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French Pages 386 [400] Year 1964
LA PRESSE ET LE MOUVEMENT NATIONAL CHEZ
LES
MUSULMANS AVANT
1920
DE
RUSSIE
ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES -
SORBONNE
SIXIÈME SECTION : SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES
SOCIÉTÉ, MOUVEMENTS ET
SOCIAUX
IDÉOLOGIES DEUXIÈME
SÉRIE
DOCUMENTS ET TÉMOIGNAGES IV LES MOUVEMENTS
NATIONAUX
CHEZ LES MUSULMANS
*
PARIS
DE RUSSIE
•
MOUTON & CO MCMLXIV
LA HAYE
ALEXANDRE
BENNIGSEN
et
CHANTAL
LEMERCIER-QUELQUEJAY
LA PRESSE ET LE
MOUVEMENT NATIONAL CHEZ LES
MUSULMANS AVANT
PARIS
DE
RUSSIE
1920
MOUTON & CO MCMLXIV
LA HAYE
© if 64 h Mouton Je Co and École Pratique des Hautes Études Printed in France
Le point de départ de cette étude a été la découverte de très importantes collections de périodiques musulmans à la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Helsinki et nous tenons à adresser notre vive gratitude au Dr. Vallinkoski, Directeur de cette Bibliothèque, qui a bien voulu nous autoriser à microfilmer ces précieuses collections. Nous n'aurions jamais pu mener notre travail à bonne fin sans le précieux concours des personnes qui ont joué un rôle dans l'histoire de la presse musulmane ou qui se sont intéressées à ce problème et nous les assurons ici de notre profonde reconnaissance. Nous voudrions citer plus particulièrement : Pour la presse tatare de Crimée, M™ §efika Gaspirali et MM. Ibrahim Otar, Mûstecib Ûlkusal et Aziz Bozgôz, d'Istanbul. Pour la presse kazahe et ba&kire, le professeur Ahmet Zeki Velidi Togan de l'Université d'Istanbul. Pour la presse azerie, le professeur Ahmet Caferoglu de l'Université d'Istanbul et notre regretté ami M. Djeyhun bey Hadjibeyli, de Paris. Pour la presse tatare, le professeur Saadet Çagatay de l'Université d'Ankara et M. Abdullah Battal-Taymas d'Istanbul. Nous tenons également à remercier nos amis qui ont contribué au dépouillement des journaux dont les langues nous étaient difficilement accessibles : MM. Maxime Rodinson et Pertev Boratav de Paris et M. Azamat Altay de New York. Les reproductions nécessaires à l'illustration de cet ouvrage ont été effectuées par le SERVICE INTERNATIONAL DE MICROFILMS, Paris.
TRANSLITÉRATION
Dans cet ouvrage où des termes russes voisinent fréquemment avec des mots de diverses langues orientales (tatar de Kazan, tatar de Crimée, azéri, turc, kazah, uzbek, persan, arabe, etc.), la translitération présentait une difficulté majeure. Le système international de transcription de l'alphabet cyrillique étant incompatible avec celui adopté pour l'alphabet arabe, il n'était pas question de l'utiliser, les mêmes signes latins pouvant avoir des significations différentes. D'ailleurs la translittération employée habituellement pour la graphie arabe ne s'appliquant qu'à la langue arabe, est mal adaptée à la phonétique des langues turques. Nous nous sommes efforcés, en conséquence, de trouver un système pratique, conciliant les deux alphabets, cyrillique et arabe : À
= son intermédiaire entre le a et le e, 3 tatar, kazah, azéri.
C
= ts, y , russe.
C
= tch, H russe et ^ turc.
E
= toujours ouvert (é).
G
= toujours dur, Y russe, future.
G
= dj, £ turc.
G
= g doux turc (dans oglu).
H
= dans les mots russes = X ; dans les mots turcs et persans = h faiblement aspiré (r-^et e).
J
— i mouillé dans les mots russes = H ; dans les mots turcs = _-x>- - Le Jardin des Nouvelles) mi-arabe, mi-français, à Beyrouth et très rapidement de publications périodiques dans les principales villes des provinces arabes de l'Empire Ottoman : Beyrouth, Damas, Alep, Bagdad... En Égypte, l'essor de la presse qui ne commença réellement qu'en 1876, fut particulièrement spectaculaire ; on y dénombrait en 18922 40 et en 1899® 167 publications périodiques. De son côté, la Tunisie possédait, dès 1861, un journal officiel Al-Ra'id al-Tunsi JUIJ\ - L'Éclaireur Tunisien) et à partir de 1890, un quotidien d'information, Al-Zuhra ( - La Fidélité) jouèrent un rôle capital dans la diffusion des idées modernistes et « jeunes turques ». Après le règne d'Abdul Hamid II, dont la censure impitoyable avait fait interdire plusieurs périodiques et obligé d'autres à paraître hors de Turquie, la presse connut, avec la révolution Jeune Turque, une grande expansion au point que l'on pouvait compter, au milieu de 1908, 474 titres, y compris bien entendu les organes arabes, arméniens et grecs1. L'Inde musulmane même devança la Russie. En 1866, en effet, Sir Saiyid Ahmed Khan fondait à Aligarh le quotidien Aligarh Institute Gazette (en anglais), suivi quelques années plus tard de périodiques en urdu, notamment l'hebdomadaire Tahzib-i Akhlaq «--i-HJ L'Éducation des Caractères) d'Aligarh et bientôt d'autres encore à Lahore, Bombay, Madras, Haidarabad, Ahmedabad, Calcutta... Pendant que se développait la presse dans les pays du MoyenOrient, en Russie les musulmans s'en voyaient encore privés en raison de leur retard culturel sur leurs coreligionnaires étrangers2 et de la politique de russification imposée par l'administration tsariste. On fait remonter généralement les origines de la presse musulmane de Russie à 1875, date de la parution à Bakou de YEkinci de Hasan bey Melikov Zerdabi. En réalité ce premier organe purement musulman avait été devancé par d'obscurs précurseurs, aujourd'hui oubliés, dont nous ne retrouvons la trace qu'à travers quelques études d'érudits caucasiens et kazanais. La première idée d'un périodique en tatar reviendrait ainsi à un professeur de l'Université de Kazan, Zapol'skij qui, en 1808, élabora le projet d'un hebdomadaire en langues russe et tatare, Kazanskie Izvestija. Mais devant l'opposition des autorités de Saint-Pétersbourg, ce journal ne vit le jour que le 19 avril 1811 et seulement en russe3. Vingt ans plus tard, le 4 juin 1828, paraissait à Tiflis un journal Tifliskie Vedomosti dont l'éditeur-rédacteur en chef était un fonctionnaire de l'Administration Militaire de la Transcaucasie, P. S. Sankovskij 4 . Publié d'abord en deux éditions, russe et géorgienne, ce journal eut, à partir de 1830, une troisième édition en persan. Mais au début de 1832, devant l'indifférence de la population locale, Sankovskij décida 1. Revue du Monde Musulman, t. V I I I , pp. 97 et suiv. 2. Ainsi le mouvement réformiste ne débute à Kazan, principal centre culturel musulman de Russie, qu'avec Sihabeddin Margani vers 1865. 3. Istorija Tatarskoj A.S.S.R., t. I, Kazan, 1955, p. 281. 4. P. S. SANKOVSKIJ (1798-1832), ami de Puàkin, fit ses études à l'Université de Saint-Pétersbourg et à l'étranger. Il parlait plusieurs langues. D e 1823 à 1832, année de sa mort, il servit auprès du général Paskeviô, puis du baron Rosen, gouverneurs généraux de la Transcaucasie.
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de remplacer l'édition persane par une édition en « tûrki », c'est-à-dire en azéri. Il réussit à s'assurer le concours d'un savant orientaliste, Mirza Apriam Enikolopov, et obtint l'autorisation de publier du baron Rosen, Gouverneur Général du Caucase et du comte Nesselrode, Ministre des Affaires Étrangères. Nous savons, grâce à la précieuse étude de I. Enikolopov1, que ce journal parut pendant une année entière, ne s'arrêtant qu'au début de 1833 avec la mort de son éditeur. D'après une lettre datée du 30 décembre 1831, adressée par le baron Rosen au prince de Lieven, alors Ministre de l'Éducation Nationale2, ce journal comprenait trois parties : i° les récompenses accordées aux Musulmans de Transcaucasie ; 20 les nouvelles de Russie et du monde extérieur « utiles aux Asiates » ; 30 des articles « susceptibles de faire naître dans l'esprit des habitants de ce pays, le désir d'acquérir l'instruction européenne et de développer l'industrie ». Le journal ne devait comporter, selon les instructions du comte Nesselrode, « aucune information hostile aux gouvernements de Perse et de Turquie »3. Les autorités russes de la Transcaucasie considéraient la diffusion de cet organe comme « utile » et les abonnements étaient sollicités, mais non imposés, par l'administration locale4. Cependant la direction centrale de la gendarmerie de Saint-Pétersbourg exigeait qu'un exemplaire imprimé lui soit soumis pour approbation avant que le journal puisse être mis en vente5, ce qui occasionnait un retard de cinquante jours (vingt jours de voyage entre Tiflis et Saint-Pétersbourg) et enlevait au journal tout son intérêt d'actualité8. Deux ans plus tard, le 3 février 1834, une nouvelle tentative de lancer un journal en langue musulmane fut faite, cette fois à Kazan 7 . 1. Sur ce journal, voir l'article de I. ENIKOLOPOV, « Pervaja tjurkskaja gazeta na Kavkaze » (Le premier journal tiirki au Caucase), Kul'tura i Pismennost Vostoka, Bakou, t. III, 1928, pp. 140-146. 2. Reproduite par I. ENIKOLOPOV, p. 142. 3. Lettre du comte Nesselrode au baron Rosen du 21 janvier 1832, dans I . ENIKOLOPOV, p .
142.
4. Selon M. I. FETISOV, Zarozdenie Kazahskoj publicistiki (La naissance du journalisme Kazah), Alma-Ata, Kazgosizdat, 1961, p. 23, ce journal comptait parmi ses collaborateurs des personnes liées aux décembristes. Le décembriste A . A. Bestu2ev-Marlinskij y publiait souvent ses œuvres. 5. Lettre du comte Benkendorfï, général commandant la gendarmerie, du 4 mars 1832, reproduite par I. ENIKOLOPOV, p. 143. 6. Entre la disparition des Tifliskie Vedomosti et l'apparition de l'Ekinli en 1875, les musulmans de la Transcaucasie n'eurent aucun organe de presse. Cependant plusieurs intellectuels azéris, dont Mirza Feth-'Ali Ahund Zade e t •Abbas-Quli A g a Bakikhanov (Bakikhanly) collaborèrent assez régulièrement à un organe russe, Kavkaz (KaBKa3t), quotidien, publié à Tiflis par la Chancellerie du vice-roi du Caucase entre 1846 et 1918. Ce journal de caractère officiel, rédigé par des Russes avec la participation des allogènes musulmans, géorgiens et arméniens, eut en 1846 et 1847 une page en arménien. On peut consulter à ce sujet l'intéressante étude « P e r v y j Azerbajganskij prosvetitel', Bakihanov » (Le premier prosvetitel' Azerbajganais, Bakikhanov), Literaturnyj Azerbajgan, Bakou, n° 3, 1941, p. 74. 7. CF. I. RAMIEV, Vaqytly Tatar Matbugaty (La presse périodique tatare),
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L'idée en revenait à Markel Nikol'skij 1 , fils du doyen de l'Université de Kazan et lui-même orientaliste distingué, diplômé de cette université. Selon l'idée de Nikol'skij, son journal dont le titre choisi était Bahr ul-Akhbar (jl»-Yl j*¡ - La Mer des Nouvelles), rédigé en tatar de Kazan, devait « faire renaître la littérature tatare moribonde, découvrir les trésors de l'Orient et, en expliquant le Coran, lutter contre le fanatisme des Tatars »2. Son projet prévoyait six parties : histoire et géographie, commerce et agriculture, théologie, littérature, folklore, contes et nouvelles. Bien que chaleureusement appuyé par le professeur Alexandre Kazem beg3 qui proposa de remplacer la langue tatare parlée par une langue « épurée », susceptible de devenir la langue littéraire commune à tous les Turcs de Russie4, le projet de Nikol'skij fut jugé inacceptable par le comte Mussin-Puskin, inspecteur des établissements scolaires de Kazan et n'eut pas de suites. En 1838 parut à Tiflis le journal russe Zakavkazskij Vestnik ( 3 A K A B K A 3 C K Í Ñ B Í C T H H K T > ) qui dura jusqu'en 1864. En 1845 ce journal eut une édition en géorgien et en azéri, qui portait le titre de Kafkazyñ bu tarafynyñ Khàbàrlàri et qui ne dura qu'une année5. A plusieurs reprises furent réitérées des demandes, toutes repoussées par la censure, la première par l'encyclopédiste kazanais 'AbdulQajjum Nasyri, pour le journal Tañ Joldyzy ( ^ j j J f l l > - L'Étoile de l'Aube), au cours de l'année 1896 ; une autre à la fin du siècle par Sahbaz Girej Ahmerov inspecteur de l'École Normale russo-tatare de Kazan, d'autres encore, en 1903, par Ahmed Hadi Maksudi pour Kazan, 1926, p. 201. Voir aussi M. KORBUT, « Proekt pervoj tatarskoj gazety » (Le projet du premier journal tatar), Vestnik Nauinogo ObSSestva Taiarovedenija, n° 5, 1926, p. 106. 1. Markel Grigor'evii NIKOL'SKIJ, né en 1813, diplômé, en 1829, de la Faculté d'Orientalisme de l'Université de Kazan, f u t nommé en 1833 « Candidat » à l'Université. C'était un grand admirateur de l'Islam et il se disait volontiers « tatarisé ». 2. KORBUT, op. cit., ci-dessus, p. 114. 3. Mirza Mohammed 'Ali KAZEM Beg (1802-1870), Azerbajganais natif de Derbent, converti au christianisme (presbytérien) sous le nom d'Alexandre, f u t un orientaliste remarquable, auteur de plus de cent cinquante travaux sur l'histoire et les langues des peuples d'Orient. Il f u t professeur des littératures persane et turque à l'Université de Kazan, membre de l'Académie des Sciences de Russie et, à partir de 1849, professeur de littérature persane à l'Université de Saint-Pétersbourg. Une brève biographie figure dans B.S.E., 2 e édition, t. X I X , pp. 366-367 et l'Encyclopédie Brokhaus et Efron, t. X I I , p. 925 lui consacre une assez longue notice. Voir aussi l'étude de A . CAFEROGLU dans Azerbaycan Yurt Bilgisi, n° 2. 4. KORBUT, op. cit., ci-dessus, p. 114 note que ce projet de « langue turque commune » sera repris cinquante ans plus tard par ISMAIL bey GASPRINSKI dans son Tergüman. 5. Cf. N . AHUNDOV, Molla Nasreddin zurnalynyñ naïri tarihi (Histoire de l'édition du journal Molla Nasreddin), Bakou, AzerneSr, 1959, p. 89, citant A . Z. ABRAMASVILI, « Iz Istorii Azerbaj ganskoj periodiôeskoj peéati » (Pages d'histoire de la presse périodique d'Azerbajgan), Uienye ZapiÊki Azerbajganskogo Gosudarstvennogo Universiteta imeni S. M. Kirova, n° 10, 1956, pp. 69-79.
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ORIGINES
DE LA
un journal Joldyz Tan
-
PRESSE
( j j J - L'Étoile)
25 et en 1905 par 'Ajaz Ishaki pour
L'Aube).
L'absence de toute publication périodique en langue tatare fut partiellement comblée grâce à l'encyclopédiste 'Abdul Qajjum Nasyri 1 qui, à partir de 1 8 7 1 , publia à Kazan une véritable « revue » annuelle, sous forme de Calendrier : Qazan Kalindary
(- - La Liberté). Ainsi ce n'est pas à Kazan, à juste titre cependant considérée comme la capitale intellectuelle du monde musulman russe, ni même à Bakou, mais à Taskent que parut, en janvier 1870, le premier périodique en langue musulmane, Turkistan Vilajetinin Gazeti (jll-if^J ^ ^ ^ y 3 ~ La Gazette du Gouvernement du Turkestan)3. Les 1. 'Abdul Qajjum al-NASYRI (1824-1904), historien, philologue et ethnographe tatar, fils d'un mollah du village de Verhnie Sirdany dans l'uezd de Sviazsk du « gouvernement » de Kazan, reçut l'instruction dans son village natal, puis dans une medresseh de Kazan. De 1855 à 1871, il fut professeur de tatar au séminaire russe et, en 1876, pour un certain temps, professeur à l'Ecole Normale russo-tatare. Le reste de sa vie, il enseigna comme professeur privé. En tant que savant, Nasyri déploya une extraordinaire activité ; on lui doit de nombreux travaux sur l'archéologie, l'histoire et le folklore, mais son principal titre de gloire est certainement sa réforme de la langue littéraire tatare qu'il chercha à épurer des arabismes et des farsismes et à rapprocher de la langue vivante. Esprit scientifique, moderniste convaincu, Nasyri fut le « Lomonosov tatar », ou, comme le proclame l'historien tatar 'A. Gubajdullin, « la première hirondelle qui nous apporta la science ». De très nombreuses études biographiques lui ont été consacrées tant en russe qu'en tatar. L a biographie de Nasyri et la bibliographie complète de ses œuvres figurent dans el'article de Chantai L E M E R C I E R - Q U E L Q U E J A Y , « Un réformateur tatar du x i x siècle, 'Abdul Qajjum AlNasyri », Cahiers du Monde Russe et Soviétique, Paris, IV, 1-2, janv.-juin 1963, pp. 117-143. 2. L a bibliothèque de l'Ecole des Langues Orientales vivantes de Paris possède les années 1876, 1881 et 1885 de cette curieuse publication et la bibliothèque de l'Université de Helsinki l'année 1897. 3. En 1870, le journal parut comme supplément au journal russe Turkestanskie Vedomosti. En 1871, il paraissait quatre fois par mois dont deux en uzbek et deux en kazah (kirghiz). A partir du 30 janvier 1883, il devint un
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directeurs en étaient deux Tatars de Kazan, Sahmardan Ibragimov et H. Canysev, remplacés, en 1883, par le missionnaire russe N. P. Ostroumov 1 . Rédigé en uzbek littéraire assez éloigné de la langue parlée, ce journal, organe officiel des autorités russes (il était imprimé à la typographie de la Chancellerie du Gouvernement Général), était destiné aux fonctionnaires indigènes du Gouvernement Général du Turkestan 2 . Malgré la part assez importante des musulmans dans la
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FIG. 3. — Tiirkistan Vilajetinin
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Gazeti, de TaSkent.
rédaction, il était de tendance conservatrice, très hostile à toute manifestation du ¿adidisme et n'eut pour toute influence politique au Turkestan que de servir d'obstacle au développement du mouvement national. Il tint, en revanche, dans le domaine culturel un rôle non négligeable et contribua notamment à la fixation de la langue littéraire uzbeke. Nicolas Ostroumov sut s'assurer la collaboration d'écrivains musulmans dont certains, tel le poète Furkat, figuraient organe hebdgmadaire autonome paraissant en langue uzbèke seule. Entre 1885 et 1901, le texte uzbek était traduit en russe (cf. A V S A R O V A , Russkaja Periodìleskaja Pelât' v Turkestane (1870-1917) (La presse périodique russe au Turkestan [1870-1917]), TaSkent, Bibl. d'État Navaï, Uzgosizdat, i960, pp. 64-65). 1. Nikolaj Petrovió' O S T R O U M O V , orientaliste et islamologue, éleve, puis professeur à l'Académie Théologique de Kazan, nommé en 1877 inspecteur des écoles du Turkestan fut, en 1879, directeur de l'École Normale et, en 1883, directeur du gymnase de Taâkent. Il a laissé un grand nombre d'ouvrages d'érudition et d'apologétique en russe, en tatar et dans les autres langues turques. L'Encyclopédie Brokhaus et Efron (t. X L I I I , p. 368) lui consacre une courte notice. 2. Tous les titres étaient en russe et une place importante (une page sur trois) était réservée aux annonces officielles et à la vie de la colonie russe du Turkestan. Le journal dura jusqu'à la révolution de février 1917. Il offrait à ses abonnés, en supplément annuel, un calendrier mural en langue uzbèke. Cf. V . V . B A R T O L D , Istorija Kul'turnoj ¿izni Turkestana (Histoire de la vie culturelle du Turkestan), Leningrad, Ac. des Se., 1927, p. 139 et Revue du Monde Musulman, t. X I I I , 1913, p. 377.
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parmi les plus brillants représentants de la jeune littérature turkestanaise 1 . Turkistan Vilajetinin Gazeti, dirigé par des Russes, ne peut pas être considéré comme un vrai journal « musulman ». Aussi est-ce Bakou, très éloigné de Saint-Pétersbourg et comme « oublié par les autorités » qui, avant même de connaître le prodigieux développement économique de la fin du siècle, allait être le berceau de la presse musulmane de Russie. -aLe 22 juillet 1875 paraissait, sur l'initiative de Hasan bey Melikov Zerdabi2, un organe, Ekinii - Le Laboureur) au nom anodin délibérément choisi pour écarter toute suspicion de la part des autorités russes. C'était le premier journal musulman en langue turque autorisé par la censure russe, faveur due au libéralisme du gouverneur de Bakou, Starossel'ski, ami personnel de Hasan bey. Ekinêi paraissait, en principe, trois fois par semaine3 et était imprimé par l'unique typographie de Bakou, qui dépendait du Gouverneur, les caractères arabes étaient expédiés de Tiflis. A la fois propriétaire, rédacteur en chef, typographe et correcteur, Hasan bey n'eut pour seul collaborateur que sa femme, Hanifa Khanym. Plus tard, il put s'assurer le concours de plusieurs écrivains de talent, tels 1. Zakirgan F U R K A T (1858-1909), Uzbek, natif de Kokand, poète moderniste turkestanais. En 1889, il se rendit à TaSkent, où il apprit la langue russe et où il collabora en 1890 au journal Turkistan Vilajetinin Gazeti. En 1891, quittant le Turkestan, il voyagea en Turquie, dans les Balkans, aux Indes avant de se fixer au Turkestan chinois. Il est mort à Jarkend. Ses récits de voyage ont été publiés dans le Turkistan Vilajetinin Gazeti. H. R A S U L lui a consacré deux monographies : Zakirzon Furkat Izodi (L'œuvre de Zakirgan Furkat), TaSkent, 1954 et Furkat- ma'rifatparvar, demokrat Soir (Furkat poète démocrate progressiste), TaSkent, 1954. 2. Hasan bey M E L I K O V Z E R D A B I (1837-1907), illustre pédagogue, savant, philosophe et publiciste azéri, surnommé « Abu' 1-Muharririn » (Le père des journalistes), est né en 1837 dans le village de Zerdab — d'où son surnom de « Zerdabi ». Issu d'une famille noble, Hasan bey fit ses études à l'école musulmane de Semaha, au gymnase russe de Tiflis et enfin à l'Université de Moscou en 1865. De retour au Caucase, en 1869, il fut nommé professeur dans une école de Bakou. Esprit encyclopédiste, Hasan bey fut un biologiste darwiniste de renom ; il s'intéressa aussi au théâtre, fondant, en 1873, en collaboration avec Nagaf bey Vezirov, le théâtre national a z é r i — l e premier de l'Orient musulman. Hasan bey a été le maître d'une véritable pléiade de jeunes penseurs parmi lesquels figurent le poète Alekper Sabir, le publiciste Galil Mamed Quli Zade, etc. Plusieurs études ont été consacrées à la vie de cet homme exceptionnel, et parmi les plus récentes, on peut consulter l'article de M. K A S U M O V , « G . Zerdabi, vydajuâôijsja azerbajganskij prosvetitel' vtoroj poloviny x i x v. » (G. Zerdabi, éminent civilisateur azerbajfanais de la seconde moitié du x i x e siècle), Trudy Instituta Istorii i Filosofii A.N. Azerbajganskoj S.S.R., t. VIII, Bakou, 1955, pp. 136-177 (texte azéri avec résumé en russe). Une nécrologie de Hasan bey figure dans la Revue du Monde Musulman, t. IV, 1907, pp. 186-188. 3. E n réalité la périodicité du journal était très irrégulière. En tout 56 numéros furent publiés, dont 12 en 1875, 24 en 1876 et 20 en 1877.
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le dramaturge Nagaf bey Vezirov1, l'historien Adi Gôzel (Adigezalov) ou encore le poète Hagi Seid 'Azim Sirvani2, remarquable pamphlétiste auquel les colonnes d'Ekinci offraient la possibilité d'attaquer impitoyablement ses adversaires conservateurs. « Ekinti, écrit Gejhun bey Haèibejli, a été accueilli à bras ouverts par les rares intellectuels azerbajganais d'éducation européenne, mais non sans curiosité par les masses peu habituées à de telles nouveautés »'.
Et pourtant le but réel de Melikov Zerdabi était d'atteindre par l'Ekinéi les masses paysannes. Aussi une importance particulière était-elle accordée aux informations scientifiques et aux conseils techniques agricoles4, enfin la langue utilisée dans le journal — le turc azéri très populaire, était proche des parlers villageois, débarrassé, dans la mesure du possible, d'arabismes et de farsismes. Envers la Russie, Hasan bey Zerdabi gardait une prudente réserve, mais il ne manquait jamais d'exhorter ses compatriotes à suivre les Russes sur la voie du progrès et de l'imitation de la culture occidentale. Ses critiques étaient surtout dirigées contre la monarchie iranienne et le fanatisme chiite. L'Azerbajgan russe demeurait, en effet, sous l'emprise culturelle de l'Iran voisin. Le persan était resté langue officielle de la province jusqu'en 1840 et langue des tribunaux jusqu'en 1870. Le clergé chiite (60 % environ de la population confesse le rite chiite duodécimain et seule une minorité le rite sunnite hanéfite auquel appartiennent les autres Turcs de Russie) contrôlait les écoles religieuses et maintenait l'influence iranienne. Au moment où parut Ekinci, cette influence commençait à être battue en brèche par les partisans du panturquisme pour lesquels l'unité nationale et linguistique avec la Turquie sunnite devait l'emporter sur la parenté religieuse avec l'Iran chiite. Un conflit aigu opposait donc les conservateurs et le clergé chiite, partisans de l'Iran, aux jeunes nationalistes dont le chef de file était Feth-'Ali Akhund Zade (Ahundov)5. Zerbadi, 1. Nagaf bey V E Z I R O Ô L U (Vezirov), 1854-1926, né à Susa, fit ses études à l'Institut agronomique russe (en 1878). Excellent connaisseur de la littérature et ami de plusieurs dramaturges et écrivains russes, Korolenko, Ostrovski,... il fonda en collaboration avec Melikov, après son retour à Bakou, le théâtre national azéri. Sa biographie figure dans la Literaturnaja Enciklopedija, t. II, p. 123 et dans Azerbajganskaja Literatura, Moscou, 1958, pp. 32-34. 2. Hagi Seid A Z I M S I R V A N I (1835-1888) a été un remarquable poète, maître des ghazels et de la satire. 3. « The origin of the national press in Azerbaïdjan », The Asiatic Revieœ, t. X X V I , 1930, n 88, p. 758. 4. Nous trouvons ainsi dans le n° 4 du 5 septembre 1875 une assez longue étude sur l'utilité des forêts et la nécessité de les protéger, un article technique sur les divers procédés de fabrication du beurre et une note sur les cours des denrées alimentaires à Bakou. 5. Mirza Feth-'Ali A K H U N D Z A D E (1812-1878), célèbre écrivain et dramaturge azéri, surnommé le « Molière oriental », était le fils d'un marchand originaire de l'Azerbajgan iranien installé à Seki (actuel Nuha). Après des études à la medresseh de Ganga (Elizavetpol') et à l'école russe de Seki, Akhund Zade
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Ekinii, de Bakou.
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panturc convaincu, prit une part active à cette lutte qui se reflétait dans le ton anticlérical de son journal1. En dépit d'un faible tirage — 800 à 900 exemplaires — Ekinii joua un rôle important dans l'éveil national des musulmans de la Transcaucasie, bien que sa diffusion ne dépassât jamais les frontières d'Azerbajgan. A Bakou, le journal s'attira rapidement l'hostilité des milieux conservateurs et à bien des reprises lui furent lancées des accusations d'impiété. Mais Hasan bey s'en défendait avec intelligence. En 1877, la déclaration de la guerre russo-turque devait provoquer un important soulèvement des montagnards musulmans du Daghestan contre le pouvoir tsariste. La révolte fut brisée et Hasan bey, courageusement, prit la défense des victimes de la répression qui fut impitoyable. Starossel'ski venait de quitter Bakou et le nouveau gouverneur, moins favorable aux musulmans, fit interdire Ekinci et exiler Hasan bey pour cinq ans à Stavropol'. -tr
Ce n'est pas à Bakou, mais à Tiflis, siège de l'administration du vice-roi du Caucase que, pour la deuxième fois, fut tentée la création d'un périodique en langue azerie par les frères Unsi Zade, Hagi Seid et ôelaleddin, natifs de Semaha. L'aîné, Hagi Seid, théologien éminent, était membre de l'Assemblée Spirituelle Musulmane de Tiflis2. Le 16 janvier 1879, ayant quitté son poste, il fonda avec son frère l'hebdomadaire Zija (frLi - La Lumière), revue littéraire et religieuse qui accordait une place particulière au problème de l'alphabet arabe que les éditeurs du Zija voulaient réformer. Le journal était lithographié. En tout parurent 76 numéros. Le 6 décembre 1880 il prit le nom de Zija -i Qafqasija (»A-llil» »Li - La Lumière du Caucase), typograhié. Celui-ci parut d'abord à Tiflis (97 numéros), puis, en 1884 à emaha (11 numéros). Cet organe fut remplacé la même année par Keêkiil (J^J^ - La s'adonna à la littérature. On lui doit un grand nombre de contes, de pièces de théâtre et d'ouvrages de philosophie dans lesquels il exprime des idées très progressistes pour l'époque. De nombreuses études biographiques ont été publiées sur ce personnage remarquable. On peut consulter, entre autres, la notice que lui consacre la Literaturnaja Enciklopedija. t. I, pp. 286-287, accompagnée d'une riche bibliographie. Une biographie très complète de l'écrivain figure dans l'étude de A. CAFEROGLU, « x i x uncu asir bùyuk azeri reformatôrii Mirza Fâth-'Ali Akhund Zade » (Le grand réformateur azeri du x i x e siècle Mirza Feth-'Ali Akhund Zade), Annali del R. Istituto Superiore Orientale di Napoli, nuova seria, t. I, Rome, 1940, pp. 69-85. 1. « L'anticléricalisme » en Azerbajgan marquait l'opposition au chiisme, c'est-à-dire à l'influence iranienne. Ekinli n'a pas été simplement antireligieux, comme le prétendent certains historiens actuels. 2. Plus tard Hagi Seid Unsi Zade émigra en Turquie et y devint membre de l'administration de Sheikh ul-Islam.
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Sébile)1, avec ôelaleddin Unsi Zade comme éditeur et rédacteur en chef, revue mensuelle, puis hebdomadaire littéraire et religieuse, rédigée en azeri et partiellement en arabe et en persan, qui disparut en 1891 2 . Ces trois périodiques, publiés en Géorgie, hors des limites du pays musulman, rédigés d'ailleurs en une langue savante, fortement farsisée et arabisée, peu compréhensible des masses, n'eurent qu'une influence insignifiante sur les milieux intellectuels. Leur tirage était faible, ne dépassant pas, selon l'opinion de Gejhun bey Hagibejli, 500 exemplaires. ir Jusqu'à la révolution de 1905, l'opinion des musulmans de Transcaucasie n'eut la possibilité de s'exprimer que dans un organe de langue russe, Kaspij (Kacnift - La Caspienne), quotidien, fondé en 1881 à Bakou. A l'origine aux mains de fonctionnaires russes, tout d'abord Kuzmin, puis Sokolinskij, il se présentait sous la forme d'une petite feuille de nouvelles ; mais un millionnaire azeri, Hagi Zein ul-'Abdin Tagiev 3 , le racheta bientôt, qui conserva Sokolinskij comme rédacteur en chef et lui loua son imprimerie. A la mort de Sokolinskij en 1. KeSkul est une sébile faite en noix de coco dont les derviches musulmans se servent pour demander l'aumône. 2. KeSkùl était, pour l'époque, un journal assez remarquable par sa tenue littéraire et sa présentation matérielle. Il accordait une place importante aux problèmes culturels et à l'enseignement. Ainsi, par exemple, on trouve dans le n° 114 du 15 octobre 1890 un très intéressant article intitulé « Le progrès à rebours », sur la faible fréquentation des écoles secondaires et supérieures russes par les enfants musulmans. On y remarquait aussi des articles sur la littérature populaire azérie, les coutumes des peuples musulmans, etc. Les rédacteurs du KeSkùl étaient partisans du modernisme et de la coopération avec l'Occident. Sur KeSkùl on peut consulter l'étude de A. R . Z E J N A L O V , « Keâkiil 2urnaly ve gàzetinin nàSri tarihinde » (A propos de l'histoire de la publication de la revue et du journal KeSkùl), Izvestija Akademii Na.uk Azerbajganskoj S.S.R., serija obSiestvennyh nauk, Bakou, 1959, n° 1, pp. 75-87, en azeri avec résumé en russe. 3. Zein ul-'Abdin T A G I E V était le propriétaire de la « Société Anonyme des fibres textiles du Caucase » de Bakou, fondée en 1897, dont l'usine principale se trouvait dans le village d'Ahmedly. Cette Société employait en 1906 plus de mille ouvriers et avait un chiffre d'affaires annuel de 1 121 000 roubles. Tagiev était propriétaire de plusieurs journaux de Bakou : Kaspij, Fùjuzat (1906), et Tazâ Hâjat (1907), cf. Raboiee dvizenie v Baku v gody pervoj russkoj revoljucii (Le mouvement ouvrier à Bakou pendant la première révolution russe), Bakou, 1950. P- 564-
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1895, la rédaction du journal fut confiée à un avocat musulman *Ali Mardan bey Topcibasy 1 , dont la brillante destinée allait être liée au mouvement libéral national d'Azerbajgan. Pour avoir signé en 1908 avec d'autres députés de la Duma le manifeste de Viborg, 'Ali Mardan bey se trouva privé de certains droits civiques, entre autres celui d'éditer un journal. Il n'en resta pas moins le véritable inspirateur du Kaspij. Tagiev offrit alors le poste d'éditeur à un libéral russe, A. A. Weinberg, qui dans les colonnes du Kaspij s'efforça de concilier les intérêts de l'intelligentsia libérale russe et ceux du mouvement national musulman. Il n'y réussit qu'à demi et perdit le soutien d'un certain nombre d'intellectuels azéris, jusqu'au moment où Tagiev, sur l'insistance du Comité National Azéri, après la révolution de février 1917, consacra toute une page du journal à la défense des intérêts nationaux des musulmans (page rédigée par ôejhun bey Hagibejli). Organe de la jeune intelligentsia libérale d'Azerbajgan, Kaspij, avant même l'avènement du Tergiïman, fut le premier journal à tenter d'unir les divers peuples musulmans de l'Empire russe. L'on ne peut négliger son rôle dans l'éveil de la conscience nationale. Très lu hors de Bakou, son tirage ne fit que grandir, passant de 1 500 exemplaires en 1895 à 8 000 et même à 10 000 en 1906. Parmi les collaborateurs on remarquait des écrivains russes, tels les poètes Bunin et Balmont ou le voyageur Hahn et toute une pléiade d'intellectuels musulmans, dont Hasan bey Melikov Zerdabi, beau-frère de Mardan bey Topcibasy, rédacteur en chef par intérim et Ahmed bey Aga oglu, qui y signait les « Commentaires du Vendredi », première plate-forme du nationalisme panturc libéral. L'imprimerie du Kaspij, saccagée durant les troubles de mars 1918, à Bakou, fut rouverte en septembre 1918, mais Kaspij disparut peu après, n'ayant pas pu soutenir la concurrence du nouvel organe du Gouvernement national, Azerbajgan. Ainsi, jusqu'à l'apparition du Tergiïman, en 1883, les musulmans de Russie ne possédèrent qu'une presse provinciale de faible diffusion, incapable de satisfaire les exigences de la jeune génération dont les aspirations nationales commençaient à s'opposer au centralisme russificateur de Saint-Pétersbourg. Il n'est pas étonnant, dans ces conditions, que l'intelligentsia musulmane, particulièrement l'intelligentsia tatare, se soit tournée de plus en plus vers la Turquie pour y découvrir un appui idéologique et pour accéder, à travers le modèle turc rénové, à la culture européenne2. 1. Né le 4 mai 1862, avocat à Bakou, 'Ali Mardan bey T O P C I B A S Y fut l'un des plus brillants représentants de sa génération. L'un des fondateurs du grand parti musulman Ittifaq al-Mùslimin et député à la première et à la deuxième Duma, il présida, en 1919, la délégation azerbajganaise à la Conférence de la Paix à Paris. Il mourut à Saint-Cloud le 8 novembre 1934. 'Ali Mardan bey fut le rédacteur en chef du journal Kaspij et l'éditeur du Hâjat (en 1907). L a biographie de 'Ali Mardan bey a été publiée dans le journal Kurtuluç de Berlin, t. I, n° 2, 1934. 2. « L a volonté nationale (des musulmans de Russie) de lutter contre la
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A partir de 1873, les journaux turcs commencent à pénétrer en nombre croissant en Russie et leur rôle dans le développement de la conscience nationale chez les musulmans russes ne doit pas être sousestimé. Il fut certainement aussi grand que l'influence directe de la pensée révolutionnaire russe qui commence à se faire sentir à la même époque. L'écrivain tatar 'Ajaz Ishaki, futur leader socialiste, se remémorant ses années d'études, écrivait : « Quand à 19 ans (en 1898), j'étais élève à l'École Normale tatare de Kazan pour y apprendre le russe, nous lisions régulièrement les journaux de Constantinople, la revue parisienne (de langue turque) Meieveret, le Mizan de Bulgarie, le Tùrk d'Égypte et des périodiques de Chypre et d'autres pays »*.
russification a toujours été soutenue par la Turquie, siège du Califat, dernier refuge et nostalgie de nos naïfs tatars », écrivait le missionnaire A S M A R I N (¿urnal Min. Nar. Prosv., t. 361, 1905, p. 3). 1. Dans le Vakit (d'Istanbul), 23 janvier 1916, cité par Z A R E V A N D , Turcija i Pantjurkizm, Paris, 1930, p. 160. L'influence la plus forte était exercée par le Meieveret que publiait à Paris un groupe de jeunes Turcs, présidé par Ahmed Riza, réfugié en France sous le règne d'Abdul Hamid et surtout par le Tùrk (il j y), journal cairote, édité par 'Ali Kemal bey, qui, le premier de tous les périodiques de langue turque se fit le défenseur des idées panturques, alors combattues en Turquie même par Abdul Hamid.
3
CHAPITRE
L'ÈRE DU
II
TERGÙMAN
1883-1905
Le IER août 1883, toute la Russie célébrait le centième anniversaire de la conquête de la Crimée (18 avril 1783), tandis que paraissait à Bahcisaraj, ancienne capitale des Khans de Crimée, le premier numéro du journal Tergiiman. L'époque et le lieu étaient bien choisis. . L'époque — c'était le lendemain de la guerre russo-turque de 18771878. Jusqu'alors l'Empire ottoman, tenu encore pour inébranlable, avait, certes, déjà connu des revers, mais le lent recul de ses armées, commencé devant Vienne, n'avait pas encore atteint les terres proprement turques de l'Empire. Or, en 1878, le sol même de la mère patrie avait été menacé, les Russes par leur victoire s'étaient avancés jusqu'à Erzurum, le mythe de l'invincibilité ottomane vola en morceaux. Dès lors la faiblesse de l'Empire éclatait au grand jour et la nécessité de rattraper le retard économique et culturel s'imposait impérieusement, mais ne pouvait se concevoir sans une complète réforme idéologique. Si longtemps que les armées ottomanes étaient maîtresses des champs de bataille, de quelle importance était aux yeux des Turcs les problèmes de la réforme ? L'amertume de la défaite allait éveiller chez les Turcs de Turquie et chez leurs frères de Russie qui tenaient Istanbul pour leur « vraie capitale », une prise de conscience nationale, renforcée d'un désir d'union face à l'Occident infidèle, mais matériellement invincible. C'est tout d'abord chez les musulmans de Russie que prit corps, pour une volonté de survivre, le panturquisme, fondé sur l'idée de fraternité de tous les peuples turcs, des Balkans à la Chine, car en Turquie devait régner encore en maître jusqu'à la révolution de 1908 1' « ottomanisme » qui, niant la parenté entre les tribus éparses de la grande race turque, espérait unir les divers peuples de l'Empire. Mais pour cristalliser en une forme cohérente ces aspirations à la renaissance encore diffuses, il manquait un idéologue. Ce rôle fut assumé par un Tatar de Crimée, Ismail bey Gasprinski. La Crimée, petite presqu'île de la Mer Noire, autrefois siège d'un État musulman vassal de la Turquie, dont les armées avaient fait trembler à plusieurs reprises la Moscovie et la Pologne, ne possédait
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plus, à la fin du x i x e siècle, qu'une petite minorité de Tatars, isolée des autres peuples turcs, trop faible pour résister à la pression de ses vainqueurs 1 . L'avenir de cette communauté tatare paraissait d'autant plus sombre que la structure particulière de la société rendait aléatoire toute chance de renaissance. Grâce aux vaqfs que l'administration russe avait préservés, le clergé musulman y était riche, donc hostile à toute réforme susceptible de remettre en cause ses privilèges2. Contrairement à ce qui se passait sur la Volga, où la noblesse terrienne tatare avait été dépossédée dès le x v n e siècle, l'aristocratie conservatrice, bien qu'appauvrie restait encore puissante. Enfin — dernière différence avec Kazan et Bakou — la Crimée, « Côte d'Azur de la Russie », était un pays consommateur et non producteur et les commerçants indigènes n'avaient jamais pu, comme ceux de la Volga et de la Transcaucasie, accéder au rang d'une véritable classe bourgeoise marchande susceptible de prendre la tête du mouvement réformiste. Les horizons de Gasprinski ne se limitaient pas à la Crimée et à son peuple, condamné tôt ou tard à être absorbé par les Russes, mais au-delà de sa petite presqu'île natale, rejoignaient la grande race de 70 millions d'âmes, dont la grandeur passée autorisait, malgré sa décadence temporaire, l'espoir d'un glorieux avenir. Ismail bey Gasprinski (en tatar, Gaspraly) naquit en 1851 dans la famille d'un petit noble appauvri (murzak) dans le village de Gaspra, d'où lui vient son nom. Après avoir terminé ses études primaires au mektep de son village, il fut envoyé à l'école militaire des cadets de Moscou. Lors de son séjour dans la capitale, il entra en relation avec la famille Katkov et par elle fut introduit dans les milieux slavophiles dont les idées devaient exercer une forte influence sur son Weltanschauung. De retour en Crimée, Gasprinski est nommé professeur de russe à la medresseh de Bahcisaraj et en 1871, il se rend à Paris où il reste deux ans. Ce premier contact avec l'Occident libéral marqua profondément le jeune musulman qui, toute sa vie, restera fidèle à l'idéal de la coopération entre l'Orient et l'Occident. En 1875, on le retrouve à Istanbul fréquentant les milieux « Jeunes Turcs » et, en 1877, avec la détermination de servir non seulement son peuple (les Tatars de Crimée), mais aussi sa race, il revient dans sa patrie 3 . Après avoir, pendant cinq ans, occupé le siège de maire de Bahcisaraj, Ismail bey donne sa démission et s'oriente vers une carrière littéraire et pédagogique. Gasprinski a fait preuve d'une universalité étonnante dans ses intérêts et ses préoccupations. Aucun des problèmes qui tourmentaient — et tourmentent encore de nos jours le monde de l'Islam — 1. E n 1865, on ne comptait en Crimée que 105 587 Tatars, selon MARKEVIÔ, « Pereselenie Krymskih Tatar v Turciju » (L'exode des Tatars de Crimée vers la Turquie), Bjulleten' A.K. Nauk S.S.S.R., V I I e série, Moscou, 1928, p. 405. 2. A Kazan, les vaqfs avaient été sécularisés et le clergé musulman appauvri était devenu un élément « révolutionnaire ». 3. ôemaleddin VALIDOV, Oôerki istorii obrazovannosti i literatury Tatar do revoljucii 191J g. (Esquisses d'histoire de l'éducation et de la littérature des Tatars avant la révolution de 1917), Moscou, 1933, p. 51.
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ne le laissa indifférent. A la fois écrivain, historien, journaliste, pédagogue et homme politique, Ismail bey mena toute sa vie une lutte passionnée pour la renaissance de l'Islam et du turquisme qui, à ses yeux, était conditionnée par trois facteurs : i ° La coopération avec l'Occident. — A l'opposé d'un Cemaleddin al-Afghani, Gasprinski pensait que la lutte ouverte contre l'Occident représenté par la Russie était pour son époque impossible et néfaste, et que la coexistence des deux mondes pouvait être durable pour le plus grand avantage de l'Orient 1 . 2° La modernisation par la réforme scolaire. — L'œuvre la plus marquante de sa vie fut la création d'une nouvelle méthode d'enseignement musulman : Usul-i ¿adid (de l'arabe, « Nouvelle méthode »), introduite d'abord dans son école modèle de Bahcisaraj, puis dans toutes les villes musulmanes de la Volga et du Caucase et plus tard en Asie Centrale, dans les steppes kazahes et même en Iran, en Turquie et aux Indes. 3° L'unité spirituelle et plus tard politique du monde turc musulman symbolisée par son mot d'ordre Dilde, fikirde, iSte birlik — « Unité de langue, de pensée et d'action ». Or, pour « relever un grand peuple, une plate-forme s'avérait nécessaire et cette plate-forme allait être sa presse »2. Afin d'obtenir l'autorisation de publier un journal, Gasprinski dut assiéger, pendant trois ans, deux gouverneurs et trois ministres et se rendre pendant quatre années consécutives à Saint-Pétersbourg 3 . A la faveur d'une censure moins rigoureuse que celle de Kazan, il réussit à fonder à Bahcisaraj une imprimerie d'où le i o avril 1883 sortait le premier numéro de son Terguman-Perevodcik (jL»-J nepeBOA^HKi. - L'Interprète), dont le nom s'inspirait du célèbre 1. Cette idée de l'amitié islamo-chrétienne f u t exprimée dans son Russkoe Musul'manstvo (L'Islam Russe), publié d'abord en articles dans la revue Tavrida, 1881, n°9 43 à 46, puis sous forme de brochure à Simferopol' en 1881. 2. Phrase de Gasprinski citée par Cafer SEYDAHMET, Gaspira.li Ismail bey, Istanbul, 1934, P- 60 (en turc). 3. Selon AQdoQRAQLY (« Qart mu'allim v e jazyôylarymyzdan Ismail Gasprinski (Ismail Gasprinski, l'un de nos anciens maîtres et écrivains », Oku Hleri
-
-
Problèmes d'Enseignement, Bahcisaraj, n° 2, 1925),
avant d'obtenir l'autorisation de faire paraître un journal, Ismail bey publia à partir du 8 mai 1881, au rythme de un par mois, 12 brochures portant des noms différents : Aqéoqraqly en cite six : Tungui L'Aurore),
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j j r i ' ' j — Fig. 6. — Premier numéro du Tergùman-Perevodiik, première page, en tatar.
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Eaxwcaptf.
F i g . 7. — Premier numéro du Tergûmctn-Perevodâik, troisième page, en russe.
10 avril 1883,
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LA
PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
journal turc d'Istanbul, publié par Çinasi Efendi : Tergûman -i Ahval. D'abord bilingue (tatar et russe), le Terguman-Perevodcik sera rédigé uniquement en tatar à partir de 1905 et portera alors le simple titre de Terguman1. Bimensuel à l'origine (quoique officiellement on le dît hebdomadaire), il devint hebdomadaire en 1903, puis, à partir de 1907, bi- et même trihebdomadaire pour finir en 1912 quotidien. Il dura jusqu'à la Révolution, après avoir été jusqu'en 1904-1905, l'unique journal musulman turc de l'Empire russe. Ismail bey en garda la direction jusqu'à sa mort en 1914. Gasprinski surveillait dans les moindres détails la rédaction de son journal et le travail de ses trois principaux assistants — Ismail Arabskij, Kengerli et Mehmet Ibrahimov. Il avait réussi à s'assurer le concours régulier des meilleurs intellectuels musulmans de l'époque, criméens, azéris, kazanais et turcs, parmi lesquels on distinguait Bekir Emetkar, Ismail Lemanov, Mohammedsah Akcura, Jusuf Akcura, Hasan.Sabri Ajvaz, Osman Aqcoqraqly, 'Aziz Nuri, Midhat Rif'at, Ahmed Ozenbasly, Ibrahim Fehmi... dont plusieurs devaient jouer plus tard un rôle de premier plan dans la presse musulmane de Russie. En outre, parmi les collaborateurs occasionnels du journal figuraient tous les amis et admirateurs d'Ismail bey : Fuad Kôprùlu, Ziya Gôk Alp, Ahmed Mukhtar Pasha et 'Aqyl Mukhtar, bey de Turquie, Rizaeddin kadi Fahreddin d'Orenburg, Feridun bey Kôcerli, de Tifiis, 'Ali Akbar bey Refibejli de Elizavetpol', les frères Ramiev de Verhneural'sk, Ahmed Hadi Maksudi de Kazan, etc. La situation financière du journal était stable, tant en raison du nombre élevé d'abonnés que grâce au concours des riches mécènes musulmans, Zein ul-'Abdin Tagiev de Bakou, les frères Huseinov d'Orenburg et beaucoup d'autres encore. Ce journal d'intérêt général était destiné à « introduire auprès des musulmans les idées saines et utiles de la culture tout en faisant connaître aux Russes la vie, les idées et les aspirations des musulmans»2. Bien présenté, le Terguman était d'une haute tenue littéraire et scientifique. Gasprinski voulant le rendre accessible non seulement à l'intelligentsia, mais aussi aux masses populaires, en fixa très bas le prix d'abonnement : 4 roubles par an à l'origine, réduit à 3 roubles en 19073 et porté à 5 roubles en 1912, quand le journal devint quotidien4 ; il accorda même des primes aux abonnés5 et, pour lui assurer une plus grande diffusion, effectua de nombreux voyages en Russie et à l'étranger. 1. E n 1907 et 1908, le journal porta le titre de Terguman-i Ahval-i Zeman (L'interprète des événements de l'époque). 2. Éditorial du premier numéro du Terguman, 10 avril 1883. 3. Terguman du 8 juin 1907 cité par la Revue du Monde Musulman, t. III, 1907, p. 174. 4. Inorodceskoe Obozrenie, Kazan, t. I, 1912, p. 68. 5. Le Terguman du 13 novembre 1907, d'après la Revue du Monde Musulman, t. IV, p. 86, cite parmi ces primes les ouvrages scientifiques suivants : Qamus -i 'Ilmi u fenni (Dictionnaire des sciences), Mebâd-i Iqtisad (Eléments de science économique), Bela-i Islam (Catéchisme)...
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DU
TERÓÜMAN
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Au début cependant le nombre d'abonnés fut modeste. Selon Seydahmet 1 en 1885, il n'en comptait que 1 000, dont 300 en Crimée, 300 sur la Volga, 150 au Daghestan, 50 en Sibérie, 200 en Asie Centrale et en Kirghizie (Kazahstan), mais en 1907 le journal tirait déjà à 5 000 exemplaires2 et quelques années plus tard il aurait eu 5 000 abonnés3, tenant ainsi le premier rang dans la presse de langue turque 4 , comme plus tard le quotidien cairote al-Ahram dans le monde arabe. Rapidement il se répandit au Caucase, sur les rives de la Volga, en Sibérie, au Turkestan... « partout où vivaient des musulmans auxquels il apportait des idées panislamiques »5 ; puis il dépassa les frontières de l'Empire russe et fut lu en Égypte, en Turquie, en Iran et même aux Indes, « partout où vivaient des Turcs »". « L'influence de cette petite feuille, écrira après la révolution un historien tatar soviétique, fut mille fois plus grande que celle du Novoe Vremja russe et même du géant anglais le Times »'.
Gasprinski, négligeant les différences dialectales entre les langues turques, qu'il jugeait « provinciales », rédigeait son journal en une langue qu'il voulait voir comprise de tous les Turcs, des Balkans à la Chine, « par le batelier du Bosphore, comme par le chamelier de Kasgar »8. La langue turque « commune » créée pour le Tergüman fut établie sur la base du turc de Turquie (osmanly), mais très simplifié, épuré dans la mesure du possible des apports arabes et persans (assez semblable à celui de la Turquie kémaliste) et complété de quelques formules propres au tatar de Crimée. Si, grâce à son style bref, clair et simple, le Tergüman pouvait être lu par tous les intellectuels turcs de Turquie, de Russie et même de Chine, sa « langue commune » était moins accessible aux masses populaires des Turcs orientaux (Kazahs, Uzbeks, Kara-Kirghiz) et septentrionaux (Tatars de Kazan, Baskirs) dont les parlers étaient trop éloignés de l'osmanly. La réussite d'une entreprise aussi audacieuse que celle de l'unification de la langue était, aux yeux d'Ismail bey, primordiale pour l'avenir du monde turc et le point essentiel de départ de l'unité culturelle. Mais pour l'imposer il eût fallu, comme le pense 1. S E Y D A H M E T , Gasptra.li Ismail bey, op. cit., p. 6 2 , n. 2, citant le Tergüman, n° 1 de 1 8 8 5 . 2. FÉVRET, « Les Tatars de Crimée », Revue du Monde Musulman, t. III, 1 9 0 7 , p. 1 0 2 . 3 . S E Y D A H M E T , op. cit., p . 6 3 e t A Q Ó O Q R A Q L Y , op. cit., 4. S E Y D A H M E T , op. cit., p . 6 2 .
p.
11.
5. ALEKTOROV, dans ¿urnal Ministerstva Narodnogo ProsveScenija, novem1 9 0 9 , t. X X , p. 1 9 1 . 6 . G . von M E N D E , Der nationale Kampf der Russlands Türken, Berlin, 1 9 3 6 , P- 57- „ bre
7 . G . V A L I D O V , Ocerki...,
op.
cit.,
p. 52.
8. Lettre d'Ismail bey au poète turc Mehmed Emin reproduite dans le Türk Yurdu d'Istanbul du 2 7 novembre 1 9 1 4 , pp. 2 4 0 4 - 2 4 0 5 .
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RUSSIE
si justement von Mende, l'appui d'une autorité administrative qui l'aurait rendu obligatoire. Or le pouvoir tsariste se montra toujours hostile à toute manifestation du panturquisme1. « Le Tergiïman, écrit, en 1923, ôemaleddin Validov, pouvait être lu facilement en Crimée, à Constantinople, à Bakou, à TaSkent et à Kazan, mais seulement par un petit groupe de gens cultivés connaissant la langue littéraire arabo-turque, mais il était inaccessible à la majeure partie des peuples turcs. L a renommée du Terguman était due à la situation anormale qui rendait impossible l'évolution des langues littéraires locales »2.
Aussi quand, en 1905, le Gouvernement de Saint-Pétersbourg décréta la liberté de la presse, on vit naître un peu partout, « comme des champignons »3, des journaux rédigés en langues locales : tatar de Kazan, azéri, kazah (kirghiz), uzbek... Le rêve d'unité linguistique s'effondrait ; à la place de la langue panturque, des langues littéraires nationales plus proches des parlers populaires firent leur apparition. Dès lors l'influence du Ter^uman ne fit que décroître lentement4 et « bien que son rédacteur en chef restât vénéré par tous les musulmans, le journal perdit son importance universelle »5. Cet échec relatif ne doit pas permettre de sous-estimer le rôle joué par le Tergiiman dans l'évolution du monde musulman de Russie. Il a su donner au nationalisme panturc latent une forme concrète ; en popularisant la nouvelle méthode d'enseignement, il a contribué puissamment au relèvement spirituel et culturel des Turcs de Russie. Il a permis aux Tatars de Kazan de rattraper leur retard sur les Turcs de Turquie et de prendre, en 1905, la tête du mouvement moderniste. Il a enfin aidé à éveiller la conscience nationale des Turcs orientaux, Kazahs et Turkestanais. Mais après la révolution de 1905, le nationalisme musulman de culturel devient politique et Ismail bey se trouve dépassé par la « nouvelle vague » qui déferle sur l'intelligentsia musulmane de Russie. Le Tergiiman, trop modéré, trop attaché à la Monarchie Russe, ne peut plus satisfaire les aspirations de tous ses lecteurs et doit céder la première place. 1 . G . v o n M E N D E , op. cit.,
p . 54.
2. ù. VALIVOV, OÎerki..., op. cit., p. 53. 3. Ibid., p. 53. 4. Le rêve d'une langue unique ne sera cependant pas tout de suite abandonné. A u 3 e Congrès pan-russe des musulmans à Ni2nij Novgorod (1906), Gasprinski réussit à faire accepter officiellement l'enseignement obligatoire du turc osmanly dans toutes les écoles musulmanes de Russie, mais il ne put arrêter l'évolution vers l'autonomie linguistique des divers groupes turcs. 5. ù. VALIDOV, op. cit., pp. 53-54. Le même auteur juge ainsi l'œuvre d'Ismail bey : « Comme les chênes de la forêt s'unissent par leurs faîtes, on note au sommet du monde turc une tendance naturelle au rapprochement, une volonté de défendre les intérêts communs, mais Gasprinski voulait plus, il voulait que les chênes s'unissent non seulement par leurs branches les plus élevées, mais aussi par leurs troncs, ce qui était impossible. »
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DU
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TERÔÛMAN
* Avant 1905, outre le Tergiiman, quatre autres périodiques en langues musulmanes furent lancés à Omsk, Saint-Pétersbourg et Tiflis : E n 1888, parut à Omsk (Sibérie) un journal littéraire en langue kazakhe (kirghize) : Dala Vilajeti1
( ^ . Y ) Y b - L a Région
comme supplément au journal russe Kirgizskaja
des
Steppes),
Stepnaja
Gazeta
(KHpni3CKaH GrenHaa Tasera - Le Journal de la Steppe Kirghize), qui
avait pris, en 1894, la suite des Akmolinskie Vedomosti (AKMOAHHcicie BiAOMOCTH - Le Moniteur d'Akmolinsk). Ce journal était édité par l'orientaliste russe Grigor'ev, administrateur adjoint de l'oblast' de Turgaj avec le concours de l'historien turcologue Veljaminov-Zernov, du pédagogue orientaliste et missionnaire N. Il'minskij et de deux intellectuels kazahs, appartenant à la haute noblesse nomade, Ismohammed Sujuk oglu Ablajkhanov et Dinmohammed Ghazi oglu Valikhanov. Le rédacteur en chef était le mollah kazah Masur Jusuf Kôpeev 2 . Sans tendance politique bien marquée, Dala Vilajeti ouvrait ses pages à la fois aux partisans du rapprochement culturel avec les Russes — tels Ibraj Altynsaryn 3 et A b a j Kunanbaev 4 et aux représentants du groupe « Zarzaman »5, adversaires de la Russie et défenseurs de l'orientation panturque, tel par exemple 'Ali Khan Bukejkhanov 6 . Les historiens soviétiques contemporains qui reconnaissent les grandes qualités de Dala Vilajeti constatent que « son progressisme n'était pas conséquent »7. 1 . M . I . F E T I S O V dans son ouvrage Zarozdenie Kazahskoj Publicistiki (La naissance du journalisme Kazah), Alma-Ata, Kazgosizdat, 1961, consacre de nombreuses pages (pp. 314-350) à Dala Vilajeti. Il utilise la thèse de candidat ès sciences philologiques défendue en 1949 à l'Université du Kazahstan par K h . N . B E K H O Î I N , Pervaja Kazahskaja Gazeta «Dala Vilajaty n (1888-1Ç02) (Le premier journal kazah « Dala Vilajeti »). Plusieurs parties de ce travail, qui semble important, ont été publiées, notamment, dans le t. X I I I , fasc. 5 des Uâenye Zapiski de l'Université du Kazahstan, Alma-Ata, 1950, pp. 60-70, « Dala Vilajaty i Voprosy Ku'ltury » (Dala Vilajeti et les problèmes de la culture) ainsi que dans les quotidiens kazahs d'Alma-Ata, Socialistik Kazahstan (12 avril 1950) et LeninSil ¿as (31 juillet 1949). 2. MaSur Jusup K Ô P E E V (Zusup Kôpej oglu) (1860-1931), critique littéraire et poète kazah de la tribu des Argyn, commença à écrire en 1864, en publiant des articles dans le journal russe Akmolinskie Vedomosti. Jusqu'en 1905, il suivit plus ou moins fidèlement la ligne d'Il'minskij, défendant le principe de l'autonomie culturelle des Kazahs vis-à-vis des Tatars et des Turkestanais et favorisant le rapprochement avec les Russes. Après 1905, cependant, il donna libre cours à son amertume, en publiant son célèbre Hal-i Ahval dans lequel il critiquait avec une violence extrême l'administration russe et propageait des idées révolutionnaires. 3. Voir p. 145. 4. Voir p. 145. 5. « Zarzaman » (Époque des douleurs — qui désigne la domination russe), titre d'un poème du poète Kazah Sortanbaj. 6. Voir p. 148. 7.
F E T I S O V , op.
cit.,
p.
330.
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EN
RUSSIE
Dala Vilajeti exerça une influence durable sur l'essor de la culture nationale kazahe. Il contribua à fixer la langue littéraire, à répandre les idées de progrès, en militant pour la sédentarisation des nomades, pour l'émancipation de la femme, en favorisant l'instruction et en faisant connaître la littérature populaire kazahe. Le journal disparut en 1902.
A Saint-Pétersbourg, un Tatar de Sibérie, 'Abdurrasid kadi Ibragimov 1 après de multiples démarches parvint à faire paraître, en 1902, un livre-journal de périodicité variable, Mirât
(ol y
-
Le
Miroir),
mi-arabe, mi-tatar, imprimé d'abord à la typographie « Baraginskij » de Saint-Pétersbourg, puis à celle de « Haritonov » de Kazan. Mirât était une revue littéraire et politique inspirée d'un réformisme extrémiste et panislamique 2 . E n septembre 1904, voyait le jour à Saint-Pétersbourg également, le premier journal en langue tatare : Nur ( j j - La Lumière).
Édité
1 . 'Abdurrasid kadi I B R A G I M O V était un bukharlyk (descendant des bukhariotes installés dans le district de Tara du « gouvernement » de Tobol'sk en Sibérie). Il fit ses études au mektep de Koskary près de Kazan, puis passa quatre années à Médine en Arabie. De retour en Russie, il devint mollah et f u t élu, en 1893, kadi à l'Assemblée Spirituelle d'Orenburg, mais de caractère indépendant et aventureux, il abandonna rapidement ce poste pour parcourir les pays musulmans. E n Égypte, il collabora au journal Al-Nil, dénonçant la politique de christianisation des Tatars, puis à Istanbul, en 1895, publia son ouvrage Culpan Jyldyzy (L'Étoile du matin), violente diatribe contre le régime tsariste et appel enflammé à la renaissance culturelle et politique du monde musulman, ainsi que de nombreuses brochures dirigées contre les missionnaires russes. Rentré en Russie au début du siècle, il resta un gadid, un panislamiste convaincu et un fanatique adversaire à la fois des conservateurs et des socialistes qu'il traitait de « gamins charlatans ». Il édita, en 1906-1907, plusieurs périodiques qui furent, les uns après les autres, suspendus par la censure : Ülfet, Negat, Sirke (en kazah), Al-Tilmiz (en arabe) et écrivit de nombreux ouvrages politiques et pédagogiques. Enfin il prit une part très active à la convocation des congrès musulmans de 1905-1906, puis à la formation du grand parti libéral musulman Ittifaq al-Müslimin. E n 1910, il repart pour l'étranger : Japon, Inde, Turquie. Pendant la guerre balkanique, il publie dans les journaux tatars (notamment dans Bajan ul-Haq) des correspondances dans lesquelles il prêche la guerre sainte contre les chrétiens. E n 1913, il collaborait à Constantinople à la rédaction des revues Türk Yurdu et Türk Sözü. E n 1915, il y rédigea l'organe panislamique Islam Dünjasy (Le Monde de l'Islam). Pendant la guerre 1914-1918, il était à Berlin où il organisa les prisonniers russes musulmans en Allemagne et en Autriche et y publia une revue bimensuelle Gihad al-Islam. 'Abdurrasid kadi est mort au Japon en septembre 1944. Sa biographie figure dans 6 . V A L I DOV, OSerki..., op. cit., pp. 64-65. Un exemplaire rarissime de son Culpan Jyldyzy (2e édition, Saint-Pétersbourg, 1907) se trouve à la bibliothèque de l'Université de Helsinki.
2. E n tout 22 numéros furent publiés, chacun de 16 à 27 pages, dont 18 en 1902-1903, 2 en 1908 et le dernier en 1909.
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par l'aumônier (akhund) militaire de la garnison de Saint-Pétersbourg 'Ataullah Bajazitov 1 , conservateur et monarchiste, ce journal, organe de la fraction modérée des mollahs réformistes, paraissait deux fois par semaine et s'adressait aux étudiants musulmans de la capitale. L'attitude bienveillante des autorités russes et son excellente présentation matérielle ne suffit pas à assurer à Nur, rédigé en une langue archaïque (proche du cagataj et assez éloignée du tatar littéraire), un grand succès auprès du public tatar. Il disparut en 1914 2 . Enfin, au Caucase où la censure était moins rigoureuse et l'influence de la Turquie plus sensible, parut le 30 mars 1903, à Tiflis (typographie « E. I. Kheladze»), le second journal politique musulman, après le TerL'Orient Russe) tout ¿iïman de Bahcisaraj, Sarq-i Rus (o"3J 3 d'abord trihebdomadaire, puis à partir de juin 1904, quotidien. Le propriétaire en était Mohammed Aga Sahtahtinski, descendant d'une noble famille de Nahicevan qui comptait déjà un certain nombre de savants et d'écrivains. Après de sérieuses études à Paris, il vécut à Constantinople, d'où il se fit expulser pour avoir, dans une brochure adressée au gouvernement du Sultan, suggéré le transfert de la capitale de l'Empire en Anatolie. Personnage curieux, aux idées parfois extravagantes, Sahtahtinski, de retour au Caucase, se préoccupa de la réforme de l'écriture, proposant un alphabet « phonétique » dans lequel le système des voyelles turques avait sa correspondance dans la graphie des chiffres arabes 3 . La présentation agréable de ce journal, sa rédaction en une langue claire et simple ne pouvaient faire oublier la pauvreté relative du contenu, composé de dépêches d'agences, d'éditoriaux de son propriétaire (trop fréquents sur ses projets de réforme linguistique) et d'attaques contre la bourgeoisie de Bakou. Il avait peu de rédacteurs réguliers, mais comptait des collaborateurs occasionnels remarquables 1. Originaire de Kasimov (ville du « gouvernement » de R j a z a n ' où une petite communauté tatare musulmane existe depuis le x v i e siècle), mais habitant Saint-Pétersbourg, le mollah 'Ataullah BAJAZITOV s'acquit une certaine notoriété en publiant en russe une réfutation des théories d'Ernest Renan : Islam i Progrès, Saint-Pétersbourg, 1898. Sa biographie figure dans 6 . VALIDOV, Oierki..., op. cit., p. 64. 2. L a présentation du journal était, pour l'époque, remarquable. L a t y p o graphie était excellente avec un grand choix de caractères, et un incontestable souci d'élégance présidait à sa composition, ce qui était une rareté pour un journal musulman. Le contenu était, certes, plus modeste, mais non totalement dépourvu d'intérêt comme le prétendaient ses nombreux détracteurs qui ne pouvaient lui pardonner son orientation monarchiste ; on y trouvait aux côtés des nouvelles sur la vie des musulmans russes et étrangers, des articles sur des sujets religieux (rédigés la plupart du temps par Bajazitov lui-même) et même des chroniques scientifiques et politiques. 3. M. A. Sahtahtinski a exposé ses idées sur la réforme de l'alphabet dans j J Le Droit et la Vie) 2 était une revue bimensuelle, en tatar et en russe , imprimée d'abord à la typographie des frères Kerimov (n08 1 et 2), puis à la typographie « Umid » (n or 3 et 7) et enfin dans sa propre typographie. Le premier numéro parut le 20 janvier 1913. L'éditeur-rédacteur en chef était l'avocat 'Attar Imanaev. Unique en son genre dans la presse musulmane, ce périodique illustré, remarquablement présenté, était un organe apolitique qui se voulait « académique », dominant les rivalités des groupes et des partis et se donnant pour mission de faire connaître aux musulmans leurs droits et leurs devoirs de citoyens de l'Empire russe, ainsi que les obligations imposées par le droit canon musulman. Hoquq ve révolutionnaire islahiste. Barudi était le disciple de X'iSan Naqsbandi, Zeinullah Rasulev de Troick, et il jouissait d'un prestige religieux immense tant auprès des modernistes que des conservateurs. Son rôle politique f u t également de première importance, comme membre du Comité Central du parti Ittifaq alMüslimin et membre du présidium du 3 e Congrès des Musulmans de Russie (août 1906). A u Congrès pan-russe des Musulmans du I e r mai 1917, il f u t élu mufti d'Orenburg et présida le Dini Nizaraty du Milli Idare d'Ufa en novembre 1918. Arrêté en juin 1919, Barudi f u t libéré après quelques mois de détention et mourut à Moscou le 6 décembre 1921. On doit à Barudi de très nombreux ouvrages de théologie et d'apologétique. 1. L'analyse du contenu de Al-Din va'1-Adäp des années 1913-1914 figure dans Inorodleskoe Obozrenie, t. I X , déc. 1914, pp. 665-689. 2. L a revue avait 60 pages dont 56 en tatar et 4 en russe.
L'ESSOR
DE LA PRESSE
NATIONALE
6l
Hajat s'occupait essentiellement des problèmes juridiques et religieux. Chaque numéro comprenait six sections : 1. 2. 3. 4. 5. 6.
Droit (législation russe). Religion (droit Sare'i). Questions et réponses aux lecteurs. Littérature. Sciences et philosophie. Politique intérieure et extérieure.
En fait, la revue très prudente ne faisait qu'effleurer ce dernier point, aussi est-il assez difficile de préciser son orientation politique au-delà d'un libéralisme modéré. Néanmoins les revues satiriques tatares, surtout Jalt-Jult, la prenaient souvent comme cible de leurs attaques, la comparant volontiers aux pires organes réactionnaires, ce qui était certainement exagéré 1 . Parmi les collaborateurs réguliers de la revue, figuraient des clercs, par exemple Yakhund Masudi, ou le mollah S. Ahmadeev, des juristes russes, les professeurs Miroljubov et Piontkovksij de l'Université de Kazan, mais aussi des écrivains progressistes tatars tels Magid Gafuri, Fatyh Sajfi Qazanly et 'Abdullah Haris qui, plus tard, rejoindront les rangs du Parti Communiste2.
d) Astrakan. Le 16 janvier 1909 paraissait à Astrahan une revue religieuse et littéraire bimensuelle, Magarif (jjU» - La Connaissance), i m p r i m é e à la typographie « Omerov et C l e » et dirigée par Mohammed Sadyq Rahimqulov et le mollah 'Abdurrahman Galiev ('Aliev). C'était un périodique qadymiste qui s'occuFIG. 10. — Magarif, d'Astrahan. pait presque exclusivement des problèmes spirituels3. Son succès fut très limité et la revue disparut en avril 1910, faute d'abonnés. 1. E n réalité la revue s'efforçait de garder le juste milieu entre le loyalisme envers le régime tsariste et la sympathie pour le réformisme £adid. On trouve ainsi dans le n° 3 de février 1913 un long article sur le 300e anniversaire de la dynastie des Romanov et une étude critique de F a t y h S A J F I Q A Z A N L Y sur le roman de l'écrivain progressiste Galimgan I B R A G I M O V , Jdî Jùrekler. 2. L'analyse des articles de Hoquq ve Hajat de 1913 et de 1914 figure dans Mir Islama, 1913, t. II, fasc. 7, pp. 505-509 et dans Inorodleskoe Obozrenie, t. I X , déc. 1914, pp. 665-689. 3. On trouvait dans la revue de nombreux articles sur la religion musulmane,
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PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
2. PÉRIODIQUES NATIONALISTES ( j A D I D S
Une grande partie, la plus importante même des périodiques tatars publiés entre 1905 et la révolution de février 1917, peut se réclamer de cette étiquette. Tous exprimaient les aspirations de la bourgeoisie, reflétaient les diverses opinions émises envers l'avenir du millet, envers l'Empire russe et révélaient le rôle que les musulmans russes prétendaient jouer dans le monde musulman. Cette presse était aux mains d'un groupe numériquement faible de jeunes intellectuels formés dans les medressehs ¿adides de la Volga 1 , unis par l'identité de formation et d'idéaux sociaux et politiques, souvent aussi par des liens d'amitié. Jusqu'à la révolution de février, à quelques rares exceptions près, les différentes fractions de la bourgeoisie tatare n'avaient pas encore adopté de positions politiques très précises, ce qui explique le caractère à la fois uniforme et fluctuant de la presse. On peut néanmoins y distinguer trois tendances : une tendance panislamique révolutionnaire, une tendance libérale et une tendance socialisante.
a) Périodiques panislamiques révolutionnaires. Ces périodiques édités par le plus fervent propagateur des doctrines panislamiques, 'Abdurrasid kadi Ibragimov2 et par certains de ses imitateurs et disciples furent soumis à l'étroite surveillance de la police tsariste et connurent de grandes difficultés pour vivre. La plupart furent confisqués par la censure ou suspendus par décision des autorités. Le premier en date est Y Vif et (oiH - Le Rapprochement), hebdomadaire politique et culturel de Saint-Pétersbourg, imprimé à la typographie K. S. Antokol'skij, qui commença à paraître en janvier 1906. Abdurrasid kadi, qui en était à la fois l'éditeur et le rédacteur en chef, le Coran et les Hadith, des préceptes moraux, quelques récits et poésies pieuses, de brèves nouvelles sur la vie spirituelle des musulmans de Russie et de l'étranger, enfin des polémiques contre les réformistes gadids. 1. E . I. CERNYSEV, art. cité, dans I.O.A.I.E., t. X X X I I I , p. 119 écrit : « L a plupart des animateurs de la pensée politique et sociale tatare se recrutaient parmi les personnes qui avaient fait leurs études dans les nouvelles medressehs (établissements scolaires confessionnels dont le programme comportait des matières laïques). Publicistes, écrivains, auteurs de manuels, et à présent militants politiques, tous sont d'anciens élèves de ces écoles » (citant le rapport du président du Comité des Publications (censure) du « gouvernement » de Kazan, 1916).
2. Voir biographie, p. 44.
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en assurait aussi la composition. A la fois panislamique, ¿adid, voire progressiste, favorable au mouvement islahiste, et même au sociolisme, Vlfet reçut un accueil enthousiaste des étudiants tatars de la capitale auxquels il s'adressait particulièrement. Le nationalisme d"Abdurrasid kadi était entièrement orienté vers la Turquie, siège du Califat et « terre promise » des musulmans de Russie. Envers la Russie, Vlfet reprenait avec plus de prudence les opinions que son rédacteur en chef avait exprimées quelques années auparavant dans son célèbre ouvrage Culpan Jyldyzy (L'Étoile du matinJ1 : hostilité envers le pouvoir des « infidèles », haine à peine dissimulée du régime tsariste, revendication d'une autonomie nationale culturelle pour les musulIV-I wJU 4g jiJ U1M
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mans de Russie. Soumis à la surveillance ombrageuse de la police, soupçonné, à juste titre, d'être un adversaire irréductible de la Russie, 'Abdurrasid kadi eut beaucoup de difficultés à surmonter pour faire vivre son journal et le 9 juin 1907, après la saisie par la censure du 85e numéro, le journal fut interdit. A YÜlfet vient se rattacher le premier organe de langue kazahe paru après la promulgation de Yukaz sur la liberté de la presse, Sirke - Le Bouc, Le Guide) qui fut publié à Saint-Pétersbourg par le même "Abdurrasid Ibragimov entouré d'une petite équipe d'intellectuels kazahs, partageant ses idées antirusses et panislamiques. Un seul 1. Le journal était intéressant par les informations très précieuses qu'il donnait sur la vie de toutes les régions musulmanes de Russie (Sibérie, Crimée, Caucase, Turkestan). Il réservait également une place importante au problème des relations entre Russes et musulmans et ne manquait jamais de dénoncer avec vigueur et courage l'activité des missionnaires orthodoxes. D'aspect peu attrayant, ce journal de polémique était sérieux et son contenu dense. La lecture de YÜlfet est utile à quiconque veut suivre de près les revendications des milieux panislamistes de Russie.
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numéro de cette curieuse feuille put paraître le g juin 1907, le jour même de la saisie de l ' V i f et. Ce même mois de juin 1907, 'Abdurrasid Ibragimov chercha à remplacer Y Vif et disparu par un hebdomadaire culturel, politique et religieux Negat ( o ^ ' - Le Salut), publié à Saint-Pétersbourg. Il ne parut qu'un seul numéro, le second fut confisqué par la censure et son éditeur-rédacteur en chef arrêté et traduit devant les tribunaux pour crime de « panI j ^ i ó ^J 4111 J*si joiaZe\j islamisme ». A la fin de 1906, 'Abdurrasid Ibragimov avait également fait paraître, toujours à Saint-Pétersbourg, une revue hebdomadaire en langue arabe de caractère scientifique, littéraire, religieux et politique Al-Tilmiz
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L'Élève), qui se proposait « d'unir tous les musulmans du monde ». Sa tendance panislamique très accusée la fit interdire par les autorités russes en automne 1907 après son 30e numéro. Ce journal s'adressait spécialement à la colonie daghestanaise (arabophone) de la capitale 1 .
On peut comparer à Vif et, Burhan-i
Taraqqi
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Preuve du progrès), hebdomadaire à partir de mai 1906, rédigé dans une langue mi-tatare, mi-azerie à Astrahan (typographie « Mizan ») par Mustafa Lutfi Ismailov-Sirvanski, aidé de Negib Asri Mevleberdiev. Astrahan, ville de la Basse-Volga où se côtoyaient Tatars, Nogajs, Kazahs et Caucasiens, fut toujours un foyer panislamique plutôt que pantuc, aussi Burhan-i Taraqqi, journal à la fois nationaliste et religieux, accordait-il, comme les organes d"Abdurrasid kadi, une grande importance à la propagation de l'Islam dans les pays « infidèles » et à la lutte contre les missionnaires russes. Burhan-i Taraqqi 1. Al-Tilmiz était rédigé en un arabe excellent. Tiré sur 8 pages, il réservait une place importante aux informations concernant le monde musulman et la vie politique en Russie. Voici, à titre d'exemple, le sommaire du n° 23 du Ier août 1907 : 1) Avis concernant le journal Ulfet. 2) Avis concernant Al-Tilmiz (appel à la générosité des lecteurs pour soutenir « le seul journal arabe de la capitale de la Russie»), 3) Un article sur le parti Ittifaq al-Miislimin. 4) Le courrier de l'Orient et de l'Islam : la renaissance de l'Égypte, les troubles en Perse, nouvelles de la Turquie et du Maroc. 5) Nouvelles de la vie russe : élections à la Duma, nouvelles sur la vie musulmane et sur les juifs, etc. 6) Informations diverses : Yemen, Turquie, Inde, Angleterre, Égypte, etc.
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fut souvent l'objet de confiscations de la part de la censure. Il dut finalement cesser de paraître en juin 1910. La direction de Burhan-i Taraqqi fit paraître en avril 1907, une feuille hebdomadaire Hâmijàt - Zèle, Patriotisme)1, remplacée en janvier 1909, mais pour peu de temps par Mizan (o\y* - La Balance). Enfin en avril 1911, Ismaïl Sirvanski essaya de lancer à Astrahan un quotidien Haq (Jjp- - Le Droit) qui, lui aussi, disparut rapidement. b) Périodiques modérés et libéraux. La bourgeoisie, classe dominante de la société tatare, était dans sa grande majorité, modérée en matière de relations avec la Russie et libérale en matière de politique sociale. Ses revendications nationales n'allaient pas au-delà d'un aménagement des rapports entre musulmans et Russes, aménagement susceptible de faire accéder les premiers à l'égalité des droits avec la nation dominante ainsi qu'à une autonomie religieuse et culturelle. Jusqu'à la révolution de février 1917, ni le séparatisme, ni même l'autonomie territoriale des régions musulmanes n'étaient envisagés. Malgré son rôle social prépondérant, la bourgeoisie libérale tatare restait inorganisée et semblait mal préparée pour tenter une action politique, se laissant distancer par les groupements révolutionnaires. Ce n'est qu'en 1904 qu'elle commença à manifester la volonté de prendre la tête du mouvement national, d'abord en tenant plusieurs conférences semi-clandestines, puis en organisant en 1905 et 1906, trois Congrès des musulmans de Russie (Niznij-Novgorod en août 1905, Saint-Pétersbourg en janvier 1906, Niznij-Novgorod en août 1906), enfin en créant l'Union des Musulmans de Russie (Rusije Müsülmanlarynyñ Ittifaqy, ou plus simplement Ittifaq al-Müslimin), groupement panrusse, mais dominé par les Tatars de Kazan. Ce parti allié aux K.D. russes dont il partageait le programme, fournit à la première Duma la totalité de ses 25 députés musulmans et à la deuxième Duma 29 députés libéraux sur les 35 qu'elle comptait et qui y formèrent une « fraction musulmane ». Ce grand parti modéré ne devait pas survivre à « l'ère stolypinienne » et, en 1908, son Comité Central fut volontairement dissous. S'il n'eut pas d'organes officiels de presse, ses chefs inspirèrent ou dirigèrent une douzaine de journaux et revues dont certains par leur qualité et leur rayonnement furent parmi les plus importants de toute la presse musulmane de Russie. Tous reflétaient les aspirations politiques et culturelles de la grande et moyenne bourgeoisie ¿adide alors en plein essor, libérale ou gauchisante en matière de politique sociale et malgré son panturquisme, loyale envers le pouvoir tsariste. Ses 1. Dans son numéro du 25 juillet 1908, le journal Nur de Saint-Pétersbourg, fit passer une annonce pour la revue Hàmijât, ce qui semble indiquer une certaine communauté de pensée entre ces deux périodiques.
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revendications nationales étaient celles que YIttifaq al-Müslimin et les députés musulmans libéraux présentaient à la première et à la seconde Duma. Elles ne dépassaient jamais l'aspiration à une autonomie nationale culturelle et à des réformes susceptibles de donner à la bourgeoisie marchande de Kazan et d'Orenburg une part plus grande dans l'administration des affaires de l'État. Le Tergüman de Bahcisaraj restait leur modèle. Sur le plan politique, ces organes pouvaient être comparés à la presse russe du Parti Constitutionnel Démocrate (K.D.). Les lendemains de la révolution de 1905 furent une ère faste pour la presse libérale, quand un vent de liberté soufflant sur l'Empire, laissait augurer, dans un proche avenir, l'instauration d'un régime plus souple. Cette espérance ne survécut pas aux années 1907-1908. Dès lors, la presse libérale perdit rapidement de son audience sur l'intelligentsia musulmane de plus en plus convaincue de l'impossibilité d'une collaboration sincère et profitable avec l'autocratie russe. Certains périodiques disparurent faute d'abonnés, tandis que d'autres se rapprochant parfois des organes de gauche, jusqu'à se confondre avec eux, s'orientaient progressivement vers les doctrines socialistes. a) Kazan. Le premier périodique tatar publié dans la région volgienne fut un quotidien, Qazan Mukhbire {¡sjf** j l j » - Le Messager de Kazan), qui parut le 29 octobre 1905. Son éditeur-propriétaire était un aristocrate tatar Seid Girej Mirza Alkin 1 , qui avait pour principal collaborateur, « rédacteur en chef de fait » selon Ismaïl Ramiev 2 , Jusuf Akcura oglu, député à la Duma, membre du Parti des K.D. et l'un des premiers théoriciens du pantouranisme3. En accord avec les idées de 1 . Seid Girej Mirza A L K I N , fils de Sahi Ahmed Alkin, directeur de la police de Kazan, riche propriétaire terrien et avocat, né en 1867, fut membre du Comité Central de Vlttifaq al-Müslimin (1906-1908) et député libéral à la première Duma. E n 1917, il sera l'un des chefs du mouvement nationaliste antisoviétique tatar. Il siégera au Comité musulman de Kazan et collaborera à son organe Qurultaj. 2. Vaqytly Tatar Matbugaty, op. cit., p. 6. 3. Jusuf A K C U R A oglu (Akcurin) (1876-1933) est l'une des personnalités les plus marquantes du mouvement national musulman de Russie. Né à Simbirsk d'une famillede riches industriels, il fit ses études à Istanbul et à Paris (Faculté de Droit et École des Sciences Politiques) où il subit fortement l'influence des idées de Renan et de Barrés. De retour en Russie, il joua un rôle de premier plan aux trois Congrès musulmans de 1905-1906, fut membre du Comité central de YIttifaq al-Müslimin, député à la Duma et membre du Comité central du Parti Démocrate Constitutionnel (K.D.) russe. Pendant son séjour en Russie, il collabora à plusieurs périodiques : Qazan Mukhbire et Al-Islah de Kazan, Vaqt d'Orenburg... En 1908, il se rendit en Turquie et s'y fixa définitivement. C'est à Istanbul qu'il édita, en 1911, la célèbre revue Türk Yurdu, point de ralliement des panturcs et des panislamistes et qu'il fonda plusieurs associations tataro-turques, dont le club Türk O¿agi. En 1916, il prit part à la conférence des minorités de Lausanne et après 1918, joua un rôle important dans le mouvement kémaliste. Jusuf Akôura a laissé un nombre impressionnant d'ouvrages
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la grande bourgeoisie marchande et industrielle de Kazan, le journal se proclamait à la fois « musulman et national », c'est-à-dire panturc, mais n'accordait qu'une place secondaire aux problèmes religieux. Il revendiquait pour les musulmans volgiens l'autonomie nationale culturelle extraterritoriale, puis après 1908, mais avec moins de conviction, l'autonomie territoriale d'Idel (Volga)-Ural. Son programme en matière de politique sociale s'identifiait presque à celui des K.D. Dominant pendant plusieurs années la presse tatare, l'influence de Qazan Mukhbire fut très grande. C'est pour cela qu'il put s'assurer, au début du moins, la collaboration de journalistes et écrivains libéraux ou progressistes de talent, tels Burhan Seref, 'Ali 'Asker Kemal, Magid Gafuri et 'Ajaz Ishaki, qui d'ailleurs le quittèrent ensuite pour fonder leurs propres organes de presse1. Bien que modéré de ton dans le domaine des revendications nationales, Qazan Mukhbire connut, en raison de ses sympathies pour la Turquie, une existence agitée et plusieurs de ses numéros furent confisqués par la censure. Le 22 octobre 1910, après le 404e numéro, il cessait de paraître, faute d'abonnés. •fr Qazan Mukhbire fut suivi du Joldyz (j JJy_ - L'Étoile), journal trihebdomadaire dont le premier numéro parut le 15 janvier 1906 à la typographie «Ümid» de Kazan. Ce journal devait survivre jusqu'à la Révolution d'Octobre 1917, avec toutefois une interruption entre janvier 1916 et février 1917. Son éditeur-rédacteur en chef était le pédagogue Ahmed Hadi Maksudi2, ancien collaborateur du Tergüman. et d'articles de philosophie, d'histoire et de sociologie, dont l'un des plus importants est certainement Uç Tarz -i Siyaset (C—^—j
j
- Les trois systèmes
politiques) publié en 1904, dans le journal Türk du Caire, dans lequel sont fixées les bases scientifiques du panturquisme. Plusieurs auteurs ont décrit la vie de ce personnage exceptionnel. On peut citer en particulier : G. von M E N D E , « Jusuf A k i u r a ein Vorkämpfer des Turkismus », Osteuropa, 9 juin 1935 ; M . P . T U G A Y , Jusuf Akçura, Hayati ve Eserleri (Jusuf Akiura, sa vie et ses œuvres), Istanbul, 1944 (en turc). 1 . K . F . F A S E E V , IZ Istorii Tatarskoj Peredovoj Obscestvennoj Mysli (Pages d'Histoire de la pensée politique progressiste tatare), Kazan, 1955, P- 81, note même qu'en automne 1905 des sociaux-démocrates Husein Jamasev et Gafur Kulahmetov collaborèrent à Qazan Mukhbire. 2. Ahmed Hadi M A K S U D I , écrivain et pédagogue tatar, frère aîné du député K . D . de la troisième Duma, Sadreddin Maksudi, naquit vers 1867 dans le village de Tassu, dans la famille d'un mollah. Après des études à la medresseh Gölboju de Kazan, il exerça le métier de mudarris. Appelé à Bahôisaraj, pour enseigner l'arabe à la célèbre medresseh Zingirli, il fit la connaissance d'Ismail bey Gasprinski et embrassa avec enthousiasme les idées du réformateur criméen. De retour à Kazan, il publia des manuels scolaires inspirés de la méthode phonétique d'Ismail bey : Muallim-i evvel, Muallim-i sani, Sarf-i türki, Nahv-i türki qui furent employés dans toutes les écoles gadidés de la Volga. Hadi Maksudi fut élu membre du Comité Central de l'Ittifaq al-Müslimin. Avant d'obtenir l'autorisation de publier le Joldyz en 1906, il avait, de 1892 à 1905,
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Journal nationaliste panturc, modérément progressiste, souvent favorable aux idées socialistes, Joldyz modelait sa ligne politique sur celle du Terguman, de plus sa présentation soignée et sa rédaction intelligente lui valurent d'être très populaire auprès de la jeunesse intellectuelle. Pendant les premières années du Joldyz, Maksudi sut s'entouà l S rer d'une équipe exceptionnelle , | I de rédacteurs (qui collaboraient également à d'autres journaux nationaux comme le Vaqt d'Orenburg), où se côtoyaient des mollahs gadids, tels Ibrahim Bikqulov 1 , Mubarraq Sah Fathakhundov et Ahmed Serif BimeFIG. 13. — Joldyz, de Kazan.
tov,
des intellectuels
nationa-
listes venus de tous les horizons, comme les historiens 'Abdullah Battal 2 qui en fut le secrétaire de rédaction en 1913, 'A. Latif, Hadi Atlasy 3 , Ahmed Zeki Velidi présenté en vain sept demandes d'autorisation successives. Hadi Maksudi mourut à Ankara en novembre 1941. A. B A T T A L - T A Y M A S lui a consacré une étude biographique dans sa brochure Iki Maksudiler (Les deux Maksudi), Istanbul, 1959. 1. Ibrahim B I K Q U L O V , mudarris dans plusieurs medressehs gadidés, collabora en outre à des journaux nationalistes : Cûmhùrijet, de Simbirsk (1917) et Ufa Khàbârleri, d'Ufa (1918). E n 1917 il fut membre du Millet Meglisi et du Milli Idare (section enseignement). 2. 'Abdullah B A T T A L - T A Y M A S , écrivain et historien tatar, naquit en 1882 d'une famille de cultivateurs au village de Jana Altau (en russe, Belagor), du district de Buzuluk dans le « gouvernement » de Samara. Il fit ses études à la medresseh du sheikh Zeinullan Rasulev à Troick, et les acheva à l'Université d'AlAzhar du Caire de 1904 à 1908. Pendant son séjour en Egypte, il collabora — comme traducteur d'arabe — à la rédaction du journal Al-Nahda qu'Ismail bey Gasprinski fit paraître au Caire à l'occasion du Congrès Islamique Mondial. De retour en Russie, Battal enseigna la langue arabe et l'histoire dans un mektep de Troick, puis se rendit à Kazan où il collabora à plusieurs périodiques : Joldyz, Mektep, Aq Jul, Balalar Dônjasy,... E n 1917, il assuma la direction du secrétariat du journal Qurultaj et fut élu membre du Millet Meglisi. E n automne 1918, il s'enfuit en Sibérie. Revenu à Kazan en hiver 1920, il y fut arrêté et condamné aux travaux forcés, mais s'évada du camp en août de la même année et émigra en Finlande, puis en Turquie. On doit à 'Abdullah Battal-Taymas plusieurs études historiques, notamment Kazan Tùrkleri, tarihî ve siyasî gorù§ler (Les Turcs de Kazan, Aperçu historique et politique), Istanbul, 1925 et quelques précieuses biographies des penseurs tatars : Barudi, Maksudi, Bigi, R . Fahreddin, publiées à Istanbul. 3. L'historien Hadi A T L A S Y , imam de la mosquée du village d'Elmet, du district de Bugul'ma, appartenait à l'aile radicale du mouvement gadid. Il fit partie du groupe socialiste des Taniylar et siégea à la seconde Duma comme membre du groupe travailliste musulman (Musulman Hizmet Taifesi) dont le programme se rapprochait des Trudoviki russes. Atlasy apporta sa collaboration à plusieurs périodiques tatars : Joldyz et Vaqt (1906), Duma (1907), AU (1912), Mektep (1913). Pendant la guerre civile, il se réfugia d'abord au pays kazah, puis à Bakou. Resté en Azerbajgan après sa conquête par l'Armée Rouge, il f u t arrêté à plusieurs reprises et disparut finalement dans une épuration.
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(Validov) 1 , futur chef de la République Baskire, Ibrahim Kuli et Sahid Ahmadeev, le poète mudarris 'Abdullah Haris2 ou encore le pédagogue Zija Nasyri 3 et enfin de futurs révolutionnaires : 'Ali 'Asker Kemal, Magid Gafuri, Fatyh Sajfi Qazanly et Galimèan Ibragimov. La langue du Joldyz était le tatar de Kazan assez fortement influencé par le turc osmanly, car le journal faisait profession de panturquisme et s'intéressait vivement à la Turquie. Sa turcophilie fut surtout sensible pendant la guerre balkanique. Un correspondant particulier de Joldyz envoyait chaque semaine d'Istanbul un long article sur la situation dans ce pays. La confiance en l'avenir de l'Empire Ottoman demeura inébranlable, survivant même à la défaite, mais Joldyz sut se garder de trop d'enthousiasme et réussit ainsi à éviter les foudres de la censure russe toujours aux aguets4. Joldyz s'intéressait également aux autres pays musulmans, Afghanistan, Arabie, Turkestan chinois. Assurant d'un constant soutien le mouvement gadid et la réforme scolaire5, il attaquait impitoyablement le clergé qadymiste et les conservateurs. C'est ainsi qu'il s'élevait avec violence contre la création de l'Association d'extrême-droite Sirat-i Mustaqim (n° 1129 du 20 février 1913) et prit la défense du théologien mudarris 'Abdullah Bobi 6 , panislamiste et adversaire de la Russie 1. Voir biographie, p. 222. 2. "Abdullah H A R I S (1893-1931), né au village de Jabalak (uezd de Tetiiâi, « gouvernement » de Kazan) dans la famille d'un mollah, fut mudarris à K a z a n et, après la Révolution d'Octobre, journaliste. Il publia ses poèmes dans les journaux Joldyz, Aq Jul et Sùjùm Bike de Kazan. Sa biographie figure dans Antologija Taiarskoj Poezii, Kazan, 1957, P- 218. 3. Zijauddin (Zija) N A S Y R I (Nasyrov), né en 1890, fils d'un mollah du village d'Iske Jarmàk (uezd de Buguruslan, « gouvernement » de Samara), fit ses études à la medresseh « Galiyeh » de K a z a n et fut instituteur tout d'abord dans son village natal, puis de 1931 à 1934 e n Uzbekistan. Il publia, sous le pseudonyme « Zija Jarmàki », plusieurs recueils de poèmes. Pendant la guerre civile, il rejoignit les rangs du Parti communiste et collabora au journal Qyzyl Armija de Samara. Sa biographie figure dans Antologija Tatarskoj Poezii, op. cit., p. 184. 4. Le Terguman (n° 12, octobre 1912) critique même le Joldyz pour son manque d'enthousiasme envers les Turcs en guerre contre les Serbes et les Bulgares. 5. Joldyz se préoccupait d'élever le niveau culturel des Tatars et en 1911, il adressait à ses abonnés un supplément, Russistan, qui était un manuel de la langue russe à l'usage des Tatars. 6. 'Abdullah B O B I (Bobinskij), fils d'un mudarris du village Iz-Bobino (uezd de Sarapul, « gouvernement » de Vjatka), reçut une brillante instruction musulmane dans la medresseh de son père, puis au lycée d'Istanbul. Après un long périple dans les pays musulmans : Turquie, Arabie, Liban, il devint directeur de la medresseh de son père qu'il réforma au goût du jour et qui devint un centre très actif du réformisme gadid. Bobi introduisit dans l'enseignement traditionnel des matières laïques, fit appel aux professeurs ayant terminé leurs études en Turquie et utilisa les manuels édités à Istanbul. Bobi fut l'un des plus audacieux théologiens musulmans du début du siècle cherchant à concilier l'Islam et la science moderne. Il exprima ses théories dans deux ouvrages fondamentaux : Tàraqqi, fenun ve magarif dinsizlik mugebe-mi ? (Le progrès, la science et l'instruction impliquent-ils l'athéisme ?), Kazan, 1902 et Zaman-i igtihad munkaryz my, degilmi ? (Le temps de l'interprétation du Coran est-il passé ?), Kazan, 1909. Adepte convaincu des idées de Gasprinski, Bobi
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tsariste, persécuté par ses coreligionnaires conservateurs (n° 1143 du 12 mars 1914) 1 .
Le troisième organe gadid de Kazan, Bajan ul-Haq (JpJI jL_o L'Exposé de la Vérité) parut le 31 mars 1906 comme trihebdomadaire. A partir de 1912 il devint quotidien, mais il n'avait plus en 1913 qu'une périodicité irrégulière avec un tirage de 1 300 exemplaires. Bajan ul-Haq par sa modération se ménagea une existence assez longue et ne disparut qu'à la fin de 1914. La rédaction du journal était assurée par les frères Mohamedgan et Ahmedgan Sajdasev, commerçants de Kazan auxquels vint s'adjoindre plus tard S. Imanaev. Bajan ul-Haq était un journal de grande information, non engagé politiquement, qui se situait à l'aile droite du mouvement réformiste. Son attitude de parfait loyalisme envers la monarchie tsariste et les autorités russes en général2 ne l'empêchait pas de s'intéresser aux affaires de Turquie et de témoigner ainsi d'un panislamisme modéré. Il n'hésitait pas à accueillir dans ses colonnes des adversaires aussi farouches de la Russie qu"Abdurrasid kadi Ibragimov qui, de 1910 à 1913, y fit paraître régulièrement le récit de ses voyages au Japon, aux Indes et en Turquie. Pendant la guerre balkanique, Bajan ul-Haq avec beaucoup de courage donna des preuves de sa turcophilie, répondant aux journaux russes et prenant la défense de « la mère patrie » (la Turquie). Bajan ul-Haq s'engagea dans la polémique ¿adids-qadymistes aux côtés des gadids, se montrant favorable à l'enseignement féminin et à l'introduction des disciplines scientifiques dans les écoles religieuses. Mais en matière de religion, il resta fidèle aux positions des conservateurs modérés et s'opposa à la traduction du Coran en langue tatare. Cependant on y trouve souvent des articles dénonçant le fanatisme et l'obscurantisme du clergé (voir l'article de Fatyh Hakimov dans le n° 1246 de 1913 sur les mollahs « dont le nombre s'accroît inutilement chaque jour »). Dans un autre article des n os 12721273, 16 et 20 octobre 1913 : « Les mollahs et les muallim » (professeurs), il accorde une nette préférence aux muallim sur les mollahs ignares. L'hostilité de Bajan ul-Haq envers les mouvements révolutionf u t un panislamiste et un panturc plus extrémiste et plus révolutionnaire que son maître et prédécesseur. En 1911, sa medresseh fut fermée par la police et lui-même condamné à deux ans de prison pour « panislamisme ». Sa biographie figure dans G . V A L I D O V , Oierki..., op. cit., pp. 66-69. 1. L'analyse du contenu du Joldyz de janvier 1912 à juillet 1914 figure dans Inorodceskoe Obozrenie, t. I, II, III, IV, V , V I et V I I I . 2. A l'exception, cependant, de quelques mois (automne 1907 à mars 1908) pendant lesquels le poste de rédacteur en chef fut occupé par un social-démocrate de Kazan, Zarif Sadyqov (pseudonyme « Ibragim Muratov ») qui donna au journal une orientation « socialisante ». Pendant cette période, Bajan ul-Haq mena une violente campagne contre le parti musulman modéré Ittifaq al-Mùslimin et défendit des idées socialistes. Voir Galimgan I B R A G I M O V , Tatary v Revoljucii 1905 goda (Les Tatars dans la révolution de 1905), Kazan, 1926, p. 82.
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naires ne l'empêchait pas de faire appel à la collaboration d'auteurs progressistes, tel Negib Dumavi 1 et de publier des articles à la gloire du socialiste ' A j a z Ishaki (n° 1001 de 1912). Mais il était également très hostile aux conservateurs réactionnaires, ainsi qu'il ressort de l'article des n08 1296 (12 février 1914) et 1297 (14 février 1914) sur la création de l'Association qadymiste Sirat-i Mustaqim dans lequel il met en garde les Tatars contre cette Association. Cependant la présentation comme le contenu du journal restait d'un niveau assez médiocre, en raison de ses faibles moyens financiers. Les i r e et 4 e pages étaient, en effet, consacrées aux annonces, tandis que les 2 e et 3 e étaient alimentées le plus souvent par des traductions d'articles de périodiques russes et turcs2. Bajan
ul-Haq
publiait un supplément, Bez
( y - L'Alêne
), petite
feuille littéraire et satirique rédigée par la même équipe de collaborateurs3. De moindre importance que Bajan
ul-Haq
fut le Âkhbâr
(jUà-l
-
Les Nouvelles), bi- ou trihebdomadaire, imprimé à la typographie « Seref » de Kazan et édité par le pédagogue ¿adid Haris Fajzi (éditeurrédacteur en chef) et Burhan Seref4. Le premier numéro parut le 10 décembre 1907 et le 84e et dernier, le 27 juillet 1908, faute d'abonnés. Akhbar était un organe de la bourgeoisie libérale, très prudent dans ses commentaires sur la politique intérieure et extérieure. Il n'eut qu'une faible influence sur l'intelligentsia tatare. Enfin il faut citer le Iglanat
- Les Annonces)
dont le premier
1. Negib Sigbat oglu TOHTAMYS (1883-1933), natif du village de Novaja Duma (uezd de Cistopol') d'où son pseudonyme de D U M A V I , fut mudarris dans diverses écoles de l'Ural, de la Volga et du «gouvernement» de Kazan et, en 1920, mollah. Après l'instauration du régime soviétique, il renonça à son titre et travailla dans différentes bibliothèques d'Uzbekistan. Il mourut à Bulungur près de Samarkand. On doit à Dumavi un grand nombre de poèmes et de récits pour enfants qui furent publiés dans les journaux Bajan ul-Haq (1906), An (1912), Mektep (1913), ainsi qu'un livre antireligieux, Tatar Ruhanlary (Les Cléricaux Tatars), paru après la victoire du régime soviétique. Sa biographie figure dans Antologija Tatarskoj Poezii, op. cit., p. 114. 2. L'analyse des articles de Bajan ul-Haq de janvier et février 1912 figure dans le Mir Islama, 1912, t. I , pp. 276-281. De son côté, le professeur K A T A N O V analyse en détail les articles parus entre janvier 1912 et septembre 1914 dans Inorodceskoe Obozrenie, t. I, pp. 25-50 ; t. II, pp. 142-146 ; t. III, pp. 176-2x8 ; t. IV, pp. 292-316 ; t. V et VI, pp. 369-461 ; t. VIII, pp. 576-596. 3. K . F . F A S E E V , IZ Istorii Tatarskoj peredovoj obSiestvennoj mysli (Pages d'histoire de la pensée politique progressiste tatare), Kazan, 1955, p. 263. 4. Burhan S E R E F , deuxième des quatre frères Seref qui jouèrent tous un rôle de premier plan dans la vie intellectuelle des Tatars, fit ses études à la medresseh « Mohammediyeh » de Kazan, puis y enseigna la langue arabe. Au moment de la Révolution de 1905, il faisait partie de la fraction modérée des étudiants islahistes qui se contentaient de réclamer la réforme de l'enseignement et s'opposaient à l'aile extrémiste dirigée par Fatyh Amirhan. Burhan Seref se rapprocha alors des libéraux et Jusuf Akôura lui offrit la direction du secrétariat de Qazan Mukhbire qu'il assuma jusqu'à la fermeture de ce journal, puis passa au journal Akhbâr et finalement au Vaqt d'Orenburg. Opposé aux Bolcheviks en 1917, Burhan Seref disparut au lendemain de la Révolution.
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MUSULMANE
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numéro parut le 22 janvier 1909, hebdomadaire mi-tatar, imprimé à la typographie « Haritonov » sous la direction de Sagidullin 1 . De tendance panislamique, modéré, mais aussi au pouvoir russe, ce journal d'intérêt local n'eut qu'une brève et une audience réduite auprès de ses contemporains.
RUSSIE
mi-russe, Serefeddin favorable existence
P) Orenburg. Plus encore que Kazan, Orenburg, par le rayonnement et la qualité de ses deux grands périodiques Vaqt et Sur a, justifie, dans les premiers temps, le titre de capitale de la presse nationale tatare. Vaqt (ci) - Le Temps) — journal de langue tatare assez fortement influencée par le turc osmanly, proche de la langue du Tergùman, — apparut le 21 février 1906, tout d'abord comme bi-, puis trihebdomadaire et devint à partir de janvier 1913, quotidien. Il figure au nombre des rares périodiques musulmans à n'avoir pas été inquiétés par la censure russe et ne connut pas d'interruption jusqu'au 26 janvier 1918, date de sa confiscation par le Revkom d'Orenburg. Le Vaqt appartenait aux frèFIG. 14. — Vaqt, d'Orenburg. res Sakir et Z a k i r R a m i e v , richissimes industriels, propriétaires de mines d'or de l'Ural, chefs de file de la jeune bourgeoisie industrielle tatare plus nationaliste et plus « avancée » que la bourgeoisie commerçante. Prenant une part active à la rédaction du journal, les frères Ramiev, particulièrement Zakir qui, sous le pseudonyme de « Derdmend » se montra excellent poète 2 , imprimèrent au Vaqt leur ligne politique dont ils ne se départirent jamais ; elle suivait à quelques détails près, celle du Tergiiman de Gasprinski et du Parti Ittifaq al-Muslimin : nationalisme passionné, mais toujours mesuré, panturquisme, libéralisme social « gauchisant », modernisme scolaire, hostilité envers les conservateurs. A la suite du Terguman, 1 . Serefeddin S A G I D U L L I N collabora par la suite au journal progressiste TormyS d'Ufa et au Rusije Saudasy de Kazan (1914). 2. Zakir Sadyq oglu R A M I (Ramiev), 1859-1921, né au village de Girgan (« gouvernement » d'Orenburg), fit ses études à Istanbul et commença à écrire en 1908 sous le pseudonyme de « Derdmend » (Le Souffrant). Romancier et poète épicurien et sceptique, usant d'une langue raffinée mais difficile, Derdmend, nationaliste libéral, voire progressiste, devint, après Octobre 1917, un adversaire déclaré du régime soviétique qu'il comparait à « une orgie de démons ». Sa biographie figure dans Literaturnaja Enciklopedija, t. I X , pp. 515-516 et dans G. V A L I D O V , Oierki..., pp. 99-100.
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PL. I I I . — Mensikov en guerrier vieux russe, drapé dans Noi".
FIG. 18. — Jalt-Jult, de Kazan.
Après 1912, au lendemain des guerres italo-turque et balkanique, la censure russe se durcit encore davantage, ne laissant passer aucun témoignage de sympathie à l'égard de la Turquie et accentuant sa sévérité envers les idées « de gauche ». Les journaux de tendance révolutionnaire durent alors baisser de ton et se camoufler en organes modérés. Les deux derniers périodiques progressistes parus à Kazan avant la Révolution en fournissent l'exemple : •aLe 10 décembre 1912, de la typographie « Kerimov » sortit un quotidien politique, littéraire et satirique QojaS -Le Soleil), dirigé par Fatyh Amirhan, ancien leader du mouvement islahiste, avec pour collaborateurs : Zakarija Sadreddinov (rédacteur en chef) 1 , 'A. Tukaj, Ibrahim Bikqulov, Imad Nugajbek, linguiste et auteur de manuels scolaires..., etc. Organe indépendant, de tendance nationaliste de gauche, aux idées parfois proches de celles des S.D. et des S.R., mais très favorable à la Turquie (de nombreux articles pro-turcs y furent publiés pendant la guerre de 1912), Qojas observa, au début, une grande modération envers les autorités russes. Ainsi, dans les n os 9 et 10 de décembre 1912, plusieurs articles célèbrent le 300e anniversaire de la dynastie des Romanov et, dans le n° 54 de février 1913, une étude intitulée « Nationalistes et Patriotes », s'efforce de prouver que « les particularités nationales n'empêchent pas l'amour des Tatars envers la Russie ». C'est seulement à partir de 1914 que le journal se permit, timidement d'ailleurs, des attaques contre la politique des nationalités du Gouvernement de Saint-Pétersbourg. En revanche, Qojas saisissait 1. Zakarija SADREDDINOV, mollah de campagne, était le neveu de Sihabeddin Margani et beau-frère de Kerimov qui finançait le journal.
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NATIONALE
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toute occasion pour dénoncer le fanatisme religieux et, presque dans chaque numéro, étaient lancées des invectives contre l'obscurantisme bukhariote et même turc. Mais, en dépit de ces polémiques avec les qadymistes, le journal restait fidèle à l'idéal musulman et se proclamait résolument panturc et panislamique 1 , consacrant de nombreux articles à la défense de l'Islam contre les missionnaires. QojaS exprimait mieux qu'aucun autre la pensée politique de l'aile gauche modérée de la bourgeoisie commerçante tatare. Toute occasion lui était bonne pour défendre les positions des gadids : réforme des medressehs, introduction des disciplines laïques dans les écoles confessionnelles, nécessité de prendre modèle sur les Russes, défense des victimes de la répression policière, etc. Destiné surtout aux commerçants, le journal, remarquable par sa présentation, était plus ouvert vers la Russie et le monde extérieur que la plupart des journaux tatars. Sa langue était le tatar de Kazan, mêlé de turc osmanly ; parfois des articles y étaient publiés en russe. Après la révolution de février 1917, QojaS s'engagea dans la voie du nationalisme contre-révolutionnaire et prit partie contre les bolcheviks, ce qui amena le nouveau pouvoir à le suspendre au début de 19182. -fie Le 15 décembre 1912, presque à la même date que QojaS, était fondée par le libraire Ahmed Girej Hasani (Hasanov) une revue bimensuelle, littéraire, scientifique et politique, de 22 pages, intitulée An (iF - La Conscience), imprimée à la typographie « Haritonov ». An comptait parmi ses collaborateurs réguliers les meilleurs représentants de l'intelligentsia musulmane de gauche, des historiens, des philologues, notamment Galimgan Ibragimov, 'A. Rahim, Hadi Atlasy, 'Aziz Gubajdullin, les écrivains 'Abdullah Tukaj, Fatyh Amirhan, Sejh ul-Zade Babiè, Magid Gafuri 3 , 1. On y trouvait de nombreux articles consacrés à la défense de la religion musulmane contre les attaques des missionnaires russes et sur l'unité des peuples turcs de Russie ; QojaS invoquait, à ce propos, l'autorité de Gasprinski. 2. L'analyse des numéros de QojaS de décembre 1912 à septembre 1914 figure dans Inorodieskoe Obozrenie, t. III, IV, V , V I et V I I I . 3. 'Abdul Magid Nur 'Ali oglu GAFURI (Ghafuri) (1880-1934), fils d'un khcdfa du village de Elem-Karanovo (nezd de Sterlitamak, « gouvernement » d'Ufa), écrivain bilingue tatar et baâkir, est considéré, à ce titre, comme le fondateur de la littérature baSkire. Après des études dans diverses medressehs à Ufa, Troick et Kazan, Gafuri connut une jeunesse difficile et travailla comme ouvrier en Sibérie et dans les steppes kazahes. D'abord nationaliste et ¿adid extrémiste, poursuivi par la censure et placé sous la surveillance de la police, Gafuri accueillit avec enthousiasme la Révolution d'Octobre et adhéra au Parti communiste. A v a n t la Révolution, Gafuri avait collaboré à plusieurs périodiques nationalistes : Qazan Mukhbire, Joldyz, Hoquq ve Hajat, An et, en 1917, aux organes des S.R. de gauche : Irek et Beznen Jul d'Ufa. Ses œuvres complètes ont été publiées en quatre volumes par la filiale baskire de l'Académie des Sciences de l'U.R.S.S. D'innombrables études biographiques lui ont été consacrées en Union Soviétique où il jouit d'un immense prestige. On peut se référer à celles de la L.E., t. II, p. 413 et de la B.S.E., 2 e éd., t. X , p. 277.
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Serif Suncalej 1 , Serif Kemal, Kerim Tincurin 2 , Negib Dumavi, le philosophe Muzzafar Hanafi 3 , etc. Certains rejoindront, après Octobre 1917, les rangs du Parti communiste. Cependant Añ, comme QojaS, se tenait sur une stricte réserve envers le pouvoir tsariste et, en février 1913, un poème y fut même dédié à la dynastie des Romanov à l'occasion de la célébration de son 300e anniversaire. Pour les questions religieuses et sociales, Añ tenait les positions de la petite bourgeoisie révolutionnaire et de la jeunesse des medressehs gadidés. Bien qu'opposé au clergé qadymiste, il s'efforçait d'éviter tout sectarisme et l'on y trouvait des articles consacrés aussi bien aux modérés, tels Jusuf Akcura et Ismail bey Gasprinski, qu'aux progressistes comme ' A j a z Ishaki et Tukaj 4 . Pendant la guerre mondiale, Añ fut, sans conteste, l'une des revues tatares qui remporta le plus de suffrages, vraisemblablement en raison de la sympathie qu'elle ne cessa de témoigner à la Turquie. Aussi son tirage atteignait des chiffres importants variant entre 1 500 et 2 200 exemplaires. Sa modération lui permit de durer jusqu'au-delà de la Révolution d'Octobre 5 . x. Serif S U N Ô A L E J , poète nationaliste à la fois révolutionnaire et profondément religieux, collabora à plusieurs organes ¿adids : Añ (1912), Mektep (1913), Aq Jul (1913) ; en mars 1917, il écrivait dans le journal Irek et en juin 1917, dans Aul Khalqy, organe pro-bolchevik d'Ufa. Après Octobre 1917, Sunôalej entra au Parti communiste, tout en demeurant un nationaliste. En 1930, il faisait partie du cercle littéraire « ddigan » composé de partisans de Sultan Galiev. 2. Kerim 'Ali oglu T I N Ô U R I N (1887-1947), fils d'un paysan du « gouvernement » de Samara, élève de Barudi à la medresseh « Mohamediyeh » et militant du mouvement islahiste, fut tour à tour acteur de théâtre, régisseur et dramaturge à Kazan (1910-1917), Samara (1920), Orenburg (1921), Talkent (1922) et enfin directeur du théâtre académique du Tatarstan de Kazan. Il a composé 27 œuvres théâtrales et collaboré aux journaux Añ (1912), ES (1918) et Qyzyl Dônja. Nationaliste gadid avant Octobre, Tinôurin adhéra peu après au Parti communiste, mais n'adopta le style « réaliste socialiste » qu'après 1925. Sa biographie figure dans A. G A J N U L L I N , Pisateli Sovetskogo Tatarstana (Les Écrivains du Tatarstan Soviétique), Kazan, 1958. 'Abdullah B A T T A L - T A Y M A S lui consacre quelques pages dans son Alimcan Barudi, op. cit., pp. 48-51. 3. Hanafi M U Z Z A F A R , de son vrai nom K A J B Y I E V , historien et philosophe tatar qui, rallié après 1918 au régime soviétique, mais resté profondément croyant et nationaliste, rédigea à Kazan un travail resté inédit, Din ve Millet Mâsà'leri
(¡S
* » cJl» _) ^ o — Problèmes religieux
et nationaux)
que
certains auteurs soviétiques considèrent, avec quelque exagération peut-être, comme l'œuvre doctrinale qui inspira la déviation « sultangaliéviste ». A R S A R U N I et G A B I D U L L I N (OSerki Panislamizma i Pantjurkizma v Rossii — Esquisses de l'histoire du panislamisme et du panturquisme en Russie, Moscou, Ed. Bezboinik, 1931) et M. A R Z A N O V (« Buriuaznyj nacionalizm orudie podgotovki antisovetskoj intervencii », Revoljucija i Nacional'nosti, Moscou, n° 1, 1934, pp. 23-32) en citent de longs passages. Voir à ce sujet notre ouvrage : Le « Sultangalièvisme » au Tatarstan, op. cit., pp. 96-97. 4. F A S E E V , op. cit., p. 168, donne un exemple curieux de l'éclectisme politique du journal. Dans le n° 18 de 1911, Fatyh Amirhan publia un article enthousiaste sur Ismail bey Gasprinski qu'il compare aux plus grands génies de l'humanité, citant, entre autres, le théologien musulman al-Bukhari et Karl Marx ! 5. Inorodleskoe Obozrenie, t. I X , déc. 1914, pp. 665-668 analyse les n os 1 à 24 de 1913 de Añ.
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jlÛU Oj*jl jC.1 £ »iJUjjj • • - La Parole) dont le rédacteur en chef officiel était 'Abdullah Saidov, mais les vrais inspirateurs 'Ajaz Ishaki et Ahmed bey Calikov. Suspendu le 10 novembre 1916 par la censure, Suz fut immédiatement remplacé par Beznen II ( J>_l y>y> ~ Notre Pays) dont le directeur-rédacteur en chef était l'avocat Sakir Mohammedjarov, disciple et ami d " A j a z Ishaki. Après la révolution de février, le 23 mars 1917, 'Ajaz Ishaki put reprendre à Moscou la publication du II qui dura jusqu'à sa suspension, en 1918, par les autorités bolcheviques 1 . 1. Voir p. 186.
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LA
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PÉRIODIQUES
MUSULMANE
EN
RUSSIE
DIVERS
a) Périodiques pédagogiques et périodiques pour enfants. C'est le IER janvier 1907 à Moscou que parut le premier périodique pédagogique de langue tatare Terbijat -i Etfal (JUkl ÂJU^J - L'Éducation des Enfants). Le fondateur en était le marchand kazanais Mohammed Zahid Samil, petit-fils de l'imam Samil, héros de la résistance nationale des montagnards du Caucase à la conquête russe, assisté de nombreux écrivains tatars de renom, dont Fatyh Amirhan. Ce premier périodique apolitique, mais favorable aux ¿adids et très intéressé par tout ce qui se passait en Turquie, disparut, faute d'abonnés, dès le mois d'avril 1907. Il fut suivi, en février 1908, par Terbijat - L'Éducation) de Kazan, revue bimensuelle, pédagogique, littéraire et religieuse, fondée par Habiburrahman Zebiri, instituteur et libraire, auteur de manuels scolaires utilisés dans les medressehs réformées. A la fois panislamique, ¿adid et nationaliste, la revue comptait parmi ses rédacteurs plusieurs pédagogues et écrivains progressistes connus : "Abdullah Ismeti1, Sultan Rahmanqulov2, le juriste Negib Halfin3, l'instituteur Ishak Kazakov 4 . Le quatrième numéro de cette revue, paru en mai 1908, fut le dernier. Après un long hiatus, parut à Kazan, en février 1913 (à la typographie « Umid »), la revue bimensuelle Mektep - L'École) A la différence des précédents, ce périodique pédagogique et scientifique s'adressait moins aux enfants qu'au corps enseignant. De tendance nationaliste, moderniste et progressiste, la revue était bien faite, agréablement présentée, dense par son contenu (on y trou1. "Abdullah ISMETI, natif de Troick, de père tatar et de mère kazahe, entreprit ses études à l'Université de Kazan qu'il n'acheva pas. Il était hafiz (titre donné à ceux qui connaissent le Coran par cœur) et auteur de manuels scolaires ¿adids. Après 1917, il adhéra au Parti communiste. 2. Sultan RAHMANQULOV, écrivain et traducteur, publia plusieurs dictionnaires : Russe-Tatar (Kazan, 1911), Tatar-Russe (Kazan, 1913), Russe-LatinTatar — dictionnaire de terminologie médicale (Kazan, 1931)... 3. Negib HALFIN, parent pauvre du commerçant millionnaire Sakir Hakimov, fit ses études à la Faculté de Droit de l'Université de Kazan. E n 1917, il collabora au journal nationaliste Qurultaj ; après l'instauration du régime soviétique, il resta à Kazan, puis se rendit à Bakou. 4. Ishak KAZAKOV, instituteur, professeur de langue russe dans une école tatare de Kazan, adhéra en 1917 au Parti communiste et devint, en 1920, le compagnon du « déviationniste » Sultan Galiev.
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NATIONALE
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vait de nombreux articles de caractère littéraire et historique) et son rayonnement fut grand : le journal tirait à 2 ooo exemplaires, chiffre très important pour une revue spécialisée. La langue employée était le tatar littéraire de Kazan, très faiblement mêlé de turc osmanly. Le rédacteur en chef en était l'historien Sihabeddin Ahmerov et de brillantes personnalités, théologiens, historiens, poètes, lui prêtaient leur concours ; Musa ôarulla Bigi, 'Abdullah Battal, Ahmed Zeki Velidi, Fatyh Sajfi Qazanly, Hadi Atlasy, l'historien 'Aziz Gubajdullin1, Negib Dumavi, Galimgan Ibragimov... La revue eut une longue carrière et existait encore à la veille de la Révolution d'Octobre2. Enfin, en avril 1913, parut également à Kazan, le dernier des périodiques spécialement destiné à la jeunesse des écoles, Aq Jul (Jy_ «31 - Le Clair Chemin), revue bimensuelle, illustrée, imprimée à la typographie « Umid », apolitique, mais sympathisante à l'égard des réformistes modérés3. Le fondateur-rédacteur en chef était le pédagogue Fahr ul-Islam Agaev. Il s'entoura d'une excellente équipe d'écrivains et de pédagogues dont certains avaient collaboré au Mektep, 'Abdullah Battal, Fatyh Sajfi Qazanly, *Ali Refiki, Sadri Gelai, Galimèan Seref4, Nagi Isambet, Negib Dumavi, Ibrahim Bikqulov, Seid Suncalej, 'Abdullah Haris... La revue connut un grand succès (son tirage variait entre 1 000 et 2 000 exemplaires) et dura jusqu'à la révolution de 19175.
1. 'Aziz G U B A J D U L L I N ('Ubajdullah oglu), fils du richissime propriétaire foncier Salih Gubajdullah, a été un historien fécond. D'abord nationaliste, il accepta le régime soviétique. On lui doit de nombreuses et intéressantes études historiques sur la société tatare. 2. Inorodâeskoe Obozrenie, t. I X , déc. 1914, pp. 665-689, analyse le contenu de Terbijat de 1913-1914. 3. Aq Jul restait une revue remarquablement modérée. Ainsi dans le numéro du 2 novembre 1914, on trouvait à côté de plusieurs articles signés d'écrivains progressistes une nécrologie émue du mufti Jar-Sultanov, le coryphée des qadymistes. 4. Galimgan S E R E F , le plus jeune des quatre frères Seref, était élève au gymnase russe de Kazan en 1905 et ne put prendre une part active à l'agitation islahiste. En 1917, encore étudiant à la Faculté d'Histoire et de Philologie de l'Université de Kazan, il commença à s'intéresser à la politique et c'est à lui que revient le mérite d'avoir, le premier, élaboré le projet de l ' É t a t Idel-Ural, qu'il défendit avec succès devant la Millet Meglisi où il présida la fraction des tupraqiylar. Très lié à Galimgan Ibragimov (voir p. 75), il refusa, après Octobre, d'émigrer et resta à Kazan, continuant à y jouer un rôle important dans le domaine de l'enseignement et de la presse. Il dirigea notamment une série de publications littéraires et philologiques. E n 1926, au Congrès de Turcologie de Bakou, il défendit le maintien de l'alphabet arabe pour la langue tatare, appuyé en cela par certains de ses collègues dont Galimgan Ibragimov. On perd sa trace après 1932. 5. L'analyse des numéros des années 1913-1914 figure dans Inorodâeskoe Obozrenie, t. I X , déc. 1914, pp. 665-689.
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EN
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b) Périodiques économiques, commerciaux et agricoles. La revue mensuelle, commerciale, industrielle et agricole de 32 pages Iqtisad (¿Lal-ïl - L'Économie), publiée à partir du 15 septembre 1908, dans la ville de Samara (mais imprimée à la typographie « Kerimov-Huseinov » d'Orenburg) par l'imam Mohammed Fatyh Murtazin, fut la plus connue. Périodique bien fait, intéressant et d'un niveau scientifique assez élevé, s'adressant aux industriels et aux riches marchands tatars, Iqtisad comportait une proportion importante d'articles traduits des meilleurs journaux russes et dura jusqu'à la guerre de 19141. Deux autres feuilles économiques d'importance secondaire publiées en 1914 respectivement à Ufa et à Kazan, durèrent jusqu'à la révolution de février 1917 : Ufanyn Aul Kon-KiireSe ¿urnaly ^ j j f o f Jjl lîlijl - Revue agricole d'Ufa), édité par P. Koropacinskij, président de la direction du Zemstvo d'Ufa, à la typographie « Vostocnaja Pecat » (« Sarq »). Cette revue économique et agricole de 20 pages ne comptait, semble-t-il, que des collaborateurs russes. — Publiée à Kazan (typographie « Magarif ») à partir de novembre 1914 par Sérif Bajcurin et Serefeddin Sagidullin, ancien éditeur de Iglanai, Rusije Saudasy (^Uy o^jj - Le Commerce de Russie), était une revue bimensuelle illustrée de 10 pages, consacrée spécialement au commerce et à l'industrie2.
c) Périodiques féminins. Un seul périodique tatar s'adressait spécialement à une clientèle féminine. C'était la revue bimensuelle Süjüm Bike (aSCj f.y)3, éditée à partir de novembre 1913 à Kazan par Jakub Halili, que 1. L a revue comprenait les rubriques suivantes : 1) Sciences économiques dans laquelle prenaient place des études théoriques, mais aussi des articles sur la situation financière, économique et sociale de la Russie. 2) Industrie et Transports. 3) Agriculture. 4) Nouvelles diverses politiques et sociales de Russie et de l'étranger et 5) Annonces officielles et courrier des lecteurs. 2. Cette revue, bien faite et intéressante, contenait des informations pratiques : tarifs douaniers, prix de diverses denrées, listes de magasins, renseignements sur les foires, etc., et s'adressait à une clientèle de grands marchands de Kazan. Elle était illustrée d'un assez grand nombre de photographies dont certaines n'avaient qu'un rapport lointain avec le commerce, par exemple, les portraits de quelques actrices américaines (numéro du 12 octobre 1915). 3. Nom de la dernière reine de Kazan qui inspira la résistance aux armées russes d'Ivan le Terrible.
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secondaient quelques écrivains parmi lesquels on remarquait le poète 'Abdullah Haris, Mir Hajdar, Fatyh Sajfi Qazanly... Bien présentée et intéressante, cette revue littéraire, illustrée de 20 pages, se prétendait apolitique, mais l'on pouvait y déceler une sympathie marquée envers le mouvement ¿adid favorable à l'émancipation de la femme musulmane 1 . Siijiïm Bike a duré au-delà de la Révolution d'Octobre.
FIG. 20. — Vignette de Tuti de Bakou, n° 28 de 1915.
4.
PÉRIODIQUES
DONT
LA
PUBLICATION
N*A
PAS
ÉTÉ
AUTORISÉE
1905. Hurrijet - La Liberté), Kazan ; demande présentée par Zakir Temirov. 1906. Dônja ( U — t - Le Monde), Kazan ; demande présentée par 'Ali 'Asker Kemal. 1907. Al-Bajan (jL_Jl - Le Messager), Kazan. —
Islah I - La Réforme), Astrahan ; demande présentée par l'akhund Hugabaev.
1. L a revue insistait sur la nécessité d'émanciper la femme musulmane. Citons à titre d'exemple dans le n° 22 de 1916, l'article de F a t y h Sajfi Qazanly sur la liberté sociale des femmes kurdes, un feuilleton de F. P. Salimanijeh sur les femmes de la famille des Qureishites et leur rôle politique, une étude biographique sur une doctoresse allemande, enfin plusieurs traductions d'articles russes traitant de la puériculture, de l'hygiène domestique et de l'éducation des enfants...
100
LA PRESSE MUSULMANE
1907. Tariq al-Insaf (iJLiYI 1908. Igtihad
(JII^^-I
EN
RUSSIE
- La Voie de la Justice), Astrahan.
- L'Interprétation), Troïck.
1910. Medenijet (O'JU» - La Civilisation), Tomsk ; demande présentée par Mehmed Vaiz Navruzov. —
MagiSat ( c - i w - La Vie), Tomsk ; demande présentée par Mehmed Vaiz Navruzov.
1912. Aq Idel (JJJ
- Kama), Ufa ; demande présentée par Ildyr-
khan Canysev. —
Paitakht Qojasy ( ^ l y
- Le Soleil de la Capitale), Saint-
Pétersbourg ; demande présentée par Jusuf Rahimi. —
Dogru Jul
(J_y_ 5
- La Voie Droite), U f a ; demande pré-
sentée par Zakir Kadyri. 1913. Avaz (jljl - La Voix), Kazan ; demande présentée par Sahid Ahmadeev. —
Sams-i
Haq (Jjs-
-
Le Soleil de la Vérité), Moscou ;
demande présentée par Attaj. —
Aj
- La Lune, le Mois), Moscou ; demande présentée par Attaj et Kamil Mutygy Tuhfetullin.
1914. Juldas (^IJJ y-Le
Camaraie),V>i-à. ; demande présentée par Attaj
et Kamil Mutygy Tuhfetullin. 1916. Islam ve Magarif
(ci jl** 3
- L'Islam et l'Enseignement),
Saint-Pétersbourg ; demande présentée par Fatyh Bajasev. —
Jangar
- La Nouveauté), Saint-Pétersbourg ; demande
présentée par Halil Enikeev.
L'ESSOR DE LA PRESSE
B.
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NATIONALE
PRESSE
DES
KRJASENS
La communauté Krjasene, formée de Tatars convertis au christianisme orthodoxe, soit au x v i e siècle (dits Staro-KrjaSen ou KaraKrjaS), soit au XVIII e siècle (dits Novo-KrjaSen ou Aq ou Taze-KrjaS), parlait le tatar de Kazan, mais avait été dotée par les missionnaires orthodoxes russes d'une langue littéraire possédant cette particularité d'être transcrite en caractères cyrilliques. Outre de nombreux ouvrages, surtout religieux, deux périodiques furent publiés en cette langue : — SugyS Khâbàrlàre (Cyruiin. XaôapAHpe - Les Nouvelles de la Guerre), journal édité à Vjatka à partir de février 1915 par le missionnaire Paul Gilezeddinov. — Dus (/tyci - L'Ami), journal bimensuel édité à Ufa à partir de 1916 par la Société Missionnaire Russe. Le rédacteur en chef en était M«r André, évêque d'Ufa. Ces deux journaux disparurent après la révolution de février 1917.
PRESSE
Années
1902
i
2
Kazan
Astrahan
3 Orenburg
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Nur Qazan Mukhbire
1905 ....
1907
1908
4 Saint-Pétersboui Mirai
....
1904
1906
I ANGT (av vrier i
- - La Vie), quotidien, dont l'influence sur l'histoire de la presse nationale d'Azerbajgan fut capitale. Le Häjat appartenait à Zein ul-'Abdin Tagiev 1 , déjà propriétaire du Kaspij et les bureaux des deux journaux se trouvaient dans le même immeuble. 'Ali Mardan bey Topôibasi 2 en était le directeur en titre ; ses rédacteurs en chef, Ahmed bey Aga oglu (Agaev) 3 et 'Ali bey Husein Zade 4 , jouèrent tous deux un rôle de premier plan dans le mouvement national en Russie et en Turquie. L'élite de l'intelligentsia nationale du Caucase non encore séparée en groupes politiques rivaux lui apportait son concours ; ainsi se côtoyaient au journal le conservateur Hasim bey Vezirov 6 et Nariman Narimanov 4 qui, peu après, allait assumer la direction du parti socialiste Hümmet. L'enthousiasme présida à l'apparition du Häjat et la popularité du journal ne fit que croître en raison surtout de l'attitude courageuse et intransigeante adoptée par Aga oglu lors des troubles entre musulmans et Arméniens qui ensanglantèrent Bakou et certaines autres villes de la Transcaucasie en 1905. Pour la première fois, un organe de presse 1. Voir supra, p. 31. 2. Voir biographie, p. 32. 3. Ahmed bey A G A O G L U (1865-1939), politicien et publiciste, natif de Suäa, était l'un des coryphées du mouvement national azéri. Après des études à Bakou, Saint-Pétersbourg et Paris, il participa activement à la rédaction de plusieurs périodiques : Kaspij, Häjat, IrSad, Progrès, Täräqqi... En 1909 il émigra à Istanbul et joua un rôle actif dans le mouvement Jeune Turc. Pendant la Grande Guerre, il milita dans le « Comité pour la défense des droits des TurcoTatars de Russie » créé à Istanbul en 1915 et assista à la Conférence des minorités de Russie à Lausanne en 1915. Il faisait partie de la Délégation de la République d'Azerbajgan qui allait se rendre à la Conférence de la Paix quand il fut arrêté par les Anglais et déporté à Malte en 1918. Revenu en Turquie, il adhéra avec enthousiasme au Mouvement kémaliste et fut délégué de Kars à la Grande Assemblée Nationale Turque. 4. 'Ali bey H U S E I N Z A D E (1876-1941), né à Saljan, fils d'un mudarris de Tiflis, termina ses études au gymnase russe de Bakou et à l'Université de SaintPétersbourg, puis se rendit, en 1889, en Turquie et y termina l'École de Médecine Militaire. Remarquablement cultivé — outre les langues orientales, il parlait le russe, l'anglais, le français et l'allemand — Husein Zade fut successivement médecin en chef de l'Hôpital Militaire de Haidar Pacha (en 1895) et professeur à l'École de Médecine Militaire d'Istanbul (en 1900). E n 1904 il revient à Bakou où il participa activement au mouvement national en collaborant à plusieurs journaux et revues : Häjat, Füjuzat, Tazä Häjat, Jefti Füjuzat, Kaspij... De retour à Istanbul en 1910, il reprit sa chaire à l'École de Médecine Militaire et continua à militer activement dans plusieurs organisations panturques : Türk Yurdu, Türk Oçagt. Au 3 e Congrès du Parti de l'Union et du Progrès, il fut nommé membre du Comité Central de ce parti. 5. Voir biographie, p. 112. 6. Voir biographie, p. 121.
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exprimait avec force les thèses pro-turques alors que sur l'ensemble de la bourgeoisie musulmane dangereusement menacée dans ses intérêts économiques par le concurrent arménien jouissant du soutien de l'administration russe, soufflait un vent de nationalisme, que, d'autre part, la Turquie exerçait une puissante force d'attraction et que les milieux intellectuels musulmans n'étaient pas encore profondément atteints par les idées socialistes. Aussi pendant deux ans, Hàjat régna-t-il sans partage. Au début de 1906, son tirage avait atteint 2 500 exemplaires, chiffre important pour un organe musulman. La langue du Hâjat venait étayer sa position politique — c'était un turc azéri très proche de l'osmanly où les termes techniques et administratifs russes ou persans étaient remplacés par leurs équivalents en turc osmanly ou par des mots nouveaux créés par Husein Zade. On peut dire que l'influence du Hâjat sur la formation de la langue littéraire azerie contemporaine a été vraiment déterminante. A la fin de 1905, à la suite de frictions entre 'Ali Mardan bey Topcibasi et Ahmed bey Aga oglu, ce dernier accusant le bailleur de fonds Tagiev d'intrusion dans la politique du journal, Ahmed bey quitta le journal qui continua cependant avec Husein Zade pour rédacteur, mais, perdant de son influence, devint bientôt déficitaire et disparut à l'automne 1906. Un homme de l'envergure d'Ahmed bey Aga oglu ne pouvait rester longtemps inactif ; peu après avoir quitté le Hàjat, il fonda à Bakou avec l'aide d'un jeune aristocrate terrien, 'Isa bey 'Asurbejli (Asurbekov), un nouveau périodique Jréad (.sU-jl - Le Guide), qui d'hebdomadaire, devint ensuite quotidien. Très rapidement une brillante équipe de jeunes intellectuels libéraux se rassembla autour du nouveau journal. On y trouvait le Dr. Nariman Narimanov, à l'époque plus nationaliste que socialiste, Mehmed Emin Rasul Zade, futur leader du Parti Musavat (encore assez tenté par le socialisme marxiste) dont c'étaient les débuts dans l'arène politique, enfin Uzeir bey Hagibejli 1 , 1. Uzeir bey 'Abd al-Husein oglu HAÈIBEJLI (1885-1948), né à Aggabedi (district de ôavanSir dans la Karabagh). Créateur de l'opéra national azéri, en collaboration avec son frère cadet Gejhun, il débuta avec Leila et Megnun (représenté pour la première fois à Bakou en 1908). Il écrivit ensuite de nombreux autres opéras : Cheikh Sanan, Rustem et Sohrab, Shah 'Abbas, Asli Kerem, Ker Oglu et des opérettes : Er ve Arvat, ArSin Mal Alan, etc., traduits en plusieurs langues et joués sur de nombreuses scènes lyriques. Uzeir bey fonda la première école de musique qui fusionna ensuite avec le Conservatoire d ' É t a t d'Azerbajgan dont il f u t le directeur ; il f u t aussi membre actif de l'Académie des Sciences
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ancien rédacteur au Hàjat qui, ayant quitté ce journal en même temps qu'Agaev, y assurait, sous le pseudonyme de « Filankes » (« N'importe qui »), la chronique satirique des événements. Bien que deux années à peine se fussent écoulées entre l'apparition du Hàjat et celle de l'IrSad, la Transcaucasie musulmane avait été très profondément agitée par les événements révolutionnaires de Russie. Les idées socialistes commençaient à se répandre parmi les musulmans, la différenciation de la société indigène devenait plus apparente et l'hostilité entre la bourgeoisie libérale pro-turque et les conservateurs pro-iraniens plus vive. Aussi, l'IrSad, tout en se maintenant dans la voie nationaliste et panturque, accordait-il une importance grandissante aux problèmes sociaux et aux relations entre la bourgeoisie et le prolétariat ; bref il fut plus « démocratique » et plus révolutionnaire, plus « à gauche » que le Hàjat. Pendant plus d'une année l'IrSad fut le plus lu et le plus influent des quotidiens azéris, son tirage dépassant 3 000 exemplaires. Puis, survinrent entre le bailleur de fonds et l'éditeur, des divergences de vues qui mirent le journal en difficultés, et le contraignirent à disparaître à la fin de l'année 1907. Réapparu en juin 1908, avec Emin Rasul Zade comme directeur, il fut, après quelques jours, définitivement suspendu par les autorités russes prenant prétexte d'un éditorial de « Filankes b1.
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FIG. 22. — Irsad, de Bakou, de la R.S.S. d'Azerbajgan, directeur de l'Institut de l'Art azéri, deux fois lauréat du Prix Staline, « artiste émérite » d'Azerbajgan, « artiste du peuple » de l'U.R.S.S., etc. Le Conservatoire d'État de Bakou porte son nom. Uzeir bey se révéla un publiciste de talent qui tient une place de premier ordre dans l'histoire de la presse azerie. Il collabora activement à plusieurs périodiques nationa-
listes dont : Hàjat, Iriad, Tdràqqi, Hàgigât, Iqbal, etc.
De nombreuses études ont été consacrées à Uzeir bey tant en U.R.S.S. qu'à l'étranger. On peut se référer à la longue notice biographique qui figure dans le
tome IX de la B.S.E.,
pp. 61 r à 615.
IrSad portait en exergue les mots Mùsaveret, Hùrrijet) qui résumaient son
« Justice, Égalité, Liberté » (Edalet, programme politique. L a présentation extérieure du journal était excellente et le niveau des articles souvent remarquable. Une place exceptionnelle était réservée aux informations de Turquie et d'Iran et en général à la situation du monde musulman. On trouvait sur les pages d ' I r i a d une proportion, inhabituelle pour un quotidien, d'impor1.
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Après la disparition en juin 1908 de l'Irsad, Ahmed bey Aga oglu réussit à former avec des intellectuels azéris, une société, dont le capital divisé en actions de 75 roubles, devait financer la publication d'un nouveau journal. La majeure partie des actions (500) était aux mains d'un mécène, Besir bey 'Asurbejli, parent de 'Isa bey qui avait financé G>
l'IrSad. Grâce à cet effort collectif parut le Täräqqi (J> J - Le Progrès), d'abord quadrihebdomadaire, puis quotidien de Bakou, dont Aga oglu fut l'éditeur. Très rapidement devant les difficultés matérielles croissantes, la société fut dissoute et la charge financière entièrement assumée par l'industriel Murtaza Muhtarov qui dota le journal d'une nouvelle imprimerie, dépensant à cette fin plus de 40 000 roubles. Täräqqi poursuivait la politique démocratique et libérale de Viread et remporta pendant un an un grand succès, dû avant tout à son nationalisme courageux et à son orientation pro-turque, mais aussi à la qualité de son équipe rédactionnelle où se remarquaient les frères Uzeir et ôejhun 1 Hagibejli, Mehmed Emin Rasul Zade 2 qui, expulsé de tantes études politiques et culturelles. Pendant quelque temps, Iriad eut un supplément en persan — une demi-page rédigée par le publiciste iranien Mirza Sadeq Khan, surnommé « 'Adib al-Mamalek», qui avait fondé en 1904-1905 l'hebdomadaire A bad de Téhéran et plus tard les journaux Magd al-Islam de Kerman et Nida-ye Vatan, KeSkul et Mahakamat de Téhéran. En tout, onze suppléments persans furent publiés. 'Adib al-Mamalek retourna, en 1906, en Iran et y joua un rôle actif dans le mouvement constitutionnel. Il publia, en 1907, le journal Iraq -i Agam, organe de YAngoman de Téhéran (cf. Edward G . B R O W N E , The Press and Poetry of Modem Persia, Cambridge, 1914, p. 39). 1. ô e j h u n bey H A Ô I B E J L I , né le 3 février 1891 à Susa (Karabagh), fit ses études secondaires à Suäa et à Bakou et ses études supérieures à la Faculté de Droit de l'Université de Saint-Pétersbourg, à la Sorbonne et à l'École des Sciences Politiques de Paris. Gejhun bey joua un rôle éminent dans le mouvement national des musulmans de Transcaucasie et collabora à plusieurs périodiques tels que : Kaspij, Progrès, Iriad et Tärciqqi. En 1917, il édita le journal Ittihad et les Izvestija Musul'manskogo Nacional'nogo Komiteta de Bakou. E n 1919, il fut nommé membre de la délégation d'Azerbajgan à la Conférence de la Paix de Paris, où il resta après la conquête de la Transcaucasie par l'Armée Rouge. On doit à ô e j h u n bey, remarquable publiciste, de nombreuses études scientifiques d'histoire et de philologie qui parurent dans les revues françaises (en particulier dans la Revue du Monde Musulman) et anglaises (Asiatic Review). A v e c son frère Uzeir bey, il peut s'honorer d'être l'auteur du premier opéra azerbajganais Leila et Megnun (1907). Il est mort à Paris en 1962. Une biographie plus détaillée figure en annexe à son ouvrage Antiislamistskaja Propaganda i ee metody v Azerbajgane (La propagande anti-islamique et ses méthodes en Azerbajgan), Munich, 1959, pp. 85-86. 2. Mehmed Emin R A S U L Z A D E (1884-1954), né à Bakou, écrivain et politicien azerbaj fanais. Gagné d'abord par les idées socialistes, il travailla dans les groupes clandestins sociaux-démocrates de Bakou et collabora à leurs journaux : Tekammül, JoldaS... E n 1908, il se rendit en Iran et y participa au mouvement révolutionnaire. De 1908 à 1910, il édita à Téhéran un hebdomadaire démocrate : Iran -é Now (y ¿1 j\ - L'Iran Nouveau). Expulsé d'Iran sur demande de l'Ambassade russe de Téhéran, Rasul Zade se réfugia en Turquie où il coopéra aux organisations panturques, tel le Türk Yurdu. Profitant de l'amnistie de 1913 (à l'occasion du 300e anniversaire de la dynastie des Romanov), il retourna à
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Russie, se trouvait alors à Téhéran, et enfin, au fait qu'il était à l'époque l'un des rares journaux azerbajganais autorisés à paraître. Son tirage dépassa 3 500 exemplaires et il eut des abonnés jusqu'en Perse. Au cours de l'été 1909, Aga oglu quitta Bakou pour la Turquie et la rédaction du journal fut confiée à Uzeir bey Hagibejli, mais la censure russe se faisant plus sévère, le journal perdit beaucoup de son indépendance. En octobre 1909, son propriétaire Murtaza Muhtarov décida de le suspendre. Ainsi les tentatives d'Ahmed bey Aga oglu se soldaient par un échec. Ahmed bey ne devait plus revenir en Azerbajgan, si ce n'est pour une brève apparition en 1918, lors de l'entrée des troupes turques à Bakou. Son projet allait être repris par une autre équipe rédactionnelle composée d'anciens collaborateurs de Hâjat, groupés autour d"Ali bey Husein Zade et servie par la fortune de Zein ul-'Abdin Tagiev. ri-
Dans l'attente de pouvoir rééditer, après la disparition du Hàjat, un organe quotidien, 'Ali bey persuada son bailleur de fonds de lancer une revue littéraire — la première de ce genre au Caucase, — « en vue d'apporter une nourriture spirituelle aux lecteurs du Hâjat ». Ainsi parut le Ier novembre 1906 l'hebdomadaire illustré Fùjuzat y» - Les Délices, L'Abondance), sûrement l'une des plus remarquables revues du Caucase, des mieux faites et des plus intéressantes. Husein Zade, moins bon polémiste qu'Agaev, plus étranger aux préoccupations politiques, mais philosophe distingué et littérateur de grande valeur, put y donner toute la mesure de son talent. Il était assisté d'une équipe brillante où, aux côtés des musulmans caucasiens, on remarquait des Turcs de Turquie, notamment 'Abdullah ôevdet, poète et politicien, ami personnel de Husein Zade, Ahmed Kemal, etc. Fùjuzat s'intitulait « revue islamique, littéraire, scientifique et politique » et sa plate-forme politique était assez proche de l'idéal d'Ismail bey Gasprinski. La revue s'adressait aux élites musulmanes et son rôle fut très grand dans la formation définitive de la langue littéBakou et reprit son activité politique dans le parti Musavat. En 1917, le Congrès de ce parti lui confia le poste de président et il prit une part déterminante au I e r Congrès des musulmans de Russie en mai 1917 où il fait triompher les thèses fédéralistes. Le 20 mai 1918, après la proclamation de l'indépendance de l'Azerbajgan, il fut élu président du Comité National. A la suite de la prise de Bakou par l'Armée Rouge en avril 1920, Rasul Zade fut arrêté, puis transféré à Moscou, d'où il s'évada en 1922. Dans l'émigration il continua à jouer un rôle de premier plan. On le trouve successivement en Turquie, en Allemagne, en Pologne, en Roumanie. E n 1947, il se fixa définitivement en Turquie. Entre 1920 et 1939, Rasul Zade édita plusieurs périodiques émigrés ; à Istanbul, Yeni Qafkasija (1923-1928), Azéri Tùrk (1928-1929) et Odlu Yurt (1929-1931) ; à Berlin : Qurtulus (1934-1938), etc.
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FIG. 23. — Première page de Füjuzat, de Bakou.
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raire azerie (que Husein Zade voulait rapprocher de la langue du Terguman de Gasprinski) et plus généralement dans l'évolution de la culture nationale des Turcs Azéris. Son tirage — i 500 exemplaires — était relativement important, si l'on pense que la revue ne pouvait être appréciée que dans les milieux les plus cultivés 1 . Malheureusement, un incident fortuit vint rapidement mettre fin à la carrière du Fùjuzat. Husein Zade avait sollicité la collaboration d'un jeune érudit progressiste turc Ahmed Kemal qui, fuyant la police ottomane, avait trouvé refuge à Bakou. Ce nouveau rédacteur ne manqua pas de se servir des colonnes du Filjuzat pour exposer ses griefs contre le Sultan Abdul Hamid et ses attaques parfois très violentes ne manquèrent pas de soulever une vague d'indignation de la part des musulmans caucasiens presque toujours favorables au Califat. Fujuzat fut accusé de complicité dans un prétendu « complot » JeuneTurc contre la personne du Sultan. Hagi Zein ul-'Abdin Tagiev, qui venait d'ailleurs d'être décoré par le Sultan, voulant mettre fin à cette fausse situation, décida, en décembre 1907, de suspendre son journal après le 32 e numéro. A la suite de cet échec, l'éditeur du Fujuzat essaya de relancer le Hàjat sous un nouveau titre, Tazà Hàjat {CJ\>&~ »jli - La Vie Nouvelle), quotidien de Bakou dont le premier numéro sortit des presses en décembre 1907. La direction en fut confiée à Hasim bey Vezirov 2 , beau-frère d'Ahmed bey Aga oglu, ancien correspondant du Kaspij et de l'Irèad. Doté d'une énergie indomptable et d'une ténacité à toute épreuve, il venait de quitter l'Irsad à la suite d'une brouille avec son beau-frère dans l'espoir de ravir à son parent et concurrent sa position de coryphée de la jeunesse progressiste et libérale. En fait Vezirov ne pouvait rivaliser avec Aga oglu. Fervent nationaliste, très orienté vers la Turquie, mais conservateur et traditionaliste même, son journal devint 1. Citons à titre d'exemple le contenu des n os 30 et 31 de 1907. On y trouvait une longue et intéressante étude sur le poète classique turc Fiizuli, la traduction d'un chapitre du Faust de Goethe signée 'A. H. ('Ali Husein Zade ?), plusieurs poèmes d'*Abdullah ô e v d e t bey, d'Ahmed Kemal, de M. Hadi, de Hasan Sabri A j v a z o v et de Samil ôalil Zade ; plusieurs articles politiques sur l'affaire du Maroc et la situation en Europe ; des études littéraires et linguistiques ; des récits et le début de la traduction intégrale de Jules César de Shakespeare par 'Abdullah Cevdet bey. L a revue était illustrée et le choix des illustrations — qui ne correspondaient pas toujours au texte — était significatif de l'orientation du Fùjuzat. On y trouvait les portraits des écrivains et publicistes réformistes musulmans (azéris, turcs, criméens) et les photographies des lieux célèbres de l'Islam, Cordoue, Grenade, Istanbul, Tabriz. 2. Hasim bey V E Z I R O V (1860 environ-1917), pédagogue, publiciste et politicien azéri, commença sa carrière comme directeur de l'école russo-turque de Susa, puis se fixa à Bakou, en 1906, où il collabora à l'Irfad d'Ahmed bey Agaev, son beau-frère. Brouillé avec lui, il devint le rédacteur en chef du Hàjat et, après la suppression de ce journal, fonda sa propre imprimerie et rédigea plusieurs journaux : Sàda, Sâda -i Vatan, etc. Très actif, de caractère difficile, Vezirov s'était aliéné les sympathies des milieux libéraux et progressistes, mais parvint à se réhabiliter grâce, surtout, à son défi de la censure russe pendant la guerre.
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PL. V. — « L'unité de la presse musulmane ». Les journaux de Bakou s'entrecombattent. Sur les boucliers, on lit Dirilih, Baba-i Amir, Son Khàbàr, Tuii, Bdsiret, Jeni lqbal, Sàda-i Haq, Màzâli, Jeni Iqdam. Caricature de Màzàli, de Bakou, n° 23 de 1915.
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rapidement la plate-forme des « nationalistes de droite », adversaires du socialisme. Or, à une époque où un vent de libéralisme poussait la jeunesse vers le socialisme, le Tazâ Hâjat ne pouvait, par sa politique, que s'aliéner la sympathie des lecteurs. Un boycottage f u t o r g a n i s é c o n t r e Hasim bey ; le tirage du journal diminua rapidement au point que Zein ul-'Abdin Tagiev décida de mettre fin à une entreprise devenue trop déficitaire. Tazâ Hâjat fut supprimé en octobre 1908 après son 440e numéro1.
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FIG. 24. —- Tazâ Hâjat, de Bakou.
Deux mois plus tard, en décembre 1908, Hasim bey lançait un co
nouveau quotidien Ittifaq (Jli_il - L'Alliance). Le soutien financier de Tagiev lui faisant défaut, il organisa ce journal sur une base coopérative. En dépit d'une apparence modeste, Ittifaq était bien présenté et bien rédigé. Sa ligne politique était nationaliste, panturque, mais moins conservatrice que celle de son prédécesseur Tazâ Hâjat. En septembre 1909, le journal fut suspendu par le Gouvernement à la suite d'un malentendu2. Réapparaissant en 1910, il fut peu après définitivement interdit, en raison de « ses idées panislamiques ». La disparition presque simultanée de l'Ittifaq et du Târâqqi fut un coup sévère porté à la presse nationale d'Azerbajgan qui, par la suite, ne put jamais retrouver son éclat des années 1905-1909. Le renforcement de la censure à partir de cette époque rendit l'existence d'une presse d'opinion libre plus aléatoire que jamais. Quelques leaders nationalistes d'orientation turque qui animaient la presse émigrèrent à Istanbul. Néanmoins les périodiques de tendance nationaliste continuaient à paraître, mais n'étaient guère comparables à leurs prédécesseurs. Ils manquaient notamment de stabilité matérielle pour 1. N ' a y a n t pas la haute tenue intellectuelle de ses prédécesseurs, Tazâ Hâjat était néanmoins un journal intéressant et bien fait ; on y trouvait de nombreuses informations sur la Turquie et l'Iran, la vie de l'Islam russe ; des études littéraires ; des contes et des récits, originaux ou traduits d'autres langues (par exemple un conte de Tolstoï dans le numéro du 6 août 1908). Parmi les rédacteurs réguliers, on remarquait aux côtés de Vezirov, A g a Mirza Zade Sirvani, Gelai Jusuf Zade, Fathali Irani... 2. Le journal avait publié une notice sur l'enseignement religieux musulman au Caucase, signalant que certains professeurs s'attaquaient au Coran e t à la personne du Prophète. Les milieux conservateurs interprétèrent cette note comme exprimant la position personnelle de l'Ittifaq. Des manifestations eurent lieu devant les bureaux du journal et le directeur f u t accusé d'être un athée.
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s'attirer la collaboration d'écrivains de valeur. Leur tirage ne dépassa jamais 3 000 exemplaires. « C'était, écrit Geihun bey Hagibejli, une période d'imitation, au cours de laquelle des publicistes venus d'horizons des plus différents recherchaient la gloire en jouant un rôle dans l'arène sociale ou politique »*.
Les journaux et revues qui parurent pendant cette période durèrent bien peu de temps ; selon un processus devenu fréquent, interdits un jour par la censure russe, ils ne tardaient pas à réapparaître sous des titres à peine modifiés. Trois cycles se dessinent dans leur histoire : — Les journaux publiés par Hasim bey Vezirov qui, à la suite de l'Ittifaq durèrent jusqu'en 1916, c'est-à-dire après la disparition de leur éditeur (mort en 1915). C'étaient par ordre chronologique : Säda (l-u> - La Voix), d'abord trihebdomadaire, puis quotidien, qui parut à Bakou à la fin de 1909, après le retour de HaSim bey de son bref exil. Suspendu en 1911 après son 395e numéro « pour panislamisme », il reparut en novembre 1911 sous le titre de Säda-i Vatan {¿j^i Ju» -La Voix de la Patrie) avec la même direction. Ce second organe, interdit à son tour par ordre du Gouverneur de Bakou en mars 1912, fut aussitôt remplacé par l'hebdomadaire Säda -i Häg (Js- UjJ - Le Témoignage de la Vérité).
b) Périodiques révolutionnaires, socialistes et socialisants. Avant même que la bourgeoisie nationale azerie ne connût un début d'organisation, les révolutionnaires socialistes avaient formé un groupement politique, le parti Hùmmet (Entraide), nom complet : « Parti Social-Démocrate Musulman Hùmmet ». A l'origine, c'était un simple cercle d'études du socialisme rattaché organiquement au Parti Ouvrier Social-Démocrate Russe de Bakou et dominé par sa fraction bolchevique. Son influence prit de l'importance après la première révolution russe, surtout parmi les ouvriers musulmans et les jeunes intellectuels de Bakou. Si bien qu'en 1906 le Hummet faisait déjà figure d'une imposante organisation politique et prit une part active à la révolution en Perse1. Dès 1904 apparurent les périodiques révolutionnaires — organes du Hummet ou inspirés par lui, qui eurent une grande portée jusqu'au moment où, vers la fin de l'année 1907, l'action de la police contraignit les membres du Hummet à entrer dans la clandestinité et à restreindre leur activité2. Bien qu'affaibli par une répression policière 1. Le parti Hummet fut la seule organisation du P.O.S.D.R. à base nationale. Le Parti n'admettait généralement pas de tels groupements. A l'époque des troubles entre Arméniens et Musulmans en Transcaucasie, la littérature politique éditée par le Comité de Bakou du P.O.S.D.R. ne rencontra aucun écho auprès de la population musulmane qui confondait volontiers les SociauxDémocrates avec les nationalistes arméniens. C'est pour cela que se révéla nécessaire la création d'une organisation dirigée par des musulmans, capable de mener un travail auprès de leurs coréligionnaires. A u 6 e Congrès du P.O.S.D.R., A . Gaparidze, délégué de la Transcaucasie, dut en quelque sorte excuser l'existence d'un groupement « national » que d'autres délégués au Congrès pouvaient prendre pour une sorte de « Bund ». 2. Les historiens soviétiques ne sont pas tous d'accord sur l'activité du parti Hùmmet après 1907. Pour certains, elle fut moins vive qu'en 1905-1907 ; pour d'autres (surtout pour ceux qui écrivaient avant 1952), elle f u t au contraire
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très sévère, le Hümmet resta toutefois le creuset d'où sortirent après Octobre 1 9 1 7 les dirigeants communistes musulmans du Caucase 1 . L e journal Hümmet (JU _ L'Entraide) fut le premier des organes socialistes à paraître avant le manifeste du 1 7 octobre 1905 ; c'était un journal illégal multigraphié à quelques centaines d'exemplaires. Organe officiel du parti du même nom, il diffusait les mots d'ordre des Sociaux-Démocrates russes. Il fut suivi le 26 mai 1906 par le Koc-Dev'et
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L'Appel)2, journal de Bakou, publié en deux langues : le turc azéri et l'arménien 3 . Koë-Dev'et était officiellement l'organe de la « Ligue Arméno-Azerbajganaise » fondée par la Section Arménienne du Comité de Bakou du P.O.S.D.R. et du parti Hümmet. C'était donc le premier journal musulman social-démocrate légal de Bakou. Il était fondé par un groupe d'intellectuels progressistes azéris et arméniens dans le dessein de mettre fin au conflit entre musulmans et Arméniens. 'Isa bey 'Asurbejli et Tigran Arutiinov en étaient respectivement l'éditeur et le directeur. L a plupart des dirigeants du Hümmet figuraient au nombre de ses rédacteurs musulmans : N. N. Narimanov 4 , M. *A. 'Azizbekov 5 , S. M. Efendiev 6 . S ' y trouvaient aussi des Arméniens, membres plus intense. Ainsi la Grande Encyclopédie Soviétique, t. X I I I (juin 1952), pp. 202-203, au mot « Gummet », écrit que le parti « f u t particulièrement actif en 1907-1910, époque ou I. V. Staline travaillait au Caucase ». 1. Les historiens soviétiques actuels ont tendance à surestimer l'importance du Hümmet ; ceux des années 30 le jugent plus objectivement. Ainsi Dimanstein (Revoljucija i Nacional'nyj Vopros, t. III, Moscou, 1930, p. XL de l'introduction) écrit : « Le parti Hümmet n'avait ni une grande efficacité dans le travail (rabotosposobnost'), ni une ligne politique très pure (vyderzannost' ), mais même ainsi, la petite expérience de travail du Parti avec une nationalité arriérée avait une grande importance ». 2. Koi en arménien et Dev'et en azéri, signifient « Appel » (en russe, Prizyv). 3. La i r e et la 3 E page étaient en arménien, la 2 E et 4E en azéri. , 4. Nariman Nagaf oglu NARIMANOV (1870-1933), né à Tiflis, diplômé de l'École Normale de Gori et de la Faculté de Médecine d'Odessa (1902), membre du P.O.S.D.R. en 1905, un des fondateurs du parti Hümmet et du groupe SocialDémocrate d'Iran (1906) ; président du Hümmet en mars 1917, membre du Comité de Bakou du P.O.S.D.R. (juin 1917), membre du Sovnarkom de Bakou (avril 1918), président du Revkom d'Azerbajgan (avril 1920), président du Sovnarkom d'Azerbajgan (mai 1921 à 1922), finalement un des présidents du C.C.E. de l'U.R.S.S. et membre candidat au C.C. du P.C. de l'U.R.S.S. Après sa mort, Narimanov f u t condamné en 1937 comme « déviationniste ». L'ancien secrétaire du C.C. du P.C. d'Azerbajfan Bagirov le qualifiait en 1938 de « traître, provocateur, déserteur, anticommuniste et nationaliste bourgeois » (dans Babinskij Raboiij du 8 décembre 1938). Après la chute de Beria et de Bagirov, il f u t réhabilité. Sa biographie détaillée figure dans le recueil Aktivnye Borcy za Sovetskuju Vlast' v Azerbajgane, Bakou, 1957, PP- I 3" I 75. Meäadi *Aziz bey oglu 'AZIZBEKOV (1876-1918), diplômé de l'Institut Technologique de Saint-Pétersbourg. De retour à Bakou, il entra au P.O.S.D.R. et en 1904, avec d'autres socialistes azéris, fonda le parti Hümmet. E n 1917, il fit partie du Comité Central du Hümmet et du Comité de Bakou du P.O.S.D.R. E n avril 1918, il f u t nommé commissaire adjoint du Sovnarkom de Bakou. Azizbekov f u t fusillé par les « Blancs » en septembre 1918. 6. Sultan Megid EFENDIEV (1887-1938), natif de Semaha, ancien élève de
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du Comité de Bakou du P.O.S.D.R. : S. Saumjan, L. Knunjanc, P. Mnacakanjan (pseudonyme «Pierre») ainsi que des bolcheviks géorgiens ou russes comme A . ôaparidze, V . Radus-Zenkovic et V . Nogin. L e journal compta en tout 1 6 numéros, puis fut interdit par ordre du Gouverneur de Bakou, le 6 août 1906, en raison de « sa très dangereuse tendance ». Koé-Dev'et fut doublé à partir du 1 2 juin 1906 d'une édition du soir en russe : Prizyv (ripH3i>iBT>) rédigée par la même équipe. Il semble que 6 numéros seulement aient été publiés, car le 1 8 juin, le journal fut saisi et suspendu par ordre du Gouverneur de Bakou 1 . Un autre journal Tekammùl (JÏ&—J - Le Perfectionnement) fut publié par les hummetistes avec Mehmed Emin Rasul Zade pour directeur et Mehdi Haginski pour rédacteur en chef. Il compta parmi ses rédacteurs S. M. Sultanov, M. 'Azizbekov, Efendiev, le socialiste révolutionnaire Zeinalov 2 , Narimanov et les autres dirigeants du Hiïmmet. Quatorze numéros sortirent entre le 1 6 décembre 1906 et le 26 mars 1907, date à laquelle Tekammiïl fut suspendu par la police russe. Son tirage de 2 000 exemplaires lui permit d'avoir une influence non négligeable 3 . l'école russo-tatare de Bakou et de la Faculté de Médecine de l'Université de Kazan, membre du P.O.S.D.R. depuis 1904, un des fondateurs du Hùmmet et animateur de plusieurs journaux d'extrême-gauche : Hùmmet, Koâ-Dev'et, Prizyv, Tekammùl, Joldai, eGudok... Membre du Comité de Bakou du P.O.S.D.R. en juin 1917, délégué au 6 Congrès du Parti en juillet 1917. Combattant actif dans l'Armée Rouge pendant la guerre civile, Efendiev fut successivement Commissaire aux Affaires musulmanes de Transcaucasie auprès du Narkomnac en 1919, Commissaire extraordinaire de la province de Ganga (président du Revkom) en avril 1920 (chargé de la répression du soulèvement contre-révolutionnaire), puis, en mai 1921, Narkom à l'Agriculture et Narkom à l'Inspection ouvrière et paysanne de la R.S.S. d'Azerbajgan. En 1924, il était président de la Commission de Contrôle du P.C. (b) azéri et de 1931 à 1937, président du Comité Central Exécutif d'Azerbajgan. Tombé en disgrâce et liquidé en 1938, Efendiev fut réhabilité à titre posthume en 1956. 1 . Khikar B A R S E G H J A N , directeur de la filiale arménienne de l'Institut du Marxisme-Léninisme, a consacré des pages très intéressantes au Koi-Dev'et dans ses deux ouvrages : BolSevikon hay Parberakan Mamuli Patmuthùn, IÇ00-IÇ20 (Histoire de la presse périodique bolchevike arménienne, içoo-ig2o), Erevan, 1956 et BolSevikon hay Parberakan Mamuli Bibliografta, IÇ00-IÇ20 (Bibliographie de la presse bolchevique arménienne), Erevan, 1959 (en arménien). Dans ce dernier ouvrage il donne le sommaire des numéros du journal (à l'exception du n° 15 qui manque dans les archives soviétiques). L a collection incomplète de ce journal existe à l'Institut du Marxisme-Léninisme du C.C. du P.C.U.S. et des numéros dépareillés dans les filiales arménienne et azerie de cet Institut. En revanche aucun des six numéros du journal russe Prizyv n'existe plus dans les archives soviétiques. 2. Zeinal Einal oglu Z E I N A L O V (1876-1935), natif du village de Amirgany (uezd de Bakou), ouvrier pétrolier, membre du Hùmmet en 1905. En 1907, député de Bakou à la deuxième Duma (membre du groupe Travailliste Musulman), collaborateur du journal Duma, en 1908, il émigra à l'étranger (probablement en Turquie ?). Après l'instauration du régime soviétique, Zeinalov fut nommé professeur au Technicum « Narimanov » de Bakou. 3. Une analyse succincte des 14 numéros du journal est donnée dans l'article de A. G. S A H G E L D I E V , « Legal'naja bol'Sevistskaja gazeta, Tekamjul» (Le journal bolchevik légal, Tekammùl), Bakinskij RaboSij, 29 déc. 1957. I ' faut noter que
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E n remplacement du Tekammul, le parti fit paraître en août 1907 son troisième et dernier organe officiel, le bihebdomadaire JoîdaS - Le Camarade). Asadullah Ahundov 1 , le directeur, était entouré de Narimanov, 'Azizbekov et Efendiev. JoldaS reprenait la ligne politique de ses prédécesseurs et fut rapidement suspendu par ordre du Gouverneur de Bakou (premier numéro le 28 août, le troisième et le dernier, le Ier septembre 1907). Après 1907, les périodiques ouvertement socialistes disparurent mais les membres du parti Hiimmet, dont certains représentaient l'élite de l'intelligentsia du Caucase, continuèrent à diriger ou à inspirer plusieurs organes dont les positions politiques parfois imprécises, allaient du nationalisme révolutionnaire à un socialisme à peine camouflé. Deux périodiques surtout se faisaient remarquer, qui servaient indirectement de plate-forme aux idées révolutionnaires des hùmmetistes : —
L'hebdomadaire Baky
Hâjaty
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- La Vie de
Bakou),
publié depuis août 1911 par le hummetiste Dadas Bunjat Zade 2 et plusieurs dirigeants du Hiimmet, notamment Aga Husein Rasul Zade 3 ; il fut rapidement suspendu par les autorités russes, —
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d) Journaux en langues persane et russe. A l'adresse d'une partie de l'intelligentsia iranophone et des nombreux Persans habitant la Transcaucasie fut publié, à partir de 1906, un périodique mensuel en langue persane : Haqaiq (J^là» - Les Vérités). Cette revue politique et littéraire illustrée imprimée en 1007 à Bakou, dans „ „ , „ , FlG " a8" ~ de Bakou" la typographie du Kaspij, par 'Ali Mohammed Khan Uveisi, n'avait pas de tendance politique bien définie sinon une légère sympathie pour les partis révolutionnaires et s'intéressait surtout à l'Iran. De peu de valeur, elle disparut assez rapidement1.
-iWOPS(
•¿r Quatre autres périodiques furent publiés en langue russe par des musulmans : — En 1907, Progrès (nporpect), quotidien lancé à Bakou par Ahmed bey Aga oglu et suspendu par le Gouverneur de Bakou, le 17 avril de la même année, après son 47e numéro, pour cause de « nationalisme révolutionnaire ». — En 1909, Prikaspijskaja ¿izri (ITpHKacnincKaH /KH3HB - La Vie Précaspienne), hebdomadaire de Bakou, édité par Mohammed Sadiq Ahundov, en russe et en azéri. Ce journal sans tendance politique précise militait pour la réunification des deux Azerbajgan—le russe et le persan. — En 1910, Vostok (BOCTOKB - L'Orient), revue hebdomadaire littéraire et historique éditée à Bakou par Orug Orugev, donc de tendance nationaliste modérée. — En 1911, Juènyj Kavkaz (KD>KHMH KABKA3T> - Le Caucase méridional), quotidien fondé en septembre à Elizavetpol' (Ganga) par le Dr. Agaev. A. E. Fedorov qui en était le rédacteur en chef, comptait parmi ses collaborateurs Ahmed bey Aga oglu, Ismail Zijadkhanov et Halil Khas-Mohammedov. Le journal disparut en février 1912 après son 110e numéro. 1. Un autre journal persan, Nowruz (JJJy
- Le Nouvel An)
à Bakou en 1907. Nous ne possédons aucune information à son sujet.
paraissait
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e) Journaux dont la publication ne fut pas autorisée. 1907. Zira'at ve Aul IUeri JJ*I Jjlj oii-jj - Les Problèmes de l'Agriculture et de la Campagne), Tiflis. 1910. Tigaràt (ojb»" - Le Commerce), Bakou ; demande présentée par Hasim bey Vezirov. 1910. Topraq (Jl -La Terre), Tiflis; demande présentée par Orner Faiq Nu'man Zade. 1911. Nida ( IjC - La Voix), Bakou ; demande présentée par Hasim bey Vezirov. 1911. Kavkazec (KaBKa3eij'b - Le Caucasien), en russe, Bakou. 1911. Jagma (L»_ - La Communauté), Bakou ; demande de Celai Jusuf Zade. 1912. Khâbàr ( j f - - La Nouvelle), Bakou ; demande de Kadir Hajdarov. 1912. Mizan - La Balance), Bakou ; demande de Seid Husein Sadyq oglu. 1912. Sâda-i Millet (ci* cS^ - La Voix de la Nation), Bakou ; demande de Hasim bey Vezirov. 1912. Bakinskij
Komersant (EaKHHCidii KoMepcaHn. - Le Commer-
çant de Bakou), Mirzaev.
en russe, B a k o u ; demande d'Ismail Seid
1912. Baraban (BapaÔam. - Le Tambour), en russe, Bakou ; demande de 'Isa bey 'Asurbejli. 1913. GardâS (), édité de 1896 à 1906 par S. I. Kazarov. Bien que ses rédacteurs en chef successifs aient tous été russes (A. I. Kolubejko, L. P. Malkoedov, A. N. Suhov, N. S. Lavrov, P. E. Mitnik...), cet important journal servait aussi de plate-forme aux écrivains musulmans du Caucase du Nord. Suspendu le 22 novembre 1906, il fut suivi en 1907 de l'hebdomadaire Terek (Tepeici.) avec le même éditeur. Terek dura jusqu'en 1918. A partir de 1906, d'autres journaux russes furent publiés à Vladikavkaz par des montagnards, ossètes et cerkesses surtout. Leur existence fut généralement très brève. Le premier fut Zizri Severnogo Kavkaza (2KH3HI> CfeepHoro KaBKaaa - La Vie du Caucase du Nord), quotidien édité par I. P. Dzabaev dont le premier numéro parut le I er juin 1906 et le neuvième et dernier le 14 juin. Il fut remplacé le lendemain même par Golos Kavkaza (roAoct KaBica3a — La Voix du Caucase) avec M. M. Dalgat comme éditeur-rédacteur en chef. Ce
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nouveau quotidien fut à son tour suspendu le 13 juillet 1906, après son 24e numéro par ordre du Gouverneur général et remplacé le 16 juillet par Cerke&enka, (HepRememca - La Cerkesse) avec G. P. Valaev pour éditeur. Suspendu le 11 août, il fut suivi le 12 août de Eho Kavkaza (9xo KaBKa3a - L'Écho du Caucase) dont le rédacteur en chef était K . N. Digurov. Ce journal eut une existence encore plus brève et disparut dès le 15 août après son 3 e numéro. Enfin, dernier avatar de cette chaîne de journaux musulmans, le quotidien Gorec (Iopeip. - Le Montagnard) parut le I e r septembre 1905 et fut suspendu le 10 septembre. L'éditeur-rédacteur en chef en était A. I. Kajrov. ir
Il fallut attendre 1914 pour que réapparaissent, à Vladikavkaz, de nouveaux organes russes édités par des montagnards caucasiens. Le 4 mars de cette année parut le quotidien Terskaja ¿izri (Tepcnaa }Kn3Hb - La Vie de Terek) dont G. R. Bitiev était l'éditeur-rédacteur en chef. Le journal fut suspendu par les autorités russes après son 168 e numéro, le 11 octobre 1914. Il fut remplacé deux jours plus tard par Terskoe Eho (Tepcnoe 9xo - L'Écho de Terek) avec A. G. Gabitov comme rédacteur en chef. Ce journal disparut le 19 novembre de la même année après son 33 e numéro. ir
D'autres journaux de langue russe furent publiés hors de Vladikavkaz par des musulmans du Caucase. Il faut signaler particulièrement : — Derbentskij Vestnik (/^epôeHTCKift Bîcthhk-b - Le Messager de Derbend), octobre 1907, quotidien russe de Derbend (Daghestan), avec Hamid Vekilov comme éditeur . — Majkopskaja ¿izn' (MainconcKaa }Kn3iib - La Vie de Majkop), janvier 1911, hebdomadaire de langue russe de Majkop (Kuban'j, édité par Ahmed bey Calikov. Ce journal de tendance nationaliste et socialiste, destiné aux populations cerkesses, fut suspendu par les autorités russes en août 1911, après son 129 e numéro. — Terskij Kraj (TepcKiô Kpafi - Le Territoire du Terek), 19111912, quotidien de Groznyj (Cecnja) en russe, avec, semble-t-il, quelques articles en arabe 1 .
1. Selon la Bibliografi,]a Periodiieskih Izdanij Rossii 1901-1916, t. I I I , Leningrad, i960, p. 375, le journal Terskij Kraj était un organe russe rédigé par des Russes et des Arméniens (Ja. N. Orlov, V . M. FajviSeviô, N . A . Korganov), mais ces renseignements proviennent de l'analyse d'un seul exemplaire incomplet.
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b) Périodiques en langue arabe. Au Daghestan, pays polylingue où l'arabe classique était utilisé non seulement comme langue écrite, mais aussi comme langue parlée par les intellectuels de la montagne, parut au printemps 1915 un hebdomadaire arabe : — Ùaridat Daghestan (jb—c-Ij — Le Journal du Daghestan), journal hebdomadaire de langue arabe, publié à Temir Khan-Sura (typographie de Mohammed Mirza Maveraev) par Badavi Saidov. Ce journal, destiné essentiellement aux lettrés arabophones du Daghestan et de la Cecnja, était bien fait et intéressant. Écrit en un arabe excellent, quoique un peu trop classique et recherché, il comprenait, outre les avis officiels et les nouvelles du monde, une importante partie « scientifique b1. Les autres langues du Daghestan n'eurent pas d'organe de presse, mais il faut signaler qu'en 1913 une demande d'autorisation pour un journal en langue kumyke Qumuq Gazâti - Le Journal Kumyk) fut déposée par Mirza Mavaraev de Temir Khan-Sura. Cette demande fut rejetée par les autorités et les premiers journaux en kumyk ne paraîtront qu'après la révolution de février 1917.
FIG. 29. —- ùaridat Daghestan, de Temir Khan-Sura.
c) Périodiques de langue ossète. Le premier journal en langue ossète, Iron Gazet (Hpom ra3en> Le Journal Ossète), parut à Vladikavkaz, le 23 juillet 1906. Ses fonda1. A titre d'exemple, voici le contenu du n° 23 du 6 juin 1915 : 1) Avis officiels (5 lignes seulement). 2) Nouvelles de la guerre. 3) « Partie scientifique a, qui contient les articles suivants : description du Japon (très enthousiaste) ; l'invention de l'aéroplane : biographies des frères Wright et rappel de l'invention d'un Arabe cordouan du ix e siècle, 'Abul-Qasim 'Abbas ibn Firnas qui essaya de voler ; article sur les peuples du Daghestan ; extraits des Prolégomènes d'Ibn Khaldun.
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teurs étaient le Dr. Dz. Gazdanov, Ambalov, Almakhsid Kanukov, Al. et Asl. Butaev. Ce bihebdomadaire, tirant à 500 exemplaires, fut très bien accueilli par les intellectuels ossètes et son influence ne fut pas négligeable. Après son 20e numéro, il fut suspendu sur l'ordre du Gouverneur de Terek pour « esprit nationaliste » et son éditeur le Dr. Gazdanov arrêté. Le 24 février 1907, un groupe d'intellectuels ossètes fit paraître à Vladikavkaz, la revue Zond (3OHAT> - La Raison) qui fut suspendue après son 34e numéro. Le troisième organe ossète, le journal Khabar (Xaôapt - Les Nouvelles) vit le jour également à Vladikavkaz en 1909. L'éditrice en était Mme N. Valaeva et le rédacteur en chef, Almakhsid Kanukov, ancien rédacteur d'Iron Gazet. Pour échapper à la vigilance de la censure, le journal évitait d'aborder les problèmes politiques et se contentait de traiter de l'histoire des peuples du Caucase septentrional. Néanmoins son esprit nationaliste — le journal militait pour l'union de tous les montagnards du Caucase du Nord — le fit suspendre par les autorités russes, le 11 juillet 1909. Nous savons que deux autres organes ossètes parurent après 1910 : — la revue mensuelle Hurtum (XypryMT. - Le Rayon de Soleil) fondée à Saint-Pétersbourg en 1912 par M. R. Britaev1, — et la revue religieuse orthodoxe Cyryston Card (HtipucTom. IJapA-b-La Vie Chrétienne) publiée en 1911-1912 (?) par «l'Association pour le rétablissement de l'Orthodoxie au Caucase » (ObSëestvo Vozstanovlenija Pravoslavija na Kavkaze). Malgré le soutien des autorités russes, cette revue, sans écho parmi la population allogène, disparut après son 13e numéro.
1. D'après Gazetnyj Mir, 2 e éd., Saint-Pétersbourg, 19x2.
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L'essor, après 1905, de la presse musulmane sur la Moyenne VolgaUral et à Bakou porta un coup décisif au monopole que le Tergiïman d'Ismail bey Gasprinski détenait depuis plus de vingt ans. L'organe de Bahcisaraj n'était plus le seul journal musulman et, qui plus est, d'autres organes, tels le Vaqt d'Orenburg, venaient lui disputer la primauté. Toutefois sa belle langue claire, sa très haute tenue littéraire et morale — jamais il ne s'abaissa aux polémiques violentes et sordides qui déshonoraient parfois la presse volgienne et azerie, — son caractère panturc et même panmusulman, l'intérêt enfin qu'il porta à l'ensemble du Dar ul-Islam, lui valurent de conserver, jusqu'à la mort de son éditeur, un rang exceptionnel tant en Russie qu'à l'étranger. Le Tergiïman demeura sur la voie que son directeur avait ouverte en 1883 et resta fidèle au libéralisme social, car, dans la pensée d'Ismail bey, la société musulmane de Russie, encore indifférenciée, ne pouvait donner prise aux conflits d'ordre social. D'autre part Gasprinski vécut dans l'espoir invincible d'un avenir lumineux de coopération et d'amitié entre la Monarchie Russe et la communauté musulmane, espoir qui devait se briser en 1914, lors de l'entrée en guerre de la Turquie et de la Russie, et définitivement s'anéantir, en février 1917, quand le tourbillon de la révolution allait entraîner, souvent contre son gré, la société musulmane mal préparée à cette épreuve. Si longtemps qu'Ismail bey fut présent, les grondements de la révolution de 1905 n'altérèrent guère le calme olympien du Tergiïman qui, détaché de la mêlée, désirait se tenir en dehors de la politique russe. Mais une telle prétention, concevable avant 1905, devint un leurre après la première révolution russe. L'apolitisme du Tergiïman fut d'ailleurs mis en doute à plusieurs reprises par les éléments musulmans progressistes de Kazan. Aux yeux de ceux-ci, résolument «engagés » dans le combat politique ; le Tergiïman et personnellement Ismail bey Gasprinski, s'y trouvaient également « engagés », mais du mauvais côté, du côté de la bourgeoisie libérale russe, des Démocrates Constitutionnels (K.D.), c'est-à-dire finalement aux côtés de l'État russe centralisé qu'ils combattaient. Le précurseur du¿adidisme russe fut la cible de nombreuses attaques. En 1905, le poète progressiste kazanais 'Abdullah Tukaj, dans un article intitulé « Tatarlarga Tergiïmanyn galâkasy » (L'influence du Tergiïman sur les Tatars) 1 lançait contre Ismail bey les quatre accusations suivantes : 1. Cité par M. H . GAJNULLIN et G . G . VÀZIEVA, Tatar Âdàbijaty
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La littérature tatare du XXe siècle), i r e partie, Kazan, 1954, PP- 537-538.
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FIG. 30. — Gasprinski écrasé par un mudarris tatar et un directeur d'école russe. Le mudarris : « L'esprit des jeunes tatars qui fréquentent les écoles nouvelles se gâte de jour en jour. » Le directeur : « Ces derniers temps les jeunes tatars glissent vers la gauche. Nous devons renforcer les vieilles écoles et interdire les nouvelles. » Caricature de Molla Nasreddin, n° 17 de 1908.
i° 2° 30 40
Écrire en dialecte criméen, incompréhensible aux Tatars du Nord, Être un « réactionnaire clérical, bureaucrate et monarchiste », Se montrer trop soumis « au despotisme du Sultan turc », Enfin être un écrivain scolastique, totalement dépassé par le temps.
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Parfois le mécontentement de la jeunesse tatare dégénérait en grossières injures. Ainsi pouvait-on lire dans le premier numéro du journal socialisant Tan Joldyzy de Kazan la phrase suivante : « Le voyou (houligan) Criméen trompe notre peuple au nom de la religion et de la nation. Depuis plus de vingt ans, esclave de l'autocratie, il commet un crime envers notre nation... D1. D'autres, cependant plus modérés, reprochaient au Tergiiman son conformisme envers Saint-Pétersbourg et Constantinople2 et son immobilisme antirévolutionnaire formant barrage au courant tumultueux de la vie, qui entraînait les musulmans vers le socialisme et la rupture avec la Russie tsariste. Les critiques de la jeune génération à l'adresse d'Ismail bey furent formulées d'une manière saisissante par l'un de ses anciens disciples, l'historien Ahmed Ozenbasly : « Il est pénible de constater qu'en dehors de formules de pure poésie comme dilde, fikirde, iSte birlik, Gasprinski n'est jamais parvenu à élaborer des formes d'organisation viables. Pendant trente-trois ans, ses mots d'ordre trop élevés n'ont jamais pu descendre sur terre, donner réponse aux questions concrètes que pose la vie elle-même »".
Une opposition encore plus prononcée au Tergutnan venait de la fraction de la jeune intelligentsia criméenne, issue de la petite bourgeoisie et de la classe paysanne qui, vers 1906, constitua sous l'influence des « Jeunes Turcs » et aussi sous celle plus directe de mouvements révolutionnaires russes (surtout des S.R.), le groupe des « Jeunes Tatars ». Né dans la clandestinité, ce groupe était composé principalement d'instituteurs de la Crimée du Nord, mais comprenait aussi des représentants d'autres classes : petits commerçants, paysans... A sa tête se trouvait une personnalité marquante, 'Abdurrasid Mehdi4. Tandis que Gasprinski poursuivait une ligne politique panmusulmane, le groupe de Mehdi se souciait peu du sort de ses coréligionnaires habitant hors de Crimée. Tout en s'associant au travail culturel et éducatif de Gasprinski, il luttait pour libérer les Musulmans de Crimée de la domination politique tsariste. Au centre de ses préoccupations, 1. Cité par Galimfan IBRAGIMOV, Tatary v revoljucii 1905 goda, op. cit., P- 209.
2. Voir l'opinion de COBAN ZADE dans Izvestija Vostoinogo Fakul'teta, t. I V , Bakou, 1929, p. 14. 3. Ahmed OZENBASLY, « Geien devrimize tenkitli bir bakyâ tegriibesi » (Essai d'appréciation critique de notre époque passée), Oku Iileri, Simferopol', juin 1925. 4. 'AbdurraSid MEHDI (Mediev), 1880-1912, natif de Karanki, village du canton de Perekop, d'une famille de paysans moyens, termina l'École Normale tatare de Simferopol' et f u t instituteur de langue russe dans un mektep de la ville de Karasubazar. Dès 1905, Mehdi f u t considéré comme l'un des leaders du mouvement progressiste des « Jeunes Tatars ». Élu en 1907 député à la deuxièmeDuma, il remplit les fonctions de secrétaire de la fraction musulmane. A son retour en Crimée, il fut nommé maire ajdoint de Karasubazar, poste qu'il occupa jusqu'à sa mort. Edige KIRIMAL, Der nationale Kampf der Krimtûrken, Emsdeten, 1952, pp. 19-20, lui consacre une courte notice biographique.
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DE LA PRESSE
NATIONALE
141
il plaçait le problème agraire, imitant en cela la politique des S.R. russes1. Violemment antirusse, le groupe Mehdi prit une part active aux émeutes de l'été 1905 2 ; dans ces conditions, il ne pouvait que s'opposer à la modération politique du Tergiiman ; Mehdi devait d'ailleurs le proclamer sans ambages lors des fêtes du 25 e anniversaire du Ter¿iiman : « Sur le plan social et le plan politique, je m'oppose complètement à Ismail Mirza »3. A u début de 1906, les « Jeunes Tatars » firent paraître à Bahcisaraj une revue à périodicité irrégulière Oiqyn ( j
-
L'Étincelle),
rem-
placée, en mai de la même année, par un journal bihebdomadaire de Karasubazar : Vatan Khadymy (^yol^ - Le Serviteur de la Patrie). Le directeur en était 'Abdurrasid Mehdi lui-même — qui dictait au journal sa politique — et le rédacteur en chef, Hasan Sabri A j v a z 4 , un des meilleurs publicistes de Crimée, qui avait su s'entourer de jeunes poètes et écrivains criméens de talent, entre autres : A f u z 'Osman Murasov, Husein Samil Tohtargazi, Jahja Bajburtlu, Husein Très nationaliste criméen, indifférent au panturquisme, le journal avait pour devise le hadith du Prophète : « L'amour de la patrie fait partie de la foi. » Remarquablement rédigé et bien informé, il sut s'acquérir rapidement une place de choix non seulement en Crimée, mais aussi hors de ses frontières. Malgré ses qualités, Vatan Khadymy 1. Dans la pétition des Tatars de Crimée à la Duma, Mehdi déclarait : « Notre misère provient de ce que nos richesses s'en vont dans la poche des autres : le trésor, les propriétaires fonciers... Notre peuple compte 50 000 paysans sans terres... tandis que des terres des Vaqfs, de l'État, des propriétaires et de la Couronne restent improductives, ne nourrissant que quelques rares privilégiés. Toutes ces terres ont été autrefois la propriété du peuple tatar ; toutes sont passées aux mains des autres. » V Gosudarstvennuju Dumu ot Tatarskogo naroda Krymskogo Poluostrova (De la part du peuple tatar de la presqu'île de Crimée, à la Duma), Karasubazar, s.d., cité par A . K . B O Ô A G O V , Milli Firka-Nacional'naja Kontrrevoljucija v Krymu (Milli-Firka, La contre-révolution nationale en Crimée), Simferopol', 1930, p. 22. 2. Voir à ce sujet Edige K I R I M A L , Der nationale Kampf der Krimturken, op. cit., pp. 20 et suiv. 3 . B O Ô A G O V , op.
cit.,
p.
21.
4. Hasan Sabri A J V A Z (Ajvazov), écrivain, dramaturge, publiciste et homme politique criméen, épigone de Gasprinski, représentant de l'aile gauche des « Jeunes Tatars », fit ses études secondaires en Turquie ; il commença sa carrière de publiciste dans le Vatan Khadymy, et travailla comme instituteur à Alupka, puis émigra en 1909 en Turquie, d'où il revint peu avant la guerre. Désigné alors par Ismail bey pour prendre sa succession à la tête de Tergiiman, il dirigea effectivement ce journal jusqu'au moment où, en février 1917, il lança son propre journal, Millet. Après la révolution de février, Hasan Sabri A j v a z prit une part active à la vie politique musulmane : il fut délégué au Congrès panrusse des musulmans de mai 1917 à Moscou et, successivement, membre du Comité Exécutif Musulman de Crimée et président du Parlement national de Crimée. Il resta en Russie soviétique et travailla comme professeur à l'Institut Pédagogique de Simferopol'. Selon le journal Jeni Dùnja du 5 oct. 1936, cité par K I R I M A L (op. cit., p. 296), il fut « épuré » pour raison de « nationalisme » en 1936.
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MUSULMANE
EN
RUSSIE
ne put surmonter de lourdes difficultés matérielles, ni avoir raison de la suspicion des autorités et dut cesser de paraître en 19081. De son côté, Ismail bey poursuivait imperturbablement avec le Tergiïman2 son œuvre d'éducateur. Néanmoins, probablement conscient de la désaffection croissante de la jeunesse radicale, il publia, en 1906, C> i
à Bahcisaraj, à côté du Ter¿üman, un second journal Millet (cJu - La Nation). La rédaction de Millet fut confiée, après 1908, à Hasan Sabri Ajvaz, ancien rédacteur en chef de Vatan Khadymy. En 1906 également, Ismail bey fit paraître deux revues bimensuelles adressées aux abonnés du Ter¿üman à titre de supplément gratuit : — En janvier 'Alem-i Nisvan ( j l ^ J l t - Le Monde des Femmes), revue littéraire illustrée, destinée spécialement aux femmes et aux jeunes filles musulmanes. Sefika 3 , fille aînée d'Ismail bey, qui avait déjà apporté une brillante contribution au Ter¿üman s'en vit confier la rédaction et sut attirer à sa revue toutes les femmes musulmanes susceptibles de prendre une part active au travail littéraire 4 . La revue cessa de paraître en 19105. 1. 'Abdurraâid M E H D I sollicita vainement l'autorisation de publier un journal en russe : en 1906, le Golos Musul'man (La voix des Musulmans) et en 1908, le NaS Golos (Notre Voix). E n avril 1906, les rédacteurs de Vatan Khadymy se proposaient de publier aussi une revue pédagogique mensuelle, Pedagozi Ija 1) qui ne semble pas avoir vu le jour (information parue dans le Hajat de Bakou, n° 75 du 7 avril 1906). 2. Après la mort d'Ismail bey, le 11 septembre 1914, la direction du journal fut reprise par son fils Rifat, puis, à partir du 5 décembre 1914, conjointement par Rifat Gasprinski et Hasan Sabri A j v a z . Le Tergüman cessa de paraître en 1918. 3. Sefika G A S P R A L Y (Gasprinskaja), née en 1886 à Bahèisaraj, commença à écrire en 1903 dans le journal de son père, le Tergüman. A partir de 1905, elle y tenait une rubrique, tout en devenant en 1906 la rédactrice de 'Alem-i Nisvan. Après la révolution, elle f u t élue à la Duma de la ville de Bahôisaraj. Nommée directrice du Comité féminin musulman de cette ville en avril 1917, elle devint membre du Comité Central des femmes musulmanes de Crimée en août de la même année. En novembre 1917, elle fut sous-directrice de l'Institut pédagogique « Ismail bey Gasprinski ». Elle émigra ensuite en Turquie et vit actuellement à Istanbul. (Notice biographique d'après K I R I M A L , op. cit., p. 98, n. 15.) 4. Le programme de 'Alem-i Nisvan figure dans le n° 36 du 16 novembre 1906, p. 2. L a revue se propose de donner à ses lecteurs : I o Des informations juridiques (code civil russe et droit Sari'yat) concernant les femmes. 2° Des conseils sur l'éducation des enfants, la médecine familiale et la tenue du foyer. 3 0 Les travaux domestiques accessibles aux femmes, tels que la couture, la broderie, la peinture. 4 0 Des récits illustrés, originaux ou traduits d'autres langues, concernant la vie des femmes de Russie et d'autres pays. 5° Enfin des poésies, articles scientifiques, préceptes moraux, récits historiques et récits de voyages. L a revue comportait 14 pages de textes intéressants et variés. Dans le n° 36 ( Voir note 5 à la page
suivante.)
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NATIONALE
143 TA
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En mars, la revue 'Alem-i
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- Le Monde
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Enfants) qui offrait aux enfants des contes, des récits, des leçons de morale et aussi des articles pédagogiques d'inspiration ¿adide. Cette revue dura vraisemblablement jusqu'à la mort d'Ismail bey en 1915 1 . E n mars 1906 également, Ismail bey fit paraître la revue Kha ! Kha
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Kha
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U-
U-), hebdomadaire
humoristique illustré de
quatre pages. Cette revue ne contenait pas de longs articles, mais des nouvelles de Russie et de l'étranger et de courtes anecdotes d'une haute tenue, comme dans les autres publications d'Ismail bey. Les caricatures, naïvement dessinées, s'attaquaient aux qadymistes et prônaient la nécessité de s'unir au moyen d'une langue turque commune2. Parfois, elles exprimaient avec plus de verve la volonté du monde musulman de secouer l'emprise de l'Occident et dénonçaient la carence des Gouvernements turc et iranien3. du 16 novembre 1906, on trouve par exemple une lettre sur l'éducation des filles, une étude sur l'instruction des enfants, un long article sur la puériculture, plusieurs poèmes, un article illustré sur la vie des femmes en Egypte, un récit de voyage, enfin diverses informations sur les écoles musulmanes et le courrier des lectrices. 5. Sur 'Alem-i Nisvan, voir l'article de Jakub SELIME, « Miisiilman kadyn ve qyzlarynyñ hamisi -Ismail bey Gasprinski » (Ismail bey Gasprinski défenseur de la femme et de la jeune fille musulmanes), Jaña Milli Jul, Berlin, 1933, n° 4 (en tatar de Kazan). 1. Ismail bey Gasprinski a également fait paraître un journal au Caire (Égypte), Al-Nahda, voir p. 176-177. 2. Dans le n° 3 du 21 avril 1906, des mollahs enturbannés traient une vache représentant les Vaqfs. Dans le premier numéro du IER avril 1906, les musulmans représentés par leurs journaux marchent sur la voie de la « langue commune » (lisan-i umumi), vers « le Monde de l'Unité » (Dar ul-Ittihad). 3. Dans le premier numéro, une caricature intitulée « L a situation du Monde de l'Islam » (Ahval-i 'Alem-i Islam) représente le Sultan Ottoman et le Shah d'Iran, profondément endormis dans leurs fauteuils devant une rangée de mausolées portant les noms des pays musulmans soumis à l'Occident : Cachemire, Zanzibar, Java, Algérie, Soudan,... Six de ces mausolées représentent les pays placés sous la domination russe : Karabagh, Sirvan, Kokand, Kazan, Crimée, Ganga.
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LA PRESSE
E. L A
PRESSE
KAZAHE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
(KIRGHIZE)1
Chez les Kazahs, comme partout ailleurs, l'impulsion du mouvement national fut donnée dans la seconde moitié du xix e siècle par la jeune intelligentsia, mais celle-ci émanait de l'aristocratie et non, comme chez les Tatars Volgiens et les Turcs Azéris, de la bourgeoisie commerçante ou industrielle. Les Kazahs étaient alors (et il en sera ainsi jusqu'en 1928 environ), des nomades2 groupés en quatre fédérations tribales : la Grande Horde (Ulu ¿uz), la Moyenne Horde (Orta ¿uz), la Petite Horde (KiSi ¿uz) et la Horde de Bukej, subdivisées à leur tour en une multitude de tribus et de clans en conflit plus ou moins ouvert les uns avec les autres. Islamisé superficiellement au xvi e siècle, le pays kazah fut annexé à l'Empire russe au xvm e siècle, ce qui d'ailleurs assura sa protection contre les terribles incursions des Gungars buddhistes. La société nomade fut maintenue dans sa structure traditionnelle, et la loi Sari'yat ne réussit jamais à évincer complètement le droit coutumier ('adat). Ce n'est qu'à la fin du x v m e siècle, sur l'initiative personnelle de Catherine II, « afin de civiliser les Kirghizes et d'adoucir leurs mœurs » que les autorités russes commencèrent à construire des mosquées et des écoles coraniques dans les villages des steppes kazahes. Cette politique eut pour effet d'assurer à l'Islam des assises plus profondes et entraîna tout le long du xix e siècle l'afflux vers les steppes des mollahs et des marchands tatars de Kazan, d'Orenburg et des autres villes de la Volga-Ural. Ainsi, dès le milieu du xix e siècle, dans les domaines économique, culturel et religieux, le pays kazah se trouvait-il presque entièrement dominé par les Tatars Volgiens : le tatar était même la langue officielle dans les relations entre les autorités russes et les indigènes. Bien que, dans l'ensemble, le niveau culturel des indigènes demeurât très faible selon les régions (1,7 % à 4,7 % de gens sachant lire et écrire en 1920)3, quelques intellectuels (prosvetiteli) kazahs appartenant à la classe féodale, conscients de leurs obligations envers « leur » peuple devaient réagir contre l'emprise tatare et, contrairement à ce qui se passait dans les autres régions musulmanes de Russie, se tourner résolument vers la Russie, modèle de civilisation et de culture « occidentale ». 1. Avant la Révolution, les actuels Kazahs étaient appelés « Kirghiz » et les Kirghiz, « Kara-Kirghiz ». 2. En 1920, on ne trouvait que 28 000 Kazahs citadins, soit 1,3 % de la communauté ( Z . M I N D L I N , « Kirgizy i Revoljucija », Novyj Vostok, n° 5, 1924, p. 217). 3.
Z . M I N D L I N , op.
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p.
217.
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- Aperçu
sur la vie d'Asie
Centrale -
Pro-
fondé par un groupe de réformistes modérés tatars. Le Gou-
1. Il faut noter que sur les 19 périodiques qui parurent entre 1905 et février 1 9 1 7 au Turkestan, un seul — la revue Al-Islah — était d'inspiration conservatrice et tous les autres §adids. 2. Cf. A. K. BOROVKOV, Uzbekskij literaturnyj jazyk v period 1905-1917 gg. (La langue littéraire uzbeke en IÇ05-1917), Taikent, 1940, qui donne de nombreux exemples. 3. Cité par A. V. PJASKOVSKIJ, Revoljucija 1905-190J godov v Turkestane op. cit., p. 564. 4. Id., p. 564.
'ALI KHAN
BUKEJKHANOV
MEHMET EMIN RASUL
ZADE
MIR JAKUB
PL.
X
DULATOV
AHMET ZEKI VELIDI
TOGAN
a «s S 3 •• £ g V o ° Ëc aOj ni •03S3 T3 ^G 0)3 oj m a O Mipî MycyAbMaHCTBa - Dans le Monde Musulman). Ce journal politique, littéraire et scientifique, assez remarquable par sa présentation, suivait avec plus de modération la ligne politique de son prédécesseur. Il s'intéressait à l'ensemble du monde musulman et possédait un réseau de correspondants : Istanbul, Le Caire, Téhé-
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ran, Calcutta, Bombay, Fez, Kaboul, Alger... L'attitude panislamique de ce journal lui valut d'être suspendu le 20 avril 1912 après son 44e numéro. Le 28 février 1912, le Daghestanais (Lak) Said 'Abiev (Gabiev) fit paraître à Saint-Pétersbourg une revue mensuelle, politique et littéraire : Zarja Dagestana (3apa /IjarecraHa - L'Aurore du Daghestan), destinée à la colonie caucasienne — et plus particulièrement daghestanaise — de la capitale. En supplément, cette revue offrait à ses abonnés des recueils de poèmes et de contes, tels Saz Saida et Novelly Dagestana. Devenue hebdomadaire en 1913, elle dura jusqu'au 8 août de la même année. Elle était de tendance « gauchisante » ('Abiev rejoindra, après Octobre 1917, les rangs du Parti communiste)1. En octobre 1912, Seid 'Abiev, secondé par le Tatar Ismail Sagiahmedov, publia à Saint-Pétersbourg un autre périodique, Musul'manskaja Gazeta (MycyAbMaHCKa» TaseTa), hebdomadaire de langue russe, dont une partie était rédigée en tatar de Kazan. Organe panislamique modéré, ce journal dont le premier numéro fut pourtant confisqué par la censure2, dura jusqu'en juin 1914. Comme la Zarja Dagestana, ce journal s'adressait surtout à la colonie daghestanaise de la capitale.
2. JOURNAUX PUBLIÉS A L'ÉTRANGER PAR LES MUSULMANS RUSSES
Le durcissement de la politique antiminoritaire à partir de 1908 en Russie contraignit plusieurs journalistes et politiciens d'orientation turque à émigrer, principalement à Istanbul où ils formèrent bientôt une importante colonie. Plusieurs d'entre eux, tels les Caucasiens Aga oglu et Husein Zade, ou le Tatar Jusuf Akcura, brillants représentants de l'intelligentsia musulmane de leur époque tinrent encore dans leur patrie d'adoption un rôle intellectuel et politique de premier plan. En dehors du Moussoulmanine de Paris, on trouvait des périodiques qu'ils publiaient dans quatre pays. a) Turquie. Nombre de journaux de langue turque furent publiés à Istanbul par les soins de ces émigrés notoires ou avec leur participation directe. 1. Cette revue était rédigée en russe, mais comportait, selon l'annuaire Gazetnyj Mir de 1913, p. 447, des articles en langue lake. 2. Pendant la Guerre Balkanique, le journal publia des articles favorables à la Turquie, ce qui valut à leur auteur, Aytek Namitok, d'être condamné à deux ans de forteresse.
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LA PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
En écrire la chronique n'est pas ici notre propos, car ils appartiennent à l'histoire de la presse de Turquie. Aussi nous contenterons-nous d'en citer les principaux : — Islam Dùnjasy ( ^ l o - Le Monde de l'Islam), revue d'Istanbul (typographie « Istiqbal »). 24 numéros parurent en 1911 et une trentaine en 1912. Nous ne savons pas si ce périodique paraissait encore en 1913. L'éditeur était Abdurrasid kadi Ibragimov et le rédacteur en chef Osman Gudi. Parmi les collaborateurs de la revue, on remarquait Musa ôarullah Bigi. — Islam Megmu'asy (^-c-y+sy - La Revue de l'Islam), revue bimensuelle d'Istanbul (typographie « Dar-i Saadet »). Lancée en janvier 1911, cette revue semble avoir paru avec une périodicité «régulière jusqu'en été 1917. Organe littéraire et religieux, Islam Megmu'asy portait en exergue le slogan : « Dinli bir hayat — hayatly bir din » (« Une vie inspirée par la religion — une religion vivante »). Le directeur-éditeur en était Halim Sabit et parmi les collaborateurs réguliers, on remarquait les meilleurs représentants du mouvement réformiste de Russie : Rizaeddin kadi Fahreddin, Musa Garullah Bigi, Fatyh Amirhan et de Turquie, par exemple, Ziya Gôk Alp. Islam Megmu'asy s'intéressait de près à la situation des musulmans de Russie (surtout à celle des Tatars) et reproduisait parfois des articles des journaux gadids de Kazan. — Khalqa Dogru ( j Vers le Peuple), hebdomadaire d'Istanbul. Le premier numéro fut publié le 11 avril 1329 (1911). Cette revue était éditée par le Tiïrk Yurdu, et le rédacteur en chef était Gelai Sahir. Parmi les collaborateurs, on relève les noms de Jusuf Akcura, Ahmed Aga oglu, *Ali Husein Zade et des écrivains turcs, tels Fuad Kôprùlu, Ziya Gôk Alp, Mehmed Emin, etc., c'està-dire les protagonistes du mouvement panturc en Russie et en Turquie. Ce périodique existait encore en été 1914. — Mizan (JIJJL. - La Balance), quotidien, qui parut à Istanbul entre le 17 juillet et le 27 septembre 1908. Les articles du journal ne portaient généralement pas de signatures, mais, comme celle des autres organes publiés en Turquie par des musulmans russes, leur inspiration était panturque. — Ta'aref-i Muslimin (¿-JL-» - - La Voix du Sud), d'abord lithographié, puis typographié, dont le rédacteur en chef était Tagi Sahbazi 1 , un Azéri de Bakou qui s'illustra ensuite dans les rangs du Parti Communiste d'Azerbajgan. La situation ambiguë où se trouvaient les Soviets et les nationalistes musulmans ne pouvait se prolonger. Aussi, dès décembre 1917, les autorités bolchevikes locales cherchèrent à liquider tous les pouvoirs qui se tenaient en marge d'elles. Le 14 décembre, la plupart des journaux « bourgeois » de Kazan étaient interdits sur décision du Soviet de Kazan ; le 6 (19) janvier 1918, l'Assemblée Constituante était dissoute à Pétrograd. Le 8 janvier des milices ouvrières venues de l'Ural et des villes russes de la Volga s'emparaient d'Orenburg, refoulant les Cosaques dans les steppes orientales. Au cours du mois de février, le pouvoir soviétique s'étendit rapidement à tout le territoire de l'ancien Empire et à la fin de ce même mois seules lui échappaient encore la Transcaucasie et quelques zones tenues par les « Blancs » (Dutov et Alexeev) au Kuban et dans les steppes Kirghizes. La semiautonomie nationale tatare allait disparaître au printemps 1918. Durant le deuxième Congrès Militaire Musulman tenu du 8 janvier 1918 au 3 mars 1918 à Kazan par le Harbi Sura, la fraction bolchevike (minoritaire) quitta le Congrès en signe de son désaccord avec la majorité nationaliste. Les dirigeants du Harbi Sura se réfugièrent alors dans la partie tatare de Kazan, le quartier de Trans-Bulak, où ils essayèrent d'organiser quelque résistance qui, le 28 mars, fut brisée par une unité de marins de Cronstadt, venue en renfort. La destruction de ce qu'on appelle « la République de TransBulak » (Zabulacka) s'accompagna de la liquidation de tous les organismes nationaux tatars. Le Harbi Sura était dissous le 26 mars et 1. Tagi S A H B A Z I (1892-1938), natif de Bakou, entra au Parti Communiste en 1915 à l'époque où il était étudiant à l'Université de Kharkov. De retour à Bakou en mars 1917, il adhéra au parti Hùmmet et devint membre du comité de rédaction du journal du même nom. En septembre 1917, il se trouva de nouveau à Kharkov où il prit une part active au mouvement révolutionnaire parmi les musulmans — tatars et azéris, particulièrement nombreux dans les villes industrielles d'Ukraine. E n janvier 1919, il fut nommé président du Bureau Musulman auprès du Comité Central du P.C. (b) d'Ukraine et en juin de la même année appelé à Moscou par Staline pour être secrétaire de la section des Musulmans de Transcaucasie auprès du Narkomnac et directeur du Bureau d'Information des Organisations Communistes des Peuples d'Orient. E n avril 1920, il revint à Bakou.
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LA
PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
le 12 août disparaissaient à leur tour le Milli Sura, l'Ikomus et le Millet Meglisi1. Tous les périodiques nationalistes tombaient sous les coups d'interdiction des autorités soviétiques. Le 2 avril, le journal II de Pétrograd était suspendu, tous ceux qui s'étaient montrés hostiles au nouveau régime subirent bientôt le même sort.
b) Les journaux du Commissariat Central Musulman et de ses filiales régionales (janvier-mai
1918).
Au lendemain de leur victoire, en octobre 1917, les dirigeants bolcheviks, conscients de la précarité de leur régime et désireux avant tout de trouver des alliés pour la guerre civile imminente recherchèrent une entente avec les organisations nationales musulmanes pour leur confier la mission de gagner les masses à la cause de la Révolution. Staline, Commissaire du Peuple aux Nationalités, offrit en janvier 1918, à Ahmed bey Calikov alors président du Milli Sura, de coopérer avec le nouveau régime dans des conditions avantageuses pour les musulmans. Devant le refus de Calikov, Staline s'adressa à Mulla-Nur Vahitov, délégué de Kazan à l'Assemblée Constituante qui se trouvait alors à Pétrograd. Le 19 janvier (i e r février) 1918, un décret du Sovnarkom instituait le Commissariat Central Musulman2 avec MullaNur Vahitov pour président et Galimgan Ibragimov et Serif Manatov comme vice-présidents. Dans presque toutes les villes musulmanes de la Russie Orientale, furent ouvertes sans retard des filiales grâce auxquelles le Commissariat Musulman put assurer le contrôle des organisations musulmanes locales : Muskoms (en tatar : Musulman ESceleri Kammisariaty). L'intense activité déployée par le Commissariat Central pendant les six premiers mois du régime soviétique eut un effet décisif sur la « bolchevisation » des masses musulmanes, bien que ni lui, ni ses filiales n'aient été des organisations réellement soviétiques et communistes. Ne groupaient-ils pas surtout des intellectuels d'origine bourgeoise, ralliés au nouveau régime par intérêt national plutôt que par conviction doctrinale ? Ramiev 3 note avec justesse qu'ils manquaient de ligne politique précise et subissaient la forte emprise d'influences diverses — anarchiste, menchevike, socialiste-révolutionnaire et même nationaliste, étrangères au communisme. Les périodiques publiés par ces organismes reflétaient, malgré leur pathos révolutionnaire, l'insta1. L e Millet Meglisi ne sera officiellement supprimé que le 22 mai 1918 par une décision du Narkomnac. 2. Titre complet : « Commissariat Central aux Affaires Musulmanes de la Russie Intérieure et de la Sibérie » (Central'ny) Kommissariat po delam Musul'man vnutrennej Rossii i Sibiri). 3. Vaqytly Tatar..., op. cit., p. 98.
L'ÈRE
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POLITIQUE
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bilité idéologique des anciens ¿adids encore très éloignés du marxisme bolchevik. Aussi n'est-il pas possible de les considérer comme appartenant déjà à la presse « soviétique ». Apparus en janvier 1918, ils ne devaient pas survivre à la tempête déchaînée par la guerre civile sur la Volga au cours de l'été 1918. Le premier fut l'éphémère Jarly Khalyq (J^»- ^Jjl - Le Peuple Pauvre) de Pétrograd, qui s'intitulait « journal des socialistes musulmans ». Paru au début de janvier 1918 sur l'initiative d'un groupe de délégués musulmans à l'Assemblée Constituante, Jarly Khalyq avait pour rédacteur en chef le socialiste-révolutionnaire de droite Kamil Mutygy Tuhfetullin qui se retrouva, en 1919, du côté des « Blancs ». Après avoir donné seulement deux numéros, le journal fut remplacé par Culpan ( j U y>- - L'Étoile du matin-Vénus), dont le premier numéro parut le 16 janvier 1918 à Pétrograd. En février 1918, la rédaction fut transférée à Moscou (Imprimerie «-Sarq »). Organe officiel du Commissariat Central Musulman, Culpan, bien rédigé, intéressant et très influent, donnait le ton, selon Ramiev, à toute la presse prosoviétique musulmane et ses éditoriaux étaient reproduits par la plupart des organes locaux du Commissariat. Au sein de son équipe rédactionnelle se distinguaient trois tendances : bolchevike, socialiste maximaliste et surtout S.R. de gauche, nettement prédominante 1 . Au nombre des collaborateurs figuraient, en premier lieu, Mulla-Nur Vahitov, Galimgan Ibragimov et Serif Manatov, respectivement président et vice-président du Commissariat, mais aussi H. Kildisev, Fatyh Sajfi Qazanly, Mahmud Dulat-'Ali 2 , Ishak Rahmatullin, Burhan Mansurov, Hazym Kasymov, Ismail Ramiev, 0. Elmuhammedov, Mustafa Subhi (le leader du P.C. Turc), 'Ilemdar Bajmbet, Minhag Konov... Quant aux organes des filiales du Commissariat, il est intéressant de citer les principaux : — KôreS { ( j » j f - La Lutte), bi- ou trihebdomadaire d'Ufa, fut édité à la typographie « Sarq », puis à celle de TormyS, par les socialistes révolutionnaires de gauche : 'I. Bajmbet, comme rédacteur en chef, Samed Serefeddinov et Fârhi Ahmed. Apparu le 24 janvier 1918, le journal fut tout d'abord l'organe du Comité révolutionnaire (Revkom) et du Harbi Sura du « gouvernement » d'Ufa, puis du 22 mars au 22 mai 1918, celui du Commissariat du Peuple d'Ufa, et enfin, à partir du 22 mai, du Commissariat Musulman d'Ufa. KôreS disparut, après son 1. Cependant la ligne politique du journal suivait d'assez près celle des bolcheviks et la Pravda du 23 janvier 1918 saluait la sortie du premier numéro du Culpan en le qualifiant de « journal socialiste internationaliste ». 2. Mahmud DULAT-'ALI adhéra au Parti Communiste en 1918. Au printemps de cette même année, il présida la Commission pour la liquidation des organisations nationalistes musulmanes. E n 1919, il était membre du Bureau Central des Organisations Communistes des Peuples d'Orient.
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EN
RUSSIE
68e numéro, le 3 juillet 1918, au moment de la prise de la ville par les Tchécoslovaques. — Orenburg Vilajete Mûsiilman ESlere Kammisariaty Mukhbire{(£jf*» ^ y L - j j l — £ j U — «
0>.Vj
I - Le Messager
du
Commissariat Musulman du Gouvernement d'Orenburg), hebdomadaire d'Orenburg (typographie du Vaqt), fut lancé le 19 février 1918 par un groupe de musulmans bolcheviks du Revkom d'Orenburg, présidés par Bagau Nurimanov et M. Tagirov, mais disparut après la reprise de la ville par Dutov le 4 juillet 1918. — ES (jrl - Le Travail),
quotidien de Kazan, fut publié à partir
du 12 mars 1918. ES était le principal journal de Kazan et fut même le principal journal musulman pro-soviétique jusqu'à la prise de la ville par les Tchécoslovaques le 6 août 1918. Sa remarquable présentation laissait deviner une brillante équipe rédactionnelle qui comptait des S.R. de gauche et des bolcheviks : V. Safigullin 1 , Sahid Ahmadeev et Galimgan Ibragimov (rédacteur en chef), Salah Atnagulov 2 , Tlemdar Bajmbet, Ibrahim Kuli, Sadri ôelal, Hasan Ishakov, Nurullah Jarullin3, Fatyh Saj fi Qazanly, Mikdad Burundukov 4 , Kerim Tincurin 5 . —
TartyS
(JU» -
Le
Combat),
bihebdomadaire, fut
publié
à Astrahan à la typographie « Nesrijat », entre les mois d'août et décem1. Tatar, membre du P.O.S.D.R., dès 1917 et du Comité Socialiste Musulman de Kazan, V. S A F I G U L L I N fut, en 1920, membre du Bureau Central des Organisations Communistes des Peuples d'Orient. 2. Salaheddin ATNAGUL(OV), socialiste-révolutionnaire baskir, fut en novembre 1917 délégué au Millet Merlisi d'Ufa. Après Octobre, Atnagulov fut l'un des leaders de la fraction de gauche du Parti Communiste Tatar et comme tel s'opposa au projet de la République Tataro-Baskire et d'un Parti Communiste Musulman Autonome. En 1920, il fut membre du Commissariat Musulman du « gouvernement » d'Ufa. L'un des adversaires les plus farouches du « sultangaliévisme », après 1923, il fut, à son tour, en 1928, accusé de « déviation nationaliste » (cf. S. T I P E E V , Millet, Milli Kultura, Moscou, 1929, pp. 79-82). Outre le Es, Atnagulov collabora à Jarly Tausy de Belebej (mai 1919) et à Qyzyl Sarq de K a z a n (mars 1920). 3. Nurullah J A R U L L I N , bolchevik tatar, fut, en novembre 1918, l'un des trois présidents, avec Sultan Galiev et Jalimov, du IER Congrès des Communistes Musulmans à Moscou. 4. Mikdad B U R U N D U K ( O V ) , révolutionnaire tatar, membre du P.C. (b) Russe, fut en septembre 1918, l'un des dirigeants du Bureau Central des Organisations Communistes des Peuples d'Orient, président, en novembre 1919, de la Conférence des Musulmans de la ville de Kazan, en 1920, Narkom à l'éducation nationale de la R.S.S.A. du Tatarstan. C'était l'un des leaders de la fraction de droite du Parti Communiste Tatar, partisan convaincu de Sultan Galiev. Il tomba en disgrâce après 1928. 5. Kerim T I N Ô U R I N (1887-1947), dramaturge tatar, ancien militant du mouvement islahiste, nationaliste gadid avant 1917, collaborateur de An, rejoignit, après 1918, les rangs du Parti Communiste. Il fut régisseur du théâtre de Samara (1920), directeur de la section théâtrale du Soviet de Taskent (1922), enfin directeur du théâtre académique de Kazan. Tinôurin a écrit 27 pièces théâtrales. Sa bibliographie figure ;dans A . G I N I J A T U L L I N A , Pisateli Sovetskogo-Tatarstana (Les écrivains du Tatarstan soviétique), Kazan, 1957.
L'ÈRE
DE LA
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bre 1918, par des bolcheviks et des S.R. de gauche, tatars et caucasiens. Son éditeur et son principal rédacteur étaient des azéris : Dadas Bunjat Zade 1 et 'Ali 'Alesker 'Aliev 2 . — Mamadys Tauéy (^jU» jrsUU - Le Combat de Mamadys), hebdomadaire, fut publié à Mamadys à partir du 4 mai 1918 par l'écrivain Mahmud Budejli, comme rédacteur en chef, N. Begi et Sultan bey. — Kinâê - Le Soviet), hebdomadaire de tendance socialiste-révolutionnaire, sortit le 15 mai 1918 à Samara sous la direction de 'A. Sadri3, son rédacteur en chef, de 'A. Asmasov, I. Mullinov et Kamil Mutygy Tuhfetullin. Trois numéros seulement purent être publiés avant la prise de la ville, le 8 juin, par des forces contrerévolutionnaires formées de Tchécoslovaques et de partisans du Komuc. — Jarly Tausy LU ^jb - La Voix des Pauvres), organe hebdomadaire de la section tataro-baskire auprès du Comité exécutif du canton (uezdispolkom) de Belebej, fut publié à partir du 10 mai 1918 à Belebej à la typographie du Soviet local par un groupe de révolutionnaires Tatars et Baskirs, de tendances d'abord S.R., puis bolchevike, comprenant Ahnaf Tangatarov 4 , Nigmet Enikej (Enikeev) et Salah Atnagulov. Quand Belebej fut pris par les armées de Kolcak, les rédacteurs du journal suivirent la retraite des unités rouges. Plus tard Jarly Tauéy devint l'organe de la 5 e Armée Rouge.
3. L A GUERRE CIVILE
a) Les apériodiques antibolcheviks. La guerre civile qui devait retarder de deux ans l'établissement définitif du régime soviétique à la périphérie musulmane, se déchaîna en Russie Orientale le 25 mai 1918, quand le Corps Tchécoslovaque, r. Voir p. 123. 2. Voir p. 118. 3. 'Abdulhalyq G A R I F oglu S A D R I (1890-1955), écrivain soviétique tatar, plus connu sous son pseudonyme de K h a l y k S A D R I . Sa carrière politique commence en 1917, avec son élection comme délégué du soviet des ouvriers de Samara. Entré au Parti Communiste, Sadri prit une part active à la guerre civile dans la région de la Moyenne-Volga, tout en collaborant à plusieurs journaux de l'Armée Rouge : Qyzyl Idel (1919) et Qyzyl Dônja (1920) de Samara, Es ce de K a z a n . E n 1928, il termina l'Université Communiste de Taskent. Sa biographie figure dans l'ouvrage de A . G I N I J A T U L L I N A , Pisateli Sovetskogo Taiarstana, op. cit., pp. 314-
318.
4. Ahnaf T A N G A T A R O V , poète et publiciste tatar, originaire d ' U f a , entra au Parti Communiste en 1918. Après la fondation de la R.S.S.A. de Baskirie, il remplit pendant quelque temps les fonctions de directeur du Trust de l'Or de cette République.
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LA
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EN
RUSSIE
en instance d'évacuation vers Vladivostok et dont les échelons s'étendaient de Penza jusqu'en Extrême-Orient, se souleva et s'empara des principales villes jalonnant le Transsibérien. Le coup de force tchécoslovaque donna le signal de la révolte à toutes les forces contre-révolutionnaires qui n'attendaient qu'une occasion pour reprendre la lutte contre les vainqueurs d'Octobre. En juin, les Cosaques de l'Ural secouaient à leur tour l'autorité des Soviets, suivis bientôt par les Cosaques d'Orenburg, tandis que les légionnaires tchécoslovaques prenaient d'assaut Samara où des partisans de l'Assemblée Constituante, mencheviks et socialistes-révolutionnaires, instauraient un gouvernement provisoire, le Komuc1, centre de ralliement de tous les éléments antisoviétiques, y compris les musulmans du Millet Meglisi. Durant l'été 1918, les Blancs dans leur avance gagnèrent l'Ural et la Moyenne-Volga : le 4 juillet, Dutov et ses Cosaques rentraient dans Orenburg, deux jours après, les unités rouges évacuaient Ufa ; enfin le 6 août, les Tchécoslovaques aidés de volontaires blancs, prenaient Kazan d'assaut. En trois mois, le pouvoir soviétique en Russie Orientale avait été emporté dans la débâcle. Pour faire face au danger qui menaçait alors la Russie Centrale elle-même, le Gouvernement soviétique organisa le 13 juin 1918 le Front Oriental de l'Armée Rouge qui freina, en août, l'avance des Blancs, puis passant en septembre 1918 à la contre-offensive, les refoula vers l'Est. Le 10 septembre, les unités rouges reprenaient Kazan, deux jours après, elles s'emparaient de Simbirsk, le 3 octobre de Syzran' et le 7 octobre de Samara. Pendant ce temps, le 23 septembre, les forces anticommunistes, Cosaques de Dutov, partisans du Komuc, Baskirs de Zeki Velidi et Kazahs d'AlaS-Orda se réunissaient à Ufa pour y constituer un « Directoire » qui se proclama « Gouvernement Provisoire de Russie », formation bien provisoire puisque ce « Gouvernement » dut, au bout de peu de temps, céder la place à l'amiral Kolcak, nommé le 18 novembre 1918 à Omsk « Régent Suprême ». Au cours de la première occupation de la Russie Orientale par les forces blanches, plusieurs périodiques, généralement de tendance socialiste de droite, furent publiés par des musulmans adversaires du régime soviétique : — Ufa Khàbàrlere {¡sJy>- ùjl -Les Nouvelles d'Ufa) fut le premier d'entre eux à paraître à la fin de juin 1918, au moment où Ufa était encore aux mains des Soviets. Aussi observa-t-il au début une attitude neutre et socialiste, mais il changea de ton dès la prise de la ville par les Tchécoslovaques et devint violemment anticommuniste. Son équipe rédactionnelle se composait d'anciens délégués au Millet Meglisi : 'Abdurrahman Fahreddin (pseudonyme : ôemaleddin oglu) — éditeur, le mollah Mubarraq-Sah Hanafi — rédacteur en chef, 1. Komitet Clenov Ucreditel'nogo Sobranija (« Comité des membres de l'Assemblée Constituante »).
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Ibrahim Bikqulov, Halil Safiguilin et 'Umde Hebirov, ancien rédacteur du TormyS. Le journal disparut peu après pour être remplacé, le 16 août 1918, par Jana Hajat (ois- i f b - La Nouvelle Vie), bihebdomadaire, dont la rédaction était assurée par la même équipe. En juillet 1918, un groupe de S.R. tatars, membres du Millet Meglisi, réfugiés à Samara auprès du Komuc — Fuad Tuktar, Omer Teregulov, Fatyh Tuhfetullin, 'Ajaz Ishaki, le mudarris 'Abdurrahman Fahreddin, M. Ahmerov, député à l'Assemblée Constituante... et des représentants de l'ancien Milli Sura provincial, publièrent l'hebdomadaire Beznen Fiker S~' - Le Phare), le 7 décembre 1919 dont 'Abdullah Battal fut le rédacteur en chef 1 et l'hebdomadaire Jul (J y_ - La Voie) le 6 avril 1919. Le 19 mai 1919, dans Ufa reprise par Kolcak, Vaiz Navrusov 2 , Luqman 'Azizov et Nursultan Utaliev firent paraître le bihebdomadaire Aq Idel (J-U Jl )3. Peu après, un second hebdomadaire Vatan (¿1»3 - Patrie) était édité à Ufa par la Chancellerie de la 3 e Armée de Kolcak, organe monarchiste dont le rédacteur en chef était 'Abdullah Subhanqulov de Troïck. Après la perte d'Ufa, l'administration de ce journal dut se replier et Vatan parut en 1919 dans plusieurs villes de Sibérie, jalonnant la retraite des Armées Blanches vers l'Est. Au début d'octobre 1919, à Omsk, le G.Q.G. de Kolcak publia un organe mi-russe mi-tatar NaSa Gazeta-Haqiqat ((Hama Ta3eTa zJsûo- - Notre Journal - La Vérité) dont le rédacteur en chef était l'aumônier militaire, l'imam 'Abdurrahman Selim Girej. E t c'est à l'automne de 1919 que parut le dernier périodique contre-révolutionnaire musulman, un hebdomadaire Tom Siizù iSjy - La Voix de Tomsk), édité par l'Association musulmane de Tomsk, composée de représentants de l'ancien Milli Sura régional. Le rédacteur en chef était Zakir Ajukhan, un Tatar de Kazan réfugié en Sibérie. b) Les organes de l'Armée Rouge. Tous les journaux publiés au lendemain de la Révolution d'Octobre par les Commissariats Musulmans de la région Volga-Ural, avaient 1 . R A M I E V , op. cit., p. 108, ne donne aucune précision sur ce périodique, mais le professeur Saadet Cagatay de l'Université d'Ankara, fille de 'Ajaz Ishaki nous signale que son père participa activement à sa rédaction, ainsi que Fuad Tuktar. 2. Voir supra, p. 79. 3. « Aq Idel » est le nom tatar du fleuve Belaja.
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DE LA PRESSE
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sombré dans la tempête des offensives des Tchécoslovaques et de Kolcak. Les premiers organes soviétiques, non encore réellement communistes, qui leur succédèrent dans cette région, étaient édités par les Unités Musulmanes du Front Oriental de l'Armée Rouge. Les premières unités tataro-baikires rouges furent formées spontanément dès le printemps 1918, par les partisans locaux du nouveau régime, avant même l'irruption des Tchécoslovaques. Certaines eurent leurs journaux, tel le Bataillon des Gardes Rouges Tataro-Baskires d'Ufa qui fit paraître, en juillet 1918, à Nikolo-Berezovka une feuille Khâbàrler ( J j f - - Les Nouvelles). Après son septième numéro, Khabàrler fut transféré à Ufa, Berezovka étant tombée aux mains des Tchécoslovaques. Le 2 août 1918, un arrêté du Narkomnac annonça la création d'une Armée Ouvrière et Paysanne Musulmane
« ouverte à tous les partisans
du socialisme » et placée sous le commandement suprême de l'Armée Rouge. Les unités musulmanes étaient soumises au contrôle du Collège Militaire Musulman (Musvoenkollegija) rattaché à la fois au Commissariat du Peuple à la Guerre et au Narkomnac ; le président en était Mir Said Sultan Galiev. A l'origine, ces formations n'offraient sur le plan idéologique aucune cohésion, englobant toutes sortes de révolutionnaires — des bolcheviks, des S.R. de gauche, des anarchistes ou simplement des nationalistes aux yeux desquels les « Blancs » étaient le principal ennemi. Mais durant les deux années de guerre civile, elles allaient devenir, sous l'impulsion de Sultan Galiev et de ses camarades du Collège Militaire, de véritables écoles de cadres communistes musulmans « chargées de faire triompher partout le drapeau rouge de la lutte des classes » et destinées à être les pionniers de la révolution socialiste en Orient1. Les unités musulmanes étaient réparties entre les cinq armées du Front Oriental, mais principalement dans la i r e et la 5 e commandées respectivement par les généraux Tuhacevskij (remplacé plus tard par Gajda) et Blümberg. Le commandant du Front Oriental était le général Vacetis remplacé en juillet 1919 par Frunzé. La plupart des unités musulmanes eurent leurs propres organes de presse, puissants instruments d'agitation politique, dont le rôle était capital pour la propagation des idées socialistes parmi les peuples musulmans de la Volga-Ural d'abord, puis dans les steppes kirghizes et enfin au Turkestan. A Moscou fut créé pendant l'été 1918 le premier journal militaire Qyzyl Armija
JJ» - L'Armée
Rouge) qui, en septembre de la
même année, fut transféré à Kazan libérée des Tchécoslovaques. Organe officiel du Collège Militaire Musulman, ce journal servit de guide et de modèle à l'ensemble de la presse militaire. Son collège de rédaction se composait de quatre membres : le poète tatar Fáthi x. SULTAN GALIEV, « Tatary i Oktjabr'skaja Revoljucija », op. cit.
H
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MUSULMANE
EN
RUSSIE
Burnas (rédacteur en chef)1, le Baskir Salah Atnagulov, le Kazanais Sahid Ahmadeev (qui avait en 1917 publié le journal Avaz de Kazan) et 'Ilemdar Bajmbet (secrétaire de rédaction). Parmi ses collaborateurs on remarquait presque tous les dirigeants du Musvoenkollegija, bolcheviks ou S.R. de gauche : Minhag Konov, Kildibek, Ishak Rahmatullin, Hazijjet Gajnullin, Serif Bajcurin, Fatyh Sajfi Qazanly, Galim§an Ibragimov, Sadri ôelal, Burhan Mansurov, Kerim Emiri, 'A. Latif, Ahmedgan Almaev, Emine Muhiddinova, etc. Le journal vécut jusqu'en 1923. Le 6 décembre 1918, la Section politique (politotdel) de l'ÉtatMajor de la V e Armée engagée à l'époque contre le flanc gauche de Koliak fit paraître un journal, d'abord bihebdomadaire, puis quotidien qui porta d'abord le titre de Qyzyl Tau (jlU Jj» - La Montagne Rouge) et ensuite de Qyzyl Jau (jb Jjs - L'Armée Rouge). Les quatre premiers numéros furent publiés à Bugul'ma, puis le siège du journal fut transféré à Ufa, plus tard à Celjabinsk et dans d'autres villes de la Sibérie, suivant l'avance de l'Armée Rouge vers l'Est. Le journal était édité par 'I. Bajmbet et M. R. Jusupov, le secrétariat de la rédaction fut assuré successivement par Ismail Ramiev, Salah Atnagulov et Fârhi Ahmed, le Comité de rédaction comprenait S. Serefetdinov, 'A. Nigmeti, Ahmed Habibi, Said Hudaiberdin2 et Mehmed Temirbaj. En mars 1919, au moment où la seconde offensive de Kolcak faisait planer sur Kazan une dangereuse menace, le journal local Es fit paraître une feuille hebdomadaire Qyzyl KôràSce jf Jj» Le Combattant Rouge), spécialement destinée aux combattants musulmans appelés à défendre la capitale tatare. Peu après, le 19 avril 1919, la Section politique de l'État Major de la i r e Armée du Front Oriental, qui se préparait à lancer son offensive en direction du Turkestan, publia un hebdomadaire Qyzyl Joldyz (joly. J j ï - L'Étoile Rouge) dont le rédacteur en chef 0. Elmuhammedov était secondé par Ahmed Habibi, Nigmet Enikej et Ismail Ramiev. Le premier numéro parut à Syzran, puis la rédaction se transporta à Buzuluk et de là à Orenburg, quand cette ville fut définitivement dégagée de l'étau formé par les armées des Blancs qui l'enserraient de trois côtés3. 1. Fàthi BURNAS (1898-1941), poète, dramaturge et romancier tatar, élève de T u k a j , f u t après 1918, membre du P.C. (b) et l'un des dirigeants du Komsomol tatar. Partisan fervent de Sultan Galiev, Burnas fut, après 1929, accusé de « nationalisme bourgeois ». On lui doit deux tragédies : Les Jeunes cœurs (1920) et Tahir et Zuhra (1922) ainsi que des traductions en tatar de la Mère de Gorki et d'Eugène Onéguine de Pouchkine. 2. Said H U D A I B E R D I N , baskir, membre du Harbi Sura d'Ufa en 1917, entra au P.C. (b) Russe en mai 1918. Il f u t membre du Commissariat Musulman du « gouvernement » d ' U f a en 1918 et de la section politique de la V e Armée Rouge en 1919 ; en 1921-1922, il était membre du Comité Central Exécutif et en 19231924, Narkorn de l'Intérieur de la R.S.S.A. BaSkire. 3. E n 1920, ce même journal, rédigé en uzbek fut publié dans les villes du Turkestan qui jalonnaient la marche de l'Armée Rouge vers le Sud-Est.
L'ÈRE DE LA PRESSE
POLITIQUE
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Un mois plus tard, le 29 mai 1919, après le déclenchement de la grande contre-offensive des Armées Rouges, l'État-Major de l'Armée du Turkestan fit paraître à Buguruslan l'hebdomadaire Qyzyl Majaq (Jl U J j i - Le Phare Rouge), rédigé par Zarif Muzzafarov. Dès la libération définitive d'Ufa, en juin 1919, parut dans cette ville un organe de la 25e Division, composée principalement de musulmans (Tatars et Baskirs), qui venait de s'emparer de la capitale du Y6 pays baskir : Jegerme Bes Divizija Sejasy Sugbe Khàbârlere J A^y^ - Nouvelles de la section politique de la e 25 Division) qui, après son quatrième numéro, prit le titre de Qyzyl Jul ( J J j ï - La Voie Rouge). Ce journal éphémère était rédigé par Said Hudaiberdin et Mehmed Temirbaj. En juin 1919 également, l'État-Major du Front de l'Est publia à Samara le Qyzyl Idei (J-A>_I J J » - La Volga Rouge) qui, après avoir donné cinq numéros, fusionna avec Qyzyl Majaq. Son rédacteur en chef était Salah Atnagulov et ses principaux collaborateurs Mirza Daudov, Haidar Selimov et 'A. Sadri. Le 25 février 1920, alors que les Armées du Front Oriental, après avoir écrasé définitivement les unités de Kolcak, s'apprêtaient à intervenir au Turkestan, le Collège Militaire Musulman fit paraître, à Kazan, le premier journal musulman post-révolutionnaire de langue russe, l'hebdomadaire Krasnaja Armija (KpacHaa APMHH) qui devint, après 1920, Krasnyj Vostok (KpacHbift BOCTOK), dont le rédacteur en chef était Ibraj Teregulov. -k A ces journaux spécialement destinés aux unités combattantes, peuvent être associés trois organes qui s'adressaient aux unités de l'arrière-front : — Idei Arty Harbi Vlke Sejasy Idarese Khabàrlere (J>j 1 J-ul Les Nouvelles de la Direction politique de la région militaire de l'arrière-front de la Volga) dont deux numéros seulement parurent à Samara, à partir du 5 juin 1920. — Qyzyl Dônja (UJJ J j i - Le Monde Rouge), publié à partir du 15 juillet 1920 à Samara par Mehmed H. Kerimov, Ismail Ramiev, Hasan Ishakov, Mirza Daudov, Kerim Tincurin et Mehmed Temirbaj... — Khalyq 'Askeri (^JAC-«^ - Le Partisan), apparu le I er avril 1922 à Orenburg, organe du Front Oriental, et destiné surtout JJÌÌIAI-
JIJJI
ASCJJI
^ JA=>- -
LA PRESSE
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EN
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aux anciens partisans soviétiques qui avaient combattu les Armées Blanches. Dans cette série des périodiques militaires peut se ranger un journal de caractère spécial : QyzylSarq ( J J j » - L'Orient Rouge), imprimé, à partir de janvier 1920, en cinq langues : tatare, kazahe, uzbeke, persane et turkmène, dans un train de propagande-agitation qui suivait la marche de l'Armée du Turkestan d'Orenburg à Taskent.
c) Les premiers organes du Parti Communiste, des Soviets et du Komsomol (IÇ18-IÇ20). Dès septembre 1918, apparurent dans le sillage de l'Armée Rouge progressant vers l'Est, les premiers organes du Parti, des Soviets et, plus tard, du Komsomol, généralement avec un certain retard sur les organes militaires. Ces journaux très nombreux (5 en 1918, 23 en 1919, 15 en 1920) appartiennent déjà à une ère nouvelle de l'histoire de la presse musulmane de la Russie : celle de la presse soviétique. Comme tels, ils sortent du cadre de notre étude. Néanmoins, puisqu'ils ont été publiés pendant la guerre civile, il est intéressant de les citer.
a) Journaux du Parti et des Soviets. Astrahan
— Golos Trudovogo Musul'manstva (Ioaoc Tpy^OBoro MycyAbMaHcnsa - La Voix des Travailleurs Musulmans), décembre 1918été 1919. — Kôc - La Forcé), 24 janvier 1919 (remplaçant l'ancien TartyS). Birsk
— Jana Khàbarler ( J j
Ai- i T l - Les Dernières Nouvelles), 21 juil-
let 1920, devenu en novembre de la même année Turi Jul ( J ~ La Voie Droite). Bugul'ma
— Ja-qty Jul (J_y_
- La Voie Claire), 20 février 1919.
Celjabinsk
— Qyzyl Ural (Jlj^l Jj» - L'Ural Rouge), 28 août 1920.
L'ÈRE
DE LA PRESSE
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POLITIQUE
ELABUGA
— Culman ( j U f i n 1918, devenu le 20 août 1919 Qyzyl Jul ( j J ^ - La Voie Rouge). KAZAN
ESóe - Le Travailleur), 27 septembre 1918, le premier et le plus important de tous les journaux bolcheviks de langue tatare, édité d'abord à Kazan, comme organe du gubkom de Kazan du P.C. (b) Russe, puis t r a n s f é r é à Moscou en novembre 1918, enfin de nouveau à Kazan ^ , le 2 février 1920. F I G . 41. de Kazan. D'abord organe officiel du Comité Central du Parti Communiste (bolchevik) musulman de Russie, puis après le IER Congrès des Organisations Communistes des Peuples d'Orient (18-11-1918), organe du Parti Communiste (bolchevik) russe. Berlik (di ^ - Unite), été 1919. Qyzyl Khàbâr (j^/i- Jj» - La Nouvelle Rouge), janvier 1920. Tatarstan ( j t - j t t ) , 2 juillet 1920. MALMYÎ
— Jarlylar Tauiy (^^U
jl - La Voix des Pauvres), 1919.
MAMADYS
— Qyzyl MELEKES
f
- Le Drapeau du communisme), 10 février 1919, devenu peu après Qyzyl Simal ( J L i J j i - Le Nord Rouge). SAMARA
— Jana Kôc
f
l ^ l - La Nouvelle Force), 18 octobre 1918.
SARATOV
— Jarly ( J j l - Le Pauvre), 26 avril 1919. — Qyzyl Sarq (J — Jatqyn ( 0 -
Jj» - L'Orient Rouge), 15 juillet 1919. La Flamme), 12 octobre 1920.
SEMIPALATINSK
— ESce Khalyq Siizu (t£jy laborieux), décembre 1919. SLMBIRSK
— Kô£
f
- La Force), 28 janvier 1918.
— Tan ( T u . - L'Aurore), début 1929.
- La Voix du Peuple
L'ÈRE
DE LA PRESSE
POLITIQUE
215
STERLITAMAK
— Qyzyl Jul (Jy_ Jj» -La
Voix Rouge), mars 1919.
— Qyzyl ASqadar (jljUil Jj» - L'ASqadar1 Rouge), 29 juin 1919. TETÛSI
— TetiiS Haqiqaty
j^'aJ - La Vérité de TetiiSi), 15 février
TOMSK
— KifieS
-Le
Soviet), janvier 1920.
— Qyzyl Sarq ( J j O J y - L'Orient Rouge), mars 1920. TROICK
— Idel (JJJ - Volga), 15 janvier 1920. UFA
— Qyzyl Jul (Jy_ Jj» - La Voie Rouge), juin 1919. Organe de la section musulmane de gubispolkom et de la section tatarobaskire du gubkom du P.C. (b) d'Ufa. Le 15 mars 1920, le journal changea de titre pour prendre celui de Sarq Jarlylary 3 Les Pauvres d'Orient) qui disparut à son tour au milieu de 1921. — Ural (Jljjl), juin 1919. — Jana Khâbàrler (J ja»-i f l - Les Dernières Nouvelles), 25 mars 1920. URAL'SK
— Ikhtilal Bajragy février 1920.
- Le Drapeau de la Révolution),
— Jana Fiker {J^s n i - La Nouvelle Pensée), 6 février 1920. VJATKA
— Kammunist (c^—*j+jté'), 23 janvier 1919* 1. « Asqadar » est le nom d'un fleuve de la BaSkirie.
Carte. — Distribution des périodiques musulmans. En noir ldiq
air ldiques d'avant 1917, en blanc les périodiques de 1917 à 1920.
2l8
LA
PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
p) Revues du Parti et des Soviets.
Au cours des trois premières années du régime soviétique, il ne parut que trois revues tatares : — Khalyq Magarifi (^jlè^ jjlU- - L'Instruction populaire), revue littéraire et pédagogique, bimensuelle, publiée à partir de la fin 1919 par le Conseil Culturel Musulman d'Astrahan. Éditeur : Serif Sattarov. — Ja&y Jul ( J ^ y L J l - La Voie claire), revue mensuelle politique, littéraire et scientifique, éditée à partir de février 1920, par le Conseil Culturel du canton de Malmyz, puis du « gouvernement » de Vjatka. Collège de rédaction : 'Abdullah Habibi, N. Bahtiarov, S. Fajzullin. — Qyzyl Sarq (JJ* J j ï - L'Orient Rouge), revue mensuelle, politique, littéraire et économique, organe du Bureau Central des Organisations communistes des Peuples d'Orient du P.C. (b) russe, paraissait à Kazan à partir du Ier mars 1920. Le collège de rédaction comprenait Burhan Mansurov, rédacteur en chef, Fatyh Sajfi Qazanly, G. Ibragimov, S. Atnagulov, Mikdad Burundukov, Veli Safigullin, Sajfi Qudas, Fâhti Burnas. Cette revue fut le premier organe socialiste destiné à l'ensemble du monde musulman.
y) Journaux du Komsomol.
Au début de janvier 1920 apparurent les premiers journaux des jeunesses communistes en langue tatare ; leur nombre s'accrut si rapidement qu'à la fin de l'année, on en comptait déjà dix : 20-1-1920 : Qyzyl JàSler Jj» - Les Jeunesses Rouges), Kazan, édité par le Bureau Musulman de l'Union des Jeunesses Communistes du Tatarstan1. 28-3-1920 : Qammunist
JàSler
International
z.—
Jlij—JLZ - L'Internationale des jeunes communistes), Ufa. 15-5-1920 : Qyzyl Sarq ( J J j » - L'Orient Rouge), Omsk. 1. Qyzyl JàSler f u t le premier journal musulman du Komsomol. Il est utile de noter que le premier journal du Komsomol, publié en russe dans la région de la Moyenne-Volga, le Kli£' Junogo Kommunara (Kaotb lÛHoro KoMMyHapa L'Appel du Jeune Communard) de Kazan, f u t lancé le 25 octobre 1919.
L'ÈRE
DE
LA
PRESSE
POLITIQUE
Mai 1920 : JäS Kammunar
219
{ja^jf
J5* - Jeune Communard), Ufa.
Juin 1920 : Jana Ez (J vTi - La Nouvelle Force), Moscou. 3-7-1920 : JäS KöräSce
jf
J*\ - Le Jeune Combattant), Ural'sk.
: Qyzyl Sarg JäSlere
3-7-1920
¿ju
JJÏ
-
Les Jeunes de
l'Orient Rouge), Ural'sk. 5-9-1920 : JäSler Beinelmelaly
- L'Internationale des
Jeunes), Melekes. 13-8-1920 : Hür JäSler
- Les Jeunes Libres),
3-9-1920 : JäSler (jfiLìaj - Les Jeunes),
Orenburg.
Celjabinsk 1 .
d) Les journaux des émigrés. La presse des émigrés tatars et autres musulmans de Russie compta, principalement après 1923, et compte encore de nos jours un grand nombre de journaux et de revues publiés dans divers pays : Turquie, Allemagne, Chine, Japon, France, Pologne, Roumanie en différentes langues, turc, tatar de Kazan et de Crimée, azéri et uzbek. Si leur analyse déborde le cadre de cette étude, quatre périodiques dont deux publiés à Berlin et deux autres à Harbin en Mandchourie pendant ou dès la fin de la guerre civile, valent d'être signalés. A
BERLIN
Un groupe d'intellectuels Kazanais et parmi eux Bedreddin Sejfulmûlùkov, Galimgan Idrisi, H. Fajzi, réfugiés avant la première guerre mondiale en Turquie et installés à Berlin pendant le conflit, publièrent, à l'intention des prisonniers de guerre se trouvant en Allemagne, une revue bimensuelle de langue tatare, Tatar Ile (^JbJ jfab Le Pays tatar). 1. S. RAMIEV, op. cit., p. 204, cite les titres de six périodiques, dont il n'a pu retrouver aucun exemplaire, publiés entre 1917 et 1920 en langue tatare : E n 1917, Burasy Mukhbire à Orenburg ; Aul
(gjf**
^ — t j -
Les Nouvelles du Bureau)
(JJL - Le Village), à Simbirsk; Jul (J^J - La Voie), journal
hebdomadaire de Petropavlovsk, édité par Husein Munasibov ; et Qyzyl Sôngô J J Ï - La Baïonnette Rouge), d'Astrahan. E n 1918, Culpan ( j
U
-
L'Aurore), de Tomsk, édité par Ahnaf Tangatarov.
E n 1920, Qyzyl JàSler Ogagy (^FRU-JL Rouges), de Omsk.
JAJL^AJ J J » - Le Foyer des Jeunes
220
LA PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
La revue était destinée aux prisonniers du Kriegsgefangenenlager Wünsdorf bei Zossen. Sa rédaction se trouvait à Berlin-Halensee. Elle n'avait pas d'orientation politique bien définie. Huit numéros seulement de huit pages chacun furent publiés. Le premier, le IER décembre 1919 et le dernier le IER avril 1920. — Azat Sarq ( J J I J T - L'Orient Libre), revue mensuelle de langue turque (osmanly), fut éditée à partir de 1923 par un groupe d'émigrés socialistes tatars et caucasiens, Mehmed Emin Rasul Zade, 'Ajaz Ishaki, Fuad Tuktar... A
HARBIN
— Eraq Sarq J'j_ - Extrême-Orient). Des émigrés venus de Sibérie et des représentants de la colonie locale tatare, installés depuis longtemps en Mandchourie, publièrent à partir de 1921 (?) ce quotidien mi-russe mi-tatar et assumèrent également la publication d'une revue mensuelle du même nom.
FIG. 42. — Vignette de Molla Nasreddin, n° 29 de 1907.
L'ÈRE
DE LA PRESSE
B.
—
LA
221
POLITIQUE
PRESSE
DES
KRJASENS
Entre la Révolution d'Octobre et le mois de décembre 1920 trois journaux soviétiques furent publiés en langue krjasene : — Khabjarljar ((XaôapAHp - Les Nouvelles), journal socialiste pro-bolchevik de Kazan. — Kzyl Saldat (K3ma CaA^aT - Le Soldat Rouge) en février 1919. Cet organe de la 2 e Armée Rouge, publié vraisemblablement à Kazan, disparut en juin 1919. — Kzyl Aljam ( ( K 3 h a Aahm - Le Monde Rouge), en octobre 1919 à Kazan. Ce premier journal krjasen bolchevik se transforma le 26 septembre 1922 en Kingjaé (Kimniui - Le Soviet).
222
LA PRESSE
C.
LA
PRESSE
MUSULMANE
BASKIRE
EN
RUSSIE
1
Le premier Congrès panrusse des Musulmans réuni à Moscou en mai 1917 fournit l'occasion aux dirigeants baskirs de manifester publiquement leur désaccord avec les Tatars, mettant au premier plan de leurs revendications la restitution des terres occupées par les colons russes. L a rupture fut consommée en juillet 1917, à l'occasion du 2 e Congrès Musulman. Les Baskirs avaient refusé de se rendre à Kazan et tinrent leur propre Congrès National à Orenburg ( i e r Congrès panbaskir) qui, sous la présidence d'Ahmed Zeki Velidi 2 , réunit 70 délégués. L'autonomie nationale territoriale de la Baskirie, la reprise des terres aux mains des colons russes figuraient parmi les résolutions adoptées. U n Sura (Conseil) régional baskir fut constitué avec l'avocat Junus Bikbov pour président et Serif Manatov 3 pour vice-président ; 1. Nous classons dans cette catégorie les journaux qui exprimaient les idées politiques des dirigeants baskirs. Les Baskirs ne furent dotés d'une langue littéraire qu'en 1924 et cette même année parut le premier journal en langue baëkire. Tous les journaux publiés avant cette date étaient de langue tatare. Quelques-uns, cependant, comportèrent dès 1918 des articles en baskir. 2. Ahmed Z E K I V E L I D I T O G A N , issu d'une grande famille de l'Ural Méridional, naquit en 1890 dans le village de Kuzen. Fils d'imam, il fit ses études à Kazan à la medresseh Qasymiyeh, puis à l'Université. Très tôt, il se fit remarquer comme historien en collaborant aux journaux Joldyz (1906), Vaqt (1907), Mektep (1913). E n 1909, il fut nommé professeur d'histoire et de littérature turques. E n 1912, après la publication de son premier travail historique important : Tùrk ve Tatar tarihi, il devint membre de la Société d'Histoire, d'Archéologie et d'Ethnographie de l'Université de Kazan et effectua pour son compte plusieurs missions scientifiques en Asie Centrale. Au printemps 1916, il fut délégué par le « gouvernement » d'Ufa au Bureau Musulman de la Duma. E n mai 1917, il prit part au IER Congrès des Musulmans de Russie. A partir de ce moment, Zeki Velidi est le leader incontesté du mouvement national baSkir : président du Sura régional baskir, président du Gouvernement Baskir, chef de l'Armée baSkire, membre et président du BaSrevkom, puis Commissaire à la Guerre de la République Baskire. E n juin 1920, après la rupture avec les Soviets, Zeki Velidi se réfugia au Turkestan et prit une part active à la lutte des Basmaèis contre le régime soviétique. E n 1922, il s'expatria en Afghanistan, puis en Turquie. Il occupe actuellement le poste de Directeur des études historiques à l'Université d'Istanbul. On doit à Zeki Velidi de très nombreux ouvrages d'histoire, dont une partie a été traduite en langues occidentales. Plusieurs études biographiques ont été consacrées à cette remarquable personnalité, parmi lesquelles celle de Herbert J A N S K Y dans Zeki Velidi Togan'a A rmagan (Mélanges en hommage à Zeki Velidi Togan), Istanbul, 1955 e t l'anonyme « Ahmed Zeki Velidi » dans Die Welt des Islams, t. 14, 1932, pp. 22-25. 3. Serif M A N A T O V , baskir, né dans la famille d'un imam, fit ses études à Saint-Pétersbourg (comme auditeur libre à l'Institut Polytechnique), puis à Istanbul. Fervent nationaliste, il se rendit, au moment de la guerre balkanique, en Turquie, puis en Suisse. Revenu en Russie en 1917, il commença sa carrière
L'ÈRE
DE
LA
PRESSE
POLITIQUE
223
mais le véritable chef en était Ahmed Zeki Velidi. Enfin la création d'unités militaires nationales fut décidée. Avant même la convocation de ce Congrès, en juin 1917, parut à Orenburg le premier journal baskir (de langue tatare) : BaSqurt (jJ£\j), qui allait devenir en juillet 1917 l'organe du Milli Sura régional baskir. Ses rédacteurs en chef étaient Said Mras et Ahmed Zeki Velidi. Ce dernier signa le premier éditorial. Le pouvoir soviétique établi par les Russes à Ufa, le 25 octobre 1917, étendit rapidement son autorité à l'ensemble de l'Ural Méridional. Les chefs du Sura régional baskir ne voulant pas coopérer avec les Soviets, se réfugièrent à Orenburg tenu alors par l'Ataman Dutov. Ils y convoquèrent le 8 décembre une Assemblée (Kurultaj) qui, sous la présidence d'Ahmed Zeki Velidi, proclamèrent l'autonomie nationale territoriale. Un Gouvernement de la Baskirie fut formé. Ces décisions restèrent toutes platoniques puisque dès le 18 (31) janvier 1918, les milices rouges s'emparaient d'Orenburg. Les unités baskires, encore peu nombreuses, restèrent neutres dans le conflit entre « Blancs » et « Rouges », mais deux fractions apparurent bientôt au sein du Kurultaj : l'une accepta de coopérer avec les Soviets et son chef de file, Serif Manatov qui s'était rendu à Pétrograd se vit confier par Staline le poste de vice-président du Commissariat Central Musulman ; l'autre fraction dirigée par Zeki Velidi adopta une attitude d'expectative hostile envers les bolcheviks et en février 1918, ses chefs furent arrêtés par le Soviet local. Le 3 avril, Zeki Velidi et ses compagnons parvenant à s'échapper, trouvèrent refuge dans les montagnes de l'Ural Méridional et là, réussirent à lever une armée nationale baskire qui, aux côtés des Cosaques d'Orenburg, s'engagea dans des escarmouches contre les milices rouges. Pendant ce temps, dans Orenburg occupée par les « Rouges », les Baskirs ralliés au régime soviétique établirent sous la présidence de Bahauddin Samigulov un « Conseil Révolutionnaire Provisoire Baskir » qui, à partir du I e r mars 1918, fit paraître le journal BaSqurdistan ( y£\>) rédigé en tatar et partiellement en russe. Cinq numéros furent publiés : le premier parut le I e r mars et le dernier, le 27 mars 1918. Après le coup de force tchécoslovaque du 25 mai 1918, les dirigeants baskirs devaient descendre de leurs montagnes et, jouant de la débâcle en militant à l'aile extrême-droite du Sura baskir. E n août 1917, il f u t élu viceprésident du Congrès baskir et, en décembre suivant, il dirigea l'aile droite du 3 e Congrès baskir d'Orenburg. N ' a y a n t pas été réélu, Serif Manatov se tourna vers la gauche, se rendit, en janvier 1918, à Moscou sur l'invitation de Staline et devint l'adjoint de Mulla-Nur Vahitov au Commissariat Central Musulman. E n juillet 1918, il passa dans le camp nationaliste baSkir, mais resta éloigné des responsabilités politiques. E n novembre 1918, Zeki Validi l'envoya à Bakou auprès du Gouvernement du Musawat. De là il se rendit en Turquie. Entré en 1919 au P.C. Turc, il f u t bientôt expulsé de Turquie comme « agent bolchevik », mais à son retour en Russie, on le soupçonna d'être un « agent turc ». Rentré en Baikirie en 1920, après la fuite de Zeki Velidi, il n'y joua aucun rôle politique et on perd sa trace en 1928.
224
LA PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
des forces soviétiques sur la Volga, essayer de rétablir l'autonomie nationale en liaison avec le Komuc de Samara et le « Gouvernement de la Sibérie Occidentale » de Grisin-Almazov à Omsk. Réunis d'abord à Celjabinsk, les chefs nationalistes y relancèrent, à partir du 14 juin 1918, l'hebdomadaire Baáqurt, organe du Gouvernement Baskir ; l'éditeur en était Fath ul-Qadir Suleimanov 1 ; son comité de rédaction comprenait Ahmed Zeki Velidi, 'A. 'Abidi (Gabitov) 2 , H. 'Abidi 3 , S. 'Abidi, N. A . Tagir 4 , le poète Said (Sagit) Mras 5 et le poète Sejh ul-Zade Babic 6 qui avait collaboré peu de temps auparavant aux organes pro-soviétiques et se retrouvait maintenant dans le camp « antibolchevik ». Ce journal disparut en août 1918 quand le Gouvernement Baskir alla s'installer à Orenburg. 18 numéros furent publiés dont quelques-uns à Orenburg. E n juin, le front tenu par les légions tchécoslovaques s'étendit jusqu'à l'Ural Méridional. Profitant de cette avance, Dutov s'empara d'Orenburg le 3 juillet et trois jours après, les bolcheviks étaient chassés d'Ufa. E n août 1918, tout le territoire baskir était aux mains des forces antisoviétiques. Le Conseil National Baskir, promu « Gouvernement de la Baskirie », rentra à Orenburg dans le sillage de D u t o v 1. Sur F a t h ul-Qadir S U L E I M A N O V ('Abdul Kadir Inan), historien originaire de BaSkirie, qui après avoir joué un rôle politique important pendant la guerre civile en Russie, émigra en Turquie, on peut consulter la très intéressante biobibliographie que lui a consacrée le professeur Saadet C A G A T A Y , « Adbülkadir Inan, fünzig Jahre wissentschaftlichen Wirkens », Central Asiatic Journal, vol. II, n° 2, pp. 151-162. 2. 'A. ' A B I D I (Gabitov), président adjoint (A. Z. Velidi en étant le président) du Conseil Militaire du Gouvernement BaSkir, fut chargé en juillet 1918 d'engager des pourparlers avec le Gouvernement sibérien d'Avksent'ev en vue de l'organisation de l'armée nationale baSkire. Au moment du passage de celle-ci du côté des « Rouges », en janvier 19x9, il était lieutenant dans l'armée baSkire. 3. Habibullah ' A B I D I , membre du Sura régional baSkir fut, en 1919, chef de la section baSkire du Commissariat Central Musulman du Narkomnac. 4. Nur Azam T A G I R ( O V ) , poète et philologue, occupait les fonctions de président adjoint du Conseil Militaire du Gouvernement national baSkir ; de février 1919 à juin 1920, il fut membre candidat du BaSrevkom. 5. Said M R A S ( O V ) , mollah, président du Sura régional baskir, fut, après février 1919, président adjoint du Gouvernement Provisoire BaSkir. Après 1920 il resta en Union Soviétique. 6. Seih ul-Zade Mohammed Zakir oglu B A B I Ó (1875-1919), né au village d'Asanova (uezd de Burinsk, « gouvernement » d'Ufa) dans une famille de mollah tatar, fit ses études à la medresseh gadide « Aliyeh » d'Ufa et commença à écrire en 1914. Poète individualiste et révolté ayant fortement subi l'influence de Tukaj, il adhéra avec enthousiasme au mouvement révolutionnaire. E n février 1917, ses idées sont proches de celles des S.R. de gauche et il collabore aux divers journaux favorables aux bolcheviks, tel Irek d'Ufa. Mais, après Octobre, Babió adhère avec un enthousiasme égal au mouvement nationaliste baskir. E n décembre 1917, il est membre du Comité Exécutif de l'Association littéraire baSkire Talkyn formée à Orenburg et peu après devient le chef du service de renseignements du Gouvernement baSkir de Zeki Velidi. Il périt en 1919, fusillé par les Rouges, sur le chemin de Bajmakovo. Babió est l'un des plus exquis poetes de langue tatare. L a Literaturnaja Enciklopedija, t. I, p. 294 et VAntologija Tatarskoj Poezii, p. 188, lui consacrent des notices importantes (sans mentionner la cause de sa « mort tragique »).
L'ÈRE
DE
LA
PRESSE
POLITIQUE
225
et y publia un hebdomadaire en russe et en tatar : Golos BaSkir (roAoeb Eauncupt) - BaSqurt TauSy - ^¡^ *J£>\ - La Voix des BaS1 kirs) , organe de la direction militaire du Gouvernement Baskir dont les rédacteurs en chef furent Habibullah 'Abibi et 'Abdurrahman Fahreddin2. Le premier numéro parut le 30 juillet 1918. Le 20 août, ce journal prit le nom de Vestnik Provitel'stva BaSkirii (BicTHHKi» IIpaBHTeAbCTBa EaiHKHptm - Le Messager du Gouvernement de la BaSkirie), hebdomadaire bilingue (russe-tatar) édité par 'A. Fahreddin. L'existence de ce premier Gouvernement national baskir fut de très courte durée. En novembre 1918, l'amiral Kolcak renversait le fragile « Gouvernement Sibérien » d'Avksent'ev ; ce changement de régime chez les « Blancs » devait avoir des conséquences décisives sur la position des allogènes, Kolcak refusant de prendre en considération les revendications des minorités musulmanes. Des frictions ne tardèrent pas à se produire entre Russes et Baskirs et le 6 décembre 1918, à la suite d'une réunion secrète dans les montagnes de 1'Ural, Ahmed Zeki Velidi et les chefs Kazahs à'Alas Orda décidaient en principe d'abandonner les « Blancs », pour passer du côté des « Rouges ». Cette décision était prise au moment même où Kolcak lançait sa première offensive contre Perm', devançant de peu la contre-offensive de la 5 e Armée Rouge contre l'Ural Méridional. Le 31 décembre 1918, les unités rouges entraient dans Ufa et quelques jours après s'emparaient d'Orenburg, puis de l'ensemble du territoire baskir. Le 23 janvier, Kolcak faisait arrêter les officiers baskirs et trois jours après, donnait l'ordre de dissoudre les unités baskires qui combattaient à ses côtés. Le 31 janvier les délégués baskirs et soviétiques se rencontraient à Kananikol'sk, en arrière des lignes soviétiques pour négocier les modalités du passage des forces armées baskires du côté des Rouges, et le 6 février le Sovnarkom accordait l'amnistie complète à tous les Baskirs qui abandonneraient Kolcak. Deux semaines après, le 18 février, les chefs nationalistes et leurs troupes (au nombre de 2 000 combattants) passaient les lignes soviétiques et le 19 février, Ahmed Zeki Velidi signait avec le Gouvernement soviétique un accord préliminaire instituant un « Gouvernement Provisoire de la Baskirie » confié au Basrevkom, composé de représentants soviétiques et nationalistes. L'accord définitif fut signé à Moscou en mai 1918. 1. I. Ramiev donne à ce journal le nom de BaSqurt Tele ( IT J jLil - La Langue BaSkire). 2. Voir biographie, p. 193. 'Abdurrahman FAHREDDIN resta en Russie Soviétique après 1920 et y publia, en collaboration avec Sai dMras, des études historiques sur le peuple baskir.
15
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LA
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MUSULMANE
EN
RUSSIE
Une petite fraction de Baskirs dont le chef de file était Mohammed 'Abdul Haq Qurbangaliev 1 , resta fidèle à Kolcak et le suivit en 1919 dans sa retraite vers la Sibérie. Ce groupe publia le 19 octobre 1919 à Omsk un journal, Qahraman -i BaSqurt (JJ£>\> j L . - Le Héros BaSkir) dont les rédacteurs furent Qurbangaliev, Aqsaq Isan oglu et Galimgan Tagan 2 .
Le nouveau « Gouvernement Provisoire Baskir » publia de son côté en février 1919 un journal bilingue, en tatar, Basqurdistan HarbiInqilab
Kamititinin
Mukhbire
I
^J-
jt-oJÙÀ>
(Sjf**), et en russe : Izvestija BaSkirskogo Voenno-Revoljucionnogo Komiteta (H3bccthh EaimcnpcKoro B0eHH0-PeB0Ai0ijH0HH0r0 KoMHTeTa - Nouvelles du Comité Militaire Révolutionnaire BaSkir). Ce journal, rédigé par 'Abdurrahman Fahreddin, parut d'abord dans le village de Temjasovo (Ternes) du « gouvernement » d'Orenburg en tant qu'organe officiel du Bureau d'Information du Bairevkom. Sa tendance était purement nationaliste et non communiste. Le BaSrevkom ne devait pas rester longtemps à Temjasovo ; le 4 mars 1919, les armées de Kolcak lançaient une nouvelle offensive contre la Russie Orientale et en avril occupaient tout le territoire baskir. Le BaSrevkom, fuyant l'avance des « Blancs », se réfugiait en mai 1919 au-delà de la Volga, à Saransk, où il demeura jusqu'à ce que l'offensive de l'Armée Rouge durant l'été 1919 eût libéré définitivement le pays baskir ; il y fit paraître entre mai et août 1919, sous le même titre que précédemment, son journal officiel qui était désormais l'organe du BaSrevkom et du « Bureau Central des Communistes (bolcheviks) de Baskirie ». Pendant que se déroulaient les combats dans l'Ural, le Collège Militaire Musulman fit paraître à l'intention des unités baskires qui avaient rallié la cause de la révolution, un journal spécial, Salavat dont le premier numéro parut à Pétrograd le 21 septembre 1919. 1 . Mohammed 'Abdul-Haq Q U R B A N G A L I E V , mollah de Celjabinsk, issu d'une famille riche et influente d'iians baskirs était un monarchiste convaincu, conservateur, et ennemi déclaré des nationalistes. Pendant la Révolution il émigra au Japon où il mourut. 2. Dr. Galimgan TAGAN, commandait le 3 e régiment baSkir qui, coupé des autres unités baskires, resta avec Kolôak. Il émigra au Japon, puis en Hongrie où il termina ses études à l'Université de Budapest. 3. Nom d'un héros baskir, Salavat Julaev, compagnon de Pugaôev.
L'ÈRE
DE
LA
PRESSE
227
POLITIQUE
it Les jours du « Gouvernement Provisoire Baskir » étaient comptés. En août 1919 il se transféra à Sterlitamak, entièrement dominé par les nationalistes. Des conflits incessants l'opposèrent au Parti Communiste russe et au Gouvernement soviétique jusqu'à la rupture définitive qui survint en juin 1920, quand les membres du Baérevkom convaincus de l'impossibilité de collaborer avec les Russes, s'enfuirent au Turkestan pour rejoindre les Basmacis en lutte ouverte contre le régime soviétique. Durant la courte période où le BaSrevkom gouverna la Baskiiie, il fit paraître un journal en tatar, Basqurdistan Khâbârlàre (j^-o < _ £ J a v e c une édition en russe, Izvestija Baskirii (H3BCCTHH EaiiiKHpHH - Les Nouvelles de Baëkirie). Ces deux éditions étaient distinctes l'une de l'autre. La première était rédigée par 'Abdurrahman Fahreddin et la seconde par le juriste Halim Amirov, Commissaire du Peuple à l'Agriculture de la République Baskire. Ce journal, qui paraissait à Sterlitamak depuis septembre 1919, était l'organe officiel du Bairevkom ; après juillet 1920, il devint celui de l'obkom baskir du P.C. (b) russe et du Bairevkom. En 1923, il fut remplacé par un organe de langue baskire, Basqurdistan (jli-oJ£\>). Durant la même période parut également une revue pédagogique et culturelle mensuelle, Magarif ESlere JICA* - Problèmes d'Enseignement), organe officiel du Commissariat à l'Éducation nationale de la République Baskire (premier numéro en février 1920, à Sterlitamak). Les journaux baskirs qui parurent à Sterlitamak après la rupture, à savoir : Qyzyl Joldyz (jjJy_ Jj» - L'Étoile Rouge), le 29 octobre 1920 ; Qyzyl Batyr ( y l J j s - Le Héros Rouge), le 2 novembre 1920 ; et Qyzyl TauS (), organe de langue russe (remplaçant le Golos Tatar), rédigé par Ibrahim Ozenbasly et un Tatar de Lithuanie, Jahja Mukharski. Ces deux journaux reflétaient, comme leurs prédécesseurs, l'idéologie de la fraction centriste du Milli Firka. C'est aussi au cours de l'été 1918 que parut à Simferopol un hebdomadaire tatar Haq Sesi Jjs- - La Voix de la Justice), édité par Mehmed Nijazi 1 , un écrivain et pédagogue tatar originaire de la Roumanie. A ces trois périodiques, il convient d'ajouter une revue, Qrym Megmu'asy
y^*
-
La Revue de Crimée), publiée à partir
du 2 mai 1918 à Istanbul par un groupe de Criméens immigrés en Turquie, dont Gafer Sejdahmet 2 , ancien Ministre de la Guerre et des Affaires Étrangères du Gouvernement tatar. Cette importante revue bimensuelle, politique et littéraire, de tendance turque (turkculuk), imprimée à la typographie « Orhaniyeh » et rédigée en turc osmanly eut, durant toute l'année 1918, une très large diffusion non seulement parmi les nombreuses colonies criméennes établies en Turquie, mais aussi en Crimée même. Le directeur était S. Sudi et le rédacteur en chef A. Halil. E n novembre 1918, après l'évacuation de la Crimée par les Allemands, le gouvernement de Sulkevic fut remplacé par un gouvernement russe libéral présidé par un Karaïm, ancien député K . D . de la 1. Mehmed N I J A Z I , né en 1878 dans le village d'Asèylar dans la Dobrudja fit ses études à l'École Normale d'Istanbul. En 1889, il se rendit en Crimée et y exerça le métier d'instituteur. En 1918, il se réfugia en Roumanie. Ses poèmes furent publiés en 1931 à Pazargik. 2. Gafer S E J D A H M E T (en turc Cafer Seydahmet) K I R I M E R , né en 1890 dans le village de Qyzyl Tas près de Jalta dans la famille d'un paysan aisé. Très jeune il fut envoyé à Istanbul où il fit ses études primaires et secondaires. En 1910, il se rendit à Paris où il fit ses études supérieures à la Faculté de Droit. De retour en Crimée en 1914, il participa activement au mouvement national tatar. Le 5 mars 1917, la première Conférence Tatare le nomma Président de la Commission de la réforme agraire et en mai 1917, il représenta la Crimée au Congrès Musulman de Moscou. Enfin, le 24 novembre 1917, il fut nommé Ministre de la Guerre et des Affaires Étrangères du Gouvernement Criméen. Après l'occupation de la Crimée par l'Armée Rouge, il émigra à Istanbul où il mourut en i960. Cafer Sejdahmet fut un publiciste fécond : il avait collaboré au Tergùman et au Millet et dans l'émigration, il assura la rédaction de la revue mensuelle Emel (L'Espoir) de Constantsa (Roumanie), puis d'Ankara. On lui doit plusieurs ouvrages historiques, dont une grande monographie sur Ismail bey Gasprinski : Gaspirai Ismail Bey, Istanbul, 1934 (en turc), un ouvrage en français : La Crimée (Lausanne, 1922), un roman historique : Milli Duygu et de nombreuses nouvelles qu'il signait parfois du pseudonyme « Sahab Nyiazî ». Des renseignements très complets sur sa vie et son œuvre figurent dans le fascicule n° IV, de mai i960, de la revue Emel d'Ankara.
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première Duma, Solomon S. Krym. En avril 1919, la malheureuse presqu'île fut, une fois de plus, secouée par un important bouleversement politique. Les troupes soviétiques venues d'Ukraine pénétrèrent de nouveau en Crimée et chassèrent le gouvernement des K.D. Le second régime soviétique établi en mai 1919 devait se montrer plus clément, surtout plus soucieux de ménager les susceptibilités des musulmans. Plusieurs postes, dont celui du Président du Commissariat du Peuple aux Affaires Étrangères, furent confiés à des Tatars, généralement membres de la fraction de gauche du Milli Firka, présidée par Veli Ibrahimov. Les journaux tatars, Millet, Krym, etc., continuèrent à paraître sans que leur orientation nationaliste ait été sensiblement modifiée. En outre, au début d'avril 1919 parut à Simferopol un journal bolchevik, Jeñi Dünja (UJ ¡JK>_ - Le Monde Nouveau), hebdomadaire de langue turque, organe du Commissariat Central Musulman de Moscou, qui avait été transféré en Crimée, après avoir publié quelques numéros à Moscou. Le journal rédigé par Mustafa Subhi 1 s'adressait surtout aux nombreux prisonniers de guerre turcs. Le second Gouvernement soviétique n'eut, lui aussi, qu'une existence éphémère. En juin 1919, la Crimée fut occupée par les Armées Blanches du général Denikin qui, luttant pour une « Russie unie et indivisible », se montra un adversaire intraitable de tous les mouvements nationaux allogènes. Le 28 juin, il dispersa le Directoire National Tatar, interdit le Milli Firka qui, entrant dans la clandestinité, collabora dès lors avec les organisations bolchevikes russes. Enfin, le 23 août, les autorités « Blanches » fermèrent tous les journaux tatars et se saisirent de la typographie du Tergüman. Au début de l'année 1920, l'administration de Denikin céda la place au dernier Gouvernement Blanc de Russie, celui du général Wrangel qui, durant son court règne, chercha à revenir sur les erreurs de son prédécesseur. Des promesses d'autonomie religieuse et culturelle 1. Mustafa S U B H I (1883-1921), fondateur du Parti Communiste turc, né à Giresun (Turquie) dans la famille d'un fonctionnaire. Il fit ses études à l'École de Droit d'Istanbul et à l'École des Sciences Politiques de Paris. Après la révolution « Jeune Turque », il revint en Turquie où il travailla comme journaliste et professeur à l'École Normale d'Istanbul. E n 1910, il adhéra au Parti Socialiste Ottoman ; arrêté en 1913, il s'évada en 1914 et se réfugia en Russie. Interné au moment de la déclaration de guerre et déporté d'abord à Kaluga, puis dans l'Ural, Subhi adhéra en 1915 au P.O.S.D.R. Subhi prit part au I er Congrès du Komintern et organisa le I er Congrès des Organisations Communistes Turques formées d'anciens prisonniers de guerre (septembre 1920 à Bakou). A ce Congrès f u t fondé le P.C. turc dont le Comité Central eut Subhi pour président. Celui-ci joua un rôle de premier plan dans le Narkomnac ; on lui doit la traduction en turc de plusieurs œuvres classiques du marxisme-léninisme. L e 28 janvier 1921, Subhi et un groupe de dirigeants communistes turcs périrent dans des circonstances assez obscures lors de leur voyage de retour en Turquie.
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furent faites aux Tatars et un quotidien : Qrym Miisulmanlary Sedasy (^IJU»
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- Les Nouvelles
du
Commis-
rédigé par Ahmed ûmerov. Dans ce dernier, une place importante était réservée aux nouvelles officielles de Narkomnac. Après la reprise d'Orenburg par l'Armée Rouge, en décembre 1918, sariat
Militaire
Kazah),
le soviet local y fit paraître le journal Enbek Tuuy (y - Le Drapeau du Travail) opposé à la politique d'AlaS-Orda, mais cependant plus proche du nationalisme que du communisme, avec 'Abbas Tugzanov comme éditeur-rédacteur en chef1. D'autres journaux à la fois communistes et nationalistes virent le jour à la même époque. En novembre 1919, à Ural'sk, le Comité régional du Kirrevkom lançait
un journal bihebdomadaire
Sakhra
Tany
(H
I J - L-
-
tandis qu'à Semipalatinsk, occupé le 11 décembre 1919 par les forces soviétiques, la section des Communistes kazahs du Semirecie faisait paraître le bihebdomadaire Qazaq 'Aqly' Jl jlï L'Aurore
- L'Esprit
des Steppes)
Kazah).
Enfin, en décembre 1919, le Kirrevkom commençait à publier son organe officiel VSqiin ( j L'Étincelle)2 d'abord à Orenburg, puis à Vernyj (Alama-Ata) ; son rédacteur en chef était Mohammedzan Siralin3, ancien éditeur de Aj-Qap. 1. En 1921, ce journal fut transféré à Kzyl Orda et, devenu EnbehSil Qazaq (Le Travailleur Kazah) fut, jusqu'en 1928, l'organe officiel du Gouvernement et du P.C. (b) du Kazahstan. 2. L'ouvrage Obrazovanie Kazahskoj A.S.S.R. (La Formation de laR.S.S.A. Kazahe), Alma-Ata, Ac. des Sciences de la R.S.S. du Kazahstan, 1957, donne à la page 143 un fac-similé du numéro du 15 août 1919 de ce journal qui paraissait alors à Vernyj. A l'origine VSqùn paraissait trois fois par mois, puis il devint hebdomadaire et en septembre 1920, trihebdomadaire. 3. Voir biographie, p. 150.
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ir Il semble que la quasi-totalité des journaux nationalistes ait disparu dans la tourmente de la guerre civile. Après la conclusion de l'accord entre AlaS-Orda et le Gouvernement soviétique, les publicistes nationalistes apportèrent leur collaboration à la rédaction des périodiques soviétiques publiés par le Kirrevkom. Seul, un petit groupe irréductiblement hostile au nouveau régime refusa de suivre les dirigeants d'AlaS-Orda et rejoignit en été 1919 les forces de Kolcak. C'est aux efforts de ce groupe qu'est due la publication, à partir de septembre 1919, de l'hebdomadaire Qazaq Sozü (¿jy Jl jlï - La Voix Kazahe) édité par 'Aziz Bulatov, d'abord à Semipalatinsk puis successivement dans celles des villes de Sibérie qui jalonnaient la retraite de l'administration de Kolcak vers l'Est. •¿r En 1920, parurent plusieurs nouveaux périodiques kazahs, surtout dans les villes situées hors des frontières de l'ancien « Gouvernement Général » des Steppes ; bien qu'appartenant déjà à la presse soviétique, nous les citons ici brièvement : Janvier 1920 : Türkestan Kedeili (J^-uS" j\l¿TJ - Le Prolétaire du Turkestan)1, hebdomadaire de Taskent, organe de l'Armée Rouge du Turkestan. Février 1920 : Kedei Sozü (¿jy tariat), hebdomadaire d'Omsk.
¡£° juT - La Parole du Prolé-
Mai 1920 : EñbekHl Zastar (jlL-U- J^lT 1 - Les Jeunes Travailleurs) d'Omsk, hebdomadaire satirique et politique destiné aux jeunes communistes. Septembre 1920 : Telsi - Le Correspondant), hebdomadaire d'Astrahan, édité par le Comité des Combattants Kazahs de la VolgaCaspienne. Décembre 1920 : Aq ¿ol (Jy>- J~\ - La Voie Claire), hebdomadaire littéraire de Taskent, dont les éditeurs furent Sultanbek Khoganov 1. Les expressions « prolétaire » et « prolétariat » traduisent improprement les termes kazahs kedeili et kedei et peuvent prêter à confusion. Le sens précis de kedeili est « le pauvre », que le russe rend parfaitement par bednyj et kedei par bednota. D'ailleurs les communistes kazahs et turkestanais ont longtemps nié l'existence d'un « prolétariat » en Asie Centrale.
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et 'Azimbek Bermezanov. Plusieurs intellectuels nationalistes ralliés, avec plus ou moins de sincérité au nouveau régime, collaboraient à ce journal, notamment Mir-Jakub Dulatov 1 . La presse soviétique kazahe resta jusqu'en 1925 entièrement dominée par le groupe d'intellectuels nationalistes qui avaient dirigé le parti Alas-Orda. On peut citer à ce sujet le témoignage d'un auteur soviétique A. Anuskin qui écrivait en 1930 : « Jusqu'en 1925 le Commissariat du Peuple à l'Éducation Nationale, la presse et les établissements scolaires (kazahs) étaient des citadelles du nationalisme contre-révolutionnaire. Il suffit de rappeler que Bajtursun, le chef du mouvement antisoviétique, était alors le Narkorn à l'éducation et qu'il put avec son compagnon Dulatov, utiliser largement la presse... Cette dernière était à 100% aux mains des nationalistes d'Ala§Orda »».
FIG. 51. — Vignette de Molla Nasreddin, n° 2 de 1907.
1. Voir Sibirskaja Sovetskaja Enciklopedija, t. III, pp. 591-592. 2. A. ANUSKIN, « Iz opyta korenizacii v Kazahskoj S.S.R. » (« L'expérience de la nationalisation de l'appareil dans la R.S.S. Kazahe »), Revoljucija i Nacional'nosti, n° 7, novembre 1930.
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TURKESTAN
I . F É V R I E R A OCTOBRE 1 9 1 7 - L ' E S S O R DE LA PRESSE NATIONALE
Comme dans les autres territoires allogènes de l'Empire, la chute de l'Autocratie fut saluée avec enthousiasme par l'intelligentsia musulmane, d'autant plus confiante en un avenir propre à satisfaire enfin ses aspirations que Kerensky, natif du Turkestan, lui semblait être l'homme le plus désigné pour comprendre et résoudre ses problèmes. Très vite ces espoirs furent déçus, car, bien que prêt à accéder aux demandes de libertés individuelles, le nouveau régime s'opposait à toute concession sur le plan des libertés collectives. De fait son autorité sur le Turkestan n'était-elle pas purement nominale ? Le pouvoir fut exercé par deux organismes dressés l'un contre l'autre. Le « Comité du Turkestan » de neuf membres (5 Russes et 4 musulmans) nommé par Pétrograd et le « Soviet des ouvriers, soldats et paysans » composé entièrement de Russes, représentants des S.R. (majoritaires), des mencheviks et des bolcheviks. L'autorité réelle appartenait au Soviet de Taskent dont les chefs étaient fermement décidés à écarter les indigènes de l'exercice du pouvoir. Comme le disait l'un de ses dirigeants : « La révolution a été faite par des Russes et il est juste que leur en incombe la direction. » Cependant, le mouvement national musulman, dans le climat euphorique de la révolution de février trouva un regain de forces nouvelles. Dès février 1917, les différentes tendances, autrefois imprécises, s'ordonnèrent autour de trois groupes principaux : 1) Une fraction conservatrice nombreuse et puissante qui se composait surtout d'éléments religieux, la plupart fidèles à la Monarchie russe, se groupa autour de l'Association des Ulémas (Ulema Gamijeti), présidée par un mollah d'Aq-Mecet (Perovsk), Said 'Ali Lapin, dont les préoccupations étaient surtout d'ordre religieux. 2) Une fraction libérale, qui rassemblait des Tatars volgiens et des Turkestanais partisans de la modernisation de la vie musulmane et de la participation des indigènes à la vie politique, forma, en avril 1917, le Parti Sura-i Islamiyeh (« Conseil de l'Islam »). L'opposition irréductible des Russes allait provoquer le rapprochement de ces deux groupes et finalement même, les amener à fusionner. 3) Les éléments révolutionnaires influencés par des socialistes russes, surtout S.R. et mencheviks, se divisaient à leur tour en plusieurs groupes : 1' « Union des travailleurs musulmans » à Skobelev (Fer-
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ghana), le parti Ittihad (« Union ») à Samarkand et une petite organisation d'ouvriers musulmans à Taskent, présidée par Mufti Zade. Faibles numériquement, ces groupuscules devaient rallier, après Octobre 1918, le camp soviétique. Il ne faut pas négliger enfin la présence au Turkestan de formations politiques étrangères, dont le centre était Bakou, telles les cellules locales du parti Edalet1 formé de Persans et du Musavat2 composé d'Azéris. La première manifestation de la vie politique de ce pays resté si longtemps en sommeil, est dûe à l'initiative des ¿adids qui, en mars 1917, convoquèrent à Taskent le Congrès des Musulmans du Turkestan. Dans sa résolution finale, le Congrès se prononça pour le système fédéral de la Russie, conforme en cela aux idées des Azéris et en opposition aux Tatars, et pour la restitution aux indigènes des terres occupées par les colons russes. Le Congrès désigna un Conseil Central des Musulmans : Tiïrkistan Musulman Merkezi Surasy, appelé plus simplement « Centre National » (MiUi Merkez), dont Mustafa Cokaj3 fut le premier président, et qui rapidement établit un réseau d'organisations régionales prenant la direction de toute la vie politique des musulmans. Ainsi, dès avril 1917, face à la dyarchie russe, se dressait un troisième pouvoir, musulman4. Le Gouvernement Provisoire fut une période faste pour la presse nationale, ainsi qu'en témoigne le nombre de périodiques parus entre les mois de février et d'octobre 1917. Autour de la majorité qui suivait la ligne politique des ¿adids modérés, on trouvait encore quelques organes religieux conservateurs et déjà des périodiques socialistes. a) Périodiques de Ta&kent. La presse nationale devait prendre son essor dans la capitale du Gouvernement Général, avec la parution, en mars 1917, c'est-à-dire avant même la convocation du Congrès des Musulmans du Turkestan, du journal hebdomadaire de langue uzbeke NeZat ( o l » - La Délivrance) imprimé à la typographie «Jeni Hukûmet». Le grand leader réformiste Miinever Qari en était le rédacteur en chef et comptait au nombre de ses collaborateurs des ¿adids de la première heure : Sakirgan Rahimi, Mir Muhsin, Leziz 'Aziz Zade, le poète Hoga Miarov 1. Voir supra, p. 230. 2. Voir supra, p. 228-229. 3. Voir supra, p. 255. 4. Parmi les dirigeants du Conseil Central, les plus en vue étaient, après Mustafa Cokaj, Mahmud hoga Behbudi, 'Ubajdullah Hoga (Hogaev), Asadullah Hoga, Nasyr Khan Tôrâ (à Ferghana), Tynysbaev (au SemireCie), Oraz Serdar (à Ashabad)... Voir à ce sujet Serge A. Z E N K O V S K Y , Pan-Turkism and Islam in Russia, Cambridge, Harvard University Press, i960, pp. 227-228.
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(pseudonyme « Tavella »), Halmohammed Tôrequli oglu (pseudonyme « Merdikar »), Mahmud hoga Bebhudi, le romancier 'Abdullah Qadyri (pseudonyme « ôolkunbaj a)1, le poète Kemi, Salaheddin Mufti Zade et aussi des non-musulmans, par exemple Nalivkin, ancien député de Taskent à la deuxième Duma (menchevik) ou le socialiste arménien Hoganian. Neèat portait en exergue le slogan Musavat, Hurrijet, Edalet (« Égalité, Liberté, Justice »). Il saluait avec enthousiasme la révolution de février dans laquelle il voyait une occasion unique de réaliser l'union des peuples musulmans du Turkestan. Ses positions politiques étaient celles de la bourgeoisie progressiste tatare : union nationale des Turcs, refus de la lutte des classes, réforme de l'Islam. Ces mêmes idées furent reprises, en avril 1917 par Sura-i Islamiyeh dont NeSat devint l'organe officieux. En tout, vingt numéros furent publiés. Au moment où se tenait à Taskent le Congés Musulman, un groupe de nationalistes progressistes uzbeks et azéris dont certains, tel Nizameddin Qari, étaient assez proches des S.D. russes, fondaient l'Association Turan Nesr -i Ma'arif Camijeti (« L'association pour la diffusion des connaissances - Turan »). Cette association fit paraître en avril 1917, sous la direction d'un Azeri, Mehmed bey Emin Efendi Zade, qui avait pris pour rédacteur en chef le poète 'Abdullah Evlani, puis Nizameddin Qari, le journal bihebdomadaire Turan ( j l j y ) . La tendance politique du journal était socialiste et comme le laissait entendre son nom, panturque. Il défendait en réalité un programme assez proche de celui du parti Musavat d'Azerbajgan. Turan disparut après son 20e numéro et fut remplacé, en septembre 1917, par Tûrk Eli (*SA ùjy - Le Monde Turc) avec la même équipe rédactionnelle : Sakirgan Rahimi, Burhan Habib, Mehmed Emin Efendi Zade, Rafiq Mumini... et la même orientation politique panturque. Quelques numéros seulement virent le jour. En avril 1917, l'Association des Tatars du Turkestan (« Turkistan Tatarlarynyn Biirosu »), calquée sur Sura-i Islamiyeh, publia Ulug Turkistan I - Le Grand Turkestan), journal bilingue, uzbek avec quelques articles en tatar de Kazan. Un Kazanais, Kebir Bekir, ancien rédacteur du journal Vaqt d'Orenburg, en était le 1. "Abdullah Q A D Y R I (« ôolkunbaj »), 1896-1937, romancier et dramaturge uzbek de talent, s'est signalé en 1915 par sa première pièce théâtrale, Le fiancé malheureux, jouée à Taskent. On lui doit plusieurs romans historiques. Cadici progressiste avant 1917, Qadyri joua, après Octobre, un rôle important dans la vie culturelle d'Uzbekistan. Accusé de « nationalisme bourgeois », il disparut en 1939. Réhabilité aujourd'hui, sa biographie figure dans l'ouvrage Pisateli Sovetskogo Uzbekistana (Les écrivains de l'Uzbekistan Soviétique), TaSkent, 1959, pp. 81-82.
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rédacteur en chef et le comité de direction comprenait le mollah Ghazi Junus Mohammed oglu, Nureddin Sejfûlmùlukov, Lutfi Bekir, Mukhtar Bekir, Hàlâf Tolak et Mustafa tokaj. Comme Turan, Ulug Tùrkistan militait pour l'union de tous les peuples musulmans de Russie autour d'une seule nation et d'une seule langue, reprenant ainsi l'idée lancée, près de quarante ans auparavant, par Ismail bey Gasprinski. « Déjà, durant l'ère du despotisme, les meilleurs écrivains tatars voulaient créer pour les peuples turcs une seule langue littéraire. Nous ne devons pas nous diviser en Tatars, Sarts, Kazahs, Tarancis, ou Dungans, mais savoir surmonter nos dialectes vulgaires et créer une langue turque pure et unique. Pendant trente-cinq ans, Ismail bey Gasprinski a cherché à unir tous les musulmans, résumant tout l'effort de sa vie dans cette phrase : « A bas les Tatars, les Sarts et les Kazahs... V i v e le Turquisme... » Gasprinski est mort avec une foi invincible dans l'union de tous les peuples turcs proches par leur langue, leur religion et leur sang. E n mourant, il répétait : « V i v e le Turquisme, V i v e l'Islam. » Son œuvre vit toujours, car il a su faire germer dans le cœur des Turcs la certitude de leur unité. Notre journal luttera pour le même but
Ulug Tùrkistan tirait à 6 000 exemplaires et jouissait d'une grande audience auprès des nationalistes turkestanais. Il fut suspendu par les autorités soviétiques au printemps 1918, pour son hostilité envers la dictature du prolétariat. Le 16 mai 1917, à la suite du I er Congrès panrusse des Musulmans qui avait permis aux intellectuels turkestanais de prendre contact avec leurs camarades tatars, un autre journal hebdomadaire bilingue tatar-uzbek vit le jour à Taskent. C'était Sura-i Islam, (¡."M^l Le Conseil Islamique), organe de l'Assemblée Spirituelle d'Orenburg et de la section culturelle de Sura-i Islamiyeh. Son rédacteur en chef, un Tatar de Kazan, 'Abdullah Battal, était assisté de compatriotes, Ismail 'Abidi, Burhan Habibi et de Turkestanais, Mïinever Qari, Sakirgan Rahimi... Le journal reflétait les idées panislamiques des dirigeants du Conseil Central des Musulmans du Turkestan et exprimait parfois aussi les opinions socialisantes de certains de ses rédacteurs. En juin 1917, il disparut pour céder la place à l'hebdomadaire bilingue (tatar-uzbek) Kenas (o'^lS'' - Le Conseil), organe officiel du Conseil Central des Musulmans du Turkestan, dont le rédacteur en chef était le leader baskir Ahmed Zeki Velidi, remplacé bientôt par Mûnever Qari. KenaS disparut après son 20e numéro. Le dernier périodique ¿adid publié à Taskent avant la Révolution d'Octobre fut la revue bihebdomadaire satirique, bilingue tatarouzbeke, Cajan (jLU- - Le Scorpion) qui parut en juillet 1917. Ses 1. Ulug Tùrkistan, n° 2 du 30 avril 1917, article consacré à l'histoire du mouvement réformiste, cité par PJASKOVSKIJ, Revoljucija IQ05-190J godovv Turkestane (La Révolution des années içoyigoy au Turkestan), Moscou, 1958, p. 563.
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rédacteurs, Hâlâf Tolak (ancien collaborateur d'Ulug Tiirkistan) et Ibrahim Tahiri, tout en défendant les idées nationalistes de la bourgeoisie progressiste, faisaient profession de « socialisme » de tendance menchevike, ce qui permit à Cajan de survivre à la Révolution d'Octobre. En tout 32 numéros furent publiés : 12 en 1917, 13 en 1918 et 7 en 1919. La revue fut interdite par les autorités soviétiques, le Ier novembre 1919. ir Outre ces journaux ¿adids, on vit paraître, le 15 septembre 1917, le mensuel Al-Izah - L'Exposé), revue lithographiée, de tendance qadymiste assez proche de celle du journal tatar Din ve MagiSat, très hostile au mouvement révolutionnaire et au ¿adidisme. L'éditeur de cette curieuse feuille anachronique était le mollah Hagi 'Abdulmelik 'Abdu Nebi oglu et son rédacteur en chef, Said Ahrar Khan. Parmi ses rédacteurs, on ne remarquait que des membres du clergé musulman. Al-Izah fut interdite par les autorités soviétiques en décembre 1917. b) Périodiques de la Ferghana. Plus encore que Taskent, la vallée de la Ferghana et plus spécialement Kokand, ancienne capitale du Khanat, devint, après février 1917, le centre du nationalisme et de la jeune presse turkestanaise. Sept périodiques y virent le jour entre février et novembre 1917 : Le premier était l'hebdomadaire Ferghana Sahifesi Ajlt j La Feuille de Ferghana). Il parut le 15 mars 1917 dans la ville de Namangan, grâce à la diligence de Husein Maqaiev, qui en était à la fois le rédacteur en chef et le typographe. Ce journal de tendance progressiste s'attaquait avec une certaine violence aux qadymistes et dénonçait le fanatisme des conservateurs. Il disparut, par suite de difficultés financières, après son 40e numéro et fut remplacé, le 5 novembre de la même année, par Ferghana Nidasy (^-IJJ j - Le Cri de Ferghana), avec le même éditeur. Ce journal éphémère ne compta que 19 numéros. Le premier périodique publié à Kokand fut, à la fin de mars 1917, la revue bimensuelle lithographiée KenaS (^^JT - Le Conseil), organe de 1' « Union des Étudiants de Kokand ». L'éditeur en était le ¿adid progressiste Hamza Hakim Zade Nijazi1 et le rédacteur en chef, Rahim1. Hamza HAKIM ZADE, pseudonyme « Nijazi » (1889-1929), écrivain et compositeur uzbek, né à Kokand dans la famille d'un médecin (tabib), a fait ses études dans les écoles musulmanes (mektep et medresseh) avant de devenir instructeur dans une école primaire. D'abord ¿adid, Hamza Hakim Zade accueillit favorablement la Révolution d'Octobre et entra au Parti Communiste
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gan hagi Tursun Mohammed oglu. 6 numéros, diffusés en 400 exemplaires, furent publiés. Elle fut remplacée en août de la même année par Hiïrrijet ( o j»- - La Liberté) dont l'éditeur était Mohammed hoga Rizai. Le Ier juin 1917, parut le Jurt - Le Pays), hebdomadaire politique et littéraire, portant le slogan : Hurrijet, Musavat, Edalet (« Liberté, Égalité, Justice ») déjà lancé par les journaux azéris de tendance musavatiste. Journal nationaliste, démocrate gauchisant, Jurt avait pour rédacteur en chef 'Asura 'Ali Zahiri et comptait parmi ses collaborateurs Ahmed Zeki Velidi. En juillet, un groupe de ¿adids, de tendance plus radicale que les autres nationalistes turkestanais, dirigé par Tas Mohammed NurMohammed oglu, fit paraître l'hebdomadaire Ravnaq al-Islam — La Splendeur de l'Islam). En septembre parut le plus important des périodiques de Kokand, le bihebdomadaire bilingue tatar et uzbek, Il Bajragy j\> JJI Le Drapeau du Pays). D'abord organe du Sura -i Islamiyeh, Il Bajragy devint, en décembre 1917, celui de l'éphémère Gouvernement Musulman de Kokand. L'historien Bulat Sali oglu (Saliev), futur professeur à l'Université de Samarkand et 'Asura 'Ali Zahiri rédacteurs en chef, s'appuyaient sur une équipe d'intellectuels gadids, parmi lesquels on notait, Nusirvan Jausev, Sirdar 'Abdullah bey Kheirullah, 'Ubajdullah Khan, 'Abid Nazir Hagi, Hafiz Nur-Mohammed, Junusgan Agaliq, etc. El Bajragy tirait à 1 000 exemplaires — chiffre assez important pour une ville de province. Il disparut après son 20e numéro.
c) Périodiques de Samarkand. A Samarkand, deuxième ville de l'ancien Gouvernement Général, parut le 16 avril 1917, le journal Hurrijet - La Liberté), publié par la société ZerafSan, qui fut certainement, à l'époque, le plus influent, le mieux fait et le plus intéressant des journaux ¿adids du Turkestan. Jusqu'au 27e numéro, Mardankul Sah Mohammed Zade et Marhum Ekabir Sah Mansur Zade en partagèrent la direction qui fut ensuite attribuée jusqu'à la fin, c'est-à-dire pour 50 numéros encore, à 'AbdurRauf Fitrat, secondé par un comité de rédaction où le rôle principal incombait à Mahmud hoga Behbudi, Hagi Mu'in et Said Riza. Ce journal de tendance panturque tirait à 1 000 exemplaires environ. Il disparut en 1918, après son 87e numéro. en 1920. On lui doit de nombreuses pièces de théâtre, des poésies, des chansons ainsi que d'importantes études sur la musique populaire uzbeke. B.S.E. (2e édition, t. 46, pp. 49-51) lui consacre une notice. Ses œuvres choisies ont été publiées en traduction russe à Moscou en 1951 et en uzbek à TaSskent en 1954 (Tanlangan Asarlar).
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d) Périodiques de Bukhara. La révolution de février 1917 n'eut pas de répercussion immédiate à Bukhara, où le pouvoir de l'Émir bien que de plus en plus menacé par l'agitation révolutionnaire des « Jeunes Bukhars », restait encore très fort. Un journal semble avoir été publié avant le renversement de l'Émir, probablement au cours de l'été 1917 ; seul le titre, Zerafëan ( j b i l j j ) , nous est connu.
2 . L A RÉVOLUTION D'OCTOBRE ET LA P R E S S E SOVIÉTIQUE
a) Presse du Turkestan. Au Turkestan, la Révolution d'Octobre, comme celle de Février, fut le fait des Russes seuls ; les nouveaux détenteurs du pouvoir, S.R. de gauche et bolcheviks, entendaient suivre la politique du Soviet de Taskent et empêcher les musulmans — éléments non prolétariens — d'accéder aux postes de commande. La résolution votée à l'issue du 3 e Congrès régional des Soviets, le 15 novembre 1917, spécifiait notamment : « Il n'est pas possible d'admettre dès maintenant les musulmans dans les organes suprêmes du pouvoir révolutionnaire, parce que l'attitude de la population locale envers le pouvoir des soviets est incertaine et que la population indigène ne possède pas d'organisations prolétariennes »*.
Le Conseil des Commissaires du peuple du Turkestan (Turksovnarkom) formé à l'issue du Congrès comprenait 15 membres (7 bolcheviks et 8 S.R. de gauche), tous Russes. A son tour, le Conseil Central des Musulmans convoqua, le 28 novembre 1917, à Kokand, le 4 e Congrès des Musulmans, auquel prirent part aussi des non-musulmans — Juifs de Bukhara et Russes adversaires du nouveau régime. Les délégués réunis à Kokand, représentant toutes les tendances, à l'exception des socialistes, décidèrent de créer, face au Gouvernement russe de Taskent, un Gouvernement national, établissant un Conseil du Peuple (Khalq Surasy) de 44 membres et un Comité Exécutif, présidé d'abord par Mohamedzan Tynysbaev, puis par Mustafa Cokaj, qui proclama l'autonomie du Turkestan musulman. L'autorité du « Gouvernement » de Kokand ne devait cependant pas s'étendre au-delà de la vallée de la Ferghana. De plus 1 . Cité par RUBINSTEIN, V borbe za leninskuju national'nuju luttant pour la politique nationale léniniste), Kazan, 1930, p. 8.
politiku
(En
L'ÈRE
DE LA
PRESSE
POLITIQUE
269
ses jours étaient comptés, car, ne disposant pas de force armée, il ne pouvait guère espérer opposer une résistance efficace au Türksovnarkom de Taskent. Le conflit allait éclater en janvier 1918, quand le Türksovnarkom lança ses troupes contre Kokand. Le 6 (19) février, la capitale musulmane fut prise d'assaut, la mise à sac s'ensuivit, et l'éphémère gouvernement se dispersa pour rejoindre les Basmacis déjà engagés dans une longue et sanglante guérilla contre les forces soviétiques. Décrire ici l'histoire du premier régime soviétique en Asie Centrale ne relève pas de notre propos. Il étendit d'abord assez rapidement son pouvoir à l'ensemble de l'ancien Gouvernement Général du Turkestan — à l'exception des régions montagneuses tenues par les insurgés Basmacis, et tenta même, en mars 1918, une opération contre l'Émirat de Bukhara, mais l'expédition se solda par un échec, qui se réitéra dans le pays turkmène où, en juillet 1918, des éléments contrerévolutionnaires russes, S.R. de droite et mencheviks, soutenus par les unités anglaises venues d'Iran, s'emparèrent du pouvoir à Ashabad et s'y maintinrent jusqu'en août 1919. Le pouvoir soviétique de Taskent — complètement isolé du reste de la Russie par les Armées Blanches (Cosaques d'Orenburg et Kolcak), menacé par les Basmacis, mais aussi par les Anglais en cours d'intervention au Turkménistan, mis en échec par l'Émir de Bukhara, déchiré par des discordes intérieures — réussit cependant à faire front contre tous ses ennemis et à survivre jusqu'au rétablissement définitif, en novembre 1919, des communications avec la Russie par la défaite des Armées Blanches dans l'Ural Méridional. Durant cette sombre période, l'une des plus tragiques que le Turkestan ait traversée, le régime soviétique de Taskent appliqua aux musulmans une politique que certains historiens soviétiques n'ont pas hésité à qualifier « d'exploitation féodale des larges masses de la population indigène par les soldats russes de l'Armée Rouge, les colons et les fonctionnaires »'.
Les communications avec la Russie furent rétablies en novembre 1919 et une Commission du Turkestan (Turkestanskaja Kommissija) nommée par le Gouvernement de Moscou, dès son arrivée à Taskent, procéda à la remise en ordre des affaires turkestanaises. Pour ce faire, bon nombre des premiers dirigeants russes furent déplacés et les portes du Parti Communiste furent assez largement ouvertes aux musulmans dont la plupart étaient d'anciens ¿adids. a) Les derniers périodiques nationalistes. Durant les premiers mois du nouveau régime, les anciens périodiques nationalistes continuèrent à paraître et même de nouveaux furent créés. 1 . G . S A F A R O V , Kolonial'naja Revoljucija (Opyt Turkestana) (La Révolution Coloniale - Expérience du Turkestan), Moscou, 1921, p. 86.
270
LA
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MUSULMANE
EN
RUSSIE
Les deux premiers qui virent le jour en février 1918 à Taskent, furent d'ailleurs des revues de caractère religieux : — Wahde (»-*=-.) - L'Unité), hebdomadaire bilingue uzbek et persan, et — Azhar ul-Haq (¿jsJl jl^Ul - La Manifestation de la Vérité), hebdomadaire lithographié, également bilingue uzbek et persan. Cette dernière revue était l'organe des mollahs réformistes et sa tendance politique était résumée dans les deux slogans : « Tùrklûk ve islamiyet jaUasyn ! » (« Vive le turquisme et l'islamisme ! ») et « Biitùn dônja musûlmanlarynyn ittifaqy jaSasyn ! » (« Vive l'union des Musulmans du monde entier ! »). Son rédacteur en chef était le mollah Sadreddin hoga Mufti Zade. 18 numéros de ce journal virent le jour. Deux autres périodiques nationalistes de langue uzbeke, reflétant les idées politiques de l'aile gauche du ¿adidisme qui accueillit favorablement la victoire des bolcheviks, parurent en mai 1918 à Taskent : — Tiïrk Sôsii { y y - La Délivrance), dont les exemplaires (3 000) étaient expédiés illégalement dans l'Émirat 1 . 1. B. I. ISKANDEROV, « Buhara v 1918-1920 gg », Trudy Instituta Akademii Nauk Tagikskoj S.S.R., Institut d'Histoire, d'Archéologie et d'Ethnographie, t. X I X , Stalinabad, 1954, p. 53.
L'ÈRE
DE LA PRESSE
POLITIQUE
275
Dès la chute de l'Émir, en septembre 1920, un bihebdomadaire de langue uzbeke vit le jour àBukhara, Bukhara Akhbary (-I I JU*J - Les Nouvelles de Bukhara), organe du Comité Central Révolutionnaire et du Comité Central du Parti Socialiste de Bukhara. Son rédacteur en chef était Leziz ' Aziz Zade et parmi ses rédacteurs figuraient la plupart des ¿adids bukhariotes ralliés au Parti Communiste : Fajzullah Hogaev, 'Abdul Qadir Muheddinov, 'Abdul Hamid Suleimanov, etc.
Enfin, il faut noter l'apparition, le 8 mars 1920, à Khiva, capitale de la République du Khwarezm, d'un journal lithographié, Inqilab QojaSy ( ^ L y >*>\5Jl - Le Soleil de la Révolution), organe du Comité Central Exécutif de la République et de l'obkom du P.C. de Khwarezm 1 .
1.
Z . S A I D O V , op.
cit.,
p.
104.
CONCLUSION
A l'automne 1920, la victoire définitive des armées rouges mit fin à la guerre civile. Les derniers îlots de résistance des forces contrerévolutionnaires réduits, le pouvoir soviétique s'exerça sans partage. Une presse musulmane nouvelle, déjà annoncée en 1920 par les premiers organes du Parti Communiste et des Soviets, fondamentalement différente de sa devancière, apparut alors et s'imposa progressivement à partir de 1921. Presse d'un pays socialiste dont la direction appartenait au Parti Communiste exerçant au nom de la classe ouvrière la dictature du prolétariat, elle prit un caractère monolithique dont le contenu et la forme reflétaient l'unité et la cohésion vers lesquelles tendait la société soviétique 1 . Monolithique certes, la nouvelle presse soviétique est cependant loin d'être uniforme. Des différences sensibles peuvent exister entre les organes, elles ne sont plus, comme autrefois, d'ordre politique ou idéologique, mais fonctionnel, la presse soviétique étant rigoureusement hiérarchisée et spécialisée. Négligeant les revues et ne prenant en considération que les seuls journaux, au sommet de la hiérarchie se trouvent les organes républicains, puis régionaux (oblast'), enfin des journaux urbains et de district (rajon). Le caractère des journaux varie aussi selon les organismes éditeurs : Soviets, Parti Communiste, Komsomol, Profsojuz, diverses administrations, plus rarement institutions sociales ou culturelles, comme les Unions féminines, les Associations des Sans-Dieu militants, etc. Une telle division permet de spécialiser les périodiques en fonction des couches ou des groupes de la population auxquels ils s'adressent et leur contenu se trouve modifié en conséquence. L a presse musulmane soviétique se distingue aussi de sa devancière par son importance numérique. A v a n t la révolution de février, seules 1. E n réalité cette cohésion n'a été réalisée que vers 1928. Pendant près de dix ans, les journaux soviétiques reflétèrent les plates-formes des diverses fractions du Parti Communiste en lutte pour le pouvoir.
278
LA
PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
les grandes villes possédaient des organes de presse ; aujourd'hui on trouve des journaux dans toutes les agglomérations, souvent même jusqu'à l'échelon de village. Pour apprécier le développement de la presse, il suffit de rappeler qu'entre 1870 et février 1917, on dénombrait 435 titres de périodiques musulmans (journaux et revues), la plupart éphémères, tandis qu'en i960 on en comptait 836, dont 631 journaux et 205 revues. Un extraordinaire essor des langues nationales caractérise aussi l'époque soviétique : Jusqu'en 1910, le monde musulman de Russie possédait une certaine unité linguistique, unité qui se reflétait dans sa presse. En effet, sur les 435 périodiques publiés entre 1870 et la fin de 1920, plus de 66 % étaient rédigés en tatar de Kazan et en azéri. Le tatar de Kazan joua, surtout après février 1917, le rôle d'une véritable langue pan-musulmane, rôle d'autant plus facile à tenir que l'écriture arabe, effaçant les différences — surtout phonétiques — entre les langues littéraires turques, en rendait la compréhension aisée à la classe intellectuelle, connaissant le turc osmanly et ayant certaines notions d'arabe et de persan. Sur les 14 langues littéraires ou semi-littéraires employées avant 1920 dans la presse, trois : l'arabe, le persan et le dialecte krjasen ont disparu et ne possèdent plus d'organes de presse ; le tatar de Crimée disparut en 1945, quand la population tatare de la presqu'île fut déportée ; un seul journal dans cette langue paraît aujourd'hui à Taskent. Mais à partir de 1923, de nouvelles langues, autrefois simples dialectes vernaculaires, commencent à accéder au rang de langues littéraires et le premier souci des autorités est de les doter d'une presse. A la relative unité linguistique de la période pré-révolutionnaire succède l'ère de la presse plurilingüe. Le gouvernement soviétique a facilité après 1923, la création ou la consolidation de « nations » (nacija) ou de « nationalités » (narodnost') en les dotant chacune d'une langue de civilisation et d'une presse. Aujourd'hui, on compte : — douze « nations socialistes » possédant un territoire national et une langue littéraire : Abhazes (partiellement musulmans), Azéris, Baskirs, Kabards, Karakalpaks, Kazahs, Kirghiz, Ossètes (partiellement musulmans), Tagiks, Tatars, Turkmènes et Uzbeks ; — quatre narodnost' possédant un territoire et une langue littéraire : Adyghes, Cecens, Inguses, Karacaj-Balkars ; — onze narodnost' sans territoire particulier, mais dotées d'une langue littéraire : Abazas, Avars, Darghins, Dungans, Kumyks, Kurdes, Laks, Lezgs, Nogajs, Tabasarans, Tates et Ujghurs. Il ne nous appartient pas de décrire ici le long processus de formation et d'évolution de ces nations et nationalités, ni de raconter la création de leurs langues littéraires1 ; rappelons seulement que sous 1. On peut consulter à ce sujet : A. B E N N I G S E N et Ch. Q U E L Q U E J A Y : « Le problème linguistique et l'évolution des nationalités musulmanes », Cahiers du Monde Russe et Soviétique, t. I, n° 3, pp. 418-465.
CONCLUSION
279
le régime soviétique, six langues turques, deux langues iraniennes et neuf langues ibéro-caucasiennes nouvelles sont devenues littéraires. Jusqu'en 1924-1928, ces langues étaient transcrites en caractères arabes, entre 1928 et 1930 elles ont toutes été dotées d'un alphabet latin, remplacé entre 1938 et 1940 par l'alphabet cyrillique. Ce sont : i° Langues turques : — Le baSkir, doté en 1923 d'une écriture en caractères arabes. Le premier journal entièrement en baskir, Baiqurdistan, fut publié en 1924. — Le kirghiz, appelé avant la Révolution le kara-kirghiz et considéré comme un simple dialecte du kazah, a été transcrit en caractères arabes à partir de 1923 et le premier journal, Erkin Too, parut en 1924. — Le nogaj est devenu langue littéraire en 1928 (en alphabet latin) et possède une presse depuis 1929, après un essai sans lendemain de créer deux langues littéraires : le kara-nogaj et le aq-nogaj. — Le karakalpak, langue littéraire dotée d'un alphabet latin en 1930, après un essai de transcription en caractères arabes en 1925. — L'ujghur, héritier direct de l'ancien cagataj, dont le dialecte taranci est, depuis 1925, une langue littéraire. 20 Langues iraniennes : — Le kurde (dialecte kurmangi), transcrit d'abord en caractères arméniens, puis, en 1928, latins et aujourd'hui en cyrilliques. — Le tate, divisé en deux parlers : celui des Tates musulmans resté vernaculaire et celui des Juifs des Montagnes (Dagh-Cufut), légèrement hébraïsé — ce dernier est, depuis 1929, doté d'une écriture qui, d'abord latine, devint bientôt cyrillique. 30 Langues ibéro-caucasiennes : — Uabhaz, transcrit à l'origine en caractères russes, puis, en 1923 en caractères latins et depuis 1928, en caractères géorgiens. — Le kabarde, littéraire depuis 1924. Le premier journal kabard, Kara Khalq, parut en 1924. — L'adyghe, littéraire depuis 1924. — Uahvah, parlé par un petit groupe ethnique du Daghestan, devenu langue littéraire après 1950. — Le ¿eéen, doté d'un alphabet latin en 1925. — h'inguS, doté d'un alphabet latin dès 1923. Le premier journal ingus, Serdalo, vit le jour en 1924. — L'abaza, autrefois simple dialecte adyghe, devenu langue littéraire en 1932. En 1934, les journaux adyghes ont commencé à publier des articles en langue abaza et le premier journal abaza, Cerkes K'apU, parut en 1939.
280
LA PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
— Le darghin possédait déjà une langue littéraire mais peu développée avant la Révolution et eut son premier journal en 1925. — Le lezg, langue littéraire depuis 1925. Le premier journal lezg, Dzi Diinja, parut en 1927. — Le tabasaran, langue littéraire depuis 1928. D'autre part, il faut rappeler les essais en vue de créer d'autres langues littéraires, essais sans lendemain, mais qui permirent néanmoins à certains peuples d'avoir pendant quelque temps une presse nationale. Ce sont : — Le talys, langue iranienne de l'Azerbajgan, qui fut littéraire entre 1931 et 1939 et posséda même en 1936, un journal, Qizil Talys. — Le digor, dialecte ossète, qui posséda une presse entre 1935 et 1938. — Le nagajbak, dialecte du baskir, qui posséda un journal en 1934.
FIG. 53. — Vignette de Molla n° 2 de 1907.
Nasreddin,
TABLEAUX
DISTRIBUTION DES PÉRIODIQUES PAR
LANGUES
Langues
1870-février 1917
Février 1917-1920
TOTAL
T a t a r de K a z a n . . . . Azéri Uzbek Kazah T a t a r d e Crimée . . . . Turc T a t a r des K r j a s e n s * . Persan Arabe Kumyk , Ossète* Avar Abkhaz* Lak P e r s a n des J u i f s de Bukhara* Turkmène Périodique polylingue
63 67 18
139 39 37
202 106
7 2
14 2
3
5
3
3 7 1 1 1
TOTAL
9 7 2 1 2 —
21
1
—
5
2
1
1
— — —
1 1 1
2
177
55 3°
2 2
1 2
1
1
258
435
* Les KrjaSens parlent le t a t a r de K a z a n et les Juifs de B u k h a r a p a r l a n t le persan ne sont p a s musulmans. Les Ossètes et les Abhazes ne le sont que partiellement. Certains périodiques bilingues (turkmène + persan, uzbek + t a t a r , etc.) sont classés dans la langue la plus employée.
284
LA PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
J O U R N A U X E N LANGUES « MUSULMANES » P U B L I É S E N U.R.S.S. E N 1936-1938 E T 1950-1954 d'après les Letopis' periodileskikh
Langues
Abaza Abhaz Adyghé Ahvah Avar Azéri Balkar Ba§kir Ceéen Cerkesse (même langue que l'adyghé) Darghin Dungan Inguêe Juifs de Bukhara . . . . Kabarde Karaôaj (même langue que le balkar) Karakalpak Kazah Kirghiz Kumyk Kurde Lak Lezg Nogaj Ossète Sapsug Tabasaran Tagik Tatar de Crimée Tatar de Kazan Tate Turkmène Ujghur Uzbek
izdanij S.S.S.R.
Nombre de personnes au recensement 1959 20 000 74 000 80 000
5
268 2 929 42 983 418
OOO OOO OOO OOO OOO
Nombre de 1935
?
59
64 223 41 410
OOO OOO OOO 000 OOO OOO OOO OOO OOO OOO
35
7
23
22*
3
7*
3 3 i 3 3 i
2 2
6
6 6 148 27
2 6 117 27
144 46
7
7 i i 3
3 i 3 7
2
i
6
i
12
(ironi) i —
203
5 004 OOO
7
68 20
4 969 OOO I I OOO I 004 OOO 000
3
?
i i i i 13
84
i
46
95
2
i960
67
i 3 9 7 000 ?
1938
89
? 000
3 5
godu.
journaux
_
3 0 OOO 1 5 8 OOO 2 1 OOO 1 0 6 OOO ? 204 OOO 81 173 3 581 974 135
et Peiat' S.S.R. v içôo
23
—
36 1 234
1
i*
i
i
i i
2
i
2
—
2
1« 4
2 2
2
9 (dont i digor)
1
8
9 95 2 26
4
98
—
2
32 i 78 —
47 3
112
* Après 1956, les peuples Ceôen et InguSe ayant été réhabilités, leurs journaux réapparurent d'abord en Asie Centrale, puis dans la R.S.S.A. CeéenoInguSe. Il en est de même des Karadaj -Balkars. E n revanche les Tatars de Crimée ne sont pas officiellement réhabilités, mais un journal en t a t a r de Crimée paraît à Taikent.
TABLEAUX
285
La distribution linguistique actuelle de la presse montre l'évolution accomplie sous le régime soviétique, évolution tendant à substituer à un bloc musulman encore peu divisé, des nationalités ou des nations distinctes. La comparaison avec la période pré-révolutionnaire montre notamment la lente régression des anciennes langues « panturques » — tel le tatar de Kazan et la montée des langues autrefois moins littéraires, mais parlées par des masses importantes. Ce déplacement devient particulièrement sensible quand on prend en considération les revues, suites et collections en langues musulmanes parues en i960. On constate que, sur les 205 périodiques publiés, l'azéri vient en tête avec 62 titres, mais le tatar de Kazan n'occupe plus que la 7 e place*. Azéri Uzbek Tagik Kazah Kirghiz Turkmène Tatar de Kazan Baskir Ossète Abhaz, Avar, Balkar, Ceéen, Inguie, K u m y k , Lak, Lezg, Kabarde : respectivement Adyghé
62 30 21 17 14 14 12 6 3 2 1
La presse musulmane de l'époque soviétique, aussi mal connue en Occident que sa devancière, présente, elle aussi, un grand intérêt, tant pour les historiens que pour les philologues et il faut souhaiter que son histoire ou du moins son analyse, soit un jour entreprise.
* D'après Pecat' S.S.S.R. 134-
v iç6o godu, Moscou, 1961, tableau 35, pp. 131-
LA PRESSE
286
MUSULMANE
EN
RUSSIE
D I S T R I B U T I O N D E S P É R I O D I Q U E S P A R VILLES* 1870-février 1917
Villes Akmolinsk Astrahan Aähabad Bahöisaraj Bakou Batum Belebej Birsk Bugul'ma Buguruslan Bukhara Celjabinsk Derbent Elabuga Elizavetpol' (Ganga) Erevan Groznyj Karasubazar Kazan Khanskaja Stavka Kharkov Khiva Kokand Kzyl-Orda (Perovsk) Majkop Malmyz Mamadys Melekes Menzelinsk Moscou Namangan Nikolo-Berezovka
9 2 6 60 — —
• — — —
2 —
—
31 2 2 2 2 I 2 2
I
...
2 I I I 23 I —
...
Perm' Petropavlovsk Pskov Saint-Petersbourg (Petrograd)
A reporter
I 9 I
2 3
—
Omsk Orenburg
Samara Samarkand
F é v r i e r 1917-1920
— —
23 3 I I
2
7 I
• —
I —
• — —
.—. I
—
2 2 3 I
Total I 18 3 6 91 2 2 2 2 I 4 2 I 2
5
I I I 46
4
I I 9 I I 2 2 3 I
4
4 4
2 11
6 18
8 29
I —
2 I I
2 2 I
11
7
18
I 2
4
5
6 5
141
156
276
3 I
—
I
* Quand un même périodique a été publié successivement dans plusieurs villes, seule est indiquée celle où a paru le premier numéro. Les périodiques en langue russe et les périodiques publiés à l'étranger ne figurent pas dans ce tableau.
TABLEA
287
UX
DISTRIBUTION
DES PÉRIODIQUES
PAR VILLES
(suite)
Villes
1870-février 1917
Février 1917-1920
Total
Report Saratov Semipalatinsk Sibérie (villes diverses) . . Simbirsk Simferopol'
141
156 4
276
3 7
3 7
Skobelev (Ferghana) . . . Sterlitamak Suhumi Syzran' TaSkent Ternir Khan-Sura Temjasovo TetiiSi Tiflis Tomsk Troick Ufa Ural'sk Vernyj (Alma-Ata) Vjatka Vladikavkaz Train Orenburg-Taâkent.
Total
—
6 2
— — — —
i — — —
13 i — —
5 i 3 6
4
i 4 180
7 i i 23
4
6 2
i 7 i i 36
5 i
6
4 3
9 4 5
2 2
23 4 i
I
2
29 8
I
I 2 i
6
259
418
2
i
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292
LA PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
( M . P . ) , Russkaja periodileskaja peiat' v Turkestane (1870-1917), (La presse périodique russe au Turkestan, 1870-1917), Taskent, Uz. Gosizdat, i960, 200 p.
AV§AROVA
Azerbajgan
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1906, n°s ! ( I . 4 ) >
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9 (14-5) à 38 (8-10), 40 (22-10), 44 (19-11) à 46 (24-11). g ( 3 . 3 ) > I 2 > 23, 27, 30, 36, 38, 43, 51.
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Voir
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LA PRESSE
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VILAJETININ
LA GAZETTE
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INDEX
21
I I N D E X D E S NOMS D E P E R S O N N E S E T D E S
PSEUDONYMES*
ABASI, Hasan 'Ataullah : mollah et historien tatar, 58. ABASIDZE, Mohammed Tagi : agar, éditeur à'Islam-i Gurgistan, 246. 'ABBASOV, Halil : publiciste kazah, 255. 'Abdal Gani HUSEINOV, voir HUSEINOV, 'Abdal Gani. 'ABDALLABEKOV Zaman bey : publiciste azéri, 116. 'Abdul-Bari BATTAL, voir BATTAL-TAYMAS, 'Abdullah. ' A B D U L H A M I D I I : s u l t a n , 22, 33, 1 1 2 .
'ABDULLAEV, Hebir : journaliste turkestanais, 272. 'ABDULKHANOV : officier tatar, un des dirigeants du Harbi Suva, 189. 'ABDURRAHMAN : officier tatar, un des dirigeants de Harbi Sura, 189. 'Abdurraiid kadi IBRAGIMOV, voir IBRAGIMOV, 'AbdurraSid kadi. 'ABDURRASIDOV, Miinever Qari : voir MUNEVER Qari. 'ABDUSATAROV, Sadyq : turkestanais, collaborateur de Ma'arif de Taskent, 271. 'ABIDI, 'A. : baskir, membre du Sura régional baSkir, 2 2 4 . 'ABIDI, Habibullah : baskir, membre du Sura régional baSkir, 2 2 4 , 225. 'ABIDI, Said Ismail : tatar, éditeur de Taraqqi de Taskent, 161, 265. 'ABIDI, S. : baSkir, membre du Sura régional baSkir, 224. 'ABIEV, Said : poète lak, éditeur de Zarja Dagestana et de Musul'manskaja Gazeta, 173. ABLAJKHANOV, Ismohammed Sujuk oglu : publiciste kazah, 43. « Abu'L-Muharririn », surnom de MELIKOV-ZERDABI, 27. ABUBEKIR, 'Ali : tatar, éditeur de Khàbàrler d'Ural'sk, 184. ABUZIAROV, Husein : Socialiste-Révolutionnaire tatar, rédacteur en chef de Tan Megmu'asy, 83, 87. ABYZGILDIN, Sheikh 'Attar : tatar, rédacteur en chef â'Al-'Alem al-Islam, 59. « Adib al-Mamalek », surnom du publiciste persan Mirza SADEQ KHAN, 109. ADIGEZALOV : historien azéri, 28. A D I GÔZEL, v o i r ADIGEZALOV.
AGA OGLU, Ahmed bey : écrivain, publiciste et homme politique azéri, 32, 46, 105, 106, 107, 108, 109, 110, 112, 131, 173, 174, 175, 237. * Les pseudonymes sont entre guillemets. E n caractères gras, les pages contenant les biographies.
LA PRESSE
324
MUSULMANE
EN
RUSSIE
A G A O G L U , Ahmed bey. azéri (iranien), leader du parti Edalet, 230. A G A E V , Dr. Hasan bey : publiciste azéri, éditeur de Juznyj Kavkaz, 131, 229. A G A E V , Fahr ul-Islam : publiciste tatar, éditeur de Aq Jul, 97. A G A L I Q , Junusgan : uzbek, collaborateur d ' I l Bajragi de Kokand, 267. A G A M A L Y O G L U , Samed Aga : philologue azéri, membre du parti Hummet, 2 3 4 . A H M A D E E V , S. : mollah tatar, collaborateur de Hoquq ve Hajat, 61. A H M A D E E V , Sahid : publiciste révolutionnaire tatar, 69, 100, 193, 204, 210, 271. A H M A D U L L I N , Fàthi : tatar, éditeur de Saldat Telâgi d'Ufa, 190. A H M E D , Fàrhi : tatar, rédacteur de Kôres d'Ufa, 203, 210. Ahmed bey A G A O G L U , voir A G A O G L U , Ahmed bey. Ahmed K E M A L , voir K E M A L , Ahmed. AGAEV,
voir
AGAEV, B. :
AHMED KHAN, Sir S a y i d : r é f o r m a t e u r indien, 22.
Ahmed Ahmed
Ahmed. voir Z E K I V E L I D I , Ahmed. A H M E D I , g. : tatar, rédacteur du Balalar Dùnjasy, 191. A H M E D O V , Aziz-Mir : historien azéri, 128. A H M E D O V , Jusuf : azéri, éditeur de Jeni Irsad, 116. A H M E R O V , M. : tatar, collaborateur du Beznen Jul, 198, 207. A H M E R O V , Sahbaz Girej : publiciste tatar, 24. A H M E R O V , Sihabeddin : historien tatar, 97. A H T A M O V , Abu Su'ud : tatar, avocat d'Ufa, 82. A H T A M O V , Benjamin : publiciste tatar, 8 2 . A H T A M O V , Ibrahim : Socialiste-Révolutionnaire tatar, collaborateur d'Ural, 82, 89. A H U N D O V , Mirza Feth-'Ali, voir A H U N D Z A D E , Mirza Feth-'Ali. A H U N D Z A D E , Mirza Feth-'Ali : écrivain azéri, 23, 2 8 - 3 0 , 124. A H U N D O V , Dr. 'Abdul Haliq : azéri, éditeur du Zenbur, 118. A H U N D O V , Asadullah, Gavad oglu : socialiste azéri, 1 2 3 , 128. A H U N D O V , Husein : azéri, rédacteur du Istigbal d'Elizavetpol', 120. A H U N D O V , Mohammed Sadiq bey : azéri, rédacteur de Prikaspijskaja Zizn', 131. A H U N D O V , Mirza Mamed : azéri, leader du Parti Fédéraliste Turc, 229. ' A I B O V , I . : publiciste azéri, 132. A I N I , Sadreddin : écrivain tagik, 2 7 2 . A J D A S E V , F a t y h : tatar, rédacteur de Minzele Ile, 199. ' A J N U L L I N , voir G A J N U L L I N . A J T P E N E V , Mihaj : kazah, président du groupe Us Zuz, 256. A J T U V G A N , B a t y r : romancier criméen, 2 4 9 . A J U K H A N , Zakir : tatar, rédacteur en chef de Tom Sùzu, 208. A J V A Z , Hasan, Sabri : écrivain et homme politique criméen, 40, 112, 1 4 1 , 142, 247, 248. A J V A Z O V , voir A J V A Z . RIZA,
voir
RIZA
ZEKI VELIDI,
AKBAR : s u l t a n , 130.
Hasan : député tatar de la Duma, 59. Jusuf : écrivain et homme politique tatar, 40, 6 5 - 6 6 , 71, 74, 94, 173, 174. 175A K £ U R A , Mohammed Sah : tatar, collaborateur du Tergûman, 40. A K C U R I N , Hasan, voir A K Ô U R A , Hasan.
AKÈURA,
A K C U R A OGLU,
INDEX
325
Jusuf, voir A K Ô U R A O G L U , Jusuf. 'Abdurrahim bey : écrivain azéri, 125-126. A L - A F G H A N I , ôemaleddin : réformiste afghan, 3 7 , 1 7 2 . A L - B A R U D I , voir B A R U D I . A L - B U K H A R I : théologien musulman, 9 4 . A L - H A S A N I , Mohammed Sabir : voir H A S A N I , Mahommed Sabir al-. A L - K U S T R A M A V I , Serefeddin : voir K U S T R A M A V I , Serefeddin al-, A L A V I , ômer : publiciste tatar, 2 0 0 . A L E K S E E V : général, 2 0 1 . A L E S K E R O V , 'Abdul Muttalib : azéri, rédacteur de Rus Iran Tàvàssùtu, 130. A L E X A N D R E I I I : tsar, 5 1 . 'Ali 'Abbas M U T A L I B Z A D E , voir M U T A L I B Z A D E , 'Ali 'Abbas. ' A L I B E Y O G L U , Mustapha : azéri, rédacteur de YSyq, 1 3 0 . ' A L I K E M A L bey : voir K E M A L bey, 'Ali. ' A L I Z A D E , Said Riza : turkestanais, éditeur de MâS'âle-i Inqilab, 272. ' A L I E V , 'Ali 'Alesker : publiciste azéri, 118, 2 0 5 . " A L I E V , 'Ali Mehmed : azéri, collaborateur de Ary, 1 2 3 . ' A L I E V , Ismail : publiciste turkestanais, 1 6 1 . ' A L I E V , Mahmud : tatar, rédacteur en chef de SugyS Safy de Pskov, 1 9 1 . ' A L I E V , Orug; : publiciste azéri, rédacteur du Mâktâp, 130. ' A L I M O V , Ekrem : kazah, rédacteur du Aj-Qap, 150. ' A L I O G L U ( G A L I E V ) , Galimgan : voir B A R U D I . A L K I N , G . : officier tatar, un des dirigeants du Harbi Sura, 1 8 9 . A L K I N , Ilias : officier tatar, un des dirigeants du Harbi Sura, 188-189. A L K I N , Said Girej Mirza : homme politique tatar, 6 6 , 1 8 3 , 1 8 8 . A L K I N , Sahi Ahmed : Directeur de la Police de Kazan, 66. A L K I N , Sejhullah : tatar, rédacteur du Qurultaj, 1 8 6 . A L M A E V , Ahmedgan : tatar, rédacteur du journal tatar Sugys Safy de Pskov et de Qyzyl Armija, 1 9 1 , 210. A L M A S E V : lieutenant tatar, un des dirigeants de Harbi Sura, 1 8 9 . A L P A R O V , 'Arif : révolutionnaire baskir, 198. A L T Y N S A R Y N , Ibraj : écrivain, ethnologue et pédagogue kazah, 4 3 , 1 4 5 , 1 5 3 . A M A N U L L A H : roi d'Afghanistan, 1 5 8 . A M B A L O V : ossète, rédacteur d'Iron Gazet, 1 3 7 . A M I R H A N , Fatyh : écrivain tatar, 7 1 , 7 9 , 83, 9 1 , 9 2 , 9 3 , 9 4 , 9 6 , 1 7 4 , 2 0 0 . A M I R O V , Halim : juriste baskir, 2 2 7 . A N D R É , M«r : évêque d'Ufa, éditeur du journal krjasen Dus, 1 0 1 . A N D R E E V : russe, éditeur de Qazaq Gazeti, 1 5 0 . A N N E N K O V : général, 2 5 7 . A P A N A J , 'Abdullah : mollah tatar, éditeur d'Azat, 86. A Q C O Q R A Q L Y , Osman : écrivain et homme politique criméen, 1 9 , 4 0 , 7 0 , 247. A Q M O L L A : poète baskir du x i x e siècle, 8 0 . A Q C U R A , voir A K Î U R A . A Q S A Q I S A N OGLU : baSkir, collaborateur du Qahraman-i Basqurt, 2 2 6 . A R A B S K I J , Ismail : criméen, collaborateur du Terguman, 40. ' A R I F O V , voir ' A R I F Z A D E . ' A R I F Z A D E , 'Abdulhakim Hilmi : écrivain criméen, 249. 121. A R U T Ù N O V , Tigran : arménien, directeur de Ko£-Dev'et, AK6URIN,
AKHVERDOV,
326
LA PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
: officier tatar, un des dirigeants du Harbi Sura, 189. 'ASRI, Negib : écrivain tatar, 95. ASMASOV, 'A. : tatar, rédacteur du Kinàs de Samara, 205. A S M A R I N : missionnaire russe, 33. 'Asur, 'Ali ZAHIRI, voir ZAHIRI, 'Asur 'Ali. 'ASURBEJLI : famille d'industriels azéris, 105. 'ASURBEJLI, Besir bey : propriétaire terrien azeri, 109. 'ASURBEJLI, 'Issa bey : propriétaire terrien et publiciste azeri, 107, 109, 119, i 2 i , 128, 132, 229. " A S U R B E K O V , voir ' A S U R B E J L I . AXLASY, Hadi : mollah et historien tatar, 68, 76, 88, 97, 172. ATNAGULOV, Salah : révolutionnaire baskir (S.D.), 2 0 4 , 205, 210, 211, 218. A T T A J : publiciste tatar, 100. A V K S E N T ' E V : président du Gouvernement Sibérien, 224, 225, 257. 'AZIMBAEV, Mir Said Kerim : commerçant turkestanais, éditeur du Tuzzar, 1 6 3 . 'Azizov, Luqman : 208. 'Aziz ZADE, Leziz : publiciste turkestanais, 263, 270, 275. 'AZIZBEKOV, Meâadi 'Aziz : révolutionnaire azeri (S.D.), 121, 122, 123, 126, 230, 231. ASADULAEV
BABIÔ, Sejh ul-Zade : poète tatar (baskir), 93, 193, 2 2 4 . BADAMSIN, 'Arif : commerçant tatar, député à la Duma, 85, 88. B A G I R O V : premier secrétaire du P.C. de la R.S.S. d'Azerbajgan, 121. B A H A V E R D I E V : publiciste tatar, éditeur de Khalyq d'Astrahan, 80. BAHTJAROV, N. : tatar, rédacteur de Jaqty Jul de Malmyz, 218. BAHTJAROV, Vefa : publiciste tatar, rédacteur en chef d'Al-Islah de Kazan, 83. BAHTZAN, Sultan : publiciste kazah, collaborateur du Fiker d'Ural'sk, 78. BAJASEV, F a t y h : publiciste tatar, 100. « Bajazitov » : pseudonyme de Galimgan S E J F U D D I N O V , 89. BAJAZITOV, 'Ataullah : akhund tatar, éditeur du Nur de Saint-Petersbourg, 4 5 . BAJAZITOV, S. : mufti de Saint-Petersbourg, fondateur de l'association « Sirat-i Mustaqim », 54, 58. BAJBURTLU, Jahja : publiciste criméen, collaborateur de Vatan Khadymy, 141. BAJÔURIN, Serif : publiciste tatar, 98, 210. BAJGILDIEV, Serif Kemaleddin oglu, voir KEMAL, Serif. BAJMBET, 'Ilemdar : Socialiste-Révolutionnaire tatar, 197, 198, 203, 204, 210. BAJTURSUN, Ahmed : publiciste et écrivain kazah, dirigeant du parti AlaS-Orda, 15, 1 4 8 , 149, 150, 152, 153, 254, 258, 261. BAKI, S. : tatar, collaborateur du Qyzyl Bajraq de Kazan, 195. BAKIKHANLY, v o i r BAKIKHANOV, ' A b b a s - Q u l i A g a .
BAKIKHANOV, 'Abbas-Quli Aga : écrivain azeri, 23. BALGYNBAEV, Hajreddin : kazah, éditeur de Birlik Tuuy, 255. B A L M O N T : poète russe, 32. BALYÒ, Husein : publiciste criméen, collaborateur de Vatan Khadymy, BAMMAT, Haidar : homme politique daghestanais, 241. B A R A Q : K h a n de la Horde de Bukej, 148. BARAKOV, Gino : ossète, éditeur de Cermen, 244. B A R R É S : écrivain français, 66.
141.
INDEX
327
BARSEGJAN, Khikar : historien soviétique arménien, 122. BARTHOLD : orientaliste russe, 159. BARUDI, sheikh Galimgan al- : mufti d'Orenburg, écrivain et publiciste tatar, 5 9 - 6 0 , 7 5 , 86, 1 8 3 .
'A. : publiciste tatar, collaborateur d ' I d e l d'Astrahan, 80. BATTAL-TAYMAS, 'Abdullah : historien et publiciste tatar, 68, 97, 186, 187, 191, 208, 265. BATYRMURZAEV, Nuhaj : poète kumyk, 240. BATYRMURZAEV, Zein ul-'Abid : écrivain kumyk, 240, 242. BEGI, N. : tatar, collaborateur de MamadyS TauSy, 205. B E H B U D I , Mahmud hoga : historien et publiciste turkestanais, 1 6 2 , 163, 164, 165, 167, 171, 263, 264, 267. BEJBULATOV, Ternir Bulat : écrivain kumyk, 240. BEK-MAMLEEV, Sultan : officier tatar, dirigeant de Harbi Sura, 189. B E K I R , Liitfi. : collaborateur d'Ulug Tùrkistan, 265. B E K I R , Mukhtar : turkestanais, collaborateur d'Ulug Tùrkistan, 265, 270. B E K T E M I R , Ahmedgan : tatar, rédacteur en chef de Suhrat, 163, 164. B E L J A E V : russe, rédacteur en chef de Ruzname-i Mavera-i Bakhr-i Khazar d'AShabad, 169. BENKENDORFF : général, comte, commandant la Gendarmerie, 23. BASIRI,
BERIA : 121.
BERKE, Mustafa : publiciste criméen, 249. BERMEZANOV, 'Azimbek : publiciste kazah, collaborateur d'Aq ¿ol de Taâkent, 261. BESTUZEV-MARLINSKIJ, A. A. : décembriste déporté au Caucase, 23. BESIRI, Zarif : publiciste tatar, 77. BIÔERAHOV : général, 242.
BIGI, Musa Garullah : théologien, historien et pubhciste tatar, 19, 56, 74, 76, 77. 79. 9i. 174. 199BIGIEV, voir BIGI.
BIKBOV, Junus : avocat baskir, 222. B I K Q U L O V , Ibrahim : mollah et publiciste tatar, 6 8 , 92, 97, 187, 207. B I M E T O V , Ahmed Serif : mollah tatar, collaborateur de Joldyz, 68. B I R G E N , Mûhittin : publiciste turc, éditeur du Tanin, 119. B I T I E V , G. R. : caucasien, éditeur de Terskaja 2izn, 135. BLUMBERG : général, 209.
BOBI, 'Abdullah : pédagogue, philosophe et publiciste tatar, 46, 69-70, 97. BOBINSKI, v o i r BOBI, ' A b d u l l a h .
BODANINSKI, 'Ali : publiciste et homme politique criméen, 2 4 8 . BRITAEV, M. R . : ossète, éditeur du Hurtum, 137. BUBRININ : russe, éditeur du Qazaqstan, 151. BUDEJLI, Mahmud : écrivain tatar, 205. BUJNAKSKIJ, Ulubij : révolutionnaire daghestanais, 2 4 1 . B U K E E V , S u l t a n Sahingirej : écrivain kazah, 150, 1 5 1 . BUKHARINE : 197. BUKEJKHAN, voir BUKEJKHANOV.
BUKEJKHANOV, 'Ali Khan : écrivain et homme politique kazah, 43, 78, 148, 149, 150. 152, 153. 254. 257.
328
LA
PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
: publiciste daghestanais, 240. 'Aziz : publiciste kazah, 260. B U N I N : écrivain russe, 32. B U N J A T Z A D E , D a d a s H o g a oglu : publiciste révolutionnaire (S.D.) azéri, 205, 230, 231. B U N J A T Z A D E , C a f a r : publiciste azéri, éditeur d u Tuti, 117. B U R H A N S E R E F , voir S E R E F , B u r h a n . B U R N A S , F ä t h i : poète t a t a r , 200, 209, 2 1 0 , 218. B U R U N D U K O V , Mikdad : révolutionnaire t a t a r , 2 0 4 , 2x8. B U T A E V frères : ossètes éditeurs d'Iron Gazet, 137. B U T A E V , Aslanbek : ossète, éditeur d'Iron Gazet, 244.
BULAC, H . O. BULATOV,
123,
voir C A L I K O V . A h m e d bey : h o m m e politique (menchevik) ossète, 95, 135, 172, 183, 185, 202. C A N B A , Sija : publiciste abhaz, rédacteur du journal a b h a z Apsny KapS, 245. C A T H E R I N E I I : impératrice, 51, 144. C V E T K O V : russe, rédacteur en chef de Ruzname-i Mavara-i Bakhr-i Khazar, 169. CAJKIN, V a d i m : S.R. russe, éditeur de Turkestanskij Golos d ' A n d i z a n , 164. « Cala T a t a r » : p s e u d o n y m e d ' E k r e m ' A L I M O V , 150. CANYSEV, H . : t a t a r , éditeur du Türkistan Vilajetinin Gazeti, 26. CANYSEV, I l d y r k h a n : publiciste t a t a r , 100. CAPÔAQÔY, Halil : écrivain criméen, 2 4 8 . C E L E B I E V : président du Kurultaj des T a t a r s de Crimée, 250. CERGI, H a s a n : publiciste criméen, 141. CERNYSEV, E . I. : historien soviétique, 84. « Cingiz » : p s e u d o n y m e d ' A j a z I S H A K I , 87. C O K A E V , voir C O K A J O G L U , Mustafa. COKAJ OGLU, M u s t a f a : h o m m e politique turkestanais, 2 5 5 , 263, 265, 268. « Culpan » : p s e u d o n y m e d " A b d u l H a m i d S U L E I M A N O V , 165. CALIKATY, CALIKOV,
: publiciste turkestanais, 272. ' A b d u r r a h m a n Mesadi : publiciste azéri, 115. D A H A D A E V , M a h a c : révolutionnaire daghestanais, 241, 242. D A H A D A E V A , N a f i s a t : épouse de M a h a ê D A H A D A E V , 242. D A L G A T , M. M. : caucasien, éditeur de Golos Kavkaza, 134. « Damollah » : pseudonyme de F a t y h A M I R H A N , 83. D A S K I N , Abubekir : t a t a r , collaborateur d'Islah d ' A s t r a h a n , 80. D A T I E V , Aslan Girej : caucasien, éditeur de V Mire Musul'manstva de SaintPetersbourg, 172. D A U D O V , Faiz K h a n : t a t a r , rédacteur en chef d u Din ve Magisat d'Orenburg, 55. D A U D O V , Mirza : 2 1 1 . D A V L E T S I N , ' A b d u r r a h m a n : Socialiste-Révolutionnaire t a t a r , m e m b r e du groupe des Taniylar, 87, 190. D E N I K I N : général, 242, 243, 244, 245, 247, 252. « D e r d m e n d » : p s e u d o n y m e de Zakir R A M I E V . D I B I R O V , M o h a m m e d kadi : leader nationaliste daghestanais, 241. D I G U R O V , K . N. : caucasien, éditeur à'Eho Kavkaza, 135. DADABAEV
D A D A S OGLU,
INDEX
329
historien soviétique, 181. 'Abdulhaq : mudarris tatar, 200. D I N M O H A M M E D O V , iSan ISmohmamed : publiciste qadymiste tatar, 55. D I V A E V , Abubekir : écrivain et folkloriste turkestanais, 270. D Ô N E N T A E V , Sabit : publiciste et homme politique kazah, 150. DONSKOJ, Ahmed : tatar, collaborateur de Saldat Jalqyny d'Astrahan, 190, 271. D O S M U H A M M E D O V , H. : écrivain et homme politique kazah, 78, 152, 254, 257. D O S T O E V S K I : écrivain russe, 143. D U L A T - ' A L I , Mahmud : tatar, collaborateur du Culpan de Moscou, 2 0 3 . DULATOV, Mir-Jakub : écrivain et homme politique kazah, 147, 148, 149, 1 5 2 1 5 3 , 254, 255, 261. « Dumavi », Negib : écrivain et publiciste tatar, pseudonyme de Negib S I G B A T DIMANSTEIN :
DINMOHAMMEDOV,
OGLU T O H T A M Y S , 7 1 , 9 4 , 9 7 .
général, 236. Ataman des Cosaques d'Orenburg, 199, 200, 201, 204, 206, 223, 224, 256, 258. D Z A B A E V , I. P. : caucasien, éditeur de ¿izri Severnogo Kavkaza, 134. DUNSTERVILLE :
DUTOV :
EDASIN,
Qajjum : tatar, rédacteur du Saldat Jalqyny d'Astrahan, 190. 'Abdurrahman : pédagogue azéri, collaborateur du Mâktâp, 130. Z A D E , Mohammed Hasan : publiciste azéri, collaborateur du Dàbistan,
E F E N D I ZADE, EFENDI
129. Sultan Megid : socialiste (S.D.) azéri, 1 2 1 - 1 2 2 , 123, 231. russe, éditeur de Ufa Qajupiratury d'Ufa, 192. EIFI, Sehi : tatar, rédacteur du Beznen Teldk d'Orenburg, 190. E L M U H A M M E D O V , Omer : S.R. baskir, collaborateur de Culpan de Moscou, 1 9 8 , 203, 271. E L Z A N O V , Sahmardan : kazah, vice président du groupe US Zuz, 256. EMETKAR, Bekir : criméen, collaborateur du Tergùman, 40. E M I N E F E N D I Z A D E , Mahmud bey : azéri, éditeur du Turan de Taskent, 264. E M I N , Mehmed : poète turc, 41. E M I R I , Kerim : tatar, membre de Musvoenkollegija, 210. E N I K E E V , Nigmet : voir E N I K E J , Nigmet. ENIKEEV, Halil : publiciste tatar, 100. E N I K E J , Nigmet : tatar, collaborateur de Jarly TauSy, 205, 210. E N I K O L O P O V , Mirza Apriam : orientaliste caucasien, rédacteur en chef de Tifliskie Vedomosti de Tiflis, 23. E V L A N I , 'Abdullah : poète turkestanais, 163, 165, 264. EFENDIEV,
EGOROV :
'Abdurrahman : publiciste tatar (baskir), 74, 1 9 3 , 206, 207, 225, 226, 227. F A H R E D D I N , Rizaeddin : théologien et historien tatar, 19, 40, 74, 7 5 - 7 6 , 77, 79, 174. 193F À H R I , Ahmed : tatar collaborateur du Qurultaj de Kazan, 186. Faiz K h a n D A U D O V , voir D A U D O V , Faiz Khan. F A J Z I , Hadi : turkestanais, éditeur de Khalq Gazeti de Kokand, 273. F A J Z I , Haris : pédagogue et tatar, 71, 219. F A J Z U L L I N , S. : tatar, rédacteur de Jaqty Jul de Malmyz, 218. FAHREDDIN,
330
LA
PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
lioga : ulema tatar, père de Fuad T U K T A R , 85. FATHAKHUNDOV, Mubarraq Sah : mollah tatar, collaborateur du Joldyz, 68. FATHULLAEV, Mirza : azeri, éditeur du Làklàk, 119. FATHULLIN, Tahir turkestanais, éditeur de ISiiler Qalqany, 273. FEDOROV, A. E. : russe, éditeur de Juznyj Kavkaz, 131. F E D O R O V : russe, éditeur de Megmua-i Mavera-i Bakhr-i Khazar, 169. FEHMI, Ibrahim : criméen, collaborateur du Tergiiman, 40. Feridun bey KÒÓERLI, voir KÒÒERLI, Feridun bey. Feth-'Ali A H U N D Z A D E , voir A H U N D Z A D E , Feth-'Ali. « Filankes » : pseudonyme d'Uzeir bey H A G I B E J L I , 108. FITRAT, 'Abdur-Rauf : écrivain et publiciste turkestanais, 158, 162, 267, 271. F R U N Z E : général, commandant le front du Turkestan de l'Armée Rouge, 20g, 273FURKAT, Zakirgan : poète uzbek, 26, 27. F U Z U L I : poète turc d'Azerbajgan, 112. F A S AH
GABIDULLIN, Basir : tatar, rédacteur en chef de Saldai Jalqyny d'Astrahan, 190. GABIDULLIN, 'Iftaheddin : tatar, éditeur d'Idel-Ural Ulkesi de Kazan, 188. GABIEV, Said : voir 'ABIEV, Said. G A B I E D D I N O V ( " A B I E D D I N O V ) , Kemal : tatar, éditeur d'Aqmolla de Troick, 80. G A B I T O V , A . G : caucasien, éditeur de Terskoe Eho, 135. GABITOV, Ismail : voir 'ABIDI, Ismail. « Gàdirli » : pseudonyme de Movsum Nagmuddin I S R A F I L B E K O V , 231. GAFURI, Magid : écrivain tatar (baskir), 60, 61, 67, 69, 86, 93, 193, 198. G A J D A : général, 209. GAJNULLIN, Hasijet : tatar, collaborateur de Qyzyl Bajraq de Kazan, 195-196, 210. GALIEV, Galimgan, voir BARUDI, Galimgan. G A L I E V ( ' A L I E V ) , 'Abdurrahman : mollah tatar, rédacteur en chef de Magarif d'Astrahan, 61. GALIEV, Ismail : voir 'ALIEV, Ismail. « Gamgusar » : pseudonyme de 'Ali Kuli N A Ô A F O G L U , 126. Gani Bey, voir HUSEINOV, 'Abdal-Gani. G A N I E V ( " A N I E V ) , Habiburrahman : tatar, éditeur d'Aqmolla de Troick, 80. GASPRALY, Ismail bey : voir GASPRINSKI, Ismail bey. GASPRINSKI, Ismail bey : écrivain, philosophe et publiciste criméen, 15, 18, 19, 24, 35-42, 52, 53, 67, 68, 69, 72, 74, 76, 83, 87, 93, 94, 110, 112, 126, 138, 143, 151, 157, 158, 160, 163, 164, 176, 182, 247, 248, 251, 265. GASPRINSKI, Rifat : criméen, fils d'Ismail bey, 142, 247. GASPRINSKI, Sefika : criméenne, fille d'Ismail bey, 142, 247. GAZDANOV, Dr. Dz. : ossète, éditeur d'Iron Gazet, 137. G H A Z A L I : imam, 77. GHAFURI, Magid : voir GAFURI, Magid. GILEZEDDINOV, Paul : krjasen, missionnaire, éditeur de SugyS Khâbârlâre, 100. GILMANOV, Mohammed F a t y h : voir KERIMI, Fatyh. GIREJ, Halim : historien criméen, 249. GOCINSKIJ, Nagmuddin : imam, chef religieux daghestanais, 241, 242. GOETHE : 1 1 2 .
INDEX
331
GÒK ALP, Ziya : philosophe turc, 40, 105, 174, 175. G O R K I , Maxime : écrivain russe, 7 4 , 8 5 , 2 1 0 . G R I G O R ' E V , Ivan : orientaliste russe, 4 3 , 1 6 1 . GRISIN-ALMAZOV : 2 2 4 .
"Aziz : historien tatar, 2 5 , 9 3 , 97, 1 8 6 , 2 0 0 . Salih : propriétaire foncier tatar, 9 7 . G U L I J A , Dimitri : historien, poète et folkloriste abhaz, 2 4 4 , 2 4 5 . G U S M A N O V , voir ' U S M A N O V . Ó A F A R Z A D E , ' Ali Iskander : pédagogue azeri, collaborateur du Dâbistan, 129. Ó A L I L Z A D E , Samil : journaliste azeri, collaborateur du Fùjuzat, 112. G A N G I L D I N : chef révolutionnaire kazah de la tribu des Qypôaks, 2 5 7 , 2 5 8 . G A N T U R I N , Selim Girej : tatar, député à la Duma, 82. G A P A R I D Z E , A. : révolutionnaire (bolchevik) géorgien, 1 2 0 , 1 2 2 , 2 3 1 . Òejhun bey H A Ô I B E J L I , voir H A Ô I B E J L I , Òejhun bey. G E L A L , Sadri : tatar, collaborateur d'Aq Jul, 9 7 , 1 9 0 , 191, 2 0 4 , 2 1 0 . G E L A L , Yaqif : tatar, collaborateur de Sarq Qyzy de Kazan, 2 0 0 . òemaleddin A L - A F G H A N I , voir A L - A F G H A N I , òemaleddin. « òemaleddin oglu » : pseudonyme d"Abdurrahman F A H R E D D I N , 2 0 6 . Ò E V D E T , 'Abdullah : poète turc, 110, 1 1 2 . « òolkunbaj » : pseudonyme de l'écrivain turkestanais 'Abdullah Q A D Y R I , 2 6 4 . ÒUDI, Osman : publiciste ture, 174, 175. G U M A I L , Haris : tatar, rédacteur au Qurultaj de Kazan, 1 8 6 . GUBAJDULLIN, GUBAJDULLIN,
'Abdullah : tatar, rédacteur de Jaqty Jul de Malmyz, 2 1 8 . Burhan : tatar, rédacteur de Sura-i Islam de Taskent, 2 6 4 , H A B I B I , Ahmed Sultan : S.R. tatar, 1 9 7 , 2 1 0 . H A D I , M. : tatar, collaborateur de Sura d'Orenburg, 7 7 , 1 1 2 . H A D J I B E Y L I , Djeihun bey, voir H A Ô I B E J L I òejhun. H A F I Z al-Hag A L - H U R E M I N , voir H U R E M I N , Hafiz al-Hag. H A F I Z I , 'Abdulqajjum : tatar, éditeur de Ile Vilajetinin Gazeti, 1 7 6 . H A G E T L A S E , Mohammed beg : caucasien, éditeur de Moussoulmanine HABIBI,
HABIBI,
265.
de Paris,
172.
Hagi Ibrahim K A S I M Z A D E , voir K A S I M Z A D E , Hagi Ibrahim. Hagi M U ' I N : publiciste turkestanais, 1 6 7 , 2 6 7 , 2 7 1 , 2 7 2 . Hagi Seid 'Azim S I R V A N I , voir S I R V A N I , Hagi Seid 'Azim. Hagi Seid U N S I Z A D E , voir U N S I Z A D E , Hagi Seid. H A Ô I B E J L I , òejhun bey : publiciste et écrivain azeri, 3 1 , 3 2 , 1 0 5 , 231, 235, 237, HAÔIBEJLI,
Uzeir bey : publiciste et compositeur azeri,
115, 132, 237,
107, 1 0 9 ,
114,
105, 1 0 7 - 1 0 8 , 109,
110,
238. 238.
Zulfigar bey : 2 3 8 . voir H A Ô I B E J L I . H A Ô I N S K I , Mehdi : publiciste azeri, rédacteur en chef de Tekammùl, H A H N : explorateur russe, 3 2 . H A I R U L L I N , Zeinullah : tatar, collaborateur du Din ve MagiSat, 5 5 . H A J D A R O V , Kadir : publiciste azeri, 1 1 6 , 1 1 9 , 1 3 2 . H A K I M Z A D E , Hamza (Nijazi) : écrivain turkestanais, 1 6 5 , 2 6 6 . H A K I M O V , Fatyh : publiciste tatar, collaborateur de Bajan ul-Haq, HAÔIBEJLI,
HAÔIBEKOV,
122.
70.
LA PRESSE
332
MUSULMANE
EN
RUSSIE
Sakir : commerçant tatar de Bugul'ma, membre du groupe des Tanlylar, 87, 95, 96. H A K K I , Ismail : philosophe et pédagogue turc, 77, 171. H A L F I N , Negib : écrivain tatar, 9 6 , 186. HALIL, A. : criméen, rédacteur en chef de Qrym Megmu'asy, 251. H A L I L I , Jakub : publiciste tatar, éditeur de Sùjiim Bike, 98, 191. Halim G I R E J , voir G I R E J , Halim. H A M I D I , Ahmed : tatar, collaborateur de Minzele Ile, 199. H A M I D I , Sakirgan : tatar, collaborateur de Minzele Ile, 199. H A N A F I , Mubarraq Sah : mollah tatar, 188, 206. H A N A F I , Muzzafar ( K A J B Y S E V ) , écrivain tatar, 9 4 . H A N I F A Khanym : épouse de M E L I K O V - Z E R D A B I , 27. H A R I S , 'Abdullah : poète tatar, 61, 6 9 , 97, 99. « Hasan d'Orenburg » : pseudonyme d'un collaborateur du Moussoulmanine de Paris, 172. H A S A N I , Ahmed Girej : tatar, éditeur de An, 93. H A S A N I , Mohammed Sabir al- : mollah tatar d'Orenburg, 5 8 , 59. H A S A N O V , Kalimullah : socialiste tatar, député à la Duma, 85, 88. H E B I R O V , Umde : tatar, collaborateur d ' U f a Khdbârlere, 207. HIKMET, Nazim : poète turc, 128. Hilmi A R I F Z A D E , voir A R I F Z A D E , 'Abdulhakim Hilmi. H O Ô A , Asadullah : homme politique turkestanais, 263. H O Ô A E V , 'Ubajdullah : publiciste turkestanais, un des dirigeants du Milli Merkez, 164, 263. H O Ô A E V , Fajzullah : turkestanais, un des leaders du P.C. d'Uzbekistan, 275. H O Ô A N I A N : socialiste arménien de Taskent, 264. « Hop Hop » : pseudonyme d'Alekper S A B I R , 125. H U D A I B E R D I N , Said : révolutionnaire baSkir, 2 1 0 , 211. H U G A B A E V : akhund tatar, 99. H U R E M I N , Hafiz al-Hag al- : tatar, éditeur du Fiker, 78. H U S E I N Z A D E , 'Ali bey : publiciste azéri, 105, 1 0 6 , 107, 108, 110, 112, 119, 173, 174H U S E I N Z A D E , 'Ali Pacha : azéri, directeur de Jeni Fujuzat, 119. H U S E I N O V , Ahmed : marchand tatar, 87. H U S E I N O V , 'Ali, voir H U S E I N Z A D E , "Ali. H U S E I N O V frères : industriels tatars d'Orenburg, 40, 90. H U S E I N O V , 'Abdal-Gani : industriel tatar d'Orenburg, 55. H U S E I N O V , Mohammed Veli : industriel tatar d'Orenburg, fils d " A b d a l Gani HAKIMOV,
HUSEINOV, IBN KHALDUN :
55.
historien arabe, 77, 136.
IBN SINA (AVICENNE)
: 130.
« Ibragim Muratov » : pseudonyme de Zarif SADYQOV, 70. I B R A G I M O V , 'Abdurrasid kadi : écrivain, publiciste et homme politique tatar, 4 4 , 46, 62, 63, 64, 70, 74, 82, 149, 162, 164, 174, 175, 176, 247. I B R A G I M O V , Galimgan : écrivain, publiciste et homme politique tatar, 61, 69, 7 5 , 83, 93, 97, 193, 197, 202, 203, 204, 210, 218. I B R A G I M O V , Sahmardan : journaliste tatar, 26.
333
INDEX
Mehmed : publiciste criméen, collaborateur du Tergùman, 40. Veli : homme politique criméen, 2 4 9 , 252. I D R I S I , Galimgan : publiciste tatar, 175, 176, 219. I L ' M I N S K I , N. : orientaliste et pédagogue russe, 43, 51. ' I L M B E T O V , Qurban 'Ali : journaliste tatar, 90. IMANAEV, sheikh 'Attar : avocat tatar, 60. I M A N A E V , S . : tatar, rédacteur de Bajan ul-Haq, 70. I M A N B A E V , Ismohammed : kazah, éditeur de Qazaq Gazeti, 150. I M A N Q U L I , S . : tatar, collaborateur de Ittifaq de Kazan, 200. I M A N K U L O V , S . , voir I M A N Q U L I . I M A N O V , Amangeldy : chef des partisans rouges kazahs, 257. I N A N , 'Abdul Kadir, voir S U L E I M A N O V , Fath ul-Qadir. « Ingus » : pseudonyme d'un collaborateur du Moussoulmanine de Paris, 172. I R A N I , Fathali : journaliste azéri, collaborateur de Tazà Hâjat, 113. IRGAZIEV, 'Ubajdullah : publiciste turkestanais, 165. I S H A K I , ' A j a z : écrivain et homme politique tatar, 25, 33, 67, 71, 8 4 - 8 5 , 87, 94, 95, 183, 185, 186, 190, 207, 208, 220. ISHAKOV, Hasan : journaliste tatar, rédacteur de Es de Kazan, 204, 21 r. I S K A N D E R , Halim : tatar, collaborateur d'il Tele d'Ufa, 207. I S M A I L O V - S I R V A N S K I , Mustafa Liïtfi : publiciste azéri, 64, 65. I S R A F I L B E K O V , Movsum Nagmuddin : azéri, leader du parti Hùmmet, 230, 2 3 1 . I S A N O G L U , Aqsaq : baskir, rédacteur de Qahraman-i Basqurt, 226. I S M E T I , 'Abdullah : pédagogue tatar, 9 6 . IBRAHIMOV,
IBRAHIMOV,
IVAN L E T E R R I B L E : t s a r , 98. IVANOV, D . V . :
russe, éditeur de Golos Stepi, 148.
colonel russe, 158. russe, éditeur de Qazaqstan, 151. J A L G I N B A E V , Rahmatullah : tatar, collaborateur du Sura, 77. J A L I M O V : communiste tatar, 204. JAMASEV, Husein : écrivain et publiciste social-démocrate tatar, 25, 67, 86, 88, 89, 90. J A R - S U L T A N O V , Mohammed : mufti d'Orenburg, 58, 60, 97. J A R U L L I N , Nurullah : tatar, rédacteur de ES de Kazan, 2 0 4 . J A U S E V , Nusirvan : journaliste turkestanais, 165, 267. J U N U S O V , Ghazi : mollah et publiciste tatar, rédacteur en chef de Qyzyl Bajraq et de Isiiler Dônjasy de Taskent, 270, 271, 272. J U S U F Z A D E , ôelal : publiciste azéri, 113, 115, 132, 168. J U S U F B E J L I , Nasib bey : homme politique azéri, 229. J U S U F B E K O V A , Sefika, voir G A S P R I N S K I , Sefika. J U S U P O V , Musa : tatar, collaborateur de Beznen Jul, Qyzyl Jau, etc., 1 9 7 , 198, 210. JAGELLO :
JALAVSIN :
Zakir : pédagogue et publiciste tatar, 8 1 - 8 2 , 100. Zakir, voir K A D Y R I , Zakir. K A F A R Z A D E , Asadullah : iranien, leader du parti Edalet, 230, 234. K A J B Y S E V , voir Muzzafar H A N A F I . K A J R O V , A. I . : caucasien, éditeur du Gorec, 135. KADYRI,
KADYROV,
334
LA PRESSE
MUSULMANE
voir T U H F E T U L L I N . KANUKOV, Almakhsid : ossète, éditeur d'Iron Gazet, 137. K A R A B E K O V , Dr. Karabek : publiciste azéri, 1 1 9 , 229. K A R A E V , 'Ali Hajdar : azéri, membre du parti Hùmmet, 234, K A R A N , Dr. Lebib : publiciste azéri, 95. K A R A G Ô Z O V , Nedim : publiciste azéri, 116.
EN
RUSSIE
KAMIL MUTYGY,
239.
KARASY, Orner : poète et folkloriste kazah, 1 5 2 .
Hagi Ibrahim : publiciste azéri, 114, 116. Said Mehdi : tatar, éditeur de Megmu'a-i Mavera-i Bakhr-i
KASIM ZADE, KASIMOV,
Khazar,
169. KASIMOV, H a z y m : tatar, collaborateur du Culpan, 203. K A T K O V : écrivain slavophile russe, 36. KAZAKOV, Ishak : publiciste tatar, 96. KAZAROV, S. I. : caucasien, collaborateur de Kazbek, 134. KAZBEKOB, S . S . : p u b l i c i s t e d a g h e s t a n a i s , 240.
Alexandre (Mirza Mohammed 'Ali) : orientaliste, 2 4 . 'Abbas Kuli : azéri, un des dirigeants du parti Musavat, 228. K E B I R , Bekir : publiciste tatar, 83. K E F A J E V , Jusuf, voir K Ô P E E V , Masur Jusuf. K E M A L , Ahmed : écrivain turc, 110, 112. K E M A L bey, 'Ali : publiciste turc, éditeur du journal Tùrk du Caire, 33. K E M A L , 'Ali 'Asker : écrivain tatar, 25, 67, 69, 86, 87, 90, 91, 99. K E M A L , Jakub : éditeur de Ta'aref-i Mùslimin d'Istanbul, 174. K E M A L , Mustafa ( A T A T U R K ) et mouvement kemaliste : 66, 106. KAZEM B E G ,
KAZIM ZADE,
K E M A L , Serif (Serif K E M A L E D D I N OGLU B A J G I L D I E V ) : é c r i v a i n t a t a r , 7 4 ,
voir K E M A L , 'Ali 'Asker. Zijauddin (Zija) : théologien tatar, 56,
94.
KEMALEDDINOV, KEMALI,
59,
82.
K E M I : p o è t e t u r k e s t a n a i s , 264.
KENGERLI : publiciste criméen, collaborateur du Terguman, 40. K E R E N S K I : 262.
F a t y h (Mohammed F a t y h G I L M A N O V ) : écrivain et publiciste tatar, 74, 76, 79, 90, 192. K E R I M O V : industriel tatar, 92. K E R I M O V , Mehmed : tatar, rédacteur de Qyzyl Dônja de Samara, 211. « Khalyq Sadri », pseudonyme d"Abdulhalyq S A D R I . K H A S M A M E D O V , Halil bey : journaliste azéri, 131, 229. K H E I R - N I A Z O V , B a t y r : écrivain kazah, 152. K H E I R U L L A H , 'Abdullah : journaliste uzbek ; 267. K H E M S I Z A D E , Hasan Tahsin : publiciste agar, éditeur de Islam-i Gurgistan de Batum, 246. K H O D A J A R K H A N , Ternir beg : turkestanais, éditeur de Tùrk Sôzû de Taskent, 270. K H O D A J A R O V , Fesur Valla beg : uzbek, rédacteur du KhurSid de Taskent, 162. K H O G A N O V , Sultanbek : publiciste kazah, 250, 255. K H O J S K I , K h a n : Président du Gouvernement d'Azerbajgan, 237. K I L D I S E V , H. : tatar, rédacteur du Culpan, 203. K I R I M E R , voir S E J D A H M E T . K I R J A N O V , V . V . : russe, éditeur de Golos Stepi, 148. KERIMI, 73,
INDEX
335
KLEVLEEV, 'Arif : tatar, rédacteur en chef de IStìraqijun de Taskent, 271. KNUNJANC, L . : bolchevik arménien, 122. KÒÌERLI, Feridun bey : écrivain et critique littéraire azeri, 40, 46. KOLÓAK, Amiral et Armées de : 79, 148, 205, 206, 207, 208, 209, 210, 211, 225, 226, 257, 258, 260, 269. KOLUBEJKO, A. I . : russe, rédacteur du Kazbek, 134. KOMUS, 'Alibeg : kazah, rédacteur du Birlik Tuuy, 255. KONOV, Minhag : tatar, 1 9 1 , 203, 210. KÔPEEV, Masur Jusuf : mollah et écrivain kazah, 4 3 , 147. KÔPEJ OGLU, 2usup, voir KÔPEEV, Masur Jusuf. KÔPRULU, Fuad : historien turc, 40. KORKMASOV : révolutionnaire daghestanais, 241. KOROLENKO : écrivain russe, 28. KOROPAÔINSKIJ : russe, éditeur d'Ufanyn Aul Kon-KùreSe Zurnaly d'Ufa, 98. KOSÓEGULOV, Sah Mardan : mollah kazah, député à la Duma, 149, 150. KRYM, Salomon : homme politique karaïm de Crimée, 252. KUGUSEV : officier tatar, un des dirigeants de Harbi Sura, 189. KULAHMETOV, Gafur : écrivain tatar, 25, 67, 86, 8 9 . KULATKI, Q. : publiciste tatar, rédacteur d'Idei d'Astrahan, 80. KULI, Ibrahim : publiciste révolutionnaire tatar, 69, 91, 195, 204. KULMAKOV : kazah, rédacteur en chef du Qazaqstan, 152. KUNANBAEV, A b a j : écrivain et philosophe kazah, 43, 145, 255. KURAMYÌEV : commerçant tatar, éditeur de II, 95. « Kurdi » : pseudonyme de A . K . ZAKUEV, 243. KURAS (KURASEV), Mohammed : écrivain kazah, 152. « Kurtiev », Mustafa, voir « Mustafa Kurtiev ». KUSTRAMAVI, Serefeddin al- : akhund tatar, 77. KUZMIN : russe, éditeur de Kaspij de Baku, 31. LAHUTI : écrivain iranien, 128. LAPIN, Said 'Ali : mollah turkestanais, président de Ulema ôamejeti, 262. LATIF, 'A. : historien tatar, 68, 210. LAVROV, N. S. : russe, rédacteur en chef du Kazbek, 134. L É N I N E : 258.
LERMONTOV : poète russe, 91. LIEVEN, prince de : Ministre de l'Education Nationale, 23. LOBANOV, Ismail : publiciste tatar, rédacteur en chef de Millet de Saint-Petersbourg, 82. LUFTI, 'Abdullah : turkestanais, collaborateur de M a'arif de Taskent, 271. Magzan ZUMABAEV, voir ZUMABAEV, Magzan. MAÔITOV, Husein Gahid : criméen, collaborateur de Qrym Ogagy, 249. MAHMUD OGLU (MAHMUDOV), ' A b i d j a n : turkestanais, éditeur de Sàda-i Ferghana de Kokand, 167. MAHMUDBEKOV, Mahmud : azeri, collaborateur du Râhbâr, 129, 132. MAHMUDOV, kadi Hagetlase : tatar, rédacteur en chef d'Islah Kôtephanesi, 58. MAHSUM HUSNI, 'Ajaseddin : turkestanais, rédacteur en chef de Turan de Bukhara, 169.
LA PRESSE
336
MUSULMANE
EN
RUSSIE
Ahmed Hadi : écrivain et pédagogue tatar, 24, 40, 6 7 , 68. Sadreddin (Sadri) : tatar, député à la Duma, 25, 67, 183, 188. M A L K O E D O V , L . P . : russe, rédacteur en chef du Kazbek, 134. M A M E D Q U L I Z A D E , Galil : écrivain azéri, 27, 46, 1 2 4 , 125. MAMEDOV, A. S. : azéri (iranien), leader du parti Edalet, 230. M A M E D O V , S. M. : criméen, rédacteur en chef de Qryrn Mùsulmanlary Sedasy, 253MAMLEEV, Tuhfat : tatar, collaborateur de Tan Joldyzy, 87. « Mamli », pseudonyme de Tuhfat MAMLEEV, 87. MANATOV, Serif : homme politique baskir, 202, 203, 2 2 2 - 2 2 3 . M A N S U R O V , Marhum Ekabir Sah : turkestanais, collaborateur de Aina et de Samarqand, 167. M A N S U R O V , Burhan : révolutionnaire tatar, 1 9 5 , 203, 210, 218. M A Q A I E V , Hagi "Ali : agar, rédacteur en chef de Seda-i Millet de Batum, 246. MAQAIEV, Husein : turkestanais, éditeur de Ferghana Sahifesi, 266. MARGANI, Mahmud : pédagogue et journaliste tatar, 77. MARÔANI, Sihabeddin : théologien réformateur tatar, 22, 76, 77, 92. M A R S I K O V , Rahimzan : publiciste kazah, 255. M A R X , Karl : 94. M A S U D I : akhund tatar, collaborateur de Hoquq ve Hajat, 61, 79. M A S U D I , Habiburrahman : tatar, député à la Duma, 85, 88. MASANOV, M. : missionnaire russe, 49, 50. MAVERAEV, Mohammed Mirza : publiciste kumylc, 136, 240. MAZITOV, 'Abdul Karim : écrivain kazah, 147. M E D I E V , voir M E H D I , 'Abdurrasid. M E H D I , 'Abdurrasid : publiciste et homme politique criméen, 1 4 0 , 141, 142. M E H M E D E M I N , voir E M I N , Mehmed. M E L I K O V - Z E R D A B I , Hasan bey : écrivain et publiciste azéri, 22, 2 7 , 28, 30, 32, 129, 130, 235. M E N D E , VON : historien allemand, 42. « Merdikar » : pseudonyme du publiciste turkestanais Halmohammed TÔREKULI MAKSUDI, MAKSUDI,
OGLU, 2 6 4 .
'Abdurrahman, voir D A D A S O G L U , 'Abdurrahman Mesadi. Negib Asri : publiciste tatar, rédacteur en chef de Burhan-i Taraqqi, 64, 187. M I A R O V , Tulegan hoga : poète turkestanais, 263, 265. M I K A I L Z A D E , Kerbelai Veli : azéri, un des dirigeants du parti Musavat, 228. M I N L U K A J , Halim : tatar, rédacteur du Sugyi Safy de Pskov, 191. M I R A Q U L O V , Mir Zahid : turkestanais, collaborateur du Samarqand, 167. M I R H A J D A R : écrivain tatar, 99. M I R M U H S I N : écrivain turkestanais, 263, 271. M I R B E D E L E V , 'Ajaseddin : publiciste turkestanais, éditeur de Bukhara-i Sarif, 168. M I R O L J U B O V : russe, professeur à l'Université de Kazan, 61. M I R Z A B A L A : publiciste azéri, 235. M I R Z A Z A D E , A g a Hasan : azéri, éditeur de Sôvgat, 119. M I R Z A Z A D E , Gafur Resad : azéri, collaborateur de Màktàp, 130. M I R Z A E V , Ismail Seid : azéri, publiciste, 132. M E S A D I D A D A S OGLU, MEVLEBERDIEV,
INDEX
337
MITNIK, P. E . : russe, rédacteur en chef de Kazbek, 134. MNACAKANJAN, P. : bolchevik arménien, 122. MOGILEV, G. : russe, éditeur de Rus Iran Tävässütü, 130. Mohammed F a t y h GILMANOV, voir KERIMI, Fatyh. MOHAMMED OGLU, Ghazi Junus : turkestanais, collaborateur d'Ulug Türkistan, 265. MOHAMMED OGLU, Mohammed Jusuf : publiciste turkestanais, 270. MOHAMMEDJAROV, Sakir : avocat tatar, membre du groupe des Tancylar, 84, 85. 87, 95MOHAMMEDOV, Sakir : publiciste tatar, 90. « Molière Oriental », surnom d'AHUND ZADE, 28. MRAS, S a i d : mollah b a é k i r , p r é s i d e n t d u Sura régional baskir, 223, 2 2 4 , 225.
MUFTI HOÔA, Salaheddin : publiciste turkestanais, 264. MUFTI ZADE : capitaine criméen, éditeur de Qrym Müsülmanlary Sedasy, 253MUFTI ZADE : turkestanais, président de l'Organisation ouvrière musulmane de Taskent, 263. MUFTI ZADE, Sadreddin hoga : mollah turkestanais, rédacteur en chef d'Azhar ul-Haq, 270. MUHAMMAD ' A L I : 2 1 .
MUHIDDINOV, 'Abdul Qadir : publiciste et homme politique turkestanais, 158, 275, 276. MUHIDDINOVA, Emine : révolutionnaire tatare, 195, 210. MUHTAROV, Murtaza : industriel azéri, 105, 109, 110. MUKHARSKI, Jahja : tatar de Lithuanie, rédacteur du Krym, 251. MUKHTAR, Ahmed Pacha : publiciste turc, 40. MUKHTAB, ' A q y l bey : publiciste turc, collaborateur du Tergüman, 40. Mulla Nur VAHITOV, voir VAHITOV, Mulla Nur. MULLINOV, I . : tatar, collaborateur du KinäS de Samara, 205. MUMIN, Hasan : tatar, rédacteur en chef d'ESce d'Orenburg, 199. MUMINI, Rafiq : publiciste turkestanais, 264. MUNASIBOV, 'Abdulaziz : auteur dramatique tatar, un des dirigeants de Harbi Sura,
189,
190.
MUNASIBOV, Husein : publiciste tatar, 219. MÜNEVER Q A R I ('ABDURRASIDOV) : é c r i v a i n e t p u b l i c i s t e t u r k e s t a n a i s , 1 6 1 , 162,
163, 164, 165, 167, 263, 265, 271. MURADI, Jarullah : écrivain tatar, 77. MURASOV, A f u z 'Osman : publiciste criméen, 141, 253. MURTAZIN, Mohammed F a t y h : tatar, éditeur d'Iqtisad, 98. MUSA, 'Abdul 'Aziz : kazah, éditeur A'Uran, 255. MUSIN, 'Arif : kazah, éditeur de Khalyq Sözü, 255. MUSIN-PUSKIN : comte, inspecteur des établissements scolaires de Kazan, 24. MUSLIMOV, 'Ismetullah : tatar, rédacteur en chef A'Azat Khatyn, 192. MUSTAFA, Ahmedgan : tatar, collaborateur d'TJqytuiy, 200. « Mustafa Kurtiev », pseudonyme de Mustafa BERKE, 249. MUTTALIB ZADE, 'Ali 'Abbas (Müznib) : poète azéri, 116-117, 130. MUTTALIB ZADE, Abu-Fazl : publiciste azéri, 117. MUTYGY, K a m i l , v o i r TUHFETULLIN, K . M.
22
LA PRESSE
338
MUSULMANE
« Miïznib », pseudonyme de 'Ali 'Abbas M U T T A L I B Z A D E . Jusuf : écrivain tatar, éditeur de Jâz, 7 8 . M U Z Z A F A R O V , Zarif : tatar, rédacteur en chef de Qyzyl Majaq,
EN
RUSSIE
MUZZAFAROV,
NAGAF
OGLU,
125,
211.
'Ali Quii : poète azeri, rédacteur en chef de Molla
Nasreddin,
126.
: orientaliste russe, 1 6 1 , 2 6 4 . Aytek : historien et publiciste adyghe, 173. N A R I M A N O V , Dr. Nariman Nagaf oglu : homme politique et écrivain azeri, NALIVKIN
NAMITOK,
106, 107,
121,
122, 123, 124, 126, 130, 230,
104,
231.
: homme politique turkestanais, un des dirigeants du Milli Merkez, 263. N A S Y R I , 'Abdul Qajjum : écrivain tatar, 2 4 , 25. N A S Y R I , Zijauddin (Zija) : publiciste et pédagogue tatar, 69. N A S Y R O V , voir N A S Y R I , 'Abdul Qajjum. N A V R U Z O V , Mehmed Vaiz : publiciste tatar, 79, 8 1 , 1 0 0 , 1 9 3 , 2 0 8 . N A V S A B A E V , Nurzan : poète kazah, 1 5 0 . Nazim H I K M E T , voir H I K M E T , Nazim. NAZMI, 'Ali : poète azeri, 125. N A Z M U D D I N , 'Abdullah : mollah tatar, député à la Duma, 8 5 , 8 8 . N E G I E V , Aga Tagi : azeri, éditeur de Tuti, 1 1 7 . Negib Sigbat oglu T O H T A M Y S , voir « Dumavi ». N E S S E L R O D E : comte, ministre des Affaires Étrangères de Russie, 2 3 . N I G M E T I , 'A. : publiciste tatar, 2 1 0 . N I J A Z I , Mehmed : tatar de Dobrudja, collaborateur de Haq Sesi de Simferopol', 251. « Nijazi », pseudonyme de Hamza H A K I M Z A D E , 2 6 6 . N I K O L ' S K I J , Markel : orientaliste russe de Kazan, 24. NOGIN, V. : révolutionnaire russe, collaborateur de Koc-Dev'et, 122. N O V I K O V : russe, éditeur de Dehqan de Taskent, 1 6 5 . N U G A J B E K , 'Imad : philologue tatar, 9 2 . N U ' M A N Z A D E , Orner Faiq : publiciste azeri, 4 6 , 1 2 6 , 1 3 2 . NURI, 'Aziz : criméen, collaborateur du Terguman, 40. N U R I M A N O V , Bagau (Bahauddin) : S.R. baskir, 197, 2 0 4 . N U R M O H A M M E D OGLU, Tas Mohammed : turkestanais, éditeur de Ravnaq alIslam de Kokand, 267. N A S Y R K H A N TÔRÂ
'Abdurrahman : mollah nogaj d'Astrahan, éditeur à.'Idei, 80. Ahmed : kazah, rédacteur en chef de Sogys Isderen Basqaruiy Qazaq Kamisariatynyn Khabarlary, 259. O M E R O V , Oldes : kazah, un des dirigeants d' Alas-Orda, 254. O M E R O V : tatar, collaborateur de Saldai Jalqyny d'Astrahan, 1 9 0 . O M E R Z A D E (Omerov), Habibullah : publiciste tatar d'Astrahan, 9 0 , 1 8 4 . ORAZ, Serdar : turkmène, un des dirigeants du Milli Merkez, 263. O R D U B A D Y , Mamed Said : écrivain azeri, 1 2 6 , 2 4 2 . O R U G E V : famille azeri, 1 1 5 , 1 1 6 , 1 1 7 . O R U Ô E V , Abuzer : azeri, éditeur d'Igdam, 116. O R U Ô E V , Orug : azeri, propriétaire d'une imprimerie de Bakou, 115, 1 3 1 .
OMEROV,
OMEROV,
339
INDEX Nikolaj Petrovic : orientaliste russe, 2 6 , 159, 163. écrivain russe, 28. OZENBASLY, Ahmed : écrivain criméen, 40, 140, 2 4 7 . OZENBASLY, Ibrahim : publiciste criméen, 248, 251. OSTROUMOV,
OSTROVSKI :
Murtaza : azéri, rédacteur en chef de Zenbur, 118. PASKEVIÔ : général, Gouverneur Général de la Transcaucasie, 22. P E R V A Z E D D I N , voir K E M A L I , Zijauddin. « Pierre » : pseudonyme de P. M N A C A K A N J A N , 122. PALAVANAROV,
PING TUNG-LIN : c h i n o i s , é d i t e u r d e Ile Vilajetiniñ PIONTKOVSKIJ
:
Gazeti,
176.
russe, professeur de l'Université de Kazan, 61.
POUCHKINE : 22, 9 1 ,
210.
« Pouchkine tatar » : surnom d"Abdullah T U K A J , 79. P O V A R E N N Y H , I . A. : russe, éditeur d'Irtys, 148. PUGACEV : 226. PUTILAKOV,
'Ali : tatar, rédacteur en chef de Tañ Joldyzy, 87.
'Abdullah : écrivain turkestanais, 2 6 4 . dynastie iranienne, 128. Q A R I , M Ü N E V E R , voir M Ü N E V E R Q A R I . QARI, Nizameddin : publiciste turkestanais, 264. Q A Z A N F A R O V , Luqman Hakim : publiciste tatar, rédacteur en chef de Maglumat-i Gadide d'Ufa. 58. Q A Z A N L Y , F a t y h Sajfi, voir S A J F I Q A Z A N L Y , Fatyh. QADYRI,
QADJARS :
QAZI, I s h a k : t u r k e s t a n a i s , 1 7 1 .
Sajfi : écrivain tatar, 218. Mohammed 'Abdul Haq : baskir, collaborateur de Qahraman-i BaSqurt, 2 2 6 . Q U R B A N G A L I E V , Muhiddin : tatar, collaborateur d'Uqytuiy, 2 0 0 . QUDAS,
QURBANGALIEV,
QUREISHITES : 99.
« Qyr Balasy » : pseudonyme de QUSAQ : mollah
BUKEJKHANOV,
148, 152.
d e T a s k e n t , 164.
« Qyzyl » : pseudonyme de Husein JAMASEV, 89. RADUS-ZENKOVIÍ, V . : 122. RAHIM, RAHIM,
'A. : publiciste tatar, collaborateur de Añ, 93. Jusuf : publiciste tatar, 100.
RAHIMI, Sakirgan : publiciste turkestanais, 263, 264, RAHIMQULOV,
265.
Mohammed Sadyq : tatar, rédacteur en chef de Magarif d'Astra-
han, 61. RAHMANQULOV, RAHMATULLIN,
Sultan : pédagogue tatar, 9 6 . Ishak : bolchevik tatar, 1 9 5 , 203, 210.
voir R A M I E V . Ismail : publiciste tatar, 66, 182, 193, 198, 203, 210, 211. R A M I E V frères : industriels tatars, 40, 49, 74, 75 ; voir aussi R A M I E V , Sakir et R A M I E V , Zakir. R A M I E V , Said (Lutfullah oglu Rami) : publiciste et poète tatar, 8 0 , 83, 87, 193. R A M I E V , Sakir : industriel tatar, propriétaire de Vaqt et de Sur a, 72. RAMI,
RAMIEV,
LA
340
PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
Zakir : industriel et poète tatar (pseudonyme « Dermend »), 72, 74, 77. A g a Husein 'Ali oglu : socialiste azéri, rédacteur d'Ary, 123. Z A D E , Mehmed Emin : publiciste et homme politique azéri, 104, 107, 108,
RAMIEV,
RASUL ZADE, RASUL
109-110, 115, 119, 122, 220, 228, 229, 238. Zeinullah : iSan tatar de Troick, 58, 60, 150. 'Ali Akbar : publiciste azéri, 40. 'Ali : journaliste tatar, collaborateur d'Aq Jul, 97.
RASULEV,
REFIBEJLI, REFIKI,
R E N A N , E r n e s t : 45, 66.
Reqib : tatar, collaborateur du Vaqt, 74. Midhat : criméen, collaborateur du Tergüman, 40. R I Z A , Ahmed : écrivain turc, 33. RIZAI, Mohammed hoga : turkestanais, éditeur de Hürrijet de Kokand, 267. Rizaeddin, kadi F A H R E D D I N , voir F A H R E D D I N , Rizaeddin. R O M A N O V : 300e Anniversaire de la dynastie, 61, 92, 94, 109. R O S E N : baron, Gouverneur Général de la Transcaucasie, 22, 23. R O T T E R : caricaturiste de Molla Nasreddin, 126. R U S T A M B E J L I , Säfi bey : azéri, leader du Parti Fédéraliste Turc, 229, 237.
REQIBI, RIF'AT,
Alekper, Tair Zade : poète azéri, 27, 125, 128. Rafiq : tatar, collaborateur du Suhrat, 164. S A B I T , Halim : éditeur d'Islam Megmu'asy, 174. S A D E Q K H A N : publiciste iranien, 109. S A D R E D D I N O V , Zakarija : tatar, rédacteur en chef de Qojas, 92. SADRI, 'Abdulhalyq : écrivain tatar, 2 0 5 , 211. SADYQ, Husein : publiciste azéri, 119, 132. S A D Y Q O V , Zarif : tatar, rédacteur en chef de Bajan ul-Haq, 70. S A F A R O V , Mamedali : azéri, rédacteur en chef de Molla Nasreddin, 125. S A G I D U L L I N , Serefeddin : publiciste tatar, 72, 82, 98. « Sahab, Niyazi » : pseudonyme de ö a f e r S E J D A H M E T , 251. S A H I R , Gelai : éditeur de Khalqa Dogru et du Türk Sözü, 174, 175. S A I D A H R A R K H A N : turkestanais, rédacteur en chef d'Al-Izah, 266. S A I D , Kerim : tatar, collaborateur de Al-Minbar, 200. S A I D M U R A D Z A D E , voir A I N I , Sadreddin. S A I D G A L I E V , Sahibgirej : homme politique tatar, 195.
SABIR,
SABIROV,
SAID RIZA : p u b l i c i s t e t u r k e s t a n a i s , 267.
'Abdullah : tatar, collaborateur du Süz, 95. Badavi : daghestanais, éditeur de öaridat Daghestan, 136. S A I D O V , Harun : poète lak, 243. S A I D O V , Zija : historien soviétique uzbek, 270. S A J D A S E V , Ahmedgan : tatar, éditeur de Bajan ul-Haq, 70. S A J D A S E V , Mohammedgan : tatar, éditeur de Bajan ul-Haq, 70. S A J F I Q A Z A N L Y , F a t y h : publiciste et écrivain tatar, 61, 69, 97, 99, 193, 198, 203, 204, 210, 218. S A L A V A T J U L A E V : baikir, compagnon de Pugaöev, 226. SALI OGLU, Bulat : turkestanais, éditeur d'il Bajragi, 267. S A L I H O G L U ( S A L I H O V ) , 'Abdurrahman : moliah turkestanais, éditeur d'Islah de Taskent, 164. SALIMANIJEH, F. P. : journaliste tatare, 99. SAIDOV, SAIDOV,
INDEX
341
: éditeur de Tifliskie Vedomosti, 2 2 . : rédacteur en chef de Qazaq Gazeti, 1 5 0 . S A T T A R O V , Mahmud : turkestanais, collaborateur de Aina, 167. S A T T A R O V , Serif : publiciste tatar, 192, 2 1 8 . S E J D A H M E T , ô a f e r : homme d ' É t a t criméen, 4 1 , 251. S E J F U D D I N O V , Galimgan : t a t a r socialiste, membre du groupe des
SANKOVSKIJ, P. S. SASNOVSKIJ
88,
Uralcylar,
89.
Orner : rédacteur en chef du Tûrk Sôziï, 1 7 5 . Bedreddin : tatar, 2 1 9 . S E J F Û L M Ù L U K O V , 'Izeddin : tatar, collaborateur du Qurultaj, 1 8 6 . S E J F U L M U L U K O V , Nureddin : publiciste turkestanais, 2 6 5 , 2 7 1 . S E L I M G I R E J , 'Abdurrahman : aumônier militaire tatar, 2 0 8 . S E L I M O V , Haidar : 2 1 1 . S E Y D A H M E T , Cafer : voir S E J D A H M E T Gafer. S H A K E S P E A R E , William : 1 1 2 . S I R A L I N , Mohammedzan : publiciste kazah, 150, 2 5 9 . S I R A L Y Aqyn : barde populaire kazah, 1 5 0 . S O K O L I N S K I : éditeur du Kaspij, 31. S O L O V J E V , Temir-Sah : tatar, collaborateur du Cukyl, 9 0 . SEJFUDDIN,
SEJFULMULUKOV,
STALINE : 75, 1 2 1 ,
1 9 1 , 194, 201, 202, 223,
258.
: gouverneur de Bakou, 2 7 , 3 0 . S T O L Y P I N : ministre, 5 6 . S U B H A N Q U L O V , 'Abdullah : tatar, 2 0 8 . S U B H A N Q U L O V A , Hadiée : azerie, collaboratrice A'Ysyq, 130. S U L E I M A N O V , 'Abdul Hamid (« C U L P A N ») : poète turkestanais, 165, 2 7 5 . S U L E I M A N O V , F a t h ul-Qadir (Abdul Kadir INAN) : historien baskir, 224. S U L K E V I Ô : général, t a t a r de Lithuanie, 2 5 0 , 2 5 1 . S U L T A N G A L I E V , Mir Said : révolutionnaire tatar, 9 4 , 9 6 , 194-195, 1 9 6 , STAROSSEL'SKI
204, 209, SULTANOV,
197,
210.
Hamid Hasan oglu : azéri, un des dirigeants du parti Hummet,
230,
231. M. : azéri, collaborateur du Tekammul, 1 2 2 . : tatar, député à la Duma, 5 9 . S U N C A L E J , Serif : poète tatar, 94, 9 7 , 1 7 2 , 1 9 7 , 1 9 8 . S U B H I , Mustapha : turc, premier chef du P.C. turc, 2 0 3 , 252. S U D I , S . : directeur de Qrym Megmua'sy, 251. S U H O V , A. N. : russe, rédacteur en chef du Kazbek, 1 3 4 . S Û J U M B I K E : reine tatare de Kazan, 9 8 . « Sul » : pseudonyme de Heusin J A M A S E V , 8 9 . S A F I G U L L I N , Halil : tatar, rédacteur d ' U f a Khâbârlere, 2 0 7 . S A F I G U L L I N , Veli : tatar, rédacteur en chef d'Es de Kazan, 204, 2 1 8 . S A G I A H M E D O V , Ismail : tatar, éditeur de Musul'manskaja Gazeta, 1 7 3 . S A H B A Z I , Tagi : membre du P.C. d'Azerbajgan, 201, 2 3 1 . S A H M A N S U R Z A D E , Marhum Ekabir : turkestanais, éditeur du Hiirrijet de Samarkand, 267. S A H M O H A M M E D Z A D E , Mardankul : turkestanais, éditeur de Hiirrijet de Samarkand, 267. S A H T A H T I N S K I , Mohammed Aga : publiciste azéri, 4 5 .
SULTANOV, S. SULTANOV
LA PRESSE
342
MUSULMANE
EN
RUSSIE
SAMIGULOV, Bahauddin : révolutionnaire baskir, 223. SAMIL : imam,
96.
SAMIL, Mohammed Zahid : éditeur de Terbijat-i Etfal, 96. SAUKI bey : ujghur, éditeur de Jeni Häjat de Kasgar, 171. SAUMJAN, Stepan : révolutionnaire (bolchevik) caucasien, 122, 231. S e f i k a Khanym
JUSUFBEKOVA : v o i r GASPRINSKI, SEFIKA.
SEHIDI, "Abdurrauf : tatar, éditeur de Gumhurijet de Simbirsk, 187. SEREF, Burhan : écrivain tatar, 67, 7 1 , 187. SEREF, Galimgan : historien tatar, 9 7 . SEREFEDDINOV, Samed : tatar, 1 9 2 , 203, 210. SERIF, K e m a l e d d i n BAJGILDIEV : v o i r KEMAL, Serif.
SERIF ZADE, Gholam Reza : publiciste azeri, 116, 228. SERIFULLIN, Zahidullah : publiciste tatar, rédacteur en chef d'Idei, 80. SINASI, A. : tatar, président du Magarif Nizaraty du Milli Idare, 183, 200. SINASI, Efendi : publiciste turc, éditeur du Tergüman-i Ahval, 40. SINASI, F a t y h : tatar, rédacteur en chef de Saraj d'Astrahan, 187. SIRVANI, H agi Seid 'Azim : poète azeri, 2 8 . SIRVANI, A g a Mirza Zade : publiciste azeri, 113. SMERLING : caricaturiste du Molla Nasreddin, 126. SORTANBAJ : poète kazah, 43. SUMAILOV, Haim : rédacteur en chef de Qazaq Gazeti, 150. « Surale » : pseudonyme d"Abdullah TUKAJ, 91. TAGAN, Galimgan : baskir, collaborateur de Qahraman-i Basqurt, 2 2 6 . TAGIEV, Hagi Zein ul-'Abdin : industriel de Bakou, 3 1 , 32, 40, 49, 105, 106, 107, 110, 112, 113. TAGIROV, A. S. : tatar, un des dirigeants de Harbi Sura, 189. TAGIROV, M. : tatar, rédacteur en chef de Orenburg Vilajete Musulman Eslere Kamisariaty Mukhbirs, 204. TAGIR(OV), Nur 'Azam : membre du Sura régional baskir, 2 2 4 . TAÖEDDINOV, Ahmed : publiciste tatar, rédacteur en chef de Hür Millet de Kazan, 184, 200. TAHIRI, Ibrahim : publiciste turkestanais, 266. TAHIROV, Dr. Hasan : écrivain azeri, 46. TAHO GODI, M . : r é v o l u t i o n n a i r e d a g h e s t a n a i s , 241.
TAIROV, B. : publiciste azeri, rédacteur en chef de Säda-i Häg, 114. TALIB ZADE, Akhund Jusuf : écrivain azeri, 46. TANGATAROV, Ahnaf : publiciste tatar, 2 0 5 , 219. TARKOVSKI, prince Nuh : homme politique daghestanais, 241. TARZI, Mahmud : homme politique afghan, éditeur du Sirag ul-Akhbar, « Ta§ Mohammed » : pseudonyme de F a t y h AMIRHAN, 91. « Tatarin » : pseudonyme d'un collaborateur de Moussoulmanine, 172. « Tavella » : pseudonyme du poète HOGA MIAROV, 264. TCHEKOV : écrivain russe, 74, 85. T E L A S E , H agi, v o i r H A Ö E T L A S E .
TEMIR, Zakir : publiciste tatar, 99. TEMIRBAJ, Mehmed : publiciste tatar, 210, 211. TER-KRIKULOV, S . I . : rédacteur en chef de Rus-Iran Tävässütü, 130.
158.
INDEX
343
TEREGULOV, Hanifa Hasan oglu : tatar, chef du groupe Berlik de Bakou, 230. TEREGULOV, Ibraj : tatar, rédacteur en chef de Krasnyj Vostok, 211. TEREGULOV, Omer : menchevik tatar, 25, 8 9 , 207. TEVFIK, Feridun : publiciste azéri, 235. THOMSON : g é n é r a l , 2 3 7 .
TINCURIN, K e r i m : écrivain tatar, 9 4 , 204, 211. TOGAN : voir ZEKI VELIDI,
Ahmed.
TOHTAMYS, Negib Sigbat oglu, voir « D u m a v i », Negib. TOHXARGAZI, Husein Samil : poète et publiciste criméen, 141. TOLAK, Hàlàf : publiciste turkestanais, 265, 266. TOLSTOÏ, Léon : écrivain russe, 113. TOPÔIBASY, 'Ali Mardan bey : avocat et homme politique azéri, 3 2 , 106, 107. TÔREQULI, Halmohammed : publiciste turkestanais, 264. TUGUSOV, K ô l b a j : publiciste kazah, 154, 155, 256. TUGZANOV, ' A b b a s : publiciste kazah, 259. T U H A C E V S K I J : g é n é r a l , 209.
TUHFETULLAH : mollah tatar d'Ural'sk, 78. TUHFETULLIN, F a t y h : 207.
TUHFETULLIN, K a m i l M u t y g y : publiciste tatar, 7 8 , 79, 100, 203, 205, 207. TUIMIN, Jusuf : révolutionnaire tatar, rédacteur de Qyzyl Jul de Taskent, 271. TUKAJ, 'Abdullah : poète tatar, 78, 7 9 , 83, 86, 90-91, 92, 93, 94, 138, 210, 224. TUKTAR, F u a d : publiciste et homme politique tatar, 25, 79, 84, 8 5 , 87, 95, 128, 186, 207, 208, 220. TUKUMBETOV, 'Usman : lieutenant tatar, un des dirigeants de Harbi Sura, 189. TURAJGYROV, Sultan Mahmud : publiciste kazah, 150. « Tiirk Oglu » : pseudonyme d'un collaborateur de Sura, 77. TURMEQULOV, Nazir : kazah, rédacteur du Qazaq Munu, 258. TURMOHAMMEDOV : kazah, un des dirigeants d ' A l a s - O r d a , 254. T U R S U N H O G A : u z b e k , c o l l a b o r a t e u r d e Suhrat,
164.
TURSUN MOHAMMED OGLU, Rahimgan : turkestanais, rédacteur en chef de Kenas de K o k a n d , 266-267. TYNYSBAEV, Mohammedzan : kazah, un des dirigeants à.'Alas-Orda, 254, 263, 268. 'UBAJDULLAH HOGA, voir
HOGAEV.
'UBAJDULLAH OGLU, 'Aziz, voir GUBAJDULLIN, 'Aziz. UNSI ZADE, Gelaleddin : publiciste azéri, 30, 31. UNSI ZADE, H a g i Seid : publiciste azéri, 30. UNSI ZADE, K a m i l : azéri, éditeur de Màzher, 118. URAZBAEV, Mustafa : kazah, éditeur du Qazaq, 152. URMANÊIEV, A h m e d : publiciste tatar, collaborateur de Jalt-Jult, 91. « Usai » : pseudonyme de F u a d TUKTAR, 87. 'USMANOV (GUSMANOV), A h m e d : député t a t a r à la Duma, 59. 'USMANOV (GUSMANOV), 'Ibadullah : tatar, rédacteur en chef du Tormys Sibirija, 81. 'USMANOV (GUSMANOV), Samil : révolutionnaire tatar, 271. UTALIEV, Nursultan : 208. UZUN HAGI : chef religieux et politique du Daghestan, 241. UVEISI, 'Ali Mohammed K h a n : persan, éditeur de Haqaiq, 131.
et de
344
LA PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
général, 209. VAHITOV, Mulla-Nur : révolutionnaire tatar, 75, 192, 193, 194, 196, 202, 203, 223. V A L A E V , G. P. : caucasien, éditeur de Cerkesenka, 135. VALAEVA, N. : caucasienne, éditrice de Khabar, 137. V A L I D O V , Ahmed Zeki, voir Z E K I V E L I D I , Ahmed. VALIDOV, Gemaleddin : historien tatar, 42, 73, 74, 77, 186, 187. VALIKHANOV, Cokan : orientaliste et philosophe kazah, 145, 153. V A L I K H A N O V , Dinmohammed Ghazi oglu : kazah, rédacteur du Dala Vilajeti, 43. V E G D I , Sheikh Mehmed Kogaahmed : publiciste criméen, 2 4 9 . VEKILOV, Hamid : caucasien, éditeur de Derbentskij Vestnik, 135. V E L I , Jarullah : tatar, rédacteur en chef du Vaqt, 74. V E L I D I , voir Z E K I V E L I D I , Ahmet. V E L J A M I N O V - Z E R N O V : historien russe, 43. VEZIROV, Hasim bey : publiciste azéri, 105, 106, 112, 113, 114, 132. V E Z I R O V , Mir Hasan Seid Kazim oglu : azéri, leader du parti Ekinci, 230-231. VEZIROV, Nagaf bey : écrivain azéri, 27, 2 8 . V J A T K I N : publiciste russe, 161. V O R O N K O V , S. K . : russe, éditeur du Isimskij Kraj, 155. VACETIS :
WEINBERG, WRANGEL :
A. A . : éditeur de Kaspij, général, 252, 253.
32.
'Abdullah : turkestanais, rédacteur de 'Il Bajragy, 267. 'ASura 'Ali : publiciste turkestanais, 167, 267, 273. Zakir S A D Y Q OGLU R A M I E V , voir R A M I E V , Zakir. Z A K U E V , A . K . : poète daghestanais, 243. Z A P O L ' S K I J : professeur à l'Université de Kazan, 22. Z E B I R I , Habiburrahman : publiciste et pédagogue tatar, 7 9 , 96. Z E I N A L O V , Z . : azéri, député à la Duma, 85, 88, 1 2 2 . Z E I N U L L A H ISan, voir R A S U L E V . Zeinullah H A I R U L L I N , voir H A I R U L L I N , Zeinullah. Z E K I V E L I D I T O G A N , Ahmed : historien et homme politique baskir, 68, 74, 97, 148, 189, 206, 222, 223, 224, 225, 255, 265, 267. Z E R D A B I : voir M E L I K O V - Z E R D A B I , Hasan. Z I J A U D D I N , Kemali, voir K E M A L I , Zija. « Zija Jarmàki » : pseudonyme de Zija N A S Y R I , 69. Z I J A D K H A N O V , Ismail : azéri, collaborateur de Juznyj Kavkaz, 131. Ziya GÔK ALP, voir GÔK ALP, Ziya. ¿ A N D Y B A E V : écrivain kazah, 145. ¿ A N Y B E K O V , Q. : écrivain kazah, 145. Z U M A B A E V , Magzan : poète kazah, 145, 150, 1 5 2 . ¿ U Z D Y B A E V , 'Abdul Hamid : kazah, un des dirigeants d'Alas-Orda, 254. ZAHIR,
ZAHIRI,
II INDEX
DES
LIEUX
GÉOGRAPHIQUES
ET
DES
INSTITUTIONS»
ABAZA : peuple et langue du Caucase, 278, 279, 284. ABHAZ : peuple et langue du Caucase, 179, 2 4 4 - 2 4 5 , 278, 279, 283, 284, 285. ADYGHE (CERKESSE) : peuple et langue du Caucase, 17, 134, 135, 243, 278, 279, 284, 285. AFGHANISTAN e t AFGHANS : 69, 158, 222. AFRIQUE : 128.
Agence Télégraphique de Saint-Petersbourg : 73. AGÔABEDI : village de Karabagh en Transcaucasie, 107. AÔARS : géorgiens musulmans, 245. AHMEDABAD : ville de l'Inde, 22. AHMEDLY : village d'Azerbajgan, 31. Akrar : groupe politique azerbajganais, 229, 238. AKHMAN : village du « gouvernement » d'Orenburg, 80. AHVAH : peuple et langue du Daghestan, 279, 284. AKMOLINSK : ville et région, 256, 257, 286. AKTJUBINSK : ville des Steppes Kazahes, 207, 257. Al-Azhar : Université musulmane du Caire, 68. Alas-Orda : parti politique kazah, 147, 148, 149, 150, 151, 152, 153, 206, 225, 254, 255, 256, 257, 258, 259, 260, 261. ALEP : ville de Syrie, 21. ALEXANDRIE : ville d'Égypte, 164. ALGER, ALGÉRIE : 21, 143, 173.
ALIGARH : ville de l'Inde, 22. Aliyeh : medresseh d'Ufa, voir Galiyeh. ALLEMAGNE e t ALLEMANDS : 44, 1 1 0 , 176, 219-220, 2 3 1 , 247, 250, 2 5 1 .
ALLEMAND : l a n g u e , 106.
* Les Institutions sont en italiques ; en gras, les pages concernant particulièrement les périodiques de la région, de la ville ou de la langue. Les mots suivants ont été écartés de l'Index vu leur fréquence : Bolcheviks, ôadids et Gadidisme, Islam, Musulmans, Panislamisme, Pantouranisme, Panturquisme, P.O.S.D.R., R.S.F.S.R., Russie, Russes, Sociaux-Démocrates, Socialisme, Communisme, Union Soviétique.
LA
346
PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
: voir V E R N Y J . ALUPKA : ville de Crimée, 141. A M I R G A N Y : village du district de Bakou, 122. ALMA-ATA
AMU-DARJA : f l e u v e , 156. ANATOLIE : 45.
: ville du Turkestan, 164, 170. et A N G L A I S : peuple et langue, 22, 64, 106, 236, 237, 242, 245, 269. A N G O R A : voir A N K A R A . Angoman de Téhéran : 109.
ANDIZAN
ANGLETERRE
A N K A R A : 68, 85, 2 5 1 .
: voir K R J A S E N . : ville de Crimée, voir S I M F E R O P O L ' . A Q M E C E T : ville des Steppes Kazahes, voir P E R O V S K . A Q M O L I N S K : voir A K M O L I N S K . A Q N O G A J : dialecte du nogaj, 279. AQ KRJAS
AQ ME6ET
A R A B E : l a n g u e , 18, 2 1 , 22, 3 1 , 42, 44, 46, 48, 56, 64, 68, 7 1 , 77, 134, 1 3 5 , 1 3 6 ,
240, 278, 283. A R A B I E : 44, 69, 164,
167.
A R A L : m e r d', 254.
: ville de Transcaucasie, 117. ARGYN : tribu kazahe, 43, 148, 152. A R H A N G E L ' S K : ville, 84. Armée Rouge, lre : 198, 209, 210. Armée Rouge, 2e : 221. Armée Rouge, 5 e : 192, 205, 207, 209, 210, 225. Armée Rouge, çe : 239. Armée Rouge, 11e : 242. Armée Rouge, Front Oriental : 206, 209-211. ARDAHAN
ARMÉNIEN : l a n g u e , 22, 23, 1 2 1 . ARMÉNIENS : p e u p l e , 23, 106, 120, 1 2 1 , 130, 1 3 5 , 236, 264.
: village de Baskirie, 224. voir T U R K E S T A N . Assemblée Constituante (Ulreditel'noe Sobranie) : 75, 152, 201, 202, 203, 206, 207. Assemblée Nationale Musulmane, voir Millet Meglisi. Assemblée Spirituelle Musulmane de Tiflis : 30. Assemblée Spirituelle Musulmane d'Orenburg : 44, 55, 58, 75, 156, 265. Association Culturelle Tatare de Simferopol' : 249. Association des Écrivains Soviétiques du Tatarstan : 74. Association des Tatars du Turkestan : 264. Association des Ulemas (Ulema öamijeti) : 262. Association Tatare de Berlin : 85. A S T R A H A N : ville, 54, 61, 64, 65, 80, 87, 90, 91, 99, 100, 102, 182, 184, 187, 190, 192, 204, 212, 218, 219, 231, 236, 241, 242, 260, 286. Association pour le rétablissement de l'orthodoxie au Caucase : 137. Association Islamique du Caucase du Sud-Ouest : 246. ASÔYLAR : village de Crimée, 251. A S H A B A D : ville de la Transcapienne, 169, 263, 269, 273, 286. A S Q A D A R : fleuve de la Baskirie, 215. ASANOVO
ASIE CENTRALE,
347
INDEX AUTRICHE : 44.
AVAR : peuple e t langue du Daghestan, 134, 240, 243, 278, 283, 284, 285. AZERBAJGAN : territoire de la Transcaucasie, 28, 30, 32, 52, 68, 104-133, 228-259, 264, 280, 283. AZERBAJGAN, R é p u b l i q u e indépendante : 106, 229, 234, 237, 239. AZERBAJGAN, R é p u b l i q u e Socialiste Soviétique : 201, 230, 231, 234. AZERBAJÒAN IRANIEN : 28, 104, 1 2 3 , 1 2 5 , 1 2 6 , 1 3 1 , 230,
235.
AZERBAJ&ANAIS : v o i r AZÉRIS. A Z E R I : l a n g u e , 18, 23, 28, 30, 3 1 , 42, 45, 46, 48, 49, 64, 1 0 4 - 1 3 3 , 1 3 8 , 1 5 8 , 2 1 9 , 2 2 8 - 2 3 9 , 278, 284, 285.
AZÉRIS : peuple, 17, 18, 24, 28, 40, 104-113, 144, 176, 187, 201, 205, 228, 239, 263, 264. BAGDAD : ville de la Mésopotamie, 21. BAHÒISARAJ : ville de Crimée, 36, 37, 45, 46, 47, 48, 66, 67, 130, 138, 141, 142, 143, 146, 158, 160, 1 7 1 , 286. BAJMAKOVO : village de Baskirie, 224. B A K O U : 1 8 , 19, 22, 2 5 , 2 7 , 28, 30, 3 1 , 32, 36, 40, 45, 46, 4 7 , 48, 5 1 , 68, 88, 9 5 , 9 6 , 104-133,
138, 158, 201, 223, 2 2 8 - 2 3 9 ,
252, 263,
286.
Bakou, Premier Congrès de Turcologie, voir Congrès de Turcologie de Bakou. Bakou, Sovnarkom de : 121, 231. BALKAR : peuple e t langue du Caucase, voir aussi KARACAJ, 243, 245, 278, 284, 285. Balkanique, Guerre, voir Guerre Balkanique. BALKANS : 27, 35,
41.
Baraqat : Association Culturelle de Bukhara, 158. Basmacis : Mouvement insurrectionnel antisoviétique
au Turkestan,
227, 269, 273.
B A S K I R : l a n g u e , 9 3 , 222, 2 7 9 , 280, 284, 285.
Baskir : Sura régional, 222, 223, 224. BASKIRIE, R é p u b l i q u e Socialiste Soviétique : 69, 189, 197, 205, 210, 215, 227. BASKIRIE, G o u v e r n e m e n t provisoire de la : 189, 222, 224, 225, 226, 227. B A S K I R S : p e u p l e 1 7 , 4 1 , 7 7 , 80, 1 9 3 , 1 9 5 , 1 9 7 , 1 9 8 , 204, 205, 206, 209, 2 1 0 , 2 1 1 , 222-227,
257, 258, 265,
278.
Basrevkom : Comité révolutionnaire baskir, 189, 195, 222, 224, 225, 226, 227. BATUM : ville de Transcaucasie, 245, 246, 286. BELAGOR : en t a t a r JANA ALTAU, village du district de B u z u l u k , 68. B E L E B E J : ville e t district du « gouvernement » d ' U f a , 89, 197, 204, 205, 207, 286. Berek : groupe socialiste tatar de Kazan, 84, 86. Berlik : groupe socialiste tatar de Bakou, 230. B E R L I N : 44, 85, 1 1 0 , 1 7 6 , 2 1 9 , 220, BEYROUTH
255.
: 21.
B I B I EIBAT : village proche de B a k o u , 105. BIRSK : ville, 212, 286. B O M B A Y : 22,
173.
BORDALO : ville e t district de la Transcaucasie, 234. BOSPHORE : 41.
BREKTAU : village du « gouvernement » de V j a t k a , 200. BUDAPEST : 226.
LA PRESSE
348
MUSULMANE
EN
RUSSIE
ville et district de la Moyenne-Volga, 68, 73, 87, 207, 210, 212, 286. ville du district de Samara, 69, 211, 286. BUINSK : ville de la Moyenne-Volga, 90. BUKEJ : Horde Kazahe, 78, 144, 148, 151, 152. B U K E J O R D A S Y , voir K H A N S K A J A S T A V K A . B U K H A R A : ville et Émirat d'Asie Centrale, 17, 59, 74, 77, 81, 91, 156, 157, 158, 160, 168-169, 170, 268, 269, 272, 2 7 3 - 2 7 5 , 286. B U K H A R A , République Populaire de : 158, 274. B U K H A R L Y K S : groupe ethnique turc de la Sibérie, 44. BUGUL'MA :
BUGURUSLAN :
BULGARIE e t BULGARS : 33, 69, 9 1 .
BULUNGUR : ville du Turkestan, 71. Bund : Organisation politique juive, 120. Bureau Central des Communistes (Bolcheviks) de Baskirie : 226. Bureau Central des Enseignants Tatars : 200. Bureau Central d'Information des Organisations Communistes des Peuples d'Orient : 191, 195, 201, 203, 204, 218. Bureau Central Musulman d'Astrakan : 87. Bureau Central Provisoire des Musulmans Russes : 185. Bureau des Organisations Communistes Musulmans de Kokand : 273. Bureau Kirghiz du Narkomnac : 257. Bureau Musulman auprès du Comité Central du P.C. (b) d'Ukraine : 201. B U R I N S K : district de BaSkirie, 224. Butùn Rusije Ulema Ittifaqy, voir Union des Ulemas de Russie. Bùtùn Rusije Musulmanlarynyn Harbi Surasy, voir Harbi Sura. B U Z U L U K : ville et district du « gouvernement » de Samara, 68. CACHEMIRE : 143.
ville d'Égypte, 21, 59, 67, 68, 74, 78, 81, 143, 164, 172, 177. Calife et Califat : 33, 63, 112.
CAIRE (LE) :
CALCUTTA : 22,
173.
CASPIENNE : mer,
208.
17, 27, 36, 41, 45, 51, 63, 73, 96, 104-137, 228, 245. C A U C A S I E N S : 22, 6 4 , 1 3 4 , 1 3 7 , 1 7 2 , 1 7 3 , 1 8 5 , 205, 220; voir aussi A Z É R I S , CAUCASE :
DAGHES-
TANAIS, etc.
Centre National, voir Tùrkistan Musulman Merkezi Surasy. CHIITES e t CHIISME : 28, 104, 128,
156.
CHINE, CHINOIS e t L A N G U E CHINOISE : 35, 4 1 , 7 7 , 82, 89, 1 7 1 , 1 7 6 , 2 1 9 , 220. C H Y P R E : 33.
Collège Militaire Musulman du Commissariat du Peuple à l'Armée : 191, 195,. 209, 210, 211, 226. Comité Central aux A ffaires Musulmanes du Commissariat du Peuple aux Nationalités : 192. Comité Central des Femmes Musulmanes de Crimée : 142. Comité Central des Démocrates Tatars d'Ufa : 197. Comité de la Réforme, voir Islah Komitesi. Comité ¿Les Combattants Kazahs de la Volga-Caspienne : 260. Comité clés Soldats Musulmans du Front Nord : 191. Comité du Turkestan : 262.
INDEX
349
Comité Exécutif Musulman, voir Ikomus. Comité Exécutif Musulman de Crimée : 141, 247, 248. Comité Militaire Musulman d'Astrakan : 190. Comité Militaire Musulman d'Orenburg : 189, 190. Comité Musulman d'Astrakan : 184. Comité Musulman de Karasubazar : 249. Comité Musulman de Kazan : 66, 85, 184. Comité Musulman de la Garnison de Kazan : 190. Comité Musulman de Troick : 184. Comité Musulman d'Ural'sk : 184. Comité National d'Azerbajgan : 32, 110, 236. Comité Ouvrier Musulman de Menzelinsk : 199. Comité Ouvrier Musulman d'Orenburg : 198-199. Comité pour la Défense de la Patrie et de la Révolution : 199. Comité pour la Défense des Droits des Turco-Tatars de Russie : 106. Comité pour l'Indépendance d'Idel-Ural : 85. Comité Révolutionnaire Kirghiz (Kazah), voir Kirrevkom. Comité Socialiste Musulman de Kazan : 182, 187, 192, 196, 204. Comité Socialiste Musulman d'Ufa : 82. Comités Ouvriers Musulmans : 192. Commissariat à l'Éducation Nationale de la République Tatare : 75. Commissariat Central Musulman : 75, 179, 186, 193, 194, 195, 200, 202-205, 223, 224, 252. Commissariat du Peuple à la Guerre, voir Narkomvoen. Commissariat du Peuple aux Nationalités, voir Narkomnac. Commissariats Musulmans (Muskoms) : 202-205, 208. Commissariat Musulman d'Astrakan : 187. Commissariat Musulman de Kazan : 186, 195. Commissariat Musulman d'Orenburg : 197. Commissariat Musulman d'Ufa : 192, 198, 203, 204, 210. Commissariat du Turkestan : 269, 273. Commune de Bakou : 231, 235, 236-237. Conférence de la Paix de Paris : 32, 106, 237. Conférence des Minorités (Lausanne, 1915) : 66, 106. Conférence des Tatars de Crimée (Mars 1917) : 247, 249, 251. Congrès Baskir d'Orenburg (i e r Juillet 1917) : 222. Congrès de Turcologie (Bakou, 1926) : 75, 97. Congrès des Musulmans de Kokand (4e, Novembre 1917) : 268. Congrès des Musulmans du Turkestan (Mars 1917) : 263, 264. Congrès des Organisations Communistes des Peuples d'Orient (Moscou, Novembre 1918) : 123, 213. Congrès des Organisations Communistes Turques (Bakou, Septembre 1920) : 252. Congrès Islamique du Caire (1908) : 68, 176. Congrès Kirghiz d'Orenburg (i e r et 2 e , Avril-Juillet 1917) : 254. Congrès du Komintern (i er ) : 252. Congrès Militaire Musulman (i e r , Kazan, Juillet 1917) : 187, 188, 189, 190. Congrès Militaire Musulman (2e, Kazan, Mars 1918) : 85, 182, 201. Congrès Musulman de Jérusalem (1931) : 85.
LA
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PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
Congrès Musulman de la Mecque (1926) : 76. Congrès Musulman de Russie (i e r , Nizni-Novgorod, Août 1905) : 56, 65, 149. Congrès Musulman de Russie (2e, Saint-Petersbourg, Janvier 1906) : 65, 149. Congrès Musulman de Russie (3e, Nizni-Novgorod, Août 1906) : 42, 60, 65. Congrès Pan-Kirghiz (3e, Orenburg, Décembre 1917) : 256. Congrès Pan-Russe des Musulmans (Moscou, i c r Mai 1917) : 18, 60, 82, 84, 86, 110, 141, 185, 187, 194, 195, 222, 248, 251. Congrès Pan-Russe des Soviets (3e) : 75. Congrès Régional des Soviets de Simferopol' : 250. Congrès Régional des Svoiets du Turkestan (3e, Novembre 1917) : 268. Congrès Régional des Soviets de Turgaj (Mars 1918) : 154. Congrès Religieux Musulman (Kazan, Juillet 1917) : 187. Conseil Central des Musulmans du Turkestan, voir Milli Merkez. Conseil des Commissaires du Peuple du Turkestan, voir Turksovnarkom. Conseil Militaire Musulman, voir Harbi Sura. Conseil Musulman du Turkestan, voir Sura-i Islamiyeh. Conseil National Central Musulman, voir Milli Sura. Conseil Provincial Musulman d'Aihabad : 273. Conseil Révolutionnaire Provisoire Baikir : 223. CONSTANTINOPLE, v o i r ISTANBUL.
CONSTANTSA : ville de Roumanie, 251. CORDOUE : ville d'Andalousie, 112. COSAQUES D'ORENBURG : 199, 200, 201, 206, 223, 256, 257, 269 ; v o i r a u s s i
DUTOV (Index des noms de personnes). COSAQUES DU SEMIRECIE : 257, 269. COSAQUES DU T E R E K : 243. C O S A Q U E S D ' U R A L : 206, 256, 2 5 7 , 258. C R I M É E : 3 5 - 4 2 , 63, 73, 128, 1 3 8 - 1 4 3 ,
175,
247-253.
C R I M É E , T A T A R S DE, v o i r T A T A R S DE C R I M É E . C R I M É E N S , v o i r T A T A R S DE C R I M É E . CRONSTADT : 201.
CAGATAJ : l a n g u e , 18, 45, 53, 160, 167, 169, 279.
CECEN : peuple et langue du Caucase du Nord, 17, 243, 278, 279, 284, 285. CECNJA : région du Caucase du Nord, 18, 134, 135, 136, 241. CELJABINSK : ville, 207, 210, 212, 219, 226, 286. CERKESSE, voir ADYGHE. CISTAJ, voir
CISTOPOL'.
CISTOPOL' : ville et district de la Moyenne-Volga, 71, 84, 85, 88. COGUCAK : ville du Sinkiang, 171. CULMAN : n o m t a t a r de la KAMA,
213.
CUVAS ELI : village du « gouvernement » de Kazan, 59. DAGDAJYR : medresseh de Crimée, 249. DAGH-CUFUT, voir J U I F S DES
MONTAGNES.
DAGHESTAN : 18, 4 1 , 123, 1 3 4 , 1 3 5 , 1 3 6 , 239, 2 4 0 - 2 4 3 ,
279.
D A G H E S T A N A I S : 1 7 , 3 0 , 1 7 3 , v o i r a u s s i A V A R , L A K , D A R G H I N , LEZG, T A B A S A R A N , AHVAH, etc.
DAMAS : ville de Syrie, 21.
INDEX
351
Dar ul-Kutub : bibliothèque du Caire : 177. D A R G H I N : peuple et langue du Daghestan, 278, 280, 284. D A R J A L , passes de : 134. Dashnaktsutùn : parti politique arménien, 236. D E R B E N D : ville du Daghestan, 24, 135, 241, 243, 286. Dictature de la Caspienne Centrale : 236. D I G O R : dialecte ossète, 280, 284. Dini Nizaraty : 60. Directoire National Tatar de Crimée : 248, 249, 252. Direction Nationale des Musulmans de la Russie Intérieure et de la Sibérie, voir Milli Idare. Directoire d'Ufa, voir U/a, Directoire. Dispositions Administratives pour le Territoire des Steppes de 1868 : 145. D J U N G A R S , voir G U N G A R S . DOBRUDJA : 251. D O N E T Z , bassin de : 74. Duma : 32, 47, 53, 59, 64, 65, 66, 67, 68, 82, 85, 88, 89, 91, 122, 126, 140, 141, 142, 148, 149, 150, 157, 161, 162, 163, 181, 186, 188, 222, 252, 254, 264. D U N G A N S : chinois musulmans immigrés en Asie Centrale, 265, 278, 284.
Edalet : parti socialiste iranien, 230, 234, 239, 263, 272. Egtemajun Amijun : parti socialiste iranien, 230. E G Y P T E : 2 1 , 33, 4 1 , 44, 64, 68, 128, 143, 164, 1 7 6 - 1 7 7 . EKATERINBURG (SVERDLOVSK) : v i l l e d e l ' U r a l , 1 9 5 , 207.
ville du « gouvernement » de V j a t k a , 200. ville de la Volga, 213, 286. E L E M K A R A N O V O : village du district de Sterlitamak, « gouvernement » d'Ufa, 93. Ekinci : groupe S.R. azéri, 230. E L I Z A V E T P O L ' ( G A N Ô A ) : ville de Transcaucasie, 28, 40, 48, 105, 120 122, 123, 126, 131, 133, 143, 231, 234, 236, 237, 286. E L M E T : village du district de Bugul'ma, 68. E M P I R E O T T O M A N : voir O T T O M A N , E M P I R E . EREVAN : ville de Transcaucasie, 120, 133, 286. E R Z U R U M : ville de Turquie, 35. Esceller Komitetleri, voir Comités Ouvriers. E V S I R M A : village tatar du « gouvernement » de Kazan, 84. ELABUZ :
ELABUGA :
EXTRÊME-ORIENT
: 206.
vallée de : 156, 167, 262, 263, 266, 267, 268, 273. FEZ : ville du Maroc, 173.
FERGHANA,
F I N L A N D E : 68, 74, 82.
Fraction Musulmane à la Duma, 65. F R A N Ç A I S : peuple et langue, 21, 73, 106, 172, 251, 272. F R A N C E : 33, 219,
255.
Galiyeh : medresseh d'Ufa, 59, 69, 75, 82, 152, 224. voir E L I Z A V E T P O L ' . G A U R G A N : ville des Steppes Kazahes, 152. GANGA :
LA PRESSE
352
MUSULMANE
EN
RUSSIE
GASPRA : v i l l a g e d e C r i m é e , 36. GÉORGIE e t GÉORGIENS : 23, 31, 122,
245.
GÉORGIEN : l a n g u e , 22, 134, 245, 246.
ville de Turquie, 252. Golboju : medresseh de Kazan, 67.
GIRESUN :
GORI : v i l l e d e G é o r g i e , 1 2 1 , 124.
Gouvernement Criméen : 250. Gouvernement de Kokand, voir Kokand, gouvernement de. Gouvernement Général des Steppes, voir K A Z A H , P A Y S . Gouvernement Général du Turkestan, voir T U R K E S T A N . Gouvernement Provisoire : 181-189, 228 passim, 240, 249, passim, 254 passim. Gouvernement Provisoire de la Baskirie, voir Baskirie, Gouvernement Provisoire. Gouvernement Provisoire de Russie, voir Ufa, Directoire de. Gouvernement Sibérien, voir A V K S E N T ' E V (Index des noms propres). Grande Assemblée Nationale Turque : 106. Grande Horde Kazahe (Ulu ¿uz), 144. GREC : l a n g u e , 22.
ville d'Andalousie, 112. ville du Caucase du Nord, 135, 286. Guerre Balkanique : 44, 69, 73, 92, 173, 222. Guerre Italo-Turque : 92.
GRENADE : GROZNYJ :
GUR'EV : v i l l e , 258.
district du Karabagh en Transcaucasie, 107. Gidigan : cercle littéraire tatar (1930), 94. Ô I R G A N : village du « gouvernement » d'Orenburg, 72.
ÓAVANSIR :
GUNGARS : p e u p l e , 144.
Haidar Pacha : Hôpital Militaire d'Istanbul, 106. HAIDARABAD : v i l l e d e l ' I n d e , 22.
Hanefites : 28. Harbi Sura, Central : 188-191, 193, 199, 201. Harbi Sura, Provincial d'Ufa : 190, 198, 203, 210. HARBIN : v i l l e d e M a n c h o u r i e , 90, 2 1 9 , 220. HASAV-JURT : v i l l e d u D a g h e s t a n , 240. HONGRIE : 226.
Hümmet : parti socialiste azéri, 106, 120-124, 126, 201, 229, 230, 231, 234, 235, 236. 238, 239. Huseiniyeh : medresseh d'Orenburg, 55, 82, 186. Icki Rusije hdm Sibirije Müsülmanlarynyñ Milli Idaresi, voir Milli I D E L , voir V O L G A . I.K.O.M.U.S. : 185, 202.
Idare.
ILECK : v i l l e d e l ' U r a l , 207. I N D E e t INDIENS : 22, 27, 37, 4 1 , 44, 64, 70, 128, 158,
164.
INGUSE : peuple et langue du Caucase du Nord, 17, 243, 278, 279, 284, 285. Institut Pédagogique « Ismail bey Gasprinski » : 142, 247. I R A N e t I R A N I E N S : 1 9 , 23, 28, 3 7 , 4 1 , 64, 73, 1 0 4 , 108, 109, 1 1 3 , 120, 1 2 1 ,
125, 128, 130, 131, 143, 156, 172, 230, 234, 236, 239, 242.
123,
INDEX
353
IRONI : dialecte ossète, 284. IRKUTSK : ville de Sibérie, 208. IRTYS : fleuve de Sibérie, 254. ISKE JARMAK : village du canton de Buguruslan, 69. Islah Komitesi (Comité de la Réforme), voir Islah, mouvement. Islah, mouvement : 75, 83, 88, 92, 204. Ispolnitel'nyj Musul'manskij Komitet, voir Ikomus. I S T A N B U L : 2 1 , 33, 35, 36, 4 1 , 44, 45, 66, 69, 72, 73, 74, 85, 106, 1 1 0 , 1 1 2 ,
113,
140, 142, 152, 1 5 7 , 158, 164, 1 7 1 , 1 7 2 , 1 7 3 - 1 7 6 , 1 8 1 , 2 5 1 , 252, 270.
ISTANBUL, Université
de : 158, 222, 249, 252.
IStiraqijun Firkasy : Parti socialiste de Bukhara, 158. ITALIE : 91.
Ittifaq al-Mûslimin : 32, 44, 52, 60, 64, 65, 66, 67, 70, 72, 79, 82, 85, 86, 87, 149, 160, 181. Ittihad : parti politique d'Azerbajgan, 229, 235. Ittihad : groupe politique de Samarkand, 263. I z BOBINO : village du « gouvernement » de Vjatka, 69. JABALAK : village du canton de Tetiisi, 69. JANA ALTAU, voir BELAGOR, 6 8 . JANA K U R E : 176. J A P O N : 4 4 , 70, 8 5 , 1 3 6 , 1 6 2 , 2 2 6 .
JARKEND : ville du Sinkiang, 27. J A V A : 143.
JELABUZ : ville de la Moyenne Volga, 88. Jeunes Bukhares : groupe politique de Bukhara, 157, 268, 273. Jeunes Khiviens : groupe politique de Khiva, 157. Jeunes Tatars : groupe politique criméen, 140, 141, 249. Jeunes Turcs : 22, 36, 104, 106, 112, 140, 157, 158, 252. J U I F S : 79.
JUIFS DE BUKHARA (Juifs d'Asie Centrale) : 48, 1 7 0 , 268, 283. J U I F S DES MONTAGNES : 279.
Kaaba : Sanctuaire de la Mecque, 50. KABARDA : 134.
KABARD : peuple et langue du Caucase du Nord, 17, 243, 278, 279, 284, 285. KABOUL : ville d'Afghanistan, 173. KALUGA : ville, 252. K A M A : f l e u v e , 207, 213.
KANANIKOL'SK : ville de l'Ural, 225. KARABAGH : région de Transcaucasie, 107, 143. KARAÔAJ : peuple du Caucase du Nord, 243, 245, 278, voir aussi BALKAR. KARAHKESAMAN : village de Transcaucasie, 234. KARAIM : p e u p l e , 2 5 1 .
KARAKALPAK : peuple et langue, 17, 278, 279, 284. K A R A KIRGHIZ, v o i r KIRGHIZ. KARA KRJAS, voir KRJASEN.
KARANKI : village de Crimée, 140. 23
354
LA
PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
KARA NOGAJ : dialecte du n o g a j , 279. KARASUBAZAR : ville de Crimée, 140, 141, 249, 286. KARGALY : village du district de B e l e b e j , 89. KARS : ville et région, 106, 1 1 7 . KASIMOV : ville du « g o u v e r n e m e n t » de R j a z a n , 45. KASGAR : ville du Sinkiang, 41, 1 7 1 . KAZAH : p a y s , 41, 5 1 , 54, 68, 78, 80, 93, 144-155, 157, 201, 209, 254-261. KAZAH
: langue,
18,
25, 42,
43, 44, 46, 63, 1 4 4 - 1 5 5 ,
212, 2 5 4 - 2 6 1 ,
283,
284,
KAZAH : p e u p l e , 1 7 , 18, 4 1 , 4 2 , 43, 6 3 , 6 4 , 78, 80, 8 i , 9 6 , 1 4 4 - 1 5 5 , 1 6 2 , 206,
225,
285. KAZAH : district de Transcaucasie, 231, 234. 2 5 4 - 2 6 1 , 265, 278.
KAZAHSTAN, voir KAZAH, p a y s . KAZAHSTAN, R é p u b l i q u e Socialiste Soviétique : 148, 259. KAZAN : ville, 22, 23, 25, 36, 3 7 , 40, 44, 48, 50, 5 1 , 53, 54, 58, 5 9 - 6 1 , 6 6 - 7 2 , 75» 7 9 . 8 0 , 83, 8 4 , 8 6 - 8 8 , 9 0 - 9 4 , 9 5 , 9 6 , 9 7 , 9 8 , 9 9 , 100, 1 0 2 , 1 0 4 , 1 3 0 ,
74, 138,
140, 143, 144, 146, 158, 160, 174, 182, 184, 186, 188, 190, 191, 192, 193, 194, 195, 196, 199, 200, 201, 202, 204, 205, 206, 209, 210, 2 1 1 , 213, 218, 221, 222, 286. KAZAN, Académie théologique de : 26. KAZAN, École Normale Russo-Tatare de : 24, 25, 33, 84, 85, 88, 89, 190, 193, 194, 195, 200. KAZAN, Soviet
de : 2 0 1 .
KAZAN, Université de : 22, 24, 61, 85, 96, 97, 122, 222. Kazanskij Musul'manskij Komitet, voir Comité Musulman de Kazan. Kazanshij Musul'manskij Socialistileskij Komitet, voir Comité Socialiste Musulman de Kazan. K.D. : parti politique russe, 47, 65, 66, 67, 82, 138, 147, 148, 149, 160, 162, 163, 181, 187, 188, 247, 248, 251, 252, 254. KERMAN : ville d ' I r a n , 109. Khalq Surasy, voir Conseil du Peuple du Gouvernement de Kokand, 268. KHAN ORDASY, voir KHANSKAJA
STAVKA.
KHANSKAJA STAVKA : ville de la région d ' U r a l ' s k (actuellement ORDA), 145, 1 5 1 , 255, 258, 286. KHARKOV : ville d'Ukraine, 201, 286. KHIVA : K h a n a t e t ville, 17, 156, 157, 158, 273, 275, 286. KHOTAN : ville du Sinkiang, 1 7 1 . KHWAREZM, R é p u b l i q u e Populaire du : 273, 275. K I E V : 231. KIRGHIZ, v o i r
KAZAHS.
KIRGHIZ : p e u p l e (autrefois KARA KIRGHIZ), 41, 77, 144, 278.
KIRGHIZ : l a n g u e , 2 7 9 , 284, 285.
KIRGHIZIE, voir KAZAH, p a y s . Kirgizskoe Bjuro Narkomnaca, voir Bureau Kirghiz du Narkomnac. Kirrevhom : Comité Révolutionnaire Kirghiz (Kazah), 150, 258, 259, 260. K i s i ZUZ, v o i r P E T I T E H O R D E
KAZAHE.
KOKAND : ville et K h a n a t du T u r k e s t a n , 27, 143, 156, 165, 167, 168, 1 7 1 , 266, 267, 268, 269, 286.
INDEX
355
K O K A N D , Gouvernement de : 254, 255, 267, 268, 269, 272, 273. Komuc : 78, 188, 205, 206, 207, 208, 224, 257. K O N Y A : ville de l'Anatolie, 1 7 1 . K O S K A R Y : village du « gouvernement » de Kazan, 44. K R J A S E N : langue et peuple, 18, 48, 1 0 1 , 2 2 1 , 278, 283. K U B A N : fleuve et région du Caucase du Nord, 135, 201. K U L G A : ville du Sinkiang, 1 7 1 . K U M Y K : peuple et langue du Daghestan, 134, 136, 179, 2 4 0 - 2 4 2 , 278, 283, 284, 285. K U N G U R : village du « gouvernement » d'Ufa, 194. K U R A M A : tribu uzbèke, 256. K U R D E : peuple et langue, 245, 278, 279, 284. K U R M A N Ô I : dialecte kurde, 279. Kurultaj (Assemblée Constituante des Tatars de Crimée), 247, 248, 249, 250. K U S T A N A J : ville des Steppes Kazahes, 150, 257. K U S L A U Î : village de la Volga, 79. K U Z E N : village de la Baskirie, 222. K Y R L A J : village de la Volga, 79. K Y Z Y L G A R , voir P E T R O P A V L O V S K . K Z Y L - O R D A , voir P E R O V S K .
ville de l'Inde, 22. LAK : peuple et langue du Daghestan, 134, 173, 179, 240, 243, 278, 283, 284, 285. Lausanne (Conférence des Minorités de 1916), voir Conférence des Minorités, Lausanne. LAZ : peuple et langue du Caucase, 245. LAHORE :
LEIPZIG : 2 3 1 .
74 ; voir aussi S A I N T - P E T E R S B O U R G et P E T R O G R A D . pays du : 128 ; voir aussi L I B A N , S Y R I E . peuple et langue du Daghestan, 278, 280, 284, 285.
LENINGRAD : LEVANT, LEZG :
LIBAN : 69.
Ligue A rméno-A zerbajganaise : 1 2 1 . Ma'arifat : association culturelle de Bukhara, 158. clan de la tribu kazahe des Argyn, 152. M A D R A S : ville de l'Inde, 22. M A J K O P : ville du Kuban, 135, 286. M A L M Y Z : ville de la Volga, 213, 218, 286. MADJAR :
MALTE : île,
106.
ville et canton de la Volga, 50, 205, 213, 286. M A N C H O U R I E : 85, 90, 219-220. Manifeste Communiste de 1848 : 87. Marganiyeh : medresseh de Kazan, 88.
MAMADYS :
MAROC : 6 4 , 9 1 , MECQUE : MÉDINE : MELEKES
172.
ville d'Arabie, 50, 76. ville d'Arabie, 44, 59, 74, 78, 81. : ville de la Volga, 213, 219, 286.
356
LA PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
Mencheviks : 84, 86, 89, 95, 172, 181, 185, 189, 193, 194, 197, 206, 234, 236, 238, 239, 244, 254, 262, 266. M E N Z E L I N S K : ville de la Volga, 182, 198, 199, 286. M E R NOIRE : 35, 250.
MERKI : ville du Turkestan, 165. Millet Merlisi : 59, 68, 75, 82, 97, 187-188, 201, 204, 206, 207. Milli Firka : groupe politique criméen, 74, 247, 248, 249, 251, 252. Milli Idare : 60, 68, 82, 187-188, 199. Milli Merkez (Conseil Central des Musulmans du Turkestan) : 263, 265, 268. Milli Sura, Central : 84, 85, 185, 187, 190, 199, 201, 208. Milli Sura d'Orenburg : 200. Milli Sura de Samara : 207. M I S A R : groupe ethnique des Tatars de la Volga, 77. Mohammediyeh : medresseh de Kazan, 59, 60, 71, 83, 86, 88, 94. M.O.P.R. (Organisation Internationale d'Aide aux Combattants de la Révolution) : 196. MORASA : village du district Cistopol', 85. Moscou : 14, 36, 48, 54, 60, 74, 75, 90, 95, 96, 100, 102, 110, 112, 164, 182, 185, 191, 195, 201, 203, 209, 219, 213, 223, 225, 243, 252, 258, 267, 269, 271, 286. Moscou, Université de : 27, 82, 83, 241. Mosco VIE : 35. M O U K D E N : ville de Manchourie, 85. M O Y E N - O R I E N T : 22. M O Y E N N E H O R D E K A Z A H E (ORTA ZUZ) : 144,
145.
voir V O L G A , région de. Mudros, armistice de : 237, 245. M U R A L T Y : district de la Volga, 195. Musavat (aussi : Parti Fédéraliste Turc Musavat) : 104, 105, 107, 110, 115, 119, 228, 229, 230, 231, 236, 237, 238, 263, 264. Muskoms, voir Commissariats Musulmans. Musulman Esceler Komissariaty (Muskoms), voir Commissariats Musulmans. Müsülmanlarynyn Hizmet Taifesi : fraction travailliste musulmane à la 2e Duma, 68, 85, 122. Musul'manskij Central'nyj Kommissariat, voir Comissariat Central Musulman. Musvoenkollegija, voir Collège Militaire du Commissariat du Peuple à l'Armée. MOYENNE-VOLGA,
ville et région de Transcaucasie, 45, 124. NAGAJBAK : dialecte baskir, 280. NAMANGAN : ville du Turkestan, 171, 266, 273, 286. Naqsbandiyah et NaqSbandis : confrérie soufie, 60. Narkomnac : 122, 189, 194, 195, 202, 209, 252, 258, 259. Narkomvoen : 209. Negat : association culturelle de Baku, 123, 128. NIKOLO-BEREZOVKA : ville de l'Ural, 209, 286. N O G A J : peuple et langue, 64, 80, 151, 278, 279, 284. NAHIÔEVAN :
NOGENT-SUR-MARNE : 255.
NOUVELLE-BUKHARA : faubourg de Bukhara, 168.
35 7
INDEX NOVOCERKASK : v i l l e d u D o n , 2 3 1 , 239.
NOVAJA DUMA : village du district de Cistopol', 71. N o v o KRJASEN : v o i r KRJASEN. Novye Strojki : mosquée d'Orenburg, 55. N D H A , v o i r SEKX. O D E S S A : 1 2 1 , 247, 248.
Oktjabristy (Octobristes) : parti politique russe, 161. OMSK : ville de Sibérie, 43-44, 46, 145, 148, 149, 150 ,152, 154, 206, 207, 208, 214, 219, 224, 226, 256, 258, 260, 286. ORDA : voir KHANSKAJA
STAVKA.
ORDUBAD : ville d ' A z e r b a j g a n , 126. O R E N B U R G : v i l l e e t « g o u v e r n e m e n t », 1 9 , 4 0 , 5 1 , 5 4 , 5 5 - 5 8 , 6 0 , 6 6 , 7 1 ,
72-78,
80, 82, 8 3 , 8 6 , 8 8 - 9 0 , 9 4 , 1 0 2 , 1 0 4 , 1 1 8 , 1 3 8 , 1 4 4 , 1 4 5 , 1 4 8 , 1 5 1 , 1 5 2 ,
158,
164, 1 7 1 , 182, 186, 187, 190-191, 192, 193, 198, 199, 200, 201, 204, 206, 207, 2 1 1 , 212, 214, 219, 222, 223, 224, 225, 226, 227, 247, 254, 256, 257, 258, 259, 286. ORENBURG, Assemblée Spirituelle Musulmane, voir Assemblée Spirituelle Musulmane, Orenburg. ORENBURG, COSAQUES D', voir COSAQUES D'ORENBURG.
Orenburg, Revkom d':
72, 204.
ORTA ZUZ, v o i r M O Y E N N E H O R D E
KAZAHE.
OSMANLY : langue, voir TURC DE TURQUIE.
OSSÈTE : peuple et langue du Caucase du Nord, 48, 95, 134, 1 3 6 - 1 3 7 , 243, 2 4 4 , 278, 280, 283, 284, 285. OTTOMAN, EMPIRE : 21, 35, 69, 128 ; voir aussi Turquie. Ottomanisme : 35. Ozdkom : Comité Spécial de Transcaucasie, 228. P A R I S : 32, 33, 36, 45, 85, 106, 109, 1 7 2 , 173.
PARIS, École des Sciences Politiques : 66, 109, 252. PARIS, Université de : 66, 109, 251. Parti Communiste Turc : 252. Parti Socialiste Turc : 252. PAZARÔIK : ville de R o u m a n i e , 251. PEÈLA : village du « gouvernement » de Penza, 74. PENZA : ville e t « gouvernement », 74, 206. PEREKOP : ville et c a n t o n de la Crimée, 140. PERM' : ville et « gouvernement », 207, 214, 225, 286. PEROVSK (KZYL-ORDA) : ville de la Région des Steppes, 255, 259, 262, 286. P E R S A N : l a n g u e , 18, 22, 31, 48, 56, 7 7 , 156, 160, 1 6 7 , 168, 169, 170, 2 1 2 , 270,
272, 278, 283. PERSANS, voir
IRANIENS.
PERSE, voir IRAN. P E T I T E H O R D E KAZAHE (KISI 2UZ) : 144.
Petraievcy
: groupe révolutionnaire
russe, 145.
P E T R O G R A D : 7 4 , 78, 85, 1 8 2 , 184, 185, 1 9 9 , 200, 2 0 1 , 202, 203, 2 1 4 , 223, 2 2 6 ,
227, 242 ; voir aussi SAINT-PETERSBOURG.
358
LA
PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
PETROPAVLOVSK : ville, 155, 207, 208, 219, 256, 258, 286. PETROVSK : ville d u D a g h e s t a n , 241. POLOGNE : 35, i r o ,
P.O.S.D.R., Prométhée
219.
6e Congrès : 120, 122. : groupe politique des émigrés,
85.
PSKOV : ville, 182, 1 9 1 , 286.
Qadymistes
: 47, 48, 52, 53, 54-61, 69, 70, 74, 76, 83, 9 1 , 94, 97, 143, 266.
Qasymiyeh : medresseh de K a z a n , 222. QYPCAK : t r i b u k a z a h e , 255, 257. Q Y Z Y L TAS : v i l l a g e de Crimée, 2 5 1 . Q Y Z Y L ORDA, voir K Z Y L ORDA et
PEROVSK.
RESHT : v i l l e d ' I r a n , 128. Règlement pour l'Éducation des Nationalités Allogènes Revkom d'Orenburg, v o i r Orenburg, Revkom d'. Revkom de Sébastopol', v o i r Sebastopol', Revkom de. Revkom d'Ufa, v o i r Ufa, Revkom d'. RJAZAN : ville e t « g o u v e r n e m e n t », 45. ROSTOV-SUR-LE-DON : ville, 74. ROUMANIE : 110, 219, 247,
Rusije Rusije
Müsülmanlarynyn Müsülmanlarynyn
de l86ç
: 143.
251.
Surasy, Ittifaqy,
v o i r Milli Sura. v o i r Ittifaq al-Müslimin.
R U S S E : l a n g u e , 22, 24, 25, 26, 2 7 , 3 1 , 40, 43, 46, 7 1 , 7 7 , 90, 106, 1 2 1 , 1 3 1 , I34.
I 35>
132,
1 5 1 , 167, 168, 172-173, 2 1 2 , 223, 236, 237, 240, 242, 243,
2 5 1 , 258. RUZAEV : d i s t r i c t d u « g o u v e r n e m e n t » de P e n z a , 74. SABUNCI : v i l l a g e de T r a n s c a u c a s i e , 105. SAINT-CLOUD : 32. SAINT-PETERSBOURG : 23, 27, 32, 37, 43, 44, 45, 46, 48, 52, 54, 62, 63, 64, 74, 8 1 ,
82, 88, 95, 100, 106, 118, 137, 132, 140, 149, 154, 1 5 5 , 158, 164, 172, 173, 194, 195, 247, 286 ; v o i r aussi PETROGRAD. SAINT-PETERSBOURG, Institut de Technologie de : 1 2 1 , 194, 222. SAINT-PETERSBOURG, Université de : 22, 24, 106, 109, 255. SALJAN : ville de T r i n s c a u c a s i e , 106. SAMARA : v i l l e e t « g o u v e r n e m e n t », 54, 68, 69, 78, 81, 94, 98, 103, 148, 189, 205, 206, 207, 2 1 1 , 214, 224, 257, 258, 286. SAMARKAND : ville d u T u r k e s t a n , 7 1 , 158, 162, 165-166, 170, 1 7 1 , 263, 267, 2 7 1 , 272, 286. SARANSK : ville de la V o l g a , 226. SARAPUL : v i l l e e t c a n t o n d u « g o u v e r n e m e n t » de V j a t k a , 69, 207. SARATOV : ville, 182, 188, 214, 287.
SART : 265, v o i r aussi UZBEK. SARTÜBEK : v i l l a g e de la région de T u r g a j , 148. SARY ARQA : c h a î n e de collines e n t r e la m e r d ' A r a l e t l ' I r t y s , 254. SARYK : t r i b u t u r k m è n e , 169. S A S Y K GÖL : district de la région des S t e p p e s K a z a h e s , 152.
INDEX
359
SÉBASTOPOL', Revkom de : 249-250. SEMIPALATINSK : 77, 145, 182, 214, 255, 257, 258, 259, 260, 287. SEMIRECIE : 154, 254, 258, 263. SEMIREÔIE, COSAQUES DU, v o i r COSAQUES DU SEMIRECIE. SERBES : 69.
Sheikh ul-Islam SIBÉRIE
: 41,
d'Istanbul 48,
: 30.
54, 63, 68, 73, 8 1 , 84, 89, 93, 208, 2 1 0 ,
220, 226, 257,
260,
287. SIMBIRSK : ville, 66, 68, 88, 182, 187, 206, 214, 219, 287. SIMFEROPOL' : ville de la Crimée, 37, 140, 141, 247, 248, 249, 250, 251, 252, 253, 287. SINKIANG (TURKESTAN ORIENTAL)
Siral-i Mustaqim
: 27, 69, 1 5 1 ,
171.
: association politique tatare, 54, 56, 69, 71.
S K O B E L E V (FERGHANA) : v i l l e d u T u r k e s t a n , 1 7 0 , 2 6 2 , 287.
Slavophiles : 36. Société pour la Propagation des Connaissances Utiles de Bukhara : 157. Société Missionnaire Orthodoxe d'Omsk : 150. Sojuz Russkogo Naroda : association politique conservatrice russe, 55, 56, 59. SOKTAR : village de B u k h a r a , 272. SOUDAN : 143.
Sovnarkom de Bakou, v o i r Bakou, Sovnarkom de. S.R. (Socialistes Révolutionnaires) : 47, 52, 75, 78, 79, 80, 84, 85, 87, 88, 92, 93, 140, 141, 147, 160, 164, 181, 182, 184, 185, 186, 187, 188, 189, 190, 193, 194, 197, 198, 203-204, 205, 206, 207, 209, 210, 224, 229-231, 234, 236, 238, 239, 241, 247, 254, 257, 262, 268, 269, 273. STARO-KRJASEN, voir
KRJASEN.
STAVROPOL' : ville du K u b a n , 30. STEPPES KAZAHES, voir KAZAH, pays.
STERLITAMAK : ville e t district du « gouvernement » d ' U f a , 75, 93, 194, 207, 215, 287. SUHUMI : ville d ' A b h a z i e , 244, 287. SUISSE : 222.
SULA BAS : village du canton de K a z a n , 58. SULTANMURATOVO : village du c a n t o n de Sterlitamak, 75. SVERDLOVSK, v o i r
EKATERINBURG.
SYR DARJA : f l e u v e e t région des Steppes K a z a h e s , 154, 156, 255. SYZRAN' : ville de la V o l g a , 206, 210, 287. Sakirdes Islahistes, v o i r Islah, mouvement. SAPSUG : tribu adyghée, 284. SEKI (actuellement NUHA) : ville d ' A z e r b a j g a n , 28. SEMAHA : ville d ' A z e r b a j g a n , 27, 30, 231, 239. SIKMAGUS : village de BaSkirie, 197. Simali Frunt Armijasyndagy Musulman Saldatlarynyn Basqarucy Kamiteti, v o i r Comité des Soldats du Front Nord. SIRVAN : région de Transcaucasie, 143. Sura régional baSkir : voir Baskir, Ëura régional. Sura-i Islamiyeh : groupement politique turkestanais, 262, 264, 265, 267. SUSA : ville de l ' A z e r b a j g a n , 28, 106, 112, 125, 132, 231.
LA PRESSE
360
MUSULMANE
EN
RUSSIE
peuple et langue du Daghestan, 2 7 8 , 2 8 0 , 2 8 4 . ville d'Iran, 1 1 2 , 1 2 5 , 1 2 8 , 2 3 0 . T A G I K I S T A N , République Soviétique : 1 5 8 , 2 7 2 . T A Ô I K : peuple et langue, 1 7 , 1 5 6 , 2 7 2 , 2 7 8 , 2 8 4 , 2 8 5 . Talkyn : association littéraire baSkire, 224. T A L Y S : langue du Caucase, 2 8 0 . Tanâylar : groupe socialiste tatar, 68, 84, 85, 87, 88, 161, 186, 190. T A N K I N O : village de la Volga, 5 0 . T A R A : district du « gouvernement » de Tobol'sk en Sibérie, 4 4 . T A R A N Ô I S : peuple turc, 2 6 5 , 2 7 9 ; voir aussi U J G H U R S . T A S K E N T : ville, 2 5 , 2 6 , 2 7 , 4 6 , 9 4 , 1 5 2 , 1 5 4 , 1 5 5 , 1 5 7 , 1 5 8 , 160-165, 1 7 0 , 2 1 2 , 255, 256, 258, 260, 262, 2 6 3 - 2 6 6 , 267, 268, 269, 270, 271, 273, 274, 278, 284, TABASARAN : TABRIZ :
287.
TASKENT, Soviet
de : 2 6 2 , 2 6 8 .
village de la Volga, 6 7 . T A T - T A N A J : village tatar du district de Muralty, 1 9 5 . T A T A R D E C R I M É E : langue, 1 8 , 35-42, 4 6 , 4 8 , 7 4 , 138-143, TASSU :
283,
219,
247-253,
278,
284.
TATAR DE KAZAN :
langue,
18, 22, 24, 25, 42, 4 4 , 45, 46, 48,
144, 148, 155, 158, 160, 173, 176, 179, 180, 272, 278, 283, 284,
Tataristes : 53, 75.
104,
138,
1 8 1 - 2 2 7 , 255, 264, 265, 270,
51-100,
271,
285.
peuple, 1 7 , 1 8 , 35-42, 1 1 2 , 138-143, 2 4 7 - 2 5 3 . République Socialiste Soviétique Autonome des : 2 4 9 . peuple, 1 7 , 1 8 , 2 2 , 2 4 , 4 0 , 4 1 , 4 2 , 4 3 , 4 6 , 4 8 , 5 0 , 51-100,
TATARS DE CRIMÉE : TATARS DE CRIMÉE, TATARS D E KAZAN :
138, 144, 145, 147, 150, 156, 158, 159, 161, 169, 172, 173, 174, 175, 176, 2 2 0 , 222, 230, 257, 262, 263, 265, TATARS DE LITHUANIE : 189, 250, TATARS DE SIBÉRIE : 46,
128,
181-
271.
251.
175.
voir T A T A R S D E K A Z A N . T A T A R S T A N , République Socialiste Soviétique Autonome : 1 9 3 , 1 9 5 , 2 0 0 , 2 0 4 . T A T A R S T A N , Obkon du P.C. (b) de : 7 5 . T A T E : peuple et langue du Caucase, 2 7 8 , 2 7 9 , 2 8 4 . T A Z E K R J A S , voir K R J A S E N . T C H É C O S L O V A Q U E S , légions : 1 8 6 , 1 8 9 , 1 9 4 , 2 0 4 , 2 0 5 - 2 0 6 , 2 0 7 , 2 0 9 , 2 2 4 , 2 5 7 . T A T A R S D E LA V O L G A ,
TÉHÉRAN : 109, 110, 118, 128, 172, TEMES,
voir
230.
TEMJASOVO.
ville du Daghestan, 1 3 6 , 2 4 0 , 2 4 1 , village du « gouvernement » d'Orenburg, T E R E K : fleuve et territoire, 137, 2 4 3 . T E R K - Q A L E , voir V L A D I K A V K A Z . T E T U S I : ville et district de la Volga, 6 9 , 1 8 7 , 2 1 5 , 2 8 7 . T I F L I S : ville, 1 9 , 2 2 , 2 3 , 2 7 , 3 0 , 4 0 , 4 3 , 4 5 , 4 6 , 4 8 , 7 3 ,
TEMIR KHAN-SURA :
242, 243,
TEMJASOVO :
226,
239,
121,
287.
287.
124,
132, 234,
Assemblée Spirituelle Musulmane, voir Assemblée Spirituelle de Tiflis. T O B O L ' S K : ville et « gouvernement » de Sibérie, 4 4 , 1 4 8 . T O M S K : ville de Sibérie, 5 4 , 8 1 , 1 0 0 , 1 0 3 , 2 0 8 , 2 1 5 , 2 1 9 , 2 8 7 . TIFLIS,
235,
287.
Musulmane
361
INDEX Trans-Bulak, République de : 182, 190, 201. TRANSCASPIENNE : région, 169. TRANSCASPIENNE, Gouvernement
S.R.
de la : 2 3 1 , 236.
TRANSCAUCASIE : L8, 1 9 , 22, 23, 30, 3 1 , 36, IO4, 120, I 2 5 , 128, I 3 0 , 2 0 1 , 228 e t
suivantes. Transsibérien, chemin de fer : 206. TRIPOLI d'Afrique : 91. TROICK : ville, 51, 54, 58, 60, 68, 80, 81, 88, 93, 96, 100, 103, 150, 174, 182, 184, 208, 2 1 5 , 287.
Trudoviki : groupe politique russe, 68, 85. TUNISIE : 2 1 , 1 7 2 .
Tupraqcylar : 59, 97, 182, 188. Turan NeSr-i Ma'arif ùamijeti : Association culturelle de Taskent, 264. TURC AZÉRI : langue, voir AZÉRI, langue. TURCS AZÉRIS : peuple, voir AZÉRIS, peuple. T U R C DE TURQUIE (OSMANLY) : l a n g u e , 18, 2 1 , 4 1 , 42, 5 3 , 69, 7 1 , 72, 7 7 , 93, 1 0 4 , 1 0 7 , 1 5 1 , 160, 2 1 9 , 220, 245, 246, 2 5 1 , 2 7 8 , 283. T U R C S DE TURQUIE : p e u p l e , 35, 40, 42, 69, 73, 9 1 , 1 1 0 , 1 1 2 , 1 2 4 , 1 7 1 , 2 3 4 , 2 3 6 237, 245, 2 5 1 .
TURGAJ : région des Steppes Kazahes, 43, 145, 148, 154, 254, 257, 258. TURGAJSK : ville, 254, 257, 258. Turk Ocagi : association culturelle d'Istanbul, 66, 106. Turkiùler : 53, 182, 188. TURKESTAN : r é g i o n , 1 7 , 18, 25, 27, 4 1 , 5 1 , 63, 89, 9 1 , 128, 1 5 6 - 1 7 0 , 1 8 9 , 2 0 9 , 2 1 0 , 2 1 1 , 2 1 2 , 222, 2 2 7 , 230, 260, 2 6 2 - 2 7 5 .
TURKESTAN, République Soviétique du : 271. TURKESTAN CHINOIS, v o i r SINKIANG.
TURKESTANAIS : peuple, 42, 43, 91, 124, 130, 147, 156-170, 185, 255, 256, 2 6 2 2 7 5 ; v o i r a u s s i U Z B E K S , T A G I K S , TURKMÈNES, UJGHURS.
Turkestanskaja Kommissija, voir Commission du Turkestan. Tûrkistan Musulman Merkezi Surasy, voir Milli Merkez. Tûrkistan Tatarlarynyn Merkez Bùrosu, voir Bureau Central des Tatars du Turkestan. Turkistes : voir « Turkiùler ». TURKMÈNE : langue, 18, 169, 212, 283, 284, 285. TURKMÈNE : pays et peuple, 17, 151, 169, 236, 269, 273, 278. Tùrksovnarkom : 268, 269. TURQUIE : 22, 23, 2 7 , 28, 30, 32, 33, 35, 37, 40, 4 1 , 44, 4 5 , 5 5 , 63, 64, 66, 6 7 , 68, 69, 70, 7 3 , 7 7 , 82, 85, 89, 92, 94, 96, 104, 1 0 5 , 106, 1 0 7 , 108, 1 0 9 , N O ,
113,
1 1 5 , 1 1 9 , 1 2 2 , 128, 130, 138, 1 4 1 , 1 4 2 , 1 4 3 , 1 4 6 , 1 5 1 , 1 5 7 , 1 6 2 , 1 6 4 ,
167,
171, 172, 173-176, 219, 224, 247, 248, 251, 252 ; voir aussi OTTOMAN, EMPIRE.
Uireditel'noe Sobranie, voir Assemblée Constituante. UFA : ville et « gouvernement », 54, 58, 59, 68, 72, 75, 80, 81, 82, 88, 89, 93, 94, 98, 100, 1 0 1 ,
103, 1 5 2 ,
182, 188, 189, 190, 1 9 2 , 1 9 4 , 1 9 5 , 1 9 6 - 1 9 8 ,
199,
203, 205, 206, 207, 208, 209, 2 1 0 , 2 1 1 , 2 1 5 , 2 1 8 , 2 1 9 , 222, 223, 224, 2 2 5 , 287.
LA
3Ö2
PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
UFA, Directoire d': 206. UFA, Revkom d': 203. Ufimskaja Direktorija, v o i r Ufa, Directoire d'. UJGHUR : p e u p l e e t l a n g u e , 278, 279, 284. UKRAINE : 201, 231,
Ulema
öamijeti,
252.
v o i r Association
U L U ZUZ, voir G R A N D E H O R D E
des
Ulemas.
KAZAHE.
Union de la Jeunesse Tatare de Crimée : 249. Union des Coopératives d'Ufa : 192. Union des Employés de Commerce de Kazan : 193. Union des Etudiants Musulmans de Kokand : 266. Union des Musulmans de Russie, v o i r Ittifaq al-Müslimin. Union des Travailleurs Musulmans de Skobelev (Ferghana) : 262. Union des Ulemas de Russie (Bütün Rusije Ulema Ittifaqy) : 200. Union et Progrès : parti politique turc, 106, 1 1 9 . Union Musulmane, v o i r Ittifaq al-Müslimin. Université Communiste de Taskent, v o i r Université des Peuples d'Orient de Taskent. Université des Peuples d'Orient de TaSkent : 9 1 5 . Uqytuiylar Merkezi Bürosu, v o i r Bureau Central des Enseignants de Kazan. URAL : région, 49, 54, 7 1 , 72, 201, 206, 222, 224, 225, 226, 257, 269. U R A L , COSAQUES D', v o i r COSAQUES
Uralcylar
: groupe S.D.
D'URAL.
Tatar, 86, 88-89.
URAL'SK : v i l l e e t région, 54, 78-79, 80, 83, 90, 103, 148, 1 5 1 , 182, 184, 207, 2 1 5 , 219, 255, 257, 258, 259, 287. URDU : l a n g u e , 22. ÜS Zuz : groupement politique kazah, 154, 256. UZBEK : l a n g u e , 18, 25, 26, 42, 46, 48, 160-169, 210, 212, 219, 256, 262-275, 284, 285. UZBEK : p e u p l e , 17, 27, 41, 162, 169, 262 passim, 278. UZBEKISTAN, R é p u b l i q u e S o v i é t i q u è : 69, 7 1 , 256, 264. Vaqfs : 36, 58, 1 4 1 , 143, 247, 248. VERHNEURAL'SK : v i l l e d ' U r a l , 40. VERHNIE SIRDANY : v i l l a g e d u c a n t o n de S v i a z s k , 25. V E R N Y J (ALMA ATA) : 148, 257, 259,
« Verts » : détachements de partisans, Viborg, manifeste de : 32, 82.
287.
257.
VIENNE : 35. VLLLEMOMBLE : I72.
VJATKA : ville e t « g o u v e r n e m e n t », 69, 101, 200, 2 1 5 , 218, 287. VLADIKAVKAZ : ville, 134, 135, 136, 137, 243-244, 287. VLADIVOSTOK : 206.
Voennaja Kollegija Narkomvoena, Peuple à l'Armée.
v o i r Collège
Militaire
du Commissariat
du
VOLGA-URAL : région, 36, 37, 4 1 , 47, 54, 7 1 , 89, 138, 1 4 4 , 1 7 1 , 201, 206, 2 5 7 ; v o i r aussi TATAR, p a y s . VOLGA, B a s s e : région, 80.
INDEX
363
VOLGA : f l e u v e , 226. VOLOGDA : 60.
Vretnennoe Central'noe Bjuro Rossijskih visoire des Musulmans Russes. WUNSDORF BEI ZOSSEN : YARKEND, YEMEN
voir
Musul'man,
voir Bureau Central Pro-
Camp de Prisonniers de Guerre, 220.
JARKEND.
: 64.
Zabulacka, voir Trans-Bulak, République de. Z A N Z I B A R : pays d'Afrique, 143. « Zarzaman » : groupe littéraire et politique kazah, 43. Zarafian : association culturelle de Samarkand, 267. ZERDAB : village d'Azerbajgan, 27. Zingirli : medresseh de Bahcisaraj, 67.
III
I N D E X
DES E T
PÉRIODIQUES, DES
DES
OUVRAGES
T Y P O G R A P H I E S *
: journal persan de Téhéran, 1 0 9 . : journal kazah de Semipalatinsk, 255. A B H A Z I J A : journal abhaz de Suhumi (?), 244. A Ô Y Q Sôz : journal azéri de Bakou, 119, 1 3 3 , 2 3 1 , 2 3 7 . A I N A : revue uzbeke de Samarkand, 1 6 2 , 167. « Aj » : brochure de Gasprinski, 37. A j : journal tatar de Moscou, non autorisé à paraître, 100. A J - Q A P : revue kazahe de Troick, 1 4 8 , 150-151, 1 5 2 , 1 5 3 , 2 5 4 , 2 5 5 , Â K H B À R : journal tatar de Kazan, 71, 1 0 2 . Â K H B À R : journal azéri de Bakou, 236. A K M O L I N S K I E V E D O M O S T I : journal russe d'Akmolinsk, 4 3 . A L - A H R A M : journal arabe du Caire, 4 1 . A L - ' A L E M A L - I S L A M : revue tatare d'Ufa, 59, 1 0 3 . A L - ' A S R A L - Ô A D I D : journal tatar d'Ural'sk, 7 3 , 7 4 , 78-79, 8 0 , ABAD ABAJ
259.
83,
85,
90,
103.
: journal tatar de Kazan, non autorisé à paraître, : journal azéri de Bakou, 238. A L B A J R A Q : journal criméen de Simferopol', 250. A L B A J R A Q : journal azéri de Tiflis, 234. A L - D I N V ' A L - À D Â P : journal tatar de Kazan, 59-60, 1 0 2 . A L - G A L E M A L - I S L A M : voir A L - ' A L E M A L - I S L A M . A L - G A S R A L - G A D I D : voir A L - ' A S R A L - G A D I D . A L - I S L A H : journal clandestin tatar de Kazan, 8 3 . A L - I S L A H : journal tatar de Kazan, 66, 7 5 , 7 9 , 8 0 , 83, 1 0 2 . A L - I S L A H : revue uzbeke de Taskent, 1 6 0 , 1 6 5 . A L - I Z A H : revue uzbeke de Taskent, 2 6 6 . A L - M I N B A R : journal tatar de Petrograd, 7 4 , 199-200. A L - M U B A S S I R : journal arabe d'Alger, 2 1 . AL-BAJAN
99.
A L BAJRAQ
* Les typographies sont en italiques et les ouvrages entre guillemets. En caractères gras, les pages principales donnant la description du périodique.
INDEX
365
: journal arabe du Caire, publié par Gasprinski, 6 8 , 1 4 3 , 176-177. : journal arabe du Caire, 4 4 . A L - R A ' I D A L - T U N S I : journal arabe de Tunis, 2 1 . A L - T I L M I Z : journal arabe de Saint-Petersbourg, 4 4 , 6 4 , 7 4 , 8 2 . A L - T U Z Z A R A L - N A M A N G A N : projet de journal uzbek de Namangan, 1 7 1 . A L - W A Q A ' I A L - M I S R I Y A : journal arabe et turc du Caire, 2 1 . A L - Z U H R A : journal arabe de Tunis, 2 1 . A L A S : journal kazah de Taskent, 155. ' A L E M - I I S L A M : revue turque d'Istanbul, 1 7 6 . ' A L E M - I N I S V A N : journal criméen de Bahêisaraj, 142. " A L E M - I S I B I J A N : journal criméen de Bahêisaraj, 143. A L G A : journal tatar d'Orenburg, 214. A L G A : journal tatar d'Ufa, 7 5 , 197. A L I G A R H I N S T I T U T E G A Z E T T E : journal anglais d'Aligarh, 2 2 . A L L A H S Y Z : revue antireligieuse soviétique de Bakou, 1 2 5 . A L T A J : journal tatar de Kazan, 186. AS : revue tatar de Kazan, 68, 79, 83, 93-95, 102, 184, 200. Antokol'skij, K. S. : typographie de Saint-Petersbourg. A P S N Y - K A P S : journal soviétique abhaz ( 1 9 2 2 ) , 2 4 5 . A Q I D E L : journal tatar d'Ufa, non autorisé à paraître, 1 0 0 . A Q I D E L : journal tatar de Sibérie, 7 9 , 208. AQ JUL : journal tatar de Kazan, 68, 69, 94, 97, 102, 191, 193. A Q M O L L A : journal tatar de Troick, 80-81, 1 0 3 , 1 5 0 , 1 8 4 . AQ ZOL : journal kazah de Taskent, 153, 260-261. Â R K I N L I K : journal uzbek de Namangan, 273. « Arsin Mal Alan » : opérette d'Uzeir bey Hagibejli, 107. ARY : journal de Bakou, 123, 133. « Âsar » : ouvrage de Sihabeddin Margani, 76. A S A R - I H Â G I G Â T : revue de Bakou, 1 1 5 , 1 3 3 . A S I A T I C R E V I E W : revue de Londres, 1 0 9 . « Asli Kerem » : opérette d'Uzeir bey Hagibejli, 107. « Asylôanlar » : drame d"llemdar Bajmbet, 197. AUL : journal tatar de Simbirsk, 219. A U L K H A L Q Y : journal tatar d'Ufa, 9 4 , 196-197. A V A Z : journal tatar de Kazan, non autorisé à paraître, 1 0 0 . A V A Z : journal tatar de Kazan, 193-194, 2 1 0 . « Azamat » : poème de Mir Jakub Dulatov, 153. A Z A T : journal tatar de Kazan, 86, 8 7 , 1 0 2 . A Z A T K H A L Y Q : journal tatar d'Astrahan, 1 8 4 . A Z A T K H A L Y Q : journal tatar de Kazan, 8 6 - 8 7 , 1 0 2 . A Z A T K H A T Y N : journal tatar d'Astrahan, 192. A Z A T S I B I R : journal tatar d'Omsk, 214. A Z A T S A R Q : journal tatar de Berlin, 2 2 0 . A Z E R B A J G A N : journal azéri de Bakou ( 1 9 1 7 ) , 235. A Z E R B A J Ô A N : journal azéri de Bakou ( 1 9 1 8 ) , 3 2 , 2 3 7 - 2 3 8 . A Z E R B A J G A N : journal persan de Tabriz, 1 2 8 . A Z E R B A J G A N F U Q Â R A S Y : journal azéri de Bakou, 239. A Z E R B A J G A N H U K Û M E T I N I N À K H B Â R I : journal azéri d'Elizavetpol'-Bakou, 2 3 7 . AL-NAHDA AL-NIL
3
66
LA PRESSE
MUSULMANE
: journal turc d'Istanbul, n o . : revue persano-uzbeke de Taskent, : journal uzbek de Taskent, 164.
EN
RUSSIE
AZÉRI TÛRK
AZHAR UL-HAQ AZIA
270.
: revue azerie de Bakou, 1 1 7 , 1 3 3 . : revue azerie de Bakou, 130, 1 3 3 . B A H R U L - À K H B Â R : projet de journal de Nikolskij, 24. « Bahtsyz Gainai » : roman de Mir-Jakub Dulatov, 153. B A J A N U L - H A Q : journal tatar de Kazan, 4 4 , 70-71, 1 0 2 . B A J R A G - I E D A L E T : journal azéri de Bakou, 234. B A K I N S K I J K O M E R S A N T : projet de journal russe de Bakou, 1 3 2 . B A K Y F A ' L E Q O N F R A N S Y N Y S Â K H B Â R I : journal azéri de Bakou, 239. B A K Y H Â J A T Y : journal azéri de Bakou, 1 2 3 , 1 3 3 . « Balalar Badaname » : ouvrage de Q. 2anybekov, 147. B A L A L A R D Ô N J A S Y : journal tatar de Kazan, 6 8 , 191. B A L A L A R J U L D A S Y : revue uzbeke de Samarkand, 2 7 2 . B A L A P A N : journal manuscrit kazah d'Omsk, 1 5 2 . B A R A B A N : projet de journal russe de Bakou, 1 3 2 . Baraginskij : typographie de Saint-Petersbourg, 44, 247. B Â S I R E T : revue azerie de Bakou, 116, 1 3 3 . B A S Q U R D I S T A N : journal tatar d'Orenburg, 223. B A S Q U R D I S T A N : journal soviétique baskir d'Ufa ( 1 9 2 3 ) , 2 2 7 , 2 7 9 . B A S Q U R D I S T A N H A R B I - I N Q I L A B K A M I T I T I N I S M U K H B I R E : journal tatar de Temjasovo et de Saransk, 226. B A S Q U R D I S T A N K H Â B A R L E R E : journal tatar de Stelitamak, 2 2 7 (voir aussi BABA-I AMIR BÂHAR
ÏZVESTIJA BASKIRII). BASQURT
: journal tatar d'Orenburg ( 1 9 1 7 ) et de Celjabinsk ( 1 9 1 8 ) , 223-224. : journal russo-tatar d'Orenburg, 2 2 5 (voir aussi G O L O S B A S -
BASQURT TAUSY KIR). BASQURT TELE
: voir
BASQURT TAUSY.
: journal tatar de Sterlitamak, 2 2 7 . : revue azerie de Bakou, 118, 1 2 5 , 1 3 3 . B E H T G Ô N U : revue tatare de Petrograd, 2 2 7 . « Bela-i Islam » : catéchisme musulman, 40. B E R E K : journal tatar de Belebej, 207. B E R L I K : journal tatar de Kazan, 213. BEZ : revue tatare de Kazan, 71. B E Z N E N F I K E R : journal tatar de Samara, 7 8 , 207. B E Z N E N I I : journal tatar de Moscou, 8 5 , 9 5 , 1 0 3 . B F . Z N E N J U L : journal tatar d'Ufa, 7 5 , 9 3 , 1 9 0 , 1 9 3 , 1 9 7 - 1 9 8 . B E Z N E N T A U S : journal tatar de Kazan, 190, 1 9 1 . B E Z N E N T E L Â K : journal tatar d'Orenburg, 191. B I R L I K T U U Y : journal kazah de Taskent, 1 5 3 , 2 5 5 . « Biz Turklerimiz » : article de « Tiirk Oglu » dans S U R A , 7 7 . « (Les) Brouillards de Tabriz » : roman de Mamed Said Ordubady, 126. B U K H A R A A K H B A R Y : journal uzbek de Bukhara, 2 7 5 . B U K H A R A - I S A R I F : journal uzbek de Bukhara, 168, 1 6 9 . B Û R A S Y M U K H B I R E : journal tatar d'Orenburg, 2 1 9 . BASQURTLAR ITTIFAQY BEHLUL
INDEX
367
BURHAN-I HÂGIGÂT : journal azéri d'Erevan, 1 2 0 , 133. BURHAN-I TARAQQI : j o u r n a l t a t a r d ' A s t r a h a n , 6 4 - 6 5 , 102, 187.
Byhov : typographie de Tiflis, 124. Coran : 24, 56, 60, 96, 113, 196. CAJAN : revue tatare-uzbeke de Taskent, 2 6 5 - 2 6 6 . CERKESENKA : journal russe de Vladikavkaz, 135. CERKES K'APSC : journal soviétique abaza (1939), 279. CERMEN : journal ossète de Vladikavkaz, 2 4 4 . CIKERTKÀ : journal tatar d'Orenburg, 9 0 , 102. CINIZ BALASY : journal tatar de Kazan, 1 9 0 . CUKYÔ : journal tatar d'Orenburg, 9 0 , 102. CULMAN : journal tatar d'Elabuga, 2 1 3 . CULPAN : journal tatar de Tomsk, 2 1 9 . CULPAN : journal tatar de Moscou, 75, 191, 193, 195, 197, 2 0 3 . « Culpan » : poème de Magzan Zumabaev, 147, 152. « Culpan Jyldyzy » : ouvrage d"Abdurrasid kadi Ibragimov, 44, 63. CYRYSTON CARD : revue ossète de Saint-Petersbourg, 1 3 7 . DÂBISTAN : revue azerie de Bakou, 118, 125, 1 2 9 - 1 3 0 , 133. Dagesov et Zalimov : typographie de Bakou, 114. DAGHESTAN FUQÂRASY : journal azéri de Derbent, 2 4 2 . DALA : journal kazah d'Omsk, 1 5 0 . DALA V I L A J E T I : j o u r n a l k a z a h d ' O m s k , 4 3 - 4 4 , 46, 146, 148.
Dar-i Saadet : typographie d'Istanbul, 174. DEHQAN : journal uzbek de TaSkent, 1 6 5 . DERBENSKIJ VESTNIK : journal russe de Derbent, 1 3 5 . « Din ve Millet Mâsà'leri » : ouvrage de Hanafi Muzzafar, 94. DIN VE MAGISAT : journal tatar d'Orenburg, 5 5 - 5 7 , 58, 60, 102, 184, 198, 266. DIRILIK : revue azerie de Bakou, 1 1 7 , 133. DOGRU JOL : journal azéri de Bakou, 2 3 8 . DOGRU JUL : journal tatar d'Ufa, non autorisé à paraître, 100. DOGRU SÔZ : journal azéri de Bakou, 1 1 9 , 133. DÔNJA : journal tatar de Kazan, non autorisé à paraître, 99. DÔNJA VE MAGISAT : journal tatar d'Orenburg, 55. DUMA : journal tatar de Kazan, 8 8 . DÙRUSTÙQ 2OLU : journal kazah de Khanskaja Stavka, 2 5 8 . D u s : journal krjasen d'Ufa, 1 0 1 . Dzi DUNJA : journal soviétique lezg (1927), 280. EHO KAVKAZA : journal russe de Vladikavkaz, 1 3 5 . EKINCI : journal azéri de Bakou (1875), 22, 23, 2 7 - 3 0 , 46, 106. EKINÔI : journal azéri de Bakou (1917), 2 3 4 - 2 3 5 . EMEL : journal turc de Constantsa (Roumanie), 251. ESBEK TUUY : journal kazah d'Orenburg, 2 5 9 . ENBEKSIL QAZAQ : journal soviétique kazah de Kzyl-Orda (1921), 259. ESBEKSIL ËASTAR : journal kazah d'Omsk, 2 6 0 . Energija : typographie de Troick, 80, 150, 184.
LA PRESSE
368
MUSULMANE
EN
RUSSIE
« Er ve Arvat » : opérette d'Uzeir bey Hagibejli, 107. E R A Q S A R Q : journal tatar de Manchourie, 220. E R K I N T O O : journal soviétique kirghiz ( 1 9 2 4 ) , 279. Es : journal tatar de Kazan, 75, 94, 191, 193, 195, 197, 204, 210. ESÒE : journal tatar de Kazan, 191, 193, 195, 197, 205, 2 1 3 . ESCE : journal tatar d'Orenburg, 198-199. ESÒE K H A L Y Q SUZÛ : journal tatar de Semipalatinsk, 214. ESÔELER D Ô N J A S Y : journal tatar d'Orenburg, 74, 214. « Eugène Oneguine » : poème de Pouchkine, 210. E V R A G - I N Â F I S Â : revue azerie de Bakou, 2 3 8 . : journal azeri de Bakou, 2 3 8 , « Faust » (de Gœthe) : 112. F E R G A N S K O E E H O : journal russe de Kokand, 167. F A ' L E VE E K I N C I
F E R G H A N A ISÔI, D E H Q A N VE Q Y Z Y L ' A S K E R V A K I L L E R S U R A S Y N Y N
journal usbek de Kokand, 272. F E R G H A N A N I D A S Y : journal uzbek de Kokand, 266. F E R G H A N A S A H I F E S I : journal uzbek de Kokand, 266. F I K E R : journal tatar d'Ural'sk, 78, 79, 103, 148. F I K I R : journal azeri de Bakou, non autorisé à paraître, F U Q À R A S À D A S Y : journal azeri de Bakou, 239. F Û J U Z A T : revue azerie de Bakou, 31, 106, 110-112, 118,
AKHBARY
124. 125, 133.
: journal azeri de Bakou, 2 3 9 . : revue azerie de Tiflis, 2 3 5 . G Â N C L E R S Â D A S Y : journal azeri de Bakou, 2 3 5 . G A R D A S : journal azeri de Susa, non autorisé à paraître, 132. G A R D A S K Ô M E G I : revue azerie de Bakou, 117, 133. G E L E Ô E K : journal azeri de Tiflis, 2 3 4 . GOLOS B A S K I R : journal russo-tatar d'Orenburg, 225 (voir aussi G À N Ó ISCI
GÀNÔLER JURDU
BASQURT
TAUSY).
: journal russe de Vladikavkaz, 134. : projet de journal russe de Crimée, 142. GOLOS S T E P I : journal russe d'Omsk, 148. « Golos Sakirda » : brochure d'Orenburg, 83. GOLOS T A T A R : journal russe de Simferopol', 2 4 8 , 251. G O L O S T R U D O V O G O M U S U L ' M A N S T V A : journal russe d'Astrahan, 212. G O R E C : journal russe de Vladikavkaz, 135. G O R S K A J A B E D N O X A : journal russe de Vladikavkaz, 243. G O R S K A J A Z I Z N ' : journal russe de Vladikavkaz, 243. G U D O K : journal russe de Bakou, 122. « Giilbiin-i Khanan » : Histoire des Khans de Crimée de Halim Girej, 249. « Gùlhasyma » : poème de Mohamedzan Siralin, 150. GUNES : journal azeri de Bakou, 115, 133. « Giines » : brochure de Gasprinski, 37. C A M E " A L - A K H B A R : projet de journal uzbek de Kokand, 171. G A R I D A T - I H A V A D I S : journal turc d'Istanbul, 21. Ô A R I D A T D A G H E S T A N : journal arabe de Ternir Khan-Sura, 136, 240. GOLOS K A V K A Z A
GOLOS M U S U L ' M A N
INDEX
369 : journal tatar de Kharkov, 2 0 1 . : revue turque-tatare de Berlin, 4 4 , : journal tatar de Simbirsk, 6 8 , 1 8 7 .
GENUB TAUSY
GIHAD-I ISLAM GÜMHÜRIJET
H A B L UL-MATIN
176.
: journal persan de Calcutta, puis de Téhéran, 1 5 8 . : journal arabe et français de Beyrouth, 2 1 .
HADIQAT UL-AKHBAR
« Hadith » : 60. : journal azéri de Bakou, 1 1 9 , 1 3 3 . H Â G S Â D A S Y : journal azéri de Bakou, 2 3 9 . H Â G I G Â T : journal azéri de Bakou, 1 0 8 , 1 1 5 , 1 2 5 , 1 3 3 . H À G I G Â T - I E F K A R : journal azéri de Bakou, 1 1 5 , 1 3 3 . H Â J A T : journal azéri de Bakou, 3 2 , 4 9 , 1 0 6 - 1 0 7 , 1 0 8 , 1 1 2 , 1 1 5 , 1 2 5 , « Hal-i Ahval » : œuvre de Jusuf Kôpeev, 43, 147. H À M I J À T : journal tatar d'Astrahan, 6 5 , 1 0 2 . HAQ : journal tatar d'Astrahan, 65, 102. HAQ S E S I : journal criméen de Simferopol', 251. H A Q A I Q : revue persane de Bakou, 1 3 1 , 1 3 3 . H A Q I Q A T : journal uzbek de Taskent, 163. Haritonov : typographie de Kazan, 44, 72, 86, 91, 93. H I L A L : revue azerie de Bakou, 1 1 7 , 1 3 3 . « Hop-Hop Nameh » : recueil de poèmes d'Alekper Sabir, 125. H O Q U Q V E H A J A T : journal tatar de Kazan, 6 0 - 6 1 , 9 3 , 1 0 2 , 1 9 3 . H Ü M M E T : journal clandestin azéri de Bakou ( 1 9 0 8 ) , 121, 1 2 2 , 1 3 3 . H Ü M M E T : journal azéri de Bakou ( 1 9 1 7 ) , 2 3 1 - 2 3 4 . H Ü R J À S L E R : journal tatar d'Orenburg, 2 1 9 . H Ü R M I L L E T : journal tatar de Kazan, 184. H Ü R R I J E T : journal azéri de Bakou, 2 3 9 . H Ü R R I J E T : journal uzbek de Kokand, 2 6 7 . H Ü R R I J E T : journal uzbek de Samarkand, 2 6 7 . H Ü R R I J E T : journal clandestin tatar de Kazan, 2 5 , 8 4 . H Ü R R I J E T : journal tatar de Kazan, non autorisé à paraître, 9 9 . H U R T U M : journal ossète de Saint-Petersbourg, 1 3 7 . HÀG JOLU
: journal tatar d'Astrahan, 80, : journal tatar de Troick, 215.
IDEL IDEL IDEL
ARTY
HARBI
Samara, 211.
ÜLKE
SEJASY
133,
158.
102. IDARESE
KHABÂRLERE
: journal tatar de
: journal tatar de Kazan, 188. : journal azéri de Bakou, 115, 1 3 3 . I G D A M : journal azéri de Bakou, 116, 1 3 3 . I G E N Ô E : journal tatar de Kazan, 196. I G L A N A T : journal tatar de Kazan, 71-72, 8 2 , 9 8 , 1 0 2 . I Ô T I H A D : journal tatar de Troick, non autorisé à paraître, 1 0 0 . I K H T I L A L B A J R A G Y : journal tatar d'Ural'sk, 215. « Iki Fiker » : poème de Gafur Kulahmetov, 89. IL : journal tatar de Petrograd et de Moscou, 95, 102, 186, 187, 195, 202. IL : journal azéri de Bakou, 238. I ' L A N A T : voir I G L A N A T .
IDEL-URAL ÜLKESI IGBAL
24
LA PRESSE
370
MUSULMANE
EN
: journal tatar-uzbek de Kokand, 2 6 7 . : journal azéri de Bakou, 2 3 5 . I L T E L E : journal tatar d'Ufa, 2 0 7 . ILÔI : journal lak de Ternir Khan-Sura, 243. I L E V I L A J E T I N I Ñ G A Z E T I : journal sino-tatar de Chine, 1 7 6 . Imanat : typographie de Petrograd, 199. I N Q I L A B Q O J A S Y : journal uzbek de Khiva, 2 7 5 . I Q T I S A D : revue tatare de Samara, 9 8 , 1 0 3 . I R A N - É Now : journal persan de Téhéran, 1 0 9 . I R A Q - É A & E M : journal persan de Téhéran, 1 0 9 . IREK : journal tatar d'Ufa, 75, 79, 80, 93, 190, 193, 197, 224. IRON G A Z E T : journal ossète de Vladikavkaz, 136, 1 3 7 , 2 4 4 . I R S A D : journal azéri de Bakou, 1 0 4 , 1 0 6 , 107-109, 1 1 2 , 1 1 5 , 1 1 6 ,
RUSSIE
I L BAJRAGY IL HÂJATY
119, 125, 128,
133, 158, 229.
: journal russe d'Omsk, 1 4 8 . : journal tatar d'Astrahan, 8 0 , 1 0 2 . I S L A H : journal tatar d'Astrahan, non autorisé à paraître, 9 9 . I S L A H : journal tatar de Kazan, voir A L - I S L A H . I S L A H K Ö T E P H A N E S I : revue tatare d'Orenburg, 5 7 - 5 8 , 1 0 2 , 1 4 8 . I S L A M ' A L E M I : projet de journal azéri de Tiflis, 1 3 2 . ISLAM D Ü N J A S Y : revue turque d'Istanbul, 4 4 , 1 7 4 . I S L A M - I G U R Ó I S T A N : journal géorgien et turc de Batum, 2 4 5 - 2 4 6 . « Islam i Progres » : brochure d"Ataullah Bajazitov, 45. ISLAM M E Ô M U ' A S Y : revue turque d'Istanbul, 1 7 4 , 1 7 5 . ISLAM V E M A G A R I F : journal tatar de Petrograd, non autorisé à paraître, 1 0 0 . I S T I G B A L : journal azéri d'Elizavetpol', 1 2 0 , 1 3 3 . I S T I Q B A L : journal turc d'Istanbul, 2 2 . Istiqbal : typographie d'Istanbul, 174. I S T I Q L A L : journal azéri de Bakou, 2 3 8 . Isôi K H A L Q : journal criméen de Simferopol', 2 5 0 . Isói K H A L Q : journal kumyk de Ternir Khan-Sura, 242, 2 4 3 . I § 6 I L E R D Ö N J A S Y : journal uzbek de Taskent, 2 7 0 . ISÔILER Q A L Q A N Y : journal uzbek de Namangan, 2 7 3 . I S I M D A L A S Y : journal kazah de Petropavlovsk, 1 5 5 . I S I M S K I J K R A J : journal russe de Petropavlovsk, 1 5 5 . I S T I R A Q I J U N : journal uzbek de Taskent, 271. I T T I F A Q : journal azéri de Bakou, 1 1 3 , 1 1 4 , 1 3 3 . I I T T I F A Q : journal tatar de Kazan, 2 0 0 . I T T I F A Q - I M Ü T Ä ' A L I M I N : journal azéri de Bakou, 2 3 5 . I T T I H A D : journal azéri de Bakou, 1 0 9 , 2 3 5 . I Z V E S T I J A B A S K I R I I : journal russo-tatar de Sterlitamak, 2 2 7 (voir aussi B A § IRTYS
ISLAH
QURDISRAN
KHÄBÄRLERE).
IZVESTIJA BASKIRSKOGO VOENNO-REVOLJUCIONNOGO KOMITETA
: journal russe
de Temjasovo, 226. IZVESTIJA CENTRAL'NOGO MUSUL'MANSKOGO VOENNOGO SURA
: journal russe
d'Ufa, 190. IZVESTIJA
MUSUL'MANSKOGO
Bakou, 109.
NACIONAL'NOGO
KOMITETA
: journal russe de
INDEX
371
I Z V E S T I J A SOVETA R A B O C I H I SOLDATSKIH DEPUTATOV B A K I N J S K O G O R A J O N A :
journal russe de Bakou, 236. IZVESTIJA
VREMENNOGO
CENTRAL'NOGO
BJURO
ROSSIJSKIH
MUSUL'MAN
:
journal russe de Petrograd, 185. JAGMA : projet de journal azéri de Bakou, 132. JALQYN : journal tatar de Saratov, 2 1 4 . JALT-JULT : revue tatare de Kazan, 61, 79, 83, 86, 9 1 - 9 2 , 102, 184. J A S A EZ : journal tatar de Moscou, 2 1 9 . J A S A FIKER : journal tatar de l'Ural'sk, 2 1 5 . JANA HAJAT : journal tatar d'Ufa, 2 0 7 . JANA KHÂBÂRLER : journal tatar d'Ufa, 2 1 5 . J A S A KHÂBÂRLER : journal tatar de Birsk, 2 1 2 . JA&A KÔÔ : journal tatar de Samara, 2 1 4 . J A S A TORMYS : journal tatar d'Ural'sk, 7 8 , 102. JANA VAQT : journal tatar d'Orenburg, 74, 1 9 2 . JANGAR : journal tatar de Petrograd, non autorisé à paraître, 100. JAQTY JUL : journal tatar de Malmyz, 2 1 8 . JAQTY JUL : journal tatar de Bugul'ma, 2 1 2 . JARLY : journal tatar de Saratov, 2 1 4 . JARLY KHALYQ : journal tatar de Petrograd, 78, 2 0 3 . JARLY TAUSY : journal tatar de Belebej, 204, 2 0 5 . JARLYLAR TAUSY : journal tatar de Malmyz, 2 1 3 . « Jàs Jiirekler » : roman de Galimgan Ibragimov, 61. JÀS KAMMUNAR : journal tatar d'Ufa, 2 1 9 . JÀS KÔRESÔE : journal tatar d'Ural'sk, 2 1 9 . JAS TÙRKISXAN : journal turc de Paris, 255. JASEN : journal tatar de Kazan, 79, 83, 86, 9 0 - 9 1 , 102, 195. JÀSLER : journal tatar de Celjabinsk, 2 1 9 . JÀSLER BEINELMELALY : journal tatar de Melekes, 2 1 9 . JÀZ : revue tatare d'Orenburg, 7 8 . JEGERME
BES
DIVIZIJA S E J A S Y
SUGBE
KHABÂRLERE
: journal tatar
211. J E S I DUNJA : journal turc de Simferopol' et de Moscou, 2 5 2 . J E N I FUJUZAT : r e v u e azerie d e B a k o u , 106, 1 1 8 - 1 1 9 , 125, 133.
JE&I GÂNÔÂ : journal azéri d'Elizavetpol', 1 2 0 , 133. JENI HAGIGÂT : journal azéri de Bakou, 1 1 5 , 133. J E S I HÀJAT : journal ujghur de Kasgar (1933), 171. Jeni Hukumet : typographie de TaSkent, 263. JEÏÏI IGBAL : journal azéri de Bakou, 1 1 5 , 133. JENI IGDAM : journal azéri de Bakou, 1 1 6 , 133. JENI IR§AD : journal azéri de Bakou, 1 1 6 , 133. JENI SAMARQAND : projet de journal uzbek de Samarkand, 171. JENI SARQ : journal uzbek de Kokand, 2 7 3 . JENI ZURNAL : projet de journal azéri de Bakou, 132. JOLDAS : journal azéri de Bakou (1907), 104, 109, 122, 1 2 3 , 133. JOLDAS : journal azéri de Bakou (1919-1920), 2 3 9 . JOLDYZ : projet de journal tatar de Kazan, 25.
d'Ufa,
37 2
LA PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
: journal tatax de Kazan, 50, 6 7 - 7 0 , 75, 86, 87, 93, 102, 158, 184, 193, 195, 222. JUL : journal soviétique tatar de Kazan, 73, 74. JUL : journal tatar de Sibérie, 2 0 8 . JUL : journal tatar de Petropavlovsk, 219. J U L D A S : journal tatar d'Ufa, non autorisé à paraître, 100. « Jules César » : tragédie de Shakespeare, 112. J U Q L A R H A Q I Q A T Y : journal tatar d'Orenburg, 214. J U Q L A R Stizu : journal tatar d'Orenburg, 214. JURT : journal uzbek de Kokand, 2 6 7 . J U Z N Y J K A V K A Z : journal russe d'Elizavetpol', 1 3 1 . « Jyldyz » : brochure de Gasprinski, 37. JOLDYZ
KAFKAZYN
BU
TARAFYNYÏÎ
KHÂBÂRLERI
: édition azerie de
ZAKAVKAZSKIJ
VESTNIK, 24.
: journal azeri de Bakou, 1 1 6 , 133. : journal tatar de Petrograd, 2 1 4 . KAMMUNIST : journal tatar de V j a t k a , 2 1 5 . K A R A K H A L Q : journal soviétique kabard (1924), 279. K A S P I J : journal russe de Bakou, 3 1 - 3 2 , 46, 49, 106, 109, 112, 119, 129, 130, 131, 231KAVKAZ : journal russe de Tiflis, 23. KAVKAZEC : projet de journal russe de Bakou, 132. KALNIJJÀT
KAMMUNIZM B A J R A G I
KAVKAZSKIJ RABOÒIJ : j o u r n a l russe d e Tiflis, 124.
: journal russe de Bakou, 195. : voir QAZAN M U K H B I R E . « Kazan Turkleri, Tarihi v e Siyasi GôriiSler » : ouvrage d"Abdullah BattalTaymas, 68. K A Z B E K : revue russe de Vladikavkaz, 1 3 4 . K A V K A Z S K O E SLOVO
KAZAN M U K H B I R E
K E D E I SÔZU : j o u r n a l k a z a h d ' O m s k , 2 6 0 .
KESAS : journal uzbek de Kokand, 2 6 6 . : journal tataro-uzbek de TaSkent, 2 6 5 . « Ker Oglu » : opéra d'Uzeir bey Hagibejli, 107. Keritnov frères : typographie de Kazan, 92, 194. Kerimov et Huseinov : typographie d'Orenburg, 58, 90, 98, 152. K E S K U L : journal persan de Téhéran, 109. KENAS
KESKUL : j o u r n a l azeri d e T i f l i s , 3 0 - 3 1 , 46.
: projet de journal azeri de Bakou, 132. : journal ossète de Vladikavkaz, 1 3 7 . KHÂBÂRLER : journal tatar de Nikolo-Berezovka, 2 0 9 . KHÂBÀRLER : journal tatar d'Ural'sk, 184. K H A B J A R L A R : journal krjasen de Kazan, 2 2 1 . KHA KHA KHA : journal criméen, de Bahòisaraj, 143. K H A L Q D A R U L - F U N U N I : revue uzbeke de Taskent, 2 7 0 . KHÂBÂR
KHABAR
KHALQ GAZETI : j o u r n a l u z b e k de K o k a n d , 2 7 3 .
: journal turc d'Istanbul, 1 7 4 , 175. : journal azeri de Bakou, 2 3 8 . K H ' A L T ' U L I L C ' A G ' Y : journal avar de Ternir Khan-Sura, KHALQA DOGRU
KHALQ6Y
243.
INDEX
373
KHALYQ : journal tatar d'Astrahan, 8 0 , 102. KHALYQ ' A S K E R I : j o u r n a l t a t a r d ' O r e n b u r g , 2 1 1 - 2 1 2 .
KHALYQ MAGARIFI : journal tatar d'Astrahan, 192, 2 1 8 . KHALYQ SÒZÙ : journal kazah de Semipalatinsk, 2 5 5 . « Khatt-i Mohammed A g a » : brochure de M. A. Sahtahtinski, 45. Kheladze E. I. : typographie de Tiflis, 45. KHORSID : journal persan de Téhéran, 118. KHURSID : journal uzbek de Taàkent, 160, 1 6 2 - 1 6 3 , 164. KINAS : journal tatar de Samara, 78, 2 0 5 . KINAS : journal tatar de Tomsk, 2 1 5 . KINGJAS : journal krjasen de Kazan, 2 2 1 . KIRGIZSKAJA STEPNAJA GAZETA : j o u r n a l russe d ' O m s k , 43. KLIÓ 'JUNOGO KOMMUNARA : j o u r n a l russe d e K a z a n , 218.
K ó é : journal tatar d'Astrahan, 2 1 2 . K o é : journal tatar de Simbirsk, 2 1 4 . KOC-DEV'ET : journal armèno-azeri de Bakou, 1 2 1 - 1 2 2 , 128, 133, 229. KÒRES : journal tatar d'Ufa, 192, 197, 2 0 3 - 2 0 4 . KRASNAJA ARMIJA : journal russe de Kazan, 2 1 1 . KRASNOE ZNAME : journal russe de Kazan, 1 9 6 . KRASNYJ VOSTOK : journal russe de Kazan, 2 1 1 . KRYM : journal russe de Simferopol', 2 5 1 , 252. KURTULUS : journal ture de Berlin, 32. KUZGU : v o i r AINA d e T a s k e n t .
KZYL ALJAM : journal krjasen de Kazan, 2 2 1 . KZYL SALDAT : journal krjasen de la 2 e Armée Rouge, 2 2 1 . LAKLAK : revue azerie de Bakou, 1 1 9 , 133. « Leila et Megnun » : opéra d'Uzeir bey Hagibejli, 107, 109. LEjLAg : revue azerie de Bakou, 1 1 8 , 133. « Lestnica Razumenij k a k K l j u ò ' k Propovedi i Stupen' Znanijam » : ouvrage de l'isan Ismohammed Dinmohammedov, 55. MA 'ARIF : revue uzbeke de Taskent, 2 7 1 . M A 'ARIF : voir MAGARIF.
MÂDÀNIJÂT : revue azerie de Bakou, 2 3 8 . MAGARIF : journal tatar d'Astrahan, 6 1 , 102. MAGARIF ESLERE : revue tatare de Sterlitamak, 2 2 7 . MAGISAT : journal tatar de Tomsk, non autorisé à paraître, 100. MAGLUMAT-I GADIDE : revue tatare d'Ufa, 5 8 , 103. MAGLUMAT-I MAHKEME-I S A R I ' Y E - I ORENBURGIJE : r e v u e t a t a r e d ' U f a , 5 8 , 59,
103, 184. MAGD AL-ISLAM : journal persan de Kerman, 109. MAHAKEMAT : journal persan de Téhéran, 109. MAJAQ : journal tatar de Sibérie, 2 0 8 . M A J K O P S K A J A ¿IZN' : journal russe de Majkop, 1 3 5 . MAKTÂP : revue azerie de Bakou, 125, 1 3 0 , 133. MA'LUMAT : revue azerie de Bakou, 1 1 6 , 133. MAMADYS TAUSY : journal tatar de Mamadys, 2 0 5 .
374
LA PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
: journal azéri de Bakou, 239. : revue azerie de Bakou, 114, 133. M Â Z H E R : revue azerie de Bakou, 118, 133. « Mebad-i Iqtisad » : brochure publiée par le Terguman, 40. M E G M U ' A - I M A V E R A - I B A K H R - I K H A Z A R : journal turkmène d'Ashabad, 169. M E D E N I J E T : journal tatar de Tomsk, non autorisé à paraître, 100. M E H N A T K E S L E R T A V U S Y : journal uzbek de Samarkand, 271. M E K T E P : journal tatar de Kazan, 68, 71, 75, 94, 96-97, 102, 193, 222. M E L E K E S T A U S Y : journal tatar de Melekes, 2 1 3 . M E S E V E R E T : journal turc de Paris, 33. M I L L E T : journal criméen de Bahôisaraj (1906), 142, 248. M I L L E T : journal criméen de Simferopol' (1917), 141, 248, 249, 251, 252, 253. M I L L E T : journal tatar de Saint-Petersbourg, 8 2 , 102. Millet : typographie de Kazan, 58, 200. M I L L E T I S 6 I : journal criméen de Simferopol', 250. M I L L I B A J R A Q : revue tatare de Moukden, 85. M I L L I J U L : journal tatar de Berlin, 85. M I N Z E L E I L E : journal tatar de Menzelinsk, 1 9 9 . M I R I S L A M A : revue orientaliste russe de Saint-Petersbourg, 195. M I R Â T : revue azerie de Bakou, 117, 133. M I R Â T : publication périodique tatare de Saint-Petersbourg et de Kazan, 44, 46. M I R Â T : voir A I N A de Taskent. « Mirat-i Gadid » : brochure de Gasprinski, 37. M I Z A N : journal tatar d'Astrahan, 64, 6 5 , 102. M I Z A N : journal turc de Bulgarie, 33. M I Z A N : journal turc d'Istanbul, 174. M I Z A N : projet de journal azéri de Bakou, 132. M O L L A N A S R E D D I N : journal azéri de Tiflis, 19, 46, 117, 118, 124-128, 133. M O N I T E U R O T T O M A N : journal français d'Istanbul, 21. M O U S S O U L M A N I N E : revue russe de Paris, 1 7 2 , 173. « Muallim-i E w e l » : manuel scolaire tatar, 67. « Muallim-i Sani » : manuel scolaire tatar, 67. M U K H T A R I J E T : journal tatar de Saratov, 1 8 8 . M U K H T A R I J E T : journal tatar d'Ufa, 1 8 8 . « Munazira » : ouvrage de Fitrat, 158. M U S A V A T : journal azéri de Bakou, 2 3 8 . M U S A V A T : journal kumyk de Ternir Khan-Sura, 240. M U S U L ' M A N S K A J A G A Z E T A : journal russe de Saint-Petersbourg, 173, 244. M U S U L M A N L Y Q : revue azerie de Bakou, 2 3 8 . MÂS'ÂL
MÂZÂLI
« Nahv-i Tiirki » : manuel scolaire tatar, 67. : journal persan de Resht, 128. N A S G O L O S : projet de journal criméen, 142. N A S A G A Z E T A - H A Q I Q A T : journal russo-tatar d'Omsk, 2 0 8 . N E Ô A T : revue azerie de Bakou, 128, 133. N E Ô A T : journal tatar de Saint-Petersbourg, 44, 64, 102. N E Z A T : journal uzbek de TaSkent, 263-264.
NASIM-É SEMAL
INDEX
375
Neirijat : typographie d'Astrahan, 192, 204. N I D A : projet de journal azéri de Bakou, 1 1 4 , 1 3 2 . N I D A - Y É V A T A N : journal persan de Téhéran, 1 0 9 . N O V O E V R E M J A : journal russe, 4 1 . « Novelly Dagestama » : ouvrage de Seid 'Abiev, 173. N O V Y J S A M A R K A N D : journal russe de Samarkand, voir S A M A R K A N D . N O W R U Z : journal persan de Bakou, 1 3 1 , 1 3 3 . NUR : journal tatar de Saint-Petersbourg, 44-45, 46, 58, 65, 74, 102. : revue criméenne de Bahèisaraj, 141. : journal turc d'Istanbul, 1 1 0 . Omerov et Cie : typographie d'Astrahan, 61, 80. O M I Ô ' : journal russe d'Omsk, 1 4 8 . O R E N B U R G M U K H B I R E : journal tatar d'Orenburg, 187. OCQYN
ODLU Y U R T
O R E N B U R G V I L A J E T E MUSULMAN
ESLERE
KAMMISARIATY MUKHBIRE
: journal
tatar d'Orenburg, 204. Orhaniyeh : typographie d'Istanbul, 251. PAITAKHT QOJASY
: journal tatar de Saint-Petersbourg, non autorisé à paraître,
100.
: projet de journal criméen, 1 4 2 . : journal sino-tatar, voir I L E V I L A J E T I N I N G A Z E T I . « Poôtenie k Derzavséimsja Istinnogo Puti i Posramlenie Otstupajuscih ot Nego » : ouvrage d'Ismohammed Dinmohammedov, 55. P R A V D A : journal de Moscou, 2 0 3 , 2 4 2 . « Privedenija Dokazatel'stv protiv Storonnikov Raznyh Putej i Mnenij » : ouvrage d'Ismohammed Dinmohammedov, 55. P R I K A S P I J S K A J A 2 I Z N ' : journal russe de Bakou, 131. P R I Z Y V : journal russe de Bakou, 122. P R O G R È S : journal russe de Bakou, 1 0 6 , 1 0 9 , 131. P S O V S K A J A 2IZN' : journal russe de Pskov, 1 9 1 . PEDAGOZI
PING HWA-CU
: journal azéri de Bakou, 2 3 6 . : journal tatar d'Omsk, 2 2 6 . « Qamr » : brochure de Gasprinski, 37. « Qamus-i 'Ilmi u Fenni » : dictionnaire des Sciences, 40. Q A M M U N I S T J Â S L E R I N T E R N A T I O N A L : journal tatar d'Ufa, 2 1 8 . Q A R C Y G A : journal tatar d'Orenburg, 90, 1 0 2 . Q A R M À Q : revue tatare d'Orenburg, 7 7 - 7 8 , 1 0 2 , 1 8 4 . « Qazan Kalindary » : calendrier de Nasyri, 25. QAZAN M U K H B I R E : journal tatar de Kazan, 65-66, 7 1 , 7 8 , 8 5 , 8 6 , 8 7 , 9 3 , QAZAQ : journal kazah d'Orenburg, 7 8 , 1 4 8 , 152-154, 2 5 4 , 2 5 5 . QAZAQ G A Z E T I : journal kazah de Troick, 150. QAZAQ ' A Q L Y : journal kazah de Semipalatinsk, 259. QAZAQ M U N U : journal kazah d'Orenburg, 258. « Qazaq Sakirdlaryna Gàdija » : ouvrage de 'Abdul Karim Mazitov, 147. QAZAQ Sôzu : journal kazah de Sibérie, 260. QAFQAS QOMMUNASY
QAHRAMAN-I B A S Q U R T
102.
376
LA PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
: journal kazah de Khanskaja Stavka et d'Ural'sk, 151-152. : journal soviétique talys ( 1 9 3 1 - 1 9 3 9 ) , 2 8 0 . Q O J A S : journal tatar de Kazan, 7 9 , 8 3 , 9 1 , 92-93, 9 4 , 1 0 2 , 1 8 4 , 1 9 5 . Q R Y M M E Ô M U ' A S Y : journal criméen d'Istanbul, 251. Q R Y M M Û S U L M A N L A R Y S E D A S Y : journal criméen de Simferopol', 253. Q R Y M O Ô A G Y : revue criméenne de Simferopol', 249. Q U M U Q G A Z E T I : projet de journal kumyk de Ternir Khan-Sura, 1 3 6 . Q U R T U L U S : revue azerie de Bakou, 119, 1 3 3 . Q U R T U L U S : journal azéri de Berlin, 1 1 0 . Q U R T U L U S J O L U : revue azerie de Bakou, 2 3 8 . Q U R U L T A J : journal tatar de Kazan, 6 6 , 6 8 , 8 5 , 9 6 , 186, 1 8 7 , 1 9 0 . Q U T U L U S : journal uzbek de Taskent, 274. Q Y Z Y L A R M I J A : journal tatar de Kazan et de Moscou, 6 9 , 7 5 , 1 9 1 , 1 9 5 , 1 9 7 , 209-210. Q Y Z Y L A S Q A D A R : journal tatar de Sterlitamak, 215. Q Y Z Y L B A J R A Q : journal tatar de Kazan, 1 8 2 , 1 9 4 - 1 9 6 , 1 9 7 . Q Y Z Y L B A J R A Q : journal uzbek de TaSkent, 2 7 1 . Q Y Z Y L B A T Y R : journal tatar de Sterlitamak, 227. Q Y Z Y L D Ô N J A : journal tatar de Samara, 9 4 , 2 0 5 , 211. Q Y Z Y L I D E L : journal tatar de Samara, 2 0 5 , 211. Q Y Z Y L J Â S L E R : journal tatar de Kazan, 2 1 8 . Q Y Z Y L J Â S L E R O Ô A G Y : journal tatar d'Omsk, 2 1 9 . Q Y Z Y L J A U : journal tatar de la V e Armée Rouge, 1 9 7 , 210. Q Y Z Y L J O L D Y Z : journal tatar de la I R E Armée Rouge (Syzran', Buzuluk, Orenburg), 74, 198, 210. Q Y Z Y L J O L D Y Z : journal tatar de Sterlitamak, 227. Q Y Z Y L J U L : journal tatar d'Elabuga, 213. Q Y Z Y L J U L : journal tataro-uzbek de Taâkent, 271. Q Y Z Y L J U L : journal tatar d'Ufa, 2 1 1 , 215. Q Y Z Y L K H Â B Â R : journal tatar de Kazan, 213. Q Y Z Y L K Ô C : journal tatar de Mamadys, 213. Q Y Z Y L K Ô R Â § < S E : journal tatar de Kazan, 2 1 0 . Q Y Z Y L M A J A Q : journal tatar de Buguruslan, 211. Q Y Z Y L S A R Q : journal tatar de Kazan, 7 5 , 1 9 3 , 1 9 5 , 2 0 4 , 218. Q Y Z Y L S A R Q : journal tatar d'Omsk, 218. Q Y Z Y L S A R Q : journal tatar de Saratov, 214. Q Y Z Y L S A R Q : journal tatar de Tomsk, 215. Q Y Z Y L S A R Q : journal kazah, persan, tatar, turkmène et uzbek publié dans le train de la propagande-agitation de l'Armée Rouge du Turkestan, 212. Q Y Z Y L S A R Q J Â S L E R E : journal tatar d'Ural'sk, 2 1 9 . Q Y Z Y L S I M A L : journal tatar de Petrograd, 2 1 4 . Q Y Z Y L S Ô N G O : journal tatar d'Astrahan, 2 1 9 . Q Y Z Y L T A ® : journal tatar de Perm', 2 1 4 . Q Y Z Y L T A T A R S T A N : journal soviétique tatar de Kazan, 7 3 . Q Y Z Y L T A U : journal tatar de la V e Armée Rouge, 2 1 0 . Q Y Z Y L T A U S Y : journal tatar de Sterlitamak, 2 2 7 . Q Y Z Y L U R A L : journal tatar de Celjabinsk, 2 1 2 . QAZAQSTAN
QIZIL TALYS
INDEX : revue azerie de Bakou, 1 2 5 , 1 2 9 , 1 3 3 . : journal persan des Juifs de Bukhara de Skobelev, 1 7 0 . R A S T D Z I N A D : journal soviétique ossète de Vladikavkaz ( 1 9 2 3 ) , 2 4 4 . R A V N A Q A L - I S L A M : journal uzbek de Kokand, 2 6 7 . « Rehmet-i Illahiye » : ouvrage de Musa Garullah Bigi, 77, 91. R E V O L J U C I O N N Y J G O R E C : journal russe de Vladikavkaz, 244. R E V O L J U C I O N N Y J V O S T O K : revue soviétique de Moscou, 1 8 9 . R E V U E D U M O N D E M U S U L M A N : revue orientaliste de Paris, 1 0 9 . Rus I R A N TÀVÀSSÙTU : journal azéri de Bakou, 1 3 0 , 1 3 3 . R U S S K I J U Ô I T E L ' : revue pédagogique russe, 1 9 5 . R U S S I J E S A U D A S Y : journal tatar de Kazan, 7 2 , 9 8 , 1 0 2 . R U S S I S T A N : supplément au journal J O L D Y Z de Kazan, 6 9 . « Russkoe Musul'manstvo » : brochure de Gasprinski, 37. « Rustem et Sohrab » : opéra d'Uzeir bey Hagibejli, 107. R U Z N A M E - I M A V E R A - I B A K H R - I K H A Z A R : journal turkmène d'Ashabad,
377
RÂHBAR
RAHMIN
169.
: journal soviétique tatar de Kazan, 7 4 . : journal azéri de Bakou, 1 1 2 , 1 1 4 , 1 2 5 , 1 3 3 . S À D A - I F E R G H A N A : journal uzbek de Kokand, 1 6 7 . S À D A - I H À G : journal azéri de Bakou, 1 1 4 , 1 3 3 . S À D A - I I R A N : journal azéri de Bakou, 2 3 9 . S À D A - I M I L L E T : projet de journal azéri de Bakou, 1 1 4 , 1 3 2 . S À D A - I Q A F Q A S : journal azéri de Bakou, 1 1 4 , 1 3 3 . S À D A - I T U R K I S T A N : journal uzbek de TaSkent, 1 6 0 , 1 6 4 - 1 6 5 . S À D A - I V A T A N : journal azéri de Bakou, 1 1 2 , 1 1 4 , 1 3 3 . S A D A Q A T : journal turc d'Istanbul, 2 2 . S A K H R A T A Ï Ï Y : journal kazah d'Ural'sk, 2 5 9 . S A L A V A T : journal tatar de Petrograd, 2 2 6 . S A L D A T J A L Q Y N Y : journal tatar d'Astrahan, 1 9 0 . S A L D A T T E L À G I : journal tatar d'Ufa, 1 8 9 - 1 9 0 , 1 9 7 . S A M A R Q A N D : journal uzbek de Samarkand, 1 6 2 , 1 6 5 - 1 6 6 . S A M U S U L M A N O S A K A R T V E L O : titre géorgien d ' I s L A M - i G U R G I S T A N de Batum, SABAN SÀDA
245-246.
: journal tatar d'Astrahan, 1 8 7 . « Sarf-i Tiirki » : manuel scolaire, 67. S A R Y A R Q A : journal kazah de Semipalatinsk, 254-255. « Saz Saida » : poème de Seid 'Abiev, 173. S E D A - I M I L L E T : journal turc de Batum, 2 4 6 . Semaevski : typographie de Batum, 246. S E R D A L O : journal soviétique inguS ( 1 9 2 4 ) , 2 7 9 . « Shah 'Abbas » : opéra d'Uzeir bey Hagibejli, 107. « Shah Nameh » : 129, 151. « Sheikh Sanan » : opéra d'Uzeir bey Hagibejli, 107. S I B I R I J A : journal tatar de Tomsk, 7 9 , 8 1 , 1 0 3 . S I B I R S K I E V O P R O S Y : revue russe, 1 4 8 . Sila : typographie de Saint-Petersbourg, 172. S I R A Ô U L - A K H B A R : journal persan de Kaboul, 1 5 8 . S I R A T - I M U S T A Q I M : journal turc d'Istanbul, 1 5 8 . SARAJ
378
LA PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
SIRKE : journal kazah de Saint-Petersbourg, 44, 63-64, 149. SOGYS I S D E R E N BASQARUSY
QAZAQ
KAMISARIATYNYÎÎ
KHABARLARY
: journal
kazah de Khanskaja Stavka, 258-259. SON KHXBÀR : journal azéri de Bakou, 116, 1 3 3 . SON POSTA : journal turc d'Istanbul, 1 1 9 . SÔVGAT : revue azerie de Bakou, 119, 1 3 3 . SUGYS KHÂBÂRLÂRE : journal krjasen de Vjatka, 101. SUGYS SAFY : journal tatar de Pskov, 191. SÙJÛM BIKE : journal tatar de Kazan, 69, 98-99, 102, 184, 1 9 1 . SUR-É ESRAFIL : journal persan de Téhéran, 128. Suz : journal tatar de Moscou, 95, 103, 195. SVOBODNYJ TEREK : journal russe de Vladikavkaz, 244. SÂ'ÂLE-YÉ INQÏLAB : journal persan de Samarkand, 272. « Safaq » : brochure de Gasprinski, 37. SÂHAB-I SAGIB : revue azerie de Bakou, 117, 1 3 3 . SAMS-I HAQ : journal tatar de Moscou, non autorisé à paraître, 100. Sarq : typographie de Moscou, 203. Sarq : typographie d'Ufa, 58, 98, 192, 193, 197, 203. SARQ AÎQYÔ : journal tatar de Perm', 214. SARQ-I RUS : journal azéri de Tiflis, 45-46, 73, 124, 1 2 5 . SARQY : revue uzbeke de Taskent, 165. SARQ JARLYLARY : journal tatar d'Ufa, 215. SARQ QYZY : journal tatar de Kazan, 200. SEIPUR : revue azerie de Bakou (1914), 119, 1 3 3 . SEIPUR : journal azéri de Bakou ( 1 9 1 8 - 1 9 1 9 ) , 238. Seref : typographie de Kazan, 7 1 . SILALÀ : revue azerie de Bakou, 119, 1 3 3 . SIMAL JAGY : journal tatar de Petrograd, 200. SUHRAT : journal uzbek de Taskent, 163-164. SURA : revue tatare d'Orenburg, 19, 49, 72, 74, 75-77, 1 0 2 , 148, 164, 1 7 1 , 184, 186. SURA-I ISLAM : journal uzbek de Taskent, 265. TA'AREF-I MUSLIMIN : journal turc d'Istanbul, 174. TA'AVUN-I ISLAM : revue turque d'Istanbul, 176. TAHZIB UL-AKHLAQ : journal urdu d'Aligarh, 22. TAJÂQ : revue uzbeke de Samarkand, 271-272. T a S : projet de journal tatar d " A j a z Ishaki, 25. TAS : journal tatar de Simbirsk, 214. TAS : revue uzbeke de Taskent, 270-271. TAS CULPAN : revue kumyke de Ternir Khan-Sura, 240-241. TAS JOLDYZY : projet de journal tatar de Nasyri, 24. TAS JOLDYZY : journal tatar de Kazan, 80, 85, 87, 102, 140, 190. TAS JULDUZI : journal uzbek d'Ashabad, 2 7 3 TAN MEÔMU'ASY : revue tatare de Kazan, 85, 87, 102. TANIN : journal turc d'Istanbul, 1 1 9 , 1 7 5 . TAQVIM-I VAQA'I : journal turc d'Istanbul, 2 1 . TÂRÂQQI : journal azéri de Bakou, 106, 108, 109-110, 1 1 3 , 1 3 3 .
INDEX
379
: journal clandestin tattr de Kazan, 2 5 , 8 4 . : journal uzbek de Taskent, 1 6 0 , 161-162. « Taraqqi Fenun ve Magarif Dinsizlik mugebe mi ?» : ouvrage d" Abdullah Bobi,
TARAQQI TARAQQI
69.
: journal tatar d'Astrahan, non autorisé à paraître, 1 0 0 . : revue azerie de Tiflis, 235. T A R T Y S : journal tatar d'Astrahan, 204-205. T A S V I R - I E F K A R : journal ture d'Istanbul, 2 2 . T A T A R I L E : journal tatar de Berlin, 219-220. « Tatar Medenijetine nindi jul blân baragaq ? » : brochure de Galimgan Ibragimov, 75. « Tatar Ruhanlary » : ouvrage de Negib Dumavi, 71. T A T A R S T A N : journal tatar de Kazan, 213. T A U S : journal tatar de Kazan, 8 5 , 88, 1 0 2 . T A V R I D A : revue russe de Crimée, 3 7 . T A Z À H Â J A T : journal azeri de Bakou, 3 1 , 1 0 6 , 112-113, 1 2 5 , 1 3 3 . T A Z À K H Â B À R : journal azeri de Bakou, 116, 1 3 3 . T E G E K A T U : journal arménien de Bakou, 2 3 6 . T E K A M M U L : journal azeri de Bakou, 1 0 4 , 1 0 9 , 1 2 2 - 1 2 3 , 1 3 3 . T E L S I : journal kazah d'Astrahan, 2 6 0 . T E R B I J A T : revue tatare de Kazan, 7 9 , 9 6 , 1 0 2 . T E R B I J A T - I E T F A L : revue tatare de Moscou, 8 3 , 96, 1 0 3 . T E R E K : journal russe de Vladikavkaz, 134. T E R Ô U M A N : journal criméen de Bahòisaraj, 1 9 , 2 4 , 3 2 , 3 5 , 37-42, 4 3 , 4 6 , 4 8 , 5 2 . 53. 65> 6 7. 68, 69, 72, 74, 77, 86, 87, 112, 138-140, 141, 142, 157, 158, TARIQ AL-INSAF
TARTAN PARTAN
171,
247,
249,
251,
252.
: journal ture d'Istanbul, 2 1 - 2 2 , 4 0 . T E R Ò U M A N - I A H V A L - I Z E M A N : voir T E R Ó U M A N . T E R Ô U M A N - P E R E V O D CIK : voir T E R G Û M A N . T E R S K A J A ¿IZN' : journal russe de Vladikavkaz, 135. T E R S K I E O B L A S T N Y E V E D O M O S T I : journal russe de Vladikavkaz, 134. T E R S K I J K O Z A K : journal russe de Vladikavkaz, 2 4 3 . T E R S K I J K R A J : journal arabo-russe de Groznyj, 135. T E R S K I J T R U D O V O J K O Z A K : journal russe de Vladikavkaz, 2 4 3 . T E R S K I J V E S T N I K : journal russe de Vladikavkaz, 243. T E R S K O E E H O : journal russe de Vladikavkaz, 135. T E T U S H A Q I Q A T Y : journal tatar de Tettisi, 215. T E T U S I U J U S M A S Y : journal tatar de Tettisi, 187. T I F L I S K I E V E D O M O S T I : journal russe de Tiflis, 22-23. T I Ó A R A T : projet de journal azeri de Bakou, 1 3 2 . T I M E S : journal anglais, 4 1 . T I R Ô I L I K : journal kazah d'Akmolinsk, 256. T I R I K S Ò Z : journal uzbek de Kokand, 167-168. TOM Suzu : journal tatar de Tomsk, 208. T O P R A Q : projet de journal azeri de Tiflis, 1 3 2 . « Topzargan » : poème de Mohammed Siralin, 150. T O R M Y S : journal tatar d'Ufa, 7 2 , 7 9 , 81-82, 1 0 3 , 1 8 4 , 1 9 5 , 2 0 3 , 2 0 7 . Trudoljubie : typographie de Petrograd, 185. TERÓUMAN-I AHVAL
LA PRESSE
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MUSULMANE
EN
RUSSIE
Tu : journal tatar de Sterlitamak, 227. « Tunguc » : brochure de Gasprinski, 37. TUP : journal tatar d'Astrahan, 90, 102. T U P L A N : journal tatar d'Orenburg, 200-201. T U R A N : journal uzbek de Bukhara ( 1 9 1 2 ) , 168, 1 6 9 . T U R A N : journal uzbek de Taskent ( 1 9 1 7 ) , 264, 2 6 5 . T Ü R K : journal turc du Caire, 3 3 , 6 7 . T Ü R K I L I : journal uzbek de Taäkent, 2 6 4 . T Ü R K S Ö Z Ü : journal uzbek de Taskent, 2 7 0 . T Ü R K S Ö Z Ü : journal turc d'Istanbul, 4 4 , 175. T Ü R K S Ö Z Ü : journal azéri d'Elizavetpol', 237. « Türk ve Tatar Tarihi » : ouvrage de Zeki Velidi Togan, 222. T Ü R K Y U R D U : revue turque d'Istanbul, 4 1 , 4 4 , 6 6 , 1 0 6 , 1 0 9 , 1 7 4 , 175, 1 7 6 . T U R K E S T A N S K A J A T U Z E M N A J A G A Z E T A : voir T Ü R K I S T A N V I L A J E T I N I N G A Z E T I . T U R K E S T A N S K I J G O L O S : journal russe d'Andizan, 1 6 4 . T U R K E S T A N S K I J K R A J : journal russe de Kokand, 1 6 8 . T Ü R K I S T A N K E D E I L I : journal kazah de Taskent, 2 6 0 . T Ü R K I S T A N V I L A J E T I N I N G A Z E T I : journal uzbek de Taskent, 25-27, 4 6 , 1 6 3 . T Ü R K M E N I S T A N : journal turkmène d'Aähabad ( 1 9 2 1 ) , 1 6 9 . T U T I : revue azerie de Bakou, 117, 1 3 3 . T U Î Z A R : journal uzbek de Taskent, 1 6 0 , 1 6 2 , 163. « Ué Tarz-i Siyaset » : article de Jusuf Akôura, 67. : journal tatar d'Ufa, 6 8 , 1 9 3 , 206-207. U F A M Ü S Ü L M A N ' A S K E R I S U R A S Y K H Ä B Ä R L E R E : journal tatar d'Ufa, 189. U F A Q A J U P I R A T U R Y : journal tatar d'Ufa, 192. U F A N Y S A U L K O N - K Ü R E 5 E Z U R N A L Y : journal tatar d'Ufa, 9 8 , 1 0 3 . U F I M S K I J V E S T N I K : journal russe d'Ufa, 1 9 5 . « Ujan Qazaq » : poème de Mir-Jakub Dulatov, 147, 153. Ü L F E T : journal tatar de Saint-Petersbourg, 4 4 , 62-63, 6 4 , 7 4 , 1 0 2 , 1 1 8 , UFA KHÄBÄRLERE
162,
247.
158,
: journal tataro-uzbek de Taskent, 264-265, 2 6 6 . t)mid : typographie de Kazan, 60, 67, 97, 188, 190, 191, 193. U Q L A R : journal tatar d'Ural'sk, 7 8 , 7 9 , 1 0 3 . U Q Y T U Ô Y : journal tatar de Kazan, 200. U R A L : journal tatar d'Orenburg ( 1 9 0 7 ) , 8 6 , 88-89, 9 1 , 1 0 2 . U R A L : journal tatar d'Ufa ( 1 9 1 9 ) , 215. U R A L ' S K I J L I S T O K : journal russe d'Ural'sk, 7 8 . U R A Q C U K Y Î : journal tatar de Melekes, 213. U R A N : journal kazah de Khanskaja Stavka, 2 5 5 . U R T A A S I J A N Y N ' O M R G U Z A R L I G I - T A R A Q Q I : journal uzbek de Taskent, 160161. Us 2uz : journal kazah de Taskent et de Petropavlovsk, 256. Ü § Q Ü N : journal kazah d'Orenburg et de Vernyj, 1 5 0 , 2 5 9 . U L U 6 TÜRKISTAN
: revue russe de Saint-Petersbourg, : revue uzbeko-persane de Taskent, 2 7 0 . : journal turc d'Istanbul, 2 2 .
V MIRE MUSUL'MANSTVA VAHDE VAQIT
172-173.
INDEX
SSI
: journal tatar d'Orenburg, 19, 49, 66, 68, 71, 7 2 - 7 5 , 76, 77, 80, 86, 87, 102, 118, 138, 148, 158, 164, 1 7 1 , 184, 186, 190, 192, 193, 195, 204, 222, 247, 264. V A T A N : journal tatar d'Ufa, 2 0 8 . V A T A N D I L I : projet de journal azéri de Bakou, 132. V A T A N K H A D Y M Y : journal criméen de Karasubazar, 1 4 1 - 1 4 2 . V E L I D E I N Â M A K H S U S V A R A Q Y : supplément au journal azéri D À B I S T A N de Bakou, 130. V E S T N I K P R A V I T E L ' S T V A B A S K I R I I : journal russe d'Orenburg, 2 2 5 . Vostocnaja Pecat : typographie d'Ufa, voir Sarq. V O S T O K : revue russe de Bakou, 1 3 1 . V R E M J A : journal russe de Ternir Khan-Sura, 2 4 3 . VAQT
: journal turc d'Istanbul, 110. : journal azéri de Bakou, 1 3 0 , 133.
YENI QAFKASIJA YSYQ
ZÀHMAT H Â J A T Y ZÀHMAT S À D A S Y ZAKASPIJSKAJA
: journal azéri de Bakou, 2 3 8 . : journal azéri de Bakou, 2 3 4 . T U Z E M N A J A G A Z E T A : voir R U Z N A M E - I
MAVERA-I
BAKHR-I
KHAZAR. Z A K A V K A Z S K I J V E S T N I K : journal russe de Tiflis, 24. « Zaman-i igtihad munkaryz my, degilmi ? » : ouvrage de 'Abdullah Bobi, 69. Z A N B U R : revue azerie de Bakou, 118, 125, 133. Z A R A F S A N : journal uzbek de Bukhara, 2 6 8 . Z A R J A D A G E S T A N A : journal russe de Saint-Petersbourg, 1 7 3 , 244. « Zarzaman » : poème de Sortanbaj, 43. Z I J A : journal azéri de Tiflis, 3 0 , 46. Z I J A - I Q A F Q A S I J A : journal azéri de Tiflis, 3 0 , 46. Z I R A ' A T V E A U L I S L E R I : projet de journal azéri de Tiflis, 132. Z O N D : revue ossète de Vladikavkaz, 1 3 7 . Z A S A L A S : journal kazah de Taskent, 256. 2 A S A Z A M A T : journal kazah de Petropavlovsk, 2 5 8 . « 2a§ Hajatym » : œuvre de Zandybaev, 147. 2 I Z N ' N A C I O N A L ' N O S T E J : revue du Narkomnac, 195. Z I Z N ' S E V E R N O G O K A V K A Z A : journal russe de Vladikavkaz, 1 3 4 .
TABLE DES
MATIÈRES
TRANSLITÉRATION
g
SLGLES, ABRÉVIATIONS
ET EXPLICATIONS DES
TERMES
12
INTRODUCTION
17
I. L E S O R I G I N E S D E L A P R E S S E II. L ' È R E D U III. L ' E S S O R
TERÔVMAN
21
(1883-1905)
35
D E L A P R E S S E N A T I O N A L E (octobre 1905-février
1917) A.
47
L A PRESSE TATARE
.
.
.
1. Périodiques religieux et conservateurs a) b) c) d)
54
Orenburg Ufa Kazan Astrahan
55 58 59 61
2. Périodiques nationalistes gadids
62
a) Périodiques panislamiques révolutionnaires . . . . b) Périodiques modérés et libéraux a) P) Y) ô) e) %)
Kazan Orenburg Ural'sk Astrahan Troick Tomsk, Ufa, Saint-Pétersbourg
c) Périodiques sants
51
révolutionnaires,
socialistes
62 65 66 72 78 80 80 81
et
sociali82
384
LA PRESSE 3. Périodiques
MUSULMANE
EN
RUSSIE
divers
96
a) Périodiques pédagogiques et périodiques pour enfants. b) Périodiques économiques, commerciaux et agricoles . c) Périodiques féminins 4. Périodiques dont la publication ria pas été autorisée B.
L A PRESSE DES K R J A S E N S
C.
LA
. . .
99 101
PRESSE DU CAUCASE
104
1. La presse d'Azerbajgan
104
a) Périodiques nationalistes b) Périodiques révolutionnaires, socialistes et socialisants. c) Périodiques sans orientation politique précise . . . a. Périodiques pédagogiques . . . P. Journaux féminins y. Périodiques commerciaux
i
. . .
.
d) Journaux en langues persane et russe e) Journaux dont la publication ne fut pas autorisée .
.
2. La presse du Caucase du Nord
105 120 129 129 130 130 131 132 134
a) Périodiques en langue russe b) Périodiques en langue arabe c) Périodiques en langue ossète D.
96 98 98
134 136 136
L A PRESSE DE CRIMÉE
138
E . L A PRESSE KAZAHE ( k i r g h i z e )
144
F.
156
LA
PRESSE DU T U R K E S T A N
1. 2. 3. 4. 5. 6. G.
Périodiques de Taskent Périodiques de Samarkand et du Kokand Périodiques de Bukhara Presse turkmène Presse des Juifs d'Asie Centrale Note sur la presse du Turkestan Oriental (Sinkiang)
JOURNAUX
.
.
.
DIVERS
1. Journaux en langue russe publiés par les musulmans . . . 2. Journaux publiés à l'étranger par les musulmans russes . . a) b) c) d)
Turquie Allemagne Chine Égypte
160 165 168 169 170 171 172
172 173 173 176 176 176
TABLE
DES
IV. L ' È R E
MATIÈRES
DE
LA PRESSE
385
POLITIQUE
(FÉVRIER
1917-
F I N 1920) A.
LA
179
PRESSE TATARE
181
périodiques de l'époque du « Gouvernement Provisoire » 1. Les(février-octobre 1917) a) Les publications des groupements nationalistes . . . a) P) 7) ô) e)
Les organes des Comités musulmans . . . . Les organes du Milli Sura Les organes du Milli Idare et du Millet Merlisi . Les organes du Harbi Sur a Périodiques divers
b) Périodiques révolutionnaires
184 185 187 188 191 192
2. La Révolution d'Octobre
199
à) Les derniers périodiques nationalistes (janvier-mars 1918) b) Les journaux du Commissariat Central Musulman et de ses filiales régionales (janvier-mai 1918) . . . . 3. La Guerre civile a) Les périodiques antibolcheviks b) Les organes de l'Armée Rouge c) Les premiers organes du Parti Communiste, Soviets et du Komsomol (1918-1920)
181 184
199 202 205 205 208
des
a) Journaux du Parti et des Soviets P) Revues du Parti et des Soviets y) Journaux du Komsomol d) Les Journaux des émigrés KRJASENS
212 212 218 218 219
B.
LA
PRESSE DES
C.
LA
PRESSE
BASKIRE
222
D. LA
PRESSE
DU
228
CAUCASE
1. Presse d'Azerbajgan a) L a Transcaucasie sous le Gouvernement Provisoire (février 1917-mars 1918) a) Partis modérés de droite P) Partis de gauche b) L a « Commune de Bakou » et les occupations étrangères (mars-novembre 1918) c) L a République Indépendante d'Azerbajgan (novembre 1918-avril 1920)
221
228 228 228 229 236 237
386
LA
PRESSE
MUSULMANE
EN
RUSSIE
2. Presse du Daghestan et du Caucase du Nord
240
a) Daghestan
240
a) Presse k u m y k e ß) Périodiques en langues ibéro-caucasiennes et en russe b) Caucase du Nord
240 242 243
a) Périodiques en langue russe ß) Presse ossète y) Périodiques en langues ibéro-caucasiennes et en langues turques 3. Presse agare de Batum
243 244 244 245
E.
LA
PRESSE DE CRIMÉE
247
F.
LA
PRESSE KAZAHE
254
G.
LA
PRESSE
DU
(KIRGHIZE)
TURKESTAN
262
1. Février à octobre 1917 - l'essor de la presse nationale a) b) c) d)
Périodiques Périodiques Périodiques Périodiques
.
.
de Taskent de la Ferghana de Samarkand de Bukhara
2. La Révolution d'Octobre et la presse soviétique a) Presse du Turkestan
.
262 263 266 267 268 268 268
a) Les derniers périodiques nationalistes . . . . ß) Les périodiques soviétiques b) Presse de Bukhara et de Khwarezm
269 271 273
CONCLUSION
277
TABLEAUX
281
BIBLIOGRAPHIE
COLLECTIONS
SÉLECTIVE
DE PÉRIODIQUES MUSULMANS
291
DE RUSSIE
INDEX
1. Des noms de personnes et des pseudonymes
301
321
323
2. Des lieux géographiques et des institutions
345
3. Des périodiques, des ouvrages et des typographies
364
T A B L E DES MATIÈRES
383
IMPRIMERIE
NATIONALE
6 3 . 0645. o. 6 7 . 0 1 4 . 2