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French Pages [344]
UNE TRADUCTION TOSCANE DE L’HISTOIRE ANCIENNE JUSQU’À CÉSAR OU HISTOIRES POUR ROGER
ALEXANDER REDIVIVUS Collection dirigée par Catherine Gaullier-Bougassas Margaret Bridges Corinne Jouanno Jean-Yves Tilliette
Une traduction toscane de l’Histoire ancienne jusqu’à César ou Histoires pour Roger La fondation de Rome, la Perse et Alexandre le Grand Texte publié d’après le manuscrit de Florence, Biblioteca Nazionale Centrale, II I 146
Édition critique de Luca Di Sabatino
F
© 2018, Brepols Publishers n.v., Turnhout, Belgium. All rights reserved. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system, or transmitted, in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording, or otherwise without the prior permission of the publisher.
D/2018/0095/170 ISBN 978-2-503-58135-4 e-ISBN 978-2-503-58136-1 DOI 10.1484/M.AR-EB.5.116001 ISSN 2466-5886 e-ISSN 2565-9189 Printed on acid-free paper
Introduction* L’Histoire ancienne jusqu’à César en Italie : manuscrits, traductions, fortune La tradition manuscrite du texte français et les volgarizzamenti Dans la selva culturelle de l’Italie médiévale, les grandes compilations historiographiques, narratives et encyclopédiques françaises occupent sans aucun doute une place de choix : la mention la plus célèbre de la diffusion de ces œuvres nous est offerte par le De vulgari eloquentia, où Dante cite la Biblia cum Troianorum Romanorumque gestibus compilata et Arturi regis ambages pulcerrime et quamplures alie ystorie ac doctrine comme exemples de la production littéraire en langue d’oïl1. En particulier, pour les événements de l’Antiquité, l’Histoire ancienne jusqu’à César, ou Estoires Rogier (dorénavant HA), composée au début du xiiie siècle et attribuée au polygraphe flamand Wauchier de Denain, représente un canal de transmission du savoir d’un côté à l’autre des Alpes, en passant parfois à travers les communautés francophones des royaumes d’Outremer2. Un groupe significatif de manuscrits de ce texte * Je tiens à remercier Anna Constantinidis, Catherine Gaullier-Bougassas, Claudio Lagomarsini, Cristiano Lorenzi Biondi, Sara Natale, Gabriella Pomaro, Paolo Rinoldi et Gabriella Ronchi pour leurs précieuses suggestions. 1. Nous citons d’après D. Alighieri, De vulgari eloquentia, éd. E. Fenzi, Rome, 2012. Le passage sur la littérature en langue française se trouve dans le livre I, ch. x, 2 (p. 68-71 de l’éd. cit., avec la note de Fenzi). On consultera, pour l’importance des textes français et occitans dans la littérature italienne des premiers siècles, le panorama succinct mais efficace de L. Morlino, « La letteratura francese e provenzale nell’Italia medievale », dans Atlante della letteratura italiana, éd. S. Luzzatto et G. Pedullà, t. 1 (Dalle origini al Rinascimento, éd. A. De Vincentiis), Turin, 2010, p. 27-40. 2. Des renseignements bibliographiques sur la fortune italienne de l’HA seront fournis dans les prochaines pages. En ce qui concerne les problèmes d’attribution et de datation, le titre, le contexte historique et politique de la composition de l’œuvre, dédiée à Roger IV de Lille, nous renvoyons à Histoire ancienne jusqu’à César (Estoires Rogier), éd. M. de Visser-van Terwisga, Orléans, 1995-1999, t. 2, p. 217-226 ; L’Histoire ancienne jusqu’à César ou Histoires pour Roger, châtelain de Lille, de Wauchier de Denain. L’histoire de la Macédoine et d’Alexandre le Grand, éd. C. Gaullier-Bougassas, Turnhout, 2012, p. 7-16. À la différence des études précédentes, F. Montorsi, « Sur l’intentio auctoris et la datation de l’Histoire ancienne jusqu’à César »,
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Introduction
a été copié en Italie : les principaux centres de diffusion sont à situer, semblet-il, dans le nord de la péninsule (Bologne, Gênes, la Vénétie) et à Naples, où la cour angevine joue un rôle fondamental dans la promotion de la culture en langue d’oïl3. Les anciens textes en français donnent également lieu, depuis le milieu du xiiie siècle, à un vif épanouissement des traductions italiennes, ou volgarizzamenti4, qui concerne aussi l’HA, dont nous possédons plusieurs versions en italien (ou, pour mieux dire, dans les anciens parlers régionaux italiens). Parmi ces adaptations transalpines, seulement une, renfermée dans le manuscrit de Florence, Biblioteca Nazionale Centrale, II I 146, contient la partie consacrée à l’histoire de la Macédoine et d’Alexandre le Grand : la présente édition offre cette section alexandrine, avec les deux qui précèdent, d’après le manuscrit florentin. Avant d’aborder la tradition manuscrite de l’HA en italien, rappelons brièvement le contexte culturel et littéraire dans lequel notre texte s’inscrit, celui des anciens volgarizzamenti. Après une phase embryonnaire, depuis le milieu du Duecento, avec des adaptations de textes latins dans l’Italie du Nord et à Rome, s’ouvre en Toscane la grande époque des premières traductions, qui en fin de siècle voit d’importantes personnalités comme Brunetto Latini (traducteur du De inventione de Cicéron) et Bono Giamboni5 engagées en Romania, 134 (2016), p. 151-168, propose de placer la composition de l’HA non pas avant, mais après la bataille de Bouvines en 1214. 3. Pour une vue d’ensemble de la culture napolitaine à l’époque angevine, voir les contributions recueillies dans les volumes Boccaccio angioino. Materiali per la storia culturale di Napoli nel Trecento, éd. G. Alfano, M.-T. D’Urso et A. Perriccioli Saggese, Bruxelles, 2012 ; Boccaccio e Napoli. Nuovi materiali per la storia culturale di Napoli nel Trecento. Atti del convegno Boccaccio angioino. Per il VII Centenario della nascita di Giovanni Boccaccio, éd. G. Alfano, E. Grimaldi, S. Martelli, A. Mazzucchi, M. Palumbo, A. Perriccioli Saggese et C. Vecce, Florence, 2014. 4. Pour la richissime production des volgarizzamenti (à partir du latin et des langues d’oïl et d’oc), on se référera aux ouvrages fondamentaux Volgarizzamenti del Due e Trecento, éd. C. Segre, Turin, 1953 (notamment à l’introduction, p. 11-46) et G. Folena, Volgarizzare e tradurre, Turin, 1991. Le volume Heroides. Volgarizzamento fiorentino trecentesco di Filippo Ceffi. Introduzione, testo secondo l’autografo e glossario, éd. M. Zaggia, Florence, 2009, offre entre autres en introduction une efficace présentation du contexte historico-littéraire des traductions en italien médiéval (p. 3-48, « Il contesto »). Des études sur les traductions à partir du latin sont recueillies dans Tradurre dal latino nel Medioevo italiano. Translatio studii e procedure linguistiche, éd. L. Leonardi et S. Cerullo, Florence, 2017. 5. Pour la vie et les œuvres de Latini et de Giamboni, voir dans le Dizionario biografico degli Italiani les entrées « Latini, Brunetto », par G. Inglese, t. 64, Rome, 2005, p. 4-12, et « Giamboni, Bono », par S. Foà, t. 54, Rome, 2000, p. 302-304. Giamboni fut non seulement traducteur, mais aussi auteur d’un traité d’allégorie morale : voir le Libro de’ vizî e delle virtudi e il trattato di virtù e di vizî, éd. C. Segre, Turin, 1968 ; une traduction française de cet ouvrage
Introduction 7
première ligne, pour permettre au public italophone l’accès aux classiques latins, à la littérature religieuse6, scientifique, philosophique et historiographique, aux œuvres rhétoriques et didactiques. À partir de la fin du xiiie siècle, le phénomène s’étend aux textes en prose française, qui étaient parfois déjà des traductions à partir du latin. À cette époque on trouve par exemple les travaux de Zucchero Bencivenni, traducteur d’ouvrages en français, comme la Somme le Roi de frère Laurent et le Régime du corps d’Aldobrandino da Siena (Santà del corpo), et d’un texte latin, le De sphaera de Iohannes de Sacrobosco7 ; Andrea Lancia traduit des textes juridiques et normatifs latins, mais donne également une version de l’Énéide ; à Pise, les dominicains Domenico Cavalca et Bartolomeo di San Concordio transposent du latin en toscan respectivement des œuvres pieuses (par exemple, les Vitae Patrum de saint Grégoire8) et historiographiques (De coniuratione Catilinae, Bellum Iugurthinum9). La matière bretonne en langue française connaît également ses adaptations toscanes, comme le Tristano Riccardiano (fin du xiiie siècle), ou une traduction du Lancelot en prose10. Les traducteurs les plus importants, à l’exception des religieux, font partie de la haute bourgeoisie florentine, exercent des professions juridiques (comme est offerte dans le volume Le livre des vices et des vertus, éd. C. Segre, trad. S. Trousselard et E. Vianello, Paris, 2013. 6. Les traductions italiennes de la Bible représentent un domaine d’étude vaste et encore à exploiter ; un résumé des données et de la bibliographie sur ce sujet se trouve dans L. Leonardi, « The Bible in Italian », dans The New Cambridge History of the Bible, t. 2, éd. R. Marsden et E. Ann Matter, Cambridge, 2012, p. 268-287, et S. Natale, « Codici e forme dei volgarizzamenti italiani della Bibbia. I profeti minori e la formazione della ‘tradizione organica’ dell’Antico Testamento », Medioevo Romanzo, 38 (2014), p. 348-391. Pour une étude de la tradition manuscrite de ces traductions, voir Le traduzioni italiane della Bibbia nel Medioevo. Catalogo dei manoscritti (secoli XIII-XV), éd. L. Leonardi, C. Menichetti, S. Natale, Florence, 2018. 7. Voir R. Baldini, « Zucchero Bencivenni, La santà del corpo. Volgarizzamento del Régime du corps di Aldobrandino da Siena (a. 1310) nella copia coeva di Lapo di Neri Corsini (Laur. Pl. LXXIII 47) », Studi di lessicografia italiana, 15 (1998), p. 21-300 ; Il trattato de la Spera. Volgarizzato da Zucchero Bencivenni, éd. G. Ronchi, Florence, 1999. Pour le profil de Zucchero Bencivenni et son activité de traducteur, voir aussi l’entrée « Bencivenni, Zucchero », par C. Segre, dans le Dizionario biografico degli Italiani, t. 8, Rome, 1966, p. 218-219. 8. D. Cavalca, Vite dei santi Padri, éd. C. Delcorno, Florence, 2009. Pour la biographie de Cavalca, voir la fiche « Cavalca, Domenico » par C. Delcorno, dans Dizionario biografico degli Italiani, t. 22, Rome, 1979, p. 577-586. 9. Voir l’entrée « Bartolomeo da San Concordio », par C. Segre, dans Dizionario biografico degli Italiani, t. 6, Rome, 1964, p. 768-770. 10. Pour un cadre de la littérature bretonne en ancien italien, la contribution la plus récente est donnée par le volume Lancellotto. Versione italiana inedita del Lancelot en prose, éd. L. Cadioli, Florence, 2016.
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Introduction
le juge Giamboni ou les notaires Bencivenni et Lancia) et revêtent des fonctions éminentes dans la vie publique de Florence. Leur travail de traduction s’inscrit dans un cadre plus vaste d’activité politique : les versions toscanes des textes latins et français, rendant ce patrimoine littéraire disponible au public des laïcs qui ignorent le latin ou la langue d’oïl, font partie d’un projet visant à accroître le prestige culturel de la classe dirigeante bourgeoise, ainsi qu’à satisfaire ses goûts pour la littérature historiographique et la fiction narrative. Le phénomène des volgarizzamenti est très florissant en Toscane, mais il touche également – bien que dans une mesure plus faible et avec des répercussions moindres sur l’histoire littéraire d’Italie – les autres régions, en particulier la Vénétie, Bologne, Naples et la Sicile, avec leurs parlers régionaux respectifs. L’intérêt pour l’histoire de l’Antiquité conduit à la traduction en italien de sources latines classiques ou tardo-antiques (Salluste, Orose), médiévales (Historia destructionis Troiae de Guido delle Colonne, Historia de preliis dans ses différentes rédactions) ou françaises, comme les Faits des Romains et l’HA : nous revenons ainsi à la compilation attribuée à Wauchier de Denain, pour laquelle on relève un groupe de manuscrits contenant des versions ou des remaniements en langues vernaculaires italiennes, notamment en toscan et en vénitien. Nous en donnons la liste ci-dessous, en leur assignant un sigle. Pour les versions toscanes, nous avons : Ga
Florence, Biblioteca Medicea Laurenziana, Gaddi 88.
N1
Florence, Biblioteca Nazionale Centrale, II I 146 : nous donnerons ensuite une description plus détaillée de ce volume, qui est à la base de la présente édition.
N2
Florence, Biblioteca Nazionale Centrale, II IV 36.
ZB
New York, collection particulière, manuscrit renfermant une traduction attribuée à Zucchero Bencivenni.
Can
Oxford, Bodleyan Library, Canonici It. 121.
Pant
Rome, Biblioteca Nazionale Centrale, S. Pantaleo 10.
Trois manuscrits donnent des versions toscanes partielles et remaniées : Ham Berlin, Staatsbibliothek, Hamilton 67. N3
Florence, Biblioteca Nazionale Centrale, II IV 107.
Ricc
Florence, Biblioteca Riccardiana Moreniana, Riccardiano 1311.
Enfin, nous enregistrons deux traductions vénitiennes, conservées à la Biblioteca Nazionale Marciana de Venise : M1
It. VI 7.
M2
It. VI 81.
Introduction 9
Nous devons les premières données sur les « adaptations italiennes » de l’HA à Paul Meyer et Léopold Constans11. En 1905, la section thébaine de la version vénitienne a fait l’objet d’une édition par Paolo Savj-Lopez12. Ensuite, un long silence d’environ un siècle est tombé sur ces textes, jusqu’aux travaux de Gabriella Ronchi, qui ont ouvert la voie à une analyse systématique des versions toscanes. Ayant découvert une traduction partielle du texte (depuis la Création jusqu’aux Amazones), attribuée par le colophon au notaire et traducteur florentin Zucchero Bencivenni, Ronchi a essayé d’éclaircir les rapports entre les différents volgarizzamenti toscans, et a formulé l’hypothèse que la version transmise sous le nom de Bencivenni serait en réalité non pas une traduction indépendante, mais le résultat d’un travail de révision d’une version préexistante, elle-même transmise par deux autres manuscrits, Can (le meilleur témoin) et Pant13. Par ailleurs, Ronchi a remarqué que la narration du ms. N1 est plus concise que les autres, et caractérisée par une prose moins fluide. Ces recherches, unies à celles d’Arianna Punzi14, ont ouvert des interrogations sur les sources des traducteurs, en soulignant la nécessité d’un travail de collation entre les traductions italiennes et les versions françaises. Cela nous a amené à la question fondamentale suivante : les différents volgarizzamenti conservés représentent-ils des réélaborations d’un seul ur-volgarizzamento, ou sont-ils des traductions indépendantes les unes des autres ? Pour essayer de trouver une réponse à cette question, il nous a semblé nécessaire d’étudier en premier lieu la tradition manuscrite italienne du texte français, dont les volgarizzamenti pourraient dériver, en soulignant qu’une vaste partie des manuscrits franco-italiens ne transmet que des copies incomplètes 11. Voir P. Meyer, « Les premières compilations françaises d’histoire ancienne », Romania, 14 (1885), p. 1-81, p. 77-81 ; L. Constans, La légende d’Œdipe, étudiée dans l’antiquité, au Moyen Âge et dans les temps modernes, en particulier dans le « Roman de Thèbes », Paris, 1881 (réimpr. Genève, 1974), p. 360-366 ; et Le Roman de Thèbes, éd. L. Constans, Paris, 1890, t. 2, p. cliii-clvi. 12. P. Savj-Lopez, Storie tebane in Italia. Testi inediti illustrati, Bergame, 1905. 13. G. Ronchi, « Un nuovo volgarizzamento dell’Histoire ancienne attribuito a Zucchero Bencivenni », La parola del testo, 8 (2004), p. 169-194, et eadem, « I volgarizzamenti italiani dell’Histoire ancienne. La sezione tebana », dans Studi su volgarizzamenti italiani due-trecenteschi, éd. P. Rinoldi et G. Ronchi, Rome, 2005, p. 99-165. Les travaux de Ronchi insèrent dans la liste des témoins de l’HA en italien le ms. It. VI 144 de la Biblioteca Marciana ; ce codex contient pourtant des textes historiographiques différents de notre compilation, comme l’a remarqué D. Cappi, « La leggenda troiana ne L’Intelligenza : altri intertesti », Medioevo Romanzo, 32 (2008), p. 53-84, p. 83, n. 127. 14. A. Punzi, Oedipodae confusa domus. La materia tebana nel Medioevo latino e romanzo, Rome, 1995, p. 130-131.
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Introduction
du texte, ce qui ne frappe pas les philologues familiarisés avec la tradition manuscrite de l’HA, dont les témoins sont souvent partiels (intentionnellement ou accidentellement). En outre, seule la moitié environ de ces manuscrits contient la section consacrée à Alexandre le Grand. Nous donnons une liste des manuscrits de l’HA pour lesquels on suppose une origine italienne, en accompagnant les données sur chaque codex des sigles attribués par Marijke de Visser-van Terwisga15 : C
Carpentras, Bibliothèque Inguimbertine, 1260 : Gênes, fin xiiie s.- début xive siècle ; sect. I-VIII + début sect. IX.
Ch
Chantilly, Musée Condé, 726 : Italie, dernier quart du xiiie siècle ; sect. I-X, suivies par les Faits des Romains16.
F
Florence, Biblioteca Riccardiana Moreniana, Riccardiano 3982 : Gênes, début du xive siècle ; sect. I-X. Londres, British Library, Royal 20 D. I.17 : Naples, 1335-1340 environ ; contient la deuxième rédaction de l’HA.
P3
Paris, BnF, fr. 168 : Bologne, 1375-1385 ; sect. I-VI + début sect. VII.
P10
Paris, BnF, fr. 686 : Bologne, 1330 environ ; sect. I-XI, suivies des Faits des Romains et d’autres textes chevaleresques et hagiographiques.
15. Nous établissons la liste en reprenant les données des travaux qui ont envisagé la tradition manuscrite de l’HA, notamment D. Oltrogge, Die Illustrationszyklen zur Histoire ancienne jusqu’à César (1250-1400), Francfort-sur-le-Main, Berne, New York et Paris, 1989 ; M.-R. Jung, La légende de Troie en France au Moyen Âge. Analyse des versions françaises et bibliographie raisonnée des manuscrits, Bâle et Tübingen, 1996, p. 340-357 ; M. de Visser-van Terwisga, éd. cit., t. 2, p. 11-23 ; M. L. Palermi, « Histoire ancienne jusqu’à César : forme e percorsi del testo », Critica del testo, 7 (2004), p. 213-256 ; C. Gaullier-Bougassas, L’Histoire ancienne jusqu’à César, éd. cit., p. 68-69 ; eadem, « Les manuscrits italiens des Romans d’Alexandre français en vers et de l’Histoire ancienne jusqu’à César (xiiie et xive siècles) : lectures originales et création inédite », dans Alexandre le Grand à la lumière des manuscrits et des premiers imprimés en Europe (xiiexvie siècle), éd. C. Gaullier-Bougassas, Turnhout, 2015, p. 49-80. Pour les sections de l’œuvre, nous adoptons la partition proposée par M.-R. Jung, La légende de Troie, op. cit., p. 337-340 : I « Genèse », II « Orient I », III « Thèbes », IV « Grèce et Amazones », V « Troie », VI « Énée », VII « Rome I », VIII « Orient II », IX « Alexandre le Grand », X « Rome II », XI « Campagne de César en Gaule ». 16. Ce manuscrit a vraisemblablement été copié pour Philippe d’Anjou, prince de Tarente ; il reste néanmoins à déterminer s’il provient d’un atelier du nord (Bologne ?) ou du sud de la péninsule : voir A. Perriccioli Saggese, « Un codice bolognese alla corte angioina di Napoli : l’Histoire ancienne di Chantilly appartenuta a Guy de Monfort e il problema della Bibbia di Corradino », dans Napoli e l’Emilia. Studi sulle relazioni artistiche, éd. A. Zezza, Naples, 2010, p. 19-30. 17. Ce manuscrit, non utilisé par les éditeurs de la première rédaction du texte, ne possède pas de sigle.
Introduction 11
P12
Paris, BnF, fr. 821 : Italie du Nord, début du xive siècle ; sect. IV, VI, début de VII, IX, copiées avec d’autres textes de matière antique.
P13
Paris, BnF, fr. 1386 : Gênes, début du xive siècle ; sect. III-X, mutilé de la fin.
P16
Paris, BnF, fr. 9685 : Gênes, fin xiiie s.-début xive siècle ; sect. I-VIII, incomplet.
P25
Paris, BnF, n.a.fr., 6774 : Italie du Nord, seconde moitié du xive siècle ; sect. VI et début de VII.
T1
Tours, Bibliothèque Municipale, 953 : Gênes, fin xiiie s.- début xive siècle ; sect. V-VI.
Vat
Vatican, Bibliotheca Apostolica Vaticana, Vaticano Latino 5895 : Gênes, fin xiiie siècle ; sect. I-VIII + début sect. IX.
Ve
Venise, Biblioteca Nazionale Marciana, Fr. II : Mantoue, entre 1389 et 1394 ; sect. I-X.
V
Vienne, Österreichische Nationalbibliothek, 2576 : Venise, milieu du xive siècle ; sect. I-X.
Enfin, les fragments sont conservés : le premier, au début du manuscrit de Paris, BnF, fr. 111318 (fragment de la sect. I), et le second, contenant quatorze lignes de la sect. X, copié dans le manuscrit de Paris, BnF, fr. 1259919 ; d’autres débris, dérivés de manuscrits copiés en Italie du Nord, se trouvent aux Archives de Bologne et Modène20. Parmi ces fragments, on ne recense pas d’extraits de la section alexandrine. Si on laisse de côté le somptueux manuscrit de Londres, produit dans le milieu angevin-napolitain et témoignant de la deuxième rédaction de l’HA, dépourvue de la section alexandrine21, ainsi que le manuscrit viennois, qui 18. Voir F. Fabbri, « Romanzi cortesi e prosa didattica a Genova alla fine del Duecento fra interscambi, coesistenze e nuove prospettive », Studi di storia dell’arte, 23 (2012), p. 9-32, p. 17. 19. Pour la description du manuscrit et le texte du fragment, voir F. Cigni, « Guiron, Tristan e altri testi arturiani. Nuove osservazioni sulla composizione materiale del ms. Parigi, BnF, fr. 12599 », Studi Mediolatini e volgari, 45 (2000), p. 31-69, p. 45-46 ; Cigni souligne que ce morceau est traduit par Bono Giamboni dans sa version d’Orose. Il faut également rappeler que ce codex transmet le fragment d’une traduction pisane de Guiron le courtois. 20. Voir V. Cassì, « I codici estensi dell’Histoire ancienne jusqu’à César », Annali Online di Ferrara – Lettere, 8/1 (2013), p. 37-141, avec analyse minutieuse des fragments et renvoi à la bibliographie précédente, notamment à M. Longobardi, « Nuovi frammenti dell’Histoire ancienne jusqu’à César », Cultura neolatina, 54 (1994), p. 213-259. 21. Pour les différentes rédactions de l’HA, et en particulier pour la deuxième, voir M.R. Jung, La légende de Troie, op. cit., p. 505-562 ; L. Barbieri, Le « epistole delle dame di Grecia » nel Roman de Troie in prosa, Tübingen et Bâle, 2005, p. 7-20, et R. Trachsler, « L’Histoire au fil des siècles. Les différentes rédactions de l’Histoire ancienne jusqu’à César », dans Transcrire et/
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Introduction
donne un remaniement franco-vénitien tout à fait particulier de l’œuvre22, les autres témoins font presque tous partie de la famille que Jung appelle β. Celle-ci est porteuse de la première rédaction du texte, mais avec des coupures et des abrégements, qui concernent en premier lieu les appels à l’auditoire (segnors et dames) et les moralisations en vers. La famille appelée α est quant à elle composée de sept témoins, parmi lesquels figurent le codex optimus P (BnF, fr. 20125) et les manuscrits italiens P3 et P1023. Parmi les témoins franco-italiens nous ne trouvons, semble-t-il, aucun manuscrit copié en Toscane : nous avons donc concentré notre attention sur un groupe de manuscrits (C, P13, P16, F, T1, Vat) pour lesquels la critique a d’abord été partagée entre l’hypothèse d’une origine pisano-génoise (donc proche de la Toscane) et celle d’une origine napolitaine-angevine, avant d’opter pour la première24 ; ce qui confirme l’importance, pour la diffusion ou traduire : variation et changement linguistique dans la tradition manuscrite des textes médiévaux, éd. R. Wilhelm, Heidelberg, 2014, p. 77-98. Pour l’apparat décoratif du ms. Royal, voir l’article de C. Cipollaro, « Una galleria di battaglie per Roberto d’Angiò : nuove riflessioni su l’Histoire ancienne jusqu’à César di Londra », Rivista d’arte, 3 (2013), p. 1-34. Une édition du ms. Royal est annoncée dans le site du projet ERC The Values of French Literature and Language in the European Middle Ages, sous la direction de S. Gaunt (http://www.tvof.ac.uk/about/ editions-histoire-ancienne-jusqu-cesar, consulté le 6 avril 2018). Le texte d’un autre témoin de la deuxième rédaction, conservé à Osaka, est publié dans L’Histoire ancienne jusqu’à César. Deuxième rédaction, éd. Y. Otaka, intro. C. Croizy-Naquet, Orléans, 2016. Il faut ajouter qu’un des manuscrits de la seconde rédaction (Chantilly, Musée Condé 727) contient la section alexandrine, évidemment rajoutée au récit par un remanieur : voir C. Gaullier-Bougassas, « Les manuscrits italiens des Romans d’Alexandre », art. cit., p. 78. 22. Voir par exemple les données recueillies par C. Gaullier-Bougassas, L’Histoire ancienne, éd. cit., p. 66-91, et dans L’Histoire ancienne jusqu’à César ou Histoires pour Roger, châtelain de Lille, de Wauchier de Denain. L’histoire de la Perse de Cyrus à Assuérus, éd. A. Rochebouet, Turnhout, 2015, p. 52-55. D’autres remarques sur V et ses rapports avec la tradition manuscrite de l’HA se trouvent dans M. Cambi, « Note sull’Histoire ancienne jusqu’à César in area padano veneta (con nuove osservazioni sul ms. Wien, ÖNB, 2576) », dans Forme letterarie del Medioevo romanzo : testo, interpretazione e storia, éd. A. Pioletti et S. Rapisarda, Soveria Mannelli, 2016, p. 145-161. 23. Voir M.-R. Jung, La légende de Troie, op. cit., p. 353-356. 24. Pour les manuscrits de l’HA du groupe pisano-génois, et pour le problème de leur localisation, on consultera F. Avril, M.-T. Gousset et C. Rabel, Manuscrits enluminés d’origine italienne, 2, xiiie siècle, Paris, 1984, p. 23-29, 47-48, 166-168 (Gousset propose une origine napolitaine pour P13, et génoise pour P16 et Vat) ; F. Zinelli, « je qui li livre escrive de letre en vulgal : scrivere il francese a Napoli in età angioina », dans Boccaccio angioino, op. cit., p. 148-173, et idem, « I codici francesi di Genova e Pisa : elementi per la definizione di una scripta », Medioevo Romanzo, 39 (2015), p. 82-127 ; pour l’analyse iconographique, voir F. Fabbri, « Romanzi cortesi e prosa didattica », art. cit., et A. Perriccioli Saggese, « I piú antichi cicli illustrativi dell’Histoire ancienne jusqu’à César sulle coste del Mediterraneo », dans Res gestae – res pictae. Epen-Illustrationen
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de la culture française en Italie, de la capitale ligurienne et des copistes pisans qui y travaillaient, prisonniers dans la ville suite à la bataille de la Meloria en 128425. Cette sous-famille génoise n’est pas monolithique : C, P16 et Vat offrent le même apparat décoratif, qu’Oltrogge appelle cycle E, et un texte presque identique ; on peut également leur associer F, témoin du même texte mais sans miniatures. P13 présente une décoration proche, mais non identique à celle du cycle E, et son texte est différent, comme le montre le stemma proposé par M. de Visser26 et comme le confirment les recherches de F. Zinelli. Situation identique pour T1, qui selon Zinelli donne un texte proche de celui de P1327. Détail significatif : trois manuscrits au moins, C, P16 et Vat, présentent des traces d’une circulation en Toscane28. C présente même de courtes annotations marginales, sporadiques, en latin et en toscan, qui éclaircissent ou traduisent des morceaux du texte29. des 13. bis 15. Jahrhunderts, éd. C. Cipollaro et M. Theisen, Purkersdorf, 2014, p. 7-13. Dans le deuxième article de Zinelli, ainsi que dans les travaux de Fabbri et Perriccioli Saggese, les ms. C, Ch, F, P13, P16, T1 et Vat sont tous attribués au milieu génois. 25. La bibliographie sur les ateliers pisano-génois est vaste et très riche ; nous nous limiterons ici à signaler certaines contributions plus récentes, qui contiennent des renseignements sur les travaux précédents : F. Cigni, « Manuscrits en français, italien et latin entre la Toscane et la Ligurie à la fin du xiiie siècle : implications codicologiques, linguistiques et évolution des genres narratifs », dans Medieval Multilingualism in England, France and Italy : the Francophone World ant its Neighbours, éd. Ch. Kleinhenz et K. Busby, Turnhout, 2010, p. 187217 ; id., « Due nuove acquisizioni all’atelier pisano-genovese : il Régime du corps laurenziano e il canzoniere provenzale p (Gaucelm Faidit) ; con un’ipotesi sul copista Nerius Sanpantis », Studi mediolatini e volgari, 59 (2013), p. 107-125 ; M. Materni, « Le chevalier Guiron in Italia : un portolano bibliografico per le coste pisano-genovesi », Francigena, 1 (2015), p. 109-164 ; pour l’iconographie, F. Fabbri, « I manoscritti pisano-genovesi nel contesto della miniatura ligure : qualche osservazione », Francigena, 2 (2016), p. 219-248. 26. Éd. cit., t. 2, p. 200-211. 27. Malgré cette proximité, les textes ne coïncident pas entièrement : P13 semble donc isolé au sein de la famille pisano-génoise. 28. Voir F. Cigni, « Manuscrits en français », art. cit., p. 193, n. 25, et F. Zinelli, « je qi li livre », art. cit., p. 164. 29. Par exemple, dans la section I, fol. 22 v, on trouve une glose toscane pour un passage sur les tombes des Patriarches, introduite par une manicule : Nota che Adamo e Heva, i nostri primi padre e madre, furono sepeluti in Ebron presso a Ierusalem, [mot non lisible] a .viiiio. lieues percorso lo camino di Damascho ; on notera la forme française lieues, non traduite (pour le texte français, voir The Heard Word : A Moralized History. The Genesis Section of the Histoire ancienne in a Text from Saint-Jean d’Acre, éd. M. Coker Joslin, University of Mississippi, 1986, § 215). Au fol. 86 r, à la fin de la section troyenne, nous trouvons une annotation datée (signalée par B. Degenhart et A. Schmitt, Corpus der italienischen Zeichnungen 1300-1450, t. 2, vol. 2, Berlin, 1980, p. 206), Da Adamo insino al dì nel quale siamo cioè nel 1389 àe 6647 anni. Dans la section sur Énée, au fol. 100 v, on lit ulterius de hac mater‹ia› non loquitur Vergilius ; au fol. 101 r, une
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Du point de vue du contenu, le regroupement C-F-P16-Vat témoigne de similarités importantes dans les sections transmises : C et Vat se terminent par le début de la section IX, avec les généalogies des rois de Perse et de Macédoine ; P16 ne donne pas ces généalogies, peut-être pour arrêter la narration de manière plus nette avec la fin du récit sur Esther qui conclut la section VIII30. La situation est un peu plus compliquée pour F31 : ce manuscrit offre une narration sectionnée en deux parties, dont la première se clôture au même point que C et Vat, avec le début de la section IX (fol. 126 r) ; au fol. 126 v, une rubrique signale le début d’un second livre : « Ci comincia li secont livre della Bible qi parole comment Allixandre li grans sire conqist tout li monde environ, et dou cominciament della citté de Rome et des battailles qe li Romain firent jusqe alla nasciance de Nostre Seignor Ihu Crist, et coment li Romain chonqistrent Qartage et toute li monde » ; suivent la table des rubriques, deux folios vides, et au fol. 130 v la narration reprend avec la répétition de la rubrique citée ci-dessus, la suite de la section alexandrine et Rome II. Il faut néanmoins souligner que la deuxième partie du volume ne poursuit pas la numérotation des chapitres : la dernière rubrique de la première partie est numérotée .cclxvii., la première rubrique de la seconde partie porte le numéro .i., ce qui nous amène à penser que le codex de la Riccardiana puise les deux blocs de son texte à deux sources différentes. Ces données laissent supposer que dans ces quatre manuscrits, l’ouverture de la section alexandrine représente un point de césure, bien que celui-ci soit rendu moins visible dans P16, qui supprime les généalogies perso-macédoniennes pour terminer le texte avec Esther, ainsi que dans F à cause de l’ajout des sections IX et X, probablement copiées à partir d’un autre modèle. Un seul manuscrit pisano-génois, P13, arrive sans interruptions jusqu’à la section Rome II. Or, c’est justement la version de Can qui se termine par les premiers chapitres de la section IX, ce qui permet de supposer une parenté entre la famille pisano-génoise C-F-P16-Vat et la traduction toscane du ms. Canonici ; de l’autre côté, la présence de la section X (Rome II) dans les ms. N1-Ga-Ham suggère une affinité entre ces témoins du texte en toscan et le ms. P13. Une comparaison entre les témoins italiens du texte d’oïl et les volgarizzamenti manicule signale une autre glose toscane, d’une main plus récente, Nel tempo ch’Enea e Ascaneus venneno in Lombardia lo re David padre di Salamone viveva e teneva Ierusalem. 30. Voir F. Zinelli, « je qi li livre », art. cit., p. 163 et n. 45, avec renvoi à D. Oltrogge, Die Illustrationszyklen, op. cit., p. 169, et M. L. Palermi, « Histoire ancienne », art. cit., p. 231. 31. Description codicologique du volume dans I manoscritti datati della Biblioteca Riccardiana di Firenze, t. 4 (mss 2001-4270), éd. T. De Robertis et R. Miriello, Florence, 2013, p. 59.
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nous a effectivement amené à des résultats intéressants, en nous permettant de regrouper les versions toscanes en deux familles indépendantes32. L’une des deux versions est celle de N1, contenue également dans un autre manuscrit conservé à Florence : Ga : codex en parchemin, palimpseste, remontant à la première moitié xive siècle, présente un texte copié sur une seule colonne par un scribe non professionnel dont d’autres travaux nous sont conservés33 (notamment une copie du Novellino), avec quelques intégrations dues à une autre main ; les initiales des chapitres sont décorées à l’encre rouge et bleue, les majuscules sont retouchées en rouge. Ce manuscrit transmet la dernière partie de l’histoire de Rome, depuis les guerres puniques jusqu’à Pompée (section X). Les feuillets finaux (81 v-82 v) contiennent des pièces lyriques de Fazio degli Uberti, Antonio da Ferrara et de Pétrarque, transcrites par un autre copiste dans la deuxième moitié du xive siècle. Le texte, comme l’a remarqué G. Pomaro34, est identique à N1, avec des variantes minimes dans certains mots ou syntagmes. La narration s’interrompt au même point dans les deux témoins (ch. 813) ; la numérotation des chapitres est également la même. L’autre version est transmise par un groupe plus fourni de manuscrits : Can : ce codex constitué par 83 feuillets en parchemin, du xive siècle, contient les sections III-VIII de l’HA35, copiées sur deux colonnes. Le premier folio porte le numéro 56, ce qui demontre que le manuscrit était complet à l’origine. Les espaces que le scribe avait réservés aux enluminures ont été laissés vides ; pour le premier chapitre le numéro de rubrique est illisible, le second est numéroté .cxviiii. et le dernier .cclxx. 32. L. Di Sabatino, « Per l’edizione critica dei volgarizzamenti toscani dell’Histoire ancienne jusqu’à César (Estoires Rogier) : una nota preliminare », Carte romanze, 4/2 (2016), p. 121-143. 33. G. Pomaro, « Ancora, ma non solo, sul volgarizzamento di Valerio Massimo », Italia medioevale e umanistica, 36 (1993), p. 199-232, avec analyse du manuscrit et de la main du copiste aux p. 221-227. Le scribe de Ga provenait probablement de l’ouest de la Toscane : voir S. Bertelli, « Il copista del Novellino », Studi di filologia italiana, 56 (1998), p. 31-45. Une fiche de description du codex est consultable dans I manoscritti della letteratura italiana delle origini. Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana, éd. S. Bertelli, Florence, 2011, p. 107-108, avec reproduction de deux pages aux tables CXVIII et CXIX. Cette fiche date le manuscrit du deuxième quart du xive siècle (la scripta inferior du palimpseste semble contenir des documents notariaux ou comptables, en latin, de la fin du xiiie siècle), alors que Pomaro propose une datation en début de siècle. 34. G. Pomaro, « Ancora, ma non solo, sul volgarizzamento », art. cit., p. 224-225. 35. Voir G. Ronchi, « Un nuovo volgarizzamento », art. cit., p. 173-174, avec renvoi à A. Mortara, Catalogo dei manoscritti italiani che sotto la denominazione di Codici Canoniciani Italiani si conservano nella Biblioteca Bodleiana, Oxford, 1864, qui donne une fiche du manuscrit aux colonnes 136-137, et un échantillon d’édition des chapitres sur Judith aux colonnes 276-282.
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Pant : ce manuscrit en papier, de la fin xive siècle-début du xve, renferme au fol. 1-175 v une traduction toscane des sections I-V (acéphale, à cause de la chute d’un feuillet ; le texte commence au milieu du premier chapitre du texte français36), et de la première partie de la section VI jusqu’au suicide de Didon (ch. 221, correspondant au ch. 201 du ms. Can ; pour le texte français, voir fol. 156 va de P). Suivent les Fatti di Enea, dernière partie de la Fiorita de Guido da Pisa, à partir du ch. xx de l’éd. Foffano37 (deuxième débarquement des Troyens en Sicile), et une traduction toscane de la bulle d’indiction du Jubilé du 1350 (datée de 1343) par le pape Clément VI. Le texte de ce manuscrit est transcrit sur une seule colonne, sans décorations (à l’exception des initiales des chapitres, retouchées à l’encre rouge). Au moins deux scribes ont travaillé au volume38. La numérotation des chapitres, en chiffres arabes, commence par 2 (le ch. 1 étant mutilé du début), et se termine par 245, au fol. 194 r. Entre le xvie et le xviie siècle, le volume appartint au philologue et linguiste Celso Cittadini, qui a laissé de courtes apostilles sporadiques, et au fonctionnaire pontifical Pietro Francesco de Rossi. N2 : ce manuscrit en papier, du début du xve siècle, transmet aux fol. 7 r-71 v les sections III-V, d’après la version de Can et Pant, avec des retouches sporadiques, et une scansion en chapitres à peu près égale à celle de Can ; suivent les Fatti di Enea (fol. 72 r-116 r), ainsi que des compositions pieuses et morales ajoutées par un des possesseurs dans les derniers feuillets (117 r-125 v). Les textes sont copiés sur une seule colonne, avec des rubriques à l’encre rouge, mais sans les initiales des chapitres, dont les places sont laissées vides, à l’exception de la seconde. Les chapitres de l’HA sont numérotés de .i. à .lxxv. ; la numérotation reprend de .i. pour la Fiorita. Ce codex a eu une histoire mouvementée : une note au fol. 116 r nous apprend qu’il fut donné par Cristiano Caraccioli de Naples à Michele Marini de Florence, à Reggio de Calabre, où le manuscrit avait été découvert à bord d’une nef génoise échouée en 143439. Un des possesseurs y a laissé la trace de sa connaissance de la culture 36. Le début du récit de Pant correspond à § 5, ligne 26 de l’éd. Coker Joslin. 37. Guido da Pisa, I Fatti d’Enea, éd. F. Foffano, Florence, 1900, réimpr. Florence 1958, p. 36. 38. Dans la fiche de S. Bellomo, Censimento dei manoscritti della Fiorita di Guido da Pisa, Trente, 1990, p. 137-138, le ms. Pant est attribué à trois copistes. M. C. Di Franco Lilli, La biblioteca manoscritta di Celso Cittadini, Cité du Vatican, 1970, p. 46-47, parle de deux copistes ; I manoscritti del Fondo S. Pantaleo della Biblioteca Nazionale Centrale Vittorio Emanuele II di Roma, éd. V. Jemolo et M. Morelli, Rome, 1977, p. 35-36, fait mention de quatre scribes. 39. Description complète et bibliographie dans S. Bellomo, Censimento, op. cit., p. 69-70, qui néanmoins affirme par erreur que le codex contient une traduction de la deuxième rédaction de l’HA.
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littéraire italienne au ch. 26 (fol. 26 r) : concernant la prophétie d’Amphiaraos, une main du xve siècle a effectivement noté dans la marge une citation de Dante, Inferno, 20, 31-36, évoquant la catabase du devin. On peut rapprocher de cette famille le manuscrit ZB, un codex en parchemin, de la première moitié du xive siècle (1320-1330), contenant les sect. I-IV, avec une lacune dans la partie thébaine (de la fin du ch. 31 au début du ch. 83 de l’éd. de Visser-van Terwisga), due à la perte de deux cahiers. Le texte est transcrit sur deux colonnes, par une seule main ; le volume est décoré avec des initiales enluminées et deux miniatures. Le colophon (fol. 117 v) affirme : « Traslatato di lingua gallica, cioè francesca, in fiorentino volgare per ser Çuchero Bencivenni di Firençe, nelli anni Domini della salutifera incarnatione del nostro Signore .mccc. ottavo, inditione settima del mese di março, benaventuratamente compiuto a priego e a la richiesta d’un nobile donçello e savio de la detta cittade ». Le texte est donc daté de mars 1309 (1308 d’après le calendrier florentin), et la version de Zucchero est due à un « noble et savant jeune homme » de Florence, commanditaire de l’œuvre40. Le texte est assez proche de celui de Can/Pant/N2, avec la même division des chapitres, mais avec des divergences lexicales et syntaxiques que Gabriella Ronchi attribue au travail d’un réviseur. On peut également supposer qu’il s’agit d’une traduction indépendante des autres, dérivée pourtant d’une source française très similaire à celle de Can/Pant/N2. Pour confirmer cette classification bipartite des témoins de l’HA en toscan, nous proposons ici des données qui complètent le dossier des exemples fournis dans nos précédentes recherches41. Nous partirons de l’analyse d’un des extraits problématiques étudiés par Ronchi, qui a collationné la section thébaine des textes de Can, ZB et N1, et a mis en lumière pour ce passage des coupures et des diffractions lexicales significatives42. Le morceau est tiré du récit de la marche des Argiens envers Thèbes : l’armée, tourmentée par la soif, trouve un ruisseau à l’aide de Hypsipyle. Confrontons d’abord la version de P à celles de deux des témoins italiens de la famille génoise, P16 (BnF, fr. 9685) et P13 (BnF, fr. 1386), avant d’analyser le texte des traductions toscanes43. 40. Une description détaillée du manuscrit, avec édition diplomatique du colophon, est donnée par G. Ronchi, « Un nuovo volgarizzamento », art. cit., p. 170-172. 41. L. Di Sabatino, « Per l’edizione critica dei volgarizzamenti », art. cit. 42. Voir G. Ronchi, « I volgarizzamenti », art. cit., p. 154. 43. Dorénavant, nous tirons les citations du ms. P (et de V, le cas échéant) de l’éd. de Visservan Terwisga pour la section thébaine, de l’éd. Gaullier-Bougassas pour la section alexandrine et de l’éd. Rochebouet pour celle sur l’Orient, en suivant le système de numérotation des chapitres et des lignes adopté par chaque éditeur ; pour les manuscrits pisano-génois, nous transcrivons
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Introduction P (99, 12-14 ; 100, 1-8) : Et cil cui chevaus cheoit ou gués, ja n’entendist puis a sa delivrance, quar ou gués avoit tel presse de ceaus qui venoient et de ceaus qui issir en voloient que ne s’i peüst relever nulle choze qui i fust cheüe. Que la damoisele conta au roi Adrastus dont ele estoit nee. Segnor, que fu ce donc quant il parvint la gens menue, qui assés plus encore out l’aigue desiree ? Dedens saillirent tuit chaucié et tuit vestu ne ne les peüst arester nulle creature. Tant en i entra et d’une part et d’autre que tote fu estanchee la riviere et si qu’il convint l’aigue soronder et repairier ariere, tant qu’ele fu engueus as rives et qu’ele voloit passer par deseure. Et par desous l’ost, qui tote estoit ens embatue, esteit ele sechee et aval corue. Quant beüt orent assés, adonc orent grant joie. Il se baignoient et sailloient ou bruech et en l’aigue qu’il tant desiré avoient. Li rois Adrastus et lor devineres Amphïoraüs et li preus Tideüs et Pollinicés et li autre prince firent les gens issir des aigues et lor comanderent a logier ilueques sor la riviere. P16 (78 vb) : cil ou chevaus cheoit qui issoient hors et qui i entroient que nule chose qui i fust cheüe ne poist relever. Conment la damoiselle conte au roi Adrastus dont elle estoit nee .cxlii. Quant la menue jenz i pervindrent il saloient enz tuit chaucié et tuit vestu et nus nes en puet tenir tant i en entra d’une part et d’autre que la riviere fu toute estancie et q’il convint l’aigue soronder44 et acorder [sic] seur les rives. Qant il orent assés beü il se banoient en l’aigue que tant desiré avoient. Leurs comanda li rois qu’il issirent hors de l’aigue et qu’il se lojassent seur la riviere. P13 (13 v) : Quant la menua jent vindrent a l’aigue il saillirent sus vestus et chausiés et si avoit des nus qi se pooient tenir qe d’autre part et quez d’autre qe la riviere se n’estoit tout estancieie et quant il orent assés beüs il se bagnoient en l’aigue qu’il avoient tant desiree. Lors comande li rois q’il iisissent et q’il s’eslojassent sors l’aigue et q’il laissassent corre l’aigue.
Notons d’abord que P16 abrège P. Il réduit en particulier les lignes initiales sur bousculade dans l’eau, mais avec un résultat peu intelligible. Cette mouvance caractérise également les autres manuscrits du groupe génois, qui donnent ici un texte presque identique sauf P13 : ce codex opère un raccourci supplémentaire en supprimant le passage sur la bousculade, mais il ajoute le morceau final et q’il laissassent corre l’aigue. On remarque une oscillation intéressante d’après des reproductions numériques ; pour les volgarizzamenti, nous recourons à l’éd. Ronchi (« I volgarizzamenti », art. cit.) pour la section sur Thèbes, en signalant la numérotation des chapitres adoptée par l’éditeur pour le ms. Can, et transcrivons d’après les manuscrits (consultés personnellement, ou grâce aux reproductions) pour les autres passages. 44. Ms. sorondrer avec r superflu exponctué.
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concernant deux verbes de P (100, 7-10) : ba(i)gner et logier. Pour le premier, P16 donne la forme se banoient45, qui peut être lue comme une graphie de se bagnoient, ou comme s’ebanoient, ou encore comme une forme du verbe banoiier, variante d’esbanoiier46. Pour le second, c’est P13 qui apporte une modification, eslojassent ou esloiassent : nous reviendrons sur ces formes. Passons aux versions italiennes. Nous attirons l’attention sur les trois manuscrits utilisés par G. Ronchi dans son édition partielle. Can (X, 15-XI, 3) : E se nulla cosa, uomo o bestia o altra cosa, vi cade, tanti erano quelli ch’entravano e ke uscivano, ke già mai non si potea trovare né avere né rilevare. Sì·ccome la donzella conta al re Adrastus ond’ella era nata. cxlv. ‹Q›uando la minuta gente vennero, elli si gittavano nell’acqua vestiti e calzati ; tanti ve n’entraro ke l’acqua crebbe tanto k’ella montò sopra tutte le ripe. Quand’elli ebbero assa’ bevuto, elli si bagnavano nell’acqua ked ei tanto desiderata aviano. Allotta comanda il re ked elli uscissero dell’acqua e k’elli s’atendassero sopra ’l fiume. ZB : Quelli a cavallo kadeano, ke·ssostenere non si poteano quand’elli usciano fuori de l’acqua, tanto ne aveano bevuta a oltraggio. Quando la minuta gente vi pervenne, sì vi si gitavano entro tutti calzati e vestiti sì vi n’entraro tanto d’una parte e d’altra ke la riviera, k’era sì grande, quasi divenne secca, e convenne l’acqua surgere e corre sopra le rive. Quando elli ebbero assai bevuto, sì si trastullavano e diportavano nell’acqua ke tanto desiderata aveano. Alotta comandoe il re k’elli uscissero fuori de l’acqua e k’elli sollazassero intorno la riviera. N1 : Quando la minuta gente vide l’acqua, elgli vi si gittavano entro calzati e vestiti, né niuno non se ne potea tenere ; tanti v’entrarono da tutte le parti che ’l fiume seccò, e quand’elgli aveano assai bevuto egli vi si bagnavano entro. Lo re comandò ched elgli uscissero dell’acqua e ched elgli s’attendassero in sulla riviera e ch’egli lasciassero correre l’acqua.
Can et ZB décrivent la bousculade dans l’eau dans deux textes assez similaires, modifiés par rapport aux versions françaises, vraisemblablement en réaction face à un modèle corrompu. Malgré cette différence, on reconnaît facilement la parenté étroite entre ces manuscrits et le groupe génois représenté ici par P16. De son côté, N1 est plus concis, supprime le morceau sur la bousculade 45. Même leçon dans le manuscrit franco-vénitien V, que nous ne citons pas ici. 46. Voir le Dictionnaire étymologique de l’ancien français : http://deaf-server.adw.uni-heidelberg.de/lemme/ban#banoiier (consulté le 27 février 2018).
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Introduction
et ajoute à la fin e ch’egli lasciassero correre l’acqua : ce manuscrit se comporte donc exactement comme P13. Quant aux formes de ZB, si trastullavano e diportavano et k’elli sollazassero, elles peuvent trouver une explication dans les variantes de la tradition du texte français : en particulier, le premier couple verbal dérive de se banoient, interprété comme variante de s’esbanoient ; le dernier verbe pourrait quant à lui être issu de se lojassent, déformé (cf. la leçon s’eslojassent de P13) et interprété comme une forme de esleecier, eslocier (voir Tobler-Lommatzsch, 1088, 13) ou de eslïer (enregistré par Godefroy), « réjouir ». Le travail de Zucchero montre ainsi quelques limites, dues aux graphies erronées ou déroutantes de sa source. Un autre exemple significatif nous vient de la description d’Amphiaraos pendant le siège de Thèbes : P (112, 11-12) : Et en cele batalle fu Amphïoraüs armés et montés sor un riche char a quatre roes por aidier ceaus de Gresse […] P16 (82 ra) : en cele bataille fu Anforas montés seur .i. riche destrier en .i. cahr [sic] a .iiii. rotes, bien armés por aidier a ceaus de Grece […] P13 (17 rb) : en celle bataille fu Anphoras armés et montés sor un riche destrier ; lors avint qe la terre ovri […] Can (XVI, 9) : in quella battaglia fu Amphoras montato in sun un carro molto ricco a .iiii. ruote, ben armato per aitare a quei di Grecia […] ZB : in quella battaglia fue Amphoras montato sopra un ricco distriere, sopra un carro a quattro ruote, bene armato per atare quelli di Grecia […] N1 : in quella battaglia fu armato Anforas e fu montato in sun uno ricco distriere e avenne ch’uno carro a cquattro ruote aperse la terra […]
Ici, plusieurs témoins du texte français transmettent une faute étrange : celle du destrier d’Amphiaraos sur un char (le participe montés aurait-il pu amener un copiste à écrire destrier par automatisme ?), que nous trouvons aussi dans les ms. V, F et Vat (mais pas dans le manuscrit de Chantilly, Ch, copié en Italie). P13 supprime le char et laisse uniquement le cheval à Amphiaraos. Parmi les volgarizzamenti, Can (avec Pant et N2) s’éloigne de P16 et donne un texte correct, alors que ZB présente l’erreur du destrier : on peut se demander si cette différence est due à une correction apportée à un manuscrit dont dérivent Can, Pant et N2. N1 tente d’amender, mais le remède est pire que le mal : Amphiaraos est sur le cheval et le char ouvre la terre. Dans ce cas, donc, P13 et N1 diffèrent, mais leurs erreurs suggèrent qu’ils dépendent tous deux d’une source corrompue ; de toute évidence, P13 n’est pas la source directe de
Introduction 21
N1 ; le codex parisien, on l’a bien vu grâce aux exemples précédents, est pourtant extrêmement proche du modèle que notre traducteur avait sous les yeux. Une analyse du début de la section alexandrine, contenant les généalogies des rois de Perse et de Macédoine, peut également s’avérer utile. Nous évitons de transcrire ici le texte de P, long et détaillé, pour lequel nous renvoyons aux chapitres 1a-1b de l’éd. Gaullier-Bougassas, et passons directement au texte des manuscrits génois. Comme P16 s’interrompt avec l’épisode d’Esther, il faut se baser sur les autres témoins de la même famille : nous optons pour le codex de Carpentras, C. Notons toutefois que les deux autres manuscrits (F et Vat) donnent à peu près le même texte. C (fol. 129 v) : Qui regna aprés Assuerus de sa lignee en Perse47 Ne vos dirai plus dou roi Assuerus ore, eins vos dirai qui regna aprés lui en Perse, si con les estoire recontent. Aprés Assuerus reigna Arraxés, qui Echis estoit ausy ‹apelés›48 .xxvi. ans. Cil destruit Neptanabum li ro‹i› d’Egypte, et chace a force d’Egypte si con li pluisors dïent, et si cuident que il fust peres Allexandre, et Olipiade la fame le roi Philipe de Macedoine et mere Alixandre eüst par l’art de negromancie deceüe. Cil Ochus fist molt des batailles en .xxvi. ans q’il regna en plusors contre‹e›s ; el tens cestui fu nes Alixandre li grant. Aprés Ochus reigna Arsemi ses filz en Perse .iii. ans, et puis aprés ses fils Daires ou Alixandre vainqui. Cil Daire ne regna que .vi. ans, car en son tens prist fin le regne et fu destruit qi ot esté de grant renon, et si comença le reigne de Macedoine desor tous les autres regnes par Alixandre, qi dedens .xii. ans que il reigna conqist .xii. roiaumes. Mes ançois que je de lui vos diie vos nomerai les rois que reig‹n›erent en Macedoine por ce que vos sachiés dont il vint et de quel ligne. Des rois de Macedoine qui regnere‹n›t jusque Alixandre. Li rois qui premieres fu de Macedoine si ot a non Charamus, si com je vos ai dit et conté ariere : cil regna en Macedoine el tens que Prochas Silius reigna en Laurence, et Arbare en Mede de [sic] qi destruit avoit le reigne d’Assire et occis Sardanapalum. Cil Tamaris regna .xxvii. ans. Aprés Errius49 .xiii. ans, et aprés reigna Ciriaminus .xviii. ans. Aprés regna Perdicas .li. ans ; après Argeus ses fil .xxxviii. ans ; aprés Aregeus regna en Macedoine Philipes .xxxviii. ans, mé ce ne fu mie li peres Alixandre. Aprés cestui rengna Agripas .xxvi. ans. Aprés regna Aminitas .l. ans. Aprés vi [sic] regna Alixandre .xliiii. ans ; aprés cestui regna Perdicas ses filz .xxviii. ans ; après regna Aminitas .l. ans ; aprés Arezeus .xxiiii. ans ; aprés ses filz .iii. ans ; 47. La rubrique n’a pas de numérotation. Dans F, on trouve cclxvi, avec les chiffres lxvi ajoutés à l’encre grise ; Vat donne une numérotation différente : ccccxii. 48. La lacune est partagée par F et Vat. Nous intégrons d’après P. 49. Mot peu lisible.
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Introduction aprés regna Athebeus .iiii. ans, et puis Pausanias .i. ans, rois Sezimes, et puis regna .vi. ans Aminatas, et puis Ageus .ii. ans, et aprés un autres Aminatas, et puis Ageus .ii. anz, et aprés un autres Aminatas .xxviii. ans, et aprés regna Alixandre un an, et aprés Tholomeus rois .iiii. ans, et aprés Perdicas .vi. an, et aprés li roi Pheliphes .xxvi. ans, qi fu peres li grant rois Alixandre, qi aprés lui tint Macedoine et conqist Perse et Egipte et Babiloine.
Certains détails de P (la prise de Sidon par Artaxersès dans le premier chapitre, les références à la fondation de Rome, à la destruction de Jérusalem et à Tarquin le Superbe dans le second) sont ici supprimés ; on les retrouve, par contre, dans d’autres manuscrits copiés en Italie, comme celui de Chantilly (Ch, fol. 87 r) ou encore BnF, fr. 686 (P10, fol. 257 v-258 r). On observe les mêmes coupures dans Can (fol. 139 r) : Chi regna50 dopo ’l re Assuerus del suo lignaggio in Persia .cclxviiii. ‹N›on51 vi dirò più del re Assuerus ora, anzi vi dirò chi regna dopo lui in Persia sì come le storie raccontano. Dopo Assuerus regna in Persia Artaxerses che Ocus fu appellato .xxvi. anni : quelli distrusse Nettanabus, lo re d’Egypto, e lo cacciò per força fuor d’Egypto, sì come molti dicono, e sì credono ched ei fosse padre d’Allexandro d’Olimpia la moglie del re Phylippo di Macedonia ; la madre d’Alexandro per arte magica di negromatia fu ingannata. Quello Ocus fece molte battallie in .xxvi. anni ked ei regna in molte contrade ; nel tempo di costui fu nato Allexandro lo grande. Dopo Ocus regna in Persia Arsenin suo figliolo .iii. anni. Poi regna Daire suo figliolo, a ccui Allexandro vinse : quel Daire non regnoe mama’ .vi. anni, ché nel suo tempo prese fine lo reame e fu distrutto, k’era stato di grande nominata. E sì comincia lo reame di Macedonia sopra tutti li altri reami per Alexandro, ke in .xii. anni ked ei regnoe conquista .xii. reami. Ma innanzi ke io di lui vi dica, vi mentoverò li nomi dei Re ke regnaro in Macedonia, però ke voi sappiate ond’ei venne e di qual lignaggio. Dei re di Macedonia ‹…›52 .Lxx. [fol. 139 rb] ‹L›o re ke imprima fu in Macedonia sì ebbe nome Caramus, sì com’io v’òe detto e contato qua adietro : quelli regnava in Macedonia al tempo che Procas Silinus regnava in Laurenza e Arbace in Media, che distrutto avea lo reame d’Assire e ucciso Sardanapalum. Quello Caramus regna 50. Les formes verbales regna, comincia, conquista peuvent être des parfaits (regnà, comincià, conquistà) d’origine lucquoise (voir A. Castellani, Grammatica storica della lingua italiana, Bologne, 2000, p. 327) : en absence d’une étude sur la langue du ms. Can, pour l’instant nous imprimons ces formes comme des indicatifs présents en -a. 51. Le ms. Can ne donne pas les premières lettres des chapitres, qui auraient dû être tracées par le rubricateur. Nous les intégrons entre chevrons. 52. La rubrique devient ici peu lisible, à l’exception du numéro.
Introduction 23 .xxviii. ‹anni›, poscia regna Cyrius .xiii. anni, poi regna Cyriaminus .xviii. anni, poscia regna Perdicas .li. anno [sic], poi Argius suo figliolo .xxxviii. anni, po’ regna Phylippo .xxxviii. anni, ma questi non fu nemica lo padre d’Allexandro. Dopo costui regna Agrippa .xxvi. anni, poi regna Aminatas .v. anni, poi vi regna Allexandro .xliii. anni. Dopo costui regna Perdicas suo figliolo .xxviii. anni, poi regna Atheçeus .xxiiii. anni ; poscia lo figliuolo .iii. anni, poi vi regna Athebeus .iiii. anni, poi Aminatas .i. anno, poi Pausimas .i. anno, e poi vi regna Aminatas .vi. anni, poi Ageus .ii. anni, poi un altro Aminatas .xxviii. anni ; poi regna Allexandro .i. anno, poscia Tholomeus .iiii. anni, poi Perdicas .vi. anni, poi lo re Phylippo .xxvi. anni, ke fu padre del gran re Allexandro ke di po’ lui tenne Macedonia e conquistò Persia e Egipto e Babillonia ; ma inanzi ke io di lui nulla vi dica, vi dirò io de’ fatti del re Philippo suo padre una parte, e de la reina Olimpia sua madre, la mollie del re Phylippo, et di qual terra ella fu nata e di qual lignaggio.
Le texte de P13 subit d’autres abrégements. Certains noms de rois macédoniens disparaissent, et on remarque une confusion à propos de Daire et de son père : [fol. 92 r] Qi regna aprés Assuerus de sa llignee en Perce .vcxlv. Ne vos dirai ore plus deu roi Assuerus, ains vos dirai qi regna aprés lui en Perce. Si com l’estoire raconte et dit, aprés lui regna Arthaserssés .xxviii. anz, qui Odes estoit ensi apellés. Cil destruist Nechenabu li roi et si li tolli son regne. Cil Nechenabu sot molt de l’art de negromancie, entra a force en Egipte, si com li plusors dïent, si cuident q’il fust li peres Alixandres de Olimpia sa [err. pour la] feme li roi Phelipe de Macedone, qe il eüst la mere Alixandre por l’art de negromancie. Cil Cenabus fist molt des batailles en .xviii. anz q’il regne. El tenz de cestui fu nes li grranz [sic] Alixandres. Aprés Ochium regna Arcemis, li filz Daires, cui Alixandres envaï. Cil Daires ne regna que .vi. anz, qar en son tenz fu destruit li regne qi ot esté de grant renom, si comence li regne de Macedoine sor toz les autres regnes por Alixandres qui dedans .xii. anz q’il avoit regné conqist il .xii. roiaumes. Mes avant qe je plus vos en die de lui ne de son regne, vos nomerai je les roi qi regnerent en Macedoine, por ce que vos sachiés dont il vint ne de quel regne. Des rois de Macedone qi regnerent jusqez Alixandre .vcxlvi. Li rois qi premiers fu de Macedoine ci ot a nom Taramus. Cil Taramus regna .xxviii. anz. Aprés regna Sivivus .xii. anz ; aprés regna Cyriaminas .xviii. anz ; aprés regna Predicans .li. ans ; aprés regna ses filz .xxxv. anz ; aprés comence a regner en Macedone Phelipus .xxxviii. anz, mes ce ne fu mie li peres Alixandres. Aprés cestui regna Agrapas .xxvi. anz ; aprés regna Olochas .xxx. anz ; aprés Alixandres .xlviii. anz ; aprés Atezeus .xxiiii. anz ; aprés ses filz .iii. anz ; aprés regna Atheleus .iiii. anz et Manitas .i. anz, et pueis Puisemas .i. anz, et pueis Agés .ii. anz ; et aprés un autre Aminatas .xviii. anz ; aprés regna Alixandres .i. anz ; aprés Tholomeus rois .iiii. anz ;
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Introduction aprés Perdicas .vi. anz ; aprés li roi Phelipes .xxv. anz, qi fu peres li granz Alixandres qi aprés lui tint Macedoine et conqist Perce, Egypte et Babiloine ; mes ançois qe je rienz de lui vos en die, vos dirai je des euvres li roi Phelipe son pere et de sa mere Olimpias, feme le ro‹i› Phe‹lipe›53 et de quel terre fu nee.
On peut donc constater que P13 et N1 proposent des leçons très semblables, même si le texte italien ne correspond pas exactement au texte français, dont il ne reproduit pas toutes les fautes (le volgarizzamento ne contient pas, par exemple, l’erreur Arcemis li filz Daire) ni toutes les déformations de noms propres. Mais les deux manuscrits partagent des coupures significatives, parmi lesquelles l’incise sur les rois de Médie et Laurente en ouverture du deuxième chapitre. Un autre aspect, fondamental et macroscopique, rend ce lien encore plus manifeste : la répartition en chapitres. Le texte de P13 a une scansion différente de P, V et des autres manuscrits pisano-génois ; par ailleurs, la répartition de N1 diffère de celle des autres volgarizzamenti, Can, Pant et ZB étant homogènes54. Ces manuscrits donnent à leur tour une scansion très similaire à celle du ms. P16, de F (pour la première partie) et de C (dont les chapitres ne sont toutefois pas numérotés). Voici un tableau reprenant les premières rubriques sur la naissance de Romulus et la fondation de Rome (ch. 458-464 de N1) d’après P16 (fol. 127 r-129 r) et Can (fol. 108 v-110 r) : Cy coumença de l’estorement de la cité de Rome .ccxvi.
Qui comincia lo storamento de la cittade di Roma .ccxviiii.
Conment Romulus conmença a croistre en grant seigneurie .ccxvii.
Come Romulus comincia a crescere in gran segnoria .ccxx.
Que Romulus fist occire son frere Remus . ccxviii.
Sì come Romulus fe’ uccidere Remus suo fratello .ccxxi.
Que Romulus fist ravir les Sabenienes et les Sì come Romulus fe’ tollere le Sabiniene e le fist esposer a ses homes .ccxviiii. fe’ sposare a’ suoi huomini .ccxxii. Que Romulus establi premieres sanators a Roume .ccxx.
Sì ccome Romulus istabilitte imprima sanatori in Roma .ccxxiii.
La répartition est la même, avec de minimes oscillations dans la numérotation. Ce phénomène ne concerne pas tous les manuscrits italiens de l’HA : dans le groupe examiné par Zinelli, le ms. Vat, bien qu’il soit étroitement lié aux témoins cités ci-dessus, présente une division différente des chapitres. D’autres témoins rédigés en Italie, tels que P10 ou Ch, cités précédemment (qui diffèrent du groupe génois même au niveau textuel), donnent une 53. Dans ro‹i› et Phe‹lipe›, nous intégrons les graphèmes oubliés par le scribe. 54. Comme le souligne G. Ronchi, « I volgarizzamenti », art. cit., p. 101.
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scansion différente tant de P16 que de P13. Quant à N1 et P13, ils sont identiques entre eux : même répartition et même numérotation, comme le montre la table des rubriques de ces deux manuscrits pour les chapitres publiés dans ce volume55. On pourrait objecter que la coïncidence de répartition entre N1 et P13 n’est valable que pour les sections III-XI, car P13 ne transmet pas les parties précédentes et ouvre sa narration au ch. .ccxcv.56 : mais la numérotation de N1, sans solution de continuité après la section II, démontre que le modèle du volgarizzatore était complet et homogène. Par ailleurs, il faut aussi signaler certains éléments sur lesquels N1 semble suivre une source plus correcte que P13. Par exemple, au ch. 588, on lit : « tanto che tutti furono ricchi ; e disse poi Porrus ad Alessandro : ‘Io vi farò guidare insino nelle diretane parte d’India’ ». Dans le passage correspondant, le texte de P13 est gravement altéré : « q’il furent tuit riche jusques as deriaines parties d’orient ». Au ch. 593, N1 donne « v’avea sì grande torbato, cioè nebbia », ce qui correspond à P (69, 5), « si grant niulece et si obscure », alors que ce détail est supprimé dans P13. L’analyse de la scansion textuelle attire notre attention sur l’apparat décoratif des manuscrits envisagés, étroitement lié aux rubriques. Nous avons rappelé que les miniatures permettent de classer les témoins du texte français de l’HA et de les regrouper en familles, comme le fait Doris Oltrogge57 ; on peut se demander si les enluminures des versions toscanes présentent des analogies avec celles des manuscrits franco-italiens. Malheureusement, exception faite des initiales enluminées et des deux miniatures de ZB, des initiales historiées de Ham, ainsi que des initiales simplement décorées de Ga et N1 (correspondant à celles de P13 : voir infra), aucun des volgarizzamenti toscans n’est enrichi de miniatures ; cependant, d’importants espaces laissés vides par le copiste de Can indiquent que des illustrations avaient été prévues qui, tout comme les initiales des chapitres, n’ont finalement pas été exécutées. Voici par exemple la disposition des espaces laissés pour les enluminures dans la section VII (Rome I) de Can (nous indiquons les chapitres et le contexte narratif ) : 219 (enfance de Romulus et Rémus), 221 (meurtre de 55. La table est consultable à la fin de l’introduction dans ce volume. C’est pour cette raison que nous nous abstenons dorénavant de signaler la numérotation des chapitres ou des folios de P13 dans les passages tirés de ce manuscrit : les chiffres de N1 sont valables également pour le codex parisien. 56. Il reste à comprendre si l’absence des premières sections dans P13 est due à une lacune mécanique ou à un projet éditorial requis par un commanditaire : voir F. Zinelli, « je qi le livre », art. cit., p. 165 et n. 53, avec renvoi à M.-R., Jung, La légende de Troie, op. cit., p. 347. 57. Pour les illustrations des manuscrits de l’HA, outre l’ouvrage de D. Oltrogge, Die Illustrationszyklen, op. cit., on peut consulter É. Maraszak, Les manuscrits enluminés de l’Histoire ancienne jusqu’à César en Terre sainte : Saint-Jean-d’Acre, 1260-1291, Dijon, 2015.
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Rémus), 222 (enlèvement des Sabines), 224 (suicide de Lucrèce), 229 (guerre contre les Tarquins), 231 (expédition des Fabii), 232 (mort de Virginie), 233 (invasion gauloise), 236 (devotio de Marcus Curtius dans le gouffre), 237 (épisode de Manlius Torquatus), 239 (guerre gauloise, épisode de Marcus Valerius Corvus), 241 (guerres samnites). La position que les illustrations devaient occuper permet de supposer que le programme iconographique de Can était proche de celui du cycle E de l’HA, et en particulier il semble coïncider avec l’apparat décoratif du ms. Vat, le plus riche en miniatures58 : cela nous fournit un indice supplémentaire en faveur de la parenté entre la version de Can et le groupe pisano-génois C-F-P16-Vat ; il est pourtant un peu curieux que la similarité iconographique entre Can et le cycle E touche en particulier le manuscrit du Vatican, qui est le moins proche du volgarizzamento en ce qui concerne la division en chapitres, comme nous l’avons souligné plus haut. Ces données montrent combien les divergences entre les témoins du texte français se répercutent sur la constellation des versions italiennes. En particulier, l’opposition entre P13 et les autres manuscrits pisano-génois examinés correspond presque exactement à l’opposition entre N1 et le groupe Can/ Pant/N2, ce qui nous amène à confirmer l’existence d’au moins deux versions toscanes indépendantes : celle de la famille Can/Pant/N2, que nous appellerons ici HAT1, et celle de N1/Ga, à qui nous donnerons le sigle HAT2.
Remaniements et fragments Une fois esquissé ce cadre pour les traductions toscanes du texte, essayons à présent d’y associer les témoins des versions remaniées ou fragmentaires. Le témoin Ham est la première partie d’un manuscrit en parchemin copié par le marchand florentin Lapo di Neri Corsini59, actuellement démembré 58. Le schéma des cycles illustratifs est consultable dans D. Oltrogge, Die Illustrationszyklen, op. cit., p. 47-70 ; la liste des miniatures de la section VII dans le cycle E se trouve à la p. 64. Le ms. Vat est le seul qui donne toutes les illustrations du cycle. 59. Voir S. Marroni, I fatti dei Romani. Saggio di edizione critica di un volgarizzamento fiorentino del Duecento, Rome, 2004, en particulier p. 15-16, avec renvoi à la bibliographie précédente, notamment à G. A. Papini, « I fatti dei Romani. Per la storia della tradizione manoscritta », Studi di filologia italiana, 31 (1973), p. 97-155, p. 97-114, et G. Staccioli, « Sul ms. Hamilton 67 di Berlino e sul volgarizzamento della ‘IV Catilinaria’ in esso contenuto », Studi di filologia italiana, 42 (1984), p. 27-58. On trouve aussi une description du contenu dans A. D’Agostino, « Traduzione e rifacimento nelle letterature romanze medievali », dans Testo medievale e traduzione, éd. M. G. Cammarota et M. V. Molinari, Bergame, 2001, p. 151-172, p. 166-167. Le texte intégral de la traduction des Faits d’après les deux manuscrits de Lapo est publié dans Li fatti de’ Romani. Edizione critica dei manoscritti Hamilton 67 e Riccardiano 2418, éd. D. P.
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en deux unités codicologiques – la deuxième étant le manuscrit de Florence, Riccardiano 2418. Les textes sont copiés sur deux colonnes, avec initiales des chapitres décorées et parfois historiées. Le volume de Berlin, contenant une copie des Faits des Romains, fut remanié par Lapo au printemps 131360, qui y inséra d’autres textes historiographiques. Il s’ouvre par la première section romaine de l’HA, acéphale (mutilée d’un feuillet au début), et commence donc au milieu de l’histoire de la fondation de Rome (fol. 1-9 v). Cette section est marquée par de nombreuses coupures. Suivent plusieurs chapitres de Rome II (depuis la guerre contre Tarente ; fol. 9 v-46 v) ainsi que la traduction du Bellum Iugurthinum par Bartolomeo de San Concordio (fol. 47 r-70 v) ; ensuite, le compilateur insère ce qui reste de Rome II, avec quelques coupures, jusqu’à la troisième guerre contre Mithridate, qu’il interrompt à la fin de la première colonne de fol. 81 v – avec la rubrique du chapitre correspondant à N1 800 et qui se trouve au fol. 362 v dans P : « Sì come lo re Mitidrates ruppe la pace la quale avea giurata 792 ». La deuxième colonne, qui devrait donner le texte du chapitre, est vide. Le volume se conclut par un volgarizzamento des Faits des Romains (fol. 82 r-147 v), dans lequel le compilateur insère la version toscane du De coniuratione Catilinae de Salluste traduit par Bartolomeo di San Concordio (fol. 82 r-92 r, 95 v-100 v), ainsi que quelques passages du Tresor (fol. 102 r-103 r) et de la quatrième Catilinaire (fol. 103 r-105 v). Les chapitres étaient numérotés à partir de .i. (la chute du premier feuillet a fait disparaître les quatre premiers chapitres et une partie du cinquième), mais la répartition du texte est similaire à celle de N1 et Ga ; et le texte de Ham est en effet très proche de celui de N1. Il nous semble donc qu’il s’agit de la même traduction, qui subit dans Ham des modifications et des coupures. La collation de quelques passages des deux manuscrits peut nous donner de plus amples informations. Après le chapitre 502 de N1, Ham passe directement au récit des guerres entre Rome et Tarente (fol. 9 v) : Qui comincia la guera ch’e’ Romani ebero con quelli di Taranto a gran colpa de’ Tarentini e la cagione de la guera perché fue .xli.
Comparons cette rubrique à celle de N1 : Come quegli di Cartanea per la loro follia cominciarono guerra cogli Romani .dcxxvi. Bénéteau, Alexandrie, 2012. Lapo a également copié un autre volgarizzamento : voir R. Baldini, « Zucchero Bencivenni, La santà del corpo », art. cit., en particulier p. 32-33. 60. Le scribe donne des références chronologiques dans deux notes, dont la plus ancienne se trouve à la fin du ms. Riccardiano, 28 avril 1313, et la plus récente, à la fin du Bellum Iugurthinum (fol. 72 v de Ham), 30 mai 1313.
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Et de Ga (fol. 1 r) : Come quelli di Cartagine per la loro follia cominciarono guerra co’ Romani .dcxxvi.
Ham parle de Tarente, N1 et Ga de Carthage, exactement comme P13 : Qe cil de Cartage se pristent par lor follie as Romains .vicxxvi.
Mais P diffère : Que cil de Tarente se pristrent par lor folie as Romains de bataille.
Donc, P et Ham ont une leçon correcte, puisque dans cette partie de la compilation Wauchier parle de la guerre tarentine, alors que P13, suivi par N1 et Ga, présente la faute Cartage. Étendons notre investigation à une autre portion du texte, tirée de la section Rome I éditée ici. Dans le ms. P, nous lisons l’histoire de Numa Pompilius et de sa réforme du calendrier : P (fol. 182 vb) : li ans estoit ausi lons com il est ore, mais n’i nomoient que .x. mois adonques, mais Numa Pompilius i noma ces .ii. et devisa por guarder les lunisons certaines et les vissex, si c’om ne perdist mie par droiturer conte le certain termine. Que mout fu sages Numa Pompilius et si fu sans guerre qui puis n’avint en lointain termine. Mout par fu sages cil rois Numa Pompilius […]. P13 : alor n’avoit e ll’an qe .x. mois et Ponpiuz e noma .xii. por garder les limoizons sertaines e les bestes qe l’en ne perdist mie les bestes por droiturier conte. Cil qui noma Apompius fu molt sages .cccclxvi. Molt fu sages cil rois qi ben noma Pompiuz […]. N1 (ch. 465) : allora nonn avea l’anno se nnon .x. mesi, Ponpeus gli chiamò .xii., per guardare le lune certane e le bestie, ché ll’uomo no lle perdesse per diritto conto. Come quello Ponpeus fu in quello tenpo molto savio .cccclxvi. Molto fu savio quello re che ll’uomo chiamò Pompus […]. Ham (fol. 1 va) : ancora non avea l’ano mama’ .x. mesi, Noma Ponpilius ne noma .xii., per guardare le lunare certane e bixesti, sì che l’uomo no lle perdesse per diritto conto. Che molto fu savio quello re Noma Ponpilius. Molto fu savio quello re Noma Ponpilius […].
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N1 partage avec P13 l’altération du nom du roi, Ponpiuz/Ponpeus, et surtout l’erreur bestie/bestes pour bisestes, leçon correcte qui, bien qu’elle soit même déformée par le codex optimus P, se retrouve dans d’autres manuscrits61. Ham, par contre, ne présente pas cette forme absurde, qu’il remplace par bisesti. La tournure de N1 che ll’uomo chiamò Pompus est liée aux leçons peu claires de P13, cil qui noma Apompius / qi ben noma Pompiuz, où le prénom du roi semble devenir une forme du verbe nomer. Cette erreur a également disparu dans Ham. On peut donc constater aisément que Ham et N1 présentent des analogies évidentes, jusque dans certains détails. Toutefois, le texte du manuscrit berlinois est clairement meilleur, surtout en ce qui concerne les données onomastiques et toponymiques. Les formes erronées ou bizarres de N1 trouvent presque toujours une correspondance dans P13, alors que les détails difficiliores sont corrigés dans Ham (peut-être à l’aide d’un autre manuscrit de l’HA ?). Il y a cependant des passages où le remanieur de Ham ne parvient pas à corriger son modèle : ainsi, dans le chapitre 469 de N1, la chronotaxis des premiers consuls romains, déjà déformée dans P13, est transformée par HAT2 en un fouillis de noms où les éléments des tria nomina latins se confondent et se mêlent. Voici le début de la liste : Bruttus fu inprima consolo di Roma, e Tarquimus e Talons altressì ; apresso Valcrus Publiga, e poi Lacresius ; apresso Orazius Pulimus e Largis Lurgis […].
P (fol. 184 rb) présente : Brutus en fu premerainement sires et fais conceles, et Tarquinius Conlatinus aussi avec lui en compaignie ; et puis Valerius Publicola et Lucretius, et puis Oratuis [sic] Pulvinus et Largius Lucius […].
Ce qui dans P13 devient : Brutus fu premiers consules de Rome, et Tarqinus et Tolonz aussi ; aprés Valerus Plubica et pueis Lacrecius ; aprés Oracius Pulvius et Largus Lucius […].
Et enfin dans Ham (fol. 2 va) : Brutto fue lo primo consolo di Roma, e Tarquino e Talons altresì ; apreso Valerius Plubica, poscia Lucrezius, poscia Orazius Pulius e Largius Lucius […].
61. Voir les formes besestes du manuscrit de Carpentras (fol. 114 rb) ou bisextes de Chantilly (fol. 66 va).
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Le nom de Tarquin Collatin (Lucius Tarquinius Collatinus), Tarquinius Conlatinus dans P, est mal compris par P13 et coupé en deux (Tarqinus et Tolonz) ; l’erreur passe à HAT2 et survit dans Ham, qui de toute évidence ne voit pas la faute ou ne trouve pas de moyen pour la corriger. Les autres noms sont déformés dans P13, Ham et N1 (avec une situation bien pire dans ce dernier). La comparaison proposée ci-dessus confirme donc la tendance de N1 à dégrader le texte de HAT2, et montre les limites du travail correcteur du réviseur de Ham. Le ms. Ricc, achevé le 15 octobre 1439 par Piero di Vaschino de Bergamo62, transmet une compilation historiographique titrée Libro de la creatione del mondo, qui s’ouvre par une version abrégée et remaniée de l’HA, couvrant le récit jusqu’au départ de Jason (sect. I-début de V) ; le texte montre des traits linguistiques de la Toscane occidentale, avec des éléments septentrionaux sporadiques. La scansion en chapitres est remplacée par une division en parties plus amples. Comme l’a observé Giuliana Carlesso, les chapitres de l’HA en italien insérés dans Ricc semblent assez proches de la traduction HAT163. Ils présentent notamment la curieuse erreur du « cheval sur le char » : on y lit qu’Arifonas (Amphiaraos) combat « ben armato sopra el suo dextrieri in uno carro a quatro ruote per aiatare queli di Grecia » (fol. 38 rb). Cette première partie du codex est suivie d’une version de l’Historia destructionis Troiae de Guido delle Colonne, combinant la traduction de Filippo Ceffi avec celle appelée Versione di anonimo et avec quelques chapitres de l’HA64. La narration se poursuit par d’autres fragments de la compilation de Wauchier, avec l’histoire d’Esther et une section alexandrine s’ouvrant par les généalogies des rois de Perse et de Macédoine d’après l’HA (fol. 151 rb) :
62. Fiche descriptive dans I manoscritti datati della Biblioteca Riccardiana di Firenze, t. 2 (mss 1001-1400), éd. T. De Robertis et R. Miriello, Florence, 1999, p. 32, avec reproduction de la page finale contenant le colophon dans la table n. XXXIII. Nous renvoyons aussi à notre article « Il Libro de la creatione del mondo (ms. Riccardiano 1311) : sondaggi sulle fonti e le modalità di compilazione », dans « Or vos conterons d’autre matiere ». Studi di filologia romanza offerti a Gabriella Ronchi, éd. L. Di Sabatino, L. Gatti et P. Rinoldi, Rome, 2017, p. 101-112. 63. G. Carlesso, « Note su alcune versioni della Historia destructionis Troiae di Guido delle Colonne in Italia nei secoli XIV e XV », Studi sul Boccaccio, 37 (2009), p. 283-347, p. 305. On trouve d’autres observations sur ce manuscrit dans E. Scarpa, « Digressioni lessicali intorno ad un ramo della Fiorita di Armannino », Studi di Filologia Italiana, 44 (1986), p. 5-63, p. 16, et A. Punzi, « Le metamorfosi di Darete Frigio : la materia troiana in Italia (con un’appendice sul ms. Vat. Barb. lat. 3953) », Critica del testo, 7 (2004), p. 163-211, p. 193-195. 64. Voir G. Carlesso, « Note su alcune versioni », art. cit., p. 296-309.
Introduction 31 Ora per innanti non vi dirò più del re Assuero, anco vi dirò chi regnò apreso di lui in Persia, sì come le storie declarano, et dicesi che apreso Assuero sì regnò Ochi .xxvi. mesi in sua signoria, lo quale distruxe Natanebo re d’Egipto e sì li tolse sua signoria et cacciolo per forse d’arme in fine in Ethiopia. Questo Natanebo ‹seppe›65 molto di questo arte di negromanthia, si ché per arte si crede ch’eli fuse padre del grande Alexandro, e Olimpiade, moglie del re Philippo di Macedonia e madre del detto Alexandro, avuta per arte diabolica. Quello Occhi fece molte bactaglie in più paezi e in .xxvi. anni ch’eli regnò e soctomise in nela sua signoria, e in nel suo tempo nacque il re Alexandro, lo quale poi si fece sì grandisime cose. Dipo’ Occo sì regnò uno suo figliuolo .iiiio. anni solamente, et poi apresso suo figliuolo regnò Dario, lo quale Alexandro vinse poi per bactaglia, sì come per innanti troverete in nel suo libro. Quelo Dario sì non regnò si non per spatio d’anni .vi., perché in nel suo tempo fu distructo lo regno di Persia e preso per Alexandro, che fece poi sì grande cose, lo quale Dario era stato di grande nome et signoria sì come avete inteso in arrieto. Et così comincia lo regno di Macedonia a levarsi in grandesa e potentia sopra tucti li regni del mondo e per lo re Alexandro che di .xii. anni che vi regnò sì conquistò .xii. reami †ch’io più vi dica né di suo padre†per innanti, sì conterò tucti quelli che davanti a lui regnono in Macedonia : il primo sì fu detto per nome Cayino, lo quale regnò tucto primeramente .xxviiii. anni, e da costui in fine al re Philippo di Macedonia, padre del grande Alexandro, funo .xx. re incoronati, li quali governono questo regno di Persia [sic] in quantità d’anni .ccccxxxvi. Ma innanti che voi contiamo del re Philipo, di Alexandro padre, sì tracteremo alquanto del principio de Roma, che fu fondata e incominciata infra questo stesso termine per anni .cccc. davanti che questo re Philippo regnasse in Macedonia.
On voit aisément que ces lignes offrent une version très abrégée du texte de l’HA, correspondant aux ch. 545-546 de notre édition, dont ils ne présentent pas les aberrations ; ils offrent des détails qui manquent à Can, à N1 et aux manuscrits pisano-génois, mais qui se trouvent dans P, comme la précision « cacciolo per forse d’arme in fine in Ethiopia » (cf. P, 1a, 5, chassa a force en Ethiope). La narration continue avec une traduction partielle de l’Historia de preliis66 (il s’agit probablement de la recensio J2) suivie par une section romaine introduite par un récit compendieux des guerres tarentines (comme la section X de l’HA), et se termine par Julien l’Apostat. Cependant, aux fol. 152 r-153 r, la section sur Alexandre du Libro donne un résumé des exploits de Philippe qui semble dérivé de l’HA, et la partie finale de la section sur Alexandre dans 65. Nous intégrons le verbe manquant. 66. Pour la version de l’Historia de preliis contenue dans Ricc, voir L. Di Sabatino, « Il Libro de la creatione del mondo », art. cit., p. 109-110.
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Introduction
Ricc contient quelques fragments de l’HA, narrant les guerres entre les diadoques (ch. 547-549, fin de 613-début de 615). Voici les lignes sur la guerre entre Perdiccas et Antigone (fol. 165 vb) : Infra questo tempo Perdica sì asaglicte la cità di Capadocia, la quale è in del regno di Flagenia, pigliando la cità e lo re che la tenea, ma Perdica non vi conquistò già molto honore in de la cità prendere, però ch’eli vi fu ferito ad morte in de la bactaglia, e queli de la terra vedendo che non se poteano difendere elino medesimi sì misero fuoco in de la terra, sì arseno la gente, l’avere e lo bestiame innanti che voleseno che Perdica si vanagloriase né dilectase di loro avere in servitudine e subicsione. Apreso sì si levò grande bactaglie in fra Perdicas e Anticano, li quali erano amburi signori del regno di Macedonia […].
Le texte ne coïncide pas avec celui de N1 (voir ch. 614 de notre édition), mais il donne le détail de Perdiccas « blessé à mort », qui se trouve aussi dans notre volgarizzamento (voir infra). Malgré ce point commun, un autre passage montre irréfutablement que cette partie de Ricc ne dérive pas de HAT2. En narrant la mort de Léosthène pendant le siège d’un château, Ricc précise que la flèche qui tue le général athénien provient de l’intérieur de la forteresse, « fue morto per una saeta che queli dentro li traseno » ; ce détail manque dans N1 (fin du ch. 613, « lo quale morì d’una saetta al primo asalto ») ainsi que dans P13 (« fu ochis au premier asaut d’one sayte »), mais il se lit dans P (95, 44-45, « fu ocis al assaut par une saiete que cil dedens la vile li traistrent »), et dans le manuscrit pisano-génois F (fol. 153 rb, « fu occis e ll’assaut por une seete qe cill desaule li traistrent », où desaule – à lire de Saule ? – est une corruption de dedens la vile). D’où proviennent ces chapitres sur les listes des rois de Perse et de Macédoine, sur Philippe et sur les diadoques ? Il nous semble plausible que ces parties alexandrines de l’HA contenues dans Ricc dérivent d’une traduction différente tant de HAT1 que de HAT2, à cause des détails de Ricc qui sont absents de Can et de N1, que nous avons mentionnés ci-dessous, et puisque les sections IX-X ne sont pas transmises par les manuscrits de HAT1. N3, manuscrit en papier de la deuxième moitié du xive siècle, avec des textes transcrits sur une seule colonne et les initiales des chapitres à l’encre rouge, contient une narration historique depuis la Création jusqu’à la généalogie des rois macédoniens (fol. 1-70), suivie par des textes religieux et souvent connue sous le titre Fioretto di Bibbia67. Les chapitres initiaux (depuis 67. Voir Storia della reina Ester scritta nel buon secolo della lingua e non mai fin qui stampata, éd. F. Zambrini, Bologne, 1864, qui publie les chapitres consacrés à Esther, mais sans aucune précision sur l’origine du texte ou la langue du manuscrit ; E. G. Parodi, « I rifacimenti
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la Création jusqu’à Noé) dérivent d’une source différente de l’HA68 ; le reste du récit est un compendium fort serré de la compilation de Wauchier. Cette version ne dérive pas de HAT2, ni de sa source française, le Fioretto donnant des détails qui manquent dans N1 et P13 : par exemple, Œdipe y est appelé « uno chavaliere bellissimo d’Archadia », comme dans P (38, 17-18, « un chevalier devers Archade qui mout estoit beaus et preus a desmesure »), et Can (fol. 57 v, « .i. kavaliere di verso Arcade ke molto era bello e pro’ »), alors que N1 ne précise pas son origine dans le passage correspondant ; dans la section sur Esther, le Fioretto traduit correctement cincilier de P par cortina, rendu dans N1 par sedio (voir infra). Pour le début de la section macédonienne, ce manuscrit ne présente pas les erreurs sur Aristote et sur Nectanébo qui caractérisent N1 : Al tempo del detto re era Aristotile, che ffu maestro d’Allexandro in Grecia, e Platone era suo maestro, avendo Aristotile diciotto anni. Dopo il re Ansuero regnò in Persia Artasers, che ffu apellato Occho e regnò .xxvi. anni. Questi distrusse Nettanabo re d’Egitto e padre che ffu del grande Allexandro, sechondo le storie che dichono che lla reina Alimpades moglie del re Philippo fu inghannata per arte di negromanzia. Questo Occho fece al suo tempo molte battagle […]. (fol. 70 r)
Le Fioretto apporte néanmoins de petites nouveautés au récit de Wauchier, par exemple dans l’histoire d’Œdipe et de Jocaste, où il affirme : Apresso la reina, vecchissima, aveva radopiati e’ sua dolori, sì per lo tenpo et sì perché era vedova, e magormente perché vedeva in dischordia e’ figliuoli perché ciaschuno voleva la signoria. (fol. 20 v) e le traduzioni italiane dell’Eneide di Virgilio prima del Rinascimento », Studi di filologia romanza, 2 (1887), p. 97-368, p. 167 et 170-181. Pour les fioretti, nom qui regroupe plusieurs compilations historiographiques italiennes médiévales, voir l’article de S. Bellomo, « ‘Fiori’, ‘fiorite’ e ‘fioretti’ : la compilazione storico-mitologica e la sua diffusione », La parola del testo, 4 (2000), p. 217-231, avec mention du ms. II IV 107 à la p. 222. 68. E. G. Parodi, « I rifacimenti », art. cit., p. 172-173, remarque que les premiers chapitres du Fioretto semblent proches d’autres anciennes compilations vernaculaires italiennes. Alberto Varvaro a signalé qu’Antonio Pucci, polygraphe florentin du xive siècle, avait inséré quelques morceaux des chapitres initiaux du Fioretto, ne dérivant pas de l’HA, dans sa compilation titrée Libro di varie storie : voir A. Pucci, Libro di varie storie, éd. A. Varvaro, Palerme, 1957 ; les chapitres sur l’histoire de la Création empruntés du Fioretto (ou d’une source très proche de ce dernier) se trouvent aux p. 28-31. Pour la matière alexandrine, Pucci puise dans l’Historia de preliis : voir Libro di varie storie, éd. cit., p. 89-93, et M. Campopiano, « La littérature de langue italienne », en particulier la fiche « (Antonio) Pucci, Libro di varie storie, 1362 », dans La fascination pour Alexandre le Grand dans les littératures européennes (xe-xvie siècle). Réinventions d’un mythe, éd. C. Gaullier-Bougassas, Turnhout, 2014, t. 4, p. 243-266, fiche aux p. 261-262.
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Cette focalisation sur la reine manque dans P (ch. 46-47 de l’éd. de Visser-van Terwisga) et dans les volgarizzamenti. Une autre interpolation se trouve dans la section VII, où le Fioretto fait mention d’Horatius Coclès et de son exploit sur le pont Sublicius, pendant la guerre entre Rome et le roi étrusque Porsenna (fol. 55 r) ; cet épisode manque dans les versions françaises et italiennes de l’HA69. Quoi qu’il en soit, il est évident que la narration de N3 s’arrête au même point que celle de Can, ce qui fait songer à une parenté entre les deux versions, sur laquelle il faudra conduire des recherches ultérieures. Une version partielle de l’HA se trouve aussi dans le manuscrit de Venise, Biblioteca Nazionale Marciana, It. VI 81 (M2) : ce volume en parchemin, de la fin du xive siècle, contient les sect. I-V suivies d’une version de l’Historia destructionis Troiae et d’une copie partielle des Fatti di Enea70. Les données recueillies par Brugnolo et d’Arcais indiquent l’origine padouane du codex71. Le texte, en vénitien, est souvent modifié par un remanieur, ce qui en fait le témoin d’une version indépendante des autres, qui devra être étudiée et publiée séparément. Le codex It. VI 7 (M1) de la même bibliothèque (papier, fin du xive siècle) contient uniquement la section thébaine de l’HA. Le texte, publié par Savj-Lopez, ne montre pas d’interpolations, à l’exception d’un chapitre sur la mort de Tydée. Il est possible qu’un remanieur ait perçu le passage de Wauchier (qui avait remplacé la narration du Roman de Thèbes par un résumé succinct72) comme excessivement bref pour un héros si important, et ait décidé d’inventer le récit d’une bataille contenant les derniers exploits du guerrier, ainsi que la mort du prince de Calydon73. Pour les autres chapitres, 69. Nous remercions Maria Letizia Calestani, qui a donné une édition du ms. N3 dans son mémoire de maîtrise à l’Université de Parme (Il Fioretto di Bibbia (ms. Firenze, BNC, II IV 37). Edizione critica, sous la direction de G. Ronchi, 2018), et qui nous a signalé cette particularité du texte. 70. Voir G. Carlesso, « Note su alcune versioni », art. cit., p. 326-346 ; S. Bellomo, Censimento, op. cit., p. 138-139. Ce manuscrit fait l’objet de la thèse de doctorat que M. Cambi vient d’achever : Indagini sull’Histoire ancienne in Italia, sous de direction d’A. M. Babbi (Université de Vérone) et R. Trachsler (Université de Zürich), 2018. 71. F. d’Arcais, « Le illustrazioni del manoscritto Marciano It. VI 81 (5975) », dans Omaggio a Gianfranco Folena, Padoue, 1993, p. 557-572 ; aux p. 569-570, d’Arcais présente en note les résultats de l’expertise linguistique conduite par F. Brugnolo, montrant une origine padouane ou trévisane du codex. 72. Voir éd. de Visser-van Terwisga, ch. 114, 1-3. 73. Voir P. Savj-Lopez, Storie tebane, op. cit., p. 87-89.
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le texte reprend des détails propres à P (par exemple, la courte moralisation suivant la mort d’Amphiaraos, qui se trouve dans P, 112, 20-22, mais manque dans HAT1, HAT2 et P16, où elle devrait se trouver au fol. 82 ra) ; on remarque l’absence de l’erreur du destrier d’Amphiaraos sur le char, que nous avons mentionnée, ou de celle de l’élection de Théodomas, là où les versions toscanes et les manuscrits génois abrègent maladroitement le passage74. Les recherches devront être approfondies afin de comprendre la nature de la version transmise par ce manuscrit vénitien. Pour l’instant, nous nous limiterons à signaler qu’il s’agit d’une traduction ne coïncidant ni avec HAT1 ni avec HAT2. Enfin, l’ancienne littérature historiographique en langue de sì présente aussi des œuvres mineures contenant des morceaux de l’HA traduite : on peut citer la compilation troyenne du manuscrit de Florence, Biblioteca Nazionale Centrale, Palatino 502, qui contient des emprunts à la deuxième rédaction de l’HA75, ou le Libro troiam, vénitien (xve siècle), qui mêle une traduction de l’Historia destructionis Troiae avec d’autres matériaux, parmi lesquels Morf a reconnu des fragments de l’HA76. En voici un extrait, relatant la visite de Calchas au temple et sa rencontre avec Achille (fol. 54 v77) : Da l’altra parte ello s’era vegnudo Chalchante, zo s’era un gra’ maistro indivinador, lo qual aveva mandado lo re Priamo per aver responsion dal dio Apollo zo che doveva eser de questo fato. Lo dio Apolo sì li disse che Troia serave distruta e cch’ello non tornasse plui a Troia, anzi andesse con li Griexi, e sì lli aidasse e conseiasse de quanto el podeva far, e sì lli confortasse che per pena ch’eli avesse elli non tornasse indriedo infin’a che Troia non fosse presa78. 74. Tous ces passages sur Amphiaraos et son successeur se trouvent aux p. 84-87 de l’éd. cit. Pour l’erreur dans le passage sur l’élection de Théodomas, voir notre article « Per l’edizione critica dei volgarizzamenti », art. cit., p. 133-135. 75. Voir G. Carlesso, « Note su alcune versioni », art. cit., p. 324 et n. 41. La partie relatant l’histoire de Noé dérive de la section troyenne de la deuxième rédaction (cf. le ms. Royal 20 D I, fol. 27 r). 76. Voir G. Carlesso, « Le fonti francesi e la tradizione del ‘Libro troiam’ veneto », Studi di letteratura francese, 2 (1969), p. 274-288, p. 275-277 et 285 (liste des passages dérivés de l’HA), avec renvoi à H. Morf, « Notes pour servir à l’histoire de la légende de Troie en Italie et en Espagne », Romania, 21 (1892), p. 18-38 (première partie), et 24 (1895), p. 174-196 (deuxième partie), en particulier p. 196. 77. Nous transcrivons à partir de la reproduction du manuscrit de Florence, Biblioteca Medicea Laurenziana, Palatino 153. 78. Ms. persa.
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Si l’on compare ce passage à l’extrait correspondant dans le ms. Can (fol. 78 r-78 v) : Adunqua v’era venuto Calcas, uno indivinatore di Troia, ke volea sapere a qual fin li Troiani dovean venire di questa guerra. Apolon li rispuose e disse ke Troia sarebbe distrutta, e ked elli non vi ritornasse, anzi se n’andasse coi Greci e li consigliasse e aiutasse di cioe k’ei potrà fare e ben li confortasse ched elli non si partissero fin’a tanto ke Troia non sarà presa.
et au texte de N1 (fol. 77 v, ch. 397) : Allore era venuto Calchas, uno indivino di Troia, che volea sapere a79 che fine verrebero gli Greci di questa cosa. Apollo disse che Troia ne sarebbe distrutta, e ch’egli non vi tornasse mai, anzi andasse cogli Greci e sì gli consigliasse e aiutasse di quello ch’egli sapesse e potesse, e dicesse loro ched egli non si partissero mai insino a ttanto che Troia nnon fosse presa.
on remarque que les deux manuscrits toscans (ainsi que les manuscrits pisanogénois dont ils sont proches) semblent moins détaillés que le Libro troiam. Par ailleurs, ce dernier donne des détails qui doivent remonter à l’original, car ils apparaissent dans le ms. P. Voici le passage de P, où nous signalons par l’italique les syntagmes présents dans le texte vénitien mais absents dans Can et N180 : Segnor, et adonques ausi por respons avoir et prendre i estoit venus Calcas, uns maistres adevineres et sages de Troies, et si voloit oïr a quel fin li Troien vendroient de cele bataille. Apollo li dist que Troie seroit destruite et qu’il ni repairast mie, ains alast avec les Grigois si les conseillast et aidast de quanqu’il pooit faire et lor enortast que por paine qu’il eüssent ne retornassent ariere si fust Troie prise.
Ces éléments démontrent que le compilateur du Libro troiam emploie une traduction de l’HA différente tant de HAT1 que de HAT2, même s’il est impossible de déterminer s’il traduit directement le texte français ou s’il puise à un volgarizzamento préexistant. La situation est différente pour la traduction de l’Historia destructionis Troiae connue sous le titre de Versione di Anonimo, qui insère dans la narration quelques chapitres de la section IV de l’HA (Scythie, Hercule, les Amazones), mais il s’agit d’une version très remaniée, qui abrège le récit et ajoute un long 79. Ms. a a. 80. Nous citons le texte de P d’après l’éd. Jung, ch. 22, 9-15 (La légende de Troie en France, op. cit., p. 368-369).
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discours du roi Vesozes81 (fol. 52 r-55 r du ms. Florence, Biblioteca Medicea Laurenziana, Gaddi 35). *** Au terme de ce cadre général, nous pouvons, nous semble-t-il, proposer quelques réflexions. Du côté de la tradition manuscrite du texte français, notre collation des témoins italiens de l’HA est nécessairement partielle et restreinte à un petit groupe de codices ; elle n’a donc aucune prétention d’exhaustivité pour l’analyse des rapports entre les manuscrits de la compilation, ni pour leur placement stemmatique82. Néanmoins, la parenté entre les manuscrits en langue française attribués aux ateliers pisano-génois et les traductions toscanes pourrait représenter un indice supplémentaire en faveur de l’origine ligurienne (et non napolitaine) de ces manuscrits. En ce qui concerne les volgarizzamenti, nous avons vu qu’il faut ajouter aux deux traductions toscanes issues de la tradition pisano-génoise du texte français – que nous avons appelées HAT1 (contenue dans Can, Pant, N2) et HAT2 (transmise par N1, Ga et le remaniement de Ham) – le remaniement de Ricc, le texte de ZB et le résumé de N3, probablement proches de HAT1, ainsi que les deux versions vénitiennes, dont l’origine reste à éclaircir83. Deux manuscrits de HAT1, Pant et N2, ainsi que le vénitien M2, ajoutent à l’HA le récit des Fatti di Enea, alors que dans le groupe de HAT2, le ms. Ham soude le volgarizzamento de l’HA avec celui des Faits des Romains, comme cela se produit par ailleurs dans la tradition manuscrite de l’HA en français84. Au sein de ce mare magnum, la matière alexandrine ne trouve place que dans les quelques lignes des 81. Voir G. Carlesso, « Note su alcune versioni », art. cit., p. 309, et E. Gorra, Testi inediti di storia trojana, preceduti da uno studio sulla leggenda trojana in Italia, Turin, 1887, p. 174-180. 82. Mais nous soulignons la nécessité d’une étude plus approfondie, par exemple pour le cas très singulier du codex « bipartite » de la Biblioteca Riccardiana. 83. Pour les versions et fragments vénitiens de l’HA, une question fondamentale est de savoir s’il s’agit de traductions à partir du français ou d’adaptations de volgarizzamenti toscans. Notons que le même problème se pose pour les textes dérivés des Faits des Romains : voir G. Carlesso, « Le Istorie Romane del ms. 47, scaff. II della Biblioteca Antoniana di Padova e i Fatti di Cesare nel Veneto », Il Santo. Rivista francescana di storia, dottrina e arte, 41 (2001), p. 345-395. 84. Voir sur ce point C. Croizy-Naquet, Écrire l’histoire romaine au début du xiiie siècle : l’Histoire ancienne jusqu’à César et les Faits des Romains, Paris, 1999 ; C. Gaullier-Bougassas, « Les manuscrits italiens », art. cit., p. 76-77. Sur la diffusion des Faits en Italie, voir L.-F. Flutre, Li Fait des Romains dans les littératures françaises et italiennes du xiiie au xvie siècle, Paris, 1932 (réimpr. Genève, 1974).
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généalogies perse et macédonienne de HAT1 et N3, dans le court récit des guerres de Philippe et des diadoques dans Ricc, et, de façon presque intégrale, dans la section IX de N1. En ce qui concerne la datation des versions, le terrain devient glissant, mais nous avons au moins deux points de repère, puisque le texte attribué à Zucchero Bencivenni est daté de 1309, et le remaniement de Lapo di Neri Corsini, terminé en 1313, représente un terminus ante quem. Si Lapo achève son travail en 131385, cela signifie qu’à l’époque on avait eu le temps de connaître le texte de HAT2, d’en vérifier les fautes et de le corriger ou de l’améliorer par une révision ou une collation attentive. Par conséquent, il semble raisonnable de supposer que la matière d’Alexandre a connu une de ses premières attestations en italien, à la fin du xiiie siècle ou au début du xive, par la section IX de HAT2.
L’HA dans la culture littéraire italienne La section alexandrine de l’HA n’a pas joui d’un grand succès : comme on l’a vu, elle manque dans plusieurs manuscrits copiés en Italie et, pour la famille des volgarizzamenti, le ms. N1 – qui est, de plus, lacunaire et peu fiable − en est le seul témoin connu, à l’exception des quelques passages de HAT1 et Ricc cités supra. Comme l’a remarqué Paolo Rinoldi, la matière d’Alexandre est souvent exclue des grandes compilations historiographiques copiées en Italie, où l’on privilégie, pour des raisons assez compréhensibles, les récits sur la Grèce, Troie, Énée, et Rome86. La réception et les réécritures italiennes de l’histoire d’Alexandre ont donc évité l’HA et gravitent plutôt autour de l’Historia de preliis et de ses réélaborations, à tel point que dans Ricc, comme on vient de le voir, les chapitres alexandrins doivent laisser leur place à une traduction de l’Historia. On trouve dans la péninsule au moins deux autres traductions de l’Historia de preliis, auxquelles il faut ajouter le fragment de Cracovie87. 85. S. Marroni, I fatti dei Romani, éd. cit., p. 15, n. 23, admet la possibilité que les cahiers contenant l’HA aient été ajoutés dans un deuxième temps. 86. P. Rinoldi, « La circolazione della materia ‘alessandrina’ in Italia nel Medioevo (coordinate introduttive) », Quaderni di studi indo-mediterranei, 1 (2008), p. 11-50, p. 29, n. 62 et surtout n. 63. 87. Pour des mises au point efficaces sur la circulation de la matière d’Alexandre en Italie, voir le travail de P. Rinoldi cité ci-dessus ; à consulter aussi : J. Storost, Studien zur Alexandersage in der älteren italienischen Literatur, Halle a.S., Niemeyer, 1935 ; R. Morosini, « The Alexander Romance in Italy », dans A Companion to Alexander Literature in the Middle Ages, éd. Z. D. Zuwiyya, Leyde et Boston, 2011, p. 329-364 ; M. Campopiano, « Parcours de la légende d’Alexandre en Italie. Réflexions sur la réception italienne de l’Historia de Preliis J2 (xiie-xve
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Cependant, l’importance de l’HA dans la culture italienne des xiiie et xive siècles n’est pas limitée à la circulation et à la traduction du texte français. Si Silvia Conte a recueilli les indices d’une possible influence de l’HA dans la représentation du personnage de Sémiramis chez Dante Alighieri88, et si quelques faibles traces de la compilation semblent émerger dans les gloses du Teseida de Boccace89, les travaux de Paolo Cherchi et de Davide Cappi ont incontestablement montré que Fazio degli Uberti et l’auteur anonyme du poème allégorique connu sous le titre de l’Intelligenza ont puisé dans l’HA en ce qui concerne certains détails des histoires respectives de Thèbes et de Troie90. La compilation a également été utilisée comme source pour l’histoire thébaine par au moins trois anciens commentateurs de la Commedia de Dante : Andrea Lancia, notaire florentin actif au début du Trecento ; l’Anonimo Fiorentino, à la fin du même siècle, et, de façon beaucoup plus limitée, siècle) », dans L’historiographie médiévale d’Alexandre le Grand, éd. C. Gaullier-Bougassas, Turnhout, 2011, p. 65-84 ; dans le recueil Alexandre le Grand à la lumière des manuscrits, op. cit., les articles de C. Bologna, « À propos de l’Istoria di Alessandro Magno de Domenico Scolari et d’un volgarizzamento enluminé de l’Historia de Preliis J3 », p. 81-100 (en particulier p. 90, où l’auteur souligne combien les textes alexandrins jouissent en Vénétie d’une fortune plus large qu’en Toscane), et de G. Borriero, « Notes sur la ‘matière d’Alexandre’ en Italie et sur le manuscrit d’une version en prose du Liber Allexandri (Florence, Biblioteca Nazionale Centrale, II I 363) », p. 101-115. Le vaste ouvrage La fascination pour Alexandre le Grand, op. cit., contient des fiches et des études détaillées sur la matière alexandrine : voir M. Campopiano, « La littérature italienne », dans t. 1, p. 57-62 ; id., « Langues et genres littéraires de l’Alexandre italien », t. 1, p. 323-362, en particulier p. 336-345 (« Volgarizzamenti en prose ») ; id., « Les multiples portraits du roi Alexandre en Italie », t. 2, p. 927-954, en particulier p. 941-947 (« Idéaux chevaleresques et idéalisation du prince : les volgarizzamenti de l’Historia de preliis ») ; id., « La littérature de langue italienne », art. cit. Une version de J2 d’après le manuscrit de Florence, Biblioteca Nazionale Centrale, II IV 29, est publiée dans I Nobili Fatti di Alessandro Magno. Romanzo storico tradotto dal francese del buon secolo, éd. G. Grion, Bologne, 1872. Le volume Vita di Alessandro con figure secondo il ms. Cracovia, Biblioteca Jagellonica, Ital. Quart. 33 (olim Firenze, Biblioteca Riccardiana, 1222), éd. A. Camozzi Pistoja et C. Tardelli Terry, Turnhout, 2018, publie une autre traduction italienne de l’Historia de preliis, avec étude historico-littéraire et iconographique. 88. S. Conte, Amanti lussuriosi esemplari. Semantica e morfologia di un vettore tematico, Rome, 2007, p. 25-67. 89. Nous nous permettons de renvoyer à L. Di Sabatino, « Spigolature sulle fonti del Teseida », dans Boccaccio in versi, éd. P. Mazzitello, G. Raboni, P. Rinoldi et C. Varotti, Florence, 2016, p. 89-100. 90. Voir P. Cherchi, « Il ‘mal passo da spino’ (Dittamondo, III, xix, 79-94) », Studi di filologia italiana, 59 (2001), p. 79-88 ; D. Cappi, « La leggenda troiana », art. cit. L’article de M. T. Rachetta, « Sulla sezione storica del Tresor : Brunetto Latini e l’Histoire ancienne jusqu’à César », Medioevo romanzo, 42 (2018), sous presse, étudie les rapports entre Brunetto et l’HA.
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Guglielmo Maramauro, noble napolitain de l’époque angevine91. L’Anonimo emprunte à Wauchier des blocs textuels qui ne sont toutefois pas toujours cohérents avec le texte de Dante ; Maramauro reprend (directement, ou à partir d’un texte intermédiaire ?) un seul détail sur la mort d’Étéocle et Polynice ; par contre, l’exploitation d’une source historiographique vernaculaire est assez frappante chez Andrea Lancia, qui maîtrise parfaitement le latin, comme le démontrent ses traductions de l’Énéide et d’autres textes littéraires et juridiques92, et qui aurait donc pu employer aisément les matériaux classiques. Lancia mêle habilement certains détails empruntés par l’HA au récit de la Thébaïde, ce qui nous montre la vitalité de la compilation française même parmi les italiens les plus cultivés, indiscutablement capables d’accéder aux sources latines. Il reste néanmoins à comprendre si ces auteurs avaient sous les yeux une version du texte français ou une des traductions disponibles. Nous avons montré que le commentaire de l’Anonimo Fiorentino présente un détail curieux qui se retrouve dans tous les volgarizzamenti édités, sauf ZB : l’armée des Sept contre Thèbes rencontre Hypsipyle sous un olivier (olivo93), mais les témoins du texte français que nous avons consultés donnent lor(i)er, à l’exception de P13 (fol. 13 r), où nous trouvons livier, ce qui nous assure que l’échange lorier/livier peut remonter à la tradition manuscrite de l’HA en langue d’oïl ; cet élément est donc insuffisant pour prouver un lien direct entre les volgarizzamenti et les gloses de l’Anonimo. En ce qui concerne les sections de l’HA qui nous intéressent dans ce volume, jusqu’à présent nos recherches n’ont malheureusement pas mis en lumière des traces de réemploi des parties sur Romulus, la Perse ou Alexandre, à l’exception d’un ou deux détails douteux que nous allons toutefois mentionner. Dans ses Chiose, en commentant Inferno, IV 134-141, Andrea Lancia affirme qu’Aristote devint élève de Platon à dix-huit ans (« Aristotile d’etade di xviii anni udìe Plato »94) ; l’éditeur L. Azzetta souligne que cet élément apparaît dans 91. Voir L. Di Sabatino, « Note su alcune chiose d’argomento tebano nei commenti danteschi di Andrea Lancia e dell’Anonimo Fiorentino », Rivista di Studi Danteschi, 10 (2010), p. 368-382. 92. Pour la biographie et la production d’Andrea Lancia, on consultera l’introduction à l’édition de ses gloses au poème de Dante : A. Lancia, Chiose alla « Commedia », éd. L. Azzetta, Rome, 2012, p. 9-67, en particulier p. 10-15, et la fiche Andrea Lancia rédigée par L. Azzetta dans Autografi dei letterati italiani. Le Origini e il Trecento, éd. G. Brunetti, M. Fiorilla et M. Petoletti, Rome, 2013, t. 1, p. 195-214. 93. Voir L. Di Sabatino, « Note su alcune chiose », art. cit., p. 379-380. Can (éd. Ronchi, X, 7), Pant, N2 et N1 offrent la leçon olivo, comme les manuscrits vénitiens (oliver) ; ZB donne alloro. 94. A. Lancia, Chiose alla « Commedia », éd. cit., p. 171.
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plusieurs textes médiolatins, et nous ajoutons que le détail se trouve également dans le texte de Wauchier (voir ch. 544 de notre édition et la note correspondante), qui par conséquent pourrait être la source du commentaire sur ce point. Une autre référence possible à l’HA est donnée par le ms. F (Paris, BnF, fr. 12581) du Tresor de Brunetto Latini. Ce témoin se caractérise par des interpolations qui, selon l’avis de P. Beltrami, étaient originairement des gloses dans le modèle suivi par le scribe95 ; l’un de ces ajouts concerne Alexandre : Et sachiez que li rois Alixandres fu filz le roi Phelipe de Macedoine, si comme li pueples cuidoit ; mais a la verité il fu filz Nectanabi, qui avoit esté rois de Egypte, mais li rois de Perse l’an avoit chacié. Icil jut a Olimpias la mere Alixandre en samblance de mouton, car il avoit fait a entendre que uns diex vanroit a lui en tel samblance […].
Beltrami remarque que l’interpolation, qui commence par si comme li pueples, « deriva da una qualche lettura del romanzo d’Alessandro, come anche il testo, che il glossatore ha voluto meglio precisare96 ». Or, le détail du mouton – qui, comme l’observe P. Rinoldi, est inconnu à l’Historia de preliis (où il est question d’un dragon97) – pourrait remonter à l’HA (cf. éd. Gaullier-Bougassas, 18, 5) ou à ses sources ; nous soulignons que le morceau « li rois de Perse l’an avoit chacié » ressemble au passage correspondant du premier chapitre de la section alexandrine de l’HA (1a, 4-5 : « Cis destruit Naptanabum li roi d’Egypte et si li toli son regne et chassa a force en Ethiope »), ce qui laisse supposer une influence directe de la compilation française98. Ces traces ou simples indices, ajoutés aux données sur la tradition manuscrite des versions françaises et italiennes, montrent la façon dont l’HA a circulé en Italie, parfois de manière souterraine et marginale, jusqu’à la veille de la Renaissance, quand le retour aux sources classiques par les humanistes a fait s’enfoncer graduellement dans l’oubli la tradition historiographique vernaculaire médiévale : au contraire de ce qui s’est avéré en France, la compilation de Wauchier ne semble pas avoir connu de fortune parmi les auteurs ou imprimeurs du xvie siècle en Italie. 95. P. G. Beltrami, « Tre schede sul Tresor », Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Lettere e Filosofia, 23 (1993), p. 115-190, p. 150-159. 96. Ibid., p. 152 (avec le texte cité) et n. 64. Le passage original est consultable dans B. Latini, Tresor, éd. P. G. Beltrami, P. Squillacioti, P. Torri et S. Vatteroni, Turin, 2007, I, 27, 4. 97. P. Rinoldi, « La circolazione della materia alessandrina », art. cit., p. 17, n. 25. 98. Dans Tresor, éd. cit., à I, 26, 3 on trouve pourtant un passage de Brunetto qui ressemble à l’interpolation par l’emploi du verbe (en)chacier : on lit en effet que le roi de Perse envahit l’Égypte « et enchaça hors le roi Na[t]anab[u]m ».
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Le manuscrit de base et son texte L’édition du texte de HAT2 : choix du manuscrit et des sections publiées L’étude de la tradition manuscrite de l’HA en italien nous a montré que nous ne disposons que d’un seul témoin de la section alexandrine, le codex florentin siglé N1, qui est donc l’unique manuscrit exploitable dans cetté série consacrée à Alexandre le Grand. Bien qu’une édition intégrale du ms. N1 soit souhaitable, la longueur du texte et les difficultés qu’il pose, en raison des fautes des copistes et des altérations présentes dans la source du traducteur, dont nous allors parler, nous ont amené à publier ici uniquement une partie du volgarizzamento. Nous avons choisi d’ajouter à la section IX sur l’empereur macédonien les blocs textuels ayant trait aux premiers siècles de Rome (sect. VII) et à la Perse (Orient II, sect. VIII), et ce pour deux raisons : d’une part, l’édition d’une portion de texte un peu plus longue nous permet de mieux documenter et d’étudier la langue de N1, les techniques de travail du traducteur, le public envisagé. D’autre part, Orient II représente le préambule logique et chronologique de la section alexandrine, dont une grande partie des événements se déroule en Mésopotamie et en Perse. Rome I, bien qu’elle ne soit pas directement liée aux parties perse et macédonienne, complète néanmoins cet aperçu synchronique de l’histoire de l’Antiquité : la section s’ouvre par un panorama des monarchies orientales et helléniques depuis la mort de Sémiramis et Ninus, et continue avec l’histoire romaine, où le compilateur insère une digression sur les origines et les anciens souverains du royaume de Bretagne, et surtout quatre rappels de l’histoire contemporaine de l’Orient, de la Macédoine et d’Alexandre (ch. 470, 47699, 497 et 503 de notre texte, correspondant à P, fol. 185 r, 193 r, 196 v, 199 r) ; par ailleurs, les références à l’histoire de l’Italie et de la Judée insérées en début de la section alexandrine sont supprimées dans N1 (voir supra). La séquence Rome I – Orient II – Alexandre offre donc, dans sa globalité, une fresque historiographique couvrant les événements de l’Antiquité en Italie, en Grèce et en Orient à partir des successeurs d’Énée et de Ninus jusqu’aux guerres samnites et aux conflits entre les diadoques, au début du iiie siècle av. J.-C100. 99. Ce chapitre contenant une digression « orientale » manque dans les manuscrits génois et Can : voir notre note au passage correspondant. 100. Si pour le texte français des sections VIII et IX on peut se rapporter aux éd. d’A. Rochebouet et C. Gaullier-Bougassas, la section romaine demeure inédite, à l’exception de deux morceaux : le texte de P correspondant aux ch. 453-457 de N1 est édité dans le site du projet
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Le manuscrit N1 (Florence, Biblioteca Nazionale Centrale, II I 146) Description du manuscrit Le codex porteur de notre volgarizzamento est un volumineux manuscrit de 215 folios en papier, numérotés en chiffres arabes, auxquels s’ajoutent quatre feuillets de garde en tête et deux en fin de volume. Le livre compte 19 cahiers constitués d’un nombre variable de feuillets (entre 5 et 12) et contenant des réclames. Les cahiers mesurent environ 405 × 308 mm ; le texte y est transcrit sur deux colonnes de 40 lignes en moyenne (avec oscillation entre 43 et 39). Selon Sandro Bertelli, le filigrane du papier est proche du type Briquet 3186, attesté à Sienne en 1326101. Voici un schéma de son contenu : – fol. 1-4 : table des rubriques, lacunaire et incomplète, écrite par deux mains, s’arrêtant au ch. 577 ; les feuillets y sont numérotés de 1 à 4, ensuite la numérotation reprend à 1. – fol. 1bis : vide, avec annotations tardives (voir infra). – fol. 2bis-212 : texte de HAT2 (sect. I fol. 2bis-53 v, II fol. 53 v-57 r, III fol. 57 r-72 r, IV fol. 72 v-74 v, V fol. 74 v-87 r, VI fol. 87 r-100 r, VII fol. 100 r-113 v, VIII fol. 113 v-127 r, IX fol. 127 r-147 v, X fol. 147 v-212 r), avec trois interruptions : après le fol. 147, la numérotation passe à 150, avec la perte des chapitres 626 (partiel)-634 ; les fol. 141-142 et 204 sont issus du remplacement d’autant de feuillets disparus. La troisième lacune, dans la section Rome II, est comblée par une main un peu plus tardive que celle du manuscrit, qui remplace exactement la portion de texte perdue102, alors que l’ajout des fol. 141-142 contient un texte qui n’a rien à voir avec l’HA, comme nous le verrons après la description globale du codex.
À l’exception de ces feuillets de réparation, le manuscrit semble copié par un seul scribe. The Values of French Literature and language in the European Middle Ages (http://www.tvof. ac.uk/k/texts/Fr20125/interpretive/, consulté le 6 avril 2018), à la fin de la section sur Énée ; la partie correspondant aux ch. 472-474 (plus les premières lignes de 475) de N1 est publié d’après le ms. BnF, fr. 17177 dans L’Estoire de Brutus. La plus ancienne traduction en prose française de l’Historia Regum Britannie de Geoffroy de Monmouth, éd. G. Veysseyre, Paris, 2014, p. 173-176. 101. La description complète du manuscrit est consultable dans I manoscritti della letteratura italiana delle origini. Firenze, Biblioteca Nazionale Centrale, éd. S. Bertelli, Florence, 2002, p. 83-84. 102. Nous avons collationné le texte des fol. 203-204 avec le passage correspondant de Ga, qui ne semble pas être la source du morceau rajouté.
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L’apparat décoratif est très simple : les lettres initiales des chapitres sont tracées en grands caractères, occupant deux lignes de réglure, par un rubricateur qui suit les indications laissées par le copiste (de petites lettres sur le côté gauche de la colonne d’écriture) ; dans de très rares cas, elles sont retouchées à l’encre rouge. Le texte est scandé en sections à l’aide de grandes initiales, ornées de motifs géométriques à l’encre noire (voir illustration p. 80) et réalisées en 8-10 lignes de réglure en moyenne. Ce système, qui dans les sections que nous éditons touche les ch. 458, 504, 547, 556, suit celui adopté par le ms. P13, qui garde à son tour certaines scansions présentes dans P103 ; les grandes initiales décorées de N1 trouvent en effet une correspondance précise dans celles de P13104. La mise en page de N1 imite donc celle du modèle français de HAT2. Le copiste n’emploie jamais les initiales majuscules, avec l’exception du g dans grave (ch. 594, 12). Nous relevons quelques annotations marginales anciennes, peu ou point lisibles : une au fol. 104 r, dans la marge inférieure, dont on reconnaît seulement le mot franceschi ; au fol. 123 v, entre les deux colonnes, on lit in 7 (note tironienne) […] dono.
Histoire du manuscrit Le codex est dépourvu de colophon et de toute indication chronologique interne. Le fol. 1bis contient néanmoins des copies d’anciennes notes de possession, qui se trouvaient sur les pages de garde de l’ancienne reliure : Sulla guardia dell’antica legatura stava scritto : Questo libro è di Dinozo di Stefano Lippi Bonaventura di Nardo di Chele. E in altra guardia : Iste liber est Dominici Lapi de Falchonibus. Domenico di Lapo. E il Follini annota : Dominicus Lapi Falconis nello squittinio dell’anno 1381. Gonfalone Liocorno. Delizie del padre Ildefonso, t. XVI, pag. 186.
Le bibliothécaire Follini, citant les Delizie degli eruditi toscani, nous apprend que le propriétaire Domenico di Lapo Falconi est mentionné dans le squittinio florentin en 1381105. Le Poligrafo Gargani106 contient par ailleurs une 103. Pour l’emploi des grandes initiales décorées dans les manuscrits de l’HA, voir éd. Rochebouet, p. 41-43 et note 163. 104. Au fol. 104 rb, ch. 579, P13 présente une initiale de taille « moyenne », sur six lignes de réglure, qui correspond pourtant dans N1 à une initiale sur deux lignes. 105. Voir I. di San Luigi, Delizie degli eruditi toscani, t. 16, Florence, 1783, p. 186. Le squittinio est le recensement des citoyens aptes aux fonctions publiques. 106. Le Poligrafo Gargani est un monumental recueil de fiches conservé à la Biblioteca Nazionale de Florence, concernant les personnalités et les lieux de Toscane depuis le xiie jusqu’au xixe siècle,
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fiche sur un certain Dinozzo di Stefano Lippi, dont on affirme qu’il était podestà de Castel San Giovanni107 le 8 avril 1389. Ces noms renvoient au milieu florentin de la seconde moitié du xive siècle. D’autres annotations indiquent que le codex a été acquis par la Biblioteca Magliabechiana (d’où il est ensuite passé à la Biblioteca Nazionale) le 8 juillet 1816, et qu’un fragment de l’ouvrage se trouve dans un manuscrit de la Biblioteca Laurenziana (notre ms. Ga).
L’intégration des fol. 141-142 La section alexandrine de N1 n’est pas complète : le texte s’interrompt au ch. 596 (au moment où Alexandre rencontre le gardien des deux arbres oraculaires) et reprend au ch. 603. Deux feuillets ont disparu avant la numérotation des pages du manuscrit ; ceux qui les remplacent proviennent d’un autre volume. Ils contiennent quelques chapitres épars d’une traduction toscane de la recensio J2 de l’Historia de Preliis, d’après une version très proche (ou presque identique) de celle du manuscrit de Florence, Biblioteca Nazionale Centrale, II I 62108. Le fol. 141 continue le récit interrompu de N1, puisqu’il narre, lui aussi, la rencontre d’Alexandre avec le gardien des arbres, mais il n’y a aucune homogénéité syntaxique entre les deux narrations. Suivent : l’épisode de Candace, avec l’échange épistolaire entre la reine et Alexandre, l’épître d’Aristote à Alexandre, la lettre d’Alexandre à Chalistida (Talestris), reine des Amazones, et celle d’Alexandre à Porrus, avec le récit de la dernière bataille entre les deux rois109. Ci-dessous, nous donnons le début et la fin des fragments de l’Historia, avec quelques mots de N1 précédant et suivant la lacune : Intorno ad Alessandro avea tre cavalieri, gli più privati della sua masinada ; lo princi disse compilé par Gargano Gargani. Les données sur Dinozzo se trouvent dans le fichier 1125, fiche 153. 107. Ancienne forteresse édifiée par les Florentins ; aujourd’hui San Giovanni Valdarno, dans la province d’Arezzo. 108. Pour ce manuscrit, voir J. Storost, Studien zur Alexandersage, op. cit., p. 123-125 ; M. Campopiano, « Parcours de la légende d’Alexandre en Italie », art. cit., p. 78-82 ; id., fiche « Nobili fatti che ·ffe Alesandro di Macedonia figliulo dello iddio Amone e della reina Olinpia, fin du xive siècle », dans « La littérature de langue italienne », art. cit., p. 260-261. 109. Pour l’original latin de ces passages, voir Der altfranzösische Prosa-Alexanderroman nach der berliner Bilderhandschrift, nebst dem lateinischen Original der Historia de preliis (Rezension J2), éd. A. Hilka, Halle a.S., 1920 (réimpr. Genève 1974), respectivement p. 204-218, 243, 154, 148-152.
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Introduction [fol. 141 r] moltto lietto e disse a chului sire veramentte cciò vogliamo vedere alotta disse lo vechio sè ttu moltto110 di mischiamentto di maschio e di femina e lli tuoi baroni ? … sì feccie sagrificcio alli suoi idei e poi comanda Allesandre che ttutti gl’‹I›ndiani ch’erano istatti uccisi [fol. 143 r] co llui si combatterebe corpo per corpo sanza fallo ; e così ordinarono il dì che lla battaglia si dovea fare
La solution de continuité syntaxique est évidente. Entre l’épître d’Aristote et l’épître à la reine des Amazones, un intrus : la xviiie lettre à Lucilius de Sénèque traduite en toscan. Le corpus des épîtres du philosophe avait été traduit du latin en français dans le milieu napolitain angevin entre 1308 et 1310111. De cette traduction française dériva un volgarizzamento toscan, produit pour le riche bourgeois florentin Riccardo Petri, décédé en 1325, qui nous est parvenu sous trois rédactions : la lettre insérée dans nos feuillets appartient à la deuxième rédaction, la plus répandue112. La main des deux feuillets, en bastarda, semble remonter à la même époque que le reste du volume ; le texte est transcrit sur deux colonnes et les espaces pour les initiales des chapitres, non exécutées, occupent trois unités de réglure. Par rapport au reste du manuscrit, la surface d’écriture est légèrement plus ample, mais la graphie est de dimension mineure. Le filigrane du papier renvoie à la région de Sienne113 et la couleur linguistique montre également des traces siennoises (voir les échanges de terminaisons -are/-ere, dans uccidare, ciennare114), mais elles sont mêlées à des éléments apparemment méridionaux (comme le passage de e atone à i : es. riina, uccidire) et à des graphies inusuelles, comme l’échange ch/h, dans huore, chuomini, chonoravano. Si, pour l’instant, il semble ardu de se prononcer sur l’origine de ces deux folios énigmatiques, ces derniers permettent néanmoins de constater que notre manuscrit a été traité avec intérêt, au point que l’on essaie de restaurer son intégralité, et ce même avec des matériaux éclectiques et peu adéquats. 110. Faute pour mondo. 111. Voir M. Eusebi, « La più antica traduzione francese delle Lettere morali di Seneca e i suoi derivati », Romania, 91 (1970), p. 1-147. 112. Pour une présentation détaillée de la tradition manuscrite des épîtres volgarizzate, voir l’article de C. Lorenzi Biondi, « Collazione tra redazioni. Esempi dalle Pistole di Seneca volgari », Studi di filologia italiana, 73 (2015), p. 99-203, avec mention de l’épître XVIII du ms. N1 à la p. 100, n. 8. 113. Filigrane 796 du répertoire de Briquet, comme le signale A. Camozzi Pistoja dans Vita di Alessandro, éd. cit., p. 51, n. 50. 114. A. Castellani, Grammatica storica, op. cit., p. 354.
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Le texte de N1, sa source, son public La version de P13 (BnF, fr. 1386) Ayant établi le lien entre P13 et la traduction HAT2, il convient de consacrer quelques lignes au codex parisien. Au niveau linguistique, on recense de nombreux italianismes septentrionaux et plusieurs occitanismes évidents. Aux éléments déjà recueillis par Zinelli115, on peut ajouter, pour les sections qui nous intéressent dans ce volume, les formes Lombardya (fol. 60 r), segnoria (fol. 65 r), sensa (fol. 94 r), et des formes provençales comme obezant (fol. 59 r), fenestras (fol. 90 r) ; les cas de rhotacisme/lambdacisme frame (fol. 69 v), frum (fol. 71 r), plael (fol. 90 r), chambles (fol. 90 v) renvoient à un trait assez répandu dans les manuscrits franco-italiens, qui ne constitue donc pas un indice de localisation116. Au niveau du contenu, le manuscrit renferme les sections III-X, mais s’interrompt brusquement avant la fin du ch. 708, au fol. 160 v, avec la mort d’Hannibal. La réclame en bas de page nous indique toutefois que le fascicule suivant était prévu : le volume est donc mutilé de la fin. Concernant la répartition du texte, les chapitres sont plus courts que dans les autres manuscrits pisano-génois. Les noms propres subissent souvent des déformations aberrantes, rendant difficile la compréhension du récit ou créant des échanges absurdes : on a déjà mentionné les cas de Numa Pompilius, qui devient Ponpius, et de Tarente, qui est transformé en Carthage dans la section Rome II117, ou encore la confusion onomastique de la liste des consuls (voir cidessus, p. 29-30), mais beaucoup d’autres exemples sont repérables dans notre commentaire au texte critique. La prose de ce manuscrit, on l’a vu, appartient à la famille β, mais est plus concise ; les généalogies et les listes sont généralement abrégées. P13, comme les autres témoins du groupe pisano-génois, supprime complètement les moralisations en vers, même si elles peuvent laisser des traces, essentiellement des morceaux réduits en prose (voir nos notes aux ch. 458, 460, 480, 527, 613). Parfois, même les passages moralisants en prose sont réduits : par exemple, celui sur les mœurs de Sardanapale (ch. 456 de N1) dans P (fol. 178 va) est plus long et marqué par une forte veine polémique. Le modèle franco-italien transmet à HAT2 non seulement ses abrégements et ses erreurs, mais également des modifications du récit qui semblent 115. Voir F. Zinelli, « je qi le livre », art. cit., p. 166. 116. Voir F. Zinelli, « Genova e Pisa », art. cit., p. 102-103. 117. La même erreur se présente dans le ms. F, fol. 157 r, dans la première rubrique de Rome II, alors qu’ensuite on trouve les formes Tarnie, Tarence ; parmi les autres manuscrits italiens, celui de Chantilly, fol. 107 r, donne correctement Tarante.
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bien attestées par d’autres témoins copiés en Italie. Par exemple, après la fondation de Carthage (fin du ch. 454 de N1), P mentionne le suicide d’Hercule (fol. 177 vb). L’épisode est omis (ou censuré ?) par N1 et P13, ainsi que par Can, C, Ch, F, P16, V, Vat et par le ms. Royal 20 D I, mais il se trouve dans le ms. P10 (fol. 209 va). Une autre opération de réécriture apparaît au début de la section romaine de notre édition, où le ch. 462 est introduit par le titre Come Romolus fece uccidere lo suo fratello Remolus, correspondant à P13, Qe Romolus fist ochire son frere Romus ; mais dans P, la rubrique donne un détail en plus, qui jette une lumière négative sur Romulus : Que Romolus fist ocire son frere Remus par sa felonie (fol. 181 ra). Les autres manuscrits franco-italiens sont partagés : P10 offre la même leçon que P, avec la mention de la felonie ; d’autres (C, Ch, F, P12, P16, Vat, ainsi que le texte toscan de Can) ont la forme abrégée de P13. Dans le même chapitre, N1 affirme que Romulus « fece Muntor suo zio re » : notre texte est ici proche de P13, « fist Muntoren (ms. Muntor en) son taison roi », mais P et les autres témoins du groupe α ont « fesist Numitorem son taion ocire ». La modification (s’il ne s’agit pas d’une simple erreur) de P13 et N1 se retrouve également dans d’autres manuscrits (Can, C, F, P16, Vat, Royal ; Ch a grant sire), et semble tempérer la brutalité de la conduite de Romulus. De son côté, le ms. Ham donne « fecie Numitor suo avolo re » : le codex berlinois garde la leçon « re », mais corrige avec avolo, « aïeul », la faute du traducteur de HAT2, qui avait rendu taion par zio, « oncle ». Pour la section alexandrine, les manuscrits franco-italiens offrent une diffraction intéressante. Au ch. 547 de N1, on lit que la mère du roi Philippe fait tuer ses fils pour « l’avere onde ella era cupida » : P, 2, 7 a l’avoltire, qui devient dans P13 la voire, probable corruption de l’avoir, d’où vient la leçon de la version toscane : est-ce une faute banale ou une nouvelle tentative de censurer un détail scabreux, non indispensable pour le déroulement du récit ? Parmi les autres manuscrits franco-italiens, F (fol. 130 va) garde avoutire, mais P12 (fol. 269 vb) modifie la phrase et donne « covoitise qe ele est pleine ». Il faut souligner que certains traits singulares caractérisant le récit de P13 ne se retrouvent pas dans le ms. Royal 20 D I, souche de la deuxième rédaction de l’HA : on peut donc exclure toute parenté directe entre ces codices, même s’ils ouvrent tous deux la narration par la section thébaine118. Par ailleurs, l’absence dans P13 de tout ce qui précède Thèbes ne signifie pas que la version transmise 118. Nous pensons par exemple à la narration de la tempête après le départ d’Énée de Troie : le ms. Royal (fol. 194 v) donne un récit proche de celui de C-F-P-Vat, alors que P13 et N1 offrent une version légèrement abrégée (voir notre travail « Per l’edizione critica dei volgarizzamenti », art. cit., p. 132).
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par ce manuscrit était mutilée dès l’origine : le texte complet de N1 postule clairement l’existence d’une source contenant les sections I-X de l’HA dans leur intégralité, comme nous l’avons remarqué en confrontant les rubriques de P13 et N1.
Quelle traduction pour quels lecteurs ? La prose de HAT2 suit assez fidèlement le texte français, à en juger par le ms. P13, dont elle est très proche. Ce codex demeure donc notre point de repère pour examiner les techniques de travail mises en œuvre par le traducteur, en absence (du moins pour l’instant) du manuscrit-source. La traduction est correcte dans l’ensemble, mais on ne trouve aucune tentative pour améliorer la syntaxe fragmentée d’un modèle qui ne se caractérise pas par la fluidité de sa prose. Les noms propres subissent une véritable dévastation, qui commence dans (les antécédents de) P13, continue dans le volgarizzamento et reçoit le coup de grâce de la part du(des) copiste(s) italien(s) de ce dernier ; seul Ham, on l’a vu, rétablit certaines graphies correctes grâce à l’intervention d’un réviseur expert. Le texte de N1 accuse donc les effets d’une chaîne de remanieurs et de scribes peu cultivés, incapables de garder ou de reconstruire les formes onomastiques et toponymiques de l’original. Cette absence d’esprit critique du traducteur et des copistes face aux altérations textuelles trouve par ailleurs un contrepoids assez singulier dans certains aspects « arithmétiques », concernant les unités de mesure. Ainsi, les lieues françaises, peu utilisées en Italie, comme le rappelle Brunetto Latini dans son Tresor119, sont systématiquement modifiées en milles dans N1 et dans Ham, ce qui démontre que la conversion ne remonte pas au scribe de notre manuscrit, mais bien au traducteur de HAT2. Par exemple, au chapitre 466, nous lisons : cominciò inprima le guerre verso gli Sibiniens, ciò erano quegli della città d’Alba, la qual è a .xxx. miglia presso di Roma, ed è verso gli Vegeseniens e verso le Sedeseniens, ch’erano presso a Roma a .xxxviii. miglia […].
correspondant à Ham, fol. 1 vb : cominciò prima la ghuerra chogli Albanieni, cioè con quelli de la città d’Alba, la quale è preso .xxx. miglia preso a Roma, e verso li Vegientieni e con altra giente ch’erano preso a Roma .xxxviii. miglia […]. 119. Voir Tresor, éd. cit., I, 109, 2 : « les ytaliens ne dient mie liue, ainz dient millier de terre ».
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Ham, comme d’habitude, restaure des détails toponymiques corrects, offre les mêmes données sur les distances, en milles, alors que P et P13 parlent de lieues : P (fol. 182 vb) : Cis comensa sa premeraine guerre vers les Abanieins, c’est a ceaus de la cité d’Albe, qui .xii. liues manoient ensus de la cité de Rome, et vers les Fidenetanieins qui ensus de la cité manoient a .vi. liues […]. P13 : cil comence premierz la guerre vers Lysibiniens [sic], ce est a cieus de la cité d’Albe, qui est a .xii. leuies aprés de Rome, et vers les Vercenienz et vers les Cedemiens qui estoient a .xv. leuies pres de Rome […].
Le texte toscan de Can (fol. 110 vb) est mutilé120, mais il donne la distance en leghe : comincia inprima guerra verso li Albanieni, cioè a quei de la città d’Alba, ke dimoravano a .xii. leghe presso de la città di Roma […].
D’après P et la famille β, la distance entre Rome et Albe la Longue est de douze lieues, correspondant à trente milles dans HAT2 ; pour notre traducteur, une lieue équivaut donc à deux milles et demi121. Pour les autres villes mentionnées, la tradition française est partagée, mais si l’on confronte les données de N1 et Ham (trente-huit milles) à celles de P13 (quinze lieues), le calcul coïncide à peu près : 15 lieues × 2,5 = 37,5 milles. On trouve la même correspondance, à quelques approximations près, aux ch. 468 (.xviii. miglia pour .vii. lieues de P13 ; Ham, fol. 2 rb, donne le même chiffre que N1, mais écrit curieusement leghe au lieu de miglia), 479 (cinque miglia, dans Ham aussi, fol. 4 va, pour duz lieues de P13) et 591, dans la section alexandrine (.xxxvii. miglia pour les .xv. lieues de P13). Le seul passage problématique se trouve au ch. 484, où les .xx. miglia (.xxviii. dans Ham, fol. 6 ra) ne correspondent pas aux .viiii. lieues de P13 et de P (fol. 191 rb), mais nous ignorons quelles étaient exactement les données de la source de HAT2. Quoi qu’il en soit, ces conversions des unités de longueur, visant à italianiser le texte autant que possible, jusque dans les détails, semblent renvoyer à une attitude envers les textes qui tient plus du comptable que de l’humaniste. 120. On identifie la même coupure (s’il ne s’agit pas d’un saut du même au même) dans le ms. P16, fol. 129 vb : cil coumença premiers la guerre vers les Albaniens, c’este [sic] a cieaus de la cité d’Albe qui manoit a .xii. liues pres de Rome. Parmi les autres manuscrits italiens, celui de Chantilly (fol. 66 v) donne la leçon correcte. 121. Cf. le Tresor, éd. cit., I, 109, 2 : la liue francoise est bien .ii. tanz ou .iii. tanz que le millier non est. Mais dans les premières décennies du xive siècle, on trouve des calculs différents : voir par exemple P. Pieri, La storia di Merlino, éd. M. Cursietti, Rome, 1997, p. 46 : III leghe, overo XV miglia al nostro modo.
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Une tentative d’italianisation semble également concerner la toponymie. Par exemple, aux ch. 486 et 488, le nom de la patrie des Sénons, Sene (Sens) dans les manuscrits français, est rendu par Siena (Sienne) : la traduction est décidément peu appropriée et est sans doute le fruit d’un manque de connaissances géographiques de la part du traducteur. Dans le cas de l’Océan, par contre, le volgarizzamento rend les formes françaises occean, grant occean par des expressions assez proches, mais non équivalentes, comme mare ou grande mare (ch. 608, 12 ; 610, 5 et 18 ; 611, 2) ; dans un seul cas il utilise la grande oziana (ch. 527, 56) : le substantif oziana est inusuel, puisque dans les anciens textes italiens on trouve plutôt la forme masculine oziano. Bien que notre texte garde de nombreux appels aux segnori du public, on comprend que le volgarizzamento vise désormais un autre type de destinataires : ce changement se manifeste au ch. 503, dans la formule voi che lleggete e intendete, ou dans le début de la rubrique 504, Qui comincia il leggere degli re di Media : le traducteur italien adapte ici sa prose aux exigences de son public, qui « lit » l’histoire, alors que Wauchier s’adressait (ou du moins prétendait le faire) à des auditeurs (cf. P, fol. 199 ra, vos qui öés et entendés, P13 vos qi öés entendés ; la rubrique dans le texte français s’ouvre dans P par Ci comence des rois de Mede et des autres rois la genealogie, presque identique dans P13). La langue du texte, bien qu’elle contienne des gallicismes typiques de l’ancien italien littéraire et en particulier des volgarizzamenti à partir du français, montre des limites incontestables sur le plan lexical. Le cas le plus frappant est celui de bosne, « borne », qui apparait dans P13 sous la graphie bone, et que le traducteur n’arrive jamais à comprendre : parfois, il la laisse intacte (ch. 588, 20 ; 610, 21) ou essaie de rendre le terme en toscan dans des tournures peu convaincantes, en suivant le sens global du passage (ch. 592, 30). On observe un autre exemple intéressant au ch. 472, où les bonnes Hercula122 de P (fol. 186 r) et P13 sont transformés en lo buono Ercules dans le texte de N1 ; cette leçon ne veut rien dire en italien, mais le remanieur de Ham, parfaitement conscient du sens du terme, corrige heureusement en colonne d’Ercole (fol. 3 v), locution utilisée même en italien moderne. Le passage a été difficile pour le traducteur de HAT1 aussi : Can (fol. 112 vb) donne le buone d’Ercules. Ou encore : les ovrers de pele, « ouvriers de pelle, creuseurs », dont Wauchier parle dans la section perse (P, 10, 207 ; oirier de pelles dans P13) deviennent de maestri di pelles dans N1 (ch. 512, 26) : le traducteur n’a pas compris la forme pelles de son modèle et l’a conservée intacte, de façon à ce qu’elle soit 122. L’expression était usuelle en ancien français pour désigner les Colonnes d’Hercule : voir le complément du dictionnaire de Godefroy, s.v. bodne.
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interprétée comme un toponyme (ou bien le copiste de P13 l’avait-il déjà interprétée ainsi ?). Pour HAT1, le ms. Can (fol. 125 vb) donne une traduction non littérale, mais correcte, « quelli de le vanghe e de le marre ». Un phénomène similaire concerne les pontisiaus du ch. 560, 10, pour lesquels N1 garde la même forme que P13 : il s’agit des ponceaus (P, 21, 10), unité de mesure. Pour le groupe des zoonymes – particulièrement difficile à gérer, à cause des animaux fantastiques rencontrés par Alexandre en Inde – on notera que le traducteur n’a eu pas de difficulté avec les éléphants du texte français, qu’il a rendus par leofanti (ch. 469 et passim) ; mais les hippopotames, qu’il ne connaissait évidemment pas, lui ont causé de l’embarras : il a ainsi gardé des noms francisants (ch. 579, 580, 590, sous les graphies ipotanimiens, potaminiens, pottaminiens123). Les ethnonymes oscillent entre les formes françaises et les variantes italianisées (Assiriens/Assirieni, Atteniens/Attenieni). Par ailleurs, certains mots français semblent avoir été conservés par inertie : voir le cas de ausì au ch. 455, 17. Dans d’autres cas, notre texte est peu précis : au ch. 573, 7, le mot pagatori, « payeurs », rend de façon assez maladroite les pleges, « garanties », du texte français. Le traducteur a manifestement mal compris son modèle, mais il semble faire montre ici d’une approche « marchande » du texte. À la fin du ch. 580, la leçon stuolo delle bestie est une tentative de traduction peu réussie pour flairor des bestes (P, 51, 17 ; P13 fraror des bestes). Au ch. 614, 3, la version de N1 fu fedito a morte, est hyperbolique, puisque Perdiccas survit à la bataille ; P (96, 3-4) et P13 parlent en effet de graves blessures (grant perill de plaies). Le cas du baldaquin d’Holopherne, emporté par Judith, est moins grave : Wauchier, fidèle à la donnée biblique, fait mention d’un cincelier, « baldaquin » (P 23, 587-588 et 25, 653-660), leçon gardée, avec échange t/c (tentilier, tintelier, tentel(l)ier), par P13, mais N1, ch. 519-520, supprime le détail, ou parle d’un sedio ou d’une sedia (siège, trône). Le traducteur a probablement eu des difficultés pour la traduction du vocable français, dont il n’est pas arrivé à saisir le sens exact, mais il en a du moins compris la sphère sémantique ; quant à HAT1, on y lit le gallicisme sinsalieri (fol. 129 v-130 v de Can). On trouve un cas similaire avec la forme duieres de P (26, 678) ou doieres de P13, « terriers d’animaux124 », traduite de manière très imprécise par mandra (ch. 521, 16), à moins de supposer que le remplacement n’ait déjà été effectué dans la source française afin d’éviter une forme régionale rare ; 123. D’après la base de données de l’OVI (Opera del Vocabolario Italiano ; http://gattoweb. ovi.cnr.it) consacrée au lexique de l’italien médiéval, l’ancien toscan dispose par ailleurs des formes ipotamo, ippotamo, ippopotamo ; la traduction toscane du Tresor offre ipotame. 124. Voir le glossaire de l’éd. Rochebouet.
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HAT1 donne ici buchi (fol. 131 ra de Can). Ces éléments nous laissent songer à un milieu de production non particulièrement élevé pour le volgarizzamento : la version de N1 serait l’œuvre d’un traducteur soucieux de rendre disponible dans sa langue vernaculaire la compilation française, mais qui ne disposait pas de tous les outils de travail nécessaires. On peut néanmoins relever deux étincelles surprenantes de culture classique : au ch. 467, 9 la leçon de P (fol. 183 r) par non de victorie (altérée en parron dautorie dans P13) est élégamment traduite par con tronfio (Ham, fol. 2 r, con trionfio) ; au ch. 535, 3 la formule latinisante magna corte rend cort haute et pleniere de P (45, 1220) et P13 (qui donne fautivement aute e pleniere, sans cort). La copie de N1, en mercantesca – une écriture développée dans le milieu marchand depuis le deuxième quart du xive siècle – claire et ordonnée, presque dépourvue de décoration, est également éloquente : il s’agit de toute évidence d’un manuscrit produit et exploité au sein de la bourgeoisie marchande. La littera textualis, qui caractérise normalement les livres plus prestigieux, est utilisée pour les ms. Can et ZB, mais dans aucun des témoins de HAT2125. On est ainsi face à un contexte de production livresque radicalement différent de celui du texte français de l’HA, qui a aussi été copié (toujours en littera textualis) et lu dans les cours de l’Italie du Nord ou de Naples. Et même s’il est clairement reconnu que les adaptations italiennes des textes français et latins étaient pour la plupart destinées au public bourgeois126, HAT2 semble en particulier, tant par la qualité du texte que par les caractéristiques 125. Pour la mercantesca, et pour les écritures des milieux bourgeois italiens médiévaux, voir au moins I. Ceccherini, « La genesi della scrittura mercantesca », dans Régionalisme et internationalisme. Problèmes de paléographie et de codicologie du Moyen Âge, éd. O. Kresten et F. Lackner, Vienne, 2008, p. 123-137 ; ead., « Le scritture dei notai e dei mercanti a Firenze tra Duecento e Trecento : unità, varietà, stile », Medioevo e Rinascimento, 21 (2010), p. 29-68 ; T. De Robertis, « Scritture di libri, scritture di notai », ibid., p. 1-27 ; M. Cursi, « Il libro del mercante : tipicità ed eccezioni », dans La produzione scritta tecnica e scientifica nel Medioevo : libro e documenti tra scuole e professioni, éd. G. De Gregorio et M. Galante, Spolète, 2012, p. 147-194. 126. C. Segre, Volgarizzamenti, op. cit., p. 13 : « era la borghesia comunale che sentiva la necessità, e il piacere, della lettura » ; M. Zaggia, Heroides, éd. cit, p. 5 : « si dovrà tener presente che a muovere quelle iniziative furono quasi sempre delle precise figure di laici, banchieri o grandi mercanti o uomini impegnati con ruoli di responsabilità nella vita pubblica comunale » ; M. Cursi, « Il libro del mercante », art. cit., p. 159 : « Le nuove opere della letteratura in volgare, in tumultuosa diffusione nel corso del Trecento, esercitavano certamente una forte attrattiva sulla nuova committenza borghese, ‘facoltosa ma illetterata e perciò esclusa dalla cultura ufficiale in lingua latina’ e dunque conquistata alle lettere dai nuovi, diffusissimi bestsellers » (avec citation tirée de L. Miglio, « Lettori della Commedia : i manoscritti », dans Per correr miglior acque… Bilanci e prospettive degli studi danteschi alle soglie del nuovo millennio, Rome, 2001, p. 295-323, p. 299).
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matérielles des manuscrits, une « version marchande » de l’HA, de niveau sensiblement inférieur à HAT1127.
Traduction et innovation : remarques littéraires Malgré tout, le volgarizzamento ne manque pas de quelques menus élans créateurs, si minuscules soient-ils. Par exemple il réalise une tentative modeste de donner un aspect « poétique », en rime, à un très court morceau qui est en réalité une expression proverbiale citée par Wauchier (voir ch. 581 et note). Notre volgarizzatore semble également avoir inséré à plusieurs endroits des gloses qui éclaircissent le texte : par exemple, au ch. 519, 14, il explique que Judith se prépare per parere più bella ; ce détail est absent dans P et P13. Dans le ch. 520, 20-21, quand Judith vole le baldaquin de la tente d’Holopherne, on lit dans N1 « tolse della tenda quello ch’ella volle ; fra l’altre cose ne portò la ricca sedia d’Oliferne ». Cette précision semble décrire l’enlèvement du baldaquin comme un banal pillage, probablement parce que le traducteur n’a pas compris la nature de l’objet volé, enseigne du pouvoir du général (voir supra, dans nos observations sur les techniques de traduction), mais elle donne aussi une nuance pragmatique et dynamique à l’image de Judith. De même, au ch. 521, 1-2, la leçon feme de P (26, 663) et de P13 est rendue par femina fragile : fragile est sans doute un ajout du traducteur, qui rend plus explicite le discours de Judith et souligne le caractère exceptionnel de son exploit. Au ch. 518, 7-8, par contre, l’incise ciò era allora gli Giudei, manquant à P et P13, est une simple explication historiographique ; au ch. 614, 4, la locution pigliare la battaglia e la terra rend la forme prendre de P (96, 4) et P13, dont le traducteur explicite le complément d’objet. Les interventions que l’on peut vraisemblablement attribuer au traducteur – puisqu’elles ne se retrouvent pas dans P13 – touchent également, même si c’est très marginal, la caractérisation de la figure d’Alexandre, et en particulier ses aspects moraux et « spirituels ». Un exemple de probable intervention du traducteur sur sa source se trouve au ch. 571, 5-6, avec l’expression n’ebe grande pietà : le texte français précise que la pitié d’Alexandre est tardive (P, 33, 5-6 : « pitié en ot et misericorde vaine, quar trop fu tardive » ; P13 « petit en ot de mesericorde, si ne vaut riens, car trop fu tarde », avec une erreur sur 127. Il faut également rappeler que certains témoins, de HAT1 comme de HAT2, ont été produits autour ou après le milieu du xive siècle, quand l’humanisme de Pétrarque, privilégiant l’accès direct aux sources classiques, fait graduellement reculer les traductions à un niveau inférieur dans la production littéraire italienne (voir les observations de M. Zaggia dans Heroides, éd. cit., p. 4), ce qui explique probablement la pauvre qualité de certains manuscrits tardifs contenant des œuvres historiographiques en volgare.
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pitié/petit), mais le volgarizzamento omet ce détail significatif. Au ch. 572, lors de la prise de Jérusalem, Alexandre honore le prêtre Jaddus et le Dieu des Juifs ; dans le chapitre suivant, on lit une moralisation en prose où l’humilité d’Alexandre à l’égard de la divinité s’oppose à l’attitude des chrétiens qui ne montrent pas leur soumission à Dieu. L’auteur exprime en particulier sa réprobation pour ceux qui ne s’inclinent pas devant le saint viatique : N1 ajoute ici une incise, e così non fece Alessandro, visant à souligner l’exemplarité de la conduite du roi, qui s’est agenouillé devant Dieu. Au ch. 585, Alexandre prie Dieu de fermer les montagnes qui entourent deux tribus juives maudites ; sa requête est exaucée, et l’auteur de l’HA rattache à cet épisode une moralisation sur l’importance d’obéir aux commandements divins : Dieu accordera sans aucun doute ses grâces à ceux qui le servent fidèlement, s’il a écouté les prières d’Alexandre, qui ne respectait pas la loi divine et qui était indurato (« indurci »). Dans ce morceau le volgarizzamento utilise l’adjectif indurato pour le roi à deux reprises, alors que les passages correspondants de P (59, 4-7) et de P13 qualifient Alexandre de sarrasins ; pour la première occurrence, le choix de variantes de l’édition de Gaullier-Bougassas signale aussi la forme païen dans les manuscrits de contrôle B, D, L. Nous remarquons que dans le ch. 474, 10, par contre, l’expression loi sarrasine de P, fol. 186 vb (loi saraine dans P13) est correctement rendue dans N1 par legge saracina. Pourquoi donc le volgarizzamento affirme-t-il ici qu’Alexandre est « endurci » ? Il semblerait que le traducteur ait éprouvé une sorte de réticence face à l’appartenance religieuse du roi dans le modèle français ; cette attitude est d’autant plus intéressante qu’elle semble se manifester exclusivement à l’égard d’Alexandre, et non pour les autres grandes personnalités païennes évoquées dans le texte. Cela peut trouver une explication dans le traitement de la figure d’Alexandre dans l’œuvre de Wauchier : l’auteur, fidèle aux exigences de l’objectivité historiographique, ne manque pas de souligner que le souverain macédonien est un païen et qu’il ne connaît pas la loi de Dieu, mais en même temps il préfère s’arrêter sur les vertus humaines et politiques du roi, en laissant de côté les polémiques contre le polythéisme et les apologies de la foi chrétienne qui jalonnent la compilation128. Probablement, cette coexistence de paganisme 128. Voir C. Gaullier-Bougassas, « Histoire et moralisation : interpréter la vie d’Alexandre dans les histoires universelles françaises du xiie au xve siècle (l’Histoire ancienne jusqu’à César, la Chronique de Baudouin d’Avesnes, le Miroir historial et la Bouquechardière) », dans L’historiographie médiévale d’Alexandre le Grant, éd. C. Gaullier-Bougassas, Turnhout, 2011, p. 233-269, en particulier p. 246-251 ; eadem, « L’Histoire ancienne jusqu’à César de Wauchier de Denain, la Chronique dite de Baudouin d’Avesnes et le Miroir historial de Jean de Vignay », dans La fascination pour Alexandre le Grand, op. cit., t. 2, p. 842-853.
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et de hautes qualités morales dans le portrait d’Alexandre fourni par l’HA a étonné le traducteur et l’a amené à remplacer « saracino » avec « indurato » : cet adjectif n’améliore guère l’image du Macédonien, mais il la rend peutêtre moins contradictoire. On lit une autre modification, plus significative, au ch. 577 : en narrant le meurtre de Callisthène et d’autres personnalités de la cour, N1 supprime le morceau expliquant qu’Alexandre a ordonné la mort de ceux qui refusaient de l’adorer comme un dieu ; le passage polémique sur la mauvaise conduite du roi est également coupé. Néanmoins, il pourrait aussi s’agir d’un simple saut du même au même, comme le suggère la leçon de P13 (autres – autres) : Adonc avoit il un maistre philosophe, Calisten estoit només : cil avoit sté ces compagnons en isquole. Celui fist il ochire, et plusors autres avec lui, qi princes estoient, por ce q’il ne l’aoroient ausi com s’il fust dieu. De totes ses males aventures qe vos öés estoit plains li rois Alixandres et de mout autres encore, dont seroit molt dure a reconter.
Ces données laissent entrevoir une tentative, bien que très partielle et faible, d’infléchir l’image d’Alexandre, pour en atténuer certains aspects gênants ou problématiques : l’histoire du roi macédonien semble avoir bénéficié d’une attention particulière de la part du traducteur, normalement très fidèle à sa source, mais qui néanmoins a pris soin d’apporter ces modifications microscopiques dans la section alexandrine. Avatar secondaire de l’œuvre de Wauchier, incorrect et altéré par une tradition manuscrite souvent négligente, HAT2 montre pourtant, une fois de plus, la pénétration profonde de cette histoire universelle française dans l’Italie médiévale. L’importance de HAT2, bien que relative, semble concerner en particulier la section romaine de la traduction, la seule qui soit attestée en dehors du ms. N1. Ce n’est probablement pas un hasard si les propriétaires du codex au cours du xive siècle ont réussi à combler une lacune due à la chute d’un feuillet dans la deuxième section romaine (en recourant manifestement à un autre témoin de la même traduction), mais n’ont pas trouvé d’autre manuscrit contenant la section alexandrine. En effet, les fol. 141-142 sont remplacés par des pages contenant des matériaux disparates, dont nous avons fait mention plus haut. Malgré tout cela, la version HAT2 demeure une pièce significative dans le panorama fragmentaire et fragmenté de la réception italienne de l’HA, d’une part parce qu’elle est la seule traduction quasi complète du texte de Wauchier, pourvue de la section alexandrine, d’autre part parce qu’elle entretient des liens avec le milieu bourgeois et marchand de l’Italie médiévale.
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Étude de la langue Bien que le manuscrit N1 soit désormais connu et son texte partiellement édité129, une analyse linguistique n’a pas encore été réalisée. Nous tenterons d’en donner ici un exposé sommaire qui se propose surtout de mettre en lumière les éléments extravagants dans une langue qui, dans son ensemble, atteste tous les traits typiques du volgare florentin du milieu du xive siècle. Graphies Pas de groupes consonantiques latinisants cs, ct, ps ; ph est utilisé seulement pour le nom propre Ramphes (454, 10), pt apparaît dans Gipto (516, 6), Giptiani (454, 3 etc.), et Giupter (467, 4), altération de Giupiter. Fréquence de h initial dans certains mots, selon l’étymologie latine : huomo (456, 6 etc.), huomini (460, 20 etc.), adjectif humano (499, 51 etc.), honore (515, 43 etc.), honorato (572, 26), hoste (570, 10 etc.) ; un seul cas d’hypercorrection, hubidire (518, 48). Les consonnes vélaires c, g peuvent être suivies par h même avant voyelle non palatale (a, o, u) ; par ailleurs, la valeur palatale de ces consonnes est marquée, comme en italien moderne, par un i diacritique, qui peut se trouver même avant e (cie, gie). La sifflante palatale sourde intense avant voyelle non palatale est toujours notée par sci ; pour les voyelles palatales, on trouve les formes sci, sce, scie (avec i conservé même avant e, ex. scielse 462, 23, biscie 497, 30). La sifflante palatale sourde ténue est rendue par ci, dans baciò (539, 65), cuciti (596, 9). La sifflante palatale sonore est notée gi (agio 481, 8, ragione 479, 14 etc.). Pas d’emploi de ç, k et y. Le x apparaît deux fois dans le nom d’Alexandre, pour les graphies Allexsandro (497, 32), Alexsandro (489, 13), où il est par ailleurs redondant. Emploi assez fréquent de n avant consonne bilabiale (nb, np) ; un seul cas de mf (comfortare 489, 2). Pour la liquide mouillée, la graphie lgli est majoritaire par rapport à gli ; une seule attestation de lgl, schalgle (582, 27), et une de li, miliaia (499, 6). La nasale palatale est notée ngn ou ngni, plus rarement gn et une fois seulement gni (ssegnioreggiarono 469, 1) et nni (inniude 511, 9).
129. G. Ronchi, « I volgarizzamenti », art. cit., publie la section thébaine, à l’exception de la partie correspondante aux ch. 31-83 de l’éd. de Visser-van Terwisga, qui manquent dans le manuscrit ZB.
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Introduction
La labiovélaire sourde est régulièrement écrite qu, avec de rares cas de cu (parfois noté chu) : ccuello (453, 7 ; 594, 18), cuali (rubrique 619), cuesti (605, 11). Phonétique Vocalisme tonique Présence régulière des diphtongues ie < ę, uo < ǫ en syllabe libre, même après consonne + r (ex. priego 500, 21, truova 591, 16), selon l’habitude florentine : l’ouest de la Toscane n’a pas de diphtongaison après consonne + r, Sienne et Pistoia connaissent le type truova mais pas priego130. Les seules exceptions semblent figliolo (deux attestations, 493, 20 et 613, 16, N1 donnant systématiquement figliuolo), rota (574, 15) et vota (609, 8), avec o non diphtongué. À l’inverse, réduction de la diphtongue uo dans gragnule (497, 29), tremuto (484, 1) : le phénomène semble typique d’Arezzo et Cortona, mais est répandu aussi dans les autres villes toscanes131. u passe à o fermé dans ono (< uno, 613, 19) : un seul cas dans notre édition, mais cette forme n’est pas inconnue des anciens parlers toscans132. Anaphonèse florentine régulière, avec passage systématique de e et o fermés à i, u : ex. famiglia (468, 10), maraviglia (458, 18), lingua (506, 14), giugnere (488, 17). Vocalisme atone e prétonique peut aboutir à i, selon la tendance qui s’affirme graduellement au cours du xive siècle, mais il garde parfois aussi sa valeur initiale. Il est systématiquement conservé dans pregione (511, 16 etc.) et serocchia (479, 19 etc. ; aucune occurrence de prigione, sirocchia), formes qui survivent à Florence jusqu’au début du xve siècle. L’évolution e > i est peu fréquente dans consintirebbero (468, 14), distriere (512 , 15 etc.), sicondo (485, 17 etc., face à l’emploi majoritaire de consentire, destriere, secondo) : ces formes n’ont pas survécu dans la langue littéraire. Ont également disparu de la langue moderne les formes bilta(de) (460, 4 etc., plus fréquente que beltà), distino (611, 27), gittare (458, 15) et nimico (460, 19 etc.), et les numéraux cinquicento (rubrique 469), 130. Voir A. Castellani, Grammatica storica, op. cit., p. 287, 350, 355 ; P. Manni, Il Trecento toscano, Bologne, 2003 (dans la série Storia della lingua italiana, éd. F. Bruni), p. 36. 131. Voir A. Castellani, Nuovi testi fiorentini del Dugento, Florence, 1952, p. 45-46, n. 5, et L. Serianni, Testi pratesi della fine del Dugento e dei primi del Trecento, Florence, 1977, p. 39. 132. Voir Vite dei santi Padri, éd. cit., p. 274 ; G. Frosini, « Appunti sulla lingua del Canzoniere Laurenziano », dans I Canzonieri della lirica italiana delle Origini, éd. L. Leonardi, Florence, t. 1, 2004, p. 247-297, p. 268-269.
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setticento (528, 11), novicento (591, 12 ; aucune occurrence de destino, gettare, nemico, cinquecento et settecento dans notre édition, mais une de novecento, 624, 24). Les formes megliore et nepote disparaissent complètement en faveur de migliore (514, 50 etc.), nipote (508, 18 etc.), seules graphies attestées133. Le passage vettoria > vittoria, dû, comme le souligne Castellani, à l’influence du latin, n’est documenté dans notre texte que par un seul exemple de la forme avec i (477, 3), qui s’oppose à de nombreuses occurrences de vettoria134 (472, 7, etc.). Dans d’autres cas, e prétonique devient a par dissimilation : asempro (555, 3 etc.), sacreto (505, 3, mais aussi secreti 536, 13), piatade (529, 19, mais plusieurs cas de pietà, 458, 16 etc.). Le groupe en prétonique aboutit presque toujours à an : danari (477, 8 etc.), sanatore (rubrique 464 etc.) ; nous relevons un emploi majoritaire de incontanente (462, 9 etc.), sanza (460, 15 etc.), avec deux occurrences de incontenente (532, 5 et 547, 16) et une de senza135 (521, 12). er atone devient ar dans maraviglia, seule forme attestée (458, 18 etc.). Le verbe benedire présente la forme benedissero (522, 11), mais aussi bendire (522, 14), avec chute de -e- atone. L’absence de la diphtongue uo en position prétonique dans les formes arhizotoniques giucare, giucavano (463, 9 ; 463, 11 ; 506, 16) représente un trait typique de l’ancien florentin136. La présence de u à la place de o atone se retrouve dans les formes latinisantes multipricare (460, 13 etc.), multitudine (553, 19 et 620, 12, en alternance avec moltitudine, 479, 5 etc.). Par contre, évolution u atone > o dans chioderebbe (492, 9), (i)stormenti (515, 13 et 517, 25). Consonantisme Bêtacisme : évolution v > b dans boce (477, 17 etc.), botare (525, 10), boto (525, 14 ; aucune attestation de graphies avec v- pour ces formes), et à l’intérieur des mots inbolare (rubrique 463 etc., pas de formes en invol-), diburassero (505, 9, mais plusieurs attestations de formes en divor-, 579, 77 etc.). 133. A. Castellani, Nuovi testi fiorentini, op. cit., p. 120-121 : « Mentre dunque megliore, nepote, segnore non oltrepassano (salvo rare eccezioni) la metà del sec. XIV, pregione e serocchia giungono fino agl’inizi del sec. XV » ; voir aussi P. Manni, Il Trecento toscano, op. cit., p. 37. 134. A. Castellani, Nuovi testi fiorentini, op. cit., p. 121. 135. Voir A. Castellani, Nuovi testi fiorentini, op. cit., p. 53-57 ; P. Manni, Il Trecento toscano, op. cit., p. 37. Dans sanza, le groupe an est considéré comme prétonique pour des raisons phono-syntaxiques. 136. Voir l’article de A. Ricci, « It. ant. giucare », Studi linguistici italiani, 42 (2016), p. 153-176.
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On trouve plusieurs attestations de dilibero, diliberare (478, 19 etc.), à côté de quatre formes en diliver- (458, 14 etc.), et un cas avec assourdissement, dilipero (552, 13). Deux cas de spirantisation p > v dans savea (507, 6), forme italienne septentrionale très rare en Toscane, et savore137 (579, 28). Rhotacisme / lambdacisme : emploi de r au lieu de l dans facessera (537, 7), sare (466, 17), vire (571, 12), et diavoro (532, 22 ; ici le copiste a immédiatement corrigé en diavolo ; nous remarquons néanmoins que l’évolution de -olo à -oro est un trait lucquois138) ; phénomène inverse dans milacolo139 (623, 19). Dans isprendore (563, 17), multipricare (460, 13 etc.), risprendea (563, 18), sprendiente (578, 49), le groupe pl aboutit à pr selon une évolution assez fréquente140. Échange z > s, phénomène caractéristique de la Toscane occidentale141, dans inansi (521, 2, ms. inansa), ricchese (550, 14), altessa (578, 16). À Pise et Lucques, cette évolution entraîne l’emploi du graphème z pour s sonore, mais ce trait manque dans notre texte ; par ailleurs, on trouve un cas probable d’hypercorrection dans volezze pour volesse (540, 3). Échanges de consonnes sourdes et sonores : sonorisation de la sourde initiale dans garatti (624, 20), gonpagnia (499, 4), Gostantino (551, 17 ; cette forme est fréquemment attestée en ancien italien), gredono (556, 2) ; sonorisation dans le mot dans costadi (529, 43), predi (522, 10), solamende (573, 18), trabassò (464, 13), verage (459, 11 etc.) ; sonorisation tant à l’initiale qu’à l’intérieur du mot dans Gostantinoboli (551, 17 et 19). Passage de l’initiale sonore à sourde : Cerusalem (537, 13, mais ici il faut prendre en compte l’action de la nasale de la préposition in qui précède), pecco (497, 16, si ce n’est pas une erreur du copiste, trompé par petto dans la même phrase). Assourdissement à l’intérieur des mots Alessantro (rubrique 560), tenta (520, 12), piglianto (522, 4, mais pour ce dernier, possible confusion avec le mot tanto qui suit). Consonnes doubles : le copiste marque assez régulièrement l’intensité des consonnes, avec quelques oscillations ; on trouve par exemple les formes 137. La base de données de l’OVI enregistre peu d’occurrences toscanes de savea, alors que les attestations septentrionales sont légion. Pour la spirantisation de p, voir G. Rohlfs, Grammatica storica della lingua italiana e dei suoi dialetti. Fonetica, Turin, 1966, p. 278, et R. Baldini, « Zucchero Bencivenni », art. cit., p. 67-68, avec quelques exemples florentins. 138. Voir P. Manni, Il Trecento toscano, op. cit., p. 45. 139. L. Serianni, Testi pratesi, op. cit., p. 58. 140. Cf. S. Marroni, I fatti dei Romani, éd. cit., p. 99 ; G. Rohlfs, Grammatica storica. Fonetica, op. cit., p. 356 ; R. Baldini, « Zucchero Bencivenni », art. cit., p. 68. 141. A. Castellani, Grammatica storica, op. cit., p. 295 ; P. Manni, Il Trecento toscano, op. cit., p. 42.
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aiuterebe (585, 3), aiuterebero (502, 7), ccavalo (515, 28), etc., avec dégémination en position posttonique ; en position prétonique dans alora (457, 1 etc.), alotta (523, 23), etc. Le redoublement manque souvent dans certains mots commençant par le préfixe a- : voir abandonare (486, 37), abondanza (496, 13), afogati (458, 13), etc. Dans lungge (478, 13) le copiste note probablement la valeur medio-forte de la consonne médiale non intervocalique142. Nous relevons des cas sporadiques de redoublement erroné, comme furrone (488, 17), pregarrolo (550, 4), vollessero (514, 45), et deux exemples de comme (476, 11 et 509, 10, noté cõme) pour come. Dans auttorità (478, 7), la gémination de t est attribuable à l’influence de l’étymon latin avec ct. Redoublement syntaxique : très fréquemment noté par le copiste, on le relève dans les cas typiques de l’ancien florentin143, après les monosyllabes : ex. a (a pPanias 453, 4), che (che ssei 453, 7), ché (ché nnatura 459, 17), chi (chi llà 486, 26), da (da rRoma 463, 9), de’ (de’ llacedoniens 554, 2), e (e ttennero 455, 6), è (è ccuella 594, 18), fa (impératif de fare, fa ssapere 518, 20), fu (fu tTroia 455, 5), i (i rRomani 464, 4), là (là ttra 466, 22), lo (lo ddio 584, 19), ma (ma ppoi 454, 6), né (né tterra 460, 24), o (o ttre 468, 17), se (se nnon 465, 13), sì (sì ccome 453, 4), su (su cche 524, 40), tra (tra lle 459, 16), tu (ttu mmi 519, 41). Notre texte compte également des redoublements pour les monosyllabes suivant un mot polysyllabique avec voyelle finale tonique ou atone : appo cch’egli (478, 15), come ttu (518, 27), checché lle genti (508, 4), contra llui (487, 19 etc., s’il ne faut pas lire contr’a llui), intra llo re (566, 1), perché llo suo reame (531, 9), perché ss’egli (581, 16) ; les prépositions infra et sopra font redoubler l’initiale de questo, quello (graphie cq, ex. 455, 2 ; 473, 9). Consonne intense au début des pronoms enclitiques après formes verbales oxytones dans abattello (566, 24), acconciossi (587, 1), avisossi (488, 10), mandonne (551, 28), pregollo (543, 9), etc. Autres cas particuliers : redoublement après consonne, dans con ttutto (490, 19), et dans non lla distrusse (470, 8), où le scribe a vraisemblablement inséré des -n superflus. Métathèse de r dans adrottinare pour adottrinare (508, 17), enterrebbe ou enterebbe (468, 5 etc.), frevente (573, 2), settrentione (619, 9), (i)stormenti (515, 13 etc.). Insertion d’un r parasite dans contradre (517, 18 etc.), frare (549, 10), grandre (566, 11), incrontro (485, 6), tostro (566, 27), trerre (rubrique 565), 142. Voir R. Casapullo, Il Medioevo, Bologne, 1999 (dans la série Storia della lingua italiana, éd. F. Bruni), p. 78, et P. Larson, « Fonologia », dans Grammatica dell’italiano antico, éd. G. Salvi et L. Renzi, Bologne, 2010, vol. 2, p. 1513-1546, p. 1529-1530. 143. Voir G. Rohlfs, Grammatica storica. Fonetica, op. cit., p. 235-237. Pour co et no (co lloro 459, 18, no llo 460, 21 etc.), il pourrait s’agir de l’assimilation de -n : voir infra.
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tristro (569, 11), trombre144 (588, 4) ; par contre, chute de r postconsonantique dans contastarlo (592, 25), contastava (544, 11), distinge (613, 22), distuggere (486, 17), distusse (616, 20), distutta (478, 27). Chute ou assimilation régressive de la consonne liquide dans les graphies isolées fanne (472, 12), meritagli (540, 26), mostravi (585, 16), ricordagli (619, 11), soccorrelo (563, 23), vitiperale (483, 20) pour farne, meritargli, mostrarvi, ricordargli, soccorrerlo, vitiperarle, avec pronoms clitiques, et dans peché pour perché (539, 10). Assimilation de -m dans terregli (459, 7, terrem(o) + gli) et de -n dans adoravallo (540, 11, -n(o) + lo), inchinavallo (539, 11), mandarollo (517, 20), menarollo (518, 39), mettiallo (496, 4), mordealle (583, 24) ; pour inghiottirrogli (579, 75) il semble douteux s’il s’agit de inghiottiro o inghiottirono + gli. Confusion nasale/liquide dans antro (577, 44, forme attestée par certains textes florentins du milieu du Trecento) pour altro145. La seule attestation de la graphie dinazi (541, 7), avec chute de la nasale préconsonantique (contre plus de soixante occurrences de dinanzi), semble reflecter une prononciation possible au xive siècle146. Groupes occlusive + l : bl passe à bi dans assembiare (516, 15), asenbiò (623, 12 ; pas de formes en assembl-, assembr-), gl devient ghi dans veghiò (540, 22), veghiare (566, 38, mais isvegliarlo 521, 19). Évolution du groupe -lli à -gli : cavagli (496, 19 etc., douze occurrences, contre trois de cavalli), frategli (460, 1 etc., cinq occurrences ; fratelli se retrouve huit fois), rubegli (482, 23, aucune occurrence de rubelli), uccegli (462, 4, etc., sept occurrences, contre trois de uccelli). Même alternance pour le pronom masculin egli (453, 2 etc.), tant singulier que pluriel, qui connaît ici plusieurs exemples de la forme elli (456, 11 etc.). Il s’agit d’un trait arétin également répandu à Sienne et Florence, surtout depuis le milieu du xive siècle147. Phénomènes généraux Aphérèse : affecte le préfixe in- dans ’nfralissero (491, 12), ’ngegno (562, 15), ’npiccò (507, 14), ’ntese (506, 1 etc.). Chute de a- dans sberghi (579, 43), de 144. Pour r épenthétique, voir les observations de C. Delcorno, Vite dei Padri, éd. cit., p. 293. Pour la forme valentre voir G. Rohlfs, Grammatica storica. Fonetica, op. cit., p. 465. 145. Nous nous rapportons sur ce point aux données pourvues par la base de l’OVI. 146. Voir E. Poppe, « Antico tosc. ‘dinazi, in(n)azi’ », Lingua nostra, 24 (1963), p. 34-37. 147. A. Castellani, Grammatica storica, op. cit., p. 397, avec renvoi à id., Nuovi testi fiorentini, op. cit., p. 46-47, n. 4.
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e- dans reda, rede (453, 3 etc., seules formes attestées) et de i- dans magine (554, 21 etc.), qui alterne avec imagine (517, 27 etc.). Apocope pour les formes en -à < -ade < -atem : nous relevons cittade (548, 1), cittadi (526, 9 etc.), dislealtadi (555, 2), biltade (519, 20), piatade (529, 19), podestade (541, 30), sans attestations de -ate ; tous ces mots ont des formes correspondantes en -à, largement majoritaires. Deux seules occurrences de gran (589, 17 et 593, 9), contre plus de six cents cas de grande, grandi. Pas d’apocope de -o pour les formes verbales en -iamo, -iano, mais un cas de son pour sono (6e personne, 499, 32) ; deux cas d’apocope de -e dans l’infinitif, chiuder (rubrique 585), gridar (592, 1), un pour -a, allor (513, 34), et quelques occurrences de qual (454, 16 etc.). Outre ces apocopes « canoniques » pour l’ancien italien, notre texte offre plusieurs exemples moins communs. N1 présente des mots paroxytoniques coupés : pour les adverbes allo’(ra) (460, 12 etc.), be’(ne) (493, 6), do’(ve) (609, 17) ; pour les substantifs co’(sa) (486, 31), Giude’(i) (rubrique 544), no’(me) (576, 6), pecca’(to) (554, 11), ppe’(na) (609, 10) ; pour les verbes ama’(va) (480, 14), ave’(va) (503, 7 etc.), chiama’(re) (605, 18), crede’(va) (586, 5), cresce’(va) (620, 21), difica’(ta) (458, 10), distrugge’(va) (479, 11), face’(va) (483, 12), mena’(va) (482, 28), prega’(va) (519, 60), toglie’(va) (480, 14 etc.), udire’(te) (533, 6), vole’(re) (608, 2) ; les pronoms qua’(le) (471, 5), vo’(i) (485, 24) ; la conjonction cco’(me) (516, 12), les possessif su’(a) (590, 1), suo’(i) (563, 40). On a un cas particulier pour ttro’(ppo) (462, 13), puisque la coupure concerne non seulement la dernière syllabe, mais aussi la consonne précédente148. On trouve de rares apocopes parmi les infinitifs proparoxytoniques : conbatte(re) (489, 9), esse(re) (532, 21), soccorre(re) (482, 30), tende(re) (515, 39). Un trait plus particulier est celui de la chute de -a ou -o dans les mots terminant en i + voyelle : battagli (495, 16 etc.), isperanzi (475, 17), potenzi (572, 20 et 615, 26149), et pour -o consigli (468, 18), argogli (499, 33). Nous n’avons trouvé qu’un seul texte qui donne un phénomène semblable, les Vite dei Padri, ouvrage du dominicain pisan Domenico Cavalca150. Dans N1, la correction du scribe dans la rubrique du ch. 508, où le -a de giustizia semble 148. Voir Castellani, Grammatica storica, op. cit., p. 311 et 415. Dans son édition du Fiore, L. Formisano signale l’emploi de tro’ dans les expressions tro’ grella, tro’ picciolella, et suggère qu’il s’agit du gallicisme trop avec chute de -p avant mot commençant par consonne ; voir Il Fiore e il Detto d’amore, éd. L. Formisano, Rome, 2012, p. 75. 149. Dans la première occurrence signalée, N1 donne potenzi acchui ; nous imprimons potenzi a ccui, mais on pourrait aussi lire potenzia ccui, avec ellipse ou absorption de la préposition a. 150. Éd. Delcorno, p. 300, avec plusieurs exemples de -ia > -i.
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réintégré dans un deuxième moment, laisse penser que ces apocopes se trouvaient dans le modèle suivi par le copiste, et que ce dernier a parfois essayé de les effacer en restaurant les voyelles disparues. Prosthèse : les mots commençant par s + consonne sont habituellement précédés d’un i- (ex. isconfisse 456, 14, isconfortassero 463, 19), mais on trouve aussi des formes sans prosthèse (ex. sconfitti 482, 40, sconfitta 570, 6) ; un seul cas avec e-, escienza (491, 5), contre plusieurs occurrences de iscienzia (465, 6 etc.). Les formes avec prosthèse sont les seules admises si le mot qui précède se termine par consonne151. La forme dio (ex. a Dio 480, 11) alterne avec id(d)eo (466, 26 etc.), id(d)io (460, 21 etc.). Pour le pluriel, nous avons iddei (517, 27 etc.), id(d)ii (458, 19 etc.) ; pour gli dei (527, 4 etc.) on pourrait lire également gl’idei. Épenthèse de e dans les deux occurrences de qualeche (485, 10 et 616, 14), contre un seul cas de qualche (499, 47). Contrairement aux autres dialectes toscans, le florentin du Trecento évite la syncope dans le groupe consonne occlusive ou fricative + voyelle + r, comme pour diritto (465, 14 etc.), vespero (484, 21 etc.) et les verbes comperare (527, 5 etc.), sofferire (480, 12 etc.) ; ces mots apparaissent non syncopés dans notre texte, qui ne présente aucune occurrence des formes dritto, vespro, comprare, soffrire. Nous signalons néanmoins la syncope de la voyelle atone dans l’adjectif pricoloso (quatre occurrences des formes avec pri-, 492, 3 etc., contre deux attestations avec peri-, 583, 7 et 591, 32). En florentin, par contre, le verbe andare et les verbes issus de la 2e conjugaison latine ont souvent, depuis la fin du xiiie siècle, des formes syncopées pour le futur et le conditionnel. Pour andare, notre édition montre seulement deux occurrences du conditionnel (anderebbe, 500, 16 et 516, 16), sans syncope ; pour avere et dovere, emploi presque exclusif des formes sans la syncope de e prétonique, comme averebbe (460, 17), averò (519, 53), doverà (573, 21), doverrete (585, 24), etc., avec une seule exception, avrà (536, 22) ; pour vedere, deux occurrences avec syncope (vederebbe 569, 20, vederebbero 594, 10) contre deux non syncopées (vedrai 594, 20, vedranno 521, 7) ; pour potere, plusieurs cas de potrà (509, 17 et 517, 29), potrebbe (469, 12 etc.), potrò (519, 52 et 531, 7), contre une occurrence de poteranno (623, 11) et quatre de poterebbe (505, 7 etc.) ; on ne trouve aucune forme non syncopée pour sapere (qui donne saprà, saprete, 529, 27 etc.)152. 151. Les deux exceptions que nous relevons sont dues à l’emploi de noms propres, Iulius Stilamus et Dimerius sconfitto. 152. Voir A. Castellani, Nuovi testi fiorentini, op. cit., p. 57-65.
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Traitement des particules monosyllabiques : à cause du processus de resyllabation, les mots in, non, peuvent présenter une double consonne finale avant les mots commençant par voyelle, tant tonique qu’atone (453, 4 etc. et 453, 7 etc.) ; il existe ici une seule exception, in(n) Mede (476, 16), mais il est possible que le copiste ait ajouté un titulus superflu ou qu’il ait voulu signaler l’assimilation régressive des nasales. Pour la même raison, on peut trouver l’épithèse de -e dans none153 (523, 11 etc.). Par ailleurs, la négation non et la préposition con présentent les variantes no (459, 17 etc.), co (459, 7 etc.), souvent employées avant un mot commençant par une consonne liquide (gli, l, r) ou nasale (m, n), ce qui laisse supposer une assimilation de -n, mais aussi avant d’autres consonnes (no guidardona 532, 26, no dimorarono 537, 10, no dimorò 538, 13 ; co tutta 515, 10 etc., co coloro 609, 1). L’emploi de -d euphonique est très fréquent, pour a(d), e(d), né(d), o(d), ainsi que pour se(d), che(d) et ses dérivés perché(d), poiché(d). Pour « argent » notre texte offre argento (488, 4 etc.), encore vivant en italien moderne, et ariento (476, 25 etc.), forme majoritaire, résultat du latin médiéval arigentum154. Groupe s + yod : un seul cas de si > gi dans Agia (rubrique 504), contre plusieurs occurrences de la forme d’origine cultivée Asia155 (489, 6 etc.) ; pour t + yod, l’étymon palatium donne normalement palagio (460, 4 etc.), avec un seul cas de palazi au pluriel (485, 16). Formes Gresia (548, 37), Trassia (549, 31), avec -(s)sia au lieu de -cia, sans doute par effet de graphies françaises comme Gresse, Trasse. Les suffixes -abilem, -ebilem donnent toujours -évole (482, 14 forzevole etc.), selon l’usage florentin. nobilem aboutit régulièrement à nobile (485, 12 etc.), avec une seule occurrence de nobole (609, 6), horribilem donne orribile (480, 4 etc.), avec un cas de orriboli (583, 4), alors que conestable donne conestabole (cinq occurrences, 478, 5 etc.), avec un seul cas de conestabile (510, 7). La chute de la préposition a dans ‹a› Antenes (454, 14 et 457, 6) semble un phénomène isolé dans notre texte, vraisemblablement dû à une erreur de transcription plutôt qu’à l’absorption de la voyelle : nous avons donc réintégré le a manquant. 153. Voir V. Formentin, « Un fenomeno di giuntura italo-romanzo : il rafforzamento prevocalico della consonante finale dei monosillabi », Lingua nostra, 58 (1997), p. 90-104. 154. Voir A. Castellani, « Note su testi antichi », Studi di filologia italiana, 16 (1958), p. 5-17, p. 9 (réimpr. dans id., Saggi di linguistica e filologia italiana e romanza (1946-1976), Rome, 1980, t. 2, p. 43-54). 155. Voir A. Castellani, « Il nesso si in italiano », Studi linguistici italiani, 1 (1960), p. 49-70 (réimpr. dans id., Saggi di linguistica e filologia, op. cit., t. 1, p. 222-244).
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Morphologie Articles, pronoms, possessifs Formes de l’article défini : pour le masculin singulier, lo (article et pronom) majoritaire par rapport à la forme faible il, utilisée seulement avant consonne (ex. 549, 17 il pronom). De la même manière, au pluriel, gli prévaut sur li et sur i, minoritaires ; avant quali, li est pourtant plus fréquent que gli et i. Emploi sporadique de l’article et pronom il en forme clitique (’l). Pronoms : emploi presque exclusif de gliele indéclinable, pas de formes fléchies (glielo, gliela ; elles s’affirmeront seulement au cours du xve siècle), mais un cas de gli le (460, 3) et un de la forme archaïque le le156 (540, 7). Pour le cas sujet de la 3e personne, la forme elle au lieu de ella (465, 10 elle avia vicine ; 524, 15 ele ricordò) peut être un trait lucquois157, si elle n’est pas un simple lapsus calami158. La forme masculine egli est employée tant pour le singulier que pour le pluriel, avec la présence sporadique de la forme apocopée e’ (476, 12, etc.). Un cas de sé au lieu de lui, dans llo re lo prese e distrusse sé e lo suo reame (476, 7). Épithèse de -no pour les pronoms de 6e personne : eglino (463, 29 etc.), elleno159 (463, 19, inséré comme correction, ms. elglieno). Les pronoms pluriels au cas régime loro, coloro peuvent apparaître sous la forme lore (478, 32), colore (500, 24), avec -e. Pour les pronoms atones, le datif masculin singulier connaît principalement gli, avec quelques occurrences de li, dans s’accordaro quegli di Capitolo collo duco Branus di darli (486, 47), la beltà ched egli li vide (508, 17), farli honore (541, 23), gittollisi (543, 9), et deux de le (la donna le rispuose 519, 30, allora le direbbe 540, 9) ; gli peut être employé pour le féminin au lieu de le, comme dans gli piacque (506, 12). Dans l’avea fatto (514, 28), l’apersero (519, 20), l’avea detto (524, 15), l’erano stati (617, 7) le féminin le est élidé. Le pronom relatif che peut être polyvalent, comme dans insino a lo dimane, che gli nostri nimici verranno (529, 29) ; a ora di nona ch’egli avieno ordinate le loro ischiere (532, 20) ; dans quella pulcella ch’io v’ò detto (524, 5), s’apparecchiava di fare la vendetta ched egli avea richiesti tutti gli baroni (527, 53) et l’avere ch’ella era donna (543, 8) il remplace di cui. Par contre, le pronom cui est utilisé comme régime direct au lieu de che dans Astiages, cui lo re Circhus […] distrusse e tolsegli la corona (476, 30) ; Deuspater, cui lo re amava tanto quanto niuna criatura e ccui egli credea alzare (612, 5-6) ; Erchules, lo figliuolo d’Alessandro, 156. Voir P. Manni, Il Trecento toscano, op. cit., p. 40 et n. 15. 157. Voir A. Castellani, Grammatica storica, op. cit., p. 314. 158. Pour le deuxième exemple, voir aussi la note au passage correspondant. 159. P. Manni, Il Trecento toscano, op. cit., p. 290-291, signale quelques occurrences de ces formes dans le Decameron.
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cui Cassanda avea messo in pregione (619, 17). Dans la phrase questa battaglia la quale egli vinse lo suo zio (512, 2-3), la quale remplace nella quale ; dans gli quattro coronati li quali Daniel nella sua profezia fece ricordanza (619, 10), on trouve li quali au lieu de degli quali. Dans Alessandro […] presegli Pausamas e sì llo menò dinanzi a lo re Filippo, il quale gli mise in mano una ispada (559, 12) les pronoms il quale gli semblent inadéquats : on attendrait a cui, ou il faut supposer que il quale est lié à Alessandro160. Possessifs : nous signalons un seul cas particulier, le suoe iddeesse (527, 50), où la forme féminine plurielle suoe, attestée en ancien toscan, est construite par analogie du masculin singulier suo161. Dans la rubrique 585, lo nostre Segnore présente la forme nostre pour le masculin, mais nous pensons qu’il s’agit d’une faute du copiste, par attraction de -e de Signore. Prépositions Emploi régulier de la préposition simple di, avec quelques rares exemples de la forme plus ancienne de : tempio de Lani (466, 25), città de Lure (554, 9), città de Larisa (547, 28-32), mais la présence des noms propres peut avoir amené les scribes à considérer ces syntagmes comme figés et à les conserver intacts ; pour de Larisa, voir la note au passage correspondant. Prépositions articulées : à côté de nello, largement majoritaire, rares attestations de in dello (493, 8 etc.), in nello (613, 6), qui sont des formes toscanes occidentales, notamment pisanes, mais connues aussi dans l’arrière-pays jusqu’à Pistoia162. Les formes avec ll (allo, dello, etc.) alternent avec celles sans redoublement, et sont employées avant un mot commençant par une voyelle tonique ainsi que dans tous les autres cas, selon la tendance qui s’affirme en florentin au cours du xive siècle163. Une seule attestation de la forme non agglutinée in lo (574, 2 i·l’onore, avec assimilation de -n). Dans deux cas (460, 20 et 474, 10), la préposition al apparaît sous la forme an, dans le syntagme an tenpo : cette 160. Pour l’emploi des pronoms relatifs en ancien italien voir E. De Roberto, Le relative con antecedente in italiano antico, Rome, 2010, en particulier p. 137-250. 161. L’article gli semble dû à l’influence du syntagme gli suoi idii, qui précède : nous corrigeons en le. 162. A. Castellani, Grammatica storica, op. cit., p. 314. 163. Voir P. Manni, Il Trecento toscano, op. cit., p. 36, avec renvoi à A. Castellani, « I più antichi ricordi del Primo libro di memorie dei frati di penitenza di Firenze, 1281-1287 (date della mano α) », dans L’Accademia della Crusca per Giovanni Nencioni, Florence, 2002, p. 3-24, p. 10-11 : « Il tipo moderno, con l doppia in ogni posizione, si diffonde a Firenze solo nelle generazioni nate dopo il 1280 » ; précédemment, les formes avec l double n’étaient utilisées qu’avant un mot commençant par une voyelle tonique.
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graphie, que nous corrigeons, peut résulter d’une anticipation de la nasale de tenpo, ou de la mauvaise lecture d’une graphie avec -l vélarisé, au. Pour les pluriels agli, cogli, dagli, degli, notre manuscrit offre de très peu nombreuses occurrences de d’i (455, 2 etc.), ou des formes élidées a’ (479, 20 et 615, 19), co’ (rubrique 498), da’ (488, 2), de’ (455, 1 etc.) ; les formes ai, coi, dei n’apparaissent jamais. Noms et adjectifs Métaplasmes, particularités des désinences des noms et des adjectifs : le copiste étant peu attentif aux terminaisons des mots, il est ardu d’établir la limite entre les simples erreurs de transcription et les phénomènes morphologiquement pertinents. Nous essayons pourtant de conserver et de classer les éléments qui semblent acceptables dans ce cadre très oscillatoire, et de rejeter comme fautives seulement les infractions graphico-morphologiques les plus graves (voir infra, Critères d’édition). Pour des féminins singuliers, on trouve des cas d’échange -a > -e (donc, un passage de la première à la troisième déclinaison latine) dans trois occurrences de cavallerie (486, 20 etc.), et dans afonde (512, 11) ; mais pour tous ces cas, la terminaison -e peut s’expliquer aussi par l’influence de la conjonction e qui suit. Phénomène inverse (-e > -a) dans comuna concordia (465, 4). Les adjectifs de la deuxième classe peuvent présenter des oscillations dans la désinence : on trouve une forme en -i pour le singulier masculin (tempo caro e orribili, 480, 3-4), mais plusieurs cas de -e pour le pluriel féminin (grande grida 472, 4 etc., grande ricchezze 467, 4 etc., grande pene 479, 8, grande battaglie 481, 18, grande prede 485, 16, una delle più nobile 485, 12, tale vivande 519, 17, grande noze 554, 12, grande segnorie 576, 1, bestie […] grande 579, 72-73, spade tagliente 604, 6, nobole fortezze 609, 6, grande terre e grande segnorie 613, 22-23) et même deux cas pour le masculin (cavalieri forzevole 482, 14, lo capo e gli occhi ispaventevole 558, 10). La terminaison -e au lieu de -i apparaît également dans certains substantifs féminins : l’oste ch’erano avisate (495, 1), diverse nazione (534, 2), altre giovane (524, 4), tre notte (519, 59), le sue orazione (519, 60), le loro magione (539, 30), lle gente dello re (514, 44), tutte parte (564, 6, mais pour ce cas la leçon du manuscrit est douteuse), scure (561, 37), diretane parte (588, 18 et 589, 20), tigre (583, 6), grandi oste (611, 5), arme rilucente (499, 23). Le phénomène contraire (-i au lieu de -e) se produit dans le singulier de la troisième déclinaison lla sua genti (622, 1) ; pour la première déclinaison, on trouve les pluriels porti pour porte
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(490, 10 et 561, 15) et ttanti migliaia164 (609, 14). Le mot « oreille » apparaît sous la forme masculine singulière orecchie (524, 12-16), pluriel orecchi (524, 10). Le pluriel unghioni, normalement masculin en ancien toscan, présente dans notre texte deux occurrences : dans la première il est féminin (497, 16 colle unghioni), dans la deuxième (584, 3 l’unghioni) son genre est impossible à déterminer. Deux mots masculins, bosco et luogo, ont le pluriel en -ora, féminin, boscora (461, 3) et luogora (535, 19 etc.), à côté des formes en -i, boschi (514, 37 etc.) et luoghi (584, 10-12). Le pluriel féminin vestimenta (539, 35 etc.), issu du neutre latin, alterne avec le masculin vestimenti165 (499, 18 etc.). Le mot (h)oste, « armée », peut être masculin ou féminin, tout comme ost en ancien français ; le cas le plus frappant est celui de l’oste venne nella contrada del bosco, ella entrò sicuramente nello distretto, come sed egli non avesse niuna paura (515, 6-8), avec passage du masculin au féminin dans la même phrase (le texte français de P, 15, 352, et de P13 a ici le pluriel les os). Le substantif uomo montre une occurrence du pluriel irrégulier huomi (528, 27, peu d’attestations en ancien toscan166) au lieu de (h)uomini. Adverbes Pour les adverbes dérivés des adjectifs de la deuxième classe en -le, Castellani a souligné que la chute de -e- s’affirme à partir de la seconde moitié du xiiie siècle pour les adjectifs paroxytons, alors que les proparoxytons perdent -e- seulement pendant le siècle suivant167. Notre texte semble offrir sous cet aspect une situation plus typique du Duecento que du xive siècle, puisque -e- est conservé dans les deux groupes, avec peu d’exceptions pour le premier. Pour les paroxytons, nous avons comunalmente (553, 40), crudelmente (549, 4), ispezialmente (544, 5), avec une seule occurrence pour chaque forme, mais aussi comunalemente (561, 24), crudelemente (508, 21), naturalemente (466, 28), sottilemente (578, 18-22), vilemente (539, 38) ; pour les proparoxytons : abondevolemente (577, 20), agevolemente (581, 12 et 614, 24), nobilemente 164. Voir G. Rohlfs, Grammatica storica della lingua italiana e dei suoi dialetti. Morfologia, Turin, 1968, p. 25 et 32-33. 165. Pour ces typologies du pluriel, voir G. Rohlfs, Grammatica storica. Morfologia, op. cit., p. 35-37 et 39-41. 166. Voir les données de l’OVI. 167. A. Castellani, « Una particolarità dell’antico italiano : igualmente – similemente », Studi linguistici italiani, 1 (1960), p. 85-108 (réimpr. dans id., Saggi di linguistica e filologia, op. cit., t. 1, p. 254-279).
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(488, 20 etc.), onorevolemente (523, 16), pacibilemente (517, 21), ragionevolemente (526, 4), umilemente (479, 20). Verbes Métaplasmes : infinitif pentere au lieu de pentire (543, 17). Pour la 4e personne de l’indicatif présent, nous enregistrons un cas de aviamo (476, 30) et trois de doviamo (472, 25 etc.), formes de probable origine siennoise ; la première, en particulier, est très peu attestée à Florence168. Deux cas de chiamamo (454, 1 et 497, 32), dont la désinence -amo au lieu de -iamo est un trait toscan oriental (arétin), mais avec quelques occurrences sporadiques même ailleurs169 ; le corpus OVI donne des exemples à Sienne et Florence. Pour l’indicatif imparfait, les verbes de la première conjugaison peuvent avoir des formes de 6e personne en -avaro (chiamavaro 480, 16, ordinavaro 454, 5, regnavaro rubrique 454, etc.), à côté de celles plus nombreuses en -avano170 (454, 5 etc.). Les verbes de la conjugaison en -ere alternent aux personnes 3 et 6 les désinences en -ea, -eano (453, 3 etc.), absolument majoritaires, avec celles en -ia (quatre occurrences de avia, 465, 10 etc.) et -iano (quelques attestations de aviano 486, 39, cadiano 484, 2, sapiano 621, 26, etc.) ; on trouve aussi des très rares formes en -eva, -evano (aveva 614, 14 et 623, 17, correva 624, 24, poteva 574, 12, temeva 590, 5, voleva 607, 11, coglievano 596, 5, facevano 584, 6 et 609, 13, temevano 610, 16, toglievano 496, 3, traevano 581, 14). Les verbes en -ire présentent l’imparfait en -iva, -ivano (ardiva 482, 30, usciva 504, 15, fuggivano 484, 3, partivano 501, 10, etc.) à côté de -ia, -iano (ardia 507, 10, avenia 480, 12, convenia 523, 16, veniano 460, 14, etc. : les composés de venire présentent uniquement ces désinences). Les formes en -iano peuvent aboutir à -ieno (avieno 464, 7, dovieno 580, 12, facieno 585, 24, mordieno 583, 9, etc.), selon une tendance qui semblerait toscane orientale ; nous signalons même la graphie hybride uccidieano171 (583, 10). Les anciennes formes avec diphtongue de l’imparfait du verbe essere, iera et ierano, manquent dans notre texte. 168. S. Marroni, I fatti dei romani, éd. cit., p. 137, avec renvoi à R. Baldini, « Zucchero Bencivenni », art. cit., p. 77. 169. A. Castellani, Grammatica storica, op. cit., p. 433. 170. Voir A. Castellani, Nuovi testi fiorentini, op. cit., p. 155 et n. 4. 171. Voir G. Rohlfs, Grammatica storica. Morfologia, op. cit., p. 287-289 ; P. Manni, Il Trecento toscano, op. cit., p. 39 et n. 11, avec renvoi à A. Castellani, Grammatica storica, op. cit., p. 323-325. Une étude approfondie de ces formes en -ia, -iano, -ieno est donnée par A. Ricci, « Le dolci rime d’amor ch’i’ solia ». Su alcuni imperfetti in prosa e in versi, Florence, 2015, en particulier p. 8-9, 11-15, 38-44 et 46-62, où l’auteur souligne que les désinences -ia (< -ea) et -ieno semblent d’origine arétine et siennoise, alors que dans la Toscane occidentale le passage à ia est fréquent
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Un cas d’emploi du plus-que-parfait au lieu de la forme simple, era issuta pour era (519, 3). Indicatif parfait : pour la première conjugaison, à la 3e personne les formes oxytones (andò 455, 10, comandò 458, 13, dimenticò 527, 49, navicò 527, 47, etc.) prévalent sur les rares formes avec épithèse (andoe 486, 3 et 559, 3, inganoe 553, 4, sagrificoe 574, 2, toccoe 589, 11) ; l’épithèse peut même toucher le verbe fare, avec fee (591, 18). Le verbe crescere donne plusieurs attestations de crebbe, mais aussi un cas de crescé (516, 30, s’il ne s’agit pas d’un présent, cresce). La 6e personne des parfaits faibles connaît des formes archaïques en -ro (andaro 472, 37, combattero 527, 27, divisaro 530, 24, mandaro 479, 12, potero 472, 13, etc.), un peu plus nombreuses que celles en -rono (andarono 478, 25, combatterono rubrique 478, mandarono 481, 5, poterono 463, 15, etc.172), mais le trait le plus singulier est représenté par les désinences -orono (gravorono 547, 19) et -òro (chiamoro 522, 16, saettoro 515, 18), probablement d’origine lucquoise mais attestées à Florence au cours du xive siècle. On trouve aussi des désinences en -oro dans des parfaits forts des verbes dérivés de la troisième conjugaison latine : corsoro (483, 21), credettoro (563, 5), et dans le présent deboro (555, 4). Nous signalons la forme copriero (517, 15). La forme de la 6e personne poteono (529, 49) est également un trait lucquois, comme les formes en -eno, disseno (550, 9 et 589, 16), feceno (553, 24), ucciseno (467, 10) ; cette dernière apparaît aussi avec -ne enclitique, uccisenne (569, 5 et 583, 20). La forme uccisonne (583, 5) semble issue de uccisono + ne173. Pour le subjonctif imparfait, on trouve quatre occurrences de la 1ère personne, contasse (534, 17), dicesse (503, 9 et 625, 2) et mescolasse (489, 14), avec la désinence archaïsante en -e ; manquent les formes en -i, qui s’affirment dans le volgare florentin au cours du xive siècle174. La 6e personne peut présenter la forme occidentale en -eno, dans uscisseno (520, 12 ; voir ci-dessus). Le verbe essere connaît des formes avec o tonique (fosse, fossero 458, 7-13 etc.), mais pas celles occidentales avec u175.
pour le pluriel (-eano > -iano) et pour les formes du singulier avec un clitique (ces dernières manquent dans notre texte). 172. Voir P. Manni, Il Trecento toscano, op. cit., p. 39. 173. Pour les formes d’origine occidentale en -oro, -iero, -eono, -eno, voir A. Castellani, Grammatica storica, op. cit., p. 326-327, et P. Manni, Il Trecento toscano, op. cit., p. 45 et 58 ; pour les parfaits en -ono, voir ibid., p. 275. 174. Voir P. Manni, Il Trecento toscano, op. cit., p. 36. Au ch. 606, il semble difficile d’établir si la forme ricordasse est une 1ère ou une 3e personne (voir notre note). 175. Voir P. Manni, Il Trecento toscano, op. cit., p. 58.
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Conditionnel : la 3e personne faré (562, 19), avec désinence -é au lieu de -ebbe, est d’origine toscane occidentale176. Le verbe bere possède des formes en bei- : subjonctif imparfait 6 beiessero (579, 24), participe passé beiuto (514, 8 etc.), à côté de beveano, bevero (518, 43 ; 520, 3, etc.). Pour « aller », emploi largement majoritaire de andare, avec des rares occurrences de ire (487, 5 etc.). Le participe passé du verbe essere peut prendre la forme istato (deux cas de stati sans prosthèse, 609, 7 et 617, 7) ou, moins fréquemment, la forme is(s)uto (460, 11 etc.). Le verbe conquistare présente un participe passé conquista (590, 11), qui pourrait néanmoins être une forme erronée ou apocopée (conquista’(ta)). Syntaxe Plusieurs exemples de sujet pluriel avec verbe au singulier : delle mura ch’era intorno (462, 12) ; gli consoli facea loro (478, 22) ; quegli che l’avia distrutta (487, 2) ; venia loro tutte le pistolenzie (493, 11) ; aparve da·ccielo (497, 26) ; gli Mediani […] mossesi (511, 2-3) ; venia le loro mogli (511, 5) ; egli tornaro tosto adietro, e disse (513, 43-44) ; venia a llui incontro tutte le genti (517, 24) ; vennele incontro gli savi huomini (520, 25) ; venne ad Aman li messi (542, 1) ; andaro allo re Filippo, e sì llo pregò e dissegli (550, 8) ; lo veleno ch’egli gittavano, del quale gli avelenava (582, 22-23) ; li prenci […] aparve (596, 1416). Le cas contraire, avec accord ad sensum d’un sujet singulier avec verbe au pluriel, est représenté par ogni persona ch’a llui servono (532, 23) ; lla sua gente ruppero […] vennero […] sentirono (609, 17) ; una gente ch’erano molto arditi (613, 10). D’autres oscillations de ce type nous paraissent simplement fautives et ont été corrigées (par exemple, 550, 3-5, vennero a lui quegli di Tesaille, e pregarrolo ched egli gli dovesse aiutare contra coloro di Fossato e andassero a ccombattere : le pluriel andassero, que nous amendons en andasse, semble dû à l’attraction des formes vennero, pregarrolo). Le participe passé peut ne pas s’accorder correctement avec son sujet ou complément : erano tornate quelli di quella città (461, 10-11) ; due pistolenzie erano loro venuto (480, 2-3) ; tribulazione la quale de’ essere più udito e più recato a mente, assai fu pricoloso e maraviglioso, e fu questo (492, 2-3), où la faute d’accord s’étend aux adjectifs ; crudeltà e fellonie, ché quello ch’egli avea fatto a Paolon era dimenticata (509, 6-7) ; erano entrato (515, 18) ; Iudic fu menato 176. P. Manni, Il Trecento toscano, op. cit., p. 44.
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(rubrique 519) ; gli fu detta ch’ella era molto bella (526, 10-11) ; ccoloro che gli erano venuto (529, 13) ; lli capitoli delle colonne erano fatte tutti d’oro (534, 1112) ; Questo seppe Aman che gli fu detta (539, 14) ; avea procacciati e ragunato grande aiuto (553, 35) ; le gen‹t›i che v’erano morti (561, 20) ; la battaglia era ordinato (578, 2) ; bestie […] erano chiamati (583, 13-14) ; quegli che ss’erano ragunato (rubrique 609) ; sua gente morte e presa (615, 2) ; sua gente morte e isconfitta (623, 28)177. Dans grande gente e grande avere avea ragunata (615, 7) accord du participe avec le premier substantif. Accord avec le sujet de la phrase au lieu du complément dans natura no gli avea abandonata (459, 17). Accord ad sensum dans per lo suo grande senno e bellezze (538, 3) ; andò in Sicili e la conquistò tutto (560, 8). Oscillation entre singulier et pluriel dans le passage la parola degli diavoli […] ma llo diavolo si tiene in grande onta sed egli non risponde […] però avea loro risposto per aventura d’altre cose […] per le quali qualche cosa egli ne poteano sapere […] però diceano alcuna volta vero (499, 43-49). Quelques oscillations dans l’emploi des pronoms relatifs, avec absence d’accord en genre ou en nombre : giudici, lo quale (454, 5) ; preserne .iiiim. gli quale (501, 13) ; le città di Grecia li quali (548, 7) ; bestie li quali (596, 7). Insertion pléonastique du pronom (la, le, gli) dans città […] che per lo suo nome la fece chiamare Alessandra (575, 22-23), Incontanente che gli cavalieri le videro quelle bestie (591, 6-7), eglino gli diedero lo loro duco legato con catene a ccolui (616, 10-11). Dans si disarmassero e sofferissensi (553, 6), nous avons un cas de variation syntaxique, le pronom si occupant deux positions différentes (et les verbes ayant deux formes différentes du conjonctif imparfait, avec désinences -ero et -eno, pour lesquelles voir supra). Le verbe percuotere, normalement transitif, connaît un cas d’emploi avec datif, percossero a lloro (497, 20). L’adverbe molto n’est pas invariable ; il s’accorde le plus souvent avec le substantif : molte alte (461, 15), molti tristi e dolenti (467, 31), molti erano gente crudele (484, 10, avec le masculin, ad sensum), molti allegri (514, 2), etc. Le même phénomène se produit une seule fois pour troppo, avec troppi argogliosi (468, 17-18 ; dans tous les autres cas, troppo demeure invariable). On trouve par ailleurs un cas de faute d’accord dans molto altre bestie (607, 13). Nous relevons quelques occurrences des formes avec préposition, di molti, di molte (472, 27 ; 475, 13 ; 565, 2).
177. Dans la città Pilestrine prese a forza, prese semble un parfait, inséré par attraction de fu de la phrase précédente ; nous corrigeons donc en presa (490, 17).
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La conjonction e peut être utilisée pour introduire la proposition principale après une subordonnée temporelle, par exemple dans quand’egli ebe vinta quella battaglia ed egli se ne venne alla città178 (486, 34). Le texte utilise assez fréquemment le passage du discours indirect au discours direct179 : ex. dissele e comandò ched ella gli innutricasse e tenesse tanto ched egli fossero cresciuti, e « poi saranno nostri fanciugli e terregli co nnoi, che cci atteranno guardare le bestie » (459, 5-8). On relève plusieurs cas d’anacoluthes, avec nominativus pendens, souvent dans des phrases avec propositions relatives ou complétives : ora potete sapere che Roma e gli uomini che v’erano dentro ch’egli ebbero allora molta pena (480, 7-9) ; Marchus Fabiis, ch’era istato colla gente minuta, egli corse (481, 2728) ; gli principi e gli consoli che ttornavano […] quegli ch’erano rimasi a la terra gli doveano ricevere (482, 1-3) ; non istette poi molto che lla città di Siena, la quale era chiamata Ghale, della quale era duco Braneus, quegli ragunò grande oste e grande gente (486, 1-2) ; Quando egli furo insieme tutti ragunati, lo re Astages, che avea dimenticata la grande fellonia ched egli avea fatto a Paolon, e però gli accomandò (509, 10-12), etc. Prolepse ou pléonasme des conjonctions de subordination : sì cche quando l’uomo parlerà sopra gli legnaggi, sì cche quelli che gli udiranno non siano dimentichi (498, 3-4), e però che ttanti n’aveano gli Romani perduti e tanti n’erano loro rimasi, e però non si lodavano egli di quella battaglia (499, 6-8) ; ssi credea che ssed egli vi fosse istato ch’egli non averebbe tanta gente perduta (499, 10-11) ; volea ch’egli sapesse per lo fermo che inanzi ch’egli entrasse nello reame di Persia ched egli gli sarebbe incontro (562, 5-6). Déplacement de la proposition relative, éloignée du substantif auquel elle s’accorde : se llo suo padre no ll’avesse soccorso, che venne (501, 5-6) ; e llo duco, lo quale era segnore degli loro nimici, presero, che molto danno avea loro fatto (501, 11-12) ; comandò a Paolon suo consigliere ched egli lo innudrisse e adottrinasse, a ccui egli l’avea dato (508, 14-15) ; Quando lo re gli ebe veduti, che molto avea perduta della sua gente (510, 6-7) ; co llui rimasero solamente secento cavalieri, che allo cominciamento n’avea quattromilia (529, 21-22) ; sì lla prese, la quale trovò ricca (547, 29) ; fedì a morte Pausomas lo re Filippo, che lla volea per moglie avere (559, 9-10, che = Pausomas) ; ella amava molto lo re e lla magine, nella cui simiglianza ella era fatta (604, 24-25). 178. Voir G. Rohlfs, Grammatica storica della lingua italiana e dei suoi dialetti. Sintassi e formazione delle parole, Turin, 1969, p. 164. 179. Voir G. Colella, Il discorso riportato, dans Sintassi dell’italiano antico, éd. M. Dardano, Rome, 2012, p. 518-534, p. 528-529.
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Déplacement du deuxième sujet la corte dans La festa cominciò e la corte nello ricco palagio dello re (535, 5) ; déplacement du complément dans bella serocchia di tutte fatteze (547, 45), où di tutte fatteze précise bella ; déplacement du deuxième objet (asberghi) dans fee porre tutti gli scudi intorno a le logge e gli asberghi (591, 18-19) ; du génitif, dans istette l’oste ad asettarsi de lo re Alessandro tre dì interamente (593, 3-4). Dans durò la battaglia tre dì e lla crudele mortalità (568, 16) le déplacement à droite du deuxième sujet suit fidèlement le texte français de P (30, 19) et P13 (ce dernier lisant dure la bataille .iii. jorns et l’ochison crueuse). Explicitation du sujet, au cas régime tonique, dans la phrase implicite sanza avere me male o disinore (521, 2). Autres phénomènes généraux Numéraux : emploi exclusif de diece (483, 23 etc., forme qui résiste en florentin jusqu’au milieu du xive siècle), due (454, 14 etc.) et milia (455, 25 etc.) ; aucune occurrence de dieci, duo (forme qui fait quelques apparitions sporadiques au cours du Trecento pour se répandre pendant le siècle suivant) ni de mila (qui s’affirme à Florence à partir du milieu du xive siècle180). Du point de vue lexical, notre texte offre des gallicismes fréquents181 : certains éléments ont été signalés dans le chapitre consacré aux techniques de travail du traducteur ; nous ajoutons ici les formes avec préfixe tra-, dérivé de tres- oïlique, et oltra-, assez fréquentes en ancien italien : tragrande, trabella, oltracotati (forme insérée par correction). Ces gallicismes sont répandus dans l’ancien toscan littéraire, non seulement dans la langue des volgarizzamenti des textes français. Pour les latinismes, nous trouvons tesauro (510, 4 et 519, 47), mais deux attestations de tesoro (496, 4 et 519, 44) et plusieurs de tesaro (539, 25 etc.). Nous ne relevons pas d’hapax (à l’exception de barbarine, forme issue d’une erreur du traducteur, et des verbes rintorneare, ritorniare, construits à partir des formes torneare, torniare), mais certains mots (adacquato, allungare, assì, buccola, forestico) sont employés avec un sens non enregistré dans les dictionnaires, que nous signalons dans notre glossaire. La forme
180. Voir P. Manni, Il trecento toscano, op. cit., p. 57. Pour milia, voir A. Castellani, Nuovi testi fiorentini, op. cit., p. 138-139. 181. Le volume de R. Cella, I gallicismi nei testi dell’italiano antico (dalle Origini alla fine del sec. XIV), Florence, 2003, offre une étude vaste et approfondie de l’influence gallo-romane sur l’ancien italien.
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adverbiale mama, que nous imprimons mama’, semble issue du redoublement de mai (ou de mai ma), avec apocope182. *** Nous venons au bilan de ces notes linguistiques. Notre texte montre une indiscutable couleur florentine du milieu du Trecento : on peut néanmoins entrevoir des traces qui semblent remonter au siècle précédent (traitement des adverbes du groupe -le + mente, résidus de la préposition de au lieu de di), et un nombre plus considérable de traits toscans occidentaux. Ces derniers peuvent indiquer une origine pisane ou lucquoise du volgarizzamento, ce qui s’accorde avec la localisation pisano-génoise de P13, manuscrit proche de la source perdue de HAT2 ; mais les éléments occidentaux peuvent également remonter à un copiste, et il nous semble donc plus prudent d’éviter toute position catégorique183.
Critères d’établissement du texte Les caractéristiques du texte de N1 nous ont imposé une stratégie éditoriale prudente, limitant nos interventions au minimum indispensable. Nous avons donc essayé d’intervenir seulement dans les cas où l’intelligibilité ou la syntaxe étaient gravement compromises, en fondant nos corrections sur les leçons des manuscrits du texte français (P, P13) et, si possible, de Ham. Ce dernier est le seul autre témoin de la section Rome I de HAT2, mais il donne une version remaniée, qui ne peut pas être employée pour corriger les erreurs de N1 sic et simpliciter. Les fautes de N1 qui apparaissent aussi dans P13, et que le traducteur a vraisemblablement héritées de sa source, sont naturellement impossibles à amender. Nous avons signalé chaque intervention correctrice dans l’apparat en bas de page, mais les notes éclairent également les retouches les plus problématiques ; les leçons rejetées de N1 sont données en transcription diplomatique, avec les abréviations résolues entre parenthèses et la note tironienne 7 rendue par &. Les passages qui résistent à toute tentative de correction ont 182. Cette forme est transcrite ma’ ma’ dans M. Villani, Cronica. Con la continuazione di Filippo Villani, éd. G. Porta, Parme, 1995, t. 2, p. 173, et ma’ ma dans Giordano da Pisa, Prediche sul secondo capitolo del Genesi, éd. S. Grattarola, Rome, 1999, p. 146. 183. Un texte du Trecento avec surface linguistique florentine, mais présentant des traits occidentaux, pourrait être localisé à Prato, localité qui mêle les caractéristiques des deux domaines ; il s’agit néanmoins d’une hypothèse risquée : voir les observations de M. C. Marinoni dans son édition du volgarizzamento de Lucain (Lucano, Pharsalia. Volgarizzamento toscano trecentesco, Florence, 2011), p. 37-38.
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été signalés entre cruces (†). Les astérisques, dans le texte et dans l’apparat en bas de page, renvoient aux notes qui suivent l’édition. Les intégrations ont été signalées entre chevrons (‹›), les lacunes par trois points entre chevrons (‹…›). Pour la présentation graphique du texte, nous avons distingué i de j, u de v ; nous avons introduit les majuscules et la ponctuation. Les graphies du manuscrit qui alourdissent la lecture ont été simplifiées selon l’usage de l’italien moderne. On trouvera donc : lgl > gl ; ngn, ngni, gni > gn. Nous avons également modernisé la graphie gl en gli dans schagle pour scaglie. cha, cho, chu > ca, co, cu, et gha, gho, ghu > ga, go, gu, même dans les noms propres. La seule exception est celle du mot chaunes (583, 8), forme erronée issue d’une mauvaise lecture du français (voir la note correspondante). cie, scie > ce, sce (sauf pour les cas où l’italien moderne garde le i : cielo, (i) scienzia) ; gie > ge. Par contre, nous avons conservé le h initial en tant que latinisme graphique. Quand la nasale dentale n est employée avant consonne bilabiale (b, p) au lieu de m, ou, viceversa, m se trouve avant f, nous avons également gardé la graphie du manuscrit. La note tironienne 7 est rendue par un e simple avant consonne, par ed avant e, par e avant les autres voyelles, d’après l’usage du manuscrit, qui en toutes lettres préfère la forme de la conjonction avec -d euphonique avant un mot commençant par e-, et emploie et dans un seul cas (et a tutti) ; dans les graphies 7d era, 7be, 7gli la note tironienne a été résolue par un e simple. Le copiste commet souvent des erreurs en traçant les voyelles finales : par exemple, allargollo pour allargolla (467, 8), alloro pour allora (487, 1), fosso pour fosse (507, 15), parta pour parto (458, 11), quandi pour quando (565, 13), etc. ; dans furoni infra (579, 70), l’erreur -i pour -o semble due à l’influence de l’initiale qui suit. Ces cas nous semblent de simples lapsus calami, sans implications morphologiques : afin d’éviter des obstacles inutiles dans la compréhension du texte, nous harmonisons d’après l’usage correct. Nous avons résolu le titulus en m avant b, m184, p185, ou en fin de mot pour les noms propres en -um (Antipatrium, Dimetrium), en n dans tous les autres cas, avec deux exceptions : p(en)siero (547, 50), noté psiero avec titulus sur p-, 184. Pour la seule occurrence de Tolõmeus, nous avons transcrit Tolonm-, selon la graphie majoritaire en toutes lettres. Rõmolus, par contre, a été transcrit Rommolus : le manuscrit donne toujours Romolus. 185. Nous avons fait exception pour Olĩpias (rubrique 617), transcrit Olinpias, d’après la graphie la plus fréquente dans le manuscrit.
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et Tabeni(en)s (549, 3), avec titulus sur -i-. On peut trouver la présence d’un titulus de nasale redondant, sur le groupe nn : .viii. anñi (457, 6), torneranño (568, 10), anñegarono (569, 4), ingañno (594, 25). On trouve le titulus aussi sur des mots ou des syllabes où il semble tout à fait inutile : nous signalons ces cas en apparat. Le copiste trace parfois la lettre r au-dessus de la ligne d’écriture, même sous forme de trait ondulé : nous nous abstenons de signaler ce phénomène dans l’apparat critique. L’emploi des abréviations ne présente pas de difficultés particulières, à l’exception de quelques irrégularités que nous signalons ici. Les abréviations pour er peuvent signaler un e simple, dans sofers(e)ro (472, 40), sap(e)re (524, 38), p(e)nsate (532, 20), p(e)nsò (541, 10186), p(e)rò (547, 6), p(e)ggiore (579, 28), ou en, dans p(en)sò (509, 2), p(en)siero (523, 13). Les abréviations pplo, sco, f. ont été résolues en popolo (467, 32), santo (474, 11), figliuolo (455, 32). Nous conservons le redoublement syntaxique quand il est noté par le scribe avec une consonne double, mais sans ajouter le point haut entre les mots concernés (par exemple, nous imprimons a nniuno et non a·nniuno). L’emploi du point haut est réservé aux cas d’assimilation consonantique, avec ou sans redoublement, entre les deux mots consécutifs (par exemple i·Libie, i·re au lieu de in Libie, il re). Les formes apocopées des infinitifs proparoxytons (voir supra) ont été restaurées avec l’ajout de [re], afin d’éviter des graphies ambiguës. Les prépositions articulées ont été transcrites sous forme agglutinée lorsque l’article défini dans le manuscrit est pourvu d’un redoublement à l’initiale et en deux mots lorsqu’on n’a pas de consonne double (par exemple, dello, mais de lo). Nous adoptons le même critère pour l’emploi articulé de la préposition con ou co (collo / co lo) mais nous transcrivons toujours en deux mots le groupe no llo / no lo, qui pourrait être une graphie pour no lo ou pour non lo (voir supra). Pour la graphie nonne du manuscrit, nous imprimons non ne, et no ne pour deux occurrences de none (490, 15 et 502, 8). L’emploi de mots terminant par -i (en particulier, l’article ou pronom gli) avant un mot commençant par s + consonne, où l’on s’attendrait la présence de i- prosthétique, crée une hésitation entre deux choix éditoriaux, -i s- ou ’is- : nous avons opté pour la première solution, plus proche de l’usage moderne (par exemple, la graphie glisconfisse est rendue par gli sconfisse et non gl’isconfisse). Pour les cas de mots en -i suivis par (i)n- nous avons adopté la graphie ’in, sans l’aphérèse de la voyelle initiale (gl’incalciò et non gli ’ncalciò). 186. Dans pensate et pensò, un titulus sur p(e) signale la consonne nasale.
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La graphie si(c)che a été transcrite en deux mots, sì (c)che. Les formes du verbe avere qui sont marquées par un h- diacritique en italien moderne ont été imprimées avec l’accent grave sur la voyelle tonique : ò, ài, à, ànno. Le copiste utilise souvent le point pour marquer de légères pauses. Son emploi ne coïncidant pas avec la ponctuation moderne, nous avons évité de transcrire ou de signaler ce phénomène dans le texte ou en apparat. Le manuscrit numérote les chapitres en chiffres romains, placés à la fin de chaque rubrique ; pour simplifier la lecture et la consultation du texte, nous avons remplacé la numérotation originale par des chiffres arabes antéposés aux rubriques. Cette substitution concerne non seulement le texte critique, mais aussi les citations de l’introduction et les notes. Nous avons gardé la numérotation romaine dans la liste des rubriques de N1 et de P13. Les autres chiffres romains employés dans le texte ont été conservés ; le signe apicale « o » qui parfois désigne les unités, a été supprimé (et donc dans le ch. 562, 17 .viiiio. a été transcrit .viiii.). Au ch. 569, 9 le numéral .jo.mo.vc., peu compréhensible, a été transcrit .i.m.vc. Les capitales décorées qui ouvrent les chapitres ont été transcrites en gras. Les grandes initiales des ch. 458, 504, 547, 556 sont imprimées comme des lettrines, sur deux lignes.
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Florence, Biblioteca Nazionale Centrale, ms. II I 146, fol. 101 r. Par autorisation du Ministero dei beni e delle attività culturali e del turismo / Biblioteca Nazionale Centrale di Firenze. Toute reproduction interdite.
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Argument des sections publiées Section VII : histoire de Rome, depuis sa fondation jusqu’aux guerres contre les Samnites Liste des rois et des gouvernants des principales états et cités de l’Antiquité (453-455) : les premiers successeurs de Ninus et de Sémiramis en Assyrie ; les Juges des Hébreux ; les souverains de l’Égypte ; les anciens rois de Sicyone, de Corinthe, de Sparte. Le roi assyrien Sardanapale, détesté pour sa conduite scandaleuse, est détrôné et tué par le général mède Arbace (456). Mention du premier roi de Macédoine, Caranos, qui régna à l’époque du roi Procas d’Albe la Longue (457). Fondation de Rome : Amulius usurpe le trône de son frère Numitor, roi d’Albe la Longue. La fille du roi est tuée, ses enfants sont abandonnés dans un panier sur le Tibre (458). Les enfants sont trouvés et nourris par le berger Faustulus, qui les appelle Romulus et Rémus ; une fois devenus adultes, les jumeaux tuent leur grand-oncle Amulius et fondent Rome. Romulus fait exécuter son frère, qui avait défié son autorité (459-462). Enlèvement des Sabines ; institution du Sénat (463-464). Après la mort de Romulus, la cité est gouvernée par les sénateurs, et ensuite par six rois, jusqu’à Tarquin le Superbe ; le fils de ce dernier, Sextus Tarquin, viole Lucrèce, qui se suicide de honte : les Romains chassent alors la famille royale de la ville (465-468). Institution de la république : liste des consuls qui gouvernent Rome pendant la période républicaine (469-470). Guerre des Tarquins contre Rome, mort de Brutus ; histoire de Brutus et de la Grande-Bretagne (471-474). Paix entre Rome et le roi étrusque Porsenna (475). Digression sur Cyrus II de Perse (476). Mort de Valerius Publicola. Tarquin le Superbe rallie les Sabins contre Rome ; rébellion de Coriolan, qui attaque Rome ; la ville est sauvée par la mère et la sœur du général (477-479). Rome est frappée par la disette et une épidémie (480). Guerre contre Véies ; massacre des Fabii (481-482). Institution et abolition du décemvirat. Les habitants de Véies et autres populations attaquent Rome. La ville est dévastée par un séisme et par une nouvelle disette ; autre guerre contre les populations de l’Italie centrale (483-485). Les Gaulois de Brennus envahissent la cité ; passage moralisant contre le paganisme (486-487). Rome est libérée et restaurée par Camillus, qui renforce l’autorité des Romains sur les autres populations ; mort de Camillus ; nouvelle épidémie (488-491). Ouverture d’un gouffre dans la ville ; Marcus Curtius le ferme par son sacrifice (492). Deuxième attaque gauloise ; épisode de Manlius Torquatus (493495). Troisième invasion des Gaulois, épisode de Valerius Corvus (496-497). Guerre contre les Samnites (498-501), nouvelle attaque gauloise (502).
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Section VIII : histoire de la Perse jusqu’à Assuérus Introduction de la section sur l’Orient : mention de Pyrrhus, roi d’Épire, et d’Alexandre le Grand (503). Liste des rois de Médie ; rêve prémonitoire du roi Astyage ; naissance de Cyrus II (504). L’enfant est abandonné dans la forêt et nourri par un berger (505-506). Premiers exploits du jeune Cyrus (507-508) ; rébellion de Cyrus, qui détrône son aïeul à l’aide du dignitaire Harpage et s’empare du royaume (509-511). Cyrus conquiert Babylone (512), la Lydie (513). Guerre contre les Scythes : Cyrus est vaincu et tué par la reine Tomyris (514-516). Règne de Cambyse II ; le souverain confie ses campagnes militaires au général Holopherne (517). Guerre contre les Juifs : exploit de Judith, qui tue Holopherne, les Juifs mettent en déroute les Assyriens (518-522). Mort de Cambyse ; son gendre s’empare du pouvoir, en faisant mine d’exercer la régence pour le jeune Mergis, frère de Cambyse, qui avait été tué par Cambyse lui-même à l’insu de tous. Après la mort du gendre du roi, la couronne passe à son frère, qui est fait passer pour Mergis (523). Sept enchanteurs de la cour démasquent l’imposteur et le tuent (524-525). Un d’entre eux, Darius, devient roi de Perse. Darius fait reconstruire le Temple de Jérusalem (525). Campagnes désastreuses de Darius contre le roi des Scythes, qui lui avait refusé la main de sa fille, et contre les Grecs ; mort du roi (526-527). Règne de Xerxès I : nouvelle campagne contre la Grèce ; bataille des Thermopyles, défaite de la flotte perse (528-530). Retour de Xerxès en Perse ; son armée, conduite par le général Mardonios, est anéantie par les Grecs. Mort du roi (531-533). Règne d’Assuérus (Artaxerxès II). Construction de la cité de Suse (534). Le roi répudie la reine Vashti et épouse Esther (535-538). Machination du dignitaire Haman pour faire tuer Mardochée, cousin d’Esther, et exterminer les Juifs : le complot est déjoué, Haman est condamné à mort (539-544). Généalogie des successeurs d’Assuérus (545).
Section IX : histoire de la Macédoine, d’Alexandre le Grand et des guerres des diadoques Généalogie des rois de Macédoine (546). Jeunesse et règne de Philippe II, père d’Alexandre. Guerres de Philippe contre les Grecs, siège de Byzance, campagne contre les Scythes. Rébellion des Grecs : Philippe les soumet définitivement (547-555).
Introduction 83
Histoire de Nectanébo, roi d’Égypte, exilé de son pays. Alexandre le Grand naît de l’adultère de la reine Olympias avec Nectanébo. Meurtre de ce dernier (556-557). Le jeune Alexandre soumet le cheval Bucéphale (558). Meurtre de Philippe II, couronnement d’Alexandre (559). Campagnes militaires contre l’Égypte et la Syrie ; conquête de Tyr (560-561). Première bataille contre Darius III de Perse (562) ; deuxième bataille, enlèvement de la mère, de femme et des sœurs du roi perse (563). Conquête de Rhodes ; mort de Darius après la bataille du Granique (564-571). Alexandre se rend en Judée et s’agenouille devant le prêtre Jaddus ; moralisation en prose sur l’importance de l’humilité ; le roi entre à Jérusalem (572-574). Campagnes en Orient ; guerres contre le roi indien Poros, qui se soumet à Alexandre (575-578). Expédition d’Alexandre en Inde ; Alexandre demande à Dieu de rapprocher les montagnes caspiennes, pour renfermer les populations qui demeurent au-delà des monts (579-585). Tentative de rébellion de Poros, qui est vaincu pour la deuxième fois (586-588). Nouvelle expédition en Inde (589-593). Visite d’Alexandre aux arbres oraculaires (594-596). (lacune due à la perte de deux feuillets) Troisième bataille entre Alexandre et Poros ; mort du roi indien (603604). Alexandre sauve l’épouse du fils de la reine Candace ; rencontre avec la reine, qui a fait réaliser une statue d’Alexandre (604-607). Soumission des Amazones et d’autres peuples orientaux ; Alexandre est blessé au cours d’une bataille. Le roi fait construire des bornes proches de l’Océan, pour signaler l’extrémité orientale de ses campagnes (608-610). Retour d’Alexandre à Babylone. Mort du roi, empoisonné par deux de ses généraux (611-612). Partition de l’empire d’Alexandre ; conflits entre les diadoques (613-616). La reine Olympias essaye de s’emparer de la Macédoine, mais elle est capturée par Cassandre, qui la fait exécuter (617-618). Mention des quatre rois vainqueurs : Ptolémée, Philippe Arrhidée, Séleucos Nicator, Antigone. Guerre de Ptolémée et Cassandre contre Antigone. Cassandre fait tuer Hercule, fils d’Alexandre. Mort d’Antigone (619-621). Guerre entre les diadoques Démétrios, Séleucos Nicator, Ptolémée et Lysimaque ; le roi Pyrrhus d’Épire conquête la Macédoine ; mort de Lysimaque et fin des conflits (622-623). Liste des cités fondées par Alexandre (624). Introduction à la matière de la section suivante, ayant trait au conflit entre Pyrrhus et les Romains (625).
84
Introduction
Table des rubriques de N1 et de P13 Pour les rares cas où nous avons amendé les rubriques de N1 dans l’édition critique, nous signalons nos corrections dans cette liste aussi, en bas de page. N1
P13
Come gli Assiriens ebero di tutto lo mondo la segnoria .ccccliii.
De Assiriens qi de tout le monde orent la pöesté .ccccliii.
Qui diremo chi furono gli re che a cquello tempo regnavaro .ccccliiii.
Qui li roi furent qe a scelui tens regnoient .ccccliiii.
Come furono gli re che regnarono inn Assire .cccclv.
Des rois qui regnerent en Assire .cccclv.
Come Sardanapulus perdé per la sua malvagità lo reame e lla vita .cccclvi.
Coment Sardanapalus perdi arsamauvesie [sic] li regne et la vie .cccclvi.
Come ed in quale tempo cominciò lo reame di Mancedonia .cccclvii.
Qe a cellui tens comence li regne de Mascedoine .iiiiclvii.
Qui comincia lo dificamento di Roma .cccclviii.
Ensi comensa l’estoirament de Rome .iiiiclviii.
Come Romolus e Remolus furono trovati da uno pastore che gli ritrovò e innutricò .cccclviiii.
Qe Romulus et Remus furent trovés et mis a norice . .iiiiclviii.
Come Romolus cominciò a ccrescere in Coment Romulus comence a croistre grande segnoria .cccclx. en grant segnorie .cccclx. Come Romolus conquistò prima terra .cccclxi.
Qe Romulus rendi a sson taio la terre .cccclxi.
Come Romolus fece uccidere lo suo fratello Remolus .cccclxii.
Qe Romulus fist ochire son frere Romus .cccclxii.
Come Romolus fece inbolare le donne degli Sabiniens e fecele isposare agli suoi huomini della sua città .cccclxiii.
Qe Romulus fist ravir les Fabians e le fist esposer a sses homes .cccclxiii.
Come Romolus istabilì inprima sanatore i·rRoma .cccclxiiii.
Qe Romulus establi premieremant sanetor en Rome .cccclxiiii.
Come gli sanatori tennero la segnoria dopo la morte di Romolus .l. anni .cccclxv.
Qe li sanetors aprés la mort Romulus tindrent la segnorie .l. anz .ccccxlv.
Come quello Ponpeus fu in quello tenpo molto savio .cccclxvi.
Cil qui noma a Pompius fu molt sages .cccclxvi.
Introduction 85
N1
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Qui diremo degli re che rregnarono nella città di Roma .cccclxvii.
Des rois qui regnerent en la cité de Rome .iiiiclxii.
Come Traquinus fu ccacciato di Roma e chi furono gli re che tennero Roma .cccclxviii.
Ençois des rois qi tindrent Rome et Tarquinuz en fu chaisés .cccclxviii.
Come ebero nome gli consoli che seQe li consules qi tindrent Rome gnoreggiarono cinquicento dodici anni .ccccxlviiii. la città di Roma e chi furo .cccclxviiii. Come questi ch’io v’ò contati tennero la segnoria di Roma .vc.xii. anni .cccclxx.
Ce qe vos ai només mantindrent Rome .vcxii. anz .iiiiclxx.
Qui comincia gli grandi fatti degli consoli .cccclxxi.
Ensi comence des consules les granz affaires .cccclxxi.
Come lo re Traquinus conbatté con Bruttus e come Bruttus fu morto .cccclxxii.
Qe li consules Bracus ce combati contre le roi Trainus Brueuz i fu oceiis .cccclxxii.
Come quella gente multipricò e crebbe tanto ch’egli convenne ch’egli si partissero d’Ispagna .cccclxxiii.
Qe li consules Brachus se combat contre le roi Tarquinus .cccclxxiii.
Come gli re furono in Brettagna prima cristiani e cchi furono .cccclxxiiii.
Quel roi fu premieramant cristien .cccclxxiiii.
Come dopo la morte di Bruttus fu consolo Valerius .cccclxxv.
Qe aprés la mort Brutus fu consules Vallerius .cccclxxv.
Come in quello medesimo anno era re di Persia Circus .cccclxxvi.187
Qe en celui an mesmes estoit li rois Circus de Perce .cccclxxvi.
Come lo consolo Valerius Plubicor fu morto, onde i·Roma n’ebe grande dolore .cccclxxvii.
Qe li consules Vallerius Publico la fu mort dont Rome fu en grant dolor .cccclxxvii.
Come gli Romani combatterono due volte collo re Traquinus molto duramente .cccclxxviii.
Qui molt ot grant bataille par .ii. fois entre Tarquinus et cieus de Rome .cccclxxviii.
Come Marcis Quintus fece molto male Qe Marcus Quintus fist molt de males aventures a la cité de Rome .cccclxxix. e guerra a rRoma .cccclxxviiii. Come Roma ebe in quello tempo molta persicuzione .cccclxxx.
187. Ms. .cccclxxvii., avec le dernier i rayé.
Qui mout ot a rRome a cellui tenz de percussionz [sic] .cccclxxx.
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Introduction
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Come gli Fabbiens di Roma furono Qe li Fabien de Rome furent tuit e la tutti morti nella battaglia .cccclxxxi. bataille .cccclxxxi. Come a rRoma si fece grande dolore di quella isconfitta .cccclxxxii.
Qe grant dolor fu demené en Rome por celle desconfiture .cccclxxxii.
Come gli consoli furono abattuti della loro signoria per gli sanatori .cccclxxxiii.
Coment li consules furent abatus por le sanetors de la segnorie.cccclxxxiii.
Come in quello tempo venne i·Lombardia lo tremuoto e della fugga che fecero gli semesiens .cccclxxxiiii.
Dou crosle qui adonc avint et de la fine de samensiens .cccclxxxiiii.
Come gli Romani ebero grande briga da cquegli di molte città d’Italia .cccclxxxv.
Qe molt agreverent li Romainz cieus de plusorz cytés d’Ytalie .cccclxxxv.
Come lo duco Branus assalì Roma colla Qe li [‹dus› ?] Bramus envaï les sua gente .cccclxxxvi. Romainz de batailles .cccclxxxvi. Come a cquello tempo fu Roma distrutta e guasta .cccclxxxvii.
Qe adonc en celui tenz fu Rome toute degastee et destruite .cccclxxxvii.
Come Docus Bramus fu isconfitto da Camillus romano .cccclxxxviii.
Coment li duz Bramus fu desconfitz et touta sa jent vanqué.cccclxxxviii.
Come Roma fu rifatta e popolata per bontà di Camillus .cccclxxxviiii.
Coment Rome fu poublee et qe Camulus restora la citee .cccclxxxviiii.
Come Camillus prese per forza le città Que Camulus prist a force les cités qe il ch’era d’intorno a rRoma .cccclxxxx. guerreioient .ccccxc. Come gli Romani fecero grande dolore Qe grant dolor se demenoit a Rome de della morte di Camillus .cccclxxxxi. la mort Camulus .ccccxci. Come in quello tempo s’aperse la terra i·rRoma e stette aperta due dì .cccclxxxxii.
Qe a celui tens ovri la terre de Rome par plus de due jorné d’espace .ccccxcii.
Come gli Romani furono assaliti dagli Gallosi .cccclxxxxiii.
Qe li Gallois envoierent a Rome granz jenz por elz envaïr .ccccxciii.
Come Malus Traquinus giostrò con uno Galloge di grande nobilità .cccclxxxxiiii.
De Malius Torqirus jostra as Gallois de grant nobleze .cccc e xciiii.
Come gli Gallogi furono isconfitti dagli Romani .cccclxxxxv.
Quant li Gallois furent desconfis par li Romainz .ccccxcv.
Introduction 87
N1
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Come gli Romani mandarono a rRoma De l’avoir qe li Romain quonqisterent a Rome .ccccxcvi. l’avere ch’egli avieno guadagnato .cccclxxxxvi. Come gli Galloci guerreggiarono un’al- Qe lli Gallois se pristrent as Romainz tra volta cogli Romani .cccclxxxxvii. autres fois .ccccxcvii. Come lo consolo Popius non s’ardì a ccombattere co’ Sanisiens e sì ssi era tornato a Roma .cccclxxxxviii.
Qe li consules Ponpius ne s’ousa conbatre a Insisiens si fust repairés a Rome .iiiicxcviii.
Come tra gli Romani nacque grande malaventura per questa battaglia .iiiiclxxxxviiii.
De la grant male aventure que avendre as Romains por ceste bataille .iiiicic.
Come gli Sanisiens isconfissero gli Romani che guidava la battaglia Fabbius Gurge .vc.
Qe li Samisiens desconfirent l’ost des Romains qe Fabius Gurges avoit amoinés .vc.
Come Fabbiis Massimus isconfisse gli Sabiniens degli quali era segnore lo duco Elis .vci.
Qe Fabius Maximus desconfist li Samiciens qe Elix avoient mantenu en la bataille .vci.
Come gli Gallois mandaro sopra gli Romani gente per vendicare lo loro dannaggio .dii.
Qe li Gallois envoierent sor les Romains por vengier ler onte .vcii.
Come gli Mediani che furono di grande podere e lascerò un poco degli Romani .diii.
Qui des consules et des Romain lairai ore un petit et vos dirai des Mediens qe adonc estoient de grant pooir .vciii.
Qui comincia il leggere degli re di Media e degli altri re che tutta Agia tennero alla loro segnoria per lo loro grande podere e per la loro forza .diiii.
Ensi comence des roi de Mede et des autres rois l’angenelogie qe tout Aisie tindrent a luer segnorie por luer grant pooir .vciiii.
Come la figliuola dello re fece uno fanciullo e llo re comandò ch’egli fosse morto .dv.
Qe li enfanz fu livrés et deserviere [sic] par le comandemant le roi .vcv.
Come la moglie dello pastore il pregò tanto ched egli tornò per lo fanciullo e recogliele .dvi.
Qe la feme deu pastor le pria tant q’il repairast au leu por l’enfant .vcvi.
Come Isperticus menò inprima la sua segnoria .dvii.
Coment Spercinus demoine premieremant sa segnorie .vcvii.
Come Isperticus fu menato dinanzi dallo re che avea fatto degli garzoni giustizia .dviii.
Qe Corrus fu mené devant le roi qe comandé l’avoit a ochire .vcviii.
88
Introduction
N1 Come Isperticus procacciò d’avere gente e aiuto per tôrre lo reame allo re suo zio .dviiii.
P13 Qe Spercinus qist jenz et aides por tollir le regne au roi .vcix.
Come fu grande battaglia tra lla gente Qe molt fu la bataille grans entre d’Isperticus e quella dello re Astages .dx. Sperius e lle jent Astagés .vcx. Come gli Mediani isconfissero inprima Qe li Mediens se combatirent premieregli Persiani, poi furono isconfitti eglino mant et aprés li Mediens .vcxi. .dxi. Come Media perdé la sua segnoria e fu sotto Persia .dxii.
Qe ensi perdi le regne de Mede sa segnorie et fu soz la segnorie deu roi de Perse .vcxii.
Come lo re Cirrus conquistò lo reame e Qe li roi Cirrus quonquist le regne si uccise lo re Creosus .dxiii. ouchist li roi Cros .vcxiii. Qe li roi Cirrus desconfist li filz de la Come lo re Cirrus uccise lo figliuolo della reina Camarisla degli Amanzoni e roïne Thamaris .vcxiiii. isconfiss‹egl›i .dxiiii. Qe la roïne Thamaris desconfist lui et sa Come la reina Camarisla isconfisse la gente dello re Cirrus e lui prese e uccise jent et prist lui meïsmes .vcxv. .dxv. Qui comincia di Cambises, lo figliuolo dello re Cirrus, e com’egli prese lo reame e tenne .dxvi.
Si comence deu filz li roi Cirrus qi mantint lo reaume .vcxvi.
Qui diremo dello re Canbises, il quale De li roi Cambissés qi estoit només li è chiamato lo secondo Nabuc Donosor segons Nabuc Denazor .vcxvii. .dxvii. Come Olinferne andò verso Gerusalem, onde gli Giudei ebero molto grande paura .dxviii.
Qe Olifernes ala vers Jerusalem dont li Juif orent grant doutance .vcxviii.
Come Iudic fu menato dinanzi a Oliferne .dxviiii.
Qe Judich fu menee devant li duc Oliferne .vcxix.
Come Iudic parlò a Oliferne quand’ella Coment Judich parlla a Oliferne quant fu dimesticata .dxx. elle fu aresnee .vcxx. Come gli Asseriens furono tutti ispaven- Qe llis Assiriens furent tuit esbaïs quant il sorent qe mors estoit Oliferne .vcxxi. tati qu‹a›ndo egli seppero ch’egli era morto Oliferne loro segnore .dxxi. Come gli Giudei isconfissero gli Asseriens e fecero sopra loro grande guadagno e grande uccisione .dxxii.
Qe li Juif desconfirent li Assiriens et firent sor ieus mout grant conquiste .vcxxii.
Introduction 89
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Come lo re Cambises di Persia morì e Qe li roi Cambisés fu mors et qui aprés cchi resse poi e ttenne lo reame .dxxiii. lui tindrent lo reaume .vcxxiii. Come in Persia avea sette incantatori che ciascheduno volea essere re .dxxiiii.
Qe chascun de ses .vii. athenors covoitoient a estre rois et segnor de Perse .vcxxiiii.
Come Dario fu chiamato re e diede la Qe Daires fu rois et si dona la licence qe parola che llo tempio si rifacesse .dxxv. le temple restorassent .vcxxv. Come lo re Darge volle per moglie la figliuola dello re di Sic .dxxvi.
Qe li roi Daires covoita avoir a feme la fille deu roi de Ciche .vcxxvi.
Qe la grant guerre comence por la daCome Dario cominciò grande guerra collo re di Sicche per la sua figliuola che moiselle qi molt estoit belle .vcxxvii. molto era bella .dxxvii. Come lo re Serses fu incoronato dopo la morte dello suo padre .dxxviii.
Qi li roi Serses fu coronés aprés la mort le roi Daires son pere .vcxxviii.
Come lo re Leomedes andò a ccombat- Qe li roi Laomedés assemble avec lui tere contra lo re Serses ed avea con seco .iiiim. homes a combatre as jens li roi Sersés .vcxxviiii. quattromilia cavalieri .dxxviiii. Come si fece in mare grande battaglia tra li Persiani e gli Greci .dxxx.
De la grant bataille qe comense en mer grant et orible .vcxxx.
Come Mardamus inprese tutto lo fatto dello re di Persia e tornò nello suo reame .dxxxi.
Qe Mardonés en priz toz l’afaire deu roi de Perce qui s’en ala en son regne .vcxxxi.
Come gli Greci isconfissero Mardamus, Qe li Grezois desconfirent Mardonus il conestabole d’i Persiani .dxxxii. .vcxxxii. Come lo re Serses fu morto, e chi ttenne dopo la sua morte lo reame di Persia .dxxxiii.
Coment li roi Sersés fu ouchis et qi aprés lui tint le regne .vcxxxiii.
De188 lo re Assuerus che fu prima chia- Deu roi Asuerus qi Artaxés fu premato Artaserses, lo quale fece la città di mier apellés qi estur la cité de Susis .vcxxxiiii. Susis .dxxxiiii. Qui diremo della corte che ttenne lo re Assuerus quando egli ebe distrutta la città e diserta .dxxxv.
De la cort que tint li roi Assuerus quant il ot struite la cité et consumee .vcxxxv.
Come lo re Assuerus mandò per la reina che venisse a llui ed ella non volle venire .dxxxvi.
Coment li roi Assuerus mande a la roïne qe elle venist a lui elle ne vost mie .vcxxxvi.
188. Ms. chome.
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Introduction
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Come lo re di Persia fece ragunare tutte le belle pulcelle dello suo reame .dxxxvii.
Quant li roi fist assembler le belles pulcelles de son regne .vcxxxvii.
Come lo re di Persia prese per moglie Ester per la più bella e per la più savia .dxxxviii.
Qe li roi prist a feme estre por sa bieuté et por sa science .vcxxxviii.
Come lo re seppe chi erano quegli che llo voleano uccidere .dxxxviiii.
Qi li rois sot qe cil estoient qi le voloient ochire .vcixl.
Come la reina pregò lo re ched egli andasse a mangiare co llei e menasse lo suo siniscalco seco .dxl.189
Qe la roïne pria li roi qe il ou li venist mangier si li amena son senescalc .vcxl.
Come lo re fece fare grande giudicio di colui che gli avea fatto onore .dxli.
Del jugement qe li rois demande del droit de celui qi avoit au roi onor fait .vcxli.
Come la reina Ester si richiamò a lo re d’Aman .dxlii.
Qe la roïne Estre se plaint au roi de Aman .vcxlii.
Come lo re comandò agli suoi sergenti ched egli facessero morire Aman com’egli volea fare Mardoceus .dxliii.
Qe li rois comande qe hom feïst morir Aman d’autretel mort com il voloit ochire Mardoceus .vcxliii.
Come gli Giudei furono innalzati per tutto lo reame e canpati di morte .dxliiii.
Coment li Juif furent exausi por tot lo reiaume .vcxliiii.
Qui diremo chi regnò dopo la morte d’Asserrus in Persia .dxlv.
Qi regna aprés Assuerus de sa llignee en Perce .vcxlv.
Qui diremo chi furono gli re che regna- Des rois de Macedone qi regnerent jusquez Alixandre .vcxlvi. rono in Mancedonia insino al tempo d’Alessandro .dxlvi. Come lo re Filippo padre d’Alessandro venne a †pirre† .dxlvii.
Dou roi Phelipe li pere Alixandre coment il vint a pere .vcxxxxvii.
Come lo re Filippo conquistò sì tutta Grecia che poca ne fallava che tutta no gli rendesse trebuto a la sua volontà .dxlviii.
Qe li rois Phelipes out si toute Grece qe petit s’en failloit qe ne lli rendist treü .vcxlviii.
Come lo re Filippo era molto dolente perch’egli non poté conquistare tutta Grecia .dxlviiii.
Qi molt estoit dolanz le roi Phelipe qi toute Grece ne pooit conquerre .vcil.
189. Chiffres romains retouchés, le copiste écrit deux x superposés.
Introduction 91
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Come tutte l’argogliose città di Grecia adimandaro a lo re Filippo pace .dl.
Qe toutes les orgoillus cités de Grece reqirent pes au roi Phelipe .vcl.
Come lo re Filippo asediò Lisanci che ora si chiama190 Costantinopoli .dli.
Qe li rois Phelipe asist Bisante qe est ore dite Gostantinople .vcli.
Come lo re Filippo rimenò quegli di Bassanza in Sic .dlii.
Qe li roi Phelipe remene cieuz de Bisance en Ciche .ccccclii.
Come lo re Filippo e lo suo figliuolo Alessandro isconfissero lo re Acheas .dliii.
Coment li roi Phelipe et ses filz Alixandres desconfirent le roi Atheas .vcliii.
Come lo re Filippo fece uccidere molti degli191 alti baroni di Grecia alora .dliiii.
Qe adonc fist molt ochire li roi Phelipe des auz barons de Grece .cccccliiii.
Come lo re Filippo fece molti mali e grandi fellonie .dlv.
Qe molt fist li roi Phelipe li pere Alixandre de maus et de fellonie .vclv.
Come di Nattanabus re d’Egitto, che fu padre d’Alessandro sì ccome molti dicono apresso di qui .dlvi.
De Natanabus le roi d’Egypte qi fu peres Alixandres si com li plusors content et dïent .vclvi.
Come lo re Filippo si maravigliò qua‹n›d’egli seppe che lla moglie era gravida .dlvii.
Qe lli rois Phelipe se mervoille molt quant il sot qe sa feme estoit ensaintee .vclvii.
Come Alessandro conquise lo suo cavallo Bucifalas .dlviii.
Coment Alixandre conquist son cheval Buchifalas .vclviii.
Come lo re Alessandro portò corona dopo la morte dello suo padre, ed avea .xx. anni .dlviiii.
Qe lli roi Alixandre porta corone aprés la mort son pere .vclviiii.
Come gli Romani mandarono per trebuto a lo re Alessandro una corona d’oro .dlx.
Qe lli Romain envoierent au roi Alixandre une corone d’or .ccccclx.
Come Alessandro prese Cir e tutta la contrada a forza .dlxi.
Coment Alixandres prist Cyr et toute la contree .vclxi.
Come Alessandro tornò in Suri e llo re Coment Alixandre repair en Sire et li Daire di Persia gli mandò lettere .dlxii. roi Daires li envoia letres .vclxii. Come Allessandro combatté collo re Daire di Persia .dlxiii.
190. chiama] chiana 191. degli] delgli delgli
Coment Alixandre se combati au roi Daire .vclxiii.
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Introduction
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Come lo re Daire procacciò d’avere aiuto Qe li roi Daire se porchaissa d’aïde por per combattere con Alessandro .dlxiiii. combatre Alixandre .vcxliiii.192 Come lo re Alessandro prese Erodes e d’altre trerre in quello che Daire procacciava aiuto .dlxv.
Qe li rois Alixandres prist Erodes e autres terres endementres que Daires queroit aïde .vclxv.
Come tra Daire ed Alessandro fu grandissima battaglia .dlxvi.
De la tresgrant bataille qi fu entre li rois Daires et Alixandres .vclxvi.
Come Alessandro andò a vedere Dairo nelle sue tende e per che maniera .dlxvii.
Por quel maniere Alixandre ala veoir Daire en sa tente .vclxvii.
Come Alessandro fece la terza battaglia De la tierce bataille qe dure .iii. jornz entre Alixandre et Daires .vclxviii. collo re Daire, la quale durò tre dì .dlxviii. Qui diremo come lo re Daire fu isconfitto sopra lo fiume Gravicum da lo re Alessandro e dagli Mancedoniesi .dlxviiii.
Qe li roi Daires fu vancus sor le flum Glanicum .vclxix.
Come lo re Daire dimandò aiuto a lo re Qe li roi Daires requist aide a Porrus Porrus d’India .dlxx. d’Inde .vclxx. Come lo re Alessandro pianse per Daire .dlxxi.
Qe li roi Alixandre plora por le roi Daire .vclxxi.
Come lo re Alessandro tornò adietro in Gerusalem poi che così trovò Daire .dlxxii.
Qe li roi Alixandre repaire ariere en Jerusalem .vclxxii.
Come gli cristiani si debbono molto humiliare verso lo nostro signore Iddio .dlxxiii.
Qe molt se devoient umilier li cristiens vers Nostre Segnor .vclxxiii.
Come Alessandro entrò in Gerusalem .dlxxiiii.
Coment Alixandre entra en Jerusalem .vclxxiiii.
Come la reina d’Amanzone venne incontro ad Alessandro .dlxxv.
Qe la roïne de Masoine vint a Alixandre .vclxxv.
Come lo re Alessandro fu molto fellone e Qe li rois Alixandres fu molt fel et molt molto crudele in tutte maniere .dlxxvi. cruel en toutes manieres .vclxxvi. Come Alessandro entrò inn India e lo re Porrus l’asalì per conbattere co llui .dlxxvii. 192. Le copiste écrit xl au lieu de lx.
Qe li roi Alixandre entre en Ynde e Porrus l’envaï por bataille .vclxxvii.
Introduction 93
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Come lo re Allessandro combatté collo Qe li roi Alixandres et li roi Porrus combatirent ensemble cors a cors .vclxxviii. re Porrus corpo a corpo193 .dlxxviii. Come lo re Alessandro entrò negli diserti .dlxxviiii.
Qe Alixandre entra es desers .vclxxviiii.
Come gli potaminiens mangiarono gli cavalieri d’Alessandro .dlxxx.
Coment li potamens mangierent trestoz li chevaliers Alixandres .vclxxx.
Come lo re Alessandro e lle sue genti trovarono l’acqua dolce .dlxxxi.
Qe lli rois et sa jent troverent a aigue douz .vclxxxi.
Come l’oste d’Alessandro si puose a mangiare e lle bestie salvatiche gli assaliro .dlxxxii.
Qe l’ost s’asist au mangier .vclxxxii.
Come le bestie che gl’Indiani chiamano tan vennero a bere dell’acqua dello stagno .dlxxxiii.
Qe la beste qe l’en clame Tirant vint au stains a boire .vclxxxiiii.194
Come a lo stagno vennero uccegli bianchi quando egli fu dì .dlxxxiiii.
Qe au jor vint un oisel blanc .vclxxxiiii.195
Come lo nostre Segnore udì lo priego d’Alessandro di chiuder la montagna .dlxxxv.
Coment Nostre Sire oï la prïere Alixandre d’estoper la montagne .vclxxxv.
Come lo re Porrus, ch’era rimaso in Batre, si pensò di combattere con Alessandro .dlxxxvi.
Qe li rois Porrus qi estoit remés en Batre se pensa de combatre .vclxxxvi.
Come lo re Alessandro si contrafece e andò a vedere lo re Porrus .dlxxxvii.
Qe li roi Alixandre changiee ses abit et ala veoir li roi Porrus .vclxxxvii.
Come Porrus combatté un’altra volta con Alessandro .dlxxxviii.
Qe li roi Porrus se combati au roi Alixandre autre fois .vclxxxviii.
Come lo re Porrus menò Alessandro nelle parti d’oriente .dlxxxviiii.
Qe li roi Porrus amena Alixandre as parties d’Oriant .vclxxxviiii.
Come Alessandro andò inverso lo grande mare per rintorneare lo mondo .dlxxxx.
Qe li roi Alixandre aloit vers Ochiant avironer le monde .vcxc.
Come gli leofanti assalirono l’oste d’Alessandro .dlxxxxi.
Qe les oliofans envaïrent l’ost .vcxci.
193. corpo a corpo] corpo acchorto 194. Le dernier i est fautif. 195. Le copiste avait écrit .vcll., mais il a corrigé en supprimant ll et a ajouté les autres chiffres.
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Introduction
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Come Alessandro ebe grande pena inn occidente .dlxxxxii.
De les grans poines qe li rois ot en Ochidant .vcxcii.
Come lo re Alessandro fece soppellire coloro ch’erano morti per la grande neve .dlxxxxiii.
Qe li rois fist ensovelir cieus qi mort estoient e lla grant noif .vcxciii.
Come lo re Alessandro si partì e tornò adietro per andare in Mancedonia .dlxxxxiiii.
Qe roi se parti d’iluec et s’en repaire ariere .vcxciiii.
Come Alessandro si partì dell’oste per Qe Alixandre se parti de son ost par lle lo consiglio degli suoi cavalieri e baroni conceill de ses barons .vcxcv. .dlxxxxv. Come lo prince indiano lo quale guardava li alberi venne ad Alessandro .dlxxxxvi.196
Qe li prestes yndiens qe li arbres gardoient vint au roi Alixandre .vcxcvi.
(lacune)
De la matire des .ii. arbres .vcxcvii.
(lacune)
Qe la vois des arbres parla Alixandres .vclxxxxviii.
(lacune)
Qe lli roi se parti des arbres dolanz et tristres .vcxcviiii.
(lacune)
Qe lli rois ala autre fois as arbres .vic.
(lacune)
Des mervoilles qe Alixandre trova tantost com il se parti des arbres .vici.
(lacune)
Encore des mervoilles d’Ynde .vicii.
(lacune)
Qe li roi Porrus fist au roi Alixandre mauvais senblans .viciii.
Come gli due re vennero armati a la battaglia .dciiii.
Qe li .ii. rois vindrent armés a la bataille .viciiii.
Come lo re Alessandro racquistò a cCandelo la moglie .dcv.
Qe li roi Alixandre randi a Candolo sa feme .vicv.
Come la reina Candaice conobbe Alessand‹r›o197 per la imagine ch’ella avea di lui .dcvi.
Qe la roïne Candace conuit Alixandre por l’image q’il avoit contrefait .vicvi.
196. Le deuxième x du numéral est presque évanoui. 197. Nous lisons Alessando et intégrons ‹r› ; dans le manuscrit le d semble suivi par un seul graphème peu lisible.
Introduction 95
N1
P13
Come la reina Candace donò ad Alessandro ricchissimi presenti .dcvii.
Des riches presans qe la roïne Candace done Alixandre .vicvii.
Come lo re Alessandro prese Amansone .dcviii.
Qe li roi Alixandre prist Amasonie .vicviii.
Come lo re Alessandro isconfisse le pul- Qe li rois Alixandre desconfist en bataille les pulcelles .vicix. celle in battaglia, li Maldieni e quegli che ss’erano ragunato co lloro .dcviiii. Come lo re Alessandro fu fedito d’una saetta .dcx.
Qe li rois fu navrés d’une saiete .vicx.
Come lo re Alessandro se n’andò in Bambillonia .dcxi.
Qe li rois Alixandre s’en ala en Babiloine .vicxi.
Come lo re Alessandro morì del veleno ch’uno servo gli diè bere .dcxii.
Qe li rois Alixandres perdi la vie por le venin qe li serf li donerent a boire .vicxii.
Come gli baroni d’Alessandro si partirono quand’egli fu morto e in che terre se n’andarono .dcxiii.
En quex terres aprés la mort li barons se partirent .vicxiii.
Qui diremo delle grandi battaglie che furono tra lle genti d’Alessandro .dcxiiii.
De les grans batailles qi furent entre les jens Alixandre .vicxiiii.
Come Pertica combatté con Tolomeo198 re d’Egitto .dcxv.
Des batailles le roi Perdicas et Tholomeus d’Egipte .vicxv.
Come gli uomini d’Eumedun lo presero e renderolo a Antigonus .dcxvi.
Qe li home Eumenide le pristrent a traïson et le livrerent a Antigonum .vicxvi.
Come la reina Olinpias tornò in Macedonia di Pirre .dcxvii.
Qe la roïne Olimpias repaire de Cir en Macedoine .vicxvii.
Come la reina Olinpias fu morta .dcxviii.
Coment la roïne Olimpias fu ochisse .vicxviii.
Qui diremo cuali furono gli quattro mastri re che vinsero tutti gli altri .dcxviiii.
Li quel furent li .iiii. maistre roi qi toz les autres vanqirent qi lors estoient .vicxix.
Come Cassando e tTolonmeo vinsero Antigonus in battaglia. .dcxx.
Ensi com Cassandra et Tholomeu venqirent Antigonu .vicxx.
Come Tolomeo procacciò e richiese aiuto contra Antigonus .dcxxi.
Qe Tholomeus requist secors et aïe contre a Antigonum .vicxxi.
198. Ms. tolomeo c. con perticha
96
Introduction
N1
P13
Come fu grande discordia incontro a tutti coloro ch’aveano morto Antigonus .dcxxii.
De la descordance qi fu entre cieus qi avoient ochis Antigonus .vicxxii.
Come Lisimacus fu morto e come rimasero le battaglie dello rimanente d’Alessandro .dcxxiii.
Qe Lismachus fu ouchis .vicxxxiii.199
Qui diremo quante città fece Alessandro Qant anz Alixandre vesqi et quant cité e quanti anni egli visse .dcxxiiii. il estore .vicxxiiii. Qui seguiteremo le storie degli Romani e Ensi sevrai l’estoire des Romainz e lascerò di dire più d’Alessandro .dcxxv. laierai celle d’Alixandre .vicxxv.
199. Le copiste écrit xxx au lieu de xx.
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Édition
Une traduction toscane de l’Histoire ancienne jusqu’à César ou Histoires pour Roger La fondation de Rome, la Perse et Alexandre le Grand
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Édition critique [fol. 100 rb] 453. Come gli Assiriens ebero di tutto lo mondo la segnoria Ora vedete come lo re Ninus fu prima re di Banbillonia per forza, ma poco la tenne, ch’egli fu morto d’una saetta. Apresso regnò la reina Semiramis, che bene ristorò ciò ch’egli avea perduto. Apresso regnò di rede in rede insino a pPanias, che regnò inn Assire .xl. anni, sì ccome io v’ò detto. Però v’ò io detto 5 degli Assirieni, perch’io ne cominciai innanzi a nniuno altro regno, ch’egli aveano allora la segnoria del mondo sopra tutti gli altri reami. Sappiate che a ccuello tempo che quello Panias regnava inn Assire1, nonn erano che ssei reami, cioè che ssei maniere di genti ch’avessero potenzia di reame. Di coloro erano capo gli Assirieni, quegli della grande Banbillonia, però che erano della 10 più alta segnoria. Ora udirete gli nomi degli popoli che tteneano sei reami. 454. Qui diremo chi furono gli re che a cquello tempo regnavaro
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Gli Ebbrei furono l’uno, gli quali noi chiamamo Giudei : quegli furo di grande segnoria. E poi furo gli Assirieni, e po’ i Sicconiens, e poi gli Messiniens : questi sono quegli di Messines*. Appresso quegli d’Antenes, e poi gli Giptiani. Queste sei maniere di genti erano signori del mondo, e gli Ebbrei nonn aveano niuno re, anzi si giustiziavano per giudici, lo quale egli ordinavaro alla volontà di Dio e alla loro ; ma ppoi appresso vollero re ed ebberlo. Tutti gli altri aveano re lo quale egli ubbidieno. Allora era Dulges e Lebora giudice degli Giudei, che .xl. anni gli giustiziaro ; e degli Assiriens era re Palmas, [fol. 100 va] ed agli Sicconiens Polibus, e regnò .xl. anni ; e a Missines Eristeus .xlviii. anni ; inn Antenes Pandor .xxv. anni ; inn Egitto Ramphes .xxvi. anni ; cossì teneano quegli reami e le segnorie. Quando Delbera e Durges furono morti*, sì ttenne la segnoria degli Ebrei Geldon .xl. anni, e degli Assiriens ‹appresso› Pamas* Sorsamus .xviiii. anni, e agli Scominiens* Macus .lxi. anni, e a Missines Acreus e Chiestes, due fratelli, .xlv. anni, e ‹a› Antenes Egeus .xliiii. anni, e inn Egitto Amonopes .x. anni* ; al tempo di costui fu Tius fondata, la qual è chiamata Sire*. Appresso Gedeon fu lo suo figliuolo Amaleh giudice degli Ebrei .iiii. anni, e poi Cola .xxii. anni, Escionies Festus .viii. anni* ; e in Missines Agamenon .xxv. anni, e Menelaus suo fratello regnò in Elacedomonie, e inn Egitto Agameus .xxv. anni : al tempo di costui vennero gli Tirieni inprima i·lLibie e cominciaro Cartanea. 1.
Assire] Assiriens
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455. Come furono gli re che regnarono inn Assire
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Ora lasceremo istare degli Ebrei e degli Scomenes e de’ Miccines e d’Attenes e d’i Gittiens gli nomi degli re ricordare, e degli Latini altressì che infra cquello tempo regnaro, e dirò delli Assirieni, per venire tosto alla istoria degli Romani. Appresso Mistrus regnò agli Assirieni Tantanes .xxii. anni : al tempo di costui fu tTroia arsa e distrutta, e gli figliuoli d’Ettor vennero a Ilion2, allo mastro ca stello di Troia, e cacciarone a forza Antenor e tutta la sua masinada e ttennero la contrada. Apresso regnò agli Assirieni Tentenus .xl. anni : al tempo di costui fondò Ascamus la città d’Alba e fu chiamato quello popolo Albatien. Poi regnò agli Assirieni Rincus .xxx. anni : al tempo di costui fu lo reame di Sicionia distrutto, e andò inn altra segnoria, e Antipus fu lo diretano re .xxxii. anni. Allora avea [fol. 100 vb] durato .ixc.xlii. anni e .xx. re. Apresso la morte dello re Agamenon, lo re che ven‹ne› di Troia, perdé Messines lo chiamo dello reame3, e tornò a Antenes la segnoria. Allora furo gli Assiriens e i Latini e i Gittiani capo dello reame di Roma*. Apresso Cincus regnò inn Assire, cioè Banbellonia, Dercibus .xl. anni. Allora diventò capo dello reame Lacedomonie, e funne re Eristeus, che conquistò grande segnoria4 in .xliii. anni ch’egli regnò. Allora fu appellato re Alates †e Ancoriques†* .xxxv. anni regnò ; ausì fu Lasoddomonie e5 Corinti chiamato capo dello reame, che poi crebbero in grande segnoria. Apresso Dartibus regnò agli Assirieni Eupales .xviii. anni : al tempo di costui fondò Salamone lo ricco tempio di Gerusalem, e sappiate che ‹da quando› Moisè e gli figliuoli6 d’Isdrael usciro d’Egitto ebe insino a Salamone, figliuolo dello re Davit, che fece lo tempio, quattrocento ottanta anni, sì ccome lo Libro degli Re testimonia, e da lo diluvio insino a Moisè ebe millequattrocentoquarantasette anni. La somma d’Adamo insino al cominciamento del tempio di Gerusalem ebe quattromiliacentoquarantotto7 anni. E apresso Eupalas8 regnò agli Assirens Laostenes .xlv. anni ; a †Coritte9 Ageleus .xxxv. anni, agli Latini 2. a Ilion] alcion* 3. perdé Messines lo chiamo] e perde m. lo chiamoe* 4. segnoria] sengnioriia 5. e] in* 6. e gli figliuoli] lo filgliuolo* 7. Ms. quattromia cento quarantotto : le scribe écrit -mia au lieu de -milia, mais il ajoute ensuite un l suscrit, qui donnerait à la rigueur mila. Nous imprimons milia, seule forme attestée dans notre texte. 8. Ms. eupalas avec un signe qui semble un titulus sur e- : faut-il transcrire Emupalas, Eumpalas ? P (178 rb) donne Eupales, P13 Enpalas. 9. a Coritte] ancho agritte, avec r suscrit.
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a Alba Silimus†*. Apresso Laontenes regnò in Banbillonia e in Caldea Persiades .xxx. anni. Apresso Esfrateus* regnò Sfratenes .l. anni ; allora furono quegli del Rodo molto segnori del mare. A cquello tempo altressì profetavano 30 Elias e Liseus nella terra d’India*. Apresso Anfretenes regnò Agransopes .lii. anni : al tempo di costui furono quegli di Cipri signori del mare .xxx. anni. Allora uccise lo re Giovanni Zaccaria lo profeta*. Apresso Agradopes regnò ‹Sardanapolus›* .lxx. anni : quegli fondò [fol. 101 ra] Terse. Allora sopra lo popolo d’Isdrael ‹regnava Geroboamo›* e alli Latini era re Portas. 456. Come Sardanapulus perdé per la sua malvagità lo reame e lla vita Al tempo di questo Sardanapolus fu distrutta Banbillonia e perdé lo suo nome lo regno d’Assire, e passato in Media, e ora vi dirò come. Voi avete ‹udito›* che dallo re Ninus durò quello regno per gli forti signori a grande segnoria insino a Sardanapolus, ciò fue milledugento .xl. anni. Di tutti coloro che 5 regnarono fu questi lo peggiore, ché per la sua malvagità perdé egli la segnoria e lla persona. Questo huomo non si vestia né divisava sì ccome huomo, ma ccome femina ; e sappiate ch’egli sarebbe vergogna a ccontare quello ch’egli facea di sé medesimo, e bene si parea gli suoi fatti ; or udirete chente furono le sue opere*. Questo re Sardanapolus avea uno oficiale che gli guardava la sua 10 contrada, ed avea nome Rabastes, ed era prode e savio, di grande legnaggio. Quando Arbasses vide lo suo segnore vivere a ssì grande onta, elli pensò ched egli gli tôrrebe la terra, e cche ssì malvagio re non dovea portare corona. Allora Albasses ragunò la sua cavalleria, e passò lo fiume di Tigris ; e Sardanapalus ragunò la sua gente e venne alla battaglia, ma Alabas uccise lo re e isconfisse 15 la sua gente, e prese Bambillonia a forza. E sappiate che grande noia sarebbe a ccontare li asalti e lle battaglie che fu dall’una parte e dall’altra, ma ttanto vi dirò io bene brievemente, che Banbillonia fu tutta distrutta, e llo re morto, e tutta Caldea sottoposta ad Albases e tutto lo mondo. 457. Come e in quale tempo cominciò lo reame di Mancedonia Alora regnò inprima re in Media Arbes .xxviii. anni a grande segno[fol. 101 rb] -ria, e molto ingrandì lo suo reame e tutti quegli ch’erano sotto la sua segnoria. Proteas regnò in Talia. In quello tempo cominciò prima lo reame di Mancedonia, e funne prima re Caranus .xxviii. anni : quello reame 5 fu poscia di grande segnoria. In quello tempo profetezò Isaia e Ionas e Ainos e Zoe, e inn Egitto regnava Orsaton .viii. anni, e ‹a› Antenes Agamenon*. Allora fallaro gli re a cCoriten, ché Adominos ne fu re un anno, che ttante
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dislealtà fece che quegli della città non vollero più re dopo lui, anzi faceano segnore ciascuno anno dopo lui, per lo loro popolo10 e lla loro gente guardare*. 458. Qui comincia lo dificamento di Roma
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ra lasceremo istare degli nomi di questi re e degli reami, però che poco s’intende, e diremo d’uno solo reame, cioè di Lombardia e di Roma, com’ella cominciò al tempo che Banbillonia fu distrutta, e llo reame degli Assirieri, che durò dallo tempo di Ninus insino al tempo Prothas, †che fu .mccxl. anni che llo re Procas d’Italia ebe due figliuoli della moglie†*, l’uno ebe nome Munitor e l’altro Anuilus. Munitor fu lo maggiore e dovea tenere lo reame quando lo suo padre fosse morto, ma Nuillus, lo quale era pieno di malizia, lo cacciò fuori della sua segnoria, e una figliuola che Munitor avea la fece sagrare Anuillus per servire una deessa, perch’ella nonn avesse figliuoli degli quali poi gli potessero tôrre la terra*. Ma innanzi che Roma fosse difica’, eb’ella due figliuoli infra gli sette anni a uno parto11 : l’uno ebe nome Rommolus e l’altro Remolus. Quando Anuillus lo seppe, egli la fé sotterrare tutta viva, e gli due suoi figliuoli comandò che fossero afogati nel Tevero ; e così credette essere di loro dilivero. Quando gli sergenti che doveano annegare [fol. 101 va] gli fanciulli vennero sopra la ripa e voleano gittare gli fanciulli nell’acqua, gli fanciulli cominciarono a rridere : allora ne venne pietà agli sergenti, e pensaronsi di non uccidergli, ched egli non aveano mama’ tre dì, ed erano sì belli ch’era una maraviglia. Allora gli sergenti s’afermarono di non uccidergli e puosero l’uno a llato all’altro in su la riva del Tevero, e dissero che gli iddii fossero loro guardia. Allora si partirono e lasciarogli istare, e tornaro allo re Aniullius e dissegli ch’egli era ispacciati degli garzoni. 459. Come Romolus e Remolus furono trovati da uno pastore che gli ritrovò e innutricò
Così si credette Aniuillus essere dilivero degli due fanciugli : ma egli non fu così, ché uno suo pastore che gli guardava le bestie gli trovò giacere in sulla riva del Tevero, ond’egli si fece grande maraviglia ; quello pastore avea nome Fastrus, lo quale avea novellamente moglie bella e gentile, e quando egli gli 5 ebe trovati egli ne fu molto lieto, e sì gli tolse e portogli alla moglie, e dissele e comandò ched ella gli innutricasse e tenesse tanto ched egli fossero cresciuti, e 10. per lo loro popolo] p(er) lo popolo p. l. l. p. 11. parto] parta
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« poi saranno nostri fanciugli e terregli co nnoi, che cci atteranno guardare le bestie ». La donna ne fu molto allegra e disse che cciò farà ella molto volontieri ; allora gli nominò, l’uno puose nome Romolus e l’altro Remolus. Così come voi 10 udite furono gli due fanciugli baliti, e dicono molti che una lupa gli innudrì ; ma di ciò non parla la verage istoria, ma la moglie di Fastus, cioè di quello pastore, fu appellata Lupa, però ch’ella era molto bella e ch’ella facea fallo dello suo corpo. Tanto innud‹r›irono quello pastore e lla sua moglie gli due fanciugli, ched egli furono grandi : Romolus fu ssì prode e ssì bello, che di tanto tempo 15 quant’egli avea nonn è niuna criatura tanto quanto lui, [fol. 101 vb] e Remolus si era altressì molto bello e molto prode ; avegna ch’egli fossero innudriti tra lle bestie, natura no gli avea abandonata, ché nnatura passa innudritura*. Romolus e Remolus si provarono sempre secondo natura, ché di quegli ch’erano co lloro innudriti si voleano egli essere signori, e così erano. Romolus volle essere 20 signore sopra Remolus e sopra tutti gli altri quando egli fu in tenpo di .x. anni. 460. Come Romolus cominciò a ccrescere in grande segnoria
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Quando i·re Anmullus udì parlare della grande bellezza degli due frategli e delle loro prodezze, egli mandò a dire a Fastus che gli dovesse menare dinanzi a llui. Fastus gli le menò dinanzi a llui : quando lo re vide gli garzoni molto gli lodò per la loro biltà, e sì gli volle ritenere nello suo palagio, però che volea ched egli aparassero bontà, ma Fastus disse ched egli gliene volea menare a ogni partito, però ched egli volea di loro avere aiuto e conpagnia. Quand’egli furono tanto cresciuti ched egli furono in tempo di .xv. anni, Romolus, ch’era pieno di grande ardimento, ragunò tutti gli ladroni e gli scherani della contrada, e così cominciò prima la sua segnoria. Quand’egli seppe che Fastus nonn era suo padre e ch’egli era istato trovato in sulla riva del Tevero, e fugli detto come la sua madre fu così uccisa e Muntor era issuto cacciato per lo re Aniuillus. Allo’ ciò ched egli potea avere o rimedire sì dava a ccoloro ch’erano co llui ; così cominciò Romolus a crescere e a multipricare per la sua grande largheza, e veniano le genti allo suo servigio, ed egli dava loro sanza inpromettere, e però avea egli gli cuori degli grandi e degli piccoli, e degli folli e degli savi, che ss’egli avesse promesso sanza donare, lo cuore degli uomini non [fol. 102 ra] averebbe egli auto. Però chi promette e non dona non fa come savio. Così Romolus, che fondò Roma, non averebe vinti gli suoi nimici per promettere sanza donare, e ciò adiviene ancora molte volte, ch’egli sono al tenpo d’ora12 molti grandi huomini che inpromettono molto 12. al tenpo d’ora] antenpodora
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e donano poco : che Iddio no llo perdoni loro, e perdere possano egli la loro segnoria e gli loro onori*. Ora lasceremo di non dire più di questa matera, ma ciascuno si guardi di promettere sanza donare. A cciò fu bene savio Romolus, che nnon era né conte né re, né non avea né tterra né segnoria che ll’uomo gli 25 avesse data, né però non montò egli in segnoria ; ma lla natura si provò i·llui, la quale fa gli cuori liberi e gentili. 461. Come Romolus conquistò prima terra Quando Romolus vide ched egli avea grande conpagnia e volonterosa di lui aiutare e di lui seguitare, egli cominciò a fare grande guerra allo re Aniullus ; e sappiate che llo suo riparo era nelle boscora, ched egli non avea torri né magione13. Alla fine fece tanto Romolus, ched egli tolse allo ‹re› Anuillius tutta 5 la terra sua e lla città d’Alba, e poi gli tolse la vita ; allora avea Anuillus regnato .xliiii. anni. Alora fu Romolus molto ricordato e molto temuto per lo reame, e tanta gente si ragunò co llui per la sua grande larghezza, ché lla città d’Alba era loro piccola, e allora la lasciò elli e andò lungo lo Tevero, a monte Palatino, là dove lo re Evande, lo padre di Palas, fondò la città di Palente. Quella città 10 era allora distrutta e disfatta per la morte di Palas, ed erano tornate quelli di quella città inn Alba, poi che Scamus l’ebe fondata. Là cominciò Romolus a fare una città ; quando la prima torre fu fatta, Romolus disse ch’ella sarebbe lo suo dimoro e llo capo dello suo reame, [fol. 102 rb] e puosele nome Roma per lo suo nome. Allo’ si cominciaro gli suoi huomini ad acasarsi d’intorno, e 15 fece fare intorno alla terra le fosse e lle mura non molte alte. 462. Come Romolus fece uccidere lo suo fratello Remolus Quando la città fu fatta, Romolus parlò con Remolus per divisare quale di loro dovesse tenere la segnoria della città. Allora cominciarono a ragionare di ciò, e tanto parlarono insieme ched egli s’accordaro ched egli uscirebero la mattina fuori della città, e, qualunque vedesse più uccegli volare dal suo 5 lato, quegli dovesse avere la segnoria. Così com’egli s’accordaro, e così fecero. Quando la mattina fu venuta, egli uscirono fuori alla canpagna. Remolus guardò inprima, e vide .vi. nibi volare tutti insieme, e sì gli mostrò a Romolus suo fratello, però ch’egli sapesse lo novero. Allora guardò Romolus dall’altra parte e vide .xii. nibbi, e però ebe incontanente la segnoria ; e poi non dimorò 10 molto che Romolus, il quale molto disiderava di crescere lo suo nome e lla sua 13. magione] monta(n)gnie*
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segnoria, fece Muntor suo zio re. Appresso questo, Remolus cominciò a fare beffe delle mura ch’era intorno alla città e disse ch’elle erano troppo basse e che ttro’ era piccola la fortezza14. Romolus, quando il seppe ch’egli avea dette queste parole, sì sse ne disdegnò molto, e fece incontanente mettere bando che 15 ss’egli fosse15 niuno che valicasse sopra alle mura, ch’egli lo farebbe morire ; e poco istette poscia che a Remolus non ricordò di questo bando, e ricominciò a biasimare quella fortezza, e ssì giunse gli piedi e saltò oltra alle mura, e disse che bene sarebbe cattivo e poca forza averebbe quegli che quello muro non saltasse. Quando Romolus il seppe, sì nne fu molto cruccioso e funne molto adi20 rato, e incontanente comandò a uno suo oficiale ched egli uccidesse Remolus. Per qu‹e›sto fallo fece Romolus uccidere lo suo fratello [fol. 102 va] Remolus. Allora fu del tutto segnore Romolus, e allora cominciò a fare alzare le mura e lle torri, e scelse della città giovani, li più gentili e gli più forti, e fecegli cavalieri per meglio potere fare le battaglie e lle guerre, ond’egli non potea essere né 25 non fu in pace niuna persona in tutto il tenpo della sua vita. 463. Come Romolus fece inbolare le donne degli Sabiniens e fecele isposare agli suoi huomini della sua città Alora pensò Romolus in che modo potessero avere gli suoi cavalieri delle femine, però ched egli non n’aveano niuna. Allore fece bandire uno giuoco, che ttutte le donne della città presso a rRoma venissero a Roma a vedere lo novello giuoco. Quando lo bando e llo comandamento fu andato, Romolus 5 disse agli suoi huomini che « quando lo giuoco delle donne e delle pulcelle sarà cominciato, allora ciascuno di voi pigli la sua femina e poi sarà sua moglie per avere figliuoli ». Quando venne lo dì della festa, tutti si ragunarono gli Sabbiensi e quegli della città d’intorno, onde Cisturatus era segnore, quegli ch’erano istabiliti a giucare di fuori da rRoma a una montagna. Là erano molte 10 donne e pulcelle ragunate ; incontanente cominciarono i giovani a ccorrere ed a ssaltare, e a fare molti altri belli giuochi. Quando egli giucavano così, Romolus fece sonare uno corno : questo fu segnale che ciascuno pigliasse la sua. Allora rimasero gli giuochi, e ciascuno prese la sua, qual più gli piacea. Là furono prese le belle pulcelle sabbianese e l’altre belle donne, e portate a forza a 15 Roma ; e sappiate ch’elle non poterono essere soc- [fol. 102 vb] -corse da quegli ch’erano co lloro, ched egli non erano armati né venuti per combattere. Però cominciarono a fare grande duolo di donne e di pulcelle e dalli loro mariti e 14. fortezza] fartezza 15. fosse] efosse
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dagli loro parenti. Romolus e lla sua gente confortavano quelle ch’egli aveano prese, e diceano loro ched elleno16 non si isconfortassero, chéd elle sarebbero 20 donne onorate dello loro avere e degli loro parenti. Allora si confortarono e rimasero di piagnere, però ch’elle videro che altro non potea essere ; ma gli loro amici e gli loro parenti non dimenticarono lo dolore né ll’onta, anzi ragunarono gente quant’egli ne poterono avere e sì cconbatterono co rRomolus, ma egli no llo isconfissero, anzi si partì Romolus dalla battaglia e andò e prese 25 le loro città, e poi ebe loro alla sua volontà, e fece pace con Cistutatus ch’era signore degli Sabbiriensi, e promise Romolus a llui ed alla sua gente una grande parte di Roma per abitare e per averne conpagnia e aiuto sed egli n’avesse bisogno. Ma alla fine fece la conpagnia mala riuscita, però che rRomolus temette ched eglino non pigliassero signoria sopra lui, ond’egli gli fece tutti uccidere. 464. Come Romolus istabilì inprima sanatore i·rRoma Quando Romolus ebe ciò fatto, egli nonn avea più niuno vicino di cui egli avesse paura. Allora iscelse nella città cento vecchi huomini e fecegli sanatori per consigliare tutta la città. Sanatori gli chiamò, però ch’egli erano vecchi, che ssanara è a dire i·llatino vecchio, e i rRomani dicono sanatori. Poi che 5 Romolus ebe ciò ordinato, egli fu inbolato da llato [fol. 103 ra] a uno fiume dov’egli era, in tale maniera che nniuno della sua gente non seppe quello che di lui adivenisse17, anzi si pensaro e dicealo che gli iddii l’avieno preso e portato nella loro grande segnoria : così credeano a cquello tempo gli Romani che rRomolus fosse uno iddio, e che per lui potessero avere soccorso, e così come 10 voi udite morì Romolus, e molto avea fatte di male opere ; e sappiate che al punto ch’egli ebe .xviii. anni egli cominciò a fare la città di Roma e fu presso alla istruzione di Troia .cccxl. anni ched ella fu cominciata. Al tempo che rRomolus ebe .xxxvi. anni trabassò egli di questa vita ; al tempo che Roma fu cominciata sì durò tre anni, furono prese le Sabbienese, delle quali gli Romani 15 crebbero gli legnaggi. 465. Come gli sanatori tennero la segnoria dopo la morte di Romolus .l. anni Apresso dopo la morte di Romolus tennero gli sanatori .l. anni la segnoria, ciascuno per sé, non insieme ; così regnaro dopo la morte di Romolus 16. elleno] elglieno 17. Le deuxième i est obtenu d’un u corrigé.
UNE TRADUCTION TOSCANE 119
inprima .l. anni, ché nnon lasciò niuna reda la quale potesse tenere la segnoria della terra. Appresso n’alessero uno per comuna concordia e fecerne signore 5 e re, lo quale avesse sopra loro segnoria e sopra alla città : quello re ebe nome Ponpius, e fu savio e di grande iscienzia, secondo che dicono le storie, e visse nella segnoria .xlv. anni ; e in tutto il suo tenpo non ebe i·rRoma niuna guerra né niuna battaglia con niuna persona, e sì crebe Roma d’onore e di nobilità altrettanto quanto Romolus che lla fondò, e sottopuose a rRoma tutte le città 10 [fol. 103 rb] ch’elle avia vicine, che dinanzi a llui s’erano rubellate : ciò fu per grande discrezione e per grande sapienzia ; e chiamò due mesi nell’anno più che nnon v’erano, ciò fu gennaio e febbraio, degli quali nulla menzione n’era, ché allora nonn avea l’anno se nnon .x. mesi, e Ponpeus gli chiamò .xii. per guardare le lune certane e le bestie, che ll’uomo no lle perdesse per diritto 15 conto. 466. Come quello Ponpeus fu in quello tenpo molto savio Molto fu savio quello re che ll’uomo chiamò Pompus : a cquesto ve ne potete avedere, che dinanzi a llui nonn era niuno che ssapesse trovare anno né mese, e sappiate ch’egli fu grande confusione a ttrovare anni e mesi e ttermine diritto ; e sì ordinò inprima i·rRoma tenpi alti e grandi per adorare gli loro 5 iddii, e in ciò fare sì mise egli tutta la sua cura. Appresso di costui fu re Iulius Estelius*. Questi cominciò18 le guerre e lle battaglie, ched egli nonn avea19 cura di pace che Ponpeus avea auta20, cominciò inprima le guerre verso gli Sibiniens, ciò erano quegli della città d’Alba, la qual è a .xxx. miglia presso di Roma, ed è verso gli Vegeseniens e verso le Sedeseniens, ch’erano presso a 10 Roma a .xxxviii. miglia, e per la sua grande crudelità erano egli contra a llui ; e sappiate che quello re ebe molta grande pena a vincergli e a fare ubidire le loro città agli suoi comandamenti, ma a la fine della decima battaglia ch’egli fece co lloro sì gli vinse e sottomise alla sua segnoria, e apresso questo crebbe egli molto la città di Roma e sì lla murò e fecevi li fossi, sì cch’egli mise den15 tro alla fortezza lo monte di Celion, là dove gli sette dormienti abitavano ; e quando questi ebe regnato .xii. anni, una folgore lo percosse che llo uccise e arselo con alcuno della sua gente, e anche le sue ricche sare. Apresso costui regnò Ancus Marcis, che ffu figliuolo della figliuola del buono re ch’avete udito ch’ebe nome Ponpus, che avea in sé tante iscienze. Quello Ancus ebe 18. cominciò] cominciarono 19. avea] aueano 20. che P. auea auta] e P.*
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20 assai travaglio e battaglie e pene, che gl’Italiani*, ciò sono quegli di Laurenza, che tteneano co lui, furono poi contra a llui [fol. 103 va] con ciò ch’egli poterono fare. Là ttra loro ebe grandi battaglie e crudeli, e furonvi morti molti alti uomini dall’una parte e da l’altra ; alla fine vinse Ancus Marcis per forza di buona gente da la quale egli fu aiutato, li quali erano innudriti in battaglia. 25 Quegli regnò .xxxii. anni e crebbe molto la città, e fece lo tempio de Lani, dello nome dello loro iddeo lo quale egli adoravano, e comandò che ll’uomo gli facesse sacrificio. Dopo questo non dimorò molto ch’egli morì nelle sue sale di male che ’l prese, come fa agli più che muoiono naturalemente. 467. Qui diremo degli re che rregnarono nella città di Roma
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Apresso costui regnò Torquinis .xxxii. anni in segnoria. Quegli fece molte maraviglie per cre‹s›cere lo suo onore e lla sua grolia, ché allo suo cominciamento radoppiò egli gli sanatori i·rRoma, e fondò e fece fare i·rRoma lo Campidoglio, e sì sagrò e adorò inprima egli Giupter e arricchì di grande ricchezze*, e ordinò giuochi e vilie gli quali gli Romani mantennero lungo tempo ; e poi ebe guerra sanza fine tutti gli tempi della sua vita cogli Sabbiniens, li quali erano rubellati ; ma innanzi ch’egli venisse a morte, ingrandì egli molto la città di Roma, e allargolla21 molto di mura e di fossi. Egli fu lo primo che entrò i·rRoma con tronfio quand’egli ebbe isconfitti e sottoposti alla sua segnoria gli Sabbiniens ; e alla fine l’ucciseno gli figliuoli di Mancus Marcis, ch’erano di sua conpagnia. A22 quel tempo quando quello re Perceus regnava i·rRoma distrusse Nabuc Dinosor Gerusalem e llo ricco tempio che sSalamone avea fondato. Apresso Ceus Turquis* regnò Cerrius Tulis : quegli ebe grandi battaglie cogli Sabbiens, e aforzò e agrandì molto la città, ch’egli mise dentro a le mura tre montagne, della quali l’una avea nome Lunquerneli e l’altra Aminalen e la terza Oquilinon* ; così crebe molto la città [fol. 103 vb] di Roma. Quello re Sellius Tullis fece inprima pagare agli Romani censo e trebuto, che ancora nonn erano mai pagati23. A la fine l’uccise Traquino Superbus, la cui figliuola egli avea per moglie, per cupidigia d’avere lo reame. Quand’egli fu morto egli avea regnato .xxxiiii. anni nella segnoria. E poi regnò Tarquinus Superbus, crudele e fello, pieno di malizia e di malaventura. Quegli avea uno figliuolo ch’avea nome Tarquinis : quegli vitiperava le femine degli buoni cittadini per la sua grande lussuria e malvagità e malizia. Alla fine avenne che tTarquinus 21. allargolla] allarghollo 22. A] e 23. censo e trebuto c. a. n. e. m. pagati] trebuto c. a. n. e. m. paghato*
UNE TRADUCTION TOSCANE 121
Superbus andò con grande oste sopra quegli della città di Gade ; allora era co 25 llui uno alto huomo ch’avea nome Bruttus, ch’avea una bella figliuola* ch’avea nome Lucrezia. Quegli venne Tarquin lo malvagio, e fecele forza, ond’ella n’ebbe sì grande dolore e ssì grande onta ch’ella se ne lamentò allo marito ed agli suoi parenti ed a Bruttus suo padre, che molto era savia e creduta nella città. Quando la donna gli ebe detto la grande forza e lla grande onta ched ella 30 avea riceuta, ella s’uccise dinanzi a ttutti coloro che llà erano. Questo dolore fece molti tristi e dolenti gli suoi amici e parenti. Bruttus suo padre disse agli sanatori di Roma e al popolo e disse tanto verso Tarquinus, ched egli dissero che mai non istarebero sotto la sua segnoria. 468. Come Traquinus fu ccacciato di Roma e chi furono gli re che ttennero Roma
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Quando lo re Traquinus seppe che lle genti della città erano tutte contra lui ismosse, egli lasciò la città ch’egli avea assediata, e sì sse ne venne a rRoma, e quando egli fu giunto a rRoma gli sanatori, ch’aveano fatto per lo loro consiglio che tutti gli altri erano contra lui, egli vennero alla porta e sì lla chiusero e dissegli ched egli non vi enterebbe mai in tutti i dì della sua vita. Quando Traquinus udì questo, egli si partì colla24 moglie e cogli figliuoli per paura ch’egli no llo uccidessero, e andossene allo re di Toscana, [fol. 104 ra] ch’avea nome Porsana, perch’egli l’aiutasse ; ma egli avea fatto pace cogli Romani, li quali erano suoi vicini. Con quello re istette Tarquinus .xv. anni, egli e la moglie e tutta la sua famiglia, sanza segnoria. Così come voi udite regnaro .vii. re nella città di Roma .ccxliiii. anni, l’uno dopo l’altro. Allora fu la città molto cresciuta e inforzata ; mama’ la segnoria della città non era ancora istata più di .xviii. miglia, allo’ parlarono insieme gli sanatori della città e dissero che mai non consintirebbero che nniuno fosse re di loro terra, anzi farebbero consoli d’anno inn anno, agli quali egli ubidirebbero ; e quando verrà lo capo dell’anno, gli sanatori con quegli della città sì alleggeranno gli altri, perché quegli che vi istessero due o ttre anni non diventassero troppi argogliosi. Allora fu fatto inprima consolo Bruttus, per lo cui consigli era issuto cacciato Traquinus. Quegli fu lo primaio consolo, ed egli fece quello anno huomini che fossero contra agli loro nimici e fossero sotto i consoli, ciò furono come giurati, che lle cose e lle leggi userebbero insieme cogli sanatori, e ssì ordinarono huomini che guardassero lo Capitolo, lo quale era la mastra forteza della città e lla più forte. 24. colla suivi par fil rayé.
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469. Come ebero nome gli consoli che segnoreggiarono cinquicentododici anni la città di Roma e chi furo
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Ora voglio contare gli consoli che ssegnoreggiarono Roma .vc.xii.25 anni, ciò fue al nascimento di Cristo insino a cCesare Agusto, che mantenne Roma come voi udirete poscia. Sappiate ch’io voglio contare gli nomi di coloro che governarono la città perché voi gli conosciate quando voi gli udirete nominare, sì ccome l’uno venne presso all’altro, e detto v’ò26 come Bruttus fu inprima consolo di Roma, e Tarquimus e Talons altressì ; apresso [fol. 104 rb] Valcrus Publiga, e poi Lacresius, apresso Orazius Pulimus e Largis Lurgis, e Marimemus27 Cirulis, Surris Cannillus, Citus Quintus Locius, Marulis, Guenis Superis, Valeris Paperus, Cirtus Agranus, Ispurris Ispontumus, Apis Clauri, Quintus Fabiis, Canmillis Valeris, Levis Pubis, Sospiris Docimus Mannis, Fabbicis. Di questo Fabbicis parlò lo re Pirrus e disse che così come l’uomo potrebbe cessare lo sole della sua via quando meglio corre, così potrebbe l’uomo trarre Fabbicis di diritte cose fare. Apresso lui fu Cornellis e Luculus e Curris e Denacus : questi menarono a rRoma .iiii. leofanti li quali egli conquistaro alla battaglia, e28 quegli furono gli primai ch’entrarono nella città. Dopo loro fu consolo Fabbis Lucimus, Cladis Cauna, Quintus Culius Fabbis, Pilior Aculius, Regulus, Apis Candis, Quintus Fallius Servilius, Sipio Semprinius, Bleges Cesiliis, Metelus Furis, Placibus, Claudis Pultus, Lucis, Catulus, Postomus, Abimus, Aulus Malus, Cornelis, Loncolus, Flamus, Flaceo, Mallis Torquitus, Accillis, Vulces, Iulus, Albis Fulius, Conumacus, Lucis, Emilis, Fabis, Estoris, Claudis Marcelus, Cornellis, Sipio Inunsis, Rufus, Ponpeis, Cornellius ; apresso fu consolo Tiberis, Sempromus, Framimus, Fabis, Masimus, Evusius, Paulus Narrocipo, Affecimus Cirris, Quintus Aquilis, Glabrio Glemus, Albimus Luculus, Dusancuns, Prettor Mellis, Cencoris Malvis, Sipeo Plubicus, Cecelis29 Metellus, Moinus, Destruttor Quintus, Ponpeis, Ostellis Marris, Pluttimus Grassus Perpen, Narcis, Gassis, Longis, Domicis Claumus, Scevola Scipeo, Nascien Clapins, Bestiamaris, Guemus Lucis, Cornillis, Emna, Norbanus Icipeo, Marris, Filus Marru Paris, Marbo, Ponpeis, Fortis Mannus, Lepodis, Metellus ; apresso Sercheriamm, Coriosus, Iulius, Comus, Emillis Lepidus, Lucis Luculis, Fortis Metellus, 25. Le chiffre v est ajouté au dessus de c, ce qui donnerait cv. 26. detto v’ò] diroui* 27. Le dernière m est peu claire, nous hésitons entre Marimemus et Marimentus. 28. e peu claire, semble a retouché. 29. Le C- ressemble à T-, transcription incertaine.
UNE TRADUCTION TOSCANE 123
Cressis Tullis Citere e sSergis Catellina : al tenpo di costui si conbatté Lucis Fortis, [fol. 104 va] lo quale v’ò contato, oltra lo fiume d’Eufrates, ultra lo fiume di Tigris collo re Metriaces, e sì llo uccise Lucolus nella battaglia, con ventimilia huomini inn una sola battaglia. Appresso lui Sergius Catellina fu 35 consolo Iulius Stilamus, Lucis Morcima. In quello tempo non v’ebe i·rRoma niuna battaglia dentro, anzi si riposaro quello anno tutto, e cciò avenne per grandi maleventure ch’egli ebero, ché appresso quella pace corse loro adosso la battaglia di Giulius Cesar e di Ponpeo. Apresso Lucis Mermora furono consoli Antamus Cornillis, Sipion Prottenis, Quintus Connellis, Fautus Cato, 40 Ruggidus Ledus, Bueci, Iulius Ginnis, che fu chiamato Giulio Cesar*, lo quale prese e ttenne solo la segnoria di Roma. 470. Come questi ch’io v’ò contati tennero la segnoria di Roma .vc.xii. anni Questi ch’io v’ò detto mantennero e governarono Roma .vc.xii. anni per lo loro grande senno e per la loro prodezza, e molti altri gli aiutaro, li quali io non v’ò contati. Infra cquello tempo fecero coloro tanto, che rRoma fu donna di tutto lo mondo, ed avieno il trebuto di tutto lo mondo, delle terre 5 e degli reami, e nonn era niuno che allora gli guerreggiasse. De la30 quinta età del mondo tennero i consoli la segnoria di Roma, e Persia altressì diede loro trebuto ch’era di grande potenzia31 e di grande segnoria, insino a ttanto che Alessandro non lla distrusse e venne e ttornò allo luogo dov’egli fu nato, ciò fu Mancedonia, secondo che dice la scrittura ; ma cciò lascerò ora istare, e 10 dirò di Bruttus, per cui gli re furono inprima disposti della segnoria di Roma, e come inprima fu consolo, però che così si conviene fare per continuare la storia e farla intendere. 471. Qui comincia gli grandi fatti degli consoli Bruttus fu ssì ccome voi udite prima fatto consolo per gli sanatori e per lo comune della città, [fol. 104 vb] e Tarquinus Conlatinus, onde voi avete udito parlare qua adietro ; ma quello Traquino ne fu poco segnore, però ch’egli avea nome Traquino, come lo malvagio re ch’avea così nome, e però ne fu 5 solamente disposto, lo qua’ fu cacciato della città ; però no llo volle Bruttu, 30. -a ajouté au dessus de la ligne d’écriture. 31. potenzia précédé par pote exponctué : le scribe avait écrit pote avant d’aller à la ligne, il a copié potenzia dans la ligne suivante et a donc supprimé le premier pote, superflu.
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né gli sanatori, né ll’altro popolo, né non vollero ch’egli avesse sopra loro né segnoria né podestà né poco néd assai, né nella città avesse niuna balìa ; e però andò quello Traquino e tolse il suo avere e ogni suo arnese, ciò ch’egli avea con tutta la sua famiglia, e uscì fuori della città e andò a stare inn altra 10 contrada, e in suo luogo fu Valerius Plubicora fatto consolo. Allora cominciò quello re Traquino, lo quale egli aveano cacciato, a fare loro grande guerra, sì ccome voi avete udito qua adietro, ed avea ragunata grande gente per amistà e per promessione, però ch’egli credea tanta forza avere per lo suo aiuto, ch’egli enterrebe nella città di Roma e ch’egli riaverebe la segnoria e lla corona. 472. Come lo re Traquinus conbatté con Bruttus e come Bruttus fu morto
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Quando lo re Traquinus ebe ragunata la sua gente e llo re Prissina di Toscana, ch’era co llui, che ll’aiutava, egli cavalcaro verso la città di Roma, e Bruttus e Valerius con tutti quegli della città gli furono incontro, e quand’egli s’avisaro, sì v’ebbe grande grida e grande romore ; ma alla prima giostra fu morto Bruttus, ché ll’uccise lo figliuolo dello re Traquinus ed egli lui, Etargius*, ch’era di grande cavalleria. Di questa prima battaglia ebero gli Romani la vettoria, e molto onore e pregio averebbero acquistato, se non fosse istato la morte di Bruttus. Allora presero gli cittadini di Roma lo corpo di Bruttus e entraro con esso nella città, del quale fu fatto grande duolo, ché lle donne e lle pulcelle della città lo piansero uno anno conpiutamente, però ch’egli era padre di tutte e difenditore e aiutatore della loro castità e dello loro [fol. 105 ra] onore guardare. Però fecero gli Romani ardere lo suo corpo e fanne cenere, e fecersi il maggiore onore ch’egli potero ; e quan‹d’›32 egli ebero ciò fatto, ed egli lo soppelliro a grande onore, sì ccome allora era loro costume. E sappiate che innanzi ch’io vi dica più degli Romani, sì vvi dirò di quello Bruttus, chi egli fu e ond’egli venne e di quale legnaggio, che ttanto ebe i·llui senno e prodezza. Egli fu dello legnaggio di Iaffet, lo figliuolo di Noè, però voglio bene farlovi intendere, che di Iaffet nacque Iuna ed Ebat, e di Beat Bac, e di Bac Siram, e di Siram33 Esara, e di Essera Ram, e di Ram Abir, e d’Abir Ot, e d’Ot Aove, e di Aove Maor e Secchebir e Lanom e Alanus e Scittione e Sicuis34, e costui, cioè Sicuis, ingenerò Bruttus. Ora v’ò detto la sua generazione, sì cche Bruttus fu primamente di Bettagna, non perch’egli inprima v’abitasse, anzi v’avea grande gente quand’egli vi venne. Ora vi dirò bene onde furono 32. Le copiste a oublié -d en allant à la ligne. 33. Suivi par un signe cassé. 34. Le premier i est ajouté aus dessus de la ligne d’écriture.
UNE TRADUCTION TOSCANE 125
e onde vennero e quegli che lla terra popolaro. Quando gli figliuoli d’Isdrael 25 uscirono di servaggio d’Egitto per la volontà di Dio, in cui noi doviamo tutti credere, e llo re faraone e tutte le sue genti furo annegate nello Mare Rosso, la terra d’Egitto fu molto infralita ; allora era venuti in quello reame di molti alti huomini con tuti gli loro famigliari e masinade dello reame di Sicche, gli quali erano issuti cacciati per forza dagli Assiriensi, e però erano egli venuti inn 30 Egitto. Quegli di cu’ io vi parlo ‹non si mossero niente› per andare apresso allo re faraone* per seguire lo popolo di Dio, anzi rimasero pianamente nella città d’Egito. Gli Gittiani dottarono molto di questa gente dopo la morte dello re, ched egli non crescessero ed inforzassero tanto ch’egli volessero sopra di loro segnoria, però si ragunarono tutti insieme e presero consiglio di cac35 ciargli tutti a forza della contrada : egli così fecero. Allora entrarono in nave e misensi i·mare, [fol. 105 rb] e grande tempo navicaro nello mare d’Africa, e tanto andaro ch’egli trapassaro lo fiume di Malte, e trapassaro lo buono Ercules* e entraro nello mare di Cuimene, e tanto navicaro ch’egli vennero inn Ispagna e là abitaro e llà si ressero molto lungo tempo, ch’egli vi stettero 40 .viiiic.xlviii. anni ; e sappiate che innanzi ch’egli vi fossero egli sofersero molto travaglio, ch’egli navicaro .xlii. anni anzi ch’egli vi fossero giunti. 473. Come quella gente multipricò e crebbe tanto ch’egli convenne ch’egli si partissero di Spagna Queste genti ch’erano abitate inn Ispagna si crebbero e multipricaro sanza misura, e convenne ch’egli si partissero di là. Allora si partiro di Spagna e misensi35 in mare, e tanto navicaro ch’egli trovaro l’isola di Bren36, e llà abitaro e llà popolaro la terra e altre isole indi apresso, sì ccome Brettagna, la quale è 5 Inghilterra chiamata ; ma gli più dicono che in Brettagna avea già auti .iiii. segnori quando costoro vi giunsero. Lo primo ebe nome Storec, e l’altro Braubica, lo terzo Buglias, lo quarto Iecanne : quegli furono inprima in Brettagna, e poi quegli di Sic, sì ccome io v’ò detto, gli quali si partiro di Spagna e venuti erano i·lLiberna. Sopra cquello legnaggio conquistò Bruttus tutta Brettagna, che fu 10 consolo di Roma, e per lo suo nome fu tutta Brettagna appellata, sì ccome la storia degli Brettoni conta. Apresso Bruttus e llo suo legnaggio tenne Brettagna Giulio Cesar, ched egli la conquistò per forza. Apresso Giulio Cesar ebe la segnoria Ottaviano Agustes, e poi Claudis Agustus, e poi Severus Agustus, e poi Agostantinus Masis : cotanto ne tennero gli Romani la segnoria. 35. m- tracé avec quatre hampes. 36. Bren : b ajouté au dessus de la ligne d’écriture.
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474. Come gli re furono in Brettagna prima cristiani e cchi furono Apresso costoro v’ebe .vii. re gli quali tennero la segnoria. Lo primo [fol. 105 va] ebe nome lo re Lisius, e l’altro re Cortigeris, e ’l terzo re Batelli, quarto re Catel, e fu ciascuno di loro cristiano per messere santo Germano*, che fece loro asapere la via di verità e la parola del nostro Segnore così com’ella 5 è iscritta. Apresso Catel, che fu il primo re cristiano in Brettagna, si fu re Gortetar, e apresso lui Gogerini, e poi Faustus suo fratello : questi quattro furono cristiani e tennero .xviii. anni la santa legge cristiana, insino al tempo che Agustus, lo quale era duca di Sansogna, andò in Brettagna con grande gente e conquistò la terra, e tutta la distrusse e fece tornare tutto lo popolo 10 alla legge saracina, ciò era d’adorare gl’idoli, insino al tenpo37 che messere santo Ghirigoro fu papa : allora mandò egli santo Agustino e santo Paolo per fare tornare gli Brettoni alla cristiana legge, ed egli due gli convertirono e battezzaro ; e sappiate ch’al tempo che santo Ghirigoro gli fece tornare a la legge di Cristo egli era ch’egli n’erano usciti .clviii. anni. 475. Come dopo la morte di Bruttus fu consolo Valerius Non vi dirò ora più degli Brettoni, anzi seguiterò le storie degli Romani, però che lunga materia sarebbe a ccontare gli re per lo modo ch’egli regnaro, anzi dirò degli Romani come s’accrebbe la loro terra e lla loro segnoria a grande travaglio ed a grande pena, e come s’aforzò la città in tutte le maniere. 5 Quando Bruttus fu morto, sì ccom’io v’ò detto, Valerius Plubicus rimase nel suo luogo consolo, e fece suo conpagno Dispiteum38 Lucrezium*, che ttosto fu morto. Apresso costui fu fatto consolo Pulvilus. Così passò quello primo anno che v’ebbe .v. consoli che mantennero l’onore di Roma e lla segnoria. Allo secondo anno che gli consoli furo fatti, cioè che lla dignità39 degli re fu 10 disposta nella città, Traquinus Superbus, che ggià n’era istato segnore, sì ssi procacciava molto di distruggere la [fol. 105 vb] città e d’uccidere gli uomini, e questo facea perch’egli avessero paura di lui e rendessegli la segnoria ; ma egli no gli valea nulla, e sì diede loro di molte dure battaglie per la forza dello re di Toscana ch’era co llui come io v’ò detto dinanzi, e per poco rimase che 15 lla città allora non fose distrutta e gli Romani tutti messi in servitudine ; ma egli avenne che gli Romani fecero pace collo re Porsina di Toscana, lo quale 37. al tenpo] antenpo 38. -t- est un signe retouché et peu claire. 39. dignità] di(n)gntà
UNE TRADUCTION TOSCANE 127
promise di non nuocere loro in tutti i dì della sua vita né eglino a llui, ché lle loro città erano presso : per quella pace fu lo re Traquino fuori d’ogni isperanzi di mai non tornare a rRoma, sì cche poi non vi ritornò néd ebene isperanza. 476. Come in quello medesimo anno era re di Persia Circus*
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Signori, io non voglio dimenticare ch’i’ non dica che llo re Circus di Persia distrusse lo reame di Meda per la sua grande segnoria e per la sua grande forza, e sì uccise lo re Astiages, lo quale era lo ventesimo re*, che allora era re dell’India Creuse*40, onde tenne .xv. anni la segnoria. Quello Creuse si combatté con quegli dell’isola di Sardigna* e vinsegli, e poi ne fu segnore. Apresso mandò egli lo re Circus e fece follia, ché llo re lo prese e distrusse sé e lo suo reame, e fece sì che poi non vi fu nullo re signore che fosse di suo legnaggio ; e sì era durato lo reame dell’India .ccxxx. anni. Quello re Circus di cu’ io vi dico fu al tempo di Traquinus Superbus quand’egli era re i·rRoma, e ssì distrusse, com’io v’ò detto, lo reame di Mede*, che ggià era in grande segnoria, sì comme voi avete udito qua adietro. Arbase, che distrusse Serdapulun e conquise Banbillonia e tutto lo reame di Sire, e’ ttenne prima la segnoria. Apresso regnò lo secondo re in Media, Sardanapulus*, .xxx. anni in segnoria. Al tempo di costui furono isposti gli re inn Oriente*, e non vollero essere p‹i›ù sotto la segnoria di questi re, anzi fe- [fol. 106 ra] -cero giudici sopra loro che ssi mutassero ogni anno. Apresso regnò inn Mede Mebidus .xl. anni ; in quel tenpo profetezava in Giudea Ioeli, Isaies e Ozee come profeti. Poi regnò lo quarto re in Media, ed ebe nome Quardiceas, .xiiii. anni. Lo quinto re ebe nome Dioces e regnò .liiii. anni : quegli, secondo che dicono molti, cominciò la città di Batana a fare. Il sesto re ebe nome Finortes e regnò .xxiiii. anni : al tenpo di costui cominciò a profetezare Geremia profeta, e fu fatta allora la città di Durazo. Poi tenne lo reame Arses* .xxii. anni : al tempo di costui fu Nabuc Dinor, e distrusse lo tempio di Gerusalem, lo quale avea fatto Salamone, e fece quello Nabuc Dinosor portare in Banbillonia tutto lo vasellamento, lo quale era tutto d’oro e d’ariento e di pietre preziose, le quali erano per servire lo tempio, e fecene menare lo re Giovacchin in servaggio e tutti gli altri huomini di Giudea. Là fu preso Ierimans e Daniel e Analas e Azaries, e fece menare in Banbillonia. Quello41 re di Mede Cisares sì ccombatté gli Assiriens nella città di Niva, e sì lla prese e vinseli per forza. Apresso 40. Creuse ajouté par le copiste à gauche de la colonne, l’intégration est signalée par une double trait oblique. 41. Quello] quella
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30 costui fu re di Media Astiages, cui lo re Circus, di cui noi aviamo parlato adietro, distrusse e tolsegli la corona e llo reame e tutto lo nome dello reame ; e bene vi dirò di questo re Circus ond’egli venne, e anche alcuna volta degli altri42 re che lle città fondaro, perché voi sappiate in che ttempo egli furo, ché quando alcuno n’udirà parlare, ch’egli se ne ricordi, ond’egli vennero e in 35 quale tempo regnarono*. 477. Come lo consolo Valerius Plubicor fu morto, onde i·Roma n’ebe grande dolore A lo quarto anno che gli re furono cacciati di Roma, cominciaro guerra gli Sabiens cogli Romani, e conbatterono insieme ed ebevi grande mortalità ; ma gli Romani n’ebero la vittoria, [fol. 106 rb] onde n’ebe nella città grande allegrezza e crebbe loro la forza e ll’onore. Allo quinto anno morì 5 Valerius Publicus, lo quale fece suo conpagno Bruttus : di costui adivenne grande maraviglia, ch’egli era istato grande signore di signoria43 e d’onore e di ricchezza così come re o inperadore ; a la morte fu trovato sì povero, ch’egli convenne che ssi chiedesse allo comune44 i danari per soppellirlo ad onore. Della morte di costui fu i·rRoma grande dolore, ché molto piacea lo suo senno 10 e llo suo reggimento agli cittadini di Roma, onde egli lo piansero uno anno intero così come Bruttus, ch’egli era loro istato verage consigliatore e verage guardiano45 degli loro onori. Apresso l’anno che gli consoli furo fatti, lo re Traquino Superbus ragunò tutti gli Sabiens e tutte le genti ch’egli poté avere nello suo aiuto, e quando egli furono tutti insieme ragunati lo re gli confortò 15 molto e pregò ch’egli gli dovessero aiutare vendicare la sua onta di quegli di Roma, gli quali gli aveano fatto vergogna e danno a llui ed allo suo legnaggio. Tutti rispuosero a una boce e dissero che ggiammai elli non si partiranno per niuna pena, insino a ttanto che lla città non fia distrutta. 478. Come gli Romani combatterono due volte collo re Traquinus molto duramente Quando gli Romani seppero che gli Sabiens s’erano ragunati co lo re Traquinus incontro a loro, egli ebero grande dottanza, perch’egli erano ricche 42. altri] algli* 43. signoria] singningnioria 44. chiedesse allo comune] ciedesse allo come* 45. -o surmonté par un signe cruciforme.
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genti d’avere e di persone e ardite in battaglia ; per questa paura ch’egli ebero ordinarono egli sopra gli consoli uno signore, il quale fosse nella guerra da tutti ubbidito, e uno conestabole della cavalleria. Quegli che prima ebe quella segnoria ebe nome Largeus, e fu prode e savio cavaliere ; però pensaro gli Romani che lla sua auttorità e lla sua potenzia fosse partita dagli romani46 consoli per aiutare e per difendere l’onore della città, ed ebe un altro suo compagno ch’era maestro degli cavalieri, ebe nome Pauperis Cassimus e fu pieno di grande senno e di grande prodezza. Quando [fol. 106 va] gli consoli di Roma e gli alti huomini si furono proveduti il meglio ch’egli potero, egli usciro della città e ordinaro le loro battaglie, ma nnon convene loro andare troppo a llungge per cercare gli loro nimici, però ch’egli gli trovaro molto47 presso. Allore si iscontraro e fecero grande battaglia, e le genti si percoteano, onde ve ne furono molti morti perché egli erano poco armati appo cch’egli sono oggi ; e sappiate che quelle battaglie non finiro inn uno dì, anzi durò la guerra più di due anni, e ssì costò molto avere agli cittadini di Roma per avere aiuto. A la fine gli Romani sottopuosero gli loro nimici alla loro segnoria. Quando la contrad‹a› fu diliberata di questa malaventura ch’io v’ò ‹d›etta48, avenne ch’egli nacque una grande desferenza tra loro, ciò fu tra gli consoli e lo popolo di Roma, ciò fu la minuta gente, che doveano guardare la città e difendere* : lo popolo si lamentava di diversi torti che gli consoli facea loro, ciò era di dazi e d’altri danni che troppo era loro gravi, e con tutto ciò gli menavano tutto dì in battaglia. E co lloro si era Marcus Valleris, che era altressì49 come capo della città, e tan‹to›50 andarono gli fatti, che lla minuta gente si ragunò armata in su una montagna per conbattere contra gli consoli e contra gli sanatori ; e sappiate che per questa cagione di poco fallò che rRoma non fu distutta, ché quegli dentro e quegli di fuori, s’egli avessero combattuto, qualunque avesse vinto sì erano egli tutti distrutti. Questo era come se llo capo si combattesse colle menbra : tutto sarebbe disfatto l’onore della città, sed e’ non fosse issuti gli sav’huomini, che ttanto s’umiliaro, ch’egli parlaro collo popolo e dissero d’essere co llore se gli consoli o gli sanatori volessero fare loro le cose che non si convenisse. A cqueste parole s’accordò il popolo e fu in pace tutta Roma. L’anno appresso che questo fu fatto, che Quintus Marcis ch’era principe* degli Romani e Marcus Fabbus e Gueis Maulis erano consoli, sì ssi aparecchiaro gli 46. p(er) cassé entre romani et consoli. 47. molto] molto molto 48. Une tache rende le -a de contrada peu visible et cache complètement le d-de detta. 49. era altressì] buonamente* 50. Le copiste a oublié -to en allant à la ligne.
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Romani d’andare sopra quegli di Milte che tteneano la città d’Orolioles : là fecero molto grandi battaglie, ma a la fine gli Romani [fol. 106 vb] presero la città, che molto era ricca e diviziosa. Allora Quintus Marcis, che governava gli Romani nelle battaglie, sottopuose tutti quegli di quella contrada alla loro 40 segnoria ; ma quando egli furono tornati i·rRoma, egli nonn istettero grande tempo che quello Quintus Marcis ne fu messo fuori in bando, però ch’egli nonn avea partito lo guadagno cogli suoi conpagni il quale egli avea fatto. 479. Come Marcis Quintus fece molto male e guerra a rRoma
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Quando Marcis Quintus fu messo fuori della città come voi udite, egli n’ebe molto grande ira : allora se n’andò egli agli Vultilliens e agli Vendenies e chiese loro aiuto incontro agli Romani « che a ttorto m’ànno cacciato fuori della città, ciò a mme pare ». Quegli quando l’udirono sì nne furo molto allegri, e dissegli di dargli avere e persone assai per combattere incontro agli Romani51, e sicurogli e giurò loro di non far loro danno né ttradimento. Quando la sicurtà fu fatta, sì fu grande lo essercito lo quale venne adosso agli Romani, onde molto ricevettero grande danno e grande pene, ché Marcis Quintus, lo quale menava l’oste, vinse più volte gli Romani, e sì guastò tutta la loro contrada insino apresso alla città a .v. miglia e sì ssi attendò e puose campo presso a la città, e confondea e distrugge’ ogni cosa. Allora quegli della città di Roma gli mandaro ambasciadori per dimandargli pace e per amendargli lo torto che gli è istato fatto a la sua volontà, là dounque egli lo potesse per ragione mostrare, in qualunque cosa egli lo facessero. Allora andarono gli anbasciadori romani a Quintus Marcius, ma egli no lli volle udire né intendere, anzi gli cacciò tosto via e disse loro di rustiche e villane52 parole, e già non averebbe lasciato per nulla ched egli nonn avesse assediata e distrutta Roma, sed e’ non fosse venuta a llui la sua madre, la quale avea nome Vercuria, [fol. 107 ra] e cco llei la sua serocchia, la quale avea nome Volumina, che gli si gittò a’ piedi pregandolo umilemente ched egli avesse pietà della città e cch’egli facesse partire via l’oste. 480. Come Roma ebe in quello tempo molta persicuzione Così come voi udite si levò l’assedio da rRoma, e dinanzi a cquesta grande guerra di poco avieno auto gli Romani molti dolori, ché due pistolenzie erano 51. Romani suivi par massi exponctué. 52. i ajouté au dessus de la ligne d’écriture.
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loro venuto sopra, sanza tutte le battaglie, ch’egli ebero uno tempo caro e orribili e una grande malizia comunemente per tutta la città, per la quale 5 molta gente ne morì, poveri e ricchi, e questo fu al tempo che Citus Gossimus e Polimus Mucis erano consoli, onde tanti ne furo morti per la grande fame e per la gravosa infermità, che lla città ne diventò molto debole. Signori, ora potete sapere che Roma e gli uomini che v’erano dentro ch’egli ebbero allora molta pena, e simigliante adivenne di quegli di Media, ché in ciascuna 10 contrada avea allora della malaventura o di battaglie o di fame, ché le genti nonn erano inchinate a Dio servire e non si inframetteano di bene fare, e Dio sofferia quello che a lloro avenia come voi udite, ed era in quel tempo lo mondo sì malvagio, che ’l padre col figliuolo né ll’uno fratello coll’altro nonn ama’ ragione l’uno inverso l’altro, anzi s’uccideano tutti insieme e toglie’ 15 l’avere l’uno a l’altro. Cot‹al›e era lo mondo a cquello tempo, però ch’egli non credeano in Dio né agli loro bisogni no llo chiamavaro ; ma cquando egli lo credettero di tutte queste cose ‹furono› diliberi*. Questo lasceremo e diremo degli Romani. 481. Come gli Fabbiens di Roma furono tutti morti nella battaglia Apresso questa pistolenza ch’i’ ò detta che gli Romani soferirono, ancora non furo però diliberi, anzi li assaliro53 gli Tursiens e li Vegetivi, li quali erano gente che molto gli odiavano come mortali nimici, e ssì erano co lloro gli loro vicini e gli loro amici quant’egli poterono avere o per amistà o per soldo. 5 [fol. 107 rb] Quando gli Romani lo seppero, egli mandarono loro incontro gente armata perch’egli non entrassero i·lloro terre : di loro fu capitano Marcus Fabiis e Gelus Malis, ch’erano consoli. Questi ordinaro le loro genti contra gli loro nimici, ch’egli avieno giurato dinanzi agli sanatori, anzi ch’egli movessero, ch’egli non tornerebero adietro per cosa ch’a lloro adivenisse, anzi 10 assalirebbero gli loro nimici e isco‹n›figgerebegli sed egli potessero ; e così gli scontraro e assalirongli duramente, ma cquegli erano assai più gente, e ssì erano ordinati per combattere e fatti di loro due aguati che gli dovessero soccorrere quando fosse ‹lo›ro54 bisogno. Quando le schiere furono avisate, egli cominciaro la battaglia dall’una parte e da l’altra molto orribile e dura, onde 15 molti ne furono morti d’ogni lato. Gli Romani isconfissero gli loro nimici e cacciarogli insino là dove erano gli altri cavalieri ch’erano inn aguato per loro. Quando quegli gli videro, egli usciro loro adosso faccendo grande grida 53. li assaliro] furono assaliti* 54. lo- couvert par un tache, nous intégrons d’après le sens.
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e grande romore d’ogni parte ; là si misero gli Romani a fare grande battaglie e dure per difendere gli loro onori, ma alla fine valse loro poco, ché tutti furono 20 morti gli valentri cavalieri, onde Roma ne fu molto abassata, ché ttremilia secento cavalieri vi furo morti, degli quali qualunque era il peggiore averebbe per lo suo senno e per la sua prodezza guidato55 un’oste e menato saviamente. Là fu morto Marcus Fabiis*, ch’era grande duco e grande capitano ; e sappiate che della prima battaglia com’ella s’avisò non ne iscampò veruno huomo, salvo 25 che uno giovane, lo quale portò le dolorose novelle a rRoma. Or sappiate che furono morti molto prodi uomini, ma bene uccisero innanzi degli loro nimici anzi ch’egli fossero morti56. Apresso Marcus Fabiis, ch’era istato colla gente minuta, egli corse adosso agli loro nimici57 [fol. 107 va] e sì gli isconfisse e disfece loro lo loro castello e lla loro forteza, e poi tornò a rRoma, là dove si 30 fé grande dolore degli gentili cavalieri e degli Fabbiens ch’erano tutti morti, onde la città era molto abassata. 482. Come a rRoma si fece grande dolore di quella isconfitta Segnori, in quello tempo era una usanza a rRoma, che gli principi e gli consoli che ttornavano a rRoma con vettoria degli loro nimici, quegli ch’erano rimasi a la terra gli doveano ricevere a grande onore, e faceagli corona di rami d’alloro : questa era in significanza che aveano auta la58 vettoria e cresciuto 5 l’onore e lla signoria della città. Questo onore vollero fare gli sanatori a Marcus Fabiis, ma egli lo rifiutò del tutto e no llo volle ricevere, anzi disse agli sanatori che meglio era a llui e a tutti quegli della città di fare pianto e corrotto che di fare gioia, però che ttroppo avea la città perduto, ché lla groliosa masinada degli Fabbiens, per cui lo popolo era soccorso e lla città difesa, era morta e 10 perita ; e però non volle Marcus Fabiis ricevere l’onore della vettoria. Gli sanatori e gli consoli si fecero allora portare a tutti quegli della città a cciascuno uno danaio, e quando ciascuno l’ebe portato ed erano tutti dinanzi a lloro, egli annoveraro quelli cotali danari e trovarono quegli danari ch’egli erano .xlvii. migliaia d’huomini e .vic.xvii. cavalieri59 forzevole : tanto poté fare Roma, 15 e ssì avea tanto perduto quant’io v’ò detto. L’anno apresso ch’i’ ò detto60 sì ssi ragunaro tutti gli baroni* della città, e gli servi che ss’erano fuggiti 55. 56. 57. 58. 59. 60.
averebbe … guidato] auerebbe … auerebbe guidato e. fossero morti] e. f. m. elgli Le mot nimici est presque évanoui, peu visible. che aveano auta la] della* migliaia d’huomini e .vic.xvii. cavalieri] m. e .vic.xvii. huomini c.* Après detto le copiste répète lanno apresso, exponctué.
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s’apparecchiaro61 e ragunaro grande gente, e di questa gente [fol. 107 vb] fu duco e conestabole Cherbonis, ch’era sanbiens, ch’era huomo di grande segnoria e di grande forza. Questa gente ch’io v’ò detta assalì Roma, e di poco fallì ch’egli non distrussero la città e ch’egli non arsero lo Capitolo ; ma Maci, ch’era consolo, venne loro incontro con grande gente bene acconcia di conbattere. Incontanente che gli Ocien gli videro, ch’erano cogli isbanditi e cogli rubegli della città, egli corsero loro adosso : là furono dismisurate battaglie, e Mancis lo consolo colla sua gente no gli poté sofferire, anzi si partì e ricoverò in sullo monte che avea nome Aligido, ch’era molto alto, altrimenti ne sarebbero issuti molti62 morti. Là gli assaliro gli loro nimici intorno al monte, là dove egli gli averebbero alla fine tutti distrutti per fame, sed e’ non fosse che Ninus Cincinatus, che mena’ la63 sua cavalleria nella sua terra. Quando quello Ninus seppe che gli Romani erano nella montagna a ccosì grande pericolo e niuno cittadino no gli ardiva a soccorre[re], egli fece tornare tutte le sue genti ischierate per andare a soccorrere gli Romani, e tanto andò ch’egli giunse a cquella montagna ch’era assediata, e là si cominciò una dura e forte battaglia, e tanto fece quello Ninus, ch’egli isconfisse e uccise tutti gli nimici degli64 Romani ; e alora iscesero quegli della montagna e aiutarolo tanto quant’egli poterono, e tanto ch’egli furono vendicati e diliberi degli loro nimici. Allora gli Romani fecero a cquello signore grande festa e grande gioia, e tanto l’onoraro quanto s’egli fosse uno principe, e fecero una carretta di metallo e uno paio di buoi di metallo e puoserla a la porta i·rinmembranza di vettoria, e tutto lo fecero gli Romani per la prodeza che quegli a- [fol. 108 ra] -vea fatta e ched egli avieno morti e sconfitti quegli che gli avieno assediati. 483. Come gli consoli furono abattuti della loro signoria per gli sanatori
Apresso questo ch’io v’ò detto .ccc. anni che lla città fu fondata, che molto avea auto in quello tempo pene e travagli e battaglie per la grande fame e per l’altre pistolenze, sì piacque agli sanatori e all’altro popolo di Roma che lla signoria degli consoli fosse abattuta, ed in luogo degli consoli sì alessero .x. 5 huomini che avessero la cura della città ; e così fu fatto sanza più dimorare, ché llo primo anno fecero grande bene alla città quegli .x. huomini che avieno la segnoria, e sì ssi accordaro insieme in quello primo anno, ché cciò che volea 61. che ss’erano fuggiti s’apparecchiaro] c. ss’e. f. s’a. che sserano fuggi 62. -i retouché et peu claire. 63. Le copiste a écrit nella, qu’il corrige en exponctuant nel. 64. degli] dellgli
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l’uno sì volea l’altro, però ch’egli credettero che quella segnoria durasse loro tutti i dì della loro vita. Ma cquando venne allo secondo anno, Epius Claudius, il quale era65 di quella conpagnia, fece sì che a llui ed agli suoi compagni fu tolta la segnoria, e questo vi dirò brievemente. In quella città avea allora uno grande huomo ch’avea nome Vergineus, lo quale face’ guerra agli Latini, li quali molte volte travagliavano la città. Quello Vergineus avea una figliuola molto bella, che lla prese Claudus Apis per forza e così la volea tenere per farne egli e gli suoi compagni la loro volontà. Quando Vergineus lo seppe, egli n’ebe grande ira, e perché la sua bella figliuola non fosse messa a ccotale onta egli la prese e sì ll’uccise dinanzi a tutto il popolo, nel mezo della città, e sì mostrò e dise che lla cavalleria e lle fortezze della città sarebbero perdute oggimai, « poiché quegli che lla debbono guardare ànno [fol. 108 rb] balìa di pigliarci le nostre figliuole e di vitiperale e di fare loro onta ». Dopo queste parole fu ttutta la città ismossa, e corsoro a l’arme, e sì sse n’andaro in sul monte d’Aventino e dissero che voleano guardare la loro franchigia contra gli sanatori e contro agli diece signori ch’avieno la segnoria. Per questa cagione furono gli sanatori e gli .x. huomini in male mene, e convenne che gli diece huomini fossero cassi della segnoria, e poi furono condannati di mai non avere signoria né oficio nella città per la loro fellonia e per la loro malizia ; e in questo modo fu lla città rapacificata e ttornò in buono istato*. 484. Come in quello tempo venne i·Lombardia lo tremuoto e della fugga che fecero gli semesiens*
Infra gli altri mali avenne allora in Lombardia sì grande tremuto, che nne cadiano le città e lle castella. Quegli di Roma n’aveano grande paura per gli messi che nne veniano loro, gli quali fuggivano di là per la grande paura. Dopo questi tremuoti venne sì grande secco per le città e per le contrade, che lle 5 semente ch’erano in terra seminate sì ssi perdeano per sostenere l’anno che dovea venire e furono tutte perdute, e lla terra non potea di nulla fruttare per lo grande ardore del sole. In quello tempo si mossero gli †figliuoli d’anien† e llo re Talamonius degli Vergeninens, e sì ragunò grande gente e grande aiuto per assalire la città di Roma, gli quali erano loro assai presso. Queste genti sì 10 ragunaro quegli della città di Volise, che molti erano gente crudele e fiera e oltra cotati66, e tutti questi tre reami misero grande avere per distruggere la città di Roma e tutti quegli che dentro v’abitavaro. Quand’egli ebero ragunata questa 65. Epius Claudius il quale era] epius e claudius li quali erano* 66. oltracotati] oltra acchontati*
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gente, la novella venne agli consoli ed agli sanatori di Roma, li quali allora acconciaro67 le loro genti per andare a cconbattere cogli loro nimici, e funne 15 capitano [fol. 108 va] Memereus Efrolis e Quntus Cincinatus, li quali erano capitani e maestri della cavalleria. L’oste dall’una parte e dall’altra s’avisaro incontanente, però che lle città erano quasi vicine. Là fu grande romore e grande polverio a fedire ; là ne furo molti morti da l’una parte e dall’altra. Marcis e Iulius Quntus Cincinnatus*, e gli altri romani ch’erano valentri e potenti, cac20 ciaro gli loro nimici della canpagna. Quand’egli si volsero, egli vi si levò grande romore ; gli Romani guadagnaro grande avere anzi che vespero fosse. La notte albergaro in quel canpo ; la mattina sotterraro gli loro morti secondo la loro usanza, e fatto questo seguitaro gli loro nimici insino a la città di Fidandes, la quale egli assediaro e presero per forza. Così fu quella città distrutta, la quale 25 fu cominciamento di tutto quello male, ed era presso a rRoma a .xx. miglia. 485. Come gli Romani ebero grande briga da cquegli di molte città d’Italia In quella città fu preso lo re Calanus, ch’era segnore d’i Vergeniens, che molto si ’l tennero in grande danno ; e apresso che questo male e questo dolore fu durato .xxviii. anni per tutta Lonbardia e nella città di Roma, sì ssi rubellaro inverso Roma gli Vergeniens, li quali no gli poteano amare per 5 niuna maniera del mondo, per vendicare l’odio degli loro cuori : ma egli no llo fecero già, ché ttale crede vendicare la sua onta che lla cresce. Incrontro a ccoloro andaro gli sanatori, ciò fu Farris e Camilus*, con grande cavalleria. In quella prima battaglia vi furo morti tanti vergeniens, che egli lasciaro lo campo. Camillus colla sua gente, ch’erano prodi e arditi, gl’incalciò tanto 10 ched egli gl’incacciò nella città [fol. 108 vb] ed assediogli dentro, ma molto vi stette l’asedio. Quella città Vergeniens era una delle più antiche città che fosse in tutta Lombardia, e fu una delle più nobile e delle più ricche. Quando egli l’ebero presa, e‹gli›68 fecero l’alte mura disfare e fecero uccidere gli valentri cavalieri. Apresso questo ‹assediarono›* la città di Fallische, la quale non era 15 meno ricca né meno nobile che lla città di Vergiens, e così la presero a forza e disfecero le mura e gli palazi, e ivi ragunaro grande69 prede e ricchi averi, li quali egli partì sì male, sicondo lo detto degli suoi huomini, ched egli non se ne lodaro. Incontanente ch’egli fu tornato a rRoma, egli fu isbandito della città, egli e lla sua masinada la quale egli avea innudrita. 67. acconciaro] acchorciaro 68. Ms. el, le copiste a oublié -gli en allant à la ligne. 69. grande] grende
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486. Come lo duco Branus assalì Roma colla sua gente
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Non istette poi molto che lla città di Siena, la quale era chiamata Gale, della quale era duco Braneus, quegli ragunò grande oste e grande gente, e tanto andoe collo suo oste ch’egli asediò la città di Trise*, ch’era assai presso alla città di Roma. Quando gli Romani seppero che Branus avea asediata quella città e con tanta gente avea la città attorneata, e s’egli dubitaro ciò non fu maraviglia ; e però si ragunaro gli sanatori e gli consoli, e consigliaronsi di quello ch’egli dovessero fare contra quella gente e come egli si manterrebbero70. Allora s’accordaro di mantenersi in questo modo, ched egli manderebbero a cquelo duco per fare co llui pace, in questa maniera, che ll’uno non facesse danno a l’altro, e a cquesto s’accordaro ; « e ssed egli questo non vorrà fare, noi ci difenderemo, noi e lla nostra città, insino a ttanto quanto ci basterà la vita ». Allora si partirono gli ambasciadori per andare allo duco, e ttrovarono che quegli dell’oste si conbatteano con quelli della città. [fol. 109 ra] Allora gli amba sciadori aiutaro a la battaglia quegli della città, e di ciò ebe Branus sì grande ira, che poi non volle intendere le loro parole, anzi comandò co mala intenzione a la sua gente ched egli levassero il canpo e ll’assedio da cquella città, e disse che volea andare a distuggere Roma e pigliare gli sanatori e gli consoli e tutta l’altra gente che faranno difensa contra a llui. Incontanente fu levato lo campo e mosso l’oste per andare inverso Roma, ma gli Romani, quando lo seppero, mandarono contra loro Fabbius Leoselle* con grande cavallerie e con gra‹n›de gente di pedoni, sì che nella città rimase poca gente, e molto furono tosto avisati sopra alla riviera che avea nome Alia, né giamai non aveano gli Romani incontrati sì duramente gli loro nimici ; ma ttroppo fu grande la forza di Branus, però che ttroppo avea dismisurata gente incontro agli Romani. Egli s’incontraro in tale maniera che gli Romani falliro gli loro pensieri, li quali egli aveano di sconfiggergli. Chi llà avesse veduto Fabbius consolo fare grande maraviglia e alla sua gente quand’egli incontraro gli loro nimici ! Sì gli incacciaro molto, ma nulla valse loro ciò ched egli potero fare. Di ciò sarebbe istato grande peccato s’egli avessero creduto in Dio, ché tutti furono morti sanza rimedio, e sì nne annegarono tanti nel fiume, che di poco fallì che ll’acqua non si seccò ; e così rimase allora la co’. Da indi indietro non averebe l’uomo potuto dire per verità che Roma avesse auto mai in battaglia sì grande danno ; ma apresso le venne peggiorando dolore assai, ché llo duco Branus colli suoi Gallesi, quand’egli ebe vinta quella battaglia ed egli se ne venne alla città, la quale egli trovò quasi isguernita di genti, e le porte isguernite e aperte : allora 70. manterrebbero] mantennero
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entraro dentro arditamente, e là entro fecero grande istruzione delle genti della città, e fece mettere il fuoco per la città e ardere e abandonare il fuoco* ; là furono morti gli sanatori, e lle loro [fol. 109 rb] ricche sale abattute, e non aviano altra sepoltura né ttombe che lle loro ricche sale ardenti e degli palagi 40 che cadiano loro adosso. Così furo distrutti e guasti a grande martorio, come voi potete intendere, a grande pena a cquelo tempo tutti gli uomini della città di Roma, salvo che mille huomini canparo in Capitolo. Questo era lo castello e lla maestra fortezza, la quale era fuori del muro alla montagna. Allora gli assediaro gli loro nimici, che lla città aveano egli tutta arsa, e anche credeano 45 coloro distruggere e uccidere o per fame o per altro distretto, sed egli non si riconperassero per avere e fatto partire l’assedio. Allora s’accordaro quegli di Capitolo collo duco Branus di darli mille libre d’oro, e così fu fatto : allora si partì dalla città e dallo Capitolo, e tornaro adietro. Questo acconsentì Branus, però ch’egli credette che gli Romani non avessero mai nome71 né potenzia. 487. Come a cquello tempo fu Roma distrutta e guasta Signori, così come voi udite era allora72 Roma distrutta ; e quando quegli che ll’avia distrutta si furono partiti, la città rimase molto orribile per lo grande male che quegli v’aveano fato : le grandi sale erano arse e cadute, ch’egli non si trovava né uomo né femina né altra criatura per la città, sì cche chi fosse 5 ito per le vie averebe auto grande paura. Quella altra gente ch’io v’ò contata, cioè quegli mille, erano rimasi in Capitolo, e le loro mogli e lle loro famiglie, e diceano tra loro che i·rRoma egli non voleano dimorare, anzi dissero d’andare inn un altro castello ad abitare, per usare la loro vita in pace sed elli potessero, ché i·rRoma non aviano egli auto in tutto il tenpo della loro vita altro che male 10 e malaventura ; e priegovi per Dio, voi che intendete le maraviglie ch’erano a cquello tempo : ricordatele in voi medesimi, e llo tempo là dove voi siete ora, e intendete e guatate in voi medesimi le battaglie e lle pistolenzie che erano allora, e sì pensate in voi medesimi in pace, e la grande divizia73 che voi [fol. 109 va] udirete ricordare*. Molto à poco senno chi di ciò non pensa 15 solicitamente, e s’egli non vede e non conosce74 onde ciò ci viene, cioè ci aviene e abonda dal Segnore che nnoi adoriamo e serviamo, cioè Gesù Cristo, 71. nome suivi par une ligne vertical, peut-etre la hampe d’un p, cassée par un signe oblique : le copiste avait probablement commencé à écrire potenzia. 72. allora] alloro 73. divizia] diuisione* 74. Ms. chodonosce avec do exponctué.
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a ccui debbono ubidire e servire tutte l’umane creature ; e cchi llui non serve, sì ccome voi potete intendere, poche volte falla ched egli o ttardi o per tempo non abia merito da Dio, che75 contra llui farà, sì ccome ebero gli Romani gli 20 quali Iddio non serviano76 né no gli rendiano grazia delle vettorie ched egli aviano77 : però furono alla fine tutti isconfitti, sì cche pochi ne rimasero. 488. Come Docus Bramus* fu isconfitto da Camillus78 romano
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Ora è ragione ch’io vi dica dello duca Bramus e di quegli di Galle, e di quegli di là da’ monti e di qua una partita, li quali erano partiti là di Siena ed erano co llui, e poi fue chiamata Francia*. Quando egli ebero riceuto l’oro e l’argento, e gli drappi della seta, e gli ricchi vasellamenti, e lle grandi prede della città di Roma, Camillus lo seppe e sì n’ebe grande ira, lo quale era isbandito della città di Roma sì ccome io v’ò detto qua adietro. Quello Camillus era pieno di senno e di grande iscienza e di grande prodeza : alora si pensò in sé medesimo che ss’egli potesse in niuna maniera, egli vendicherebbe quello ismisurato danno che Roma e gli uomini di là avieno riceuto. Allora racolse la sua ricca masinada e tutto l’aiuto ched egli poté avere, e avisossi molto tosto collo duco Branus e colle genti di Galle : là fu grande istormo e grande battaglia, ché Camillus e lla sua gente si combatterono per lo loro onore e per la loro contrada, e Branus e gli Gallosi per lo loro grande avere e per le loro vite salvare. Così fu rustica e fiera la battaglia dall’una parte e dall’altra, ma a la fine fu Branus isconfitto e ucciso, e lla sua gente messa in fugga : là fu fatta molta gran- [fol. 109 vb] -de79 uccisione di quegli Gallosi, ché quanti gli Romani e gli uomini della contrada ne poteano giugnere tutti gli uccidieno, e furrone tanti morti che pochi ne scanparo. Camillus prese tutto l’oro e l’argento che quegli aveano ragunato, e lle grandi prede degli uomini e delle femine e delle pulcelle, e con tutte queste riccheze tornò i·rRoma e sì rifece molto nobilemente la città e fece tornare tutte le genti che ss’erano partite. 489. Come Roma fu rifatta e popolata per bontà di Camillus Per questo modo che voi udite fu allora Roma rifatta e popolata, e molto si travagliò Camillus per crescere la città e per comfortare la gente che lla grande 75. che semble chi retouché. 76. serviano] seruiamo 77. vettorie ched egli aviano] v. ched elgli non uedeano idio e ched elgli auiano* 78. -i- ajouté au dessus de la ligne d’écriture. 79. Au début de la colonne le copiste avait écrit ucci, qu’il abrase pour compléter grande.
UNE TRADUCTION TOSCANE 139
perdita avieno auta e gli grandi danni ; e ttanto fece loro di bene e tanto crebe la città mentre ched egli fu vivo, ched egli fu cchiamato lo secondo Romolus, 5 altressì come facitore e populatore della città. A cquello tempo ch’io dico era re di Persia Artages, lo quale era segnore di tutta la parte d’Asia : egli mandò per tutta Persia, comandando per gli suoi messi dalla sua parte ched egli si dovessero fare sì grande pace ched egli non vi si trovasse fiore d’arme, ma cciò durò poco tempo : †li Autemensiens e li Mancedoniens, che di conbatte[re] 10 mai non ristavano†, sì ccome lo re l’avea proveduto*. Ora non vi dirò io più degli Persiani, anzi ne tacerò, insino a ttanto ch’io dirò di tutti gli re che regnarono da Cirrus insino a Dario, lo figliuolo d’Arsem, lo quale lo re Alexsandro di Mancedonia vinse sopra lo fiume Gramicum in battaglia, ché ss’io mescolasse queste cose cogli fatti degli Romani troppo sarebbe grande 15 cosa a intendere allo nostro linguaggio. Appresso .cccxlv. anni che lla città di Roma fu prima fatta, fecero sopra loro giudici per cui fosse la città governata, e ritornaro gli sanatori e gli consoli perché le genti fossero riconfortate e la città rifatta. [fol. 110 ra] 490. Come Camillus prese per forza le città ch’era d’intorno a rRoma In quello anno medesimo avisò Camillus la sua gente per andare sopra a la città che Volte avea nome, ch’ebe .lxx. anni era loro istata contradia ; allora l’asediò Camillus, e tanto vi stette ched egli la prese per forza, e poi prese la città d’Oene, e poi prese la città di Susere* ; e quando egli ebe prese 5 queste tre città e lle genti di là messe a lo suo comandamento, egli fece disfare le mura insino a tterra, e ritornò a Roma a grande onore e a grande gioia, e così fu riceuto dalli sanatori e dal popolo a onore di doppia vettoria ched egli avea auta. Allora si mossero quegli della città di Pilestrine con tutta la gente ched egli potero avere, e vennero adosso agli Romani, e tanto avieno grande 10 forza ched egli vennero uno dì insino alle porti di Roma e levaro di là preda. Contra coloro uscì di Roma Citus Quintu con quella gente ch’egli poté avere per difendere la città : quegli che nne menavaro la preda sì ttornarono adietro sopra lo fiume Allian80 con tutta la grande preda. Allora corse loro adosso Citus Quintus colla sua cavalleria, e là fu grande isconfitta, che ttali credeano 15 canpare gittandosi per lo fiume, che poi no ne poté uscire, anzi afogavano nell’acqua. Così fu quella gente isconfitta e lle loro castella e città distrutte
80. Le mot Allian est peu claire, avec -an surmonté par un titulus et un signe qui rassemble à l.
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dagli Romani, e la città Pilestrine presa81 a forza e sottoposta alla segnoria e a la volontà di Roma ; e tanto fece Citus Quintus per la sua forza, e tanto conquistò onore e grolia quand’egli fu ttornato a rRoma con ttutto lo suo 20 grande guadagno e colle sue prede, .xx. dì fecero gli Romani di ciò festa e gioia, e poi piacque a tutti quegli della città comunemente che tutte le segnorie fossero date agli sanatori ed agli consoli. 491. Come gli Romani fecero grande dolore [fol. 110 rb] della morte di Camillus Così furono gli consoli signori82 come la primaia volta. Allora fu fatto consolo Gemitus Lucius e Quintus Servillis. Nel tempo di questi due fu morto Camillus, per cui Roma era istata rifatta sì ccome io v’ò detto. Molto fu Camillus pianto83 dagli Romani, e molto ricordaro le sue prodezze e lla sua 5 forza e lla sua escienza, e quando egli l’ebero arso e soppellito, e fecegli tanto onore quanto egli poterono, sì cche quello onore fu chiamato lo secondo onore che fosse fatto i·Roma dopo la morte di Romolus. In quello medesimo tempo avenne i·rRoma sì grande pistolenzia, che a pena si furono mai tali vedute, che in due anni vi moriro tanti huomini e tante femine che lla città 10 ne diventò molto debole ; e ssì non venne84 quella mortalità per istenperanza di terra, né per grande secchità d’aria, ched egli nonn era troppo grande caldo né troppo grande freddo onde venisse loro malizia ched egli ne ’nfralissero né ched egli n’agravassero, perchéd egli morissero in tutti questi modi non aviano egli malizie, anzi venne loro uno vento di Calavra per lo quale huomini 15 e femine perdeano tutti la vita, e quegli che nne canpavaro rimanevaro palidi e magri. 492. Come in quello tempo s’aperse la terra i·rRoma e stette aperta due dì Apresso questa grande mortalità e questa pistolenzia, in quello anno venne loro maggiore tribulazione la quale de’ essere più udito e più recato a mente, assai fu pricoloso e maraviglioso, e fu questo : che nel mezo della città s’aperse la terra, e iscostossi tanto che insino inn abisso non avia ritegno. 5 Di questa maraviglia piangeano gli uomini e lle femine. Quella grande fossa 81. 82. 83. 84.
presa] prese gli consoli signori] singniori g. c. s. M. fu Camillus pianto] m. f. C. rifatto quando fu morto molto fu pianto* venne] uente
UNE TRADUCTION TOSCANE 141
e orribile non si chiudea : gli sanatori e gli savi huomini della città si consigliarono insieme che via potessero tenere di quella aventura. Allora s’accordaro di farne agli loro iddii oferta e sacrifici ; a la fine tanto do- [fol. 110 va] -mandaro, ch’egli fu loro detto che mai non si chioderebbe la terra sed egli 10 non vi fosse gittato uno huomo, e per questo s’aspettava di richiudere : così risposero gl’idii. Quando gli Romani seppero questo, molto furono in grande paura tutti quegli che ll’udiro, ché non ve n’ebbe veruno tanto ardito che nonn avesse paura di nonn essere egli colui ; ma Marcus Turcis, ch’era huomo ardito di grande cuore, pensò in sé medesimo che grande dolore era quello 15 e ispaventabile tormento, che tanto durava per la vita d’uno solo huomo, e allora si gittò egli tutto armato nella fossa. Incontanente fu la terra richiusa ; ma però non fu la grande malaventura trapassata, anzi si maravigliavano più e odiavano l’affare, pensando che lla terra gli volea inghiottire ; sempre avieno o pistolenzie o mortalità. 493. Come gli Romani furono assaliti dagli Gallosi Signori, ciò che avenia loro sì era solo perch’egli adoravano gl’idoli e serviano, e llo nostro Segnore lo sofferia poichéd egli no llo chiamavaro ; ma ora è bene aventuroso lo tempo agli cristiani, quando lo nostro Segnore ci difende di sì fatte pistolenzie e di sì fatte mortalità per l’orazione e per gli 5 prieghi degli santi huomini che llo servono e che ll’adorano di dì e di notte nella santa eclesia. Be’ sono aventurosi gli cristiani85 che a Dio servono e fanno lo suo comandamento e cche llo adorano, quand’egli dà86 pace e divizia in questo secolo ‹e› in della vita permanabile. ‹Quegli› li quali erano in quello tempo ch’io v’ò detto che in Roma avea tante gravose e male aventure, non87 10 adoravano lo creatore*, anzi adoravano gl’idoli, e i·lloro era tutta la loro isperanza : però venia loro tutte le pistolenze e tutte le maleventure. Apresso che lla città fu [fol. 110 vb] cominciata .ccclxviii.88 anni, ragunaro gli Gallosi grande gente per venire sopra gli Romani, ched egli avieno ragunata gente la più ch’egli avieno potuta avere : egli si misero in via89, e tanto andaro ch’egli 15 furono a lo fiume Ione*, ch’era presso alla città ch’egli voleano distruggere. Di quella gente fu la città molto ispaventata, e cciò non fu maraviglia per le molte 85. 86. 87. 88. 89.
cristiani] santi huomini* quand’egli dà] e quandelgli uolle si fece* non] p(er)ò chedelgli non* Ms. cccxlxviii, avec le premier x exponctué. via] uita
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pistolenzie ch’egli avieno aute : per tutte queste cose non fallava ched egli non gli convenisse difendere l’avere e le persone, o arrendersi ed essere servi. Incontro a ccostoro uscì grande gente di Roma per difendere loro e lla città, 20 Citus Quintus, e Malus Traquinus, figliolo d’uno sanatore di grande nobilità. 494. Come Malus Traquinus giostrò con uno galloge di grande nobilità Quando l’oste fue appressato tanto che gli Romani e gli Galloci si vediano, gli Romani s’aloggiaro dall’altra parte della riva. Alora si mosse uno degli Gallogi in su uno grande destriere, e cominciò a ccorrere nel galoppo per lo prato. Quando Malus Traquinus lo vide, e si armò e montò sopra uno ricco 5 destriere sanza dimoro : incontanente lo vide lo galloige venire, allora lo sgridò e disse sed egli volesse combattere co llui a ttale che sed egli lo vincesse, egli conquisterebe90 grande onore. Lo romano gli disse ad alte boci che di battaglia egli no gli verrebbe meno in niuna maniera. Allora passò lo romano lo fiume, del quale l’acqua era assai bassa. Incontanente ch’egli fu di là, sì corse 10 adosso l’uno all’altro, e di grande vigore si fediro sopra gli scudi. Lo gallocio ferì sì lo romano, ched egli gli ruppe le guigge dello iscudo, ma no llo abatté. Lo romano fedì lo gallocio sì duramente, che gli passò lo scudo e l’asbergo e misegli lo spiedo per lo petto e portollo morto a tterra del cavallo. Quelo gallocio avea apiccato a ccollo una molto bella buccola d’oro e di pietre preziose : 15 lo romano la prese e appiccolla allo suo collo, per sua grande biltà e riccheza, e perché egli l’avea guadagnata in battaglia. Per quella aventura fu egli appellato Torquetus per sopranome [fol. 111 ra] tanto com’egli visse, e apresso91 tutto lo suo legnaggio. 495. Come gli Gallogi furono isconfitti dagli Romani Apresso la battaglia degli due cavalieri, l’oste ch’erano avisate dall’una parte e dall’altra sì ssi assalirono : là fu molto grande battaglia e dismisurata. Là fece grande maraviglia Citus Quintus e Malis Torquetus e comunemente92 gli altri romani, e tanto fecero ch’egli isconfissero gli loro nimici ; ma ssappiate 5 che cciò non fu sì ttosto fatto ched egli non ne fossero molti morti dall’una parte e dell’altra, ché due dì interi durò la battaglia sanza partirsi niuno insino a ssera. Quegli che scanparo tornaro alla loro gente il più tosto ch’egli potero, 90. Le r est un b retouché. 91. tanto com’egli visse, e apresso] apresso [111 ra] chelgli uisse sopra* 92. comunemente] comenemente
UNE TRADUCTION TOSCANE 143
e rragunarono aiuto per procacciare di vendicare lo loro grande danno. Citus Quintus e Malis Torquetus e la loro gente tornaro alla città di Roma : là fu 10 fatto di loro grande gioia, però ched egli avieno auta la vettoria, e perch’egli avieno aricchiti molto la città di grande avere e d’alte riccheze. Alora fu mandato contra gli Gallogi Gallis Suplitis con grande compagnia degli Romani, ched egli non soggiornaro insino a ttanto ched elli non trovaro gli loro nimici. Quando si iscontraro, là fu grande battaglia, sanza dire parole di chiedere 15 termine o di fare accordo, ma ttosto si comminciarono a fedire colle saette e colle lance e con le ispade afilate. In fine della battagli f‹u›rono isconfitti gli Gallogi, e sì morti e ssì distrutti, che dopo quella battagli la loro contrada ne fu lungo tempo distrutta. Quando Guis Suplis gli ebe così vinti come voi udite e intendete, egli tornò a rRoma con grande acquisto, ladonde Roma fu 20 poi lungo tempo in grande argoglio. 496. Come gli Romani mandarono a rRoma l’avere ch’egli avieno guadagnato Signori93, io vi voglio dire dello grande avere che gli Romani guadagnaro quello ched egli ne faceano. Quando egli erano tornati collo grande acquisto dell’ave- [fol. 111 rb] -re e dell’arme e dell’altre riccheze, l’una metà toglievano gli sanatori e gli consoli e mettiallo per tesoro del comune della città, sì cche 5 quando venia tempo che gente gli assalisse egli ne pagavaro gli soldati e gli poveri fanti e tutti quegli della città gli quali non aviano arme né vivande, sì nne davano loro. L’altra parte, ciò era l’altra metà, sì aviano gli principi e gli cavalieri94 ch’aviano vinta la battaglia, e quegli la partiano cogli cavalieri e cogli pedoni ch’erano istati co lloro. Apresso questo non dimorò molto che 10 quegli di Tuisc, li quali s’erano aforzati, sì ssi rubellaro contro agli Romani per le grandi pene che gli Romani aviano aute, sì credeano che lla città fosse molto infralita. Allora fu alletto dagli sanatori Gais Marcus e co llui grande abondanza di cavalieri prodi e valentri e arditi. Di questa battagli ci possiamo noi brievemente passare, però ch’ella fu molto tosto tratta a fine, però che 15 ciascheduno disiava di combattere collo suo nimico. In quella battaglia ne furono molti morti a piede ed a ccavallo, ma gli Romani isconfissero gli loro nimici e menarone95 presi e legati bene ottomilia. In quella battaglia ristoraro gli Romani lo loro grande dannaggio, e tanto vi guadagnaro oro ed argento e 93. Ms. singniorio, mais le -o semble rayé. 94. cavalieri] chaualieri chaualieri 95. menarone] menenarone
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cavagli e arme, che lla città ne fu molto aricchita. Allo terzo anno gli Gallogi 20 ragunaro le loro genti, e sì ssi misero lungo la marina per conquistare il paese e lla contrada ; ma gli Romani, che ttosto seppero la loro venuta, mandaro96 loro incontro Marcus Valerius con .lxx. milia romani, e dissero gli sanatori che o‹…›he97 vi manderebbero loro inn aiuto gli Latini, ma quegli dissero che cco lloro non si voleano egli mescolare. 497. Come gli Galloci guerreggiarono un’altra volta cogli Romani
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Però no llasciarono gli Romani ched egli non cavalcassero contro agli loro nimici, e quando egli furono sì presso ched egli si videro, uno degli Gallogi sì ssi partì dagli altri e ssì cominciò a gridare e a dire ched egli si combatterebbe volontieri corpo a ccorpo con uno qualunque fosse di grande nome, e qualunque fosse vinto sì facesse tornare adietro la sua gente : [fol. 111 va] così ssi accordaro dall’una parte e dall’altra, che Marcus Valerius disse che per lui solamente si menerebbe a fine98 questa battaglia. Alora sanza più attendere fu Marcus Valerius armato e montò a cavallo, e fu partito dalla sua compagnia, e llo gallocio altressì dalla sua gente. Quando egli furono al campo venuti, sanza fallo quello cavaliere d’i Gallogi era sì forte e sì potente dell’arme, che i·llui solo gli altri aveano tutta la loro fidanza di conquistare99 tutta Talia. Ma cquando egli e Marcus Valerius furono insieme in sul campo, di grande rapina si puose in sul braccio di Marcus Valerius uno corbo, e cominciò a fare orribile grida. In quella che Marcus combattea collo gallogio in tale maniera ch’egli avieno tutte le targe tagliate, lo corbo colle sue ale fedì lo galloge nel viso e nel petto collo pecco e colle unghioni, sì cche llo gallogio poté a pena altro vedere. Per questo fu llo gallogio vinto dallo romano Marcus Valerius ; quand’egli l’ebe vinto, fu chiamato dagli Romani Corvius per sopranome per tutti gli dì della sua vita. Allora furono isconfitti tutti quegli ch’erano co llui, ché gli Romani percossero a lloro e fecerne grande dannaggio ; poi tornarono a rRoma con grande vettoria. In quello tempo cominciaro gli Romani molto a ricchire ed a multipricare e a ccrescere la loro segnoria e lla loro potenzia. A cquel tempo mandaro quegli di Cartanea gli loro ambasciadori a Roma per avere pace cogli Romani, e ciò fu fatta da la parte degli Romani. Apresso questo, come voi udirete, s’attenne la pace molto malvagiamente, e sappiate 96. mandaro] si ando* 97. Mot illisible ; les manuscrits de contrôle donnent des tournures différentes. 98. -i- retouché, ou tracé sur une autre lettre corrigée. 99. Ms. chonquistare où h est tracé sur p ou q corrigé.
UNE TRADUCTION TOSCANE 145
che a cquello tempo aparve da·ccielo grandi segnali per quella pace, e furono tali segnali che ne fu ispaventata tutta la contrada, che lle istorie dicono, e lo luogo dove quello avenne ne fa dimostranza, ché lla notte si fece tanto più lunga che ssi penò a fare dì insino a ora di terza, e gragnule piovero da·ccielo 30 con pietre [fol. 111 vb] e con vere bisce le quali mai non mutaro colore*, e sì uccise quella tempesta molti huomini e bestie e uccelli assai co molte creature. In quello medesimo dì nacque Allexsandro, il quale noi chiamamo il grande re di Mancedonia. In quello medesimo tempo fu isconfitto Ecun, che era chiamato Arcaler100 Sex, ed era Sex suo sopranome della terra d’Egitto, e cacciò 35 gli diece legnaggi per lo suo comandamento e per la sua forza, e Alessandro gli mandò ad abitare di là dal monte di Canpions* e comandò loro ched egli non fossero sì arditi ched egli n’uscissero, ed egli così lo fecero, ched egli furono serrati dentro agli monti e anche vi sono, sicondo che dicono molti, e anche n’usciranno, e quand’egli n’usciranno egli distruggeranno ed uccideranno 40 molte genti, sì ccome Erede testimonia*. 498. Come lo consolo Popius non s’ardì a ccombattere co’ Sanisiens e sì ssi era tornato a Roma* Di questo lascerò ora di parlare e dirovi degli Romani, per più continuare la matera ; ma non puote essere ched io non tocchi alcuna volta degli alti re che furono, per sapere in che tempo furono, sì cche quando l’uomo parlerà sopra gli legnaggi, sì cche quelli che gli udiranno non siano dimentichi del 5 tempo ch’egli governaro gli loro reami e ched egli ebero le loro segnorie. In quello medesimo tempo ebero gli Romani guerra cogli Savitens*, che molto era argogliosa gente e bene forniti d’arme, e di danari ricchi e di cavagli bene a punto. Quella gente abitava tra Puglia e Canpagna101, di là da la città di Roma, e sì tteneano tutta la terra che ora è chiamata la valle di Puglia* ; 10 e incontro a cquesta gente fu mandato Papirrus Encois, e fugli comandato ched egli andasse e combattesse cogli Franceschi*. Allora andaro gli Romani a ccombattere cogli loro nimici, e là fecero grande battaglia, e sappiate che gli Franceschi aveano grande gente [fol. 112 ra] e forte e ardita. Là fecero grande battaglia di saette e di dardi, e sappiate che gli Romani non aveano 15 tanta gente dello loro reame quanta avieno gli loro nimici, ma quegli ch’egli avieno erano molto volenterosi del combattere e di vincere gli loro nimici sed egli potessero. In quella battaglia furono tutti gli Franceschi morti, non tutti 100. Ms. archalesr, avec s rayé. 101. Le scribe va à la ligne après Chan, écri spangnia dans la ligne suivante, mais raye s.
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insieme, però ch’egli avieno partite le loro genti ed aveano lasciati adietro la metà, però che credeano avere asai dell’altra metà per isconfiggere gli Romani 20 e tutta la loro cavalleria. 499. Come tra gli Romani nacque grande malaventura per questa battaglia
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Infra cquesto102 tempo avene che Papirrus tornò a Roma, che molto era adirato perché Intendis consolo era istato morto con settemilia cavalieri di Roma, onde la loro oste fu molto infralita. Degli Franceschi vi furo morti .xl. milia e degli Galloigi ch’erano i·lloro gonpagnia, e di quelli ch’erano loro rimasi, sanza quegli ch’erano morti, ve n’avea a piè .cxl. migliaia e trecentotrenta, a ccavallo ve n’avea .xlvii. miliaia* ; e però che ttanti n’aveano gli Romani perduti e tanti n’erano loro rimasi, e però non si lodavano egli di quella battaglia ; e però volle Papirrus che Fabis Massis fosse condannato a morte, però ch’egli avea combattuto sanza lui, però ch’egli era segnore di lui e della sua gente, sì ssi credea che ssed egli vi fosse istato ch’egli non averebbe tanta gente perduta, anzi credea ch’egli averebbe in tutto isconfitto l’altra parte. Incontra a questo condannamento che Papirrus volea fare di Fabbius Massimo furono gli cavalieri e gli sergenti ch’erano istati alla battaglia : furono sì ttristi e ssì [fol. 112 rb] crucciosi, ch’egli fecero tra lloro uno romore sì grande, che per poco rimase che Papirrus non fu morto, onde n’averebbe auta molto grande malaventura i·rRoma. Poi non dimorò molto che gli Sanucie ragunaro la loro oste molto grande e molto maravigliosa per vendicare lo loro danno, e sì ssi mutaro gli loro abiti e gli loro vestimenti, e ciò fu che tutte le loro armi egli inargentarono*, e sì ordinaro di non muoversi della battaglia, però ched egli avieno più gente che gli Romani, e poi dissero gli Saniciens o ched egli sarebbero tutti morti, o ch’egli isconfiggerebero gli Romani. Là si fu ragunata molta argogliosa gente, e avereste vedute molte arme innargentate e rilucente. Incontro a lloro fu mandato di Roma Paperis, consolo di Roma, con grande cavalleria, che bene era istato raportato a Roma lo grande argoglio e la grande burbanza che faceano gli loro nimici. Gl’indovinatori di Roma diceano che Paperis non v’andasse, però ched egli sapeano dagli loro iddii che ssed egli v’andasse gli Romani n’averebbero grande malaventura, ma non sapeano103 quando per lo fermo, e però n’erano in dottanza che ciò non fosse a cquella presente battaglia ; ma Paperi, ch’era d’ardito cuore, non credette loro, anzi si mosse e tanto andò colla sua gente ischierata, ch’egli fu 102. Infra cquesto] infranquesto 103. sapeano] sapeano sapeano
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incontro agli suoi nimici, gli quali credeano distrugere Roma e tutto il paese suo. Ma molti malvagi pensieri son già venuti fallaci. Paperis non dottò lo loro argogli, anzi corse loro adosso sì asperamente con tutta la loro buona volontà, che alla fine egli gli sconfisse e uccisene dodici migliaia, e menaronne pregioni tremilia : così furono isconfitti gli Saniciens per Paperis. Allora tornò a rRoma, ché molto ebe grande onore e grande nome, e ciò fu ragione, e disse agli indovinatori che lla loro indovinanza nonn era istata diritta, che aveano detto a Paperis [fol. 112 va] ched egli non andasse a la battaglia colla sua gente, e anche diceano che ss’egli v’andasse egli non tornerebe mai a Roma ; e anche diceano ched egli sapeano che Roma dovea avere di presente grande pistolenzia. Voi udite e intendete come questo potea essere, ched egli diceano ched egli si fidavano agli indovinatori di quello ched egli diceano : sappiate che di ciò ched egli104 diceano non sapeano egli nulla, se nnon per la parola degli diavoli, gli quali favellavano loro negl’idoli, e lo diavolo di ciò ch’è a venire non sa né può nulla sapere, ma llo diavolo si tiene in grande onta sed egli non risponde a cchi à i·llui fidanza ; però avea loro risposto per aventura d’altre cose avenute adietro per le quali qualche cosa egli ne poteano sapere, ched egli avieno sì cchiaro senno e sì viva memoria, ched egli s’indovinavano molte105 cose ch’erano a venire, e però diceano alcuna volta vero ed alcuna volta bugia. E però non vi dee avere niuno fidanza, ché tutto ciò è inganno dello diavolo, lo quale sempre disidera la distruzione della humana generazione e conduce alla sua dolorosa compagnia. 500. Come gli Sanisiens isconfissero gli Romani che guidav’a la battaglia Fabbius Gurge
Apresso questa battaglia che Paperis avea vinta, venne nella città di Roma subitamen‹te›106 una pistolenzia, la quale era una mortalità che tutta la gente uccidea107 ; e ll’anno apresso108 ciò ched io v’ò conto, Fabbis Gurges, lo quale era consolo, figliuolo di Fabbius Massimus del quale io v’ò detto qua adietro, 5 sì ssi mosse della città con grande gente per lo consiglio degli sanatori e degli alti109 principi, per andare incontro agli110 Saniciens, li quali aveano ragunata 104. ched egli] chededelgli 105. molte] domolte 106. Le scribe a oublié -te en allant à la ligne. 107. uccidea] uccideas 108. e ll’anno apresso] ella no(n) apenso* 109. Peu lisible à cause d’une tache ; P13 donne autres. 110. a- ajouté au dessus de la ligne d’écriture.
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la loro gente, ma male ne colse agli Romani a cquella volta, ché tutti furono isconfitti e morti, sì cche pochi ne rimasero, e Fabbius Gurges ne campò a molto grande fatica, e tanto andò correndo e tanto solo sanza compa- [fol. 112 vb] -gnia, ch’egli venne fuggendo alla città di Roma, là dove grande onta gli fu fatta dalle donne e dalle donzelle. Gli sanatori si consigliaro per sapere quello che di lui si dovesse fare, c’og‹n›i uomo dicea che per la sua viltà erano isuti isconfitti, ed egli si difendea quantunque egli potea, ma egli no gli valse nulla ched egli non fosse levato incontanente della segnoria e d’ogni suo onore. Ma Fabbiis Massimus, suo padre, venne agli sanatori e pregogli che gli dovessero dare gente, e disse ched egli anderebbe co lo suo figliuolo a cconbatte[re] cogli Saniciens, e disse : « Sed io ed egli non vendichiamo la nostra onta e non crescese la romana segnoria per sua bontà, sì ssia levato e isbandito per mai sempre d’ogni segnoria111, ché mai non vi tornerà ; e ss’egli la vendica, sì sofferite112 », diss’egli agli sanatori, « per la mia amistà, che llo mio figliuolo si rimanga nella sua segnoria e nello suo onore ». Questo priego fu consentito per gli principi di Roma, però che Fabbiis era valentre e savio cavaliere. Incontanente ragu‹nò›113 grande gente a piè ed a ccavallo per andare incontro a ccolore che avieno lo suo figliuolo isconfitto. Gli Sabiniens cavalcavano per grande argoglio verso la città di Roma, e tanto andaro ch’egli si iscontraro cogli Romani per grande vigore ; tutti insieme allora fedì l’uno a l’altro con grande grida e con grande romore, e molti fediti di spade e di mannaie, e molti fediti da ssaette afilate*. 501. Come Fabbiis Massimus isconfisse gli Sabiniens* degli quali era segnore lo duco Elis*
Questa battaglia fu molto fiera : lo duco degli Saniciens andava per la battaglia pregando e confortando la sua gente del bene fare, ed avea nome Porteus, lo quale facea degli Romani grande danno. Incontro lui venne Fabbis Guerges co la sua compagnia, il quale fu tosto intorniato dagli [fol. 113 ra] 5 suoi nimici, che ll’averebero bene morto se llo suo padre no ll’avesse soccorso114, che venne colla sua grande cavalleria dinanzi a tutti gli altri e entrò nella magiore pressa. Allora v’ebe grande battaglia, e tutte le schiere furono mescolate insieme, perché ciascuno volea aiutare lo suo segnore ; ma dinanzi a 111. per mai sempre d’o. s.] p. m. s. d’o. s. p(er) mai semp(r)e 112. sofferite] sofferrte 113. Le scribe a oublié -nò en allant à la ligne. 114. Le deuxième s est rond et corrige une autre lettre (t ?).
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tutti gli altri l’aiutava Fabbius Massimus, lo padre, lo quale era già attempato, e 10 per aiutare gli Romani, che punto non si partivano del campo, insino a ttanto ch’egli ebero vinti gli loro nimici, e llo duco, lo quale era segnore degli loro nimici, presero, che molto danno avea loro fatto. Ma gli Romani uccisero allora degli Sabiciens .xxm., e preserne .iiiim. gli quale egli menaro in servaggio, e lo loro duco simigliantemente. Sì ccome voi udite furono isconfitti gli Sabiciens 15 e lli loro compagni a cquesta volta, che avieno .xviii. anni fatto guerra agli Romani vedendo di tutta Talia*, né mai gli Romani nonn aveano auti nimici che ttanto tempo gli guerreggiassero. L’anno apresso che gli Romani ebero ispacciata quella guerra si rubellaro incontro a lloro gli Sabieni, e contra co storo fu mandato Caris consolo, che tanti uccise di loro che alla fine non si 20 poté sapere il novero115 né de’ morti né de’ presi, e ssì nn’ebbe grande onore a Roma, altressì come Fabbiis Maris della battaglia ch’io v’ò detta dinanzi. 502. Come gli Gallois mandaro sopra gli Romani gente per vendicare lo loro dannaggio L’anno apresso che Roma era istata fondata .iiiic.lxiii. anni, ‹furono›* Dolabene e Dominus consoli116. Al tenpo di costoro sì ssi ragunaro quegli di Lucca e gli Bustinien, e gli Ustinien e gli Gallosi di Senne* : costoro [fol. 113 rb] sì ragunaro tutti avere e persone insieme per andare sopra Roma, 5 la quale egli disiderano molto di distruggere. Quando gli sanatori e gli consoli di Roma lo seppero, egli mandarono ambasciadori agli Gallosi, dicendo ch’egli istessero in pace e fossero loro amici, ed egli gli aiuterebero incontro a tutta gente che volesse fare loro male ; e gli Gallosi no ne vollero fare nulla, anzi presero gli ambasciadori degli Romani e sì gli batterono c’alla fine sì gli 10 uccisero. Per vendicare quell’onta e per abassare la rabbia di coloro che ssi apparecchiavano di conbattere cogli Romani, sì fu mandato Cicillis Prettor con grande cavalleria ; ma io so per lo fermo che ttale crede vendicare la sua onta che lla cresce, ché in quella battaglia perderono molto gli Romani, ched e’ vi fu morto Cicillis Prettor, e otto altri consoli* romani, e molti altri huo15 mini, ched egli vi furono morti quattordici migliaia di cavalieri romani e altra gente assai, onde molto n’abassò la segnoria di Roma. Ma poi ch’egli ebero isconfitti gli Romani, gli loro nimici non ebero ardimento d’andare più innanzi, tanti erano istati morti di loro, anzi tornò ciascuno nella sua contrada collo suo guadagno. 115. novero] nome* 116. -i semble o corrigé.
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503. Come gli Mediani che furono di grande podere e lascerò un poco degli Romani In quello tempo ch’io v’ò contato che Roma avea tante battaglie, che quegli consoli ch’erano allora nella segnoria aveano sì grande pena della città governare, sì ccome voi udite dire, era già Alessandro re di Mancedonia morto, e quegli ch’erano dimorati117 nella segnoria dopo lui. Quello Allessandro fu re 5 di Mancedonia e fu di grande segnoria e di grande forza, e sì ttenne lo reame di Persia, ch’era istato re di quello reame .xiiii. anni Cirrus, ch’ebe conquiso lo reame di Media nel quale ave’ auto otto re, sì ccome [fol. 113 va] la verage istoria lo dice degli Mediani e degli Persiani e di quegli di Mancedonia ; e sarebbe bene ragione ch’io alquanto ve ne dicesse, secondo che mi pare, avegna che 10 ’l tempo il quale egli furono trapassasse, ché cciò non sarebe ragione ched io non vi dicesse degli loro maravigliosi fatti e di coloro che perderono gli reami e degli loro nomi, e cche agli altri re furono sottoposti. Di ciò vi dirò anzi ch’io vi dica più degli Romani né dello re di Pirre, lo quale fu dello legnaggio dello re Acchilles, ma ssappiate, voi che lleggete e intendete, che questi non fu 15 quello Pirrus che fu figliuolo d’Acchilles, del quale parlano le storie di Troia, ma questo Pirrus fu di quello legnaggio, e sì ssi combatté cogli Romani, onde io vi dirò ora, però ch’egli fu nelle istorie romane. 504. Qui comincia il leggere degli re di Media e degli altri re che tutta Agia* tennero alla loro segnoria per lo loro grande podere e per la loro forza
B
ene avete udito come Arbases fu inprima re di Media, e lla cagione si fu perch’egli distrusse Sardanapuluis suo segnore, e sì gli tolsero lo reame d’Assire e misero la segnoria* allo reame di Media. Apresso lui regnò Sarsaris* .xxx. anni, e poi regnò Doloses .liiii. anni, e poi Fraortes .xxiiii. 5 anni ; quello Fraortes fu molto prode e molto fiero, e molte pene sofferia, ché in quegli .xxiiii. anni ch’egli tenne lo reame di Media non fu quasi punto sanza guerra con alcuna gente di Persia, ché gli segnori d’Assire sì ssi rubellavano dagli Mediani, però ch’egli avieno nel mondo grande potenzia. Apresso Fraortes regnò in Media il settimo re, Diocles, che per altro nome fu così 10 [fol. 113 vb] chiamato* : quegli fue molto valentre d’arme e provato d’alte prodezze ; quegli118 fue in guerra tutti gli dì della sua vita, e accrebe molto lo reame di Media, e fece pace con tutti gli suoi guerrieri*. Questo Cleocles non ebe 117. e q. ch’erano dimorati] e di q. chera dimorato* 118. quegli] queelgli
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reda a ccui egli lasciasse lo reame quand’egli morì, sì cche quegli dello reame ne fecero alora re Astages*, e funne segnore .xxxvii. anni. Quello re Astages ebe 15 una figliuola della quale egli sognò che di lei usciva una vigna la quale pigliava tutta la contrada d’Assire119 ; quand’egli l’ebe sognato, egli lo disse agli suoi huomini, ed egli gli dissero che cciò era molto buono sogno*, ched egli significava ched egli uscirebe uno figliuolo della figliuola il quale sarebe segnore di tutta Sire*, e cche llo metterebe fuori dello suo reame. Quando Astages udì 20 ciò, egli temette molto forte di questo fatto, e perché ciò non potesse essere sì maritò quella sua figliuola a uno cavaliere di bassa mano, perché figliuolo non ne nascesse che fosse d’alto legnaggio né di grande potenzia. Quand’ella fu così maritata, incontanente fu gravida. Astages, quand’egli lo seppe, sì fece guardare per sapere che criatura uscisse di lei. 505. Come la figliuola dello re fece uno fanciullo e llo re comandò ch’egli fosse morto Incontanente che lla donna ebe partorito, ad Astages fu detto ch’ella avea partorito uno figliuolo molto di bella fazione : allora lo fece lo re pigliare a uno suo oficiale, che avea nome Apallus, che molto era suo sacreto, e sì gli comandò ched egli l’uccidesse. Quelli allora prese lo fanciullo, lo quale gli 5 parve una bella creatura, e sì ssi pensò f‹r›a ssé medesimo che sse llo re morisse lo reame rimarrebe alla figliuola, e ss’ella sapesse ched egli avesse morto lo suo figliuolo, egli ne poterebe bene [fol. 114 ra] perdere la vita : però lasciò egli ch’egli non uccise lo fanciullo. Allora no llo uccise, anzi l’accomandò a uno pastore che istava nella foresta colle sue best‹i›e, e llà lo diburassero se a Dio 10 piacesse*. Quegli fece ciò che llo oficiale gliele comandò, e quando lo pastore fu ttornato a la moglie, egli le disse l’aventura che gli era avenuta e com’egli avea abandonato lo fanciullo nella foresta alle bestie salvatiche. 506. Come la moglie dello pastore il pregò tanto ched egli tornò per lo fanciullo e recogliele Quando la moglie lo ’ntese, ella lo pregò molto ch’egli tornasse per lo garzone, ed ella lo innutricherebbe dello suo latte e alleverebbelo per suo propio figliuolo della sua poppa. Lo pastore fece la volontà della sua moglie, ché bene sapete voi ch’avete auto moglie che ispesse volte conviene che ll’uomo 5 faccia la volontà delle donne. Quelli tornò molto tosto a la foresta là dove egli 119. d’Assire] sassire
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avea lo garzone lasciato solo, sanza compagnia, e quand’egli giunse là, egli trovò una grande lupa che allattava lo fanciullo e difendealo dagli uccegli e dalle bestie salvatiche. Lo pastore vide la maraviglia e prese lo fanciullo, lo quale parea molto dolente in vista*, e quand’egli l’ebe portato a la moglie ed ella lo 10 iscoperse degli drappi con ch’egli era vestito e coperto, lo fanciullo cominciò a ridere ed a ralegrarsi altressì come s’egli la conoscesse per innodritura. La femina lo vide di sì bella fazzione : allora gli piacque molto, e sì llo innudrì così dolcemente come s’egli fosse suo figliuolo, e puosegli nome Ispertunien in lingua persiana, che altrettale è a dire come cavallo in lingua latina*. Quando 15 lo fanciullo fu tanto cresciuto ched egli poté andare a guardare le bestie ed a giucare cogli altri garzoni, egli diventò sì prode e sì ardito e sì for- [fol. 114 rb] -te ch’era una maraviglia ; e che vi dirò io ? Gli pastori e gli garzoni che istavano co llui sì llo fecero re e signore di tutti loro, e sì llo pregaro e dissegli ched egli facesse tra loro giustizia degli torti che facesse l’uno all’altro ; ed egli rispuose 20 loro e disse che poichéd egli l’aveano fatto re, ched egli era cosa convenevole ched egli facesse loro ragione. 507. Come Isperticus menò inprima la sua segnoria Così cominciò inprima a regnare Isperticus sopra gli fanciulli del suo tempo, ed egli gli giustiziava molto vigorosamente, e battea e fedia qualunque non volea fare la sua volontà. E dicono molti e truovasi che uno dì egli erano insieme, e uno avea perduto uno coltellino, e un altro gliele avea inbolato ; e 5 quegli che ll’avea perduto venne allo re e disse ched egli gli facesse rendere lo suo coltellino, che gliele avea tolto e non savea quale. Lo re fece comandare che qualunque l’avesse, sì llo dovesse tosto rendere, e ssennò tosto ne farebe follia. Assai potea egli dire, che nniuno lo rendesse* per lo comandamento dello re, anzi lo celavano. Allora gli fece tutti cercare per sapere quale l’avesse 10 e quale di loro fosse sì ardito che ardia a passare lo suo comandamento, ed egli lo trovò allora adosso a ccolui ch’era figliuolo di colui che ll’avea innudrito, lo quale egli credea ch’egli fosse suo fratello. Incontanente ched egli l’ebe trovato a llui adosso, sì ccomandò ched egli fosse inpiccato, e ccosì fu fatto, ed egli medesimo lo ’npiccò per farne la giustizia. Quando lo padre lo seppe, 15 sì nne fu fortemente dolente, e morto averebe Isperticus, sed e’ non fosse120 la moglie che ll’achetò per parole. Tanto andaro le novelle121 di qua e di là come Isperticus facea degli garzoni grande giustizia, che llo re lo seppe. Quando lo 120. fosse] fosso 121. -e ressemble à -o.
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re Astages udì ciò, sì ccomandò che ttosto gli fosse menato dinanzi ; e quando egli lo vide, sì llo domandò perché [fol. 114 va] egli oltraggiava gli garzoni e 20 perch’egli gli uccidea. Quando Isperticus s’udì così dire allo re, egli non ebe niu‹n›a paura, anzi rispuose e disse com’egli l’aveano fatto re, e però volea di loro mantenere giustizia e ragione. 508. Come Isperticus fu menato dinanzi dallo re che avea fatto degli garzoni giustizia*122
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Quando lo re udì così parlare lo garzone, e videlo sì bello e ssì visto e di sì gentile fattura, egli pensò che di grande cuore venia a fare cotali cose, e ch’egli era d’alcuna gentilezza istratto, e disse ched egli non potea essere figliuolo dello suo pastore, checché lle genti ne dicessero ; e per questo pensiero comandò che llo suo pastore gli fosse menato dinanzi, e quando egli fu venuto sì llo chiamò a cconsiglio e iscongiurollo ched egli gli dicesse onde quello garzone gli era venuto, e questo no gli dovesse celare, e cche s’egli no gli dicesse il vero ched egli lo farebe distruggere. Lo pastore, quando vide la volontà de·re, no gliele volle celare, e allora gli disse tutto lo fatto com’egli era andato. Quando lo re intese ciò, sì sse ne maravigliò molto, e fu molto crucciato verso colui a ccu’ egli avea detto che llo uccidese. Allora pensò che per quella giustizia la quale egli avea fatta degli garzoni e per la segnoria ch’egli avea auta sopra loro nello suo reame, che fosse pieno quello che i savi n’aveano di lui profetato, e però lo lasciò lo re vivo e no gli fece fare male, anzi comandò a Paolon suo consigliere ched egli lo innudrisse e adottrinasse, a ccui egli l’avea dato per farlo uccidere, e no gli disse chi egli era, anzi gli disse ch’egli era figliuolo dello suo pastore, ma per la beltà ched egli li123 vide sì llo volle egli fare adrottinare di senno e di bontà. Così prese Paolo ad insegnare lo nipote dello re Astages, che avea fellone cuore e malvagio, e non s’umiliò fiore inverso Paolon, che avea passato il suo comandamento dello suo nipote uccidere, anzi si pensò ch’egli se ne vendicherebe [fol. 114 vb] di lui molto crudelemente, sanza fargline vista insino ch’egli gli mostrerà la vendetta. Ed egli fece in tale maniera, ched egli fece pigliare un suo figliuolo, che avea nome Paulus*, e fecelo uccidere e cuocere ed aparecchiare allo suo padre, che al cuore n’ebe124 grande dolore e grande ira, sì ccome voi potete credere.
122. -a ajouté dans un deuxième moment par le scribe. 123. -i semblerait o corrigé. 124. Ms. ebre avec r rayé.
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509. Come Isperticus procacciò d’avere gente e aiuto per tôrre lo reame allo re suo zio
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Infra questo tempo crebe e alevò in grande valore Isperticos, e allora si pensò di volere una parte dello reame dello suo zio*, o tutto sed egli lo potesse fare colla valentre cavalleria di Persia, che molto l’amavano e serviano. Allora lo cominciò loro a ragionare, e ssì promise loro onore e segnoria ; tanto disse e fece, ched egli dissero di fare lo suo volere. Questa cosa rimase così allora, ché Astages fece tante dell’altre crudeltà e fellonie, che quello ch’egli avea fatto a Paolon era dimenticata, salvo che a Paolon, a ccui nonn era uscita di mente. Isperticus fece ragunare grande gente per distrugere lo re Astages ; quando questa gente fue mossa e llo re Astages e gli Mediani lo seppero, egli ragunaro la loro gente comme per loro difendere. Quando egli furo insieme tutti ragunati, lo re Astages, che avea dimenticata la grande fellonia ched egli avea fatto a Paolon, e però gli accomandò tutto lo fatto dell’oste, e dissegli ched egli guidasse tutte le genti a sua guisa, e a tutti comandò che llui ubbidissero. Infra questo ancora no gli era uscito del cuore lo grande dolore dello suo figliuolo né lla grande crudeltà che Astages gli avea fatta, e sì ssi pensò che a ccolui a ccui lo re lo mandava incontro per battaglia sì llo farà suo amico, ciò era Isperticus, sed egli potrà. Allora disse agli suoi cavalieri ched egli dovea Isperticus aiutare e ttenere a signore, [fol. 115 ra] « e chiamatelo da ora innanzi Gerundes, che altrettale è a dire come diritta125 reda in nostra lingua ». Allora mandò a Isperticus, dicendo ched egli venisse sicuramente, però ched egli farebbe che tutta la sua gente farebbe lo suo volere. Isperticus126 fu allora molto allegro, e Paolon ne tenne cotale patto com’egli gli avea promeso, e bene lo potea fare, chéd egli era sopra tutti signore. 510. Come fu grande battaglia tra lla gente d’Isperticus e quella dello re Astages
Quando Astages lo seppe, egli n’ebe grande dolore ed ebene molto grande paura ; allora acomandò127 lo reame* a uno figliuolo d’una sua serocchia, lo quale avea nome Danus, però ched egli non si celasse* e non fosse inn aiuto a Isperticus ; poi ragunò quanta gente egli poté avere, e llo suo tesauro no llasciò, 5 anzi lo si fece recare dietro, però che di tutte cose dubitava. Poi cavalcò verso 125. Ms. gdiritta avec g exponctué. 126. -c- surmonté par un titulus. 127. a- ajouté au dessus de la ligne d’écriture.
UNE TRADUCTION TOSCANE 155
gli Persiani, che molto faceano dura contenenza*. Quando lo re gli ebe veduti, che molto avea perduta della sua gente per cagione di Paolon suo conestabile, sì ccome voi avete udito, allora parlò a ccoloro ch’erano in sua compagnia, e disse : « Or combattete vigorosamente sanza paura, e sappiate per fermo che 10 tutti coloro che fuggiranno e lasceranno la battaglia » egli gli farà uccidere sanza tardare. Per questa paura che llo re fece loro sì ttornò loro il cuore e lla volontà di combattere. Infra questo s’avisaro alla battaglia quegli di Persia e gli Mediani ; Isperticus confortava la sua gente ad alta boce di bene fare, e Astages dicea alla sua gente che sse niuno si partisse da la battaglia ch’egli lo 15 farà incontanente uccidere. 511. Come gli Mediani isconfissero inprima gli Persiani, poi furono isconfitti eglino [fol. 115 rb] Per queste minacce si procacciaro gli Mediani di conbattere più forte : quando gli Mediani videro gli Persiani, egli cominciaro a gridare ad alte boci, e mossesi del campo a un’otta. Là fu grande battaglia e ismisurata mortalità : gli Persiani, ch’erano inn isconfitta sanza ‹isperanza di›* tornare adietro, 5 incontro a lloro venia le loro mogli e gli loro figliuoli e lle loro madri, ch’erano dolenti e crucciose per paura dell’orribile battaglia. Quando elle128 li videro venire inn isconfitta, ed elle alora cominciaro a gridare e a dire ched elli tornassero adietro alla battaglia e difendessero loro e llo loro reame, e mostravano le loro mogli loro le loro menbra, e tutte si scopriano le loro carni tutte inniude 10 e domandavagli là dov’egli129 doveano fuggire e ssed egli voleano tornare negli loro ventri. Di ciò ebero egli molto grande onta, e incontanente tornarono adietro alla battaglia, e tanto si sforzaro e presero vigore, ched egli ressero li loro nimici, e tanto gli percossero co le loro arme, ched egli isconfissero gli Mediani. Allora fu preso lo re Astages con tutta la sua gente, che iscanpare non poteano ; 15 ma Isperticus suo nipote no gli tolse altro se nnon lo suo reame, ne unqua in pregione no llo mise, anzi lo fece signore a tutta sua vita di tutt’i Cheraniens. 512. Come Media perdé la sua segnoria e fu sotto Persia130 Così come voi potete intendere perdé lo reame di Media lo suo nome e fu sotto lo re Isperticus*. Quello re Isperticus, dopo questa battaglia la quale 128. elle] elgli 129. egli] elle* 130. Nous imprimons -a, mais le codex porte un signe peu lisible.
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egli vinse lo suo zio*, sì conquistò egli tutta la terra di Sicche e tutta Asia e llo reame d’Oriente per forza, poi assalì egli gli Asseriens e gli Caldei per pigliare Banbillonia, che molto era nobilemente popolata e ricca terra, ché gli Caldei l’aveano molto bene popolata della131 distruzione che Arbases [fol. 115 va] lo132 re di Media n’avea fatta. Allora vi regnava Baldassar, lo nipote di Nabuc Donosor che avea distrutta Gerusalem : a cquello Baltasar aparve la scrittura nella masella*, onde Daniel ne fece dimostranza. Quando Isperticus dovea entrare in Caldea per pigliare Banbillona, sì ccom’io v’ò detto, lo fiume Daranides li fu molto istorpio, ché ll’acqua133 era sì afonde e ssì larga ch’egli non vedea via ond’egli passasse l’oste. Quando l’oste fu giunto in sul fiume e llo re Isperticus vide l’acqua sì profonda e ratta, egli pensò molto se gli cavagli lo potessero passare a nuoto cogli cavalieri armati a forza. Incontanente ch’egli l’ebe pensato, ed egli si fece menare uno suo distriere bianco, molto bello e molto ricco, e fecevi salire uno suo valletto per sapere sed egli lo potesse passare. Quegli a ccui lo re lo comandò sì ssi mise a ccavallo nell’acqua, e molto si sforzò per passare, ma egli non poté, ché lla grande forza dell’acqua lo menò molto giù e allungollo sì da tterra, ched egli non poté tornare, anzi afogò egli e llo destriere, vegente lo re e tutti gli baroni ch’erano co lui. Di questa aventura ebe lo re Isperticus molto grande ira, e fece saramento ched egli si vendicherebbe dell’acqua che llo suo buono sergente e llo suo bello destriere gli avea tolto, sì cche qualunque vi vorrà passare non si inmollerà insino alle ginocchia : a ttale la farà tornare innanzi ch’egli se ne partisse, e così che co stare puote* ; e poi ch’egli ebe fatto lo saramento, istette poco, poi comandò a li conestaboli et a tutti i guidatori dell’oste che tutti gli maestri di pelles* facessero venire a llui, « ed io darò loro il maggiore soldo ched egli avessero mai ». Allora ve ne vennero assai, li quali cominciaro a fare la volontà dello re sì ccome egli avea loro detto. Ora vi dirò in che modo : egli fece co- [fol. 115 vb] -minciare di sopra all’oste alla riva del fiume* quattrocentosessanta fosse, le quali facea fare perché lo fiume v’entrasse entro perch’egli menovasse, ché ll’acqua vi corresse per diverse parti. A cciò fare ispese egli molto avere, e gli cavatori e gli maestri che cciò faceano fecero tanto, che lo fiume tornò a nulla ; e altrettale fece d’Eufrates, che assai era maggiore fiume, lo quale correa per mezzo Banbillonia. E poi prese la città a forza dello re Baltassar, ch’era sì forte che a pena lo potrebbe niuno credere com’ella fu ssì riccamente fondata e fatta e com’ella poté essere presa per la forza o per ingegni di niuno huomo. 131. della] che lla* 132. lo] e llo* 133. acqua] alqua
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513. Come lo re Cirrus conquistò lo reame e uccise lo re Creosus
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Io v’ò bene mostrato e detto come per Nebron lo giogante fu prima fatta Banbillonia, e per lo re Ninus e per Semiramis sua moglie fu distrutta, e poi fu anche distrutta per Cirrus, ma inanzi ched egli la pigliasse venia loro inn aiuto lo re Cicosus ; ma egli fu isconfitto per Cirrus, sì cch’egli tornò adietro inn India*. Incontanente che Cirrus l’ebbe distrutta e sottoposta alla terra di Caldea, egli andò inn India, là dove Cicosus era fuggito, sì llo prese per forza e tolsegli lo reame e ucciselo ; così fece ch’egli prese quello reame ‹fine›* per Cirrus re di Persia, lo quale avea presa la grande Banbillonia. Apresso questo, Cirrus, ch’avea prese molte terre e molti reami per forza e per battaglia, sì ccome voi avete udito, egli se n’andò inn Amanzone, onde era donna e comandatrice Camarisla, la quale era potente reina. Quando la reina Camarisla udì come lo re Cirrus venia sopra a llei per distruggere la sua terra, ella pensò di nonn andare contra llui insino ched egli non fosse nello suo reame, chéd egli non vi potea entrare in niuno modo se nno per uno fiume ch’avea nome [fol. 116 ra] Esaris, ch’era adentro e corrente. Propensò la reina che ss’egli passasse lo fiume colla sua cavalleria, ched ella avea tale fidanza i·llei e nelle sue genti, che innanzi ched egli fosse tornato indietro per lo fiume ella lo credea bene isconfiggere ; ché sì passò lo re Cirrus quello fiume e fu nello reame degli Amanzoni, e quando la sua gente fu tutta passata egli comandò ched egli s’attendassero. Quando la reina lo seppe, ella ragunò molti cavalieri e molte pulcelle, delle quali fecero molte belle ischiere. Lo re Cirrus, quando lo seppe, sì ssi pensò uno maraviglioso pensiero, ched egli dubitava più delle pulcelle che di tutta la cavalleria d’Oriente, la quale egli avea bene già vinta e sottoposta alla sua segnoria : per questo comandò lo re che le tende fossero incontanente tese e lle tavole fossero messe, e incontanente si ponessero a mangiare ; e tosto fu fatto lo suo comandamento, e quando egli furo posti a ttavola, e llo re fece gridare per tutto l’oste ched egli si levassero e lasciassero le tavole poste e aparecchiate, ed e’ uscissero del campo, sì ccome ciascuno s’amava la vita*, e qualunque vi rimanesse nonn averebe niuno l’amore dello re. Allora ciascuno uscì del campo tristo e dolente, sì per le loro vivande e sì per lo loro avere ched egli lasciavano, e non sapeano in che parti lo re gli sì menava. Lo re si trasse verso lo fiume altressì come sed egli avesse paura di volere passare. Questa novella seppe tosto la reina Camarisla e lla sua cavalleria per le loro ispie : allor pres’ella grande parte della sua cavallerie e diedela a uno suo figliuolo, prode e ardito e bello, e ssì disse loro ched egli andassero dietro allo re Cirrus che ttornava adietro per paura, e ss’egli passasse lo fiume sanza fare
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danno a la sua terra egli lo lasciassero andare, [fol. 116 rb] e134 s’egli levasse135 preda o assalisse alcuna fortezza « cominciatelo a ccombattere », ed ella lo soccorrerebe colle sue pulcelle così tosto com’ella sapesse le novelle. Allora si 40 partì lo figliuolo della reina Camarilla co la sua cavalleria, e tanto andaro ched egli videro le logge che llo re Cirrus avea lasciate. Allora mandò innanzi le sue ispie per sapere che gente vi fosse rimasa, però ched egli non udiano nulla. Incontanente che quegli che v’erano andati videro ciò, egli tornaro tosto adietro, e disse alla loro gente che llo re Cirrus era fuggito con tutta la sua gente 45 per paura, e aveano lasciati le loro logge e li loro padiglioni, ed erasi afrettato di votare la terra e lla contrada ed aveano lasciate tutte le tavole imbastite di tutte cose, ed aveavi lasciati cavagli e palafreni e drappi di diverse maniere, de le quali si credeano caricare per tornare adietro. 514. Come lo re Cirrus uccise lo figliuolo della reina Camarisla degli Amanzoni e isconfiss‹egl›i* Quando coloro ch’erano collo figliuolo della reina Camarisla videro che llo re e lla sua gente s’era partito, egli ne furono molti allegri, e incontanente se ne andaro alle tende, le quali eglino trovaro fornite d’ogni vivande e di molte riccheze ; e quando egli videro ciò, egli iscesero da ccavallo e puosersi 5 a mangiare e a bere, ed era già ora di vespero e non temeano di niuna criatura. Quando lo re Cirrus lo seppe per le sue ispie, allora fece armare la sua gente per sapere sed egli gli potesse isconfiggere : così tornò lo re Cirrus, e quegli ch’erano alle tende faceano grande festa e tanto aviano mangiato e beiuti vini buoni, che gli più erano ebri per la loro disaventura, sì cche lo re Cirrus gli 10 sopragiunse in tale modo che niuno ve n’ebbe ch’appena si difendesse. Allora fu morto lo figliuolo della reina Camarisla, e la sua grande cavalleria tutta isconfitta e morta ; [fol. 116 va] così gli sconfisse lo re Cirrus, in tale maniera ch’egli perdé poca della sua gente, e s’egli mangiaro la sua vivanda egli la vendé loro molto cara. Dell’altro avere poco perdé egli, anzi lasciaro136 gli 15 Amanzoni tutto lo loro. Signori, non vi maravigliate se lla reina dello regno feminoro mandava genti per combattere incontro allo re Cirrus, però che nello reame nonn era se nnon pulcelle ; e sappiate che quella reina Camarisla era sì ardita e ssì valentre di cuore, ch’ella tenea ragione e giustizia, sì cch’ella 134. e] & e ; le copiste s’est trompé en changeant de colonne et a écrit la note tironienne sur 116 ra, e sur 116 rb. 135. levasse] leuasse leuasse 136. lasciaro] lasciato
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avea molta gente a ccavallo ed a piè, e perch’ella avea uno figliuolo il quale 20 ella amava più che niuna criatura, ella avea per sé pulcelle e femine, ed egli avea sergenti a ppiè ed a ccavallo per lui ; però tenea la reina la terra dello regno feminoro, là dov’ella tenea pulcelle che lla serviano dell’arme, e llo reame di Sicche tenea lo figliuolo, là donde gli veniano gli cavalieri. Quando la reina Camarisla seppe ch’egli era istato morto e lla sua gente isconfitta, ella 25 ne fu molto dolente, sanza farne niuna vista, e sappiate ched ella non avea cuore di femina ; però cominciò a pensare com’ella si potesse vendicare, e sì ebe tal cuore, come voi potrete udire e intendere, ched ella pensò bene che dopo questo danno che llo re Cirrus l’avea fatto, ched egli enterrebe nella sua terra più sicuramente ; però si pensò d’ingannarlo per vendicarsi di lui 30 d’altra maniera ch’egli non avea fatto a llei, quando egli avea morto lo suo caro figliuolo e lla sua gente isconfisse, del quale ella era istata molto dolente. Allora pregò molto la sua gente di bene [fol. 116 vb] fare, e cavalcò innanzi come baronessa, e tanto andò ched ella giunse a uno137 molto reo passo tra due montagne grandi, onde lo re Cirrus dovea passare colla sua gente, che 35 tuttavia era aparecchiata di combattere. Molto era lo passo forte là dove la reina s’era posta inn aguato colla sua gente molto istretta, e lla via era poca ; giù a piè della montagna erano grandi boschi, là dove la reina avea messo una gente delle sue pulcelle inn aguato, e ll’altro aguato giuso dalla montagna, e llo terzo aguato dall’altra parte della valle, e questi erano tale gente che bene 40 sapieno le contrade. Così ordinò la reina Camarisla la sua gente e lle sue ischiere, perché, quando lo re Cirrus fosse entrato nello istretto della montagna colla sua conpagnia armata, quegli dello primaio aguato gli assaliranno colle saette, saettando con archi d’osso, e quegli dello secondo138 aguato gli assaliranno colle pietr’e cogli dardi inpennati e colle lance, e sse lle gente 45 dello re vollessero passare a forza degli due aguati, lo terzo sarà loro incontro e no llo lasceranno passare sanza grande battaglia, ché in quello era la reina armata di ricche armi in su uno ricco destriere, forte e isnello, bianco come neve. In sua compagnia139 erano, secondo che lle istorie dicono, .mm. pulcelle armate in su ricchi destrieri, tra lle quali non era niuna sì vile di cuore che per 50 sé non inprende una battaglia corpo per corpo a tutto lo migliore cavaliere che fosse nell’oste* dello re Cirrus, sanza l’altre ‹genti›* ch’ella avea, forti e ardite, ch’erano molto grande quantità.
137. a uno] auno auno 138. s- semblerait un f retouché. 139. compagnia] co(m)pangia
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[fol. 117 ra] 515. Come la reina Camarisla isconfisse la gente dello re Cirrus e lui prese e uccise
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Così avea la reina ordinata la sua gente come voi udite ; e apreso questo lo re Cirrus, che ssi credea avere tutta la contrada conquistata, e cavalcava collo suo ricco podere e andava sicuramente come sed egli non dottasse di niuna criatura, e non credea che niuna criatura fosse contra suo volere, a questo pensiero e a questo grande argoglio si mise egli nello grande distretto di Sicche, e per passare oltre e per andare nello reame di Manzone. Quando l’oste venne nella contrada del bosco, ella entrò sicuramente nello distretto, come sed egli non avesse niuna paura ; ma tuttavia fece aparecchiare dinanzi da ssé .m. archieri cogli archi e colle saette, però ched egli no llo iscontrasse alcuna criatura. Così come voi udite cavalcava lo re Cirrus di Persia co tutta la sua oste ; e quando egli furono tutti entrati nel bosco, la gente della reina dello primo aguato assaliro lo re e la diretana sua guardia. All’avisare ched egli fecero, sì v’ebe grande romore e grande sonare di trobbe e di corni e di molti altri stormenti, e detto era e comandato alle genti della reina, li quali erano alla montagna, non si partissero e non si mostrassero i·niuna maniera insino ched egli nonn udissero sonare gli corni e llo romore dello primo aguato : per questa cagione fecero gli corni grande romore, e quegli ch’assaliro le genti dello re Cirrus, che già erano entrato nel bosco. Là ssi saet- [fol. 117 rb] -toro molte saette140, e molti cavalieri e cavagli fediti e cavalieri abattuti*. Lo fatto fu tosto saputo dall’uno capo dell’oste all’altro, che quegli della montagna gli assaliro dal lato ritto e dallo sinestro. Le genti dello re Cirrus si difendeano tanto quanto egli si poteano accostare agli loro nimici, e molto erano adirati ched egli non si poteano loro accostare per vendicarsi di quegli ch’egli uccideano, e medesimamente quegli che cadeano morti gl’inpacciavano sì, ched egli non sapeano che ssi fare ; e per questa cagione furono isconfitti, e ssi sarebbero volontieri fuggiti sed egli avessero potuto ; e quando egli furono venuti alla montagna, egli credettero essere iscanpati di quella malaventura, ma la reina Camarisla colla sua grande compagnia delle pulcelle a ppiè ed a ccavalo venne loro incontro : là fu sì grande mortalità, che tutta la terra era coperta di morti. Là vendicava la reina Camarisla lo suo figliuolo e lla perdita ch’ella avea riceuto della sua gente, e là fu preso lo re Cirrus per forza, e lla sua gente isconfitta e morta, che ttanta malaventura aveano già fatta e tanto sangue humano avieno isparto per diverse contrade. Quando lo re Cirrus fu preso e la sua gente tutta isconfitta e morta, sì cche niuno non se ne reggea a schiera, la reina fece sonare i corni 140. molte saette] molte saettate molte saette
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35 molto chiari per fare partire le sue genti del bosco e della montagna, per fargli tornare a ssé, e tosto furono insieme sì ccome egli avieno ordinati ; ma in prima uccisero e rubaro e ispogliaro molti di coloro di Persia e di quegli di Media, e incontanente che gli ricchi guadagni furono venuti alle mani della reina, ed ella s’accostò sopra lo fiume d’Arasis, e fece tende[re] le sue tende e gli ricchi 40 padiglioni, gli quali aveano guadagnati sopra quegli di Persia, sì ccome voi avete udito. Quando gli padiglioni della reina furono tesi [fol. 117 va] ed ella fu disarmata, ella fece venire dinanzi a sé lo re Cirrus, che ttanto avea auto honore141 e segnoria : allora gli fece per vendetta della morte dello suo figliuolo tagliare la testa in sua presenza, e co llui erano tanto di quegli ch’erano presi, 45 che l’uomo si potea bene bagnare del sangue. Poi disse : « Re di Persia e di Media, che già non fosti satollo del sangue humano, ora ne puoti bere assai » ; incontanente fece gittare la testa in quello sangue e disse : « Io sono quella ‹che› conpierò lo tuo disio, che mai niuno no ll’à potuto fare. » Sì ccome voi udite fece la reina Camarisla la vendetta dello re Cirrus per la morte dello 50 suo figliuolo, che mise lo suo capo inn uno barile pieno di sangue ; ciò fu fiera vendetta. Allora partì la reina lo grande guadagno e la grande preda colle sue genti. Così fu morto lo re Cirrus, lo quale avea conquistata tutta Asia, e lla sua segnoria acresciuta tanto, che poco fallava che lla sua segnoria e llo suo bando non andava dall’uno mare a l’altro, e sappiate ch’i’ non v’ò detto di lui ciò che 55 sse ne legge e dice di vero, ché ssarebbe troppo lunga la storia*. 516. Qui comincia di Cambises, lo figliuolo dello re Cirrus, e com’egli prese lo reame e tenne Lo re Cirrus avea uno figliuolo che avea nome Cambises, che dopo la morte del padre tenne lo reame di Persia .viii. anni : quello Cambises fu appellato Ahanserses da molti, secondo le storie di Nabucco Donosor. †Quella istoria di Giudich racconta che quello Canserses agli Giptiani che furono contra lui 5 dopo la morte dello suo padre ed egli gli vinse e isconfisse142 e prese a forza†* e fondò la città di Bambillona in Gipto sopra lo fiume dello Nil, che molto è ancora potente e ricca. Quello Cambises, il quale è chiamato il secondo Nabuc Denasor, tenne lo reame d’Assire, che llo suo padre in sua vita gliele avea donato, e la città di Vive donata, e sì gli puose lo nome di Nabuc per quella segnoria. 10 Allora fu Arsafar re in Mede, e signoreggiò sopra lo re Cirrus* ; ma quando Cirrus fu morto, lo suo figliuolo [fol. 117 vb] tenne lo reame d’Assire e lla città 141. -re ajouté à hono- au dessus de la ligne d’écriture. 142. isconfisse] ilischonfisse
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di Vive sì cco’ io v’ò detto, che allora era potente e ricca. Arsafar cominciò a cconquistare le terre e a ssottomettere alla sua segnoria, e tanto fece per la sua ricchezza e per la sua grande potenzia, ched egli conquistò molti reami*. Quando Nabuc Donosor lo seppe, egli fece assembiare la sua gente, e disse ched egli anderebbe adosso allo re Anfarat di Media sed egli no gli desse trebuto dello suo reame, sì ccome egli avea fatto allo suo padre. Ciò †gli dono† bene gli suoi alti baroni e lodarolo molto quegli che co llui erano*. Quando Anfarat lo seppe, che nnon credea che niuna criatura gli potesse nuocere, egli disse che bene si credea difendere dello re Nabuc Donosor in tutte le parti corpo a ccorpo, o di gente per battaglia : però fece egli ragunare la sua gente, gli quali furono maravigliosa abondanza, e sì ccavalcò sanza dimoro incontro a Nabuc Donosor, lo quale era mosso per entrare nello suo reame lo più tosto ch’egli potea per lui distruggere. Così cavalcava l’uno inverso l’altro per grande argoglio, e tanto andaro, che l’oste dell’uno e dell’altro si videro e iscontraronsi presso allo fiume d’Eufrates ed allo fiume di Tigris, inn uno molto bello piano. Là s’avisaro tutte le schiere e sì ssi fediro sanza domandare triegua o pace molto asperamente, e dall’una e d’altra parte. In quella battaglia fu isconfitto lo re Anfarat, e la sua gente morta e presa, e llo suo reame sottoposto alla segnoria di Nabuc Donosor, e ssì ne crescé molto la sua forza di questa battaglia e di questa vettoria. Allora fu sì cresciuto lo cuore di Nabuc, ched egli disse agli suoi baroni ched e‹gli›143 volea sottoporre alla sua segnoria le terre istrane e tutti gli reami gli quali erano dall’uno mare a l’altro. Allora prese gli suoi messagi e mandogli di là dallo fiume Giordano, nelle terre di Sanmarie144, agli Giudei che llà abitavano, e mandò in Gerusalem, sopra Tuples a le montagne, e a cquegli che abitavano in Donmasco e a molte altre parti, e mandò agli alti baroni [fol. 118 ra] delle terre ch’io v’ò contate ched egli venissero a lui e ttenessero da lui le terre nelle quali egli abitavano, e di ciò volea da tutti trebuto e fio, e rendessegli tutti censo145, od egli gli mandava tutti isfidando. 517. Qui diremo dello re Canbises, il quale è chiamato lo secondo Nabuc Donosor Quando tutti quegli segnori e prencipi udirono cotale ambasciata, come mandava loro lo re Nabuc Donosor, egli rispuosero e dissero di non dargli trebuto, né lla loro terra non voleano tenere da llui. Così cavalcaro gli messaggi, 143. Le copiste a oublié -gli après el- en allant à la ligne. 144. i ajouté au dessus de la ligne d’écriture. 145. censo] oncenso*
UNE TRADUCTION TOSCANE 163
e quando egli furono tornati a lo re Nabuch Donosor ed egli gli ebero fatta la 5 risposta, egli n’ebbe molto grande disdegno e grande ira ; allora fece saramento e disse di vendicarsi di tutti coloro ch’aveano passato lo suo comandamento in molto poco tempo ; e quando egli ebe preso consiglio dagli suoi baroni, egli lodarono bene e dissero ch’egli ne facesse vendetta. Alora chiamò Olofer, ch’era suo maliscalco e signore sopra tutta la sua cavalleria, e sì gli disse : « Vattene 10 sanza dimoro nello reame dal Levante e di Ponente*, e inprima contra coloro ch’ànno dispregiato lo mio comandamento, e no llasciare loro castello né città che ttu non distrugghi e sottometti a la mia segnoria ! » Incontanente che lo re ebe ciò comandato a Lofer, egli iscelse tutta la migliore gente ch’egli v’era a piè ed a ccavallo, e di tutti gli Assirieni gli migliori archieri ; tanti furo che 15 tutta la terra copriero. Allora si misero in via per fare quello che llo re avea loro comandato ; e quando Alofer fu tanto andato colla sua oste ch’egli fu fuori dello reame d’Assire146, ed egli cominciò a guastare ville e case e ciò ched egli trovavaro. Quando le novelle si furono isparte per le contradre, come Oloferne facea cotale danno, gli prencipi delle contrade gli mandaro gli loro 20 messaggi, e mandarollo pregando ched e- [fol. 118 rb] -gli non fosse loro sì crudele, anzi venisse ne le loro città pacibilemente e pigliasse di loro quello che a llui piacesse, le terre e gli trebuti e li servaggi. A cquesto s’accordò Oliferne, e scese delle montagne colla sua grande oste ; e incontanente ched egli s’appressava a le città, sì venia a llui incontro tutte le genti con tranburi e co molti 25 istormenti sonando, sì cche tutto l’oste ralegravano, e tutto questo faceano perch’egli fosse loro benigno ; e Oliferne, incontanente ched egli venia dentro alle città, egli facea disfare tutte le forteze, e gli loro iddei e lle loro imagine tutte distruggere, e poi comandava a tutti ched egli non adorassero altro iddio se non quello di Nabuc Donosor, però che quegli a la morte gli potrà salvare a 30 ssua volontà ed alla vita. E sappiate, voi ch’udite ed intendete, che questa legge e questo comandamento avea Olinferne da Nabuc Donosor, ché quando egli si partì da lui egli comandò che per tutte le terre ched egli conquistasse egli facesse adorare lo suo nome e di ciò fermare imagine*. 518. Come Olinferne andò verso Gerusalem, onde gli Giudei ebero molto grande paura Quando gli Giudei udirono queste novelle, egli ebero grande paura che Oliferne non volesse fare di loro come egli facea de l’altre terre e dell’altre contrade, e però mandarono allora dicendo per tutte le loro contrade che 146. fuori dello reame d’Assire] nello reame dassire efunne fuori*
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ss’umiliassero molto verso lo nostro Signore creatore di tutte le cose, e sì gli 5 fecero oferte e sacrificio, però ched egli avesse mercé di loro e che gli loro nimici non distruggessero la loro santa città né lloro né la loro generazione, e così chiamavano mercede al nostro Segnore quegli che ll’adoravano, ciò era allora gli Giudei. E sappiate che poca gente erano gli Assariens, quegli che veniano sopra loro*. Allora fu detto a Oliferne come gli figliuoli d’Isdrael 10 s’apparec- [fol. 118 va] -chiavano e aveano fornite le fortezze della montagna, perché egli né lla sua cavalleria non potesse passare. Quando Oliferne lo ’ntese, elli chiamò Moab e Ahaor e Amon*, li quali erano segnori delle terre d’intorno, e sì gli dimandò che popolo era quello e cche podere avieno ched egli avieno prese le montagne, e Ahor gli rispuose e disse che quello era uno 15 popolo che inprima venne di Caldea in Caninea per la terra di Messapotania, e ssì avieno uno iddio che bene gli servia, e cche niuno huomo non potea durare contro a lloro, ched egli no llo isconfiggessero in poco tempo ; e quando egli crucciano147 lo loro iddio e no llo servono, egli sono vinti e isconfitti, e questo era loro molto ispesso avenuto, però che llo loro iddio odia molto malvagità e 20 fellonia. « Ma ora fa ssapere e domandare se llo loro iddio è crucciato co lloro, e se ttu truovi ch’egli siano crucciati collo loro idio, sicuramente combatti co lloro, ché ttu gli vincerai ; e s’egli non è crucciato co lloro, non ti conbattere co lloro in niuna maniera, però che ss’egli li148 vuole aiutare egli ti sconfiggeranno. » Di queste parole ebe Olinferne grande ira e grande disdegno, e disse : 25 « Però che ttu sappi e intendi ched egli nonn è in tutto lo mondo più potente re né iddio che Nabuc Donosor, egli ti conviene ire in conpagnia di quello popolo gli quali ànno così potente iddio come ttu di’ e conti, e sì sarai di là co lloro quando io gli piglierò per forza. » Allora fece Oliferne pigliare Ahaor agli suoi servi, e comandò ched egli lo menassero a Bette Nuble ch’egli ave’ 30 assediata149 a la montagna. Quando quegli del castello lo videro, egli uscirono fuori co le fonde incont‹r›o agli loro nimici, e gli servi [fol. 118 vb] ch’ebero paura sì legaro Ahaor a uno alboro e tornaro adietro, e quegli ch’erano usciti dello castello sì vennero a llui e sì llo menaro alla città, e sì llo domandaro perché quegli dell’oste aveano fatto così, ed egli disse loro certanamente tutta 35 la novella, perché egli aveano così fatto e ccome Oliferne l’avea mandato quasi perché egli ricevesse morte. Quando gli Giudei intesero ciò, egli levaro le mani a·ccielo e ssì pregaro lo nostro Segnore Iddio ched egli no lli150 abandonasse. 147. egli crucciano] elcrucciano 148. li semble lo corrigé. 149. assediata] assediate 150. -i surmonté par un signe ondulé.
UNE TRADUCTION TOSCANE 165
Allora lo menaro a Ozias, ch’era dello legnaggio di Simeon ed era segnore della terra, e menarollo nella sua casa perché egli fosse co llui inn onore e in 40 segnoria. Infra questo tolse Olinferne l’acqua a cquello castello, che ll’aveano* per condotto, ché quando egli piovea l’acqua correa dalla montagna inn una fontana ch’era presso alle mura dello castello ; ma cquando le fontane erano quasi piene, quegli condotti furono espiati per uccegli che vi beveano. Quando Olinferne lo seppe, egli lo fece rompere e guastare, e lle fontane facea sì guar45 dare, che nniuno non potea avere dell’acqua, onde i·meno di venti dì furono sì secche le citerne ch’a pena si sarebbe bagnato un capo. Allora cominciò lo popolo a gridare e a dire a cquegli ch’erano venuti di Gerusalem che meglio era loro hubidire Oloferne151 e fare lo suo comandamento che morire a ccosì mala fine, e gli uomini dello popolo dissero loro ched egli sofferissero anche 50 insino a .v. dì, se llo nostro Segnore volesse fare sì per la sua misericordia e pietà ched egli fossero « diliberi da le mani de li nostri nimici ». 519. Come Iudic fu menato dinanzi a Oliferne [fol. 119 ra] In quella città avea una donna molto bella del corpo e del viso, la quale era istata tre anni vedova sanza marito, la quale avea nome Iudich. Questa donna era issuta di buono legnaggio, ed era istata casta, ed era nata di Ruben, lo figliuolo di Iacob, del quale voi udiste qua adietro la sua istoria. 5 Questa donna ragunò gli savi huomini, e ssì disse loro : « Segnori, io sono creatura d’Iddio, ma bene sappiate ch’io non vi dirò lo mio cuore né llo mio pensiero ; ma in questa notte152 siate alla porta di questa città la quale è di verso l’oste, ed io uscirò fuori colla vostra parola, e llo nostro Segnore Iddio metterà proponimento nello nostro consiglio e nello nostro aiuto. » In questo 10 si partì la donna da lloro e ttornò a ccasa, e pregò divotamente Iddio nostro Segnore che le desse nel cuore ardimento e ssenno153, perch’ella potesse aiutare quegli della città. Quand’ela ebe fatta la sua orazione a nnostro Segnore Iddio, ella s’apparecchiò molto bene e unse il suo viso e llo suo corpo di molto prezioso unguento per parere più bella, e poi si vestì riccamente degli più 15 ricchi drappi ch’ella avea. Poi chiamò la sua cameriera e comandolle ched ella enpiesse una piena giara di buono vino e un’altra di buono olio e buono formaggio, e « tale vivande come voi siete usate di fare »* ; poi si mosse la 151. Ms. peu clair, nous hésitons entre Oloferne et Oliferne. 152. Ms. questa do notte avec do exponctué. 153. Ms. ssento (peut-être par confusion avec ardimento qui précède), avec t rayé et surmonté par un titulus qui signale l’insertion de la deuxième nasale.
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donna colla sua cameriera e venne alla porta, là dove gli savi huomini della città l’aspettavano154. Quando egli la videro venire, egli si maravigliarono della sua grande biltade ; allora l’apersero le porte e llasciarolla andare fuori colla sua cameriera155. E già era venuta la notte, e lli santi huomini della città pregaro Iddio per lei, ched egli le guardasse lo suo corpo ; e poi chiusero le porte, e lla donna si mise [fol. 119 rb] ad andare verso l’oste dello duco Oliferne*, il quale era nella sua tenda e giacea nella tenda in su uno ricco letto fatto d’oro e di seta. Incontanente che Oliferne la vide, sì ssi maravigliò della sua belleza, e incontanente fu cup‹id›o nello suo cuore di lei. Gli Asserieni che lla videro sì diceano tra lloro : « Bene doviamo combattere cogli Ebrei per conquistare così belle donne ! » Allora s’inginocchiò Iudich dinanzi a Oliferne, e ssì llo inchinò inverso terra, e Oliferne le disse : « Onde ti viene questa volontà che ttu sè venuta a nnoi ? » La donna le rispuose e disse : « Ciò è perché la nostra gente sarà confusa, però ch’egli ànno molto offeso lo dio lo quale egli adoravano, e però sono egli sì distretti e ssì malmenati, ched egli nonn ànno i·lloro né valore né potenzia, sì vanno contra le leggi ched egli doveano attenere e fanno ciò ched egli non debbono fare, chéd egli usano di bere e di mangiare lo sangue delle loro bestie, e cciò156 contradia la legge inn ogni maniera ; sì tti sono venuta a dire da parte dello nostro Segnore, da ccui io so lo fatto, ched egli loro renda merito degli loro peccati, sì nne potrai fare tutte le tue volontà, e sì tti menerò insino in Gerusalem, ove tutti gli potrai pigliare e uccidere, sì ccome coloro che nno ne averanno difenditore né aiutatore. » Quando Oliferne udì così dire alla donna, egli rispuose e disse : « Se llo tuo iddio mi facesse ciò che ttu mmi di’, io lo metterei in compagnia dello mio iddio e sì llo adorerei, e ttu saresti alta e grande e onorata nello reame di Nabuc Donosor, e saresti donna potente di fare gli tuoi piaceri. » Quando egli l’ebe detto, egli la fece menare allo suo tesoro, lo quale egli avea guadagnato, perch’egli volea ch’ella vedesse com’egli era ricco. Poi disse : « Pensa e divisa che vivande tu vogli mangiare », ched egli le farà donare grande abondanze di vivande e157 [fol. 119 va] di tesauro. Giudic li rispuose e disse ched elli nonn avea vivande ch’ella ora volesse, se nnon quelle ch’ella158 avea recate con seco : di quelle volea mangiare, ché ss’ella mangiase d’altre ella trapasserebbe la legge, e sì ttemea che però Iddio non si crucciasse co llei, « ched egli ci à detto e comandato che 154. l’a.] saspettauano 155. Ms. chappellimeriera avec ppelli exponctué. 156. cciò] ccio dicio 157. e] & e ; la deuxième conjonction est au début de 119 va, le copiste s’est trompé en tournant la page. 158. Ms. elgla avec g exponctué.
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niuno non passi la sua volontà ». Incontanente le disse Oliferne : « Quando la tu’ vivanda sarà logora che tti potrò io fare ? » ed ella gli rispuose e disse : « Sire, i’ ò isperanza che anzi ch’io abbia logora la mia vivanda io averò pieno lo mio intendimento. » Quando ella ebe ciò detto, ella disse a Oliferne : « Io 55 ti priego e voglio da tte grazia, ch’io possa uscire a ttute l’ore del dì e della notte » fuori degli suoi padiglioni quand’ella volesse fare orazione allo suo iddio, a ccui ella si dovea umiliare e fare gli suoi prieghi. Allora comandò Oliferne ched ella fosse lasciata uscire fuori e dentro a ssua volontà, ed ella lo fece tre notte, sì cche niuno non pigliava di lei guardia, ed ella andava a fare le 60 sue orazione e prega’ lo nostro Segnore Iddio ch’egli guardasse di male lo suo popolo, ciò era tutti coloro che credeano i·llui. 520. Come Iudic parlò a Oliferne quand’ella fu dimesticata
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Quando venne lo quarto dì, fatto questo, Oliferne fece uno grande mangiare, e sì convitò tutti gli grandi baroni ch’egli avea con seco d’Assire. Tutto quello dì mangiaro e bevero e fecero grande allegrezza ; quando venne il vespero, ch’egli si furo partiti, Oliferne, che molto era caldo di vino, comandò allo suo camarlingo* ched egli facesse sì con quella femina ebrea, che lla notte andasse a dormire co llui per farne la sua volontà. Questi andò a Iudic, e dissele quello che llo suo segnore gli avea detto ch’egli volea di lei, ed ella rispuose e disse ch’ella era tutta aparecchiata di fare la sua volontà molto volontieri tutti li dì [fol. 119 vb] della sua vita. Iudic s’apparecchiò lo meglio ch’ella seppe, e sì sse ‹ne› venne alla tenda là dove era Oliferne, che molto ne fu lieto, ched egli avea più vino beuto ch’egli facesse mai per uno dì ; e Oliferne comandò che tutti uscisseno della tenta, e così fu fatto. Quand’egli fu coricato159 nonn era nella tenda rimaso là dentro altri che lloro due e lla cameriera. In quello che Iudic facea sembianti di spogliarsi, Oliferne s’adormentò molto fiso, però ched egli era ebro ; quando Iudic vide ciò, ella chiamò la sua cameriera, e disse ch’ell’andasse fuori della tenda e guardasse che persona non venisse là dentro in niuna maniera, ed ella lo fece inconta‹ne›nte. Iudic cominciò a fare la sua orazione, poi prese una ispada ch’era apiccata a una colonna dal letto, e ssì ne ferì due colpi nel collo del duca Oliferne160, e tanto fece ch’ella gli tagliò la testa ; poi la diede a la sua cameriera, e tolse della tenda quello ch’ella volle ; fra l’altre cose ne portò la ricca sedia d’Oliferne, e andossene verso la città, e tanto andaro amendue loro ched elle furono alla porta di Gerusalem*. E quando 159. egli fu coricato] ella fu chorichata* 160. Oliferne] doliferne
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ella vi fu giunta, ella cominciò a gridare ad alte boci : « Aprite, aprite161, ché llo nostro Segnore è con noi e à mostrato lo miracolo allo suo popolo ! » 25 Incontanente le fu aperta la porta e vennele incontro gli savi huomini, gli vecchi e gli giovani, con torchi e faccelline accese in mano, onde grande lume faceano, e mostrò loro il capo d’Oliferne e llo suo ricco sedio, e cominciò a dire loro : 521. Come gli Asseriens furono tutti ispaventati qu‹a›ndo egli seppero ch’egli era morto Oliferne loro segnore
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« Lo nostro Segnore Iddio ci à data vettoria per me, che ssono una femina fragile, sanza avere me male o disinore ! » Allora fu chiamato inansi162 Cantinor, che quando vide la testa d’Oliferne sì cadde in terra di paura. E quando egli fu tornato in sé, egli s’inginocchiò dinanzi a Iudic e sì lla adorò colle mani istese ; ed ella lo fece incontanente levare, e ssì cominciò a dire [fol. 120 ra] allo popolo che quella testa facessero appiccare ad alti in sulle mura, sì cche quegli dell’oste la vedessero la mattina, « e quando la vedranno sì averanno paura ; allora correremo loro adosso, e in questo modo saranno per noi isconfitti ». Antinor per questa cagione tornò alla legge giudea e fecesi in quell’ora circoncidere, e d’allora innanzi fu i·lloro aiuto. Allora mandò Osas per tutte le terre degli Giudei gli suoi mesaggi, e mandò loro dicendo che incontanente venissero a llui qualunque potesse portare arme senza dimorare ; ed egli fecero lo suo comandamento, e quando egli furono tutti ragunati ed egli ordinaro le loro ischiere e uscirono fuori della porta, e quando gli Assirieni gli videro così ordinati per combattere l’uno dicea a l’altro : « Or sono gli Ebrei usciti fuori della sua mandra : egli faranno già maraviglia ! » e tutto diceano egli perché egli no gli dottavaro nulla e credeanoli pigliare e uccidere sanza trarre o lanciare. Ma poco istette ched egli si mutò il loro cuore, ché llo camarlingo dello duco Oliferne163 entrò nello padiglione per isvegliarlo, e per dire come gli Ebrei erano usciti della città per combattere, e per divisare quello ched elli volea ch’egli facessero e ss’egli volea che tutti fossero pregioni o tutti morti ; e quando egli vide lo corpo sanza la testa, egl’ebe grande paura, e andossene al tabernaculo di Iudic, e quando egli no lla vi trovò egli cominciò a gridare ad alte boci e a dire : « La femina ebrea la quale era qui venuta à fatto grande danno allo reame di Nabuc Donosor ! La testa d’Olifer non è 161. -r- surmonté par un trait horizontal. 162. inansi] inansa 163. Oliferne] doliferne
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col corpo, anzi gliel’à tagliata quella ebrea e àlla seco164 portata ! » Quando gli Asserieni lo seppero egli furono tutti ispaurati, e non sapeano che ssi fare se nnon di fuggire. 522. Come gli Giudei isconfissero gli Asseriens [fol. 120 rb] e fecero sopra loro grande guadagno e grande uccisione In quello ispauramento165 in ch’egli erano, gli assaliro gli Giudei e gli sgridaro, ma gli Assirienis non ressero punto, anzi lasciarono le loro tende e non combatterono punto, anzi si partiro tristi e dolenti ; e gli Giudei gli cacciaro uccidendo e piglianto tanto ch’egli furono fuori della loro contrada, e quando 5 egli gli ebero cacciati fuori delle loro contrade ed ebber‹n›e molti morti, sì e bene durò loro ottanta dì a raunare lo guadagno ch’egli fecero degli Asseriens, dello loro avere ch’era rimaso alle loro tende ; e tutto ciò che ssi trovò nella tenda d’Oliferne, drappi di seta e oro e argento, tutto fu donato a Iudic, per lo cui senno e per la cui prodezza lo nostro Segnore avea loro dato vettoria. 10 Iovacchin, ch’era vescovo di Gerusalem, e tutti gli predi, là vennero a vedere Iudic, e molto la lodaro e benedissero, e dissero che per lei l’avea guardati Iddio dalle mani degli loro nimici, ciò erano gli Assariens. Allora cominciò Iudic a llodare Iddio e amaestrò tutti gli Giudei, che così facessero sempre la vita loro, che di lui lodare e bendire non si dovea mai istancare niuna criatura. Apresso 15 questo andò ella allo tempio di Gerusalem, e rendé grazia allo nostro Segnore, e fecero in quello dì grande festa in Gerusalem ; e d’allora innanzi sì chiamoro Cambises lo secondo Nabuc Donosor, però ch’egli loro volle distruggere come fece l’altro dinanzi, che gli avea tutti diserti. 523. Come lo re Cambises di Persia morì e cchi resse poi e ttenne lo reame Quando quella grande festa fu fatta in Gerusalem, e quello dì fu messo inn inscritta che ciascuno dì, cioè quelo della vettoria, ogni anno se ne facesse festa. Iudic tornò in Bettulien e istette vedova tutto il tempo della sua vita, e quando ella fu viuta centodiece [fol. 120 va] anni ella morì, e fu soppellita 5 con Manasse, ch’era issuto suo marito, sì ccome buona donna che ssenpre gli avea portata fede e lealtà e buona compagnia ; lo popolo la pianse continuamente .vii. dì per la sua prodeza e anche perch’elli erano istati per lei diliberi dagli loro nimici. Apresso questo lo re Cambises, che molto era dolente della 164. àlla seco] allasene 165. Le premier a est ajouté au dessus de la ligne d’écriture.
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perdita e della isconfitta che lla sua gente avea riceuto, e dello duco Oliferne, 10 per cui la sua forza era molto abassata, egli si partì di Gitto con grande gente per vendicarsi dello danno che gli Giudei gli aveano fatto ; ma Dio, che none abandona coloro i quali166 lo servono e adorano di verage cuore, non volle che llo suo malvagio167 pensiero gli venisse fatto, ché allora lo prese una grave malatia, sì forte ch’egli non poté andare innanzi, anzi convenne che gli suoi 15 baroni lo portassero a braccia, e così lo condussero a Dommasco e llà morì ; poi fu soppellito molto onorevolemente e a grande onore, sì ccome si convenia a re. Quello re Cambises avea auto uno fratello che era chiamato Mergis, che dovea essere dietro a llui re, però ch’egli non avea niuna reda se nnone una figliuola ch’avea nome Catem ; ma Cambises avea morto Mergis suo fra20 tello inn uno tempio168, che no llo sapea persona se nnone Emcides. Quello Emcides prese una figliuola di Cambises e tenne co llei grande parte della segnoria dello reame, e dicea quello Emcides ch’egli non volea regnare mica, anzi volea guardarlo a lo fratello di Cambises, lo quale era alotta molto giovane ed avea nome Mergis169 ; per questo inganno tenne lo reame Emcides 25 .vii. mesi. In quello tempo morì egli ; ma innanzi ch’egli morisse mis’egli in segnoria uno suo fratello germano, il quale ebe la segnoria ed era molto bello di corpo e di fattezze, e fece credere agli baroni ed allo popolo che quegli era Mergis, lo fratello di Cambises, lo quale egli avea innodrito [fol. 120 vb] tanto ch’egli era così cresciuto, e così ingannava quegli il popolo e gli baroni, 30 ché allo re di Persia non entrava e non usciva nella sua camera per vedere gli suoi170 fatti salvo coloro ch’erano sopra ciò, li quali serviano lo re ed egli i·lloro si fidava. 524. Come in Persia avea sette incantatori che ciascheduno volea essere re Alora era nello reame di Persia .vii. incantatori, li quali erano sotto la segnoria dello re. Di questi sette ve ne avea uno che avea una molto bella figliuola : quella pulcella per la sua grande bellezza amava lo re tanto, ch’egli l’avea auta nello suo letto infra l’altre giovane, delle quali egli avea molte a fare 5 la sua volontà. Lo padre di quella pulcella ch’io v’ò detto istava in grande paura dello suo pensiero, di ciò che llo re nonn era fratello di Cambises sì ccome 166. i quali] ilquli 167. malvagio] malualuagio 168. i ajouté au dessus de la ligne d’écriture. 169. Mergis] Simicides* 170. suoi] loro
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Emcides avea loro fatto credere, anzi pensò che quegli era fratello d’Emcides. Per sapere di questa cosa meglio la verità, sì disse alla figliuola, la quale era amica dello re, sì lle comandò che incontanente ch’ella fosse nel letto collo re, quando egli dormisse che ella guardasse s’egli avesse due orecchi ; e sapete voi perché egli le fece ciò fare ? Perch’egli171 sapea per lo fermo che llo re Ermides fece una volta crucciare lo re Cambises, sì cch’egli gli fece tagliare l’orecchie a uno suo fratello*, overo una parte dell’orecchie. La pulcella rispuose a lo padre e disse che cciò farà ella volontieri ; e incontanente ched ella fu collo re ed ele ricordò* di quello che ’l padre l’avea detto, alora lo cercò e ttrovò ched egli nonn avea mama’ l’uno orecchie. Quando venne la mattina, ella lo contò e disse allo suo padre ; allora lo padre lo disse agli suoi compagni, e ssì disse loro che quegli era a grande tor- [fol. 121 ra] -to re ed avea sopra loro segnoria. Allora giuraro tutti tra loro d’essere tutti in concordia, ed ucciderebero lo re ; e quando venne in capo di .v. mesi, egli erano tutti acordati e uccisero lo re, chéd egli avea portato corona*, e non regnarono se nnon uno anno gli due frategli di Persia*. Allora parlaro gli sette indovinatori insieme per sapere quale di loro dovesse avere per moglie la figliuola dello re, la quale avea auta Cambises, e quale l’avesse regnasse i·lluogo dello suo padre. Tanto ordinaro e favellarono di ciò, ched egli tutti172 e sette la mattina doveano venire a ccavallo in sugli loro distrieri, sanza altra conpagnia, nella corte dello re, dinanzi a la porta dello tempio, e quale cavallo d’i loro anitrisse per la bontà degli iddii, sì dovesse essere re ed avere la pulcella per moglie*. Di questi .vii. incantatori era Dario l’uno, lo figliuolo d’Aicasis, savio e pro’ e valentre cavaliere. Quando egli intese lo patto che ttra loro era fatto, allora disse allo suo iscudiere, lo quale guardava lo suo destriere, ched egli salisse in sullo suo cavallo e menasselo la notte là dove egli doveano essere la mattina, e sì gli disse che innanzi ched egli venisse là, ched egli vi facesse menare una giomenta, sì cche ’l cavallo volesse porre su per diritta natura ; e quando egli verrà allo luogo là dove egli gli à detto, ella lasciasse lo cavallo assalire una volta la giomenta, e poi tornasse adietro col cavallo173. Lo scudiere, che bene lo ’ntese, sì fece lo suo comandamento ; e quando venne la mattina gli .vii. andaro là ov’io v’ò detto e giunsero allo luogo là dove egli aveano detto, per sapere quale dovesse avere la segnoria dello reame. Incontanente ched egli vi [fol. 121 rb] giunsero, lo cavallo lo quale in su cche era Dario, che ssentì lo fiato della giomenta colla quale egli era istato,
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anitrì sì alto e ssì chiaro che quegli che ll’udirono sì sse ne maravigliarono molto fortemente ; allora fu chiamato Dario per questa174 cagione re. 525. Come Dario fu chiamato re e diede la parola che llo tempio si rifacesse Così come voi udite fu fatto re di Persia Dario ; ma sappiate ched egli non fu quello Dario che fu isconfitto in su lo fiume Graincon175 quand’egli si combatté col grande Allessandro di Mancedonia, ché tra l’uno e l’altro Dairo ebe in mezo otto re, sì ccome voi udirete tostamente. Lo primaio fu 5 figliuolo d’Itaspis, e lo diretano fu figliuolo d’Arsamin, però si puote bene sapere la divisione. Quello re Daire fu figliuolo d’Itaspis, rifece lo tempio in Gerusalem, lo quale Nabuc Donosor avea distrutto176, e quando Soro Babel, lo quale era principe degli Giudei, vide che quello re Gambises no lasciò rifare lo tempio, egli si ritornò a Dario, ch’era molto amico dello re, e sì llo pregò 10 molto e disse ched egli si dovesse botare ed inpromettere a Dio che ss’egli lo facesse re di Persia ed avessene la segnoria, ched egli rifarebbe lo suo tempio in Gerusalem e ritroverebbe tutti gli vaselli dell’oro e dell’ariento per che egli era servito, gli quali Nabuc Donosor avea fatti tôrre e rubare, che ancora erano in Persia. Questo boto fece Dario anzi ched egli fosse re, ed egli tenne bene lo 15 saramento, ché quando egli fu fatto re in quello modo che voi udite, egli diede il secondo anno parola a Sor Babel ed agli Giudei ched egli lo rifacessero ; ma ora non vi dirò più della dificazione del tempio, anzi vi dirò di Dario re di Persia e delle sue rede che regnarono dietro177 a llui, e cche nome egli ebeno e parte dello [fol. 121 va] reame. 526. Come lo re Darge* volle per moglie la figliuola dello re di Sic Quando Dairo fu inalzato nella sua segnoria e nello suo reame, egli combatté con coloro che gli s’erano rubellati per la discordia ch’era issuta nello reame tra gli due frategli, li quali avieno regnato, sì ccome voi avete udito qua adietro, non ragionevolemente ; e però erano molta gente rubellati contra lo reame 5 di Persia, che nnon voleano loro rendere trebuto sì ccome egli soleano fare. A cquesto fare ebe Dario molto grande pena. Nello incominciamento andò 174. Ms. questha ou plutôt quescha, le copiste a été probablement trompé par la première syllabe de chagione qui suit. 175. -co- surmonté par un titulus. 176. rifece lo tempio in G., lo quale N. D. a. distrutto] re Felonten & popolo G. la quale N. D. a. distrutta* 177. dietro] dietro tro. Le copiste a écrit le deuxième -tro en allant à la ligne.
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egli incontro gli Asseriens e sopra gli Caldei e contra quegli di Banbillonia, ché molto gli dottava di battaglia ; quand’egli ebe fatto tutto questo e messe le cittadi e le ville sotto lui, egli udì novelle che llo re Anticus di Sich avea una 10 figliuola molto bella e savia, per la grande biltà che di lei gli fu detta, sì gli fu detta ch’ella era molto bella e cortese, laonde Dario la fece adomandare allo re di Sic ; e quando lo re Anticu ebe intesi gli messaggi dello re Dario, gli quali adomandavano la figliuola per moglie a Dario, all‹or›a si pensò di non dargliele, ché bene si pensava ched egli no lla volea se nnon per avere più cagione 15 di tôrregli la corona178 e llo reame. Per questo pensiero e per questa dottanza diss’egli agli messaggi ched egli non volea maritare né tanto dilungare da ssé la sua figliuola quanto era lo re di Persia. Gli messaggi si partirono allora dallo re di Sicch molto crucciati e dolenti, però che non parea loro avere bene fatta l’ambasciata dello loro segnore ; e quando egli furono tornati in Persia, egli 20 rispuosero a lo re Dario e dissegli come da·re di Sic aveano auta la risposta della sua figliuola. 527. Come Dario cominciò grande guerra collo re di Sicche per la sua figliuola che molto era bella Quando Dario udì così parlare gli suoi ambasciadori egli ne fu molto dolente, però che credea ched eglino gli menassero la pulcella per la quale egli mandava, ché molto la disiderava d’avere [fol. 121 vb] per la sua grande bellezza, ché ttanto gli era di lei detto. Allora giurò sopra gli dei ch’egli ado5 rava ched egli gliele farebbe cara comperare ; allora non fece più dimoro, anzi fece ragunare tutta la sua gente, e quando egli ebe ciò fatto fare, egli si mosse colla sua grande oste per andare in Sic. Or intendete e sappiate se questo fu grande oltraggio, che uno uomo per fare la sua volontà d’una pulcella ragunò sì grande gente e tanto andò con sua gente, ched egli venne in Sic ; 10 ma innanzi ched egli vi giugnesse si fu lo re Anticus molto bene aparecchiato di tutta sua gente. Lo re Dario ebe passato Laudune, e lo re Anticus avea la sua gente bene aparecchiata179 di combattere. La mattina vennero messaggi allo re Dario da parte de lo re Anticus, e dissegli ch’egli credea vietare lo paso dell’acqua, e tanto credea fare che lla sua gente no llo potesse danneggiare né 15 avere le loro vivande in niuna maniera ; e però gli credea isconfiggere, la sua gente e lui, nella sua terra180. Allora si mosse lo re Dario colla sua gente ; la 178. corona] ragione* 179. Le deuxième a est surmonté par un titulus. 180. terra précédé par ge(n) exponctué.
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mattina fece cavalcare la sua gente inverso lo ponte, perché di là no gli venisse contradio niuno, ma incontanente che Dario fu là giunto, lo re Anticus, che avea la sua gente aparecchiata, gli corse adosso e sopra colla sua cavalleria. Là fu morta molta della gente di Dario, ché innanzi ched egli avesse passato lo fiume egli ebe perduta tanta gente che furo .mcclx. huomini da arme. Per questa perdita si partì Dario dello reame di Sic e tornò adietro, e lasciò istare la pulcella ; ma innanzi ched egli si partisse egli perdé molta della sua gente*, e partissi di là colla sua cavalleria, e ssì conquise tutta Asia e tutta Mancedonia, onde Amicas era re e segnore ; poi mise navi in mare per andare sopra quegli di Grecia, e isconfisse e vinse in mare gli Gioviniens, che cco llui e [fol. 122 ra] colla sua gente si combattero ; e poi asalì gli Atteniens, però ched egli avieno aiutati gli Gioviniens, ma gli Atteniens, sì ttosto com’egli seppero che Dario andava sopra loro, egli mandarono sopra gli loro amici per aiuto e per soccorso, e agli Assodominiens, che ttos‹t›o gli soccorressero con grande gente, ched egli dottavano di battaglia per mare e per terra*. Quando tutti furono ragunati gli Greci d’Antenes e gli Lacedonie e gli loro amici, egli vennero contra lo re Dairo e aparecchiaronsi di conbattere contra la sua grande gente colle loro navi e galeie e legni. Tosto s’avisaro dall’una parte e da l’altra : allora v’ebe tra loro grande battaglia, onde molti ve ne moriro, ma più perderono gli Persiani d’avere e di persone, però ch’erano istanchi di combattere e di camminare, e gli loro nimici si erano forti e arditi e disiderosi di conbattere, e amavano più tosto di morire che d’essere isconfitti. Per questa cagione fu molto grave la battaglia dall’una parte e dall’altra, ché gli Persiani erano assai più gente ; però si conbatteano sì diversamente e ssì fortemente, ched egli non parea ch’egli amassero più di vivere. Ma a la fine per grande e forte potenzia isconfissero gli Greci lo re Dario, ed egli entrarono in navi e misersi in mare per campare. In quella battaglia, secondo che dicono le storie, perdé181 lo re Dario domilia persiani, per gli quali abassò molto la forza dello re Daire. Apresso quand’egli seppe questo dammaggio, sì disse egli che di questa grande perdita egli era vinto, e così fu lo re Daire isconfitto e vinto, ch’era allora re di Persia, e poi navicò tanto per sue giornate con quelle navi che gli erano rimase, ched egli venne nello suo reame ; e sappiate ched egli non dimenticò però lo danno e ll’onta che gli Greci gli aveano fatto, anzi giurò sopra gli suoi idii e sopra le182 suoe iddeesse ched egli mai non [fol. 122 rb] ristarebe e non finerebe insino a ttanto ched egli non fosse vendicato dell’onta e del danno che gli Greci gli aveano fatto. In quella 181. perdé] p(er)derono 182. le] gli
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ched egli s’apparecchiava di fare la vendetta ched egli avea richiesti tutti gli baroni e lli prencipi e tutti gli uomini che poteano portare arme, d’Assire 55 e di Caldea e di Perse e d’Egit‹to›183 e di Messepotanie e d’Eropie insino alla prima India, e tutti quegli d’Asia insino a la grande oziana che tutto lo mondo attornia, in questo la morte l’assalì per malattia, che Dio ne guardi tutte le creature*. 528. Come lo re Serses fu incoronato dopo la morte dello suo padre
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Apresso la morte dello re Dario fu incoronato Serses dello reame, suo figliuolo, che molto era valentre e savio. Quello Serses, quando egli ebe riceuto l’omaggio dagli suoi huomini ed egli fu assicurato nella segnoria, egli si pensò di vendicare l’onta che gli Greci aveano fatta a lo suo padre. Allora ragunò grande gente per fare la sua oste, e fece grande aparecchiamento di combattere, ched egli fece ragunare tutto l’avere che llo suo padre gli avea lasciato per donarlo e per ispenderlo, e bene si pensò che per donare e per ispendere egli averebbe molti amici (e questo adiviene ancora) ; e quando egli ebe lo suo avere ispeso, ed egli fece aparecchiare tutta la gente e mettere in mare lo grande istuolo delle navi, ch’egli si conta nelle istorie ched egli ebero quattrocento navi e milledugento galee, ed ebero setticento migliaia d’uomini dello suo reame e della sua segnoria, e tremilia delle terre vicine, gli quali gli erano venuti inn aiuto, e tanto avieno bestie d’ogni maniera ch’a ppena si potea trovare pianura dov’egli istessero né fiume184 che fosse soficiente di dare loro acqua, e llo mare e gli porti erano loro istretti là dove egli veniano ; sì ccome molti dicono, là fu grande aparecchiamento di genti e di cavalli*, li quali si misero [fol. 122 va] tutti in mare per passare in Grecia. Com’egli faceano questo grande aparecchiamento dal cominciamento insino a la fine, si venne uno cavaliere di Lansedonie, ch’avea nome Maicus, e fece asapere ogni cosa agli Greci ; questo cavaliere era in Persia in pregione. Però erano gli Greci aparechiati e di navi per mare e di genti alle loro città e le loro forteze. Infra questo arivò lo re Serses in Grecia collo suo grande istuolo nella città di Sperte, onde Leomedes era re. Quando lo re Leomedes, ch’era valentre e savio cavaliere, incontanente ch’egli seppe che nella sua terra era lo grande oste di Persia, egli ragunò tutti gli uomini della sua terra e tutti gli suoi vicini e tutti gli suoi amici ch’egli avea per grande amore, e d’altra gente ch’egli ebe assai per prieghi, e quando egli gli ebe ragunati egli si trovaro quattromilia huomi 183. Le copiste a oublié -to en allant à la ligne. 184. fiume] fuime
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d’arme, tutti valentri e coraggiosi e prodi dell’arme. Laomedes disse loro che llo re di Persia avea passato lo mare co molta grande gente e con grande avere per conquistare Grecia, « ma io voglio vedere quale sarà più prode ». Alora185 gli dissero tutti a una boce ched egli non dottasse e nonn avesse paura, ched egli l’aiuteranno a lloro podere. Allora si mosse lo re Leomedes colla sua gente per andare incontro allo re di Persia nello canmino laonde egli dovea passare. Quando la guardia dello re Serses gli videro, egli gli dottaro molto poco, ma tuttavia lo dissero a lo re Serses, perché lo re non se ne adirasse, ma per altro no. Lo re fece sapere alle sue ispie per sapere quanta gente egli fossero, ché così pareano pochi, ciò erano quattromilia ; però non si degnò d’armare, anzi comandò a li cavalieri della primaia guardia ched egli togliessero assai cavalieri e ch’egli combattessero tanto co loro ched egli gli sconfiggess‹er›o e pigliassero e uccidessero. Intanto s’ordinarono le schiere dall’una parte e dall’altra, in tale maniera che llo re Serses non s’armò, né molti altri degli suoi baroni. [fol. 122 vb] Allora s’avisaro le schiere primaie : quegli a ccui erano istati morti gli frategli e gli figliuoli e gli amici nella battaglia dello re Darie, quando gli Greci gli sconfissero sì ccome voi avete udito qua adietro, quegli cominciaro a ccombattere e gli altri apresso, chéd egli non avieno mica fatte ischiere per grande abondanza di gente e per loro grande argoglio, e perch’egli no gli pregiavano nulla. 529. Come lo re Leomedes andò a ccombattere contra lo re Serses ed avea con seco quattromilia cavalieri
Come voi udite s’aboccò a battaglia lo re Leomedes collo re Serses di Persia, ed avea seco molta poca cavalleria, ma egli s’afidava agli distretti186 della montagna*. Allora si percossero molto duramente dall’una parte e dall’altra, ma lla gente dello re Serses erano sì grande abondanza, ched egli si 5 gravavano molto allo fedire, però ched egli nonn avieno ordinate le schiere. Là fu molta grande istruzione, ché llo re Leomedes era molto ardito e forte, egli e lla sua gente. Della gente dello re Serses v’avea tanta abondanza morta, che lla terra n’era tutta coperta. Così come voi udite si conbatté lo re Leomedes tre dì sanza danno di sé, ma bene fece grande danno allo re Serses, e sì ssi me 10 scolavano sì alla battaglia, ch’egli pareano tutti una gente. A lo re Leomedes parve ched egli non potrebbe tanto combattere cogli Persiani ch’egli potessero iscemare, ma quanti egli più n’uccidea tanto avea da lloro maggiore pressa 185. Alora] aloro 186. distretti] destrieri
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e più dura battaglia. Allora parlò a ccoloro che gli erano venuto inn aiuto dell’altre terre, chi per volontà e chi per prieghi, e disse loro che lla notte si partissero da la battaglia, sì quetamente ched egli se ne partissero a salvamento ed andasserne a la montagna, e là si posasero e guardassero luogo e ttempo di fare contro agli Persiani lo loro bisogno, « ed io e lla mia gente, a ccui più istrigne questa guerra187, sì faremo altra cosa, [fol. 123 ra] se gli188 iddei per la189 loro piatade* la consentirano ». Così partì la sua gente lo re Leomedes ; questo fece egli perché non volea seco se nnon solamente coloro che ll’amavano di verage cuore, e quando coloro si furono partiti, co llui rimasero solamente secento cavalieri, che allo cominciamento n’avea quattromilia. Quegli pregò egli molto ched190 egli dovessero bene fare e di questo gli amaestrò molto, e poi disse loro ch’egli fossero arditi e prodi e non dottassero di morire, « ma sia la vostra isperanza e la vostra intenzione d’aquistare onore e grazia* ». Ed egli rispuosero e dissero tutti a una boce che cciò faranno egli comunque egli saprà dire e comandare, e per lo suo comandamento erano tutti aparecchiati incontro a la morte. Allora disse lo re : « Non intendiate di fare nulla insino a lo dimane, che gli nostri nimici verranno a la battaglia », e la notte disse ched egli si penserebbe sed egli volesse assalirgli per fare loro danno191 nelle tende, però che in niuno luogo si potrebbero egli tanto fare loro danno, « sì cche siate bene aparecchiati, e aparecchiate gli vostri cuori quasi di morire o di cacciare gli nostri nimici, li quali ànno intendimento d’ucciderci tutti ». Quando egli gli ebe così confortati, egli s’armaro il meglio ch’egli potero, molto bene come per vendicare la morte, la quale parea loro avere presso. Incontanente ch’egli furono bene armati ed aparecchiati, la notte venne. Gli Persiani, ch’erano lassi e travagliati duramente, dormiano sicuri nelle loro tende. Gli Greci gli assaliro a lo campo colle loro mannaie afilate e colle loro ispade taglienti : questa cosa fu molto maravigliosa, che secento huomini ardirono ad assalire secento migliaia d’uomini con buone arme. Quando gli Greci furono sentiti, lo romore si levò per l’oste molto grande. Lo re Leo[fol. 123 rb] -medes colla sua gente tagliava agli Persiani mani e piedi e teste e costadi, a tutti coloro che veniano loro incontro tutti istorditi per lo sonno. Lo romore e lo grido era molto grande e molto doloroso, e sì avenia ispesso che gli Persiani s’uccideano tra lloro credendo ch’elino fossero nimici. Così 187. u ajouté au dessus de la ligne d’écriture. 188. gli] algli 189. la] lo 190. Ms. cheld avec l exponctué. 191. -o surmonté par un titulus.
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andava la cosa male per la gente dello re Serses, gli quali nonn erano allora aparecchiati di combattere, che guardia non pigliavano degli Greci. Alora quegli dello re Leomedes andavano tutti quanti insieme, e tutti cercavano dello re di Persia per pigliarlo e per ucciderlo. Quando egli no llo poteono 50 trovare, e cercarono tutto lo campo, e sì pigliavano e uccideano tutti coloro ch’egli incontravano, sanza risparmiare. Là si trovava tanti corpi morti e fediti, ch’a pena si potrebbe sapere, sì cch’egli non vi s’andava se nnon sopra fediti e sopra morti. 530. Come si fece in mare grande battaglia tra li Persiani e gli Greci
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Quello grande tormento e dolore durò da la sera insino a l’altro dì a nnona, e sappiate che molti ve n’ebbe de’ morti, e molti degli vivi che tra lli morti e nello loro sangue s’apiattavano, onde egli tra loro così moriano. Così fu isconfitto quella volta lo re Serses, onde fu grande maraviglia ; egli fuggì e lasciò lo campo, poi venne la notte, sì cche lo re Leomedes tornò adietro con quella gente che gli era rimasa. Lo re Serses, il quale era issuto isconfitto in terra due volte e molta della sua gente avea perduta, si trasse adietro alle sue navi e misesi in192 nave per combattere cogli suoi nimici in mare, ché per terra gli era il fatto male andato. Quando Temitocles, lo duca d’Antenes, seppe che llo re Serses era in mare per combattere con quegli di Grecia, egli mandò a dire agli Oliciniens ched eglino s’apparecchiassero di navi e di galeie, e procacciassersi d’atare lo re Leomedes per mare e per terra ; e però misero grande navilio in mare gli Ateniens e anche gli Oveniens. Infra questo la reina Niccomeda, ch’era collo re Serses colle sue genti e [fol. 123 va] colle sue navi aparecchiate, egli la mise dinanzi per combattere* ; ma quando lo re Serses vide le navi degli Anteniens e degli Gioveniens venire armate per combattere, egli ritenne al porto delle sue navi una grande parte, e l’altre andaro incontro a le navi degli Anteniens e incontro agli altri, le quali erano molto venute innanzi. Allora cominciarono la battaglia sì ttosto come le navi furono avisate, dura e forte : gli Anteniens e gli loro capitani gridarono agli Persiani e dissero che un poco si sofferissero della battaglia fare, come sed egli non potessero sofferire, ma gli Persiani gli assalirono e percossero allora più fortemente e ronpieno gli timoni loro a le navi* ; ma gli Anteniens gli sconfissero così com’egli divisaro, e sappiate che in questa battaglia furono rotte e prese molte navi.
192. in] im
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531. Come Mardamus inprese tutto lo fatto dello re di Persia, che193 tornò nello suo reame
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In quello che lla battaglia era in mare così dura e tterribile, che gli Persiani n’aveano194 guari lo peggiore, Madardamus, ch’era principe e capitano di tutta quella gente da parte dello re Serses, sì venne a llui e sì lli disse ched egli tornasse adietro in Persia, però che male novelle non andassero di lui in Persia, onde egli avesse inpedimento o nnoia dello suo reame, « e sì mi lasciate » disse Mardamus, « lo vostro avere e lle vostre genti armate, e ssì vi sconfiggerò gli vostri nimici, s’io potrò ». A questo s’accordaro tutti gli baroni dell’oste, e lo re v’acconsentì per paura di sé medesimo e propiamente perché llo suo reame non si rubellase. Allora prese Mardamus tutta la guardia de le genti dell’oste dello re Serses e tutto lo suo avere per donare a la sua volontà, e lo re comandò a tutti che llui ubbidissero come lui. Allora si partì lo re Serses con poca compagnia per andare in Persia, molto crucciato, ch’alla sua [fol. 123 vb] andata195 avea egli aute molte navi, sì ccome voi avete udito adietro, ma allo tornare avea egli poca gente in sua compagnia ; e tanto andò lo re Serses ched egli arrivò a Alidon, ch’era uno castello ch’egli avea fatto per uno braccio di mare per grande segnoria. Quando egli giunse là, egli trovò lo ponte rotto e disfatto per la fortuna dello verno, laonde egli ebe grande ira, sì cche però gli convenne entrare in due barche da pescare per196 passare allo castello197, ov’era198 lo grande podere ch’egli avea per mare e per terra*. Ora potete sapere quanto sono divisate l’aventure del mondo : quando quello ricco re Serses, il quale ebe così grande segnoria e riccheza, era venuto a tanto ch’a pena era chi lo servisse allora. Anzi ch’egli fosse tornato in Persia, Mardamus, il quale egli avea lasciato in Grecia, ragunò lo suo oste lo più tosto ch’egli poté e assediò uno castello in Grecia ch’avea nome Oliton ; quello prese egli a forza. Allora cominciò ad assalire gli suoi nimici ed a pensare sed egli gli potesse mettere in volta, sì cche egli gli potesse sottomettere a lo re di Persia, sì cched egli gli dessero trebuto alla sua volontà, ma di ciò non ebero199 gli Greci grande piato*. 193. che] e* 194. n’aveano] no(n) aueano* 195. andata] a(n) andata ; le copiste écrit an à la fin de la première colonne et andata au début de la deuxième. 196. per] e p(er) 197. t ajouté au dessus de la ligne d’écriture, très petit dans le boucle de s. 198. o- retoouché, issu sans doute d’un graphème corrigé. 199. non ebero] nona nononebero
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532. Come gli Greci isconfissero Mardamus, il conestabole d’i Persiani
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Quando Mardamus vide e seppe certamente che cciò non potea essere, di sottomettere gli suoi nimici a la sua segnoria, egli fece mettere fuoco inn uno forte borgo della città d’Antenes, a lo quale egli s’era acostato ; poi tornò con tutta la sua grande oste e lasciò Grecia, sì fece tanto e procacciò, ch’egli entrò nello reame di Bossia200. Incontenente che gli Anteniens e gli Greci seppero ched egli era in Bossia entrato per distruggere lo reame, egli mandaro centomilia [fol. 124 ra] huomini che combattessero co llui, e perché egli aiutassero quegli dello reame. Incontanente che gli Greci furono giunti in Bossia e Mardomus seppe ched egli erano venuti per combattere co llui, incontanente ordinò la sua gente e fecela armare e schierare, e venne loro incontro lo p‹i›ù tosto ch’egli poté, né già di pace non vi si fece parola, anzi s’avisarono com’egli si videro con archi d’osso e con saette e con altre arme, e cominciarono la battaglia dura e forte, e molta gente vi fu morta dall’una parte e da l’altra ; ma a la fine vi fu isconfitto Mardomus e morta e distrutta tutta la sua gente, e perdé lo suo navilio e tutto lo suo avere. In quello medesimo dì era una grande gente di Persia in una201 parte d’Asia, sopra una gente la quale era rubellata contra lo re di Persia. Ora potete udire una grande maraviglia, ché in quel dì che ssi fece la battaglia in Bossia †li Greci contra Mardomus il quale egli isconfissero, ‹…› quegli ch’erano inn Asia, ch’è posta verso mezogiorno, a ora di nona ch’egli avieno ordinate le loro ischiere per combattere. Or pensate come questo poté esse[re], che v’avea così lunga via e seppero così tosto la novella della isconfitta, e questo fu opera di diavolo202 veramente, lo quale confonde ogni persona ch’a llui servono, ch’egli volle che llo re Serses, il quale avea ordinata la sua gente per conbattere contra coloro che ssono inn Oriente, li quali erano verso mezzodì, volle inn uno die dare loro lo merito ched egli suole†*, che altrimenti no guidardona coloro che llo servono. Quando gli Persiani ch’erano inn Asia udirono che Mardomus era isconfitto e lla sua gente tutta vinta, egli ebbero tale ira e furono sì disperati, ch’egli nonn ebero poi più voglia di conbattere, anzi furono sì ispaurati e ssì aviliti, che quando gli loro nimici gli assalirono egli non si poterono difendere né fuggire, anzi furono tutti isconfitti e morti, e perderono tutto lo loro avere, ladonde Persia fu molto inpoverita e abassata.
200. B semble p, avec trait trait horizontal sur la hampe pour p(er), retouché et corrigé. 201. u ajouté au dessus de la ligne d’écriture. 202. Ms. diauoro avec r corrigé en l.
UNE TRADUCTION TOSCANE 181
[fol. 124 rb] 533. Come lo re Serses fu morto, e chi ttenne dopo la sua morte lo reame di Persia Per questa battaglia fu lo re Serses tenuto a nniente in Persia, tanto ch’a la fine l’uccise uno suo oficiale nella sala, e sì ttenne lo reame di Persia sette mesi*. Dopo costui tenne lo reame di Persia Artaserses, ed ebbe molto grande segnoria ; al tempo di costui riscrisse Estoras la legge degli Giudei, la quale gli 5 Caldei aveano arsa e distrutta, e molti dicono che al tempo di costui fu la reina Ester203 e Mardoceus, degli quali ancora udire’ dello loro essere ; e tali dicono ched ella fu al tenpo d’un altro Artaserses, che sopranome avea Nenon in Persia e Assurrus in lingua ebrea. E apresso lui regnò Socistianus sette mesi ; e poi regnò Darius, ed avea sopranome Nocles, .xx. anni. Apresso costui regnò 10 Artaserses, che avea sopranome Menon, che fu figliuolo di Darie, lo re che regnò dinanzi, che avea sopranome Assuerus*. 534. De204 lo re Assuerus che fu prima chiamato Artaserses, lo quale fece la città di Susis Quello Assuerus, cioè Artarserses, tenne e governò lo reame e la terra d’India e insino inn Europe*, là dove avea .cxxvii. contrade di diverse nazione, che tutte gli rendeano trebuto e faceano servigio a la segnoria di Persia. Susis era chiamata la sua mastra città, là dove era lo capo e lla nobilità dello suo 5 reame, e llà dove egli dimorava lo più per avere maggiore diletto e onore e per mostrare la sua grande nobilità. Quella città era murata di pietre, e di torno avea torri molto forti, ed era dentro troppo bene ordinata e acconcia per abitare. Lo re Assuerus avea fuori della sua fortezza della città uno ricco e bello palagio, sì bene fatto e ssì bene ordinato che nniuno non se ne era mai veduto 10 più bello. Egli era maraviglia a vedere le pietre preziose e l’opere dell’oro e dell’ariento e le belle colonne ch’erano205 entro fatte e ordinate, e lli capitoli delle colonne erano fatte tutti d’oro e d’ariento, e gli sedi lavorati di ricche e belle pietre preziose, e lo cielo di sopra fatto e lavorato di pietre preziose e ad oro [fol. 124 va] in guisa dello firmamento206, co la luna e co le istelle e co lo 15 sole e cogli .xii. segnali, ciascuno nella sua propia figura. Di quello palagio non si potrebbe dire com’egli era ricco e bello e bene fatto, e però ne lascerò 203. t ajouté au dessus de la ligne d’écriture. 204. De] chome* 205. ch’erano] cheuaro 206. firmamento] fermanto
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Histoire ancienne jusqu’à César ou Histoires pour Roger
di dire ora, ché per aventura s’io contasse tutte le sue fatteze tale lo potrebbe udire che no llo crederebbe. 535. Qui diremo della corte che ttenne lo re Assuerus quando egli ebe distrutta la città e diserta*
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Quando lo re Assuerus ebe regnato .iii. anni, lo suo cuore fue islevato in grande grolia per la sua tragrande ricchezza ; elli mandò per tutti gli alti baroni delle sue terre che gli rendeano trebuto, per tenere alta e magna corte e per fare grande festa. Tutti vennero gli baroni allo suo comandamento nella ricca città di Susis la quale io v’ò detta. La festa cominciò e la corte nello ricco palagio dello re, e sappiate che questa corte non si fece sì ttosto ched ella non durasse .clxx. dì continuamente. Or sappiate che quella non fu delle corti che ssi fanno ora per li re che ssono oggi né per li baroni, alle nozze e alle pasque e per le pentecoste, †anzi soggiornarono d’anno inn anno a fare la festa†* ; ma ccosì non fece lo re di Persia, ma apresso gli .clxx. dì che lla festa fu conpiuta, allo suo palagio fece lo re convitare tutto lo popolo nella sala, nella quale egli avea fatto fare per arte una vigna d’ariento, nella quale eranvi gli sermenti d’oro e l’uve di pietre preziose. In sulle sale erano tese le tende le quali erano legate a le colonne d’ariento co le corde di seta, e llo sedio là dove lo re sedea si era d’oro, e gli baroni con ricchi zaffiri207 e con ricchi ismeraldi208*, e tutti beveano con nappi d’oro buono vino e piacente, del quale v’era grande abondanza209. La reina, ch’era chiamata Chevasti*, ricevea di questo grande festa e grande grolia dell’alte donne e dell’alte pulcelle dello suo reame, ched egli non era allo loro costume, né nnon è an- [fol. 124 vb] -cora ne le più luogora, che lle donne né lle pulcelle fossero né mangiassero con istrani baroni quando alle feste si ragunassero, e non serviano a cquello tempo le damigelle gli re né gli baroni, almeno in camera tanto quanto le done vi fossero, ma valletti solamente, gli quali egli aviano innotricati e adottrinati di belli costumi e di bene servire in camera*. 536. Come lo re Assuerus mandò per la reina che venisse a llui ed ella non volle venire Al settimo dì che llo re ebe assai beuto, elli fu allegro, e ssì volle che gli suoi alti baroni vedessero la reina, per la grande bellezza ond’ella era alluminata. 207. zaffiri] daffini* 208. s est tracé au lieu d’une autre lettre que le copiste avait seulement commencée. 209. z est un d corrigé.
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UNE TRADUCTION TOSCANE 183
Alora comandò agli suoi sergenti, li quali lo serviano nella camera, ched egli gli menassero la reina, « ché voglio che lli alti baroni che cci sono veggano la sua nobile bellezza di ch’ella è alluminata ». E sappiate che da indi innanzi ella avea sempre fatto lo volere dello suo marito inn ogni cosa. Quando la reina intese lo messo dello re, ella rispuose e disse ched ella non vi volea andare, « anzi tornate a lo re e sì gli dite come io non vi voglio andare ». Alora tornarono gli valletti a lo re e dissergli come ella non volea venire a llui. Lo re n’ebbe molto grande ira per gli alti baroni che là erano a li quali egli la volea mostrare, che aveano udito quello che llo re avea comandato. Per questa di sdetta che lla moglie avea fatta a lo re, sì richiese lo re tutti gli suoi savi huomini e li più secreti consiglieri ch’egli avea, e comandò loro ched egli lo dovessero consigliare di questa cosa, e ch’egli diliberassero quello che ssi dovesse fare della reina, la quale avea passato lo suo comandamento ; e l’uno rispuose alora e disse : « Re, ela non à diservito solo a tte, anzi à diservito tutti gli tuoi alti baroni li quali abitano nello tuo reame, che ssì tosto come questo si saprà da le donne dello tuo reame, niuna vorrà fare poi la volontà dello suo marito né non pregeranno nulla gli loro comandamenti. Ma perché questa cosa sia vendicata [fol. 125 ra] e che questa malusanza non vada innanzi, fate andare lo vostro bando da vostra parte, e fate dire e asapere a ogni persona che lla reina mai in vostro letto con voi non giacerà e non avrà forza né segnoria nello vostro reame, però ched ella à trapassato lo vostro comandamento. » Incontanente fu fatto come quelli lo disse. 537. Come lo re di Persia fece ragunare tutte le belle pulcelle dello suo reame
Quando la festa fu passata e fatta sì ccome voi avete inteso, gli alti baroni dello consiglio dello re parlaro e dissero ched egli facesse ragunare tutte le pulcelle belle dello suo reame, e facesse ch’elle fossero bene adornate e desse loro sette mesi termine sì cch’elle si potessero aparecchiare e vestire di ricchi 5 vestimenti, e per abellirsi e adornarsi a la loro guisa, e quando sarà capo di sette mesi elle siano menate dinanzi a lo re, e lo re ne scelga una qualunque più li piacerà, e sì lla togliesse e facessera i·lluogo della reina Vesti, la quale avea trapassato lo suo comandamento. Questa cosa piacque a lo re che così fosse : incontanente mandò il bando che lle pulcelle210 si ragunassero. Quegli 10 a ccui fu comandato no dimorarono punto, anzi cercaro diligentemente per le più belle ch’egli poterono trovare di corpo e di fazioni, piene di senno e di 210. p- surmonté par un signe semblable à un titulus.
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Histoire ancienne jusqu’à César ou Histoires pour Roger
grande iscienzia. Allora avea nella città uno ch’avea nome Mardoceus, ed era giudeo, lo quale era istato di coloro che furono presi in Cerusalem al tempo che Nabuc l’avea distrutta ; quello Mardoceus avea innotricata una pulcella la 15 quale non avea padre né madre, e sì lla tenea in tanti vezzi e in tante morbideze come sed ella fosse sua figliuola. Questa pulcella era Ester chiamata, ed era sì trabella, ch’ella fu messa tra l’altre pulcelle belle e fu comandato a coloro che lle doveano provedere di ciò [fol. 125 rb] che a lloro era mistieri ch’ella fosse bene fornita tanto che tutte avessero commiato da lo re*. 538. Come lo re di Persia prese per moglie Ester per la più bella e per la più savia Questa pulcella ebe grazia in colui che provedea lei e l’altre, e tanto consigliò e disse a llei e a l’altre, che tutte l’altre mise211 a llei servire*, perch’elle la onorassero per lo suo grande senno e bellezze. Tanto andò lo fatto, che llo tempo venne che lo re dovea pigliare la più bella e quale più gli piacesse, e 5 ciascuna pulcella andava ogni mattina a lo re, e tanto andaro ch’Ester dovea andare la sua volta a lo re. Incontanente che llo re la vide, sì gli piacque sopra tutte l’altre ch’egli avea vedute, tanto ched egli volle ch’ella212 fosse nel luogo della reina Vesti, la quale era sua moglie ed egli l’avea lasciata. L’altro dì fece lo re ragunare tutti li baroni dello suo reame per fare le nozze, e mandò per 10 tutto lo suo reame dicendo per suoi messi a tutti gli suoi huomini che tutti si riposassero e facessero festa tanto quanto durassero le noze dello re, e ciò fu termine d’uno mese ; queste noze furono grandi e maravigliose. Apresso questo no dimorò grande tempo che due duchi dello re si crucciarono co llui nello loro cuore, e ssi erano consiglieri* dello re, e tanto crebbe loro l’ira ched 15 egli dissero d’uccidere lo re. 539. Come lo re213 seppe chi erano quegli che llo voleano uccidere Questo fatto seppe lo re, che gliele fece asapere la214 reina, che gliele avea detto Mardoceus ; e lla reina lo disse a lo re come Mardoceus gliele avea detto per campargli la vita, e lo re fece questi due pigliare. Quando egli ebe bene saputa la verità, sì gli fece morire a molto crudele morte e molto dolorosa. 211. mise] si misero 212. Ms. elglla avec g exponctué. 213. re ajouté au dessus de la ligne d’écriture. 214. Ms. ala avec a- exponctué.
UNE TRADUCTION TOSCANE 185
5 Allora fece lo re †Armadeus e a la sua compagnia mettere in grande segnoria ma uno suo barone†, ch’avea nome Aman*, che inverso gli Giudei non avea auto né amore né fede, né gli Giudei inverso lui né inverso lo suo [fol. 125 va] legnaggio, però che molte volte gli avea vinti in battaglia e tolto loro le loro terre. Tutti quegli che serviano lo re Asuerus nello suo palagio temeano tanto 10 questo Aman, peché egli era sì ‹bene›* dello re, ched egli l’adoravano tutti e inginocchiavaglisi innanzi ed inchinavallo ; ma Mardoceus no llo adorava e no llo inchinava mai, però che gli averebbe paruto trapassare la sua legge sed egli avesse adorato altri che Iddio, lo quale è re e potente sopra tutte le creature. Questo seppe Aman che gli fu detta : incontanente ch’egli lo seppe 15 sì nne isdegnò molto nel suo215 cuore, sì disse in sé medesimo : « Li franchi huomini di questa contrada sì mmi inchinano a ginocchia ignude dinanzi da me e ssì mmi inchinano*, e questo servo Mardoceus no llo degna di fare. » Allora pensò Aman di fare distruggere tutti gli Giudei di quello reame, e cco lloro Mardoceus. Allora fu egli a lo re e disse che nello suo reame avea gente 20 divisata da tutta l’altra, gli quali manteneano una novella legge, la quale era contro a tutte l’altre. « Però conviene », disse Aman a lo re, « che ttu mandi per tutto lo tuo reame, e fa ssì ched egli siano tutti distrutti, in tale modo ched egli non facciano noia né a tte né allo tuo reame ; e tali che ttu non credi che llo tuo trebuto non ti manchi, io ti darò diecemilia bisanti per mettere nello tuo 25 tesaro. » Di questo inganno non si guardò lo re, anzi prese l’anello dello suo dito e donollo ad Aman, e poi gli disse che tutto lo suo avere era suo, e dello suo popolo e’ facessene ciò che gli piacesse di fare*. Alora fu Aman molto pieno di grande gioia, però fece fare Aman lettere suggellate dell’anello dello re, le quali andaro per tutto lo reame dello re di Persia, e mandò dicendo e coman30 dando che tutti gli Giudei, vecchi e giovani, fossero morti, e le loro magione e tenute fossero guaste ; e quello medesimo bando andò per la città di Susi. Quando gli Giudei lo seppero, egli ne furono molto dolenti ; e questo dovea essere fatto al tredecimo dì del mese, ched egli dovea- [fol. 125 vb] -no essere tutti distrutti. Di questa cosa fu sì dolente Mardoceus, ched egli si spogliò le 35 belle vestimenta e vestisi di sacco, e inviluppossi lo capo di cenere, e cominciò a fare a piè del palagio molto grande duolo ; e nello palagio non potea entrare niuno huomo che non fosse vestito nobilemente216. Quando la reina seppe che Mardoceus era così vilemente vestito e facea così grande duolo, ella n’ebbe sì grande dolore ch’ella non sapea che ssi dire né cche ssi fare ; alora prese ricchi 215. nel suo ont -l et s- presque superposés, probablement le scribe avait oublié un des deux graphèmes et a essayé de le réinsérer. 216. n- surmonté par un signe semblable à un titulus.
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Histoire ancienne jusqu’à César ou Histoires pour Roger
40 drappi, e sì gliele mandò perch’egli gli si vestisse, e mandollo pregando che ttosto venisse a llei. Ma Mardoceus no gli tolse e no gli si volle mettere, anzi gli rimandò per colui che gliele avea recati, e disse a llui medesimo ched elli la pregasse da la sua parte ched ella andasse allo re e chiedessegli mercé dello suo popolo. Quegli tornò a la reina e dissele tutto ciò che Mardoceus gli avea 45 detto, e como egli non volle pigliare quelle vestimenta. La reina rispuose a lo messo e disse : « Vattene a llui e confortalo da la mia parte. » Lo messo tornò a Mardoceus e molto lo confortò da la parte della reina. Mandoceus le mandò a dire ched egli era ivi venuto per pregarla ched ella aiutasse lo suo popolo* a ccotale bisogno217, e s’ella no llo218 soccorrerà lo nostro Segnore le tôrrebbe la 50 segnoria e darebbela a un’altra, e no lla219 terrà lungamente la segnoria*. Allora rimandò la reina a Mardoceus ched egli facesse digiunare tutti gli Giudei che ssono nella città di Susi e tutti facessero fare orazione per lei, ed ella medesima disse di digiunare perché Dio la co‹n›sentisse di fare quello ch’ella volea, cioè a diliberare lo popolo ond’ella era discesa. Così fece fare Mardoceus come 55 la reina gliele mandò dicendo ; e quando venne lo terzo dì, la reina si vestì delli suoi reali vestimenti, e sì ssi fece più bella ch’ella poté, e poi si fece alle finestre fuori della sua camera e vennene a una verdura la quale era per mei le finestre della sala*, [fol. 126 ra] là dove sedea lo re in sullo suo ricco sedio ; e colla reina erano due pulcelle, l’una portava la coda degli drappi di seta che lla 60 reina avea indosso e l’altra era apresso a la reina ed ella le s’apoggiava adosso. Incontanente che lo re l’ebbe veduta ed220 ella s’avide bene ched egli l’avea veduta, ella si lasciò cadere in terra come tramortita ; quando lo re vide ciò, molto gli piacque nello suo cuore, e però istese verso lei la verga dell’oro, ciò fu significanza ched ella venisse a llui e fosse tutta sicura. E quando ella fu a llui 65 venuta, ed221 ella baciò lo capo della verga dell’oro che llo re tenea in mano : ciò fu segnale di grande humilità. 540. Come la reina pregò lo re ched egli andasse a mangiare co llei e menasse lo suo siniscalco seco Molto parlò lo re colla reina e dissele ch’ella chiedesse e adimandasse ciò ched ella volesse, ched egli le donerebbe ciò ched ella volesse sanza dimoranza. 217. -gn- surmonté par un titulus superflu. 218. ella no llo] elgli no lla 219. lla] llo 220. ed] eld 221. ed] eld
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UNE TRADUCTION TOSCANE 187
La reina gli rispuose e disse che ss’egli volezze fare lo suo volere ella222 adimanderebbe tanto solamente ched egli venisse a mangiare co llei e menasse seco Aman. Lo re si levò incontanente e andò colla reina a mangiare, e Aman era co llui. Quando lo re ebe bene mangiato e bene beuto colla reina, ed egli disse a la reina ched ella domandasse ciò ched ella volesse ed egli le le donerebbe. La reina gli disse : « I’ vi priego ancora che voi mangiate domane meco e con Aman, sì ccome voi avete fatto ora », e allora le direbbe ciò ched ella avea in cuore. Allora si partì Aman lieto dalla reina e andossene allo suo albergo ; e quando egli passava per la città tutti si levavano e adoravallo, salvo solamente Mardoceus : quelli non si levava per lui. Di ciò ebe Aman grande disdegno e grande ira nello suo cuore, e sì ssi pensò bene che caro gliele farebbe costare. Quando egli fu venuto nelle sue ricche sale, egli chiamò [fol. 126 rb] la moglie e tutti gli suoi amici, e sì mostrò loro la sua grande grolia, di ciò che lla reina lo convitava solamente lui e lo re a lo suo mangiare ; ma tutto questo non avea egli caro nulla, tanto quanto Mardoceus fosse vivo. Quando gli suoi amici l’udirono così dire, eglino dissero ad223 Aman ched egli facesse fare una croce alta cinquanta braccia e facesselovi su apiccare colla parola dello re, e questo facesse fare l’altro dì quando egli andasse a mangiare collo re. Aman intese bene lo consiglio, e sì comandò che incontanente fosse fatto. Quella notte veghiò molto lo re Asuerus, e fece leggere e contare gli fatti degli ubidiens e degli huomini che gli aveano guardato lo suo honore* po’ in qua ched egli fu incoronato, e lo guidardone ched egli gli aveano renduto ; e ssì facea lo re quello mettere224 inn iscritta, e questo si facea ispesso leggere, perch’egli gli sovvenisse degli suoi amici per meritagli di quello bene. 541. Come lo re fece fare grande giudicio di colui che gli avea fatto onore
Tanto fece lo re leggere le storie, ched egli venne a Mardaoceus e ched egli li canpò la vita dagli due servi che llo voleano uccidere. Egli dimandò coloro che erano intorno di lui che merito gli aveano renduto, e sì gli rispuosero e dissero ched egli non sapeano ched egli avesse auto niuno merito né niuna 5 segnoria ; allora domandò lo re chi era quegli ch’era sotto la sua sala, e quegli ch’erano co llui puosero mente e videro ch’egli era Aman. Incontanente comandò lo re ched egli lo facessero venire dinazi da llui, ed egli venne incontanente, sì ccome huomo che non attendea ad altra cosa. Quando lo re lo 222. ella] elgli 223. ad ressemble à adi, le copiste ayant tracé un signe descendant après d. 224. facea lo re quello mettere] fece fare quello lo re quello e mettere*
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vide, ed egli lo domandò che ssi doverebbe fare « a q‹u›ello huomo che mi 10 innorasse e mi innalzasse nello mio reame », e Aman pensò ched egli lo dicesse per fare onore a llui ; ed egli gli rispuose e disse che llo re lo dovea fare vestire di reale vestimenta e ponere nello suo ca- [fol. 126 va] -po una corona d’oro, e doverebbelo fare salire in sullo suo destriere, e così farlo andare per tutta la città e fare andare dinanzi a llui persone ch’andassero gridando : « Questi è 15 colui che onora e agrandisce lo re ! » Quand’egli ebe fatta questa risposta a lo re, e lo re ebe bene intese le sue parole, egli disse : « Or va tosto e fa questo onore a Mardoceus così come tu ài qui detto, e sì guarda bene che ttu non ne falli di nulla. » Alora fu Aman tutto ispaventato ; ma tuttavia nonn ardì a passare lo comandamento dello re, e così fece a Mardoceus, il quale gli era 20 incontro, chéd egli lo fece montare in su uno distriere bianco, e poi lo fece aparecchiare così riccamente com’egli avea divisato ; e Mardoceus credea che Aman gli facesse quello per farsi beffe di lui. Quando egli seppe lo vero ed ebe conosciuto ched egli lo facea per farli honore, egli s’asicurò a ccavallo per la città arditamente ; e poi apresso tornarono adietro a lo palagio. Aman, 25 ch’era tanto ispaventato e tristo ched egli non sapea che ssi dovesse fare, egli si coperse lo capo e andossene nelle sue sale, piangendo e faccendo grande dolore celatamente ; e quando egli fu venuto a la sua gente, e gli suoi amici gli dissero che Mardoceus era dello legnaggio degli Giudei, li quali egli volea distruggere : « E sì sappi certamente che ttu contra lui non potrai durare né fare quello che 30 ttu credi, anzi ne sè caduto e abassato, e ssè sotto la sua segnoria e podestade. » 542. Come la reina Ester si richiamò a lo re d’Aman Infra questo venne ad Aman li messi dello re e sì llo menaro dinanzi da lo re, che gli fece molto grande honore e sì llo menò a mangiare con seco nella camera della reina, là dove egli era istato invitato l’altre volte ; e quando egli ebe assai mangiato e beuto, lo re disse alla reina molto lietamente ched ella 5 domandasse ciò ched ella volea, [fol. 126 vb] ched egli era aparecchiato di fargliele, ed ella rispuose e disse : « Io non vi adimando altro se nno che voi abiate mercé dello mio popolo e ched egli non fossero venduti né sentenziati a morte, e ched io non ne sia tanto trista ched egli mi convenga piagnere tutti li dì della mia vita. » Lo re rispuose e disse : « Vedi qui Aman tuo nimico ! »* 10 Alora si levò lo re sanza più parlare – molto era adirato – e andossene inn uno bello giardino ; e Aman rimase co la reina, tutto solo e molto ispaventato delle parole che llo re gli avea detto. Allora pregò la reina ched ella avesse mercé di lui, sì cch’egli non perdesse la vita. Infra queste parole tornò lo re a la camera, e ssì trovò Aman chinato sopra lo letto della reina per chiamarle
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15 mercé, e quando lo re lo vide egli disse a ccoloro ch’erano co llui : « Or vedete grande fellonia e grande oltraggio, ché dinanzi a mme medesimo vuole Aman isforzare la mia donna ! » Allora rispuose a lo re Arbora lo vecchio* e disse : « Messere, vendicatevene in tale modo che mai non abiate più ira. » E disse anche : « Or sappiate che nella sua casa è fatta la croce là dove egli dovea fare 20 morire Mardoceus, lo quale vi guardò dalla morte e salvò la vita225. Or fate cercare se cciò è la verità o nno, poi gli rendete guidardone della sua fellonia, se vi piace. » 543. Come lo re comandò agli suoi sergenti ched egli facessero morire Aman com’egli volea fare Mardoceus Alora comandò lo re agli suoi sergenti e disse loro : « Pigliate Aman e fate ched egli muoia di cotale morte come egli volea fare morire Mardoceus ! » Incontanente fu fatto lo suo comandamento, e così fu morto Aman per la sua grande fellonia. Allora venne Mardoceus dinanzi da lo re e dinanzi a la reina 5 Ester, e disse a lo re ched egli era zio della [fol. 127 ra] reina, che mai no llo avea lo re saputo ; e lo re gli donò alora lo suo anello e tutta la segnoria, e tutto l’onore che inprima tenea Aman, e la reina il fece segnore dello ricco palagio d’Aman, lo quale gli avea donato lo re, e di tutto l’avere ch’ella era donna. Alora pianse la reina dinanzi dallo re e gittollisi agli piedi, e pregollo che lle 10 lettere che Aman avea fatte iscrivere e mandare per lo reame per fare uccidere gli Giudei facesse comandare ched elle non fossero udite né credute. Lo re gliele promise lietamente e di buona volontà, e Mardoceus le scrise e suggellò co l’anello dello re, e sì lle mandò agli principi per diverse contrade, e mandò comandando che gli Giudei non fossero morti, « ma gli Giudei uccidano 15 tutti coloro che vogliono uccidere loro » : a cciò fare fossero loro date tutte le fortezze d’i prencipi, ché così comandava lo re che fosse fatto, e quale fallasse in ciò sì llo ne farebbe bene pentere. 544. Come gli Giude’ furono innalzati per tutto lo reame e canpati di morte Per questo furono gli Giudei in sì grande nome per tutto lo reame, che molti Persiani lasciavano la legge ch’egli teneano e tornavano a fare la legge degli Giudei, però che llo nome e lla potenzia loro era tanto inforzata per tutte le contrade, che quando venne allo tredecimo dì del mese gli Giudei uccisero 5 tutti gli loro nimici per le contrade, e sì nn’uccisero assai ispezialmente nella 225. e salvò la vita] saluo lauerita*
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città di Susi ; e così tornaro gli Giudei di grande dolore in gioia per la reina Ester e per Mardoceus, per cui egli aveano auta libertà, e sì ordinarono grande festa in Gerusalem e in tutte l’altre luogora là dove eglino abitavano. A cquesto tempo era Arestotile in Grecia, lo qua- [fol. 127 rb] -le fu maestro dello grande 10 Alessandro che poi fu re di Mancedonia, allo quale uccise Platone che llo contastava*, il quale avea grande nome di scienzia e di segnoria*. 545. Qui diremo chi regnò dopo la morte d’Asserrus in Persia Non vi dirò ora più dello ‹re› Asserrus, anzi vi dirò chi fu signore di Persia dietro a la sua morte. Apresso lui regnò Artaserses .xxviii. anni, che Loceus era apellato : quegli distrusse Nettabor re, e tolsegli lo suo reame. Quello Nettabor sapea molto dell’arte226 di gramanzia, e entrò a forza inn Egitto, 5 sì ccome li più diceano, e ssì credeano ch’egli fosse padre d’Alessandro da227 Glipiaden*, la quale egli dovea ingannare per quella arte. Quello Nettabor fece molte battaglie* in diciotto anni ; nel tempo di costui nacque Alessandro lo grande. Apresso Luccius regnò Arceus, e poi regnò lo suo figliuolo Darie, lo quale guerriò Alessandro ; quello Darie regnò .vii. anni. Nello suo tempo fu 10 preso e distrutto lo reame, il quale era istato di grande nome, e si cominciò lo reame di Mancedonia sopra tutti gli altri reami per228 Alessandro, che in .xii. anni ch’egli regnò sì cconquistò .xii. reami. Ma innanzi ch’io ve ne dica più, si vvi dirò chi regnò in Mancedonia, perché voi sapiate chi furono gli re dond’egli vennero. 546. Qui diremo chi furono gli re che regnarono in Mancedonia insino al tempo d’Alessandro Lo primo re di Mancedonia ebe nome Taramus, e questi regnò .xxviii. anni ; e poi regnò Evius229 .xii. anni, e poi regnò Esriamivas .xviii. anni, e poi regnò Dicans Livans* ; apresso regnò lo figliuolo .xxxv. anni ; apresso lui regnò in Mancedonia Filippo .xxxviii. anni, ma questi non fu lo padre 5 d’Alessandro, e poi regnò Agrapas .xxvi. anni, e poi regnò Olacas .xxviiii. anni, e poi regnò Alessandro [fol. 127 va] .xl. anni. Apresso costui regnò Perticas suo figliuolo .xxviii. anni, e poi Acheseus .xxiiii. anni, e poi lo suo 226. arte] altre 227. da] e di* 228. Ms. p(er), mais p semble q retouché. 229. La première lettre est peu claire, nous hésitons entre c et e ; le nom pourrait donc être lu Cuius.
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figliuolo .iiii. anni ; poi regnò Acheseus .iiii. anni, e poi regnò Emanitas .i. anno, e poi regnò Puisamas .i. anno, e poi regnò Ages .ii. anni, e poi regnò un 10 altro ch’ebe nome Aminatas .xviii. anni, e poi regnò Alessandro uno anno, c’apresso lui regnò Tolomeo .iiii. anni, e poi regnò Perticas .vi. anni, e apresso regnò Filippo .xxvi. anni. Questi fu padre de lo grande Alesandro, che dopo lui tenne lo reame, conquistò Persia e Egitto e Banbillonia. Ma innanzi ch’io vi dica nulla di lui, vi dirò dello re Filippo suo padre una parte e della moglie 15 ch’ebe nome Olinipias e fu madre d’Alessandro, e di quale reame ella fu nata e di quale terra venne. 547. Come lo re Filippo padre d’Alessandro venne a Pirre*
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l tempo che furono compiuti gli quattro‹cento› anni* che Roma era issuta fondata e fatta, prese lo re Filippo a governare lo reame di Mancedonia, figliuolo d’Amicas e fratello Alinnundres, lo quale regnò dopo Amicas ; e di tutti quegli fratelli fu egli lo più giovane, e però tenne egli al dasezzo la segnoria. Quello Filippo, sì ccome io v’ò detto, fu fratello d’Alessandro, che non regnò se nnon uno anno, però che lla sua madre, la quale ebe nome Erudices, lo fece uccidere per la sua grande malaventura, e anche un altro suo figliuolo apresso lui, per l’avere onde ella era cupida. E quando ella avea alcuno figliuolo che nnon facesse la sua volontà, ella lo facea atoscare. E poi che llo marito fu morto, sì fece ella una sua figliuola vedova dello marito, però ch’ella la volea avere in sua compagnia. Apresso tutte queste maleventure, Filippo, ch’era istato .iii. anni a tTebes istadico per Alessandro, avea tanto apreso ched egli era filosafo* ed era molto ardito di cuore ; egli tornò nella sua terra bene savio ed insegna- [fol. 127 vb] -to da cquello re che ll’avea tenuto per istadico, ché llo popolo mandò per lui però ched egli n’aveano grande bisogno per tenere e per governare lo reame. E incontenente ched egli vi fu venuto, gli nimici dello suo reame gli vennero adosso da tutte parti, perché non voleano ched egli crescessero né inforzassero sopra loro ; e così fu lo re Filippo inprima assalito di guerra nello suo reame da li suoi vicini, che molto lo gravorono. Inmantanente ched egli ebe ragunata la sua gente egli assalì in prima quegli d’Antenes, però ched elli gli faceano peggio e molto gli faceano grande battaglia, ma a la fine egli furono vinti tutti quegli d’Antenes, in tale modo ched elli furono sottoposti egli e lle loro città* a la volontà de lo re Filippo, e poi gli promisero d’aiutarlo per tutti li tempi della loro vita. Dopo questo mandò lo re Filippo lo suo oste sopra li Assirieni*, la quale gente vinse per forza, e molti ne furono morti anzi ched egli si volessero sottomettere a la sua volontà ; e quando egli gli ebe isconfitti e fu bene sicuro d’avere da lloro aiuto e trebuto,
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egli asediò la nobile città de Larisa230, e poi ch’egli l’ebe asediata egli non se ne partì, sì lla prese, la quale trovò ricca e doviziosa d’avere, e quando egli l’ebe sottoposta a la sua volontà egli crebe in grande onore e in grande segnoria per la contrada di Grecia più231 che tutti gli re ch’aveano regnato dinanzi da llui. Poi ched egli ebe presa la città de Larisa232, fece egli aparecchiare la sua oste per assalire quegli di Chesale, non tanto per avere vettoria né trebuto, quanto per avere co llui la buona cavalleria de lo paese, ch’egli sapea per lo fermo ch’elli erano delle buone genti del mondo, e però pensò che ss’egli gli avesse co lui egli ne crescerebbe in grande forza, e per questa cagione assalì egli quegli di Chesale di subito ; e quando egli videro ched egli non avieno aiuto né soccorso da altra gente, egli si difesero sì ccome ardita gente dallo re di Mancedonia, e bene si credeano da lloro ispacciare per la molta gente ched egli di loro uccisero ; [fol. 128 ra] ma pure a la fine gli sconfisse lo re Filippo e sottopuosegli alla sua segnoria, e ssì menò con seco la loro valentre gente a piè e a ccavallo, per li quali fu sì cresciuta la forza dello re Filippo ched egli non temea niuna criatura. Quando lo re Filippo ebe vinte queste tre genti, sì come voi avete udito, e ragunate le loro oste co le sue, egli udì dire che lo re di Masore, ch’avea nome Auruba, avea una bella serocchia di tutte fatteze, e diceasi ch’ell’era sì bella e ssì avenante che in tutto lo mondo non si troverebe più. Egli la fece adomandare a lo re Auruba, chéd egli la volea per moglie, ed egli gliele diede volontieri ; e ssì ssi pensò d’esserne bene aventurato sed egli avesse parentado co lo re di Mancedonia, e credeasi essere però egli e llo suo reame tutti i dì della sua vita grande, ma di questo pensiero fu egli bene ingannato, ché poco poi che llo re Filippo ebe isposata la reina Olinpia egli gli tolse lo suo reame e cacciollo fuori della sua terra, là dove egli morì vecchio, in povertà e misero. 548. Come lo re Filippo conquistò sì tutta Grecia che poca ne fallava che tutta no gli rendesse trebuto a la sua volontà
Apresso questo, lo re Filippo asediò la cittade di Conioconen, là dove egli ebe molto grande pena quando la venne a pigliare, e fuvi morta molta della sua gente e ricevettevi molto grande dannaggio, ed egli medesimo vi perdé l’occhio d’una saetta, onde egli molto peggiorò, e ciò non fu maravi5 glia ; ma a la fine egli prese la città e tutta la distrusse, ché già non se ne volle partire per la sua disaventura insino a ttanto ched egli la prese a forza. Alora 230. de Larisa] della risa* 231. Le copiste avait écrit poi, corrigé en biffant o et en ajoutant u au-dessus de la ligne d’écriture. 232. de Larisa] della risa*
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conquistò in poca d’ora tutte le città di Grecia li quali non voleano la sua segnoria, e tutte quelle che ssi guerreg‹i›avano233 conciò egli sì, ched elle non si poterono muovere ; e sse niuna ve n’avea che volesse fare guerra incontro ad altra città, egli mandava aiuto a lo più debole, perché egli vincesse gli loro nimici ; e a la fine ebe la grande segnoria di tutta [fol. 128 rb] Grecia . Ora vi dirò in che maniera : egli è la verità che quegli di Tebes si conbatteano cogli Lasedominiensi e con quegli della città di Fossato*, e tanto fecero quegli di Tebes, che tutti gli presero e uccisero, poi gli sottomisero a la loro segnoria e ssì promisero loro avere che fu sì grande somma*, ched egli no llo poterono pagare in niuna guisa del mondo. Per questa cagione ragunaro la loro gente insieme234 quegli di Fossato e gli Asedominiens per combattere con queli di Tebes in questo modo, o di morire o d’essere diliberi della moneta che doveano pagare e d’essere diliveri di servaggio. Così fu fatto tra loro questo accordo, e quando questa gente fu così ragunata egli fecero capitano di tutti di Filomeno, lo quale era molto savio e ardito e pro’ di cavalleria ; e i·lloro aiuto vennero quegli di Mancedonia e gli Attenosien, che molto erano grande gente, e forti e arditi e valentri dell’arme. Quando egli ebero ordinate le loro genti, egli assaliro quegli di Tebes e tanto combatterono che quegli di Tebes furono vinti, e sì uccisero molti degli loro valentri cavalieri e tolsero loro molto dello loro avere e delle loro prede ; apresso procacciaro d’avere aiuto quegli di Tebes e ssi combattero cogli loro nimici. Là fu sì grande battaglia che molti ne morirono dall’una parte e da l’altra, e fuvi morto Filomenus, lo segnore di quegli di Fossato ; però non si isconfortarono egli, anzi fecero segnore Enumaun, lo quale era molto prode e ardito, sì ragunò co lloro tanta gente che gli Tebeniens e gli Tesalien andaro a lo re di Mancedonia per aiuto, per tale ched elli fosse segnore di tutto lo loro avere e delle loro genti. Allora lo re Filippo mandò aiuto a quegli di Tebes ed agli Tesaliens, ond’egli furono tanta gente ched egli asaliro quegli235 di Fossato, e tanto si combatterono che pochi ne canparono ched e’ non fossero tutti morti. Incontanente che quegli di Fossato intesero lo grande aiuto che quegli di Tebes aveano auto da quegli di Mancedonia, egli fornirono le montagne* perché lo re Filippo non entrasse in Gresia la soprana e perch’egli236 nonn istruggesse loro e lle loro cittadi dello loro reame ; e già era [fol. 128 va] nato lo suo figliuolo Alessandro, il quale la reina Olimpias facea innodrire per grande diligenza. 233. Le deuxième e a été ajouté au-dessus de la ligne d’écriture. 234. la loro gente insieme] insieme l. l. g. insieme 235. Le g est peu visible à cause d’une tache. 236. Suivi par deux lettres biffées (ue ou uc).
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549. Come lo re Filippo era molto dolente perch’egli non poté conquistare tutta Grecia
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Quando lo re Filippo vide e seppe certamente ch’egli non poté sottomettere tutta Grecia, né gli suoi nimici sottoponere a la sua segnoria, egli andò sopra gli Tabeniens e sopra gli Tesalibens, gli quali erano in suo aiuto e in sua compagnia, e sì gli asalì crudelmente e sì gli distrusse e sì gli isconfisse per battaglia, e partì l’am‹i›stà e lla loro compagnia, ch’egli prese le femine e lli fanciulli e vendegli e fecegli servi, e distrusse tutti gli loro tempi e tolse tutto l’oro e ll’ariento e li vaselli là dove egli faceano gli sacrifici, e sì tolse tutti gli drappi de la seta. Poi ch’egli ebe morti e sconfitti tutti coloro ch’erano in sua compagnia, egli passò terra e mare, e tanto andò ch’egli venne in Canpidocia : là lo riceveano quegli dello reame volontieri e voleanogli frare grande onore, ma egli gli conciò sì ccome elli avea fatto gli Tebiens e gli Tesaliens, ché quando egli si credeano essere più sicuri e avere da llui forza e aiuto, e così fece egli pigliare lo re di Capidocia e tutti gli alti baroni dello reame e feceli uccidere ; e apresso questo egli sottopuose tutto lo reame di Capadocia a la sua segnoria. Apresso questa uccisione e malaventura ch’egli avea fatta nelle città e nelle ville, egli si pensò d’uccidere gli frategli carnali, che nn’avea .iii. di padre e di madre, però ched egli non volea ched eglino avessero dello reame niuna parte. Così com’egli il pensò, così lo fece, ch’egli n’uccise uno, e gli due fuggiro inn una montagna là dove egli aveano una ricca città ch’avea nome Olinpe. Incontanente ch’egli seppe che gli due suoi fratelli erano fuggiti per campare la vita, egli assalì la città, la quale era ricca e nobile e di grande nome, e sì lla prese a forza ; e quando egli l’ebe presa, egli prese gli due suoi fra- [fol. 128 vb] -telli e feceli morire a dura morte, e cco loro fece uccidere tutti gli uomini e le femine e gli fanciulli della città, e la città fece ardere e distruggere. Apresso questo fece morire tutti gli alti baroni dello suo reame, perché no gli bisognasse d’avere mai di loro paura e perch’eglino nonn ordinassero mai verso lui tradimento sì ccome egli aveano fatto verso gli altri re : egli gli fece tutti tagliare per la sua grande fellonia. Quando egli ebe così morti gli suoi fratelli e lli suoi amici degli quali egli dottava, lo suo cuore fu montato in grande argoglio e in grande traccotamento, e allora credette potere fare ciò ch’egli pensasse, e non credea che niuna cosa lo potesse innoiare ; allora mise navi e galee i·mare per farvi guerra e per fare rubare la gente*, e quando egli venne in Trassia egli v’avea due re giovani, ed erano fratelli, li quali aveano partito lo reame tra loro e per lo loro partimento faceano guerra insieme, tanto ch’a la fine misero in mano dello re Filippo la sentenzia ; ed egli venne come per fare pace tra loro due, e ssì menò seco tutta la sua gente armata e schierata come s’elli andassero a battaglia. Incontanente ch’egli fu là giunto, egli gli asalì e uccisegli amendue, e
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tolse loro lo reame ; e gli Ateminisien, che fecero prima contra lui ed aveanogli tenuta l’andata in Grecia, e istettero su per le montagne a contradiarlo, quegli per loro volontà vennero a la sua pace e alla sua misericordia, e guidarolo per lo 40 distretto là dove egli dovea passare, il quale distretti erano molto pricolosi*237. 550. Come tutte l’argogliose città di Grecia adimandaro a lo re Filippo pace
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Tutte l’alt‹r›e* città di Grecia con ferma pace* si sottopuosero alla segnoria dello re Filippo, propiamente perché l’uno avesse pace co l’altro e che lle guerre vicine, le quali erano molto pricolose, finissero. [fol. 129 ra] Alora vennero a lui quegli di Tesaille, e pregarrolo ched egli gli dovesse aiutare contra coloro di Fossato e andasse238 a ccombattere co lloro. Lo re Filippo promise loro d’andarvi co tutta la sua oste, ma guardassensi di non conbattersi contra lui*. Quando quegli di Fossato lo seppero, egli fecero compagnia239 cogli Atenisiens, e ssì andaro allo re Filippo, e sì llo pregò e dissegli di dargli molto avere240 sed egli non aiutasse gli Tesaliens. Tanto disseno a lo re Filippo quegli di Fossato, ched egli promise loro di fare tra loro pace e di non gravare l’uno né l’altro. Così come voi udite fece tanto per sue malizie e bugie, ched egli fornì gli distretti delle montagne e mise a le castella le sue guardie per avere la segnoria e la forza di tutta Grecia. Alora seppero quegli di Fossato e quegli di tutta Grecia che llo re Filippo era signore cupido molto d’avere e di ricchese e argoglioso, sì cch’egli si sottomisero a fare la sua volontà. E a lo cominciamento asalì egli quelli di Fossato e già non tenne loro saramento né lealtà ch’egli avesse loro inpromessa, anzi gli distrusse e uccise tutti. Apresso guastò egli tutte l’altre terre, e quando elli no llo vedeano, sì llo temeano così come elli fosse loro presente ; e quando egli fu tornato in Mancedonia, egli face’ la sua volontà di tutto lo popolo, e tutte le città ched egli volea sì ccavava e mettea le segnorie241 a suo piacere e sua volontà. 551. Come lo re Filippo asediò Lisanci* che ora si chiama242 Costantinopoli Così come voi udite, era alora Grecia in grande cattività e grande malaventura, ché essendo lo re Filippo in Mancedonia, sì cconvenia lo ubidire 237. Suivi par co biffé (peut-être le début de la rubrique ?). 238. andasse] andassero 239. compagnia] compangnia conpangnia 240. -v- présente deux points, un au dessus et un en bas, et semble donc exponctué, mais il est pourtant indispensable. 241. le segnorie] lensengniorie 242. chiama] chiana
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lo suo comandamento : l’uno mandava inn istrane contrade ad abitare cogli loro nimici gli quali gli soleano odiare, e l’altro facea abitare nelle diretane parti degli loro reami ; e questo fa- [fol. 129 rb] -cea egli perché eglino non potessero avere la forza degli loro legnaggi ; e gli più di coloro che ssoleano essere alti huomini e forti rimovea egli degli loro alti istati, e mandavagli nelle città disfatte, perché eglino non potessero montare in ricchezze per le quali egli si potessero levare contra lui come egli soleano fare. Così fu Grecia alora abassata per la forza e per la malizia dello re Filippo, così fatto paese che ssolea essere così nobile e di sì grande riccheze e segnoria ; quando lo re Filippo l’ebe così sottoposta a la sua segnoria e a fare la sua volontà, e tutte le ricchezze ebe fatte ragunare e mettere nello suo tesaro, sì ssi pensò che lla nobile città di Bassansa gli sarebbe buona e convenevole per ragunarvi lo suo avere e per avervi lo suo ritorno per mare e per terra. Questa Bassansa era istata fondata grande tempo inanzi dello re Isperte* ch’ebe nome Paumas, e poi dietro a lui grande tempo fu appellata Gostantinoboli per Gostantino, lo primo inperadore degli cristiani di Roma, che fu figliuolo della reina Lena, che tanto fu bella donna* e di grande nome, e ancora è quello Gostantinoboli ricca città e di grande nome. Là era lo sedio di tutto lo reame ed era lo capo d’Oriente e di tutte le città che allora erano. Quella città asediò lo re Filippo, ma egli no lla prese molto tosto, anzi vi spese molto grande avere a ttenervi l’oste ; e per racquistare l’avere ch’egli avea ispeso in quello assedio, mise egli galee in mare, per pigliare le navi le quali veniano cariche d’avere e di ricchezze ; e allora presero gli rubatori dello re Filippo .clxx. navi, tutte caricate di ricche mercatantie e d’avere, e sì nne rienpiè e apagò uno poco lo suo pensiero delle ispese ch’egli facea a lo assedio, e anche perch’egli gli parea troppo ispendere sì partì egli la sua oste, e mandonne una grande parte in gualdana, e l’altra ri- [fol. 129 va] -mase dinanzi a la città a l’assedio. Con quella parte ch’andò in gualdana andò egli medesimo, e allora guastò e distrusse molte città anzi ched egli tornasse adietro. A la fine se n’andò egli in Sic, ed era co llui lo suo figliuolo Alessandro, che già era tale che bene potea cavalcare per rubare la preda delle città. 552. Come lo re Filippo rimenò quegli di Bassanza in Sic
In Siche avea alora uno re ch’avea nome Acheasa, lo quale era valentre e prode d’avere e di genti nella sua terra ; quello re Acheas avea guerra co lo re delli Istrigiamens, che molto lo distrignea per la sua buona cavalleria, però ch’egli erano vicini di presso. Per questo istruggimento, e per lo grande podere 5 che llo re Ancheas avea, venne incontro a lo re Filippo sì ttosto com’egli seppe
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la novella, e quando egli venne a lui sì llo pregò ched egli gli dovesse piacere d’essergli inn aiuto incontro a questa gente che così lo guerregiavano e che gli disertavano la sua terra e lla sua gente ; e sed egli lo volesse aiutare tanto ched egli ne fosse ispacciato, egli gli darebe del suo avere e de lo suo reame a la sua volontà, e poi sempre sarebbe nel suo aiuto a lo suo comandamento. Questo convento gli promise e giurò a lo re Filippo, e incontanente tornò a la sua oste verso gl’Istraniens, li quali vinsero e isconfissero, e uccisero gli più della loro cavalleria. Quando lo re Acheas udì e vide ched egli era dilipero degli suoi nimici, e che mai inverso lui egli non averebbero potenzia in tutta la sua vita, egli tornò adietro nella sua forteza, e mandò a lo re Filippo ciò ch’egli gli avea promesso*. Quando lo re Filippo vide ciò, egli n’ebe molto grande ira ; alora mandò per la sua oste, la quale era dinanzi a Bassanza, e fece loro lasciare l’assedio per venire in Siche, per combattere contra lo re Acheans, lo quale egli odiava fortemente, e minacciavalo per lo patto lo quale egli gli avea rotto. Così come voi udite e per questa cagione ragunò lo re Filippo e lo suo figliuolo Alessandro la sua oste e la sua gente nello reame di Sicche. Lo re [fol. 129 vb] Acheas, quando vide e seppe ciò, ragunò la sua gente per amore e per soldo ; tanto fece, ched egli non ebe meno gente che llo re Filippo. Allora non fecero troppo dimoro, anzi s’avisarono per tale modo ch’egli s’uccidieno e abattieno morti e fediti. 553. Come lo re Filippo e lo suo figliuolo Alessandro isconfissero lo re Acheas
Molto si sarebero bene vendicati quegli di Sicche di quegli di Mancedonia, però ched egli avieno bene altrettanta gente e altressì grande forza come gli loro nimici, sed egli non fossero gl’ingegni de lo re Filippo, de li quali egli era pieno, chéd egli inganoe, chéd egli fece le sue genti trarre adietro e disse a lo re 5 Acheas ched egli facesse trarre adietro le sue genti altressì, ed egli farebe così della sua ; poi si disarmassero e sofferissensi di conbattere un poco, però ched egli s’era consigliato di volere essere suo amico e di lasciare lo convento che ttra loro era istato fatto. Lo re Anchesas, che nello suo cuore dottava di quegli di Mancedonia, tutto avesse egli grande forza di genti, sì cched egli consentì 10 a cquesta cosa, la quale gli tornò poi a grande malaventura, ché incontanente ched elli ebe partita la sua gente dalla battaglia egli furono raffreddati e perderono la volontà del combattere, e gli più si disarmaro delle loro arme. Lo re Filippo corse loro adosso colla sua gente, forti e volenterosi di combattere : là fu morto lo re Acheas, e lla sua gente isconfitta, e lo suo paese distrutto, e 15 prese in sulle sue terre grandi prede di bestie ; e secondo che dicono le storie,
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egli vi furono presi ventimilia persone tra femine e huomini, li quali ne furono menati e venduti inn istrane contrade ; ma oro e ariento non vi si trovò fiore, ché quegli di Sicche non curavano di ragunare avere, ma di bestie v’ebe grandi prede, sì cche a ppena si potea vedere la fine della grande multitudine. Lo re Filippo ne fece menare bene ventimilia cavalle gentili e belle in Mancedonia, per avere puledri e buoni cavalli per gli [fol. 130 ra] valentri suoi cavalieri. Quando egli tornava con tutte queste grandi prede, sì ccome io v’ò detto, sì gli vennero incontro gli Trabaliens, ch’era una gente molto ardita e vigorosa, e sì assaliro lo re Filippo in tale maniera ched egli gli feceno grande danno di saette, e lo re Filippo vi fu fedito nella coscia d’una ispada, e llo suo cavallo gli fu morto, ond’egli cadde in terra tutto insanguinato. Sì ttosto come la sua gente lo vide in terra sì caduto, e bene credeano ched egli dovesse morire, sì furono isconfitti ; egli puosero lo re in su uno cavallo, e ssì llo menarono via fuggendo, e lasciaro le grandi prede ched egli ne menavano e tutte le perderono. Lo re Filippo non poté loro tanto gridare né dire ched egli gli potesse ragunare insieme, anzi tornarono tutti fuggendo in Mancedonia ; alora si riposò tanto nello suo reame ched egli fu guerito della fedita. E quando egli fu guerito, egli fece ragunare la sua oste e sì nne andò in Grecia, e quando egli fu là egli assalì quegli d’Antenes, però ch’egli erano rubellati contra lui, ed avea procacciati e ragunato grande aiuto per conbattere collo re Filippo sed egli venisse in quelle contradre, sì ccome era loro detto. Allora mandaro quegli d’Anchises molto isforzatamente per aiuto agli Cedoniens, che soleano essere loro nimici, e tanto s’accordaro l’uno coll’altro per quella paura, ched egli furono inn una volontà. Alora mandaro quegli d’Antenes per tutte le città di Grecia, li quali si ragunaro comunalmente con tutte le loro grandi forze co lloro, per ansalire lo nimico delle loro terre e per cacciarlo delle loro contrade. Le più delle città s’accostaro co li Atteniens, e altri collo re Filippo, per paura della guerra. Dell’una parte e dell’altra furono venuti gli amici, ché furono molto grande gente quegli di Mancedonia, ma più gente assai ebero quegli d’Antenes e più cava- [fol. 130 rb] -lieri assai dentro e di fuori della città. Le schiere furono fatte e ordinate, e molto erano di volontà dall’una parte e dall’altra per gli loro nimici uccidere e isconfiggere ; ma quegli di Mancedonia, ch’erano duri in battaglia, sofersero molto nello istormo, tanto che alla fine isconfissero gli loro nimici ; ma sappiate che mai in Grecia dinanzi a cquesta battaglia non ve ne avea auta niuna sì crudele, né cche ttanto si fosse tenuto l’uno incontra a l’altro : ciò fu perché in quello dì sogiogava tutto l’onore di Grecia e la franchigia* la quale avere soleano anticamente. E però si tenne l’uno contro a l’altro quanto egli poterono, e assai più che mai nonn aveano fatto, e per questa battaglia furono morti molti Acheniens e
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55 de le genti li quali gli erano venuti ad aiutare ; ma innanzi ch’egli volessero lasciare lo campo egli perderono molto. A la fine di questa battaglia lo re Filippo gli sconfisse e sottopuose a fare la sua volontà, ma egli perdé molta della sua gente. 554. Come lo re Filippo fece uccidere molti degli243 alti baroni di Grecia alora
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Apresso questa crudele battaglia, lo re Filippo prese gli alti baroni delle città di Grecia e degli Tabiens e de’ lLacedoniens, li quali egli ave’ a forza conquisi, e sì nne fece molti mettere in pregione, e a244 tutti tolse loro lo grande avere e lle loro grandi riccheze. Apresso245 dopo ch’egli ebe tutta Grecia a la sua volontà, egli ragunò domilia pedoni e quindicimilia cavalieri co le genti le quali egli avea raunati in Mancedonia per andare inn Asia, e sì fece quattro capitani* della sua gente : Amitan e Permeimen e un altro. In quello ched egli ragunava le genti, Alessandro, lo quale era fratello di Lipian*, moglie di Filippo, che fu poi morto nella città de Lure per gli Sabbiens*, lo quale lo re avea fatto re d’Egitto* per pagamento dell’amore ched egli avea i·llui, per lo grande pecca’ villano e brutto per lo quale fonderono le246 città, quegli maritò la figliuola*, la quale avea nome [fol. 130 va] Dopatras, e sì apparecchiò grande noze, e comandò che ssi facesse grande festa ; e innanzi che lle noze fossero fatte, fu egli domandato là dove egli era a riposo e a sollazo, e quale fine dovea l’uomo più amare e disiderare più della sua vita*, ed egli rispuose e disse che quella fine dovea l’uomo amare sopra tutte l’altre, e groliosa a l’uomo lo quale era forte e alto e d’alto legnaggio : quando egli avea fatte le sue volontà e le sue guerre menate a fine, egli governava la sua terra in pace, sanza paura di niuna criatura nello suo cuore, allora fosse morto sì subitamente ch’egli non se ne avedesse. Così com’egli divisò gli avenne in brieve tempo, ché gli iddei, cu’ egli avea ispesso crucciati e lle magine rotte e gli tenpi guasti, no llo poterono difendere ched egli non morisse della morte ched egli avea tanto lodata ; ché la mattina, quand’egli era in giuoco co lo duca Alessandro suo figliuolo e llo suo genero*, là dove egli avea grande pressa per vedere lo giuoco lo quale faceano li giovani, fu lo fratello fedito* d’una ispada nella testa da Paima, lo quale era uno giovane dello suo legnaggio*. 243. degli] delgli delgli 244. a ajouté au-dessus de la ligne d’écriture. 245. Ms. apreso avec une lettre non lisible avant -s-. 246. fonderono le] fondarono la*
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555. Come lo re Filippo fece molti mali e grandi fellonie Così morì lo re Filippo di Mancedonia, padre d’Alessandro, che ttanto avea fatte battaglie e male e dislealtadi in .xxvi. anni ch’egli tenne lo reame di Mancedonia ; e di costui possono pigliare asempro tutti gli re e baroni gli quali ànno talento di fare male, e anche che fine deboro fare al dasezzo, ché in 5 ventisei anni ch’egli regnò non finò d’ardere città né di distruggere contrade o di fare battaglie per fare morire molta gente, per ragunare avere e grande ricchezze per forza e per rapina, e per ve‹n›dere huomini e femine, per mettergli servi altrui, e di fare tradimenti verso gli suoi fratelli e serocchie ; e a la fine no gli valse tutta la malizia ched egli avea ched egli non fosse morto per tradi10 mento, e così perdé [fol. 130 vb] la vita, ma innanzi ched egli morisse sì ssi fece egli vendicare della mano dello suo figliuolo Alessandro*, sì ccome io vi dirò. 556. Di247 Nattanabus re d’Egitto, che fu padre d’Alessandro sì ccome molti dicono apresso di qui
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etto v’ò adietro che Nattabus fu padre d’Alessandro, sì ccome molti gredono e dicono, che fu re d’Egitto. Ora vi dirò perché egli lo dicono, e dicono anche quelo Nattabus era savio incantatore, e sapea248 molto dell’arte della istorlamia, ed era alto huomo d’Egitto ; ma nonn era 5 re di legnaggio, ma era per l’arte di nigromanzia, avea acupata la segnoria e sì era molto temuto, ch’egli avea fatto afogare in mare molti alti baroni li quali viveano inn Egitto*. Così governò e ttenne lo reame in pace uno grande tempo, ma apresso ciò a poco249 ch’egli era in pace nello reame, l’Indiani e li Arabi ‹e› altra gente gli vennero adosso ; per la paura di coloro non volle Nattabus dimorare allo reame d’Egitto, anzi si mise in mare, e tanto andò 10 ched egli venne in Mancedonia : là vide la reina Silipias*, che ttanto era bella che non si potrebbe dire la sua belleza e la sua fattura. 557. Come lo re Filippo si maravigliò qua‹n›d’egli seppe che lla moglie era gravida Alora era lo re Filippo inn oste, sì ccome egli usava ispesso d’essere ; Nattabus amò la reina di grande amore per la sua bellezza. Nella terra di 247. Di] chome di* 248. sapea] sepea 249. -oc- surmonté par un titulus.
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Belices* e di Mancedonia e’ adoravano allora la folle gente uno ideo che Amon era appellato, del quale era la sua imagine intagliata a modo di montone ; in quella guisa e forma di quello iddeo si venne quello Nattabus a la reina nelle sue camere, e sì lle disse tanto come quegli che bene lo sapea fare che lla reina gli disse e fece la sua volontà, e sì mostrò a la dona per [fol. 131 ra] segno sì ccome ella era grossa inn Alessandro*, sì ccome molti dicono ; e quando lo re Filippo tornò a la reina, egli la trovò gravida, sì ssi maravigliò molto di cui ciò potea essere ; e lla reina disse a lo re che mai con niuno huomo ella nonn era istata poi ch’egli era partito da lei, e in della sua camera nonn era istata niuna criatura humana, se nnon le sue pulcelle e Amon, lo potente iddeo di Libe, lo quale molte volte l’avea confortata e sollazata. Allora credette lo re Filippo ch’ella fosse gravida dello ideo, e questo ebe per lo fermo ; e quando lo garzone fu nato, egli lo fece chiamare Alessandro ; e quando Alessandro fu ttanto cresciuto ch’egli ebe .xii. anni., egli avenne una notte ched egli e Nattabus usciro fuori della sala per guardare nell’aire per l’astorlamia e nelli corsi delle istelle. Allora gittò Alessandro Nattabus inn una fossa, però che molti lo gabbaro e diceano ch’egli era suo figliuolo, ond’egli n’avea vergogna e no llo credea né pensava. Nattabus ebe lo collo e la testa sì brigiata, ched egli morì di presente ; e quando egli vide ched egli non potea campare, Alessandro lo trasse della fossa e coricollo in terra, e Attanabus parlò e disse com’egli era fugito d’Egitto in Mancedonia, e come per arte l’avea ingenerato nella reina in sembianza d’Amon ideo. Quando Alesandro udì ciò, egli se ne maravigliò molto, e Attanabus fu tosto morto, e Alessand‹r›o, che seppe per certo ched egli era suo padre, fece lo suo corpo soppellire come re. 558. Come Alessandro conquise lo suo cavallo Bucifalas
Alora avea lo re di Mancedonia innudrito uno cavallo ch’era di maravigliosa natura e fatteze, che quegli dello reame lo chiamavaro Bucifalas, ed era tanto fiero e orribile, che persona nonn ardia di farglisi presso né di ca- [fol. 131 rb] -valcarlo, né di metterli freno né sella. Al tempo ch’Alessandro avea .xiiii. anni 5 ebe lo re Filippo risposta dagli suoi iddei che qualunque potesse montare in su quello cavallo e menarlo a la sua volontà, egli conquisterebe lo mondo per la sua grande prodezza. Alessandro udì parlare di quello cavallo ; incontanente ch’egli n’udì parlare, elli l’andò a vedere per grande maraviglia. Lo cavallo non era fatto come gli altri, in tanto ch’egli avea crini e coda come leone, e lo 10 capo e gli occhi ispaventevole, e lo collo e l’altre membra di cavallo, così bene formato come se fosse fine intagliatura. Quando Alessandro lo vide, egli nonn ebe niuna paura, anzi andò verso lui tostamente ; e lo cavallo, lo quale non si
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lasciava apressare niuna criatura, sì ssi humiliò inverso lui e stette cheto, come sed egli l’avesse sempre innudrito, e Alessandro gli mise250 il freno e la sella, 15 e salivi su tostamente, e punse251 lo cavallo a sua volontà, e corse dinanzi a lo re Filippo, e dinanzi a tutta la sua cavalleria andò e ritornò a la sua volontà ; e questa fu cosa per che quegli che lo videro sì sse ne maravigliarono molto forte. 559. Come lo re Alessandro portò corona dopo la morte dello suo padre, ed avea .xx. anni E quando lo re Filippo lo vide, egli gli venne incontro, e sì llo salutò così altamente come sed egli fosse lo segnore del mondo. E quando Alessandro ebe .xv. anni, egli andoe a ccombattere con quelli di Pille, e vinsegli per la buona gente ched egli avea, e per la sua prodezza combatté egli collo re Niccolas, lo 5 quale egli vinse per battaglia ; poi asalì la città di Viarom, la quale egli sottopuose agli suoi comandamenti, e fecegli pagare trebuto a la sua volontà. Poi tornò in Mancedonia e †ricoverò la sua madre Elipias la quale egli avea la sciata per Leopatras†*, e la cagione del lasciare fu che Pausomas amava Lipias e voleala inbolare ; e però fedì a morte Pausomas lo re Filippo, che lla volea per 10 moglie avere. Ma Alessandro, in quella medesima [fol. 131 va] ora che llo re Filippo fu fedito, sì ccome voi avete udito qua adietro, presegli Pausamas e sì llo menò dinanzi a lo re Filippo, il quale gli mise in mano una ispada ignuda, e sì gli disse ched egli se ne vendicasse a la sua volontà, sì ccome di colui che gli avea data la morte ; e lo re Filippo uccise incontanente Pulidamas. Alora 15 fu incoronato Alessandro re di Mancedonia, e nonn avea mama’ venti anni. Alora fece egli aprire gli ricchi tesari dello re Filippo, suo padre, per donare agli valentri cavalieri di Mancedonia e d’altre contrade istrane. 560. Come gli Romani mandarono per trebuto a lo re Alessantro una corona d’oro Quando Alessandro fu re coronato, egli ebe seco di Mancedonia venticinque migliaia d’uomini a piede e ottomilia a ccavallo, e dello reame di Trace n’ebe settemilia molto valentri d’arme, e tanti d’altre contrade, che quando egli furono ragunati egli si trovarono in tutto .lxxiiii. migliaia e secento, tutti 5 arditi e coraggiosi per fare la sua volontà ; e quando elli ebe ragunato tutta la 250. Suivi par g exponctué. 251. Le copiste avait écrit puose, qu’il corrige en punse en exponctuant le o et en ajoutant un titulus de nasale ; la leçon correspond à celles de P (poinst, 19, 16) et de P13 (point).
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sua oste, egli entrò nello reame di Trace, e tanto andò canminando, conquistando li reami e lle terre, ched egli assediò la città de Liconio252, e di là andò in Sicili e la conquistò tutto per forza e per grande battaglia ; poi entrò in Talia*. Incontanente che gli Romani lo seppero, egli gli mandarono una corona d’oro 10 e .xl. pontisiaus d’ariento, e domilia cavalieri in suo aiuto. Alora era consolo di Roma Manlius Torquatus, ed era re di Persia Daire, lo figliuolo d’Arsemi, di cui io vi dirò ancora inanzi. 561. Come Alessandro prese Cir* e tutta la contrada a forza
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Quando Alessandro si fu accordato colli Romani, li quali gli mandarono assai presenti e proffererogli253 tutto lo loro aiuto, ed egli fece raunare tutto lo suo navilio per entrare in mare e per passare nello reame di Libe ; e quando egli fu entrato nella terra, lo suo nome avea sì ispaventati quegli dello reame, ched egli non ve n’ebe veruno che nnon facesse la sua volontà. E quando [fol. 131 vb] egli ebe di là conquistata tutta la terra, egli se nne andò in Egitto, e tutto lo conquistò per forza e per oribile battaglie. Là udi egli parlare della ricca città di Tir, la quale è ora chiamata Suri*, ch’ella era tanto forte in mare ched ella guardava tutti gli distretti e tutti gli passaggi, e non ubidia persona e non dottava né dava trebuto a niuna criatura, né a niuno re terreno, tanto avesse254 grande segnoria. Lo re Alessandro, ch’udì queste novelle, lasciò Egitto, lo quale egli avea sottoposto a la sua segnoria, e venne colla sua grande oste per lo reame di Sire, per assediare la città di Suri per mare e per terra e per pigliarla a forza sed egli non s’arrendessero tosto a llui ; e quando egli vi fu, egli seppe la volontà di coloro della città, però ch’egli fermaro le porti contra lui, e aparecchiaronsi bene e arditamente incontra lui, bene armati per difendersi su per le mura merlate. Di ciò ebe Alessandro grande isdegno e molto grande ira nello suo cuore, e sì disse che mai non se ne partirebbe per niuno affanno ch’egli avesse, in fino a ttanto ched egli no ll’avesse presa per forza, e disfatte le mura e distrutta tutta la città e tutte le gen‹t›i che v’erano morti. Allora asediò Alessandro la città di Sur per mare e per terra, e quegli della città ch’erano contra llui s’apparecchiarono molto bene per difendere. Per forza la prese Alessandro a la fine, e tutta la distrusse, e fece le mura e le torri e tutte le forteze disfare, e fece uccidere tutte le persone che v’erano dentro, tutti comunalemente, sì cche pochi ne rimasero in vita. A cquesta città di Sur al prendere 252. de Liconio] dello chonio* 253. Nous transcrivons proffererogli, mais ff peut sembler également f. 254. tanto avesse] nonn avea si
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dicono molti che llo re Allessandro fece fare una torre in su nnavi, un poco più alta che lle mura, e quando ella fu fatta egli fece accostare le navi alle mura ; poi montò Alessandro in sullo ballatoio della torre e salì per questo modo in sulle mura degli suoi nimici, [fol. 132 ra] e da presso lui lo seguitarono tutti li 30 suoi cavalieri, e così dicono molti ch’Alessandro prese quella città. Molti sono che dicono che quando Alessandro vi fu istato otto dì ed ebe assalite le mura e le porte, quegli dentro si consigliarono insieme di quello ch’egli dovessero fare, però che nella città avieno poca vivanda, per potersi tenere lungamente contra lo re Alessandro, e non attendiano da persona aiuto né soccorso ; per 35 questa paura furono ispaventati di loro grande parte, ma non tutti, chéd egli furono quasi inpauriti di non potersi difendere : alora furono rotte le porte e disfatte le mura per ingegni e per forza di mannaie e di scure. 562. Come Alessandro tornò in Suri e llo re Daire di Persia gli mandò lettere
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Quando Alessandro ebe così guasta la città di Sur e confusa come voi udite, egli tornò adietro in Sire, e llà gli mandò lo re Daire di Persia una lettera iscritta co molto argoglio e di minacce, la quale dicea ch’egli menava troppo grande burbanza e cche troppo credea conquistare quando per lo suo argoglio credea sottomettere tutto lo mondo ; e però volea ch’egli sapesse per lo fermo che inanzi ch’egli entrasse nello reame di Persia ched egli gli sarebbe incontro con tutto suo isforzo. Incontanente che Alessandro udì e intese ched egli avea mandate a dire cotali novelle, egli entrò inn Araba per assalire lo re Daire, e sì disse Orisius, lo quale le sue storie iscrisse, che Alessandro non avea nella sua oste mama’ ventiquattro migliaia d’uomini a piè, e quattromilia cavalieri, e secento sergenti a cavallo, e milleottanta navi : co‹ta›le era la sua compagnia. Quando lo re Daire udì dire che lo re Alessandro venia sopra lui, egli ragunò tanta gente ched egli ebe secentomilia. Allora s’accostarono tanto quelli di Persia e quegli di Mancedonia, ched egli com- [fol. 132 rb] -batterono insieme, ma a la fine per lo ‘ngegno d’Alessandro furono vinti quegli di Persia più che per forza ; allora vi furono255 molti persiani morti e della gente d’Alessandro non vi morirono più di cento .xx. cavalieri e .viiii. a piede. Di quella battaglia campò lo re Daire e tornò adietro, e co llui tutti quegli che non vi furono morti, che bene pensava che, ss’egli potesse, ancora faré noia ad Alessandro, lo quale l’avea isconfitto. Quando egli ebe partito* lo suo avere e lla sua gente
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egli se n’andò a Gordiens256, a una città ch’avea nome Sardis*, e quella prese per forza ; e quando egli l’ebbe vinta, egli ebe novelle che llo re Daire ragunava grande gente per assalire e per pigliare lui e lla sua gente, ed uccidere sed egli potesse. 563. Come Allessandro combatté collo re Daire di Persia
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Quando Alessandro udì queste novelle, egli dubitò molto per gli distretti delle montagne, là ove egli era ; però andò uno die a la città di Tarsi, e quando egli vi fu giunto, egli si bagnò inn una molto fredda acqua, per grande travaglio ch’egli avea soferto. In quell’acqua prese Alessandro sì grande freddo dopo lo grande caldo, che gli più credettoro ched egli morisse, per le membra257 che tutte gli s’attrassero. In tanto quanto egli penò a guerire di quella malattia, lo re Daire l’assalì con grande isforzo di conbattere co llui, ed era in sua compagnia la madre, e lle serocchie, e lla moglie, e due sue belle figliuole ; e sì avea trecento migliaia di pedoni, e a ccavallo cento258 migliaia. Quando Alessandro seppe che Daire venia con tanta gente isforzato per combattere co llui, egli dubitò molto nello suo cuore, ma egli no llo dimostrò, anzi si rassicurò, perch’egli l’avea259 isconfitto a l’altra volta con sì poca gente, ed elli260 erano secentomilia huomini. Alessandro fece [fol. 132 va] la sua gente aparecchiare, chéd egli avea asai più gente ch’a l’altra volta, ché della terra d’Acaie e di più altre città gli erano venu‹t›i inn aiuto più di centosettanta migliaia d’uomini. Quando l’oste furono avisate, voi avereste udito maraviglioso romore di corni e di trobbe, e là era grande isprendore d’armi orate e innarientate che risprendea per lo sole ; alora cominciò la battaglia dura e forte, e gli due re confortava ciascuno la sua gente di bene fare e di sconfiggere li loro nimici. In quella battaglia conbatté Alessandro e lo re Daire a corpo a corpo, e fedianosi molto duramente degli spiedi sopra gli loro iscudi, ch’erano coperti riccamente d’oro e d’ariento e di pietre preziose, sì cch’elli si fedirono e llo re Daire fu abattuto a tterra del cavallo. Alora per soccorrelo ch’egli non morisse fu grande battaglia dall’una e dall’altra parte, ma a la fine campò lo re Daire ; e lle sue genti ebero allora grande paura di quegli di Mancedonia, però che agramente gli uccidieno, ond’egli non si poterono più difendere. Allora fu lo 256. Go- surmonté par un titulus. 257. -a semble -e retouché et corrigé. 258. cento] ms. trecento, avec tre exponctué. 259. -a presque disparu, il n’en reste qu’un signe à peine visible. 260. Le e d’elli est peu lisible.
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re Daire isconfitto, e la sua gente fu messa in fugga, e lo re medesimo non curò di tornare a le tende per campare l’avere né lle donne, anzi lasciò lo campo là dove furo morti e presi più d’ottanta migliaia delli suoi pedoni e diecemi30 lia degli cavalieri. Li pregioni che rimasero a la volontà d’Alessand‹r›o tutti furono .xl. migliaia. Della gente d’Alessandro vi si perdero261 sei migliaia a piede, e a cavallo centocinquanta. Quando lo re Alessand‹r›o ebe vinta quella battaglia, e isconfitto lo re Daire, e cacciata la sua gente, egli se n’andò a le tende degli Persiani, là dove egli trovaro grande abondanza d’oro e d’ariento, 35 e trovarono la madre dello re Daire e la moglie e le sue due belle figliuole. Di questa vettoria si ralegrò molto lo cuore d’Alesandro in grande argoglio e in grande fierezza ; e lo re Daire, il quale avea tanto perduto, fu sì tristo ched egli non sapea che ssi fare, ma tutti li danni ch’egli avea rice- [fol. 132 vb] -uti no gli pesavano tanto quanto quello delle sue donne ch’egli avea perdute. E per 40 questa cagione mandò egli ad Alessandro gli suo’ ambasciadori, e mandogli dicendo che per Dio gli rendesse le sue donne, ed egli gli donerebbe la metà dello suo reame ; e Alessandro disse di non farne nulla, anzi disse agli messaggi che lle donne né le pulcelle non renderebbe egli per questo convento, anzi262 volea sopra ciò tutto lo suo reame sed egli potesse. 564. Come lo re Daire procacciò d’avere aiuto per combattere con Alessandro Quando gli ambasciadori di Persia ebero udito le parole d’Alessandro, egli le dissero a lo re Daire ; ed egli allora pensò di combattere co llui un’altra volta, per provare le sue venture e se lla fortuna consentisse ched egli si vendicasse di lui, a ttale ch’egli n’avesse lo suo cuore allegro di quello ch’egli avea 5 da Alessandro riceuto. Alora non tardò più lo re Daire, anzi procacciò aiuto da tutte parte263, e quelli che llo voleano aiutare egli gli ragunò quantunque egli ne poté avere. 565. Come lo re Alessandro prese Erodes* ed altre trerre in quello che Daire procacciava aiuto In quello che Daire procacciava aiuto quant’egli poté, vennero a lo re Alessandro di molti alti baroni, li quali rendeano li loro corpi e lle loro terre a 261. Suivi par acchauallo, supprimé par le copiste. 262. anzi] anza 263. Le -e de parte semble retouché : faut-il lire -i ?
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la sua volontà, e co lloro menarono molta altra compagnia, e molti ne mandò nelle loro terre per guardare le fortezze, e a molti fece tôrre la vita. Apresso 5 asalì Rode, e presela per forza ; e poi n’andò inn Egitto, il quale reame sottopuose tutto a la sua segnoria. Alora andò a lo tempio là dove era Amon, loro iddio, però ch’egli volea abattere lo biasimo della madre sua e anche di sé medesimo, di ciò che gli più degli alti baroni credeano, che llo re Filippo non fosse istato suo padre. Per abattere questo nome andò egli al tempio : e 10 quando egli vi fu giunto, egli parlò a lo vescovo che [fol. 133 ra] facea sacrificio dinanzi a le magine, e disse a lo vescovo ciò ch’egli volea dire dello iddeo, e bene lo pregò che altro no gli rispondesse che quello ond’egli lo domandava a lo domane, quando264 si verrà a fare lo sacrificio e a udire la risposta dinanzi agli suoi baroni. 566. Come tra Daire ed Alessandro fu grandissima battaglia
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Così fu fatto e ordinato intra llo re Alessandro e lo vescovo dello tempio, lo quale fece bene lo suo comandamento. Quando lo re si partì dallo tempio, egli dificò e fece fare la città d’Alessandra inn Egitto, la quale aricchì molto d’oro e d’ariento, e popololla molto nobilemente. Allora venne ad Alessandro novelle dallo re Daire, il quale avea ragunati quattrocento migliaia d’uomini a piè e centomilia a cavallo, tutti forti e arditi per combattere co llui, e venia verso Tarsia per avisarsi incontro ad Alesand‹r›o e per essere a lo distretto di Gitto. Quando Alessandro lo seppe, egli s’aparecchiò e sì sse ne venne colla sua grande oste, e passò per Mede, e tanto canminò ched egli trovò lo re Daire ch’era albergato a lato a lo fiume d’Egitto. E incontanente che ll’oste d’Alessandro si vide con quella dello re Daire, egli fecero sì grandre romore e sì grandi gridi di corni e di trobbe, che l’uomo non intendea l’uno l’altro ; ed allora s’avisarono l’uno inverso l’altro sì ccome mortali nimici per isconfiggere l’uno l’altro. A la prima battaglia venne uno cavaliere di Persia armato in su uno ricco destriere dell’arme d’uno cavaliere di Mancedonia il quale egli avea morto, e questo facea perché l’uomo no llo conoscesse tra gli altri ; e quando gli parve tempo, egli punse lo suo cavallo degli isproni e venne verso lo re Alessandro colla ispada in mano, e sì llo fedì di dietro per mei lo cuore, però ch’egli lo credea abattere ed ucciderlo ; ma ttanto fu forte l’asbergo d’Alessandro, ched egli non ismagliò maglia, ne no llo poté muovere di sella, [fol. 133 rb] salvo ched egli si chinò un poco dinanzi in sugli arcioni de la sella, e quegli fedì lo cavallo degli isproni e credette campare ; ma uno mancedoniese 264. quando] quandi
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gli venne incontro, lo quale vide com’egli avea fedito lo re Alessandro, e sì llo fedì di rincontro e abattello a tterra del cavallo, e sì lo uccise. Allora si comin25 ciò la battaglia dura e forte, per tale modo che lla notte no lla partì se nnone a grande fatica ; alora si trassero adietro. La notte giacquero tutti armati l’una parte e l’altra, insino a la mattina, ché molto tostro s’avisarono a la battaglia. Lo re Alessandro ebe la notte ordinate le sue ischiere, e comandò agli capitani ed agli conestaboli dell’oste ched egli pigliassero le bestie e mettesserle tutte 30 insieme, delle quali v’avea molto grande abondanza, e comandò che fossero loro legate alle teste ed alle code rami di frasche, perché facessero grande polvere, acciò che quegli di Persia credessero ched egli giugnesse loro aiuto e che paressero che fossero ischiere di genti che levassero quella polvere. E così fu fatto lo suo comandamento : ché incontanente che gli Persiani videro quella 35 grande polvere e lla grande gente che le venia dietro, egli credea che fossero tutti grande gente che venissero inn aiuto a lo re Alessandro. Allora isbigottirono sì, ched egli si tornarono tutti adietro, e Alessandro fece alloggiare le sue genti sopra lo fiume, i quali erano istanchi di veghiare e di combattere. 567. Come Alessandro andò a vedere Dairo nelle sue tende e per che maniera In questa maniera gli spaventò sì lo re Alessandro, che poi non si combatterono volontieri con esso lui. E quando egli si furono attendati sopra lo fiume, come io v’ò detto, Alessandro salì a ccavallo sopra a un altro che Bucifalas, e co llui uno sergente, e passò lo fiume, e cambiò le sue reali vestimenta ; e 5 tanto andò, ched egli giunse a la tenda di Daire, e iscese da ccavallo, e diedelo a lo sergente che llo guardasse, e fece dire a Daire ch’egli era messagerio265 dello re Alessandro. In quello che Daire gli facea grande onore e volealo fare mangiare con seco, e uno cavaliere di Persia, che avea nome Faites, conobbe lo re Alessandro, e disse a Daire [fol. 133 va] che ss’egli volesse la sua guerra era 10 isbrigata : « E sappi sanza fallo che questi è lo re Alessandro. » Incontanente che Alessandro udì che quegli lo conoscea, egli non dimorò guari, anzi venne a ccolui che guardava lo suo cavallo, e sì llo uccise colla sua ispada, però ched egli no llo inpacciasse in niuna maniera ; poi montò a ccavallo e misesi in fugga. Molti cavalieri dello re Daire lo cacciarono molto forte, ma perch’egli 15 era presso a la notte, e per lo fiume ov’egli si gittò, egli lo smarriro ; Allessandro tornò a le sue genti tutto molle e agravato dell’acqua. Gli suoi alti baroni lo biasimarono molto di quello ch’egli avea fatto. 265. Le texte est peu lisible depuis messagerio jusqu’à la fin du feuillet.
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568. Come Alessandro fece la terza battaglia collo re Daire, la quale durò tre dì Così passò la notte ; e lo re Alessandro, che bene avea veduta la maniera che ttenea lo re Daire di Persia, e la sua gente e li suoi principi e gli suoi baroni, degli quali egli avea sì grande abondanza che mai non si vide maggiore gente, disse che l’altro dì a l’alba le sue ischiere fossero fatte per passare lo fiume e per combattere 5 con quegli di Persia. La gente d’Alessandro rispuosero e dissero che cciò faranno egli volontieri. L’altro dì quegli di Mancedonia passarono lo fiume, e gli Persiani, ch’erano sì grande gente ch’a pena si potea sapere lo numero, egli ordinarono e istabiliro le loro battaglie. Lo re Daire disse loro ch’egli combattessero arditamente, ché ss’egli potessero mettere in fugga quegli di Mancedonia egli gli arric10 cherebbe di terra e di grande avere quando egli torneranno a lo reame di Persia : così furono confortati di bene fare. Allora cominciò la battaglia orribile e dura, sì cch’a pena non fu mai inn una battaglia tanta gente morta né tanto sangue isparto, ché quelli di Mancedonia erano forti e duri per vincere gli loro nimici ; gli Persiani erano assai più gente, forti e arditi, e ssì amavano più tosto di morire 15 in battaglia che gli loro nimici gli sconfiggesse. Per questo argoglio, il quale era dall’una parte e dall’alt‹r›a266, durò la battaglia tre dì e lla crudele mortalità. [fol. 133 vb] 569. Qui diremo come lo re Daire fu isconfitto sopra lo fiume Gravicum da lo re Alessandro e dagli Mancedoniesi A la fine tornarono le genti dello re Daire sopra lo fiume*, e llà furono isconfitti ; e llo re Daire, per lo consiglio degli suoi baroni, tornò adietro fuori della battaglia. Là fu grande istruzione d’i Persiani, ché gli più si gittavano nello fiume, gli quali tutti annegarono. Gli Mancedoniesi gli seguirono, e 5 uccisenne tanti, che pochi ne canparono. In quella battaglia caddero tutte le forze d’Asia e delle città d’Oriente e dello reame di Persia, che tutti furono sottoposti a la volontà d’Alessandro ed a llui renderono trebuto. In queste tre battaglie ch’Alessandro fece collo re Daire di Persia furono morti tra Persiani e lloro amici .i.m.vc. migliaia d’uomini, tra a ccavallo ed267 a piè, sì ccome268 10 la storia dice. In quella diretana battaglia fu isconfitto lo re Daire di Persia, e partissi da la battaglia tristro e dolente, per la grande sua perdita della sua gente e dello suo onore ch’egli avea così isventuratamente perduta, e ssì pensò in sè 266. Mot peu lisible à cause d’une tache (voir la note à la fin du recto de ce feuillet). 267. Ms. &d, avec & tracé sur un o. 268. sì ccome] sicchicchome
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medesimo che mai non ragunerebe gente per combattere collo re Alessandro ; e così perdé tutta la sua buona isperanza, e però fece lettere e mandolle allo 15 re Alessandro, e sì llo mandò pregando ch’egli avesse mercé della sua madre e della sua moglie, ed egli gli darebbe tutto lo tesaro di Persia e di Mede, e anche avesse mercé delle sue figliuole e delle sue serocchie, ed egli gli donerebbe grande abondanza d’oro e di pietre preziose. Ma Alessandro gli mandò lettere fatte colle sue mani propie, ched egli di ciò non si inframettesse, ched egli no 20 gliele renderebbe e mai no lle vederebbe in tutti gli dì della sua vita. 570. Come lo re Daire dimandò aiuto a lo re Porrus d’India Quando Daire intese ciò, egli ne fu tanto dolente ch’egli non sapea che ssi fare, ma pensò d’andare a lo ricco re Porrus d’India, lo quale era ricco e forte e ardito d’arme altrettanto quanto niuno huomo del mondo, e [fol. 134 ra] sì disse di pregarlo ched egli l’aiutasse contra lo re Alessandro, lo quale gli 5 avea morta e presa la sua gente, e toltogli grande parte della sua terra. Infra cquesto, Alessandro, ch’avea vinto Daire e sconfitta la sua gente e cacciata e presa, ritornò a le tende d’i Persiani, e dicovi che in trenta dì egli non ristette di ragunare avere e grandi prede, onde egli ne ragunò tanto ch’era maraviglia a vedere ; e poi fece ardere gli corpi degli morti. Quando tutto ciò fu fatto, lo 10 re Alessandro cavalcò colla sua grande hoste, tanto ch’egli fu dinanzi a Persia Apollon*, la più nobile città e lla più forte del mondo, la quale era donna e capo dello reame di Persia, né d’altrui non poteano avere soccorso, sì cche Alessandro la prese e sottopuose alla sua volontà e segnoria. Incontanente ched egli ebe riceuto lo trebuto, egli fece aparecchiare la sua gente per seguire 15 lo re Daire, ch’era già messo in via per andare a lo re d’India per chiedergli soccorso e aiuto ; ma egli non fu molto andato, che gli suoi cavalieri medesimi lo fedirono a morte, e miserlo in pregione per darlo ad Alessandro. In quello ched egli l’avieno lasciato fedito a morte, Alessandro, che cavalcava dinanzi a la sua oste con semilia cavalieri, lo trovò sì fedito ch’a ppena avea della vita. 571. Come lo re Alessandro pianse per Daire Egli contano molti e dicono che Alessandro pianse per Daire, lo quale era istato così concio per gli suoi servi, ch’era istato di grande forza e di grande segnoria. Incontanente che Daire vide Alessandro, e seppe e conobbe chi egli era, egli distese le mani giunte, e sì llo pregò della sua madre e della sua moglie, 5 e incontanente gli uscì l’anima di corpo dinanzi ad Alessandro, ond’egli n’ebe grande pietà. Alora lo fece Alessandro portare a la città di Persopolin, e sì llo
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fece soppellire come re, a lo costume ed alla legge di Persia ; e quegli che l’aveano ucciso, li quali si credeano essere bene di lui* ed avere ricco guidardone da Alessandro, egli gli fece pigliare e fecegli tormentare di grande tormento, e sì 10 disse loro che niuno traditore non doverebbe essere innorato, assai foss’egli alto e potente huomo, anzi [fol. 134 rb] si dee poco pre‹n›dere guardia di lui*, e poco pregiare, e di vire morte dee morire. 572. Come lo re Alessandro tornò adietro in Gerusalem poi che così trovò Daire
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Quando Alessandro ebe così conquistata tutta Persia, e comandato lo trebuto loro a la sua volontà per le città e per le castella, come gli parve di fare, egli tornò nelle terre di Giudea per pigliare Gerusalem, e guastolla e sottopuose gli Giudei a la sua segnoria*. Alora n’era Giudas vescovo e segnore, e governava la terra e llo popolo. Incontanente che Iudas seppe269 che Alessandro venia sopra gli Giudei, egli n’ebe molto grande paura : alora ragunò gli vecchi huomini della città per avere consiglio che egli potessero fare contra la forza d’Alessandro. Assai di loro dissero ched egli gli andassero incontro anzi ched egli giugnesse a la città, e sì gli chiamassero mercé e raccomandassegli lo popolo della città, li quali erano tutti aparecchiati di fare la sua volontà ; e così fece Giudas lo vescovo loro, ched egli fece tutti gli vescovi dello tempio270 vestire nuovamente di bianchi drappi, ed egli simigliantemente, e sì fece portare dinanzi da lui una tavola d’oro molto bella, là dove era iscritto lo nome del nostro Segnore inn ebreo linguaggio. Quando Alessandro vide venire tutti gli vescovi vestiti a bianco, e dinanzi a tutti colui ch’avea grande paura, e anche vide lo nome di Dio nella tavola d’oro iscritto, ed era levata inn alto, egli iscese a271 tterra del cavallo, e sì ssi inginocchiò dinanzi al nome di Dio ed allo vescovo, il quale l’abracciò* e fecegli grande honore. Di ciò si maravigliarono molto gli alti baroni ch’erano co llui, e ssì diceano che lo re avea fatta grande maraviglia, che ssì alto huomo com’egli era e di sì grande potenzi, a ccui inchinavano e adoravano tutti gli uomini degli reami d’Oriente e gli re e le reine di Persia e di Grecia e d’Egitto, e di più altri reami, ed egli era inginocchiato dinanzi ad uno povero huomo, lo quale era contra a la sua legge, e ciò non dovea egli fare272. 269. seppe écrit en corrigeant un autre mot, maintenant illisible. 270. dello tempio] delgli tempi* 271. a] da 272. Le manuscrit ajout ici almeno contro alla sua legge. Ce morceau n’a pas de sens, et ne trouve aucune correspondance dans P et P13 : nous le rayons du texte critique.
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E così parlavano tra lloro le genti d’Alessandro, ma niuno ve n’avea che gliene 25 dicesse nulla, se nnone uno huomo lo quale avea nome Permerrus. Quegli gli disse paurosamente : [fol. 134 va] « O tu buono re, honorato e temuto sopra tutte le creature, perché ài tu adorato questo vescovo, che non è della tua legge e nonn adora gli tuoi iddii ? » Lo re rispuose e disse che llo vescovo nonn adorava egli, ma adorava solamente lo deo nella cui simiglianza egli era ves30 tito, e ’l cui nome egli vedea iscritto in quella tavola ; « e per quello iddeo gli ò io fatto onore †e che ll’adora†*, ché quando era nello reame di Mancedonia egli m’apparve in cotale sembianza e in cotale forma come questo vescovo è ora dinanzi da me, là dove io dormia, e vennemi in visione, e ssì mi disse e inpromisemi ch’io sarei segnore di molti reami, li quali io e lla mia gente 35 conquisterebbe ; e dissemi la verità meglio che gli nostri iddei nonn aveano fatto alcuna volta, onde m’è ricordato più volte nello mio cuore ; né poi ch’egli m’apparve in visione non vid’io criatura della sua simiglianza, se nnon questo huomo a ccui per lo suo amore io fo onore e riverenza. » 573. Come gli cristiani si debbono molto humiliare verso lo nostro Signore Iddio Segnori, ora potete udire grande maraviglia, che llo re Alessandro, ch’era così grande segnore e mai nonn avea conosciuto Idio, ed era così frevente della sua potenzia, che credea che tutto lo mondo fosse piccolo a llui, e’ tanto s’umiliò, ched egli inchinò e adorò per lui lo vescovo degli Giudei, però ched egli 5 servia Iddio, il quale in visione gli avea promesso honore. E voi, segnori, che ssiete cristiani, e che adorate Iddio il quale v’à pieni della sua grazia nell’acqua del santo battesimo, che buoni pagatori avete dato a mantenere la legge, i’ vi priego che voi pensiate come voi onorate gli suoi ministri, gli quali lo servono notte e dì per paura di lui. Cristiani siamo appellati appresso colui che à nome 10 Gesò Cristo : però lo dobbiamo amare e ttemere, sì ccome colui che cci à fatti e disfaracci alla sua volontà ; e sì doviamo onorare273 tutti coloro il quale lo servono, e cche per lui si richiamano*. Ma ccerto poco lo fanno qualunque lo fa meglio*, che così gli à soprapresi gli loro peccati, che quando egli veggono portare lo Salvatore del mondo allo prete a ccolui che n’à274 bisogno, egli nonn 15 umiliano lo loro cuore coloro che llo conoscono, né alla loro prosperità* no llo a- [fol. 134 vb] -dorano275, anzi trapassano oltre e no llo inchinano – e così non 273. onorare] adorare* 274. Signe peu clair entre n et a de n’a, peut-être une lettre abrasée. 275. adorano] adorarono
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fece Alessandro –, ché alle loro opere276 si possono conoscere ‹l’umiltà e›* l’amore ch’egli277 ànno in cuore. Ora vi dirò solamende di servire e d’adorare Iddio : ciascuno consiglio che llo faccia per lo suo migliore, e ciascuno gasti20 ghi sé medesimo, sì sse ne troverà prode in due maniere, ch’egli farà ciò ched egli doverà fare, e da llui averanno molti278 buono assempro e per la ventura s’amenderanno. E però faccia ciascuno il meglio ch’egli puote279 e ssa, ché nnoi veggiamo che tutti moiamo*. 574. Come Alessandro entrò in Gerusalem Quando Alessandro ebe adorato lo nome di Dio ed ebe fatto honore a lo vescovo, egli entrò in Gerusalem e andò al tempio, e sagrificoe i·l’onore di Dio, sì ccome lo vescovo gl’insegnò ched egli dovea fare ; poi donò Alessandro a lo vescovo ed agli preti molto avere di begli presenti, e sì disse ched egli 5 fossero liberi dello loro trebuto .lxxvii. anni* e vivessero in pace, e fermamente servissero a dDio sanza avere o ttemere paura* di persona. Questo fece Alessandro a cquegli di Gerusalem ed a coloro ch’erano Giudei di verso la legge di Dio. Quando ciò ebe fatto, egli si mise a la via per pigliare tutto lo paese di Persia e per andare inn India. Non intendiate voi, ch’udite dello re 10 Alessandro che ttanto guerreggiava, ched egli non ispandesse molto sangue humano per conquistare lo mondo* ; e così era alora l’uomo in grande pena e dolore, ché là dounque abitava o stava gente non poteva essere che non fosse loro mossa alcuna guerra ; e però erano poco sicuri gli alti huomini, assì avessero egli riccheze o fossero prodi, ch’ispesso adivenia che quando egli erano 15 in maggiore grolia della loro nobilità, la pessima fortuna girava la sua rota, e sì gli mettea in povertà e ttogliea loro quello ch’ella280 ave’ loro inpromesso, cioè la vana riccheza di questo mondo. 575. Come la reina d’Amanzone venne incontro ad Alessandro In fortuna non dee l’uomo avere isperanza né fede, ché cciò ch’ella dà [fol. 135 ra] la mattina sì toglie a vespero ; colui a cu’ ella fa cantare e rallegrare a vespero, fa piangere la notte e dolorare*. Ora lascerò della fortuna, 276. Opere porte un signe illisible (une sorte de r retouché) entre le p de p(er) et e ; le mot semblerait donc op(er)re ou op(er)ere. 277. egli] elle 278. molti] molto* 279. puote] piote 280. ella] elgli
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e dirò d’Alessandro re di Mancedonia, il quale era messo in via per andare 5 in Persia e per conquistare India, e tutta la terra là dove abitano le genti, insino a lo grande mare che tutto lo mondo intornea ; ma innanzi ch’egli giugnesse alle montagne d’India, egli combatté cogli Trainies* e cogli Mediens, ch’erano due popoli molto crudeli, li quali egli vinse per forza, e fece loro pagare trebuto. Innanzi ch’egli fosse da cqueste battaglie partito, venne a 10 llui la reina Alestus* de·regno feminoro* con tremilia donzelle, però ch’ella disiderava d’essere grossa di lui per avere di così valentre re, e di così nominato, figliuolo*, e per accrescere lo suo legnaggio ; e sì gli diede lo reame e fece lo suo comandamento. Apresso questo assalì Alessandro gli Turchi per fiera battaglia, e tanto si difesero da llui per guardare loro e gli loro reami, 15 che pochi ne camparono che non fossero morti, e lle loro città e ccastella abattute e distrutte innanzi ch’egli si chiamassero vinti o cch’egli volessero dare lo trebuto ; e sappiate che costoro furono la gente che più gravarono Alessandro. E quando costoro furono vinti, egli se n’andò agli281 Draciens ed agli Vergeniens*, e a tutti gli popoli che abitavano a ppiè delle montagne di 20 Crusansi*, e tanto si combatté co lloro con grande travaglio e pena, che alla fine tutti gli vinse e sottopuose alla sua segnoria ; e quando egli ebe fatto ciò, ed egli fondò una città sopra lo fiume di Tariais*, che per lo suo nome la fece chiamare Alessandra. 576. Come lo re Alessandro fu molto fellone e molto crudele in tutte maniere Molti dicono che tutte le buone cose d’onore e di grandeza e di grande segnorie furono inn Alessandro, ma ora è detto e ttestimoniato da tali che bene si può credere, ched egli fu così crudele alli [fol. 135 rb] suoi parenti ed amici come agli suoi nimici istrani ; e cciò mostrò egli per assempro ad uno suo 5 cugino, il quale egli fece uccidere, ed avea nome Aminitas, e la sua matrigna altressì, ch’avea no’ Premeniun*, e Feolote, e molti altri principi di Mancedonia, de li quali uno ve n’ebbe ch’avea nome Pausamas, e un altro Attolus, che fu padre d’Aminitas*, lo quale fu molto valentre dell’arme, e molti altri, gli quali lodavano più lo re Filippo di cavalleria di lui ; e però lo fedì lo re Alessandro 10 d’uno ispiedo per lo corpo, sì cch’egli l’uccise a ttavola overo innaverò*. Così nonn era Allessandro segnore* sed egli non ispandesse il sangue humano degli suoi nimici, o degli suoi compagni, o dello suo ricco legnaggio.
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577. Come Alessandro entrò inn India e lo re Porrus l’asalì per conbattere co llui
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Apresso ciò, innanzi ch’egli entrasse inn India, assalì egli una gente molto fiera e crudele, la quale nonn avea mai dottata niuna criatura : Taolamas e Labas erano chiamati, e tanto combatté co lloro, ch’egli gli vinse e isconfisse, e fece loro pagare grande trebuto. Allora avea egli con seco uno maestro filosafo ch’avea nome Calesteem : quegli era istato suo compagno inn iscuola. Colui fece egli uccidere, e molti altri co llui della sua282 compagnia, li quali sarebbe grande fatto a ccontare. E poi asediò la città d’Unsam, e asalì lo reame della reina Deofilem, la quale egli conquistò a forza, ma egli lo donò poi a cquella reina, e però aconsentì ella di fare la sua volontà del corpo suo e della sua terra, ché lla donna era molto bella e molto piacente a parere di tutte le creature, e però riebbe ella lo suo reame dallo re Alessandro e dalla sua gente per la sua bellezza, sì cche ella non perdé la segnoria né lla corona. Appresso entrò egli nello reame d’India, del quale lo re Porrus era segnore, ed era lo più ricco segnore d’oro e d’ariento che fosse allora in tutto lo mondo. Sì ttosto come lo re Porrus seppe che Alessandro era entrato nella sua terra, egli ragunò la sua grande hoste, sì ccome per difendere lui e lla sua contrada ; e sapiate che llo re Porrus avea in suo aiuto, sì ccome Alessandro medesimo testimonia per le sue lettere le quali egli mandò a lo suo maestro Arestotile283, .iiii. cento leofanti con grandi castella di legname adosso, bene armati e bene aparecchiati per difendersi, e cavalieri armati, ed e’ abondevolemente n’aveano per difendere e per conbattere con chiunque venisse contro a loro a battaglia ; [fol. 135 va] e sì avea quindici migliaia di cavalieri bene apparecchiati, e ottocento alti huomini v’avea dentro*, ed aveano co lloro lance e spiedi per lanciare, e altre arme asai ch’erano loro bisogno ; e anche avea Porrus altri cavalieri ed uomini a ppiede, ch’erano tanti ch’a pena si poteano contare. Con tutto questo grande aparecchiamento di battaglia che voi udite, e di bestie che urlavano e gridavano, di quelle e d’altre maniere, v’avea sì grande romore nell’oste, ch’a pena vi si potea intendere veruna cosa ; e quando la battaglia fu cominciata, molto284 fu dura e forte la mortalità delle genti, e tutte s’uccideano sanza avere pietà l’uno dell’altro : quegli degli leofanti faceano grande dannaggio di quegli di Mancedonia cogli 282. della sua] delgla suoa. La leçon du manuscrit semble issue de la correction de delgli suoi de la part du copiste, avec les deux -i corrigés en -a, et -o- exponctué. 283. Arestotile] alessandro* 284. -l- semble -r- corrigé.
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dardi e cogli spiedi ch’egli lanciavano, e cogli forti archi le taglienti saette, sì cche egli n’uccideano tanti quant’egli ne iscontravano, e quegli che molto vigorosamente si difendeano. In questa battagli furono morti molti alti huo35 mini dall’una parte e da l’altra. Alessandro fedì nella battaglia per soccorrere gli suoi huomini, e tanto andò che llo re Porrus gli venne incontro, e tanto combatté co llui ch’egli uccise lo suo cavallo Bucifalas, del quale Alessandro fu molto dolente quando egli se ne sentì a tterra ; e sappiate ch’egli sarebbe istato morto, sed e’ non fossero gli suoi huomini, che ttosto285 lo soccorsero. 40 E Porrus fu alora molto fedito, e però si partì la battaglia dall’una parte e dall’altra, e fatta fu la triegua .xx. dì quando furono partiti, per tôrre via gli fediti dall’una parte e dall’altra. Quando egli ebero fatto degli morti quello ch’egli aveano a fare, lo re Porrus si combatté collo re Alessandro in cotale maniera, che qualunque fosse vinto, avesse segnoria sopra l’antro colui che 45 vincesse, e fosse signore di lui e della sua gente. Questo patto fece volontieri lo re Porrus con Alessandro, però ched egli si credea essere più forte e più atante di lui, secondo che in vista gli parea. 578. Come lo re Allessandro combatté collo re Porrus corpo a ccorpo286 Quando lo dì della battaglia fu venuto, egli vennero allo luogo là dove la battaglia era ordinato, sì riccamente armati e ordinati come a re si convenia, ed erano in [fol. 135 vb] sugli cavagli armati e coperti d’oro e d’ariento. Incontanente ched egli si videro, egli punsero gli cavagli degli sproni tanto 5 quant’egli po‹te›ro il meglio : lo re Porrus fedì lo re Alessand‹r›o nello iscudo, né altro male no gli fece ; Alessandro fedì lui e misegli lo spiedo per la coscia bene uno mezo piede. Allora fu preso Porrus, il quale promise e giurò ad Alessandro di fare lo suo287 comandamento. Allora fece fare Alessandro in quello luogo due città : l’una ebe nome Iufal, per la rinmembranza dello 10 suo cavallo, il quale fu morto in quella battaglia ed egli l’amava molto ; l’altra ebe nome per lui Alessandria*. Quando ciò fu fatto, Alessandro disse a lo re Porrus che volea ched egli andasse co llui inn India maggiore, ched egli volea andare a vedere le maraviglie insino a lo grande mare che tutto lo mondo cigne. Alora menò seco lo re Porrus lo re Alessandro nella sua ricca sala288, 15 la quale era la più bella che potesse essere, ched egli v’avea .xl. colonne che 285. tosto suivi par luccis, première partie de l’uccisero, exponctué. 286. a ccorpo] acchorto 287. lo suo] le sue 288. nella sua ricca sala] nelle sue ricche sale
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tutte erano di fine oro, e gli piedistalli e gli capi di molto grande altessa, e le mura erano tutte coperte di tavole d’oro ch’erano grosse uno dito, molto sottilemente lavorate, e ssì v’era una vigna d’oro e d’ariento, fatta in colonne che tra l’una e l’altra di sopra avea le foglie d’oro fini e gli raspi e gli grappoli erano intagliati di cristallo e di smeraldi, ed erano sì bene figurati e ssì bene fatti che ppareano propiamente veri. Questa vigna era troppo ricca e maravigliosa, e lavorata molto sottilemente, e molto la riguardò Alessandro, più per la maravigliosa opera che per la riccheza, sì grande maraviglia era289 a vedere. E sì avea nella sala camere maravigliose, lavorate tutte a fino oro, ed erano molto chiare d’oro e di pietre preziose e di candellieri di molte maniere ; le finestre erano fatte per troppo grande ricchezze, l’una d’oro e l’altra d’ariento, e operate290 tutte con pietre preziose, ed era troppo maravigliosa cosa a vedere. Ora vi lascerò di queste cose, ché troppo sarebbe lunga cosa a dire le grandi maraviglie, anzi vi dirò d’altri re*. Quando Alessandro ebe vedute queste [fol. 136 ra] maraviglie e queste ricchezze, che tutte gli erano abandonate e date a fare la sua volontà, egli ne donò e diede agli suoi baroni quanto gli piacque. Egli disse a Porrus ched egli volea andare inn India la maggiore e menare la sua gente, e Porrus disse d’andare co llui e di dare a llui ed alla sua gente ciò che gli bisognasse, e menerà tale gente che bene lo saprà guidare, e cciò che fia bisogno alla sua gente sì manderà loro appresso, sì cch’egli non fallerà loro nulla. Allora sicondo che molti dicono si partì Alessandro da Porrus, e fece portare molte vivande per mangiare quando bisogno fosse, e sì menò co llui centocinquanta huomini dello reame che ssapeano li passi della contrada, e sì promise loro di fare grande honore e di dare loro molto avere. Allora si misero a la via, e sì menarono lui e lla sua gente, e tanto andaro ch’egli giunsero nello reame di Batre ; ma gl’indiani che doveano menarci291 lo re Alessandro per le distrette vie noiose e pricolose lo disviarono, e menarolo per grandi diserti, là dove egli trovarono tanti serpenti e bestie salvatiche e crudeli, che llo re Alessandro comandò che tutta la sua gente s’armasse ; ma egli avieno portato tanto oro ed ariento e pietre preziose, ched egli n’erano tutti carichi, e non sapieno che se ne fare, ché tra dell’arme e di quello avere egli erano sì inpacciati, che molto gl’inpaciava degli zaffiri e delle margherite e degli rubini, tutta l’oste n’era chiara e sprendiente.
289. era] era era 290. operate] op(er)are 291. menarci écrit avec trait cursif au dessus de giungniere rayé.
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579. Come lo re Alessandro entrò negli diserti
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Per gli distretti là dove egli erano, e per gli grandi diserti, e per gli serpenti e lle292 bestie salvatiche, e per la graveza dell’arme e dell’avere di che egli erano caricati, e’ avenne loro maggiore noia della quale egli non si guardavano. Egli canminarono tutto lo dì con grande caldo, e non trovarono fiume né fontane né acque, onde eglino né lla grande moltitudine delle bestie ch’egli menavaro potessero avere che bere. In quella grande distretta e in quello grande dolore ched egli non sapeano che ssi fare, venne ad Alessandro uno cavaliere che avea nome Se- [fol. 136 rb] -vecu, e recogli nello elmo acqua dolce, che ll’avea trovata inn una pietra crepata ; e sì amava piuttosto che llo re campasse e che allenasse la sua sete, ched egli non curava di sé, e sappiate ched egli l’avea molto grande. E incontanente che llo re Alessandro ebe l’acqua, la quale era molto preziosa, egli la sparse e gittolla in terra, veggente di tutto lo suo hoste, però che ss’egli n’avesse beiuta dinanzi da lloro la loro sete sarebbe raddoppiata. Allora si pensarono quegli dell’oste e dicea l’uno coll’altro : « Bene possiamo noi sofferire lo disagio, quando egli lo soffere lo re. » E non per tanto che llo re ispandesse l’acqua quegli che lla recò nonn ebbe però meno guidardone, anzi lo lodò molto lo re e tutta la sua gente, e sì gliene rendé grande guidardone. Allora andò l’oste innanzi, e lo re dinanzi a tutti, che molto disiderava di trovare l’acqua della quale egli e tutta l’oste aveano grande bisogno ; ma egli non furono molto andati, ched egli trovarono uno grande fiume molto profondo inn uno diserto, e sopra la riva di questo fiume avea canneti molto folti293 e canali per li quali correa l’acqua molto forti ; di quelle canne faceano quegli della contrada molti loro artifici. Allora comandò lo re Alessandro che ll’oste si ponesse in su cquello fiume, perché le bestie e le genti beiessero e raffreddassensi e lavassensi per lo grande caldo ched egli avieno soferto. Incontanente che llo re294 Allessandro fu giunto, egli iscese da ccavallo sopra lo fiume, ed assaggiò prima l’acqua della quale egli si volea tôrre la sete, e quando egli l’ebbe a bocca, egli la sentì più amara che ttosco e peggiore savore che ccosa ch’egli mai assaggiasse, e tanto la trovarono rea e malvagia295, che né bestia né huomo no la poté bere ; e sappiate ch’egli n’erano per le bestie più dolenti che per loro, ché ll’uomo è più forte e meglio acconcio a sofferire isconcio e disagio che lle bestie, e delle bestie v’avea grande abondanza, sì cche mai nonn erano tante vedute insieme, ch’egli 292. e lle] edelle 293. Ms. forti avec r corrigé en l. 294. re oublié par le copiste et ajouté en interligne. 295. malvagia] maluagio
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v’avea mille leofanti di troppo maravigliosa grandeza, gli quali portavano oro e pietre preziose, e sì v’avea ventimilia huomini a ccavallo, gli quali faceano le grandi battaglie, ed aveavi ducentocinquanta migliaia d’uomini a ppiè, e altrettanti muli che portavano l’arnese dell’oste, e domiliacinquanta cammelli con296 [fol. 136 va] domilia grandi buoi, gli quali portavano grano e farina : con tutto questo erano le grandi vivande che lle genti dell’oste menavano, de le quali non si poterebbe dire lo novero. Tutte queste bestie che voi udite erano sì affannate della grande sete, ch’a ppena poteano durare il canminare, però ched egli non poteano trovare niuno rimedio per allenare la sete ; ma li cavalieri e gli pedoni si metteano in bocca le cose fredde, ciò erano li pomi delle ispade e gli lembi degli sberghi ed altri freddi ferri : questo faceano per allenare la loro sete. Sappiate che questo fu quello che più gravò e fece disagio e noia ad Alessandro, ch’egli avea grande pietà della sua gente, gli quali lo serviano alla sua volontà in quello grande dolore là dov’egli erano allora. Fece allora Alessandro gridare lo suo bando per tutto l’oste, che cchi non fosse armato per lo grande diserto, egli lo farebbe morire od egli gli farebbe perdere membra, e non lascerebe per grandeza veruna né per veruna nobilità. Di ciò si maravigliarono tutti quegli dell’oste, perché potesse essere quello comandamento, e diceano tra loro : « Or che bisogno ci à ora d’andare armati, che ssiamo così duramente agravati dalla sete e dal caldo e degli altri disagi ? » Ma tutto ciò facea lo re perch’egli non fossero asaliti né morti dalle bestie salvatiche, ch’egli sapea per quegli che gli guidavano che lle vie laonde eglino doveano passare erano piene di serpenti e d’altre fiere salvatiche ; e così come voi udite cavalcaro lungo lo fiume, il quale era così amaro, insino a nnona. Alora giunsero dinanzi ad uno castello, lo quale per la forza di quegli canali ch’io vi dissi avea fatto un’isola nel mezo di quella acqua*, ed era tanto forte che a ppiè né a ccavallo non vi si potea andare. Quegli dell’oste d’Alessandro guardarono molto la forteza, e ssì videro non so quanti indiani, tutti ig‹n›udi, sanza vestimenta, e quegli, incontanente ch’egli videro l’oste e la gente armata, egli si nascosero nell’abitazione la quale egli avieno fatta nella loro fortezza, e poi non si mostraro. Lo re Alessandro, che molto disiderava di vedergli per domandargli sed egli v’avea acqua dolce per la quale l’oste si potesse abeverare, sì fece saettare nelle [fol. 136 vb] loro fortezze per ispaventargli tanto ch’egli venissero a llui, e fece vista di volergli pigliare per forza, e quegli si nascosero allora più. Lo re fece armare ducento cavalieri di Mancedonia di leggere arme e fecegli entrare nel fiume per andare insino a la fortezza, per pigliare chiunque vi fosse a forza e menargli dinanzi 296. con porte un titulus qui donnerait conn, mais le copiste s’est simplement trompé en tournant la page.
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a ssè, e per vedere che lluogo là era ; allora entrarono gli cavalieri nello fiume 70 per lo comandamento d’Alessandro, e quando egli furono297 infra ’l fiume e venianosi accostando inverso la fortezza, egli avenne loro una grave e pessima aventura, veggente di tutto l’oste : ché bestie nere di maravigliosa sembianza, le quali erano nell’acqua, più grande che leofanti, ipotanimiens erano chiamate da cquegli della contrada, che vennero di fondo dell’acqua, presero que75 gli cavalieri ed inghiottirrogli tutti vivi. Di questo fu lo re Alessandro molto dolente, però ched egli no gli poté aiutare, e vedeagli tutti vivi dinanzi a ssè tutti divorare ; e però cominciò egli a piagnere, egli e tutto l’oste. E per consolare la sua gente sì fece egli gittare gli centocinquanta indiani nell’acqua, li quali gli aveano tolti a guidare bene ; allora furono inghiottiti dagli potaniminiens, 80 ché llo re Alessandro seppe bene che quegli indiani l’aveano ingannato quando quivi l’aveano menato, e ch’egli no gli aveano detto nulla della disertina, né della difalta dell’acqua dolce, né della grande abondanza degli serpenti. 580. Come gli potaminiens mangiarono gli cavalieri d’Alessandro Incontanente che gli potaminiens ebero mangiati quegli cavalieri e divorati quelli indiani, egli cominciarono a notare sopra l’acqua a grandi ischiere, come per cercare per preda. Lo re fece sonare tutte le trombe e gli corni* dell’oste, e fece cessare l’oste dallo fiume, ché la notte s’appressava ed egli non volea combattere 5 la notte colle genti dello fiume, né ccogli serpenti, degli quali v’avea grande moltitudine, e presso allo fiume non potea guadagnare nulla, ched egli non poteano bere in nulla maniera di quella acqua ; così stettero la notte lo meglio ch’egli poterono. E quando venne la mattina, sì vennero huomini indiani che notavaro [fol. 137 ra] per uno di quegli canali ; Alessandro gli fece domandare i·lingua 10 indiana là dove egli potessero trovare acqua dolce per bere, ed egli rispuosero e dissero che molto presso di loro egli troverebbero uno istagno d’acqua dolce, molto grande e bene adacquato, e llà lo dovieno menare quegli che llo guidavaro. E così v’andarono, ché tutta la notte aveano auto grande disagio, e molte volte erano istati asaliti da leoni e da orsi e da molte altre bestie crudeli che usciano de 15 li grandi boschi, e quando sentiano lo stuolo delle bestie sì ccorreano loro adosso. 581. Come lo re Alessandro e lle sue genti trovarono l’acqua dolce A la fine, quando fu ora di nona, eglino vennero a lo stagno dell’acqua dolce e chiara, e già erano sì guasti dello grande caldo e della sete, che per 297. furono] furoni
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poco falliva ched eglino e lle bestie tutte non moriano ; e quando vi vennero eglino n’ebero grande allegreza, e sì ne bevero tutti gli cavalieri e gli sergenti 5 e le bestie, però che grande bisogno n’aveano ; e quando eglino furono tutti sazi di bere, egli parve loro avere tanto bene, ch’a ppena ricordava loro del grande disagio ch’egli aveano soferto, e però disse lo villano : « Chi non soffera disagio non sa che ssi sia agio. »* Intorno a cquello stagno avea uno antico bosco, bello assai e divizioso di frutte d’ogni maniera ; a llato a cquello bosco 10 comandò lo re Alessandro che fosse posto lo canpo, e anche comandò che ’l bosco fosse tagliato tutto intorno allo istagno, perché l’uomo potesse andare per l’acqua agevolemente, qualunque vi si apressase per volerne ; e anche lo fece298 perché alcuno di quello paese avea detto a lo re che in tutta quella contrada non avea più acqua dolce che quella, però vi traevano tante bestie 15 salvatiche e uccegli di diverse fatture, che tutti veniano a bere di quella acqua, che lo re fece levare le tende* e fece fare fuoco intorno intorno, perché ss’egli avenisse che lla notte eglino fossero assaliti da cquelle bestie il fuoco fosse loro [fol. 137 rb] difensione. 582. Come l’oste d’Alessandro si puose a mangiare e lle bestie salvatiche gli assaliro Quando l’oste fu assettato come Alessandro avea comandato, egli si credeano posare la notte, ché bene n’aveano bisogno per lo disagio ch’egli aveano soferto. Lo re Alessand‹r›o fece sonare tutte le trombe e gli corni, perché le genti si ponessero a mangiare ; là si fece accendere grandi lumi e 5 molti sopra candellieri d’oro, degli quali v’avea domilia dinanzi allo re ed agli suoi baroni. Ma egli non aveano molto mangiato, che lla luna si levò molto bella e chiara ; incontanente vennero grandi serpenti alle logge, li quali erano appellati da cquegli della contrada quiquinesenso e aquilons, e corsero loro adosso*, e molti n’andarono a l’acqua a bere ; e poi vi vennero tarantole gran10 dissime e di diversi colori e di più maniere : l’una era vermiglia e l’altra bianca, e molte ve n’avea nere, e molte gialle come oro, e faceano sì grande romore di fischi299 ch’elle faceano tra loro, che parea che tutta la contrada risonasse e cche tutta ne fosse piena. Di ciò ebero quegli di Mancedonia grande paura e incontanente corse a l’arme, e fecero fortezze nel campo degli loro iscudi per 15 aiutarsi dagli serpenti e per distruggergli ; così combattero con queste crudeli bestie due ore della notte, a grande travaglio. Alora si partirono gli serpenti e 298. fece suivi par le mot talgliare renfermé dans un rectangle qui en signale la suppression. 299. -s- ajouté au dessus.
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andarono a bere dell’acqua del fiume, e poi tornarono alle loro tane, e di ciò furono quegli dell’oste molto allegri, però che ssi credeano la notte riposarsi in pace. Quando venne la terza ora della notte, gli serpenti crestuti, che gitta20 vano veleno per la bocca, vennero della montagna : con quegli gli convenne combattere più d’un’ora della notte. Quegli serpenti fecero loro molto grande danno, però ched egli uccisero loro molti pedoni per lo veleno ch’egli gittavano, del quale gli avelenava tutti. Lo re Alessandro gli confortava ched egli non si isconfortassero delle diverse aventure ched egli avieno, « ma fateli300 25 di forte ed ardito cuore ». Allora presero vigore, e difesersi [fol. 137 va] molto valorosamente. Apresso questo gli assaliro serpenti ch’era simili a calcatrici, ch’avieno le scaglie sì dure, che con niuna arme no lle poteano afendere, ed erano chiamati per quegli della contrada cantres : quegli fecero loro molta noia, però ch’egli aveano le scaglie del dosso così dure. Per l’ardore del fuoco 30 e per l’acqua301 ov’egli andavano a bere furono egli diliberi gli Mancedoniens ; poi si partirono quegli serpenti, e ttornarono adietro laonde egli erano mossi. 583. Come le bestie che gl’Indiani chiamano tan* vennero a bere dell’acqua dello stagno Alora avieno quegli dell’oste bene tempo di riposarsi, però ch’egli era bene passata la quinta parte della notte ; alora sonarono gli corni e gli tamburi, per significanza che ll’oste si ragunasse insieme, perch’egli si posassero e fossero fuori di paura. Incontanente corsero loro adosso grandissimi e orriboli 5 leoni : quegli iscontrarono gli Mancedoniens colle ispade taglienti, e uccisonne molti. Poi vennero porci salvatichi smisuratamente grandi, e tigre, e pantere ch’erano molto pericolose ; poi vennero loro adosso altre fiere che ssi chiamavano chaunes*, e volavano loro nel volto e fedianoli cogli denti, ch’egli aveano grandi come huomini, e sì gli mordieno sì agramente, ched e’ gli 10 uccidieano. Poi venne una bestia grande e orribile e d’altra guisa, ched egli302 nonn avieno mai veduta, ed era grande come leofanti, di fazione pareano cavagli, ed avieno la testa tutta nera, armata di tre corna taglienti e agute, sì cche elle non temeano niuna criatura. Queste bestie erano molto crudeli, ed erano chiamati da cquegli d’India tiran, e si erano sì forti ched elle cacciavano 15 tutte l’altre bestie e serpenti per la loro potenzia*. Quando queste bestie ebero beiuto allo stagno, ele guardarono le logge e lle tende e gli Mancedoniens, che 300. -li très mal lisible. 301. e per l’acqua] edellacqua* 302. ched egli] chedelgli chedelgli
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gli guatavano per maraviglia e faceanne grande romore : incontanente corsero loro adosso, né nonn ebero paura di loro né di loro fuoco ched egli tra lloro non ferissero, e quelli dell’oste si difesero colle ispade ; e dicovi che a grande 20 pena si diliverarono da lloro. Ma egli fedirono bene .cl. huomini e uccisenne ventisei inprima. Apresso questo, vennero303 nel campo topi ch’erano grandi bene come cornacchie* : quegli fecero loro [fol. 137 vb] molta pena, e diedero loro molto travaglio anzi ched egli gli potessero cacciare fuori delle logge, ch’egli entravano tra gli cavagli e tra l’altre bestie e mordealle incontanente, 25 ché sangue n’uscia, sì ccadeano morti ; di cotale natura304 erano quegli topi, ma gli huomini né lle femine non moriano perché egli fossero morsi da loro, ma lle bestie sì. 584. Come a lo stagno vennero uccegli bianchi quando egli fu dì Apresso la notte, quando fu dì vennero loro uccelli bianchi305 ch’erano grandi come astori, ch’erano chiamati dagl’Indiani niticoras* nella loro lingua : egli aveano lo becco306 e l’unghioni molto grandi, e di questi uccelli vi vennero grande abondanza, tanti che tutta la riva dell’acqua n’era coperta, 5 ma egli non fecero danno a cquegli dell’oste d’Alessandro nulla, anzi presero degli pesci dello stagno e stavansi per lo fiume, e non facevano altro danno, sì cche quegli dell’oste si stavano in pace. Così come io v’ò detto soferse tutta quella notte l’oste d’Alessandro grande travaglio e pena ; e quando lo giorno fu chiaro, tutte le maraviglie degli serpenti e delle bestie e degli uccegli ch’egli 10 avieno veduti sì sparirono e tornarono agli loro luoghi negli boschi, e llo re Alessandro fece pigliare coloro che llo guidavano, però ch’egli parea ch’eglino lo menassero per gli peggiori luoghi ch’egli sapessero, e fece loro rompere le braccia e le gambe e lasciogli istare ; e questo fece perché gli serpenti gli divorassero. Poi si mosse lo re con tutta la sua oste, e mossesi per andare verso 15 levante, per mei li monti307 di Canpions*, li quali erano loro presso ; e quando lo re vide l’alte montagne, egli domandò che gente abitava di là dalle montagne, e fugli risposto per coloro che nne sapeano lo vero, e dissero che in quelle montagne abitava una gente che ll’avea tratti là dal monte ad abitare308 303. Dans le passage li guatavano … vennero plusieurs lettres évanouies ont été repassées avec une encre plus claire. 304. -a surmonté par un signe oblique, sans doute accidentel. 305. -i semble -e retouché. 306. becco] beho 307. li monti] lo monte* 308. abitare] abitate
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lo ddio degli Ebrei, e questo avea fatto perché egli non uscisero mai. Lo re 20 domandò ond’egli v’erano entrati e quando v’andarono prima, ed egli gli fu detto ched egli nonn avea là mama’ una [fol. 138 ra] sola entrata, e quella era tanto forte ched egli non dottavano niuna criatura. 585. Come lo nostro309 Segnore udì lo priego d’Alessandro di chiuder la montagna
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Quando Alessandro udì ciò, egli si maravigliò molto fortemente, e disse poiché gl’iddei degli Ebrei odiano questa gente310, e che egli volea ched egli stessero là sanza mutarsi mai, egli l’aiuterebe tanto sed egli potesse che mai nonn uscirebero, o volesero egli o nno. Alora fece venire gli suoi maestri ingegnosi, e disse loro ched egli facessero calcina sì forte e ssì tegnente, che quando fosse murata mai non si potesse disfare, ché nne volea chiudere l’entrata di quella montagna, sì cche niuna persona mai no lla possa aprire né passare in niuno modo quando ella fosse murata. Li maestri videro quello che convenia loro fare, però dissero ad Alessandro che persona né criatura humana no lla poterebe311 fare, sì che quegli di là entro non ne uscissero in qualeche modo. Quando Alessandro intese ciò, egli stese le mani al cielo e fece la sua orazione a Dio, e disse che ss’egli avesse grande podestà come gli Giudei312 diceano, ed egli volesse che quella gente non uscisse mai di quelle montagne, ched egli gli chiudesse sì fortemente insieme, ched egli non ne potessero uscire. Incontanente che Alessandro ebe fatto questo priego a Dio, le montagne s’accostarono insieme sanza mostravi niuna via. Di ciò si maravigliò molto Alessandro, quando egli vide questo miracolo, come ciò potea essere, perchéd egli nonn avea mai veduta né conosciuta la grande potenzia di Dio ; ma però non credette egli i·llui, né non fece le sue opere, anzi fu indurato tutti gli dì della sua vita. Or pensate quello che dDio farà per voi che ssiete cristiani, se lli suoi comandamenti farete, quando per Alessandro, ch’era indurato, fece chiudere due montagne ch’erano più alte che Mungiobello* ! E sappiate che per voi farebe maggiore maraviglie313, se voi farete inverso [fol. 138 rb] lui quello che vo’ doverrete, sì ccome voi potete udire della vita d’i santi che facieno la sua verace volontà. 309. nostro] nostre 310. Ms. gengte avec g exponctué. 311. Ms. potrerebe, avec le premier r exponctué. 312. Giudei] dei* 313. g illisible à cause d’une tache.
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586. Come lo re Porrus, ch’era rimaso in Batre, si pensò di combattere con Alessandro Quando lo re Alessandro ebe ciò fatto, egli si mosse per tornare in Batre, nello reame dello re Porrus, lo quale era paese molto ricco d’oro e d’avere e di molte riccheze. Quando egli fu andato quattro giornate, le novelle vennero ad Alessandro che llo re Porrus avea ragunata314 la sua gente per combattere 5 co llui e colla sua gente, ched egli crede’ che egli n’avesse molta perduta negli grandi diserti d’India, e quegli ch’erano campati credea ch’egli fossero sì agravati delle forestiche vie, che non si potesse tenere contro a llui in battaglia. Intanto ch’Alessandro lo seppe, egli fece posare la sua oste venti dì, perché eglino pigliassero forza e ardire ; e llo re Porrus era presso loro colle sue tende 10 tese, fece per tutto l’oste d’Alessandro gridare lo bando che qualunque volesse guadagnare vivande venisse allo suo campo e conperassene arditamente, sanza niuna paura, e tutto ciò facea Porrus per sapere lo convenente d’Alessandro, e degli suoi huomini e dello suo afare. Per cercare e domandare questo, sedea egli molte volte alla porta della sua tenda, e dimandava chi venia dell’oste che 15 facea lo re Alessandro, e come la facea egli e gli suoi huomini ; e quando egli gli rispondeano, no gli diceano il vero degli suoi fatti, né di lui né degli suoi huomini, e quando egli tornavano adietro allo re Alessandro egli gli diceano tutte queste cose. 587. Come lo re Alessandro si contrafece e andò a vedere lo re Porrus Tanto andò la cosa, che Alessandro cambiò lo suo abito e acconciossi a modo di mercatante, che pare’ ch’egli andasse a comperare vivanda ; e per aventura avenne che llo re Porrus lo ritenne e domandollo che facea Alessandro, e di che ttempo potea essere, ed egli gli disse : « Alessandro è di tale tempo, 5 ch’egli si scalda nella sua tenda come huomo vecchio. » Quando Porrus udì ciò, egli rispuose come per argoglio, e disse : « Perché non prende egli guardia del suo tenpo ? » Alessandro [fol. 138 va] rispuose e disse : « Io non so quello ch’Alessandro s’à pensato di fare », chéd egli era uno povero mercatante di Mancedonia. Lo re Porru lo pregò molto, e promisegli grandi doni sed egli 10 portasse una lettera ad Alessandro. Alessandro gli disse e giurò ched egli gliele porterebe e darebbe sicuramente.
314. -un- tracé sur une tache.
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588. Come Porrus combatté un’altra volta con Alessandro
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Alora diede lo re Porrus ad Alessandro le sue lettere, credendo ch’egli fosse uno mercatante, ed egli allora tornò con esse alle sue tende, e di ciò fece cogli suoi baroni grande gioia. E quando venne la mattina, lo re Alessandro fece sonare corni e trombre, e fece acconciare la sua gente come per combattere, e faceano sì grande romore che tutta la contrada risonava. Questo seppe tosto Porrus, che ordinò la sua gente e molto gli confortò di bene fare, e disse loro ch’egli combattessero vigorosamente contro a cquegli di Mancedonia. Intanto fu ragunato l’oste da l’una parte e dall’altra ; poi si fedirono, ma gl’Indiani né gli Batreieni durarono poco contro a la gente d’Alessandro, li quali sempre erano usi di portare arme, e tanto andò la cosa che llo re Porrus fu isconfitto con tutta la sua gente, de la qual gente morì molta. Lo re Porrus fu menato pregione a lo re Alessandro, perché egli ne facesse la sua volontà. Porrus, ch’era isconfitto, fece molti umili sembianti dinanzi ad Alessandro, però che lo re Alessandro gli fece lieta cera, e perché egli gli perdonasse la sua offesa per la sua nobiltà, ed egli gli fece portare tutto lo suo grande tesaro, lo quale era molto e maraviglioso a vedere. Allora lo tolse lo re Alessand‹r›o, e diedene a la sua compagnia molto grande quantità, tanto che tutti furono ricchi ; e disse poi Porrus ad Alessandro : « Io vi farò guidare insino nelle diretane parte d’India », là dove ancora egli nonn era istato, là dove fu Ercules315 e Liber, e là dove egli misero le bones*, però che inprima non v’era istata niuna humana criatura. Quando Alessandro udì [fol. 138 vb] quello che Porrus gli promettea, egli ne fu molto alegro : alora gli rendé lo suo onore e lla sua terra, e lo re Porrus gli fece omagio, e inpromisegli di dargli tutto il tempo della sua vita trebuto e omaggio. 589. Come lo re Porrus menò Alessandro nelle parti d’Oriente
Egli non aspettarono più, anzi poco istante si mise in via Porrus ed Alessandro, e molti di quegli di Mancedonia per andare nelle parti d’Oriente, per vedere le maraviglie che Porrus avea loro dette. Quando316 l’oste fu molto andato, egli giunsero nelle diretane parti d’Oriente, là dove furono menati 5 per quegli che bene sapeano le contrade e che doveano mostrare loro le grandi maraviglie : ciò era due imagine d’oro che Ercules e Liber aveano fatte a simiglianza di loro medesimi, per ricordanza dello loro honore, e di ciò che quivi nonn era istata mai niuna criatura altri che lloro due, e che quivi era istato 315. -u- est mal tracé, s’il ne s’agit pas de -o-. 316. Ms. qando avec des retouches peu lisibles entre q et a, et peut-être un a suscrit sur q.
UNE TRADUCTION TOSCANE 227
lo deo d’Ercules e di Liber*, li quali aveano fatto quelle imagine. Quando 10 Alessandro le vide, sì lle isguardò e lodolle molto la loro fattura. Quando egli l’ebe assai guardate, egli le toccoe per vedere sed elle fossero corrotte per la loro grande grandeza, e quand’egli vide ch’elle erano marcite e pertugiate, egli le fece rintasare e rienpiere d’oro in quella sembianza ch’elle erano fatte*, però ched egli non si crucciassero ; e quando Alessandro ebe gl’idii apagati, 15 ed egli volle passare oltre, per sapere sed egli potesse vedere altre maraviglie ; ma quegli che là abitavano disseno che da ivi a lo grande mare che cigne tutta la terra avea poco altro che gran diserti, e selve e montagne piene di serpenti e di crudeli bestie e di spaventevoli. Alessandro disse che volea andare a cquello mare, per vedere sed egli potesse mettere là le sue navi per ritorniare e cercare 20 lo mondo, ma cquegli che sapeano*317 le diretane parte d’Oriente gli rispuosero e dissero che ll’uomo non vi potea entrare con navi nello grande mare, però che lla terra v’era bassa e puzzolente* e tenebrosa, né mai non v’era passato Ercules né Liber, [fol. 139 ra] li quali erano gli dei : però nonn era ragione che uomini mortali facessero quello che non volessero gli dei fare. Tuttavia passò 25 oltre Alessandro, e non lasciò per loro dire, però che non credette loro ; ma cquando egli vide le terre diserte e disabitate, egli tornò adietro e lodò gl’idii, ciò furono quelle imagine ; e quando egli ebe fatto ciò, egli disse a la sua gente ched egli volea andare alla sinistra parte d’India, però che voleano vedere tutte le grandi maravigliose cose. Tutto ciò acconsentì lo re Porrus, però ched egli 30 non volea che Alessandro credes‹se›318 ch’egli gli celasse niuna cosa319 che fosse buona né degna a ccontare inn altre contrade. 590. Come Alessandro andò inverso lo grande mare per rintorneare lo mondo Alora si mosse Alessandro colla su’ oste per andare inverso la sinistra parte d’India ; ma egli non furono molto andati, ched egli trovarono uno grande padule e crudele, e sappiate che quivi per lo grande calore del sole avea grandi paduli e canali d’acqua erbosa. Di questi paduli uscì loro adosso una 5 bestia grandissima, ch’ella avea lo dosso sì duro ched ella non temeva arme, assì foss’ella tagliente, ed avea due teste : l’una asomigliava a ppottaminiens, e l’altra a ccalcatrice, e l’una e l’altra era armata di buone corna. Quella bestia uscì fuori e incontrò due cavalieri : incontanente ched egli furono presso a la 317. La lettre e a été ajoutée au dessus, entre p et a. 318. Nous intégrons -se que le copiste a oublié en allant à la ligne. 319. niuna cosa] le nuoue chose*
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bestia, egli furono da llei morti320. Quando Alessandro vide ched egli no lle 10 poteano nuocere cogli spiedi, egli la fece asalire321 colle maze del ferro, e con queste fu ella conquista322 a grande fatica ; e quando egli l’ebero morta, lo re e lla sua gente la sguardò a grande maraviglia, però che mai nonn aveano323 veduta cotale cosa. Poi ch’egli ebero passato quello padule, ed egli giunsero nelle diretane [fol. 139 rb] parte d’India, che appellavano Bucinor*. Alora 15 comandò Alessandro che lle tende fossero tese sanza troppo indugio. In quello ch’egli s’intendeano ad aloggiare, quegli corridori ch’erano iti innanzi per avere legne e paglia per li cavalli tornarono a l’oste correndo e gridando ad alte boci, e diceano : « Armatevi tosto, ché ci à sì grande abondanza di bestie* per la foresta, che tutto lo campo divoreranno ! » Allora disse lo re Porrus ad 20 Alessa‹n›dro324 : « Di quelle bestie non à bisogno avere paura325, ma ttogliete troie e porci e menategli incontro agli leofanti, ed egli si metteranno incontanente a fuggire », però che ccotale era la loro costuma, che più dottavano troie e porci ch’altra maraviglia o cch’altra criatura. 591. Come gli leofanti assalirono l’oste d’Alessandro Quando lo re Alessandro seppe e intese ciò, egli comandò agli suoi cavalieri di Tesaglia ch’egli montassero a ccavallo e facessensi menare tutti gli porci dell’oste, e facessegli rugghiare e gridare e menassegli incontro agli leofanti e inverso le bestie che uscivano della foresta, e uccidessenne tante quant’elli 5 potessero. E Alessandro e Porrus andò a vedere co li altri cavalieri, e sì videro le bestie, le quali erano rosse e nnere. Incontanente che gli cavalieri le videro quelle bestie, egli fedirono i porci fortemente ; li porci cominciarono a rughiare, ed egli fecero sonare tutti gli corni e gli tamburi e lle trombe. Di ciò si ispaventarono sì quelle bestie, ch’elle326 cominciarono a fuggire adietro ; ma gli 10 Tesagliensi e gli altri327 cavalieri che ssediano in sugli loro destrieri seguirono le bestie vigorosamente, sì cch’egli ne presero e uccisero una grande quantità, per le gambe ch’egli tagliavano loro, e furono morti novicentoottanta 320. -i semble -a retouché. 321. asalire] a. colgli spiedi e* 322. -ta retouché par le copiste de façon peu claire. 323. nonn aveano] no(n)na aueano 324. Ms. Alessadro avec -dro ajouté à l’encre plus claire, probablement tracé sur un signe de ponctuation. 325. pa- surmonté par un signe semblable à un titulus. 326. ch’elle] chelgli 327. altri : ms. algltri avec gl rayé.
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UNE TRADUCTION TOSCANE 229
leofanti. E lo re Alessandro fece loro trarre tutte le corna e gli denti fuori della testa e della bocca, sì cche tutta Grecia e Mancedonia ne fu tutta aricchita e abellita dell’avorio ch’egli acquistarono allora ; e anche dicono e contano328 molti, [fol. 139 va] ma io non so sed egli è vero, che anche vi se ne truova di quello avorio che Alessandro acquistò alora. E quando egli ebero isconfitti gli leofanti, egli tornarono alle tende, e Alessandro fee porre tutti gli scudi intorno a le logge e gli asberghi per maggiore loro forteza, per le bestie salvatiche, e tutta la notte*, insino a la mattina, che llo sole fu bello e chiaro, e quando lo dì fu venuto l’oste cavalcò insino a uno piano là ove videro huomini e femine ch’erano lunghi .viiii. piedi, ed erano tutti ignudi e pelosi come bestie salvatiche : quegli erano chiamati dagl’Indiani Fanos329, e ssì viveano meglio inn acqua che in terra, e non mangiavano se nno pesci crudi, e cotale era la loro natura ; ma incontanente ch’egli videro che la330 gente s’appressava loro per parlare loro, si fuggirono incontanente a lo fondo del fiume, sì cche poi non se ne vide veruno. Poi trovarono inn una foresta bestie ch’erano chiamate dicenofalienes : bestie erano maravigliose, sì ccorsero loro adosso, ma cquando egli sentirono gli colpi delle saette che gli Mancedoniens gittavano loro, che tutte le tagliavano, elle331 fuggivano e più non davano loro noia. Appresso quella332 foresta trovarono grande disertina : alora vennero gl’indiani a lo re Alessandro, e dissegli che grave e pericolosa cosa erano le vie a passare più oltre, e più non v’avea niuna cosa dilettevole a vedere insino a lo grande mare. Alessandro andò pur’innanzi colla sua oste, apresso quivi a una riviera d’acqua, a .xxxvii. miglia, per abeverare loro e lle loro bestie, e per cuocere vivande, e quivi fece attendare le tende* ; e quando le tende furono poste, egli s’apparecchiarono d’albergare, sì ccome Alessandro lo comandò. Là dove le tende erano tese era lo più bello piano che fosse in tutte le diretane parti d’India, e dalla prima tenda potea l’uomo vedere la diretana ; e quando eglino furono tutti alloggiati, egli fecero lo fuoco grande e maraviglioso dinanzi a le logge, per cuo- [fol. 139 vb] -cere loro carne. Ma a cquella medesima ora gli convenne molto afrettare, però ch’era grande bisogno, ch’egli venne loro un sì grande vento di verso lo mare, che tutte le corde delle tende si ruppero, e lle tende caddero, e lle bestie e gli cavagli dell’oste si travagliaro molto di ciò, che lla grande forza del vento gittava sopra loro li tizzoni del fuoco e la fiamma accesa. Di questa cosa ebero 328. co- retouché et mal lisible, surmonté par un titulus superflu. 329. Fanos : ms. fanons avec le deuxième n exponctué*. 330. On ne comprend pas si le copiste a tracé lla, avec le deuxième l mal visible, ou un seul l avec trait descendant trop prolongé. 331. elle : ms. elglle avec g exponctué. 332. appresso quella] appresso in quella*
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le bestie ed eglino molto grande paura, però che di notte era loro avenuto sì grande tempesta, della quale per arme né per combattere non si poteano difendere. Lo re Alessand‹r›o domandò quegli della contrada sed egli sapeano se gli iddei erano crucciati inverso lui, che così fatta tempesta gli aveano mandato, 50 ed egli rispuosero che cciò nonn era per l’ira degli iddei, ma cciò avenia per lo calen d’ottobre, e cciò somigliava per lo tempo ch’era cambiato*. 592. Come Alessandro ebe grande pena inn occidente
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Quando Alessandro intese ciò, egli fece gridar per tutta l’oste che tutte le tende fossero tosto ricolte : a cciò fare ebero eglino grande pena, ché lla maravigliosa forza del vento gli contendea sì, ch’a pena lo poteano fare ; ma ttanto fecero ch’egli le ricolsero a grande pena il meglio ch’egli poterono. Poi si partirono di là, e ttanto andaro ched egli giunsero a una vallata molto dilettevole, e intendete ched egli vi furono venuti †lo tempo albo†*, lo quale gli avea molto gravati, non solamente a le genti, ma anche alle bestie ched egli aveano – salvo che gli leofanti, però che nn’erano usati – che grande allegrezza n’ebbero del vento e della tempesta ch’era loro abonacciata* ; e quando egli ebbero aparecchiato, egli si puosero a mangiare, però ched egli n’aveano grande mistieri. E quando venne al vespero, egli si cominciò loro sì grande freddo, che mai no ll’avieno sì grande auto, ed egli cominciarono incontanente a fare fuoco sì grande che a vedere egli parea una maraviglia. Apresso un poco cominciò sì forte a nevicare, ch’egli parea una grande maraviglia : di quella neve agravarono molto le tende, tanta ne tramise, e sanza fallo elle sarebbero cadute, sed e’ non fossero gli cavalieri e gli pedoni che lla faceano cadere e iscalpitavano333, [fol. 140 ra] e lle bestie simigliantemente ; e sappiate che molti ne sarebbero morti, sed e’ non fosse istato che venne una ismisurata acqua, la quale venne molto subita, e fu sì grande acqua che tutta la neve disfece. E quando la neve fu disfatta e l’acqua fu ristata, egli avenne loro una grande maraviglia di verso occidente, ched egli discese da nuvoli ch’erano inn aria fuoco in tizzoni, sì cche tutta la contrada aluminava, e venia lo fuoco tutto ardente verso le loro tende. Di ‹ciò› ebero egli grande paura, e furonne molto ismarriti, però ch’egli credettero ch’egli ardessero le tende ed egli ; ma llo re fece loro tôrre drappi molli per porre dinanzi al fuoco e per contastarlo, ched elli nonn entrasse nel campo. Allora domandò lo re Alessandro* onde così crudele aventura venia loro, e ss’egli era usanza ch’avenisse a la contrada o s’egli era per ira che gl’iddei avessero contra a lloro ; ed eglino rispuosero e dissero che cciò nonn era per 333. Le l de iscalpitavano est ajouté au dessus de la ligne.
UNE TRADUCTION TOSCANE 231
costume della contrada, anzi era per l’ira degli iddei, però ched egli era huomo 30 ed avea trapassate le buone imagine*, ed era ito più334 oltre e più adentro di loro. A la fine, quando lo re seppe questa cosa, egli fece la sua orazione a Dio*, e fece fare sagrificio perché gli iddei non si crucciassero. Incontanente fu lo fuoco e ll’altre pistolenzie ristate loro, e venne la notte bella e serena. 593. Come lo re Alessandro fece soppellire coloro ch’erano morti per la grande neve Lo re comandò che grande fuoco fosse acceso per le tende, e poi si puosero a mangiare quegli ch’erano arditi, ché gli codardi erano sì ispaventati, ch’egli non aveano volontà di mangiare. Là istette l’oste ad asettarsi de lo re Alessandro tre dì interamente, e già in questi tre dì nonn apparve loro sole, 5 anzi v’avea sì grande torbato, cioè nebbia, ch’a ppena vedea l’uno l’altro. E quando venne lo quarto dì, lo sole apparve loro ; lo re fece trovare li cavalieri ch’erano morti per la neve e fecegli soppellire, poi fece partire l’oste, e tanto camminaro, ch’egli giunsero alle grandi montagne le quali duravano insino a Etiope, e llà trovarono inn una pietra bigia una fossa, là dove dimorò gran 10 tempo Ercules e Liber [fol. 140 rb] tanto quant’egli istettero inn India. Allora venne uno indiano a lo re, e sì gli disse ched egli non vi lasciasse entrare niuno degli suoi huomini in quello santo luogo là dove gl’iddei erano abitati, ché bene era certa cosa che qualunque v’entrasse entro al terzo dì morrebe sanza fallo. Molti furono che non vollero credere agl’indiani, sì cche molti ne perde15 rono la vita, che v’entravano entro e incontanente ch’egli v’erano entro sì ppigliava loro una febbre della quale egli moriano in capo degli tre dì. Là fece lo re Alessandro orazione agli suoi iddei, ched egli lo quale era re di tutte le terre, gli consentissero a ttornare in Mancedonia, a la reina Linpias sua madre ; ma cquesto priego335 fu vano, chéd egli non vi tornò, sì ccome voi udirete innanzi. 594. Come lo re Alessandro si partì e tornò adietro per andare in Mancedonia* Quando lo re ebe fatte e finite le sue orazioni, egli domandò se di là da cquelle montagne avea veruna cosa maravigliosa, la quale fosse da contare o da mettere inn iscritto : l’indiani gli dissero ched egli non v’avea veruna cosa di che l’uomo dovesse molto parlare. Quando lo re l’intese, egli comandò a la 334. i de più tracé un peu maladroitement, mais le mot est bien compréhensible. 335. Priego : g semble un q corrigé.
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5 sua gente ch’egli atorciassero l’arme e aparecchiassensi di tornare indietro inn India. Incontanente fu fatto lo suo comandamento e misensi in via, e gl’indiani gli guidavano il meglio ch’egli seppero ; ma egli non furono molto andati, quando due vecchi huomini d’India vennero loro incontro ; coloro domandò Alessandro sed egli sapeano niuna cosa maravigliosa, ed egli rispuosero e dissero 10 che in diece dì egli poteano andare in tale luogo, là dove egli vederebbero alcuna cosa, la quale è sì maravigliosa, che chi no lla vedesse no lla poterebbe credere ched ella fosse verità. Ma la via era troppo grave per avere acque dolci a ttante genti e a ttante bestie, ma egli vi si potrebbe andare con .xl . huomini, però che molto era la via istretta e piena di serpenti e di diverse figure*. Quando lo 15 re Alessandro udì così parlare questi vecchi, egli fu molto lieto nello suo cuore ; alora cominciò loro a dire molto dolcemente perch’egli no gli celassero le maraviglie le quali egli gli aveano dette, e disse loro : « O voi due huomini vecchi, ditemi che cosa è ccuella che voi dite, [fol. 140 va] ch’è così maravigliosa e cche voi tanto lodate. » Alora rispuose uno degli vecchi e disse : « O re Alessandro, 20 se ttu vuogli andare colà dove noi ti diciamo, tu vedrai due alberi sagrati inn onore del sole e della luna, e sì parleranno teco o vorai indiano o vorai greco, e da loro potrai sapere di tutte l’aventure del male e del bene che tti debbono avenire in tutti gli dì della tua vita. » Quando lo re udì contare a quegli due vecchi quella così maravigliosa cosa, egli credette ched egli lo volessero ingannare, e sì 25 disse : « Ora son’io a molto grande inganno, ched io sono andato da levante a ponente per la mia grande forza e segnoria, ed ora mi vogliono ingannare due huomini per la loro vecchiezza e per le loro false bugie*. » Gli vecchi dissero e giurarono per lo loro saramento, tanto quanto eglino più poteano, ched egli no llo ingannavano : « Ma voi potete dire e intendere quello che vi piace, e sse 30 voi vi volete andare, in poco tempo saprete la verità o lla bugia. » 595. Come Alessandro si partì dell’oste per lo consiglio degli suoi cavalieri e baroni Quando gli alti huomini ch’erano con Alessandro336 udirono ciò, ‹tanto lo pregarono›* che llo re fece iscegliere .xl. milia huomini arditi e combattenti per menare seco a vedere gli alberi che gli vecchi gli aveano detto, e tutte le sue alt‹r›e* genti e le bestie e lo re Porrus fece lo re Alessandro tornare inn India, 5 e comandò che llà l’aspettassero, chéd egli tornerebbe adietro lo più tosto ched egli potesse. Così si partì Alessandro co la grande oste, ed entrò per337 lo 336. con Alessandro] cholessandro 337. per semble retouché ou réécrit, pour remplacer des lettres évanouies.
UNE TRADUCTION TOSCANE 233
diserto per lo consiglio degli due vecchi, gli quali gli conduceano e guidavano lo meglio ch’egli sapeano per le grandi disertine, là dove lo re e lla sua gente averebbero auto grande disagio d’acqua, sed e’ non fosse ch’egli la portarono 10 co lloro. Così cavalcò lo re Alessandro e lla sua gente per lo grande diserto, là dove egli trovarono338 tanti serpenti e bestie crudeli di sì diverse maniere, ched egli non si potrebe dire né contare, e ciascuna avea lo suo nome secondo la lingua indiana ; ma cciò non bisogna di dire né di scrivere. 596. Come lo prince* indiano lo quale guardava li alberi venne ad Alessandro
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[fol. 140 vb] Tanto menarono li due vecchi lo re Alessandro e la sua gente, che al decimo giorno vennero in quelle parti dove gli alberi erano : molto era bello luogo e larga contrada, e sì v’avea uno antico bosco maraviglioso e bello, nel quale avea albori di tale natura, che quegli che stavano in quella contrada ne coglievano lo ’ncenso e lo balsimo ed altre molte care ispezie, delle quali molte avieno. E Alessandro guardò a lato a cquello bosco, e vide huomini e femine con diverse vestimenta, ciò era di peli di bestie li quali si chiamavano pantere, e di pelo di tigri taccati di diversi colori bai ; e sappiate che quegli vestimenti nonn erano a la loro maniera tagliati né cuciti, anzi erano coperti di pelli tutte intere, dinanzi e di dietro sanza tagliatura e sanza costura. Lo re Alessandro gli fece domandare che gente egli erano, ed egli rispuosero a ccoloro che gli domandavano, e dissero ch’egli erano indiani e ched egli abitavano in quella contrada ; e in quello che Alessandro intendea come coloro gli diceano la loro natura in lingua indiana, li prenci che guardavano gli due albori li quali Alessandro cercava, ch’erano in quella foresta, aparve loro dinanzi, ch’erano lunghi diece piedi, ed erano neri poco meno come pece, e li denti aveano lunghi e pugnenti e ttondi come di cane, e non aveano nullo vestimento altro che di loro medesimi peli, onde le loro carni erano coperte. E incontanente ched egli videro lo re, egli lo salutarono in loro lingua, e donmandarolo quello ch’egli andava caendo per quella contrada ; e lo re rispuose e disse ched egli andava per vedere gli santi alberi dello sole e della luna, e cciò era tutta la cagione dello suo viaggio. Li pre‹n›ci rispuose e disse sed egli era casto, ched egli potrebbe entrare nel santo luogo dove sono gli alberi. Intorno ad Alessandro avea tre cavalieri, gli più privati339 della sua masinada ; lo princi disse … 338. trovarono] non trouarono 339. Les lettres iv de privati sont en réalité des graphèmes peu lisibles, à cause d’une retouche qui probablement vise à corriger une erreur ou à combler une petite lacune.
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Histoire ancienne jusqu’à César ou Histoires pour Roger
(lacune de deux fol.) [fol. 143 ra] [ch. 603] co llui si combatterebe corpo per corpo sanza fallo ; e così ordinarono il dì che lla battaglia si dovea fare. Allora si partì Porrus, e ‹mandò› lla sua gente da Batre e d’India*, per vedere la battaglia che dovea essere tra Porrus ed Alessandro. 604. Come gli due re vennero armati a la battaglia
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Quando lo giorno che lla battaglia era ordinata fu venuto, venne armato lo re Porrus e lo re Alessandro per combattere, ed erano in su due ricchi de strieri, e molto fu bene la340 cosa divisata dall’una parte e da l’altra ; e quando questa cosa fu ordinata, egli s’avisarono. Alora fedirono gli cavagli degli sproni, e venne l’uno341 inverso l’altro co le lance abassate, e fedironsi insieme ; poi fecero colle spade tagliente e molto combatterono insieme, ma a la fine Alessandro vinse lo re Porrus e ucciselo, lo quale averebbe molto volontieri chiamato mercé, se llo re Alessandro l’avesse consentito. E sottomessa tutta India a la sua segnoria*, là dove Alessand‹r›o prese tanto oro ed argento e pietre preziose, ch’a pena si potrebbe dire, e quando egli ebe messe le sue guardie nelle fortezze, egli si mise a la via per andare verso Etiope, a la reina Candaice, che d’India tenea una parte e che molto era bella di tutte fatture, sì cche a ppena si sarebbe trovata sì bella criatura. Questa reina Candaice avea udita la grande nominanza d’Alessandro, sì ll’amò nello suo cuore ; e però avea ella mandato dietro ad Alessandro uno molto buono intagliatore d’imagine, e comandogli ch’egli sguardasse lo re Alessandro ed avisasselo bene in tutte le sue fatteze e contenenze, e poi intagliasse una simile figura il meglio ch’egli lo sapesse contraffare. Quegli, ch’era savio e molto buono maestro, fu e istette grande tempo nell’oste d’Alessandro, e contrafece molto bene la sua sembianza e tutta la sua contenenza, e poi tornò adietro alla reina Candaice, e sì lle diede privatamente tutta la figura d’Alessandro, sì bene intagliato e sì bene figurato di tutte fatteze, ch’ogni persona averebe conosciuto lo re Alessandro per quella figura. Quella imagine tenea la reina Candaice nella sua camera a grande onore, però ch’ella amava molto lo re e lla magine, nella cui simiglianza ella era fatta.
340. bene la] bella* 341. l’uno] luna
UNE TRADUCTION TOSCANE 235
[fol. 143 rb] 605. Come lo re Alessandro racquistò a cCandelo la moglie
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Quella reina Candaice avea due figliuoli : lo maggiore avea nome Candalus, e llo minore avea nome Carogarus, e amendue aveano moglie. Candalu avea per moglie una molto bella donzella, la quale gli avea tolta uno grande barone che ttenea grandi terre inn Egitto e inn India. Garogarus avea una delle figliuole dello re Porrus per moglie, la quale avea nome Cilfane*. Allora ch’Alessandro venia342 della profonda India, venne Candalus a llui nell’oste a lamentarglisi come la moglie gli era issuta tolta. Lo primo cavaliere ch’egli scontrò si fu Alessandro, e llui domandò343 dov’era lo re Alessandro, che per cortesia gliele insegnasse, ed egli lo domandò perch’egli lo volea, e dissegli ch’egli lo menerebbe là dove egli era e potrebegli parlare. Allora lo menò dinanzi a Minidon, e dissegli : « Cuesti è Alessandro. » Allora gli contò tutto lo suo bisogno, e bene dovea fare lo suo priego e atarlo344 vendicare quella offesa ; e Milidon facea atti e riggimenti come s’egli fosse Alessandro, e Alessandro come s’egli fosse uno suo cavaliere. Ma Alessandro cominciò a dire a Milidon come s’egli fosse suo segnore e disse : « Messere, pigliate gente e mandatela con questo giovane, sì cch’egli si vendichi dell’onta che gli è issuta fatta e facciaglisi rendere la moglie alla sua volontà. » Lo re medesimo andò con Candalus, ma egli si celò e fecesi chiama’ Candies. In quello ched egli era messo allo cammino, e llo re lo dimandò dello suo afare e della sua contrada. Tanto andò lo re Candies, cioè Alessandro, con Candalus, ched egli giunsero alla città di colui che avea tolta la moglie a cCandalus, e asediò quella città con grande forza, tanto ch’egli la prese e rendé la moglie a cCandalus, e ccolui che gliele avea tolta apiccò per la gola a la porta. 606. Come la reina Candaice conobbe Alessand‹r›o345 per la imagine ch’ella avea di lui Apresso questo, Candalus, che molto l’amava346 e credea veramente ch’egli f‹osse›347 Candiesse, uno barone d’Alessandro, e non credea ch’egli [fol. 143 va] fosse Alessandro, e però lo menò a vedere a la reina Candaice sua 342. -n- couvert par une tache, mais lisible. 343. d-couvert par une tache. 344. atarlo] atarmi 345. Nous lisons Alessando et intégrons ‹r› ; dans le manuscrit le d semble suivi par un seul graphème peu lisible. 346. ama- peu lisible ; P et P13 donnent amoit. 347. Nous intégrons ‹osse›, car ces lettres ont disparu.
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madre, la quale era venuta loro incontro uno grande pezzo. E incontanente 5 ch’ella lo vide, e lo figliuolo le disse ched egli era Candes, uno barone dello re Alessandro, ed ella incontanente conobbe che cciò era bugia, anzi conobbe certamente per la imagine ch’ella avea ched egli era lo re Alessandro. Alora lo menò la reina Candaice nella sua città e nelle sue ricche sale, e poi nella sua ricca e bella camera, e fuvi co llui sol’a sola, e sì gli mostrò la sua imagine, 10 la quale era fatta a la sua somiglianza ; e poi gli disse : « Re Alessandro, ora potete voi sapere certamente ch’io era cupida di parlare con voi e di voi avere quand’io vi feci contraffare, ché in niuna maniera io non potea fare niuna più alta cosa per vedervi sempre, e perché mi ricordasse di voi* e per avere voi in mia balìa, che ssiete segnore del mondo ; però vi priego che voi non abiate 15 veruna vergogna né niuna paura di niuna criatura, tutto abiate voi morto lo re Porrus, la cui figlia lo mio minore figliuolo avea per moglie, ché lla fede e lo grande amore che voi avete portato a cCandalus mio figliuolo io vi lo guiderdonerò a mio podere in tutti gli dì della mia vita. » Lo re Alessandro guardò la imagine per grande maraviglia, e molto si maravigliò della beltà della reina, 20 la quale s’umiliò verso lui a ttutto suo podere, ed a la volontà dello re di ciò ched egli volesse di lei fare. 607. Come la reina Candace donò ad Alessandro ricchissimi presenti Apresso queste parole, la reina Candaice menò lo re Alessandro fuori della sua camera, nelle sue sale là dove le tavole erano poste, e ivi si puosero a mangiare con molto grande gioia. Garogarus348, lo figliuolo della reina, disse a la sua masinada* : « Questi è lo re Alessandro, lo quale uccise lo re Porrus, la cui 5 figliuola io ò per moglie ; ond’io ne voglio349 fare vendetta ! » Ma la reina disse che ciò non pensasse egli, ché [fol. 143 vb] questi nonn era Alessandro, anzi era uno suo barone, « lo quale è venuto per vendicare l’onta dello tuo fratello e degli suoi vitoperi ». E quando la reina ebe pacificato lo suo figliuolo, parlò assai collo re a solo a solo ; e quando ella gli ebe detta la sua volontà e gli suoi 10 fatti, e sottoposta a la sua volontà ‹lei›* e lla sua terra, egli le disse ch’egli se ne voleva andare sanza più istare, ed ella gli donò molti ricchi presenti d’oro e d’ariento e di pietre preziose, e sì gli donò trecentocinquanta leofanti, e sei leopardi dimestichi, e ottanta cani, e centoventi pantere, e molto altre bestie dimestiche le quali sono molto crudeli quando sono salvatiche.
348. Ms. Gharogharu, avec un petit signe diagonal au dessus de u, qui semble remplacer -s. 349. -io évanoui.
UNE TRADUCTION TOSCANE 237
608. Come lo re Alessandro prese Amansone Apresso questo si partì lo re Alessandro dalla reina Candace, e sì andò egli e lla sua gente verso Amansone per vole’ sottoporre a la sua volontà quello reame, sì ccome egli fece a la fine, ché lla reina, la quale avea udita la boce di lui, gli venne incontro e ricevette la sua terra da llui, la quale ella gli diede 5 per tale patto, ch’ella fosse sotto lui e rendessegli trebuto. Ma innanzi ch’egli venisse là, sì vinse egli in battaglia gli Anestenens e gli Gangiriens, li quali egli sconfisse tutti colla sua ardita gente ; e quando egli venne agli Cofidoinniens, sì gli trovò molto grande gente e che grande briga gli diedero ; ma a la fine egli gli vinse tutti. Di quivi andò poi a lo fiume lo quale è chiamato dalla scrittura 10 Agasmuir, e sì fece mettere in questo fiume lo suo navilio, e vinse ed isconfisse gli Gessoniens e lla città ch’Ercules avea fatta* ; e sì nn’andò collo suo navilio insino a lo grande mare. E gli Maldieni e gli altri che abitavano in quelle parti avieno tutti ragunate le loro genti insieme per combattere con Alessandro, ch’erano ottantamilia huomini a ppiè, bene armati, e sessantamilia a ccavallo, 15 sì ccome Orazio* dice. 609. Come lo re Alessandro isconfisse le pulcelle in battaglia, li Maldieni e quegli che ss’erano ragunato co lloro Co coloro si combatté Alessandro molto duramente, e molto fu orribile la battaglia ; ma a la fine gli sconfisse Alessandro, ma bene costò loro caro, ché molta perderono della loro gente. E quando quella grande battaglia fu finita e lo re ebe presa [fol. 144 ra] la grande preda e lo grande avere, egli 5 venne con tutta la sua oste dinanzi a la loro città, la quale era chiusa di ricche mura e di nobole fortezze, ma egli credea ch’ella fosse sola di gente, però che tanti n’erano stati vinti a la ismisurata battaglia. Lo re, che credea ch’ella fosse vota, fece ponere allo muro della città una iscala350 e montovi351 suso sanza compagnia352, e intrò nella città tra gli suoi nimici ; e quando egli fu gittato 10 tra loro, egli l’assaliro sì duramente da tutte le parti, ch’a ppe’ si potrebbe dire, e come egli si poté difendere contro a lloro, e come egli poté tanto so stenere gli colpi delle lance e degli ispiedi ch’egli gli lanciavano tanti, e come egli non si spaventò dello romore e delle grandi grida ch’egli gli facevano da tutte parti, e ccome egli si poté difendere da ttanti migliaia d’uomini che 350. iscala] ischarala 351. e montovi] e monssesi emontoui*. 352. Signe cruciforme au dessus de pa de compagnia (ms. chompangnia).
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15 ll’assalivano da tutte parti ; ma cquando egli si vide tante genti d’intorno, egli s’accostò a uno muro e sì ssi difese molto grande pezzo, tanto che lla sua gente ruppero le mura e sì llo vennero a soccorrere là do’ egli sentirono lo romore. 610. Come lo re Alessandro fu fedito d’una saetta
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A cquella battaglia fu fedito lo re Alessandro sotto la poppa d’una saetta duramente, ma per la grande ira ch’egli n’ebe sì ferì egli tra gli suoi nimici, e uccise colui che ll’avea fedito. Alora furono tutti isconfitti quegli della città, e non vi rimase niuna criatura ad uccidere ; poi si partì lo re Alessandro di là co la sua gente e co lo suo grande navilio, e tanto navicò lungo lo mare, ched egli venne a una ricca città, grande e bene popolata, e bene forte di mura e di torri : di quella città era re uno ch’avea nome Ambira, che segnoreggiava tutta la contrada. Quella città asediò Alessandro co molta pena, e molta fatica gli diè anzi ch’egli la potesse pigliare, ché quegli che lla difendiano saettavano a cquegli dell’oste saette avelenate delle quali egli moriano incontanente. Lo re, che non sapea che ssi fare, vide una notte in sogno, e fugli in quello sogno mostrata una erba per la quale le sue genti si poteano aiutare dello veleno : lo re fece cercare dell’erba, e quando [fol. 144 rb] l’aveano, sì lla metteano nelle fedite, onde in‹conta›nente gueriano. Per quella cagione resse ‹Alessan›dro l’assedio a cquella città tanto ch’egli la p‹re›se per forza ; e lle sue genti non temevano le s‹a›ette* che quegli della città saettavano loro. Quando Alessandro ebe così tutta India intorniata per li grandi fiumi, sì non trovò navilio* per insino a lo grande mare che llo mondo cigne, ed ebbe tutte le diverse contrade conquistate e sottoposte alla sua segnoria, sì ccome voi avete inteso qua adietro, egli comandò agli suoi maestri che nelle diretane parti della terra egli mettessero bones tenente d’oro*, e oltre a cquelle le quali avea messe Ercules e Liber, e se niuno vi passase* sì fece iscrivere tutti gli fatti e l’opere ch’egli avea fatto inn India. 611. Come lo re Alessandro se n’andò in Bambillonia Quando lo re Alessandro ebe così conquistata tutta la terra d’Oriente e tutta India insino a lo grande mare che cigne tutto lo mondo, e lle strane nazioni e le grandi barbarine*, sì ccome voi potete udire, egli si mise nello grande fiume ch’è chiamato Indus, e di quello fiume è detto353 tutto lo 353. -o peu clair, probablement retouché, semble -a.
UNE TRADUCTION TOSCANE 239
5 nome a India ; e sì venne colle sue grandi oste, e tanto fece ch’egli signoreggiò .xii. reami. Alora non dimorò più, anzi pensò d’andare nella grande Bambillonia, però ch’ella gli parea capo di tutto lo mondo per antichità e per ricchezza e per nobiltà, avegna354 ch’egli avesse fatte .xii. città e tutte erano chiamate Alessand‹r›ia solo per lo suo nome, le quali erano forti e 10 bene popolate e bene murate. Quand’egli fu venuto in Banbiglionia e lla città gli fu arenduta a la sua volontà e fare lo suo comandamento, tutte le genti del mondo là dounque egli nonn era mai istato lo dottavano per la sua fierezza, ché gli reami e le città lontane gli mandavano gli loro amba sciadori e mandavagli dicendo ch’egli voleano fare la sua volontà ed essere 15 sotto la sua segnoria. E così fecero tutti quegli dello reame d’Africa e di tutta Ispagna, e di tutto Galle, e di più luogora di Lombardia, e dell’isola di Sardigna e di Cicilia, così grande paura avieno, e di tutte l’altre parti del mondo, sì cche gli cammini erano tutti pieni d’ambasciadori gli quali andavano a llui im Bambillonia. Lo re Alessandro, che llo suo cuore avea levato 20 [fol. 144 va] ‹in gra›nde grolia, mandò per tutti gli suoi alti baroni ‹per fa›re grande corte355 e grande festa, per mostrare ‹la› grande* podestà e la grande ricchezza e lla grande segnoria ch’egli avea, e per sapere sed egli fosse niuna contrada o niuna città che no llo ubbidisse, perché ne volea pigliare vendetta. E sappiate ched egli no gli era uscito di mente il detto che gli 25 albori gli aveano fatto, li quali gli aveano annunziata e detta la sua morte ; ma egli credea certamente ch’egli si dovesse mutare la sua ventura e llo suo distino, e cche niuno huomo non ardisse di fare cosa per la qual egli dovesse perdere la vita. E nonpertanto356 non rimase ched egli non dottasse molto la morte, la quale gli era dinunziata e promessa, ma non ne facea niuna vista, 30 anzi avea ragunati tutti gli suoi amici e tutti gli suoi alti baroni per tenere alta corte e per essere più sicuro. 612. Come lo re Alessandro morì del veleno ch’uno servo gli diè* bere In quello dì che llo re Alessandro dubitava più di perdere la vita, secondo ch’egli avea inteso dagli alberi, sì comandò a li più cari amici ch’egli avea, e di cui egli credea che più l’amassero, che llo dì lo dovessero servire, ed egli dissero di farlo molto volontieri. Ma Antipas, a ccui egli avea data a guardare 5 tutta Grecia e ad esserne segnore, e Deuspater, cui lo re amava tanto quanto 354. avegna] aue(n)ggnia avec le premier g exponctué. 355. corte] chore 356. nonpertanto] no(n)p(er)quanto . p(er)tanto
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niuna criatura e ccui egli credea alzare in segnoria ed in corona, questi .ii. gli diedero lo dì a bere veleno, per lo quale egli morì ; ma innanzi ch’egli morisse, sì assegnò egli a ccoloro che ll’aveano servito città e reami, ed eglino si mantennero dopo la sua morte molto malvagiamente tra loro, ché mai poscia nonn 10 amò l’uno l’altro, né in pace non si tennero dopo la morte dello buono re Alessandro, anzi si toglie’ le terre insieme l’uno a l’altro357 qual meglio potea, e molti la vita, sì ccome voi udirete qua innanzi se a voi piacerà. E sì vi dirò chi egli furono quegli che ssi guerreggiarono, e quali reami e tterre egli tennero, ché della morte dello re Alessandro non voglio io più iscrivere, né del duolo 15 che nne fecero gli baroni, se non tanto solamente che molto se ne dolsero per lo suo valore e per la sua prodezza ; e lle sue serocchie e lla sua madre lo piansero sopra ogni [fol. 144 vb] persona. Quando lo re fu arso e messo nella sua tomba, la quale fu molto ricca sanza più dire d’oro e d’argento e di pietre preziose, e lo grande duolo fu ristato, ciascuno se n’a‹n›dò tostamente nella 20 contrada ch’a llui era divisata. 613. Come gli baroni d’Alessandro si partirono quand’egli fu morto e in che terre se n’andarono Molto è dimenticato chi fa bene tosto : ciò fu lo re Alessandro*, ché sì tosto come la cenere che ssi fece di lui fu messa nella ricca sepoltura, la quale era bella e nobile, sì ssi partirono tutti gli baroni, e ciascuno n’andò nella sua contrada la quale gli era loro donata. Tolonmeo n’andò inn Egitto, che 5 fu il primo, e ttenne d’Africa e d’Araba una grande parte. Fiolotes andò in Selite, e Triolous andò in nell’altro Egitto ch’è presso a la terra che tTolonmeo tenea, inn un’altra parte d’Arabe ; e Filosapas andò nell’altra terra delli Riens, che molto era bella e piacente ; e Utropater se n’andò in Medelapus Grat ; e Elamenor se n’andò in Perdica per tenere la segnoria. Escuis se n’andò 10 a Sausan, a una gente ch’erano molto arditi ; nella grande Sigre se n’andò Antigus, lo figliuolo di Filippo (non lo padre d’Alessandro) †ed Enschile il quale fu re e segnore† e Casande se n’andò nella terra d’Oriente ; e Menadus ebe Libe, e Leones ebe lo minore Frigre, Latans e tutta la terra lungo la marina. Eumede se n’andò a cCapadoce e Fagliome, la quale gli era donata ; e 15 Casandre, lo figliuolo d’Antipatris, fu segnore degli Assiriens colla sua masinada, e Sulcus, lo figliolo d’Anchiocitan, ebe Alessandria, la quale è sopra lo fiume Gramicus, là dove Alessandro avea posto lo campo quand’egli vinse Daire in Batre, e la diretana parte d’India ebe altressì. Cassille ebe la terra 357. Nous transcrivons a l’altro, mais la préposition a est illisible à cause d’une tache.
UNE TRADUCTION TOSCANE 241
la quale era tra due fiumi, l’ono avea nome Idaspen e l’altro Idon, là dove 20 abitavano le genti che ssono chiamati Assire, de li quali io v’ò parlato, che Alessandro trovò di sì buona maniera. Fitol, lo figliuolo d’Angoris, ebe la città di Scalori, la quale è fondata inn India e distinge grande terre e grande segnorie, Eufrates e Aspuponens, ciò sono una gente ch’abitano a la fine del mondo : questi sono una gente da battaglia. E Siburgus li Arogamens e gli 25 Sordiciamens : questo popolo è di molto crudele maniera. Perdicas ebe tutta la terra dello re Alessandro, ciò fu Mancedonia la più grande parte*. Tutti quegli che voi udite nominare, e Antiocis co loro, lo quale avea tutto lo reame d’Erminia, tutti costoro si crucciarono insieme dopo la morte d’Alessandro, così come voi udirete, per la loro fellonia ; e sì vi dirò inprima perch’egli fue 30 la discordia, e sì vi d‹i›rò perch’egli si combatterono tra loro [fol. 145 ra] e perché fu l’odio onde mai pace non vi fu. Tutto ciò fu per una lettera la quale Alessandro fece fare innanzi ch’egli passasse di questa vita : ciò fu ched egli comandò che tutti quegli ch’erano in pregione fossero diliberati e franchi ; questo fu lo cominciamento della discordia, ché gli alti huomini delle città di 35 Grecia temeano358 quegli ch’erano in pregione, a ciò che quando egli fossero a libertà nelle loro contrade delle quali egli erano cacciati non si pensassero di vendicare degli mali de le follie ch’egli aveano fatte. Ché allo cominciamento si rubellarono quelli d’Antenes, che aviano ragunata tanta gente, ch’erano trentamiliadugento huomini*, sì richiesero gli loro amici, quegli di 40 Podostanie, e a li Cicomens, e quegli d’Arges*, e di più altre contrade e città, le quali erano venuti loro ad aiutare, e sì andarono incontro a Antipratum, lo quale avea tutta Grecia im balìa ; e all’andare che egli faceano, sì scontrarono quegli che lo duco Antipatus avia mandato, che llo venia ad aiutare, li quali gli menavano grande gente di quegli della minore Frigrige*. Con quegli combat45 terono gli359 Attenieni e isconfissegli, e tolsero loro grande avere e lle grandi prede ched egli aveano menate, e fuvi morto lo duco Leomedes : questo fu lo cominciamento della prima battaglia. Gli Attenieni per questa cosa innorgoglirono molto, sì assediarono Ampatrum ‹in›360 uno forte castello lo quale era lungo lo mare, e sì non se ne sarebbero levati insino a ttanto ched egli no 50 ll’avessero auto per forza, sed e’ non fosse una aventura la quale avenne loro dello loro duco, ch’avea nome Leostenes, lo quale morì d’una saetta al primo asalto ; però se ne partirono gli Attenieni.
358. temeano] teneano* 359. con quegli c. gli] quelgli c. agli* 360. Nous intégrons d’après le texte français de P13, en un fort chastel (presque égal à P, 95, 41).
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614. Qui diremo delle grandi battaglie che furono tra lle genti d’Alessandro
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Infra cquesto asalì Perticas la città di Capadocia, e sì vinse lo re che lla tenea, ch’avea nome Euminadus*, ch’era nello reame di Pafigoine ; ma Perticas non guadagnò molto altro che onore e vettoria, e sì fu fedito a morte nel pigliare la battaglia e la terra, ché quando quegli della città videro ch’egli non si poteano difendere e ch’egli convenia ch’egli pur fossero presi, egli misero lo fuoco nella città medesima, e sì ss’arsero lo loro a- [fol. 145 rb] -vere e lle loro bestie*, perché non voleano che llo re Perticas se n’alevasse, né egli né lla sua gente, del loro avere, né avere loro per servi*. Apresso questo sì cominciaro grande guerra tra Perticas e Antigonun, li quali erano anmendue dello reame di Mancedonia, sì distrussero anzi che ll’oste fossero ragunate molte ricche città e ccastella e ville andando l’uno sopra l’altro ; così durò questa cosa molto grande tempo, e furono molto in grande disagio in qualunque parte fosse inn Asia e in tutta Mancedonia. Poi se n’andò Perticas con tutta la sua oste inn Egitto ; ma tTolonmeo, che ll’aveva in balìa, ragunò tutta la sua gente, e sì ss’aparecchiò bene per andare incontro a Perticas ‹…› e Anticonon, gli due segnori di Mancedonia*. Inf‹r›a cqueste cose Tolonmeo e Enmide361 ragunarono loro gente per correre l’uno inverso l’altro, e tanto si combatterono tra loro, che poca della loro gente canpò che tutta non fosse morta ; ma tTolommeo perdé più della sua gente che Enmeiden, ché lla gente di Tolomeus fu isconfitta e sì morta, che gli convenne fuggire in Grecia, a Attipatrum, per chiedergli aiuto, e pregollo per Dio che no gli fallisse d’aiuto a cquesto punto incontra Enmide, il quale l’avea isconfitto in battaglia e lla sua gente isconfitta e morta, †ed Emidem medesimo e sì vinta la sua gente, « ched i’ mi posso aiutare agevolemente sed io averò aiuto, non l’averò sì piccolo l’aiuto come io averò la vettoria »†*. A cquesto s’accordò Antipatrion, e ssì ragunò tutta la sua gente, e tTolonmeus la sua, per pigliare Einemen sed egli potranno in niuna maniera. Ma cquando Einemen, che molto era valentre di cuore, seppe per lo fermo ch’egli veniano incontro a llui, egli ragunò tutta la sua gente, e misesi in guato362 per la via là ond’egli veniano, sì cch’egli gli sconfisse e uccise di loro una grande parte, e sì giostrò insieme egli e tTolomeo corpo a ccorpo, sì cch’egli s’abatterono degli cavagli ; ma Emiden fu duramente fedito di quella giostra, ma egli non morì però, e tTolomeus di quella giostra fu bene fedito, sì cch’egli ne morì. In quella battaglia fu morto Polipeton*363, cui Antipatrium 361. Enmide] rimedie* 362. guato] guanto 363. Titulus sur p- : on ne comprend pas s’il faut lire Po(n)lipeton.
UNE TRADUCTION TOSCANE 243
avea mandato364 con la365 sua gente366, che molto era pro’ ed ardito e di grande 35 cavalleria. Infra questo asalì lo re Pertica Tolomeo di Gitto di grande guerra, però si ragunò molt‹o›367 grande gente. [fol. 145 va] 615. Come Pertica combatté con Tolomeo368 re d’Egitto
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Infra cquesti due re ebe grande istormo e maravigliosa battaglia, ma alla fine fu isconfitto Perticas e morto, e tutta la sua gente morte e presa, della quale lo re Tolonmeo fece grande guadagno. Apresso questa battaglia fu detto in questa detta città, ciò era in Mancedonia, ch’Eunmedum e Attesa, li fratelli di Perticas, e Fitton e Liris*, erano loro nimici, sì ssi procacciarono di fare loro male ; e incontro a ccoloro aiutò Antigonus tutti quegli di Mancedonia, e sì cavalcò contra Eumedon, che grande gente e grande avere avea ragunata. Là si fece dismisurata battaglia, e tanta gente vi fu morta di quella d’Eumedon, ch’egli si partì per forza della battaglia e ricoverò inn uno forte castello, nel quale egli non avea paura d’essere preso per forza ; là dentro l’asediò Antigonus co la sua gente di Mancedonia. Eumidem, che bene vide che Antigonus non si leverebbe dall’assedio, egli mandò per soccorso ad Antipadrion, che molto era forte nella contrada di Grecia, ed a llui mandò a dire che ss’elli l’aiutasse d’Antigonus, il quale l’avea asediato nello suo castello per lo suo argoglio, ched egli gli sarebbe sempre tenuto di servire ; e Antipatrium disse ch’egli lo soccorrerebbe con grandissima gente. Incontanente tornarono gli messaggi e dissero allo loro segnore come Antipatrium gli mandava grande abondanza di gente, ma per tutto questo non si assicurò Eumiden anzi fosse tutto l’oste dinanzi allo castello ‹partito›*, sì sse ne andò a’ Giraspidiens, li quali erano una gente con cui Alessandro era sempre istato in battaglia, però che gli loro iscudi369 e lle loro arme erano tutte di sopra innargentate, e però puose loro nome Alessandro Asgiraprediens. Questa gente era molto ardita e piena di cavallerie, e però andò là Edomedon e pregogli ch’egli lo dovessero aiutare incontro ad Antigonus, lo quale volea distruggere lui e la sua gente e tutta la sua terra. Quegli dissero d’atarlo volontieri a tutto loro podere di ciò ch’egli potessero. [fol. 145 vb] Alora ragunò grande gente con quella ched egli avea della sua ; ma Antigonus, lo quale avea più potenzi, corse loro adosso co tutta la sua gente bene ordinata di battaglia. Là si fece fiera e dura battaglia 364. -to à peine visible. 365. con la] alla, avec a- à peine visible*. 366. gente suivi par ifra cquesta battalglia, répétition rayée du texte critique. 367. Une petite déchirure empêche de lire la dernière lettre de molt-. 368. Pertica c. con Tolomeo] tolomeo c. con perticha* 369. iscudi] istudi erano tutti innarme*
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innanzi che llo re Eumede e lla sua gente Agiraspidens fossero cacciati del campo, e molti ne furono morti dall’una parte370 e dall’altra ; ma alla fine fu isconfitto 30 Emiden e quegli che llui erano venuti ad aiutare, li quali vi perderono le mogli e gli figliuoli e tutto l’avere ched egli aveano guadagnato con Alessandro. 616. Come gli uomini d’Eumedun lo presero e renderolo a Antigonus
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Quando la cosa fu così malamente andata, gli Giraspidiens mandarono messi ad Antigonus e mandarogli a dire che ss’egli volesse loro rendere le mogli e gli figliuoli e l’altre prede371 egli lo servirebbero e mai no gli sarebbero incontro. Antigonus mandò loro dicendo che ss’eglino gli volessero rendere Emiden egli farebe ciò ch’egli adomandavano, né giamai per altro modo no gli riaverebbero ; e quegli gli mandarono a dire per tali in cui egli si fidavano ched egli farebbero tutta la sua volontà. Allora procacciarono e tanto fecero, ched eglino presero Eumiden, ch’era loro duco e lloro segnore, e diederlo ad Antigonus che ll’odiava più che niuna criatura. Questa tradigione fu troppo laida e ttroppo ismisurata, ched eglino gli diedero lo loro duco legato con catene a ccolui che gli tolse la vita. Per questo e per altra cagione dee l’uomo odiare gli traditori, ché ll’uomo non sa come se ne possa aiutare, chéd egli non minacciano ; ma cquegli che minacciano dee l’uomo amare, perché l’uomo si puote guardare da lloro in molti modi, e venire a cqualeche concordia, tutto sia l’odio grande. In quel tempo che cquelle battaglie erano così grandi e ismisurate tra Eumeden e Antigonus, nondimeno erano elle anche altrove, di quegli che guerreavano gli loro reami, onde la reina Eurens, moglie de lo re Auridri*, la quale tenea grande parte di Mancedonia, facea molti grandi mali per Cassandor, lo quale ella avea levato in grande [fol. 146 ra] altezza ; e quello Cassandor, però ched ella lo mantenea, distusse egli molte città in Grecia e molte genti sottopuose e sottomise a servitudine. 617. Come la reina Olinpias tornò in Macedonia di Pirre A cquello tempo era Olinpias in Pirre, ma lo re Carida di Malassor la volea pigliare e mettere in pregione ; e sì llo averebbe fatto bene, sed e’ non fosse Pelipertiun, che lla consigliò ch’ella tornasse in Mancedonia, ed ella così fece. Ma ccosì tosto com’ella vi fu venuta, la reina Eurodices372 vi mandò ched 370. par- surmonté par un trait horizontal légèrement courbé. 371. prede] p(re)rde 372. Ms. eurododices avec do exponctué.
UNE TRADUCTION TOSCANE 245
5 ella uscisse fuori della sua terra sanza dimoro ; di questo ebe la reina Elinpias grande ira, sì fece ragunare la sua gente per vendicare quella onta, e molti ve n’ebbe di quegli di Mancedonia che ll’aiutarono, li quali l’erano stati incontro, e sì fu contra a lo re Rideon, lo quale dovea avere la segnoria di loro, ma egli l’odiavano per l’argoglio della moglie. La reina Olinpias, la quale fu 10 madre d’Alessandro, sì là fece pigliare e lo re Ariston e la reina Erudicen, e sì gli fece uccidere anmendue, ma ella n’ebe incontanente lo merito, sì ccome io vi dirò. Sì ttosto come Cassanda seppe che la cosa era così andata, e che lla reina373 Olinpias menava così grande segnoria in Mancedonia, Cassanda ragunò grande gente per assalirla ; ma incontanente che lla reina Olinpias lo 15 seppe, ella nonn avea buona fidanza in quegli di Mancedonia, però se n’andò inn una città ch’era chiamata Piduam, e cco llei se n’andò Sabrusosa*, e co lloro374 Ercules, ch’era suo nipote, lo quale fu figliuolo d’Alessandro. 618. Come la reina Olinpias fu morta Incontanente come Cassanda lo seppe, egli375 n’andò a cquella città e sì lla prese per forza, e sì fece pigliare la reina Olinpias e fecela uccidere a molto crudele morte ; e lo corpo, lo quale avea auto molto onore, sì ’l fece gittare agli cani e agli uccegli, però ch’egli376 non volea ched egli avesse sopoltura. E lo 5 figliuolo d’Alessandro e lle sue serocchie fece mettere in molto crudele pregione, cioè nella grande torre di Filotanie. Così fu la reina Erudices per la sua malvagità vendicata377 con grande malaventura, e lla r‹e›ina Olinpias, madre d’Alessandro, morta. E sappiate che Perticas, Attera, e Folipeton, [fol. 146 rb] e molti altri che ssi teneano contro a cCassanda e contra Tolomeo, gli quali si 10 teneano insieme, combatterono per questa cagione, e furono morti e la loro gente confusa ; ma troppo sarebbe lunga cosa a ccontare, a dire gli aguati e lle battaglie ch’elli fecero, anzi che ttanti cavalieri arditi fossero morti a forza d’arme ; onde di ciò lascerò ora di parlare. 619. Qui diremo cuali furono gli quattro mastri re che vinsero tutti gli altri In quello tempo ch’io vi dico, ch’erano tanti morti dello rimanente delle genti dello re Alessandro, era Antigonus montato in grande potenzia e 373. reina] lema* 374. ll- tracé par correction sur des lettres maintenant illisibles. 375. egli] ella* 376. egli] ella* 377. Erudices p. l. s. malvagità vendicata] crudele inuerso lei p(er) la sua maluagia uendetta*
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segnoria ; e sappiate ch’io non vi dico* degli dodici re ch’Alessandro coronò e adonò gli378 dodici reami, li quali regnarono, ma gli quattro rimasero sopra tutti gli altri. Tolonmeus fu l’uno che ttenne tutto Egitto, e l’altro fu Arideus Filippus379, lo fratello dello re Alessandro : quegli tenne Mancedonia verso occidente e tutto lo reame sì ccome egli si stende verso oriente. Lo terzo fu Feloncus Siccanor : quegli regnò poco per tutta la contrada d’Asia. Lo quarto380 fu Antigonus, che regnò di verso settrentione e in quelle parti. Questi furono gli quattro coronati* li quali Daniel nella sua profezia fece ricordanza, e gli quattro venti altressì, li quali udirono parlare e ricordagli a cchi co llui parlò*. E sappiate ch’egli si guerriarono insieme molto duramente. Quegli quattro venti potenti aveano auto sottoposto381 tutto lo mondo a lloro segnoria. Antigonus, sì ccome io v’ò detto, era in quello tempo molto potente, e anche pensava s’esere potesse di382 più, e sì dovea per ragione bastare la sua segnoria. Ma cciò non poté essere, ch’egli pensò di cavare per forza di pregione Ercules, lo figliuolo d’Alessandro, cui Cassanda avea messo in pregione sì ccome io v’ò detto adietro, e ssì si pensò che ss’egli avesse Ercules egli averebbe tutta Mancedonia e ancora più, ché dopo questo disiderava d’avere lo reame d’Egitto, lo quale egli volea dare a uno suo zio* giovane molto prode e ardito di cuore, ed avea nome Dimetrius. 620. Come Cassando e tTolonmeo vinsero Antigonus in battaglia
Quando Cassando e tTolonmeo seppero questa cosa, egli parlarono a sSeulucon, e ssì ssi accordarono d’essere a una compagnia, e sì ssi ‹a›unarono383 con tutta la loro gente, e ordinarono le loro battaglie per mare e per terra, per combattere [fol. 146 va] con Antigonus in qualunque luogo egli lo trovas5 sero apparecchiato di battaglia. Ed egli trovarono Ausis, suo figliuolo*, e sì llo isconfissero colla sua gente, de la quale fu la maggiore parte tra morti e presi ; Cassando e tTolonmeo, che ll’aveano vinto, partirono tra loro l’avere e tutta l’altra preda, la quale fu grande quantità. Allora si mosse una gente di strane contrade, ch’abandonarono li loro paesi perché grande moltitudine di topi e 10 di ragnoli* v’erano abondati, e però abandonarono tutte le loro contrade, sì cch’egli andavano cercando ov’egli potessero abitare in pace, sanza battaglia. 378. donò gli] adornolgli in* 379. Arideus Filippus] arideus e filippus 380. -ua- surmonté par un signe semblable à un titulus. 381. -po- surmonté par un signe semblable à un titulus. 382. di] desse 383. Nous intégrons a-, très peu lisible dans le ms.
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Quando Cassando ebe scontrata quella gente, e vide la grande multitudine ch’egli erano, e vide la loro grande forza, egli dubitò per la condizione là dove egli erano, per lo reame di Mancedonia, sì cch’egli fue isconsigliato ch’egli no gli assalisse e ched egli no gli gravasse di neente, però che egli erano molta gente insieme. Per questa cagione gli ricevette Cassandro in sua compagnia, e ssì diede loro terra per loro abitare nelle diretane parti di Mancedonia. Allora avea Ercules384 .xiii. anni, lo figliuolo d’Alessandro, e Cassande, che dubitò che quegli di Mancedonia no llo facessero re, sì ccome egli era loro diritto segnore, lo fece uccidere, lui e la sua madre insieme nella pregione nascosamente. Così come voi udite cresce’* continuamente la dislea‹l›tà e l’altre385 maleventure del mondo. Allora procacciò gente e aiuto Antigonus per combattere con Tolonmeo per mare con navilio ; e Tolonmeo, che bene lo sapea, ragunò tutta la gente d’Egitto, e sì ssi mise in mare per fargli danno sed egli potessero. Incontanente ch’egli si videro, sì ssi appressarono colle vele e col vento : allora fecero in mare grande e pricolosa battaglia, però che qualunque cadea in mare, sano o fedito, sì afogava, però ched egli non poteano avere aiuto né soccorso. Tanto386 durò la grande ed ismisurata battaglia, che tTolonmeo fu isconfitto con tutta la sua gente, e sì ssi fuggì inn Egitto, ma molto soferse inprima pena e ttravaglio, e grande perdita d’uomini e d’avere, onde Antigonus ebe la vettoria e llo suo figliuolo Drimittus, che poi [fol. 146 vb] fu sempre apellato re, e cciò fu bene ragione. Tolonmeo, che molto era dolente e tristo di quella isconfitta, mandò a cCassandro e a Leucon e a tutti gli altri principi, e mandò dicendo che laida cosa era che Antigonus lo dovesse menare in cotale modo, e llo suo figliuolo Dimetreus con quegli ch’erano in suo aiuto. Egli fecero insieme saramento e concordia, e sì ssi accordaro di ragunare loro gente e loro podere tutto, per combattere con Antigonus, lo quale avea loro fatto molto dannaggio. 621. Come Tolomeo procacciò e richiese aiuto contra Antigonus
Così come egli ordinarono lo fecero ; ma quando venne lo dì ch’egli era ordinato che ll’oste movesse, Cassandro non v’era istato, però ch’egli era in Grecia contra coloro che v’abitavano ; ma egli vi mandò Lisameom, che molto era prode e ardito, con una grande parte della sua gente, che molto aveano 5 grande volontà di compiere la bisogna. Silicus vi menò molta grande gente di 384. Le -u- est mal lisible, pourrait être un o. 385. altre] altra 386. Tanto précédé par l rayé.
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quegli d’Asia la grande : di questa gente non v’era veruno che mai avesse auto guerra con Antigonus, ch’egli aveano auto a fare tanto cogli loro vicini, che gli suoi compagni no lli poteano avere né intendere a la loro guerra* ; ché al cominciamento si combatté387 egli con quegli di Banbillonia, e poi con que10 gli di Battiens : a grande pena li sottopuose alla sua segnoria, e poi se n’andò inn India, la quale dopo la morte dello re Alessandro s’era rubellata contra gli segnori a ccui egli l’avea lasciata, ché gl’Indiani l’aveano morti ; ma egli si concordiarono388 a cCenocus e Andreocotus, sì cche Andreocotus rimase segnore. Tolonmeus ragunò ciò ch’egli poté avere di gente per vendicare la 15 sua onta e llo suo danno : là si ragunò molta grande gente, ché Antigonus e Dimettius, che bene sapiano la cagione per ch’egli veniano, ragunarono tanta gente quantu‹n›que egli poterono avere, e sì vi dico ch’ella fu molta, però ch’egli ebero molto aiuto ; ma come più fu grande la loro forza, più fu grande lo loro danno e la loro perdita, ché in quella battaglia egli furono tutti morti : 20 pochi ne camparo, ch’egli vi furono morti tutti gli alti huomini e gli valentri cavalieri, e Antigonus altressì, ch’era capo di tutti. Allora vi furono morti molti degli altri, bene potete sapere ; e sappiate ch’alla fine di quella battaglia fu cominciamento d’un’altra, e sì vi dirò brievemente in che maniera. 622. Come fu grande discordia incontro a tutti co- [fol. 147 ra] -loro ch’aveano morto Antigonus Quando Antigonus fu morto e lla sua genti isconfitta, e Dimeticus si fuggì con quella gente che gli era rimasa, Selocus e tTolonmeus e Silimacus s’accordarono insieme sì male dello avere e dello grande guadagno che v’era ragunato, ch’egli si partirono crucciati l’uno coll’altro, e ttenne insieme Selecus e 5 Dimetrius, e tTolonmeus e Limacus. Infra cqueste cose fu morto Cassande, e lo suo figliuolo Filippus tenne lo suo onore e la sua segnoria. Così come voi udite e come io vi l’ò detto, cominciavano le guerre tra loro e lle maleventure : in quello che tutti costoro si guerreggeavano, Antipar uccise la madre, ch’avea nome Chettosolomee, che molto dolcemente pregò lo suo figliuolo ched egli 10 no lla uccidesse, ma ella no le valse né piangere né chiedergli mercé ginocchione. Questa donna fu moglie di Cassande, ma Antipater pensava che ss’egli l’avesse389 morta, com’egli l’uccise, ched egli averebbe poi potuto uccidere lo fratello, e ccosì terrebbe in pace tutta la terra di Grecia. E però uccise egli 387. ché al cominciamento si combatté] chelalchomiciamens e al combattere* 388. concordiarono] concordianoro 389. l’avesse] nollauesse*
UNE TRADUCTION TOSCANE 249
inprima la sua madre, perch’ella non pigliasse marito ed elli non perdesse lo 15 suo onore, e d’altra cosa nonn avea egli paura ; ma quando la donna fu morta, uno suo figliuolo, ch’avea nome Alessandro, ne fu molto dolente, ed ebe grande volontà di vendicare la morte della sua madre ed uccidere lo suo fratello ; e per avere forza e aiuto egli n’andò a Dimetriom, ed egli gl’inpromise che ll’aiuterebbe, ma cquello aiuto gli fu disleale390 e malvagio, ché Alessandro si 20 fidava più in Dimetrium, e credeasi essere meglio391 atato da llui, e Dimetrium l’uccise a ttradimento. Infra questo i·re d’Arges Ecodrus* asalì e cominciò guerra a Silimacus, però rimase ch’elli non combatté a Drimatriom, che di Grecia e di Mancedonia avea già sì conquistata la segnoria, che egli pensò d’andare inn Asia ; però ragunò la sua gente, e anche procacciò d’avere aiuto. 25 Siccheus, che da llui era partito e cche cciò seppe, Tolonmeus e Silimacus, ch’erano isuti i·discordia sì ccome dinanzi avete inteso, insieme fecero compagnia, e quando egli ebbero ragunato lo loro avere e lla loro gente egli si mossero, però ch’egli voleano, s’egli potessero, [fol. 147 rb] sponere e levare di segnoria Dimetrius. Di tutta questa gente fu data la segnoria a Pirrus, ed 30 egli se ne travagliò tanto quant’egli seppe ; quand’egli furono insieme ragunati, là furono molti cavalieri morti, onde per la sua forza e della sua gente fu Dimerius sconfitto e cacciato della battaglia ; e sappiate che inprima perderono egli molto avere e molta gente. 623. Come Lisimacus fu morto e come rimasero le battaglie dello rimanente d’Alessandro Apresso questa isconfitta asalì Pirrus lo reame di Mancedonia, lo quale conquistò a grande pena e a grande forza. Infra cquesto uccise Lismacus Antipatrium suo genero, però ch’egli gli era istato detto e averato ch’egli guatava d’uccidere lui, e anche uccise uno suo figliuolo. In quello che queste male 5 aventure erano così grandi, fu ssì grande tremuoto in Grecia che lla città di Limas profondò tutta, cogli huomini e colle femine e colle bestie, né lla città non si rifece poi né non fu tocca. Però no lasciò Lismacus gli suoi grandi mali ched egli facea, c‹i›ò era d’uccidere gli figliuoli e gli nipoti e le nipote, e anche gli strani parenti*, quando gli strani si credeano meglio essere di lui* ; e però 10 l’abbandonarono tutti gli suoi compagni, e andarono a Saulec e Saluec l’assalì di battaglia ed egli l’aiutarono molto volontieri, così poteranno bene pigliare lo regno*. Celecus gli credette bene e disse di farlo volontieri ; allora s’asenbiò 390. disleale] disdeale 391. Peu lisible à cause d’une déchirure.
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dall’una parte e dall’altra la loro gente. Questa battaglia fu molto grande e dura, e fu la diretana battaglia che fu tra gli compagni dello re Alessandro, e 15 cciò fu molto laida e rustica cosa, che due re com’egli erano, grandi e ricchi, volea avere lo reame l’uno dell’altro e la segnoria l’uno sopra l’altro, e lle sue genti mettere insieme per combattere, ché sSilimacus aveva settantaquattro anni e Silicu .lxxvii., e ssì portavano arme continuamente ; ma cquesta battaglia non fu altro che dimostrare per grande milacolo la grande miseria e lla 20 cupidigia di questa vita. Ora vi dirò come : già era tanto andata la cosa che tutti erano morti, duchi e conti, li quali furono tutti della masinada d’Alessandro, e tanto aveano fatto quegli due, che di tutte le terre e di tutti gli reami pochi ne falliano ch’a lloro non [fol. 147 va] fossero tornati ; e sì non si satollavano co tutta la loro grande vecchieza, anzi goliava e volea l’uno la segnoria sopra 25 l’altro, e però erano quelle battaglie così crudeli, là dove molta gente moria per la loro grande follia ; e cciò nonn era prodezza. Dinanzi a cquella battagli avea Lismascus perduti e uccisi .xv. figliuoli, ed392 egli medesimo a la fine fu morto, e lla sua gente morte e isconfitta. 624. Qui diremo quante città fece Alessandro e quanti anni egli visse Così come voi udite, fu sSilimacus la fine delle battaglie di Mancedonia, ch’era durato dopo la morte d’Alessandro ventiquattro anni intra gli suoi compagni che morirono dopo lui ; e sappiate che Celecus Lecanor non si poté molto confortare di quela vettoria ch’egli ebe, ché tutto avess’egli conquistato 5 in settantasette anni, non fece egli la sua fine in pace, la quale egli avea tanto istudiata, ché tTolonmeus, il quale avea per moglie la serocchia di Lismacus, l’aguatò tanto ch’egli l’uccise. Ora udite lo guidardone e llo merito ch’egli si rendeano tra lloro : lo padre e llo figliuolo, gli fratelli e gli vicini e gli conpagni, li quali Alessandro sì lasciò dopo la sua morte, che doveano essere fedeli e leali 10 tra lloro. Alessandro regnò .xii. anni e portò corona, e venti avea lo dì ch’egli fu inprima coronato : così vedete ch’egli visse solamente .xxxii. anni, e in dodici anni ch’egli regnò conquistò dodici reami e fece dodici città, le quali tutte chiamò per nome Alessandria : l’una fu Alessandra a la quale fu morto lo suo cavallo, e Alessandra in Soccia, e Alessandra presso a Banbellonia, 15 e Alessandria in Messapotania, e Alessandra inn Egitto, e Alessandria inn Origalam, e Alessandra sopra lo fiume Granicum393, e Alessandra d’Aoraedem che fu molto ricca, e Alessandra sopra lo fiume Griden, e Alessandra 392. ed] ched précédé par un signe qui semble et tironien, peut-être inséré pour remplacer ched. 393. -u- peu clair, il peut s’agir de -o-.
UNE TRADUCTION TOSCANE 251
Enestariden394*, e Alessandra inn India, e un’altra Alessandra – questa fu la dodecima. In catuna di queste Alessandrie [fol. 147 vb] murò egli e fece fare 20 per la sua grande segnoria cinque garatti greceschi395, tali come voi vedete qui : CC B T Λ N. Questi dicono e significano « Alessandro reale mi fé »*. Questi è colui che ferro né acciaio no llo poté sormontare e llui non poté vincere tutto lo mondo, anzi l’uccise veleno mescolato e contrafatto con vino, l’anno che correva che llo secolo era cominciato quattromilianovecentodiece anni, e ssì 25 cominciò a regnare dinanzi al nascimento del nostro Segnore Gesò Cristo trecentoquarantotto anni, sì ccome le storie contano. 625. Qui seguiteremo396 le storie degli Romani e lascerò di dire più d’Alessandro Non dirò ora più d’Alessandro né degli Mancedoniens ; bene sarebbe ragione ch’io vi dicesse di Tolonmeo, lo re d’Egitto, e Dimetrium, che fu Antigonus*, ma io me ne tacerò. Questo Dimetrium isconfisse Pirrus e ttolsegli Mancedonia. Ora vi dirò di Pirrus e degli Romani là dove io lasciai 5 quand’io cominciai a parlare degli re persiani e di quegli di Mancedonia insino allo tempo d’Alessandro, ché questo mi conviene contare e dire.
394. -n surmonté par un titulus. 395. greceschi] grecesch suivi par un point. 396. -u- ajouté au-dessus de la ligne d’écriture.
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Notes Ces notes contiennent des commentaires sur le texte et ses rapports avec la source française ; elles expliquent également certaines interventions correctrices. Comme nous l’avons fait dans l’introduction, le texte du ms. P est transcrit directement du codex pour la section Rome I ; il est cité des éd. Rochebouet et GaullierBougassas pour les sections sur la Perse et Alexandre. Pour les citations de P13, les références ( fol. ou ch.) sont superflues, car ce manuscrit présente la même numérotation des chapitres que N1. Nous évitons de signaler les leçons de P13, si ces dernières diffèrent de celles de P au niveau purement graphique. 454. Sicconiens […] Messines : Sichioniein dans P (fol. 177 rb), Sicomien dans P13 : les habitants de Sicyone. Messinens et Messines désignent respectivement les Mycéniens et Mycènes (Micheniein et Michenes dans P ; P13 donne li comeniens, par confusion avec Sicomien, qui précède, et Mecines). Allora era Dulges e Lebora giudice degli Giudei […] Quando Delbera e Durges furono morti : on reconnaît assez aisément le nom de la prophétesse Déborah (Livre des Juges, ch. 4 et 5), mais le personnage de Dulges/Durges n’existe pas ; il est le fruit d’une faute que l’on retrouve dans P13 pour la première occurrence du nom : adonc estoit Dulges et Delbora juges des Juif […] Quant Delbora e Braca furent mort. P (fol. 177 va) nous donne la leçon correcte : adonques erent juges des Hebrius Delbora et Barach […] Quant Delbora et Barach furent finé. Il semble que notre texte, face à l’erreur malencontreuse de sa source, ait essayé ici d’harmoniser un peu l’onomastique, mais en choisissant la forme erronée. ‹appresso› Pamas : nous intégrons pour restaurer le sens, en suivant P et P13, qui donnent ici la préposition aprés. agli Scominiens : cf. Sicconiens au début de ce chapitre. P13 donne ici as Sicommens. Amonopes .x. anni : P13 donne Amenopes .xl. ans, P (fol. 177 va) Amenofes .xl. ans. fu Tius fondata, la qual è chiamata Sire : il s’agit de la ville de Tyr : P (fol. 177 va) donne fu Tyrs fondee qui ores est Sur apelee, P13 fu Cirrus fondé qui est Sur apelee.
NOTES 253
Escionies Festus .viii. anni : correspond à P13, Esicomens Fustus .viii. ans, mais le morceau est corrompu. P (fol. 177 va) donne la leçon correcte et complète, et as Assiriens fu rois Mitreus .xxvii. ans, et as Sichioniens Festus .viii. ans. 455. vennero a Ilion : nous intervenons pour éviter une phrase dépourvue de sens. P (fol. 177 vb) a revindrent a Ilion ; P13 vindrent a Lyon. Agamenon lo re […] dello reame : nous essayons d’amender d’après P (fol. 178 ra), qui donne le roi Agamenon, c’est qu’il repaira de Troies, perdi Michenes en celui tans ausi nom de roiaume ; P13 li roi qui revint de Troie perdi Meicines li non deu reiaume. Le nom/non devient dans N1 une forme verbale, chiamoe (variante avec épithèse de chiamò, 3e personne du parfait de chiamare) : nous corrigeons en supposant qu’il s’agit d’une corruption de chiamo. Ce substantif n’est attesté que dans les Documenta Amoris de Francesco da Barberino avec le sens d’ « appel » (d’après la base de données de l’OVI ; voir aussi S. Battaglia et G. Barberi Squarotti, Grande dizionario della lingua italiana, Turin, 1961-2002, ad vocem), ce qui ne correspond pas parfaitement à nom, mais qui semble pourtant la solution la plus économique. Allora furo gli Assiriens e i Latini e i Gittiani capo dello reame di Roma : leçon grammaticalement correcte, mais ne faisant guère sens, et dérivant d’une source corrompue, comme le montre P13 : lors furent Assiriens e Latin chief dou reames de Rome. P (fol. 178 ra) éclaircit adonc furent Hebriu et Assiriein et Atheniein et Latin et Egyptiein et Latin (répétition, sic) chief des roiaumes dou monde. La clef du problème demeure donc la confusion monde/Rome. Alates e Ancoriques : syntagme dépourvu de sens, dérivant de la leçon Alates Ancoriqes de P13, corruption de P, Alethes en Corinte. Ausi fu Lasoddomonie e Corinti : la correction de in en e rétablit le sens du passage (cf. P, fol. 178 ra, ensi fu Lacedemonie et Corinte, et P13, ausi fu Lasodomoine et Corrinte). Nous soulignons que le traducteur a gardé intact l’adverbe français ausi. ‹da quando› […] Isdrael : nous corrigeons d’après P13, deis ce qe Moyses e li filz Israel, et P (fol. 178 ra), tres ce que Moyses et li fill Israel. a Coritte […] Silimus : passage fautif ; voici la version correcte et complète, d’après P (fol. 178 rb) : en Corinte Agelaus .xxxv. ans, et en Lacedemonies
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Labotes .xxxvii. ans, et as Latins Alba Silvius et as Albanieins ensamble. P13 donne a Torite Ageleus .xxxv. anz es Latin Alba Sivius. Apresso Esfrateus : la première mention de ce roi manque dans HAT2 et P13 ; on peut combler la lacune grâce à P, fol. 178 ra, Priciades regna aprés Offracteus .xx. ans. Adonc estoient mout segnor de la mer cil de Trace. Le texte de P est pourtant défectueux : il faut déplacer aprés avant Priciades. terra d’India : leçon fautive, remontant à la source française, cf. P13, terre d’Ynde ; P (fol. 178 rb) indique correctement terre de Judee. uccise lo re Giovanni Zaccaria lo profeta : correspond à ochist li rois Johans Sacharie li prophete de P13. La mention du roi Giovanni/Johans est fautive ; P (fol. 178 rb) est beaucoup plus précis et détaillé : ocist li rois Joas Zacarie le prophete, mais bien sachés que ce ne fu mie Zacarias li pere saint Johan Baptiste, quar sains Johans ne fu puis en mout lonc tans. En effet, le prophète Zacharie, fils de Joïada, fut tué sur ordre de Joas, roi de Juda (voir Deuxième Livre des Chroniques, ch. 24) ; ce personnage ne doit pas être confondu avec le prophète Zacharie, auteur du livre biblique homonyme. ‹Sardanapolus› : le nom du roi est intégré d’après P (fol. 178 rb) et P13, selon la graphie prédominante dans le ch. 456. ‹regnava Geroboamo› : autre intégration, pour restaurer l’intelligibilité du passage, qui est fautif dans P13, mais avec la mention du roi d’Israël (adonc sor le pouble Israel Jeroboam et es Latins Prochas). P (fol. 178 rb) a regnoit sor le pueple Israel Joroboam et li rois Procas as Latins, si com je vos ai dit ariere. 456. avete ‹udito› : intégration d’après P13 (avés oï ; P, fol. 178 va, avés oï et endendu). bene si parea […] le sue opere : correspond à P13, bien paroit a ses fais quelles furent ses eu‹v›res ; texte semblable dans P (fol. 178 va), bien paru a ses fais queles ses ovres furent. La traduction originaire pouvait être bene si pare’ agli suoi fatti chente furono le sue opere, mais probablement un copiste/remanieur n’a pas compris que chente furono introduisait une subordonée liée à si pare’ : il a interprété pare’ agli comme parea gli (sic dans notre manuscrit), et a inséré or udirete, avec changement de la syntaxe et du sens. Le sens est néanmoins acceptable.
NOTES 255
457. e ‹a› Antenes Agamenon : correspond à P13, en Athenes Agamenon, mais la leçon est fautive, P (fol. 179 ra) donnant en Athenes Agamestor : l’archonte Agamestor régna effectivement sur la ville au début du viiie siècle av. J.-C. per lo loro popolo e lla loro gente guardare : le couple synonymique popolo/ gente se trouve également dans P13 (por luer pouble e luer jens garder), mais P (fol. 179 ra) offre une construction différente, qui le pueple guardassent et la cité deffendissent. 458. che fu .mccxl. anni che llo re Procas d’Italia ebe due figliuoli della moglie : passage syntaxiquement incorrect ; le cœur de la faute se trouve dans che llo re Procas, traduction fidèle de P13, qe li rois Prochas, qui est à son tour une altération de P (fol. 179 rb), cis rois Prochas. La correction quello ou questo au lieu de che llo serait suffisante pour restaurer le texte. tôrre la terra : P (fol. 181 v) contient ici un passage moralisant en prose sur la convoitise. 459. ché nnatura passa innudritura : traduction de P13, nature passe noriture ; cf. Proverbes français antérieurs au xve siècle, éd. J. Morawski, Paris, 1925, proverbe n. 1399, « Noureture passe nature », qui semble exprimer un concept exactement contraire. La sentence de P13 résume un passage de P (fol. 180 ra), qui se conclut par un autre proverbe : por ce dist li vilains en son proverbe que plus trait nature que .c. buef. 460. ed egli dava loro […] la loro segnoria e gli loro onori : ces lignes correspondent à la première partie d’une moralisation en vers présente dans P (fol. 180 v), et tournée en prose dans P13. 461. torri né magione : nous rejetons la leçon montagne du manuscrit, et corrigeons d’après P13, tor ne maison. P (fol. 180 vb) est ici plus étendu : tor ne maison ne chasteau ne forterece. Pour la forme du pluriel, magione au lieu de magioni, nous recourons à la seule occurrence de ce mot dans les sections éditées ici, ch. 539, 30. 466. Iulius Estelius : P13 donne une forme plus correcte de ce nom, Tulius Ostiliuz. egli nonn avea cura di pace che Ponpeus avea auta : notre correction, un peu pesante, restaure un passage très corrompu en s’appuyant sur la leçon de Ham
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(fol. 1 vb), non avea qura de la pacie che Noma Ponpilius avea avuta. Le texte de Ham est très proche de P13, il n’ot cure de la pais qe Noma Pompiuz avoit eüe, version concise du passage de P (182 vb), il n’ot cure de la pais qui avoit esté grande si com Numa Pompilius avoit eüe ; cela semble indiquer que le codex berlinois a conservé la leçon originale de HAT2, perdue dans N1 par des fautes de transmission manuscrite. Nous intervenons donc à l’aide de Ham et P13, en adoptant la forme du part. passé auta, caractéristique de N1. gl’Italiani : P13 donne la leçon il lotin, déformation de la leçon de P (fol. 183 ra), li Latin. Même Ham (fol. 1 vb) donne i Latini. La « modernisation » qui transforme les Latins en Italiens pourrait avoir été introduite par un remanieur dans N1, ou s’être trouvée dans HAT2 et avoir été supprimée par le réviseur de Ham. 467. fondò e fece fare […] grande ricchezze : passage peu clair, presque identique dans Ham, et proche de P13 (fautif ), et si fonda estora en Rome le Capitoille et si sacra et aora premierament a Jupiter en riche de grant richeses. HAT2 a donc hérité des corruptions que la tradition manuscrite a apportées au texte français dans un passage qui pouvait sembler un peu ardu : et si funda et estora le Capitoile et si le sacra a Jupiter aorer premerainement et enrichi de grans richeces (P, fol. 183 rb). Ceus Turquis : leçon issue de Perceus Turqis de P13, correspondant à Priscus Tarquinius de P (fol. 183 rb). delle quali l’una avea nome Lunquerneli […] Oquilinon : la déformation du nom du Quirinal semble due à P13 : dont ill apelloit l’une Qinerle e l’autre Aminalem la terce Oqilinum. P, fol. 183 rb-va, donne la forme correcte des noms des trois collines : l’une apelorent il Quirnalem, l’autre Viminalem, la tierce Esquilinum. censo e trebuto […] pagati : notre intervention repose sur P13, cens et trebus qi adonqes n’estoient mie paiés (P, fol. 183 va, indique cens et rentes qui adonques ni estoient onques coneües) et sur Ham (fol. 2 ra), cienso e trebuto che anchora non erano paghati. uno alto huomo ch’avea nome Bruttus, ch’avea una bella figliuola : N1, Ham et P13 présentent Lucrèce comme fille de Brutus, mais dans P (fol. 183 va) elle est désignée comme épouse de Tarquin Collatin (un haut home, Colantinus estoit només, qui mout avoit une bele feme).
NOTES 257
469. Comme on l’a remarqué dans l’introduction, la longue liste des consuls, assez précise dans P (fol. 184 rb-vb), devient moins fiable dans P13, et presque incompréhensible dans HAT2. Par exemple, à la fin du chapitre, li doi Bruti de P deviennent Ledus . Bueci ; il y a aussi des exceptions, comme Fabbicis, ou Tullis Citere (pour Cicero) e sSergis Catellina. Nous renonçons donc à donner ici ou dans l’index des noms les correspondances exactes entre les formes de N1 et celles de P et P13, et nous nous bornons à renvoyer aux deux manuscrits parisiens pour consulter la liste fournie par Wauchier. Pour la transcription des noms, nous nous appuyons sur la ponctuation de N1, même si elle sépare de manière fautive les anthroponymes en regroupant praenomina, nomina et cognomina de façon telle qu’il devient difficile de reconnaître les personnages : nous plaçons une virgule où le codex donne le point. detto v’ò come Bruttus fu inprima consolo : nous imprimons detto v’ò au lieu de dirovi, puisque le texte nous a déjà appris, dans le chapitre précédent, que Lucius Iunius Brutus fut le premier consul. La correction repose sur les leçons de P (fol. 184 ra-b) et P13, dit vos ai, ainsi que de Ham (fol. 2 va), detto v’òe. Iulius Ginnis che fu chiamato Giulio Cesar : P13 a Iulius Ginus qui fu només Julius Cessar, version dégradée de P (fol. 185 ra), Iulius Gaius qui fu només Jules Cesar. 472. Etargius : ce nom n’existe pas dans P (fol. 185 va), alors que dans P13 on lit Etargus ; C (fol. 106 ra) donne Etargus Tarquinius. Nous supposons que la lacune de P et les leçons altérées de P13 et C cachent le personnage du prince Arruns Tarquinius. ‹non si mossero […] faraone : P (fol. 186 ra) donne ne se murent onques ou le roi pharaon, P13 ne c’esmurent (pour s’esmurent) mie d’aler aprés le roi pharaonz. Le texte de Ham (fol. 3 vb), non si mosono niente per andare apreso lo re faraone, nous amène, encore une fois, à attribuer la lacune de N1 à une faute du copiste et non du traducteur ; nous intégrons donc d’après le manuscrit de Berlin, en changeant uniquement la forme verbale, N1 donnant plusieurs exemples de mossero, mais aucune occurrence de mos(s)ono. lo buono Ercules : nous avons examiné ce passage dans l’introduction : le traducteur semble ignorer les « bornes », ou colonnes, d’Hercule. 474. quarto re Catel […] messere santo Germano : le texte affirme dans la phrase suivante que Catel fut le premier roi chrétien en Grande-Bretagne (Catel, che
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fu il primo re cristiano) ; il y a donc une contradiction. La tradition du texte français et Ham nous offrent la version correcte : P (fol. 186 va) indique li quars fu apelés Catel : cis fu crestieins et la terre tote crestienee par mon segnor saint Germain ; P13 donne li cars Qatel cil et (fautive) fu crestiens et toiz cil de la terre crestiens ousi par mon segnor sain Germain ; Ham (fol. 3 va) lo .iiii. Catel, quelli fue cristiano e tutta la terra cristiana e batizata per messer santo Giermano. La faute de N1 est difficile à amender sans une intervention très lourde ; nous gardons donc la leçon de notre manuscrit, en interprétant « ciascuno di loro » comme « chacun des Bretons ». Wauchier tient à souligner ici l’importance de l’action évangélisatrice de saint Germain d’Auxerre, au ve siècle. 475. Dispiteum Lucrezium : le prénom Dispiteum correspond à Dispiru de P13, mais les deux formes dérivent de la leçon de Spureum de P (fol. 186 vb). 476. Ce chapitre sur les rois d’Orient manque non seulement aux témoins du groupe pisano-génois (sauf P13) et à HAT1, mais aussi à Ham : le remanieur du manuscrit de Corsini concentre son attention exclusivement sur l’histoire de Rome. uccise lo re Astiages, lo quale era lo ventesimo re : même P (fol. 187 ra) et P13 affirment qu’Astyage fut tué par Cyrus, mais dans le chapitre 511 (et dans les passages correspondants des manuscrits de contrôle) on lit que le roi fut seulement détrôné, et non tué. En outre, Astyage fut le huitième roi de Mède : la leçon ventesimo dérive de vintismes de P13, corruption de uitismes (P donne oitismes). allora era re dell’India Creuse : il est ici question de Crésus et du royaume de Lydie, que notre version confond avec l’Inde, vraisemblablement par une banale erreur de lecture (Lide/l’Inde) de la part du traducteur ; P (fol. 187 ra) donne adonques estoit Croesus rois de Lyde, P13 adonc estoit Crute rois de Lide. dell’isola di Sardigna : P13 a dell’ile de Sardagne ; il s’agit peut-être de la ville de Sardes, cf. P, de l’isle de Sarde. Le texte de P semble malgré tout erroné, puisque Sardes était la capitale du royaume de Lydie ; la transformation de Sardes en Sardaigne se trouve également dans V (fol. 76 vb), de l’ille de Sardigne. e ssì distrusse […] lo reame di Mede : N1 ne mentionne pas le roi déconfit par Cyrus ; cf. P (187 ra), et si destruist si com je vos ai dit sor le roi Astiagés le regne de Mede, et P13, distruit ensi com je vos ai dit si sor le rois Astagés li regne de Mede.
NOTES 259
lo secondo re in Media, Sardanapulus : cette mention de Sardanapale est fautive, mais elle remonte au modèle français : cf. P13, Sardanapaluz. V (fol. 77 ra) partage la même erreur. P donne le vrai nom de ce roi de Mède, Sosarmus. Al tempo di costui furono isposti gli re inn Oriente : passage corrompu, comme le montre P, ou tans cestui faillirent li roi en Corinte. P13 donne au tens cestui fuirent li roi en Croite. Arses : il s’agit du même roi qui quelques lignes infra est appelé Cisares, cf. les formes de P13, Arxies et Cizares. Dans P (fol. 187 rb) on lit Ciaxares et Cisaires (ajouté en marge). e bene vi dirò […] in quale tempo regnarono : dans P, le passage est beaucoup plus long : le compilateur y exprime sa volonté de ne pas s’occuper de Cyrus, pour pouvoir retourner à l’histoire de Rome et donner, le cas échéant, des renseignements sur les autres royaumes (mais covient tochier a la fie des rois des autres roiaumes). Dans P13, le passage est abrégé, comme dans N1, mais avec des fautes qui rendent difficile la compréhension : et bien seroit raison, ço moi semble, qe je de cestui roi Cirus vos deïsse dont il vint a la foïe des rois auters roiaumes. degli altri re : nous corrigeons ope ingeni, P et P13 offrant des leçons trop différentes (voir la note ci-dessus). 477. egli convenne che ssi chiedesse allo comune : nous amendons d’après P (fol. 187 vb), il convint querre au comun de la vile ; P13 est presque identique. Ham (fol. 4 ra) exprime le concept avec une tournure différente, convenne che ’l comune faciesse la spesa. 478. una grande desferenza […] la città e difendere : N1 abrège maladroitement le texte français ; cf. P, fol. 188 rb, une grans dissessions entre le pueple, c’est la mains menue, et encontre les senators et les conceles qui la cité devoient guarder et defendre ; P13, une grant desension encontre le pouble de Rome, ce est la menue mainz, encontre le sanetors encontre sieus qi la cité devoient esgarder ; Ham, fol. 4 rb, una grande disensione intra ’l popolo di Roma, cioè la minuta giente, e li sanatori e li consoli che lla città dovieno consigliare e ghuardare e difendere. Notre texte attribue donc par erreur à la plèbe la tâche de « défendre » la ville.
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E co lloro […] come capo della città : nous corrigeons d’après Ham, e con loro si era Marco Valerio, che era altresì come chapo de la città, mais utilisons la graphie altressì, typique de N1. P donne et devers leur partie se tenoit Marcus Valerius qui estoit ausi com princes en la cité ; P13 et devers luer parties se tenoient Marcus Vallerius qi estoit ausi com chief de la ville. Le dictateur nommé pendant la première sécession de la plèbe fut Manius Valerius Volusus Maximus, et non Marcus Valerius, comme le disent les manuscrits de contrôle. principe : traduction de la leçon dus du texte français. 480. ora potete sapere […] diliberi : P présente ici une moralisation en octosyllabes, réduite en prose dans P13 ; HAT2 abrège à son tour cette mise en prose, en supprimant la partie finale, qui manque dans N1 et Ham. 481. li assaliro : nous amendons pour rétablir le sens du passage, d’après la leçon de Ham (fol. 4 vb), li asaliro molto tosto, en imprimant assaliro avec s double selon l’usus majoritaire dans N1. Dans P (fol. 189 va) on lit lor corurent assés prouchainement sus, leçon altérée dans P13, li corrurent ascés prochaine. Là fu morto Marcus Fabiis : cette mention de Marcus Fabius est fautive : elle se trouve également dans Ham, avec le nom d’un autre consul, Ingnieus Malius e Marco Fabius consoli, et remonte donc à HAT2. P donne une leçon différente, Gneius Manlius et Fabius consulaus, P13 offre Gius et Fabius consules. Le Fabius tombé dans la bataille de Véies fut Quintus Fabius Vibulanus, frère du consul Marcus Fabius. 482. questa era in significanza […] signoria della città : nous corrigeons d’après Ham (fol. 5 rb, singnifichanza ch’elli avieno avuta la vittoria e cresciuto l’onore, etc.), en intégrant la forme du verbe avere (aveano auta) sous la graphie la plus fréquente dans notre manuscrit. P (fol. 190 ra) donne senefiance que il la victorie avoit eüe et l’onor de la cité et la segnorie acreüe, P13 en est très proche. .xlvii. migliaia d’huomini e .vic.xvii. cavalieri forzevole : nous rétablissons l’ordre des mots d’après Ham, .xlviim. d’uomini e .vicxviii. cavalieri, tutti forti e aiutanti. Dans P13 on lit .xlvii. milles et .vic. et .xviii. de chevalier. P (fol. 190 ra) donne une leçon plus claire et complète, .c. et .xlvii. milliers d’omes et .ccc. et .xviii. avec toz aidables ; les chevaliers de P13, N1 et Ham sont donc issus d’une altération textuelle.
NOTES 261
tutti gli baroni : P (fol. 190 ra) a li bani. La leçon erronée de N1 remonte à P13, li baron. Ham corrige en li ladroni. 483. Epius Claudius il quale era : correction d’après P, Appius Claudius qui estoit, et Ham, Apus Claudius ch’era. P13 donne Glaudius qui estoit. e ttornò in buono istato : expression correcte, mais qui ne trouve pas de correspondance dans P13, qui indique et a comune retraire [sic], ni dans Ham (fol. 5 vb), tornata a comune. P (fol. 191 ra), suivi par les autres manuscrits pisano-génois, donne une leçon différente : Ensi fu la cités repaisee, ce sunt cil qui dedens habitoient, qui poi estoient avisonques sans grief paine et sans grande malaventure. 484. fugga che fecero gli semesiens : proposition dépourvue de sens, correspondant à finete de samensiens de P13 ; la forme semesiens/samensiens semble un ethnonyme, mais il s’agit d’un mot fantôme, comme le montre la leçon correcte de P (fol. 191 ra), de la defaute des semences. Ham (fol. 5 vb) donne une rubrique différente : Del tremuoto ch’avenne a quello tenpo e del grande secho e chome le gienti mandavano tutti a Roma. oltracotati : la leçon du manuscrit, oltra accontati, est erronée, car l’adjectif accontato, « bien connu, familier », apparaît inadéquat au contexte. Notre intervention repose sur Ham, fol. 7 ra, oltracoitata (avec -i-, graphie inusuelle), qui traduit correctement le français outrecuidee de P et de P13. Marcis e Iulius Quntus Cincinnatus : dans N1 et P13 (qui donne Marcussius et Tulius Qincus Cunciatus) le nomen du premier personnage devient par erreur le praenomen du deuxième, cf. P, fol. 191 rb, Mamertus Emilius et Quintius Cincinatus. 485. ‹assediarono› la città di Fallische : notre intégration repose sur P13, ascistrent il la cité de Falancherie. Dans P et Ham, le verbe est au singulier et a pour sujet Lucius Furius Camillus. andaro gli sanatori […] Camilus : les sénateurs Farris et Camilus n’existent pas, il s’agit de Furius Camillus, comme le dit Ham (fol. 6 ra), fue mandato per li sanatori Furius Chamulus, qui correspond à P (fol. 191 va), fu envoiés par les senators Furius Camillus (P13 presque identique). Le texte de N1 est défectueux, mais acceptable.
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486. la città di Trise : correspond à P (fol. 191 vb), la cité de Tusce. Dans P13 on lit la cité de Trisse. Il s’agit de la ville de Chiusi, en Toscane, que Wauchier désigne par l’ancien nom de sa région, Tuscia. Fabbius Leoselle : leçon fautive, comme celle de P13 (Fabius Leo) ; les deux manuscrits altèrent P (fol. 192 ra), Fabius le concele. Ham (fol. 6 va) donne correctement Fabius ch’era consolo. fece mettere il fuoco […] abandonare il fuoco : abandonare il fuoco est une construction étonnante, probablement issue d’une tournure comme celle attestée dans P (fol. 192 rb), la cité fist tote enbraser et livrer a flamme. P13 a fist tant tost la cité abrusier a frame. Ham (fol. 6 va) donne mettere a fuoco ed a fiama. 487. la grande divizia : la leçon du manuscrit est inadéquate au contexte. Nous amendons d’après Ham (fol. 6 vb), qui offre dovizia : cette forme traduit correctement le français planté (cf. P, fol. 192 vb ; le syntagme manque dans P13). Nous adoptons pourtant la graphie divizia, qui explique mieux la corruption divisione de N1. On peut même supposer que l’erreur de notre manuscrit dérive d’une graphie divisia, avec confusion z/s typique de la Toscane occidentale. delle vettorie ched egli aviano : nous supprimons ici plusieurs mots ne faisant pas sens en nous appuyant sur P (des victories que il avoient). Ce syntagme est abrégé et coupé dans P13, et manque dans Ham à cause de la chute d’un feuillet, qui a fait disparaître les derniers mots du ch. 487 et les ch. 488-492. 488. Docus Bramus : le nom Docus n’existe pas ; la leçon de N1 dérive d’une corruption de li duz Bramus de P13 ; dans P (fol. 192 vb) on lit li dus Brenius. di quegli di Galle […] Francia : forte anacoluthe, dont on peut comprendre le sens à l’aide du texte français : P (fol. 192 vb-193 ra) donne de ceaus de Gualle de dela les mons et desa une partie, qui o lui estoient, qui puis fu France apelee ; P13, fautif, de cieus de Galle et des les nom deça une partie qe o lui estoient et qe pueis fu France dite. L’incise de N1 sur Siena (pour la confusion entre Sens et Sienne, voir l’introduction) ne semble trouver aucune correspondance dans la tradition de l’HA. 489. li Autemensiens […] proveduto : passage déformé et mutilé, cf. P, fol. 193 rb, quar tant erent espris de bataille et li Athenientiein et li Lacedemonien qu’il de
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combatre ne se tenissent en nulle maniere, si com li rois Attaxerés le peut puiscedi bien veoir et entendre ; les fautes de N1 trouvent une correspondance partielle dans P13, car tant estoient esprisse de bataille li Autennencien et li Macedonien car de combatre ne sse tenissent e nulle manière, si com li rois Assires l’ot proveü. 490. Volte […] Oene […] Susere : P Volque, Eque, Sutre. L’HA parle des peuples italiques des Volsques et des Èques comme s’il s’agissait de villes. 491. Molto fu Camillus pianto dagli Romani : l’erreur de N1 semble due à une confusion avec la phrase précédente. Nous intervenons en nous appuyant sur P, fol. 194 ra, mout fu Camillus plains et plorés en Rome ; P13 est presque identique. 493. ma ora è bene aventuroso […] adoravano lo creatore : l’intelligibilité du passage est gravement compromise, le texte original présentant des répétitions de mots et de concepts qui ont trompé les scribes. Dans P (fol. 194 va) on lit mais or est boneurous li tans des crestieins quant nostre sires de si grans pestilences et de si apertes mortalités nos delivre par les orisons et par les proieres des sains homes qui le servent et jor et nuit en sainte iglise. Bueneurous sunt li crestiein qui se tienent as commans de sainte iglise et qui aorent lor creator qui les crea, quant il en ont pais et plenté en cest siecle et en l’autre vie parmanable. E cil qui estoient adonques en celui tans dont je vos conte, quant Rome avoit tant de grevances, n’aoroient mie lor creator. P13 donne à son tour une version plus courte et fautive (avec probable saut du même au même iglise-iglise), différant tant de P que de N1 : mes ore est bien le tens de crestiens, por ce qe nostre sire les delivre de ceste si tres grant postolence et mortalités qe luer estoient et por les orassions et por les prieres de sainz homes qi le servent jorn e nuit en sainte ecllise et qi aorent les creator qi les crea et qui luer dona pais et planté en ceste siecle. Mes je vos conte qe en celui tenz avoit en Rome […]. Le texte de Ham (fol. 7 ra), par contre, est correct : ma ora è bene aghurato lo tenpo de’ cristiani, quando Nostro Singniore di così grandi pistolenzie e mortalite (erreur pour mortalità) ne dilibera e chansa per l’orazioni e prieghi de’ santi uomini che ’l servono giorno e notte in santa eclexia. Bene aghurati sono li cristiani che si tengono al comandamento di santa chiesa e che adorano lo criatore che lli criò e fecie, quando egli dae a lloro pacie e dovizia in questo secolo, e avrano molto migliore nella vita permanevole. E quelli ch’erano in quello tenpo ch’io vi dicho e ch’avieno tante gravose maleventure non adoravano lo criatore. Nous supposons donc que la corruption du texte de N1 est due à des fautes de copie et non de traduction ; par conséquent, nous nous octroyons ici une série d’interventions assez importantes, pour éviter d’éditer un long passage dépourvu de sens.
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fiume Ione : P a flum Anienem ; l’erreur Ione se trouve aussi dans P13, alors que Ham restaure la leçon Aniene. 494. buccola : ce mot signifie normalement « boucle d’oreille », mais ici il semble indiquer le collier ou le joyau porté autour du cou du guerrier gaulois. tanto com’egli visse, e apresso : nous amendons à l’aide de Ham (fol. 7 rb : tanto com’elli fue in vita, e poscia dopo), en conservant le mot apresso de N1, déplacé. P13 tant com il fu en vie, et aprés, presque identique à P (fol. 195 ra). 496. mandaro loro incontro : correction d’après Ham (fol. 8 ra, mandaro incontro a loro) et P (fol. 195 vb), envoierent encontre aus (P13 e. contr’euz). 497. gragnule piovero […] non mutaro colore : passage absolument erroné par rapport au texte français, mais qui reste acceptable. P (fol. 196 va) donne gresils descendi dou ciel, c’est des nues, et avec veraies pierres bisses grandes a merveilles qui onques ne remistrent ; P13 abrège, granus descendi des nues avec verais pieres bises granz et mervogluses. Ham (fol. 8 rb) a grangniula piove da ciello mescolata co minute pietre biscie grandi e maravigliose. L’adjectif français bisses a donné lieu à la confusion avec bisce, « couleuvres » ; on peut également supposer que la traduction originale donnait biscie comme graphie de bigie, « grises », et qu’un copiste/remanieur a modifié la phrase. Quant au détail anodin caractéristique de N1, non mutaro colore, il semble lié à la leçon onques ne remistrent de P. fu isconfitto Ecun […] Alessandro gli mandò ad abitare di là dal monte di Canpions : passage gravement corrompu, on trouve la bonne leçon dans P (fol. 196 va), en celui tans ausi desconfi Ochus, qui Artaxerses estoit sornomés, la terre d’Egypte, e si fist les .x. lignees des Juis par son comandament et par sa force aler et habiter outre les mons de Scapyos. P13 est plus fautif que N1 : et a cel meïsmes ochist et desconfist Duchun, qui Raqaxersés estoit només sor nom de la terre d’Egypte, et si fist .x. anz de ieuz son comandement et par sa force fist abiter Alixandre outre les mons des Chapions ; la mention erronée d’Alexandre qui lie P13 et N1 peut résulter d’une corruption de la leçon aler de P. Ham (fol. 8 rb) restaure partiellement le texte, puisqu’il supprime la mention fautive d’Alexandre, mais il conserve l’erreur sur la défaite d’Artaxerxès III : e in quello tenpo altresì fue isconfitto Eocu, che Artaserx avea in sopranome nella tera d’Egitto, e sì fece li .x. lignagi de’ Giuderi per lo suo comandamento e per sua forza andare ed abitare intra ’ monti di Scapios.
NOTES 265
sì ccome Erede testimonia : dans P (fol. 196 va) et P13, il s’agit de Bedes ; dans Ham (fol. 8 rb) de Breda profeta. 498. Come lo consolo Popius non s’ardì a ccombattere […] : la rubrique fait référence aux hésitations et aux troubles caractérisant les rapports entre le dictateur Lucius Papirius Cursor (Popius dans la rubrique, Papirrus ou Paperis dans le texte) et le magister equitum Quintus Fabius Maximus Rullianus, pendant la deuxième guerre samnite (cf. P, fol. 196 va, Que li conceles Pompeius ne s’osa combatre as Sanitieins se fust repairés de Rome, P13 Qe li consules Ponpius ne s’ousa conbatre ainsisiens [sic] si fust repairés a Rome) : les deux sont envoyés contre les Samnites, mais Lucius retourne à Rome pour demander des renforts, et commande à Quintus Fabius de ne pas attaquer les ennemis pendant son absence ; le magister contrevient aux ordres reçus et attaque l’armée samnite, qui est anéantie. N1 suit ici un modèle qui, comme P13, abrège considérablement le chapitre et coupe les passages centrés sur les divergences entre les deux commandants. Ham récupère par contre les éléments supprimés dans P13 et N1. Savitens : Ham (fol. 8 va) offre une forme avec glose, Samacieni, overo Saniti. la valle di Puglia : cette deuxième mention des Pouilles dans le même passage est fautive et remonte à la source française : cf. P13, li vuaus de Puille ; mais P, fol. 196 vb, offre une leçon différente, li vaus d’Ispolisse, « la vallée de Spolète », et Ham donne la val di Spuleto. Cette ville se trouve en Ombrie, hors du domaine des Samnites, mais les parties méridionales de l’ancien duché lombard de Spolète, qui à l’époque de Wauchier était partagé entre les États pontificaux et le royaume de Sicile, avaient été occupées par des populations samnites dans l’Antiquité. combattesse cogli Franceschi : naturellement, les Français n’ont rien à voir avec les guerres entre Rome et les Samnites. Ici, et dans trois autres occurrences, le traducteur doit être tombé dans le piège de la graphie Sanciens ou Sancienz de P13, lue comme Franciens, bien que notre texte offre également les formes Sanisiens, Saniciens, Savitens, Sabiniens, Sabiciens. Ham a Samacieni. 499. Degli Franceschi vi furo morti […] miliaia : N1, comme P13 et Ham, coupe de ce passage la référence aux sources classiques, lisible dans P (fol. 197 ra), si com Livius le raconte. Cette donnée est altérée dans les autres manuscrits génois : cf. P16 (fol. 142 ra), si com l’estoire raconte.
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e sì ssi mutaro gli loro abiti […] inargentarono : le texte fait ici allusion à la Legio linteata, corps d’élite de l’armée samnite, dont les armes étaient couvertes d’argent, d’après la narration de Tite-Live (Ab Urbe condita, X, 38, 12). 500. e ll’anno apresso : la leçon de N1 (ella non apensò) est le résultat d’une corruption banale ; nous corrigeons d’après P (fol. 197 vb) et P13, e l’an aprés, et Ham (fol. 9 rb), e l’ano apreso. molti fediti […] da ssaette afilate : l’ellipse du verbe essere remonte à la source française, puisqu’elle se retrouve également dans P13 (mais non dans Ham, fol. 9 rb, qui utilise fuoronvi). P (fol. 198 rb) présente une tournure différente. 501. Sabiniens : les Sabiniens ou Sabiciens de ce chapitre sont toujours les Samnites ; P et P13 donnent Samnitieins et d’autres formes semblables ; Ham a Samacieni. degli quali era segnore lo duco Elis : traduction de P13, qe Elix avoient mantenu en la bataille. Néanmoins, le personnage d’Elis n’existe pas, ce nom étant le résultat d’une mauvaise lecture du numéral .xlix., comme le montre P (fol. 198 rb) : (les Sannitieins) qui .xlix. ans avoient maintenue la bataille. vedendo di tutta Talia : gallicisme syntaxique, qui trouve correspondance dans P13, veant toute la terre d’Italie ; la leçon française originale était différente, comme on le voit dans P (fol. 198 va), ne en tote la terre d’Itale. Ne en a probablement donné lieu à veen, vean > veant. Ham (fol. 9 va) rétablit la bonne leçon, né in tutta la terra d’Italia. sapere il novero : nous corrigeons nome d’après P et P13, nombre, et Ham, novero. 502. ‹furono› Dolabene e Dominus consoli : nous intégrons la copule, d’après P (fol. 198 va), fu Dolabella et Domissius concele, et Ham (fol. 9 va), fuoro Delabone et Domicius consoli. P13 supprime cette référence chronologique. quegli di Lucca e gli Bustinien, e gli Ustinien e gli Gallosi di Senne : P donne cil de Luque et li Etrusciein et li Brutiein, li Galois de Sens, ce qui dans P13 devient cil de Luche et li Ussienz et li Brusciens et li Gallois. L’auteur a confondu les Lucaniens et les Lucquois (voir note au ch. 554). Ham a quegli di Lucania e li
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Usigieni e li Brustieni e li Calusi di Sene : Lucques est correctement remplacée par la Lucanie. otto altri consoli : correspond à .viii. autres consules de P13, mais P (fol. 198 vb) donne .viii. autre conestable. 503. e quegli ch’erano dimorati nella segnoria dopo lui : nous intervenons sur la base de P13, et cil qui aprés lui demoré estoient por avoir les onor et les segnories ; P (fol. 199 ra) donne une leçon presque identique, dans laquelle manque uniquement le et initial. 504. tutta Agia : correspond correctement à tout Aisie de P13 ; le copiste de P écrit tote Assir, mais il corrige le -r en -e. Dans ce chapitre on trouve quelques oscillations entre les deux toponymes Asie/Assyrie (voir infra). tolsero lo reame d’Assire e misero la segnoria : les verbes de cette phrase devraient être au singulier, comme dans P (1, 5 toli, mist), mais nous conservons les formes au pluriel car elles trouvent correspondance dans P13, qui donne tollirent, mistrent. Sarsaris : dans P (1, 6) il s’agit de Sosarmus, le même souverain que nous avons rencontré dans le ch. 476. Voir la note d’Anne Rochebouet pour les variantes offertes par la tradition manuscrite sur ce nom, et pour la source de la liste des rois de Médie. Nous remarquons que cette liste des rois est incomplète dans N1 et P13, par rapport à celle de P ; la chronotaxis correcte se trouve dans le ch. 476. Diocles, che per altro nome fu così chiamato : l’« autre nom » du roi manque, tout comme dans P13, Dydes qui por autres nom fu ausi apellés. P (1, 12-13) nous fournit les informations complètes : Dioclés, qui par autre non fu ausi apelés Cyaxarés. N1 donne le premier nom du roi dans une forme identique à celle de P, sans déformations. tutti gli suoi guerrieri : les « guerriers » doivent être ici des « ennemis », comme le montre le texte de P (1, 15), toz ceaus qui le guerreoient, presque identique à P13. quegli dello reame ne fecero alora re Astages : dans le texte italien le roi semble élu par ses sujets, mais P (1, 16) donne por ce le dona il [Dioclés] a Astiagés ; P13 est presque identique.
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gli dissero che cciò era molto buono sogno : cette phrase contraste avec ce que le texte affirme par la suite sur la signification du songe du roi, mais elle traduit exactement P13, li distrent qe ce estoit molt bons songes. Radicalement différente est la leçon de P (1, 19-20), li distrent et mostrerent par le meillor enterpretassion que il li sorent faire. tutta la contrada d’Assire […] Sire : Assire et Sire correspondent à Assire dans P13, alors que P (1, 19-21) parle de l’Assie. 505. l’accomandò a uno pastore […] se a Dio piacesse : passage peu clair ; la différence entre nos manuscrits de contrôle semble indiquer que le modèle utilisé par le traducteur était corrompu, cf. P, 2, 35-38, Lors charga l’enfant a un des pastors le roi qui manoit en la forest o ses bestes, si li comanda que il l’enfant en portast en la forest et si le getast en tel liu ou les bestes sauvages le devorassent ; P13 le comanda a un pastre le roi qi avitoit en la foreste avec ses bestes et li dist q’il le portassent en la foreste as bestes sauvages et se as diex plasoit q’il deüst eschamper qe il ensi champast. Alors que le manuscrit franco-italien laisse ouverte la possibilité que le nouveau-né survive, dans le texte original, Harpage abandonne l’enfant dans le but d’entraîner sa mort. 506. una grande lupa […] dolente in vista : dans P (3, 48-50), il s’agit en réalité d’une lice, chienne de chasse : une lisce grande et parcreue […] si le toli a la lisce, qui mout en fu aïree par samblance, presque identique à P13 (qui appelle la chienne laise ou lisse). Dans N1, l’animal devient une louve : le traducteur a-t-il mécompris sa source, ou a-t-il choisi de rendre l’histoire de Cyrus plus proche de la légende de Romulus et Rémus ? En outre, dans le texte original, la chienne est aïree, alors que le volgarizzamento transfère cette caractérisation émotive sur l’enfant (lo quale parea molto dolente). che altrettale è a dire come cavallo in lingua latina : le nom attribué à Cyrus (Ispertuniem, Isperticus ; P, Sparticum ou Sparticus, P13 Sperminem ou Spercinus) signifie selon Wauchier (P, 3, 55), qui suit ici Pierre le Mangeur, quaiaus, « chiot » (voir éd. Rochebouet, p. 49 de l’introduction, et le glossaire, s.v. quaiel), à cause de la chienne qui protégeait l’enfant dans la forêt (voir supra). Le terme a été mal compris par les copistes : P13 donne chevaus (même erreur dans le ms. P16, fol. 144 vb), ce qui explique la leçon de N1. 507. Assai potea egli dire, che nniuno lo rendesse : tournure bizarre par rapport à celle du texte français, beaucoup plus claire : n’i ot celui qui le vousist rendre (P, 4, 70 ; P13 presque identique).
NOTES 269
508. Come Isperticus […] che avea fatto degli garzoni giustizia : la rubrique diffère radicalement dans P et P13, en particulier pour la dernière partie, avec la relative liée à Isperticus. P (5, 85) donne Que Cyrus fu menés devant le roi qui comandé l’avoit ocire, P13 est très semblable. un suo figliuolo, che avea nome Paulus : N1 semble attribuer au fils d’Harpage le même nom qu’à son père, comme dans P13 (un suen filz qui Palun avoit nom), mais le passage est altéré. Dans P (5, 109) on lit un soul fill que Arpallus avoit. 509. allo re suo zio […] dello reame dello suo zio : Astyage, on l’a bien appris dans les chapitres précédents, est en réalité le grand-père de Cyrus. P et P13 ont simplement au roi dans la rubrique, mais son oncle dans le texte du chapitre. Le mot oncle désigne ici, d’après le glossaire de l’éd. Rochebouet, le « grand-père maternel », mais ce sens a échappé au traducteur. 510. acomandò lo reame : correspond approximativement à P, 7, 139-140, fist iretier de son regne. Dans P13 le passage est abrégé et corrompu. non si celasse : le verbe semble inadéquat au contexte ; en effet, P (7, 140-141) a ne li grevast. Le passage manque dans P13. cavalcò verso gli Persiani, che molto faceano dura contenenza : dans P (7, 143144) c’est Astyage qui se montre combattif, chevaucha vers les Persans par mout fiere contenance. La leçon de N1 dérive de celle de P13, chevauche verz les Persant qe molt fiere contenance en demenoit. 511. gli Persiani, ch’erano inn isconfitta sanza ‹isperanza di› […] venia le loro mogli : notre intégration, indispensable pour le sens, s’appuie sur P et P13 ; pour isperanza, nous employons la forme habituelle de N1. Le passage demeure cependant le lieu d’une anacoluthe ; la construction fautive doit remonter à la source française, puisqu’elle se trouve aussi, avec quelques différences, dans P13 : li Persant qi s’estoient mis e lla voie sans sperances de torner arieres et avec ieus estoient venues luer femes. P (8, 160-161) donne le texte correct : Li Persant, qui les dos avoient tornés a lor anemis et mis s’estoient a la voie sans esperance de retorner ariere, encontrerent lor femes. egli doveano fuggire : nous corrigeons elle en egli pour restaurer le sens, d’après P (8, 167) et P13, qui donnent le pronom masculin il.
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512. Isperticus : dans ce chapitre, N1 et P13 préfèrent le nom Isperticus/Spercius, alors que dans P (ch. 9) on lit Cyrus. vinse lo suo zio : pour l’« oncle » de Cyrus, cf. note au ch. 509. della distruzione : nous corrigeons d’après P (9, 183) et P13, qui donnent de la destruction. Arbases lo re di Media : la leçon de N1, Arbases e llo re, crée un personnage qui n’existe pas ; nous modifions en suivant P (9, 183) et P13, Arbacés, li rois de Mede. La suppression de la conjonction e fait disparaître la condition du redoublement syntaxique : nous modifions donc llo en lo. la scrittura nella masella : l’ « écriture dans la mâchoire » dérive d’une lecture erronée de massiere (P, 9, 185), « muraille » (voir le glossaire de l’éd. Rochebouet) ; ce mot est déjà déformé dans la tradition manuscrite française, cf. P13 masselle. Le détail est tiré du Livre de Daniel, ch. 5, comme le remarque Anne Rochebouet dans sa note : alors que le roi Balthasar donne un banquet où l’on se sert des ustensiles pris du temple de Jérusalem, des doigts mystérieux tracent des signes sur la paroi de la salle ; le roi fait appel à Daniel pour interpréter les mots sur le mur, et le prophète lui prédit la fin imminente de son règne. così che costare puote : locution peu claire (ou peut-être così est une altération de cosa), qui manque à P13 ; P (9, 203) donne queque lui deust coster au faire. gli maestri di pelles : on a vu dans l’introduction que le texte toscan garde ici intactes les « pelles » de la source française. di sopra all’oste alla riva del fiume : la mention de l’armée semble fautive ; en effet, P (10, 210) et P13 ont contremont le flum. 513. Come lo re Cirrus […] inn India : Cyrus combat contre Crésus et son royaume, la Lydie (et non l’Inde), Lyde ou Lide dans P, Linde ou Lyde dans P13, dont le nom est omis par la rubrique de P13 et N1, mais est présent dans celle de P, 11, regne de Lyde. ch’egli prese quello reame ‹fine› : nous intégrons d’après P (11, 231) prist li regnes de Lide fin, et P13, prist le regne fin ; le pronom egli devient ainsi sujet proleptique, anticipant quello reame.
NOTES 271
uscissero […] sì ccome ciascuno s’amava la vita : traduction peu précise de iisissent si con il avoient chier lor cors et luer vies de P13, qui à son tour altère le texte de P (12, 255-256), si suïssent le roi si chiers com il avoient lor cors et lor vies (pour suïssent, forme de sivir, voir la note d’Anne Rochebouet). 514. isconfiss‹egl›i : correction d’après la table des rubriques au début du manuscrit. P (12, 252) et P13 donnent une tournure différente, mais respectivement avec desconfi, desconfist. a tutto lo migliore cavaliere che fosse nell’oste : calque de la construction de P13, a tout le meillor chevalier de l’ost. P (14, 338) diffère, envers le meillor chivaler de tote l’ost. sanza l’altre ‹genti› ch’ella avea : notre intervention n’est pas strictement nécessaire, mais elle rétablit le sens du passage, que l’on peut comprendre dans P (14, 339-340) : sans totes les damoiseles […] ot la roine mout grant chivalerie ; P13 abrège, et après la description de la valeur des Amazones, conclut ainsi : si ot la roïne molt grant jent de chevalier. 515. Là ssi saettoro […] cavalieri abattuti : construction avec ellipse du verbe essere pour molti cavalieri, etc., probablement dérivée d’une faute. Dans P (15, 365-367) on lit La ot mainte saiete de corde d’arc traite et descochee et maint cors de chivalier et maint riche chivau navré et ensanglenté et cheu a terre, dans P13 la ot maint saietes traites et maint chevaus ensanglentee [sic]. troppo lunga la storia : P13, suivi par HAT2, coupe le passage final du chapitre (cf. P, 17, 410-413), où l’on annonce que Cyrus permet la réédification du Temple de Jérusalem. 516. quello Cambises fu appellato […] prese a forza : passage fautif, en particulier dans la partie entre cruces. Voici le texte de P (18, 417-420) : Cis Cambissés fu apelés Artaxersés des pluisors, et des pluisors Assuerus et Nabugodonosor si com l’estoire de Judit raconte. Cis si combati as Egyptiens qui encontre lui furent aprés la mort de son pere, et il les venqui et prist a force. Le texte corrompu de P13 nous montre que HAT2 puisait à une source altérée : cil Chambissés fu apellés des plusors Acaxercés segonz l’estoire Nabuc Denassor, celle estoire de Judich raconter qe cil Cambissés asce gipsiens [sic] qe contre lui furent aprés la mort de son pere il les vanqi et prist a force. La deuxième mention de Cambyse dérive sans doute d’une corruption de combati.
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fu Arsafar re in Mede, e signoreggiò sopra lo re Cirrus : Arphaxad était plutôt vassal de Cyrus, comme l’affirme P (18, 426 : fu Arphaxat en Mede rois et sires sous le roi Cyrus). La leçon fautive de N1 dépend de la source française, par un banal échange graphique -s/-r que nous retrouvons dans P13 : fu Archassar rois en Mede et sire sor le roi Cirrus. egli conquistò molti reami : le passage sur la fondation d’Ecbatane par Arphaxad (P, 18, 431-437) manque dans N1 et P13. Ciò gli dono bene […] quegli che co llui erano : gli dono compromet le sens de la phrase, mais nous ne pouvons pas corriger d’après le texte français, à moins de réécrire le passage. P (18, 439-440) donne Ce li loërent bien et enorterent li aut prince qui avec lui estoient tuit a une acordance, P13 ce li loierent bien li aut prince qe ou lui estoient. e rendessegli tutti censo : correction d’après P13, le rendissent cens ; l’échange censo/oncenso (« encens ») peut être dû à un copiste du texte italien. P aussi (19, 464-465) parle simplement des taxes exigées par le roi. 517. nello reame dal Levante e di Ponente : leçon erronée, issue d’une faute de la source française, cf. P13, d’oucidant en oriant, et P (20, 478-479), ou regne d’Occident. fu fuori dello reame d’Assire : la construction dépourvue de sens est corrigée d’après P (20, 485-486) et P13, fu fors dou regne d’Assyre. egli facesse adorare lo suo nome e di ciò fermare imagine : tournure fautive (en particulier pour la construction fermare imagine, qui ne veut rien dire), correspondant à P13, feïst aorer son nom et fermer inemages [sic], et donc à garder dans le texte critique ; P (20, 501) donne la leçon correcte : le feist il aorer et en son non faire former ymages. 518. E sappiate che poca gente erano gli Assariens, quegli che veniano sopra loro : la phrase correspondante dans P (21, 511-513) a un sens exactement opposé : et bien sachés que mout poi de gens estoient envers la grant force des Assiriens qui sor aus venoient. P13 coupe le passage, qui était sans doute corrompu dans sa source, et qui devait paraître peu logique.
NOTES 273
Moab e Ahaor e Amon : le volgarizzamento suit ici P (21, 515-516) et P13 en mentionnant les généraux Moab et Amon, mais dans la Bible il s’agit de plusieurs chefs moabites et ammonites, principes Moab et duces Ammon (voir le Livre de Judith, 5, 2). che ll’aveano : nous interprétons « qui (= les occupants du château, ad sensum) l’avaient (= avoient l’eau) ». 519. e « tale vivande come voi siete usate di fare » : l’emploi du discours direct semble ici inapproprié, si l’on confronte ce passage à celui de P (23, 577-578), com il avoient acostumé a user adonques, ou de P13, com il estoient acostumé de faire. verso l’oste dello duco Oliferne : un saut du même au même fait disparaître dans N1 un court passage, lisible dans P (23, 584-586) et P13, précisant que Judith est interceptée par les sentinelles d’Holopherne. 520. allo suo camarlingo : P (25, 634-635) précise que le serviteur d’Holopherne était eunuque (qui eunucus estoit fais tres s’enfance). P16 (fol. 151 va) interprète la donnée comme le nom propre du personnage (qi Eunucus estoit apelez) ; P13, suivi par N1, supprime ce détail. Quand’egli fu coricato : notre correction est nécessaire pour le sens, puisqu’on affirme tout de suite que Judith est encore en train de se déshabiller ; nous nous appuyons sur P (25, 643) et P13, tantost com il fu couchés. alla porta di Gerusalem : la mention de Jérusalem est fautive, puisque Judith se trouve à Béthulie. P (25, 654) et P13 ont simplement a la porte. 523. avea nome Mergis : nous corrigeons le nom du prince, d’après P (28, 739) et P13, car la forme Simicides donnée par N1 semble issue d’une confusion avec Emcides. 524. llo re Ermides […] gli fece tagliare l’orecchie a uno suo fratello : la phrase contient un roi de trop ; en outre, on attendrait l’article défini au lieu de l’indéfini uno. Le texte correspond pourtant à P13, li roi Ermidés fist une foi li roi Cambicés corucier, ci q’il fist a un sen frere trincher les oreilles. P (29, 762763) donne au frere Eriniadés fu une fiee li rois Cambisés corociés si qu’il li fist trenchier les oreilles.
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ele ricordò : on pourrait également lire e’ le ricordò, avec construction impersonnelle. e quando venne in capo di .v. mesi […] uccisero lo re, ched egli avea portato corona : passage peu clair, mal organisé par le traducteur. Dans le texte français, la donnée temporelle indique la durée du règne du frère d’Erineidés (P, 29, 772 : il ochistrent celui roi au chief de v mois que il avoit porté corone ; P13 en est très proche). frategli di Persia : syntagme fautif, même si grammaticalement correct. P (29, 773) a li dui frere en Perse, P13 li dui frere au regne de Perse. quale cavallo […] dovesse essere re ed avere la pulcella per moglie : la phrase semble signifier qu’un cheval deviendra roi ; il s’agit d’une construction ad sensum que l’on trouve aussi dans P13, et qui est par contre plus claire dans P (29, 780-781) : cui chivaus heniroit […] cis seroit rois. 525. rifece lo tempio in Gerusalem, lo quale Nabuc Donosor avea distrutto : les erreurs qui compromettent gravement le sens du passage sont vraisemblablement attribuables au(x) copiste(s) du texte italien, puisque les manuscrits de contrôle donnent une version correcte. Nous nous autorisons donc une correction radicale. P (30, 804-805) a restora le temple en Jherusalem que Nabugodonosor avoit destruit ; la leçon de P13 est presque identique. HAT2, on le voit dans la rubrique de ce chapitre, rend le verbe restorer par rifare ; nous supposons que la leçon fautive de N1, re Felonten & popolo, est issue d’une mauvaise lecture de rifece lo tempio, et que l’on a ensuite essayé de reconstruire la syntaxe de la phrase en tournant distrutto au féminin pour le référer à Jérusalem. 526. lo re Darge : la forme Darge de la rubrique contraste avec les formes employées dans le texte, Dairo ou Dario. Il s’agit probablement d’une erreur due à une réminiscence de la ville d’Argos (Arges) dans la section thébaine, ou d’une faute de lecture du traducteur (Darie/Darje). la corona e llo reame : nous amendons la leçon de N1, ragione, qui n’a rien à voir avec le contexte, par corona, d’après P (31, 834), la corone et le regne. P13 a simplement lo reaume. 527. ma innanzi ched egli si partisse egli perdé molta della sua gente : texte semblable à celui de P13 (mes ancor perdi il mout de sa gent), mais réduction peu
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efficace de P (32, 866-869) : Mais encore eust il tant de sa gent perdue, il ne douta mie cest domage a grant ne ceste perte, et a paines se parceut il de perdre tant de chivalerie que uns autres rois peust avoir ensamble a paines. De la se parti il […]. ma gli Atteniens, sì ttosto […] per mare e per terra : phrase manquant de clarté, marquée par une construction erronée (mandarono sopra gli loro amici), et correspondant à peu près au texte de P13, mes li Atheniesiez tantost com il sorent qe li roi Daires venoit sor iauz il manderent por secors et por aides a Lacedemonienz qe tost le socorussent ou grant jent aprise et doute de bataille. Dans P (32, 872875) on lit Mais li Athenien, tantost com il seurent que li rois Daires venoit sor aus, il manderent soucors et aïe as Lacedemoniens qu’il tost les socorussent o grans gens aprise et estruite de bataille par mer et par terre. On comprend ainsi que la leçon dottavano est née d’une chaîne de déformations textuelles : estruite de P devient doute (pour duite ?) dans P13, leçon que le traducteur a interprétée comme une forme du verbe douter, modifiant le sens du passage. malattia, che Dio ne guardi tutte le creature : N1 coïncide ici avec P13, maladie, qi Diex en garte chascune creature, mais P (33, 901) exprime un concept différent, maladie, qui nulle creature n’espargne ne ne redoute. À la suite de ce chapitre, P donne une moralisation en vers sur la mort, ainsi que quelques lignes sur Darius, son royaume et sa mort. Tout ce bloc textuel est absent dans P13, comme dans N1. 528. grande aparecchiamento di genti e di cavalli : les chevaux se trouvent également dans P13, chevaus, mais cette leçon résulte peut-être des vaisseaus de P (35, 972). 529. distretti della montagna : la correction distretti est apportée d’après P (37, 1009) et P13, qui ont destrois. per la loro piatade : dans P (37, 1030) et P13, Léonidas évoque plutôt le plaisir des dieux. onore e grazia : « grâce » est une traduction résolument peu adéquate de la leçon de P (37, 1036) et P13, glorie. 530. la reina Niccomeda […] egli la mise dinanzi per combattere : la mention proleptique de la reine Artémise d’Halicarnasse est due à une déformation du texte français, cf. P (39, 1089-1090), la roine Midora, qui estoit avec le roi Xersés venue en aïe, ot ses gens et ses nés apareillees et mises ou premier chief por
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combatre, mais P13 donne la roïne Nicoma qi estoit avec li roi Serssés avec sas jenz e sses nes aparoillés et misses au premier chief a conbatre. gli Anteniens e gli loro capitani gridarono agli Persiani […] gli timoni loro a le navi : la phrase manque de clarté. Dans P (39, 1095-1099), les Athéniens s’adressent aux alliés ioniens, qui doivent feindre la retraite pour tendre un piège aux Perses. Le passage fautif de N1 est dû à la source du traducteur, puisqu’il trouve une correspondance exacte dans P13. 531. e tornò nello suo reame : notre correction restaure le pronom relatif d’après le sens du passage et la leçon de P (ch. 40) et P13, qui s’en rala (P13 ala) en son regne. C’est en effet Xerxès, et non Mardonios, qui retourne en Perse. che gli Persiani n’aveano guari lo peggiore : nous corrigeons d’après le texte français, cf. P (40, 1103-1104), que li Persant en avoient trop le pior (P13 est égal). ov’era lo grande podere ch’egli avea per mare e per terra : correspond approximativement à P13, a grant pooir q’il soloit avoir de mer et de terre, qui à son tour altère P (40, 1123), a gran paor, qui soloit avoir de mer et de terre la segnorie. Allora cominciò ad assalire […] grande piato : P (40, 1131-1132) donne comensa a asaier les Atheniens se il ja les porroit metre en voie de ce qu’il a lui pais feissent por treu […] n’orent li Atheniein cure, P13 comensa il assaillir les enemis e a penser s’il les poroit metre en voute, si qe il les poust metre soz au roi de Perce, si q’il rendissent treü a sa volonté, mais de ce faire n’i orent cure li Athenisien. P13 transmet à N1 certaines modifications : Mardonios veut asaier (« mettre à l’épreuve ») et non assaillir les ennemis ; la locution metre en voie de a été mal comprise et transformée en metre en voute / mettere in volta, ce qui a entraîné la modification de la phrase entière, avec insertion de la proposition sur la soumission au roi. Les Athéniens, mentionnés deux fois dans P et une dans P13, disparaissent de N1. 532. in quel dì che ssi fece la battaglia in Bossia li Greci […] lo merito ched egli suole : le texte de Wauchier est ici ardu, par son sens et sa syntaxe, et a dérouté les copistes et le traducteur. Nous reportons les morceaux de P (41, 11541142, 1166) correspondant aux anacoluthes et à la lacune de N1 : a la jornee droiturerement que comensa la bataille en Boëse des Grijois contre Mardonium qu’il desconfirent – et Boëse si est auques en Orient assise – en celui jor meismes fu nunciee la desconfiture a ceaus qui estoient en la partie d’Asye, qui siet vers Miedi […] vout que li rois Xersés, qui ot bien plainement tote sa gent ensamble et
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de l’une et de l’autre partie, c’est cil qui en Orient estoient et cil qui devers miedi se devoient combatre, eussent en un jor de lui lor loiers et lor soudees. P13 a abrégé le passage et donne une leçon peu heureuse : qe lla jornee tout droiturieramant qe lla bataille comence en Böesse des Grezois contre Mardonus qe il desconfirent, a cel eure fu noncié et dite en Aise celle desconfiture cieus qi estoient en la praarie d’Aise qi siet verz meedi […] vost qe li roi Sersés qi avoit sa jent ordenee et assemblee por combatre contre sieus qi sont en Oriant e qi devers midi se tenoient, si vost doner en un jor le loier et le soldees. 533. lo reame di Persia sette mesi : P (43, 1180-1181) relate ici qu’à cette époque naquit Socrate ; le détail est supprimé par P13 et par notre volgarizzamento. che avea sopranome Assuerus : le « surnom » en question semble attribué à Darius, même dans P13 (cil fu només en sornom Assuerus), mais P (43, 11941195) nous apprend que c’est le nom donné à Artaxersès par les Juifs : Cis fu només Assuerus des Hebrius. 534. De lo re Assuerus che fu prima chiamato […] lo quale fece : la rubrique, presque identique dans la table initiale de N1, est corrigée d’après P (44), dou, et P13, deu. Europe : la leçon correspond à celle de P13, Aurope, mais P (44, 1200) a Ethiope. 535. quando egli ebe distrutta la città e diserta : naturellement, le roi ne détruit pas la ville qu’il vient d’embellir si somptueusement. La leçon de P13, quant il ot struite la cité et consumee, montre l’origine de l’erreur : le traducteur s’est mépris sur les participes struite et consumee (« édifiée » et « terminée » ; P, 45, 1217 a faite et consomee, avec le même sens) ; le premier a été interprété comme une forme de detruire, alors qu’il s’agit du verbe enstruire. anzi soggiornarono d’anno inn anno a fare la festa : phrase dépourvue de sens, correspondant à la leçon car d’an en an sojornent a la feste faire de P13, qui à son tour déforme P (45, 1227-1228), quar on n’i a mais c’un soul jor tot soulement de bon sojor, expression sentencieuse qui peut être lue comme un couplet d’octosyllabes. gli baroni con ricchi zaffiri e con ricchi ismeraldi : proposition elliptique du verbe, comme dans P (45, 1237), et si baron a riches safirs et a riches esmeraudes ; P13 est presque identique. Pour zaffiri, nous corrigeons daffini, mot inexistant, d’après P et P13. La forme zaffiri apparaît aussi dans le ch. 578, 48.
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Chevasti : le nom de la reine résulte d’une déformation du texte français (cf. P, 45, 1239, et P13), qui Vasti estoie apelee. che lle donne né lle pulcelle […] bene servire in camera : passage un peu confus, tout comme son correspondant dans P13, qe lles dames e lles damoiselles mangiassent avec l’estranhes barons qi a feste s’asembloient ne ne servoient les damoiselles adonques li rois e lles princes as chambles tant com les dames i fussent ou repairassent se vallés non, q’il avoient nori de luer enfance qi estoient adotriné de biel et de bien servir en chambles. Le texte de P (45, 1241-1244) est clair et explique que les dames et les demoiselles ne participaient pas aux banquets, et que seuls des « sergant » entraient dans les chambres des rois et des dames. P13 et N1 suppriment les derniers mots de P, où l’on précise que ces domestiques étaient des eunuques. 537. che tutte avessero commiato da lo re : d’après P (47, 1296-1297), les jeunes filles attendent l’appel du roi : qu’eles fussent a la volenté le roi apelees. N1 bouleverse donc le sens, en suivant une source dégradée : cf. P13, q’elles fussent a la volonté le roi congee. 538. colui che provedea […] a llei servire : le sujet de consigliò est colui de la première proposition du chapitre. Nous corrigeons si misero en mise pour restaurer le sens, en nous appuyant sur P (48, 1301) et P13, qui ont mist. Seulement P précise qu’Esther était servie par sept demoiselles, et que le superviseur était un eunuque. due duchi dello re […] consiglieri : N1 parle de « ducs » et de « conseillers » du souverain, comme P13 (qui donne dou duc et conseillier), mais dans P (48, 13151316), il s’agit de dui eunuke, huisier du roi. 539. Allora fece lo re Armadeus e a la sua compagnia […] ma uno suo barone, ch’avea nome Aman : N1 est proche de P13, adonc fist li rois a Mardoceus et a ssa compagnie metre en grant segnorie, mes un suen baron qi ot nom Aman, mais le sens fait défaut ; il suffirait de supprimer Armadeus e a la sua compagnia et ma, mais nous nous abstenons d’intervenir car l’erreur de N1 dépend de la source française, comme le montre P13. P (49, 1322-1323) offre correctement Adont fist li rois Assuerus essaucier et lever en grant segnorie un suen baron Aman. Probablement le nom Assuerus a-t-il été interprété par un copiste comme un complément d’objet et non comme le nom propre du rois, d’où la faute de P13 et de N1. era sì ‹bene› dello re : intégration d’après P (49, 1327) et P13, il estoit si bien dou roi.
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mmi inchinano a ginocchia […] e ssì mmi inchinano : la répétition du verbe inchinare, bien qu’inélégante, n’est pas fautive ; le traducteur a utilisé le même verbe pour rendre flechissent (fraussent dans P13) et enclinent (cf. P, 49, 1333). tutto lo suo avere era suo […] ciò che gli piacesse di fare : suo popolo désigne le peuple juif, comme le montre le texte français : toz ses ors et ses argens fust siens et de celui pueple feist quanque il en voloit faire (P, 49, 1342-1343). P13 est quasiment identique, mais remplace celui pueple par de son pouble, d’où la leçon ambiguë de N1. Mandoceus le mandò […] ched ella aiutasse lo suo popolo : Wauchier exprime ici une idée différente : Mardocheus li remanda que por ce estoit ele ou regne venue que ele aidast sa gent (P 50, 1368-1369 ; P13 presque identique). lo nostro Segnore le tôrrebbe […] lungamente la segnoria : P (50, 1369-1370) donne Nostre Sires les deslivreroit par un autre et ele n’en tenroit mie la segnorie longement. L’origine de la construction de N1 se trouve dans P13, qui remplace les deslivreroit par li la leveroit : le volgarizzatore a interprété la comme un pronom lié à segnorie, et a traduit la leveroit par le tôrrebbe la segnoria. una verdura la quale era per mei le finestre della sala : la locution prépositionnelle per mei est inappropriée par rapport au contexte et à la source française. P 51, 1379-1380 présente la leçon ou praeau qui estoit droiturerement encontre les fenestres de la sale ; P13 cel plael qi estoit tut droiramant encontre les fenestras de la sale. Le jardin se trouve évidemment devant, et non parmi, les fenêtres de la salle. 540. gli fatti degli ubidiens e degli huomini che gli aveano guardato lo suo honore : le traducteur a gardé intacte, en l’interprétant peut-être comme un nom propre, la leçon ubidiens (« obéissants ») de sa source, que l’on retrouve dans P13, li fais des ubidiens et des homes qe son onor li avoient guardé ; il s’agit pourtant d’une altération du texte de P (53, 1419-1420) : les fais des biens et des honors que cil li avoient fait qui s’onor li avoient guardee. facea lo re quello mettere : correction d’après P13, faisoit adonques li roi merre [sic]. P (53, 1422) donne une construction similaire, mais au pluriel (faisoient). 542. Lo re rispuose e disse : « Vedi qui Aman tuo nimico ! » : P (55, 1470-1471) offre un texte plus satisfaisant, La roine li respondi et dist : « Aman est nostre
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anemis, qui ci est en vostre presence ». P13 est dégradé : li rois dist a Aman : « Veés si vostre enemi en nostre presance ». Arbora lo vecchio : encore une fois, N1 et P13 (qui donne Arbora li vieus) suppriment la mention des eunuques ; cf. P, 55, 1479, Arbona li eunuques. salvò la vita : nous corrigeons d’après P (55, 1481-1482) et P13, qui donnent sauva la vie. 544. allo quale uccise Platone che llo contastava : naturellement, Wauchier n’a jamais accusé Aristote du meurtre de Platon. La faute aberrante de N1 correspond à P13, ouchist Platon qil aprovoit (?), dégradation de P (57, 1517), ooit Platon qui l’aprendoit. En clôture de chapitre, P nous apprend que a primes avoit Aristoclés xviii ans de son eage ; N1 coupe ce détail, probablement parce que sa source avait une leçon fautive analogue à celle de P13, avoit prince Aristotes .xviii. ans de son regne. 545. Comme on l’a rappelé dans l’introduction, ce chapitre est considérablement abrégé par rapport à son correspondant dans P, et il est altéré par de graves omissions et déplacements, que le traducteur italien hérite de sa source française. La postposition de entrò a forza inn Egitto, qui devrait se trouver dans la phrase précédente se référant à Artaxersès, est également attestée dans P13. La mention de Glipiaden (corruption d’Olimpiaden) comme fille de Nectanébo peut être rattachée à la leçon de P13, q’il fust li peres Alixandres de Olimpia sa [sic] feme li roi Phelippes : de Olimpia semble indiquer ici que Nectanébo a conçu l’enfant avec la reine. La construction a toutefois été mal comprise et déformée dans le codex toscan par l’ajout de la conjonction e. Étant donné qu’il est impossible d’établir avec certitude s’il s’agit d’une faute imputable au traducteur ou bien à un copiste italien, nous corrigeons pour éviter d’imprimer un passage illogique. Quello Nettabor fece molte battaglie : c’est plutôt Artaxersès (Ochus dans P, 1a, 8) qui accomplit ces exploits. Dans P13, Nectanébo est appelé Nechanabu dans les deux premières occurrences, alors que dans ce cas, il est question de Cenabus. 546. regnò Dicans Livans : P (1b, 6-7) a regna quars rois Perdicas .li. an (P13 : regna Predicans li anz) : les lettres numérales ont été mal lues et sont devenues
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une partie du nom propre. Quant au successeur de Perdiccas, notre texte, tout comme P13, ne fournit pas son nom (Argeus dans P). 547. venne a Pirre : leçon dépourvue de sens, mais elle dérive d’une corruption dans la tradition du texte français, attestée dans P13 : vint a pere ; P, rubrique 2, donne par contre correctement vint a terre (peut-être lectio difficilior par rapport à celle de B, D et L, vint a tenir terre, ou de Pa, vint a terre tenir). quattro ‹cento› anni : intégration d’après la leçon de P (2, 1), .cccc. ans, et P13, .iiiic. anz. avea tanto apreso ched egli era filosafo : la transformation de Philippe en « philosophe » est due à la perte d’un morceau de texte où il est question du général thébain Épaminondas (P, 2, 11-13 : Felippes qui avoit esté .iii. ans apris et enseignés a Thebes ou ses freres Alixandres l’avoit mis en ostages au roi Epaminundan, qui fu sages philosophes et hardis de corage) ; cette lacune se retrouve également dans P13 (Phelypes qi avoit sté .iii. anz ensignés a Thebes, ou ses freres Alixandres l’avoit mis en ostages, il estoit phylysophes et ardis de corages). lle loro città : le pluriel laisse penser que les Athéniens contrôlaient plusieurs villes, mais il s’agit en réalité d’une simple faute de transmission du texte français : P13 a luer cités, contre lor cité de P, 2, 23. Assirieni : il s’agit plutôt des Illiriens (P, 3, 1 Asilliriens) ; l’erreur du volgarizzamento se trouve aussi dans P13 (Assiriens). città de Larisa : la leçon città della risa, « ville du rire », correspondant dans les deux occurrences à cité de Larisse de P (3, 4-9) et P13, peut en effet prêter à rire… Elle remonte sans doute à une erreur de transmission du texte italien et semble donc à corriger. 548. città di Fossato : curieuse traduction du nom de la Phocide. Wauchier, comme bien d’autres auteurs du Moyen Âge, transforme la région de la Phocide en ville, par confusion avec Phocée en Asie Mineure ; le traducteur essaie d’italianiser le toponyme, qu’il trouve probablement dans sa source sous la graphie « Fos(s)es » : il lit « Fos(s)és », qu’il traduit par fossato, « fossé ». On voit en effet dans P13 Fosses, Fosse (à lire Fossés, Fossé ?) pour ce passage, mais dans la partie thébaine (fol. 2 r), on rencontre une graphie plus correcte, Phoces, que notre volgarizzamento (fol. 55 v) traduit par Focas. Pour la
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confusion Phocée/Phocide dans les textes médiévaux, nous renvoyons à notre article « Spigolature sulle fonti del Teseida », art. cit., p. 93-94. promisero loro avere che fu sì grande somma : promisero a pour sujets les Phocéens et les Lacédémoniens ; la phrase synthétise de façon peu claire (ou erronée ?) un passage un peu plus long du texte français, il distrent que il lor donroient avoir. Dont il demanderent si grant somme […] (P, 4, 16-17 ; P13 est presque identique). Incontanente che quegli di Fossato intesero […] fornirono le montagne : P (5, 2223) présente Et tantost com li Atheniein sorent l’aventure que a ceus de Foces estoit avenue il guarnirent les montaignes ou cil de Perse furent desconfit ; P13 tantost com cil de Fosses oïrent la jent qi estoit venue as Tebenienz, il garnirent les montagnes. P13 et N1 offrent donc une narration un peu différente de celle de P et coupent la référence à la guerre contre les Perses. 549. allora mise navi e galee […] per fare rubare la gente : passage moins détaillé et clair par rapport à P, 7, 5-7 : mist il galios sus mer por le mer guarder et entreprendre et si s’en ala en Trassie por la miniere d’argent entreprendre et avoir et la miniere d’or ausi en Thessale. La leçon argent est sans doute à l’origine de la gente de N1. P13 abrège de manière drastique, mist il galee sur la mer por la mer garder entreprandre. per lo distretto […] erano molto pricolosi : le texte alterne singulier et pluriel. Nous renonçons à harmoniser, puisqu’il semble impossible d’établir le nombre grammatical original. La tradition du texte français ne nous aide pas : P13 utilise le singulier (le dest‹roit› il devoit passer qi molt estoit perilius), mais P a le pluriel (7, 15, les destrois des voies passer qui mout estoient perillouses). 550. alt‹r›e : la leçon alte n’est pas complètement fautive, mais la correction rend le sens plus fluide et le texte plus conforme à l’original français (P, 8, 1 et P13 ont autres). con ferma pace : correspond à P13, en le ferme pais, mais P (8, 1) a en la forme de pais. conbattersi contra lui : dans P (8, 6) et P13, Philippe ordonne de ne pas combattre sans lui (P13 sensa lui) ; c’est une probable intervention fautive du traducteur.
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551. Lisanci de la rubrique est évidemment une banale déformation de Byzance ; dans ce chapitre et dans le suivant, le toponyme prend la forme Bassansa ou Bassanza. re Isperte : ce personnage n’existe pas ; il est issu d’une forme fautive similaire à celle de P13, roi Spertes, pour roi de Sparte (leçon de P, 10, 15). Lena, che tanto fu bella donna : le ms. P13 aussi donne l’image d’une « belle » Hélène, alors que P (10, 17) en parle comme d’une bone dame. La tradition italienne a-t-elle attribué à l’impératrice la beauté d’Hélène de Troie ? En effet, on trouve dans V (5, 63-64) une confusion frappante : elle affirme que Byzance fut fondée par des Troyens, et qu’Hélène (laquelle ?) régna sur la ville. 552. mandò a lo re Filippo ciò ch’egli gli avea promesso : phrase dépourvue de sens : en réalité, Atheas n’envoie rien à Philippe, à qui il refuse son aide. P (11, 15) présente noia, « refusa », qui dans P13 devient envoia suite à une banale erreur de lecture ; voilà l’origine de la traduction italienne mandò, qui bouleverse le sens de la phrase. 553. ciò fu perché […] l’onore di Grecia e la franchigia : le passage est peu clair à cause de la forme verbale sogiogava. P (14, 9-10) donne ce fu por ce que celui jor i gisoit tote li honors de Gresse a conquerre et li franchise. La source de N1 était probablement altérée, comme le laisse supposer la leçon de P13, ce fu cil jors qe ce jujoit tout l’onor de Grece et por conquere la franqisse. 554. Les quattro capitani sont trois dus dans P (15, 7-8) : Athalum et Amintam et Parmenionem. N1 hérite probablement le nombre fautif « quatre » de sa source : dans P13, en effet, il est question de .iiii. dux, dont nous ne trouvons cependant que trois noms, Athalum et Amita Permeime. fratello di Lipian : le nom d’Olympias a probablement été déformé suite à une mauvaise lecture du O, qui aboutit à di (P, 15, 10 : freres Olimpiadem ; P13 freres Olimpiam). nella città de Lure per gli Sabbiens : N1 suit P13, en cité de Lure par le Sabiens, altération de P (15, 10-11), en la cité de Luque par les Sabiniens. Alexandre Ier d’Épire fut en réalité tué en Lucanie (cf. la note de l’éd. Gaullier-Bougassas) ; l’auteur semble avoir confondu la région de l’Italie du Sud avec la ville de Lucques en Toscane (voir note au ch. 502).
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re d’Egitto : dans P (15, 11), le frère d’Olympias devient roi d’Épire (de Epyre). On lit dans P13 la même erreur que dans le texte toscan, rois d’Egypte. per lo grande pecca’ villano e brutto per lo quale fonderono le città : notre intervention amende une phrase formellement correcte, mais incompréhensible ; la correction repose sur le texte français : dou vilain peché, ort et orible, dont les cités fondirent (P, 15, 11-12 ; P13 est presque identique). Alessandro […] quegli maritò la figliuola : N1 semble affirmer qu’Alexandre d’Épire marie sa fille. Dans P (15, 9-13 : Alixandres qui estoit freres […] dona sa fille) Alexandre est en réalité le complément d’attribution du syntagme dona sa fille, dont le sujet est Philippe. Cette expression devient cil maria sa fille dans P13 : l’insertion de cil trompe le traducteur, qui transforme Alessandro en sujet et traduit cil avec quegli, pronom sujet pléonastique. fu egli domandato […] più della sua vita : là dove egli era et e quale fine dovea introduisent deux propositions interrogatives indirectes, coordonnées par la conjonction e, comme dans P13, li demenderent l’en ou il estoit en repos en joie et quel fin devoit l’en mieus covoitos [sic] et desirer, tandis que dans P (15, 14-15), la conjonction coordonnante manque et la première proposition commençant par ou désormais précédé de la peut être analysée comme une relative : li demanda on, la o il estoit a respos et a joie, quel fin li hom devoit miaus covoitier et desirer. co lo duca Alessandro suo figliuolo e llo suo genero : le « duc Alexandre » est un fantôme, né de la leçon de P13, entre le dux Alixandre son filz et son gendre, où dux est une altération du numéral « deux » : cf. P, 15, 23-24, entre les .ii. Alixandres, son fill et son gendre. fu lo fratello fedito : lo fratello n’a rien à voir avec le contexte (P, 15, 25). P13 présentant la même erreur (fu li frere feru), nous ne corrigeons pas notre texte. lo quale era uno giovane dello suo legnaggio : P13 exprime la même idée (qi jovencieus estoit de sa lignee) ; Pausanias semble ainsi devenir un parent de Philippe. Il s’agit pourtant d’une abréviation excessive qui dégrade P (15, 26), qui jovenceaus estoit et de la lignee Orestes de par sa mere. 555. ssi fece egli vendicare della mano dello suo figliuolo Alessandro : en réalité, Philippe se venge tout seul ; Alexandre se borne à lui remettre l’assassin
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Pausanias (cf. ch. 559). La bonne leçon est donc celle de P (16, 12), le fist vengier de sa main meïsme ses fiz Alixandres. L’altération textuelle de N1 est liée à la leçon « hybride » de P13, le fist il vengier de la main de son filz Alixandres. 556. Di Nattanabus : nous supprimons le mot come au debut de la rubrique ; cf. P (rubrique 17) et P13, qui ouvrent la rubrique par De. molti alti baroni li quali viveano inn Egitto : dans P (17, 7-8), Nectanébo tue des princes envahisseurs arrivant en Égypte avec leurs armées ; malgré une légère différence de formulation, P13 exprime la même idée. Probablement le traducteur avait-il dans sa source un banal échange venoient/vivoient, d’où la déformation de N1. Silipias : il s’agit d’Olympias. 557. Belices : la Lybie (quelques lignes plus loin, notre texte présente Libe), comme nous l’apprend P (18, 3). P13 aussi donne la forme corrompue Bellice. e sì mostrò a la dona per segno sì ccome ella era grossa inn Alessandro : la déformation du texte de Wauchier (P, 18, 8-9 : demonstra lui et sa samblance a la dame et la fu engendrés Alixandres) s’explique par la leçon de P13 : et si demostra (faute pour se mostra ?) a cemblance a la dame dont elle estoit ensainte d’Alixandre. 559. ricoverò la sua madre Elipias la quale egli avea lasciata per Leopatras : phrase absolument dépourvue de sens ; on retrouve la bonne leçon dans P (20, 8-9, si racorda sa mere la roïne Olimpias au roi Philippe que il avoit laissee por Cleopatra) et l’origine de l’erreur dans P13, si recorde sa mere Olimpias cui il avoit laisé por Deopetras. 560. città de Liconio : nous corrigeons la leçon dello chonio comme nous l’avons fait pour della risa (voir note au ch. 547), d’après P (21, 6), de Liconie, et P13, de Licome. L’HA parle de la région grecque de la Lycaonie comme d’une ville. in Talia : P (21, 8-9) précise qui ore est Lombardie dite : détail superflu pour les copistes italiens, qui manque d’ailleurs dans P13. 561. Cir correspond à Tyr de P (rubrique 22) ; même erreur dans la rubrique de P13.
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Suri : italianisation du nom arabe de Tyr, Sur, correctement conservé par P et P13. tanto avesse grande segnoria : correction d’après P (22, 10-11), tant eüst grant force ne grant segnorie, et surtout P13, tant eüst grant segnorie. 562. s’egli potesse […] Quando egli ebe partito : le deuxième egli est Alexandre ; la syntaxe de ce passage est plus claire dans P (23, 18-20 : se il [Daire] pooit feroit il Alixandre anui et grevance. Alixandres qui desconfi avoit le roi Daire, aprés ce qu’il ot les avoirs et les proies a sa gent departies et donees […]). P13 donne une leçon semblable à celle du texte toscan. a Gordiens, a una città ch’avea nome Sardis : les données toponymiques sont présentées de façon moins claire que dans P (23, 20-21) et P13, a Gordien, une cité de Frige qui ore est Sardis apelee (P13 nomee). 565. Erodes de la rubrique correspond à Rodes de P, 27 ; le ms. P13 donne également Erodes. 569. sopra lo fiume : N1 précise le nom du fleuve Granique dans la rubrique (Gravicum), mais l’omet dans le texte ; P (31, 1) donne le flum de Granicum, et P13 le flum Glanicum. 570. Persia Apollon : il s’agit de Persépolis (Persepolim dans P, 32, 13, Perce Apolun dans P13). 571. li quali si credeano essere bene di lui : correspond exactement à qe molt cuidoient estre bien de lui de P13. P (33, 8-9) diffère légèrement : qui mout cuidoient estre a lui bienvenu. La locution essere bene di alcuno est attestée par le Vocabolario degli Accademici della Crusca (4e édition, Florence, 1729-1738), s.v. bene. si dee poco pre‹n›dere guardia di lui : proposition inadéquate dans le contexte, sans correspondance dans P ni P13. 572. tornò nelle terre di Giudea […] gli Giudei a la sua segnoria : N1 affirme qu’Alexandre a effectivement détruit Jérusalem ou la Judée, et soumis les Juifs. Cela semble peu logique si l’on considère que les prêtres se mobilisent pour sauver la ville, mais les propositions qui apparaissent ici coordonnées à la
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principale (guastolla e sottopuose) sont en réalité des finales dans le texte français : cf. P (34, 3-4), pour Jherusalem prendre et deguaster et les juis sousmetre a sa segnorie ; la leçon de P13 est presque la même. dello tempio : la leçon de N1, delgli tempi, pourrait venir de la plume d’un copiste, car le singulier, que nous restaurons, se trouve aussi dans P et P13 ; par ailleurs, notre texte mentionne le temple de Jérusalem au singulier à d’autres occasions. il quale l’abracciò : le texte italien intervertit le mouvement de cette scène, puisque d’après le texte français, c’est Alexandre qui embrasse le prêtre (P, 35, 5 : l’evesque cui il acola ; P13 li evesques qe il acolla). per quello iddeo gli ò io fatto onore e che ll’adora : e che ll’adora n’a pas de sens ici. Cette leçon dérive d’une courte lacune, dont on ne peut établir si elle remonte à la tradition du texte français ou à celle du volgarizzamento. P (35, 18-19) présente en fait et por le deu porte je honor a cest home qui le sert et qui l’aore. P13 donne simplement por celui diex li fis je onor. 573. onorare : nous amendons pour rétablir un sens correct, d’après P (37, 3) et P13, qui ont (h)onorer. per lui si richiamano : autre traduction très littérale ; P (37, 3) présente de lui se reclaiment, P13 de part lui se reclame. poco lo fanno qualunque lo fa meglio : correspond à P13, petit le font cil qi mieus le font (« même ceux qui le font mieux, le font peu » ?) visiblement deterior par rapport à P (37, 4), petit l’en font cil qui le devroient meaus faire. né alla loro prosperità : syntagme un peu bizarre, peut-être lié à la leçon de P13, a luer euz (lu comme a luer uez ?) ; P (37, 7) donne a lor genous. ‹l’umiltà e› l’amore : l’intégration nous semble nécessaire à cause du verbe au pluriel (si possono conoscere) ; nous nous appuyons sur la leçon de P (37, 10), l’umelité et la douce amor, et celle de P13, l’umilté e le douce amor. averanno molti buono assempro : nous corrigeons la leçon molto du manuscrit pour fournir un sujet au verbe averanno, en supposant que le copiste a commis une petite faute de transcription pour le pluriel molti, traduction de li pluisor de P (37, 13) ou li plusors de P13.
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E però faccia ciascuno […] moiamo : la conclusion de ce chapitre correspond à un couplet d’octosyllabes de P (37, 14-15), Face chascuns tos tans le bien, / Tost muert chascuns, ce voit on bien. Dans P13, cela va de soi, le passage est en prose : facie chascuns totz li bien q’il puet, car chascun muert, ce voi l’en bien. 574. .lxxvii. anni : même donnée que P13, mais P (38, 4-5) présente .vii. ans : un remanieur a-t-il accentué la magnanimité d’Alexandre envers les prêtres ? avere o ttemere paura di persona : traduction de P (38, 6), sans avoir de nuilui paor ne cremance, ou de P13, sans avoir de nul peur ne doutance. Le traducteur a essayé de garder une tournure avec un couple synonymique, mais la construction temere paura semble inusuelle : dans le corpus OVI nous en trouvons seulement deux exemples en ancien toscan, dont un dans le Filocolo de Boccace et un autre dans la Tavola ritonda. Non intendiate voi […] sangue humano per conquistare lo mondo : le passage est déformé et réduit par rapport à P (38, 10-11), ne cuidiés mie, vos qui oés et entendés dou roi Alixandre, qu’il tant soulement guerroiast ne espandist sanc humain par le monde ; suit une énumération des guerres en cours à l’époque d’Alexandre en Italie et en Grèce. Le texte de N1, fortement altéré et abrégé, correspond à celui de P13 : et ni cuidés vos qi öés entendés dou roi Alixandre, car cant il tant guerroit qu’il n’espandist sanc umain par lle monde conquerre. 575. fa piangere la notte e dolorare : N1 suit P13, fait a nuit plorer et dolur mener, mais cette leçon est altérée et perd l’opposition vêpres/matin, cf. P (40, 3), fait ele sovent a nient plorer et doloir a la matinee. Trainies : correspondent aux Traniens (habitants de Trani, dans les Pouilles ?) de P13 et aux Irkaniens de P (40, 8). Alestus : notre manuscrit donne le nom de la reine Thalestris sous la même forme que le ms. P13 ; dans P, on lit Alestris ou Halestris (40, 10-12). Dans les lignes qui suivent, le volgarizzamento omet un court passage où P et P13 mentionnent l’autre nom de la reine : Minothea pour P (40, 12), Minocea pour P13. regno feminoro : cette forme cultivée (de regnum feminarum), que l’on peut retrouver dans d’autres textes italiens médiévaux pour désigner le royaume des Amazones (voir par exemple L’Intelligenza. Poemetto anonimo del secolo
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XIII, éd. M. Berisso, Parme, 2000, strophe 225 aux p. 92-93 et note p. 469), est une sorte de glose du traducteur ; nos manuscrits de référence pour le texte français ne donnent aucun titre à la reine. figliuolo : notre texte est plus concis que celui des manuscrits français, qui parlent d’un oir fill ou fille (P, 40, 11-12, presque identique à P13). agli Draciens ed agli Vergeniens : il s’agit, d’après l’index des noms propres de l’éd. Gaullier-Bougassas, des populations caucasiennes des Dranches et des Évergètes. P13 présente a Drachiens et as Vergimens ; P (40, 21-22) donne une liste plus longue, as Dranceiens et as Evergeteiens et as Parimeiens et as Arpieiens. montagne di Crusansi : le Caucase. P (40, 23) parle de la montaigne de Cauquassi, P13 a montagne de Crusassi. Tariais : Tanaïs, ancien nom du fleuve Don, appelé Tharians dans P13 et Thanais dans P, 40, 26. 576. la sua matrigna altressì, ch’avea no’ Premeniun : le traducteur comprend mal sa source, Premenium n’étant pas le nom de la marâtre du roi ; P offre la leçon (41, 6-7) sa marastra et Parmenium ausi, P13 sa maraistre Parmeniun aussi. padre d’Aminitas : cette deuxième mention d’Amyntas dans le même chapitre est fautive, puisqu’il s’agit d’Eumène (Eumenidus dans P, 41, 9, Auminidus dans P13). overo innaverò : « ou il blessa », ce détail (insignifiant ou même contradictoire avec la narration, puisqu’il est question des personnages tués par Alexandre) manque dans le texte français ; P (41, 12-13) et P13 parlent plutôt de la table ensanglantée, dont le volgarizzamento ne fait pas mention. nonn era Allessandro segnore : la locution traduit n’estoit onques a aise Alixandres de P (41, 13) et P13. 577. Arestotile : comme P (42, 22) et P13 nous apprennent qu’il s’agit ici d’Aristote, la leçon Alessandro du manuscrit est à corriger ; pour la forme italienne du nom, nous nous servons de celle donnée au ch. 544.
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cavalieri armati […] alti huomini v’avea dentro : passage un peu confus, en particulier dans sa dernière partie. Les premiers cavalieri mentionnés sont ceux qui combattent sur les éléphants. La mention des autres est le résultat d’une faute : P (42, 25-27) parle de .vi. mile chars et .viii. cens […] ou ens home haut […] estoient, mais P13 remplace les chars avec des chevaliers (.xvm. chevaliers bien aparoillés et .viiic. ou aut home estoient), sans doute par une banale erreur de lecture (char/chlrs) d’où l’absurdité de N1, qui place huit cents hommes dentro les chevaliers. 578. Allora fece fare […] Alessandria : le passage est proche de celui de P13, dont fist faire li roi Alixandre la endroit .ii. cités, l’une apella Jufal en remembrande [sic] de son cheval qe il tant durement amoit, qi fu ochis en la bataille, l’autre par son nom apellerent il Alixandre. P (45, 10-15) diffère : Et adont fist faire li rois Alixandres .ii. cités, l’une qu’il apela Nisiam en la remembrance dou roi Porrus cui il avoit vencu et l’autra Bucephalem en la remembrance de son chival qu’il tant durement avoit amé et qui avoit esté ochis en la bataille. Et trestuit cil de la contree en la remenbrance dou roi macedonois apelerent ces cités et nomerent chascune par son nom Alixandre. Le texte abrégé de P13 et N1 a perdu la mention de Nicée en Inde ; les remanieurs ont probablement coupé le passage parce qu’ils n’ont pas compris le rapport étymologique entre la victoire sur Por et le toponyme Nisiam, que Wauchier n’explique effectivement pas. anzi vi dirò d’altri re : de quels rois s’agit-il ? P (46, 11-12) ne donne pas ce passage, qui se trouve par contre dans P13, ains vos retrairai des autres rois. 579. uno castello […] nel mezo di quella acqua : passage inintelligible ; P13 indique un chasteus qi des rosieus qe je vos ai parllé arieres avoient fait un’ysle enmi cel’aigue, texte correct et presque identique à celui de P (50, 9-11), mais avec l’ellipse de la préposition en avant un’ysle. Cette omission a probablement trompé le traducteur, qui n’a pas compris la syntaxe de son modèle, et a aussi remplacé les roseaux par des canaux (par confusion avec « ruisseaux » ?). 580. le trombe e gli corni : le couple amplifie les bosmes de P13, ses buisines dans P (51, 4). 581. Chi non soffera disagio non sa che ssi sia agio : traduction d’une expression présentée comme proverbiale dans le texte français, ne set qu’est aise qui mesaises n’a sofertes (P, 52, 9-10 ; voir aussi la note de Catherine GaullierBougassas sur ce point). P13 lit ne set qui est aise qi mesaise ne soufre. Nous
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remarquons que le traducteur a choisi de rendre la nature sentencieuse de son modèle en forgeant un adage en rime. Par ailleurs, les proverbes avec rime agio/disagio ne sont pas inconnus en italien : voir par exemple V. Boggione et L. Massobrio, Dizionario dei proverbi. I proverbi italiani organizzati per temi : 30000 detti raccolti nelle regioni italiane e tramandati dalle fonti letterarie, Turin, 2004, p. 583 et 591. lo re fece levare le tende : N1 suit ici P13, fist li rois tandre ses tentes, mais cette phrase abrège maladroitement le passage de P (52, 20-21), fist li rois Alixandres entre les tentes les olifans et les chivaus et les bestes de l’ost totes herbergier. 582. vennero grandi serpenti […] adosso : passage un peu confus, avec des noms d’animaux inusités, mais proche de celui de P13, tantost vindrent serpans as lojes, qenesenson et aquilons, ensi les apelloient cil de la contree, et tantost li corurent soure. P (53, 8-9) offre tantost lor vindrent serpent a longes coes agues en som et a aguillons poignans que tuit cil de la contree scorpions apeloient, si lor corurent tantost seure. On comprend dans P13 l’origine de certaines formes aberrantes du texte italien : longes perd la nasale et devient loges > lojes > logge, alors que dans coes agues en som, l’adjectif disparaît et coes passe vraisemblablement par une graphie qeues qui aboutit à qenes. Ce dernier, uni à en son, donne qenesenson, lequel va donner la forme quiquinesenso de notre texte. per l’acqua : la leçon du manuscrit, dell’acqua, est à amender, puisque l’ « (ardeur) de l’eau » est illogique. Nous reconstruisons une forme proche de celle de P (54, 20) par l’estanc, et de P13, por l’estaing. 583. tan : la rubrique de P, 55 fait mention du dent tirant ; celle de P13 du tirant. Cet animal est probablement le rhinocéros, comme le remarque Catherine Gaullier-Bougassas dans la note correspondante. poi vennero loro adosso altre fiere che ssi chiamavano chaunes : le passage correspond assez fidèlement à P13, aprés luer vindrent chaunes. Cependant, le traducteur italien a été induit en erreur, puisque les chaunes n’existent pas dans le texte original, où il est question de cauves soris (P, 55, 8). Poi venne una bestia grande […] per la loro potenzia : dans cette période le texte passe du singulier au pluriel, ce qui ne trouve aucune justification dans les ms. P (55, 11-56, 3) et P13, qui utilisent seulement le singulier. Le nom tiran de ce passage est un autre avatar du dent tirant de P (56, 1) ; P13 a ici dontarant.
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grandi bene come cornacchie : correspond à P13, grans estoient come cornailles ; mais en raison d’une diffraction bizarre, P (56, 10) compare ces souris à des renards, volpill, et V (9, 194) à des kiens. 584. niticoras : rapaces nocturnes correspondant aux niticorax de P, 57, 2, niticoras dans P13 ; aujourd’hui, le mot nitticora désigne en italien le bihoreau gris (Nyctocorax nycticorax), une espèce de héron qui chasse pendant la nuit. li monti di Canpions : nous restaurons le pluriel li monti pour des raisons logico-syntaxiques (la relative qui suit est au pluriel, li quali erano), mais également parce que P (57, 16-17) et P13 parlent respectivement des mons de Scapios, et des monz des Canpions. La forme Scapios de P dérive de Caspios : voir l’index des noms propres de l’éd. Gaullier-Bougassas. 585. gli Giudei : nous corrigeons la leçon dei du manuscrit ; notre intervention repose sur la forme juif de P (58, 12) et de P13. due montagne ch’erano più alte che Mungiobello : Mungiobello est sans doute une variante de Mongibello, autre nom du volcan sicilien Etna (composé par le latin mons et l’arabe jebel, les deux mots signifiant « montagne »), qui apparaît aussi dans certaines chansons de geste : voir l’entrée Mon(t)gibel dans A. Moisan, Répertoire des noms propres de personnes et de lieux cités dans les chansons de geste françaises et les œuvres étrangères dérivées, Paris, 1986, t. 1, vol. 2, p. 1261. Le ms. P13 a .ii. montagnes plus autes qe cil de Mongibel, V (ch. 9) abrège l’épisode et omet ce détail ; P (59, 7-8) donne .ii. montaignes si hautes et plus que celes de Mongiu ne sunt. Mongiu est l’ancien nom français du Grand-Saint-Bernard (de Mons Iovis ; voir le répertoire de Moisan, t. 2, vol. 3, p. 771, et vol. 4, p. 627, s. v. Monjeu) et apparaît même dans la section XI de l’HA (manquant à P13 et N1), quand César traverse les Alpes pour se rendre en Gaule ; voir P, fol. 370 ra. L’oronyme Mongiu a été probablement modifié par un remanieur italien, soucieux de donner à son public des données plus familières. 588. bones : comme nous l’avons remarqué dans l’introduction, le traducteur garde la forme française. 589. quivi era istato lo deo d’Ercules e di Liber : construction ne faisant guère sens, qui reflète celle de P13, illuec avoit esté li dieu Hercules et Liber, dans laquelle le traducteur interprète les noms des dieux comme des génitifs juxtaposés. La bonne leçon se trouve dans P (63, 9), iluecques avoient esté li deu Hercules et Liber.
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egli le toccoe per vedere sed elle […] erano fatte : Alexandre, craignant que les statues puissent être endommagées en raison de leurs dimensions gigantesques, les fait contrôler et y découvre des trous dus à la pourriture, qu’il fait remplir par de l’or. On retrouve cette image surprenante d’Alexandre restaurateur de monuments dans P13, avec une construction en anacoluthe : il vost savoir s’iles estoient marcies touz les pertuis il les fist faire et raemplir d’or de tel semblance com cil estoit dont elles estoient faites. Dans P (63, 11-14), on lit : il vout savoir se eles estoient massices por l’esmerveillable grandece dont eles estoient. Et tantost com il les vit totes massices par partuis que il fist faire en chascune, il fist remplir tos les pertuis d’or d’autel samblance com cil estoit dont celes estoient faites. On comprend ici qu’Alexandre demande d’effectuer des « carottages » pour examiner l’or dont les statues sont faites, et qu’ensuite il fait refermer les trous avec le même matériel. Le texte de P13 n’est donc qu’une version dégradée de celui de P : l’adjectif massices devient marcies, « pourries », ce que le volgarizzatore traduit correctement par marcite ; dans la partie qui suit, un saut du même au même (massices-massices) rend le texte de P13 incompréhensible, et le traducteur en modifie la syntaxe. ma cquegli che sapeano : le vague quegli correspond à li Indois de P, 64, 4 et à l’Indiens de P13. puzzolente : les leçons de P (64, 6-7, trop erent les terres basses et tenebrouses et obscures des grans bruines) et de P13 (trop estoient les terres baisses et tenebruces de grant bruteces) ne justifient pas la présence dans la traduction italienne de cet adjectif, qui semble avoir peu à faire avec le contexte. niuna cosa : notre correction s’appuie sur la leçon de P (64, 16) et de P13, nulle chose. 590. cogli spiedi […] del ferro : nous amendons le passage en supprimant la répétition inutile de cogli spiedi, pour obtenir un texte proche de celui de P13, a spiés trenchant il la fist envaïr a massue de fer. P (65, 11-12) est plus détaillé et prolixe (as espious trenchans ne as glaives ne as saietes, il la fist envaïr as maus d’acier et de fer). giunsero nelle diretane […] Bucinor : passage corrompu ; on retrouve la version correcte dans P13, il vindrent as dereaine parties d’Ynde sor un flum qi Bumar l’apelloient, ainsi que dans P, 65, 15-16 il vindrent as darraines forés d’Inde sor un flum que Buemar apeloient cil de la contree. Bucinor devrait donc désigner un fleuve et non une région ; la donnée originale pourrait aisément être restaurée en intégrant ‹sopra uno fiume› avant che appellavano, mais le texte du
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manuscrit est ici grammaticalement et syntaxiquement correct et ne justifie pas d’interventions. abondanza di bestie : N1 suit P13, abundance de bestes sauvages ; les deux manuscrits précisent seulement quelques lignes plus loin que ces animaux sont des éléphants, alors que P (65, 21) parle ici d’olifans. 591. e tutta la notte : la précision chronologique doit être liée aux opérations de fortification du camp que le texte vient de décrire ; même situation dans P13, touit la nuit, alors que P (66, 23-24) est plus clair et détaillé, mais la nuis lor fu coie et paisible et si se reposerent tot seürement. Fanos : correspondent aux Faunos de P (66, 29), les Ichtyophages (voir la note de l’éd. Gaullier-Bougassas). P13 présente fanons ; notre manuscrit indique fanons lui aussi, mais la deuxième nasale semble supprimée, comme nous le signalons dans l’apparat. appresso quella foresta : nous supprimons la préposition in avant quella, d’après le sens (il n’y a pas de déserts dans les forêts) et la leçon de P (67, 4-5) et de P13, aprés cele forest. attendare le tende : l’emploi transitif du verbe attendare, avec le régime tende, est inusuel et pléonastique. P13 a dericier ; P (67, 10) utilise une tournure différente, avec le verbe tendre. cciò somigliava per lo tempo ch’era cambiato : proposition issue d’une tentative de traduire un texte comme celui de P13, ce estoit la cemblance dou tens qi estoit remüés ; formulation proche dans P (67, 32-33). La phrase de N1 semble dépourvue de sens, à moins d’interpréter le verbe somigliare comme « apparaître, sembler » (cf. Grande dizionario della lingua italiana, op. cit., ad vocem). 592. e intendete […] albo : passage corrompu ; P (68, 6) donne et tantost com il furent venu, li vens lor cessa et failli. P13 donne et tantost com il furen iluec venu li vent si sessa. La leçon intendete peut être une corruption de incontanente, mais nous ne trouvons aucune explication pour la locution lo tempo albo, qui semble complètement dépourvue de sens. salvo che gli leofanti […] abonacciata : traduction fidèle du texte de P13, fors a li oliefans qin estoient (ou qi n’estoient ?) acostumé qi grant joie orent dou vent
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et de la tempeste qi luer estoit abaissiee, qui n’a pourtant rien à voir avec le passage correspondant de P (68, 8-10), la comanda li rois a tendre les tentes et les aucubes et cil si firent qui bien en estoient acostumé et qui grant joie avoient dou vent et de la tempeste qui lor estoit apaisee. La déformation textuelle de P13 et du volgarizzamento est difficile à expliquer. domandò lo re Alessandro : P (68, 33) et P13 précisent qu’Alexandre s’adresse aux habitants dou païs. le buone imagine : tentative un peu maladroite de traduction ad sensum pour les bousnes de P (68, 37). Le texte de P13 est ici lacunaire et ne comporte pas cette leçon. orazione a Dio : P (68, 38) a correctement as deus, au pluriel ; P13 donne une leçon ambiguë, a diex. 594. per andare in Mancedonia : N1 ajoute que la destination d’Alexandre est la Macédoine, alors que P (ch. 70) et P13 affirment simplement que le roi veut retourner ariere. piena di serpenti e di diverse figure : la conjonction e semble superflue, si l’on compare le texte toscan à celui de P (70, 16), plain de serpens de diverses figures ; elle doit pourtant remonter à la source française, puisque P13 donne plains de serpens et de diverces figure. Par conséquent, nous gardons la leçon de notre manuscrit. mi vogliono ingannare due huomini per la loro vecchiezza e per le loro false bugie : le texte correspond fidèlement à celui de P13, me voillent .ii. vielz home decevoir por vieglesse et por luer fauces boisoies ; le lien peu logique entre la ruse et l’âge des deux hommes est dû à une corruption du texte de P (71, 13-14), me veulent dui ancien home tuit degrepi par grande veillece par lor fause decevance sousdure. 595. ‹tanto lo pregarono› : notre ajout est basé sur les leçons de P (72, 2), il li prierent tant et distrent, et surtout de P13, il li prierent tant. alt‹r›e genti : notre correction repose sur le sens du passage et sur le témoignage de P (72, 4) et de P13, qui donnent la leçon autres gens. 596. lo prince : dans la rubrique de ce chapitre, le prêtre de P (ch. 73) devient un prince ; ensuite, on rencontre un pluriel, li prenci. On pourrait imaginer une
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faute de lecture d’un copiste, mais l’erreur apparaît plusieurs fois en l’espace de quelques lignes : un réviseur aurait-il donc choisi sciemment de transformer le prêtre en prince, ceci lui paraissant plus logique ou moins bizarre ? P13 présente le pluriel prestes dans la rubrique et dans le texte du chapitre. 603. si partì Porrus, e ‹mandò› […] d’India : nous intégrons d’après P (82, 11, manda) et P13 (mande), pour restaurer le sens du passage. 604. bene la cosa : nous corrigeons pour améliorer le sens du passage, d’après la leçon de P (83, 3), bien la chose, et de P13, bien la chossa. L’erreur du manuscrit peut dériver d’une graphie avec aphérèse (be’ la) ou abrégée (bẽ la). E sottomessa tutta India a la sua segnoria : par rapport au texte français, l’auxiliaire manque dans N1. P (83, 10) a adonc primes ot li rois tote Inde et conquise et sousmise a son comandament, P13 dont primes ot toute Ynde conquise et soumise a sa segnorie. Cette construction elliptique semble acceptable, bien qu’elle soit probablement issue d’une erreur de copiste. 605. Garogarus avea […] la quale avea nome Cilfane : la relative mentionnant le nom de la princesse manque dans P (84, 5, avoit ausi une des filles le roi Porrus a feme) et dans V (14, 22), mais elle se trouve dans P13, Karogarus avoit ausi une des filles li roi Porrus, Alfane avoit nom. L’origine de ce détail semble accidentelle : le syntagme a feme de P a peut-être été mal lu et transformé en Alfane, interprété comme anthroponyme. Dans le manuscrit toscan, un échange banal entre a et ci a abouti à la forme Cilfane. 606. mi ricordasse di voi : la forme verbale ricordasse peut être soit une 3e personne (l’image rappelle Alexandre à l’esprit de la reine), soit une 1ère personne (la reine se souvient d’Alexandre), avec désinence archaïque en -e. 607. a la sua masinada : dans P (86, 4), le prince s’adresse directement à la reine (a sa mere), mais la leçon de N1 correspond à celle de P13, a ssa masnee. ‹lei› e lla sua terra : nous intégrons d’après P (86, 11-12) et P13, qui donnent li et sa terre. 608. gli Anestenens […] avea fatta : nous signalons les formes des toponymes et ethnonymes de ce passage d’après P (87, 6-11) et P13. Les Anestenens correspondent aux Arestiniens de P, Arestenens de P13 ; les Gangiriens aux Gangariens,
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Gargarinens ; les Cofidoinniens aux Cofideniens, Confiniemens ; le fleuve Agasmuir à Agesinem, Agas mun ; les Gessoniens aux Gessoniens, Jesoniens. La dernière partie du passage est assez semblable dans le texte toscan et dans P13, mais elle est plus longue et détaillée dans P : et les Siboiens et lor cités que Hercules avoit fermees (P13 : et les cités qe Hercules avoit fermé). Les populations indiennes citées par Wauchier de Denain, qui suit ici Orose, sont impossibles à identifier, comme le souligne Catherine Gaullier-Bougassas dans sa note. Orazio : Horace, cela va sans dire, n’a rien à voir avec l’histoire d’Alexandre ; il s’agit d’Orose, comme on le lit dans P (87, 16), Orosius. Néanmoins, nous n’intervenons pas, puisque P13 donne Orasius, faute banale qui entraîne l’erreur du texte toscan. 609. e montovi : notre correction supprime la forme aberrante monssesi et suit le texte de P (88, 10) et de P13, qui indiquent simplement et si monta. 610. in‹conta›nente […] s‹a›ette : les lettres intégrées dans ce passage comblent des lacunes dues à la perte du coin supérieur de la page, rongé. Pour incontanente, nous nous appuyons sur tantost de P13 et de P (89, 15) ; nous employons la forme avec -a-, largement majoritaire par rapport à incontenente. Pour saette, le a inséré est en réalité partiellement lisible. per li grandi fiumi, sì non trovò navilio : N1 est proche de P13, par le grant flum entre les contrees qe ne troverent navie, mais les deux leçons diffèrent de P (90, 1-2), par les grans flums des contrees nagié. bones tenente d’oro : P (90, 4-5) a bousnes en samblance de colombes d’or, mais notre texte est plus proche de P13, bones tenables d’or, sans la mention des colonnes. e se niuno vi passase : correspond à l’incise de P13 (manquant dans P) nes passast nulz, qui réfère aux « bornes » posées par les dieux, dont le dépassement était interdit. Notre traducteur l’emploie par contre pour justifier l’œuvre commandée par Alexandre, qui est soucieux de laisser un témoignage de ses exploits si « quelqu’un passe » par ces endroits. 611. grandi barbarine : nous entendons « grandes terres des barbares », même si le substantif barbarina n’existe pas en italien dans ce sens. L’origine de cet hapax est à retracer dans la leçon de P13, grans barbarines, qui constitue à son tour une corruption de gens barbarienes de P (91, 3).
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‹in gra›nde […] ‹la› grande : nous comblons les lacunes causées par la détérioration mentionnée plus haut, qui entame également quelques mots du ch. 610. Pour ‹in gra›nde, l’intégration est intuitive et confirmée par la forme de P (91, 23) et P13, grant ; pour les autres interventions, les manuscrits français donnent des formes différentes (tenir, sa), mais notre codex offre des appuis (les a de fare et de la sont partiellement visibles ; la ouvre une suite de substantifs précédés par le même article). 612. uno servo gli diè : la rubrique semble incorrecte par rapport au texte du chapitre, où Alexandre est empoisonné par deux de ses vassaux ; en effet, P (92) et P13 ont li serf li donerent. 613. Molto è dimenticato chi fa bene tosto : ciò fu lo re Alessandro : passage très proche de P13, mult est obliés qi bien nos fai, aussi fu li rois Alixandre. Dans P, cette portion du texte correspond à la partie finale d’une moralisation en vers (93, 59-60, tot a fait / est obliés qui bien ne fait), et aux premiers mots du chapitre suivant (94, 1, Ausi fu li rois Alixandres). P13, comme plusieurs autres témoins, supprime le passage moralisant, dont il conserve seulement le dernier couplet, modifié et soudé au texte en prose qui suit. Tolonmeo n’andò […] Mancedonia la più grande parte : la liste des diadoques et de leurs royaumes est radicalement abrégée dans P13 et dans le volgarizzamento. Nous donnons ici quelques références pour les noms et les syntagmes rendus incompréhensibles par certaines coupures brutales et par les accidents de la tradition manuscrite, en indiquant pour chacun d’eux la leçon correspondante dans P (94, 4-95, 19) et ensuite celle de P13, précédée d’un tiret. inn Egitto, che fu il primo : en Egypte la premeraine – en Gresse la primeraine. Fiolotes : Philotas – Thiolores. Selite : Cilisse – Selice. Triolous : Mithileneus – Thriotolenus. Filosapas : Philopater – Phylopatus. delli Riens : des Illiriens – des Iliriens (dont le texte toscan dit que la terre était piacente, comme dans P13, qui emploie plaizans ; mais P a plentive). Utropater : Atropatus – Utropater. Medelapus Grat : déformation absurde de Mede la plus grande – Mede la plus grans ; faute du même type pour la « Médie mineure », dans Elamenor se n’andò in Perdica : et en la menor s’en ala li sivres Perdicas – e la menor s’en ala Perdicas, où le traducteur est tellement désorienté qu’il transforme le toponyme en anthroponyme et vice-versa. Escuis : Et Scinus – Ef cinus (lire E Scinus ?). Sausan : gens susanienes – Sausan. Sigre : grant Phrige – grant Figre. Antigus : Antigonus – Antigous. Enschile il quale fu re e segnore : Nearchus s’en ala en Pamphile et en Lisce dont il fu rois et sire – en Lische dont il fu sires et
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rois ; la mention de Nearchus manque dans N1 et P13, ce qui entraîne d’ultérieures déformations textuelles. Casande nella terra d’oriente : Cassander a la terre de Cariam – Cassandre en la terre d’oriant. Menadus : Menander – Menadus. Libe : Lide – Libe. Frigre : menor Phrige – menor Figre. Latans : Lisimachus ot Trasse et tote la terre jouste la marine – ot Trance et tot la terre joste la marine. Latans, dans le texte toscan, semble constituer une possession de Leones. Eumede : Eumenidus – Eumede. e Fagliome : Paflagonie – en Chapaglione. segnore degli Assiriens colla sua masinada : sires des sergans le roi et de sa maisnee o grans terres – fu sires de sirians (ou sirjans ?) le roi et de tout sa masnee avec grans terres. Sulcus : Seuluchus – Seultus. Anchiocitan : Anthiochi – Antiocitan. Cassille : Taxilles – Tassille. Idaspen e Idon : Hidaspem et Indum – et d’Aspe et Ydon. Assire : Seres – Seres. Fitol, lo figliuolo d’Angoris, ebe la città di Scalori : Phyton, li fiz Agenoris, ot la cité de Colone – Phytol li filz Agnoris ot la cité des Calone. Eufrates e Aspuponens : Oxfracés s’en ala as Parapameniens – ou fratres as paupariniens. Siburgus : Sibirtus – Siburcus. Arogamens : Aracossiens – Aroganiens. Sordiciamens : Socdianiens – Sedrociniens (pour P, ils sont assignés à Sicheus, personnage « coupé » dans N1 et P13). On voit donc que la double mention que le texte fait des Assyriens (Assiriens, Assire) est fautive, issue d’une mauvaise lecture du texte français. temeano : notre correction rétablit le sens du passage ; temeano traduit assez fidèlement cremirent de P (95, 27) ou cremerent de P13. La leçon teneano de N1 s’explique par une erreur très banale de copiste. trentamiliadugento huomini : même chiffre dans P13, .xxxm. et .iic. homes ; il s’agit d’une corruption de la donnée de P (95, 32), .xxx. milliers et .cc. nés. sì richiesero gli loro amici, quegli di Podostanie […] d’Arges : leçon grammaticalement correcte, mais on ne comprend pas qui pourraient être « ceux de Podostanie » ; en effet, notre texte reflète celui de P13, et si orent qises luer amisté cieus despodost anie [sic] a Chicomemens et as d’Arges. On retrouve la bonne leçon et l’éclaircissement de l’erreur dans P (95, 32-33), et si orent quis aïes par Demostenem cui il envoierent as Sychioniens et a ceaus d’Arges. sì scontrarono […] Frigrige : passage peu clair, correspondant à celui de P13, encontrerent il le duc cui Antipater avoit envoié por avoir secors de lui et aïes q’il amenoient grans genz dou regne de la Menor Frige. P (95, 35-37) présente correctement encontrerent il Leonie cui Antipater avoit mandé por socors avoir de lui et aïe et qui li amenoit grans gens dou regne de la Menor Frige. Le texte
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toscan a hérité deux fautes au moins de sa source : le verbe au pluriel, menavano/amenoient, et l’omission du nom de Leonie, qui réapparaît cependant dans la phrase suivante sous la forme Leomedes (Leonies dans P13). con quegli combatterono gli Attenieni : la leçon du codex affirme ici que les Athéniens sont déconfits, mais dans les lignes qui suivent on comprend qu’ils sont victorieux : la correction s’impose donc. Notre intervention s’appuie sur P (95, 37) et P13, a celui se combatirent li Athenien. 614. lo re […] Euminadus : dans P (96, 1-2) on ne trouve pas le nom de ce roi, mais on lit qu’il gouverne de par Eumenidus (P13 per Eumenide) ; la leçon ch’avea nome est donc erronée par rapport au texte français, mais le sens est acceptable. e sì ss’arsero lo loro avere e lle loro bestie : pour ss’arsero, le pronom semble indiquer un datif éthique, alors que dans la source française la construction de la phrase est différente : P (96, 6-7) a si ardirent aus meïsmement et lor avoirs et lor bestes et lor richeces, P13 si arderent auz meïsmes et luer avoir et luer bestes ; à moins de considérer ss(i) comme pronom réfléchi, correspondant à auz meïsmes, et donc objet proleptique, détaché des autres compléments (avere, bestie). non voleano che llo re […] per servi : ici aussi la tournure de notre texte diffère de celle des manuscrits de contrôle : P (96, 7-9) donne il ne voudrent que li rois Perdicas trop ne s’esjoiesist ne esleessast d’aus avoir en lor baillie ne en sa subjection ne de lor avoirs a sa volenté prendre ne destruire, P13 il ne voloient qe li rois Perdicas trop se exlevast d’aus avoir en suggescion ne de luer avoir prendre a sa volonté ne destruiere. Le verbe alevasse, que nous interprétons comme une variante d’elevasse, correspond au exlevast de P13, qui est à son tour une déformation de la leçon esleessast de P. per andare incontro a Perticas ‹…› e Anticonon, gli due segnori di Mancedonia : les chevrons signalent ici un saut du même au même, dont il est impossible de déterminer s’il s’agit d’une faute de l’un des copistes du texte italien, ou s’il était dans la source française du traducteur ; cf. P13, por aler encontre Perdicas en bataille tantost com com [sic] il seroit entrés en son regne ; et si vint la grant guerre et la grant aïne entre Perdicas et Antygonus, les .ii. segnors de Macedoine, très proche de P, 97, 5-7. Tolonmeo e Enmide : nous corrigeons rimedie, qui rend le passage incompréhensible, par une des formes attestées par le manuscrit pour le nom de
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ce personnage (Eumène de Cardia), plus précisément la plus proche de la leçon fautive rimedie. Il faut également remarquer que Tolonmeo (Ptolémée) est une déformation du nom de Néoptolème ; P (97, 8) a Neoptholemus et Eumenidus, P13 Othelemus enmeinde. Cette confusion se répète pendant la suite du chapitre, sauf pour la dernière occurrence, où il s’agit en effet de Ptolémée d’Égypte. La situation est analogue dans P13, qui donne Othelemus ou Enthelemus pour Néoptolème, avec une seule occurrence de la forme correcte (dans Neoptelemus la soe, correspondant à tTolonmeus la sua). ed Emidem medesimo […] come io averò la vettoria » : le passage entre cruces est un véritable désastre. Il est difficile, voire impossible, de comprendre l’origine des erreurs qui s’y amassent, le rendant incompréhensible. À moins de réécrire entièrement le passage, il ne semble pas possible de le corriger de façon convaincante. Nous nous bornons donc à pourvoir ici la version des manuscrits de contrôle : P (97, 14-16) Et il meïsmement Eumenidus estoit si vencus et sa gens si plaiee et ocise que se il aidier li voloit mout tres legierement en porroit avoir la victorie ; P13 mes il meïsmes Enmindus i fu si vancus et sa jent si plaiee qe ce il aidier se voloit molt tres legiermant porroit avoir la vitore. Polipeton : correspond à Polipercon de P, 97, 25, Polipetu dans P13. con la sua gente : nous corrigeons alla en con la pour rétablir le sens, d’après P (97, 25, ou sa gent) et P13 (avec sa jent). 615. Pertica combatté con Tolomeo : nous corrigeons la leçon du manuscrit, car le titre de roi d’Égypte doit être attribué à Ptolémée, comme dans P13, Perdicas et Tholomeus de Gipte (P, 98, est presque identique). Eunmedum […] Liris : P (98, 4) a Eumenidus et Alcheta, li freres Perdicas, et Phyton et Illirius ; P13 donne Eumeniden et Alterari (avec le dernier r retouché en l, pour obtenir Altera li), frere Perdicas, Phiton et Lirius. La leçon de ces manuscrits nous amène à imprimer Attesa li fratelli, même si le copiste de N1 écrit Attesali fratelli. Quant aux personnages de Phyton/Fitton et Liris/Illirius, Catherine Gaullier-Bougassas remarque dans son index des noms qu’il s’agit en réalité d’une seule personne, Python l’Illyrien. anzi fosse tutto l’oste dinanzi allo castello ‹partito› : nous intégrons le texte pour restaurer le sens de la proposition, d’après P (98, 18-19), encor fust li os des Macedonois de la dessegee, et P13, encore fust li ost devant le chasteus deslogiés.
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iscudi […] innargentate : notre correction repose sur la leçon de P (98, 20-21), lor escut et totes lor armes et cotes a armer et les covertures estoient totes sorargentees, et de P13, tout luer escu et tout luer covertures estoient sorargentés. 616. Eurens, moglie de lo re Auridri : P (100, 18) a Euridices, feme le roi Arridei, P13 Etuories feme li roi Aridei. 617. lla reina Olinpias menava : nous supprimons la forme lema, dépourvue de sens, et corrigeons par reina, qui correspond à la roïne de P (101, 13) et de P13. Sabrusosa : ce nom remonte à la leçon Sabrusoza de P13, qui est à son tour la corruption de sa brus Roxa de P (101, 16) ; la forme brus a manifestement dérouté un des copistes italiens du texte français. 618. egli n’andò […] però ch’egli non volea : notre manuscrit transforme ici Cassandre, fils d’Antipater, en un personnage féminin, probablement par une réminiscence de la princesse Cassandre de Troie. Nous restaurons le genre masculin, pour éviter de donner un récit dépourvu de sens. così fu la reina […] vendicata : nous corrigeons pour rétablir le sens du passage, corrompu par une chaîne d’erreurs vraisemblablement dues aux copistes du texte toscan (échange Erudice/crudele, vendicata/vendetta). On pourrait aussi penser que la « reine cruelle » du manuscrit a été inventée par un scribe pour désigner Cassandre, transformé fautivement en femme (voir ci-dessus). Quoi qu’il en soit, notre intervention rend le texte proche de celui de P13, ensi fu la roïne Erudice por sa mauvestié vengie ; P (102, 5-6) donne Ensi fu la roïne Euridices por sa desloiauté vengee. 619. ch’io non vi dico : leçon vraisemblablement issue d’une source altérée, P (103, 3) lisant que que nus vos die, P13 qe nus vos di. adonò gli dodici reami : nous remplaçons adornolgli in, faute imputable à un copiste italien, par adonò gli, afin de rétablir le sens du passage en rendant fidèlement la leçon de P (103, 4) et de P13, dona les. coronati : traduction du participe coronés (ou corones ?) de P13 ; cette forme est une corruption de la leçon cornes de P (103, 11). Dans la deuxième prophétie de Daniel, dont il est question ici (Livre de Daniel, ch. viii), le bouc à quatre cornes représente l’empire macédonien et les quatre successeurs d’Alexandre.
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li quali udirono parlare e ricordagli a cchi co llui parlò : phrase peu claire, proche de P13, dont cil qi a lui parllerent li oïrent dire, qui est une altération de P (103, 11-12), dont cil qui a lui parloit li fist mension et memorie. a uno suo zio : dans P (103, 22), il est question du fils d’Antigone, mais N1 est ici analogue à P13, qui indique un suen oncle. 620. Ed egli trovarono Ausis, suo figliuolo : le personnage Ausis n’existe pas ; il est né de la lecture erronée d’un manuscrit français qui devait contenir l’adverbe ausi. P (104, 6) affirme qu’Antigone fut vaincu et ses fils aussi Demetrius ; P13 offre une version dégradée, quant il fu venus ses filz ochis. ragnoli : traduit ragnes de P13, mais P (104, 13) donne raines, « grenouilles ». La graphie inusuelle de P13 a trompé le traducteur. cresce’ : nous imprimons cette forme apocopée de l’imparfait au lieu du présent cresce, car P (105, 10) et P13 donnent croissoit. 621. di questa gente […] intendere a la loro guerra : passage confus ; P13 est légèrement meilleur, ceste gent ne avoient onques mes eü guerre, car il avoient tant eü a faire ailors et a lors voisins qe ces compagnons ne pooient aidier ne a luer guerre atandre. Le texte de P, où le sujet est Séleucos, est par contre très clair (107, 6-8) : A cestui n’avoit onques mais eüe guerre Antigonus, quar il avoit tant esté essoniés aillors et a ses voisins qui si compaignon devoient estre qu’il n’i peüst entendre. ché al cominciamento si combatté : notre correction est un peu lourde, mais le texte de N1 est inacceptable, et tellement bizarre qu’il semble difficile de l’expliquer par une faute du traducteur. P (107, 8-9) donne Quar tot al comencement se combati, P13 car tout au comansa mant se conbati. 622. l’avesse morta : nous supprimons la négation no du manuscrit, en suivant P (108, 12) et P13. L’élimination de no rend impossible le redoublement syntaxique ; nous changeons donc ll’ en l’. i·re d’Arges Ecodrus : nouveau désastre sur les noms propres : cf. P (109, 1), li rois de Trace Condorus, et P13, le roi de Trace et Dorus. 623. gli nipoti […] gli strani parenti : gli nipoti e le nipote traduit exactement le français ses neveus et ses nieces de P (110, 12) et P13, avec l’emploi de nipote,
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pluriel de nipota, forme féminine assez rare en italien ; l’expression gli strani parenti, par contre, semble une mauvaise adaptation de les estranges de la source française. si credeano meglio essere di lui : tournure qui semble non attestée en ancien italien, mais qui est une traduction littérale de miaus de lui cuidoient estre de P et P13. andarono a Saulec […] pigliare lo regno : ce passage n’est pas complètement fautif, mais il est manifestement corrompu et impossible à corriger. Ses erreurs sont proches de celles de P13, où on lit et s’en alerent a Seluec et l’envaïrent por bataille, et cil l’aideroient mout volentiers, si porroient ensi bien conquerre lo reaume. Voici la bonne version d’après P (110, 14-16) : si s’en alerent a Seleucum et si li distrent et proierent qu’il Lisimacum envaïesist par bataille et il li aideroient mout volentiers, si porroit ensi bien conquerre le roiaume. 624. d’Aoraedem […] Enestariden : les toponymes sont ici particulièrement altérés. Afin d’aider à la compréhension, voici les formes correspondantes dans les manuscrits français : pour in Messapotania, P (111, 17) a as Massagecheiens, P13 a Mesoptame ; pour d’Aoraedem, P (111, 19) a a Troadam, P13 daoradem ; pour Enestariden P donne en Escante, P13 en Escharidem. CC B Γ Λ N […] mi fé : P (111, 22) donne ΠΒΓδΗ. P13 et N1 notent Π comme une sorte de C double, remplacent δ par Λ et écrivent H comme un n majuscule. L’explication de l’inscription, avec la formule Alessandro reale, traduit P13 (Alixandre roiaus), mais est incomplète, P (111, 22-23) indiquant Alixandres roiaus lignee. 625. Dimetrium, che fu Antigonus : leçon erronée présente aussi dans P13, Demetrius qi fu Antigonus ; P (112, 3) a Demetrium qui fu fiz Antigonum. Il suffirait donc d’intégrer ‹figliuolo d’› pour restaurer le passage, mais nous nous abstenons de toute intervention, car l’erreur semble remonter à la source française du volgarizzamento.
Index des noms propres Les « noms-fantômes » nés des erreurs des copistes ou du traducteur sont signalés entre crochets. Les astérisques renvoient aux notes. Les formes du même nom consécutives dans l’ordre alphabétique sont réunies sous une seule entrée, séparées par une virgule ; les variantes qui occupent une position différente sont signalées après un point-virgule. Par exemple, les formes Ancheas, Anchesas ont le renvoi « voir Acheans » ; sous cette entrée, on trouve ses variantes alphabétiquement contiguës (Acheans, Acheas, Acheasa), et après le point-virgule, les formes Ancheas, Anchesas. Pour les noms particulièrement fréquents (comme Alessandro, Mancedonia, Romani) on n’enregistre que les premières occurrences, suivies par « etc. ». Les noms des consuls contenus dans la liste du ch. 469 ne sont pas enregistrés (voir notre note sur ce passage). Abir : descendant de Noé ; 472, 19 Acaie : Achaïe, région de la Grèce ; 563, 15 Acchilles : Achille, héros grec ; 503, 14, 15 Acheans, Acheas, Acheasa ; Ancheas, Anchesas : Atéas, roi de Scythie ; 552, 1, 2, 5, 13, 18, 22 ; 553, rubrique, 5, 8, 14 Acheniens : voir Attenieni Acheseus : Archélaos, nom de deux rois de Macédoine ; 546, 7, 8 Acreus : Atrée, roi de Mycènes ; 454, 14 Adamo : Adam ; 455, 24 Adominos : Automénès, dernier roi de Corinthe ; 457, 7 Africa : l’Afrique ; 472, 36 ; 611, 15 ; 613, 5 Agamenon : Agamemnon, roi de Mycènes ; 454, 18 ; 455, 12 Agamenon : Agamestor, archonte d’Athènes ; 457, 6* Agameus : pharaon (P Agamenemes) ; 454, 19 Agasmuir : le fleuve Agésine, affluent de l’Indus ; 608, 10 Ageleus : Agélas, roi de Corinthe ; 455, 26 Ages : Argaios II (P Algeus), roi de Macédoine ; 546, 9 Agia : voir Asia Agiraspidens ; Asgiraprediens, Giraspidiens : les Argyraspides, corps d’élite de l’armée macédonienne ; 615, 19, 21, 28 ; 616, 1 Agostantinus Masis : Maximus, empereur romain qui régna sur la Bretagne (?) ; 473, 14 Agradopes, Agransopes : Agrazapes, roi d’Assyrie ; 455, 30, 32
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Index des noms propres
Agrapas : Acropas, roi de Macédoine ; 546, 5 Agustino : Augustin de Cantorbéry ; 474, 11 Agustus : Hengist, chef saxon ; 474, 8 Ahanserses : Artaxerxès, surnom de Cambyse II (voir Cambises) ; 516, 3 Ahaor, Ahor ; Antinor, Cantinor : Achior, chef ammonite ; 518, 12*, 14, 28 ; 521, 3, 9 Aicasis : voir Itaspis Ainos : le prophète Amos ; 457, 5 Alabas : voir Arbase Alanus : un des ancêtres de Brutus ; 472, 20 Alates : Alétès, roi de Corinthe ; 455, 17* Alba Silimus : Alba Silvius, roi d’Albe la Longue ; 455, 27 Alba : la cité d’Albe la Longue ; 455, 8 ; 461, 5, 7, 11 ; 466, 8 Albases, Albasses : voir Arbase Albatien ; Sibiniens : les habitants d’Albe la Longue ; 455, 8 ; 466, 8 Alessandra : Alexandrie d’Égypte ; 566, 3 ; 624, 15 Alessandra, Alessandria, Alessandrie : nom de plusieurs cités appelées Alexandrie ; 575, 23 ; 578, 11 ; 613, 16 ; 624, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19 Alesandro, Alessandro (1), Alessantro, Alexsandro ; Allessandro, Allexsandro : Alexandre III le Grand ; 470, 8 ; 489, 13 ; 497, 32, 35 ; 503, 3, 4 ; 525, 3 ; 544, 10 ; 545, 5 etc. Alessandro (2) ; Alinnundres : Alexandre II, frère de Philippe II ; 546, 10 ; 547, 3, 5, 12 Alessandro (3) : Alexandre I, roi de Macédoine ; 546, 6 Alessandro (4) : Alexandre, frère d’Olympias ; 554, 8 Alessandro (5) : Alexandre, fils de Cassandre ; 622, 16, 19 Alestus : Thalestris, reine des Amazones ; 575, 10* Alia ; Allian : le fleuve Allia, affluent du Tibre ; 486, 22 ; 490, 13 Alidon : Abydos, cité sur la rive asiatique de l’Hellespont ; 531, 15 Aligido : le mont Algide, dans le Latium ; 482, 25 Alinnundres : voir Alessandro (2) Allessandro, Allexsandro : voir Alesandro Allian : voir Alia Alofer : voir Olofer Amaleh : Abimelech, juge d’Israël ; 454, 16 Aman : Haman, ministre d’Assuérus ; 539, 6, 10, 14, 18, 21, 26, 27, 28 ; 540, 5, 9, 10, 12, 18, 20 ; 541, 6, 10, 18, 22, 24 ; 542, rubrique, 1, 9, 11, 14, 16 ; 543, 1, 3, 7, 8, 10 Amansone, Amanzone ; Manzone : le pays des Amazones ; 513, 10 ; 515, 6 ; 575, rubrique ; 608, rubrique, 2 Amanzoni : les Amazones ; 513, 19 ; 514, rubrique, 15 Ambira : roi d’une cité indienne ; 610, 7 Amicas (1) : Amyntas I, roi de Macédoine ; 527, 25 Amicas (2) : voir Aminatas Aminalen : le Viminal, colline de Rome ; 467, 15*
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Aminatas ; Amicas (2) : Amyntas, père de Philippe II, roi de Macédoine ; 546, 10 ; 547, 3, 4 Aminitas (1) : Amyntas, cousin d’Alexandre le Grand ; 576, 5 Aminitas (2) : erreur pour Eumène (voir Eumede) ; 576, 8* Amitan : Amyntas, général macédonien ; 554, 7 Amon (1) : chef ammonite ; 518, 12* Amon (2) : le dieu Ammon ; 557, 3, 12, 24 ; 565, 6 Amonopes : Amenhotep ou Aménophis, pharaon ; 454, 15 Ampatrum : voir Antipatrion Analas : Ananias, un des compagnons de Daniel ; 476, 27 Ancheas, Anchesas : voir Acheas Anchiocitan : Antiochus, général macédonien ; 613, 16 Anchises : voir Antenes Ancoriques : voir Corinti Ancus Marcis ; Mancus Marcis : Ancus Marcius, quatrième roi de Rome ; 466, 18, 19, 23 ; 467, 10 Andreocotus : Androcottos, roi indien ; 621, 13 Anestenens : les Arestiniens, peuple indien ; 608, 6 Anfarat ; Arsafar : Arphaxad, roi de Médie ; 516, 10, 12, 16, 18, 29 Anfretenes ; Sfratenes : Offratenes, roi assyrien ; 455, 28, 30 Angoris : Agénor, général d’Alexandre ; 613, 21 Aniuillus, Aniullius, Aniullus, Anmullus ; Anuillius, Anuillus, Anuilus, Nuillus : Amulius, grand-oncle de Romulus et Rémus ; 458, 6, 7, 9, 12, 21 ; 459, 1 ; 460, 1, 12 ; 461, 2, 4, 5 Antenes ; Anchises, Attenes : la cité d’Athènes ; 454, 3, 10, 14 ; 455, 1, 13 ; 457, 6 ; 527, 32 ; 530, 10 ; 532, 3 ; 547, 21, 22 ; 553, 34, 37, 39, 45 ; 613, 38 Anteniens : voir Attenieni Antenor : Anténor, noble troyen ; 455, 6 Anticonon : voir Antigonum Anticu, Anticus : roi des Scythes, appelé Anthirus dans P (voir l’index de l’éd. Rochebouet) ; 526, 9, 12 ; 527, 10, 11, 13, 18 Antigonun, Antigonus, Antigus ; Anticonon : le diadoque Antigone ; 613, 11 ; 614, 9, 15 ; 615, 6, 10, 11, 13, 23, 26 ; 616, rubrique, 2, 4, 9, 16 ; 619, 2, 9, 14 ; 620, rubrique, 4, 22, 31, 34, 37 ; 621, rubrique, 7, 15, 21 ; 622, rubrique, 1 ; 625, 3 Antinor : voir Ahaor Antiocis : Antiochus, un des diadoques ; 613, 27 Antipadrion : voir Antipatrion Antipar : voir Antipater Antipas : voir Antipatrion Antipater, Antipar : Antipater, fils de Cassandre ; 622, 8-11 Antipatrion, Antipatris, Antipatrium, Antipatus, Antipratum ; Ampatrum, Antipadrion, Antipas, Attipatrum : Antipater, un des diadoques ; 612, 4 ; 613, 15, 41, 43, 48 ; 614, 20, 25, 33 ; 615, 12, 15, 17 ; 623, 3
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Antipus : roi de Sicyone (P Zeusippus) ; 455, 10 Anuillius, Anuillus, Anuilus : voir Aniuillus Aoraedem : la région de la Troade ; 624, 16* Aove : un des ancêtres de Brutus (P Aurach) ; 472, 20 Apallus : voir Paolo Araba, Arabe : l’Arabie ; 562, 8 ; 613, 5 Arabi : les Arabes ; 556, 9 Arasis : le fleuve Araxe, dans le royaume des Amazones ; 515, 39 Arbase, Arbases, Arbasses, Arbes ; Alabas, Albases, Albasses, Rabastes : Arbace, général de Sardanapale et roi de Médie ; 456, 10, 11, 13, 14, 18 ; 457, 1 ; 476, 11 ; 504, 1 ; 512, 6 Arbora : Harbona, dignitaire d’Assuérus ; 542, 17 Arcaler Sex : voir Artaserses (3) Arceus : Arsamès, roi de Perse ; 545, 8 Arestotile : Aristote ; 544, 9 ; 577, 19 Arges : la cité d’Argos ; 613, 40 ; 622, 21* erreur pour Trace Arideus Filippus, Ariston ; Auridri, Rideon : Philippe Arrhidée, frère d’Alexandre ; 616, 18* ; 617, 8, 10 ; 619, 5 [Armadeus] : 539, 5* Arogamens : les Arachosiens, peuple d’une région perse ; 613, 24 Arsafar : voir Anfarat Arsamin, Arsem, Arsemi : Arsamès, père de Darius III ; 489, 12 ; 525, 5 ; 560, 11 Arses : voir Cisares Artages : Artaxerxès (II ou III ?), roi de Perse ; 489, 6 Artarserses, Artaserses (1) : Artaxerxès II, dit Assuérus et Mnémon, roi de Perse (voir aussi Assuerus et Menon) ; 533, 7, 10 ; 534, rubrique, 1 Artaserses (2) : Artaxerxès I, roi de Perse ; 533, 3 Artaserses (3), Arcaler Sex : Artaxerxès III, dit Ochos (voir aussi Loceus), successeur d’Assuérus ; 497, 34 ; 545, 2 Ascamus, Scamus : Ascagne, fils d’Énée ; 455, 8 ; 461, 11 Asedominiens : voir Lasedominiensi Asgiraprediens : voir Agiraspidens Asia ; Agia : l’Asie ; 489, 6 ; 504, rubrique ; 512, 3 ; 515, 52 ; 527, 24, 56 ; 532, 16, 19, 27 ; 554, 6 ; 569, 6 ; 614, 13 ; 619, 8 ; 621, 6 ; 622, 24 Aspuponens : le peuple des Parapamènes ; 613, 23* Assariens, Asserieni, Asseriens : voir Assirens Asserrus : voir Assuerus Assire : l’Assyrie (vois aussi Sire (1)) ; 453, 4, 7 ; 455, rubrique, 14, 26 ; 456, 2 ; 504, 3, 7, 16 ; 516, 8, 11 ; 517, 17 ; 520, 2 ; 527, 54 ; 613, 20 Assirens, Assirieni, Assiriens, Assiriensi, Assirieri ; Assariens, Asserieni, Asseriens : les Assyriens ; 453, rubrique, 5, 9 ; 454, 2, 8, 12 ; 455, 3, 4, 7, 9, 13, 19, 26 ; 458, 4 ; 472, 29 ; 476, 29 ; 512, 4 ; 517, 14 ; 518, 8 ; 519, 26 ; 521, rubrique, 14, 27 ; 522, rubrique, 2, 6, 12 ; 526, 7 ; 547, 25* (ici il s’agit des Illyriens) ; 613, 15
Index des noms propres 309
Assodominiens : voir Lasedominiensi Assuerus, Assurrus ; Asserrus, Asuerus : Assuérus, roi de Perse ; 533, 8, 11 ; 534, rubrique, 1, 8 ; 535, rubrique, 1 ; 536, rubrique ; 539, 9 ; 540, 22 ; 545, rubrique, 1 Astages, Astiages : Astyage, roi de Médie ; 476, 3, 30 ; 504, 14, 19, 23 ; 505, 1 ; 507, 18 ; 508, 18 ; 509, 6, 8, 9, 11, 15 ; 510, rubrique, 1, 14 ; 511, 14 Asuerus : voir Assuerus Ateminisien, Ateniens, Atenisiens : voir Attenieni Attanabus : voir Nattabus Attenes : voir Antenes Attenieni, Atteniens, Attenosien ; Acheniens, Anteniens, Ateminisien, Ateniens, Atenisiens, Autemensiens : les Athéniens ; 489, 9* ; 527, 27, 28 ; 530, 13, 16, 18, 20, 23 ; 532, 5 ; 548, 22 ; 549, 37 ; 550, 7 ; 553, 42, 54 ; 613, 45, 47, 52 Attera, Attesa : Alcétas, frère de Perdiccas ; 615, 4 ; 618, 8 Attipatrum : voir Antipatrion Attolus : Attale, prince macédonien ; 576, 7 Auridri : voir Arideus Auruba : Arybas, frère de la reine Olympias ; 547, 45, 47 [Ausis] : 620, 5* Autemensiens : voir Attenieni Aventino : l’Aventin, l’une des sept collines de Rome ; 483, 22 Azaries : Azarias, un des compagnons de Daniel ; 476, 28 Bac : l’un des ancêtres de Brutus ; 472, 18 Baldassar, Baltasar, Baltassar : Balthazar, roi de Babylone ; 512, 7, 8, 35 Bambillona, Bambillonia, Banbellonia, Banbiglionia, Banbillona, Banbillonia : Babylone ; 453, 1, 9 ; 455, 14, 27 ; 456, 1, 15, 17 ; 458, 3 etc. Bassansa, Bassanza ; Lisanci : Byzance ; 551, rubrique, 14, 15 ; 552, rubrique, 17 Batana : la cité d’Ecbatane ; 476, 20 Batelli : troisième roi chrétien de Bretagne ; 474, 2 Batre : la Bactriane ; 578, 41 ; 586, rubrique, 1 ; 603, 3 ; 613, 18 Batreieni : habitants de la Bactriane ; 588, 9 Battiens : habitants de la Bactriane, mais ici le nom semble indiquer la région ; 621, 10 Beat ; Ebat : l’un des ancêtres de Brutus ; 472, 18 Belices : voir Libe Bettagna : voir Brettagna Bette Nuble, Bettulien : la cité de Béthulie ; 518, 29 ; 523, 3 Bossia : la région grecque de la Béotie ; 532, 5, 6, 8, 18 Bramus, Braneus, Branus : Brennus, chef gaulois ; 486, rubrique, 2, 4, 14, 24, 34, 47, 48 ; 488, rubrique*, 1, 11, 13, 15 Braubica : le deuxième roi de Bretagne ; 473, 6 Bren : voir Liberna Brettagna ; Bettagna : la Bretagne ; 472, 22 ; 473, 4, 5, 7, 9, 10, 11 ; 474, rubrique, 5, 8 Brettoni : les Bretons ; 473, 11 ; 474, 12 ; 475, 1
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Index des noms propres
Bruttu, Bruttus : Lucius Iunius Brutus, le premier consul de Rome, que l’HA identifie à Brutus de Bretagne ; 467, 25*, 28, 31 ; 468, 18 ; 469, 5 ; 470, 10 ; 471, 1, 5 ; 472, rubrique, 3, 5, 8, 15, 21, 22 ; 473, 9, 11 ; 475, rubrique, 5 ; 477, 5, 11 Bucifalas : le cheval Bucéphale ; 558, rubrique, 2 ; 567, 3 ; 577, 37 [Bucinor] : région indienne ; 590, 14* Buglias : le troisième roi de Bretagne ; 473, 7 Bustinien : les Étrusques ? ; 502, 3* Calanus : voir Talamonius Calavra : la Calabre ; 491, 14 Caldea : la Chaldée ; 455, 27 ; 456, 18 ; 512, 10 ; 513, 6 ; 518, 15 ; 527, 55 Caldei : les Chaldéens ; 512, 4, 5 ; 526, 7 ; 533, 5 Calesteem : le philosophe Callisthène ; 577, 5 Camarilla, Camarisla : Tomyris, reine des Amazones ; 513, 11, 33, 40 ; 514, rubrique, 1, 11, 17, 24, 40 ; 515, rubrique, 27, 30, 49 Cambises ; Canbises, Gambises : Cambyse II, roi de Perse (voir aussi Ahanserses, Canserses et Nabuc (2)) ; 516, rubrique, 1, 2, 7 ; 517, rubrique ; 522, 17 ; 523, rubrique, 8, 17, 19, 21, 23, 28 ; 524, 6, 12, 23 ; 525, 8 Camillus, Camilus : Marcus Furius Camillus ; 485, 7*, 9 ; 488, rubrique, 5, 6, 12, 18 ; 489, rubrique, 2 ; 490, rubrique, 1, 3 ; 491, rubrique, 3, 4 Campidoglio : voir Capitolo Canbises : voir Cambises Candace, Candaice : la reine Candace ; 604, 12, 13, 20, 23 ; 605, 1 ; 606, rubrique, 3, 8 ; 607, rubrique, 1 ; 608, 1 Candalu, Candalus, Candelo : fils de Candace ; 605, rubrique, 1, 2, 6, 18, 20, 21, 22 ; 606, 1, 17 Candes, Candies, Candiesse : faux nom utilisé par Alexandre ; 605, 18, 20 ; 606, 2, 5 Caninea : la région de Canaan ; 518, 15 Canpagna : la Campanie ; 498, 8 Canpidocia : voir Capadoce Canpions : montagnes caspiennes ; 497, 36* ; 584, 15* Canserses : Artaxerxès, surnom de Cambyse II (voir Cambises) ; 516, 4 Cantinor : voir Ahaor Capadoce, Capadocia, Capidocia ; Canpidocia : la Cappadoce ; 549, 9, 12, 14 ; 613, 14 ; 614, 1 Capitolo, Campidoglio : le Capitole, l’une des sept collines de Rome ; 467, 4 ; 468, 22 ; 482, 20 ; 486, 42, 47, 48 ; 487, 6 Caranus ; Taramus : Caranos, premier roi de Macédoine ; 457, 4 ; 546, 1 Carida : Éacide, roi des Molosses ; 617, 1 Caris : Manius Curius Dentatus (P Curius), consul romain ; 501, 19 Carogarus ; Garogarus : fils cadet de Candace ; 605, 2, 4 ; 607, 3 Cartanea : Carthage ; 454, 20 ; 497, 23
Index des noms propres 311
Casande, Casandre, Cassanda, Cassande, Cassando, Cassandor, Cassandro : Cassandre, fils d’Antipater ; 613, 12*, 15 ; 616, 19, 20 ; 617, 12, 13 ; 618, 1, 9 ; 619, 17 ; 620, rubrique, 1, 7, 12, 16, 18, 33 ; 621, 2 ; 622, 5 Cassille : Taxiles, prince indien ; 613, 18 Catel : quatrième roi chrétien de Bretagne ; 474, 3*, 5 Catem : Pantheïm, fille de Cambyse ; 523, 19 Cedoniens : voir Lasedominiensi Celecus, Celecus Nicanor : voir Selecus Celion : le Caelius, l’une des sept collines de Rome ; 466, 15 Cenocus : voir Selecus Cerrius Tulis : voir Sellius Tullis Cerusalem : voir Gerusalem Cesare Agusto ; Ottaviano Agustes : Octavien Auguste ; 469, 2 ; 473, 13 Ceus Turquis : voir Torquinis Cheraniens : les Hyrcaniens, peuple asiatique ; 511, 16 Cherbonis : Appius Herdonius, chef sabin ; 482, 18 Chesale : voir Tesaglia Chettosolomee : Thessalonice, mère d’Antipater ; 622, 9 Chevasti : voir Vesti Chiestes : Thyeste, roi de Mycènes ; 454, 14 Cicilia : voir Sicili Cicillis Prettor : Lucius Caecilius Metellus Denter, général romain ; 502, 11, 14 Cicomens : voir Sicconiens Cicosus : voir Creosus Cilfane : fille du roi Por ; 605, 5* Cincus ; Rincus : roi d’Assyrie (P Tineus) ; 455, 9, 14 Cipri : Chypre ; 455, 31 Cir : voir Tir Circus, Cirrus : Cyrus II, empereur perse (voir aussi Isperticos et Gerundes) ; 476, rubrique, 1, 6, 9, 30, 32 ; 489, 12 ; 503, 6 ; 513, rubrique, 3, 4, 5, 8, 9, 12, 18, 21, 36, 41, 43 ; 514, rubrique, 6, 7, 9, 12, 16, 28, 34, 41, 51 ; 515, rubrique, 2, 10, 17, 21, 31, 33, 42, 49, 52 ; 516, rubrique, 1, 10, 11 Cisares ; Arses : Cyaxare I, roi de Médie (voir aussi Diocles) ; 476, 22*, 28 Cisturatus, Cistutatus : Titus Tatius, roi des Sabins ; 463, 8, 25 Citus Gossimus : Titus Gesonius, consul romain ; 480, 5 Citus Quintu, Citus Quintus : Titus Quinctius Cincinnatus Capitolinus, homme politique romain ; 490, 11, 14, 18 ; 493, 20 ; 495, 3, 8 Claudis Agustus : Claude, empereur romain ; 473, 13 Claudus Apis ; Epius Claudius : Appius Claudius Sabinus, chef du collège des decemviri ; 483, 9, 14 Cleocles : voir Diocles Cofidoinniens : peuple indien (P Cofideniens) ; 608, 7* Cola : Thola, juge d’Israël ; 454, 17
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Index des noms propres
Conioconen : la cité macédonienne de Méthoné ; 548, 1 Corinti, Coriten, Coritte ; Ancoriques : la cité de Corinthe ; 455, 17*, 18, 26 ; 457, 7 Cortigeris : deuxième roi chrétien de Bretagne ; 474, 2 Corvius : surnom de Marcus Valerius (voir ce nom) ; 497, 18 Costantinopoli ; Gostantinoboli : Constantinople ; 551, rubrique, 17, 19 Creosus, Creuse, Cicosus : Crésus, roi de Lydie ; 476, 4 ; 513, rubrique, 4, 6 Cristo : voir Gesò Cristo Crusansi : le Caucase ; 575, 20* Cuimene (mare di) : la mer Tyrrhénienne ; 472, 38 Daire (1), Dairo ; Darge, Darie, Dario : Darius I de Perse ; 524, 28, 40, 42 ; 525, rubrique, 1, 4, 6, 9, 14, 17 ; 526, rubrique*, 1, 6, 11, 12, 13, 20 ; 527, rubrique, 1, 11, 13, 16, 18, 20, 22, 29, 33, 42, 44, 45, 46 ; 528, 1, 43 ; 533, 10 Daire (2), Dairo ; Darie, Dario : Darius III de Perse, ennemi d’Alexandre ; 489, 12 ; 525, 2, 4 ; 545, 8, 9 ; 560, 11 ; 562, rubrique, 2, 8, 12, 18, 22 ; 563, rubrique, 7, 10, 20, 23, 24, 27, 33, 35, 37 etc. Daniel : le prophète Daniel ; 476, 27 ; 512, 9 ; 619, 10 Danus : Darius, neveu du roi Astyage ; 510, 3 Daranides : le fleuve Gange (P de Gandes) ; 512, 11 Darge : voir Daire (1) Darie, Dario : voir Daire (1) et (2) Darius : Darius II, surnommé Nothos (ici Nocles) ; 533, 9 Dartibus ; Dercibus : Dercilus, roi d’Assyrie ; 455, 15, 19 Davit : David, roi d’Israël ; 455, 22 Delbera ; Lebora : Débora, juge et prophétesse ; 454, 7, 11* Deofilem : Cléophyle, reine des Amazones ; 577, 8 Dercibus : voir Dartibus Deuspater : P Divinuspater, lieutenant et meurtrier d’Alexandre ; 612, 5 Dicans Livans : Perdiccas I, roi de Macédoine ; 546, 3* Dimerius, Dimeticus, Dimetreus, Dimetriom, Dimetrium, Dimetrius, Dimettius ; Drimatriom, Drimittus : Démétrios I, un des diadoques ; 619, 21 ; 620, 31, 35 ; 621, 16 ; 622, 1, 5, 18, 20, 22, 29, 32 ; 625, 2, 3 Dioces ; Doloses : Dejocés, roi de Médie ; 476, 19 ; 504, 4 Diocles ; Cleocles : autre nom de Cyaxare I, roi de Médie (P Dioclés ; voir Cisares) ; 504, 9*, 12 Dispiteum Lucrezium : Spurius Lucretius Tricipitinus ; 475, 6* Docus Bramus : voir Bramus Dolabene : Publius Cornelius Dolabella, consul romain ; 502, 2* Doloses : voir Dioces Dominus : Gnaeus Domitius Calvinus Maximus ; 502, 2* Dommasco, Donmasco : Damas ; 516, 36 ; 523, 15 Dopatras : Cléopâtre, sœur d’Alexandre le Grand ; 554, 12 Draciens : le peuple des Dranches ; 575, 18*
Index des noms propres 313
Drimatriom, Drimittus : voir Dimerius Dulges ; Durges : Barac, général juif ; 454, 7*, 11 Durazo : la cité de Durrës, aujourd’hui en Albanie ; 476, 22 Durges : voir Dulges Ebat : voir Beat Ebbrei, Ebrei : les Juifs ; 454, 1, 4, 12, 17 ; 455, 1 ; 519, 27 ; 521, 16, 20 ; 584, 19 ; 585, 2 Ecodrus : Doros, roi de Trace (P Condorus) ; 622, 21 Ecun : voir Loceus Edomedon : voir Eumede Egeus : Égée, roi d’Athènes ; 454, 14 Egito, Egitto ; Gipto, Gitto : l’Égypte ; 454, 10, 15, 19 ; 455, 21 ; 457, 6 ; 472, 25, 27, 30, 32 ; 497, 34 ; 516, 6 ; 523, 10 ; 527, 55, etc. Einemen : voir Eumede Elacedomonie : voir Lacedomonie [Elamenor] : 613, 9 Elias : le prophète Élie ; 455, 30 Elinpias, Elipias : voir Olimpias [Elis] : 501, rubrique* Emanitas : Amyntas, roi de Macédoine ; 546, 8 Emcides ; Ermides : roi de Perse, successeur de Cambyse (P Erineidés) ; 523, 20, 21, 22, 24 ; 524, 7, 11 Emidem, Emiden : voir Eumede [Enestariden] : 624, 18* Enmeiden, Enmide : voir Eumede [Enschile] : 613, 11* Enumaun : Oenomaos, chef des Phocéens ; 548, 29 Epius Claudius : voir Claudus Apis Ercules (1) : Hercule ; 472, 38* ; 588, 19 ; 589, 6, 9*, 23 ; 593, 10 ; 608, 11* ; 610, 22 Ercules (2) : Hercule, fils d’Alexandre le Grand ; 617, 17 ; 619, 17, 18 ; 620, 18 Erede : Bède le Vénérable ; 497, 40* Eristeus (1) : Eurysthée, roi de Mycènes ; 454, 9 Eristeus (2) : Eurysthénès, roi de Sparte ; 455, 16 Ermides : voir Emcides Erminia : l’Arménie ; 613, 28 Erodes : voir Rodo Eropie : déformation du nom de l’Éthiopie (P Ethiope ; voir aussi Etiope) ; 527, 55 Erudicen, Erudices (1) ; Eurens, Eurodices : Eurydice, épouse de Philippe III Arrhidée ; 616, 17 ; 617, 4, 10 ; 618, 6 Erudices (2) : Eurydice, mère de Philippe II ; 547, 7 Esara ; Essera : l’un des ancêtres de Brutus ; 472, 19 Esaris : le fleuve Araxe, entre le haut-plateau arménien et la mer Caspienne (P Araxis) ; 513, 15
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Index des noms propres
[Escionies Festus] : Festus, roi de Sicyone ; 454, 17* Escuis : seigneur macédonien (P Scinus) ; 613, 9* Esfrateus : roi d’Assyrie (P Offracteus) ; 455, 28 Esriamivas : Thurimas, deuxième roi de Macédoine ; 546, 2 Essera : voir Esara Ester : Esther ; 533, 6 ; 537, 16 ; 538, rubrique, 5 ; 542, rubrique ; 543, 5 ; 544, 7 Estoras : Esdras, prêtre juif ; 533, 4 Etargius : Arruns Tarquinius, fils de Tarquin le Superbe ; 472, 5* Etiope : l’Éthiopie ; 593, 9 ; 604, 11 (voir aussi Eropie) Ettor : Hector, héros troyen ; 455, 5 Eufrates : le fleuve Euphrate ; 469, 32 ; 512, 34 ; 516, 26 ; 613, 23 Eumede, Eumeden, Eumedon, Eumedun, Eumidem, Eumiden, Euminadus, Eunmedum ; Edomedon, Einemen, Emidem, Emiden, Enmeiden, Enmide, Milidon, Minidon : Eumène, lieutenant d’Alexandre ; 605, 11, 13, 14 ; 613, 14 ; 614, 2*, 16*, 19, 22, 23, 26, 27, 31 ; 615, 7, 8, 11, 18, 22, 28, 30 ; 616, rubrique, 5, 8, 15 ; 576, 8* forme erronée Aminitas Eupalas, Eupales : Eupales, roi d’Assyrie ; 455, 19, 25 Eurens, Eurodices : voir Erudicen Europe : l’Europe, erreur pour Éthiopie ; 534, 2* Evande : le roi Évandre ; 461, 9 Evius : deuxième roi de Macédoine (P Cynus) ; 546, 2 Fabbicis : Gaius Fabricius Luscinus, consul romain ; 469, 11, 13 Fabbiens : les Fabii, membres de la gens Fabia ; 481, rubrique, 30 ; 482, 9 Fabbiis, Fabbiis Massimus, Fabbiis Maris ; Fabbius Massimo, Fabbius Massimus, Fabis Massis : Quintus Fabius Maximus Rullianus, consul et général romain ; 499, 8, 12 ; 500, 4, 15, 22 ; 501, rubrique, 9, 21 Fabbis Guerges, Fabbis Gurges, Fabbius Gurge, Fabbius Gurges : Quintus Fabius Maximus Gurges, consul et général romain, fils de Q. Fabius Maximus Rullianus (voir ci-dessus) ; 500, rubrique, 3, 8 ; 501, 3 Fabbius, Fabbius Leoselle : un des Fabii (lequel ?), consul romain ; 486, 20*, 26 Fabbius Massimo, Fabbius Massimus, Fabis Massis : voir Fabbiis Fagliome : voir Pafigoine Faites : chevalier perse (P Pafarges) ; 567, 8 Fallische : la cité de Faléries, dans le Latium ; 485, 14 Fanos : les Ichtyophages ; 591, 23* [Farris] : 485, 7* Fastus, Fastrus : le berger Faustulus ; 459, 4, 11 ; 460, 2, 3, 5, 10 Faustus : quatrième roi chrétien de Bretagne ; 474, 6 Feloncus Siccanor : voir Selecus Feolote : Philotas, lieutenant d’Alexandre, tué par ce dernier ; 576, 6 Fidandes : la cité étrusque de Fidènes, dans le Latium ; 485, 484, 23
Index des noms propres 315
Filippo (1) : Philippe I, roi de Macédoine ; 546, 4 Filippo (2) : Philippe II, père d’Alexandre le Grand ; 546, 12, 14 ; 547, rubrique, 2, 5, 12, 18, 23, 25, 40, 42, 43, 51 ; 548, rubrique, 1, 32, 37 ; 549, rubrique, 1, 34 ; 550, rubrique, 2, 5, 8, 9, 13 ; 551, rubrique, 2, 10, 11, 21, 25 etc. Filippo (3) : le satrape Philippe, père d’Antigone ; 613, 11 Filippus : Philippe IV de Macédoine, fils de Cassandre ; 622, 6 Filomeno, Filomenus : Philomèle, chef des Phocéens ; 548, 21, 28 Filosapas : Philopater, seigneur macédonien ; 613, 7* Filotanie : Amphipolis, cité de la Macédoine (P Phipolitanie) ; 618, 6 Finortes : roi de Médie ; 476, 20 Fiolotes : Philotas, seigneur macédonien qui reçoit la Cilicie ; 613, 5* Fitol : Python, fils du général Agénor ; 613, 21* Fitton : Python, dit l’Illyrien ; 615, 5* Folipeton ; Polipeton, Pelipertiun : Polyperchon, successeur d’Antipater ; 614, 33 ; 617, 3 ; 618, 8 Fossato : la région de la Phocide ; 548, 13*, 17, 29, 34, 35 ; 550, 5, 7, 9, 13, 15 Franceschi : les Français, erreur pour Samnites ; 498, 11*, 14, 17 ; 499, 3 Francia : la France ; 488, 3 Fraortes : Phraorte, roi de Médie ; 504, 4, 5, 9 Frigre, Frigrige ; Sigre : la Phrygie ; 613, 13, 44 Gade : la cité d’Ardée, dans le Latium (P Arcade) ; 467, 24 Gais Marcus : Gaius Marcius Rutilius, général romain ; 496, 12 Gale, Galle : la Gaule ; 486, 1 ; 488, 1, 11 ; 611, 16 Gallis Suplitis ; Guis Suplis : Gaius Sulpicius Peticus, consul romain ; 495, 12, 18 Gallesi, Galloci, Gallogi, Galloigi, Gallois, Gallosi : les Gaulois ; 486, 34 ; 488, 13, 16 ; 493, rubrique, 12 ; 494, 1, 3 ; 495, rubrique, 12, 17 ; 496, 19 ; 497, rubrique, 2, 10 ; 499, 4 ; 502, rubrique, 3, 6, 8 Gambises : voir Cambises Gangiriens : population indienne (P Gangariens) ; 608, 6* Garogarus : voir Carogarus Gedeon, Geldon : Gédéon, juge d’Israël ; 454, 12, 16 Gelus Malis ; Gueis Maulis : Gnaeus Manlius Cincinnatus, consul romain ; 478, 35 ; 481, 7 Gemitus Lucius : Lucius Genucius Aventinensis, consul romain ; 491, 2 Geremia : le prophète Jérémie ; 476, 21 Germano : saint Germain d’Auxerre ; 474, 3 Geroboamo : Jéroboam II, roi d’Israël ; 455, 34* Gerundes : surnom de Cyrus II (voir Cirrus) ; 509, 18 Gerusalem ; Cerusalem : Jérusalem ; 455, 20, 25 ; 467, 12 ; 476, 23 ; 512, 8 ; 516, 35 ; 518, rubrique, 47 ; 519, 38 ; 520, 22* ; 522, 10, 15, 16 etc. Gesò Cristo, Gesù Cristo ; Cristo : Jésus-Christ ; 469, 2 ; 474, 14 ; 487, 16 ; 573, 10 ; 624, 25
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Index des noms propres
Gessoniens : population indienne ; 608, 11* Ghirigoro : saint Grégoire le Grand ; 474, 11, 13 Giordano : le fleuve Jourdain ; 516, 34 Giovacchin : Joachin, roi de Juda ; 476, 26 Giovanni : graphie fautive pour Joas, roi de Juda ; 455, 32* Gioveniens, Gioviniens ; Oliciniens, Oveniens : les Ioniens ; 527, 26, 28 ; 530, 11, 13, 16 Giptiani : voir Gittiani Gipto : voir Egito Giraspidiens : voir Agiraspidens Gittiani, Gittiens ; Giptiani : les Égyptiens ; 454, 3 ; 455, 2, 13 ; 472, 32 ; 516, 4 Gitto : voir Egito Giudas ; Iudas : graphie fautive pour Jaddus (P Joaddus), grand-prêtre de Jérusalem ; 572, 4, 5, 10 Giudea : la Judée ; 476, 17, 27 ; 572, 3 Giudei : les Juifs ; 454, 1, 7 ; 516, 34 ; 518, rubrique, 1, 8, 36 ; 521, 11 ; 522, rubrique, 1, 3, 13 etc. Giudic, Giudich : voir Iudic Giulio Cesar, Giulius Cesar : Jules César ; 469, 38, 40 ; 473, 12 Giupter : le dieu Jupiter ; 467, 4 Glipiaden : voir Olimpias Gogerini : troisième roi chrétien de Bretagne ; 474, 6 Gordiens : la cité de Gordion ; 562, 21* Gortetar : le deuxième roi chrétien de Bretagne ; 474, 6 Gostantino : l’empereur Constantin ; 551, 17 Gostantinoboli : voir Costantinopoli Graincon, Gramicum, Gramicus, Granicum, Gravicum : le fleuve Granique ; 489, 13 ; 525, 2 ; 569, rubrique ; 613, 17 ; 624, 16 Greci : les Grecs ; 527, 32, 42, 49, 52 ; 528, 4, 20, 21, 44 ; 529, 38, 41, 47 ; 530, rubrique ; 531, 28 etc. Grecia, Gresia : la Grèce ; 527, 26 ; 528, 17, 22, 30 ; 530, 11 ; 531, 23, 24 ; 532, 4 ; 544, 9 etc. Griden : voir Tigris Gueis Maulis : voir Gelus Malis Guis Suplis : voir Gallis Suplitis Iacob : Jacob ; 519, 4 Iaffet : Japhet ; 472, 17, 18 Idaspen : Hydaspe, fleuve indien ; 613, 19* Idon : voir Indus Iecanne : le quatrième roi de Bretagne ; 473, 7 Ierimans : Misaël, un des compagnons de Daniel (P Ieremies) ; 476, 27 Ilion : Ilion, autre nom de Troie ; 455, 5*
Index des noms propres 317
India : l’Inde ; 455, 30* ; 476, 4*, 8 ; 513, 5*, 6 ; 527, 56 ; 534, 1 ; 570, rubrique, 2, 15 etc. Indiani : les Indiens ; 556, 8 ; 583, rubrique ; 584, 2 ; 588, 8 ; 591, 23 ; 621, 12 Indus ; Idon : le fleuve Indus ; 611, 4 ; 613, 19 Inghilterra : l’Angleterre ; 473, 5 Intendis : Publius Decius Mus, consul romain ; 499, 2 Ioeli : le prophète Joël ; 476, 17 Ionas : le prophète Jonas ; 457, 5 Ione : le fleuve Aniene, affluent du Tibre ; 493, 15* Iovacchin : Joakim, grand-prêtre de Jérusalem ; 522, 10 Isaia, Isaies : le prophète Isaïe ; 457, 5 ; 476, 17 Isdrael : le peuple d’Israël ; 455, 21, 34 ; 472, 24 ; 518, 9 Ispagna : voir Spagna [Isperte] : 551, 10 Isperticos, Isperticus, Ispertunien : nom perse de Cyrus II (P Sparticos) ; 506, 13 ; 507, rubrique, 1, 15, 17, 20 ; 508, rubrique ; 509, rubrique, 1, 8, 16, 17, 20, 21 ; 510, rubrique, 4, 13 ; 511, 15 ; 512, 2, 9, 13, 21 Istraniens, Istrigiamens : les Istriens, habitants de la cité grecque de Istros, sur la mer Noire ; 552, 3, 12 Italia ; Talia : l’Italie ; 457, 3 ; 458, 5 ; 485, rubrique ; 497, 11 ; 501, 16 ; 560, 8 Italiani : les Italiens, ou les Latins ; 466, 20* Itaspis ; Aicasis : Hystaspès, roi de Perse, père de Darius I ; 524, 29 ; 525, 5, 6 Iudas : voir Giudas Iudic, Iudich ; Giudic, Giudich : Judith ; 516, 4 ; 519, rubrique, 2, 28, 47 ; 520, rubrique, 6, 9, 14, 15, 17 ; 521, 4, 23 ; 522, 8, 11, 12 ; 523, 3 Iufal : Bucéphalie, cité fondée par Alexandre (aujourd’hui Jhelum, dans le Punjab) ; 578, 9* Iulius Estelius : Tullus Hostilius, troisième roi de Rome ; 466, 5* Iulius Ginnis : déformation de Gaius Iulius (Jules César) ; 469, 40* Iulius Quntus Cincinnatus : voir Quntus Cincinatus Iuna : l’un des ancêtres de Brutus ; 472, 18 Labas : les Dahes, peuple de Sogdiane (P Dahas) ; 577, 3 Lacedomonie ; Elacedomonie, Lansedonie, Lasoddomonie : Lacédémone, autre nom de Sparte ; 454, 19 ; 455, 15, 17 ; 528, 19 Lacedonie, Lacedoniens : voir Lasedominiensi Lani : le dieu Janus ; 466, 25 Lanom : l’un des ancêtres de Brutus ; 472, 20 Lansedonie : voir Lacedomonie Laomedes : voir Leomedes (1) Laontenes, Laostenes : roi d’Assyrie (P Laostenes) ; 455, 26, 27 Largeus : Titus Larcius Flavius, premier dictateur romain ; 478, 6
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Index des noms propres
Larisa : la cité de Larissa ; 547, 28*, 32 Lasedominiensi ; Asedominiens, Assodominiens, Cedoniens, Lacedonie, Lacedoniens : Lacédémoniens, habitants de Sparte ; 527, 30, 32 ; 548, 13, 17 ; 553, 37 ; 554, 2 Lasoddomonie : voir Lacedomonie [Latans] : 613, 13* Latini : les Latins ; 455, 2, 13, 26, 34 ; 483, 12 ; 496, 23 Laudune : fleuve de la Scythie (le Danube ?) ; 527, 11 Laurenza : la cité de Laurentum, dans le Latium ; 466, 20 Lebora : voir Delbera Lena : Hélène, mère de l’empereur Constantin ; 551, 18 Leomedes (1) ; Laomedes : Léonidas, roi de Sparte ; 528, 23, 28, 32 ; 529, rubrique, 1, 6, 8, 10, 19, 48 ; 530, 5, 12 Leomedes (2), Leones : l’un des lieutenants d’Alexandre (P Leones) ; 613, 13*, 46 Leopatras : Cléopâtre, fille du général macédonien Attale ; 559, 8* Leostenes : Léosthène, général athénien ; 613, 51 Leucon : voir Selecus Levante : l’Orient ; 517, 10 Libe ; Belices, Libie : la Lybie ; 454, 20 ; 557, 3*, 13 ; 561, 3 ; 613, 13* erreur pour Lide, la Lydie Liber : autre nom du dieu Dionysos ; 588, 19 ; 589, 6, 9, 23 ; 593, 10 ; 610, 22 Liberna ; Bren : Hibernie (lat. Hibernia), ancien nom de l’Irlande ; 473, 9 Libie : voir Libe Liconio : la Lycaonie, en Asie Mineure ; 560, 7* Limacus : voir Lisimacus Limas : la cité grecque de Lysimachie ; 623, 6 Linpias, Lipian, Lipias : voir Olimpias Liris : général macédonien (P Illirius) ; 615, 5* Lisameom : voir Lisimacus Lisanci : voir Bassansa Liseus : le prophète Élisée ; 455, 30 Lisimacus ; Limacus, Lisameom, Lismacus, Lismascus, Silimacus : Lysimaque, général macédonien ; 621, 3 ; 622, 2, 5, 22, 25 ; 623, rubrique, 2, 7, 17, 27 ; 624, 1, 6 Lisius : le premier roi chrétien de Bretagne ; 474, 2 Lismacus, Lismascus : voir Lisimacus Loceus ; Luccius, Ecun : Ochos, surnom d’Artaxerxès III de Perse ; 497, 33 ; 545, 2, 8 Lofer : voir Olofer Lombardia, Lonbardia : la Lombardie, par extension l’Italie ; 458, 2 ; 484, rubrique, 1 ; 485, 3, 12 ; 611, 16 Lucca : Luques, erreur pour la Lucanie ; 502, 3* Luccius : voir Loceus Lucis Fortis, Lucolus : Lucius Licinius Lucullus, général romain ; 469, 31, 33 Lucrezia : Lucrèce, fille de Tarquin Collatin ; 467, 26
Index des noms propres 319
Lunquerneli : le Quirinal, une des sept collines de Rome ; 467, 15* Lupa : surnom de Larentia, femme du berger Faustulus ; 459, 12 Lure : la cité de Lucques (?) ; 554, 9* Macedonia : voir Mancedonia Maci ; Mancis : Lucius Minucius Esquilinus Augurinus, consul romain ; 482, 20, 24 Macus : Inachos, roi de Sicyone ; 454, 13 Madardamus : voir Mardamus Maicus : chevalier grec (P Maratus) ; 528, 19 Malassor ; Masore : pays des Molosses ; 547, 44 ; 617, 1 Maldieni : les Mandres, peuple indien ; 608, 12 ; 609, rubrique Malis Torquetus : voir Manlius Torquatus Malte : Malua, fleuve de l’Afrique du Nord (P Malue) ; 472, 37 Malus Traquinus : voir Manlius Torquatus Manasse : Manassé, mari de Judith ; 523, 5 Mancedonia ; Macedonia : la Macédoine ; 457, rubrique, 4 ; 470, 9 ; 489, 13 etc. Mancedoniens, Mancedoniesi : les Macédoniens ; 569, rubrique, 4 ; 582, 30 ; 583, 5, 16 ; 591, 29 ; 625, 1 ; 489, 9* erreur pour les Lacédémoniens Mancis : voir Maci Mancus Marcis : voir Ancus Marcis Mandoceus : voir Mardaoceus Manlius Torquatus ; Malis Torquetus, Malus Traquinus, Torquetus : Titus Manlius Imperiosus, dit Torquatus ; 493, 20 ; 494, rubrique, 4, 17 ; 495, 3, 9 ; 560, 11 Manzone : voir Amansone Maor : un des ancêtres de Brutus ; 472, 20 Marcis : voir Memereus Efrolis Marcis Quintus : voir Quintus Marcis Marcus : voir Marcus Valerius Marcus Fabbus, Marcus Fabiis : Marcus Fabius Vibulanus, consul romain ; 478, 35 ; 481, 7, 23*, 27 ; 482, 5, 10 Marcus Turcis : Marcus Curtius, héros romain ; 492, 13 Marcus Valerius, Marcus : Marcus Valerius Maximus Corvus (voir aussi Corvius) ; 496, 22 ; 497, 6, 8, 12, 13, 14, 17 Marcus Valleris : Marcus Valerius Volusus Maximus, consul romain (ou plutôt son fils Manius ?) ; 478, 24* Mardamus ; Mardomus, Madardamus : Mardonios, général perse ; 531, rubrique, 2, 6, 9, 23 ; 532, rubrique, 1, 9, 14, 18, 27 Mardaoceus, Mardoceus ; Mandoceus : Mardochée ; 533, 6 ; 537, 12, 14 ; 539, 2, 11, 17, 19, 34, 38, 41, 44, 47, 51, 54 ; 540, 12, 17 ; 541, 1, 17, 19, 21, 28 ; 542, 20 ; 543, rubrique, 2, 4, 12 ; 544, 7 Mardomus : voir Mardamus Mare Rosso : la mer Rouge ; 472, 26 Masore : voir Malassor
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Index des noms propres
Mebidus : Medidus, roi de Médie ; 476, 16 Meda, Mede : voir Media [Medelapus Grat] : 613, 8* Media, Meda, Mede : la Médie ; 456, 2 ; 457, 1 ; 476, 2, 10, 13, 16, 18, 28, 30 ; 480, 9 ; 503, 7 ; 504, rubrique, 1, 3, 6, 9, 12 ; 512, rubrique, 1, 7 ; 515, 37, 46 ; 516, 10, 16 ; 566, 9 ; 569, 16 Mediani, Mediens : les Mèdes ; 503, rubrique, 8 ; 504, 8 ; 509, 9 ; 510, 13 ; 511, rubrique, 1, 2, 13 ; 575, 7 erreur pour les Mandes (P Mandiens), peuple indien Memereus Efrolis ; Marcis : Mamertus Aemilius, général romain ; 484, 15, 18* Menadus : Ménandre, seigneur macédonien ; 613, 12* Menelaus : Ménélas, roi de Sparte ; 454, 18 Menon ; Nenon : Mnémon, surnom d’Artaxerxès II ; 533, 7, 10 Mergis : Mergis (ou Smerdis, ou Bardiya), frère de Cambyse II ; 523, 17, 19, 24*, 28 Messapotania, Messepotanie : Mésopotamie ; 518, 15 ; 527, 55 ; 624, 15* Messines, Missines : la cité de Mycènes ; 454, 3, 9, 14, 18 ; 455, 12 Messiniens ; Miccines : les Mycéniens ; 454, 2 ; 455, 1 Metriaces : Mithridate VI, roi du Pont ; 469, 33 Miccines : voir Messiniens Milidon : voir Eumede Milte : le pays des Volsques (P Vulce) ; 478, 36 Minidon : voir Eumede Missines : voir Messines Mistrus : Mithraeus, roi d’Assyrie ; 455, 4 Moab : chef moabite ; 518, 12* Moisè : Moïse ; 455, 21, 23 Mungiobello : le volcan Etna ; 585, 22 Munitor, Muntor : Numitor, grand-père de Romulus et Rémus ; 458, 6, 8 ; 460, 11 ; 462, 11 Nabuc (1), Nabuc Dinor, Nabuc Dinosor, Nabuc Donosor : Nabuchodonosor II, roi de Babylone ; 467, 12 ; 476, 23, 24 ; 512, 7 ; 525, 7, 13 ; 537, 14 Nabuc (2), Nabuc Denasor, Nabuc Donosor, Nabuch Donosor, Nabucco Donosor : Nabuchodonosor, surnom de Cambyse II (voir Cambises) ; 516, 3, 7, 9, 15, 20, 22, 30, 31 ; 517, rubrique, 2, 4, 29, 31 ; 518, 26 ; 519, 42 ; 521, 25 ; 522, 17 Nattabus, Nattanabus ; Nettabor, Attanabus : Nectanébo II ; 545, 3, 4, 6 ; 556, rubrique, 1, 3, 10 ; 557, 2, 5, 17, 18, 20, 22, 25 Nebron : le géant Nimrod ; 513, 1 Nenon : voir Menon Nettabor : voir Nattabus Niccolas : nom du premier roi vaincu par Alexandre ; 559, 4 Niccomeda : la reine Artémise d’Halicarnasse ; 530, 14 Nil : le fleuve Nil ; 516, 6 Ninus (1) : Ninos, roi d’Assyrie ; 453, 1 ; 456, 3 ; 458, 4 ; 513, 2
Index des noms propres 321
Ninus (2), Ninus Cincinatus : Lucius Quinctius Cincinatus, consul romain ; 482, 28, 29, 33 Niva ; Vive : la cité de Ninive ; 476, 29 ; 516, 9, 12 Nocles : voir Darius Nuillus : voir Aniuillus Ocien : les Volsques ? (P Ulciein) ; 482, 22 Oene : le peuple italique des Èques ; 490, 4* Olacas : Alcétas, roi de Macédoine ; 546, 5 Oliciniens : voir Gioveniens Olifer, Oliferne : voir Olofer Olimpias ; Elinpias, Elipias, Glipiaden, Linpias, Lipian, Lipias, Olinipias, Olinpia, Olinpias, Silipias : Olympias, mère d’Alexandre le Grand ; 545, 6 ; 546, 15 ; 547, 51 ; 548, 39 ; 554, 8* ; 556, 11 ; 559, 7, 8 ; 593, 18 ; 617, rubrique, 1, 5, 9, 13, 14 ; 618, rubrique, 2, 7 Olinferne : voir Olofer Olinipias : voir Olimpias Olinpe : la cité d’Olympie ; 549, 19 Olinpia, Olinpias : voir Olimpias Oliton : château grec (la cité d’Olynthe ?) ; 531, 24 Olofer, Oloferne ; Alofer, Lofer, Olifer, Oliferne, Olinferne : Holopherne, général assyrien ; 517, 8, 13, 16, 19, 22, 26, 31 ; 518, rubrique, 2, 9, 11, 24, 28, 35, 40, 44, 48 ; 519, rubrique, 23, 25, 28, 29, 40, 51, 54, 58 ; 520, rubrique, 1, 4, 10, 11, 14, 19, 21, 27 ; 521, rubrique, 3, 19, 25 ; 522, 8 ; 523, 9 Oquilinon : l’Esquilin, une des sept collines de Rome ; 467, 16* Orazio : voir Orisius Oriente : l’Orient ; 512, 4 ; 513, 23 ; 532, 24 ; 551, 20 ; 569, 6 ; 572, 21 ; 589, rubrique, 2, 4, 20 ; 611, 1 ; 613, 12 ; 476, 14* erreur pour Corinthe Origalam : région ou lieu asiatique où Alexandre fonda une cité (P Galam) ; 624, 16 Orisius ; Orazio : Orose ; 562, 9 ; 608, 15 Orolioles : la cité volsque de Corioles ; 478, 36 Orsaton : le pharaon Osorkon III ; 457, 6 Osas : voir Ozias Ot : l’un des ancêtres de Brutus ; 472, 19 Ottaviano Agustes : voir Cesare Agusto Oveniens : voir Gioveniens Ozee : le prophète Osée ; 476, 17 Ozias ; Osas : Ozias, un des anciens juifs de la cité de Béthulie ; 518, 38 ; 521, 10 Pafigoine ; Fagliome : la Paphlagonie, région de l’Asie Mineure ; 613, 14 ; 614, 2 Paima : voir Pausamas Palas : Pallas, fils du roi Évandre ; 461, 9, 10 Palatino : le mont Palatin, une des sept collines de Rome ; 461, 8
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Index des noms propres
Palente : Pallantium, cité fondée par le roi Évandre ; 461, 9 Palmas, Pamas : voir Panias Pandor : Pandion, roi d’Athènes, père d’Égée ; 454, 10 Panias ; Palmas, Pamas : Pannias, roi d’Assyrie ; 453, 4, 7 ; 454, 8, 13 Paolo (1) : Paulin d’York ; 474, 11 Paolo (2), Paolon ; Apallus : Harpage, dignitaire perse ; 505, 3 ; 508, 14, 18, 19 ; 509, 7, 12, 22 ; 510, 7 Paperi, Paperis, Papirrus, Papirrus Encois ; Popius : Lucius Papirius Cursor, consul romain ; 498, rubrique*, 10 ; 499, 1, 8, 12, 15, 23, 26, 32, 35, 38 ; 500, 1 Paulus : fils de Harpage ; 508, 23* Paumas : Pausanias, roi de Sparte ; 551, 16 Pauperis Cassimus : Spurius Cassius Vecellinus (P Paperius Cassius), homme politique romain ; 478, 9 Pausamas (1), Pausomas ; Paima, Pulidamas : Pausanias d’Orestide, meurtrier de Philippe II ; 554, 25 ; 559, 8, 9, 11, 14 Pausamas (2) : Pausanias, noble macédonien tué par Alexandre ; 576, 7 Pelipertiun : voir Folipeton Perceus : déformation de Priscus ; voir Torquinis Perdica, Perdicas : voir Pertica Permeimen, Permerrus ; Premeniun : Parménion, général macédonien ; 554, 7 ; 572, 25 ; 576, 6* Perse, Persia : la Perse ; 470, 6 ; 476, rubrique, 1 ; 489, 6, 7 ; 503, 6 ; 504, 7 ; 509, 3 etc. Persia Apollon : voir Persopolin Persiades : Peritiades (P Priciadés), roi d’Assyrie ; 455, 27 Persiani : les Perses ; 489, 11 ; 503, 8 ; 510, 6 ; 511, rubrique, 2, 4 ; 527, 36, 40 ; 529, 11, 17, 37, 42, 45 etc. Persopolin ; Persia Apollon : Persépolis ; 570, 10 ; 571, 6 Pertica, Perticas (1) ; Perdica, Perdicas : Perdiccas, général macédonien et diadoque ; 613, 9*, 25 ; 614, 1, 2, 7, 9, 13, 15, 35 ; 615, rubrique, 2, 4 ; 618, 8 Perticas (2) : Perdiccas, nom de plusieurs rois macédoniens qui régnèrent avant Alexandre (voir aussi Dicans Livans) ; 546, 7, 11 Piduam : Pydnam, cité macédonienne ; 617, 16 Pilestrine : Palestrina, cité du Latium ; 490, 8, 17 Pille : Élis, cité du Péloponnèse ; 559, 3 Pirre : l’Épire ; 503, 13 ; 547, rubrique* ; 617, rubrique, 1 Pirrus (1) : Pyrrhus, fils d’Achille ; 503, 15 Pirrus (2) : Pyrrhus I, roi d’Épire ; 469, 11 ; 503, 16 ; 622, 29 ; 623, 1 ; 625, 3, 4 Platone : Platon ; 544, 10 [Podostanie] : 613, 40* Polibus : Polybe, roi de Sicyone ; 454, 9 Polimus Mucis : Publius Minutius, consul romain ; 480, 6 Polipeton : voir Folipeton Pompus : voir Ponpeus
Index des noms propres 323
Ponente : 517, 10* Ponpeo : Pompée ; 469, 38 Ponpeus, Ponpius, Ponpus ; Pompus : Numa Pompilius, deuxième roi de Rome ; 465, 6, 13 ; 466, rubrique, 7, 19 Popius : voir Paperi Porru, Porrus : le roi indien Por ; 570, rubrique, 2 ; 577, rubrique, 13, 15, 17, 25, 36, 40, 43, 46 ; 578, rubrique, 5, 7, 12, 14, 32, 33, 37 Porsana, Porsina ; Prissina : Porsenna, roi étrusque ; 468, 8 ; 472, 1 ; 475, 16 Portas : voir Procas Porteus : Gaius Pontius, chef militaire samnite ; 501, 3 Premeniun : voir Permeimen Prissina : voir Porsana Procas, Proteas, Prothas ; Portas : Procas, roi d’Albe la Longue ; 455, 34 ; 457, 3 ; 458, 4, 5 Puglia : les Pouilles ; 498, 8 ; 498, 9* erreur pour Spolète Puisamas : Pausanias, roi de Macédoine ; 546, 9 Pulidamas : voir Pausamas (1) Pulvilus : Marcus Horatius Pulvillus, consul romain ; 475, 7 Quardiceas : Cardyceas, roi de Médie ; 476, 18 Quintus Marcis, Quintus Marcius ; Marcis Quintus : Coriolan (Gnaeus Marcius Coriolanus), chef militaire romain ; 478, 34, 38, 41 ; 479, rubrique, 1, 8, 15 Quintus Servillis : Quintus Servilius Ahala, consul romain ; 491, 2 Quntus Cincinatus ; Iulius Quntus Cincinnatus : Lucius Quinctius Cincinnatus, tribun consulaire, fils du consul homonyme (voir Ninus Cincinatus) ; 484, 15, 19* Rabastes : voir Arbase Ram : l’un des ancêtres de Brutus ; 472, 19 Ramphes : le pharaon Ramsès (lequel ?) ; 454, 10 Remolus : Rémus ; 458, 12 ; 459, rubrique, 9, 15, 18, 20 ; 462, rubrique, 1, 6 Rideon : voir Arideus Riens : les Illyriens ; 613, 7* Rincus : voir Cincus Rode, Rodo ; Erodes : Rhodes ; 455, 29 ; 565, rubrique*, 5 Roma : Rome ; 455, 14* ; 458, rubrique, 3, 10 ; 460, 18 ; 461, 13 ; 463, 3, 9, 15, 27 etc. Romani : les Romains ; 455, 3 ; 464, 4, 8, 14 ; 467, 5, 17 ; 468, 8 ; 472, 6, 12, 15 etc. Rommolus, Romolus : Romulus ; 458, 11 ; 459, rubrique, 9, 14, 17, 19 ; 460, rubrique, 8, 13, 18, 23 ; 461, rubrique, 1, 4, 6, 11, 12 etc. Ruben : le fils du patriarche Jacob ; 519, 4 Sabbienese : les Sabines ; 464, 14 Sabbiens, Sabbiensi, Sabbiniens, Sabbiriensi : voir Sabieni
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Index des noms propres
Sabiciens : voir Saniciens Sabieni, Sabiens, Sabiniens (1) ; Sabbiens, Sabbiensi, Sabbiniens, Sabbiriensi : les Sabins ; 463, rubrique, 8, 26 ; 467, 6, 10, 14 ; 477, 2, 13 ; 478, 1 ; 501, 18 ; 554, 9 Sabiniens (2) : voir Saniciens Sabrusosa : Roxane, épouse d’Alexandre le Grand ; 617, 16* Salamone : le roi Salomon ; 455, 20, 21 ; 467, 12 ; 476, 24 Saluec : voir Selecus Saniciens, Sanisiens ; Sabiciens, Sabiniens (2), Sanucie, Savitens : les Samnites ; 498, rubrique, 6 ; 499, 16, 20, 35 ; 500, rubrique, 6, 17, 24 ; 501, rubrique, 1, 13, 14 Sanmarie : Samarie, nom d’une cité de la Palestine, capitale de la région homonyme ; 516, 34 Sansogna : la Saxe ; 474, 8 Sanucie : voir Saniciens Sardanapalus, Sardanapolus, Sardanapuluis, Sardanapulus ; Serdapulun : Sardanapale (ou Assurbanipal), roi d’Assyrie ; 455, 33* ; 456, rubrique, 1, 4, 9, 13 ; 476, 12 ; 504, 2 ; 476, 13* erreur pour Sosarmus, voir Sarsaris Sardigna : la Sardaigne ; 476, 5* ; 611, 17 Sardis : Sardes, cité de la Lydie ; 562, 21* Sarsaris : Sosarmus, roi de Médie (voir aussi la note au nom Sardanapulus, 476, 13) ; 504, 4 Saulec : voir Selecus Sausan : le peuple ou la région de la Susiane, province perse ; 613, 10* Savitens : voir Saniciens Scalori : nom d’une cité (Ascalon ? P Colone, erreur pour colonias, voir l’index de l’éd. Gaullier-Bougassas) ; 613, 22 Scamus : voir Ascamus Scittione : frère du père de Brutus ; 472, 20 Scomenes, Scominiens : voir Sicconiens Secchebir : frère du père de Brutus ; 472, 20 Sedeseniens : les Fidénates (P Fidenetanieins) ; 466, 9 Selecus ; Celecus, Celecus Nicanor, Cenocus, Feloncus Siccanor, Leucon, Saluec, Saulec, Selocus, Seulucon, Siccheus, Silicu, Silicus, Sulcus : Séleucos Nicator, général d’Alexandre ; 613, 16* ; 619, 8 ; 620, 1, 33 ; 621, 5, 13 ; 622, 2, 4, 25 ; 623, 10*, 12, 18 ; 624, 3 Selite : la Cilicie, région de l’Asie Mineure ; 613, 6* Sellius Tullis ; Cerrius Tulis : Servius Tullius, sixième roi de Rome ; 467, 13, 17 Selocus : voir Selecus Semiramis : la reine Sémiramis ; 453, 2 ; 513, 2 Senne : Sens, patrie des Sénons (voir aussi Siena) ; 502, 3 Serdapulun : voir Sardanapalus Serses : Xerxès I, roi de Perse ; 528, rubrique, 1, 2, 22, 34, 35, 41 ; 529, rubrique, 1, 4, 7, 9, 46 ; 530, 4, 6, 10, 14, 16 ; 531, 3, 10, 12, 15, 21 ; 532, 23 ; 533, rubrique, 1 Seulucon : voir Selecus
Index des noms propres 325
Sevecu : chevalier macédonien (P Zeverus) ; 579, 8 Severus Agustus : l’empereur Septime Sévère ; 473, 13 Sex : surnom d’Artaxerxès III (voir Arcaler Sex) ; 497, 34 Sfratenes : voir Anfretenes Sibiniens : P Albanieins, voir Albatien Siburgus : Sibyrtios, général macédonien ; 613, 24 Sic, Sicch, Sicche ; Sich, Siche, Soccia : la Scythie ; 472, 28 ; 473, 8 ; 512, 3 ; 514, 23 ; 515, 5 ; 526, rubrique, 9, 12, 18, 20 ; 527, rubrique, 7, 9, 22 ; 551, 31 ; 552, rubrique, 1, 18 ; 553, 1, 18 ; 624, 14 Siccheus : voir Selecus Sicconiens ; Scomenes, Scominiens, Cicomens : les habitants de Sicyone, cité du Péloponnèse ; 454, 2, 9, 13 ; 455, 1 ; 613, 40 Sich, Siche : voir Sic Sicili ; Cicilia : la Sicile ; 560, 8 ; 611, 17 Sicionia : la cité de Sicyone ; 455, 9 Sicuis : père de Brutus ; 472, 20, 21 Siena : la cité de Sienne, erreur pour Sens ; 486, 1 ; 488, 2 Sigre : voir Frigre Silicu, Silicus : voir Selecus Silimacus : voir Lisimacus Silimus : Alba Silvius, roi d’Albe la Longue ; 455, 27* Silipias : voir Olimpias Simeon : Siméon, personnage biblique, fils de Jacob ; 518, 38 Siram : un des ancêtres de Brutus ; 472, 19 Sire (1) : la Syrie, ou Assyrie (voir aussi Assire) ; 476, 12 ; 504, 19 ; 561, 13 ; 562, 2 Sire (2) : voir Sur Soccia : voir Sic Socistianus : Socdianus, roi perse ; 533, 8 Sor Babel : voir Soro Babel Sordiciamens : les Sogdiens, peuple asiatique ; 613, 25 Soro Babel ; Sor Babel : Zorobabel, chef juif ; 525, 7, 16 Sorsamus : Sosarmus, roi d’Assyrie ; 454, 13 Spagna ; Ispagna : l’Espagne ; 472, 39 ; 473, rubrique, 1, 2, 8 ; 611, 16 Sperte : Sparte ; 528, 23 Storec : le premier roi de Bretagne ; 473, 6 Sulcus : voir Selecus Sur, Suri ; Sire (2) : Sur, nom arabe de Tyr (voir aussi Tir) ; 454, 16* ; 561, 8*, 13, 21, 25 ; 562, rubrique, 1 Susere : la cité de Sutri, dans le Latium ; 490, 4* Susi, Susis : la cité perse de Suse ; 534, rubrique, 3 ; 535, 5 ; 539, 31, 52 ; 544, 6 Tabeniens, Tabiens : voir Tebeniens Talamonius ; Calanus : Lars Tolumnius, roi de Véies ; 484, 8 ; 485, 1
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Index des noms propres
Talia : voir Italia Tantanes : roi d’Assyrie ; 455, 4 Taolamas : les Chorasmes, peuple asiatique ; 577, 2 Taramus : voir Caranus Tariais : le fleuve Don ; 575, 22 Tarquin, Tarquinis : Sextus Tarquin, fils de Tarquin le Superbe ; 467, 22, 26 Tarquinus, Tarquinus Superbus ; Traquino (1), Traquino Superbus, Traquinus, Traquinus Superbus : Tarquin le Superbe, dernier roi de Rome ; 467, 18, 20, 23, 32 ; 468, rubrique, 1, 6, 9, 19 ; 471, 11 ; 472, rubrique, 1, 5 ; 475, 10, 18 ; 476, 9 ; 477, 13 ; 478, rubrique, 2 Tarquinus Conlatinus ; Traquino (2) : Tarquin Collatin, premier consul de Rome avec Brutus ; 471, 2, 3, 4, 8 Tarsi, Tarsia ; Terse : la cité de Tarse, en Cilicie ; 455, 33 ; 563, 2 ; 566, 7 Tebeniens ; Tabeniens, Tabiens, Tebiens : les Thébains ; 548, 30 ; 549, 3, 11 ; 554, 2 Tebes : la cité de Thèbes ; 547, 12 ; 548, 12, 14, 18, 24, 26, 33, 36 Tebiens : voir Tebeniens Temitocles : Thémistocle, général athénien ; 530, 9 Tentenus : Teutenus, roi d’Assyrie ; 455, 7 Terse : voir Tarsi Tesaglia ; Tesaille, Chesale : la Thessalie ; 547, 33, 37 ; 550, 4 ; 591, 2 Tesagliensi ; Tesalibens, Tesalien, Tesaliens : les habitants de la Thessalie ; 548, 31, 33 ; 549, 3, 11 ; 550, 9 ; 591, 10 Tesaille : voir Tesaglia Tesalibens, Tesalien, Tesaliens : voir Tesagliensi Tevero : le fleuve Tibre ; 458, 13, 19 ; 459, 3 ; 460, 11 ; 461, 8 Tigris ; Griden : le fleuve Tigre ; 456, 13 ; 469, 33 ; 516, 26 ; 624, 17 Tir ; Cir, Tius : la cité de Tyr (voir aussi Sur) ; 454, 15 ; 561, rubrique*, 8* Tirieni : les habitants de Tyr ; 454, 20 Tius : voir Tir Tolomeo (1) : Ptolémée, roi de Macédoine ; 546, 11 Tolomeo (2), Tolonmeo, Tolonmeus : Ptolémée, lieutenant d’Alexandre et roi d’Égypte ; 613, 4, 6 ; 614, 35 ; 615, rubrique, 3 ; 618, 9 ; 619, 5 ; 620, rubrique, 1, 7, 23, 29, 32 ; 621, rubrique, 14 ; 622, 2, 5, 25 ; 624, 6 ; 625, 2 Tolomeo (3), Tolomeus, Tolommeo, Tolonmeo, Tolonmeus : déformation du nom de Néoptolème ; 614, 16*, 18, 19, 26, 30, 32 Torquetus : voir Manlius Torquatus Torquinis ; Ceus Turquis, Perceus : Tarquin l’Ancien, roi de Rome ; 467, 1, 11, 13* Toscana : la Toscane ; 468, 7 ; 472, 2 ; 475, 14, 16 Trabaliens : les Triballes, ancien peuple de la péninsule balkanique ; 553, 23 Trace ; Trassia : la Thrace ; 549, 31 ; 560, 2, 6 Trainies : les Hyrcaniens, peuple asiatique ; 575, 7* Traquino (1), Traquino Superbus : voir Tarquinus Traquino (2) : voir Tarquinus Conlatinus
Index des noms propres 327
Traquinus, Traquinus Superbus : voir Tarquinus Trassia : voir Trace Triolous : Laomédon de Mitylène (P Mithileneus) ; 613, 6* Trise : la cité de Chiusi, en Toscane ; 486, 3* Troia : la cité de Troie ; 455, 5, 6, 12 ; 464, 12 ; 503, 15 Tuisc : le pays des Étrusques (P Tusce) ; 496, 10 Tuples : la ville de Tripoli en Liban ? (P Triple) ; 516, 35 Turchi : les Turcs ; 575, 13 Tursiens : les Étrusques ; 481, 2 Unsam : la cité de Nysa, dans l’actuel Afghanistan ; 577, 7 Ustinien : les Étrusques, ou les Bruttiens, ancien peuple de l’Italie méridionale ; 502, 3 Utropater : Atropatos, général d’Alexandre ; 613, 8 Valerius, Valerius Plubicor, Valerius Publicora, Valerius Plubicus, Valerius Publicus : Publius Valerius Publicola, consul romain, collègue de Brutus ; 471, 10 ; 472, 3 ; 475, rubrique, 5 ; 477, rubrique, 5 Vegeseniens, Vegetivi, Vendenies : voir Vergeniens (1) Vercuria : Véturie, mère de Coriolan ; 479, 18 Vergeniens (1), Vergeninens ; Vegeseniens, Vegetivi, Vendenies : habitants de Véies ; 466, 9 ; 479, 2 ; 481, 2 ; 484, 8 ; 485, 1, 4 Vergeniens (2) : les Évergètes, peuple caucasien ; 575, 19* Vergeniens (3), Vergiens : la cité de Véies ; 485, 11, 15 Vergineus : le centurion Lucius Vergineus ; 483, 12, 13, 15 Vesti ; Chevasti : Vashti, reine de Perse ; 535, 17* ; 537, 7 ; 538, 8 Viarom : la cité grecque de Mothone ; 559, 5 Vive : voir Niva Volise, Volte : les Volsques, censés être une cité (vois aussi Vultilliens) ; 484, 10 ; 490, 2* Volumina : Volumnia, sœur (ou femme, d’après les sources anciennes) de Coriolan ; 479, 19 Vultilliens : les Volsques (voir aussi Volise) ; 479, 2 Zaccaria : le prophète Zacharie, fils de Joïada ; 455, 32* Zoe : le prophète Osée ; 457, 6
Glossaire Ce glossaire sélectif enregistre les mots et les locutions rares, ainsi que ceux qui ont changé de sens en italien moderne. Les substantifs sont signalés au singulier, les adjectifs au masculin singulier. Les verbes sont enregistrés sous l’infinitif. Si ces formes ne sont pas attestées dans notre édition, elles sont reconstruites et indiquées entre crochets. Nous avons pourtant gardé les adjectifs ethnonymes fléchis sabbianese, sanbiens, créés par le traducteur à partir des mots français correspondants. Quand les attestations d’un même terme sont très nombreuses, nous ne relevons que les premières occurrences. L’astérisque renvoie aux notes. L’abréviation « corr. » entre parenthèses signale une forme insérée par correction. Le signe « ° » marque les définitions non attestées dans les dictionnaires consultés. Abréviations : adj. = adjectif ; adv. = adverbe ; conj. = conjonction ; impers. = impersonnel ; inf. = infinitif ; intr. = intransitif ; loc. = locution ; loc. adv. = locution adverbiale ; part. passé = participe passé ; part. prés. = participe présent ; pron. = pronominal ; qc. = qualcosa/quelque chose ; qn. = qualcuno/quelqu’un ; s. f. = substantif féminin ; s. m. = substantif masculin ; tr. = transitif ; var. = variante ; vb. = verbe
Dictionnaires utilisés S. Battaglia et G. Barberi Squarotti, Grande dizionario della lingua italiana, Turin, 1961-2002. Tesoro della lingua italiana delle Origini, en ligne (http://tlio.ovi.cnr.it/TLIO/). N. Tommaseo, B. Bellini et G. Meini, Dizionario della lingua italiana, Turin, 1861-1864. Vocabolario degli Accademici della Crusca, 4e édition, Florence, 1729-1738. abisso : s. m., 492, 4 cavité dans le centre de la terre, source des eaux fluviales. [aboccarsi] : vb. pron., 529, 1 (loc. s’aboccò a battaglia) se rencontrer (en combat). [abonacciato] : part. passé/adj. (de abonacciare), 592, 9* apaisé. [ac(c)comandare] : vb. tr., 505, 8 ; 509, 12 ; 510, 2* confier. ac(c)onsentire : vb. tr., 486, 48 ; 589, 29 ; intr., 531, 8 ; 577, 9 accepter. [acupare] : vb. tr., 556, 5 saisir.
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Glossaire
adacquato : adj., 580, 12 riche d’eau°. adentro1 : adj., 513, 15 parfond. adentro2 : adv., 592, 30 outre, en profondeur. [adonare] : vb. tr., 619, 4 (corr.) donner. [adottrinare], adrottinare : vb. tr., 508, 15 et 17 ; 535, 23 instruire, former. afendere : vb. tr., 582, 27 endommager, rompre. [afondo] : adj., 512, 11 profond. agramente : adv., 563, 26 ; 583, 9 cruellement, violemment. [agrandire] : vb. tr., 467, 14 agrandir ; fig. 541, 15 augmenter l’honneur, le pouvoir de. [agravare] : vb. intr., 592, 14 être alourdi ; fig. 491, 13 être affligé ; part. pass./adj. agravato 567, 16 alourdi ; 579, 51 ; 586, 6 accablé, affligé. [aguatare] : vb. tr., 624, 7 tendre des pièges à. [alevarsi] : vb. pron., 614, 7* tirer profit. allenare : vb. tr., 579, 10, 41, 43 apaiser, étancher. [alluminato] : adj., 536, 2, 5 éclairé. [allungare] : vb. tr., 512, 19 éloigner. alti : adj./s. m., loc. ad alti 521, 6 en haut. alotta : adv. (var. de allotta), 523, 23 alors, à cette époque-là. anche : adv., 497, 38 ; 518, 49 ; 591, 16 encore ; 497, 38 de nouveau. ansalire : vb. tr. (var. de assalire), 553, 41 attaquer, assaillir. [aparare] : vb. tr., 460, 5 apprendre. aparecchiamento : s. m., 528, 5, 16, 18 ; 577, 26 préparatif, arrangement. aparecchiare : voir apparecchiare. [apellare] : voir appellare. [apiattarsi] : vb. pron. (graphie de appiattarsi), 530, 3 se cacher. apiccare : voir appiccare. [apparecchiare], [aparecchiare] : v.tr., 508, 24 ; 515, 8 ; 527, 12, 19 ; 528, 9 ; 529, 32, etc. préparer ; pron., 478, 35 ; 482, 17 ; 502, 11 ; 518, 10 ; 519, 13 etc. se préparer ; part. passé/adj. ap(p)arecchiato, 513, 28 ; 514, 35 ; 520, 8 ; 528, 21 ; 529, 27 etc. prêt, préparé ; loc. apparecchiato di battaglia 620, 5 préparé pour le combat. [appellare], [apellare] : vb. tr., 455, 17 ; 459, 12 ; 473, 10 ; 494, 16 ; 516, 2 ; 545, 3 ; 551, 17 ; 557, 4 ; 573, 9 ; 582, 8 ; 590, 14 ; 620, 32 appeler, nommer. appiccare, apiccare : vb. tr., 494, 14, 15 ; 520, 18 ; 521, 6 ; 540, 19 ; 605, 23 accrocher, suspendre. asapere : vb. tr., loc. fare asapere 474, 4 ; 528, 19 ; 536, 21 ; 539, 1 faire savoir, faire connaître. asbergo, sbergo : s. m., 494, 12 ; 566, 19 ; 579, 43 ; 591, 19 haubert. [as(s)ettare] : vb. tr., 582, 1 ranger, établir (dans le camp) ; pron., 593, 3 camper. assì : adv., 574, 13 ; 590, 6 bien que°. astorlamia, istorlamia : s. f., 556, 4 ; 557, 17 astronomie. atare : vb. tr., var. de aiutare, 530, 12 ; 605, 12 ; 615, 24 ; 622, 20 aider ; part. prés. atante 577, 47 fort, agile.
Glossaire 331 [atorciare] : vb. tr., 594, 5 charger. attendare : v. tr. 591, 36 placer (les tentes) ; pron., 479, 10 ; 513, 20 ; 567, 2 camper. attenere : vb. tr., 519, 33 garder, respecter ; pron., 497, 25 se conserver, demeurer solide. [attorneare], [attorniare] : vb. tr., 486, 5 ; 527, 57 entourer, encercler. [attrarsi] : vb. pron., 563, 6 se contracter. [aunarsi] : vb. pron., 620, 2 s’unir, s’assembler à. ausì : adv., 455, 17 ainsi (voir l’étude de la langue dans l’introduction). aventuroso : adj., loc. bene aventuroso 493, 3, 6 heureux, bienheureux. [averare] : vb. tr., 623, 3 témoigner, affirmer. avisare1 : vb. tr., 481, 13, 24 ; 486, 22 ; 495, 1 ; 530, 20 ; 563, 16 déployer, ranger ; pron., 472, 4 ; 484, 16 ; 488, 10 ; 510, 12 ; 516, 27 ; 527, 34 ; 528, 42 ; 532, 11 ; 552, 24 ; 566, 7, 13, 27 ; 604, 4 s’affronter ; inf. substantivé 515, 12 affrontement. [avisare]2 : vb. tr., 604, 16 observer. [avisare]3 : vb. tr., 490, 1 convoquer. [barbarina] : s. f., 611, 3 terre des barbares°. battaglia : s. f., 456, 14, 16 ; 462, 24 ; 463, 24 etc. bataille ; 478, 12 ; 568, 8 ; 620, 3 troupes, unités militaires. bene : adv., loc. essere bene di, voir essere. [brigiato] : part. passé/adj. (de brigiare), 557, 20 brisé. buccola : s. f., 494, 14 joyau°. burbanza : s. f., 499, 25 comportement arrogant ; 562, 4 orgueil, arrogance. caendo : vb. tr. (gérondif ), loc. andare caendo 596, 20 chercher. calcina : s. f., 585, 5 chaux. caldo : adj., loc. caldo di vino 520, 4 enivré. camarlingo : s. m., 520, 5 ; 521, 19 serviteur. campare, canpare : vb. tr., 539, 3 ; 541, 2 ; 544, rubrique ; 549, 20 ; 563, 28 sauver ; intr., 486, 42 ; 490, 15 ; 491, 15 ; 500, 8 ; 527, 43 ; 548, 34 ; 557, 21 etc. échapper, se sauver. [capo] : s. m., 578, 16 chapiteau. [capitolo] : s. m., 534, 11 chapiteau. [carnale] : adj., loc. fratelli carnali 549, 16 frères germains. caro : adj., loc. tempo caro 480, 3 famine, temps de disette. [catuno] : adj., 624, 19 chacun. cercare : vb. tr., 478, 13 ; 596, 15 ; 620, 11 chercher ; 507, 9 fouiller ; 524, 15 ; 529, 50 ; 589, 19 explorer, contrôler ; 542, 21 ; 586, 13 conduire des recherches sur ; intr. (loc. cercare di, cercare per), 529, 48 ; 537, 10 ; 580, 3 ; 610, 14 chercher. certamente : adv., 532, 1 ; 541, 29 ; 549, 1 ; 606, 7, 11 ; 611, 26 avec certitude. certanamente : adv., 518, 34 avec exactitude. cessare : vb. tr., 469, 12 ; 580, 4 éloigner.
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Glossaire
chiamare : vb. tr., 454, 1, 16 ; 455, 8, 18 ; 464, 3 etc. appeler ; 480, 16 ; 493, 2 invoquer ; 518, 7 ; 542, 14 ; 572, 9 ; 604, 8 demander, implorer ; pron., 575, 16 se déclarer. chiamo : s. m., 455, 12* (corr.) nom, appel. [citerna] : s. f., 518, 46 citerne. comunal(e)mente : adv., 553, 40 ; 561, 24 ensemble. conestabile, conestabole : s. m., 478, 5 ; 482, 18 ; 512, 26 ; 532, rubrique ; 566, 29 commandant ; 510, 7 haut dignitaire. confortare : vb. tr., 463, 18 ; 477, 14 ; 489, 2, 17 ; 501, 2 ; 510, 13 ; 529, 34 ; 539, 46, 47 ; 557, 13 ; 563, 19 ; 568, 11 ; 582, 23 ; 588, 6 réconforter, donner du courage ; pron., 463, 20 ; 624, 4 trouver du soulagement. [contendere] : vb. tr., 592, 3 faire obstacle, s’opposer à. contenenza : s. f., 510, 6 ; 604, 17 aspect, attitude. contradiare : vb. tr., 519, 35 ; 549, 38 être contraire à, s’opposer à. contradio : adj., 490, 2 ; 527, 18 contraire, hostile. [contrafare] : vb. tr., 604, 18, 19 ; 606, 12 représenter, reproduire ; pron., 587, rubrique se déguiser ; part. passé/adj. contrafatto, 624, 23 altéré. convenente : s. m., 586, 12 situation, condition. convento : s. m., 552, 11 ; 553, 7 ; 563, 43 pacte, convention. corpo : s. m., 472, 8, 12 ; 497, 4 ; 514, 50 ; 516, 20 etc. corps (même dans les locutions corpo a corpo ou corpo per corpo, corps à corps) ; 459, 13 ; 519, 22 ; 577, 9 personne, son propre être. [corridore] : s. m., 590, 16 au pl. éclaireurs, troupes employées pour le pillage. [corrotto]1 : part. passé/adj. (de corrompere), 589, 11 corrompu, altéré. corrotto2 : s. m., 482, 7 plainte funèbre. costuma : s. f., 590, 22 coutume. crescere : vb. tr., 462, 10 ; 464, 15 ; 466, 13, 25 ; 468, 12 ; 482, 4 ; 485, 6 ; 489, 2 ; 497, 22 ; 500, 18 ; 502, 13 ; 547, 42 accroître ; intr., 455, 18 ; 459, 6 ; 460, rubrique, 7, 13 etc., croître. dannaggio : s. m., 496, 18 ; 497, 20 ; 502, rubrique ; 548, 3 ; 577, 31 ; 620, 38 dommage. dasezzo : loc. adv. al dasezzo 547, 5 ; 555, 4 enfin. desferenza : s. f., var. de differenza, 478, 20 contraste, désaccord. dì : s. m., 458, 17 ; 463, 7 ; 468, 5 etc. jour ; loc. adv. l’altro dì 530, 1 ; 538, 8 ; 540, 20 ; 568, 4, 6 le lendemain. difalta : s. f., 579, 82 défaut, carence. difensa : s. f., 486, 18 opposition, résistance. difensione : s. f., 581, 18 défense, protection. dilungare : vb. tr., 526, 16 éloigner. dimoranza : s. f., 540, 2 délai, demeure. dimorare : vb. intr., 483, 5 ; 521, 12 ; 537, 10 ; 567, 11 ; 611, 6 s’attarder ; 487, 7 ; 503, 4 ; 534, 5 ; 556, 10 ; 593, 9 rester ; impers., loc. non dimorò molto, no dimorò grande tempo 462, 9-10 ; 466, 27 ; 496, 9 ; 499, 16 ; 538, 13 il ne fallut pas longtemps.
Glossaire 333 dimoro : s. m., 461, 13 demeure, habitation ; 494, 5 ; 516, 22 ; 517, 10 ; 527, 5 ; 552, 24 ; 617, 5 délai, demeure. dimostranza : s. f., 497, 28 ; 512, 9 démonstration, preuve. diritto : adj., 465, 14 ; 466, 4 ; 469, 13 ; 524, 34 correct, juste ; 499, 37 véridique ; 509, 19 ; 620, 19 légitime. [disdegnarsi] : vb. pron., 462, 14 éprouver de la colère, de l’indignation. disdegno : s. m., 517, 5 ; 518, 24 ; 540, 12 indignation, dépit. disdetta : s. f., 536, 11-12 refus. [disertare] : vb. tr., 522, 18 ; 535, rubrique* ; 552, 8 détruire, endommager gravement. disertina : s. f., 579, 81 ; 591, 31 ; 595, 8 terre désertique, aride. [diservire] : vb. tr., 536, 16 désobéir. [disporre] : vb. tr., 470, 10 ; 471, 5 ; 475, 10 déposer, destituer. [distingere] : voir distrignere. distretta : s. f., 579, 6 nécessité, détresse. [distretto1] : adj., 578, 42 étroit. distretto2 : s. m., 486, 45 ; 579, 1 nécessité, détresse ; 515, 5, 6 ; 529, 2 (corr.) ; 549, 40 ; 550, 11 ; 561, 9 ; 563, 1 ; 566, 8 défilé, passage difficile. [distrignere], [distingere] : vb. tr., 519, 32 (part. passé distretti), 552, 3 presser, accabler ; 613, 22 dominer. divisare : vb. tr. 462, 1 ; 519, 45 ; 521, 20 ; 530, 24 ; 541, 21 ; 554, 20 ; 604, 3 penser, établir ; 612, 20 attribuer ; pron., 456, 6 s’habiller ; part. passé/adj. [divisato], 531, 20 ; 539, 20 différent. divisione : s. f., 525, 6 différence. donna : s. f., 459, 8 ; 463, rubrique, 3, 5, 10, 14, 17, 20 ; 467, 29 ; 472, 9 etc. femme, dame ; 470, 4 ; 513, 10 ; 543, 8 ; 570, 11 souveraine, maîtresse ; 542, 17 épouse. dottanza : s. f., 478, 2 ; 499, 28 ; 526, 15 crainte. [dottare] : vb. tr., 499, 32 ; 521, 17 ; 528, 31, 34 ; 561, 10 ; 577, 2 ; 584, 22 ; 590, 22 ; 611, 12, 28 craindre, avoir peur de ; intr., loc. dottare di 472, 32 ; 515, 3 ; 529, 24 ; 549, 28 ; 553, 8 même sens ; loc. dottare di battaglia 526, 8 ; 527, 31 craindre en bataille. [dubitare] : vb. intr. (loc. dubitare di, dubitare per), 486, 5 ; 510, 5 ; 513, 22 ; 563, 1, 11 ; 612, 1 ; 620, 13 craindre. [espiare] : vb. tr., 518, 43 épier, voir. essere : vb. intr., être ; loc. essere bene di 539, 10* (corr.), 571, 8* et essere meglio di 623, 9*° trouver grâce aux yeux de, être aimé par. [faccellina] : s. f., 520, 26 torche. [fallare] : vb. intr., 457, 7 disparaître, finir ; 541, 18 ; 543, 16 ; 578, 36 faire défaut ; 548, rubrique manquer ; impers., 487, 18 ne se pas produire ; 493, 17 être évitable ; loc. fallare poco che 478, 27 ; 515, 53 s’en falloir de peu que.
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Glossaire
[fallire] : vb. tr., 486, 25 ne réussir pas à achever ; intr., 614, 21 ; 623, 23 manquer, faire défaut ; impers., loc. fallire di poco che 482, 20 ; 486, 30 et fallire per poco che 581, 2-3 s’en falloir de peu que. fallo : s. m., 462, 21 erreur, méfait ; loc. [fare] fallo dello suo corpo 459, 12 se prostituer ; loc. adv. sanza fallo 497, 10 ; 567, 10 ; 592, 15 ; 593, 13-14 ; 603, 1 sans aucun doute. fattura : s. f., 508, 2 ; 556, 12 ; 589, 10 aspect ; 581, 15 espèce, variété ; au pl. 604, 12 traits physiques. fedire : vb. tr., 484, 18 ; 494, 10, 12 ; 495, 15 ; 497, 15 ; 500, 26 etc. frapper ; 553, 25 ; 554, 25 ; 559, 9, 11 ; 570, 17 ; 577, 40 ; 614, 3, 31, 32 blesser ; intr., 577, 35 s’élancer ; loc. fedire a 500, 26 frapper ; part. passé/adj./subst. fedito 515, 19 ; 529, 51, 52 ; 552, 25 ; 570, 18, 19 ; 577, 42 ; 620, 27 blessé. fedita : s. f., 553, 32 ; 610, 14 blessure. fiore : adv. de négation, 489, 8 ; 508, 19 ; 553, 17 rien, nullement. fiso : adj., 520, 14 profond (dit du sommeil). [fonda] : s. f., 518, 31 fronde, arme pour lances des pierres. [forestico] : adj., 586, 7 ardu, malaisé°. fortuna : s. f., 531, 17 tempête ; 564, 3 ; 574, 15 ; 575, 1, 3 fortune. [forzevole] : adj., 482, 14 fort, puissant. franchigia : s. f., 483, 22 ; 553, 52 liberté. frevente : adj., var. de fervente, 573, 2 fier, orgueilleux. [galeia] : s. f., var. de galea ou galera, 527, 34 ; 530, 12 galère, bateau de guerre. [garatte] ou [garatto] : s. m., var. de caratte ou caratto, 624, 20 caractère, signe alphabétique. giustizia : s. f., loc. fare (la) giustizia di 506, 19 ; 507, 14, 17 ; 508, rubrique, 11-12 juger et traiter selon la justice. [giustiziare] : vb. tr., 454, 5, 8 ; 507, 2 gouverner. [goliare] : vb. tr., 623, 24 convoiter. gramanzia : s. f., 545, 4 nécromancie. [grosso] : adj., 578, 17 épais ; au fém. 557, 8 ; 575, 11 enceinte. gualdana : s. f., 551, 28 incursion, expédition de fourrage. guari : adv., 531, 2 beaucoup ; 567, 11 (pas) longtemps. [guerreggeare], [guerreggiare] : vb. tr. et intr., 470, 5 ; 497, rubrique ; 501, 17 ; 548, 8 ; 552, 7 ; 574, 10 ; 612, 13 ; 622, 8 faire la guerre, combattre. [guerriare] : vb. tr., 545, 9 ; 619, 12 faire la guerre, combattre. [guerriero] : s. m., 504, 12* ennemi. [guidardonare], [guiderdonare] : vb. tr., 532, 26 ; 606, 17-18 récompenser. guidardone : s. m., 540, 24 ; 542, 21 ; 571, 8 ; 579, 16, 17 ; 624, 7 récompense. [guiderdonare] : voir guidardonare. [guiggia] : s. f., 494, 11 sangle du bouclier.
Glossaire 335 [inargentare] : voir innargentare. [incacciare] : vb. tr., 485, 10 ; 486, 27-28 poursuivre. [incalciare] : vb. tr., 485, 9 poursuivre. incantatore : s. m., 524, rubrique, 1, 28 ; 556, 3 enchanteur, sorcier. incontanente, incontenente : adv., 462, 9, 14, 20 ; 463, 10 ; 484, 16-17 etc. tout de suite ; loc. incontanente/incontenente che 482, 22 ; 485, 18 ; 494, 9 etc. aussitôt que. indurato : part. passé/adj. (de indurare), 585, 19, 21 endurci. [inforzare] : vb. tr., 468, 12 ; 544, 3 accroître, agrandir ; intr., 472, 33 ; 547, 18 être agrandi, accru. [infralire] : vb. tr., 472, 27 ; 496, 12 ; 499, 3 affaiblir. [inmollarsi] : vb. pron., 512, 23 se baigner. [innargentare] ou [inargentare], [innarientare] : vb. tr., 499, 19 argenter, couvrir d’argent ; part. passé/adj. [innargentato], [innarientato], 499, 22-23 ; 563, 17-18 ; 615, 21 argenté. [innaverare] : vb. tr., 576, 10 blesser. innodrire, [innotricare], innodritura : voir innu-. innoiare : vb. tr., 549, 30 gêner, nuire à. innorare : vb. tr., 541, 10 ; 571, 10 honorer, glorifier. [innudrire], innodrire : vb. tr., 459, 10, 16, 19 ; 485, 19 ; 506, 12 ; 507, 11 ; 508, 15 ; 523, 28 ; 548, 40 ; 558, 1, 14 élever, éduquer ; loc. innudriti in battaglia 466, 24 éduqués, habitués au combat. innudritura, innodritura : s. f., 459, 17 éducation ; 506, 11 habitude. innutricare, [innotricare] : vb. tr, 459, rubrique, 6 ; 535, 23 ; 537, 14 élever, éduquer ; 506, 2 nourrir. [inpennato] : part. passé/adj. (de impennare), 514, 44 empenné, garni de pennes. insegnare : vb. tr., 574, 3 expliquer ; 605, 9 indiquer, montrer ; 508, 18 instruire ; part. passé/adj. insegnato, 547, 14 instruit, éduqué. [intagliare] : vb. tr., 604, 17 sculpter ; part. passé/adj. [intagliato] 557, 4 ; 578, 20 ; 604, 21 sculpté. intagliatore : s. m., 604, 15 sculpteur. intagliatura : s. f., 558, 11 sculpture. intendimento : s. m., 519, 54 ; 529, 33 intention, projet. [intorniare], [intorneare] : vb. tr., 501, 4 ; 575, 6 entourer, encercler ; 610, 17 faire le tour de. isconcio : s. m., 579, 31 souffrance. [isconfortarsi] : vb. pron., 463, 19 ; 548, 29 se décourager ; loc. isconfortarsi di 582, 24 se décourager à cause de. [iscostarsi] : vb. pron., 492, 4 s’ouvrir. isforzare : voir [sforzare]. isforzatamente : adv., 553, 37 forcément, sous contrainte. isforzo : s. m., 562, 7 armée, troupes ; loc. isforzo di combattere 563, 7 déploiement militaire pour combattre.
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Glossaire
ispacciare : vb. tr., 501, 18 terminer, achever ; pron., 547, 39 se délivrer, se débarrasser ; part. passé/adj. ispacciato 458, 21 ; 552, 9 délivré, débarrassé. [ispargere] : vb. tr. (part. passé isparto), 515, 32 ; 568, 13 verser, répandre ; pron., 517, 18 se diffuser. ispauramento : s. m., 522, 1 frayeur. ispaventabile : adj., 492, 15 épouvantable. [ispogliare] : voir spogliare. [isposto] : voir sponere. isprendore : s. m., var. de splendore, 563, 17 splendeur. istadico : s. m., 547, 12, 15 otage. istante : loc. adv. poco istante 589, 1 peu de temps après. istare : voir stare. [istato] : s. m., 551, 7 condition, position politique ou sociale. istenperanza : s. f., 491, 10 altération, dégradation. istorlamia : voir astorlamia. istormo : s. m., 488, 11 ; 553, 48 ; 615, 1 combat. istorpio : s. m., 512, 11 obstacle. [istrano] : voir strano. istruggimento : s. m., 552, 4 situation de contrainte et d’oppression militaire. istruzione : s. f., 464, 12 ; 486, 36 ; 529, 6 ; 569, 3 destruction. [istudiare] : vb. tr., 624, 6 s’efforcer d’obtenir. [loggia] : s. f., 513, 514, 44 ; 582, 7 ; 583, 16, 23 ; 591, 19, 40 tente d’un campement militaire. [logoro] : adj., 519, 52, 53 terminé. maliscalco : s. m., 517, 9 haut dignitaire. malizia : s. f., 458, 7 ; 467, 21, 23 ; 483, 26 ; 551, 10 ; 555, 9 méchanceté ; 550, 11 action mauvaise, frauduleuse ; 480, 4 ; 491, 12, 14 maladie. malusanza : s. f., 536, 20 mauvais comportement. malvagiamente : adv., 497, 25 sans succès, avec des mauvais résultats ; 612, 9 méchamment. mama’ : adv., 458, 17 ; 559, 15 ; 562, 10 ; 584, 21 pas plus (de)° ; 468, 12 ; 524, 16 pas du tout°. mandare : vb. tr., 474, 11 ; 479, 12 ; 481, 5 ; 486, 20 etc., envoyer ; 476, 6 ; 489, 6 ; 516, 39 ; 539, 40 ; 603, 3 (corr.) ; 613, 43 ; 614, 34 convoquer ; loc. mandare pregando 517, 20 ; 539, 40 ; 569, 15 envoyer une prière, une requête à ; intr., 486, 8 ; 489, 6 ; 509, 19 etc., faire savoir, envoyer un message ; loc. mandare per 527, 3 ; 535, 2 ; 536, rubrique ; 547, 15 ; 552, 17 ; 553, 39 ; 611, 20 convoquer ; loc. mandare sopra qno per aiuto e per soccorso 527, 29-30, mandare per aiuto 553, 36-37, mandare per soccorso a 615, 12 demander le secours de.
Glossaire 337 maritare : vb. tr., 504, 21, 23 ; 526, 16 ; 554, 11 donner pour épouse. martorio : s. m., 486, 40 souffrance, tourment. meglio : adv., loc. essere meglio di, voir essere. mei : loc. per mei 539, 57* ; 566, 18 ; 584, 15 à travers de, au milieu de. menare : vb. tr., 460, 2, 3 ; 469, 14 ; 476, 26, 28 ; 478, 23 etc. conduire, amener ; 460, 6 ; 490, 12 ; 496, 17 ; 499, 34 ; 501, 13 etc. emporter. [mena] : s. f., loc. male mene 483, 24 difficultés, situations difficiles. [menovare] : vb. intr., 512, 31 s’amoindrir. [minuto] : adj., loc. minuta gente 478, 21, 25 plèbe ; loc. gente minuta 481, 27-28 infanterie, troupes à pied. mistieri : s. m., loc. essere mistieri 537, 18 être nécessaire ; loc. avere mistieri 592, 10 avoir besoin. molle : adj., 567, 16 ; 592, 25 mouillé. [morbideza] : s. f., 537, 15 commodité, confort. [murare] : vb. tr., 466, 14 murer, entourer de murailles ; 624, 19 faire fixer sur la surface d’un mur ; part. passé/adj. [murato] 534, 6 ; 585, 6, 8 ; 611, 10 muré. [nappo] : s. m., 535, 16 coupe, hanap. nascosamente : adv., 620, 20-21 en cachette, en secret. nome : s. m., 453, 10 ; 455, 2 ; 456, 10 ; 458, 1, 6, 11 etc. nom ; 456, 2 ; 462, 10 ; 476, 31 ; 486, 49 ; 497, 4 ; 499, 36 ; 512, 1 ; 544, 1, 3, 11 ; 545, 10 ; 549, 21 ; 551, 19, 20 ; 561, 4 renom, gloire ; 565, 9 mauvaise renommée. nominanza : s. f., 604, 14 renom, célébrité. nominato : part. passé/adj. (de nominare), 575, 11-12 célèbre, glorieux. nonpertanto : conj., 611, 28 (corr.) pourtant. novellamente : adv., 459, 4 récemment, depuis peu. novello : adj., 463, 4 nouveau ; 539, 20 créé depuis peu. [oltracotato] : adj., 484, 10-11* (corr.) outrecuidant, fier. oltraggio : s. m., 527, 8 excès, dépassement de la mesure ; 542, 16 outrage, affront injurieux. [orato] : part. passé/adj. (de orare), 563, 17 doré, couvert d’or. [ordinare] : vb. tr., 454, 5 ; 468, 22 ; 478, 4 nommer, désigner ; 466, 4 ; 467, 5 ; 544, 7 commander de faire ; 478, 12 ; 481, 7, 12 ; 514, 40 ; 515, 1 etc. ranger (les troupes avant le combat) ; 464, 5 ; 499, 19 ; 524, 24 ; 549, 25-26 ; 566, 1 ; 578, 2 ; 603, 2 ; 604, 1, 4 ; 621, 1, 2 établir, planifier ; part. passé/adj. ordinato 534, 7, 9 bien fait, bien organisé, 578, 2 bien équipé, loc. ordinato di battaglia 615, 27 préparé pour le combat. otta : s. f., loc. adv. a un’otta 511, 3 tous ensemble, en même temps.
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Glossaire
padule : s. m., 590, 3 marais. parere1 : vb. intr., 479, 4 ; 505, 5 ; 506, 9 ; 519, 14 ; 526, 18 etc. sembler, paraître ; loc. parere tempo 566, 17 sembler que le moment est opportun ; 503, 9 ; 572, 2 sembler opportun, nécessaire ; pron., 456, 8 être manifeste, visible. parere2 : s. m., 577, 10 avis, opinion. partimento : s. m., 549, 33 partage, division. partire : vb. tr., 478, 7, 42 ; 485, 17 ; 496, 8 etc. partager, diviser ; 486, 46 ; 549, 4 ; 566, 25 rompre, faire cesser ; 553, 11 éloigner ; intr. 479, 21 ; 488, 2 ; 497, 8 ; 515, 35 ; 557, 11 etc. s’en aller, s’éloigner ; pron., 458, 20 ; 463, 24 ; 468, 6 etc. même sens ; 577, 40 cesser. partita : s. f., 488, 2 partie, groupe. partito : s. m., loc. a ogni partito 460, 6 à n’importe quelle condition. permanabile : adj., 493, 8 éternel. piato : s. m., loc. avere piato 531, 28 se préoccuper, se soucier de. pieno : adj., 508, 13 ; 519, 53 accompli ; 573, 6 comblé. podere : s. m., 503, rubrique ; 504, rubrique ; 552, 4 pouvoir, puissance ; 515, 3 ; 518, 13 ; 531, 19 ; 620, 37 forces militaires ; loc. a mio/suo/loro podere 528, 32 ; 606, 18, 20 ; 615, 24 avec toutes mes/ses/leurs forces. porre : vb. tr., loc. porre su 524, 33-34 monter (pour l’accouplement ; référé au cheval). posare : vb. intr., 582, 2 ; 586, 8 reposer ; pron. 529, 16 s’arrêter, 583, 3 reposer. prodezza : s. f., 460, 2 ; 482, 39 ; 491, 4 ; 504, 10 prouesse, action d’éclat ; 470, 2 ; 472, 16 ; 478, 10 ; 481, 22 ; 488, 7 ; 522, 9 ; 523, 7 ; 558, 7 ; 559, 4 ; 612, 16 vaillance ; 623, 26 chose juste, convenable. [profferere] : vb. tr. (var. de proferire), 561, 2 offrir, proposer. [profondare] : vb. intr., 623, 6 s’enfoncer. promessione : s. f., 471, 13 promesse. provare : vb. tr., 564, 3 mettre à l’épreuve ; pron., 459, 18 ; 460, 25 démontrer ses qualités, sa valeur ; part. passé/adj. provato, 504, 10 qui a démontré (sa vaillance). provedere : vb. tr., 489, 10 ordonner, établir ; 537, 18 pourvoir, munir ; 538, 1 s’occuper de ; pron., 478, 11 s’équiper, se préparer. ragionare : vb. tr., 509, 4 exposer, expliquer ; intr., 462, 2 parler, discuter. ragione : s. f., 506, 21 ; 507, 22 ; 514, 18 justice ; loc. amare ragione 480, 14 se comporter selon la justice ; loc. essere ragione 488, 1 ; 499, 36 ; 503, 8-9, 10 ; 589, 23 ; 620, 32 ; 625, 1-2 être juste, convenable ; loc. per ragione 479, 14 ; 619, 15 raisonnablement. ragionevolemente : adv., 526, 4 raisonnablement, avec justice. [ragnolo] : s. m., 620, 10 araignée. rapina : s. f., 497, 13 élan, impétuosité ; 555, 7 déprédation, pillage. reggimento, [riggimento] : s. m., 477, 10 gouvernement ; 605, 13 (pl.) comportement, actions. reo : adj., 514, 33 ardu, dangereux.
Glossaire 339 ricchire : vb. intr., 497, 22 devenir riche, puissant. [richiamarsi] : vb. pron., 542, rubrique exposer ses doléances ; loc. richiamarsi per 573, 12* s’appeler, faire appel à. [riconfortare] : vb. tr., 489, 17 redonner vigueur et prospérité à. ricordanza : s. f., 589, 7 mémoire, souvenir ; 619, 10 mention. [riggimento] : voir reggimento. rimanente : s. m., 619, 1 ; 623, rubrique ensemble des gens et des royaumes laissés par Alexandre après sa mort. [rimanere] : vb. intr., 463, 13, 21 ; 623, rubrique cesser ; 472, 31 ; 475, 5 ; 482, 3 ; 486, 21, 31 etc. rester ; loc. rimanere che + indicatif ou subj. 611, 28 ; 622, 22 s’abstenir de, cesser de ; impers., loc. rimanere per poco 475, 14 ; 499, 15 être près de, s’en falloir de peu que. rimedire : vb. tr., 460, 12 se procurer. rincontro : adv., loc. di rincontro 566, 24 à son tour. rintasare : vb. tr., 589, 13 remplir, boucher. rintorneare : vb. tr., 590, rubrique faire le tour de. [ristare] : vb. intr., 489, 10 ; 527, 51 ; 570, 7 ; 592, 20, 33 ; 612, 19 cesser. ritegno : s. m., 492, 4 fin, point d’arrêt. ritorniare : vb. tr., 589, 19 faire le tour de. rubare : vb. tr., 515, 37 ; 549, 31* dépouiller, voler ; 525, 13 ; 551, 32 voler, emporter. [rubatore] : s. m., 551, 25 voleur, pillard. rugghiare : vb. intr., 591, 3 rugir. [rustico] : adj., 479, 16 ; 488, 14 dur, violent ; 623, 15 blâmable, déplorable. sabbianese, sanbiens : adj., 463, 14 ; 482, 18 sabin(es). sacreto, [secreto] : adj., 505, 3 ; 536, 13 intime, familier. saettare : vb. tr., 515, 18 ; 610, 9, 16 lancer ; intr., 514, 43 ; 579, 64 lancer des dards. sagrare : vb. tr., 458, 9 sacrer, ordonner prêtresse ; 467, 4 adorer ; part. passé/adj. [sagrato], 594, 20 sacré. sanbiens : voir sabbianese. saramento : s. m., 512, 21, 25 ; 517, 5 ; 525, 15 ; 550, 16 ; 594, 28 ; 620, 36 serment. secchità : s. f., 491, 11 sécheresse. [secreto] : voir sacreto. segnale : s. m., 463, 12 signal ; 497, 26, 27 présage ; 534, 15 signe du zodiaque ; 539, 66 signe, expression. segnore : s. m., loc. essere segnore 576, 11* être à son aise, satisfait°. segnoria, signoria : s. f., 453, rubrique, 6, 10 ; 454, 2, 11, 12 ; 455, 10 etc. pouvoir, autorité, domination ; 458, 8 ; 462, 5, 9 ; 550, 20 charge, poste de commande ; 464, 8 condition supérieure (des dieux) ; 613, 23 domaine. [sermento] : s. m., 535, 12 sarment, rameau de la vigne. servaggio : s. m., 472, 25 ; 476, 26 ; 501, 13 ; 548, 19 servitude, esclavage ; 517, 22 service exigé par un seigneur.
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Glossaire
[sforzare], isforzare : vb. tr., 542, 17 violer, outrager ; pron., 511, 12 ; 512, 18 s’efforcer ; part. passé/adj. isforzato, 563, 10 pourvu de forces, de troupes. [sgridare] : vb. tr., 494, 5 ; 522, 1 provoquer en criant. sicuramente : adv., 509, 20 sûrement, en sécurité ; 514, 29 ; 515, 3, 7 ; 518, 21 sans aucune crainte ; 587, 11 certainement, sans aucun doute. signoria : voir segnoria. sof(f )erire : vb. tr., 480, 12 ; 493, 2 ; 500, 20 permettre ; 472, 40 ; 481, 1 ; 504, 5 ; 530, 22 ; 553, 48 ; 563, 4 ; 579, 15, 25, 31 ; 581, 7 ; 582, 3 ; 584, 7 ; 620, 30 endurer ; 482, 24 résister à ; 518, 49 attendre ; pron., 530, 21 ; 553, 6 endurer, tolérer. [sogiogare] : vb. tr., 553, 51* soumettre (?). [solo] : adj., loc. sola di gente 609, 6 vide, dépourvue de défenseurs. [somigliare] : vb. intr., 591, 51* apparaître, se manifester. [sopragiungere] : vb. tr., 514, 10 assaillir, courir sur. [sopraprendere] : vb. tr., 573, 13 vaincre, prendre totalement le contrôle de. sottilemente : adv., 578, 18 de manière fine, recherchée. [spogliare], [ispogliare] : vb. tr., 515, 37 dépouiller, voler ; 539, 34 ôter (des vêtements) ; pron., 520, 14 se déshabiller. sponere : vb. tr. (part. passé [isposto]), 476, 14 ; 622, 28 déposer, destituer. stare, istare : vb. intr., 467, 33 ; 468, 17 ; 481, 27 etc. demeurer, rester ; 468, 9 ; 471, 9 ; 472, 39 ; 574, 12 ; 596, 4 habiter ; 485, 11 durer ; 505, 9 ; 506, 17 ; 524, 5 être, se trouver ; 528, 14 trouver place ; loc. lasciare stare 455, 1 ; 458, 1, 20 ; 470, 9 etc. abandonner ; 478, 40 ; 512, 25 ; 607, 11 attendre, s’attarder ; impers., loc. poco istette 462, 16 ; 521, 18 et non istette poi molto 486, 1 il ne fallut pas longtemps. [strano], [istrano] : adj., 516, 32 ; 551, 3 ; 553, 17 ; 559, 17 ; 611, 2 ; 620, 8 éloigné, étranger ; 535, 20 ; 623, 9 étranger (par rapport à la famille, à la cour) ; 576, 4 étranger, inconnu (référé aux ennemis). tabernaculo : s. m., 521, 23 tente. [taccato] : part. passé/adj. (de taccare), 596, 8 taché, maculé. tale : adj., loc. per tale che 548, 31 et a tale che 494, 6 ; 564, 4 de telle manière que, de façon telle que ; loc. a tale 512, 24 dans un tel état. tanto : adv., loc. tanto quanto 486, 11 ; 535, 22 ; 538, 11 ; 540, 17 ; 563, 6 ; 593, 10 aussi longtemps que, pendant le temps où. [targia] : s. f., 497, 15 bouclier. tegnente, tenente : adj. (part. prés. de tenere), 585, 5 dur, fort ; 610, 21* durable, résistant. temere : vb. tr., loc. temere paura 574, 6* craindre. tenere : vb. tr., 453, 1, 10 ; 454, 10 ; 455, 6 etc. gouverner, dominer ; 454, 12 ; 462, 2 ; 465, rubrique etc., avoir, détenir ; 459, 6 ; 474, 7 ; 507, 22 ; 509, 22 ; 514, 18 ; 525, 14 ; 537, 15 ; 544, 2 ; 550, 16 maintenir, garder ; 483, 14 ; 514, 18 ; 547, 14 ; 551, 22 retenir ; 492, 7 ; 568, 2 suivre, adopter ; 516, 37 ; 517, 3 recevoir en fief ; 549, 38 empêcher ; loc. tenere a 509, 18 ; 533, 1 et tenere in 485, 2 considérer comme ; loc. tenere corte 535, rubrique, 3 ; 611, 30-31 tenir cour ; intr., loc. tenere
Glossaire 341 con 466, 21 être allié de ; pron., 499, 45 se considérer ; 553, 51, 53 ; 561, 33 ; 586, 7 ; 618, 9 résister, s’opposer ; 612, 10 demeurer ; loc. tenersi di 615, 14-15 se considérer obligé à ; loc. tenersi insieme 618, 10 ; 622, 4 faire alliance. [tocco] : part. passé de toccare, 623, 7 touché. [tondo] : adj., 596, 17 avec base circulaire. torbato : s. m., 593, 5 brume. [torchio] : s. m., 520, 26 gros cierge ou faisceau de cierges. tornare : vb. intr., 455, 13 ; 458, 20 ; 461, 10 etc. retourner ; 512, 24, 33 se réduire ; loc. tornare a 553, 10 devenir, 623, 23 être soumis à, retourner sous la domination de. torno : s. m., loc. di torno 534, 6 à l’entour. trabassò : passé simple 3 de trapassare (avec sonorisation p > b), 464, 13. [trabello] : adj., 537, 17 très beau. traccotamento : s. m., 549, 29 outrecuidance. tradigione : s. f., 616, 9 trahison. tragrande : adj., 535, 2 très grand. [tramettere] : vb. tr., emploi impers., 592, 15 envoyer, faire tomber (la neige). trarre : vb. tr., 469, 13 éloigner ; 521, 18 lancer ; 557, 22 ; 591, 13 tirer, extraire ; intr., 581, 14 se diriger, s’approcher ; pron., 513, 32 ; 530, 7 ; 553, 4, 5 (avec ellipse du pronom) ; 566, 26 se retirer. [travagliare] : vb. tr., 483, 13 accabler, tourmenter ; pron., 489, 2 ; 622, 30 travailler, s’engager ; 591, 44 souffrir ; part. passé/adj. [travagliato], 529, 37 fatigué. travaglio : s. m., 466, 20 ; 472, 41 ; 475, 4 etc. peine, affliction. tredecimo : adj., 539, 33 ; 544, 4 treizième. [trobba] : var. de tromba, 515, 13 ; 563, 17 ; 566, 12 trompette. tutto : conj. adversative, 553, 9 ; 606, 15 ; 616, 15 ; 624, 4 bien que. unqua : adv., 511, 15 jamais. usare : vb. tr., 487, 8 passer, occuper ; intr., 519, 34 ; 557, 1 avoir coutume de ; part. passé/adj. [usato], 519, 17 ; 592, 8 habitué, accoutumé. vasellamento : s. m. (même au pl.), 476, 28 ; 488, 4 vaisselle précieuse. [vasello] : s. m., 525, 12 ; 549, 7 au pl., vaisselle d’un temple. verdura : s. f., 539, 57 jardin. verso : prép., loc. di verso, 519, 7 ; 591, 42 ; 592, 20 ; 619, 9 de la direction de ; 574, 7 à l’égard de. vestire : vb. pron. tr., 539, 40 endosser ; pron., 456, 6 ; 519, 14 ; 537, 4 ; 539, 35 etc. s’habiller. [vezzo] : s. m., 537, 15 attention, geste d’affection. [vilia] : s. f., 467, 5 veille, fête religieuse. visto : adj., 508, 1 alerte, vif. volta : s. f., loc. mettere in volta 531, 26* faire retourner arrière, mettre en fuite.
Table des matières Introduction5 L’ Histoire ancienne jusqu’à César en Italie : manuscrits, traductions, fortune5 La tradition manuscrite du texte français et les volgarizzamenti5 Remaniements et fragments 26 L’HA dans la culture littéraire italienne 38 Le manuscrit de base et son texte 42 L’édition du texte de HAT2 : choix du manuscrit et des sections publiées 42 Le manuscrit N1 (Florence, Biblioteca Nazionale Centrale, II I 146) 43 Le texte de N1, sa source, son public 47 Critères d’établissement du texte 76 Argument des sections publiées 81 Section VII : histoire de Rome, depuis sa fondation jusqu’aux guerres contre les Samnites 81 Section VIII : histoire de la Perse jusqu’à Assuérus 82 Section IX : histoire de la Macédoine, d’Alexandre le Grand et des guerres des diadoques 82 Table des rubriques de N1 et de P13 84 Bibliographie97 Éditions de l’ Histoire Ancienne jusqu’à César 97 Autres textes97 Études99 Dictionnaires et répertoires 105 Une traduction toscane de l’Histoire ancienne jusqu’à César109 Édition critique 111 Notes 252 Index des noms propres 305 Glossaire 329 Table des matières343