Seminaire Bourbaki, Vol. 1970/71: Exposés 382-399
 038705720X, 9780387057200

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Lecture Notes in Mathematics A collection of informal reports and seminars Edited by A. Dold, Heidelberg and B. Eckmann, ZOrich

244

8eminaire Bourbaki vol. 1970/71 Exposes 382-399

Springer-Verlag Berlin· Heidelberg · NewYork 1971

Lecture Notes in Mathematics A collection of informal reports and seminars Edited by A. Dold, Heidelberg and B. Eckmann, ZOrich

244

8eminaire Bourbaki vol. 1970/71 Exposes 382-399

Springer-Verlag Berlin· Heidelberg · NewYork 1971

AMS Subject Classifications (1970): 12F20, lOB15,02F50, 12D99, 30A08, 14D20, 14H10,46A15, 46A20, 46M05, 6OB05, 60J 65,43A 75,81A18, 14K05, 14KlO, 14K20, 14F35, 14F05, 35B20, 35J99, 35R99, 16A42, 57C10, 57C20, 55F25, 20G05,20G15, 20G30, 15A 72,10005,47045, 57C05, 57C25, 57C99, 57065, 32C10, 22E45, 18HlO. ISBN 3-540-o5720-X Springer Verlag Berlin' Heidelberg· New York ISBN 0-387-05720-X Springer Verlag New York· Heidelberg· Berlin This work is subject to copyright. All rights are reserved, whether the whole or part of the material is concerned, specifically those of translation, reprinting, re-use of illustrations, broadcasting, reproduction by photocopying machine or similar means, and storage in data banks. Under § 54 of the German Copyright Law where copies are made for other than private use, a fee is payable to the publisher, the amount of the fee to be determined by agreement with the publisher. @

by N. Bourbaki 1971. Library of Congress Catalog Card Number 79-24041. Printed in Germany.

Offsetdruck: Julius Beltz, HemsbachlBergstt.

TABLE DES MATIERES

21, 22, 23 novembre 1970 382

AMICE, Yvette

Conjecture de Schanuel sur la transcendance d 'exponen-

tielles [d'apres James Ax] ..•.•••.••.••••••••.••••••••••••••••••••...

383

AZRA, Jean-Pierre

Relations diophantiennes et la solution negative du

10e Probleme de Hilbert [d'apres M. Davis, H. Putnam, J. Robinson et I. Matiasevitch] •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

384

LELONG, Pierre

385

RAYNAUD, Michel

386

SCHWARTZ, Laurent

[d' apr-es E. Bombieri] ..•••.•...•......•.•.......••...•••••.•........•

29

Compactification du module des courbes •••••••••••••••

47

Produits tensoriels

sommantes, applications

387

11

Valeurs algebriques d'une application meromorphe

VAN DIJK, G.

gp

et

d p , applications

p-

p-radonifiantes •••••••••••••••••••••••••••••

Harmonic analysis on reductive

63

p-adic groups [after

Hari sh-Chandra ] .••••..•.....•...•.•..•.....•..•..•...•..•....•.•

89

13,14,15 fevrier 1971 388

CARTIER, Pierre

Problemes mathematiques de la theorie quanti que des

champs •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

107

Travaux de Shimura •••••••••••••••••••••••••••••••••••

123

389

DELIGNE, Pierre

390

GODBILLON, Claude

391

GRISVARD, Pierre

392

POENARU, Valentin

Le theoreme de

393

ROSENBERG, Harold

Feuilletages sur des spheres [d'apres H. B. Lawson] •

197 221

des corps globaux [d'apres J. Tate, H. Garland, ••• ] . .

233

La theorie des invariants au XIXe siecle •••••••••••••

257

Problemes d'existence et d'homotopie dans les

£euilletages •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

167

Resolution locale d'une equation differentielle

[selon Nirenberg et Treves] ••.•••••••..•.•...•••••••••.••••.••••••... s-cobordisme •••••••••••••••••••••••

183

5, 6, 7 juin 1971 394

BASS, Hyman

395

DIEUDONNE, Jean

K 2

IV 396 HIRZEBRUCH, F.

The Hilbert modular group, resolution of the singula-

rities at the cusps and related problems ••••••••••••••••••••••••••••. 397

LATOUR, Fran

priete universelle [9] : Pour tout

0L/X

(Iemme 1).

A est un anneau commutatif et

y!!.

L-espace vectoriel

B

->

M , il existe un

5

d B -------i:>

unique

• M)

e

a

De plus.

toute

A-derivation D de

B dans lui1 A-derivation D de

est associee une unique dans D1 ( b db' ) Le lemme 1 ramene l'estimation de L-dimension d'un sous-espace vectoriel de LEMME 1.- Soient

L::> F ::> I

vectoriel de m sur

telle que

= Db db'

+ b dDb' •

engendre par

on a

E le

E est de dimension

, car des elements

Y de F algebriquei L-lineairement dependantes,

S

X ont dans ot/K des images dY i dt ••• ,dt d'une base de transcendance de F 1, m E • D'autre part. pour chaque i = 1 ••••• m • i1 existe une les images telle que

D.(t.) 1.

J

= 0..• 1.J

t a " dt .

done si

J

J

sur

I

engendrent done

Di de L a. e L , est une relation de L-

= O.

J

(I: a. dt") = a i = 0 • oil i J J

dependance. on obtient

E" "D1.

(ot/lC ' L)

E

est assode

D • i

F" = I(Y1 , ••• ,Yn • z1 ••••• zn) , posons

Nous app1iquerons ce lemme avec et

= rang

: nous voulons montrer que ' •••• ,njDeA Par des combinaisons lineaires convenables on peut se ramener au cas ou

dirnx F

r

(Dy.).

1. 1.

avec et Supposons que alors

(1 )

m=

0,

dL/XF. alors

ment dependants sur

m

celle de la

L.

Demonstration

a

a

dirnx K(Y, ••••• Y z1 •••• 'zn) n• ot/X •

des corps de caracteristique ot/I

'" X •

tel que

D(Y i)

m < n + r , posons

W1' ••• ,wn • dy, •••• ,dY sont r n r i

\'

=0

£.w. + 1. 1.

'\

1 , ••• ,r

i • j

Di(Y j ) = °ij pour

De

Wi

=dL/KYi

fj,'



- 1/Z i dL/lCzi ' i

=' •.•. ,n

,

L-1ineairement dependants:

g. dy. J J

o

Un calcul elementaire permet de constater que

ou

£i e L , g j

1

D

E

(dy") J

L •

o • Y De

fj, •

6

La proposition 4, ci-dessous, montre que dans (1) on peut choisir les coefficients fi

et

gj

dans

I . Si l'un des

f

est non nul, la relation

i

I-lineaire non tri-

n

viale

i

naison

\

f,1

f; dz;/z; e dF



entratne, par la proposition 5 ci-dessous, qu'une combi-

Z-lineaire non-triviale des

these (b). Donc

f

=0

i

(1 ')

pour

a

=

0

obtient

g.

J

= 1, ••• ,n

i

est dans

J.

dF , ce qui contredit l'hypo-

et la relation (1) s'ecrit

o

gj d Yj

En appliquant

dz./z.

ou

l'homomorphisme

'\/I

de

dans

L

as soc i.e

a

D. J

on

C.Q.F.D.

PROPOSITION 4.- Soient de derivations de

L

L

F

I

telle que

(D n e 6

D

ker D

0,

des corps de caracteristique 6

ker D

1)

:l>

=

6 une famille

I • L'application canonique ou

0L/I

(£ 0 w)

=

fw

est injective. PROPOSITION 5.- Soient par

F

OF/I'

I

dF/F

des corps de caracteristique Ie

Z-sous-module de

OP/I

0,

dF

l'image de

F

constitue des elements

df/f , f e F , alors l'application canonique

I 0z dF/F

-+

'\-/I/ dF

est injective.

La demonstration de la proposition 4 se fait aisement en considerant une relam

tion

\

if,1

f; w;

= 0

telle que

m soit minimal, en appliquant

1 D

pour tout

D e 6 , ce qui permet de construire une relation de longueur moindre. Pour la proposition 5, on la demontre d'abord dans Ie cas ou et

F

[

est algebriquement clos dans

F

= 1 , puis on montre que l'on peut se ramener a ce cas (car la clOture

algebrique de ment clos dans

I

dans F

Fest l'intersection des sous-corps

et tels que

F

=1

,

F'

I ).

F'

de

F

algebrique-

7

3. La demonstration geometrique. On peut reformuler la conjecture (S) en termes geometriques : (S')

Soient

9 • Soit V

A est un sous-groupe analytique de de dimension groupe propre contenant

e n)( e*n,

Ie groupe algebrique

9

v < n , definie sur L de

en

soit

tel que

L)( exp L

A Ie graphe de

en

e*n ,

une sous-variete algebrique de 9 , p

E

V

A , alors il existe un sous-

9

soit un sous-groupe algebrique de

p.

Les resultats de J. Ax [2J sont essentiellement les theoremes 6 et 7 ci-dessous dont on verra les applications un probleme pose par Lang [6J.

a

a

la conjecture (E ), aux resultats de Chabauty, et o

Dans tous ces enonces, les corps de definition sont de caracteristique

0,

algebriquement clos, et complets pour une valeur absolue (archimedienne ou non). L'aspect arithmetique disparatt du fait qu'on ne demande plus aux objets nis sur

defi-

Q.

THEOREME 6.- Soient analytique de

9

9 un groupe algebrique,

(resp. formel de

g),

I

formelle) passant par l'identite et i l existe un sous-groupe analytique

formel)

dim B

dim A + dim V - dim K

B

9

de

(resp.

g)

[ . Alors, tel que

B :;) A

9 un groupe algebrique,

A un sous-groupe analytique et soit est tel que

A un sous-groupe

une sous-variete connexe analytique

et

l'identite,

son formalise,

V la clOture de Zariski de

B :;) V

THEOREME 7.- Soient

9

I

V une sous-variete algebrique de

une composante de

Ie plUS petit sous-groupe algebrique

g'

V

nA

de

g,

passant par

9 contenant

K

dim g' s dim A + dim V - dim K •

Les papiers fournis par J. Ax ne comportent pas de demonstration du theoreme 6 (12 novembre 1970).

8

Demonstration du theoreme 7. On sait que Ie plus petit sous-groupe analytique

K

contenant la clOture de Zariski

de

I

est un sous-groupe algebrique. D'apres Ie

theoreme 6 il existe un sous-groupe analytique par

dim A + dim

d'ou

dim g'

K-

dim I

B

V dont la dimension est majoree

dim A + dim V - dim [ ,

dim A + dim V - dim I •

Dans les corollaires sutvant; des rheor-eme s 6 et 7 l' aspect ari rhrne t i que reapn par af t du fait que les sous-groupes algebriques de 9 = C x C*n (ou C = e ou C ) P

sont definis sur COROLLAlRE 7.1.-

(E ) o

est vrai.

On applique Ie theoreme 6 I

a

9 = en x e*n,

A ie graphe de

en

e*n ,

Le germe de sous-variete analytique (resp. formel) passant par l'identite defini

par

(Y1 ""'Yn' exp Y1 , ••• ,exp Yn) •

On a

dim I

rang (

oy.

ot.

J

et si

. j

Vest la clOture de Zariski de

••• ,n ,m

=1 , • " K,

dim V lineaire des

Y implique que la projection de [ sur i n'est contenue dans aucun sous-groupe algebrique de e*n Donc la projection sur La

e*n

du sous-groupe algebrique engendre par

gv engendre par V contient

groupe analytique

Ie sous-groupe analytique aussi

B

r = rang (

oy. tj

)

e*n. II en resulte que Ie sous-

e*n

(car il est algebrique). Alors

(notations du theoreme 6) qui contient

e*n. Done Best egali!l enx C*n, car dim B = 2n

ou

Vest

B

A et

B

i=1, ••• ,n;j=1, ••• ,m

plete de la clOture algebrique de de£ini par

gv' contient

e*n • On en dedud t

dim A + dim V - dim I = n + dim V - r , , d' ou

COROLLAIRE 7.2 (Chabauty [5J, chap. II, lemmes 2.1, 2.2, 2.3).- Soient

9

e*n

9 = c;n

Cp Ie comA Ie sous-groupe analytique de

n

o•

a i j log x. J et

a ..

V une sous­variete algebrique de

Ute

de

e

9 • Alors Ie a

de

e

r

a

x11 ••• xnn

1

VnA

dans

r

rang (a

i j)

sur

( (x, •••• ,X n )

g'

la dimension de

est

E

vX E



9

I

dim(V

K ou

an x1 ••• x n

=1

g'

est

• (a 1, •••• a n)

9

g.

= Cg/L

V

a

n a(cd)

V une sous­variete algebrique de dimension v • qui est

n a(cd))

9 un sous­groupe a d parametres de

a: Cd

= v

+ d ­ g •

dans

V

V. car ou

n a(Cd) I

que la valeur de la Poincare sur

n a(C d)) :s; v + d ­ g • V n aCcd) I . On peut dim(V

v + d = g • alors i l n 'y a pas de courbe integrale de la distribution a(cd)

= V n a(Cd)

de montrer

S}

une variete abelienne

Pour demontrer l'inegalite opposee. il suffit de montrer que supposer que

E

J.J

Ebauche de demonstration. On sai t par le theoreme 7 que

assocf.ee

K est la composante

n ­ rang (a .. ) , d'ou Le corollaire.

une intersection complete. et soit

9 •

s: n

­ v + dim K •

COROLLAlRE 7.3 ([6J question posee p. 32).­ de dimension

j

n (al' •••• an ) E Z

S des suites

On applique en effet le theoreme 7. Ie sous­groupe

g'

S

9 • de dimension v. passant par l'idendumodule

Z

C • 1 p

E

J.J

9 est simple. Cela permet de montrer [3] que

X designe la fermeture topologique de X. Done il On peut montrer que [3J

V

2d­forme harmonique correspondant

n a(cd)

a

contredit Ie fait

V par la dualite de

2d vecteurs tangents independants est positive.

Signalons enfin que dans le cas ou

d

=1

• J. AX propose une demonstration de

7.3 independante des theoremes 6 et 7. fondee sur une propriete geometrique des courants sur une variete compLexe , appliquee au courant defini par

C1



10

BIBLIOGRAPHIE [1]

J. AX - On Schanuel's conjecture, Annals of Math.,

parattre.

[2]

J. AX - Transcendence and differential algebraic geometry, ICM NICE, 1970.

[3]

J. AX - Manuscrit, •••

[4]

A. BAXER - Linear forms in the logarithms of algebraic numbers, II, Mathematika 14 (1967), 102-107.

[5]

Cl. CHABAUTY - SUr les equations diophantiennes liees awe unites d'un corps de nombres algebriques fini, Ann. Mat. Pura Appl. 17, 127-168.

[6]

S. LANG - Introduction to transcendantal numbers, Addison-Wesley, Reading, Mass. 1966.

[7]

F. LINDEMANN - Ueber die Zahl TI, Math. Annalen, 20 (1882), 213-225.

[8]

E. IOLCHIN - Algebraic groups and algebraic dependence, Amer. Jour. 90 (1968), 1151-1164.

[9]

D. MUMFORD - Introduction to algebraic geometry, Lecture Notes, Harvard Univ. 1967.

[10]

J .-P. SERRE - Seminaire. Bourbaki, expose 368, novembre 1969.

[11]

Th. SCHNEIDER - Introduction aux nombres transcendants, Gauthier-Villars, Paris, 1959.

[12]

M. WALDSCHMIDT - Solution d'un

de Schneider sur les nombres transcen-

C.R.A.S. 271, p. 697-700, 12 octobre 1970

Seminaire BOURBAKI 23e annee, 1970/71, nO 383

Novembre 1970

RELATIONS DIOPHANTIENNES ET LA SOLUTION

DU 10e PROBLEME DE HILBERT

(d'apres M. DAVIS, H. PUTNAM, J. ROBINSON et I. MATIASEVITCH) par Jean-Pierre AZRA

O. Introduction. Le 10e Probleme de Hilbert [1J (c'est-a-dire Ie probleme de trouver un procede e££ecti£ uni£orme permettant de dire, etant donne un polynOme

P(x

••• ,x n) 1,x2, les coefficients sont des entiers relati£s, s'il existe ou non des entiers

dont

a, ,a2,·· .,an

tels que p(a1 ,a2,·· .,an) = 0 ) a re9u une reponse negative grace aux travaux de M. Davis, H. Putnam, J. Robinson ([2J et [3J) et tout recemment de

I. Hatiasevitch [4J. La theorie des £onctions recursives, dont on trouvera un expose general dans [5J, permet de donner des equivalents mathematiques precis aux notions "perimathematiques"

nafves )

de "pr-ecede e££ecti£ uni£orme" et de "relation e££ective-

ment decidable", ce qui donneta un sens aux theoremes suivants (voir Ie theoreme 111.1 et Ie paragraphe IV). THEOREHE 0.1.- II n'existe pas de procede e££ecti£ uniIorme pour decider si une equation diophantienne donnee a ou non des solutions. THEOREHE 0.2.- Pour toute relation e££ectivement decidable

R(X , ••• ,x p) , il existe 1 un polynOme p(x 1 •••• ,x • Y1 , ••• ,y n) , dont les coefficients sont des entiers relap ti£s, tel que Ie p-uplet (x , ••• ,x) satis£ait R si et seulement si 1 -p a Y1 :l[ Yn p(x1.···,xp, Y1 ' ••• 'Yn) = 0 • Remarquons tout de suite qu'il importe peu que les solutions d'une equation diophantienne soient cherchees dans l'ensemble semble

Z des entiers relati£s, dans

des entiers naturels ou dans l'ensemble

N+

des entiers

> 0 • Ne consi-

12

derons, pour simplifier, que des equations

a une

seule inconnue. L'equation

p(x) =0

a des solutions dans N si et seulement si l'equation + x; + x; + =0 a des solutions dans Z (car d'apres Ie Theoreme de Lagrange tout nombre positif est une somme de quatre carres) ; l'equation seulement si 1 'equation p(x + 1) = 0 p(x) = 0

a des solutions dans

p(x).p(o).p(-x)

a un

=0

Z

p(x)

=0

a des solutions dans IN+

a des solutions dans IN

si et

enfin 1 'equation

si et seulement si l'equation

a des solutions dans IN+ • 11 est clair que Ie passage d'un cas

autre s'effectue par une transformation effectivement realisable de l'equation

proposee. Pour des raisons techniques c'est Ie cas des solutions dans IN+

que nous

etudierons. L'ordre suivi dans cet expose ne respecte pas l'ordre chronologique dans lequel les resul tats ont ete demontres. 11 semble que ce soi t A. Tarski qui ait eu Ie premier l'idee d'etudier les relations diophantiennes et qui en ait donne la caracterisation 1.1. Le premier progres vraiment significatif dans l'etude des relations diophantiennes est dans [2] ; dans cet article

pour'

une part puis dans [3]

pour Ie reste, paratt la demonstration de 11.9 et 11.10, sous forme en quelque sorte "conditionnelle", les auteurs de [3] n'ayant pas su prouver que Ie graphe de la fonction exponentielle est diophantien. Ces resultats partiels ont tout de meme permis

a

M. Davis,

H. Putnam et J. Robinson de publier dans [3] la belle solution

negative du probf.eme de la decision pour les equations diophantiennes

a

exposants

variables, solution reprise pour l'essentiel dans Le paragraphe III du present expose. Le dernier maillon apparatt enfin dans [4] : I. Matiasevitch montre que

y = u 2x ' ou un est Ie n-ieme terme de la suite de Fibonacci, est diophantienne. Or la fonction y =u crott "en gros" comme la fonction exponentielle, ce qui d'apres un theoreme 2x de [2] montre que Ie graphe de la fonction exponentielle est diophantien. Dans notre expose, nous suivrons [7] pour la demonstration de 11.1 et de II.10: la demonstration de II.1 fait usage des suites de Lucas au lieu de celIe de Fibonacci, et celIe de 11.10 est directe. La propriete : "tout sous-ensemble diophantien de N+ valeurs positives d 'un certain polynOme" figure dans [6].

est l'ensemble des

13

Aucune propriete fine de l'arithmetique des nombres entiers n'est utilisee dans les demonstrations. Par contre, il est fait un usage constant du "THEOREME CHINOIS".- Soient quels que soient tel que

Pl'P2'····'Pm premiers entre eux deux il existe a tel que a 5 z. (mod p.)

z1,.,.,zm

a

deux.

pour tout

i

1 sis m •

Les notations utilisees, notamment en ce qui concerne les symboles logiques, sont celles de [5J.

I. Relations diophantiennes. D' apr-es les remarques fai tes dans le paragraphe precedent, les arguments des

a

relations que nous considerons

partir de maintenant sont supposes decrire

N+ •

Nous nous autoriserons les abus de langage usuels, comme ceux qui sont contenus dans la definition suivante Soit

f

une application de

la relation

f(X

1,

••• ,x

p)

(N+)P dans N+

nous appellerons graphe de

f

y •

DEFINITION.- Une relation n tout

R(X ••• ,x est dite diophantienne s'il existe un entier p) 1, et un polynOme p(x1".' ,x p , Y1 , ••• 'Yn) a coefficients dans Z tel que, pour

0

xl"" ,x

p

E

N+,

(p(x1 , ••• ,xp' Y1 , ••• ,Yn)

R(X ••• ,x' p ) 1,

= 0)

si et seulement si

a

Y1 •••

a

Yn



On deduit aisement de la definition la caracterisation suivante PROPOSITION I.l.- Pour qu'une relation soit diophantienne, il faut et il suffit qu'elle puisse cation sur

obtenue

a

partir des graphes de l'addition et de la multipli-

par un nombre fini, effectue dans un ordre quelconque, de conjonc-

tions, disjonctions, quantifications existentielles et changements de variables. COROLLAIRE I.2.- La relation obtenue tituant

a

a

partir d'une relation diophantienne en subs-

ses arguments des fonctions de graphe diophantien est diophantienne.

14

Exemples.- La relation

x

E

y (mod z)

qui equivaut

a

t(x - y - (t - 1)z = 0) v t(y - x - tz = 0) est diophantienne. Donc la relation xly (x divise v ) est diophantienne. La relation x < y qui equivaut a z (x + Z - Y = 0) , la relation x f. y qui equivaut a x < y v y < x sont diophantiennes. Nous montrerons plus loin qu'il existe des relations diophantiennes dont la negation n'est pas diophantienne.

II. Les exemples £ondamentaux de relations diophantiennes.

La definition diophantienne de l'exponentielle. Soient, pour

a e 6+,

xn(a)

et

yn(a)

les suites ("de Lucas") dHinies par

les relations de recurrence

xn+1 (a)

(1 )

2axn (a) - xn-1(a)

(n e Z)

yn+1(a) = 2ay n (a) - yn-1(a) avec des conditions qui determinent les deux suites xo(a)

x1 (a) = a

Yo(a)

(a2

11 est connu que

y

verifient l'equation de Pell

tel que

x = xn(a)

Y1 (a)

0

et

1.

=1

, et qu'inversement si

x2 - (a2 - 1)i = 1 , i l existe un entier

Y = yn(a) • On a d'ailleurs pour tout

rrr:»

(a +,Ja- - 1)

n

E

x> 0

et

n e Z

Z

.

On en deduit immediatement les consequences suivantes (on ecrit xn' Yn pour x (a) , y (a) chaque £ois que Ie contexte le permet), qui sont valables pour tout n

n

choix des indices dans

Z

(2) Ym+n = ymxn + xmYn et en particulier : Y2lc+1

(3)

= =

+ 2 + (a - 1 )Ylc

15

(4) (5) (6)

Yk +1

=

et Y ;;; k k

(done + a Yk Yk sont premiers entre eux. (mod 2)

(7)

Y-n = -Yn

(8)

nit

(6')

si et seulement si

( ynlYnk

se demontre par induction sur

ynlYnk+r

alors

Yn Iyr

Yk+1

> Yk ).

Y ;;; k k

(mod a - 1) •

ynlY t

a

k

l'aide de (2), et inversement si

d'apres (2) et (5).

PROPOSITION II.1.- La relation

u ,v

et a)

v

= Yu (a).

est diophantienne.

11 nous £aut d'abord demontrer quelques lemmes. LEMME 11.2.- Si -

a;;; b (mod c) , alors

Y (a)

--n

5

Y (b) (mod c) • n·

Demonstration immediate par indUction sur LEMME 11.3.- (a)

Yn+ 2k+ 1

(b)

Yn+2k+1

= Yn

=-Yn

a

n

l'aide de (1).

(mod Yk+ 1 + Yk)

(mod Yk+1 • Yk) • Demonstration: On montre d'abord par induction sur

u

que

Yk+u:; Yk+1-u

(mod Yk+1 :l: Yk) , d'ou le resultat en rempla Y (a) • Posons p = x (a) , q = y (a) • s u s s Y2s+1 (a) est impair, il existe n tel que

tel que

On a'(B) et (D) trivialement. Gemme

= •(2s

+ 1)Y 1(a) • Posens g = x (a) , h Y (a) qui satisfont (E) • 2 s+ n n (F) et (G) sont verifiees d'apres 11.7 (on a, par exemple,

2n + 1

p + (a - 1)q et

(mod g + (a + 1)h) •

est vraie alors les 13 relations preceden-

tes peuvent @tre simultanement satisfaites. Soit (G) et

V

=1

= Ys+1

- Y

d'apres (4». Le m@me lemme montre aussi que

s

p + (a - 1)q

sont premiers entre eux. (H) et (J) peuvent alors @tre satisfaites

g + (a + 1)h

graee au Theoreme Ghinois. Posons x = xu{m) , y obtient (M) et (N).

= yu(m)

(l).

qui verifient

Par

(H),

(J) et 11.2, on

1nversement, supposons que a , u , v , p , q , g , h , m , x , y , ri£ient les 13 relations (A) s , k , n , j E N+ tels que

a (N).

D'apres (D),

xs(a)

g

=

x

= xn(m)

z

= xj(a)

q

ys(a)

h

= Yk(a)

Y = yn(m)

v

= yj(a)

(y 5+1 (a) :I: ys(a»

, puis, par 11.6: (9)

Z E

ve-

et (L), il existe

p

Par (F), (G) et (4)

Par

(E), (K)

IYk+1 (a) :I: yk(a) , d'ou, par II.5.(a) :

Y2s+1(a)12k

s+1 (a) - y s (a) 12k + 1 • (J) et 11.2: y.(a) E y (m) y (a)

, enfin, encore par II.5.(a)

Y

(N),

n

J

que qui suit Ie lemme 11.3, on a done (10)

j

Par (6') et (H): (mod y et (B) lement

s+

=n

u

J

=u

=n

E

n



1(a) - y (a) s+ S

j

et

• Par la remar-

(mod 2k + 1) , done, par (9)

• Par (M): y n (m)

(mod Ys+1(a) - y s (a»

, done, par (10)

y.(a) < y j

j

(mod Yk+1(a) + yk(a»

(mod y s+1(a) - y s (a»

y n (m)

1(a) - y (a» s

=n

E U

j

(mod Y 1(a) - y (a» s+ s y.(a) < y J

=u • Or, par (A)

1(a) - Y (a) , done £inaS+ s G.Q.F.D.

18

PROPOSITION FONDAMENTALE II.8.- La relation

s

= tU

est diophantienne.

Demonstration : nous nous servirons des proprietes elementaires suivantes

=t n

(11)

xn(a) - (a - t)yn(a)

(1 2)

x (a) :t an n si 1 < t n < a ,alors

(13)

(mod 2at - t

2

- 1)

t n < 2at - t 2 - 1 •

Nou5 allons montrer que pour que s = t U il taut et il sU££i t qu' i l existe a , d , v , w , z e fi+ tels que les relations (diophantiennes) suivantes soient simultanement veri£iees (A)

v

(C)

= yu (a)

2

- ( a 2 - 1)v2

(B)

z

s < 2at - t 2 _ 1

(D)

z - v(a - t)

(E)

t < d

(F)

u 1 , il existe w qui veri£ie (H). Choisissons v ri£iee, vient de (11).

= yu (a)

, z = x (a) de u (12), (E), (F) et (13) 5i

Supposons inversement que relations (11 )

A satis£aire (A) et (B). (C) est ves> 1 , direetement 5i s = 1 • En£in (D)

a, d , s , t , u , v , w , z e N+

(A) A (H). Alors par (A) et (B) :

(14)

S E

tU

v

= yu (a)

et

z

= xu (a)

veri£ient le5 • Par (D) et

(rood 2at - t 2 - 1) •

SuPPo50ns d'abord que t = 1 • Alors s . 1 (mod 2(a - 1) , et par (C) : s < - 1) ,done s = 1 = t U • Supposons done maintenant que t > 1 •

(H) et

tel que a = xn (d) et (d - l)w = Yn (d) • Par (6'), (mod d - 1) • Done n:t d - 1 , done, par (12), (E) et (F) et l'hypot> 1 : a = x (d) :t dd-t > t U> 1 • Par (13), on obtient done t u < 2at- t 2 -1 , n d'ou on deduit iroroediatement A l'aide de (14) et de (C) que s = t U • C.Q.F.O.

(G), il existe n e N+

0= y (d) en n

19

Consequences de la proposition II.8.

c:

DEFINITION.- Soient k

E

H+

01(01-

,et

01

1)

un rationnel > k • On pose

(01-

k + 1)

k!

PROPOSITION II.9.- La relation

alb =(k I\P > qk p/q

a, b , p , q , k)

phantienne.

est dio-

Schema de la demonstration Dans Ie (a), on £ournit un systeme de trois relations (A), (B), (C) en

P,

q , k ,x

qui font intervenir une £onction auxiliaire

que de satis£aire certaines conditions

F

a, b ,

(dont il n'est exige

*), telles.que

alb

= (k I\p>qk p/q si et seulement s'il existe un x tel que

a, b , p , q , k , x

veri£ient simulta-

nement (A), (B) et (C). Dans Ie (b), ce resultat est utilise pour montrer que la relation a =c:: 1\ p > k x = k!

est diophantienne. Ceci

est diophantienne. Bn£in dans (d), on construit une £onction F

* ,

les conditions (a)

de montrer dans (c) que la relation

Posons

p/q

Ie (c) permettant de montrer que 01

de Taylor a l'ordre

> k) , et developpons

(01

k a l a fonction

x2k+1 (1 + x- 2)0I =

I

1 1

degre P

d+1

Sj.U'

l:[fJ ,

=

E

d

C

p(C)

ou

fCC)

o •

est defini et verifie

De plus, on a

d(d + 1)p[K: QJ + 2d

qu'on trouvera dans le livre de S. LANG, [4, p. 21J, donnait la 20 p[K: QJ • On trouvera aussi dans [4, chap. 4J une tentative ; si

S

=

K.

K[fJ •

est porte par un ensemble algebrique

E

(1 )

borne

[I:: QJ , et

p au plus. On suppose:

a) Le corps

fCC)

Cd

Q, de degre

e x e x ••• x e ' e c: e , est un produi t, 1 d k 2

card S

30

est borne. La conjecture que

S est sur une hyper surface algebrique semble due a

NAGATA. Le passage de A a Ad n'exige que des modifications mineures pour certains 1 lemmes de theorie des nombres deja utilises par SCHNEIDER, mais fait appel par contre aux proprietes metriques des ensembles analytiques de codimension dans Cd , 1 d > 1 • On utili sera Ie courant t = in- d d log If I d'un diviseur (f) dans f z -z Cd et les proprietes des courants positifs et fermes. Mais on n'aura pas besoin de la propriete generale ([5cJ) du courant d'integration sur un ensemble analytique, t

etant evidemment positif et ferme. L'expose fait appel a deux techniques differen-

tes et on renvoie Ie lecteur a deux petits livres, celui de S. LANG [4J et Ie nOtre [5eJ, pour certains details. Comme Ie dit E. BOMBIERI a propos du passage du resultat partiel de S. LANG

a Ad : " we want to show that the existing techniques of the theory

of functions of several complex variables are quite sufficient to handle the various situations arising when one tries to extend to the higher dimensional case some general theorems on transcendental values of the classical functions" • Faisons, precisement, quelques remarques sur la methode. L'application a la theorie des nombres exige des majorations precises : on utilisera pour un d'une mesure majorante IIcpll

est Le

sup

courant

1J.(lIcpll)., ou

des modules des coefficients (continus) de la forme

cp. Au lieu

= (2n)-1 A(logl£l) , ou, mieux, Ie courant positif t

est la

I 'existence

t !O

de berner le nombre des zeros d'une fonction analytique

a

positif

0 , c'est-a-dire telle qu'on ait

IJ.

It(cp) I

fez) , on majorera la mesure in- 1 d d 10gl£1 , ce qui z -z

chose, mais s'etend ad> 1 • Le theoreme de multiplication des courants

positifs par les formes positives

(1,1), (cr , [5e, p , 69J) permet a i sement la cons-

truction de mesures dont la signification "concrete" appara:l:t ensuite dans les bons cas.

par

Un probleme essentiel est l'approximation sous certaines conditions d'uce foncV V par une £onction loglFI , F holomorphe, (ou de e IFI): E. BOMBIERI emploie la methode "L2-estimates" de H5RMANDER et l'espace

des

F

tion plurisousharmonique

telles que

element de volume de

=

Se - V(z) IF(z) 12(1

+ II zI12)-3d"d
0 est situe sur un ensemble analyti­ c que. Alors 8 c 8 C supp t montre que 8 est partie d'un ensemble analytique dans 1 Cd • La preuve utilise la resolution "majoree" de 2id d V = t dans Cd selon z Z ble

[5d) : I 'existence de en tout point

C ou

la majoration de dans

t

F

ent Ier­e avec

v(C)

1

IIFll

kv

< co,

afin que l'integrale

et celIe de

2d , entratne

k

2 II F 11 kV

F(C)

=0

converge. D' au tre part,

V entratnent Ie comportement polynomial de

F

Cd et plus precisement la majoration (1).

2. Quelques applications du theoreme A en theorie des nombres. 1 ler

L'enonce

A1

1) 80it

K

a pour corollaire des theoremes connus qu'il est utile de rappe­ engendre par

01

et

et soit

K[f

g)

z

f = e l'anneau z 1 2 ·dition b) de l'enonce Ad' De plus, f et f

a) est verifie. Alors, si entier, on a 01

01

e

algebrique,

fez)

E

K2

,

et

01

d'ou

g

f

= [f1 '

f 2}

verifie la con­

sont algebriquement Lndependant s , done

eOi sont tous deux algebriques, pour card 8

= co

z

= rna

,

m

et une contradiction qui montre que pour

eOi est transcendant (Hermite­Lindemann).

2) De m@me, si

01,

,OP

etaient algebriques, pour

01

J0

,1

et

irra­

32

tionnel, prenons m entier, on a

{ e Z ,e I'lz}

f =

fez) E

x:2

(a, I'l ,J) : pour z

K epgendre par

et

=m log a

: la contradiction etablit Ie theoreme de Gelfond-

Schneider.

a

3) La methode s'applique 12

bien d'autres problemes. Soit

p

aI

est transcendant (Schneider) : poser

pea)

algebrique,

0

a, p(a) ,

engendre par perna) E [2

pour

4p

3

Weierstrass, solution de

=

g2 ,g3

- g2 P - g3 : si

g2' g3

p

la fonction de

sont algebriques, pour

= (z

f

,p(z)},

et observer que la formule d'addition de

p

K donne

mI 0 •

m entier

4) Mais les applications les plus interessantes de A, (et surtout de Ad) semblent concerner les varietes de groupe sur

K (cr , [4]).

Faisons une remarque : dans l'enonce de Ad' on pourra affaiblir l'hypothese a) en suppo sarrt que les derivations D oper-enr sur Le corps a Si l'on a Daf i = Pia(f)[R(f)r' , 1 s: is: N , on posera

+,

fN

Ad

a

[R(f)r'

; on a alors

l'ensemble des

,

Daf

i

E

pour lesquels

K[£]

pour

R[f('))

I

i

K(f)

au lieu de

{[I] •

£ = [£, , ... ,fN , f N+, ] ,

= , , ••• ,N

+' , et on appliquera

0 •

3. Courants positifs fermes ; les deux indicatrices. On pose I'ld

I'l

= !2

I: dz

k

1\ dz

est l'element de volume de On dira qu'une for file , zk ' si

sys teme

a

=

cp

=!2

et

a,) 1\

en tout point de

_E

I'lp - p!

en particulier

Cd.

cp est positive dans un domaine

est homogene , de bidegre

(p, p)

{a" ••• ,ad_ p} de formes C-lineaires

coefficients cpA (ia, 1\

k

des

D de

dZi ' dz j

Q\,. = E

dz j

d

C

rapporte aux

et si pour tout s: j s: d ,

a

constants, la forme de degre maximum definie par ... 1\

(iad_ p 1\ ad-p)

= 1 (cp,

O')l'ld

est telle que l'on ait

D. La definition s'applique aux courants

1 (cp ,O')l'ld

, (cp, a)

O!:

est alors

0

33 une distribution positive,

une mesure positive. La definition est inva-

riante par les transformations

C-lineaires sur les

dz , mais dans la suite on se LP

bornera aux transformations uni taires. A un sous-espace vectoriel

de

Cd, P s d ,

on fera correspondre une forme positive T(LP) bien determinee qui vaut . p dU1 1\ dU1 1\ ••• 1\ du p 1\ du p , z ... u etant une transformation unitaire telle

(P

que

u

=

p+1

... = ud

=

definisse

0

LY

T(LP)

les coefficients sont les coordonnees plUckeriennes de est injective. On designera par

(p , p)

et

dz.

est une forme des

f'p

LP

i.

,

J

(cf. [5e]) et l'applica-

Ie cOne des courants positifs

sera dit la codimension du courant positif. Pour qu'on ait

p

dont

dz.

f'p ,

t E

il faut et il suffit que les distributions

(2) soient des mesures positives et il suffit qu'il en soit ainsi pour un systeme permettant Ie calcul des coefficients resulte que les

tI,Y

de

en fonction des

t

T(L

d-p) • II en s

sont des mesures. D'ou

1) Un courant positif s'etend aux formes

coefficients continus.

2) II est auto-conjugue :

3) II possede une mesure majorante. Soit en effet pour une forme

coefficients

qlI,J

continus

j

une mesure de Radon positive et l'on a

It(ql)! s;

cients continus,

D.

support compact dans

alors

IIqlll (x)

=

= su£

I,J

IqlI J(x)

'

sup !t(ql) I IlqlllS;g

pour toute

ql,

a

Rappelons enfin la propriete multiplicative des courants positifs : si appartient

a

les formes

ap

mension

dans

(3)

p

et

I" p

, 1

S;

ql P

S;

f

1

=

t 1\ ql appartient

d , etant positives, si

Cd a

' Ie produit

t /\

ad-p

t

f'

P+

I

est

coeffi-

t

1 • Exemple

est un courant positif de codi-

34

definit une mesure positive; on notera

II z II

r

dans

Cd

a(r)

la mesure portee par la boule fermee

est une indicatrice de croissance pour

: a(r)

car

t

on a : PROPOSITION 1.- Soit

t

un courant positif de codimension

il existe une constante pour

p

dans un.domaine de

soit une mesure majorante

telle que

t.

a majore les mesures (2) quel que soit

En effet mesures

T

pour un systeme

p

c'est dire que la distribution A

= (Am)

m

, 1

=1

: dire que

i I: t _ dz

t

mq

( I: t _ Am mq a = t" I:I d _ 1

6(A) d

est une mesure majorante pour t

et d'autre part les T(L

d- P)

s

choisi comme plus haute

Cas particulier. Soit

Si

p

sont des combinaisons lineaires des mesures

- = 1,3

tout vecteur

Ld-

m

f\ dz

est posi tiE ,

q

est une mesure positive pour 4( I:

est la mesure

et

L5d, proposition 1J).

t

est un courant positif, la condition d'homogeneite entra1ne l'equiva-

lence des conditions

dt

=0

general [5cJ. Pour un point

=0

,

dzt

a

donne dans

,

=

d t

z

Cd

0 • Rappelons alors un resultat

considerons la forme positive

i(2TT)-1 dZdZ logllz _ al1 2 Elle est definie sur

d

C - [a} • Si

test positif de codimension

p , Ie theoreme

de multiplication montre que

(4)

tl\

est une mesure positive sur en codimension

p

l'intersphere

R1
1 • L'eclatement de l'ideal maxi-

droites projectives ayant 1a disposition suivante : , ,x ,...:

C.

R[[x,yJJ/xy - zn , pour un entier

dont l'anneau local complete est isomorphe

4

R-

n - 1

\/",0,

chacun des points singuliers de

C,

on obtient

qui ne contient pas de courbes exceptionnelles, donc

S4

est un modele minimal

X de

C'Il. Reciproquement. la courbe stable

X en contractant en un point les chaines maximales connexes de projectives de self-intersection

X

C se dedui t de formees de droites

(-2).

L'assertion 1) du theoreme 4 resulte des remarques precedentes et de l'unicite du modele minimal. 11.2. Etude combinatoire. Soit X un

R-schema propre plat, regulier qui prolonge

1, •••• n. les composantes irreductibles de la fibre speciale

i

plicite de

Ci '

K un diviseur canonique relatif sur

X est connexe et

b)

(Ci.C j)

ri >

°

0

pour

= (Cj.C i)

c) Le genre

p{Ci)

de

t( (c.)2

C i

X.

r.a

!Dxjs

Ci ' la multi-

0X(l) ).

X

Rappelons quelques proprietes de a)

X (i.e.

Notons

pour tout i

I

j

i et

est un entier

=0 egal a

(X.Ci) 0

pour tout

i

+ (c .• rj ) + 1 •

Ces conditions entra1nent : d) la matrice symetrique Z

=t

siCi

tels que

(Z)2

(Ci.C j)

=0

est negative degeneree, les seuls diviseurs

etant des multiples rationnels de

X= t

riCi •

(n; (c, .e ) • (C .r) ,r i) consij i i = 1 •••• ,n est Ie type de X. On

Nous dirons que la collection d'entiers deree

a une

permutation pres des indices

peut abstraire la situation et appeler (n, m..• k . , r.) 1.

type. une collection d'entiers

satisfaisant aux conditions a). b). c) lorsqu'on introduit

formellement des courbes C

i

(c .• K) 1.

= k.1.



un diviseur canonique m. . • 1.J

I

et que l'on pose

55

X= t

On pose aussi

1 Soi t

+

riCi

t (X.X)

(c

(i)

, +

T un type de genre

peut ranger les courbes

(0)

et Ie genre

2)

C i

=0

(C.X)

(ii)

(C.I)

(iii)

(c.x)

(0

(c

0

(t r. k.) •

g' • On deduit des conditions c) et d) que l'on

=,

p(rC)

2)

-1

2)

= -2

= g'

p(c)

0

p(C)

0

. (courbes exceptionnelles).

T, on associe un graphe ayant les

soit joint que Ie graphe de

Test egal

2) (C < 0

::P!

A chaque type

d'un type

en quatre classes : n

= -1

t

g'

(j

I

par

i)

C i

pour sommets et tel

La condition a) .signi£ie alors

m..

Test connexe.

Considerons une chatne du graphe de

T

x - o ••• o - y dans laquelle les sommets si

C i

X, Y et

est une courbe de sommet

ant la

'0

on ait

0,

(Ci.X)

multiplicite

=0

r

et telle que

• Autrement dit,

Ci

est

une courbe de la classe (ii) et ses liaisons avec les autres sommets sont en evidence dans la chaine

(*).

tant une

suppleillentaire entre

On obtient un autre type en oubliant les sommets x

et y • Nous dirons qu'un type

0

et en ajouTest 'reduit,

si son graphe ne cQntient pas de chaines (*) de longueur > 1 • THEOREME 6.- 11 n'existe qu'un nombre fini de types reduits, de genre

g:it 2 , et ne

con tenant pas de courbes exceptionnelles. Soient T un tel type,

C"."'C

0s+1 •• "Cn celles de la classe (ii), sommets

C, , •••

et

e

les courbes des classes (0) et (iii),

s

r

le sous-graphe du graphe de

T , de

une composante connexe du sous-graphe de sommets

56

2g - 2 , done

s

1

r.

et les nombres strictement positifs

1.

i =1

et k ,

sont bornes pour

1.

=

1.

i = 1, ••• , s • Comme

p(C.)

0 , les nombres negatifs

1.

sont bornes inferieurement et la condition

les nombres positi£s

m ij

I

(i

j)

(C + C j)2 i

sont bornes superieurement pour

e

Ie diviseur

L C e i

e

entra1ne que i

= 1, •••• s



r.

Bref. il n'y a qu'un nombre fini de possibilites pour Notons aussi

0

$

riC i • Comme

s

1 • il resulte de la

condition d) que la matrice d'intersection des courbes de classe (ii) qui compose 8

est negative non degeneree et par suite Le graphe

de l'un des types suivants [6] :

(** )

An

0--0... 0

Comme

(r.f)

Dn

0--0 •••




est borne inferieurement et

est un diagramme de Dynlcin

0

(car

X

est connexe) on

deduit de la relation

o

=

(X.r)

(for) +

L

Composantes que Ie nombre de composantes connexes telles que des sommets de

8 lies A

r

e

e

et Ie nombre et la multiplicite

sont bornes ,

Une etude elementaire des divers cas possibles montre alors qu'il n'y a qu'un nombre fini de types reduits. Remarque 7.- La demonstration montre en fait que pour plicite des

maximales (*) extraites de

T

g

fixe, Ie nombre et la multi-

est borne et que pour tout entier

N • il n'existe qu'un nombre fini de types dont les graphes ne contiennent pas de chafne s (*) de longueur > N •

57

Soient et

x , ••• ,x n 1

u : L ...

L*

. - t mijx j .

Notons G Ie groupe

coIeer(u) • L'hypothese d) entratne que

c > 0 , notons

Pour tout entier

Pc (G)

res pour engendrer un sous-groupe de THtOREME 8.- II existe un nombre T de genre

G , d'indice fini, divisant

c(g') , ne dependant que de

G et

In.

rattachee

g'

=

m..

G(T')

1.

par leur pgcd.

T'

deduit de

C

n

T par

avec leurs multipli-

C

n

Ie!

pour

1.

=

G(T) , d'autre part

si

C n

est

un seul sommet.

E

T'

r.

• Par ailleurs, si

et

1.J

On verifie que

T de longueur

et si

ou

T, on definit Ie type

Ces remarques etant faites, on note que si de

0

en gardant les sommets distincts de

ci tes et en remplac;:ant i, j

g' , tel que, pour

T •

sont inchanges si on divise les

est une courbe exceptionnelle de C n

c.

g' , sans composantes exceptionnelles, on ait :

On traite alors sans difficulte Ie cas ou

contraction de

1 •

Ie nombre minimum de generateurs necessai-

designe Ie premier nombre de Betti du graphe de

On note que

G est de rang

s: 1 +

Pc (G) ou

Hom(L,Z)

la base duale. A la forme d.'intersection est associe Ie morphisme

Ci

tout type

Le groupe dual

Ie groupe libre de base

L

E est une chaine maximale (*)

3

x--o ••• o--y

est Ie graphe deduit de

x -e

T

en remplac;:ant

E par

e --y

designe une courbe exceptionnelle, alors si l'inegalite (***) est vraie pour

ou

e

T'

avec un entier c' , elle est aussi vraie pour

depend que de

c'

et de la multiplicite

r

de

T avec un entier

E. Soit

To

c

qui ne

Ie type, deduit de

58

T en rempla9ant chacune des chaines maximales

E de longueur

3

par

; il

te £acilement de la remarque 7 qu'il n 'y a qu 'un nombre £ini de types possibles pour

T de genre

On termine alors la

g'

sur Ie nombre de chaines

11.3.

du

4 2).

dont la fibre

11

par

E en utilisant encore la remarque 7.

Dans ce numero , on suppose que

X est un

R-scM:ma propre, plat,

X est une courbe stable lisse de genre

pgcd des

To

r

des composantes C

i

i

et tel que Ie

g

X

de la fibre speciale

soit

1 •

PROPOSITION 9.- On a un diagramme exact canonique

o

o Pico{X) :::...

L

II L

-

Pic(X)

u

L*

A

-

V

H

Pic(Xq)

0

-+

0

•1 G

-+

0

On a

-+

0

I' application C. elle est surjective car

est la restriction 11 la fibre

X est regulier ; Ie noyau de

V provient des

diviseurs 11 support dans i , d'oit l'exactitude de la 2eme ligne. On la £ormule

=

• Comme

clos on voit facilement que de

Pic (X)

que fibre. On a

R

est complet 11 corps

par

algebriquement

est surjecti£, son noyau est Ie sous-groupe

des £aisceaux inversibles algebriquement

=u

par

de

11

0

Pico(X) sur Cha-

u, d'ou l'existence de la fleche surjec-

59

tive

t ;

H son noyau. Comme Ie pgcd des

soit

ler(>..) = Ier(u) ,done

im(>..) '::: im(u)

et

Le.

r

est egal

i

a

1 , on a

diagramme du serpent entra1ne

Pico(X) '::: H • COROLLAlRE 10.- Si

q

est un entier pi-emi er

a

la car-act er-i s td que de

k , on a une

suite exacte canonique

En e££et, on vient de voir que l'on a une suite exacte

o Comme

->

Rest complet et

q-divisible

Pico(X)

k

G ->

->

->

algebriquement clos,

par un groupe Uniquement

O.

Pico(X)

est extension du groupe

q-divisible, d'ou Ie corollaire.

On prouve elementairement Ie resultat suivant :

LEMME 11.- (Sous la condition pgcd (i)

HO(i,

(ii)

Si

°i )

=

i

k, et par suite

r

i

=1

), on a :

. H1(d.im X, 0 ).

X

=9



pas reduit et ne contient pas de courbe exceptionnelle, on a

g> P(lred) • Demontrons alors Ie theoreme 4 2). Soit caracteristique de

k

et plus grand que

£inie du corps des fractions de qPiC(Xn) rang

c(g)

q un nombre premier distinct de la (th. 8). Quitte

£aire une extension

R, on peut supposer que l'on a

(Z/qZ)2 9 • Par ailleurs, vu Ie choix de

q et Ie fait que

G soit de

P (G) - 1 (th. 8). D'autre part, pico(i) est un c groupe algebrique de 'dimension H1('it,O) = 9 (lemme 11 (L)}; a (resp. m, 'it resp. u) la dimension de sa partie abelienne (resp. torique, resp. unipotente). Alors

1 , on a

a

9 = a +m + u

nombre de Betti

( G)

q q

et

qPico(X) '::: (Z/qZ)2a+m • En£in, il est elementaire que Ie

est majore par

m + u • On deduit alors du cor. 10 que

u

=0



60 Comme Le noyau de

phes

a

=0

Xn

X de

que Ie modele minimal la condition u

est unipotent, il resulte du lemme 11 (ii)

PicO{) ... Pic(X d) re

a alors une fibre speciale

entratne que les singularites de

un systeme d'axes de coordonnees. Comme

en un point de

X est au plus de dimension

2

X reduite. De plus,

X sont analytiquement isomor-

X est regulier,

tangent

et par suite les singularites de

sont des points doubles ordinaires. Par contraction des composantes de

X qui sont

(-2) , on obtient alors une

des droites projectives de self-intersection

X

R-courbe

stable. Complements. 1) MUmford a montre recemment que l'espace algebrique

un schema projectif sur

M (th. 5) est en fait

Z.

2) Le theoreme 4 peut etre precise comme suit. Les conditions suivantes sont

equivalentes :

a)

Xn

b) Si

R-courbe stable.

provient d'une

est la jacobienne de

alors la fibre speciale De plus, si

j

de

J

et

Ie modele de Neron de

J

J'Il sur R ,

est de rang unipotent nul.

N est un entier premier

les conditions precedentes sont realisees si

a

la caracteristique de

k

est non rami fie sur

et R •

3 ,

61

BIBLIOGRAPHIE

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BOURBAlI 23e

1970/71, nO 386

Novembre 1970

===::::::::::::::::::::::::=::::::=P = p =======::f:::==:::::::::::= PRODUITS TENSORIELS

g. ET d

,APPLICATIONS

p-SOMMANTES,

APPLICATIONSp-RADONIFIANTES par Laurent SCHWARTZ

§ 1 • Les produits tensoriels @

gp

E un Banach sur

Soient

E: = R au C

,

-et

@d

de SAPHAR et Simone CHEVET. f

une suite d'elements de

e = (en)neN

E ; on dira que c'est une suite finie si tous ses termes sont nuls A partir d'un certain rang. Soit

0

saquasi-normedans




eP p-nuc Lead.re

F' •

Facile. Pour

P = 1 ,

l -nuc leafr-e

gauche ou

droi te signifie

II resulte de la prop. (1.0) qu'un operateur nucLeei.r-e pour

q:l: P •

nuc teafre ,

p-nuclaire est a,fortiori

q-

66

§ 2. Les applications p-sommantes. Soient E dans

E , F des Banach. On dit qu'une application

Fest

p-sommante,

0

+'"', si, pour toute suite e

< p

t P , la suite image u(e)

scalairement

continue

t

est

p

Alors l'ensemble



(e) AT n nEll'

"M

ments de

E

II e II *p

u

est

; la meme

n

P

(E;F)

E ... F,

continues, et si

v

est

v: F ... G et

p

e

E ,

d'elements de

ed' eleest une

n (u) p

1 ) et le rend complet.

sont trois applications lineaires

w: G ... H

p-sommante,

Toute application

de ces

Banach-

reste alors vraie pour tou te sui te

(une norme si

E,

p-sommante, si et seulement s'il existe

• La valeur minima des M possibles se note

quasi-norme sur Si

u

M telle que, pour toute suite £inie

une constante

II u( e) II p

que

de

de

np(E:F)

applications est un sous-espace vectoriel de .e(E;F) • 11 est Steinhaus ou le graphe

u

l'est aussi, et

continue est

CD -

rrp (vvu) s IIwllnp (v)lIull

sommante, ce n'est donc pas une

notion interessante. D'autre part (2.1) (PIETSCH).- Une application

p-sommante est a fortiori

q-sommante

nq (u) " np (u) • Demonstration. Soit

e = (en)nelN

une suite scalairement

a= (an)n EN une suite reelle, est scalairement

r

lIall r "1

e

eP , done au(e) est

tP

,

t

q

1

= p

d'elements de 1

alors

q

E

ae

C.Q.F.D.

u(e)

est

eq

(anen)nEIN

et en outre

llau(e) II p "np (u)lIaell*" rrp (u)lIell*q • Hais, ceci etant vrai pour toute p norme "1 • on en deduit que

. Soit

• et que

lIu(e) II q

a E

"np (u) lIell*q

er de ,

67 Consequence. Pour toute

u, il existe un

p

diagonale est

tel que

u

soit

donne quelconque, pourvu qu'il soit

l' 2..-.. eP

p-sommante, donc

a = Ca) nne ....

0\.1

est dans

T

q-sommante pour

q

F

et

Par exemple, l'application

eP

mais non dans

E

et

ver des cas analogues 0\.1 la coupure a lieu pour un et

q > p

1

pour

p , mais ne l'est pas pour

Si l'on se permet de considerer aussi des

E

q-sommante pour

q < P • On connait des exemples pour lesquels la coupure a lieu

ne Ie soit pas pour pour un

p

F

q

< p,

q < P •

quasi-Banach, on peut trou0 < P < 1 • Mais, pour

donne,

Banach, on n'en connatt pas et Ie probleme reste ouvert ; dans tous les cas

connus , si

u

est

C1 - E)-sommante,

Les applications

E > 0 , elle est

q-sommante pour tout

q> 0

p-sommantes ont ete systematiquement etudiees par PIETSCH.

Voici Ie theoreme fondamental : THEOREME DE PIETSCH C2.2).- Soit E dans un Banach

u

une application lineaire continue d'un Banach

F. Pour qu'elle soit

p-sommante,

su£fit qu'il existe une application lineaire continue LCIlCZ,V), lIuCx) II

"

Z

espace topologique,

IIvCx) II

on peut supposer que vCx)

Z

x e E

; dans ce cas,

est la boule unite de

est l'element de

v

de

+'"', il faut et il E dans un espace

V probabilite de Radon sur

pour tout

LPCZ,V)

0 < P
0 • On Le muni t de la topologie de la conver-gence en pr-obabi Li.te

un systeme fondamental de voisinages de

0

j

pour cette topologie est forme des ensem-

bies

!f(W) I > 6}

e}

74 pour

E, 6 > 0 • Alors

;(1:)

(lila convergence en probabilite implique la convergence en Loi "};

f

est une application continue de

Alors une fonction aleatoire scalaire , est une application de

f( t,

T ,

seulement une

elements de

T,

(r(t,) , f(t

a

mesurables de

appartienne

.)

dans

qu'on appelle loi de t, , t

2

, ••• , t

JI!l ;

2)

t"

t

2

(f(t,) , ••• , f(t

(a'

, ••• , t

n

de fonctions. Une version

n))

sont

est une

d'applications

n 110-

elle defini t donc une probabili te image sur

T , mais relativement tout sys teme

f(t)

f(t) • Si

n))

, ou loi marginale de

• On di t que deux fonctions aleatoires

n

t E T,

'£ sur T x a , telle que, pour tout

la classe de , ••• , f(t

T , relative

; pour tout

de la fonction aleatoire est une fonction E

sur un ensemble

T dans

est une variable aleatoire,

t

f

dans

f

relative

f , f' , sur Le meme ensemble

que lconques, sont Lsonomes , si, pour

' d'un nombre fini d'elements de

T, leurs lois mar-

ginales sont les memes. On remplacera souvent l'une par l'autre en theorie des pro­ babilites. On definit alors les classes d'isonomie de fonctions aleatoires (qui sont des classes d'equivalence pour l'isonomie, donc ne sont pas des ensembles). Si

T

est un espace topologique, un espace vectoriel, un espace vectoriel

topologique, la fonction aleatoire nue, si

f: T

w EO,

sera dite continue, lineaire, lineaire conti-

a cette pr­opr i e te , Une version

-+

(presque

f

'£ sera dite p s s ,

continue, lineaire, lineaire continue, si, pour

1(. ,w)

tout

est continue, lineaire, lineaire continue. En general une fonc­

tion aleatoire continue n'a pas de version p.s. continue, et cette prietes presque

de pro­

est Ie probleme essentiel des probabilites.

PROPOSITION (3.2).­ II existe une correspondance bijective entre les probabilites cylindriques sur

E

et les classes d'isonomie de fonctions aleatoires lineaires

75

sur

E' • Si

A est une probabilite cylindrique,

fA

de fonctions aleatoires pour laquelle, pour

, ... ,

sur marginale de sur

E',

'

Af

f

E' , la probabili te

E

, ... ,

;

fA

est l'unique classe d'isonomie

If? ,

: E ....

soH la loi

est-une fonction aleatoire lineaire

est l'unique probabilite cylindrique sur

E

ayant la

propriete.

Ane qui trotte. Admis. Pour que la classe d'isonomie associee

a

A contienne une fonction aleatoire,

ayant une version presque sUrement lineaire continue sur suffit que

a(E,E')

A soit de Radon sur

en question est definie justement par

dans ce cas, la fonction aleatoire

=E

0

a(E',E) , il faut et il

,

=A,

avec la version f

de

f f

§ 4. L'ordre, Ie type, les applications radonifiantes. Soit

E un Banach. Une probabilite de Radon sur

si la fonction norme est de puissance

E

est dite d'ordre

p> 0 ,

p-ieme integrable ; on pose 1

II Allp Si

IIxll P dA(X»P •

E est seulement un evt,

B de

A sera dite d'ordre

p, s'il existe une partie bornee

E , equilibree fermee, dont la jauge (qui vaut

toriel

E engendre par B) est de puissance B

A soit portee par

p-d eme integrable (ce qui implique que

E Mais nous aurons besoin d'etendre B).

bilite de Radon sur

E

sera dite d'ordre

Une probabili te cylindrique

A sur

E'

dans

• Si

a

p

= 0 ; toute proba-

0 E est di te de type

pour toute (ou pour une) fonction aleatoire associ.ee continue de

en dehors de l'espace vec-

f

E est un Banach, et

E'

....

p, 0

S

P

S

+

si,

fest

p> 0 , on posera

76 1

+..

11>..11*= p Et alors

>..

est de type

Soient E

dans

E , F

F • Si

>..

F

(u(>"))v = >"v

0

11>..11* < + ...

p, si et seulement si

des evt,

u(>..)

u

P

une application lineaire faiblement continue de

F

sur

; si, en effet,

E, elle a une probabilite

vest une application lineaire

dans un espace vectoriel de dimension finie, on pourra poser u • On dira que

probabilite cylindrique

>..

est

u

sur

E

bien evidemment E, et

p-radonifiante,

de type

Supposons, en particulier, que

ments de

ItIPd>"S(t))p.

est une probabilite cylindrique sur

cylindrique image continue de

(J

Sup

seE, II sII s 1 - ..

-

>..

p,

u(>..)

Considerons la probabilite

E

1:: c n

p > 0 ;

Banach et

> 0, de

1.

somme

• Alors on a exactement

1

n

p.

e = (e) n ne IN une suite d'ele-

une suite arbitraire de nombres

xe

+ .. , si, pour toute

est de Radon d'ordre

soit de Radon sur

11>..11*p s: 11>..11 p • Soit en particulier (cn)neN

p

0

(c p e ) n n

II xe \I p =

lIell p , et

on se doute donc que les applications

II>..e 11*p = Ilell*p

radonifiantes dans les Banach sont intimement liees aux applications En particulier, toute application effet, soit

e

p-radonifiante est a fortiori

eP

une suite scalairement

probabilite de Radon de type Ilu(>.. ) II < + .. , donc e p

u(e)

p, 10nc est

eP

• Alors

u(\e)

, et

u

II >..e 11*p


..

sur

p > 0 , bien qu'on puisse etudier Ie cas E

est dite de type

p

tres approxima-

ble, si elle est limite cylindrique d'un filtre de probabilites de Radon

>..

J

• com-

77

binaisons finies de mesures de Dirac, pour lesquelles inferieure des Alors

A possibles se note

de type ment

p

J

u(:\)

est de Radon d'ordre

continue de

tres approximable, et

E dans

p> 0 •

=

des Banach,

de l'exemple ci-dessus

II ell *p • u

une application

F. Les proprietes suivantes sont equivalentes :

est

2)

est tres approximativement

p-sornmante. p-radonifiante de

E dans

.

a(F",F')

M tel que, pour toute probabilite de Radon

3) I l existe un

A,

p. "Tres approximative-

A e

II Ae 11*p ta = II A II* ep E , F

1) u u

F, est dite

p-radonifiante, mais qui

entra1ne evidemment " p-sommante ", car la probabilite

THt:OREME (4.1).- SoH

A constante. La borne

p-radonifiante si, pour toute probabilite cylindrique

tr-e s approximable,

p

:!:

E dans un Banach

p-radonifiante" est une propriete moins forte que

est de type

p

; bien evidemment

u, application lineaire continue d'un Banach

tres approximativement

IILII*

A sur

E

,

combinai-

son finie de mesures de Dirac, on ait lIu(A) IIp

:s;

Mil AII* • p

M verifiant cette inegalite est

Le plus petit nombre

A de type

bilite cylindrique

p

Sans introduire la notion de mais analogues,

p

=

rr (u) , et pour toute probap

tres approximable, _on a

lIu(A) II

p

:!:

Mil AI!*ta • p

O-sornmante, on a des resultats, plus compliques

0 •

Demonstration. 2 implique 1, nous l'avons deja vu. Ensuite 3 est exactement, par la correspondance ci-dessus entre Ilu(e) II

p

:s;

e

et

A l'inegalite des applications e,

Mllel!* , done 1 implique 3. II reste a montrer que 3 implique 2. SoH done p

A une probabilite cylindrique de type de

A. J

p-sornmantes,

de Radon

a

support fini, avec

p

tres approximable sur

II A.11 * J

p

:!:

A • On a done

E • Elle est limite

lIu(L) II J

P

:s;

HA • Et

78

U(A.) convergent cYlindriquement vers U(A) •

les

J

L'ensemble

II II p

lIM

des probabilites de Radon

sur

est trivialement Perrne dans I' espace p(X)

X

= a(F',F) qui verifient

des probab i Li tes sur

X

(muni de la topologie etroite) ; mais il n'est pas a priori £erme dans l'espace

p(X)

des probabilites cylindriques (muni de la topologie cylindrique). Si toute£ois v

nous montrons que .M. est compact dans P(X) , il Le sera a fortiori dans p(X) moins fin, donc ferme, et on saura que

U(A) est de Radon d'ordre p sur a(F',F) ,

ce qui donnera Ie resultat. Or il existe un theoreme connu de PROKHOROV qui donne une condi tion suffisante pour qu 'un ensemble espace topologique pour tout

£

X soit relativement compact (ici .M. est £erme) : c'est que,

> 0 , il existe un compact K de

1 - £ • D'apres la relation existe une boule boule

.H. de probabili tes de Radon sur un

B"

de

F"

B" est compacte dans

telle que

p

\

X tel que, pour toute

sAM, on voit que, pour

IJ.( CBII)

S

£

ou

E

donne, il

£

1 -

J( ,

£

;

or la

a(F",F') , C.O.F.D.

Reroarque.- On en deduit un theoreme de PIETSCH (2.2) pour les applications radoni£iantes. Le theoreme a ete etendu

a

p

=0

p-

par SUNYACH.

Elimination de la condition d'approximation. PROPOSITION (4.2).- Dans Ie theoreme (4.1), on peut supprimer "tres approxirna:tivement" dans la condition 2, dans les deux cas suivants : E a la propriete d'approximation metrique suivante : l'application identique

a) de

E'

de

a(E' ,E) b)

est limite d'applications lineaires de rang £ini, de norme

p:! 1

dans

E'

1 , continues

79 Demonstration. Dans Ie cas a, on montre que toute probabilite cylindrique de type type

p

tres approximable, avec

diquee pour

Ilxll*ta p

=

p est de

IIxll* • La pr-opri.ete d'approximation inp

E est un peu plus forte que celIe de Banach ; elle est verifiee dans

tous les cas usuels. Dans Ie cas b, on utili sera la factorisation de PIETSCH (corollaire 1 du theoreme (2.2)) : m signaler, L radonifiante de

a la propriete d'approximation metrique que nous venons de LP

est

E dans

Remplacementde

p-sommante, d'ou lion deduira aussitOt que a(s",S')

a(F",F')

I

donc

u

de

E dans

u1

est

p-

a(F",F') •

F.

PROPOSITION (4.3).- Dans l'enonce du theoreme (4.1), on peut remplacer

a(F",F')

F , dans les cas suivants a)

F

est reflexif

b)

1 < P < +m (IWAPIEN). Demonstration. Soit si

X une probabilite cylindrique de type Fest reflexif,

u(X)

p

tres approximable sur

est de Radon d'ordre

p

theoreme de PHILLIPS dit que les probabilites de Radon sur

sur

E

a(F,F') • Mais un

F ou

a(F,F')

sont les

m@mes (1). Soit maintenant cedente : corrone u1

est

< P < + m • On utilise PIETSCH comme dans La proposi tion prem est reflexif, j : L LP est p-radonifiante, donc

p-radonifiante de

E dans

S, donc

u

de

E dans

F •

(1) Voir Seminaire Schwartz, Ecole Poly technique, 1969/70, page XI,4.

80 PROPOSITION (4.4).- Une application q-radonifiante pour

q

p-radonifiante de

"radonifiante" et

radonifiante",

(2.1) ;

le cas

a(F",F') ,et p > 0 , ce

a ete demontre par KWAPIEN ; Ie passage

p-nucleaire

gauche est

p-radonifiante, si

< 1 •

p

Cela r-e sut te de la prop. (2.4) pour

1 < P < '!-oo, d'aprh (4.2) et (4.3)

Remarque.- Comme nous l'avons dit

les

p< 1 •

autres cas sont plus compliques, notamment

la consequence de la proposition

tous les cas connus, des qu'une application est elle est

est a fortiori

est plus complique, nous l'admettrons.

F

O-radonifiante si

1 ,

=0

p

PROPOSITION (4.5).- Une application p

F

p •

S'il Y avait "tres serait la proposition

E dans

(2.1),

p-radonifiante pour un

p

dans

< 1 ,

O-radonifiante. C'est sans doute un theoreme !

§ 5. Les injections radonifiantes dans les espaces LPl oc (Rn , dx) •

rf

On definit sur reel)

un oper-at eur

Da, comme suit. Si

r

a

de derivation d'ordre "fractionnaire" (i.e.

est la distribution dont l'image de Fourier est

a

, et si

(1 +

est une fonction

sinage de l'origine, on posera Da +

et

rf,

l!:

au voi-

On verifie alors aisement que C'"

Soit alors

W un espace de distri-

ewe lI' , avec des injections continues, et tel que la convo-

lution avec une mesure Par exemple,

support compact, egale

Dar

different d 'une fonction

butions sur

l'espace

C'"

support compact opere continuement de

W = Lioc ' 1

S;

P

S;

+00, ou l'espace

M des mesures de Radon sur

distributions dont la derivee d'ordre

it

dans

C des fonctions continues, ou

a Rn• On appellera alors W

l'espace des

a est dans W. On dira que T converge

81

vers

0

dans

wa ,

si

T converge vers

0

dans

et si

DaT

converge vers

0

dans W • Toutes les bonnes proprietes qu'on souhaite sont verifiees entre ces espaHa loc

ces. Les espaces de Sobolev L'espace

ne sont autres que les

(L2 )a. loc

n'est malheureusement pas compact, mais il s'en faut de peu ;

une adaptation facile du corollaire 1 de PIETSCH (2.2), compte tenu des theoremes (4.1), (4.2), (4.3), dit alors que l'injection canonique de c ou LCDI oc dans est

p-radonifiante, pour

(5.1).- Soient

p

1 • Alors

:s: a , b :s: + CD. Soi t

1 :s: p :s: + CD • Alors

(La )a loc

a - 13 > (_1 _ -b1 )+ ,et I' injection correspondante est 's1lrement -n-a

si si

nap

C

(Lb )13 loc

p-radonifiante

b

Demonstration. L'injection resulte des inegalites de Sobolev. Ensuite, supposons qu'il existe un

reel tel que

y

(Lb

loc

)13

->

dans b (L

; alors, par

que l ' l' n'J' ec t l"on LCD loc

DY opere de

LP loc si

a:

"Loc

(Lb )13 I OC

(LaIOC)a

es t b"len

+

q-

'

on en deduira

" p-rad onlOf'lan t e, pUlsque

I 'est. Or ceci se produit sur-emerrt si

13 >

)13

a-n Y> -a

t)+ •

Application au mouvement brownien. Soit

E un espace hilbertien. Les quotients

@tre remplaces par les sous-espaces la surjection canonique GO

->

EIG

->

ElF de dimension finie peuvent

FO de dimension finie, et alors, si

GC F ,

ElF peut se remplacer par la projection orthogonale

FO • On peut donc definir une probabilite cylindrique sur

E comme un sys-

teme de probabilites de Radon sur les sous-espaces vectoriels de dimension finie,

82

coherent pour les projections orthogonales. La probabilite de Gauss sur un espace 2 euclidien H de dimension finie n est par definition (_1 exp( _ II x 11 ) dx ;

-t

,j2TT

si

FO

GO

,

est la probabilite de Gauss sur Gauss

2

la projection orthogonale de la probabilite de Gauss de F

GO

sur

pO

O • On appelle donc probabilite cylindrique de

E le systeme coherent des probabilites de

V sur un espace hilbertien reel

Gauss sur tous les sous-espaces de dimension finie. Ce n'est jamais une probabilite

E est infinie. Si

de Radon si la dimension de sur

E

E' , la probabilite associee

R n'est autre que la probabilite de Gauss sur R de

II II , c .-a-

par-ame tre

II

d. l'image de la probabilite de Gauss normale par l'homothetie de rapport Donc

V

est de type

pour tout

p

fini

p

O!:

o ,et II VII *

=

P

Considerons en particulier la probabilite Soit

J

Jf(x) 1 'image

l'espace

l'operation primitive, qui f(t) dt • On voit que

o

J(V)

J

f

E

J

de Gauss sur associe la fonction L2

est continue de

(L2

est une probabilite cylindrique sur

1

L

2

(R,

dx) •

Jf , definie par

(L 2 )1. Alors 1 oc

dans

1 oc

2

)1 , donc a fortiori sur

C des fonctions continues. On peut lui associer une fonction aleatoire

lineaire sur le dual en posant

( L2

)-1 , soit

f , donc une fonction aleatoire

comp

rex)

tre alors sans peine que de

a

L2

(_1_

t

- ItiP e 2 d t) P •

= f(6(x)) ,car 6(x) £(0)

=0

R+, les variables aleatoires

, et que, si £(t

1)

, £(t

gaussiennes Lndependant es , de parametres

2)

(L;omp)-1

E

0

t1

- £(t t

2

1) - t

t

= «Lioc)1), •

2

•••

, ••• , £(t 1

£

, ••• ,

t n)

J tn

sur

R demon-

On

sont des points

n

- £{t

r

n_,)

n-1

, sont £

est

la fonction aleatoire du mouvement brownien. THEOREME (5.2).- La fonction aleatoire du mouvement brownien admet une version p.s. continue et

de tout ordre < 1/2 •

83

Demonstration. Cela revient

montrer que l'image de

, de type

p

pour tout

p

J(Y) , probabilite cylindrique sur

fini, par l'injection de

dans

ou

< 1/2 , est de Radon. Or il suffit d'appliquer la proposition (5.1) : on

, doit avoir

a>

1 -

ou

+

a
0

1

-CD

p

de Gauss,

si et seulement si

THEOREME DE DUALITE (6.1).- Soient

de co type

0 , est de co type

X une probabilite cylindrique, on peut poser, pour

X est de co type

continue de

sur un Hilbert reel

y

est la loi de Gauss de parametre

*lIxll p et

f: E'

E, F des Banach,

u

une application lineaire

E dans F. S'il existe une probabilite cylindrique y p , dont l'image par

tu

est de Radon d'ordre

p

sur

sur

a(F',F) ,

aCE' ,E) ,

u

est

84

tres approximativement

p-radonifiante de

E dans

(f

(FII ,F') , et

C'est un cas particulier d'un theoreme beaucoup plus general, ou des evt quelconques, et ou les indices

p

E ,F

sont

sont remplaces par des fonctions de majo-

ration presque quelconques. Pour

E ,F

Banach et

0

< p
1

I

; donc

E @d

p

F

0d

p

Fest

ce dernier est Ie produit tensoriel de

(avec une norme equivalente)

2



c.-a-d.

E

e'stE

l'equivalence

F , avec une norme equivalente. De E' @g

F • Alors l'application canonique de

F

dans

,

I

est

P

F ... :'(E;F) , et les operateurs

Hilbert-Schmidt ; et de

les

Remarque.- Cela cesse

vrai pour

p-nucleaires

gauche sont exactement les

p-nucleaires a droite. p

p = 1 , les

1 : pour

p-nucleaires sont

les nucleaires, et non les Hilbert-Schmidt. Un etre jeune et encore plein d'illusions aurait pu croire que, si pact de valeurs propres est

E est un Hilbert, et si A

n

est un operateur normal com-

(chacune comptee avec son ordre de multiplicite),

p-nucLeai.r-e si et seulement si

mais pas en general, puisque, pour est de Hilbert-Schmidt.

u

I:

n

p

IAn I

p> 1

I

< U

+ CD

est

c' est vrai pour

p = 1

ou

u 2

p-nucleaire si et seulement s'il

87

§ 8. Exemples d'applications du theoreme de dualite. Exemple 1.- Sur

canonique de

>

a-

radonifiante, d'apres (5.1), des que

n

(Lioc)a

n'est pas compact, et supprimons tous les cylindrique de Gauss sur dans

dans

est

p-

1 + - • Oublions, pour simplifier, que p 2

loc p

et

comp. Alors la probabilite

pour tout

fini ; donc son image

p

est de Radon. Mais la probabilite cylindrique de Gauss est aussi de co-

type

p

pour tout

p, donc de cotype

0, et nous voyons que son image est de Radon;

Ie theorerne de dualite dira, par transposition, que l'injection de (L 2)a

est

dans

o-radonifiante. En rempla9ant la probabilite cylindrique de Gauss par

celles qui sont associees aux processus stables de Paul LEVY, on en deduit, par un calcul raisonnable : THtOREKE (8.1).- Soient

(L

b loc

a n

est

a > Max(1

1

a, b

O-radonifiante, donc _

b

,

2

,

a

+"'.

L'injection canonique de

p-radonifiante pour tout

p

dans

£ini, des que



Le problerne reste ouvert de caracteriser les applications dans

,a

(La loci

p-radonifiantes de

; comme il y a 5 parametres, cela promet des rejouissances.

Dans certains cas, Ie theoreme (5.1) donne un meilleur resultat que (8.1) ; dans d'autres cas, c'est Ie contraire. Pour les

o-radonifiantes, je ne serais pas etonne

que (8.1) soit proche du meilleur resultat. Exemple 2.- Par Ie theoreme de dualite, j'ai pu

ea'

nales

eb

les applications diago-

a'

conjugue de

dans l'espace de suites

a, c'est plus simple pour Ie resultat) :

88

ea '

THEOREME (8.2).avec

r a

= Min(a,b)

=b
2>b ,ou

r

n

Q-radonifiante, sf et seulement si

a e

cas s14ivpnts :

1alb n

(1 + Ilog _1-

I n

la

I)
0

1

yew n G'

• Since there are only finitely

many non-conjugate Cartan subgroups in G , there exists a constant

c

that

for all

x

E

W n G'

n

THEOREM 8.- (char x

1-+

ID(X) 1- t

and all



2

> 0

such

T::P: 1

= 0). There exists

> 0

£

such that the function

is locally summable with respect to the Haar measure on G •

First of all, the proof is reduced to the case of semisimple groups. Let be a Cartan subgroup of

G • Let

dx ,dy

denote the Haar measures on

'f be the normalizer of r a finite group with [Vir] elements.

respectively. Let

LEMMA 4.- Let

dX

be the invariant measure on

in G and deFine

G = G/r

Vir

such that

G and

r r

=

'f/r. Vir is

dx

dxdy. Then

By means of this Lemma the proof of Theorem 8 is reduced to

r

LEMMA 5.- Let Y

1-+

ID(y)

r

£

be a Cartan subgroup of is locally summable on

G • There exists

g •

>0

such that

r.

This is proved, by going over to the Lie algebra of dimension of

£

r,

with induction on the

103

By Theorem 8, the fUnction

x ..... is locally summable on

G •

Lebesgue's Theorem we have now

By

is locally summable on

(i)

F n

(ii)

e (f) rr

=

I

lim

T ...... G

G ,

=I

fey) eT(y)dy

G

f(y)F (y)dy • rr

§ 7. Some consequences. We assume

char

n =0

G be as defined in § 1. A Cartan subgroup

• Let

r/z

G is called elliptic if

r

of

is compact. Such subgroups exist (cf. [6], § 15).

The Selberg principle. Let

r

be any Cartan subgroup of

G. Let

e

be a

supercusp form. Then

tv

o unless

r

E

r')

is elliptic.

The proof is easy. Let

of

B ••• ,B be a maximal set of non-conjugate elliptic Cartan subgroups 1, r G. As usual, put G = (B!)G (1 SiS r) • Define B. 1 1

G

e

U

1 sis; r

G

Bi

Then

G is an open subset of G • We call it the elliptic set. We normalize the e Haar measures d.b* on B./Z in such a way that

r

'l3./Z 1

1

1.

d.b*

(1 s i s r) .

1

Notice that in the real case be larger than 1 WE

put

r

as already the group

°E(G) , denote by

8

w

is at most

the character of

ID(b)

e (b) W

1 • In the

p-adic case

G '" GL(2) shows, Where r

w. Fix X (b

E

E

Bi

Z.

For

r

=3

• For

WE

°E(G,x)

1 sis; r) .

can

104 THEOREM 9 (cf. [4(a)], Corollary' of Lemma 81 and [5], § 15).- Let Then \'

L. 1 SiSr

[WB

. 1

r1 i

/z

t

w1 '

B (b) t ·

1

W2 '

W1 ,W2EOE(G,X.).

B (b)d.b* ·

1

1

if

W

1

= W2

The proof of the orthogonality relations rests upon Theorem 5, the Selberg principle and Lemma 4. COROLLARY.- Fix X. E Z and let

e where

C

c19

w1

+ ••• + c

are complex numbers and

i

e

n W n

••• 'W

n

E °E(G,X) • If

e

o

on

G e

then

§ 8. A conjecture. If one tries to prove the results of [4(a)], Part II, for

p-adic groups, one

is naturally lead to the following problem. It also appears in Harish-Chandra's theory of Eisenstein integrals [4(b)]. Let

V be a finite-dimensional complex Hilbert space and let

representation of

K

(given by Bruhat-Tits) on

algebra of the mappings

Let

(P,A)

G

be any cuspidal pair in

End(V)

G,

V • Denote by

H(T)

T be a unitary the convolution

with compact support, satisfying

P

MN

the corresponding Levi decomposition.

Put

Vp

= subspace

v E V such that

T(n)v

=v

be the orthogonal projection of

V on

Vp

of

for all

n E N

nK •

• Put

(m

E

K

n M)

T may be regarded as a representation of K n M on Vp and H der the algebra H(TM) • Define Ap as in § 5. For E H(T) , put

Then

(m

E M)



90

we can consi-

105

Then

- E - P

:

$(P)

p:it 1

and

H(TH)

me M • Moreover

is actually a homomorphism of

Conjecture (problem). exist

for all

P

H(T )

into

• The mapping

E

H(T ) • M

is a finite right-module over

H

l1'1".' ,c¥p E H (T ) H

L

$(P)

C¥i

, i.e. there

such that

* IJop(H(T»



It is obviouly enough to state the conjecture for standard parabolic pairs with respect to some mincuspidal pair char 0

= O.

(P,A). Satalce has proved the conjecture in case o

0

G is simply connected,

minimal. In this case H(T H) [9], ch , II).

T

= identity

representation of

is a free module of finite rank over

I

and

P (cf.

is

106

REFERENCES [1]

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[7J

p-

II, Math. Zeitschrift, vol. 89 (1965), p. 250-272.

F. I. MAUTNER - Spherical functions over

p-adic fields II, Amer. J. Math.,

vol. 86 (1964), p, 171-200. [8J

P. J. SALLY Jr. and J. A. SHALIKA - Characters of the discrete series of representations of

SL(2)

over a local field, Proc. Nat. Ac. Sci. U.S.A., vol.

61 (1968), p, 1231-1237. [9J

I. SATAIE - Theory of spherical functions on reductive algebraic groups over p-adic field, Publ. Math. I.H.E.S., vol. 18 (1963), p. 5-70.

[10J

F. BRUHAT et J. TITS - Groupes algebriques simples sur un corps local, Proc. Conf. Local fields (Driebergen, 1966), Springer, Berlin, 1967, p. 23-36.

Seminaire BOURBAKI 23e annee, 1970/71, nO 388

Fevrier 1971

PROBLEMES MATHEMATIQUES DE LA THEORIE QUANTIQUE DES CHAMPS par Pierre CARTIER

§ 1. Introduction et historique L'equation d'onde relativiste d'un meson de masse

a

m et

spin 0

est due

Klein-Gordon et s'ecrit sous la forme

o •

(1 )

Nous employons un systeme d'unites dans lequel la vitesse de la lumiere et la constante de Planck

sont egales

; on note

les coordonnees dans l'espace-temps et l'on pose

t

x

= h/2TT

h

= (x 1,x2,x3)

, dx

= dx1dx2dx3

densite lagrangienne

et

A

=

+

a.

=

a/ax. ,

Si l'on introduit la

+ 0;

par 3

(2)

c

H

=

I

i

(a .c:p)

2

2 2

- m

],

=1

on peut ecrire l'equation (1) sous la forme d'Euler-Lagrange 3

I

aj

( 6

correspondant au principe variationnel 6

J

=0 •

j=O Selon Ie schema usuel du calcul des variations, on introduit alors Ie champ conjugue

R (3)

TT de -

c:p

a

et la densite hamiltonienne

,d'ou

TT

=

H TT2

par

TT

=

6f, 6(ooc:p)

et

et 3

I

+ i

(a.c:p)

2

2 2

+ m

] •

=1

Les £ondateurs de la Mecanique Quantique (Dirac, Pauli, Jordan) ont montre comment tralter heuristiquement un champ de mesons ; par extension de la methode

1.08

d'Heisenberg pour la quantification des particules, on postule que les valeurs du champ

t)

et

n(x, t)

sont des operateurs dans un espace de Hilbert

satisfaisant aux relations de commutation canoniques (a temps fixe) :

(4)

, t) ,

o ,

, t)] = [n(x, t) , n(x' , t)] i6(x - x ") •

t) , n(x' , t)]

La presence de la "fonction" de Dirac dans ces equations suggere que sont des distributions

a

= J n(x,

t)v(x) dx

I(u)

=J

, t)u(x) dx

pour des fonctions "tests"

plus, si l'on definit formellement l'hamiltonien

J'It(x,

t) dx

n

valeurs operat6rielles et que seules ont un sens les

"moyennes" de champs de la forme n(v)

et

et

u

et v

convenab Les , De

comme l'operateur

H

o

, on dedui t formellement de (4) les equations d'evolution sous la

forme

( 5)

[n, Ho ]

in

(on note par un point la derivee par rapport au temps). Ce qui precede definit un "champ libre" de mesons; on introduit une interaction entre les mesons par un terme supplementaire dans l'equation (1) Ie cas que nous considererons dans la suite est l'equation

o

(6)

g > 0 •

avec

g Dans la discussion pr-eceden te , i l convient d'ajouter Le terme --

a 1e ; l'operateur hamiltonien est alors 4 tonien d' interaction Hi = g cp(x , t)4 dx •

et

1

J

4

4

H

= Ho

+

H. l.

a

avec l'hamil-

La difficulte dans l'interpretation de ces calculs, que tous les de Mecanique Quantique recopient, provient des carres dans dans l'equation (6) et de

dans

H.l.

H mais surtout o'

; il est bien connu

peut pas en general multiplier des distributions. La theorie du champ libre a

109

ete mise au point mathematiquement par Cook [1] au moyen des algebres tensorielles

un espace de Hilbert; elle a ete ensuite considerablement appro-

fondie par 1. Segal [8]

a

qui l'on doit la "representation d'onde" et Ie lien

avec les processus gaussiens. On doit aussi rale des puissances

a

Segal [9] une definition gene-

a

introdui tes par Wick. Griice

tous ces

travaux, il est maintenant possible de definir en toute rigueur l'hamiltonien comme un operateur auto-adjoint, et l'hamiltonien d'interaction comme une forme bilineaire sur un domaine dense, donc aussi

H

=

Ho + Hi

Le premier resultat vraiment profond de la theorie est dfi

a

Nelson [7]

H. l.

comme forme bilineaire.

rempla9ant l'espace euclidien montre que

a

3

dimensions par un tore

une dimension, il

H est borne inferieurement, ce qui permet de lui trouver un prolon-

gement auto-adjoint par la methode de Friederichs. esquisse une methode pour passer du tore

a

a

a une

1. Segal [10] a ensuite

dimension

a

l'espace euclidien

une dimension, par la consideration de groupes d'automorphismes de

C*-

algebres. Cette methode, combinee avec des majorations d'un type nouveau pour les

auto-adjoints, a permis

a

J. Glimm et A. Jaffe

(cL [2,3,4]) d'obtenir dernf er-ement une grande quen t i t e de resultats rigoureux sur l'equation et

2

2

2

3

0tcp(x,t) -oxcp(x,t) + m cp(x,t) + g: cp(x,t) :

avec m> 0

g> 0 • Ils traitent aussi le cas des interactions de Yukawa dans l'espace-

temps de dimension

2, cas notablement plus difficile [5].

Dans le reste de cet expose, nous examinerons

a

l'usage du lecteur mathe-

maticien les champs libres, et nous indiquerons Ie principe de la methode recente de Segal [11] pour definir l'hamiltonien dimension

2

H pour l'espace-temps de

(cf. aussi [6]). Cette methode nous semble assez stable dans une

theorie tres mouvante, aux progres tres rapides.

110

§ 2. Resultats generaux.de Mecanique quantique 2.1.

Glossaire de Mecanique quantique.

a

Dans tout modele quantique, on met

la base de la theorie un espace de

Hilbert complexe

un vecteur d'etat est un element de norme

et deux tels vecteurs

a

et

existe un nombre complexe

a'

definissent Ie m@me etat si et seulement s'il

A de module

est un projecteur orthogonal dans variable quanti que Sur

X

a

(M,

a'

= A.a

• Un evenement

un espace mesurable ; une

M e$t definie par une mesure spectrale

c 'est-a-dire une application de

semble des evenements satisfaisant est une suite d 'elements de

tel que Soi t

valeurs dans

M a valeurs dans

de

a

l'axiome suivant : si ,de reunion A"j M deux a deux disjoints les

dans 1 , en-

,A2 , ••• , An ' •••

CD

sont deux a deux orthogonaux et l'on a

EX(A)

=

L:

Ex(A • Soit n)

a

un vec-

n=1

teur d'etat; on lui associe une mesure de probabilite ma,x(A) trouver

=

ma,X

sur

par

IIExCA).aIl2 ; cette quantite s'interprete comme la probabilite de

X dans

A quand Ie systeme est dans l'etat defini par

a.

Les deux cas les plus frequents sent les suivants : a)

M est l'ensemble

liennes de

R des nombres reels et

R ; une mesure spectrale sur

operateur auto-adjoint bien determine dans variable quanti que reelle

a

M l'ensemble des parties bore-

Rest la mesure spectrale d'un On peut donc identifier une

un operateur auto-adjoint, borne ou non.

b) Plus generalement, une variable quantique dans l'espace euclidien definie par une suite commutant deux

a

X

=

(X , ••• ,X d) 1

d R

est

d'operateurs auto-adjoints dans

deux (au sens fort: les projecteurs spectraux commutent).

111

Soit l'algebre

a

X une variable quanti que

a

valeurs dans

(M,!!)

et soi t

LCD (M , !!)

involution des fonctions complexes mesurables et bornees sur

(M,!!) • Il existe un homomorphisme lution des operateurs bornes dans l'indicatrice

cpX

de

LCD (M '!!)

K, et un seul, qui transforme en A EM. On ecrit

1 d'un ensemble A

f(X)

fest une fonction reelle mesurable sur

a

dans l' algebre

pour

invo-

Ex(A)

cpX(f)

; lorsque

non nece saai r­emerrt bor­nee ,

on peut encore definir l'operateur auto­adjoint

f(X)

(calcul fonctionnel).

2.2. Principe de Dirac. On

utilise souvent la version suivante du theoreme de decomposition spec­

trale. Soit tant deux

a

(X.). 1

1 E

I

deux. 11 existe alors une variable quantique

espace mesurable

(M, M) -

reelles sur tout i

E

une famille d'operateurs auto­adjoints dans ! ' comrnu-

et une famille

engendrant la tribu

I. Si!

(f.). 1

1 E

b)

il existeun vecteur d'etat

aucun sous­espace de Hilbert de

a

X. 1

f. (X)

=

pour

1

a

chaque

Xi

est commutative;

generateur au sens suivant : il n'existe

K distinct de

K qui contienne

a

et qui

Xi

c) i l existe une mesure 6"­finie IJ. sur ->

valeurs dans un

est separable, les conditions suivantes sont equivalentes :

l'algebre des operateurs bornes qui comrnutent

cp : !

a

de fonctions mesurables

M et telles que

a)

reduise chaque

I

X

L2(M ,1Jo)

tiplication par

et un isomorphisme d'espaces de Hilbert

qui transforme pour tout

et en particulier

E

I

l'operateur

Xi

en la mul­

f .• 1

Si ces conditions sont remplies, on dit que complete; alors

i

cp

transforme EX(A)

f(X)

X ou que la famille

(Xi)i

E

I

en l'operateur de multiplication par

en la multiplication par

generateur et prenons en particulier pour

IJ.

1

A•

Soit

a

un vecteur

la mesure de probabilite

ma,X

est f,

112

on peut normaliser

1 , d 'ou,

par

-1 ( f )

f(X).a

pour

f

dans

LCD(M,!!) • Dans les ouvrages de Physique, Ie resultat precedent est connu sous Ie nom de principe de Dirac : des variables quantiques sont simultanement observables si et seulement si elles commutent deux (X, X' ,X" , ••• )

a

deux; si l'on a une famille complete

de variables quantiques sdrnuLt anement; observables, on peut

r-epr e serrt er- les vecteurs d' etats comme des fonctions traditionnellement

a(x, x' ,x" , ••• )

(no tees

(x , x' ,x" ... [a) ) des valeurs prises par ces variables

quantiques. 2.3. Quantification d'un systeme mecanique. Considerons un systeme mecanique dont l'espace de configuration est un espace vectoriel reel Ie fibre cotangent

a

M de dimension finie. L'espace des phases associe est la variete

M, qu'on peut identifier

est l'espace vectoriel dual de par

(q, p)

pour

la dualite entre

M

a

M x N , OU

M et

N

N se designe

q eM, peN •

En Hecanique quantique, on introduit alors un espace de vecteurs d'etat

Q

K et deux variables quantiques

a

valeurs dans

M et

N , representant la position et Ie moment du systeme. Pour dans

N, on peut donc definir les oper ateur s auto-adjoints

et les oper-ateurs uni taires

i

(a , p)

et

P a

a

valeurs dans

dans (a, p)

M et et

(Q, b)

e i (Q , b) • On impose les relations

de commutation suivantes : a)

forme globale

(H.

Weyl)

e

i(a, p} i(Q , b) e

b

e

i(a, b ) i(Q , b ) i(a, p} e e

113

b)

forme infini tesimale (Heisenberg):

[(a, p) , (0 , b)]

= -i(a ,b)

(1) •

5i les relations de Weyl sont satisfaites, i1 existe un sous-espace dense D de

! , stable par les

oper-at eur-s

(a, p)

et

(0, b) , et tel que la restric-

D soit essentiellement auto-adjointe ; de

tion de chacun de ces operateurs

les relations d'Heisenberg sont satisfaites sur

La reciproque n'est

pas vraie sans hypothese supplementaire, bien que l'on puisse deduire forme11ement les relations de Weyl de celles d'Heisenberg. Dans les discussions rigoureuses, il convient done de

la forme de Weyl des relations de commuta-

tion. Faisons de sormaf s l'hypothese d'irreductibilite : i l n'existe aucun sou sespace de Hilbert de et

!:,

! , et redbtisant les

distinct de

oper-at eurs

(a, p)

(0. b) • Cette hypothese exclut toute srz-ucture interne des particules, et

en particulier Ie mesure dua1e sur

spin • Notons

une mesure de Haar sur

M et

la

N. D' apr-es Le theoreme de Stone - von Neumann, i1 existe deux

isomorphismes d'espaces de Hilbert

avec les proprietes suivantes : a)

transforme l'operateur

fonction

1

C )

f

dans

=

j

L = 1

on peut identifier aussi alors

q/j

adjoints et de meme

en la multiplication par

f

pour toute

L={M)

d Lorsque M = R d

(q, p )

f{Q)

0 est une suite

N

a

d R

(Q1 , ••• ,Od)

de sorte que d'operateurs auto-

P = CP1, ••• ,Pd) • Les relations de commutation prennent

alors la forme usuelle

o

114

b)

propriete analogue a a) pour

c)

soient

a

dans

!,

f

=

P et

g

=

alors

transformees de Fourier l'une de l'autre (on note

(7)

f(q)

=

De plus, module

d

f

et

g

sont

la dimension de M) :

-d/2 (2TT)

-i(q,p)

- d/2 (2TT)

Jg(p) .e . ( q, p )dp

et

sont definis a la multiplication pres par un scalaire de

l

g(p)

=

J f(q).e

dq •

1 •

La dynarnique quantique du systeme est decrite par la donnee de la position Q(t) et du moment pet) a chaque instant t

; pour tout t, ces variables quantiques

satisfont aux relations de commutation de Weyl, et l'on fait l'hypothese d'irreductibili te qui entraine que chacune des variables quantiques Q(t) et pet) est complete. Le caractere Ie plus original de la Mecanique quantique est que ne sont pas simultanement observables, non plus qu'en general pour

t i t ' • Nous supposerons Ie systeme stationnaire et que

sont des fonctions fortement continues de t. Posons P

= p(O)

Q(t) Q(t) Q(t)

et

Q

et et et

pet) Q(t') pet)

= Q(O)

en

utilisant Le rheor-eme de Stone - von Neumann cite plus haut et Le theoreme de Stone sur les groupes a un pararnetre d'operateurs unitaires, on demontre l'existence d'un operateur auto-adjoint

H , l'harniltonien du systeme, tel que

l'on ait

(8)

Q(t)

pet)

e i tH P e itH •

L'hamiltonien n'est defini qu'a une constante additive pres par ces conditions. Pour obtenir un resultat intrinseque, on peut introduire l'algebre rateurs bor-ne s dans de

!

et Le groupe a un parametr e d'automorphismes

A des opeV t

A par

(9)

Vt(A)

On interprete

Vt(A)

egale a

A pour

t

eitHAeitH. comme la valeur a l'instant

=0 •

t

de la variable quantique

115

2.4. L'oscillateur harmonique. Dans tous les exemples usuels de Mecanique quantique non relativiste, l'hamiltonien est de la forme

H = T(P) + V(O) • ou

tique definie positive sur

(energie cinetique) et

N

Test une forme quadraV une fonction sur

V est une

(potentiel). L'oscillateur harmonique est le systeme pour lequel forme quadrati que definie positive sur par

CPo

fonctions

a

decroissance rapide sur

Pour tout adjoint sur

a

dans

a

M. Nous identifierons

(theoreme de Stone - von Neumann), et nous noterons

S

l' espace des

M (espace de Schwartz).

M, l'operateur

(a, p)

est essentiellement auto.,.

c'est un operateur de derivation transformant

S

-iddtu(q+t.a)!t=o. Pour tout tiellement auto-adjoint dans

b

dans

S

N, l'operateur

u E S

(O,b)

en

est essen-

il agit par multiplication par la fonction

(q, b) • De plus, les operateurs auto-adjoints sur

M

(a, p) + (0, b)

et

H

sont essentiellement

S.

La theorie de l'oscillateur harmonique va etre resumee sous une forme qui se pretera aux generalisations ulterieures a)

Relations de commutation

neaire alternee

Pour tout

z = (a, b)

E = M

N

on definit une forme bili-

E x E par pour

(a,b')- (a',b) dans

E, on note

h(z)

z '" (a , b)

1 "oper-ateur-

et

z' = (a' , b') •

(a, p) + (0, b)

sur

on a alors [h(z) , h(z')]

(11 )

Gomme

h(z)

taire

W(z)

(12)

sur

'B( z , z ")

(10)

S

B

On pose

= -LB(z, z') •

est essentiellement auto-adjoint, on peut definir l'operateur unieih(z)

; les relations de Weyl prennent la forme

W(z).W(z,)

e iB(z,

z')!2 W( z + z ') •

116

b)

Equations

r-eeLl,e sur

: On note

Mx M

(,)v

la forme bilineaire

V(a) .. t (a ,a)V ' on

telle que

t de mander-e analogue

( ')T

sur N • 11 existe deux applications lineaires C de

C'

N dans M

de

(13 )

pour (14)

=

dans

M et

Q

C'.F

=

(C'b, b')

(a, Ca') b, b'

dans

N. L'equation d'evolution est alors - C.O

sous forme infinitesimale. Introduisons l'operateur (15)

Az

(C'b, -Ca)

on a alors les

(16) c)

A dans

pour

E par

z = (a, b)

d'evolution h(z)

Etat fondamental

h(Az)

Vt(W(z))

=

w(etAz) i.e. spectre discret) • On montre que l'hamiltonien H est diagonalisable Apres

ajustement de la constante additive arbitraire dans

H est positif et qu'il existe un vecteur annu Le par

N et

par les relations

(a, a')v a, a'

M dans

H. On a (avec une constante

H , on peut supposer que

Y

c > 0

(essentiellement unique) o convenable)

1

(17)

(C'C)

(ou

1 4

Yo (q)

c exp _ V«C'C)

a un sens car

4 s)

(q

E

M)

est un operateur symetrique positif dans

M

muni de la forme quadrati que V). On defini tune forme quadratique definie positive

0 sur E par

(18)

o(z)

=

1

1

V«c'c) -4 a) +T«CC,)4 b)

pour

z = (a, b) •

-!2

pour

z

On a alors (19 )

d) J

(Y IW(z)Y ) o 0

Structure complexe sur

exp E

I.)(Z)

dans

On demontre qu'il existe sur

et un seul qui satisfasse aux relations

E. E un operateur

117

(20)

B(Jz,Jz')

pour

z

et

z'

dans

Q(z)

B(z , JZ)

E comme

• On peut alors considerer

E

vectoriel complexe dans lequel definit sur

B(z, z ")

Jest la multiplication par

un espace

i . De plUS, on

E un produit scalaire hermitien defini positif caracterise par

les relations

Autrement dit,

B(z,z')

Q(z)

(zlz)

(21 )

Im(zlz') •

E est un espace de Hilbert complexe de dimension finie et

est un operateur auto-adjoint dans

iA

E ,

§ 3. Theorie quantique des champs 3.1. Le champ libre. L'analogie entre les formules heuristiques (3) et (4) et la theorie de l'oscillateur harmonique suggere la procedure suivante. Notons copies de l'espace de Schwartz R3 • On met

sur l'espace euclidien

(22)

des fonctions reelles

S uv

(u , v )

M et

N

(23)

par V(u)

On pose encore

E x E

(24)

= -H

decroissance rapide

dx V

sur

M

et

T

3

I

( i

=1

E=MeN

(o.u) 2 + m2u 2} dx 1

et l'on definit la forme bilineaire alternee

B

sur

par ( 1 0). d' ou

B(z, z ")

S(uv '

Cu

pour

- u'v) dx

Si l'on definit encore les operateurs (25)

N deux

N en dualite par la forme bilineaire

et l'on definit des formes quadratiques definies positives sur

a

M et

C et

C' C'v

z

=

(u , v)

et

z•

comme dans (13). on a v •

(u ' • v ") •

118

Soit

E*

l'espace des solutions reelles

(1) telles que la fonction L'application

t)

XI-+

......

0) ,

0))

E ; d'apres (25), elle transforme 0

de l'equation de Klein-Gordon

appartienne

a

est un isomorphisrne

en l'operateur

0

pour tout de

y

E*

t ,

sur

A sur E. Par ailleurs,

I 'equation de Klein-Gordon peut se resoudre par transformation de Fourier. En

X l'ensemble des vecteurs

effet, notons k

2_k.k

o

3

2 et k >0 {on pose X.y= '\ 0

= m

i

x,v,

L

(k

; il eXiste sur

o

, k)

tels que

X une mesure

\l.

=1

invariante par Ie groupe de Lorentz, que l'on peut normaliser de sorte que l'on ait

S

(26)

X

Soit

fd\l.

l'espace prehilbertien des fonctions complexes sur

ni t un isomorphisrne d 'espaces vectoriels reels

a

une fonction

f

Sfg dlJo

, avec Le produi t scalaire

longent en une fonction de

1>:

-+

X qui se pro-

E*

qui associe

la partie reelle de la transformee de Fourier de la mesure

f.\l. • Alors, I' i somor-phd srne y&

de

sur

R

permet de transporter

tions enoncees dans 2.4, d) et ne depend donc que de la dualite entre et des formes quadratiques

V et

un espace de Hilbert

b)

un vecteur

c)

une application

de

K

d)

un groupe

a

o

M

et

N

a

definir les objets suivants

!.

de norme

W de

E

T.

La construction du champ libre consiste a)

a

elle est caracterisee par les condi-

la structure prehilbertienne de

If

on dHi-

dans

E

K

MeN dans I 'ensemble des operateurs unitaires

un parametre d'operateurs unitaires

Ut

dans

Ces donnees doivent satisfaire aux formules (12) et (19) et

K.

W(t.z)

doit @tre

119

une fonction fortement continue du par-eme tr-e reel t; de plus, on a

u;1 W(Z)Ut

= w(etAz)



"0

Voici l'interpretation de ces objets. L'etat defini par l'hamiltonien libre est l'operateur auto-adjoint enfin, st l,'on note pour tout

(27)

t

h(z)

H o

tel que

I "oper ateur- auto-adjoint tel que W(t.z)

a

(28)

=

eith(z)

reel, on a symboliquement pour

h(z) = J u(x) .Tl(x ,0) dx + Jv(x) .cp(x , 0) dx

Le champ

est Le .vi de - itH o U e t

l'instant

(u, v) •

z

test defini par

TT(X , t )

cp(x, t)

On connait actuellement deux constructions du champ libre. La premiere est

celIe de Fock, mise sous forme rigoureuse par Cook [1J ; elle n'utilise que la structure d'espace prehilbertien de l'algebre symetrique de

E et construit

K par

de

E. Elle est par.ticulierement adaptee

l'aspect "corpusculaire", et donne une construction simple de H ) comme extension o

a

a

l'etude de (done de

U

t

l'algebre symetrique de l'automorphisme

etA

de

E

malheureusement, la definition des puissances de Wick n'y est pas commode La deuxieme methode de construction du champ libre est due On construit sienne

\I

K comme l'espace

sur Le dual

Q.' de

L2 S

associe

a

est simplement la mUltiplication par la fonctionnelle

grales multiples de

a

Segal [8J.

une mesure de probabilite gaus-

I "oper-at eur- de champ

construction des puissances de Wick est tout

a

t(v) .. J vex) .cp(x , 0) dx

T

fait analogue

La construction de

H o

T(v)

a

sur

S' • La

celIe des inte-

n'est pas facile, mais

Ie point fondamental, decouvert par Nelson, est que le semi-groupe d'operateurs -tH e

o

(pour

t > 0) est Ie semi-groupe de transition. d 'un processus markovien

se deroulant dans des operateur-s

S' • On en deduit des proprietes de regularite tres fortes

e - tHo

dans

K ; en particulier, cet operateur est une con-

120

1

traction dans t

L

, v)

L2

et definit un operateur borne de

L4

dans

pour

assez grand.

3.2. Interaction de champ. La methode employee aussi bien par Glimm et Jaffe que par Segal consiste

a

remplacer l'hamiltonien d'interaction

par une forme tronquee CD

fonction H.

(g)

C

g(x) : cp(x , 0)4 : dx

support compact sur

p( ) V(gEL

pour tout

t > 0

tes on t suffi Ho + H.(g) o

=f

f : cp(x, 0)4

a

v)

pour

p

a

mais seulement Segal (et aussi

a

(qui n'existe pas)

dx

:

ou

g(

.)

est une

3 R • Dans la representation de Segal,

est la multiplication par une fonction mesurable

l'on a

H

a

Hi(g)

g

assez grand et

V(g)

e - tV( g)

sur est

, et v-integrable

deux dimensions d'espace-temps. Ces proprieSimon et Hoeqh-Krohn} pour montrer que

est essentiellement auto-adjoint; soit

H(g)

la fermeture de

+ H. (g) •

II "reste"

a

faire tendre la f'onct Lon

n'a pas de limite de d'operateurs dans pour tout

A dans

H(g)

g( . )

vers la constante

lui-m@me, mais on peut definir une

K et montrer que la limite de A et tout

t

g. On

C*-algebre

e itH(g)A e -itH(g)

A

exi st e

reel. Pour cela, on utilise Ie fait bien

connu qu'une equation hyperbolique ne permet pas une propagation

a

vitesse

infinie des perturbations. C'est la l'idee essentielle de Segal [10J. Pour definir 1 'hamiltonien

H lui-m@me, il f'aut "renormaliser"

signifie qu'il faut construire une forme lineaire positive algebre

de

sur la

cela

C*-

qui joue Ie r61e de valeur moyenne dans Ie vide. C'est ensuite un

jeu d'enfant de construire un nouvel espace de Hilbert Wren

T

K

une application

E dans l'ensemble des operateurs unitaires de !ren et un vecteur

121

T(W(Z» = (Yo Ivran (z).Y) 0

tels que dans

pour tout

z

E.. Ce programme a ete rempli par Glimm et Jaffe [3] ; mais ces auteurs

n 'ont etabli ni l'unicite de

T

,

ni une forme satiS£.aisante de l'invariance

de la theorie par Ie groupe de }.orentz (les cons'trucraons font j,ouer un r61e particulier au temps).

122

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processes: I, Ann.

Seminaire BOURBAKI 2le annee, 1970/71, nO 389

Fevrier 1971

TRAVAUX

SHIMURA (*)

DE

par Pierre DELIGNE

X/r

Soit

Ie quotient d'un domaine hermitien symetrique

discret arithmetique

r

D'apres Baily et Borel, [lOJ a [14J,

X par un groupe

(suppose defini par des conditions de congruence, voir 1.7).

x/r

est une variete algebrique complexe. Dans les articles

Shimura montre entre autres, pour beaucoup de ces varietes, qu'elles

peuvent @tre definies sur des corps de nombres qu'il explicite. C'est la Ie sujet du present expose. Pour obtenir des enonces propres, on est contraint a utiliser un langage adelique. Celui-ci conduit a considerer, pour une "condition de congruence" donnee, un schema sur

sommes disjointes d'un nombre fini de varietes du type

x/r

(voir §§ 1 et 2). Dans de nombreux cas, ce schema pourra @tre defini sur un corps de nombres

E, independant de la condition de congruence consideree. Ses composantes

connexes geometriques, elles, seront definies sur des corps de classe de

E. Ce

phenomene, bien qu'essentiel, va @tre neglige dans la suite de cette introduction. Dans un petit nombre de cas,

x/r

peut s'interpreter comme l'ensemble

des classes d'isomorphie des varietes abeliennes complexes, munies de quelques structures algebriques additionnelles (polarisations, endomorphismes, structures sur les points d'ordre n). La solution, sur pondant

x/r

fournit alors un schema

probleme de modules corres-

M sur un corps de nombres explicite

est l'ensemble des points complexes. On appellera

F, dont

M un "modele" de

x/r.

Le cas fondamental est celui des varietes abeliennes polarisees de la serie principales, munies d'une structure de niveau

(*) Texte

en mars 1971

n

(1.6, 1.11, 4.16, 4.17 et 4.21).

124

Dans d'autres cas,

x/r

peut s'interpr4ter comme l'ensemble des classes

d'isomorphie des vari4t4s ab4liennes complexes comme plus haut, a.

de quelques classes de cohomologie enti&res de type (pp)

E H2p( AX ••• xA,

un mod&le M de vari4t4

x'/r' .

¢

)

[7]).

(cf. Mumford

x/r

Dans ce cas, l'id4e sera de construire

comme sous-sch4ma d'un mod&le M'

d4ja construit d'une

En gros, on commence par construire dans

a des

correspondant

A munies de quelques structures

vari4t4s ab4liennes de type

complexe). On d4finit alors

M comme

M'

les points de

M

C.M. (. maximum de multiplication de l'ensemble de ces points. Cette

construction repose sur la connaissance d4tail14e des vari4t4s ab4liennes de type C.M. fournie par [16]. Dans les cas consid4r4s plus haut, on dispose de beaucoup d'information sur les corps de d4finition des points de de type

C.M.

M correspondant

a

des vari4t4s ab4liennes

Ceci permet de donner des solutions partielles au

Hilbert (cf. l'introduction de [15]

et

probl&me de

3.15, 3.16).

En regardant ce que ces cas ont en commun, on aboutit a la notion de "mode l e canonique" (§ 3). On montre qu' i1 y a au plus un "mod&le canonique" des

x/r

(5.5). Des techniques de descente permettent alors de constuire quelques mod&les

canoniques qui semblent 16in d'atre des solutions de probl&mes de modules

([12) [13] [14] et [5]). Pour la description de ces "modUes 4tranges", on renvoie aux §§ 5 et 6.

On d4signera par

tant Ie sch4ma en groupe

n-i&mes de l'unit4 que Ie groupe des racines

k.

alg4briquement clos fix4 1l In(1)

et

1l In. Les

de transition sont les 1l ..

f

A ..

1l In(l)

cp

n,m

lim 1l In 1l

C*

C* • !OR) soit respectivement l'identit

On

des caracteres de

Le groupe

X Gl

caracteres

em'

¢.

On

dfsignera par

F(h)

Va' la

127

1.3.

On

par

Ie

r: em

0:

0

r • (x I-'!lo- xP) , et par w

0

w •

xP+ G2(1I1)'"

'"

0

>

0

) Gl(l.lh

r

f

>

A

A

G (#h/G «().)

ob

lim

A

I'

'i'

> G2/Gl (l h

1

1 A

) G2/Gl(II1)'"

A

--)0

(G2/Gl)(I11)/(U2/Ul ) n

§ 2. Composantes connexes.

2.1.

Soit

G un groupe reductif connexe

on suppose que

G'

().) et tel que

HOll.)

sur

On reprend les notations 1.1 et

n'admet pas de sous-groupe invariant non trivial soit compact. Cette hypothese n'exclut pas que

H (defini G'

lR

sur

ait des

134

facteurs compacts. On

..... G' 1e revatement simp1ement connexe du groupe

par

G' • Proposition 2.2.

(i)

Le groupe

agit transitivement sur l'ensemb1e

des composantes connexes de (ii)

Le groupe

a8it trivia1ement sur

(iii) Le quotient de

par l'image de

L'assertion (i) Puisque

Pour

x

de (0.4)

G est simp1ement connexe, 1e groupe GCR) est connexe. D'apres

G(R)

(0.3),

GUA), de sorte que

est dense dans

E

=

on a

: e11e est connexe, et

Z 1e centre de

"commutateur"

2.3.

est connexe.

, de sorte que l'image de

est une image de

Soit

est un groupe commutatif.

G' .

L'assertion (iii)

xyx-1 y-1 : G X G GXG

etc

On

par

X

dans (ii) en

de ce que l'app1ication

G admet une factorisation

(;'tz

etc

n(G)

X G'/Z ----iil'o

G'

1e quotient (commutatif)

----iil'o G

(ou

qui agit fide1ement sur En d'autres termes, cOlllIllutatif

TMoreme 2.4.

est bijectif.

est

, muni de sa structure de groupe

TI

o

Rappe10ns 1e

Sous 1es hypotheses de 2.1,

l'homomorphisme canonique (2.4.1>

TI(G)

suivant

G'

est simp1ement connexe, a10rs

135

Pour prouver la surjectivite de (2.4.1), il suffit d'apres 2.2 (i) applique T de montrer que

s'envoye sur

connexe, on sait que, pour presque tout un sens pour presque tout

a

G'

reduit modulo

=

T(Af ). Le noyau p,

v(G(Z

P

G'

» = T(7J:

de P

v. G

T etant

(cette formule a

)

p, et est un corollaire du theoreme de Lang applique

p). II suffit donc de prouver que pour tout

(0.2) applique

ce qui resulte de

a

p,

G'.

equivaut a l'enonce plus concret

Le theoreme 2.4

Variante 2.5. Pour tout sous-groupe compact ouvert

K de

l'application

U.S.I} est bijective.

=

En effet,

lim

...

= GCR)o

Par ailleurs,

, et de m@me pour X K\G(A)/G(lQ).

Montrons que si

T •

x, y E G reB)

virifiant

kn

sur

B. 11 existe un unique

pEp, telle que

d I isomorphismes symplectiques

1 'image riciproque de son image

L Z

dans

p

k-l(Vi)

i

(r(B), T(B» c

L-liniaires de Isom(B

n,

(1). Enffn,

reB)

(a)

une variiti abilienne polarisie

a

VA

est

Z

z I n VZ) •

(B, P , P ,

(B, p),

avec

V

Ceci permet encore d'interpriter les points de dant aux classes d'isomorphie de systeme

soit Le

comme correspon-

kn )

consistant en

multiplication complexe par

L Z

'

virifiant 4.11 (a) (b) , (b)

une classe

mod K/K n

kn

d' isomorphismes

se relever en des isomorphismes symplectiques

k

n:

B n

..=:i..

L-liniaires

z In

V

Z

, qui peuvent

k: reB)

,

du centre de

L. C'est

et qui virifient (4.10.1) (4.10.2).

4.13.

Disignons par

F

l'algebre des invariants par

*

un produit de corps totalement riels. 11 existe une et une seule forme F-biliniaire

On disigne par

G l

Ie groupe des similitudes symplectiques

est l'ensemble des

g E

tels qu'il existe

(4.13.1)

L-liniaires E F*

i.e.

(4.13.2)

lIr(gx, gy) Comme plus haut, on virifie la

Variante 4.14. ho) abiliennes (a)

Soit

K un sous-groupe compact ouvert de

f

) • Les points de

correspondent bijectivement aux classes d'isomorphie de variitis

a

p: L

pres End(A)

A, munies de

comme en 4.11,

150

(b)

une polarisation faib1e (relative

a

F)

P

l'invo1ution

L,

(c)

une c1asse

mod K de similitudes symp1ectiques

(pour 1es formes (*)

4.15. On peut

a

(4.10.1)

4.11 et 4.14

de 4.9

L

=

V

ll,

n

et

et

?

V

f

soient

h) est 1e

sur 1es

de type fini sur

(suite de 1.6, 1.11). dim(V)

1itudes symp1ectiques). Pour Soient

(4.10.2)

en montrant que

de modules grossier d'un foncteur

Exemp1e I

V(A)

des deux membres),et te11es que

F

des conditions analogues

4.16.

A

k

K

n

= 2g

h0 :

!

a.

dans 1e cas particu1ier G

. On a a10rs G R

Gp(V)

(groupe des simiE(Gp, h )

de type 1. 6 , on a

comme 1.11. Pour tout

S

des classes d'isomorphie de

o

soit

1 'ensemble

F(S)

de 1a

= .

principa1e

A/S,

munis d'une similitude symp1ectique 1es objets

n'ont plus d'automorphismes et 1e foncteur

par un

F

est

K M [6]. D'apres 1.11, 4.11 et 4.12 , on dispose de n

h ) o

m

n

Dans 1e 1angage 3.1, on a

lim

h ) o

Proposition 4.17.

n

M est un modele sur

K

, h ) o

4.18.

dans 1e cas particu1ier de 4.9

Les groupes

G et

G 1

Vest un L-modu1e monogene.

sont a10rs contenus dans 1e centre de

Soient E une clOture

de

E(G,h)

et

M+

L*. l'ensemb1e des classes

151

d'isomorphie (a) p

pJ

[A, p, k,

une variete abelienne et de

p: L

End(A)

d'objets

a

(A, p, k,

p)

AlE,

isogenie pres

consistant en munie d'une polarisation homogene

EL

tel que avec la notation de 4.10.3, on ait pour , Lie(A»

E E(G, h)

t(t)

La variete abelienne A est done "de type CM" .

On renvoie

Theoreme 4.19.

a

[16J

pour la demonstration du theoreme fondamental suivant.

M+ via son plus grand quotient abelien

E E (G,h)* CA) dans

E(G,h)*

, d'image

dans

TIo(E(G,h)*

([A, P , k ,

T

p)J)

un plongement de

(A, p , k ,

d'isomorphie d'objets

e

[

f

E dans et

qui prolonge celui de E(G, h) , KM(G,h) (E)

l'ensemble des classes

p)

A,

P et p sont comme plus haut ;

(b)

k

est une classe

V @ Af

-

[A, P , r(G,h)(e ). k, pJ

(a)

(c)

Pour

Galois rendu abelien, et de composante

K un sous-groupe compact ouvert de

k : veAl

agit sur

f (A ),

{4.19.l}

Soient

Gal (E/E (G,h»

(Shimura-Taniyama). Le groupe de Galois

mod K de similitudes symplectiques

L

@A f

-lineaires

;

1e vectoriel

A¢ est defini via

et de 1a forme de polarisation (donnee

a

T), muni de l'action de

un facteur pres) est isomorphe

D'apres 4.19 , la condition (c) est independante du choix de que l'ensemble fini

KM{G, h) (E)

est muni d'une action de

tant qu'ensemble galoisien, il s'identifie E(G, h)-schema fini etale et par 4.19, on a :

a

KM(G,h). D'apres 4.14,

a v.

T, de sorte

Gal(E/E(G,h»

l'ensemble des points sur KM(G,h)(¢) =

L

; en

E d'un

,

152

Proposition 4.20. Le

E(G,h)-schema

M(G,h)

lim KM(G,h)

est un modele canonique

+-

Theoreme 4.21.

Le modele

Soient

(v,

w)

M(Gp, h) o

comme en 4.16,

comme en 4.18. On dispose de u{K) C K n

construit en 4.17 est un modele canonique.

(4.16). 51

E

u

L,

P: L

u

End(V),

G et Kc

(Gp, h ). Soit o

est une clOture

G:R

), tel que

E(G,h), on

de

KM(G,h)(E)

h: f

K M(Gp, ho) (E) n

par "oubli de la multiplication complexe", en associant

a

[A, p,

k,

pJ

le triple

forme de (a)

la

abelienne

B, munie de

B

A et telle que (k E

T(B)

(b)

la polarisation

(c)

l'isomorphisme

p

de

B

k: B n

Les applications

k)

V InV ll ll

u

(k E k)

de finis sent un morphisme de modeles

u

On acheve la demonstration en montrant ([8J) que pour tout u:

(H,h')

(Gp, ho)

plus haut (pour

Variante 4.22. GP2g(F)

L

comme en 3.13, il existe

convenable) tel que

Soient

F

Uh'

= vh

v: (G,h)

2g • Soit

un corps de nombre totalement reel,

ho :

construire un modele canonique de abeliens faiblement polarises.

comme



le groupe des similitudes symplectiques d'un

de dimension

(Gp, ho)

n

= [F

:

et

F -vectoriel symplectique comme en 1.6. On peut

GP2g(F):R ho)

a

partir de modules des schemas

153 5. Techniques de construction. La defini tion 3.13

n I est utilisable que parce qu lily a "beaucoup" de

points speciaux.

Theoreme 5.1. de

E(G,h), il existe

E(H,h ')

de

o

G !! h

comme en 3.13 . Pour toute extension finie

(H, hI, u :

G)

de

E(G,h)

Soit

Y=

dans

G. Le groupe de Galois

comme en 3.13

soit lineairement disjointe de

G)/G

y

Ie sous-schema fini de

classe de

VI

= Lie(G),

tels que l'extension

Ie schema des classes de conjugaison de morphismes agit sur l'ensemble (discret

Y (a:)

tel que

hr. Clest Ie spectre de

Soient

o

rna:

dans

soit l'orbite sous Galois de la

E(G, h).

considere comme espace affine sur

Ie sous-schema ouvert des elements reguliers de l'algebre de Lie. Pour on designe par

v

T de

soit v

V

dans

G, munis de

tels que (a)

vest regulier dans

(b)

la classe de Le morphisme

(noter que

T

= Tv)'

Lie (G) ;

s f: W Soit

y

V : (T,s,v)

Ie morphisme de

de s). f

(5.1.1)

Spec(E(G,h»

V,

v (un tore maximal). Soit W Le schema de

T Ie centralisateur de

module des tores maximaux

F

F.

des classes de conjugaison de morphisme de

LnfLnf ) Y

Soient

---'»

vest fini etale surjectif

W dans

Y

o

(T,s,v)

(classe

154

5.1.2. Le schema W est irreductible, et les fibres geometriques de

p

(geometriquement) irreductibles. Puisque

y

o

e.

est irreductible (Ie spectre d'une extension de

i l suffit

de prouver la seconde assertion. Elle resulte de ce que (a)

puisque

G est connexe, Ie schema sur

a

G¢ , conjugues (b)

pour

des homomorphismes de

¢

un homomorphisme donne, est irreductible ;

i: G

G...

ma:

donne, d'apres Ie theoreme de conjugaison des tores

...

maximaux applique au centralisateur (connexe) de maximaux de Soit

contenant U c VCIU

I' ensemble des

v E U et w E W(¢)

un et un seul homomorphisme extension des scalaires

g Tv g de

-1

tel que

T/C

1

1

1

1

(G,h),

Puisque

= E1 ®EF' , on peut "l'interpreter" comme un morphisme de F'-schemas

Les

a(g)

verifient

U(F",F') a(g\" = a(g)

= JUL

suivant, applique a xl

f gEG(A)

exercice au 1ecteur.

Lemme 5.10.1.

Soient

F/E

sous-corps de

F, d'intersection reduite

une extension finie de corps et

F E 0 et Le foncteur qui a un schema

(1)

(F' E 0)

F' X/E

et des isomorphismes

a F"

C

5.2 et 1e 1emme

Sa demonstration est 1aissee en

(H,h)

1

conc1ut par

On

0

un ensemble de

E, tel Ie que C

......,. F" Eo.

F

des schemas

associe Ie systeme ®F,F"

(F'

C

F" , F', F" E 0)

est

p1einement fidele. (ii)

Pour qu'un systeme

(F'

F" , F', F" E o)}

C

provienne d'un schema

X/E, 11 suffit que les

soient quasi-projectifs et qU'i1 existe un schema u :

--?> J: tel que les

Remarque 5.10.2.

u(F') :

n

E(H,h') ,E

i

E(G,h), E(C, 6)

canonique sur Soit Sur

E, a10rs

de

i

Proposition 5.11. Soient de G). Si

X;,

h: C

--?> X(F')

soient d'image dense,

C

u: (H,h')

(G,h)

E(H,h'),E •

q; et si

comme en 3.13 Me(G,h)

6:

o

----7 C]R

(C

admet un modele faiblement

en admet un aussi.

K un sous-groupe compact ouvert de

et

L = K

n

1e morphisme u

comme

est contenu dans

u :

----7 G1l.

E

X(F')/F'

Xl/E et un morphisme

Sous les hypotheses de 5.10, pour

en 3.13, le corps de definition de l' extension

X(Fn )

J: = {X(F')/F' (F' EO); u(F",F') : X(F') ®F,F n

(g, c) --;;. gc

,

159

induit des morphismes

Soit

d

Le morphisme

d: CO

G X cO(JAh

de , et

G X CO

agit sur

(c ,« -1).

c

Le sous-groupe

Ma:(G,h) X MC(Co,O) via Ie quotient

TTo(CoCA»

induit un isomorphisme

On

comme Ie quotient

et on

qu'on trouve ainsi un modele faiblement canonique. Par construction,

on dispose de (5.11.1)

Conjecture 5.12.

Pour tout

comme 3.13, il existe un modele canonique

(G,h) o

--

-

Supposons, c'est un cas typique, que G Ie

universel de

G et

de 3.7, la classe de conjugaison de et que

-

attaquer 5.12 que lorsque

dominant

h r 0

>

. E ni mi

Ge

. Si, avec les notations

par des entiers

,

• Jusqu'ici, on n'a pu non triviale

V'de

(ni\EIt.\

V te11e que



w parcourant les poids de V' , < W , hor > prend au plus deux valeurs.

pour Soit

est

0

et adjoint. Soit

G admet une

toutes les composantes (*)

W un poids de h r

w .. E mi o.i , on pose < w,

G soit

0

l'involution d'opposition. La condition (*) signifie encore que Ie poids

W de

de telle

V

G:R sont alors de type est de type

< w,

V'

si

hor

>+ < 0 w,

hor

> .. 0

ou 1. II n'existe pas

G est exceptionnel (les facteurs non compact de

E6(_14) ou E7(-25»' ou de type D4 trialitaire, ni si G D et que G:R a des facteurs non compacts des deux types DEn et DlR.,2 n • n

160 § 6.

Modeles etranges.

6.1.

Soit

F un corps de nombres totalement reel, et soit

une forme sur

F

de 1a suite exacte

(6.1.2)

oil Gp

designe un groupe de similitudes symplectiques. On suppose que, pour chaque place reelle

'T

de

F ,

@F ,'TlR

est de

l'un des types suivants (a)

@F,T lR

a

est isomorphe

@F,'T lR , ou

G' @ :R es t compac t • F,'T

(b)

...

, 'Tg les places reelles de F , et on suppose T l, que les places de type (a) sont les places 'T , 'Tr avec r>O. l, On designe par

6.2.

(a) 'T i

Le groupe

...

FG peut se decrire de la maniere suivante :

On choisit une algebre de quaternions pour

i:s; r ,

et definie pour

B sur

F, indefinie en les places

i > r • On designe par

x t---? it

son involution

canonique. (b)

On choisit un

B-module libre

V, muni d'une forme F-bilineaire non degeneree

, syrnetri9ue et telle que Hbx , y) (c)

On suppose que, pour

scalaires (d)

par l'extension des

est definie positive.

On prend pour

termes, 1es

i > r , la forme deduite de

g E

FG Ie groupe des similitudes B-lineaires de sont les

g E GLB(V)

, gy)

tels qu'il existe

en d'autres E F* verifiant

161

6.3.

Designons par 0 ---? G' ---? G ---? F* ---? 0

E

la suite exacte de groupes algebriques sur des Bcalaires

a

la Weil de

F

a

FE par restriction

deduite de

On a ( T place reelle).

(6.3.0 Un morphisme

h : ! ---? G.

h i : ! ---? FG 0 F ' T • . i 1.6, il existe une et une seule classe de conjugaison de morphismes h

tels que, pour trivial. Soit

i h

o

Le corps r

E

les

Ti(f)

1

Theoreme 6.4.

r,

S

est defini par ses coor donnaes

soit du type 1.6 , et que, pour

hi

i

> r,

hi

soit

dans cette classe. E(G,h )

est Ie sous-corps totalement reel de

o

pour

f

engendre par

EF

Avec les notations precedentes,

MC(G,h o)

admet un modele canonique

M(G,ho)' Soit

Z une extension quadratique totalement imaginaire de L = B0

V' = V OF Z

par

G et

o -----'>:> Soit

et

Posons

x

$Z' Si

et

G'

Ie sous-groupe algebrique de

(f,f- l) F*

l'involution de

Z • A un facteur dans

alternee de

,et

GLL(V')

Soient engendre

Z*

(.6.4.0

B

FZ

F.

F$

>

G X Z*

G'

0

L produit tensoriel des involutions de

F pres, il existe sur

est la forme

q

-....:...->:>

Z une unique forme

F-bilineaire alternee sur



F-bilineaire

produit tensoriel

$Z' on a

$(x, y) Choisissons, pour chaque place reelle de

F

,un plongement complexe de

Z

162 g

qui l'induit. On a alors de coor donnee s i

a

r,

S

h'

q

0

(1:* Soit h Z 1 «;* ---7 C* (1 s i s g)

hi : S(m.)

(z

z-l)

pour

(h X h

----7 GiR •

6.4.2.

11 existe

egales

a

dans

(z l--'> 1)

pour

comme en 6.3, on pose,

lR

bEL

l'homomorphisme de

r •

---7 G

h:

:

>

i

Pour chaque Z)

n

....

tel que, pour un choix convenable de

V' I8i

lQ

WZ' la

m.

soit symetrique et definie positive. Ceci se veri fie apres extension des scalaires de Ce lemme et 5.9 (car

G'

lQ

a

lR



permettent de construire un modele canonique de

est contenu dans Ie groupe des similitudes symplectiques de

Appliquant 5.11 et 5.7, on en deduit un modele faiblement canonique de sur 1 'extension

E(Z*, h

z)

de

M(G',

FW(x, by). Ma:(G,h o)

E(G,h) . On conclut par 5.10, 5.10.2 et Ie lemme o

suivant, qu'on peut deduire de 5.13.

Lemme 6.5. Soit

F

un corps de nombre totalement reel, muni d'un ensemble

plongements reels • Soit qui stabilise de

F*

de

S, soit de

lineairement disjoint de

Remarque 6.6.

T

Z

E

une extension quadratique totalement imaginaire

de plongements complexes, un au-des sus de chaque

Z*

Alors, pour toute extension

F* de

Ie corps des invariants du stabilisateur de

F*, il existe

Z

et T

tels que

Z*

soit

definit sur

Va:

une

E

L'application canonique 1.13, 1.14

s'interprete de la

de

Ie corps de nombres correspondant au sous-groupe de

S. Pour

F, munie d'un ensemble

S

suivante. Chaque conjugue de

h

T.

163

bigraduation de Hodge invariante par

F

On prendra garde que la graduation (par le poids) de n'est pas d6finie sur De mlme,

Zc

si

r

+g

est

V

e

• :

V'· V

Le miracle est que Ie

• muni de la bigraduation

de Hodge produit tensoriel V· C

est le

H l

d'une

par les



V·- l• O It

e

V·O,-l It

(0

164 BIBLIOGRAPHIE

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Fevrier 1971

RESOLUTION LOCALE D'ONE EQUATION DIFFERENTIELLE selon Nirenberg et Treves par Pierre GRISVARD cherche des conditions sur un operateur differentiel lineaire

On

P

pour

que l'equation f

Pu

[J

soit localement resoluble au point sinage

V de

c'est-a-dire pour qu'il existe un voio' tel que pour toute fonction f E , il existe au moins

X

une distribution

o

u

dans

x

V , solution de l'equation O.

Dans Ie cas particulier ou

P

est a coefficients constants, la resolubi-

lite locale resulte de l'existence d'une solution elementaire PE sur

=0

E

(solution de

) demontree par Ehrenpreis [2] et Malgrange [6] sans aucune restriction

P. Un contre-exemple dO a H. Lewy [5] montre que par contre, dans Ie cas ou

P

est a coefficients variables m!me analytiques (ou polynOmes !), il n'y a

aucun espoir d'obtenir la resolubilite locale sans restriction sur

P

La methode qui consiste a considerer localement un operateur a coefficients variables cornme une petite perturbation d'un operateur a coefficients constants (ou methode de "l'artifice de Korn") a permis a lubili te locale pour les "oper-ateur s

a

[8] de prouver la re so-

force constante" ; ceci fait apparattre

l'inter@t des operateurs a caracteristiques reelles simples ou operateurs de "type principal" (cr , plus loin). L'etape suivante a ete la demonstration de la resolubilite locale pour les operateurs

a

caracteristiques reelles simples et a coefficients reels (au moins

pour la partie principale) par

[3].

Enfin, recernment Nirenberg et Treves [7] ont trouve une condition necessaire (dans Ie cas ou les coefficients sont differentiables) et suffisante

184

(lorsque les coefficients sont analytiques) pour la resolubilite locale d'un operateur de type principal; ce sera l'objet essentiel de cet expose. Des resultats tres proches concernant l'hypoellipticite ont ete annonces par Egoro££ [1J. Le cas

a

deux variables avait ete precedemrnent resolu par Treves [9J.

1. Notations.

On utili sera les notations usuelles dans la theorie des equations aux derivees partielles:

0

n R ,

designe un ouvert de

fonctions numeriques differentiables et est l'espace des distributions dans

a

0

est l'espace des

support compact dans L2 (0 )

et enfin

est l'espace des fonc-

tions de carre integrable pour la mesure de Lebesgue dans p(X; D)

X E

un operateur differentiel lineaire d'ordre tiables dans

0

(0/

est un mul ti-entier 0/

D

O/n

0/1

= D1

on designe par

••• D

n

a

m

0,

O. Soit

0

coefficients

a

0/

differen-

(0/1 , ••• , O/n} , de longueur

avec

=

Dk

1 0

,

k =1,2,o.o,n

son symbole p(X;

On designe par

Pm

la partie principale (homogene de degre m) de

P

et

Pm

Ie symbole correspondant.

On notera de

x

(R.L. x) o

la propriete de resolubilite locale au voisinage

o

II existe un voisinage i l existe

u

E

/P' (V)

V de

x

o

tel que pour toute

solution de l'equation D.

f

EO(V) ,

185

2. Operateurs A force constante. Au symbole

p

on assoc;:ie un nouveau symbole p

p(x ;

12

p(x ;

=

Pest dit A "force constante" si Le quotient

et

borne lorsque

decri t

R

et

n

quelconque contenu dans EO

n

en posant

(x, y)

decri t

p{x;

;

x I:

I:

ou

I:

reste est un compact

alors pour un tel operateur on verifie que si

est une solution elementaire de

p(x

o;

D) , la norme dans

L2(V)

de l'ope-

rateur f

*

(p(x; D) ­ p(xo ; D)}E 0

l­>

f

peut !tre rendue arbitrairement petite en diminuartt

V

Exemples.­ (i)

p (x;

I

5i

P

0 ) alors il est

(ii)

5i

Pm est

a

a

est elliptique (c'est­A­dire

est

a

10

pour

coefficients constants et n \'

apm

L

=

k

P

m

force constante.

2

alors

ceci implique la

2

I

0,

1

force constante.

Ce second exemple amene A considerer les oper­areur s de "type principal" Pest dit de "type principal" si ­ ­ ­ tout couple

x

o

E

n

et ­

I

0

0

tel que

p (x ; ) moo

Il revient au m@me de supposer x

o

en

et

0

10

car si

p

m

10

alors

grad.. p (x ; ) ",moo

Pm(x ; o gradll' p

En d'autres termes les racines reelles de

1>

m

10

=0

I

0

• 0

pour tout couple

grace A l' identite d 'Euler.

p (x; S) =0

m

I

sont simples.

186

3. Le contre-exemple de H. Lewy.

a

11 est relatif

m

=1

defini dans

par

= - iD , + D - 2(x, + iX 2)D3 2

p(x; D) et i l exd stre

l'operateur d'ordre

f e

telle que l'equation 0 n'ait pas de solution dis-

tribution et ceci dans aucun ouvert de

R3 • L'operateur

P

est de type prin-

cipal car

= I- i

P, (x pour tout

x

et tout

; 1 ; - 2(X, + iX

= 0

_ (x ; 2m 1

de

x

o'

ou

c

des que

_ 2m 1

1I

0

Partant de cet exemple, Ht'nnanaer [3} a demontre

qu 'une condition necesaaire pour que c

2)

P

= 0

ai t la propriete n e R

pour

et

designe la partie homogene de degre

(R.L. x x

est que

o)

dans un voisinage

2m -

1

du symbole

c

du conunutateur

(avec

I

P(x; D)

[P(x ;D) ; p(x; D)]

=

e(x; D)

Da ). En particUlier, cette condition est evidem-

lal :S m ment veri£iee lorsque

P

est

[3] a demontre la propriete

a

coefficients reels, et reciproquement

(R.L. x

o)

pour tout operateur

a coefficients

reels

et de type principal. En£in tous ces resultats sont generalises par

4. Le theoreme de Nirenberg et Treves. Dans toute la sUite, on suppose que P est de type principal; soit appelle bande l:>icaracteristique de Re zpm (au voisinage d 'un point (x0 , grad .. Re zp (x , ) x , ':r> moo le point X' {

(x ,

o

(r)

x(o)

0

I

0 ) une courbe

r

orientee dans 0 x

ff ,

et dHinie par les equations parametriques (t) .. ..! gradx RezPm(x(t) ;

x o

..

ZE

C, on tel que

passant par

187

La fonction Re zPm

r .

est evidemment constante sur

L'hypothese fondamentale

dans ce qui suit est la suivante (H)

r

Sur toute bicaracteristique la fonction Im zPm

Re zPm ' sur laquelle

Re zp

m

est nulle,

garde un signe constant.

THEOREME.- La condition (H) est necessaire (si tiables) et suffisante (si

P

est

a

P

est

a

coefficients differen-

coefficients analytiques) pour que

P

ait

la propriete (R.L. x )

(en realite seule l'analyticite des coefficients de P o m intervient) • citee Ce resultat redonne cornme cas particulier la propriete

plus haut pour les operateurs de type principal

a

contre il n'englobe pas tous les cas d'operateurs

coefficients reels

a

par

force constante.

5. Un exemple simple. L'utilisation des operateurs pseudo-differentiels permet de reduire la demonstration du cas general au cas particulier d'un operateur du premier ordre de la forme

ou

p(x; D) = Dn - A(x; D1 , ••• , Dn_1) (ou plus simplement D + 2 A est un operateur pseudo-di££erentiel du premier ordre en D , ••• , Dn_1 1

dependant differentiablement de difier l'hypothese (H) de fa90n

x Dans cette reduction, on est amene n•

a

Im Pm

negative ou nulle sur l'orientation de t

eur

D2 +

. k

r). •

mo-

l'adapter aux symboles pseudo-differentiels

(H') Sur toute courbe bicaracteristique est nulle, si

a

r

de

Re Pm ' sur laquelle

Re Pm

est strictement negative en un point, elle demeure

r a

partir de ce point (en tenant compte de

(Cette condition equivaut

a

k

P

est lie

pair pour l'opera-

)

On rappelle que l'operateur pseudo-differentiel

a

son symbole

188

p

par la relation p(x; D)U(X)

pour

u

, oil

E

r

1 (2'IT)n

u

"Rn

ei(x;

p(x;

designe la transformee de Fourier de

u.

Dans Ie cas d'un symbole differentiel, les hypotheses (H) et (H') co!ncident car

est homogene de degre

m en

On va illustrer la signi-

fication de l'hypothese (H') en demontrant directement l'existence locale pour l'operateur tres particulier lorsque

A est

p(x; D)

=

D ­ A(x ; D , ••• , D 1) , n n n­ 1

coefficients constants en

la variable duale de

y

et

y

la place de

t

= (xl

•••• ' x

x

en designant par

n

f ) la transformee de Fourier partielle de

(resp.

Ie symbole de

A, I' equation

0

u

(resp.

u

f) et par

= if

­ i A( t ;

s' ecr­I t alors

• On notera

n_1}

A

; une

solution de cette equation s'ecrit .

]. avec

A(t

t

r

primitive en

t

de

A(t

et

c

on

constante

qui reste

determiner de maniere que l'integrale soit une distribution temperee en Si on pose

= a( t

A(t

; Tl) + ib( t

avec

a

et

on voit facilement que l'hypothese (H') signifie que si bet ;

0

pour tout

t

Si on se restreint la fonction

B( t

et on a 2nd cas:

b (c '

B( t ­ B(s;

symboles reels,

> 0 alors

o

o

l'intervalle

= Im A(t

on a par consequent 1er cas:

t

bet

b



on ;

It I

E • alors pour chaque

atteint son minimum en un point

=0

c'

oil

; i l y a alors deux cas:

est constante pour

=0

fixe

pour tout

t t

c'

on , on

s

n'est pas constante pour

pose

c'

• t

, on peut done

189

c(ll) > c' (11)

trouver pour tout

t:t c(ll)

b(c(ll), 11) > 0

tel que

et par consequent

b( t ; 11) :t 0

; on a alors

B(t; 1}) - B(s ; 1}) :t 0

pour tout

t :t s ;:e c (Tl) • Dans les deux cas on en deduit que lei{A(t; 11) - A(s; 'II)}

I

e - (B(t; 'II) - B(s; 'II)} Q(t; Tl)

et il est facile de verifier que tielle en

d 'une distribution u

y

v = (It I S £} lorsque f

s

1 ,

est la transformee de Fourier par-

solution de l'equation

dans la bande

0



E

6. Schema de la demonstration de la condition sU££isante. (i)

Reduction A une "estimation a priori". On deduit £acilement du theoreme de Hahn-Banach que la propriete

est veri£iee des qu'il existe un voisinage

V

de

x

o

(R.L. xo)

et une constante

C> 0

tels que pour ou

II • lis

u E Il(V)

designe la norme de l'espace de Soholev HS(J:f)

l'espace des distributions dont les derivees jusqu'A l'ordre pour

s;:e 0 , et du dual de

lorsque

(c'est-A-dire de s

sont dans

s < 0 ). Pour

f

E

L2(V)

(V) solution de Pv = £ on trouvera v E Par dualite, il revient au m@me de prouver l'existence d'un voisinage de X et d 'une constante C > 0 tels que o S

IlPuIl o

C

pour

u



Techniquement, il sera plus commode de prouver que pour tout existe un voisinage

*

V de S

X

o

e:

£

tel que

IlPuII o

pour

u e



> 0 , il

V

190 (On peut justifier partiellement l'introduction de cet

cette propriete est stable lorsqu'on perturbe

P

E

en remarquant que

par un operateur d'ordre

m - 1 .)

(ii)

Reduction au cas ou

P

est du premier ordre.

L'utilisation des operateurs pseudo-dif£erentiels permet de "decouper" Ie symbole

p

I I '"

sur la sphere uni te

ce decoupage est rendu possible gr§ce

= 1 , ••• , N

j

J

homogenes de degre zero pour de symboles

note (a, b)

-->

{a, b1

F,

de sorte que

s'identifie au groupe des symboles

a va leurs

Le foncteur K etait introduit par Milnor [10) 2

dans C.

(no 5).

Sa

(pour tout anneau) est inspiree du travail de Steinberg [17) sur les extensions centrales de groupes algebriques semi-simples.

De ce point de vuela description ci-haut de

est un theoreme difficile de Matsumoto [9)

(no 5).

C'est

ainsi que C. Moore [11) a inaugure l'etude arithmetique de K 2F comme outil pour calculer certains groupes de cohomologie de groupes lineaires. Cet de

expose est consacre aux resultats amenant ) un calcul

lorsque F est un corps global,

c'est-a-dire un

235

corps de nombres (extension finie

ou un corps de fonctions

(en une variable sur un corps fini). (no 3)

1a contribution

a K2F

Les resu1tats de MOore fait par 1es syffibo1es

locaux de 1a theorie des corps de classes. recent de Garland [7]

D'apres un theoreme

i1 ne reste en plus qU'un groupe

fini (no 7). La description de K2F en termes d'invariants c1assiques est maintenant complete pour 1es corps de fonctions, grace

a

des beaux resu1tats recents de Tate ([19] et (20), cf nO 8). Pour 1es corps de nombres ces resu1 tats de Tate ramEment Ie ca I cu I de K 2F

a une

question de cohomo1ogie ga10isienne (no 10) ayant

des liens etroits avec 1a theorie d'Iwasawa [8) des corps cyc1otomiques.

Les demonstrations de Tate etaient lnsp l rees

directement par des conjectures (non pub1iees) de Lichtenbaum. Signa10ns aussi que 1e rapport de K avec 1a theorie d'Iwasawa a 2F ,.",.,.

-".

ete

recemment par coates [5].

Notation. note X

Soient X un groupe abe1ien et m un entier X l'homothetie de rapport m et X

est fini on note

2.

m

IXI

> O.

son noyau.

On Si X

= card X.

Symbo1es locaux continus Soient F un corps global, v une place non comp1exe de F,

1e complete de F en v,

v

F

1e groupe des racines de l'unite dans

v

236

I.

I \J.v

Soit

(--'--):F' X F' v v v

\J. v

Ie m -syffibole de restes normiques ([12], Ch. XIV,

§ 2).

v

un syffibole continuo

C'est

Reciproquement: Tout symbole continu sur F a valeurs v

(C. Moore [11]).

dans un groupe ab;lien localement compact C s'obtient par composition de (--'-) avec un homomorphisme \J. v

v

- C.

Notons A - \J. l'homomorphisme associe v -2 v v

a (--'-). v

Tate

a montre que Ker(A ) est un groupe divisible.

v

k. v

Supposons que v soit une place finie,

de corps residuel

Le symbole modere ( , )

lie a (-'-) v

v

(ex. (1»

es t

par la

formule

=

A d (x) mo ,v ou

=I

kv

I .

Ie reste dans k

v

Ainsi A s'identifie v

de A v

a Amod ,v

si m = q -1. v .."

cette egalitevaut pour toute place v si F est un corps de fonctions,

et pour toute sauf un noffibre fini de v si F est un

corps de noffibres.

3.

L'homomorphisme A et son conoyau Soient F un corps global, \J.

1 'unite de F, et m

F

=,

\J.

F

I.

F

Soit

Ie groupe des racines de 'V:

\J.

$

v non complexe

l'homomorphisme induit par les homomorphismes \J.

v

v

--:-, \J.

F

> \J.F'

237

Si a,b E F' il resulte des remarques dans le n 02 que (a,b) v

=

1 en dehors d'un nombre fini de places v, d'ou un

homomorphisme

e I.l A:K F ---:'> 2 v non complexe v La loi de reciprocite "explicite" s'exprime par la formule v e ), = 0,

( [ 1] , ch, 12 , Th, 13) , (C, MOore [11]) - La suite

-l)

e

v non complexe

\-Lv ..2..,> \-L

F

-:'> 0

est exacte, Ce theoreme precise tous les renseignements sur par les symboles "classiques,"

apportes

11 restea determiner la partie

"exotique," Ker(A), de

4,

Premiere approximation

a Ker(A):

l'homomorphisme A R,

Soient R un anneau de Dedekind, R' son groupe multiplicatif, F son corps de fractions, et tR',R'} le sous-groupe de K 2F engendre par les ta,b}F

a,b E R·.

Les sYmboles

aux

places v de F associees aux ideaux maximaux de R definissent un homomorphisme ---:'>

qui s'annulle sur tR',R'},

e v

k'

v

238

Sa> l'ensemble des places infinies

Soient F un corps global,

de F, et S un ensemble fini non vide de places contenant Sa>' Si Rest l'anneau des S-entiers de F il resulte du Th.2 que ),.R est surjectif et que Ker(),.) est un sous-groupe d'indice fini de Ker(),.R)'

Par ailleurs {R',R'} est un groupe de type fini

Choisissons une enumeration v F telle que

I

k

vn

I

fit

v n+ l

l,v2'

.. , des places finie de

I pour tout n ,

Theoreme3 (cf. [18] ou [19]) - Si n est suff'isamment est l'anneau des S-entiers de F ou S

o ...

{R' ,R'}

est exacte.

-->

=

A-

K F _R_> EB

2

vf.S

En particulier Ker(A ) R

=

grand et si

R

Sa> U {V ' . - .,v la suite l n}, k'

V

-t

0

{R',R'}, un

groupe de type

.ll!!!.. La demonstration du Th.3 (pas encore publiee) est elementaire mais assez longue.

Pour Ie cas ou R

=

decouverte par Tate, montre que Ker(),.) L' argument re!Semble beaucoup

a

Z ou F [t] la methode, =q

o

la

-

(cf.- [10)) . demonstration de

Gauss de la loi quadratique de reciprocite.

5.Lien de

K2

avec les extensions centrales de groupes lineaires.

Soit G un groupe egal

a son

groupe derive.

II y a une

extension centrale universelle (decouverte par Schur)

239

->

o

G....P....,)

G

1

2

dont 1a c1asse dans H

a l'identite.

correspond

Soient F un corps, nun entier

12(a)

de G.

= diag(a,a

-1

,1,1, ... ) et h

=

Le commutateur

des

= SLn (F).

Si

E G des re1evements des elements

a,b E F· soient h

3, et G

(h

l 3(b)

= diag(b,l,b

12(a),h13(b»

-1

,1, ... )

est independant

et definit une fonction bilineaire

antisymetrique

Th60reme 4 (Matsumoto [9] et steinberg [17]) - La fonction < , > est un symbole et l'homomorphisme s n :K..F -2

-->

H

2

(SLn (F), = Z)

gu'elle definit est un isomorphisme. steinberg a montreque < , > est un symbole et que s n est surjectif.

Matsumoto a demontre I' injectivite de s • n

d6montres en

Ils ont

temps des resultats analogues pour tous les

groupes de Chevalley simplement connexes. Les s

n

sont compatibles avec les plonqements (

SL dans SL + d' ou un isomorphisme s: ISF n n m, SL

=

U n SLn •

-->

S OLn

H2 (SL (F) ,

240

De cette faron on voit que la definition de R2F donnee ici s'accorde avec celie de Milnor [10]. anneau A, R2A de GL(A)

= H2 (E(A)

ou E(A)

Milnor pose, pour tout

=

En (A) est le groupe derive

=U GL (A). n n

M. Stein ([15] et [16]) a recemment generalise le Th. 4 aux anneaux semi-locaux.

K. Dennis [6] a demontre aussi un

theoreme de stabilite pour R2

R2A est surjectif

pour n > > 0) dans un cadre tres large.

6.

Le transfert un homomorphisme d'anneaux j:A GL(B) et donc aussi j:R2A

GL(A)

un A-module libre de rang d

=

B induit un homomorphisme R2B.

[B:A].

Supposons que B soit

Le choix d'une base du

' i t d es A-1somorph1smes ' . '" d es A-mod u 1 e B d e"'f 1n Bn "" = Adn d Iou homomorphismes GL (B) n

GL(B)

GL (A). dn

La limite inductive

GL(A) induit un homomorphisme

(le transfert) qui ne depend pas du choix de base de B (c£[lO]). pour une extension finie de corps ElF l'homomorphisme Tr ne se voit pas facilement sur les notre point de Steinberg. a)

VUlt s' appuie

symboles.

donc sur le Th. 4 de Matsumoto-

Son utilite provient des propri tes suivantesl

Tr fait de R2 un foncteur contravariant pour les extensions libres de rang fini.

E/F

Son existence de

241

(b)

5i R ... R' est un homomorphisme d'anneaux commutatifs et si j:A ... B est un homomorphisme de le diagramme

t

K 2B Tr

) K2(R'®RB) est commutatif.

JTr -----')

(c)

...i..>

Le compose rapport d

=

[B:A].

....!L> K2A est l'homothetie de En particulier Ker(j) c

5i m est un entier premier

dies homomorphismes

sont injectifs, et les homomorphismes au sens inverse induits par Tr sont surjectifs. (d)

50it j:F ... E une extension finie de corps. 5i a E F· et f3 E E· on a

5i a E E· est tel que am

(e)

=a

il en resulte que

5i l'extension E/F est ga10isienne de groupeG on a j (Tr / (x) ) E F

L

s (x) •

sEG

Vu (c) i1 en resu1te que j induit des isomorphismes

pour tout entier m premier

ad =

[E:F].

Voici une application typique du transfert.

242

Lemme 1 (Tate) - Soit F un corps de caracteristique p p (et

e

e

>

0

Alors K est divisible par p 2F

1.

uniquement si eO). Soient a,b E F· et posons a

un SEE

= F(a)

tel que NE/F(S)

=

al/p.

= b.

L'hypothese fournit

D'apres (d) on a (a,b}F

= (TrE/F(a'S}E)P, d'ou Ie lemme.

Theoreme 5 -

Soit F un corps global

de caracteristique p

Ker(A) est un groupe fini d'ordre premier Lemme 1 entra1ne que 2

p.

l> ve

oll les

Donc Ker(X) est aussi divisible par p.

est un groupe de type fini, Finitude de

7.

v

O.

a P.

est divisible par p.

suite exacte 0 - Ker(A) - K F

>

I

On a une

I sont premiers

Mais (Th. 3) Ker(A)

Ie theoreme.

(d'apres Garland (7)

Soient R un anneau de Dedekind, F son corps de fractions,

e

v

k· l'homomorphisme du nO 4, n un entier v l'isomorphisme du Th. 4.

et SL (R) n

3,

L'inclusion

SLn(F) fournit ainsi un homomorphisme

- K2F

qui figure ci-dessous. Theoreme 6 (cf.

- Supposons que l'ensemble d'ideaux maximaux

de R smtdenombrable.

II existe un homomorphisme g tel que la A

H2 (SLn (R)

-

--1L;>

1, HI (SLn (R)

- 0

243

soit exacte. Supposons maintenant que R soit l'anneau d'entiers algebriques dans un corps de nombres F.

On sait que le groupe SL (R) est n

de presentation finie, et done le groupe fini.

est de type

On trouve ainsi une autre demonstration que Ker(A) est

de type fini (cor. du Th.3).

La finitude de Ker(A) resulte, vu

l'isomorphisme 2 H

(SL (R), R) n =

du theoreme suivant: 2

o.

Theoreme 7 (Garland, [7J) - Pour tout n L 7 on a H Corollaire - Ker(A) est fini. Remargues. (1)

Le Th. 7 est un cas particulier de resultats de Garland

sur

pour certains groupes arithmetiques r.

la cohomologie de r par son action sur un espace et

a

Il ;tudie X

l' aide du theoreme de deRham pour r\X (lorsque r est sans

torsion).

L'espace r\X n'est pas compact

est un resultat sur le comportement harmoniques sur (2)

a

I

et le point essentiel

l'infini de certaines formes

rxx.

l'aide de la compactification de r\x construittpar calcule . Borel et Serre [4] Borel a maintenant(tout l'anneau de cohomologLe A

244

"stable",

pour 1es groupes arithmetiques dans une

fami11e c1assique. (3)

(cr.

I 'expose de Serre dans Le present Seminaire , nO 4.)

La finitude de Ker(A F), lorsque Fest une extension tota1ement reene de

etait demontree par Brumer par

voie arithmetique, avant 1a demonstration de Garland (lettre Tate datee Feb. 2 , 1970).

Brumer utilise des

a

de

Iwasawa et de Kubota-Leopo1dt.

8.

La structure de K2F et de Ker(A) sur un corps de fonctions

(d'apres Tate [19]). Soit F un corps de

de corps de constants k

Soient k 1a c1$ture a1gebrique de k

o

I

o

r = Ga1(kjk ), et F 0

""

F.

=q

Fk.

eonsiderons 1es suites exactes

(1)

o

-+ k' -+ F'

""

et (2 )

Oll

o

-+ J (k) -+ e

deg

>Z

-+ 0

D est 1e groupe de diviseurs , e est 1e groupe des classes de

diviseurs , et Jest 1a jacobienne de F",,' J(k) sont de torsion et divisib1es.

Les groupes k' et

Le produit tensorie1 d'un

groupe divisible avec un groupe de torsion est nul.

Donc 1e

produit tensorie1 de k' avec (1) fournit une suite exacte (3)

0 -+ Tor(k' ,e) - ) k'@F:-)k'@D-+k'-+O

245

D'autre part on a la suite exacte

o ...

(4 )

F""

A --->

Ker (AF "") - - ) K 2F""

k"® D - - ) k" ... 0

o , 0 (cf, n 3) ou l' on identifie le A du n 3 avec A d' ce qui est mo licite pour un corps de fonctions" e:k"® F" ---) K_F ""

-2 ""

Introduisons

, e(w ® a) = {w,a}

F ce

qui figure dans le diagramme commutatif

o ...

Tor(k",c)

!

->

k"® F"

1:0

(5 )

o ...

->

""

e

Ker (A "") --;> k 2F""

k"® D - - ) k" ... 0

II

F

U

...1.....:-> k"® D

-;> k" ... 0

Par ailleurs l'inclusion F C F"" induit un diagramme commutatif

o ... (6 )

o ... ,.

F r KerO. 001-

i

Ker

-->

) (K 2F oo

F

o, ) --->

.

l

K

"

-->

r-

(k'0 D)'

I

>

2F

$

v

->

k· r

... 0

If k' ---':> k' v a

... 0

Theoreme 8 (Tate [19]) - Toute fled,he verticale dans les diagrammes (5) et (6) est un isomorphisme" On en de;d u l.' t des'l.somorph'l.smes Ker ( AF) -= Tor (k")l ,e TOr(k",J(k»l et done un isomorphisme non canonique de Ker(A

F)

avec le noyau de J{k)

l'automorphisme de Frobenius"

l-gy

;> J(k), ou y E 1 designe

Soient r

l,

""",r

propres de y sur (le module de Tate de) J(k)"

2g

les valeurs

On conclut que

246

I ker (A

F

)

I=

2g I1

i=l

(1 -

2

qr.)

...

(q-l)q -1) 'F(-l), ou 'F est la

1.

fonction zeta de F. Corolla ire - on a 2

( 7)

(q -1)

ICoker (A F)

'F (-1) .

Une fois interprete le facteur q2_ l la formule (7) garde un sens lorsque F est un corps de nombres. zero d'ordre r reel (r

2

= 0)

2

en s

= -l!

Mais alors 'F a un

Neanmoins dans le cas totalement

Tate et Birch,

l'aide des experiences de Atkin

,.. ,.

..

".

sur le calculateur Atlas, ont ete amenes aconjecturer la formule

I Ker

(8)

eu

A

R

I=

w F

(2)

I

cF (-1)

I

Rest l'anneau d'entiers de F at

w(r) designe Ie plus grand F

-,

entier m tel que Gal(F/F) opere trivialement sur cas des corps de fonctions on a w(r) F

=

qr_ l•

Dans le

VU la surjectivitEl

de A (consequence du Th.2) la formule (8) est bien analogue R

(7).

La conjecture (8) n'est demontree que dans des cas tres particuliers (cf. par exemple Coates [5J). Certaines proprietes de divisibilite de ont ete verifiees par Serre ([14J (3.7)) en interpretant listique d'Euler-Poincare de

Cp(-1)

Cp(-1)

a

l'aide des symboles galoisiens

(no 9) que Tate utilise aussi dans Ie cas des corps de nombres. 9. Les symboles galoisiens de Tate ([16J). F un corps, soit

comme la caracte-

SL • 2(R)

La demonstration du beau theoreme 8 se fait

Soit

qu'elle entraine

p

sa caracteristique, et posons

247

Gal(F IF) ou Fest une cloture separable de F. s

s

Pour tout G -module topologique M on pose F

ou C· (GF,M) designe le complexe des cochaines standard continues sur G F

a

Nous n'aurons

valeurs dans M.

considerer que des limites projectives de modules

discrets. Pour ces modules, on de£init un produit tensoriel, note ® , par passage

la limite projective

partir des quotients discrets.

Soit

o -)

(e)

M -) L

-:>

F' - ) 0

s

une suite exacte de GF-modules topologiques.

La suite exacte de

cohomologie fournit un homomorphisme 6:F'= HO(F,F') - ) Hl(F,M), s

et 1e cup-produit (a,b)F = 6a .6b definit une fonction bi1ineaire e antisymetriquE'

Pour voir si c'est un symbole introduisons le sous-groupe D de 2

_

_

H (F,M ® M) engendre par les elements cor(a,l-a) les extensions

finies de F et

E

e:

...

ou E parcourt

a E E', a I 0,1.

2 - Le groupe D est divisible par tout entier divisible par p. Ceci se demontre a

E

F' , bEE'

l'aide de la £ormule

et des algebres separables

=

pour

248

E

m F[T]/(T - a)

a

3 - Soit M

(a E F')

GF-module topologique et soit m

>0

un entier

tel que (9)

M

--=-->

M/m

lim

n

M.

n

r Alors pour tout entier r L 0 aucun sous-groupe de H (F,M) n'est

divisible par m. En appliquant le lemme 3

(a

M

M) et le lemme 2 on dlduit

la proposition suivante. proposition 1 - Supposons qu'il existe un entier m non divisible par p tel que le module M dans la suite exacte la condition (9).

C'est le symbole ( ,

associe

)e m

0 - ) IJ

m

- ) F'

s

....!!L...>

F' - ) 0

s

ou m est un entier non divisible par p.

l'homomorphisme correspondant. (10)

(a,b)

m

1

=

pour tout a,b E F: Lorsque IJ m

C

a

e

exacte m

satisfait

Alors ( , )F est un symbole.

Le symbole ( , )m'

(e )

(e)

F on a

On note

On a les equivalences

a la

suite

249

2

H (F,IJ:

m 18l IJ:m)

=

2

H (F,l-L ) 18l l-L

m

m

=

Br(F)

m

l8l1J.m

et lIon retrouve le symbole de [12], Ch.XIV,§2,prop.5. F

= Fv

comme dans le n

slidentifie ainsi

a

02

et si m

= mv

le

5i

( , )m

..

v

(-L-). v .

Proposition 2 (cf. [12]) - 5i l-L m (a,

C

F

a E F' la suite

)m

Br(F(a

11

m)/F)l8l l-L

m

- 0

est exacte. On se demande si llhomomorphisme

induit par h F est un isomorphisme.

...

m

cas ou m E

= .en,

= F(l-L.e)'

(11)

On se

aussitSt au

.e etant un nombre premier different de p.

Posons

Tate a demontre les implications:

-E h.e injectif

hE injectif pour tout n .en .en

injectif pour tout n

et (12)

-E h.e surjectif

surjectif pour tout n surjectif pour tout n.

-E

Par ailleurs h.e est injectif si Br(E).e est monogene, et surjectif si tout element de Br(E).e est n.utralise par une extension cyclique de E.

5i F est un corps global

ces conditions sont

250

satisfaites par tous les E , et la derniere condition aussi v par E.

On a

Theoreme 9 (Tate [19]) - Si F est un corps global -F 2 l'homomorphisme h :K - - ) H (F,IJ.@IJ.) est un m 2F/mK2F m m

= car. (F).

isomorphisme pour tout entier m non divisible par p

Ce theoreme fournit tres peu de renseignements sur Ker(A car Tate a montre

que

QmK2F

F)

F est un sous-groupe de Ker(A )

2, et que Ker(A F) c mK pour tout m non divisible 2F

d'indice par 8.

Corollaire - Si m n'est pas divisible par 8 l'homomorphisme K2 F/mK2F - - ) Ell IJ.v/mlJ.v F

induit par A est injectif.

Notation.

On note X son soustors

Soit X un groupe abelien.

groupe de torsion, X son plus grand sous-groupe divisible, di v X/div

= X/Xd,:LV ,

et X(£) sa composante £-primaire, £ etant un

nombre premier.

t.

Soit F un corps de caracteristique p commutatifs

n

0 --)IJ.

(

(e n+m) £

0---:> IJ.

£

--)

-) n+m

p'

i

_2_,_ )

S

p

s

1,

p' - - ) 8

em n+m

Les diagrammes

-'--> F's

0

--:> 0

251

...

fournissent, par passage a la limite projective, une suite exacte (e: "') j,

o

--:;> T

->

L --:;> F's --:;> 0 •

T est un Zj,-modu1e libre de rang 1 OU G opere suivant son action F sur 1es (13)

,en



On note

0 --:;> T(r) - - ) vCr)

->

w(r) --:;> 0

1e produit tensoriel r fois sur Z,e avec T de 1a suite exacte Z --:;> Q --:;> - > 0, =,e ... ou G opere trivia1ement. On a T(l) = T et W = W(1) s'identifie F

0->

=j,

a lim

• Les groupes Hq(F,V(r» sont des Q=b-modules, 1es groupes ,en XI Hq(F,W(r» sont de torsion, et le lemme 3 (nO 9) entra1ne que Hq(F T(r» ,

.

o pour tout q et r.

De la suite exacte

on deduit done un isomorphisme (14)

Hq(F W(r»/div ,

Hq+ 1(F T(r» , tors

pour tout q et r. D'apres la Prop. 1 la suite exacte (e: "') definit un ,e homomorphisme

11 figure dans 1e theoreme fondamental suivant qui ramene 1a plupart des questions sur K d'un corps global 2 galoisienne.

a la

cohomologie

252

10 (Tate [16] et [17]) - Soit F un corps global L'homomorphisme h de (15) induit un isomorphisme l(F,W(2»/div K F(£) ----) H2(F T(2» = H 2 ' tors La demonstration de Tate du theoreme 10 utilise de fafon essentielle le theoreme 2 de C. MOore, et, pour les corps de nombres,

le th oreme 7 de Garland (et done implicitement le

4 de Matsumoto-steinberg), aussi bien qu'un theoreme fondamental d'Iwasawa [7] sur les corps cyclotomiques. Ii se ramene aussitbt C F.

si F

(a

llaide du transfert) au cas

OU

Supposons en plus que J-l E F si £ = 2, de sorte que, F(W),

le groupe 1 =

i demontre facilement que H (1 , w (2 »

est isomorphe = 0 pour i L l ,

a

On

d'ou un

isomorphisme

(16) La theorie de Kummer fournit en plus uneidentification

(17) Notons SF (resp., SF ) l'ensemble des places de F (resp., de ne divisant pas de fonctions). F:

(i.e. toutes les places si F est un corps (SF ) Posons D' = Z L'homomorphisme divisoriel

D' induit un homomorphisme d:W ® F· ----) W ® D'.

D'autre part on a l'homomorphisme

253

e:W

® F:

-->

ee)

t---> (w, a} F

w ® a

'" (cf. nO 8).

Notons e'

e

v

(W ® F·)

Consfder-ons Ie diagramme

(£).

vES

F

r

d

r

).

r '"

(18)

:FS. F", U ) r

t

(W ® D') r

(e{ mad

e' v

Le theoreme 10 £ourni t ainsi un homomorphisme £ : (w ®

K F( e) 2

-+

qui, vu l' isomorphi sme (14), induit un isomorphisme

(19 ) et qui,

(w ®

/div

....

)

K F(e) 2

Tate [20J, rend commutati£ Ie diagramme

(20)

En appliquant ces conclusions

in

limite inductive on conclut: (21)

e:W

®

est surjecti£, et Ker(e) -

-----> =

K2F",(£)

Un ((W ® F·) '"

r

n) .

dd v

, oil

) et passant

a 1a

(£)

254

Lorsque F est un corps de fonctions on voit (cf.

o

(3) du nO 8) que

et donc le theoreme 8 du nO 8 resulte de (19)

et de (21). Dans le cas des corps de nombres coates [5] a trouve une naturelle de Ker(e) dans la thlorie d'Iwasawa. Notant F

.en

n

) il montre aussi que les homomorphismes

sont surjectifs et

a

noyau "constant" pour n

»

O.

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23e annee, 1970/71, nO 395

LA TBEORIE DES INVARIANTS AU XIX

e

SIECLE

par Jean DIEUDONNE

IntroductioI! Vers Le milieu du XVIU e siecle, on savait que si, dans une forme quadratique ax 2 + bxy + Cy2, on fait un changement de variables x = ax' + 6y' , y = yx' + n ; 2 0 pour que

c .(J.i!l)0f soH de dimension 1,

les colonnes du tableau demment que est !

t-+

f

i1 faut et i l suffit que

(X

gn.

aient pour longueur

(X

et Le ca.ractere abelien de

n;

GL(n.K)

cela entraine eviqui lui correspond

(det !)g.

§ 5.

I.e. methode s;ymbolique pour les invariants de tenseurs contravariants

Ce dernier resultat fournit deja les invariants relatifs simultanes multilineaires d'un certain nombre

TBEOREME

f

de vecteurs de

(pour Ie groupe

gue 131.. l' est un multiple

f

n.

gn

vecteurs

x

j

-Il

[x .•••x. ][x.

• •• x.

(1

§

j

f)

Ces invariants sont les combi-

,!laisons lineaires des invariants de La forme

(1)

GL(n.K) ).

2" (premier tMoreme- fondamental de 1a tMorie des invariants). -, -

ntexiste dfinvariants re1§tifs multilineaires

t"

J.i!l

] •• •[x,

• • •x. ]

266 Ie determinant de la matrice dont les colonnes sont les vecteuxs invariants sont tous de poids

zi'

Q.!§.

g.

II n 'y a done pas d' invariant absolu IllUltilineaire ; mais on obtient aisement

a partir

de 1A des invariants absolus rationnels, par exemple pour

n

=2

A partir de Ill, en reprenant Le processus de linearisation du § 2, on obtient la regIe donnant tous les invariants relatifs polynomiaux homogenes d 'un certain nombre de tenseurs.

Pour fixer les idees, supposons qu ton cherche

les invariants relatifs de trois tenseurs contravariants

dont on designera les composantes par

'"

On considere les invariants polynomiaux en degr:§ h par rapport aux composantes de les de

x' • de degre h"

par rapport

r

x,x' x,

,Xii

qui sont homogenee de

de degre

a celles

de

h'

par rapport A cel­

x".

On oommence par rechercber les invariants relatif's IllUltilineaires par

rapport A h

tenseurs

(1;§j ti!!hl)

j x

(1 ;§ j ;§ h) de

de

h"

tenseuxs

les composantes se noteront comme celles de inferieur Puis,

j,jl

ou

jll

aous

",I.e".

j" xl!

• (1

;1§

x.xl,x"

h'

j"

tenseurs hil)

de

jt Xl

("K?)@r

.•

en inserant un indice

definition du produit tensoriel, il revient au meme de cher­

cber les invariants relatifs IllUltilineaires de qu' on designe par

hp + h'q + h"r

vecteurs de

267

jt

j

x

It '

avec; 1 I j I h 1

::§i

.2!l

r

;

j

x'

h'

j'

::§i

"t"

x"

::§i

j"

h" ,

on pose j

j.e

x

On peut alors appliquer le tho 2

"t"

x"

n t

g"..e"k e

k=1 j"

• k

il n'y a d'invariant relatif' du type voulu

que ai

(2)

hp + hlq + h"r = gn

gn vecteura precedenta aont cambinaisona li-

et lea invariants relatifa dea neaires de ceux du type (1).

I1 a f agit enauite de revenir au

pose

dans l'e:x;pression de la f'onction multilineaire obtenue, on remplaee 1k

1

j

_2k:2

pkp S

S j

SI

j'

•••

j'

S'

0 0

j"

rk r

j"

j"

puis on aupprime les indices inf'erieurs polynomiaux chereMs

q

par

j'

s}k:2 • S"

...k p

{; j

j

qk

S'

par

par

"

k 1k:2 •••k

j'

q

•• .k '" j"

j, j', j",

r ee qui donne les invariants

0

Pour avoir un example s:imple, eherehons les invariants de degre 2 d tun seul tenaeur

XC' (Jf1)Iii/2.,

avec

lation (2) est veri:fiee avec

n = 2; g

=

2.

on a alors

p '" 2 ,

h = 2 ,

et la re-

On doit done introduire 4 vecteurs de

Ii-,

268 Partons par example de l'invariant 'mu1tilinee.ire

On en tire d1abord l'invariant mu1ti1ineaire

de

1 2 x et x.

puis l' invariant hanogene de degre 2

2,11,22 _ (,12)2 _ (,21)2 11 12 21 22 de x , Si on part de [x xJ[x x], on obtient «(;12_(;21)2 et si on part de 11 21 12 22 [x x][x x], on obtient C!(C11 ,22_ ,12(21); tout invariant homo gene de degre 2

est done eombinaison lineaire de ees trois invariants qui ne sont pas lineairement independants d'ailleurs.

6. Ej,xtension de 1& methode aux tenseurs mixtes En pratique, on

11 'a

pas seulement 8. cbercher les invariants simu1 tanes de

tenseurs contravariants, mais ausai de tenseurs mixtes.

Pour cela on est rame-

ne par les procedes du § 2, 8. determiner d f abord les invariants multilineaires d'un cel!tain nombre de vecteurs teurs s", ••• ,y' 1

q

du dual

lineaire naturelle de exterieure

1,...

(x;l1)*.

GL(n,K)

dans

de

JC1 et d'un certain nombre de vec-

On utilise Le fait que la representation (K*)n

est equiva1ente it la puissance

(n­1 )­eme de la. representation naturelIe de

GL(n,K)

dans

x:n,

8. l'aide de l'isomorphisme (oanonique 8. facteur sca.laire pres) entre vecteurs covariants at

(n­d )­vecteurs contravariants.

d'algebre multilineaire conduisent a10rs au

Des manipulations e1ementaires

269

THEOa :5 (premier tMoreme fond.e.mental de la tMorie des invariants, seconde version). (1

§

j

1 (1 i

Les invariants multilineaires des q)

p)

et des

y' j

sont des combinaisons lineaires de produits d'invariants simples

de trois tYPes :

(ii)

crochets

de poids

crochets

[y' y' •••y'] de poids jn j1 j2

(iii) produits scalaires

1 •,

-1 ;

i < x,y'> de poids j

Cela entraine que

p-q

a •

doH etre multiple (positif ou negatif) de

n.

A partir de ce resultat, on procede comme dans le § 5 pour obtenir tous les invariants polynamiaux homogenes simultanes d 'un certain nombre de tenseurs mixtes de types donnes ,

Au lieu de tenseurs quelconques d'un espace

on peut aussi considerer les tenseurs d'un des sous-espaces de tenseurs irreductibles en lesquels se decompose cet espace : si nique de

(Ifl)

rr est le projecteur cano-

sur ce sous-espace, i l suffi t de remplacer dans l' invariant

obtenu, le tenseur

par

s

rr(x) •

Un cas particulier de ce procede donne la solution generale du problema de Cayley, les "formes symetrigues dans

n-e.ires de degre r

=

«tt)*)®r;

r"

n'etant autres que les tenseurs

ces derniers forment bien un espace de

tenseurs irreductibles, correspondant au tableau d'Young forme d'une seule ligne. L'application du tho :5

a ce cas donne alors

La "regle d'Aronhold" que nous enon-

cerons, pour simplifier, dans un cas particulier. polynamiaux homogenes simultanes de deux formes pectifs

r,s ,

et d'un vecteur

par rapport aux coefficients de

On cherche les invariants n-e.ires

f,g

de degres res-

si un tel invariant est de degre f,

de degre

q

p

par rapport aux coefficients

270

de g,

et

ae

m par rapport aux coordonnaea de

m - pr - qs

on a

x,

gn

=

ou g

(entier positif ou negatif) est Le poids de l'invariant.

alors

p+q vecteurs covariants y',z' i

(1

i





P

j



On

q)

conafdere

et on forme

j

[w' w' ••• w'] , oU. chaque w' est un y' .2!! un z', i j k 1 2 n et de produits scalaires < x,y'> ou < x,z' > , de sorte que V soit de de-

un produit de crochets

gre z', j

r

par rapport

a

i

chacun des

et de degre m par rapport

j

y' ,

a

i

s

de degre

x.

On

par rapport

(n1 )

chaque monOme

s'

donnees de

i

r1

i

r

n de degre

r

= r1

1)

of

f(x)

l'expression symbolique

est I' expression symbolique

zt j

est un invariant (absolu) de f

en remplagant f

,

de

tp.

et de x,

dont

est < x,y' >r • 1

2) Le discriminant d'une forme

symbolique n-n[y' y' ••• y,]2 • 1 2 n 3) Prenons r = 2 , s = 1 , m

n-aire quadratique a pour expression

=

at d'une forme lineaire) ; on satisfait g = -2;

en les coor-

par

On di t que

J!l¢emples.

en remplaQB.!lt dans

+ r 2 + ••• + r n

et de IQ.eme pour les monOmes en les coordcnnees des par g.

chacun des

obtient un invariant .:p du type

voulu (qui peut eventuellement etre identiquement nul t ) i

a

(invariants d'une forme quadratique

0

a

(3) en prenant p = n-1 , q = 2 ,

on obtient ainsi un invariant dont l'expression symbolique est

V

271

[y' 1

s' ••• s' z'][y' y. ••• s' z'] • 2

1

n-t

1

n-1 2

2

Lorsqu'on annule cet invariant, on obtient la. condition pour que dans llhyperpla.n defini par la. forme lineaire soit tangent

a la.

Pn_1(K)

quadrique definie

par la. forme quadxatique.

4) La hessien d tune forme

a un

n-eire de degre

r

a pour expression symbolique,

coefficient numerique pres,

[Y'

y' 1 2

5) Supposons n

=

...

yt] n

2

< x,y' >r-2 ••• < x,y' >r-2 • n

1

et cherchons tous les invariants simulta.nes de deux

2

formes quadxatiques g 1

et d'un vecteur x = (g ,g

2

_2

1 2

1 2

S

= B11(S ) +

• La regIe

+ B22

(.2)2

prescrit de considerer

les produits dont les facteurs sont de I tune des formes

[Y' y,] , [z' z'] , [y, z'] , < x,y' > , < x,z' > ih

jk

ij

j

i

et qui sont de degre 2 par rapport A cbacun des

y' i

et des

facile d1examinsr les divers cas possibles, et on arrive te : les invariants

z' • j

II est assez

a la. conclusion suivan-

sont des polynomes par rapport

a6

invariants

"fondamenta.ux" : f

g

d'expression symbolique II

"

< x,y' 1

>2

< x,z' >2 1

1 2

h

(0'11 B22 - 0'22'B11)g g

d'expression symbolique

) 2)2 + (0'121'22 - 0'22a.,2 (g

[y, z'] < x,y' >< x,z' > 1 1 1 1

272

[y' y'] 1

= a11 P22

2

[z' z,]2

" d12

2

1

+ a 22B11 - 2a12B12

2

[yt zt]2 •

dtexpression symbolique

1

1

§ 7. Invariants et g§ometrie pro.jective Si l'on adopte la definition de Klein, la geometrie projective "elementaire" est l'etude des proprietes algebrigues d'objets lies invaria.ntes par Ie groupe projectif.

a

Pn-1 (K)

et

Si on veut preciser cela, on doit appe-

ler "propriete algebrique" une propriete concernant un certain nombre de tenseurs mixtes

, ••• ,u r

sur

et qu.i s'exprime en annulant un cer-

tain nombre de polyn6m.es hoaogsnes des

u j;

tout

••• ,ur)

par rapport aux composantes

en outre, l'invariance par Ie groupe projectif signifie que pour

O"(GL(n,K),

, ••• ,ur) = 0

Le systeme des relations

(1

h

e)

on di t que ce systeme de rela.tions a une siBPification invariante. Cela etant, la determination de tous ces systemes revient

a

celIe des rela-

tions algebriques (ou "syzygies") entre invariants (rationnels) absolus de (theoreme de Gram). Pour Ie prouver, soit pour toute base

O"y(e i)

y

=

(Y1"" 'Yn) de

Yi • Alors, pour

(e

i)1:S:i:S:n

r, notons ,

la base canonique de

Ie tenseur

T(GL(n,K) , -1

et

tTy la bijection Li neai r-e telle que

0;1.u

a des composantes

sur la base canonique qui sont des invariants rationnels absolus de u1 , •• ·,ur ' Y1""'Yn' En effet, pour done cr -1 = IS-1 T-1 done 0"-1 • ( ToU ) T.y Y s-r

GL(n,K)

0y'u.

on a

0"

ToY

TO"

Y

273

, ••• ,Ur ) = 0

Cala eta,nt, supposons que les relations entl:.'a1nent, pour tout o-E'GL(n,K) , toute bil.se Y = (Yl'''.'Yn) de nent done Ph(o-.u. , ••• ,0- Y .ur ) = 0 • y-I Qh

, ••• ,ur ' Y1' ••• ,Yn)

des invar:i&nts absolus de ont lieu pour 1:rfi h on peut Y faire Yj

s, =

ej

=

0, , •••

(1

h:!! s)

, ••• ,o-.ur) = 0 (1 :!! h:!! e) ; pour les relations (1:rfi h

,

••• ,ur) = 0 entral-

relations qui s'eerivent

a

ou les Qh sont des polynanes par rapport , Y1' ••• 'Yn•

et pour tout choix de pour 1:rfi j 'l! n,

Inversement, si ces relations Y1 , ••• 'Yn .formant una base,

et on retrouve

, ••• ,Ur )

=

O.

274

BIBLIOGRAPHIE [1 ]

,;

J.t DlEUDONNE and J. CARRELL - Invar1&nt theory. old and new, Advances in

Math., vol. 4, Acad. Press, 1970. [2]

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grOUPS,

Princeton University Press, 1939.

Seminaire BOURBAKI 23e annee, 1970/71, nO 396

Juin 1971

THE HILBERT MODULAR GROUP,

RESOLUTION OF

THE SINGULARITIES AT THE CUSPS AND RELATED PROBLEMS by F. HIRZEBRUCH

§ 1. The Hilbert modular group and the cusps. Let

be a real quadratic field over

k

integers in

Let

k.

x

x'

1-+

and

the ring of algebraic

be the non-trivial automorphism of

k



The

Hilbert modular group

{(

(1 ) acts on

H x H where

a

b

d)

c

I

ad-bc

C

H is the upper half plane of aZ + b

1

a I z2 + b

1 }

I

(cz + d ' c' z + d' ) 1

=

The group

G

domain of

G, see Siegel

2

acts effectively. For a description of a fundamental

For any point

[13J.

x E H x H, the isotropy group

singular points of the complex space

H x H/G

G C G x

is finite cyclic. The

correspond bijectively to the fini-

tely many conjugacy classes of maximal finite'cyclic subgroups in

G. Their number

has been determined by Prestel [12J (see also Gundlach [7J). If, for example,

D =: 1 then there are of order

3

D1 0

(4), he-D)

where

(3) ,

D square free,

singular points of order

h(a)

2

and

h(-3D)

k =

Q( JD)

,

singular points

denotes the ideal class number of

• (Assume a

to be square free.) G acts on the projective line x

t-+

k U {=}

by

ax+ b

cx+ d

There are finitely many orbit classes. The elements of

(k U {=})/G

cusps. They correspond bijectively to the ideal classes of

If

are called x =

!!}

n

(where

276

m , n E

£)

denote by

belongs to a certain orbit, then

C

the group of ideal classes in

(m,n)

£.

is a corresponding ideal. We

(The principal ideals represent

H x H/G can be compactified by adding finitely many

the unit element of C .)

points, namely the cusps. The resulting space H x

H/G

(H x H/G) U C

is a compact algebraic surface (compare Gundlach [5J) with isolated singularities (the quotient singularities, as explained above, and the finitely many cusps). We Nish to resolve the singularities. This is well-known for the quotient singularities (see, for example, [9J § 3.4). Object of this lecture is to do it for the cusps. For this we have to study the neighborhood of a cusp the local ring at

the same symbol

=m n-

x • Let

to

ex>

coefficients in

k

x

(2) where

in

!!!

(m , n E £)

x

We sometimes denote a cusp and a representing element

form

H x H/G and

x

by

G x

(y lYE G

an element of

= (m,n)

• Put u

A

u , v e a- 1

=

)

V

.

G

,

,

Yx

=

n

by

x} • We cannot, in general, trans-

but it can be done by a matrix

A

with

Then, following Siegel [13], we take

E

(fractional ideal) and define

ex>

(3)

G

x

Then

((

(4) where

£

is a unit of

w

E

-1 )

o

w

o

tor with

w E

)I

E

U of positive units of eo > 1

2

}

I (1 ,-11

k .(If we agree to consider a matrix always as a projec-

tive transformation, then £2 {( (5) The group

I

E

unit, w e k

-2 }



is infinite cyclic. Let

. I t is called the fund amental uni t ,

totally positive units, i.e.

u+

=

(

E

IE

E U

I

£

> 0 ,

£'

> O} •

Let

u+

e

0

be the genera-

be the group of

277

(M,V) where

Equation (5) is a motivation to study data

(6)

1)

M is a

of rank

2)

V is a subgroup

I

which leave

{1}

2

contained in

of the group

k of totally positive units

M invariant under multiplication (as is well-known

Given the data (6) we have a group

{(

t

w

o

1

)!£EV,WEM}.

In analogy to (4) such groups occur for cusps which are singular points of the compactified orbit spaces

F

of more general discontinuous groups acting on

(subgroups of finite index of certain finite extensions of G). In (4) we

Hx H

have Data

(M,V) as in (6) determine a torus bundle

(8)

(M 0;) R)jM =

n,(s1)

acts on the torus.

X over the circle

Torus

X is associated to the universal cover of

S' • The

following proposition seems to be well-known. I know it from J.-P. Serre. It follows, for example, from the information given in [5]. PROPOSITION.- If a cusp with data face

F

(M,V)

is singular point of an algebraic sur-

(see above), then its neighborhood boundary is the torus bundle

X

defined by (8). (For "net ghborhood boundary" see, for example, [10].)

(M,V) was described by Gundlach [5]. Let

The local ring for a cusp M C R2 O

be the

:I-module of all

x

E

such that for all

MO

has rank

2. We have by (9) a bilinear pairing ]

V acts on

w EM.

B such that

B(tx,w)

.

= B(x,tw)

for

t

E

V,

X E

O

M ,

w EM.

278

PROPOSITION.- The local ring For the cusp

(M,V)

consists of all "convergent"

Fourier series

L

(10)

a

xeK' where For c

ax E

I

0

only iF both

x

> 0

1

e

x

2 TT i(X z1 + x 2z 2) 1

and

e V • "Convergent" means that

x

2

> 0 or

x

converges For

F

=

0 , and where

a EX

Im(z1) .Im(z2) > c

= ax

where

F.

is a constant depending on

§ 2. Binary indeFinite quadratic Forms. Let

M be a

(11 )

w

of rank

M

is a quadratic Form

which is indeFinite and does not represent

We now study oriented F : M

Z-modules

M of rank

M 1

M 2

(M1 ,F 1)

of oriented

2

O. We

and quadratic Forms

(1)

which are indeFinite and do not represent We call

k. The £unction

contained in

(norm of v )

N(w)

ww'

.....

2

and

(M

2,F2)

O. No speciFic Field

k

is given.

equivalent iF there exists an isomorphism

Z-modules which carries

F 1

in

tF

2

where

t

is a

positive rational number. Every

(M,F) g

where

Zx

Z x:l.

Z

is canonically oriented and such that For

(u,v) e Z x :l.

g(u,v)

(12) with

is equivalent to a quadratic Form

(a,b,c)

=

1 • Then

b 2 - 4ac

only on the equivalence class of

is called the discriminant of F

F. It depends

and is a positive integer which is not a

279

perfect square. The real number -b ,,. Jb 2 - 4a,:

where jb

2 0 ,

g.

We take the unique continued fraction 1 1 a2 a

where

a

j

E

:z

and

a.

J

O!:

2

for

3

j > 1 • A continued fraction will be denoted by

is a quadratic irrationality its continued fraction is [a1 ' a 2, a 3 ' •••J • Since periodic from a certain point on. Let (b ••• ,b be its primitive period p) 1, (b. J

[2,2, ••• J = 1

2) • Observe that the period (2) cannot occur because

O!:

is

rational. A sequence of integers length

wi th

b. J

O!:

is called a period of

2

p, two periods are equivalent if they can be obtained from each other

by a cyclic permutation. Such an equivalence class is called a cycle. A cycle is primitive if it is not obtainable from another cycle by an "unramified covering" of degree> 1 • Cycles are denoted by tive, but

«2,3,2,3))

is not.

«b1, ••• ,b p)) • For example

«b

1,

«2,5))3

«b

1,

••• ,b

Thus

means the

••• ,b p))m

=

p)).

«2,3))

is primi-

m-fold cover of

«2,5,2,5,2,5)) •

THEOREM.- The primitive cycle of the first root depends only on the equivalence class of

(M,f). If we associate to each

(M,f)

this primitive cycle, we obtain

a bijective map from the set of equivalence classes of quadratic forms the set of all primitive cycles

«2))

(M,f)

to

is excluded).

This theorem is a suitable modification of classical results. It is related to Gauss' reduction theory of quadratic forms [3J • The continued fractions had to be modified also, but all relevant theorems in Perron [11J can be taken over.

280

To simplify notations we shall indicate a cycle by

s.

where t.

J

J

is the number of two's occuring in the corresponding position and where

3 • For example,

((2,2,2,2,3,3,2,5)) Let

k

be a real quadratic field over

and

d

its discriminant; it is

the discriminant of the quadratic form (11) defined over the module a > 0

k = Q(ja)

(square free) and d d =

Let

C

0 C k



If

, then

4a

if

a;: 2 ,3

mod 4

a

if

a;:

mod 4

be as before the group of ideal classes of

and

C+

the group

of ideal classes with respect to strict equivalence (for which an ideal is equivalent

if it is principal with a totally positive generator). We have or

positive or not. The order 9f

C

If the discriminant of

d , then

k

is

is the class number C+

h(a)

for

o

k

is totally

=



is via (11) in one-to-one correspon-

dence with the set of equivalence classes of quadratic forms minant

e

depending on whether the fundamental unit

(M,f)

with discri-

d. Don Zagier (Bonn) has written a computer program which puts out (the finitely

many) primitive cycles for a given discriminant. For are a)

10,3114,310,171

b)

12,31 6,510, 91

c)

10,51 6,312, 91 For

d

4·79

the primitive cycles are

d

= 257

the primitive cycles

281

I

I

II

115, 316,31

0,1810,91

III

2, 710,310,41

IV

1 , 514,310,31

V

1, 3\0,3\4,5\

VI

2, 410,3\0,71 • For

number

=

k

the fundamental unit is not totally positive, the class

h(257)

equals

3. For

tive, the class number dratic

for

h(79)

= 4'79

d

=

k

the fundamental unit is totally posi-

equals

3. The order of

c+ is 6 • The

6

qua-

are listed by Gauss [3J Art. 187 and numbered from

I to VI corresponding to our table above. The discriminant

= 20

d

, for example, is not the discriminant of a field

k • There is one primitive cycle namely '1..[5e'1.·1

fJ(J5)

contained in

\3,61

which belongs to the module

and the quadratic form defined on it by (11).

§ 3. Resolution of the cusps. An isolated singular point admits a resolution by which K.• For each

K.

J

K.

J

Q

J

x

x

of a complex space of complex dimension

2

is blown up into a system of non­singular curves

we have the genus

g(K .) J

and the self­intersection number

K .•

J

The resolution is minimal (and then uniquely determined) if there is no with

g(K j )

=

°

and

K. J

Q

is negative­definite

­1 • The matrix

K.

J

K. J

(compare [1 OJ) • The resolution is called cyclic if all are rational) and if mod q

(q

3)

j

are zero (i.e. all curves

can be assumed to run through the residue classes

j

such that

sal intersection) and

g(K )

K r

K. 1 J+

c>

K = s

Q

K.

°

J

= K.J for

0

• =1

K. 1 J+

r ­ s

I

for all

j

E

(transver­

0, 1 , ­1 • Example (q = 8) :

282 K 1

K 2

(13)

K 3 K 4

K S

§ 4.

The Following result is a consequence of a theorem in THEOREH.- A cusp

(H, V) ,

(11) and the theorem in

V] • Then

m=

(Exceptional cases cycle of

3

(6), admits a cyclic resolution.

M determines by

= «b 1, ••• ,bp))

§ 2 a primitive cycle c

• Put

q = pm and

pm

=

2

or

-(b+ 3), -2, -1

curves with selF-intersection numbers

-(b + 1) , -1, -(b 1) 2+ 1

or

respectively.)

The cyclic resolution is the minimal one with these exceptions which can be blown down to minimal ones looking like this :

Examples.- For

h(a) the b

k

= UJ ( Ja)

wi th

a > 1

(square £ree) and

cusps (h (a) = order of the ideal class group Z-module

-2

where the ideal

give the same element in

G

C , see

as in

§ 2). Each cusp has

.

represents an element of

C , then the

Z-modules

a -2

§ 1 we have

and

C. IF

£,-2

and

are obtaina-

ble £rom each other by multiplication with a totally positive number and (as £ractional ideals) represent

the same element of

C+ • Thus we have a homomor-

283 phism p : C

The resolution of a cusp tic form belonging to

c+.

....

x

p(x)

E

C

is given by the equivalence class of the quadra-

or rather by its corresponding primitive cycle

(§ 2). The cycle of the resolution is e

o

of

k

c m where

is totally positive, otherwise

m

=

m = 1 • For

2

c

if the fundamental unit k = 1/)(.{79)

and

in § 1, we have three cusps. We have to analyze what are the squares in their periods. In the list of § 2 the squares are I, IV, V.

G C+

as and

The cusps IV, V give

the same singularity (the periods are just reversed). They go over into each other by the permutation a

of the factors of

Hx H

(whiCh leaves the cusp I inva-

riant). The resolution of the cusp I looks like

where we have indicated the self-intersection numbers. The (minimal) resolution of IV has For

16 k

curves.

=

we have

C

= C+

and

m

=1



The resolutions of the

three cusps are given by the primitive cycles written down in § 2. The permutation a

on

H x H carries the cusp b) into the cusp c) whereas

on the cusp a) it carries the curve into itself, has the intersection point number

-2

as fixed point

K with self-intersection number P

-17

of two curves of self-intersection

284 K

-17

cusp at

CD

for

/f)(J25f) •

k =

-2

( 14)

-b

/

/

-2

\.

-2

-2 p

/

and otherwise interohanges the curves according to the symmetry of the continued £raction of a quadratic irrationality SL 2(Z)

(Theorem of Galois, see [11]

(H x H/G)/O'

w, which is equivalent to -w'

under

§ 23). The corresponding singularity of

is a quotient singularity admitting a "linear resolution" -2

(compare [9J § 3.4) obtained by "dividing" the diagram (14) by q intersection number

-1

can be "blown down" •

and using that curves of sel£-

285

§ 4. Construction of cyclic singularities. Let For

q

a

3

1

(c

b,b 2,···,b 1

or

a

3

2

be a sequence of integers

(a + 3 , 2 , 1)

are admitted. Let

, where r , s

r s)

3)

also sequences

3

=

(q

q

c j+ 1 , j =

,

E

Cj

(a + 1 , 1 , a + 1) 2 1

and

run through

j

if

k

with

copy

, j +1 = 1

,

c ..

JJ

o

-b.

J

(c

2 C with coordinates

of the line

= 0

Rk

and

and

otherwise. is negative-definite.

r s)

run through the integers and define

of

3

Consider the matrix

to be equal to

mod q • We now do a construction as in [9J § 3.4. For each

k == j

a

with

LEMMA.- Under the preceding assumptions the matrix Let

not all equal 2.

2

, v

k

• We define

Rk

above

b. J

k

take a

to be the complement

to be the complement of the line

v

k

= 0 •

The equations b

k

v k_ 1

vk

give a biholomorphic map

: Rk-1

Rk • If

the identifications given by the

we make in the disjoint union

we get a complex manifold

which we have a string of compact rational curves Sk

is given by

the

(k - 1 )-th

= 0

coordinate system.

versally.

Si' Sk

number

0

T : Y

Sk ->

"in the

Sk

(i < k )

equals

-b

k-th

Sk

k- i

The complex manifold

J

= 0

in

1 • The self-intersection

in the

system to the point with the same coordinates in the thus

k_ 1

Y admits a biholomorphic map

which sends a point with coordinates

Y

v

intersect in just one point trans-

do not intersect, if k•

non-singularly imbedded.

coordinate system" and by

Sk' Sk+1

Y in

(k+ q)-th

k-th

coordinate

coordinate system,

Sk • The main point is the existence of a tubular neighborhood +q on which the infini te cyclic group

such that

yO/Z

••• U K

q

Z = [Tn

is a complex manifold in which U

SI!Z

q

In

E

Z}

operates freely

rational curves

are embedded. Their intersection behaviour is given by

286

the negative-definite matrix

c

(see Lemma).

rs

According to Grauert [4J the curves singular point

x

UK

[1 U

in a complex space where

x

can be blown down to a

q

has by construction a cyclic reso-

lution as defined in § 3.

fl '" [b , ••• ,b q, b , ••• ,b , ••• J. Then

THEOREM.- Let

1

contained in

=

k

q

1

• Suppose ((b , ••• ,b q))

is the

1

cycle. Then the local ring at the singular point

x

2fl E9 Z·1

M",

m-th

is a

Z-module

power of a primitive

constructed above is isomor-

phic to the local ring described in the second proposition of § 1 provided

VJ

m

The proof will be published elsewhere.

§ 5. Applications. The resolution of the cusps can be used to calculate certain numerical invariants of

H x H/G,

(H x H/G)/cr

, for example, where

H x H ...

Hx H

is the permutation of the factors as before. We have to use a result of Harder [8J. Compare the lecture of Serre in this Seminar. We mention two cases.

1.

For a cusp

x

= (M,V)

with a resolution as in the theorem of § 3 we put q

L

cp(x)

j = 1

The number cp(x)

cp(x)

[.oK.)+q.

J

J

is essentially the value at

vanishes if the quadratic form

(under an automorphism of THEOREM.- Suppose

f

on

of a certain

L-fUnction.

M (see (11)) is equivalent to

M which need not be orientation preserving).

a > 6 , square free, a

1

0

(3). Put

k

• Using the

notation of § 1 we have : The signature of the (non-compact) rational homology manifold equals

I:

xeC

cp(x).

-f

H x H/G

287

2. For a prime

p

=1

mod 4

we shall calculate the arithmetic genus X

non singular model of the compact algebraic surface

(H x H/G)/CT

for

of the

p

k

= f)(JP)



Information on the fixed points (see § 1) is needed. The following result is closely related to theorems of Freitag [2] and Busam [1], see in particular [1] § 7. THEOREM.- Let

p

tic genus X

is given by

48 where p

=1

field

p

Xp

12

=

for

mod 8,

6

£

=1

be a prime

mod 4

k

= IIJ(JP)

• The ari thme-

+ 3h(-p) + 4h(-3p) - p + 8£ + 12 6 + 29

p

=0

=1 mod 3, for

p

=5

£

=0

mod 8.

for

p

= 2 mod

('k

3,

6

=

for

is the Zeta-fUnction of the

k.) For

'k(-l)

we have the following formula [14] 2

1

30

where

p > 5 • Put

and

b odd 1 so b 6,

ou dim X

6

et

Y

6

= 0)

Ie theome 7 ne sera vrai que si

dim X

6

(resp

322 BIBLIOGRAPHIE BROWDER Princton

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Juin 1971

UN ANALOGUE DU THEOREME DE BOREL-WEIL-BOTT DANS LE CAS NON COMPACT Par Gerard SCHIFFMANN

En 1965

,a

l'occasion d'un expose sur la dimension de certains espaces

de formes automorphes ,Langlands Weil-Bott

[9]

(111

a conjecture que Ie theoreme de Borel

devait pouvoir s'etendre au cas de la serie discrete .Cette

extension a ete obtenue par

M.S. Narasimhan et K. Okamoto

hermitien symetrique ,puis par W.Schmid

dans Ie cas

dans Ie cas general .Toutefois

dans ces deux memoires ,les auteurs sont obliges de faire la meme hypothese

">. assez

restrictive :

§ 1. Rappels

regulier " •

!!

serie discrete.

Soient G un groupe de Lie reel semi-simple ,non compact ,connexe

,a

centre

fini et K un sous-groupe compact maximal de G .On suppose que Ie rang de G est egal au rang de K .Soit H un sous-groupe de Cartan de K donc de G .Soient

,h

'!c

les algebres de Lie de G ,K ,H respectivement et

complexifiees .On note W Ie groupe de Weyl de celui de s'identifier

par rapport

a

un reseau

a

irreduc tible

V,>.

a

et W K

.Le groupe des caracteres unitaires de H peut

1\

dans

= i t .Un

son stabilisateur dans West trivial ;soit Pour tout )..f;.A'

par rapport

leurs

A'

point de

1\

est regulier si

l'ensemble des points reguliers.

,Harish-Chandra a defini une representation unitaire de G ,de carre integrable .On obtient ainsi toutes les

representations de carre integrable :c'est la serie discrete .De plus

324

est e qud vaLen t e

a

IT>.' si et seulement si }. et}!

[6]

Tout ceci est demontre dans §2

sont co n j ugu e a par W • K

• La premiere conjecture

Langlands .

Soit G le groupe de Lie complexe ,connexe ,simplement connexe ,d'algebre t de Lie

.Pour simplifier ,on suppose que G est le sous-groupe analytique

reel de G d'algebre de Lie K .Soit P un systeme de racines positives de t ;avec les notations usuelles ,posons : n

= (&

et

- 0/>0

Le sous-groupe B ,d'algebre de Lie GC/B

£

,est un sous-groupe complexe de G et C

est une variete analytique complexe ,compacte .Comme BnG

peut identifier G/H

=

G/H GC/B

a

=H

,on

une sous-variete analytique reelle de Gt/B .Comme

cette sous-variete est ouverte .On munit G/H de la

structure complexe induite ;on notera que cette structure depend du choix de P .Soit

;Ie c ar-ac t e r e correspondant e)..

en un caractere holomorphe de B

de H se prolonge de f'ac o n unique

done definit un fibre holomorphe en droites

de base GC/B ,associe au fibre principal B

G ---+ t

GC/B .Par restric-

-tion ,on obtient un fibre holomorphe en droites ,de base D ce fibre ;il est homogene (G opere par translations s'identifient aux applications f : G

=

telles que

e

- ).(h)

a

---+

= G/H

gauche ) .Les sections C ,de classe C- et

f(g) ;eIIes sont holomorphes si

=0



Par analogie avec Ie cas compact ,on considere les espaces de cohomologie Hj(D ,

ou

est le faisceau des germes de sections holomorphes

Ce sont des G-modules .Si

e

on peut e sp ez-e r que ,pour). +

designe la demi-somme des racines positives ,

e

regulier ,ces G-modules sont to us nuls sauf

un et que ce dernier ,muni d'une structure hilbertienne convenable equivalent

a

,est

.La these de Schmid contient quelques resultats dans cette

325

direction [171 ,[181 •En fait Lang1ands propose de remp1acer ces groupes de 2-cohomologie cohomo1ogie par des groupes de L ,groupes qu'on va maintenant definir • Boit Aj(H),) 1'espace des formes differentielles sur D ,de classe C-,

a

support compact

,a

valeurs

et de type (O,j ) .Le fibre'-"). etant

holomorphe ,on dispose de l'operateur

Faisons operer H dans

a

(fonctions C-Oa support compact) par translations

droite et dans

la representation coadjointe .Boit

.

le 50us-espace des elements qui se transforment suivant le caractere e Comme

s'identifie

a l'espace

des vecteurs

tangents antiholomorphes

->.

a

de H.

D

au point eH ,on a :

cet isomorphisme etant compatible avec les structures de G-modules .Munissons

1\ j

d'une structure d'espace de Hilbert ,invariante par H et

s t r-uc t vur e prehilbertienne

structure produit (et induite ) sur formel a*;soitW -quer

de

de la

2(G) induite par celle de L .Par rapport

+')'*1

,l'operateur

a

la

possede un adjoint

,l'operateur de Laplace-Beltrami

.oe

peut appli-

fau sens distributions fa tout element du complete

.Comme west elliptique ,son noyau Kj(Jt'>-) est un sous-espace

ferme ,done de Hilbert

dont les elements sont de classe Coo.Enfin comme

326

done GV

commute

aux translations

a

gauche par G ,on obtient ainsi une repre-

­sentation unitaire de G dans Kj(.!(')o) • Conjecture. (Langlands) a) Si b)

>.

+ rest

.2i A +e

singulier

est regulier

,quel

g existe 2 pour

c)

.2i ),

j K ()I

+

r e s t regulier

+r)(CJ00(" )

§

j K (£(1>-) = 0 •

soit j j(>.

j I j ('). +

)

.E!.!.



representation uni taire de G dans

est irre' d ' 1 e e t 'equi valen te.!.

11" )."f'

.

3. Resultats

La partie a) de la conjecture reste ouverte .Pour b) et c) munisaons du produit scalaire usuel et rappelons qu'une racine positive compacte si

s.ol. c

!c:

,non compacte dans le cas contraire .ss,

est dite

.>.

est regitlier

soit a a et j

l 2

le nombre de racines posi ti ves compactes 0( telles que le nombre de racines positives non compactes

,..l)

telles que.().

0

)

Theoreme 1 (Griffiths).!! existe une constante suivante

possedant la propriete

& pour

racine

01. > 0 ,

alors

Ce reaultat est deja aignale dans

f11]

et i l est demontre dans [4]

cas ou G/K est hermitien symetrique ,on peut attacher

a

. Dans le

toute representation

unitaire irreductible de K un fibre holomorphe de base G/K puis proceder

,

327

(A

comme au §2 .L'analogue du theoreme 1

etant le poids dominant ) est

demontre dans (12) • 5i la condition 1 eat satisfaite ton dit que

A est

regulier ( ou

suffisament non eingulier ••• ) • Theoreme 2 •.§1

>- m

regulier

representation

unitaire ,irreductible

Kj('>+t)

!! equivalente !

1t'). ...

G dans

e.

Ce theoreme (ou plutot son equivalent pour les fibres sur G/K ) est demontre

i12j pour le cas hermitien symetrique j(), + f) = 0 ,on retrouve exactement le

dans

et dans(19)pour Ie cas general.

5i

cas Hudie par Harish-Chandra



11 ne peut se produire que si G/K est hermitien symetrique et la construction

du §2 se redui t

a

celle de

r51

Revenons un instant aux groupee de cohomologie usuels .Soit -somme des racines positives compactes et ,pour de manieres distinctes dont,

fE /I.

PK la

demi-

,soit Q(f ) le nombre

peut s'ecrire comme somme de racines positives

non compactes .Soit s le nombre de racines positives compactes • Theoreme 3 (18) suivante : j

# s !l

.11

existe

structure restreint

poids dominant

jU

°

propriete

=0 2!

pour

Frechet

representation! K intervient!!!£

multiplicite

(2)

Remarquons que ,sous les hypotheses du theoreme 3 ,on a j(), +f) part les multiplicites

=s

.D'autre

(2) sont celles qui ont ete conjecturees par Blattner •

Enrin ,toujours sous les hypotheses du theoreme ,Schmid construit une applica-tion injective de KS ( 5L)

dans

He (D,O). ) ...

328

demonstrations

§

Pour Ie theoreme 1 ,d'apres un resultat d'Andreotti-Vesentini

[11

,il suffit

de prouver I'existence d'une constante c)O teIIe que (o.>f If)

c (

rt r )

et j ,£ jC). +(1) •

pour

Or ,en se donnant un peu de peine ,on peut calculer explicitement permet d'evaluer

If) et d'obtenir I'inegalite ,sous I'hypothese

assez regulier .L'expression de -voyer Ie lecteur

tenant quatre lignes ,on ne peut que ren-

a [4) .

Pour Ie theoreme 2 ,considerons I'espace structure de -tions

a

ce qui

en faisant operer

Ie munit d'une

sur Ie premier facteur par deriva-

droite et sur Ie deuxieme par la representation coadjointe .L'opera-

-teur de cobord pour la cohomologie de ce

a pour restriction

a

precisement I'operateuro .Bien entendu ces operateurs sont non bornes ce qui est la source de pas mal d'ennuis .D'autre part ,si on fait operer G par translations done aussi

a

gauche sur Ie premier facteur ,alors l'operateur de cobord ,

commute

a

G .En utilisant l'existence de la formule de PIancherel

(mais non sa forme exacte ) on peut done esperer decomposer les groupes de 2-cohomologie en somme continue de "groupes de cohomologie formels " associes L

a

chaque representation unitaire irreductible de G .C'est ce qu'on va essayer

d'expliquer • Premiere etape.Soit

1f

une representation unitaire irreductible de G ,d'espace

E et Eo Ie sous-espace des vecteurs K-finis .Soit pour La cohomologie du !l-module

Eo

l'operateur de Casimir de K et C = (1

et +1J

i

I'operateur de cobord

son adjoint formel .Soit..a. K

U1- K) )-:Y.1. 1 .On constate aisement

que C est un operateur borne ,compact et auto-adjoint .D'autre part

d + I*

329

possede un unique prolongement ferme coincide avec celui de C-

J

l

et le domaine de ce prolongement

.Ce point n'est pas trivial .11 en resulte que

est essentiellement auto-adjoint ,son unique prolongement

etant

aussi son unique prolongement auto-adjoint .Enfin un calcul simple montre que C(J

(I

et

sont bornes et que C(J +a*)2 C

!

compact et d'un operateur inversible ,done

J'.*"

noyau K(lT" ) de

K(

'II" )

!!!

est somme d'un operateur

dimension

.On en deduit que le

.Soit alors

j est la somme directe des K (1l") .Comme Ad(H) commute Ii

d

,chaque

j K ( 11"') est un H-module • Soit

q la dimension de

et posons

2 - e -V )

pour

01

pour r:J.. D'apres Harish-Chandra ,pour fE

I

positive

compacte .

,l'operateur

K f(k)"lr(k) dk

est Ii trace et cette trace definit une distribution Proposition . g designe

positive non compacte ,

espaces Hj(U ) . alternee

!!

prolonge

!!!

T

sur

TT

K.

H-modules de dimension finie caracteres

fonction analytique

K qui

(

)q

e

-

P,.

centrale et

-1

g coincide

Remarque.G' denotant les points reguliers de G ,la restriction -vert Kn G' de K

a

la formule

l'ou-

avec la restriction du caractere usuel de 1r

(Harish-Chandra ) .En particulier si V peut ,grace

a

appartient Ii la serie discrete ,on

d'Harish-Chandra ,qui donne la valeur du caractere

330

sur les points elliptiques ,calculer explicitement g .Enfin dans le cas general la distribution

7"

sur K n'appartient pas

a

L1(K) .La proposition precedente

montre que b. + l''It' est une fonction analytique sur K • Pour demontrer la proposition ,on remarque d'abord que le noyau de

qUi est borne .Le coefficient de

K(Tr) est aussi

dans g n'est autre

que l'indice de

A l'aide d'une homotopie ,on peut remplacer

associe

a

la sous-algebre

de

r

par

do

operateur de cobord

.Ceci permet de decomposer E suivant les

composantes isotypiques de VIK et la demonstration s'acheve aisement • Deuxieme etape.Soit G l'ensemble des classes de representations uriitaires irreductibles de G .Pour chaque classe ,choisissons un representant la representation contragrediente dans l'espace a a de Plancherel peut s'ecrire

E

=

J

• Ea i9 E* a

a

a ,d'espace

.La formule

da

G

ou da est la mesure de Plancherel .On en deduit que

Par et on etablit sans trop de mal la proposition suivante : Proposition de a et

famille

E

a8

depend mesurablement

331

Corollaire. g

j

pour presque Remarquons

11"

r ) !! .&

!!!

regulier

(".:) _).= 0

a • aussi que la mul tiplici te de

'If"

dans Kj

est egale

a

la

j

de K ( 1J""l) _ '>- •

dimension Si

I j (>. +

= 'tr JH f

appartient

a

la serie discrete alors 11"" = V -,.- f

de Plancherel strictement positive .Pour

o de

assez regulier ,on a donc

si j I j(), + P) et par suite Le coefficient de

fonction g de la proposition I IT

-r-f

)

(pour

est de mesure

'II"-r-r )

e

est au signe pres

c'est-a-dire la multiplicite de

1T" '"

r+r

dans la la dimension

dans Kj(\+f)(St'>. ).

D'apres la formule des caracteres d'Harish-chandra ,on a

Par suite la multiplicite cherchee est I ou 0 suivant

etftfsont ou ne

sont pas conjugues par W .Si on se rappelle que la serie discrete est parametree K par modulo W ,on voit que la demonstration du theoreme sera terminee K si on demontre que Ie spectre continu est vide .Ce dernier point resulte des

,,'

deux remarques suivantes : -si une representation unitaire irreductible r Kj (

11" ) _.,.

I 0 pour un

Casimir de

seul j ,alors 'IT" (.it) =1\),+t\l2

de G est elle que

_lIr" 2

ou...n. est Le

G ;c'est une consequence de la proposition I •

-l'ensemble des representations unitaires irreductibles de G telles que 1T(..o.. )soit la multiplication par uUe

constante donn e e est de mesure de

Plancherel nulle (resultat provisoirement inedit d'Harish-Chandra ) •

5.

deuxieme conjecture

Soit reG

un aoua-groupe discret

§

D = G/H

et

Langlands •

a

quotient compact .Soient toujours

un fibre holomorphe de base D • Soit

'f,.

Le faisceau sur

332 r\G /H

= r\ D

associe au prefaisceau qui fait correspondre a tout ouvert U

r

de r \ D l' espace vectoriel des sections holomorphes

-invariantes de

JI..,.

au-dessus de l'.image reciproque de U dans D • D'autre part ,rappelons que la representation evidente de G dans L2(r'\G)

se decompose discretement

avec multiplicites finies .Soit n(Tr) la mUltiplicite d'une representation unitaire irreductible Theoreme

4.

(Griffi ths-semid

r41 ,(191 ).ll

ayant!.!. proprHte suivante : &[-,-I)b Hi ( r\ D, \F,.) = 0 pour

j # j

constante b) 0 pour +

racine t:J/)0

r)

et Ce resultat avait ete conjecture par Langlands ,avec seulement l'hypothese \ +P

regulier.

La demonstration est tres voisine de celle des theoremes 1 et 2 .Tout d'abord ,d'apres un theoreme de Borel normal et d'indice

fini

(31

que Hi(r\ D •

de

assez regulier , la condition

r'\

D est maintenant compacte ) ,

=

-

-. 2 ) ,on peut prouver que

0 implique f

=0

pour j

,pour •

Formellement c'est le meme calcul que pour le theoreme 1 Pour la deuxieme partie du theoreme (Schmid ) on pro cede comme pour le theoreme 2 .On montre tout d'abord que