Quand La Fortune Du Royaume Ne Depend Pas de la Vertu Du Prince: Un Renforcement de la Monarchie Lagide de Ptolemee VI a Ptolemee X (169-88 Av. J.-C.)? (Studia Hellenistica) (French Edition) 9789042941694, 9789042941700, 9042941693

Pour l'Egypte lagide, la periode 180-116, qui s'ouvre par une crise de succession, suivie d'une invasion

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Table of contents :
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION
THE CIVIL WAR BETWEEN PTOLEMY VIII AND CLEOPATRA II (132-124): POSSIBLE CAUSES AND KEY EVENTS
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Quand La Fortune Du Royaume Ne Depend Pas de la Vertu Du Prince: Un Renforcement de la Monarchie Lagide de Ptolemee VI a Ptolemee X (169-88 Av. J.-C.)? (Studia Hellenistica) (French Edition)
 9789042941694, 9789042941700, 9042941693

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STUDIA HELLENISTICA 󰀅󰀉

QUAND LA FORTUNE DU ROYAUME NE DÉPEND PAS DE LA VERTU DU PRINCE : UN RENFORCEMENT DE LA MONARCHIE LAGIDE DE PTOLÉMÉE VI À PTOLÉMÉE X (󰀁󰀆󰀉-󰀈󰀈 av. J.-C.)?

édité par

Gilles GORRE et Stéphanie WACKENIER

PEETERS 󰀂󰀀󰀂󰀀

QUAND LA FORTUNE DU ROYAUME NE DÉPEND PAS DE LA VERTU DU PRINCE  : UN RENFORCEMENT DE LA MONARCHIE LAGIDE DE PTOLÉMÉE VI À PTOLÉMÉE X (󰀁󰀆󰀉-󰀈󰀈 av. J.-C.)?

STUDIA HELLENISTICA

condiderunt L. Cerfaux et W. Peremans

continuaverunt W. Peremans et E. Van ’t Dack, L. Mooren

ediderunt W. Clarysse, V. Costa, M. Depauw, H. Hauben, J. Manning, M.J. Osborne, G. Schepens, S. Schorn et K. Vandorpe

curaverunt W. Clarysse et P. Van Dessel

STUDIA HELLENISTICA 󰀅󰀉

QUAND LA FORTUNE DU ROYAUME NE DÉPEND PAS DE LA VERTU DU PRINCE : UN RENFORCEMENT DE LA MONARCHIE LAGIDE DE PTOLÉMÉE VI À PTOLÉMÉE X (169-88 av. J.-C.)?

édité par

Gilles GORRE et Stéphanie WACKENIER

PEETERS LEUVEN - PARIS - BRISTOL, CT

󰀂󰀀󰀂󰀀

A catalogue record for this book is available from the Library of Congress. D/󰀂󰀀󰀂󰀀/󰀀󰀆󰀀󰀂/󰀁󰀁󰀉 ISBN 󰀉󰀇󰀈-󰀉󰀀-󰀄󰀂󰀉-󰀄󰀁󰀆󰀉-󰀄 eISBN 󰀉󰀇󰀈-󰀉󰀀-󰀄󰀂󰀉-󰀄󰀁󰀇󰀀-󰀀 © 󰀂󰀀󰀂󰀀, Peeters, Bondgenotenlaan 󰀁󰀅󰀃, B-󰀃󰀀󰀀󰀀 Leuven

TABLE DES MATIÈRES

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . G. GORRE et S. WACKENIER The Civil War between Ptolemy VIII and Cleopatra II (󰀁󰀃󰀂-󰀁󰀂󰀄): Possible Causes and Key Events . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . E. LANCIERS « En mariage comme en affaire, nul ne doit s’engager à la légère. » Remarques sur les alliances matrimoniales et les stratégies dynastiques de Ptolémée VIII Évergète II à Ptolémée X Alexandre . . . . A. CUENOD

󰀁

󰀂󰀁

󰀅󰀅

Attention aux scribes ! Variantes, différences et raccourcissements délibérés dans les protocoles des papyrus du IIème - début du Ier siècle . L. UGGETTI

󰀇󰀁

Splendeurs et misères des Lagides : le pouvoir personnel au service de la construction de l’État (milieu IIème - début Ier s.) . . . . . . . . . S. WACKENIER

󰀉󰀅

Birth and Disappearance of the Priestly Synods in the Time of the Ptolemies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . G. GORRE & A.-E. VEÏSSE

󰀁󰀁󰀃

Crise, déclin et repli : un monnayage à l’image du royaume ? Les émissions d’or et d’argent ptolémaïques entre la fin du règne de Ptolémée V et la mort de Ptolémée IX (vers 󰀁󰀉󰀃-󰀈󰀁) . . . . . . . . . . . J. OLIVIER

󰀁󰀄󰀁

Bibliographie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

󰀁󰀆󰀃

Index raisonnés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

󰀁󰀈󰀅

Remerciements Les auteurs de ce volume tiennent à remercier les Professeurs Michel Chauveau (EPHE) et Jean-Luc Fournet (Collège de France) dont le soutien a permis la réunion à l’origine de ce volume, ainsi qu’Anhima (UMR 8210) pour son aide financière. Toute notre reconnaissance revient également aux Professeurs Willy Clarysse et Katelijn Vandorpe (KU Leuven) pour avoir accueilli cet ouvrage dans la collection des Studia Hellenistica, pour leurs relectures attentives du manuscrit et leurs suggestions.

INTRODUCTION À la mémoire de François Kayser La 󰀉ème journée Aigyptos qui s’est tenue à Paris en novembre 󰀂󰀀󰀁󰀅 portait sur une période certes restreinte chronologiquement, les règnes de Ptolémée VI à Ptolémée X, mais riche en événements. L’idée de cette journée a germé d’un double constat. Tout d’abord, la notion de déclin de la monarchie lagide, qui serait visible par un retrait des Ptolémées de la scène diplomatique, doit être considérablement nuancée par des études plus globales des relations entre ces différents États au cours du IIème siècle󰀁, ce questionnement de la notion de déclin avait déjà fait l’objet d’une journée et d’une publication de l’atelier Aigyptos󰀂. Ensuite, second constat : l’idée d’une déliquescence de ces monarchies orientales demeure encore trop souvent prégnante bien que très inconsciente. Depuis BouchéLeclercq, les règnes des deux premiers Ptolémées sont considérés comme une sorte d’acmé du pouvoir lagide tandis que si Ptolémée III et IV peuvent encore apparaître comme des monarques ayant maintenu à flot le navire, leurs successeurs sont considérés comme les fossoyeurs de l’Égypte. Cette introduction se propose de poser le status quaestionis de la période étudiée en replaçant les règnes de Ptolémée VI à Ptolémée IX dans un contexte plus large. Au début du IIème siècle au repli des Lagides sur la scène extérieure, vient s’ajouter la perte de contrôle, plus ou moins durable, de parties du territoire égyptien du fait de révoltes « égyptiennes », la plus durable étant la sécession de la Thébaïde entre 󰀂󰀀󰀆 et 󰀁󰀈󰀆󰀃. Le règne de Ptolémée V Épiphane (󰀂󰀀󰀄-󰀁󰀈󰀀) constitue ainsi une claire transition entre deux périodes de la dynastie lagide. Si la période qui précède peut, par certains aspects, mériter le qualificatif d’apogée, celui de décadence ou de déclin pour les temps qui commencent avec Épiphane est problématique : en effet, ceux-ci représentent plus de la moitié de 󰀁  Les dates mentionnées dans le volume sont antérieures à l’ère chrétienne, dans le cas contraire, elles seront suivies de la mention « p.C. ». 󰀂  Agut, Chaufray et Veïsse (󰀂󰀀󰀁󰀅). 󰀃  Sur les révoltes égyptiennes, voir Veïsse (󰀂󰀀󰀀󰀄).

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INTRODUCTION

la période lagide. Une nouvelle ère s’ouvre pour la monarchie lagide, qui désormais ne vise plus un empire en Méditerranée orientale󰀄, avec la disparition de la thalassocratie bâtie par les premiers Ptolémées, mais se recentre sur l’Égypte󰀅. La période 󰀁󰀈󰀀-󰀁󰀁󰀆, qui s’ouvre par une crise de succession, suivie d’une invasion séleucide du pays et de luttes dynastiques fratricides est traditionnellement jugée de manière négative non seulement par les historiens antiques mais aussi par nos contemporains󰀆. On analyse, à la suite de Polybe, l’intervention croissante de Rome dans les affaires du royaume comme une marque de faiblesse de la dynastique lagide, bien que celle-ci ait résisté plus longtemps à la mise sous tutelle que ses voisins Séleucides. Si l’on ne peut nier les difficultés, cette période est aussi celle d’une recomposition qui voit la mise en place d’un nouveau mode de gouvernement et un approfondissement des pratiques administratives. En effet, en s’identifiant aux glorieux ancêtres, Ptolémée II et Arsinoé II, par la pratique du mariage incestueux, les Ptolémées ont su renforcer l’attachement populaire à la monarchie, mais ils ont aussi lancé des trains de réformes qui ont renforcé l’efficacité de l’administration et la vie économique du royaume. Cette reprise en main du pays, qui permettra aux descendants de Ptolémée VIII non seulement de se maintenir au pouvoir mais de demeurer des interlocuteurs crédibles pour la République romaine s’est forgée dans un contexte de grands troubles. À plusieurs reprises, le maintien au pouvoir de la dynastie Lagide a donc été compromis. C’est pourquoi, nous voudrions, dans ce chapitre liminaire, revenir sur ces évènements qui ont porté atteinte à la sécurité du pays avant de relever quelques éléments de réussite sur le plan extérieur. Les éléments probants d’une réussite sur le plan de la politique intérieure sont présentés dans les chapitres suivants. 󰀄  Il convient sans doute de faire une différence entre la politique de Ptolémée VI et celle de son frère Ptolémée VIII. Les campagnes de Ptolémée VI en Syrie ne permettent pas de reconquêtes durables mais semblent témoigner que le Lagide espère revenir à l’extension du siècle précédent. Après, son règne les Lagides ne cessent pas, non plus, d’intervenir dans les affaires de Syrie, les déboires dynastiques des Séleucides leur donnant l’occasion d’intriguer, mais il est plus douteux qu’ils aient cherché à reconquérir des territoires. 󰀅  Sur les crises comme facteurs de réorganisation voir Veïsse (󰀂󰀀󰀁󰀉) 󰀄󰀄-󰀄󰀇. 󰀆  Voir Jördens et Quack (󰀂󰀀󰀁󰀁). Thompson (󰀂󰀀󰀁󰀁) après un jugement négatif sur cette période (p. 󰀁󰀉) se montre ensuite plus optimiste.

INTRODUCTION

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󰀁. Les malheurs militaires extérieurs ou le repli lagide de la scène méditerranéenne et proche orientale Un certain « déclin » est indubitable sur le plan militaire. La mort de Ptolémée V en 󰀁󰀈󰀀 ouvre la deuxième crise de succession de la dynastie lagide󰀇. Épiphane, assassiné, laisse derrière lui une veuve, Cléopâtre I, princesse séleucide, et trois enfants mineurs : deux garçons et une fille. La reine mère, dont l’action fut assez louable meurt dès 󰀁󰀇󰀆, Ptolémée VI est alors aidé dans le gouvernement par des régents dont l’action a longtemps été décriée. Ils prirent tout d’abord la décision de marier, en 󰀁󰀇󰀅󰀈, Ptolémée VI, l’aîné des fils, avec sa sœur, Cléopâtre II pour des raisons qui demeurent obscures. C’est au cours de leur règne, à la faveur de la 󰀆ème guerre de Syrie (󰀁󰀇󰀀-󰀁󰀆󰀈) que l’Égypte est envahie pour la première fois depuis la conquête d’Alexandre : le succès du Séleucide Antiochos IV, même s’il est éphémère, constitue un retournement de situation : au IIIème siècle, les Lagides envahissaient les Séleucides et non l’inverse. Les causes de ce conflit, qui se solde par un humiliant épisode pour la dynastie d’Alexandrie, sont discutées mais se retrouvent aussi bien du côté lagide que du côté séleucide. La reprise de la Cœlé-Syrie constitue sans doute un objectif pour les Lagides depuis la perte de la région à la fin du IIIème siècle. L’Égypte en perçoit des revenus, qui constituent la dot de Cléopâtre I et, pour la cour alexandrine, la mort de la souveraine, en 󰀁󰀇󰀆, ne doit pas remettre en cause les dispositions convenues lors du mariage de la Séleucide avec Ptolémée V. Pour les régents qui gouvernent le pays depuis la mort de Ptolémée V, une guerre, qu’ils envisagent évidemment victorieuse, est un moyen de pérenniser leur pouvoir, d’autant plus qu’ils pensent qu’Antiochos IV est un adversaire faible. Ce dernier est souvent présenté comme ne faisant que réagir à l’agression lagide et n’ayant eu aucune intention d’envahir le pays. Chr. Fischer-Bovet, en reprenant les différents hypothèses proposées en ce sens a montré qu’elles ne résistent pas à un examen attentif󰀉. L’objectif d’Antiochos IV est également la Cœlé-Syrie : il s’agit pour lui de consolider son emprise sur la région par le contrôle de Chypre et de Péluse, le verrou oriental du Delta. Devant 󰀇

 La première crise de succession avait eu lieu précisément lors de la montée sur le trône de ce souverain après le meurtre de sa mère, son oncle et son frère par des courtisans avides de pouvoir. 󰀈  Sur la date du mariage voir Bielman Sánchez et Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀁. 󰀉  Fischer-Bovet (󰀂󰀀󰀁󰀄c) 󰀂󰀁󰀈.

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INTRODUCTION

l’imminent conflit, les régents décident de faire monter sur le trône le cadet, Ptolémée VIII qui assume alors une co-régnance avec ses aînés󰀁󰀀. L’armée lagide est défaite à la première bataille. Il faut y voir soit une armée mal préparée soit simplement une erreur stratégique, à savoir d’avancer au-delà de la forteresse de Péluse au lieu d’attendre que l’armée séleucide assiège Péluse. Face à l’incurie de la préparation égyptienne, dont la responsabilité est attribuée aux régents, Antiochos IV fait preuve d’ingéniosité pour s’assurer des soutiens en Égypte. La clémence qu’il affiche lui permet de bénéficier du ralliement d’éléments lagides comme à Péluse󰀁󰀁. Cette politique n’est pas nouvelle pour les Séleucides : lors de la conquête de la Cœlé-Syrie, Antiochos III avait bénéficié du ralliement du stratêgos Ptolémaios, fils de Thraséas, qu’il avait alors maintenu en poste et à qui son frère succédera󰀁󰀂. Le succès d’Antiochos IV face aux Lagides est réel, mais la question de l’étendue de son autorité sur le pays est débattue. Il contrôle Memphis, où il nomme un gouverneur󰀁󰀃, et le Fayoum, où il prend des mesures en faveurs des klêrouchoi (clérouques)󰀁󰀄. Il contrôle sans doute de même le Delta mais ne parvient pas à prendre Alexandrie. La question de son autorité sur le sud du pays est incomplète et sans-doute indirecte. En Thébaïde une présence de soldats favorables aux Séleucides est probable dans le temple de Karnak, il s’agit sans doute de mercenaires judéens de Ptolémée VI qui prennent son parti contre Ptolémée VIII et Cléopâtre II proclamés souverains par les Alexandrins hostiles à toute entente avec le Séleucide. En ce sens, il s’agit d’un contrôle indirect : une troupe lagide se rangeant du côté du séleucide dans le contexte du conflit dynastique, et non pas d’une troupe séleucide proprement dite ; le

󰀁󰀀  Pour l’utilisation du terme de co-régnance à la place de celui, plus habituel mais infondé, de corégence, voir Bielman Sánchez et Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀉-󰀁󰀀. 󰀁󰀁  Polybe XXVIII 󰀁󰀈 et Diodore XXX 󰀂󰀂a, voir Fischer-Bovet (󰀂󰀀󰀁󰀄c) 󰀂󰀂󰀀. 󰀁󰀂  Stèle d’Hefzibah, voir la traduction et le commentaire dans Bertrand (󰀁󰀉󰀈󰀂) 󰀁󰀆󰀇-󰀁󰀇󰀄. 󰀁󰀃  Lors de la « seconde » invasion durant laquelle il aurait été couronné : Porphyre, fr. 󰀄󰀉a et O.Hor. 󰀃 pour le gouverneur Cléôn/Créôn, voir Mittag (󰀂󰀀󰀀󰀆) 󰀂󰀁󰀂. 󰀁󰀄  P.Tebt. III 󰀆󰀉󰀈 = C.Ord.Ptol. 󰀃󰀂. Par souci de cohérence entre les textes publiés en français et ceux publiés en anglais dans le présent volume, nous avons fait le choix de transcrire les mots grecs, en particulier les fonctions administratives, en adoptant les règles suivantes : les κ sont transcrits par un « k », les η par un ê à l’intérieur d’un mot ou pour le désinence « ης », par un è pour la désinence η. Nous donnons une traduction du terme lors de sa première utilisation dans le texte.

INTRODUCTION

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contrôle est également incomplet car les « Judéens » semblent isolés en Thébaïde󰀁󰀅. Les indications d’un contrôle séleucide plus au sud nous semblent possibles mais très fragiles󰀁󰀆. Une autre limitation du succès d’Antiochos IV pourrait être le temps de l’exercice de son autorité; qu’il ait été écourté par la révolte judéenne, contraignant le Séleucide à intervenir à Jérusalem, ou par l’ultimatum romain, les Lagides ne doivent pas la libération de l’Égypte à leur propre force󰀁󰀇. Si l’invasion séleucide ne constitue qu’un épisode momentané, le repli lagide de la scène égéenne est, lui, définitif. Alors que Ptolémée VI envahit la Syrie, il meurt d’une blessure suite au combat, ce qui met fin à la « 󰀇ème » guerre de Syrie (󰀁󰀅󰀀-󰀁󰀄󰀅) — sans aucun gain de territoire — et permet à Ptolémée VIII de prendre le pouvoir avec Cléopâtre II comme « co-régnante ». Avec Ptolémée VIII, l’Égypte abandonne ses avant-postes à Itanos en Crête, Théra, et Arsinoé-Methana (Péloponnèse) alors qu’il n’y a pas de menace militaire immédiate. Cette décision de Ptolémée VIII au début de son règne pourrait trouver son origine dans le pragmatisme du souverain. La fin de la politique égéenne ne laisse à la politique royale que la réorganisation de l’espace formé par l’Égypte, Cyrénaïque et Chypre󰀁󰀈. Le coût du maintien militaire dans ces avantpostes s’ajoutent aussi peut-être à la volonté de ne pas être en contact direct avec Rome du fait de la création d’une province romaine en Grèce. Le dernier élément qui illustre le repli lagide est justement l’influence grandissante de Rome dans les affaires lagides. Ce rôle romain débute avec l’ultimatum que pose Popillius Laenas à Antiochos IV et qui permet de rétablir le contrôle lagide sur ses territoires d’avant guerre (Plb. XXIX 󰀂󰀇.󰀁). En suivant É. Will, les victoires romaines de 󰀁󰀄󰀆 constituent un tournant, « le champ où s’exerçait traditionnellement 󰀁󰀅

 En suivant Fischer-Bovet (󰀂󰀀󰀁󰀄c) 󰀂󰀂󰀂, n. 󰀆󰀄.  Fischer-Bovet (󰀂󰀀󰀁󰀄c) 󰀂󰀂󰀈-󰀂󰀃󰀁. 󰀁󰀇  Tite-Live XLV 󰀁󰀂 pour l’impact de la journée d’Eleusis sur l’évacuation de l’Égypte. 󰀁󰀈  On pourrait se demander si les Lagides ont abandonné toute ambition méditerranéenne, celle-ci n’est pas attestée clairement avant Cléopâtre VII, qui veut restaurer la thalassocratie lagide du IIIème s. comme en témoigne la nouvelle numérotation de ses années de règne après la reconstitution de celle-ci; sur cette question voir Chauveau (󰀁󰀉󰀉󰀈) 󰀇󰀇-󰀇󰀈. Les Lagides, avec l’Égypte, conservent un territoire cohérent d’un point de vue géostratégique et productif du point de vue de la fiscalité royale. Le monde égéen, quelque soit son importance stratégique, économique et symbolique, demeure une périphérie, dont la perte est moins dommageable au IIème s. que celle de la Babylonie pour les Séleucides. 󰀁󰀆

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INTRODUCTION

la politique des États hellénistiques vient encore de singulièrement se restreindre ».󰀁󰀉 Mais il faut relever, contre Will, que selon Diodore (XXXIII 󰀂󰀈b), les membres de l’ambassade de Scipion en Égypte en 󰀁󰀄󰀀/󰀁󰀃󰀉 sont d’avis qu’avec de bons maîtres, l’Égypte pourrait être une très grande puissance. Précédemment, Polybe (XXXI 󰀁󰀀.󰀈) a montré lui-même que les Romains considéraient l’Égypte comme un royaume encore puissant en 󰀁󰀆󰀃 : « [Les Romains] voyant l’importance du royaume d’Égypte et craignant que, le jour où il aurait à sa tête un véritable chef, celui-ci ne portât ses ambitions au-delà de ce qu’il convenait… ». Cela explique le rôle d’arbitre joué par Rome dans les querelles entre Ptolémée VI et Ptolémée VIII, alors relégué en Cyrénaïque, qui multiplient les ambassades à Rome, où les deux frères cherchent à obtenir de façon exclusive le statut « d’ami et d’allié ». Retenant sans doute la leçon du retrait séleucide après l’envoi d’une simple délégation romaine, les deux frères cherchent à convaincre le Sénat romain de prendre leur parti. Ce dernier marque une préférence pour le cadet contre l’aîné. Ptolémée VIII multiplie les gages envers Rome, jusqu’à produire en 󰀁󰀅󰀅 un testament où il promet de léguer ses possessions à Rome s’il venait à disparaître sans héritier légitime󰀂󰀀, ce qui préfigurerait le testament d’Attale III qui lègue Pergame à Rome en 󰀁󰀃󰀃. Cependant, l’aide romaine n’est jamais assez décisive pour apporter gain de cause à Ptolémée VIII. Il n’est pas impossible que les Romains aient été satisfaits de ce conflit irrésolu entre les deux frères, qui garantissait que les maîtres de l’Égypte n’aient pas d’ambitions en Méditerranée ou du moins ne puissent les réaliser. À la fin de la décennie 󰀁󰀅󰀀, Ptolémée VIII se résoud à voir son pouvoir limité en Cyrénaïque du vivant de son frère, Rome perdant alors un moyen d’action en Égypte. L’intervention de Rome au IIème siècle est rendu possible par les faiblesses mêmes des Lagides, le rétablissement du pays à la fin du siècle permet de l’écarter. Au IIème siècle, ce n’est pas la perméabilité de l’Égypte à la politique romaine ou les déboires face aux Séleucides qui constituent les principaux dangers pour le pays mais les rivalités au sein de la dynastie lagide et les désordres qu’ils entrainent. 󰀁󰀉

 Hölbl (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀁󰀉󰀁, 󰀁󰀉󰀅 ; Will (󰀁󰀉󰀇󰀉) 󰀄󰀂󰀅.  Du moins si l’inscription trouvée sur une stèle du temple d’Apollon à Cyrène, en 󰀁󰀉󰀂󰀉, peut être considéré comme un testament, voir SEG IX.󰀇. 󰀂󰀀

INTRODUCTION

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󰀂. Les malheurs intérieurs – L’instabilité dynastique Le IIème siècle lagide est marqué par une instabilité du fait de la présence, à quatre reprises, de trois prétendants possibles au trône, qu’ils s’agit d’un trio institutionalisé ou bien d’un duo s’opposant à un troisième membre de la dynastie. La première période est, à partir de 󰀁󰀇󰀀, celle de l’association de Ptolémée VIII à ses aînés, Ptolémée VI et Cléopâtre II. Ce mode de gouvernement avec trois souverains à sa tête, dépourvu d’antécédents aussi bien grecs qu’égyptiens, se révèle rapidement dysfonctionnel du fait d’un partage peu clair du pouvoir. La première invasion révèle la fragilité du trio, les Alexandrins, ne voulant pas de l’accord conclu entre Antiochos IV et Ptolémée VI, font de Ptolémée VIII le seul roi󰀂󰀁. La réconciliation ne se fait qu’après le retrait d’Antiochos. En 󰀁󰀆󰀄/󰀁󰀆󰀃, éclate une deuxième crise : Ptolémée VI quitte Alexandrie pour Chypre, où il est rejoint par Cléopâtre II. Ptolémée VIII règne pour un court laps de temps seul à Alexandrie mais la population finit par se retourner contre lui et appelle l’aîné à remonter sur le trône󰀂󰀂. Ptolémée VI tente alors d’apporter une solution à l’instabilité de ce règne à trois en partageant le royaume et en attribuant la Cyrénaïque à Ptolémée VIII. Devenu roi à la mort de son frère en 󰀁󰀄󰀅, Ptolémée VIII Évergète II recrée un trio avec Cléopâtre II (veuve de Ptolémée VI, qu’épouse Ptolémée VIII peu de temps après son accession au trône) et Cléopâtre III, fille de Ptolémée VI et Cléopâtre II. En 󰀁󰀄󰀀, Ptolémée VIII épouse sa nièce, ce qui crée, malgré une prééminence nominale de la mère sur la fille, un conflit entre les deux reines : une guerre civile éclate en 󰀁󰀃󰀂. Dans un premier temps, Ptolémée VIII et Cléopâtre III sont contraints de fuir et Cléopâtre II règne seule sur le pays. Puis Ptolémée VIII reprend Alexandrie en 󰀁󰀂󰀇/󰀁󰀂󰀆, et sans que l’on sache comment, en 󰀁󰀂󰀄, la triple monarchie est restaurée sous la forme qu’elle avait avant la guerre civile. La mort de Ptolémée VIII, en 󰀁󰀁󰀆, déclenche le dernier affrontement entre Cléopâtre II et Cléopâtre III, la mère imposant à sa fille de s’associer avec son fils aîné, Ptolémée IX Sôter II, sur le trône, alors qu’elle 󰀂󰀁

 Polybe XXX 󰀂󰀃.󰀄.  Diodore XXXVI 󰀁󰀇c ; Polybe XXXI 󰀁󰀈.󰀁󰀄.

󰀂󰀂

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préférait son cadet. Ptolémée VIII stipulait dans son testament qu’il lui laissait le choix entre ses deux fils, la Cyrénaïque revenant à un bâtard du roi. Le trio Cléopâtre II, Cléopâtre III et Ptolémée IX ne dure que peu de temps, Cléopâtre II disparaissant à la fin de 󰀁󰀁󰀆. Dès lors, le duo Cléopâtre III-Ptolémée IX gouverne l’Égypte. La mère a la préséance sur son fils. Aucune des deux épouses de ce dernier n’est associée au trône. En 󰀁󰀀󰀇, Cléopâtre III met sur le trône son cadet, Ptolémée X, l’aîné s’enfuyant à Chypre où il s’érige en souverain indépendant. Ce changement de fils sur le trône accentue la prédominance de la mère : un double comput des années de règne est adopté, celui de Cléopâtre III démarrant à la mort de Ptolémée VIII, celui de Ptolémée X seulement en 󰀁󰀁󰀄/󰀃. La guerre en Syrie de 󰀁󰀀󰀃-󰀁󰀀󰀁 ne permet pas à l’aîné de retrouver son trône mais, en 󰀁󰀀󰀁, le cadet assassine sa mère et la remplace, sur le trône, par sa nièce, qu’il épouse. L’association avec Cléopâtre Bérénice III, permet à Ptolémée X de retrouver la préséance. Les conflits entre membres de la famille royale s’avèrent d’autant plus dévastateurs que chaque camp trouve des partisans : une lecture ethnicisante de ces conflits dynastique a été proposée, « Grecs » et « Égyptiens » n’accordant pas leurs faveurs aux mêmes Lagides. En quoi peut-elle être justifiée ? – Une lecture « ethnicisante » des guerres civiles égyptiennes ? La popularité des souverains est-elle la même dans toutes les catégories de population du royaume󰀂󰀃 ? La question est particulièrement débattue pour Ptolémée VIII et Cléopâtre II. Selon l’hypothèse ancienne et toujours soutenue, Ptolémée VIII aurait été appuyé par les Égyptiens alors que Cléopâtre II aurait eu l’appui des Judéens et des élites grecques󰀂󰀄 : au moins implicitement cela revient à dire que la guerre civile a revêtu un aspect ethnique. Les éléments qui expliquent cette hypothèse sont essentiellement le fait que Ptolémée VIII ait chassé d’Alexandrie les élites du Musée, si on suit Athénée de Naucratis󰀂󰀅, et le soutien des Judéens à Cléopâtre II, d’après Flavius Josèphe󰀂󰀆. Le fait 󰀂󰀃

 Pour une synthèse récente sur l’identité voir Clarysse (󰀂󰀀󰀁󰀉).  Voir dernièrement Bielman Sánchez et Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀉󰀀, 󰀂󰀉󰀂, 󰀂󰀉󰀅, 󰀂󰀉󰀈, 󰀃󰀂󰀀, en particulier 󰀃󰀁󰀈 : « elle (Cléopâtre II) n’avait guère trouvé de soutien auprès du clergé égyptien ni auprès des habitants de la chôra. En cela réside certainement l’une des causes de l’échec de sa tentative de prise de contrôle de l’Égypte ». 󰀂󰀅  Athénée Deipn. 󰀄.󰀁󰀈󰀄b-c. 󰀂󰀆  C. Ap. 󰀂.󰀅.󰀅󰀀-󰀅󰀄. 󰀂󰀄

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que Cléopâtre II ait tenu Alexandrie alors que son frère et époux tenait l’essentiel de la chôra est indubitable. Cependant, l’idée que le conflit ait activé ou révélé une opposition entre Égyptiens et Grecs est problématique. S’il est encore possible de distinguer facilement une « communauté » égyptienne d’une « communauté » grecque sous les règnes des trois premiers lagides cela n’est plus vrai au IIème siècle. Si on prend l’exemple du désormais fameux dioikêtês Dioskouridès, égyptien par sa mère au moins et enterré dans un sarcophage de prix󰀂󰀇, doit-on le classer parmi les Égyptiens ou les Grecs ? Pour reprendre l’expression de W. Clarysse, l’Égypte du IIème siècle présente déjà un « double visage󰀂󰀈 » rendant caduque une lecture ethnicisante des évènements. La dichotomie Alexandrie-grecque, chôra-égyptienne est également pas pertinente. L’exemple susmentionné de Dioskouridès témoigne de la présence égyptienne à Alexandrie. Enfin, les tenants d’un soutien des élites grecques à Cléopâtre II se heurtent à l’absence d’évidence󰀂󰀉. De même l’hypothèse selon laquelle les élites égyptiennes, i.e. les prêtres󰀃󰀀, auraient présenté un front commun et surtout pris parti dans le conflit dynastique semble douteuse du fait des intérêts contradictoires des clergés des différents temples󰀃󰀁. Par ailleurs, les avantages obtenus par les cavaliers catœques dans les ordonnances prises par le couple royal lors de la pacification du pays laisse supposer qu’ils furent plus certainement des soutiens du roi que de la reine. Une mauvaise interprétation du terme de « chôra » par les historiens est certainement à l’origine de cette méprise, dire que Ptolémée VIII eut le soutien de la « chôra » ne signifie pas qu’il fut soutenu par les Égyptiens mais très certainement aussi par les Grecs installés depuis plusieurs générations, pour certains d’entre 󰀂󰀇

 Collombert (󰀂󰀀󰀀󰀀).  Clarysse (󰀂󰀀󰀁󰀉) 󰀃󰀀󰀀. 󰀂󰀉  Ainsi Bielman et Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀆󰀃 soutiennent cette hypothèse en reconnaissant ellesmêmes que Cléopâtre II ne jouit pas d’une estime supérieure auprès des fonctionnaires que les autres reines lagides. De même lorsqu’elles soulignent (󰀃󰀂󰀀) que pendant la guerre civile aucune activité de Cléopâtre II n’est connue dans les temples égyptiens alors que c’est le cas pour Ptolémée VIII et Cléopâtre III, cela s’explique sans doute plus par des raisons pragmatiques (Ptolémée VIII contrôle la chôra) que par une hostilité des prêtres envers Cléopâtre II. 󰀃󰀀  Là encore, l’exemple de Dioskouridès qui est aussi prêtre dans un temple égyptien, montre que l’équation « prêtre = élite égyptienne » est simpliste. 󰀃󰀁  Même lors de la sécession de Thébaïde, il est impossible d’affirmer que le clergé thébain ait pris parti contre les Lagides, voir Veïsse (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀁󰀉󰀇-󰀂󰀄󰀂. 󰀂󰀈

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eux, dans les métropoles et villages des nomes. Il faut sans doute y voir une dichotomie entre la capitale et le reste du pays plutôt qu’une scission ethnique. Les guerres civiles ne sont donc pas expliquables par des tensions ethniques. En revanche, les désordres engendrés par les troubles dynastiques vont être des révélateurs d’un mal bien plus redoutable pour le pays : les abus de l’administration.

– Les abus de l’administration Chaque reprise en main après les guerres civiles s’accompagne de mesures d’amnistie d’une part et, d’autre part, de remise au pas de l’administration avec en particulier les mesures prises par Ptolémée VI à partir de la fin des années 󰀁󰀆󰀀 et par Ptolémée VIII après la réconciliation de 󰀁󰀂󰀄. Les abus de l’administration ne s’observent pas qu’en temps de trouble. Il s’agit plutôt d’une constante, qui ne fait qu’empirer avec le délitement de l’autorité royale. Deux types de sources nous font connaître les abus des administrateurs, représentants du pouvoir royal dans la chôra : les plaintes des administrés ainsi que la législation royale visant à y remédier. Les plaintes de la population prennent plusieurs formes, les enteuxeis, très majoritairement adressées au roi et les hypomnémata, adressés à ses agents. Au IIème s., comme l’ont démontré dans deux études indépendantes A.-E. Veïsse et G. Baetens󰀃󰀂, les enteuxeis au roi ont tendance à disparaître au profit des hypomnémata adressés à des agents exerçant à différents niveaux ainsi qu’aux instances d’un politeuma. Pour le règne de Ptolémée VIII, pour rester dans le sujet qui nous occupe, on peut citer les exemples désormais bien connus des archives du phrourarchos Dioskouridès, commandant la garnison et du politeuma des Judéens d’Hérakléopolis󰀃󰀃. Ces plaintes ont pour motif essentiel des prélèvements fiscaux indus opérés par des administrateurs peu scrupuleux qui ont sans doute profité

󰀃󰀂  A.-E. Veïsse (à paraître b) et G. Baetens (à paraître), Dans deux mémoires en cours d’édition, ces chercheurs ont montré qu’au IIème s., les enteuxeis au souverain ont pour destination le souverain ou le couple royal en personne alors qu’au IIIème s., si les enteuxeis étaient adressées nominalement au souverain elles étaient très majoritairement traitées par le stratêgos du nome. 󰀃󰀃  Pour le fonctionnement parallèle de ces deux instances voir Czajkowski et Wackenier (à paraître).

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des désordres liés aux guerres fratricides pour s’enrichir. Ces abus de pouvoir semblent s’exercer aussi bien aux détriment des Grecs que des Égyptiens en portant atteinte à leurs biens et à leur personne. La pression fiscale fut si forte que de nombreux paysans ont déserté leur tenure et leur village comme l’indiquent les mentions d’anachôrêsis󰀃󰀄. Une liste de ces abus est dressée dans le train d’ordonnances (prostagmata) pris par Ptolémée VIII, Cléopâtre II et Cléopâtre III scellant leur réconciliation en 󰀁󰀁󰀈 (C.Ord.Ptol. 󰀅󰀃). Après de nombreuses années de guerre civile ayant opposé Cléopâtre II à son frère et sa fille, une amnistie est déclarée, dont plusieurs copies nous sont parvenues, préservées dans des archives officielles, par exemple celles de Menchès, kômogrammateus de Kerkéosiris. La copie de ces textes au sein de villages de la chôra prouve qu’il ne s’agit pas de simples effets d’annonce afin de conforter le pouvoir alexandrin mais que ces ordonnances étaient consultées par les agents royaux afin de se conformer aux décisions royales. Décréter l’amnistie générale permet au souverain non seulement de raviver sa figure de souverain protecteur mais aussi de s’assurer le retour des paysans sur leur terre et subséquemment de bonnes rentrées fiscales. Les difficultés de la dynastie lagide sont donc indéniables au IIème siècle et s’opposent déjà aux succès du IIIème siècle (qui, certes, n’est pas exempt de périodes difficiles) : rayonnement sur la scène méditerranénne et Séleucides tenus en échec, stabilité dynastique, efficacité d’un système administratif assurant des revenus conséquents pour la couronne. Cela n’a pu échapper aux observateurs étrangers : ces difficultés ont-elles décrédibilisé la dynastie lagide ? La légitimité d’un prince hellénistique repose en grande partie sur son succès : un souverain tenu en échec est un souverain illégitime qui peut être remplacé󰀃󰀅. Cette situation de faiblesse des Lagides, qui peut être interprétée comme un manque de légitimité à régner, amène à revenir sur la figure d’Antiochos IV et à s’interroger sur la nature de son « projet égyptien ». 󰀃. Antiochos IV et l’Égypte La question d’un projet élaboré de conquête et annexion de l’Égypte par Antiochos IV ne va pas de soi, le souverain ayant une réputation d’inconstance, a minima, dans les sources littéraires. En effet, Antiochos  SB XX 󰀁󰀄󰀇󰀀󰀈 et UPZ I 󰀁󰀂󰀂.  Ma (󰀂󰀀󰀀󰀆) 󰀁󰀈󰀁 et 󰀁󰀈󰀇.

󰀃󰀄 󰀃󰀅

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IV est, pour les Séleucides, le souverain du IIème siècle qui suscite le plus de controverse. Trois auteurs se sont particulièrement intéressés à sa figure Polybe (XXVI 󰀁), repris par Athénée en V, 󰀁󰀉󰀃 d et X, 󰀄󰀃󰀉 a ; Diodore (XXIX fr. 󰀃󰀅) et Tite-Live XLI 󰀂󰀀. Polybe󰀃󰀆, et à sa suite, Diodore de Sicile󰀃󰀇 soulignent des éléments positifs de ce roi, du fait de ses succès notamment militaires mais émettent également de fortes réserves sur sa personnalité : celle-ci leur apparaît pour le moins étrange󰀃󰀈, Polybe allant même jusqu’à la folie avec le qualificatif d’épimanès󰀃󰀉. Ce jugement négatif est conforté, mais dans un autre registre, par les livres des Macchabées qui rajoutent une accusation d’impiété (alors que les anciens soulignent, la générosité du roi vis-à-vis des sanctuaires󰀄󰀀). Des Anciens, Tite-Live est le plus indulgent du fait de la romanisation des mœurs d’Antiochos IV mais il relève l’aspect erratique du mode de vie du Séleucide contraire aux prescriptions de Platon󰀄󰀁. La folie que prête Polybe à Antiochos IV n’est plus retenue par les modernes : l’incompréhension, volontaire ou involontaire, du Mégalopolitain s’explique par les écarts d’Antiochos IV aux traditions de ces prédécesseurs. Cette différence est pourtant parfois plus de forme que de fond comme nous l’avons vu avec le thème de l’épiphanie. Les études modernes soulignent au contraire le caractère rationnel et ingénieux de la politique du souverain (ce que les Anciens reconnaissaient au moins pour sa stratégie militaire). C’est le cas pour sa politique monétaire de même que pour sa libéralité pour les cités, les sanctuaires et les particuliers. Chr. Feyel et L. Graslin󰀄󰀂, s’appuyant sur Chr. Habicht󰀄󰀃, notent 󰀃󰀆  Polybe XXVIII 󰀃.󰀁󰀈 : « Le roi Antiochos était habile et il nourrissait de grands desseins. Sa conduite resta conforme à la dignité royale, si l’on excepte les stratagèmes auxquels il eut recours à Pélousion » (trad. D. Roussel). 󰀃󰀇  Diodore XXX fr. 󰀂󰀂a : « Antiochos se montra un homme rompu aux affaires méritant la dignité royale, si l’on excepte le stratagème qu’il utilisa à Péluse. » (trad. P. Goukowsky). 󰀃󰀈  Polybe XXVI 󰀁 a-󰀁 ; Diodore XXIX 󰀃󰀆 ; Tite-Live XLI 󰀂󰀀. 󰀃󰀉  Du moins si l’on en croit le résumé d’Athénée X, 󰀄󰀃󰀉 a. 󰀄󰀀  Pour une relecture de la révolte judéenne sous Antiochos IV, voir Gorre et Honigman (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀃󰀃󰀀-󰀃󰀃󰀈. 󰀄󰀁  Sur ce point, voir le livre, toujours utile, de Joly (󰀁󰀉󰀅󰀆), notamment 󰀇󰀅-󰀈󰀇 sur ce thème chez Platon, et sur l’incompatibilité des genres de vie chez une même personne. 󰀄󰀂  Feyel et Graslin (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀁󰀁-󰀄󰀇. 󰀄󰀃  Habicht (󰀁󰀉󰀉󰀇) 󰀁󰀆󰀇-󰀁󰀆󰀈.

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que la prodigalité est un attendu de la politique royale envers les sujets depuis Aristote et l’Éthique à Nicomaque󰀄󰀄 : c’est une des raisons qui motivent le culte rendu aux rois dans les cités󰀄󰀅. Par sa générosité󰀄󰀆, tout comme par la volonté de proclamer son épiphanie, Antiochos IV se rattache aussi bien à la tradition de ces ancêtres qu’aux pratiques connues pour d’autres souverains hellénistique. Cette rationalité se retrouve dans ce qu’on pourrait appeler le « projet égyptien » d’Antiochos IV. Chr. Fischer-Bovet󰀄󰀇, après avoir réuni l’ensemble des éléments aujourd’hui disponibles arrive à la conclusion que l’invasion de l’Égypte fait partie d’un projet délibéré d’annexion du royaume par le Séleucide. Il convient donc d’abandonner à la fois l’idée qu’Antiochos IV par son expédition en Égypte se serait comporté en souverain irresponsable enclenchant le déclin séleucide et celle que l’invasion de l’Égypte ne serait qu’une guerre préventive face au danger de l’agression lagide󰀄󰀈. Outre le succès initial des deux invasions se soldant par une défaite lagide, trois éléments plaident pour l’attribution au Séleucide d’une stratégie élaborée: Antiochos IV cherche à s’attirer les faveurs des habitants que ce soit de Naucratis, lors de la première invasion, ou ceux du Fayoum, lors de la deuxième invasion, témoigne d’une vision à long terme. Son comportement en Égypte peut être ainsi rapproché de son comportement dans son propre royaume où par ses largesses, il cherche à s’assurer des appuis󰀄󰀉. De plus, la mise en place d’une administration avec la nomination d’un gouverneur à Memphis semble contredire l’hypothèse d’une simple démonstration de force visant à s’assurer le contrôle de la Cœlé-Syrie. Enfin le Séleucide a bien agi en tant que roi d’Égypte : il se présente comme tel dans le prostagma en faveur des

 Aristote, Éthique à Nicomaque, VIII, 󰀁󰀁󰀆󰀁 a 󰀁󰀀-󰀁󰀂 (à propos d’Évagoras et de Nikoklès de Salamine). Selon un fragment (frg. 󰀆󰀄󰀆, éd. V. Rose), Aristote aurait en 󰀃󰀃󰀀 conseillé à Alexandre d’être le bienfaiteur de tous les hommes. 󰀄󰀅  Sur le culte rendu à des souverains par des cités, lire Habicht (󰀁󰀉󰀇󰀀) et Gauthier (󰀁󰀉󰀈󰀅) 󰀄󰀀-󰀅󰀅. 󰀄󰀆  Mittag (󰀂󰀀󰀀󰀆) 󰀁󰀀󰀃-󰀁󰀁󰀈. 󰀄󰀇  Fischer-Bovet (󰀂󰀀󰀁󰀄c), 󰀂󰀄󰀁 : pour l’auteur ces éléments avèrent de « l’intention d’Antiochos d’inclure l’Égypte à son royaume et d’en être son souverain ». 󰀄󰀈  Fischer-Bovet (󰀂󰀀󰀁󰀄c) 󰀂󰀁󰀈. 󰀄󰀉  Fischer-Bovet (󰀂󰀀󰀁󰀄c), 󰀂󰀄󰀀 ; pour le cas de Naucratis voir aussi Feyel et Graslin (󰀂󰀀󰀁󰀄) n. 󰀈󰀅. 󰀄󰀄

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klêrouchoi du Fayoum󰀅󰀀 et dans la documentation notariée mentionnant l’ère séleucide prend la place du protocole de datation ptolémaïque󰀅󰀁. Le Séleucide est là pour régner sur le pays et présente son pouvoir sur le pays comme pérenne. Le monnayage égyptisant du séleucide témoigne ainsi de sa volonté de légitimer son autorité sur le pays qu’il a conquis󰀅󰀂. La volonté de régner sur l’Égypte d’Antiochos IV et sa politique de conciliation avec les sanctuaires de son royaume󰀅󰀃, nous amène à accepter la conclusion de P. F. Mittag󰀅󰀄 plaidant pour un couronnement royal à Memphis par un haut clergé ayant perdu tout espoir de restauration lagide lors de la deuxième invasion. 󰀄. Des règnes qui comportent des éléments de réussite Chr. Fischer-Bovet a montré récemment l’impact positif de l’invasion d’Antiochos IV sur la réorganisation de l’armée ptolémaïque sous les règnes de Ptolémée VI et VIII. On peut de même voir dans la déstabilisation du pouvoir née de cette invasion mais aussi des minorités royales et des périodes de guerre civile le moteur d’une réorganisation de l’administration. Celle-ci ne doit pas être considérée comme une réforme globale visant à créer un système administratif nouveau mais comme des ajustements ponctuels portant essentiellement sur la branche financière, la dioikêsis, afin de faciliter le contrôle de la perception des impôts et de leur utilisation. L’hypodioikètès, subordonné du « ministre de l’économie » prend la tête de l’administration financière du nome, à la même époque où le stratêgos devient un préposé aux revenus aux dépens de l’épimélète󰀅󰀅. Cette concomitance n’est pas fortuite, il faut y voir un souci accru de rationalisation de la perception fiscale mais aussi de l’utilisation sur place de ces revenus et un moyen de faciliter la prise de décision en 󰀅󰀀  Mittag (󰀂󰀀󰀀󰀆) 󰀂󰀁󰀃, n. 󰀂󰀂 : la population du Fayoum étant hostile à Antiochos IV, il prend un prostagma (P. Tebt. III 󰀆󰀉󰀈 = C. Ord.Ptol. 󰀃󰀂) concernant les klêroukoi afin de pouvoir assiéger Memphis sans risque de révolte dans le nom voisin. Dans ce prostagma, il ne se présente pas comme simple chef militaire mais comme roi. 󰀅󰀁  Fischer-Bovet (󰀂󰀀󰀁󰀄c) 󰀂󰀂󰀇-󰀂󰀂󰀈 présente ces documents démotiques. 󰀅󰀂  Voir Fischer-Bovet (󰀂󰀀󰀁󰀄c) 󰀂󰀄󰀀 et Fischer-Bovet, Sänger (󰀂󰀀󰀁󰀉) 󰀁󰀆󰀄-󰀁󰀆󰀉. 󰀅󰀃  Voir Gorre, Honigman (󰀂󰀀󰀁󰀄). 󰀅󰀄  Mittag (󰀂󰀀󰀀󰀆) 󰀁󰀇󰀁-󰀁󰀇󰀅. 󰀅󰀅  Manning (󰀂󰀀󰀁󰀉) 󰀁󰀁󰀁.

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cas de difficulté locale. Durant le deuxième siècle également, la charge de l’oikonomos se fait plus rare, remplacé par le scribe royal ou l’hypodioikètès. Les scribes royaux, issus de milieux égyptiens hellénisés, deviennent au siècle suivant les représentants locaux du dioikêtês. Ils contrôlent ainsi l’exécution des ordres du stratêgos qu’ils contresignent󰀅󰀆. Le fait que ces basilikoi grammateis soient issus de milieux égyptiens hellénisés, comme le prouve leur onomastique mais aussi leur maîtrise des deux langues, permet une ascension sociale de familles de notables locaux. Cette évolution, qui ne fait que poursuivre une politique antérieure des Lagides vis-à-vis des élites locales, notamment celle des temples󰀅󰀇, est à mettre en relation avec la systématisation du recours aux titres auliques pour les détenteurs de l’archè royale, qui forment ainsi progressivement un « grand corps d’État » dans lequel sont intégrés les Égyptiens. Il ne s’agit pas d’une véritable innovation de Ptolémée VIII, comme le montre la nomination de Dioskouridès (TM PER 󰀃󰀄󰀉󰀅󰀆) comme dioikêtês dans la première moitié du IIème siècle, mais d’un choix politique conscient, qui vise à poursuivre la promotion sociale des élites locales égyptiennes par le service du roi. Cette politique ne s’adresse pas seulement aux Égyptiens, puisque le train de décrets pris par Ptolémée VIII suite à sa réconciliation avec Cléopâtre II montre sa volonté de récompenser aussi d’autres élites locales, grecques cette fois-ci, les cavaliers catœques qui commencent à former localement une catégorie socio-économique désireuse de protéger ses intérêts󰀅󰀈. Dans le même ordre d’idées, il est désormais admis que le politeuma des Judéens de l’Hérakléopolite ayant sinon été mis en place sous Ptolémée VIII du moins a fonctionné durant son règne, il ne faut pas apporter de crédit à l’ancienne thèse selon laquelle le souverain aurait mené une politique de répression des Judéens󰀅󰀉. Or, le politeuma des Judéens constitue comme une association visant à protéger les intérêts socio-économiques d’un groupe conscient de ses droits au-delà des intérêts cultuels et culturels󰀆󰀀. Le règne perturbé de Ptolémée VIII et de ses épouses a donc été l’occasion de conflits dynastiques, dont on considère généralement qu’ils ont 󰀅󰀆

 Sur ce point, voir Wackenier (󰀂󰀀󰀀󰀉).  Voir Gorre (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀅󰀇󰀉-󰀅󰀉󰀂. 󰀅󰀈  Voir Wackenier (à paraître). 󰀅󰀉  Kayser (󰀂󰀀󰀁󰀃), Kruse (󰀂󰀀󰀁󰀅), Sänger (󰀂󰀀󰀁󰀅). 󰀆󰀀  Sur ce point, voir Czakowski et Wackenier (à paraître). 󰀅󰀇

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eu des impacts néfastes sur la société comme toute guerre civile. Il faut néanmoins envisager cette stasis comme révélatrice des tensions sociales du IIème s.. Ces tensions ont trouvé un moyen de s’exprimer durant l’invasion d’Antiochos IV. Les conflits dynastiques qui s’en sont suivis, ont conduit les souverains à s’appuyer sur certains groupes sociaux identifiés en jouant alors de ces tensions sous-jacentes. Le retour à la paix au sein de la dynastie a ensuite permis la mise en place de réformes permettant de proposer des moyens de résolution de ces tensions par la promotion sociale de certains groupes et par la préservation des intérêts d’autres groupes. Ptolémée VIII véhicule une image négative de souverain obèse, violeur et infanticide, ce qui a occulté les réussites politiques mais aussi économiques de son règne. L’image que véhicule le souverain est une part essentielle de l’acte de gouvernement, il faut néanmoins garder à l’esprit qu’un type de représentation n’a sens que dans une époque et une société données et que nous avons tôt fait, comme nos prédécesseurs, citoyens grecs ou romains, de nous méprendre sur l’image véhiculée par Ptolémée Physkôn, ainsi que nous le rappelle avec justesse Peter Nadig󰀆󰀁. 󰀅. La route de l’Inde : une réussite économique des derniers Lagides L’intérêt de Ptolémée VIII pour les questions économiques et commerciales est peut-être confirmé par le développement du commerce avec l’Inde, qui connaît un grand essor après son règne󰀆󰀂. Si on en croit Posidonios d’Apamée, cité par Strabon󰀆󰀃, il aurait impulsé les expéditions permettant d’établir des routes commerciales maritimes avec l’Inde via la Mer Rouge, en tenant compte de l’avantage saisonnier de la mousson pour la navigation. En effet, des études récentes donnent du crédit au récit de Posidonios concernant l’expédition d’Eudoxe de Cyzique durant le règne d’Évergète II󰀆󰀄. D’après ce récit, un pilote indien se serait échoué sur les côtes égyptiennes, aurait été amené à la cour royale, où résidait alors Eudoxe en sa qualité de théoros, et, après avoir appris 󰀆󰀁

 Nadig (󰀂󰀀󰀁󰀄).  Pour un bilan historiographique récent du voyage direct en Inde sous les Ptolémées, voir Cobb (󰀂󰀀󰀁󰀈) 󰀃󰀉-󰀅󰀂. 󰀆󰀃  FGrH 󰀈󰀇 F󰀂󰀈.󰀄-󰀅, Strabon, II, 󰀃, 󰀄-󰀅. 󰀆󰀄  Habicht (󰀂󰀀󰀁󰀃). 󰀆󰀂

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le grec, aurait mené une expédition à laquelle aurait participé Eudoxe pour rejoindre l’Inde par la route directe offerte par la mousson. Chr. Habicht fait fi des critiques exprimées par Strabon lui-même sur la véracité du récit de Posidonios et place le début de l’utilisation de la mousson par les marins gréco-égyptiens sous le règne de Ptolémée VIII󰀆󰀅. Il considère donc qu’Eudoxe de Cyzique serait bien le premier Grec à utiliser la route directe de l’Inde au détriment de l’autre candidat possible, Hippalos. Celui-ci est mentionné par Pline et Le périple de la mer Érythrée, ouvrage technique, anonyme, sorte de manuel au service des marchands qui ont besoin de connaître les itinéraires, les ports de relâche… Ces deux sources datent du premier siècle p.C.󰀆󰀆, période d’essor du commerce entre l’Égypte et l’Inde. S. Mazzarino, considère quant à lui que Pline fait mention d’un vent sous-marin󰀆󰀇, et donc de la mousson et non d’un individu nommé Hippalos, qui serait une tradition fautive. Il est difficile de trancher entre ces interprétations dans la mesure où ces sources littéraires véhiculent des topoi servant la narration, par exemple que Ptolémée VIII aurait accaparé les richesses indiennes ramenées par Eudoxe; ce comportement conforte surtout son surnom de Physkôn. Les sources documentaires et matérielles suggèrent également un point de départ du commerce direct antérieur à sa période de plein essor, c’est-à-dire à la fin de l’époque ptolémaïque et sous Auguste. En effet, l’intérêt pour le commerce avec l’Inde a entraîné la création de nouvelles fonctions. Ainsi Sôtêrichos󰀆󰀈, subordonné du stratêgos de la Thébaïde était en charge de la sécurité du commerce et de la route des épices en 󰀁󰀃󰀀 (I.Pan 󰀈󰀆), mais son lien avec une route vers l’Inde n’est pas bien établi. Une autre stèle (SB V 󰀈󰀀󰀃󰀆 = I.Portes 󰀄󰀉) nous fait 󰀆󰀅

 Sur l’utilisation de la mousson par les Lagides, A. Tchernia a montré qu’on ne découvre pas subitement l’intérêt d’un phénomène météorologique mais que l’on apprend progressivement à l’utiliser à des fins de navigation. Par ailleurs, dès le voyage de Néarque, les Grecs ont été confrontés à la mousson. Il faut donc comprendre que sous le règne de Ptolémée VIII, les marins auraient acquis suffisamment d’assurance et d’expérience pour oser et réussir le voyage en Inde par la route directe. 󰀆󰀆  Pour la datation haute du Périple, voir Robin (󰀁󰀉󰀉󰀇) 󰀅󰀉, qui propose le Ier s. p.C. et Fussman (󰀁󰀉󰀉󰀇) 󰀆󰀆, qui suggère une date plus précise, c. 󰀄󰀀 p.C. La datation basse de J. Pirenne au IIIème s. p.C. est généralement rejetée. 󰀆󰀇  Le manuscrit porte Hipalus, corrigé généralement en Hip

alus, Mazzarino propose la correction Hypalus en se fondant sur les alternances i/y dans les manuscrits, transcription latine du mot grec hyphalos. 󰀆󰀈  Sôtêrichos (TM Per 󰀁󰀃󰀈󰀇󰀂).

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connaître un « stratêgos et chargé de la mer [Érythrée et Indien]ne », datée d’un an 󰀈 qui peut correspondre à 󰀁󰀁󰀀/󰀁󰀀󰀉, 󰀇󰀄/󰀇󰀃 ou 󰀄󰀅/󰀄󰀄, là encore il est difficile de trancher󰀆󰀉. D’après une épigramme funéraire connue par une stèle de la nécropole d’Edfou, un haut officier militaire de la fin du IIème s. (le stratège de l’Apollinopolite ?) pourrait également être en lien avec la route des épices󰀇󰀀. De même, les sources archéologiques ne permettent pas d’exclure un commerce entre l’Inde et le port d’Arikamedu, près de Pondichéry, dès le IIème siècle. En effet, des fragments d’amphores vinaires de Cos et Cnide ont été trouvées au sud du site, qui a fourni du matériel céramique indien daté du IIème s. Une nouvelle ouverture commerciale sous Ptolémée VIII et/ou sous le règne de son fils Ptolémée IX pourrait avoir permis l’acquisition de nouvelles richesses. L’impulsion en était donnée par les souverains, si on en croit le récit de Posidonios d’Apamée, et les sources documentaires montrent que le pouvoir a cherché assez tôt à sécuriser et contrôler ce commerce, permettant à des investisseurs privés de s’y engager également. En effet, si le royaume lagide est en perdition du fait de la perte des territoires extérieurs, du fait de l’incapacité des souverains à conserver la paix tant à l’extérieur qu’à l’intérieur des frontières, que la machine fiscale est en déliquescence, comment expliquer alors les sommes versées au Sénat romain au cours du premier siècle ? Réfugié à Rome après avoir été chassé par les Alexandrins, Ptolémée Aulète, dont la cause est soutenue par Pompée, convainc le gouverneur de la récente province romaine de Syrie, Aulus Gabinius, d’intervenir en Égypte contre 󰀁󰀀.󰀀󰀀󰀀 talents (Plut., Ant. 󰀃󰀄 ; Cic., Rab. Post. 󰀂󰀁). Il s’agit de la somme la plus importante jamais versée à des Romains, à cette somme considérable doivent être rajoutés des versements effectués par Aulète à plusieurs sénateurs pour tenter, en vain, de faire valider par le Sénat l’intervention romaine. En 󰀆󰀀, 󰀆.󰀀󰀀󰀀 talents, soit un an des revenus du pays, avaient été promis à César et Pompée contre la reconnaissance de sa légitimité royale (Suet., Jul. 󰀅󰀄.󰀃). La possibilité de réunir de tels montants prouve, outre l’hypothèse qu’Aulète ait pu emporter une partie du Trésor, que les banquiers romains n’avaient aucun doute sur l’efficacité de la machine fiscale lagide pour rentrer dans leurs fonds. Paradoxalement, la conduite de Cléopâtre VII, qui apparaît dans les sources octaviennes, comme le 󰀆󰀉

 Voir Habicht (󰀂󰀀󰀁󰀃) n. 󰀂󰀄 et 󰀂󰀅.  Gorre (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀂󰀁-󰀂󰀂.

󰀇󰀀

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paradigme de la reine orientale dissolvant le politique et l’éthique grecs dans le luxe oriental, comme des perles dissoutes dans du vinaigre, peut être interprétée comme une preuve des capacités financières du royaume. Il faut supposer que le pouvoir de coercition des Lagides s’est maintenu suffisamment pour que le prélèvement de l’impôt demeure efficace et permette aux souverains de maintenir leur crédibilité sur la scène internationale. L’analyse récente des structures militaires, administratives, étatiques, religieuses tend à révéler sinon un basculement du moins une évolution durant le IIème siècle témoignant d’une amélioration de l’efficacité de l’emprise royale sur le territoire. Ce siècle s’avère bien plus riche en termes de modernisation des structures qu’en termes d’affaiblissement de celles-ci. En effet, tout bouleversement dans la gestion d’un État n’est pas le symptôme d’une maladie incurable, dont il serait affligé du fait de l’inertie de ses dirigeants mais plutôt le signe d’un organisme vivant, qui évolue et se régénère. Les communications présentées dans le cadre de cette journée ainsi qu’un article qui nous a été aimablement communiqué par E. Lanciers se proposent de relire ces évènements à partir de sources variées. E. Lanciers propose une relecture globale de la guerre civile ayant opposé Ptolémée VIII à sa sœur-épouse Cléopâtre II grâce à de nouvelles datations, qui permettent de mieux saisir les raisons du conflit, tout en faisant de Cléopâtre II une véritable actrice de la lutte dynastique. Les reines, Cléopâtre II et III, étaient de véritables figures politiques lors des conflits fratricides avec un mode de gouvernement à trois, mis en place depuis 󰀁󰀇󰀀 et qui est sans antécédent aussi bien dans les traditions égyptiennes que macédoniennes. Ces reines avec leurs frères, oncle, fils et époux, ont également participé à l’écriture d’une histoire familiale pour le moins mouvementée, dont la communication d’A. Cuenod étudie les traditions matrimoniales. Ces articles, ainsi que celui de Lorenzo Uggetti, insistent sur la nécessité d’étudier avec acribie les formules de datation présentes dans des documents aussi anodins et courants que des contrats, car elles portent, dans leur formulation, l’expression du pouvoir royal mais aussi l’intégration de celle-ci sinon par la population du moins par les élites scribales au service de la monarchie. Ces dernières sont un pilier du fonctionnement de l’administration du royaume. Les règnes troublés de Ptolémée VI et VIII connaissent aussi des réformes visant à améliorer le système administratif et la rentabilité économique

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de l’exploitation du pays, comme le montre Stéphanie Wackenier. Ces réformes sont indissociables d’une intégration plus poussée des élites aux rouages de l’État par un double mouvement : alors que les élites locales égyptiennes commencent à accéder à des charges administratives stratégiques, les hauts représentants locaux intègrent les temples. Ce constat invite à une réinterprétation de la disparition des décrets synodaux, que nous offrent Anne-Emmanuelle Veïsse et Gilles Gorre. Le renouvellement de l’analyse des sources sur la période semble donc aller dans le sens d’une réévaluation de l’efficacité du gouvernement lagide et ce malgré des souverains dont les comportements aussi bien privés que publics ne sont pas toujours exemplaires. Julien Olivier, par une étude de l’activité monétaire de Ptolémée VIII et de son fils aîné montre comment les deux souverains ont fait de leurs émissions monétaires des outils de leur puissance tant sur le plan intérieur qu’extérieur.

THE CIVIL WAR BETWEEN PTOLEMY VIII AND CLEOPATRA II (󰀁󰀃󰀂-󰀁󰀂󰀄): POSSIBLE CAUSES AND KEY EVENTS

Eddy LANCIERS*

If tabloids would have existed in Ptolemaic Alexandria, the curious ménage à trois of Ptolemy VIII, Cleopatra II and Cleopatra III would no doubt have dominated the front pages and gossip columns. They surely would have treated the question whether Ptolemy VIII divorced his first wife before marrying her daughter or whether the three lived together in a polygamous union󰀁. Journalists of the quality newspapers on the other hand would have tried to detect the underlying reasons for their awkward arrangement󰀂. Perhaps their political analysis would have included the prediction that the marriage of Ptolemy VIII with his niece and step-daughter Cleopatra III󰀃 would eventually create insurmountable tensions between the king and his sister and first wife Cleopatra II. In any case, in 󰀁󰀃󰀂 an open conflict broke out between these two, an event reflected in the dating formulae of Greek and demotic papyri. In those parts of the country where Ptolemy VIII was still recognised as monarch, documents continued to be dated by the regnal years of the king and his second wife Cleopatra III. In other places Cleopatra II was * KU Leuven, OE Geschiedenis Oudheid. I thank Sandra Lippert, Willy Clarysse and Cary Martin for their help in the reading and interpretation of several (unpublished) demotic documents, and Julien Olivier for his valuable information on the numismatic evidence. 󰀁  Although several Latin authors state that Ptolemy VIII repudiated Cleopatra II before marrying Cleopatra III (Liv. Perioch. 󰀅󰀉.󰀁󰀄; Iustin. 󰀃󰀈.󰀈.󰀅; Val. Max. 󰀉.󰀁 ext. 󰀅; Oros. Hist. 󰀅.󰀁󰀀.󰀆), they are not always followed by modern scholars. See for instance Huß (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀆󰀀󰀆 (“So lebte er fortan in doppelter Ehe – in der Ehe mit seiner „Schwester“ (adelphé) und in der Ehe mit seiner „Frau“ (gyné)”; Pfeiffer (󰀂󰀀󰀁󰀇) 󰀁󰀅󰀄. 󰀂  As is done in an exemplary manner by Aurélie Cuenod in this volume. 󰀃  Resonating the vocabulary of the tabloids, she is called a “trophy wife” by van Minnen (󰀂󰀀󰀁󰀀) 󰀄󰀂.

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regarded as the sole ruler and a new era was introduced, starting with year 󰀁 of the queen. This was a complete novelty in Ptolemaic history: never before a queen had reigned on her own, without a male consort. As is rightly stressed by Stéphanie Wackenier and Gilles Gorre in the introduction to this volume, the political role of the queens in the period from Ptolemy VI until Ptolemy X should not be underestimated and the sole reign of Cleopatra II, ephemeral as it was, is a striking example of this female power. The starting point of the current contribution was my study of some papyri with irregular dating formulae from the period between 󰀁󰀃󰀂 and 󰀁󰀂󰀄, the year of reconciliation of the three sovereigns. My views on the outbreak and first years of the civil war diverge on essential points from the recent discussion of Anne Bielman Sánchez and Giuseppina Lenzo󰀄. I am convinced that it is possible to go somewhat further in the reconstruction of the events. In this paper I therefore present my own chronology and interpretation of the facts, with a focus on the events in Egypt and on the primary sources (papyri, ostraca, inscriptions, and coins), the literary sources and the international implications of the war having been exhaustively studied by Bielman Sánchez and Lenzo. The outbreak of the civil war The date of the outbreak of the war can be determined with some accuracy. While a papyrus from Antaiopolis in Upper Egypt from 󰀂󰀉 June 󰀁󰀃󰀂 still names the three sovereigns󰀅, only Ptolemy VIII and Cleopatra III appear in a demotic document from Memphis from 󰀉 November 󰀁󰀃󰀂󰀆. At first sight the dating formula of the document from the office of the agoranomos in Antaiopolis is contradicted by P.Ox.Griffith 󰀆󰀈, a demotic papyrus from Soknopaiou Nesos. Written on 󰀅 March

󰀄

 Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀇󰀃-󰀃󰀄󰀀; see also Bielman Sánchez (󰀂󰀀󰀁󰀇a).  SB XXVIII 󰀁󰀆󰀈󰀅󰀂. This document is missing in the overview of Nadig (󰀂󰀀󰀀󰀇) 󰀂󰀅󰀀-󰀂󰀅󰀁. 󰀆  P.Memphis 󰀅 A-B. The demotic stela CG 󰀃󰀁󰀁󰀁󰀀 refers to a restoration in the Apis tombs in Memphis, which was finished on 󰀇 Phaophi, year 󰀃󰀉 of “Pharaoh Ptolemy, son of Ptolemy, who is called Tryphon, the god Euergetes” (for the date, see Devauchelle, in Thompson [󰀂󰀀󰀁󰀂] 󰀂󰀇󰀅). From this document cannot be inferred that Ptolemy VIII was the sole ruler on 󰀃󰀁 October 󰀁󰀃󰀂, since this is clearly an unofficial dating formula: Otto & Bengtson (󰀁󰀉󰀃󰀈) 󰀄󰀇-󰀄󰀈. 󰀅

THE CIVIL WAR BETWEEN PTOLEMY VIII AND CLEOPATRA II (󰀁󰀃󰀂-󰀁󰀂󰀄)

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󰀁󰀃󰀂󰀇, the text mentions “the pharaohs Ptolemy and Cleopatra, the beneficent gods” (nꜢ pr-῾Ꜣ.w Ptwlmjs irm ḲlwptrꜢ nꜢ ntr.w mnḫ.w). Since neither the epithet “sister” (= Cleopatra II) nor “wife” (= Cleopatra III) is added to the name of the queen, it is conceivable that the name Cleopatra has to be regarded as a kind of “plural”, designating both queens. Or we may simply be dealing with an error by the scribe of this receipt; erroneous dates often appear in contemporaneous demotic documents from Soknopaiou Nesos󰀈. Giving preference to the agoranomic document󰀉, I conclude that the conflict between Ptolemy VIII and Cleopatra II broke out between June and early November 󰀁󰀃󰀂󰀁󰀀. Some scholars have assumed that the civil war started after 󰀂󰀅 September 󰀁󰀃󰀂, New Year’s day of Euergetes’ 󰀃󰀉th year, because the first year of Cleopatra II was equated with that year and not with year 󰀃󰀈󰀁󰀁. However, there was not necessarily a direct relation between the introduction of Cleopatra’s new era and the start of the civil war. It is possible that the conflict broke out in year 󰀃󰀈 but that the queen waited until the New Year to begin her era. Nor can we exclude that the queen waited until she was officially recognised as sole ruler in Alexandria — late in the 󰀃󰀉th year (see below) — before she retroactively started her era. Possible causes for the civil war The reasons why it came to an open conflict in 󰀁󰀃󰀂, about nine years after the second marriage of Ptolemy VIII, are unclear. Some scholars speak of a sudden explosion of pent-up tensions󰀁󰀂. What sparked the conflict? I do not pretend that I can answer this question, but I want to add two interesting and somewhat overlooked elements to the discussion. 󰀇  The date (󰀁󰀂 Mecheir, year 󰀃󰀈) was incorrectly calculated as “󰀅 maggio 󰀁󰀃󰀂 a. C.” in the edition; the same error in Nadig (󰀂󰀀󰀀󰀇) 󰀂󰀂󰀉 no. 󰀄󰀄. 󰀈  See for instance P.Ox.Griffith 󰀆󰀀 (with the commentary on p. 󰀁󰀃󰀈); P.Ox.Griffith 󰀇󰀁 (with p. 󰀁󰀄󰀃); P.Ox.Griffith 󰀇󰀄 (with p. 󰀁󰀄󰀄). See also below p. 󰀄󰀀 for another papyrus from Soknopaiou Nesos with an irregular date. 󰀉  So also Nadig (󰀂󰀀󰀀󰀇) 󰀆󰀅 n. 󰀅󰀁, and Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀇󰀄-󰀂󰀇󰀅. 󰀁󰀀  See the remark of Quenouille (󰀂󰀀󰀀󰀂) 󰀇󰀂, regarding SB XXVIII 󰀁󰀆󰀈󰀅󰀂: “Historisch gesehen wurde der Papyrus sozusagen am Vorabend des Bürgerkrieges geschrieben …”. 󰀁󰀁  So Otto & Bengtson (󰀁󰀉󰀃󰀈) 󰀄󰀇 with n. 󰀁; Hölbl (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀁󰀉󰀇; Veïsse (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀅󰀄. 󰀁󰀂  See Otto & Bengtson (󰀁󰀉󰀃󰀈) 󰀄󰀇; Huß (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀆󰀀󰀈 (“die Spannungen, die sich innerhalb der „Koalition“ aufgebaut hatten”); Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀇󰀃 (“des tensions grandissantes au sein de ce trio royal peu ordinaire”).

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E. LANCIERS

In P.Tebt. III 󰀈󰀁󰀀 ll. 󰀄-󰀅, the eponymous priest of Alexander and the deified Ptolemies in year 󰀃󰀆 (󰀁󰀃󰀅/󰀄) is referred to as [Πτολεμαίου τοῦ γενομένο]υ ἐγ βασιλέως Πτολεμαίου καὶ βασιλίσσης [Κλεοπάτρας --π]ρεσβυτάτου. Unfortunately, the word that would allow the identification of the queen is missing. The editors proposed to supplement βασιλίσσης [Κλεοπάτρας τῆς γυναικὸς (?) π]ρεσβυτάτου, which points to Ptolemy IX, the eldest son of Ptolemy VIII and Cleopatra III󰀁󰀃. The alternative — restoring βασιλίσσης [Κλεοπάτρας τῆς ἀδελφῆς π]ρεσβυτάτου and identifying the prince as Ptolemy Memphites, the son of Ptolemy VIII and Cleopatra II — was rejected by Otto and Bengtson: in that case it would have sufficed to designate the priest as the eldest son of the king, without mentioning a queen󰀁󰀄. They also remark: “Gegen die Beziehung auf Memphites … spricht auch die sehr geringe Wahrscheinlichkeit, daß Kleopatra II. im Jahre 󰀁󰀃󰀄 v. Chr. zwei Söhne gehabt hat”. Recently, however, Grzybek has argued that the eponymous priest must be identified as Ptolemy Memphites󰀁󰀅. He rightly observes that Ptolemy VIII and Cleopatra III had only two sons and one consequently expects the phrase βασιλίσσης [Κλεοπάτρας τῆς ἀδελφῆς π]ρεσβυτέρου (rather than π]ρεσβυτάτου) to distinguish Ptolemy IX from his younger brother Ptolemy X. Grzybek concludes: “Gemeint is im Text der Papyrus aus Tebtunis unmissverständlich der älteste Sohn Ptolemaios’ VIII., und dieser war 󰀁󰀃󰀅/󰀁󰀃󰀄 Ptolemaios Memphites”. He also assumes that Ptolemy Memphites had already held the priesthood in 󰀁󰀄󰀄/󰀃, when he was only a baby󰀁󰀆. The view that the eponymous priest of 󰀁󰀄󰀄/󰀃 in the fragmentary P.Köln VIII 󰀃󰀅󰀀 is Ptolemy Memphites, and not the second son of 󰀁󰀃  The hypothesis of Cauville et Devauchelle (󰀁󰀉󰀈󰀄) 󰀄󰀇-󰀅󰀀, that Ptolemy IX was a son of Cleopatra II (see also Minas-Nerpel [󰀂󰀀󰀁󰀄] 󰀁󰀅󰀅 n. 󰀃󰀉; Pfeiffer [󰀂󰀀󰀁󰀇] 󰀁󰀆󰀉 with 󰀂󰀃󰀈 n. 󰀃), is dismissed by most scholars, because several ancient authors confirm that he was a child of Cleopatra III: see for instance Mooren (󰀁󰀉󰀈󰀈) 󰀄󰀃󰀉-󰀄󰀄󰀀; Huß (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀆󰀂󰀇 n. 󰀁; Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀈󰀅 n. 󰀄󰀅. An unpublished demotic papyrus now confirms that Cleopatra III had two sons, Ptolemy IX and X: see below p. 󰀂󰀅-󰀂󰀆. 󰀁󰀄  Otto & Bengtson (󰀁󰀉󰀃󰀈) 󰀄󰀆 n. 󰀂. Their identification is accepted by Glanville & Skeat (󰀁󰀉󰀅󰀄) 󰀅󰀅; PP III-IX 󰀅󰀂󰀄󰀉; Minas (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀁󰀆󰀀; Huß (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀆󰀄󰀀 n. 󰀁󰀁󰀈; Huß (󰀂󰀀󰀀󰀂) 󰀄󰀂 n. 󰀁󰀃. 󰀁󰀅  Grzybek (󰀂󰀀󰀁󰀇) 󰀁󰀁󰀀 n. 󰀂󰀃󰀁. The same identification, without any argumentation, already in Chauveau (󰀂󰀀󰀀󰀀a) 󰀂󰀅󰀇 n. 󰀆. 󰀁󰀆  Grzybek (󰀂󰀀󰀁󰀇) 󰀁󰀁󰀀.

THE CIVIL WAR BETWEEN PTOLEMY VIII AND CLEOPATRA II (󰀁󰀃󰀂-󰀁󰀂󰀄)

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Ptolemy VI and Cleopatra II as assumed by other scholars󰀁󰀇, is confirmed by the unpublished demotic P.Tebt.frag. 󰀁󰀄,󰀀󰀈󰀂󰀁󰀈. Sandra Lippert kindly informed me that the eponymous priest of year 󰀂󰀇 here is called “Ptolemy the son, the son of king Ptol[emy and Cleop]atra, the beneficent gods”󰀁󰀉. Since the epithet “beneficent gods” is beyond doubt, the priest can only be Ptolemy Memphites and not a son of Philometor. This identification sheds serious doubt on the theory of Huß that the youngest son of Ptolemy VI and Cleopatra was not murdered at the time of the marriage of Ptolemy VIII and Cleopatra II c. 󰀁󰀄󰀅-󰀁󰀄󰀄 (as narrated in Justin 󰀃󰀈.󰀈.󰀄) but was eliminated much later, in 󰀁󰀃󰀀 during the civil war󰀂󰀀. I am, on the other hand, not convinced by Grzybek’s assumption that the eponymous priest of 󰀁󰀃󰀅/󰀄 was again Ptolemy Memphites. First, we have no other examples of the same priest officiating in two nonconsecutive years. Second, P.Tebt. III 󰀈󰀅󰀀 does not simply designate the priest as “the eldest son” of Ptolemy VIII (i.e. Ptolemy Memphites) but as the first-born son of the king and a specific queen. If we prefer an identification with Cleopatra II, the addition of πρεσβύτατος is odd, since she only had one child with Ptolemy VIII, but if we identify her as Cleopatra III, we rather expect πρεσβύτερος. An unpublished demotic papyrus (P. Tebtynis dem. 󰀅󰀉󰀄󰀄) may help to solve the problem. This document, shortly presented in 󰀂󰀀󰀀󰀄, shows that not only in year 󰀃󰀆 but also in year 󰀃󰀇 (󰀁󰀃󰀄/󰀃) the eponymous priesthood of Alexander and the Ptolemies was held by a son of Ptolemy VIII, who was identified by Di Cerbo as Ptolemy IX󰀂󰀁. Cary Martin informs me, however, that the 󰀁󰀇  Klaus Maresch, the editor of P.Köln VIII 󰀃󰀅󰀀, observed: “Nach den Spuren mehr erahnen als lesen läßt sich το[ῦ] γενομ[ένου ἐκ] Πτολε[μαίου] θεοῦ Φιλομή[τορο]ς καὶ Κλεοπάτρας θ[εᾶ]ς Εὐεργέ[τιδος]” (󰀁󰀆󰀂, commentary to ll. 󰀃-󰀅). On the basis of this suggestion, Chauveau (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀂󰀅󰀇-󰀂󰀅󰀈, Huß (󰀂󰀀󰀀󰀂) 󰀄󰀀-󰀄󰀁, and Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀇󰀆, accepted that a son of Ptolemy VI was still alive in 󰀁󰀄󰀄/󰀃. The publication of P.Horak 󰀂󰀉 from the same year did not solve the question. 󰀁󰀈  Shortly presented in Lippert (󰀂󰀀󰀀󰀈) 󰀁󰀆󰀈. 󰀁󰀉  E-mail of 󰀄 October 󰀂󰀀󰀁󰀈. 󰀂󰀀  Huß (󰀂󰀀󰀀󰀂), accepted by Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀇󰀉-󰀂󰀈󰀀. 󰀂󰀁  Di Cerbo (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀁󰀁󰀆-󰀁󰀁󰀇. Based upon her identification, Bennett identified the eponymous priest of the previous year as Ptolemy Memphites, since it was unusual that the same person held the eponymous priesthood for two consecutive years: https:// www.trismegistos.org/calendar/Bennett/ptolemies/memphites_fr.htm n. 󰀅.󰀁 (accessed on 󰀇 September 󰀂󰀀󰀁󰀈).

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E. LANCIERS

priest is designated as Ptolemy, “the second son (šr mḥ-󰀂)” of “Pharaoh Ptolemy and the Queen Cleopatra, his wife, the Beneficent Goddess”󰀂󰀂. The element “his wife” leaves no doubt that the priest was a son of Cleopatra III and since he is called her “second son”, we now have additional documentary evidence that both Ptolemy IX and Ptolemy X were her children󰀂󰀃. The fact that the younger prince, Ptolemy X, officiated as eponymous priest in 󰀁󰀃󰀄/󰀃 makes it plausible that the priest of the previous year was indeed his elder brother Ptolemy IX, since there is no reason why only the younger prince would have received this honour󰀂󰀄. The appointment of Ptolemy IX and X as eponymous priests in the years 󰀁󰀃󰀅/󰀄 and 󰀁󰀃󰀄/󰀃 may have been regarded by Cleopatra II as a threat to the position of her son Ptolemy Memphites as possible heir to the throne. Ptolemy Eupator, her son with Ptolemy VI, was designated eponymous priest in 󰀁󰀅󰀈/󰀇󰀂󰀅; this was the first step to the co-regency with his parents in 󰀁󰀅󰀂, which was ended by his untimely death in the same year. The queen undoubtedly hoped that Ptolemy Memphites, who had already officiated as eponymous priest in 󰀁󰀄󰀄/󰀃, would one day access the throne. When Ptolemy VIII now appointed the sons of Cleopatra III as eponymous priests, this must have been a deception for Cleopatra II and a possible cause for increased tensions between herself and her brother󰀂󰀆.

󰀂󰀂

 E-mail of 󰀂󰀄 September 󰀂󰀀󰀁󰀈.  See above n. 󰀁󰀃. 󰀂󰀄  Ptolemy VIII had no preference for one of his two sons by Cleopatra III, as is clear from his testament: he left his kingdom “to his wife, and one of her two sons, whichever she should choose” (Iustin. 󰀃󰀉.󰀃.󰀁). 󰀂󰀅  Clarysse & Van der Veken (󰀁󰀉󰀈󰀃) 󰀂󰀈-󰀂󰀉 no. 󰀁󰀃󰀃. 󰀂󰀆  Two reliefs from the Horus temple in Edfu, placed my most scholars after the reconciliation of Ptolemy VIII and Cleopatra II (󰀁󰀂󰀄-󰀁󰀁󰀆), are dated by Grzybek (󰀂󰀀󰀁󰀇) 󰀁󰀁󰀂-󰀁󰀂󰀃, in the last years before the outbreak of the civil war. In these temple scenes he recognises Cleopatra II with her son Memphites and Cleopatra III with Ptolemy IX, and he concludes “Beide Reliefs … zeigen auf, wie innerhalb der damaligen Dreierherrschaft die Nachfolge für Ptolemaios VIII. geregelt war: Beide Prinzen, in erster Linie natürlich Ptolemaios Memphites und danach der spätere Ptolemaios IX., wenn nicht gar beide zugleich in einer Art Koregentschaft, konnten ihrem Vater Ptolemaios VIII. nachfolgen” (p. 󰀁󰀂󰀀). Although I agree that the succession of Ptolemy VIII was an important element in the outbreak of the civil war, I am not convinced by his interpretation of these specific reliefs; for an another explanation, see Minas-Nerpel (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀁󰀅󰀀-󰀁󰀅󰀃, who recognises Ptolemy IX in both scenes. 󰀂󰀃

THE CIVIL WAR BETWEEN PTOLEMY VIII AND CLEOPATRA II (󰀁󰀃󰀂-󰀁󰀂󰀄)

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Ptolemy VIII did not only confer honours upon the sons of his second wife, but Cleopatra III herself was also awarded a distinction. It is the common opinion that the creation of a new eponymous priesthood, the ἱερὸς πώλος Ἴσιδος μεγάλης μητρὸς θεῶν󰀂󰀇, was a direct consequence of the conflict between the sovereigns and was meant to favour Euergetes’ second wife over Cleopatra II, who had started to designate herself as θεὰ Φιλομήτωρ Σώτειρα󰀂󰀈. The new priesthood was particular in three respects. First, the appointment of a male priest for a female member of the dynasty was a deviation from tradition. Second, the hieros polos is mentioned directly after the priest of Alexander and the deified Ptolemies and before the priestesses of the other queens, emphasizing the importance of the new priesthood. Finally, and most important, Cleopatra III is not worshipped under her own name, but is identified with “great Isis, mother of gods”󰀂󰀉. By the identification of his second wife with an Egyptian goddess Ptolemy VIII would have sought the support of the indigenous population in the conflict with his sister󰀃󰀀, who herself would have primarily leaned on the Greek stratum. This traditional interpretation of the appointment of the hieros polos as a politico-ideological measure in the context of the civil war is based 󰀂󰀇  I use here the traditional interpretation of the title as “sacred foal”. Cheshire (󰀂󰀀󰀁󰀄/󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀉-󰀃󰀂, however, defends the interpretation ἱεραπόλος/ἱεροπόλος (“chief priest”). 󰀂󰀈   Otto & Bengtson (󰀁󰀉󰀃󰀈) 󰀇󰀁-󰀇󰀂; Pestman (󰀁󰀉󰀆󰀇) 󰀁󰀄󰀇; Koenen (󰀁󰀉󰀇󰀀) 󰀆󰀆; MinasNerpel (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀁󰀅󰀁-󰀁󰀅󰀂; Hölbl (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀁󰀉󰀉; Huß (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀆󰀂󰀃-󰀆󰀂󰀄; Carrez-Maratray (󰀂󰀀󰀀󰀂) 󰀇󰀀; Carrez-Maratray (󰀂󰀀󰀀󰀆) 󰀂󰀅󰀀; Minas-Nerpel (󰀂󰀀󰀁󰀁) 󰀆󰀇; Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀇󰀅, 󰀂󰀉󰀇, 󰀄󰀈󰀃 n. 󰀃󰀈, 󰀄󰀈󰀅; Cheshire (󰀂󰀀󰀁󰀄/󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀃󰀃-󰀃󰀄; Pfeiffer (󰀂󰀀󰀁󰀇) 󰀁󰀆󰀀; Grzybek (󰀂󰀀󰀁󰀇) 󰀁󰀃󰀀. Another opinion is defended by Criscuolo (󰀂󰀀󰀁󰀄), who leaves open with which queen the priesthood is connected but is inclined to relate it to Cleopatra II (󰀁󰀂󰀈 with n. 󰀃󰀄). The appearance of the hieros polos in documents dated by the regnal years of Ptolemy VIII and Cleopatra III — P.Memphis 󰀅, P.Memphis 󰀆, P.Hawara dem. 󰀈a-b, and PSI XIV 󰀁󰀄󰀀󰀂 (see below p. 󰀅󰀂 with n. 󰀁󰀆󰀅) speaks in my opinion against this suggestion. 󰀂󰀉  There is an additional word in the demotic title. It is unclear whether it refers to the goddess Neith, who for the Egyptians was also “mother of gods”, as proposed by Zauzich (󰀁󰀉󰀉󰀈), or has to be read as in-nkt.w, “bringer of wealth/property”, as recently suggested by Cheshire (󰀂󰀀󰀁󰀄/󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀃󰀅-󰀄󰀄. Cheshire’s interpretation of the epithet as a reference to the rewards given by Ptolemy VIII and Cleopatra III to their supporters during the civil war (󰀄󰀆-󰀄󰀇) is in any case invalidated by the appearance of the hieros polos well before the start of the civil war (see below). 󰀃󰀀  Koenen (󰀁󰀉󰀇󰀀) 󰀆󰀆; Huß (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀆󰀂󰀄; Minas-Nerpel (󰀂󰀀󰀁󰀁) 󰀆󰀇: “As the epiphany of Isis, Cleopatra III probably wished to win over the Egyptians”.

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E. LANCIERS

on the appearance of the title in P.Memphis 󰀅 from 󰀉 November 󰀁󰀃󰀂, the earliest document without Cleopatra II in the dating formula. However, an unpublished demotic papyrus, briefly presented in 󰀂󰀀󰀀󰀈, contains a template for a dating formula for year 󰀃󰀈 of Ptolemy VIII (󰀂󰀅 September 󰀁󰀃󰀃 – 󰀂󰀄 September 󰀁󰀃󰀂), which already mentions a hieros polos by name󰀃󰀁. We cannot be certain that the new eponymous priesthood really appeared for the first time in year 󰀃󰀈󰀃󰀂, the year preceding the outbreak of the war, but clearly its creation was not a consequence of the conflict but preceded it. Cleopatra II was no doubt upset by the installation of the hieros polos as a special priest for her daughter. By taking Cleopatra III as his second wife, installing her sons as eponymous priests and conferring an exceptional priesthood upon her, the king added insult to injury. His obvious preference for his second wife must have made Cleopatra II realise that the chances of her son Ptolemy Memphites to be designated as legal heir to the throne were seriously reduced. At this moment she may have decided to no longer endure the humiliation but to start opposing her brother and daughter and to seek allies to defend her cause. The long dormant aversion towards her brother evolved into open enmity󰀃󰀃. The date of the establishment of the hieros polos invalidates the assumption that during the civil war Ptolemy VIII and Cleopatra III actively tried to gain the support of the Egyptian population by the identification of the queen with an Egyptian goddess󰀃󰀄. Against this theory an additional argument can be adduced. For some unknown 󰀃󰀁  P.Tebt.Suppl. 󰀁󰀅󰀅. See Lippert (󰀂󰀀󰀀󰀈) 󰀁󰀆󰀈 (cf. 󰀁󰀆󰀆 for the regnal year). Sandra Lippert informs me that the name of the priest can be read as Qlytps son of Qlm.Ꜣs, with the uncertain letter being either a t or a q (e-mail of 󰀁󰀇 October 󰀂󰀀󰀁󰀈). This document was already recognised as the earliest attestation of the hieros polos by Criscuolo (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀁󰀂󰀃. 󰀃󰀂  The hieros polos is omitted in SB XXVIII 󰀁󰀆󰀈󰀅󰀂 (󰀂󰀉 June 󰀁󰀃󰀂), but this is not strange since the eponymous priest is never mentioned in documents from Upper Egypt until the death of Euergetes II (see below with n. 󰀃󰀅). On the basis of P.Memphis 󰀄, Criscuolo (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀁󰀂󰀃, regards 󰀁󰀃󰀆/󰀅 as terminus post quem. 󰀃󰀃  Diod. 󰀃󰀄/󰀃󰀅.󰀁󰀄 uses the word ἀλλοτρίωσις to describe Cleopatra’s feelings towards her brother. A personal reason for the conflict is also accepted by Will (󰀁󰀉󰀈󰀂) 󰀄󰀃󰀀: “… il est presque certain que le vrai ressort de la crise est à chercher dans la haine qui opposait les deux reines, la fille étant favorisée au dépens de la mère”. 󰀃󰀄  Colin (󰀁󰀉󰀉󰀄) has convincingly argued that the epithet μήτηρ θεῶν in the title of the hieros polos designates the Egyptian goddess Isis and not the Phrygian Cybele (“Magna Mater”).

THE CIVIL WAR BETWEEN PTOLEMY VIII AND CLEOPATRA II (󰀁󰀃󰀂-󰀁󰀂󰀄)

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reason, the eponymous priesthood is never mentioned in demotic documents from Upper Egypt and in the Greek papyri from this region it only appears after 󰀁󰀁󰀆󰀃󰀅. This is inexplicable when the new eponymous priesthood would have been targeted at the native Egyptians󰀃󰀆. It is doubtful whether we may simply divide the supporters of the rivalling siblings along ethnic lines, the Egyptians backing the king and the Greeks defending the queen. As we will see below, during the war Ptolemy VIII was able to hold the Fayum, an area with an important Graeco-Macedonian population, while Cleopatra II was recognised in several places in the Thebaid, where the Egyptian populace was predominant󰀃󰀇. The violent opposition against the king originated in Alexandria, where he was, according to Justin, even hated by the peregrinus populus󰀃󰀈. Huß regards this as a reference to the Egyptians living in Alexandria󰀃󰀉, in opposition to the common view that Ptolemy VIII was supported by the native population. The expression is vague, however, and could also refer to the Jews󰀄󰀀 or to foreign soldiers, organised in ethnic politeumata󰀄󰀁. It remains unclear which strata of the population supported Cleopatra II and which rallied behind Ptolemy VIII󰀄󰀂, and — as so often — the decision to support one of the rival parties may simply have been based upon the profits one expected to gain. 󰀃󰀅

 Colin (󰀁󰀉󰀉󰀄) 󰀂󰀈󰀂; Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀃󰀈󰀁.  Otto & Bengtson (󰀁󰀉󰀃󰀈) 󰀉󰀂, believe that “die Gottlosigkeit der Neuschöpfung doch irgendwie übel empfunden worden ist” and thus generally missed its effect. 󰀃󰀇  That she was in any case also supported by (part of) the Greek minority in the area is illustrated by the case of Kom Ombo: see below p. 󰀃󰀂. 󰀃󰀈  Iustin. 󰀃󰀈.󰀈.󰀁󰀁. 󰀃󰀉  Huß (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀆󰀁󰀀 n. 󰀁󰀂󰀂. 󰀄󰀀  Mittag (󰀂󰀀󰀀󰀃) 󰀁󰀇󰀉, believes that peregrinus populus could refer to any group of nonGreek inhabitants of the capital, including the Jews. Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀉󰀁, and Bielman Sánchez (󰀂󰀀󰀁󰀇), 󰀄󰀁󰀅-󰀄󰀁󰀆, accept that the Jews supported Cleopatra II during the civil war. 󰀄󰀁  The fact that the possessions of several associations — gymnasia, politeumata and synodoi —were confiscated after Ptolemy recaptured Alexandria (P.Tebt. III 󰀇󰀀󰀀 = C.Ord. Ptol.󰀂 󰀅󰀀), might be an indication that members of these groups had chosen the side of the queen (cf. Nadig [󰀂󰀀󰀀󰀇] 󰀉󰀆-󰀉󰀇). Grzybek (󰀂󰀀󰀁󰀇) 󰀁󰀂󰀁, regards the peregrinus populus as “die ausländischen Söldner”. 󰀄󰀂  Cf. Fischer-Bovet (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀉: “Even here, no clear-cut fight between Egyptian and Greco-Macedonian ethnic groups emerges. Partisans from each dynastic side had a complex set of motives independent of their ethnicity”. Mittag (󰀂󰀀󰀀󰀃) 󰀁󰀈󰀀, already came to the same conclusion. 󰀃󰀆

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E. LANCIERS

The era of Cleopatra II Although Grzybek has recently again accepted the existence of an Egyptian dynast Harsiesis󰀄󰀃, I am convinced by the arguments of Veïsse and Quack that this “native ruler” is a phantom󰀄󰀄. Texts with regnal years 󰀁 and 󰀂 should, therefore, not be attributed to Harsiesis but to Cleopatra II. Since new attestations of her era have appeared and others in my opinion must be rejected󰀄󰀅, I here present an updated overview of the dates by this era and of the dual enumerations by the regnal years of Cleopatra II and Ptolemy VIII󰀄󰀆: Source

Ancient Date

O. IFAO Edfou inv. 󰀇󰀇 bis (= SB XVI 󰀁󰀂󰀇󰀆󰀇)󰀄󰀇

(ἔτους) λθ ὃ καὶ α Μεσορὴ κϛ; 󰀁󰀅 September 󰀁󰀃󰀁 the demotic text is dated ḥꜢ.t-sp 󰀁.t ibd 󰀄 šmw sw 󰀂󰀆, but the payment concerns “the harvest of year 󰀃󰀉” (pꜢ šmw n ḥ󰀃-t-sp 󰀃󰀉)

UPZ II 󰀂󰀂󰀄

Col. 󰀃 l. 󰀁󰀅-󰀁󰀆: τοῦ λη καὶ λθ 󰀂󰀅 September 󰀁󰀃󰀂 Thebes τοῦ καὶ α (ἔτους) – 󰀂󰀄 September 󰀁󰀃󰀁; the equation is used retrospectively in a text from 󰀄 & 󰀁󰀅 October 󰀁󰀃󰀁

P.Köln XII 󰀄󰀈󰀀

l. 󰀇 : (ἔτους) β Θωῦθ θ

UPZ II 󰀂󰀂󰀄

Col. 󰀁 l. 󰀅: [(ἔτους) β Θ]ῶυθ 󰀄 & 󰀁󰀅 October 󰀁󰀃󰀁 Thebes κα; Col. 󰀃 l. 󰀆: (ἔτους) β Θῶυ[θ]; Col. 󰀃 l. 󰀁󰀀: εἰς τὸ β (ἔτος); Col. 󰀃 l. 󰀁󰀇 (ἔτους) β Θὼθ ι; Col. 󰀃 l. 󰀂: (ἔτους) β Θῶυθ κα.

󰀄󰀃

Modern date

󰀃 October 󰀁󰀃󰀁

Location Edfu

Herakleopolite nome

 Grzybek (󰀂󰀀󰀁󰀇) 󰀁󰀂󰀄-󰀁󰀃󰀈 (see especially 󰀁󰀂󰀉 n. 󰀂󰀈󰀉).  See the convincing arguments of Veïsse (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀄󰀈-󰀅󰀂, Veïsse (󰀂󰀀󰀁󰀁) and Quack (󰀂󰀀󰀁󰀁) 󰀁󰀂󰀁-󰀁󰀂󰀆. Their view is accepted by Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀉󰀃 n. 󰀉󰀇. 󰀄󰀅  See below p. 󰀃󰀆-󰀃󰀇 for my discussion of O.Bodl. I 󰀃󰀆󰀈 and O.Heid. 󰀁󰀄. 󰀄󰀆  A previous list can be found in Veïsse (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀅󰀅. 󰀄󰀇  The text was published by Devauchelle & Wagner (󰀁󰀉󰀈󰀂) 󰀉󰀀-󰀉󰀁, who attributed it to the joint reign of Ptolemy II and III. For the correct date and interpretation, see Bagnall (󰀁󰀉󰀈󰀄). 󰀄󰀄

THE CIVIL WAR BETWEEN PTOLEMY VIII AND CLEOPATRA II (󰀁󰀃󰀂-󰀁󰀂󰀄)

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Source

Ancient Date

Modern date

Location

P.Köln XII 󰀄󰀈󰀁

l. 󰀁󰀀: (ἔτουϲ) β Φαῶφι ιε

󰀈 November 󰀁󰀃󰀁

Herakleopolite nome

O.Louvre, 󰀁󰀃󰀃 no. 󰀁󰀀󰀁 l. 󰀅: ḥꜢ.t-sp 󰀂 ibd 󰀂 Ꜣḫ.t (sw) 󰀂󰀀󰀄󰀈 󰀁󰀃 November 󰀁󰀃󰀁 (= inv. E 󰀉󰀀󰀇󰀁)

Thebes

UPZ II 󰀂󰀂󰀅

l. 󰀆: (ἔτους) β Φαῶφι κε; verso 󰀁󰀈 November 󰀁󰀃󰀁 l. 󰀁: (ἔτους) β Φαῶφι

Thebes

UPZ II 󰀂󰀁󰀇

l. 󰀁: (ἔτους) β Φαῶφι κθ; l. 󰀃: 󰀂󰀂 November 󰀁󰀃󰀁 Θῶυθ τοῦ β (ἔτους); l. 󰀂󰀁: ἀπὸ Θῶυθ τοῦ δευτέρου [ἔτους]

Thebes

BGU VI 󰀁󰀄󰀄󰀈

l. 󰀁: ἔτους β τοῦ καὶ μ

P.Bad. II 󰀂

l. 󰀁 & 󰀇: [βασι]λε[υούση]ς 󰀂󰀉 October 󰀁󰀃󰀀 Κλεοπάτρας θεᾶς Φιλο[μ] ήτο[ρος] Σωτείρ[α]ς ἔτους τρίτ[ο]υ --- [μηνὸς Ξανδ]ικοῦ πέμπτηι, Φαῶφι πέμπτηι

󰀂󰀅 September 󰀁󰀃󰀁 – Elephantine 󰀂󰀄 September 󰀁󰀃󰀀 Hermonthis

The territorial extent of the conflict By combining the data mentioned above with the information from other sources, we can try to sketch the evolution of the power of the two rivals in the years 󰀁󰀃󰀂-󰀁󰀃󰀀. I will discuss the places from south to north. Elephantine󰀄󰀉 The equation of the regnal years of the two sovereigns in BGU VI 󰀁󰀄󰀄󰀈 illustrates that news about the dynastic quarrels had reached the

󰀄󰀈  Kaplony-Heckel (󰀁󰀉󰀉󰀃) 󰀅󰀇 n. 󰀄󰀂, reads year 󰀅󰀂 (cf. DBL II, 󰀄󰀃󰀉), but all other receipts signed by Chapochrates son of Horos are dated by year 󰀄󰀀 of Ptolemy VIII, between 󰀄 December 󰀁󰀃󰀁 (O.Louvre, 󰀁󰀃󰀁-󰀁󰀃󰀂 no. 󰀇󰀃) and 󰀁󰀉 September 󰀁󰀃󰀀 (O.Louvre, 󰀁󰀃󰀆 no. 󰀁󰀀󰀄). Sandra Lippert informs me that there is no doubt at all possible about reading “year 󰀂” (e-mail of 󰀁󰀇 October 󰀂󰀀󰀁󰀈). I therefore accept the date of the edition (cf. Kaplony-Heckel [󰀂󰀀󰀀󰀄] 󰀁󰀄󰀇 and 󰀁󰀅󰀀, where she returns to the original date, but connects the ostracon with Harsiesis). 󰀄󰀉  The hypothesis of Carrez-Maratray (󰀂󰀀󰀀󰀆), that I. Philae 󰀁󰀀 and 󰀁󰀂 were set up on Philae by Cleopatra II during the civil war, is based on doubtful supplements of the erased parts of these inscriptions. For a detailed discussion, see Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀃󰀁󰀂-󰀃󰀁󰀇 (cf. 󰀃󰀁󰀆: “Tout cela suggère que la reine n’a jamais été reconnue dans la région de Philae”).

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E. LANCIERS

southern border in 󰀁󰀃󰀁/󰀀, but it does in my opinion not prove that Cleopatra II actually controlled the island󰀅󰀀. Kom Ombo An inscription from Kom Ombo contains a copy of a letter written on 󰀂󰀂 April 󰀁󰀃󰀅 by Ptolemy VIII, Cleopatra II and Cleopatra III to the members of the local gymnasion󰀅󰀁. Later the names of Ptolemy VIII and Cleopatra III were erased, probably during the civil war󰀅󰀂. This shows that the influence of the queen extended to the town and that she was supported by the Greek members of the gymnasion. I am not convinced that we may infer from this document that Boethos, who is mentioned as strategos of the Thebaid and whose name is left untouched, supported Cleopatra II and was for that reason replaced by the Egyptian Paos after Euergetes’ recapture of Upper Egypt󰀅󰀃. The fact that Boethos is attested as an eponymous officer󰀅󰀄 in 󰀁󰀂󰀉 — i.e. after his active career as epistrategos and at a time when Upper Egypt was again firmly in the hands of the king — shows in any case that he was not subjected to a damnatio memoriae󰀅󰀅. Edfu O.Edfou II 󰀂󰀄󰀂, a Greek ostracon from 󰀂󰀁 May 󰀁󰀃󰀁, is still dated by the regnal year of Ptolemy VIII (󰀂󰀉 Pharmouthi, year 󰀃󰀉). The bilingual ostracon SB XVI 󰀁󰀂󰀇󰀆󰀇 from 󰀁󰀅 September 󰀁󰀃󰀁 is ambiguous. The Greek scribe simply equated the regnal years of both rulers, while his demotic colleague used year 󰀁 of the queen in the date but refers to the harvest of year 󰀃󰀉. On the basis of this ostracon most scholars accept that Edfu was 󰀅󰀀

 That the island was in the hands of Cleopatra II is accepted by Huß (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀆󰀁󰀂; Veïsse (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀅󰀄; Fischer-Bovet (󰀂󰀀󰀁󰀄a) 󰀁󰀀󰀃; Criscuolo (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀁󰀂󰀃-󰀁󰀂󰀄; Grzybek (󰀂󰀀󰀁󰀇) 󰀁󰀃󰀃. An uncertainty of the local scribes about the situation is assumed by Otto & Bengtson (󰀁󰀉󰀃󰀈) 󰀉󰀄; Will (󰀁󰀉󰀈󰀂) 󰀄󰀃󰀁; and Chauveau (󰀁󰀉󰀉󰀀) 󰀁󰀄󰀉 n. 󰀃󰀈, who remarks regarding all dual enumerations from this period: “Tous ces cas ne font en fait que traduire l’embarras de scribes qui ne savent plus où se trouve la légitimité”. 󰀅󰀁  I.Varsovie 󰀄󰀂 = I.ThSy 󰀁󰀈󰀉 = I.Prose 󰀂󰀁 = Pfeiffer (󰀂󰀀󰀁󰀅) no. 󰀂󰀈. 󰀅󰀂  So Otto & Bengtson (󰀁󰀉󰀃󰀈) 󰀄󰀅 n. 󰀂, 󰀆󰀆; Maehler (󰀁󰀉󰀉󰀂) 󰀂󰀁󰀀; Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀅󰀉, 󰀂󰀉󰀁-󰀂󰀉󰀂; I.Varsovie, 󰀁󰀁󰀉 (A. Łajtar); Pfeiffer (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀄󰀇. 󰀅󰀃  So Maehler (󰀁󰀉󰀉󰀂) 󰀂󰀁󰀀, followed by Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀅󰀄-󰀂󰀅󰀅, 󰀂󰀉󰀂; Bielman Sánchez (󰀂󰀀󰀁󰀇) 󰀄󰀁󰀆. 󰀅󰀄  P.Cair.Goodsp. 󰀆. 󰀅󰀅  In the same sense Thomas (󰀁󰀉󰀇󰀅) 󰀁󰀁󰀀 (“It is more likely that Boethos never became disloyal to the king, but merely proved incompetent”), and Heinen (󰀁󰀉󰀉󰀇) 󰀃󰀄󰀉.

THE CIVIL WAR BETWEEN PTOLEMY VIII AND CLEOPATRA II (󰀁󰀃󰀂-󰀁󰀂󰀄)

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in the hands of Cleopatra II󰀅󰀆, but this is problematic in the light of the wine accounts of the Horus temple, which contain entries for the months Pharmouthi until Mesore of year 󰀃󰀉 (= 󰀂󰀃 April – 󰀁󰀉 September 󰀁󰀃󰀁)󰀅󰀇. We can only reconcile the information from the two sources by assuming that the temple scribe prepared the column for the month Mesore on the first day of the month (󰀂󰀁 August) and that the town went over to the queen between that date and 󰀂󰀆 Mesore (󰀁󰀅 September). If the town changed sides shortly before 󰀁󰀅 September, this could explain why the demotic scribe still mentions the harvest of year 󰀃󰀉󰀅󰀈. It is just as likely, however, that the ostracon merely reflects the uncertainty of the local scribes and that Edfu did not openly take the side of one of the competing rulers󰀅󰀉. Pathyris On 󰀁󰀄-󰀁󰀅 and 󰀁󰀆 July 󰀁󰀃󰀁 the 󰀃󰀉th regnal year of the king was still used to date receipts for the epigraphê of the Upper Toparchy of the Pathyrites (which was paid to the thesauros in Krokodilopolis)󰀆󰀀. Mid-January 󰀁󰀃󰀀 normal communication was possible between Thebes — at that time in the hands of Ptolemy VIII — and Pathyris󰀆󰀁, which makes it probable that the garrison town also sided with the king. We have no information about the situation in the intermediate period, but it is likely that 󰀅󰀆

 Huß (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀆󰀀󰀉; Veïsse (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀅󰀄; Fischer-Bovet (󰀂󰀀󰀁󰀄a) 󰀁󰀀󰀃; Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀇󰀆; Grzybek (󰀂󰀀󰀁󰀇) 󰀁󰀃󰀁. 󰀅󰀇  Published by Schentuleit (󰀂󰀀󰀀󰀆b). For the months Pharmouthi – Epeiph, see 󰀃󰀁 fr. 󰀄󰀆 col. 󰀂 l. 󰀁; 󰀃󰀂 fr. 󰀄󰀇 col. 󰀂 l. 󰀁; 󰀅󰀀 fr. 󰀈󰀉 col. 󰀃 l. 󰀁; 󰀆󰀆 fr. 󰀁󰀁󰀄 col. 󰀂 l. 󰀁; 󰀆󰀈 fr. 󰀁󰀁󰀄 col. 󰀄 l. 󰀁; 󰀇󰀄 fr. 󰀁󰀁󰀄 col. 󰀁󰀀 l. 󰀁; 󰀇󰀈 fr. 󰀁󰀁󰀄 col. 󰀁󰀃 l. 󰀁; 󰀇󰀉 fr. 󰀁󰀁󰀄 col. 󰀁󰀄 l. 󰀁; 󰀉󰀂 fr. 󰀁󰀁󰀅 col. 󰀁󰀁 ll. 󰀇-󰀈. The only reference to the month Mesore is restored — 󰀈󰀇 fr. 󰀁󰀁󰀅 col. 󰀆 l. 󰀁 — but the place of the fragment on the papyrus roll shows that the fragment certainly belongs to that month: see the commentary on p. 󰀂󰀇󰀇 and p. 󰀃󰀄󰀄. The reference to year 󰀃󰀉 in P.Haun. IV 󰀇󰀀 col. 󰀃 l. 󰀅󰀉, a land register from the Edfu nome, is retrospective and cannot be used to determine the situation in that year. 󰀅󰀈  BGU VI 󰀁󰀃󰀁󰀀, where the date was originally read as “year 󰀃󰀉, Mesore 󰀁󰀄” cannot be used in this context, because the regnal year must be corrected to “󰀃󰀅”: BL VII, 󰀂󰀀. 󰀅󰀉  Derchain (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀃󰀀, explains the empty cartouche in a text from the “Library” of the Horus temple as an indication of “une grande incertitude sur la personne réelle du souverain actuel” during the civil war, but his dating of the text is mainly based on the supposed appearance of the dynast Harsiesis in it: see, however, above p. 󰀃󰀀. 󰀆󰀀  O.Cair. 󰀃󰀀 (󰀂󰀃-󰀂󰀄 Payni); BGU VI 󰀁󰀄󰀃󰀄 (󰀂󰀅 Payni). Earlier texts from Pathyris are also dated by year 󰀃󰀉 of Ptolemy VIII: Cairo JdE 󰀅󰀁󰀃󰀇󰀀, published by Kaplony-Heckel (󰀁󰀉󰀉󰀂/󰀁󰀉󰀉󰀃) 󰀆󰀇 no. 󰀂󰀀 (󰀇 November 󰀁󰀃󰀂); P.Dryton 󰀁󰀆 (󰀄 January 󰀁󰀃󰀁). 󰀆󰀁   P.Dryton 󰀃󰀆; see also below p. 󰀃󰀇.

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E. LANCIERS

Pathyris and Krokodilopolis always remained loyal to Ptolemy VIII󰀆󰀂. This does not mean, however, that the administration functioned normally: between July 󰀁󰀃󰀁 and July 󰀁󰀂󰀆 no granary receipts are attested in the Pathyrite nome󰀆󰀃. Thebes and Hermonthis Theban documents from 󰀂󰀃 and 󰀂󰀆 July 󰀁󰀃󰀁 are still dated by the 󰀃󰀉th regnal year of Ptolemy VIII󰀆󰀄. The dual enumeration τοῦ λη καὶ λθ τοῦ καὶ α (ἔτους) in UPZ II 󰀂󰀂󰀄 is retrospective󰀆󰀅 and does not allow the conclusion that Thebes was already in the hands of the queen’s partisans before the start of year 󰀄󰀀 = year 󰀂 (󰀂󰀅 September 󰀁󰀃󰀁). However, UPZ II 󰀂󰀂󰀅 from 󰀁󰀈 November 󰀁󰀃󰀁 speaks about a state of disorder (tarachè) in the area early in year 󰀄󰀀, unrest which already may have started in year 󰀃󰀉󰀆󰀆. In a text from 󰀂󰀁 January 󰀁󰀃󰀀 (󰀂󰀉 Choiak, year 󰀄󰀀) the vice-Thebarch Dionysios refers to a public auction on 󰀄 Mesore, without mentioning a regnal year󰀆󰀇: did he perhaps try to hide that the documents pertaining to this auction were originally dated according to year 󰀁 of Cleopatra II (= year 󰀃󰀉 of Ptolemy VIII)? If this was the case, Thebes would have recognised Cleopatra as sole ruler on 󰀂󰀄 August 󰀁󰀃󰀁. This interpretation is of course highly speculative and it is conceivable that the addition of a regnal year was thought to be unnecessary, because it was obvious that the previous year was meant. Cleopatra’s dominance over Thebes is firmly attested between 󰀄 October and 󰀂󰀂 November 󰀁󰀃󰀁 (󰀁󰀀 Thoth – 󰀂󰀉 Phaophi) only. However, already on 󰀁󰀀 November the vice-Thebarch Dionysios, who on 󰀁󰀅 October had dated UPZ II 󰀂󰀂󰀄 according to year 󰀂 of Cleopatra II, dated his letter UPZ II 󰀁󰀉󰀉 by the regnal year of Ptolemy VIII (󰀁󰀇 Phaophi, year 󰀄󰀀), although on 󰀁󰀃, 󰀁󰀈 and 󰀂󰀂 November other documents are still dated 󰀆󰀂

 It is unclear in how far the existing feud between Pathyris and Hermonthis influenced their choices during the civil war: see P.Conflict, 󰀄󰀂-󰀄󰀃; de Cenival, Devauchelle & Pezin (󰀂󰀀󰀁󰀈) 󰀂󰀄󰀄-󰀂󰀄󰀈. 󰀆󰀃  Vandorpe (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀄󰀀󰀇, 󰀄󰀃󰀀-󰀄󰀃󰀁. 󰀆󰀄  Wångstedt (󰀁󰀉󰀈󰀂/󰀈󰀃) 󰀁󰀁 no. 󰀆 (󰀂 Epeiph, year 󰀃󰀉); O.Tempeleide 󰀂󰀀󰀇 (󰀅 Epeiph, year 󰀃󰀉). 󰀆󰀅  Cf. Samuel (󰀁󰀉󰀆󰀅) 󰀃󰀈󰀉-󰀃󰀉󰀀. 󰀆󰀆  UPZ II 󰀂󰀂󰀅 ll. 󰀁󰀃-󰀁󰀄: ἐὰν τῆς ταραχῆ[ς παυσαμένης]. On the possible problems in year 󰀃󰀉, see Veïsse (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀅󰀃. 󰀆󰀇  UPZ II 󰀂󰀁󰀉 l. 󰀁󰀃.

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according to Cleopatra II. Perhaps he already knew that the recapture of the town by the king’s troops was imminent󰀆󰀈. Whatever his motives, from 󰀄 December 󰀁󰀃󰀁 (󰀁󰀁 Hathyr, year 󰀄󰀀) onwards the Theban scribes again date according to Euergetes’ 󰀄󰀀th year󰀆󰀉. After the recapture several army units were concentrated in Thebes. Troops from Hermonthis and Ptolemais were relocated to the area (see below)󰀇󰀀. Before 󰀂󰀂 March 󰀁󰀃󰀀 new men were enlisted󰀇󰀁. And in a later stage of the conflict the king himself was in the area: a Theban document mentions a payment for the month Pharmouthi, year 󰀄󰀀 (= 󰀂󰀃 April – 󰀂󰀂 May 󰀁󰀃󰀀) to the troops that accompanied him󰀇󰀂. On 󰀃󰀁 May 󰀁󰀃󰀀 soldiers were stationed on the West Bank, in the Memnoneia󰀇󰀃; their number must have been important, since they complained about the cramped conditions (στενοχωρία) in their encampment󰀇󰀄. Recently some scholars have assumed that the king’s recapture of Thebes did not last long and that some documents from the year 󰀁󰀃󰀀 are again dated according to the regnal years of Cleopatra II󰀇󰀅. In regard of the presence in the town not only of royal troops but also of important court officials who had remained loyal to the king󰀇󰀆, and the dismissal of lower officials who had been involved in illicit transactions under the ephemeral occupation by Cleopatra II󰀇󰀇, it is unlikely that Theban 󰀆󰀈  Bogaert (󰀁󰀉󰀈󰀈) 󰀁󰀄󰀆-󰀁󰀄󰀇; Huß (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀆󰀀󰀉; Veïsse (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀅󰀁. Otherwise, Grzybek (󰀂󰀀󰀁󰀇) 󰀁󰀃󰀄, who suggests that Dionysios wrote his letter in a place which was still in the hands of the king. 󰀆󰀉  O.Louvre, 󰀁󰀃󰀁-󰀁󰀃󰀂 no. 󰀇󰀃. SB VI 󰀉󰀄󰀂󰀀 = P.Survey 󰀈󰀄 descr. refers to a sale of wheat to soldiers in Phaophi, year 󰀄󰀀 (󰀂󰀅 October – 󰀂󰀃 November 󰀁󰀃󰀁). We do not know whether they belonged to the troops of the king or the queen and it is even possible that the text does not come from Thebes at all (see P.Survey, 󰀂󰀄󰀁). 󰀇󰀀  Whether P.Sijp. 󰀁󰀃 verso is related to movements of troops to Panopolis and Apollonopolis (Mikra?) in the context of the civil war, remains uncertain. 󰀇󰀁  UPZ II 󰀂󰀁󰀅. 󰀇󰀂  UPZ II 󰀂󰀁󰀂; see also the undated UPZ II 󰀂󰀁󰀃 ll. 󰀆-󰀈: [εἰς] σιταρχίας τῶν συνακολουθούντων [τῶι] βασιλεῖ δυνάμεων. 󰀇󰀃  UPZ II 󰀂󰀀󰀈. Winnicki (󰀁󰀉󰀇󰀈) 󰀅󰀉, 󰀆󰀄-󰀆󰀅, assumes that this military camp on the West Bank was established after Euergetes’ recapture of Thebes. 󰀇󰀄  Cf. Winnicki (󰀁󰀉󰀇󰀈) 󰀅󰀈-󰀅󰀉. 󰀇󰀅  O.Heid., 󰀁󰀆-󰀁󰀇 (J. M. S. Cowey); P.Köln XII, 󰀁󰀃󰀁 n. 󰀉 (Ch. Armoni); Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀉󰀃 with n. 󰀉󰀈, 󰀂󰀉󰀄. 󰀇󰀆  That the dioiketes Apollonios and the Chief Steward (archedeatros) Chlidon accompanied the king in Upper Egypt (before 󰀂󰀁 May 󰀁󰀃󰀀) is illustrated by UPZ II 󰀂󰀀󰀂. 󰀇󰀇  See Bogaert (󰀁󰀉󰀈󰀈) 󰀁󰀅󰀁-󰀁󰀅󰀃; Grzybek (󰀂󰀀󰀁󰀇) 󰀁󰀃󰀆.

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E. LANCIERS

officials would have dared to use the era of the queen to date their documents. We must therefore have a closer look at the two documents involved. In his edition of O.Heid. 󰀁󰀄, a receipt for the payment of “sacred wheat” to the granary of Thebes, dated on 󰀉 Pachon of a year 󰀂, James Cowey has probably rightly identified the taxpayer Am(m)onios son of Hermophilos with a man appearing in other ostraca: O.Wilck. 󰀁󰀅󰀂󰀁: 󰀂󰀅 Pharmouthi, year 󰀄󰀀 = 󰀁󰀇 May 󰀁󰀃󰀀 (also a payment for “sacred wheat”) O.Wilck. 󰀁󰀅󰀂󰀇: 󰀂󰀄 Epeiph, year 󰀄󰀈 = 󰀁󰀂 August 󰀁󰀂󰀂 O.Wilck. 󰀁󰀅󰀂󰀉: 󰀂󰀈 Mecheir, year 󰀄󰀉 = 󰀁󰀈 March 󰀁󰀂󰀁 O.Wilck. 󰀁󰀅󰀃󰀂: 󰀂󰀅 Mesore, year 󰀅󰀁 = 󰀁󰀁 September 󰀁󰀁󰀉

I do not follow Cowey, however, in his proposal to relate year 󰀂 in O.Heid. 󰀁󰀄 to the reign of Cleopatra II (󰀃󰀁 May 󰀁󰀃󰀀). I find it unlikely that the granary officials switched their method of dating between 󰀁󰀇 and 󰀃󰀁 May and, although taxes in grain could be paid in monthly instalments, it would be remarkable that the same taxpayer pays two instalments and receives two different receipts for the same tax within a period of two weeks󰀇󰀈. Since Ammonios is still attested in the years 󰀁󰀂󰀂-󰀁󰀁󰀉, the ostracon was probably written in year 󰀂 of the joint reign of Cleopatra III and Ptolemy IX (󰀂󰀇 May 󰀁󰀁󰀅). The second document, O.Bodl. I 󰀃󰀆󰀈, has fragmentary dates on the recto (ου καὶ μ (ἔτους)) and verso (ἔτους Παῦνι ιβ). Without explaining his reading, Skeat recognised a double date of the type “year 󰀂 = 󰀄󰀀”󰀇󰀉. Even if we accept his proposal, it remains uncertain whether we may simply combine the recto and verso and date the ostracon to 󰀃 July 󰀁󰀃󰀀. Furthermore, we cannot ascertain that the ostracon really comes from Thebes󰀈󰀀. For these reasons this document can hardly be used as proof that in 󰀁󰀃󰀀 Cleopatra still was recognised as monarch in Thebes󰀈󰀁.

 On the instalments, see Packman (󰀁󰀉󰀆󰀈) 󰀆󰀂-󰀆󰀃; P.Tebt. IV, 󰀉. On the basis of her sample Packman (󰀁󰀉󰀆󰀈) 󰀆󰀀, concludes that “the dates of separately-recorded payments would be quite likely to bear dates more than a month apart”. 󰀇󰀉  Skeat (󰀁󰀉󰀆󰀀) 󰀉󰀂; cf. Samuel (󰀁󰀉󰀆󰀅) 󰀃󰀉󰀀, and Bagnall (󰀁󰀉󰀈󰀄) 󰀅󰀉. That the date is uncertain is recognised by Bielman (󰀂󰀀󰀁󰀇a) 󰀈󰀉 n. 󰀁󰀈. 󰀈󰀀  See O.Tait I, 󰀁: “Most of the ostraca are from Thebes, or presumed to be so in the absence of evidence to the contrary”. 󰀈󰀁  In the same sense already Huß (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀆󰀁󰀂 n. 󰀁󰀃󰀄; Veïsse (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀅󰀅 n. 󰀁󰀀󰀆. 󰀇󰀈

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While Thebes was in the hands of the king by the end of 󰀁󰀃󰀁 and no doubt remained so in 󰀁󰀃󰀀, the situation was different in nearby Hermonthis. UPZ II 󰀂󰀀󰀆 from 󰀉 March 󰀁󰀃󰀀 (󰀁󰀆 Mecheir, year 󰀄󰀀) contains an order to give five cavalrymen, who were relocated from Hermonthis to Thebes (ll. 󰀁󰀅-󰀁󰀆), their pay for twelve months from Thoth until Mesore of the 󰀄󰀀th year. Since the payment for the first months of the year was clearly delayed, these men — perhaps together with the rest of their unit — may have fled from Hermonthis late in year 󰀃󰀉 or early in year 󰀄󰀀, when the inhabitants of that town decided to support Cleopatra II󰀈󰀂. On 󰀁󰀅 January 󰀁󰀃󰀀 (󰀂󰀃 Choaik, year 󰀄󰀀), Dryton’s son Esthladas writes to his parents in Pathyris that in the month Tybi (󰀂󰀃 January – 󰀂󰀁 February 󰀁󰀃󰀀) an army unit under the command of Paos, the Governor General of the Thebaid, will march against Hermonthis󰀈󰀃. The town remained under the control of the queen’s supporters, however, since P.Bad. II 󰀂 is still dated according to her era on 󰀂󰀉 October 󰀁󰀃󰀀 (󰀅 Phaophi, year 󰀃)󰀈󰀄. In January 󰀁󰀂󰀇 Hermonthis was again in the hands of the king, but documents from the intermediate period are lacking󰀈󰀅. Ptolemais Although the dating formula in UPZ II 󰀂󰀁󰀇 ll. 󰀁󰀃-󰀁󰀆 is only partially preserved, the length of the lines suggests that not only the eponymous priesthoods in Alexandria were enumerated (ll. 󰀁󰀃-󰀁󰀅) but that also those in Ptolemais (l. 󰀁󰀅) were globally referred to. Since the document, written in Thebes on 󰀂󰀂 November 󰀁󰀃󰀁, was dated according to year 󰀂 of Cleopatra II, the scribe clearly accepted that both Alexandria and Ptolemais were in the hands of the queen and that she had the authority to appoint eponymous priests in both places. In P.Bad. II 󰀂 on the other hand, a reference to the eponymous priests in Ptolemais is missing on

󰀈󰀂  The theory of Winnicki (󰀁󰀉󰀇󰀈) 󰀆󰀆, followed by Vandorpe (󰀁󰀉󰀉󰀅) 󰀂󰀃󰀃, that these men belonged to a military encampment set up by Paos in Hermonthis is unlikely, since the town was certainly in the hands of the queen until the end of October 󰀁󰀃󰀀 (see below). 󰀈󰀃  P.Dryton 󰀃󰀆. 󰀈󰀄  It is unclear whether Paos’ campaign was cancelled or was unsuccessful: Hölbl (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀁󰀉󰀉; Huß (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀆󰀁󰀀 n. 󰀁󰀁󰀉. 󰀈󰀅  BGU III 󰀉󰀉󰀃. Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀉󰀈 and 󰀃󰀃󰀃, use P.Cair.Goodsp. 󰀆 as an indication that Hermonthis was recaptured by the king’s forces before 󰀂󰀉 June 󰀁󰀂󰀉, but this document comes in fact from Krokodilopolis.

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E. LANCIERS

󰀂󰀉 October 󰀁󰀃󰀀; this could indicate that the administrative capital of Upper Egypt was at that time again occupied by the king’s forces󰀈󰀆. UPZ II 󰀂󰀀󰀇 from Thebes contains a copy of a letter of 󰀂󰀄 December 󰀁󰀃󰀀 (󰀁 Choiak, year 󰀄󰀀) regarding payments to a cavalryman from Ptolemais for the months Choiak until Pachon (󰀂󰀄 December 󰀁󰀃󰀁 – 󰀂󰀁 June 󰀁󰀃󰀀). In this case it is unclear whether the soldier (probably together with the other members of his unit󰀈󰀇) was forced to leave Ptolemais when the town went over to the queen, or was relocated at a later date, when Ptolemais was again in the hands of the king and supplementary military forces were required in Thebes for the campaign against Hermonthis. Difficult to place is a petition from Dryton to Boethos, the epistrategos and strategos of the Thebaid󰀈󰀈. Dryton, a cavalry officer in the camp of Ptolemais but temporarily on guard-duty in Diospolis Mikra, complains that he runs risks when he travels to Thebes and the Pathyrite nome to inspect his landed property there. Unfortunately the date of the petition is lost, but perhaps the unsafe travel conditions were in some way related to the civil war󰀈󰀉. Hermopolite and Oxyrhynchite nome For the area between Ptolemais and the Herakleopolite nome our information is scanty. If P.Münch. III 󰀅󰀄 really comes from Hermopolis and the year is correctly read as “󰀃󰀉”, the town was controlled by Ptolemy VIII on 󰀂󰀉 April 󰀁󰀃󰀁 (󰀇 Pharmouthi, year 󰀃󰀉). In Oxyrhynchos statuettes of Osiris were buried in subterranean niches at the end of the Osiris festivals in the month Choiak. On these niches we find indications of regnal years, going from year 󰀂󰀅 of Ptolemy VI (󰀁󰀅󰀇/󰀆) to year 󰀃󰀈 of Ptolemy VIII (󰀁󰀃󰀃/󰀂). The fact that the burials were interrupted in year 󰀃󰀉 could point to tensions in the chora in Choiak

󰀈󰀆  P.Bad. II 󰀂 was written in Hermonthis, where normally a reference to the priests in Ptolemais is expected: see BGU III 󰀉󰀉󰀃 ll. 󰀇-󰀈, UPZ II 󰀁󰀈󰀀 ll. 󰀃-󰀄. 󰀈󰀇  So Wilcken in UPZ II, 󰀂󰀄󰀄. 󰀈󰀈  P.Dryton 󰀃󰀂. 󰀈󰀉  So P.Dryton, 󰀂󰀃󰀁 (K. Vandorpe). W.Chrest. 󰀄󰀄󰀇 (= P.Grenf. I 󰀄󰀂) also reports that soldiers from the camp in Ptolemais were on guard duty in Diospolis Mikra “in times of war and great dangers” (ll. 󰀄-󰀆). This episode was connected by Wilcken (p. 󰀅󰀂󰀇) with the civil war between Ptolemy VIII and Cleopatra II, but it probably rather belongs in the period of the Sixth Syrian War: Mooren (󰀁󰀉󰀇󰀄) 󰀁󰀃󰀇-󰀁󰀄󰀆; Thomas (󰀁󰀉󰀇󰀅) 󰀄󰀃 n. 󰀂󰀄󰀂.

THE CIVIL WAR BETWEEN PTOLEMY VIII AND CLEOPATRA II (󰀁󰀃󰀂-󰀁󰀂󰀄)

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of that year (󰀂󰀄 December 󰀁󰀃󰀂 – 󰀂󰀂 January 󰀁󰀃󰀁)󰀉󰀀. Whether the Oxyrhynchite nome belonged to the sphere of influence of the king or the queen cannot be determined. Herakleopolite nome The development in the Herakleopolite nome is comparable to the situation in Thebes: dates by year 󰀂 of Cleopatra II are attested in October-November 󰀁󰀃󰀁, but from early December onwards year 󰀄󰀀 of Ptolemy VIII is again used󰀉󰀁. The fact that the potamophylakes in the nome had not received their wages for April-August 󰀁󰀃󰀁 and soldiers had to wait until December to receive their pay for the period June-August 󰀁󰀃󰀁 indicates that the nome may already have been in turmoil in the last months of year 󰀃󰀉󰀉󰀂. Arsinoite nome In P.Giss.Univ. 󰀅 a cleruch from Euhemeria (a village in the northwestern Fayum) relates how his two Egyptian tenants were mobilised for military service in year 󰀃󰀉, ἐπὶ τοῦ καιροῦ τοῦ θερισμοῦ (l. 󰀉), i.e. probably around April-May 󰀁󰀃󰀁󰀉󰀃. Although this is not explicitly stated, it is probable that these soldiers belonged to Euergetes’ troops󰀉󰀄. We have indeed no indications that Euhemeria was ever controlled by Cleopatra II: even on 󰀁󰀅 October 󰀁󰀃󰀁, at a time when the Herakleopolite nome was dominated by Cleopatra II, a local demotic scribe dated his document by the regnal year of Ptolemy VIII󰀉󰀅. Information about other places in the Arsinoite nome is lacking and it therefore remains 󰀉󰀀  A relation with the civil war is assumed by Coulon (󰀂󰀀󰀁󰀁) 󰀉󰀀 and Coulon (󰀂󰀀󰀁󰀈) 󰀁󰀈󰀂, followed by Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀆󰀉 n. 󰀁󰀁󰀆. 󰀉󰀁  P.Köln XII 󰀄󰀈󰀀: 󰀉 Thoth, year 󰀂 (󰀃 October 󰀁󰀃󰀁); P.Köln XII 󰀄󰀈󰀁: 󰀁󰀅 Phaophi, year 󰀂 (󰀈 November 󰀁󰀃󰀁); P.Köln XII 󰀄󰀈󰀂 verso: 󰀁󰀄 Hathyr, year 󰀄󰀀 (󰀇 December 󰀁󰀃󰀁); P.Köln XII 󰀄󰀈󰀃: 󰀁󰀈 Hathyr, year 󰀄󰀀 (󰀁󰀁 December 󰀁󰀃󰀁); P.Köln XII 󰀄󰀈󰀄 ll. 󰀅-󰀁󰀂: 󰀁󰀂 Hathyr, year 󰀄󰀀 (󰀅 December 󰀁󰀃󰀁) and ll. 󰀁-󰀄: 󰀁󰀉 Hathyr, year 󰀄󰀀 (󰀁󰀂 December 󰀁󰀃󰀁). 󰀉󰀂  P.Köln XII, 󰀁󰀃󰀂 (Ch. Armoni). 󰀉󰀃  On the harvest season in the Fayum, see Schnebel (󰀁󰀉󰀂󰀅) 󰀁󰀆󰀃-󰀁󰀆󰀄. 󰀉󰀄  So also Thomas (󰀁󰀉󰀇󰀅) 󰀂󰀂 n. 󰀇󰀆. 󰀉󰀅  P.Cair. II 󰀃󰀁󰀂󰀅󰀇. Several documents from Euhemeria from year 󰀃󰀉 are missing in the list of Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀃󰀂󰀃-󰀃󰀂󰀄: P.Giss. Bibl. Inv. 󰀂󰀃󰀈 (see Uebel [󰀁󰀉󰀆󰀂] 󰀁󰀁󰀉 n. 󰀄): 󰀅 February 󰀁󰀃󰀁 (󰀁󰀄 Tybi); SB VIII 󰀉󰀆󰀇󰀇: 󰀂󰀂 February-󰀂󰀃 March (Mecheir); SB X 󰀁󰀀󰀂󰀅󰀃: 󰀇 March (󰀁󰀄 Mecheir); P.Giss. Bibl. Inv. 󰀂󰀂󰀆 (see Uebel, loc. cit.): 󰀂 June 󰀁󰀃󰀁 (󰀁󰀁 Pachons).

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E. LANCIERS

unclear whether localities in the eastern and southern Fayum, closer to the Herakleopolite nome, also recognized the king or sided with Cleopatra II. One document from the Arsinoite nome contains an irregular dating formula. In P.Oxf. Griffith 󰀅󰀆, a text from year 󰀄󰀁 (󰀁󰀃󰀀-󰀁󰀂󰀉), the date was restored by Bresciani as follows󰀉󰀆: ḥꜢ.t[-sp 󰀄󰀁 nꜢ pr.῾Ꜣ.w Ptwlmjs irm ḲlwptrꜢ nꜢ ntr.w mnḫ.w] sꜢ Ptwl[mjs irm ḲlwptrꜢ nꜢ ntr.w nt pr irm tꜢ pr-῾Ꜣ.t ḲlwptrꜢ] tꜢj.f ḥm.t [tꜢ ntr.t mnḫ.t] “In year [󰀄󰀁 of the pharaohs Ptolemy and Cleopatra, the beneficent gods,] son of Ptol[emaios and Cleopatra, the manifest gods, and queen Cleopatra] his wife, [the beneficent goddess].

The reading sꜢ at the beginning of l. 󰀂 is wrong and must be corrected into nꜢj=w󰀉󰀇, “those of (Ptolemy and Cleopatra, the manifest gods)”. Since only Ptolemy VIII and Cleopatra II were children of Ptolemy V and Cleopatra I, they were indeed both mentioned in l. 󰀁󰀉󰀈. There might be an explanation why an outdated formula was used. The document concerns the award of a beer brewer licence, not a new licence though, but a renewal of an earlier contract for one year󰀉󰀉. It is conceivable that the scribe copied an earlier agreement — dating from the time when the three monarchs ruled together —, changed the regnal year but inadvertently left the rest of the dating formula unaltered or simply did not bother to change it. It is in any case improbable that the priests of Soknopaiou Nesos used the old formula because they were still uncertain about the outcome of the dynastic conflict: in years 󰀄󰀀 and 󰀄󰀁 Ptolemy VIII already gave kleroi to Egyptian soldiers in the Fayum󰀁󰀀󰀀 and on 󰀂 April 󰀁󰀂󰀉 a demotic dedication from a temple in Philadelpheia was dated by the regnal years of the king and Cleopatra III󰀁󰀀󰀁.

󰀉󰀆

 The regnal year is preserved in l. 󰀁󰀂 and on the verso.  Zauzich (󰀁󰀉󰀇󰀆) 󰀁󰀃󰀅. 󰀉󰀈  Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀉󰀉 n. 󰀁󰀂󰀄 and 󰀃󰀃󰀀, doubted that Cleopatra II appears in the text. 󰀉󰀉  For the reading and interpretation, see Winkler (󰀂󰀀󰀁󰀀) 󰀁󰀆󰀆. 󰀁󰀀󰀀  See Crawford (󰀁󰀉󰀇󰀁) 󰀇󰀀 and 󰀁󰀄󰀇; P.Tebt. IV, 󰀁󰀅. 󰀁󰀀󰀁  Short Texts I 󰀁󰀄󰀀. 󰀉󰀇

THE CIVIL WAR BETWEEN PTOLEMY VIII AND CLEOPATRA II (󰀁󰀃󰀂-󰀁󰀂󰀄)

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Memphis As we have seen above, Ptolemy VIII and Cleopatra III ruled over Memphis on 󰀁󰀁 November 󰀁󰀃󰀂. P.Memphis 󰀆 shows this was still the case early in Euergetes’ 󰀄󰀀th year󰀁󰀀󰀂. The date of this document, which is partly in lacuna, is somewhat uncertain. Pestman rightly observed that the composition of the contract must predate the Greek registration of 󰀆 Phaophi, year 󰀄󰀀 (= 󰀃󰀀 October 󰀁󰀃󰀁) and that the visible remains of the year, month and season thus can only be deciphered as “year 󰀄󰀀, first month of the achet-season” (= Thoth)󰀁󰀀󰀃. As regards the day date, read by Lüddeckens and Pestman as “󰀆” (= 󰀃󰀀 September 󰀁󰀃󰀁), Cary Martin observed that the ink has faded󰀁󰀀󰀄, but he informed me that neither a reading with a decimal (sw 󰀁󰀀 + x, sw 󰀂󰀀 + x) nor the reading ῾rḳj (“last day of the month” = 󰀃󰀀) are possible󰀁󰀀󰀅. We must therefore accept that the contract was written in the early days of Thoth and that there was an unusually long time span between the composition and registration of the document󰀁󰀀󰀆. Trivial as this discussion may seem, the reading of the day date is important for our understanding of the situation in Alexandria. Alexandria According to the few historiographical works dealing with the situation in Egypt under Ptolemy VIII the Alexandrian mob revolted against Ptolemy VIII, forced the king to leave the country and gave the throne to Cleopatra II󰀁󰀀󰀇. This chronological sequence clearly conflicts with our primary sources. In P.Memphis 󰀅 from 󰀁󰀁 November 󰀁󰀃󰀂, the first text omitting Cleopatra II, the enumeration of the eponymous priests ends with the phrase nꜢ ntj ḫpr (n) R῾-ḳd (l. 󰀂: “those who exist (in) Alexandria”). Since references to Alexandria are avoided in documents written in the period when the king was chased from the capital󰀁󰀀󰀈, the formula in 󰀁󰀀󰀂

 All the Apis stelae from this period contain dates according to regnal years 󰀃󰀉-󰀄󰀀 of Ptolemy VIII: Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀇󰀆 n. 󰀁󰀄-󰀁󰀅. 󰀁󰀀󰀃  For a discussion of the date, see Pestman (󰀁󰀉󰀆󰀁) 󰀁󰀉󰀅-󰀁󰀉󰀆. 󰀁󰀀󰀄  P.Memphis, 󰀁󰀄󰀀 note b. 󰀁󰀀󰀅  E-mail of 󰀂󰀁 July 󰀂󰀀󰀁󰀈. 󰀁󰀀󰀆  In most cases the registration followed on the same day, but we have examples for delays of 󰀂-󰀅 days: P.Memphis, 󰀁󰀂󰀁 note a; Martin (󰀂󰀀󰀁󰀆) 󰀈󰀄. 󰀁󰀀󰀇  For an overview and discussion of these sources, see Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀇󰀈-󰀂󰀈󰀂, 󰀂󰀈󰀆-󰀂󰀉󰀁, 󰀃󰀀󰀀-󰀃󰀀󰀁, 󰀃󰀀󰀅-󰀃󰀀󰀈; Bielman (󰀂󰀀󰀁󰀇a) 󰀉󰀄-󰀁󰀁󰀀. See also below p. 󰀄󰀅. 󰀁󰀀󰀈  See below n. 󰀁󰀁󰀂.

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E. LANCIERS

P.Memphis 󰀅 suggests that Ptolemy VIII still had the authority to appoint eponymous priests in the capital and probably still resided there󰀁󰀀󰀉. This is confirmed by the numismatic evidence: silver coins from a type minted in Alexandria are dated to year 󰀃󰀉 and even 󰀄󰀀 of the king󰀁󰀁󰀀, which seems to indicate that he was still in the capital after 󰀂󰀅 September 󰀁󰀃󰀁 (󰀁 Thoth, year 󰀄󰀀). The numismatic evidence is, however, problematic in the light of the above discussed P.Memphis 󰀆. In this document the dating formula with the eponymous priests ends with nꜢ ntj ḫpr irm Pr-῾Ꜣ (“those who are with Pharaoh”). This expression can be understood in two different ways. A first explanation could be that the king still resided in Alexandria and that the scribe wanted to emphasize that the king’s priests were the only legitimate office holders, as opposed to the counter-priests appointed by Cleopatra II󰀁󰀁󰀁. Similar phrases and irregularities in documents do, however, appear at the time when Ptolemy VIII and Cleopatra III were undoubtedly expelled from the capital󰀁󰀁󰀂. It is more likely, therefore, that 󰀁󰀀󰀉

 So also Cheshire (󰀂󰀀󰀁󰀄/󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀃󰀂, 󰀃󰀇. Otherwise Bielman (󰀂󰀀󰀁󰀇a) 󰀉󰀀, who states that the capital was in the hands of Cleopatra II between the winter of 󰀁󰀃󰀂/󰀁 and the autumn of 󰀁󰀃󰀁. Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀇󰀅 and 󰀃󰀂󰀂, do not discuss the reference to Alexandria in this papyrus. 󰀁󰀁󰀀  Mørkholm (󰀁󰀉󰀇󰀅) 󰀁󰀁. For the attribution of these coins to Alexandria instead of Paphos (mainly based on stylistic features), see Nicolaou & Mørkholm (󰀁󰀉󰀇󰀆) 󰀈󰀀-󰀈󰀁. The attribution is accepted by Olivier & Faucher (󰀂󰀀󰀁󰀇) 󰀂󰀈󰀀 no. 󰀃󰀁. See now also the article of Olivier in this volume. 󰀁󰀁󰀁  So for instance E. Lüddeckens in P.Hawara, 󰀉󰀆-󰀉󰀇 n. 󰀇, regarding the comparable expression m-sꜢ Pr-῾Ꜣ: ““nach dem Pharaoh” wird hier die Gefolgschaftstreue gegenüber dem Pharaoh Ptolemaios VIII. ausdrücken”; he is followed by Pasek (󰀂󰀀󰀀󰀇) I 󰀆󰀂-󰀆󰀃 (see also the following note for a possible alternative reading). See also Minas-Nerpel (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀁󰀅󰀁: “Somit wird deutlich zwischen den eponymen Priestern, die von Kleopatra II. ernannt wurden, und denen, ‘die beim Pharao sind’ differenziert”. 󰀁󰀁󰀂  P.Hawara 󰀈a-b = Pasek (󰀂󰀀󰀀󰀇) 󰀂󰀉a-b (Hawara, 󰀂󰀃 May 󰀁󰀂󰀉): m-sꜢ Pr-῾Ꜣ or — as proposed by Sandra Lippert (e-mail of 󰀁󰀇 October 󰀂󰀀󰀁󰀈) — perhaps rather ntj r-ḥr Pr-῾Ꜣ (“who are with the king”). PSI IX 󰀁󰀀󰀁󰀆 (Thebes, 󰀂󰀁 December 󰀁󰀂󰀉): ἐφʼ ἱερέως τοῦ ὄντος without the addition ἐν Ἀλεξανδρείαι. P.Ehevertr. 󰀇D (Tebtynis, 󰀂󰀆 February 󰀁󰀂󰀈): Alexandria (R῾-ḳd) is not mentioned. BGU III 󰀉󰀉󰀃 (Hermonthis, 󰀉 January 󰀁󰀂󰀇): ἐφʼ ἱερείως τοῦ ὄντος ἐν τῶι τοῦ βασιλέως στρατοπέδωι (col. II l.󰀃, see also ll. 󰀆-󰀇). P.Bürgsch. 󰀁󰀀 with the reading of Pestman in Winnicki (󰀁󰀉󰀉󰀁) 󰀉󰀃 n. 󰀃󰀈 (Thebes, 󰀂 September 󰀁󰀂󰀇): r-ẖ(.t) ntj smn ỉrm ntj smn (n) Pr-sy (“according to what is established and what is established in Ptolemais”, without “in Alexandria” (for this document, see also below p. 󰀄󰀉). The reference to Alexandria quickly reappears in documents after the recapture of the capital (see P.Tor.Amenothes 󰀁󰀅 l. 󰀈 of 󰀁󰀁-󰀂󰀀 January 󰀁󰀂󰀆), which — in my eyes — makes

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the king was no longer in Alexandria when P.Memphis 󰀆 was written󰀁󰀁󰀃 and that the eponymous priests accompanied him, wherever he was at that moment󰀁󰀁󰀄. Bielman Sánchez and Lenzo recognised the contradiction between our numismatic and papyrological sources and offered possible explanations󰀁󰀁󰀅. Their first suggestion, that Ptolemy VIII left Alexandria in the early days of year 󰀄󰀀, is improbable. Since P.Memphis 󰀆 was certainly written before 󰀁󰀀 Thoth (most probably on 󰀆 Thoth) and it took several days before the news of the king’s expulsion from Alexandria reached Memphis󰀁󰀁󰀆 and the demotic scribes in the Anubieion were able to adapt their dating templates, there was hardly time for the emission of coinage in Alexandria in Euergetes’ 󰀄󰀀th year. The second hypothesis, that Cleopatra II continued using the regnal year of Ptolemy VIII on the coins because a sudden change of coin type would have been greeted with distrust by the population, is also unconvincing. It seems a priori unlikely that Cleopatra II, during a dynastic conflict which was also fought on a propaganda level — with a new era and epithet for Cleopatra II and separate eponymous priests in the two camps — would have consented to issue coins with the regnal year of her archenemy. Intrigued by the numismatic problem, I asked Julien Olivier whether the Alexandrian coins of Ptolemy VIII from year 󰀄󰀀 could possibly have been produced by a travelling (military) mint󰀁󰀁󰀇; he replied that he himself had already put forward this theory󰀁󰀁󰀈. In his (unpublished) doctoral dissertation he indeed points to the pronounced stylistic differences between the coins from the Alexandrian mint from year 󰀃󰀉 and the two coins from year 󰀄󰀀, with their irregular style and “un portrait its presence or absence a solid criterion to determine whether or not the king controlled the town. 󰀁󰀁󰀃  So Veïsse (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀅󰀇; Nadig (󰀂󰀀󰀀󰀇) 󰀂󰀃󰀀 (no. 󰀄󰀈); P.Memphis, 󰀁󰀄󰀁 note iv (C. J. Martin); Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀈󰀅; Bielman (󰀂󰀀󰀁󰀇a) 󰀉󰀂; Cheshire (󰀂󰀀󰀁󰀄/󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀃󰀃. 󰀁󰀁󰀄  The above discussed UPZ II 󰀂󰀁󰀇 (p. 󰀃󰀇) seems to confirm that Cleopatra II had the power to appoint eponymous priests in Alexandria at the latest on 󰀂󰀂 November 󰀁󰀃󰀁. 󰀁󰀁󰀅  Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀈󰀅. 󰀁󰀁󰀆  Rathbone (󰀁󰀉󰀈󰀆) 󰀁󰀀󰀃, does not propose a time span for news from Alexandria to reach Memphis, but for the Arsinoite nome he estimates this at c. 󰀃-󰀁󰀅 days (for the Roman era). 󰀁󰀁󰀇  Such a travelling (military) mint operated during the 󰀅th Syrian War in Phoenicia and Cœle Syria, see Mørkholm (󰀁󰀉󰀇󰀉) 󰀂󰀀󰀇-󰀂󰀀󰀈 with Mørkholm (󰀁󰀉󰀈󰀃a) 󰀂󰀄󰀆-󰀂󰀄󰀇. 󰀁󰀁󰀈  My e-mail of 󰀃 August 󰀂󰀀󰀁󰀈 and his response of 󰀇 August 󰀂󰀀󰀁󰀈.

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de Ptolémée Sôter presque difforme”; he concludes that these coins as well as a coin from year 󰀄󰀂 (see below) could well have been minted in “un atelier de campagne, à Memphis ou ailleurs dans la chôra égyptienne”󰀁󰀁󰀉. Consequently, we can only affirm that a regular mint was operating in Alexandria in year 󰀃󰀉 of the king, not that the mint in the capital still issued coins in year 󰀄󰀀. This new interpretation of the numismatic evidence coincides with the chronology for the expulsion of the king from the country and his exile on Cyprus as established below. The expulsion of Ptolemy VIII from Alexandria and his flight to Cyprus Although we have indications for a mobilisation of troops in the Arsinoite nome, belated payments to officials and soldiers in the Herakleopolite nome and possible unrest in Thebes in the course of year 󰀃󰀉󰀁󰀂󰀀, an acute conflict did apparently not break out before the last months of that year. Confirmation can be found in P.Tebt. I 󰀇󰀂, a text from 󰀁󰀁󰀄/󰀃, which mentions that agricultural activities in the Fayum were normal ἕως τοῦ λθ (ἔτους) πρὸ τῶν τῆς ἀμειξίας χρόνων (ll. 󰀄󰀅-󰀄󰀆); this probably means that a regular harvest had been possible in the months April and May 󰀁󰀃󰀀󰀁󰀂󰀁. The exact whereabouts of Cleopatra II in year 󰀃󰀉 are unknown󰀁󰀂󰀂, but it is in my opinion unlikely that she could have gathered the necessary military forces to simultaneously conquer places as far apart as the Herakleopolite nome and Thebes󰀁󰀂󰀃. The decisive event, instigating parts of the country to choose the queen’s side, must have been the expulsion of Ptolemy VIII from Alexandria and the subsequent conferring of

󰀁󰀁󰀉  Olivier (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀈󰀃󰀁. His conclusion will be published in Cuenod & Olivier (forthcoming). 󰀁󰀂󰀀  See above p. 󰀃󰀄 n. 󰀆󰀆, and p. 󰀃󰀉. 󰀁󰀂󰀁  Cf. Schnebel (󰀁󰀉󰀂󰀅) 󰀁󰀆󰀃-󰀁󰀆󰀄. For the use of the expressions “up to year 󰀃󰀉“ and “after year 󰀄󰀀” in papyri from the Arsinoite, Herakleopolite and Apollinopolite nomes, see P.Haun. IV, 󰀁󰀀󰀃 commentary to l. 󰀅󰀉. 󰀁󰀂󰀂  Cf. Huß (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀆󰀀󰀈: “Kleopatra II. hielt sich während dieser Zeit wohl außerhalb Alexandreias auf”. It is in my opinion not even sure that she was in Egypt: perhaps she went to Cyrene together with her son (cf. Iustin. 󰀃󰀈.󰀈.󰀁󰀂) and returned alone to Alexandria after the Alexandrians had expelled her brother. 󰀁󰀂󰀃  See Bielman (󰀂󰀀󰀁󰀇a) 󰀉󰀂: “les effectifs de ses forces armées étaient probablement faibles, dès le début de la guerre civile”. Cf. Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀄󰀈󰀈.

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power upon the queen. Since Memphite scribes knew in the early days of Thoth of the 󰀄󰀀th year that the king was no longer in Alexandria, and the inhabitants of the Herakleopolite nome and Thebes rallied in the same month behind the queen (and thus were also informed about the change of regime in Alexandria), Ptolemy VIII must have been expelled from the capital either in Epeiph (󰀂󰀂 July – 󰀂󰀀 August) or Mesore (󰀂󰀁 August – 󰀁󰀉 September). This would explain the confusion of the scribes in Edfu in Mesore: probably they had only recently received news about the developments in faraway Alexandria. Where did Ptolemy VIII and Cleopatra III go after they were expelled from the capital? Only one ancient work provides a direct chronological relationship between the king’s departure from his palace and his subsequent undertakings. In Livy’s Perioch. 󰀅󰀉 we find following summarized presentation of the facts: ‘Ptolemy (surnamed Euergetes) was hated by his people because he was too cruel, and secretly fled to Cyprus when the people had set his palace afire; and when the kingdom was given by the people to his sister Cleopatra (whom he had divorced after he had raped and married her virgin daughter), he killed, in a fit of anger, the son she had given him, and sent the boy’s head, hands, and feet to his mother’. The assumption that the king immediately went in exile in Cyprus, although accepted by several scholars󰀁󰀂󰀄, conflicts with the documentary sources. The simultaneous decision of the scribes in Thebes and the Herakleopolite nome in early December 󰀁󰀃󰀁 to date their documents again according to the regnal years of Ptolemy VIII is in my view only understandable if Ptolemy VIII was still in the country, and had started to recapture parts of the chora with the support of military forces which had remained faithful to him. Whether the king himself was already campaigning in Upper Egypt in December 󰀁󰀃󰀁 is doubtful, but the papyri discussed above confirm that he was in Thebes at the latest around April – May 󰀁󰀃󰀀. In an attempt to reconcile the documentary and literary sources, Bielman Sánchez and Lenzo propose the following chronological sequence: (󰀁) the expulsion of the king from Alexandria, (󰀂) his exile on Cyprus, (󰀃) his return to Egypt (Memphis), (󰀄) his military campaign in Upper Egypt from December 󰀁󰀃󰀁 onwards󰀁󰀂󰀅. This reconstruction seems impossible from a chronological point of view. Unless we accept that the expulsion 󰀁󰀂󰀄 󰀁󰀂󰀅

 Samuel (󰀁󰀉󰀆󰀂) 󰀁󰀄󰀇; Hölbl (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀁󰀉󰀉; Thompson (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀁󰀄󰀁-󰀁󰀄󰀂.  Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀈󰀅, 󰀂󰀉󰀄, 󰀂󰀉󰀅-󰀂󰀉󰀆, 󰀄󰀅󰀄.

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of the king from the capital took place before the period c. July – September 󰀁󰀃󰀁 — for which we have no indication whatsoever󰀁󰀂󰀆 — there is clearly not enough time to place following events before December 󰀁󰀃󰀁 (or even April – May 󰀁󰀃󰀀): the king travelled to Cyprus; he let Cleopatra’s son󰀁󰀂󰀇 come from Cyrene to Cyprus to murder him and to send his dismembered remains to the queen; he recruited a mercenary army to wage war upon his sister and his country (at least if we follow Justin󰀁󰀂󰀈); he sailed with his troops to Egypt, landed there, reconquered the Herakleopolite nome and then advanced as far as Thebes. It is far more likely that after his expulsion from Alexandria the king initially stayed in the country. He was apparently accompanied by a retinue of high officials, eponymous priests and soldiers, and a travelling mint which produced coins to pay the troops. The resistance his army later met in Hermonthis (and possibly other places in the southern Thebaid?󰀁󰀂󰀉) and his failure to recapture Alexandria may finally have prompted him to leave the country for Cyprus󰀁󰀃󰀀. Corroborating evidence for the assumption that he went in exile in 󰀁󰀃󰀀 and not in 󰀁󰀃󰀁 is found in the works of the ancient authors󰀁󰀃󰀁. Orosius (Hist. 󰀅.󰀁󰀀.󰀄-󰀇) dates the king’s expulsion from Egypt in the consulship of Marcus Perperna, which fell between March 󰀁󰀃󰀀 and March 󰀁󰀂󰀉󰀁󰀃󰀂. The statement 󰀁󰀂󰀆  Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀃󰀀󰀃-󰀃󰀀󰀄, suggest that Ptolemy VIII may even have left the country before the start of year 󰀃󰀉 (󰀂󰀅 September 󰀁󰀃󰀂), but they do not adduce any arguments for this view, which is contradicted both by the coinage of year 󰀃󰀉 and the reference to the eponymous priests in Alexandria in P.Memphis 󰀅. 󰀁󰀂󰀇  See above p. 󰀂󰀅 with n. 󰀂󰀀, regarding the identity of this son. 󰀁󰀂󰀈  Iustin. 󰀃󰀈.󰀈.󰀁󰀁. 󰀁󰀂󰀉  We do for instance not know how long Kom Ombo supported the queen (but there is no reason to assume with Huß [󰀂󰀀󰀀󰀁] 󰀆󰀁󰀂, that this was still the case in the period 󰀁󰀃󰀀-󰀁󰀂󰀇). On 󰀄 October 󰀁󰀃󰀀, Ptolemy VIII and Cleopatra III were recognised in Koptos: I. Pan 󰀈󰀆, and on 󰀂󰀉 October 󰀁󰀃󰀀 Ptolemais was in the hands of the king (see above p. 󰀃󰀇-󰀃󰀈). The campaign of the epistrategos Paos against Panopolis in 󰀁󰀂󰀉 (UPZ II 󰀂󰀀󰀉) was probably related to a local upheaval and not to the civil war: Veïsse (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀅󰀆-󰀅󰀇. 󰀁󰀃󰀀  Huß (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀆󰀁󰀀, also dates the flight to Cyprus after the military campaign in Upper Egypt in early 󰀁󰀃󰀀, and (󰀂󰀀󰀀󰀂) 󰀄󰀂, he dates the murder of Cleopatra’s son in the same year; he is followed by Nadig (󰀂󰀀󰀀󰀇) 󰀁󰀇󰀆. 󰀁󰀃󰀁  For a discussion of these sources, see Samuel (󰀁󰀉󰀆󰀂) 󰀁󰀄󰀅-󰀁󰀄󰀇, who, however, reaches a different conclusion as regards the moment of Euergetes’ expulsion from Alexandria. See also Otto & Bengtson (󰀁󰀉󰀃󰀈) 󰀉󰀆 n. 󰀄. 󰀁󰀃󰀂  Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀈󰀀, relate eodem anno in Oros. Hist. 󰀅.󰀁󰀀.󰀆 to anno ab urbe condita DCXXII P. Licinius Crassus consul in 󰀅.󰀁󰀀.󰀁, but in 󰀅.󰀁󰀀.󰀄 Orosius

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of Diodor 󰀃󰀃.󰀆 that Ptolemy VIII reigned for 󰀁󰀅 years, which must refer to the period between his accession to the throne in 󰀁󰀄󰀅 and the start of this exile, also brings us to the year 󰀁󰀃󰀀. Once in Cyprus, the king took several measures to strengthen his position: by eliminating Ptolemy Memphites he prevented that the prince could be associated with Cleopatra II on the Egyptian throne and by hiring mercenaries he prepared the military invasion of Egypt and the recapture of Alexandria. Further confirmation for this reconstruction is found in the numismatic evidence. Coins were minted in Egypt — in Alexandria or by a travelling mint — in years 󰀃󰀉, 󰀄󰀀 and 󰀄󰀂 of Ptolemy VIII, but until now not a single coin from year 󰀄󰀁 (󰀂󰀅 September 󰀁󰀃󰀀 – 󰀂󰀃 September 󰀁󰀂󰀉) has appeared, which could be an indication that the king indeed resided in Cyprus in that year. Olivier has also observed an increased coin production from the mints in Salamis and Kition in the years 󰀁󰀃󰀂/󰀁-󰀁󰀂󰀇/󰀆 and in Paphos in the period 󰀁󰀃󰀂/󰀁-󰀁󰀂󰀉/󰀈󰀁󰀃󰀃. This does not prove, however, that Ptolemy VIII stayed uninterruptedly on the island in this period, but only that he had the support of Krokos, the local governor󰀁󰀃󰀄, and that the wealth of the island was used to pay the troops for the invasion of Egypt and the recapture of the capital. The king’s return to Egypt and his recapture of Alexandria To determine when Ptolemy VIII returned to Egypt, we must have a quick look at the international aspects of the Egyptian civil war. Cleopatra II, who by now was totally isolated in Alexandria and had lost her son and possible co-regent, offered the Egyptian throne (or at least the co-regency) to the Seleucid king Demetrius II, the husband of her daughter Cleopatra Thea, in exchange for his support in the conflict against Ptolemy VIII. Her demarche is described by Justin as follows: ‘Cleopatra, when the mourning for the loss of her son was over, finding herself pressed by war on the part of her brother, sent ambassadors to request

relates events happening under Perpenna consul, qui Crasso successerat. 󰀁󰀃󰀃  Olivier (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀈󰀃󰀁-󰀈󰀃󰀈, and Cuenod & Olivier (forthcoming). 󰀁󰀃󰀄  For Krokos, see Bagnall (󰀁󰀉󰀇󰀆) 󰀂󰀅󰀉, Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀄󰀁󰀂, and Lanciers (󰀂󰀀󰀁󰀈b) 󰀃󰀈󰀄-󰀃󰀈󰀅, 󰀃󰀈󰀇-󰀃󰀈󰀉, where I elaborate on the special honours Krokos received for his support.

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aid from Demetrius king of Syria’󰀁󰀃󰀅. Demetrius was held hostage at the Arsacid court until shortly before his brother Antiochus VII Sidetes was defeated by the Parthians in February-March 󰀁󰀂󰀉󰀁󰀃󰀆 and consequently Cleopatra’s ambassadors cannot have met him before that year or at the earliest at the end of the previous year. Justin’s narrative thus seems to confirm that the murder of Cleopatra’s son and Euergetes’ exile on Cyprus must be placed somewhere in the year 󰀁󰀃󰀀-󰀁󰀂󰀉, and not in 󰀁󰀃󰀂󰀁󰀃󰀁󰀁󰀃󰀇. Whether we may infer from Justin’s phrase cum urgeri se fraterno bello videret that Ptolemy VIII was already back in Egypt is not clear: even when her brother was still abroad, the dynastic conflict could be described as a war󰀁󰀃󰀈. Demetrios II decided to help his mother-in-law and advanced with his troops as far as Pelousion, where he was met by Ptolemy VIII with his army󰀁󰀃󰀉. This episode is tentatively dated to the spring of 󰀁󰀂󰀈󰀁󰀄󰀀, which provides a terminus ante quem for the king’s return to Egypt. Olivier has found numismatic evidence for Euergetes’ campaign in the eastern Delta󰀁󰀄󰀁. A coin hoard from Tell Nebesha, near the Pelousiac branch of the Nile, mainly consists of coins from Cyprus, the youngest dated to 󰀁󰀃󰀂/󰀁󰀁󰀄󰀂; the hoard can be related to Euergetes’ military operations after his return and his payments to the (mercenary) soldiers. A travelling mint may have produced additional coins: a coin from year 󰀄󰀂 (󰀂󰀄 September 󰀁󰀂󰀉 – 󰀂󰀃 September 󰀁󰀂󰀈) has similar stylistic features as the coinage from year 󰀄󰀀 (see above p. 󰀄󰀃-󰀄󰀄) and was probably minted by craftsmen in the camp of the king󰀁󰀄󰀃.

󰀁󰀃󰀅

 Iustin. 󰀃󰀈.󰀉.󰀁.  On the date of Demetrios’ release, see Mittag (󰀂󰀀󰀀󰀂) 󰀃󰀈󰀀-󰀃󰀈󰀁 (autumn - early winter 󰀁󰀃󰀀); Ehling (󰀂󰀀󰀀󰀈) 󰀂󰀀󰀅 (winter 󰀁󰀃󰀀/󰀁󰀂󰀉). Bielman (󰀂󰀀󰀁󰀇a) 󰀉󰀉 n. 󰀆󰀇, places the contacts between Cleopatra II and Demetrios II “dans le courant de l’année 󰀁󰀃󰀀”, but this seems too early since Demetrios II needed time to travel from Parthia to Syria. 󰀁󰀃󰀇  Because they place the murder of Cleopatra’s son in 󰀁󰀃󰀂/󰀁, Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀃󰀀󰀀, assume an error by Justin. 󰀁󰀃󰀈  The way the eponymous priests are described in documents from 󰀁󰀂󰀉 — m-sꜢ Pr-῾Ꜣ and ἐφʼ ἱερέως τοῦ ὄντος (see n. 󰀁󰀁󰀂) — do not allow to determine where the king actually was. 󰀁󰀃󰀉  Eus., Chron. I, 󰀂󰀅󰀇 (ed. Schoene) = FGrH 󰀂󰀆󰀀 (Porphyrios) F󰀃󰀂.󰀂󰀁. 󰀁󰀄󰀀  Houghton & Le Rider (󰀁󰀉󰀈󰀈) 󰀄󰀁󰀀-󰀄󰀁󰀁, followed by Hölbl (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀂󰀀󰀀; Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀃󰀀󰀇. Huß (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀆󰀁󰀃, dates the event more generally to 󰀁󰀂󰀉/󰀁󰀂󰀈. 󰀁󰀄󰀁  Olivier (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀈󰀃󰀃; Cuenod & Olivier (forthcoming). 󰀁󰀄󰀂  IGCH 󰀁󰀇󰀀󰀉. 󰀁󰀄󰀃  Olivier (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀈󰀂󰀉-󰀈󰀃󰀁; Cuenod & Olivier (forthcoming). 󰀁󰀃󰀆

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Ptolemy VIII was back in Egypt and had an army at his disposal early in 󰀁󰀂󰀈, but the capital was recaptured only in the course of 󰀁󰀂󰀇󰀁󰀄󰀄. BGU III 󰀉󰀉󰀃 from 󰀉 January 󰀁󰀂󰀇 mentions that the eponymous priests are ἐν τῶι τοῦ βασιλέως στρατοπέδωι (col. II l. 󰀃, l. 󰀇). Although this document originates from Hermonthis, the military camp was in all likelihood not located in Upper Egypt󰀁󰀄󰀅, but either still in Pelousion or — more probably — near Alexandria󰀁󰀄󰀆. The campaign to regain the capital was successfully completed before autumn 󰀁󰀂󰀇. Since Ptolemy VIII resumed striking silver coins in Alexandria in year 󰀄󰀃 (󰀂󰀄 September 󰀁󰀂󰀈 – 󰀂󰀃 September 󰀁󰀂󰀇)󰀁󰀄󰀇, 󰀂󰀃 September 󰀁󰀂󰀇 can be regarded as terminus ante quem. From the fact that Alexandria is not mentioned in the titulature of the eponymous priests in P.Bürgsch. 󰀁󰀀, Otto and Bengtson inferred that the city was not yet recaptured on 󰀈 August 󰀁󰀂󰀇󰀁󰀄󰀈. The date is now corrected to 󰀂 September 󰀁󰀂󰀇󰀁󰀄󰀉, but since the document comes from Thebes it must reflect the situation of about a month earlier, i.e. early August󰀁󰀅󰀀. If Alexandria was captured between early August and early September this allowed ample time for a restart of the minting activities in the capital before the end of year 󰀄󰀃. The reconciliation of the three rulers It is generally accepted that Ptolemy VIII and Cleopatra II settled their conflict in 󰀁󰀂󰀄󰀁󰀅󰀁, but the date can now be determined with more 󰀁󰀄󰀄

 The indication “anscheinend nach dem 󰀈. August 󰀁󰀂󰀇 und vor dem 󰀂󰀀. August 󰀁󰀂󰀆”, in Huß (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀆󰀁󰀄, is somewhat imprecise (cf. Hölbl [󰀂󰀀󰀀󰀁] 󰀂󰀀󰀀). 󰀁󰀄󰀅  Otherwise Veïsse (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀁󰀅󰀇. 󰀁󰀄󰀆  So Otto & Bengtson (󰀁󰀉󰀃󰀈) 󰀉󰀆: “das Kriegslager vor den Toren Alexandriens”. 󰀁󰀄󰀇  Mørkholm (󰀁󰀉󰀇󰀅) 󰀁󰀁. 󰀁󰀄󰀈  Otto & Bengtson (󰀁󰀉󰀃󰀈) 󰀉󰀉 with n. 󰀁. 󰀁󰀄󰀉  P.Survey, 󰀉󰀅 d. 󰀁󰀅󰀀  See Rathbone (󰀁󰀉󰀈󰀆) 󰀁󰀀󰀃, on the estimated time needed for a message from Alexandria to reach Thebes. In my opinion Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀃󰀀󰀄, do not sufficiently take into account the provenance of the papyrus when they try to reconcile its information with the numismatic evidence. They remain rather indecisive about the date of the recapture: “… la reprise de la capitale par Ptolémée VIII se situe au plus tôt après le 󰀉 janvier 󰀁󰀂󰀇, voire durant l’été ou à la fin de l’été 󰀁󰀂󰀇”. Cf. p. 󰀄󰀅󰀅: “Printemps-été (?) 󰀁󰀂󰀇 (après le 󰀉 janvier 󰀁󰀂󰀇)”. 󰀁󰀅󰀁  See for instance Huß (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀆󰀁󰀅 (“wohl zwischen dem 󰀃󰀀. Januar und dem 󰀉. Juli 󰀁󰀂󰀄”); Hölbl (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀂󰀀󰀁. On the possible reasons for the reconciliation, see Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀃󰀄󰀁-󰀃󰀄󰀅.

50

E. LANCIERS

precision. Bielman Sánchez and Lenzo regard SB XXII 󰀁󰀅󰀅󰀃󰀇, a text from Diospolis Parva (Hou) from 󰀂󰀅 January 󰀁󰀂󰀄, as the first document after the reconciliation󰀁󰀅󰀂. This conclusion, which is contradicted by later documents where Cleopatra II is still omitted (see below), is in my opinion based upon a questionable supplement of the very fragmentary dating formula (Fr. A-B-C) by Gabriella Messeri Savorelli󰀁󰀅󰀃. She supplements as follows: 󰀁

󰀅

[βασιλεύοντος Πτολεμαίου θεοῦ Εὐεργέτου τοῦ Πτολε-] [μαίου καὶ Κλεοπάτρας θεῶν Ἐπιφανῶν καὶ βασιλίσσης] Κλ[εοπάτ]ρ[ας τῆς ἀδελφῆς καὶ βασιλίσσης Κλεοπάτρας] τῆς γ[υναικὸς θεῶ]ν Εὐεργετίδ[ων ἔτους ἕκτου καὶ τεσσα-] ρακοσ[τοῦ

By combining the preserved part of the regnal year in l. 󰀅 and the date in Fr. F+G verso l. 󰀁 ([ἔτους μ]ϛ Τῦβι ε), we can reconstruct the complete date: 󰀅 Tybi, year 󰀄󰀆 = 󰀂󰀅 January 󰀁󰀂󰀄󰀁󰀅󰀄. The plural θεῶ]ν Εὐεργετίδ[ων appears only rarely in the papyri󰀁󰀅󰀅, and Messeri Savorelli already remarked that the reading θε]ᾶς Εὐεργετίδ[ος is not excluded󰀁󰀅󰀆. I therefore propose following supplement: [βασιλεύοντος Πτολεμαίου θεοῦ Εὐεργέτου τοῦ Πτολεμαίου καὶ󰀁󰀅󰀇] Κλ[εοπάτ]ρ[ας θεῶν Ἐπιφανῶν καὶ βασιλίσσης Κλεοπάτρας] τῆς γ[υναικὸς θε]ᾶς Εὐεργετίδ[ος ἔτους ἕκτου καὶ τεσσα-] 󰀄 ρακοσ[τοῦ 󰀁

This formula appears in other Greek documents from the joint reign of Ptolemy VIII and Cleopatra III󰀁󰀅󰀈.

󰀁󰀅󰀂

 So Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀃󰀃󰀈, 󰀃󰀄󰀄 with n. 󰀁󰀂, 󰀄󰀅󰀇; Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀂󰀉 n. 󰀆󰀃; Bielman (󰀂󰀀󰀁󰀇a) 󰀁󰀀󰀄 with n. 󰀈󰀄. 󰀁󰀅󰀃  Messeri Savorelli (󰀁󰀉󰀉󰀃) 󰀇󰀉. Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀃󰀄󰀄 n. 󰀁󰀂, remark that “ce protocole est en grande partie lacunaire, mais la présence de deux Cléopâtres est assurée d’après l’espace à disposition”. 󰀁󰀅󰀄  Messeri Savorelli (󰀁󰀉󰀉󰀃) 󰀇󰀅, erroneously gives the date as 󰀃󰀁 December 󰀁󰀂󰀅. 󰀁󰀅󰀅  It is only attested in two documents from the office of the agoranomos in Krokodilopolis/Pathyris — P.Ryl. IV 󰀅󰀈󰀁 l. 󰀂 (Krokodilopolis, 󰀁󰀂󰀁) and P.Lond. VII 󰀂󰀁󰀉󰀁 l. 󰀇 (Pathyris, 󰀁󰀁󰀆) — and in SPP IV, 󰀅󰀃-󰀅󰀅 (I), which in my opinion was probably written in the same agoranomic office. 󰀁󰀅󰀆  Messeri Savorelli (󰀁󰀉󰀉󰀃) 󰀈󰀁 (commentary to l. 󰀄). 󰀁󰀅󰀇  It is possible to read κα[ὶ instead of Κλ[ at the beginning of line 󰀂. 󰀁󰀅󰀈  PSI IX 󰀁󰀀󰀁󰀆 ll. 󰀁󰀆-󰀁󰀇 (󰀁󰀂󰀉); BGU III 󰀉󰀉󰀃 ll. 󰀁-󰀂 (󰀁󰀂󰀇).

THE CIVIL WAR BETWEEN PTOLEMY VIII AND CLEOPATRA II (󰀁󰀃󰀂-󰀁󰀂󰀄)

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That Cleopatra II is still absent in a text from 󰀂󰀅 January 󰀁󰀂󰀄 is consistent with the information from other texts: she is still omitted in the dating formula of official documents in Thebes on 󰀃󰀀 January 󰀁󰀂󰀄󰀁󰀅󰀉 and in Pathyris on 󰀅 May 󰀁󰀂󰀄󰀁󰀆󰀀, but she reappears in Theban documents from 󰀉 July 󰀁󰀂󰀄󰀁󰀆󰀁. Since it could take about a month before news from the capital reached Upper Egypt, we may probably place the reconciliation in the months May-June 󰀁󰀂󰀄. Although we ought to “beware of the scribes”󰀁󰀆󰀂 and at least one scribe in Pathyris continued to use an obsolete dating formula󰀁󰀆󰀃, the terminus ante quem for the reconciliation may help to pinpoint the date of two documents. For P.Ryl. II 󰀂󰀆󰀁 the editors proposed a date between 󰀁󰀂󰀉 and 󰀁󰀂󰀁 and they supplemented the dating formula as follows: 󰀁󰀆 βασιλευόντων Πτολε[μαίου θεοῦ Εὐεργετοῦ τοῦ Πτολεμαίου καὶ

Κλεοπάτρας θεῶν Ἐπι-]

󰀁󰀇 φανῶν καὶ βασιλίσσης Κλ[εοπάτρας τῆς γυναικὸς ἔτους -ca.?- καὶ

τεσσαρα-]

󰀁󰀈 κοστοῦ, ἐφʼ ἱερέως τοῦ ὄν[τος ἐν Ἀλεξανδρείαι Ἀλεξάνδρου καὶ θεῶν

Σωτήρων καὶ θεῶν Ἀδελφῶν]

󰀁󰀉 καὶ θεῶν Εὐεργετῶν κ[αὶ θεῶν Φιλοπατόρων καὶ θεῶν Ἐπιφανῶν καὶ

θεοῦ Εὐπάτορος καὶ θεοῦ Φιλομήτο-]

󰀂󰀀 ρος καὶ θεῶν Εὐεργετῶ[ν ---]

The lacuna in ll. 󰀁󰀆-󰀁󰀇 leaves no room to restore the names of two queens. It is furthermore excluded to attribute the document to the reign  P.Brit.Mus. IV 󰀂󰀁 = P.Survey 󰀃󰀁 A descr., with the copy P.Leid.Dem. 󰀃󰀇󰀅 = P.Survey 󰀃󰀁 B descr. These documents are apparently not used by Bielman Sánchez & Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀃󰀄󰀆, who state that in or after 󰀁󰀂󰀄 Cleopatra II is only omitted in two documents from Pathyris (󰀃󰀄󰀆 n. 󰀁󰀈). 󰀁󰀆󰀀  P.Bürgsch. 󰀉. The text was originally dated to 󰀁󰀅 Mesore, year 󰀄󰀆 = 󰀂 September 󰀁󰀂󰀄 (P.Bürgsch. I, 󰀁󰀆󰀀), which would be anomalous because Cleopatra II already reappears on 󰀉 July 󰀁󰀂󰀄. The date has, however, been corrected to 󰀁󰀅 Pharmouthi = 󰀅 May 󰀁󰀂󰀄 by Pestman, P.Tor.Amenothes, 󰀁󰀃󰀉 (b) with n. 󰀁. 󰀁󰀆󰀁  P.Berl.Spieg. 󰀃󰀀󰀉󰀉 = P.Survey 󰀃󰀄 descr.; P.Berl.Spieg. 󰀃󰀁󰀀󰀀 = P.Survey 󰀃󰀅 descr.; P.Berl.Spieg. 󰀅󰀅󰀀󰀈 = P.Survey 󰀃󰀆 descr. Nadig (󰀂󰀀󰀀󰀇) 󰀂󰀃󰀆 (no. 󰀆󰀆), erroneously dates these documents to 󰀉 June 󰀁󰀂󰀄. 󰀁󰀆󰀂  See Uggetti in this volume. 󰀁󰀆󰀃  In P.Lond. III, 󰀅-󰀈 no. 󰀈󰀇󰀉, a text from Pathyris from 󰀃 November 󰀁󰀂󰀃, the first lines of the dating formula only mention Ptolemy VIII and Cleopatra III and in the titulature of the eponymous priestesses in Ptolemais only Cleopatra III appears twice as “wife” and “daughter”. 󰀁󰀅󰀉

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E. LANCIERS

of Ptolemy VIII with his sister Cleopatra II (󰀁󰀄󰀅-󰀁󰀄󰀁), because in the dating formulae from this period they were designated together as children of Ptolemy V and Cleopatra I. The text thus clearly belongs to the reign of Ptolemy VIII and Cleopatra III, and the length of l. 󰀁󰀇 compared to l. 󰀁󰀆 and ll. 󰀁󰀈-󰀁󰀉 suggests that there is room to supplement her usual epithet: 󰀁󰀇. φανῶν καὶ βασιλίσσης Κλ[εοπάτρας τῆς γυναικὸς θεᾶς Εὐεργέτιδος ἔτους ---]

It is uncertain how we have to supplement the end of the line. The date 󰀁󰀂󰀉-󰀁󰀂󰀁 proposed by the editors is clearly based upon their supplement [καὶ τεσσαρα]κοστοῦ, — i.e. between year 󰀄󰀁 (󰀁󰀃󰀀/󰀂󰀉) and year 󰀄󰀉 (󰀁󰀂󰀂/󰀁) of Ptolemy VIII. However, since dates between c. 󰀂󰀉 June 󰀁󰀃󰀂 and c. May-June 󰀁󰀂󰀄 are possible — i.e. from 󰀃󰀉 until year 󰀄󰀆 — both [τρια]κοστοῦ and [τεσσαρα]κοστοῦ are possible supplements󰀁󰀆󰀄. In PSI XIV 󰀁󰀄󰀀󰀂, a document from Herakleopolis, the following dating formula is found: βασιλευόντων Πτολεμαίου κα[ὶ βασιλίσσης Κλεοπάτρας τῆς γυναικὸς θεῶν Εὐεργε-] τῶν ἔτους ἕκτου καὶ τεσσαρα[κοστοῦ ---]

Only Ptolemy VIII had a 󰀄󰀆th year and thus the papyrus undoubtedly belongs to his reign (󰀂󰀃 September 󰀁󰀂󰀅 – 󰀂󰀂 September 󰀁󰀂󰀄). In view of the length of lines 󰀁-󰀂 the supplement proposed by the editor is certainly correct; there is clearly not sufficient room to add the name of Cleopatra II. Consequently, the document can be dated more precisely: since Herakleopolis is closer to Alexandria than Thebes, where the news of the reconciliation was known at the latest on 󰀉 July 󰀁󰀂󰀄, the end of June 󰀁󰀂󰀄 can be regarded as a terminus ante quem󰀁󰀆󰀅.

󰀁󰀆󰀄  Since the document was written on 󰀂󰀇 Mecheir, a date in year 󰀃󰀈 (= 󰀂󰀀 March 󰀁󰀃󰀂) is excluded, because at that time the three monarchs still ruled together (see above, p. 󰀂󰀂-󰀂󰀃). Following dates are possible: 󰀂󰀀 March 󰀁󰀃󰀁, 󰀂󰀀 March 󰀁󰀃󰀀, 󰀁󰀉 March 󰀁󰀂󰀉, 󰀁󰀉 March 󰀁󰀂󰀈, 󰀁󰀉 March 󰀁󰀂󰀇, 󰀁󰀉 March 󰀁󰀂󰀆, 󰀁󰀈 March 󰀁󰀂󰀅 or 󰀁󰀈 March 󰀁󰀂󰀄. 󰀁󰀆󰀅  The text mentions in ll. 󰀄-󰀅 the ἱερὸς πῶλος Ἴσιδος μητρὸς θεῶν μεγάλης (for the correct supplement, see Colin [󰀁󰀉󰀉󰀄] 󰀂󰀇󰀉 n. 󰀄󰀄).

THE CIVIL WAR BETWEEN PTOLEMY VIII AND CLEOPATRA II (󰀁󰀃󰀂-󰀁󰀂󰀄)

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Conclusion One scholar has recently remarked that “the sequence of historical events in years 󰀃󰀉 and 󰀄󰀀 of Ptolemy VIII’s rule is particularly murky”󰀁󰀆󰀆. In my contribution I have tried to shed some light on the question. I propose the following chronological sequence for the key events of the civil war between Ptolemy VIII and Cleopatra II, before, during and after these two crucial years: Event

Date

Ptolemy IX is eponymous priest in Alexandria

󰀂󰀆 September 󰀁󰀃󰀅 – 󰀂󰀅 September 󰀁󰀃󰀄

Ptolemy X is eponymous priest in Alexandria

󰀂󰀆 September 󰀁󰀃󰀄 – 󰀂󰀄 September 󰀁󰀃󰀃

Creation of the eponymous priesthood hieros polos Before 󰀂󰀅 September 󰀁󰀃󰀃 Separation between Ptolemy VIII and Cleopatra II Between 󰀂󰀉 June 󰀁󰀃󰀂 and 󰀉 November 󰀁󰀃󰀂 Expulsion of Ptolemy VIII from Alexandria

July-September 󰀁󰀃󰀁

Recognition of Cleopatra II as sole ruler in the September-November 󰀁󰀃󰀁 Herakleopolite nome and some places in Upper Egypt Recapture of (parts of) the chora by Ptolemy VIII From December 󰀁󰀃󰀁 onwards Exile of Ptolemy VIII on Cyprus & murder of Ptolemy Memphites

󰀁󰀃󰀀 (after April-May) – 󰀁󰀂󰀉 (?)

Cleopatra’s request for Seleucid intervention

󰀁󰀂󰀉

Return of Ptolemy VIII to Egypt

󰀁󰀂󰀉 (?); in any case before spring 󰀁󰀂󰀈

Recapture of Alexandria

August-September 󰀁󰀂󰀇

Reconciliation of Ptolemy VIII and Cleopatra II

May-June 󰀁󰀂󰀄

Death of Ptolemy VIII

Between 󰀂󰀈 June and 󰀂󰀀 September 󰀁󰀁󰀆󰀁󰀆󰀇

󰀁󰀆󰀆

 Cheshire (󰀂󰀀󰀁󰀄/󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀄󰀇 n. 󰀈󰀈.  󰀂󰀈 June 󰀁󰀁󰀆 is commonly regarded as the date of the king’s demise, but see Grzybek (󰀂󰀀󰀁󰀇) 󰀁󰀅󰀈-󰀁󰀆󰀃. 󰀁󰀆󰀇

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E. LANCIERS

The main results of my research can be summarized as follows: A new eponymous priesthood for Cleopatra III, the hieros polos, was already established before the outbreak of the civil war. Instead of being a consequence of the conflict, it probably was one of the causes. Cleopatra II must have come to the conclusion that the chances of her son Ptolemy Memphites to access the throne were minimal and that the sons of Ptolemy VIII and Cleopatra III, the future Ptolemy IX and X — who had been designated as eponymous priests in 󰀁󰀃󰀅/󰀄 and 󰀁󰀃󰀄/󰀃 — now held the pole position. For this reason she may have approached groups in the capital who were dissatisfied about the king’s government. The Alexandrian population chased the king from the capital in the last months of his 󰀃󰀉th regnal year (July-September 󰀁󰀃󰀁). Coins from year 󰀄󰀀 were no longer minted in Alexandria but produced by a travelling mint. After their departure from Alexandria the king and Cleopatra III did not immediately travel to Cyprus but stayed in Egypt. From December 󰀁󰀃󰀁 onwards, the troops that remained loyal to the king reconquered most places in the chora. After the recapture of Thebes in December 󰀁󰀃󰀁 the city remained without interruption in the hands of the king’s supporters. Probably because he met with resistance in some places in Upper Egypt and was unable to reconquer Alexandria, Ptolemy decided to travel to Cyprus. Here he strengthened his position by murdering the son of his sister and by hiring new mercenary troops, who were paid with money produced by the local mints. The king returned to Egypt in 󰀁󰀂󰀉 or early in 󰀁󰀂󰀈 and in Pelousion opposed the Seleucid troops who tried to invade the country. Alexandria was, however, only recaptured in August-September 󰀁󰀂󰀇. Finally, in May-June 󰀁󰀂󰀄 the three royal siblings were reconciled and reigned together for the next six years, apparently without major problems.

« EN MARIAGE COMME EN AFFAIRE, NUL NE DOIT S’ENGAGER À LA LÉGÈRE » REMARQUES SUR LES ALLIANCES MATRIMONIALES ET LES STRATÉGIES DYNASTIQUES DE PTOLÉMÉE VIII ÉVERGÈTE II À PTOLÉMÉE X ALEXANDRE

Aurélie CUENOD*

Se présentant dans leur titulature royale égyptienne comme héritiers d’un couple de souverains, tous les rois lagides du IIème siècle garantissent leur légitimité par leur ascendance. De fait, les alliances matrimoniales, qu’elles soient au sein de la famille royale ou avec des membres d’autres dynasties hellénistiques, ont un rôle de première importance. Les unions endogamiques ont été utilisées à plusieurs reprises tout au long de l’histoire de la dynastie lagide à des fins stratégiques de légitimation et de renforcement de la dynastie, avec un renforcement marqué de cette pratique au cours du IIème siècle. Je me pencherai ici sur les alliances au sein de la maison royale, en particulier au cours de la seconde moitié du IIème siècle. Ce cadre chronologique est défini notamment par le dernier mariage exogamique d’un souverain lagide au IIème siècle : l’union de Ptolémée V et de Cléopâtre I, fille du roi séleucide Antiochos III en 󰀁󰀉󰀄/󰀃, est la dernière alliance entre un souverain lagide avec une femme royale native d’une autre dynastie. Bien qu’attesté auparavant dans la dynastie, c’est dès le mariage de Ptolémée VI et Cléopâtre II que le système d’union endogamique deviendra prééminent au sein de la dynastie, le mariage de Ptolémée II et Arsinoé II Philadelphe, entre 󰀂󰀈󰀀 et 󰀂󰀇󰀂, en étant la première occurrence et l’exemple fondateur󰀁. Malgré ce

* EPHE, PSL Research University, AorOc -UMR 󰀈󰀅󰀄󰀆 Paris. J’exprime ma gratitude aux organisateurs et aux personnes présentes pour leurs observations sur ces aspects, particulièrement au Prof. M. Chauveau pour son regard incisif sur les épineux problèmes de généalogie et d’identifications. 󰀁  Voir Carney (󰀁󰀉󰀈󰀇), Ager (󰀂󰀀󰀀󰀅), Ager (󰀂󰀀󰀀󰀆) et Huß (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀃󰀀󰀇-󰀃󰀁󰀀, surtout 󰀃󰀀󰀇 n. 󰀂󰀂.

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A. CUENOD

précédent, qui ne produira pas d’héritier, il faut attendre le mariage de Ptolémée IV et d’Arsinoé III vers 󰀂󰀂󰀀 pour voir se reproduire une union entre frère et sœur. C’est d’ailleurs le premier mariage endogamique qui engendrera un enfant, le futur Ptolémée V. Enfin, le cadre chronologique de cette étude s’achève au retour de Ptolémée IX Philométor Sôter II sur le trône d’Alexandrie puisque ni reine ni épouse n’est attestée aux côtés du roi lors de son second règne. Nous nous intéresserons ainsi aux alliances matrimoniales de la seconde moitié du IIème siècle, et donc aux épouses des souverains et non aux reines en exercice󰀂, sur une période chronologique courant de la mort de Ptolémée VI Philométor au début du second règne de Ptolémée Philométor Sôter II. Il apparaît très tôt dans l’histoire de la dynastie que l’héritier se targue non seulement d’être de père et de mère royaux mais également, si possible, issus de la maison lagide. Dans les épigrammes de Posidippe, l’ascendance de la princesse Bérénice victorieuse est soulignée en mentionnant l’utilisation du nom de Ptolémée et l’ascendance royale de la jeune femme en remontant jusqu’à ses grands-parents󰀃. Le choix d’épithètes cultuels soulignant un lien familial en grec — titres traduits dans leur titulature égyptienne — comme Philopator, Philométor ou Philadelphe, dont l’utilisation est plus que courante au IIème siècle, soulignent la légitimité du souverain par ses liens à la famille royale󰀄. De plus, le roi est présenté comme héritier d’un couple royal dans son nom de couronnement dans sa titulature royale égyptienne et ce dès le règne de Ptolémée III Évergète. Alors que Ptolémée VI Philométor et Ptolémée VIII Évergète II sont nommés « héritier des dieux Épiphanes », Ptolémée IX, lors de son premier règne est « héritier du dieu Évergète et de la déesse Philométor Sôteira »󰀅. Ptolémée X Alexandre et Ptolémée IX Sôter II — lors de son 󰀂

 Le couple royal est à différencier du couple royal régnant, notamment lors du premier règne de Ptolémée IX Philométor Sôter II et de la première période du règne de Ptolémée X Alexandre, ces deux souverains régnant alors non pas avec leur épouse « en titre » mais avec leur mère, Cléopâtre III. 󰀃  Nous renvoyons à l’édition établie par G. Bastianini et Cl. Galazzi avec la collaboration de C. Austin : Bastianini et Galazzi (󰀂󰀀󰀀󰀁). P.Mil.Vogl. VIII 󰀃󰀀󰀉, XII 󰀂󰀀-󰀃󰀃 (󰀇󰀈) 󰀉󰀀-󰀉󰀁 et XIII 󰀃󰀅-XIV 󰀁 (󰀈󰀈) 󰀉󰀈-󰀉󰀉. 󰀄  Tous les souverains du IIème siècle, sauf Ptolémée VIII Évergète, portent ce type d’épithète. 󰀅  S. Cauville et D. Devauchelle (󰀁󰀉󰀈󰀄), ont proposé que Ptolémée IX soit le fils de Cléopâtre II, en s’appuyant notamment sur le nom de couronnement de Ptolémée IX

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second règne — sont « héritier des dieux Évergètes ». Une référence à l’un des parents du roi est aussi attestée dans d’autres noms de cette titulature hiéroglyphique: Ptolémée VI est « Celui que son père a fait apparaître en vérité »󰀆, Ptolémée IX Philométor (lors de son premier règne) et Ptolémée X Alexandre sont dits « placés par leur mère sur le trône de leur père »󰀇. Tout au long du IIème siècle, les reines et princesses ptolémaïques ont ainsi un rôle de premier plan comme garantes de continuité et de légitimité, non seulement du souverain mais aussi des héritiers de la Couronne, soit en tant que mère soit en tant qu’épouse. Il apparaît que différents types d’unions se distinguent dans les mariages royaux de la seconde moitié du IIème siècle. Ces alliances ne seront pas ici détaillées de manière exhaustive : elles servent à exemplifier des schémas récurrents pouvant être dégagés au cours de cette période ainsi qu’à souligner l’utilisation du mariage avec des femmes de la famille royale comme garantie de légitimité et de renforcement du statut du roi󰀈. Deux types d’union se présentent sur cette période : les alliances avec une sœur utérine et les alliances avec l’héritière de la branche aînée de la famille. Enfin, certains mariages de cette période ne forment pas à proprement parler un type mais méritent d’être évoqués : les alliances ne reposant sur aucune documentation contemporaine que nous appellerons « alliances historiographiques ».

Philométor Sôter II et le changement dans la titulature à son retour sur le trône : cf. Cauville et Devauchelle (󰀁󰀉󰀈󰀄), avec une reconstruction de l’arbre généalogique p. 󰀅󰀀. Les auteurs anciens (Paus. 󰀉 󰀁-󰀃 ; Just., 󰀃󰀈-󰀃󰀉 ; Porph., FGrHist., 󰀂󰀆󰀀 F 󰀂 󰀈-󰀁󰀁) présentent pourtant, de façon unanime, Ptolémée IX Philométor Sôter II comme fils de Cléopâtre III. Bien que suivis par Egberts (󰀁󰀉󰀈󰀇) et plus récemment par Criscuolo (󰀂󰀀󰀁󰀁-󰀂󰀀󰀁󰀂), cette proposition n’est généralement pas acceptée : voir notamment Mooren (󰀁󰀉󰀈󰀈), Thompson (󰀁󰀉󰀈󰀉), Hölbl (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀂󰀀󰀃 et Bielman Sánchez et Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀈󰀅-󰀁󰀈󰀆, n. 󰀄󰀅 et dans ce volume, Lanciers, p. 󰀂󰀄, n. 󰀁󰀃 et p. 󰀂󰀆, n. 󰀂󰀃. C’est pourquoi nous adopterons la vision communément admise. 󰀆  Dans son nom des Deux Maîtresses : m mꜢ῾.t sḫ῾.n sw ỉt=f. 󰀇  sḫ῾.n sw mw.t=f ḥr ns.t ỉt=f « Celui dont la mère l’a fait apparaître sur le trône de son père ». Cette épithète apparaît dans le nom des Deux Maîtresses de Ptolémée IX Philométor Sôter et dans le nom d’Horus de Ptolémée X Alexandre. 󰀈  Les différentes implications, symboliques notamment, de ce type d’unions ont été étudiées par Ager (󰀂󰀀󰀀󰀅) et Ager (󰀂󰀀󰀀󰀆). Sur les implications politiques de ce modèle, voir Carney (󰀁󰀉󰀈󰀇), qui aborde la possibilité d’une inspiration pharaonique pour les mariages entre frère et sœurs utérins. Cette dernière hypothèse est reprise plus en détail par Buraselis (󰀂󰀀󰀀󰀈).

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Les alliances utérines Dans le premier type d’union, le roi épouse sa sœur utérine, caution de la légitimité dynastique du couple, mais surtout des futurs héritiers admissibles à la succession par leurs deux parents. Il s’agit d’une politique attestée auparavant dans la dynastie lagide󰀉. Le mariage de Ptolémée VI Philométor puis d’Évergète II avec Cléopâtre II ainsi que celui de Ptolémée IX Philométor Sôter II avec Cléopâtre Séléné s’inscrivent dans ce type d’alliances󰀁󰀀. La première union endogamique du IIème siècle est celle de Ptolémée VI Philométor et de sa sœur Cléopâtre II avant le 󰀁󰀅 avril 󰀁󰀇󰀅󰀁󰀁. De nombreux modernes y voient une volonté des régents Eulaios et Lenaios pour consolider la position du roi encore mineur󰀁󰀂, cette dernière rendue précaire par le décès de sa mère Cléopâtre I, vraisemblablement entre 󰀁󰀇󰀇 et 󰀁󰀇󰀆󰀁󰀃. Ce mariage renforçait non seulement la position de Ptolémée VI Philométor mais évitait aussi les convoitises possibles de souverains étrangers sur la jeune princesse lagide, alors seule femme royale de la dynastie lagide. Si l’idée de l’union du fils aîné de Ptolémée V Épiphane à sa sœur a pu trouver son origine dans les unions endogamiques précédentes de la dynastie, il est probable qu’un exemple beaucoup plus récent d’une autre dynastie en ait été l’inspiration. En effet, comme souligné par Bielman Sánchez et Lenzo, une politique identique fut utilisée par Antiochos III en 󰀁󰀉󰀅 lorsqu’il maria son fils et héritier Antiochos le Jeune à sa fille — et sœur de ce dernier — Laodice IV󰀁󰀄. Cet exemple était 󰀉

 Le mariage de Ptolémée II et Arsinoé II, premier mariage endogamique de la dynastie, eut lieu entre 󰀂󰀈󰀀 et 󰀂󰀇󰀂. Les exemples suivants d’unions du roi avec l’une de ses sœurs avant la période étudiée ici sont les mariages de Ptolémée IV et Arsinoé III Philopâtors (avant 󰀂󰀂󰀀) et de Ptolémée VI et Cléopâtre II Philométors (en 󰀁󰀇󰀅). 󰀁󰀀  Pour l’union de Ptolémée IX Philométor Sôter II avec Cléopâtre IV et celui de Ptolémée X Alexandre avec Cléopâtre Séléné, voir infra. 󰀁󰀁  P.dem BM 󰀁󰀀󰀅󰀈󰀉. Cette date est déterminée par l’introduction de Cléopâtre III au culte dynastique : Ogden (󰀁󰀉󰀉󰀉) 󰀈󰀄 et 󰀁󰀁󰀀 n. 󰀉󰀈, Bielman Sánchez et Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀉-󰀂󰀆. 󰀁󰀂  Ogden (󰀁󰀉󰀉󰀉) 󰀈󰀄, Hölbl (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀁󰀄󰀃, Grainger (󰀂󰀀󰀁󰀀) 󰀂󰀈󰀂. 󰀁󰀃  Bien qu’ayant eu lieu en 󰀁󰀇󰀇 selon Bielman Sánchez et Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀅, la mort de la reine mère est plus communément placée au printemps 󰀁󰀇󰀆 : voir Ogden (󰀁󰀉󰀉󰀉), 󰀈󰀄 et Hölbl (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀁󰀄󰀃. 󰀁󰀄  Bielman Sánchez et Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀄-󰀂󰀅. Il semblerait qu’après la mort d’Antiochos le Jeune, Laodice IV épousa successivement ses deux autres frères, Séleucos IV et Antiochos IV : voir Ogden (󰀁󰀉󰀉󰀉) 󰀁󰀃󰀄-󰀁󰀃󰀆 et 󰀁󰀄󰀁-󰀁󰀄󰀂 et McAuley (- - - -), « Seleucus IV » et « Antiochus IV ». Elle aurait eu ainsi un rôle de légitimation et de renforcement du pouvoir de ses

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sans doute beaucoup plus présent à l’esprit des instigateurs du mariage que les précédents dynastiques qu’ils purent invoquer. Quoi qu’il en soit, le mariage de Ptolémée VI Philométor et de sa sœur est le premier mariage endogamique lagide du IIème siècle. Cléopâtre II épousera son frère cadet, Ptolémée VIII Évergète II, en secondes noces. En effet, peu après la mort du roi Ptolémée VI Philométor en Syrie à la suite d’une bataille contre Alexandre Balas en 󰀁󰀄󰀅, prend place la première union officielle de Ptolémée VIII Évergète II, à savoir son mariage avec Cléopâtre II. Cette alliance matrimoniale est bien documentée dans les protocoles qui, dès le 󰀁󰀃 août de cette même année󰀁󰀅, nomment ensemble Ptolémée VIII et Cléopâtre II. Cette union est attestée dans l’ensemble de la documentation, de l’épigraphie grecque aux représentations dans les temples. Bien que les récits des auteurs anciens diffèrent sur les événements suivant la mort de Ptolémée VI Philométor et l’accession au trône de Ptolémée VIII Évergète II󰀁󰀆, l’idée d’une prise de pouvoir de Ptolémée VIII Évergète II par la force semble désormais à écarter󰀁󰀇. En effet, le calme relatif de ce changement de règne, tout comme le fait que la vie d’un fils de Ptolémée VI Philométor et de Cléopâtre II serait épargnée pendant au moins deux ans après la succession󰀁󰀈 suggèrent plutôt qu’un accord fût trouvé entre le frère cadet et sa sœur aînée󰀁󰀉. frères, similaire à celui que Cléopâtre II endossera lors de ses deux unions. Le roi séleucide a mis en place, en plus de cet union, différentes alliances matrimoniales visant à consolider son influence : voir App., Syr., 󰀄-󰀅 et Ogden (󰀁󰀉󰀉󰀉) 󰀁󰀃󰀄-󰀁󰀃󰀅 et 󰀁󰀄󰀀. Alors qu’en 󰀁󰀉󰀄/󰀃, sa fille Cléopâtre est envoyée en Égypte au jeune Ptolémée V Épiphane avec la Coelé-Syrie en dot, son autre fille Antiochis est mariée à Ariarathès IV en Cappadoce. Sur cette dernière et son action politique au sein de la Cour de son époux, voir McAuley (󰀂󰀀󰀁󰀇) 󰀁󰀉󰀆-󰀂󰀀󰀀. 󰀁󰀅  P. Oxf. Griffith I 󰀅󰀉. 󰀁󰀆  Just. 󰀃󰀈.󰀈.󰀂-󰀃, Diod. 󰀃󰀃.󰀂󰀀 et 󰀃󰀃.󰀂󰀂, Jos., C. Ap. 󰀂.󰀅. 󰀄󰀉-󰀅󰀂, Oros. Hist. 󰀅.󰀁󰀀.󰀆 et Diod. 󰀃󰀃.󰀂󰀀. 󰀁󰀇  Voir Chauveau (󰀁󰀉󰀉󰀀) 󰀁󰀆󰀀-󰀁󰀆󰀈, Bielman Sánchez et Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀇󰀇-󰀁󰀈󰀄 et Lanciers (󰀁󰀉󰀈󰀈) 󰀄󰀂󰀂-󰀄󰀂󰀆. 󰀁󰀈  L’existence d’un second fils de Ptolémée VI Philométor et Cléopâtre II a été largement débattue. Bien que cela dépende d’un supplément, le P. Köln VIII 󰀃󰀅󰀀 attesterait que ce prince Ptolémée est bien vivant et en charge de la prêtrise d’Alexandre et des Ptolémée divinisés en 󰀁󰀄󰀃 voir Chauveau (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀂󰀅󰀇-󰀂󰀆󰀁 et Bielman Sánchez et Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀆󰀅-󰀁󰀆󰀇 ; 󰀁󰀇󰀅-󰀁󰀇󰀆. 󰀁󰀉  Ce que laisse penser la mention d’ambassadeurs dans le témoignage de Justin : Just. 󰀃󰀈. 󰀈. 󰀂 : At in Aegypto mortuo rege Ptolomeo ei, qui Cyrenis regnabat, Ptolomeo per legatos regnum et uxor Cleopatra regina, soror ipsius, defertur « Mais, en Égypte, après la

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Pour Cléopâtre II, une alliance avec son frère cadet lui permet en effet d’éviter un conflit potentiel et un affaiblissement de la position de l’Égypte au sortir de campagnes militaires en Syrie, en associant au pouvoir, non un jeune enfant, mais un candidat ayant déjà occupé le trône. Elle préserve de même ses droits ainsi que ceux des descendants issus de son union avec Ptolémée VI demeurant à Alexandrie, un jeune Ptolémée et Cléopâtre III. Pour Ptolémée VIII Évergète II, régnant alors à Cyrène et possédant, outre son influence, probablement une certaine capacité militaire, s’associer à la veuve de son prédécesseur et reine en titre, est une stratégie satisfaisante pour recouvrer un trône qu’il avait préalablement occupé󰀂󰀀. N’ayant pas d’héritiers officiels en 󰀁󰀄󰀅, reconnaître les droits des héritiers du couple royal formé par Cléopâtre II et Ptolémée VI Philométor est un moindre mal. Surtout, en sa qualité de « sœur-épouse », Cléopâtre II stabilise la position du second Évergète en tant que successeur de leur frère. Bien que cela soit plus marqué lors de son second mariage, Cléopâtre II occupe une fonction similaire de légitimation du roi et des héritiers lors de ses unions successives avec ses deux frères, Ptolémée VI et Ptolémée VIII. Ce schéma, que l’on pourrait qualifier de « classique » jusqu’en 󰀁󰀄󰀀, associe un roi et sa sœur utérine tant dans leur mariage que sur le trône. Par cette union, la reine confirme le règne de son frère ainsi que la légitimité de descendants potentiels. Une autre alliance avec une sœur utérine, documentée dans les sources contemporaines des évènements, est celle de Ptolémée IX Philométor Sôter II et Cléopâtre Séléné󰀂󰀁. Ce mariage intervient sans doute à l’accession au trône de ce dernier à l’été 󰀁󰀁󰀆 ou juste après, selon Justin󰀂󰀂. Pourtant, la jeune épouse du roi est très peu mentionnée dans les sources

mort du roi Ptolémée, des ambassadeurs vont offrir à ce Ptolémée qui régnait sur Cyrène le pouvoir royal et la reine Cléopâtre, sa sœur, comme épouse ». Trad. par Marie-Pierre Arnaud-Lindet . 󰀂󰀀  Lanciers (󰀁󰀉󰀈󰀈). 󰀂󰀁  Pour le mariage de Ptolémée IX Philométor Sôter II et de Cléopâtre IV, voir infra. 󰀂󰀂  Just, 󰀃󰀉, 󰀃, 󰀁-󰀃: Cui prius quam regnum daret, uxorem ademit conpulsumque repudiare carissimam sibi sororem Cleopatram minorem sororem Selenen ducere iubet, non materno inter filias iudicio, cum alteri maritum eriperet, alteri daret. « Avant de conférer la royauté à celui-ci (Ptolémée IX), elle (Cléopâtre III) lui enlève son épouse et, après l’avoir contraint de répudier sa sœur Cléopâtre, très chère à son cœur, elle lui ordonne d’épouser sa sœur cadette Séléné ». Trad. par Marie-Pierre Arnaud-Lindet .

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du règne. Elle n’apparaît qu’à quelques reprises entre 󰀁󰀁󰀆 et 󰀁󰀀󰀇. Une reine Cléopâtre, « épouse et sœur du roi », est nommée dans quatre inscriptions grecques : l’une provenant de Thèbes, une deuxième relative au voyage du roi à Éléphantine, une troisième provenant probablement du nome pathyrite et la dernière émanant de la cité de Cyrène󰀂󰀃. Cléopâtre Séléné est citée à la suite de la reine Cléopâtre III dans les trois premières󰀂󰀄. Dans l’inscription de Cyrène, la reine mère et souveraine en exercice, Cléopâtre III n’est pas nommée et la cité dédie des fêtes uniquement en l’honneur de Ptolémée IX Philométor Sôter II, de son épouse et de leur fils󰀂󰀅. À notre avis, on peut aussi identifier Cléopâtre Séléné dans les représentations de deux scènes gravées dans une salle intérieure du môle oriental du premier pylône de Philae󰀂󰀆. Elle serait de même incluse dans la mention au pluriel de l’épithète des « dieux Philométors » attesté sur un bloc provenant de Kalabcha󰀂󰀇, portant ainsi le même titre que le couple régnant composé de son frère-époux et de leur mère, Cléopâtre III. Il faut cependant mentionner qu’à l’exception de deux inscriptions difficiles à dater précisément󰀂󰀈, les sources mentionnant Cléopâtre Séléné se rattachent soit au début du règne soit un an à peine avant l’expulsion d’Alexandrie de son frère-époux󰀂󰀉. Plus tardive enfin, une dédicace chypriote pour Cléopâtre Bérénice III mentionne sa mère, une reine Cléopâtre, déesse Philométor : [βασίλισσ]αν Βερενίκην, τὴ[ν] [βασιλέ]ως Πτολεμαίου κ[αὶ] [βασ]ιλ[ίσ]σης Κλεοπάτρας, θ[εῶν] [Φιλ]ομητόρων.󰀃󰀀 󰀂󰀃  Respectivement : I. Musée Alex. 󰀃󰀉, I. Thèbes à Syène 󰀂󰀄󰀄, AfP 󰀂 (󰀁󰀉󰀀󰀃) 󰀅󰀅󰀂-󰀅󰀅󰀃 no. 󰀃󰀄 et SEG IX 󰀅. 󰀂󰀄  I. Musée Alex. 󰀃󰀉, AfP 󰀂 (󰀁󰀉󰀀󰀃) 󰀅󰀅󰀂-󰀅󰀅󰀃 no. 󰀃󰀄 et I. Thèbes à Syène 󰀂󰀄󰀄. Il faut signaler que, dans les deux premiers cas, la « reine Cléopâtre sœur et épouse du roi » est en reconstitution. 󰀂󰀅  SEG IX 󰀅. 󰀂󰀆  Philä I, n° 󰀁󰀀󰀁. Junker (󰀁󰀉󰀅󰀈) 󰀈󰀁 et fig. 󰀄󰀂. Voir Minas-Nerpel (󰀂󰀀󰀀󰀅) 󰀁󰀄󰀆. 󰀂󰀇  De Meulenaere (󰀁󰀉󰀆󰀁) 󰀁󰀀󰀁 (fig. 󰀂󰀀, doc. 󰀅) et 󰀁󰀀󰀄. 󰀂󰀈  I. Musée Alex. 󰀃󰀉 et AfP 󰀂 (󰀁󰀉󰀀󰀃) 󰀅󰀅󰀂-󰀅󰀅󰀃 no. 󰀃󰀄. 󰀂󰀉  SEG IX 󰀅. Pour l’attribution de cette inscription à l’an 󰀉 du règne de Ptolémée IX Philométor Sôter II, voir Bagnall (󰀁󰀉󰀇󰀆) 󰀂󰀀 n. 󰀁󰀆 et Bagnall (󰀁󰀉󰀇󰀂) 󰀃󰀆󰀄 n. 󰀉 avec renvoi à la bibliographie de l’inscription et à la documentation égyptienne. 󰀃󰀀  OGIS I 󰀁󰀇󰀄. « Pour la reine Bérénice, (fille) du roi Ptolémée et de la reine Cléopâtre, dieux Philométors ». Chauveau (Chauveau [󰀁󰀉󰀉󰀈] 󰀁󰀂󰀅 n. 󰀁󰀀) propose de dater cette inscription

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Hormis quelques attestations, l’épouse royale de Ptolémée IX Philométor est donc absente, l’élément féminin du couple royal régnant étant incarné publiquement par la souveraine en titre et mère du roi, Cléopâtre III. Pourtant, ce mariage s’inscrit sans nul doute dans la politique dynastique de mariages endogamiques. Si l’épouse du roi apparaît peu dans les sources, c’est que le rôle de reine au sein du couple régnant est déjà occupé par leur mère. Cependant, Cléopâtre Séléné est sans aucun doute une épouse « légitimante » et mère potentielle d’héritiers royaux. Les alliances avec la branche aînée de la famille Dans un second cas, le roi épouse une princesse royale, descendante du roi précédent. Dans les deux cas qui prennent place dans la seconde moitié du IIème siècle, il s’agit de la nièce du roi en exercice, fille du frère aîné du souverain et prédécesseur de ce dernier. La princesse est ainsi la détentrice de la légitimité du couple régnant précédent et ainsi de la branche aînée de la famille. Les unions de ce type sont celle de Ptolémée VIII Évergète II avec Cléopâtre III ainsi que celle de Ptolémée X Alexandre et de Cléopâtre Bérénice III. Dans les écrits des auteurs antiques, le premier de ces mariages est considéré comme le résultat de l’atrocité de caractère de Ptolémée VIII Évergète II󰀃󰀁. Il semble désormais acquis qu’il est peu probable que Ptolémée VIII Évergète II ait abusé de sa nièce mais que cette union résulte plutôt d’une stratégie politique précise. En effet, deux enfants issus du couple royal formé par Ptolémée VI Philométor et Cléopâtre II demeurent à Alexandrie lors de l’accession au trône de Ptolémée VIII Évergète II : un fils, âgé d’environ six ans à la mort de son père󰀃󰀂, et avant 󰀁󰀀󰀇 puisque Ptolémée IX Philométor est cité en tant que roi. De plus, la provenance de l’inscription ainsi que le titre de « reine », porté par Cléopâtre Bérénice III, détermineraient une rédaction au moment du mariage de celle-ci et de Ptolémée X Alexandre, alors roi de Chypre. Or, nous ne voyons pas de raisons définitives s’opposant à une rédaction plus tardive et rejoignons Bennett qui place la rédaction de l’inscription après le décès de Ptolémée IX Philométor Sôter II (Bennett [󰀁󰀉󰀉󰀇] 󰀅󰀃). 󰀃󰀁  Just. 󰀃󰀈, 󰀈, 󰀅 et 󰀃󰀈, 󰀈, 󰀁󰀁 ; Liv. Per. 󰀅󰀉.󰀁󰀄, Oros. Hist. 󰀅.󰀁󰀀.󰀆 et Val. Max. 󰀉.󰀁 ext. 󰀅. 󰀃󰀂  D’après le P. Köln VIII 󰀃󰀅󰀀 (voir n. 󰀁󰀈), ce jeune Ptolémée serait prêtre d’Alexandre et des Ptolémée divinisés en 󰀁󰀄󰀃. Il devait donc avoir au moins huit ans cette année-là, âge auquel les princes peuvent accéder à cette fonction, voir Chauveau (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀂󰀅󰀇 et Bennett (󰀁󰀉󰀉󰀇) 󰀄󰀇. Il aurait ainsi être âgé d’environ six ans à la mort de son père. En raison de la

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Cléopâtre III. L’association de celle-ci au règne de son oncle prend place entre mai 󰀁󰀄󰀁 et janvier 󰀁󰀄󰀀󰀃󰀃, la princesse étant alors probablement âgée d’une quinzaine d’années et son frère d’environ onze ans. Les deux jeunes gens étant en âge d’être mariés, il est probable que le roi ait voulu se préserver d’un mariage entre ces deux héritiers du couple royal précédent pour éviter une contestation de son propre règne. L’importance dynastique de Cléopâtre III n’est pas discutable, puisqu’avant le décès de Ptolémée VI a été créée une prêtrise pour « Cléopâtre, fille du roi » dans le collège des prêtres de Ptolémaïs󰀃󰀄. En épousant la jeune fille, Ptolémée VIII Évergète II écarte ainsi la possibilité d’une union menaçant son règne. Ce mariage prévient de même la possibilité de voir cette candidate à la succession s’unir à un prince d’une autre dynastie, par exemple séleucide, et exclut ainsi la possibilité que d’autres maisons royales se rapprochent du pouvoir d’Alexandrie. Enfin, les enfants de Cléopâtre III, en tant que descendants de la dernière héritière de la branche aînée de la famille, sont forcément des héritiers à la légitimité non questionnable󰀃󰀅. D’autre part, le père de la jeune femme étant décédé, le pouvoir de la donner en mariage revient à sa mère, c’est donc probablement Cléopâtre II qui donna sa fille en mariage à Ptolémée VIII Évergète II pour préserver les droits de sa propre descendance. L’association au pouvoir de Cléopâtre III peut être comprise comme un signe de la reconnaissance des héritiers qu’elle donne à son oncle. Un second mariage résultant de la même stratégie est celui unissant Ptolémée X Alexandre à Cléopâtre Bérénice III. Cette dernière est associée au pouvoir dès la mort de Cléopâtre III en 󰀁󰀀󰀁󰀃󰀆 à l’âge d’environ date de naissance de son premier fils, Ptolémée IX Philométor Sôter II en 󰀁󰀄󰀂, la date de naissance de Cléopâtre III peut être estimée entre 󰀁󰀆󰀀 et 󰀁󰀅󰀅. 󰀃󰀃  Entre la fin de l’an 󰀂󰀉 et la première moitié de l’an 󰀃󰀀, voir Pestman (󰀁󰀉󰀉󰀃) 󰀈󰀆. Il est plus que probable que le mariage ait eu lieu avant l’apparition de Cléopâtre III dans les protocoles et son association au culte des souverains, ces derniers faits étant probablement liés à la naissance d’un héritier mâle, le futur Ptolémée IX Philométor Sôter II. 󰀃󰀄  Une prêtrise pour « Cléopâtre, la fille du roi » à Ptolémaïs est attestée dans les P. Strasb. Dem. 󰀂󰀁 (juin-juillet 󰀁󰀄󰀅) et P. Schreibertrad. 󰀄󰀂 (󰀁󰀅 décembre 󰀁󰀄󰀆). Voir Chauveau (󰀁󰀉󰀉󰀀) 󰀁󰀅󰀇-󰀁󰀅󰀈. 󰀃󰀅  Cette hypothèse n’est pas nouvelle, voir Chauveau (󰀁󰀉󰀉󰀀) 󰀁󰀆󰀄. Elle n’est pourtant pas prise en compte dans des travaux récents, par exemple chez Hölbl (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀁󰀉󰀅-󰀁󰀉󰀆 ou Bielman Sánchez et Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀃󰀈-󰀂󰀃󰀉. 󰀃󰀆  Le dernier document portant mention de Cléopâtre III est le P. Adler Gr. 󰀁󰀁, daté du 󰀁󰀄 octobre 󰀁󰀀󰀁. La première attestation de Cléopâtre Bérénice III est le P. Adler. Gr. 󰀁󰀂, datant du 󰀂󰀆 octobre 󰀁󰀀󰀁.

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quatorze ans au maximum, bien que le mariage à proprement parler ait pu avoir eu lieu auparavant󰀃󰀇. En tant que seule héritière légitime de Ptolémée IX Philométor Sôter et de sa « sœur-épouse » Cléopâtre Séléné, la jeune Bérénice est une sécurité supplémentaire pour la stabilité du règne de Ptolémée X Alexandre, par sa légitimité indiscutable ainsi que celle de ses descendants présomptifs. Ptolémée X Alexandre évite ainsi les prétentions au trône de la princesse et d’un potentiel époux, héritier lagide ou d’une autre dynastie. Les alliances « historiographiques », sans documentation contemporaine Enfin, deux mariages de cette période ne nous sont connus que par les témoignages d’auteurs anciens et ne sont pas attestés dans les sources documentaires. Il s’agit des prétendues unions entre Ptolémée IX Philométor Sôter II et Cléopâtre IV et celle de Ptolémée Alexandre avec Cléopâtre Séléné. Selon deux passages de Justin󰀃󰀈, Ptolémée IX 󰀃󰀇  Son apparition immédiate comme reine consort dans les protocoles à la mort de Cléopâtre III laisse penser que la reine était déjà connue et probablement mariée au roi auparavant. S’il est tentant d’imaginer que ce mariage a eu lieu à l’accession au trône d’Alexandrie de Ptolémée X Alexandre en 󰀁󰀀󰀇, il semble pourtant que la princesse aurait été trop jeune pour être mariée, voir van Oppen (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀄󰀈 et n.󰀇 et van Oppen (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀁󰀅󰀈 et n.󰀂. Désignée comme seule héritière légitime de Ptolémée IX, elle doit donc être la fille de celui-ci et de Cléopâtre Séléné et n’a donc pas pu naître avant la fin de 󰀁󰀁󰀆 : elle serait âgée d’environ 󰀈 ans en 󰀁󰀀󰀇. Il est plus probable pour cette raison de placer cette union plus tardivement, soit au moment de l’envoi de Cléopâtre Séléné comme épouse d’Antiochos VIII Grypos ou juste avant le début du conflit judéo-syro-égyptien (vers 󰀁󰀀󰀃). 󰀃󰀈  Just., 󰀃󰀉, 󰀃, 󰀁-󰀂. Igitur cum pronior in minorem filium esset, a populo conpellitur maiorem eligere. Cui prius quam regnum daret, uxorem ademit conpulsumque repudiare carissimam sibi sororem Cleopatram minorem sororem Selenen ducere iubet, non materno inter filias iudicio, cum alteri maritum eriperet, alteri daret. « Donc, alors qu’elle penchait plutôt pour son fils cadet, elle est obligée par le peuple de choisir l’aîné, et, avant de conférer la royauté à celui-ci, elle lui enlève son épouse et, après l’avoir contraint de répudier sa sœur Cléopâtre, très chère à son cœur, elle lui ordonne d’épouser sa sœur cadette Séléné : décision qui n’était pas celle d’une mère, à savoir qu’elle arrachait son époux à l’une pour le donner à l’autre ». Trad. par Marie-Pierre Arnaud-Lindet . Just., 󰀃󰀉, 󰀄, 󰀆 : Digna prorsus hac mortis infamia, quae et matrem toro expulit et duas filias uiduas alterno fratrum matrimonio fecit et filio alteri in exilium acto bellum intulit, alteri erepto regno exitium per insidias machinata est. « Digne à coup sûr de cette mort infâme, elle qui chassa sa mère de sa couche nuptiale, rendit veuves ses deux filles mariées

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Philométor Sôter II est, dans un premier temps, marié à sa sœur Cléopâtre IV avant d’être forcé à la répudier pour monter sur le trône et épouser leur sœur cadette, Cléopâtre Séléné, sur incitation de Cléopâtre III󰀃󰀉. La première union du roi serait datée de 󰀁󰀁󰀉/󰀈 alors que Ptolémée IX est envoyé à Chypre󰀄󰀀 et se terminerait en 󰀁󰀁󰀆/󰀅󰀄󰀁. À la suite de la première mention de cette union malheureuse, lors du récit de la succession de Ptolémée VIII Évergète II, Justin explique que Cléopâtre IV se fait assassiner par sa sœur Cléopâtre Tryphaena, qui lui reproche d’avoir alimenté la lutte entre les deux prétendants au trône séleucide et de s’être mariée hors d’Égypte contre la volonté maternelle󰀄󰀂. Ce dernier point semble hautement improbable. Il est en effet difficilement envisageable qu’une princesse lagide se marie sans l’accord de ses garants ou, le cas échéant, du couple régnant, qui plus est avec un prétendant à la couronne d’une autre dynastie. Ce mariage est forcément une décision soutenue par le couple régnant, voire émanant de Cléopâtre III et Ptolémée IX Philométor Sôter II. D’autre part, certains ont vu dans le récit de Justin󰀄󰀃, mentionnant le fait que la princesse lève une armée à Chypre pour l’amener à son futur époux Antiochos IX, une preuve de son influence sur l’île, influence qui serait la conséquence de son séjour à Chypre avec Ptolémée IX Philométor Sôter II vers 󰀁󰀁󰀈. Pourtant, il n’est pas envisageable qu’une princesse, même si elle bénéficie d’appuis importants, puisse emmener une partie de la flotte chypriote sans l’accord du navarque et du pouvoir royal. Il est par contre concevable que ces tour à tour à des frères, fit la guerre à l’un de ses fils après l’avoir envoyé en exil et ourdit par des machinations la perte de l’autre après lui avoir enlevé le pouvoir royal ». Trad. par Marie-Pierre Arnaud-Lindet . 󰀃󰀉  Ibid. 󰀄󰀀  Le mariage aurait dû avoir lieu avant le départ de ces derniers pour l’île vers 󰀁󰀁󰀈. 󰀄󰀁  Just., 󰀃󰀉, 󰀃, 󰀂-󰀃. Cléopâtre IV épousera alors en secondes noces, Antiochos IX Cyzicène, roi de Syrie, vers 󰀁󰀁󰀄. 󰀄󰀂  Just., 󰀃󰀉, 󰀃, 󰀆. 󰀄󰀃  Just., 󰀃󰀉, 󰀃, 󰀃. Sed Cleopatra non tam a uiro repudiata quam a matre diuortio uiri dimissa Cyziceno in Syria nubit, eique ne nudum uxoris nomen adferret, exercitum Cypri sollicitatum uelut dotalem ad maritum deducit. « Mais Cléopâtre qui, dans le divorce d’avec son mari, n’avait pas tant été répudiée par son époux que chassée par sa mère, se marie en Syrie à Cyzicène et afin de ne pas lui apporter le nom d’épouse tout nu, elle conduit à son mari en guise de dot l’armée de Chypre qu’elle avait soulevée ». Trad. par Marie-Pierre Arnaud-Lindet .

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troupes soient la dot de la jeune femme, envoyée par les souverains pour sceller le mariage et démontrer leur soutien à ce prétendant à la couronne séleucide. De plus, il est étonnant que Cléopâtre IV, mariée en premières noces à Ptolémée IX Philométor Sôter II, soit divorcée de celui-ci puis envoyée comme épouse pour Antiochos IX. Le divorce et la nouvelle union de la jeune femme étant très rapprochés, il serait difficile de garantir la paternité de son nouvel époux en cas de naissance rapide d’un héritier. Maintenir l’union de Cléopâtre IV avec son frère et proposer leur sœur cadette, Cléopâtre Séléné, comme épouse au prince séleucide aurait été un choix plus cohérent. Il est alors tentant d’imaginer que ce premier mariage entre Ptolémée IX Philométor Sôter II et Cléopâtre IV n’ait jamais eu lieu. La présumée première épouse de Ptolémée IX Philométor Sôter II n’apparaît dans aucun document de la période entre 󰀁󰀂󰀀 et 󰀁󰀁󰀆. De plus, dans toute l’histoire de la dynastie, il n’y a pas d’autre attestation d’un mariage endogamique — pratique pourtant largement documentée — antérieure à l’accession au trône de l’héritier mâle󰀄󰀄. Enfin, dissoudre un mariage en raison du seul motif de l’affection que les membres du couple se portent semble peu admissible, alors même qu’une héritière est encore disponible pour occuper le même rôle. Cette raison avancée par Justin nous semble relever de sa volonté de construire une identité négative de Cléopâtre III. Cependant, si ce mariage n’a jamais eu lieu, outre le témoignage de Justin, que faire des prétendus fils de Cléopâtre IV et Ptolémée IX Philométor Sôter II󰀄󰀅? Bennett propose que Ptolémée XII et Ptolémée de Chypre soient les enfants de Cléopâtre IV et Ptolémée IX. Ils ne seraient pas considérés comme royaux ou légitimes car le mariage de leurs parents n’aurait pas été reconnu comme valide, ayant eu lieu contre l’avis de Cléopâtre III et avant l’accession au trône du roi󰀄󰀆. Pourtant, Ptolémée XII Aulète, qui peut être identifié au « Ptolémée, fils du roi Ptolémée » prêtre éponyme en 󰀁󰀀󰀉/󰀁󰀀󰀈󰀄󰀇, n’est pas issu d’un mariage entre membres de la famille royale, comme l’atteste sa titulature hiéroglyphique qui ne mentionne

󰀄󰀄

 Bennett (󰀁󰀉󰀉󰀇) 󰀄󰀃-󰀄󰀆, arrive aux mêmes conclusions.  Bennett, « Ptolemy IX », n. 󰀃󰀄 et 󰀃󰀅 . 󰀄󰀆  Bennett (󰀁󰀉󰀉󰀇) 󰀄󰀃-󰀅󰀂. 󰀄󰀇  Cité dans le P. Recueil 󰀆. 󰀄󰀅

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que son ascendance paternelle󰀄󰀈. Si le douzième lagide régnant était né de deux parents issus de la famille royale, même si le mariage n’avait pas été reconnu à l’époque, il est difficile d’imaginer que sa titulature égyptienne n’en ait pas fait état puisqu’à son avènement les protagonistes étaient décédés, à l’exception de Cléopâtre Séléné, qui demeurait dans le royaume séleucide. Si le mariage de Ptolémée IX Philométor Sôter II et de Cléopâtre IV n’a pas eu lieu, un autre point demeure problématique : comment expliquer l’ajout d’une déesse Philadelphe dans les listes d’ancêtres divinisés, attesté à Kom Ombô, sous le second règne de Ptolémée IX󰀄󰀉 ? Comme démontré par Chauveau, l’identification de cette déesse avec Cléopâtre Bérénice III est à écarter et une identification à Cléopâtre Séléné est impossible, puisque celle-ci est encore vivante au moment de la composition de ces listes. Il semble donc que seule une identification à Cléopâtre IV soit possible. Comme le démontre l’ajout de Ptolémée Memphitès en 󰀁󰀁󰀈 en tant que « dieu Néos Philopâtor », il est possible qu’un membre de la maison royale soit ajouté au culte pour des motifs politiques, sans avoir été associé au trône󰀅󰀀 ou avoir été un membre d’un couple royal régnant. Le motif de cet ajout pourrait être celui de la réhabilitation de Cléopâtre IV, assassinée sur ordre de sa sœur, et mère d’un prétendant au trône séleucide. Cependant, s’il paraît plausible que Ptolémée IX Philométor Sôter II ne souhaite que restaurer une concorde fraternelle, il semblerait plus probable qu’il institue un culte à Cléopâtre IV s’ils avaient été véritablement mariés. Dès lors, même s’il est tentant de penser que le mariage du second Sôter et de Cléopâtre IV n’a jamais existé, la question ne peut pas être tranchée en regard de l’état actuel de la documentation. Un autre mariage, unissant supposément Ptolémée X Alexandre et Cléopâtre Séléné proposé par Bennett󰀅󰀁, n’est attesté que par une seule mention relativement vague chez Justin : Digna prorsus hac mortis infamia, quae et matrem toro expulit et duas filias uiduas alterno fratrum 󰀄󰀈

 Il est présenté en tant qu’« héritier du dieu qui sauve » dans son nom de couronnement (ỉw῾ n pꜢ nṯr nḥm) et non comme un héritier d’un couple royal comme ses prédécesseurs. Il pourrait être issu d’une union non royale de Ptolémée IX Philométor II. 󰀄󰀉  Chauveau (󰀁󰀉󰀉󰀈). 󰀅󰀀  Ptolémée Eupator, associé au trône de son père en 󰀁󰀅󰀂, est incorporé dans les listes des ancêtres cette même année à la suite de son décès. 󰀅󰀁  Bennett, « Cleopatra Selene», n. 󰀁󰀃 .

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matrimonio fecit󰀅󰀂. Aucun document n’atteste cette alliance, supposée par des éléments circonstanciels, à savoir le fait que Ptolémée X Alexandre a besoin d’une épouse royale lors de son accession au trône, et que l’épouse du roi précédent serait une solution idéale, comme dans le cas de la succession de Ptolémée VI Philométor. De plus, la princesse Bérénice, fille de Ptolémée IX󰀅󰀃, est encore trop jeune en 󰀁󰀀󰀇. Enfin, Cléopâtre Séléné et ses enfants demeurent à Alexandrie lors du départ de Ptolémée IX Philométor Sôter II. L’envoi de Cléopâtre Séléné comme épouse à Antiochos VIII Grypos en 󰀁󰀀󰀃/󰀂 pourrait coïncider avec la date de l’union de Ptolémée X Alexandre et de la future Cléopâtre Bérénice III, celle-ci étant arrivée en âge d’être mariée. Cependant, l’hypothèse d’un divorce de Cléopâtre Séléné et de Ptolémée X Alexandre, puis un mariage de celle-ci avec le prince séleucide soulève à nouveau un problème de taille. Puisqu’il s’agit d’unions rapprochées, rien ne pourrait garantir la paternité d’Antiochos VIII Grypos à la naissance du premier né (potentiel) de Cléopâtre Séléné. L’absence d’attestation documentaire d’une épouse de Ptolémée X Alexandre avant la mort de Cléopâtre III laisse donc ce problème à l’état de conjecture. Les alliances matrimoniales endogamiques, une stratégie dynastique Si ces réflexions ont posé plus de questions qu’elles n’ont apporté de réponses définitives, il est toutefois possible de dégager quelques aspects importants. Tout d’abord, comme déjà observé par Carney dans le cas de Ptolémée II et Arsinoé II Philadelphe󰀅󰀄, les unions endogamiques répondent à des impératifs politiques et dynastiques. Tant les mariages du roi avec l’une de ses sœurs que ceux où le roi épouse sa nièce répondent à des impératifs politiques et dynastiques : garantir ou consolider la légitimité du roi et des héritiers mais également prévenir l’ingérence de prétendants d’autres dynasties. Au IIème siècle, la politique de mariages endogamiques observée par la dynastie lagide, combinée à celles des alliances matrimoniales avec la dynastie séleucide󰀅󰀅, place ainsi les 󰀅󰀂

 Just., 󰀃󰀉, 󰀄, 󰀆. Voir n. 󰀃󰀈.  Voir supra, n. 󰀃󰀅. 󰀅󰀄  Carney (󰀁󰀉󰀈󰀇). 󰀅󰀅  Au IIIème siècle, seule Bérénice Phernéphore est la seule princesse lagide à être donnée en mariage à un souverain séleucide. De l’arrivée de Cléopâtre Théa en tant qu’épouse 󰀅󰀃

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femmes de la maison royale dans des positions de première importance. Au contraire des sœurs et filles des souverains séleucides, qui sont majoritairement mariées à des dynastes dans des royaumes assujettis󰀅󰀆, les femmes de la famille royale lagide sont employées dans une stratégie de renforcement de leur propre dynastie, tant pour leurs époux que pour leurs descendants. Ce processus est accru par les changements importants au sein même de la structure du couple royal à la même époque. En effet, une prise d’importance et une autonomisation du rôle de la reine est observable, particulièrement avec Cléopâtre II et III󰀅󰀇. De plus, dès le règne de Cléopâtre III et de Ptolémée IX Philométor Sôter II, la position de souveraine régnante est dissociée du statut d’épouse du roi. Cette modification de la structure même du couple régnant entraîne une absence de sources documentaires concernant les épouses royales des souverains de la seconde moitié du IIème siècle. En outre, il faut garder à l’esprit, comme l’a démontré van Oppen, que les rois lagides pouvaient être polygames, au moins au IIIème siècle󰀅󰀈, et qu’il n’est pas possible d’Alexandre Balas en 󰀁󰀅󰀀 à la mort de Cléopâtre Séléné en 󰀆󰀉, les reines des souverains séleucides sont originaires de la maison royale lagide. 󰀅󰀆  Ogden (󰀁󰀉󰀉󰀉) 󰀁󰀁󰀇-󰀁󰀇󰀀 sur la dynastie séleucide et McAuley (󰀂󰀀󰀁󰀇), qui s’appuie sur les exemples du IIIe siècle d’Apamée de Cyrène, de Stratonice de Cappadoce, d’Antiochis de Cappadoce et d’Antiochis d’Arménie pour montrer l’importance politique de ces unions et le statut de ces femmes « secondaires » de la famille royale, qui restent liées à leur maison natale et, par leur présence et actions, en défendent les intérêts au sein de leur cour d’accueil. 󰀅󰀇  Cléopâtre I, déjà, eut une place particulière lorsqu’elle régna avec son fils encore mineur Ptolémée VI Philométor à la mort de son époux, Ptolémée V Épiphane. Ce statut est visible notamment par la mention du nom de la reine avant celui du roi dans les protocoles et par l’utilisation dans ces derniers d’une forme plurielle du participe présent du verbe βασιλεύω (Βασιλευόντων) ou l’utilisation en démotique du pluriel du mot pharaon : Pr-῾Ꜣ.w. Voir Bielman Sánchez et Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀀-󰀁󰀄. Cet usage du pluriel sera utilisé de même lors du règne de Ptolémée VI et de Cléopâtre II, lors de la période suivant le règne qu’ils partagent avec Ptolémée VIII Évergète II. Cette pratique ainsi que la préséance du nom de la reine sur celui du roi sera la règle observée lors des deux règnes de Cléopâtre III avec ses fils. Ce changement dans les protocoles et l’association systématique de la reine au roi dans les documents officiels montre que le pouvoir représentait bien un couple royal comme gouvernants. De plus, le fait que Cléopâtre III règne avec ses deux fils successivement crée une dissociation du rôle de reine et de celui d’épouse royale principale. 󰀅󰀈  Voir notamment Van Oppen (󰀂󰀀󰀁󰀁) et (󰀂󰀀󰀁󰀅) sur la polygamie de Ptolémée I. Ce dernier eut des enfants tant d’Eurydice que de Bérénice au cours de la même période, comme souligné par van Oppen (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀆󰀃-󰀆󰀄 et (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀅󰀇. Pour le IIème siècle, le seul

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d’affirmer que la ou les épouse(s) précédente(s) étaie(nt) répudiée(s) à chaque nouveau mariage󰀅󰀉. De plus, de façon générale, la jeune fiancée est donnée par son père, le mariage ayant lieu au moment choisi par celui-ci et le futur marié󰀆󰀀. Lorsque le père est décédé, c’est à la mère de la promise ou à son garant de remplir ce rôle󰀆󰀁. Cléopâtre II et III ont ainsi probablement eu une influence sur certaines de ces unions, comme souligné par Justin à plusieurs reprises pour cette dernière󰀆󰀂. Enfin, il nous semble que le mariage à proprement parler, qui devait être célébré par des festivités et vraisemblablement scellé par un contrat stipulant notamment les biens personnels et la dot󰀆󰀃, doit être distingué du moment de l’association au pouvoir et de l’apparition des reines dans les protocoles󰀆󰀄. De plus, les alliances et l’association au pouvoir adviennent à des moments importants et stratégiquement choisis en fonction d’impératifs politiques.

potentiel cas connu de polygamie serait celui de Ptolémée VIII Evergète II avec Cléopâtre II et III, mais une recherche plus approfondie serait nécessaire pour prouver la validité de cet exemple. 󰀅󰀉  Voir van Oppen (󰀂󰀀󰀁󰀅) et ses conclusions sur l’improbabilité d’un éventuel divorce ou d’une répudiation d’Eurydice par Ptolémée I. D’autre part, le statut du futur héritier aurait été plus évident et n’aurait pas forcément nécessité d’association au trône avant le décès du roi en excercice si les mariages des souverains du IIe siècle avaient été consécutifs ou, tout du moins, plus hiérarchisés. Par exemple, Ptolémée Céraunus n’aurait jamais été associé au trône de son père car son statut aurait été remis en cause dès la naissance du futur Ptolémée II, si l’on considère que Bérénice était alors devenue l’« épouse principale » de Ptolémée I. Des stratégies d’association au trône d’un héritier, par exemple la prise en charge de prêtrises éponymes par un prince, sont attestées de même au cours du règne de Ptolémée VIII Evergète II, comme montré dans un article à paraître par Olivier et Cuenod. 󰀆󰀀  Vatin (󰀁󰀉󰀇󰀀) 󰀆󰀂 et van Oppen (󰀂󰀀󰀁󰀁) 󰀈󰀄 et (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀁󰀅. 󰀆󰀁  Une femme, plus particulièrement si elle est issue d’une famille royale, ayant déjà été mariée et ayant déjà eu des enfants, voire étant veuve, doit probablement disposer du droit de se donner en mariage sans accord de garant, comme Arsinoé II lors de son union avec Ptolémée II ou Cléopâtre Théa, notamment lors de son troisième et dernier mariage avec Antiochos VII. 󰀆󰀂  Just., 󰀃󰀉, 󰀃-󰀄. Voir n. 󰀃󰀄. 󰀆󰀃  Ager (󰀂󰀀󰀁󰀇). 󰀆󰀄  En effet, les épouses des fils de Cléopâtre III n’y apparaissent pas, bien qu’elles soient épouses royales.

ATTENTION AUX SCRIBES ! VARIANTES, DIFFÉRENCES ET RACCOURCISSEMENTS DÉLIBÉRÉS DANS LES PROTOCOLES DES PAPYRUS DU IIÈME - DÉBUT DU IER SIÈCLE

Lorenzo UGGETTI*

Parmi les sources servant à écrire l’histoire de l’époque ptolémaïque, les protocoles des actes légaux démotiques et grecs demandent une attention particulière. Leur nombre et leur articulation détaillée fournissent une grande quantité d’informations concernant la succession au pouvoir des souverains de l’Égypte lagide et les cultes dynastiques à Alexandrie et Ptolémaïs󰀁. Toutefois, ils sont assujettis non seulement à la propagande officielle, mais aussi aux pratiques scribales locales : ce qui induit des fautes, des omissions, des répétitions accidentelles, parfois des modifications issues de choix délibérés. Leur analyse détaillée󰀂 aide à dégager les particularités des traits communs et à s’interroger sur les dynamiques qui ont conduit à leur évolution. Leur étude se révèle particulièrement utile dans les périodes les plus troublées de l’époque lagide : co-régnances󰀃, crises successorales ou dynastiques qui se sont succédées de la seconde moitié du IIème siècle au début du Ier siècle. Une étude séquentielle de ces protocoles peut aider l’historien non seulement à préciser les pratiques de datation des documents, mais aussi à identifier la manière dont la pratique du pouvoir alexandrin est comprise dans la chôra égyptienne par les scribes locaux, en particulier l’association au trône des reines. Les protocoles étaient probablement élaborés en grec dans les centres du culte dynastique et ensuite envoyés aux bureaux locaux󰀄. L’existence

* chercheur associé de l’UMR 󰀈󰀅󰀄󰀆 AOrOc. 󰀁  Sur le culte dynastique voir Pfeiffer (󰀂󰀀󰀁󰀉) 󰀄󰀂󰀉-󰀄󰀃󰀅. 󰀂  L’étude systématique des protocoles des actes légaux de l’époque ptolémaïque est un projet en cours de l’auteur, dont cet article présente les premiers résultats. 󰀃  Bielman Sánchez et Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀀. 󰀄  Pierce (󰀁󰀉󰀇󰀂) 󰀃󰀃 ; Bielman Sánchez et Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀄.

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L. UGGETTI

de listes-prototypes est établie par le protocole du P. Hawara 󰀁󰀉 a+b, où le nom du souverain et la citation du prêtre d’Alexandre sont suivis par l’expression : ỉrm pꜢ sp sẖ n pꜢ nẖb nty n Rꜥ-qd, « et le reste du texte de la titulature qui est à Alexandrie ». Ou encore, par le P. Boston Dém. 󰀃󰀈.󰀂󰀀󰀆󰀃 b󰀅, qui énumère seulement les titres des prêtrises d’Alexandrie en les faisant suivre de la formule : r-ẖ(.t) pꜢ nty sẖ n tꜢ nẖb nty smn n Rꜥ-qd, « conformément à ce qui est écrit dans la titulature qui est établie à Alexandrie », tandis qu’il cite les noms des titulaires des sacerdoces à Ptolémaïs. Des tournures analogues en grec sont attestées, par exemple, dans le P. Tebt. I 󰀁󰀀󰀆 : καὶ τῶν ἄλλων τῶν γραφομένων ἐν Ἀλεξανδρείᾳ, « et les autres qui sont écrits à Alexandrie » ; ou par le SB VI 󰀉󰀂󰀅󰀅, quoique lacunaire : τὰ δ’ἄλλα τῶν κο[ινῶν ὡς ἐν Ἀλεξανδρείαι] γράφεται, « et le reste des formules usuelles, comme il est écrit à Alexandrie », une formule qui deviendra courante au Ier siècle pour achever les protocoles. Du fait des variations constatées dans l’élaboration des protocoles dans les diverses régions de l’Égypte, on peut s’interroger sur le mode de transmission de ces listes censées communiquer la titulature officielle dans le royaume. L’emploi de propositions relatives au futur à la place des noms des prêtres éponymes De nombreux documents démotiques emploient des propositions relatives au futur pour signaler la vacance d’un sacerdoce. Concernant le prêtre de Ptolémée Ier Sôter à Ptolémaïs, le P. Tor. Botti 󰀁󰀆 (Thèbes, 󰀅 août au 󰀃 septembre 󰀁󰀈󰀇) emploie l’expression pꜢ nty ỉr Pr-ꜥꜢ ꜥ.w.s. r ḥn s r ỉr=f n wꜥb (Ptlwmys ꜥ.w.s. (P(Ꜣ)-sꜢwtr ꜥ.w.s., « celui que le souverain v.p.s. nommera pour qu’il soit prêtre de Ptolémée v.p.s. Sôter v.p.s. »󰀇. Dans ce cas 󰀅

 Parker (󰀁󰀉󰀆󰀄) 󰀉󰀁-󰀉󰀂 et pl. XXII-XXIII.  La ville de Ptolémaïs n’est pas explicitement citée, mais il est évident qu’il s’agit du prêtre de Ptolémée Ier Sôter à Ptolémaïs, étant donné qu’il occupe la position habituelle de ce sacerdoce dans le protocole : il suit celui du culte dynastique, l’athlophoros, la kanêphoros et la prêtresse d’Arsinoé III Philopatôr. D’ailleurs, le toponyme PꜢ-sy n’apparaîtra dans les protocoles démotiques qu’à partir de l’année suivante, dans le P. Boston Dém. 󰀃󰀈.󰀂󰀀󰀆󰀃 a du 󰀂 février 󰀁󰀈󰀆 : Minas-Nerpel (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀁󰀁󰀅. 󰀇  Les P. Schreibertrad. 󰀅󰀆 + 󰀁󰀃󰀂 et P. Choach. Survey 󰀇, les deux du 󰀁󰀄 juin 󰀁󰀅󰀃, montrent pꜢ ỉ.ỉr au début de la relative et, par conséquent, son interchangeabilité avec pꜢ nty ỉr, en corroborant ainsi les considérations de Depauw (󰀂󰀀󰀀󰀂) 󰀁󰀂󰀁. Dans la plupart des cas, est 󰀆

ATTENTION AUX SCRIBES !

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spécifique, on peut se demander si la rébellion de Chaonnôphris en Haute Égypte, définitivement étouffée un an après, le 󰀂󰀇 août 󰀁󰀈󰀆󰀈, n’a pas joué un rôle dans le retard de la nomination et si à cette époque-là certaines régions de la Thébaïde n’échappaient pas encore au contrôle de Ptolémée V Épiphane󰀉. Mais parfois la situation intérieure du pays, exempte de troubles, ne peut expliquer le délai dans certaines nominations de collèges de prêtres éponymes. Deux papyrus précisément datés de l’année 󰀂󰀀 de Ptolémée VI Philomêtor et de provenance assez proche, le P. BM 󰀁󰀀󰀈󰀂󰀃󰀁󰀀 du 󰀂 Phaôphi (= 󰀃 novembre 󰀁󰀆󰀂) de Djêmé et le P. Erbstreit (󰀂󰀀󰀁󰀇) 󰀄 du 󰀇 Épeiph (= 󰀄 août 󰀁󰀆󰀁) de Pathyris, montrent la même formule citée ci-dessus devant la liste de tous les prêtres de Ptolémaïs󰀁󰀁. Si l’on se fie à la lettre de ces documents, pendant 󰀉 mois personne n’aurait revêtu la charge de prêtre à Ptolémaïs󰀁󰀂. Par ailleurs, au cours de l’année 󰀄󰀄 de Ptolémée VIII Évergète II, dans trois textes différents (P. Tor. Amen. 󰀁󰀅, P. Tor. Choach. 󰀁󰀀 et 󰀁󰀃), le scribe thébain Kollouthês fils de Pabis󰀁󰀃 a ajouté la même expression après la liste des prêtres à Alexandrie : ỉrm nꜢ nty ỉw=w r smn=w (n) Pr-sy (nty n) pꜢ tš Nỉw.t, « et ceux qui seront établis à Ptolémaïs qui est dans la province de Thèbes ». Étant donné qu’entre le P. Tor. Amen. 󰀁󰀅, daté entre le 󰀁󰀁 et le 󰀂󰀀 janvier 󰀁󰀂󰀆, et le P. Tor. Choach. 󰀁󰀀 du 󰀁󰀆 septembre 󰀁󰀂󰀆, s’écoulent 󰀈 mois, on aurait une seconde longue période (après celle de l’année 󰀁󰀆󰀂/󰀁󰀆󰀁) sans nomination de prêtres à Ptolémaïs. Si la première est difficile à justifier du point de vue historique, la seconde pourrait s’expliquer par des troubles consécutifs à la guerre civile entre Ptolémée VIII Évergète II et Cléopâtre II, troubles qui ont employée la graphie pꜢ nty ỉ.ỉr Pr-ꜥꜢ ꜥ.w.s. r ḥn s pour la relative au futur à sujet nominal : à titre d’exemple, certainement dans les P. Ackerpacht. p. 󰀃󰀉-󰀄󰀀, P. BM 󰀁󰀀󰀈󰀂󰀃 (Spiegelberg [󰀁󰀉󰀀󰀉] 󰀉󰀂-󰀉󰀄), P. Choach. Survey 󰀁󰀄, P. Berl. Spieg. 󰀃󰀁󰀁󰀉 et P. Schreibertrad. 󰀄󰀂 + P. Brit. Mus. IV 󰀂󰀃, fort probablement dans le P. Erbstreit (󰀂󰀀󰀁󰀇) 󰀄. 󰀈  Pestman (󰀁󰀉󰀉󰀅) 󰀁󰀀󰀉 et 󰀁󰀁󰀉-󰀁󰀂󰀁 ; Veïsse (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀈󰀅-󰀈󰀆, 󰀁󰀅󰀆 et 󰀁󰀅󰀉 ; Eldamaty (󰀂󰀀󰀀󰀅) 󰀅󰀃 et 󰀈󰀃. 󰀉  Pestman (󰀁󰀉󰀉󰀅) 󰀁󰀀󰀉. 󰀁󰀀  Spiegelberg (󰀁󰀉󰀀󰀉) 󰀉󰀂-󰀉󰀄. 󰀁󰀁  Formule présente aussi dans un troisième papyrus de l’année 󰀂󰀀 de la même région, le P. Ackerpacht. p. 󰀃󰀉-󰀄󰀀 ; malheureusement, son état fragmentaire ne permet pas de connaître le mois et le jour de sa rédaction. 󰀁󰀂  Pestman (󰀁󰀉󰀉󰀂) 󰀁󰀂󰀁 ; Pestman (󰀁󰀉󰀉󰀃) 󰀅󰀉 et 󰀁󰀀󰀅. 󰀁󰀃  TM Per 󰀉󰀈󰀀󰀄 = 󰀆󰀂󰀃󰀆󰀉. Pour l’identification de ce scribe, voir Vandorpe (󰀂󰀀󰀀󰀂) 󰀁󰀂󰀆-󰀁󰀃󰀀.

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apparemment continué à secouer la Haute Égypte même après le départ en 󰀁󰀂󰀉 de la reine en Syrie󰀁󰀄. On peut se demander si c’était la nomination elle-même qui était retardée, ou bien la communication de son résultat aux bureaux des scribes. En faveur de cette dernière hypothèse, on peut citer le P. BM 󰀁󰀀󰀅󰀈󰀉 (Assiout, 󰀁󰀅 avril 󰀁󰀇󰀅)󰀁󰀅. L’auteur du document a bien reporté les noms propres des prêtres à Ptolémaïs, d’une part celui de Ptolémée Ier Sôter et de Ptolémée V Épiphane, de l’autre celui de Ptolémée VI Philomêtor et de sa mère Cléopâtre Ire󰀁󰀆. En revanche, au début du protocole, les prêtrises à Alexandrie sont mentionnées, mais sans le nom des titulaires : après leur énumération, on trouve la phrase nty ỉw=w sẖ n-ỉm=w n Rꜥ-qṱ šꜥ-tw=w hb rn=w, « qui sont enregistrés à Alexandrie, jusqu’à ce qu’on envoie leur(s) nom(s) ». Dans ce cas-là, le scribe ne semble pas affirmer que ces prêtrises étaient alors vacantes, mais suggère que les nominations dans la capitale avaient bien dû avoir lieu, mais que son bureau à Assiout ne les connaissait pas encore. Le cas du scribe Hérianoupis fils d’Amonnachthês󰀁󰀇, toujours à Assiout, est encore plus clair : quand il a rédigé le P. Ehevertr. 󰀃󰀃 le 󰀁󰀉 janvier 󰀁󰀇󰀂, il n’a pas donné les noms des prêtres alexandrins et a employé une formule similaire à celle du P. BM 󰀁󰀀󰀅󰀈󰀉, r-ẖ(.t) nꜢ nty ỉw=w sẖ n-ỉm=w (n) Rꜥ-qd šꜥ-tw Pr-ꜥꜢ ꜥ.w.s. hb, « conformément à ceux qui sont enregistrés à Alexandrie, jusqu’à ce que le souverain v.p.s. envoie (leurs noms) ». Quelques mois plus tard, le 󰀁󰀈 juillet 󰀁󰀇󰀂, les noms ont été évidemment envoyés et sont parvenus à Assiout, puisque Hérianoupis les a écrits dans le protocole du P. Ehevertr. 󰀃󰀄. Trois documents de la même année (󰀁󰀇󰀃/󰀁󰀇󰀂) que les P.Ehevertr. 󰀃󰀃 et 󰀃󰀄, provenant de régions situées plus au nord, fournissent la preuve que les prêtres éponymes alexandrins étaient régulièrement nommés avant le 󰀁󰀈 juillet 󰀁󰀇󰀂󰀁󰀈 : P. Kramer 󰀂󰀂 (Kérkésêphis, probablement entre le 󰀅 octobre 󰀁󰀇󰀃 et le 󰀃 mars 󰀁󰀇󰀂)󰀁󰀉, le P. Caire TR 󰀂󰀁/󰀁󰀁/󰀆󰀂/󰀄 (Hérmopolis, 󰀁󰀄  Pestman (󰀁󰀉󰀈󰀁) 󰀁󰀃󰀂-󰀁󰀃󰀃 ; Veïsse (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀅󰀈-󰀅󰀉 et 󰀆󰀃 ; Bielman Sánchez et Lenzo (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀃󰀀󰀈-󰀃󰀁󰀀. 󰀁󰀅  Shore et Smith (󰀁󰀉󰀅󰀉) 󰀅󰀃-󰀅󰀄. 󰀁󰀆  Le titre de la kanêphoros d’Arsinoé II Philadelphe est cité, mais pas le nom propre de la prêtresse. 󰀁󰀇  TM Per 󰀇󰀇󰀆󰀃. 󰀁󰀈  Clarysse et Van der Veken (󰀁󰀉󰀈󰀃) 󰀂󰀄-󰀂󰀅. 󰀁󰀉  Thissen (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀂󰀃󰀆-󰀂󰀃󰀇, bien que le début du protocole soit en lacune, a daté ce texte au 󰀅 octobre 󰀁󰀇󰀃, sans qu’on comprenne ses arguments. Il semble plus prudent de dater la rédaction du document entre le commencement de l’année au 󰀁er Thôth et le

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entre le 󰀄 novembre et le 󰀃 décembre 󰀁󰀇󰀃)󰀂󰀀 et le P. Mich. III 󰀁󰀉󰀀 (Philadélphia, 󰀆 juillet 󰀁󰀇󰀂). Ces trois documents citent en effet les prêtres par leur nom. Il semble plus raisonnable d’envisager une justification similaire pour la région de Thèbes et Pathyris : l’absence éventuelle des noms de prêtres éponymes doit être imputée à des aléas dans la transmission de leurs listes officielles aux bureaux provinciaux, celle-ci dépassant alors les délais normaux pour la circulation des nouvelles󰀂󰀁, plutôt qu’à des problèmes d’ordre politique affectant le culte dynastique dans la capitale du royaume ou dans la métropole grecque de la Thébaïde󰀂󰀂. Les parallèles d’Assiout, qui se réfèrent au manque de nouvelles concernant toutes les prêtrises d’Alexandrie, permettent de préciser les modalités de leur transmission : bien que la relative employée dans les P. Tor. Botti 󰀁, P. BM 󰀁󰀀󰀈󰀂󰀃, P. Erbstreit (󰀂󰀀󰀁󰀇) 󰀄, P. Ackerpacht. p. 󰀃󰀉-󰀄󰀀, P. Choach. Survey 󰀇󰀂󰀃 et 󰀁󰀄󰀂󰀄, P. Berl. Spieg. 󰀃󰀁󰀁󰀉, P. Berl. Dém. II 󰀃󰀀󰀉󰀀 + 󰀃󰀀󰀉󰀁, P. Schreibertrad. 󰀅󰀆 + 󰀁󰀃󰀂, ou encore P. Schreibertrad. 󰀄󰀂 + P. Brit. Mus. IV 󰀂󰀃 semble ne se référer qu’au seul prêtre de Ptolémée Ier Sôter, en réalité elle doit concerner tous les sacerdoces de Ptolémaïs. Il est plus probable que les noms des prêtres éponymes aient été transmis tous ensemble dans une liste-type pour Alexandrie et dans une autre pour Ptolémaïs, plutôt que chaque nom séparément.

début de la période fixée pour le travail objet de l’acte légal, à savoir le mois Tybi, en l’incluant en entier, vu qu’on ne sait pas en quel jour du mois l’accord a été conclu. 󰀂󰀀  Farid (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀂󰀆󰀁-󰀂󰀆󰀄 et 󰀂󰀇󰀂-󰀂󰀇󰀃. 󰀂󰀁  Un mois au maximum d’Alexandrie à la région thébaine, cinq jours au minimum d’Alexandrie au Fayoum : Chauveau (󰀁󰀉󰀉󰀀) 󰀁󰀄󰀅. À titre d’exemple, il a fallu dix jours pour que la nouvelle de la défaite de Chaonnôphris, infligée par Komanos le 󰀂󰀇 août 󰀁󰀈󰀆 aux alentours d’Assouan, arrive auprès du roi, probablement à Alexandrie : Pestman (󰀁󰀉󰀉󰀅) 󰀁󰀀󰀉 et 󰀁󰀁󰀉-󰀁󰀂󰀁 ; Veïsse (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀈󰀅-󰀈󰀆, 󰀁󰀅󰀆 et 󰀁󰀅󰀉 ; Eldamaty (󰀂󰀀󰀀󰀅) 󰀁󰀇-󰀂󰀀, 󰀅󰀂, 󰀇󰀆-󰀇󰀈 et 󰀈󰀃-󰀈󰀄. 󰀂󰀂  Cela ne signifie pas que des problèmes d’ordre politique n’aient pas pu affecter la transmission de ces informations : on peut le remarquer pour l’année 󰀁󰀉󰀈/󰀁󰀉󰀇, quand les noms des prêtres éponymes ne sont pas arrivés dans le sud du pays à cause de la révolte menée par Chaonnôphris. Dans ce cas-là, les scribes qui reconnaissaient l’autorité de Ptolémée V Épiphane ont simplement répété les noms des titulaires de l’année précédente : voir Pestman (󰀁󰀉󰀉󰀅) 󰀁󰀃󰀂-󰀁󰀃󰀄. En ce qui concerne le P. Tor. Botti 󰀁, daté du 󰀅 août au 󰀃 septembre 󰀁󰀈󰀇, et les P. Tor. Amen. 󰀁󰀅, P. Tor. Choach. 󰀁󰀀 et 󰀁󰀃 de l’année 󰀁󰀂󰀆, comme l’on a vu plus haut, la question reste posée. 󰀂󰀃  Le texte est lisible grâce aux fac-similés donnés par Young (󰀁󰀈󰀂󰀃) 󰀃󰀄 et par Revillout (󰀁󰀈󰀈󰀂-󰀁󰀉󰀀󰀃) 󰀆󰀄-󰀇󰀁. 󰀂󰀄  Erichsen (󰀁󰀉󰀄󰀁) 󰀉󰀃-󰀉󰀉.

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Les protocoles abrégés en démotique de la fin du IIème siècle Par ailleurs, certains scribes prenaient la liberté de modifier la formulation des protocoles royaux. L’exemple le plus saisissant est donné par le scribe de Djêmé Chestephnachthês fils d’Harsiêsis󰀂󰀅 et par ses enfants : les protocoles des actes qu’il a rédigés sous le règne conjoint de Cléopâtre III et Ptolémée IX Sôter II entre 󰀁󰀁󰀁 et 󰀁󰀀󰀇 (P. Tor. Botti 󰀁󰀇󰀂󰀆, 󰀂󰀁, 󰀂󰀅 a+b+c, 󰀂󰀆 et P. Field Museum 󰀃󰀁󰀃󰀂󰀃󰀂󰀇) sont tous complets et corrects, avec l’énumération de tous les souverains honorés par le prêtre du culte dynastique, par l’athlophoros de Bérénice II Évergète, par la kanêphoros d’Arsinoé II Philadelphe et par la prêtresse d’Arsinoé III Philopatôr. Les P. Tor. Botti 󰀃󰀁 a+b, 󰀃󰀂 et 󰀃󰀃 a+b, le P. Choach. Survey 󰀆󰀅 et le P. Berl. Dém. II 󰀃󰀁󰀀󰀅 marquent un changement notable : tꜢ Pr-ꜥꜢ ꜥ.w.s..t (GlwptrꜢ ꜥ.w.s. tꜢ nṯre.t mnḫ.t ỉrm Pr-ꜥꜢ ꜥ.w.s. (Ptlwmys ꜥ.w.s. nty ỉw=w ḏd n=f (Ꜣlgsntrws ꜥ.w.s. pꜢy=s šr nꜢ nṯr.w nty nḥm nꜢ nṯr.w sn.w nꜢ nṯr.w mnḫ.w nꜢ nṯr.w mr ỉṱ=w nꜢ nṯr.w nty pyr pꜢ nṯr r.ṯny ỉṱ=f pꜢ nṯr mr mw.ṱ=f pꜢ nṯr mr ỉṱ=f nꜢ nṯr.w mnḫ.w nꜢ nṯr.w mr mw.ṱ=w nty nḥm ỉrm tꜢ fꜢy qny nꜥš nty n Rꜥ-qd 󰀂󰀅  TM Per 󰀁󰀄󰀉󰀁󰀄 = 󰀁󰀄󰀉󰀁󰀅 = 󰀁󰀄󰀉󰀁󰀆 = 󰀄󰀃󰀃󰀀󰀈 = 󰀄󰀃󰀃󰀀󰀉 = 󰀅󰀀󰀅󰀅󰀄 = 󰀅󰀀󰀇󰀄󰀅 = 󰀆󰀁󰀈󰀂󰀈. Pour l’identification de ce scribe, voir Uggetti (󰀂󰀀󰀂󰀀). 󰀂󰀆  Les distinctions faites par Pestman e.a. (󰀁󰀉󰀇󰀇) 󰀁󰀅󰀀-󰀁󰀅󰀁 et Arlt (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀃󰀆-󰀃󰀇, 󰀄󰀁 et 󰀄󰀅-󰀄󰀆 nous semblent excessives. Comme l’affirment Pestman e.a. : « la manière d’écrire de Khestephnakhthis II ressemble beaucoup à celle de Khestephnakhthis III ». D’un côté, les différences remarquées entre les deux graphies sont minimes et pourraient être dues à des contraintes matérielles, comme les différences de pinceau ou de surface de papyrus ; de l’autre, la succession des scribes qu’ils envisagent prévoit que Chestephnachthês II, après avoir agi en qualité de contresignataire pour son fils Harsiêsis II, l’aurait remplacé comme scribe dans la rédaction des seuls P. Choach. Survey 󰀅󰀀 en 󰀁󰀁󰀅/󰀁󰀁󰀄 et P. Tor. Botti 󰀁󰀇 en 󰀁󰀁󰀂/󰀁󰀁󰀁, pour ensuite, en 󰀁󰀁󰀁/󰀁󰀁󰀀, juste l’année suivante, céder la charge à son petit-fils Chestephnachthês III. En outre, parmi les témoins du P. Choach. Survey 󰀅󰀀 on trouve Aménôthês fils de Chestephnachthês, qui serait donc l’arrière-petit-fils du scribe de l’acte. Il nous paraît plus simple et cohérent de revenir aux positions de De Meulenaere (󰀁󰀉󰀆󰀂) 󰀆󰀉-󰀇󰀃 et supposer qu’un seul Chestephnachthês ait existé, qui aurait été engagé par son père Harsiêsis comme contresignataire quand il était scribe, puis lui aurait succédé à partir du 󰀁󰀁󰀂/󰀁󰀁󰀁. D’autant plus que d’autres scribes thébains ont eu une carrière assez longue, par exemple Pétéêsis fils de Paês (TM Per 󰀁󰀂󰀀󰀀󰀉 = 󰀄󰀈󰀉󰀁󰀇 = 󰀄󰀈󰀉󰀅󰀀), actif du 󰀂󰀂󰀅 au 󰀁󰀈󰀇, pendant 󰀃󰀉 ans : Pestman e.a. (󰀁󰀉󰀇󰀇) 󰀁󰀄󰀅 ; Veïsse (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀂󰀃󰀁-󰀂󰀃󰀇 ; Muhs (󰀂󰀀󰀁󰀀a) 󰀄󰀄󰀉. Ou encore, Pabis fils de Kollouthês (TM Per 󰀁󰀄󰀄󰀁󰀂 = 󰀁󰀆󰀈󰀆󰀆 = 󰀆󰀂󰀃󰀈󰀁), qui a cumulé lui aussi au moins 󰀃󰀉 ans d’activité, du 󰀁󰀈󰀅 au 󰀁󰀄󰀆 : Pestman e.a. (󰀁󰀉󰀇󰀇) 󰀁󰀅󰀄-󰀁󰀅󰀈 ; Vandorpe (󰀂󰀀󰀀󰀂) 󰀁󰀂󰀆-󰀁󰀂󰀉. Pour l’attribution des documents aux différents membres de la famille scribale de Chestephnachthês à Djêmé, ainsi que pour son arbre généalogique, voir Uggetti (󰀂󰀀󰀂󰀀). 󰀂󰀇  Reich (󰀁󰀉󰀃󰀆) 󰀃󰀈-󰀄󰀀.

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« la souveraine v.p.s. Cléopâtre v.p.s., la déesse Évergète, et le souverain v.p.s. Ptolémée v.p.s., que l’on appelle Alexandre v.p.s., son fils, les dieux Sôters, les dieux Adelphes, les dieux Évergètes, les dieux Philopatôrs, les dieux Épiphanes, le dieu Eupator, le dieu Philomêtor, le dieu Philopatôr, les dieux Évergètes, les dieux Philomêtors Sôters, avec l’athlophoros qui est à Alexandrie ».

Ainsi, quand le couple régnant devient celui formé par Cléopâtre III et Ptolémée X Alexandre Ier, le scribe s’appuie sur le nom de naissance de ce dernier, en jouant peut-être aussi sur la seconde partie de leur épithète commune de « dieux Philomêtors Sôters », pour effectuer un saut du pareil au même dans le protocole, ce qui lui épargne d’écrire le début du titre du prêtre d’Alexandre, ỉrm pꜢ wꜥb n (Ꜣlgsntrws ꜥ.w.s. « avec le prêtre d’Alexandre v.p.s. », après le nom propre du roi Ptolémée X Alexandre Ier. De plus, il ne cite que le sacerdoce féminin de l’athlophoros, sans spécifier la reine à laquelle elle était liée, Bérénice II Évergète, et oublie de mentionner les deux autres prêtresses. Le saut du pareil au même et l’omission de la kanêphoros et de la prêtresse d’Arsinoé III Philopatôr sont systématiques dans les protocoles qu’il a écrit entre 󰀁󰀀󰀄 et 󰀁󰀀󰀂. Son fils et successeur dans la charge de scribe à Djêmé, Aménôthês󰀂󰀈, a suivi le modèle paternel dans les textes rédigés entre 󰀁󰀀󰀄 et 󰀁󰀀󰀂 (P. Tor. Botti 󰀃󰀀 et P. Choach. Survey 󰀆󰀇), à l’époque où les deux collaboraient. Suite à la mort de Cléopâtre III, quand le pouvoir passe aux mains de Ptolémée X Alexandre Ier, et que celui-ci s’associe avec sa femme Cléopâtre Bérénice III et son fils Alexandre (le futur Ptolémée XI), les fils de Chestephnachthês, à savoir Aménôthês et Harsiêsis󰀂󰀉, inaugurent à leur tour deux sauts du pareil au même dans les protocoles des actes qu’ils écrivent en 󰀁󰀀󰀁/󰀁󰀀󰀀󰀃󰀀. Le meilleur exemple est donné par le P. Tor. Botti 󰀃󰀆, de la main d’Aménôthês : Pr-ꜥꜢ ꜥ.w.s. (Ptlwmys ꜥ.w.s. nty ỉw=w ḏd n=f (Ꜣlgsntrws ꜥ.w.s. pꜢ mr mw.ṱ=f ỉrm (KlwptrꜢ ꜥ.w.s. nty ỉw=w ḏd n=s (Brnyk ꜥ.w.s. ỉrm (Ꜣlgsntrws ꜥ.w.s. pꜢy=s šr nꜢ nṯr.w mnḫ.w nꜢ nṯr.w mr ỉṱ=w nꜢ nṯr.w nty pyr pꜢ nṯr r.ṯny ỉṱ=f pꜢ nṯr mr mw.ṱ=f pꜢ nṯr mr ỉṱ=f ỉrm tꜢ fꜢy dn n nwb m-bꜢḥ (Ꜣrsyn ꜥ.w.s. tꜢ mr ỉṱ=s r-ẖ(.t) nꜢ nty smn n Rꜥ-qd (n) PꜢ-sy n pꜢ tš n Nỉw.t

󰀂󰀈

 TM Per 󰀄󰀇󰀄󰀃 = 󰀅󰀀󰀇󰀄󰀄. Pour l’identification de ce scribe, voir Uggetti (󰀂󰀀󰀂󰀀).  TM Per 󰀁󰀆󰀇󰀅󰀉. Du TM Per 󰀆󰀀󰀉󰀉 doit être tirée l’attribution de la rédaction du seul P. Tor. Botti 󰀁󰀆 : voir Uggetti (󰀂󰀀󰀂󰀀). 󰀃󰀀  Sur la possibilité d’hériter et de partager entre frères la charge de scribe, voir Manning (󰀂󰀀󰀁󰀀) 󰀈󰀈. 󰀂󰀉

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L. UGGETTI

« souverain v.p.s. Ptolémée v.p.s., que l’on appelle Alexandre v.p.s., Philomêtor, et Cléopâtre v.p.s., que l’on appelle Bérénice v.p.s., et Alexandre v.p.s., son fils, les dieux Évergètes, les dieux Philopatôrs, les dieux Épiphanes, le dieu Eupator, le dieu Philomêtor, le dieu Philopatôr, avec la kanêphoros d’Arsinoé v.p.s. Philopatôr, conformément à ceux qui sont établis à Alexandrie et à Ptolémaïs dans la province de Thèbes ».

Le premier saut s’appuie sur l’épithète collective rare du trio régnant, « les dieux Évergètes », pour éviter de répéter la séquence ỉrm pꜢ wꜥb n (Ꜣlgsntrws ꜥ.w.s. ỉrm nꜢ nṯr.w nty nḥm nꜢ nṯr.w sn.w nꜢ nṯr.w mnḫ.w « avec le prêtre d’Alexandre v.p.s. et des dieux Sôters, des dieux Adelphes et des dieux Évergètes », ce qui permet d’arriver directement aux « dieux Philopatôrs ». Le deuxième concerne les sacerdoces féminins : Aménôthês ne cite plus l’athlophoros, alors qu’elle est mentionnée par son frère Harsiêsis dans le P. Tor. Botti 󰀃󰀇 ; de toute manière, les deux frères scribes indiquent la kanêphoros, qui toutefois n’est plus rattachée à Arsinoé II Philadelphe, mais à Arsinoé III Philopatôr. Il est probable qu’ils ont fait le choix de cette crase pour représenter à la fois la kanêphoros et la prêtresse d’Arsinoé III Philopatôr : une optimisation des moyens graphiques pour véhiculer le maximum de contenu, par rapport au choix fait auparavant de la seule athlophoros. Aménôthês emploie aussi un troisième type de protocole dans le P. Tor. Botti 󰀃󰀄 a : Pr-ꜥꜢ ꜥ.w.s. (Ptlwmys ꜥ.w.s. nty ỉw=w ḏd n=f (Ꜣlgsntrws ꜥ.w.s. pꜢ mr mw.ṱ=f ỉrm (KlwptrꜢ ꜥ.w.s. nty ỉw=w ḏd n=s (Brnyk ꜥ.w.s. ỉrm (Ꜣlgsntrws ꜥ.w.s. pꜢy=s šr nꜢ nṯr.w mnḫ.w m-sꜢ tꜢ nẖb.t n nꜢ Pr-ꜥꜢ.w ꜥ.w.s. « souverain v.p.s. Ptolémée v.p.s., que l’on appelle Alexandre v.p.s., Philomêtor, et Cléopâtre v.p.s., que l’on appelle Bérénice v.p.s., et Alexandre v.p.s., son fils, les dieux Évergètes, ensuite la titulature des souverains v.p.s. ».

Il ne cite que les noms des souverains au trône, car il s’agit de la copie d’un acte légal󰀃󰀁 : pour les prêtres éponymes il renvoie directement à la  De même que pour les copies contenues par le P. Grey à Oxford, connues comme P. Choach. Survey 󰀇, 󰀈 b et 󰀁󰀁, rien n’indique dans le document lui-même (sauf le P. Choach. Survey 󰀈 b, qui conclut le protocole avec la formule ꜥnḫ ḏ.t, « éternellement vivant ») qu’il s’agisse d’un duplicata. Cela ne serait montré que par l’absence de la liste des témoins sur le verso et, surtout, par l’emploi de la formule m-sꜢ tꜢ nẖbꜢ(.t) n Pr-ꜥꜢ ꜥ.w.s., « ensuite le protocole du souverain v.p.s. » : celle-ci est utilisée pour éviter de citer toutes les prêtrises lagides dans d’autres copies comme les P. Tor. Botti 󰀄, P. Berl. Dém. II 󰀃󰀁󰀁󰀂, 󰀃󰀁

ATTENTION AUX SCRIBES !

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titulature royale établie à Alexandrie. La présence de l’épithète « les dieux Évergètes » vers la fin, en l’absence de listes dynastiques et donc de références à d’autres Lagides que les rois en charge, confirme son application collective au trio régnant aussi dans les P. Tor. Botti 󰀃󰀆 et 󰀃󰀇. Pendant la même période, une tendance similaire se manifeste à Pathyris, mais d’une manière moins cohérente et sans doute encore plus significative. Comme ses collègues à Djêmé, le scribe Nechtminis fils de Nechtminis󰀃󰀂 (actif au moins entre 󰀁󰀂󰀄 et 󰀉󰀄) rédige des protocoles corrects et complets sous les règnes de Ptolémée VIII Évergète II󰀃󰀃 et de Cléopâtre III avec Ptolémée IX Sôter II󰀃󰀄, mais montre en même temps, dans la moitié des textes qu’il écrit, une préférence pour des versions plus courtes, qui se bornent aux noms et aux épithètes des souverains au pouvoir, suivis par la formule ỉrm nꜢ nty smn(.w) n Rꜥ-qd PꜢ-sy nty n pꜢ tš n Nỉw.t, « avec ceux qui sont établis à Alexandrie et à Ptolémaïs qui est dans la province de Thèbes »󰀃󰀅. Dans les documents datant de Cléopâtre III et Ptolémée X Alexandre Ier, Nechtminis recourt à la version abrégée apparemment cinq fois sur huit󰀃󰀆. Néanmoins, il emploie lui aussi le procédé du saut du pareil au même dans au moins deux autres cas, dont le meilleur exemple est le P. Ackerpacht. p. 󰀄󰀉-󰀅󰀀󰀃󰀇 : tꜢ Pr-ꜥꜢ ꜥ.w.s..t (Glw[ptrꜢ ꜥ.]w.s. ỉrm Pr-ꜥꜢ ꜥ.w.s. (Ptlwmys [ꜥ.]w.s. pꜢy=s šr nty ỉw=w ḏd n=f (Ꜣlgsntrws ꜥ.w.s. ỉrm [nꜢ nṯr.w] mr mw.t=w nty nḥm ỉrm nꜢ nṯr.w sn.w nꜢ nṯr[.w mn]ḫ(.w) nꜢ nṯr.w mr ỉṱ=w nꜢ nṯr.w nty pr.w pꜢ nṯr mr mw.t [pꜢ nṯr r.ṯn] ỉṱ=f pꜢ nṯr ḥwn mr ỉṱ=f nꜢ nṯr[.w] mnḫ.w ỉrm tꜢ fꜢy qn nꜥš (BrnygꜢ [ꜥ.w.s. tꜢ] mnḫ.t ỉrm tꜢ fꜢy dn nwb m-bꜢḥ (ꜢrsynꜢ ꜥ.w.s. ỉrm tꜢ wꜥb.t (ꜢrsynꜢ ꜥ.w.s. tꜢ mr [ỉ]ṱ=s ỉrm nꜢ nty smn.w n Rꜥ-qd [(n) PꜢ-sy] nty n pꜢ tš n Nỉw.t

P. Choach. Survey 󰀃󰀁 b et P. Tor. Choach. 󰀂, des textes introduits de manière non équivoque par les mots : « Copie d’un acte (de vente ou de cession) ». Voir Zauzich (󰀁󰀉󰀆󰀈) II 󰀂󰀆󰀉-󰀂󰀇󰀀 n. 󰀃󰀅󰀀 et 󰀃󰀆󰀂. 󰀃󰀂  TM Per 󰀁󰀆󰀇. 󰀃󰀃  P. Batav. 󰀅 ; P. Ryl. Dém. 󰀁󰀈, 󰀁󰀉 + P. BM 󰀁󰀀󰀉󰀉󰀁 : Andrews (󰀁󰀉󰀉󰀂) 󰀁󰀃. 󰀃󰀄  P. Ryl. Dém. 󰀂󰀃 + P. BM 󰀁󰀀󰀉󰀉󰀅 : Andrews (󰀁󰀉󰀉󰀂) 󰀁󰀃 ; P. Adl. Dém. 󰀄. 󰀃󰀅  Felber (󰀁󰀉󰀉󰀇) 󰀉󰀇. Sous Ptolémée VIII Évergète II : P. Bürgsch. 󰀉. Sous Cléopâtre III et Ptolémée IX Sôter II : P. Dryton 󰀂󰀆 et 󰀂󰀇, P. Adl. Dém. 󰀅 et Pap. Lugd. Bat. XXXIV 󰀃󰀁. 󰀃󰀆  P. Adl. Dém. 󰀆 et 󰀇, P. BM 󰀁󰀀󰀅󰀀󰀆.󰀂 (TM 󰀃󰀂󰀂) et probablement P. Ackerpacht. p. 󰀅󰀂 et 󰀅󰀅. 󰀃󰀇  L’autre est le P. BM 󰀁󰀀󰀅󰀇󰀀.󰀂 (TM 󰀆󰀂󰀆 + 󰀆󰀂󰀇), étant donné une courte lacune, qui porte à reconstituer un texte similaire et non une version plus longue.

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L. UGGETTI

« la souveraine v.p.s. Cléo[pâtre v.]p.s. et le souverain [v.]p.s. Ptolémée v.p.s., son fils, que l’on appelle Alexandre v.p.s., et(sic) [les dieux] Philomêtors Sôters et les dieux Adelphes, les dieu[x Éver]gètes, les dieux Philopatôrs, les dieux Épiphanes, le dieu Philomêtor, [le dieu Eu]pator, le dieu Néos Philopatôr, les dieu[x] Évergètes, avec l’athlophoros de Bérénice [v.p.s.] Évergète, avec la kanêphoros d’Arsinoé v.p.s., avec la prêtresse d’Arsinoé v.p.s. Philo[pa]tor, avec ceux qui sont établis à Alexandrie [et à Ptolémaïs] qui est dans la province de Thèbes ».

Contrairement à l’emploi par Chestephnachthês et son fils Aménôthês du nom de naissance de Ptolémée X Alexandre Ier, l’articulation permettant à Nechtminis de raccourcir la liste des rois dans le culte dynastique est l’épithète du couple régnant, les dieux Philomêtors Sôters, qui rend possible le passage direct aux dieux Adelphes, en laissant tomber l’expression ỉrm pꜢ wꜥb (Ꜣlgsntrws ꜥ.w.s. ỉrm nꜢ nṯr.w nty nḥm󰀃󰀈. Sa solution est tout de même moins élégante que celle adoptée par ses collègues à Djêmé : l’insertion de la particule ỉrm juste après « Alexandre » montre en même temps l’essai de faire passer ce nom comme celui du conquérant argéade au début du titre du prêtre éponyme. D’ailleurs, cela semble être confirmé par le seul document de la période que Nechtminis a doté d’un protocole complet, le P. BM 󰀁󰀀󰀅󰀂󰀁󰀃󰀉, où il emploie l’épiclèse pour le premier couple lagide de « dieux Philomêtors Sôters », la même adoptée pour les souverains au pouvoir dans leur propre titulature et à la fin du titre de la prêtrise éponyme. De toute manière, contrairement à ses collègues sur la rive ouest thébaine, il cite tous les sacerdoces féminins d’Alexandrie. Sous le règne de Ptolémée X Alexandre Ier, Nechtminis continue de préférer les protocoles simplifiés, mais dans plusieurs variantes : on trouve le nom du roi seul󰀄󰀀, suivi soit par l’épithète Philomêtor du couple royal󰀄󰀁, soit par le nom de la reine Cléopâtre Bérénice III󰀄󰀂, soit par les deux󰀄󰀃, jusqu’au choix alternatif des noms des époux royaux accompagnés

󰀃󰀈

 Felber (󰀁󰀉󰀉󰀇) 󰀉󰀇-󰀉󰀈.  TM 󰀃󰀃󰀁. 󰀄󰀀  P. BM 󰀁󰀀󰀈󰀃󰀅 (TM 󰀁󰀃󰀀󰀉󰀀󰀉). 󰀄󰀁  P. Adl. Dém. 󰀁󰀆 ; P. BM 󰀁󰀀󰀅󰀃󰀃 (TM 󰀃󰀃󰀂) ; P. Ackerpacht. p. 󰀅󰀇-󰀅󰀈. Il faut probablement ajouter P. BM 󰀁󰀀󰀄󰀉󰀅 (TM 󰀆󰀂󰀁). 󰀄󰀂  P. Dryton 󰀈. 󰀄󰀃  P. BM 󰀁󰀀󰀅󰀀󰀄 (TM 󰀁󰀄󰀇󰀈). 󰀃󰀉

ATTENTION AUX SCRIBES !

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par les titres de l’athlophoros et de la kanêphoros󰀄󰀄. Mais c’est dans les titulatures complètes qu’il exprime pleinement sa volonté de raccourcir, sans trop se soucier de donner le change. Nechtminis omet, comme auparavant, le passage ỉrm pꜢ wꜥb (Ꜣlgsntrws ꜥ.w.s. ỉrm nꜢ nṯr.w nty nḥm, mais ne profite du saut du pareil au même employé sous Cléopâtre III et Ptolémée X Alexandre Ier que dans le P. Stras. Dém. 󰀄󰀄, où l’épithète Philomêtors Sôters est suivie par les dieux Adelphes. Deux autres papyrus, P. Stras. Dém. 󰀆 et P. Dryton 󰀉󰀄󰀅, abrègent l’épithète Philomêtors Sôters en Philomêtors, et l’élément utile pour le saut manque donc. Enfin, le P.Ehevertr. 󰀄󰀅 présente même le passage brusque du nom de Cléopâtre Bérénice III aux dieux Adelphes : Pr-ꜥꜢ ꜥ.w.s. (Ptlwmys ꜥ.w.s. nty ỉw=w ḏd n=f (Ꜣlgsntrws ꜥ.w.s. ỉrm tꜢ Pr-ꜥꜢ ꜥ.w.s..t (BrnygꜢ ꜥ.w.s. tꜢy=f sn.t tꜢy=f ḥm.t ỉrm nꜢ nṯr.w sn.w nꜢ nṯr.w mnḫ.w nꜢ nṯr.w mr ỉṱ=w nꜢ nṯr.w nty pr.w pꜢ nṯr mr mw.t pꜢ nṯr r.ṯn ỉṱ=f pꜢ nṯr ḥwn mr ỉṱ=f nꜢ nṯr.w mnḫ.w nꜢ nṯr.w mr mw.t=w nty nḥm ỉrm tꜢ fꜢy qn nꜥš (BrnygꜢ ꜥ.w.s. tꜢ mnḫ.t ỉrm tꜢ fꜢy tnꜢ nwb m-bꜢḥ (ꜢrsynꜢ ꜥ.w.s. tꜢ mr-sn.t ỉrm tꜢ wꜥb.t (ꜢrsynꜢ ꜥ.w.s. tꜢ mr ỉṱ=s ỉrm nꜢ nty smn.w n Rꜥ-qd PꜢ-sy nty n pꜢ tš n Nỉw.t « le souverain v.p.s. Ptolémée v.p.s., que l’on appelle Alexandre v.p.s., avec la souveraine v.p.s. Bérénice v.p.s., sa sœur, sa femme, avec les dieux Adelphes, les dieux Évergètes, les dieux Philopatôrs, les dieux Épiphanes, le dieu Philomêtor, le dieu Eupator, le dieu Néos Philopatôr, les dieux Évergètes, les dieux Philomêtors Sôters, avec l’athlophoros de Bérénice v.p.s. Évergète, avec la kanêphoros d’Arsinoé v.p.s. Philadelphe, avec la prêtresse d’Arsinoé v.p.s. Philopatôr, avec ceux qui sont établis à Alexandrie et à Ptolémaïs qui est dans la province de Thèbes ».

De plus, il omet certains sacerdoces féminins à la fin de la liste, ce qu’il n’a jamais fait auparavant : dans le P. Stras. Dém. 󰀆 il énumère seules l’athlophoros de Bérénice II Évergète et la prêtresse d’Arsinoé III Philopatôr ; dans les P. Stras. Dém. 󰀄󰀄 et P. Dryton 󰀉, il ne cite que l’athlophoros. Au cours des années 󰀂󰀁 et 󰀂󰀂 de Ptolémée X Alexandre Ier, un autre scribe de Pathyris, Pétéharsomtous fils de Pakêbkis󰀄󰀆, suit l’exemple donné par Nechtminis fils de Nechtminis dans le P. Stras. Dém. 󰀄󰀄 : il effectue le saut du pareil au même entre l’épithète de Ptolémée X et Cléopâtre Bérénice III, à savoir les dieux Philomêtors Sôters, et les dieux  P. Ehevertr. 󰀄󰀆.  TM 󰀃󰀂󰀆. 󰀄󰀆  TM Per 󰀂󰀂󰀂. 󰀄󰀄 󰀄󰀅

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L. UGGETTI

Adelphes dans le P. Adl. Dém. 󰀂󰀀 et le P. Ehevertr. 󰀄󰀇󰀄󰀇 ; en plus, il cite les seules athlophoros et kanêphoros. Mais l’année 󰀂󰀃, dans les P. Ehevertr. 󰀄󰀉 et P. Ryl. Dém. 󰀂󰀉, il passe directement du nom des souverains régnants à l’athlophoros et à la kanêphoros, sans inclure le titre du prêtre d’Alexandre dans les protocoles. Au final, durant les années 󰀂󰀄 et 󰀂󰀅, il ne cite que les noms et les épithètes du couple royal dans les P. BM 󰀁󰀀󰀅󰀀󰀁󰀄󰀈 et P. Adl. Dém. 󰀂󰀂, 󰀂󰀃 et 󰀂󰀅, mais il en revient à mentionner aussi athlophoros et kanêphoros dans la dernière titulature de sa main qui nous soit parvenue, celle du P. Ehevertr. 󰀅󰀀.

Le contexte favorable à l’apparition des protocoles abrégés Cette reformulation des protocoles de la part de certains scribes locaux n’apparaît qu’avec le règne conjoint de Cléopâtre III et Ptolémée X Alexandre Ier, pour voir son climax pendant les premières années du pouvoir de Ptolémée X Alexandre Ier. Deux éléments peuvent avoir joué en faveur de cette prise de liberté : le caractère non performatif des actes légaux et le manque de vérification sur les originaux de la part de fonctionnaires étatiques. En Égypte à l’époque ptolémaïque, une classe de documents qui prévoyait une déclamation publique était sans aucun doute celle des serments prêtés au nom des dieux󰀄󰀉. Cela est précisé dans l’introduction à la plupart de ces textes, par une formulation qui comportait leur prestation dans un avenir proche󰀅󰀀 et dans un temple󰀅󰀁 : une confirmation arrive par les notes ajoutées en bas des O. Tempeleide 󰀃󰀆 et 󰀁󰀈󰀀, qui assurent de leur effective exécution󰀅󰀂. Aucune verbalisation a posteriori  Ainsi dans le P. Ehevertr. 󰀄󰀈, où il interrompt néanmoins la liste du culte dynastique juste après les dieux Adelphes. 󰀄󰀈  TM 󰀃󰀁󰀆. 󰀄󰀉  Helmis (󰀁󰀉󰀉󰀁) 󰀁󰀄󰀆 ; Lippert (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀁󰀇󰀅. 󰀅󰀀  En grec : ὅρκος ὃν δεῖ ὀμόσαι τον δεῖνα, « serment qu’il faut qu’Untel prête ». En démotique : ẖ.t pꜢ ꜥnḫ nty ỉ.ỉr mn r ỉr=f, « texte du serment qu’Untel prêtera ». Voir Seidl (󰀁󰀉󰀂󰀉) 󰀄-󰀆 ; Seidl (󰀁󰀉󰀅󰀂) 󰀃󰀁󰀁-󰀃󰀁󰀃 ; Helmis (󰀁󰀉󰀉󰀁) 󰀁󰀄󰀆 ; Wilcken (󰀁󰀉󰀁󰀀) 󰀁󰀇󰀁. 󰀅󰀁  Seidl (󰀁󰀉󰀂󰀉) 󰀆 ; Seidl (󰀁󰀉󰀅󰀂) 󰀃󰀁󰀂-󰀃󰀁󰀃 ; Kaplony-Heckel (󰀁󰀉󰀆󰀃) 󰀂󰀀-󰀂󰀄 ; Lippert (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀁󰀇󰀄 ; Anagnostou-Canas (󰀂󰀀󰀁󰀇) 󰀅󰀃. 󰀅󰀂  O. Tempeleide 󰀃󰀆, l. 󰀁󰀄 : ỉr=w pꜢ ꜥnḫ nty sẖ ḥry, « Ils ont prêté le serment qui est écrit ci-dessus. » Les seules différences qu’on remarque dans l’O. Tempeleide 󰀁󰀈󰀀, l. 󰀁󰀅-󰀁󰀇 󰀄󰀇

ATTENTION AUX SCRIBES !

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de ces serments nous est parvenue; à l’inverse, c’est la règle pour ceux prêtés au nom du roi󰀅󰀃. Bien que la performance publique de ces derniers soit parfois mise en question󰀅󰀄, plusieurs éléments confirment qu’elle avait réellement lieu󰀅󰀅. D’abord, la phrase qui précède certains serments royaux en grec semble impliquer une étape performative suivie par une mise par écrit󰀅󰀆 ; de plus, le P. Berl. 󰀁󰀃󰀆󰀃󰀇󰀅󰀇 en démotique montre dans la scriptura interior la même tournure au futur des serments divins, alors que la scriptura exterior emploie le passé habituellement présent au début des serments royaux󰀅󰀈. Ensuite, semblablement aux serments dans les temples, le P. Zen. Dém. 󰀄 + 󰀈 et le P. Zauzich 󰀇󰀄 révèlent que ceux sur le roi pouvaient être effectués dans un lieu sacré et public : sur l’autel du souverain󰀅󰀉. Enfin, les dernières lignes des Chrest. Wilck. 󰀁󰀁󰀀, P. Gen. Inv. 󰀄󰀄󰀂, BGU VIII 󰀁󰀇󰀃󰀆 + P. Bingen 󰀄󰀈 et P. Oxy. LV 󰀃󰀇󰀇󰀇, ainsi que le début des SB XVIII 󰀁󰀁󰀉󰀆󰀆 et P. Bingen 󰀄󰀆, tous en grec, offrent des parallèles à l’annotation du O. Tempeleide 󰀃󰀆, en affirmant que les textes écrits des serments royaux avaient été précédemment récités par leurs prestataires󰀆󰀀.

sont l’omission du verbe sẖ et la mention de la date effective, qui correspond à celle prévue au début du texte. Voir aussi Seidl (󰀁󰀉󰀂󰀉) 󰀉 ; Lippert (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀁󰀇󰀆. 󰀅󰀃  Seidl (󰀁󰀉󰀂󰀉) 󰀁󰀂 ; Helmis (󰀁󰀉󰀉󰀁) 󰀁󰀄󰀅-󰀁󰀄󰀆 ; Wilcken (󰀁󰀉󰀁󰀀) 󰀁󰀇󰀂 ; Wilcken (󰀁󰀉󰀁󰀂) 󰀁󰀄󰀀 ; Vittmann (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀆󰀁󰀈. Une liste des serments sur le souverain à l’époque ptolémaïque a été dressée par Minas-Nerpel (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀁󰀆󰀄-󰀁󰀆󰀆 et intégrée par Backhuys (󰀂󰀀󰀁󰀈) 󰀂󰀇󰀁-󰀂󰀉󰀁 pour les seuls documents en langue grecque. 󰀅󰀄  Helmis (󰀁󰀉󰀉󰀁) 󰀁󰀄󰀃, 󰀁󰀄󰀅 et 󰀁󰀄󰀇 ; Lippert (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀁󰀇󰀆 ; Bagnoud e.a. (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀃󰀅󰀄-󰀃󰀅󰀅 ; Anagnostou-Canas (󰀂󰀀󰀁󰀇) 󰀅󰀃. 󰀅󰀅  Seidl (󰀁󰀉󰀂󰀉) 󰀃󰀉-󰀄󰀂. 󰀅󰀆  ὅρκος, ὃν ὤμοσεν (ὑφ’ ὃν) καὶ (ὑπ)εχειρογράφησεν ὁ δεῖνα, « serment qu’Untel a prêté et (sou)scrit ». Voir Wilcken (󰀁󰀉󰀁󰀀) 󰀁󰀇󰀂 ; Wilcken (󰀁󰀉󰀁󰀂) 󰀁󰀃󰀉 ; Seidl (󰀁󰀉󰀂󰀉) 󰀁󰀃 et 󰀄󰀁-󰀄󰀂 ; Helmis (󰀁󰀉󰀉󰀁) 󰀁󰀄󰀄-󰀁󰀄󰀅 ; Kramer (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀃󰀃󰀉 ; Backhuys (󰀂󰀀󰀁󰀈) 󰀄󰀃 et 󰀄󰀉. 󰀅󰀇  Erichsen (󰀁󰀉󰀄󰀁) 󰀁󰀄󰀀-󰀁󰀄󰀁. 󰀅󰀈  P. Berl. 󰀁󰀃󰀆󰀃󰀇, scriptura exterior, l. 󰀂 : [ẖ.t pꜢ] ꜥnḫ r.ỉr mn, « [texte du] serment qu’Untel a prêté ». 󰀅󰀉  ḥr tꜢ ḫw(e) n Pr-ꜥꜢ ꜥ.w.s.. Voir Seidl (󰀁󰀉󰀂󰀉) 󰀃󰀅 ; Vittmann (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀆󰀁󰀉. 󰀆󰀀  ὀμώμοκα τὸν (προ)(γεγραμμένον) ὅρκον (βασιλικὸν) (κατὰ τὸ σύμβολον τοῦτο), « J’ai prêté le serment (royal) (écrit) (ci-dessus) (en accord avec cet engagement). » Voir Seidl (󰀁󰀉󰀂󰀉) 󰀁󰀆 et 󰀄󰀂 ; Bagnoud e.a. (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀃󰀅󰀄-󰀃󰀅󰀅 ; Backhuys (󰀂󰀀󰀁󰀈) 󰀄󰀃. Les P. Stras. VII 󰀆󰀄󰀂, P. Freib. III 󰀃󰀂 et 󰀃󰀃, SB XXVI 󰀁󰀆󰀆󰀉󰀈, P. Erasm. I 󰀂󰀁, BGU VIII 󰀁󰀇󰀃󰀉 et P. Bingen 󰀄󰀇 pourraient être ajoutés aux exemples mentionnés, mais l’état fragmentaire des lignes concernées invite à la prudence.

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Au contraire des serments, les actes légaux démotiques dès leur apparition n’ont été que la transposition par écrit d’accords pris préalablement à oral entre les parties󰀆󰀁. Du fait que les originaux étaient remis aux contractants󰀆󰀂, il est fort probable que le contrôle de l’activité des scribes égyptiens de la part de fonctionnaires étatiques se limitait au moment de l’enregistrement des transactions dans les agoranomia / grapheia󰀆󰀃, au moins dès 󰀁󰀄󰀆 selon la procédure détaillée par une lettre administrative envoyée par Paniskos à Ptolémaïos, le P. Choach. Survey 󰀈󰀂󰀆󰀄. Ce document ne précise pas qui devait parachever les différentes étapes de l’enregistrement󰀆󰀅 : de toute manière, pour mener à bien l’opération, il fallait maîtriser à la fois la langue égyptienne et les formulaires juridiques démotiques et grecs󰀆󰀆. Ce nouveau prostagma a probablement encouragé la promotion d’égyptophones pour la charge d’agoranomos󰀆󰀇, mais la souscription grecque d’un texte thébain datant du 󰀁󰀄󰀀, à savoir le P. Choach. Survey 󰀁󰀆󰀆󰀈, prouve qu’à la même époque, les agoranomoi se servaient de la collaboration des mêmes scribes égyptiens auteurs des documents à enregistrer, et il est vraisemblable que cela était la pratique la plus fréquente, bien que rarement explicitée󰀆󰀉. De toute manière, pour le climat de coopération presque quotidienne entre agoranomoi et scribes égyptiens, on peut bien supposer que dans les agoranomia / grapheia

󰀆󰀁

 Muhs (󰀂󰀀󰀀󰀅b) 󰀉󰀃 ; Bagnall e.a. (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀂󰀇󰀆-󰀂󰀇󰀇 ; Martin (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀃󰀅󰀀-󰀃󰀅󰀁 ; Muhs (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀉󰀁-󰀉󰀂 ; Manning (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀀󰀅-󰀁󰀀󰀆. 󰀆󰀂  Wilcken (󰀁󰀉󰀂󰀇) 󰀅󰀉󰀉 ; Pestman (󰀁󰀉󰀈󰀅a) 󰀂󰀁-󰀂󰀂 et 󰀂󰀅 ; Kramer (󰀁󰀉󰀉󰀁) 󰀂󰀃 ; YiftachFiranko (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀅󰀄󰀇. 󰀆󰀃  Kramer (󰀁󰀉󰀉󰀁) 󰀁󰀀 et 󰀂󰀃-󰀂󰀇 ; Muhs (󰀂󰀀󰀀󰀅b) 󰀉󰀃 et 󰀉󰀅 ; Muhs (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀂󰀄󰀇-󰀂󰀄󰀉 ; Muhs (󰀂󰀀󰀁󰀀b) 󰀅󰀈󰀅-󰀅󰀈󰀈. 󰀆󰀄  Wilcken (󰀁󰀉󰀂󰀇) 󰀅󰀉󰀆-󰀆󰀀󰀃 ; Pierce (󰀁󰀉󰀇󰀂) 󰀁󰀈󰀃-󰀁󰀈󰀈 ; Pestman (󰀁󰀉󰀈󰀅a) 󰀁󰀇-󰀂󰀅 ; Kramer (󰀁󰀉󰀉󰀁) 󰀂󰀂-󰀂󰀅 ; Martin (󰀁󰀉󰀉󰀂) 󰀂󰀂󰀀 ; Muhs (󰀂󰀀󰀀󰀅a) 󰀂󰀁 ; Muhs (󰀂󰀀󰀀󰀅b) 󰀉󰀅 ; Palme (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀃󰀆󰀄 ; Muhs (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀂󰀄󰀉 ; Yiftach-Firanko (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀅󰀄󰀇-󰀅󰀄󰀈 et 󰀅󰀅󰀆 ; Manning (󰀂󰀀󰀁󰀀) 󰀁󰀉󰀂 ; Rowlandson (󰀂󰀀󰀁󰀀) 󰀂󰀄󰀅 ; Muhs (󰀂󰀀󰀁󰀀b) 󰀅󰀈󰀇-󰀅󰀈󰀈 ; Lippert (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀁󰀃󰀉 et 󰀁󰀄󰀆 ; Depauw e.a. (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀃󰀃 ; Manning (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀀󰀆 et 󰀁󰀁󰀀. 󰀆󰀅  Pierce (󰀁󰀉󰀇󰀂) 󰀁󰀈󰀅 ; Pestman (󰀁󰀉󰀈󰀅a) 󰀁󰀈-󰀂󰀂. 󰀆󰀆  Yiftach-Firanko (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀅󰀄󰀇-󰀅󰀄󰀈. 󰀆󰀇  Pestman (󰀁󰀉󰀇󰀈) 󰀂󰀀󰀄-󰀂󰀁󰀀 ; Pestman (󰀁󰀉󰀈󰀅b) 󰀂󰀆󰀇-󰀂󰀆󰀈 ; Pestman (󰀁󰀉󰀈󰀅c) 󰀁󰀂 ; YiftachFiranko (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀅󰀄󰀈 et 󰀅󰀅󰀆. 󰀆󰀈  Pestman (󰀁󰀉󰀈󰀅a) 󰀁󰀇-󰀁󰀈 : Ἔτους λ Μεσορὴ ιζ Ἀπολλώ(νιος) ὁ παρὰ Θεοδώ(ρου) κεχρη(μάτικα) δι’ Ἑριέως μονογρ(άφου), « L’an 󰀃󰀀, le 󰀁󰀇 Mésorê. Moi, Apollônios, celui qui agit au nom de Théodôros, j’ai enregistré à travers Hérieus, scribe officiel ». 󰀆󰀉  Wilcken (󰀁󰀉󰀂󰀇) 󰀅󰀉󰀈-󰀆󰀀󰀀 et 󰀆󰀀󰀂 ; Wilcken (󰀁󰀉󰀃󰀅) 󰀁󰀃󰀇 ; Kramer (󰀁󰀉󰀉󰀁) 󰀂󰀃.

ATTENTION AUX SCRIBES !

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on échappait au contrôle ou on glissait sur les modifications des protocoles des actes démotiques. D’ailleurs, les listes journalières en démotique de résumés d’actes qui nous sont parvenues de l’époque ptolémaïque󰀇󰀀, soit qu’elles viennent de registres officiaux de leur enregistrement󰀇󰀁, soit qu’elles constituent des répertoires à usage interne des scribes égyptiens pouvant servir de base pour l’établissement de documents en grec transférés ensuite à l’administration󰀇󰀂, ne contiennent que les points essentiels des actes rédigés, comme leurs parallèles en grec󰀇󰀃. De même que les résumés en démotique d’actes légaux, dont environ 󰀂󰀄 exemplaires de Tebtynis nous sont parvenus󰀇󰀄, ces textes ne recopient jamais les protocoles󰀇󰀅, à une exception près󰀇󰀆. La seule occasion où un acte original en démotique aurait pu être examiné, c’était lors de sa présentation comme preuve dans un tribunal de droit égyptien (dans un tribunal de droit grec, on apportait une traduction󰀇󰀇), et après l’an 󰀁󰀁󰀈, c’était la langue dans laquelle étaient rédigés les actes légaux à déterminer à quelle cour on devait s’adresser, 󰀇󰀀  P. Sorb. IV 󰀁󰀅󰀆 et les huit fragments venant de Tebtynis décrits par Muhs (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀂󰀄󰀅-󰀂󰀄󰀆 ; Muhs (󰀂󰀀󰀁󰀀b) 󰀅󰀈󰀁-󰀅󰀈󰀄. Notamment, le P. Tebt. Frag. 󰀆󰀅󰀀󰀃 : Muhs (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀂󰀄󰀆 ; Vignot-Kott (󰀂󰀀󰀁󰀆) 󰀆󰀉. Il faudrait y ajouter peut-être le P. Saqqara 󰀇󰀁/󰀇󰀂-DP 󰀁󰀃󰀂 : Martin (󰀁󰀉󰀉󰀂) 󰀂󰀁󰀈-󰀂󰀂󰀀. 󰀇󰀁  Muhs (󰀂󰀀󰀀󰀅a) 󰀂󰀀 ; Muhs (󰀂󰀀󰀀󰀅b) 󰀉󰀆. 󰀇󰀂  Vignot-Kott (󰀂󰀀󰀁󰀆) 󰀇󰀀. 󰀇󰀃  P. Tebt. III.󰀁 󰀈󰀁󰀅 ; P. Tebt. III.󰀂 󰀉󰀆󰀉 et 󰀉󰀇󰀂 ; CPR XVIII 󰀁-󰀃󰀄 ; BGU VI 󰀁󰀂󰀅󰀈 ; probablement aussi P. Jena Inv. 󰀈󰀈󰀁. Voir Kramer (󰀁󰀉󰀉󰀁) 󰀁󰀁-󰀁󰀂 et 󰀁󰀇-󰀂󰀁 ; Muhs (󰀂󰀀󰀀󰀅a) 󰀂󰀁 ; Muhs (󰀂󰀀󰀀󰀅b) 󰀉󰀅 ; Yiftach-Firanko (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀅󰀄󰀄-󰀅󰀄󰀆, 󰀅󰀄󰀈 et 󰀅󰀅󰀆 ; Muhs (󰀂󰀀󰀁󰀀b) 󰀅󰀈󰀇 ; Yiftach (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀅󰀀-󰀁󰀅󰀁 ; Manning (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀁󰀀. 󰀇󰀄  Dont 󰀂󰀃 conservés à Berkeley et un à Leyde : Muhs (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀂󰀄󰀄-󰀂󰀄󰀅 ; Muhs (󰀂󰀀󰀁󰀀b) 󰀅󰀈󰀂-󰀅󰀈󰀃. Le seul à avoir été publié pour l’instant est le P. Tebt. I 󰀂󰀂󰀇 : Parker (󰀁󰀉󰀇󰀂) 󰀁󰀃󰀀-󰀁󰀃󰀃 et pl. 󰀁󰀃. 󰀇󰀅  Kramer (󰀁󰀉󰀉󰀁) 󰀁󰀂 ; Muhs (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀂󰀄󰀄 ; Manning (󰀂󰀀󰀁󰀀) 󰀁󰀉󰀃 ; Muhs (󰀂󰀀󰀁󰀀b) 󰀅󰀈󰀂 ; Depauw e.a. (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀃󰀃-󰀃󰀄. 󰀇󰀆  P. Tebt. III.󰀂 󰀉󰀆󰀉, en grec, qui attend encore une édition complète. Le protocole figurant au recto du fragment 󰀃 du P. Tebt. III.󰀁 󰀈󰀁󰀅 ne doit pas être pris en considération, car il s’agit d’une feuille de papyrus recyclée : au verso, on remarque une liste de résumés d’actes légaux similaire à celles sur les autres fragments. L’emploi du verso pour la rédaction de ces répertoires revient ailleurs dans cette pièce : Hunt et Smyly (󰀁󰀉󰀃󰀃) 󰀂󰀇󰀉 et 󰀂󰀉󰀀. 󰀇󰀇  Wilcken (󰀁󰀉󰀂󰀇) 󰀆󰀀󰀂 ; Pestman (󰀁󰀉󰀉󰀅) 󰀃󰀂󰀈-󰀃󰀂󰀉 et 󰀃󰀃󰀂-󰀃󰀃󰀃 ; Mairs et Martin (󰀂󰀀󰀀󰀈󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀅󰀅-󰀆󰀀 ; Yiftach-Firanko (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀅󰀄󰀇 et 󰀅󰀅󰀆 ; Manning (󰀂󰀀󰀁󰀀) 󰀁󰀉󰀈 ; Lippert (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀁󰀃󰀆 et 󰀁󰀈󰀂.

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si égyptienne ou grecque󰀇󰀈. Dans les tribunaux de droit égyptien, le roi était représenté par un eisagôgeus󰀇󰀉, mais dans le préambule des procès verbaux, son nom était mentionné après ceux des juges󰀈󰀀 et son rôle se limitait apparemment à instruire les affaires, appeler les accusés à comparaître, ensuite rédiger, lire et exécuter les arrêts󰀈󰀁. Ses fonctions semblent donc avoir été purement administratives et auxiliaires à celles judiciaires des laokritai, qui étaient des prêtres égyptiens󰀈󰀂. À cela s’ajoute le fait que les scribes officiels égyptiens, rattachés aux temples plutôt qu’à l’administration étatique󰀈󰀃, étaient nommés principalement par les prêtres et par les laokritai eux-mêmes󰀈󰀄 et souvent ressortissaient du même milieu sacerdotal󰀈󰀅, comme le montre bien à Djêmé le cas d’Aménôthês fils de Chestephnachthês. Dans les P. Tor. Botti 󰀃󰀄 a et 󰀃󰀆, il apparaissait à la fois en tant que rédacteur et premier contractant, et il partageait avec la contrepartie, à savoir les six presbyteroi du temple d’Hathor, les titres de pastophoros d’Amon de Djêmé et de serviteur divin d’Hathor régente de l’occident. Étant donné ce contexte favorable, on peut comprendre comment certains scribes officiels égyptiens, qui dans leurs actes légaux employaient tout de même le formulaire juridique de manière soucieuse, se ressentaient peu contraints à suivre à la lettre le texte de la titulature 󰀇󰀈  Comme statué par le P. Tebt. I 󰀅, l. 󰀂󰀀󰀇-󰀂󰀂󰀀 : Pestman (󰀁󰀉󰀆󰀇) 󰀃 ; Wolff (󰀁󰀉󰀇󰀀) 󰀄󰀉 ; Pestman (󰀁󰀉󰀈󰀅b) 󰀂󰀆󰀅-󰀂󰀆󰀉 ; Pestman (󰀁󰀉󰀈󰀅c) 󰀁󰀀 ; Pfeiffer (󰀂󰀀󰀀󰀈) 󰀁󰀂󰀀-󰀁󰀂󰀁 ; Mairs et Martin (󰀂󰀀󰀀󰀈-󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀅󰀅 et 󰀅󰀉 ; Manning (󰀂󰀀󰀁󰀀) 󰀁󰀇󰀈 et 󰀁󰀈󰀁 ; Vandorpe (󰀂󰀀󰀁󰀀) 󰀁󰀇󰀃 ; Rowlandson (󰀂󰀀󰀁󰀀) 󰀂󰀄󰀅 ; Lippert (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀈󰀇, 󰀁󰀃󰀆 et 󰀁󰀈󰀁 ; Manning (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀁󰀈 ; Mélèze Modrzejewski (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀄󰀇󰀆-󰀄󰀇󰀇. 󰀇󰀉  Wolff (󰀁󰀉󰀇󰀀) 󰀂󰀉-󰀃󰀀 et 󰀅󰀁 ; El-Aguizy (󰀁󰀉󰀈󰀈) 󰀅󰀅 ; Allam (󰀂󰀀󰀀󰀈) 󰀃 et 󰀁󰀆-󰀁󰀇 ; Manning (󰀂󰀀󰀁󰀀) 󰀁󰀆󰀉 et 󰀁󰀈󰀄 ; Vandorpe (󰀂󰀀󰀁󰀀) 󰀁󰀇󰀆 ; Rowlandson (󰀂󰀀󰀁󰀀) 󰀂󰀄󰀃-󰀂󰀄󰀄 ; Manning (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀁󰀈. 󰀈󰀀  P. Siut 󰀁󰀀󰀅󰀉󰀁 rto ; P. Mallawi 󰀆󰀀󰀂/󰀁󰀀 (El-Aguizy [󰀁󰀉󰀈󰀈] 󰀅󰀃-󰀆󰀀) ; P. Köln 󰀇󰀆󰀇󰀆 (Thissen [󰀁󰀉󰀉󰀄] 󰀂󰀈󰀄-󰀂󰀈󰀈). 󰀈󰀁  Thompson (󰀁󰀉󰀃󰀄) XIX ; Seidl (󰀁󰀉󰀆󰀂) 󰀇󰀇 ; Wolff (󰀁󰀉󰀇󰀀) 󰀂󰀉-󰀃󰀀 ; Allam (󰀂󰀀󰀀󰀈) 󰀅-󰀆 ; Lippert (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀁󰀈󰀀 et 󰀁󰀈󰀅. 󰀈󰀂  Thompson (󰀁󰀉󰀃󰀄) XIX et 󰀁󰀂 ; Wolff (󰀁󰀉󰀇󰀀) 󰀅󰀀 ; El-Aguizy (󰀁󰀉󰀈󰀈) 󰀅󰀂 et 󰀅󰀄 ; Manning (󰀂󰀀󰀁󰀀) 󰀁󰀈󰀁 ; Lippert (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀁󰀈󰀀 ; Manning (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀁󰀈 ; Mélèze Modrzejewski (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀄󰀇󰀂. 󰀈󰀃  Muhs (󰀂󰀀󰀀󰀅b) 󰀉󰀄. 󰀈󰀄  P. Ryl. IV 󰀅󰀇󰀂, l. 󰀃󰀀-󰀃󰀅 : Wolff (󰀁󰀉󰀇󰀀) 󰀄󰀉-󰀅󰀀 ; Yiftach-Firanko (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀅󰀄󰀆 ; Manning (󰀂󰀀󰀁󰀀) 󰀈󰀈 ; Lippert (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀁󰀄󰀅 ; Yiftach (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀄󰀈-󰀁󰀄󰀉. L’association entre rédacteurs officiels et temples est évidente dès l’apparition des actes légaux en démotique à l’époque saïte et a perduré tout au long de la période ptolémaïque : Muhs (󰀂󰀀󰀀󰀅b) 󰀉󰀃 ; Muhs (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀉󰀃-󰀉󰀄 ; Manning (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀀󰀀 et 󰀁󰀀󰀃. 󰀈󰀅  Pestman (󰀁󰀉󰀇󰀈) 󰀂󰀀󰀃.

ATTENTION AUX SCRIBES !

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officielle alexandrine sans crainte d’éventuelles sanctions. En regardant les solutions adoptées, la raison principale ne semble être autre que la volonté d’épargner du temps dans la rédaction et de la place sur le papyrus, en raccourcissant les listes d’éponymes pour passer plus rapidement à la partie centrale des actes󰀈󰀆. Un aspect qui semble confirmer l’attitude de ces scribes envers les protocoles est la mise en page identique du début de certains de leurs actes, où les lignes initiales commencent exactement par les mêmes mots. Sous les règnes conjoints de Cléopâtre III et Ptolémée IX Sôter II, entre 󰀁󰀁󰀁 et 󰀁󰀀󰀇, Chestephnachthês fils d’Harsiêsis à Djêmé a répété le même agencement des épithètes dans le P. Field Museum 󰀃󰀁󰀃󰀂󰀃󰀈󰀇 et dans les P. Tor. Botti 󰀂󰀁, 󰀂󰀅 a+b+c et 󰀂󰀆󰀈󰀈. De manière analogue, vers la fin de 󰀈󰀆  Minas-Nerpel (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀁󰀆󰀂 et 󰀁󰀉󰀃 a déjà constaté, pour la période après la mort de Cléopâtre III, que certains papyrus provenant de Pathyris omettent du protocole à la fois Alexandre le Grand et les dieux Sôters, tout comme le titre même du prêtre éponyme, et enchaînent avec les dieux Adelphes juste après l’épiclèse des souverains. Elle a mentionné les P.Ehevertr. 󰀄󰀅 et P. Stras. Dém. 󰀄󰀄, de la main de Nechtminis fils de Nechtminis, et les P. Adl. Dém. 󰀂󰀀, P. Ehevertr. 󰀄󰀇 et 󰀄󰀈, rédigés par Pétéharsomtous fils de Pakêbkis, tous analysés plus haut. Elle y a ajouté le P. Stras. Dém. 󰀈 de Néchoutês fils de Patous (TM Per 󰀁󰀀󰀆󰀈󰀇), où il passe de l’épithète de Ptolémée IX Sôter II aux dieux Adelphes : un raccourci comparable à celui fait par Nechtminis fils de Nechtminis déjà entre les années 󰀁󰀀󰀇 et 󰀁󰀀󰀄 dans les P. Ackerpacht. p. 󰀄󰀉-󰀅󰀀 et P. BM 󰀁󰀀󰀅󰀇󰀀.󰀂 (TM 󰀆󰀂󰀆 + 󰀆󰀂󰀇). Comme nous avons essayé de le montrer, il s’agit pour la plupart de sauts du pareil au même, qui profitent de l’identité des épithètes ou des noms entre les souverains en charge et leurs ascendants. Cette pratique remonte au règne conjoint de Cléopâtre III et Ptolémée X Alexandre Ier, avant donc la mort de la première, et trouve des parallèles à Djêmé dans la famille de scribes composée par Chestephnachthês fils d’Harsiêsis et par ses enfants Aménôthês et Harsiêsis. D’ailleurs, dans le Fayoum, jusqu’à la montée au pouvoir de Ptolémée XII Néos Dionysos, lorsqu’on ne voulait présenter qu’un des ancêtres vénérés dans le culte dyastique, c’était Alexandre le Grand qui était choisi : voir plus bas, p. 󰀈󰀃. À Pathyris donc, l’absence dans certains protocoles d’Alexandre le Grand et les dieux Sôters ne se justifie que par des habitudes scribales locales. Par conséquent, les considérations de Minas-Nerpel (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀁󰀉󰀃, après la mort de Cléopâtre III, sur l’influence des listes hiéroglyphiques des ancêtres lagides sur les protocoles des actes légaux démotiques, ainsi que sur la prééminence attribuée aux dieux Adelphes sur Alexandre le Grand dans le cadre du culte dynastique, doivent être nuancées. 󰀈󰀇  Reich (󰀁󰀉󰀃󰀆) 󰀃󰀈-󰀄󰀀. 󰀈󰀈  l. 󰀁) ḥꜢ.t-sp … n tꜢ Pr-ꜥꜢ ꜥ.w.s..t (GlwptrꜢ ꜥ.w.s. ỉrm Pr-ꜥꜢ ꜥ.w.s. l. 󰀂) Ptlwmys ꜥ.w.s. pꜢ mr mw.ṱ=f (PꜢ-Swtr ꜥ.w.s. ỉrm pꜢ wꜥb n (Ꜣlgsntrws ꜥ.w.s. l. 󰀃) ỉrm nꜢ nṯr.w nty nḥm nꜢ nṯr.w sn.w nꜢ nṯr.w mnḫ.w nꜢ nṯr.w mr ỉṱ=w nꜢ nṯr.w nty l. 󰀄) pyr pꜢ nṯr r.ṯny ỉṱ=f pꜢ nṯr mr mw.ṱ=f pꜢ nṯr mr ỉṱ=f nꜢ nṯr.w mnḫ.w

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l’association au pouvoir entre Cléopâtre III et Ptolémée X Alexandre Ier, à Pathyris Nechtminis fils de Nechtminis a reproduit un seul modèle dans les P. Adl. Dém. 󰀇, P. Ackerpacht. p. 󰀅󰀂 e P. Ackerpacht. p. 󰀅󰀅, datés aux années 󰀁󰀀󰀃-󰀁󰀀󰀂󰀈󰀉. Ces documents donnent l’impression que les deux avaient préparé leurs propres versions des protocoles à reproduire de manière figée et mécanique, pour en accélérer la rédaction. L’impact des habitudes scribales locales dans la rédaction des protocoles en grec de la fin du IIème siècle Les agoranomoi quant à eux n’ont pas osé remanier les listes d’éponymes par des procédés similaires à ceux des scribes locaux, comme par exemple le saut du pareil au même. Cela probablement du fait qu’ils étaient des fonctionnaires étatiques, contrairement aux scribes égyptiens, et qu’ils représentaient le pouvoir royal dans la chôra󰀉󰀀. En même temps, du fait de l’emploi de la langue grecque, les documents qu’ils rédigeaient pouvaient être contrôlés directement par les juges parlant grec nommés par le souverain󰀉󰀁, au cas où ces textes auraient été fournis comme preuves dans le cadre d’une procédure judiciaire. Les modifications éventuelles que l’on constate parfois sont simplement des fautes qui ne raccourcissent pas les protocoles󰀉󰀂. Cependant, ils alternaient eux aussi des titulatures

l. 󰀅) pꜢ mr mw.ṱ=f (PꜢ-Swtr ꜥ.w.s. ỉrm tꜢ fꜢy qny nꜥš n (Brnyk ꜥ.w.s. tꜢ mnḫ.t l. 󰀆) ỉrm tꜢ fꜢy dn n nwb m-bꜢḥ (Ꜣrsyn ꜥ.w.s. tꜢ mr sn ỉrm tꜢ wꜥb.t n (Ꜣrsyn ꜥ.w.s. l. 󰀇) tꜢ mr ỉṱ=s r-ẖ(.t) nꜢ nty smn n Rꜥ-qd (n) PꜢ-sy n pꜢ tš n Nỉw.t La seule petite différence entre les protocoles de ces actes est la position du verbe pyr dans l’épiclèse des dieux Épiphanes : il se trouve au début de la l. 󰀄 dans les P. Field Museum 󰀃󰀁󰀃󰀂󰀃 et P. Tor. Botti 󰀂󰀅 a+b+c, alors qu’il est écrit à la fin de la l. 󰀃 dans les P. Tor. Botti 󰀂󰀁 et 󰀂󰀆. 󰀈󰀉  l. 󰀁) ḥꜢ.t-sp … (n) tꜢ Pr-ꜥꜢ ꜥ.w.s..t (GlwptrꜢ ꜥ.w.s. ỉrm l. 󰀂) Pr-ꜥꜢ ꜥ.w.s. (Ptlwmys ꜥ.w.s. pꜢy=s šr nty ỉw=w ḏd n=f (Ꜣlgsntrws ꜥ.w.s. l. 󰀃) ỉrm nꜢ nṯr.w mr mw.t=w nty nḥm ỉrm nꜢ nty smn.w n Rꜥ-qṱ (n) PꜢ-sy l. 󰀄) nty n pꜢ tš n Nỉw.t 󰀉󰀀  Pestman (󰀁󰀉󰀇󰀈) 󰀂󰀀󰀄 ; Yiftach-Firanko (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀅󰀄󰀄-󰀅󰀄󰀆, 󰀅󰀄󰀈 et 󰀅󰀅󰀆 ; Depauw e.a. (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀃󰀂-󰀃󰀃 ; Vandorpe (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀂󰀃󰀅 ; Manning (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀀󰀉 et 󰀁󰀁󰀂. 󰀉󰀁  Wolff (󰀁󰀉󰀇󰀀) 󰀁󰀃-󰀁󰀅, 󰀆󰀄-󰀆󰀅, 󰀇󰀀-󰀇󰀇 et 󰀈󰀂-󰀈󰀃 ; Mairs et Martin (󰀂󰀀󰀀󰀈-󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀅󰀉 ; Manning (󰀂󰀀󰀁󰀀) 󰀁󰀈󰀁 ; Lippert (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀁󰀈󰀂. 󰀉󰀂  Comme celles faites à Djêmé par Apollônios (TM Per 󰀅󰀅󰀄󰀂 = 󰀂󰀉󰀄󰀀󰀆󰀈), qui écrit dans les PSI IX 󰀁󰀀󰀁󰀈, 󰀁󰀀󰀂󰀂 et UPZ II 󰀁󰀈󰀁 ἀθλοφόρου Βερενίκης Εὐεργέδιτος à la place

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complètes et des versions courtes. Hermodôros󰀉󰀃 le montre dans deux textes écrits à trois mois d’intervalle : le protocole du PSI IX 󰀁󰀀󰀂󰀄, du 󰀃 juin 󰀁󰀀󰀄, ne cite que les souverains Cléopâtre III et Ptolémée X Alexandre Ier, suivis par la formule ἐφ’ ἱερέων καὶ ἱερειῶν καὶ κανηφόρου τῶν ὄντων καὶ οὐσῶν, « du temps des prêtres, des prêtresses et de la kanêphoros qui sont en fonction », alors que le PSI IX 󰀁󰀀󰀂󰀅 du 󰀅 septembre 󰀁󰀀󰀄 énumère, pour Alexandrie, les titres du prêtre du culte dynastique, le hiéropolos󰀉󰀄, l’athlophoros, la kanêphoros et la prêtresse d’Arsinoé III Philopatôr, en utilisant la même expression que le PSI IX 󰀁󰀀󰀂󰀄 seulement pour les sacerdoces de Ptolémaïs. Ainsi que les scribes égyptiens locaux, les agoranomoi subissent l’influence de leurs collègues ou de modèles pré-établis dans la rédaction des protocoles des actes légaux, comme on le remarque dans le bureau de Pathyris󰀉󰀅. Hêliodôros󰀉󰀆, en charge au moins entre 󰀁󰀂󰀄 et 󰀁󰀁󰀂, cite toutes les prêtrises d’Alexandrie et de Ptolémaïs dans le P. Lond. III 󰀈󰀇󰀉 du 󰀃 novembre 󰀁󰀂󰀃 qu’il dresse à Krokodilôpolis, mais à partir du P. Ryl. IV 󰀅󰀈󰀁 du 󰀃󰀁 mars 󰀁󰀂󰀁, quand il commence à travailler à Pathyris, il ne mentionne plus que les sacerdoces alexandrins, en utilisant pour Ptolémaïs l’expression ἐν δὲ Πτολεμαίδι τῆς Θηβαίδος, ἐφ᾿ ἱερείων καὶ ἱερισσῶν καὶ κανηφόρου τῶν ὄντων καὶ οὐσῶν ἐν Πτολεμαίδι (τῆς Θηβαίδος), « à Ptolémaïs de la Thébaïde, du temps des prêtres, des prêtresses et de la kanêphoros qui sont en fonction à Ptolémaïs (de la Thébaïde) »97. Ammônios98, actif dans le même bureau, la reprend à l’identique entre 󰀁󰀁󰀄 et 󰀁󰀀󰀉 dans les P. Stras. II 󰀈󰀄 et 󰀈󰀅, P. Lond. III 󰀁󰀂󰀀󰀄, BGU III 󰀉󰀉󰀄 et P. Adl. 󰀃, les quatre derniers rédigés sous l’agoranomie d’Hêliodôros, mais omet le second ἐν Πτολεμαίδι (τῆς Θηβαίδος) dans les P. Stras. II 󰀈󰀆 de Εὐεργέτιδος, et aussi θεᾶς Ἀρσινόης Φιλοπατορου au lieu de ἱερείας Ἀρσινόης Φιλοπάτορος. 󰀉󰀃  TM Per 󰀇󰀉󰀂󰀈. 󰀉󰀄  En adhérant aux arguments de Cheshire (󰀂󰀀󰀁󰀄-󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀉-󰀃󰀅, on peut supposer que cette prêtrise éponyme, connue dans d’autres cités grecques de la Méditerranée sous la graphie de ἱεραπόλος, mais attestée en Égypte seulement dans les protocoles de datation, n’était pas comprise dans son sens profond et traitée comme deux mots distincts non seulement par les scribes égyptiens, mais aussi par les agoranomoi grecs. 󰀉󰀅  Pestman (󰀁󰀉󰀈󰀅c) 󰀉-󰀂󰀇. 󰀉󰀆  TM Per 󰀃󰀇. 󰀉󰀇  P. Lond. III 󰀈󰀈󰀀, VII 󰀂󰀁󰀉󰀁 ; P. Stras. II 󰀈󰀃 ; P. Grenf. I 󰀂󰀅, II 󰀂󰀀 ; BGU III 󰀉󰀉󰀆. 󰀉󰀈  TM Per 󰀅󰀅.

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et P. Batav. 󰀆, dressés quand l’agoranomos était Sôsos󰀉󰀉. Le dernier en date à formuler un protocole de cette façon est Hermias󰀁󰀀󰀀 dans le P. Lond. III 󰀈󰀈󰀁 du 󰀁󰀀󰀈, lui aussi au service de Sôsos. La preuve d’un lien direct entre ces protocoles réside dans l’emploi du terme ἱέρισσα pour « prêtresse »󰀁󰀀󰀁, qui n’est attesté à l’époque ptolémaïque que dans ces actes légaux et dans deux autres papyrus : le P. Tor. Amen. 󰀆 et le UPZ II 󰀁󰀈󰀀 a+b. Ensuite, sous l’emprise de son principal Sôsos et de Paniskos󰀁󰀀󰀂, le successeur du dernier à la charge d’agoranomos, qui entre 󰀁󰀀󰀉 et 󰀉󰀈 écrivent le plus courant ἱέρεια dans les actes dressés de leurs mains dans le bureau de Krokodilôpolis󰀁󰀀󰀃, à partir au moins du P. Stras. II 󰀈󰀈 de 󰀁󰀀󰀅 Hermias adopte et implante ce terme dans le bureau de Pathyris, en mettant ainsi fin à la transmission d’une formulation locale passée par trois différents employés sur plus de dix ans󰀁󰀀󰀄. Conclusions Cette étude des pratiques scribales en matière de rédaction des protocoles royaux révèle donc une évolution générale qui va dans le sens d’une abréviation des protocoles royaux, aussi bien en grec qu’en démotique, après le règne de Ptolémée VIII Évergète II. Cette évolution des pratiques est doublée d’une grande hétérogénéité des procédés utilisés pour raccourcir ces protocoles. Néanmoins, nous pouvons déceler deux tendances : –



les agoranomoi utilisent moins d’expédients que les scribes égyptiens officiels, ils se gardent notamment de recourir au saut du pareil au même ; des pratiques similaires s’observent au sein des mêmes officines, c’està-dire au sein des mêmes familles, puisque les fonctions de scribes égyptiens officiels ainsi que d’agoranomoi sont souvent héréditaires󰀁󰀀󰀅. Cela s’explique sans doute par l’observation et la reproduction des

󰀉󰀉

 TM Per 󰀆󰀁.  TM Per 󰀇󰀃. 󰀁󰀀󰀁  Pestman (󰀁󰀉󰀈󰀅c) 󰀁󰀁. 󰀁󰀀󰀂  TM Per 󰀇󰀀. 󰀁󰀀󰀃  P. Grenf. I 󰀂󰀇 ; P. Adl. 󰀅, 󰀁󰀃 et 󰀁󰀇 ; P. Stras. II 󰀈󰀇 ; P. Grenf. II 󰀂󰀃 a ; SB I 󰀄󰀂󰀈. 󰀁󰀀󰀄  Le terme ἱέρισσα ne réapparaît que dans le P. Lond. III 󰀁󰀂󰀀󰀈 du 󰀁󰀇 février 󰀉󰀇, écrit par Ammônios en qualité d’agoranomos. 󰀁󰀀󰀅  Pestman (󰀁󰀉󰀈󰀅c) 󰀁󰀂-󰀁󰀃 ; Muhs (󰀂󰀀󰀀󰀅b) 󰀉󰀃-󰀉󰀅 et 󰀁󰀀󰀀. 󰀁󰀀󰀀

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pratiques paternelles󰀁󰀀󰀆, qui parfois a stimulé aussi leur innovation en suivant la même logique, comme le montre à Djêmé le cas de Chestephnachthês et de ses enfants Aménôthês et Harsiêsis󰀁󰀀󰀇. Enfin, un même scribe peut alterner l’utilisation de formes complètes et de formes courtes. La liberté prise par les scribes avec les formulaires établis par la chancellerie alexandrine ne peut que nous étonner dans la mesure où ces protocoles apparaissent comme un des marqueurs de la légitimité royale. Les protocoles servent bien entendu à dater les documents, c’est pourquoi ils sont si précieux encore pour les historiens. Cependant, par l’énumération des prêtrises des souverains identifiés par leur épithète royale, les protocoles donnent également à voir le processus dynastique et la continuité sans faille de la filiation lagide. Contrairement à leurs principaux rivaux, les Séleucides, les Lagides n’ont pas fondé la continuité du pouvoir royal par l’établissement d’une ère dynastique, c’est donc bien dans l’installation des sacerdoces que réside la constance du pouvoir lagide et la légitimité de chaque souverain󰀁󰀀󰀈. Le déploiement de la liste des ancêtres dans les protocoles des actes légaux, comme au début des serments royaux󰀁󰀀󰀉, était un moyen de diffuser auprès des sujets du royaume, quand ils entraient en contact avec l’administration publique,

󰀁󰀀󰀆

 Manning (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀀󰀃-󰀁󰀀󰀄.  Voir plus haut, p. 󰀇󰀆-󰀇󰀉. 󰀁󰀀󰀈  Minas-Nerpel (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀁, 󰀈󰀁, 󰀈󰀄-󰀈󰀆, 󰀁󰀇󰀃, 󰀁󰀇󰀉 et 󰀁󰀉󰀇-󰀁󰀉󰀉 ; Pfeiffer (󰀂󰀀󰀀󰀈) 󰀆󰀄-󰀇󰀀 ; Vandorpe (󰀂󰀀󰀁󰀀) 󰀁󰀆󰀃-󰀁󰀆󰀄. Rappelons que les cités ont également intégré ce discours royal dans l’intitulé des décrets civiques. Ainsi lorsqu’elle change d’obédience, la cité carienne de Xanthos intègre les modalités de la datation séleucide comme l’indique l’intitulé de SEG XXXIII, 󰀁󰀁󰀈󰀄 : « Sous le règne d’Antiochos et de son fils Antiochos, an 󰀁󰀁󰀆, mois d’Hypérbérétaïos », on trouve le nom du souverain régnant et du fils associé au trône, ici Antiochos III et Antiochos le fils. La même cité, quelques années plus tôt, sous obédience lagide, datait ainsi un autre décret civique : « Sous le règne de Ptolémée, fils de Ptolémée et de Bérénice dieux Évergètes, et de son fils Ptolémée, la 󰀁󰀇e année, étant prêtre des dieux Évergètes et du roi Ptolémée Andronikos fils de Perlamos (Curty n°󰀇󰀅) ». On trouve le nom du souverain régnant, Ptolémée IV Philopatôr, celui de son fils associé au trône mais aussi la mention des parents du roi ainsi que de leur prêtre. La titulature est ici moins développée puisqu’il s’agit non du culte dynastique alexandrin, mais des honneurs divins rendus aux parents du roi dans la cité. 󰀁󰀀󰀉  Seidl (󰀁󰀉󰀂󰀉) 󰀁󰀃-󰀁󰀄 ; Helmis (󰀁󰀉󰀉󰀁) 󰀁󰀃󰀈-󰀁󰀃󰀉 ; Minas-Nerpel (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀁󰀆󰀄 et 󰀁󰀆󰀉-󰀁󰀇󰀁 ; Pfeiffer (󰀂󰀀󰀀󰀈) 󰀁󰀀󰀄-󰀁󰀀󰀅 ; Scheuble-Reiter (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀃󰀁 ; Backhuys (󰀂󰀀󰀁󰀈) 󰀄󰀉. 󰀁󰀀󰀇

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l’image et le culte de la dynastie et montrer ainsi le bien-fondé de sa souveraineté. Cependant, le caractère performatif et public des serments royaux󰀁󰀁󰀀 a probablement contribué à ce que leurs rédacteurs suivent consciencieusement les prescriptions officielles alexandrines󰀁󰀁󰀁, alors que l’absence de performativité des actes légaux󰀁󰀁󰀂 a permis à certains scribes de s’en détacher. Après la période de grande manipulation des protocoles, entre l’association au pouvoir de Cléopâtre III et Ptolémée X Alexandre Ier et le tout début du règne de ce dernier, on constate en démotique et en grec le retour à des pratiques plus homogènes durant le reste de la domination de Ptolémée X Alexandre Ier et celle de Ptolémée IX Sôter II de nouveau au pouvoir après la mort de son frère, au moins jusqu’à l’avènement de Ptolémée XII Néos Dionysos󰀁󰀁󰀃. Ainsi, dans le Fayoum, tous les papyrus présentent des protocoles courts, qui ne nomment que le souverain et le prêtre d’Alexandre (en omettant la liste des rois lagides)󰀁󰀁󰀄, quelquefois

󰀁󰀁󰀀

 Voir plus haut, p. 󰀈󰀃.  Comme semble le confirmer une confrontation avec les listes hiéroglyphiques des ancêtres lagides : Minas-Nerpel (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀁󰀆󰀉-󰀁󰀇󰀀. Parmi les serments royaux qui énumèrent in extenso les membres de la dynastie et datent entre la fin du IIème et le début du Ier, on constate l’absence de certains couples : les dieux Adelphes dans le P. Choach. Survey 󰀈󰀃 en démotique, publié par Spiegelberg (󰀁󰀉󰀁󰀄) 󰀁󰀆󰀈-󰀁󰀇󰀀 ; parmi les textes grecs, le premier couple des dieux Évergètes dans le BGU VIII 󰀁󰀇󰀃󰀅, les dieux Philomêtors dans le BGU VIII 󰀁󰀇󰀃󰀈 + P. Bingen 󰀅󰀃 et les dieux Philopatôrs dans le BGU XX 󰀂󰀈󰀄󰀃. Néanmoins, il semble de pouvoir les justifier dans ces cas-là par des oublis de la part des rédacteurs, plutôt que par des choix délibérés : Scheuble-Reiter (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀃󰀀. On le remarque facilement dans le P. Hamb. I 󰀅󰀇 : son rédacteur a oublié les dieux Adelphes dans le protocole introduisant le serment, mais les a insérés dans le corps du texte, alors qu’il a fait le contraire avec les dieux Épiphanes. 󰀁󰀁󰀂  Voir plus haut, p. 󰀈󰀄. 󰀁󰀁󰀃  Voir à cet égard Pestman (󰀁󰀉󰀆󰀇) 󰀁󰀅󰀆-󰀁󰀅󰀇 ; Vandorpe et Clarysse (󰀁󰀉󰀉󰀈) 󰀁󰀃󰀄 n. a ; Minas-Nerpel (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀈󰀆, 󰀁󰀃󰀁 et 󰀁󰀆󰀁-󰀁󰀆󰀂 ; Hölbl (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀂󰀈󰀈. 󰀁󰀁󰀄  P. Hawara 󰀁󰀄 + P. Cair. III 󰀅󰀀󰀁󰀃󰀅 a+b (Vleeming [󰀁󰀉󰀉󰀉] 󰀁󰀃󰀈-󰀁󰀃󰀉 et 󰀁󰀄󰀂), P. Hawara 󰀁󰀆 a+b et 󰀁󰀇 a+b, P. Ehevertr. 󰀅󰀁 (Hawara) ; CPR XXIX 󰀆 (Soknopaïou Nêsos) ; P. Cair. II 󰀃󰀀󰀆󰀁󰀂 a+b, 󰀃󰀀󰀆󰀁󰀃, 󰀃󰀀󰀆󰀂󰀆 et 󰀃󰀀󰀆󰀃󰀁 (Tebtynis). Étant donné que la lecture [ỉrm] nꜢ nṯr.w sn.w n Rꜥ-qd, après la mention du prêtre d’Alexandre, ne nous semble pas totalement certaine sur les planches de la publication, et qu’il faudrait vérifier sur l’original si une tournure ⸢ỉrm⸣ nꜢ nty ⸢smn.⸣w n Rꜥ-qd ne serait plutôt à préférer, on pourrait éventuellement ajouter à ce groupe le P. Loeb 󰀆󰀄 + 󰀆󰀅 (Fayoum) : contra, Spiegelberg (󰀁󰀉󰀀󰀉) 󰀉󰀉 ; Pestman (󰀁󰀉󰀆󰀇) 󰀁󰀅󰀇 ; Minas-Nerpel (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀁󰀉󰀃. Dans le P. Hawara 󰀂󰀁 a+b (󰀉 avril 󰀈󰀃), on mentionne nommément le prêtre d’Alexandre, qui est aussi prêtre à vie du souverain au pouvoir, Ptolémée IX Sôter II : Clarysse et Van der Veken (󰀁󰀉󰀈󰀃) 󰀃󰀈-󰀃󰀉. 󰀁󰀁󰀁

ATTENTION AUX SCRIBES !

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accompagnés aussi par le nom de la souveraine󰀁󰀁󰀅, ou bien ne mentionnant que le roi et la reine sans mention aucune de prêtrises éponymes󰀁󰀁󰀆 ; à Thèbes comme à Pathyris, certaines titulatures longues persistent󰀁󰀁󰀇, mais le souci de synthèse s’impose aussi󰀁󰀁󰀈, comme dans le cas de Nechtminis fils de Nechtminis. Ce phénomène peut s’expliquer par l’absence, désormais, de contestation de la dynastie au pouvoir, nonobstant l’opposition ponctuelle à l’un de ses membres. Cela semblerait être confirmé par les invitations à monter sur le trône, lorsque celui-ci restait vacant au début du Ier siècle, que les Alexandrins ont adressée à un Ptolémée qui en ce moment-là se trouvait hors du territoire égyptien : ce qui s’est produit en 󰀈󰀈 avec Ptolémée IX Sôter II, après l’écartement de Ptolémée X Alexandre Ier󰀁󰀁󰀉, et encore en 󰀈󰀀 avec Ptolémée XII Néos Dionysos, suite à l’assassinat de Ptolémée XI Alexandre II󰀁󰀂󰀀. La légitimité de la lignée régnante n’étant pas remise en cause, une formulation abrégée peut suffire󰀁󰀂󰀁. Quand une seule prêtrise est mentionnée, c’est celle du culte de la lignée entière, et quand un seul roi divinisé en est indiqué comme le bénéficiaire dans un souci de brévité, le choix tombe sur le véritable fondateur du pouvoir lagide en Égypte et fondement de ce culte, Alexandre󰀁󰀂󰀂. Comme nous l’avons également souligné, un souci 󰀁󰀁󰀅  P. Hawara 󰀁󰀂, 󰀁󰀃, 󰀁󰀅 et 󰀁󰀈, P. Ashm. 󰀁󰀀 (Hawara) ; P. Cair. II 󰀃󰀀󰀆󰀁󰀅, 󰀃󰀀󰀆󰀁󰀇 a+b, 󰀃󰀀󰀆󰀂󰀀 et 󰀃󰀀󰀆󰀃󰀀 (Tebtynis) ; P. Oxf. EES D󰀉󰀁, voir Schentuleit (󰀂󰀀󰀀󰀆) 󰀅󰀈󰀂-󰀅󰀈󰀆 et 󰀅󰀉󰀄-󰀅󰀉󰀅 et Schentuleit (󰀂󰀀󰀁󰀀-󰀂󰀀󰀁󰀁) 󰀁󰀂󰀇-󰀁󰀃󰀀 (Soknopaïou Nêsos). 󰀁󰀁󰀆  CPR XXIX 󰀄 (Soknopaïou Nêsos). 󰀁󰀁󰀇  Outre aux exemples déjà cités : P. Berl. Spieg. 󰀃󰀁󰀀󰀇, 󰀃󰀁󰀀󰀆 + 󰀃󰀁󰀃󰀉, P. Tor. Choach. 󰀆 (Thèbes) et P. Stras. Dém. 󰀈 (Pathyris), dont aucun ne cite les sacerdoces féminins. Au contraire, le P. Adl. Dém. 󰀁󰀃 (Pathyris) ne cite que le nom du souverain Ptolémée X Alexandre Ier, les « prêtres des rois » et les deux kanêphoroi, alors que le P. BM 󰀁󰀀󰀅󰀀󰀂 + 󰀁󰀀󰀅󰀀󰀃 (TM 󰀃󰀁󰀇, Pathyris) nomme Ptolémée X Alexandre Ier, Cléopâtre Bérénice III, athlophoros et kanêphoros. 󰀁󰀁󰀈  Outre aux exemples déjà cités : P. Tor. Choach. 󰀇 (Thèbes) pour le démotique, P. Adl. 󰀁󰀁 et 󰀂󰀁, SB XXIV 󰀁󰀆󰀃󰀁󰀅 et P. Lond. III 󰀁󰀂󰀀󰀈 (Pathyris) pour le grec. Voir Pestman (󰀁󰀉󰀈󰀅c) 󰀁󰀁-󰀁󰀂. 󰀁󰀁󰀉  Hölbl (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀂󰀁󰀁 ; Huß (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀆󰀆󰀄. 󰀁󰀂󰀀  Hölbl (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀂󰀂󰀂 ; Huß (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀆󰀇󰀂-󰀆󰀇󰀃. 󰀁󰀂󰀁  Sur la perte de fonction des protocoles à cette époque en tant qu’instruments de légitimation du pouvoir lagide semble concorder Minas-Nerpel (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀁󰀆󰀁-󰀁󰀆󰀂 et 󰀁󰀉󰀂, bien qu’elle la relie à une chute de crédibilité des sacerdoces éponymes suite à la multiplication des prêtrises sous Cléopâtre III. 󰀁󰀂󰀂  Vandorpe et Clarysse (󰀁󰀉󰀉󰀈) 󰀁󰀃󰀄 n. a ; Pfeiffer (󰀂󰀀󰀀󰀈) 󰀆󰀄-󰀆󰀅 et 󰀁󰀀󰀈-󰀁󰀀󰀉. Voir aussi la note 󰀈󰀆. D’autant plus, qu’il continuera d’être vénéré en tant que ktistês même après la conquête de l’Égypte par Octavien : Minas-Nerpel (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀁󰀉󰀉.

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d’homogénéité semble commander les pratiques des scribes, ce qui pourrait être l’effet de prescriptions alexandrines plus souples, reconnaissant de facto les raisons pragmatiques qui ont conduit les scribes à simplifier les protocoles. Les protocoles ont alors essentiellement une fonction de datation des documents et répondent aux nécessités matérielles des scribes.

SPLENDEURS ET MISÈRES DES LAGIDES : LE POUVOIR PERSONNEL AU SERVICE DE LA CONSTRUCTION DE L’ÉTAT (MILIEU IIÈME-DÉBUT IER S.) Stéphanie WACKENIER*

« Ce n’est que dans les grandes masses groupées sous une autorité monarchique qu’on pouvait espérer organiser un État compact et vigoureux ». Dans cette phrase tronquée, J.G. Droysen donne une analyse intéressante de la construction du pouvoir hellénistique : le peuple dans sa pluralité ethnique, sous la conduite d’un roi fort, représenterait la pierre angulaire de la construction étatique En effet, les monarchies hellénistiques ne sont pas seulement des territoires regroupant des peuples pressurés par la fiscalité pour le bon plaisir du roi mais bien des États en construction au sens moderne du terme, même si le peuple joue, en réalité, un rôle « politique » assez faible en dehors des périodes de révolte. Durant la période ptolémaïque, on passe progressivement de la conduite des « affaires royales » à la formation d’un État à l’administration réticulaire. Si Droysen pense à l’empire d’Alexandre et ajoute ensuite que ces États vont se déliter en pourrissant de l’intérieur, je souhaiterais au contraire montrer ici que la construction de l’État lagide se précise, s’amplifie, pour ne pas dire naît durant les règnes des rois et reines les plus honnis de la dynastie, en particulier Ptolémée VIII, qui mérita peut-être bien, finalement, son surnom d’Évergète. Cette thèse eut été jugée très osée aux temps du triomphe de la vision hégélienne de l’histoire, néanmoins Auguste Bouché-Leclercq notait déjà que « Évergète II vieillissant nous apparaît sous un jour nouveau, comme un administrateur vigilant, qui accueille les doléances de ses sujets et les protège contre les exactions des fonctionnaires » se fondant essentiellement sur les nombreux décrets d’amnistie en faveur de prêtres ou de soldats󰀁. Cette idée paraît beaucoup moins irréaliste depuis que l’histoire s’écrit non plus seulement à la lumière des textes littéraires antiques mais aussi grâce aux documents *

 Université Paris 󰀁 Panthéon-Sorbonne, Anhima UMR 󰀈󰀂󰀁󰀀.  Bouché-Leclercq (󰀁󰀉󰀀󰀄) 󰀈󰀃.

󰀁

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de la pratique. L’analyse des textes administratifs ou même privés du IIème siècle avant notre ère, écrits en grec et en démotique, a déjà permis de relativiser l’idée d’un déclin lagide à partir de Ptolémée IV󰀂. La division de l’histoire ptolémaïque en deux périodes avec pour coupure le règne de Ptolémée IV, corrompu mais victorieux à Raphia, avant qu’une révolte des Égyptiens ne vienne minorer cette victoire sur le Séleucide, est un héritage d’une vision polybienne des évènements󰀃. Il s’agira ici de brosser un tableau concis des transformations des pratiques administratives apparues sous les règnes de ces monarques controversés. De nouvelles pratiques, de nouveaux titres laissent supposer une volonté de réformer le système pour en améliorer l’efficacité. L’essentiel des documents permettant d’identifier ces remaniements proviennent des archives des administrateurs de Moyenne-Égypte, qui offrent des dossiers suffisamment cohérents pour identifier des procédures et leurs évolutions sur plusieurs décennies à l’échelle des nomes. Ces phénomènes seront donc étudiés à travers la documentation grecque des archives centrales des nomes même si la documentation démotique peut apporter des éclairages ponctuels. Analyser la politique royale à l’aune du caractère du souverain, comme se sont plus à le faire nos prédécesseurs, ne laisse que peu de chance aux rois pris dans des guerres fratricides, mais étudier leur règne à travers les textes normatifs que sont les décrets royaux et à travers la correspondance administrative nous permettra d’envisager les choix politiques du souverain à diverses échelles et vis-à-vis de groupes socio-économiques différenciés. Cette analyse nous permettra de mieux comprendre comment l’autorité royale, loin de s’affaiblir, s’immisce de plus en plus dans la vie des populations à travers le renforcement de l’administration. Il s’agira dans un premier temps d’examiner les réformes décelables au sein de l’administration sous les règnes de Ptolémée VI, Ptolémée VIII, des fils de ce dernier et de leurs épouses puis de les confronter aux grandes inflexions des règnes causées notamment par les guerres fratricides et aux textes normatifs subséquents restaurant l’archè royale, afin de mieux comprendre l’esprit de ces réformes dans la construction d’un État monarchique transcendant la personne royale. 󰀂

 Nous ne pourrions plus écrire comme J.G. Droysen que « c’est aux mains de la lâcheté, de l’infamie et de l’impuissance qu’était maintenant cet empire que les trois premiers Lagides avaient fondé avec la plus grande prévoyance et développé avec tant de circonspection et de prudence » : Droysen (󰀂󰀀󰀀󰀃) 󰀁󰀀󰀈󰀅. Sur la remise en cause de la notion de « déclin » pour qualifier la perte de puissance militaire et politique des Lagides, voir en dernier lieu Agut e.a. (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀆󰀅-󰀁󰀆󰀆. 󰀃   Pour une recomposition des évènements chez Polybe, voir Veïsse (󰀂󰀀󰀁󰀆) 󰀁󰀉󰀉-󰀂󰀀󰀆.

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Les réformes administratives de la seconde moitié du IIème s. Apparition d’une nouvelle fonction promise à un bel avenir : le préposé aux revenus Dans l’état actuel de la documentation, la première mention d’un ἐπὶ τῶν προσόδων se trouve dans un document provenant de Tebtynis (P. Tebt. III󰀂, 󰀉󰀂󰀄) et daté du 󰀂󰀀 juin 󰀁󰀄󰀄. Il s’agit de Sarapiôn, qui est également stratêgos de l’Arsinoïte󰀄. Notons qu’il s’agit ici d’une restitution dans un papyrus seulement décrit par les éditeurs mais, s’il faut bien lire ἐπὶ, alors ἐπὶ [τῶν προσόδων] est la meilleure proposition. On trouve par ailleurs, toujours à Tebtynis, dès 󰀁󰀄󰀀, un certain Phanias, tôn prôtôn philôn, stratêgos kai épi tôn prosodôn󰀅. Son successeur, Apollonios, porte le même titre aulique et exerce les deux fonctions󰀆. Cette fonction peut être une fonction cumulative, s’ajoutant le plus souvent à celle de stratêgos et d’hypodioikêtês, sans que le cumul ne devienne systématique󰀇, ou elle peut être exercée seule󰀈. La ligne 󰀈󰀈 de C. Ord.Ptol. 󰀅󰀃, décret d’amnistie de 󰀁󰀁󰀈, permet de supposer que la 󰀄  Sarapiôn (TM Per 󰀁󰀃󰀂󰀇󰀀). Pour faciliter la lecture du texte, les références de la base Trismegistos (www.trismegistos.org) sont indiquées en note de bas de page. Pour ne pas alourdir celles-ci, la liste des papyrus dans lesquels apparaît un administrateur n’a pas été systématiquement reportée dans la mesure où elle figure sur la fiche du site Trismegistos. Pour la question de la titulature aulique de Sarapiôn, voir Sosin (󰀁󰀉󰀉󰀉) 󰀁󰀃󰀅. 󰀅  Phanias (TM Per 󰀁󰀄󰀄󰀉󰀀). Dans P. Tebt. III󰀂 󰀉󰀅󰀉, l. 󰀂 le titre de stratêgos est en lacune, mais la titulature de Phanias est complète dans SB XXVI 󰀁󰀆󰀇󰀄󰀄, l. 󰀁-󰀂, ce qui permet d’assurer la restitution : des premiers amis, stratège et préposé aux revenus. 󰀆  Apollonios (TM Per 󰀅󰀄󰀃󰀇). Apollonios cumule les deux fonctions dans P. Tebt. III󰀁 󰀈󰀀󰀂, l. 󰀅-󰀇, en 󰀁󰀃󰀅, et P. Amh. II 󰀃󰀅, l. 󰀁-󰀂, en 󰀁󰀃󰀂. 󰀇  Ainsi, Ptolémaios (TM Per 󰀁󰀂󰀉󰀂󰀂), fils de Pyrrhos, successeur de Sarapiôn (TM Per 󰀁󰀃󰀂󰀇󰀀) est désigné comme « tôn prôtôn philôn kai stratêgos » dans six documents datés entre 󰀁󰀄󰀃 et 󰀁󰀄󰀁. Il ne semble pas avoir exercé la charge de préposé aux revenus, qui n’est indiquée dans aucun des documents le mentionnant. Néanmoins, son cas est un peu particulier car on apprend dans une pétition qui lui est adressée par le kômarchês et les presbyteroi d’Oxyrhyncha (P. Tebt. III󰀁 󰀇󰀈󰀈, en 󰀁󰀄󰀃) qu’il a été envoyé dans le nome par les souverains pour y redresser la situation, ce qui l’a conduit notamment à nommer de nouveaux épistates. Cette situation particulière peut expliquer la mention de son patronyme, pratique inusitée pour désigner les administrateurs dans les plaintes, comme le révèle d’ailleurs la correction du scribe de BGU VI 󰀁󰀂󰀅󰀀, qui avait commencé à écrire le titre aulique et qui a dû corrigé l’article τῶν en Πυ avant d’ajouter ρρου pour compléter le patronyme. Cet ajout du patronyme pourrait s’expliquer par le grand nombre de serviteurs de la couronne appelés Ptolémaios. Faut-il en conclure que Sarapiôn qui a « perdu » son titre aulique d’archisômatophylax dans P. Tebt. III󰀂 󰀉󰀂󰀄 (descr.) a été remercié ? L’état actuel de la documentation ne permet pas de trancher. 󰀈  Pour un bilan des débats sur la question, voir Huß (󰀂󰀀󰀁󰀁) 󰀇󰀇-󰀈󰀀.

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charge peut être exercée en propre puisque le souverain s’adresse : τοὺς στ[ρα](τηγοὺς) καὶ τοὺς ἐπὶ τῶν προ(σόδων) καὶ τοὺς βα(σιλικοὺς) γρ(αμματεῖς) la répétition de l’article laisse supposer que les charges de stratêgos et d’épi tôn prosodôn sont considérées comme distinctes et qu’on peut exercer seulement la seconde. Dans les documents de la pratique, en cas de cumul de charge, l’article n’est pas répété󰀉. E. Salmenkivi y voit la preuve d’un bureau distinct à la fin du IIème siècle󰀁󰀀. Le cas de Sarapiôn, syngénês kai épi tôn prosodôn entre 󰀈󰀇 et 󰀈󰀅 (BGU XVIII.󰀁 et P. Berl.Salmen.) semble au premier abord confirmer l’existence d’un bureau particulier de l’épi tôn prosodôn, car, dans ces documents, il n’apparaît que dans cette fonction, exerçant sa charge en Moyenne-Égypte. Néanmoins, nous connaissons un Sarapiôn, stratêgos du Memphite et hypodioikêtês, dont la carrière est datée de 󰀈󰀉 à 󰀈󰀃󰀁󰀁. Il est vraisemblable qu’il s’agisse de la même personne, dans ce cas, la charge d’épi tôn prosodôn aurait été attribuée au stratêgos du Memphite, qui en tant qu’hypodioikêtês aurait exercé sa charge sur les deux nomes et peut-être sur d’autres nomes de Moyenne-Égypte. Dans les BGU XVIII.󰀁 et les P. Berl.Salmen., qui sont les archives du basilikos grammateus de l’Hérakléopolite Péteimouthès, il ne serait identifié que comme épi tôn prosodôn puisque c’est dans le cadre de cette charge qu’il intervient. Il n’est pas cependant exclu qu’il s’agisse de deux homonymes, étant donné la fréquence du nom. En 󰀈󰀆, dans P. Berl.Salmen. 󰀁󰀅, l. 󰀄, il est qualifié d’épi tôn prosodôn mais ligne 󰀈, apparaît un épi tôn prosodôn kai idiôn󰀁󰀂. La syntaxe de la phrase semble distinguer le stratège de l’Hérakléopolite, Théris󰀁󰀃, de l’épi tôn prosodôn 󰀉  Il faut néanmoins noter qu’il s’agit ici d’une copie à usage interne (P.Tebt. 󰀅 = C. Ord.Ptol. 󰀅󰀃), que les deux autres copies partielles du début du même décret montrent des différences liées sans doute à une copie rapide des scribes, qui ont à cœur de noter l’esprit plus que la lettre du document. 󰀁󰀀  Salmenkivi (󰀂󰀀󰀀󰀃) 󰀁󰀂󰀅 : à la fin du IIème siècle, la charge d’épi tôn prosodôn formerait un bureau distinct. On peut opposer qu’on trouve de plus en plus au premier siècle un cumul entre les charges de stratêgos et d’épi tôn prosodôn, notamment dans les nomes de Moyenne-Égypte. 󰀁󰀁  Sarapiôn, stratêgos du Memphite et hypodioikêtês (Pros.Ptol. I 󰀃󰀂󰀈 = 󰀉󰀁󰀅 = TM Per 󰀁󰀃󰀂󰀇󰀁). 󰀁󰀂  P.Berl.Salmen. 󰀁󰀅, l. 󰀈 : il s’agit ici de 󰀇󰀀 artabes de lentilles des terres de la reine mesurée par Θήριδος τοῦ συγγενοῦς καὶ στρατηγοῦ καὶ τοῦ ἐπὶ τῶν π[ρ]οσόδων καὶ ἰδὶων. 󰀁󰀃  Théris apparaît également plusieurs fois en tant que « simple » syngênês kai stratêgos (parent et stratège) dans des documents datés de la même période, parfois même du même mois (P. Berl.Salmen 󰀁󰀅 est daté du 󰀇 Choiach de l’an 󰀃󰀂, soit le 󰀁󰀉 décembre 󰀈󰀆, P. Berl.

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kai idiôn qui ne serait pas nommé, à moins qu’il ne s’agisse bien de Théris à qui on attribue exceptionnellement cette charge󰀁󰀄. La mention de épi tôn prosodôn kai idiôn est, pour l’instant, un hapax ; la précision « idiôn » est peut-être liée au fait qu’il s’agit ici de productions des terres de la reine qui peuvent être considérées comme « privées » ou inscrites sur un compte différente. L’hypothèse la plus probable me semble être que les deux Sarapiôn ne sont donc qu’un seul personnage. Le stratêgos du Memphite aurait exercé la charge d’hypodioikêtês de Moyenne-Égypte et serait, à ce titre, le préposé aux revenus de la région. Le stratêgos de l’Hérakléopolite, Théris, conserve néanmoins cette charge uniquement à l’intérieur du nome à une époque où l’adjonction de « épi tôn prosodôn  » est quasiment systématique après le titre de syngénês et la fonction de stratêgos dans le nome󰀁󰀅. La création de la fonction d’épi tôn prosodôn est à considérer dans le cadre d’une volonté de réforme, sinon de l’économie du pays, du moins de la perception des revenus. Le plus souvent le stratêgos est l’épi tôn prosodôn dans le nome où il exerce déjà une fonction coercitive en étant à la tête des forces de police. E. Van ’t Dack a noté, avec raison, que le Salmen 󰀅 est daté du 󰀁󰀆 Choiach de l’an 󰀃󰀂, soit le 󰀂󰀈 décembre). Il est peu probable que deux stratêgoi homonymes se soient succédés dans une période aussi brève, nous considérerons donc qu’il s’agit bien du même individu. Les nombreuses mentions d’un syngênês kai stratêgos appelé Théris dans les archives hérakléopolitaines des années 󰀈󰀇-󰀈󰀅 correspondent à un seul et même administrateur (TM Per 󰀂󰀉󰀄󰀅󰀂󰀉). Théris (TM Per 󰀉󰀀󰀇󰀀), syngênês kai stratêgos à qui est adressé un hypomnéma (PSI VIII 󰀉󰀄󰀉) par un certain Philippos est sans doute le même personnage. L’origine du document, le nome Arsinoïte, a été donnée uniquement à titre d’hypothèse, il peut également avoir été rédigé dans l’Hérakléopolite. Aucun critère ne permet de trancher cette question. Les deux noms propres mentionnés, hormis celui du destinataire, sont Philippos, le plaignant, et Taroullas, mari d’une femme dont le nom est en lacune. Le premier est un nom commun, notamment parmi les klêrouchoi et se retrouve fréquemment dans les deux nomes. Le second est un anthroponyme thrace courant (ONOMTHRAC. 󰀁󰀂󰀈󰀂), mais rare en Égypte, où seules trois autres attestations sont connues (Graff. Memnonion 󰀉󰀃, Thinite, ép. ptol., Graff. Memnonion 󰀈󰀁 (= SB I 󰀁󰀀󰀇󰀅), Thinite, ép. ptol. et P.Oxy. 󰀆󰀄 󰀄󰀄󰀄󰀀, l. 󰀇 et 󰀉, Oxyrhynchite, Ier s. p.C.). Les Thraces étant présents, à l’époque lagide aussi bien dans l’Arsinoïte que dans l’Hérakléopolite, il n’est pas improbable que le document ait été rédigé dans ce dernier nome. 󰀁󰀄  Salmenkivi (󰀂󰀀󰀀󰀃) 󰀁󰀃󰀅 : l’éditrice considère qu’il s’agit de Sarapion et traduit prudemment par “the personne in charge of revenues”. Il n’est pas exclu que la charge soit ici affectée à titre exceptionnel. 󰀁󰀅  Cette systématisation du cumul pourrait expliquer que la précision n’est pas toujours donnée car elle paraît évidente.

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dualisme entre administration civile et administration financière s’estompe au milieu du IIème siècle, et que ces deux charges sont désormais exercées par une même personne (il ne pouvait connaître les documents, alors inédits, mentionnant la seule charge d’épi tôn prosodôn), le stratêgos kai épi tôn prosodôn, qui retrouverait alors les fonctions du nomarchos de l’époque pré-ptolémaïque󰀁󰀆. W. Huß, qui reprend les thèses d’E. Van ’t Dack s’interroge sur la charge supplantée par le préposé aux revenus : nomarchos, oikonomos ou épimélétês󰀁󰀇 ? Cette question doit être débattue en fonction des spécificités des nomes et de la documentation étudiée. En effet, les exemples qu’il donne pour montrer une convergence entre les charges de nomarchos et de préposé aux revenus sont discutables dans la mesure où il s’agit d’administrateurs de l’Arsinoïte ou de la Thébaïde, nomes dans lesquels la charge de nomarchos a perduré plus longtemps que dans les autres nomes, sur des circonscriptions de superficies inférieures. Il me semble plus opportun de voir dans ce cumul des fonctions une volonté de centralisation accentuée de la perception des revenus. Nous allons voir qu’ajouter cette fonction d’épi tôn prosodôn aux fonctions coercitives et administratives du stratêgos permet de légitimer davantage son rôle dans la perception fiscale, rôle qu’il exerce de plus en plus conjointement au basilikos grammateus à une époque où les fonctions d’oikonomos et d’épimélêtês disparaissent progressivement de la documentation ou sont devenues des charges subalternes󰀁󰀈. L’évolution de la titulature aulique Le rôle de Ptolémée VIII dans la réorganisation de la titulature aulique est bien connu󰀁󰀉. L’analyse suivante vise à mettre en relation cette restructuration avec l’apparition de la charge d’épi tôn prosodôn que nous venons d’observer. L’étude des documents hérakléopolitains est, à cet égard, particulièrement fructueuse car les archives des basilikoi grammateis prouvent 󰀁󰀆

 Van ’t Dack (󰀁󰀉󰀈󰀈) 󰀂󰀅󰀀.  Huß (󰀂󰀀󰀁󰀁) 󰀈󰀂-󰀈󰀃. 󰀁󰀈  Dans les autres monarchies, la charge d’épi tôn prosodôn apparaît également au ème II siècle. L. Migeotte note que ce titre apparaît à Pergame, sans doute après 󰀁󰀈󰀈, par décision d’un des Attalides. On le retrouve également à Sardes au IIème s., voir Migeotte (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀅󰀁. 󰀁󰀉  Voir Mooren (󰀁󰀉󰀇󰀇) 󰀆󰀁-󰀇󰀃 et Oates (󰀁󰀉󰀉󰀅) 󰀁󰀃-󰀂󰀁. 󰀁󰀇

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la réitération des mêmes pratiques sur quelques années et évitent donc toute conjecture. Par ailleurs, il me semble possible de déterminer des évolutions de la pratique du pouvoir royal en étudiant l’administration d’un nome particulier parce que les pratiques ne sont pas identiques entre les nomes mais dans chacun de ceux-ci la volonté royale et l’archè du souverain s’expriment à travers les procédures de prélèvements fiscaux. Dans l’Hérakléopolite, à partir de l’apparition du cumul de la charge d’épi tôn prosodôn avec celle de stratêgos, ce cumul devient systématique sauf dans un cas éventuel (BGU VIII 󰀁󰀇󰀅󰀈, l. 󰀁). Il s’agit d’un stratêgos mentionné dans une lettre d’envoi très fragmentaire de la copie d’une enteuxis qu’il reçoit de la part d’un expéditeur dont le nom est en lacune. On peut interpréter de deux manières la lacune du début du document, il s’agit soit de la mention du nom de l’expéditeur au nominatif, les éditeurs pensent au dioikêtês Héphaistiôn (TM Per 󰀈󰀇󰀆󰀃), ce qui permet de dater le document de 󰀆󰀀-󰀅󰀇, période d’activité connue du dit « ministre des finances », soit du nom du stratêgos au datif, ce que j’avais proposé dans ma thèse sans grande certitude parceque la lecture Πανίσκωι ne correspond pas aux traces lues par les éditeurs󰀂󰀀. Dans les deux cas, ce document, note administrative interne, est laconique, aucun titre aulique n’est mentionné, or il est impossible qu’à cette époque le dioikêtês et le stratêgos n’en portent pas. On peut donc penser qu’il s’agit d’un document volontairement abrégé󰀂󰀁. Précisément, au moment où, toujours dans l’Hérakléopolite, les charges de stratêgos kai épi tôn prosodôn se cumulent, les stratêgoi bénéficient d’un titre aulique supérieur à celui de leurs prédécesseurs. Le premier stratêgos cumulant la charge d’épi tôn prosodôn dans ce nome est Polémarchos, connu par P. Tebt. III󰀁 󰀈󰀁󰀀, daté de 󰀁󰀃󰀄󰀂󰀂; le titre aulique est dans une lacune, qui a été évaluée par les éditeurs à dix-neuf lettres, il faut y placer le kappa de καὶ, il reste donc dix-huit

󰀂󰀀  Comme l’ensemble des BGU VIII ce document mériterait sans doute une relecture de l’original à l’aide de photographies infrarouge. 󰀂󰀁  Le même phénomène se rencontre dans P. Tebt. III 󰀇󰀃󰀆, l. 󰀅󰀄, où Ptolémaios (TM Per 󰀁󰀂󰀉󰀂󰀂) est désigné comme stratêgos sans le titre aulique, qu’il porte dans les cinq autres documents le mentionnant. Il s’agit ici d’une note administrative ajoutée, par une seconde main, à la suite d’une lettre concernant des problèmes de sécurité dans le nome et mentionnant la transmission de la plainte. Il s’agit bien dans les deux cas de notes informatives, internes à l’administration. 󰀂󰀂  Polémarchos (TM Per 󰀁󰀂󰀅󰀄󰀈).

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lettres󰀂󰀃. Deux solutions sont envisageables, soit τῶν ἀρχισωματοφυλάκων soit τῶν πρώτων φίλων, la seconde solution est meilleure pour deux raisons : l’expression correspond mieux à la largeur de la lacune en tenant compte de la largeur des lettres et au respect de la règle voulant qu’un administrateur ait un titre aulique au moins égal à celui de son prédécesseur. Or Euphranôr qui a exercé la charge de stratêgos du nome avant Polémarchos était ἰσότιμος τοῖς πρώτοις φίλοις󰀂󰀄. Les stratêgoi lui succédant portent tous le titre aulique de syngénês󰀂󰀅. On observe donc, à partir du milieu du IIème siècle, un accroissement des titres auliques et des titres de plus en plus prestigieux, on a souvent voulu y voir une perte de signification de ces titres systématisés󰀂󰀆, on peut y voir plutôt une volonté royale de constituer un corps de « hauts fonctionnaires » partageant la même position sociale. L’accentuation des politiques de contrôle Observons maintenant comment l’administration lagide s’oriente vers plus de contrôle à travers l’étude des fonctions du basilikos grammateus. Comme je l’ai déjà démontré ailleurs, cet administrateur, au premier siècle, a pour rôle de contrôler les opérations financières réalisées dans le nome par les agents du stratêgos kai épi tôn prosodôn 󰀂󰀇. La documentation  P. Tebt.III󰀁 󰀈󰀁󰀀, l. 󰀁󰀃-󰀁󰀄 : [ὅρκος ὃν ὤμοσεν ὑφʼ ὃν] καὶ ἐχειρογράφησεν Πολεμάρχωι [- ca.󰀁󰀈 - κ]αὶ στρατηγῶι καὶ ἐπὶ τῶν προσόδων 󰀂󰀄  Euphranôr (TM Per 󰀃󰀆󰀄󰀀󰀁). 󰀂󰀅  Ce titre est porté pour la première fois par un stratêgos hérakléopolitain en 󰀈󰀇-󰀈󰀅; il s’agit de Théris, dont nous avons étudié la carrière plus haut, mais comme pour ce nome, nous ne disposons pas de sources mentionnant des stratêgoi entre 󰀁󰀃󰀆-󰀁󰀃󰀄, période d’exercice de Polémarque et 󰀈󰀇-󰀈󰀅, période d’exercice de Théris, nous ne pouvons pas déterminer quand les stratêgoi de ce nome deviennent parents du roi. 󰀂󰀆  Mooren (󰀁󰀉󰀇󰀅) 󰀆. Je mène actuellement une étude sur la hiérarchie aulique; les conclusions partielles auxquelles j’ai abouti tendent à montrer qu’il faut reconsidérer la question de l’adéquation systématique entre titre et fonction, comme l’avait déjà noté J.D. Thomas dans son compte-rendu de l’ouvrage de L. Mooren : Thomas (󰀁󰀉󰀈󰀃) 󰀂󰀀󰀃-󰀂󰀀󰀄, et qu’il faut rendre justice à H. Henne, qui avait noté que jusqu’à la réforme de Ptolémée VIII, les titres auliques pouvaient être portés à titre personnel : Henne (󰀁󰀉󰀄󰀀) 󰀁󰀇󰀂-󰀁󰀈󰀆. Ceci permet d’expliquer que Térês (TM Per 󰀁󰀆󰀁󰀇󰀅), stratêgos de l’Hérakléopolite en 󰀁󰀅󰀅 et 󰀁󰀄󰀆, et Dioskouridès, phrourarchos de la garnison d’Hérakléopolis à la même période ont un titre aulique inférieur à celui de leur prédécesseur. Pour une réflexion récente sur la titulature aulique voir Lanciers (󰀂󰀀󰀁󰀈a). 󰀂󰀇  Wackenier (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀁󰀄󰀃-󰀁󰀅󰀆. 󰀂󰀃

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de l’Hérakléopolite montre en effet une évolution dans les pratiques de transmission des courriers internes de l’administration de même qu’une présence accrue des basilikoi grammateis dans les opérations financières󰀂󰀈. On voit précisément les prémices de l’évolution de cette charge au milieu du IIème siècle. L’étude de la diplomatique des documents permet de comprendre le cheminement des courriers internes au sein des instances administratives et donc d’observer le rôle de chacun et la hiérarchisation des ordres. Le rôle du basilikos grammateus s’accroît dans la transmission des ordres de paiement. Dans les archives du basilikos grammateus Péteimouthès󰀂󰀉, datées de 󰀈󰀇-󰀈󰀅, ce dernier appose sa souscription (συνυπογράφοντος τοῦ δεῖνος τοῦ βασιλικοῦ γραμματέως) sur les ordres de paiement établis par le stratêgos ou éventuellement l’oikonomos, tandis qu’à partir des archives du basilikos grammateus Harchèbis, datées de 󰀇󰀈-󰀇󰀇, seule la formule συνεπιστέλλοντος τοῦ δεῖνος τοῦ βασιλικοῦ γραμματέως est utilisée. Il ne s’agit pas d’une simple évolution du formulaire mais bien d’une évolution de la pratique : le basilikos grammateus ne se contente plus de souscrire l’ordre de paiement à l’attention de l’antigrapheus ou du sitologos mais établit lui-même un document. Ce basculement progressif (les archives de Péteimouthès comportent les deux formules) s’observe dès le règne de Ptolémée VI : dans le P.Köln XI 󰀄󰀅󰀄, daté de 󰀁󰀅󰀇, le basilikos grammateus Dionysios envoie un ordre de paiement à l’antigrapheus Asychis󰀃󰀀, qu’il doit réaliser selon les instructions de l’hypodioikêtês Sarapiôn pour les prêtres de Seph. Cet ordre est suivi de la souscription autographe de l’oikonomos Stratôn et d’une souscription autographe qui ne peut être que celle de Dionysios. Ce dernier rédige ou fait rédiger par ses services un document demandant à l’antigrapheus de réaliser le paiement, le document est ensuite « signé » par l’oikonomos puis le basilikos grammateus « signe » à son tour, les deux pratiques sont ainsi mêlées. On se situe certainement ici à une période de transition des pratiques. J’oserais ici une hypothèse, nous avons affaire à une demande réalisée par l’hypodioikêtes Sarapiôn, sans nécessairement de mention du 󰀂󰀈  Il suffit de comparer pour cela le rôle respectif de l’oikonomos dans les P. Strasb. et celui du basilikos grammateus dans les BGU VIII, XVIII.󰀁 et P. Salmen. 󰀂󰀉  En ce qui concerne Péteimouthès et Harchébis, la référence donnée est celle de leurs archives (TM Arch 󰀄󰀅󰀆) ce qui permet de retrouver plus facilement les textes que les multiples références prosopographiques. 󰀃󰀀  Dionysios (TM Per 󰀄󰀃󰀃󰀉󰀂󰀃), Asychis (TM Per 󰀄󰀃󰀃󰀉󰀂󰀄), Stratôn (TM Per 󰀄󰀃󰀃󰀉󰀂󰀇).

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stratêgos qui a dû envoyer cet ordre directement au basilikos grammateus et sans doute à l’oikonomos à un moment où le stratêgos n’assume pas encore la charge d’épi tôn prosodôn puisque nous sommes en 󰀁󰀅󰀇. Pour résumer, lorsque le stratêgos devient épi tôn prosodôn, les pratiques se codifient et nous observons, au siècle suivant, des pratiques très normées. Comment interpréter ces évolutions sensibles dès les règnes de Ptolémée VI et VIII et qui se perpétuent et s’accentuent sous les règnes de Ptolémée IX et X ? Quelles sont les incidences du contexte politique sur l’organisation étatique? L’affirmation du pouvoir personnel au service de la construction étatique Incidence des guerres fratricides sur la politique intérieure Nous disposons de peu d’éléments pour comprendre le déroulement exact des luttes dynastiques qui ont secoué le pays pendant plusieurs décennies entrecoupées de périodes de retour à la concorde󰀃󰀁. Si le début du règne de Ptolémée VI connaît certainement des périodes où les finances royales ont pu pâtir de la guerre contre Antiochos IV et du coup d’État de Dionysios Pétosarapis󰀃󰀂, les chantiers de construction ou de décoration entrepris dans les temples durant son règne prouvent le redressement économique󰀃󰀃. La création de l’épistratêgia de Thébaïde montre également une volonté de contrôle militaire plus prégnant du sud du pays, contrôle qui permet également un plus grand pouvoir de coercition utile pour le prélèvement des taxes. Le règne de son frère cadet est quant à lui certainement plus marqué par des difficultés de prélèvement des taxes durant la guerre civile qui oppose Cléopâtre II à son frère et époux et à sa fille, même s’il faut certainement nuancer le tableau dressé par Ed. Will, qui considérait que « la société aussi bien dans ses éléments grecs ou hellénisés que dans sa masse indigène, aussi bien sur le plan économique que dans les domaines juridique et même moral, est alors affectée dans ses bases mêmes󰀃󰀄 ». Il est difficile de nous prononcer sur cette période par manque de sources littéraires, parce que le récit de Diodore comporte peu d’éléments. Il en ressort surtout l’image d’une 󰀃󰀁

 Pour une mise au point, voir E. Lanciers dans le présent volume.  Sur cette question, voir Veïsse (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀂󰀈-󰀃󰀂 et 󰀉󰀉-󰀁󰀁󰀂. 󰀃󰀃  Voir Minas-Nerpel (󰀁󰀉󰀉󰀇) 󰀁󰀁󰀁. 󰀃󰀄  Will (󰀂󰀀󰀀󰀃) 󰀄󰀂󰀇. 󰀃󰀂

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stasis, une population divisée, la population grecque et juive se prononçant pour Cléopâtre II alors que les habitants de la chôra auraient plutôt soutenu Ptolémée VIII et Cléopâtre III, image confirmée par quelques allusions dans les documents de la pratique󰀃󰀅. Si nous disposons de peu d’archives administratives pour cette époque, les décrets d’amnistie et les trains d’ordonnances pris après les troubles nous permettent de préciser la situation du pays : ainsi, des hommes accusés de brigandage et ayant recours à l’anachôresis pourront rentrer chez eux et recouvriront leurs biens (C.Ord.Ptol. 󰀅󰀃, l. 󰀆-󰀉), ce qui laisse supposer à la fois des troubles sévères de l’ordre public et un manque à gagner pour le trésor du fait de l’abandon des terres cultivées. Ces documents épigraphiques ou papyrologiques montrent bien la volonté de Ptolémée VIII non seulement de pacifier le pays mais aussi de s’appuyer sur certaines catégories de la population pour réaffirmer son archè sur le pays. De même, les luttes dynastiques entre Ptolémée IX et Ptolémée X aboutissent à des difficultés économiques qui sont visibles dans les documents de la pratique, en particulier dans des ordres de fourniture de grains pour l’ensemencement󰀃󰀆. La multiplication des décrets d’asylie semble également indiquer une volonté royale non seulement de protéger les temples mais de se concilier les élites locales soucieuses des intérêts des sanctuaires même si leur réitération semble indiquer quelques difficultés dans l’application des ordres, comme le montre le décret d’asylie accordé au temple de Hérôn dans le Fayoum par Ptolémée X en 󰀉󰀅 (I. Prose 󰀃󰀂 = I. Fay. III 󰀁󰀅󰀂). Comme l’a souligné Jean Bingen󰀃󰀇, les élites rattachées aux temples conservaient une certaine confiance dans le pouvoir central, seul capable de les protéger contre les administrateurs locaux ou la soldatesque. Christelle Fischer-Bovet est allée plus loin dans cette réflexion en montrant que « temples et rois formaient une unité »󰀃󰀈 et que les temples étaient protégés par la relation étroite entre soldats et élite villageoise. 󰀃󰀅  Contrairement à ce que le texte de Diodore suggère, il ne faut sans doute pas opposer Grecs et Juifs d’un côté et Égyptiens de l’autre mais plutôt habitants d’Alexandrie face aux habitants de la chôra, qu’ils soient Grecs ou Égyptiens, voir l’introduction au présent volume p. 󰀈-󰀁󰀀. 󰀃󰀆  Par exemple, P. Berl. Salmen. 󰀅, de 󰀈󰀆 : un prêt de semailles est accordé à des paysans démunis sur demande du responsable de la topogrammateia de la toparchia Mésè dans laquelle se trouve le village de Begsu dans l’Hérakléopolite. 󰀃󰀇  Bingen (󰀁󰀉󰀈󰀉) = Bingen (󰀂󰀀󰀀󰀇). 󰀃󰀈  Fischer-Bovet (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀁󰀆󰀂.

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Regardons de plus près ces décrets et ordonnances pour comprendre quelles sont les concessions royales, à qui elles profitent et quel dessein y préside. Décrets d’amnistie et concessions de philanthrôpa Les décrets d’amnistie, procèdent d’une même qualité royale que les décrets d’asylie : la bienfaisance. En effet, « le roi doit bien traiter ses sujets et les combler de bienfaits, et cela est impossible sans justice et sans légalité », c’est du moins ce qu’indique le traité sur la royauté qui nous est parvenu par l’intermédiaire de Jean de Stobes (Florilèges, VII, 󰀆󰀁). Pour se conformer à l’image du roi idéal, les Lagides, après les périodes de guerre civile s’emploient donc à restaurer la loi dans le royaume en endossant leur panoplie de roi justicier tout en accordant nombre de bienfaits à leurs sujets afin d’assurer la concorde. Ces textes législatifs permettent comme tout décret ou tout document administratif mentionnant les souverains de suivre le déroulement des luttes et périodes de pacification dans les guerres fratricides. Il n’est pas possible d’envisager ici l’ensemble des dispositions prises dans ces décrets, on peut souligner deux points : – les dispositions concernant l’administration – les catégories socio-économiques qui sont visées dans ces décrets Le train d’ordonnance de 󰀁󰀁󰀈, reprenant des dispositions prises depuis 󰀁󰀂󰀁 et que M.-Th. Lenger a regroupé sous C.Ord.Ptol. 󰀅󰀃, 󰀅󰀃 bis, 󰀅󰀃 ter, 󰀅󰀄 et 󰀅󰀅 permet d’envisager ces questions. Ces documents nous sont parvenus dans des archives d’administrateurs, en particulier le bien connu Menchès󰀃󰀉, komogrammateus de Kerkéosiris, recopiés et archivés pour les besoins de l’administration. Cette pratique montre qu’il ne s’agissait pas de simples effets d’annonce du pouvoir mais que ces copies étaient bien considérées par l’administration comme des références en matière de prise de décision au niveau local et au niveau des temples (C. Ord. Ptol. 󰀅󰀄)󰀄󰀀. Le propos catégorique de M.-Th. Lenger qui, après avoir listé 󰀃󰀉

 Sur les archives de Menches : Crawford (󰀁󰀉󰀇󰀁), Verhoogt (󰀁󰀉󰀉󰀈) et VandorpeClarysse-Verreth (󰀂󰀀󰀁󰀅). 󰀄󰀀  Le caractère fragmentaire de certains documents montre que les scribes les ayant recopiés ont choisi les passages qui leur étaient nécessaires pour traiter certains faits auxquels ils pouvaient, par leurs fonctions, être confrontés.

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les incuries dues à la guerre civile et les solutions proposées par les souverains dans l’ordonnance en conclut que : « ce programme d’assainissement demeure lettre morte » peut être nuancé par l’évidence de réformes administratives. Son argumentation s’appuie sur la réitération des demandes d’asylie postérieures, prises dans un autre contexte de guerre fratricide, et sur un fragment d’ordonnance daté de 󰀄󰀉-󰀄󰀈 portant sur la protection attachée aux sauf-conduits, là encore dans un contexte qui appelle une analyse approfondie. Si les troubles dynastiques qui ont affecté les règnes des successeurs d’Évergète II les ont conduit à devoir, à leur tour, prendre des dispositions pour protéger les populations et réimposer le pouvoir royal, on ne doit pas néanmoins minorer l’œuvre réformatrice du souverain. Il existe en effet une relation forte entre l’esprit de ces prostagmata et les évolutions des pratiques administratives qu’on peut identifier dans les archives. Des lignes 󰀁 à 󰀅, on trouve les termes généraux de l’amnistie qui s’appliquent pour toute la population coupable d’infractions, y compris intentionnelles, sauf pour les cas de meurtre et de sacrilège, on voit ici le souverain reprendre en main sa fonction de roi justicier, en tant qu’instance juridique suprême, il est le seul habilité à énoncer une grâce générale. Ensuite, sont implicitement listées les infractions concernées avec à chaque fois les mesures prises par les souverains notamment contre des administrateurs malveillants. Aux lignes 󰀁󰀃󰀈-󰀁󰀄󰀆, on lit que les stratêgoi et autres fonctionnaires ne doivent percevoir aucune contribution des cultivateurs et travailleurs affiliés aux revenus royaux, de même qu’ils ne doivent s’approprier aucune terre royale, ce qui nous donne une vision des abus commis par ces administrateurs󰀄󰀁. Dans le même esprit, les 󰀄󰀁

 C.Ord.Ptol., col. VI, l. 󰀁󰀃󰀈-󰀁󰀄󰀆 :

Mηθένα δὲ λο[γεύε]ιν [παρ]ὰ τῶν γεωργῶν καὶ τῶν ὑποτελῶν καὶ τ[ῶ]ν 󰀁󰀄󰀀 ἐπιπεπλ[εγμ]ένων ταῖς π[ρο]σόδοις καὶ μελισσουργῶν καὶ τῶν ἄλ[λω]ν ὥστε τοι στ[ρατη]γοῖς καὶ ἐπιτούταις τῶν φυ(λακιτῶν) ἢ ἀρχιφ[υλα(κίταις)] ἢ οἰκ[ονόμοις ἢ τ]ῶν παρʼ αὐτῶν καὶ τοῖς ἄλλοις τοῖς {τοῖς} πρὸς τὴν πραγματείαις καθʼ ὁντινοῦν τρόπον μηδὲ τ[ο]ὺς στρατηοὺς μηδὲ καὶ τοὺς ἐπὶ χρειῶν τεταμ{ν}ένους καὶ τοὺς 󰀁󰀄󰀅 τού[τοι]ς ὑποτεταγμενοις κα[ὶ] τοὺς ἄλλους πάντας τὴν ἀρετῆι [κε]ιμένην βα(σιλικὴν) γῆ(ν) παραιρεῖσθαι τῶν γεω(ργῶν) « Personne ne percevra aucune contribution des cultivateurs, des travailleurs assujettis, des gens au service des revenus de l’État, des apiculteurs et d’autres, au profit des stratèges et épistates des phylacites ou des archiphylacites ou des économes ou de leurs agents et des autres administrateurs de quelque manière que ce soit. Ni les stratèges ni les agents

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administrateurs sont soupçonnés d’avoir profité des troubles pour réquisitionner paysans et bétails pour leurs travaux personnels et de leur avoir demandé de fournir de la nourriture pour fêter leur renouvellement de charge (lignes 󰀁󰀇󰀈-󰀁󰀈󰀇). Aux lignes 󰀂󰀅󰀅-󰀂󰀆󰀄, il est demandé aux fonctionnaires de ne pas utiliser leur pouvoir de coercition contre leurs ennemis personnels mais de les traduire en justice. L’ensemble de ces mesures vise deux buts parallèles : redonner confiance en l’administration à la population en montrant que les fonctionnaires sont soumis également au pouvoir royal, qui récupère ainsi l’archè, dont certains avaient fait usage contre la population à des fins personnelles. Il faut noter néanmoins qu’il est ordonné aux administrateurs de cesser leurs agissements mais que conformément à l’amnistie générale et sans doute pour éviter tout bouleversement aucune charge n’est retenue contre les coupables, qui sont maintenus en poste. La seule condamnation possible vise les fonctionnaires ayant volé non les paysans mais le trésor. En effet, aux lignes 󰀈󰀅-󰀉󰀂 les souverains, après avoir évoqué la question des temples, demandent aux instances supérieures du nome, stratêgos, épi tôn prosodôn et basilikogrammateus, de vérifier les mesures utilisées par les sitologoi et antigrapheis qui sont soupçonnés de détourner une partie des revenus royaux en utilisant des calibres non conformes et de punir de mort ceux qui persisteraient dans l’erreur. Nous avons vu précédemment que les fonctions de contrôle dévolues aux basilikogrammateis ont été renforcées précisément dans la seconde moitié du IIème s. Il est également possible de déterminer les catégories socio-économiques ou institutionnelles visées par ces mesures. On trouve en premier lieu les cultivateurs royaux dont les dettes sont remisées, les artisans notamment les tisserands (C. Ord.Ptol. 󰀅󰀃, l. 󰀂󰀃󰀇-󰀂󰀅󰀁), les apiculteurs. En ce qui concerne les militaires, les mesures d’amnistie divergent en fonction de leur statut : les militaires indigènes, à la fois les membres des corps d’élite et les machimoi (C.Ord.Ptol. 󰀅󰀃, l. 󰀄󰀄-󰀄󰀈) peuvent conserver les terres occupées depuis l’an 󰀅󰀂, alors que les klêrouchoi sont sommés de rendre les terres dont ils se sont frauduleusement emparés (C. Ord.Ptol. 󰀅󰀃, l. 󰀃󰀆-󰀄󰀃) et de payer un an de fermage pour être amnistiés à compter de l’an 󰀅󰀁. Doit-on y voir une confirmation des sources littéraires qui notent que Ptolémée VIII s’est appuyé sur la du fisc et leurs subalternes et tous les autres ne s’approprieront la terre royale de bonne qualité au détriment des cultivateurs », trad. M.-Th. Lenger.

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population indigène ? Un décret, pris en faveur de klêrouchoi du nome Arsinoïte, qui ont envoyé une enteuxis aux souverains (P. Tebt. I 󰀁󰀂󰀄) nous incite à relativiser cette assertion, d’autant que l’on note un parallèle avec les dispositions prises pour les machimoi dans C.Ord.Ptol. 󰀅󰀃 : les tenures occupées jusqu’à l’an 󰀅󰀂 demeurent en possession des klêrouchoi et de leurs descendants. Cependant, la ligne 󰀂 du P.Tebt. I 󰀁󰀂󰀄 et plusieurs éléments de C.Ord.Ptol. 󰀅󰀄 nous incitent à voir dans ces klêrouchoi la classe privilégiée des hippeis katoichoi (cavaliers catœques), sur lesquels s’appuient Ptolémée VIII et Cléopâtre II dès 󰀁󰀄󰀄 et sur lesquels s’appuieront les souverains du premier siècle, leur offrant notamment la possibilité de mutation des terres. Bien évidemment les temples et membres du clergé sont également bénéficiaires de cette amnistie comme on peut le voir aux lignes 󰀅󰀀 à 󰀆󰀁 et 󰀈󰀀 à 󰀈󰀄. Ces mesures en faveur du clergé sont complétées par au moins douze autres décrets pris par Ptolémée VIII, IX et X : C.Ord.Ptol. 󰀅󰀂, 󰀅󰀅, 󰀅󰀇-󰀆󰀀, 󰀆󰀂-󰀆󰀃, 󰀆󰀄, 󰀆󰀅, 󰀆󰀆. Faut-il y voir une incapacité des souverains à garantir le droit d’asile et la protection des temples ou peut-on considérer que les requérants, prêtres ou militaires ont su profiter de l’esprit des décrets d’amnistie pour recevoir des philanthrôpa de la part des souverains ? L’aspect rhétorique des demandes visant à attirer la sympathie du souverain n’est pas à négliger : les requérants ne sont pas de simples sujets mais des gens au service du roi et en mesure d’influer sur les décisions royales; l’exemple le plus célèbre est sans doute la demande formulée par deux soldats de l’entourage de Ptolémée X en faveur du temple d’Hérôn dans le Fayoum (SEG VIII 󰀄󰀆󰀆 = SB 󰀇󰀂󰀅󰀉)󰀄󰀂. Le but avoué est l’équité et le retour de la concorde dans le royaume, même si certaines catégories semblent favorisées. Derrière les déclarations de bienfaisance c’est surtout l’économie du pays qu’il s’agit de restaurer. Une économie de moyens ou un approfondissement de la structure étatique ? Les dispositions du décret montrent bien que l’essentiel demeure, pour le roi, la relance de l’économie par la remise des dettes, la protection des populations œuvrant pour augmenter les revenus royaux et la lutte contre la corruption des fonctionnaires. 󰀄󰀂

 Fischer-Bovet (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀁󰀄󰀄.

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Dès le milieu du deuxième siècle, nous observons une volonté de centralisation des procédures liées à la perception fiscale au sein du nome avec la création de la charge d’épi tôn prosodôn l’état actuel des sources nous offre même une séduisante hypothèse de mise en place de cette charge en 󰀁󰀄󰀄, donc au début du second règne de Ptolémée VIII, concomitante de l’existence d’hypodioikêtai en Moyenne-Égypte, les deux charges pouvant se cumuler. Les fonctions civiles, administratives et de police sont alors concentrées dans les mains du stratège dont le pouvoir semble renforcer. On a vu encore comment cette nouvelle charge s’articule avec un accroissement et une systématisation des titres auliques, visant à une forte intégration sociale des hauts fonctionnaires qui acquièrent ainsi une meilleure notabilité en tant que représentants royaux. C’est un véritable corps de fonctionnaires qui se met en place entre les règnes de Ptolémée VI et Ptolémée X, corps de fonctionnaires qui exercent l’archè au nom du roi, identifiés par une onomastique grecque et formant un groupe socio-économique, lié à d’autres groupes socio-économiques privilégiés comme les hippeis katoikoi. Preuves en sont les mesures visant d’une part à protéger ces administrateurs des biens royaux, ainsi suite à une requête présentée à Ptolémée VIII, Cléopâtre II et Cléopâtre III, le komogrammateus Menchès󰀄󰀃 obtient un titre de protection (P. Tebt. I 󰀄󰀃, col. II, l. 󰀄󰀃-󰀄󰀄 = C.Ord. Ptol. 󰀅󰀆) et la mise en place de procédures spéciales pour juger les agents du fisc sous Cléopâtre III et Sôter II en 󰀁󰀁󰀄, document retrouvé également dans les archives de Menchès (C.Ord.Ptol. 󰀆󰀁). Les plaintes portées contre les agents du fisc doivent être étudiées par le dioikêtês et non par les tribunaux ordinaires. On peut peut-être voir, dans ce document, la suite logique de l’ordonnance de 󰀁󰀁󰀈 qui montrait que le détournement d’une partie de l’impôt et les mesures arbitraires n’étaient plus permises, on peut supposer que le document montre que les populations se sont saisies de cette ordonnance pour porter requête contre les administrateurs peu zélés et/ou que les mesures de contrôle par les instances supérieures du nome ont permis d’identifier un certain nombre d’administrateurs corrompus. Ils sont jugés par des instances supérieures et non par les tribunaux ordinaires, faut-il y voir un moyen de punir plus fermement ces administrateurs (qui selon l’édit de 󰀁󰀁󰀈 encourent la peine de mort) ou supposer qu’ils bénéficient de mesures spéciales ? à moins qu’il

󰀄󰀃

 Le site Trismegistos a référencé l’ensemble des archives de Menchès (TM Arch 󰀁󰀄󰀀).

SPLENDEURS ET MISÈRES DES LAGIDES

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s’agisse simplement d’accélérer les procédures. Dans tous les cas, ils sont jugés non à titre d’individus privés ayant extorqué la population ou le fisc à des fins personnels mais bien en tant qu’agents de l’État. Les tentatives de rétablissement et de renforcement de la puissance royale suite aux périodes de stasis ne sont pas seulement des mesures conjoncturelles visant à assainir les revenus de l’État, même si c’est l’un de leurs principaux objectifs, mais portent en elles les fondements de la construction d’un État transcendant la personne royale. Les mesures prises pour accentuer le contrôle des procédures de perception fiscale afin de les rendre plus efficaces tout en éliminant la corruption sont concomitantes d’une meilleure centralisation et systématisation des procédures avec la création de la charge de préposé aux revenus visant à coordonner l’exécution des ordres émanant du stratêgos en matière de finances et le contrôle exercé par le basilikos grammateus sur la bonne marche des opérations. Cette collaboration accrue entre le stratège et le scribe royal entraîne une revalorisation de la charge de basilikos grammateus exercée par des Égyptiens hellénisés et conduit à une meilleure intégration des élites égyptiennes qui finiront par accéder à la charge de stratêgos sous les règnes des derniers lagides. Ceci s’entend dans une politique plus globale d’intégration des élites administratives, militaires et religieuses par le service du roi󰀄󰀄. S’il ne faut pas minimiser la corruption des fonctionnaires et la diminution des revenus royaux lors des guerres « civiles », celles-ci ont été l’occasion de réformes administratives qui ne doivent pas être interprétées systématiquement comme une perte d’autorité du monarque à la fois sur la population et sur les fonctionnaires mais plutôt comme une volonté de préciser l’exercice de l’archè. Sinon comment expliquer que le royaume lagide se soit maintenu si longtemps et ait été capable, comme nous l’avons souligné dans l’introduction de ce volume, d’attirer la concupiscence romaine ?

󰀄󰀄  Agut-Labordère et Gorre (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀃󰀅 : « c’est — toujours— au cours du IIème siècle que l’on repère un phénomène très net d’absorption du personnel des temples par l’administration ».

BIRTH AND DISAPPEARANCE OF THE PRIESTLY SYNODS IN THE TIME OF THE PTOLEMIES Gilles GORRE & Anne-Emmanuelle VEÏSSE*

During the Ptolemaic period assemblies of Egyptian priests, which we modern historians now call the “synods”, are attested󰀁. In principle these gatherings brought together all the priests in charge of the shrines in the whole country. Since the decipherment of the hieroglyphs, the decrees issued by these synods have attracted a lot of attention and inspired an abundant bibliography󰀂. In both substance and form, these documents are without precedent in Egyptian history. As emphasized by S. Quirke and C. Andrews, “under the Pharaohs it would have been unthinkable for anyone but the divine ruler to order national decisions and their promulgation on stone monuments (…). There can be little doubt that in the earlier times these bilingual decrees would, in the first place, have been issued solely in hieroglyphs (…) and, secondly, would have been royal, not priestly, decrees”󰀃. In fact, as demonstrated by W. Clarysse, these decrees resemble in many respects the honorary decrees abundantly documented in Greek cities during the Hellenistic period󰀄. The decrees * Gilles Gorre Université de Rennes 󰀂, Tempora EA 󰀇󰀄󰀃󰀆; Anne-Emmanuelle Veïsse Université Gustave Eiffel, ACP EA 󰀃󰀃󰀅󰀀. The authors thank Catherine Lorber and Willy Clarysse for their proofreading and suggestions, all the mistakes are ours. 󰀁  Also documented for the Ptolemaic period are local priestly assemblies which brought together the priests of a particular temple, and “national” assemblies which brought together certain categories of priests only: see infra p. 󰀁󰀁󰀉-󰀁󰀂󰀀. For the sake of clarity, we will comply with the general use, reserving the term “synod” for priestly assemblies of a “national” character bringing together, in principle, all the priests from all the sanctuaries. In the sources, the term synodos means “association” (see Muszynski [󰀁󰀉󰀇󰀆] 󰀁󰀄󰀇-󰀁󰀄󰀉) but it is never employed in connection with what we call the “priestly synods”. 󰀂  The most recent status quaestionis can be found in Nespoulous-Phalippou (󰀂󰀀󰀁󰀅) and von Recklinghausen (󰀂󰀀󰀁󰀈). 󰀃  Quirke and Andrews (󰀁󰀉󰀈󰀈/󰀉) 󰀆-󰀇. 󰀄  Clarysse (󰀂󰀀󰀀󰀀). See also Thissen (󰀁󰀉󰀆󰀆) 󰀈󰀀 and Chauveau (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀂󰀈-󰀂󰀉.

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from priestly synods are characteristic of the Ptolemaic period, yet they cover a relatively short period of time: from 󰀂󰀄󰀃 to ca 󰀁󰀈󰀀, or at the latest until ca 󰀁󰀆󰀀. This tight chronological timespan leads us to the next question: why the concentration in the time of the decrees and what prompted their disappearance from Ptolemy VI’s reign onward? Is this simply evidence for random documentation or does the disappearance of the decrees correspond directly to that of the synods, and in this case how can the disappearance of the synods be explained? Taking into account the content of the decrees and the general historical context, we propose that the synods indeed disappeared due to the success of their initial goals: the implementation of the royal cult in the Egyptian temples and, more generally, ensuring the loyalty of the temple leaders󰀅. For the purposes of our demonstration, we will begin by providing a brief reminder of the decrees known to date. Then we will return to the history of the synods — which, as we will show, only partially matches that of the decrees — distinguishing three phases: (󰀁) a period of trial and experimentation under the reign of Ptolemy II; (󰀂) a period during which both annual and “exceptional” synods were called: the former for the celebration of dynastic festivals in Alexandria; the latter motivated by particular circumstances (󰀂󰀄󰀃-󰀁󰀉󰀆); and (󰀃) a phase during which only extraordinary synods continued to be convoked (the years 󰀁󰀉󰀆 to 󰀁󰀈󰀂, or even 󰀁󰀆󰀂/󰀁). Finally, we will shed light on the connection between the disappearance of the synods, the lasting implementation of the royal cult in the chôra, and the integration of the temple leaders within the state apparatus. Whilst the Egyptian priests initially constituted a foreign body to the Crown, they ended up by being fully integrated into the royal staff, so that the dialogue with the king could be carried out in contexts other than the synods. 󰀅

 Also sensitive to the question of the disappearance of the decrees, NespoulousPhalippou (󰀂󰀀󰀁󰀅) has recently proposed a radically different interpretation from ours, which derives from the idea of an “autonomisation des clergés” leading to the constitution of a counter-power to the Ptolemaic authority. See p. 󰀂󰀇󰀀-󰀂󰀇󰀂, in particular: “Il semblerait que la pratique synodale sous [le règne d’Epiphane] ait dans un premier temps (Décret de Memphis [󰀁󰀉󰀆]) servi à instaurer un programme de gouvernement et une politique de partenariat entre la Couronne et les clergés. Cette dernière, déclinant progressivement au cours du règne en révélant ses limites et ses insuffisances, montre en tout état de cause que ce système était de moins en moins adapté aux réalités socio-politiques du pays, ce qui justifierait sa disparition progressive sous les règnes suivants”.

BIRTH AND DISAPPEARANCE OF THE PRIESTLY SYNODS

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Introduction: the decrees known to date As was recently emphasized by A. Nespoulous-Phalippou, the decrees issued by the national synods are clearly different, by the shape and content, from the “commemorative stelae”, known for the reign of the first two Ptolemies (Satrap stela, stelae of Mendes, Pithom, Sais, Xoïs, Saft el-Henneh) and the reign of Ptolemy VIII (stela of Heracleion)󰀆. Whilst these were each produced by priests from a particular temple they do not, strictly speaking, bear a decision, whereas the synodal decrees transcribe the decisions made, at least in principle, by all the country’s Egyptian priests gathered in the assembly: the “chief priests (archiereis) and the prophets and those who enter the shrine for adorning the gods, and the feather-bearers (pterophoroi) and the sacred scribes (hierogrammateis) and all the other priests who came together from the sanctuaries in the country”, according to the terms of the Greek versions󰀇. Similarly, all decisions, which concern, in one way or another, the royal cult󰀈, were valid at the scale of Egypt as a whole. Finally, they were required to be displayed on a sustainable medium, in three scripts, in all the main temples of the country (“of the first, second and third rank”)󰀉. Between seven and ten documents can currently be identified as decrees issued by national synods󰀁󰀀. The first known examples date back to the reign of Ptolemy III: to the decree of Canopus of 󰀂󰀃󰀈 is now added 󰀆

 Nespoulous-Phalippou (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀅󰀄-󰀂󰀅󰀅 and 󰀁󰀈󰀅, n. 󰀂󰀃󰀁-󰀂󰀃󰀃.  For these categories of priests see Pfeiffer (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀇󰀆-󰀇󰀉; von Recklinghausen (󰀂󰀀󰀁󰀈) 󰀂󰀃󰀅-󰀂󰀃󰀉. The hieroglyphic versions add a precision which did not appear in Greek, rendering archiereis “high-priests”, “chief-priests”, by mr.w gs.w-pr.w, “directors / stewards of the temples”, a title which emphasizes the responsibility of the administrative management of the temple. The Demotic versions establish the equivalence between achiereis and lesoneis. 󰀈  The same applies to the calendar reform laid down in the decree of Canopus, where one day was added every four years to the five days epagomenal as a day of celebration in honor of the God Euergetes. 󰀉  On this hierarchical order, see Nespoulous-Phalippou (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀂󰀄󰀅. 󰀁󰀀  Since Otto (󰀁󰀉󰀂󰀆), several authors have attempted to draw up a list of synodal decrees and integrated the new discoveries: in particular see Huß (󰀁󰀉󰀉󰀁), Clarysse (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀄󰀂-󰀄󰀃, Veïsse (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀂󰀀󰀅-󰀂󰀀󰀆. We refer the reader to the list established by NespoulousPhalippou (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀃󰀄󰀅-󰀃󰀄󰀈, but count the doc. 󰀂 as 󰀁c (the “stela of Tod”, which is another copy of the Greek version of the decree of 󰀂󰀄󰀃, cf. Kayser [󰀂󰀀󰀁󰀂] 󰀄󰀃󰀁-󰀄󰀃󰀂), and drop doc. 󰀁󰀂 (priestly decree of local scope), and doc. 󰀁󰀃 (stela CG 󰀉󰀂󰀉󰀉, see infra). The figures provided by Veïsse (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀂󰀀󰀂, should be corrected accordingly (󰀇 to 󰀁󰀀 decrees and not “around fifteen”). 󰀇

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the decree of Alexandria of 󰀂󰀄󰀃, whose publication by Y. El-Masry, H. Altenmüller and H.-J. Thissen for the Egyptian versions, and by F. Kayser for the Greek version, represents a turning point in the understanding of both decrees and synods󰀁󰀁. This document has notably disproved the hypothesis of a constrained “Egyptianisation” of the Ptolemies, in the troubled context of the end of the 󰀃rd century, as the Egyptian versions already grant the king a complete Pharaonic titulature󰀁󰀂. Other provisions contained in the decrees which were passed during the reign of Ptolemy V proved to be “much less innovative”󰀁󰀃, since similar clauses were found in the decree of 󰀂󰀄󰀃. From the reign of Ptolemy IV dates the Raphia decree of 󰀂󰀁󰀇, while a fragmented hieroglyphic document published by M. Raphaël in the 󰀁󰀉󰀃󰀀s could be a standalone decree passed during the years 󰀂󰀂󰀁-󰀂󰀁󰀇󰀁󰀄. During the reign of Ptolemy V, four decrees were certainly issued: the Memphis decree of 󰀁󰀉󰀆, the Philae II decree of 󰀁󰀈󰀆, the Philae I decree of 󰀁󰀈󰀅/󰀄 and the Memphis decree of 󰀁󰀈󰀂󰀁󰀅. A more ambiguous case is the set of five hieroglyphic fragments from the Louvre, published by D. Devauchelle, also dating to the reign of Ptolemy V Epiphanes, which “are probably part of an official text similar to the decrees, unless this is a true decree which for protocol has been shortened or omitted”󰀁󰀆. After the reign of Ptolemy V, two documents present themselves as problematic: the stela CGC 󰀂󰀂󰀁󰀈󰀄 (“decree of 󰀁󰀆󰀂/󰀁”), and the stela CG 󰀉󰀂󰀉󰀉 (“decree of 󰀁󰀁󰀂”). The first is a hieroglyphic stela in bad condition first published by A. Bey Kamal in 󰀁󰀉󰀀󰀅󰀁󰀇. He interpreted the text as a “shortened copy” of the Memphis decree of 󰀁󰀉󰀆, while noting that the date — year 󰀂󰀀, 󰀃 Audnaios󰀁󰀈 — did not correspond to the original. For his part, W. Otto considered that this was another decree issued 󰀁󰀁

 El-Masry, Altenmüller and Thissen (󰀂󰀀󰀁󰀁); Kayser (󰀂󰀀󰀁󰀂).  See Moyer (󰀂󰀀󰀁󰀁) 󰀁󰀁󰀈-󰀁󰀁󰀉, and Pfeiffer (󰀂󰀀󰀀󰀄) for the decree of Canopus (stela of Kom el-Hisn). 󰀁󰀃  Cf. Kayser (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀄󰀃󰀈. 󰀁󰀄  Raphaël (󰀁󰀉󰀃󰀅-󰀁󰀉󰀃󰀈). 󰀁󰀅  The decree of 󰀁󰀈󰀂, on the one hand, and the two decrees of Philae, on the other, have been the subject of the recent reedition of Nespoulous-Phalippou (󰀂󰀀󰀁󰀅) and of von Recklinghausen (󰀂󰀀󰀁󰀈), respectively. 󰀁󰀆  Devauchelle (󰀁󰀉󰀈󰀆) 󰀅󰀁. 󰀁󰀇  Kamal (󰀁󰀉󰀀󰀅). 󰀁󰀈  The date “󰀅 Audnaios” read by Kamal was corrected into “󰀃 Audnaios” by Gauthier (󰀁󰀉󰀁󰀆) 󰀂󰀈󰀀. 󰀁󰀂

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under Ptolemy V󰀁󰀉. In 󰀁󰀉󰀈󰀇, E. Lanciers reallocated the stela to the reign of Ptolemy VI, dating it to 󰀁󰀆󰀂/󰀁󰀆󰀁󰀂󰀀. Therefore, it is possible that a last decree was issued after the reign of Ptolemy V, which however seems to be excluded in the case of stela CG 󰀉󰀂󰀉󰀉 (“decree of 󰀁󰀁󰀂”). This trilingual stela from the Museum of Alexandria is of an unknown origin. Here we reproduce the description supplied by E. Bernand in Inscriptions grecques d’Alexandrie ptolémaïque: « Stèle de calcaire, haute de 󰀁m󰀁󰀃, large de 󰀅󰀀cm, cintrée au sommet, mutilée au bas. Dans le cintre, le disque solaire ailé d’où pendent deux uraeus (…) Sous le cintre, délimité par une bande horizontale, une scène figurée, comprenant plusieurs personnages, difficiles à discerner, suivie de trois inscriptions, en hiéroglyphes, en démotique et en grec » (I. Alex. Ptol. 󰀃󰀀 = Vleeming, Short Texts 󰀁 󰀁󰀄󰀁 descr.). Only the partially preserved Greek version has been published to date, and it provides only the protocol of dating, corresponding to the year 󰀁󰀁󰀂/󰀁, under the reign of Ptolemy IX󰀂󰀁: Sous le règne de Cléopâtre et de Ptolémée, dieux Philométors, Sauveurs, la sixième année, le… Phaophi, quand Artémidôros, fils de Sôtiôn, était prêtre d’Alexandre, des dieux Sauveurs, des dieux Adelphes, des dieux Évergètes, des dieux Philopatôrs, des dieux Épiphanes, du dieu Eupatôr, du dieu Philométôr, du dieu Néos Philopatôr, du dieu Évergète, de la déesse Évergète appelée aussi Philométôr Sôteira, hiéropole de la déesse Isis, grande mère des dieux, Kratéros, fils de Kratéros, athlophore de Bérénice Évergète Dém---, fille de ---, canéphore d’Arsinoé Philadelphe Phila (?) ---, fille de ---os, prêtresse d’Arsinoé Philopatôr, Charmi (?) ------, fille de ---, -----ô---[…] (transl. E. Bernand).

At first sight, the association between the long dating formula, the enumeration of all the eponymous priests of Alexandria and the trilingual character of the document plead in favour of identification with the decrees of the national synods󰀂󰀂. Two elements, however, oppose such an identification. Firstly, there are at least two trilingual documents from 󰀁󰀉  Otto (󰀁󰀉󰀂󰀆) 󰀂󰀁. Under this hypothesis, the decree would have been passed on 󰀃 Audnaios = 󰀃 Epeiph of the year 󰀂󰀀 of Ptolemy V Epiphanes = 󰀆 August 󰀁󰀈󰀅, see Lanciers (󰀁󰀉󰀈󰀇) 󰀅󰀃. 󰀂󰀀  Lanciers (󰀁󰀉󰀈󰀇). Cf. Huß (󰀁󰀉󰀉󰀁) 󰀁󰀉󰀈-󰀁󰀉󰀉, doc. 󰀁󰀆. 󰀂󰀁  Regarding the problems of interpretation concerning this protocol, see A. Cuenod, PhD in progress, EPHE Paris (Cléopâtre III. Une biographie critique). 󰀂󰀂  This document has been counted only by some authors among the synodal decrees: Huß (󰀁󰀉󰀉󰀁) 󰀁󰀉󰀉-󰀂󰀀󰀀, doc. 󰀁󰀇 (but with a question mark in the summary table); Veïsse (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀂󰀀󰀂 (revised opinion here); Thiers (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀅󰀁, n. 󰀁󰀅󰀉; Nespoulous-Phalippou (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀃󰀄󰀈.

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the Ptolemaic period which are of a different nature: one is the royal decree granting asylum to the temple of Horus in Athribis in 󰀉󰀆󰀂󰀃; the other is a priestly decree of local scope commonly known as the “decree of the dromos of Karnak”, probably issued by the priests of Amon 󰀂󰀄. Secondly, the stela CG 󰀉󰀂󰀉󰀉 corresponds to a document format which is different from that of the decrees passed by national synods. The Egyptian versions preceding the Greek text, even though degraded, are complete, and if we take into account the fact that they also reproduce the long dating it is a short text, unlike the known synodal decrees. We therefore believe that the stela is a document of a different nature, of which the decree of the dromos of Karnak may perhaps represent a good parallel󰀂󰀅. Thus, between seven and ten decrees from priestly synods are known today, all dating from the reigns of just three Ptolemies: Ptolemy III, Ptolemy IV and Ptolemy V. It is possible that a final decree was issued under the reign of Ptolemy VI, but no posterior decree has been found to date. The question now is to understand in what circumstances these decrees were issued and what was the nature and periodicity of the synods themselves. To this effect, we will return to the history of the synods, and attempt to clarify the relationship between “synods” and “decrees”. History and typology of the synods Before the synod of Alexandria in 󰀂󰀄󰀃: the reign of Ptolemy II Before the synod of Alexandria in 󰀂󰀄󰀃, which gave birth to the first known decree (“decree of Alexandria”), different types of relations between the king and the Egyptian priests are attested during the reign  I. Prose 󰀃󰀀 = Rigsby (󰀁󰀉󰀉󰀆) doc. 󰀂󰀁󰀉.  This decree was published by Wagner (󰀁󰀉󰀇󰀁), whose edition was amended by Bingen (󰀂󰀀󰀀󰀂); Bingen also gave arguments in favour of the date of 󰀁󰀄󰀂. In contrast with the decrees from the “national” synods, it only concerns the city of Thebes and was probably issued by the priests of Amon (cf. Bingen [󰀂󰀀󰀀󰀂] 󰀃󰀀󰀀; Kayser [󰀂󰀀󰀁󰀂] 󰀄󰀁󰀂 n. 󰀇), as the decree of Kallimachos (I. Prose 󰀄󰀆). Only the Greek version has survived partially, but there is no doubt that the document was originally trilingual if we consider the conditions of publication (lines 󰀄󰀆-󰀄󰀇 according to the renumbering of J. Bingen). 󰀂󰀅  Although the beginning of the “decree of the dromos of Karnak” is lost, the general structure and the form appear to be modelled on those of the decrees of the synods: therefore, it would be logical to assume that it had the same dating protocol. Conversely, the “decree of Athribis”, which is a royal decree in response to a request of asylum, does not provide complete dating with eponymous priests. 󰀂󰀃

󰀂󰀄

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of Ptolemy II. One falls under bilateral meetings between the king and a particular priesthood through the visit of the sovereign to a temple, or an audience with the priests in Alexandria󰀂󰀆. The other comes from the king convening priestly assemblies that already had a “national” character󰀂󰀇. The oldest example is given by the stela of Pithom: between 󰀂󰀇󰀉 and 󰀂󰀇󰀄, some priests of Upper and Lower Egypt were summoned to Memphis to retrieve the statues of Egyptian gods that Ptolemy II had brought back nine months earlier from Cœle-Syria󰀂󰀈. This gathering was prompted by a royal order, and it explicitly concerned delegates, « représentants choisis parmi le clergé de chaque temple » (C. Thiers)󰀂󰀉: En conséquence, Sa Majesté dit à son scribe royal : « Fais rédiger l’ordonnance royale pour les temples de Haute et Basse Égypte afin de faire venir les (prêtres) délibérants élus [(wꜥb) nḏ-jḫ.t stp] (et) les prêtres-purs en fonction dans leur(s) temple(s) (?), disant : ‘Les dieux de l’Égypte, ils sont revenus en Égypte !’ ». (󰀁. 󰀁󰀂-󰀁󰀃; transl. C. Thiers).

The stela of Mendes also mentions the gathering, after 󰀂󰀆󰀆/󰀅, of certain priestly groups with the purpose of solemnly initiating the new sacred ram of Mendes. This assembly no doubt took place at Mendes: [An 󰀂󰀀 + x…] on arriva pour dire à Sa Majesté : « Vois, un bélier vivant est apparu dans la campagne occidentale de Djedet, l’endroit où on le trouva la première fois (…). Fais venir le personnel de la Maison de vie pour [le] voir ». Alors Sa Majesté envoya (un ordre) aux temples de Haute et de Basse Égypte pour faire venir [le personnel de la Maison de vie] avec les prêtrespurs des provinces de Haute Égypte, les prophètes […] de Basse Égypte, avec les savants qui sont dans leurs villes. (󰀁. 󰀂󰀂-󰀂󰀃; transl. C. Thiers)󰀃󰀀

󰀂󰀆  On royal visits to the temples, see Clarysse (󰀂󰀀󰀀󰀀b). The stela of Mendes (󰀁. 󰀂󰀁) and the stela of Sais (󰀁. 󰀁󰀀) both mention hearings of priests in Alexandria. 󰀂󰀇  See von Recklinghausen (󰀂󰀀󰀁󰀈) 󰀁󰀈󰀅-󰀁󰀈󰀉, who postulates possible precedents during the 󰀃󰀀th dynasty based on the so-called “decree of Sais” known by two stelae (Naucratis and Thonis-Héracleion). 󰀂󰀈  See Thiers (󰀂󰀀󰀀󰀇) 󰀉󰀇-󰀉󰀈 and 󰀁󰀀󰀃-󰀁󰀀󰀅. Taking into account the origin of the stela, the emphasis is, logically, on the priests of Atum (« Et ils [= les prêtres] allèrent vers la place de sa Majesté devant ces dieux. Ils trouvèrent que c’était la statue du Harpon Oriental : c’est ce qu’ils firent en compagnie de sa Majesté » (󰀁. 󰀁󰀃, transl. C. Thiers). On this episode, see also Agut-Labordère (󰀂󰀀󰀁󰀇). 󰀂󰀉  C. Thiers (󰀂󰀀󰀀󰀇) 󰀁󰀀󰀅. For the author they may be the “twenty priests elected annually among the four phylai attested in the decree of Canopus”. 󰀃󰀀  Thiers (󰀂󰀀󰀀󰀇), Annex 󰀅.

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Finally, the stela of Sais mentions two convocations of priests to assemblies in the years 󰀂󰀀 (󰀂󰀆󰀆/󰀂󰀆󰀅) and 󰀂󰀁 (󰀂󰀆󰀅/󰀂󰀆󰀄) of Ptolemy II󰀃󰀁. The first probably took place in Alexandria and was for the erection of statues of Arsinoe II in all Egyptian temples󰀃󰀂. Gathered on this occasion were « les gouverneurs, les responsables de domaine [ḥꜢty-ꜥ, ḥḳꜢ-ḥw.t], les prophètes et les pères divins des temples de Haute et Basse Égypte » : En l’an 󰀂󰀀 (= 󰀂󰀆󰀆-󰀂󰀆󰀅), Sa Majesté dit aux dignitaires qui étaient à ses côtés : « Faites-moi amener les gouverneurs, les responsables de domaine, les prophètes et les pères divins des temples de Haute et Basse Égypte pour […]. Qu’on dresse une statue de la Majesté de la reine, héritière [du Double Pays] Isis-Arsinoé […] les dieux et les déesses, car c’est la fille du dieu. Je doterai vos villes (respectives) bien plus que ce qui a été fait auparavant ». Ils dirent à Sa Majesté : « La parole du souverain notre maître sera accomplie conformément à tout ce qui a été dit […] ». (󰀁. 󰀇-󰀈; transl. Ph. Collombert).

The same stela mentions on the next line a meeting in the year 󰀂󰀁, during which issues concerning Egypt were debated, in particular the management of a shortage: En l’an 󰀂󰀁 (= 󰀂󰀆󰀅/󰀄), Sa Majesté vint pour rendre prospère l’Égypte (?), pour combler la population […] s’enquérir de l’état de l’Égypte avec eux. Ils s’en retournèrent alors du lieu où se trouvait Sa Majesté vers la ville de Sais afin de nourrir le pays après la pénurie. (󰀁. 󰀉; transl. Ph. Collombert).

Although the identity of the participants in this second meeting is lost in the lacuna of the line 󰀉, it seems that they were the same as those who participated in the first. This new session was held in an unspecified place, which was certainly not Alexandria, since the king has moved to meet the participants, nor Sais, where some have returned to󰀃󰀃. If one adds to these convocations the royal visits to individual temples and the audiences with the priests in Alexandria, one sees that the decade 󰀂󰀇󰀀-󰀂󰀆󰀀 was marked by intense exchanges between King Ptolemy II and 󰀃󰀁

 Thiers (󰀁󰀉󰀉󰀉); Collombert (󰀂󰀀󰀀󰀈).  Cf. Collombert (󰀂󰀀󰀀󰀈) 󰀈󰀅-󰀈󰀆. The problem, therefore, is to understand if it was the reiteration of a measure already ordered in 󰀂󰀇󰀀, after the death of the queen, or if the divinization of Arsinoe II and subsequent cult had so far not concerned the Egyptian temples: see the discussion in Collombert (󰀂󰀀󰀀󰀈) and Caneva (󰀂󰀀󰀁󰀆). 󰀃󰀃  See Thiers (󰀁󰀉󰀉󰀉) 󰀄󰀃󰀉; Collombert (󰀂󰀀󰀀󰀈) 󰀈󰀈. 󰀃󰀂

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the Egyptian priests. The assemblies referred to in the stela of Sais in particular have many similarities with the national synods attested from the reign of Ptolemy III onwards: not only were priests from both Upper and Lower Egypt summoned, but both the royal order and the cases discussed concerned the whole country. Nevertheless, two differences can be identified. The first concerns the composition of assemblies: the stela of Sais only mentions the prophets and “divine fathers” among the priests while the synods from 󰀂󰀄󰀃, in principle at least, gathered all the priests in charge of the sanctuaries. However, this difference could be more in form rather than substance, as it is unlikely that all the priests of Egypt participated in the synods. More striking is the absence of reference to any decisions taken by the priests. Although they may have discussed matters with the king in 󰀂󰀆󰀅/󰀄 (l. 󰀉), it is not said that they issued any decree, and the following lines of the stela only report the way in which they came to testify that the royal decisions laid down at the first meeting were implemented: Puis les prophètes et les pères divins du temple de Neith s’en vinrent au lieu où se trouvait Sa Majesté ; ils dirent à Sa Majesté : « Souverain, notre maître, la statue de la reine, héritière du Double Pays Isis-Arsinoé, [la déesse qui aime] son frère […] a été érigée. » (󰀁. 󰀁󰀀; transl. Ph. Collombert)󰀃󰀄.

The national synods from 󰀂󰀄󰀃 to 󰀁󰀉󰀆 The decree of Alexandria dated 󰀂󰀄󰀃 certifies for the first time that a national synod proclaimed a collective decision, sanctioned by a decree in the model of the honorary Greek decrees. The synod convened on the occasion of the celebration of the feast of the King󰀃󰀅 and the feast of Theadelpheia (l. 󰀅 of the Greek version), called “Feast of the Brotherand-sister Gods” in the Egyptian versions of the decree: Die Vorsteher der Tempel [jmj.w-rꜢ gs.w-pr.w hierog., mr-šn.w dem.], die Gottesdiener, die Hüter des Geheimnisses, die Reinigungspriester des Gottes, die die Götter mit ihren Gewändern bekleiden, die obersten 󰀃󰀄  The obedience to royal decisions is also expressed in line 󰀈, just after the king’s order: « Ils dirent à Sa Majesté : ‘La parole du souverain notre maître sera accomplie conformément à tout ce qui a été dit […]’ ». However, it is difficult to know if the sentence refers to the “dignitaries” [smr.w] to whom the king gave the order to convene the participants, or to the participants themselves: see Collombert (󰀂󰀀󰀀󰀈) 󰀈󰀈 n. 󰀂󰀄. 󰀃󰀅  For problems relating to the identification of this feast, see Kayser (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀄󰀃󰀃.

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Vorlesepriester, die Gelehrten, die Gottesväter in ihrer Gesamtheit, die aus den Heiligtümern Ober- und Unterägyptens gekommen sind zum Fest des Ptolemaios und der beiden Geschwistergötter (…) (hierog. l. 󰀁󰀃-󰀁󰀄 / dem. 󰀂󰀂 = §§ 󰀁󰀄-󰀁󰀈; transl. Y. El Masry, A. Altenmüller & H.-J.Thissen).

As highlighted by F. Kayser, this decree did not establish the royal cult, strictly speaking, in the Egyptian manner, since the first decision taken by the priests was to “increase” the honours to King Ptolemy III, Queen Berenice II and the Ptolemaic ancestors already existing in the temples󰀃󰀆. Nevertheless, it provided the cult with a concrete form by adopting a series of measures: the erection of statues of the sovereigns in all the temples; the construction of golden chapels in all the temples of first rank; the participation of Egyptian priests at the annual feasts celebrated in Alexandria on 󰀅 Dios, for the anniversary of the king’s birth, and on 󰀂󰀅 Dios, for the anniversary of his advent; the organization of temple festivals on the 󰀅th, 󰀉th and 󰀂󰀅th day of each month, in commemoration of 󰀅 Dios, 󰀂󰀅 Dios and 󰀉 Audnaios (the anniversary of Queen Berenice II), along with the organization of annual feasts on these three dates󰀃󰀇. This first decree was issued, therefore, on the occasion of the celebration of the royal cult in Alexandria and for the purpose of registering this cult in the life of the Egyptian temples and in the daily life of the country’s inhabitants, as is revealed in the clause inviting them to celebrate the cult each month in their home󰀃󰀈. The Egyptian priests were now called upon to attend the annual feasts at Alexandria: « que tous les prêtres qui descendent le Nil pour ces panégyries annuelles accomplissent les cérémonies prescrites » (l. 󰀂󰀉 of the Greek version)󰀃󰀉. Judging by the decree of Canopus, which was passed five years later, this provision was implemented in practice. This decree was issued by a synod of priests who had come from all the country’s sanctuaries for the annual celebration on the 󰀅th and 󰀂󰀅th of Dios:

󰀃󰀆

 Kayser (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀄󰀃󰀆.  For another hypothesis, that of 󰀉 Audnaios as the date of the marriage of Berenice II and Ptolemy III, see Carrez-Maratray (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀉󰀁-󰀉󰀂. 󰀃󰀈  Cf. Kayser (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀄󰀃󰀇-󰀄󰀃󰀈. Similar clauses are found in the Memphis decree of 󰀁󰀉󰀆 and in the first decree of Philae. 󰀃󰀉  Kayser (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀄󰀃󰀃. El Masry, Altenmüller & Thissen (󰀂󰀀󰀁󰀁) 󰀈󰀁. We do not know the concrete form that this participation took. 󰀃󰀇

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Decree : the chief priests and the prophets and those who enter the shrine for the adorning of the gods and the feather-bearers and the sacred scribes and the other priests who come together from the sanctuaries in the country for the fifth of (the month) Dios, on which day is celebrated the birthday of the king, and for the 󰀂󰀅th of the same month, on which day he received the kingdom from his father, (all these) having assembled together on this day in the temple of the Benefactor Gods in Canopus spoke: (…) (OGIS I 󰀅󰀆 = I. Prose 󰀈, l. 󰀃-󰀄; trans. R. S. Bagnall & P. Derow󰀄󰀀).

Later in the text, regarding the establishment of the cult of the young princess Berenice, recently deceased, the priests indicate again that they “came to (the king) every year from the country”󰀄󰀁: And whereas it happened that the daughter born of King Ptolemy and Queen Berenike, the Benefactor Gods, and named Berenike, who was also immediately declared Princess, while still a maiden suddenly passed into the everlasting world, while the priests were still with the King who came to him every year from the country (ἔτι ἐνδημούντων παρὰ τῶι βασιλεῖ τῶν ἐκ τῆς χώρας παραγινομένων πρὸς αὐτὸν κατ’ἐνιαυτὸ[ν ἱερέων]) (OGIS I 󰀅󰀄 = I. Prose 󰀈, l. 󰀃󰀇-󰀃󰀉; trans. R. S. Bagnall & P. Derow).

Together, the two decrees of 󰀂󰀄󰀃 and 󰀂󰀃󰀈 show that, from 󰀂󰀄󰀃 at least, priestly synods took place in Alexandria on an annual basis. In light of the decree of Memphis, we can estimate that these annual meetings continued until 󰀁󰀉󰀆. Indeed, among other benefits which are credited to King Ptolemy V is mentioned the exemption of the “annual navigation of the sacred tribes” to Alexandria: And he relieved those of the sacred tribes of the annual navigation to Alexandria: ἀπέλυσεν δὲ καὶ τοὺς ἐκ τῶν ἱερῶν ἐϑνῶν τοῦ κατ’ἐνιαυτὸν εἰς Ἀλεξάνδρειαν κατάπλου (OGIS I 󰀉󰀀 = I. Prose 󰀁󰀆, l. 󰀁󰀆-󰀁󰀇).

Up until the publication of the decree of 󰀂󰀄󰀃, the meaning of the word kataplous had given rise to various interpretations: U. Wilcken identified this navigation to the annual feasts in Alexandria mentioned in the decree of Canopus, and W. Otto to the celebration of the feasts of five days commemorating the victory at Raphia prescribed in the decree of 󰀂󰀁󰀇󰀄󰀂. On this point again, the decree of 󰀂󰀄󰀃 provides vital information,

󰀄󰀀

 Bagnall & Derow (󰀂󰀀󰀀󰀃), doc. 󰀁󰀆󰀄.  Cf. Pfeiffer (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀁󰀅󰀀. 󰀄󰀂  Wilcken (󰀁󰀉󰀁󰀂) I 󰀁 󰀉󰀅 and 󰀁󰀁󰀀; Otto (󰀁󰀉󰀂󰀆) 󰀂󰀅-󰀂󰀆. 󰀄󰀁

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not only because it already explicitly mentions the annual convening of priests to Alexandria, but the Greek version employs the verb katapléô: Et comme il est arrivé que le 󰀅 Dios, où l’on célèbre l’anniversaire du roi, et également le 󰀂󰀅 du même mois, où il a reçu la royauté de son père, sont des jours de fête, que tous les prêtres qui descendent le fleuve (καταπλέ[οντας πάντας τοὺς ἱ]ερεῖς) pour ces panégyries annuelles accomplissent les cérémonies prescrites (Greek version, l. 󰀂󰀇-󰀂󰀉 ; transl. F. Kayser)󰀄󰀃.

By contrast, the feasts intended to commemorate the victory over Antiochos III at Raphia are presented in a completely different manner in the decree of Raphia of 󰀂󰀁󰀇. The Demotic version, the only surviving version for this passage, only mentions festivities that were intended to take place within the Egyptian temples (l. 󰀃󰀆-󰀃󰀇)󰀄󰀄. Certainly, it is known from other sources — and the opposite would have been surprising — that there were celebrations in Alexandria as well, and that the priests were required to attend the festivities󰀄󰀅. Nevertheless, taking into account the manner in which the decrees were written — some passages were copied and are almost identical from one document to another󰀄󰀆 — it seems more likely that the kataplous, from which priests were exempted in 󰀁󰀉󰀆, is the same as that to which reference is made in the decree of Alexandria. This annual participation to the dynastic feasts in the capital had been prescribed in 󰀂󰀄󰀃, and the preamble of the Canopus decree proves that this took the form of a synod. It is clear that, from 󰀂󰀄󰀃 to 󰀁󰀉󰀆 (except perhaps in the case of incapacity relating to the political situation), priestly synods were regularly organized in Alexandria. The extraordinary synods before and after 󰀁󰀉󰀆 During the same period 󰀂󰀄󰀃-󰀁󰀉󰀆, two synods at least were held in Memphis, in 󰀂󰀁󰀇 and 󰀁󰀉󰀆, which were directly related to exceptional events: the victory at Raphia over Antiochos III, and the coronation of king Ptolemy V in the context of the Fifth Syrian War and the internal rebellion. We define these synods as extraordinary synods. After 󰀁󰀉󰀆 and the abolition of the kataplous, three other synods were held, which also fall within the category of extraordinary synods. The circumstances were: 󰀄󰀃

 Hieroglyphic l. 󰀁󰀆-󰀁󰀇 / Demotic l. 󰀃󰀅 = §§ 󰀉󰀃-󰀉󰀇.  Cf. Thissen (󰀁󰀉󰀆󰀆) 󰀇󰀃-󰀇󰀄. The feast was to take place from 󰀁󰀀 to 󰀁󰀄 Pachon. 󰀄󰀅  See P. Berlin 󰀁󰀃󰀅󰀆󰀅: Spiegelberg (󰀁󰀉󰀂󰀆) and Depauw (󰀂󰀀󰀀󰀆) 󰀃󰀃󰀉. 󰀄󰀆  See Kayser (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀄󰀁󰀇 and 󰀄󰀃󰀅-󰀄󰀃󰀈. 󰀄󰀄

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the announcement of the victory over Chaonnophris in Upper Egypt in 󰀁󰀈󰀆 (Philae II), the inauguration of a new Apis in Memphis in 󰀁󰀈󰀅 (Philae I)󰀄󰀇 and the inauguration of a new Mnevis in Memphis in 󰀁󰀈󰀂 (Memphis decree of 󰀁󰀈󰀂)󰀄󰀈, once again in a context of pacification after the collapse of the rebellion of the eastern Delta. This shows to what point the abolition of the kataplous in 󰀁󰀉󰀆, even if it may have responded to a request of the priests, cannot be understood in terms of concessions forcefully taken by them from a declining power󰀄󰀉: when the king felt the need to bring the priests together, they came to meet in synod, three times in less than five years. The link between “synods” and “ decrees” Did all the synods take decisions, and did they publish them in the form of an epigraphic document? Several elements suggest not. First, if all the meetings had produced decrees inscribed in stone, we would have found a greater number of them. In effect, the preserved decrees are known in several versions: seven for Canopus, five for the Alexandria decree of 󰀂󰀄󰀃󰀅󰀀, four for the Memphis decree of 󰀁󰀉󰀆, three for Raphia, three for Philae I󰀅󰀁, three for the Memphis decree of 󰀁󰀈󰀂󰀅󰀂, and two for Philae II. One must also take into consideration the specific conditions of the publication of the synodal decrees: in hard stone󰀅󰀃, and displayed in all major temples󰀅󰀄; in other words, it would have been expensive if 󰀄󰀇

 The previous Apis lived from 󰀂󰀁󰀁 to December 󰀁󰀈󰀇. The new Apis was born in January 󰀁󰀈󰀆: see Thompson (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀂󰀆󰀆-󰀂󰀆󰀈. 󰀄󰀈  The Memphis decree of 󰀁󰀈󰀂 states that the priests gathered in Memphis “the day of the inauguration of the Mnevis bull”: on this event, see Nespoulous-Phalippou (󰀂󰀀󰀁󰀅) 󰀁󰀇󰀅-󰀁󰀈󰀃. 󰀄󰀉  The idea of a balance of power between the king and the priests, which became unfavourable to the Crown under Ptolemy V, has long dominated the historiography: see Nespoulous-Phalippou (󰀂󰀀󰀁󰀅). This view has been the subject of multiple reassessments by, in particular, Bingen (󰀁󰀉󰀈󰀄) 󰀉󰀂󰀉-󰀉󰀃󰀀 and (󰀁󰀉󰀈󰀉) 󰀂󰀃-󰀂󰀄, and Clarysse (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀅󰀉-󰀆󰀂. 󰀅󰀀  Cf. El-Masry, Altenmüller & Thissen (󰀂󰀀󰀁󰀁) 󰀂󰀉-󰀃󰀀: stela of El-Khazindariya (doc. 󰀁 table), stela of Elephantine (docs. 󰀄 + 󰀅 + 󰀆), stela of Tod (doc. 󰀇), to which are added the fragments of Aswan (doc. 󰀃) and Durham (doc. 󰀂). 󰀅󰀁  See von Recklinghausen (󰀂󰀀󰀁󰀈) 󰀁󰀁󰀁-󰀁󰀇󰀇. 󰀅󰀂  A new copy of the Memphis decree of 󰀁󰀈󰀂 has just been discovered in Kom Ombo (we thank Daniel von Recklinghausen for this information). 󰀅󰀃  « Hard-stone or bronze » in the decree of Canopus. 󰀅󰀄  Concerning the publication of the two decrees of Philae in the “birth house” of Philae, see the enlightening comments of von Recklinghausen (󰀂󰀀󰀁󰀈) 󰀂󰀂󰀁-󰀂󰀃󰀄, in part. 󰀂󰀃󰀁:

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each year, on the occasion of the dynastic feasts, the priests had to engrave and erect stelae in all the sanctuaries. Most of all, we have to take into account the nature of the decisions published, all of which concern the development of the royal cult: erection of new statues, creation of new festivals, and other decisions relating to royal cult. In the absence of new measures, if the synods did not require particular publicity then potentially they did not require a decree󰀅󰀅. In fact, the decree of Canopus shows that no decree was passed during the annual synods held between 󰀂󰀄󰀃 and 󰀂󰀃󰀈; the priests mention only one “previously passed decree”, that of 󰀂󰀄󰀃, although they do indicate that during this period they went each year to Alexandria for the celebration of the dynastic festivals. One may assume that they took part in these celebrations in other ways. The relatively low number of known decrees can therefore only be partially explained by the accidental character of archaeological finds󰀅󰀆. Still, it is necessary to make a distinction between “annual synods” and “exceptional synods”. In the absence of new measures concerning the royal cult, the annual synods probably did not systematically issue decrees. The situation of the “exceptional synods”, however, may have been different: if their meetings were induced to reaffirm the alliance between the king and the priests, during critical periods for the monarchy, it appears logical that they were also the subject of special publicity through decisions posted in stone󰀅󰀇. It is therefore possible that other meetings of this type produced decrees, which have not been preserved. “Die ausführliche Besprechung der Situierung der beiden Philensis-Dekrete in Philae hat gezeigt, dass fast alle anfangs aufgeführten scheinbaren Abweichungen von der Norm auf die spätere Bau- und Dekorationsgeschichte des Mammisis zurückzuführen sind. Nichts spricht daher dagegen, dass die Dekrettexte ursprünglich vollständig in drei Versionen und mit einer Darstellung an der Wand angebracht waren”. 󰀅󰀅  See Kayser (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀄󰀁󰀂: “si tous les décrets sacerdotaux ont été votés à l’occasion d’un synode, il ne faudrait pas en conclure que les réunions annuelles de prêtres débouchaient toutes sur la rédaction d’un décret”. Also Veïsse (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀂󰀀󰀃; von Recklinghausen (󰀂󰀀󰀁󰀈) 󰀁󰀈󰀅-󰀁󰀈󰀆. 󰀅󰀆  As Willy Clarysse pointed out to us, if all major temples had copies of the preserved 󰀇 synodal decrees, then there were around 󰀂󰀈󰀀 copies, of which we have 󰀂󰀇 i.e. 󰀁󰀀 %, in fact not a bad figure of preservation. 󰀅󰀇  As highlighted by Nespoulous-Phalippou (󰀂󰀀󰀁󰀅), the Memphis decree of 󰀁󰀈󰀂 poses a particular problem because the two copies which have been published to date indicate the existence of a “decree” (sḫꜢw), as expected, give the backgrounds of the synod, but stopped before the decisions taken by the priests. Either the two stelae reproduce a truncated

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Assessment In short, we suggest the following evolution: % The first trials took place under the reign of Ptolemy II, with several convocations, “national” in character, of priests from all native temples. These meetings were called for various reasons: the reinstatement of the Egyptian divine statues from Cœle-Syria (stela of Pithom), the inauguration of the new sacred ram of Mendes (stela of Mendes), the cult of Arsinoe II and the management of a shortage (stela of Sais). The stela of Mendes only mentions the priests related to the House of Life. In contrast, the composition of the meetings mentioned in the stela of Sais seem to have been very close, or even identical, to that of the subsequent synods. Additionally, the motive of the first meeting (in 󰀂󰀆󰀆/󰀅) is identical with that of the first synod issuing a decree: the establishment (or development) of the cult of Arsinoe II in the first case, the establishment of the royal cult in the second. All of this also testifies to a growing centralization in the relations between the Crown and the temples, which echoes the extension of responsibilities of the Pontiffs of Ptah, as shown by the titles of the second and third generation of the family of High Priests󰀅󰀈. However, it is not possible, given the version of the original text, or the priests really had nothing to decree, contrary to what they announced in the preamble. This would be surprising, but if that was the case we consider the first hypothesis suggested by the author (« Faudrait-il alors penser que le culte dynastique était jugé suffisamment implanté dans la chôra égyptienne, de sorte que toute réactualisation ne s’avérait pas nécessaire ?»: p. 󰀂󰀆󰀈) much more convincing than the second (« mépris à l’égard du Lagide » and « déclin progressif de l’autorité d’Epiphane ou tout du moins de sa popularité »: p. 󰀂󰀈󰀀). Indeed, it should be remembered that the cult of Ptolemy V was put in place in the Memphis decree of 󰀁󰀉󰀆, developed in the second decree of Philae, and extended to Queen Cleopatra I in the first decree of Philae. As a comparison, the decree of Canopus contains no provision for the erection of royal statues, because these statues had already been established by the decree of 󰀂󰀄󰀃: see Kayser (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀄󰀃󰀇. One can hope that the publication of the third copy of the decree of 󰀁󰀈󰀂 will help to resolve the issue. 󰀅󰀈  See Gorre (󰀂󰀀󰀀󰀉) n° 󰀆󰀀, 󰀆󰀁. Certainly, at first sight an element could lead us to minimize the role of these High Priests. Their prerogatives are known only from their own funeral inscriptions which could have been exaggerated: they do not appear, as such, in the decrees of the synods, which do not distinguish a hierarchy between the representatives of each of the temples. However, this silence can be explained by the fact that the High Priests are only the representatives of the sovereign, in the name of whom they act

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current state of evidence, to assert that synods were invited on a regular basis each year under Ptolemy II. % From the reign of Ptolemy III by the latest, synods convened annually in Alexandria, in line with the development of the royal cult, to solemnly mark the adhesion of the Egyptian priests to this cult and anchor it in the life of the country. There is no doubt that the king initiated these meetings, as is explicitly stated in the stelae of Pithom, Sais and Mendes, regarding the convocations of priests under Ptolemy II. At first sight, the main difference lies in the new capacity of the priests to make collective decisions, and in the manner in which the introduction of the cults and the granting of royal benefits to the sanctuaries are presented. According to the stela of Sais, the king announced simultaneously to the priests his decision to have statues of Arsinoe erected, and his measures of generosity. Conversely, in the decree of 󰀂󰀄󰀃, as in all the following decrees, the royal benefits are presented prior to the introduction of the cult: they are the reason for its establishment, on the initiative of the priests󰀅󰀉. Nevertheless, this difference is probably only a facade which can be explained by the conformity displayed by the synodal decrees with the honorary Greek decrees, in which the recitals precede the decision they motivate. As F. Kayser stated, the priests who composed the decree of 󰀂󰀄󰀃 « savaient qu’on attendait d’eux des mesures concrètes pour renforcer le culte royal à destination des Égyptiens, et devaient avoir préparé un dossier sur les bienfaits accordés par in the temples: see the titles carried by Psenptais such as “the one who speaks for the king in the temples” and “second to the king”, Gorre (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀃󰀂󰀇. In the presence of the kings, as is the case in the synods, they lose their role of “substitute” and get in line: cf. Gorre and Honigman (󰀂󰀀󰀁󰀃) 󰀁󰀁󰀃, n. 󰀃󰀁. 󰀅󰀉  There may be a question concerning the practical consequences for each shrine due to the introduction of the cult of Arsinoe II, and later the royal cult. In the case of Memphis, the fate of the lineage of the Pontiffs of Ptah shows benefits for the temples, and the success of this policy. However, this result can/should not be extended to all the sanctuaries. In the case of Mendes, D. Redford pointed out that there is no clear evidence of restoration made by Ptolemy II: “Archaeological traces of Ptolemy II’s renovations are not as numerous as we had hoped” (Redford [󰀂󰀀󰀁󰀀] 󰀁󰀉󰀆). In addition, the heart of the site, constituted by the sanctuary, experienced a decline in the course of the Ptolemaic era when the centre of gravity was displaced to Thmouis. The phenomenon begins in the early 󰀂nd century and culminates at the end of the 󰀁st century with the complete drainage of the port facility and the displacement of the domestic occupation to Thmouis: Redford (󰀂󰀀󰀁󰀀) 󰀁󰀉󰀉-󰀂󰀀󰀁.

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le roi aux sanctuaires en particulier et à l’Égypte en général »󰀆󰀀. The novelty of Ptolemy III, therefore, perhaps lies more in the regularity of the convocations, now annual, and in the fact that the synods were likely to give birth to decisions taken and displayed in the manner of the Greek honorary decrees. In doing so, the Egyptian priests adopted the “modern” form of the honour, employed not only within the Greek poleis, but also by other types of collective organizations, non-civic, such as the artists of Dionysos. One can only imagine the long process of exchanges with the Court and of appropriation of the Greek culture which allowed the temple personnel to reach this new formalization of their relationship with the Ptolemies. % From the reign of Ptolemy IV until the beginning of Ptolemy V (󰀁󰀉󰀆), these regular synods in Alexandria continued and extraordinary synods gathered for celebrating the dynasty in critical circumstances of external war and internal revolt. % From 󰀁󰀉󰀆 to the end of the reign of Ptolemy V, there were no more annual convocations of priests in Alexandria, but extraordinary synods continued to be convened, in Alexandria or Memphis, motivated by internal rebellion. % Finally, from the reign of Ptolemy VI reference to these extraordinary synods also disappears. This disappearance corresponds chronologically to two other phenomena: the successful implantation of the royal cult in the Egyptian sphere󰀆󰀁, and the emergence of a new type of temple leaders.

󰀆󰀀

 Kayser (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀄󰀃󰀇.  After the end of the priestly decrees, royal cult in the Egyptian temples continued to develop, not through the creation of new types of honors, but through the installation in the temple of the cult of the living royal couple and the addition of the newly deceased king and queen to the lists of the divine ancestors. For these changes, a royal decree or specific royal orders were not necessary. Since the royal cult was well established in the temples, the familial principle of this cult must also have been embedded, meaning that each new generation naturally aggregates with previous generations of the family. As soon as the names and the royal titles of the new rulers were known they rejoined automatically their divine ancestors. The proclamation by itself of the new rulers ensured their integration in the divine lineage of the Ptolemies. The same process probably works for the dating protocols. Of course, we cannot exclude a local gathering of the priests of each temple when the announcement of the coronation of the new King was made but this was a mere formality. 󰀆󰀁

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Why did the synods end: royal cult and the identity of the temples’ representatives The success of the royal cult The Ptolemaic royal cult, whose establishment dated back to the third century, appears firmly established from the beginning of the second century. Not only was it present in the titles of the members of the priesthood󰀆󰀂 and on the walls of the temples󰀆󰀃, but it also spilled over into the Egyptian society in a phenomenon which increased during the course of the century, evidenced by its presence in the clauses of contracts, oaths, rules of Demotic religious associations or even in religious foundations󰀆󰀄. The culmination of the process is illustrated in the “decrees of asylum” in the early first century. These decrees did not originate from the priests but from the king. They were enacted in response to requests submitted by priests or their intercessors for the purpose of obtaining asylum. The royal cult is commonly referred to by the applicants (the priests or their protectors) as the argument for the privilege of the asylum󰀆󰀅: it is because the temples are dedicated to the royal cult that the Crown should protect them󰀆󰀆. The comparison between the synodal decrees and the requests for asylum indicate that between the reign of Ptolemy II and the beginning of the first century the question of the royal cult has changed. It is

󰀆󰀂

 Cf. Lanciers (󰀁󰀉󰀉󰀁) 󰀁󰀂󰀀-󰀁󰀂󰀉, Huß (󰀁󰀉󰀉󰀄) 󰀇󰀄-󰀉󰀀.  In the lists established by Minas (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀆󰀉-󰀇󰀀, Ptolemy VIII is mentioned thirteen times as making offerings to his ancestors, Ptolemy VI six times (plus two only to his parents) and Ptolemy III just once. 󰀆󰀄  Contract clauses: Pfeiffer (󰀂󰀀󰀀󰀈) 󰀈󰀉-󰀉󰀀; oaths: Pfeiffer (󰀂󰀀󰀀󰀈) 󰀁󰀀󰀅-󰀁󰀀󰀇; Demotic regulations of religious associations: Pfeiffer (󰀂󰀀󰀀󰀈) 󰀉󰀀-󰀉󰀃; religious foundations: Pfeiffer (󰀂󰀀󰀀󰀈) 󰀉󰀃-󰀉󰀆. 󰀆󰀅  Of the nine known decrees of asylum, the three exceptions are: the decree concerning a synagogue, see Rigsby (󰀁󰀉󰀉󰀆) doc. 󰀂󰀂󰀃 (= I. Prose 󰀂󰀃); the decree of Athribis of 󰀉󰀆, see Rigsby (󰀁󰀉󰀉󰀆) doc. 󰀂󰀁󰀉 (= I. Prose 󰀃󰀀); and the decree concerning the temple of Isis at Ptolemais, which anyway is enacted “for the protection” (󰀁. 󰀁󰀂) of the queen, see Rigsby (󰀁󰀉󰀉󰀆) doc. 󰀂󰀂󰀆 (= I. Prose 󰀃󰀆). 󰀆󰀆  On the recurrence of the royal cult as the argument of the granting of asylum, see Fischer-Bovet (󰀂󰀀󰀁󰀄) 󰀁󰀆󰀄-󰀁󰀆󰀆. See, for example the query for the sanctuary of the crocodile Gods at Euhemeria, Rigsby (󰀁󰀉󰀉󰀆) doc. 󰀂󰀂󰀄: “in the village of Euhemeria (…) is a temple of Psosnaus and Pnepheros (…) in which are also images of your ancestor. For these reasons, etc.” (l. 󰀆-󰀁󰀀). 󰀆󰀃

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no longer a practice which must be installed and developed in the temples; it has become a constitutive element of the temple, possibly one of the most important. In sum, a whole series of documents testify that the royal cult was successfully implanted from as early as the end of the third century and throughout the second century, yet the royal cult was one of the original grounds for the establishment of the annual synods under Ptolemy III: this is a first good reason for the disappearance of the synods. The second reason, which involves an even greater evolution of scope, was the change in the identity of the temple leaders. The identity of the temples’ representatives The disappearance of the synodal decrees is not due to a lack of sources concerning the relations between the staff of the temples and the Crown. On the contrary, since around 󰀁󰀂󰀅, a growing number of documents relates to the temple leaders. This corpus, mostly composed of statues erected in the temples, has two main characteristics: firstly, the owners of the statues exercised responsibilities, both civilian and military, performed on behalf of the king, and they also headed the temples of their administrative districts; secondly, these statues documented a new iconography for the leading elites of the temples. These two characteristics show that the temples were now headed by a “new elite” closely linked to the Ptolemaic dynasty. We do not say that the priests were systematically replaced by royal officers, but that next to the agents of the state, who without priestly origin were able to access the priestly class, some of the Egyptian priests were, in the course of the second century, integrated into the state apparatus. As a comparison, under the French Directoire and again under the Empire, some of the nobility from the old regime made the choice to serve the new leaders of France in a completely renewed political and social framework. These members of the old elite therefore integrated the “new elite”, which originated from the upheavals of the French Revolution. This new elite were anxious to display the foundations of their power and social position, which were based on their attachment to Napoleon Bonaparte rather than on the values prior to 󰀁󰀇󰀈󰀉. The staff of priestly origin, therefore, who passed into the service of the Ptolemies as royal officers, constituted a new elite based on a new root of notability (service of the Crown versus service of

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the temples) and self-representation (iconography of royal officer versus iconography of Egyptian priests)󰀆󰀇; on these two points (basis of their root of notability and self-representation), they were no longer distinguishable from the agents of the state who acceded to the priestly class. The cumulation of administrative and religious functions and the hierarchy between service to the Crown and service to the temples The cumulation of responsibility as a representative of the king (for civil and military affairs) and as a priest is a well-known Egyptian tradition. The sources from the early Ptolemaic era do not, however, belong to this tradition. The temple leaders known from well-dated sources󰀆󰀈 do not bear a title indicating functions exercised in the name of the king outside the temples. This is also the case of the “High Priests” of Ptah: although they enjoyed close links with the sovereign󰀆󰀉 and were involved in temple finances󰀇󰀀, nothing indicates any authority outside the temples (administrative and cultic). This changes in the second century (except for the High Priests of Ptah). A first stage, in the first half of the century, is illustrated with the dioiketes Dioscourides,󰀇󰀁 who was the highest financial royal officer and an Egyptian priest. This is one of the first illustrations of the “double face” of the royal Ptolemaic staff. However, there is no interconnection between 󰀆󰀇  The adoption of some characteristics of the Ptolemaic royal portrait, as the hairstyle and the headband (the formal similarity between the royal headband and the syngenes’ headband does not indicate that the two have exactly the same meaning), notably known by the royal portraits on coinage, can be compared to the appropriation of the gesture and hairstyle of Napoleon by the dignitaries of the Empire. 󰀆󰀈  The criterion of secure dating leads us to exclude a number of “problematic” documents, such as the statue of the dioiketes Harchebis, whom, according to Klotz (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀃󰀀󰀄, could be dated from Ptolemy II to Ptolemy VIII (a dating under this last king was initially proposed by Yoyotte [󰀁󰀉󰀈󰀉] 󰀈󰀂). 󰀆󰀉  They owe their position of High Priest to the sovereign, as indicated in the biography of the first prophet of Ptah and that of one of his successors in the 󰀁st century. The responsibility is not fully hereditary, since it is confirmed in every generation by the king from whom High Priests depend for their income, cf. Gorre (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀂󰀉󰀅-󰀂󰀉󰀆, 󰀃󰀃󰀂, 󰀃󰀃󰀇. 󰀇󰀀  In particular as royal scribe accountant, probably in connection with the payment of the apomoira, Gorre (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀂󰀉󰀉, 󰀃󰀀󰀄. 󰀇󰀁  See Collombert (󰀂󰀀󰀀󰀀).

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the religious and administrative functions exercised by Dioscourides󰀇󰀂, the two are independent of one another. The case of Dioscourides is different from the strategoi who multiply after 󰀁󰀂󰀅. Those strategoi exemplify the culmination of a process of integration of the temples within the Ptolemaic “state apparatus”, temples which subsequently become a cog in the Ptolemaic administration. A serie of strategoi from Thebaid truly combine responsibility in the royal administration and the temples. The principle of this cumulation is, as already stated by H. De Meulenaere, an “absolute concordance”󰀇󰀃 between the scope of civil and religious authority󰀇󰀄, the temples on which the strategoi exercised their authority also being those of their administrative district󰀇󰀅. Since Ptolemaic administrative geography was distinct from the religious geography, mostly inherited from Pharaonic times󰀇󰀆, religious responsibility is explained above all by the imperatives of territorial management. Additionally, as highlighted by C. Thiers, « l’ampleur de ces charges sacerdotales, telles qu’elles apparaissent dans les textes biographiques hiéroglyphiques, ne doit pas faire illusion (…) c’est davantage au titre de leurs fonctions administratives que ces personnages [i.e. les stratèges de Thébaïde] ont effectué des consécrations »󰀇󰀇. In effect, as civil and/or military responsibility involved access to the temple, its holder must necessarily have the status of priest, as stated by W. Clarysse󰀇󰀈. The power of these strategoi in the temples is explained by their status of royal officer, even if a priestly descent is not excluded. These men are clearly distinct from the temple staff known at the beginning of the Ptolemaic era, whose legitimacy was mainly familial and religious. Similarly, their “self-representation” differs from the traditional iconography of Egyptian priests. 󰀇󰀂

 The religious responsibility of the Prophet of Horemheb is thus unrelated to the intervention in the ibis’ cult for which Dioskourides acted as the dioiketes, cf. Gorre (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀂󰀅󰀃-󰀂󰀅󰀄. The case of the dioiketes Harchebis is similar. Even if the earliest date proposed by Klotz (see supra n. 󰀆󰀈) is accepted, it does not change the fact that the civil and religious activities of Harchebis are not interconnected. 󰀇󰀃  De Meulenaere (󰀁󰀉󰀅󰀉) 󰀁󰀈; cf. Coulon (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀁󰀀󰀂. 󰀇󰀄  An early example at Hermopolis 󰀃rd century is the royal scribe Padikam, Gorre (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀁󰀉󰀇. 󰀇󰀅  De Meulenaere (󰀁󰀉󰀅󰀉) 󰀅: « c’est-à-dire une série de sacerdoces en relation avec les localités citées dans la titulature civile ». 󰀇󰀆  See Yoyotte (󰀁󰀉󰀈󰀂-󰀁󰀉󰀈󰀃) 󰀂󰀁󰀇. 󰀇󰀇  Thiers (󰀂󰀀󰀀󰀆) 󰀂󰀈󰀅. 󰀇󰀈  Clarysse (󰀁󰀉󰀉󰀉) 󰀅󰀄.

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A new iconography: the leaders of the temples in “civil attire”?󰀇󰀉 These strategoi are known from a new type of statue, called “striding draped male figure” by R. Bianchi󰀈󰀀. The dignitaries are depicted with “natural” hair and a tripartite costume, consisting of a tunic, a pleated and fringed shawl, and a skirt󰀈󰀁. Furthermore, some of them wear a headband, which was identified as the distinctive insignia of the “kinsmen of the king”, the syngeneis, that is to say the members of the highest class of the Ptolemaic hierarchy󰀈󰀂. When the statue belonged to a royal officer󰀈󰀃, two types of inscription can be found in two specific locations: the first in Demotic or Greek at the base, and the second in Egyptian hieroglyphics on the back pillar󰀈󰀄. The second one gives: the Pharaonic court title, which is honorary rather than real; the territorial functions exercised by the dedicant; and the list of priesthoods corresponding to shrines present in the administrative districts of which he is responsible󰀈󰀅. The inscription 󰀇󰀉

 We here summarize Gorre (󰀂󰀀󰀀󰀉b), (󰀂󰀀󰀁󰀃) and recently Gorre (󰀂󰀀󰀁󰀇).  Bianchi (󰀁󰀉󰀇󰀆), (󰀁󰀉󰀇󰀈). 󰀈󰀁  Without dwelling on the highly debated issue of the realism of the face, which for some reflect an influence of Roman portrait art, the “natural” hair of these statues is not known for the representations of priests in charge of the temples in earlier times (Bianchi (󰀁󰀉󰀇󰀈) 󰀉󰀉, Kaiser (󰀁󰀉󰀉󰀉) 󰀂󰀅󰀁; Zivie-Coche (󰀁󰀉󰀉󰀈) 󰀅󰀄󰀀 n. 󰀃󰀁, defends the hypothesis of Egyptian origin of this hairstyle), and it does not comply with the requirements of priestly purity. 󰀈󰀂  According to Moyer (󰀂󰀀󰀁󰀁) 󰀃󰀆, this headband “derived” from the Crown of justification, but see Collombert (󰀂󰀀󰀀󰀀) 󰀅󰀅, n. 󰀃󰀉, about the headband of the archisomatophylax: “malgré sa ressemblance formelle la couronne de justification étudiée par Ph. Derchain n’a probablement quant à elle aucun rapport direct avec notre bandeau”; for Chauveau (󰀂󰀀󰀀󰀂) 󰀅󰀅, the headband of the syngenes “participe quant à elle d’une pratique purement hellénistique”. The tunic is qualified as gtn in a Demotic archive published by Chauveau (󰀂󰀀󰀀󰀂) 󰀅󰀇: the phonetic of gtn is similar to the Greek chiton even if gtn does not derive directly from the Greek. This garment is not similar to the costumes of Egyptian priests documented by the statuary of the late Dynastic period. 󰀈󰀃  Priest without apparent civil or military function could also dedicate such type of statue (see, by example, BM EA 󰀃󰀄󰀂󰀇󰀀). However, most of the inscribed statues refer to royal officers. 󰀈󰀄  Since the statues have often been detached from their base, the entire monument (base and statue) is rarely preserved, and it is therefore difficult to estimate if the inscription of the base was usual or not. The answer to this question depends in part on the influence of the Hellenistic model in the erection of these statues. If it is strong, the inscription of the basis should have been the rule (see supra on the importance of this inscription). 󰀈󰀅  Some back pillar inscriptions indicate significant involvement in the temples, as with the inscription of Plato studied by Coulon (󰀂󰀀󰀀󰀁). In other cases, the cultic titles are 󰀈󰀀

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of the base, which is always shorter than that of the back pillar, includes name, titles of strategos and of “kinsman of the king” and, briefly, religious titles. These two types of inscriptions were publicised very differently from each other. The inscription at the base was clearly visible, and as it was written in Greek and/or Demotic it was legible to a large number of people. According to Hellenistic practice, it identified the dedicant as an officer of the Crown, even more so than the statue itself󰀈󰀆. The inscription on the back pillar was only accessible to a small number of people: it was written in hieroglyphs and, as the statues were often adjacent to a wall, in the end, it was not apparent. Though the nonvisibility of the inscription is not a decisive argument in assessing its relative importance on a symbolic and religious level󰀈󰀇, the most immediately visible identity of the dedicants was that of royal officers. This raises further questions on the identities of these strategoi. What exactly do these statues represent? For I. Moyer “the assertion of Court status can hardly be taken as a sign of ‘Hellenization’ in individuals who retained such overt indicia of their Egyptian affiliations as their language, their names, their religious practices and so forth”󰀈󰀈. But, what is remarkable is that even in this Egyptian context, these elements of Egyptian identity are less immediately visible than the identity of royal representatives. In fact, these statues represent not a cultural but a functional identity󰀈󰀉: the identity of royal officer is present in the Egyptian context of temples, while the reverse is not certified (so far, there are not known officials depicted as Pharaonic dignitaries in the Greek context of the Alexandrian Court). The uneven and asymmetrical display of these two functional spheres in the sources is also visible in the Greek and Egyptian

mostly honorific: see the reflections of Colin (󰀂󰀀󰀀󰀂) 󰀄󰀆-󰀄󰀈, on the actual involvement of royal officials in the temples. 󰀈󰀆  See Ma (󰀂󰀀󰀁󰀃) 󰀄󰀀 (“the statue base elevated the statue, distanced it, and removed it from the level of the viewer and the passerby: its rhetorical function is hence to draw attention to the statue and to declare its privileged status”) and 󰀆󰀂. 󰀈󰀇  Thiers (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀅󰀁 refers to Zivie-Coche (󰀂󰀀󰀀󰀄) 󰀁󰀆. 󰀈󰀈  Moyer (󰀂󰀀󰀁󰀁) 󰀃󰀅. Such “indicia” of Egyptian affiliations are, at the least, expected in inscriptions of statues erected in the temples. 󰀈󰀉  Such an identity is of course much more limited than the cultural identity, which encompasses all facets of an individual; nobody can be defined by his function only. Historians of antiquity cannot approach the question as anthropologists studying living “subjects”; therefore, it seems preferable to move the problem by considering the functional identity, which is perceptible, and not the cultural identity, which largely escapes us.

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funerary stelae of the well-known Apollinopolite family, studied by J. Yoyotte󰀉󰀀: in the hieroglyphic inscriptions the men are both royal officer and Egyptian priest, but in Greek inscriptions they are only royal officer. Therefore, the dedicants of the “striding draped male figures” are not just “Egyptian priests”. Whatever their ethnic identity or their family origin󰀉󰀁, it is their status as a royal officer that is the emphasized element in their figuration, and which ensures their notability and their place in the temples. This new “self-representation󰀉󰀂” of the elites who run the temples also reflects a new basis of the authority that they exercised in the temples, and is, for us, the sign of the establishment of a new elite. This change in the identity of the temple leaders has an impact on the relations between the temples and the Crown. A final document which illustrates this new context is the stela of Heracleion. The stela of Heracleion and the temple leaders The stela of Heracleion was published in 󰀂󰀀󰀀󰀉 by C. Thiers󰀉󰀃. Dated 󰀁󰀁󰀈, it witnesses a new type of participant for a meeting relating, at least partly, to the affairs of the temples. According to the line 󰀂󰀀, indeed, the king, Ptolemy VIII, summoned officials to discuss various issues: les grands, les notables, les membres des Trente, les anciens du palais, les membres du corps des fonctionnaires (et) les grands de l’Égypte [wr.w, sr.w, smr.w, mꜥbꜢy.t, smsw.w ꜥḥ.t, ḳnbty.w, ꜥꜢ.w ] (se rendirent) vers le lieu privilégié du palais pour prendre conseil à propos de […] (transl. C. Thiers)󰀉󰀄.

󰀉󰀀

 Yoyotte (󰀁󰀉󰀆󰀉).  The fact that a strategos comes from a priestly family does not mean that he owes his place in the temples to his lineage. As previously noted, the priestly position of the strategos is explained above all by the fact that the temples are the places where he exercises his function within an administrative district. In addition, a priestly ancestry does not necessarily indicate links with local temples if the geographical origin of the family is not that of the area where the royal representative is positioned. As for the strategoi without priestly origin, see Coulon (󰀂󰀀󰀀󰀁) 󰀁󰀁󰀁: « de toute évidence, la transition vers une administration gérée par des stratèges indigènes s’est faite de manière peu sensible et il ne s’agit probablement pas tant d’une concession faite au « nationalisme » égyptien que d’une évolution logique de l’intégration des élites grecques dans la chôra ». 󰀉󰀂  Baines (󰀂󰀀󰀀󰀄). 󰀉󰀃  Thiers (󰀂󰀀󰀀󰀉). 󰀉󰀄  Thiers (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀃󰀂-󰀃󰀃. 󰀉󰀁

BIRTH AND DISAPPEARANCE OF THE PRIESTLY SYNODS

137

The issues that prompted that meeting are not identified in the stela but they would have included the affairs of the temples, as the stela of Heracleion aimed to implement, in favour of a local shrine, measures (confirmations and grants of privileges) that have been taken in the course of the meeting󰀉󰀅. As pointed by C. Thiers, « il ne s’agit pas de la réunion d’un synode de prêtres mais de personnels administratifs et de fonctionnaires »󰀉󰀆. Even if the vocabulary used is archaic, these men are clearly different from the mr.w gs.w-pr.w of the synodal decrees: the men summoned by the king in the meeting of 󰀁󰀁󰀈, mentioned by the stela of Heracleion, belonged to the royal administration. These officials also differ by an absence of any other religious, cultic and administrative titles compared to the members of the ordinary and extraordinary synods. Nowhere is there any mention of religious responsibility, and yet these men will have deliberated, at least in part, on measures concerning the sanctuaries. The question that may now be asked is whether it is possible to identify them more closely. In our view the personnel mentioned in the stela of Heracleion, at least some of them󰀉󰀇, may be identified to the royal dignitaries represented by the statues in draped clothes, who composed the elite of the priesthood of their administrative district󰀉󰀈. The stela of Heracleion and the statues in draped clothes therefore both testify to a change in the identity of those responsible for the temple affairs. In the south of the country, the better 󰀉󰀅  See Thiers (󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀄󰀉 : « ici se situe l. 󰀂󰀀 le point à partir duquel intérêt local et considérations de portée nationale s’entremêlent (…) la venue des représentants égyptiens auprès du roi dans sa résidence alexandrine (…) a dû concerner des questions d’ordre national (…). Une fois évoqué, cet épisode est strictement rapporté à des préoccupations locales ». 󰀉󰀆  Ibid. 󰀉󰀇  i.e. those who hold positions in the royal administration and in the temples of their administrative district. However, it is impossible to say that all these officials had functions in the temples. It is also possible that their religious duties were disconnected to their royal administrative duties, as we have seen it for the case of the dioiketes Dioscourides, previously quoted. 󰀉󰀈  With this hypothesis, some of the royal officers summoned by Ptolemy VIII would be led to implement the measures for which they have deliberated. The fact that nothing in the Heracleion text indicates their priestly status means that their belonging to the priestly class was less important, in the context of the meeting of 󰀁󰀁󰀈, than the status of representative of the Crown. On the contrary, in the synodal decrees, the religious status of the mr.w gs.w-pr.w who discussed the matters of the temples, was obvious.

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G. GORRE & A.-E. VEÏSSE

documented region󰀉󰀉, they were primarily presented as royal agents. This new identity explains why the synods were no longer necessary: the king did not need an intermediary to communicate with his own representatives. Conclusion Our conclusion is that the national synods disappeared during the reign of Ptolemy VI at the latest, and that they died a “natural death”. They became unnecessary due to the success of their initial purpose: ensuring the loyalty of the temple leaders. In the second century the royal cult was well implanted in the shrines and it spread through Egyptian society. The temple leaders no longer formed a foreign body in the Ptolemaic monarchy, but became part of it as they were also the local agents of the king. The decrees of the ordinary and extraordinary synods reflected the summoning by the king of priestly dignitaries, who should not be confounded with the body of officials which exerted a responsibility on behalf of the Crown. At the end of the second century, the new temple leaders were fully integrated in the workings of the state, and the sovereign, therefore, no longer needed a forum of dialogue such as the synods to communicate with his own representatives. Therefore, neither the disappearance of the synods, nor the multiplication of decrees under the reign of Ptolemy V or the abolition of the kataplous, had anything do with the balance of power declining on the side of the Crown󰀁󰀀󰀀. In fact, by the second century the temples were more than ever dependent on the sovereign due to the generalization of the syntaxis. In contrast, from a strictly formal point of view, the decrees of the synods seem to have had a posterity. Other types of documents took the form of a trilingual decree, as with the stela of the dromos of Karnak (a priestly decree of local scope), the decree granting asylum to the temple of Horus at Athribis (a royal decree) and the stela CG 󰀉󰀂󰀉󰀉 (uncertain

󰀉󰀉

 The Thebaid is the best documented region. However, statues in the draped clothing of royal dignitaries permeating the temples are also known to the north of the country, see Gorre (󰀂󰀀󰀀󰀉) n° 󰀇󰀅. 󰀁󰀀󰀀  As was pointed out by Kayser (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀄󰀁󰀂, « si les décrets témoignaient réellement d’un affaiblissement du pouvoir royal, ils devraient se multiplier au lieu de disparaître ».

BIRTH AND DISAPPEARANCE OF THE PRIESTLY SYNODS

139

nature)󰀁󰀀󰀁. The trilingual stela of Caius Cornelius Gallus (hieroglyphs, Latin, Greek) and Ptolemy son of Panas (hieroglyphs, Demotic, Greek), composed at the end of the first century, are other avatars󰀁󰀀󰀂 ; however, in these cases, the resemblance with the decrees is only formal as the texts are of a totally different nature.

󰀁󰀀󰀁

 Similarly, in the 󰀁st century, the bilingual decree (Greek-Demotic) in honor of Callimachos (󰀃󰀉: I. Prose 󰀄󰀆; Hutmacher [󰀁󰀉󰀆󰀅]) shares some features with the synodal decrees. But it is local, and the dialogue is for the priests of Amun and a representative of the king, not the sovereign himself. According to the royal decree granting asylum to the Heron temple in Magdôla (󰀉󰀅; I. Prose 󰀃󰀂) a publication was provided in “Greek letters and indigenous characters (enchoria)”. 󰀁󰀀󰀂  For the first document see Hoffman, Minas-Nerpel & Pfeiffer (󰀂󰀀󰀀󰀉), and for the second Gorre (󰀂󰀀󰀀󰀉), n° 󰀃󰀁.

CRISE, DÉCLIN ET REPLI : UN MONNAYAGE À L’IMAGE DU ROYAUME ? LES ÉMISSIONS D’OR ET D’ARGENT PTOLÉMAÏQUES ENTRE LA FIN DU RÈGNE DE PTOLÉMÉE V ET LA MORT DE PTOLÉMÉE IX (VERS 󰀁󰀉󰀃-󰀈󰀁)

Julien OLIVIER*

Le IIème siècle a longtemps été présenté comme une période de crise quasi permanente, de déclin du royaume lagide et d’affaiblissement du pouvoir royal des Ptolémées. La population, écrasée par une pression fiscale insupportable aurait été soumise au joug de fonctionnaires royaux abusifs tandis que le pouvoir royal luttait pour maintenir son autorité sur le pays tout en s’épuisant dans d’incessants conflits dynastiques󰀁. La notion d’affaiblissement de la puissance royale est généralement mise en relation avec une « égyptianisation » de la monarchie sous la pression du clergé et des Égyptiens en général󰀂. Pourtant, si les troubles et les difficultés sont indiscutables, des travaux récents mettent en avant les capacités de réaction et d’adaptation du pouvoir royal au cours de ces décennies󰀃. Ces études mettent en lumière les stratégies complexes et polymorphes mises en place pour assurer au pouvoir royal la mainmise sur son territoire face par exemple aux factions rebelles ou à la puissante entité cléricale, qui se trouve de fait intégrée à l’appareil du pouvoir. En définitive, les nombreuses difficultés du IIème siècle contraignent les souverains à mettre en œuvre de nouvelles stratégies pour maintenir leur

* Bibliothèque nationale de France, département des Monnaies, médailles et antiques - IRAMAT-CEB (UMR 󰀅󰀀󰀆󰀀 CNRS-univ. Orléans). 󰀁  Cette vision est défendue par plusieurs auteurs avec plus ou moins de nuances, tels Bouché-Leclercq (󰀁󰀉󰀀󰀄) ; Bevan (󰀁󰀉󰀂󰀇) ; Jouguet (󰀁󰀉󰀃󰀇) 󰀂󰀉󰀂-󰀂󰀉󰀉 ; Rostovtzeff (󰀁󰀉󰀄󰀁) ; Will (󰀁󰀉󰀆󰀇) ; Hölbl (󰀂󰀀󰀀󰀁) ; Huß (󰀂󰀀󰀀󰀁). 󰀂  Par exemple, Will (󰀁󰀉󰀆󰀇) 󰀄󰀂-󰀄󰀃. 󰀃  Entre autres travaux : Veisse (󰀂󰀀󰀀󰀄), Gorre (󰀂󰀀󰀀󰀉).

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J. OLIVIER

autorité qui, de fait, ne semble jamais avoir été réellement remise en cause jusqu’à la conquête romaine. Ce renouvellement de notre connaissance de la période conduit à réexaminer un medium du pouvoir royal, sa monnaie, et particulièrement ici ses émissions d’or et d’argent. L’idée longtemps retenue d’une profonde crise du pouvoir royal et d’un inéluctable déclin du royaume ptolémaïque à partir de la fin du IIIème siècle a fortement marqué la vision que l’on se faisait des monnayages des rois d’Alexandrie de cette époque. Une période longtemps moins étudiée De fait, jusque dans les années 󰀁󰀉󰀆󰀀, peu d’études numismatiques s’intéressent vraiment aux émissions lagides postérieures à la cinquième guerre de Syrie (󰀂󰀀󰀂-󰀁󰀉󰀈). L’ambition d’exhaustivité des grands catalogues de la fin du XIXème ou du début du XXème siècle, tel le corpus de J.N. Svoronos󰀄 mais aussi le catalogue de la collection du British Museum par R.S. Poole󰀅, incite les auteurs à traiter des monnaies du IIème siècle. Il est néanmoins manifeste que les règnes de cette période ne sont pas au cœur des préoccupations de ces ouvrages󰀆. Entre les deux conflits mondiaux, E.T. Newell publie plusieurs articles concernant de nouvelles trouvailles et un fascicule mettant à jour les connaissances quant à la chronologie des tétradrachmes lagides tout au long de la dynastie󰀇. Il faut également signaler les réflexions de J.G. Milne à la même époque󰀈. Parallèlement, les papyrologues s’intéressent à la monnaie ptolémaïque des IIème et Ier siècles par le biais de ce qui a été nommé « copper inflation », c’est-à-dire l’explosion des prix nominaux en « drachmes de bronze » à partir de la fin du IIIème siècle. La question de la place réduite de la monnaie d’argent ainsi que du change avec le numéraire de bronze est posée à la lumière de la documentation papyrologique alors disponible󰀉.

󰀄

 Svoronos (󰀁󰀉󰀀󰀄).  Poole (󰀁󰀈󰀈󰀃). 󰀆  Voir la figure n° 󰀄, p. 󰀁󰀄󰀉. 󰀇  Newell (󰀁󰀉󰀂󰀄) ; (󰀁󰀉󰀂󰀇) ; (󰀁󰀉󰀄󰀀). 󰀈  Milne (󰀁󰀉󰀂󰀉) ; (󰀁󰀉󰀃󰀈). 󰀉  Segrè (󰀁󰀉󰀄󰀂) ; Reekmans (󰀁󰀉󰀄󰀈) ; (󰀁󰀉󰀄󰀉) ; (󰀁󰀉󰀅󰀁). Cette question a depuis été totalement revue et les interprétations proposées alors presque intégralement remises en question. On consultera sur le sujet le récent article de C.C. Lorber (󰀂󰀀󰀁󰀅). 󰀅

CRISE, DÉCLIN ET REPLI : UN MONNAYAGE À L’IMAGE DU ROYAUME ?

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L’intérêt pour l’étude des monnaies des Ptolémées du IIème siècle renaît véritablement avec les travaux d’O. Mørkholm et la découverte du trésor de Paphos le 󰀁󰀃 mai 󰀁󰀉󰀆󰀄. La publication des 󰀂󰀄󰀈󰀂 tétradrachmes frappés tant à Alexandrie qu’à Chypre entre la fin du règne de Ptolémée V et les règnes de Ptolémée IX et X󰀁󰀀 est à la base d’une importante série d’études sur le sujet. Plusieurs articles concernant les monnaies d’Alexandrie datées (à partir de 󰀁󰀅󰀅/󰀄) ainsi que les frappes chypriotes du début et de la fin du IIème siècle sont rédigés dans les années 󰀁󰀉󰀇󰀀 et 󰀁󰀉󰀈󰀀󰀁󰀁. Enfin la publication en 󰀁󰀉󰀇󰀇 de la Sylloge Nummorum Graecorum des monnaies ptolémaïques de la collection de Copenhague fournit, bien qu’à une échelle plus modeste, un catalogue de référence comparable aux ouvrages de R.S. Poole et J.N. Svoronos󰀁󰀂. Dans les années 󰀁󰀉󰀉󰀀, R.A. Hazzard poursuit certains chantiers d’études ouverts par O. Mørkholm. Il publie notamment plusieurs trésors d’un grand intérêt et produit un manuel très utile󰀁󰀃. Depuis les années 󰀂󰀀󰀀󰀀, C.C. Lorber mène un travail de fond sur l’ensemble des monnayages lagides. Si ses travaux se sont largement concentrés sur le classement des pièces de bronze — sur le sujet il faut aussi citer les travaux importants d’O. Picard et T. Faucher󰀁󰀄 —, l’auteur a également publié un nouveau catalogue de référence des monnaies ptolémaïques — Coins of the Ptolemaic Empire (= CPE) — qui remplace l’ouvrage à présent obsolète de J.N. Svoronos󰀁󰀅. Parallèlement, la publication de nouvelles synthèses sur la circulation monétaire󰀁󰀆 ou la tenue de colloques d’envergure󰀁󰀇 sont à  Nicolaou et Mørkholm (󰀁󰀉󰀇󰀆). Une nouvelle étude consacrée au trésor de Paphos a été publiée par Olivier et Faucher (󰀂󰀀󰀁󰀇). 󰀁󰀁  Mørkholm (󰀁󰀉󰀇󰀅) ; (󰀁󰀉󰀈󰀃) ; Mørkholm et Kromann (󰀁󰀉󰀈󰀄). Il convient également de signaler l’article fondateur consacré aux monnaies dites à « l’ère incertaine », produites entre le dernier quart du IIIème siècle et la première moitié du IIème siècle : Mørkholm (󰀁󰀉󰀇󰀅/󰀁󰀉󰀇󰀆). (L’attribution de ces séries ptolémaïques à Arados est aujourd’hui largement rejetée. Sur ce point : Lorber (󰀂󰀀󰀀󰀇) ; Olivier (󰀂󰀀󰀁󰀈). 󰀁󰀂  Mørkholm et Kromann (󰀁󰀉󰀇󰀇). 󰀁󰀃  Hazzard (󰀁󰀉󰀇󰀅) ; (󰀁󰀉󰀉󰀄) ; (󰀁󰀉󰀉󰀈). Le manuel : Hazzard (󰀁󰀉󰀉󰀅, réédité et légèrement revu en 󰀂󰀀󰀁󰀅). 󰀁󰀄  Lorber (󰀂󰀀󰀀󰀅a) ; Faucher et Lorber (󰀂󰀀󰀁󰀀) ; Picard et Faucher (󰀂󰀀󰀁󰀂) ; Faucher (󰀂󰀀󰀁󰀃). 󰀁󰀅  Lorber (󰀂󰀀󰀁󰀈). 󰀁󰀆  Cavagna (󰀂󰀀󰀁󰀅) ; Faucher e.a. (󰀂󰀀󰀁󰀇a). 󰀁󰀇  Notamment le colloque international organisé par Th. Faucher, Money Rules! The monetary economy of Egypt, from Persians until the beginning of Islam, qui s’est tenu à Orléans les 󰀂󰀉-󰀃󰀁 octobre 󰀂󰀀󰀁󰀅 (󰀂󰀀󰀂󰀀). 󰀁󰀀

144

J. OLIVIER

la mesure de l’émulation que suscite la numismatique ptolémaïque, notamment du IIème siècle. C’est dans ce contexte favorable que la thèse de doctorat du présent auteur, consacrée aux monnayages en métaux précieux des Ptolémées entre l’avènement de Ptolémée V et la mort de Ptolémée IX (󰀂󰀀󰀄-󰀈󰀁) a été soutenue en 󰀂󰀀󰀁󰀂󰀁󰀈. Un monnayage comme symptôme de la crise ? Fort de ces connaissances récemment acquises, nous discutons ici les différents points qui ont pu donner l’impression que les monnayages des Lagides depuis la fin du règne de Ptolémée V jusqu’à la mort de Ptolémée IX étaient un indice supplémentaire du déclin de la dynastie. En 󰀁󰀉󰀉󰀁, Ph. Grierson, qui édite avec U. Westermark l’Early Hellenistic Coinage du défunt O. Mørkholm, résume la vision qui a longtemps prédominée ; nous utiliserons cette citation comme aiguillons pour articuler notre présentation. « Finally there was the coinage of Egypt, which remained in the pattern already set in the third century but with steadily declining resources and few innovations in design. The loss of the Phoenician mints was compensated by the increased output of those of Cyprus, which struck a long series of tetradrachms, of steadily increasing baseness, bearing city names with Ptolemaic regnal dating. Gold was rarely struck after Ptolemy V Epiphanes, and silver almost never in Egypt itself, where the currency became effectively one of bronze »󰀁󰀉.

Trois grands thèmes peuvent être dégagés : 󰀁. Après la cinquième guerre de Syrie, le monnayage ptolémaïque se fige dans l’imitation systématique des émissions antérieures. 󰀂. Les émissions de monnaies en or et en argent s’effondrent. 󰀃. Les numéraires produits sont d’une qualité esthétique, métrologique et métallique inférieure aux productions du IIIème siècle. Une iconographie figée ? Les monnaies du IIème siècle relèvent des modèles iconographiques constitués au IIIème siècle, sans innovation importante. D’une manière 󰀁󰀈

 Olivier (󰀂󰀀󰀁󰀂).  Mørkholm (󰀁󰀉󰀉󰀁) 󰀁󰀈󰀃-󰀁󰀈󰀄.

󰀁󰀉

CRISE, DÉCLIN ET REPLI : UN MONNAYAGE À L’IMAGE DU ROYAUME ?

145

générale, il faut admettre que la variété typologique des monnaies ptolémaïques est limitée, surtout pour le bronze et l’argent󰀂󰀀. Malgré tout, qu’il s’agisse des étapes menant à l’élaboration des grands types de la dynastie — notamment le tétradrachme (voir Figure 󰀈) — ou bien l’émission plus ou moins ponctuelle de monnaies aux types nouveaux (figurants Arsinoé, Bérénice, Isis et Sarapis, etc.), il est vrai que les cinq premiers Ptolémées ont été plus créatifs que leurs successeurs (Figure 󰀁). Le tableau ci-dessous illustre la relative diversité des types — c’est-àdire les différentes émissions monétaires distinguées par une iconographie standardisée au droit et au revers des pièces — monnayés pour l’or et l’argent au IVème siècle puis encore durant tout le IIIème siècle. Avec seulement quatre types nouveaux entre c. 󰀁󰀉󰀃 et 󰀈󰀁, dont deux sont des unica󰀂󰀁, la période ici considérée apparaît effectivement comme moins foisonnante ; le dernier demi-siècle de la dynastie moins encore. On constate effectivement une réduction continue de la variété typologique des émissions (Figure 󰀂). Le nombre des types émis chaque décennie est divisé par presque trois entre les deux premières phases chronologiques (environ 󰀁,󰀃-󰀁,󰀇 type frappé tous les 󰀁󰀀 ans) et celle qui nous concerne ici (environ 󰀀,󰀆 type). Bien qu’artificiel et ne reflétant pas les aléas des productions monétaires, cet indicateur traduit une forte tendance à l’homogénéisation typologique des émissions. Malgré cela, si la succession des types du dernier quart du IVème siècle est incontestable, elle est avant tout le fait de l’élaboration progressive d’un monnayage proprement ptolémaïque, conçu à partir des modèles iconographiques hérités d’Alexandre le Grand󰀂󰀂. Dès 󰀂󰀉󰀄 est instauré le tétradrachme dynastique avec au droit une tête de Ptolémée I et au revers un aigle debout sur un foudre (dans la figure n° 󰀁, p. 󰀁󰀄󰀆, type « Ptolémée

󰀂󰀀  Au IIIeme siècle, les Ptolémées émettent un monnayage d’or varié, avec notamment la représentation de chacun des souverains ainsi que de leurs épouses jusqu’au règne de Ptolémée V : Duyrat et Olivier (󰀂󰀀󰀁󰀀) 󰀈󰀂-󰀈󰀃. 󰀂󰀁  Le mnaieion unique aux portraits de Ptolémée VI et Cléopâtre II est conservé au British Museum (󰀁󰀉󰀇󰀈,󰀁󰀀󰀂󰀁.󰀁) — son authenticité a parfois été mise en doute (Consiglio [󰀂󰀀󰀁󰀅] 󰀄󰀂󰀆-󰀄󰀂󰀅), nous demeurons cependant plus prudent que l’auteur sur ce point —, tandis que le tétradrachme de Ptolémaïs au portrait de Ptolémée VI Philométor est à la BnF (Fonds général 󰀃󰀆󰀈). 󰀂󰀂  Lorber (󰀂󰀀󰀀󰀅b).

146 Types

J. OLIVIER

󰀃󰀂󰀃 - 󰀂󰀇󰀂 󰀂󰀇󰀂 - vers 󰀁󰀉󰀃 vers 󰀁󰀉󰀃 - 󰀈󰀁

Athéna/Niké

Au

Héraclès/Zeus

Ar

Alexandre/proue

Ar

Alexandre/Zeus

Ar

Alexandre/Athéna Promachos

Ar

Ptolémée/quadrige d’éléphants

Au

Ptolémée roi ou Sôter/aigle

Au, Ar

Ar

Ar

Au

Au

Arsinoé Philadelphe /double corne d’abondance ou aigle

Au, Ar

Au

Bérénice reine/corne d’abondance

Au, Ar

Sarapis et Isis/aigle

Ar

Ptolémée III roi/aigle

Ar

Ptolémée III à la couronne radiée/corne d’abondance radiée

Au

Arsinoé Philopator/corne d’abondance radiée

Au

Ptolémée II et Arsinoé II/ Ptolémée I et Bérénice I (géminé)

Ptolémée IV Philopator/aigle

Ar

Au, Ar

Ptolémée V Epiphane/ foudre ailé

Ar

Ptolémée V roi/aigle

Au, Ar

Ptolémée V à la couronne radiée (avec ou sans la lance)/corne d’abondance

Au

Dionysos au thyrse ou à la lance/aigle

Ar

Ptolémée VI/Cléopâtre II

Au

Ptolémée VI Philométor/aigle

Ar

Ptolémée VIII à la couronne radiée/aigle

Ar

Cléopâtre VII reine/aigle TOTAL

󰀈󰀁 - 󰀃󰀀

Ar 󰀇

󰀁󰀂

󰀇

󰀂

Figure 󰀁. Variété typologique des monnaies d’or et d’argent ptolémaïque (󰀃󰀂󰀃-󰀃󰀀).

CRISE, DÉCLIN ET REPLI : UN MONNAYAGE À L’IMAGE DU ROYAUME ?

147

Figure 󰀂. Evolution du nombre moyen de types émis en 󰀁󰀀 ans.

roi ou Sôter/aigle »)󰀂󰀃. Ces pièces constituent dès lors le principal numéraire d’argent émis par les rois d’Alexandrie, ce jusqu’à la fin de la dynastie. Au IIème siècle presque 󰀉󰀄 % de tous les exemplaires d’or et d’argent répertoriés dans notre catalogue󰀂󰀄 sont ornés de ces types (soit près de 󰀉󰀁 % des coins󰀂󰀅 de droit dénombrés󰀂󰀆). Or, cette large prédominance n’est pas un phénomène nouveau. Faute d’étude de coins systématique, nous devons nous contenter de prendre les grands trésors monétaires du IIIème siècle pour objet de comparaison. Les tétradrachmes aux types de Ptolémée I représentent 󰀉󰀉 % des 󰀂󰀁󰀅󰀈 monnaies ptolémaïques du trésor de Meydancɪkkale, enfoui vers 󰀂󰀄󰀃/󰀂󰀂󰀇 et presque 󰀈󰀇 % des 󰀉󰀄󰀄

 Lorber (󰀂󰀀󰀁󰀂a).  Sur un total de 󰀅󰀈󰀀󰀄 monnaies. 󰀂󰀅  C’est-à-dire les matrices gravées en creux utilisées pour imprimer les flans lors de la frappe au marteau. On estime généralement qu’un coin de droit a une productivité comprise en 󰀂󰀀 󰀀󰀀󰀀 et 󰀃󰀀 󰀀󰀀󰀀 monnaies (pour l’or et l’argent). 󰀂󰀆  Sur un total de 󰀁󰀃󰀇󰀁 coins répertoriés : Olivier (󰀂󰀀󰀁󰀂). Bien que l’étude de coins n’ait pas été faite pour les années 󰀈󰀁 à 󰀃󰀀, il est certain que ce type représente presque 󰀁󰀀󰀀 % des émissions, les drachmes aux types de Cléopâtre VII reine/aigle étant particulièrement rares. 󰀂󰀇  Davesne et Le Rider (󰀁󰀉󰀈󰀉). 󰀂󰀃

󰀂󰀄

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J. OLIVIER

monnaies du trésor de Syrie 󰀁󰀉󰀈󰀁, enfoui vers 󰀂󰀀󰀀󰀂󰀈. Ces deux exemples — deux des trésors les plus conséquents connus — peuvent être répétés à l’envie : le tétradrachme de Ptolémée I est dès le IIIème siècle le numéraire d’argent prédominant. De ce point de vue, le IIème siècle, même s’il reprend clairement les modèles iconographiques du siècle précédent, ne fait que perpétuer un état de fait bien établi depuis la première moitié du IIIème siècle. Une production déclinante ? Un autre point soulevé par Ph. Grierson est celui d’une baisse des ressources, et donc de l’importance des émissions. S’il admet une augmentation des frappes d’argent à Chypre en compensation de la perte des ateliers phéniciens après la cinquième guerre de Syrie, il signale l’effondrement des productions d’argent à Alexandrie ainsi qu’une cessation presque totale de l’émission de numéraires d’or. Cette dichotomie se retrouve dans la composition des grandes collections internationales : le beau et riche monnayage de l’apogée que serait le IIIème siècle est bien plus massivement représenté que ne le sont les séries du IIème siècle (Figure 󰀃). Période

Nombre d’années (a)

Nombre d’exemplaires (e)

Rapport e/a

Ptolémée I - IV (󰀃󰀂󰀃 - 󰀂󰀀󰀄)

󰀁󰀁󰀉

󰀂󰀄󰀅󰀈

󰀂󰀀,󰀆󰀅

Ptolémée V - IX (󰀂󰀀󰀄 - 󰀈󰀁)

󰀁󰀂󰀃

󰀁󰀅󰀄󰀀

󰀁󰀀,󰀅󰀂

Ptolémée XII - Cléopâtre VII (󰀈󰀁 - 󰀃󰀀)

 󰀅󰀁

 󰀅󰀁󰀈

󰀁󰀀,󰀁󰀆

TOTAL

󰀂󰀉󰀃

󰀄󰀅󰀁󰀆

󰀁󰀅,󰀄󰀁

Figure 󰀃. Répartition chronologique des monnaies d’or et d’argent ptolémaïques dans les collections de Paris, Athènes, Copenhague, Bruxelles et New York󰀂󰀉.

Toutefois, le profil des collections muséales, longtemps le principal objet d’étude des numismates, est le résultat d’un choix délibéré de ces grandes institutions plutôt que l’image fidèle de la composition des mon󰀂󰀈

 Meadows (󰀂󰀀󰀁󰀇).  D’après la base Mantis de l’American Numismatic Society, consultée le 󰀀󰀃/󰀀󰀁/󰀂󰀀󰀁󰀈.

󰀂󰀉

CRISE, DÉCLIN ET REPLI : UN MONNAYAGE À L’IMAGE DU ROYAUME ?

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nayages ptolémaïques. L’essentiel des fonds semble avoir intégré les cabinets numismatiques aux XVIIIème et XIXème siècles, jusqu’avant le milieu du XXème siècle󰀃󰀀. À cette époque, la politique d’acquisition vise à collecter un exemplaire, le plus beau possible, pour chaque variété connue. Les « doubles » — avec toutes les latitudes propres à ce concept — sont mis de côté pour être échangés et les monnaies jugées trop usées ou d’un intérêt moindre sont mises au rebut󰀃󰀁. Ce faisant, le profil des grands fonds institutionnels trouve un parallèle presque exact dans la répartition des variétés référencées dans le catalogue Τα νομίσματα του κράτους των Πτολεμαίων de J.N. Svoronos, publié en 󰀁󰀉󰀀󰀄 (Figure 󰀄). Période

Nombre d’années (a)

Nombre de variétés Rapport v/a selon J.N. Svoronos (v)

Ptolémée I - IV (󰀃󰀂󰀃 - 󰀂󰀀󰀄)

󰀁󰀁󰀉

󰀁󰀂󰀀󰀄

󰀁󰀀,󰀁󰀂

Ptolémée V - IX (󰀂󰀀󰀄 - 󰀈󰀁)

󰀁󰀂󰀃

 󰀆󰀁󰀀

 󰀄,󰀉󰀆

Ptolémée XII - Cléopâtre VII (󰀈󰀁 - 󰀃󰀀)

 󰀅󰀁

  󰀉󰀆

 󰀁,󰀈󰀈

TOTAL

󰀂󰀉󰀃

󰀁󰀉󰀁󰀀

 󰀆,󰀅󰀂

Figure 󰀄. Répartition chronologique des monnaies ptolémaïques d’après le catalogue de J.N. Svoronos (󰀁󰀉󰀀󰀄).

Or, la décroissance continue du nombre des variétés cataloguées ne reflète en rien l’ampleur des émissions, mais est avant tout causée par les modifications du système de marquage des numéraires ptolémaïques. Dans la première moitié du IIIème siècle, les pièces d’or et d’argent portent le plus souvent une à trois, voire quatre marques : lettres, monogrammes, ou symboles. À partir de la seconde moitié du IIIème siècle, ces marques ont tendance à se faire rares, voire disparaissent totalement à Alexandrie entre les années 󰀂󰀀󰀀 et le milieu des années 󰀁󰀅󰀀. Puis, à partir

󰀃󰀀

 Pour exemple, on consultera le billet de blog consacré à l’histoire du fonds de monnaies ptolémaïques de la BnF : Olivier et Aumaître (󰀂󰀀󰀁󰀇). À la BnF, les accroissements courants en numéraires provenant d’Égypte fléchissent sensiblement dès les premières décennies du XXème siècle. 󰀃󰀁  Cette hiérarchie est notamment bien attestée dans les fonds du département des Monnaies, médailles et antiques de la BnF, auparavant Cabinet des médailles. Ainsi, seules les monnaies pleinement intégrées aux fonds étaient inventoriées en tant que telles, les doubles et les rebuts ne faisant pas formellement partie de la collection.

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J. OLIVIER

de la fin des années 󰀁󰀉󰀀 à Chypre, 󰀁󰀅󰀅/󰀄 à Alexandrie, les tétradrachmes portent uniquement une marque indiquant les deux premières lettres de l’atelier et une date selon le comput du souverain régnant󰀃󰀂. De même, les monnaies d’or aux types d’Arsinoé II constituent au IIème siècle un type figé avec seulement une lettre de contrôle — un K au droit — pour la quasi-totalité des émissions (contre 󰀁󰀅 lettres au IIIème siècle avec pourtant une production trois fois moins importante). C’est ainsi que la raréfaction des marques de contrôle entraîne la diminution automatique du nombre des variétés attribuées à chaque souverain et, par voie de conséquence, à la diminution du nombre des exemplaires dans les grandes collections. L’évocation de la disparition des émissions en métaux précieux à Alexandrie tandis qu’elles se seraient développées à Chypre est également une idée qui fut longtemps acceptée. Comme évoqué plus haut, les monnaies chypriotes portent depuis la fin des années 󰀁󰀉󰀀 une marque de deux lettres indiquant l’atelier d’émission : ΣA à Salamine, KI à Kition et Π puis ΠA à Paphos󰀃󰀃. Or, après le milieu du IIème siècle, précisément en 󰀁󰀅󰀅/󰀄, aucun tétradrachme d’argent ptolémaïque ne comporte d’autres identifiants que ces trois marques. À cette disparition complète d’un monnayage d’argent attribuable à l’atelier d’Alexandrie succède (principalement à partir des années 󰀁󰀂󰀀 et 󰀁󰀁󰀀) une augmentation considérable du nombre des pièces portant le ΠA, que les spécialistes dont J.N. Svoronos attribuent pour l’essentiel à l’atelier chypriote de Paphos. En 󰀁󰀉󰀇󰀅-󰀁󰀉󰀇󰀆, O. Mørkholm, aidé par I. Nicolaou, distingue de manière convaincante les séries attribuables respectivement à Paphos et à Alexandrie (Figure 󰀅)󰀃󰀄. 󰀃󰀂

 Le Rider et Callataÿ (󰀂󰀀󰀀󰀆) 󰀆󰀀.  Mørkholm et Kromann (󰀁󰀉󰀈󰀄). 󰀃󰀄  Mørkholm (󰀁󰀉󰀇󰀅) 󰀈; Nicolaou et Mørkholm (󰀁󰀉󰀇󰀆) 󰀉󰀄. Les deux exemplaires frappés à Paphos et Alexandrie figurés ici permettent de se rendre compte des ressemblances, mais aussi des différences entre les productions des deux ateliers. Au droit, le portrait de Ptolémée I est globalement traité de la même manière. Le front surmonte nettement le nez à la manière d’un bourrelet souligné par les sourcils. Le nez est pointu, orienté vers le bas. La mâchoire et l’agencement des boucles de cheveux sont également très semblables. Ce sont les revers qui permettent de reconnaître sans trop de difficultés l’atelier d’émission. L’aigle chypriote est plus rond, tout en courbe, depuis le cou jusqu’à l’agencement des plumes du ventre. Les rapaces gravés à Alexandrie sont nettement plus raides et figés. La forme du foudre permet également de discerner et de séparer les séries. Surtout, la marque ΠA, qui pose tant de problèmes d’identification, permet également de les résoudre. En effet, les artisans chypriotes ne dessinent pas le Π de la même manière que les alexandrins. Sur les monnaies de Paphos, la lettre est représentée par trois lignes 󰀃󰀃

CRISE, DÉCLIN ET REPLI : UN MONNAYAGE À L’IMAGE DU ROYAUME ?

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Figure 󰀅. À gauche, tétradrachme frappé à Paphos en l’an 󰀃󰀁 de Ptolémée VI, soit 󰀁󰀅󰀁/󰀀󰀃󰀅. À droite, tétradrachme frappé à Alexandrie en l’an 󰀃󰀁 de Ptolémée VI, soit 󰀁󰀅󰀁/󰀀󰀃󰀆.

L’étude de coins des monnaies d’or et d’argent du IIème siècle permet de rétablir une image plus juste de l’évolution des productions (Figure 󰀆). Ce tableau amène trois grands constats. D’abord, l’atelier d’Alexandrie demeure de loin le principal émetteur de monnaies en or et en argent, tout comme au IIIème siècle. Si l’on applique la méthode de quantification dite de « Carter simplifiée »󰀃󰀇, on obtient une estimation du nombre originel de coins employé dans la capitale de 󰀁󰀀󰀈󰀃 contre 󰀄󰀇󰀄 pour Chypre, soit plus des deux-tiers de la production localisée en Égypte. Cette répartition n’est guère différente de celle du siècle précédent à ceci près que l’île de Chypre s’est substituée à la Phénicie. Ensuite, un monnayage d’or important — 󰀉󰀆 coins de droit selon la méthode Carter — persiste au moins jusque vers les années 󰀁󰀅󰀀-󰀁󰀄󰀀. Les études de coins des séries émises entre avant 󰀂󰀇󰀂 et vers 󰀂󰀀󰀄 permettent d’estimer une production d’environ 󰀁󰀃󰀀 à 󰀁󰀅󰀀 coins de droit. Cependant le grand nombre de plus petites dénominations tend à rapprocher ces chiffres de ceux du IIème siècle, dont les émissions ne sont composées presque exclusivement que de mnaieia de 󰀂󰀇,󰀈󰀀 g.

se rejoignant en deux coins. À Alexandrie, le Π est composé de deux pattes reliées par une ligne horizontale dont les extrémités dépassent du corps de la lettre. Paphos va progressivement se conformer au modèle du Π de la capitale, à partir de 󰀁󰀄󰀆/󰀅, puis complètement à partir de 󰀁󰀄󰀁/󰀀. Cependant l’écart stylistique entre les émissions de cette époque est suffisamment important pour distinguer les deux productions. Sur les liens particuliers entre Alexandrie et Paphos en termes monétaires, et notamment sur la question de l’adoption de la marque ΠA par l’atelier égyptien : Olivier et Keen (󰀂󰀀󰀁󰀂). 󰀃󰀅  Numismatik Lanz 󰀁󰀄󰀁, 󰀂󰀆 mai 󰀂󰀀󰀀󰀈, 󰀂󰀅󰀈 ; CNG Triton XII, 󰀈 janvier 󰀂󰀀󰀀󰀉, 󰀃󰀉󰀁 ; CNG 󰀈󰀁, 󰀂󰀀 mai 󰀂󰀀󰀀󰀉, 󰀆󰀄󰀈. 󰀃󰀆  CNG 󰀈󰀈, 󰀁󰀄 septembre 󰀂󰀀󰀁󰀁, 󰀅󰀆󰀅. 󰀃󰀇  Carter (󰀁󰀉󰀈󰀃).

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󰀂󰀀󰀁 (󰀆󰀀)

Chypre

 󰀂󰀁 (󰀁󰀃)

󰀂󰀆󰀈󰀀 (󰀈󰀁󰀁)

󰀂󰀂 (󰀅)

󰀂󰀄󰀉󰀈 (󰀄󰀁󰀀)

󰀆 (󰀂)

Koïlé-Syrie 󰀂󰀂󰀂 (󰀇󰀃)

󰀁󰀉 (󰀄)

󰀂󰀄󰀁 (󰀇󰀇)

󰀂 (󰀂)

󰀃󰀂󰀅 (󰀄󰀉)

󰀅󰀁󰀈󰀀 (󰀁󰀂󰀂󰀃)

󰀃󰀅󰀃 (󰀅󰀆)

󰀅󰀅󰀆󰀃 (󰀁󰀂󰀉󰀄)

Autres

Mnaieia Alexandrie

Didrachmes

Tétradrachmes

󰀁󰀉 (󰀄)

Lieu d’émission

TOTAL

TOTAL

Argent Pentekontadrachma

Or

 󰀂 (󰀂) 󰀂󰀉󰀂󰀄 (󰀈󰀈󰀂) 󰀂󰀈 (󰀁󰀃) 󰀃󰀈

󰀂󰀅󰀅󰀃 (󰀄󰀃󰀈) 󰀃󰀂󰀇 (󰀅󰀁)

󰀃󰀀 (󰀁󰀅)

󰀅󰀈󰀀󰀄 (󰀁󰀃󰀇󰀁)

Figure 󰀆. Production des numéraires d’or et d’argent dans le royaume ptolémaïque en nombre de coins entre 󰀁󰀈󰀀 et 󰀈󰀁 (d’après Olivier [󰀂󰀀󰀁󰀂]). Le premier nombre correspond aux exemplaires collectés tandis que le second, entre parenthèses, signale les coins de droit dénombrés.

Le manque de données chiffrées quant aux productions d’argent du III siècle rend difficile une comparaison globale. En moyenne au IIème siècle, la production annuelle s’établit entre 󰀇 et 󰀉 coins, mais avec de grandes irrégularités. On note par exemple des phases d’arrêt entre c. 󰀁󰀉󰀅 et c. 󰀁󰀇󰀅 ou des pics de production, notamment entre c. 󰀁󰀇󰀅 et 󰀁󰀅󰀅/󰀄 ou dans le dernier quart du IIème siècle, entre la fin du règne de Ptolémée VIII et ceux de Ptolémée IX et X󰀃󰀉. Au cours de cette dernière période, entre 󰀁󰀂󰀂/󰀁 et 󰀁󰀀󰀅/󰀄, l’atelier d’Alexandrie met en œuvre pas moins de 󰀂󰀃 à 󰀂󰀈 coins de droit par an. Ce résultat est comparable à celui obtenu pour la première moitié du IIIème siècle, sous les règnes de Ptolémée I et II : période de production intensive avec une estimation de 󰀁󰀆 à 󰀂󰀀 coins de droit utilisés annuellement dans la capitale entre 󰀂󰀉󰀅/󰀄 et 󰀂󰀄󰀆/󰀆󰀄󰀀. ème

󰀃󰀈

 Il s’agit des didrachme à l’ère incertaine. Voir Olivier (󰀂󰀀󰀁󰀅).  Olivier (󰀂󰀀󰀁󰀂) 󰀆󰀉󰀇-󰀆󰀉󰀈 ; Olivier et Faucher (󰀂󰀀󰀁󰀇) 󰀂󰀇󰀀-󰀂󰀇󰀉. Voir aussi la Figure 󰀁󰀂, p. 󰀁󰀆󰀀. 󰀄󰀀  Pour la période 󰀂󰀉󰀅/󰀄-󰀂󰀈󰀆/󰀅 : de Callataÿ (󰀂󰀀󰀀󰀅), 󰀁󰀂󰀄. Ces valeurs sont nettement plus basses que celles proposées par A. Davesne (Davesne et Carcassone [󰀁󰀉󰀈󰀇] ; Davesne et Le Rider [󰀁󰀉󰀈󰀉]). Pour le règne de Ptolémée II, les chiffres sont ceux d’A. Davesne, acceptés également par de Callataÿ (󰀂󰀀󰀀󰀅) n. 󰀂󰀈, 󰀁󰀂󰀄. 󰀃󰀉

CRISE, DÉCLIN ET REPLI : UN MONNAYAGE À L’IMAGE DU ROYAUME ?

153

Au final, il apparaît que l’idée d’un monnayage en métaux précieux de faible volume au IIème siècle, c’est-à-dire largement moins important qu’au IIIème siècle, doit être réfutée. Un monnayage dégradé ? Pour finir, il convient d’évoquer l’idée selon laquelle les monnaies ptolémaïques du IIème siècle seraient de mauvaise qualité. Ce terme recouvre au moins trois dimensions, la qualité métrologique, la qualité esthétique et la qualité métallique, particulièrement importante surtout lorsqu’il s’agit de numéraires en métaux précieux. Dès le règne de Ptolémée I, les numéraires d’or et d’argent ne sont plus à l’étalon attique, pourtant conservé dans tous les royaumes issus de l’Empire d’Alexandre󰀄󰀁. Avec une drachme sensiblement plus légère (c. 󰀃,󰀅󰀆 g au lieu de c. 󰀄,󰀂󰀁 g), le tétradrachme ptolémaïque pèse en théorie 󰀁󰀄,󰀂󰀅 g. Afin d’évaluer la qualité métrologique des émissions des règnes de Ptolémée VI à Ptolémée IX, il est possible de les mettre en regard avec les monnaies du trésor de Meydancıkkale (enfoui vers 󰀂󰀄󰀃/󰀂)󰀄󰀂. Ce vaste dépôt contient 󰀅󰀂󰀁󰀅 monnaies d’argent dont 󰀂󰀁󰀅󰀈 sont ptolémaïques, pour la plupart des tétradrachmes datant de la fin du règne de Ptolémée I Sôter, de celui de son fils Philadelphe et du début de celui de Ptolémée III Évergète (Figure 󰀇). Si l’on considère que le poids moyen (󰀁󰀃,󰀉󰀅 g) et l’écart type moyen (󰀀,󰀁󰀆) observés sur les monnaies du trésor de Meydancıkkale sont la norme, il apparait clairement que les émissions du deuxième quart du IIème siècle ne s’y conforment pas. Le poids moyen des tétradrachmes émis entre c. 󰀁󰀇󰀅 et 󰀁󰀅󰀅/󰀄 est inférieur d’un gramme à ceux du IIIème siècle avec des variations quatre fois plus importantes󰀄󰀃. Par contre, les émissions postérieures à 󰀁󰀅󰀅/󰀄 correspondent à un redressement spectaculaire avec le rétablissement d’un poids moyen équivalent, ou très légèrement inférieur à celui du IIIème siècle couplé à un écart moyen des valeurs à peine deux fois plus important. Ainsi, la situation doit être nuancée : même si une baisse sensible du contrôle des poids intervient au début de 󰀄󰀁

 Lorber (󰀂󰀀󰀁󰀂b).  Davesne et Le Rider (󰀁󰀉󰀈󰀉). 󰀄󰀃  Ce constat a déjà été établi dans Faucher e.a. (󰀂󰀀󰀁󰀇b) 󰀂󰀂󰀀-󰀂󰀂󰀁. 󰀄󰀂

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J. OLIVIER

Poids moyen (g)

vers 󰀂󰀉󰀀 - vers 󰀂󰀄󰀀 (trésor de Meydancıkkale)

vers 󰀁󰀇󰀅 󰀁󰀇󰀀/󰀆󰀈󰀄󰀄

vers 󰀁󰀆󰀅 󰀁󰀅󰀅/󰀄󰀄󰀅

󰀁󰀅󰀅/󰀄 󰀁󰀄󰀇/󰀆

󰀁󰀄󰀇/󰀆 󰀁󰀂󰀇/󰀆

󰀁󰀅,󰀆 - 󰀆󰀉

󰀁󰀂󰀂/󰀁 󰀉󰀄/󰀃

󰀉󰀃/󰀂 󰀈󰀂/󰀁

󰀁

… 󰀁󰀅,󰀂󰀀 - 󰀂󰀉 …

  󰀁

󰀁󰀅,󰀀󰀀 - 󰀀󰀉

  󰀁

󰀁󰀄,󰀉󰀀 - 󰀉󰀉

  󰀁

󰀁󰀄,󰀈󰀀 - 󰀉󰀀

  󰀁

 󰀁

  󰀁

  󰀂

󰀁󰀄,󰀇󰀀 - 󰀇󰀉

  󰀃

󰀁󰀄,󰀆󰀀 - 󰀆󰀉

  󰀅

󰀁󰀄,󰀅󰀀 - 󰀆󰀀

  󰀂

  󰀂

󰀁󰀄,󰀄󰀀 - 󰀄󰀉

  󰀁

  󰀁

 󰀁

 󰀄

 󰀂󰀂

󰀂

 󰀆󰀄

󰀁

󰀁󰀄,󰀃󰀀 - 󰀃󰀉

  󰀆

  󰀃

 󰀁

 󰀃

 󰀉

󰀁󰀅󰀉

󰀂

󰀁󰀄,󰀂󰀀 - 󰀂󰀉

󰀁󰀅󰀄

 󰀂󰀇

 󰀇

 󰀈

󰀁󰀈

󰀂󰀀󰀂

󰀅

󰀁󰀄,󰀁󰀀 -󰀁󰀉

󰀄󰀂󰀇

 󰀃󰀇

󰀁󰀄

󰀁󰀈

󰀁󰀈

󰀂󰀅󰀁

󰀄

󰀁󰀄,󰀀󰀀 - 󰀀󰀉

󰀄󰀅󰀄

 󰀃󰀂

 󰀅

 󰀈

󰀁󰀇

󰀂󰀅󰀂

󰀁

󰀁󰀃,󰀉󰀀 - 󰀉󰀉

󰀃󰀆󰀅

 󰀃󰀉

󰀁󰀂

 󰀈

󰀂󰀀󰀃

󰀃

󰀁󰀃,󰀈󰀀 - 󰀈󰀉

󰀃󰀃󰀃

 󰀄󰀅

󰀁󰀂

 󰀅

󰀁󰀂󰀆

󰀄

󰀁󰀃,󰀇󰀀 - 󰀇󰀉

󰀂󰀀󰀉

 󰀂󰀅

󰀁󰀁

 󰀆

󰀁󰀀󰀀

󰀂

󰀁󰀃,󰀆󰀀 - 󰀆󰀉

󰀁󰀀󰀇

 󰀂󰀁

 󰀉

 󰀄

 󰀉󰀁

󰀇

󰀁󰀃,󰀅󰀀 - 󰀅󰀉

 󰀃󰀁

 󰀂󰀀

 󰀉

 󰀃

 󰀄󰀅

󰀂

󰀁󰀃,󰀄󰀀 - 󰀄󰀉

 󰀁󰀆

 󰀃󰀂

󰀁󰀂

 󰀃

 󰀄󰀁

󰀁

󰀁󰀃,󰀃󰀀 - 󰀃󰀉

  󰀇

 󰀃󰀃

 󰀈

 󰀇

 󰀅󰀂

󰀃

󰀁󰀃,󰀂󰀀 - 󰀂󰀉

  󰀆

 󰀁󰀇

 󰀅

 󰀃

 󰀃󰀃

󰀁󰀃,󰀁󰀀 - 󰀁󰀉

  󰀃

 󰀃󰀆

 󰀉

 󰀁

 󰀁󰀈

󰀁

󰀁󰀃,󰀀󰀀 - 󰀀󰀉

  󰀄

 󰀂󰀂

 󰀉

 󰀃

 󰀂󰀂

󰀁

< 󰀁󰀂,󰀉󰀉

 󰀁󰀄

󰀂󰀅󰀇

󰀈󰀈

󰀁󰀁

 󰀈󰀉

󰀂

Total

󰀂󰀁󰀄󰀀

󰀆󰀅󰀂

󰀂󰀁󰀃

󰀃󰀇

󰀁󰀂󰀀

󰀁󰀇󰀈󰀂

󰀄󰀁

Poids moyen (g)

󰀁󰀃,󰀉󰀅

󰀁󰀃,󰀁

󰀁󰀂,󰀉󰀆

󰀁󰀄,󰀀󰀆

󰀁󰀃,󰀈󰀂

󰀁󰀃,󰀈󰀉

󰀁󰀃,󰀈󰀂

Ecart type moyen

󰀀,󰀁󰀆

󰀀,󰀇󰀉

󰀀,󰀈󰀅

󰀀,󰀁󰀈

󰀀,󰀄󰀃

󰀀,󰀃󰀆

󰀀,󰀃󰀅

Figure 󰀇. Poids des tétradrachmes alexandrins au IIIème (d’après Daves et Le Rider 󰀁󰀉󰀈󰀉) et IIème siècles (d’après Olivier [󰀂󰀀󰀁󰀂]). 󰀄󰀄 󰀄󰀅

󰀄󰀄

 Type Svoronos 󰀁󰀄󰀈󰀉, groupes 󰀁 et 󰀂 (voir Faucher e.a. [󰀂󰀀󰀁󰀇b]).  Type Svoronos 󰀁󰀄󰀈󰀉, groupe 󰀃 (voir Faucher e.a. [󰀂󰀀󰀁󰀇b]).

󰀄󰀅

CRISE, DÉCLIN ET REPLI : UN MONNAYAGE À L’IMAGE DU ROYAUME ?

155

la période considérée, ce n’est en aucun cas le point de départ d’une dégradation irrémédiable et continue du monnayage. À la fin du IIème siècle, l’étalon ptolémaïque est toujours une norme respectée en l’atelier d’Alexandrie — mais également à Chypre — pour ses productions d’argent ; il en va de même pour l’or. La qualité esthétique des monnaies ptolémaïques décroit au fil du IIème siècle󰀄󰀆. Bien que subjectif, ce constat a été fait par presque tous les spécialistes de ces monnayages et la surreprésentation des pièces du IIIème siècle — plus au goût des collectionneurs — dans les catalogues de vente, en est une preuve tangible. Bien que le phénomène ne soit ni linéaire ni régulier, tant le portrait du droit que l’aigle au revers ont tendance à se simplifier. Le nombre et/ou la finesse des mèches de cheveux (au droit) ou des plumes (au revers) diminue, le modelé des reliefs — particulièrement les traits du visage de Ptolémée — se simplifie et s’aplanit. De manière générale, à l’aspect très réaliste des pièces du IIIème siècle se substitut une iconographie inchangée, certes, mais traitée de manière plus schématique, voire standardisée. En d’autres termes, le portrait presque naturaliste du fondateur de la dynastie laisse progressivement la place à une représentation de tête masculine diadémée aux traits indifférenciés, dont on admet par convention qu’il s’agit toujours de Ptolémée I (Figure 󰀈). Le constat est le même pour les mnaieia au portrait d’Arsinoé II Philadelphe. Si ses traits sont identifiables sur les émissions des années 󰀂󰀆󰀁-󰀂󰀄󰀀, le buste des monnaies émises au milieu du IIème siècle présente un portrait de femme voilée et diadémée, portant un sceptre couronné d’une fleur de lotus (exactement l’iconographie du IIIème siècle) sans pour autant que les traits de la reine soient reconnaissables (Figure 󰀉). Tandis que les premières émissions du royaume ptolémaïque — de même que des autres grands ensembles hellénistiques — se distinguent par leur qualité esthétique, la seconde moitié du IIème siècle correspond à un recul de cette qualité. Sans doute cette standardisation est-elle avant tout la preuve que ces pièces sont à présent unanimement acceptées comme numéraire de référence. Pour les Ptolémées, une tête masculine au droit et un aigle au revers marquent invariablement les tétradrachmes depuis c. 󰀂󰀉󰀄. De même, la tête voilée au droit et la double corne 󰀄󰀆

 Faucher (󰀂󰀀󰀁󰀀) 󰀁󰀀󰀂-󰀁󰀀󰀅.

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J. OLIVIER

󰀁.

󰀂.

󰀃.

󰀄.

󰀅.

Figure 󰀈. Tétradrachmes d’Alexandrie frappés sous les règnes de Ptolémée II (󰀁󰀄󰀇), Ptolémée VI (󰀂󰀄󰀈), Ptolémée VIII (󰀃󰀄󰀉), Ptolémée IX (󰀄󰀅󰀀) et Ptolémée X (󰀅󰀅󰀁).

󰀁.

󰀂.

Figure 󰀉. Mnaieia d’Alexandrie frappés sous les règnes de Ptolémée II (󰀁) et Ptolémée VI ou VIII (󰀂).

󰀄󰀇  CNG e-Auction 󰀂󰀉󰀆, 󰀁󰀃 février 󰀂󰀀󰀁󰀃, 󰀉󰀀 : 󰀁󰀄,󰀂󰀃 g, 󰀂󰀅 mm, 󰀁󰀂 h. Svoronos 󰀅󰀅󰀂 = CPE 󰀃󰀀󰀅, vers 󰀂󰀇󰀅/󰀄-󰀂󰀇󰀂. 󰀄󰀈  CNG 󰀆󰀁, 󰀂󰀅 septembre 󰀂󰀀󰀀󰀂, 󰀈󰀇󰀄 : 󰀁󰀃,󰀉󰀆 g. Svoronos 󰀁󰀄󰀈󰀉, vers 󰀁󰀇󰀅-󰀁󰀇󰀀/󰀁󰀆󰀈. 󰀄󰀉  CNG e-Auction 󰀁󰀆󰀁, 󰀂󰀈 mars 󰀂󰀀󰀀󰀇, 󰀁󰀀󰀈 : 󰀁󰀄,󰀂󰀁 g, 󰀂󰀇 mm. Svoronos 󰀁󰀅󰀀󰀅, 󰀁󰀃󰀉/󰀈. 󰀅󰀀  CNG 󰀆󰀇, 󰀂󰀂 septembre 󰀂󰀀󰀀󰀄, 󰀉󰀅󰀉 : 󰀁󰀃,󰀉󰀈 g. Svoronos 󰀁󰀆󰀆󰀅, 󰀁󰀁󰀄/󰀃. 󰀅󰀁  CNG e-Auction 󰀂󰀅󰀇, 󰀈 juin 󰀂󰀀󰀁󰀁, 󰀁󰀆󰀉 : 󰀁󰀃,󰀇󰀃 g, 󰀂󰀅 mm, 󰀁󰀂 h. Svoronos 󰀁󰀆󰀈󰀀, 󰀉󰀅/󰀄.

CRISE, DÉCLIN ET REPLI : UN MONNAYAGE À L’IMAGE DU ROYAUME ?

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d’abondance au revers figurent sur nombre de monnayages d’or depuis 󰀂󰀆󰀁. Ainsi, les utilisateurs reconnaissent en elles une bonne pièce d’argent et une bonne pièce d’or de Ptolémée. En soi, la simplification des types ne peut a priori pas être interprétée comme une dégradation du monnayage mais plutôt comme la preuve de son profond enracinement dans les usages monétaires du royaume. La qualité métallique des monnayages ptolémaïques a fait l’objet d’un article récent de T. Faucher : « Gravure et composition métallique des monnaies lagides »󰀅󰀂. À partir des données disponibles à cette date, il concluait déjà que l’altération du titre ne pouvait pas être corrélée à la simplification stylistique des monnaies󰀅󰀃. Une série d’analyses élémentaires a depuis été menée sur les monnayages d’or et d’argent des Ptolémées, depuis les toutes premières émissions jusqu’à la fin du règne de Cléopâtre󰀅󰀄. L’or monnayé est demeuré d’une grande pureté jusqu’aux dernières frappes du IIème siècle (Figure 󰀁󰀀). L’écrasante majorité des titres se concentre entre 󰀉󰀇 % et plus de 󰀉󰀉 % d’or. Si l’on remarque un léger fléchissement des valeurs observées hors de l’atelier d’Alexandrie, principalement dans les ateliers phéniciens au IIIème siècle󰀅󰀅, il est notable qu’aucune dégradation ne distingue les émissions des cinq premiers Ptolémées de celles de Ptolémée VI et VIII. Le constat est légèrement différent pour ce qui concerne l’argent, notamment à Alexandrie (Figure 󰀁󰀁). Les monnaies frappées dans la capitale ont globalement conservé un bon titre, supérieur à 󰀉󰀀 % sur presque toute la période. Néanmoins, une tendance à la baisse est clairement visible : plusieurs phases peuvent être distinguées. Depuis la fin du IVème siècle jusqu’au moins 󰀁󰀃󰀉/󰀈, les titres demeurent extrêmement élevés, entre 󰀉󰀇,󰀅 et 󰀉󰀉,󰀁 %󰀅󰀆. Vers 󰀁󰀃󰀃/󰀂 au plus tard, on observe une réelle 󰀅󰀂

 Faucher (󰀂󰀀󰀁󰀀).  Ibid., 󰀁󰀀󰀈. 󰀅󰀄  Ces analyses ont été menées dans le cadre de travaux différents : Faucher (󰀂󰀀󰀁󰀃) pour le bronze, Olivier (󰀂󰀀󰀀󰀆), Olivier (󰀂󰀀󰀁󰀂), Olivier et Lorber (󰀂󰀀󰀁󰀃). Une synthèse sur le sujet paraîtra dans les actes de la journée d’étude Debasement organisée par K. Butcher à Warwick du 󰀂󰀄 au 󰀂󰀅 mars 󰀂󰀀󰀁󰀇 : Faucher et Olivier 󰀂󰀀󰀂󰀀. 󰀅󰀅  Duyrat et Olivier (󰀂󰀀󰀁󰀀) 󰀇󰀅-󰀇󰀆. 󰀅󰀆  Durant cette période, les écarts sont rares, et souvent limités. On notera toutefois la plus grande variabilité des titres des toutes premières émissions de la dynastie, aux types d’Alexandre. 󰀅󰀃

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J. OLIVIER

Figure 󰀁󰀀. Titre des monnaies d’or ptolémaïques entre vers 󰀃󰀀󰀅 et vers 󰀁󰀅󰀀-󰀁󰀄󰀀 : 󰀁. Alexandrie, IIIème s. ; 󰀂. Alexandrie, IIème s. ; 󰀃. Provinces, IIIème s. ; 󰀄. Provinces, IIème s. (d’après Olivier [󰀂󰀀󰀀󰀆] ; Olivier et Lorber [󰀂󰀀󰀁󰀃] et Olivier [󰀂󰀀󰀁󰀂]).

Figure 󰀁󰀁. Titre des monnaies d’argent d’Alexandrie entre 󰀃󰀂󰀃 et 󰀈󰀀 (d’après Olivier [󰀂󰀀󰀁󰀂]).

CRISE, DÉCLIN ET REPLI : UN MONNAYAGE À L’IMAGE DU ROYAUME ?

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baisse du titre des pièces, avec des valeurs situées entre 󰀉󰀄,󰀄 et 󰀉󰀇,󰀇 % d’argent󰀅󰀇. Le phénomène se poursuit entre 󰀁󰀁󰀃/󰀂 et 󰀁󰀀󰀆/󰀅 avec six tétradrachmes aux titres compris entre 󰀉󰀁,󰀇 et 󰀉󰀅,󰀆 %. La brève période entre 󰀁󰀀󰀇/󰀆 et 󰀁󰀀󰀅/󰀄 voit une chute aussi brutale qu’éphémère du titre des tétradrachmes alexandrins. Ceux-ci sont compris entre 󰀈󰀄,󰀃 et à peine 󰀈󰀇,󰀉 %󰀅󰀈. Dès 󰀁󰀀󰀃/󰀂, on constate un relatif rétablissement de la situation avec des titres compris entre 󰀉󰀇,󰀂 et 󰀉󰀄,󰀉 %, c’est-à-dire une légère baisse en comparaison de la période de 󰀁󰀁󰀃/󰀂 – 󰀁󰀀󰀈/󰀇. Parallèlement, il faut remarquer l’accentuation de la dispersion des teneurs en argent. Au final, si une baisse du titre est attestée pour l’argent, elle demeure limitée dans le temps — elle ne débute qu’à la fin des années 󰀁󰀃󰀀 et n’est véritablement critique que quelques années entre 󰀁󰀀󰀇/󰀆 et 󰀁󰀀󰀅/󰀄 — et en importance avec le maintien de teneurs en argent globalement élevées, au-delà de 󰀉󰀀 % pour une très grande majorité des exemplaires. Malgré tout, cette chute des titres dans le dernier tiers du IIème siècle, entre la fin du règne de Ptolémée VIII et les règnes de ses fils, Ptolémées IX et X ne doit-elle pas s’expliquer par un déclin des revenus du roi en temps de conflits dynastiques récurrents (entre Ptolémée VIII et Cléopâtre II, puis entre Ptolémée IX et Ptolémée X) ou bien par un défaut de contrôle de l’autorité royale sur la production monétaire qui aurait ainsi décliné en qualité ? En conclusion : pics de production et trésors, les indices d’un outil monétaire au service des Ptolémées Confronté au graphique des rythmes de productions des tétradrachmes dans l’atelier d’Alexandrie tout au long du IIème siècle (Figure 󰀁󰀂), la baisse du titre constatée prend une tout autre dimension. Elle correspond à une période de production particulièrement intense, entre 󰀁󰀂󰀂/󰀁 et 󰀁󰀀󰀅/󰀄, et dans une moindre mesure durant la décennie suivante. Ces années sont aussi celles qui voient le développement des multiples épisodes du conflit dynastique qui oppose Ptolémée IX et Ptolémée X pour la succession de Ptolémée VIII entre les années 󰀁󰀁󰀈-󰀁󰀁󰀆 et la mort de Ptolémée X en 󰀈󰀈. 󰀅󰀇  R.A. Hazzard signale déjà une baisse du titre des monnaies lagides en 󰀁󰀃󰀉/󰀈 : Hazzard (󰀁󰀉󰀉󰀃) 󰀉󰀄. 󰀅󰀈  Un exemplaire ne possède même que 󰀇󰀇,󰀅 % d’argent.

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Figure 󰀁󰀂. Rythmes de production de l’atelier d’Alexandrie entre 󰀂󰀀󰀄/󰀃 et 󰀈󰀂/󰀁 (d’après Olivier [󰀂󰀀󰀁󰀂]).

Plus largement, il convient de signaler l’extrême irrégularité des frappes avec des phases de productions importantes (jusqu’à 󰀅󰀀 coins de droit par an) alternant avec des moments de productions réduites (de un à quelques coins par an), voire des cessations de la production. Nous ne pouvons pas ici entrer dans le détail de ces aléas. Néanmoins, il est notable que les principaux pics correspondent généralement aux grands conflits qui ont émaillés le IIème siècle : la cinquième guerre de Syrie entre 󰀂󰀀󰀂 et 󰀁󰀉󰀈, les prémisses de la sixième guerre de Syrie avant 󰀁󰀇󰀀, les conflits entre Ptolémée IX et X dans le dernier quart du siècle󰀅󰀉. 󰀅󰀉  Or, si ce lien la guerre et la monnaie d’argent semble avéré, il faut toutefois indiquer que plusieurs autres conflits majeurs ne trouvent aucune traduction en termes de production monétaire, notamment les interventions de Ptolémée VI en Syrie en 󰀁󰀄󰀆/󰀅 (voir Olivier [󰀂󰀀󰀁󰀈]) ou bien le conflit qui oppose dans les années 󰀁󰀃󰀂-󰀁󰀂󰀇 Cléopâtre II et Ptolémée VIII. Sur la politique monétaire des Ptolémées au regard de la documentation numismatique, voir Olivier et Redon (à paraître). D’autres usages peuvent être identifiés, notamment lors des changements de règnes : voir Cuenod et Olivier (à paraître). Pour une présentation de ces conflits, on se reportera notamment aux ouvrages de Hölbl (󰀂󰀀󰀀󰀁) et Huß (󰀂󰀀󰀀󰀁).

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Figure 󰀁󰀃. Les trésors ptolémaïques d’or et d’argent aux IIIème et IIème siècles (d’après Olivier [󰀂󰀀󰀁󰀂], réal. T. Faucher).

Or ce lien est encore renforcé par la localisation des trésors enfouis entre vers 󰀂󰀀󰀀 et 󰀈󰀀, notamment la concentration de près de la moitié d’entre eux au Levant (Figure 󰀁󰀃). Ceux-ci se répartissent chronologiquement en deux périodes : durant la cinquième guerre de Syrie, puis à la fin du règne de Ptolémée VI, durant la décennie 󰀁󰀅󰀀, jusque vers 󰀁󰀄󰀅. Cette carte ne coïncide pas avec l’image d’un royaume renfermé sur ses dernières possessions, mais plutôt celle d’un pouvoir qui ne cesse d’intervenir hors d’Égypte afin de se maintenir en des territoires traditionnellement sous son influence. La monnaie ne fait ici que confirmer les données transmises par d’autres sources, notamment littéraires. Au total, il est difficile de parler d’une rupture entre ces monnayages et ceux du IIIème siècle. Au contraire, la comparaison des deux périodes est instructive et démontre de véritables continuités. Les types monétaires, les dénominations et l’étalon de référence demeurent inchangés. La qualité des frappes est le plus souvent satisfaisante avec des pièces aux

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poids et aux titres généralement bien calibrés malgré des baisses à certaines périodes. L’organisation des ateliers monétaires avec une large prédominance des productions à Alexandrie et plusieurs centres disséminés à Chypre et parfois en Koïlé-Syrie reprend le modèle élaboré dès le début du IIIème siècle󰀆󰀀. La persistance de l’émission d’importantes séries de monnaies d’or pendant une bonne partie du IIème siècle perpétue en ce domaine l’exception égyptienne du siècle précédent. Ces frappes d’or comme celles d’argent sont quantitativement d’un niveau assez comparable aux nombreuses émissions du IIIème siècle et la circulation ne semble pas affectée autrement que par les nouveaux objectifs de la politique étrangère des rois d’Alexandrie. En résumé, les monnayages d’or et d’argent du IIème siècle demeurent abondants et de qualité à l’image des émissions du IIIème siècle. Ces conclusions tendent donc à relativiser la distance habituellement mise entre un apogée du IIIème siècle associé au lustre des monnayages et l’état de crise quasi permanent du IIème siècle dont le monnayage ne serait que le pauvre reflet. De ce point de vue, l’examen des monnaies d’or et d’argent du IIème siècle concorde avec les hypothèses récentes fondées sur d’autres sources historiques en faveur d’un maintien, voire d’un renforcement des capacités du pouvoir royal dans un contexte troublé après la cinquième guerre de Syrie.

󰀆󰀀  Sur la localisation des ateliers monétaires au IIIème siècle : Mørkholm (󰀁󰀉󰀉󰀁) 󰀁󰀀󰀂-󰀁󰀀󰀃 ; Lorber (󰀂󰀀󰀁󰀂b) 󰀂󰀁󰀆. Le parallèle entre le IIIème et le IIème siècle est déjà proposé par G. le Rider et F. de Callataÿ (Le Rider et de Callataÿ [󰀂󰀀󰀀󰀆] 󰀆󰀁-󰀆󰀂).

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INDEX RAISONNÉS Les références en gras indiquent les numéros de pages

SOURCES Classiques App., Syr., 󰀄-󰀅 󰀅󰀉 Aristote, Éthique à Nicomaque, VIII, 󰀁󰀁󰀆󰀁 a 󰀁󰀀-󰀁󰀂 󰀁󰀃 Athénée Deipn. 󰀄.󰀁󰀈󰀄b-c. 󰀈 Athénée Deipn. 󰀅.󰀁󰀉󰀃 et 󰀁󰀀.󰀄󰀃󰀉a. 󰀁󰀂 Cic. Rab. Post. 󰀂󰀁 󰀁󰀈 Diod. XXIX 󰀃󰀅 󰀁󰀂 Diod. XXX 󰀂󰀂a 󰀄, 󰀁󰀂 Diod. XXXIII 󰀆 󰀄󰀇 Diod. XXXIII 󰀂󰀀 et 󰀂󰀂 󰀅󰀉 Diod. XXXIII 󰀂󰀈b 󰀆 Diod. XXXIV/XXXV 󰀁󰀄 󰀂󰀈 Diod. XXXVI 󰀁󰀇c 󰀇 Eus. Chron. I, 󰀂󰀅󰀇 󰀄󰀈 F. J. C. Ap. 󰀂.󰀅.󰀅󰀀-󰀅󰀄 󰀈, 󰀅󰀉 Jean de Stobes (Florilèges VII, 󰀆󰀁) 󰀁󰀀󰀆 Justin 󰀃󰀈.󰀈.󰀂-󰀃 󰀅󰀉 Justin 󰀃󰀈.󰀈.󰀅 󰀂󰀁, 󰀆󰀂 Justin 󰀃󰀈.󰀈.󰀁󰀁 󰀂󰀉, 󰀆󰀂 Justin 󰀃󰀈.󰀈.󰀁󰀁 󰀄󰀄, 󰀄󰀆 Justin 󰀃󰀈.󰀉.󰀁 󰀄󰀇, 󰀄󰀈

Justin 󰀃󰀉.󰀃.󰀁-󰀂 󰀆󰀀, 󰀆󰀄 Justin 󰀃󰀉.󰀃.󰀂-󰀃 󰀆󰀅 Justin 󰀃󰀉.󰀃.󰀄 󰀇󰀀 Justin 󰀃󰀉.󰀃.󰀆 󰀆󰀅 Justin 󰀃󰀉.󰀄.󰀆 󰀆󰀄, 󰀆󰀇, 󰀆󰀈 Liv. Perioch. 󰀅󰀉 󰀂󰀁, 󰀄󰀅, 󰀆󰀂 Orosius Hist. 󰀅.󰀁󰀀.󰀄-󰀇 󰀂󰀁, 󰀄󰀆, 󰀅󰀉, 󰀆󰀂 Porphyre, fr. 󰀄󰀉a 󰀄 Plut. Ant. 󰀃󰀄 󰀁󰀈 Plb. XXVI 󰀁 󰀁󰀂 Plb. XXVIII 󰀃.󰀁󰀈 󰀁󰀂 Plb. XXVIII 󰀁󰀈 󰀄 Plb. XXIX 󰀂󰀇.󰀁 󰀅 Plb. XXX 󰀂󰀃.󰀄 󰀇 Plb. XXXI 󰀁󰀀.󰀈 󰀆 Plb. XXXI 󰀁󰀈.󰀁󰀄 󰀇 Suet. Jul. 󰀅󰀄.󰀃 󰀁󰀈 Strabon II.󰀃.󰀄-󰀅 󰀁󰀆 Tite-Live XLI 󰀂󰀀 󰀁󰀂 Tite-Live XLV 󰀁󰀂 󰀅 Val. Max. 󰀉.󰀁 󰀂󰀁, 󰀆󰀂

Papyrologiques Démotiques O. Hor 󰀃 󰀄 O.Louvre 󰀁󰀃󰀁-󰀁󰀃󰀂 n° 󰀇󰀃 󰀃󰀅 O.Louvre 󰀁󰀃󰀃 n° 󰀁󰀀󰀁 󰀃󰀁 O.Tempeleide 󰀃󰀆 󰀈󰀂, 󰀈󰀃 O.Tempeleide 󰀁󰀈󰀀 󰀈󰀂 O.Tempeleide 󰀂󰀀󰀇 34 P.Ackerpacht. p.󰀃󰀉-󰀄󰀀 󰀇󰀅, 󰀇󰀉 P.Ackerpacht. p.󰀅󰀂e 󰀈󰀈 P.Ackerpacht. p.󰀅󰀅 󰀈󰀈

P.Adl.Dem. P.Adl.Dem. P.Adl.Dem. P.Adl.Dem. P.Adl.Dem. P.Adl.Dem. P.Adl.Dem. P.Adl.Dem. P.Adl.Dem.

󰀄 󰀇󰀉 󰀅 󰀇󰀉 󰀆 󰀇󰀉 󰀇 󰀇󰀉, 󰀈󰀈 󰀁󰀃 󰀉󰀃 󰀁󰀆 󰀈󰀀 󰀂󰀀 󰀈󰀂 󰀂󰀂 󰀈󰀂 󰀂󰀃 󰀈󰀂

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INDEX RAISONNÉS

P.Adl.Dem. 󰀂󰀅 󰀈󰀂 P.Berlin 󰀁󰀃󰀆󰀃󰀇 󰀈󰀃 P.Berl.Dem. II 󰀃󰀀󰀉󰀀 + 󰀃󰀀󰀉󰀁 󰀇󰀅 P.Berl.Dem. II 󰀃󰀁󰀀󰀅 󰀇󰀆 P.Berl.Spieg. 󰀃󰀀󰀉󰀉 (=P.Survey 󰀃󰀄 descr.) 󰀅󰀁 P.Berl.Spieg. 󰀃󰀁󰀀󰀀 (=P.Survey 󰀃󰀅 descr.) 󰀅󰀁 P.Berl.Spieg. 󰀃󰀁󰀁󰀉 󰀇󰀅 P.Berl.Spieg. 󰀅󰀅󰀀󰀈 (=P.Survey 󰀃󰀆 descr.) 󰀅󰀁 P.BM 󰀁󰀀󰀅󰀀󰀁 󰀈󰀂 P.BM 󰀁󰀀󰀅󰀂󰀁 󰀈󰀀 P.BM 󰀁󰀀󰀅󰀇󰀀.󰀂 󰀇󰀉, 󰀈󰀇 P.BM 󰀁󰀀󰀅󰀈󰀉 󰀅󰀈, 󰀇󰀄 P.BM 󰀁󰀀󰀈󰀂󰀃 󰀇󰀃, 󰀇󰀅 P.Boston Dem. 󰀃󰀈.󰀂󰀀󰀆󰀃 󰀇󰀂 P.Brit.Mus. IV 󰀂󰀁 (= P.Survey 󰀃󰀁 A descr.) 󰀅󰀁 P.Bürgsch. 󰀁󰀀 󰀄󰀂, 󰀄󰀉 P.Bürgsch. 󰀉 󰀅󰀁 P.Caire TR 󰀂󰀁/󰀁󰀁/󰀆󰀂/󰀄 󰀇󰀄 P.Caire II 󰀃󰀁󰀂󰀅󰀇 󰀃󰀉 P.Choach. Survey 󰀇 󰀇󰀅 P.Choach. Survey 󰀁󰀄 󰀇󰀅 P.Choach. Survey 󰀆󰀅 󰀇󰀆 P.Choach. Survey 󰀆󰀇 󰀇󰀇 P.Dryton 󰀉 󰀈󰀁 P.Ehevertr. 󰀇 󰀄󰀂 P.Ehevertr. 󰀃󰀃 󰀇󰀄 P.Ehevetr. 󰀃󰀄 󰀇󰀄 P.Ehevetr. 󰀄󰀅 󰀈󰀁 P.Ehevetr. 󰀄󰀇 󰀈󰀂 P.Ehevetr. 󰀄󰀉 󰀈󰀂 P.Ehevetr. 󰀅󰀀 󰀈󰀂 P.Erbstreit 󰀄 󰀇󰀃, 󰀇󰀅 P.Field Museum 󰀃󰀁󰀃󰀂󰀃 󰀇󰀆, 󰀈󰀇 P.Hawara 󰀈 a-b 󰀂󰀇, 󰀄󰀂 P.Hawara 󰀁󰀉 a+b 󰀇󰀂 P.Hawara 󰀉󰀆-󰀉󰀇 󰀄󰀂

P.Kramer 󰀂󰀂 󰀇󰀄 P.Leid.Dem. 󰀃󰀇󰀅 (=P. Survey 󰀃󰀁 B descr.) 󰀅󰀁 P.Memphis 󰀄 󰀂󰀈 P.Memphis 󰀅 󰀂󰀂, 󰀂󰀇, 󰀂󰀈, 󰀄󰀁, 󰀄󰀂, 󰀄󰀆 P.Memphis 󰀆 󰀂󰀇, 󰀄󰀁-󰀄󰀃 P.Memphis 󰀁󰀄󰀀 󰀄󰀁 P.Memphis 󰀁󰀄󰀁 󰀄󰀃 P.Mich. III 󰀁󰀉󰀀 󰀇󰀅 P.Ox.Griffith 󰀅󰀆 󰀄󰀀 P.Ox.Griffith 󰀆󰀀 󰀂󰀃 P.Ox.Griffith 󰀆󰀈 󰀂󰀂 P.Ox.Griffith 󰀇󰀁 󰀂󰀃 P.Ox.Griffith 󰀇󰀄 󰀂󰀃 P.Ryl.Dém. 󰀂󰀉 󰀈󰀂 P.Schreibertrad. 󰀄󰀂 󰀇󰀅 P.Schreibertrad. 󰀅󰀆 󰀇󰀅 P.Schreibertrad. 󰀁󰀃󰀂 󰀇󰀅 P.Stras.Dem. 󰀆 󰀈󰀁 P.Stras.Dem. 󰀄󰀄 󰀈󰀁 P.Tebtynis dem. 󰀅󰀉󰀄󰀄 󰀂󰀅 P.Tebt.frag. 󰀁󰀄󰀀󰀈󰀂 󰀂󰀅 P.Tebt.Suppl. 󰀁󰀅󰀅 󰀂󰀈 P.Tor.Amen 󰀆 󰀉󰀀 P.Tor.Amen 󰀁󰀅 󰀄󰀂, 󰀇󰀃 P.Tor.Amen 󰀁󰀃󰀉 󰀅󰀁 P.Tor.Botti 󰀁 󰀇󰀂, 󰀇󰀅 P.Tor.Botti 󰀁󰀇, 󰀂󰀁, 󰀂󰀅, 󰀂󰀆 󰀇󰀆, 󰀈󰀇 P.Tor.Botti 󰀃󰀀 󰀇󰀇 P.Tor.Botti 󰀃󰀁 a+b, 󰀃󰀂, 󰀃󰀃 a+b 󰀇󰀆 P.Tor.Botti 󰀃󰀄 a 󰀇󰀈, 󰀈󰀆 P.Tor.Botti 󰀃󰀆 󰀇󰀇, 󰀇󰀉, 󰀈󰀆 P.Tor.Botti 󰀃󰀇 󰀇󰀈, 󰀇󰀉 P.Tor.Choach. 󰀁󰀀 󰀇󰀃 P.Tor.Choach. 󰀁󰀃 󰀇󰀃 P.Zauzich 󰀇󰀄 󰀈󰀃 P.Zen.dem 󰀄 +󰀈 󰀈󰀃

Grecques BGU III 󰀉󰀉󰀃 󰀃󰀇, 󰀃󰀈, 󰀄󰀂, 󰀄󰀉, 󰀅󰀀 BGU III 󰀉󰀉󰀄 󰀈󰀉 BGU VI 󰀁󰀂󰀅󰀀 󰀉󰀇 BGU VI 󰀁󰀃󰀁󰀀 󰀃󰀃 BGU VI 󰀁󰀄󰀃󰀄 󰀃󰀃 BGU VI 󰀁󰀄󰀄󰀈 󰀃󰀁

BGU VIII 󰀁󰀇󰀃󰀆 󰀈󰀃 BGU VIII 󰀁󰀇󰀅󰀈 󰀁󰀀󰀁 BGU XVIII.󰀁 󰀉󰀈 Chrest. Wilck. 󰀁󰀁󰀀 󰀈󰀃 C.Ord.Ptol. 󰀃󰀂 󰀄, 󰀁󰀄 C.Ord.Ptol. 󰀅󰀀 󰀂󰀉

INDEX RAISONNÉS

C.Ord.Ptol. 󰀅󰀂 󰀁󰀀󰀉 C.Ord.Ptol. 󰀅󰀃 󰀁󰀁, 󰀉󰀇, 󰀁󰀀󰀅, 󰀁󰀀󰀆, 󰀁󰀀󰀈, 󰀁󰀀󰀉 C.Ord.Ptol. 󰀅󰀄 󰀁󰀀󰀆, 󰀁󰀀󰀉 C.Ord.Ptol. 󰀅󰀅 󰀁󰀀󰀆, 󰀁󰀀󰀉 C.Ord.Ptol. 󰀅󰀆 󰀁󰀁󰀀 C.Ord.Ptol. 󰀅󰀇-󰀆󰀀 󰀁󰀀󰀉 C.Ord.Ptol. 󰀆󰀁 󰀁󰀁󰀀 C.Ord.Ptol. 󰀆󰀂-󰀆󰀃 󰀁󰀀󰀉 C.Ord.Ptol. 󰀆󰀄 󰀁󰀀󰀉 C.Ord.Ptol. 󰀆󰀅 󰀁󰀀󰀉 C.Ord.Ptol. 󰀆󰀆 󰀁󰀀󰀉 O.Bodl. I 󰀃󰀆󰀈 󰀃󰀀, 󰀃󰀆 O.Cair. 󰀃󰀀 󰀃󰀃 O.Edfou II 󰀂󰀄󰀂 󰀃󰀂 O.Heid. 󰀁󰀄 󰀃󰀀, 󰀃󰀆 O.Heid. 󰀁󰀆-󰀁󰀇 󰀃󰀅 O.IFAO Edfou 󰀇󰀇 (= SB XVI 󰀁󰀂󰀇󰀆󰀇) 󰀃󰀂 O.Wilck 󰀁󰀅󰀂󰀁 󰀃󰀆 O.Wilck 󰀁󰀅󰀂󰀇 󰀃󰀆 O.Wilck 󰀁󰀅󰀂󰀉 󰀃󰀆 O.Wilck 󰀁󰀅󰀃󰀂 󰀃󰀆 P.Adler Gr. 󰀃 󰀈󰀉 P.Adler Gr. 󰀁󰀁 󰀆󰀃 P.Adler Gr. 󰀁󰀂 󰀆󰀃 P.Amh. II 󰀃󰀅 󰀉󰀇 P.Batav. 󰀆 󰀉󰀀 P.Bad. II 󰀂 󰀃󰀁, 󰀃󰀇, 󰀃󰀈 P.Berl.Salmen. 󰀁󰀅 󰀉󰀈 P.Bingen. 󰀄󰀆 󰀈󰀃 P.Bingen. 󰀄󰀈 󰀈󰀃 P.Choach. Survey 󰀁󰀆 󰀈󰀄 P.Choach. Survey 󰀈󰀂 󰀈󰀄 P.Dryton 󰀁󰀆 󰀃󰀃 P.Dryton 󰀃󰀆 󰀃󰀃, 󰀃󰀇 P.Dryton 󰀃󰀂 󰀃󰀈 P.Dryton 󰀂󰀃󰀁 󰀃󰀈 P.Gen.Inv. 󰀄󰀄󰀂 󰀈󰀃 P.Giss.Univ. 󰀅 󰀃󰀉 P.Grenf. I 󰀂󰀇 󰀉󰀀 P.Haun IV 󰀇󰀀 󰀃󰀃 P.Haun IV 󰀁󰀀󰀃 󰀄󰀄 P.Köln VIII 󰀃󰀅󰀀 󰀂󰀄, 󰀂󰀅 P.Köln XI 󰀄󰀅󰀄 󰀁󰀀󰀃 P.Köln XII 󰀁󰀃󰀁 󰀃󰀅 P.Köln XII 󰀄󰀈󰀀 󰀃󰀀, 󰀃󰀉 P.Köln XII 󰀄󰀈󰀁 󰀃󰀁, 󰀃󰀉

P.Köln XII 󰀄󰀈󰀂 󰀃󰀉 P.Köln XII 󰀄󰀈󰀃 󰀃󰀉 P.Köln XII 󰀄󰀈󰀄 󰀃󰀉 P.Lond. III 󰀈󰀇󰀉 󰀅󰀁, 󰀈󰀉 P.Lond. III 󰀈󰀈󰀁 󰀉󰀀 P.Lond. III 󰀁󰀂󰀀󰀄 󰀈󰀉 P.Münch. III 󰀅󰀄 󰀃󰀈 P.Oxy. LV 󰀃󰀇󰀇󰀇 󰀈󰀃 P.Ryl. II 󰀂󰀆󰀁 󰀅󰀁 P.Ryl. IV 󰀅󰀈󰀁 󰀈󰀉 P.Sijp. 󰀁󰀃 󰀃󰀅 PSI IX 󰀁󰀀󰀁󰀆 󰀄󰀂, 󰀅󰀀 PSI IX 󰀁󰀀󰀂󰀄 󰀈󰀉 PSI IX 󰀁󰀀󰀂󰀅 󰀈󰀉 PSI XIV 󰀁󰀄󰀀󰀂 󰀂󰀇, 󰀅󰀂 P.Stras. II 󰀈󰀄, 󰀈󰀅, 󰀈󰀆 󰀈󰀉 P.Stras. II 󰀈󰀈 󰀉󰀀 P.Tebt. I 󰀄󰀃 󰀁󰀁󰀀 P.Tebt. I 󰀇󰀂 󰀄󰀄 P.Tebt. I 󰀁󰀀󰀆 󰀇󰀂 P.Tebt. I 󰀁󰀂󰀄 󰀁󰀀󰀉 P.Tebt. III 󰀇󰀈󰀈 󰀉󰀇 P.Tebt. III 󰀈󰀀󰀂 󰀉󰀇 P.Tebt. III 󰀈󰀁󰀀 󰀂󰀄, 󰀁󰀀󰀁 P.Tebt. III 󰀈󰀅󰀀 󰀂󰀅 P.Tebt. III󰀂, 󰀉󰀂󰀄 󰀉󰀇 P.Tebt. III󰀂, 󰀉󰀅󰀉 󰀉󰀇 P.Tebt. IV, 󰀉 󰀃󰀆 P.Tebt. IV, 󰀁󰀅 󰀄󰀀 SB VI 󰀉󰀂󰀅󰀅 󰀃󰀅 SB VI 󰀉󰀂󰀅󰀅 󰀇󰀂 SB XVI 󰀁󰀂󰀇󰀆󰀇 󰀃󰀀 SB XVIII 󰀁󰀁󰀉󰀆󰀆 󰀈󰀃 SB XX 󰀁󰀄󰀇󰀀󰀈 󰀁󰀁 SB XXII 󰀁󰀅󰀅󰀃󰀇 󰀅󰀀 SB XXVI 󰀁󰀆󰀇󰀄󰀄 󰀉󰀇 SB XXXVIII 󰀁󰀆󰀈󰀅󰀂 󰀂󰀂, 󰀂󰀃, 󰀂󰀈 SEG VIII 󰀄󰀆󰀆 = SB 󰀇󰀂󰀅󰀉 󰀁󰀀󰀉 UPZ II 󰀁󰀂󰀂 󰀁󰀁 UPZ II 󰀁󰀈󰀀 a+b 󰀃󰀈, 󰀉󰀀 UPZ II 󰀁󰀉󰀉 󰀃󰀄 UPZ II 󰀂󰀀󰀂 󰀃󰀅 UPZ II 󰀂󰀀󰀆 󰀃󰀇 UPZ II 󰀂󰀀󰀇 󰀃󰀈 UPZ II 󰀂󰀀󰀈 󰀃󰀅 UPZ II 󰀂󰀀󰀉 󰀄󰀆

187

188 UPZ II UPZ II UPZ II UPZ II

INDEX RAISONNÉS

󰀂󰀁󰀂 󰀃󰀅 󰀂󰀁󰀃 󰀃󰀅 󰀂󰀁󰀅 󰀃󰀅 󰀂󰀁󰀇 󰀃󰀁, 󰀃󰀇, 󰀄󰀃

UPZ II 󰀂󰀂󰀄 󰀃󰀀, 󰀃󰀄 UPZ II 󰀂󰀂󰀅 󰀃󰀁, 󰀃󰀄 UPZ II 󰀂󰀄󰀄 󰀃󰀈 W.Chrest. 󰀄󰀄󰀇 󰀃󰀈

Numismatique copper inflation 󰀁󰀄󰀂 mnaieia 󰀁󰀅󰀁, 󰀁󰀅󰀆 IGCH 󰀁󰀇󰀀󰀉 󰀄󰀈

tétradrachme 󰀁󰀄󰀄, 󰀁󰀄󰀅, 󰀁󰀄󰀈, 󰀁󰀅󰀀, 󰀁󰀅󰀃, 󰀁󰀅󰀆 Trésor de Meydancikkale 󰀁󰀄󰀇, 󰀁󰀅󰀃 Trésor de Syrie 󰀁󰀉󰀈󰀁 󰀁󰀄󰀈

Épigraphique grecque AfP 󰀂 (󰀁󰀉󰀀󰀃) 󰀅󰀅󰀂-󰀅󰀅󰀃 n°34 󰀆󰀁 I.Alex Ptol. 󰀃󰀀 (CGC 󰀉󰀂󰀉󰀉 “décret de 󰀁󰀁󰀂”) 󰀁󰀁󰀅-󰀁󰀁󰀈, 󰀁󰀃󰀈 I.Musée Alex. 󰀃󰀉 󰀆󰀁 I.Pan. 󰀈󰀆 󰀁󰀇, 󰀄󰀆 I.Portes 󰀄󰀉 (= SB V 󰀈󰀀󰀃󰀆) 󰀁󰀇 I.Prose 󰀃󰀂 = I.Fay. III 󰀁󰀅󰀂 󰀁󰀀󰀅, 󰀁󰀃󰀉 I.Prose 󰀃󰀀 = Rigsby (󰀁󰀉󰀉󰀆) doc. 󰀂󰀁󰀉 󰀁󰀁󰀈, 󰀁󰀃󰀈 I.Prose 󰀄󰀆 󰀁󰀃󰀉

I.Thèbes à Syène 󰀂󰀄󰀄 󰀆󰀁 I.Varsovie 󰀄󰀂 󰀃󰀂 OGIS I 󰀅󰀄 󰀁󰀂󰀃 OGIS I 󰀅󰀆 󰀁󰀂󰀃 OGIS I 󰀉󰀀 󰀁󰀂󰀃 OGIS I 󰀁󰀇󰀄 󰀆󰀁 SEG IX.󰀅 󰀆󰀁 SEG IX.󰀇 󰀆 St. d’Hefzibah 󰀄

égyptienne CGC 󰀂󰀂󰀁󰀈󰀄 (“décret de 󰀁󰀆󰀂/󰀁”) 󰀁󰀁󰀆 CGC 󰀃󰀁󰀁󰀁󰀀 󰀂󰀂 Décret Philae I (󰀁󰀈󰀅) 󰀁󰀁󰀆, 󰀁󰀂󰀅 Décret Philae II (󰀁󰀈󰀆) 󰀁󰀁󰀆 Décret de Memphis (󰀁󰀈󰀂) 󰀁󰀁󰀆, 󰀁󰀂󰀅 Philä I n°󰀁󰀀󰀁 󰀆󰀁

Short Texts I 󰀁󰀄󰀀 󰀄󰀀 St. Héracleion 󰀁󰀁󰀅, 󰀁󰀃󰀆-󰀁󰀃󰀈 St. Mendès 󰀁󰀁󰀉, 󰀁󰀂󰀇, 󰀁󰀂󰀈 St. Pithôm 󰀁󰀁󰀉, 󰀁󰀂󰀇, 󰀁󰀂󰀈 St. Saïs 󰀁󰀁󰀉, 󰀁󰀂󰀀, 󰀁󰀂󰀇, 󰀁󰀂󰀈

multilingue Décret d’Alexandrie (󰀂󰀄󰀃) 󰀁󰀁󰀆, 󰀁󰀁󰀈, 󰀁󰀂󰀀, 󰀁󰀂󰀄, 󰀁󰀂󰀅, 󰀁󰀂󰀈 Décret de Canope (󰀂󰀃󰀈) 󰀁󰀁󰀅, 󰀁󰀁󰀉, 󰀁󰀂󰀂-󰀁󰀂󰀆

Décret de Raphia (󰀂󰀁󰀇) 󰀁󰀁󰀆, 󰀁󰀂󰀃, 󰀁󰀂󰀄, 󰀁󰀂󰀅 Décret de Memphis (󰀁󰀉󰀆) 󰀁󰀁󰀄, 󰀁󰀁󰀆, 󰀁󰀂󰀃, 󰀁󰀂󰀅

Nom de souverain et dynaste Alexandre le Grand 󰀁󰀄󰀅, 󰀁󰀄󰀆 Alexandre Balas 󰀅󰀉, 󰀆󰀉 Antiochis d’Arménie 󰀆󰀉 Antiochis de Cappadoce 󰀆󰀉

Antiochos Antiochos Antiochos Antiochos

III 󰀄, 󰀅󰀈, 󰀁󰀂󰀄 IV 󰀁, 󰀄, 󰀅, 󰀇, 󰀁󰀁-󰀁󰀄, 󰀁󰀆, 󰀁󰀀󰀄 VII 󰀄󰀈, 󰀇󰀀 VIII 󰀆󰀈

INDEX RAISONNÉS

Antiochos IX 󰀆󰀅, 󰀆󰀆 Antiochos le Jeune, fils d’Antiochos III 󰀅󰀈 Apamée de Cyrène 󰀆󰀉 Arsinoé II Philadelphe 󰀂, 󰀅󰀅, 󰀆󰀈, 󰀇󰀀, 󰀁󰀂󰀀, 󰀁󰀂󰀇, 󰀁󰀂󰀈, 󰀁󰀄󰀆, 󰀁󰀅󰀀, 󰀁󰀅󰀅 Arsinoé III Philopator 󰀅󰀆, 󰀇󰀇, 󰀁󰀄󰀆 Bérénice 󰀅󰀆 Bérénice I 󰀆󰀉, 󰀇󰀀 Bérénice II Évergète 󰀇󰀇, 󰀁󰀂󰀂, 󰀁󰀄󰀆 Bérénice Phernéphore 󰀆󰀈 Chaonnophris 󰀇󰀃, 󰀁󰀂󰀅 Cléopâtre I 󰀃, 󰀁󰀁, 󰀄󰀀, 󰀅󰀂, 󰀅󰀅, 󰀅󰀈, 󰀆󰀉 Cléopâtre II 󰀃, 󰀄, 󰀇, 󰀉, 󰀁󰀁, 󰀁󰀅-󰀁󰀆, 󰀂󰀁-󰀂󰀃, 󰀂󰀄, 󰀂󰀇-󰀃󰀃, 󰀃󰀇, 󰀃󰀉-󰀅󰀄, 󰀅󰀅-󰀆󰀀, 󰀆󰀂, 󰀆󰀃, 󰀆󰀉, 󰀇󰀀, 󰀁󰀀󰀄, 󰀁󰀀󰀉, 󰀁󰀁󰀀, 󰀁󰀄󰀆 Cléopâtre III 󰀇, 󰀂󰀃, 󰀂󰀄, 󰀂󰀆, 󰀂󰀇, 󰀂󰀈, 󰀅󰀄, 󰀆󰀀-󰀆󰀂, 󰀆󰀃, 󰀆󰀅, 󰀆󰀆, 󰀆󰀉, 󰀇󰀀, 󰀇󰀇, 󰀉󰀂, 󰀁󰀀󰀅, 󰀁󰀁󰀀 Grande Isis mère des dieux 󰀂󰀇, 󰀁󰀁󰀇 Cléopâtre IV 󰀆󰀄, 󰀆󰀅, 󰀆󰀆, 󰀆󰀇 Cléopâtre VII 󰀁󰀈, 󰀁󰀄󰀆 Cléopâtre Bérénice III 󰀆󰀁, 󰀆󰀂, 󰀆󰀃, 󰀆󰀇, 󰀆󰀈 Cléopâtre Théa 󰀄󰀇, 󰀄󰀈, 󰀆󰀈, 󰀇󰀀 Cléopâtre Séléné 󰀆󰀀, 󰀆󰀁 󰀆󰀂, 󰀆󰀄, 󰀆󰀅, 󰀆󰀇, 󰀆󰀈 Cléopâtre Tryphaena 󰀆󰀅 Démétrios II 󰀄󰀇, 󰀄󰀈 Eurydice 󰀆󰀉, 󰀇󰀀 Harsiésis 󰀃󰀀 Laodice IV 58 Octavien 󰀉󰀃

189

Ptolémée I Sôter 󰀆󰀉, 󰀇󰀀, 󰀁󰀄󰀅-󰀁󰀄󰀈, 󰀁󰀅󰀃, 󰀁󰀅󰀅 Ptolémée II Philadelphe 󰀂, 󰀅󰀅, 󰀆󰀈, 󰀇󰀀, 󰀁󰀁󰀄, 󰀁󰀁󰀉, 󰀁󰀂󰀀, 󰀁󰀂󰀇, 󰀁󰀂󰀈, 󰀁󰀃󰀀, 󰀁󰀄󰀆, 󰀁󰀅󰀃, 󰀁󰀅󰀆 Ptolémée III Évergète 󰀁󰀁󰀈, 󰀁󰀂󰀁, 󰀁󰀂󰀂, 󰀁󰀂󰀈, 󰀁󰀂󰀉, 󰀁󰀃󰀁, 󰀁󰀄󰀆, 󰀁󰀅󰀃 Ptolémée IV Philopator 󰀅󰀆, 󰀉󰀆, 󰀁󰀁󰀈, 󰀁󰀂󰀉, 󰀁󰀄󰀆 Ptolémée V Épiphane 󰀃, 󰀄󰀀, 󰀅󰀂, 󰀅󰀅, 󰀅󰀈, 󰀆󰀉, 󰀁󰀁󰀄, 󰀁󰀁󰀈, 󰀁󰀂󰀃, 󰀁󰀂󰀄, 󰀁󰀂󰀉, 󰀁󰀃󰀈, 󰀁󰀄󰀆 Ptolémée VI Philométor 󰀂-󰀈, 󰀁󰀄, 󰀂󰀁, 󰀂󰀂, 󰀂󰀅, 󰀅󰀅-󰀆󰀀, 󰀆󰀃, 󰀆󰀈, 󰀉󰀆, 󰀁󰀀󰀄, 󰀁󰀁󰀄, 󰀁󰀁󰀈, 󰀁󰀂󰀉, 󰀁󰀃󰀈, 󰀁󰀄󰀆, 󰀁󰀅󰀁, 󰀁󰀅󰀆, 󰀁󰀆󰀁 Ptolémée VIII Évergète II 󰀂, 󰀄-󰀉, 󰀁󰀁, 󰀁󰀄, 󰀁󰀅, 󰀂󰀁-󰀂󰀄, 󰀂󰀇-󰀃󰀃, 󰀃󰀉-󰀅󰀄, 󰀅󰀆, 󰀅󰀉, 󰀆󰀀, 󰀆󰀂, 󰀆󰀃, 󰀆󰀅, 󰀆󰀈, 󰀉󰀅, 󰀉󰀆, 󰀁󰀀󰀄, 󰀁󰀀󰀅, 󰀁󰀀󰀇-󰀁󰀁󰀀, 󰀁󰀁󰀅, 󰀁󰀃󰀆, 󰀁󰀄󰀆, 󰀁󰀅󰀂, 󰀁󰀅󰀆, 󰀁󰀅󰀉 Ptolémée IX Sôter II 󰀇, 󰀈, 󰀂󰀄, 󰀂󰀆, 󰀅󰀃-󰀅󰀈, 󰀆󰀁, 󰀆󰀂, 󰀆󰀄-󰀆󰀇, 󰀆󰀉, 󰀉󰀂, 󰀉󰀃, 󰀁󰀀󰀄, 󰀁󰀀󰀅, 󰀁󰀀󰀉, 󰀁󰀅󰀂, 󰀁󰀅󰀆, 󰀁󰀅󰀉, 󰀁󰀆󰀀 Ptolémée X Alexandre I 󰀈, 󰀂󰀆, 󰀅󰀃, 󰀅󰀄, 󰀅󰀆, 󰀅󰀇, 󰀆󰀂-󰀆󰀄, 󰀆󰀈, 󰀇󰀇, 󰀉󰀂, 󰀉󰀃, 󰀁󰀀󰀄, 󰀁󰀀󰀅, 󰀁󰀀󰀉, 󰀁󰀁󰀀, 󰀁󰀅󰀂, 󰀁󰀅󰀆, 󰀁󰀅󰀉, 󰀁󰀆󰀀 Ptolémée XI Alexandre II 󰀇󰀇, 󰀉󰀃 Ptolémée XII Néos Dionysos 󰀁󰀈, 󰀆󰀆, 󰀉󰀂, 󰀉󰀃 Ptolémée Céraunus 󰀇󰀀 Ptolémée Eupator 󰀂󰀆 Ptolémée Memphite 󰀂󰀄, 󰀂󰀅, 󰀂󰀆, 󰀅󰀃, 󰀅󰀄 Ptolémée de Chypre 󰀆󰀆 Stratonice de Cappadoce 󰀆󰀉

Nom de particuliers Aménothès fils de Chestéphnachthês (TM Per 󰀄󰀇󰀄󰀃) 󰀇󰀇, 󰀇󰀈, 󰀈󰀀, 󰀈󰀆, 󰀉󰀁 Ammônios (TM Per 󰀅󰀅) 󰀈󰀉 Apollônios dioikêtês (TM Per 󰀀󰀅󰀄󰀃󰀆) 󰀃󰀅 Apollônios (TM Per 󰀅󰀄󰀃󰀇) 󰀉󰀇 Asychis (TM Per 󰀄󰀃󰀃󰀉󰀂󰀃) 󰀁󰀀󰀃 Boéthos (TM Per 󰀆󰀆󰀈󰀄) 󰀃󰀂, 󰀃󰀈 Chestéphnachthès fils d’Harsiesis (TM Per 󰀁󰀄󰀉󰀁󰀄) 󰀇󰀆, 󰀈󰀀, 󰀈󰀇, 󰀉󰀁

Chlidon archedeatros (TM Per 󰀁󰀄󰀉󰀂󰀂) 󰀃󰀅 Dionysios (TM Per 󰀄󰀃󰀃󰀉󰀂󰀃) 󰀁󰀀󰀃 Dioskouridês dioikêtês (TM Per 󰀃󰀄󰀉󰀅󰀆) 󰀉, 󰀁󰀅, 󰀁󰀃󰀂, 󰀁󰀃󰀃 Dioskouridês phrourarchos (TM Per 󰀂󰀉󰀁󰀈󰀂󰀉) 󰀁󰀀 Dryton (TM Per 󰀇󰀅󰀁󰀂) 󰀃󰀇, 󰀃󰀈 Esthladas (TM Per 󰀈󰀀󰀀󰀃) 󰀃󰀇 Euphranôr (TM Per 󰀃󰀆󰀄󰀀󰀁) 󰀁󰀀󰀂

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INDEX RAISONNÉS

Eudoxe de Cyzique (TM Per 󰀀󰀈󰀁󰀂󰀁) 󰀁󰀆-󰀁󰀇 Eulaios (TM Per 󰀈󰀁󰀅󰀃) 󰀅󰀈 Harchèbis (TM Per 󰀆󰀂󰀉󰀀) 󰀁󰀀󰀃 Harsiésis fils de Chestephnachthês (TM Per 󰀁󰀆󰀇󰀅󰀉) 󰀇󰀇, 󰀇󰀈, 󰀉󰀁 Héliodôros (TM Per 󰀃󰀇) 󰀈󰀉 Héphaïstiôn (TM Per 󰀈󰀇󰀆󰀃) 󰀁󰀀󰀁 Hérianoupis fils d’Amonnachtês (TM Per 󰀇󰀇󰀆󰀃) 󰀇󰀄 Hermias (TM Per 󰀇󰀃) 󰀉󰀀 Hermodôros (TM Per 󰀇󰀉󰀂󰀈) 󰀈󰀉 Kollouthès fils de Pabis (TM Per 󰀉󰀈󰀀󰀄) 󰀇󰀃 Krokos gouverneur de Chypre (TM Per 󰀉󰀉󰀁󰀂) 󰀄󰀇 Lenaios (TM Per 󰀁󰀀󰀀󰀃󰀆) 󰀅󰀈 Marcus Perperna 󰀄󰀆 Menchès (TM 󰀁󰀀󰀂󰀇󰀃) 󰀁󰀁, 󰀁󰀀󰀆 Néchoutês fils de Patous (TM Per 󰀁󰀀󰀆󰀈󰀇) 󰀈󰀇 Nechtminis fils de Nechtminis (TM Per 󰀁󰀆󰀇) 󰀇󰀉-󰀈󰀁, 󰀉󰀃 Pabis fils de Kollouthês (TM Per 󰀁󰀄󰀄󰀁󰀂) 󰀇󰀆 Paniskos (TM Per 󰀁󰀁󰀄󰀁󰀁) 󰀈󰀄

Paos épistratège (TM Per 󰀁󰀁󰀇󰀈󰀂) 󰀃󰀂, 󰀃󰀇, 󰀄󰀆 Pétéêsis fils de Paês (TM Per 󰀁󰀂󰀀󰀀󰀉) 󰀇󰀆 Pétéimouthès (TM Per 󰀂󰀉󰀄󰀅󰀂󰀀) 󰀉󰀈, 󰀁󰀀󰀃 Pétéharsomtous fils de Pakebis (TM Per 󰀂󰀂󰀂) 󰀈󰀁 Dionysios-Pétosérapis (TM Per 󰀇󰀃󰀃󰀃) 󰀁󰀀󰀄 Polémarchos (TM Per 󰀁󰀂󰀅󰀄󰀈) 󰀁󰀀󰀁 Popillius Laenas 󰀅 Posidippe 󰀅󰀆 Ptolémaïos (TM Per 󰀃󰀄󰀃󰀄󰀇󰀈) 󰀈󰀄 Ptolémaïos fils de Pyrrhos (TM Per 󰀁󰀂󰀉󰀂󰀂) 󰀉󰀇, 󰀁󰀀󰀁 Ptolémaïos fils de Thraséas (TM Per 󰀁󰀂󰀈󰀄󰀄) 󰀄 Phanias (TM Per 󰀁󰀄󰀄󰀉󰀀) 󰀉󰀇 Sarapiôn (TM Per 󰀁󰀃󰀂󰀇󰀀 = TM Per 󰀁󰀃󰀂󰀇󰀁) 󰀉󰀇, 󰀉󰀈, 󰀁󰀀󰀃 Scipion 󰀆 Sôsos (TM Per 󰀆󰀁) 󰀉󰀀 Sôtêrichos (TM Per 󰀁󰀃󰀈󰀇󰀂) 󰀁󰀇 Stratôn (TM Per 󰀄󰀃󰀃󰀉󰀂󰀇) 󰀁󰀀󰀃 Théris (TM Per 󰀂󰀉󰀄󰀅󰀂󰀉) 󰀉󰀈, 󰀉󰀉

Nom de lieu Arsinoïte/Fayoum 󰀄, 󰀁󰀃, 󰀁󰀄, 󰀂󰀉, 󰀃󰀉, 󰀄󰀃, 󰀉󰀂, 󰀉󰀇, 󰀉󰀉, 󰀁󰀀󰀉 Alexandrie 󰀄, 󰀉, 󰀂󰀉, 󰀃󰀇, 󰀄󰀁-󰀄󰀃, 󰀄󰀅, 󰀄󰀇, 󰀄󰀉, 󰀅󰀂-󰀅󰀄, 󰀁󰀁󰀉, 󰀁󰀂󰀀, 󰀁󰀂󰀂-󰀁󰀂󰀄, 󰀁󰀂󰀆, 󰀁󰀂󰀈, 󰀁󰀂󰀉, 󰀁󰀄󰀉, 󰀁󰀅󰀀-󰀁󰀅󰀂, 󰀁󰀅󰀅-󰀁󰀅󰀇, 󰀁󰀆󰀂 Antaiopolis 󰀂󰀂 Assiout 󰀇󰀄, 󰀇󰀅 Apollinopolis Mikra 󰀃󰀅 Apollinopolite/Edfou 󰀁󰀈, 󰀃󰀂 Djêmé 󰀇󰀃, 󰀇󰀇, 󰀈󰀆, 󰀈󰀇 Canope 󰀁󰀂󰀃 Chôra 󰀉, 󰀁󰀀, 󰀁󰀁, 󰀄󰀄, 󰀄󰀅, 󰀅󰀃, 󰀅󰀄, 󰀈󰀈, 󰀁󰀁󰀄 Chypre 󰀃, 󰀅, 󰀇, 󰀈, 󰀄󰀄-󰀄󰀈, 󰀅󰀃, 󰀆󰀅, 󰀁󰀅󰀀-󰀁󰀅󰀂, 󰀁󰀅󰀅 Cœlé-Syrie 󰀃, 󰀁󰀃, 󰀄󰀃, 󰀁󰀁󰀉, 󰀁󰀂󰀇, 󰀁󰀅󰀂, 󰀁󰀆󰀂 Cnide 󰀁󰀈

Cos 󰀁󰀈 Cyrène/Cyrénaïque 󰀅, 󰀆, 󰀇, 󰀈, 󰀄󰀆, 󰀆󰀁 Diospolis Mikra 󰀃󰀈 Diospolis Parva 󰀅󰀀 Eléphantine 󰀃󰀁 Euhéméria 󰀃󰀉 Hérakléopolis/Hérakléopolite 󰀁󰀀, 󰀁󰀅, 󰀃󰀈-󰀄󰀀, 󰀄󰀅, 󰀄󰀆, 󰀅󰀂, 󰀅󰀃, 󰀉󰀈, 󰀉󰀉, 󰀁󰀀󰀁, 󰀁󰀀󰀃 Hermonthis 󰀃󰀄, 󰀃󰀅, 󰀃󰀇, 󰀄󰀉 Hermopolis/Hermopolite 󰀃󰀈, 󰀇󰀄, 󰀁󰀃󰀃 Inde 󰀁󰀆-󰀁󰀈 Kalabcha 󰀆󰀁 Karnak 󰀄 Kerkéosiris 󰀁󰀁, 󰀁󰀀󰀆 Kerkésêphis 󰀇󰀄

INDEX RAISONNÉS

Kition 󰀄󰀇, 󰀁󰀅󰀀 Kom Ombo 󰀃󰀂, 󰀆󰀇 Krokodilôpolis 󰀃󰀃, 󰀃󰀄, 󰀈󰀉, 󰀉󰀀 Memphis/Memphite 󰀄, 󰀁󰀃, 󰀂󰀂, 󰀄󰀁, 󰀄󰀃-󰀄󰀅, 󰀄󰀇, 󰀉󰀈, 󰀉󰀉, 󰀁󰀁󰀉, 󰀁󰀂󰀄, 󰀁󰀂󰀅, 󰀁󰀂󰀉 Mendès 󰀁󰀁󰀉 Mer Rouge 󰀁󰀆 Naucratis 󰀁󰀃 Panopolis 󰀃󰀅 Paphos 󰀄󰀂, 󰀄󰀇, 󰀁󰀄󰀃, 󰀁󰀅󰀀, 󰀁󰀅󰀁 Pathyris/Pathyrite 󰀃󰀃, 󰀃󰀄, 󰀃󰀇, 󰀅󰀁, 󰀆󰀁 󰀇󰀅, 󰀈󰀉, 󰀉󰀃 Oxyrhynchos/Oxyhynchite 󰀃󰀈, 󰀃󰀉, 󰀉󰀇 Péluse 󰀃, 󰀄󰀉, 󰀅󰀄 Philadelphia 󰀇󰀅

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Philae 󰀆󰀁 Phénicie 󰀄󰀃, 󰀁󰀅󰀁 Ptolémaïs de Thébaïde 󰀃󰀅, 󰀃󰀇, 󰀇󰀂, 󰀇󰀄, 󰀈󰀉 Raphia 󰀁󰀂󰀃, 󰀁󰀂󰀄 Salamine de Chypre 󰀁󰀃, 󰀁󰀅󰀀 Saïs 󰀁󰀂󰀀 Soknopaïou Nêsos 󰀂󰀂, 󰀂󰀃 Syrie 󰀂, 󰀅, 󰀁󰀈, 󰀅󰀉, 󰀆󰀀, 󰀁󰀆󰀀 Tebtynis 󰀈󰀅, 󰀉󰀇 Thébaïde 󰀄, 󰀉, 󰀁󰀇, 󰀂󰀉, 󰀃󰀅, 󰀃󰀇, 󰀄󰀅, 󰀅󰀁, 󰀇󰀃, 󰀁󰀃󰀃 Thèbes 󰀃󰀄, 󰀃󰀇, 󰀄󰀅, 󰀄󰀆, 󰀄󰀉, 󰀅󰀁, 󰀅󰀂, 󰀅󰀄, 󰀇󰀅, 󰀉󰀃 Xanthos 󰀉󰀁

Titre et/ou fonction agoranome 󰀁󰀂, 󰀈󰀄, 󰀈󰀈-󰀉󰀀 antigrapheus 󰀁󰀀󰀃, 󰀁󰀀󰀈 archiereus 󰀁󰀁󰀅 athlophoros 󰀇󰀇, 󰀇󰀈, 󰀈󰀁, 󰀈󰀂 archisômatophylakôn 󰀉󰀇, 󰀁󰀀󰀂, 󰀁󰀃󰀄 basilikos grammateus 󰀁󰀅, 󰀉󰀈, 󰀁󰀀󰀀, 󰀁󰀀󰀂, 󰀁󰀀󰀃, 󰀁󰀀󰀈, 󰀁󰀁󰀁 dioikêtês 󰀁󰀅, 󰀁󰀀󰀁, 󰀁󰀃󰀃 eisagogeus 󰀈󰀆 épimélêtês 󰀁󰀄, 󰀁󰀀󰀀 épistratêgos 󰀁󰀀󰀄 épi tôn prosodôn 󰀉󰀇-󰀁󰀀󰀁, 󰀁󰀀󰀄, 󰀁󰀀󰀈 épi tôn prosodôn kai idiôn 󰀉󰀈, 󰀉󰀉 grand-prêtre de Ptah 󰀁󰀂󰀇-󰀁󰀂󰀈 hieros pôlos 󰀂󰀇, 󰀅󰀃, 󰀅󰀄 hiérogrammate 󰀁󰀁󰀅 hypodioikêtês 󰀁󰀄, 󰀁󰀅, 󰀉󰀇-󰀉󰀉, 󰀁󰀀󰀃, 󰀁󰀁󰀀 isotimos tois prôtois philois 󰀁󰀀󰀂

kanéphoros 󰀇󰀇, 󰀇󰀈, 󰀈󰀁, 󰀈󰀂 kômogrammateus 󰀁󰀁, 󰀁󰀀󰀆, 󰀁󰀁󰀀 laokritai 󰀈󰀆 nomarchos 󰀁󰀀󰀀 oikonomos 󰀁󰀅, 󰀁󰀀󰀀, 󰀁󰀀󰀃 pastophore 󰀈󰀆 phrourarchos 󰀁󰀀 potamophylakitês 󰀃󰀉 Pontife de Ptah 󰀁󰀂󰀇, 󰀁󰀂󰀈, 󰀁󰀃󰀂 ptérophoros 󰀁󰀁󰀅 prêtre éponyme 󰀇󰀀, 󰀇󰀂, 󰀇󰀃-󰀇󰀅, 󰀇󰀈, 󰀉󰀃 tôn prôtôn philôn 󰀉󰀇, 󰀁󰀀󰀂 sitologos 󰀁󰀀󰀃, 󰀁󰀀󰀈 stratêgos 󰀁󰀄, 󰀁󰀅, 󰀉󰀇-󰀉󰀉, 󰀁󰀀󰀁, 󰀁󰀀󰀂-󰀁󰀀󰀄, 󰀁󰀀󰀈, 󰀁󰀁󰀁, 󰀁󰀃󰀃 stratêgos kai épi tôn prosodon 󰀉󰀇, 󰀉󰀈, 󰀁󰀀󰀀󰀁󰀀󰀂 syngénês 󰀉󰀈, 󰀉󰀉, 󰀁󰀃󰀂, 󰀁󰀃󰀄

Varia anachôrésis 󰀁󰀁 archè 󰀉󰀆, 󰀁󰀀󰀅, 󰀁󰀀󰀈, 󰀁󰀁󰀀 clérouques/clérouquie 󰀄, 󰀁󰀄, 󰀄󰀀, 󰀁󰀀󰀈, 󰀁󰀀󰀉 décret d’asylie 󰀁󰀃󰀀

dioikêsis 󰀁󰀄 statue en habit drape/striding draped Male Figure 󰀁󰀃󰀁, 󰀁󰀃󰀄, 󰀁󰀃󰀅, 󰀁󰀃󰀇 enteuxis 󰀁󰀀, 󰀁󰀀󰀁 hippeis katoichoi 󰀁󰀀󰀉, 󰀁󰀁󰀀

192 hypomnéma 󰀁󰀀 kataplous 󰀁󰀂󰀃-󰀁󰀂󰀅, 󰀁󰀃󰀈 machimoi 󰀁󰀀󰀈, 󰀁󰀉󰀈 philanthrôpa 󰀁󰀀󰀆, 󰀁󰀀󰀉 politeuma 󰀁󰀀, 󰀁󰀅, 󰀂󰀉 prostagma 󰀁󰀁, 󰀁󰀃, 󰀁󰀄, 󰀈󰀄, 󰀁󰀀󰀇

INDEX RAISONNÉS

synode 󰀁󰀁󰀃, 󰀁󰀁󰀄 synode annuel/régulier 󰀁󰀂󰀆, 󰀁󰀂󰀉, 󰀁󰀃󰀈 synode exceptionnel/extraordinaire 󰀁󰀂󰀆, 󰀁󰀂󰀉, 󰀁󰀃󰀈 thalassocratie 󰀂, 󰀅

STUDIA HELLENISTICA 14. Goffinet, É., L’utilisation d’Origène dans le Commentaire des psaumes de Saint Hilaire de Poitiers. 1965, XXI-174 p. 12 EURO 15. Denis, A.-M., Les thèmes de connaissance dans le Document de Damas. 1967, XXV-245 p. 13 EURO 19. Olshausen, E., Prosopographie der hellenistischen Königsgesandten, Teil 1: Von Triparadeisos bis Pydna. 1974, XXVI-375 p. 30 EURO 20. Peremans, W., Van ’t Dack, E., Prosopographia Ptolemaica, VII: Index nominum, par L. De Meulemeester-Swinnen et H. Hauben. 1975, 408 p. 45 EURO 21. Peremans, W., Van ’t Dack, E., Prosopographia Ptolemaica, VIII: Addenda et corrigenda aux volumes I (1950) et II (1952), par L. Mooren et W. Swinnen. 1975, 251 p. 22 EURO 22. Devijver, H., De Aegypto et Exercitu Romano sive Prosopographia Militiarum Equestrium quae ab Augusto ad Gallienum seu statione seu origine ad Aegyptum pertinebant. 1975, 128 p. 9 EURO 24. Crawford, D.J., Quaegebeur, J., Clarysse, W., Studies on Ptolemaic Memphis. 1980, XVI-144 p. 21 EURO 25. Peremans, W., Van ’t Dack, E., Prosopographia Ptolemaica, IX: Addenda et corrigenda au volume III (1956), par W. Clarysse. 1981, XX-285 p. 36 EURO 28. Mehl, A., Seleukos Nikator und sein Reich. Teil 1: Seleukos’ Leben und die Entwicklung seiner Machtposition. 1986, XVI-351 p. 54 EURO 29. Van ’t Dack, E., Ptolemaica selecta. Études sur l’armée et l’administration lagides. 1988, XXVIII-409 p. 60 EURO 30. Verdin, H., Schepens, G., De Keyser, E. (eds.), Purposes of History. Studies in Greek Historiography from the 4th to the 2nd Centuries B.C. Proceedings of the International Colloquium Leuven, 24-26 May 1988. 1990, XXX-385 p. 68 EURO 31. Perpillou-Thomas, F., Fêtes d’Égypte ptolémaïque et romaine d’après la documentation papyrologique grecque. 1993, XXXI-293 p. 40 EURO 32. Van der Stockt, L. (ed.), Plutarchea Lovaniensia. A Miscellany of Essays on Plutarch. 1996, XIV-328 p. 55 EURO 33. Osborne, M.J., Byrne, S.G., The Foreign Residents of Athens. An Annex to the Lexicon of Greek Personal Names, Attica. 1996, XXXVIII-423 p. 63 EURO 34. Melaerts, H. (ed.), Le culte du souverain dans l’Égypte ptolémaïque au IIIe siècle avant notre ère. Actes du colloque international, Bruxelles, 10 mai 1995. 1998, X-108 p. 30 EURO 35. Bollansée, J., Hermippos of Smyrna and his Biographical Writings. A Reappraisal. 1999, XXXVI-256 p. 30 EURO

36. Mooren, L. (ed.), Politics, Administration and Society in the Hellenistic and Roman World. Proceedings of the International Colloquium Bertinoro, 19-24 July 1997. 2000, XXII-514 p. 97 EURO 38. Clarysse, W., Hauben, H., Mooren, L., Vandorpe, K., Prosopographia Ptolemaica, X: La’da, C.A., Foreign Ethnics in Hellenistic Egypt. 2002, XLVI-384 p. 85 EURO 39. Ridley, R.T., The Emperor’s Retrospect. Augustus’ Res Gestae in Epigraphy, Historiography and Commentary. 2003, XXVI-252 p. 70 EURO 40. Byrne, S.G., Roman Citizens of Athens. 2003, XXXIV-566 p. 80 EURO 41. Véïsse, A-E., Les «Révoltes Égyptiennes». Recherches sur les troubles intérieurs en Égypte du Règne de Ptolémée III à la conquête Romaine. 2004, XVI-298 p. 70 EURO 42. Schepens, G., Bollansée, J. (eds.), The Shadow of Polybius. Intertextuality as a Research Tool in Greek Historiography. Proceedings of the International Colloquium Leuven, 21-22 September 2001. 2005, XIV-345 p. 65 EURO 43. Mueller, K., Settlements of the Ptolemies. City Foundations and New Settlement in the Hellenistic World. 2006, XVII-249 p. 59 EURO 44. Verboven, K., Vandorpe, K., Chankowski, V. (eds.), Pistoi dia tèn technèn. Bankers, Loans and Archives in the Ancient World. Studies in Honour of Raymond Bogaert. 2008, XLVIII-482 p. 84 EURO 45. Gorre, G., Les relations du clergé égyptien et des Lagides d’après les sources privées. 2009, LVIII-641 p. 105 EURO 46. Bravo, B., La Chronique d’Apollodore et le Pseudo-Skymnos. Érudition antiquaire et littérature géographique dans la seconde moitié du IIe siècle av. J.-C. 2009, XXIV-268 p. 70 EURO 47. Haegemans, K., Imperial Authority and Dissent. The Roman Empire in AD 235-238. 2010, LXIV-276 p. 70 EURO 48. Van Nuffelen, P. (ed.), Faces of Hellenism. Studies in the History of the Eastern Mediterranean (4th Century B.C. – 5th Century A.D.). 2009, X-342 p. 62 EURO 49. Legras, B., Les reclus grecs du Sarapieion de Memphis. Une enquête sur l’hellénisme égyptien. 2011, XIII-320 p. 72 EURO 50. Schäfer, D., Makedonische Pharaonen und hieroglyphische Stelen. Historische Untersuchungen zur Satrapenstele und verwandten Denkmälern. 2011, XLVI-323 p. 72 EURO 51. Iossif, P.P., Chankowski, A.S., Lorber, C.C. (eds.), More than Men, Less than Gods: Studies on Royal Cult and Imperial Worship. Proceedings of the International Colloquium organized by the Belgian School at Athens (November 1-2, 2007). 2011, XVIII-735 p. 97 EURO 52. Bennett, C., Alexandria and the Moon. An Investigation into the Lunar Macedonian Calendar of Ptolemaic Egypt. 2011, XXXVI-276 p. 68 EURO 53. Hauben, H., Meeus, A. (eds.), The Age of the Successors and the Creation of the Hellenistic Kingdoms (323-276 B.C.). 2014, XVI-733 p. 105 EURO

54. Broux, Y., Double Names and Elite Stategy in Roman Egypt. 2015, X-317 p. 94 EURO 55. Coussement, S., ‘Because I Am Greek’. Polyonymy as an Expression of Ethnicity in Ptolemaic Egypt. 2016, XX-429 p. 98 EURO 56. Caneva, S.G., From Alexander to the Theoi Adelphoi. Foundation and Legitimation of a Dynasty. 2016, XVI-289 p. 94 EURO 57. Engels, D., Benefactors, Kings, Rulers. Studies on the Seleukid Empire between East and West. 2017, XIV-603 p. 110 EURO 58. Hau, L.I., Meeus, A., Sheridan, B. (eds.), Diodoros of Sicily. Historiographical Theory and Practice in the Bibliotheke. 2018, X-612 p. 115 EURO