw, impertw Pit. ; etc.), est frappant (cf. Piusc. lb. 399-400). Déponent Ill, passif III. ·. SORTIÔ « tirer au sort »3, PLT. Cas. 395 et 413 sorti (contre 2 déponents); ENN.Scen. 128 inter së 110rtiunturbem; VAU. Fgt. ap. NON.471, 2 Inter së sortlant. Très tard : V1cr.-Vrr. 1, 31 sortlre (BV : -lrl rcll.); V.-.Duid. Vienn. 16 (MGH Mer. ID 644, 20) -Lue: COL. 393, 35 sortiunt ( + ). Archalqued'après PluscœN, GL. II 396, 22•. Déponent I, passif Ill

uucera

B)

-a-

l) Prédicatifs

ALTERCÔ « se disputer», TBR.Andr. 653 a/tercastl; PAc. Trag. 210 a/tercas. Ensuite, APuL Met. 2, 29, 6 a/tercat; 6, 26, 3; 9, 3, l (contre 2 déponents) : c'est un archaïsme; très tard : Vu.-Baront. 1 (MGH. Mer. V 382, 21) a/tercarent; Almnc. Orig.-Franc. 2 (MGH. Mer. VII 525, 3) a/terciiuit. Déponent III, passif X (impersonnel).

1. lm~ratif futur, CIL 1 594. CATON,Orat. 138 larglbo. n'est qu'une correction de i/larglbn. 2. lm~ratiffutur, Cie. Leg. 3, 7. 3. Im~ratif futur, CIL. I 593. 4. Grégoire de Tours n'emploie que le déponent (BoNNET 402, n. 6).

292

ACTIVATIONS

ARBITRO« penser» 1, Pl.AUTE offre 4 exemples douteux, contre 87 déponents : -o,Mer. 902; Mo. 91 ; -iibunt, St. 144; -ârem, Ps. 1014. Tard : Serm. Arian. 1 (PL. 13, 595 A) -auimus; Avell. 77, 11 (p. 209, 7) -t'itis; Fuw. Myth. l pr4/arbitror 81 (cf. encore oplno, pro.ficlsco); fluctuations aussi pour les cooccurrences, sauf auspicf>; le matériel de Plaute se réduit donc en fait à 16 activations complètes (outre auspico); c'est peu de chose. Mêmes hésitations ailleurs, ainsi à propos de polio chez Naevius ou de oplno chez Ennius, nasco ( ?) chez Caton; c'est encore le cas de 3 des 4 cooccurrences cicéroniennes. Il. Les chiffres doivent donc etre complétés par des indications de fréquence. Beaucoup d'exemples rares ou uniques n'indiquent rien sur la norme, soit parce que l'actif est exceptionnel : patio, de Naevius, ne trouvera son second qu'au ive siècle et son« troisième» qu'au vme siècle (cf. circump/ecto,cohortf>,experglsco,fùro, na.sel>, opitulo. pol/iceo, regredio. etc.), soit parce que le verbe est une rareté : bubulcito, lürco, nancii>,nicto. rhitorico, rüro, sermono, suppetif>,uëlito, ullicf>;le texte - nous le verrons - est souvent incertain (cf. suppetio). Parmi les activations fréquentes nous retiendrons seulement une vingtaine de

verbes : adülo, auguro, auspico, comito, contemplo, cuncto, dëmolio, friistro, fùro, lucto, medico, münero, mütuo, osculo, pâci.fico, palpo, partio, populo, sortio, tiito. Leur fortune est d'ailleurs très variable; les uns sont des archaïsmes caractérisés, en particulier luctf>et partif>;d'autres au contraire se généralisent plus ou moins tard : friistro.fùro, mütuo, osculo.pa/pf>.tüto, etc. Un phénomène frappant est celui des résurgences. Il faut attendre souvent assez longtemps pour trouver un nouvel exemple : Petron. 3, Apul. 9, VL. 17, Greg.-T. 13 (total desreprises« républicaines» : Apul. 11, VL. 24, Greg.-T. 32). Faut-il admettre, comme on le fait d'ordinaire, un cheminement souterrain dans le latin vulgaire? Quand on regarde les faits de près on n'ose en donner une explication aussi simple. Apulée est un archaïsant forcené, la Vetus l.Atina contient elle aussi des archaïsmes et on sait que son caractère hétérogène interdit de lui assigner une date précise. Et Grégoire? Il faut y faire la part desgraphies (ex. opituliire, ordlre, perscrûtiire), des souvenirs littéraires (ex. dipopulf>: populo Verg.) et des vulgarismes proprement dits (ex. complecto). Chaque verbe pose des problèmes particuliers, comme chaque époque et chaque auteur ont leur structure propre. 21

300

ACTIVATJONS

III. La question primordiale est celle de la valeur relative des formes : le choix de fausses leçons signalées en note incite à la prudence. De fait quelques verbessont plus que douteux : früstrô, lnfitiô, niiscô, suppetiô; l'infinitif est particulièrement exposé aux altérations, on n'a même pas le recours de la métrique en cas d'élision (v. ôrdiô, uëlitô); la prose est à priori suspecte : amplexô, ullicô (cf. recordo); ailleurs c'est le sens qui est incertain : jùrô, recordo. On a déjà signalé l'extension très inégale des verbes ; ajoutons que la valeur probante de quelques formes d'infectum est assez mince, ainsi oplnô, réduit à la 1. personne (cf. aussi arbitrô). C'est le cas en particulier de l'impératif, futur, évidemment, mais aussi présent; il y en a beaucoup trop d'exemples pour que le fait soit d-0 au hasard : aucupô, augurô, circump/ectô, complectô, contemplô, dëmôlil>,/argil>,opitulô, palpô, prôgrediô, sortiô. IV. La motivation des activations dépend en premier lieu de la chronologie respective du déponent et de l'actifl. Déponent antérieur : I 26 (actif III : 4); Il 1 ; III O. Total 27. Actif et déponent contemporains : I 34; Il 3 ; III 3. Total 40. Actif antérieur : I 17 (dép. III : 9) ; II l O(dép. VIII : l) ; III 1 (dép. VID. Total 28. Au sens strict on n'a le droit de parler d'activation que pour 27 verbes, à la rigueur 67. Mais restent les 28 actifs antérieurs. La difficulté n'est pas grande quand l'écart n'excède pas une diachronie, pourtant 11 fois il est supérieur. Voyons les faits. Sermôna III, sermônor VII (Gell.); la préfixation cansermanor est antérieure : II. Rhëtorica II, rhëtoricor VIII (Tert. + ); l'actif de Novius est unique; le situatif (cf. aussi philosophor) est bien encadré. Les autres écarts sont de 2 diachronies. Les prédicatifs transitifs aucupa, augura, auspicô vont ensemble; cette classe hésite entre l'actif et le déponent. Le déponent est plus expressif et tout indiqué au sens figuré (cf. arbitror/iiidicô), l'actif plus neutre et banal; des analogies ont joué aussi : piscor, oplnor; auspicor est solidaire de auguror. li y a 4 situatifs : suppetiô est conjectural, rüra unique; münera, transitif, assez fréquent. a été aligné sur dono, car le déponent ne peut pas être secondaire (cf. dêmüneror II) ; partil> enfin, transitif, a été activé aussi et le déponent semble acquisitif (cf. sortior, mereor); sa stabilité ensuite est notable. Circump/ectô est dû à une équivoque sémantique. Et cuncta? C'est un itératif et il est solidaire de haesita ; là non plus une déponentisation ne se justifierait pas (moror est de structure trop différente). On a donc le droit de considérer partout le déponent comme primaire. On vient de voir qu'un déponent transitif est toujours susceptible de passer à l'actif. La tentation est plus forte quand il est aussi employé au passif (commun); mais cela ne saurait Yaloir comme une cause suffisante, car il n'y a que 3 passifs antérieurs : complectl, cansaldrl, pollicërl; et encore le premier est-il plutôt un vrai passif qu'un commun; 11 actifs sont contemporains du passif : arbitra, früstra, lüdifica, paclsca, partia, tütô (I); adülô, amplexô, auxiliô, cohorta, exsecrô (II). La plupart du temps, c'est au contraire le passif qui est plus récent que l'actif : aucupô, augurô, auspica, comitô, münerô, miituô, etc. On a d'excelJents exemples d'actifs provoqués par la transitivation : adülô, medicô, moderô, morigerô, pacificô, palpa, suffriigô; il existe aussi une certaine incompatibilité entre déponent et réfléchi : exsecra, früstrô (cf. aussi moderô, p. 80, n. 3), même avec un datif : morigerô. Le contexte joue donc un rôle essentiel. Le plan morphologique a déjà révélé des groupes importants. Le plus naturel 1. Dans chaque synchronie, sans faire intervenir la chronologie interne de chacune.

301

1-111. RÉPUBLIQUE

est celui des 7 inchoatifs en -sco ; pour les 5 intransitifs le déponent faisait figure de redondance; les 2 transitifs ont subi une activation assez nonnale. Inversement il existe 4 variantes déponentes en -scor. Les 12 itératifs en -to surprennent davantage. Toutefois on sait que les déponents itératifs sont assez rares; souvent même c'est l'actif qui est la norme : /dpso. palpita. Les 7 transitifs se sont facilement prêtés à l'activation : tüto a même été remodelé en causatif; lnsecto dans les textes a un sens presque factitif (cf. _fugdre) : « poursuivre, chasser»; quant à amp/exo. cohorto, imito, minito et sclscllo, ils sont pauvrement attestés. Les 5 intransitifs sont d'extension inégale : bubulcito et nicto sont des raretés. mais cuncto, lucto, dëlucto usuels. On a vu déjà que cuncto était une banalisation, car le déponent ne peut être secondaire ; c'est moins sûr pour lucto (cf. lugëre; plangl) qui a pu être intégré parmi les passifs sociatifs (cf. aussi complector, a/tercor, proelior, rixor, etc.) comme plus tard certo; en tout cas le processus est très ancien, car Plaute connait aussi le déponent à l'infectum. Les dénominatifs en -1-(4) ou en -d- (51) se prêtent aux deux voix : saeulre.flnlre; mllitiire, laboriire ; là encore les fluctuations sont aisées. Elles doivent en grande partie provenir de la transitivation, surtout chez les prédicatifs nombreux ici (22); nous en avons donné quelques exemples probants plus haut (medico, etc.). Les intransitifs ont seulement subi l'ascendant de modèles actifs. Les verbes composés ont pu se conformer à un type différent (cf. pdci.fico). Les formations primaires, enfin, sont en très petit nombre : 15, dont 9 préfixations, et leurs attestations très clairsemées. Circumplecto et complecto sont dus à des équivoques (cf. p/ectere); adü/o provient de la transitivation; oplni>est une cheville; parfois une contagion est évidente : paradigmatique (misereo), syntagmatique (polliceo, progredio; cf. indiplsco). Les autres formes sont uniques : caprice d'auteur (patio)? tradition malsaine (cf. ordio)? L'influence de la préverbation doit être mise en question ; les chiffres sont assez bas : 28 (29 %).Un exemple est décisif, celui des préfixations de partior régulièrement actives, à cause de leur aspect déterminé (cf. aussi perscrüto); les préverbes intensifs n'ont naturellement aucune incidence (dëlucto, etc.). Détail des 12 préfixes attestés : ad-

am-

circum-

corn-

di-

ex-

in(d)-

per-

po-

1

1

1

5

4

4

2

3

1

pro-

re-

sub-

Total

2

3

1

28

:r

En conclusion, il faut dénoncer encore cette double illusion : considérer tous les actifs archaïques comme originels et tirer de leur nombre la preuve d'une indétermination morphologique profonde. L'extension réelle de la plupart des actifs est extrêmement limitée et ils ne pèsent pas lourd dans la balance. On a montré que la priorité de l'actif pouvait toujours être accidentelle car l'étendue des textes archaïques n'est pas considérable. Or, l'absence d'une norme scolaire a dès l'abord enhardi les auteurs archaïques travaillés par le démon de l'analogie : la plupart des actifs sont des innovations individuelles volontaires, raisonnées, donc arbitraires et factices. Les contours de la catégorie étaient parfois flottants, mais le noyau aussi ferme qu'à l'époque classique. Lesactivations ne sont pas dues à une cause unique : la décrépitude des déponents déjà en pleine déconfiture (bien au contraire!). mais proviennent de

302

ACTIVATIONS

causes diverses, parfois groupées en faisceaux : hanalisation, pressions paradigmatiques, syntagmatiques et sémantiques, transitivité et traositivation, latitudes morphologiques (impératif); n'oublions surtout pas de faire leur part- considérable - aux caprices d'auteurs : style, grammaire, métrique I et aux vicissitudes de la tradition manuscrite. TABLEAU MORPHOLOGIQUE2

•-efo-

Verbes primaires IS (9)

-to

2 (2)

Dénominatifs -1-

12 (4)

4 (1)

-à-

S (3) Dénominatifs SI (10)

Composés

Total

6 ())

95 (28)

-ë2 ())

-a-

-l-

Suffixés

6 (3)

19 (7)

-sco 7 (3)

Prédicatifs

Situatifs

22 (4)

29 (6)

1. Quelques exemples sont signalés par Hofmann : lnsectabit, Pu. Capt. 593, à la césure, etc. La raison n'est jamais suffisante. car seuls sont touchés les verbes susceptibles d'~re activés. 2. Les chiffres entre parenthèses marquent le nombre des préfixations.

CHAPITRE II LE HAUT-EMPIRE

(Périodes IV-VII)

1. VERBES PRIMAIRES

LOQVO « parler », PETR.46, 1 quia tü qui potes /oquere non loquis (Burmann : /oqul H), trà douteux. car il est facile de poser une interversion 1 : /oqul... loquere(2. sg.), solution adoptée par Schetrer; Pétrone emploie 33 fois le déponent. Très tard : MAllnN.-BRAc. Corr. 7 -ere; Act.-Andr. 65, 1 loquibamus; 65, 10 et 67, 20 loquëbiis Oe parfait est toujours déponent); loqwre : Auso, V.-Haimhr. A 27 (MGH. Mer. IV 499, 22), V.-Landib.1 (lb. VI 353, 11), 24 (lb. VI 377, 1), Y.-Richar. 2 (ib. VII 445, 2). Déponent I, passif Ill 2. - COMPATIO « souffrir avec », Ps.-QUINT. Ihcl. Monac. 6 compatidul fllll,, texte sans doute altéré (cf. lb. 8 compati). Très tard : V.-Lup. 4 (MGH. Mer. IV 179, 26; cf. VII 830) conpatere. Déponent VII (ci-dessus). SVPERGREDIO « dépasser », APUL. Met. 10, 2, 2 iam duodecimum annum supa-greuerat ( : -gressraerat vett.), fausse leçon probable d'un type f~uent (cf. dlgredlo) qui contredit l'usage d' Apulœ. D6ponent IV, passif IX. 1. -

Il. VERBES SUFFDŒS 1. - COMMINISCO «inventer», APUL. Met. 4, 11, 1 comminucimu.f(déponent ailleurs : -imur. lb. 4, 14, 4; etc.); fausse leçon probable (-nrr.tS= -mur). Ensuite, Epist.-Alex. 210, 13 -ere; COL. Il 435, 1 (+). Déponent I, passif 1. OBLMSCO « oublier »2, Papyr. 304 (1-U- s.) amlcitiam tuam obllscere dëbio (noter l'accusatif). Ensuite, VL. Psalt. Cas. 1 obllulscant; Auo. Serm. 235, 1 ut Hùt. 1, 22-erem; V.-Euphr. 13; 19-d.f; V.-Menel. 1, obllulscerentdocentem; GRBG.-T. 17 (MGH. Mer. V 145, 15)-ere; COL. IV 301, 41 -ere. Déponent I, passif IV. 2. - EXHORTO • encow:ager», PETR.76, 10 exhort4uit(marg. : exoriiuit H; déponent, 140,9-abdtur)l. Ensuite: CYPR.F.p.31, 1 -duit; THBoD.-MOPS. 1 Timoth. 2,

n,

1. Permutation analogue, mais d'un type plus courant, chez MlNuaus, 5, S scriitdre ... stuprdrl (P : -ri... -re edd.). 2. FaUSICS leçons : Pm.Ao. 1 Corlnth. 13, 3 (p. 203, 25 S.= PLS. 1, 1222) malûlam proximl oblblUcae (: -sel edd.); Ub. arbit, 2 (PLS. 1, 1541) proeurilorwn qlllH/W -it (â. dkil qui pr6cède et obllMlsclturqui suit); Fragm. Vindob. 13b (PLS. 1, 1569) nostra -imlu (: -intlll" edd.). 3. Pour des confusions de exhortor et de exôrdre, v. passivations VIII.

304

ACTIVATIONS

9; 2 Thess. 3, 4 -are; Act.-Andr. 91, 21 -abat; V.-Lup. 1 (MOH. Mer. IV 181, 9; cf. VII 830) exortiiuit; JUL.-TOI.Er. Wamb. 12 (ib. V 512, 17) -tiret; Reichen. 1337 exortiiuerant (+ ). Déponent IV, passif VIII. ORASSO « rôder » 1, APUL. Met. 1, 1, 1 grassiibiimus (contre 4 déponents); fausse leçon probable(= -mur). Ensuite, OPTAT.2, 20 /upl grassant (R : -antur rell.); COL. IV 587, 23 (+ ). Déponent I, passif IX. REL VCTO « se débattre », APUL.4, 20, 2 -abat; 1, 5, 3 -iibant (parfois indOment corrigé); archaïsme patent. Tard : Fuw. Myth. 3, 2 -tiret; Aet. 8 -at (+); OitEG.T. Hist. 8, 15 -iisset; Pass.-Maximil. 2 -tiret; V.-Lonogh. 5 (MOH. Mer. VII 435, 10) -abat; COL. IV 356, 52. Déponent IV, passif IX. III. DÉNOMINATIFS A) -i-

BLANDIO« flatter», APUL.Apol. 81, 2 cür ego blandlrem (contre 8 déponents); très douteux (cf. mulierem à la ligne précédente). Ensuite, IGNAT.Rom. 4, 2 blandlte bestiiis; CoMMOD./nstr. 2, 8, 7 blandlre noll tibi; lsID. Orig. 3, 20, 14 ut animos audientium blandiat; COL. II 330, 13 (+ ). Déponent I, passif IV. B) -d-

l) Prédicatifs

AEMVLO «jalouser», APUL.Met. 1, 23, 6-aueris (contre 4 déponents). Ensuite, VL. Deut. 32. 21 ap. VBIU!c.2, 21 -iiuerunt; CIL. IX 5401 studet -are; COL. II 322, 17 -o (cf. ib. I 81 -duit). Déponent I (-andus Liv. + ). ARCHITECTÔ « bâtir », VITll. 6 pr. 5 -ent (contre 3 déponents); douteux. Déponent III, passif III. AROVTO « répéter, seriner, dire», PROPERT.1, 6, 7 il/a mihl totls argütat noctibus ignës; PETR.46, 1 quid iste argütat molestus; 51, 8 nec mü nec maargütiis; noter les GL. I 33, 4; COL. II 218, 58 (+ ). Déponent I (intrs.). accusatifs. En outre, CHA.Jus. POETO « faire des vers », MARc.-AUR.ap. FRONTON.Ad M. Caes. 2, 5 poëtiire incipio (infinitif!). Ensuite, LuCIF. Athan. 2, 9 -asse. Déponent I. PVOIL(L}O « boxer », APUL. Socr. 21 pugil/iire; opposé au passif impersonnel 439, 31 B. pugillâuit; de la ligne suivante (déponent. Met. 1, 16, 4). En outre, CHA.Jus. COL. II 426, 7 pugillo. Déponent VII, passif VII (ci-dessus).

2. Situatifs ABOMINO « détester »2, /nscr. Pompei. (Vaâniinen 87) abomino paupero(s). Ensuite, VL. (Wirc.) Lev. 11, 13 -iibitis; Judith 9, 3 ap. LuctF. Non parc. 10 -iiuerunt; AMBRO'IIAST.Eph. 2, 14-iiret; CIL. IX 2229 uluere-iiuit; Reichen. 508a -are; COL. IV 201, 28 (+ ). Déponent IV, passif IV. ADVENERO «adorer», APUL. Socr. 5 Mezentius haec sofa aduenerat quibus propugnllbat (cf. VERG.Aen. 10, 773); archaïsme (cf. uenero 1). Déponent III. 1. Congresso, CGL. II 441, 47 (hapax). '2. A distinguer du causatif(« rendre détestable »), VL. (Lugd.) Lev. 11. 43 non uh,ïminiibitis animas uestriis (+ ). Fausse leçon : Pu. Tri. 708 mu/ta abomina (CD : multiiho mimi Scaligcr).

IV-VU. HAUT-EMPIRE

305

CôNSÀVIÔ «baiser», APUL.Met. 6, 22, 2 -iat (déponent. ib. 2, 13, 5 consauiâtus eum); archaïsme (cf. siiuio Il). Déponent VII (ci-dessus). DISSÀ VIÔ « couvrir de baisers », FRONTON,Ad M. Caes. 3, 3 literu/as tuas dwauio (Klussmann : disxamocod.); restauration très séduisante 1, corroborée par un souvenir cicéronien (Q. Cie. ap. Cie. Fam. 16, 27, 2); archaïsme comme cëmsauio. Déponent III (ci-dessus). FABRICÔ « fabriquer, faire »2, HoR. Sat. l, 3, 102 (/"'11! postfabrtcauerat üsus; OvJD. Met. 13, 683 hune... fabricauerat (3 passifs, au participe); Vin. 5, 4, 4 qui organafabricant (8 passifs); Virgile et Tite-Live n'ont encore que le passif, au participe parfait. Banalisation (cf. facere, etc.) désormais usuelle : Manil. Phaedr. Colum. Sen. Mela, Sil. Suet. Apul. (3 act.; 8 pass.; 3 dép.), Gaius, Justin, VL. Tert. Vulg. Aug. Oaud. Cassiod. Greg.-T. (exclusivement, BoNNET402), CIL. CGL. etc. Le processus est ancien puisque PLAUTE atteste déjà l'hapax perfabricauit, Per. 781. Déponent I, passif III. FENERÔ « prêter à intérêt», activation dejèneror. doit être distingué du causatif qui signifie« fournir des intérêts)) : TER.Ad. 219 ni nontibi istuc (sujet !)jëneriiret; en outre Tert. VL. VG. Dig. Ambr. +. Comme cette opposition est rare, le déponent, au surplus souvent employé au passif, s'est facilement activé par banalisation : Lrv. 7, 42, 1 ni jëneriire licëret; GARGONIUS, ap. SEN.-R.HET. Suas. 7, 14 mortës jèneriiuerunt « ils se prêtèrent la mort »c'est-à-dire« s'entretuèrent». Désormais usuel (avec un accusatif de personne au sens de « faire son débiteur de, s'attacher, obliger qn. » : Petr. Mart. VL. Cypr. Paul.-Nol. +) : Sen. Petr. Plin. Mart. VL. Tert. Commod. Cypr. Dig. Justin. (Inst.), Ambr. Vulg. Aug. Paul.-Nol. Ruric. CIL. etc. Un texte célèbre de S. AuousnN, Enarr. 36, 3, 6, révèle que de son temps l'actif était seul usuel 3. Déponent II, passif II. IACVLÔ « brandir » 4 , CIL. VIII 2581 (c. 167) ltastam ëminus quae (se. /aciës) iaculat. Ensuite, VL. Judie. 5, 8 ap. VBIU!C. Cant. 9, 10 iaculâuit (+); LUCIF.Athan. 2, 30; Avit, Mutian. Eug.-Tol. Fortun. Isid., V.-Elig. 2, 19 (MGH. Mer. IV 710, 19) -aret; CGL. V 110, 22 (+ ). Déponent III, passif V. EIACVLÔ « lancer », Gl!u.. 16. 19, 21 cum quibus së in salum ëiaculauerat; on notera le réfléchi. Ensuite, Anth. 712, 21 ëiaculent. Déponent IV, passif V. IOCVLô « badiner », Plw!Dlt. 4, 2, •1 ioculiire (P : -ri Havet; m. n. c.) tibl uidëmur (Heinsius: -ëtur P), ne peut que représenter l'adjectif ioculiiris si l'on conserve uidëtur. En outre, CGL. II 91, 34 -are.Déponent IV(?)

1. R. MAllACHE, Mots nouveaux 33, n. 12, préf!re la lecture de Van den Hout : 6iç amo. 2. Actifs seulement : perfabrico. Pu. (v. ci-dessous); refabrico, PoRPHYll. Hor. Carm. 1, 35, 38-40; C.-Just. 8, 10, S (a. 290). 3. Fëneriitur quidem latinë dkitur et qw dat mütuum et qui accipit; pliinius hoc autem d1citur si dicâmusfènerat. Quid ad nôs quid grammatici uelint? Melius in barbarismô nostrô uôs intellegitis quam in nostrii disertitüdine uôs dësert1 eritis. Fénerat, usuel (cf. aussi P.-FEST. 81, 20 fènero et feneror dlcl potest), mais moins correct, supprime avantageusement tout risque de confusion avec le passif et permet des oppositions comme VL. Deut. 28, 12 op. LUCJF. Non parc. 2 -iibis/non -beris « tu seras créditeur/non débiteur » (&lVUttç/où OOV\~)- La Vulgate a commis une double bévue en traduisant feneriibis/ ii nüllo fènus accipiés (pour neminl fènus dabis). N'y aurait-il pas une allusion feutrée de la part de S. Augustin? Il faut, bien sOr, éviter d'étendre cette observation, limitée à un verbe, à tous les déponents; on le fait parfois ! 4. Fausse leçon : CAEL.-AUREL. Chron. 3. 73 iaculiire (S : oscultire R marg.).

306

ACTIVATIONS

MERCO « commercer, acheter, gagner », Papyr. 252 (d6b. Il" s.) mercà minore pretium. Tard : JoRD. Get. 134 "t ... mancipium ... mercarent; CE. 1335, 11 sibi... hello mercàuit honorés; /nscr. (Not. Scav. 1919, 242 n. 29) -às. Ensuite, Form.-MarCM/J. Suppl. 1 et Add. 1 b marcàre; FIU!Dl!G.3, 11 "'··· mihi argentum mercàret; 4, 35 quam... mercàllerat; Vis.-Baront. 15 (MOH. Mer. V 390, 5) -àbat; JUL.-TOL. Wamb. 19 (ibid. 517, 27) -asse; COL. V 548, 26 -are; 635, 62 -at. Déponent I, passif III. MERIDIO « faire la sieste », SUBT.Ca/ig. 38, 7 -iàret (partie. prés. Ner. 6, 4). Très tard : RUFIN,Podagr. 16; lsID. Orig. 20, 3, 3 -lent; COL. Il 368, 8 (+ ). Indifférent (-o/-or) pour PRISaEN, GL. II 396, 12. Déponent III (?). MINO « mener (betes; gens); menacer» 1, est le produit de l'activation de minor à la suite d'un changement de sens (« mener») 2 et de la transitivation qui en résulte 3 ; le changement de statut est donc triple : sémantique, syntaxique et morphologique (cf. agere, dücere, etc.; en outre, commino, ëmino). APUih! n'atteste que des participes présents : Met. 3, 28, 6; 8, 30, 4 më (se. asinum) ... minantës; mais ceux-ci doivent recouvrir des actifs (v. commino). Ensuite : V'llig. (13, dont 3 passifs); Hier. Macrob. Cypr.-Oall. Pallad. L.-Salic. L.-Burg. Greg.-M. + ; P.-FmT. 21, 13 agere modo significat ante së pel/ere id est mlnàre. Au sens de « menacer» minora tendu à être remplacé par des formations plus longues et plus expressives : comminor, minitor et à l'époque préromane par •minàcüire ; lui aussi a été activé : DoN. Ter. Ad. 239, 2 rulnamque minàre; ORBG.-T. Martyr. 60 minàre el coepit; Act.-Andr. 115, 20 du më minâlis; ib. l. 27; 118, 10; Au. V.-Haimhr. A40(MOH. Mer. IV 516, ll)min/Jwrat ;STEPHAN. V.-Wi/frid. 19 (ib. VI 214, 17) -àbant; Reichen. 1416 -àbit; COL. II 235, 5 -o.Quant à PiusCŒN,il extrapole à partir de minito (Pit.+) quand il attribue, GL. II 396, 11, l'actif aux antlq'lli. Déponent I, passif X. COMMINO «mener», équivoque, mais probable : APUL. Met. 1, 11, 1 pecua comminantës (v. mino). Au sens ancien de« menacer» : AoNELL.83 (MOH. Langob. 333, 6) -are; Reichen. 1416 -àbit. Actif I, passif VII. PIONERO « prendre en gage» 4, activation comparable àjënero : APuL. Met. 3, 22, 5 twmque mancipium inremüneràbill benificio sic tibi perpetuo pignerà ; toutefois l'emploi de tibi affaiblit la valeur probante de l'exemple (« prendre/se donner »), car le causatif signifie « donner en gage, engager » (Liv. + ; oppigneràre, Ter.+); m&ne ambiguïté au passif(« pris/donné en gage») : ib. 11, 24, 5 inremüneràbi/1 quippe beneficio pigneràtus, mais cette fois le sens d' « engagé» ressort de l'emploi réfl6chi («s'engager») en 3, Il, 4 : ut eius hodiernae cënae pigneràrer. Déponent m. REMVNERO « récompenser » 6 , PEn.. 140, 8 puel/ae artificium pari motü remitneràbat; APUL. Met. 3, 15, 5 -tire; MARc.-AUR. ap. FRONTON. Ad M. Caes. 3, 2 -àbo; Ps.-QulNT. Declam. 2, 4 -et; 4, 2. Désormais usuel : Tert. VL. Dig. Firmic. Hier. Aug. Ennod. Fulg. Oreg.-T. Alcuin, □ L. Papyr. P.-Fest. COL. etc. Déponent III, passif VII. 1. Conjecture : SEN.-RH. Contr. 2, 1, 8 minantes pecora (: mlrantës opera 0). 2. Cette spécialisation est annoncée par êminor, PLT. Capt. 791 « je cbaue par des menaces »; en outre êminiitiô, ib. 799. 3. Minor n'admet qu'un accusatif de contenu; le destinataire se met seulement au datif. 4. Conjecture probable : Paneg. 10, 35, 2 pigneriiueris (vett. : -riireris codd.) « tu as attaché ». .S. Avec préfixation : dipignorô (L. Salie. 1, 10), oppignerô (Ter. + ), praepignerô (Jul.Val. Amm.), repignerô (CGL. Il 228, 56 + ). Il semble préférable de laisser au causatif les emplois passifs (Liv. + ). 6. Fausses leçons : Cie. Senat. 30 -riibô (dett. : -râbor rell.); Q. Cie. Petit. 38 -rent (dett. : -rentur rell.); CAES.Civ. 3, 53, 4 -riiuerunt (ST : renunreriiuer1U1t LMUV). Mimerô est attesté depuis Plaute.

IV-VII. HAUT-EMPIRE

307

IV. VERBES COMPOSÉS MODIFICO « régler, régenter», FRONTON,Ad M. Caes. 4, 3, 6 tibi uërô nimô ... modijicare ... poterit (contre 1 déponent, Ad Ver. 2, 6); suspect (infinitif) et généralement corrigé. Plus tard (on notera l'accusatif) : Aoo. Doctr. christ. 2, 6, 8 scrlptiuas sanctas modijicauit (+); CASmoD. Var. 7, 10, 2 dlslderium ... modificat; GllEG.-M. Moral. 27, 41 ulsibilia modificat. ™Ponent VII (ci-dessus; Apul. Gell.), passif III. TESTIFICO « prendre à tmoin, tmoigner », CIL. IV 2445 (Pom~i) të testificô. Ensuite, CoMMOD.Jnst. 1 pr. 7 testificô dominum; Brev.-fid. (PL. 13, 669 C) testificat Pater; Act.-Andr. 138, 7 qui cuncta tua àcta testi.ficant; L. Salie. SO,•2 -àre; L. A/am. 42A(MGH. Leg. V 103, 7)-asset ;81 (ib.146, 13)-ent. Remodeléencausatif(«rendre tmoin »). Déponent II, passif Ill vELIFICO « mettre à la voile», PJloPmlT. 4, 9, 6 navta ... uëli.ficdbat (contre 1 déponent); PuN. 9, 103 uilificant; 16, 178 -ant (+ ); APUL.Socr. 7 uel Allô Nauiô auem uëlificet (« fasse voler vers »; cf. wrsificet qui suit); HYGIN,Fab. 277, 5 rate uëlificauit. Ensuite : TmlT. Scorp. 1, 2 -at; Ps.-CYPJl.Singul. 38; Carm.-Sodom. 161 ; Auo. Ep. 258, l -àbas; JUL.-AEcL.ap. Auo. Op. imp. c. Jul. 2, 2; Schol.-Juven. 12, 69 -auerunt; CGL. V 488, 42 (+ ). Déponent III, passif VI. VOCIFICO cchurler » (tn.), GELL.9, 3, l cuius uim et arma ... Dëmosthenis ôrtitiônis ... 110cijicant. Déponent III {?).

••• Le degré de certitude des 33 actifs est fort inégal. Nous avons signalé en note quelques fausses leçons. Ajoutons, pour Apu16e, Met. 9, 30, l argümenttiueris (codd. : -àberis edd.); le non-conformisme de cet auteur a conduit ses éditeurs à accueillir 4 autres fausses leçons probables : blandio, comminl.scô, grassô, supergrediô; rappelons que minô et comminô sont équivoques, pignerô ambigu. Autres doutes : architectô Vitr.; exhortô, loquô Petr.; ioculo Phaedr.; dirstiuiô, modifico Fronton; compatiô Ps.-Quint. Cela revient à dire que la moitié des formes sont suspectes. Abstraction faite de ces réservesnécessaires, le classement des auteurs par ~riodes est le suivant :

Période IV : 5 Properce Vitruve Horace Tite-Live Gargonius Ovide

: 2 priorités ; l priorité ; 1 cooccurrence (f abricô) ; 1 priorité; 1 priorité; 1 cooccurrence (jënerô) ; 1 cooccurrence (fabricô).

Période V: 6 P6trone CIL. (Pom~i) Phèdre

: 3 priorités ; : 2 priorités; : 1 priorité.

Période VI : 2

Papyrus

: 2 priorités.

Période VII : 20 Apu16e Aulu-Gelle

: 12 priorités ; : 2 priorités ;

308

ACTIVATIONS

Fronton : 2 priorités ; Marc-Aurèle 1 priorité ; CIL. l priorité ; Pseudo-Quintilien : l priorité ; Suétone l priorité. Les chiffres diffèrent nettement : le contraste entre VI et VII est frappant. 4 des 5 verbes de la période IV reviennent souvent : fabrico d'abord, puis argüto.fènero, ui/ifico. Ensuite, ce sont surtout remünero (V) et mino (VII) qui s'imposeront dans l'usage. La personnalité des auteurs est éclairée par leurs innovations. Horace (fabricô), Properce ( argüto) et Ovide (f abrico) ne reculent pas devant le mot ou la forme populaire. Les activations de Pétrone : exhorta, loqua (?), remünero, sont intentionnelles, car elles sont confirmées par ses 5 reprises : amp/exo II, argülo IV, conuluo l,jènero IV, nütrlco I; mais faut-il les mettre tout uniment sur le compte des vulgarismes? C'est douteux, car Apulée nous met en défiance. A ses 12 priorités, parfois suspectes : aduenero, aemulo, blandiô, comminlsco, comminô, consauio, grosso, mina, pignerû, pugilo, relucto, supergredio, s'ajoutent 13 reprises : adülô II, altercô II, auspico I, bubulcitô III, contemplo I, cuncto I, fabrico IV, palpa l, percontô l, praestôlô l, remünero V, uilifico IV, ullico Il. La plupart de celles-ci sont des archaïsmes manifestes révélés par la date de leur source; c'est vrai aussi de plusieurs innovations : aduenero, cônsauio, relucto. L'effort de Fronton et de ses correspondants va dans le même sens : la reprise systématique d'archaïsmes, ce que confirment, paradoxalement, les innovations, dissauiô (Fronton; cf. sauio II et l'hapax déponent de Q. Cicéron), poëtô (M.-Aur. ; cf. Ennius); c'est pourquoi remünero (Petr.+) ne saurait passer à priori pour un vulgarisme : münero est déjà chez Plaute. Terminons cette rewe en rappelant la part des inscriptions pompéiennes : abomina, testifico, avec les reprises lucto, rixô, tüto; seul le premier exemple peut passer, à la rigueur (cf. passif IV), pour un vulgarisme. On a signalé deux papyrus. On ne saurait accepter telle quelle l'explication trop souvent donnée : le déclin des déponents dans la langue parlée; c'est doublement faux : les vulgarismes ne sont pas à sens unique, car il y a des déponents vulgaires ; mieux, la demi-douzaine d'activations vraiment usuelles appartient à un bon niveau de langue. Comme toujours, il faut justifier l'extension du phénomène dans les différentes classes morphologiques. Les 15 situatifs constituent un groupe cohérent, ils sont tous transitifs sauf 2 : ioculo et merldio, peu communs l'un et l'autre. Le rôle de la syntaxe est prouvé pour mina et comminô qui ont été préalablement transitivés avec changement de sens ; on a signalé que ëiaculo est réfléchi. Une question connexe est celle du rôle joué par la passivation : pour 5 situatifs elle est antérieure ; son action est certaine pour fabrico etjènero, probable pour abomino, iaculo, ëiacu/o. 3 prédicatifs sur 5 sont transitifs : poëtô n'est pas s0r, pugilô s'oppose à un passif. On trouve encore trois beaux exemples de transitivation : blandiô, modifico, obllulsco. Partout les transitifs l'emportent : c'est vrai en particulier pour 4 des 5 composés en -fico qui du coup ont été attirés par les causatifs (cf. testifico). La préverbation n'a contribué au phénomène qu'indirectement en facilitant la transitivation (cf. les 7 situatifs : 46 %). Il y a 8 préverbes différents : ab-

ad-

com-

dis-

e:c-

ob-

re-

super-

Total

1

1

4

1

2

1

1

2

13

309

IV-VII. HAUT-EMPIRE

TABLEAU

Verbes primaires 3 (2)

•-e/o-

Dénominatifs -1-

Dénominatifs 20 (7)

l

l

MORPHOLOOIQUE

-12 (2)

-a-

. Suffixés 5 (4)

Prédicatifs 5

Situatifs 15 (7)

-sco

-to

2 (2)

3 (2)

Composés 4

Total 33 (13)

CHAPITRE III IIIe SIÈCLE ET DÉBUT DU JVe (Période VIII) 1. VERBES PRIMAIRES 1. -ADLOQVO « parler à», VL. (p) Act. 28, 20 uidëre et adloquere (: adloqMI man. 2); douteux : contagion de uidëre. Très tard : BoeoLEN.V. Germ. 11 (MGH. Mer. V 38, 7) alloqMire (sic). Déponent I; adloqMendus Vulg. VTO « utiliser», VL. (g) Act. 21, 17 ütëbamus (+ accus.; -mw/-mur.'). Ensuite CHDlON384 ütere cautëribw; 580 unctiônem hanc ütëbis; 416 ütere (à la même ligne que ütl.'); 0JUB. Syn. 4, l Aa, La ütere; fREDEG. 3, 9 secta ütëbant; Act.-Andr. 128, 24 ipsos ütëbant; AllB. V.-Corbin. 20 (MGH. Mer. VI 374, 2) -ébat ipso; Reichen. 1708a ütere; CGL. II 479, 15 -ere (+ ). PiuscŒN,GL. II 396, 25 attribue l'actif aux antlqul à cause de ütitô rencontré chez Caton. Déponent I, passif Il.

2. - RVSPô«fouiller», TERT.Apol. 4, 7 rüspatis (F : tnmcdlis P); Pail. 2, 6 -are ; CGL. I 304 rüspiire requlrere. Déponent Il. 3. - CONFITEO «avouer», VL. Psalt. Cas. 66, 4 confitèbunt (bis); Psalt. Ver. 78, 13 ciinfitëbimus (-mus/-murf). Très tard : P.-Leudeg. 14 (MGH. Mer. V 296, 13) -ëret; V.-Landib. 15 (ib. VI 368, 13)pecciita uestra -ëte; 16 (ib. 370, 7) id. (cf. VG. Jac. 5, 16). Déponent I, passif I. INTV(E)O «regarder», CoMMOD./nstr. 1, 31, l ; 1, 39, 5 inluite; 2, 16, 13 intuis. Tard : GREG.-T.Conf 81 intuerent; CIL. XIII 2391 (a. 601) intuis; JON. V.-Columb. 2, 25 (MGH. Mer. IV, 150, 26)-eret; AllB. V.-Corbin. 18 (ib. VI 575, 12)-eret; V.-Sollemn. l (lb. VII 311, 28) -ere; Reichen. 1622 intue; CGL. V 185, 3 -ëbô. Déponent I, passif IX. 4. - EXPERIO « éprouver » 1, CoMMoD./nstr. 1, 7, 2 louem experltis orandum; Ep.-Alex. p. 210, 14-lrem; HA. Gord. 11, 7 -iamus (: -iamur edd.). Ensuite JUL.-VICT. Rhet. 4, 2 -iëmus; GREG.-T.Martin. 1, 2 experiire (3. plur.; +); Dorm. •2 -iitis (cf. MGH. Mer. VII 763, 2); Act.-Andr. 61, 21 experul; V.-Elig. 2, 13 (MGH. Mer. IV 702, 7) -lsset; N.-Tir. 56, 10 -Ire; CGL. IV 5()1), 50 (+ ). Déponent 1, passif Il. MORIO« mourir», VL. Psalt. Ver. 117, 17 moriam. Tard : OJUB.Syn. 6, 26Ab -iunt; L.-Sal. (decr. Childeb.) 2, 3 -Ire; GREG.-T. Andr. 19 -Ire; FoRTIJN.Carm. 9, 2, •52 moriire (: periire x); V.-Filib. 20 (MGH. Mer. V 595, 1) -Ire; Rhythm. 14, 10, 2 (MGH. Poet. IV 497) -iiis; BASTARDASp. 122 morlui(t). Déponent 1. 1. Fausses leçons : experlero, VARR. LL. 8, 24 ( expediero edd. ), conservé par Dahlmann. Experlre ( : -ri) : ac. A.mie. 84; SEN.Ep. 35. 4: etc.

VUI. III"•lv" SIÈCLFS

311

Il. VERBES SUFFIXÉS 1. - FR VNJSCO « jouir de » 1, VL. P$0/t. Cas. 62, 6 pinguëdine fronlscat anima mea (mais ib..64, 5 -amur); PHn.oN, Q. Gen. 4, 154 (p. 212 R.) -ere (mais -untur. ib. 4, 8= 195, p. 234 R.). Déponent 1. 2. - MEDITO « méditer »2, VL. (a, s) Luc. 21, 14 -are: Psalt. Cas. 10, 24 -obit. Tard : GREG.-T. Martin. 1, 33 -are; lsro. Goth. •3 -asse; PIRMIN.Dict. (p. 72 M.) -dte; V.-Sigramn. 15 (MGH. Mer. IV 615, 11) -aret; ANSON. V.-Ursmar. 2 (ib. VI 455, 16) -aret; V.-Richar. 8 (ib. VII, 448, 24) -iiret; Reichen. 999a -et(+); CGL. IV 452, 27 (+ ). Déponent I, passif I. SECTO «suivre», VL. (d) l Tim. 6, 11 sectd uërolü.stitiam; Ps. 80, 10 ap. IREN. 3, 6, 2 sectiibitis (ACH : -biminl dett.). Très tard : Is10. Eccl. off. 2, 5, 20 -iiuerit; V.-Wandr. 21 (MGH. Mer. V 24, 8)-ëmus; V.-Richar. 5 (ib. VII 447, 17)-duit; Reichen. 1478a -are. PJuscœN,GL. li 396, 21 attribue l'actif aux antlqul; il extrapole visiblement à partir de lnsecto (Pit.+). Déponent I, passif III. III. DÉNOMINATIFS A) -l-

INAVRIO « écouter » 3. VL. Psalt. Cas. 11, 1 inaurlte populus meus lëgibus mels; 102, 20 -Ire (contre 4 déponents). Ensuite HIL. Ps. 54, 3 -iat; 54, 4 -Ire (cf. ib. inaurititur, passif). Déponent VIII° (VL.); inauriendus et passif IX (Hil.. ci-dessus). MENTIO « mentir » 4, VL. (d) Hebr. 6, 18 mentlre; Act. 5, 3 ap. V1cr.-Vrr. 2, *86 mentlrës (BRY 1 : mentltus esses A mentlrëris V 2); VL. ap. CYPR. Test. 3, 30 (A) et VG. Act. 5, *3 -1re (FAS : -lrl rell.). Très tard : JUL.-ToLET. GL. V 318, 11 -lui; Ep.-Sen. 3, 4 -ls; 5, 12 ut Escotus mentit « il ment comme un Irlandais»; Gloss. Harlei. F60 -Ire. Attribué aux antlqul par PiusaEN, GL. li 396, 14, sans doute sur la foi d'emplois passifs (Ps.-Cic. Verg. + ). Déponent I, passif III. METIO «mesurer», VL. (Lugd.) Nwn. 35, 5 mêtiës; Apoc. 11, 1 (g) mêtl; Marc. 4, 24 ap. CYPR. Test. 3, *22 mêtieritis (B : mênsl fueritis L). Ensuite, EPIPH. Ev. 37 (p. 80. 13) -it; FuLG. Myth. 1 pr. (p. 6, 16) collés spatiantl mêterem ( -lrem) gradü; Pas3.-Tham. p. 140, 6 -Ire: CGL. III 77, 13 -io. Déponent I, passif II. DIMETIO « délimiter, parcourir », VL. (Lugd.) Num. 34, 7 -iëtis uobls; ib. 8 -ltis ui>bls; ib. 10 -iëtis uobls ipsls terminos. Tard : JORD.Gel. 4 -iwat; THF.oo.-MOPS. Col. 3, 7 -iébatis. Déponent Ill, passif III. B) -d-

l. Prédicatifs

ANXIO « se tourmenter »s, VL. (fi) Jac. 5, 13 anxiat (: trlstiitur VG.) aliquis ex rmbls, oret. Déponent VIII. 1. A distinguer du factitif, p. 421. 2. Fausses leçons : medit6re (: -ri), PELAG.Rom. 10, 8; BEN.Reg. 48, 23 (cf. aussi, ib. 58, • 5 ·ent). Permedito, VL. Ps. Cas. 118, 70, n'apparait pas ailleurs; permedltatra est un adjectif (PLT. Ep. 375). 3. A distinguer du causatif(« faire entendre »), LAcr. Epit. 40, 2. 4. Sur dismentio « démentir », v. p. 337. 5. A distinguer du causatif(« tourmenter »), Ps.-Aug. +.

312

ACTIVATIONS

DOMINO« vaincre, dominer», VL. Psalt. Cas. 105, 41 dominauerunt; VG. 4 Esdr. 11, •32 -iiuit; TERT.Nat. 2, 17, l -âre (déponent ailleurs); HERM.(pal.) Vis. 3, 4, 1-âre totiuscreiitürae. Tard: Serm. conf diab. l l0v-âre(= -âul?); FollTUN. Carm. 3, 14, 16 -âre; PHILAOll.-MED. 3 -âuerit (+ accus.); Reichen. 2984 -âre; CGL. III 52, 37 -âbunt (+ ). Déponent II, passif III. INDIGNO « s'indigner » 1, VL. (k) Marc. 10, 41 -âre. Tard : OJUB.Syn. 7, 50 La-iire; GREG.-T.Hist. 3. 6 indigniite... iniüriam meam (déponent ailleurs: ibid. 3, 7+); Lib. hist. Franc. 20 id.; CGL. IV 357, 39 -at. Déponent III; indignondus, Cie.+. INTERPRETO «traduire», VL. Gen. 41, 12 ap. Eus.-EM. Serm. 18, 47 -iiuit (+); VL.= VG. 4 Esdr. 12, •12 interpretor uel interpretiiul; TEin. Monog. 8, 5 -âbilffllS (XVL : -âbimur N edd.; déponent ou passif ailleurs); Ps.-CYPll. Mont. 5 Enoch interpretat innouiitus (+ ). Ensuite, Auo. Q. hept. 4, 28 -are; Concil. II 3, 2 p. 134, 2 -âuerunt; Avell. 77, 8 -iire; CAES.-AREL. Serm. 169, 8 -auerat; Diose. 3, 4 -ont; Reichen. 355 -âre; CGL. III 136, 29 (+).Déponent I, passif III. MALIGNO « agir en méchant », VL. Psalt. Cas. 104, 15 në malignëtis. Av«. un objet : VG. Ps. 82, 4 maligniiuerunt consilium; équivoque : AMM.22, 15, 26 uenëna malignantës. Déponent VIII (VL. + ). PEREGRINO« être à l'étranger», JuL.-VAL. 2, 35, 39 -âre (A : -iirl P); douteux. Tard : GREG.-T. Hist. 5, 28 -iire; Canon. (Turner II 377a); CGL. III 124, 7 (+ ). Déponent III; peregrlnandum, TEJn. Apol. 19, 7. POTENTO « exercer le pouvoir sur », VL. Jerem. 7, 6 ap. LUCJF.Athan. 2, 1 et uiduam non potentiibitis. Déponent VIII (VL. + ). PRAEVARICO « transgresser », VL. (Lugd.) Deut. 11, 6 në praeuiiricëtis; ib. Exod. 32, 8 -iiuerunt ; Os. 8, 1 (Fuld.) praeuiiriciiuerunt testiimentum meum (+ ). Ensuite, Auo. Ev. Joh. 99, 1 -âuit (+); AMBROSIAST. Rom. 5, 14, 2 y-iiuit; EPIPH.Ev. 18 (p. 13, 11) nec -iisset; BENED. Regul. 42, 9 -iire; Reichen. 1282a -âre; N.-Tir. 81, 8 -at; CGL. II 394, 8 (+ ). Déponent III, passif VIII. PRINCIPO«régner», VL. /s. 32, 1 ap. lREN.5, 34, 4 principiibunt. Tard : Concil. I 5, 268, 25 principat omnium; THEoo.-MOPS.Col. 1, 16 (+). Déponent VIII (VL. + ).

2. Situatifs ADMIRO «admirer», VL. (1) Marc. 7, 37 admiriibant. Tard : GREo.-T. Hist. 7, 22 admlriibam; V.-Arid. 36 (MGH. Mer. III 592, 25) -âret; Reichen. 1889 -âbant. Déponent I, passif Il. CALVMNIO «calomnier», VL. (Lugd.) Gen. 43, 18 -iet; Luc. 3, 14 (d, e) nëminem ... -iiiueritis; ib. 19, 8 (d) aliquid-iiiul; AllNOB. 1, 13 -iare (P : -iiirl edd.; cf. -iiirl 5, 26). Tard : Serm. conf diab. 112 quae -iiiuerat; GREG.-T.Jul. 45 -iabant. Déponent III, passif Il. CIRCVLO « faire cercle, entourer »2, VL. (6) Joh. 10, 24 circuliiuerunt... eum; ibid. Luc. 19, 43 circuliibunt té; calqué sur (up1-) 1ru1CÀ.O-o>. Glosé µay&Urocancellos non adoro: LACT. Opif. 6, 12 -iiret; 14, 7 -are. Ensuite, Auo. Serm. 112, 7 odi>riiet uidë (+); Vit.-Patr. 6, 3, 18 -astis ... -iimus. CGL II 388, 33 (+ ). Déponent 1. OPERO « accomplir », VL. (a) Joh. 6, 28 ut operëmus opera Del; Joh. (1) 9, 4 -are. Ensuite, Vit.-Anton. 28 operabant malum: tard : GREo.-T. Patr. 16 -asse; ORJB. Syn. 1, 1 La -are (déponent ailleurs!); Comp. Luc. T 22; U6 -are; V.-Elig. l, 40 (MGH. Mer. IV 693, 20) -iiuerit; P.-Praeject. 34 (ib. V 244, 22) -iiret; V.-Richar. 10 (ib. VII 451, 5) -at: Reichen. 38 -are; CGL. Ill 139, 61 -o. Déponent II, passif VIII. PISCO «pêcher», VL. (q) Joh. 21, 3 uâdi> pisciire. Plus tard, Op. imper/. Matth. 44 (PG. 56, 881 A) uiduarumfacultiitës pisciitis; PATRIC. Conf. 40 -are; V.-Vincent. 18 (MGH. Mer. V 122, 11) -as in sicco; CGL. Ill 73, *39 -ô. Déponent 1. PRAEDô « faire du butin », VL. (Tolet.) ls. 8, 3 -are; Deut. 20, 14 (Lugd.) omnem praedam praedobis tibi; Jos. 8, 2 (Lugd.) praedam ... praedobis tibi; 1 Reg. 15, 15 ap. LUCIF.Reg. 2-iiuit; VG. Judith, 2, 13 et 16-iiuit; JUSTIN,23, 1, *10-iire. Tard : Guo.-T. Hist. 10, 25 -are; FRBDEG. Contin. 45 -aret; P.-Leudeg. 22 (MGH. Mer. V 303, 15) -et; CGL. IV 379, 8 (+ ). PJusCŒN, GL. Il 396, 17, attribue l'actif aux antlqul; il doit se fonder sur PLT.Ru. 1242 praedatum lrier où le supin entre dans une périphrase passive. Déponent I, passif VII. DEPRAEDô «piller», VL. Zach. 2, 8 ap. AMBR.Fil/. 2, 4, 36 -iiuenmt. Ensuite, Didasc. Ap. 44, 20 -are; MARCELUN.539, 4 (Chron. li p. 106, 13) -al; FULG. Aet. 9 (p. 161, 1) -at; ]ORO. Get. 53 -duit (3 ex.); FRBDEG. 2, 53 -ant; L. Visig. 8, 1, 9 -are. Gloss. Harlei. D 206 -at. Déponent Vil, passif IX. RACEMO « grappiller »2, VL. Lev. 19, 10 ap. Ps.-Auo. Spec. 12 ulneam tuam non racëmabis: Jerem. 6, 9 ap. HIER.Jerem. ib. -iite. Déponent VIII. SCRVTO «examiner» 3, VL. (a, b, d) Joh. 5, 39 scrütiite fi-). Ensuite, AMM.15, 5, 30 -iibamus; CHIRON120 -ant; 510 -iibis; EPIPH. Ev. 34 (p. 70, 5) scrütat rënës et corda (cf. VL. Apoc. 2, 23 ib. 52= p. 131, 17 -ô); Hist.-Apo/1. 22 -iiul; CGL. li 314, 10 (+ ). PJuscIEN,GL. li 396, 15, attribue l'actif aux antlqul, d'après perscrütiiul, Pl.T. Au. 651. Déponent I, passif V. EXSCRVTO « observer », VL. (Lugd.) Judie. 18, 2 exscrütiite te"am: Joel 1, 7 (Weing.) exscrütiiuit. Traduit les deux fois èç&p&uva-ro.Déponent VIII, passif X. SPECVLO « observer », VL. Psalt. Cas. 89, 8 -iire uultum tuum: CGL. IV 392, 50 (+ ). Déponent I, passif IX. T AEDIO « se décourager», VL. Hebr. 12, 5 ap. RUFJN.Orig. Ps. 38 hom. 2, 7 noll taediare; HA. Alex. 29, 5 taediauit. Ensuite, Sort.-Sang. 51 (24), 12 noll tediare; AMBR. Ep. 81, 9 -itire (+); Ps.-Auo. Serm. 85, 3 noll ad më -itire. Déponent VIII (VL. + ). IV. VERBES COMPOSÉS GRATIFICO « faire plaisir; accorder qc. », ne se rencontre sans équivoque que dans les glossaires : CGL. II 475, 37 :x,apiÇoµmmünero dono indulgeo griitificô: 1. A distinguer du causatif(« parfumer») : Ovid. Colum. Avien.; inodorare (Colum.). Fausses leçons : ac. De or. 2, 186 odorem (dett. : odorer cett.); ToRT.Coron. 15, 2 odora (A : adorii F edd. odorlire rel!.). 2. Lecture incertaine : racëmat, CIL. IV 5573. 3. Fausses leçons : SEN.-RH. Contr. 1. 6, 6 scriltet (C : -ëtur rel!.); pour MtN.-FEL. 5. 5 scrütare (P : -arl edd.), il y a eu interversion des finales avec stuprare noté stuprarl..

VUI. m•-1ve SIÈCLES

315

V 642, 18 -are gralllm facere (cf. NoN. 118, 22); IV 598, 42 -at /argltur. L'actif est néanmoins rangé ici, à ca\llC de deux exemples problématiques de la Vetu.s Latina. Un passif d'abord : VL. (g) 2 Cor. l, 11 gratia per multos gratificëtur (sùxaptCJ"tl18tl VG., gratiae agantur). Le sens est « remercier »; en effet gratia « grâce, faveur », rend xtipiaµa (VG., dondtio) et constitue le sujet du verbe en vertu d'une figure étymologique plus nette encore en latin qu'en grec; on a affaireici à une conversion passive de l'objet interne du type ulta uluitur. Le modèle grec et la construction rendent donc probable l'actif sous le participe équivoque, VL. (d) Joh. 6, 23 gratias agente uel gratificante Domino (sùxapumiaavtoç toü Kupiou; gratias agente Deo VG.). La nouveauté de l'acception provient du désir de rendre le verbe grec par un verbe latin ; le contexte redondant écarte tout risque de confusion avec griitificor « faire plaisir ». La formation postsubstantivale est celle de aedificiire et rappelle celle de griitulor. Il faut soigneusement en distinguer deux causatifs. Un postsubstantival, fait comme honorificiire et signifiant« gratifier, favoriser, doter d'une (ou : de la) grâce» : VL. (d, g)= VG. Eph. l, 6 in quii (se. gratia1 gratificauit nos,traduit exactement xap1t6-co 1 et se rencontre ailleurs : FuLo.-RusP. Ep. 3, 9, 14 nuptias ... quas... gratificauit benedictionis dono; au passif : VL. (e, q) Luc. l, 28 habë ( aue1 gratificata, traduisant xatps xsxapttcoµtvri (auë gratili plëna VG.). Ici encore nous assistons à un effort pour rendre le verbe grec par un verbe latin; c'était une entreprise désespérée à cause de gratificor qui en subsistant 2 entraînait une première équivoque, intolérable dans la Salutation Angélique; il y en avait encore une autre 3. En effet, le second causatif est postadjectival : « rendre qc. agréable » ou « rendre qn. reconnaissant », donc « réjouir qn. » : COL. II 475, 49 xapoxouY>gaudifico gratifico. On le rencontre à l'actif: respectivement CA!WOD.Var. 1, 6, l ütilitiis nece.rsaria gratijicat; PETR.-CHRYSOL. Serm. 91 (PL. 52, 458 B) ortüs rëgios... griitificat symphonia; et JoN. Co/umb. 1, 24 (MGH. Mer. IV 98, 24) münus gratificiibat (se. eum); au Hist. 8, 1, 86 gratificata; Compl. Act. 13, 42 gratifipassif(« se réjouir») : CASSIOD. catl; Var. 8, 9, 3 -lita: FORTUN. Carm. 10, 4, 1 gratifiaimvr; 10, 9, 78 -iilur; Radeg. 17, 42 -abatur ; au sens propre de « être rendu reconnaissant » : RURIC.Ep. 2, 48 gratificandus oppos6 à ingratus. On voit que la question, fort embrouillée, relève d'abord de la grammaire. Chr. MOHRMANN, imbue des préjugés de !'École de Nimègue, a eu tort de voir simplement dans l'actif un « néologisme chrétien » 4 • Cela n'est vrai que de l'acception rencontrée en Luc. l, 28, simple calque de traduction. Ailleurs nous voyons le verbe écartelé entre plusieurs modèles morphologiques; la polysémie constatée n'en est que la conséquences. Déponent III, passif IX. l ._Cf. Auo. Praed. l 8, 36 dictum est griitificiiuit ii griitiii. Le Docteur de la Grâce en profite pour tirer le passage dans son sens, tout comme ~LAGB qui dérive au contraire le verbe de griitus, Ephes. l, 6 (PLS. 1, 1289= p. 346, 6 S.): in quii griitiii griitos nosfecit sibi in Christo. 2. Le déponent est encore largement at~ (v. p. 114); S. Jér6me emploie le passif. 3. En somme, griitificiita « dot6c de la Grice ,. pouvait s'interpréter encore de 4 autres façons (au moins !) : 1) ayant fait plaisir (déponent); 2) ayant été donn6c (déponent passivé); 3) réjouie; 4) rendue reconnaissante. La traduction plus lourde de la Vulgate supprime toute équivoque. 4. ttudes l 191. S. On reprochera seulement au traitement consciencieux par Cl. Moussv, Gra1ia 234-237, des données lexicales du TlmAURUS, de faire la part trop belle à la sémantique et de rester trop tributaire des théories de Chr. Mohrmann.

316

ACTIVATIONS

LATRÔCINÔ « marauder », HA. Prob. 16, 6 -are, opposé indirectement à mllitâre (cf. ad mllitiam mitterentur); participe présent : HA. Alex. 59, 6; Firm. 12, 1 ; gérondif : ibid. 13, 3. Déponent 1.

••• Le caractère le plus frappant de ces 45 verbes réside dans Je déséquilibre de leur répartition : Vetus Latina 38 priorités 1; Tertullien 3 priorités, 3 cooccurrences 2 ; Commodien 2 priorités ; Histoire Auguste l priorité, 2 cooccurrences ; Jute-Valère I priorité; Arnobe I cooccurrence ; Callistrate I cooccurrence ; Pseudo-Cyprien I cooccurrence ; Epistula Alexandri : 1 cooccurrence ; Hermas (palat.) 1 cooccurrence; Justin I cooccurrence; Lactance I cooccurrence. Nous répéterons encore une fois qu'une bonne partie du matériel de la VL. doit être de basse époque. Les verbes les plus intéressants sont ceux qui se prêtent à des cooccurrenccs : calumnio (VL. Arnob. ?), domino (VL. Tert.? Herm.?), experiô (Commod. Ep.-Alex. HA.?), lnsidiô (VL. Callistr.), interpreto (VL. Tert. Ps.-Cypr.), odoro (VL. Tert. Lact. VG.), praediJ (VL. Justin, VG.), taedio (VL. HA.); lâmento est repris dans la Vulgate. La préfixation appuie quelques verbes : mëtio/dlmëtiô, praediJ/dëpraedô, scrüto/exscrüto. Tout cela réuni n'excède pas le quart du matériel; c'est bien peu. Beaucoup de formes en effet sont suspectes 3; infinitifs :fornico, indigna, lâtrocino, peregrlno,pisco, speculô (cf. aussi calumnio Arn.; domino Tert. HA.); 1. plur. : côn.fiteo, opera, üto (cf. aussi experio HA.); contagion : adloquô. Trop souvent le texte n'est pas sûr et l'actif isolé ou repris très tard. Compte tenu de ces réserves, il est difficile de rien affirmer sur les mobiles de ces activations. Le processus ne concerne que des cas particuliers. La transitivité avec son corollaire, la passivation 4 , a dû jouer un rôle important en plaçant côte à côte dans le discours un actif et un déponent qui tendait à s'aligner sur celui-ci; mentionnons seulement les verbes de vision : intuo, scrüto, exscrüto, speculo et rappelons le cas de inaurio et de odoro (cf. Aug. odorii et uidi). Pour quelques verbes, la transitivation

1. Il convient d'y ajouter 29 reprises d'actifs antérieurs : abomino, aemulo, aucupo, comito, consolo, crlmino, dëmolio, fabrico, früstro, jüro, iaculo, lnsecto, modero, morigero, moro, mütuo, 6mino, oplno, osculo, paclsco, palpo, peruago, perscrüto, proelio, progredio, remünero, rixo, suffrtigo, uocifero. 2. Tertullien, pourtant hardi, n'offre que 6 reprises : fabrico, fenero, früstro, münero. remünero, uëlifico, cc qui porte son total à 12 activations. 3. Ajoutons 2 fausses leçons : adstipuliire, JuL.-VAL. 1, 23, 18 (AP : -lire T cdd.; déponent ailleurs); suspiciire, Trun. Nat. 2, 13, 7 (A : -arl Rigault; déponent ailleurs). 4. Antérieure à l'activation : 18, contemporaine : 4, postérieure : 6; pas de passivation : 15 (dont odoro).

317

VIII. 111•-1v• SIÈCLES

a dû contribuer, au moins partiellement, à l'activation : calumniô, dominô, epu/ô, liimentô, nundinô, praedo, ütô; on a signalé le cas particulier de griitificô. Un dernier fait mérite d'être souligné : pour quelques dénominatifs déponent et actif sont contemporains. Cela prouve deux choses : la persistance du modèle déponent, la concurrence -d'ailleurs minoritaire- de l'actif dans certaines séries : inaurw (cf. audlre); ma/igno, potentô et principô (cf. dominô VL. + ; en outre rëgniire, dpx(I)); exscrütô, fomicô, racëmô, taediô. Rappelons qu'il y a 33 dénominatifs sur 45 verbes. Le grec ne semble pas avoir exercéune grande influence, redisons pourtant que dominô, potentô et principô doivent peut-être quelque chose à dpt(I) (cf. aussi exscrüto/ ~EJ)WVU-(1)).

TABLEAU MORPHOLOGIQUE 1

•-efo-

Verbes primaires 7 (4)

-ii-

-ë-

1

2 (2)

2 (1)

Dénominatifs -14 (2)

Dénominatifs -ii29 (S)

Composés 2

Total 45 (11)

-T-

Suffixés 3

2 (1)

P~catifs 9 (1)

-scô

-tô

1

2

Situatifs 20 (4)

Préfixations : ad2

con-

dë-

2

dis-

ex-

in-

2

2

1. Les chiffres entre parenthèses marquent le nombre des préfixations.

prae-

CHAPITRE IV FIN DU IVe SIÈCLE ET DÉBUT DU ye (Période IX) 1. VERBES PRIMAIRES 1. - LABO« s'affaisser», CHutoN 121 et cuius testicull labunt. Très tard : JoN. V.-Columb. l, 5 (MGH. Mer. IV 71, 25) -ere; P.-Praeject. 4 (ib. V 228, 22) -luet. mponent I; /abundus, Ace. Trag. 510. 2. -eGREDIO «sortir», AEnœll. 12, 3 coepimus ëgredere (contre 5 déponents). GL. VII 188, 6 -ierint; GRBG.-T.Patr. 10, 2 -erës; Hist. 9, 10 Ensuite, MARTYRJUS, -Ire (déponent très fréquent); Ps.-THOM.Ev. 6, 10 -ere; L. Salie. 45, 2 -ere; Act.-Andr. 112, 1 -itu; V.-Da/mat. 6 (MGH. Mer. III 547, 1) -ere; V.-Arid. 8 (ibid. 585, 14) -ere; JoN. V.-Columb. 2, 5 (ib. IV, 118, 3) -ere; P.-Leudeg. l, 23 (ib. V 305, 3) -ere. mponent I.

Il. VERBES SUFFIXÉS 1. - oeFETISCO « se fatiguer », AMBR. Luc. 4, 63 dëfatlscit; Ps.-Auo. Serm. 192, 3 -it; CGL IV 52, 32 dëfetlscit; 55, 49 diffitlscit; Gloss. Harlei. D 62 difitlscit. mponent I ;fatlsco, Verg. +, est majoritaire. REMINlSCO « se rappeler» 1 est dénoncé plaisamment par AUSONE,comme un barbarisme du rhéteur Rufus : Epigr. 44, 1 reminlsco Rüfus dixit in uersü suo; ib. 45 qui reminlsco putat së dlcere posse Latlnë,JJhlc ubi co scrlptwn est, faceret cor, si cor habëret. Ensuite, JoRD. Get. 12 -ent; Form.-Marculf 2, 43 -âtis; Gloss. Harlei. E241 -il (écrit ëminl.scit; cf. p. 117 n. 1). PiusetEN, GL. II 396, 20, attribue l'actif aux antlqul, sans doute à cause de comminlscor classé comme « commun ,., ib. Il 379, 8 et.384, 6 (cf. commento, ci-dessous). mponent II. VESCO « se nourrir, manger »2, CHIRON448 wscat; V.-Richar. 3 (MGH. Mer. VII 446, 8) pânem uescëbat; N.-Tir. 96, 7 -it. mponent Il, passif IX.

2. - COMMENTO « expliquer » 3, SBllo. GL. IV 486, 9 Terentl comoedib mlri.ficëcommentâuit (se. Donâtw). Très tard : JUL.-TOLET. Wamb. 14 (MGH. Mer.V 514, 11) -at; 16 (ib. 515, 30)-âbat; CGL. IV 43, 9= 500, 8 -âre; G/oss. Harlei. C 1204 1. Factitif(« rappeler »). scmblc-t-il, COL Il 467, 4 ÙKOIUPV'lOICCII. .. reminlsco. 2. A distinguer du factitif (« nourrir », VL. CGL) que Jérôme emploie au passif. 3. Conjecturé pour comnwndare: MUL Apol. 87, S (Kripr).

IX. IV"-V" SIÈCLES

319

-at, 1241 -ô. PluscœN,GL. Il 392, 12, attribue l'actif aux uenuttssiml, manifestement à cause des emplois passifs du déponent et de comminlscor (cf. aussi reminlscô, ci-dessus). Déponent I, passif III. COMPLEXÔ « embrasser» 1, RUFIN, Greg.-Naz. or. 1, 21 amplectamur nos ÎIIIIÎcemet compleximus (très douteux). Ensuite, CoRIPP. Justin. 1, 104 -ont; COL. II 404, 9 -o.Déponent 1. III. DÉNOMINATIFS A) ./. MOLIO « entreprendre, bâtir » 2, VO. 2'Esdr. 4, •sut uenlrent et pugniirent ... et môlierunt (CI : -lrentur rell.) lnsidüiset ôrauimus; PAUL.-NOL. Ep. 32, 18 -ieram. Très tard : JON. V.-Columb. 1, 19 -Ire; .Reichen. 1163 -iëbat; COL. V 311, 41 -Ire. PlusCIEN,GL. II 392, 12, attribue l'actif aux uetustissiml, soit à cause des emplois passifs (Caecil. +), soit à cause de dèmôliô (Naev. +). Déponent I, passif II. B)

-a-

l. Prédicatifs DIONO « daigner » 3, doit etre soigneusement distingué de l'actif causatif qui est à l'origine du déponent (Lucr. Catull. +),ancien passif (Caton, Ace. Cie. Lucr.). Le causatif signifie« juger digne, honorer » 4 et se construit respectivement soit avec un infinitif (Pac. Ace.) comme le passif et plus tard le déponent, soit avec un accusatif (Calv.). Le déponent activé est rare : AusoN. Epist. 16, 2, 60 uacâre digniibunt; à basse époque : Form.-Marculf. 1, 7; 1, 27; 2, 46 dignëtis; 2, 5 dignauerit (aussi déponent, UDDHOLM 161); Ep.-Senon. 1, li -ëtis; DESWEll.-CAD. Ep. 1, 1, 27 -ëtis (mais -âminl 1, 2, 17+); FREDEG. 4, 51 -asti; Âct.-Andr. 129, 21 -a; V.-Euphros. 16 -ës; 17 -a. On retrouve un causatif à la meme époque (« honorer ») : AusoN. 10, 20 digniitl; Mos. 116 inter piscës dignande (cf. Mos. 350 dignandumque mari« comparable à la mer»; Epist. 9, 12 dignanda); RUIUc. Ep. 2, 11, 13 té et hls digniiuit (ibid. uenlre digniitur); 2, 19, 21 dignantës hymnôs; le déponent est donc « repassivé ». Déponent III, passif IV. HOSPITO « etre hébergé »s, Ps.-Auo. Serm. 160, 3 (Mai) Christus ... in uterô Marioe hospitabat. Déponent V.

1. BLAISErapporte abusivement à l'actif 3 participes présents : VG. Marc. 10, 16; Hl.ER. Jov. I, 3= Ep. 49, 2; et 1 fausse leçon au passif: APUL. Met. 10, 22, 3 compkxiito tum mi (F : complexa(< complector !) totiim mi v). 2. Fausse leçon : mollmus, LuctL. 294 (: -lmur cdd.); impératif futur en -to, Lex ap. Frontin. 3. Fausses leçons : VERO.Am. 11, 169 dignem (Serv. ad loc. : -er codd.); JusnNIAN. Concept. Dlg. 4 digndmu.r(F : -amur rell.). 4. Comparer les périphrases : digmun arbltrtJrl, PLT. Mer. 132; habire, ib. 117; Jn1tt1re, Tri. 448. A vrai dire l'emploi virgilien de dignor (« juger digne ,.) rapproche le dtponent du causatif; cf. aussi MAx.-TAU1l.&rm. app. 9 (PL. S1, 861 BC) qua imumquemque appell4tione dignatus

Jit. S. A distinguer du causatif(« b~berger ») : J/u/g. Ambr.; en outre adhœpltdrt, DICTYS1, lS; lnh.Déponent VIII. TRJCO « biaiser; tarder » l, CHIRON743 né trlcare uells; Ps.-Auo. Spec. 39 non Serm. 238, 5 quid mordris quid trlciis; ÜRJB. Syn. 1, 1 Aa trlcës. Plus tard, CAES.-AR.EL. trlcat enim eiw coctio (+); L.-Salic. l, 2; 35 add. l; 49, 2; L.-Alam. P. 5, 2 sic ut diem opera -et; CGL. II 595, 61 -are swtinëre. Déponent III. TR VTINO ((peser», Snot. Ep. 3, 74, 1 quaesi quis trutinet; 2, 25 -are ; 9, 7, l -are: AMBll.Ep. 32 (48), 2 -are; HIER..Ep. 36, •14 spümantia uerba trutinent (ADB : -ëtur Sang. 238 -entur edd.; déponent ailleurs, v. p. 131); PAUL.-NOL.Ep. 16, 4-are. Ensuite Ll!oN.-M. Serm. 36 (49), 4 iüsto së trutindbit examine; GREO.-M. Evang. 2, 38, 11 -ate; FORTUN. Martin. 4, 22 -duit; JON. V.-Jolr. 4 (MGH. Mer. III 509, 5) trucinàre; 16 (ib. 514, 14)-aret; JoN. V. Vedast. 2 (ibid. 407, 6) -aret: CGL. II 436, 28 (+).Déponent V, passif IX. IV. VERBES

COMPOSÉS

GRATVLO c( remercier » 4 , MARCELL.Med. 8, 87 et 23, 17 grdtulabis (contre 2 déponents); Ps.-Auo. Semi. 40, •1 (Mai) -dbis: probablement des fautes graphiques pour-dberis. Très tard: Form.-Marculf. 2, 12-ëtis; V.-Desid. Cad. 24(MGH. Mer. IV 582, 5) -at: 43 (ib. 596, 13) sique ... -aret: V.-Wandr. 2 (ib. V 14, 8) -ent. Déponent I, passif VIII.

••• L'autorité de ces 24 verbes n'est pas très grande : infinitifs ( ëgredio, pdlo, trlco). formes douteuses: -mw (complexo), -bis (griitulo), variantes (ëmino, molio. VG.; trutino, Hier.). On a vite fait de compter les attestations un peu fréquentes : commoro, lucro, trutino; et encore les formes saines sont-elles souvent très tardives (commoriisse, Isid.). Tralo.Matth. 16, 14 (PG. 13, 1420, 1. 6) non-duit... ambu/4re; AI..Ex.-Tlw.L. 2, 68 -ant; lslD. Sent. 3, 7, 16 -at. Déponent VIII. 'VSITO « se servir souvent de», GREG.-T. Hist. 10, 16 (docum.) hoc ûsitârent; AI..Ex.-Tlw.L. 1, 7 extr. hils omnibus... üsitd; HIPPOCR. Clb. tlt. -are; Reichen. 1708a; OIAu. 475, 7 B. -o; COL. II 479, 17 (+ ). I.e pauif impersonnelcorrespond à l'actif : Oltm. Eup. 4, 113 La üslttJtur... ex hls quae stlptica sunt (cf. aussiüsitatu.r Cie.+).

III. D~NOMINATIFS A) -l-

POTIO (( s'emparer de »2, Tm!oD.-MoPS.2 Thess. 1, 11 fruitionern expectent potlre: très douteux, ~ent ailleurs : Gal. 3, 9; Philem. 2, 10. CGL. IV 147, 14potlre habire. Déponent l, passif X. B)

-a-

l. Prédicatifs ABDITVO c être prdien de temple», CIL. VI 8707 aedituiJuitan(nos) X. Déponmt XII (cf. aussi a.edltumor,p. 95). DEDIGNO « dédaigner », DRACONT.Rormd.9, 28 dldignant. Enauite, Form.Marculf. praef. (p. 37, 8) -dbunt: 2, 47 -itis (cf. ibid. -iminl!); V.-Goar. 2 (MGH. Mer. IV 412, 17) -abat: Au. Haimhr. S (Ibid. 477, 23) -ant; COL. Il 233, 11 -o. Déponent IV, passif X. DIVAOO« errer çà et là », JUS'IlNIAN.Concept. Digest. 2, 7 (p. 11) dbt,agdre; GREG.-T. Jul. 18 dèuagâre. Infinitifs suspects (cf. le préfixe!). Déponent VIIl. FAMVLO « serviteur »3, JORD.Get. 115-arunt (déponent ailleurs : ibid. 172; 263); FoRTUN.Carm. 11, 7, 6 -are (déponent ailleurs : ibid. 3, 10, 22 -anbl1": 10, 7, 1 -or). Ensuite, V.-Wandr. 18 (MGH. Mer. V 23, 1) -arit ( -iiret); COL. II 280.30 tt-). Déponent IIL LAETO « se réjouir»•, CIL. X 4486 cum .•. luxurils laetâret; /nscr. Crist. Esp.

atre

1. FaUINI leçona : 8.u.L. C11t.17, 1 1'orttln (t : -4rf reU.); SBN.-R.11. Suas. S, 8 hortiiuit (codcl. : ltortatw edd.). Conjecture : PLT.A.,. 512 luwtot (Ac:idalius: kat codd.); cf. exluwtl. 2. Le causatif de Plau&eeet à part; voir p. 69. 3. A distinguer du causatif(« asservir») : VL Tert. 4. A distinguer du cauatif (« r6j01lir ») : Liv.-Andr. Aœ. Apal. +. C'ett donc à tort que PalscŒN,GL. Il 392, IS, pr8te aux umutluiml « la.li prl latttor », sans tenir compu del

lignificationa.

328

ACTIVATIONS

241 letet. Ensuite, V.-Wandr. 19 (MGH. Mer. V 23, 37) letiibat; V.-Landib. 2 (ib. VI 355, 3) laetiibat; Reichen. 604a -abunt. Déponent I. TR1STO « s'attrister » 1, Ps.-V1G1L.-THAPs. Trin. 10 (PL. 62, 289 D) Dominus ... memoriitur... trlstdsse US(/UI! ad mortem; CIL. X 7149 amlcl ni>llte trlsldre. Déponent VIII. VERBOSO « bavarder », CAES.-Alw.. Serm. 13, 3 in ecclisia stantës niillte uerbosdre; ibid. -are; 19, 3 -are (déponent : SS, 4; 72, 1 -iirl). Déponent IX. vICINO « atre voisin », OluG. Matth. 18, 16 (PG. 13, 1622 D= p. 31, SK.) ulclndre ua/11. Déponent IX.

2. Situatifs ADMODVLO « joindre ses accords», FoRtuN. Carm. 10, 11, 2 chordls (ablatiO admodulare /yram. Déponent IX. CAVILLO « plaisanter », FoRTUN.Martin. 2, 241 -ant; CGL. IV 315, 8 (+ ). PiusCIEN, GL. II 431, 21, tire un actif, de même que pour caluo, d'emplois passifs. Déponent Ill, passif Vil. CAVSO « alléguer, se plaindre, ergoter, accuser »2, CASS100.Orth. GL. VII 149, •13 causasse; MARTIN.-BRAc.Sent. pair. 85 contra eum -are; Reichen. 1894 -abant; CGL. V 187, 16 cunctiire causiire; G/oss. Harlei. C634. Déponent II, passif VIII. CONvICIO «injurier» 3, ÜRIG. Matth. 18, 125 rëgnum illud contrdrium conulciat; CGL. V 50, 32 -iare. Déponent Ill, passif X (? v. p. 375 n. 3). DEBACCHO « se livrer à des transports furieux », GREo.-T. Martin. 2, 20 -assit; 2, 25 -are; 4, 21 -iibiitur; Conf 66 -are (variantes avec le déponent); FORTUN. Carm. S praef -iirent; Patern. S, 16 -iiret (déponent, Martin. 3, 129 -iitur). Ensuite, V.-Remig. 28 (MGH. Mer. Ill 323, 23)-iire; V.-Elig. 2, 20 (ib. lV 712, 19)-iire. Déponent Il, passif VIII. DEMIRO« admirer », THEoo.-MoPS. Gal. 3, 29 -are. Déponent I, passif. X. DEOSCVLO « couvrir de baisers », GREG.-T. Martyr. 54 -at (1 b : -iitur 2; déponent ou passif ailleurs : Conf 44; etc.). Ensuite, V.-Sam.son. 9 -asset; V.-Patr. Jur. 1, • 15 (46) -at (déponent ailleurs); STEPHAN.Wilfrid. 18 (MGH. Mer. VI 213, 23) -duit. Déponent I, passif Vil. DEPROELIO « combattre », ARNOB.-J.Gregor. 2 (PLS. 3, 224) inimlcas aciis dëpraeliabunt. Déponent IV. FABVLO « parler, raconter»•. CAF.S.-Alw..Reg. virg. 10-iire. Ensuite, V.-Wandr. 4 (MGH. Mer. V 14, 32)jàboldrit; CGL. II 75, 5jabulat; Ill 166, 1 -asti. Déponent I, passif IX. CONFÂBVLO « converser i., douteux : GREG.-T. Conf. 11 -iiremus (2 : -iirêmur cett.; déponent ailleurs : Hist. 3, 8; etc.). En outre, Pass.-Jan. p. 300, 30 (Blaise). Déponent 1. GLORIO « se glorifier »5, V1cr.-V1T. 3, 51 -iare (BVI : -iarl rell.). En outre, 1. Actif causatif(« attrister») : Vit.-Anton. +. 2. A distinpcr du causatif(« calllCJ',provoquer») : GBNNAD. Dognt. 67 moütitir cmuare; au passif : Fnuoc. Math. 8, 7 quonun mor1 a butiLs c01Uitlll'; cQIUIÏtus= alnatôç : Bocth.

COL. 3. Fausse leçon : B.-Hùp. 33 conultllJre(BC : conulcldrl rcll.). 4. Fausaes leçons : PLT. Ep. 237 -drt (A : -4rl BCD) ~ Ali. 371 -em (BCD : -Ir A); Mi. 443 -em (B ICD : -Ir B2); Tru. 182 -are (BCD : -iirl A); An.AN. Com. 404 -awre (codd. : -abere Ribbcck); NoN. 463, 2 -iirt (C : -iirl rell.). S. A distinguer du causatif(« glorifier ») : VL.; au passif, Cypr.

X. V0 -Vl 0 SIÈCLES

329

Ep.-Senon. 4, 3-iiire; BAUDON. Radeg. 16 (MGH. Mer.Il 389, 14)-iâret; AllB. Haimhr. 28 (ib. IV 501, 7) -iâbat; VJRG.-GR.Epist. 3 (p. 147, 29 H.) -io; CGL. II 252, 16 aùx.éb -io. Déponent II, passif XI. INOPERO «effectuer», Concil. IV 2, 5, 35 -iisse (- tvrurrrrictvat). Déponent VIII, passif IX. INTERMINO «menacer» 1, Nov.-Just. 60, 2, 2 -âmus; GREG.-M.Ep. 6, 23 -are; CGL. V 571, 13 -at (+ ). Déponent I, passif IV. IOCO « plaisanter »2, Ep.-Austr. 2 (MGH. Epist. III 113, 29) -a. Ensuite, Ism. Reg. monach. 17, 1 -âuerit. Déponent I, passif VIII. METO « délimiter »3, GREG.-T. Patr. 5, 2 castra mëtdsset (déponent ailleurs : Hist. 1, 10; etc.); JoRD. Rom. 294 castra -aret; 309 -asset; JoN. V.-Columb. 1, 19 -are; CGL. II 316, 6 -o(+ ). PlusCIEN, GL. II 396, 13, attribue l'actif aux antlqul, le tirant soit d'emplois passifs (Caes. + ), soit plutôt, et à tort, de commëto (Pit.+), dont l'origine est tout autre ( commeiire) 4 • Déponent II, passif III. NEGOTIO « faire du commerce », MUTIAN.Chrys. 21, 4 (PG. 63, 371-372) si sic negotiémus ultam nostram (déponent ailleurs : negotiâmur, ibid. 22, 3= 375-376); Guo.-T. Martin. 4, 29 -iâsset; L.-Salic. 10 Add. 3 -iat (+ ). Déponent III, passif VII. PRECO « prier»s, GREG.-T.Hist. 9, 8praeciire(déponent ailleurs: ib. 1 pr.; etc.). Ensuite, Form.-Marculf 2, 41 precauerit (+); Form.-And. 48 -o(+); Form.-Senon. 13 -o(+); V.-Landib. 6 (MGH. Mer. VI 360, 12) -at; 29 (ibid. 384, 1) -o;Reichen. 48 -o (+); CGL. IV 378, 56 -are. PlusCIEN,GL. II 396, 18, attribue l'actif aux antlqul; on ne sait pourquoi (confusion avec praeco?). Déponent I, passif VIII. IMPRECO « souhaiter »6, CIL. X 2645 {imp)raeco (texte conjectural); CGL. IV 527, 4 -at; Gloss. l IN 1303 -are. Déponent IV; imprecondus, Hier. QVERELO « se plaindre», ALEx.-TRALL.2, 23 -iibat; Scho/. Cie. De inv. (VI" s.; SURINGAR, Hist. schol. l 219) -are; ÜSBERN,Gloss. 492a -are. Déponent IX. REM ORO« séjourner», JoRO. Get. 246 -iisse; ÜRIB.Syn. 5, 27 Ab -arit; CGL. II 397, 46 -o.Déponent I, passif IV. SOLA.CIO « consoler », GREG.-M. Ep. 9, 120 illl... soliiciiire të uolumus; ibid. 9, 201 -iiire. Comme le verbe n'apparaît que chez cet auteur et seulement à l'infinitif indifféremment actif ou déponent, on ne peut rien affirmer de certain sur la voix. Déponent X (Greg.-M.; ci-dessus). SPATIO « se promener » 7, FoRTUN.Martin. 4, 108 -iiire; 4,540 -iante. Déponent III. STOMACHO « s'indigner », CIL. X 5371, 8 no/1-are. Déponent II. TESTO « prendre à témoin», AVIT,Ep. 57 (p. 86, 16) testai; CIL. III 3273 -iiuit (texte incertain). En outre, L.-Sal. 14, 14 et 45, 2 -iire; 27 add. 9 -âuerit (+); JoN. Co/umb. 2, 24 (MGH. IV 148, 23) -at. PR.isCŒN,GL. II 392, 8, attribue l'actif aux uetu.rtissiml, à cause de l'antiquité des emplois passifs (XII Tab. + ). Déponent I, passif I. 1. Conjecture ancienne : PLT. Mi. 313 intermlnal (: interemat codd. in terriJ ti Ritschl edd.). 2. Fausse leçon : PLT. Cas. 846 lociJb6(BCD : Lüca b08 A). 3. Leçon douteuse, parfois comervœ : Cwlex 174 mitiJbat üsë (codd. : motiJbat sesë

Bihrens). 4. Il repraente en eff'etJe fr6quentatif de commeiJre. S. Fortunat emploie l'impératif futur p,ecâto. 6. Inprecanto,impératif futur, P.-Fsr. 101, 11. 7. A distinguer du causatif(« espacer, séparer»): CGL. li 277, 13.

330

ACTIVATIONS

CONTESTO « attester », V.-Caes. Are/. 2, 8 (MGH. Mer. III 486, 27) -are. En outre, V.-Elig, 2 cap. 17 (ib. IV 667, 28) -abat; STEPHAN.Wilfrid. 47 (ib. VI 242, 7) -iiret; L.-Visig. 8, 4, 14 -iiuerit; 8, 5, 4 -are; Reiclum. 552 -are; CGL. V 571, 13 -at. Déponent III, passif III. OBTESTô « prendre à témoin », GREG.-T. Hist. 4, 49 -abat; 8, 18 -iiuerat; 10, 12 -duit (déponent : Hist. 2, 7; etc.). Déponent I, passif IX. PRôTESTô « déclarer hautement » 1, Jnscr. (Rel'. arch. 1929, 367 n. 7b) -are. PlusCIEN, GL. II 397, 1, attribue l'actif aux antlqul, comme teno (v. ci-dessus). Déponent VII, passif IX. IV. VERBES COMPOSÉS AL~CINÔ « divaguer, rêver», FULG.Serm. ant. 52 -are; CGL. IV 85, 18 halilcindres nügtires (lire-aris?). Déponent III. LAETIFICÔ « se réjouir » 2, FORTUN.Carm. 3, 3, 22 laeti.fictirefacis (déponent - ou passif du causatif : ibid. 5, 8, 6 -or). Déponent 1. PATRÔCINÔ « protéger», CA§JOD. Hist. 2, 5, 12 cul... -are. Déponent li, passif VIII. VATICINÔ « prophétiser, divaguer », MAMIIRT,Stat. l, 3 -are; Gaeo.-T. Martyr. 5 -asse (déponent ailleurs : Hist. 3 praef.; etc.). Ensuite, V.-Richar. 7 (MGH. Mer. VII 448, li) -cire. Déponent I, passif IX .

••• A partir du v• siècle et surtout à la fin du v1•les activations se multiplient : 72, contre 24 à la période précédente. Ce n'est pas à dire que tout notre matériel soit de bon aloi; il s'en faut de beaucoup: 31 infinitifs 3, 8 formes douteuses (cawo. deosculo. impreco; baplographie : dlgredio; -mus : conf"abulo,intermino, negotio, trdnsgredio). Mais même en supprimant ces activations suspectes, il en resterait encore 33, quantité notable. Rappelons toutefois que le plus souvent l'actif est isolé; les verbes bien représentés sont rares : cono, dëbaccho. fungo, merco, pigrito, testa. La matière se répartit entre 31 textes ou auteurs 4 : Grégoire de Tours : 19 prioritésS, 4 cooccurrences (dluago, medeo, negotio, uaticino). Ce chiffre de 23 est porté à 78 en ajoutant les 55 reprises 6 ; c'est considérable,

l. Conjecture : AaNOB. 4, 11 pr6tutatu (uett. : potestatum P edd. ). de Plaute est antérieur, mais 2. Distinguer du causatif(« réjouir i,), Cie.+ ; le ~nent les autresexemples peuvent etre conaid~& comme des passifs. 3. .4dgredi6, adhorto. admodulo, ad.rent6, ad.requo, aJiidnij, contut6, dlmlr6, dilag6, lluct6, eXfftlllO,fàbvllJ, frviJ, gloria, gradio, IMtific6, nwdeo,palrodno, persef/116, poti6, pnœ, pr6tut6. sequo, solacio, solo, spatio, stomacho, two, uaticino, uerb6s6, rddno; en outre, partiellement : amplecto.fa,rwlo, ingredio, intermino. 4. 33 en tenant compte deacooccurrenœa. S. Adipuco, ad.requo,ampkcto, conj'"alndo,conqw,6, con.spiœ,COIIIWO, dlbaccM, deœcu/6, exsequo. fateo, ingredi6, mita, obtest6, opperl/J,,,.,_,,.,, pr«6, tw6, ünto. 6. Admira, arbitro, collllllllio,cohorto, commoro, compkcto, consolo, contemplo, comdvo (docum.), dlpopwo, dlpreco, dltesto, igredio, epw6, experio, exsecro, fabric6, friutr6, jiro, imito, indigno, intueo, 14nwnto. largi6, l,a:ro, m4diino, nwdit6, minito, mino, morw, mimero, miitu6, oblhluco, oper6, opi""6, ordio, œcu/6,pocf/id, poJpl>,peregrlno, perscrillo, pm,ago, polli«o, prtwl/,, proat616, projicuc6, refrtlgo, reluct6, nmiilwr6, Timo,.rcucito, twa, WMT6, ulcuc6, uacifno.

x. v•-vr•SIÈCLES

331

memc si l'on

fait la part. qui est pande, des formes isolées, douteuses ou rajeunies par les copistes au VU- siècle et après. Mais les actifs exclusifs sont peu nombreux : dibaccho, negotio, probablement, et parmi les reprises : fabrico, münero, remiinerô, mimlô, pdcificô. pa/pô et tüto. En somme, on a affaireà un effritement du déponent, mais en aucune façon à une activation massive. CIL. : 9 priorités, 5 cooccurrences (/ungô, mercô. testa. trlsto, tueô); Fortunat : 5 priorités, 3 cooccurrences (dëbaccho,famulô. meŒo); Jordanès : 4 priorités, 3 cooccurrences (adiplsco, mëtô, suspico); Théodore de Mopsueste : 3 priorités ; Conciles : 2 priorités, l cooccurrence ( ingredio) ; Origène : 2 priorités, l cooccurrence (pigrito) ; Cassiodore : 2 priorités ; Césaire d'Arles : 2 priorités; Justinien ( Dig., Novel/.) : 2 priorités; Luculentius : 2 priorités; Alexandre de Tralles : l priorité, 2 cooccurrences {pigritô, iisito) ; Grégoire le Grand : l priorité, 2 cooccurrences (amplecto, intermino); Oribase : l priorité, l cooccurrence ( remoro) ; Pseudo-Apulée ( Hermen.) : 1 priorité; Arnobe le Jeune » Avit » Caelius Aurelianus » Denys le Petit » Dracontius » Épiphane » Fulgence » Lettres d'Austrasie » Mamert (Claude-) » Mutien » Patrice » Règle du Maitre » Romulus » Victor de Vita » Vie de Césaire » Pseudo-Vigile de Thapse » Apparaissent pour 1 cooccurrence : Hippocrate, Martin de Braga. La bonne distribution des 72 activations dans plus de 30 textes, le nombre des cooccurrences, celui des reprises I qui porte le total de la synchronie à 176, témoignent

Cette liste, indépendante de celle de BoNNET,Grégoire 407-411, en diffère peu. Elle (foncièrement actif), rümin6 (inddment confondu supprime dipdlco (ambivalent), praecono avec le verbe signifiant 41 parler»); ajoute convluo (docum.) etfabrico, pacifico, palpo considérés comme réguliers par Bonnet, et surtout de nombreux infinitifs, tandis que Bonnet ne retient que ceux de la 3° conjugaison. Beaucoup d'infinitifs actifs sont confirmés ailleurs et leur paradigme pr~nte une unité complète à cette date. Il faut savoir alllBique la neutralisation de -ri et de -re est à acnaunique : -rl pour -re est très rare.v. BoNNET404; -re représente donc la forme non marquée. 1. 104, soit 1-111: SS; IV-VII : 12; VIII : 24 et IX : 13.

332

ACTIVATIONS

qu'un profond changement commence à se produire; le groupement des textes au VI" siècle, en particulier dans la seconde moitié, fournit une date. Répétons seulement que le déponent n'est que partiellement entamé : à l'infinitif présent, peut-être aussi à l'infinitif parfait (cf. causo, inopero, remoro), ce qui entraîne des confusions; mais le phénomène n'est pas général. Chose grave, les verbes primaires et suffixés - transitifs ou non - commencent à fournir des chiffres importants : respectivement 26 et 6 contre 35 dénominatifs en -d-. TABLEAU MORPHOLOGIQUE 1

Verbesprimaires

-•ejo-

26 (16)

11 (7)

Dénominatifs -1l

-a5 (3)

-ë-

-7-

4 {l)

6 (5)

Suffixés

-sco

-10

6 (3)

l (l)

5 (2)

Dénominatifs -a-

Prédicatifs

Situatifs

Composés

35 {15)

8 (2)

27 (13)

4

Total 72 (34)

14 préfixes sont employés

ad-

am-

com-

dë-

dis-

ex-

in-

inter-

ab-

per-

pro-

6

1

5

5

2

2

3

1

2

1

1

re-

sub-

3

1

trans- Total 1

34

1. Les chiffres entre parenthèses marquent la proportion des verbes préfixés.

CHAPITRE

VI

LE VIIe ET LE VIIIe SIÈCLE (Période XI) I. VERBES PRIMAIRES

l. - CONSEQVO « obtenir », Form.-Senon. 21 (p. 197, 8) -ere; Expos.-fid. (p. 289, 8 Caspari) -eritis ( erëtis); A.RB.Haimhr. 1 (MGH. Mer. IV 479, 14) -eret; CGL. II 305, 23 (+ )-o. Déponent I, passiflll. OIL.A.BO « se répandre en coulant », V.-Eucher. 13 (MGH. Mer. VII 52, 27) coepit ... in paulmento rluolus dlltibere. Déponent 1. INSEQVO « poursuivre, attenter à » 1, Form.-Marculf l, 32 in ulld ipslus ... -ere; V.-Samson. 32 -ere. Déponent Il, passif X. PROSEQVO« escorter » 2, Form.-Senon. 39 -ere ft-); Form.-Andec. la -ere (+); le (p. 5, 23) -io; V.-Landib. 26 (MGH. Mer. VI 381, 4) -ébat; l'infinitif est très fréquent : ALcUIN, Richar. Il (ib. IV 395, 34); V.-Desid. Cad. li (p. 570, 18); 13; 14 (docum.); V.-Elig. 2, 79 (p. 739, 11); V.-Landib. 8; ALculN, Willibr. 24 (ib. VII 134, 12). Déponent 1. N1TO « s'appuyer, s'efforcer »3, Reichen. 1033a nltit trait; V.-Wandr. 15 (MGH. Mer. V 21, 25) sëmet ipsum ... lnsistere nltibat; P.-Praeject. 34 (ibid. 244, 22) -erent; V.-Landib. 25 (ib. VI 379, 1)-ëbat; 29 -is; CGL. IV 12S,24-ent incumbent. Déponent 1. PERFRVO« jouir complètement » 4 , Form.-Marculf 2, 20 -atis; GEOGR.-RA v. 4, 2 -ere; Cartul. (Bastardas 121) -ant. Déponent III.

2. - CARINO «injurier», SERv.-DANIEL.Ad Aen. 8, 361 cariniire... est obtrectare. Déponent I (Enn. ?). 3. - PROFITEO « déclarer », Pass.-Firm. Rust. I Christianum së profitëret. Déponent I, passif IV. REO « penser Act.-Andr. 115, 35 rehibant; CGL. II 481, 54 rëmus; IV 161, 10 rere (+ ). Déponent I, passif 1.

»s:

l. Tout différent de lnsequere« dire ,. (Liv.-Andr. +) avec lequel il est parfois confondu par les arammairicna anciens pour des raisons étymologiques; cf. Om.L. 18, 9, 1-8, ci-dessus, à propos de sequo (p. 32S n. 1). 2. Il semble y avoir un proaequereanalopc à fnsequere« dire ,. : COL. V 323, 46 prosequit proloquitur. 3. Impératif futur : nltiJo, Oc. Rep. frgt. 2. 4. Perfrulru (= -ris), Guo.-T. Hut. 8, 31, cat un futur d6poncnt. 5. Fausac leçon : FoaTUN.Carm. 1. 3, 3 """" (= rimw uctt. : Rlmos Mommsen; vers.

om. F).

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AcnVATIONS

VEREO « redouter, révérer», AR8. Haimhr. 27 (MGH. Mer. IV 500, 11)-ëbant; V.-Audoin. 7 (ib. V 558, 4) -ëbat; AR8. Corbin. 21 (ib. VI 578, 2) -ëbat. Déponent 1, passif Il. 3. passif X.

PRAETERGREDIO

« dépasser », Reichen. 2876 -iunt. Déponent III,

Il. VERBES SUFFIXÉS l. - CONVESCO « manger ensemble », V.-Filib. 30 (MGH. Mer. V 600, 5) cumque simul -erent; CGL. IV 221, 32 (+ ). Déponent VIII. RENÂSCO «renaître>►, Rhythm. 39, 10, 3 (MGH. Poet. IV 551)-it. Déponent Il. 2. - PERICLITO « courir un danger», Act.-Andr. 51, 20 -auimus; P.-Leudeg. 28 (MGH. Mer. V 352, 4) -tirent; CGL. III 149, 66 -at. Déponent I, passif III. POLLICITO « promettre », Reichen. 1133a -are. Déponent I, passif X. QVERITO lltur(nominatif ou accusatif). A l'infectum c'est l'infinitif qui prédomine, entraîné lui aussi, généralement, par un autre passif : ac. 2 Ve". 2, 181 hiic tH/igentüi ... nihil eorum inuestlgiirl, nihil adsequl potuerit 3 ; il en va de même pour l'impersonnel : APUL. Met. 4, 33, 3 maerëtur flëtur liimentiitur. Ce n'est pas à dire que le latin ne disposait pas d'autres tournures 4• Le plus simple était d'employer un synonyme actif dont le passif était usuel : ainsi agitiirl sert de passif à persequor, fem à patior. habërl à arbitror, impetriirl à consequor, percipl à experior, üsurpdri à ütor. Les dérivés nominaux entraient aussi dans de nombreuses locutions : admlrâtionl. früctul. lûdibrilJ, üsul C'.',.w; in admlrâtiône, cr/mine esse: 1. ÔfARJSIUS, GL. I 165, 6-7. 2. GL. II 379-388. 3. La plupart des ~teurs préfèrent la leçon plus cccorrecte » : luNc dlligentia ... inuestlgdre ... 4. Cf. E. BERGl!ll, Stylistique latine, p. 169; et avec plus de détails : E. S. MAC CARTNEY. Makeshifts for Ùle passive of deponenl verbs in Latin, Philo!. Quarterly S, 1926, 289-298.

344

DEUXIÈME SECTION

moram, uenerâtiônem, üsum hahëre; dé memoriâ excidere; in oblluiônem addiicl, Ire 1 ; in .rusplciônem uenlre ; zëlum patl; etc. Cette situation n'est pas l'apanage des déponents; beaucoup d'actifs sont dans le même cas : inuidëre/in inuidiâ esse, &lisse/in odio esse2; les transitifs eux-mêmes (cf. facere) sont inégalement employés au passif: perlre sert de passif à perdere,ferlrl est moins courant que caedl et tous deux peuvent être remplacés par uiipuliire3; OVIDE, Met. 3, 426 emploie iirdet comme un passif : dumque petit petitur pariterque accendit et ârdet. Le passif latin n'est donc pas une chose simple; son emploi et celui de ses substituts relèvent avant tout de préoccupations stylistiques. Parmi les emplois passifs deux faits particuliers sont à signaler immédiatement : le passif impersonnel et l'adjectif en -ndus. Le passif impersonnel étend la passivation des déponents aux intransitifs ; sa diffusion très limitée engage à en dresser la liste, qui n'est pas longue : abôminâtum sit, VG. Act. 10, 28; alterciitur, lnst.-Justin. 4, 13, Il ; annônârl. HA. Gord. 29, *2; arbitrëtur, ULP. Dig. 4, 8, 27, 4; contestât~ esse, Paneg. 5, 2, 2 (cf. contestâtô Ulp.); cunctiitum, TAC. Ann. 3, 46, 5 ; dlbacchâtum (sil - ), NON. 78, 20 ; dëfunctum (sil -), TEil. Ad. 508; peut-être di/ungier, Phorm. 1021 ; dëmorârl, PLT. Cu. *352;

ënlsum, SALL.Jug. 25, 2; tari, FFST. 128, 12 = P.-Fl!sT. 129, 3; fatëbitur, ULP. Dig. 30, 39, 6; gloriâtur, VtRO.-GR. Epist. 3 (p. 147, 24 H.) ; lnfitiiirl. GELL. 6, 3, 40 ; inlerpretiitum, TAC. Ann. Il, 4, 4 (cf. SALL. Jug. 17, 7); làmentiitur, APUL. Met. 4, 33, 3; loqul, CAEL.ap. Cic. Fam. 8, 8, 2 ; medeiitur, VtTR.6, 8, 6; Pl.IN. Med. 2, 2 -ëtur; SER.V.Ad Aen. 12, 858 -ërl; mentltum esse, Ps.-Cic. ln Sail. 1, 2; mëtiëtur, VL. (1) Matth. 1, 2 ( +); moduldtum est, TERT. Nat. 1, 3, 9; morabitur, PLT. Mi. 1305 (non-); Men. 326 (nihil-); HoR. AP. •178; negotiârl, PoMPON. Dig. 1, 8, 16, 2; obnlswn (fuerit -). C.-Theod. 16, S, 36, 1: obsecütum, PLT. As. *11; peruagiitum est. Cic 2 Verr. 4, *64; philosophiitum (est-), PLT.Ps. 687; proeliâtum, FwR. 2, 33, 49; JUSTIN, 19, 1. 9 (fuit-): prl>gredl,GELL. 1, 11, 3 ; protestàtum, Pm.AG. Fragm.-Vind. 5; pugilàtur, APUL. Socr. 21 ; querëbàtur, Concil. I 4. 130, 16; 1. Comparer la tournure de la Vulgate : in terrà t>hlluioni.rà VL. Ps. 117, 13 ap. AuG. Enarr. 87. 12 in terrii oblltà. 2. Cf. aussi L1v. 35. 19, 6 iH/1odioque sum Romanis. 3. L'usage de Plaute est le suivant : ferlrl 1. caedl 4 (ctttdundus 13). Miipulàre 39.

LES PAMIV ATIONS

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remëtietlll', VL. Luc. 6, 38 ( +); sortlrl, Cie. 2 Ve". 2, 37; 127; HYGIN, Astr. 2, 40; TERT. Praescr. I, 3 -ltum est (cf. aussi sortlto Pit. +); .Jtipu/iltum sil, ULP. Dig. 4, 3, 1, 4; test4tur, CATON, Oral. 200 (ap. Ga.L. 5, 13, 4; cf. test6to Plin. +); tumultuarl, TER. Hec. 336; CAIIS.Gall. 1, 61, 3 -arl; Liv. 21, 16, 4; 24, 21, 2; 36, 44, 4; ib. 25 -atum; FI.OR.2, 31, 40 -atum ... est; COL. III 465, 65 -atur ; uatlciniibiltur, On.o. Excid. 23 (p. 38, 21); uëlitiitum est, Tl!RT.An. l, 2; uescl, VG. Deut. 20, 19; ulclscl, GREG.-M.Ep. 3, 37; uikfferiitum, L1v. 24, 21, 2. Ont été exclus de cette énumération l) les formes qui correspondent synchroniquement à des actifs, par exemple : auguriitum est, Ace. Trag. praet. 381 ; tumultuiirl, PLT.Poe. 525; 2) les emplois des « variantes » déponentes, par exemple : esset admurmurâtum, Cie. De or. 2, 285 ; èmeritum ... sit, PLT.Ba. 43; opsonatum est, Pit. Ter.; üsurpiitum est. Dig. 50, 13, 1, 6 ; 3) les impersonnels « éthiques » : commiseritum esse, Gm,L. 16, 19, Il ; miserëtur, Pit. Ter. Cie.; reuereiitur, VARR.Men. 449; uerltur, ArrA, Com. 1; ueritum est, Cie. Fin. 2, 39; 4) les participes passés adverbialisés à l'ablatif : auguriito, Liv. Suet; auspiciito, Pit. Ter. Cie.; compecto. Afran. Cie.; contestiito, Ulp.; jèneriito, Pit.; sortlto, Pit Cie. Hor.; testiito. Plin. Apul. Di«-;lllldato, Hor. L'appartenance de la troisième classe au passif n'est pas démontrée et on peut la rattacher au déponent; la quatrième est en marge du système verbal. On voit que le passif impersonnel des déponents occupe une place très réduite parmi les passivations et l'on comprend que les grammairiens anciens aient discuté sur sa légitimité2. Il n'en va pas de même pour l'adjectif verbal (gerundluum) qui constitue auprès des déponents, comme auprès des actifs, une catégorie ouverte. Faut-il alors voir dans tous les déponents des commünia, au moins en puissance? Comme les grammairiens anciens qui se sont aussi posé la question nous répondrons négativement. D'abord l'adjectif verbal manque souvent; ensuite sa diathèse passive est sujette à caution. Il marque en effet avant tout une aptitude, une vocation, et se forme aussi bien sur les verbes intransitifs - du moins au début : liibundus, oriundus, secundus (cf. aussi lriicundus. moribundus) et encore niiscendus (Gell.), reniiscendus (Varr.), que sur les verbes transitifs; l'emploi de uoluendus est de ce fait équivoque. Outre ses deux emplois distincts, comme attribut et comme épithète, l'adjectif verbal marque sa liberté à l'égard du passif dans ses relations étroites, formelles et fonctionnelles 1. li est peu probable que signum (v. 37) soit le sujet du verbe; Accius n·emploie par ailleurs que l'actif. 2. CoN.1BNTIUS, GL. V 372. et PUICIEN,GL. Il 425, sont contre; DIOMÈDB, GL. 1 341 et 354, et PJlOBUS, GL. IV 163, sont pour.

346

DEUXIÈME SECTION

(en commutant partiellement en fonction d'épithète), avec le gérondif. Mieux. l'emploi impersonnel, qui pourrait passer pour typiquement passif, ne repi&lente.croyonsnous, que le nominatif du gérondif! ; en effet, le nom même du procès peut avoir valeur d'obligation 2, on comparera l'infinitif d'ordre ou de défense. l'autre Il suffira donc de donner deux listes, l'uoe, des emplois impersonacls, - un simple choix -, des attestations comme attribut ou épitbite, ~ indication sommaire du premier exemple. Abutendum, Macrob. admlrandum, Cie. adnltendum,Sall. Plin.-J. Min.-Fel. adsentandum, Pit. altercandum, Plin.-J. augurandum, CYPR.Test. 3, 82 (tit.). blandiendum,Sen. caui/landum, Tert. col/uctandum, Colum. commorandum, Quint. cônfitendum, Cie. congrediendum, Amm. contemplandum, Cassiod.Orib. cunctandum, Cie. Cacs. Liv. dêlabendum, Petron. ënltendum, Cie. Plin.-J. experglscendum, RUFIN, Orig. Rom. 9, 32; fa1endum, Lucr. fèriandum, Ambros. fornicandum, Tert. gloriandum, Ossiod.

gradiendum,CoLUMBAN,F.p.4,6; griitandum, Amm. Paul.-Nol. gratulandum, SEN.Troad. 620; horitandum, hortandum, CGL. V 74, 16 ; indignandum, Sen., Min.-Fel. lnfitiandum, Lucr. Nep. ingrediendum, Aœ.. Cie. Fronton, Hilar. innltendum, V.-De.Jid.Cad. (epü.) ; lnsidiandum, Liv. intuendum. Sen. Quint.

lrâscendum,VARR.LL.9,22; largiendum, Cie. loquendum,Cypr. Concil. manticulandum, Pacuv. medendum, Cels. Tac. Plin.-J. meditandum, Cie. mlrandum,Pit. miserandum, Cassiod. 1. Voir E. A. HAHN, Was there a nominative gerund? Tr. a. Proc. Am. Ph. Ass. 96, 1965, 181-207. Sur la construction avec l'accuaatif, v. p. t) : FDUOC. Math. 8, 27 causitur, lui-mime tiré de l'adjectif ca,uâtus (Plin. Boetb. CGL.). 2. Llv. 30, 36, 6 ab con11mpûl10.sitii n'est qu'UDC conjecture de Frohen; PAUL, Dig. 48, 8, 17 iclü.s... contemplârl oportet est d'analyae équivoque.

372

PASSIVATIONS

Mer. V 506, 3) -iitur; Gloss. Harlei. D 191 -iitus. Rappelons que les activations se multiplient depuis le milieu du v• siècle. DIGLADIOR, HEGF.S.3, 25, 2 dlgladiantur; CGL. V 408, 63 dlgladiatl occlsl. Dlg/adiandus CGL. DIGREDIOR, RUPIN,Hist. 1, 1, 3 dlgressam uiam. V. con-, in-, super-gredior. EDOMINOR, hapax très douteux : ARNOB.5, 11 edominiirl (v. p. 154). ELOQVOR, ULP.Dig. 3, 2, 13,6quaedamextrlnsecus suntelocûta; VL. (d)Rom. 8, 26 gemitibus qui ëloqul non possunt: ensuite GREG.-T. Martin. 3, 2 nôn sermonës eloquins non audiëns ëlocütum (en parlant d'une sourde-muette). V. proloquor. ELVCTOR, seulement au participe (cf. inëluctiitus Ennod.) : Paneg. 12, 34, 4 uix ëluctiitls («repoussés») cadiiueribus; ensuite, AVIT, Hom. 21; ENN0D.Dict. li, 1. ltuctandus Liv. +. V. reluctor. EMERCOR, AMM.21, 6, 8 ëmerciibantur; 26, 2, 4 ëmerciitl. EMOLIOR, PELAGON. 430 ad ëmolltum (se. ocu/um; « arraché »). EXHORTOR t, TERT.Bapt. 18, 2 exhortiitus; VL. Psalt. Veron. 118, 52 exhortiitus sum (+); VG. 2 Cor. 1, 4exhortiimur et ipsl ii Deo (1tapaicaÂ.06µe8a);2 Macch. 12, 31 -iitl; Auo. Ep. 102, 10 exhortëtur uel tolerëtur ; 228, 8 -antur; Serm. 126, 3 (2) -iitum: 296, 12 (11) cum ... ab episcopo -iiretur; ensuite, FOR1UN.Leob. 22, 70 exortiitl sunt. Exhortandus Colum. +. EXSEQVOR, ULP. Dig. 2, I, 19 exsequl; 42, 1, 2 sententiae exsequentur; JUSTIN, 7. 3, 2 exsecüto régis imperio; ensuite GREo.-M. Ep. 12, li -1; fORTUN.Carm. 10, I, 1 uerbls -1; participe adjectivé : lsID. Orig. 2, 9, 16 execûtior. Exsequendus Liv. +. FATEOR 2, ULP. Dig. 30, 39, 6 uolgo fatëbitur (impersonnel); ensuite GREG.-T. Hist. 9, 15fatërl. Fatendum Lucr. +. FATVOR, HIER. Ep. 51, 6, 1 rës fatuiitiis (: fatuiis edd.; « extravagances ») quae dlcuntur â fatuo.

FVNGOR, TERT.Praescr. 29, 3 rot minlsteria perperamfuncta; PAUL,Dig. 6, 1, 43 nondum Juncto monumento («acquitté»); 9, 2, 33 fungl; AusoN. Parent. (175) 18, 7functo ... aeuo; participe substantivé(« action») : Anth. 21, *267functls ... nefandls. Fungendus Cie. +. GESTICVLOR, SouN, 27, 30 gesticulàtls motibus; tour repris par ISIDORE, Orig. 12, 2, 33. GRASSOR, HtL. Hymn. Christ. 34 (CSEL. 65, 220)/alsls (se. testibus) grassiitur (se. Chrfs·',IS; « est attaqué»). GRÀTIFICOR, HIER. Nom. Hebr. 61 Anani gratificiitus mihi. slue donàtus mihi (v. i.Jssi p. 315). ORATVLOR, l'BRT.Pail. 5, 2 expositio ... togae griitulcitur. Griitulandum Sen.. -andu.sSymm. IMAGINOR 3, surtout au participe : Auo. Soli/. 1, 14, 25 -iitae il/ae blanditiae: Trin. 11, 5, 8 (+); ensuite, Gl!NNAD.Dogm. 2; ENNoo. Ep. 3, 31, 3 (+); Ps.-COLUMB. De hom. (p. 208, 37 W.); à l'infectum : RUFIN,Clement. 1. 3 -iirentur. 1. Les exemples antérieurs sont tous des fausses leçon, née$ de la i.:onfus1u11facile .:ntre exhortiitus et exôrdtus: Oc. St'n. 42; Ps.-HOR. Sat. 1, IO, 6; ou exortus: APt1L. Soa. 17. 2. Fausse leçon: Ps.-VERO.Catul. 5, l2Jutëbitur (B : -mur rell.) uirum. Ni Cie. L.-Agr. 2, 57 futeiitur (codd. : uitkdtur Halm). ni Ov. A. A. 2, 556.fussus ... pudor («quia avoué») n'ont le sens passif. 3. A distinguer du passif du causatif (« figurer »: Gell. + ). dont la préfixation coimàginor n'est attestœ qu'au passif. VL. + : la nuance entre « imaginé. feint » et « figuré » est parfois subtile.

VIII-IX. BAS-EMPIRE

373

INDIPISCOR, seulement au participe : AMBR.Hex. 5, l 5, 52 indeptas et suscept4J; ensuite, MAMERT, Stal. 2, 5; PAUL.-Pm.L. Euch. 189; Salv. Gennad. Zacch. Victr. Sidon. Avit, C.-Theod. C.-Just. INGREDIOR 1, Pass.-Cypr. l në ... concUiâbu/ajlanl nec coemëtêria ingrediantur; au participe : Avrr, Carm. 5, 691; PAUL.-Plmuc. Mart. 2, 100; Schol.-Stat. l, 376 ingressum iter; CIL. V 8294saeculo excesso et prope ulcennio ingresso (épitaphe d'un centenaire mort à plus de 110 ans). lngrediendllln et ingredimdus Cie. +. V. con-, dl-, super-gredior. INOPERQR2, RUPIN, Orig. princ. l, 3, 7 grlitia ... lnopertlta ... â patre; ibid. hoc -âtur per Deum patrem ; ensuite, Concil. I 5, 274, 23 -âtum â Splritü sancto ; RusTic. Acepha/. (PL. 67, 1208 A) inoperdtum ... uerbum; V.-Elig. 2, 50 (MOH. Mer. IV 728, 19) -âbantur. V. operor. INTVEOR, AMM.23, 5, 13 loœ nec intuërl nec ca/cârl dlbire; à l'infinitif encore : RUFIN,Adam. 1, 1; puis Cassiod. Caes.-Arel. Theod.-Mops.; en outre : RUPIN, Apol. Orig. 3 (PO. 17, 560 A) intuitlsque ... creiîtürls (+); Pass.-Thecl. 1 -ëbantur; EuCHER..Laud. 8 intuito ... himine; V.-Winnoc. 25 (MGH. Mer. V 772, 16) intuita fuit. lntuendus Sen.+; intuendum Sen. IOCOR, HA. Aurel. 23, •3 iocâtum (Saumaise: uocdtum codd.) ... accëpit. LICITOR, AMBR. Virg. 1, 9, 56 nuptüra licittltur; Ep. 18 (70), 12 -âtur; CYPR.GAIL. Gen. 1327 licitâtaque farra; HEGEs. 1, 37, 2; en outre Ennod. COL. MIROR, JUVENC.3, 58 mlrâtâ uirginis arte; ensuite, Conci/. Il 3, 1, 206, 15 -antur; MARTIN.-BllAc.Jact. 2 -ârl; GREG.-T.Hut. 2, 22 ab omnibus mlrârltur (+); FORTUN. Praef 4 nec mlrârl poterunt nec amiirl; FRBDBG. 4, 79 ut mlrâritur â plürimls; COLUMB. lnstr. 4, 2 -âbitur. Mlrandus Pit. + ; mlrandum Pit. +. MISEROR, VL. (d, q) Matth. 5, 1 ipsl miserâbuntur (tÂt118ttr, linq111.1r (rt'·). m«>r. •müt11r h préf.). nouor (rf'-1. m·mr,,r. rt•,/i,tl~r,,r. rcfi,q-iiror, rr.wirl>c•or. r,•.m.tcitor.•.m/m)f' ( ~. préf.). •uarior.

l h~en1tellen1t'nt Fl\lt et Rl .~I~

d'ar~~ un ,l~r,.,111llementrari~k

~

d1..:11onn:11res Je

GEollGES.

G.u-

I. PASSIF INTRINSÈQUE

-

385

paraitre:

• Abdor. •abscondor, •appel/or, •cëlor, cernor (dis-), •condor (re-), cônsp1c10r, ëdor, •habeor, •exhibeor. •inuenior, manifestor, nôbilitor, nôminor, obscüror, •observor, •occu/or, •occultor, offundor, •ostendor, *ostentor, *probor, *repraesentor, •simufor (+ préf.), spector, uideor, *uocor.

- situation (âge, comportement, couleur, consistance, état, forme, qualité, santé, etc.) : Adoleor, *aequo, (ex-), antlquor (co-), *aperior, *artor (co-), asperor, •a-stringor (+ *préf.), *auctôror, augeor (ad-), candidor, celebror, cënseor, cicatrlcor, coa~or, *coloror (dis-), compacor (Cassiod. Jord.), com-pleor (*im-, re-), con-flor (*ln-, re-). coniugor, •con-trahor (dis-), *coquor, crassor, crispor, •cuneor, dëbilitor, dënsor (ad-), *dllâtor, distinguo,, dltor, doceor, duplicor, *düror (in-), ërnacior (Plin.), ërudior, *excüsor, *fatlgor (*dë-), *.findor,fluidor, *frangor, *gelor, geminor, hebetor, imbromidor, imbrümor, *imbuor, incendor, lnfirmor (co-), lnjlammor, lnfuscor, imrlnsecor (VL. (Turic.) 4 &dr. 14, 40), inueteror, inuisceror, *laxor (*re-), liquor (-arl), madidor, miitftror, *minuor (*im-), mollior, mu/tiplicor, obscüror, obtundor, pallidor, premor (+ préf.), propitior, prosperor, *remittor, *respergor, rôbor.,or(con-), *rotundor, rügor (con-), *rumpor (+ préf.), *silnor (cf. ClnRON 32) ,*scindor (+ préf.), secor (dis-), sédor, •seruor, siccor (ex-), spissor, *stlpor, sujfocor, •tendor (+ préf.), tenebricor, tenebror (ob-), *tenuor (ex-), terminor, •teror (•con-), uapôror, uesperor, uetustor, uibror, uiduor, uiridor, üror (+préf.), ustulor. b) Verbes éthiques (affectifs)

Les nuances sont variées : effort, pensée, sentiment, etc. Ces verbes expressifs ont souvent un sens figuré (comprimor, moueor, re/axor, teror, torqueor, üror. etc.); l'unité de la classe apparaît bien dans les énumérations comiques de PLAUTE;ainsi Ci. 206-20Q· iactor, cruciür, agitor, stimulor, uorsôr in amôris rotii, miser exanimor, ferôr, dijferôr, distrahôr, dlripior; ou Ep. 320-322 : exedor miser atque exenteror (... ) nimis diü macerôr. • Ad-dücor, *af-fllctor, agitor, *aliënor (ab-, ex-), amaricor. amlcor (inimlcor), *angor, •angustior, *anguslor, animor (*ex-), at-lendor (dis-, *in-), *iiuocor, *comparor (« s'apprêter »), *com-prirnor (*re-), *côn-fundor, côn-sôpior, consternor (-arl), contrlstor 1, •crucior (+ *préf.), *dë-/ector2 (con-dë-, *ob-, in-ob-), dërnentor, dissecor, distrahor, exacuor, exasperor, excordor, *excüsor, exedor, exenteror, exôror, e.xsternor, extaedior 3, *Jal/or, *feror (dif-),firmor,furior (ef-, super-), grauor, humilificor, *humilior, *iactor, lnfatuor, iücundor (con-), *leuor (*ad-), •maceror, mernoror (corn-, re-, re- corn-), rnltigor, •moueor (*corn-), *obligor, •obseruor, obstinor, *obstringor, offendor, •percutior, *p/angor, pliicor, •rapior (dl-), reconcUior, •recreor, *relaxor, *re--mlltor (*sub-), scandalizor, sollicitor, sôporor (côn-), *stirnulor, suiideor, *teneor (*con-), *teror (*con-), terreor (+ préf.), *torqueor, tribu/or (con-), turbo, (per-, sup-per-). 1. Trlltor VL. + est déponent. 2. Pit.+; cf. ac. Amie. 97 qui •.. së mâximi ipse dêlectet. 3. Taedlor VL. + est déponent.

386

PASSIF ET RÉFLÉCID

3. Verbes translatifs Ils marquent un mouvement, un changement de position ou de relation ; dans

ce dernier cas on observe souvent une valeur réciproque puisque les verbes sociatifs définissent un procès par rapport à autrui (iungor, etc.). a) Mouvement : Agitor (cf. ac. Senect. 78), •agor (•circum-), •atiinor(ab-), •iJmendor, angulor, •auellor, cieor (cf. ac. Nat. 2. 23), •concitor, •concutior, discutior. •do,, •dücor, ë-mittor (•im-), •ë-rumpor (•pro-), •Jeror (+ •préf.), •fundor (+ •préf.), •geror (ad-, dl-, •in-),gestor, •iacior(+ •préf.), •iactor, •mergor(+ ~réf.),mersor,migror(+ préf.), •moueor (+ •préf.), •pandor (+ •préf.), pel/or (+ préf.), •penetror. per-dücor (•trâ-), •portor (+ •préf.), •praecipitor, reciprocor, •regor (+ •préf.), regrat/or, •retrahor, •rotor, •sëcernor, •sinuor (•in-), •sistor. •spargor (•di-, •re-), uector (+ préf.), uehor (+ •préf.), uentilor, uergor, •uersor (+ •préf.), •uertor (+ •préf.), •uo/uor (+ •préf.) •uofûtor (+ préf.). b) Position :

Arcuor, cu/minor, cumulor lac-), •curuor (•in-), •dë-cllnor (•in-, pro-, •re-), dë-icior (sub-, •super-), •dë-mittor (•per-, •sub-), •efferor, •ë-rigor (•por-, cf. surgor), ëruor, exaltor. •exp/icor, •extendor, extrahor, •Jastlgor. •jlector (+ •pré/.), imprimor, •fibror, •pandor (•ex-), •ponor (+ •préf.), replicor, •restituor, rigor (sub-), statuor (ad-), •sternor (-1; + préf.), •subdücor, •sublimor, suplnor (re-), •surgor (con-), •suspendor, •toi/or(+ •préf.), •torqueor (re-), tortor, •trüdor.

cJ Relation : •Abstineor (cf. TERT.Apol. 6, 4), •accommodor, aceruor (co-), •adhibeor, adnumeror. adûnor. af-flgor (dë-), affingor, a/-lldor (col-), •aperior, appel/or (-1), •aptor (co-), claudor (+ préf.), •cogor. •col/igor. •committor, •componor, compotior. •conftlctor, conflor, continuor, copulor, •dë-dor (•red-, •trâ-), •dldücor, dispertior, •dluidor, •expedior, extrlcor, foederor, globor (•con-), •gtomeror, gregor (+ •préf.), •ïmplicor. iungor (+ •préf.), iugor, •tlberor, Jigor (+ préf.), marltor, •misceor (+ •préf.), nector (+ préf.), nuptior, •obstringor, •parior (-iarl), •paror (•com-, •së-), participor, •sëcernor, seror (+ •préf.), •socior (+ •préf.), •stlpor, temperor. ûnior. Il n'est pas question, dans les limites de ce livre, d'étudier en détail cette catégorie en insistant sur les types de formations, sur la préfixation, sur la chronologie ou sur l'usage des auteurs. Il suffira de dire que c'est une des constantes du passif latin. C'est essentiel, car les médio-passifs, limités d'un côté par le passif extrinsèque, confinent de l'autre au réfléchi. Pour donner une évaluation, signalons seulement que la lettre A, sur 73 verbes concernés, fournit 34 médio-passifs en alternance avec des réfléchis, 35 médio-passifs sans correspondant réfléchi et 4 réfléchis sans correspondant médio-passif. Dernier point, le médio-passif est si peu marqué qu'il alterne parfois avec l'actif intransitif; le phénomène s'observe 15 fois pour la lettre A (v. p. 408 n. 2). On ne peut pas ne pas comparer l'activation des déponents. Il. LES VERBES RÉFLÉCHIS t De même que les médio-passifs, en leur qualité de passifs intrinsèques, ne répondent pa11à la norme ordinaire du passif extrinsèque, ainsi les réfléchis latins ne sont 1. Le suJet a surtout ~é ~udié par des romanistes, notamment A.G. HATCHl!ll, Rljlext,e ,erbs (1942), p. 38-74, très marquée par le psycbolopame de L Spit&er, et son cemeur impitovable J. SrtFANINI. la ioix pronominale ( 1962), p. 186-215, tributaire des tb6oriea de G. Guillaume. Voir aussi l'excellent ouvrage du germaniste HmulODSSON (1951).

II. RÉFLÉCIDS

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pas tous purement « réflexifs ». On appellera « réflexif » un verbe pronominal dont l'objet - en principe à l'accusatif et accessoirement à un autre cas (datif, génitif) - est tonique 1 et constitue une détermination commutable avec n'importe quelle autre et cumulable : PLT. Mo. 250 mu/ier 'fUM si nuunque~tiitem spernit; Per. 304 ubi së adiuuiit ibi mi adiuuiit; TER. Ph. 442 mi et si ... inpedluit; CJc. De dom. 141 rés ... püblica ... ab istlus ... furore iam tum së mique repetëbat; CAES.Gall. 4, 1, 4 së atque alios alunt; SALL.Jug. 62, 3 sisl rëgnumque suum ... triidere; 19, 9 sëque ultamque suam retpüblicae condonauire; etc. Il s'opère alors un véritable dédoublement du sujet tout à la fois agissant et agi; le procès reflète une volonté délibérée de soi sur soi; le « réflexif » est donc dualiste. La motivation du pronom est entière; tel est le terme marqué2. Dans les emplois ordinaires et banalisés du pronom réfléchi, celui-ci, alors atone, ne sert qu'à centrer le procès sur le sujet pour le délimiter et constitue avec le verbe un syntagme unitaire qui se caractérise par sa fréquence et par un sémantisme particulier. Il existe ainsi en latin une véritable voix réfléchie (pronominale) qui comprend au moins 500 verbes, souvent les mêmes que les média-passifs 3 . Il nous semble en effet préférable d'opposer globalement la voix réfléchie aux verbes réflexifs (pattern 1), plutôt que de suivre A. G. Hatcher qui la subdivise en deux selon qu'il y a commutation partielle (së ërigere et caput-; pattern Il) ou absence de commutation (së dëlectiire; pattern III) 4 • En réalité ces distinctions sont spécieuses et reposent surtout sur des arguments sémantiques, car le réfléchi n'est nullement, même avec ces derniers verbes, la seule détermination personnelle. Ce qui est important, c'est que la voix réfléchie, d'une façon beaucoup moins naturelle que son corollaire passif ( ërigl, dëlectiirl), postule en général un sujet animé, tandis que l'actif transitif correspondant détermine normalement un sujet inanimé ( amor më dilectat J. Structuralement le verbe réfléchi correspond donc à la conversion passive. Une question se pose alors immédiatement : celle des relations du réfléchi et du « médio-passif ». Là aussi on observe une gradation. Le réftécbi së mouëre « se mettre en mouvement » souligne que l'initiative du mouvement appartient au sujet, tandis que le passif intrinsèque mouëri « se mouvoir » marque seulement l'implication du sujet dans un mouvement. Le tour réfléchi est donc plus fort, plus expressif. Mais le choix stylistique a vite entrainé la banalisation au point qu'il a fallu renforcer la réflexivité : si ipsum mouëre5. Il est frappant de rencontrer déjà chez Pl.AUTEces variantes bypercaractéris6es : Cu. 170 ipsus si excruciat; Tri. 225 egomet mi coquo et macero et dëfetigo. Ainsi mouërl et së mouëre, distincts à l'origine, sont vite 1. L'insistance est souvent marquée par ipse : ac. Off. 3, 31 ipse sësë dlligëns, et par divers procédés (redoublement, particule -met). 2. Cet emploi de ccrffexif » permet une distinction simple à l'intérieur de la classe des réftéchis (pronominaux). La grammaire française traditionnelle parle dans ce cas de verbes « accidentellement pronominaux » opposés aux verbes « essentiellement pronominaux » où le pronom ne représente pas un objet commutable (s'apercevoir, se h4ter, se repentir, etc.). A. DAJtMBTl!TEll, Cours de grammaire historique, IV (1897), p. 99, distingue de même les « pronominaux impropres ou réftéchis » et les « pronominaux propres ou subjectifs ». D'un point de vue sémantique J. STéPANINI,Voix pronominale, p. 229 oppose le« réftéchi » proprement dit au « moyen »; mais ce terme indéfinissable est à proscrire'. En anglais où refkxlve signifie « réftéchi », on pourrait employer reflectlve. 3. V. ci-dessus les médio-passifs marqués d'un astérisque. 4. kjl. verbs, p. 5; voir aussi les critiques de J. STéPANJNI,Voix pronom. 193-196. 5. On a déjà vu (p. 383, n. 2) que la ré8exivit6 peut se marquer aussi avec le passif au moyen de ii si, per si, ex së.

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PASSIF ET RÉFLÉCHI

devenus des variantes presque équivalentes. On pourrait citer des centaines de ces paires, dans les mêmes classes sémantiques (v. p. 384-386). La seule nuance est l'expressivité du réfléchi qui reste toujours plus ou moins volontatif. Tel tour est préféré avec tel verbe : së recipere précède recipl (Végéce) et inversement së piiscere (Vulg.) est postérieur à piiscl. Les écrivains ont naturellement leurs options : Tite-Live et Tacite préfèrent le médio-passif plus sobre et plus élégant, aussi risquent-ils dëdl « se rendre » au lieu de l'usuel së dëdere. La langue parlée au contraire multiplie les réfléchis à cause de leur caractère concret et intense, on peut le constater chez Pétrone. Lesauteurs techniques aussi sont friands de réfléchis : Pomponius Mela le géographe (65 ex.) 1, Pline le naturaliste, la Mulomedicina de « Chiron » 2; etc. Cette tournure énergique devient abondante en latin tardif et on peut la rendre responsable, au moins partiellement, de la disparition du passif latin à l'infectum. Cependant il ne faut pas croire que le réfléchi soit vulgaire pour autant. Si la prose d'art l'évite, c'est pour se différencier de la langue usuelle; mais les poètes sont moins scrupuleux : le vers dresse déjà à lui seul une barrière suffisante contre le prosaïsme. L'essentiel est de procéder avec discrétion pour ne rien perdre de la force d'un tour qui se prête à des effets dramatiques et qui vise à personnifier en le rendant presque intentionnel un phénomène naturel. Ainsi VIRGILEest un virtuose du réfléchi : unde... së ërumpit Enlpeus, G. 4, 368; ëuo/uere posset/in mare së Xanthus, A.en. 5, 807-808 (noter la disjonction); ubi së uia findit in ambiis, A.en. 6, 540; quasë/plëna ... fundëbat lüna, A.en. 3, 151-152(disjonction); mais l'artiste n'est pas prisonnier de son procédé et fait alterner au besoin passif et réfléchi (noter la gradation) : frangitur inque sinüs scindit sësë unda, Aen. 1, 161. Deux particularités syntaxiques marquent bien le caractère conjoint du syntagme réfléchi traité alors exactement comme un passif. Dans le tour së obuium (of-)ferre. l'adjectif attribut s'accorde avec le sujet plusieurs fois chez VtRGtLE3: cul miiter ... sësë tulit obuia, A.en. l, 314; noni//1së quisquam impüne tulisset/obuius. ib. 6, 879-880 (rejet); obuius ardentl sësë obtulit, ib. 10, 552 4• CICÉRON, Rep. l, 7, emploie au contraire l'accusatif: non dubitiiuerim më ... obuiumferres; on comparera encore. L1v. 1. 16, 6 së mihi obuium dedit, ou MACROB.Sat. 5, 3, 1 qui së dederint obuiôs. Mis à part cc cas d'espéce, si révélateur dans son unicité, on ne rencontre d'attributs au nominatif avec des réfléchis que très tard, au VI• siècle : JoRD.Get. 123 cerua... index uiae së tribuit; GREG.-M.Ep. 9, 127si ... së .. .friiternitiis uestra ... indëui>ta... miinstriire uo/uerit6; ces verbes ont dû passer pour de simples substituts des passifs correspondants et de uidërl. Un second indice est apporté par le réfléchi transitif (v. p. 402).

1. Cc goût existe aussi ailleurs qu'à Rome; on lira la page féroce de J. STÉFANINI, Voix pronominale, p. 619, sur le style du géographe R. Blanchard (cf. aussi ib. p. 134 n. 2). 2. Cf. E.RNOUT, Mél. L. Ha11et,p. 147-148. 3. Cf. D. NoRBERO, Synt. Forsch. SS. 4. L'attribut au nominatif provient aussi de l'alternance de obuius avec d'autres verbes : esse, VERO. Aen. 3, 499 ;jierl, ibid. 10, 381; Ire, 10, 770; Il, 504; sublre, 10, 877; occurrere. 11,400; uoliire, 8, 111; etc. On remarquera enfin cette équivoque: VERO. B. 6, 51 si quiiforte ferant oculis sësi obuia nostrls/ ... uestlgia. et cette variation avec apposition : Aen. 10, 734 obuius... occurrit sique uiro uir/contulit. Malgré toutes ces motivations l'exemple virgilicn n'a pas été suivi. S. A vrai dire un nominatif auprès de l'infinitif aurait été insoutenable. 6. o·après NORBERO, Synt. Forsch. 56-58; voir aussi les remarques de J. STÉFANINI, i·on pronom. 208-209.

11. RÉFLÉCHIS

389

Les alternances de plus en plus nombreuses entre passif intrinsèque et réfléchi devaient enfin conduire à l'emploi du réfléchi à la place du passif extrinsèque; il est prévisible qu'une identité partielle, par une sorte de calque sémantique, conduise . à l'identité totale (cf. inversement dëdl pour së dëdere). Les exemples sont pourtant peu nombreux et peu convaincants, car chaque tour gardait sa spécificité dans sa fonction marquée : la réflexivité d'une part, la conversion passive d'un actif transitif de l'autre. Le premier exemple de réfléchi passif est d'ordinaire signalé chez PuNE,5, 121 : Myrlna quae Sebastopolim së uocat 1. L'accord de l'attribut et le sens de la phrase : « qui se donne à elle-même le nom de Sebastopolis » montrent clairement que l'on a affaire à un réflexif caractérisé; la traduction : « M. qui s'appelle S. » serait en effet une absurdité. Cette interprétation est confirmée par d'autres emplois : GELL. 1, 2 (lemme) : uulgus loqwicium nebu/ëmumqui së Stoici>snuncuparent ; MIN.-FEL.9, 2 së pri>miscëappellantfriitrës; 31, 8 ni>s... friitrës uociimus; etc. Ce que l'on observe, en latin tardif, surtout dans les textes techniques volontiers imagés, c'est une extension de plus en plus large du réfléchi pour décrire d'une façon dynamique des processus physiques touchant des êtres inanimés; la tendance est ancienne puisque l'on a déjà observé chez Virgile le même phénomène dicté par un souci de personnification ou plus précisément d' « animisation » 2. La motivation est donc à la fois grammaticale (équivalence partielle du réfléchi et du passif) et stylistique (tendance à la personnification ou à l'intensification), ainsi PALLAD.3, 25, 18 mëla... ti>ti> anno seruiire së possunt (« se conserver »). Certaines variations sont instructives : CHIRON86 donec së uulnus limpidet et aequet, contre YEGET. Mulom. 2, 22, 2 quam diü limpidum uulnus cürëtur et adaequëtur; PALLAD.1, 9, 2 cum së coeperit sicciire (se. quercus), mais sicciirl l, 7, 4; 1, 15; 12, 15, 2. Un exemple typique est së facere pour .fier/3; le point de départ se trouve dans la valeur de mouvement(« se diriger, se rendre») qui est celle de l'archaique/acessere (Pit. Enn. Pacuv. Ter.+) et de pro.ficlscor : APUL. Met. 5, 2, 1 intrii //men sësë facit; YL. Ps. 72, 27 ap. AUG. Civ. 10, 25 qui longë së faciunt ii të perlbunt; DoNAT, Ter. Phorm. 635, 4 « hüc të fac » dlcitur pri>« hüc accëde »; celui-ci alterne avec l'actif : PETR.62, 4 coepit ad stëliis facere 4 ; TERT. Pail. 3, 5 quii ad ilium ex Libyii Ammon facit; ou avec le passif, au perfectum : APUL. Met. 10, 32, 4 ante iüdicis ci>nspectum Jacta; HILAR. Psalm. 54, 8 ab hls longë foetus; Auo. Faust. 22, 9 longë ab illi>factl estis. On observe ensuite l'acception temporelle (« arriver, approcher ») : AETHER. 27, 3 facit së hi>raqulntu (en outre avec hora : 29, 3; 31, 1; 37, 4; 37, 7); 29, 3 ubi autem coeperit së miine facere; et enfin le sens général (« être fait, devenir») : ÜRIB. Syn. 9, 54Aa si autem pinguior së fecerit (noter l'accord!); Eup. 4, 68Aa si in intestlnls cancrus sê fecerit 5 • C'est l'origine des tours romans : esp. hacerse6, ital. farsi, frs. se faire vieux, il se fait tard, cela se fait. 1. HOFMANN, lat. Gramm. 546; avec des doutes : HOFMANN/SZANTYR, p. 294. en se référant à SVENNUNG, Unters. 461. 2. Cf. les subtiles distinctions de A. HATCHER,Reft. verbs, p. 71-74, et les observations de L. HERMODSSON, Reflex. 48. 3. Ne pas confondre avec l'ablatif : TER. Ad. 612 quid mi faciam (+),qui alterne avec le datif : Andr. 143. 4. Le sens grossier « faire, uriner, etc. », proposé par Bücheler, est repoussépar Icaautres commentateurs : Heraeus, Fricdlaender, Perrocbat, Emout, W. Ehlen ... 5. Voir en particulier l'important chapitre de SVENNUNG, Untersuch. 461-464. Cf. aussi BASTARDAS, p. 120 : facent si, sê fecerunt; n. 1 së uendükrit. Le latin classique ne connait que l'emploi réflexif avec attribut à l'accusatif : JUVEN.12, 34-35 qui sê/eu11ü,·hum ipse facit. 6. Cid 139 non .H' tu:,•a.ui el mercado: BASTARDAS /. c

390

PASSIF ET RÉFLÉCHI

Les concordances romanes sont parfois frappantes : APIC. 8, 8, 13= 396 cum sé coxerit. et Eulal. 20 por o no 's coist. C'est des verbes les moins intériorisés (si coquere, sicciire, seruiire, etc.) que sont parties les langues romanes pour se fabriquer un passif réfléchi, en principe à la 3• personne : ital. si dice, si dicono; frs. cela se dit. ces choses se disent. L'utilisation aux autres personnes en roumain est due au contact avec le slave 1.

III. LE RÉFLÉCHI

REDONDANT

La fonction du réfléchi à l'accusatif, qu'il apparaisse dans le tour réflexif ou non, ne pr!te pas à discussion : c'est un accusatif d'objet. Mais sa motivation est devenue si faible qu'on rencontre aussi le réfléchi auprès de verbes soit passifs, soit actifs, où l'accusatif n'a pas sa place; on parle alors de réfléchi redondant, abondant, pléonastique ou explétif, Je terme importe peu 2. L'hypercaractérisation est évidente auprès des passifs. Le réfléchi redondant prouve la contamination du tour réfléchi et du tour passif; on ne peut donc voir dans le pronom à l'accusatif qu'un complément d'objet. Les exemples républicains sont peu sOrs. Ainsi PLT. Am. 238 sed infugam së tamen nëmo conuortitur, malgré la caution de NONIUS,480, 15 conuertitur prô conuertit, ne représente qu'une brillante conjecture de Junius (cf. ib. 250 penetrant së in fugam) pour sed fugam in së des manuscrits; du coup, il convient de voir un nominatif plutôt qu'un accusatif dans des emplois comme PI.T.Am. 689 hiic uôs reuortiminl. VARR.Men. 439 nëmo së excalceiitur reste donc isolé et par conséquent suspect. Néanmoins, la preuve que ce tour répugnait moins qu'on ne le croit aux habitudes du latin classique apparaît dans la tournure uiliitus caput qui sera étudiée plus loin; le nom d'une partie du corps représente en effet une sorte de substitut partiel du réfléchi. Les exemples d'infectum sont moins abondants, mais nous rencontrerons de nombreux passifs transitifs. Chez TACITE, Ann. 6, 49 (= 43), 3 ad/euiitur animum, l'accusatif doit être plutôt solidaire des emplois raffinès et hellénisants tels que Germ. 17, 4 nüdae brachia ac lacertôs. Une seconde série de passifs réfléchis apparait beaucoup plus tardj. Le cas de PoRPHYR.Hor. Epist. l, 18, 36 auctôriihitur sé est à part, vu le statut incertain de auctôriire : soit réfléchi « s'engager » (Asin.-Poll. Ps.-Quint. ; CIL. II 6278, 60), soit médio-passif (Hor. Apul. Dig.) 4, soit passif extrinsèque « être engagé » (Liv. Val.-Max. Manil. Plin. Apul.); l'actif est donc transitif (cf. aussi VELL.2, 30, 1 aliquid sihi -iire), mais comme on rencontre l'accusatif avec le médio-passif chez APULÉE, Met. 9, 19, 3 pudicitiam suam prôtinus auctôriita est. le réfléchi de Porphyrion est presque légitime, malgré le pléonasme. Ce phénomène de redondance offre la contrepartie réfléchie aux déponents « hypercaractérisés » de cette époque (cëdar, doleor, graulscor, pereor, etc.) : VL. Judie. 11, 31 ap. Auo. Quaest. hept. 1, 49 in reuertendô 1. Cf. SANDFELD, Linguistique balkanique 150. Voir en outre H. OtsEN, tr'lllk sur lo synta:u tks pronoms ,wrsonMls et réfléchis m roumain. Copenhague 1928, et A. GRAUR, Les verMs réfléchis en roumain. Bull. ling. 6, 1938, p. 42-89. 2. Le sujet a été traité dans le détail (sauf pour le passif!) par E. D.un.éN, Étudi!s syntaxiques sur les pronoms réfléchis pléonastiques m latin, Stockholm 1964. Ajoutons seulement le vulgarisme se meminisse, où la fonction de si est trà atténuée : PLT. Au. 542 meminerunt sëse unde oriundl simt; PETR.74, 13 non memtnit si. 3. Voir NORBERO, Synt. Forsch. 166-170.Clo.ON •357 quotllns uolitdtusfunit, si(Oder: si cod.) 11611 reuolultur nec excutiet si, est trà incertain. 4. Il oc faut surtout pas y voir un déponent.

III. RÉFLÉCHI REDONDANT

391

'fllt.-Alllon. 9 repins (« le serpent,.) torqlllbatur si; Guo.-T. Hùt. S, 32.fi lnlddantur; Conf. 19 si ... sustentarëtur; Guo.-M. Ep. 14, 16 ut etlam monachls... mu/ieribus :lé iungl sine metü sit licitum 2; ORIB.Eup. 4, 631..asi autem minutëtur si

ml in pilcel;

mediciimen; Comp.-Luc. L27 ut adlüminentur si ipae petala; Ol!PENs.-Lio.4, 26 non si subleuantur; lncant. mag. (p. SS8 Heim) in balneo cum të dispuliaris; Papyr. (Marini p. 8) së habëbitur; V.-Siglramn. 13 (MGH. Mer. IV 613, 27) dum ita !li agerentur; P.-Leudeg. 16 (ib. V 298, 4) d ... fuer,mt sociatl; Chron.-Salern. S6 ctmr !li ünusquisque ... sequestriirentur. L'accusatif n'est pas le seul cas attesté, car le datif se rencontre aussi : CHIRON 364 slinatur sibi; Sort.-Sang. 82 ( 3S), •2 aut sibi (: slue cod.) reuertitur (en outre : L.-Langob. Ed.-Rothar. 216; Form.-Sen. rec. 3)3. On voit que ce cas est minoritaire. Quelle est au juste la valeur du datif'? Fort vague sans aucun doute; le datif d'intêrêt limite seulement l'extension du procès à la personne concern6e 4• Il n'a rien de spêcifique ici, car à partir du ive siècle 5 sibi s'emploie fort librement auprès des verbes comme des adjectifs au sens de ipse « spontanément, tout seul »; on comparera à l'exemple de Chiron deux autres passages : 393 sibi idem (- quidem?)nec cüriisana srmt; 502sibi quidem ... siinlflunt. Il est possible que l'auxiliaire« être» des réftêchis français remonte - au moins en partie - à ces passifs réftêchis; c'est l'avis de TODI.ER II et de NOR· BERG'· Mais il faut aussi tenir compte de l'auxiliaire « être » des déponents hypercaractêrisés (cf. ambulor, etc.) et des médio-passifs (mouërl, reuertl, etc.), sans oublier que les faits français sont très particuliers. Le réfléchi pléonastique à l'accusatif et au datif est surtout fréquent avec les verbesactifs; c'est le phénomène inverse de l'ambivalence de l'actif. Nous nous contenterons de rappeler les exemples les plus anciens, déjà signalés par Lôfstedt dans son Kommentar en 1911 (p. 140-143)8 : Ps.-QmNT.Declam. 18, 9 sibi crëdat; HA. Ver.3, •2 së resëdit; AEnŒR.4, 8 gustiiuimusnôbls; 25, 1 recipit së episcopuset uiident (= -unt) sê; 36, S sedite uobls; CHIRON 188 së... incrëscëns; 220 së dbidet; *S6Ssi lminibit;

669 së ... lnsldat; 681fugiet sibi; Querol. 44, 25 nôn crëdam mihi; Sort.-Sang. 4 ( 2), 1. Pcut-etresimple rétichi équivalent du néo-déponent rawrtor (cf. 1l 14nwnldreVL panl)èJe à uertae si et à uersâre si.

+ ),

2. Peut-6tre proposition infinitive au lieu d'un infinitif. 3. Cités par Nousao, Synt. ForJch. 169, qui ajoute, p. 167 et p. 170, quelques exemples très tardifs : pellës pecorum sibi uestiuntur, la:> Alextl/Ukr-roman p. 2, 32 Pfistcr; sibi angl, Rapulariw 1, 93. 4. Notons seulement quelques exemples anciens d'une valeur plus forte : Tl!ll. Ht. 288 quae ornantur slbi; avec des actifs : PLT.Amp. 999 capiam... mihi; ib. 1028 quld... uls tlbi; Ta. Ad. 865 sibi ulxit, sibi sumptumfëcit; ac. Of/. 2, 47 sibi ipse peperit ... lmukm; Pil.fragm. 18 sibi adoptiiuit; sibi timëre : CA11S. Ci,. 3, '1:7,1; 3, 29, 1 ; B.-Afr. 28, 2; B.-Alex. 25, 6, etc.; Turuu.. 1, 8, 65 mihi ...fingo ; etc. Signalons en particulier sibi notare : Pen. 6, 1 ; 103, 5 ; 111, 6; et les nombreux emplois de Tl!R.TUU.IEN : Apol. 23, 15 sibi... ex,pectant ; 23, 19 sibi timittere: etc. Sibijoue enfin souvent un simple rôle de renforcement auprès de si (cf. Tl!ll. Ht. 116 si ip111m sibl): Ov. Met. 11,621 excussit ... sibisi(cf. ibid. 2,430; 2, 704); etc. oude,_,: Ace. Tra,. 606 6IIO1ibi lalllwn sanguine; CABCIL Com. 39 .na,m sibi... 1ocilan ltlllt:iat; etc. Voir DAHLéN, Pronomsp/lona,tiques, p. 178-20 l. 5. Pour 41 Chiron», voir l'index de Oollll, p. 429. 6. Verm. Beitr. II 56-69. 1. Synt. Forsch. 167. Quant à SriPANINI, Vou Pronom. 291-299, après Chabaneau. il fait indubitablement la part trop belle aux déponents Nfl6chiaavec lelquela il confond ind4ment les médio-pusi(s. 8. Voir aussi Syntactiea Il 387-396; Nouno, Synt. Forsc/t. 158-165~ DAHLéN,Pron. pléon.

392

PASSIF ET RÉFLÉCHI

lO paenitëbis lê; 18 (= 7). 1 uàde libi; etc. L'accusatif redondant provient des verbes réfléchis de même sens ; së uàdere doit sans doute beaucoup à së recipere qui le précède chez Ethérie, mais est avant tout solidaire des verbes réfléchis de mouvement ; la même explication vaut pour les autres séries : verbes mutatifs. éthiques, translatifs 1• Le datif, nous venons de le signaler (p. 391, n. 4) est inégalement motivé; tandis que le datif marque clairement l'intérêt avec gustiire, il insiste seulement sur l'ipséité avec Jugere, uàdere ou ambuliire ( /tin. Anton. Plac. 36 ambu/auimus nobls). On a vu le large emploi de sibi chez « Chiron ». Sibi crëdere relève du datif de destination marquant la référence (cf. aussi sibi uidir/), mais celui-ci tend à s'affaiblir comme on le voit dans cette succession 2 : Pu. Ru. 246 uix mihi crëdi>ego hoc të tenëre; CATULL.31, 5 uix ml ipse crëdins ... uidire të; Cie. Att. 13, 48, 2 quaedam enim uix mihi crëdi> /ëgisse më; PuN.-J. Pan. 74 illi tamen non amiirl së crëdibanl sibi (mais cf. ib. 19, 4). DAHLÉN(p. 154) a sans doute raison de dénier une redondance totale aux exemples du pseudo-Quintilien et du Querolus : il subsiste en effet une motivation, quoique très atténuée, et celle-ci est toujours susceptible de reparaître 3• Mais la redondance est patente quand le réfléchi, plus tard, est à l'accusatif, sans différence de sens : Cod. Diplom. Long. 216(11246, 2) eut(= quod) më non crëdi>fierl. Les deux tours seront indiscernables quand, au moins au vme siècle, së et sibi seront confondus formellement ; le pronom subsiste en roman : afrs. soi concroire (Eu/al. 21) 4 ; it. credersi. esp. creerse. L'intérêt de cet emploi particulier est double. Il permet de rendre compte des nombreux réfléchis romans qui n'ont pas de motivation réflexive (se repentir, s'en aller, s'enfuir, s'apercevoir, etc.). Et surtout il nous ramène aux variantes déponentes qui alternent avec des actifs réfléchis : ambulor, crëdor. creor, dlcor, quaeror, rogor, sümor, etc. Nous nous sommes souvent posé la question de savoir si tel déponent tardif n'était pas simplement la rétroformation passive d'un réfléchi redondant (v. p. 245, 269); dans ce cas putor mihi (v. p. 239) cumulerait les deux marques. IV. DÉPONENTS

RÉFLÉCHIS

Les déponents réfléchis ont été réservés pour un traitement spécial. Leur première caractéristique est celle de leur maigre rendement ; cc trait les isole des actifs si accueillants au réfléchi. Cette répugnance doit s'expliquer d'abord formellement par le caractère insolite d'un verbe en -r réfléchi, puisque les deux marques sont en principe incompatibles, sauf dans quelques rarissimes passifs à réfléchi « pléonastique ». Pour quelques verbes le réfléchi a même entraîné l'activation; le cumul des deux marques paraissant redondant, il y a eu suppression de la « passivité »; le phénomène se vérifie à toutes les époques : Plaute (së früstriire, moderiire, suffriigiire; sibi morigeriire), Afranius (së exsecriire), Aulu-Gelle (së ëiaculiire), Hermas (vulg.) et VG. (së trlcâre). etc. L'expédient du médio-passif n'était guère plus utilisable (v. consolor, früstror) que le déponent ambivalent (ex. moror). Et cela nous conduit à une deuxième raison morphologique : privé du passif intrinsèque le déponent ne risque pas de l'échanger contre un réfléchi plus expressif. La troisième raison est fonctionnelle : l'apparentement du déponent avec le passif intrinsèque est prouvé soit étymologiquement (cf. complector, dignor), soit par la création de factitifs actifs 1. C'est dire qu'il faut sc garder de vouloir lui donner une fonction précise, par exemple de « relation >►, malgré STéFANINI, Voix pronom, 191. 2. DAHLÉN, Pron. plion. 151-154. .1. Il cite un bon exemple d"antithèse : FRONTON, Ad Marc. 3, 3 (p. 41, 24N) mihi crëde. si tû uls - si minus. egomet mihi credam - seniorum ti tê prûdentiam exsu,wrtirl. 4. Afrs. soi croiretiam nôbls; Ov. Trisl. 1. 9. 53-54 1ibi•.. mihique/griitulor; VELL. 2, 104, 3; JUSTIN, 8, 3, 2 quoe grii111/iitaei/11sibique uictoriam fuerant; c) la banalisation qui résulte d'une quasi-restriction à la l'" personne ( « je me félici1e, je me réjouis ») est révélée aussi par les emplois absolus où la référence au sujet est implicite : Ov. A.A. 3, 122 (+ prop. inf.). SUET. Tib. 60, 1 (-t- quod); Ps.-QUJNT. Decl. 295; etc.; griitulâns est aussi adjectivé («joyeux », Hilar. + ; griitulanter Rufin +); d) activé : V.-Desid. Cad. 43 sëque ... griituliiret (activé aussi ailleurs qu·au réfléchi). 4. Plus de 250 verbes. 5. /111a -'t' a,·e1.:.ftihultiri. lo,111iPit .. 111.-ttirlVcrg .. ihrnltirl Pli .. elc.; c'est la mème 1-:hose à l'aclif : inter së pugniire Varr. Petr.; etc.

IV. DÉPONENTS RÉFLÉCHIS

397

Quant au réfléchi de même valeur, nous voyons qu'il est optionnel aussi. Dignor enfin est un passif, déponentisé seulement à la fin de la République. Le réfléchi virgilien est donc motivé, mais il serait incontestablement redondant chez Lucrèce. Or, c'est la seule façon d'expliquer LuCR. 3, 870 ubi së uideiis hominem indigniirieripsum; nous avons affaire ici non à un déponent, mais bien à un passif dont le réfléchi redondant marque l'insistance au même titre que ipsum 1• Les quelques déponents tardifs à réfléchi pléonastique si ou sibi sont soit des intransitifs et rappellent de ce fait les passifs réfléchis : - JuL.-VAL 2, 17, 23 et ego nomine hôc participiitô mi glorier gloriatusqu,esim2; VL. 2 Tim. 3, 2 ap. ÜPTAT. 7, 4 glôriantës sibi; ORœ. Apol. 16, 6 sibi... g/oriatur; Ps.-RUFIN,Psa/m. 3, 16 në quis sibi di së glôriëtur; Ave//. 2, 42; BACHJAR..Repar. 17; C~IAN. /nst. 12, 27, I; Sw. Ep. 4, 1, 2; CIL. III 8385; - së ingredere. së/sibi reuertl, n'ont pas à être repris ici, puisque le déponent est activé dans le premier cas et que le second verbe n'est qu'un néo-déponent; soit des verbes déclaratifs : - GREG.-M.Ep. 5, 11 qui së fatentur uik a/iquid numquamfaisae; - Cod. dipl. Longob. II 245, 16 si confttlrf (+); ÛPTAT. 7, 1 di qua(se. traditiône) sibi in conciliô Numidiae cônfessl sunt ; - CIL. III 2 p. 925, 18 et 927, 24 sëque... testantur. Le régime à l'accusatif s'explique pour glôrior par une hybridation du tour passif et du tour réftéchi; pour les verbes déclaratifs on pensera plutôt aux réflexifs prédicatifs cités plus haut ( cônfitërl. profitërl së tdlem); mais cette fois le réftéchi marque seulement la référence au sujet. On ne saurait donner au datif qui alterne avec l'accusatif une valeur trop précise : il délimite la portée du procès. Ailleurs le datif (intérêt, destination) est mieux motivé, surtout avec des verbes acquisitifs (sibi mercdrl Pit.+) ou de parole : sibi col/oqul (Vit. Patr. 1, 44, 7), mais on retombe dans la redondance soit avec les verbes de pensée : sibi arbitrdrl (LuCJF. Non parc. 19), comminlscl (SUET. ap. lslo. Orig. 8, 7, 1; APUL. Met. 9, 8, 1; TER.MAUR. 13), imiigindrl (SEN.-RH. Contr. exc. 5, 4), soit avec les verbes mutatifs : sibi mortuus (VL. (Ashb.) Lev. 11, 8 +; SoRAN.2, 30), niiscl (CHntoN 52) ou translatifs : sibi uagiirl (/nscr. Rom. Lond. 10),peregrlniirl (Cod. dipl. Long. 35). Auprès des verbes mutatifs le datif souligne en particulier l'autonomie du procès : « mourir de mort naturelle (surtout « crever » en parlant des animaux), naître spontanément » 3. Il est temarquable que là aussi il existe des survivances romanes : afrs. soi morir, frs. se mourir, it. morirsi, esp. morirse; esp. nacerse, etc. Il faut enfin signaler sëcwn. tantôt fortement motivé : colloqul (ARN. 2, 24; EUGRAPH.Ter. Eun. 225), fàbuliirl (PLT. Mer. 364), loqul sëcum (Cie. Rep. 1, 28), tantôt destiné à caractériser le procès comme relevant du seul sujet : commentdrf

1. Outre sa solidarité avec le passif dignor, on se rappellera que chez Lucrèce indignor est intransitif ailleurs (absolu 1, + infinitif 1, + proposition infinitive 1). Le régime de indignor est en principe un inanimé; on notera les emplois liviens : suam uicem indignantem, L1v. 2, 31. 11; indignantium pro së. 2, 55, 6; où au demeurant les réfléchis ne renvoient pas au sujet du participe. 2. Le rattachement de mi à participdto, au moyen d'un participe absolu. DAHLéN, Pron. réjl. 174, est un expédient désespéré. La redondance est d'autant moins surprenante que le causatif gloridre ,oxt-c:o,,œt8co,m:patlH.o, p(ovvuµt, . 1, 38, 2 locum ... aprlciire; AMM.23, 2, 6; PAUL.NOL. Carm. 23, 312; NEP011AN. 2, 1. - dignô « honorer » est antérieur au déponent qui représente donc un ancien passif(« s'honorer de ») : Pacuv. Aœ. Caton, Cie. Lucr. Calv.; le causatif resurgit au iv- siècle : Ausone, puis Ruricius (v. p. 319); il faut y rapporter dignandus, au moins chez Ausone 1. - fatuii « faire déraisonner», au passif : C~IOD. Var. l, 39 per ôtia torpentia fatuiitur; aligné sur lnfatuiire. - indigno « rendre indigne », Act.-Didym. et Theod.4 mi autem indigniiuit condigniitio (cf. AMBR.Virg. 2, 4, 29)2. - laetô «réjouir», LIV.-ANDll. Trag. 1 oculôs laetauistl, probablement création consciente d'un poète grammairien; ensuite : Ace. Trag. 513; par archaïsme délibéré : APUL.Met. 3, 11, 4; 5, 14, 5; plus tard : VL. Psalt. Cas. 91, 5 /ettistl mi; Ps.-MAX.TAUR. Serm. 47 (PL. 57, 628 q /aetiiuit lnfantës. PALLADIUS emploie le manie causatif au sens technique de« fertiliser» (laetw «fertile»): l, 6, 13; 1, 6, 18. - col/aetô, VL. (Sangerm. 15) Tob. 8, 20 (- 23) conlaetabis animam meam : d'autres manuscrits (Reg.; Sangerm. 4) portent laetificiibis. - 11ecessô« rendre nécessaire », FORTUN. Martin. 2, 411 nisi quod niitiua necessat. Sem,. 7, 15 - trlstô «attrister», Vit.-Anton. 4 ut nëminem trlstdret; EusEB.-EM. (+ ; passif, ib. 18, 24; 28, 2); Ps.-Auo. Serm. 27, 3 liquôrem amiiritüdo trlstiiuerat; ensuite, Op. imp. Matth. 35 (passif, ib. 28); THBoo.-MoPS.Col. 3, 21 ; Gal. 5, 23 (passif, Phil. 2, 28). On remarquera que le causatif normal est contrlstô (Cael. +).

8)

SmJA TIPS

Le procédé apparaît d'abord INDUU!CTBMENT dans un certain nombre de verbes l. La question est compliqu6e par l'ambivalence du déponent : « daigner/ja,er dipe » (Verg. +); le causatif d' AUIODepourrait puser pour ane activation da déponent, s'il n'avait le sens d' « honorer •· 2. Sur le déponent causatif, v. p. 108, n. 6.

REPASSIVATION

423

sanantiquement distincts des déponents mais tu'& de la mm1e baae nominale 1 ; voici un choix limité : - causo « produire, cauaer », CAs.,100. GL. VII 149, •13; on trouve surtout causatuscalqué sur alnat6ç : 8œTH. Anal.pr. l, 7; CGL. III 278, 58; au comparatif : Pl.IN.Praef 1 caustllius« avec de meilleures raisons». - circulo « arrondir », APUL.Apol. 89, 6; Fior. 9, 21; ensuite : Mart.-Cap., Zénon ; circuliJtus« circulaire » depuis Solin. - fiino « consacrer », VAllll. LL 6, S4 (passif); en outre proJanô« profaner » (cf. Bi!NvmœTB,dans Homm. Dumézil 46-53). - fornico « voilter », SmoN. Ep. l, 5, 3; au passif: Cami. 23, 319. - friutro « rendre vain», Auo. Acad. l, 4, 12; Civ. 12, 21. - imigino « figurer », Gl!u.. 16, 18, 3; la.BN.l, 17, 1 (cf. coimagino VL. + ). - mdcino « moudre, tourner la meule», Itin.-Anton. 34; ORœ. Frgm. Bern. 1, 39; au passif : Rufin, Orib.; avec un préfixe : OJue. Syn. 3, 79 Aa remacciniire(cf. ital. macinare).

- mdterio «charpenter», seulement au passif : Cie. Off. 3, 54; Vrra. 5, 12, 7. - nundino« mettre au pilori », Y.-Anton. 39; au passif ZéNN, 2, 23; - dinundino (dl-)« répandre, divulguer», Glœs. (v. p. 313, n. 6). -odoro «parfumer», ov.Met. 15,734; Ü>LUM. 9, 4, 4; AVŒN.Aral. 1432; l'adjectif odordtw est antérieur (Verg. Hor. +); inodoroColom. - olluo « assombrir » Hùper.-fam. A 142. - 08Cllli, « pratiquer un orifiœ de dégagement », calque du latin médical sur clvucnopo-œ: CABL.-AUR.Chron. 2, 123; 3, 73 (cf. J. ANDRÉ,RPh. 1963, p. 48 et 65-66).

- populo« concilier», PA.c. Trag. 19; au sens de« dénoncer» : VL (Qason.) Hebr. 6, 6 (v. p. 293, n. 2) 2. - rlmô« fendre», seulement au passif(« se fendre»): MAECl!N. ap. SEN.Ep. 114, 5 rlmantur epulls lagonaque(« se gorgentà en éclater de»; cf. adfatim); tardivement : PAUL.-NOL. Conn. 21, 628 nunquam rlmante sepulcro. peut-êµ'e actif intransitif; CGL V 144, 12 rlmatur .scrütdtur aut finditw. - uenero « orner avec grAce », Gl!u.. 13, 25, •8 uenerandM(Q : celebrandœ rell.) et ornandae; dëuenero « enrichir» (?), Gloss. Harlei. D 352 diueneriuit dltiuit. Parmi les OPPOSmONS DIRECTES,il n'y a qu'un verbe en -1-: - inaurio « faire entendre», LAcr. Epit. 40 (45), 2 surdos inaurlbat. Les autres causatifs sont en -a- : - abomino « rendre détestable », VL. (Lugd.) Lev. 11, 43 nôn abomintibitis animas uestrds; Js. 30, 22 et Miel,. 3, 9 (Sess.). Le verbe semble une rétroformation tirée de abomindtus « détesté, détestable » (Hor. +). - adaquô « abreuver », VG. Gen. 24, 46 adaquduit camëlos; CGL. II 8, 1 (+); au passif: SUET.Gal. 1, 2; L.-Visig. Au sens d' «humecter» : CHIRON250; Pallad.; Iren.; au passif : PuN. 17, 63; Herm. (cf. aussi aquiitus « dilué, aqueux », Plin. + ). - annonô « approvisionner », Ps.-Auo. Serm. 39 (Mai) të ... pdnibus... annoniuit. - aporio « Rêner, brouiller», LAURHNT. Paen. (PL. 66, lOOA) asnectum aporiant. 1. Parfois l'opposition va par delà la préfixation : pellicu/o « couvrir d'une peau», CoLUM. !2, 39, 2; 12, 46, S (cf. dipelliculor); inversement : inlatebro «cacher», QuADRIO. Hist. 22 (cf. latebror). 2. Le sens du causatif entraîne son classement parmi les situatifs; popu/or malgré son

!tymologie douteu1e, doit etre consid6ré comme un prédicatif.

424

DU DÉPONENT AU PASSIF

- dë/icio « plonger dans les délices, charmer », MAX.-TAUR.Serm. app. 9 (PL. 57. 861 D) quibus dominum délicûisset; FORTUN.Carm. 11, 23a, 2 dë/iciante ioco. - epu/o « régaler », DRAC. Satisf 122 captluos tuos dë/icils epu/âs; lnscr. (Sidi Mediane; R. Arch. 1931, 339, n° 32) cüriam suam epu/iiuit. - esco « nourrir», VL. (Lugd.) Num. 11, 18 qui nos esciibit camem; on trouve inesco depuis Térence. - fenero « verser des intérêts, emprunter », Térence, puis Tert. VL. VG. Dig. Ambr. etc. (v. p. 305); dëfenero « ruiner », Pit. +. - Jrümento « approvisionner en blé », 'TERT.Nat. 2, 8, 15 Aegypto ... frümentandae ... eum praefecit. - gloria « glorifier », VL. (e) Act. 4, 21 omnês ... gloriiibant Deum; au passif : CYPR. Ep. 66, 2, 2. On sait que conglorior et conglorificor fonctionnent comme des passifs (VL. + ). - ho/ero « garnir de légumes», CN. MAT. Poet. 16 (v. p. 275, n. 2) 1. - lympho « affoler », VAL.-FL. 3, 46 lymphiiuerat urbem; STAT. Theb. 7, 113; 662; 10, 160; Ps.-RUFJN Os. 3, li, 3. - mütuo« prêter;>, VL. (Lugd.)Deut. 15, l0mütuomütuabisel;en outre C.-Theod. C.-Jwt. Cassiod. etc. Outre la dérivation il faut faire intervenir la sémantique, car le même verbe prend souvent les significations polaires d' « emprunter » et de « prêter »; l'influence de fenero a dO être déterminante. - piibulo « nourrir », COLUM.5, 9, 13 fimo pâbulandae sunt oleae (« fumer »); ltin.-Anton. 34 quiis (se. pue/las) christianl piibu/iibant; CGL. II 258, 52 pâbulo ~omcro. Au sens de« se nourrir, paître», CHARIS.447, 13 B. pâbuldtur alitur. le déponent est bien proche d'un passif intrinsèque: VARR.RR. 2, 10, 3 adpâbulandum; COLUM.7, 6, 9; 8, 15, 6; 9, 5, 1; CHIRON•261; nœoo.-PJusc. Phys. 2. - pignero « donner en gage «, L1v. 24, 1, 7 (+); Sen.-Rh. Juven. Suet. Apul. Dig.; pignerdtw «engagé», Liv. +. Les composés ne sont qu'actifs, oppignero depuis Térence ; les autres. dé-, prae-, re-pignero, sont récents. - radlco « enraciner », Act.-Artem. 2 (Blaise). - recordo « rappeler », CGL. II 169, 51 recordai àvuµ1µvflmct1; deux autres exemples sont très douteux : Cuuo.-QUADR. Hist. 55 et VARR.LL. 6, 46 (v. p. 296). Jncordo : GREG.-M. Ep. 9, 9. - spatio « espacer, séparer », CGL. II 277, 13 6ucmo disto spatio dirimo. Serm. 55a sporto il/os hoc est sportulo. - sportulo « faire l'aumône», CAF.S.-AREL. - trlcii « embarrasser, retarder», Ps.-Auo. Serm. 120, 7 ultam quid trlciis mundo; Pass.-Seraph. et Sabin. 6 (Blaise); N.-Tir. 92, 63; CGL. V 624, 17. Les emplois pronominaux ont été signalés p. 321 n. 3. Cf. aussi intrlco, Pit.+. C) CoMPœÉS

Ils forment groupe soit avec les prédicatifs postadjectivaux, soit avec les situatifs. parfois dans le même verbe, comme le suivant : - grâtifico est double valant tantôt « favoriser», depuis la Vetus uitina. tantôt « rendre agréable» ou« réjouir», depuis Cassiodore. V. p. 315. - /aetifico « réjouir », postérieur au déponent (Pit.) et fréquent depuis Cicéron jusqu'à Grégoirede Tours. - mlrifico (v. p. 164, n. 3) n'apparaît qu'au passif (CGL.). - oiicifico a été évoqué p. 297 et n. 2, mais ne doit pas être retenu.

1. Le déponent a été classé comme variante, à cause du doute qui subsiste sur son sens.

425

REPASSIVATJON

••• Une numération qui ne tient compte que des 43 oppositions directes donne la chronologie suivante :

I Il III IV V VI VII VIII IX X XI XII 2

212

0

Il

880

7

Le procédé est donc régulièrement attesté ; la grande période va du m• au VI" siècle (27). Il y a 37 causatifs (prédicatifs 13; situatifs 21 ; composés 3) contre seulement 6 factitifs dont seul uesco est bien attesté. Cela renforce l'insertion des déponents dénominatifs dans le passif. La coexistence du phénomène en sanscrit. en grec et en latin ouvre d'intéressantes perspectives sur le passif et sur le « moyen ». Le point de départ de ces innovations parallèles semble hérité; en latin même le factitif uerto est préhistorique; un second exemple très ancien serait gigno, si on le confronte à yiyvoµa1. Rappelons enfin le rôle joué par certains préfixes causativants : ad- (-hospito), con- (-glorio, -trlsto), ex- (-taedio), in- (-esco), etc. (cf. frs. a-mollir, en-durcir).

QUATRIÈME PARTIE LA FLEXION DES VERBES DÉPONENTS Les problèmes morphologiques soulevés par les déponents sont d'ordre essentiellement diachronique. En latin même ils se fléchissent comme des passifs, avec cependant l'appoint des formes nominales actives. On étudiera successivement l'infectum et le perfectum dans une optique comparative. Comme l'infectum est essentiellement caractérisé par le morphème r, un chapitre supplémentaire passera en revue les principales hypotbéses qui ont été faites sur l'origine de ce r et en particulier la théorie de l'impersonnel; on se persuadera aisément que l'interprétation glottogonique n'est pas mfue ... Le perfectum nous conduira à examiner les valeurs de l'adjectif en -*toet à traiter des semi-déponents ; le latin se signale en particulier par la fréquence de la construction du participe parfait avec l'accusatif, au passif, et inversement par sa rareté avec les déponents construits absolument à l'ablatif. On verra dans ces trois chapitres que la spécificité des déponents ne suffit pas à les couper du passif, surtout si l'on pose autrement qu'à l'accoutumée le problème de la fonction et de l'origine du passif.

CHAPITRE I

LA FLEXION DE L'INFECTUM BIBLIOGRAPffiE

La description la plus complète reste celle de F. NEUE, Formenlehre der lateinischen Sprache, t. III; 3• édition refondue par C. WAGENER,Berlin 1897. Sauf W. LINDSAY,Die lateinische Sprache (trad. H. Nohl). Leipzig 1897, les grands manuels font une large place à la comparaison : F. SoMMEll, Handbuch d. lat. Laut- und Formenlehre. 2• éd., Heidelberg 1914 (rcprod. 1948), ne pas négligerles Kritische Er/auterungen parues dans un volume particulier; M. I..EuMANN, Lateinische Grammatik ( Laut- und Formenlehre), refonte de la contribution de F. STOLZ,dans la 5• édition de la Grammatik, München 1926 (reprod. 1963); tout récent : P. MoNmL, Éléments de phonétique et de morphologie du latin, Paris 1970 (benvenistien). Les autres manuels sont plus brefs : A. ERNOUT(1914; 3• éd. 1953); E. KIECKERS(1931); R. G. KENT (1946); V. PlsANJ2(1952); 1. M. TRONSKIJ(1960); etc. La bibliographie du chapitre suivant mentionnera les études comparatives.

C'est l'infectum des verbes déponents qui recèle leur seule originalité morphologique, l'addition au paradigme passif des formes complémentaires de l'actif : participes, gérondif, adjectif verbal et supin. Parmi les désinences passives nous étudierons d'abord celles qui contiennent r; l'impératif pose un problème spécial ; l'infinitif enfin nous ramène partiellement au morphème r. A la fin de chaque paragraphe on indiquera sommairement les correspondances indo-européennes.

1. DÉSINENCES EN -R Quand les grammairiens latins ont été amenés à définir les dëponentia par le biais des commünia plus proches du moyen grec, ils ont utilisé comme critère formel la présence constante de r, ainsi DIOMÈDE, GL. l 337, 17 ita r litterii terminiitur ut eam non possit iimittere (v. p. 27). La marque du déponent, du commun et du passif est ce même morphème, r littera (ÜiARIS. GL. I 165, 1), et les grammairiens opposent à la conjugaison en -ola conjugaison en -or (PRJSC.GL. II 373, 12). A la I"' personne du singulier en effet l'analyse de -or en -o+ r est évidente; l'opposition quantitative est récente. Jusqu'à Lucilius on ne rencontre la brève que dans les mots iambiques : PLT. Ba. 153 moror, et encore est-ce facultatif : PLT. Ru. 1248 moror. Quand l'actif correspondant est en -m, il y a simplement substitution de -r : iirëbam/ürëbiir, puis ürëbar; etc. Au pluriel tout porte à croire qu'il se produit une substitution analogue entre -mus et -mur.

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FLEXION DE L 'INFECTUM

A la 3e personne -tur et -ntur sont strictement parallèles aux désinences actives correspondantes : -t et -nt, mais -r est ici précédé d'une voyelle -u-; on notera la ressemblance avec la 1re personne du pluriel. On remarquera l'emploi de ces désinences aussi bien au présent et au futur qu'à l'imparfait ou à l'indicatif qu'au subjonctif. A l'actif au contraire il reste quelques traces d'une opposition entre les désinences primaires, au présent et au futur de l'indicatif, et les désinences secondaires, à l'imparfait de l'indicatif et au subjonctif; outre quelques formes épigraphiques archaïques de Je personne du singulier, au subjonctif! : sied CIL. I 4; kapia ( d) ibid. I ; et au parfait :jhejhaked CIL. I 3 ; feced 4; fecid 561 ; fece 416 ; dede 377 ; etc. ; on fera valoir à la 1re personne du singulier le contraste entre -oet -m 2 : /ego, eriJ, amiibiJ (et amiiuero) d'une part, sim (siem). essem, /egerem, /egam. eram, amiibam, etc. de l'autre. Rien de tel au passif ou au déponent, même à la tre personne du singulier : -r s'ajoute à -oou est substitué à -m; il n'y a pas plus trace d'une dualité de désinences qu'à la tre et à la 2e personne du pluriel de l'actif. Ce simple coup d'œil sur les faits latins montre que -r est mieux intégré à la Je personne qu'à la Jre où son adjonction est manifestement secondaire. L'étude des autres dialectes indo-européens confirme cette impression. Longtemps le morphème de passif r n'a été connu qu'en italique et en celtique; c'était un des arguments majeurs en faveur d'une communauté dialectale italo-celtiquel ; ensuite, la découverte du même morphème en tocharien, puis en hittite et même en phrygien, a entraîné la constitution d'une isoglosse beaucoup plus large, opposée à celle qu'illustrent l'indo-iranien et le grec4 où le présent passif est au contraire caractérisé par un morphème -*ai (ou -*oz); du coup l'hypothèse italo-celtique est tombée dans le discrédit et est aujourd'hui abandonnées. Il demeure néanmoins que les nombreuses concordances grammaticales et lexicales entre l'italique et le celtique, lexicales seulement entre ces deux langues et le germanique. conduisent à poser un groupe occidental nettement marqué. Nous étudierons successivement les correspondances avec le reste de l'italique, le celtique, le groupe anatolien, le tocharien et le phrygien ; on soulèvera aussi la question de l'arménien. L'osro-oMBRIENn'est utilisable que pour la troisième personne, car la tre personne n'est pas attestée au déponent ou au passif. Il existe plusieurs timbres vocaliques en face de l'uniformité du latin -tur, -ntur : 1) -ter, -nter; c'est la désinence fondamentale du groupe osque. A l'indicatif présent : SAKARATER « sacriitur, on sacrifie »; KARANTER « uescuntur, ils mangent »; uincter « uincitur, il est convaincu (reconnu coupable) »: marrucin ferenter «feruntur,

1. Sur le cippe du Forum. CIL. I 1, esed doit se lire plutôt esset que erit où l'on attend la désinence primaire (cf. 1. sg. erô). 2. Le seul indicatif présent en -m est sum, verbe typiquement irrégulier et qui doit représenter un remodelage d"après sumus et sunt, de •esmi qui aurait abouti à •em, forme dépourvue de la sifflante caractéristique du radical (-m remonte évidemment à -*mi). 3. Voir en particulier MEILLET, Dialectes indo-européens, Paris 1908. p. 31-39. 4. Certains ajoutent le gotique sur la foi de -za. -da, -nda, dont la voyelle finale est d"origine controversée : -*ai, -*oi, -•o. -•ô. Sur l'irlandais, v. p. 434 n. 6; pour -•ai en hittite. v. p. 474. 5. Le réquisitoire de C. MARSTRANDER. NTS. 3. 1929. 241-259. a entraîné l"adhésion presque unanime; MEIL LET lui-même a nuancé ses vues : on comparera la 3• édition ( 1933) de son faquisse d'une histoire de la langue latine à la I'• (1928). Lire la mise au point de M. LEJEUNE, REL. 21. 1943. 7-10.

1. DÉSINENCES EN -R

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elles sont apportées»; au subjonctif présent : SAKAHITER ( = SAICARAHITER) « sacrëtur, qu'il soit sacrifié »; au subjonctif imparfait : pélignien upsaseter « operiirëtur, qu'il fût construit » ; au futur antérieur 1 : comparascuster « elle sera venue en délibération » (cf. com-, posco). En ombrien ces désinences sont réservées au présent : HERTER, HERTE, herti, hertei « il faut» (cf. horior, hortor) ; TER.TE« datur, il est donné» ( < *dideter); et au futur de l'indicatif : ostensendi « ostendentur, ils se montreront » ( < *ostend(e)senter). 2) -ntur, en ombrien seulement, est réservé au subjonctif présent : TERKANTUR « tMeantur, qu'ils examinent »; emamw-, emantu « emantur, qu'ils soient acceptés »; tursiandu « te"eantur, qu'elles soient chassées ». 3) l'osque atteste aussi accessoirement deux autres timbres, dans des conditions très obscures : -tir, dans un subjonctif présent : SAKRAITIRccsacrentur, qu'elles soient sacrifiées», sembleavoir été aligné sur le morphème du subjonctif -i- ( < *é) qui précède et influencé par la tournure à désinence courte sakrafir (subj. pft.)2.Le groupe -it- n'est pas sûr et Tburneysen a proposé de lire sakrahir ; -tir pour -ntir ne tire pas à conséquence, car dans cette position -n- est souvent amui : FDET « flunt ». -tar, dans deux formes d'analyse douteuse : KAJSPATAR, KRUSTATAR; dans le cas où l'on aurait affaire à des subjonctifs présents en -ii-. la désinence serait aussi bypercaractérisé. L'influence des formes courtes en -a-r (cf. ombr. ferar) a pu jouer encore. Il faut en effet se rappeler qu'à la Je personne du singulier la désinence longue en+ n'est pas la seule, il existe aussi une désinence -r sans dentale. On y voit en général, à tort, une désinence d'impersonnel. L'osque en fait usage au subjonctif parfait passif en -tir ou en -fir et dans loufir « ou » (cf. lat. lubet) qui est probablement analogique de oc dernier (pour le sens, cf. uel < *wel-si « tu veux»). En ombrien, c'est la désinence secondaire qui correspond à -ntur du pluriel. Partant de l'identité de emantur en ombrien et en latin on considère d'ordinaire que le latin a généralisé la désinence « secondaire ». C'est certainement faux, car -ntur semble être une création de l'ombrien pour répondre à -r du singulier; comme la désinence s'employait beaucoup au subjonctif, côte à côte avec des impératifs futurs en -tu (cf. Tab. Va 7-10), il est plausible que -ntur a été fabriqué sur ce modèle; rappelons toutefois qu'au pluriel c'est -tuta qui répond à -tu. Ce qui est comparable au latin -tur, -ntur, c'est au contraire -ter, -nter que l'on tire habituellement de -•tro, -*ntro (cf. BucK, A Grammar of Oscan and Umbrian, p. 179) ; mais il suffit alors d'invoquer l'alternance -•ejo- pour rendre compte de la différence de timbre : on posera donc un modèle commun -•,e;or. Parmi les dialectes italiques il faut encore compter le VÉNÈ"l'EJ, qui, d'après 1. La forme périphrastique de type latin est la plus usuelle (v. p. 479). 2. Comparer le transfert du morphème de subjonctif présent dans la désinence -tôd sur une inscription de Luceria, CIL. 1401 : ne quisfundatid neue cadauer proiecitad neue parentatid, pour marquer la défense, face aux impératifs ioudicatod, estod, /icetod. On sait que l'impératif futur s'emploie très rarement pour la défense : CIL. 1 583, 71 neiue abdücitô; 1596 ni uioliitô; Lex ap. PuN. 15, 11 o/eam në stringitô nëue uerberiitô; très tardif et artificiel : FORTUN. Carm. 3, 22, 6 nec trutinatô. Cette explication est plus économique que le recours à un subjonctif parfait de type osque. 3. Cette appartenance, revendiquée en 1949 par M. S. BEELER, The Venetic language (Berkeley), a été soutenue et approfondie par M. Ù!JEUNE, dans une longue série d'articles, à partir de 1950; son Manuel de la lanl(ue vénète doit paraître en 1974 (Heidelberg, Winter). Les inscriptions sont citées d'après la publication exemplaire de G. B. PELLEGIUNI et A. L. PRŒ· 1>0C1M1 (1967) qui contient un précieux lexique.

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FLEXION DE L'INFECTUM

M. Lejeune 1• atteste peut-être une 1r .. personne du singulier. La forme est malheureusement incomplète (C'a. 64) : )ii/11,-d1111m11:M. Lejeune complète : didor et suggère de traduire : " _1cd111111c en offrande ». En effet en 1l~11-omlmen le prèsent du verbe «donner» est thématique à redoublement : ombr. dirsans «dent». osq. didest « dabit ». Mais l'apparentement italique du vénète n'est pas si étroit qu'il ne faille éliminer d'office un présent redoublé athématique du type de gr. 6l&oµ,. Dans ce cas on pourrait admettre aussi, avec A.-L. Prosdocimi, une Je personnedu singulier et traduire (à titre indicatit) : « il donne»; là encore on aurait un o long, car en vénète, comme dans le reste de l'italique, les « laryngales » se vocalisent en a. ainsi pour* ô 2 : faksto ( vhagsto) « a fait, placé ». Il faut reconnaître que le formulaire de l'inscription : sujet, bénéficiaire (anthroponyme), verbe, objet, destinataire (théonyme) ne favorise pas la 1repersonne, d'autant plus que la Je est ailleurs certaine, avec doto «adonné» (18 ex.), donasto « a donné, gratifié » (40 ex.), faksto « a fait » ou plutôt « a placé, consacré » (cf. sacrificium) (2 ex.); en effet -to est indubitablement une Je personne du singulier, au prétérit radical ou sigmatique. Depuis le début2 on voit dans ces formes des« moyens»; en 1967,sur le vu des 70 formes vénètes alors connues.j'exprimais des réserves3, car elles n'offraient, contre toute attente, aucun actif 4 • L'appartenance à l'actif de ces formes en -to vient d'être confirmée par une inscription sur gobelet qui contient le pluriel de donasto : donasan « ont donné », indubitablement actif5. Meillet avait toujours soutenu le caractère faiblement marqué de -•to en se fondant notamment sur le parallèle q>dµi/q,ét'to6 • Les autres exemples d'emploi actif sont inégalement probants et doivent être d'abord appréciés synchroniquement. En hittite, -ta fonctionne au prétérit actif de la conjugaison en -mi comme la variante étoffée de -t aprés consonne : iyat « il fit ». mais esta « il fut » (louv. asta. hitt.-hiér. asta; cf. dor. ~ç, mye. ap-e), avec insertion de -s- : ezta « il mangea»; tandis que le palaite emploie -t, le louvite a généralisé-ta (plur. -nta) pour éviter l'amuissement de -t final 7• En vieil-irlandais l'imparfait actif postule -•to : -bered « il portait » < -•bhereto 8• En vieux-slave enfin -tu apparaît à l'aoriste à la 3. sg. (et à la 2. sg.) là où le radical est monosyllabique : bystu « il fut», dastii « il donna». èstü « il mangea » (noter le -.\- devant la désinence, comme en hittite), jftu « il prit ».

1. Dans son étude fondamentale sur le verbe vénète, BSL. 61, 1966, 191-208; A. L. PROS· DOCIMI,Archiv. per /'Alto Adige 61, 1966. 1-31, y voyait une 3• pers. sg. et posait kvidor. 2. Cf. déjà BRUGMANN,Grundr. II 3, 648. 3. Ann. Bret. 74, 1967, 592; cf. aussi A. ERNOUT,REL. 30, 1952, 41. 4. M. LEJEUNE(cf./. c. 195) a renoncé à son interprétation de atraest comme un présent actif, BSL. 46, 1950, 43-47. Depuis on a découvert à Cartura une inscription contenant une Arch. glott. itaf. 57, 1972, 97-134. forme active certaine : atisteit; v. A. L. PROSDOCIMI, 5. Voir A. L. PROSDOCIMI,Atti deff' lstituto Veneto, 127, 1969, 123-183, et l'article de M. LEJEUNE,REL. 49, 1971, 78-102. 6. BSL. 23, 1922, 64-70; MSL. 23, 1929, 215-221. Plutôt qu'un imparfait. je verrais dans q,ato, avec DEBRUNNER,Gfotta. 25, 1936, 73-79, un aoriste : l'imparfait est fcpcï. Meillet considère en somme le o comme un moyen d'éviter le monosyllabisme, mais le grec employait alors l'augment : fax&, &q,ü,etc.; au reste Pl'Iest usuel chez Homère à côté de &J\11.Dans une perspective glottogonique BRUGMANN,Grundr. II 3, 590, posait entre ••t et -•10 une simple relation d'alternance ( Abfautsverhiiftnis). 7. A. KAMMENHUBER, Hethit. 320-321. 8. THURNEYSEN,Gramm. p. 372. fait remarquer que la flexion est commune avec les déponents : -suidiged « il posait ». En réalité le paradigme est actif d'un bout à l'autre et les déponents n'y sont pour rien. Il faut se rappeler que -•1est déjà employé au présent dans la flexion conjointe.

1. DÉSINENCES EN -R

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etc. l ; -til apparait même partout au présent (3. sg.) en vieux-slave, contre -ti - attendu! - en vieux-russe 2. Il est frappant que les formes vénètes puissent relever de la même explication que q,cito: doto (volume) ou que hitt. ezta : donasto, faksto (groupe consonantique). C'est tout ce que l'on peut dire actuellement. A côté de ( d) idor il existe une forme en -r silre, attestée 9 fois sous 3 aspects : toler (1 ex.), tuler (1 ex.), to/ar (1 ex.). La première question est posée par cette variété; elle semble d'origine dialectaJe, car to/ar est attesté à Gurina, toler (avec sa variante aberrante tu/er) à Làgole di Cadore. L'étymologie est transparente : le radical est celui de lat. tollo, (te)tu/1, fal. tulom (?),gr. ftÂ.ci, etc.; mais la formation est controversée. Tant que -to a passé pour une désinence secondaire de moyen, on a considéré -r comme la désinence primaire correspondante. En effet le présent concurrence aussi en latin largement le parfait : CIL. I 1928 dat ; 316 do ( = dat) ; 1058 dant ; etc. Comme le formulaire correspond souvent à celui qu'on rencontre avec les formes en -to (sujet, verbe, destinataire, objet : donom, Ca. 15, 16, 17), on ne peut guère avoir qu'une 3e personne du singulier : «apporte» ou plus précisément« suspend» (son offrande; cf. dvati81iµ1). On a vu que ( d) idor lui-même, malgré son -o-,avait toute chance d'être une 3. sg. pour les mêmes raisons de formulaire et de syntaxe. Il reste à interpréter ce présent. La voyelle qui précède le -r se prête à toutes les hypothèses 3 ; si le timbre est -e-, on peut voir dans la brève la voyelle thématique (cf. lat. geno), ou bien un suffixe ( cf. got. }>ulai}>)dans la longue; -ii- admet une explication très simple : le thème II de l'aoriste grec, *tl-ii- (*tl-eô r ), et le présent serait comparable à lat. stdre; le latin autorise une autre explication, la suffixation par -ii- (cf. lat. -tularf; noter la voix). On voit que le vocalisme a s'explique à moins de frais que le vocalisme l. Quant à la voyelle o. le latin (cf. aussi (te)tulf) incite à y voir une voyelle d'appui. Le présent peut être confirmé par (d)idor qui ne saurait être autre chose; mais la conjecture appelle une confirmation. Or, en passant à l'actif, -to laisse une place libre au prétérit médio-passif; du coup, to/ar ( to/er) peut passer, au moins provisoirement, pour un prétérit déponent : « offrit, suspendit » ; cela est même appuyé par l'emploi du -r comme désinence secondaire en osco-ombrien. On en sait aujourd'hui assez sur le verbe vénète pour désirer en savoir davantage. Une chose au moins est silre : le vénète possède la désinence courte -r construite personnellement. Le CELTIQUE atteste un emploi trés original des désinences en r dans le déponent gaélique. Ailleurs le matériel est presque inexistant. On a proposé de voir un subjonctif ou un futur-désidératif à la 1,. personne du singulier dans une inscription gauloise sur un peson de fuseau : marcosior Maternia (Héron de Villefosse, 1895, n° 5) qui signifierait « je voudrais chevaucher, Matemia »; le déponent aurait le sens grivois de equitare en latin (Ov. Juven.)4. En brittonique, en dehors de l'impersonnel ou plus exactement du passif impersonnel sur lequel nous reviendrons dans le chapitre suivant, r n'apparait que dans des formes d'interprétation douteuse : ainsi m.-gall. gwyr, corn. gor, bret. goar « il sait» peut représenter un vestige de déponent *weid-r. compa1. Cf. MEILLET, Études sur l'étymol. et le vocab. du v. si. 134-142; MEILLET (V AILLANT), Sla,e comm. 254.

2. MEILLET (VAILLANT), I. c. 319-320. 3. Cf. M. Ll!mJNE,BSL.61, 1966, 202-203. 4. Voir J. Lora, CRAI. 1916, 175-178. F. FALC'HUN, ap. R. SANQUER et P. GALUOU, Ann. Bret. 19, 1972, 215-251, a cru lire du gaulois sur le graffito de la Roche-Maurice et dodir serait un impersonnel. M. LEJEUNE, Ann. Bret. 80, 1973, 669-673, vient de ll)Pntrer l'inanit~ des rapprochements avec le gallois; le ~affite serait latin (11•siècle) et dodir appartiendrait à un nom propre ...

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FLEXION DE L'INFECTUM

rable à v. irl. ro--fitir« id. » qui postule un degré zèro •wu:t-r1 ; mais on a proposé d'autres explications : parfait (Je plur. ; cf. skr. vidur; souvent depuis ZIMMER), aoriste sigmatique (l..oTH. R. Ce/t. 10, 1889, 480-482), ancien adjectif (cf. [ôplç ; WACKERNAGEL, IF. 39, 1921, 220-223 = KI. Schr. I 509-512); en outre dans la vieille poésie galloise, quelques formes de subjonctif présent en -wyr, à la 2e personnedu singulier, passent pour déponentes : bwyr « sois! », edrychuir-de « regarde,toi! »2; tout cela est problématique 3. Au contraire le déponent du vieil-irlandais présente des analogies frappantes avec le latin · 1. sg. -ur (absol., conj.) : midiur « je juge», moiniur « je pense », -molor « je loue» (-or après o); 1. plur. -mir (absol.) : suidigmir « nous plaçons »; -mar (conj.) : -moinemmar « nous pensons »; -suidigmer « nous plaçons » (-mer après ,) ; 3. sg. -thir, -dir (absol.) : midithir « il juge », suidigidir « il pose »; -thar, -dar (conj.) : -moinethar « il pense », -suidigedar « il pose »; 3. plur. -tir (absol.) : miditir « ils jugent »; -tar (conj.) : -moinetar « ils pensent ». Ce double jeu de désinences (sauf à la 1. sg. ici) est caractéristique du verbe irlandais et se rencontre de même à l'actif qui semble attribuer les désinences primaires à la conjugaison absolue et les secondaires à la conjugaison conjointe : berid « il porte » < *bhereti, -beir < *bheret4 • Suivent la conjugaison conjointe les verbes précédés d'un proclitique (particule, préverbe) : do-moinethar« il pense». Il est certainement imprudent de poser des prototypes indo-européens, car ce dédoublement est spécifiquement celtique insulaire 5. En tout cas, au niveau des déponents, il semble que les désinences absolues soient étroitement solidaires de celles de l'actif 6 ; de fait les désinences conjointes se prêtent seules à la comparaison. A la 1re personne, -ur et -mar répondent exactement à lat. -or et -mur ; la forme archaïque -mor ( Wb. 1 15 b 22 fris-brudemor « aporiamur ») garde encore le vocalisme primitif du pluriel. A la 3e personne, -thar et -dar du singulier ont subi la lénition ; au pluriel -tar doit le maintien de -t- à la nasale disparue qui précédait. Il est tentant de rapprocher le latin -tur/-ntur au même titre que -mur précédemment. Mais il y a à cela un obstacle : la conservation de la voyelle précédente à la Je personne ; la loi de Zimmer demanderait une syncope. Comme le déponent vieil-irlandais est en constante régression dés le début avant d'être absorbé par l'actif. on peut se demander si le paradigme actif. déjà adopté à la 2. plur. et à l'imparfait. n·a pas influencé la 1. Voir K. H. SCHMIDT, Vie Sprache. 10, 1964, 134-143, qui propose finalement •wïd-re, contamination du •-r- de présent moyen avec la désinence •-e de parfait; W. MEID, partisan du parfait, pose partout •wïdr-, adapté en •widri (à la 3• pers. sg.) : tt. ult. 13, 1972, 346-348. 2. LEwis/PEDERSEN, p. 306-307. 3. Cf. encore J. RHYS, Rev. Celt. 6, 1883-1885, 40-49, et J. LoTH,ib. 31, 1910. 481-483. 4. La question des origines est très controversée; H. Rix a récemment invoqué I' « injonctif», Festschr. Pokorny, Innsbruck 1967, p. 265-275. Le problème est de savoir si les désinences conjointes sont« dèlestèCS» ou les désinences absolues« hypercaractérisées » (œ que je croirais volontiers): le·T. 7. 73) rapprochaient justement du phrygien. Meillet a

1. Terme traditionnel impropre. puisque les Tochariens, T6xap01, étaient des Iraniens. 2. Tocharisch 1S4. Hittitisch 10S. 3. Pm>l!ltSEN, Toch. 141. 4. Il faut distinguer les emprunts rlcents au sanscrit où le suffixe -tra-m aboutit à -târ, -trii: gotram «famille», A kottiir, 8 kotiir; de même, samudl'a-s «océan» devient A samudtiir. samuddrii. S. HAAS, p. 226, propose de voir dans ai une particule temporelle (la comparaison avec cb:i < •mFEO\ est spécieuse). En fait l'hellénisation du vocabulaire va très loin et la morphologie a pu être touchée aussi; de tels hybrides n'ont rien de surprenant.

I. DÉSINENCES EN -R

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ainsi voulu voir des désinences en -r dans l'imparfait arménien : berër « il portait », issu de *bheretor, identique au phrygien; la forme dialectale de passif beriwr « il était porté» remonterait à *bheretro 1. Mais le verbe phrygien n'est pas à l'imparfait; en arménien même la 2e personne du singulier bereir « tu portais » est manifestement une innovation ; enfin la comparaison de ces formes avec celles du verbe « être » : eir « tu étais», ër « il était», conduit à supposer que c'est ce verbe qui a servi de modèle. Le cas n'est pas unique; la désinence de présent 2. sg. -s : beres « tu portes», est due de même à es« tu es» et c'est la géminée du verbe« être» : *essi qui a empêché -sde s'amuïr. Un comparatiste aussi ouvert que Pedersen2 n'a jamais accepté la théorie de Meillet qui ne résiste pas à l'examen synchronique des faits arméniens. Le cas de l'indo-iranien sera étudié dans le chapitre suivant. Disons tout de suite que -r- y remonte partout à la désinence de 3. plur. du parfait actif. II. DEUXIÈME PERSONNE

Les désinences latines se séparent nettement de celles qui sont caractérisées par -r.

Au SINGULIER -ris est une hypercaractérisation de -re qui subsiste intact à l'impératif. Le processus reproduit celui de la 2. plur. active où -te, d'abord bivalent (cf. gr. Àt'yE'tE « vous dites/dites»), a été renforcé en -tis à l'indicatif. L'impératif en effet, par rapport à l'indicatif, se caractérisait par l'absence de -s à la 2. sg. : amii/amii-s. ~lë/~lë-s. audl/audl-s. lege/legi-s; il y a eu transfert à la 2. plur. : amiite/amiiti-s, legite/legiti-s3; nos désinences -re et -ris sont exactement dans le même rapport. Le phénomène est assez récent. Plaute en offre encore peu d'exemples : minitdris. As. 611; Capt. 963; et se permet des éqwivoques comme Cu. 41 : Obloquere (« tu m'interromps/interromps-moi»). - Flat miixumë («volontiers»). Térence n'atteste qu'un exemple, Hec. 317 /oqueris, dans une pièce d'attribution douteuse 4 • Cicéron limite encore -ris à l'indicatif présent; ailleurs la forme non marquée -re suffit (cf. Cati/. 1, 1 quowque tandem abütëre/arbitrdris). Ensuite -ris tendra à se généraliser (quelquefois même à l'impératif: CE. 76 et 11 lege et mortiris !), mais les poètes préfèrent -re plus léger et plus flexible, grâce à l'élision. Les textes épigraphiques livrent une troisième variante, -rus, qui semble ancienne et dialectale : CIL. I 1702 üttirus (Venouse); 1732 spatiiirus (Bénévent) ; à Pompéi : IV 2082.flgtirus; 2953frünlsctirus. cf. AOD. ibid. p. 462; 6865 ]rus(= obllulsciirus ?) ; paterus (bis; v. ViiNANEN, Inscr. pomp. 87); on n'a que deux exemples à Rome : CIL. I 2520, 13 polliciiirus (tablette d'exécration); VI 10736 putitirus. On ajoutera encore CE. 1876 mortirus (Yougoslavie), en fonction d'impératif (cf. CE. 76, Bénévent!). Cette isoglosse correspond à peu près à celle, méridionale aussi, du génitif 1. BSL. 24, 1923, 194; 25, 1924, CR. 54; Esquisse d'une gram. comp. de /'arm. class., 2• éd. (1936), p. 127. Rappelons que le passif arménien n'a pas de désinences spéciales et qu'il y a normalement neutralisation des voix à l'imparfait. 2. K.Z.38, 1905, 233; Groupement p. 50-51; Hittiti.sch p. 105-106. Le plaidoyer de VI. BANA• '!EANU, L'Éiément -R média-passif en arménien classique, Rev. Roum. de ling. 10, 1965, 509525, n'élimine aucune objection (et n'apporte rien de neuf!). 3. Historiquement •-es > -is; phonologiquement il y a neutralisation de e et de i à la finale devant -s. L'appel à la finale de-mus pour justifier le passage de-te à -tis n'est pas convaincant; dans ce cas on attendrait •-tus et on ne rend pas compte de -ri.s. 4. Ce détail aurait fourni un argument supplémentaire à J.. MAROUZEAU, REL. 36, 1958, 105-108.

438

FLEXION DE L 'INFECTUM

en -us: CIL. I 675 (Capoue) et 2297 (Pouzzoles) Venerus; 581 nominus(Bruttium); etc. Les textes littéraires ne donnent que des exemples douteux : CATON, Agr. 157, 8 üterus ( A : -ris cett.) ; experlrus (F Andfa 1 : -ris c a 2) ou conjecturaux : CA TULL. 21, 6 experlrus (Friedrich : -lbus GM -Ibis O -Iris rell. edd.). Mise à part une tentative aberrante 1, -r- est considéré comme le produit du rhotacisme. On compare depuis SPEUF.R (MSL. 5, 1883, 188-189) gr. -ao employé comme désinence secondaire (cf. av. -sa) et à l'impératif. MmLET pose en latin l'alternance *-se/o en vertu du couple -ris/-rus; -re remonte alors à *-se, mais le sort incertain de *-o à la finale absolue en latin impose une certaine réserve 2. Lesautres explications sont problématiques3. Au PLURIEL, -mini, commun à l'indicatif et à l'impératif, est complètement isolé; le -1 doit représenter une ancienne diphtongue, mais la graphie -minei (PLT. Mer. 782; Mo. 22) n'a qu'une valeur toute relative. Tantôt on rapproche le participe présent moyen et on voit dans la désinence un ancien nominatif masculin pluriel figé (cf. gr. -µ&voi); c'est déjà la thèse de BoPP en 1816 (Conjugal. 106). Tantôt avec W ACKF.RNAGEL on suppose un ancien infinitif comparable au grec -µ&vai, employé en fonction d'impératif 4 ; c'est difficile à admettre, car cette forme active est foncièremant athématique en lesbien tandis qu'Homère l'étend aux thématiques selon les besoins du mètre. Au surplus la formation, face à -µ&v, se révèle comme une variante dialectale spécifiquement grecque : -ai fonctionne très largement comme marque d'infinitif après un autre morphèmes. Bopp fondait son explication sur l'analyse logique du verbe en copule et prédicat, héritage ancien 6 repris par la scolastique, Port-Royal et les« idéologues»; seulement les participes ne servent pas de prédicats et la spécialisation à la 2. plur. semble arbitraire. L'emploi impératif serait-il au départ? Un participe ne s'y prête guère. La voix malgré tout est concordante et un appui précieux est peut-être fourni par l'osco-ombrien qui, à défaut de l'indicatif, fournit l'impératif répondant à la 3. sg. du latin -mino : ombr. -mu. osq. -mor (avec adjonction de -r, cf. lat. -10/-tor); le prototype ne devait pas posséder de -n- puisque le groupe -mn- se conserve. Une finale *-mod, en face de latin *-mnod. rappelle l'alternance entre -*mo- et -mno- au participe prèsent de la même voix. Ces désinences passives d'impératif en *-od sont manifestement tirées de celle de la 2. plur. qui semble être en relation avec le morphème de participe présent. Nous signalerons une autre possibilité à propos des désinences d'impératif (v. p. 440). L'importance numérique des emplois impératifs de -mini mérite enfin d'être soulignée : sequiminl 14 fois chez Plaute. contre 0 indicatif.

1. P!sANJ, Gramm. 2S1 (cf. /sr. Lomb. 73, S31) compare étrangement &:üpo, adverbe secondairement conjugué au pluriel : &:frte. H. Nyberg en a dkisivement rapprocb~ av. avarè, lit. aurè, de même sens. 2. Pour le traitement -o : endo (proclitique), duo (peut-être issu de •duo; abrèg. iamb.); pour -e : üle. isre. peut-être hic. 3. Identité avec l'infinitif acrif -re : PAlllŒNTIEJl,MSL 6, 1888, 39S, en se réfmnt au grec Àliaat im~ratif et infinitif (l'accent diffère!); suivi par H1RT : IF. 17, 1904, 64. H1RT, /dg. Gramm. IV 153, pose pour l'im~tif -s(w)e : le réfl~bi (ib. p. 113), d'après skr. -sva, av. -sva. 4. Verhandl. d. 39. Philologenversamm/. 281; Vorle.r. 1 212. L'explication remonte à F. GRÀFE,Da.rskr. Ver/non (1836), p. 120, et avait é~ ~fendue par BEROAIONE, De conjuncrivi ( ... ; 1877), p. Il S. S. cr. MmLLET,BSL. 32. 1931, 192-193. 6. ARISTT.lnrerpr. 12; PR1sc.GL. Il 548, 16.

li.

2•

PERSONNE

439

Les 5 langues évoquées à propos de -r révèlent pour la 2e personne une discordance totale ; 2 sont au demeurant silencieuses : l'italique (honnis le latin) et le phrygien. En vieil-irlandais la 2. plur. s'exprime par la désinence active dans les déponents, au singulier, -ther (-der), confronté à la désinence correspondante d'impératif actif -the (-de), a manifestement été enrichi d'un -r; on compare en général skr. -tiras désinence moyenne secondaire, elle-même inséparable de -tha du parfait. Le hittite, au singulier du présent, atteste aussi une désinence à dentale : -tati (-ta) ; à l'actif -si de la flexion en -mi s'oppose à -li de la flexion en -hi; là aussi la relation avec le parfait est patente : au prétérit actif on rencontre -s, -t, -ta ou -s, -ta, -sta; le prétérit médio-passif a -tat{i), -ta (conjug. en -m,) ou -at(i), -lat (conjug. en -h1). Au pluriel, -duma du présent, parfois hypercaractérisé en -dumari, doit être rapproché de skr. -dhve. -dhvam et du grec -o8&;au prétérit, -dumat est visiblement tiré de -duma. En tocharien, le singulier du présent rappelle curieusement le hittite et le celtique : A -taret B -tar, rigoureusement parallèles à 1. sg. A -màr, B -mar, contiennent un + commun à toutes les désinences de 2. sg. Au pluriel A -car et B -tlir sont tirés des désinences de prétérit A -c, B -t; on notera au présent actif, A -c ( < •-t(h)e et B -cer (avec une particule postposée). III. IMPERATIF L'impératif présent n'a pas de marques propres 1 ; mais l'impératif « futur » offre des particularités. On a déjà signalé que les désinences de l'actif2 étaient largement employées pour les déponents et même pour les passifs (p. 285-286). Mais le latin possède aussi des désinences spéciales dont la formation est évidente. Avec adjonction de -r. -tor (2./3. sg.) : PLT. Ps. 292 amp/exiitor; Tri. 519 griituliitor; As. 375 patitor; Mi. 1029 uëniitor: Ep. 264 ütitor; TER. Ad. 940 largltor: Ht. 828, 972 loquitor3: LuCR..2, 114 contempliitor; 6, 189; VERG.G. 1, 187 contempliitor; 4, 61; G. 2, 425 nütrltor. En prose, Caton atteste 3 déponents contre 4 actifs 4 • Tous les verbes sont déponents. La liste n'est pas longue; on voit que c'est une rareté archaïsante et assez factice d'après les exemples de Virgile qui s'autorise du précédent de Lucrèce ou d'un passage mal établi et mal compris d'Afranius (v. p. 211; cf. aussi nütrlcor). Le pluriel -ntor n'apparaît que dans les paradigmes des grammairiens; c'est le subjonctif qui tient lieu ici d'impératif. Une seconde désinence de 2"/3• sg., -mina, résulte clairement de la combinaison de -to et de -mini; la voyelle finale constitue la marque de l'impératif futur et c'est -min- qui est porteur de la voix passivo-déponente. de même qu'à l'actif + était

1. Les verbes sont en principe déponents; l'impératif présent passif est rare (sauf au « médio-passif ») : p. ex. PROP. 4, 11, •24 corripere; VG. Matth. 8, 3 mundiire. 2. On considère depuis C. GAEDICIŒ, Der Accusativ im Veda, Breslau 1880, p. 225 n.,

que -•tod : véd. -tiit. gr. •t A iislÏl!I,makara-s « monstre marin » > A miitiir. Il ne saurait etre question d'une« anaptyxe » (/. c. 11), pwsque -•mn- > -•wn: B rekauna «mots» < •rekamna; l'hypothèse d'une influence sanscrite (ibid.) n'est qu'une mauvaise échappatoire. Malgré les efforts de Benveniste le participe tocharien ne saurait donc remonter à -•mno-. En phrygien récent. comme en grec (/. c. 12), les participes en -µsvoç sont justifiés par leur position postconsonantique, après syllabe lourde : 't&nx:µsvoç « stigmatisé », y&'yap,'tµsvoç; mais est-ce encore vrai après diphtongue : Y&î'p&lµsvov« prescrit », « fausse » diphtongue : VlOt>µsvoç« maudit » et voyelle brève : maµsvav « dressé, situé»? Il faut encore ajouter deux témoignages omis par Benveniste : celui de l'illyrien, qui atteste des noms propres comme Dasmenus, Dazomenus, Pladomenus I pouvant être des participes (cf. vénète -mnos), et surtout celui de l'albanais. N. Jona montré2 que le morphème -m des participes passifs albanais ne reposait pas sur -•mos qui aurait donné -mp : gjemp «épine» < •glemos, krimp «ver» < •krmis, mais sur -•menos comme le prouve la forme dialectale -më. Reste le latin. Il conserve quelques traces s6res d'un participe présent passif . aJumnus« nourrisson »,fëmina « femme», originellement« nourrice» (•dhé- « téter»); un troisième exemple subsiste dans calumnia « critique, calomnie », qui postule •cafumnus (•caluomnos), ancien participe de caluor « chicaner, tromper » (cf. prüdmtia). Tout le reste est problématique 3 : aerumna.antemna. autumnus (empruntés?), columna (cf. columen), damnum (cf. daps), liimina (cf. latus «large»?), terminus (cf. termen), etc. Les noms propres posent un problème délicat, car !'étrusque atteste un suffixe -umn- 4 qui peut être responsable de tout ou d'une partie de ces noms : Clltumnus, Plcumnus, Pllumnus, Tolumnius, Vertumnus, Vltumnus, Volumnius (cf. étr. Velimna), etc.; la part du latin - ou de l'italique - est impréc:isable : Vertumnus s'y agrégerait facilement, mais VARJtON nous assure, LL. 5, 46 : is deus Etrüriae princeps. pour en faire un dieu sabin quelques chapitres après, ib. 14; quoi qu'il en soit, rappelons que uertumnum désigne l' «héliotrope» (Ps.-Apul. +) et que le calque semble évident 5. Certains voient une syncope dans alumnus, ce qui conduirait à poser -•meno-s 6 , mais le développement banal en latin d'une voyelle à l'intérieur d'un groupe -mn- : agmen/ agminis, même en syllabe initiale : mina, conduit à poser sans hésitation -•mno-s 7• On a envisagéplus haut (p. 438) la question de la désinence -mini. L'onomastique vénète enfin fournit des noms comme Voltiomnos (« Désiré »?) 1. Cf. KRAHE, Lexikon altillyr. Personennamen (1929). 2. IF. 36, 1916, 122; Die Sprache 9, 1963, 136. 3. Cf. U!UMANN, Lat. Gramm. 1 222; f>ERROT, Dérivés en -men, 29. 4. BENVENISTE, St. Etrusch. 7, 1933, 252-258. 5. Il n'est pas question, pour des raisons tant phonétiques et morphologiques (cf. alum• mu) qu'étymologiques et sémantiques de voir des participes en -•menos dans clëmëns et uehemins, ainsi que le voulait OsmoFF, ALL. 4, 1887, 463 n. Malgré l'adhésion de NIEDER· MANN, IF. 10, 1899, 255 n. 3, qui rappelle que cette explication remonte à Ribbeck, uehemëns ne saurait provenir de •uehemenos; on attend le timbre o de la voyelle thématique, la syncope de o final est injustifiable de même que le changement de type flexionnel; enfin uehemëns signifie à l'origine« furieux» et non« emporté»; uicors (Liv.-A.+ )conduit à poser un composé de mins. Clëmëns est obscur. 6. SzaŒRtNYJ, Einführ. 295. 7. L'anaptyxe ne s'est pas développée après voyelle brève : alumnus. •caluomnos. postulé par calumnia.

446

FLEXION DE L'INFECTUM

et son doublet Volsomnos, et des patronymiques : Karanmni(o)s (« Fils d'Aimé»?), Pittamnikos (?), où l'on a souvent reconnu des participes pr~nts passifs 1. Faut-il traduire ainsi les deux premiers? Le troisième n'en reste pas moins opaque. La question n'était pas tranchée 2, quand une nouvelle inscription a levé toutes les hésitations 3. Celle-ci renferme en effet, non pas un, mais deux participes présents : alkomno « revigorés (?) » et horvionte « reconnaissants (?) », apposés aux noms des deux dédicants et considérés comme des duels par M. Lejeune (le verbe, donœan, est au pluriel); l'opposition de voix est particulièrement instructive. C'est d'après ce dossier qu'il va falloir mesurer les parts respectives de -•mnoet de -•meno-. On peut accorder à -•mno- l'iranien, le latin, le vénète et l'arménien; peut-être aussi, d'après certains, le louvite, voire le baltique et le slave (cf. ci-dessous); à -•meno- reviennent le grec, le phrygien, l'albanais et peut-être l'illyrien; le vieuxla variante -•mono-; quant au tocharien il comporte une voyelle prussien p~nte intermédiaire dont il est difficile de préciser le timbre. Reste le sanscrit qu'on est tenté de grouper avec l'iranien, mais -mana-, inséparable de -âna•, peut être l'arrangement aussi bien de la forme sans voyelle que d'une forme à voyelle intercalaire (pour ne rien dire de -•mo!). Cela étant, il n'est pas question d'admettre la solution unitaire de Benveniste qui semble dictée par une perspective glottogonique : « dans un suffixe indo-européen la thématisation entraine le vocalisme 'Zéro » (I.e. 13). Il est inadmissible de sacrifier les faits à une théorie : à tout prendre il est plus naturel de modifier un principe que d'y conformer de force les exemples récalcitrants. Benveniste cite lui-même le suffixe séparatif -•tro-, qui admet aussi la forme -•tero(dextra/&;lt&pa. ultrii/ulterior, etc.) et peut-être même -•toro- 4 • Au lieu de voir avec Benveniste (I.e. 14) dans la forme pleine une dérivation secondaire de la forme athématique, il vaut mieux considérer avec Brugmann -•tro- et -•tero- comme des« variantes apophoniques »; la question est beaucoup plus morphonologique que morphologiques. C'est dans le traitement du grec -~oç qu'éclate le caractère tendancieux de la méthode de Benveniste (I.e. 12-14) : pour éliminer ce gêneur il invoque sua::essivement une anaptyxe euphonique après thème consonantique. dans quelques formes athématiques et surtout au parfait, puis le lien morphologique avec l'infinitif en -µsv(al), enfin la relation préhistorique entre -•men athématique et -•mno- thématique. Il faudrait choisir; la p~nce de -µsvoç 'après deux syllabes brèves contrevient malencontreusement à la « loi du tribraque » et Benveniste invoque Saussure : « la langue a sacrifié l'harmonie du son à l'harmonie morphologique » 6 pour expliquer les faits de la manière inverse en partant de -•mno-, non de -•meno-; l'anaptyxe (le timbre e surprend !) est pourtant bien problématique dans ces conditions. Le grec pr~nte des formes avec -µv- manifestement apparentées dans des formes isolées qui ont pu subir cette « loi rythmique » de Saussure : ptï..&µvov« trait », tpoµvoç « fortifié » (mais cf. ~puµa), «semence»). On aperçoit ici combien l'emploi de -•m(e)no- au participe présent passif est concordant; la grande différence est morphologique : le participe présent est secondaire et bâti non sur des radicaux, mais sur des thèmes verbaux. Néanmoins l'existence d'un suffixe -•mo-, sans nasale dentale et fonctionnant dans des conditions très comparables, affaiblit ce rapprochement. On peut citer non seulement des adjectifs : a/mus« nourricier, bienfaisant »; gr. 'tpo Carentan), v. irl. carae « ami », gall. carant « ami, parent », bret. kerent « parents »; au féminin : v.-irl. birit «truie» (litt.« qui DOrte,féconde»). 7. E. LAROCHE, Dier. I. louv. (1959) 142 (et 33); la différence n'est pas marquée par BEN• VENISTE, Festschr. J. Friedrich (1959) 53-59= Hittit. et IE. 27-32.

V. PARTICIPE PRFSENT

449

« fait », kisa(i)- « peigner »/kisammi « peigné», tandis que -ant(i)- sert pour les intransitifs : arant- « arrivant », iyant- « convenable » (litt. « qui va, allant »), ulant« mort » ou les (►) depuis le Véda. S. /dg. Gr. III 1, 143-144. 6. La rencontre de l'avestique et du latin est fortuite et due seulement à une banalisation technique (au reste •wegh- peut être ambivalent); jarati est ambivalent; stav&ndevrait avoir un a; la grotte sert de cachette (« cachante ») ; etc.

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FLEXION DE L'INPECTUM

alors à opposer présent actif et parfait passif. Le délestage du présent s'imposait d'autant plus qu'à date très ancienne le participe prèsent actif lui-même était très peu employé en latin 1 ; cependant celui-ci était plus utile que le passif puisque le domaine de prédilection du passif est le passé. Pour répondre aux besoins des déponents et des passifs déponentisés ( uehëns) le participe prèsent actif a largement suffi ; il y avait d'ailleurs un précédent dans les actifs ambivalents (uertere/uertl). C.Crecours morphologique à l'actif n'est pas le seul. VI. AUTRES FORMES NOMINALES C'est encore l'actif qui fournit aux déponents le supin, le participe futur, l'adjectif verbal et le ~rondif. 1. - Le SUPIN consiste dans l'emploi comme infinitif de formes casuelles du nom d'action en -tu-, à l'accusatif latif (cf. infinitif sanscrit) et au datif-ablatif2. J. MAROUZEAU3 a bien caractérisé ces noms comme marquant l'action du point de vue du sujet, sans en sortir (cantus opposé à carmen et cantio). ce qui explique qu'ils soient surtout bâtis sur des verbes intransitifs ( ciisus. sonitus) ou même soient en relation avec des passifs (gestus, ornatus, receptus) et que le ~nitif déterminant soit toujours subjectif. C'est pourquoi ces noms sont foncièrement dynamiques et incompatibles avec une objectivation. Rien d'étonnant si les déponents, foncièrement intransitifs et centrés sur le sujet, ont reçu l'appoint du supin, en particulier les verbesacquisitifs : lignatum. piibuliitum (Pit.), aquatum (Caton), f rümentiitum (Caes. ), equatum ( Papyr.) . etc. ; citons encore comissiitum (Pit. Ter. Afran. etc.), percontâtum (Ter.), ultum ire (Sali.), prospeculâtum (Liv.), etc. 4_ La valeur subjective de la formation interdit donc de voir des passifs dans les supins en -tü, non pas tous bien sûr : PLT. Men. 288 opsonatü redeo, mais au moins dans ceux qui dépendent d'adjectifs dans le tour ho"ibile dictü, qui doit remonter à un ancien datif: PLT.Ba. 62 lepida memorâtul. C'est en vertu d'une fausse analyse qu'on interprète : « horrible à être dit » (cf. angl. ho"ible to be toit/); la référence obligatoire au sujet exclut cette traduction. Le supin n'est pas ici plus passif que ne l'est l'infinitif dans les expressions françaises : facile à dire, bon à tuer, maison à vendre, donner quelque chose à manger, pièces à présenter par le candidat; ou encore : 1. MAROUZEAU croyait même, non sans quelque exagération, que le participe présent actif avait failli disparaître : MSL. 16, 1910, 133-216; Quelques aspects (1949) 153-159 : « un exemple de restauration syntaxique ». Peut-être n'est-il pas présomptueux d'attribuer à l'intluence du grec, aussi bien sur la prose d'art (Cicéron) que sur la langue populaire, une part importante dans cette « restauration ». On sait que le rôle syntaxique du participe prhent devient prépondérant à partir du 11i-siècle et préfigure l'état roman. 2. Les thèmes en -u- ont en latin archaïque - et encore chez Virgile - un datif en -ü : PLT. Rud. 294 quaestü et cultü, TER. Ad. 63 uestltü, VERO.Aen. 6,465 a.spectü, etc., qui s'oppose au génitif en -üs comme -1 à -is dans la 3• déclinaison ou -oà -! dans la 2e et qui a été préféré par les analogistes (César, ap. GELL. 4, 16, 8-9) à -ul (PLT. P~n. 626 quaestul; etc.) dont la syllabe supplémentaire choquait; inversement le génitif a parfois été aligné sur le datif : TER. Ht. 287 anuis: CIL. I 581, 8 sendtuos. Rappelons lepida memorâtul chez PLAUTE,Ba. 62. 3. MSL. 17 (1911) et 22 (1922), rhumé dans Quelques aspects 49-51; point de vue plus sémantique que syntaxique chez BENVENISTE, Noms d'action 112 : « prédestination, aptitude, activité ». 4. Rappelons que les déponents sanscrits disposent très normalement d'un infinitif en -tum: trdyau « il secourt »/trâtum, etc.; le védique utilise une formation spécifique : s6cate « il suit »/sacâdhyai (le verbe n'est pas classique),

VI, AUTRF.S FORMES

451

Ilp1aµt611v... 6ci1t't't:µ&v ... gr. //. 23, 21 &om:1viruoiv d,pà Mcraa8al; ib. 183 6d>oo> riw) 1 3. Pour en juger sainement il faut garder présentes à l'esprit les deux considérations :

-•t-

-•t-

-•t-:

-•t-

1. Il ne suffit pas de réduire, avec 8ENVENlS11!, /. c. 164, •-tho- aux ordinaux de 4 à 6 (on ajoutera pratham4- « premier ») ou de confondre le nom uktha-m « récitation » avec l'adjectif ukta• « dit ». 2. BRUOMANN, Grdr. Il 2, 50, pose ••ti•, ••tu-, -•ta-; cf. ulgintl. Urtius, quot= skr. kali; tEtpaim'.>ç; trlginta; en outre untum, octo. etc. 3. KURYLOWlCZ,ttudes ie. 49. 4. Kuanowtcz invoque maintenant la loi de Bartholomae, Apophonie 379. 5. Cf. les formes plus élémentaires : septim-w, octau-us. non-us. 6. Analyse usuelle depuis EeBL, KZ. 4, 1855, 32S et SAUSSURE, Recueil 339. 7. Cua11us, K.Z.4, 1855, 215 : individuali.Jirend. 8. 8ENvENISTE, Noms d'agent 168. 9. cr. KUllYLOWlCZ,Cate,t. 23S : union-consonant. 10. Cf. SAUSSURE, Recueil 339-352; on notera au passage qu'en 1877 le üenevo1s ne croyait pas aux nasales voyelles (cf. p. 339, 349) qu'il a prétendu ensuite avoir devinées dès le collège (cf. au contraire p. 3). 11. Cf. Ku&YLOWICZ,A.poph. 77 n. 48, qui pose au contraire une origine dénominative bien problématique. 12. On ,;ait que le roumain se sen du cardinal et de l'article (ccle sept »,etc.); v. BauGMANN, Grdr. li 2, 50. 13. BERNERT, Giotto 30, 1943, 1 : ist von Natur aus weder perfektisch noch passivisch.

484

LE PERFECTUM

1) les catégories de diathèse et d'aspect ne sont pas l'apanagedu verbe fini; les noms ou les adjectifs dérivés de racines verbales y participent largement ; ainsi les noms d'agent sont foncièrement actifs et les noms d'action relèvent plus particulièrement soit de l'actif : -•tu-, soit du passif -*ti- 1 ; on le voit plus nettement encore dans les formes nominales du verbe ; 2) l'adjectif verbal en -•to- en tant qu'il est bâti sur une base verbale participe de la nature du verbe correspondant ; il marque toujours une affinité avec le parfait et appartient décidément au passif quand le verbe se prête à cette diathèse. En effet le verbal en -•to- est perfectif et passif dans la mesure où il marque que le procès est parvenu à sa réalisation complète et où il caractérise qualitativement un terme dans lequel le procès s'est objectivement matérialisé 2. Face au verbequi, même au parfait, exprime le dynamisme du procès dans sa persistance, le verbal en -•tosuppose un état définitif qui se prête à une qualification permanente ; il combine ainsi le statut du verbe et celui de l'adjectif. On ne manque pas d'exemples de verbaux en -•to- non-passifs, mais c'est en principe parce que le verbe correspondant n'entre pas dans le passif; partout ailleurs le verbal commute avec un passif: c'est son trait pertinent. Tandis que la présence d'un verbal en -•to- auprès des verbes transitifs est la norme, seuls quelques verbes intransitifs en possèdent un. On peut en donner plusieurs justifications : 1. Rupture paradigmatique avec le verbe transitif :

*kluto-s « entendu, célèbre » est passif en sanscrit (çrutd- : çrr;,oti « il entend ») et en grec (icÂ.ut6ç: icM9t «écoute»), mais ne l'est plus en latin où (in-)clutus répond à clueo « être entendu» et où le transitif ne survit plus que dans c/iëns « client » 0ittér. « écoutant »); on a vu que face au déponent ruïscor, natus est un ancien passif (« engendré ». cf. gigno ; skr. jdtd-) ;

2. Rattachement indirect à un 1•erbe transitif : status « debout, dressé » fait groupe avec l'intransitif ( stdre). mais sémantiquement dépend du factitif redoublé ( sistere) ; la composition entraînant la transitivation fournit normalement ad-itus, circum-uentus, etc.; d'où il est facile de tirer le simple

(cf. aussi a-j3atoç -+ Pat6ç); 3. Relation sémantique avec un passif : mortuus, opposé à ndtus. porte en outre la marque de son couplage avec uluus; en grec, ppot6ç devenu adjectif a été remplacé par 8vT1t6ç.Subitus « soudain » se rencontre avec le passif régulier (« subi »; LucR. 2, 363).

Ce sont donc des groupements paradigmatiques, syntagmatiques et sémantiques qui rendent compte de l'existence de verbaux en -•to- face à des verbes intransitifs : le perfectif l'emporte alors sur le passif. La collection est particulièrement abondante en sanscrit, surtout à côté des verbes de mouvement : itd-, gatd-, patitd-, mugdlui-, yatd-, vrttd-, srutd- ; de changement : fJU!{d-, bhütd-, vrddha-, svanitd-; de sentiment (état) : kruddha-, bhltd-, bhuktd-, ratd-, suptd-; la formation est ouverte. On a de bonnes correspondances : vrttd-/uorsus, srutd-/ pm6ç, mais ailleurs les faits sont peu l. MAJt.OUZEAU, cf. Aspects SO, a fait remarquer que le complément au génitif est subjectif avec -•tu-, objectif avec -•ti-. 2. Cf. BRUGMANN, IF. S, 1895, 93 : eine Handlung ais anhaftende Eigenschaft und Merkma/ prddiziert wird.

1. L'ADJECTIF EN

-•to-

485

abondants : gr. 6uva't6doquesinüs collëctafluentës, VERO. Am. 1, 320; exütum horrentia terga. STAT. Theb. IO, 647; SJL. 13, 120 (feram); APUL. Mel. 11, 14, 5 (tunicam); TERT.(v. p. 491); VJCT.-Vrr.3, 36 (stolam): etc.; implexae crlnibu.s(dat.) anguls, VERO. G. 4, 482; indnctus tunicam, Ov. Fast. 5, •615 (cf. lb. 217 indnctae uestibu.s); inductae comibu.s (dat.) aurum, Ov. Met. 10, 271; tunlcam iniectus, APuL. Met. 9, 20, •4; tunicâs albâs... cingulo subligiitf, APVL.Met. 8, 27, 2; succinct( tunicâs, PETR.60, 8 (cf. B 1); su.spins( /oculos tabulamque lacerto (dat.), HOll. Sat. 1, 6, 74; perque pedés triiiectus lora, VBR.o.Aen. 2, 273. On attirera l'attention sur les points suivants : 1) les groupements : indütus/exütus; cinctus/ac-/bt-/SNC-; 2) l'avantage stylistique du tour participial appo~ quand un compl6mentà l'ablatif ou au datif rendrait un ablatif absolu gauche ou inintelligible; 3) la hardiesse de certains objets : anguh, aurum,feram, locul63(pour Tertullien, V. p. 49)); 4) l'extension à partir du passif intrinsèque au passif extrinsèque : trdkctus, plus fr6quente dans la classe suivante. B) PARTIE DU CORPS

1. Verbes indiquant le vltement

nübe... unwros amictus, Hoa. Od. 1, 2, 31 ; Ov. Fast. 2, 298; tenebrl.sMors adoperta capr,t, Tm. l, 1, 70; Ov. Met. 4, 94; laxo pectus aperta sinü, TIB. 1, 6, 18; Ov. Met. 13,688; calceiitl pedis, VG. Eph. 6, 15; ltederii... cinctus/tempora, Ov. Am. 3, 9, 61 ; incinctus... cornua connu, Ov. Met. 13, 894; succinct! corda madtaerls, ENN. ÂIIII. 400; VERO. B. 6, 75; Ov. Met. 10, l03 ( comâs); 1. Texte peu sîlr : pal/am inaurtitam indutus P2 C; Marx corrige induitur de HPTIB en it11/uc1u.{et rétablit l'ahlatif.

488

LE PERFECTUM

VG. Prov. 30, 31; faciem circunulata nimba, VERO. A.en. 12, 416; li, 596; liina multâ collum cerulcësque circumuolütum, Gl!Ll.. 11, 9, l; ünum exserta latus, VERG. Aen. li, 649; exüta pedem uinclls (dat.), VERG. Aen. 4,518; STAT. Theb. 6,352; 9, 163; crlnem uittls innexa. VERG. Aen. 6, 281 ; mitrâ crinem ... /subnexus, VERO. Aen. 4, 216; redimltus tempora quercü, VERO. G. 1, 349; Pum. Cathem. 3, 30; umeros ... mürice tëctum, Ov. Met. 1, 332; ib. 12,291; non contëcta ... pectus amictü, CATULL. 64, 64; caput ... dëtëctus, VERO. Aen. 10, 133; obtëctus senium, SIL. 15, 667; scütls protëctl corpora, VERO. Aen. 8,662; Ov. Met. 2,635; ib. 12, 351 et 431; uë/atus tempora uittâ, Ov. Met. 5, 110; MELA 3, 63; Serv.1 ; etiam ora uestltl, MELA2, 10 ; non ... strophio ... uincta papillâs, CA TULL. 64, 65; VERG. Aen. 12, 120 ; HoR. Epist. 2, I, II0; Prop. Tib. Ov.; surâs ëuincta coturno, VERO. B. 7, 32 (v. aussi B 2 c).

2. Verbes indiquant un traitement, bon ou mauvais a) ornement ou toilette (ou idée contraire : lnfectus, etc.) tenerum attrltus Catinënsl pümice lumbum, Juv. 8, 16; compta ... comâs, Ov. Am. 1, 1, 20; coroniitus ... / ... capil/os, HOR. Od. 2, 7, 7; cürâtus inaequ.âll tonsore capillos. HoR. Epist. 1, 1, 94; formamjùcâta, LUCAN. 10, 137; jusus ... barbam, VERG. A.en. 10, 838; caesariem ejfùsae, VERO. G. 4,337; Ov. Met. 13,688; umerls (dat.) lnjusa capillos, Ov. Met. 1, 183; macu/lsque ... /interfüsa genâs, VERO. A.en.4, 643; /acrimls ... / ... perfiisa geniis, VERO. Aen. 12, 65; lacrimls oculos sujfùsa, VERG. Aen. 1,228; Ov. Met. 11, 368; implicâta (: illigâta) uiperls/crlnis, Hoa. Epod. 5, "'15; lnfectum sanguine uillos, Ov. Met. 11, 396; oculos suffectl sanguine, VERG. A.en. 2,210; aurem mordiicl lotus acëto, PERs.5, 86; oblitus faciem suo cruore, TAC. A.nn. 2, 17, 6; apio crlnës orniitus, VERO. B. 6, 68; perunctl faecibus ora, HoR. A. P. 277; pictl ... terga lacertl, VERO. G. 4, 13; Ov. Am. l, 14, 52; manibus Procnë pectus signiita, VERO. G. 4, 15; crlnem ... solütae, VERO. Aen. 3, 65; resolüta comâs, TlB. 1, 3, 31; Ov. Am. 2, 14, 39; sparsus tempora cônis, Ov. Met. 8, 568; turbata capillos, TlB. l, 3, 91 ; Ov. Met. 4, 474; umbrâtus tempora ramis, STAT. Theb. 6, 554. l. L'exemplede CATON, Hist. 18 togae parte caput uëliitl, provient en réalité d'une explication de SERVIUS, Ad A.en. 5, 155.

Il. PARTICIPE EN

-tus

ET

ACCUSATIF

489

b) changement ou mouvement :

fàrmam assimu/ata Camertl (dat.), VERO.Aen. 12, 224; dissimulata deam... Siiturnia. Ov. Fast. 6, 507; co/o (dat.) .../fëmineâs assuëta manüs, VERO.Aen. 1, 805; col/o (dat.) squiimea circwn (tm.)/terga datl, ib. 2, 218; delphlnumcaudas utero (dat.) commissa luporum, ib. 3,428; uultum dëmissa, VERO.A.en. 1, 561; dëiecto lümina uultü, ib. 6,862; 11,480; Ov. Am. 2, 4, 11 ; STAT.Theb. 2,232; VAL.FI.. 2, 470; ocu/os... jlxus, VERO.A.en. 11, 507; dijlxus lümina, ib. 6, 156; LUCAN.6, 658; latus... fultus hyacintho, VERO.B. 6, 53; Pmts. 1, 78; Centauros equos suis hominibus implexos, MIN.-F. 20, 3; os impressa toro (dat.), VERO.A.en. 4, 659; lnjlatus... ulnâs... laccho, VERO.B. 6, 15; inrigiitusmulto ulnâs nectare, Plw!D1t. 4, 16, 9; faciem mütiitus, VERO.Aen. 1,658 (cf. C2); ora refàrmatus, Ov. Met. 9, 399; membra.../striitus, Hoa. Od. 1, 1, 21; tremefacta comam, VERO.A.en. 2, 629 ; lo uersa caput. PRoP. 2, 28, 17; animum uo/tumque conuersls, TAC. Hist. 1, 85, 3. c) action brutale, généralement subie :

rëgiilësaccënsa comas, VBR.o.A.en. 7, 75; adopertaquelümina somno, Ov. Met. 1, 714 (cf.BI); utrumque bracchiumruina pontis consauciiitus,SUBT.A.ug. 20, 2; diutnctam lümina somno, CATULL.64, 122; ëuinctos bracchiacapta, TIB. 1, 7, 6; manüs ... post terga reuinctum,VBllO.A.en.2, 57; foedatus lümina baccho, Paneg.-Mess. 51; fractus membra labore, Ho&. Sat. 1, 1, 5; pl/o per cassidem caput ictus, B.-A.fr. 78, 10; Ov. Am. 1, 18, 4; L1v.21, 7, 10; SUBT. A.ug. 20, 2; pectus lacerata, PRoP. 2, 13, 27 ; 0v. Met. 13, 534; SIL. 2, 560 ; laniatagenâs, VBR.O. A.en. 12, 606; Ov. Met. t, 335; 4, 139; LUCAN. 2, 335; uultum lassiitusab Arcto, VAL.-FL.1,419; oneriito colla corymbls, PRoP. 3, 17, 29; percussl membra timore, LuCR..5, 1223; B.-Afr. 85, 7; Verg. Tib.; perustejunibus latus, Ho&.Epod.4, 3; lotus praefixa uerü, TIB. 1, 6, 49; magico religiitum bracchianodo, TIB. 1, 8, 5; restrictus membra catënii, CATULL.64, 29'i; scissa comam, VERO.A.en.9, 478; LuCAN.2, 37 ; abscissa comas, VERO.Aen. 4,590; spoliiita suos (se. capillos),Ov. Met. 15, 213; pectora tiictus asllo, VAL.-FL.3, 581 ; arbor/tonsa comam, Ov. Met. 11, 46; triiiectum terga sagittii, Ov. Met. 9, 102; Fast. 2, 110; VAL.-MAX3, 2, 23; pectora.../triinsfossl ligna, VERO.A.en.9, 543; tünsae pectora palmls, ib. l, 481 ;

490

LE PEllFECTUM

saxlque pondue ôra contüsus, VAL.-MAX.3, 2, 23; LUCAN.2,335;

terrerassubtüsa genas. Tm. 1, 10, 55; membra deô uictus, VERO. Àen. 9, 337; uubreriitus umerum,/emur, Pl.IN. 7, 103; C) EMPLOIS DÉJUVPS

1. Objet relevant du domainespirihlel : hls animum arrëctl dictls, VERG. Aen. 1, 579; casüque animum concussusamkl, ib. 5,869; Hoa. Sat. 2, 3,295; mentem ciillgine.../cônsitus, CATIJLL. 64, 207; sënsils diperditus omnës, Pit.OP. 1, 3, 11 ; butinctl pectora, SIL. 8, 242 ; animum /abe/actlls ami>re,VERG. Aen. 4, 395; perculsae corda tuâ u/, LuCR.1, 13; 1, 2611; percussa nouâ mentem/ormldine, VERG. G. 4,357; mentem /ormldine pressus, VERG. Aen. 3, 47; turbiitus pectora bellô, ib. 8, 29.

2. Objets divers (action, sentiment, costume, particularité extérieure)

caelatusGorgonepormam. Su.. 10, 174; dluersumcônfiisa gemu panthira camëlil, HoR. Epist. 2, 1, 195; cinerësque ingesta, LUCAN. 2, 336; mixtam chorôs, SBN.Phaedr. *106; miüiita... jliimina cursüs, VERG. B. 8, 4; perfüsus sanië uittas, VERO. Àffl. 2, 221 (cf. B2a); pictus acü chlamydem, VERO.Àen. 9, 582; 7, 796; saturâta dalôrem, Vmto. Aen. 5, 608.

STAT.

Theb. 4, 267 (cf. 82a);

3. Sujet inanimé, objet indiquant une particularité du dicor :

centaurôs bacchasque caeldtl scpphl, Pl.IN.33, lSS; Sn.. 1, 407; STAT. A.ch. 1, 8S3; VAL.-FL. 1,402; 6, S3; câsüsque tuôs expressa... arma.VAL.-F'L.1, 398; TAC. Hist. 3, 74, 2; uellera... Tyriôs incocta rubôrës, Vmto. G. 3, 307 ; bucrlptl nomina rëgum (se. florës), VERO. B. 3, 106; percussum adamanta figuras, STAT. Theb. 2,277; rœtrô (dat.) Phrygiôs subiuncta leônës (se. puppis), Vmto. Aen. 10, 1S7. Si l'on examine la répartition des constructions on constate que toutes sont représent6es chez Virgile2; leur chronologie s'établit ainsi : indûtus pal/am, Pit.+ succinct/ corda machaerls, Enn. B 2 a. apiô crlnës ômatus, Verg.+ B 2 b. /aciem miUiitus, Verg. +

A. B 1.

+

1. Le vera d'ENNIUS.Ann. 311 percuJslpectora Poenl, est d'origine suspecte; v. NoRDEN, E1rnhu,p. 79 D. 2. Sa pr6dilection ne fait que croitre avec le temps; v. NoaDIIN, sur Vno. Am. 6..281. Ovide se signale par le nombre des emplois : une centaine (C. F. W. MÜLLBa. Synt. 129).

Il. PARTICIPE EN

B 2c. percussl membra timore, Lucr.

-tus ET ACCUSATIF

491

+

C l. perculsae corda tuii ul. Lucr. (Enn. '?), C 2. saturiita dolôrem, Verg. + C 3. lnscrlprl nomina rëgum, Verg.+ La première classe est la plus ancienne et la plus naturelle, mais c'est la deuxième qui a le plus proliféré, au point de rendre nécessaires les subdivisions ; la troisième est un développement de la deuxième 1. Il y a en effet deux sortes de verbes : ceux qui indiquent l'habillement et ceux qui expriment une action susceptible de porter sur la personne ; le deuxième champ sémantique est évidemment beaucoup plus large que le premier. Il est facile dt. marquer par commutation les relations entre les différentes classes : exütus tunicam A/pedem B 1 (cf. aussi succinctusJ; trdiecrus lôra A/ terga 82c; circumdarus chlamydem A/faciem B 1/terga 82b; ëuinctus sürds B2a/bracchia 82c; percussus membra B2c/mentem Cl; pictus tergum B2a/chlamydem 82; caeldtus parmam C2/bacchds C3; etc. On remarquera l'emploi cumulatif signalé par HANDEL et SzANTYR2, Anth. 395, 41 artüs indütus amictüs, qui superpose A et B l. Deux questions restent à traiter avant d'observer le comportement des déponents dans les ablatifs absolus : celle du niveau stylistique et celle de l'accusatif « grec ».

3. - On a w que Plaute et Térence employaient déjà indütus pal/am et que le tour est très largement attesté jusqu'à la fin de la latinité. Il manque cependant chez les prosateurs classiques : Cicéron, César, Népos. Les autres tournures sont nettement poétiques et remontent à Ennius, Lucrèce, Catulle et Virgile qui éprouve pour elles un vif attrait. Les premiers exemples s6rs en prose se rencontrent dans le Bellum Africum, 18, 10pllô ... caput ictus ; 85, 7 bracchium gladiô percussus 3 ; ensuite la prose d'art s'empare du procédé : Tite-Live, Valère-Maxime, Quinte-Curce, Pline, Tacite, Suétone, Apulée ; les plus hardis sont Tacite et Apulée. Les auteurs chrétiens respectent la tradition littéraire dès Minucius Félix et Tr!RTULIJEN. Ce dernier est fort bien pourvu4 : A. calcedtus : Marc. 1, 8, 1 (uanam glôriam) ; exütus : Res. 1, 2 (paradlsum); Res. 45, 16 (discipllnam nôn corpulentiam); indütus : Jud. 14, 8 (podërë; cf. ib. 7); Res. 26, 11 ( Christum) ; reindütus: Res. 42, 13 (carnem); • superindûtus : Res. 42, 13 (immortd/itdtem); B l. exsertus : Pail. 3, 7 (umerum); 82c. dimessus: Marc. 1, 13, 4 in terram sëmindlia dëmessam; deustus : Pail. 2, 4 Tuscia Vulsiniôs prlstinôs deusta ; èreptus : Pail. 2, 4 Campdnia ... èrepta Pompeiôs ; spoliatus : Jud. 14, 7 spoliatus prlstinds sordës; dëspoliatus : Marc. 3, 7, 6; C 2. Apol. 8, 4 tdlia initiatus et cônsigniitus ; C 3. Apol. 35. 7 praecordia lnsculpta ... scaenam.

1. C'est manifeste pour le tour C 1 dont l'objet pectus se retrouve dans 8 1 et 8 2c. 2. Mus. Helv. li, 1954, 45.

3. CATONne figure que pour une paraphrasede Servius (caput vilâlu.r), la Rhét. d Her. pour un passage contesté (pal/am indütu.r). SALLUSTEn'atteste que l'infcctum : Hi.rt. 3, 24 lerga ab hoslibu.r caedibantllr; quant à Hi.ri. 1, 122 eum (ac. collem) mulla opera circumdala, c'est-si l'on conserve le texte- le passif d'un verbe à double accusatif, cf. CATON. Agr. 114. 1. 4. cr. HOPPB,Synlax ... MS Teri. (1903) 17. 1:

492

LE PERFECTUM

Ces tours maniérés se rencontrent encore en poésie chez Paulin de Nole, Claudien, Prudence, Avit, Fortunat, et en prose chez Solin, Ammien et Grégoire de Tours 1 ; plus tard encore : PAUL. V.-Ehrard, 7 (MGH. Mer. VI 14, 5) geniis rigiitus lacrimls! Parmi les emplois il faut faire deux parts; les groupes A ( indütus pal/am) et B 1 ( exüta pedem). d'ailleurs fondés sur les mêmes verbes, semblent appartenir à la langue commune, puisqu'on les trouve chez les Comiques et chez Pétrone (A), comme dans la Vulgate, A : Eph. 6, 14 et 1 Thess. 5, 8 indütl /orlcam; 81 : Eph. 6, 15 calceiitl pedis; Prov. 30, 31 succinctus lumbos; Eph. 6, 14 et 1 Petr. 1, 13 succinct[ Jumbos. L'accusatif est le même que celui de l'actif et souligne l'initiative du sujet. Il est notable que l'accusatif se rencontre encore non seulement avec le passif, perf ectum (Pit. +) et infectum (Verg. + ), mais encore avec le réfléchi, depuis la Verus Latina 2, pour traduire des moyens grecs : VG. 1 Macch. 3, 3 induit së lorlcam; ih. 14, 9 induëbant së gloriam et stoliis belli; Eph. 6, 11 induite uos armiitüram Del; Act. 12, 8 calceii të ca/igiis tuiis 3; 1 Macch. 3, 3 succinxit së arma. La présence de la même construction sous trois formes est révélatrice : c'est le modèle actif qui a été prépondérant. Ici, comme souvent, s'observe un accord entre la langue commune et la langue poétique : un tour économique et expressif vaut bien une légère entorse à la logique. L'ostracisme de la prose classique illustre le décalage stylistique. Les deux exemples du Bel/um Africum (82c) sont d'interprétation délicate; le passage du passif intrinsèque au passif extrinsèque est chose normale, mais on ne peut écarter toute influence de la langue poétique. L'avantage de ce raccourci reste sensible, quand on compare la construction de CÉSAR, Gall. 5, 35, 6 T. Ba/uentio ... utrumque femur triigu/ii triiiicitur. Toutefois la discrétion des autres prosateurs (Liv. Curt. Suet.), comme les hardiesses de Tacite, nous orientent vers une recherche dans l'expression peu commune à cette date. 4. - Les poètes, d'Ennius à Virgile, ont magnifiquement exploité la base syntaxique que leur offrait le latin. La part du GRECest moins grande qu'on ne le croit : le participe parfait y est moins usuel qu'en latin et les emplois de l'accusatif ne concordent pas assez dans les deux langues pour permettre une imitation servile. On a marqué plus haut les relations étroites qui rattachent entre elles les différentes classes : une évolution interne était donc possible; seulement, le grec a apporté un stimulus. On citera d'abord deux parallèles : HoR. Od. 1, 2, 31 nübe ... umeros amictus traduit Il. 5, 186 V&f!'tÂ.1] 6{).uµtvoçooµouç; HoR. A.P. 277 perunctl ... ora rappelle //. 14, 175 xpoa ... 6:Â.St~aµtVTI. La part du grec est encore plus grande quand ce sont des adjectifs qui sont construits avec l'accusatif. Il faut toutefois remarquer que ces adjectifs, peu nombreux, sont de même champ sémantique que les participes en -tus : lacerum ... ora (VERG.Aen. 6, 495) est solidaire de pectus laceriita (PRoP. 2, 13, 27) niida genu (VERG. Aen. 1, 320) de exserta latus (ih. 11, 649) ou sagittii/saucius ora (ib. 12, 651) de pectora ... /triinsfossl ligno (ib. 9, 543; noter l'ablatif); les participes ont en outre fourni eux-mêmes des adjectifs dotés de la même construction : Ov. Met. 5, 87 intonsumque comas (cf. tonsus, ib. 11, 47); STAT. Theb. 9, 457 intiictus aquls umerosque manüsque (tiictus, VAL.-FL. 3, 581); la relation formelle est manifeste aussi dans les adjectifs en -tus dénominatifs : APUL. Met. 9, 12, 4 frontës litteriitl et capillum sëmiriisl et pedis anulatl; enfin, les deux emplois sont juxtaposés : T1B.1, 6, 49

l. Cf. Hol'IIANN/SZANTYR 37; pour Grégoire, v.

BoNNET,

p. 536

2. V. p. 402.

3. Employ~ entre praecingere et circumdii tibi uestlmmlum luum : bel exemple d'équivalence syntaxique.

,

li.

PARTICIPEEN -tus

ET

ACCUSATIF

493

statque latus praejlxa uerii, stat saucia pectus. Les passerelles entre actif et passif comme entre verbe et adjectif étant donc nombreuses en latin, on évitera de parler d'accusatif « grec » : un tour syntaxique ne s'emprunte pas et le latin a simplement tiré parti de ses propres ressources pour imiter une tournure grecque. Le terme même d'accusatif de « relation », trop vague, est peu satisfaisant 1; il vaut mieux considérer qu'en latin nous avons seulement des variantes combinatoires de l'accusatif d'objet. Les poètes ont su exploiter cette construction qui leur fournissait des tours appositifs vigoureux et économiques. L'appui apporté par les passifs transitifs et le tour rogdtus sententiam comme par les déponents (cf. Ov. Met. 4, 139) doit suffire à ranger cc phénomène marginal à sa vraie place et à le justifier 2. 5. - Les participes en -tus des déponents montrent une curieuse répugnance pour l'accusatif dans les ABLATIFS AmOLUS3. Cette propriété ne doit rien à leur origine, mais provient seulement du fait que les ablatifs absolus passifs étant largement majoritaires une détermination à l'accusatif paraissait en violente contradiction avec la norme ; au surplus cc tour condensé se prête mal à une détermination quelconque : ablatif(LIV. 1, 29, 6 ëgressls urbe); complément prépositionnel (PuN. 18, 167), infinitif (Liv. Tac.), proposition infinitive (Myth. Vat. 2, 105), interrogative indirecte (Plin.), proposition relative (Tert.). Aucun exemple d'objet en latin républicain, sauf SALLUSTE,Jug. 103, 7 omnia pollicito; les exemples poétiques sont très rares : Hoa. Od. 3, 3. 17 grtitum ëlocütti (presque un adverbe); Ov. Met. 8, 565 partës ... mënso; LUCAN.2, 6I2uictum Thësea mentltis; 7,329; SIL.4,478 ëmënso terras. En prose les grands usagers sont TITE-LIVE: 4, 44, 10 omnia expertls; 4, 53, 1 secütls mllitiam; 23, 26, 2 partltls 5 ex. (1, 6ext. •1; 2, 10, 6;etc.); copias ;23, 39, 5; 36, 2,6; 37, 12, 8; VALÈRE-MAXIME: PuNE: 7 ex. (5, l, •t5; 16, 118; 17, 138; etc.); TACITE: Ann. 6, 17, 3; Il, 25, 1; 13, 43, 5; Hist. 2, 11, 2; TERTULLIEN : 7 ex. (Apo/. 2, 4; 49, 6; Nat. 1, 2, 5; etc.); le Digeste VICTOR: 3 ex. ( Epit.). Il semble que (Papin. Scacvol. Ulp.); le PsEUoo-AUREUUS l'accusatif introduise une certaine lourdeur « prosaïque », aussi la plupart des poètes l'évitent-ils; les historiens l'ajoutent à des fins dramatiques, les juristes par un souci de précision. Exemples isolés : FR0NTIN,Strat. 3, 17, 2; FLOR. 2, 12, Il; GELL. 10, 11, 14 (plilrimum est presque adverbial); CYPa. Fort. 11; lren. Prosp. Heges. Amm. (14, I, 3), Ps.-Ascon. (1 Verr. p. 132), Greg.-T. (Hist. 2, 34; 3, •35), etc. Parmi les verbes les mieux attestés, on trouve sequor et les composés de gradior (ad-, ë-, in-, pro-, super-, trtins-); le régime est à l'ablatif avec dëfungor(LIV. 4, 52, 4), ütor (V AL.-M. 9, 10 ext. 2) et potior (LucAN. 4, 160; MACR. Sat. l, 2, 11). La même restriction touche les semi-déponents : ausus (LIV. 30, 25, 5 ; TAC. Ann. 12, 32, 1 ; Hist. 2, 45, l) 4 •

1. Cc n'est, au mieux, qu'une variante de l'accusatü d'extension dans un exemple comme CABS.Gall. 4, 1, 8 miiximam partem Jacte... ufuunt. 2. A ces emplois très circonscrits de l'accusatif avec le participe en -tus on se gardera

d'ajouter, avec BERNERT (Glotta 30, 1943, 1-14), des tours comme quod pariito est opus ou si quid rëctê cüriitum uells; l'auteur veut y voir à tout prix des noms verbaux en -tu- transitifs, ce qui repose, au fond, sur une équivalence avec les infinitifs correspondants, alors que c'est Hommages par opposition que ces tournures devraient etre définies! Voir à ce sujet, Vl!NDRYES, Niedermann (1956) 333-338. 3. BIBLIOGRAPllll!. - J. ScHMALZ,ALL. 1, 1884, 344-347; RIEMANN,Études s. Uv. 310; R. ENOHOFl!ll, D. Ab/. abso/. bei Tacitus (1961) 18-19. 4. L'accusatif est également rare aupr~ d'un participe parfait apposé au datif : LIV. 44, 5, 10; VG. Luc. 1, 3. Le participe présent aussi est réfractaire aux déterminations, surtout à l'ablatifabsolu : L1v. 37, 12, 1.

494

LE PERFECTUM

III. LES SEMI-DÉPONENTS Tandis que la transitivation du participe en -tus marque une corrélation syntaxique avec l'actif, le rapport est morphologique quand à un infectum actif s'associe un parfait de type passif ou déponent. On a vu plus haut (p. 484) que l'on rencontre aussi ailleurs des verbaux en -•to- correspondant à des intransitifs actifs, particulièrement en sanscrit, mais le parfait de ces verbes est actif. Le latin a donc partiellement intégré à la conjugaison une particularité héritée, mais marginale. Rien d'étonnant, en effet, si un verbal, marquant ailleurs le passif, existe à côté d'un actif intransitif : c'est que l'état prime la diathèse ; mais le maintien d'un infectum actif discordant reste frappant en latin : on a rencontré inversement des exemples où le parfait déponent entrainait à sa suite un infectum déponent : proficlscor, lroscor. 1. - Pour mieux situer l'anomalie des semi-déponents, il convient d"étudier d'abord quelques adjectifs en -tus sans relation paradigmatique avec un verbe. Dans un premier groupe la référence verbale manque : cossus, catus,fètus (ef-),frëtus '• grâtus, lnfestus, inultus (cf. uls, 2. sg.), /ossus, /axus, lâtus «large», uastus. L'histoire de grâtus « reconnaissant; agréable», se laisse bien retracer. Il se trouve en osque, soit comme neutre substantivé (cf. lat. griitumfacere) : bratom (pélign.), Ppatei>µ,au sens religieux d' ::s ; ...

...l

44

36

51

-

3

~

48 78

É

eO,

u

1

-

111

53

-

1. V1TJlUVE atteste au demeurant toute la série : uagor. circumuagor, iuagor et peruagor: les autres préfixations sont plus tardives. 2. Le rang est entre parenthèses quand le verbe est actif. Le chiffre ajouté entre parenthèses après le rang indique le rang global. en comptant la variante active.

TABLEAU II : POÉSIE(suite)



C C 1,1.j

admlror amplector Comitor complector conor coorzor cunctor

-

10 (10)

Dêfungor



Fateor for fruor frü.5tror lmitor indignor ingredior lnsequor lrâscor



10 10 5 26 26 5 5

62 62 21 2

27 -

... ;," 7

35 35 7

16

-

6

89 16 89

35

35 16 16 -

38 29 29

1

21

2

Mereor mznor n1/ror

26

16 10 89 89



Niiscor nltor Obllvlscor opfnor • orzor Patior precor prosequr,r

35 35 35

58 3

4

1

3

13

12

62 26 ( 15) 7 5 5

4

10

lO l 35 37 30

18

10 7 7

5 35 35

4 7

6

1

10

16

48

58

41

62

35

55

13

3

8

35 35

22 45

37

16

25 52

1

3

12

1

2

2

26

32

20 14

58

14

37

68 30

20 20

62

12

61

26

15

16

73

7

le ···

18

111

-

64

103 55 53

45

28 (53)

14

18 29

6

25

41

18

10 53

67 26

36

1l

61

53

45

67 ' 29 39 29

I 11

13

8 52

11

8 6

64

12

18 9

14 22

4

29

8 80

36

6

4

16

13

35

13

13

10 ;



80

-

5 36

103 29 15 I 29 29 · ..

40 · 30

51

8 12

7

5

18 , 7

13

3 4

1

l

3

54 54

24

1

2

7 11 9

29

7

51 21 ' 36

15

64

2

14 64

10 64



1

1

8 1 7

1

21

60

26

25 ;1 24

44

13 37 5 1

27

2

1

4 · 4 59 , 95

11 1

12

7

1

1

93 37 32 , 15 1 43

34

43

31 52

i

L ······· ··' ····· · · ··

19 9

1

! 20 .

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1

1

l 24 7

7

18

13

13,

1

1 1

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1

13

i

36 36

41

13

25

78 · 53

17

6

5

3

3

18

5

41

10

80

7

53

17 19

53 53

2 103

2

1

53

37

35 29 9 i 29

37 25

48 I 1

!()

41; 53 l3



11 17 !

i ! 1

1

11,I .. 27

1

6

33

24 . 36 7 51 i 2 ! 5 71 12

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I 15 I 8 27 1 18

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51 51 36 27

14.18 32

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-

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34, Il 3 25 · 51 1 24 37 I 12 36 . 36

25

48

35 35

35

4

6

1

25

8

35 7

18

20

37 95 46 52

37

31

17 25

10

14

30

3

1

4

16

89

26 26 15

6

52

2

-· -··

71 51 36

·-

11

10 90 16 44 5

27 24

44

51 52 2 10 70 31 36 20

41 ; 51 8

Tcst,,r tueor

5

16

4

8

16

1

41

6

3 ,

10 (26)

27 47 43 51

25

7

Sequor sortior

41 52

12

5

26

21

25

13

Reor reuertor

12

20

3

24

45

21

6 11 70 7 16 22 1118 !

37

(26)

15

-

17 25

46 25

Queror

Vagor ueneror uereor ütor

32 41 25

5 40 9

7



12

85

21

27

25

58 58 10

21 18

24

Cl.

53

97 60 ·14 80 1 37 118 46 27

"...

78 19

-

9

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u



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24 36

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52

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46 95 77

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16 133 51

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22

46

m1seror mii/ior mor1or moror

44

35

5

( 15)

85

55 13 40 44 18

26



95 20

31 58

40

--"'

"'

"

0

.

.

13 90 131 90

89 11 29

. Q.



Oil

...i

62 29



Effor ëloquor • exor,or experzor

... g

1

7 l; 1~ ; 33 ; 53

( 54) i 4

45 45 i •

518

RENDEMENT

Le choix est moins large que chez les prosateun : 53 contre 63, mais, comme nous verrons, cela ne tient pas au nombre légèrement inférieur des textes dépouillés : 13 contre 15. On séparera naturellement les déponents en deux groupes : ceux qui apparaissent déjà dans le tableau I et ceux qui sont spécifiquement poétiques. La moitié des déponents majoritaires en prose, soit 32 verbes, revient ici : ils appartiennent au vocabulaire usuel et. sont les moins intéressants stylistiquement. Ce sont adloquor,comp/ector,conor, dëfungor,ëloquor,experior,fateor,fruor, imitor,

ingredior,lrascor,/aetor, loquor,mereor,mlror, morior, moror, nascor,nltor, obllulscor, oplnor, orior, patio,, precor, prruequor, queror, reor, reuertor, sequor, tueor, wreor, ütor. Remarquons seulement que fateor n'est plus flanqué de ses composés; reor reste ce qu'il est en prose : recherché et archaïque; dëfungor doit d'etre là au seul Commodien ; enfin oplnor est un « prosaïsme » évité par tous les poètes sauf Ennius, Horace et Lucrèce qui lui accorde le 6c rang. Les 21 verbes« poétiques» posent différents problèmes. La présence de quelquesuns est fortuite : admlror (Catull.), amplector(Verg.), comitor (Verg.), coorior(Lucr.), cuncto(r) et früstror (Enn.), indignor (Commod.), lnsequor (Verg.), sortior (Juv.), ueneror (Prud.). En revanche quelques verbes typiquement poétiques dépassent malheureusement nos limites : dignor Stat. 23e, dominor Lucr. 20e, /argior Hor. 44e, llquor Lucr. 37e, luctor Prop. 20e, meditor Hor. 13e, odororProp. 20e, ordiorVerg. 45e, pàlor Lucr. 37e, potior Ov. 18e, solor Stat. 3le, spatior Prop. 18e, uënor Prop. 20e, etc. Il reste 11 déponents ; le poétisme est évident pour for appuyé par ses préfixations (ad-, ef-); citons ensuite labor, mo/ior et uagor; beaucoup moins marqués sont exorior, minor, misereor, miseror et testor. Voyons maintenant l'aspect négatif des exclusions 1. La poésie virgilienne, m~e permanent des hexamètres latins, est, mais dans une moindre mesureque la poésie homérique, constituée de clichés formulaires ou métriques : la fortune des dérivés en -men vient en grande partie de leur emploi au dactyle cinquibne. Lesimpossibilités métriques motivent les restrictions lexicales; pas de place en principe pour les déponents de structure crétique : aemulor, arbitror, augwor, les verbes en -cinor, conspicor et swpicor, crlminor, glorior, gratulor, o,cu/or, rüsticor, sauior, sclscitor. entre autres, sont exclus; meme élimination pour les tribraques : opitulor. Pour les crétiqucs, le seul expédient était de placer une fortne en -or ou en -er, devant voyelle; Ovide y recourt pour auguror, glorior, gratulor et swpicor, Catulle et Silius pour arbitror; mais Virgile se refuse à cette composition; quand la brève est antépénultième, il n'y a rien à faire : comminlscor.A ces motifs s'ajoutent encore des scrupules stylistiques : les « prosaïsmes » sont écartés; oscu/or et sauior ont encore le défaut d'etre familiers, crlminor d'être trop juridique, etc. On constate en effet l'absence de verbes qui, métriquement, n'offraient aucune difficulté : adiplscor,blandior,experglscor. iocor, lüdificor, moderor, morigeror, obsequor, oplnor, percontor, verbes en -plexor, sdtor, stomachor; les composés : abütor, admlror, conso/or sont ordinairement sacrifiés aux simples. Il est remarquable que les Satiriques ajoutent peu au vocabulaire virgilien. Ainsi s'est créé un vocabulaire typiquement poétique, où crido, puto et reor ont supplanté arbitror, exlstimo et oplnor2• 3. - Pour mettre les déponents à leur place réelle 3, il est nécessaire de les confronter à l'ENSEMBLEdes verbes et du vocabulaire. A l'échelon artisanal on ne peut pré1. Pour la méthode, cf. B. AxEL.soN, Unpoelische Worler (1945). 2. AXEi.SON, Unpoel. 64. 3. Dans les statistiques qui suivent on donne le nombre total des déponents, en comprenant les variantes et les néo-déponents.

Ill. HŒllAllCIDE

519

tendre à re:uctitude et il faut se limiter à quelques coups de sonde. Utilisant les index nous prendrons nos repèreschez T6rence, Virgile, Sénèque et dans le Querolus. Jenkins ta compté chez T6rence 51081 occurrences qui reposent sur 3 439 mots, dont 1160 verbes. La plus haute fréquence est celle de sum : 2 741 ; 14 mots apparaissent plus de 500 fois; la fréquence moyenne - si cette notion a quelque sens - est de 11,5. Le classement des verbes commence ainsi : l .rum (2741), 2 facio (531), 3 dlcô (443), 4 uideô (335), 5 do (327), 6 uolô (300), 7 jlo (286), 8 scia (276), 9 agô (246), 10 possum (218), li habeô (196), 12 crëdo (167); viennent après : 13 eô (151), 14 audio (145), 15 abeôet ueniô (134), 17 amô (120), 18 aiô (116), 19 ducô(102); les 19 suivants s'échelonnent entre obsecrô,20e (92) et quaesô, 38e (51); le premier déponent, loquor, est 39e (50), comme mittô, devant ôrô, 4le (49), capio et uluô, 42e (48). Le rang modeste des déponents ne doit pas masquer leur forte insertion : 141 sur 1160 verbes (12,1 %) et leur bon rendement : 18 sont employés 12 fois et plus. Virgile emploie 1 804 verbes dont 170 déponents (9,4 %); sequor. le , .. déponent (151), est le 1t• verbe,après 1 .rum(776), 2 do (384), 3 dico (343), 4 /erô (311), 5 uideô(218), 6agô,possum et ueniô(179), 9 teneô (163), 10peto (162), avant/aciô (138). Dans la Consolation à Marcia, Delatte et Évrard dénombrent 60 déponents2 sur 686 verbes (8,74 %).Les déponents représentent 1,54 % du total des occurrences et 6,59 % de celles des verbes 3. Le premier déponent, nàsco,(12),occupe la 103• place, mais la 42• parmi les mots pleins (1 magnus : 53), en compagnie de cogito et de ueniô, devant düco et morior : 10 ; il arrive 16° verbe, le premier étant évidemment sum (218+ 55 auxiliaires). Le Queroluspermet des évaluations du même ordre : sur 1 943 mots, il y a 598 verbes (2 686 occurrences) dont 59 déponents (9,8 %), groupant 159 occurrences (5,9 %) 4 • Le premier déponent, loquor(12) est le 29- verbe avec abeoet teneo, après 1 sum (454), 2 dico (78), 3 uoco (67), etc. Ces chiffres, on le voit, ne sont qu'approximatifs, car la numération présente beaucoup de difficultés. Ils permettent néanmoins de reconnaitre aux déponents une place importante dans le verbe, puisqu'ils approchent 10 % du total, tandis que leurs emplois doivent se situer vers 7 %-

1. Ces chiffres me paraissent très douteux, je trouve quant à moi 1 20l! verbes; il y a de nombreuses erreurs dans les numérations et dans la lemmatisation (pollicitor confondu avec po/li,:eor, etc.). E. Mllt.KOLA(Abstraktion II 51) compte seulement 48 402 occurrences. 2. En comptant mereor. ptiscor,praeteruehor, relll!rtoret lll!rsor. 3. Mon pourcentage, 5 %, est inférieur; cela tient peut-etre au texte, mais aussi au choix des seules formes pertinentes des variantes et des néo-d~nents. 4. Le pourcentage donné plus haut est supérieur : 7,6 %, en comptant fier( (0,6 %) ; seul reuertor est compté avec les déponents dans l'inventaire. La non-distinction du verbe « être » et de l'auxiliaire gonfle le chiffre des non-déponents.

CHAPITRE II

LA FONCTION DES VERBES DÉPONENTS Les douze chapitres de la deuxième partie ont déjà présenté un classement morphologique ; il importe maintenant de regrouper selon cette perspective les verbes étudiés. Il est normal, dans une perspective purement latine, de commencer par la classe la mieux représentée : celle des dénominatifs en -a-,où l'on peut le mieux saisir, grâce à leur dynamisme, la motivation des verbes déponents. Nous passerons ensuite aux dénominatifs en -1- et aux composés qui n'en sont pas foncièrement différents. En revanche les formations primaires, en principe les plus anciennes mais vite taries, fournissent, avec des nuances d'ailleurs, un exemple typique d'arbitraire linguistique; leur justification ne saurait être uniquement latine : il faut remonter plus haut. Toutefois la persistance de leur emploi et leur multiplication grâce aux ressources de la préfixation montrent - quelle que soit la part de leur fréquence qui les dispense de toute justification - qu'ils sont bien intégrés et qu'il n'existe aucun antagonisme entre eux et les dénominatifs. Quant aux verbes suffixésils sont étroitement solidaires des verbes qui, le plus souvent, leur servent de support. Notre démarche est donc régressive : nous irons du connu au conjectural ; nous soumettrons les variantes déponentes à un examen semblable, mais plus sommaire, dans le chapitre IV; nous y donnerons aussi quelques informations sur les préfixesqui ne nous intéressent ici que quantitativement 1. 1. DÉNOMINATIFS EN -ASelon que le sujet peut ou non s'identifier à la base nominale nous distinguons les prédicatifs (dominor, Jaetor) et les situatifs (piscor,precor). A) PRÉDICATIFS

Ces verbes révèlent moins l'identité, c'est-à-dire l'etre (in esse) qui relève de l'actif : mllitare « atre soldat », trepidare « être affolé», qu'ils ne marquent une identification 2, par une sorte de mutation (infierl), du sujet avec la notion prédiquée : « se montrer tel, agir en, faire le » et révèlent ainsi, de la part du locuteur, un jugement 1. Après les verbes, le nombre des préfixations est, le cas échéant, donné entre parenthèses, précédé du signe +. 2. La tentation est grande de qualifier ces verbes d' oµm, viÇoµm « je me lave », ôptyoµm « je me dirige», tpt1toµat « je me tourne».; 4) réciproque : il y a deux ou plusieurs sujets ; àya1taÇovtm « ils se saluent », 1ti..riaaovtm « ils se heurtent », m>µq>tpovtm « ils se rassemblent » ; 5) réfléchi « indirect » : Â.OÜoµattoùç 1t6ôaç « je me lave les pieds », 1ti..riaaoµm tov µ11p6v«je me frappe la cuisse»;

santes (grec) ou erronées (latin : flo !) ; il fallait au moins mentionner l'arménien. Déterminé, en revanche, par ses postulats méthodologiques, KURYLOWICZ, Categ. 16, met le passif au début : « étant maximale, la transformation actif: passif. doit être placée au-dessus du simple contraste sémantique actif: moyen». Est-ce une démonstration suffisante?

546

VOIX ET DIA111ÈSES

6) nuances diverses - intérêt : ôav&iÇoµaL« j'emprunte », &opimcoµm « je trouve pour moi, j'obtiens », >..uoµm tov ht1tov « je dételle mon cheval », {µ&ta)Jttµ1toµa1 « je mande », 1t6>..&µov 1to1oüµm « je fais la guerre », v6µouç tL8to6m « se donner (recevoir) des lois » ; - factitif : Ôl6amcoµm tov ut6v « je fais instruire mon fils » ; - « moyen dynamique » : 6pcbµaL « je contemple », 1to>..1t&uoµm« j'agis en citoyen». Il existe encore d'autres nuances, d'autant moins perceptibles que l'on avance davantage dans l'histoire du grec (ex. XÉNOPH. Anab. 3, 1, 5 àvaic:01vo&ta1/àvaic:01v&oa1) t. Ces dénominations se rencontrent dans les meilleures études 2 et pourtant leur incohérence saute aux yeux. L'emploi de« réfléchi» est particulièrement critiquable : c'est justement parce que le verbe n'est pas« réflexif» que le pronom n'est pas employé! On s'aperçoit immédiatement que c'est la traductionqui commande cette terminologie : « réfléchi factitif», réfléchi « direct », réciproque, réfléchi « indirect »; des à-peu-près, aucune analyse sérieuse. Les 3 premières catégories sont parfaitement compatibles avec le « passif» : la notion d'abandon (« se faire/laisser ») est fréquente au passif, notamment au présent : t61ttoµa1 « je me fais, je me laisse battre » (cf. p. 543 n. 2); le français emploie de même« se faire tuer» pour« être tué» de façon à marquer une légère responsabilité, bien que le procès soit entièrement involontaire ( « il s'est fait tuer dansun accident») : le passif est, si l'on veut, toujours extrinséque, mais la part du sujet est particulièrement importante. L'autonomie croit encore dans les« réfléchis directs », car l'agent extérieur est exclu ; est-ce une raison pour les retirer au passif? Nullement 3, si l'on admet que la notion d' oµa1toùç 1t66aç : « je (me) fais instruire (mon fils) ». Le latin, grâce à ses dénominatifs acquisitifs (centripètes) incontestablement tributaires du passif (cf. aquor, etc.), confirme le rattachement de la valeur d'intérêt au passif: µ1a8oûµa1 et &lv&iÇoµatsont comparables à pigneror et à mutuor ; on interprétera ci1to6i6oµai « vendre», comme« se faire rendre» (une contrepartie; ci1to6i6ct>µ1), et l'on rapprochera skr. dadiiti « il donne» : tidatte « il prend, reçoit»(= « se fait donner») 1• Reste le moyen« dynamique», appellation assez arbitraire 2, qui laisse entendre que le moyen est plus expressif, plus intense que l'actif. La référence au sujet est nettement plus marquée : au fond il en va de même au passif où le sujet est seul intéressé. Nous avons là des variantes de la nuance d' « intérêt »; 6péb/6pébµai constitue un bon exemple. Dans son étude si fouillée J. BECHER T 3 confirme en gros la glose du moyen par Koch : « specttire cwn affectione animl » 4 • Le moyen, qui équivaut à l'actif qualifié par airt6ç (p. 316), fait la part belle au sujet par une sorte de rétroaction (Rückwirkung, p. 419) de l'objet sur le sujet, mais celui-ci voit sa part d'activité réduite et n'agit pas sur l'objet qui le dépasse (p. 426; ex. 8a6µa), mieux il dépend de lui (Skerlo, p. 423). Le moyen se ramène à une participation intense qui correspond à la notion de datif (p. 427). Nous voici donc revenus au réfléchi « indirect » et à l' ccintérêt » ( « poursoi »). Cela révèle la dépendance de ce moyen intensif à l'égard des catégories susnommées. Nous ajouterons quelques exemples de réfléchis qui marquent bien la référence subjective : all. sich (dat.) etwas ( an-)sehen, anschauen; frs. s'aperce110ir de; les déponents abondent en grec, en latin et sanscrit : 6tp1Coµa1,&aoµu1, ooaoµai, 1. On corrigera ainsi les formes données par BENVENISTI!, Probl. 175 ! 2. Voir le refus de WACIŒRNAGEL, Vor/es. I 127; l'expression remonte à K. KllOGER (1842) et a été reprise par DELBRÜCK, Vergt. Synt. Il 425 et BRUGMANN, Grdr. II 3, 686. Rappelons la cruelle image de GJLDERSLEEVE, A. J. Ph. 29, 1908, 277 : the drip-pan midd/e! 3. Die JJiathesen von l6etv und 6pdv bei Homer (1964). 4. Cité p. XXVIII.

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VOIX ET DlATHF.SES

mc:t1ttoµal; conspicor, contemplor, tueor (v. p. 529). Jusqu'à présent la difficulté venait des transitifs, citons un intransitif typique : 1t0Àlt6Ûoµal « j'agis en citoyen »; le latin fournit l'appui de ses prédicatifs qui expriment un comportement, beaucoup plus qu'une identité ( dtJminor/mllito) ; ici encore le passif est à l'arrière-plan. Le grec comme le latin comporte de nombreuses fluctuations dont il est difficile de rendre compte. La nuance est souvent peu perceptible, ainsi les« moyens» alaooµal, àKoi>oµal, j3ptµstal, tÇoµm, Mµ1toµm, mt&l)XOµal chez Homère 1. Il est malaisé aussi de mettre sur le même plan les différents thèmes verbaux : présent, futur, aoriste, parfait. Les interférences de la diathèse et de l'aspect sont inévitables 2. L'aoriste ponctuel peut entraîner l'actif, un parfait d'état n'a pas besoin de cumuler les désinences du moyen. On a depuis longtemps remarqué la prédilection du futur pour le moyen : on compte environ 70 futurs moyens qui répondent à des présents actifs le plus souvent intransitifs; soit anciens subjonctifs : l:6oµal, moµal ; soit anciens désidératifs : àKouaoµm, aµaptiJaoµm, PiJaoµal, 0avoDµm, Ôlf'Oµm, 1t&,-yro, etc. au futur et inversement la présence de nouveaux suffixes (cf. aussi -ri-); parfois le supplétisme introduit même une forme nouvelle : Ôlf'Oµm, ancien futur régulier de ôaaoµm. Le lien paradigmatique n'est donc pas aussi simple qu'en latin par exemple. On ignore selon quelles modalités s'est étendu le procédé; le mieux est de mettre ces futurs moyens en relation avec la valeur désidérative, qui a pu entrainer un alignement sur le moyen « dynamique » par souci de souligner le caractère ingressif du procès (cf. « se mettre à ») et la référence au sujet qui éprouve une impulsion (cf. j3ouÀ.Oµm« s'élancer vers, vouloir») plus qu'il ne la donne; le moyen marque ainsi !'ipséité O'autisme; cf. aùt6ç, p. 547). Mais à côté du moyen plus ou moins nettement opposé à l'actif, il existe des DÉPONENTS, en grand nombre, souvent usuels : dyaµOl, at6oµal, ala8avoµai, j3ouÀ.µa,, 56vaµal, l:paµal, etc. Leur motivation ne peut être entrevue que dans une perspective historique et dans une comparaison systématique avec le« moyen», ce qui n'a jamais été fait. Tout ce que l'on peut entreprendre actuellement, c'est de confronter les déponents du grec à ceux d'autres langues indo-européennes, afin de réduire leur spécificité 3. Les déponents les mieux autorisés sont ~µal « être assis » et IC6îµal « gésir » 4 , qui ont leurs homologues en indo-iranien et en hittite, et l:1toµa, «suivre», appuyé par l'indo-iranien, le latin et le vieil-irlandais; d'autres correspondances sont moins riches : Ktaoµm « acquérir » (avest.), µa{voµm « avoir l'esprit agité » (skr., 1. J. HUMBERT, Synt. 106; CHANTRAINE, Gr. hom. II 174-175. 2. Le fait est patent en géorgien, comme le fait bien remarquer W. S. ALLEN, Language 40, 1964, 337-343 : aspe,/ :

sujet :

objet :

présent aoriste parfait

nominatif ergatif datif

datif nominatif nominatif.

Il est significatif que le parfait transitif aille avec le passif d'état (« j'ai écrit qc. » = « à moi qc. est écrit») et que les verbes de sentiment se construisent comme les parfaits, ce qui en fait des « déponents ». 3. Voir notamment DELBRÜC~ Vergt. Synt. Il 417-425. et BENVENISTE, J. Psych. 1950 = Problèmes p. 168-175. 4. Ces moyens sont appelés ccprotéro-dynamiques » à cause de leur degré plein; v. J. NARTEN, dans Pratidanam ( Mélanges Kuiper), p. 9-19, La Haye 1968. et F. 0. LINDEMAN, NTS. 1972, 65-79.

Il. MOYEN

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v.-irl.), vtoµa1 «rentrer» (skr.), Ktpooµat «péter» (skr.), m:i>oµa1«s'ébranler» (skr.), ou moins nettes : µt6oµat, µ'16oµa1 « prendre soin, prendre des mesures» (lat. medeor, v.-irl. midiur), 6pwµa1 « s'élever » (lat. orior). Inversement les contradictions ne manquent pas : a11.Â.Oµa1 (lat. salio), tl)f:i>yoµat (lat. ë-rügo), et'.ixoµa1 (lat. uoueo), trytoµa1 (lat. sâgio), xpiaµa1 (skr., v.-irl.), mctfl:'toµat (skr., lat.), etc. et inversement 8tw (skr. dlu:Jvate),etc. Sans multiplier les rubriques on peut distinguer : 1) l'état : ~µa1, iœiµa1; 2) le mouvement : fxoµa1, vtoµa1, 6pwµa1, m:uoµat (cf. d11.11.oµai); 3) des processus physiques : xtpooµa1 (cf. tpei>yoµat); - ou mentaux : µaivoµa1, µt6oµa1, µ'16oµa1 (cf. fiytoµat); 4) l'acquisition : 1C'tcioµa1(cf. xplaµa1). Une évidence s'impose : tous les verbes sont des intransitifs; seule la 4° classe se prête à la transitivation. Cela permet immédiatement de marquer une opposition avec l'actif transitif, et plus encore avec le causatif et Je factitif. Opposition directe parfois, car quelques-uns de ces déponents se sont prêtés à la « repassivation » : . µaivro, 6pwµ1, m:00>(v. p. 420). Ou bien le groupement avec Je passif ressort de la comparaison : y{yvoµa1 « je nais »/lat. gignô « j'engendre » (cf. ruiscor/nâtus). Certes l'actif renferme des intransitifs, mais la suffixation a dû en augmenter le nombre. La classe la moins marquée est celle des verbes de mouvement ; une même racine •ser- fournit ainsi au grec par addition de « suffixes » radicaux 2 actifs : fp,i:ro« ramper» et pt©« couler» garantis par la comparaison (skr., lat.) et 1 déponent : ÉPXOµat, purement grec. C'est probablement que les deux premiers expriment un procès naturel, fonctionnel (serpent, fleuve), le troisième au contraire une initiative rapportée au sujet (cf. aller/s'en aller, venir/s'en venir) et pouvant être interrompue à son gré (cf. otxoµat). L'important est le changement que ce processus introduit; ce que traduisent les repassivations et les nombreux« média-passifs» de ce groupe (ôptyoµat, 'tptxoµat, q,tpoµat; lat. feror, etc.). Il est facile de caractériser fxoµat comme un sociatif (« s'attacher à, s'adjoindre à »; cf. socius). De cette confrontation du moyen et du déponent en grec, il ressort qu'il n'y a pas d'hiatus entre les deux classes. Nous avons pu observer deux constantes : les correspondances indo-européennes, partout où il y a des désinences distinctes (une étude des champs sémantiques serait féconde), et la dépendance à l'égard du passif. La faiblesse des définitions sémantiques proposées jusqu'à présent est de mettre le moyen à part du passif et de favoriser une nuance aux dépens des autres; ce n'est pas une affaire de nuances, mais de grammaire. Le moyen n'est pas une énigme dont un mot donne la solution ; comme dans la définition du passif où elle accordait une importance démesurée au complément d'agent, à l'image du rôle qu'il joue d'ailleurs en sanscrit, la grammaire indienne a rendu un mauvais service aux comparatistes. Le terme de Pâ~ini, âtmanepada « Je mot pour soi» (cf. 1, 3, 72), opposé à la définition de l'actif : parasmaipada « Je mot pour autrui », a donné naissance à de multiples interprétations : intérêt (Meillet), participation (Delbrück, Vendryes), intériorisation (Benveniste) 1, etc.; on a même voulu y mêler, sinon la mystique, du moins Je mystère (Gamillscheg, Gonda)! Benveniste n'a fait que substituer à la dichotomie indienne, celle de « diathèse interne » et « diathèse externe » 2; mais où ranger les actifs intran1. GRIMM parlait déjà d'lnnigkeit (cf. WILDE, Ausdr. 69 n. 2); la référence à un processus « intérieur à la sphère du sujet» (BRUGMANN, Jahrb.f cl. Philo/. 26, 1880, 666) est fréquente depuis MELHORN (v. DELBRÜCK, Vergt. Synt. Il 414).

2. Probl. 174. Noter une jolie formule, p. 173 : dans le moyen, le sujet « effectue en s.affectant )).

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VOIX ET DIA THFSES

sitifs, ou même ceux qui ont valeur réceptive (éprouver, etc.)? On ne nous dit rien non plus du passif. C'est pourtant là que git la solution, mais on la refuse à priori sous prétexte que le passif est issu du moyen et que le « vrai » passif postule un agent. Si l'on renonce à ces deux partis pris la situation s'éclaircit; or, on a montré que le passif présente toutes les garanties d'antiquité et le caractère inopérant de l'agent dans la définition du passif a partout éclaté. Revenons maintenant au « moyen » ; parmi ses fonctions nous avons distingué le passif et une foule de valeurs ; nous les ramènerons à deux : le« médio-passif» et I' « activo-passif» 1. Le« médio-passif» couvre les nuances 2), 3) et 4) : « réfléchi factitif», « réfléchi direct » et « réciproque »; ces appellations impressionnistes ont déjà été condamnées. Nous rappelerons qu'un metne verbe, 1tÂ.T1,xa{po>, etc.; ib. 413,5-415,2 : tpsl,10>, q,ei,yQ),q,piaaœ, auprès desquels l'accusatif est d'ailleurs optionnel, en face d'emplois prépositionnels : 6\6:(ace.), et qui n'ont pas de passif 5. V. p. 8-10 et p. 17 n. 1. 6. CONSENT. GL. V 365, 29 factum aliquod habitumue significâns.

Ill. INTRANSITIF

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depuis. L'extension des emplois du passif permettait aussi d'op&er une distinction au sein des transitifs, car certains verbes n'admettent que la 3• personne : m.putan:t-tai fi 666ç 1 ; c'est une façon élégante de séparer l'inanimé de !'animé. Contentons-nous de signaler ici la division habituelle en verbes d'action, de processus et d'état 2 • Mais c'est revenir à l'ancienne opposition de l'actif (transitiO et du neutre (intransitiO, ici dédoublé. On objectera que tous les transitifs ne sont pas « énergétiques », les Anciens s'en étaient bien rendu compte. Parlera-t-on alors de transitif expansif quand le procès porte sur l'objet et de transitif réceptif quand le sujet est affecté par l'objet? Un fait morphologique appuiera cette dichotomie : les transitifs« réceptifs» se pr!tent moins bien à la conversion passive, ainsi micrxcoet cp&(ryco longtemps dépourvus 3 de passif en grec • Il est donc tentant de se représenter le transitif indo-européen comme foncièrement « expansif », mais les couples polaires ont dil immédiatement entraîner les transitifs« réceptifs» : donner-+ recevoir,prendre-+ perdre, etc.; l'extension de plus en plus grande de la transitivité lui a tôt retiré tout contenu sémantique. La question de l'aspect se pose aussi au niveau de la voix et de la diathèse. D~TETER instituait en français deux classes de transitifs : les uns exprimant une action momentanée (battre.frapper. manger, tuer), les autres une action prolongée (aimer, haïr. louer) 4 ; c'est ce que l'on appelle l'aspect perfectif et imperfectif. Or, les premiers, à la différence des seconds, se construisent malaisément au présent passif sans complément d'agent : on me bat est substitué à je suis battu qui ne représente qu'un parfait ( caesus sum) ; la raison en est dans l'origine du passif français. En indo-européen au contraire, c'étaient les présents d'aspect déterminé qui se prêtaient le mieux au passif: c'est là aussi que la transitivité est primordiale. Nous suggérons même, mais c'est une pure conjecture glottogonique, que l'opposition entre les présents en -•mi et en -•o,ces derniers dépendant du parfait et étant indéterminés par nature, a pu être du même ordre, dans sa motivation originelle; il est remarquable que l'ambivalence concerne au premier chef les verbes en -•o.Le partage de la transitivité entre le déterminé et l'indéterminé trouverait ainsi son parallèle dans celui de l'actif entre le transitif et l'intransitif; mais tandis que là il existe une succession, ici les deux termes sont contemporains. L'actif excède donc la polarité morphologique de l'actif/passif aussi bien que celle, syntaxique cette fois, du transitif/intransitif. On pourrait alors tenter de le définir en vertu de la dichotomie « performatif »/« constatif » posée par les « analystes » d'Oxford s. Le « performatif» engloberait donc tout l'actif 6 et le « constatif » et de l'fx&tv c'est-à-dire les 3 catégories aristotéliciennes du xacrx1:1v,du 1C&ia8a1 toute la gamme des passifs : le passif extrinsèque, le passif intrinsèque et le déponent. Il n'est pas question de poursuivre ces identifications dans le détail bouleversé par la préfixation et la suffixation, mais il suffit d'avoir marqué que l'actif, comme le passif, est très complexe, aussi bien l'intransitif que le transitif. La notion de « performatif» permet d'établir là séparation entre l'accusatif qui désigne le « produit » (facere) 1. APOLL. GG. II 2. 398.15-400,7. 2. SCHWYZER,Abh. Berlin 10, 1942, 11. les qualifie de energetisch. metastatisch et stativ. Le point de départ est certainement aristotélicien (v. p. 5 n. 8). 3. SCHWYZER,Gr. Gr. Il 240. 4. Gr. hist. IV (Synt.) 115; Dict. génér. 40. Voir les critiques de H. YvoN, Mél. Brunot (1904) 351-357. 5. Cf. BENVENISTE, Probl. 267-276; comparer R. GoDEL. Verbes d'état et verbes d'événement. Cah. F. de Saussure 9, 1950. 33-50. 6. Le parfait appartient à l'fx&1v,cc qui s'accorde fort bien avec son caractère ancien de diathèse. .17

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VOIX ET DIATHÈSES

ou le patient (mittere) et celui qui, à côté du« constatif », marque un simple terme de référence que le procès n'affecte pas. Telle est la justification de l'accusatif construit avec les verbes réceptifs ou affectifs (palior, doleo, jleo, etc.) et même avec le passif (pascor, cënseor, etc.). 3. - L'INTRANSITIF 1 se partage lui aussi selon cette dichotomie. Parmi les actifs les mieux autorisés nous rencontrons des verbes exprimant le mouvement : cadi,, curro, eo, fluo, fugio, serpo, uenio, ou une manifestation d'énergie : jlo, sum, uluo; on opposera les déponents labor, llquor, proficlscor, otxoµat, sequor ou morior. Ceux-ci marquent un processus (affaissement, écoulement, départ, escorte ou mort) qui relève d'un changement graduel; la différence - mais à un bien moindre degré est celle qui sépare l'actif déterminé du passif. On a déjà souvent tenté de relier l'intransitif au moyen et au passif : les vieux déponents sont intransitifs comme les moyens « réfléchis »; le passif n'est pas seulement intransitif privativement, par exclusion de l'accusatif, mais positivement : tous les hellénistes remarquent les ressemblances syntaxiques (int6) ou encore fonctionnelles entre le passif et l'intransitif2. Cette vue est très juste et très féconde 3. On a vu plus haut (p. 551) le jugement de Krüger qui part du passif; c'est aussi l'idée de Haase 4• Celle-ci a été notamment appliquée au moyen, placé cette fois, sous la forme des déponents, avant le passif, par Nausester qui le caractérise comme un intransitif, un verbe d'état 5• Même idée chez Wilde, qui ne discute que le détail des arguments de Nausester et rétablit le passif latin dan~ ses droits 6 • Sommer, tout en partant de la valeur« réfléchie», accorde aussi au moyen I' « intransitivation » 7 , à laquelle Marguliés attribue enfin la pretn1'êre place 8 • Ce point est essentiel; le caractère commun du« moyen» et du passif n'est pas d'être des intransitifs :·l'actif l'est aussi bien souvent, mais de fonctionnèr comme des intransitivants; cela permet de les réunir sans difficulté sous une étiquette unique, celle du passif. La différence avec les autres intransitifs est que le procédé est grammaticalisé ; le modèle est général et illimité par opposition aux suffixes intransitifs clairsemés (lat. -ë- : pendeo, -sco : augësco) et au supplétisme exceptionnel (jlo, pereo, uëneo) ou marginal (uiipulo) qui ne font pas partie intégrante du passif. Le passif indo-européen recourt à des désinences spéciales, à certains suffixes et à des formations particulières (adj. en -•to-). Les suffixes ne sont passifs que quand ils sont spécialisés : indo-iran. -ya-, arm. -i-, got. -na-. Il existe un autre intransitivant, parfois contigu au passif comme en latin, et qui ailleurs peut en tenir lieu (germanique, roman, baltique, slave, albanais) : le réfléchi. C'est bien ainsi qu'on le décrit souvent :

l. Voir avant tout la partie théorique de HERMODSSON (1952) et l'étude de T. DE MAURO (1959); la plupart des articles de notre Bibliographie (Margadant, Scbnorr von Carolsfeld, etc.) superposent ou énumèrent des faits hétéroclites : basque, géorgien, langues africaines, finnoougriennes, amérindiennes, etc. Le petit livre de FINCK ( 1910) garde toute sa saveur. 2. KOHNER/GERTHI 113-114 die intransiti11eund die passi11eBedeutung so nahe 11erwandt sind, dass eine scharfe Grenze kaum zu ziehen ist. 3. Cf. HENDRJKSEN (1948) p. 72 : the passive constitutes as it were the intransitive aspect of the transiti11e11erb. 4. Vor/es. über lat. Sprachwiss. (1874) 104. 5. Beitr. 154. 6. Ausdr. (1913). 7. Vergl. Synt. 47 : lntransitivierung. 8. KZ. 58. 1931, 113.

IV. IMPERSONNEL

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en français 1, en anglais 2, en lette3, etc. Dans ces langues il est historiquement prouvé que l'aœeption passive du réfléchi est secondaire, parfois incomplète, ainsi en français où la 3° personne s'y pRte seule et où le complément d'agent à la manière du xvu• siècle : LA FONTAINE, Fab. 9, 1, 72-73 un pays/Où le quintal de fer par un seul rat se mange, n'est plus possible 4• Il est remarquable que les langues qui possèdent une voix intransitivante attestent aussi des« déponents », non seulement réfléchis : ail. sich biiumen, sich sehnen; frs. s'emparer, s'exclamer, se repentir; mais encore suffixés : arm. nstim «je m'assieds», meranim«je meurs» (cf. skr. mriyate « il meurt», lat. morior). C'est vrai aussi de langues d'un type très différent de l'indo-européen et dans lesquelles le transitif est morphologiquement marqué ; ainsi en basque on appelle « déponents » des verbes « qui ont les caractéristiques desverbes transitifs, mais qui ont un sens intransitif» s : argitu « briller », berandu « tarder », etc. IV. L'IMPERSONNEL6 La catégorie de I' « impersonnel » relève à la fois de l'intransitif et du passif, car elle se manifeste de deux façons. 1. - Les verbes météorologiques et éthiques (ou affectifs) relèvent de l'ACTIF 7. Les premiers dénotent un phénomène naturel, c'est dire que leur extension est réduite, mais dans ces limites ils sont couramment attestés : lat. fulgurai, grandinat, ninguit, pluit, tonal: skr. vdti; gr. vsicps1,Ü61;ail. es regnet, es zieht; angl. it rains; frs. il gèle, il pleut, il neige ; it. piove ; etc. Les seconds, plus spécifiques, concernent une personne au point de vue de ses sensations ou de ses impressions : lat. miseret, paenitet, pudet, taedet; la référence personnelle s'exprime par l'accusatif : mé miseret. On comparera des tournures allemandes comme es ekelt mich, es hungert mich. Il faut en distinguer des verbesqui appellent normalement une détermination à l'infinitif qui peut alors passer pour le « sujet » : decet, libet, licet; il existe aussi des locutions : jas est, opus est et necesse est dont le neutre est révélateur ; ces derniers verbes gagneraient donc à être appelés « unipersonnels ». Quant aux« impersonnels» ils posent un grand problème : celui de leur SUJET. Il en existe un, c'est indéniable, car le verbe est à une forme de la conjugaison; il en va donc du latin comme du français où « il » joue un rôle fort discret mais efficace. 1. Cf. LANUSSE/YVON, vr.fr. compl. 281-283 : « sens intransitif» (je m'en vais.je m'écrie. je m'évanouis) et 283 n. 1 à propos du« sens passif» et des verbes qui« ont un sens intermédiaire entre le sens passif et le sens intransitif» (ex. le feu s'éteint). 2. Swmrr, New Engl. Gr. I 114 : when a transitive verb i.s made into a direct reftexive. it becomes intransitive. 3. T. BUDINALAZDINA,Teach yourself Latvian, p. 69 : the rejlexive ending can also transforma transitive verb into an intransitive one (ex. piecelt « lever »/piecelties « se lever»). Pass. 15, cite une correction de Colbert en marge d'un rapport contenant 4. WJSTRAND, µal : se pourrir; d>voüµat : s'acheterqc.; etc.? Il n'est pas jusqu'aux fluctuations qui ne se ~tent : frs. (se) gonfler, guérir, mériter, mourir, pourrir, traîner, ainsi que les nuances : (s')aperceYoir (de), ( s') attendre ( à) ; (s'y) connaître.

5. - Il est aussi ridicule de vouloir analyser à toute force tous les moyens et tous les déponents comme des RÉFLÉCHIS- voire comme des réflexifs ! - que de refuser le secours des réfléchis 1. Les emplois ne sont pas identiques, mais comparables. Nous avons groupé la voix passive et la voix réfléchie sous la commune rubrique des « intransitiYants » 2. Cela revient à dire que si l'intransitivité n'est pas pertinente à l'actif, elle l'est au contraire au passif et au réfléchi qui s'opposent directement à la portion transitive de l'actif, les déponents ne présentant qu'une opposition indirecte. L'identité de l'actif et du transitif, d'un côté, du moyen et de l'intransitif de l'autre, à la façon de Max Müller 3, n'est pas acceptable telle quelle, mais on peut néanmoins garder l'intransitif pour le « moyen »; c'est beaucoup plus satisfaisant que d'ériger en fonction distinctive des nuances fugitives d'intérêt, de participation ou d'intériorisation... La rencontre avec le réfléchi se comprend bien : le procès refermé sur le sujet provoque en lui un retentissement; le phénomène est commun aux intransitivants : réfléchi, passif, actif ambivalent et parfait d'état. Notre passif élargi rend compte du moyen à peu de frais et permet d'échapper aux contraintes sémantiques; la transitivation n'offre pas plus de difficultés que la présence du complément d'agent; dans les deux sens : progressif et régressif, le modèle actif transitif a été prépondérant. Nous ne rejetons donc pas totalement l'apport de nos devanciers qui partaient du passif - hélas extrinsèque -, du réfléchi - indfunent confondu avec le réflexif - ou de l'intransitif - alors contesté aux verbes neutres; la fonction intransitiYante du passif intrinsèque permet de remédier à ces contradictions. En combinant des arguments jusqu'ici contradictoires, nous innovons fort peu et n'avançons aucun paradoxe, 1. Il y a une grande part de vérité dans la formule de BRUGMANN, Grundr. 1 Il 2, 1394, qui appelle la voix réfléchie (pronominale) un « moyen périphrastique », periphrastische M edia/bildung. 2. Les réfléchis transitifs du français : s'acheter, s'attirer, se couper. se trouver qc., etc. qui gardent l'objet du simple transitif : acheter qc. à qn., ne tirent pas plus à conséquence que les passifs transitifs du latin : cënseor, induor, piiscor, etc. 3. Sanskrit-Gr. § 287; celui-ci ne prend ainsi en considération que l'éictiuum proprement

dit, sans faire état des verbes neutres.

CONCLUSION

565

suivant la recommandation de Vauvenargues (Max. 112) : « on dit peu de choses solides lorsqu'on cherche à en dire d'extraordinaires ». 6. - Notre diversification des valeurs du passif peut encore bénéficier d'arguments GL01TOOONIQUE.,, si l'on tire les désinences tant en -•ai qu'en -•r du vieux parfait d'état, mis à contribution pour transformer économiquement des présents transitifs en pttSCnts intransitifs. Nous pouvons alors attribuer à l'indo-européen, non pas un, mais au moins deux passifs : l) le passif progressif en -*ai et -•r1; 2) le passif statique fondé sur le verbal en -•to- (-*no-). Le passif extrinsèque s'est étendu du passif statique au passif progressif, et de la 3• personne aux deux autres. On posera peut-être en outre un troisième passif, à l'aoriste, ce qui montre bien la relation de l'aspect et de la diathèse ; le passif en -i du sanscrit, le passif en -(8)TJ-du grec, qui se pretent aussi à l'expression du passif intrinsèque, ont chance de remonter très haut. Les désinences secondaires en -•to, communes à l'imparfait, à l'aoriste et au plus-que-parfait, constituent enfin une marque dont la fonction est oscillante ; certains lui donnent un sens en mettant au départ le verbal en -•to-. Ces passifs répondent à trois conditions : l) ils s•opposent formellement à l'actif; 2) les procédés sont grammaticalisés et constituent des modèles illimités ; 3) la structure « subjective » est maintenue au moyen de la transformation en sujet de l'objet de l'actif transitif. L'indo-européen a dQ connaitre en outre de multiples substituts du passif : 1) le parfait d'état du type ~MOÀ.Cl ; 2) le supplétisme lexical : tuer/mowir (hitt. ,gr.), frapper/tomber (gr.), faire/ devenir Oat.), perdre/disparaître Oat.); 3) l'utilisation de suffixes intransitivants : -ë- (lat. pendeii), -•o-(gr. MÀCOv; cf. Il. 23, 253), -a-(lat. cubàre), -•ye/o- (cf. indo-ir., arm.), -•ske/o- (cf. lat.); 4) l'ambivalence qui semble atre d'institution dans la flexion thématique, laquelle provient peut-être du parfait : *bhere/o- (gr. lat.). Mais ces petites catégories marginales ne sont pas (ou pas encore) incorporées à la grammaire à haute époque.

1. Il se peut que ce passif se soit graduellement développé comme en français, lui aussi parti du parfait. Ksiµa1 et ~µa1, remplacés en latin par des pmicnts en -t-, seraient des restes de ce passif statique; ils ont leur utilité en face du passif progressif dévolu à d'autres racines (•leg-, •sed-) et ont été pmicrvés par leur statut déponent.

CHAPITRE IV

LES VICISSITUDES DES VERBES DÉPONENTS Au cours de la latinité les déponents ont subi bien des pressions et des mutations. Nous résumons ici les résultats de notre enquête sur les passivations, les activations et les variantes déponentes, avant de poser la question de la disparition et de la survie des déponents. I. PASSIVATIONS

La meilleure preuve des libertés que les déponents prennent à 1'6gard de leurs origines passives apparaît dans leur aptitude à fournir ewt-1:nemesun passif, un passif « puissance deux». Malgré l'attention prêtée par les grammairiens latins depuis AuluGelle (v. p. 9) aux commimia, il ne faut pas s'imaginer que c'est une originalité du latin ; on sait déjà que le vieil-irlandais conjugue normalement ses déponents au passif sous une forme légèrement différente. La passivation se manifeste aussi en samcrit et en grec, mais dans une bien moindre mesure. 1. - En SANSCRIT, le verbal en -td- peut fournir à un d6ponent transitif une forme passive : iue « il loue »/lf!ita- « loué », manyate « il pense »/mata- « pensé»; le procédé est vivant et tend à se développer : bhuidcté« il jouit de »/bhukta- «utilisé» (à partir de l' Épopée); en particulier beaucoup de verbaux en -ita- sont secondaires. Il arrive meme qu'un déponent ait un passif complet : ik~ate « il voit »/~ita- «vu» (depuis les Briilr~). ~yate « il est vu» (depuis les Sütra); mais la variante active est attest6c Au contraire le verbal des déponents intransitifs marque siJnà partir des Br~. plement l'état résultatif, comme auprès des actifs intransitifs (itd- « allé ») : indhate « il flambe »/iddha- «flambé»; œ fait est certainement plus ancien que le premier. tient une place essentielle dans la passivation 2. - En GREC aussi le verbal en -•todes déponents : cipat6ç (li. Soph.), ÀœP11t6ç(ll. +), dvamxn6ç (Od. + ), µeµ1tt6ç (Hérodt. +), 6:yaot6ç (Eschyl. + ), alvuct6ç (Soph.), &at6ç (Soph. Plat.), ~uÂ.11t6ç (Plat. Aristt.), â?nm11t6ç (id.), lat6ç (id.), µ1µ11t6ç (Xénoph.), etc. 1, L'emploi est donc en expansion. On connait la valeur d' « aptitude passive » de beaucoup de ces verbaux : µeµ1tt6ç « blâmable», particulièrement en composition : Mûvato-ilbor aubcer-llbor

IV

Ill

Il

1

HO. LI. OV. VE. VT.

V

VI

LU.SE.

QV.ST.TA.

SE.Pli.+

PLQV.TA.

ov.+

PL. PL.+

PL. EN.PL.

TE.

Cl.CS.LU.SA.

HO. LI. OV. VE. VT.

LU.SE.

PLQV.ST.TA

Cl.CS.LU.SA.

HO. LI. OV. VE. VT.

LU.SE.

PL.QV.ST.TA

Cl.LU. Cl.CS.SA.

LI.OV. LI.OV.VE.

SE. Pli. SE. Pli.

PLQV.ST.TA PLQV.ST.TA

LI.VT.

SE. Pli.

PL.QV.ST.TA

HO.LI.OV.

SE.Pli.

PL.QV.

LU.SE. SE.Pli.

PL.QV.ST.TA

LU.SE. SE.Tr. LU.+ LU.SE. LU.SB. LU.SE.Pli. LU.SE. LU.SE.Pli.

PLQV.ST.TA.. ST.TA.

Cl.

PL.

PL.

TE.

es. LU. SA.

Cl.LU.

LI. (1) PL. (cf. EN.)

CA.LU.TE.

CI.CS. LU. SA.

HO. U. OV. VE. LI.

Cl.

EN.PL.

LU.

Cl. es. LU. SA. Cl.

PL. Naev. PL.

+ LU.TE.

LU.

Ace.+

Cl.CS.LU. Cl.LU.SA. Cl.CS.LU. Cl. Cl.LU. Cl. Cl. Cl.LU.

HO. (1) HO. LI. OV. VE. VT. HO. LI. OV. VE. LI.OV.VB. HO. LI. OV. VE.

HO. U. OV. VB. VT. HO. LI. OV. VB. HO.VE. VE. LI. VE. VE. VE. LI.OV.VE. HO.OV.VE. VE. •LI.VE.

PLST.TA. QV.ST.TA. PL ST.TA. PLQV.ST.TA

ST. TA. ST. ST. LU.SE.Pli. ST.TA. SE. 1'11. QV.ST. LU.SE.Pli. ST.TA. LU.SE. •ST.TA. SE. PL.

n.

Vil

VIII

IX

635

OCCUllRENCES

XI

X

XII

VL.(I)

A.P.

HA.TE.

GR.

AL.BE.

-ROM.

Mart.-Cap. (1) ,P.SU.

TE.

BO.

-ROM. GI.Gr.

A.P.SU.

HA.TE.

A.P.SU.

VL. HA.TE.

PR.VG.

BO.GR.

AL.BE.

PR.VG. Donat+

BO.GR.

AL.BE.

(cf. ROM.)

- ROM.

Jul.-Val. (1)

,P.SU.

HA.

,P.SU.

TE.

E111Cb.-Em.(Il lren. (1) PR.VO. BO. PR.VO. BO.OR. Au1. (1)

AL. -ROM. GI.

VG. Rufin +

BO.•GR.

AL.BE.

Vlt.-Patr. (1)

,P. SU.

HA.TE.

PR.VG.

BE.

-ROM.

Petr.-Chry1. (1) -ROM. ,P. SU. ,P.

HA.TE.

PR.VG.

A"tid.-Brux. (1) GR.

BE.

- ROM. .. ROM.

HA. 0

,,.su.

HA.TE.

Man.-Brac. (1)

PR.VG.

BO.GR.

AL.BE.

PR.VG. VG. PR.VG.

GR. BO.GR. BO.GR. BO.GR. BO.GR.

BE.

(cf. ROM.)

'AP.

,,.su. ,P. SU. ,P. SU.

,,.su.

HA.TE. HA.TE. TE.

PR. PR. ,P. ,P. A.P.SU.

BE.

GR.

PR.VG. PR.

BO. BO.

AL. AL.BE. BE.

.. ROM.

IACT9'ROR IACVLOR ad-iaculor 6-iaculor IMAGINOR IMBECILLOR IMITOR IM-PUCISCOR IN-AVRIOR INDIONOR 1ub-indipor INDVSTRIOR INFANTIOR co-infantior INFITIOR INSIDIOR circum-iuidior INSVLSOR INTERPRETOR re-interpretor INVIDIOR IOCOR ad-iocor IOCVLOR IRACVNDIOR IRA'SCOR ob-iriacor 1ub-iriacor IROR IVVENOR LA.BOR ad-libor circum-llbor con-llbor d6-llbor di-llbor 6-llbor in-llbor inter-libor per-llbor prae-llbor praeter-libor pr6-llbor re-libor 1ub-llbor 1ubter-libor 42

636

TABLEAUX

'

I

1uper-llbor trin1-llbor LAETIFICOR LAETOR con-laetor LAMENTOR de-li mentor LAROIOR con-larsior

IV

III

Il

PL. (2) EN.PL.

TE.

(Cl.) Cl. LU. SA.

EN.PL.

TE.

Cl.LU.

EN.PL.

TE.(CA.LU.) Cl.

es. LU. SA.

V

(cf. "LI.)

SE.Ph.+

HO. LI. OV. VE.

(LU.) LU.SE.

PL.ST.TA.

SE. Ph.

ST.TA.

SE.

PL.QV.ST.TA.

HO.LI. OV.(I) HO.LI. VE.

C. Gracch.(1) CA. Cl.SA.

de-larsior

di-larsior

VI

TA.

e-larsior

Pen.+

re-largior LATEBROR LATIBVLOR LATROCINOR

Publil.-Syr. + Cl.

PL.

LATRVNCVLOR U!NOCINOR

Cl.

LIBIDINOR

LICEOR in-liceor pol-liceor re-liceor LICITOR pol-licitor LIGNOR LIQVOR in-liquor prae-liquor LIVlSCOR ob-liui■cor

LOQVITOR LOQVOR ad-loquor ante-loquor circum-loquor con-loquor de-loquor e-loquor inter-loquor ob-loquor per-loquor prae-loquor prô-loquor re-loquor sub-loquor

PL.

SE.Ph. Petron. + SE.Ph. •Plin. (1)

PL.QV.TA.

CI.CS.

ov. HO. LI. OV. VE. VT.

SE.

PL.QV.ST.TA.

CS. Cl.LU.

LI. OV.VE.

LU.

ST.

EN.PL.

CA.LU.TE.

Cl.CS.SA. •c1.(1)

EN.•PL. + PL. PL. PL.

TE. CA.

SA.

PL.

PL. PL. EN.PL. PL.

TE.

Cl. CS. LU. SA.

HO.LI.OV. VE.

LU.SE.

PL.QV.ST.TA.

CA.LU.TE. TE.

Cl. CS. LU. SA. Cl.

HO. LI. OV. VE. LI.OV.VE.

LU.SE. LU.SE.

PL.QV.ST.TA.

PL.

TE.

Cl.CS.SA.

LI.

SE.Ph.

TA.

EN.PL.

•LU. TE. TE.

Cl.CS.

HO. LI. OV. VE.

PL.

LI.OV. VE.

LU.SE. SE.Ph. SE. Tr.

LI.

SE.Ph. SE. Tr.

PL. PL. EN. PL.

Cl.

TE.

Cl. Varr.+

PL.QV.ST.TA.

PL.QV.ST.TA.

PL.QV. TA.

637

Il. OCCURRENCES

VII

VIII

X

IX

XII

XI

supcr-libor trlns-libor LAETIFICOR LAETOR con-laetor

Jul.-Val. + (VG.) AP.SU.

HA.TE. TE.

AP.SU.

PR.VG.

(GR.) BO.OR.

AL.BE.

vo.

OR. OR.

AL.



ROM.

LA.MENTOR

d6-llmentor AP.SU.

HA.TE.

PR.VO.

BO.OR.

AL.BE.

LARGIOR con-larpor

Vcrcc. (S)

di!-larpor di-larpor

su.

i!-larpor V.-Betltar. ( 1)

re-larpor LATEBROR

•GR. (1)

LATIBVLOR AP.

su.

"HA.TE.

VG. Aether. (1)

LATROCINOR

LATRVNCVLOR

TE. TE.

AL.

LENOCJNOR

AP.SU. AP.SU.

HA.TE.

vo.

BO.OR.

AL. BE.

cf. ROM.) PR.VG.

AL.

LIQVOR

AL.BE.

in-liquor prae-liquor LIVISCOR ob-liuiscor

•symm.

AP.SU.

HA.TE.

PR.VG.

BO.GR.

•Gt. Gr. cf.ROM.)

AP.

AP.SU. AP.SU.

LOQVITOll

HA.TE. HA.TE.

PR.VG. VG.

HA.TE.

Donat+ VG.

BO.OR.

GR.

AL.BE. AL.BE.

LOQVOR ad-loquor

GI.

AP.SU.

BO.OR.

Ore1.-M. (1) AP.SU. AP.

LIBIDJNOR LICEOR in-liceor pol-liceor re-liceor LICITOR pol-licitor LIONOR

HA.TE.

PR.VG.

TE.

VG.

BO.OR.

Ps.-Euseb. Gallic.+ BO.

TE. VG.

GR. Condi. (1)

BE.

ante-loquor circum-loquor con-loquor di!-loquor i!-loquor

inter-loquor ob-loquor per-loquor prae-loquor

pr6-loquor re-loquor aub-loquor

638

TABLEAUX

1

trl-loquor LVCROR aupcr-lucror LVCTOR ad-luctor con-luctor de-luctor a-luctor in-luctor ob-luctor re-luctor L'9DIFICOR de-lodi&cor e-l0dificor LVPOR L9RCOR de-lOrcor LVSTROR LVXOR LYMPHOR MACHINOR MALIONOR MANTICVLOR MANTISCINOR MANVOR MARITOR MARTYRIZOR MASTVRBOR MATBRIOR MEDEOR MEDICOR MEDITOR com-meditor e-meditor prae-meditor pro-meditor MEMBROR MENSTRVOR MENTIOR ad-mentior com-mentior 1!-mentior MERCOR com-mercor f-mercor prae-mercor

Il

IV

Ill

V

VI

PL. (1)

•PL.(EN.)

Cl.

HO.LI.

Cl. 0 LU.

HO. LI. OV. VE.

ST.TA. LU.SE.

QV.ST.TA.

SE.Pli.

PL. (1) LI.VE.

PL. PL. (2) •PL.+

TE.

Cl. 0 LU.(SA.)

VE.+ HO.OV.VE. LI.

LU.SE.PA. PLST.TA. ST. (1) LU.SE.Pli. PL.ST. PL.QV.TA. SE. PL.

Cl.LU.SA.

LI.VT.

SE.

LU.+ LU.+ PL.+ PL.+ PL. Pacuv. +

Plin. PL.

LU.

PL. (1) Laber. (1)

Mart. (2)

PL. PL.

PL.

PL. PL. PL.

CA.TE. TE. TE.

CS. (1) Cl.CS.LU.SA.

LI. OV. VE. VT. •Ho. VE. •vT.(OV.) HO. LI. OV. VE.

SE. "LU. LU.SE.

PL.QV.ST.TA.

Cl.

LI.

SE. Pli.

QV.TA.

LU.TE.

Cl.SA.

HO. LI. OV. VE.

LU.SE.

PL.QV.ST.

TE.

Cl.SA. Cl.SA.

LI.OV. HO. LI. VE. VT.

SE. Pli.

•Qv. ST.TA.

CI.LU. LU.+

PL.QV.ST.TA.

SA.

TA.+ PL.+

639

Il. OCCURRENCES

VII

AP.SU. AP.SU.

VIII

IX

TE. VL.+ HA.TE.

PR.VG.

TE.

PR.VG.

TE.

PR.

TE. TE. •TE.

PR.

XI

X

GR.

XII

AL.

-+ROM.

AL.

-+ ROM.

VG. PR.VG.

AP. (2)

•AP.SU.

(AP.) •AP.

BO. (GR.)

AL. BE. (AL.)

AL.

•Gr.

AP. AP.

TE. VL.+

(cf. PR.) VG. VG.

•Bo. GR. GR.

AL.(BE.)

AP.

(cf. ROM.) -+ ROM.

trl-loquor LVCROR super-lucror LVCTOR ad-luctor con-luctor d!-luctor e-luctor in-luctor ob-luctor re-luctor L~DIFICOR dt-lùditicor t-lllditicor LVPOR LVRCOR dt-lllrcor LVSTROR LVXOR LYMPHOR MXCHINOR MALIGNOR MANTICVLOR MANTISCINOR MANVOR

ltin.-Theod. +

AL.(I) AL.

MARITOR MARTYRIZOR

(cf. ROM.) AP.SU. (AP.)

AP.SU.

HA.TE. •TE. HA.TE.

PR.VG. (PR.)

TE.

VG.

PR.VG.

BO.GR. •Bo.•GR. BO.GR.

AL.BE. AL. AL.BE.

-+ ROM.

Soran. (1) BO.GR.

AL.

-+

ROM.

GR.

AL.

-+

ROM.

•AP.+ Fortun. (1) Censor. + AP.SU.

HA.TE.

AP."+ AP.SU. AP.SU.

HA.TE. HA.TE.

PR.VG. lren. (1)

PR.VG.

MASTVRBOR MXTERIOR MEDEOR MEDICOR MEDITOR com-meditor e-meditor prae-meditor pr6-meditor MEMBROR MeNSTRVOR MENTIOR ad-mentior com-mentior e-mentior MERCOR com-mercor e-mercor prae-mercor

640

TABLEAUX

1

MERETRICOR MERIDIOR METIOR ad-mëtior circum-mëtior com-mëtior dt!!-metior di-mëtior ë-metior pcr-mëtior re-mt!!tior sub-métior super-mëtior METOR d1-mt!!tor prae-metor

PL.

PL. PL.

CA.LU. CA.

(cf. TE.)

EN. PL.

IV

Ill

Il

Catull. + Cl.CS.SA. Cl. Cl. Cl. Cl.CS. Cl. (cf. •es.) Cl. LU. LU.

HO. LI. OV. VE. VT. LI. VT. (1)

V

VI

LU.SE.

PL.QV.ST.TA.

VT. VE.VT. HO. LI. OV. VE. LI. VE. VT. VE.

LU.SE. SE. SE.

QV. PL.QV.ST.TA. ST.TA. ST. PL.

•Ho. LI. OV. VE.

•LU.SE.

ST.TA.

Cocl.-Ant. + CS.SA. Cl.

•u.

TE.

Cl. Rh.-Her. +

LI.

SE.

QV.ST.

TE.

Cl.CS.LU.

LI.OV. VE.

SE.Ph.

PL.QV.TA.

EN.PL.

LU.TE.

Cl. LU. SA.

HO. LI. OV. VE.

SE.

QV.ST.TA.

EN.PL.

TE.

Cl.CS.LU.SA.

HO. LI.OV. VE.

LU.SE.

PL.QV.ST.TA.

LU.SE. SE.

PL.QV.ST.TA PL.QV.ST.TA.

LI.OV. VE.

LU.SE.

PL.QV.ST.TA

HO. LI. OV. VE.

LU.SE. Tr. PL. QV. ST.TA. QV.

trans-m6tor

MILINCTOR MILINOIOR MINISCOR com-miniacor . , ë-min1scor ., re-com-m1n11cor . re-min11cor sub-min1scor MINITOR ad-minitor MINOR ad-minor com-minor é-minor inter-minor prae-minor MIRIFICOR MlROR ad-mlror dë-mlror dis-mlror ë-miror in-miror • prae-m1ror super-ad-miror MISEREOR co m-miscreor MISEROR com-miseror

.

PL. PL. ( 1)

PL. PL. ( 1) PL.

TE.

PL. PL. PL.

CA.LU.TE. TE. TE.

LI. HO.

Cl. CS. LU. SA. Cl. CS. LU. SA. Cl.

HO. LI. OV. VE. VT. HO. LI. OV. VE. VT.

HO.+

(EN.)

CA.

PL. EN.

LU. (cf. TE.) Cl. Cl.

Cl.LU.SA.

es. LU. SA.

641

U. OCCURRENCES

VII

VIII

IX

X

XII

XI

JIL.+

AP.

su.

;u, ,P. ,P. ,P.

HA.TE. TE.

VG. VG.

HA. TE.

PR.VG. PR.

TE.

PR.VG.

-+

ROM. ROM.

-+

ROM.

-+

BO.

BO. BO.

AL.

AL.BE.

'/'lot.• Tir.

TE. (1) HA.TE.

PR.VG.

GR.

AL.

'cf. ROM.)

•Solin + Geogr.-Rav. (1) 'Gr. 'GI.Gr.

P.-Fest. ,P. SU. ,P.

TE.

PR.

,P. SU.

rrE.

VG.

BO.GR.

AL.BE.

PR.

(GR.)

BE.

PR.VG.

BO.GR.

AL.BE.

AL.

JIL. (1)

,P.SU.

HA.TE.

-+

ROM.

rrE.

,P.

TE.

,P.SU. ,P. SU.

HA.TE. TE.

PR.VG.

BO.GR.

Euaeb.-Em. (1) PR.VG. BO.Oil. VG. BO.OR. BO.GR.

AL. BE. AL.BE.

-+

-+

ROM. ROM.

'GI.

r,1. GR. (1) ,P. Gell. + AP.SU.

.

ad-mia"or

JIL. (1)

,P.SU.

.

..

Wot.-Tir. (1)

,P.

MERETRICOR MERIDIOR M!TIOR ad-ml!tior cin:um-ml!tior com-ml!tior de-mi!tior di-ml!tior 6-mëtior per-ml!tior re-ml!tior sub-ml!tior auper-ml!tior M2TOR di-metor prae-mi!tor trlna-mi!tor MILINCTOR MILINGIOR MINISCOR com-m1ruacor 6-miniacor . ' re-com-maruecor re-lDIDIICOr 1ub-mioiecor MINITOR ad-minitor MINOR

TE.

Pelag. + PR.VG.

GR.

AL.BE.

HA.TE.

PR.VG.

BO.GR.

"AL. •BE.

-+

ROM.

com-minor i!-minor inter-mioor prao-minor MIRIFICOll MlllOR ad-nùror dl!-mlror dia-miror 1!-miror in-m1ror ' ' prae-maror super-ad-mlror MISEREOR com-miaereor MISEROR com-miaeror

n

1

m

y

f'i

WOCHLOa PL

WODERC>a

acs

TE

LL

HOU

SA.

PL ST T.-'.

Oli

LL

o,.-\-Y,"•

SE.

QV

SE.l'

P'L

SE

..s-..-er

~-au•••

,ov ,t,

WODIACOR

a

WODVLOR

HOU O'i 11,

•HO

,WOECBOR

wôuoa

......

.. talllllor

...... ~

IPL lf'L

Lt.: TE.

HO U 0'•

TE.

ll

"-"E

PL

·c-.a.«

L t.:

iPL

O.SA.

d.-lloilw

é-.a.«

SE. T•

o► alibor

·pra-lloilo,

·re-..a.or

SE.

ST

Ll- SE.

PL Q\ ST TA

.. .--.a.« :woltJACO&

:a_

· WOaJGEROlt

:c.oa •• , ... \,fOltJOR

Oi'

lp,-,f'L

,,___

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i,!•a+-___

t

11--~«

PL

!:oa-aonor

,dl--.

i•--

'CA-Ll.:. TE

PL :pL

'Q.

CS. Lt.: SA.

SE

·SA-

!n

'u.

"TE.

,OV.VT.

1

lno_n,

ÎCA.

j

'HO.OV.

ia_

IUOV

1

j WOltOlt

!coa--«

a_nsA.

HO U OV VE. "ï VT.

a_cs.

VE. VT.

j,n.a«1« ! re-aor'iOI'

.._ --

,__ _...

a CS. Lt.:

SE. T• QV_ST ,

!

luov

·sE. N.

1

1

1s.,_+aon«

u;

QV

1

l '

i,u-..,,.

SE.

', ...._

SA.

11,

i 1

L l.- SE.

jPLQ\.

SEN.

jPLo,·

c-46--0I'

PL

,a-a«or pcr-a«or

H►--

ST.TASEN.

TE.

ICI LU SA_

j

SE,.._ 1

STH

n. oc:::cuaaBNCES

XI

X

IX

VIII

VII

643

XII

Gr.

AP.SU.

TE.

PR.VG.

BO.*GR.

AL.

HA.TE.

PR.VG. Claucüen (1)

BO.

AL.BE.

TE. HA.TE. TE.

VG. PR.VG.

BO.GR.

AL.BE.

Oeil. (1)

AP.+ AP.SU.

AP. SU. AP. AP. AP.

VG. GI.

AP.

lt/11.-Alu. ( 1) GI.

su. JI.-Drall3. (1)

AP.SU.

su. AP.

HA.TE. TE. HA. TE.

PR.VG.

BO.GR.

AL.BE.

... ROM.

vo. PR.VO.

BE.

PR. VG.

'iU.

*Orib. (1) Commod. +

m.

OR. •s.111.-Jlat. (1)

AP.SU. AP.SU.

HA.TE. HA.TE.

AP.

TE.

'

PR.VG. VO.

BO.OR. Oil.

PR.VG.

GR.

ALBE. AL.BE. Paul 1• (l) BB.

... ROM.

... ROM.

JI.-Duld. (2)

AP.

HA.TE. TE.

PR. Serv. (1) PR. Aug. (1)

BO.OR.

BE.

➔ ROM.

MOCHLOR MODEROR ac&;moderor é-moderor prac-moderor MODIFICOR MODVLOR ad-modalor i-modulor prao-modulor MOECHOR MOLIOR 1-m61ior ad-m61ior com-m6lior di-m6lior di-m61ior i-m6lior ob-m61ior prae-m61ior re-m6lior auper-m6lior MORIFICOI. MORIGEROR com-mori...-or MOI.IOR com-morior dë-morior 6-morior in-i-morior in-morior inter-morior ob-morior per-morior prae-morior re-morior auper-i-morior MOROR com-moror con-di-moror d6-moror 6-moror in-moror per-moror re-moror aub-moror

1

W/.)llOll W~Gf~>ll W'°SEllOll

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SE. LC.SE.

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EN.PL. ES.PL

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HO. U. OV. VE.

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CA.

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HO. LI. OV. VE.

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1

CI.CS.SA.

LI.VT. 1

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1

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NlDVLOR NIGaJOll NlTOll ad-ait« c:6- ■il«

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TA..

(PL.)

Cami.+

•Lu. Van.+ 1

EN.PL.

CA.LU.TE.

PL. PL.

c:0■1rl-m1or

Cl. CS. LU. SA. Cl.SA. Cl.CS.LU.

HO. LI. OV. VE. VT. LI. VE. U.OV.VE.

(c:f. CA.)

l- ■itor

p~

i11- ■i1or

•eN.

ob-mlor pcr-aitor pru-aitor re-aitor

EN. (c:f. PL.J

■ ub-oitor

PL.

TE. 0

jLU.SE. ,.,,_

1sE.

iSE. PII.

PLQV.ST.TA !PL.ST. TA. QV.TA.

1

Cl.CS.SA. •ci.es. LU.

HO.LI.OV.VE. LI.OV.VT. LI. VE.

jSE. pt,_

PLQV.ST.TA

1SE. 1'11.

PLQV.ST.TA · QV.ST.TA.

':LU.SE.l'à. 1

Cl.

LI. LI.OV. VE.

SE.,.,,_

ST.TA.

645

D. OCCUJUU!NCPS

VII

VIII

IX

XI

X

,P.

HA.(TE.)

•GR.

AL.(BE.)

,P.

HA.(TE.)

(BO.GR.)

0

~P.SU.

TE.

VG.

XII

AL.

(GR.) GI. (cf. ROM.)

,P.SU. ,P.SU.

HA.TE. HA.TE. •TE. TE.+

VG. PR.VG.

GR. BO.GR.

TE.

PR.

BO.

AL.BE. AL.BE.

-ROM. -ROM.

AL.BE.

- ROM.

m. ,P.

~ug. + ,P.

Commod. (1) TE. IPR. VG.

GR.

MOROR M9GlNOR M9NEROR di-miineror re-miineror MVSINOR MVTVITOR MVTVOR pr6-mütaor NANCIOR re-nancior NANCISCOR NXSCOR ad-alacor con-niacor d!-nllCor i-niacor in-nbc:or .ntcr-niacor ob-nlacor prae-nlacor pr6-n11Cor re-nllCor

1ub-nilcor IPR.

GR.

1uper-nùcor

GI.

',Didasc.-Ap.+

\P. SU.

TE.

IVG.

GR.

-+

GI.Gr.

TE.

Gr.

\P.SU. \P. \P.

HA.TE. HA. TE.

PR.VG.

BO.GR. OR.

AL.BE.

PR.

\P.SU. \P.SU. \P.

HA.TE. HA.TE. TE.

PR. VG. PR. Serv. (1)

GR.

lsid. (1) AL.BE. AL.BE.

\P.

HA.TE. TE.

IPR.

BO.GR. BO.GR.

BE. AL.

GI.

PR.

ROM.

NATINOR NAVCVLOR NEBVLOR NECESSOR NEGOTIOR Nl!NIOll NBPOTOR NICTOR NIDVLOR NIORIOR NITOR ad-nltor c6-mtor contri-nitor il-nitor in-nitor ob-nitor per-nitor prae-nitor re-mtor sub-nltor

646

TABLEAUX

1

NIXOI. NOVERCOR N'9OOR NVNDINOR NiTRICOI. OBSIDIOR ODOROR

Il

PL. (PL.)

•LU.

IV

Ill

LU.

VE.

Cl. Cl. Cl.

HO. LI.

PL.

Cl.LU.

PL.

Cl.

HO.(OV.)

V

Colam. LU.

VI

+ TA.

aab-Ôd6ror

OFFICIOR OLIVOI. OMINOR ab-6minor OPEI.OR ad-operor co-operor ex-operor ilt-operor pru-operor auper-operor OPIFICOR OPINOR ad-opiaor co-opiaor ia-oplaor OPITVLOR co-opitulor ORBICVLOR O1.DIOR es-6rdior per-6rdior red-6rdior ORIOi. ab-orior ad-orior co-orior ex-orior ob-orior ,.._orior 111b-orior 0SCVLOR ad-0.Clllor d.-6aculor n-6aculor per-6ac111or OTIOR PABVLOR

•PliD. (1)

HO.LI. HO.LI.OV. HO. LI. OV. VE.

SE. SE.Pi.

PLTA. PLQV. PLQV.TA.

PL.QV. TA.

•LU.

LU.

EN.PL.

CA.LU.TE.

Cl.CS.LU. LU. (1)

HO.LI. VT.

SE. Pit.

PL.

TE.

Cl.SA.

LI.

SE. Pli.

PL. PL.

HO.LI.OV. VE. LI.VE.

LU.SE.

CA.TE.

Cl. Cl.SA.

EN.PL.

CA.TE.

HO. LI. OV. VE. VT.

EN.PL PL. EN.PL. EN.PL.

CA.LU.TE. TE. TE.

Cl.CS.LU.SA. LU. Cl.CS.LU. Cl. CS. LU ..SA. Cl.CS.LU.SA. Cl.LU.

PL.

Atta TE.

+

QV.ST.TA. QV.ST. TA.

Plin. (2) LU.SE.

PLQV.ST.TA.

SE. SE. LU.SE. •SE. Tr.

ST.TA. rrA. QV.ST.TA. QV.ST.

SE. Pli. SE.

TA.

ov. LI.OV.VE. LI.OV.VE. LI. OV. VE. VT. LI.OV.VE.

LU. Cl.

PL.

Sen.-1.b.

+ PL.TA. •Mut. (1)

PL.

Cl. CS.

HO. LI.

TA.

Il.

VIII

VII

IX

647

OCCUJUU!NCl'S

X

XI

XII

Sidon. (1) AP.SU. AP.

"HA.(TE.) "TE.

•PR.

AP.

TE.

VG. "Amm. (1)

AL.

GR.

➔ ROM.

VL. (1)

AP.SU. AP.SU. AP.SU.

TE. TE. HA.TE. •Solin (1)

YL+ YL.+

PR.VG. VG.

BO.GR.

AL.BE. BE.

-+ROM. ➔ ROM.

VG.

GR.

AL.BE.

BO.GR.

BE.

-+ROM.

TE.+ Prosp.+

Ruia (1) Euteb.-Em. (3 AP.SU.

TE.

.

Co11t:II.(1)

AP.SU.

VG. Euteb.-Em. +

GR. (2) BO.GR.

AL.BE. Gl.

AP.SU. AP.SU.

HA.TE. HA.TE.

PR.VG.

GR. BO.GR.

AL. AL.BE. Virg.-Gr. (1)

AP.SU.

HA.TE. (cf. TE.) HA.TE.

PR.VG.

BO.GR.

AL.BE.

HA.TE. HA.TE.

PR.VO. PR.VO.

AP.SU. AP. AP.SU. AP.SU.

AL.BE.

Co11cll.(1)

AP.SU. AP. AP.SU.

TE. HA.TE.

VG. Dicty1 (1)

vo. PR.

BO. OR. GR. 0 GR.

-+ROM.

(cf. ROM.)

BO. Oil. OR.

NIXOR NOVERCOR N'9GOR NVNDINOR NVTRICOR OBSIDIOR ODÔROR aub-od6ror OFFICIOR OUVOR ÔMINOR ab-omioor OPEROR ad-operor co-operor ex-operor io-operor prae-operor auper-operor OPIFICOR OPINOR ad-opfoor • CO-0ptD0r .1D•0plD0f OPITVLOR co-opitulor ORBICVLOR ôRDIOR ex-6rdior per-6rdior red-6rdior ORIOR ab-orior ad-orior co-orior ex-orior ob-orior prae-orior 1ub-orior OSCVLOR ad-6'calor de-6tculor ex-6scnlor per-61cnlor OTIOR PXBVLOR

BE.

(cf. ROM.)

648

TABLEAUX

1

PXCIPICOR PACISCOR • com-paaacor dë-peciacor dis-peciscor re-paciscor PACTVOR PXLITOR PXLOR di1-pilor per-pllor PALPOR iex-palpor sub-palpor PANDICVLOR PARABOLOR PARASITOR sub-parasitor PARTIOR PATIOR com-patior im-patior

per-petior prae-pati or re-petior PATROCINOR PECVLOR de-peclllor PENNOR PEREGRINOR PERICLJTOR com-periclitor PERICVLOR PERIOR ad-op-perior ex-perior op-perior sub-perior PER-PLECTOR PERPLEXOR PHANTASIOR PHANTASMOR PHILOSOPHOR PIGNEROR PIORITOR PIGROR

!PL. IPL. PL. TE.

•PL. (1) •PL.

IV

Ill

Il

•u.

•SA. Cl.SA.

HO. LI. OV. VE. VT .

•c1.

•u

VI

V

KSE.Tr.) LU.SE. Tr. PL.QV.ST.TA.

Cl.

"LU. "SA.

HO. LI. OV. VE.

SE.Pit.

ST.TA.

Ho.•ov.

•SE. Pit.

(•ST.)

HO. LI. VE.(OV.) HO. LI. OV. VE. VT.

LU.SE. LU.SE.

PL.QV.ST.TA PL.QV.ST.H

HO. LI. OV. VE.

lsE.

PL.ST.TA.

Sisenn. + PL. PL. (1)

LU.

IPL. + IPL. (1) IPL. (2) IPL. (3) ~EN. PL.) EN.PL.

(LU.) CA.TE.

Cl. CS. Cl. es. LU. SA.

EN.PL.

CA.TE.

Cl.

es. LU. SA.

QV.TA.

TE. Cl.+ Cl.SA. Cl.CS.

PL.

LI.OV.

SE.Pli. SE. Pit.

IPL.QV. PL.QV.TA.

HO. LI. OV. VE. VT. HO. LI. OV. VE.

LU.SE. SE.

PL.QV.ST.H PL.ST. TA.

SE. Pli.

QV.

CA.+ PL.+ EN.PL. PL.

CA.LU. TE. Cl.CS.LU.SA. Cl.SA. TE.

PL. (1)

EN.PL.

Cl. Cl.

Cl. (1) (LU.)

"LI. OV.

649

Il. OCCURREN~

VII

AP.SU. •AP.•su.

VIII

TE.

IX

•vG. •PR.

X

XI

XII

(GR.) •AL.

A.P.

•AP.(1) Not.-Tir. '/lit.-Patr. +

AP.

(AP.)

PR.VG. Jul.-Val. (1) •TE. (PR. VG.)

0

GR.

*AL.(BE.)

-ROM.

- ROM.

YL. (1)

AP.SU. AP.SU. Pa.-Quint. +

HA.TE. HA.TE. TE.

PR.VG. Pl.. VO. VG.

BO. BO.GR.

AL. AL.BE. AL.

BO.OR. Cael.-Aur. (2)

AL.BE.

- ROM. - ROM.

Tr.-Pelag. (1)

AP.SU.

HA.TE.

PR.VG.

Gr.

HA.TE.

GR.

Fior.+ AL. AP. AP.SU.

TE. HA.TE.

AP.SU. AP.SU.

HA.TE.

VG. PR.VG. Aug. (2)

Heaes. (1) PR.VG. PR.

Drac. (1) GR. •GR.

BO.GR. GR.

AL.BE. •BE.

AL.BE.

Ulp. (1) Not.-Tlr.

Chiron (1) lren. (1)

'

AP. AP.

HA.TE. TE.

YL.+

-ROM. BO.GR.

(VG.) VG.

AL.BE. (AL.)

-ROM. -ROM. ➔ ROM.

PXCIFICOR PACISCOR com-pa~scor de-ped'acor di1-ped'scor T re-paascor PACTVOR PXLITOR PXLOR dis-pllor per-pllor PALPOR ex-palpor aub-palpor PANDICVLOR PARABOLOR PARÂSITOR sub-paruitor PARTIOR PATIOR com-patior im-patior per-petior prae-patior re-petior PATROCINOR PBC\ILOR d!-pcctllor PBNNOR PEREGRINOR PBRICLITOR com-penclitor PERICVLOR PERIOR ad-op-perior ex-perior op-perior sub-perior PER-PLECTOR PBRPLEXOR PHANTASIOR PHANTASMOR PHILOSOPHOR PIONEROR PIORITOR PIGROR

650

TABLl!AUX

PINCER NOR PISCOR de-piacor Cll•pÏICOr PLOSTROR PO2TOR POPINOR POPVLOR com-populor de-populor per-populor POTENTOR POTIOR com-potior de-potior per-potior POTITOR PRAEDOR d&-praedor PRAE-FRAOOR PRAEMIOR PRAESIDIOR PRAESTOLOR PRAE-VARICOR PRECOR ad-precor com-precor coo-d6-precor de-precor im-precor PRIMITIOR PRINCIPOR PROELIOR de-proelior PRO.FICISCOR PROOEMIOR PRO.SPI COR PVELLITOR PVOILOR P'9PIOR PVPOR QVADRVPLOR QVER2LOR QVERIMONIOR QVERITOR QVEROR

PL.

V

VI

HO.

SE.

PL.

Cl.CS.

•no.L1.ov. VE.

LU.SE.

ST.TA.

Cl.SA. TE.

IV

Ill

Il

1

Cl.

EN.+ Naev. + (PL.)

(EN.)

Afran. +

Cl.CS.

LI.OV. LI.

SE. Pit.

TA. TA.

EN.PL.

LU.TE.

Cl. CS. LU. SA.

HO. LI. OV. VE. VT.

LU.SE.

ST.TA.

PL.

CA.

Cl.CS.SA.

HO. LI. OV. VE.

SE. Tr.

TA.

PL.

TE.

EN.PL.

CA.LU.TE.

Cl.CS. Cl. Cl.

HO. LI. OV. VE. HO.+

LU.SE.

PL.QV.TA. PL.QV.ST.TA.

PL.

TE.

ov.

SE.

PL.

LI. OV. VE. VT. VE.+

LU.SE. SE. Pit.

PL.QV.ST.TA. TA.

EN.PL.

Cl.CS.SA.

(EN.)

LU.+

Cl.CS.SA.

EN.PL.

CA.TE.

Cl. es. LU. SA.

QV.TA.

•no.

o>

HO. LI. OV. VE. VT.

SE.

PL.QV.ST.TA. PL.+

•Laber. (1)

PL. (1)

PL.

TE.

Cl. es. LU. SA.

J{O. LI. OV. VE.

LU.SE.

PL.ST.TA. PL.QV.ST.TA.

651

II. OCCUIUU!NCl'S

VII

su.

VIII

HA.TE.

IX

VG.

X

•Fortun. (1) GR.

XI

XII

AL.BE.

- ROM. •Gt. Gr.

•AP.

HA. (1) HA.

PR.

BO.

AL.

PR.VG.

GR.

(AL.) 0 BE.

PR.VG.

GR.

AL.BE.

Didasc:.-Ap. (1)

TE.+ VL.

AP.SU.

+

HA.TE. TE.+

GI.

Ampel. + GI.

su.

"HA.

AP. +

PR.VG. VG.

GR. 0 GR. 0

-ROM. -ROM. Gr.

su. (1) GI. Gr.

AP.SU. TE. HA.TE.

VG. VG. PR.VG.

AP.SU. AP. AP.

TE.

AP.SU. AP.SU.

HA.TE. HA.TE.

PR. Ps.-lgn. + VG. PR.VG.

VL.(I) VL. +

vo.

AP.SU.

TE.

PR.VG.

AP.SU.

HA.TE.

VG.

GR. BO.GR.

AL. AL.BE. ALBE.

BO.GR. BO.GR.

AL.BE. AL.

- ROM.

- ROM.

BE. BO.GR.

AL. BE. "GI.

AP. +

HA. GI. Gr.

Serv. + Virg.-Gr. (2) AP.SU.

HA.TE.

VO.

BO.GR.

AL.BE.

PINCERNOR PISCOR d6-piacor ea-piacor PLOSTROR POl!TOR POPINOR POPVLOR com-populor d6-populor per-populor POTENTOR POTIOll com-potior d6-poûor per-potior POTITOR PRAEDOR d6-praedor PRAE-FRAOOR PRAEMIOR PRAESIDIOR PRAESTOLOR PRAE-V.\RICOR PRECOR ad-prccor com-precor con-dl-precor dl-prccor im-prccor PRIMITIOR PRINCIPOR PROELIOR d6-proelior PRO-FICISCOR PROOEMIOR PRO-SPICOR PVELLITOR PVGILOR P~PIOR P9POR QVADRVPLOR QVERELOR QVERIMONIOR QVERITOR QVEROR

652

TABLEAUX

1

1,

1

Il

IV

Ill

V

VI 1

con-queror di-queror prae-q ueror QVERVLOR

PL.

TE.

Cl. LU.

LI.OV.

LU.SE.

QV.ST.TA. ST.+

OV. (1)

RACE.MOR

Colum. +

RXDICOR

RATIOCINOR RE-CORDOR RE-FRXGOR REOR RE.TEIACLOR

PL. PL.

LU.SE.

QV. PL.QV.ST.TA. PL.QV. PL.QV.ST.TA.

OV. VE.

SE. Pit.

QV.ST.TA.

HO.

SE. f'lt.

HO.

SE. Pit.

QV.TA.

Q.-Cic. (1) Cl. (cf. Cl.)

LI. HO.OV. VE.

SE. Pit.

QV.TA.

EN. PL.

Cl.LU.SA.

HO.LI.OV.

LU.SE.

IPL.QV.ST.TA.

PL.

Cl.

LI.

SE. Pit.

!Qv.

SE. SE. Pit. SE. Pit.

IPL.QV.ST.TA

EN. PL.

CA.LU.TE.

Cl. Cl.CS.SA. Cl. Cl. LU. SA. (cf. CS.)

VT. HO.LI.OV.VE. LI. VT. HO.LI.OV. VE.

CI.

SE. Pit.

RETROGRADOR

RHE.TORICOR RHYTHMIZOR RIMOR di-rimor

EN.

RINGOR sub-rinaor

TE.+ Cl. (1) Cl. LU. Ps.-Varr. ( 1)

RIXOR

con-rixor RVMINOR RVROR

Liv.-Andr. + (PL.)

coo-riiapor RVSTICOR

Varr. (1) Ace.+

RVSPOR

PL. ( 1) Cl. Cl.

SXVIOR

c0n-aiuior dis-aluior SCISCITOR SCITOR SCORTOR SCRVTITOR SCRVTOR ex-acrutor :n-acrütor per-acrlitor prae-acrütor

(PL.)

TE.

PL. PL.

TE.

SCVRROR

SECTOR ad-aector côn-aector n-aector per-aec:tor SECVNDOR SE.DITIONOR SEQVOR

PL. •EN. PL. PL. PL.

TE.

EN. PL.

LU.TE.

CA.TE.

Cl. CS. Cl. Cl. CS. LU. Cl. LU.

Cl.

es. LU. SA.

HO. (2) HO.OV.VE. HO. LI. HO. LI. VE.

HO. LI. OV. VE. VT.

PL.TA. PL.TA. PL.QV.TA.

LU.SE.

PL.QV.ST.TA

653

Il. OCCUIUlENCES

Vil

AP.SU.

VIII

HA.TE.

IX

PR.VG.

X

BO.GR.

XI

XII

AL.

GI.

VL. (1)

VG. AP. AP.SU. AP. AP.SU. 0 Marc-Aur. (1) SU.+

TE. TE. HA.TE. HA.TE.

PR.VG. PR.VG.

BO. BO.GR. BO.(GR.) BO.GR.

TE.+

AL. AL.BE. AL. AL.BE.

- ROM.

AL. Iren. ( 1)

AP.SU.

PR.

BO.GR.

AL.

-ROM. GI.

AL. TE.

AP.

(TE.)

AP. AP. AP. (1)

TE.

AP.SU.

HA.TE.

AP.SU.

VG.

-ROM.

BO.

-ROM.

VG.

GR.

AL. BE.

VG. 0

AP.SU.

HA.TE.

GI.

PR.VG.

GR.

AL. BE.

VG.

BO.GR.

AL.BE.

- ROM.

PR.VG.

BO.GR.

AL.BE.

(cf. ROM.) -ROM.

AL.

VL.+ VL. +

TE. VL. +

su.

HA.TE. TE.

AP. AP.SU.

TE.

BO.

HA.TE.

Conci/. (1) BO.GR.

AP.SU.

Dioac.(4)

AP.SU.

PR.VG.

AL.BE.

-ROM.

con-queror de-queror prae-q ueror QVERVLOR RAC6MOR RADICOR RATIOCINOR RE-CORDOR RE-FRA GOR REOR R6TEIACLOR RETROGRADOR RH6TORICOR RHYTHMIZOR RIMOR di-rlmor RINGOR aub-ringor RIXOR con-rixor RVMINOR RVROR RVSPOR con-riiapor RVSTICOR SAVIOR

con-duior dia-aluior SCISCITOR SCITOR SCORTOR SCRVTITOR. SCRVTOR ex-acrlltor fn-acriitor per-acriitor prae-acrlltor SCVRROR. SECTOR ad-aector c6n-sec:tor fn-aector per-1ector SECVNDOR S6DITlONOR SEQVOR

654

TABLl!AUX

ad-aequor

.::6a-sequor de-ex-sequor di-sequor dis-aequor ex-per-sequor ex-sequor la-sequor ob-sequor per-ex-sequor per-sequor post-aequor prae-aequor pr6-aequor re-sequor sub-sequor 1ubtu1-1cquor SERMÔCINOR SERMONOR clla-acrmllaor SIDEROR SILIQVOR SOLXCIOR SOLICVLOR SOLOR clln-1lllor SOMNICVLOR SONIOR SORTIOR sub-sortior SPATIOR circum-1patior clln-spatior cx-spatior in-1patior SPECVLOR lb-1peculor per-speculor prac-1peculor pr6-1peculor SPERNOR

IV

III

II

I

V

VI

PL . EN.PL.

CA.LU.TE. CA.LU.TE.

CI.SA. CI.CS.LU.

LI.VT. LI. OV. VE. VT.

LU.SE. LU.SE

PL.QV.TA. PLQV.ST.TA.

EN.PL. EN.PL.

TE. Volcac. + CA.TE.

CI.CS.SA. CI. CS. LU. SA. CI.CS.

LI.OV. VE~ HO. LI. OV. VE. LI.OV.

SE. LU.SE. LU.SE.

PL.QV.TA. PL.QV.ST.TA. PL. QV. ST.TA.

PL.

CA.LU.TE.

CI. CS. LU. SA.

HO. LI. OV. VE. VT.

LU.SE.

PL.QV.ST.TA.

PL.

CI.CS.

LU.SE.

PL.QV.ST.TA.

PL.

Cl.CS.LU.

HO. LI. OV. VE. OV.+ HO.LI.OV.

SE.Pli.

PL.QV.

CA.+

Cl.

Quadrig. (1) Plia+ Plin. (2)

PL. PL.

TE.

PL.(EN.)

PL.

SPICOR SPORTVLOR STIPENDIOR STIPVLOR

PL.

SE. Pli. SE. Pli.

PL. QV. ST. TA. PL.QV.ST.

HO. LI. OV. VE.

LU.SE.

PL.QV.ST.TA.

HO. LI. OV. VE.

SE. Pli.

PL.QV.•ST.

ov. +

•Petron.(I) QV. SE.Pli.

Cl.CS.SA.

LI.OV. VE.

LU.SE.

B.-Afr. +

LI.

Cl. Cl.+ Cl.+

PL.

a-spcraor

HO. LI. OV. VE. HO.LI.OV.

Cl.CS.

TE.

Cl.SA.

LI.VE.

ST.TA.

Juven. + LU.SE.Pli. PL.QV.ST.TA. Plia. (1) Plin. +

Cl.

PL.

655

Il. OCCURJU!NCES

VII

AP.SU. AP.SU.

VIII

HA.TE. HA.TE.

IX

vo. PR.VG.

X

XI

BO.OR. BO.OR.

XII

➔ ROM.

AL.BE.

- ROM.

Ar,11.(1) GI. GI.

AP.SU. AP.SU. AP.

HA.TE. HA.TE. HA.TE.

AP.SU.

HA.TE.

PR.VO.

AP.SU.

HA.TE.

AP.SU.

TE.

VG. VG. PR.VO.

Casaiod. ( 1) OR. BO.OR. OR.

BE. AL.BE. BE.



ROM.

OR. Petr.-Chry,. +

AL.BE.



ROM.

PR.VO.

BO.OR.

AL.BE.

VG.

BO.OR.

AL.BE.

Co11cil.+

GI.

- ROM.

llis.-Pa11/.( 1) AP.

vo.

TE.

OR.

AL.

Gell. +

ad-aequor ç6n-aequor de-cx-aequor di-aoquor dia-aequor ex-per-aequor ex-aequor (n-aeq11or ob-aequor per-ei1-1equor per-aoquor p09t-1equor prae-aoquor pr6-aeq11or re-aequor 1ub-aequor 1ubtu1-aoquor SERMOCINOR SERMONOR. con-serm6■or

0

Greg.-M.

- ROM.

ic;,. AP.

su.

HA.TE.

VG.

BO. BO.GR.

-

AL. BE.

➔ ROM. ➔ ROM.

AP.SU.

J/L. + HA.TE.

PR.VO.

BO.OR.

AL.BE.

-+ROM. (cf. ROM.) -+ROM.

su.

HA.TE.

PR.

GR.

AL.

- ROM.

BO.OR.

AL.

OR.

AL.

Qwro/. (2)

Carm.•ptuclr.( 1)

AP.

(çf. "PR.) •PR. (1) PR.VO. P1.-Pbilon (1)

TE.

su.+ Amm.+

AP.SU.

HA.TE.

su.

•cypr. TE. TE.

PR.VG.

AL.

SIDEROR SILIQVOR SOLACIOR SOLICVLOR SOLOR c6n-161or SOMNICVLOR SONIOR SORTIOR 1Ub-1ortior SPATIOR çirçum-,patior c6n-1patior ex-1patior in-1patior SPECVLOR. (n-1peo,alor per-1pec:ulor prae-apec:ulor pr6-1peculor SPERNOR a-1pernor SPICOR SPORTVLOR STIPENDIOR STIPVLOR

656

TABLEAUX

1

I

IV

III

II

V

VI

1

i

ad-1tipulor io-1tipulor re-stipulor STOMACHOR de-stomacbor ex-1tomacbor sub--stomacbor STRAMENTOR SVBSIDIOR SUF-FRAOOR SUPPETIOR SU-SPICOR CÔD•llllpicor SÎCOPHANTOR TAEDIOR TAVROBOLIOR TBROIVER.SOR TESTIFICOR ad-testificor COD•lestificor TESTOR ad•teator an-testor co-ad•teator C0D•leator de-test or ob--testor per-con-te1tor per-teator prae•test or pr6-teator TIROCINOR TORTIONOR TRICOR TRISTOR TRVTINOR TVBVRCINOR TV(E)OR

LI.+ PL. (2) TE.+

HO.

SE.Pit.

1

Hirt. (1) Cl.CS.

LI.

SE. Pit.

QV.

HO. LI. OV. VT.

SE. Pit.

PL.QV.TA.

•c1. PL.

TE.

Cl.CS.SA.

PL. (2)

i i

PL.

Siscnn. + Cl. Licin.-Cr. + Cl.

LI. LI.OV.

SE. Pit.

CA.TE.

HO. LI. OV. VE.

LU.SE. SE. Pit.

PL.

Cl. LU. SA. Varr. + Cl.

•XII-Tab. + PL.

CI.CS. Cl.CS. Cl.CS.SA.

TE.

TA.

PL.QV.ST.H.,

HO.

HO.U.OV. HO.LI. VE.

SE. Pit. LU.SE. SE. Tr.

PL.TA. !PL.ST.TA.

Cl.+ '

Pers.+

PL. EN.PL.

i

Cl. es. LU. SA. Varr. (2)

HO. LI. OV. VE. VT.

TE.

Cl. LU. Cl.CS.LU.SA.

VT. LI.OV. VT.

SE.

IPLQV.ST.TA

TE. TE.

CI.CS. CI.CS.LU.SA.

LI. HO. LI. OV. VE.

SE. Pit. SE. Tr.

QV.

LU.

ad-tueor

circum•tueor COD•tueor in-tueor ob--tueor TVMVLTVOR T(>TOR con.tiltor

CI.+ Cl.

PL. •EJII. PL.

PL.+ (PL.)

PL.

LU.SE.

1

PL.QV.ST.TA. 1

!PL.ST.TA.

ITA. 1

'

657

Il. OCCUllRENCES

VII

VIII

X

IX

doffnotdzor l St &uupdxo : #Clllldor 173 61al31Paat1icôç: transltlrau SS2-SS3 6\â&mç 7, 8 n. 1, 9 n. 4, 14, 19; :affectus 8 6uû..ai..t-m : lnlerfor 378

6\tPXOfMll: pergredior IS2 6o~âÇCD: doxffecor191n. 2; cf. oplnor3S7 n. 4 6paoµa, cf. dlcerpor 274 66vupc11cf. wdeor 261 g{ « tu CS » 473 et D. 3 cf. lmilginor 130 n. 3 aticoviÇofMI\ atatpxofMll cf. lnlrogredlor 123 kâiapoç 7 n. 3, 26 mopwùa, : exfondcor tss l111Jp1µci-of"ll cf. admbwr?lSS tµap1t1m1C6ç 7 D. 3, 10 n. l, 26 lvtpye1a 3, 6, 8 D. l Awpyt-m : llloperor I S6 twrrit;OJ1(11: ""1llrior I S4 ~cù,curlÇœ+- exalapo 272 n. l ~a,ropt-œ : exaporior ISS il;gpyâÇ011«11 : exoperorIS6 314 il;gpeuvâ-œ : e:u~ ~u; : habitus 16 n. 4, 174 ~IXY\âÇCD : e:ucrilor 1S6 AxaymviÇ011«11 : ,uperœrtor 216 A1t11atpxof"llcf. superillgredior 140 m~tp1011«11: pere:uequor l 7S 167 bapyâÇOfMll: SllfMTOperor mylyvopcu cf. agnilscor 117; superni&cor 132 blico1Voç li n. 6 mi..tym : s,q,erfor l 6S lKlJ1Clpiupâ-œcf. odtestor 377 n. l lK11to8t-cf. rhitoricor 150 ~µ{Çœ > rhythmizor 164 ; cf. modulor 112 aKavôaÀ{Çco> scandalizor 224 a1tataM-co cf. spotulor 278 n. 2 atamciÇco : siditionor 174 atp0{Pé-co : tortionor 164 auy1Catati&µa1 : comprofiteor 176 auyK1vôuvs6CD cf. comperlclitor 166 aunatpco : congratulor81; : conlaetor 154 aunpci-oµa1 : coütor 152 15

684 mncoq>e1vt&-œ : sycophantor 72 m>µ1Jori9t-œcf. coopitllior 168 m>µl3ukuoµa1cf. consllitor 220 n. 1 m>µµ&p{Çoµa1 cf. compartior 221 m>µltUµ1toÀ.m,6oµa1cf. compopulor? 161 m>µcpuoµa1: connâscor 153 m>vaito&v(Jmcw: commorior 58 m>vairroµa1 cf. copu/or 406 m>v&cnc6Çw: condominor 177 m>vsm.vot-œ:cooplnor,consuspicor 115 m>vspyaÇoµa1: cooperor 156 m>vspyt-œ : cooperor 156 m>vsa&{w: conuescor 153 m>vEUcppa{voµa1 : conlaetor 154 m>vsuxoµa1 : condlprecor 161 m>WT1JnaÇCJ> : colnfantior 161 m>oatjxo cf. conueMror? 168 ooomtt-œ cf. coepllior? 161 oxoÀ.aÇwcf. otior 113 ti:xva-oµa1 cf. contechnor 11

INDEX

tp1µ&p{Çm: tripertior 217 tp~-œ : dilicior 149 ôu{ae1µ1 : adingredior 116 ôupalpa, cf. supergredior 124 ôupl)a{vm cf. supergredior 124 ôupeuxap1CJtt-œ : supergratllior 156 ôup8auµaÇa, : superadmlror 177 ôit6 (+ génitif) 5 n. 5, 538 (l1rnoç 5 ; : suplmu 16 ôCJtept-oµa1 cf. egeor 218 q>e1vtaÇoµa1 cf. imaginor 130 n. 3 ; cf. phantasmor 164 q>e1vtam6-oµa1cf. phantasior 164 n. 1 q>(ito (aoriste) 432 n. 6

cp1À.Ooocp&-œ : phi/osophor 72 n. 1 cpÀ.uapt-co cf. uerbosor 163 cpo(Jt-oµa1cf. metuor 255 xap{Çoµa1 cf. gratifico 314 xap1aµa cf. grtitia 31s xapo11:01t-œcf. grtitifico 315

INDEX III AUTEURS CITÉS Lei auteun et aaoayaacieu ,ont en capitales (se reporter aussi aux chapitres cbronolosiquea). La donn6e■ dea biblioaraphiea ne 1ont pu repriRI.

ACTES D'ANDRÉ (trad. lat.) 183, 269, 336 et n. 2

ALCUIN 183, 583 n. 3 ALDHELM 183, 510, 621 ,eq. Allen, W. S. 548 n. 2 Ammann, H. 537 n. 8, 539 n. 1 André, J. VD, IX, 88 D. 2, 138 D. 4, 147 D. 2, 189D. 3,204 D. 1,206 D. 3,295 n. 4,410 n. 3, 423, 510 D. 1 « APICIUS » 162,510 n. 1, 512 APOLLONIOS DYSCOLE 7 et n. 3, 17 n. 1 et 11, 22, 23, 552, 558 n. 3 APUL~ 80 n. 1, 137 et n. 3, 142, 307, 308, 369, 370, 414, 510, 512, 514, 621 m,. AllBEO 183,268-269 AlllSTARQUE 7 n. 2 AlllSTOTE 4, 5 et n. 8, 15 n. 4, 438 n. 6, 555 "· 2,588 Armini, H. 138 ARNOBE 146,411 n. 3 AICOliG. I. 475 n. 8 AUGUSTIN 18, 161 n. l, 181, 305 n. 3, 315 n. 1, 322, 512 J)ICUdo-AUGUSTIN170 n, 3, 221 o. 2 AULU-OELLE 9-10, 137 AllellOD, B. 144n. 2, 518 n. 1-2 Bader, F. 85 n. 2, 460-462 Balrnori. C. H. XVI Barbelenet, D. 577 D. 3 Barwick.K. 9 n. 3 Beaujeu, J. 144n. 2 Becbert.J. 529 D. 3, 539 D. 2, 547 B'tDE 183, 510, 621 1eq. BELLUM HISPANIENSE 512 Beofey, 1b. 476, 477 Benveniste, É XVD D. 4, 67 D. 3, 95

13S n. 2, 206 n. 1, 442, 443-448, 4S1 D. 5, 4S2, 473 n. 5, 481 n. S, 482-484, 53S n. 6,

547 n. 1, S49n. 2. S55n. S, S58 n. 4, 560n. S Berpigne, A. 438 n. 4, 463 n. 3 Bernert, B. 483 n. 13, 493 n. 2 Beszard, L 582 n. 6-7, 583 n. 2 Blaiae, A. 109n. 1, 219 n. 3, 319 n. 1, 321 n. 1 Blanchard. R. 388 n. 1 Blue, H. XV Blatt, F. 230 n. l, 265 n. 2, 336 n, 2 Blinkcnbeq, A. 553 n. 3 et 5, 554 D. 1 Bloch, J. 5S1 n. S Bloch, R. 53 n. 2, 80 n. 7 BOêCE 172, S10, 621,eq. Boedcr,W. 538 n. l Bolling, G. M. 473 n. 3 Bonnet, M. 242 n. 2, 263 n. 4, 330 n. 6 Bopp, F. 438, 476 Bourciez, É Sil Bouaquec, J. 161 n. l BoyaDCé,P. 406 D. 4 Bréal, M. IX, XIV n. 3, 432 n. 6, 475 n. 8, 483 n. 2,484 n. 2,494 n. 1, 543 n. 5 Brugmann,lC..1, 406 n. 5, 446 n. 5, 461 n. 3, 544 n. 3, 550 n. 3, 564 n. 1 Buchwald, W. IX, 86 D. 3, 121 D. 1, 128 n. 1, 620 D. 2 BudinaLazdina,T. S51 n. 3

Calboli, O. 456 n. 2, 466 n. 5 Callu, J. P. 146 n. 4 CAPER 10 n. 1, 279 CAPITULARE DE Y/LLIS 583 Carcopino, J. 5 n. 7 CATON 92, 510, 620 ieq. D.

1.

CATULLE 104. 510, S12, 516

686

INDEX

CÉSAR 104, 356 n. S, 361, S10, 512, 514, 539, S59, 620 seq. Chantraine, P. 7 n. 1, S50 n. 3 CHARISIUS XI, 16-17, 18 et n. 7 CHARLEMAGNE 181 n. 2 « CHIRON » 162 n. 2, 388, 391 n. S, S12 CICÉRON 104, 119, 203, 361, S10, S12, S14, 539, 559, 620 seq. Claftin, E. F. XIV n. 3, XVI-XVII, 36 n. 7, 467 n. 6 et 8, 477 Colbert S51 n. 4 Collart., J. IX, 3, 6 n. 2, 8 n. 3 et S, 10 n. 1, 27 n. S, 324 n. 1 COMMODIEN 146 n. 2, S10, S16 CONSENTIUS 37 n. 3, 547 n. 4, 5S3 n. 7 Corrodi, H. S58 n. S Conetti, P. 69 n. 1 Courcelle, P. 146 n. l, 170 n. 3 Couvreur, W. 474 n. l Dahl6n, E. 390 n. 2, 391 n. 4, 392 Darmesteter, A. 387 n. 2 Darmesteter, J. x Debrunner, A. 432 n. 6 Delbrilck, B. XVI n. 7, xvu n. 3, 548 n. 3 De Mauro, T. 5S6 n. l DENYS LE THRACE 6-7 Di Benedetto, V. 6 n. l Diels, P. 544 n. 4 DONAT 501 n. 1 DOSITIŒE XI Dottin, G. 46S Dresaler, W. 43S n. 1 Dufraigne, J. 218 n. 1 Durrv. M. 416 ENNIUS 43, 91, S10, S16, 620 seq. Ernout, A. XIX n. 1, XXI n. 1, 83, 87, 388 n. 2, 502 n. S, 580 n. 1-2, S83 n. 3 F"lllCk,F. N. 543 n. 3, S56 n. 1 Fleuriot, L. 458 n. 3 Folliet. G. 144 n. 1 Fontaine, J. 183 n. 2 FORTUNAT 380 n. 3 • FRÉDÉGAIRE » 337 FRONTON 308 XIX, S3S-S31 Gabclentz, H. C. vonder-xvn, Gaedicke. C. 439 n. 2 Gamillschea, E. xvmn. 3, S49 Georges, K. E. 23S, 236 n. 1 Georgiev, V. 447 n. 6 Gildenleeve, B. L 547 n. 2

GLOSSAIRE DE REICHENAU 269 Gode!.R. SSS n. S Gonda, J. xw n. 5, 549 Gougenheim. G. Sil n. 3, S58 n. S GrAfe, F. 438 n. 4 Grasserie, R. Guérin de la - S34 n. l Graur, A. S31 (S32) n. 5 GRÉGOIRE DE TOURS 171-172, 181, 243 n. 2, 291 n. 4, 330, 380, S10, 512, 582, 621 seq. Grimal, P. 128 n. 1, 140 Grimm, J. 549 n. 1 Guillaume. G. XXD n. 4 Guiraud, P. 14 n. 6 Haag. O. 337 Baas, O. 436 n. S Hartmann, H. xv n. 4 Hatcher, A. G. 386 n. 1, 387, 389 n. 2 Hauler, E. 139 n. 6, 176 n. 3 HELENA (DE S.-) 183 n. S Hendricksen, H. 454 n. 3, S56 n. 3 Henry, V. 442 n. S, 478 n. 1 Heraeus, W. 132 n. 3, 187, 194 n. 1, 340 n. 3 HERMAS (trad. lat.) 146 n. 1 Hermodsson, L 386 n. l, 544 n. 1, SSO n. 1,

S54 n. 3, S56 n. 1 Heurgon, J. 456 n. 3 Hirt, H. xv n. S, 438 n. 3, 474 n. 6, 41S n. 5 et 9, 544n. 4 HISPERICA FAMINA 182 n. 7 HISTOIRE AUGUSTE 146 n. 4, S10, S14, 621 seq. Hofmann, J. B. xv n. l, XVI, xvm n. 1, 32.n. 4, 33 n. l, 228 n. 3, 26S n. 2, 302 n. l, 49S n. S, S71 n. 1 HOMtRE S38-S39 (passif et moyen) HORACE 127, 308, 369, 461 n. 1, 510, S12. S16, 620 seq. Huemer, J. 221 n. 3 Humbert, J. 383 n. 2, 579 IRÉNÉE (trad. lat.) 578 ISIDORE 139. 181, 183 Jahnsson, W. XJU n. 7-8-9, XJV Jankubn, H. S38 539 n. 1-2, S46 n. 2 Jenkins, E. B. 519 n. l JÉRÔME 129, 131, 145, 161, 322 Jespersen, O. 537 n. 4 Jokl, N. 445 n. 2 JUVÉNAL S10. 516, S39 n. 6 K.ammenhuber, A. 418 n. 2, 432 n. 7, 435 n. 2, 459 n. 2, 472 n. 4

687

Ill. AUTEURS CITÉS

KIK.K.ULI 418 n. 2

K.istemaker,J. XV, K.olb, H. 536, n. l

XVII

Koller, H. 8 n. 1 Kôrting. G. 535 n. 5, 584 n. l Kretschmer, P. 452 n. 5 Krtlgcr, K. 547 n. 2, 551 n. l Kruac:h, B. 262 K.Ohner/Gerth 556 n. 2 Kuryk>wicz, J. xxn n. 1,. 421 n. 1, 468-469, 471 n. 8, 472, 483, 543 n. 3, 544 (545) n. 4 Kaster, L. XIV n. 1 Lafitte, P. 551 n. 5 Lamacchia, R. 21-24, 29 Lambert, Ch. 17 n. 1, 24 n. 3 Langlois, P. 223 n. 1 Laroche, E. 448 « LAUDAT/O TURIAE » 512 Léautaud, P. 593 Le Bourdellès, H. 456 n. 2, 558 n. 2 Lejeune. M. IX, 4 n. 3, 83-84, 95 n. 1, 430 n. S, 431 n. 3, 432, 433, 446 n. 1, 494 n. 2 Leroy, M. 544 n. 2 Lindsay, W. M. 477 LIVIUS ANDRONICUS 43, 91 Lodge, G. 43 n. 3, S39 n. S Lôfstedt, B. 253 n. 1, 259 n. 1 LOfstedt, E. 1S2 n. 2, 180 n. 2, 228 n. 3, 237 n. 2, 265 n. 2, 391 LOI DE COIRE 82 n. 3, 337 Lot, F. 180 n. 2, 181 Louis XIV 228 n. 4 LUCAIN 128, 510, 512, 516, 621 seq. LUCILIUS 92, S10, 620 seq. LUCRÈCE 104, S10, 512, 516, 539 n. 6, 540, 620 seq. LundstrOm, Sv. 219 n. 5,220 n. 1 et 3,224 n. 1, 228 n. 2, S18 n. 1-2-3 Maniet, A. 471 n. 1 Marache, R. 137 et n. 1, 30S n. l, 510 n. 2 MARC-AURÈLE xi MARCULF 336 et n. 3 Marguliès, A. XVII, S56 Marouzeau, J. 102 n. 3, 437 n. 4, 450 n. l, 482 n. 1, 484 n. 1 Marr, N. J. 543 n. 3, S53 n. 6 Marrou, H. 161 n. 3, 511 n. 2 Marstrander, C. 430 n. S MARTIAL 136, 512, S39 n. 6 Martinet, A. 409 n. 4, 543 n. 3 MAURICE 32S n. 2

MÉCÈNE 122, 127 Meid, W. 434 n. 1 Meillet, A. x, 36 n. 1, 69 n. 3, 430 n. 5, 432 n. 6, 437 n. 1, 444, 46S n. 4, 469 n. 1, 470 n. 4, 472 n. 3, 481, 550 n. 3, 5S3 n. 6, 571 n. 2-3, 581 n. 1 MELA 388 Meyer-LObke, W. 537 n. 3 MGH. Mer. 335 n. 4 Mignot, X. xxu n. 3, 66 n. 2, 531 n. 1 Mikkola, E. S19 n. l Miklosich, F. S53 n. 1 et 5 MINUCIUS 144 n. 2 Mirambel, A. 579 n. 3 Mohrmann, Chr. 4S, 315 Moignet, G. S58 n. S Molière 466 Mommsen, Th. 364 n. 3, 477 n. 1 MoQSsy, a. 315 n. 5,495 n. l, 571 n. l Muller, H. F. xvm, 180 n. 2, 583 MQller, H. XIV, 3, 5 n. 7 Müller, M. 564 n. 3 NAEVIUS 43, 91 Nausester, W. xvn, 535 n. 3, S39, 541, S56, 562 n. 2 Neu, E. 435 n. 2, 474 n. 4

Neue, F.

XII

Niedermann, M. 445 n. 5 Nôlting, Th. XIV NONIUS XII Norberg, D. 180 n. 2, 229 n. 5, 239 n. 2, 251 n. 2, 252 n. 2, 265 n. 2, 390 n. 3

OCTAVIA 128, 621 n. 1

Odé, A. W. M. XIV n. 3,477 OVIDE 127, 308, 490

n. 2, 510, S16, 620 seq.

PÂl"."INI 553 Pedersen. H. XIV n. 3, 437 n. 2, 449 n. 1, 473 n. 6, 474 n. 2, 477

Peeters, F. 403 n. 1 Pei, M. 581 n. 3, 582 n. 6 PÉLAGE 315

n. 1

« AETHERIAE » 161, 510, 512, 514 Perizonius xm, 36 Perret, J. XVI, 399 n. 1, 53Sn. S l>errot, J. 447 n. 1 PÉTRONE 128, 308, 512 Pisani, V. 438 n. 1,455 n. 2 PLATON 4, 5 n. 8, 6 n. 5, 15 n. 4 PLAUTE 42, 43, 91, 299, 344 n. 3, 361, 510, 512, 514, 539, 559, 620 seq. PEREGRINAT/O

688

INDEX

PLINE 9, 10 n. 1, 132 n. 1, 133, 382 PLINE LE JEUNE 136, 510, 512, 621 seq. Pokomy, J. 466 n. 2 Porzig, W. 447 n. 1 PRISCIEN XJJ, 22, 23, 310, 313, 314, 319, 320, 324 D. 1, 325 D. 1, 327 D. 4, 343,382,407,413 D. 1,438 D. 6,553,558 PR.OBUS12, 19 PROPERCE 121, 308, 510, 516 Protldocimi, A. 432 n. 1, 4 et 5 PRUDENCE 510, 512, 516, 621 seq.

514,

318, 329, n. 3

QUEROLUS 162, 510, 512, 519 QUINTE-CUR.CE 128 QUINTILIEN 9, 134, 510, 514, 621 seq. R.amshom, L XIII R.ebuffat, R.. 221 D. 1 Renou, L. 475 n. 7, 553 n. 2 RHtTORIQUE Â HERENNIUS

104

Riché, P. 182 n. 6 R.icmann,O. 382 n. 1, 412 n. 3, 413 n. 1, 581 n. 6 R.ix, H. 434 n. 4 Robins, R. H. 535 n. 6 Rocher, R.. 553 n. 2 Romains, J. 531 n. 1 R.oques, G. 267 n. 1 Rosenkranz, B. 474 n. 3 R.uip6rez, M. S. 472 n. 5 SACERDOS XI n. 2, 10, 12, 19, 27 n. 1 Sacy, A. 1. Silvestre de - 541, 554 n. 3 SALLUSTE 104,361,510,512,514, 6Wseq. Saumaise, 138 n. 2 Saussure, F. de - 4'21) n. 2, 453, 483 n. 10 Schilling, R.. 83-84 Schmidt. K. H. 434 n. 1,457 n. 4 Schopenhauer XI Schuchardt. H. 543 n. 3 Schulze, W. 558 n. S

a.

Schwyzer,E. S55 n. 3 séN"eQUE 128 et n. 1, 369, 510, 512, 514, 516, 519, 621 ,eq. Serbat, G. IX SIDOINE 172, 181 Sommer, F. XVII, 556 STACE 136, 510, 516, 621 seq. Stang. Chr. 468 Stéfanini, J. xvm, 386 n. 1, 387 n. 2, 388 n. 1, 391 n. 7, 392 n. 1, 406 n. 3, 581 n. S-6, 582 n. 2, 585 n. 4, 586 n. 1, 2, 4 et 6

STOÏCIENS 5 Stokes, W. 477 Stucke, G. 247 n. 4 StOnkel, L 337 StIBTONE 137, 510, 514, 621 seq. Svennung, J. 146 n. 1, 389 n. 5 Sweet, H. 551 n. 2 S:zemerényi, O. 67 n. 3, 69 n. 1

XII TABLES 43, 91 TACITE 136,369,510.512, 514,539,621 seq. rtRENCE 102 n. 1 et 3, S10, S12, 514, 519, 539, 559, 6'21) ,eq. TERTULLIEN 141, 144 n. 2, 316 n. 2, 376, 491, 510, 621 seq. T'lu!StlllnllIX, xx et n. 6, 166 n. 4, 167 n. 1, 217 n. 3,231,620 Thielmann, Ph. 359 n. 1, 393 n. 1 Thomas, F. ST! n. 3 Thurneysen, R...434 n. 6, 457 n. 5, 465, 477 Tidner, E. 163 n. 1, 229 TITE-LIVE 127, 369, 510, 512, 6W uq. Tobler A. 391,412 n. 1,496 n .. 1, 586 n. 5 et 8 Uddholm, A. 336 n. 1 et 3 Uhlenbeck, C. C. 543 n. 3 Usener, H. 364 n. 2 Vaillant, A. 543 n. 3

VARRON 8-9, 42 n. l, 113 n. 2,299,445 pseudo-VARR.ON 113 n. 2 Vaugelas 587 n. 1 Vauvenargues 565, 588 VÉG~CE 162 n. 2 Vendrycs, J. XVII n. 3,409 n. 4,448 n. 6, 465, 493 n. 2, 529 n. 1

Verdière,R. 227 n. 1 VETUS LATINA 145, 158, 225, 316 et n. 1 VIE DE S. WANDRILLE 183,247 (248) n. 4, 512

Vielliard, J. 263 n. 4-5 VIRGILE 127, 210 n. 3, 369, 388,414 n. 1-2, 461 n. I, 490 n. 2, 510, 512, 516, 519, 539, 621 seq. VIRGILE LE GRAMMAIRIEN183 n. 4 Viteau, J. 579 n. 3 VITRUVE 127, 369, 370, 510, 514, S16 n. 1, 621 seq. Vosaler, K. 537 n. 3 VULGATE 161 n. 2, 322, 376, 510, 512, 514, 621 ,eq. Wackernagel, J. XVI. 7 n. 1, 32, 116 n. 1, 406 n. 5, 438, 451 n. 2. 464 n. 1, 482,

Ill. AUŒURS CITÉ,

535 n. 2, S46o. 4,547 n. 2. 557 n. 7, 558 n. 5, 559 n. 1-2 Waazint, J. H. 152 n. 3 Watkins, C. 448, 449, 457 o. 3, 478 Wcisgcrber, L 563 o. 4 Wieland. H. IX Wilde, J. XVD, 556 Wincliscb, E. 477

689

Wistrand. E. XIV n. 3, XVII, XIX n. 2-3, 467 D. 7-8, 477, 535 D. 4, 537 D. 7 Wolff, Ph. 180 n. 2 Wuilleumier, P. x, 43 o. 4 Willlner, F. 537 o. 2 Yvon, H. XXDn. 4, 555 D. 4, 557 o. l Zimmer, H. 465, 471, 475, 477 n. 2

INDEX IV

PASSAGES COMMENTÉS ACCIUS Trag. 10 : 289 n. 3 ; 304 : 350 n. 1 ; 457 : 373 D. 1 Trag. praet. 28 : 46 n. 2 AFRANIUS Com. 401 : 96 AMMIEN 22,4,8 :228;22, 16, 10: 184n.4;23, 5, 3: 419; 31, 2, 14 : 222

ÂNTHOLOGIÂ UTINÂ 941, 82 : 289 n. 3 APULEE Âpol. 81, 2 : 304; 87, 5 : 318 D. 3 Met. 2, 24, 2 : 373 n. 3; 3, 19, 1 : 363 n. 2; 4, 26, 8 : 141 ; 4, 27, 7 : 147 n. 3; 5, 9, 4 : 414; 7, 7, 1 : 304; 9, 23, 2: 142 D. 1; 10, 22, 3 : 319 D. 1 Soc,. 17 : 372 n. 1; 21 : 367 n. 2 ARISTOPHANE Nub. 368-371 : 558 ; 494 : 6 n. 4, 543 n. 2 Pax 291 : 579 n. 2 R.an. 1208 : 122 D. 4

ARNOBE 1, 13 : 312; 1, 65 : 146; 3, 6 : 338 n. 3; 3, 41 : 152; 4, Il·: 330 n. 1; 5, Il : 154,

222 n. 1 AUGUSTIN Conf. 1, 7, Il : 255 n. 3; 10, 30. 41 : 230 &rm. 9, 19 : 219 n. 1 AULU-GELLE 17, 2, 9: 523; 17, 20, 6: 417; 18, 9, 8: 325 D. 1 AUSONE Epigr. 44, 1 : 318 BELLUM HISPÂN/ENSE 33 : 328 n. 3 CAELIUS ap. Cie. Fam. 8, 9, 1 : 218 n. 6 CALPURNIUS SICULUS 3, 34-35 : 227 n. 1 CATON Ag,. 151, 4: 289 n. 2

Rist. 18 : 488 D. 1 Orat. 138 : 291 n. 1; 205 : 292 n. 4 CÉSAR Ci-,. l, 66, 1 : 118; 3, 11, 1 : 504 n. 1 ; 3. 53, 4 : 306 n. 6 ; 3, 72, 4 : 296 n. 2

CGL. IV 95, 5 : 338; V 143, Il : 247; 302, 14 · 421 D. 2; 645, 60: 192 D. 3 «CHIRON» 431 : 325 D. 4

CICÉRON Âcad. 2, 29 : 212 D. 3 Âmic. 84 : 310 n. 1 Deiot. 17 : 295 n. 2 De Orat. 2, 186 : 314 n. 1 Di-,. 1, 19 : 412 n. 2 Fam. 5, l, 1 : 540 n. 5 ; 5, 2, 6 : ib. L.-Âgr. 2, 3 : 296 n. 2; 2, 57 : 372 n. 2 ; 3, 13: 364n. 1 Oral. 52 : 74 n. 3 Parad. 5, 39 : 295 n. 1 Pis. 87 : 296 n. 2

Plane. l : 288 n. 1 Senat. 30 : 306 n. 6 Senect. 4 : 349 n. 1 ; 42 : 372 n. 1 Sat. 84 : 240 D. 1 Sadi.76 : 292 n. 1 Top. 22 : 353 n. 1 TIISc.4, 66 : 497 n. 4 2 Verr. l, 48 : 293 n. 3; 2, 51 : 210 n. 3; 2, 52 : 297 D. 3 ; 2, 181 : 343 D. 3 ; 3, 62 : 273 n. 6; 4, 64 : 378 n. 3; 4, 129 : 296 n. 2; 5, 121 : 209 n. 1

CIL (I= i22) 1 1 : 430 n. 1; 401 : 431 n. 2; 547 : 53 n. 2

COLUMELLE 8, 5, 14 : 273 n. 4 COMMODIEN ln.rtr. l, 32, 7: 320 n. 2; 2, 31, 7 : 79 n. 1 CULEX 174 : 329 n. 3

CYPRIEN EpisL 2, 2, 1 : 226 n. 1

IV. PASSAG~

DARETIS (HISTORIA -) 30: 358 n. 3 DIOSCORIDE (version latine) 1, 103, 26 : 153 n. 1 DONAT Ter. Eun. 258 : 89 ENNIUS

Ann. 15 : 358; 311 : 490 n. 1 ; 453 : 208 n. 4; 567 : 292 n. 1 Sat. 61 : 294 n. 1 Scen. 73 : 326 o. 3; 185 : 293 n. 4 FORTUNAT Carm. 1, 3, 3 : 333 o. 5 Germ. 50, 139: 240 n. 2; 70, 187 : 241 n. 2

GLOSSAIRE DE HARLEY D 532 : 340 n. 2 GRÉGOIRE DE TOURS Hist. 8, 31 : 333 n. 4 HISTOIRE AUGUSTE Albin. 11, 7 : 162 n. 5 Marc. Aurel. 13, 4 : 155 HORACE Sat. 2, 2, 100 : 227 n. 1 ; 2, 4, 27 : 357 n. 3; 2, 5, 103 : 205 IRÉNÉE (version latine) 14, 4 : 224

s.

JÉRÔME Epist. SI, 6, 1 : 372 JUVÉNAL 10, 206 : 296 n. 1 LACTANCE lnst. 1, S, 12 : 226 n. 1

LEX CURIENSIS 9,34:217n.3 LIVIUS ANDRONICUS Trag. 4 : 358 n. 1 LUCAIN 4, 751 : 412 n. 2 LUCILIUS 100 : 208 n. 4, 500 n. 1; 207 : 96; 294 : 319 n. 2; 417: 188; 686: 324 n. 2 LUCRÈCE 3, 628 : 293 n. 4 ; 3, 870 : 397 ; 4, 127 : 293 n. 4; 4,361 : 367 n. 4 MINUCIUS FELIX 5,5: 221 n. 1,303 o. 1, 3140. 3; 5, 9 :419; 16, 5 : 403 NEPOS (CORNELIUS -) 14, 4, 5 : 415 ORIBASE (version latine) Syn. 5, 53 La : 135 n. 6

COMMENTI:S

691

OVIDE Ars Am. 2, 556 : 372 n. 2 Fast. 1, 339 : 209; S, 25 : 403 n. 1 He,. 2, 18: 126 n. 2; 4,139: 350 n. 2 Met. 2, 867 : 296 n. 1 PACUVIUS T-rag.6: 326n. 3; 25: 211 n. l

PANÉGYRIQUES 10, 35, 2 : 306 n. 4; li, 26, 1 : 325 n. 5 PEREGRINATIO « AETHERIAE » 12, 3 : 318; 27, 1 : 231, 576 n. 1 PÉTRONE 7, 3 : 132 n. 3; 46 : Sil n. 2; 46, 1 : 303; 57, 3: 210; 62, 4: 389; 126, 10: 132 n. 2 PHÈDRE 3, 10, 49 : 296 n. 4 PLAUTE Am. 34 : 551 n. 2; 178 : 69; 729 : 62 As. 512 : 327 n. 1 Au. 46: 288 n. 4; 116: 406 Ba. 526 : 406 n. 1 ; 743 : 71 ; 831 : 325 n. 1 ; 1135 : 499 n. 4 Cap. 814 : 414 Cas. 348 : 494 n. 1 ; 394 : 325 n. S ; 846 : 329 n. 2 Cu. 200 : 80 n. 3; 260-261 : 36 n. 7 Ep. 61-62: 36 n. 7; 144: 256 n. 2; 263 : 360 n. 3; 543 : 339 n. 1 Men. 433 : 290 n. 3; 437 : 256 n. 2; 1022 : ih. Mer. 52: 65 Mi. 313: 329 n. 1; 574: 222 n. 2; 1103 :

166 n. S Mo. 322 : 324 n. 1 Per. 321 : 325 n. 1 Poe. 233 : 294 n. 3; 406 : 325 n. 1; 1230 : 289 n. 3 Ps. 273 : 560; 997 : 495 n. 5; 1107 : 79 Ru. 197: 93 n. S; 1093: 106 n. 4 St. 420 : 320 n. 5 Tri. 406 : 50 n. 2 ; 708 : 304 n. 2 Tru. 252 : 326 n. 5 PLINE (L'ANCIEN) 5, 121 : 389; 10, 138 : 365; 14, 141 : 131 ; 15, 22 : 46 n. 2 ; 18, 330 : 133 n. 1 ; 30, 13 : 276 n. 5; 34, 101 : 216 n. 1; 37, 190 : 130 PLINE LE JEUNE Paneg. 29, 3: 135; 82, 5: 416 POMPONIUS Com. 2 : 95 n. 2 PRISCIEN GL. II 374, 5-6 : 22 n. 4, 23 n. 5; Ill 148, 8 : 560 n. 1 PROPERCE 4, 4, 36 : 352 n. 3 QUINTE-CURCE 8, 5, 17 : 350 n. 1

692

INDEX

QUINTILIEN 10, 3, 10: 415; Il, 3,100: 210 RHtTORJQUE À HERENNIUS 2, 2 : 359 ; 2, 48 : 273 n. 2 ; 3, 5 : 359

SALLUSTE Cat. 17, 1 : 327 n. 1 Hut. l, 122 : 405 n. 1 Jug. 49, 4 : 352 n. 3 ; 50, 4 : 356 n. 1 ; 73,4:295n.l

se~QUE Âpoc. 7, 2 V. 1 : 197

Eput. 95, 42 : 199 n. 3; 119, 12 : 552 n. 6; 121, 19 : 153 n. 2 se~UE LE RIŒTEUR Contr. 1, 2, 7 : 199 n. 4; 1, 6, 6 : 314 n. 3; 2, 1, 8 : 306 n. 1 ; 2, 6, 10 : 320 n. 3 SIIIU. 5, 8 : 327 n. J SOLIN 2, 26: 156; 40, 5: 155 STACE Sllv. 1, 2, 122 : 135 1'1teb.12, 224 : 365 n. 3

SUETONE A.ug. 21, 5 : 214 n. 1 Galb. 15, 3 : 349 n. 1

SYMMAQUE Eput. 1, Il, 2 : 341 n. 1 ; 1, 33 : 165 XII TA.BLES 8, 22 : 54 n. 3 ; Inc. 1 : 59

TACITE (les paragraphessont malencontreUICDlent ceux de Goelzer pour les A.nnaks, les Hutoiru et le Dlalogw/) A.gr. 38, 2 : 288 n. 2 A.nn. 1, 21, 5 : 559; Il, 26, 1 : 366; 16, 34, 3 : 135 Gum. 43, 5 : 360n. 1

tlRENCE A.d. 33 : 190 n. 4 ; 320 : 210 n. 3 ; 409 :

209 n. 1 A.ndr. 400 : 346 n. 2

Hemu. 824 : 114 n. 2

TERTULLIEN An. 18, 2 : 152 n. 3 Cor. 15, 2 : 314 n. 1 Fug. 7, 1 : 374 n. 1 Hum. 37, 1 : 155 Marc. 2, 18, 1 : 222 n. 1 ; 5, 5, 4 : 277 n. 3 ; 5, 17, 1 : 233 n. 2 Nat. 2, 13, 7 : 325 n. 5 Paen. 10, 10 : 147 n. 3 Res. 21, 6 : 363 n. 2; 35, 3 : ib. Ux. 2, 7, 2 : 313 n. 3

TIBULLE 2, 1, 65 : 98 n. 2

TITE-LIVE Praef. 13 : 357 n. 5; 1, 19, 3 : 582; 7, 12, 14 : 297 n. 3; 7, 36, 10 : 293 n. 4; 7, 38, 9 : 294 n. 1 ; 8, 38, 13 : 297 n. 3; 30, 36, 6 : 371 n. 2; 40, 14, 2 : 416; 44, 13, 7 : 498 n. 3

VALeRE-MAXIME 5, 8, 4 : 214 n. 1 ; 9, 10, 1 : 2n n. 2 VARRON LL. 5, 2 : 367 n. 3 ; 5, 94 : 197 ; 6, 73 : 325 n. 3 ; 8, 24 : 310 n. 1 ; 8, 58-59 : 8 ; 9, 95 : 9 n. 1 ; 9, 106-107 : 9 n. 2; 10, 33 : 8

VELLEIUS PATERCULUS 2, 97, 4 : 213 YETUS LA.TINA. Luc. 1, 28 : 315 n. 3 YIE DE S. SAMSON

26 : 255 VIRGILE A.en. 2, 422 : 356 n. 2 ; 6, 420 : 368 n. 1 ; 7, 668 : 486 n. 2; Il, 169 : 108 B. 1, 12 : 559 n. 3; 1, 28 : 414 G. 2, 425 : 211 ; 4, 65 : 368 n. 1

VITRUVE 3, 3, 3 : 350 n. 2; 9, 4, 5 : 275 n. 1 VULGATE Deut. 28, 12 : 305 n. 3 Rom. 8, 28 : 373 n. 4

INDEX

V

SUJETS TRAITÉS Les grandes rubriques sont en capitales, les mots étudiés en italique. Le choix porte de préférence sur ce qui présente un caractère plus g6néral ou plus personnel. -d- (verbes primaires en-)

528 (v. composés, dénominatifs) ABLATIF ABSOLU (de déJ>?nent +ace.) 493 abJo/iitw 17 n. 11, 29 ACCUSA TIF 399-408, 485-493, 543, SS 1 (v. transiti0 ACQUISITIFS (verbes -) 66, 522-523 (v. centri~e) ACTIFS, 6, 7, 8, 9, IS, 20, 28, 408, 473-474, 543 n. 1, SS2 n. 6, SS4-SS1, 562, 563 n. 3 (v. activation, ambivalents) actio IS, 20 ACTIVATION XIX. 285-342, 568-571, 589 activo-passif SSO n. 1 actluus IS dctw IS n. 2 ADJECTIF EN -•to- 480-485, 592-593 ADJECTIF VERBAL(en -ndw) 28, 345-348, 413 et n. 4, 416, 417, 419, 452 adminicu/um 230 n. 4 adplector 212 ad:Jel/or232 adJentior 201 aduersor 72n. 5 adM/or104n. 2 AFFECTIFS (verbes -) 77, 524-525 ajfectus 8, 13 AGENT (complément d'-) 36, 383 n. 1-2, 538-542 ago IS a/apor 149 n. 2 ALBANAIS 445 , allemand SS3 n. 7 ambiguus 17 AMBIVALENTS38, 408-409, 473 n. 5, 553 (v. intransitif, transiti0 ampul/a 122 n. 4 ANALOGIE 575-576 anglais 553 n. 4

antestor 16 n. 2 apocor 232 arbitror 10 n. 2 ARMÉNIEN 437, 444, 478 n. 1 ASPECT S0, 54, 473, 529, 561-562 ATTRIBUT (du réfléchi au nominati0 388, 389 autopathie 38 A VESTIQUE 48 n. 3 (haë-), 463 (désinence -r-). V. iranien bacchor 11 n. 1 BALTIQUE 444 (ptc. prés. passi0 Bavarois 268 n. 1 basque 557 binaire (passif-) 36, 37 n. 4 breton (v. celtique) calques (v. grec et l'/Nkx grec) Carentan 448 n. 6 castrimis (Jermo -) 75, 88, 523 causatif 421 (v. repassivation 1) CEL TIQUE 433-435 (désinence -r), 439 (2. sg.), 441 (impér.), 448 n. 6 (ptc. pr~.). 457-459 (passif et impersonnel), 462 (3. plur. prétér.), 467 (impersonnel), 480 (adj. en -•to-), SS8 (SS9) n. S (verbes atmosphériques) CENTRIFUGE 66, 76, 523-525 (v. affectifs, démarcatifs, fonctifs) CENTRIPÈTE 66, 75, 522-523 (v. acquisitifs) christianisme 145, 161, 315 -cinor (verbes en-) 87-88, 526-527 circu/o 312 n. 2 c/auan.s411 commentor 63 n. 4 COMMÜNIA 9-10, 23, 24-26, 28, 29, 30 (v. passif, passivation) COMPOSÉS (verbes-) 85,229 n. 3,238 n. 2, 526-527

694

INDEX

ciindtus 352 n. 1 conor 51 n. 2 conqulrii 324 n. 3 (~ conqueror) contriirius 8 contrépel 341 n. 3 contriiuersor 111 n. crocinor 151 crotolii 321 n. 4 curatifs (passifs -) 384. 413-414, 487-488

dé- = dl- 353 n. 2 dëcllndtiii 13 dëfeclluus 18, 19 DÉFINITIONS 31-38 DÉMARCATIFS (verbes-) 77, 523 DÉNOMINATIFS 70, 507-508, 520-525 (en -a-), 67 et n. 1, 508, 525-526 (en -1) Dt.PôNËNS 21-30, 588 déponentisation (v. néo-déponents) DÉPONENTS XIX, 8 n. 5, 31-35 (définition), 41-194 (inventaire), 308, 336, 581-587, 589590 (destinée et survie), 507-519, 588-589 (rendement). 520-533, 562-563, 590 (fonction), 548-549 (en grec), 588-590 (conclusions), 619 (graphiques), 622-661 (tableau). V. néo-déponents, variantes, activation, passivation, moyen, passif et passim. dëpositiii 23 n. 4 dëpositluus 17, 22, 23 DÉSINENCES 429-437, 453-478, 565, 591592 (en -•r), 471-472(-•ai),476 n. 4 (-•so). 432-433, 471, 474 (-*to), 437-439 (2. sg.), 439-441 (impér.), 473-474 (prés. actif). dëtineor 239 dëuersitor 417 DIATHÈSE 7-8, 20, 534-565 (v. parfait, voix) dignii 319 dignor 108 diminutifs (verbes -) 205 n. 1 dlulsio 12

-ë- (verbes primaires en-) 528 ea (fém. de is) 481 n. 2 ëiulii 229 n. 1 emprunts (v. grec et l'index grec) équipératif 520 n. 2 ergatif 473 n. 6, 543 n. 3 espagnol 583 n. 4 (présent pe.ssifà sens passé). 586 n. 7 (auxiliaires du réfléchi) éthiques (passifs -) 385, 414-415. 490 évolutifs (passifs-) 384-385, 414-415. 489490 exhortor 124 n. 2 exolëtus 499 n. 4 experglscor 61 n. 3 f'Xsecror 78 n. 3

EXTRINSÈQUE (v. passif)

(passif

-)

36-37. 545

fiibu/o 328 n. 4 f aciii 8, 9, 15 factitif 421 (v. repassivation 1) fatuor 129 fautes 286, 573 fierl 442-443 (formation), 583 et n. 3 (auxiliaire de passif) figitra 13 FONCTIFS (verbes -) 77. 524 FONCTION (des déponents) 520-533. 590 for 51 n. 6 forma 13 fortüna 473 n. 5 FRANÇAIS -ambivalents408-409, apparition du-181, 336, 587, auxiliaire ëtre 391, 585-586, participes présents non actifs 411-412, réfléchis 586 -aller 247 n. 4, converser 417, démentir 337, emprunter 193 n. 1, afn. enorter 141, fondre 584. marchand 15 n. 2, afrs. memi 585 et n. 3, afrs. morir 585 n. 1, sommeiller 164 n. 2, tuer 66 n. 1, voir 536 n. 1 fréquentatifs (v. itératifs) fui (auxiliaire) 581-583 FUTUR (roman) 182 n. 3 (la multiplicité des périphrases : frs. aller, esp. port. haver de, it. stare per. roum. vrea. etc. et la séparabilité de l'auxiliaire « avoir » en portugais, en vieil-espagnol et en ancien provençal font douter de l'ancienneté de l'univerbation ... )

gallois (v. celtique) GAULOIS 433 (v. celtique) GÉNITIF 404 genus 8 n. 6, 9, 11. 13, 25 n. 4 géorgien 548 n. 2 GÉRONDIF 346, 412-413 et n. 3, 416, 451452. 466 et n. 6 gerundium 451 n. 2 gerundluum 451 n. 3 GERMANIQUE 460 n. 1 (vha. scrirun), 472 (got. -da), 561 n. 1 (auxiliaire wesan). V. allemand. anglais. gesticulor 130 n. 2 GLOTTOGONIE 461-462, 473-474. 475 grdtificii 314-315 grtitor 97 n. 5 grdtulor 86 n. 5 griitu.ç 494-495 GREC 89-90. 158-159, 170, 179, 207. 224. 243, 532-533, Index grec (emprunts et cal-

695

V. SUJETS TRAITÉS

quea du latin), 225 n. 1, 235, 245, 269 n. 3, 281 n. 1, 341 n. 4, 577-578 (action sur la voix latine), 420-421 (repassivation), 460 n. 1 (3. plur. parf.), 467 (passif impel'$01lnel), 470 (parfait et moyen). 472 (désinences en -•ai), 492 (ptc. pft. passif et accusatif), 538-539 (passif), 545-549 (moyen). 553 n. 7 (ambivalents), 566-567 (passivation), 577-578 (variantes), 579 et n. 3 (transformations du moyen)

habeo 584 et n. 2-5 (auxiliaire de parfait) habitluus 16-17 habitus 16 haplographie 286 n. 1, 288 n. 2 he/luo 107 n. 4 HIÉRARCHIE (des déponents) 514-519 HITTITE 418 n. 2 (emprunts hippologiques âryens), 420 n. 4 (factitifs en -nu-), 435 (désinences en -r). 439 (désinences de '2"pers.), 441 (impératif), 448-449 (ptc. passif en -ant-), 459 (fonctions des désinences en -r), 462 (3. plur. du prétérit), 468, 474 (les 2 présents actifs). V. louvite, palaite. hortor 64 n. 1 hospltor 129 n. 2

-Y-(verbes primaires

en-)

57 n. 4, 60, 528-529

iam 481 n. 2

idiopathie 37 lmpedio 230 n. 3 IMPÉRATIF FUTUR 285-286. 431 n. 2, 439-440 impératif passif 439 n. 1 IMPERSONNEL xv n. 4, XIX, 464-467 (théorie), 9 n. 2, 18 (chez les Anciens), 195-196 (empi~tements du passif impersonnel), 455459 (le passif impersonnel dans les langues IE.). 559-560 (en latin), 466 (avec un objet), 557-559 (les impersonnelsmétéorologiques et éthiques), 591 (conclusions) lmplicùcor 62 ln- privatif (v. rétroformations) INCHOATIFS 530-531, 574-575 inflgo 246 n. 2 (de sens passif) INFINITIF 441-443 lngeniculdtw 210 intellëctus 12 INTRANSITIF xvu-xvm, 5, 408-409, 552557 (v. actif, ambivalents) intransitivation xvn, 591 (v. passif) lntrbuecu.s 17 n. 1, 36 n. 5 INTRINSÈQUE (passif -) 9 n. 2, 36-37, 382-386, 563-565 (v. passif, « médio-pas-

sih) IRANIEN 444 (v. avestique. sanscrit)

irlandais(vieil-; v. celtique) ITÉRATIFS 531-532 -izor (verbes en -) 532-533 ltTRE XII. GRAMMAIRIENS

:

ET GLOSSATEURS

...................

187-194

DEUXIÈME SECTION LES VARIANTES DÉPONENTES Ciw>ITRE 1. LA RÉPUBLIQUE

(PmtI0Dl!S1-111) • . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Bibliographie 197. - Verbes ~maires, suffixés, dénominatifs, composés, grecs 197. - Conclusion 207. •

197-208

Clw>rru Il. LE HAUT-EMPIRE (PmtIODl!SIV-VII) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Verbes autorisés : simples, préfixés 209. - Innovations : verbes primaires, sufffixés, dénominatifs, composés 210. - Conclusion 214.

209-215

Ciw>ITllE Ill. III• SIÈCLE ET DÉBUT DU IV• (PmtIODEVIII) . . . . . . . . . . . . . (mime plan.jusqu'à /afin de la Section Il)

216-226

CHAPITREIV.

FIN DU IV• SIÈCLE ET DÉBUT DU V• (PmtIODEIX) . . . . . . .

227-235

CHAPITREV.

FIN DU V• SIÈCLE ET VI• SIÈCLE (Phloœ

X) . . . . . . . . . . . .

236-245

Ciw>tTRE VI.

LE VII• ET LE VIII• SIÈCLE

XI) . . . . . . . . . . . . . . . . .

246-271

(PÉlllODEXII) . . . . . .

272-282

CHAPITREVII. GRAMMAIRIENS

(PÉRIODE

ET GLOSSATEURS

TROISIÈME PARTIE DÉPONENT ACTIF ET PASSIF PREMIÈRE SECTION LES ACTIVATIONS CHAPITRE1. LA RÉPUBLIQUE

(PmtIODl!S1-111). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Verbes primaires, suffixés, dénominatifs, composés 287. - Conclusion 298.

CHAPrnu!Il. LE HAUT-EMPIRE

(PmtIODESIV-VII) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

287-302 303-309

(mime plan.jusqu'à /afin de la Section I) Ciw>1TREIll.

Ill• SIÉCLE ET DÉBUT DU IV• (Pétu0DE VIII) . . . . . . . . . . . . .

310-317

Ciw>ITRE IV.

FIN DU IV· sli~CLE ET DÉBUT DU v• (PDIODB IX) . . . . . . .

318-323

CHAPITREV.

FIN DU V• SIÈCLE ET VI• SIÈCLE (PétuODB X) . . . . . . . . . . . .

324-332

CHAPITREVI.

LE vu• ET LE VIII· SIÈCLE (PétuODEXI) . . . . . . . . . . . . . . . . . .

333-337

CHAPITREVII. GRAMMAIRIENS

ET GLOSSATEURS

(PDIODE XII)......

338-342

701

TABLE DES MATIÈRES

DEUXIÈME

SECTION

LES PASSIVATIONS CHAPITRE1. LA RÉPUBLIQUE (PmtJODl!S1-111) ........................... ( li.Jte alpltabltique. comme dam lu chapitres suiwmts)

.

349-362

(PmtJODESIV-VII) ......................

.

363-370

CHAPITREIll. LE BAS-EMPIRE (PmtJODESVIII-IX) .......................

.

371-376

CHAPITREIV. LA FIN DE LA ROMANIA (PmtlODESX-XII) ...............

.

377-380

CHAPITRE1. PASSIF ET RÉFLÉCHI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Passif intrinsèque (e