Prosopographie chrétienne du Bas-Empire: Tome 2, Prosopographie de l'Italie chrétienne (313-604) Volume 1, A-K 2728305382, 9782728305384

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French Pages 43 [1265] Year 1999

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Prosopographie chrétienne du Bas-Empire: Tome 2, Prosopographie de l'Italie chrétienne (313-604) Volume 1, A-K
 2728305382, 9782728305384

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PROSOPOGRAPHIE CHRÉTIENNE DU BAS-EMPIRE 2 ITALIE (313-604) sous la direction de

Charles PIETRI et Luce PIETRI Volume 1

A-K

École française de Rome

PROSOPOGRAPHIE CHRÉTIENNE DU BAS-EMPIRE 2 PROSOPOGRAPHIE DE L’ITALIE CHRÉTIENNE (313-604) sous la direction de Charles PIETRI (†) et Luce PIETRI par Janine DESMULLIEZ, Christiane FRAISSE-COUÉ, Élisabeth PAOLI-LAFAYE, Charles PIETRI, Luce PIETRI, Claire SOTINEL

Ouvrage publié avec le concours du CNRS Volume 1

A-K

ÉCOLE FRANÇAISE DE ROME 1999

Janine DESMULLIEZ, maître de conférences à l’Université de Lille III. Christiane FRAISSE-COUÉ, ingénieur au CNRS. Élisabeth PAOLI-LAFAYE, chargée de recherche au CNRS. Charles PIETRI (†), directeur de l’École française de Rome. Luce PIETRI, professeur à l’Université de Paris IV-Sorbonne. Claire SOTINEL, maître de conférences à l’Université de Bordeaux III.

Cet ouvrage en deux volumes est le second tome de la Prosopographie chrétienne du Bas-Empire fondée par Henri-Irénée MARROU et Jean-Rémy PALANQUE sous les auspices de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.

´ cole franc¸aise de Rome - 1999  - E ISBN 2-7283-0538-2

Diffusion en France: DIFFUSION DE BOCCARD ´ DICIS 11 RUE DE ME 75006 PARIS

Diffusion en Italie: «L’ERMA» DI BRETSCHNEIDER VIA CASSIODORO 19 00193 ROMA

SCUOLA TIPOGRAFICA S. PIO X - VIA ETRUSCHI, 7-9 ROMA

PRÉFACE

Consacré à l’Italie, cet ouvrage en deux tomes vient prendre rang dans la publication de la Prosopographie chrétienne du Bas-Empire fondée par H.-I. Marrou et J.-R. Palanque et dont le volume I, l’Afrique (303-533), procuré par André Mandouze en 1982, constituait le premier volet. La Prosopographie chrétienne de l’Italie est, pour une part essentielle, l’œuvre de Charles Pietri qui, par une direction fermement assurée et l’apport de ses propres recherches, apparaît comme le véritable auctor de l’entreprise. Associée à cette dernière, j’ai eu à cœur, après sa disparition prématurée en 1991, de mener à leur terme des travaux déjà très avancés, auxquels j’avais été associée pour la Sicile, la Sardaigne, la Lucanie-Bruttium et la Flaminia (Ravenne). Ceux-ci sont aussi à porter au crédit d’une équipe étroitement soudée au sein du Laboratoire Lenain de Tillemont, constituée de Janine Desmulliez, Christiane Fraisse-Coué, Elisabeth Paoli-Lafaye et Claire Sotinel : des recensements dans les différentes sources jusqu’à la rédaction des notices, en passant par les enquêtes permettant d’identifier, de dater et de préciser le rôle des personnages retenus, elles ont patiemment noué les fils des destins isolés ou croisés qui constituent le tissu de la société chrétienne dans l’Italie de l’Antiquité Tardive. Elles ont accepté la tâche souvent stimulante mais aussi parfois ingrate d’œuvrer à l’élaboration d’un ouvrage collectif en apportant chacune leurs compétences particulières : ainsi Janine Desmulliez a-t-elle été plus particulièrement chargée de la rédaction des notices campaniennes (Germanus de Capoue, Julien d’Eclane, Paulin de Nole...); Christiane Fraisse-Coué s’est consacrée aux personnages intervenant dans les crises origéniste (Rufin d’Aquilée) et pélagienne (Pélage, Caelestius, Marius Mercator...) ou mêlés aux querelles christologiques du Ve et VIe s. (légats romains à Ephèse I et II et à Chalcédoine; diacre et futur pape Pélage...). Elisabeth Paoli-Lafaye a reçu la responsabilité de personnages attestés par les œuvres d’Ambroise (Sabinus de Plaisance, Valerianus d’Aquilée, Simplicianus de Milan...) et de Jérôme (Demetrias, Eustochium, Marcella, Paula...), celle des notices relevant de l’Emilie-Ligurie et de la Corse ou relatives à des personnalités connues par des conciles du Nord de l’Italie. Enfin, Claire Sotinel a mené les recherches prosopographiques dans le domaine de la Vénétie-Istrie et pour le schisme des Trois Chapitres, établissant également les notices d’Ennodius et de Denys le Petit. Sans la fidélité de ces collaboratrices de la première heure au programme tracé par Charles Pietri, sans leur volonté d’aboutir et leur acharnement au travail, je n’aurais pu achever cet ouvrage. Qu’elles soient assurées de ma vive gratitude qui va aussi à des collaborateurs plus occasionnels, tel Michel-Yves Perrin (Marius Victorinus) et aux philologues de notre Laboratoire, notamment YvesMarie Duval, Jacques Fontaine, Jean-Marie Leroux (†) et Hervé Savon qui ont accepté, répondant à nos interrogations, de nous éclairer de leur science, ainsi qu’au professeur Heikki Solin qui m’a aimablement communiqué, avant leur publication, les inscriptions récemment découvertes à Avellino. Que soient

VI

Préface

aussi remerciées à l’E´cole Française de Rome, Maryse Galia et Catherine Garbin, au Centre Lenain de Tillemont, Brigitte David et Nicole Tavernier qui ont successivement assuré avec dévouement une partie de la saisie des manuscrits, enfin Anne Pietri qui a activement participé, avec les membres de l’équipe, à la relecture des épreuves. Ces deux volumes sont édités par l’E´cole française de Rome, à la suite d’une initiative prise par Charles Pietri, alors directeur de ce dernier établissement. Ses successeurs, Claude Nicolet, puis André Vauchez, ont, à leur tour, ` tous deux ainsi qu’à François-Charles apporté leur soutien à la publication. A Uginet, directeur des publications de l’E´cole, dont la vigilance n’a jamais fait défaut, je tiens à exprimer toute ma reconnaissance. Luce PIETRI

NOTE TECHNIQUE

Ce volume se conforme pour l’essentiel au système de présentation normalisée mis au point pour l’Afrique. Quelques modifications ont cependant été introduites pour adapter ces principes à la situation de l’Italie, à sa géographie administrative, à son évolution historique ainsi qu’à la nature de la documentation la concernant.

I – DOMAINE

DE L’ENQUÊTE PROSOPOGRAPHIQUE

1 – Champ géographique Le domaine géographique soumis à l’enquête recouvre l’étendue des deux vicariats italiens (Italie suburbicaire et Italie annonaire) créés par Dioclétien et subsistant, avec quelques modifications internes, jusqu’à la période gothique; nous en avons toutefois exclu, parce qu’elles évoluent ensuite dans une autre mouvance politique et religieuse, la province de Rhétie ainsi que la partie occidentale des Alpes Cottiennes (Maurienne). Le territoire ainsi défini correspond à celui de l’actuelle République italienne dont il dépasse cependant les frontières en quelques secteurs, englobant, au Sud, la Corse et l’île de Malte et, au Nord-Est, une partie de la Slovénie et de la Croatie. 2 – Limites chronologiques L’année 313 a été choisie pour point de départ, car elle est celle de la réunion à Rome d’un concile qui constitue la première manifestation officielle en Italie du nouveau statut privilégié accordé par Constantin aux Églises. Ainsi inaugurée, cette période de l’Antiquité Tardive, durant laquelle se réalise la fusion de la Romanité et du Christianisme, se prolonge, sur le sol italien, en dépit des mutations politiques, jusqu’à la fin, en 604, du pontificat de Grégoire le Grand, dernier représentant, sur le siège de saint Pierre, du monde antique. 3 – Personnages faisant l’objet d’une notice – Une notice est consacrée à tout membre du clergé – quel que soit son rang – ainsi qu’à chaque individu, homme ou femme, faisant profession de vie monastique ou ascétique ou bien établi au service de l’Église dans un emploi laïc. Cependant l’évêque Ambroise de Milan n’a pas été accueilli parce que sa seule biographie critique exigerait tout un volume. Quant aux papes, leurs notices, pour des raisons analogues, s’arrêtent à leur accession au pontificat. – Les simples fidèles n’ont été pris en compte que s’ils avaient œuvré de quelque façon en faveur de l’Église (ainsi les donateurs) ou contre celle-ci. En conséquence, se trouvent exclus les chrétiens qui, par milliers, sont connus en cette seule qualité par leurs épitaphes.

VIII

Note technique

– Au nombre des laïcs, les personnalités officielles – à l’exclusion systématique des empereurs et des rois barbares – font l’objet d’une notice lorsque leurs fonctions les ont amenées à intervenir en faveur de l’Église ou en sa défaveur. Seules ces dernières interventions sont ici retenues : pour le reste de leur carrière, on s’est borné en général, sauf dans les cas où la lecture des documents (anciennement ou nouvellement connus) imposait des interprétations différentes, à renvoyer aux notices des trois volumes de la Prosopography of the Later Roman Empire. Ajoutons que les personnages relevant de ces différentes catégories sont pour la plupart italiens d’origine; cependant, ont été accueillies aussi quelques personnalités étrangères à l’Italie, soit parce que leur carrière se déroule pour l’essentiel dans ce secteur, soit parce que leur existence n’est attestée qu’à l’occasion d’un séjour en terre italienne. En revanche, dans le même esprit, des Italiens de naissance dont l’activité se situe tout entière en d’autres régions ne sont pas retenus dans le présent volume. Enfin, nous avons écarté les personnages dont nous n’avons pu percer l’anonymat. II – STRUCTURE

DES NOTICES

1 – Nom du personnage – Il figure en haut à gauche, en majuscules, sous la forme latine (ou, en quelques cas, germanique), suivi éventuellement d’une première note donnant * soit une ou des variantes significatives fournies par des sources différentes ou par les divers manuscrits d’un même texte; * soit, pour les personnages attestés uniquement sous cette forme dans les sources, la transcription grecque du nom. – On a classé ensemble comme homonymes les personnages dont les noms présentent des variantes graphiques qui rendent un même phonème : ainsi les BONIFACIVS sont-ils répertoriés avec les BONIFATIVS. Toutefois cette règle ne s’applique pas aux personnages connus uniquement par une inscription. – Précédant le nom, un astérisque signale le renvoi à une autre dénomination (cognomen pour les duo ou les tria nomina ou sobriquet plus couramment usité), sous laquelle est développée la notice. – Deux astérisques avant le nom distinguent un personnage dont l’existence n’est pas sûrement attestée et dont la notice (non datée) est en conséquence plus brève. 2 – Datation Elle figure en haut à droite entre parenthèses (sauf pour les personnages à deux astérisques). Dépendant des éléments chronologiques offerts par les sources et explicités par la notice, elle se présente sous des formes diverses. Quand une ou plusieurs dates sont connues, les deux extrêmes sont mentionnées de façon à mettre en évidence leur position chronologique dans la biographie du personnage; on peut ainsi trouver : – les dates de la naissance et de la mort (487-570)

Note technique

IX

– une date médiane et la date du décès (...384-392) – la seule date du décès (...393) – des dates médianes, dont seules la plus précoce et la plus tardive sont retenues (...595-600...) Lorsque fait défaut toute datation précise, on a indiqué, suivant les cas : – soit une fourchette chronologique étroite (...entre 478 et 482...) – soit un terminus, a quo (...après 402...) et/ou ante quem (...avant 454...) – soit le siècle (Ve s), assorti, si cela est possible, d’une des mentions suivantes : début ou 1ère moitié du siècle; 2ème moitié du siècle... Enfin ces datations sont souvent affectées d’un degré plus ou moins grand de certitude ou de précision : – le point d’interrogation signale une date peu sûre ou relevant d’une hypothèse relative à l’identification du personnage (...495?-502...), – la barre oblique indique une hésitation possible entre deux années (...593/594...), voire entre deux siècles (Ve/VIe s.). 3 – Qualité du personnage Lorsque celle-ci est mentionnée explicitement par la ou les sources, elle figure à la ligne 2 de la notice; si diverses étapes de la carrière du personnage sont connues, c’est toujours la titulature de la plus haute fonction revêtue qui est retenue dans cet en-tête. Ce titre est donné, suivant les cas, en latin ou en grec, de même que le toponyme qui l’accompagne souvent. Pour ce dernier, est précisé entre parenthèses, au nominatif, le nom latin de la localité antique (avec éventuellement renvoi à une note donnant des variantes significatives du toponyme) et, si possible, son identification dans la géographie moderne. On a renoncé à indiquer la province antique, les transformations de la géographie administrative rendant difficile ou aléatoire une telle précision. En revanche, pour les localités modernes qui ne sont pas sièges d’une préfecture italienne, le nom de cette dernière (précédé du nom de la commune dans le cas d’un lieudit) est indiqué pour faciliter leur repérage. Quant aux localités qui, relevant de la province ancienne de Venétie-Istrie, n’appartiennent pas au territoire actuel de l’Italie, elles sont situées en fonction de leur appartenance à la Slovénie ou à la Croatie. E´tant donné qu’il n’y aucune ambiguïté, il a paru inutile d’apporter la même précision d’appartenance à la géographie politique moderne en ce qui concerne la Corse, française depuis 1767, et l’île de Malte, proclamée indépendante en 1964. À noter que, pour les personnages connus uniquement par une ou des inscriptions ne mentionnant pas de toponyme, c’est le lieu de la découverte qui, dans la notice, est cité en premier et qui se trouve ensuite, dans la mesure du possible, identifié à une localité antique. 4 – Corps de la notice et notes qui lui sont attachées La notice mentionne tous les éléments connus dans l’ordre chronologique. Cette règle souffre deux exceptions : – les faits sûrement datés sont cités avant ceux dont les dates, bien qu’antérieures, sont hypothétiques, car relevant d’une identification dont la vraisemblance décroît à mesure que l’on remonte dans le temps (d’où l’ordre de présentation ainsi adopté);

X

Note technique

– les faits indatables ou les données moins sûres (ainsi celles fournies par des récits hagiographiques tardifs) sont regroupés à la fin et éventuellement classés de façon thématique. Chaque mention est assortie d’une note la justifiant ou l’éclairant : – les notes les plus nombreuses indiquent les sources de l’information, auteur antique ou, pour les inscriptions, publication moderne. Une référence précédée d’un cf. renvoie à un texte dans lequel le personnage n’est pas nommé explicitement mais peut être reconnu avec certitude ou à une source qui apporte une précision utile pour la chronologie, le contexte historique ou géographique, ou bien pour la nature de l’intervention. – Quelques notes offrent une référence érudite à un ouvrage ou un article qui ont permis d’élucider un problème dont les données ne pourraient être développées sans alourdir excessivement la notice. – Sont également citées dans les notes les références aux personnages mentionnés dans la notice pour avoir croisé celui qui en est le sujet principal. Leurs noms, suivis d’un numéro d’ordre, figurent par convention en minuscules pour les renvois à la PLRE et en majuscules pour les renvois au volume de la PCBE, Afrique ou au présent ouvrage. Toutefois, dans ce dernier cas, afin de ne pas surcharger les notes, ces renvois ont été volontairement omis, chaque fois que le lecteur peut retrouver sans difficulté le personnage cité * soit parce qu’il est le seul de ce nom; * soit parce que sa qualité et les dates auxquelles il est attesté permettent de l’identifier sans peine au milieu d’un petit nombre d’homonymes.

ANNEXES On trouvera – en tête de l’ouvrage, une liste des sources, sigles et abréviations; – et, à la fin du volume 2 : * les notices de personnages dont le nom, connu par une inscription fragmentaire, est trop mutilé à son début pour être sûrement restitué; * les fastes épiscopaux des Églises italiennes; * une liste de conciles.

SOURCES, SIGLES, ABRÉVIATIONS

Pour cette liste, nous nous sommes conformés à la présentation adoptée dans la volume de la PCBE, I, Afrique.

AAAd = Antichità Alto Adriatiche, Udine, 1971– AASS = Acta Sanctorum, Paris, 1863– ACO = Acta Conciliorum Oecumenicorum, éd. E. Schwartz – continuation E. Straub. T. I : Concilium uniuersale Ephesenum anno 431. Actes grecs : vol. 1 : pars 1-6 : Coll(ectio) Vatic(ana), Berlin, Leipzig, 1927-1928; pars 7 : Coll(ectio) Segueriana.; Coll(ectio) Athen(iensis); Coll(ectiones) minores (U, E, H, X), Berlin, Leipzig, 1929. Actes latins : vol. 2 : Coll(ectio) Veron(ensis), Berlin, Leipzig, 1925-1926; vol. 3 : Coll(ectio) Casin(ensis), pars prior, Berlin, Leipzig, 1929; vol. 4 : Coll(ectio) Casin(ensis), pars sec(unda) (siue synodicon a Rustico diacono compositum), Berlin, Leipzig, 1922-1923; vol. 5 : Coll(ectio) Palat (ina), Berlin, Leipzig, 1924-1926; Coll(ectio) Sichard(iana); Coll(ectio) Quesnel(liana); Coll(ectio) Winter(iana). T. II : Concilium uniuersale Chalcedonense anno 451, Berlin, Leipzig, 1933. Vol. 1 : Actes grecs : pars 1 : Epistularum coll(ectiones). Actio prima, Berlin, Leipzig, 1933; pars 2 : Actio secunda. Epistularum coll(ectio) B. Actiones 3-7; pars 3 : Actiones 8-17, Berlin, Leipzig, 1935. Vol. 2 : Versions particulières : pars 1 : Coll(ectio) Nouar(iensis) de re Eutychis, Berlin, Leipzig, 1932; pars 2 : Rerum Chalcedonensium Coll (ectio) Vatic(ana); Canones et symbolum; (ex canonum) coll(ectione) (quae dicitur) Prisca; canones Chalcedonenses secundum uersiones Dionysii Exigui; (ex) coll(ectione) Dionysiana aucta; (ex) coll(ectione) Hispana, Berlin, Leipzig, 1936. Vol. 3 : Actes latins : pars 1 : Epistularum ante gesta collecta. Actio prima, Berlin, Leipzig, 1935; pars 2 : Actiones 2-7, Berlin, Leipzig, 1936; pars 3 : Actiones 8-17, Berlin, Leipzig, 1937. Vol. 4 : Leo(nis papae) ep(istularum collectiones), Berlin, Leipzig, 1932. Vol. 5 : Coll(ectio) Sangerman(ensis), Berlin, Leipzig, 1936. Vol. 6 : Prosopographia et Topographia Actorum Chalcedonensium. T. III : Coll(ectio) Sabbaitica (contra Acephalos et Origenistas destinata); acta synodorum Constantinopolitanae et Hierosolymitanae anno 536. T. IV : Conc(ilium uniuersale) Constantinopol(itanum sub Iustiniano habitum) (553). Vol. 1 : (Concilii) actiones 1-8.

XII

SOURCES, SIGLES, ABRÉVIATIONS

Vol. 2 : Iohannis Maxentii libelli. Iohannis papae II ep(istula) ad uiros illustres. Vol. 3 : Index generalis tomorum I-IV : pars 1 (R. Schieffer). Acta conc(ili) Aquil(eiensis), CSEL 82, 3, p. 325-368. Acta syn(odorum habitarum) Rom(ae), MGH aa 12, p. 399-455 = SYMMACHUS, Ep(istulae) 1, 5 et 6, éd. A. Thiel, p. 641-654 et p. 657-696. Actes du XIe congrès international d’archéologie chrétienne, Lyon, Vienne, Grenoble, Genève et Aoste (21-28 septembre 1986), éd. N. Duval, Coll. de l’École Française de Rome, 123, 3 vol., Rome, 1989. Actus Siluestri papae, éd. B. Mombritius, Sanctuarium, 2e éd., Paris, 1910, p. 508-531. Additam(enta) ad Prosp(erum in codice) Haun(iensi), MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 299-304. AE = L’Année Epigraphique, Paris, 1888– AGAPITUS (PAPA), Ep(istulae), Coll(ectio) Auel(lana), CSEL 35, 1, p. 330-347. AGATHIAS, Hist(oriae), éd. R. Keydell, Berlin, 1967. AGG = Abhandlungen der Gesellschaft der Wissenschaften zu Göttingen, Göttingen, 1843– AGNELLUS RAUEN(NATIS EPISCOPUS), Ep(istula) de ratione fidei ad Armenium, PL 68, 381 = éd. G. Montanari, dans Agnello arcivescovo di Ravenna, Studi per il XIV centenario della morte, Società di Studi Romagnoli, Saggi e repertori 14, Faenza, 1971, p. 49. Altercatio Heracliani (laici) cum Germinio (episcopo Sirmiensi), PLS I, 345-350. AMBRASI (D.), Papa Gregorio Magno e Napoli, Campania Sacra 21, 1990, p. 8-43. AMBROSIASTER (= AMBROSIASTER QUI DICITUR) Commentarius in XII Epistulas Paulinas, CSEL 81, 1-3. Quaestiones Veteris et Noui Testamenti, CSEL 50, p. 1-416; p. 419-480. AMBROSIUS (MEDIOLANENSIS EPISCOPUS), Contra Auxentium = Sermo contra Auxentium de basilicis tradendis, PL 16, 1007-1018 = Ep(istula) 75a, CSEL 82, 3, p. 82-107. De Apologia prophetae Dauid, CSEL 32, 2, p. 299-355 = SC 239. De bono mortis, CSEL 32, 1, p. 703-753. De excessu fratri [Satyri], CSEL 73, p. 207-325. De fide (ad Gratianum Augustum), CSEL 78. De fuga saeculi, CSEL 32, 2, p. 163-207. De Iacob et uita beata, CSEL 32, 2, p. 3-70. De incarnationis dominicae sacramento, CSEL 79, p. 225-281. De institutione uirginis, PL 16, 305-334 = éd. F. Gori, Bibl(ioteca) Ambrosiana, 14, 2, Milan, 1989, p. 110-194. De interpellatione Iob et Dauid, CSEL 32, 2, p. 211-296. De Ioseph [patriarcha], CSEL 32, p. 73-122. De Isaac uel anima, CSEL 32, 1, p. 641-700. De mysteriis, CSEL 73, p. 87-116. De obitu Theodosii, CSEL 73, p. 369-401. De obitu Valent(iniani), CSEL 73, p. 327-367. De officiis (ministrorum), éd. M. Testard, CUF, 2 vol., 1984-1992. De paenitentia, CSEL 73, p. 119-206. De paradiso, CSEL 32, 1, p. 265-336. De sacramentis, SC 25bis. De Spiritu Sancto, CSEL 79, p. 1-222. De uiduis, PL 16, 233-262 = éd. F. Gori, Bibl(ioteca) Ambrosiana, 14, 1, Milan, 1989, p. 244-318.

SOURCES, SIGLES, ABRÉVIATIONS

XIII

De uirginibus, (Libri tres), éd. E. Cazzaniga, Corpus Scriptorum Latinorum Parauianum, Turin, 1948 = éd. F. Gori, Bibl(ioteca) Ambrosiana, 14, 1, Milan, 1989, p. 100-241. De uirginitate, (Liber unus), éd. E. Cazzaniga, Corpus Scriptorum Latinorum Parauianum, Turin, 1954 = éd. F. Gori, Bibl(ioteca) Ambrosiana, 14, 2, Milan, 1989, p. 12-107. Epigrammata, PLS I, 586-589 = E. Diehl, ILCV, 1, p. 352-362; p. 424. Ep(istula) ad Gratianum Augustum de Euangelio, PLS V, 395. Ep(istulae), PL 16, 875-1286 = CSEL 82, 1 (Epistularum libri I-VI); CSEL 82, 2 (Epistularum libri VII-IX); CSEL 82, 3 (Epistularum liber X ; Epistulae extra collectionem; Gesta). Ep(istulae) ad concilium Aquiliense (pertinentes), CSEL 82, 3, p. 315-325. Exameron, CSEL 32, 1, p. 3-261. Exhort(atio) uirg(initatis), PL 16, 335-364 = éd. F. Gori, Bibl(ioteca) Ambrosiana, 14, 2, Milan, 1989, p. 198-270. Expl(anatio) super psalmos XII, CSEL 64. Expositio de psalmo CXVIII, CSEL 62. Expositio Euangelii secundum Lucam, CSEL 32, 4 = CC 14, p. 1-400. Hymn(i), dans Ambroise de Milan, Hymnes, éd. J. Fontaine (sous la direction de), par J.-L. Charlet, S. Deléani, Y.-M. Duval, J. Fontaine, A. Goulon, M.-H. Jullien, J. de Montgolfier, G. Nauroy, M. Perrin, H. Savon, Paris, 1992. AMMIANUS MARCEL(LINUS), Hist(oire) = Rerum gestarum libri, livres 14-28, CUF, 5 vol.; pour les derniers livres, éd. C.U. Clark, Berlin, 1910-1915. An. Boll. = Analecta Bollandiana, Bruxelles, 1882– ANASTASIUS I (PAPA), Ep(istula ad Simplicianum Mediolanensem episcopum), dans HIERONYMUS, Ep(istula) 95, CSEL 55, p. 157-158. Ep(istula) ad Venerium Mediolanensem episcopum, PLS I, 791-792. Ep(istula) ad Ioannem Hierosolymitanum, ACO I, 5, p. 3-4. ANASTASIUS II (PAPA), pour les éditions critiques des Epistulae, voir CPL 1677. ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont(ificalis ecclesiae) Rauen(natis), éd. A. Testi Rasponi, Bologne, 1924 = MGH srl, p. 275-391. Anecdota Maredsolana (seu monumenta ecclesiasticae antiquitatis), Maredsous, 1893– ANNIANUS (CELEDENSIS DIACONUS), Praef(atio) ad Euangelum, PG 50, 471-472. ANONYMUS PLACENTINUS, Itinerarium, CC 175, p. 127-174. Anth(ologia) Lat(ina), éd. F. Buecheler, A. Riese et E. Lommatsch, 4 vol., Leipzig, rééd. 1972-1982. ANULINUS , Ep(istula), dans AUGUSTINUS , Ep(istula) 88, CSEL 34, 2, p. 408-409. APARA, Atti della Pontificia Accademia Romana di Archeologia, Rome, 1821– APARA (R), Atti della Pontificia Accademia Romana di Archeologia, (Rendiconti), Rome, 1921– Apophtegma Patrum, PG 65, 71-540. APOLLINARIS SIDONIUS, voir SIDONIUS APOLLINARIS. AP[P]ONIUS, Expositio in Canticum Canticorum, CC 19, p. 1-311 = Explanatio in Canticum Canticorum, PLS I, 800-1031. ARATOR (SUBDIACONUS), Ep(istulae) ad Florianum abbatem, ad Parthenium, ad Vigilium, CSEL 72, p. 1-5 et p. 150-153. De actibus Apostolorum = Historia Apostolica, CSEL 72, p. 9-149.

XIV

SOURCES, SIGLES, ABRÉVIATIONS

Arch(ivio) stor(ico) lombardo, Milano, 1874– Arch(ivio) stor(ico per la) Sicilia Or(ientale), Catania, 1904– Arheoloski Vestnik, Ljubljana, 1955– ARNOBIUS IUNIOR, Commentarii in Psalmos, CC 25. Conflictus cum Serapione, CC 25 A, p. 43-173. Expositiunculae in Euangelium, CC 25 A, p. 269-305. Liber ad Gregoriam in palatio constitutam, CC 25 A, p. 191-244. ATHANASIUS (ALEXANDRINUS EPISCOPUS), Ad easdem apud Mareotam eccl (esias) ep(istula), dans THEODOSIUS DIAC(ONUS), éd. C.H. Turner 1, 2, 3, (EOMIA), p. 659-662. Apol(ologia) ad Constant(ium), SC 56 (1958) et 56bis (1987); éd. H.G. Opitz, Athanasius Werke II, 1, p. 295. Apol(ogia) c(ontra) Arian(os) (seu Apologia secunda), Opitz II, 1, p. 87-168. Apol(ogia) de fuga sua, Opitz II, 1, p. 68-86. De synodis, éd. de la Kirchenväter-Kommission der Preussichen Akademie der Wissenschaften, Berlin-Leipzig, 1935 = Opitz II, 1, p. 231-278. Ep(istula) ad Afros (episcopos), PG 26, 1029-1047. Ep(istula) ad Epictetum, Coll(ectio) Quesnel(liana), ACO I, 5, p. 321-334. Ep(istula) ad episcopos Aegypti et Libyae, PG 25, 537-594. Ep(istula) ad Rufinianum, PG 26, 1180-1181. Ep(istula) encyclica, Opitz II, 1, p. 169-177. Hist(oria) Arian(orum), Opitz II, 1, p. 183-230. Lettres Festales, SC 317, p. 224-304. Tomus ad Antiochenos, PG 26, 796-809. Atti dell’Accademia Nazionale dei Lincei, Roma, 1923– Atti della (Reale) Accad(emia) di Arch(eologia), Lettere e Belle Arti, Napoli, 1865– Atti (del) III congresso naz(ionale di) arch(eologia) crist(iana), AAAd, Trieste, 1974. Auctarium Marcellini, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 104-108. Auctarium Prosperi (chronicis in codice) Haun(iensi), MGH aa 9, Chronica minora, 1, p. 298. AUGUSTINUS (HIPPONENSIS EPISCOPUS), Ad Donat(istas), post Conl(ationem) = Contra partem Donati post gesta, CSEL 53, p. 95-162. Breu(iculus) Conl(ationis cum Donatistis), CSEL 53, p. 39-92; CC 149 A, p. 259-306. Conf(essiones), CSEL 33; CC 27. Conl(atio) cum Maximino (Arianorum episcopo), PL 42, 709-742. C(ontra) aduersarium Legis et Prophetarum, CC 49, 1985, p. 35-131. C(ontra) duas ep(istulas) Pelagianorum, CSEL 60, p. 421-570. C(ontra) Cresc(onium), CSEL 52, p. 323-582. C(ontra) Faustum (Manichaeum), CSEL 25, 1, p. 249-797. C(ontra) Iulianum, PL 44, 641-874. C(ontra) secundam Iuliani respons(ionem) imperf(ectum) Opus = Imperf (ectum) Opus, libri I-III, CSEL 85, 1; libri IV-VI, PL 45, 1337-1608. C(ontra) Secundinum (Manichaeum), CSEL 25, 2, p. 903-947. De bono uiduitatis, CSEL 41, p. 303-343. De ciu(itate) Dei, CSEL 40, 1 et 2; CC 47 et 48. De cura (pro mortuis gerenda), CSEL 41, p. 619-660. De diuersis quaestionibus ad Simplicianum, CC 44. De dono perseuerantiae, PL 45, 993-1034. De gestis Pelagii, CSEL 42, p. 49-122.

SOURCES, SIGLES, ABRÉVIATIONS

XV

De gratia Christi et de peccato originali, CSEL 42, p. 123-206. De gratia et libero arbitrio, PL 44, 881-912. De haeres(ibus), CC 46, p. 286-345. De libero arbitrio, CSEL 74; CC 29, p. 205-321. De magistro, CSEL 77, p. 3-55; CC 29, p. 157-203. De natura et gratia, CSEL 60, p. 231-299. De nuptiis (et concupiscentia), CSEL 42, p. 207-319. De peccatorum meritis et remissione (et de baptismo paruulorum), CSEL 60, p. 1-151. De perfectione iustitiae hominis, CSEL 42, p. 1-48. En(arrationes) in Ps(almos), CC 38-40. Ep(istulae), CSEL 34, 1; 34, 2; 44; 57; 58; 88. Gesta cum Emerito, CSEL 53, p. 179-196. Lettres 1*-29*, nouvelle édition du texte critique et introduction par J. Divjak, traduction et commentaire par M.L. Amadei, J. Andreau, M.-F. Berrouard, R. Braun, Y.-M. Duval, G. Folliet, A. Gabillon, A.M. La Bonnardière, S. Lancel, C. Lepelley, G. Madec, M. Moreau, J. Rougé, J. Wankenne, BA 46 B. Retract(ationes), CSEL 36; CC 57. Sermo 162 A = Sermo Denis 19, éd. Morin, dans Miscellanea Agostiniana 1, Testi e Studi, Rome, 1930, p. 98-101. Sermo de Vrbis excidio, CC 46, p. 249-262. Sermones, CC 41; PL 38-39; PLS III, 417-840. Sermon 348 A, éd. F. Dolbeau Recherches Augustiniennes 28, 1995, p. 53-63. AUITUS VIENN(ENSIS EPISCOPUS), Ep(istulae), MGH aa 6, 2, p. 29-103. AUSONIUS (BURDIGALENSIS), Ep(istulae), MGH aa 5, 2, p. 157-194. AUXENTIUS MEDIOL(ANENSIS), Ep(istula) ad Valentinianum et Valentem, dans HILARIUS PICT(AUIENSIS), Liber contra Auxentium, PL 10, 617-618. BA = Bibliothèque Augustinienne, Paris, 1936– BAC = Bollettino di Archeologia Cristiana, Rome, 1863– BALAC = Bulletin d’Ancienne Littérature et d’Archéologie Chrétiennes, Paris, 1911-1914. BALDUCCI (A.), Una lapide di Alfano I del 1078 e la data d’inizio della costruzione del Duomo di Salerno, Rassegna storica salernitana 18, 1957, p. 156-162. BARHADBESABBA ARBAIA, Histoire (2e partie), PO 9, p. 503-631, texte syriaque édité et traduit par F. Nau, Turnhout, 1913. BARONIUS (C.), Ann(ales) Eccles(iastici), 12 vol., Rome, 1588-1607; rééd. Lucques, 1738-1746. BASCAPÈ (G.F.), Nouaria (seu de ecclesia Nouariensi libri duo, primus de locis, alter de episcopis), Novare, 1612. BASILIUS CAESAR(IENSIS EPISCOPUS), Ep(istulae), éd. Courtonne, CUF, 2 vol., Paris, 1961. BEDA (VENERABILIS), De natura rerum, PL 90, 187-278 = CC 123 A, p. 189-234. De orthographia, éd. Keil, VII, p. 261-294 = CC 123 A, p. 7-57. De temporibus liber, MGH aa 13, Chronica minora 3, p. 247-327 = CC 123 C, p. 585-611. De temporum ratione, CC 123 B, p. 263-460. Ep(istula) ad Pleguinam de aetatibus saeculi, CC 123 C, p. 617-626. H(istoria) E(cclesiastica gentis Anglorum), éd. Plummer, Venerabilis Bedae opera historica, I, Oxford, 1896.

XVI

SOURCES, SIGLES, ABRÉVIATIONS

BEFAR = Bibliothèque des Écoles françaises d’Athènes et de Rome, Paris, 1877– Benedicti Chronicon, FSI 55. BENEDICTUS (ABBAS CASINENSIS), Regula, SC 181-187. BERTACCHI (L.), La basilica di monastero di Aquileia, Aquileia nostra 36, p. 75-134. BERTELLI (G.), Per una storia di Bari paleocristiana. Note sul mosaico sotterraneo della cattedrale, Vetera Christianorum 18, 1981, p. 393-421. BHG = Bibliotheca Hagiographica Graeca, 3e éd., F. Halkin, Bruxelles, 1957. BHL = Bibliotheca Hagiographica Latina, éd. Bollandistes, 2 vol., Bruxelles, 1898-1901 (2e éd. 1949). BOETHIUS, Comm(entaria) in Ciceronis Topica, PL 64, 1039-1174. Cons(olatio) Phil(osophiae), CSEL 67 = CC 94. De diuisione, PL 64, 875-910. De fide catholica, éd. H.F. Steward et E.K. Rand, Londres, 1918 (1973), p. 52-71. De institutione arithmetica, éd. G. Friedlein, Leipzig, 1867, p. 3-173. De institutione musica, éd. G. Friedlein, p. 175-371. De syllogismo categorico, PL 64, 793-832. De syllogismo hypothetico, éd. L. Orbetello, Brescia, 1969 = PL 64, 831-876. De topicis differentiis, PL 64, 1173-1216. In categorias Aristotelis libri IV, PL 64, 159-294. In Porphyrii Isagogen commentorum editio duplex, CSEL 48, p. 3-348. Liber contra Eutychen et Nestorium, éd. H.F. Steward et E.K. Rand, Londres, 1918 (1973), p. 72-127. Quomodo substantiae in eo, quod sint, bonae sint, éd. H.F. Steward et E.K. Rand, Londres, 1918 (1973), p. 38-50. Quomodo Trinitas unus Deus ac non tres dii, éd. H.F. Steward et E.K. Rand, Londres, 1918 (1973), p. 2-30. Vtrum Pater et Filius et Spiritus sanctus de diuinitate substantialiter praedicentur, éd. H.F. Steward et E. K. Rand, Londres, 1918 (1973), p. 32-36. Boll(ettino) stor(ico) per la prov(incia) di Novara, Novara, 1907. BOLLINI (M.), Iscrizioni greche di Ravenna, 1975. Studi Faentini in memoria di Mgr Giuseppe Rossini, Faenza, 1966. BONIFATIUS (I PAPA), Ep(istulae), PL 20, 750-784. Ep(istula) ad uicarios suos in Africana synodo, PL 20, 791 = Ep(istula), éd. C.H. Turner I, 2, 3, (EOMIA), p. 565. BONIFATIUS PRIMICERIUS NOTARIORUM, Ad Iohannem papam de ratione paschali, dans B. Krusch, Papsttum und Kaisertum, Forschungen P. Kehr dargebracht, herausgegeben von A. Brackmann, Munich, 1926, p. 48-58. Suggestio, éd. B. Krusch, Neues Archiv 9, 1883, p. 108. BONNET (Ch.) et PERINETTI (R.), La chiesa di S. Lorenzo in Aosta, Quaderni della Soprintendenza per i Beni Culturali della Valle d’Aosta, n. 1, Rome, 1981, p. 31-75. BONOMI (G.F.), Antiquorum Patrum sermones et epistolae de s. Eusebio episcopo Vercellensi et martyre, Milan, 1581. BORTOLOTTI (P.), Antiche Vite di S. Geminiano, = Monumenti di storia patria della provincia Modenese, 14, 1, Modena, 1886, p. 63-75. BOSIO (A.), Roma sotterranea, éd. posthume de G. Severiani, Rome, 1650. BOVINI (G.), Antichità cristiane di Milano, Bologne, 1970. BRUGNOLI (P.) (a cura di), La cattedrale di Verona, (P. Piva), Vérone, 1987.

SOURCES, SIGLES, ABRÉVIATIONS

XVII

BRUSIN (G.) et ZOVATTO (P.L.), Monumenti paleocristiani (di Aquileia e di Grado), Udine, 1957. BRUYNE (R. de), La préface du Diatessaron latin avant Victor de Capoue, Rev (ue) Bén(édictine) 39, 1927, p. 5-11. BRUZZA (L.), Iscrizioni antiche Vercellesi, Roma, 1874. BSNAF = Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, Paris, 1871– Bull(etin de la) Classe (des) Lettres (et des Sciences morales de l’) Acad(émie royale de) Belgique, Bruxelles, 1899– CAELESTINUS (PAPA), Ep(istulae), PL 50, 418-558. Pour les éditions scientifiques de certaines epistulae, voir CPL 1650-1653. CAELESTIUS (PELAGIANUS), Fragments extraits de ses ouvrages, dans AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, CSEL 42, p. 82-121; De peccato originali, ibid.; De perfectione iustitiae hominis, ibid.; Praedestinatus I, 88, PL 53, 618 A; dans MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, ACO I, 5, p. 66; Libellus appellationis, Fragments, dans AUGUSTINUS, De gratia Christi et de peccato originali, CSEL 42. CAMPUS (M.G.), (L’) Africa romana 8, Atti del VIII convegno di studio Sassari (14-16 décembre 1990), Sassari, 1991. CANDIDUS (ARIANUS), Ep(istula) ad Marium Victorinum rhetorem, CSEL 83, 1, p. 1-14 = SC 68, p. 106-124. Canones in causa Apiarii, Concilia Africae, CC 149, p. 101-148. Carmen ultimum, dans PAULINUS NOL(ENSIS), Carm(ina), CSEL 30. Carmen contra paganos adu(ersus) Nicomachum, éd. M. Haupt, dans Th. Mommsen, Gesam(melte) Schrift(en), Berlin, 1909, p. 485-498. CASSIANUS, De incarnatione Domini contra Nestorium, CSEL 17, p. 235391. CASSIODORUS, Chronica, MGH aa 11, p. 120-161. Complexiones in Epistulas Apostolorum (Actuum Apostolorum et Apocalypsis Ioannis), PL 70, 1319-1418. De anima (liber), CC 96, p. 533-575. De orthographia, éd. H. Keil, Grammatici Latini VII, p. 143-210. Exp(ositio) psalm(orum), CC 97-98. Institutiones I et II, éd. Mynors, Oxford, 1937. Historia ecclesiastica tripartita, CSEL 71. Orationum reliquiae, MGH aa 12, p. 465-484. Ordo generis Cassiodororum = Anecdoton Holderi, MGH aa 12, p. V-VI = CC 96, p. V-VI. Praefatio chartarum praefecturae, MGH aa 12, p. 326-327. Variae (= Variarum libri XIII), MGH aa 12, p. 10-385 = CC 96, p. 3-499. Catalogo Rodobaldino, éd. G. Boni et R. Maiocchi, Il Catalogo Rodobaldino dei corpi santi di Pavia, Pavie, 1901 = RIS2, 11, 1, p. 55-57. Catalogus archiepisc(oporum) Mediolanensium, MGH script(ores) 8, p. 101-104. CAVALLERA (F.), Saint Jérôme, sa vie, son œuvre, 2 vol., Paris, 1922. CC = Corpus Christianorum (Series latina), Turnhout, 1953– CC, SG = Corpus Christianorum, S(eries) G(raeca), Turnhout, 1977– CHASTAGNOL (A.), (Les) Fastes (de la Préfecture de Rome au Bas-Empire), Paris, 1962. CHROMATIUS (AQUILEIENSIS EPISCOPUS), Sermones XLIII, CC 9 A, p. 3-182. Tractatus LXI in Euangelium Matthaei, CC 9 A, p. 185-498.

XVIII

SOURCES, SIGLES, ABRÉVIATIONS

Ps(eudo) CHROMATIUS AQUIL(EIENSIS) et Ps(eudo) HELIODORUS ALTINENS(IS), Ep(istulae), PL 20, 369-372. Chronica Gallica, anno 452 et anno 511, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 615-666. Chronica Patriarcharum Gradensium, MGH srl, p. 392-397. Chronicon Salernitanum, éd. U. Westenbergh, Studia Latina Stockholmensia III, 1956, p. 23. Chronographus, ann(o) 354, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 39-148. CIG = Corpus Inscriptionum Graecarum, Berlin, 1828– CIJ = Corpus Inscriptionum Judaicarum, Cité du Vatican, 1936– CIL = Corpus Inscriptionum Latinarum, Berlin, 1863– CLA = Codices Latini Antiquiores, éd. E.A. Lowe, Oxford, 1934. CLAUDIANUS, De consulatu Stiliconis, MGH aa 10, p. 189-233. Pan(egericus) dict(us) Manlio Theodoro cons(uli), MGH aa 10, p. 175-188. C(odex) J(ustiniani repetitatae praelectionis), éd. P. Krueger, Dublin/Zürich, 1970. C(odex) T(heodosianus) (cum Constitutionibus Sirmondianis et Leges Nouellae), éd. Th. Mommsen et P. Meyer, I-II, Berlin, 1905 (1971). Codice diplomatico istriano, éd. P. Kandler, 2 vol., Trieste, 1847-1851. Col(eccìon) Canonica Hispana, IV, Concilios Galos, Concilios Hispanos, éd. G. Martinez Diez et F. Rodriguez, Madrid, 1984. Coll(ectio) Arelatensis, éd. W. Gundlach, MGH Ep. III, p. 1-83 = CC 148, p. 111-130. Coll(ectio) Auel(lana) = Epistulae imperatorum, Pontificum, aliorum, A.D. 367-553, éd. O. Guenther, CSEL 35, 1 et 2, Vienne, 1895-1898. Coll(ectio) Berol(inensis), dans E. Schwartz, Publizistische Sammlungen zum Acacianischen Schisma, Abhandlung München Akad. der Wissenschaften, NF 10, München, 1934. Coll(ectio) Brit(annica), éd. P. Ewald, Neues Archiv 5, 1880, p. 533-562. Coll(ectio) Thess(alonicensis), éd. C. Silva Tarouca, Epistularum Romanorum Pontificum ad uicarios per Illyricum aliosque episcopos Thessalonicenses, Rome, 1937. Coll(ectio) Athen(iensis)  Casin(ensis)  Hispan(ensis)  voir ACO Nouar(iensis)  Palat(ina)  Quesnel(liana), PL 56, 899-1132. Sabbaitica  Sangerman(ensis)  Vat(icana)  voir ACO Veron(ensis)  Winter(iana)  COLOMBANUS (ABBAS BOBIENSIS), Ep(istulae), MGH Ep. III, p. 156. Concilia Africae (345-525), éd. Ch. Munier, CC 149. Conc(ilium) Aquil(eiense) (381), Ep(istulae), dans AMBROSIUS, Ep(istulae) 9 et 10, PL 16, 939-944 = Ep(istulae), 1 et 2, CSEL 82, 3, p. 315-325. Conc(ilium) Arelatense (314), CC 148, p. 4-22. Conc(ilium) Ariminense, Ep(istula) ad Const(antium), dans ATHANASIUS, De synodis 10, éd. H.G. Opitz II, 1, p. 237-238. Conc(ilium oecumenicum) Chalcedonense (451), voir ACO II. Conc(ilium) Constantinopol(itanum) (450), voir Gesta syn(odi) Constantinopol (is) (450).

SOURCES, SIGLES, ABRÉVIATIONS

XIX

Conc(ilium) Constantinopol(itanum) (536), voir ACO III. Conc(ilium) universale Constantinopol(itanum) (553), voir ACO IV. Conc(ilium) Ephes(inum) (431), voir ACO I et II; Koptische Akten zum Ephesinischen Konzil vom Jahre 431, W. Kraatz, TU 26, 2. Conc(ilium) Ephes(inum), (449), voir ACO II et Akten der Ephesinischen Synode vom Jahre 449, J. Flemming, AGG, NF 15, 1, Göttingen, 1917. Concilia Galliae (314-506), éd. Ch. Munier, CC 148. Concilia Galliae (511-695), éd. C. de Clercq, CC 148 A. Conc(ilium) Mantuanum, MGH conc(ilia) aeui Karol(ini) = Mansi 14, 495-496. Conc(ilium) Mediolanense (355), Ep(istula) synodica, dans EUSEBIUS VERCELL(ENSIS), Append(ix) II A, CC 9, p. 119. Conc(ilium) Rom(anum) (368/373), Ep(istula) Confidimus, dans DAMASUS, Ep(istula) 1, éd. E. Schwartz, ZNTW 35, 1936, p. 19-23. Conc(ilium) Rom(anum) (378), dans AMBROSIUS, Ep(istulae) extra coll (ectionem) 7, CSEL 82, 3, p. 191-197. Conc(ilium) Rom(anum) 499 et 502, voir Acta synod(orum habitarum) Rom (ae). Conc(ilium) Rom(anum) (531), Coll(ectio) Thess(alonicensis) = Silva Tarouca. Conc(ilium) Serdicense (343), (EOMIA), éd. C.H.Turner I, 2, 3, p. 441-559. Conc(ilium) Tolet(anum) (I, 397-400; II, 527), éd. J. Vivès (avec T. Marín et G. Martínez), Concilios (Visigoticos e Hispano-romanos), BarceloneMadrid, 1963. CONSTANTIUS (AUGUSTUS), Ep(istula) Metiri facile posse, dans EUSEBIUS VERCELL(ENSIS), Ep(istulae), Append(ix), CC 9, p. 120-121. CONSTANTIUS LUGDUN(ENSIS CLERICUS), Vita (s.) Germani episcopi (Autissidorensis), SC 112. Constitutio pragmatica, Nouellae, Appendix VII, 27, éd. Kroll. Constitutum Siluestri (cum tribus epistulis eiusdem), PL 8, 828-845. COSTANZA (S.), I rapporti tra Ambrogio e Paolino di Nola, dans Ambrosius episcopus, II, Milan, 1976, p. 220-232. COURCELLE (P.), Les lacunes de la correspondance entre Paulin de Nole et saint Augustin, R(evue des) É(tudes) A(nciennes) 53, 1951, p. 254-300. «Vie» carolingienne, dans Recherches sur saint Ambroise, «Vies» anciennes, culture, iconographie, Études augustiniennes, Paris, 1973. CPG = C(lavis) P(atrum) G(raecorum), éd. M. Geerard, vol. 1-4; éd. M. Geerard et F. Glorie, vol. 5, Turnhout, 1974-1987. CPL = C(lavis) P(atrum) L(atinorum), éd. E. Dekkers, Sacris Erudiri, Steenbrugge, 1951; 1961; CC Series Latina, Steenbrugge, 1995. CSCO = Corpus Scriptorum Christianorum Orientalium : Scriptores Arabici, 1903– Scriptores Coptici, 1906– Scriptores Iberici, 1950– Scriptores Syri, 1903– CSEL = Corpus Scriptorum Ecclesiasticorum Latinorum, Vienne, 1866– CUF = Collection des Universités de France, sous le patronage de l’association Guillaume Budé, «Les Belles Lettres», Paris. CUSCITO (G.), Le iscrizioni paleocristiane di Aquileia, AAAd 24, 1984, p. 301-302. La basilica paleocristiana di Iesolo, AAAd 27, 1985, p. 196 sq. CYPRIANUS (TELONENSIS EPISCOPUS, FIRMINUS et VIUENTIUS, MESSIANUS et STEPHANUS), Vita s. Caesarii, éd. G. Morin, S. Caesarii opera omnia, II, Maredsous, 1942, p. 296-345.

XX

SOURCES, SIGLES, ABRÉVIATIONS

PS(eudo) CYPRIANUS CARTHAG(INENSIS), Ep(istula) ad Turasium, CSEL 3, 3, p. 274-282. CYRILLUS ALEX(ANDRINUS EPISCOPUS), Ep(istula) ad Successum episc(opum) Diocaesareae, uersio Dionysii Exigui, ACO I, 5, p. 295-399. Pour les autres lettres, voir ACO I. CYRILLUS SCYTH(OPOLITANUS), Vita Euthymi, TU 49, 2, Leipzig, 1939, p. 3-85. Vita Sabae, TU 49, 2, p. 85-200. DACL = Dictionnaire d’Archéologie Chrétienne et de Liturgie, F. Cabrol, H. Leclercq et H.-I. Marrou, 15 vol., Paris, 1907-1953. DAMASUS (PAPA), Epigrammata, voir Epigrammata Damasiana. Ep(istula) 1, éd. E. Schwartz, ZNTW 35, 1936, p. 19-23. Ep(istula) 35, dans HIERONYMUS, CSEL 54, p. 265-267. Pour les éditions critiques des Lettres et Acta, voir CPL 1633-1634. Decretum synodi orient(alium) apud Serdicam (episcoporum...), dans HILARIUS PICT(AUIENSIS EPISCOPUS), Excerpta A IV, 1, CSEL 65, p. 48-67. Definitio synodi Ariminensis, dans HILARIUS PICT(AUIENSIS EPISCOPUS), Fragm (enta) hist(orica), A IX, 1-3, CSEL 65, p. 95-97. DEICHMANN (F.W.), Ravenna. Hauptstadt des spätantiken Abendlandes, 3 vol., Wiesbaden, 1958-1969. DELMAIRE (R.), Les responsables des finances impériales au Bas-Empire romain (IVe-VIe s.), Coll. Latomus 203, Bruxelles, 1989. Les «lettres d’exil» de Jean Chrysostome. Etudes de chronologie et de prosopographie, Recherches Augustiniennes 25, 1991, p. 71-180. DE ROSSI (G.B.), La Roma sotterranea cristiana, 3 vol., Rome, 1864-1877. Mosaici delle chiese di Roma anteriori al secolo XV, Rome, 1872-1884. DESMULLIEZ (J.), Paulin de Nole : études chronologiques 393-397, Recherches Augustiniennes 20, 1985, p. 35-64. La christianisation de la Campanie des origines à 604, thèse d’État dactyl., Paris IV, 1997. DIEHL (E.), I(nscriptiones) L(atinae) C(hristianae) V(eteres), 3 vol., Berlin, 1925-1931 et réimpr. anast. 1961; Supplementum, vol. IV, éd. J. Moreau et H.-I. Marrou, avec la collaboration de A. Ferrua, Berlin, 1967. DIONYSIUS EX(IGUUS), Argumenta paschalia I, PL 67, 497-508 = B. Krusch, Studien zur christlich-mittelalterlichen Chronologie, II, Leipzig-Berlin, 1880-1938, p. 75-81. De inuentione capitis Ioannis Baptistae, PL 67, 417-420 = CC 85, p. 69-71. Ep(istula ad Bonifatium primicerium et Bonum secundicerium) de ratione paschae, PL 67, 19-27 = MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 82-86. Libellus de cyclo magno Paschae, éd. B. Krusch, Studien zur christlichmittelalterlichen Chronologie, II, Leipzig-Berlin, 1880-1938, p. 63-74. Liber de Paschale, Praef(atio), PL 67, 484-494 = MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 63-74. Praef(atio) ad Eugippium (presbyterum in uersionem libri Gregorii Nysseni de conditione hominis), CC 85, p. 33-35. Praef(atio) ad Felicianum et Pastorem (in Procli Constantinopolitani Tomum ad Armenos), CC 85, p. 63-66. Praef(atio) ad Gaudentium abbatem (in Marcelli Archimandritae relationem de inuentione capitis Ioannis Baptistae), CC 85, p. 69-71. Praef(atio) ad Hormisdam papam = Praef(atio) in Canonum Graecorum translationem alteram, CC 85, p. 51. Praef(atio) ad Ioannem (Maxentium) et Leontium = Praef(atio) in Cyrilli (Alexandrini epistulam) II, CC 85, p. 55-56.

SOURCES, SIGLES, ABRÉVIATIONS

XXI

Praef(atio) ad Iulianum presbyterum (in Collectionem Decretorum Romanorum Pontificum), CC 85, p. 45-47. Praef(atio) ad Pastorem (abbatem in Vitam sanctae Thaisis), CC 85, p. 75. Praef(atio) ad Petrum episcopum (in Epistulam encyclicam Cyrilli Alexandrini), CC 85, p. 59-60. Praef(atio) ad Stephanum episcopum (in Canonum Graecorum translationem primam), CC 85, p. 39-42. Donatio, voir GREGORIUS (I PAPA). DS = Dictionnaire de Spiritualité, Paris, 1937– DUNGALUS, Liber aduersus Claudium Taurin(ensem), PL 105, 459-530. DUVAL (Y.-M.), L’éloge de Théodose dans la Cité de Dieu (V, 26, 1), sa place, son sens et ses sources, Recherches Augustiniennes 4, 1966, p. 135-179. Pélage, dans HLL VI, n. 651. ENNODIUS (TICINENSIS EPISCOPUS ), Descriptio uitae beatissimi Antoni monachi, Opusc(ulum) 4, MGH aa 7, p. 185-190. Carm(ina), MGH aa 7, passim. Dictio(nes), MGH aa 7, passim. Ep(istulae), MGH aa 7, passim. (Eucharisticum de uita sua =) Confessio = Opusc(ulum) 5, MGH aa 7, p. 300-304. Libellus apologeticus pro synodo, MGH aa 7, p. 48-67. Panegyricus (dictus Theodorico) = Opusc(ulum) 1, MGH aa 7, p. 203-214. Praeceptum = Opusc(ulum) 7, MGH aa 7, p. 12-13. Vita Antoni (monachi Lerinensis) = Opusc(ulum) 4, MGH aa 7, p. 185-190. Vita Epiphani = Opusc(ulum) 3, MGH aa 7, p. 84-109. EOMIA = Ecclesia Occidentalis Monumenta Iuris Antiquissima, voir TURNER. Ephem(eris) Epigr(afica) = C(orporis) I(nscriptionum) L(atinarum) Supplementum, Berlin, 1862– Epigrafia (L’) del villagio, Actes du VIIIe colloque international Borghesi à l’occasion du cinquantenaire d’Epigraphica, Forlì (1990), Faenza, 1993. Epigr(ammata) Damas(iana), éd. A. Ferrua, Rome, 1942. Epigraphica (Rivista italiana di epigrafia), Milan, 1938– EPIPHANIUS (LATINUS), Interpretatio Euangeliorum, PLS III, 834-964. EPIPHANIUS (CONSTANTIENSIS) SALAM(IENSIS), Ep(istula) ad Iohannem episcopum a sancto Hieronymo translata, dans HIERONYMUS, Ep(istula) 51, CSEL 54, p. 395-412. (Panarion adversus) Haer(eses), GCS 25, p. 153-464; GCS 31 et 37. Ep(istula) clericorum Mediolanensium ad legatos Francorum, éd. E. Schwartz, Vigiliusbriefe, Sitzungberichte der Bayerischen Akademie der Wissenschaften, 1940, 2, p. 18-25. Ep(istula) syn(odi) Carth(aginensis) (416), dans AUGUSTINUS, Ep(istula) 175, CSEL 44, p. 652-653. Ep(istula) synodi Sardicensis ad Iulium, dans HILARIUS PICT(AUIENSIS), Fragm (enta) hist(orica) B II, 2, CSEL 65, p. 126-130. Ep(istulae) Austrasicae, CC 117, p. 407-470. Ep(istulae) synodicae, 1-3, dans EUSEBIUS VERCELL(ENSIS), Append(ix) II A, 1, CC 9, p. 119-121. Epitaphium Ennodii, MGH aa 7, p. LVIII. Epitaphium Eusebii, dans EUSEBIUS VERCELL(ENSIS), Append(ix) III, CC 9, p 125.

XXII

SOURCES, SIGLES, ABRÉVIATIONS

ERIKSON (A.), Sprachliche Bemerkungen zu Epiphanius, Interpretatio Euangeliorum, Lund, 1939. EVAGRIUS PONTICUS, Epistula ad Melaniam, éd. W. Frankenberg, Berlin, 1912, p. 612-619 et, pour la 2e partie, éd. G. Vitestam, Scripta minora Regiae Societatis Humanarum Litterarum Ludensis, Lund, 1963-1964. EUAGRIUS (SCHOLASTICUS), H(istoria) E(cclesiastica), éd. J. Bidez et L. Parmentier, Londres, 1898; 2e éd., Amsterdam, 1964. Praef(atio) Vitae Antoni, PL 73, 125-126. EUCHERIUS (LUGDUNENSIS EPISCOPUS), Ep(istola) ad Valerianum de contemptu mundi et saecularis philosophiae, PL 50, 711-726. EUCHERIUS COMES, Oratio, Anth(ologia) Lat(ina) I, 2, n. 789, p. 268. EUGIPPIUS (ABBAS), Ep(istula) ad Paschasium, MGH aa 1, 2, p. 1-3 = CSEL 9, 2, p. 1-6. Ep(istula) ad Probam, CSEL 9, 1, p. 1-4. Eugippii regula, CSEL 87. Excerpta ex operibus s. Augustini, CSEL 9, 1, p. 5-1149. Vita Seuerini, MGH aa 1, 2, p. 7-30 = CSEL 9, 2, p. 13-67; SC 374. EUSEBIUS CREMON(ENSIS PRESBYTER), Ep(istula), Coll(ectio) Auel(lana), 49, CSEL 35, 1, p. 113-115. EUSEBIUS CAES(ARIENSIS), H(istoria) E(cclesiastica), GCS 9, II, 1-2. Vita Constantini, éd. F. Winkelmann, Eusebius Werke I, 1, GCS 7, p. 3-148. EUSEBIUS MEDIOL(ANENSIS EPISCOPUS), Ep(istula), dans LEO, Ep(istula) 97, PL 54, 945-950. EUSEBIUS VERCELL(ENSIS EPISCOPUS), Ep(istulae), dans Opera quae supersunt, CC 9, p. 103-110. De Trinitate, CC 9, p. 1-99; 115-118; 127-205. EUSTATHIUS, In Hexaemeron s. Basilii latina metaphrasis, PG 30, 869969. EUTROPIUS (PRESBYTER), Ep(istula de contemnanda haereditate), PL 30, 45-50. Ep(istula de perfecto homine), PL 57, 933-958. Ep(istula de uera circumcisione), PL 30, 188-210. Liber de similitudine carnis peccati, PLS I, 529-556. Excerpta Vales(iana), éd. J. Moreau, Bibliotheca teubneriana, Leipzig, 1968. Expositio fidei catholicae, CC 9, p. 347-348. FACUNDUS (HERMIANENSIS EPISCOPUS), Contra Mocianum (Scholasticum), CC 90 A, p. 399-416. (Epistula fidei catholicae ad Iustinianum) In defensione trium capitulorum, CC 90 A, p. 417-434. Pro defensione trium capitulorum, CC 90 A, p. 1-398. FARIOLI (R.), Gli scavi nell «Insula episcopalis» di Napoli paleocristiana, Atti del IX Congr(esso) int(ernazionale) di Arch(eologia) cristiana, Rome, 1975, p. 275-288. Le due cattedrali di Napoli,dans Aggiornamento dell’opera di E. Bertaux sotto la direzione d’A. Prandi, t. IV, p. 153-162; p. 189-193. FASOLA (U.M.), Le catacombe di san Gennaro a Capodimonte, Rome, 1975. FAUSTINUS (LUCIFERIANUS PRESBYTER) ET MARCELLINUS (PRESBYTER), De confessione uerae fidei = Libellus precum, CSEL 35, 1, p. 5-44 =CC 69, p. 361-392. FEDWICK (P.J.), Bibliotheca Basiliana Uniuersalis, A Study of the Manuscript Tradition of the Works of Basil of Caesarea, I, The Letters, CC, SG, Turnhout, 1993. FELIX II (III), Ep(istulae), éd. A. Thiel, p. 222-277; E. Schwartz (CPL 1665).

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XXIII

FERRANDUS CARTH(AGINENSIS DIACONUS), Vita s. Fulgentii, éd. G. Lapeyre, Paris, 1929. Ep(istula) dogmatica aduersus Arianos, PLS IV, 22-39 = CC 91, p. 359-362 et 385-387. FERRERIO (G.S.), Sancti Eusebii Vercellensis episcopi (et martyris eiusque in episcopatu successorum uita et res gestae), Rome, 1602; Verceil, 1609. FERRUA (A.), Cimitile ed altre iscrizioni dell’Italia inferiore, Epigraphica 33, 1971, p. 99-102. L’epigrafe di uno nuovo vescovo di Calès, RAC 29, 1953, p. 93. Le iscrizioni paleocristiane di Cimitile, RAC 53, 1977, p. 105-136. Leo e Lupus, vescovi di Nola, Vetera Christianorum 11, 1974, p. 97109. Note e Giunte (alle iscrizioni cristiane antiche della Sicilia sussidi allo studio della antichità cristiana), 9, Cité du Vatican, 1989. Note sul museo cristiano lateranense, APARA(R) 36, 1963-1964, p. 107-127. Un prete di Ravenna morto a Roma, Felix Rauenna 56, 1951, p. 61-64. FHG = Fragmenta Historicorum Graecorum, Paris, 1841– FILASTER (BRIXIENSIS EPISCOPUS), Diuersarum hereseon liber, CSEL 38 = CC 9, p. 207-324. FIRMICUS (MATERNUS), Matheseos libri VIII, éd. W. Kroll, F. Schutch et K. Ziegler, Leipzig, 1897-1913. De errore profanarum religionum, CSEL 2, p. 75-130 = éd. R. Turcan, CUF, Paris, 1982. FLORIANUS ABBAS, Ep(istulae), dans Ep(istulae) Austrasicae 5 et 6, CC 117, p. 413-416. FORLATI TAMARO (B.), FORLATI (F.), BARBIERI (F.), Il Duomo di Vicenza, Vicenza, 1956. FRANCISCIS (A. de), Iscrizioni sepolcrali di Teano, RAC 29, 1953, p. 227-230. Iscrizioni sepolcrali cristiane di S. Maria di Capua Vetere, RAC 27, 1951, p. 201-204. PS. FREGEDARIUS, Chron(icorum libri IV cum continuationibus), MGH srm II, p. 18-193. FSI = Fonti per la Storia d’Italia, Rome, 1887– FRAISSE-COUÉ (Ch.), La crise initiale du concile d’E´phèse (428-431), Études prosopographiques et Regesta, Thèse dactyl., Paris IV, 1991. FRANSEN (P.I.), Traces de Victor de Capoue dans la chaîne exégétique d’Hélisachar, Rev(ue) Bén(édictine) 106, 1996, 1-2, p. 53-56. FULGENTIUS RUSP(ENSIS EPISCOPUS), Ep(istulae), CC 91 et 91 A. GABOTTO (F.), LIZIER (A.), MORANDI (G.B.), SCARZELLO (O.), Le carte dell’Archivio capitolare di Santa Maria di Novara, ann(is) 729-1034, Bibl (ioteca) della Soc(ietà) stor(ica) subalpina, 78, vol. 1, Pignerol, 1913-1915. GAIN (B.), L’Église de Cappadoce au IVe s. d’après la correspondance de Basile de Césarée (330-379), Orientalia Christiana Analecta 225, Pontificum institutum orientale, Rome, 1985. GALIEN, Peri phusikon Dunameon, éd. A.J. Brock, Loeb, 1963. GARUFI (C.A.), Necrologio del Liber Confratrum di S. Matteo di Salerno, FSI 56, 1922 = Liber Confratrum. GAUDENTIUS BRIX(IENSIS EPISCOPUS), Tractatus XXI, CSEL 68. GCS = Die Griechische Christliche Schriftsteller der ersten drei Jahrhunderte, Berlin-Leipzig, 1897– GELASIUS (PAPA), Ep(istulae), Coll(ectio) Brit(annica) = éd. S. Loewenfeld, Epistulae Pontificum Romanorum ineditae, Leipzig, 1885, p. 1-12.

XXIV

SOURCES, SIGLES, ABRÉVIATIONS

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SOURCES, SIGLES, ABRÉVIATIONS

XXV

HALM (C.), Rhetorici latini minores, Leipzig, 1863. HE = Historia Ecclesiastica. HIERONYMUS (STRIDONENSIS PRESBYTER). Adu(ersus) Ioh(annem) Hierosol(ymitanum), PL 23, 355-396. Adu(ersus) Heluidium (de Mariae uirginitate perpetua), PL 23, 183-206. Adu(ersus) Iouinianum, PL 23, 211-338. Altercatio Luciferiani et Orthodoxi = Dialogus adu(ersus) Luciferianos, PL 23, 155-182. Apol(ogia) adu(ersus) Rufin(um), CC 79, p. 1-72. Chron(icon), GCS 47. Comm(entarii) in Danielem, CC 75 A. Comm(entarii) in Ecclesiasten, Praef(atio), CC 72, p. 249. Comm(entarii) in (iv) ep(istulae Paulinas) ad Galatas, ad Ephesios, ad Titum, ad Philemonem, PL 26, 307-618. Comm(entarii) in Esaiam, Prol(ogus), CC 73, p. 1-4. Comm(entarii) in Euangelium Matthaei, CC 77. Comm(entarii) in Hezechielem, Prol(ogus),CC 75, p. 4-5. Comm(entarii) in Hieremiam, Prol(ogus), CC 74, p. 1-2. Comm(entarii) in Naum, Prol(ogus), CC 76 A, p. 525-526. Comm(entarii) in Prophetas minores, CC 76 et 76 A. Contra Ioan(nem) Hierosol(ymitanum), PL 23, 355-396. Contra Vigilantium, PL 23, 339-352. De uir(is) ill(ustribus), éd. E. Richardson, TU 14, 1, p. 1-56. Dial(ogi) adu(ersus) Pelagianos, CC 80. Ep(istula) adu(ersus) Rufin(um) = (Liber tertius) adu(ersus) libros Rufini, CC 79, p. 73-116. Epistula praefatoria in Chronicis Eusebii atque continuatio, GCS 47, p. 1-7; p. 231-250. Ep(istulae), CSEL 54, 55 et 56. In Pentateuchum, Praef(atio), PL 28, 147-152. Liber Didymi de Spiritu sancto, Prol(ogus), SC 386, p. 136-140. Liber Esther, Praef(atio), PL 28, 1433-1436. Liber Iob, Praef(atio), PL 28, 1079-1084. Liber Isaiae, Praef(atio), PL 28, 771-774. Liber Iudith, Praef(atio), PL 29, 38-40. Liber Paralipomenon, Praef(atio), PL 28, 1323-1328. Liber Psalmorum, Praef(atio), PL 28, 1123-1128. Libri Salomonis, Praef(atio), PL 28, 1241-1244. Translatio homiliarum XXXIX Origenis in Euangelium Lucae, Prol(ogus), PL 26, 219-220. PS(eudo) HIERONYMUS, Ep(istula) ad Constantium, PL 30, 487-488. Ep(istula) : Qui terram auri, PL 20, 371-372. Ep(istula) ad Praesidium, PL 30, 182-188. HILARIUS ARELAT(ENSIS EPISCOPUS), Sermo de uita s. Honorati Arelatensis episcopi = Vita Honorati, SC 235. HILARIUS PICT(AUIENSIS EPISCOPUS), Fragm(enta) hist(orica), CSEL 65, p. 43-187. (Liber II) ad Constantium (imperatorem), CSEL 65, p. 193-205. (Liber) contra Auxentium = Contra Arianos, PL 10, 609-618. (Liber) in Constantium (imperatorem), SC 334. HILARIUS SYRACUS(ANUS), Ep(istula), dans AUGUSTINUS, Ep(istula) 156, CSEL 44, p. 448-449. HILARUS (PAPA), Ep(istulae), éd. A. Thiel, p. 126-170.

XXVI

SOURCES, SIGLES, ABRÉVIATIONS

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XXX

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XXXII

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XXXVIII

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SOURCES, SIGLES, ABRÉVIATIONS

XXXIX

VICTOR TONNEN(NENSIS EPISCOPUS), Chron(ica), MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 184-206. VICTOR VITENS(IS EPISCOPUS), Hist(oria) pers(ecutionis Africanae prouinciae), CSEL 7, p. 1-108. VICTORIUS AQUIT(ANUS), Ep. ad Hilarum, Thiel, p. 130-137. VICTRICIUS ROTOM(AGENSIS EPISCOPUS), De laude sanctorum, CC 64. Vie d’Évagre, Fragment publié par B. Coteliez et traduit par T.A. Burge, Studia Monastica 33, 1991, p. 21. Vie de Pierre l’Ibérien, éd. E. Raabe, Leipzig, 1895. Vigiliae Christianae. Review of early Christian Life and Language, Amsterdam, 1947. VIGILIUS (PAPA), (Epistulae et) Constitutum de Tribus Capitulis, Coll(ectio) Auel(lana) 83, CSEL 35, 1, p. 230-318. Ep(istula) ad Rusticum et Sebastianum, ACO IV, 1, p. 188-194. Ep(istula) ad Valentinianum episc(opum) de Tomis, ACO IV, 1, p. 195-196. Ep(istula) ex Tribus Capitulis, ACO IV, 2, p. 138-168. Ep(istulae) 1-3, Vigiliusbriefe, éd. E. Schwartz, Sitzungsberichte der Bayerischen Akademie der Wissenschaften, Philosophische-historische Abteilung, Munich, 1940. Ep(istulae), PL 69, 15-68. Iudicatum (fragm.), ACO IV, 1, p. 8-14. Iuramentum, ACO IV, 1, p. 198-199. VIGILIUS THAPS(ENSIS EPISCOPUS), Aduersus Eutychen, PL 62, 95-154. Contra Arianos, Sabellianos, Photinianos dialogus, PL 62, 179-238. VIGILIUS TRIDENT(INUS EPISCOPUS), Ep(istula ad Simplicianum) (BHL 7794), E. Menestà, dans I Martiri del Val di Non e la reazione pagana alla fine del IV secolo, Pubblicazioni dell’Istituto di Scienza Religiosa in Trento, Bologne, 1985 (Atti del Convegno tenuto a Trento, mars 1984), p. 159-161. Vita (s.) Abundii (episcopi Comensis), AASS Apr(ilis) I, p. 90-94; 3e éd., p. 91-95 (BHL 15). Vita (s.) Agabii, éd. A. Poncelet, An(alecta) Boll(andiana) 41, 1923, p. 349-351. Vita (s.) Amasii (episcopi Teanensis), AASS Ian(uarii) II, p. 484-485; 3e éd., III, p. 98-99 (BHL 355). Vita (s.) Antonini (abbatis Surrentini), MGH srl, p. 583-585, (BHL 582). Vita (s.) Barbatiani (presbyteri Rauennae), PL 106, 769-778 (BHL 972). Vita (s.) Bassiani (episcopi Laudensis), AASS Ian(uarii) II, p. 222-226; 3e éd., p. 586-590 (BHL 1040). Vita (s.) Caesaris (episcopi Arelatensis), MGH srm III, p. 457-483 (BHL 15081509). Vita (s.) Cerbonii, AASS Oct(obris) V, p. 96-101 (BHL 17-29). Vita (s.) Danielis Stylitae, éd. Delehaye, An(alecta) Boll(andiana) 32, 1913, p. 121-216. Vita (s.) Donati (episcopi), éd. Mombritius I, p. 234-235 (BHL 2289-2292). Vita beati Fulgentii = Vie de saint Fulgence de Ruspe, éd. Lapeyre, Paris, 1929 (BHL 3208). Vita (s.) Floridi (episcopi Tifernae Tiberinae), An(alecta) Boll(andiana) 106, 1988, p. 415-450 (BHL 3062). Vita (s.) Gaudentii (episcopi Nouariensis), AASS Ian(uarii) II, p. 418-421; 3e éd., III, p. 31-34 (BHL 3278). Vita (s.) Geminiani (episcopi Mutinensis), éd. Bartolotti, Monumenti di storia patria della provincia Modenese, serie delle cronache, 14, 1, 1886, p. 63-75 (BHL 3296).

XL

SOURCES, SIGLES, ABRÉVIATIONS

Vita (s.) Germani (episcopi Capuani), AASS Oct(obris) XIII, p. 363-366 (BHL 3465). Vita (s.) Gregorii (I papae), éd. Colgrave (BHL 3637). Vita (s.) Hilari abbatis (Galeatensis), AASS Mai(i) III, p. 473-475; 3e éd., p. 471-474 (BHL 3913). Vita (s.) Hilarii (Arelatensis), PL 50, 1219-1244 = éd. Cavalin, Vitae ss. Honorati et Hilarii, Lund, 1952 (BHL 3882). Vita (s.) Marcellinae, AASS Iul(ii) IV, p. 234-238 (BHL 5223). Vita (s.) Marcellini (episcopi Ebredunensis), AASS April(is) II, p. 750-753; 2e éd., p. 749-752 (BHL 5227). Vita (s.) Melaniae Iunioris, SC 90 (BHL 5885). Vita (s.) Pachomi (abbatis Tabennensis), PL 73, 227-272 (BHL 6410). Vita (s.) Petronii (episcopi Bononiensis), AASS Oct(obris) II, p. 454-463 (BHL 6641). Vita (s.) Romuli (episcopi Ianuensis), AASS Oct(obris) VI, p. 208-209 (BHL 7335). Vita (s.) Seueri (episcopi Neapolitani), AASS April(is) III, p. 768-769; 3e éd., p. 776-778 (BHL 7676). Vita (ss.) Syri et Euentii, C. Prelini, San Siro, primo vescovo e patrono della città e diocesi di Pavia, Pavie, 1880, 1, p. 178-233 (BHL 7976 et 4619). Vita (s.) Tigridis, AASS Iun(ii) V, p. 73-75; 3e éd., VII, p. 64-66 (BHL 8290). Vita (s.) Vigilii (episcopi Tridentini), AASS Iun(ii) V, p. 165-167; 3e éd., VII, p. 144-147 (BHL 8602). Vita (s.) Zenonis, AASS April(is) II, p. 72 (BHL 9001). VIVÈS (J.), Concilios Visigoticos e Hispano-romanos, Barcelone-Madrid, 1957. Inscripciones cristianas de la España Visigoda, Barcelone, 1969. VOLUSIANUS, Edictum, Coll(ectio) Quesnel(liana), PL 56, 499-500 = éd. Haenel, p. 241 sq. VRANIUS (PRESBYTER), (Epistula) De obitu Paulini (ad Pacatum), PL 53, 859-866. WILMART (A.), La collection des 38 homélies latines de Saint Jean Chrysostome, JTS 19, 1917-1918, p. 305-327. WILPERT (J.) et SCHUMACHER (W.), Die römischen Mosaiken der kirchlichen Bauten vom IV bis XIII Jahrhundert, Fribourg, 1976. ZACHARIAS RETH(OR), H(istoria) E(cclesiastica), CSCO 84, Script(ores) Syri 42. ZELZER (M.), Ambrosiaster, dans Handbuch der Lateinischen Literatur der Antike, Bd VI, éd. R. Herzog et P. L. Schmidt, § 643.1 (à paraître). Apponius, dans Handbuch der Lateinischen Literatur der Antike, Bd VI, § 643.2 (à paraître). ZENO (EPISCOPUS VERONENSIS), Sermones (seu) Tractatus, CC 22. ZONARAS (IOANNES), Annal(ium libri) = H(istoria) E(cclesiastica), PG 134; PG 135, 10-326. Apophtegma Patrum, PG 137-138. ZOSIMUS (PAPA), Ep(istulae), Coll(ectio) Auel(lana) 45-47; 50, CSEL 35, 1, p. 99-111; 115-117. Ep(istulae), PL 20, 642-686. Epistula tractoria, dans AUGUSTINUS, Ep(istula) 190, 23, CSEL 57, p. 159. ZOSIMUS (COMES), Hist(oria) nou(a), CUF I-III, Paris, 1971-1986. ZOVATTO (P.L.), Le origini del cristianesimo a Concordia, Udine, 1975. ZNTW = Zeitschrift für die Neutestamentliche Wissenschaft, Berlin, 1900– ZPE = Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, Bonn, 1967– ZUCCA (R.), Le iscrizioni latine del martyrium di Luxurius, Orestano, 1988.

A [. . .] 1

(IVe/Ve s.)

d’après une inscription mutilée, contribue, avec S [. . .], au paiement d’un pavement en mosaïque1, pour une basilique suburbaine (alla Beligna), édifiée à 1 km au Sud d’Aquilée (Udine; = Aquileia). 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 279, n. 12.

A [. . .]

2

(. . . avant septembre 463) grata Deo puella,

peut-être une vierge consacrée, est connue par son épitaphe provenant de l’église de S. Clemente de Zenone, près de Como (Comum); morte à cinquante-cinq ans, elle est enterrée avec Aurora, penetens f(emina), morte à soixante ans, le 1er septembre 4631. 1

CIL V, 5420.

ABOVTERIOS

(. . . entre 339 et 346-350/351)

chrétien, ami d’Athanase d’Alexandrie, offre l’hospitalité à celui-ci à Rome, vraisemblablement lors de son second exil (339-346); il est tué, ainsi qu’Eutropia et Sperantios, probablement en 350/351 par l’usurpateur Magnence1. 1

ATHANASIUS, Apol. ad Constant., 6, SC 56, p. 95.

** ABRAMIVS père du pape Zosime (417-418), selon le Liber Pontificalis1. 1

Liber Pont., XLIII, p. 225, ligne 1.

ABVNDANTIVS 1

(. . . après 368 et avant 373?-381 . . .)

episcopus Tridentinus (Tridentum = Trento), évêque, mentionné au 7e rang dans la liste des présents au concile d’Aquilée1 le 3 septembre 3812. Il donne publiquement son approbation à la condamnation de Palladius de Ratiaria (Arcˇar) et Secundianus de Singidunum (Belgrade) 3.

2

* ABVNDANTIVS

Il faut vraisemblablement identifier A. à l’évêque Abundantius de siège non mentionné, signataire au 5e rang de la lettre synodale de ce même concile 4 adressée par les évêques aux empereurs, qui rend compte du déroulement des débats, du nombre des participants 5 et qui leur demande la confirmation des condamnations à l’égard des accusés 6. Il est possible d’identifier A. à l’évêque homonyme de siège non mentionné attesté au 8e rang des évêques présents, réunis à Rome (après 368 et avant 373) 7 par le pape Damase, après que les évêques de Gaule et de Vénétie lui ont fait rapport sur l’expansion de l’arianisme en Italia, pour traiter du cas d’Auxentius de Milan (ad audiendam causam Auxentii) et du symbole de Rimini (juillet 359) auquel ce dernier se réfère. A. est associé, ainsi que les autres participants, à la lettre synodale que le pape rédige pour rappeler la condamnation du symbole de Rimini, pour répéter celle d’Auxentius de Milan, en promettant le rétablissement de l’orthodoxie nicéenne 8. Acta conc. Aquil., 1, CSEL 82, 3, p. 327. Voir liste des conciles. 3 Acta conc. Aquil., 57, CSEL 82, 3, p. 360. 4 Gesta conc. Aquil., post Ep. 2, CSEL 82, 3, p. 325. 5 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 1-5, PL 16, 940-941 = Gesta conc. Aquil., Ep. 2, 1-5, CSEL 82, 3, p. 316-320. 6 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 8-11, ibid., 942-944 = Gesta conc. Aquil., Ep. 2, 8-11, CSEL 82, 3, p. 321-324. 7 Conc. rom., Ep. Confidimus, dans DAMASUS, Ep. 1, Schwartz, ZNTW 35, 1936, p. 19, ligne 2 (Jaffé 232); pour la date, Ch. Pietri. Roma christiana, p. 734. 8 Conc. rom., Ep. Confidimus, ibid., p. 19-20; cf. THEODORETUS, HE 2, 22, GCS 44, p. 147; cf. SOZOMENUS, HE 6, 23, GCS 50, p. 265-267; voir AVXENTIVS 1. 1

2

* ABVNDANTIVS

(. . . 450-451 . . .)

episcopus Comensis : voir ABVNDIVS 1.

ABVNDANTIVS

2

(. . . 485?-495?-499-6 novembre 502? . . .)

presbyter tituli Sabinae (S. Sabina, Roma), prêtre romain, mentionné sans indication d’église titulaire au 44e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Sabinae, au 30e rang 6, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. A. est vraisemblablement le prêtre homonyme, mentionné au 7e rang sur la liste de présence du concile romain 8 convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 502 9 – concile

ABVNDANTIVS

2

3

au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48310, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales11. A. souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque12. A. doit vraisemblablement aussi être identifié avec le prêtre homonyme, mentionné au 41e rang des prêtres sur la liste de présence du concile13 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri14 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)15, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III)16. Enfin, A. doit vraisemblablement être également identifié avec le prêtre homonyme mentionné au 81e rang des prêtres sur la liste de présence17 du concile romain présidé par Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême18. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel19. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 41e. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep.1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645; voir VALENS 1, VICTORINUS 5, appartenant eux aussi au titulus de Ste-Sabine et présents au même concile. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 412 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 44; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 9e. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 10 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 11 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 12 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 13 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 34e. 14 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 15 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 16 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 17 FELIX II (III), p. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). 1

2

4

ABVNDANTIVS 18 19

3

Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

ABVNDANTIVS

3

(VIe s.)

acol(itus) reg(gionis) quarte t(i)t(uli) Vestine, acolyte romain de la IVe région ecclésiastique rattaché au titre de Vestina (S. Vitale), mort à trente ans, déposé à Ste-Agnès de la Nomentana, un 4 octobre1. 1

ICVR, NS 8, 20861.

** ABVNDANTIVS évêque de Lucques (Lucca), cité dans un catalogue du XIIe s.1, en quatorzième place, avant un Laurentius qui serait, suivant une tradition invérifiable, du VIe s. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 592.

** ABVNDANTIVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. A. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2 il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

5

ABVNDIVS 1

ABVNDIVS1 1

(. . . 450-451 . . .) episcopus ecclesiae Comensis 2 (Comum = Como),

évêque de Côme, est chargé, avec l’évêque Aetherius de Capoue ainsi qu’avec le prêtre napolitain Basilius et avec le prêtre milanais Senator, d’apporter à l’empereur Théodose II une lettre datée du 16 juillet 450 (peu avant la mort de l’empereur, le 22 juillet 450) 3, dans laquelle le pape Léon répond à l’annonce de l’ordination d’Anatolios sur le siège de Constantinople, rendu vacant par la déposition et la mort de Flavien, lettre par laquelle il communique : – qu’il réserve son accord pour accueillir Anatolios dans la communion romaine 4 ; – qu’il attend pour y consentir une profession de foi dans laquelle ce dernier acquiescerait, par écrit, à la foi exposée par le concile de Nicée, par celui d’Éphèse (431) et aussi par la confession romaine (forma fidei nostrae) 5, c’est-à-dire par le Tome adressé à Flavien, confessant le Christ dans l’unité d’une personne en deux natures distinctes; – qu’il donne aux légats le mandat d’enquêter, suivant ces critères, sur l’orthodoxie d’Anatolios; – qu’il demande, si Anatolios refuse de souscrire à la foi romaine, la convocation d’un synode œcuménique en Italie. Avec les autres légats, A., muni comme eux tous de ces instructions 6, emporte le texte du Tome à Flavien 7, ainsi qu’un dossier de témoignages patristiques sur l’Incarnation (y compris Cyrille d’Alexandrie). Il est chargé d’une lettre pour l’Augusta Pulchérie 8, qui précise plus clairement les exigences du pape, décidé à obtenir la souscription du Tome par Anatolios 9 ; il est chargé enfin d’une troisième lettre, également datée du 16 juillet, destinée aux archimandrites et prêtres de Constantinople demeurés fidèles à Flavien, auxquels il demande de collaborer avec la délégation romaine10. A. a déjà quitté Rome le 13 septembre 450, puisqu’à cette date, Léon espère, dans une lettre adressée à l’archimandrite Martinos, que ses légats sont bien arrivés11. Le 21 octobre 450 (alors que Marcien est devenu empereur), A., avec les autres légats romains, participe au concile convoqué dans le baptistère de la grande basilique (Ste-Sophie) par Anatolios; il y siège avec les évêques qui ont refusé de souscrire au concile d’Éphèse de 449 et avec tout le clergé de la capitale. Il y intervient avec toute la délégation romaine : – pour déclarer en latin (le diacre Achilles servant d’interprète) l’inquiétude du pape sur les dissensions survenues en Orient au sujet de l’Incarnation; – pour rappeler qu’un texte met fin à ces controverses : la lettre (le Tome) adressée à Flavien sur lequel le pape fait force éloges, tandis qu’il rejette la doctrine d’Eutychès; – pour fustiger la persécution dont ont été victimes les évêques favorables à la cause de Flavien12 ; – pour rappeler que la communion de Rome sera accordée à tous les

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évêques donnant leur adhésion au Tome à Flavien et déclarer que ces évêques seront confirmés dans leur siège13. Selon un fragment des Gesta conservé dans la Vita Abundii, c’est A. qui présente à l’assemblée le Tome de Léon14. A., de même que les autres légats, prend ensuite acte de l’adhésion écrite à la confession de foi romaine donnée par Anatolios de Constantinople, par les évêques et par tous les clercs présents15. Il est témoin, avec toute la délégation, de l’anathème que prononce Anatolios contre Eutychès, Nestorius et leurs partisans; il rend publiquement grâce de cette confession orthodoxe, en ajoutant une profession de foi analogue, qui fait référence à Eusebios de Dorylée et à Flavien de Constantinople, en répétant l’anathème contre Eutychès et contre Nestorius16. A., avec ses compagnons – dont le pape reste pour un temps sans nouvelles, ainsi que l’atteste une lettre de Léon du 9 novembre 45017 –, a été favorablement accueilli par l’empereur Marcien, comme ce dernier le fait savoir à Rome dans une lettre du 22 novembre 45018 et aussi par l’impératrice Pulchérie19 ; conformément à une procédure définie par la délégation romaine avec Anatolios de Constantinople (et approuvée a posteriori par le pape Léon), A. participe à la réconciliation des évêques qui ont souscrit au dernier concile d’Éphèse (449) et qui sollicitent leur réintégration; il le fait en imposant une rétractation solennelle des décisions prises par cette assemblée et une confession de foi, analogue à celle qu’Anatolios lui-même a acceptée 20. Comme en témoigne une lettre du pape à l’empereur Marcien, datée du 13 avril 451, A., avec les autres légats, fait rapport au pape sur toute la mission 21, réussie par la délégation pour la reconnaissance d’Anatolios et pour la réconciliation des évêques signataires au «Brigandage d’Éphèse» 22. A. a peut-être regagné l’Italie avec la délégation romaine puisque Léon annonce le retour des évêques envoyés en Orient dans une lettre datée du 9 juin 451, où il remercie le prince de son message et de son intervention 23. Certainement avant le concile de Chalcédoine (octobre 451), A. est le destinataire d’une lettre de Théodoret de Cyr – déposé par Dioscoros d’Alexandrie au concile d’Éphèse de 449 – qui le félicite du succès de sa mission et proclame son adhésion au Tome de Léon 24. A. participe au concile convoqué par l’évêque de Milan, Eusebius (sans doute dans cette ville, en tout cas selon une procédure fixée par le pape Léon pour la Gaule 25 et pour l’Italie), après son retour en Italie. Il retrouve à Milan, pendant l’été avant le concile de Chalcédoine, avec des évêques venus d’Italie septentrionale, les légats porteurs d’une lettre de Léon (aujourd’hui perdue). Après la lecture de la lettre pontificale fixant la convocation et le programme du concile italien 26, A. entend, selon l’ordre prévu, le rapport des légats, puis lecture publique de la lettre de Léon à Flavien 27 – réclamée à l’évêque gaulois Ceretius (suivant la suggestion du pape) et transmise par ce dernier – condamnant Eutychès et professant les deux natures distinctes en l’unique personne du Christ, Fils de Dieu 28. Sous le nom d’Abundantius, A. souscrit au 11e rang des évêques, pour lui et pour l’évêque Asinio de l’ecclesia Curensis (Chur en Rhétie), pour donner pleine adhésion à la christologie romaine et à la théologie de l’Incarnation, déjà professée par Milan, la lettre synodale dont le porteur est Cyriacus de Lodi 29. A., dont un passage peu sûr de la Vita Abundii fait un Illyrien originaire

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d’une bonne famille de Thessalonique et connaissant le grec – ce que contredisent des sources sûres 30 –, se serait installé à Côme à une époque que les confusions chronologiques de la Vita ne permettent pas de préciser; il s’y serait lié d’affection avec l’évêque de la cité, Amantius; il aurait – certainement avant 450 – été désigné par ce dernier au moment de sa mort, pour lui succéder, choix favorablement accueilli par les fidèles de Côme 31; toujours selon la Vita Abundii, qui ajoute cette seule autre mention à l’histoire d’A., ce dernier ressuscite le fils de Regulus, habitant de Côme, provoquant la conversion de nombreux païens 32. Il est déposé dans l’église de S. Abbondio à Côme, s’il faut lui attribuer l’épitaphe elliptique relevée sous l’autel majeur de l’édifice médiéval 33. Var. ABVNDANTIVS. Gesta syn. Constantinopol. (450), dans P. Mouterde, Fragments d’actes d’un synode tenu à Constantinople, Mélanges de l’Université St-Joseph, Beyrouth, 15, 1930-1931, p. 46, lignes 4-5 (traduction latine). 3 LEO, Ep. 69, Coll. Grimanica 30, ACO II, 4, p. 31, ligne 23 (Jaffé 452); id., Ep. 70, Coll. Grimanica 29, ibid., p. 30, ligne 94 (Jaffé 453); id., Ep. 71, Coll. Grimanica 31, ibid., p. 32, ligne 11 (Jaffé 454); voir BASILIVS 4. 4 Id., Ep. 69, 1, Coll. Grimanica 30, ibid., p. 30, ligne 15; Ep. 71, Coll. Grimanica 31, ibid., p. 32, ligne 4. 5 Id., Ep. 69, 2, Coll. Grimanica 30, ibid., p. 31, lignes 16-23. 6 Id., Ep. 69, 2, Coll. Grimanica 30, ibid. p. 31, ligne 24. 7 Gesta syn. Constantinopol. (450), dans Mouterde, p. 46, lignes 18-19; cf. LEO, Ep. 88, Coll. Grimanica 45, ACO II, 4, p. 46, lignes 35-36 (Jaffé 468). 8 LEO, Ep. 70, Coll. Grimanica 29, ibid., p. 29-30. 9 Id., Ep. 70, Coll. Grimanica 29, ibid., p. 30, lignes, 1-2. 10 Id., Ep. 71, Coll. Grimanica 31, ibid., p. 31-32. 11 Id., Ep. 74, Coll. Grimanica 32, ibid., p. 32-33 (Jaffé 456). 12 Gesta syn. Constantinopol., dans Mouterde, p. 46. 13 Gesta syn. Constantinopol., dans Mouterde, p. 47. 14 Gesta syn. Constantinopol., dans Mouterde, p. 47. 15 Gesta syn. Constantinopol., dans Mouterde, p. 47-48. 16 Gesta syn. Constantinopol., dans Vita Abundii, 3, 11, AASS April. I, p. 93 (BHL 15). 17 LEO, Ep. 75, Coll. Grimanica 33, ACO II, 4, p. 33, lignes 14-16 (Jaffé 457). 18 Cf. MARCIANUS AUG., Ep. Coll. M, 8, ACO II, 1, 1, p. 8-9. 19 Cf. LEO, Ep. 79, Coll. Grimanica 35, ACO II, 4, p. 37 et p. 35, lignes 1-11 (Jaffé 459). 20 Id., Ep. 80, Coll. Grimanica 37, ibid., p. 39, lignes 15-21 (Jaffé 460). 21 Id., Ep. 80, Coll. Grimanica 37, ibid., p. 39, lignes 15-16. 22 Voir note 21. 23 Cf. LEO, Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ibid., p. 42-43 (Jaffé 463). 24 THEODORETUS, Ep. 181, PG 83, 1492-1494. 25 Voir Ep. syn. episc. Galliae, CC 148, p. 107-110. 26 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946. 27 LEO, Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ACO II, 2, 1, p. 24-33 (Jaffé 423). 28 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 B. 29 Id., Ep. 97, 3, ibid., 948 B. 30 Voir note 12. 31 Vita Abundii, 1, 2 AASS April. I, p. 90. 32 Vita Abundii, 3, 12, ibid., p. 94. 33 CIL V, 5402; voir DE ROSSI, BAC, 1864, p. 77-80; C. V. BARELLI, Rivista archeologica della provincia di Como, 30, 1887, p. 3-20. 1

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8

ABVNDIVS

ABVNDIVS1 2

2

(. . . 1er mars 499 . . .) presbyter tituli Marci (S. Marco, Roma),

mentionné sans indication d’église titulaire au 72e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4 pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 64e rang, en qualité de presbyter tituli Marci 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. Var. ABVNDANTIVS, HABVNDANTIVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 69e ; voir CYPRIANVS 5 appartenant lui aussi au titulus Marci et présent à ce même concile. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 415 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 653. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 1

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** ABVNDIVS1 episcopus, évêque italien mentionné dans les Actes de Polychronios de Jérusalem, un apocryphe rédigé au temps du pape Symmaque (498-514); selon le récit, qui prétend rapporter l’intervention du pape Sixte (432-440) amené à juger son collègue de Jérusalem accusé d’avoir vendu le patrimoine de l’Église (pour assister les pauvres), A. fait partie de la délégation d’évêques italiens et de prêtres romains envoyés pour juger l’Oriental, finalement absous par un synode à Jérusalem auquel participent les légats du pape 2. 1 2

Var. HABVNDIVS. Gesta de accusatione Polychroni, 7, Mansi 5, 1071-1072.

** ABVNDIVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. A. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris

ACELVS

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part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

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ACCELLVS

(. . . décembre 598/janvier 599 . . .) senior ciuitatis,

probablement magistrat de Naples, rachète aux Lombards, pour huit sous, Stephanus, marié à une esclave de l’Église romaine. A. doit être remboursé par Anthemius, sous-diacre chargé du patrimoine romain en Campanie, comme l’atteste une lettre du pape Grégoire portée à ce dernier par Stephanus1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 84, MGH Ep. II p. 99 = Ep. 9, 85, CC 140 A p. 639 (Jaffé 1609); voir PLRE 3, p. 10; voir STEPHANVS 43.

* ACCILINVS

(IVe/Ve s.) fossor : voir ACCILO.

(IVe/Ve s.)

ACCILO1 fossor,

connu par une inscription, provenant du cimetière S. Valentino à Rome, qui le mentionne dans la vente d’une sépulture 2. 1 2

Ou ACCILINVS. O. MARUCCHI, RQS, 3, 1889, p. 133.

ACELVS

(IIIe/IVe s.) [pres]bi[t]er,

prêtre peut-être romain, dont le nom apparaît dans un graffito tracé ad catacumbas, sur la paroi de la Triclia1. 1

ICVR, NS 5, 12911, B, 4.

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ACHILLEVS

ACHILLEVS1

(. . . mars 419 . . .) episcopus Spolitinae ciuitatis (Spoletium = Spoleto; Perugia).

évêque qui apparaît – peut-être lors du concile réuni à Ravenne dès le 8 février 419 2 – à l’écart de toutes les pressions, dans le conflit opposant Bonifatius et Eulalius pour la succession du pape Zosime 3 ; il est le destinataire d’une lettre de l’empereur Honorius qui, en raison de la vacance du siège pontifical, le charge de célébrer à Rome les fêtes de Pâques (30 mars) – décision notifiée aussi au préfet de la Ville, Symmachus 4 et, le 15 mars 419, au Sénat 5 et au peuple romain 6. A. se voit recommander par l’empereur d’éviter toute allusion aux deux partis en présence, tant que leur cause n’est pas tranchée 7. A. adresse alors à Symmachus, préfet de la Ville, une lettre parvenue à destination le 18 mars au soir, dans laquelle il l’avertit de la mission qui lui a été confiée 8. Le 20 mars 9, A. arrive à Rome, où son entrée provoque de graves troubles10, Eulalius se trouvant aussi dans la Ville, en dépit de l’interdiction impériale11; désirant rejoindre au forum Symmachus pour rendre publics les ordres qui légitiment sa présence, A. en est empêché par la foule12. A. est expressément désigné comme le seul à pouvoir disposer de l’église du Latran par une lettre d’Honorius datée du 26 mars 419, adressée au préfet de la Ville13 qui s’empresse de faire garder l’édifice afin de prévenir toute offensive des partisans d’Eulalius14. Sans doute postérieurement, A. fait construire une basilique dédiée à l’apôtre Pierre (honore Petri) (actuellement l’église S. Pietro)15, sur une hauteur proche de Spolète dominant la route de Rome16. Il est certainement l’auteur d’au moins deux17 des quatre inscriptions métriques de la dédicace18 : il célèbre l’apôtre Pierre, ianitor et fondement de l’Église, en glosant Matth. XVI, 1919, et rappelle que le corps du saint repose à Rome, le lieu du martyre 20. A. meurt sans doute avant que ne soit mise en place dans cette même basilique, l’inscription rappelant son œuvre de bâtisseur et signalant la présence de reliques des chaînes de Pierre (uincula Petri) 21. Var. ACHILLES; ACHILLIS. HONORIUS AUG., Rescriptum, 2, Coll. Auel. 18, CSEL 35, 1, p. 65. 3 Id., Sacra, 2, Coll. Auel. 21, ibid., p. 68-69. 4 Id., Sacra ad Achilleum, Coll. Auel. 22, ibid., p. 69. 5 Voir note 3; voir SYMMACHVS 2. 6 HONORIUS AUG., Oratio ad senatum, 3, Coll. Auel. 23, CSEL 35, 1, p. 70. 7 Cf. id., Edictum ad populum, 2, Coll. Auel. 24, ibid., p. 71. 8 Voir note 4. 9 SYMMACHUS PRAEF., Relatio ad Constantium, 2, Coll. Auel. 29, CSEL 35, 1, p. 74. 10 Id., Relatio ad Constantium, 3, Coll. Auel 29, ibid., p. 75 : interiecto die; id., Relatio ad Constantium, 6, ibid., : tertia die. 11 Id., Relatio ad Constantium, 3, Coll. Auel. 29, ibid., p. 75 et 6, ibid., p. 75-76. 12 Voir note 9. 13 SYMMACHUS PRAEF., Relatio ad Constantium, 3-4, Coll. Auel. 29, CSEL 35, 1, ibid., p. 75. 14 HONORIUS AUG., Sacra ad Symmachum, 6, Coll. Auel. 31, ibid., p. 77. 15 SYMMACHUS PRAEF., Relatio ad Constantium, 3-5, Coll. Auel. 32, ibid., p. 79; DE ROSSI, ICVR II, p. 113, n. 79, vers 1-2. 1

2

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ACNE De Rossi, ICVR II, p. 114, n. 81. Ibid., p. 113-114, n. 79 et 80. 18 Ibid., n. 79 à 82. 19 Ibid., p. 114, n. 80. 20 Ibid., p. 113-114, n. 79, vers 5-6. 21 Ibid., p. 114, n. 81. 16 17

*ACHILLIS

(. . . mars 419 . . .) episcopus Spolitinae ciuitatis : voir ACHILLEVS.

* Anicius ACILIVS AGINANTIVS FAVSTVS Iunior

(. . . 505/506? . . .)

consul et praefectus Vrbis : voir FAVSTVS 5.

ACINDYNVS

(. . . 20 juin 431 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné, vraisemblablement campanien, puisque c’est en compagnie de Symmachus, très certainement évêque de Capua (S. Maria Capua Vetere; Caserta), qu’il vient visiter Paulin de Nole, deux jours avant la mort de ce dernier (soit le 20 juin 431); avec Symmachus, il célèbre la messe au pied du lit du malade1. 1

VRANIUS, De obitu Paulini, 2, 3, PL 53, 860-861.

ACIO

(VIe/VIIe s.) p(res)b(yte)r,

prêtre de Parenzo, connu par un graffito, commémorant la date de sa mort (au mois d’août) et tracé sur les parois de l’abside de la basilique d’Eufrasius1. 1

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, n. 114.

ACNE

(IVe/Ve s.) re[ligiosa femina?],

chrétienne, connue par une épitaphe mutilée provenant d’un cimetière romain1. 1

Ou peut-être AGNE; ICVR, NS 1, 778.

12

ACOLVS

ACOLVS

(. . . 448? . . .) praepositus regalis cubiculi,

exerce ses fonctions auprès de l’empereur Valentinien III, lorsque l’évêque Germain d’Auxerre arrive en mission à Ravenne; il a un serviteur qui, possédé par le démon, est délivré par Germain1. Après la mort de ce dernier, survenue à Ravenne le 31 juillet probablement en 448, A. embaume par une application d’aromates le corps de l’évêque, qui doit être rapatrié à Auxerre 2. CONSTANTIUS LUGDUN., Vita Germani episcopi, SC 112, p. 194; voir PLRE 2, p. 6, Ac(h)olius 2. 2 Id., Vita Germani episcopi, 44, ibid., p. 200. 1

ACONTIVS 1

(. . . 495?-499 . . .) presbyter tituli Fasciolae (S. Nereo ed Achilleo, Roma),

prêtre romain, mentionné sans indication d’église titulaire au 43e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit en qualité de presbyter tituli Fasciolae au 40e rang 6 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. A. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme mentionné au 52e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 8, qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 9 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)10, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III)11. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 40e. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645; voir EPIPHANIVS 15, PAVLINVS 11, appartenant eux aussi au titulus de S. Nereo ed Achilleo et présents au même concile. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 413 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 45e. 9 Gesta de absolutione Miseni, 1, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 10 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 11 Gesta de absolutione Miseni, 30, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

2

13

ADDO

ACONTIVS

2

(. . . avant 593/594 . . .) mansionarius, custos ecclesiae,

est gardien à l’église de St-Pierre du Vatican, peu avant 593/594; selon le récit du pape Grégoire, A. guérit une petite paralytique qui était venue vers lui sur inspiration de l’apôtre1. 1

GREGORIUS, Dial. III, 25, SC 260, p. 364-366.

ACOSIMVS

(. . . janvier 593 . . .)

esclave sicilien, appartenant à l’Église de Rome, est donné, par un acte en bonne et due forme daté de janvier 593, par le pape Grégoire à son conseiller Theodorus, en reconnaissance des bons et loyaux services de ce dernier1. 1

GREGORIUS, Ep. 3, 18, MGH Ep. I, p. 176-177 = CC 140, p. 164-165 (Jaffé 1222).

ACRICIA

(Ve s.)

avec Iulianus, sans doute son époux, contribue, pour 500 pieds, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s. au Nord-Est d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 338, n. 15.

AD [. . . .]1

(Ve s.)

donateur, connu par une inscription sur une mosaïque de pavement retrouvée à Vicenza (= Vicetia) dans la basilique des saints Felix et Fortunatus; contribue avec les siens au paiement du pavement 2. 1 2

Ad[rias]. MIRABELLA ROBERTI, La basilica dei SS. Felice e Fortunato in Vicenza, 1979,

p. 47.

ADDO1

(IVe/Ve s.) biduha,

veuve enterrée dans la catacombe de St-Pancrace à Rome, déposée un 19 novembre 2. 1 2

Sous la forme ADDONI. ICVR, NS 2, 4293.

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ADELBERTVS

ADELBERTVS

(VIe/VIIe s.) sacerdos,

prêtre déposé à Alba Fucens (à 8 km d’Avezzano; L’Aquila) un 5 septembre, dans l’église S. Pietro, l’antique temple d’Apollon occupé par les chrétiens1. 1

GUARDUCCI, NSA, 1953, p. 125.

ADELFIA

(VIe s.?) c(larissima) f(emina),

épouse du comes Balerius, ensevelie dans un sarcophage décoré de scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament, trouvé à Syracuse1. 1

CIL X, 7123.

Clodius Celsinus ADELPHIVS 1

(. . . après 351 . . .)

praefectus Vrbis1, mari de la poètesse chrétienne Faltonia Betitia Proba, père de Q. Clodius Hermogenianus Olybrius et de Faltonius Probus Alypius 2, exerce la préfecture urbaine du 7 juin au 18 décembre 351 sous l’usurpateur Magnence; accusé d’aspirer à la pourpre 3 et démis de ses fonctions, il tente ensuite de rentrer dans la faveur de l’empereur Constance, puisque son épouse célèbre ce dernier dans un poème épique relatant son combat victorieux contre l’usurpateur païen (été 353) 4 ; en dépit de ce ralliement, il n’obtient dès lors aucune charge officielle. Alors qu’il est déjà sorti de charge (ex præfectus Vrbis), donc après 351, A. participe, en son nom propre et celui de son épouse, à la réalisation d’un aménagement dans l’église S. Anastasia de Rome, ainsi qu’en témoigne une inscription (perdue) gravée sur une colonne près de l’autel majeur 5 ; il intervient ainsi en qualité de donateur avant 356 ou sous le pontificat de Damase (366-384), suivant que l’on attribue ou non à ce dernier la construction de ce sanctuaire 6. 1 Voir PLRE 1, p. 192-193, Clodius Celsinus signo Adelphius 6; A. Chastagnol, Fastes, 55. 2 ISIDORUS HISP., De uir. ill., 5, Codoñer, p. 136; id., Etym. I, 39, 26, Lindsay; PROBA, Cento Vergilianus de laudibus Christi, CSEL 16, p. 513, 514 et 519, 521 (transcriptions de manuscrits).

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ADEMVNT 3 4 5 6

AMMIANUS MARCEL., Hist. XVI, 6, 2, CUF, p. 156. Voir PROBA 1. CIL VI, 1712 = ICVR, NS 1, 19. Cf. ICVR II, p. 24, n. 25 et p. 150, n. 18.

ADELFIVS1 2

(. . . entre 425 et 458 . . .) antistes,

évêque italien, de siège non mentionné, qualifié de loco primus 2 par l’évêque de Ravenne Pierre Chrysologue, qui prononce son éloge en sa présence entre 425 et 458 3. A. peut être identifié à l’évêque d’Aquilée Adelfius, connu par la première partie de la liste épiscopale de cette ville, liste mentionnée sans doute dès 827 4, mais transmise seulement par un manuscrit de la fin du XIIe siècle 5. A. peut être alors l’évêque d’Aquilée anonyme, auquel Jean d’Antioche et son parti s’adressent, au même titre qu’aux titulaires des sièges de Milan, pour dénoncer, dans une lettre écrite après le 11 septembre et avant le 25 octobre 431, le caractère apollinariste des écrits de Cyrille d’Alexandrie, à moins qu’il ne s’agisse de son prédécesseur 6. A. peut être aussi l’évêque anonyme d’Aquilée, contemporain de Septimus d’Altinum, auquel le pape Léon adresse une lettre contre les pélagiens avant décembre 447, à moins qu’il ne s’agisse de son successeur Ianuarius 7. Si on suit le catalogue épiscopal d’Aquilée, A. ne peut pas être à la fois le destinataire des deux lettres, parce qu’il ne siège que neuf ans 8. Var. ADELPHIVS. PETRUS CHRYSOLOGUS, Sermo 136, 1, CC 24 B, p. 826. 3 Id., Sermo 136, ibid., p. 825-827. 4 Acta concilium Mantuanum, MGH Conc. 2, p. 589 = Mansi 14, 495-496. 5 J. Ch. Picard, Souvenir, p. 421-426; p. 735. Dans d’autres versions, A. est appelé Delfinus. 6 Cf. THEODORETUS, Ep. 112, SC 111, p. 52. 7 Cf. LEO, Ep. 1, PL 54, 593-597 (Jaffé 398); voir IANVARIVS 11. 8 Voir note 5. 1

2

ADEMVNT

(. . . 4 avril 553 . . .)

dénommé aussi Andreas, est le fils naturel du uir gloriosus Aderit; A. reçoit de l’héritière de ce dernier, sa demi-sœur Ranilo, par l’intermédiaire de l’Église de Ravenne, à laquelle celle-ci fait donation de ses biens le 4 avril 553, une part de l’héritage paternel qui lui sera rétrocédée, soit quinze livres d’argent, 1/12e de deux domaines, sis l’un dans le territoire d’Urbino (massa Fermidiana), l’autre dans le territoire de Lucques (massa [. . .]liana), ainsi que des bijoux et des vêtements dont la valeur est estimée à 50 solidi1. 1

Pap. Lat. 13, Tjäder, p. 304, lignes 21-27 (= Marini 86); voir PLRE 3, p. 15.

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ADEODATA 1

ADEODATA 1

(Ve s.) uirgo,

vierge romaine, peut-être une vierge consacrée d’après l’éloge que donne son épitaphe provenant du cimetière de Cyriaque (via Tiburtina) : dignae et meritae uirgini... quiescit... iubente Chr(ist)o eius1. 1

ICVR, NS 7, 18379.

ADEODATA

2

(. . . août 598-septembre 600 . . .) gloriosissima femina, illustris femina,

habitante de Lilybaeum (= Marsala, Trapani), écrit au pape Grégoire dont elle reçoit en réponse une lettre de direction spirituelle datée d’août 598; à la fin de cette dernière, elle est avertie de la décision du pontife de confier à l’évêque Iohannes de Syracuse et à l’ex-consul Leontius l’instruction d’une affaire concernant l’évêque Decius de Marsala1. Dans cette même ville, elle fonde dans sa maison, sur la suggestion du pape, un monastère de femmes qu’elle désire dédier à l’apôtre Pierre et aux martyrs Laurentius, Ermas, Pancratius, Sebastianus et Agnes, une requête à laquelle l’évêque Decius est prié par une lettre de Grégoire d’août 599 d’accéder, après avoir vérifié que la fondation est conforme au droit et s’accompagne de la donation légitime (donatio legitima : esclaves, bœufs, pieds de vigne, argent. . .) 2. A. est destinataire d’une lettre du pape en septembre 600, la priant d’excuser le retard dans l’envoi des reliques qu’elle lui a demandées, vraisemblablement pour son monastère 3. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 34, MGH Ep. II, p. 36-37 = CC 140 A, p. 559-560 (Jaffé 1523); voir IOHANNES 89; LEONTIVS 18; DECIVS 5; voir PLRE 3, p. 15. 2 Id., Ep. 9, 233, ibid., p. 228-229 = CC 140 A, p. 815-816 (Jaffé 1760). 3 Id., Ep. 11, 5, ibid.., p. 265 = CC 140 A, p. 866 (Jaffé 1795).

ADEODATA

3

(. . . janvier 599 . . .) ancilla Dei, religiosa,

vient porter plainte devant le pape Grégoire contre sa mère Fidentia; elle est envoyée à l’évêque de Luni, Venantius, dont elle relève, porteuse d’une lettre du pape datée de janvier 599 par laquelle Grégoire charge Venantius d’admonester Fidentia et, si cela reste sans effet, d’apporter à Adeodata son soutien devant le tribunal civil1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 86, MGH Ep. II, p. 100 = Ep. 9, 87, CC 140 A, p. 641 (Jaffé 1611); voir VENANTIVS 8.

ADEODATVS

ADEODATA

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17 (. . . avril 599 . . .)

abbatissa, est la destinataire du chargement d’un navire envoyé par le pape Grégoire pour ravitailler son monastère, ainsi que l’atteste une lettre du pontife datée d’avril 599, confiée à un certain Vitalis – embarqué sur le même vaisseau – et destinée au notaire Hilarus. Par cette lettre, A. – qualifiée par le pape de dilectissima filia – est recommandée à la sollicitude d’Hilarus qui doit protéger sa communauté et exempter le monastère de toutes corvées ou charges. A., dont le monastère n’est pas localisé, est peut-être établie en Afrique, puisqu’elle est recommandée au notarius Hilarus, attesté en Afrique à plusieurs reprises1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 132, MGH Ep. II, p. 131 = Ep. 9, 133, CC 140 A, p. 683 (Jaffé 1660); voir HILARVS 12.

ADEODATVS 1

(IVe/Ve s.)

fossor, vend une sépulture, au cimetière de Commodille à Rome, en présence du prêtre Maximus1; il intervient aussi dans une autre vente dans la même région 2. 1 2

ICVR, NS 2, 6069; voir MAXIMVS 11. ICVR, NS 2, 5855.

ADEODATVS

2

(. . . après 401/417 et avant 465)

episc(opus), bien que son siège ne soit pas mentionné, est l’évêque de Nomentum (Mentana; Roma) d’après la localisation de sa sépulture; il a pu exercer son épiscopat entre celui d’Vrsus, attesté en 401/417, et celui de Seruusdei, attesté en 465; enterré dans la Basilica Alexandri, près de la via Nomentana; mort à 67 ans, il a siégé deux ans et huit mois; déposé un 30 novembre1. 1

ICVR, NS 8, 22985.

ADEODATVS

3

(440-525)

pre(s)b(i)s(ter), prêtre connu par son épitaphe datée du 23 juin 525, trouvée à Cantù (Como; = Canturii) dans l’église S. Vincenzo; mort à 85 ans1. 1

CIL V, 5683.

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ADEODATVS

ADEODATVS

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4

(. . . après 440-avant mars 458?-474)

sedis apostolicae leuites primus, archidiacre de l’Église romaine, marié à une Maria dont il est veuf en 451 après en avoir eu des enfants, est chargé, avec le prêtre Felix, par le pape Léon (440-461) de réparer le toit de la basilique St-Paul et de restaurer la grande nef; il reçoit l’éloge du pape consigné dans une dédicace placée à l’entrée de l’édifice1; il meurt le 9 mai 474 et reçoit sépulture à St-Paul près du presbyterium 2. A. doit être vraisemblablement identifié au diacre romain (sedis nostrae diaconus) envoyé par Léon à l’évêque Niceta d’Aquilée 3 ; il est chargé par ce dernier d’obtenir du pape, à son retour à Rome, la rédaction et l’envoi d’un petit code disciplinaire, qui constitue la lettre 159 4, datée du 21 mars 458 5. ICVR, NS 2, 4783; voir FELIX 24. ICVR, NS 2, 4926. 3 LEO, Ep. 159, PL 54, 1136 A (Jaffé 536). 4 Id., Ep. 159, ibid., 1136-1140. 5 Id., Ep. 159, ibid., 1140 A.

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ADEODATVS

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(. . . 19 novembre 465 . . .)

episcopus Cumanus (Cumae = Cumes; Napoli), mentionné au 26e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur la relation d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à tout évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. 1 2

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

ADEODATVS

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(. . . 19 novembre 465 . . .)

episcopus Veliternus (Velitrae = Velletri; Roma), mentionné au 31 rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur la relation d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à tout évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. e

1 2

HILARUS, Ep. 15,1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep., 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

ADEODATVS

ADEODATVS

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(. . . 495-499?-6 novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain, mentionné au 55e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1 tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2 et convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 3, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 4. A. pourrait vraisemblablement être identifié avec le prêtre de ce nom attesté au concile de 499 5 ainsi qu’avec l’un des deux prêtres A., présents au 13e et au 32e rang au concile du 6 novembre 502 6, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 475; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 48e. 2 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 3 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 4 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 5 Voir ADEODATVS 8. 6 Voir ADEODATVS 9 et 10.

ADEODATVS1 8

(. . . 495?-499-6 novembre 502?-entre 507 et 512? . . .)

presbiter tituli Aequiti (S. Silvestro, Roma), prêtre romain, mentionné sans indication d’église titulaire au 48e rang des prêtres sur la liste de présence 2 au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit en qualité de presbyter tituli Aequiti, au 43e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. A. pourrait vraisemblablement être identifié avec l’un des deux prêtres de ce nom, attestés au 13e et 32e rang, sur la liste de présence du concile de novembre 502 9 et avec le prêtre A., présent, au concile de 49510, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. A. doit peut-être être identifié au prêtre romain homonyme, correspondant, entre 507 et 512, d’Ennodius et qui, lié à Faustus11, a quelque influence auprès du pape Symmachus et du diacre Hormisda12. A. reçoit, dans une lettre d’Ennodius, l’épitaphe que ce dernier a composée en l’honneur de Cynegia, morte avant ou pendant la préfecture de Faustus (507512), avec mission de la faire graver13. Dans cette même lettre, il est chargé de

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ADEODATVS

8

prier le pape, afin qu’il apporte, par l’intermédiaire du diacre Dioscoros, une solution à une affaire qui concerne Ennodius14. Enfin, il doit saluer, pour Ennodius, Stephania, Sabiana et Fadilla ainsi que le diacre Hormisda15. Il envoie à Ennodius plusieurs lettres16, et est, en retour, le destinataire d’une lettre de ce dernier, dans laquelle Ennodius le dissuade de faire graver l’épitaphe de Cynegia, convaincu que Beatus auquel il l’avait également adressée, avait déprécié cet éloge funéraire17. Entre 507 et 512, A. écrit de nouveau à Ennodius, pour demander le retour à Rome de Faustus, d’Auienus et de Messala qui se trouvaient alors à Milan auprès d’Ennodius18. Il reçoit, en réponse, une lettre d’Ennodius (datée par la préfecture du prétoire de Faustus)19 dans laquelle celui-ci, tout en lui annonçant le retour prochain de Faustus et de ses fils (auxquels il a remis pour A. un manuscrit (codex) appartenant au prêtre qui doit lui renvoyer l’un des siens 20) l’informe que le diacre Dioscoros, venu à Milan, s’est acquitté de sa mission et rentre également à Rome 21. Peu après le départ de Faustus et de ses fils, A. reçoit une lettre d’Ennodius dans laquelle ce dernier se réjouit du mariage d’Auienus 22. Par le même courrier, il obtient d’Ennodius un manuscrit (codex) en échange duquel il doit adresser l’un des siens à Ennodius 23. A. est, en outre, le destinataire de deux autres lettres d’Ennodius – impossibles à dater – qui lui demande le suffrage de ses prières, comme il l’a déjà fait à l’occasion des lettres précédentes 24. Var. DEVDATVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 45e; voir FELIX 41 et SEBASTIANVS 6 du même titulus. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 413 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 65. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Voir ADEODATVS 9, ADEODATVS 10 . 10 Voir ADEODATVS 7. 11 ENNODIUS, Ep. 9, 32, MGH aa 7, p. 320, 1 et 3, lignes 19 et 28; voir FAVSTVS 4. 12 Id., Ep., 7, 28, ibid., p. 259. 13 Id., Ep., 7, 28, ibid., p. 259. 14 Id., Ep., 7, 28, ibid., p. 259. 15 Id., Ep., 7, 28, ibid., p. 259. 16 Id., Ep., 8, 30, ibid., p. 286, ligne 15. 17 Id., Ep., 8, 30, ibid., p. 286. 18 Id., Ep., 9, 16, ibid., p. 304, lignes 25-27. 19 Id., Ep., 9, 16, ibid., p. 304, ligne 30. 20 Id., Ep., 9, 16, ibid., p. 304, lignes 29-31. 21 Id., Ep., 9, 16, ibid., p. 304; voir DIOSCOROS, notes 7 et 8. 22 Id., Ep., 9, 32, ibid., p. 320. 23 Id., Ep., 9, 32, ibid., p. 320. 24 Id., Ep., 3, 7, ibid., p. 82; id., Ep., 6, 36, ibid., p. 230; id., Ep., 7, 28, ibid., p. 259, 2, lignes 20-22; id., Ep., 9, 16, ibid., p. 304, 3, lignes 32-34. 1

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ADEODATVS 10

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(. . . 495?-499?-6 novembre 502 . . .)

presbyter, prêtre romain, mentionné au 13e rang sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 2 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 3, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 4. Il souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque 5. Comme l’autre prêtre homonyme attesté à ce même concile 6, A. pourrait vraisemblablement être identifié avec A. presbyter tituli Aequiti attesté au concile de 499 7, avec le prêtre A., présent au 55e rang au concile de 495 8, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 21e. Acta syn rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 3 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 4 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 5 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 6 Voir ADEODATVS 10. 7 Voir ADEODATVS 8. 8 Voir ADEODATVS 7. 1

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ADEODATVS 10

(. . . 495?-499?-6 novembre 502 . . .)

presbyter, prêtre romain, mentionné au 32e rang sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 2. Il présente les mêmes problèmes d’identification que le précédent Adeodatus 3. Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 26e. Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel p. 682; sur le déroulement du concile voir notice précédente. 3 Voir ADEODATVS 9. 1

2

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* ADEODATVS

* ADEODATVS

(. . . 499-502 . . .) episcopus ecclesiae Cerrensis : voir ADEODATVS 12, epis-

copus Lorensis.

ADEODATVS1 11

(. . . 499-avant 31 décembre 502)

episcopus ecclesiae Formiensis (Formiae = Formia; Latina), mentionné au 64e rang des évêque sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3, réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, au 69e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. A. souscrit au 52e rang 9 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habitae Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric10 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi11, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque12. A. est peut-être l’évêque homonyme qui, mentionné au 67e rang sur la liste de présence13, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 50214. A. n’est pas mentionné dans la liste de souscriptions de ce constitutum de Symmaque15. A. meurt avant le 31 décembre 502, puisqu’à cette date le siège de Formiae est occupé par Andreas, évêque depuis cette date. Var. DEVDATVS, DERDATVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 410 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 651-670. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 435 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 6; pour la date, voir liste des conciles. 10 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 11 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 12 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 1

2

23

ADEODATVS 12 13 14 15

Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, ibid., p. 684. Sur ce concile, voir ADEODATVS 9. Cf. Acta syn. rom., 3, 13, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695.

ADEODATVS 12

(. . . 499-502 . . .)

episcopus Lorensis (Lorium = Castel di Guido; Roma), mentionné au 26e rang des évêques, en qualité d’episcopus Lorensis, sur la liste de présence1, assiste au concile convoqué par le pape Symmaque 2, et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Au bas du décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 6, il souscrit au 31e rang 7 comme episcopus ecclesiae Cerrensis (Caere = Cerveteri; Roma), si on admet ou qu’une erreur s’est glissée dans la transcription du toponyme, ou que A. est alors en charge des deux Églises de Lorium et de Caere. A. doit vraisemblablement être reconnu dans l’évêque homonyme qui, avec le titre d’episcopus ecclesiae Siluae Candidae 8 (un lieu-dit voisin de Lorium), souscrit au 67e rang la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habitae Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 9 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi10, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque11. Il n’est pas impossible d’identifier A. à l’évêque homonyme qui, mentionné, sans indication de siège, au 67e rang sur la liste de présence12, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous la présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 50213. Mais il ne figure pas sur la liste de souscriptions de ce constitutum de Symmaque14. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel p. 643. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 et p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep, 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 407 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 549. 8 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 436 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 670; pour la date, voir liste des conciles. 9 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 10 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 9, Thiel, p. 660-665. 11 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 1

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24

* ADEODATVS

Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 441 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682; voir ADEODATVS 11. 14 Cf. Acta syn. rom., 3, 13, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 12 13

* ADEODATVS

(. . . 502 . . .)

episcopus ecclesiae Siluae Candidae : voir ADEODATVS 12, episcopus Lorensis.

ADEODATVS 13

(fin Ve/VIe s.)

archipresuiter s(an)c(ta)e nol(anae) eccl(esiae) (Nola = Cimitile; Napoli), est connu par son épitaphe métrique acrostiche située sur le mur extérieur du quadriportique près de la tombe de saint Felix à Cimitile en Campanie, épitaphe qui célèbre sa charité et ses dons de poète; A. exerce le sacerdoce pendant 50 ans et meurt à l’âge de 80 ans1. Il est exclu que A. ait été évêque de Nole sous le nom de Deodatus, et qu’il soit mort un 27 juin, vraisemblablement en 473, malgré le témoignage d’une Vita tardive (XIIe s.) 2 et forgée de toute pièce à partir de son elogium 3. CIL X, 1365. AASS Iun. VII, 232-233 (BHL 2135); voir Lanzoni, p. 238 qui fait de Deodatus un évêque de Nole mort le 27 juin 473, en s’appuyant uniquement sur la Vita. 3 Voir A. Ferrua, Vetera christianorum 11, 1974, p. 100. 1

2

ADEODATVS 14

(Ve/VIe s.)

[pr]esb(iter) tit(uli) Pris[cae] (S. Prisca, Roma), prêtre mentionné sur un fragment d’inscription provenant de St-Paul-hors-lesmurs à Rome1. 1

ICVR, NS, 2, 5153.

ADEODATVS 15

(. . . avant 536/539. . .)

abbas, abbé, dirige un monastère situé non loin de Sublacus, (= Subiaco; Roma) où vit le moine Romanus qui, à son insu, apporte de la nourriture à Benoît caché dans une grotte voisine1. 1

GREGORIUS, Dial. II, 1-5, SC 260, p. 132.

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ADEODATVS 19

ADEODATVS 16

(. . . après le 3 septembre 590-avant octobre 594)

ecclesiae (Rauennatis) diaconus (Ravenna), interrogé à Rome par le pape Grégoire sur l’usage du pallium dans l’Église de Ravenne, affirme sous la foi du serment que l’évêque de la cité avait coutume de le porter quatre ou cinq fois l’an dans les processions solennelles1, témoignage évoqué à plusieurs reprises après sa mort – antérieure à octobre 594 2 – par le pape Grégoire dans la controverse concernant l’usage du pallium dans l’Église de Ravenne 3. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 11, MGH Ep. I, p. 292 = CC 140, p. 277 (Jaffé 1326); id., Ep. 6, 31, ibid., p. 409 = CC 140, p. 403 (Jaffé 1411); id., Ep. 9, 167, MGH Ep. II, p. 166 = Ep. 9, 168, CC 140 A, p. 726-727 (Jaffé 1694). 2 Id., Ep. 5, 11, MGH Ep. I, p. 292, lignes 5-6 = CC 140, p. 277, lignes 6-7. 3 Voir note 1.

ADEODATVS 17

(. . . avant février 595)

ciuis Pisaurensis (Pisaurum = Pesaro), institue pour héritiers son fils et un esclave né dans sa maison, et désigne comme tuteur Thomas, en stipulant que ce dernier doit, si ses pupilles meurent avant leur majorité, donner toute la fortune qui aurait dû leur revenir aux pauvres; A. est certainement mort avant février 595, date à laquelle ses héritiers sont eux-mêmes décédés et à laquelle le pape Grégoire charge Castorius, notarius de l’Église romaine, de régler la succession1. 1

GREGORIUS, Ep. 5, 25, MGH Ep. I, p. 306 = CC 140, p. 292 (Jaffé 1338).

ADEODATVS 18

(. . . 596-597 . . .)

prim(us?) strator inl(ustris) p(raefecturae?), officier de cavalerie détaché auprès de la préfecture du prétoire à Ravenne, offre à l’église des Sts-Jean-et-Paul un ambon, qu’il dédicace une quinzième année de l’indiction, sous l’épiscopat de Marinianus1. 1

CIL XI, 300.

ADEODATVS 19

(. . . juillet 599 . . .)

fait construire un bâtiment (aedificium) sur un domaine appartenant à l’Église romaine en Campanie, en s’engageant à payer chaque année deux sous d’or à cette dernière et à lui laisser l’édifice après sa mort. De nombreuses années

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ADEODATVS

20

plus tard, dans sa vieillesse, trop pauvre pour s’en acquitter, il vient demander à Rome au pape Grégoire de réduire la redevance de moitié. Il obtient du pape une lettre datée de juillet 599 destinée à Anthemius, sous-diacre chargé du patrimoine romain en Campanie, demandant à ce dernier d’accéder à sa requête, si elle est réellement fondée1. 1

GREGORIUS, Ep. 9, 190, MGH Ep. II, p. 180 = Ep. 9, 191, CC 140 A, p. 746 (Jaffé

1717).

ADEODATVS

20

(. . . 600-602 . . .)

abbas Neapolim (Neapolis = Napoli), abbé du monasterium sancti Sebastiani de Naples, A. reçoit une lettre du pape Grégoire de juillet 600, lui ordonnant d’unir à son monastère le monasterium Graterensis situé in Plaia près de Naples – à la suite de la demande faite par les moines de ce monastère dont les frères sont privés sans doute depuis 600 de la direction assurée par Marcellinus – jusqu’à ce que le nouvel évêque napolitain, une fois élu, décide si cette union est temporaire ou définitive1. Dans la même lettre, A. reçoit l’ordre d’unir à son monastère le monasterium quod Falcidis dicitur situé à Puteoli (Pouzzoles) et qui est abandonné, et d’y envoyer des moines, tout en respectant les droits de l’évêque de Pouzzoles 2. Deux ans plus tard, A. reçoit une seconde lettre du pape lui donnant l’ordre d’unir définitivement le monasterium Graterensis au monastère napolitain dont il est l’abbé, malgré les revendications de Basilius, évêque de Capoue sur ce monastère, puisqu’enquête faite, Basilius n’a aucun droit sur cette communauté. A., qui a envoyé des moines dans ce monastère, doit, au cas où la menace des Lombards l’exigerait, les rapatrier à Naples 3. 1 GREGORIUS, Ep. 10, 18, lignes 8-18, MGH Ep. II, p. 253 = CC 140 A, p. 847, lignes 1-16 (Jaffé 1787); voir MARCELLINVS 13. 2 Id., Ep. 10, 18, lignes 18-31, ibid., p. 253 = CC 140 A, p. 847-848, lignes 16-33 (Jaffé 1787). 3 Id., Ep. 13, 4, ibid., p. 369 = Ep. 13, 2, CC 140 A, p. 993-994 (Jaffé 1868); voir BASILIVS 17.

ADEODATVS

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(. . . septembre 602 . . .)

seruus Dei, décidant de renoncer au monde (conuersus), fait une donation verbale de ses biens (des maisons et des jardins dans la ville de Palerme; des terres de labour et des vignes dans le domaine de Carsimianus et les portions qu’il possède dans les domaines de Folloniaca et d’Alisa) à ses esclaves qu’il affranchit. A. entre ensuite comme moine dans le monasterium S. Adriani de Palerme et prie alors le pape de l’autoriser à rédiger par écrit une donation en bonne et due forme, autorisation qui lui est donnée par Grégoire dans une lettre datée de septembre 6021. 1

1869).

GREGORIUS, Ep. 13, 5, MGH Ep. II, p. 370 = Ep. 13, 3, CC 140 A, p. 995 (Jaffé

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ADQVISITVS

** ADEODATVS évêque de Trente, mentionné au 14e rang de la liste figurant dans un sacramentaire copié entre 1039 et 1043; un homonyme est mentionné au 24e rang1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 934; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 503-504 et p. 750.

ADIECTVS

(. . . 371 . . .)

clerc romain, partisan d’Vrsinus dans le conflit qui oppose ce dernier à Damase pour le siège épiscopal de Rome, est banni en Gaule pour avoir perturbé l’ordre public, avec Gaudentius, Vrsus, Rufus, Auxano, Auxanius, Leontius et Rufinus, sur ordre de Valentinien Ier, notifié à Ampelius1, préfet de la Ville attesté depuis le 1er janvier 371. A., comme ses compagnons d’exil, obtient la liberté de résidence, à l’exclusion des régions suburbicaires, décision également communiquée au vicaire de la Ville, Maximinus 2, avant juin 371, époque à laquelle Maximinus est promu préfet du prétoire des Gaules. 1 VALENTINIANUS, VALENS, GRATIANUS AUGG., Ep., Coll. Auel. 11, CSEL 35, 1, p. 52-53; voir VRSINVS 1; VRSVS 1. 2 Id., Ep., Coll. Auel. 12, ibid., p. 53-54; voir PLRE 1, p. 577-578, Maximinus 7.

ADILA

(. . . entre 507 et 511 . . .) uir spectabilis, comes1,

Goth, reçoit du roi Théodoric, à la requête de l’évêque Eustorgius de Milan, instruction d’assurer la protection, en Sicile, des personnes et des biens de cette Église, tout en veillant que ceux qui dépendent de l’Église milanaise ne cherchent pas à se soustraire aux actions publiques ou privées qui pourraient être, à bon droit, introduites contre eux 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 9, Adila 2. CASSIODORUS, Variae 2, 29, MGH aa 12, p. 63 = CC 96, p. 78.

* ADMONIVS

(. . . 314 . . .) presbyter : voir AMMONIVS 1

ADQVISITVS

(. . . vers 600 . . .) u(ir) c(larissimus), optio numeri Mediol(anensium),

appartenant à un numerus de Milan, est, à la demande de Sisiuera, témoin pour authentifier la donation de cette dernière à l’Église de Ravenne1. 1

Pap. Lat., 20, Tjäder, p. 348-349, lignes 76-82 et p. 352, ligne 122 (= Marini 93).

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ADRIANVS 1

ADRIANVS1 1

(. . . entre 577 et 586-avant juin 591 . . .) episcopus Polensis (Pola = Pula; Croatie),

évêque de Pula, cité dans la liste des signatures conservée dans la Chronica Patriarcharum Gradensium, A. participe au synode, réuni par l’archevêque d’Aquilée Helias dans la basilica sanctae Euphemiae (Basilica s. Eufemia) au Castrum Gradense (= Grado; Gorizia), à une date imprécise entre 577 et 586 2. Avec vingt autres évêques de Venetia et Histria, du Noricum, de Raetia Secunda et de Pannonia, et quelques prêtres, tous séparés de la communion romaine parce qu’ils refusent la condamnation des Trois Chapitres (concile de Constantinople, 553), A. souscrit une synodale rappelant la fidélité au concile de Chalcédoine des évêques présents, et approuvant le transfert du siège archiépiscopal d’Aquilée au Castrum Gradense 3. A., comme onze autres évêques partisans des Trois Chapitres, refuse de suivre l’archevêque d’Aquilée Seuerus, lorsque ce dernier accepte, pendant son séjour forcé à Ravenne, entre 588 et 590, la communion de l’évêque Iohannes qui, comme l’Église de Rome, a souscrit aux décisions du deuxième concile de Constantinople. A ce titre, il peut être un des dix évêques qui se réunissent à l’Oppidum Maranum (= Marano Lagunare; Udine) avant 591 dans un concile qui prend deux décisions : – réintégrer dans la communion des Églises, séparées de Rome, Seuerus d’Aquilée, qui présente un libellus dans lequel il reconnaît ses erreurs; – probablement réconcilier aussi les évêques d’Istrie, Iohannes de Parentium, Seuerus de Trieste, Vindemius de Cissa, l’évêque de Noricum Iohannes de Celeia et Patricius d’Emona, qui avaient rejoint la communion romaine en même temps que Seuerus 4. Var. HADRIANVS. Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, ligne 15; Acta conc. Mantuanum, MGH conc. 2, p. 588-589 = Mansi 14, 495-496. 3 Chronica Patriarcharum Grandensium, 1, MGH srl, p. 393, lignes 15-35. 4 PAULUS DIAC., Hist. Lang., 3, 26, ibid., p. 107. 1

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ADRIANVS1 2

(. . . février 599 – mars 604 . . .)

notarius (ou cartularius), rector ad regendum ecclesiae nostrae patrimonium Syracusanorum partium (Syracuse), notaire de l’Église romaine, qualifié indifféremment de notarius ou de cartularius 2, exerce en 599 la fonction de recteur du patrimoine romain dans une région qui se situe probablement dans le Sud de la péninsule italienne puisque, en février 599, il est, avec les rectores patrimonii Romanus (Syracuse), Fantinus (Palerme), Sauinus (Bruttium), Eugenius (Tuscia), Felix (Appia), Sergius (Apulia) et Bonifatius (Corse), destinataire d’une lettre du pape Grégoire, chargeant ses correspondants de veiller, chacun dans sa région, d’une part que les évêques ne cohabitent pas avec des femmes étrangères, voire avec celles (mère, tante ou sœur) dont la compagnie, autorisée par la législation canonique, n’est pas souhaitable au jugement du pontife et d’autre part, que ces évêques exigent la même discipline des clercs ordonnés qui, cependant, ne devront pas abandonner leurs épouses, tenues à la chasteté 3.

ADRIANVS

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29

Dans la première moitié de l’année 601, A. se trouve en Sicile, à Palerme, où il remplace, semble-t-il, le defensor Fantinus, recteur du patrimoine en Sicile occidentale, momentanément absent (entre août 599 et avril 603) 4 : en février 601, avec le titre de notarius Panormo, il est chargé par le pape d’enquêter sur la situation d’Agatho, qui a fait profession dans le monastère palermitain dirigé par l’abbé Vrbicus (monasterium s. Hermetis), et sur celle de sa femme Agathosa qui, affirmant que son époux s’est fait moine sans son accord, demande qu’il lui soit rendu; selon les instructions pontificales, A. devra laisser Agatho vivre dans son monastère s’il s’avère que son épouse l’y avait autorisé, voire avait promis elle-même de se faire moniale, ou bien si elle s’est rendue coupable d’adultère; en revanche, s’il n’en est rien, A. devra rendre Agatho, même s’il est déjà tonsuré, à son épouse 5. La même année, en juin 601, A. est le destinataire d’une autre lettre de Grégoire qui le félicite d’avoir poursuivi des magiciens et des sorciers, tout en lui reprochant d’avoir hésité à sévir et qui l’engage à punir sans concession ces «ennemis du Christ» 6. En janvier 603, A. est envoyé par le pape dans la région de Syracuse pour «administrer le patrimoine de l’Église romaine» en Sicile orientale 7 : en cette qualité, il est recommandé, à cette même date, aux évêques de cette région de l’île, Gregorius (d’Agrigente), Leo (de Catane), Secundinus (de Taormina), Iohannes (de Syracuse), Donus (de Messine), Lucidus (de Lentini) ainsi qu’à Traianus (de Malte), sollicités de l’aider dans ses fonctions de gestion économique et d’assistance aux pauvres; mais A. reçoit aussi mission de Grégoire, toujours selon la même lettre, d’admonester discrètement ces évêques, s’ils commettent une faute et, si cela ne suffit pas, d’adresser un rapport au pape 8. Toujours à son arrivée à Syracuse, A. est chargé par le pape de remettre à Iulianus, fondateur d’un monastère à Catane, ainsi que ce dernier en est informé par une lettre pontificale de janvier 603, une somme de six solidi pour les œuvres charitables de son établissement, somme qui lui sera ensuite versée chaque année 9. En février 603, ainsi que le pape le fait savoir à l’exconsul Paschalis, qui a bénéficié d’un prêt de l’Église romaine et se trouve dans l’impossibilité, l’échéance venue, de rembourser sa dette, A. reçoit consigne de Grégoire de régler au mieux avec Paschalis, qui lui est recommandé, l’affaire, de telle sorte qu’aucune des deux parties ne soit lésée10. Ainsi que l’atteste une lettre de Grégoire adressée au notarius Pantaleo en juin 603, A. devra, avec l’évêque de Syracuse Iohannes et éventuellement le domnus Iulianus, aider de ses conseils Pantaleo, chargé de dresser dans chaque massa la liste des colons pauvres et déshérités, victimes des fraudes commises par les conductores, de calculer les dommages subis par eux et de leur distribuer, pour compenser ceux-ci, des vaches, des moutons et des porcs, suivant les besoins de chacun d’eux11. En mars 604, le pape ayant été informé par le moine Marcianus du monasterium sancti Viti du Mont Etna (diocèse de Catane) de violences et d’injustices subies par son établissement et du relâchement, dans celui-ci, de la discipline monastique du fait de moines cohabitant avec des femmes, A. se voit reprocher par le pontife d’ignorer une telle situation; en collaboration avec l’évêque de Catane Leo, lui-même destinataire à la même date d’une lettre du pape à ce sujet12, A. est invité à enquêter, à mettre fin à ce double scandale, avec la mission, plus spécialement à lui confiée, de faire restituer au monastère les biens dont il a été spolié13. 1 2

Var. HADRIANVS. Notarius, voir notes 3, 5, 6, 7 et 13; cartularius, voir notes 7 et 11.

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ADRIAN[us]

3

3 GREGORIUS, Ep. 9, 110, MGH Ep. II, p. 115-116 = Ep. 9, 111, CC 140 A, p. 663-664. (Jaffé 1636); voir BONIFATIVS 29. 4 Voir FANTINVS. 5 GREGORIUS, Ep. 11, 30, MGH Ep. II, p. 300-301 = CC 140 A, p. 918-919 (Jaffé 1820); voir AGATHO 6. 6 Id., Ep. 11, 33, ibid., p. 302 = CC 140 A, p. 921 (Jaffé 1823). 7 Id., Ep. 13, 22, MGH Ep. II, p. 388 = Ep. 13, 20, CC 140 A, p. 1020 (Jaffé 1887); id., Ep. 13, 23, ibid., p. 389 = Ep. 13, 21, CC 140 A, p. 1022 (Jaffé 1888); id., Ep. 13, 25, ibid., p. 390 = Ep. 13, 23, CC 140 A, p. 1023 (Jaffé 1890). 8 Id., Ep. 13, 22, ibid., p. 388-389 = Ep. 13, 20, CC 140 A, p. 1020-1021. 9 Id., Ep. 13, 23, ibid., p. 389 = Ep. 13, 21, CC 140 A, p. 1022; voir IVLIANVS 34. 10 Id., Ep. 13, 25, ibid., p. 390-391 = Ep. 13, 23, CC 140 A, p. 1023-1024. 11 Id., Ep. 13, 27, ibid., p. 400-401 = Ep. 13, 35, CC 140 A, p. 1037-1039 (Jaffé 1902); voir PASCHALIS 3. 12 Cf. id., Ep. 14, 16, ibid., p. 435-436 = CC 140 A, p. 1089-1090 (Jaffé 1993); voir PANTALEO 1; IOHANNES 89. 13 Id., Ep. 14, 17, ibid., p. 436 = CC 140 A, p. 1090-1091 (Jaffé 1994); voir MARCIANVS 17; LEO 17.

ADRIAN[us]

3

(. . . VIIe/VIIIe s.? . . .) clerec[us],

clerc connu par un proscynème tracé sur une paroi de la crypte des saints Marcellin et Pierre à Rome dans la catacombe de la via Labicana1. 1

ICVR, NS 6, 15979.

ADRIAS

(IVe/Ve s.)

connu par une inscription de mosaïque du pavement le plus ancien trouvé dans l’église SS. Felice e Fortunato de Vicenza (= Vicetia), correspondant à une basilique construite au IVe/Ve siècle, contribue, avec les siens, au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. 1 MIRABELLA ROBERTI, La Basilica dei santi Felice e Fortunato in Vicenza, Vicenza, 1979, p. 45.

ADTALVS1

(. . . 381 . . .) presbyter,

prêtre arien, souscrit, à la suite de son évêque Agrippinus, le symbole du concile de Nicée à une époque imprécise 2 ; par la suite, il adhère ouvertement à la doctrine arienne de Palladius de Ratiaria (Arcˇar; Bulgarie), sous l’influence de Iulius Valens, évêque de Poetouio selon les accusations des catholiques 3. Il est présent – seul prêtre arien connuaux côtés des évêques ariens Palladius de Ratiaria et Secundianus de Singidunum (Belgrade) – au concile d’Aquilée le 3 septembre 3814. Sommé par Ambroise de Milan de reconnaître qu’il a souscrit le symbole de Nicée, il refuse, à trois reprises, de répondre, en rétorquant qu’il

AELIANVS

2

31

a déjà été condamné plusieurs fois et, malgré les témoignages précis du prêtre Chromatius et de l’évêque Sabinus de Plaisance, il garde le silence 5. A l’issue du concile, il est condamné, ainsi que les deux évêques ariens, comme en fait foi la lettre synodale adressée aux empereurs par les évêques du concile d’Aquilée 6. Var. ATTALVS. Acta conc. Aquil., 44-45, CSEL 82, 3, p. 353-354. 3 Conc. Aquil., Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 9, PL 16, 943 = Ep. 2, 9, CSEL 82, 3, p. 322-323. 4 Voir liste des conciles. 5 Acta conc. Aquil., 44-45, ibid. p. 353-354; voir SABINVS 2. 6 Voir note 4. 1

2

ADVLOVVALDVS

(décembre 603 . . .)

rex, né à Gênes en 603 du roi lombard Agilulfus et de la reine Theodelinda, est baptisé dans la foi catholique, ainsi que l’annonce une lettre (perdue) de sa mère à Grégoire le Grand, qui, en réponse, félicite cette dernière par une lettre datée de décembre 603. A. est le destinataire, ainsi que le précise cette même lettre, de phylactères (filacta), envoyés à son intention par le pontife : «une croix avec du bois de la vraie croix» et un exemplaire des Évangiles dans un coffret précieux (theca Persica)1. 1 GREGORIUS, Ep. 14, 12, MGH, Ep. II, p. 431 = CC 140 A, p. 1082-1083 (Jaffé 1925); PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 25, MGH srl p. 125; Hist. Lang. 4, 27, ibid., p. 125; Hist. Lang. 4, 30, ibid., p. 127.

* AELIA

(388-450) Augusta : voir Aelia Galla PLACIDIA. (IVe/VIe s.?)

AELIANVS 1 arcediaconus,

archidiacre connu par une inscription mutilée, gravée sur une table de marbre provenant de l’église S. Giovanni, à Gubbio (= Iguuium), inscription l’associant à la construction ou à l’entretien (fabrica) d’une basilique dédiée à des Apôtres1 dont le nom a disparu sur la pierre. 1

CIL XI, 5926.

AELIANVS

2

(VIe s.)

donateur, avec Felicitas, d’une patène en argent retrouvée à Canoscio, près de Citta di Castello (Perugia; = Tifernum Tiberinum1. 1

ICI VI, 109; voir FELICITAS 6.

32

* AE[lius] AVXANON

* AE[lius] AVXANON

(IIIe/IVe s.)

fosor : voir AVXANON 1. AEMILIANA 1

(. . . 9 décembre 489)

sac(ra) u(ir)go, vierge romaine, est déposée à St-Paul-hors-les-murs dans une sépulture familiale placée près de l’autel, où elle rejoint l’épouse d’un diacre, Petronia, morte en 472, la clarissime Paula et la fille de celle-ci enterrées en 484, le fils de Paula, Gordianus, décédé l’année suivante. Elle meurt elle-même le 9 décembre 489 et appartient sans doute à cette lignée de l’aristocratie civile et cléricale, en laquelle on a voulu, sans raison déterminante, reconnaître la famille de Grégoire le Grand1. 1

ICVR, NS 2, 4964.

AEMILIANA

2

(. . . avant 590/591)

uirgo sacra, de noble famille, comptant parmi ses ancêtres le pape Félix (Félix III, 483492), tante du pape Grégoire du côté paternel, mène à Rome une vie ascétique, en s’imposant une règle sévère, dans sa propre maison, avec ses sœurs Tarsilla et Gordiana, consacrées à Dieu comme elle-même. Lorsque Gordiana commence à manifester le désir de rentrer dans le siècle, elle s’efforce, avec Tarsilla, de la détourner de ce projet1. A. perd sa sœur Tarsilla, décédée une veille de Noël et, peu après, elle est visitée en songe, selon le récit de Grégoire, par la défunte qui lui annonce sa mort prochaine et le retour de leur sœur Gordiana dans le monde. Elle tombe malade et meurt une semaine après Tarsilla, la veille de l’Épiphanie, dans une année qui est antérieure à 590/591, date à laquelle Grégoire compose les Homélies sur l’Évangile et en particulier celle où il évoque A. comme une défunte 2. 1 GREGORIUS, Hom. Eu., II, 38, 15, PL 76, 1291; id., Dial. IV, 17, 1, SC 265, p. 68 voir PLRE 3, p. 19. 2 Id., Hom. Eu., II, 38, 15, PL 76, 1291-1292.

* AEMILIANVS

(. . . 406-407 . . .) episcopus Beneuenti : voir AEMILIVS 1.

AEMILIANVS 1

(. . . 1er mars 499 . . .)

notarius, au concile romain convoqué par le pape Symmaque1 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 2, donne

AEMILIANVS

33

3

lecture 3 du décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc, préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 4. 1 Acta syn. rom., 1, 2, MGH aa 12, p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 2 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 3 Acta syn. rom., 1, 3, ibid., p. 403 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647.

AEMILIANVS

2

(. . . 6 novembre 502-entre 507 et 511? . . .)

episcopus ecclesiae Vercellensis1 (Vercellae = Vercelli), mentionné sans indication de siège au 4e rang sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 3 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 4, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 5. Il souscrit au 6e rang en qualité d’episcopus ecclesiae Vercellensis ce constitutum de Symmaque 6. A. doit vraisemblablement être identifié avec l’évêque homonyme auquel le roi Théodoric adresse, entre 507 et 511, une lettre dans laquelle il le compare à Moïse, pour l’encourager à mener à bien des travaux d’adduction d’eau 7. A se fier à une liste épiscopale reconstituée avec le témoignage d’une copie moderne recueillant les légendes des portraits épiscopaux placés dans la cathédrale et détruite au XVIIIe siècle, A. occuperait le 10e rang 8. Var. Vettellensis. Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 438; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 683, 5e. 3 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 4 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 5 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 6 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 452; SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693, 6e. 7 CASSIODORUS, Variae 4, 31, MGH aa 12, p. 127-128 = CC 96, p. 161-162. 8 G. S. Ferrerio, Sancti Eusebii Vercellensis episcopi..., p. 112-117; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 511-514. 1

2

AEMILIANVS

3

(. . . février 559 . . .)

magister militiae, maître des milices, avec le gouverneur de la province d’Apulie, Constantinus et un Ampelius dont la fonction n’est pas précisée, propose au pape Pélage Ier

34

* AEMILIANVS

l’ordination du diacre Anastasius comme évêque de Luceria (= Lucera; Foggia); il obtient gain de cause, ainsi que le notifie, en février 559, le pape au defensor de l’Église romaine Dulcius, chargé d’informer les requérants et de les inviter à apporter leur aide au nouvel évêque1. 1 PELAGIUS I, Ep. 25, Gassò et Batlle, p. 84-86 (Jaffé 988); lettre attribuée au pape Gélase, voir Thiel, p. 484; voir PLRE 2, p. 15, Aemilianus 5; voir ANASTASIVS 12; DVLCTIVS 7; CONSTANTINVS 9; AMPELIVS 3.

* AEMILIANVS

(. . . avant 590/592 . . .) frater : voir VICTORINVS 9.

AEMILIANVS1 4

(. . . 590/591-septembre 600 . . .)

notarius sanctae ecclesiae Romanae, notaire romain, fait partie des conseillers et des familiers du pape Grégoire; il recueille, avec ses amis, les Homélies sur l’Évangile, écrites par ce dernier 2. A. prend en note la supplicatio que Probus, promu inopinément abbé du monasterium ss. Andreae et Luciae, rédige et souscrit, le 29 septembre 600, à l’adresse du pape Grégoire, pour lui réclamer la possibilité de disposer de ses biens en faveur de son fils, malgré l’interdiction faite aux moines de tester 3. Var. EMILIANVS. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 11, PL 75, 92 A. 3 GREGORIUS, Ep. 11, 15, MGH Ep. II, p. 276 = CC 140 A, p. 882-883 (Jaffé 1798); voir PROBVS 13. 1

2

AEMILIVS1 1

(. . . 406-407 . . .) Beneuenti episcopus (Beneuentum = Benevento),

dirige la légation composée de cinq évêques (dont Gaudentius de Brescia, Cythegius et Marianus, eux aussi italiens), de deux prêtres romains (Bonifacius et Valentinianus) ainsi que d’un diacre romain anonyme, qui est envoyée à Constantinople au printemps 406 sur ordre écrit de l’empereur Honorius, au pape Innocent 2. Avec les autres légats, il est chargé de porter une lettre de l’empereur Honorius demandant à son frère Arcadius d’appuyer la convocation d’un synode œcuménique à Thessalonique pour régler le cas de Jean Chrysostome, illégalement expulsé de son siège 3, une lettre d’Innocent et une lettre des évêques italiens (dont Chromatius d’Aquilée et Venerius de Milan) 4. Toujours au même titre que les autres légats, il représente le concile occidental tenu vraisemblablement à Rome avec le pape Innocent – et auquel il a peut-être luimême assisté – et il apporte les actes de ce concile ainsi qu’un memorandum les chargeant de réclamer le rétablissement de Jean sur son siège avant qu’un procès ne soit engagé contre lui 5. Bénéficiant du privilège de l’euectio, il atteint Athènes avec les autres légats et avec des évêques orientaux venus à Rome pour soutenir la cause de Jean Chrysostome, Cyriacos de Synnada, Demetrios de Pessinonte, Palladios

35

* AEMILIVS

d’Helenopolis et Eulysios d’Apamée qui se sont joints au groupe 6. A., accompagné de son diacre Paulus, connaît, pendant les quatre mois que dure l’ambassade, le même sort que ses compagnons : il se voit interdire par un tribun l’accès de Thessalonique où il devait donner des lettres à l’évêque Anysios; transporté par bateau, dans des conditions pénibles, il atteint Constantinople qui lui est interdite; assigné à résidence au castellum d’Athyras, il est séparé, avec les autres Occidentaux, du groupe oriental. Comme ceux-là, il refuse de donner au notarius Patricios, envoyé de Constantinople, les lettres dont il est chargé, et repousse une tentative de corruption – trois mille pièces d’or – en vue de lui faire reconnaître l’évêque Atticos, nouvellement établi sur le siège de Constantinople et de lui faire abandonner la cause de Jean Chrysostome 7. Embarqué avec une escorte militaire, sur l’ordre du tribun Valerianos, sur un rafiot, il atteint Lampsaque dans l’Hellespont; de là, il regagne en vingt jours l’Italie, où il débarque à Hydruntum (= Otranto; Lecce), sans avoir obtenu d’informations sur la situation de Jean, ni sur le sort des compagnons de route orientaux dont il est séparé depuis Athyras 8. A. fait probablement partie des évêques «venus d’Occident», destinataires de trois lettres écrites depuis son exil par Jean Chrysostome qui, après avoir évoqué leurs pérégrinations 9, les félicite de leur zèle pour la foi et les encourage à poursuivre leurs efforts en sa faveur10. Il faut identifier A. avec l’évêque homonyme de siège non mentionné qui est qualifié de uir superi luminis dans l’épithalame composé par Paulin de Nole pour le mariage de sa fille Titia avec le fils de l’évêque Memor – Iulianus encore lector –, poème composé par conséquent avant 408/409, sans qu’il soit possible de préciser si cette cérémonie religieuse a eu lieu avant le départ d’A. pour l’Orient (406) ou juste après son retour11. A. est alors plus jeune que Memor par l’âge mais plus ancien dans l’épiscopat : il a donc été consacré évêque avant celui-ci12. A. bénit le mariage de sa fille13 et il est très lié à Paulin qui souhaite le voir arriver à Nole pour le natalis de saint Felix, le 14 janvier 407, afin qu’en se joignant à Paulin, Therasia, Turcius Apronianus, Valerius Pinianus, Albina, Auita, Eunomia, Asterius et Mélanie la Jeune, il complète le chœur qui serait alors formé du nombre mystique de dix14. Sous la forme Aıßmı¥liov. PALLADIUS, Dial. 3, 128-132, SC 341, p. 82; Dial. 4, 1-3, ibid., p. 84 et 4, 38, ibid., p. 90; voir BONIFACIVS 3; VALENTINIANVS 2. 3 Id., Dial. 4, 4, ibid., p. 84 et Dial. 3, 133-167, ibid., p. 82-84. 4 Id., Dial. 4, 5-6, ibid., p. 84. 5 Id., Dial. 4, 5-13, ibid., p. 84-86. 6 Id., Dial. 4, 7-9, ibid., p. 84. 7 Id., Dial. 4, 15-56, ibid., p. 86-90; voir PAVLVS 10. 8 Id., Dial. 4, 57-68, ibid., p. 90-92. 9 Cf. IOHANNES CHRYSOS., Ep. 157, PG 52, 704. 10 Cf. id., Ep. 157-159, ibid., 703-705. 11 PAULINUS NOL., Carm. 25, vers 141-144 et 212, CSEL 30, p. 242 et 245. 12 Id., Carm. 25, vers 213-218, ibid., p. 245. 13 Id., Carm. 25, vers 225-228, ibid., p. 245. 14 Id., Carm. 21, vers 330, ibid., p. 160. 1

2

* AEMILIVS

(. . . 502 . . .) episcopus ecclesiae Suranae : voir SEBASTIANVS 8.

36

AEMILIVS

AEMILIVS

2

2

(fin VIe s.)

ami de Cassiodore, auquel ce dernier dédie le De orthographia rédigé (alors que l’auteur a 93 ans) à la demande des moines du Viuarium1. 1

CASSIODORUS, De orthographia 1, Keil, Grammatici Latini VII, p. 147.

* [Ae]MILIVS FLORVS PATERNVS

(. . . 393-396/398?)

comes : voir PATERNVS 1.

(IVe/Ve s.)

AESTONIA uirco perecrina,

vierge, étrangère à la communauté romaine, morte à 41 ans et enterrée dans un cimetière romain. On ne peut exclure, à considérer l’insolite du titre et le chrisme initial, qu’elle ait été une vierge consacrée : uirgo Chr(isti)?1. 1

ICVR, NS 1, 1491.

AETHERIVS1

(. . . 450-451 . . .) episcopus Capuensis 2 (Capua = Santa Maria Capua Vetere;

Caserta), évêque de Capoue, est chargé, avec l’évêque Abundius de Côme ainsi qu’avec le prêtre napolitain Basilius et le prêtre milanais Senator, d’apporter à l’empereur Théodose II une lettre datée du 16 juillet 450 (peu avant la mort de l’empereur, le 22 juillet 450) 3, dans laquelle le pape Léon répond à l’annonce de l’ordination d’Anatolios sur le siège de Constantinople, rendu vacant par la déposition et la mort de Flavien, lettre par laquelle il communique : – qu’il réserve son accord pour accueillir Anatolios dans la communion romaine 4 ; – qu’il attend pour y consentir une profession de foi dans laquelle ce dernier acquiescerait, par écrit, à la foi exposée par le concile de Nicée, par celui d’Éphèse (431) et aussi par la confession romaine (forma fidei nostrae) 5, c’est-à-dire par le Tome adressé à Flavien, confessant le Christ dans l’unité d’une personne en deux natures distinctes; – qu’il donne aux légats le mandat d’enquêter, suivant ces critères, sur l’orthodoxie d’Anatolios; – qu’il demande, si Anatolios refuse de souscrire à la foi romaine, la convocation d’un synode œcuménique en Italie. Avec les autres légats, A., muni comme eux tous de ces instructions 6,

AETHERIVS

37

emporte le texte du Tome à Flavien 7, ainsi qu’un dossier de témoignages patristiques sur l’Incarnation (y compris Cyrille d’Alexandrie). Il est chargé d’une lettre pour l’Augusta Pulchérie 8, qui précise plus clairement les exigences du pape, décidé à obtenir la souscription du Tome par Anatolios 9 ; il est chargé enfin d’une troisième lettre, également datée du 16 juillet, destinée aux archimandrites et prêtres de Constantinople demeurés fidèles à Flavien, auxquels il demande de collaborer avec la délégation romaine10. A. a déjà quitté Rome le 13 septembre 450, puisqu’à cette date, Léon espère, dans une lettre adressée à l’archimandrite Martinos, que ses légats sont bien arrivés11. Le 21 octobre 450 (alors que Marcien est devenu empereur), A., avec les autres légats romains, participe au concile convoqué dans le baptistère de la grande basilique (Ste-Sophie) par Anatolios; il y siège avec les évêques qui ont refusé de souscrire au concile d’Éphèse de 449 et avec tout le clergé de la capitale. Il y intervient avec toute la délégation romaine : – pour déclarer en latin (le diacre Achilles servant d’interprète) l’inquiétude du pape sur les dissensions survenues en Orient au sujet de l’Incarnation; – pour rappeler qu’un texte met fin à ces controverses : la lettre (le Tome) adressée à Flavien sur lequel le pape fait force éloges, tandis qu’il rejette la doctrine d’Eutychès; – pour fustiger la persécution dont ont été victimes les évêques favorables à la cause de Flavien12 ; – pour rappeler que la communion de Rome sera accordée à tous les évêques donnant leur adhésion au Tome à Flavien et déclarer que ces évêques seront confirmés dans leur siège13. A., de même que les autres légats, prend ensuite acte de l’adhésion écrite à la confession de foi romaine donnée par Anatolios de Constantinople, par les évêques et par tous les clercs présents14. Il est témoin, avec toute la délégation, de l’anathème que prononce Anatolios contre Eutychès, Nestorius et leurs partisans; il rend publiquement grâce de cette confession orthodoxe, en ajoutant une profession de foi analogue qui fait référence à Eusebios de Dorylée et à Flavien de Constantinople, en répétant l’anathème contre Eutychès et contre Nestorius15. A., avec ses compagnons – dont le pape reste pour un temps sans nouvelles, ainsi que l’atteste une lettre de Léon du 9 novembre 45016 – a été favorablement accueilli par l’empereur Marcien, comme ce dernier le fait savoir à Rome dans une lettre du 22 novembre 45017, et aussi par l’impératrice Pulchérie18 ; conformément à une procédure définie par la délégation romaine avec Anatolios de Constantinople (et approuvée a posteriori par le pape Léon), il participe à la réconciliation des évêques qui ont souscrit au dernier concile d’Éphèse (449) et qui sollicitent leur réintégration; il le fait en imposant une rétractation solennelle des décisions prises par cette assemblée et une confession de foi, analogue à celle qu’Anatolios lui-même a acceptée19. Comme en témoigne une lettre du pape à l’empereur Marcien, datée du 13 avril 451, A., avec les autres légats, fait rapport au pape sur toute la mission 20, réussie par la délégation pour la reconnaissance d’Anatolios et pour la réconciliation des évêques signataires au «Brigandage d’Éphèse» 21. A. a peut-être regagné l’Italie avec la délégation puisque Léon annonce le

38

AETIA

retour des évêques envoyés en Orient dans une lettre datée du 9 juin 451, où il remercie le prince de son message et de son intervention 22. Var. ASTERIVS. Gesta syn. Constantinopol. (450), dans P. Mouterde, Fragments d’actes d’un synode tenu à Constantinople, Mélanges de l’Université St Joseph, Beyrouth, 15, 1930-1931, p. 46, lignes 4-5 (traduction latine). 3 LEO, Ep. 69, Coll. Grimanica 30, ACO II, 4, p. 31, ligne 23 (Jaffé 452); id., Ep. 70, Coll. Grimanica 29, ibid., p. 30, ligne 94 (Jaffé 453); id., Ep. 71, Coll. Grimanica 31, ibid., p. 32, ligne 11 (Jaffé 454); voir BASILIVS 4. 4 Id., Ep. 69, 1, Coll. Grimanica 30, ibid., p. 30, ligne 15; Ep. 71, Coll. Grimanica 31, ibid., p. 32, ligne 4. 5 Id., Ep. 69, 2, Coll. Grimanica 30, ibid., p. 31, lignes 16-23. 6 Id., Ep. 69, 2, Coll. Grimanica 30, ibid., p. 31, ligne 24. 7 Gesta syn. Constantinopol. (450), dans Mouterde, p. 46, lignes 18-19; cf. LEO, Ep. 88, Coll. Grimanica 45, ACO II, 4, p. 46, lignes 35-35 (Jaffé 468). 8 LEO, Ep. 70, Coll. Grimanica 29, ibid., p. 29-30. 9 Id., Ep. 70, Coll. Grimanica 29, ibid., p. 30, lignes 1-2. 10 Id., Ep. 71, Coll. Grimanica 31, ibid., p. 31-32. 11 Id., Ep. 74, Coll. Grimanica 32, ibid., p. 32-33 (Jaffé 456). 12 Gesta syn. Constantinopol., dans Mouterde, p. 46. 13 Gesta syn. Constantinopol., dans Mouterde, p. 47. 14 Gesta syn. Constantinopol., dans Mouterde, p. 47-48. 15 Gesta syn. Constantinopol., dans Vita Abundii 3, 11, AASS April. I, p. 93 (BHL 15). 16 LEO, Ep. 75, Coll. Grimanica 33, ACO II, 4, p. 33, lignes 14-16 (Jaffé 457). 17 Cf. MARCIANUS AUG., Ep. Coll. M, 8, ACO, II, 1, 1, p. 8-9. 18 Cf. LEO, Ep. 79, Coll. Grimanica 35, ACO II, 4, p. 37, ligne 37 et p. 35, lignes 1-11 (Jaffé 459). 19 Id., Ep. 80, Coll. Grimanica 37, ibid., p. 39, lignes 15-21 (Jaffé 460). 20 Id., Ep. 80, Coll. Grimanica 37, ibid., p. 39, lignes 15-16. 21 Voir note 19. 22 Cf. LEO, Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ibid., p. 42-43 (Jaffé 463). 1

2

AETIA

(. . . avant juillet 591)

probablement campanienne, fait don à Morena, par testament, de son esclave Sirica qui, ensuite affranchie par sa nouvelle patronne, épouse Gaudiosus. A. meurt avant juillet 591, date à laquelle le pape Grégoire écrit au sous-diacre Anthemius, chargé des affaires campaniennes, au sujet du statut des enfants de Sirica, évoquant à ce propos A. comme une défunte1. 1 GREGORIUS, Ep. 53, MGH Ep. I, p. 78-79 = CC 140, p. 66 (Jaffé 1123); voir PLRE 3, p. 22.

* AFRODISIVS : voir APHRODISIVS.

39

* AGABIVS

AFRODISIVS 1

(IIIe/IVe s.)

presb(iter), prêtre romain, déposé dans la spelunca magna du cimetière de Prétextat1. 1

ICVR, NS 5, 14021.

AFRODISIVS

2

(. . . 3 janvier 419 . . .)

u(ir) c(larissimus), tribunus et notarius1, est chargé de transmettre de Ravenne à Rome une sacra de l’empereur Honorius, datée du 3 janvier 419 2, confirmant au préfet de la Ville Symmachus, la légitimité de l’élection de l’archidiacre Eulalius au siège romain et ordonnant l’expulsion de la cité de son rival, le prêtre Bonifatius, ainsi que la répression des troubles imputés à ses partisans 3 ; A., qui a pour mission d’aider Symmachus à rétablir l’ordre, parvient rapidement – sans doute avant les fêtes de l’Épiphanie (5 janvier) 4 – à Rome, où, ainsi que l’atteste le rapport de Symmachus, du 8 janvier, la sacra d’Honorius rencontre de vives résistances 5. Voir PLRE 2, p. 109-110, Aphrodisius 1. HONORIUS AUG., Sacra, 5, Coll. Auel. 15, CSEL 35, 1, p. 61. 3 Id., Sacra, 1-5, Coll. Auel. 15, ibid., p. 60-61; voir BONIFATIVS 3. 4 Voir note 2. 5 Cf. SYMMACHUS PRAEF., Relatio ad principem, 1-6, Coll. Auel. 16, CSEL 35, 1, p. 61-63. 1

2

AFRODITES

(Ve s.)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement dans une église construite, sans doute au Ve s., à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) et reconstruite au VIe s. près de la cathédrale (S. Maria delle Grazie); contribue avec Iohannes, sans doute son époux, au paiement de ce pavement1. Il n’est pas impossible d’identifier A. avec Afrodi [...], connue par une inscription de pavement dans une église du Ve s. (ou du VIe s.), retrouvée Piazza della Vittoria à Grado : avec Hilarus, T[atian]us et les siens, elle contribue pour cent pieds au paiement de la mosaïque 2. BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 430, n. 5. H. SWOBODA ET W. WILBERG, Jahreshefte des Österr. Archäol. Inst. Wien, 9, 1906, Beiblatt, col. 22-23. 1

2

* AGABIVS

(2e moitié IVe s.) : voir AGAPITVS 3.

40

** AGABIVS

** AGABIVS évêque de Novara, successeur de Gaudentius, figure au second rang sur les diptyques provenant de S. Gaudenzio de S. Maria et conservant deux listes épiscopales tardives (IXe/XIe s.)1; selon une Vita tardive (XIe-XIIe s.), il est enseveli hors les murs, à l’Est de la cité, dans un grand mausolée ou une église, puis son corps est transféré dans la cathédrale 2. 1 C. Bascapè, Novaria, p. 222 et p. 250-257; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Piemonte, p. 238-243; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 459-463 et p. 743; voir GAVDENTIVS 7. 2 Vita Agabii 5, An. Boll., 41, 1923, p. 35; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 258 et p. 638 et p. 743.

Aur(elia) AGAPETILLA

(IVe/Ve s.)

ancilla Dei, chrétienne de Rome, meurt à l’âge de 21 ans, 3 mois, 4 jours; elle est inhumée dans un sarcophage païen remployé, au cimetière Majeur (via Nomentana)1. 1

ICVR, NS 8, 22346.

AGAPETOS1 1

(IIIe/IVe s.)

presWy¥terov, prêtre romain, déposé par son frère au cimetière de Priscille 2. 1 2

ßAgaphto¥v. ICVR, NS 9, 25973.

AGAPETOS1 2

(. . . 362 . . .)

dia¥konov, diacre sarde, est envoyé par Lucifer de Cagliari – dont il était très probablement le compagnon d’exil, au moins dans sa dernière résidence forcée de Thébaïde Supérieure –, en compagnie d’un autre de ses diacres, Erennios, ainsi que de l’évêque Eusèbe de Verceil, au concile réuni à Alexandrie 2, après la révocation par l’empereur Julien de l’exil frappant les évêques en un décret parvenu en Egypte le 4 février 362 3. A. participe à la réunion conciliaire comme légat de Lucifer (qui a préféré se rendre à Antioche) et il signe finalement, selon Rufin, les décrets, au grand embarras de Lucifer qui, par rigorisme, les refuse et le rapelle auprès de lui 4. ßAgaphto¥v. ATHANASIUS, Tomus ad Antiochenos, 9, PG 26, 808. Cf. RUFINUS, HE 10, 28, GCS 9, II, p. 991; SOCRATES, HE 3, 6, PG 67, 388; SOZOMENUS, HE 5, 12, 1, GCS 50, p. 210, qui tous trois mentionnent de façon anonyme un seul diacre que l’on peut identifier à A. ou à Erennios; voir ERENNIOS; EVSEBIVS 1; LVCIFER. 1

2

AGAPITVS 3 4

41

2

Pour la date, voir Hist. Acephal., 3, 2, SC 317, p. 150. Cf. RUFINUS, HE 10, 31, GCS 9, II, p. 992.

AGAPIOS1

(IVe/Ve s.)

u (eo)y÷ doy÷lov, connu par une épitaphe de la catacombe S. Giovanni à Syracuse 2. 1 2

ßAga¥piov. IG XIV, 64.

AGAPITA

(. . . entre 507 et 511 . . .) spectabilis femina1,

femme du uir spectabilis Basilius, abandonne son mari à la suite de mauvais conseils, puis, réfugiée dans une église, elle cède, à l’insu de son époux, au uir illustris Probinus une propriété (casa Arcinatina); tombée, selon ses dires, dans un extrême dénuement, A., réconciliée, semble-t-il, avec son mari, adresse au roi Théodoric une petitio appuyée par Basilius 2, dans laquelle elle affirme avoir cédé à des menaces de mort visant son mari 3 et dans laquelle elle sollicite l’annulation de la vente faite à Probinus; elle obtient satisfaction puisque Théodoric, dans l’intérêt des enfants du couple, intime à Probinus l’ordre de renoncer à son achat 4 et notifie au comitiacus Speciosus que tout contrat conclu par A. à l’insu de son époux doit être considéré comme nul 5. Voir PLRE 2, p. 30, Agapita. CASSIODORUS, Variae, 2, 11, MGH aa 12 p. 52 = CC 96, p. 63; id., Variae, 4, 40, ibid., p. 132 = CC 96, p. 168-169; voir PLRE 2, p. 215, Basilius 8 et p. 909-910, Probinus 2. 3 Id., Variae, 2, 10, ibid., p. 51 = CC 96, p. 62. 4 Voir note 2. 5 Voir note 3 et PLRE 2, p. 1025, Speciosus 2. 1

2

AGAPITVS 1

(. . . après 314-avant 342)

évêque d’Aquilée, successeur de Theodorus (attesté en 314), précède Benedictus et Fortunatianus, attesté en 342, d’après les listes épiscopales, assez sûrement compilées à haute époque (Ve/VIe s.), mais connues par des témoins tardifs (XIIe s.)1. 1 Origo ciuitatum Italiae seu Venetiarum, FSI 73, p. 39; Lanzoni, Diocesi, p. 885; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 411-426.

AGAPITVS

2

(1e moitié du IVe s.)

évêque de Ravenne, prédécesseur de Marcellinus, auquel succède Seuerus attesté en 342, est placé au neuvième rang dans la liste du Liber Pontificalis Rauennatis1. Au témoignage d’Andreas Agnellus, qui rapporte avec prudence

42

AGAPITVS

3

cette tradition, A. serait enseveli avec plusieurs de ses prédécesseurs 2, près de Classe (= Classis, port de Ravenne), dans la basilica beati Probi 3, un sanctuaire dont la construction date sans doute d’une époque ultérieure. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 11, A. Testi Rasponi, p. 400, ligne 2 = MGH srl, p. 283, ligne 11; voir MARCELLINVS 2 et SEVERVS 3. 2 Id., Liber Pont. Rauen., 11, ibid, p. 400, ligne 7 = MGH srl, p. 283, lignes 15-16. 3 Id., Liber Pont. Rauen., 9 et 10, ibid, p. 38, ligne 6 et p. 39, ligne 5 = MGH srl, p. 283, lignes 3 et 8.

AGAPITVS

3

(2e moitié du IVe s.) ep(iscopu)s,

évêque de Vérone, est représenté sur le Velo di Classe (probablement une nappe d’autel), offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus de Vérone : il y figure, au 9e rang, succédant à Zeno (8e) et précédant Lucius et Syagrius (10e et 11e)1. Bien que cette liste épiscopale figurée ne soit pas fiable en tous points, A. y occupe un rang tout à fait compatible, malgré les apparences, avec le témoignage d’Ambroise de Milan qui, dans une lettre adressée à Syagrius de Vérone, nomme seulement comme prédécesseur de son correspondant, Zeno, mais parce qu’il traite d’une affaire remontant à l’épiscopat de ce dernier et tout récemment resurgie post tot annos 2, un intervalle assez long pour laisser place à deux épiscopats intermédiaires. A. pourrait peut-être être identifié au sanctus Agabius dont l’épitaphe – qui ne mentionne pas la qualité du défunt – est gravée sur un sarcophage 3 retrouvé en 1492 dans la crypte de S. Proculo de Vérone (église attestée pour la première fois, à l’occasion d’une restauration, au IXe s.), en même temps que les tombeaux d’autres évêques de la cité, Euprepius, Proculus et Gricinus. 1 Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G. B. Pighi, Verona, 1972, p. 73; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55. 2 Cf. AMBROSIUS, Ep. 5, 1, PL 16, 891-892 = Ep. 56, 1, CSEL 82, 2, p. 84-85. 3 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 259-260.

AGAPITVS

4

(. . . entre 401 et 417 . . .) episcopus Apulus,

évêque d’Apulie, reçoit, ainsi que ses collègues Macedonius et Marianus, une lettre du pape Innocent qui, faisant état de nombreuses infractions aux règles canoniques en Apulie, lui rappelle que les canons du concile de Nicée interdisent l’accès des pénitents au clergé et qui le prie de convoquer Modestus, accusé d’être devenu clerc malgré cette règle et de prétendre même à l’épiscopat; il est invité, si la plainte s’avère fondée, à destituer Modestus1. 1 INNOCENTIUS, Ep. 39, PL 20, 606 (Jaffé 316); voir MARIANVS 1; MACEDONIVS 4.

AGAPITVS

AGAPITVS

6

5

43 (. . . 487-495?-499? . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 79e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque, et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. A. pourrait vraisemblablement être identifié avec l’un des deux prêtres de ce nom, présents au 40e et au 54e rang au concile de 495 4, ainsi qu’avec l’un des deux prêtres A., attestés au concile de 499 5, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Voir AGAPITVS 6 et AGAPITVS 7. 5 Voir AGAPITVS 8 et AGAPITVS 9.

1

2

AGAPITVS

6

(. . . 487?-495-499? . . .) presbyter,

prêtre romain, figure au 40e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 3, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 4. Comme l’autre prêtre homonyme présent à ce même concile 5, A. pourrait être identifié avec l’un des deux prêtres de ce nom, présents au concile de 499 6, ainsi qu’avec le prêtre homonyme attesté au concile de 487 7, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 33e. 2 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 3 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel., p. 439-440. 4 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447.

44

AGAPITVS 5 6 7

7

Voir AGAPITVS 7. Voir AGAPITVS 8 et 9. Voir AGAPITVS 5.

AGAPITVS

7

(. . . 487?-495-499? . . .) presbyter,

prêtre romain, est mentionné au 54e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 2 convoqué par le pape Gélase et tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 3. A. présente les mêmes problèmes d’identification que le précédent Agapitus 4. Var. AGAPETVS. Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 475; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 347, 47e. 3 Sur le déroulement du concile, voir AGAPITVS 6. 4 Voir AGAPITVS 6. 1

2

AGAPITVS

8

(. . . 487?-495?-499 . . .) presbyter tituli Apostolorum (S. Pietro in Vincoli, Roma),

prêtre romain, mentionné sans indication d’église titulaire au 42e rang des prêtres, sur la liste de présence1, assiste, au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3 pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Apostolorum, au 42e rang 6, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. Comme l’autre prêtre homonyme, présent sans mention d’église titulaire à ce même concile 8, A. pourrait être identifié avec l’un des deux prêtres de ce nom présents au 40e et au 54e rang au concile de 4959, et avec le prêtre A., attesté au 79e rang au concile de 48710, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir CRESCENTIO 1; EPIPHANIVS 13, prêtres du même titulus. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 413, = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 653. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-547. 1

2

AGAPITVS 11

45

Voir AGAPITVS 9. Voir AGAPITVS 6 et AGAPITVS 7. 10 Voir AGAPITVS 5. 8 9

AGAPITVS

9

(. . . 487?-495?-499 . . .) presbyter,

prêtre romain, mentionné sans indication d’église titulaire au 46e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3 pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Mais il n’a pas souscrit le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 6. A. présente les mêmes problèmes d’identification qu’A. presbyter tituli Apostolorum attesté à ce même concile 7. 1

Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 36e ou

45e. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMAEp. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep., 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 7 Voir AGAPITVS 8. 2

CHUS,

AGAPITVS 10

(Ve s.?)

donateur connu par une inscription sur la mosaïque de pavement dans une église du Ve (ou VIe s.?), retrouvée Piazza della Vittoria à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense), contribue au paiement de la mosaïque avec Daim [. . .], probablement son épouse, et les siens1. 1 H. SWOBODA et W. WILBERG, Jahreshefte des Österr. Archäol. Inst. Wien, 9, 1906, Beiblatt, col. 22-23.

AGAPITVS 11

(. . . avant 502-536) archidiaconus Romanae ecclesiae,

d’origine romaine, fils de Gordianus, prêtre du titulus Pammachi mort en 502, est lui-même qualifié de clericus a sanctos Iohannem et Pauli1, clerc de l’église des Sts-Jean-et-Paul; devenu archidiacre, il est considéré comme un

46

AGAPITVS 12

homme très versé dans le droit canon (ius in regulis ecclesiasticis apprime eruditus), lorsqu’il est choisi pour succéder au pape Jean II 2. Évêque de Rome (535-536). Il n’est pas totalement exclu d’identifier A. avec le diacre romain homonyme attesté au concile de novembre 502 3, ainsi qu’avec le diacre A. qui assiste au concile romain de décembre 5314. Liber Pont., LXIX, 1, p. 287. LIBERATUS, Breuiarum, 21, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 4, p. 35. 3 Voir AGAPITVS 12. 4 Voir AGAPITVS 15.

1

2

AGAPITVS 12

(. . . 6 novembre 502 . . .) diaconus,

diacre romain, mentionné au 4e rang des diacres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 2, concile au cours duquel est proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 3, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 4. Il n’est pas totalement exclu d’identifier A. avec le diacre homonyme attesté au concile romain de décembre 5315, ainsi qu’avec l’archidiacre A. devenu évêque de Rome 6. Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 443 = SYMMACHUS, Ep. 1, 6, Thiel, p. 684. Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 3 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 4 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 5 Voir AGAPITVS 15. 6 Voir AGAPITVS 11. 1

2

AGAPITVS1 13

(. . . 517-avant mai 526 . . .) exconsul,

consul en 517 , est envoyé, en qualité de senator 3 et exconsul 4 (ou uir consularis 5, avant la fin de 525 6, par le roi Théodoric, à Constantinople, avec le pape Jean Ier, les sénateurs Theodorus, Inportunus et le patricius Agapitus 7, ainsi qu’avec les évêques Ecclesius de Ravenne, Eusebius de Fano et Sabinus, prélat campanien 8, pour demander à l’empereur Justin, au nom du roi, l’abrogation des mesures prises contre les ariens : il se trouve à Constantinople au plus tard à Pâques 526 9. A son retour, antérieur à mai 526 (mort du pape Jean), il est, avec ce dernier ainsi qu’avec les autres légats, emprisonné par Théodoric, mécontent des résultats de l’ambassade10. 2

AGAPITVS 14

47

A. peut difficilement être identifié avec l’ami homonyme d’Ennodius, dont la carrière, connue par les lettres de ce dernier ainsi que par les Variae de Cassiodore pour la période de 503 à 511, culmine déjà à cette dernière date avec le titre de patricius, titre par lequel les sources relatives aux événements de 525-526 le distinguent du présent exconsul11. Pour les mêmes raisons, A. peut difficilement être reconnu dans l’Agapitus illustris uir atque magnificus patricius qui, en juillet 520, met à la disposition du pape Hormisda un de ses serviteurs pour porter une lettre pontificale adressée à ses légats à Constantinople, les évêques Germanus et Iohannes et le prêtre Blandus12. Ou Flauius AGAPITVS, CIL X, 4495. Voir PLRE 2, p. 30-32, Fl. Agapitus 3. 3 Excerpta Vales. 90, Moreau, p. 26; Liber Pont., LV, 5, p. 276. 4 Liber Pont., LV, 2, p. 275. 5 PAULUS DIAC., Hist. Rom., 16, 8, MGH aa 2, p. 218. 6 MARCELLINUS COMES, Chronica, ann. 525, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 102. 7 Excerpta Vales. 90, Moreau, p. 26; Liber Pont., LV, 2, p. 275; PAULUS DIAC., Rom. 16, 8, MGH aa 2, p. 218; voir THEODORVS 12. 8 Excerpta Vales. 90, Moreau, p. 26; voir SABINVS 6. 9 Voir note 4. 10 Liber Pont., LV, 5, p. 276; cf. Excerpta Vales. 93, Moreau, p. 26. 11 Voir AGAPITVS 14. 12 HORMISDA, Ep. 122, Coll. Auel. 228, CSEL 35, 2, p. 693 = Thiel, p. 925 (Jaffé 848). 1

2

AGAPITVS 14

(. . . entre 503 et 508?-520?-avant mai 526 . . .) patricius1,

est envoyé, en sa qualité de patricius 2, avant la fin de 525 3, par le roi Théodoric à Constantinople, avec le pape Jean Ier, les sénateurs Theodorus, Inportunus et l’exconsul Agapitus 4, ainsi qu’avec les évêques Ecclesius de Ravenne, Eusebius de Fano et Sabinus, prélat campanien 5, pour demander à l’empereur Justin, au nom du roi, l’abrogation des mesures prises contre les ariens; il se trouve à Constantinople au plus tard à Pâques 526 6. A. meurt à Thessalonique, sur le chemin du retour, avant mai 526 (mort du pape Jean) 7. Plus vraisemblablement que son homonyme l’exconsul 8, A. peut être identifié à l’Agapitus 9 ami d’Ennodius et peut-être parent de Faustus (s’il faut comprendre en ce sens le terme de frater employé par l’écrivain10), qui, connu par les lettres de ce dernier ainsi que par les Variae de Cassiodore, occupe à Ravenne entre 503 et 508 une haute charge à la cour de Théodoric 11, exerce les fonctions de préfet de la Ville en 508-50912 et porte dès 511 le titre de patricius13 : c’est donc sans doute A. qui, à un moment de sa carrière difficile à préciser, est chargé d’arbitrer un différend opposant un évêque anonyme à Faustus, auquel Ennodius apporte son soutien14. Pour les mêmes raisons, A. doit probablement être reconnu dans l’Agapitus illustris uir atque magnificus patricius qui, en juillet 520, met à la disposition du pape Hormisda un de ses serviteurs pour porter une lettre pontificale

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AGAPITVS 15

adressée à ses légats à Constantinople, les évêques Germanus et Iohannes et le prêtre Blandus15. Voir PLRE 2, p. 30, Agapitus 2. Excerpta Vales. 90, Moreau, p. 26; Liber Pont., LV, 5, p. 276; PAUL DIAC., Hist. Rom. 16, 8, MGH aa 2, p. 218. 3 MARCELLINUS COMES, Chronica, ann. 525, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 102. 4 Excerpta Vales. 90, Moreau, p. 26; Liber Pont., LV, 2, p. 275; PAULUS DIAC., Hist. Rom. 16, 8, MGH aa 2, p. 218. 5 Excerpta Vales. 90, Moreau, p. 26. 6 Liber Pont., LV, 2, p. 275. 7 Liber Pont., LV, 5, p. 276. 8 Voir AGAPITVS 13. 9 Voir PLRE 2, p. 30-32, Fl. Agapitus 3. 10 ENNODIUS, Ep. 5, 26, MGH aa 7, p. 198, 3, ligne 17. 11 Id., Ep. 1, 13, ibid., p. 22, 4-5; Ep. 4, 6, ibid., p. 131, 1. 12 CASSIODORUS, Variae I, 6, 32, 33, 41, MGH aa 12, p. 16; p. 32; p. 33; p. 37 = CC 96, p. 17, 38, 39 et 45; ENNODIUS, Ep. 4, 16, MGH aa 7, p. 142, 2. 13 CASSIODORUS, Variae I, 23, MGH aa 12, p. 27 = CC 96, p. 31; ENNODIUS, Opusc. 6 (Ambrosio et Beato), MGH aa 7, p. 315, ligne 2. 14 ENNODIUS, Ep. 5, 26, MGH aa 7, p. 198. 15 HORMISDA, Ep. 122, Coll. Auel. 228, CSEL 35, 2, p. 693 = Thiel, p. 925 (Jaffé 848); voir IOHANNES 27. 1

2

AGAPITVS 15

(. . . 7-9 décembre 531 . . .) diaconus,

diacre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II pour enquêter sur l’appel présenté par Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Èchinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale Epiphanios; A. est présent au 2e rang des diacres à la première séance du 7 décembre 5311, au cours de laquelle lecture est donnée d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. A. est présent au 2e rang des diacres, à la seconde séance du 9 décembre 4 dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape en faveur de Stephanos 5 et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. Il n’est pas totalement exclu d’identifier A. avec le diacre romain homonyme attesté au concile de novembre 502 7, ainsi qu’avec l’archidiacre A. devenu évêque de Rome 8. Conc. Conc. 3 Conc. 4 Conc.

1

2

roman. roman. roman. roman.

(531), (531), (531), (531),

sessio 1, Mansi 8, 741 = Silva Tarouca, p. 1. sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12.

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AGAPITVS 18 5 6 7 8

Conc. roman. (531), sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. Conc. roman. (531), sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65. Voir AGAPITVS 12. Voir AGAPITVS 11.

AGAPITVS 16

(. . . 536-537/538? . . .) subdiaconus,

sous-diacre, exige du monastère du Mont-Cassin un peu d’huile à cause de la famine qui sévit en Campanie. Selon le récit du pape Grégoire, il reçoit une fiole miraculeusement intacte, bien que Benoît l’ait fait jeter par la fenêtre pour vaincre les réticences du célérier1. 1 GREGORIUS, Dial. II, 28, SC 260, p. 216-217; peut-être la famine mentionnée à l’époque du pape Silvère (536-537) et en 538; Liber Pont., LX, 5, p. 291.

AGAPITVS 17

(. . . décembre 590 . . .) abbas monasterii s. Georgii, à Vrbs Vetus (= Orvieto; Terni),

se plaint au pape Grégoire des difficultés que lui crée Iohannes, l’évêque d’Vrbs Vetus, en empêchant la célébration des messes et l’inhumation des morts au monastère, ainsi qu’en faisant peser sur cet établissement de lourdes charges qui l’appauvrissent. Il doit obtenir satisfaction, ainsi que l’atteste une lettre du pape Grégoire, adressée à l’évêque Iohannes en décembre 590, lui enjoignant de cesser ces vexations1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 12, MGH Ep. 1, p. 13 = CC 140, p. 13 (Jaffé 1079); voir IOHANNES 70.

AGAPITVS 18

(. . . 595-600 . . .)

presbyter tituli sanctorum Apostolorum ou tituli Eudoxiae (S. Pietro in Vincoli, Roma), prêtre romain, participe au concile romain réuni in basilica Petri Apostoli (StPierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains – dont Andromacus de la même église titulaire – en présence des diacres, au 24e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel A. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ;

50

AGAPITVS 19

– interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. Mentionné en tant que presbyter titulo Eudoxiae, A. participe – de nouveau avec le prêtre Andromacus de la même église titulaire – au concile réuni à Rome le 5 octobre 600, sous la présidence du pape Grégoire, pour recevoir la pétition de Probus, promu inopinément abbé du monasterium ss. Andreae et Luciae, et réclamant la possibilité de disposer de ses biens en faveur de son fils malgré l’interdiction faite aux moines de tester. A. assiste à l’instruction publique de l’affaire, à l’audition de Probus et s’associe en conséquence à la sentence favorable prononcée par le pape 9, comme l’atteste la liste de présence établie par la chancellerie pontificale, mentionnant les évêques, les prêtres ainsi que le secundicerius de la schola notariorum, Paterius, liste où il est mentionné au 8e rang des prêtres10. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367; voir ANDROMACVS 2. 3 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 4 Id., Decretum, 2, ibid. 5 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 6 Id., Decretum, 4, ibid. 7 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 8 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365. 9 Id., Ep. 11, 15, MGH Ep. II, p. 275-277 = CC 140 A, p. 881-884 (Jaffé 1789). 10 Id., Ep. 11, 15, ibid., p. 275 = CC 140 A, p. 881. 1

2

AGAPITVS 19

(. . . juillet 601 . . .) abbas,

abbé d’un monastère de Surrentum (= Sorrento; Napoli), reçoit une lettre pontificale datée de juillet 601 : il doit réunir à son établissement un autre monastère totalement abandonné à cause des Lombards, situé in fundo Marciano en Campanie dans le diocèse de Nuceria (= Nocera; Salerno). A. est chargé d’administrer les biens de ce monastère, en récupérant ceux dont il a été spolié, et d’y envoyer des moines, le plus tôt possible. A. doit se rappeler que la communauté ainsi reconstituée relève de la juridiction de l’évêque de Nocera et non de celui de Sorrente1. 1

GREGORIUS, Ep. 11, 54, MGH Ep. II, p. 328-329 = CC 140 A, p. 958 (Jaffé 1846).

AGATHO 1

51

** AGAPITVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. Avec un homonyme, A. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** AGAPITVS évêque d’Aquilée qui succède à Theodorus et précède Benedictus d’après la première partie de la liste épiscopale de cette cité, attestée sans doute dès 8271, mais connue seulement par des manuscrits de la fin du XIIe siècle 2. 1 Concilium Mantuanum, MGH conc. aeui Karol. I, 2, p. 588-589 = Mansi 11, p. 495-496. 2 Origo ciuitatum Italiae, dans FSI 73, 1933, p. 162-163.

AGATHO 1

(début Ve s.?)

élève, en qualité de donateur plutôt qu’en celle d’artisan, dans la basilica Vrsiana (= Duomo) à Ravenne, un autel dédié à la sancta Anastasia et situé dans la nef de gauche (parte mulierum), intervenant, pour l’aménagement et la décoration du sanctuaire dès l’épiscopat d’Vrsus (début Ve s.), (comme le suppose Andreas Agnellus1) ou peut-être seulement à une époque ultérieure. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 23, A. Testi Rasponi, p. 66, lignes 13-15 = MGH srl, p. 289; voir VRSVS 8.

52

AGATHO

AGATHO1 2

2

(. . . 495?-499-6 novembre 502? . . .) presbyter tituli Vizantis (S. Giovanni e Paolo, Roma),

mentionné, sans indication de son église titulaire, au 29e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit en qualité de presbyter tituli Vizantis au 33e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. A. est vraisemblablement le prêtre homonyme mentionné au 26e rang sur la liste de présence 9 du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50210 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48311, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus, dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales12. A. souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque13. A. doit vraisemblablement être identifié au prêtre homonyme, mentionné au 45e rang des prêtres sur la liste de présence du concile14, qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri15 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)16, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III)17. Var. AGATHON; AGATO. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 26e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir ASELLVS 6, appartenant lui aussi au titulus Vizantis et attesté à ce même concile. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 413 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 14e. 10 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 11 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 12 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 13 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 14 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 38e. 1

2

AGATHO

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5

15 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 16 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 17 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447.

AGATHO

3

(. . . 586/587-avant 591) Panormitanus episcopus (Panormus = Palermo),

évêque de Palerme, se rend à Rome, où l’a convoqué le pape Pélage II, sept ans avant la rédaction des Dialogues par Grégoire, soit en 586/587 : pendant la traversée, A. essuie une violente tempête, au cours de laquelle disparaît le matelot Varaca; abordant à l’île d’Vstica (au large de Palerme), A. cherche en vain ce dernier et, le croyant mort, il fait célébrer une messe le troisième jour, par un prêtre, pour le salut de son âme. Il reprend ensuite la mer et, arrivé à Porto, y retrouve le matelot sauvé par un autre navire qui l’a recueilli le jour même où une messe était célébrée à sa mémoire1. A. meurt avant 591, date à laquelle est attesté son successeur sur le siège de Palerme, Victor. 1

GREGORIUS, Dial. IV, 59, 2-5, SC 265, p. 196-198.

AGATHO

4

(. . . avant février 592-juillet 593 . . .) episcopus in . . . ecclesia Liparitana (Lipara = Lipari),

évêque de Lipari, est déposé à la suite d’une sentence canonique1, évoquée par une lettre du pape Grégoire de juillet 593, mais certainement antérieure au 29 février 592, puisqu’à cette date le pape se préoccupe de mettre fin à la vacance du siège en recommandant, par une lettre adressée à l’évêque de Syracuse Maximianus, que l’évêque Paulinus de Taurum (= Gioia Tauro; Reggio Calabria) soit préposé à l’Église de Lipari 2, sans cesser de veiller, comme Grégoire le précise d’autre part à l’intéressé, sur l’ecclesia Taurinatensis 3. En juillet 593, A. se voit attribuer, sur décision du pape Grégoire, communiquée à Maximianus de Syracuse pour exécution, 50 sous pour son entretien 4, pension qui sera versée par l’Église de Lipari. GREGORIUS, Ep. 3, 53, MGH Ep. I, p. 210 = CC 140, p. 199-200 (Jaffé 1258). Id., Ep. 2, 51, ibid., p. 155 = Ep. 2, 15, CC 140, p. 101 (Jaffé 1171); voir MAXIMIANVS 5; PAVLINVS 22. 3 Id., Ep. 2, 19, ibid., p. 116 = Ep. 2, 16, CC 140, p. 101-102 (Jaffé 1172). 4 Voir note 1. 1

2

AGATHO

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(. . . après février 595-juillet 595 . . .)

vraisemblablement clerc de l’Église de Syracuse, brigue le siège épiscopal après la mort de Maximianus (novembre 594), lors d’une élection postérieure à février 595 (époque à laquelle le pape Grégoire charge le diacre Cyprianus d’organiser

54

AGATHO

6

le scrutin et d’appuyer son propre candidat, l’archidiacre de Catane Iohannes contre le prêtre syracusain, Traianus)1; A. est élu par le peuple et le clergé de Syracuse, tandis qu’un autre candidat (Traianus? ou plutôt Iohannes?) recueille les voix d’un petit nombre d’électeurs, peut-être les nobiles syracusains, auxquels le pape, en réponse à leur demande d’arbitrage, adresse, en juillet 595, une lettre : aux termes de celle-ci, A. est convoqué à Rome, tout comme son compétiteur, pour que Grégoire puisse choisir entre les deux candidats 2. A. est finalement écarté par le pape, puisque, en octobre 595, l’évêque déjà établi sur le siège de Syracuse est Iohannes 3. Cf. GREGORIUS, Ep. 5, 20, MGH Ep. I, p. 302-303 = CC 140, p. 288-289 (Jaffé 1339). Id., Ep. 5, 54, ibid., p. 358 = CC 140, p. 349 (Jaffé 1370); voir CYPRIANVS 8; IOHANNES 89; TRAIANVS 4; MAXIMIANVS 5. 3 Id., Ep. 6, 18, ibid., p. 397 = CC 140, p. 388 (Jaffé 1397). 1

2

AGATHO

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(. . . juillet 596-février 601 . . .)

désire se convertir à la vie monastique dans le monasterium S. Hermetis de Palerme, que dirige l’abbé Vrbicus. Il se rend auprès du pape Grégoire qui l’invite à persévérer et qui lui remet, en juillet 596, une lettre destinée à Vrbicus, dans laquelle Grégoire exhorte l’abbé à accueillir A. dans son monastère, si toutefois l’épouse de celui-ci, Agathosa, consent aussi à embrasser la vie monastique1. A. vit quelques années au monastère, mais à la suite du refus de son épouse d’entrer dans un monastère, et de sa plainte auprès du pape Grégoire pour qu’on lui rende son mari, A. devra, même s’il est déjà tonsuré, retourner auprès de son épouse – s’il s’avère que celle-ci n’a pas donné son consentement et à condition qu’elle ne se soit pas rendue coupable d’adultère – afin de n’être pas pour elle une occasion de perdition, ainsi que l’atteste une lettre que le pape Grégoire adresse, en février 601, au notarius de l’Église romaine à Palerme, Adrianus, chargé de régler l’affaire 2. 1 GREGORIUS, Ep. 6, 47, MGH Ep. I, p. 422 = Ep. 6, 49, CC 140, p. 422 (Jaffé 1429); voir VRBICVS 6. 2 Id., Ep. 11, 30, MGH Ep. II, p. 300 = CC 140 A, p. 918-919 (Jaffé 1820).

AGATHO

7

(. . . juillet 599 . . .) episcopus Sardiniae,

évêque de Sardaigne mentionné sans indication de siège, est le destinataire d’une lettre du pape Grégoire, datée de juillet 599, également adressée à d’autres évêques de Sardaigne, Vincentius, Innocentius, Marinianus (évêque de Turris), Libertinus et Victor; A., comme les autres évêques, est rappelé à l’ordre et invité à observer l’antique coutume prévoyant que les évêques sardes sollicitent de leur métropolitain la date de la Pâque pour l’année suivante, chaque année après la période pascale; il est également invité à observer la règle interdisant aux évêques de quitter l’île sans la permission écrite du métropolitain (litterae formatae), exception faite du cas où ils doivent faire recours au Siège apostolique, contre l’évêque de Cagliari1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 202, MGH Ep. II, p. 189-190 = CC 140 A, p. 760-761 (Jaffé 1729); voir VINCENTIVS 10; INNOCENTIVS 16; VICTOR 18; LIBERTINVS 4; MARINIANVS 5.

AGILIS

AGATHON1

55 (. . . 1er août 314 . . .)

diaconus Aquilegentium, ex prouincia Dalmatia (Aquileia; Udine), diacre d’Aquilée, participe, le 1er août 314, au concile d’Arles réuni par Constantin pour mettre fin aux querelles divisant l’Église africaine 2. Il apparaît, au 4e rang, aux côtés de son évêque Theodorus, dans la liste des présents, annexée aux Canones ad Siluestrum 3. Var. AGVSTVN. EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 23, GCS 9, II, 2, p. 889. 3 Concilia Galliae, CC 148, p. 14, ligne 17; p. 16, ligne 11; p. 17, ligne 11; p. 18, ligne 11; p. 19, ligne 7, au 2e rang; p. 21, ligne 9, au 3e rang. 1

2

AGATHOSA

(. . . juillet 596-février 601 . . .)

épouse d’Agatho qui entre en 596, avec la permission du pape Grégoire, au monasterium S. Hermetis de Palerme, dirigé par l’abbé Vrbicus, sous réserve qu’A. consente aussi à embrasser la vie monastique1. Quelques années plus tard, A. vient se plaindre à Rome auprès du pape, en affirmant que son mari est entré au monastère sans son consentement. A. retourne en Sicile, porteuse d’une lettre du pape, datée de février 601, et adressée au notarius de l’Église romaine à Palerme, Adrianus, chargeant ce dernier d’enquêter sur son affaire et lui donnant les instructions suivantes : si A. a initialement consenti à la conversion de son époux, en promettant de rentrer elle-même dans un monastère, ou si elle s’est rendue coupable d’un adultère autorisant Agatho à l’abandonner, elle n’obtiendra pas gain de cause; en revanche, s’il n’en est rien, elle verra sa requête exaucée, son mari étant obligé de sortir du monastère, même s’il a déjà été tonsuré 2. 1 GREGORIUS, Ep. 6, 47, MGH Ep. I, p. 422 = Ep. 6, 49, CC 148, p. 422 (Jaffé 1429); voir VRBICVS 6. 2 Id., Ep. 11, 30, MGH Ep. II, p. 130 = CC 140 A, p. 918-919 (Jaffé 1820).

AGATIVS

(VIe s.) subd(iaconus),

sous-diacre (de l’Église de Rome?) connu par une inscription trouvée dans le cimetière d’Hermès sur la via Salaria à Rome1. 1

ICVR, NS 10, 26688.

AGILIS

(. . . été 395-été 397 . . .)

chrétien appartenant à la communauté de Nola (= Cimitile; Napoli), avec le titre de frater, est envoyé, avec Romanus, par Paulin en Afrique, à Hippone, pour remettre une lettre à Augustin, la seconde que lui écrit Paulin (avant maijuin 395); il est recommandé par Paulin à ce dernier1.

56

AGILVLFVS

Toujours en compagnie de Romanus, il remet la lettre et fait à Augustin, alors à Hippone, l’éloge de Paulin 2 ; il assiste à la consécration épiscopale d’Augustin comme coepiscopus de Valerius et il est chargé d’expliquer les circonstances de la consécration et de transmettre les salutations de Valerius d’Hippone à Paulin 3. Il informe d’autre part Augustin que Paulin prépare un ouvrage contre les païens 4. De retour à Nole après l’été 5, vraisemblablement à l’automne 395, A. rapporte, avec son compagnon Romanus, des nouvelles d’Afrique : une lettre d’Augustin 6 et des lettres (aujourd’hui perdues) d’autres évêques africains, Aurelius de Carthage, Alypius de Thagaste, Profuturus de Cirta et Seuerus de Mileu 7. A. et Romanus sont de nouveau salués par Augustin dans la lettre qu’il écrit à Paulin durant l’été 397, après être resté deux étés sans nouvelles 8. A. est enfin mentionné, avec Romanus, dans la lettre suivante adressée à Paulin par Augustin, rappelant que désormais ils sont rentrés depuis deux ans à Nole et qu’il est toujours sans nouvelles de Paulin 9. PAULINUS NOL., Ep. 6, 3, CSEL 29, p. 41; voir PAVLINVS 1; ROMANVS 1. AUGUSTINUS, Ep. 31, 2-3, CSEL 34, 2, p. 2-3. 3 Id., Ep. 31, 4, ibid., p. 4-5; voir PCBE, Afrique, p. 1141, VALERIVS 2. 4 Id., Ep. 31, 8, ibid., p. 7. 5 Id., Ep. 42, ibid., p. 84 : Augustin se plaint d’être resté deux étés sans nouvelles de Paulin; id., Ep. 45, 1, ibid., p. 122. 6 Id., Ep. 31, ibid., p. 1-8. 7 PAULINUS NOL., Ep. 7, 1, CSEL 29, p. 42-43; voir PCBE, Afrique, AVRELIVS 1, p. 107; ALYPIVS, p. 56; PROFVTVRVS, p. 929; SEVERVS 1, p. 1071. 8 AUGUSTINUS, Ep. 42, CSEL 34, 2, p. 84. 9 Id., Ep. 45, 1, ibid., p. 122. 1

2

AGILVLFVS1

(. . . 590-616) rex Langobardorum 2,

duc lombard de Turin, est choisi comme époux par la reine Theodelinda, de confession catholique, après la mort du roi Autharis, en novembre 590, devenant ainsi roi des Lombards en mai 5913. En 593, pendant le siège de Rome, A. accepte de négocier avec le pape Grégoire, qu’il rencontre sur les escaliers de St-Pierre 4, et accepte de lever le blocus et de regagner Pavie 5. Grâce aux pressions exercées par le pape sur l’empereur, A. poursuit des négociations de paix avec les Byzantins 6 ; il conclut, après octobre 598, une trêve de dix ans avec l’exarque Callinicus 7. En novembre/décembre 598, A. est destinataire d’une lettre de Grégoire le remerciant d’avoir conclu la paix 8. Le 7 avril 603, alors que la guerre fait rage de nouveau entre Lombards et Byzantins, A. autorise le baptême catholique de fils Adulouualdus, dont le parrain est le prêtre Secundus de Trente, partisan des Trois Chapitres 9. A. accueille à sa cour le moine irlandais Colombanus et lui expose le différend qui oppose les Églises d’Italie du Nord à celle de Rome à propos de la condamnation des Trois Chapitres (deuxième concile de Constantinople, 553) depuis le pontificat du pape Vigile, inspirant ainsi la lettre que Colombanus adresse au pape pour lui demander de justifier ses positions10. Selon le témoignage de cette lettre, A. aurait expliqué au moine que l’affaire des Trois Cha-

57

AGINATIVS

pitres le retient de se convertir au catholicisme11, sans qu’on puisse préciser s’il est encore arien ou s’il a adopté la religion des partisans des Trois Chapitres, ce qui expliquerait que Paul Diacre rapporte qu’il a été converti par sa femme12. A. autorise Colombanus à fonder le monasterium Bobbiensis (= Bobbio; Piacenza)13. A. meurt en 616. Var. AGO; ACQUO; AGILVLF. Voir PLRE 3, p. 27-29, Agilulf. 3 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 35, MGH srl, p. 113; Auct. Prosperi Haun., 14, 15, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 339; Origo Langobardorum, 6, MGH srl, p. 5. 4 Auct. Prosperi Haun., 14-15, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 339. 5 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 8 MGH srl, p. 118; GREGORIUS, Hom. in Ezech. II, praefatio, CC 142, p. 205; id., Ep. 5, 36, MGH Ep. I, p. 319 = CC 140, p. 306. 6 Id., Ep. 4, 2, MGH Ep. I, p. 234-235 = CC 140, p. 219; Ep. 5, 34, ibid., p. 315 = CC 140, p. 301-302; Ep. 6, 63, ibid., p. 439 = Ep. 6, 33, ibid., p. 406-407. 7 GREGORIUS, Ep. 9, 11, MGH Ep. II, p. 48 = CC 140 A, p. 573. 8 Id., Ep. 9, 66, ibid., p. 86 = CC 140 A, p. 621-622. 9 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 25, MGH srl, p. 125; 4, 27, ibid., p. 127; 4, 30, ibid., p. 127. 10 COLOMBANUS, Ep. 5, MGH Ep. III, p. 173. 11 Id., Ep. 5, ibid. 12 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 6, MGH srl, p. 118. 13 IONAS BOBIENSIS, Vita s. Columbani discipulorumque eius, 1, 30, MGH srm 4, p. 106-107; cf. PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 41, MGH srl, p. 134. 1

2

* Anicius Acilius AGINANTIVS FAVSTVS Iunior

(. . . 505/506 . . .)

consul et praefectus Vrbis : voir FAVSTVS 5.

AGINATIVS

(. . . 368-375/376) uicarius Vrbis Romae1,

descendant d’une antique famille de la noblesse patricienne 2, est vicaire de la Ville en 368, date à laquelle il informe les empereurs Valentinien, Valens et Gratien, comme l’atteste une lettre de ces derniers au préfet de la Ville, Olybrius, des troubles suscités par les ursiniens, adversaires de Damase, à SteAgnès 3, événement précédant de peu le concile romain d’octobre 368. A. reçoit l’ordre impérial d’interdire tout rassemblement dans un rayon de vingt milles autour de Rome 4, décision notifiée aussi à Olybrius 5. A. est ensuite poursuivi par la haine de Maximinus qui lui succède comme vicaire de la Ville dans le courant de 370, puis est promu préfet du prétoire des Gaules; à l’instigation de ce dernier, il est accusé d’adultère et de pratique de la magie noire et exécuté en 375/376 6. 1 2

Voir PLRE 1, p. 29. AMMIANUS MARCEL., Hist. 28, 1, 30, 52 et 54, CUF 5, p. 155, 160, 161.

58

AGNELA 3

VALENTINIANUS, VALENS, GRATIANUS, AUGG., Ep., Coll. Auel. 8, CSEL 35, 1,

4

Id., Ep., Coll. Auel., 9, ibid., p. 50-51. Id., Ep., Coll. Auel., 10, ibid., p. 51-52. AMMIANUS MARCEL., Hist. 28, 1, 32-34 et 50-56, CUF 5, p. 155-156 et 160-162.

p. 50. 5 6

AGNELA

(471-501) famula Chr(ist)i,

connue par son épitaphe datée du 30 mars 501, trouvée à Gravedona (Como), près du lac de Côme; morte à trente ans1. 1

CIL V, 5241.

AGNELLA 1

(. . . entre 501 et 513 . . .) sancta uidua,

d’une famille aristocratique, parente d’Ennodius, établie à Rome, mène une vie retirée du monde. Elle reçoit entre 501 et 513 une lettre d’Ennodius, alors diacre, qui la félicite de sa manière de vivre et lui demande de prier pour lui sur la tombe des Apôtres1. 1

ENNODIUS, Ep. 9, 25, MGH aa 7, p. 308; voir PLRE, 2, p. 34.

AGNELLA

2

(. . . juillet 599 . . .) abbatissa,

abbesse napolitaine, se rend à Rome pour se plaindre au pape Grégoire que dans son monastère soient logés des soldats. Elle obtient de Grégoire une lettre datée de juillet 599, qu’elle doit porter à l’évêque Fortunatus de Naples pour lui enjoindre d’interdire cette occupation1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 207, MGH Ep. II, p. 194 = Ep. 9, 208, CC 140 A, p. 767 (Jaffé 1735); voir FORTVNATVS 16.

AGNELLVS 1

(. . . entre 440 et 461 . . .) presbyter,

prêtre romain, décore un oratoire près de St-Pierre du Vatican, au temps du pape Léon, selon le témoignage d’une inscription retrouvée à l’Ouest de la basilique1 et aujourd’hui perdue. 1

ICVR, NS 2, 4101.

AGNELLVS

AGNELLVS

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3

2

(. . . 13 mars 487 . . .) episcopus Telesinus (Telesia = Telese; Benevento),

mentionné au 10e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 259 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

1

2

AGNELLVS1 3

(487-1er août 570) archiepiscopus Rauennatis ecclesiae (Rauenna = Ravenna),

né en 487 , de noble extraction (ex nobili ortus prolle), possède une fortune considérable tant en biens fonciers qu’en troupeaux et en espèces précieuses 3. A. entreprend et poursuit une carrière officielle qu’indique le port du cingulum 4 et, parallèlement, s’engage dans les liens du mariage, une union monogame (unius uxoris uir) dont naissent deux ou plusieurs enfants 5. A la suite de la mort de son épouse, A. décide de se consacrer à Dieu; il est ordonné diacre du temps de l’évêque de Ravenne Ecclesius 6 (25 février 522-27 juillet 532) et avant le décès du pape Félix IV (juillet 526-septembre 530) 7, soit entre 522 et 530. En cette qualité, il dessert à Ravenne, l’église titulaire de Ste-Agathe (ecclesia beatae Agathae . . . in titulo = S. Agata Maggiore) et habite alors la maison jouxtant cette dernière 8. Il doit certainement être identifié au diacre de Ravenne Agnellus qui, au sein du clergé ravennate, se range dans le groupe minoritaire contestant la répartition par l’évêque Ecclesius des revenus ecclésiastiques : A., avec un groupe de vingt-six clercs dirigés par le prêtre Victor et l’archidiacre Mastalus, se rend entre 526 et 530 à Rome pour porter devant le pape le différend les opposant à Ecclesius, venu de son côté avec le soutien de trente-quatre autres clercs. A. est mentionné au 8e rang des clercs (4e des diacres), dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus», liste jointe (comme celle des partisans d’Ecclesius) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques 9. Succédant à Maximianus et occupant le 27e rang dans le catalogue épiscopal, A. est élevé au siège archiépiscopal de Ravenne10 et consacré le dimanche 24 juin 557, comme on peut le déduire de la durée de son épiscopat11. Il reçoit du pape Pélage Ier une lettre datée de la mi-mars 559, l’exhortant à recevoir dans l’Église un évêque schismatique, très vraisemblablement, à l’époque, un partisan des Trois Chapitres, qui demande à rentrer dans la communion catholique12. Il est, à la même date, le destinataire d’une autre 2

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AGNELLVS

3

lettre du pontife lui enjoignant de consacrer à la prêtrise un candidat que sa foi solide et ses mœurs pures rendent apte à faire bonne figure dans la polémique, pour l’envoyer auprès du patrice Iohannes, isolé en territoire schismatique, avec la mission particulière de veiller qu’aucun autre nom que celui du pape et le sien propre ne soit récité au cours de la messe13. Quelques semaines plus tard, peu après le 16 avril 559, A. est le destinataire d’une troisième lettre de Pélage lui ordonnant de sévir contre ceux qui persistent dans le schisme, s’ils ne se soumettent pas dans un délai de dix jours, en les privant de la communion et, s’ils sont évêques, de la charge épiscopale14. A une date précise inconnue, mais qui se situe avant novembre 561 – époque à laquelle se manifestent les premiers effets de ce privilège15 –, A. reçoit, au nom de son Église, par un diplôme de l’empereur Justinien (527565), dont un fragment est cité par Andreas Agnellus, donation de tout le patrimoine constitué par l’Église arienne de Ravenne, dans la ville aussi bien que dans son territoire suburbain : les édifices du culte avec leurs autels, ainsi que les biens fonciers et les esclaves dont ces établissements tirent leurs revenus16. Après ce transfert de propriétés, A. entreprend de reconsacrer (reconciliare) les églises jusqu’alors vouées au culte arien, en les plaçant sous de nouveaux patronages17. Aux ides de novembre, certainement celles de l’année 561, la seule de son épiscopat où le 13 novembre tombe un dimanche – jour exclusivement réservé, selon l’usage ravennate, à la consécration des édifices du culte –, A. reconsacre l’ecclesia sancti Eusebii sacerdotis et martiris, qui avait été fondée par l’évêque arien Vuimundus extra urbem, non loin du Campus Coriandri (église dont toute trace disparaît après le XIIIe s.)18. De façon identique et suivant un ordre chronologique qui reste en partie incertain (l’énumération d’Andreas Agnellus respectant sans doute la succession dans le temps des interventions, mais obéissant aussi à un classement topographique), A. procède ensuite pour toutes les autres églises ariennes19. Parmi celles qui sont situées extra urbem, il reconsacre l’ecclesia beati Georgii, à une date qui se lisait dans une inscription de l’arc triomphal encore au IXe s., – un postconsulat de Basilius Iunior que relève Andreas Agnellus, mais pour lequel il omet de donner le chiffre 20 –, inscription disparue avec l’édifice, proche lui aussi de Campus Coriandri. Il reconsacre l’ecclesia beati Sergii, située dans le port de Classis, iuxta uiridarium 21, près du jardin ou du cimetière (un édifice dont l’existence est attestée pour la dernière fois au XIIIe s.) et l’ecclesia beati Zenonis, sise in Cessarea 22, un quartier suburbain de Ravenne, et dont seul le nom nous est connu. Dans la ville (infra urbem), A. reconsacre l’ancienne cathédrale arienne (l’Anastasis) et en fait, par sa nouvelle dédicace, l’ecclesia sancti Theodori 23 (actuellement église dello Spirito Santo) et, dans la domus Drocdonis voisine, qui, avec un balneum à leur usage, avait servi d’episcopium aux évêques ariens, il reconsacre, à l’étage, la chapelle privée épiscopale en l’honneur de saint Apollinaire (Sancti Apolenaris monasterium) 24. A. transforme le baptistère voisin, lui aussi reconsacré, en une église dédiée à Ste-Marie-in-Cosmedin 25 (aujourd’hui désigné sous le nom de Baptistère des Ariens). Toujours à l’intérieur de la ville, A. reconsacre l’église palatine construite par Théodoric qui devient l’ecclesia sancti Martini confessoris, dite ensuite Celum aureum 26 (de nos jours S. Apollinare Nuovo); il intervient aussi pour la décoration de l’édifice, demeurée probablement inachevée : il fait réaliser sur les deux côtés de la nef centrale, dans la zone inférieure au-dessous des fenêtres, les mosaïques représentant, à gauche, la procession de vingt-trois vierges, précédées des Rois Mages, se dirigeant vers la Vierge en trône avec l’Enfant, et, à

AGNELLVS

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droite, le cortège de vingt-six martyrs, précédés par le confesseur Martin de Tours, se dirigeant vers le Christ en majesté 27 ; de même, sur la paroi interne de la façade, il fait composer une mosaïque (ou la fait transformer, si l’on admet que le souverain initialement représenté était Théodoric), dans laquelle figurent Justinien (seul fragment conservé) et lui-même, Agnellus 28, dans une scène évoquant probablement la remise par l’empereur à l’évêque du diplôme concédé à son Église. Entre les arcades des colonnes de la nef centrale, il fait exécuter un décor (disparu) de stuc et d’or, fait revêtir les murs des nefs mineures de plaques de marbre et établir, dans le sanctuaire, un pavement également de marbre 29. Enfin, A. fait peut-être achever la mosaïque absidiale de St-Martin, si l’information ambiguë donnée par Andreas Agnellus (post hedificia camera coloribus ornauit) se rapporte bien, non au baptistère voisin dont il est question entre temps, mais à la basilique et si, dans ce dernier cas, elle ne se réfère pas aux travaux entrepris après l’effondrement de l’abside de cette basilique, consécutif à un tremblement de terre (VIIIe s.) 30. En tout cas, A. reconsacre et décore de mosaïques le baptistère palatin voisin de St-Martin qui sera lui aussi détruit par le tremblement de terre du VIIIe s. 31. Pour la cathédrale, l’Vrsiana ecclesia (actuel Dôme), A. fait achever l’endothis (antependium) illustrant en douze panneaux (bissina) l’histoire du Sauveur, que son prédécesseur Maximianus avait commencé, en y faisant broder les épisodes relatifs aux Rois Mages ainsi que son propre portrait 32. Toujours pour le même sanctuaire, il fait fabriquer une grande croix d’argent, placée ensuite au-dessus du trône épiscopal, au dos duquel il se fait représenter luimême en prières 33. Il fait également élever dans la cathédrale un ambon (pyrgum), comme le précise l’inscription gravée sur ce dernier 34. Parallèlement, après avoir été mis en possession, par les soins du patrice Zacharias, des propriétés foncières de l’Église arienne, A. fait procéder à leur recensement, établissant entre 565 et 570 (sous le règne des domini nostri, un pluriel qui ne peut désigner que Justin II et Sophie), un inventaire officiel – conservé partiellement par un papyrus – qui sert à confirmer les droits de son Église sur ces biens et à préciser les charges qui pèsent sur ces derniers 35. Dans les dernières années de son épiscopat, A. entreprend de nouveaux travaux : ayant acquis pour son Église à Argentea (= Argenta), dans le territoire rural de Ravenne, un domaine, il y fait construire, alors qu’il est déjà âgé (in senectute positus) une chapelle en l’honneur de saint Georges (monasterium beati Georgii, actuellement Pieve di san Giorgio); il y fait placer un tableau (tabula) avec son portrait et graver, à l’entrée de l’édifice, une inscription métrique, qu’Andreas Agnellus ne sut pas lire 36 et qui est perdue. Également à la fin de sa vie et plus précisément après 568 – si l’on tient compte des événements historiques entre temps signalés par Andreas Agnellus –, A. fait décorer de mosaïques, à Classis, l’abside de l’une des deux chapelles, annexes de la basilica Petriana (disparue) et de son baptistère, celle consacrée à l’apôtre Matthieu, l’autre étant dédiée à l’apôtre Jacques (monasteria . . . sancti Mathei apostoli et Iacobi); dans la première, il fait placer sur l’arc triomphal (in camera tribune) une inscription (recopiée par A. Agnellus, avant sa disparition) rappelant de façon assez obscure que la décoration de mosaïques a été exécutée, saluo domino papa Agnelo, grâce aux dons de généreux fidèles et avec l’argent heureusement récupéré provenant de cerfs en métal précieux détruits (ou volés?) dans le baptistère voisin (?) 37. D’après Andreas Agnellus, qui a vu quatre portraits de l’évêque, A. apparaît comme un bel homme 38. A une époque impossible à déterminer, A. rédige à la demande du frater Martinus, pour un certain Armenius qu’embarrassent quelques points du

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dogme catholique, un traité sur la foi trinitaire et christologique, l’Epistola de ratione fidei, qui nous est parvenue inachevée, sans conclusion ni doxologie : A., qui présente son exposé sous la forme d’une discussion entre un arien et un catholique, établit, par l’intermédiaire de ce dernier, que le Fils est coéternel au Père, en s’appuyant sur l’autorité des Écritures, et réfute ensuite les accusations de patripassianisme portées par les hérétiques 39. Au terme de sa vie, A. rédige un testament en faveur de sa petite-fille – une fille de sa fille, elle-même déjà décédée – lui laissant cinq plats d’argent pour le service de la table et beaucoup d’autres richesses 40. A. meurt, comme le précise son épitaphe, à l’âge de quatre-vingt-trois ans, après avoir siégé dans la chaire épiscopale treize ans, un mois et huit jours et il est enveli le jour des calendes d’août de la 3e indiction (1er août 570) 41, dans l’église Ste-Agathe, devant l’autel 42, c’est à dire entre ce dernier et le fond de l’abside. Il n’y a pas de raison d’identifier au futur évêque de Ravenne, le uir honestus forensis, Agnellus auquel l’évêque ravennate Aurelianus dicte en 521 son testament, en laissant tous ses biens à l’Église catholique 43. Var. AGNELVS; voir PLRE 3, p. 30, Agnellus 1. Voir note 41. 3 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 84, A. Testi Rasponi, p. 214 et 215, lignes 9-13 = MGH srl, p. 333, ligne 39 et p. 334, ligne 1. 4 Id., Liber Pont. Rauen., 84, ibid., p. 214, ligne 5 = MGH srl, p. 333, ligne 36. 5 Id., Liber Pont. Rauen., 84, ibid., p. 214, ligne 4 et p. 215, lignes 13-15 = MGH srl, p. 334, lignes 6-7. 6 Id., Liber Pont. Rauen., 84, ibid., p. 214, lignes 4-6 = MGH srl, p. 333, lignes 36-37. 7 Voir note 9. 8 Id., Liber Pont. Rauen., 84, ibid., p. 214, lignes 6-8 = MGH srl, p. 333, lignes 37-39. 9 Id., Liber Pont. Rauen., 60, ibid., p. 171 = MGH srl, p. 321. 10 Id., Liber Pont. Rauen., 84, ibid., p. 214, lignes 1-2 et p. 215, ligne 13 = MGH srl, p. 333, lignes 32-33 et p. 334, ligne 5. 11 Voir note 41. 12 PELAGIUS I , Ep. 37, Gassò et Batlle, p. 106-108 (Jaffé 996 et 1007). 13 Id., Ep. 50, ibid., p. 131 (Jaffé 1009); voir IOHANNES 35. 14 Id., Ep. 74, ibid., p. 187-188 (Jaffé 1032). 15 Voir note 18. 16 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 85, ibid., p. 215-216 = MGH srl, p. 334; cf. rappel de cette donation, Pap. Lat. 2, Tjäder, p. 182 (= Marini 87). 17 Id., Liber Pont. Rauen., 86, ibid., p. 216, lignes 26-28 = MGH srl, p. 334, lignes 18-20. 18 Id., Liber Pont. Rauen., 86, ibid., p. 216, lignes 29-31 = MGH srl, p. 334, lignes 20-23. 19 Id., Liber Pont. Rauen., 86, ibid., p. 217, ligne 32 = MGH srl, p. 334, ligne 23. 20 Id., Liber Pont. Rauen., 86, ibid., p. 217, lignes 32-33 = MGH srl, p. 334, lignes 23-24. 21 Id., Liber Pont. Rauen., 86, ibid., p. 217, ligne 34 = MGH srl, p. 334, lignes 24-25. 22 Id., Liber Pont. Rauen., 86, ibid., p. 217, ligne 35 = MGH srl, p. 334, ligne 25. 23 Id., Liber Pont. Rauen., 86, ibid., p. 217, ligne 36 = MGH srl, p. 334, ligne 26. 24 Id., Liber Pont. Rauen., 86, ibid., p. 217, lignes 36-38 = MGH srl, p. 334, lignes 25-28; dans la langue d’Andreas Agnellus, monasterium désigne une chapelle privée desservie par des moines. 1

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25 Id., Liber Pont. Rauen., 86, ibid., p. 217, lignes 38-39 et p. 218, lignes 40-42 = MGH srl, p. 334, lignes 28-32. 26 Id., Liber Pont. Rauen., 86, ibid., p. 218, lignes 43-44 = MGH srl, p. 334, lignes 32-33 et p. 335, ligne 1. 27 Id., Liber Pont. Rauen., 86, ibid., p. 218, lignes 44-45 et 88, p. 220-221, lignes 61-79 = MGH srl, p. 335, lignes 1-2 et lignes 18-37. 28 Id., Liber Pont. Rauen., 86, ibid., p. 219, lignes 47-48 = MGH srl, p. 335, lignes 4-5. 29 Id., Liber Pont. Rauen., 86, ibid., p. 218-219, lignes 45-47 = MGH srl, p. 335, lignes 2-4. 30 Id., Liber Pont. Rauen., 89, ibid., p. 221, ligne 85 = MGH srl, p. 336, ligne 1. 31 Id., Liber Pont. Rauen., 89, ibid., p. 221, lignes 83-85 = MGH srl, p. 335, lignes 41-42. 32 Id., Liber Pont. Rauen., 88, ibid., p. 221, lignes 80-82 = MGH srl, p. 335, lignes 38-40; voir id., Liber Pont. Rauen., 80, ibid., p. 207, lignes 206-209 = MGH srl, p. 332, lignes 1-2. 33 Id., Liber Pont. Rauen., 89, ibid., p. 222, lignes 86-87 = MGH srl, p. 336, lignes 1-3. 34 CIL XI, 266. 35 Pap. Lat. 2, Tjäder, p. 182 (= Marini 87). 36 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 89, A. Testi Rasponi p. 222, lignes 88-91 = MGH srl, p. 336, lignes 3-6. 37 Id., Liber Pont. Rauen., 91, ibid., p. 223-224, lignes 103-108 = MGH srl, p. 336, lignes 16-21 = CIL XI, 273. 38 Id., Liber Pont. Rauen., 84, ibid., p. 214, lignes 2-4 = MGH srl, p. 333, lignes 33-35. 39 AGNELLUS RAUEN., Epistola de ratione fidei ad Armenium, PL 68, 381-386 = G. Montanari, dans Agnello arcivescovo di Ravenna, Studi per il XIV centenario della morte, Società di Studi Romagnoli, Saggi e repertori 14, Faenza, 1971, p. 49-52; voir MARTINVS 5 et ARMENIVS 3. 40 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 84, A. Testi Rasponi, p. 214-215, lignes 9-13 = MGH srl, p. 334, lignes 1-5. 41 Id., Liber Pont. Rauen., 92, ibid., p. 224, lignes 115-122 = MGH srl, p. 336, lignes 28-36 = CIL XI, 305, add. p. 1228. 42 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 92, ibid., p. 224, lignes 113-114 = MGH srl, p. 336, lignes 26-27. 43 Pap. Lat. 4-5, Tjäder, B V, 9, p. 212; voir AGNELLVS 5.

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(. . . entre 492 et 496 . . .) diaconus,

suscite, auprès du pape Gélase, une plainte des honorati et primarii de Verulae (= Veroli; Frosinone) qu’il aurait accusés de parjure; A. doit comparaître devant le defensor ecclesiae Romanae Laurentius et devant les évêques Rufinus et Iustus (de Larino) ainsi que le mande Gélase à ces derniers, en les invitant, si la plainte s’avère fondée, à exclure A. de la communion1. 1 GELASIUS, Fragm. 15, Thiel, p. 491-492 (Jaffé 655); voir LAVRENTIVS 18; IVSTVS 4; RVFINVS 7.

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(. . . entre 520 et le 26 mai 521 . . .) u(ir) h(onestus) for(ensis),

notaire, rédige le testament que lui dicte l’évêque Aurelianus de Ravenne entre 520 et le 26 mai 5211. 1

Pap. Lat. 4-5, Tjäder B V, 8, p. 212 (= Marini 74-74 A).

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(. . . 29 avril 528) episcopus,

évêque d’Aoste (Augusta Praetoria), connu par son épitaphe retrouvée dans l’église S. Lorenzo d’Aosta1; A. meurt le 29 avril d’une année datée du postconsulat de Mauorti(us), c’est-à-dire très certainement en 528 2. 1 CH. BONNET et R. PERINETTI, La chiesa di S. Lorenzo in Aosta, Quaderni delle Soprintendenza per i Beni Culturali della Valle d’Aosta, n. 1, Rome, 1981, p. 31, fig. 3 et p. 75, fig. 23. 2 Mauortius est consul en 527.

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(544-18 juillet 556) famulus Chr(ist)i,

fils d’un Calendio, connu par son épitaphe datée du 18 juillet 556, provenant de S. Abbundio de Côme (Comum); mort à douze ans1. 1

CIL V, 5403.

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(. . . 577-591 . . .) episcopus Tridentinus (Tridentum = Trente),

devient évêque de Trente en 577, comme l’atteste un fragment de la chronique de son contemporain Secundus1. D’après la liste des signatures conservée dans la Chronica Patriarcharum Gradensium, et non dans celle transmise par les actes du concile de Mantoue 2, A. participe au synode réuni par l’archevêque d’Aquilée Helias dans la basilica sanctae Euphemiae (basilica S. Eufemia) au Castrum Gradense (= Grado; Gorizia) à une date imprécise entre 577 et 586 3. Avec vingt autres évêques de Venetia et Histria, de Noricum, de Raetia Secunda et de Pannonia, et quelques prêtres, tous séparés de la communion romaine parce qu’ils refusent la condamnation des Trois Chapitres (concile de Constantinople, 553), A. souscrit une synodale rappelant la fidélité au concile de Chalcédoine des évêques présents, et approuvant le transfert du siège archiépiscopal d’Aquilée au Castrum Gradense 4. A., comme onze autres évêques partisans des Trois Chapitres, refuse de

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suivre l’archevêque d’Aquilée, Seuerus, lorsque ce dernier accepte, pendant son séjour forcé à Ravenne, entre 588 et 590, la communion de l’évêque Iohannes qui, comme l’Église de Rome, a souscrit aux décisions du deuxième concile de Constantinople. A ce titre, il peut être un des dix évêques qui se réunissent à l’Oppidum Maranum (= Marano Lagunare; Udine) avant 591 dans un concile qui prend deux décisions : – réintégrer dans la communion des Églises séparées de Rome Seuerus d’Aquilée, qui présente un libellus dans lequel il reconnaît ses erreurs; – probablement réconcilier aussi des évêques de Venetia et Histria, Iohannes de Parentium (Porecˇ, Croatie), Seuerus de Trieste, Vindemius de Cissa (Pag, Croatie), ainsi que des évêques du Noricum, Iohannes de Celeia (Celje, Slovénie) et Patricius d’Emona (Ljubljana, Slovénie), qui avaient rejoint la communion romaine en même temps que Seuerus 5. Au moment des incursions des Francs en 590, A., avec Ingenuinus de Sabiona (Raetia Secunda = monastère de Savio, près de Bressanone; Bolzano), négocie avec l’ennemi pour éviter le destruction du Castrum Ferrago, situé aux environs de Trente; il obtient que la ville soit épargnée en versant une rançon d’un sou par homme, jusqu’à concurrence de six cents sous 6. A. apprend, par une lettre du pape Grégoire datée de janvier 591 et appuyée par un ordre impérial, que Seuerus d’Aquilée est convoqué à Rome 7. A. participe à un synode réunissant dix évêques partisans des Trois Chapitres et établis dans des cités sous domination lombarde 8. A. souscrit au quatrième rang 9 une lettre vraisemblablement rédigée pendant le synode, adressée avant janvier 591 à l’empereur Maurice. Dans cette lettre, A., après avoir expliqué au prince pourquoi il refuse la condamnation des Trois Chapitres10, lui rappelle l’engagement qu’il a pris, à la fin de l’épiscopat d’Helias, de ne pas inquiéter les évêques séparés de Rome11; il rapporte l’arrestation de Seuerus d’Aquilée et les pressions exercées sur lui pour lui faire regagner la communion romaine; il explique que l’évêque d’Aquilée ne veut pas se rendre au concile proposé par le pape Grégoire, de peur d’y être contraint à l’unité12, et demande à l’empereur que toutes les poursuites et les pressions soient suspendues jusqu’à ce qu’une victoire définitive contre les Lombards permette à Maurice de juger lui-même cette affaire13. A. explique que toute autre politique obligerait les évêques suffragants d’Aquilée, fidèles soutiens de l’Empire, à quitter leurs sièges, lesquels passeraient sous le contrôle des archevêques gaulois voisins, non soumis à l’empereur14. Au printemps de 591, A. est envoyé par le roi lombard Agilulfus dans le royaume des Francs pour racheter les habitants du territoire de Trente, emmenés en captivité lors des incursions de 590. A. peut ramener un certain nombre de prisonniers qu’il a rachetés à la reine Brunehaut15. SECUNDUS, SERUUS CHRISTI TRIDENTUM, A principio, MGH srl, p. 25, ligne 42. Cf. Acta conc. Mantuanum, MGH conc. 2, p. 588-589 = Mansi 14, p. 495-496. 3 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, ligne 15. 4 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, lignes 15-35. 5 PAULUS DIAC., Hist. Lang., 3, 26, MGH srl, p. 107; voir SEVERVS 25. 6 Id., Hist. Lang., 3, 31, ibid., p. 111. 7 GREGORIUS, Ep. 1, 16, MGH Ep. I, p. 16-17 = CC 140, p. 16 (Jaffé 1084) 8 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16 a, ibid., p. 19, lignes 17-20 = ACO IV, 2, p. 135, lignes 10-15. 9 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16 a, ibid., p. 21, lignes 12-22 = ACO IV, 2, p. 135, lignes 29-35. 1

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10 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16 p. 18, lignes 8-23 = ACO IV, 2, p. 133, lignes 8-23. 11 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16 p. 18, lignes 24-35 = ACO IV, 2, p. 133, lignes 24-34. 12 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16 p. 18, ligne 36; p. 19, ligne 20 = ACO IV, 2, p. 133, ligne 39; p. 134, ligne 10. 13 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16 p. 20, lignes 1-14 = ACO IV, 2, p. 134, lignes 32-38. 14 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16 p. 20, lignes 15-29 = ACO IV, 2, p. 135. 15 PAULUS DIAC., Hist. Lang., 4, 1, MGH srl, p. 116.

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a, ibid., a, ibid., a, ibid., a, ibid., a, ibid.,

(. . . 583/584) frater de monasterio Gregorii (s. Andreae ad Cliuum Scauri,

Roma), moine dans le monastère fondé à Rome par le 583/584, ainsi que Marcellus, Valentianus et monastère, après avoir été averti de sa mort Gerontius, épisode relaté dix ans plus tard par

futur pape Grégoire, meurt en Gerontius, moines du même prochaine par une vision de Grégoire dans les Dialogues1.

1 GREGORIUS, Dial. IV, 27, 4-5, SC 265, p. 88-90; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii, 1, 18, PL 75, 70; voir GERONTIVS 14; MARCELLVS 10; VALENTINIANVS 5.

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(. . . 588/589 – après janvier 591 . . .) episcopus Acelinensis (Acelum = Asolo; Treviso),

évêque de Trévise refuse, comme onze autres évêques partisans des Trois Chapitres, de suivre l’archevêque d’Aquilée Seuerus, lorsque ce dernier accepte, pendant son séjour forcé à Ravenne, entre 588 et 590, la communion de l’évêque Iohannes qui, comme l’Église de Rome, a souscrit aux décisions du deuxième concile de Constantinople (553). A ce titre, il peut être un des dix évêques qui se réunissent à l’Oppidum Maranum (Marano Lagunare; Udine) avant 591 dans un concile qui prend deux décisions : – réintégrer dans la communion des Églises séparées de Rome Seuerus d’Aquilée, qui présente un libellus dans lequel il reconnaît ses erreurs; – probablement réconcilier aussi des évêques de Venetia et Histria, Iohannes de Parentium (Porecˇ, Croatie), Seuerus de Trieste, Vindemius de Cissa (Pag, Croatie), ainsi que des évêques du Noricum Iohannes de Celeia (Celje, Slovénie) et Patricius d’Emona (Ljubljana, Slovénie), qui avaient rejoint la communion romaine en même temps que Seuerus1. A. apprend, par une lettre du pape Grégoire datée de janvier 591 et appuyée par un ordre impérial, que Seuerus d’Aquilée est convoqué à Rome 2. A. participe à un synode réunissant dix évêques partisans des Trois Chapitres et établis dans des cités sous domination lombarde 3. A. souscrit au sixième rang 4 une lettre vraisemblablement rédigée pendant le synode, adressée avant janvier 591 à l’empereur Maurice. Dans cette lettre, A., après avoir expliqué au

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prince pourquoi il refuse la condamnation des Trois Chapitres 5, lui rappelle l’engagement qu’il a pris à la fin de l’épiscopat d’Helias, de ne pas inquiéter les évêques séparés de Rome 6 ; il rapporte l’arrestation de Seuerus d’Aquilée et les pressions exercées sur lui pour lui faire regagner la communion romaine; il explique que l’évêque d’Aquilée ne veut pas se rendre au concile proposé par le pape Grégoire de peur d’y être contraint à l’unité 7, et demande à l’empereur que toutes les poursuites et les pressions soient suspendues jusqu’à ce qu’une victoire définitive contre les Lombards permette à Maurice de juger lui-même cette affaire 8. A. explique que toute autre politique obligerait les évêques suffragants d’Aquilée, fidèles soutiens de l’Empire, à quitter leurs sièges, lesquels passeraient sous le contrôle des archevêques gaulois voisins, non soumis à l’empereur 9. PAULUS DIAC., Hist. Lang., 3, 26, MGH srl, p. 107; voir SEVERVS 25. GREGORIUS, Ep. 1, 16, MGH Ep. I, p. 16-17 = CC 140, p. 16 (Jaffé 1084). 3 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, p. 19, lignes 17-20 = ACO IV, 2, p. 135, lignes 10-15. 4 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, p. 21, lignes 12-22 = ACO IV, 2, p. 135, lignes 29-35. 5 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, p. 18, lignes 8-23 = ACO IV, 2, p. 133, lignes 8-23. 6 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, p. 18, lignes 24-35 = ACO IV, 2, p. 133, lignes 24-34. 7 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, p. 18, ligne 36; p. 19, ligne 20 = ACO IV, 2, p. 133, ligne 39; p. 134, ligne 10. 8 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, p. 20, lignes 1-14 = ACO IV, 2, p. 134, lignes 32-38. 9 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, p. 20, lignes 15-29 = ACO IV, 2, p. 135. 1

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ibid., ibid., ibid., ibid., ibid., ibid., ibid.,

(. . . entre septembre/octobre 591 et août 592 – octobre 598 . . .)

episcopus de Fundis (= Fondi; Latina) qui nunc incardinatus est Terracina (= Terracina; Latina), évêque de Fondi, est sans aucun doute l’évêque homonyme de siège non mentionné, destinataire, avec l’évêque Bacauda de Formies d’une lettre écrite entre septembre/octobre 591 et août 592 par le pape Grégoire; A. doit se rendre avec Bacauda à Terracina auprès de Petrus, l’évêque de la cité, pour vérifier s’il est exact que les chants, provenant de la synagogue, trop proche de l’église voisine, gênent les offices; s’il en est ainsi, A. doit faire en sorte que les juifs puissent occuper un autre endroit pour célébrer leurs cérémonies afin d’éviter toute querelle1. Après la mort de l’évêque Petrus, A., qui ne peut plus résider dans sa cité à cause des Lombards, est élu en novembre 592 évêque de Terracina par le peuple et les clercs de la cité 2, avec l’accord du pape Grégoire qui fait de A. l’évêque titulaire de Terracina (cardinalis sacerdos) 3, où désormais A. réside – tout en gardant la charge de l’Église de Fondi (pontifex . . . Fundensis). A. reçoit du pape des recommandations sur la façon de gouverner son Église, de protéger son troupeau contre les Lombards, de faire connaître la foi aux illettrés, d’être un exemple de labeur et de droiture 4.

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A. participe au concile réuni à St-Pierre (in basilica Petri Apostoli) par le pape Grégoire, le 5 juillet 595 5. Il souscrit, avec les évêques italiens et avec les prêtres romains, en présence des diacres, au 7e rang des évêques 6, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel A. est associé aux dispositions suivantes. Le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 7 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 8 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 9 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul10 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative; mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert11; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans un monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle12. A., mentionné uniquement comme évêque de Terracina, est nommé par le pape en avril 597 – après la mort de l’évêque Bacauda de Formies – visiteur de l’église de Formies où il doit s’occuper de l’élection du nouvel évêque de la cité en écartant la candidature de clercs étrangers à celle-ci ainsi que celle de laïcs13. A. reçoit une lettre du pape, datée d’avril 598, qui lui reproche sa négligence, lui ordonnant d’agir contre ceux qui adorent des arbres et s’adonnent à des pratiques contraires à la foi chrétienne. A. doit leur infliger un châtiment exemplaire. Il est informé que le comes de Terracina, le clarissimus Maurus, lui donnera son aide pour l’arrestation des coupables. A. doit d’autre part veiller que tous les habitants prennent leur tour de garde sur les murs14. Quelques mois plus tard, en octobre 598, A. est le destinataire, avec les évêques Iohannes de Sorrente, Felix de Porto, Fortunatus de Naples, Primenius de Nocera, Gloriosus d’Ostie et Aluinus de Formies, d’une lettre du pape Grégoire lui enjoignant de concéder des reliques pour la consécration de la basilique édifiée à ses propres frais par l’ancien préfet Gregorius15. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 6, MGH Ep. I, p. 105 = Ep. 2, 45, CC 140, p. 137 (Jaffé 1157); voir note 2; voir PETRVS 73. 2 Id., Ep. 3, 13, ibid., p. 172 = CC 140, p. 159-160 (Jaffé 1217). 3 Id., Ep. 3, 14, ibid., p. 173 = CC 140, p. 161 (Jaffé 1218). 4 Id., Ep. 3, 13, ibid., p. 172-173 = CC 140, p. 159-160 (Jaffé 1217). 5 Id., Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). 6 Id., Decretum, ibid., p. 366. 7 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 8 Id., Decretum, 2, ibid., p. 363. 9 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364.

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Id., Decretum, 4, ibid., p. 364. Id., Decretum, 5, ibid., p. 365. 12 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365. 13 Id., Ep. 7, 16, ibid., p. 459-460 = CC 140, p. 467 (Jaffé 1462). 14 Id., Ep. 8, 19, MGH Ep. II, p. 21 = CC 140 A, p. 539 (Jaffé 1507). 15 Id., Ep. 9, 45, ibid., p. 72-73 = CC 140 A, p. 604 (Jaffé 1569); voir FELIX 59; FORTVNATVS 16; IOHANNES 73; GREGORIVS 12; PRIMENIVS 3. 10 11

AGNELLVS 12

(. . . avant septembre 593) episcopus,

évêque d’un siège probablement situé en Apulia, puisqu’il amène une noble dame de cette région, Petronella, à se convertir en entrant dans un monastère et en faisant donation à cet établissement de tous ses biens; avant de mourir, A. laisse à ce monastère la moitié de sa fortune, l’autre moitié allant à son fils Agnellus, notarius de l’Église romaine; A. disparaît avant septembre 593, époque à laquelle le pape Grégoire, par une lettre adressée au diacre Cyprianus, recteur du patrimoine de l’Église romaine en Sicile, intervient pour faire respecter les dernières volontés du défunt contrariées par les agissements de son fils et de Petronella1. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 6, MGH Ep. I, p. 237-238 = CC 140, p. 222 (Jaffé 1277); voir CYPRIANVS 8.

AGNELLVS 13

(. . . septembre 593 . . .) notarius (Romanae) ecclesiae,

est le fils de l’évêque Agnellus, probablement établi en Apulie, qui convertit dans cette région la noble dame Petronella en la faisant entrer dans un monastère, auquel celle-ci fait donation de tous ses biens. A la mort de son père, A., qui est déjà notarius de l’Église romaine, reçoit en héritage la moitié de la fortune paternelle, l’autre moitié allant au monastère où fait profession Petronella. A. exerce ses fonctions en Sicile, lorsque Petronella, à la suite d’une invasion barbare, se réfugie dans l’île avec sa communauté. A. séduit la moniale et, lorsqu’elle est enceinte, l’enlève de son nouveau monastère avec tous les biens de la communauté, provenant de la donation de Petronella et de celle de l’évêque Agnellus. L’affaire ayant été rapportée au pape Grégoire, A., comme sa complice, est désigné par le pape à l’attention du diacre Cyprianus, recteur du patrimoine romain en Sicile, chargé, par une lettre datée de septembre 593, de procéder à une enquête, et, si les faits se révèlent exacts, de punir sévèrement A., de le séparer de Petronella, de reconduire cette dernière dans son monastère pour y faire pénitence, et de restituer à cet établissement tous les biens volés1. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 6, MGH Ep. I, p. 237-238 = CC 140, p. 222 (Jaffé 1277); voir AGNELLVS 12; CYPRIANVS 8.

70

AGNELLVS 14

AGNELLVS 14

(. . . octobre 596 . . .) abbas de Arimino (Ariminum = Rimini; Forlì),

abbé d’un monastère de Rimini, n’est pas assisté, dans la direction des frères, d’un prieur, ainsi que le diacre ravennate Secundus en informe le pape Grégoire au printemps ou à l’été 596. A. est le destinataire en octobre 596 d’une lettre du pontife l’invitant à choisir dans la communauté un moine, capable par ses mérites et sa fermeté, de remplir cet office, afin que soit respectée la discipline; A. est exhorté à veiller aussi personnellement sur la communauté qui lui est confiée1. 1 GREGORIUS, Ep. 7, 10, MGH Ep. I, p. 453 = CC 140, p. 459 (Jaffé 1456); voir SECVNDVS 4.

AGNE[llus] 15

(Ve/VIe s.) u(i)r c(larissimus),

connu par une inscription en mosaïque relevée dans le pavement d’une basilique suburbaine à Trieste (= Tergeste), au Sud de la cité (Via Madonna del Mare), contribue, avec ses parents Iohannis et Domnica et avec son frère Maximus notarius et defensor de l’Église d’Aquilée, pour 300 cents pieds (?) au paiement d’une partie de ce pavement ou, plus généralement, pour l’œuvre de cet édifice, à l’occasion d’une restauration, comme l’indique l’existence d’un pavement antérieur1. 1 G. CUSCITO, Aquileia Nostra, 44, 1973, p. 139-140; voir PLRE 3, p. 31, Agnellus 3; voir DOMNICA 2; IOHANNIS 4; MAXIMVS 18.

AGNELLVS 16

(VIe/VIIe s.?) abb(as) monasterii loci huius, u(ir) u(enerabilis),

abbé d’un monastère napolitain, connu par une épitaphe trouvée à S. Gaudioso de Naples; mort un 14 décembre1. Les indications fournies par le Libellus miraculorum s. Agnelli (IXe s.), selon lesquelles A. serait abbé du monastère S. Gaudioso et mort en 596, sont dépourvues de toute valeur 2. 1 A. GALANTE, Relazione sulla catacomba di s. Gaudioso in Napoli, dans Rendiconti dell’Acc. di Arch. lett. e belle arti di Napoli, n.s. 17, 1904, p. 229. 2 BHL 150; voir Delehaye, AB, 1941, p. 32-33.

** AGNELLVS évêque de Novara, successeur de Fylacrius, attesté peut-être en 554, figure au 13e rang sur les listes épiscopales inscrites sur deux diptyques provenant de S. Gaudenzio et de S. Maria, rédigées au IXe/XIe s.1. 1 C. Bascapè, Novaria, p. 222 et 272; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Piemonte, p. 238-243; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 459-463 et p. 743.

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AGREPINVS

AGNES 1

(IVe/Ve s.) sacra uirgo,

vierge consacrée, connue par une épitaphe mutilée du cimetière de Cyriaque à Rome1. 1

ICVR, NS 7, 18400.

AGNES

2

(Ve/VIe s.) [famula] Chr(ist)i,

connue par un fragment retrouvé à Lenno (Como), près du lac de Côme1. 1

CIL V, 8991.

AGNETA

(. . . entre 571 et 572-586/587 . . .)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement de la basilica sanctae Eufemiae, édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense), par l’archevêque d’Aquilée Helias; avec son fils Iohannes, lector, contribue pour vingt-cinq pieds au paiement de ce pavement1. 1

CIL V, 1589; voir IOHANNES 57.

* Vettius AGORIVS PRAETEXTATVS

(. . . 367-368 . . .)

praefectus Vrbis : voir PRAETEXTATVS 1.

AGREPINVS1

(. . . 1er août 314 . . .)

diaconus . . . de ciuitate Cap[u]ensium (Capua = S. Maria Capua Vetere; Caserta), diacre de Capoue, participe le 1er août 314, au concile d’Arles réuni par Constantin pour mettre fin aux querelles divisant l’Église africaine 2. A. apparaît au 2e rang, aux côtés de son évêque Proterius, dans la liste des présents annexée aux Canones ad Siluestrum 3. 1 Dédoublé dans les listes des Concilia Galliae (CC 148) en : Agreppa et Pinus, p. 14, ligne 7; Agrepinus p. 16, ligne 7; Cyprianus p. 17, ligne 7; Agrippa et Tutus p. 18, ligne 7; Agrippa et Pinus p. 19, ligne 13; Agrippa et Pinus p. 21, ligne 7. 2 EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, GCS 9, II, 2 p. 889. 3 Concilia Galliae, CC 148, p. 16, ligne 7.

72

AGRIPPINA

AGRIPPINA

(IVe/Ve s.)

connue par une inscription sur une mosaïque de pavement, retrouvée dans une basilique suburbaine (alla Beligna), à 1 km au Sud d’Aquilée (Udine; = Aquileia); avec [Consta?]ntius, sans doute son époux, contribue, pour cent pieds, au paiement du pavement de cet édifice1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 275, n. 6.

AGRIPPINVS 1

(. . . avant 381)

episcopus, évêque (peut-être italien?), mis en cause après sa mort, par Ambroise de Milan au concile d’Aquilée1 en 381, demande à l’un de ses prêtres, Adtalus, s’il a souscrit, sous son épiscopat, une déclaration favorable à la foi de Nicée 2. 1 2

Voir liste des conciles. Acta conc. Aquil., 44, CSEL 82, 3, p. 353.

AGRIPPINVS

2

(. . . avant mai 599 . . .)

presbyter ecclesiae Fesulanae (Faesulae = Fiesole; Firenze), prêtre de Fiesole, réclame, en compagnie du diacre Seruandus, pour réparer les églises locales, des secours au pape Grégoire, qui charge l’évêque Venantius de Luna (= Luni; La Spezia) de lui octroyer au moins 20 sous pour les réparations, en exigeant un reçu de cette somme1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 143, MGH Ep. II, p. 140 = Ep. 9, 144, CC 140 A, p. 695 (Jaffé 1668); voir VENANTIVS 8.

A[gu]STIN[us]

(VIe/VIIe s.?) presb(yter),

prêtre romain, connu par un proscynème tracé au-dessus de celui d’un autre prêtre, Leo, sur une plaque portant les noms des martyrs Felicissimus et Agapitus, trouvée dans la spelunca magna du cimetière de Prétextat1. 1

ICVR, NS 5, 13878; voir LEO 28.

Aur(elios) AILIANOS1

(IVe/Ve s.)

ueoy÷ doy÷lov pisto¥v, chrétien de Paphlagonie connu par une inscription, aujourd’hui perdue, attribuée à la catacombe de Calliste à Rome 2. 1 2

Attesté sous la forme Ayßr (...) Aıßliano¥v. ICVR, NS 3, 9287.

ALARICVS

AIVTVS

73 (Ve/VIe s.)

[ca]tholicae ecclesiae, clerc (ou notaire, ou defensor?), comme l’indique la titulature incomplètement conservée sur une épitaphe mutilée du pavement de Saint-Paul-hors-les-murs à Rome1. 1

ICVR, NS 2, 5199.

ALAMVD

(avant milieu VIe s.?) diaconus, u(ir) u(enerabilis),

diacre goth, mentionné dans un contrat (aujourd’hui perdu) rédigé en latin et en langue gothique et daté par l’éditeur entre 536 et 541 (?); en qualité d’acheteur, A. acquiert une portion (1/3) du fundus Caballariae que lui vend, pour cent trente trois solidi, un autre diacre, Guidilibus1. Bien que le document ait été conservé jusqu’à sa disparition à Arezzo, il n’est pas exclu que A. soit un diacre de l’Église arienne de Ravenne. 1

Pap. Lat. 118, Marini, p. 179-180.

ALARICVS

(. . . 391-fin 410) dux (ou rex) Gothorum,

chef goth arien qui, depuis 395, tantôt au service de l’Empire, tantôt son adversaire, finit par venir mettre le siège devant Rome, une première fois de la fin 408 à février 409 et, à nouveau, à partir de l’automne 409, imposant alors au sénat de reconnaître comme empereur l’usurpateur païen Attalus (décembre 409) qui se convertit à l’arianisme mais qu’il destitue en juillet 410. Après un troisième siège très bref, A. s’empare de Rome le 24 août 410, à la faveur de complicités ou d’une trahison1, celle, selon Procope, de Proba, noble chrétienne désireuse d’épargner à ses concitoyens les souffrances d’une nouvelle famine 2. A. est relativement ménagé dans l’historiographie chrétienne qui, tout en déplorant les destructions et les atrocités commises, voit en lui l’instrument de la pédagogie divine et souligne son respect pour la religion. Selon Sozomène, A., exhorté par un moine italien, lors de sa première marche sur Rome, d’épargner la Ville, répond qu’il n’agit pas «de son plein gré, mais qu’il y est poussé par une force . . . qui lui ordonne de s’en emparer» 3. Après avoir enlevé la Ville, dont l’évêque Innocent, note Orose, est providentiellement absent 4, il l’abandonne au pillage et à la violence, mais donne ordre à ses troupes de respecter les basiliques des Apôtres Pierre et Paul, et d’épargner ceux qui y trouvent asile 5. Comme le rappelle avec insistance Augustin, A. réussit à se faire obéir de ses soldats 6, puisque Marcella, dont le palais est envahi par des pillards, est finalement conduite par eux à la basilique St-Paul 7 et que, selon Orose, une vierge consacrée et fort âgée, contrainte, dans une maison de l’Église, à livrer des vases d’or et d’argent appartenant à l’apôtre Pierre, est, sur les ordres de A., escortée avec les objets précieux à la basilique St-Pierre 8.

74

ALBANIOS

A. quitte la ville après ce sac de trois jours, emmenant des captifs, dont Galla Placidia et Attalus, et se dirige vers le Sud avec l’espoir de passer en Afrique; sa flotte ayant été anéantie par une tempête, il repart vers le Nord, mais meurt brusquement près de Cosenza (fin 410). Voir PLRE 2, p. 43-48, Alaricus 1. PROCOPIUS, Bell. Vand. I, 2, 27, Haury, p. 315; voir PROBA 2. 3 SOZOMENUS, HE 9, 6, GCS 50, p. 398. 4 OROSIUS, Adu. Pagan. 7, 39, 2, CSEL 5, p. 544-545. 5 Id., Adu. Pagan. VII, 39, 1, ibid. p. 545; SOZOMENUS, HE 9, 9, GCS 50, p. 401. 6 AUGUSTINUS, Sermo de Vrbis excidio 2, 2 et 7, 8, CC 46, p. 252 et 260; De ciuitate Dei I, 1, 3, CSEL 40, 1, p. 4; SOZOMENUS, HE 9, 9, GCS 50, p. 401-402. 7 HIERONYMUS, Ep. 127, 13, CSEL 56, p. 155; voir MARCELLA 1. 8 OROSIUS, Adu. Pagan. VII, 39, 3-9, CSEL 5, p. 545-546; CASSIODORUS, Variae, XII, 20, MGH aa 12, p. 377 = CC 96, p. 487. 1

2

ALBANIOS1

(. . . entre 388 et 399 . . .)

originaire de Rome, est le cousin de l’Espagnol Anatolius, un ancien notaire qui, ayant renoncé au monde, s’est fait le disciple, dans le désert de Scété de l’abba Pambô 2. Comme Anatolius, A. s’établit en Égypte, dans le désert des Kellia, au voisinage d’Évagre (le Pontique) dont il devient le disciple 3. Il est pris pour confident par ce dernier qui lui raconte la controverse qu’il a soutenue en songe avec trois hérétiques; A. conseille à Évagre, de ne plus demeurer seul, l’isolement pesant sur son esprit 4. A. est, avec Évagre, un des compagnons de Palladius, lorsque celui-ci entreprend de visiter les ascètes égyptiens 5. A. est donc présent en Égypte entre le début du séjour de Palladius dans ce pays (388) et 399, date probable de la mort d’Évagre. ßAlWa¥niov; var. ßAlWinyv. PALLADIUS, Hist. Laus., fragm. copte de la Vie de Pambô (F), A. de Voguë, Studia monastica 32, 1990, p. 337. 3 Id., Hist. Laus., 35, Butler, p. 101, note 5, où A. est associé à Ammoniov. 4 Vie d’Évagre, fragm. publié par B. Coteliez et traduit par Burge, Studia Monastica 33, 1991, p. 21. 5 PALLADIUS, Hist. Laus., 26, Butler, p. 81; 47, ibid., p. 137. 1

2

ALBINA 1

(. . . 384-avant 387/389 ou 393)

appartient à une famille romaine illustrée par des consuls et des préfets1, sinon par sa naissance du moins par son mariage dont elle a – au moins – une fille, Marcella 2. Devenue veuve, A. incite cette dernière, qui elle-même perd son époux après sept mois de vie commune, à se remarier avec le consul Cerealis, un homme riche et âgé, qui promet à Marcella de lui faire donation de sa fortune, dans l’espoir de trouver en lui un soutien et pour toute sa famille. Mais elle doit s’incliner devant la volonté de Marcella qui souhaite vouer son veuvage à une chasteté perpétuelle 3. A sa fille, qui dès lors mène une vie ascétique et se consacre aux œuvres charitables, A. demande ensuite de transférer toute sa fortune aux enfants de son frère; elle obtient seulement que Marcella fasse don de ses bijoux et de son mobilier à ces parents qui sont, par euxmêmes, déjà riches 4.

ALBINA

2

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A. se lie à Jérôme qui, installé à Rome depuis l’été 382, la juge excellente chrétienne et la vénère comme sa mère spirituelle, ainsi qu’il l’écrit en juin 384 à Marcella, chargée de transmettre à A. des vœux pour le rétablissement de sa santé 5. Avec Marcella, A. fréquente le cercle de nobles dames converties à la vie ascétique par Jérôme, notamment Paula, Eustochium, l’autre Marcella, Marcellina et Felicitas ainsi qu’Asella; dans la lettre adressée à cette dernière par Jérôme, sur le point de s’embarquer pour l’Orient en août 385 au Portus romanus, elle est, comme ses compagnes, saluée par le voyageur, réconforté que ses amies n’aient pas ajouté foi aux calomnies répandues sur son compte 6. A. meurt sans doute à Rome, d’où la nouvelle parvient à Jérôme, probablement avant que celui-ci n’ait achevé le Commentaire de l’Épître aux Galates 7 (387/389?), dont la préface fait l’éloge de la défunte, et, en tout cas, avant 393, date du De uiris illustribus qui cite ce commentaire 8. Cf. HIERONYMUS, Ep. 127, 1, CSEL 56, p. 145-146. Id., Ep. 32, 2, CSEL 54, p. 252-253; voir PLRE 1, p. 32, Albina; voir MARCELLA 1. 3 Id., Ep. 127, 2, CSEL 56, p. 146. 4 Id., Ep. 127, 4, ibid., p. 148-149. 5 Id., Ep. 32, 2, CSEL 54, p. 253. 6 Id., Ep. 45, 7, ibid., p. 327-328. 7 Id., Commentarium Ep. ad Galatas, Prol., PL 26, 307 A; voir PAVLA 1; MARCELLA 1 et 2; MARCELLINA 1; FELICITAS 1; ASELLA 1. 8 Cf. id., De uiris inl., 135, TU 14, p. 55. 1

2

ALBINA

2

(. . . avant 385-431) famula Dei,

sœur de Rufius Antonius Agryphius Volusianus1, est, en conséquence, fille de Ceionius Rufinus Albinus (préfet de la Ville en 389-391), un païen marié à une chrétienne . A. épouse le sénateur chrétien Publicola, fils de Mélanie l’Ancienne 3, et a de ce mariage une fille, Mélanie la Jeune, née au plus tard en 384/385 4, et peut-être un fils 5. Appartenant à la plus haute noblesse romaine comme son époux 6, A. semble partager le souci de ce dernier d’assurer à leur lignée une descendance, obligeant leur fille Mélanie à épouser – en dépit de ses aspirations à la virginité – le consulaire Pinianus 7 et s’opposant ensuite au projet du jeune couple d’abandonner le monde 8. En 400, A. est «catéchisée», c’est-à-dire invitée à une conversion totale, par sa belle-mère Mélanie l’Ancienne, qui a quitté provisoirement sa retraite de Jérusalem pour se rendre en Italie et y apporter son appui à sa petite-fille, Mélanie la Jeune 9. ` l’époque où Palladius se rend à Rome pour y soutenir la cause de Jean A Chrysostome (fin 404/405), elle mène déjà une vie ascétique, séjournant avec sa fille, le plus souvent, dans ses domaines de l’Italie méridionale, tantôt en Campanie, tantôt en Sicile, où elle commence à vendre ses biens pour en distribuer le produit aux pauvres10. A. perd son époux Publicola qui meurt avant 407, après s’être repenti à l’ultime moment de sa conduite envers sa fille et son gendre11. Avec ces derniers, A. se trouve, le 14 janvier 407, à Nola (= Cimitile; Napoli), pour le natalicium de saint Felix et elle est, en cette occasion, célébrée par Paulin pour ses vertus12. ` l’époque où Alaric s’empare de Rome (24 août 410), A. se trouve avec A

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ALBINA

2

Mélanie et Pinianus en Sicile; alors que les Goths lancent un raid en Italie méridionale à l’automne 410, A., qui s’apprête à partir pour l’Afrique, tente avec ses enfants de gagner Nole, sans doute pour y saluer Paulin; au cours de la traversée entre la Sicile et la Campanie, elle est jetée par la tempête dans une île (probablement Lipari, seule des îles éoliennes à être dotée d’un siège épiscopal), où les barbares sont déjà arrivés; avec Mélanie et Pinianus, elle aide financièrement l’évêque du lieu à racheter les otages pris par les envahisseurs13. Passée avec Mélanie la Jeune et Pinianus en Afrique, A. est accueillie et hébergée avec eux à Thagaste par l’évêque Alypius14. Durant l’hiver 410-411, elle est, avec Mélanie et Pinianus, destinataire d’une lettre d’Augustin d’Hippone qui s’excuse de ne pouvoir, à cause des intempéries et de ses occupations pastorales, «voler à leur rencontre»15. Comme ses enfants, elle vend ses propriétés africaines et, sur les conseils d’Alypius, d’Augustin ainsi que de l’évêque de Carthage Aurelius, elle fonde, avec le produit de ces ventes et en collaboration avec Mélanie et Pinianus, plusieurs monastères16, notamment deux grands monastères à Thagaste17. En 411, A. se rend, en compagnie de ses enfants et d’Alypius, à Hippone, où Pinianus, malgré ses réticences, est contraint par une véritable émeute populaire de prêter serment d’entrer dans le clergé de cette Église, s’il décide de se faire prêtre; rentrée à Thagaste, A. écrit à Augustin une lettre (perdue) pour lui faire part des inquiétudes qu’elle a conçues pour la vie de son gendre, de son indignation devant la conduite des Hipponienses, qui, mus en la circonstance, selon elle, «par le honteux appétit de l’argent», ont extorqué par la violence un serment à Pinianus; elle reçoit une réponse dans laquelle Augustin, la qualifiant de famula Dei, reprend l’affaire dans tous ses détails, en tentant de calmer ses craintes, de disculper ses propres ouailles et d’engager Pinianus à maintenir une promesse sacrée18. Durant ce séjour en Afrique, A. manifeste une certaine réticence devant les jeûnes et les macérations, excessifs à ses yeux, auxquels se soumet sa fille, tout en proclamant son admiration pour celle-ci19. Dès cette époque, A. est elle-même considérée par le biographe de Mélanie comme «sa bienheureuse mère, qui imitait les saintes femmes d’autrefois et dont la vie bienheureuse attend un autre écrivain» 20. Après un séjour de sept ans en Afrique, en 417, A. s’embarque avec Mélanie et Pinianus pour la Palestine 21; avec eux, elle fait escale à Alexandrie, où elle est reçue, comme eux, par l’évêque Cyrille et par le saint abbé Nesteros dont elle écoute les enseignements 22. Arrivée à Jérusalem, elle établit sa demeure, avec sa fille, dans l’Anastasis et avec celle-ci, elle fait distribuer aux pauvres tout l’or qui lui reste 23. Peu après, au printemps 418, elle adresse avec Mélanie et Pinianus, une lettre (qui ne nous est pas parvenue, mais qui est connue dans ses grandes lignes par la réponse) à Augustin, pour l’informer que Pélage – qu’ils avaient probablement connu jadis en Italie –, rencontré par eux à Jérusalem, leur paraît avoir l’intention de rentrer dans le sein de l’Église, comme en témoigne sa lettre au pape Innocent; avec ses enfants, elle sollicite à ce sujet l’avis de l’évêque d’Hippone. En réponse, elle reçoit d’Augustin le double traité De gratia Christi 24, composé à l’été de 418, dédicacé à A., à Mélanie et à Pinianus 25, où sont dénoncées les erreurs persistantes de Pélage. En 419, probablement lors d’une visite à Bethléem, A. se joint à Mélanie et Pinianus pour envoyer ses salutations à Augustin et Alypius par l’intermédiaire d’une lettre que leur adresse Jérôme 26. A la requête de sa fille, qui la quitte pour aller consulter les «saints» en Égypte, et pendant son absence, A. bâtit sur le Mont des Oliviers «une cellule garnie de planches en dedans» 27 où, à son retour, Mélanie s’enferme dans la

ALBINVS 1

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solitude; A. est cependant admise certains jours à s’entretenir avec elle 28. Après un séjour de 14 ans en Terre Sainte, en 431, A. meurt et est ensevelie par les soins de sa fille au Mont des Oliviers 29. 1 Cf. Vita s. Melaniae Iunioris, 50, SC 90, p. 224 (BHL 5885); voir PLRE 1, p. 33, Albina 2. 2 Voir PLRE, 1, p. 37-38, Albinus 15. 3 PALLADIUS, Hist. Laus., 54, Butler, p. 147. 4 Vita s. Melaniae, 8, SC 90, p. 142; PAULINUS NOL., Carm. 21, vers 281-285, CSEL 30, p. 167; PALLADIUS, Hist. Laus., 61, Butler, p. 157. 5 PALLADIUS, Hist. Laus., 54, ibid., p. 47, lignes 16-17 : deux enfants; Vita Melaniae, 12, SC 90, p. 150, où il est question des «autres enfants» de Publicola. On ne sait rien de ce frère de Melania, mort jeune? 6 Vita s. Melaniae, 1, SC 90, p. 130. 7 Vita s. Melaniae, 1, ibid., p. 130; PALLADIUS, Hist. Laus. 61, Butler, p. 155. 8 Vita s. Melaniae, 6, SC 90, p. 136. 9 PALLADIUS, Hist. Laus., 54, Butler, p. 147. 10 PALLADIUS, Hist. Laus., 61, ibid., p. 157. 11 Vita s. Melaniae, 7, SC 90, p. 138-140; Publicola meurt probablement en 406, puisque Mélanie l’Ancienne apprend le décès de son fils pendant son séjour en Afrique auprès d’Augustin; PAULINUS NOL., Ep. 45, 2-3, CSEL 29, p. 380-381, lettre datable de 408, mais faisant référence à un précédent échange de correspondance sur le même sujet). 12 PAULINUS NOL., Carm. 21, vers 281 et vers 838, CSEL 30, p. 167 et p. 185. 13 Vita s. Melaniae, 19, SC 90, p. 164-168 et 20, p. 168. 14 Vita s. Melaniae, 21, ibid., p. 170; voir PCBE, Afrique, p. 53-65, ALYPIVS. 15 AUGUSTINUS, Ep. 124, CSEL 44, p. 1-2. 16 Vita s. Melaniae, 20, SC 90, p. 168-170; voir PCBE, Afrique, p. 105-127, AVRELIVS 1. 17 Vita s. Melaniae, 22, SC 90, p. 172. 18 AUGUSTINUS, Ep. 126, CSEL 44, p. 7-18 POSSIDIUS CALAM., Operum s. Augustini Elenchus, X5, 155, dans Miscellanea Agostiniana 2, p. 189, à moins qu’il ne s’agisse de l’Epistula 124 d’Augustin, voir note 15; pour la date, voir PCBE, Afrique, p. 60-61, ALYPIVS, destinataire d’une lettre d’Augustin sur le même objet. 19 Vita s. Melaniae, 25 et 33, SC 90, p. 176 et p. 188-190. 20 Vita s. Melaniae, 25, ibid., p. 176. 21 Vita s. Melaniae, 34, ibid., p. 190. 22 Vita s. Melaniae, 34, ibid., p. 190-192. 23 Vita s. Melaniae, 35 et 36, ibid., p. 192-194. 24 AUGUSTINUS, De gratia Christi et de peccato originali, CSEL 42, p. 125-206; id., De gratia Christi, 1, 1, ibid., p. 125. 25 POSSIDIUS CALAM., Operum S. Augusti Elenchus VII, 6, dans Miscellanea Agostiniana 2, p. 172. 26 HIERONYMUS, Ep. 143, 2, CSEL 56, p. 293. 27 Vita s. Melaniae, 37, SC 90, p. 196. 28 Vita s. Melaniae, 40, ibid., p. 202. 29 Vita s. Melaniae, 40 et 41, ibid., p. 204.

ALBINVS 1

(. . . après septembre 418 . . .) acolythus ecclesiae Romanae,

acolyte romain, emporte, après septembre 4181, à Rome des lettres d’Augustin – alors à Hippone – destinées au prêtre romain Sixtus, au diacre Caelestinus et

78

Fl(auius) ALBINVS

2

à Marius Mercator 2, ainsi peut-être qu’une lettre d’Alypius de Thagaste, également adressée à Sixtus 3. AUGUSTINUS, Ep. 193, 1, 1, CSEL 57, p. 168; Gesta cum Emerito, CSEL 53, p. 181. Id., Ep. 191, 1, CSEL 57, p. 163; id., Ep. 192, 1, ibid., p. 166; id., Ep. 193, 1, ibid., p. 168; id., Ep. 194, 1, ibid., p. 176; voir SIXTVS 1; CAELESTINVS 2. 3 Id., Ep. 191, 1, 1, ibid., p. 163, lignes 5-9; voir PCBE, Afrique, p. 62-63, ALYPIVS. 1

2

Fl(auius) ALBINVS

2

(. . . août 440-447 . . .)

praefectus praetorio1, en qualité de préfet du prétoire en Gaule, entre en conflit pendant sa charge avec le magister militum Aetius, avec lequel il est reconcilié par le diacre Leo, le futur pape, en août 440 2. Comme préfet du prétoire, il reçoit, le 13 mars 447, mandat de châtier avec une particulière sévérité les clercs qui violent un sépulcre 3. 1 2

Voir PLRE 2., p. 53, Fl. Albinus 10. PROSPER AQUIT., Chron., ann. 440, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 478; voir

LEO 7. 3

THEODOSIUS et VALENTINIANUS AUGG., Nouel. 23, 5, Meyer, p. 115.

ALBINVS Iunior

3

(. . . après 493-524/525)

praefectus praetorio Italiae, patricius1, fils du préfet Basilius, membre de la noble famille des Decii, fait construire, alors qu’il est préfet du prétoire – c’est-à-dire après 493, date de son consulat et au plus tard en 503, date à laquelle il est déjà patrice –, avec sa femme Glaphyra, une basilique en l’honneur de saint Pierre sur leur domaine, au 27e mille de la via Tribuna, près du Tibre (fundus Pacinianus), et demande au pape Symmaque (498-514) de procéder à la dédicace 2. Du diacre Ennodius, qui le recommande à Faustus Niger 3, son parent, A. reçoit quatre lettres, laissées sans réponse, et enfin une cinquième plus pressante 4. Il est à Ravenne, quand le diacre Stephanus lui apporte un autre message d’Ennodius, adressé également à Eugenes, à Liberius, à Agapitus et à Senarius 5. Au moment du schisme entre Rome et Constantinople, en 519, A. suggère qu’il faudrait peut-être distinguer entre ceux qui condamnent la doctrine de Chalcédoine en paroles et ceux qui le font par écrit, comme nous l’apprend une lettre du pape Hormisda, adressée à un de ses envoyés à Constantinople, le diacre romain Dioscorus 6. Accusé par Cyprianus, alors referendarius, de trahir le roi Théodoric en entretenant une correspondance secrète avec l’empereur Justin (en 522), il proteste de son innocence 7 et il est défendu par Boèce 8 ; alors que Théodoric, établi à Vérone, envisage d’étendre à tout le sénat l’accusation de lèsemajesté 9, A. est inculpé sur la foi de faux témoins suscités par Cyprianus, malgré les protestations de Boèce. Avec ce dernier, il est arrêté sur ordre du roi, qui veut sa perte10, gardé à vue dans le baptistère de Pavie11 et finalement exécuté en même temps que Boèce au plus tard en 524/52512. 1

Voir PLRE 2, p. 51-52, Faustus (?) Albinus Iunior 9.

ALBINVS 2 3 4 5 6

79

6

Liber Pont., LIII, 10, p. 263, ligne 1. ENNODIUS, Ep. 2, 22, MGH aa 7, p. 73; voir FAVSTVS 4. Id., 2, 21, ibid., p. 73, 1. Id., 6, 12, ibid., p. 221-222; voir LIBERIVS 4. HORMISDA, Ep. 104, Coll. Auel. 173, CSEL 35, 2, p. 629 = Thiel, p. 904-905 (Jaffé

841). 7 Excerpta Vales. 85, Moreau, p. 24-25 : la date est donnée par la chronologie de Boèce, voir PLRE 2, p. 235. 8 BOETHIUS, Cons. Phil., I, 4, 14, CC 94, p. 8. 9 Id., I, 4, 20-21, CC 94, p. 9. 10 Excerpta Vales. 86, Moreau, p. 25. 11 Excerta Vales. 87, ibid., p. 25. 12 Voir note 10.

ALBINVS

4

(Ve/VIe s.) pr(esbyter?),

prêtre, connu par une épitaphe incomplète, trouvé à Biella (Vercelli; = Biellae), près d’Ivrea, aujourd’hui perdue1. 1

CIL V, 6776 a.

ALBINVS

5

(. . . 9 décembre 531 . . .) presbyter,

prêtre romain, participe au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican), sous la présidence du pape Bonifacius II, pour enquêter sur l’appel présenté par Theodoros episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios : A. est présent au 6e rang des prêtres à la seconde séance du 9 décembre 5311, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape en faveur de Stephanos 2 et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 3. Conc. rom. (531), sessio 2, Mansi 8, 747 = Silva Tarouca, p. 12. Conc. rom. (531), sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. 3 Conc. rom. (531), sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

1

2

ALBINVS

6

(. . . entre 559 et 561 . . .) in officio . . . clericatus,

achète alors qu’il est marchand (negotiator), pour quelques solidi, des vases sacrés à des prêtres de la Turinatis ecclesiae1, puis, devenu clerc de l’Église de

80

ALBINVS

7

Camerinum (= Camerino; Macerata), se refuse à les restituer, même contre remboursement, malgré les plaintes répétées de Iocundus, prêtre de la Turinatis ecclesiae, auprès de l’évêque Seuerus de Camerino et les interventions de l’évêque Paulinus de Spolète auprès de ce dernier; à la suite de la plainte adressée par Iocundus au pape Pélage Ier, A., ainsi que le notifie le pontife – entre mars 559 et mars 561 – à Seuerus, doit restituer sans retard les vases sacrés qu’il a indûment achetés et qui lui seront remboursés 2. S. Maria de Turino, Priorato de Turrito, Gassò et Batlle, p. 200. PELAGIUS I, Ep. 82, Gassò et Batlle, p. 200-202 (Jaffé 966); voir SEVERVS 23; PAVLINVS 20. 1

2

ALBINVS

7

(. . . avant 593/594 . . .) Reatinae antistes ecclesiae (Reate = Rieti),

évêque de Rieti que Grégoire invoque comme un témoin pour la vie d’Equitius, abbé de plusieurs monastères en Valeria. A. meurt probablement avant 593/594 puisqu’en le citant dans ses Dialogues, Grégoire distingue son témoignage de celui de personnes encore vivantes1. En supposant que la conquête lombarde l’ait chassé de Rieti, A. pourrait être identifié à l’episcopus homonyme qui, selon son épitaphe, a préparé sa sépulture dans la cathédrale S. Massimo di Cività di Bagno (L’Aquila; = Furcona) où son sarcophage a été retrouvé 2. 1 2

GREGORIUS, Dial. I, 4, 9, SC 260, p. 46; voir EQVITIVS 3. ICI III, 26.

ALBINVS

8

(. . . juin 594 . . .)

sans doute Sicilien, est le fils du colon Martinus; aveugle, il est, après la mort de son père, secouru par l’Église, comme le prescrit une lettre du pape Grégoire, adressée en juin 594 au defensor Candidus, probablement déjà au service du patrimoine romain dans la région de Palerme, enjoignant à ce dernier de verser annuellement à A., en le prélevant sur sa caisse, une pension de deux tremisses (soit deux tiers de sou)1. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 28, MGH Ep. I, 262 = CC 140, p. 247 (Jaffé 1300); voir MARTINVS 9; CANDIDVS 7.

ALBINVS

9

(. . . 5 juillet 595 . . .)

presbyter tituli sanctorum Marcellini et Petri (S. Pietro e Marcellino, Roma), participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 29e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel A. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour

** ALBINVS

81

leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367. 3 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 4 Id., Decretum, 2, ibid. 5 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 6 Id., Decretum, 4, ibid. 7 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 8 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

1

2

* Fl. Anicius Faustus ALBINVS BASILIVS Iunior

(. . . 546 . . .)

: voir BASILIVS 14.

** ALBINVS évêque de Verceil (Vercellae), si on en croit le témoignage d’une copie recueillant les légendes des portraits épiscopaux (VIIIe/IXe s.) placés dans la cathédrale, et détruits au XVIIIe s. Si l’ordre et la numération reproduisent une liste épiscopale, A. se trouverait au 5e rang1. 1 G. S. Ferrerio, Sancti Eusebii Vercellensis episcopi..., p. 110-111; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 511-514.

** ALBINVS patricius, mentionné par les Gesta Sixti1, un récit apocryphe qui prétend rapporter un épisode du pontificat de Sixte (432-440), mais qui est fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), comme l’un des participants à la session qui réunit

82

ALBNVS

le tribunal et un synode romain pour décider si le pape, accusé par Marianus et par Bassus, peut être jugé. Il n’y a aucune raison de l’identifier avec le préfet de 426 2. 1 2

Gesta de purgatione Sixti, 5, Mansi, 5, 1067. Voir ALBINVS 2.

ALBNVS1

(Ve/VIe s.) lec(tor),

lecteur, connu par une inscription d’Agliate, près de Milan 2. 1 2

C’est-à-dire Alb〈i〉nus. CIL V, 5710.

ALBVL[a]

(Ve/VIe s.)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement trouvée dans une petite basilique à San Canzian d’Isonzo (Gorizia; = Vicus Cantorum), près d’Aquilée; contribue pour vingt-cinq pieds au paiement de la mosaïque pour cette église cémétériale, consacrée aux trois martyrs, Cantius, Cantianus et Cantianilla1. 1

MIRABELLA ROBERTI, Aquileia Nostra, 38, 1967, p. 64.

ALDIO

(. . . avant juin-juillet 592-janvier 599 . . .) magister militum, uir magnificus,

avertit le pape Grégoire par une lettre (perdue), antérieure à juin-juillet 592, qu’Ariulfus, dux de Spolète se trouve déjà à proximité de Rome et qu’il se prépare à lui résister1. Quelques années plus tard, A. écrit au pape pour lui faire part de son souhait de voir ordonnés dans sa cité – dont le nom n’est pas précisé –, où les adeptes du paganisme sont encore nombreux, des prêtres et des diacres; il obtient gain de cause, ainsi qu’en témoigne une lettre adressée par le pape, en janvier 599, à l’évêque Venantius, le titulaire du siège de Luni ou celui de Pérouse – pour lui demander de satisfaire cette requête 2. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 32, MGH Ep. I, p. 129 = Ep. 2, 27, CC 140, p. 113 (Jaffé 1187); voir PLRE 3, p. 40-41. 2 Id., Ep. 9, 102, MGH Ep. II, p. 110 = Ep. 9, 103, CC 140 A, p. 655 (Jaffé 1627); voir VENANTIVS 8 ou 10.

ALEXANDER 1

(. . . entre 337 et 352 . . .)

fosso[r], associé avec un Cuss[ius] (?), pour la vente d’un loculus, au cimetière des saints Marc et Marcellien près de la via Appia, à Rome, sous l’épiscopat de

ALEXANDER

3

83

Jules (337 à 352)1; il faut sans doute l’identifier au fossor homonyme qui intervient pour une autre vente dans la même catacombe 2. 1 2

ICVR, NS 4, 11751. ICVR, NS 4, 11991.

ALEXANDER

2

(. . . 392/393 . . .)

presbyter, prêtre romain, légat du pape Sirice, chargé avec les prêtres Crescens et Leopardus d’apporter à Milan notification de la sentence portée par le pape et par le concile de Rome contre Iouinianus et ses disciples1; il intervient avec les deux prêtres pour faire chasser les hérétiques de Milan, à l’occasion du concile, tenu dans cette ville (392/393), qui confirme la sentence romaine 2. 1 SIRICIUS, Ep. 7, 4, PL 13, 1171 = id., Ep. dans AMBROSIUS Ep. extra coll., 7, CSEL 82, 3, p. 301; voir CRESCENS 2; LEOPARDVS 2. 2 AMBROSIUS, Ep. 42, 13, PL 16, 1128 = Ep. extra coll. 15, 13, CSEL 82, 3, p. 310311; voir IOVINIANVS 1; AVXENTIVS 4; GENIALIS 1; GERMINATOR; FELIX 10; PLOTINVS; MARCIANVS 1; IANVARIVS 5; INGENIOSVS.

ALEXANDER

3

(. . . 29 mai 398)

ostiarius, frère cadet du lector Martyrius1, refuse de s’engager dans les liens du mariage 2 et, abandonnant sa patrie et sa famille, se fait peregrinus 3 pour aller, en compagnie de son aîné, évangéliser la «nation barbare» de l’Anaunia (= Val di Non, Trento), sous la direction du diacre cappadocien Sisinnius 4. A., qui s’adonne à une vie ascétique, exerce les fonctions de portier auprès de l’ecclesia construite par Sisinnius au lieu dit Anagnia 5 (Sanzeno, à 40 km au Nord de Trente). En même temps que ses deux compagnons, soit pour avoir pris la défense d’un néophyte refusant de fournir les victimes animales destinées au rite de la lustratio 6, soit pour avoir tenté plus audacieusement d’interdire le culte idolâtre 7, A. suscite la colère des païens. Sisinnius et Martyrius ayant été mis à mort, A. est à son tour appréhendé dans l’hospitium voisin du sanctuaire chrétien 8 et traîné, chaînes aux pieds, devant une statue de Saturne; comme il refuse de sacrifier, il est exécuté 9, son corps étant immédiatement brûlé avec ceux du diacre et du lecteur sur un bûcher fait avec les poutres de l’église détruite10, un vendredi 29 mai11, postérieurement à la mort d’Ambroise de Milan (4 avril 397)12, très probablement en mai 398 où le 29 tombe un vendredi. Avec ses deux compagnons, A. est déposé dans l’église épiscopale de Trente par le soins de l’évêque Vigilius13 qui élève également sur le lieu du martyre une basilique14. Toujours associé aux deux autres martyrs, A. est glorifié au lendemain de sa mort par Vigilius dans une lettre envoyée à l’évêque Simplicianus de Milan avec des reliques15 (qui rendent la vue, à leur arrivée, à un aveugle venu de Dalmatie16), et dans une autre lettre plus longue, adressée, avec des cendres des martyrs, à l’évêque de Constantinople Jean Chrysostome17 par l’intermédiaire du magister militum Iacobus. Toujours en compagnie de Sisin-

84

ALEXANDER

4

nius et de Martyrius, A. est célébré dans deux homélies de Maxime de Turin18, dans un Tractatus de Gaudentius19, qui dépose entre 400 et 402 des cendres des martyrs dans une église de Brescia dédiée au Concilium Sanctorum, dans une lettre adressée par Augustin en 411 à Marcellinus 20 et dans un carmen que Fortunat destine, avant 566, à une église St-André élevée par un évêque Vitalis à Ravenne 21. A. est inscrit au Martyrologe hiéronymien au 29 mai 22. Selon la tardive Passio s. Vigilii (VIe siècle au plus tôt), A. aurait séjourné à Milan avant d’accompagner l’évêque Vigilius dans le Trentin 23. 1 VIGILIUS TRIDENT., Ep. 1 (BHL 7794), E. Menestà, dans I martiri della Val di Non e la reazione pagana alla fine del IV secolo, Pubblicazioni dell’Istituto di Scienza Religiosa in Trento, 9, 1985 (Atti del Convegno tenuto a Trento, mars 1984), p. 160, lignes 53-54. 2 Id., Ep. 1, ibid., p. 159, lignes 20-21. 3 Id., Ep. 1, ibid., p. 159, lignes 55-56. 4 Cf. id., Ep. 1, ibid., p. 159, lignes 23-24 et Ep. 2, ibid., p. 163, lignes 56-59. 5 Id., Ep. 1, ibid., p. 161, ligne 82; id., Ep. 2, ibid., p. 170, lignes 169-171. 6 Id., Ep. 2, ibid., p. 163-164, lignes 77-79. 7 MAXIMUS TAURIN., Sermo 106, CC 23, p. 417-418. 8 VIGILIUS TRIDENT., Ep. 1, E. Menestà, p. 161, lignes 82-83. 9 Id., Ep. 2, ibid., p. 166, lignes 168-169. 10 Id., Ep. 1, ibid., p. 161, lignes 86-90. 11 Id., Ep. 1, ibid., p. 161, lignes 102-103 et Ep. 2, ibid., p. 169, lignes 297-298. 12 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 52, Pellegrino, p. 124. 13 Passio s. Vigilii, 5, AASS Iun. VII, p. 145 (BHL 8602-8607); voir VIGILIVS 1; MARTYRIVS 2. 14 VIGILIUS TRIDENT., Ep. 1, E. Menestà, p. 161, lignes 91-92. 15 Id., Ep. 1, ibid., p. 159-161; voir SIMPLICIANVS 1. 16 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii 52, Pellegrino, p. 124. 17 VIGILIUS TRIDENT., Ep. 2, E. Menestà, p. 162-170. 18 MAXIMUS TAURIN., Sermo 105 et 106, CC 23, p. 414-417. 19 GAUDENTIUS BRIX., Tractatus 17, 13, CSEL 68, p. 144. 20 AVGUSTINUS, Ep. 139, 2, CSEL 44, p. 150-151. 21 VENANTIUS FORTUNATUS, Carm. I, 2, vers 19-24, MGH aa 4, 1, p. 8. 22 AASS Nou. II, 1, p. 68. 23 Passio s. Vigilii, 4, AASS Iun. VII, p. 145 (BHL 8602).

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(. . . 13 mars 487 . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 54e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantinina (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décrétale, datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

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(. . . entre 492 et 496 . . .)

clerc, probablement de l’Église de Foligno, est indiqué par Gélase aux évêques Cresconius, Messala et Iohannes, comme le témoin de la plainte portée contre Vrbanus, évêque de Fulginiae (= Foligno; Perugia), accusé d’avoir pris le domaine d’un certain Festus, plainte que les évêques susdits sont chargés d’instruire1. 1 G ELASIUS , Ep., Coll. Brit. 42, Loewenfeld 20, p. 10-11 (Jaffé 717); voir IOHANNES 12.

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6

(. . . entre 492 et 496 . . .)

episcopus, évêque italien de siège non mentionné, est invité par le pape Gélase, de même que ses collègues Iohannes et Bassus – également italiens – à prendre sous sa protection la veuve Antonina, probablement aux prises avec un procès1. 1 GELASIUS, Ep., Coll. Brit. 1, Loewenfeld 1, p. 1 (Jaffé 929); voir IOHANNES 10, 11, 12, 13, ou 16; voir BASSVS 4 ou 5.

Fl(auius) ALEXANDER

7

(Ve s.)

ep(iscopus) Orget(anus), évêque dont le siège n’est pas identifié, connu par une épitaphe du cimetière de Cyriaque à Rome1. 1

ICVR, NS 7, 18797.

ALEXANDER

8

(. . . automne 518 . . .)

u(ir) s(pectablis), apporte à Constantinople, à l’automne de 518, une lettre du pape Hormisda à l’empereur Justin, en réponse au message du prince annonçant son accession à l’empire1. 1 HORMISDA, Ep. 45, Coll. Auel. 142, CSEL 35, 2, p. 586-587 = Thiel, p. 834-835 (Jaffé 801); voir PLRE 2, p. 57-58, Alexander 17.

ALEXANDER

9

(. . . 14 mai 553 . . .)

episcopus ecclesiae Meletensis (Melita? = Malte), est attesté au nombre des partisans du pape Vigile en qualité de titulaire de l’ecclesia Meletensis, comme son successeur immédiat sur la liste, l’évêque

86

ALEXANDER

9

Lucianus, sans que l’on puisse dire s’il appartient à la pars Orientis, ou à la pars Occidentis; comme Lucianus, A. pourrait en effet être identifié, soit au titulaire du siège métropolitain de Mélitène (Armenia II), soit au titulaire du siège de Malte, à moins de rejeter, comme une erreur de copiste, cette seconde mention de l’ecclesia Meletensis1. A. souscrit à Constantinople, au 13e rang 2, le Constitutum de saepe dictis tribus capitulis 3, adressé à Justinien le 14 mai 553 4 par le pape Vigile, pressé par l’empereur de se prononcer sur la question des Trois Chapitres 5 ; par cette signature, il s’associe à la prise de position du pape qui, ayant refusé de siéger au concile oecuménique, réuni depuis le 5 mai 553, pour débattre de cette question 6, – rappelle les récentes professions de foi des patriarches de Constantinople, Menas et Eutychios, des évêques Theodoros de Césarée de Cappadoce, Andreas d’Éphèse, Theodoros d’Antioche de Pisidie, Petros de Tarse, ainsi que celles d’Apollinaris d’Alexandrie, Domninos d’Antioche de Syrie et Helias de Thessalonique, déclarant leur adhésion au Tome du pape Léon et leur communion avec Rome 7 ; – porte l’anathème – sans nommer l’auteur – contre soixante propositions attribuées à Théodore de Mopsueste 8, mais interdit – en évoquant l’autorité des Pères – de condamner la mémoire de ce dernier, mort dans la communion de l’Église 9 ; – dénonce, en s’appuyant sur les actes du concile de Chalcédoine (451), les attaques portées contre Théodoret de Cyr, rappelle que ce dernier a été reçu dans la communion de Rome et dans celle du concile, tout en précisant qu’il condamne les propositions qui auraient pu lui être attribuées10, dont cinq solennellement anathématisées11; – interdit – en citant les procès-verbaux du concile de Chalcédoine – de modifier le jugement prononcé par ce concile en présence des légats romains – sur la personne et la lettre d’Ibas d’Édesse, reconnues orthodoxes12 ; – interdit de porter atteinte à l’autorité du concile de Chalcédoine, en citant la promulgation que le pape Léon a faite de ses actes et l’adhésion répétée du pape Simplicius à ses sentences13, et déclare qu’il a lui-même manifesté la plus grande vénération pour le synode14 ; – interdit à tous ceux qui appartiennent aux ordines et à tous ceux qui ont un rang dans l’Église de manifester, verbalement ou par écrit, dans l’enseignement ou dans la prédication, des critiques, ou de rouvrir le débat sur le Constitutum et déclare nul et non avenu ex auctoritati sedis apostolicae tout ce qui, fait, dit ou écrit, pourrait entrer en contradiction avec l’acte présent15. Voir LVCIANVS 4. VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 312, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 319 (Jaffé 935). 3 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 4 Id., Constitutum de tribus capitulis, 314, Coll. Auel. 83, ibid., p. 320. 5 Id., Constitutum de tribus capitulis, 24, Coll. Auel. 83, ibid., p. 235. 6 Gesta 2 et 4 actio. 2 Conc. Constantinopol. (553), ACO IV, 1, p. 25; Gesta 8 actio. 2, ibid., p. 28, lignes 20-21. 7 VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 3-20, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 231-234. 8 Id., Constitutum de tribus capitulis, 29-202, Coll. Auel. 83, ibid., p. 237-286. 9 Id., Constitutum de tribus capitulis, 203-220, Coll. Auel. 83, ibid., p. 286-293. 10 Id., Constitutum de tribus capitulis, 221-227, Coll. Auel. 83, ibid., p. 283-295. 1

2

87

ALEXANDER 11 Id., Id., 13 Id., 14 Id., 15 Id., 11

12

Constitutum Constitutum Constitutum Constitutum Constitutum

de de de de de

tribus tribus tribus tribus tribus

capitulis, capitulis, capitulis, capitulis, capitulis,

ALEXANDER 10

228-235, 236-285, 286-296, 297-305, 305-306,

Coll. Coll. Coll. Coll. Coll.

Auel. Auel. Auel. Auel. Auel.

83, 83, 83, 83, 83,

ibid., ibid., ibid., ibid., ibid.,

p. 296-311. p. 311-315. p. 311-315. p. 315-318. p. 318.

(. . . mai 591?-novembre 598-juin 599? . . .)

uir magnificus, gendre de l’avocat Felix (mort avant 593) et donc de l’épouse de ce dernier, l’illustris femina Rustica (morte en 578 ou peu après), fait querelle à Tecla, abbesse du monasterium sanctae Mariae, jadis fondé à Naples dans la maison de son beau-père, comme le note la lettre du pape Grégoire datée de novembre 598 et adressée au defensor de Sicile Romanus, chargé d’intervenir auprès du uir magnificus A., qui réside donc dans l’île, pour mettre fin à un long différend, dommageable pour l’Église1. A. est très probablement au nombre des héritiers de Felix et de Rustica qui, établis en Sicile, se refusent à exécuter les dernières volontés de cette dernière relatives à la construction d’un monastère dans une de ses propriétés siciliennes – une portion du fundus Comas –, ainsi que l’atteste la lettre pontificale adressée en juin 599 au defensor Romanus, invité à faire valoir, conformément à l’une des clauses du testament, les droits de l’Église romaine dans le fundus Comas, en se substituant aux héritiers défaillants 2. Il faut donc vraisemblablement identifier A. avec le uir magnificus Alexander, établi en Sicile, qui, déjà en 591, fait procès à l’Église à propos d’un legs en argent d’une Rusticiana – peut-être Rustica? –, litige auquel le sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain de Sicile, est chargé par le pape en mai 591, de mettre fin 3. GREGORIUS, Ep. 9, 54, MGH Ep. II, p. 79 = CC 140 A, p. 612-613 (Jaffé 1575); voir PLRE 3, p. 45, Alexander 10; voir FELIX 56; RVSTICA 3. 2 Cf. id., Ep. 9, 164, ibid., p. 163-164 = Ep. 9, 165, CC 140 A, p. 723-724 (Jaffé 1691). 3 Id., Ep. 1, 42, MGH Ep. I, p. 68 = CC 140, p. 55, lignes 197-204 (Jaffé 1112); voir PETRVS 70. 1

ALEXANDER 11

(. . . octobre 600 . . .)

praetor Siciliae, préteur de Sicile, reçoit, en date d’octobre 600, une lettre du pape Grégoire, lui recommandant le diacre Iohannes, chargé par l’évêque Marinianus de Ravenne d’administrer le patrimoine de son Église en Sicile et d’éviter sa désagrégation1. Il n’y a aucune raison pour identifier A. avec le uir magnificus homonyme habitant en Sicile 2. 1 GREGORIUS, Ep. 11, 8, MGH Ep. II, p. 267-268 = CC 140 A, p. 870 (Jaffé 1798); voir IOHANNES 125; MARINIANVS 4. 2 Voir ALEXANDER 10.

88

* ALEXANDER FRIGISCVS

* ALEXANDER FRIGISCVS

(. . . 595-octobre 598)

: voir FRIGISCVS.

** ALEXANDER episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. A. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** ALEXANDER évêque de Capua (S. Maria Capua Vetere; Caserta), prédécesseur de l’évêque Germanus, selon une Vita composée avant 873/8741. 1 Vita Germani, 3, AASS Oct. XIII, p. 364 (BHL 3465), attesté uniquement dans l’un des mss. de la Vita.

** ALEXANDER aduocatus, mentionné dans les Gesta Sixti, un récit apocryphe censé rapporter un épisode du pontificat de Sixte (432-440) mais qui est fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), comme l’un des avocats qui assistent à la session qui réunit le tribunal de l’empereur à un synode romain pour décider si le pape, accusé par Marinianus et Bassus, peut être jugé1. 1

Gesta de purgatione Sixti, 5, Mansi 5, 1067; voir PLRE 2, p. 56, Alexander 9.

89

ALEXANDROS

ALEXA[...]

(. . . 449) uirgo sacra,

vierge consacrée, mentionnée par une épitaphe, provenant d’un cimetière romain et actuellement à Ste-Praxède; morte en 4491. 1

ICVR, NS 1, 942.

ALEXANDRIA

(. . . avant juin/juillet 599) clarissima femina,

fonde à Naples le monasterium sanctorum Erasmi, Maximi atque Iulianae et l’institue son héritier; cependant, elle lègue la massa Papyrianensis, qu’elle possède en Sicile, «en commun» au monastère napolitain et au xenodochium sancti Theodori de Palerme. A. meurt avant juin/juillet 599, date à laquelle Fuscus, abbé du monasterium sanctorum Erasmi, Maximi atque Iulianae, obtient l’intervention du pape Grégoire dans le litige qui l’oppose au xenodochium palermitain qui s’est emparé des deux tiers de la propriété sicilienne, comme en témoigne la lettre adressée par le pontife au defensor de Sicile Romanus, lui enjoignant de procéder au partage de la massa Papyrianensis, de façon équitable pour le monastère napolitain1. Il n’est pas exclu d’identifier A. avec l’Alexandria qualifiée de magnifica femina, veuve de Vincomalus, defensor ecclesiae, que le pape Grégoire recommande à la protection du sous-diacre Anthemius, chargé de la gestion du patrimoine romain en Campanie, par une lettre datée de juin 596 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 170, MGH Ep. II, p. 167-168 = Ep. 9, 171, CC 140 A, p. 729 (Jaffé 1597); voir PLRE 3, p. 48, Alexandria 3; voir ROMANVS 20. 2 Id., Ep. 6, 35, MGH Ep. I, p. 413 = Ep. 6, 37, CC 140, p. 411-412 (Jaffé 1417); voir PLRE 3, p. 47, Alexandria 2.

ALEXANDROS1

(IVe/Ve s.)

ıßatroùv xristianoùv kaıù pneymatiko¥v, médecin chrétien connu par son épitaphe, retrouvée au Transtévère à Rome, qui le qualifie également de pneumatikos 2, probablement parce qu’il appartient à l’école de médecine qui, selon Galien, rapportait tout à l’action du souffle vital 3 (pneuma). ßAle¥[j]androv. CIG 9792. 3 Cf. GALIEN 2, 9, A. J. Brock, p. 152.

1

2

90

ALEXIVS

ALEXIVS

(IVe s.) lector de Fullonices,

lecteur romain, marié pendant 15 ans, est déposé par sa femme au cimetière des saints Marc et Marcellien1. 1

ICVR, NS 4, 11798.

* ALFIA

(. . . 407 . . .) : voir EVNOMIA.

ALICO

(. . . entre 501 et 513 . . .)

qualifié de magnitudo, nobilitas, dominus, personnage important, dont le rang n’est pas précisé1, est le destinataire d’une lettre écrite entre 501 et 513 par Ennodius pour lui recommander le prêtre Amantius, qui porte en personne la lettre. A. est invité aussi par Ennodius à établir avec lui une correspondance suivie 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 60. ENNODIUS, Ep. 4, 2, MGH aa 7, p. 129, lignes 18 à 27; voir AMANTIVS 4.

ALIGERNVS

(. . . octobre 598 . . .)

après le mariage de sa fille avec le fils du defensor Sabinus (alors décédé) et de Theodora, spolie cette dernière, en accord avec son gendre, de tous ses biens, qui auraient dû revenir au couple seulement après sa mort; il est l’objet d’une plainte portée par Theodora, réduite à la misère, auprès du pape Grégoire, qui charge le sous-diacre Anthemius, responsable du patrimoine romain en Campanie, par une lettre d’octobre 598, de régler cette affaire1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 36, MGH Ep. II, p. 66 = CC 140 A, p. 595-596 (Jaffé 1560); voir THÉODORA 6.

ALMACHIVS1

(. . . 381 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné, figure au 14e rang dans la liste des présents au concile d’Aquilée 2, le 3 septembre 3813. Il faut sûrement identifier A. avec l’évêque homonyme qui figure au 16e rang dans la liste des signataires de la lettre synodale 4, adressée postérieurement aux empereurs, rendant compte du déroulement du concile, du nombre des participants 5 et leur demandant la confirmation des condamnations portées

ALVINVS

91

contre deux évêques ariens Palladius de Ratiaria (Arcˇar; Bulgarie) et Secundianus de Singidunum (Belgrade) 6. Var. ALMACIVS. Acta, conc. Aquil., 1, CSEL 82, 3, p. 327. 3 Voir liste des conciles. 4 Gesta conc. Aquil., post Ep. 2, CSEL 82, 3 p. 325. 5 Conc. Aquil., Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 1-5, PL 16, 940-941 = Ep. 2, 1-5, CSEL 82, 3, p. 316-320. 6 Ibid., dans AMBROSIUS, Ep. 10, 8-11, PL 16, 942-944 = Ep. 2, 8-11, ibid., p. 321-324. 1

2

* ALMACHIVS

(. . . 391? . . .) : voir TELEMACHIOS.

** ALMACHIVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. A. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

ALVINVS

(. . . après avril 597-octobre 598 . . .) episcopus Formiae (= Formia; Latina),

successeur, sur le siège de Formies, de Bacauda (décédé avant avril 597), est le destinataire, en octobre 598, avec les évêques Iohannes de Sorrente, Agnellus de Terracina, Felix de Porto, Fortunatus de Naples, Primenius de Nocera et Gloriosus d’Ostie, d’une lettre du pape Grégoire lui enjoignant de concéder des reliques pour la consécration d’une basilique édifiée par l’expraefectus Gregorius1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 45, MGH Ep. II, p. 72-73 = CC 140 A, p. 604 (Jaffé 1569); voir AGNELLVS 11; FELIX 59; FORTVNATVS 16; IOHANNES 73; PRIMENIVS 3; GREGORIVS 12.

92

ALVMINOSA

ALVMINOSA

(. . . septembre-octobre 598 . . .) ancilla dei,

parente du diacre Seruusdei lequel, à sa mort, a fait de l’Église romaine son héritière, reçoit de lui, à titre de legs particulier, quatre juments que le defensor Fantinus est chargé, par une lettre du pape Grégoire datée de septembreoctobre 598, de lui faire remettre1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 8, MGH Ep. II, p. 46 = CC 140 A, p. 569-570 (Jaffé 1532); voir SERVVSDEI 6.

ALYPIOS1

(Ve/VIe s.?)

presWy¥terov, prêtre galate, connu par l’épitaphe en grec de son fils le domesticos Philippos, lequel est enterré au cimetière d’Octavilla à Rome (via Aurelia) 2. 1 2

ßAly¥piov. ICVR, NS 2, 4441.

* ALYPIVS

(. . . après 354-427/428 . . .) adsidebat comiti largitionum Italicianorum,

éveque de Thagaste, pour ses fonctions durant son séjour en Italie, entre 383 et 387 voir, ALYPIVS, episcopus Thagastensis, PCBE, Afrique, p. 53-65. ALYPIVS 1

(. . . entre 374 et 397 . . .)

personnage de haut rang qui écrit à Ambroise de Milan et qui en reçoit réponse, à deux reprises (dont un second message, confié à Antiochus, messager d’Alypius)1. Il n’est pas totalement exclu de l’identifier avec l’homonyme préfet de Ville 2. 1 AMBROSIUS, Ep. 89, 1, PL 16, 1284 = Ep. 61, 1, CSEL 82, 2, p. 119-120; voir ANTIOCHVS 1. 2 Voir PLRE, p. 49, Alypius 13, et voir ALYPIVS 2.

ALYPIVS

2

(. . . 391? . . .) praefectus urbis,

aurait, suivant le Martyrologe hiéronymien, ordonné l’exécution du moine Telemachios1 venu à Rome pour tenter, en descendant dans l’amphithéâtre Flavien, d’interdire les combats de gladiateurs 2 ; on peut l’identifier à Faltonius Probus Alypius, préfet en 391, fils du préfet Clodius Celsinus et de la poétesse

AMABILIS

3

93

chrétienne Proba 3. Il n’est pas totalement exclu de l’identifier au correspondant d’Ambroise 4. AASS Nou. II, pars post., p. 21. Voir TELEMACHIOS. 3 Voir PLRE, 1, p. 47, Alypius 7; p. 49, Alypius 13. 4 Voir ALYPIVS 1.

1

2

AMABILIS 1

(. . . 398-avant 408/410) episcopus,

évêque occidental, peut-être italien : il utilise, pour son courrier, les services du diacre Heraclius, un ami de Jérôme qui, voyageant en Orient, passe par la côte de Dalmatie et est en relation avec un aveugle de Pannonie, Castricianus1. Ami de Jérôme 2 qui le qualifie de papa, A. réclame avec insistance à ce dernier, dans une lettre, un commentaire littéral sur les «dix visions d’Isaïe»; il reçoit l’ouvrage (Commentarii in Esaiam), composé en 398, par l’intermédiaire de son diacre Heraclius 3. Il envoie, par l’intermédiaire du nauclerus Zeno, dont le prêtre Vitalis utilise également les services, une courte lettre postérieure à 398, avec des eulogies 4. Il est mort au moment où Jérôme reprend ce commentaire pour le développer et dédie l’oeuvre ainsi complétée (Commentarii in Esaiam) à Eustochium avant 408/410 5. 1 HIERONYMUS, Ep. 68, 1 et 2, CSEL 54, p. 675 et p. 678, lignes 9-12; voir HERACLIVS 3. 2 Id., Commentarii in Esaiam V, Prol., CC 73, p. 160, lignes 15-17. 3 Id., Commentarii in Esaiam V, Prol., ibid., p. 160, lignes 17-25; id., Ep. 71, 7, CSEL 55, p. 14. 4 Id., Ep. 72, 1, CSEL 55, p. 8; voir VITALIS 2. 5 Id., Commentarii in Esaiam, Prol., CC 73, p. 159, lignes 1-4; voir Iulia EVSTOCHIVM.

AMABILIS

2

(Ve/VIe s.) D(e)i s(e)rb(us),

mort à 80 ans, un 18 mars, d’après une épitaphe de Cagliari (= Carales; Sardaigne)1. 1

CIL V, 7747.

AMABILIS

3

(. . . mars 559 . . .) episcopus,

évêque italien, reçoit du pape Pélage Ier, en même temps que Leontius, un autre évêque, mission d’accorder à Andreas et Iohanna, qui en ont fait requête, la protection de l’Église pour écarter les difficultés soulevées sur leur statut1. 1 PELAGIUS I, Ep. 40, Gassò et Batlle, p. 113 (Jaffé 999); voir LEONTIVS 15; ANDREAS 12; IOHANNA 1.

94

** AMABILIS

** AMABILIS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. Avec un homonyme, A. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

AMALATHEVS

(. . . 551 . . .) spodeus,

en qualité de spodeus (très probablement copiste d’un scriptorium), est au service de l’Église arienne de Ravenne en 551; à cette date, A. est cité dans un contrat, avec tous les membres du clergé (conministri) et de la confrérie (conliberti) – dix-neuf au total – en une période de vacance du siège épiscopal – de l’ecclesia Gothorum sanctae Anastasiae (puis ecclesia s. Theodori = Chiesa dello Spirito Santo); il figure au 19e (et dernier) rang de ceux-ci (et au 2e d’un second groupe de spodei qui, mentionnés après les ostiarii, ne sont certainement pas des clercs), comme l’un des vendeurs d’un terrain marécageux appartenant à l’Église des Goths et cédé au defensor Petrus pour une somme totale de cent quatre-vingt sous d’or1. Au bas de l’acte A., qui est probablement un Goth, appose, très certainement comme tous les autres vendeurs avant lui, sa souscription, qui a disparu, le papyrus étant parvenu mutilé dans sa partie inférieure. 1

Pap. Lat. 34, Tjäder, p. 100, 1, 85 (= Marini 119); voir PETRVS 61.

AMANDIANVS 1

(IVe/Ve s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de Faenza (Ravenna; = Fauentia); avec Reuocata, Animula et Amantius, contribue pour cent-vingt pieds au paiement du pavement d’une église de cette cité1. 1

p. 161.

M. BOLLINI, Studi Faentini in memoria di Mgr Giuseppe Rossini, Faenza, 1966,

AMANDINVS

AMANDIANVS

2

2

95 (. . . entre 492 et 496 . . .)

uir illustris1, demande au pape Gélase, par l’intermédiaire de ses avocats (actores), restitution de ses hommes (homines sub iure), ordonnés diacres ou prêtres contre son gré. Il obtient de Gélase, qui charge de l’affaire les évêques Iustus, – peut-être le titulaire d’un siège d’Apulie (Larino ou Acerenza) et Martyrius, très vraisemblablement le titulaire du siège de Terracina, que les clercs et diacres lui soient rendus, sauf s’ils fournissent un remplaçant 2. A. est donc propriétaire de terres sur le territoire de l’un de ces évêques. Il faut par conséquent identifier A. avec Amandianus uir illustris présent, avec le uir spectabilis Diogenianus 3, au concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 4 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et 13 mars 495) 5, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 6. Voir PLRE 2, p. 66, Amandianus. GELASIUS, Ep. 20, Thiel, p. 386-388 (Jaffé 651); voir IVSTVS 3 ou 4; MARTYRIVS 4. 3 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 475 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 4 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 5 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12 ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 6 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

2

AMANDINVS 1

(. . . entre 573 et avril 593-novembre 594 . . .)

presbyter, abbas, prêtre et abbé milanais, suspendu de ses fonctions pour quelque faute par son évêque, Laurentius de Milan (entre 573 et avril 593), fait intervenir le successeur de ce dernier, Constantius, élu en avril 593, auprès du pape Grégoire, afin d’obtenir la révocation de la sentence. A cause de sa faute passée, il doit être écarté définitivement du sacerdoce, ainsi que l’atteste la réponse du pape Grégoire à Constantius, en novembre 594; en revanche, il peut être réintégré à la tête de son monastère, comme abbé ou comme prieur, si son repentir est sincère1. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 18, MGH Ep. I, p. 299-300 = CC 140, p. 285 (Jaffé 1332); voir LAVRENTIVS 52; CONSTANTIVS 29.

AMANDINVS

2

(. . . septembre/octobre 598?-novembre 598 . . .)

domesticus, en sa qualité d’officier (domesticus) de haut rang (gloria uestra), sans doute au service de l’exarque, reçoit, alors qu’il est en mission en Sicile, une lettre du

96

AMANDVS 1

pape Grégoire, datée de novembre 598, où le pontife, lui rappelant les liens d’amitié jadis noués par lui à Rome avec l’expraefectus Gregorius, l’exhorte à apporter son soutien à ce dernier, convoqué à Syracuse devant l’exconsul Leontius pour rendre les comptes de son administration financière1. Le domesticus A. doit certainement être identifié avec l’Amandinus salué aussi du titre de gloria uestra, destinataire quelques semaines plus tôt (septembre-octobre 598) d’une lettre du pape Grégoire dont est porteur un certain Paulus. Par cette missive, A. est d’abord informé que l’impôt en nature, levé en Sicile et convoyé à Rome par Paulus et par l’excubitor Timarcus, a bien été, selon ses ordres, entreposé dans les greniers de l’Église; mais il est également averti que le pape a envoyé, par l’intermédiaire de Timarcus, une lettre à l’exarque lui signifiant son refus de lui céder ce ravitaillement tant qu’il n’en aurait pas reçu quittance des agents du praefectus et palatinus Iohannes. Par cette même lettre, A. se voit d’autre part reprocher d’avoir pris en mauvaise part une précédente missive (perdue) du pontife, par laquelle celui-ci lui recommandait de traiter avec charité et reconnaissance l’expraefectus Libertinus, lui aussi convoqué à Syracuse pour rendre ses comptes à Leontius 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 56, MGH Ep. II, p. 80 = CC 140 A, p. 614 (Jaffé 1578); voir PLRE 3, p. 52; voir GREGORIVS 12. 2 Id., Ep. 9, 5, ibid., p. 44 = CC 140 A, p. 567 (Jaffé 1529); voir IOHANNES 110; LEONTIVS 18; PAVLVS 41.

AMANDVS1 1

(. . . 23 octobre 502-6 novembre 502 . . .) episcopus ecclesiae Potentinae 2 (Potentia, = Potenza),

souscrit sous le nom d’Amantius au 26e rang 3 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 4 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 5, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 6 à se réconcilier avec leur évêque 7. A., mentionné sans indication de siège au 49e rang sur la liste de présence 8, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 9 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48310, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales11. Il souscrit au 44e rang ce constitutum de Symmaque12. Var. AMANTIVS; AMANTVS. A moins qu’il ne s’agisse de Potentia Picena = S. Maria a Potenza. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 434 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 668; pour la date, voir liste des conciles. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 5 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 1

2

97

AMANTIVS 1

Voir LAVRENTIVS 23. Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., 12, p. 441 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 10 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 11 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 12 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 454 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 694. 6 7

AMANDVS

2

(. . . 522)

reçoit du pape Hormisda concession d’une sépulture dans une église romaine ou dans un cimetière, d’après une épitaphe perdue, qui indique sa mort en 5221. 1

ICVR, NS 1, 749.

AMANDVS

3

(. . . mars 600-13 avril 617) episcopus Sorrentini (Sorrentum = Sorrento; Napoli),

prêtre attaché à l’oratorium sancti Seuerini, situé dans le castrum Lucullanum à Naples, où il conquiert l’estime et l’amitié de la patricia Clementina1. A la suite de la mort de l’évêque Iohannes (encore attesté en novembre/décembre 598), A. est élu évêque de Sorrente 2 après qu’un autre candidat a été refusé par le pape 3. A. est convoqué à Rome, comme l’attestent deux lettres, datées de mars 600 et envoyées par le pape Grégoire, l’une à Clementina, priée d’accepter le déplacement de A. 4, l’autre à Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, chargé avec l’évêque Fortunatus de Naples, de procéder à une enquête sur l’élu 5. A. est effectivement évêque de Sorrente (sacerdos Dei) suivant son épitaphe, aujourd’hui perdue, relevée à S. Baculo, selon laquelle il aurait siégé 17 ans, 21 jours; mort le 13 avril 617 6. 1 GREGORIUS, Ep. 10, 7, MGH Ep. II, p. 242, lignes 8-9 = CC 140 A, p. 832, lignes 1-3 (Jaffé 1774). 2 Id., Ep. 10, 6, ibid., p. 241, = CC 140 A, p. 832 (Jaffé 1773). 3 Voir note 1; voir IOHANNES 73. 4 GREGORIUS, Ep. 10, 6, ibid., p. 241, = CC 140 A, p. 832 (Jaffé 1773). 5 Id., Ep. 10, 7, ibid., p. 242, = CC 140 A, p. 832-833 (Jaffé 1774); voir FORTVNATVS 16. 6 MARINI, Vat. lat. 9072, f. 371.

AMANTIVS 1

(. . . après 24 septembre 366-21 août 370 . . .) diaconus,

participe – aussitôt après la mort du pape Libère (24 septembre 366) – avec le diacre Lupus, avec des prêtres et une partie des fidèles, dans la basilica Iulii

98

AMANTIVS

2

(Ste-Marie du Transtévère), à l’élection du diacre Vrsinus, consacré évêque de Rome par l’évêque de Tivoli, Paulus1. Après l’élection concurrente de Damase et la consécration de ce dernier dans la basilique du Latran (1er octobre 366), A. est envoyé en exil (décembre 366), avec Vrsinus et Lupus, par ordre du préfet de la Ville Viuentius et du préfet de l’annone Iulianus, qui, selon les partisans d’Vrsinus, avaient été soudoyés par Damase 2. Mais A. n’est pas touché par les nouvelles mesures d’expulsion prises le 21 août 370 contre les partisans d’Vrsinus 3. Réconcilé avec Damase, il reçoit pour sa sépulture une inscription gravée par Furius Filocalus, où il est qualifié de seruus Dei 4. Gesta inter Liberium 6, Coll. Auel. 1, CSEL 35, 1, p. 3, ligne 5. Gesta inter Liberium 10, Coll. Auel. 1, ibid, p. 4. 3 Cf. VALENTINIANUS, VALENS, GRATIANUS AUGG., Ep., 3, Coll. Auel. 12, ibid., p. 53-54. 4 Epigr. Damas. 18 (2), Ferrua, p. 135, corrigeant ICVR, NS 1, 1486. 1

2

AMANTIVS

2

(IVe/Ve s.)

connu par une inscription sur pavement de mosaïque provenant de Faenza (Ravenna; = Fauentia); avec Amandianus, Reuocata et Animula, contribue pour cent vingt pieds au paiement du pavement d’une église de cette cité1. 1

M. BOLLINI, Studi Faentini in memoria di Mgr Giuseppe Rossini, Faenza, 1966,

p. 161.

AMANTIVS

3

(. . . 413) sacerdos,

un évêque, puisqu’il a eu la charge d’un peuple, le sien, avant d’être accueilli par un autre peuple, en tout pendant 20 ans; probablement un évêque réfugié en Venetia, qui a été associé à la pastorale d’une communauté d’accueil, peutêtre Aquilée, non loin de laquelle il est enterré un 6 avril, une onzième année de l’indiction, celle de 413, puisqu’en 423 le diacre Ambrosius lui est associé dans la même sépulture1. 1

CIL V, 1623; voir AMBROSIVS 3.

AMANTIVS

4

(. . . entre 501 et 513 . . .) presbyter,

demande au diacre Ennodius une lettre pour le recommander à un certain Alico, auprès duquel il doit se rendre; A. obtient une lettre écrite entre 501 et 513 adressée à Alico1. 1

ENNODIUS, Ep. 4, 2, MGH aa 7, p. 129, lignes 18 à 27.

* AMANTIVS

(. . . 502 . . .) : voir AMANDVS 1.

AMANTIVS

AMANTIVS

6

5

99 (. . . 4 avril 553 . . .)

u(ir) s(pectabilis), est, à la demande de Ranilo, témoin pour authentifier la donation de cette dernière à l’Église de Ravenne; il y souscrit1. 1

Pap. Lat. 13, Tjäder, p. 308 (= Marini 86).

AMANTIVS

6

(. . . avant 541/543-après 593/594) presbiter, Dei famulus1,

prêtre de Tifernum Tiberinum (= Città di Castello; Perugia); lors de l’invasion de Totila en Italie centrale – entre 541 et 543 – fuit la cité, en compagnie du diacre Floridus, pour se réfugier à Pérouse, auprès de l’évêque Herculanus 2. Après le siège de Pérouse par Totila – siège commencé peut-être en 545 3 et qui dure plusieurs années 4 – et après la translation dans l’église St-Pierre du corps d’Herculanus, martyrisé par Totila 5, A. retourne en compagnie de Floridus, devenu prêtre, et du uir religiosus Domninus, à Tifernum Tiberinum 6. Alors que Floridus est devenu évêque de la cité 7, sous le pape Pélage – Pélage Ier (556-561) ou Pélage II (579-590)? –, A. reçoit les malades venus solliciter l’évêque pour leur guérison 8 ; A. les guérit effectivement, par l’imposition des mains; il a aussi le pouvoir de tuer les serpents d’un signe de croix 9. A., dont Floridus fait l’éloge au pape Grégoire, est convoqué à Rome, en même temps que son évêque, par le pontife, qui souhaite vérifier ses dons de guérisseur. Hébergé pendant quelques jours dans un hospice romain avec Floridus, il y calme, par la prière et par l’imposition des mains, un fou furieux; puis, après avoir prié avec lui dans l’oratorium de l’hôpital, il le ramène guéri10 ; A. regagne ensuite Tifernum Tiberinum, avec la bénédiction apostolique, en compagnie de Floridus11. A. meurt peu après Floridus et il est enterré dans la même église12, certainement après 593/594, date à laquelle Floridus est attesté toujours vivant dans les Dialogues de Grégoire. Vita Floridi, 11, An. Boll. 106, 1988, p. 427, lignes 10-11 (BHL 3062). Vita Floridi, 2, ibid., p. 418. 3 Auctuarium Marcellini 8, 4, ann. 545, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 107. 4 Cf. GREGORIUS, Dial. III, 13, 1, SC 260, p. 248; Vita Floridi, 5, An. Boll. 106, 1988, p. 421. 5 Id., Dial. III, 13, 2-3, SC 260, p. 300-302; Vita Floridi, 14, An. Boll. 106, 1988, p. 429-430. 6 Vita Floridi, 6 et 14, AB 106, p. 422 et 430; voir DOMNINVS 2. 7 Vita Floridi, 9, ibid., p. 425. 8 Vita Floridi, 11, ibid., p. 427. 9 GREGORIUS, Dial. III, 35, 1-2, SC 260, p. 404; Vita Floridi, 11, An. Boll. 106, 1988, p. 427. 10 Id., Dial. III, 35, 3-4, ibid., p. 404-406; Vita Floridi, 15, ibid., p. 430-431. 11 Vita Floridi, 16, ibid., p. 431. 12 Vita Floridi, 24, ibid., p. 440. 1

2

100

** AMANTIVS

** AMANTIVS évêque de Côme (Comun), cité dans la Vita s. Abundii comme le prédécesseur d’Abundius attesté en 450-4511. Il est également mentionné dans une liste composée d’une série de portraits peints dans le palais épiscopal au XIVe s. et recopiée au XVIe s.; il y est placé au 3ème rang; il serait enterré dans la basilica Apostolorum (S. Abundio) 2 ; mais on ne peut lui attribuer l’épitaphe d’un évêque anonyme trouvée à Aquilée. Vita s. Abundii 1, AASS April. I, p. 91 (BHL 15); voir ABVNDIVS 1. F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, 2, 1, Lombardia, p. 267-273; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 282, p. 440-442 et p. 740. 1

2

** AMANTIVS clarissime, père de Germanus, évêque de Capua (= S. Maria Capua Vetere; Caserta), selon la Vita de cet évêque composée avant 873/874; à sa mort, A. laisse à son fils Germanus, qui n’est pas encore évêque (avant 519), la totalité de ses biens1. 1

Vita Germani, 1, AASS Oct. XIII, p. 363-364 (BHL 3465).

AMARA 1

(Ve s.)

donatrice, connue par l’inscription en mosaïque sur le pavement de la première église construite sans doute au Ve s. au Castrum Gradense (= Grado; Gorizia) et reconstruite au VIe s. près de la cathédrale (S. Maria delle Grazie); contribue pour 25 pieds, avec Valentinianus, son époux, pour le pavement de la première église1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 430, n. 4.

AMARA

2

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .) lect[or],

connu par une inscription mutilée d’une mosaïque de pavement appartenant à la basilica sanctae Eufemiae, édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; avec Antoni[na], son épouse, et leurs enfants Haelia et Mel[li]ta, contribue au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. 1

CIL V, 1583.

AMASIVS

(403/404-23 juillet 489) ep(iscopus),

évêque connu par son épitaphe – aujourd’hui perdue – gravée sur une dalle de marbre provenant de l’église S. Pietro, à Spolète (Perugia; = Spoletium).

AMBROSIA

101

Consacré évêque de Spolète le 23 mai 476, à l’âge de soixante-et-onze ans et dix mois, A. occupe cette fonction pendant treize ans et deux mois, jusqu’à sa mort, à quatre-vingt-cinq ans; il est inhumé le 23 juillet 489. 1

Insc. Italiae, VI, Parentium, p. 92, n. 5.

** AMASIVS évêque de Teano (Caserta; = Teanum Sidicinum), d’après une Vita qui en fait un Oriental, chassé par l’empereur Constance, réfugié à Rome, puis envoyé en Campanie par le pape Jules (337-361), chassé de Sora par les ariens et accueilli à Teano, où le pape le consacre évêque et où il meurt un 23 janvier1. 1

AASS Ian. III, p. 98-99 (BHL 354).

AMATIVS

(. . . entre 520 et 26 mai 521-3 juin 521 . . .) u(ir) d(euotus),

est témoin de l’évêque de Ravenne Caelius Aurelianus pour l’authentification du testament de ce dernier auquel il souscrit; est également présent lors de la procédure d’ouverture de l’acte1. 1 Pap. Lat. 4-5, Tjäder, B IV, p. 210, ligne 14 et B V, p. 212, ligne 4 (= Marini 7474 A); voir AVRELIANVS 1.

AMBROSIA

(. . . mars 392? . . .) Domini sacra1,

vierge consacrée, est recommandée à la sollicitude d’Ambroise de Milan par un parent de celle-ci 2, Eusebius, auquel l’évêque dédie le De institutione uirginis 3, sans doute à l’occasion de sa uelatio 4 qui a eu lieu vraisemblablement après la condamnation de Bonosus par le concile de Capoue (fin 391/392) 5, et au plus tôt en mars 392 6. Qualifiée de filia, elle est l’objet de l’affection paternelle d’Ambroise qui la considère comme appartenant à sa propre famille (spirituelle?: pignum tuum quod aeque est meum) 7, et est, semble-t-il, plus particulièrement la destinataire des conseils prodigués dans le traité 8. A. doit sans doute être identifiée à la vierge consacrée (spiritalis columba ... uncta) 9 qui séjourne à Milan avec son frère Ambrosius (les deux Ambrosii), ainsi qu’Ambroise de Milan l’écrit à Eusebius, leur grand-père (après 392?), alors que ce dernier a vu revenir son fils Faustinus et son autre petit-fils, le très jeune Faustinus10, auprès de lui, à Bologne11. AMBROSIUS, De institutione uirginis, 1, PL 16, 305 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 110. Id., De institutione uirginis, 1 et 15, ibid., 305 et 309 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 110 et 122; voir EVSEBIVS 5. Le De institutione uirginis est daté de 393, selon J. A. de Aldama, La condenación de Joviniano en el sinodo de Roma, dans Ephemerides mariologicae, 13, 1963, p. 107-119. 3 Id., De institutione uirginis, 15, ibid., 309 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 122. 4 Cf. id., De institutione uirginis, 1, 100, 102, 109 et 112, ibid., 305, 329, 330 et 331 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 110, 180, 184, 188 et 192. 1

2

102

AMBROSIASTER

Id., De institutione uirginis, 35, ibid., 314-315 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 136-138. Si la uelatio a lieu à Milan, à Pâques, comme l’affirme Ambroise, Exhortatio uirginitatis, 42, PL 16, 348-349 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 232. 7 AMBROSIUS, De institutione uirginis, 1, PL 16, 305 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 110. 8 Id., De institutione uirginis, 107-111, ibid., 331-332 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 186-190. 9 Cf. id., Ep. 55, 1, PL 16, 1168 = Ep. 38, 1, CSEL 82, 2, p. 23, lignes 14-15. 10 Id., Ep. 55, 1, ibid., 1168 = Ep. 38, 1, CSEL 82, 2, p. 23-24; voir FAVSTINVS 3 et 4; AMBROSIVS 2. 11 Id., Ep. 55, 3, ibid., 1168-1169 = Ep. 38, 1, CSEL 82, 2, p. 24-25. 5 6

AMBROSIASTER

(. . . entre 366 et 384 . . .)

est désigné sous ce nom1 l’auteur chrétien anonyme d’un Commentarius in Epistulas Paulinas 2, longtemps attribué à Ambroise de Milan par la majeure partie de la tradition manuscrite. Pour des raisons de critiques internes essentiellement, il a été identifié avec certitude comme l’auteur d’au moins une partie des textes regroupés sous le titre de Quaestiones Veteris et Noui Testamenti 3, ensemble d’oeuvres appartenant à des genres très variés (petits traités théologiques ou polémiques, fragments homélitiques, questions scripturaires). Il est peut-être également l’auteur d’un Commentarius in Matthaeum et d’opuscules De tribus mensuris et De Petro, dont ne sont conservés que des fragments 4. A. est un converti au christianisme, sans que l’on puisse savoir avec certitude s’il vient du paganisme 5 ou du judaïsme dont il connaît bien les traditions ainsi que les antiquités bibliques 6. Par son intérêt pour les problèmes de la pratique juridique 7, ses références au système politique et administratif de l’Empire romain 8, il paraît avoir reçu la formation d’un juriste. Il rédige au moins une partie de son oeuvre à Rome puisque, dans la Quaestio 115, il évoque cette ville où il se trouve, qui «autorise les femmes à renvoyer leurs maris» 9. Il loue la prééminence de Rome sur toutes les autres villes10, tout en condamnant la permanence des rites païens de la Ville11. Il connaît les controverses agitant la communauté romaine, dénonçant en particulier dans la Quaestio de Iactantia Romanorum leuitarum, les prétentions des diacres romains et critiquant, sans le nommer, vraisemblablement le diacre Mercurius (qui habet nomen falsi dei)12. Commentant l’Épître aux Romains, il manifeste un intérêt particulier pour les origines de la mission romaine avant l’arrivée des Apôtres13. Attentif au texte biblique utilisé, il se prononce à plusieurs reprises en faveur du texte latin le plus ancien et contre une surestimation du texte latin corrigé sur le grec14. Bien que certaines Quaestiones comportent des extraits de sermons15, et bien que toutes ses oeuvres témoignent d’une solide connaissance du comput liturgique16, de l’organisation ecclésiale et du droit canon17 et qu’il attaque les doctrines des novatianistes18, A. ne peut être considéré en toute certitude comme exerçant la charge d’un ministère. Il rédige une première version de son Commentaire sur les Épîtres de Paul après le règne de l’empereur Julien (après 363)19, sous le pontificat de Damase (366-384), qu’il présente comme «celui qui aujourd’hui dirige l’Église» 20. Il déclare, dans la Quaestio 44, qu’environ trois cents ans se sont écoulés depuis la prise de Jérusalem sous Vespasien, ce qui place sa rédaction vers 370 21.

AMBROSIASTER

103

Si, dans son évocation de la dévastation de la Pannonie, il fait allusion aux ravages des Quades et des Sarmates 22, il rédige les Quaestiones après 372 ou 374. Il est vraisemblable qu’il compose les Quaestiones, avant 382, date des mesures anti-païenses prises par Gratien, puisqu’il souligne la vitalité des cérémonies des cultes païens 23. Défendant avec fermeté la foi de Nicée contre toutes les hérésies christologiques – arianisme 24, photinianisme 25, manichéisme 26, marcionisme 27 –, il met en oeuvre une théologie trinitaire 28 qui s’inscrit dans le climat de la théologie romaine de la seconde moitié du pontificat de Damase. Entre 382 et 385, pendant le séjour de Jérôme à Rome, il est indirectement évoqué, puisque le pape Damase, interrogeant Jérôme sur des questions d’exégèse, reprend exactement les problèmes des Quaestiones 6, 9, 10, 11, 12 29. Il est encore probablement mentionné en 398, toujours sous le couvert de l’anonymat, lorsque Jérôme répond à la question du prêtre Euangelus sur le pontife Melchisedech, en signalant un écrit anonyme 30 qui pourrait correspondre à la Quaestio 109. Sans doute parce que ses écrits circulent d’une manière anonyme, dès leur publication, il a été identifié à Hilarius (sanctus), Hilaire de Poitiers, par Augustin qui, commentant Romains 5, 12, dans le Contra duas Epistulas Pelagianorum daté de 420/421, cite presque textuellement un passage emprunté au Commentarius in Epistulas Paulinas 31. Plus tard, il a été aussi identifié à Ambroise de Milan par Cassiodore qui cite un ouvrage ayant pour auteur Ambroise qui «a commenté toutes les lettres de saint Paul», ouvrage dans lequel il faut reconnaître le Commentaire in Epistulas Paulinas de A. 32. Il n’y a aucune raison positive pour accepter l’une ou l’autre des identifications proposées avec des personnages connus. 1 Nom donné par les Mauristes, Du Frische et Le Nourry, en 1686-1690, dans leur édition des oeuvres d’Ambroise de Milan : Sancti Ambrosii Mediolanensis Episcopi Opera studio..., Paris, Coignard, 1686-1690, Appendice du t. II, p. 24-26 (= PL 17, 41-48), Voir R. Hoven, Notes sur Erasme et les auteurs anciens, dans L’antiquité classique, 38, 1969, p. 172-174. 2 AMBROSIASTER QUI DICITUR, Commentarius in Epistulas Paulinas, CSEL 81, 1, 2, 3; voir M. Zelzer, Ambrosiaster, à paraître, dans Handbuch der lateinischen Literatur der Antike, Bd. VI. 3 PS. AUGUSTINUS, Quaestiones Veteris et Noui Testamenti, CSEL 50, p. 13-480. 4 CPL, 184-188. 5 PS. AUGUSTINUS, Quaestio 44, 11-12, CSEL 50, p. 78-79; Quaestio 114, 16, ibid., p. 310-311; AMBROSIASTER, Ad Corinthios prima 14, 31, CSEL 81, 2, p. 159-160. 6 PS. AUGUSTINUS, Quaestio 44, CSEL 50, p. 71-81; Quaestio 81, 1, ibid., p. 138; Quaestio 108, ibid., p. 251-256; AMBROSIASTER, Ad Corinthios prima 2, 9, CSEL 81, 2, p. 26; Ad Titum 3, 9, CSEL 81, 3, p. 33; Ad Timotheum prima 1, 3-4, ibid., p. 252; Ad Timotheum secunda 3, 8, ibid., p. 313. 7 AMBROSIASTER, Ad Galatas 6, 11, CSEL 81, 3, p. 65; Ad Colossenses 3, 8-11, ibid., p. 197; PS. AUGUSTINUS, Quaestio 115, 67, CSEL 50, p. 341. 8 AMBROSIASTER, Ad Corinthios prima 4, 3, CSEL 81, 2, p. 42; Ad Timotheum secunda 4, 13, CSEL 81, 3, p. 317-318. 9 PS. AUGUSTINUS, Quaestio 115, 16, CSEL 50, p. 323. 10 Id., Quaestio 101, 4, ibid., p.195. 11 Id., Quaestio 114, 11, ibid., p. 308. 12 Id., Quaestio 101, 2, ibid., p. 194. 13 AMBROSIASTER, Ad Romanos argumenta, CSEL 81, 1, p. 4-9; Ad Romanos 16, 3-5, ibid., p. 476-480. 14 Id., Ad Romanos 5, 14, ibid., p. 176-177; Ad Romanos 9, 17, ibid., p. 323; Ad Romanos 16, 11, ibid., p. 482-483.

104

AMBROSIVS 1

15 PS. AUGUSTINUS, Quaestio 98, 1, CSEL 50, p. 187; Quaestio 100, 1, ibid., p. 191; Quaestio 116, 1, ibid., p. 349; Quaestio 118, 1, ibid., p. 335; Quaestio 120, 1, ibid., p. 361. 16 Id., Quaestio 53, ibid., p. 99; Quaestio 55, ibid., p. 100; Quaestio 84, ibid., p. 143145; Quaestio 106-107, ibid., p. 234-251; Quaestio 121, ibid., p. 363-364. 17 Id., Quaestio 93, ibid., p. 162-165; Quaestio 95, ibid., p. 166-170; Quaestio 127, 34-35; ibid., p. 414-415; AMBROSIASTER, Ad Ephesios 4, 11-12, CSEL 81, 3, p. 98-100; Ad Timotheum prima 3, 12-13, ibid., p. 268-269. 18 PS. AUGUSTINUS, Quaestio 102, CSEL 50, p. 199-224. 19 AMBROSIASTER, Ad Thessalonicenses secunda 2, 7, CSEL 81, 3, p. 240. 20 Id., Ad Timotheum prima 3, 14-15, ibid., p. 270. 21 PS. AUGUSTINUS, Quaestio 44, 15, CSEL 50, p. 80. 22 Id., Quaestio 115, 49, ibid., p. 334, lignes 16-17; voir HIERONYMUS, Chron. ann. 372 et 375, GCS 47, p. 246 et 247. 23 Id., Quaestio 114 et 115, CSEL 50, p. 303-349. 24 AMBROSIASTER, Ad Romanos 9, 5, CSEL 81, 1, p. 305-306; Ad Philipenses 2, 9-11, CSEL 81, 3, p. 142-145; Ad Colossenses 1, 15, ibid., p. 170-171. 25 Id., Ad Corinthios prima 4, 10, CSEL 81, 2, p. 47; Ad Galatas 1, 1, CSEL 81, 3, p. 5-6; PS. AUGUSTINUS, Quaestio 91, CSEL 50, p. 151-160. 26 Id., Quaestio 106, ibid., p. 272-273; Quaestio 127, 18, ibid., p. 406-407; AMBROSIASTER, Ad Timotheum secunda 3, 6-7, CSEL 81, 3, p. 312. 27 Id., Ad Timotheum prima 4, 1-5, CSEL 81, 3, p. 272-273. 28 Id., Ad Romanos 11, 36, CSEL 81, 1, p. 390-393; PSEUDO-AUGUSTINUS, Quaestio 97, 15-21, CSEL 50, p. 181-187. 29 Cf. DAMASUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 35, CSEL 54, p. 265-267 (Jaffé 253); HIERONYMUS, Ep. 36, ibid., p. 268-285; PS. AUGUSTINUS, Quaestio 6, 9, 10, 11, 12, CSEL 50, p. 29-30 et 33-37. 30 Cf. HIERONYMUS, Ep. 73, 1 et 10, CSEL 55, p. 13-14 et p. 22-23; PSEUDO-AUGUSTINUS, Quaestio 109, CSEL 50, p. 257-268. 31 AUGUSTINUS, Contra duas ep. Pelagianorum, 4, 4, 7, CSEL 60, p. 528. L’identification de l’Hilarius comme étant Hilaire de Poitiers est assurée par AUGUSTINUS, Imperf. Opus, II, 33 et 164, CSEL 85, 1, p. 186 et 285. 32 CASSIODORUS, Institutiones, 1, 8, 2 et 10, Mynors, p. 29-30.

AMBROSIVS 1

(. . . 333/334 ou 339/340 . . .)

positus in administratione praefecturae Galliarum1, père de Marcellina, de l’évêque Ambroise de Milan et d’Vranius Satyrus 2, est en fonction dans l’administration de la préfecture des Gaules, à Trèves, à la naissance de son fils Ambroise de Milan (333/334 ou 339/340) 3. Il meurt alors qu’Ambroise est encore jeune (adoleuisset) 4. PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 3, Pellegrino, p. 52; voir PLRE 1, p. 51. Voir MARCELLINA 1. 3 Sur la date controversée de la naissance d’Ambroise (333/334 ou 339/340), voir M. Pellegrino, Vita Ambrosii, p. 52, note 1 (333/334); J. R. Palanque, Saint Ambroise et l’Empire romain, p. 480-482 (339); M. Zelzer, Prolegomena, CSEL 82, 2, p. XXX (333/334 ou 339/340); S. Mazzarino, Storia sociale del vescovo Ambrogio, Problemi e ricerche si storia antica 4, Rome, 1989, p. 75-82 (339/340); H. Savon, Ambroise de Milan (340-397), Paris, 1997, p. 29-32 (340). 4 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 4, Pellegrino, p. 54. 1

2

** AMBROSIVS

AMBROSIVS

2

105 (. . . mars 392? . . .)

petit-fils d’Eusebius et fils de Faustinus, frère du petit Faustinus et sans doute de la vierge Ambrosia, demeure avec celle-ci à Milan dans l’entourage de l’évêque Ambroise, alors que son père et son jeune frère sont de retour auprès d’Eusebius1, à Bologne 2. Dans la lettre écrite en cette circonstance par Ambroise à Eusebius (après 392?) 3, A. est comparé par l’évêque à Sem 4. 1 AMBROSIUS, Ep. 55, 1 et 5, PL 16, 1168 A et 1169 A = Ep. 38, 1 et 5, CSEL 82, 2, p. 23 et 26; voir AMBROSIA, EVSEBIVS 5, FAVSTINVS 3, FAVSTINVS 4. 2 Id., Ep. 55, 3, ibid., 1169 A = Ep. 38, 3, CSEL 82, 2, p. 25. 3 Pour la date, voir AMBROSIA et EVSEBIVS 5. 4 AMBROSIUS, Ep. 55, 4, PL 16, 1169 A = Ep. 38, 4, CSEL 82, 2, p. 25.

AMBROSIVS

3

(. . . 30 novembre 423)

diac(onus), enterré, le 30 novembre 423, à Aquilée dans la même sépulture que l’évêque Amantius1. 1

CIL V, 1623; voir AMANTIVS 3.

AMBROSIVS

4

(. . . 509-533 . . .)

issu d’une grande famille de Ligurie, fils de Faustinus, se rend à Rome pour ses études avec une lettre de recommandation adressée par Ennodius à Faustus1, Meribaudus 2 et à Probinus 3. En 509 ou peu après, A. est destinataire avec Beatus d’un petit traité de direction morale et littéraire (Paraenesis Didascalia) dans lequel il est fait allusion aux troubles du cirque 4. Avocat, il fait carrière, comme quaestor du palais (526-527) et agens uices praefecti praetorio, en 533 5. ENNODIUS, Ep. 9, 2, MGH aa 7, p. 294; voir FAVSTVS 4. Id., Ep. 9, 3, ibid., p. 294. 3 Id., Ep. 9, 4, ibid., p. 295; voir PROBINVS 1. 4 Id., Dict. 19, ibid., p. 201; cf. Opusc. 6, p. 310-316; pour la date, ibid., p. 314, lignes 29-36. 5 Voir PLRE 2, p. 69, Ambrosius 3. 1

2

** AMBROSIVS ep(iscop)us, évêque de Novara, prédécesseur de Fylacrius attesté peut-être en 554, figure au onzième rang sur les listes épiscopales inscrites sur deux diptyques provenant de S. Gaudenzio et de S. Maria, rédigées au IXe/XIe s.1. 1 C. Bascapè, Novaria, p. 222 et p. 272; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Piemonte, p. 238-243; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 459-463 et p. 743.

106

** AMBROSIVS

** AMBROSIVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. A. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

AMMONIVS1 1

(. . . 1er août 314 . . .)

presbyter de ciuitate Caralis, (Carales = Cagliari), prêtre de Cagliari, participe, le 1er août 314, au concile d’Arles réuni par Constantin pour mettre fin aux querelles divisant l’Église africaine 2. Il apparaît, au 33e rang, aux côtés de son évêque Quintasius, dans la liste des présents annexée aux Canones ad Siluestrum 3. Var. ADMONIVS, Concilia Galliae, CC 148, p. 15, ligne 70. EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 23, GCS 9, II, 2, p. 889. 3 Concilia Galliae, CC 148, p. 15, ligne 70; au 32e rang, p. 17, ligne 57; au 31e rang, p. 20, ligne 57; au 30e rang, p. 19, ligne 58 et p. 22, ligne 56. 1

2

AMMONIVS

2

(. . . 343 . . .) (episcopus),

à l’issue du concile de Sardique (343) convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, souscrit, sans mention de siège, au 4e rang, la lettre adressée par Athanase aux Églises et aux clercs de Maréote (Égypte), pour les encourager dans leur résistance à l’arianisme, leur confirmer que son innocence a été reconnue, que ses accusateurs ont été déposés et souligner enfin l’illégitimité et l’indignité de Gregorios d’Alexandrie1. On ne peut identifier le siège de A. qui appartient sans doute à l’épiscopat de la pars Occidentis, étant donné son attitude, sans qu’il soit possible de mieux préciser. 1 ATHANASIUS, Ad easdem apud Mareotam eccl. ep., dans THEODOSIUS loge, 13, Turner I, 3-4, p. 660.

DIAC.,

Syl-

107

AMPELIA

AMMONIVS

3

(. . . 3 janvier-13 janvier 552 . . .) u(ir) c(larissimus), arg(entarius),

banquier, est témoin de Georgius pour l’authentification du testament de ce dernier, auquel il souscrit le 3 janvier 552 et dont il est l’exécuteur testamentaire; il est présent lors de la procédure d’ouverture de l’acte, le 13 janvier 5521. 1 Pap. Lat. 4-5, Tjäder, V, 13, p. 212 et VI, 7, p. 214 (= Marini 74-74 a); voir PLRE 3, p. 57, Ammonius 2.

AMMONIVS

4

(. . . 571-avant 593/594 . . .) monachus,

épouse la fille naturelle de l’avocat Valerianus, à Rome; au temps du patrice Narsès, pendant la peste (en 571)1, il assiste à la mort apparente d’un esclave, Armentarius, qui, revenu à lui, a reçu le don des langues et qui meurt finalement au bout de 3 jours. Devenu moine dans le monastère de Grégoire (S. Andreas ad Cliuum Scauri, à Rome), il lui raconte cette miraculeuse affaire 2. 1 2

Pour la date de la peste, voir Liber Pont., p. 307, note 8. GREGORIUS, Dial. IV, 27, 9-14, SC 265, p. 92 et 94.

** AMMONIVS personnage vraisemblablement fictif, représente, dans le dialogue du Conflictus de Deo trino et uno, l’arbitre du parti égyptien pour le débat qui oppose, durant deux jours1, Arnobius, partisan de la christologie romaine, assisté de Decius Constantius, à l’Égyptien Serapio, défenseur des tendances monophysites 2. 1 2

ARNOBIUS IUNIOR, Conflictus cum Serapione 2, 1, CC 25 A, p. 87. Id., Conflictus cum Serapione 1, 1, ibid., p. 43.

* AMNIA DEMETRIAS

(. . . 399/401-440/461)

: voir DEMETRIAS. AMPELIA1

(VIe s.) uelamine casto crinibus imposito 2,

vierge consacrée de Verceil (Vercellae), associée à Licinia, à Leontia et à Flauia, ses trois sœurs nées d’une même mère 3, toutes appartenant avec elle à la même communauté de moniales, partage avec elles un même éloge et une même sépulture qui leur a été dédiée par leur nièce Taurina, elle aussi vierge consacrée 4. L’inscription, connue par une copie, appartient probablement à la série des poèmes composés à Verceil au VIe et au VIIe s. Le nom est donné en acrostiche. CIL V, 6731, vers 2 et 3. 3 Ibid., vers 16. 4 Ibid., vers 30.

1

2

108

Publius AMPELIVS 1

Publius AMPELIVS 1

(. . . 371 . . .)

praefectus Vrbis Romae1, païen d’Antioche, préfet de la Ville – charge qu’il occupe sûrement du 1er janvier au 5 juillet 3712 –, reçoit des empereurs Valentinien Ier, Valens et Gratien, l’ordre – communiqué également au uicarius Vrbis Maximinus et donc antérieur à juillet 371, époque à laquelle ce dernier est promu préfet du prétoire des Gaules – de bannir en Gaule huit partisans d’Vrsinus, opposé à Damase pour le siège épiscopal de Rome, Gaudentius, Vrsus, Rufus, Auxano, Auxanius, Adiectus, Leontius et Rufinus, qui perturbent l’ordre public à Rome 3. Voir PLRE 1, p. 56-57, Publius Ampelius 3. Voir A. Chastagnol, Fastes p. 185-188, n. 71. 3 VALENTINIANUS, VALENS, GRATIANUS AUGG., Ep., Coll. Auel. 11, CSEL 35, 1, p. 52-53. 1

2

AMPELIVS

2

(. . . après le 25 mars 534 . . .)

probablement établi à Ravenne (à en juger d’après le groupe auquel il se joint en une démarche collective), lorsqu’il s’adresse au pape Jean II (533-535)1. Il réclame, avec une insistance pressante dans cette lettre (aujourd’hui perdue), des éclaircissements 2 sur l’attitude romaine prise à l’occasion d’une double démarche : – celle de l’abbé Cyros et d’Eulogios, représentant les moines acémètes de Constantinople, qui protestent 3 contre l’emploi de la formule théopaschite «Vnus de Trinitate crucifixus», en particulier dans les textes officiels 4 et qui se défendent de l’accusation de nestorianisme lancée contre eux par l’empereur Justinien 5 dans une lettre datée du 6 juin 533 et adressée au pape; – celle de deux évêques, Hypatios d’Éphèse et Demetrios de Philippes, mandatés par cette même lettre impériale pour obtenir l’accord du siège romain sur l’édit du 15 mars 533 (et faire déclarer explicitement cet assentiment dans une lettre à Justinien et dans une autre lettre à Epiphanios de Constantinople) et aussi pour faire excommunier les acémètes 6. En particulier, A. s’enquiert de la réponse romaine donnée aux questions posées au nom de l’empereur par les évêques orientaux: – sur l’utilisation de la formule (autrefois contestée par le pape Hormisda), confessant qu’Un de la Trinité a souffert la Passion; – sur la légitimité de la formule déclarant que le Dieu Christ a souffert dans la chair, tout en étant impassible quant à la divinité; – sur l’obligation de dire que Marie, toujours vierge, est Mère de Dieu, du Dieu Verbe 7. Il reçoit du pape une réponse embarrassée, invoquant les difficultés de secrétariat pour la mise au point d’un texte dogmatique mandé à Constantinople, après avoir reçu l’approbation des évêques, du Sénat et du peuple 8, effectivement expédié le 25 mars 534 par un messager 9. Il est donc, en attendant tout le dossier, prié d’accepter une présentation abrégée de la réponse romaine, positive en ce qui concerne les questions posées par Justinien (dans la forme où le pape les retouche)10. Il trouve également un dossier de témoignages patristiques (des

AMPLIATVS

109

Pères latins, en particulier, Augustin, Léon et Gélase mais aussi Proclos de Constantinople et le 12e anathématisme de Cyrille d’Alexandrie)11. Il apprend ainsi que le pape se flatte d’avoir répondu à l’espérance de l’empereur et d’avoir exprimé la foi de l’Église romaine, en professant que le Christ est Un de la Trinité, de deux natures sans division ni confusion. Il est averti que les Aquimiti (les acémètes) sont condamnés comme nestoriens et il est fermement invité, en conclusion, à s’abstenir de toute relation avec eux12. 1 IOHANNES II, Ep. ad senatores, 1-2, ACO IV, 2, p. 206-210 (Jaffé 885); voir AVIENVS 2; AVITVS 2; CLEMENTINVS 2; FIDELIS; LIBERIVS 4; OPILIO 3; SENATOR (voir CASSIODORVS 2); SEVERINVS 3; SILVERIVS 2. 2 Id., Ep. ad senatores, 1, ibid., p. 206, ligne 4. 3 LIBERATUS, Breuiarium, 19, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 134. 4 CJ I, 1, 6, du 15 mars 533. 5 IUSTINIANUS AUG., Ep., 9-20, Coll. Auel. 84, CSEL 35, 1, p. 322-325. 6 Id., Ep., 18-21, Coll. Auel. 84, ibid., p. 324-325. 7 IOHANNES II, Ep. ad senatores, 2, ACO IV, 2, p. 206. 8 Id., Ep. ad senatores, 1, ibid. 9 Id., Ep. ad Iustinianum Aug., 31, Coll. Auel. 84, CSEL 35, 1, p. 328 (Jaffé 884). 10 Id., Ep. ad senatores, 2 et 29-30, ACO IV, 2, p. 206 et 209-210. 11 Id., Ep. ad senatores, 4-28, ibid., p. 206-209. 12 Id., Ep. ad senatores, 29-30, ibid., p. 209-210.

AMPELIVS1 3

(. . . février 559 . . .)

demande, avec Aemilianus, maître des milices, et Constantinus, gouverneur d’Apulie, au pape Pélage Ier d’ordonner évêque de Luceria (= Lucera; Foggia) le diacre Anastasius; il obtient satisfaction, comme le pape le communique au defensor Dulcius, chargé de prévenir les requérants (février 559) 2. Voir PLRE 2, p. 74, Ampelius 3. PELAGIUS I, Ep. 29, Gassò et Batlle, p. 84-86 (Jaffé 988); lettre attribuée au pape Gélase, voir Thiel, p. 484; voir ANASTASIVS 12, CONSTANTINVS 9. 1

2

AMPHELIS

(IVe/Ve s.) bidua,

qualifiée d’auia pientissima, veuve pendant trente années, morte à 102 ans d’après une épitaphe du cimetière de Cyriaque à Rome1. 1

ICVR, NS 7, 18416.

AMPLIATVS

(. . . novembre 545-avant septembre/octobre 558) presbyter et uice dominus,

accompagne le pape Vigile – qui se rend à Constantinople en novembre 545 – jusqu’à Catane, d’où il est renvoyé à Rome en décembre, avec l’évêque Valen-

110

ANABASIVS

tinus a sancta Rufina et Secunda (= Lorium, près de Castel di Guido; Roma); comme cet évêque il reçoit mission d’administrer le Latran et de diriger le clergé1. En qualité de représentant du pape, avec le diacre Stephanus (uices pontificis in Vrbe Roma agens), il reçoit de l’évêque Maurus de Palestrina les revenus du domaine d’Hildiuade, appartenant désormais à l’Église romaine, pour la période du 1er septembre 552 au 31 août 555 (de prima et secunda et tertia indictionibus) 2 ; il est peut-être mort peu après cette date (555) puisque, suivant les dispositions prises par le patrice Narsès, les revenus pour la quatrième indiction (du 1er septembre 555 au 31 août 556) sont perçus par les prêtres romains Dulcitius, Felix et Iohannes 3 ; A. est mort en tout cas avant septembre-octobre 558, date à laquelle le pape Pélage Ier l’évoque comme un défunt 4. Liber Pont., LXI, 5, p. 297; voir VALENTINVS 14. PELAGIUS I, Ep. 14, Gassò et Batlle, p. 44-45 (Jaffé 951); voir STEPHANVS 28. 3 Id., Ep. 14, ibid., p. 45-46; voir DVLCITIVS 6; FELIX 53; IOHANNES 42. 4 Id., Ep. 14, ibid., p. 45.

1

2

ANABASIVS

(. . . 402 . . .)

est présenté – au même titre que Cerealis – par Jérôme, dans l’Epistula aduersus Rufinum comme un partisan par excellence de Rufin d’Aquilée (d’où l’emploi du pluriel Anabasii), qui parcourt les provinces (Rome et l’Italie ainsi que les îles dalmates) pour faire l’apologie de son maître1. 1

HIERONYMUS, Apol. adu. Rufin., 3, CC 79, p. 76.

ANAMVNDARVS

(. . . juillet 600 . . .)

est recommandé par le préfet d’Afrique Innocentius au pape Grégoire qui intervient en sa faveur comme il le fait habituellement pour les malheureux, ainsi qu’il l’explique dans sa réponse adressée en juillet 600 à Innocentius1. 1

GREGORIUS, Ep. 10, 16, MGH Ep. II, p. 251, lignes 24-26 = CC 140 A, p. 845 (Jaffé

1785).

ANAPSYCHIA1

(. . . 411/412 . . .)

vraisemblablement la femme de Flauius Marcellinus, tribunus et notarius, qui préside la Conférence de Carthage en 4112, est la destinataire, en même temps que Marcellinus, d’une lettre de Jérôme, datée de 411/412 3, en réponse à une lettre – aujourd’hui perdue – de Marcellinus, alors en Afrique, qui l’interrogeait sur l’origine de l’âme (animae status) 4. Avec Marcellinus, elle reçoit le conseil de recourir à l’Apologia aduersus libros Rufini de Jérôme que possède Oceanus 5. Elle est invitée, avec Marcellinus, à interroger Augustin sur la question 6 et, pour ce qui est du commentaire hiéronymien sur Ezéchiel, elle est avertie, ainsi que Marcellinus, que Fabiola en a deux exemplaires entre les mains et qu’ils peuvent en prendre copie 7. Tous deux sont qualifiés de domini uere sancti par Jérôme qui se réjouit alors de les savoir en bonne santé 8. 1

Voir ANAPSYCIE; ANAPSICICIAE.

ANASTASIA

111

2

2 Voir PCBE, Afrique, p. 671, Fl. MARCELLINVS 2; voir PLRE 2, p. 711-712, Fl. Marcellinus 20. 3 Voir M. Moreau, Le dossier Marcellinus, Paris, 1973, p. 81-82; voir F. Cavallera, Saint Jérôme, sa vie et son oeuvre, II, p. 53-54. 4 HIERONYMUS, Ep. 126, 1, CSEL 56, p. 143, lignes 1-16 = AUGUSTINUS, Ep. 165, 1, CSEL 44, p. 541-542, lignes 1-15. 5 Id., Ep. 126, 1, ibid., p. 143, lignes 16-23 = AUGUSTINUS, Ep. 165, 1, CSEL 44, p. 541-542, lignes 15-16 et p. 543, lignes 1-6. 6 Id., Ep. 126, 1, ibid., p. 143, ligne 23 et p. 144, lignes 1-2 = AUGUSTINUS, Ep. 165, 1, CSEL 44, p. 543, lignes 5-10. 7 Id., Ep. 126, 1, ibid., p. 144, lignes 3-4 et lignes 18-19 = AUGUSTINUS, Ep. 165, 2, CSEL 44, p. 543, lignes, 10-11 et p. 544, lignes 7-9. 8 Id., Ep. 126 et 126, 3, ibid., p. 142-143 = AUGUSTINUS, Ep. 165 et 165, 3, CSEL 44, p. 541 et p. 545.

ANASTASIA 1

(. . . entre 366 et 384 . . .) c(larissima) f(emina),

avec son époux – dont le nom a disparu –, orne de marbres un édifice récemment élevé par Damase (366-384) en l’honneur de l’Apôtre Pierre, très probablement le baptistère du Vatican : pour cette contribution, elle est mentionnée dans une inscription gravée en lettres philocaliennes, par conséquent contemporaine du pape Damase1. A. pourrait être la mère de Gallus, qualifié d’Anastasiae natus dans une inscription rappelant son intervention pour la décoration de St-Pierre du Vatican, s’il ne faut pas identifier ce personnage avec Rufus Viuentius Gallus, fils d’une autre Anastasia 2. 1 2

ICVR, NS, 2, 4097; DAMASUS, Epigram., 41, Ferrua, p. 94-96. ICVR, NS, 2, 4122; voir ANASTASIA 2.

ANASTASIA

2

(. . . entre 440 et 461 . . .) in(lustris) fe(mina),

fille de Postumianus et d’Adeodata, sœur de Galla1, est l’épouse de Flauius Auitus Marinianus, uir illustris, ancien préfet du prétoire (422), consul ordinaire (423) 2, et peut-être la mère de Rufius Viuentius Gallus 3. Avec son mari, elle prononce et accomplit un vœu fait à l’Apôtre Pierre, sur les instances du pape Léon (440-461), en participant probablement aux travaux entrepris par le pontife à St-Pierre du Vatican, où se trouvait l’inscription qui la mentionne 4. CIL X, 8061, 4; voir PLRE 2, p. 76, Anastasia 1. ICVR, NS, 2, 4102. 3 ICVR, NS, 2, 4122; voir ANASTASIA 1. 4 Voir note 2.

1

2

112

ANASTASIA

ANASTASIA

3

3

(IVe/Ve s.) puella dei,

est mentionnée en même temps que Laurentia dans une inscription romaine actuellement à Ste-Marie-du-Transtévère1. 1

ICVR, NS, 1, 544; datation et interprétation incertaines.

ANASTASIA

4

(Ve/VIe s.)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement dans une église, construite à Grado (= Castrum Gradense; Gorizia) près de la cathédrale (S. Maria delle Grazie); avec Serges, [T]hecla et leur fils [T]heodorus et avec les siens, contribue pour quarante-cinq pieds au paiement de ce pavement1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 430, n. 1; voir THEODORVS 11.

ANASTASIVS 1

(IVe s.)

f(ossor), connu par une inscription provenant du cimetière de Cyriaque à Rome, vend, avec le fossor Antiochus, un locus à Benenatus et à Gaudiosa1. 1

ICVR, NS 7, 20031.

ANASTASIVS

2

(. . . 399-401 . . .)

premier pape de ce nom, dont la carrière avant l’épiscopat est inconnue; Romain, il serait fils d’un Maximus, selon le Liber Pontificalis, dont les informations pour l’époque sont douteuses1. 1

Liber Pont., XLI, 1, p. 218.

ANASTASIVS

3

(. . . 487-495?-entre 496 et 498?)

diaconus, diacre romain, donne lecture1, au concile présidé par le pape Félix II (III) et réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2, du décret – promulgué dans une décrétale du 15 mars 488 – réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 3. Il n’est pas exclu d’identifier A. avec le diacre homonyme 4 qui, au concile tenu par le pape Gélase, le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 5, donne lecture des deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 6, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine.

ANASTASIVS

4

113

A. peut être identifié avec Anastasius, fils de Petrus, presbyter de regione V 7, qui devient évêque de Rome (496-498) après avoir exercé la fonction de diacre 8. FELIX II (III), Ep. 13, 2, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1, ibid., p. 259. 3 Id., Ep. 13, 3-10, ibid., p. 260-266. 4 A moins qu’il ne s’agisse du diacre attesté en 499-502; voir ANASTASIVS 4. 5 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 437. 6 Gesta de absolutione Miseni, 4, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475, et 9-10, ibid., p. 477; cf. GELASIUS, Ep. 30, 2 et 4, Thiel, p. 438-439. 7 Liber Pont., LII, 1, p. 258. 8 ICVR, NS, 2, 4149, vers 5-6. 1

2

ANASTASIVS

4

(. . . 487?-495?-499-6 novembre 502? . . .)

diaconus regionis [...]1, diacre régionnaire mentionné au 3e rang des diacres sur la liste de présence 2, assiste au concile convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 2e rang 7 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. A. doit vraisemblablement être identifié avec le diacre homonyme, mentionné au 1er rang des diacres sur la liste de présence 9, qui assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica Petri Apostoli, le 6 novembre 50210 – concile au cours duquel est proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48311, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales12. Il n’est pas exclu d’identifier A. avec le diacre homonyme13 qui, au concile tenu par le pape Gélase le 13 mai 495 in basilica Petri14, donne lecture des deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)15 sollicitant sa réintégration dans la communion romaine. Il n’est, d’autre part, pas totalement exclu d’identifier A. au diacre du même nom qui, au concile présidé par le pape Félix II (III) et réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 48716, donne lecture17 du décret – promulgué dans une décrétale du 15 mars 488 – réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême18. 1 2

Var. regionis primae. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644.

114

ANASTASIVS

5

3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., p. 402, lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid. p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402 ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 415 = SYMMACHUS, Ep. 1, 10, Thiel, p. 654. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403 ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 443 = SYMMACHUS, Ep. 1, 6, Thiel, p. 684. 10 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 11 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 12 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 13 A moins qu’il ne s’agisse du diacre homonyme devenu évêque de Rome; voir ANASTASIVS 3. 14 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 437. 15 Gesta de absolutione Miseni, 4, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475 et 9-10, ibid., p. 477. Cf. GELASIUS, Ep. 30, 2 et 4, Thiel, p. 438-439. 16 FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 259 (Jaffé 609); à moins qu’il ne s’agisse d’ANASTASIVS 3. 17 Id., Ep. 13, 2, ibid., p. 260. 18 Id., Ep. 13, 3-10, ibid., p. 260-266.

ANASTASIVS

5

(. . . entre 492 et 496 . . .)

defensor ecclesiae Romanae, s’oppose dans un procès, dont la procédure est réglée par le préfet de la Ville et par celui du prétoire, à sa parente Proba. Il obtient l’appui du pape Gélase qui intervient auprès des évêques Constantinus – peut-être de Capoue – et de Iustus – peut-être titulaire du siège d’Acherontia (= Acerenza; Potenza) ou de Larina (= Larino; Campobasso) – pour que ceux-ci excommunient Proba, si elle se dérobe au procès1. A. doit vraisemblablement être identifié avec le defensor du même nom, chargé par Gélase de convoyer à Rome Eucharistus, clerc de l’Église de Volterra, afin qu’il se justifie des accusations portées contre lui 2. Il n’est pas exclu de l’identifier avec Anastasius – un clerc? – destinataire d’une lettre de Gélase qui lui demande de protéger en son nom – auxilium ex nostra delegatione – Maximus et Ianuarius, deux orphelins en difficulté 3. 1 2

GELASIUS, Ep., Coll. Brit. 9, Loewenfeld 5, p. 3 (Jaffé 645); voir PROBA 3. Id., Ep., Coll. Brit. 14, Loewenfeld 9, p. 5-6 = Fragm. 2, MGH aa 12, p. 389 (Jaffé

650). 3

Id., Fragm. 32, Thiel, p. 500 (Jaffé 726).

ANASTASIVS

ANASTASIVS

6

6

115

(. . . 495? – 499 – 6 novembre 502? . . .)

presbyter tituli Anastasiae (S. Anastasia, Roma), mentionné sans indication d’église titulaire au 35e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit en qualité de presbyter tituli Anastasiae au 36e rang 6 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. A. est vraisemblablement le prêtre homonyme mentionné au 23e rang des prêtres sur la liste de présence 8 du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri le 6 novembre 502 9 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48310, et ensuite adopté un constitutum réglant l’administration des biens de l’Église romaine en ce qui concerne les aliénations et les droits des papes sur les donations11. A. souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque12. A. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme, mentionné au 48e rang des prêtres sur la liste de présence du concile13, qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri14 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)15, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III)16. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 32e. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, ibid., p. 645; voir IVLIANVS 12 (du même titulus). 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 413, = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 8e. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 10 Acta syn. rom., 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 11 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 12 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 13 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 41e. 14 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 15 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440; voir MISENVS. 16 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447; voir VITALIS 3. 1

2

116

ANASTASIVS

ANASTASIVS

7

7

(Ve s. ?)

praepositus, peut-être un moine ou l’administrateur d’une basilique, puisqu’il intervient, d’après une épitaphe romaine relevée à St-Martin-aux-Monts, dans la vente d’une tombe à deux époux (dont une Seberiana)1. 1

ICVR, NS 1, 831.

ANASTASIVS

8

(début VIe s.)

uir inlustris, père du pape Jean III (561-574)1, doit peut-être être identifié à Anastasius, consularis (Flaminiae et Piceni Annonariae) entre 523 et 526 2. 1 2

Liber Pont., LXIII, 1, p. 305. Voir PLRE 3, p. 61, Anastasius 1.

ANASTASIVS

9

(. . . avant 540?-557 . . .)

notarius, puis abb(as), vit probablement avant le milieu du VIe s., puisque le pape Grégoire, pour la rédaction des Dialogues en 593-594, doit se renseigner à son sujet auprès de deux hommes alors fort âgés, l’évêque Maximianus de Syracuse, auquel il écrit en juillet 593 pour lui demander de faire appel à sa mémoire1, et le moine Laurio 2. A., d’abord notaire de l’Église romaine, abandonne cette fonction «pour n’être plus qu’à Dieu seul» et choisit de s’établir dans le monastère, voisin de Nepi, appelé Subpentoma (ou Pentumis) 3, où il vit de nombreuses années «en présidant à ce monastère» 4. Il élève Laurio dans son monastère et entretient des relations étroites avec Nonnosus, prieur du monastère voisin du Mont Soracte 5. A. est averti miraculeusement que sa fin prochaine sera suivie de la mort de huit moines de la communauté 6. A. doit très probablement être identifié à l’abbas homonyme cité dans un document très mutilé de juin 557, recueillant une série de témoignages relatifs aux propriétés du Goth Gundila : il est nommé dans un passage évoquant des événements advenus entre les années 540 et 557, comme intervenant alors dans une transaction à laquelle est mêlé, semble-t-il, le monasterium s(an)c(t)i Aeliae 7, un monastère dans lequel on peut reconnaître celui de Subpentoma puisque cette localité porte de nos jours le nom de Castel Sant’Elia. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 50, MGH Ep. I, p. 206-207 = CC 140, p. 195-196; id., Dial. I, 7, SC 260, p. 64 et 66. 2 Id., Dial. I, 7, 1, ibid., p. 66. 3 Id., Ep. 3, 50, MGH Ep. I, p. 206, ligne 20 = CC 140, p. 195, ligne 8. 4 Id., Dial. I, 8, 1, SC 260, p. 70-72. 5 Id., Dial. I, 7, 1, ibid., p. 66. 6 Id., Dial. I, 8, 2-3, ibid., p. 72. 7 Pap. Lat. 49, Tjäder, p. 198 (= Marini 140).

117

ANASTASIVS 13

ANASTASIVS 10

(. . . 14 décembre 556 . . .)

frère du defensor de l’Église romaine, Paulus, se trouve en Gaule lorsqu’il est invité à se rendre à Rome auprès du pape Pélage Ier, comme ce dernier en informe l’évêque Sapaudus d’Arles, par une lettre du 14 décembre 5561. 1

PELAGIUS I, Ep. 4, Gassò et Batlle, p. 13 (Jaffé 943); voir PAVLVS 33.

ANASTASIVS 11

(. . . janvier-avril 559 . . .)

fils du défunt évêque de Catane (dont le nom est inconnu), fait partie, avec le diacre Paulus et d’autres clercs mineurs de l’Église de Catane, d’un groupe hostile à l’élection, comme successeur de son père sur le siège de cette cité, du diacre Helpidius, élection advenue avant le 2 février 559. Avec l’appui des clercs de son parti, il intente contre le nouvel élu un procès qu’il perd; accusant de partialité les juges qui avaient été désignés par le pape Pélage Ier, il se rend à Rome où il arrive plusieurs jours après le départ d’Helpidius qui y avait reçu la consécration épiscopale avant le milieu de mars 559; il fait appel du précédent jugement, comme en témoigne une lettre du pape Pélage Ier écrite peu après le 16 avril 559 à l’évêque Helpidius de Catane, lui annonçant que l’affaire est confiée au préteur Leo et l’exhortant à traiter ses adversaires avec charité1. 1 PELAGIUS I, Ep. 72, Gassò et Batlle p. 183-184 (Jaffé 1030); voir HELPIDIVS 5; LEO 15; PAVLVS 35.

ANASTASIVS 12

(. . . février 559 . . .)

Lucerinae ciuitatis sacerdos (Luceria, = Lucera; Foggia), diacre de l’Église de Luceria, est consacré évêque de cette cité, à la requête du magister militiae Aemilianus, du gouverneur de la province, Constantinus et d’un Ampelius (dont la fonction n’est pas précisée), par le pape Pélage Ier qui, par une lettre de février 559, notifie sa décision au defensor de l’Église romaine Dulcius, chargé d’informer les requérants et de donner à son Église toute assistance financière1. 1 PELAGIUS I, Ep. 29, 2-3, Gassò et Batlle, p. 85-86 (Jaffé 988); lettre attribuée au pape Gélase, voir Thiel, p. 484; voir AEMILIANVS 3; AMPELIVS 3; CONSTANTINVS 9; DVLCITIVS 7.

ANASTASIVS 13

(. . . avant le 29 avril 560 . . .)

argentarius et arcarius ecclesiae (nostrae), trésorier de l’Église romaine, reçoit de l’évêque Iulianus de Cingulum (= Cingoli; Macerata) les revenus provenant des domaines ecclésiastiques du

118

ANASTASIVS 14

Picenum, pour la septième indiction, pour un montant de cinq cents solidi, ainsi qu’en accuse réception à Iulianus le pape Pélage Ier, le 29 avril 5601. 1

PELAGIUS I, Ep. 3, Gassò et Batlle, p. 203-204 (Jaffé 956); voir IVLIANVS 27.

ANASTASIVS 14

(. . . juillet-août 592 . . .)

religiosus, habite l’oratorium sanctae Agnae, près de Palerme; doit recevoir, du pape Grégoire, six solidi, que le sous-diacre Petrus est chargé de lui remettre, par une lettre pontificale datée de juillet-août 5921. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 38, MGH Ep. I, p. 139 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 145 (Jaffé 1186); voir PETRVS 70.

ANASTASIVS 15

(. . . septembre 594 . . .)

medicus, suscite des troubles dans un monastère de femmes, le monasterium sancti Martini, qui dépend de l’évêque de Palerme Victor, chargé par Grégoire d’en interdire l’accès au médecin suspect1. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 4, MGH Ep. I, p. 285 = CC 140, p. 270 (Jaffé 1320); voir VICTOR 16.

ANASTASIVS 16

(. . . 5 juillet 595 . . .)

episcopus ciuitatis Tyburtinae (Tibur = Tivoli; Roma), participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 22e rang des évêques 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel A. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisa-

ANASTASIVS 18

119

tion épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 366. 3 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 4 Id., Decretum, 2, ibid. 5 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 6 Id., Decretum, 4, ibid. 7 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 8 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

1

2

ANASTASIVS 17

(. . . octobre 596 . . .)

tribunus, sur nomination du patricius Gennadius, exerce un commandement en Corse, où la sagesse et l’honnêteté de son administration sont appréciées des habitants de cette province. Il est ensuite appelé en Afrique par Gennadius, au grand regret des Corses, dont le pape Grégoire se fait l’interprète, en demandant au patrice, par une lettre datée d’octobre 596, que A. soit renvoyé dans l’île1. 1 GREGORIUS, Ep. 7, 3, MGH Ep. I, p. 443-444 = CC 140, p. 445-446 (Jaffé 1449); voir PLRE 3, p. 66, Anastasius 17; p. 509-511, Gennadius 1.

ANASTASIVS 18

(. . . octobre 598 . . .)

vraisemblablement habitant de Palerme, s’efforce, avec Ingenuus et Bonifatius, d’expulser d’un domaine, en sa possession depuis plusieurs années, Ianuaria, comme cette dernière vient s’en plaindre auprès du pape Grégoire, à Rome, dont elle revient avec une lettre du pontife datée d’octobre 598 et adressée au defensor de Palerme, Fantinus : aux termes de cette lettre, A., comme ses compagnons, sera averti par Fantinus qu’il devra porter l’affaire, s’il s’estime dans son bon droit, devant la justice, et en tout cas, renoncer à user de la force contre Ianuaria, que l’Église prend sous sa protection1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 39, MGH Ep. II, p. 68 = Ep. 9, 39, CC 140 A, p. 598 (Jaffé 1563); voir PLRE 3, p. 66, Anastasius 18; voir IANVARIA 2; BONIFATIVS 36.

120

ANASTASIVS 19

ANASTASIVS 19

(. . . 600? . . .)

u(ir) h(onestus), excab(? . . .)s(? . . .) s(? . . .), est, à la demande de Iohannes, témoin pour authentifier la donation de ce dernier à l’Église de Ravenne; il souscrit l’acte1. 1 Pap. Lat. 16, Tjäder p. 324, ligne 50 (= Marini 90); aucune des restitutions proposées pour la charge revêtue par A. n’est, selon l’éditeur (ibid. p. 453, note 16), satisfaisante; voir IOHANNES 129.

ANASTASIVS

20

(VIe/VIIe s.)

p(res)b(yter), connu par un graffito recueilli sur une paroi de la crypte consacrée au martyr Pamphilius et aménagée au Ve/VIe s. dans le cimetière du même nom, sur la via Salaria à Rome1. 1

ICVR, NS 10, 26319.

Fl(auius) ANASTASIVS

21

(début VIIe s.?)

trib(unus) b(asilicae) s(an)c(ti) Petri, tribun de la basilique St-Pierre du Vatican, à Rome, souscrit, en qualité de témoin, l’acte par lequel, au début du VIIe s., Flauia Xantippe fait donation de deux domaines ruraux aux desservants de la basilica s(an)c(t)ae D(e)i Mariae q(uae) a(ppellatur) ad presepem (S. Maria Maggiore), à Rome1. 1

Pap. Lat. 17, Tjäder, p. 334, ligne 25 (= Marini 91).

ANAST[asius]

22

(VIe/VIIe s.)

subd(iaconus) reg(ionis) s(an)c(t)e eccle(siae) Rom(anae), sous-diacre d’une région ecclésiastique non précisée de Rome, connu par son épitaphe attestée dans un manuscrit1. 1

MARINI, Vat. lat., 9076, f. 279 et 9072, f. 406, 7.

** ANASTASIVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas.

ANATOLIVS

121

2

A. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** ANASTASIVS père du pape Félix II (355-358), selon le Liber Pontificalis qui, en ce cas, ne fait guère autorité1. 1

Liber Pont., XXXVIII, 1, p. 211.

ANATÔLÈS1

(VIe s.)

pr(es)b(y¥tero)v, prêtre, connu par une inscription funéraire recueillie à Noto (Siracusa; = Neai puis Netum), déposé un 16 février 2. 1 2

Pour ßAnato¥liov. A. FERRUA, Note e Giunte, p. 131, n. 496.

ANATOLIVS 1

(IVe/Ve s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement, retrouvée dans une basilique suburbaine (alla Beligna), à 1 km au Sud d’Aquilée (Udine; = Aquileia); contribue pour 33 pieds au paiement du pavement de cet édifice1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 275, n. 4.

ANATOLIVS

2

(. . . 533?-548 . . .) diaconus,

diacre romain, consulte le diacre de Carthage Ferrandus sur l’orthodoxie de la formule théopaschite (Vnus de Trinitate passus est); il le fait probablement au moment où le débat, déjà soulevé à Rome en 519 par les moines scythes, reprend avec la démarche conduite à Rome par l’abbé Cyros et Eulogios,

122

ANATOLIVS

3

moines acémètes protestant contre l’emploi de cette sentence dans les textes officiels1 (un édit daté du 15 mars 533) 2 et où deux évêques, Hypatios d’Éphèse et Demetrios de Philippes, mandatés par l’empereur Justinien, viennent pour obtenir l’assentiment du Siège apostolique à l’édit de 533 3. A titre personnel, il s’adresse au théologien africain qui lui répond avec un petit traité garantissant l’orthodoxie de la formule 4. Il prend l’initiative, dans une lettre aujourd’hui perdue, de consulter le même Ferrandus, associé dans sa démarche avec le diacre romain Pelagius, au moment de la condamnation des Trois Chapitres par Justinien (l’œuvre de Théodore de Mopsueste; des écrits de Théodoret de Cyr et la lettre d’Ibas d’Édesse à Maris) 5 : avec Pelagius, il s’inquiète d’y reconnaître, contre le concile de Chalcédoine, une manœuvre des semieutychiani 6 ; il se demande s’il est possible de condamner des théologiens morts depuis longtemps 7. Avant toute prise de position de l’Église africaine, A. est le destinaire d’une lettre écrite par Ferrandus après l’arrivée de Vigile à Constantinople (le 25 janvier 547) 8 et avant le Pro defensione trium capitulorum de Facundus, qui mentionne cette lettre 9 dont l’auteur est déjà mort10, lettre dans laquelle le diacre de Carthage prend position pour le concile de Chalcédoine11, rappelle qu’il faut respecter la mémoire de ceux qui sont morts dans la communion de l’Église12 et qu’il n’y a pas lieu de souscrire aux sentences qui n’ont pas été prononcées par les docteurs de l’Église13. A., de même que les diacres Pelagius et Stephanus, quitte momentanément Rome, à une date incertaine mais antérieure au départ du pape Vigile pour Constantinople, en novembre 545, puisqu’avant cette même date, Sebastianus est promu par le pape diacre ad tempus pour assurer leur interim14. Cf. LIBERATUS, Breuiarium 19, Coll. Sangerman. 2, ACO, II, 5, p. 135. CJ, 1, 1, 6. 3 IUSTINIANUS AUG., Ep., Coll. Auel. 84, CSEL, 35, 1 p. 322-325. 4 FERRANDUS, Ep. 3, PL 67, 889-908. 5 A la fin de 543 ou en 544 : sur la démarche, FERRANDUS, Ep. 6, 1, PL 67, 922; voir PELAGIVS 3. 6 FACUNDUS, Pro defensione trium capitulorum, 4, 3, 7 et 8, CC 90 A, p. 122-123. 7 ISIDORUS HISPAL., De uiris illustribus, renotatio librorum, 12, 14, PL 83, 1090. 8 FACUNDUS, Pro defensione, Praefatio, 2, CC 90 A, p. 3. 9 Voir note 6. 10 FACUNDUS, Pro defensione, 4, 3, 7, ibid., p. 123, 1. 11 FERRANDUS, Ep. 6, 2-7, PL 67, 922-926. 12 Id. Ep. 6, 7, ibid., 926 et Ep. 6, 10, ibid., 927. 13 Id. Ep. 6, 8 et 10, ibid., 926-927 et 928. 14 VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 6, ACO IV, 1, p. 190, lignes 35-36 (Jaffé 927); voir SEBASTIANVS 11; STEPHANVS 24. 1

2

ANATOLIVS1 3

(. . . entre septembre et décembre 590-avant janvier 602)

diaconus, apocrisiarius, est diacre lorsqu’il est nommé uicedominus – responsable de l’administration du palais épiscopal – par le pape Grégoire nouvellement élu; en raison de sa nouvelle charge, il est empêché de se rendre à Naples auprès de la patricienne Clementina qui souhaitait sa venue, ainsi que le pape le fait savoir à cette dernière dans une lettre de décembre 590 2.

ANATOLIVS

3

123

A. doit certainement être identifié avec le diacre homonyme envoyé comme apocrisiaire à Constantinople 3 auprès de l’empereur Maurice, par Grégoire qui annonce sa venue à l’évêque Cyriacos de Constantinople, par une lettre de juin 597, dans laquelle il souligne sa volonté de concorde, malgré le différend qui oppose les deux Églises 4 – allusion au titre de patriarche œcuménique repris par Cyriacos; également en juin 597, A. est recommandé au comes Narsès par une autre lettre de Grégoire qui fait l’éloge de son envoyé, souhaite qu’A. puisse fréquemment venir se recueillir auprès de son correspondant, et invite ce dernier à le recommander à son tour aux notables de sa connaissance 5. Antérieurement à juin 598 et en juin 598, date à laquelle Grégoire écrit à l’évêque Sabinianus de Iader (= Zadar), A. est le destinataire de deux lettres – aujourd’hui perdues – du pape qui l’engage à apporter une aide accrue à Sabinianus et à ses partisans en butte à l’hostilité de l’évêque Maximus de Salone 6. Après juin 598 – comme l’atteste une lettre de Grégoire, datée de juillet 600 et faisant état d’une lettre d’A. écrite il y a moins de deux ans –, A. informe le pape de la venue dans la capitale impériale de moines palestiniens, désireux d’avoir des éclaircissements sur l’hérésie des agnoïtes, et lui demande son sentiment 7. Avant mai 599 – date à laquelle Grégoire écrit à Marinianus de Ravenne –, A. est chargé, par une lettre du pape, aujourd’hui perdue, de soumettre à l’empereur le problème posé par un évêque d’Histria redevenu schismatique et que Grégoire a décidé, s’il ne vient pas à résipiscence, de remplacer par un nouvel évêque qui serait ordonné par Marinianus et placé sous la juridiction de ce dernier, jusqu’au retour à l’orthodoxie des évêques d’Histria 8. En juillet 599, A. est invité par une lettre de Grégoire à ne pas ménager sa peine pour que justice soit rendue à ceux qui, revenus du schisme des Trois Chapitres, se rendent à Constantinople pour se plaindre des évêques schismatiques d’Histria et qui ont demandé l’appui du représentant du pape 9 ; toujours en juillet 599, A. est le destinataire de deux autres lettres de Grégoire : l’une qui, à la prière de l’évêque Constantius de Milan10, lui recommande les serviteurs de ce dernier11; l’autre – dont le diacre de Ravenne Florentinus est porteur – qui lui recommande, sur requête de Marinianus de Ravenne12, ce même Florentinus, envoyé à Constantinople pour les affaires de son Église13. En août 599, A. se voit aussi recommander par Grégoire le uir magnificus Marcellinus qui se rend à Constantinople et dont le pape loue le dévouement dans les affaires de Maximus de Salone et des évêques d’Histria; il est chargé d’excuser auprès de l’empereur Maurice le retard de Marcellinus, dû au règlement de l’affaire de Maximus, et reçoit pour consigne de ne pas le laisser s’impliquer dans des questions où il risque d’être soumis à la pression des puissants au détriment des pauvres14. A propos de l’hérésie des agnoïtes, A. reçoit du pape une lettre – écrite bien avant juillet 600, de l’aveu même de Grégoire15 – lettre aujourd’hui perdue, mais évoquée dans une missive semblable adressée à Eulogios d’Alexandrie16, dans laquelle Grégoire, commentant Marc 13, 12 et Jean 12, 34, affirme que le Fils connaît le jour et l’heure du Jugement dans sa nature humaine, mais non grâce à celle-ci17, de même qu’il n’ignore pas, – même s’il s’en enquiert – le lieu de la sépulture de Lazare18 ; A., de son côté, écrit à Eulogios d’Alexandrie une lettre aujourd’hui perdue – pour lui faire part de la requête de moines de Palestine concernant les agnoïtes et pour lui demander de solliciter l’avis du pape sur cette hérésie, lettre qui, traduite en grec de manière inexacte selon le pontife, donne à croire qu’A. a informé le patriarche d’Alexandrie de la venue à Rome de ces moines palestiniens; A. envoie cette missive certainement avant juillet 600, puisqu’à cette même date le pape Gré-

124

ANATOLIVS

3

goire répond à la lettre d’Eulogios sur cette question et dément toute démarche palestinienne à Rome19. Avant août 600 – date à laquelle sa lettre est entre les mains de Grégoire –, A. écrit au pape pour l’informer de la situation à Constantinople 20 ; il lui demande aussi à nouveau sa position à l’égard des agnoïtes, par cette même lettre, ou par une autre missive, antérieure à août 600 : comment répondre à l’objection des agnoïtes concernant l’ignorance du Christ (Celui-ci n’a-t-il pas voulu assumer l’ignorance du genre humain pour l’en libérer, tout comme il a souhaité assumer la mort et la condition temporelle?). En août 600, A. n’a pas encore de réponse de Grégoire qui, malade jusqu’alors, se promet de lui écrire quand il sera totalement rétabli 21. Avant février 601, A. écrit à Grégoire à propos de l’évêque de Iustiniana Prima (= Tsaricˇingrad, Serbie), Iohannes, qui est malade et que l’empereur, craignant que ne puisse être assurée la défense de la cité, souhaite voir remplacé; A. reçoit, en février 601, la réponse du pape qui refuse, comme étant contraire aux canons, la déposition d’un évêque pour raison de santé, mais rappelle qu’il est permis de lui adjoindre un dispensator, assurant les affaires de l’Église et la défense de la cité; A. est averti, que c’est seulement au cas où Iohannes lui-même solliciterait par écrit d’être déchargé de l’épiscopat que le pape ferait droit à cette demande et que si Iohannes ne veut pas se plier au souhait de l’empereur, le pape se refuse à être associé à une éventuelle mesure de déposition prise par ce dernier 22. Avant que le pape n’informe – en février 601 – l’évêque Iohannes de Syracuse des dispositions à prendre concernant le patrice Venantius 23, A. est le destinataire d’une lettre de Grégoire qui, soucieux de préserver les intérêts de Venantius, gravement malade, ainsi que ceux de ses filles Barbara et Antonina, et de régler le problème de l’ordination de ces dernières, lui donne pour instructions de se mettre en rapport avec la patricienne Rusticiana et de s’informer sur certaines personnes dont les noms ont été transmis à Rome; il doit en référer rapidement au pape, afin que celui-ci prenne les mesures nécessaires 24. A., toujours apocrisiaire 25, pressé par l’empereur, obtient de Grégoire le Liber regulae pastoralis 26 que le pape envoie à Constantinople, certainement avant janvier 602, date avant laquelle A. est mort, ainsi que l’atteste une lettre du pape qui le qualifie alors de dilectissimae memoriae. . . diaconus 27. Var. ANATHOLIVS. GREGORIUS, Ep. 1, 11, MGH Ep. I, p. 12 = CC 140, p. 13 (Jaffé 1078). 3 Id., Ep. 7, 27, ibid., p. 474, lignes 13-14 = CC 140, p. 485 (Jaffé 1473). 4 Id., Ep. 7, 28, ibid., p. 475 = CC 140, p. 486-487 (Jaffé 1474). 5 Id., Ep. 7, 27, ibid., p. 474 = CC 140, p. 485. 6 Id., Ep. 8, 24, MGH Ep. II, p. 26 = CC 140 A, p. 545 (Jaffé 1513). 7 Id., Ep. 10, 14, ibid., p. 249 = CC 140 A, p. 841 (Jaffé 1783). 8 Id., Ep. 9, 155, ibid., p. 156 = Ep. 9, 156, CC 140 A, p. 713 (Jaffé 1681); voir MARINIANVS 4. 9 Id., Ep. 9, 201, ibid., p. 189 = Ep. 9, 202, CC 140 A, p. 760 (Jaffé 1728). 10 Id., Ep. 9, 186, ibid., p. 178 = Ep. 9, 187, CC 140 A, p. 744 (Jaffé 1711); voir CONSTANTINVS 29. 11 Id., Ep. 9, 187, ibid., p. 178-179 = Ep. 9, 188, CC 140 A, p. 744 (Jaffé 1714)voir FLORENTINVS 5. 12 Id., Ep. 9, 188, ibid., p. 179 = Ep. 9, 189, CC 140 A, p. 745 (Jaffé 1715). 13 Id., Ep. 9, 189, ibid., p. 179-180 = Ep. 9, 190, CC 140 A, p. 745-746 (Jaffé 1716). 14 Id., Ep. 9, 237, ibid., p. 232-233 = CC 140 A, p. 820-821 (Jaffé 1764). 15 Id., Ep. 10, 14, ibid., p. 249, lignes 3-4 = CC 140 A, p. 841, lignes 31-32. 1

2

ANDREA 1

125

16 Id., Ep. 10, 14, ibid., = CC 140 A, ibid.; Ep. 10, 21, ibid., p. 257, lignes 1-2 et p. 258, ligne 18 = CC 140 A, p. 853, lignes 27-28 et p. 855, ligne 100 (Jaffé 1790). 17 Id., Ep. 10, 21, ibid., p. 257-258 = CC 140 A, p. 853-854. 18 Id., Ep. 10, 21, ibid., p. 258 = CC 140 A, p. 854-855. 19 Id., Ep. 10, 14, ibid., p. 248-249 = CC 140 A, p. 841. 20 Id., Ep. 10, 21, ibid., p. 256 = CC 140 A, p. 852. 21 Id., Ep. 10, 21, ibid., p. 258 = CC 140 A, p. 855. 22 Id., Ep. 11, 29, ibid., p. 299-300 = CC 140 A, p. 917-918 (Jaffé 1819). 23 Id., Ep. 11, 25, ibid., p. 285-286 = CC 140 A, p. 895-897 (Jaffé 1814); voir IOHANNES 89; VENANTIVS 6. 24 Id., Ep. 11, 25, ibid., p. 286 = CC 140 A, p. 897. 25 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 4, 73, PL 75, 224. 26 GREGORIUS, Ep. 12, 6, MGH Ep. II, p. 352, lignes 32-33 = CC 140 A, p. 976 (Jaffé 1857); IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 4, 73, PL 75, 224. 27 GREGORIUS, Ep. 12, 6, ibid., p. 352, ligne 32 = CC 140 A, p. 976, ligne 53.

* Tullius ANATOLIVS ARTEMIVS

(378-384)

c(larissimus) p(uer) : voir ARTEMIVS 1.

** ANATOLIVS exconsul, mentionné par les Gesta Sixti, un récit apocryphe – qui prétend rapporter un épisode du pontificat de Sixte (432-440), mais qui est fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514) –, comme l’un des participants à la session qui réunit le tribunal impérial et un synode romain pour décider si le pape, accusé par Marinianus et Bassus, peut être jugé1. 1

Gesta de purgatione Sixti, 5, Mansi 5, 1067.

ANCITALA

(VIIe/VIIIe s.) pr(es)b(yter),

connu par un proscynème tracé près de l’image du pape Corneille dans la crypte du saint, à la catacombe de Calliste à Rome1. 1

ICVR, NS, 4, 9373 e.

ANDREA 1

(IVe/Ve s.)

connu par l’inscription d’un pavement d’église (San Tommaso), actuellement disparue, à Porecˇ, Croatie (= Parentium); avec ses parents Ste[fanus] et Marc[ella], contribue, pour seize pieds, au paiement de la mosaïque de pavement de cet édifice1. 1

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 57, n. 186.

126

ANDREA

ANDREA

2

2

(. . . entre 592 et février 603 . . .) orator,

poète latin, probablement italien, compose un poème en l’honneur de la Vierge Marie, qu’il dédie à la patricia Rusticiana1 et qui a peut-être été gravé dans l’oratoire du monasterium s. Andreae ad Cliuum Scauri à Rome, selon le texte conservé dans une Sylloge romaine où cependant le nom de A. est remplacé par celui de Grégoire 2. 1 2

Anth. Lat. I, 2, p. 57-58, n. 494 C. ICVR II, p. 109-110, n. 63.

* ANDREAS

(. . . après 398? . . .)

moine de l’île de Capraria (Capraia; Livorno): voir PCBE, Afrique, p. 69, ANDREAS 1.

ANDREAS 1

(459-484 ou 482-507?) notar(ius),

notaire (de l’Église romaine?), connu par une épitaphe de St-Paul-hors-lesmurs, datée de 484 ou de 507; mort à 25 ans1. 1

ICVR, NS 2, 5004.

ANDREAS

2

(. . . 13 mars 487 . . .) episcopus Gabinatis (Gabii, à vingt-trois km de Rome, sur la

via Prenestina), mentionné au 28e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III) réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

1

2

ANDREAS

[An]DREAS

4

3

127 (IVe s.)

[fossor?], dont le nom, restitué hypothétiquement, figure sur un fragment d’inscription au cimetière de Commodille à Rome1. 1

ICVR, NS 2, 6103.

ANDREAS

4

(459-529) presb(yter) romanus, praesul . . . in ep(iscopatu),

connu par une inscription funéraire aujourd’hui perdue provenant de l’Église de Formiae (= Formia; Latina), est d’abord prêtre romain pendant douze ans (490-502); devenu évêque de Formies le 31 décembre 502, il occupe cette fonction pendant vingt-sept ans, dix mois et vingt jours et meurt à soixante-dix ans le 9 octobre 529. Il est célébré dans un éloge funéraire pour sa charité et pour son éloquence1. Il n’est pas exclu d’identifier A. avec le prêtre homonyme mentionné sans indication d’église titulaire au 32e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 2, qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 3 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 au 13 mars 495) 4 sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration, tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 5. De même, il n’est pas exclu de l’identifier avec Andreas presbyter tituli sancti Matthei 6, qui, mentionné au 28e rang des prêtres sur la liste de présence 7, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 8 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 9, pour établir, après des troubles récents10 un règlement des élections pontificales. Il souscrit au 23e rang11 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant12, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues13. CIL X, 6218. Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, à moins qu’il ne s’agisse d’ANDREAS 5. 3 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 4 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 5 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 6 Var. tituli sancti Marcelli. 7 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 25e. 8 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 1

2

128

ANDREAS

5

Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. Voir LAVRENTIVS 23. 11 Acta syn. rom., 1, 3, ibid., p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 12 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 412 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 13 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9

10

ANDREAS

5

(. . . 487-495?-499? . . .) presbyter,

prêtre romain, assiste, au 67e rang des prêtres1, au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque, et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. Il n’est pas exclu d’identifier A. avec le prêtre homonyme mentionné au 32e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 4, qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 5 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 6, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 7. De même, il n’est pas exclu d’identifier A. avec Andreas presbyter tituli sancti Matthaei 8 qui figure au 28e rang des prêtres sur la liste de présence 9 du concile romain convoqué par le pape Symmaque10 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli11, pour établir, après des troubles récents12, un règlement des élections pontificales13. Il souscrit au 23e rang14 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues15. FELIX II (III), Ep. 13, I, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, à moins qu’il ne s’agisse d’ANDREAS 4. 5 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 6 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 7 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 8 Var. tituli sancti Marcelli. 1

2

ANDREAS

7

129

Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 25e. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 11 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 12 Voir LAVRENTIVS 23. 13 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 14 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 412 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 15 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9

10

ANDREAS

6

(. . . entre 526 et 530 . . .) acolitus,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; A. se rend à Rome, avec Ecclesius et tous ses partisans, auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant l’évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; A. est mentionné au 22e rang des clercs (5e des acolytes) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

ANDREAS

7

(. . . entre 526 et 530 . . .) lector,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; A. est mentionné au 27e rang des clercs (5e des lecteurs) dans la liste de présence de «ceux qui vivent à Rome avec leur évêque» et il intervient dans les mêmes conditions que l’acolyte homonyme1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ANDREAS 6.

130

ANDREAS

ANDREAS

8

8

(. . . 7-9 décembre 531 . . .) presbyter,

prêtre romain assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 17e rang des prêtres1. A ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par Theodoros episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 21e ou au 33e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. Conc. Conc. 3 Conc. 4 Conc. 5 Conc. 6 Conc.

1

2

ANDREAS

rom. rom. rom. rom. rom. rom.

(531), (531), (531), (531), (531), (531),

sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12; voir ANDREAS 9. sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. sessio 2, ibid., p. 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

9

(. . . 9 décembre 531 . . .) presbyter,

prêtre romain, participe au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican), sous la présidence du pape Boniface II, pour enquêter sur l’appel présenté par Theodoros episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; A. est présent au 21e ou au 33e rang des prêtres à la seconde séance du 9 décembre 5311, dans laquelle sont mentionnés deux prêtres de ce nom, tandis qu’un seul Andreas apparaît dans la première séance du 7 décembre 2. 1 2

Conc. rom. (531), sessio 2, Mansi 8, 747 = Silva Tarouca, p. 12. Voir ANDREAS 8.

ANDREAS 10

(. . . entre 538 et 545 . . .) praesbyter,

prêtre romain, connu par une inscription métrique fragmentaire, provenant de la crypte de saint Hippolyte (via Tiburtina); sous le pontificat de Vigile, il

131

ANDREAS 14

mène à bien la restauration de la basilique cémétériale consacrée au martyr, dévastée par les Goths1. Il faut peut-être l’identifier à Andreas 8 ou à Andreas 9. 1

ICVR, NS 7, 19937.

* ANDREAS

(. . . 553 . . .) : voir ADEMVNT.

ANDREAS 11

(. . . 16 avril 556 . . .) presbiter de Hostis (= Ostia antica; Roma),

accepte le 16 avril 556, de consacrer, évêque de Rome, le diacre romain Pélage avec les évêques Iohannes de Pérouse et Bonus de Ferentino alors que les autres évêques font défaut – ceux-ci s’étant vraisemblablement recusés en raison du revirement de Pélage dans la querelle des Trois Chapîtres1. 1

Liber Pont., LXII, p. 303; voir BONVS 5; voir IOHANNES 43.

ANDREAS 12

(. . . mars 559 . . .)

laïc, dont le statut n’est pas précisé, adresse, avec Iohanna, une requête au pape Pélage Ier pour se plaindre des difficultés injustement soulevées à propos de son statut et pour demander à être placé sous la protection de l’Église; il obtient l’intervention du pape qui, par une lettre de mars 559, invite les évêques Amabilis et Leontius à leur accorder la protection de l’Église1. 1 PELAGIUS I, Ep. 40, Gassò et Batlle, p. 113 (Jaffé 999); voir AMABILIS 3; LEONTIVS 15.

ANDREAS 13

(. . . après 561/574-avant 577/590) episcopus Aquini (Aquinum = Aquino; Frosinone),

employé de la poste publique en qualité de muletier, devenu diacre de l’évêque Constantius d’Aquinum, succède à ce dernier, après 561 ou 574, sur le siège épiscopal de la cité, comme l’avait annoncé son prédécesseur. Il a pour successeur Iouinus, attesté en 577 ou en 5901. 1 G REGORIUS , Dial. III, 8, 2, SC 260, p. 286; voir CONSTANTIVS 25 et IOVINVS 5.

ANDREAS 14

(. . . 25 février-1er avril 575 . . .) u(ir) h(onestus),

est, à la demande de Manna, témoin pour authentifier le testament rédigé par ce dernier, le 25 février 575, en faveur de l’Église de Ravenne; il souscrit

132

ANDREAS 15

l’acte1. A. est également présent lors de l’ouverture du testament, le 1er avril 575, ainsi que l’atteste la liste des témoins 2. 1 2

Pap. Lat. 6, Tjäder, p. 220, ligne 18 (nom restitué) et p. 224 (= Marini 75). Ibid., p. 222, ligne 41.

ANDREAS 15

(. . . avant septembre/octobre 591 et août 592) episcopus Fundanae ciuitatis (Fundi = Fondi; Latina),

évêque de Fondi, permet à une religieuse (sanctimonialis femina) de cohabiter avec lui pour le service de sa maison1. Prévenu par un voyageur juif, rapportant qu’il a été le témoin, dans un temple d’Apollon, des délibérations des démons réunis pour perdre l’évêque 2, A. reconnaît sa faute et renvoie la femme de sa demeure; il fait du temple d’Apollon son oratoire qu’il dédie à l’apôtre André 3, baptise le juif et l’introduit au sein de son Église 4. Il précède Agnellus attesté entre septembre/octobre 591 et août 592 5. GREGORIUS, Dial. III, 7, 1-2, SC 260, p. 278. Id., Dial. III, 7, 3-6, ibid., p. 280-282. 3 Id., Dial. III, 7, 7-8, ibid. p. 282-284. 4 Id., Dial. III, 7, 9, ibid., p. 284. 5 Id., Ep. 2, 6, MGH Ep. I, p. 104 = Ep. 2, 45, CC 140, p. 137 (Jaffé 1157); voir AGNELLVS 11. 1

2

ANDREAS 16

(. . . avant novembre 592-juin 593 . . .) episcopus Tarentinus (Tarentum = Taranto),

évêque en charge depuis au moins l’automne de 592, comme l’atteste un des crimes qui lui sont reprochés en juin 5931, est accusé à Rome, avant cette dernière date, par l’évêque Iohannes de Gallipoli (Lecce) de vivre avec une concubine 2 ; il est également dénoncé pour la mort d’une femme appartenant à la matricule des pauvres, décédée huit mois après la bastonnade qu’il lui avait fait infliger 3 ; il est enfin l’objet d’une petitio adressée au pape par les clercs de son Église qui se plaignent de ses exactions 4. En juin 593, A. reçoit une lettre du pape Grégoire qui le somme de renoncer, en conscience, à sa charge, s’il est coupable de concubinage public depuis qu’il a accédé à l’épiscopat; A., que Grégoire ne reconnaît pas responsable de la mort de la femme maltraitée, se voit cependant interdire de célébrer la messe pendant deux mois, en raison des brutalités commises 5, sanction qu’est chargé d’appliquer Iohannes de Gallipoli 6, invité aussi par une lettre pontificale de la même époque, à avertir A. de la déposition qu’il encourt 7 et à régler au mieux la question des clercs de Tarente 8. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 44, MGH Ep. I, p. 200, ligne 27 = CC 20, p. 189, lignes 19-20 (Jaffé 1249); id., Ep. 3, 45, ibid., p. 201, ligne 20 = CC 20, p. 190, ligne 12 (Jaffé 1250). 2 Id., Ep. 3, 45, ibid., p. 201, lignes 13-14 = CC 20, p. 189-190; cf. Ep. 3, 44, ibid., p. 200, lignes 15-16 = CC 20, p. 188; voir IOHANNES 83. 3 Id., Ep. 3, 44, ibid., p. 200, lignes 26-27 = CC 20, p. 189, lignes 18-19; id., Ep. 3, 45, ibid., p. 201, ligne 20 = CC 20, p. 190, ligne 11.

133

ANDREAS 18

Id., Ep. 3, 45, ibid., p. 201, lignes 24-25 = CC 20, p. 190. Id., Ep. 3, 44, ibid., p. 200-201 = CC 20 p. 189, lignes 21-22; id., Ep. 3, 45, ibid., p. 201, ligne 22 = CC 20, p. 190, lignes 13-14. 6 Id., Ep. 3, 45, ibid., p. 201, ligne 22 = CC 20, p. 190, lignes 13-14. 7 Id., Ep. 3, 45, ibid., p. 201, lignes 15-19 = CC 20, p. 190. 8 Id., Ep. 3, 45, ibid., p. 201, lignes 24-25 à p. 202, lignes 1-2 = CC 20, p. 190, lignes 16-20. 4 5

ANDREAS 17

(. . . avant mars 593) abbas monasterii sancti Martini,

abbé du monastère S. Martino que, par son testament, Marinus a décidé de fonder dans sa demeure certainement sise à Naples1. A., qui a pour successeurs Secundinus et, depuis mars 593, Theodosius, respectivement troisième et quatrième abbés de S. Martino 2, est donc le premier ou le second abbas; il fait aménager dans la maison de Marinus un oratoire monastique dont l’abbé Theodosius demande, par une requête adressée en 595 au pape Grégoire, la consécration à l’apôtre Pierre et à l’archange Michel 3. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 50, MGH Ep. I, p. 350 = CC 140, p. 344 (Jaffé 1365); voir MARINVS 5; THEODOSIVS 4. 2 Cf. id. 3, 23, ibid., p. 181 = CC 140, p. 169 (Jaffé 1227). 3 Voir note 1.

ANDREAS 18

(. . . 5 juillet 595 . . .) presbyter tituli sancti Marcelli1 (S. Marcello, Roma),

participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 6 juillet 595 2. Il souscrit, avec les évêques italiens et avec les prêtres romains – dont Virbolus et Romanus, de la même église titulaire – en présence des diacres, au 22e rang des prêtres 3, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel A. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 4 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 5 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 6 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 7 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 8 ;

134

ANDREAS 19

– recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 9. Var. Marci. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). 3 Id., Decretum, ibid., p. 367; voir ROMANVS 22. 4 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 5 Id., Decretum, 2, ibid. 6 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 7 Id., Decretum, 4, ibid. 8 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 9 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

1

2

ANDREAS 19

(. . . 595-599 . . .) scholasticus,

avocat exerçant à Ravenne, est, en juillet 595, destinataire d’une lettre du pape Grégoire lui faisant savoir qu’il a rejeté la candidature de l’archidiacre Donatus au siège de Ravenne, proposée par l’exarque Romanus, ainsi que celle du prêtre Iohannes, et qu’il a ordonné évêque de Ravenne le prêtre Marinianus qui a longtemps vécu avec lui au monastère et qui fait l’unanimité; A. est invité à faciliter la tâche du nouvel évêque, placé, malgré lui, à la tête de l’Église de Ravenne1. A. est certainement le uir magnificus Andreas, dont la fonction n’est pas précisée, que Marinianus fait, entre autres, intervenir à Rome pour réclamer le rétablissement de l’usage du pallium dans l’Église de Ravenne 2 ; avant avril 596, A. écrit à Grégoire des lettres, aujourd’hui perdues, dans lesquelles il le presse de rétablir l’antique coutume qui étendait, selon lui, l’usage du pallium à toute l’année – exceptée la Quadragésime – et dans lesquelles il affirme que les litanies solennelles étaient quotidiennes. Il provoque l’étonnement du pape qui, dans une lettre d’avril 596, adressée à Castorius, évoque sa demande pour l’opposer au témoignage du diacre de Ravenne, Adeodatus, déclarant l’usage du pallium limité à quatre fois l’an, et qui charge Castorius de déterminer, après enquête auprès des clercs et des laïcs les plus anciens, quelle était la coutume à Ravenne avant l’épiscopat de Iohannes II 3. En mai 599, A. est le destinataire, par l’intermédiaire de Castorius, d’une lettre de Grégoire qui, après avoir rappelé le dévouement que A. a jadis manifesté envers le Siège apostolique, l’invite à apporter son aide à Castorius dans les affaires dont ce dernier est chargé à Ravenne (pro necessariis illic causis) 4. A. doit vraisemblablement être identifié à Andreas, qualifié de gloria uestra, destinataire, en janvier 599, d’une lettre de consolation de Grégoire qui l’invite à voir dans les maux dont il est affligé un témoignage de la faveur divine, et qui salue aussi sa femme 5. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 51, MGH Ep. I, p. 350-351 = CC 140, p. 345-346 (Jaffé 1367); voir PLRE 3, p. 78-79, Andreas 15; voir IOHANNES 95. 2 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 4, 6, PL 75, 175 A. 3 GREGORIUS, Ep. 6, 31, MGH Ep. I, p. 409 = CC 140, p. 403 (Jaffé 1411); voir IOHANNES 41; ADEODATVS 16.

ANDREAS 4 5

135

23

Id., Ep. 9, 151, ibid., p. 151-152 = Ep. 9, 152, CC 140 A, p. 707 (Jaffé 1677). Id., Ep. 9, 101, ibid., p. 109 = Ep. 9, 102, CC 140 A, p. 654 (Jaffé 1626).

ANDREAS

20

(VIe s.) antistes,

évêque de l’ecclesia Varina (Barium = Bari), est connu par la dédicace, relevée sur une mosaïque de pavement dans l’église épiscopale de cette cité, inscription qui cite le nom de l’évêque pour rappeler et dater l’intervention du donateur du pavement, Timotheus1. 1

G. BERTELLI, Vetera christianorum, 18, 1981, p. 397-399.

ANDREAS

21

(VIe s.?) pres(byter),

prêtre de Pérouse, mentionné dans une inscription mutilée, aujourd’hui perdue, provenant de S. Pietro, qui se réfère à la consécration d’un édifice (?), dédié à la Vierge et à saint Jean1. 1 MAI, Script. Veter., V, p. 165, n. 1 (d’après G. B. VERMIGLIOLI, Antiche Iscrizioni Perugine, Pérouse, 1833, II, p. 449).

ANDREAS

22

(. . . juillet 601 . . .) monachus, ad sanctum Paulum inclausus,

moine de l’Église de Thessalonique; condamné par l’évêque Eusebios, à deux reprises, pour une lettre puis pour un livre de sa composition, où il soutient des thèses aphtartodocètes1, il se transfère à Rome. Reclus dans un monastère romain près de St-Paul-hors-les-murs, A. accueille le lecteur Theodoros, qui apporte une lettre d’Eusebios de Thessalonique. Comme il connaît bien le grec, il traduit le texte que Theodoros lui avait naïvement confié 2, en le corrompant et en lui prêtant probablement une inspiration antichalcédonienne 3 ; en même temps, il fabrique des sermons en grec qu’il attribue au pape Grégoire. Il est condamné par le pape, qui a identifié la fraude et qui en prévient, par Theodoros, l’évêque de Thessalonique 4. PHOTIUS, Biblioth., 162, Haury, p. 129-134. GREGORIUS, Ep. 11, 55, MGH Ep. II, p. 329 = CC 140 A, p. 959-960 (Jaffé 1847). 3 Cf. GREGORIUS, Ep. 9, 196, ibid., p. 184-185 = Ep. 9, 197, CC 140 A, p. 752-754 (Jaffé 1723). 4 Id., Ep. 11, 55, ibid., p. 330 = CC 140 A, p. 959-960. 1

2

ANDREAS

23

(. . . avant février 603) presbyter,

appartenant d’abord à l’Église de Rome, puisque le pape Grégoire semble connaître personnellement ce uenerabilis presbyter, accompagne vraisembla-

136

ANDREAS

24

blement l’abbé Probus, lorsque celui-ci est envoyé par le pontife à Jérusalem pour y construire un xenodochium1. A. meurt avant février 603, date à laquelle Grégoire remercie le prêtre Philippus, lui aussi attaché au xenodochium de Jérusalem, de l’avoir informé de ce décès 2. 1 GREGORIUS, Ep. 13, 28, MGH Ep. II, p. 393 = Ep. 13, 26, CC 140 A, p. 1027 (Jaffé 1893); cf. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 11, PL 75, 92; voir PROBVS 11. 2 GREGORIUS, Ep. 13, 28, MGH Ep. II, p. 393 = Ep. 13, 26, CC 140 A, p. 1027.

ANDREAS

24

(VIe/VIIe s.) pr(es)b(yter),

connu par un graffito inscrit sur un cuniculum d’accès à la crypte consacrée au martyr Pamphilius, aménagée au Ve/VIe s. dans le cimetière du même nom sur la via Salaria à Rome1. 1

ICVR, NS 10, 26320.

ANDREAS

25

(VIe/VIIe s.) cleri[cus],

clerc connu par un graffito tracé sur l’abside de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium) pour commémorer l’anniversaire de sa mort1. 1

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 55, n. 162.

** ANDREAS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. A. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. 1

Constitutum Siluestri, PL 8, 831.

ANDROMACVS

2

137

2 Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840.

ANDROMACHVS 1

(. . . entre 484 et 489-entre 492 et 496 . . .)

uir illustris1, longuement instruit par le pape Félix II (III) des raisons qui ont entraîné l’excommunication d’Acace de Constantinople, signifiée le 24 juillet 484, est chargé officieusement, alors qu’il se rend à Constantinople, d’inviter l’évêque oriental à résipiscence pour retrouver la communion romaine. Il échoue malgré tous ses efforts, comme il en fait rapport au retour d’une mission 2 postérieure à juillet 484 et sûrement antérieure à la mort d’Acace (26 novembre 489) 3. Devenu magister officiorum (sûrement en mars 489), il pose au censeur et reproche au pape Gélase de tarder à punir un clerc coupable d’adultère 4. En même temps, A. défend les fêtes des Lupercales, au nom d’une tradition ancienne que n’a pas interrompue l’époque chrétienne 5, et aussi au nom de leur utilité pour écarter de la Ville les miasmes des maladies, car il attribue à l’abandon du rite les malheurs présents et passés de Rome 6 ; mais, associé avec un groupe de sénateurs, il ne participe pas lui-même à la fête païenne, laissant à la populace, et à des serviteurs, le soin d’accomplir les rites païens 7. Il est destinataire d’une lettre du pape Gélase, le visant comme le protagoniste du groupe, lui reprochant de condamner l’adultère charnel, lui qui est coupable d’un adultère spirituel 8, critiquant la célébration d’un rite païen tout en réfutant son utilité 9 et ironisant sur les précautions prises par A. pour ne pas se compromettre10. Lui-même est sous le coup d’une excommunication11, précise Gélase, qui interdit aux chrétiens la célébration du rituel païen12. Voir PLRE, 2, p. 89, Andromachus. GELASIUS, Ep., 10, Coll. Veron. 7, Schwartz, Publ. Sammlungen, p. 18 (Jaffé 622). 3 Cf. FELIX II (III), Ep. 6, Coll. Veron. 7, Schwartz, Publ. Sammlungen, p. 7 (Jaffé 599) et sur la mort d’Acace, Schwartz, ibid., p. 211 (2). 4 GELASIUS, Adu. Andromachum et ceteros Romanos qui Lupercalia calenda constituunt, 2 et 7, Coll. Auel. 100, CSEL 35, 1, p. 454 et 455. 5 Id., Adu. Andromachum, 29, Coll. Auel. 100, ibid., p. 263-264. 6 Id., Adu. Andromachum, 3, Coll. Auel. 100, ibid., p. 454 et 11-12, ibid., p. 456-457. 7 Id., Adu. Andromachum, 16-17, Coll. Auel. 100, ibid., p. 458-459 8 Id., Adu. Andromachum, 2, Coll. Auel. 100, ibid., p. 454. 9 Id., Adu. Andromachum, 10-15, Coll. Auel. 100, ibid., p. 456-458. 10 Voir note 7. 11 Id., Adu. Andromachum, 9, Coll. Auel. 100, ibid., p. 456. 12 Id., Adu. Andromachum, 30, Coll. Auel. 100, ibid., p. 463. 1

2

ANDROMACVS

2

(. . . 595-600 . . .)

presbyter tituli sanctorum Apostolorum, ou tituli Eudoxiae (S. Pietro in Vincoli, Roma), prêtre romain, participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre

138

ANES

du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains – dont Agapitus, de la même église titulaire –, en présence des diacres, au 6e rang des prêtres 2 le décret que promulgue le pape Grégoire et par lequel A. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. Mentionné en tant que presbyter titulo Eudoxiae, A. participe – de nouveau avec le prêtre Agapitus, de la même église titulaire – au concile réuni à Rome le 5 octobre 600, sous la présidence du pape Grégoire, pour recevoir la pétition de Probus, promu inopinément abbé du monasterium ss. Andreae et Luciae, et réclamant la possibilité de disposer de ses biens en faveur de son fils malgré l’interdiction faite aux moines de tester. A. assiste à l’instruction publique de l’affaire, à l’audition de Probus et s’associe en conséquence à la sentence favorable prononcée par le pape 9, comme l’atteste la liste de présence établie par la chancellerie pontificale, mentionnant les évêques, les prêtres et le secundicerius de la schola notariorum Paterius, où il est cité au 3e rang des prêtres10. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367; voir AGAPITVS 18. 3 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 4 Id., Decretum, 2, ibid. 5 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 6 Id., Decretum, 4, ibid. 7 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 8 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365. 9 Id., Ep. 11, 15, MGH Ep. II, p. 275-277 = CC 140 A, p. 881-884 (Jaffé 1798). 10 Id., Ep. 11, 15, ibid., p. 275 = CC 140 A, p. 881. 1

2

ANES

(Ve s.)

avec Victorinus, sans doute son époux, et avec les siens, contribue, pour deux cents pieds, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour la basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 343, n. 26.

139

* ANICIVS AVCHENIVS BASSVS

* ANICIA ITALICA

(Ve s.)

inlustris femina : voir ITALICA 2.

* ANICIA IVLIANA

(. . . 406-417/418 . . .)

: voir IVLIANA 3.

* ANICIA FALTONIA PROBA

(. . . 388/395?-avant 432)

: voir PROBA 2.

ANICITIANVS

(451-520) u(ir) r(eligiosus), pr(es)b(i)s(ter) s(an)c(t)ae Com(ensis)

aecl(esiae), prêtre de Côme (Comum), connu par son épitaphe, datée du 24 janvier 520, trouvée près du lac de Côme (ad lacum Larium); mort à soixante-neuf ans1. 1

CIL V, 5219.

ANICIT[us?]

(Ve s.)

contribue avec les siens, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 331, n. 1.

* ANICIVS ACILIVS AGINANTIVS FAVSTVS Iunior

(. . . 505-506 . . .)

consul et praefectus Vrbis : voir FAVSTVS Iunior 5.

* ANICIVS AVCHENIVS BASSVS praefectus Vrbis : voir BASSVS 1.

(. . . avant 383/384 . . .)

140

* ANICIVS AVCHENIVS BASSVS

* ANICIVS AVCHENIVS BASSVS

(. . . après 395 . . .)

consul : voir BASSVS 2.

* Fl. ANICIVS AVCHENIVS BASSVS

(. . . 425-435 . . .)

consul : voir BASSVS 3.

* Fl. ANICIVS FAVSTVS ALBINVS BASILIVS

(. . . 546 . . .)

: voir BASILIVS 14.

* Fl. ANICIVS PROBVS FAVSTVS Iunior NIGER

(. . . 492-519 . . .)

praefectus praetorio : voir FAVSTVS 4.

ANILAS1

(. . . mars/avril 559 . . .) comes,

est le destinataire, en mars/avril 559, d’une lettre du pape Pélage Ier lui annonçant la venue du prêtre romain Petrus – auquel, ainsi qu’il le lui rappelle, l’attache des liens d’affection –, afin de régler des problèmes dont la nature n’est pas précisée – vraisemblablement la question des abus commis par l’évêque schismatique Maximilianus, pour laquelle Petrus est mandaté par le pape à la même époque; A. est aussi informé que le pape adjoint à Petrus le notarius romain Proiectus, et il est invité à leur apporter son aide dans le rétablissement de l’unité de l’Église 2. 1 Attesté au datif, sous la forme Anilani; var. Anelani; Anilari; Anilano; voir PLRE 3, p. 82-83. 2 PELAGIUS I, Ep. 67, Gassò et Batlle, p. 175-176 (Jaffé 1026); voir PETRVS 63; PROIECTVS 9.

ANIMVLA

(IVe/Ve s.)

connue par une inscription de pavement, provenant de Faenza (Ravenna; = Fauentia); avec Amandianus, Reuocata et Amantius, contribue pour cent-vingt pieds au paiement d’une mosaïque de pavement pour une église de la cité1. 1

p. 161.

M. BOLLINI, Studi Faentini in memoria di Mgr Giuseppe Rossini, Faenza, 1966,

141

ANNIANVS

ANNA 1

(. . . entre 507 et 511 . . .) uir spectabilis, comes1,

est chargé par le roi Théodoric d’examiner les accusations portées contre le prêtre Laurentius qui a violé des sépultures pour voler des cadavres; il est invité, si Laurentius est coupable, à mettre fin à ses pratiques, mais sans le châtier, par égard pour l’honneur sacerdotal 2. Voir PLRE 2, p. 91-92. CASSIODORUS, Variae 4, 18, MGH aa 12, p. 122 = CC 96, p. 154-155; voir LAVRENTIVS 34. 1

2

ANNA

2

(VIe s.) diac(onissa),

avec son frère Dometius, diacre et arcarius de l’Église romaine, réalise un vœu dont la nature est inconnue mais qui est attesté par une dédicace autrefois conservée sur une porte, à gauche, dans la basilique de St-Paul-hors-lesmurs1. 1

ICVR, NS 2, 4788.

ANNES

(IVe/Ve s.) anc[illae Dei?],

chrétienne, connue par une épitaphe mutilée provenant d’un cimetière romain; déposée avec une Marciana 2. 1 2

ANNETIS, au génitif. ICVR, NS 1, 779 : la restitution est proposée par De Rossi.

ANNIANVS1

(. . . 415-419 . . .) pseudodiaconus Celedensis 2,

diacre – bien que Jérôme conteste ce titre avec une dénomination polémique – italien, appartient à une communauté Celedensis (Ceneda? en Vénétie), ou en est simplement originaire 3, A. participe au concile de Diospolis (415), où il se défend de professer des idées pélagiennes. Cependant, A. réfute, peu après ce concile, un écrit de Jérôme (vraisemblablement la lettre adressée par ce dernier à Ctésiphon) 4, dans un ouvrage, perdu, où il développe de

142

ANNIANVS

nouveau des thèses qu’il a rétractées à Diospolis, ouvrage qui parvient à Alypius et à Augustin. A., dont Jérôme connaît l’ouvrage par le prêtre Eusebius (de Crémone) et aussi par les évêques africains, est traité de pseudodiaconus par Jérôme qui, dans une lettre adressée à Alypius et à Augustin peu après la mort d’Eustochium (419), promet à ses correspondants de réfuter l’hérétique 5. A une date inconnue, mais en 418 ou après 418 d’après le style de la polémique, A., qui connaît la langue grecque bien qu’elle ne soit pas sa langue maternelle, traduit, à la demande du prêtre Euangelus, les sept livres (libelli) de Jean Chrysostome à la gloire de l’apôtre Paul 6. A. entend, avec cette traduction, réfuter l’erreur des «manichéens», donner des arguments aux défenseurs du libre arbitre et confondre un adversaire qu’il qualifie de traducianus 7, vraisemblablement Augustin. A la demande de l’évêque italien Orontius, déposé en 418 par le pape Zosime comme pélagien 8, A. entreprend également de traduire les Homélies de Jean Chrysostome sur l’Évangile de Matthieu 9, ouvrage qu’il dédie à Orontius et qui comprend de fait 25 homélies10. Il y explique de nouveau son projet de combattre les manichéens11. Bien que son nom ne soit pas mentionné dans la tradition manuscrite, A. est également considéré comme le traducteur des textes de Jean Chrysostome réunis dans une collection de trente-huit homélies attestée dès le cinquième siècle par Augustin, par Léon le Grand et au sixième siècle par Cassiodore12. A. serait en particulier l’interprète de l’homélie Ad neophytos figurant au 36e rang dans cette collection13. Dans ce texte, A., dont la traduction est reprise par Julien d’Éclane, reproduit de façon tendancieuse le texte de Jean Chrysostome expliquant «qu’on baptise les petits enfants bien qu’ils n’aient pas de péchés». Il interprète en effet le pluriel amartèmata (les péchés) par le singulier peccatum14 (le péché), de façon à laisser croire, comme le note Augustin, que Jean pense au péché originel, et qu’ainsi, sur ce point, il rejoint Pélage15. Var. ANIANVS. HIERONYMUS, Ep. 143, 2, CSEL 56, p. 293, ligne 6. 3 Var. Celedensis, Celemnensis proposé par J. Garnier (PL 48, 303) ne s’impose pas, puisqu’il ne s’agit pas d’une ville, mais plutôt d’un lieu consacré à Junon, suivant Seruius (Virgile, Aen., 7, 739). Reste, puisqu’il s’agit d’un Italien, Ceneda (= Vittorio Veneto; Treviso) en Venetia-Histria, proposé par Baronius; cf. Ch. Pietri, Roma christiana, p. 947, note 3. 4 Cf. HIERONYMUS, Ep. 133, CSEL 56, p. 245-260. 5 Id., Ep. 143, 2, ibid., p. 293; voir PCBE, Afrique, p. 64, ALYPIVS. 6 ANNIANUS, Ep. Recenti experimenti didici, PG 50, 472, lignes 1-4; voir CPG 4344; voir EVANGELVS 1. 7 Id., Ep., ibid., lignes 19 à 34. 8 ANNIANUS, In expositionem . . . super euangelium beati Matthaei, PG 58, 976. 9 Id., In expositionem, ibid., 975-976. 10 Id., In expositionem, ibid., 977-1056; voir CPG 4424; sont conservées les Homélies 1 à 25, PG 57, 13-334. 11 Id., In expositionem, ibid., 976, lignes 15-28. 12 Voir A. Wilmart, La collection des 38 homélies latines de Saint Jean Chrysostome, dans JTS 19, 1917-1918, p. 305-327; F. G. Nuvolone, DS, XII, col. 2910-2911. 13 Cf. IOHANNES CHRYSOS., Sermo ad neophitos, SC 50, p. 158-181. 14 Id., Sermo ad neophitos, 6, p. 154 (texte grec) et 170 (traduction d’Annanius). 15 Cf. AUGUSTINUS, C. Iulianum, 21-22, PL 44, 655-656. 1

2

143

ANTHEMIVS

ANNIO

(. . . novembre/décembre 598 . . .) comes castri Aprutiensis Firmensis,

possède des terres près du castrum Aprutiense proche de Fermo (Ascoli Piceno; = Firmum)1; il demande au pape Grégoire et obtient de lui que l’oratoire, élevé à ses frais au castrum Aprutiense, soit consacré à l’apôtre Pierre, ainsi que le fait savoir Grégoire, en novembre/décembre 598, à l’évêque Passiuus de Fermo, chargé de la consécration; A. devra constituer, conformément à la règle, une donation en terres, en bâtiments agricoles, en bétail, en mobilier et en argent pour cet oratoire1. 1

GREGORIUS, Ep. 9, 71, MGH Ep. II, p. 90 = Ep. 9, 72, CC 140 A, p. 627-628 (Jaffé

1596).

* AN[nius] INNOCENTIVS

(. . . avant 366)

acol(ytus) : voir INNOCENTIVS 1.

* ANNIVS VINCENTIVS

(. . . 366)

presbyter : voir VINCENTIVS 2.

ANSFRID

(. . . juin 600 . . .) dux ou magister militum,

participe à l’élection du diacre Iohannes comme évêque de Balneum Regis (Bagnoregio; Viterbo); il occupe une position locale importante, puisque le pape Grégoire signale son nom, au premier rang, dans une lettre adressée en juin 600 à Ecclesius, évêque de Chiusi, chargé de vérifier s’il n’y a pas d’empêchement à la consécration de l’élu, et qu’en ce dernier cas, le pape prévoit de nouveau l’intervention d’A.1. 1 GREGORIUS, Ep. 10, 10, MGH Ep. II, p. 247 = Ep. 10, 13, CC 140 A, p. 839 (Jaffé 1782); voir PLRE 3, p. 84; voir IOHANNES 123; ECCLESIVS 2.

ANTHEMIVS

(. . . février 591-mars 603 . . .) subdiaconus, defensor per Campaniam,

sous-diacre de l’Église de Rome1, nommé defensor par le pape Grégoire à la fin de 590 ou au tout début de 591 pour administrer, en cette qualité, le patrimoine romain en Campanie 2, avec les responsabilités d’un rector patrimonii ecclesiae nostrae 3. A son départ, il reçoit de Grégoire instruction de s’occuper

144

ANTHEMIVS

tout particulièrement des pauvres, de s’enquérir de leurs besoins et d’en informer par des rapports réguliers Grégoire 4. En février 591, A. reçoit du pape l’ordre de donner immédiatement aux ancillae Dei qui, installées dans la domus Aboridana de Nola (= Cimitile), sont dépourvues de nourriture et de vêtements, 40 sous d’or et de leur verser ensuite chaque année 20 sous d’or. A. doit aussi donner 2 sous à Paulinus, prêtre du monasterium sancti Erasmi situé sur le mons Repperi (non identifié) et 2 sous à chacun des deux moines desservant l’oratorium sancti Archangeli sis à côté de la basilica s. Petri dans le castellum Lucullanum (Pizzofalcone; Napoli) 5. Le mois suivant, en mars 591, A. essuie les remontrances du pape, qui lui reproche de ne pas s’occuper suffisamment, malgré ses instructions, des pauvres : c’est pourquoi A. se voit enjoindre de faire parvenir à Pateria, tante maternelle du pontife, 40 solidi destinés à l’achat de chaussures d’enfants ainsi que 40 boisseaux de froment, à Palatina, veuve du defensor Vrbicus, 20 sous d’or et 300 boisseaux de froment et à Viuiana, veuve de Felix, la même allocation, toutes les sommes d’argent devant être imputées sur ses comptes; d’autre part, A. est invité à se rendre à Rome le jour de Pâques, le 15 avril 5916. Probablement à son retour en Campanie, A. reçoit une lettre du pape, datée encore d’avril 591, donnant suite à la plainte, déposée par l’évêque de Sorrente Iohannes et transmise à Rome par un des clercs de ce dernier, Iustus, contre des moines appartenant à des communautés de la cité : A. doit interdire aux moines de se transférer à leur gré d’un monastère dans un autre et de posséder un pécule; il est chargé de ramener de force dans son monastère d’origine tout moine qui l’aurait abandonné. D’autre part, quand un clerc a fait profession monastique, A. ne doit pas lui permettre de retourner dans son Église, sauf si l’évêque de cette dernière, le jugeant digne du sacerdoce, décide de le consacrer en l’affectant à un sanctuaire de son choix. Enfin, A. doit rechercher des moines qui ont pris épouse et les ramener de force dans leur communauté 7. En juin 591, A. est le destinataire d’une lettre pontificale l’informant que dans l’une des îles Pontiennes, l’isola Eumorfiana, se sont réfugiés, chassés de divers patrimonii par les barbares, des hommes avec leurs femmes et que la présence de ces dernières est de nature à troubler la paix des moines installés dans l’île auprès de l’oratorium beati Petri. Beaucoup d’autres lieux voisins pouvant accueillir des réfugiés, A. doit interdire à toute femme, y compris à celles qui sont engagées par des vœux au service de l’Église, le séjour de cette île. D’autre part, A. doit fournir au porteur de la lettre, l’abbé Felix, 1.500 livres du plomb produit dans l’isola Eumorfiana. Enfin, A. doit empêcher que dans l’île Palmaria (= Palmarola) et dans les autres îles de l’archipel pontien des garçons de moins de 18 ans fassent profession dans des monastères et, s’il s’en trouve déjà, les envoyer à Rome 8. Le mois suivant, en juillet 591, A. est chargé de faire droit à la requête présentée au pape par Gaudiosus qui s’est plaint que les actores de l’Église romaine revendiquent comme esclaves du patrimonium les enfants qu’il a eus de son épouse Sirica, jadis affranchie par sa seconde patronne Morena; A. doit obliger les actores, au vu des documents apportés par Gaudiosus avec la lettre pontificale, à reconnaître que ces enfants sont de naissance libre 9. Le même mois, A. est le destinataire d’une seconde lettre pontificale lui demandant d’aider à nouveau l’illustris femina Palatina en lui assurant une rente annuelle de 30 sous d’or10. Toujours en juillet 591, A. se voit ordonner par une troisième lettre du pape que lui transmet Theodora, veuve du notarius romain Petronius, de restituer à celle-ci la maison de son défunt époux dont le defensor Constantius l’a spoliée, en faisant placer sans raison sur l’édifice, comme s’il s’agissait d’un bien du patrimonium, un titulus qui doit être immédiatement enlevé11. Le mois suivant, en août 591, A. est le

ANTHEMIVS

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destinataire d’une lettre pontificale lui demandant de vérifier si, comme l’affirme le médecin Fuscus, le diacre Opilio et les clercs Seruusdei et Crescentius de l’Église de Venafrum (= Venafro; Caserta) ont effectivement vendu à un juif le mobilier liturgique de cette Église, à savoir deux calices en argent, deux lampadaires en forme de couronne, l’un orné de dauphins, l’autre de lys, et six tentures de tailles diverses; si les diacres et les clercs, convoqués devant lui, se reconnaissent coupables, il devra les reléguer pour qu’ils expient leur méfait par la pénitence; quant au juif, il le fera comparaître devant le gouverneur de la province pour qu’il soit obligé par celui-ci à restituer ce qu’il a acquis au mépris de la loi12. Après l’été 591, A. disparaît pour un temps de la correspondance pontificale dans laquelle Petrus apparaît, entre septembre 592 et juin 593 comme son remplaçant dans les fonctions de recteur du patrimoine romain en Campanie13. C’est certainement à nouveau comme defensor per Campaniam que A. est, en juillet 594, le destinataire d’une lettre de Grégoire lui donnant ordre de verser, à partir de la troisième indiction (soit à partir de septembre 594), une allocation annuelle en solidi aux trois enfants de Iusta (Iuliana, Redemptus et Fortuna), juifs convertis qui sont dans le besoin14. L’année suivante, en septembre 595, A., en sa qualité de rector patrimonii ecclesiae, est chargé par le pape, ainsi que celui-ci en informe l’évêque napolitain Fortunatus, de veiller que les clercs, moines et religieux du diocèse de Naples recourent en justice exclusivement au tribunal épiscopal ou, si l’évêque est récusé par eux, obtiennent son autorisation de soumettre leur litige à des juges élus. Toujours selon la même lettre, A. doit également, si cela s’avère nécessaire, presser l’évêque de remplir sa tâche pastorale à l’égard des moines de son diocèse, dont il doit surveiller les mœurs et la conduite15. En janvier 596, A. est informé par le pape que l’évêque d’Amalfi Pimenius a l’habitude de s’absenter de sa cité pour de fréquents voyages, offrant ainsi à ses clercs, qui l’imitent, le mauvais exemple et aux ennemis la tentation de se livrer au pillage du castrum; A. doit lui enjoindre de résider à demeure dans sa ville et, s’il refuse d’obéir, le reléguer dans un monastère jusqu’à ce que le pape ait pris une décision à son sujet16. Peu après, alors que la Campanie est ravagée par l’ennemi (le duc Arogis de Bénévent), A. néglige d’assurer la protection des esclaves de l’Église qui sont faits prisonniers, ainsi que le lui reproche le pape par une lettre d’avril 596. Par celle-ci, il reçoit l’ordre de racheter, au plus juste prix possible, ces esclaves de l’Église, mais aussi d’autres captifs, hommes libres trop peu fortunés ou esclaves dont les maîtres sont trop pauvres pour payer une rançon. A. devra s’enquérir des noms, de la résidence et du statut de tous ceux-ci et en apporter la liste au pape quand il se rendra à Rome. En attendant, il doit également faire l’inventaire des biens de la défunte Maria et l’envoyer au pontife17. Le mois suivant, en juin 596, A. est chargé d’assurer protection et moyens de subsistance à la magnifica femina Alexandria, veuve de Vincomalus18. L’année suivante, A. est avec l’évêque de Naples Fortunatus le destinataire d’une lettre pontificale datée de mai 597 et portée par Catellus, à la suite de la plainte déposée par celui-ci auprès du pape. A. est informé qu’aux dires du plaignant, sa sœur, naguère fiancée à Stephanus, a obtenu par un décret officiel, afin de pouvoir se vouer à la vie monastique dans une communauté de Naples, l’annulation de sa promesse de mariage et que cependant Stephanus refuse de lui restituer sa maison et d’autres biens, représentant probablement les arrhes du mariage projeté. Si, après enquête, l’accusation apparaît réellement fondée, A., avec l’évêque napolitain, devra convaincre Stephanus de

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rendre ce qu’il détient illégalement, faute de quoi le pontife se réserve d’user à son égard de contrainte19. Avant l’automne 598, A. est sollicité par le pape d’envoyer à Rome quelques chaises de paille et, s’il ne les a pas, d’en faire fabriquer 24, ainsi que le rappelle Grégoire dans sa lettre d’octobre 598 au magister militum Maurentius auquel il adresse la même requête 20. Le même mois, A. reçoit instruction d’enquêter à la suite de la plainte adressée au pape par Theodora, veuve du defensor Sabinus, accusant son fils, auquel elle avait promis, par un acte de donation, au moment de son mariage, de laisser à sa mort tous ses biens, de l’avoir immédiatement spoliée de ceux-ci, avec la complicité de son beau-père Aligernus. Si les faits sont exacts, A. devra prendre Theodora sous la protection de l’Église pour la faire restaurer dans ses droits et, au cas où il échouerait, demander de nouvelles directives au pontife 21. Peu après, en novembre ou décembre 598, A. est sollicité par le pape, en même temps que les évêques Iohannes de Sorrente et Fortunatus de Naples, de veiller, en l’absence du propriétaire, sur les domaines de l’ex-préfet Gregorius et sur leurs exploitants 22. A la même époque, A. est le destinataire d’une autre lettre pontificale apportée par le clerc napolitain Petrus qui s’est plaint à Rome d’avoir été accusé faussement d’une faute grave et d’avoir été, sans enquête et sans jugement, condamné et arrêté par l’évêque de Naples Fortunatus; A. est chargé, avec ce dernier, qui reçoit du pape les mêmes ordres, mêlés de reproches et, éventuellement, avec le maître des milices Maurentius, d’instruire l’affaire, puis, soit de punir Petrus s’il est coupable, soit de le disculper s’il est innocent 23. Peu après, en décembre 598 ou en janvier 599, A. reçoit ordre du pape de rembourser à Acellus, senior ciuitatis (probablement magistrat de Naples) les 8 solidi que celui-ci a déboursés pour racheter aux Lombards Stephanus, marié à une esclave de l’Église romaine, et trop pauvre pour rembourser cette dette, comme l’atteste une lettre du pape, portée par ce même Stephanus, assurant à A. que toutes les dépenses engagées par lui pour payer la rançon de captifs lui seront remboursées lors de la reddition de ses comptes 24. En janvier 599, A. est mandaté par Grégoire pour restituer à Stephanus, abbé du monasterium s. Marci, sis près des murailles de Spolète, la massa Veneris située sur le territoire de Minturno (Latina) qui, une première fois rendue au monastère par une décision du pape Benoît (574-578), est maintenant injustement accaparée, selon les affirmations de Stephanus, par l’Église romaine, en intervenant auprès des actores de cette dernière ou de tout autre qui a osé usurper ce bien 25. Le même mois, A. est le destinataire d’une lettre circulaire adressée par le pape également à trois autres rectores du patrimoine romain, le defensor Romanus (Sicile orientale), le sous-diacre Sauinus (Bruttium) et le defensor Sergius (Apulie), recommandant à ses correspondants les domaines que possède, dans leurs ressorts respectifs, l’expraetor Romanus, ainsi que leurs exploitants 26. Toujours en janvier 599, A. est chargé de récupérer les vases sacrés de l’Église de Cubulterna (Cubulteria; Caserta) que le defensor Consentius, recteur du patrimoine romain en Campanie, alors que cette Église était dépourvue d’évêque et de clercs, avait jadis mis en sûreté chez lui et qui sont demeurés chez son fils et héritier, le uir gloriosus Faustus; il devra les prélever chez Faustus, en donnant à celui-ci un reçu, les conserver en lieu sûr et envoyer un inventaire au pape, ainsi que le précisent la lettre envoyée à A. luimême 27 et celle adressée à Faustus 28 par le pontife. En février 599, A. est sollicité d’aider des moines envoyés par le pape dans la cité de Sorrente pour qu’ils y achètent des domaines avec l’argent que leur a légué à cette intention le défunt defensor Antoninus; il doit les guider de conseils judicieux dans la recherche et l’acquisition de propriétés susceptibles

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d’assurer des revenus pour l’entretien de leur communauté 29. Toujours en février 599, A. est informé par le pape que Maurus, sans doute un négociant, a acheté au uir magnificus Felix des marchandises en versant au comptant 400 solidi et en obtenant un crédit pour le solde, soit 375 solidi, puisque sa dette, grevée d’un intérêt de 25% (sex siliquas per solidum) se monte à 500 solidi, sur lesquels il n’a été en mesure de rembourser que 410 solidi. A. doit, avec le concours de l’évêque de Naples Fortunatus et du magister militum Maurentius, obtenir de Felix que, par charité chrétienne, il remette à Maurus, incapable de s’en acquitter, le reste de sa dette 30. Entre février et avril 599, A. est le destinataire d’une lettre pontificale lui enjoignant de rechercher une partie de la somme, naguère reçue par l’évêque de Misène (Napoli) Benenatus, avant sa déposition, somme qui était destinée à la construction d’un castrum dans sa cité, et que celui-ci, selon certaines accusations, aurait conservée par devers lui; s’il récupère les solidi disparus, il devra les remettre, contre reçu, au comes de Misène, Comitaticius, pour qu’il les utilise à leur destination primitive 31. En avril 599, A. est chargé par Grégoire de donner 12 solidi au scolasticus Matheus, uir clarissimus, pour assurer sa subsistance 32. Le mois suivant, A. est invité, à la suite de la mort de l’évêque d’Atella (près d’Aversa; Caserta), Importunus, à vérifier la validité du testament par lequel ce dernier laisse 1/3 de sa fortune à son Église et 2/3 à sa bru : A. doit s’assurer qu’Importunus n’a légué à cette dernière que des biens lui appartenant personnellement avant son élection au siège d’Atella et non des biens anciennement propriétés de l’Église ou acquis durant son épiscopat 33. D’autre part, A. doit inciter le clergé et le peuple d’Atella à élire au plus tôt un nouvel évêque 34 et intervenir dans le même sens auprès du clergé et du peuple de l’Église de Cumes et des Églises réunies à cette dernière 35. Toujours en mai 599, A. est sollicité par le pape d’accueillir le patron de navire Gallus, arrêté par les actionarii publici – qui l’accusent d’avoir favorisé la fuite d’un esclave sicilien appartenant à l’État, en le transportant à Misène où celui-ci a fait profession dans un monastère –, puis relâché en échange d’un engagement par lequel il promet de ramener le fugitif en Sicile; selon les instructions que Gallus est allé demander au pape et dont il est porteur, A. devra remettre l’esclave, bien que celui-ci ait déjà revêtu l’habit monastique, à Gallus, chargé de le reconduire en Sicile auprès du defensor Fantinus, en procédant à cette remise à Naples devant un témoin qui devra souscrire une attestation écrite, utile pour dégager Gallus de sa promesse 36. Encore en mai 599 ou le mois suivant, A. se voit ordonner d’envoyer à Rome pour y être jugé l’évêque déposé de Misène, Benenatus qui, après avoir signé des aveux pour le crime dont il était accusé, s’est rétracté; A. doit également faire partir pour Rome l’accusateur de Benenatus, les personnes victimes de sa faute ainsi que tous ceux dont les noms figurent dans l’acte d’accusation 37. Peu après, A. est chargé d’examiner la requête d’Adeodatus, porteur de la lettre que lui adresse le pape en juillet 599 : il doit éventuellement accepter qu’Adeodatus, s’il est aussi pauvre qu’il le prétend, ne verse qu’un sou par an, au lieu de deux, pour l’édifice qu’il a construit sur une propriété de l’Église de Rome; il devra de toute façon veiller qu’à la mort d’Adeodatus cette construction, comme le stipulait l’accord initial, reste dans le patrimoine romain 38. A la même date, A. est également saisi de la plainte déposée par la gloriosa femina Erene, qui accuse des hommes de l’Église romaine de retenir illégalement certains de ses esclaves; si l’accusation d’Erene est fondée, A. doit soit lui restituer ses esclaves, soit, au cas où ceux-ci auraient épousé des esclaves de l’Église romaine, lui donner en compensation d’autres esclaves; en revanche, si les revendications de l’Église de Rome ont quelques justifications, il doit

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porter l’affaire devant des juges 39. Toujours en juillet 599, A. est le destinataire d’une troisième lettre pontificale lui demandant de protéger le porteur, un certain Donatus qui, victime d’injustices, a demandé la protection de l’Église 40. L’année suivante, A. est chargé, par une lettre de Grégoire de mars 600, d’enquêter, de concert avec l’évêque de Naples Fortunatus, sur la vie et les mœurs d’Amandus, prêtre de l’oratorium sancti Seuerini dans le castrum Lucullanum, qui vient d’être élu évêque de Sorrente; s’il ne découvre aucun empêchement canonique à sa consécration, il devra l’envoyer sans tarder à Rome après avoir, avec diplomatie, amené la patricia Clementina à donner son consentement 41. Au début de l’année 601, A. doit aider de ses conseils et surveiller par sa présence le nouvel évêque de Naples Pascasius, chargé par une lettre du pape en février 601 de distribuer l’arriéré de 400 solidi – dus par son prédécesseur aux clercs et aux pauvres de la cité –, en suivant un barême fixé par le pontife pour chaque catégorie d’ayant-droit mais tenant compte, dans le cas de certains pauvres, des mérites individuels 42. Avant l’été 601, A. siège avec d’autres juges, dont l’évêque Pascasius, pour examiner l’accusation portée contre le diacre napolitain Iohannes par le sousdiacre Hilarus; ce dernier, ayant été convaincu de calomnie mais non puni en conséquence, A., ainsi que d’autres juges, rejette la responsabilité d’un tel laxisme sur le seul Pascasius. En conséquence, par une lettre datée du 10 juillet 601, A. se voit reprocher par le pape de ne pas avoir assisté de ses conseils l’évêque; si, selon les ordres du pontife, Hilarus n’est pas privé du sous-diaconat, fouetté publiquement et envoyé en exil par l’évêque, il devra lui-même exécuter cette sentence; il devra également exhorter Pascasius à maintenir avec plus de vigilance la discipline dans son clergé. Enfin, au cas où Pascasius, comme le lui enjoint Grégoire, ne nommerait pas auprès de lui un uice dominus et un majordome pour l’aider à remplir les devoirs de l’hospitalitas qui lui incombent, il devra inviter le clergé à choisir deux personnes pour remplir ces offices 43. Dans les mois qui suivent, A. tolère, sans intervenir par ses conseils ou user de l’autorité qui lui est déléguée, que l’évêque de Naples Pascasius néglige ses devoirs envers son Église, envers les monastères de son diocèse, les pauvres et les suppliants et se consacre uniquement à la construction d’un navire pour laquelle il dépense 400 solidi (ou plus) appartenant à son Église 44 ; il fait preuve de la même incurie dans la surveillance des autres évêques de Campanie, eux aussi oublieux de leurs responsabilités 45. En conséquence, il est en mars 603 le destinataire de deux lettres indignées du pontife : par la première, il se voit reprocher son manque de zèle, reçoit ordre de rappeler, en présence d’autres évêques et de quelques-uns des fidèles de la noblesse, Pascasius à ses responsabilités et, au cas où ses objurgations resteraient sans effet, de l’envoyer à Rome auprès du pape 46. Par la seconde lettre, il est invité à convoquer les évêques de Campanie pour leur donner les mêmes avertissements et il est chargé d’expédier à Rome ceux d’entre eux qui les négligeraient 47. GREGORIUS, Ep. 6, 32, MGH Ep. I, p. 140 = CC 140, p. 405 (Jaffé 1412); Ep. 11, 22; MGH Ep. II, p. 283 = CC 140 A, p. 892 (Jaffé 1815); IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 53, PL 75, 110. 2 GREGORIUS, Ep. 7, 20, MGH Ep. I, p. 463 = CC 140, p. 471 (Jaffé 1416); IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 53, PL 75, 110. 3 GREGORIUS, Ep. 6, 11, MGH Ep. I, p. 390 = CC 140, p. 380 (Jaffé 1390). 4 Id., Ep. 1, 37, MGH Ep. II, p. 50 = CC 140, p. 44 (Jaffé 1107). 5 Id., Ep. 1, 23, ibid., p. 27-28 = CC 140, p. 21 (Jaffé 1091); voir PAVLINVS 23. 6 Id., Ep. 1, 37, ibid., p. 50 = CC 140, p. 44 (Jaffé 1107). 1

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Id., Ep. 1, 40, ibid., p. 55 = CC 140, p. 46-47 (Jaffé 1110); voir IOHANNES 73. Id., Ep. 1, 48, ibid., p. 74-75 = CC 140, p. 62-63 (Jaffé 1118); voir FELIX 63. 9 Id., Ep. 1, 53, ibid., p. 78-79 = CC 140, p. 66 (Jaffé 1123). 10 Id., Ep. 1, 57, ibid., p. 81 = CC 140, p. 69 (Jaffé 1127). 11 Id., Ep. 1, 63, ibid., p. 84-85 = CC 140, p. 73 (Jaffé 1132); voir CONSTANTIVS 30. 12 Id., Ep. 1, 66, ibid., p. 87 = CC 140, p. 75 (Jaffé 1135). 13 Voir PETRVS 70. 14 GREGORIUS, Ep. 4, 31, MGH Ep. I, p. 267 = CC 140, p. 251 (Jaffé 1303). 15 Id., Ep. 6, 11, ibid., p. 390 = CC 140, p. 380 (Jaffé 1390); voir FORTVNATVS 16. 16 Id., Ep. 6, 23, ibid., p. 401 = CC 140, p. 393 (Jaffé 1403). 17 Id., Ep. 6, 32, ibid., p. 410 = CC 140, p. 405 (Jaffé 1412). 18 Id., Ep. 6, 35, ibid., p. 413 = Ep. 6, 37, CC 140, p. 411-412 (Jaffé 1417). 19 Id., Ep. 7, 20, ibid., p. 463 = CC 140, p. 471 (Jaffé 1466); voir STEPHANVS 42. 20 Id., Ep. 9, 17, MGH Ep. II, p. 52 = CC 140 A, p. 577-578 (Jaffé 1541). 21 Id., Ep. 9, 36, ibid., p. 66 = CC 140 A, p. 595-596 (Jaffé 1560); voir SAVINVS 10. 22 Id., Ep. 9, 62, ibid., p. 83-84 = CC 140 A, p. 619 (Jaffé 1587); voir GREGORIVS 12. 23 Id., Ep. 68 et 69, ibid., p. 88-89 = Ep. 9, 69 et 70, CC 140 A, p. 625-626 (Jaffé 1593-1594); voir PETRVS 89. 24 Id., 9, 84, ibid., p. 99 = Ep. 9, 85, CC 140 A, p. 625 (Jaffé 1609); voir STEPHANVS 43. 25 Id., Ep. 9, 87, ibid., p. 101 = Ep. 9, 88, CC 140 A, p. 642 (Jaffé 1612); voir STEPHANVS 44. 26 Id., Ep. 9, 88, ibid., p. 101-102 = Ep. 9, 89, CC 140 A, p. 643 (Jaffé 1613). 27 Id., Ep. 9, 94, ibid., p. 105 = Ep. 9, 95, CC 140 A, p. 649 (Jaffé 1619); voir FAVSTVS 9. 28 Id., Ep. 9, 93, ibid., p. 105 = Ep. 9, 94, CC 140 A, p. 648 (Jaffé 1618). 29 Id., Ep. 9, 105, ibid., p. 112 = Ep. 9, 106, CC 140 A, p. 659 (Jaffé 1630); voir ANTONINVS 5. 30 Id., Ep. 9, 108, ibid., p. 114-115 = Ep. 9, 109, CC 140 A, p. 661-662 (Jaffé 1634). 31 Id., Ep. 9, 121, ibid., p. 124 = Ep. 9, 122, CC 140 A, p. 673-674 (Jaffé 1647). 32 Id., Ep. 9, 136, ibid., p. 134-135 = Ep. 9, 137, CC 140 A, p. 688 (Jaffé 1662). 33 Id., Ep. 9, 142, lignes 17-21, ibid., p. 139 = Ep. 9, 143, lignes 1-13, CC 140 A, p. 694 (Jaffé 1667). 34 Id., Ep. 9, 142, lignes 28-31, ibid., p. 139 = Ep. 9, 143, lignes 14-17, CC 140 A, p. 694. 35 Id., Ep. 9, 142, lignes 31-34, ibid., p. 139 = Ep. 9, 143, lignes 17-22, CC 140 A, p. 694-695. 36 Id., Ep. 9, 144, ibid., p. 140-141 = Ep. 9, 145, CC 140 A, p. 696 (Jaffé 1669). 37 Id., Ep. 9, 163, ibid., p. 162-163 = Ep. 9, 164, CC 140 A, p. 722 (Jaffé 1689). 38 Id., Ep. 9, 190, ibid., p. 180 = Ep. 9, 191, CC 140 A, p. 746 (Jaffé 1717); voir ADEODATVS 19. 39 Id., Ep. 9, 192, ibid., p. 181 = Ep. 9, 193, CC 140 A, p. 747-748 (Jaffé 1719). 40 Id., Ep. 9, 193, ibid., p. 181 = Ep. 9, 194, CC 140 A, p. 748 (Jaffé 1720). 41 Id., Ep. 10, 7, ibid., p. 242 = CC 140 A, p. 832-833 (Jaffé 1774). 42 Id., Ep. 11, 22, ibid., p. 283 = CC 140 A, p. 892-893 (Jaffé 1811); voir PASCASIVS 16; HILARVS 14. 43 Id., Ep. 11, 53, ibid., p. 328 = CC 140 A, p. 956-957 (Jaffé 1845); voir IOHANNES 124. 44 Id., Ep. 13, 29, ibid., p. 393-394 = Ep. 13, 27, CC 140 A, p. 1028-1029 (Jaffé 1894). 45 Id., Ep. 13, 31, ibid., p. 395 = Ep. 13, 29, CC 140 A, p. 1030-1031 (Jaffé 1896). 46 Id., Ep. 13, 29, ibid., p. 393-394 = Ep. 13, 27, CC 140 A, p. 1028-1029. 47 Id., Ep. 13, 31, ibid., p. 395 = Ep. 13, 29, CC 140 A, p. 1030-1031. 7 8

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ANTHIMVS

ANTHIMVS

(. . . 544 . . .) scribo,

est envoyé, par l’Augusta Theodora, de Constantinople à Rome pour se saisir du pape Vigile, qui se trouve au Latran ou dans le palais épiscopal (l’ordre ne fait d’exception que pour St-Pierre), pour le mettre sur un navire à destination de Constantinople. Arrivé à Rome, A. trouve le pape, le 22 novembre 544, à Ste-Cécile du Transtévère pour la fête de la sainte. Il l’arrête, alors qu’il distribuait la communion, le conduit au bord du Tibre et l’embarque sur un navire, tandis que le peuple réclame la bénédiction du pontife avant de le huer1. 1

Liber Pont., LXI, 4, p. 297.

** ANTHIMVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. A. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** ANTHYNVS diaconus, diacre d’Arezzo (= Aretium), malmené par des païens, pendant une célébration liturgique, alors qu’il distribue aux fidèles le vin consacré, tombe et laisse se briser le calice que l’évêque Donatus reconstitue miraculeusement par la prière et qu’il rend à son intégrité première, comme le rapporte la Vita Donati1 et aussi le pape Grégoire, qui ne mentionne pas le nom du diacre 2. 1 2

MOMBRITIUS, Sanctuarium, I, p. 418 (BHL 2289). Cf. GREGORIUS, Dial. I, 7, 3, SC 260, p. 68.

ANTIOCHVS

ANTIOCHI[a]1

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3

(IVe/Ve s.)

doy¥lh (ueoy÷), connue par une épitaphe fragmentaire peinte en lettres rouges sur un sarcophage dans la catacombe San Giovanni de Syracuse 2. 1 2

ßAntioxı¥a. IG XIV, 74.

ANTIOCHVS 1

(. . . entre 374 et 397 . . .)

uir consularis1, apporte une lettre d’Alypius (alors à Rome?) à Ambroise de Milan et rapporte une brève missive qui double la réponse, envoyée précédemment 2. 1 2

Voir PLRE 1, p. 72, Antiochus 8; voir ALYPIVS 1. AMBROSIUS, Ep. 89, PL 16, 1284 B-C = Ep. 61, CSEL 82, 2, p. 119-120.

ANTIOCHVS

2

(IVe s.)

f(ossor), connu par une inscription provenant du cimetière de Cyriaque à Rome, vend, avec le fossor Anastasius, un locus à Benenatus et à Gaudiosa1. 1

ICVR, NS 7, 20031; voir ANASTASIVS 1.

ANTIOCHVS

3

(. . . entre 492 et 496 . . .)

presbyter, esclave de Placidia, illustris femina, est, en l’absence de celle-ci, ordonné prêtre – et son frère Leontius, clerc – par l’évêque Sabinus de Consilinum (Sala Consilina; Salerno) malgré les règles ecclésiastiques établissant l’empêchement des ordinations serviles sans le consentement du maître; il est dénoncé par une plainte portée par les avoués de Placidia à Rome auprès du pape Gélase. Il doit être renvoyé au domaine de Placidia, mais il obtient l’autorisation, puisqu’il a reçu le sacerdoce, d’officier dans l’église du domaine, comme en décide une lettre du pape adressée à Herculentius, l’évêque de Potenza, à Stephanus et Iustus, vraisemblablement les titulaires des sièges de Venosa et d’Acerenza (Potenza) chargés de faire appliquer la sentence après enquête1. 1 GELASIUS, Ep. 21, Thiel, p. 388 (Jaffé 653); voir IVSTVS 3; SABINVS 3; STEPHANVS 14; PLACIDIA 2.

152

ANTIOCHVS

ANTIOCHVS

4

4

(IVe s.)

lector(?), chrétien de Cagliari, connu par un fragment d’épitaphe 1, actuellement conservé, qui peut être complété par une copie de Marini, indiquant son titre et la date de la déposition, un 19 avril 2. 1 2

CIL, X, 7749. MARINI, Vat. Lat. 9098, 7534.

ANTIOCVS

(Ve s.) archidiaconus,

connu par une dédicace trouvée à Emona (Ljubliana; Slovénie); réalise la construction d’un baptistère et d’un portique de cette cité1. 1 G. CUSCITO, Atti del III Congresso nazionale di Archeologia cristiana, AAAd, VI, 1974, p. 244, n. 7.

ANTIPATROS1

(IIIe/IVe s.)

presWy¥terov, prêtre enterré au cimetière de Prétextat, à Rome 2. 1 2

ßAntı¥patrov. ICVR, NS 5, 14988.

ANTISTIA

(. . . entre 492 et 496 . . .)

excommuniée pour avoir rompu le propositum uiduitatis (le veuvage consacré), adresse une supplique au pape Gélase qui, en réponse, envoie à l’évêque Stephanus – le titulaire du siège de Venosa (Potenza) ou du siège de Norcia (Perugia) ou de Naples (en ce cas après mai 495) –, une lettre dans laquelle il rappelle qu’un vœu de cette importance ne doit pas être fait à la légère, mais décide, puisque A., encore très jeune, souhaite se remarier, de lui rendre l’accès à la communion1. 1

GELASIUS, Fragm. 38, Thiel, p. 503 (Jaffé 660); voir STEPHANVS 7 ou 8 ou 14.

ANTONINA 1

(IVe/Ve s.) uidua,

connue par son épitaphe provenant d’un cimetière romain, morte à 35 ans1. 1

ICVR, NS 1, 2147.

ANTONINA

ANTONINA

2

3

153 (. . . entre 492 et 496 . . .)

uidua, devenue veuve, est recommandée par le pape Gélase à la protection des évêques Iohannes, Bassus et Alexander1. 1 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 1, Loewenfeld 1, p. 1 (Jaffé 629); voir ALEXANDER 6; BASSVS 4 ou 5 et IOHANNES 10, 11, 12, 13 ou 16.

ANTONINA

3

(. . . 536-537 . . .) patricia,

épouse de Bélisaire, qu’elle accompagne pendant la première campagne d’Italie1; A. est à Rome lorsqu’arrive (avant le blocus de la Ville par Vitigès, le 22 février 537) le diacre Vigile, venu de Constantinople (peut-être avec l’intention de revendiquer la succession du pape Agapit, mort dans la capitale impériale le 22 avril 536), porteur d’une lettre de Théodora qui donne instruction de faire déposer le pape Silvère ou de l’envoyer à Constantinople pour rétablir le patriarche monophysite Anthimos déposé par Agapit 2. Avec son époux, A., tout en accusant ouvertement Silvère de trahison au profit des Goths, le convoque en secret pour le convaincre de restaurer Anthimos afin d’éviter sa déposition. Devant le refus du pape, qui se réfugie in basilicam beatae martyris Sabinae (S. Sabina), A., avec son époux, envoie à Silvère son fils Photios pour le convoquer à la domus pinciana en lui promettant l’immunité 3. Après une première audience 4, A. assiste, selon le Liber Pontificalis, à la seconde entrevue, le 21 mars 537 : elle interpelle le pape en l’accusant de trahison, accusation qui fonde la déposition immédiate de Silvère, remplacé dès le lendemain par Vigile 5. Selon le témoignage de Procope de Césarée, elle fait assassiner, par son esclave Eugenius, Silvère, mort en exil dans l’île de Palmarola le 2 décembre 537 6. Selon le témoignage de la fausse lettre attribuée à Vigile par Liberatus de Carthage, A. aurait obtenu que le nouveau pape, élu le 22 mars et consacré le 29 mars, écrive à l’impératrice une lettre dans laquelle il se serait engagé à accepter les exigences de Théodora, en particulier le rétablissement du monophysisme 7. Voir PLRE 3, p. 91-93, Antonina 1. LIBERATUS, Breuiarium, 22, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 136; Liber Pont., LX, 6, p. 292; voir BELISARIOS. 3 LIBERATUS, Breuiarum, 22, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 136-138. 4 Id., Breuiarum, 22, ibid., p. 136, lignes 35-36. 5 Liber Pont., LX, 8, p. 292-293. 6 PROCOPIUS, Anecdota, 1, 14, Haury, p. 7 et 1, 27, ibid., p. 10. 7 VIGILIUS, Ep. Scio quidam (Jaffé 909), dans LIBERATUS, Breuiarum, 22, ACO II, 5, p. 137-138; VICTOR TONN., Chron. ann. 542, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 200. 1

2

154

ANTONINA

ANTONINA

4

4

(. . . février 559 . . .) patricia,

grande dame influente, appuie, avec Decia, la démarche d’un moine qui désire être nommé defensor. Elle reçoit une réponse négative du pape Pélage Ier (dans une lettre de février 559), expliquant que l’état monastique exclut ce genre d’ambition et la priant de retenir que les moines protégés par elle doivent plutôt songer à devenir prêtres1. 1

PELAGIUS I, Ep. 27, Gassò et Batlle, p. 82 (Jaffé 986); voir PLRE 3, p. 93, Anto-

nina 2.

ANTONI[na]

5

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

connue par une inscription mutilée sur une mosaïque de pavement dans la basilica sanctae Eufemiae, édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; avec Amara, lector, son époux, et leur enfants Haelia et Mel[li]ta, contribue au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. 1

CIL V, 1583.

ANTONINA

6

(. . . août 599-août 601 . . .)

fille du patricius Venantius de Syracuse et de la patricia Italica, reçoit, ainsi que sa sœur Barbara, les salutations du pape Grégoire, par l’entremise d’une lettre envoyée à ses parents en août 5991, puis à nouveau en janvier 601 – Italica étant sans doute morte entre temps –, dans une lettre adressée au seul Venantius, déjà atteint par la maladie 2. Avant février 601, A., comme sa sœur, est, dans un premier temps, placée par Venantius sous la protection de Grégoire pour être consacrée, en Sicile ou à Rome, à la vie monastique; puis, elle est confiée, ainsi que Barbara, à la sollicitude de l’empereur Maurice, à la suite d’un revirement subit de la volonté paternelle qui plonge le pape dans l’embarras, comme il l’explique ensuite à l’évêque Iohannes de Syracuse 3. La maladie de Venantius s’étant, sur les entrefaites, aggravée, A. écrit, avec sa sœur, à Grégoire pour lui faire part de son état désespéré, de leur tristesse et de leur inquiétude face aux «menées d’hommes injustes» (iniustorum hominum concussio) qui convoitent leur héritage 4, tous faits dont Grégoire est informé parallèlement par Iohannes de Syracuse 5. En réponse, A. est, en février 601, avec Barbara, destinataire d’une lettre de consolation du pape, leur conseillant de placer leur confiance en Dieu auquel la volonté paternelle les a promises et les assurant de son appui dans l’adversité présente 6. Effectivement, à la même date, A., ainsi que sa sœur, est recommandée par le pape à Iohannes de Syracuse, chargé, dans l’immédiat, de défendre les biens, assignés par testament de leur père à ses deux filles, contre les convoitises «d’hommes mauvais», jusqu’à ce que l’empereur ait ordonné de mettre ces biens sous scellés et que Grégoire – ignorant toujours quand et comment il doit imposer le voile à A. et à Barbara – ait reçu les informations demandées par lui au diacre Anatolius, apocrisiaire romain, à Constantinople, et, par l’intermédiaire de ce dernier, à la patricia Rusticiana 7.

ANTONINVS

3

155

Très certainement après la mort de leur père – dont il n’est plus question –, A., ainsi que Barbara, annonce au pape leur intention de se marier 8 et leur désir de venir à Rome pour y être religieusement unies dans l’église StPierre, envoyant avec leur lettre deux petits manteaux confectionnés de leurs mains; A. reçoit, avec Barbara, datée d’août 601, une lettre du pape qui les remercie, se réjouit de leur décision et de leur venue à Rome, leur annonçant par ailleurs qu’il a confié la défense de leurs intérêts à Iohannes de Syracuse et au defensor Romanus 9. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 232, MGH Ep. II, p. 228 = CC 140 A, p. 815 (Jaffé 1820); voir PLRE 3, p. 93, Antonina 3; voir BARBARA 2; VENANTIVS 6; ITALICA 3. 2 Id., Ep. 11, 18, ibid., p. 280 = CC 140 A, p. 888 (Jaffé 1807). 3 Id., Ep. 11, 25, ibid., p. 286, lignes 1-8 = CC 140 A, p. 896, lignes 12-20 (Jaffé 1814) voir IOHANNES 89. 4 Id., Ep. 11, 23, ibid., p. 284 = CC 140 A, p. 893-894 (Jaffé 1813). 5 Id., Ep. 11, 25, ibid., p. 285 = CC 140 A, p. 895. 6 Id., Ep. 11, 23, ibid., p. 284 = CC 140 A, p. 893-894. 7 Id., Ep. 11, 25, ibid., p. 285-286 = CC 140 A, p. 896-897. 8 Id., Ep. 11, 59, ibid., p. 345, ligne 27; CC 140 A, p. 966, ligne 18 (Jaffé 1851), s’il faut lire maritis comme le propose l’édition du CC, et non pas meritis (édition des MGH). 9 Id., Ep. 11, 59, ibid., p. 345-346 = CC 140 A, p. 965-966.

ANTONINVS1 1

(. . . 343 . . .)

(eßpı¥skopov), évêque italien de siège non mentionné, souscrit, sans y être présent, aux sentences du concile de Sardique (343), convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient mais justifiés à Rome, comme l’atteste la liste de noms, sans indication de sièges, publiée par Athanase pour manifester la solidarité de l’épiscopat avec sa cause; il est mentionné au 252e rang, 10e d’un groupe défini eßn t√ kanalı¥w∞ th÷v ßItalı¥av 2, vraisemblablement les titulaires d’évêchés situés de part et d’autre des voies Flaminia et Aemiliana. 1 2

Attesté seulement sous la forme ßAntwnı¥nov. ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 50, 1, Opitz II, 1, p. 131.

[Anto?]NINV[s]

2

(IVe s.)

contribue avec son épouse au paiement d’une mosaïque de pavement pour la basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Nord-Est d’Aquilée (Udine = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 336, n. 9.

ANTONINVS

3

(479-554)

argent(arius), banquier romain, achète un tombeau de trois places superposées (ter candens), dans la basilique de St-Paul-hors-les-murs, aux praepositi Petrus et Fortunatus;

156

ANTONINVS

4

mort à 65 ans, il est déposé le 28 février 544 dans cette sépulture où l’ont précédé, le 11 février, son fils Stephanus, mort à l’âge de 15 ans, et sa fille Tecla, morte à 14 ans et déposée le 18 février1. 1

ICVR, NS 2, 5087; voir PETRVS 45; FORTVNATVS 13.

ANTONINVS

4

(. . . entre 572 et 586 . . .)

connu par une inscription votive tracée sur la mosaïque de pavement dans la basilica sanctae Eufemiae, édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense), par l’archevêque Helias; avec son fils, le lector Victorinus, contribue au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. 1

CIL V, 1611.

ANTONINVS

5

(. . . 580 – avant mai 591)

defensor, est chargé d’administrer, en qualité de defensor, le patrimoine de l’Église romaine en Sicile, entre 580 et 590 (donc sous le pontificat de Pélage II), puisqu’en mars 591, le pape Grégoire met en cause sa gestion durant la dernière décennie : A., à la faveur de ses fonctions (sub nomine ecclesiae), use de violences pour s’emparer illégalement de domaines, d’esclaves et de biens meubles, toutes possessions qui doivent être restituées à leurs propriétaires, selon les instructions adressées par le pape, dans une lettre du 16 mars 591, au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain de Sicile1. A. pratique d’autre part le prêt à intérêt en s’assurant de solides garanties, puisque, après sa mort, l’inventaire de ses biens révèle qu’il détient des cautiones remises par ses débiteurs 2, reconnaissances de dettes mais aussi gages matériels, ainsi une maison (domus) abandonnée par un monastère, sans doute sicilien, en échange d’un prêt de trente solidi (probablement non remboursé) ou des vases d’onyx plus tard réclamés par un solliciteur revenant de Rome avec une lettre de Grégoire au sous-diacre Petrus 3. Comme l’indique cette même lettre, A., dans l’une des affaires qu’il traite, est en litige avec le frère de Grégoire auquel il doit une somme d’argent 4. Par ailleurs, A. est en possession, de façon plus légitime semble-t-il, d’une fortune constituée notamment d’argent liquide, d’objets précieux et de manuscrits 5. A. rédige un testament, avant sa mort probablement survenue entre le 16 mars 591 et le mois de mai 591, puisque dans ce dernier mois, Grégoire évoque, pour la première fois, ses volontés ultimes 6 : A. lègue la moitié de sa fortune aux siens et l’autre moitié à divers autres héritiers, des defensores, des peregrini et l’Église romaine 7. Il n’est pas totalement exaucé dans ses dernières volontés par Grégoire qui, dans deux lettres, datées de mai 591 et de juillet/août 592, enjoint au sous-diacre Petrus : – d’exclure de la succession des biens non encore restitués à leur légitime propriétaire (les vases d’onyx réclamés par le porteur de la première lettre et la domus enlevée à un monastère 8, ainsi que l’argent non encore recouvré par son propre frère) 9 ;

ANTONINVS

157

6

– de redistribuer la deuxième moitié du legs de façon un peu différente en ajoutant, à la liste des bénéficiaires étrangers à la famille du défunt, des pauvres et des monastères10, l’Église romaine en conservant les trois-quarts11 (soit les trois huitièmes de la fortune totale); – enfin d’apporter à Rome les cautiones jadis détenues par A.12, l’argent liquide, les objets précieux13 ainsi que les manuscrits d’A., à l’exception d’un codex de l’Heptateuque que Grégoire destine au monasterium Praetoritanum de Palerme14. Il faut peut-être identifier A. avec le defensor Antoninus qui lègue à des moines une somme d’argent pour qu’ils acquièrent un domaine à Sorrente (Napoli), acquisition qui n’est toujours pas réalisée en février 599, date à laquelle Grégoire confie au sous-diacre Anthemius, chargé du patrimoine romain en Campanie, mission de prêter le concours de son expérience pour cette transaction15. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 39a, MGH Ep. I, p. 53, lignes 15-25 = Append. I, 9, CC 140 A, p. 1092-1093, lignes 9-21 (Jaffé 1102); voir PETRVS 70. 2 Id., Ep. 2, 38, MGH Ep. I, p. 137, lignes 23-24 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 144, lignes 96-97 (Jaffé 1186). 3 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 68, lignes 23-26 = CC 140, p. 56, lignes 215-219 (Jaffé 1112). 4 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 66, lignes 23-27 = CC 140, p. 53, lignes 129-134. 5 Id., Ep. 2, 38, ibid., p. 136, lignes 12-13 = CC 140, p. 142, lignes 54-55. 6 Id., Ep. 2, 38, ibid., p. 139, lignes 16-18 = CC 140, p. 145, lignes 147-149. 7 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 66, lignes 33-34 et p. 67, lignes 1-3 = CC 140, p. 54, lignes 141-146. 8 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 68, lignes 23-26 = CC 140, p. 56, lignes 215-219. 9 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 66, lignes 23-27 = CC 140, p. 53, lignes 129-134. 10 Id., Ep. 2, 38, ibid., p. 137, lignes 19-24 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 144, lignes 91-97. 11 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 67, lignes 1-3 = CC 140, p. 54, lignes 145-146. 12 Id., Ep. 2, 38, ibid., p. 137, lignes 23-24 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 144, lignes 96-97. 13 Id., Ep. 2, 38, ibid., p. 136, lignes 12-13 = CC 140, p. 142. lignes 54-55. 14 Id., Ep. 2, 38, ibid., p. 139, lignes 16-18 = CC 140, p. 145, lignes, 147-149. 15 Id., Ep. 9, 105, MGH Ep. II, p. 112 = Ep. 9, 106, CC 140 A, p. 659 (Jaffé 1630).

ANTONINVS1 6

(. . . 592-594 . . .)

subdiaconus, rector patrimonii in Dalmatia, choisi par le pape Grégoire parmi les clercs de l’Église romaine comme rector patrimonii en Dalmatie 2 ; envoyé à Salona (= Solin; Croatie), il est chargé en mars 592 par une lettre de Grégoire – qui écrit en même temps à l’évêque Natalis 3 et aux évêques dalmates 4 – de régler définitivement l’affaire de l’archidiacre de l’Église salonitaine, Honoratus, promu contre son gré à une autre fonction par Natalis, vraisemblablement pour avoir refusé de donner à des parents de ce dernier des vases sacrés. A. a pour mission d’obtenir de Natalis – auprès duquel le pape Pélage II et Grégoire lui-même sont déjà intervenus sans succès – le maintien d’Honoratus dans sa fonction et de priver Natalis de l’usage du pallium, ex auctoritate sedis apostolicae, s’il refuse d’obéir, et enfin de l’excommunier, s’il s’obstine dans son refus; A. doit aussi déposer de l’archidiaconat celui qui a pris la place d’Honoratus et qui devra être excommunié, s’il prétend plus tard à cette charge; A. est chargé d’inviter

158

ANTONINVS

6

ensuite Natalis à envoyer quelqu’un plaider sa cause à Rome, et d’y faire venir également Honoratus; il doit enfin donner à l’évêque Malchus, précédemment chargé d’administrer le patrimoine romain en Dalmatie et invité à venir rendre des comptes à Rome, la garantie d’un fidei iussor qui lui donnera l’assurance de pouvoir revenir en Dalmatie 5 ; à la même date, A. est porteur d’une lettre du pape qui le recommande à Iobinus, praefectus praetorio Illirici 6. En octobre 592, A. est le destinataire d’une lettre du pape, le chargeant de suivre l’affaire de l’évêque Florentios d’Épidaure, arbitrairement déposé par Natalis; il doit contraindre ce dernier à rappeler Florentios d’exil et à le faire juger, suivant les règles canoniques, par un concile; si Florentios est absous, A. doit veiller qu’aucun préjudice ne lui soit causé et que ses biens lui soient rendus 7 ; par une lettre pontificale de la même date, adressée à Natalis, A. est dûment mandaté auprès de ce dernier pour cette affaire 8. En mars 593, A. est chargé par le pape de faire procéder par le clergé et les fidèles de Salone à l’élection du successeur de Natalis et d’envoyer l’élu à Rome pour qu’il y soit ordonné; il doit veiller que l’élection se fasse sans immixtion ni octroi de récompenses, et que l’élu soit digne de sa charge; il est aussi chargé de faire procéder à l’inventaire des biens de l’Église de Salona dont le diacre Respectus et le primicerius notariorum Stephanus seront responsables sur leurs biens personnels; il doit aussi interdire à l’évêque Malchus de se mêler de cette affaire, sous peine de sanction, et l’inviter à venir sans retard de Sicile à Rome pour présenter les comptes du patrimonium romain 9 ; enfin il doit veiller que les dépenses nécessaires soient réglées par l’économe de l’évêque défunt, en attendant qu’elles soient présentées au nouvel élu; A. est invité à prendre conseil de Marcellus, qualifié par Grégoire de filius noster, uir magnificus atque eloquentissimus, pour remplir sa mission10. En avril 593, A. est chargé par le pape d’examiner les plaintes soulevées par Honoratus concernant l’aliénation de vases sacrés; il est invité, si des clercs se trouvent impliqués dans cette affaire, à instruire les causes avec la plus grande rigueur; pour les cas qui échappent à la juridiction ecclésiastique, il doit transmettre sans retard à Rome les preuves déposées auprès des pouvoirs publics11. Après l’élection d’Honoratus au siège de Salone, A. est chargé de rallier ceux qui refusent de reconnaître le nouvel évêque, ainsi que le fait savoir Grégoire, en juillet 593, au clergé salonitain auquel il rappelle aussi d’autre part que A. a reçu des directives concernant l’évêque Malchus12. Lors de l’ordination au siège de Salone, par les adversaires d’Honoratus, d’un autre évêque, Maximus, A., en butte à l’hostilité des hommes du patricius Romanus, partisans de Maximus, ne doit son salut qu’à la fuite, ainsi que l’apprend Grégoire au diacre Sabinianus, par une lettre de septembre/octobre 59413. Var. ANTONIVS. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 53, PL 75, 110 (sous le nom d’Antonius). 3 GREGORIUS, Ep. 2, 20, MGH Ep. I, p. 116-117 = Ep. 2, 17, CC 140, p. 102-103 (Jaffé

1

2

1173). Id., Ep. 2, 21, ibid., p. 118 = Ep. 2, 18, CC 140, p. 104-105 (Jaffé 1174). Id., Ep. 2, 22, ibid., p. 119-120 = Ep. 2, 19, CC 140, p. 105-107 (Jaffé 1175). 6 Cf. id., Ep. 2, 23, ibid., p. 121 = Ep. 2, 20, CC 140, p. 107 (Jaffé 1176). 7 Id., Ep. 3, 9, ibid., p. 169 = CC 140, p. 157 (Jaffé 1213). 8 Id., Ep. 3, 8, ibid., p. 169 = CC 140, p. 156 (Jaffé 1212). 9 Id., Ep. 3, 22, ibid., p. 180 = CC 140, p. 167-168 (Jaffé 1226). 10 Id., Ep. 3, 22 ibid., p. 181 = CC 140, p. 168. 4 5

159

ANTON[ios]

Id., Ep. 3, 32, ibid., p. 190 = CC 140, p. 178 (Jaffé 1236). Id., Ep. 3, 46, ibid., p. 202 = CC 140, p. 190-191 (Jaffé 1251). 13 Id., Ep. 5, 6, ibid., p. 286 = CC 140, p. 271 (Jaffé 1322); voir SABINIANVS 3. 11

12

ANTONINVS

7

(. . . 5 juillet 595 . . .)

presbyter tituli sanctae Balbinae (S. Balbina, Roma), prêtre romain, participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et avec les prêtres romains – dont Petrus, de la même église titulaire – en présence des diacres, au 30e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel A. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367. 3 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 4 Id., Decretum, 2, ibid. 5 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 6 Id., Decretum, 4, ibid. 7 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365 8 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

1

2

ANTON[ios]1

(entre IVe et VIIIe s.)

pr(es)W(y¥)t(erov), connu par une inscription funéraire, tracée sur un pithos de calcaire recueilli dans la région de Castelluccio (Noto) 2. 1 2

ßAntw ¥ n[iov]. P. ORSI, NSA, 1891, p. 355, donne la lecture, d’après une copie, comme incertaine.

160

ANTONIVS 1

ANTONIVS 1

(. . . entre 306 et 324)

père du pape Damase, originaire d’Espagne selon le Liber Pontificalis1, mais établi à Rome: en effet, suivant une inscription célébrant anonymement le père de Damase et jadis gravée dans l’église S. Lorenzo in Damaso (peut-être élevée sur l’emplacement de la demeure familiale), A. parcourt un cursus qui fait de lui successivement un greffier de l’Église romaine (exceptor), un lecteur, un diacre (leuita) et enfin un prêtre (sacerdos) 2. A. donne à son épouse, Laurentia, au moins un autre enfant, Irene 3. A. précède dans la mort de soixante années Laurentia, elle-même décédée presque centenaire, alors que Damase est déjà évêque de Rome (366-384) 4. Liber Pont., XXXIX, 1, p. 212. ICVR II, p. 135, n. 7 et p. 151, n. 23; l’épigramme ne donne pas le nom du défunt; mais il n’y a aucune raison de retenir, au lieu de pater, la leçon puer et d’attribuer à Damase une carrière qui est en fait celle de son père. 3 Cf. Epigr. Damas. 11, Ferrua, p. 108-109. 4 Cf. Epigr. Damas. 10, Ferrua, p. 106. 1

2

ANTONIVS

2

(. . . 375 . . .) monachus Haemonae (Emona = Ljubljana; Slovénie),

moine, destinataire d’un billet de Jérôme, qui regrette le silence de son correspondant après une dizaine de lettres et s’efforce discrètement d’atténuer les critiques circulant sur sa retraite au désert1. 1

HIERONYMUS, Ep. 12, CSEL 54, p. 41-42.

ANTONIVS

3

(. . . entre 374 et 397 . . .)

correspondant d’Ambroise de Milan qui le remercie pour quelque bienfait et qui lui adresse en retour une lettre d’affectueuse courtoisie. Il n’y a pas de raison déterminante pour l’identifier à Fl. Claudius Antonius, préfet du prétoire en 377/378, puis consul en 3821. 1 AMBROSIUS, Ep. 90, PL 16, 1284-1286 = Ep. 60, CSEL 82, 2, p. 118-119; voir PLRE 1, p. 77, Fl. Claudius Antonius 5.

ANTONIVS

4

(. . . 395? . . .)

chrétien1, destinataire d’un poème qui est une apologie du christianisme attaquant violemment les superstitions et les philosophies païennes 2, carmen datant de 395, s’il doit être attribué à Paulin de Nole alors attaché à un travail contre les païens 3. Il n’y a aucune raison de l’identifier avec Fl. Claudius Antonius consul en 382 4. 1

PAULINUS NOL., Carm. 32, vers 6, CSEL 30, p. 330.

ANTONIVS 2 3 4

161

6

Id., Carm. 32, ibid., p. 329-338. AUGUSTINUS, Ep. 42, CSEL 34, 2, p. 84; id., Ep. 45, 2, ibid., p. 122. Voir PLRE 1, p. 77, Fl. Claudius Antonius.

ANTONIVS

5

(. . . avant 482-avant 521) monachus,

né «sur les rives du Danube», in ciuitate Valeria (c’est-à-dire dans la province de ce nom), perd à l’âge de huit ans son père, Secundinus. A. est d’abord recueilli par Séverin de Norique, qui pressent en lui les mérites d’un futur saint, puis, après la mort de ce dernier (482), par son oncle paternel, Constantius, évêque de Lauriacum dans le Norique (= Lorch, près d’Enns; Autriche) qui en fait un des notaires (exceptor) de son Église1. A la suite de l’invasion du Norique par des bandes de Francs, d’Hérules et de Saxons, et de la mort – survenue sur les entrefaites – de Constantius, A. se réfugie en Italie, dans la vallée de l’Adda (Tellina uallis) où il se joint au prêtre Marius et aux quelques disciples rassemblés par ce dernier. Lorsque Marius veut faire de lui un clerc, A., fuyant cet honneur, se retire dans la solitude, en se construisant un ermitage au voisinage de la tombe du martyr Fidelis, près du lac de Côme, où, à l’exception de deux prêtres âgés, bientôt disparus, il n’a pour toute compagnie que les bêtes sauvages 2. Il y mène pendant de nombreuses années une vie ascétique, seulement troublée par l’arrivée d’un fugitif, un meurtrier que A. force à avouer son crime et conduit sur la voie du repentir 3. La renommée de ses vertus grandissant et menaçant sa solitude 4, A. gagne la Gaule et s’établit dans le monastère de l’insula Lerinensis (= Lérins) où il vit pendant les deux années précédant sa mort 5. A. disparaît avant 521, puisqu’il est célébré par Ennodius dans la Vita beatissimi Antoni, composée à la requête de l’abbas Leontius, abbé de Lérins ou d’une communauté de la Valteline 6. 1

ENNODIUS, Descriptio uitae beatissimi Antoni monachi, Opusc. 4, MGH aa 7,

p. 186. 2 3 4 5 6

Id., Id., Id., Id., Id.,

Descriptio, Descriptio, Descriptio, Descriptio, Descriptio,

ANTONIVS

ibid., p. 187; voir MARIVS 1. ibid., p. 188. ibid., p. 189. ibid., p. 190. Praefatio, ibid., p. 185.

6

(. . . entre 492 et 496 . . .)

juif converti1, est apparenté au uir clarissimus Telesinus, converti lui aussi, qui intervient auprès du pape Gélase pour obtenir, en sa faveur, la protection de l’évêque de Salerne, Quinigesius, dans le ressort duquel A. se trouve vraisemblablement 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 107, Antonius 5. GELASIUS, Fragm. 45, Thiel, p. 508 (Jaffé 654).

162

ANTONIVS

ANTONIVS

7

7

(. . . entre 507 et 511 . . .) episcopus Polensis (Pola = Pula; Croatie),

reçoit une lettre du roi Théodoric, rédigée par Cassiodore entre 507 et 511, lui demandant d’examiner la cause de Stephanus, en litige depuis neuf mois avec des agents de son Église, qui occupent une maison acquise par Stephanus sous les deux prédécesseurs de l’évêque. A. doit instruire l’affaire et accéder à la demande du plaignant, ou envoyer devant le conseil du roi un représentant compétent pour clore le conflit1. A. fait graver son monogramme ANT(onius) EPIS(copus) sur l’imposte d’un chapiteau de l’église Ste-Félicité de Pula, édifiée hors les murs au Ve s., probablement à l’occasion de travaux de restauration ou d’embellissement de l’édifice 2. 1 2

CASSIODORUS, Variae 4, 44, MGH aa 12, p. 134 = CC 96, p. 171-172. B. MARUSˇICˇ, Histria archaeologica 11-12, 1980-1981, p. 51 et pl. VI, 1.

ANTONIVS

8

(. . . entre 526 et 530 . . .) cantor,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité, Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; A. se rend à Rome, avec Ecclesius et tous ses partisans, auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; A. est mentionné au 33e rang des clercs (3e des cantores) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1

ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl,

p. 321.

ANTONIVS

9

(. . . avant 590)

moine appartenant au monasterium S. Andreae ad Cliuum Scauri, à Rome, où il étudie les textes sacrés. Il y vit et y meurt à l’époque où le futur pape Grégoire fait encore partie de cette communauté qu’il a fondée1. 1 GREGORIUS, Dial. IV, 48, 2-3, SC 265, p. 168-170; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii, I, 16, PL 75, p. 69-70.

163

** ANTONIVS

ANTONIVS 10

(. . . entre 587 et 589 . . .) defensor ecclesiae Aquileiensis (= Aquileia; Udine),

entre 587 et 589, déjà âgé, est arraché à l’asile de la basilica sanctae Euphemiae du Castrum Gradense (= Grado; Gorizia, où s’est repliée l’Église d’Aquilée), en même temps que Seuerus, archevêque d’Aquilée et que les évêques Iohannes de Parentium (= Porecˇ ; Croatie), Seuerus de Trieste et Vindemius de Siscia, sur ordre de l’exarque Smaragdus; avec ces évêques schismatiques, partisans des Trois Chapitres, il est conduit de force à Ravenne, retenu un an en prison et, sous la menace de l’exil et de mauvais traitements, finalement obligé, comme ses compagnons, de communier avec Iohannes II de Ravenne, adversaire décidé des Trois Chapitres1. 1 PAULUS DIAC ., Hist. Lang. 3, 26, MGH srl, p. 105; voir IOHANNES 63; IOHANNES 41; SEVERVS 25 et 24.

* ANTONIVS

(. . . 592-594 . . .) subdiaconus : voir ANTONINVS 6.

ANTONIVS 11

(. . . novembre/décembre 598 . . .) subdiaconus, praepositus xenodochii quod Valerii nun-

cupatur, sous-diacre, chargé d’administrer en qualité de praepositus le xenodochium Valerii, établi à Rome. Par un accord conclu avec le presbyter et abbas du monastère palermitain de St-Maxime-et-Ste-Agathe (dit aussi Lucuscanum), A. réussit à mettre fin au litige, qui, depuis longtemps, opposait les praepositi du monastère de Palerme aux administrateurs du xenodochium romain, au sujet de la propriété de trois domaines (Fanianum, Nasonianum et Libinianum), situés dans le territoire de Palerme. En novembre/décembre 598, A. est le destinataire d’une lettre du pape Grégoire – dont un second exemplaire est adressé à Domitius – par laquelle le pontife, se félicitant de l’accord ainsi conclu, en confirme les dispositions par un acte officiel (praeceptum)1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 82, MGH Ep. II, p. 97-98 = Ep. 9, 83, CC 140 A, p. 637-638 (à Antonius) (Jaffé 1607); et Ep. 9, 66a, MGH Ep. II, p. 86-97 = Ep. 9, 67, CC 140 A, p. 622-623 (à Domitius) (Jaffé 1607).

** ANTONIVS évêque de Modène1, prédécesseur de Geminianus, selon la Vita de ce dernier, qui situe A. sous le règne de Jovien (363-364) et également au temps d’Attila 2. Lanzoni, Diocesi, p. 791. Vita s. Geminiani, I, Bartolotti, Monumenti di storia patria delle provincie modenesi, serie delle cronache, 14, 1886, p. 63-75 (BHL 3296). 1

2

164

APELLIO

APELLIO

(. . . 13 mars 495 . . .) presbyter,

prêtre romain, est cité au 34e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 3 sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 4. Il faut peut-être l’identifier avec Opilio, prêtre du titulus Vestinae, qui est présent au concile de 499 5. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2 Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 1, 30, Thiel, p. 437, 30e. 2 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 3 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 4 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep, 30, 14, Thiel, p. 447. 5 Voir OPILIO 2.

APER 1

(. . . 392/393 . . .) presbyter,

souscrit au nom de son évêque Geminianus1 la synodale adressée au pape Sirice par Ambroise et par le concile de Milan en 392/393 pour confirmer contre Iouinianus et ses disciples la sentence d’excommunication prise à Rome 2. 1 Voir GEMINIANVS 1, sans doute l’évêque de Modène, bien que le siège ne soit pas mentionné. 2 AMBROSIUS, Ep. 42, 14, PL 16, 1129 = Ep. extra coll. 15, 14, CSEL 82, 3, p. 311; cf. SIRICIUS, dans AMBROSIUS, Ep. extra coll., 6-7, CSEL 82, 3, p. 300-301; voir IOVINIANVS 1; AVXENTIVS 4; GENIALIS 1; GERMINATOR; FELIX 10; PLOTINVS; MARCIANVS 1; IANVARIVS 5; INGENIOSVS.

APER

2

(VIe s.?) dignus Chr(ist)o leuita,

diacre de Verceil (Vercellae), d’origine gauloise, dont l’épitaphe, connue par une sylloge, appartient sans doute à la série des inscriptions métriques composée pour Verceil au VIe s.1. 1

CIL V, 6727; ICVR, II, p. 173, n. 33.

165

APODEMIA

* APHRODISIVS : voir AFRODISIVS.

APHRODISIVS

(. . . 384/385 . . .) tribunus et notarius,

architecte, remplace Auxentius, chargé de construire un pont (en aval de la cité, le pons Theodosi, comme il est nommé ensuite) et également la basilique St-Paul-hors-les-murs (puisque Symmaque dans ses rapports associe les deux chantiers). Il reprend cette double responsabilité au temps de la préfecture de Symmaque (entre juillet 384 et janvier 385)1. 1

SYMMACHUS, Relatio 26, MGH aa 6, p. 300.

APHTONIVS1

(. . . janvier 419 . . .) decurio sacrii palatii, uir clarissimus,

est porteur du rescrit pris à Ravenne, le 15 janvier 419, par l’empereur Honorius et adressé au praefectus Vrbis Symmachus, pour l’aviser de la décision impériale de réunir en février un concile à Ravenne afin de départager l’archidiacre Eulalius et le prêtre Bonifatius, élus au siège de Rome par deux factions rivales 2 ; il transmet la décision d’Honorius avant le 25 janvier 419, date de la réponse de Symmachus 3. Voir PLRE 2, p. 110, Aphthonius 1. HONORIUS AUG., Rescriptum, 5, Coll. Auel. 18, CSEL 35, 1, p. 66; voir BONIFATIVS 3. 3 SYMMACHUS PRAEF., Relatio, 2 et 4, Coll. Auel. 19, ibid., p. 66 et 67. 1

2

APODEMIA

(. . . entre 501 et 513 . . .)

parente d’Ennodius, établie loin de Milan, peut-être en Gaule comme le reste de sa famille, envoie au diacre Ennodius un manteau à capuche (cuculla); A. est destinataire d’une lettre de remerciements, écrite par Ennodius entre 501 et

166

Parecorius APOLLINARIS 1

513, qui lui demande des prières et l’envoi rapide de deux autres vêtements (lanae et raccae)1. 1

ENNODIUS, Ep. 9, 17, MGH aa 7, p. 305; voir PLRE 2, p. 113.

Parecorius APOLLINARIS 1

(IVe/Ve s.)

consul(aris) Venet(iae) et Histriae1, dédie une basilique aux saints Apôtres, comme l’indique une inscription fragmentaire retrouvée dans le baptistère d’Aquilée (Udine; = Aquileia) 2. 1 2

Voir PLRE, 1, p. 84, Parecorius Apoll(inaris) 5. CIL V, 1582.

Fl(auius) APOLLINARIS1 2

(. . . 27 décembre 480 . . .)

u(ir) d(euotus), est témoin du diacre Colonicus pour l’authentification du testament rédigé par ce dernier à Classis (= Classe; Ravenna), le 27 décembre 480; il souscrit l’acte. Peu après, A. est également présent lors de l’ouverture du testament1. 1 Pap. Lat. 4-5, Tjäder, B II, ligne 14 (restituée), p. 206 et III, ligne 2, p. 208 (= Marini 74-74 A).

[Apol]LONIA1

(. . . 472-547?) sacra ui[rgo],

vierge consacrée, sœur de l’évêque Leo (attesté en 535), connue par son épitaphe fragmentaire datée vraisemblablement de 547 et provenant de la basilique St-Félix à Cimitile (Napoli; = Nola); morte à 75 ans 2. 1 2

Nom lu au XVIIIe s. CIL X, 1362; voir LEO 13.

APOLLONIVS

(. . . octobre 598 . . .) magister militum,

maître des milices exerçant un commandement en Sicile, obtient du pape Grégoire, qu’il est allé trouver à Rome, deux lettres de recommandation datées de novembre 598, l’une adressée à l’évêque Iohannes de Syracuse, priant celui-ci d’apporter à A. un appui plus effectif que par le passé1, l’autre – dont A. est

APPIANVS

167

2

porteur – adressée à l’exconsul Leontius, alors en mission à Syracuse, sollicitant pour A. un patronage bienveillant 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 16, MGH Ep. II, p. 51-52 = CC 140 A, p. 577 (Jaffé 1540); voir PLRE 3, p. 100; voir IOHANNES 89. 2 Id., Ep. 9, 34, ibid., p. 64-65 = CC 140 A, p. 594 (Jaffé 1558).

** APOLLONIVS évêque de Brescia mentionné au 4e rang dans une liste du XIe s., après un évêque sûrement attesté au IVe s., Flauius Latinus, et avant Vrsicinus, présent au concile de Sardique (343). Il est inhumé dans une église S. Apollonio, située à l’Est de la ville, détruite au XVIe s.1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 958 et 961; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 224-226.

APPIANVS

1

(. . . 343 . . .) episcopus,

à l’issue du concile de Sardique (343), convoqué par les empereurs Constant et Constance II, pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, souscrit, sans mention de siège, au 11e rang, la lettre adressée par Athanase aux Églises et aux clercs de Maréote (Égypte) pour les encourager dans leur résistance à l’arianisme, leur confirmer que son innocence a été reconnue, que ses accusateurs ont été déposés et souligner enfin l’illégitimité et l’indignité de Gregorios d’Alexandrie1. On ne peut identifier le siège de A. qui appartient sans doute à l’épiscopat de la pars Occidentis, étant donné son attitude, sans qu’il soit possible de mieux préciser. 1 ATHANASIUS, Ad easdem apud Mareotam eccl. ep., dans THEODOSIUS loge 13, Turner I, 2, 4, p. 660.

DIAC.,

APPIANVS

(412-448)

2

Syl-

subdiaconus, sous-diacre, mort à 36 ans le 11 avril 448, reçoit sépulture au cimetière d’Alexandre (via Nomentana) à Rome; il appartient peut-être à une communauté locale1. 1

ICVR, NS 8, 22975.

168

APPONIVS

APPONIVS1

(début Ve s.)

est l’auteur d’un commentaire sur le Cantique des Cantiques (Expositio in Canticum Canticorum) 2. D’origine inconnue, A. écrit en latin 3, mais il a quelques connaissances de lingua hebraea et de lingua syria et il donne quelques explications d’étymologie grecque 4, démontrant son intérêt pour les cinq langues (hébreu, grec, copte, latin, syriaque) 5 porteuses de l’Évangile. A. rédige son commentaire du Cantique des Cantiques, d’après la traduction de Jérôme sur l’hébreu de la Vulgate, à la demande du prêtre Armenius, seruus Christi 6 ; il lui dédie cet ouvrage, composé certainement après 391/392 (mention parmi les hérésiarques de Bonosus condamné à cette date 7) et peutêtre soit avant 415/418 – si l’on tient compte du silence d’A. au sujet de Pélage –, soit avant 431 (puisqu’il ne fait aucune allusion à la condamnation de Nestorius au concile d’Éphèse). Il est difficile de savoir si A. écrit de Rome qu’il qualifie de caput omnium gentium 8 ou d’Italie du Nord comme le suggèrent des rapprochements possibles avec des écrivains contemporains, Ambroise de Milan et Chromace d’Aquilée notamment 9. A., qui professe une vive admiration pour le philosophe chrétien Iustinus (magnus uir)10, appuie son Commentaire sur des exemples empruntés à l’historia, en des termes qui pourraient faire référence à l’Histoire Ecclésiastique d’Eusèbe de Césarée, traduite en latin par Rufin. Dans l’interprétation de certains événements, il est proche des analyses de son contemporain Paul Orose : ainsi, évoquant les spectacles donnés par Auguste pour célébrer la fin des guerres civiles et étrangères un 6 janvier, jour de l’Épiphanie, il met en parallèle l’apparition aux jeux de l’Empereur pacificateur avec l’apparitio du Christ, venu apporter la paix au monde11. Pour l’exégèse spirituelle du Cantique des Cantiques, qui annonce en préfiguration l’Incarnation12, A. illustre son commentaire de données puisées dans la connaissance des philosophes, en particulier ceux qui sont proches de la vérité chrétienne (les Stoici et Platonici)13, ainsi que de considérations scientifiques assez imprécises14. Dans sa christologie, il insiste sur l’âme humaine du Christ, principe de toutes les expériences humaines. Il n’y a pas de raison décisive pour identifier A. à l’auteur du traité De induratione cordis Pharaonis et de aliis quattuor quaestionibus, parfois attribué à Pélage15. Var. APONIVS. APPONIUS, Expositio in Canticum Canticorum, CC 19, p. 1-311 = Explanatio in Canticum Canticorum, PLS, 1, 800-1031; voir M. Zelzer, Apponius, à paraître dans Handbuch der lateinischer Literatur der Antike, Bd. IV. 3 Id., Expositio V, 36, ibid., p. 133, lignes 561-562; VII, 47, ibid., p. 178, lignes 640643; X, 26, ibid., p. 248, lignes 345-350. 4 Id., Expositio, Epil., 90, ibid., p. 308, lignes 1335-1348; VIII, 54, ibid., p. 204, lignes 795-797; Epil., 93, ibid., p. 310, lignes 1385-1389. 5 Id., Expositio, Epil., 90-93, ibid., p. 308-310. 6 Id., Expositio, Prol., ibid., p. 1, lignes 6-7; voir ARMENIVS 1. 7 Id., Expositio II, 12, ibid., p. 46, lignes 259-265. 8 Id., Expositio X, 43, ibid., p. 254, lignes 547-548. 9 Id., Expositio V, 7, ibid., p. 117; IV, 48, ibid., p. 111-112; VII, 27-28, ibid., p. 166167; XII, 14, ibid., p. 274. 10 Id., Expositio I, 50, ibid., p. 35, lignes 859-864. 11 Id., Expositio XII, 53, ibid., p. 291-292, lignes 798-806; cf. OROSIUS, Adu. Pagan. VI, 20, 1-3, CSEL 5, p. 418-419. 1

2

169

APRILIS 1

12 Id., Expositio I, 3, ibid., p. 4, lignes 41-43; I, 4, ibid., p. 4, lignes 47-52; V, 31, ibid., p. 129, ligne 458. 13 Id., Expositio IV, 6 et 7, ibid., p. 91-92; V, 20 et 21, ibid., p. 123-124. 14 Id., Expositio III, 23, ibid., p. 73; IV, 34, ibid., p. 104; VIII, 70, ibid., p. 212; IX, 6, ibid., p. 218; XI, 11, ibid., p. 260. 15 PELAGIUS ?, De induratione cordis Pharaonis, PLS 1, 1506-1539 (CPL 729).

APRA1

(. . .1er mai 435)

doy¥lh X(risto)y÷, chrétienne de Catane, enterrée par ses parents, qui font son éloge dans une épitaphe datée retrouvée près de S. Maria di Gesù 2. 1 2

¶Apra. G. LIBERTINI, Archiv. stor. Sicilia Or., 7, 1931, p. 40.

APRIANVS

(. . . 343 . . .) episcopus,

à l’issue du concile de Sardique (343) convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, souscrit, sans mention de siège, au 5e rang, la lettre adressée par Athanase aux Églises et aux clercs de Maréote (Égypte) pour les encourager dans leur résistance à l’arianisme, leur confirmer que son innocence a été reconnue, que ses accusateurs ont été déposés et souligner enfin l’illégitimité et l’indignité de Gregorios d’Alexandrie1. On ne peut identifier le siège de A. qui appartient sans doute à l’épiscopat de la pars Occidentis, étant donné son attitude, sans qu’il soit possible de mieux préciser. 1 ATHANASIUS, Ad easdem apud Mareotam eccl. ep., dans THEODOSIUS loge 13, Turner I, 2, 4, p. 660.

APRILIS 1

DIAC.,

Syl-

(. . . entre 492 et 496 . . .) episcopus,

évêque d’Apulie, comme le suggère la mission que lui confie le pape Gélase. Il doit en effet destituer les diacres de Luceria (= Lucera; Foggia), Siluester et

170

APRILIS

2

Candidus, des colons ordonnés par l’évêque de la ville sans l’accord de Maxima, illustris femina, dont dépendaient les clercs. Il partage cette mission, avec l’évêque de Canosa, Rufinus1. 1

GELASIUS, Ep. 22, Thiel, p. 389 (Jaffé 658).

APRILIS

2

(. . . 23 octobre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Laterianae1 (à identifier vraisemblablement avec Liternum (= Lago Patria; Napoli), souscrit au 61e rang 2 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 3 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 4 – décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 5 à se réconcilier avec leur évêque 6. 1 Var. Literianensis; Laterianensis; pour l’ecclesia Laterina, R. Calvino, Diocesi scomparse in Campania, Naples, 1969, p. 73-74, propose Laterium près d’Arpinum. Il convient plutôt de penser à une identification possible avec une ecclesia Liternina, indirectement attestée au temps du pape Pélage Ier (556-561) sous le nom d’Ecclesia Patriensis : Ep. 22, Gassò et Batlle, p. 68 (Jaffé 981). 2 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 436; SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 669, 6e ; pour la date, voir liste des conciles. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666.

APRILIS

3

(. . . 6 novembre 502 . . .) episcopus ecclesiae Nucerinae 1, (Nuceria = Nocera dei

Pagani; Salerno), mentionné, sans indication de siège, au 25e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican) 3 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius (en 483) 4, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 5. Il souscrit au 38e rang des évêques ce constitutum de Symmaque 6. 1

Var. Nacerinae; Nacerinaesis.

Turcius APRONIANVS 1

171

Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 440; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 31e. Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6. 1, Thiel, p. 682. 4 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 5 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p .689-692. 6 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 453; SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 694, 37e. 2 3

APRO

(2e moitié IVe s.?)

vraisemblablement un fossor, puisqu’il intervient, avec Biator, pour la vente d’une sépulture destinée à deux femmes, Balerra et Sabina, et située in crupta noba retro sanctus, au cimetière de Cyriaque à Rome1. 1

ICVR, NS , 7, 19432.

Decimia APRONIANE

(IVe s.)

connue par son épitaphe gravée sur un marbre trouvé dans la catacombe du Monte della Casetta, à 4 km au Sud de Capena (via Tiberina; Roma); est l’épouse du prêtre Martius Firmissimus. A. meurt un 11 août après trente et un ans, sept mois et treize jours de mariage1. 1

ICI IV, 86; Aproniane, forme grecque.

Turcius APRONIANVS1 1

(. . .398-407. . .)

appartient à la gens Turcia (Turciae gentis decus) 2 ; d’âge intermédiaire entre Paulin de Nole, son aîné, et Pinianus 3, il est l’époux d’Auita, parente de Mélanie l’Ancienne 4, et le père d’Asterius et d’Eunomia. A. entretient des relations amicales et suivies avec Rufin d’Aquilée 5, après le retour de ce dernier d’Orient à Rome, à Pâques 397 6 ; A., qui possède une culture latine et grecque 7, reçoit de Rufin, de même que Macharius, les extraits de la traduction du traité du Perıù ßArxw÷n d’Origène, – entreprise à partir de la Quadragésime de 398 8 – et envoyée au fur et à mesure de son élaboration, puis en totalité, sous sa forme définitive 9 ; A. demande aussi à Rufin, avant son départ de Rome – antérieur à Pâques 39910 –, la traduction des homélies de Basile de Césarée, que son ami commence à son intention11, et, juste avant que Rufin ne quitte la Ville, il lui demande la traduction des homélies de Grégoire de Nazianze12. A. transmet à Rufin, qui a gagné Aquilée, la lettre ouverte adressée par Jérôme à Pammachius, et dans laquelle Rufin est implicitement mis en cause pour sa traduction du Perıù ßArxw÷n ; en retour, A. reçoit, en 401, la dédicace de l’Apologie de Rufin13, dans laquelle ce dernier répond aux attaques doctrinales, dont il est l’objet de la part de Jérôme et de ses partisans14, et dans laquelle il dénonce, sur un plan plus personnel, son ancien ami15 ; A. y est pris à témoin, ainsi que Macharius, des falsifications opérées, selon Rufin, par les amis de Jérôme sur sa traduction16.

172

Turcius APRONIANVS 1

A. tient Rufin au courant du développement de la polémique à Rome, en lui envoyant, alors que l’Apologie est achevée17, un messager chargé de lui faire part d’un grief supplémentaire fait à son ouvrage, ce qui amène Rufin à préciser qu’il n’a maintenu dans sa traduction d’Origène que ce qui est conforme à l’enseignement de l’Église18. A une époque qu’on ne peut dater avec précision, mais qui est certainement postérieure au séjour romain de Rufin – donc, au plus tôt à Pâques 399 –, A. reçoit de Rufin la dédicace de la traduction des homélies de Grégoire de Nazianze, et il est invité à juger de son travail19 ; dans cette même période, A. (ainsi que sa femme Auita) reçoit aussi de son ami la dédicace de la traduction des homélies de Basile, commencée à Rome 20 ; il est également associé à la dédicace des Sentences de Sixte, que Rufin traduit pour Auita, en y ajoutant quelques sentences de son père spirituel, Évagre le Pontique 21; il reçoit aussi – toujours avec Auita – la dédicace de l’Explanatio Origenis super Psalmos XXXVI-XXXVIII 22, rédigée par Rufin, avant sa traduction du commentaire d’Origène sur l’épître de Paul aux Romains 23 ; A. est, à cette époque, certainement chrétien, sans qu’on puisse être sûr, comme l’affirme l’Histoire Lausiaque, qu’il doive sa conversion spirituelle à Mélanie l’Ancienne lors de son séjour à Rome (en 399/400) 24, ni qu’il mène déjà avec Auita (qualifiée, dans la préface des Sentences de Sixte et dans celle de l’Explanatio Origenis, de soror in Christo tua) une vie continente 25 ; toujours selon l’Histoire Lausiaque, A. qui a une fille, Eunomia, vouée à Dieu dès sa naissance 26, mène avec sa femme et sa fille une vie ascétique dont le loue Palladius, venu à Rome en 404/405, pour y défendre la cause de Jean Chrysostome 27. Il est en tout cas baptisé en même temps que son fils Asterius 28, (alors qu’il a déjà accompli une longue carrière sénatoriale) 29, certainement avant le 14 janvier 407, date à laquelle A., présent avec sa famille à Nole pour le natalicium de saint Felix 30, reçoit l’éloge public de Paulin 31. Voir PLRE 1, p. 87, Turcius Apronianus 8. PAULINUS NOL., Carm. 21, vers 210, CSEL 30, p. 165. 3 Id., Carm. 21, vers 289, ibid., p. 167 et vers 216, ibid., p. 165. 4 PALLADIUS, Hist. Laus., 41, 5, Butler p. 129 et 54, 4, ibid., p. 147; cf. RUFINUS, Praef. in Omelias s. Basilii, CC 20, p. 237, ligne 18. 5 RUFINUS, Praef. in Gregorii Nazianzeni Orationes, CC 20, p. 255, lignes 3-4. 6 Voir RVFINVS 3, notes 71 et 72. 7 RUFINUS, Praef. in Gregorii Nazianzeni Orationes, CC 20, p. 256, lignes 54-55. 8 Id., Praef. in librum III Origenis, ibid., p. 248, lignes 1-3. 9 Cf. id., Apol. c. Hieron., 1, 19, ibid., p. 54, lignes 48-50. 10 Voir RVFINVS 3, note 108. 11 RUFINUS, Praef. in Omelias s. Basilii, CC 20, p. 237. 12 Id., Praef. in Gregorii Nazienzeni Orationes, ibid., p. 255. 13 Id., Apol. c. Hieron. 1, 1, ibid., p. 37. 14 Id., Apol. c. Hieron. 1, ibid., p. 37-83. 15 Id., Apol. c. Hieron. 2, 1-48, ibid., p. 84-121. 16 Cf. id., Apol. c. Hieron. 1, 19, ibid., p. 54. 17 Cf. id., Apol. c. Hieron. 2, 49, ibid., p. 121. 18 Id., Apol. c. Hieron. 2, 50-51, ibid., p. 122-123. 19 Id., Praef. in Gregorii Nazianzeni Orationes, ibid., p. 255-256. 20 Id., Praef. in Omelias s. Basilii, ibid., p. 237. 21 Id., Praef. in Sexti sententias, ibid., p. 259. 22 Id., Prol. in explanationem Origenis super Ps. XXXVI-XXXVIII, ibid., p. 251. 1

2

** APRONIANVS

173

23 Id., Epilogus in explanationem Origenis super ep. Pauli ad Romanos, ibid., p. 276, lignes 17-20. 24 PALLADIUS, Hist. Laus., 54, Butler, p. 147. 25 RUFINUS, Praef. in Sexti sententias, CC 20 p. 259, ligne 4; id., Prol. in explanationem Origenis super Ps. XXXVI-XXXVIII, ibid., p. 251, ligne 14. 26 PAULINUS NOL., Carm. 21, vers 66-71, CSEL 30, p. 160. 27 PALLADIUS, Hist. Laus., 41, Butler, p. 129. 28 PAULINUS NOL., Carm. 21, vers 322-323, CSEL 30, p. 164. 29 Id., Carm. 21, vers 215, ibid., p. 165. 30 Id., Carm. 21, vers 62 et 66, ibid., p. 160; vers 285, ibid., p. 167; vers 313, ibid., p. 168. 31 Id., Carm. 21, vers 210-215, ibid., p. 165.

APRONIANVS

2

(Ve/VIe s.)

uir inl(ustris), connu par une inscription sur une mosaïque de pavement dans une basilique suburbaine de Trieste (= Tergeste), au Sud de la cité (via Madonna del Mare); intervient pour le paiement d’une partie de ce pavement, ou plus généralement pour l’œuvre de cet édifice, à l’occasion d’une restauration, comme l’indique l’existence d’un pavement antérieur1. Il n’y a pas de raison décisive de l’identifier avec le comes rerum priuatarum homonyme, attesté en 507/5112. G. CUSCITO, Aquileia nostra, 44, 1973, 138. CASSIODORUS, Variae 3, 53, MGH aa 12, p. 108-109 = CC 96, p. 137-139; voir PLRE 2, p. 124, Apronianus 2. 1

2

* Fl. Turcius Rufius APRONIANVS ASTERIVS

(. . . 494 . . .)

: voir ASTERIVS 13. ** APRONIANVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. A. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

174

** APRONIANVS

** APRONIANVS conduit son fils Austerius possédé du démon auprès de Donatus, alors simple lecteur, qui, après des prières auxquelles s’associent l’évêque Saturius d’Arezzo (= Aretium) et le moine Hilarianus, guérit l’enfant1. A. raconte la vie de Donatus d’Arezzo, avec les miracles qu’il a procurés et relate son martyre sous Julien l’Apostat, un récit d’authenticité plus que douteuse 2. 1 2

MOMBRITIUS, Sanctuarium, I, p. 417, lignes 27-32 (BHL 2289). Id., ibid., p. 416-418.

APRONIVS

(. . . 417-419 . . .)

chrétien d’une noble maison, établi à Rome, puisqu’il appartient au cercle des amis de Jérôme. Engagé dans un conflit – vraisemblablement contre les partisans de Pélage, dans la capitale, – avec la collaboration du prêtre Innocentius, il rencontre de graves difficultés, évoquées par une image ambiguë (euersa nobilem domum fundita doleo), sans qu’il soit possible d’en préciser la nature, vraisemblablement un échec politique et social plutôt qu’une ruine matérielle1. Il écrit à Jérôme qui lui répond par un billet de consolation, rédigé peu de temps après l’attentat de Bethléem, à la fin de 419, dans lequel A. est invité à se réfugier auprès des Lieux Saints 2. 1 2

HIERONYMUS, Ep. 139, 1, CSEL 56, p. 267; voir PELAGIVS 1. Id., Ep. 139, 2, ibid., p. 267-268.

APTONIVS

(. . . avant 593) inlustris uir,

rapporte à Grégoire que son père avait envoyé à Benoît un esclave atteint d’éléphantiasis et que celui-ci fut effectivement guéri de sa maladie1. Il doit être identifié à l’homonyme qui laisse, à sa mort, dans la misère, son fils Armenius que le pape Grégoire recommande en avril 593 au préfet du prétoire d’Italie 2. GREGORIUS, Dial. II, 26, 1, SC 260, p. 214; voir PLRE 3, p. 96, Aphthonius 2. Id., Ep. 3, 28, MGH Ep. I, p. 185-186 = CC 140, p. 173 (Jaffé 1232); voir PLRE 3, p. 97, Aphthonius 1. 1

2

APVLEIVS

(. . . 19 novembre 465 . . .) episcopus Tarquiniensis (Tarquinii = Tarquinia; Viterbo),

mentionné au 41e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce

AQVILINVS

2

175

concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona) à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. 1 2

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

AQVILINVS 1

(. . . après le 6 août 378-avant le 4 août 379 . . .)1 uicarius (Vrbis Romae) 2,

reçoit de Gratien, un rescrit (Ordinariorum), qui répond aux requêtes du synode romain de 378; il est chargé de faire comparaître devant le pape Damase les évêques hérétiques, et en particulier Florentius, évêque arien de Pouzzoles qui essaie de reconquérir son siège épiscopal et provoque des troubles 3. Il doit également veiller à maintenir Vrsinus dans son exil de Cologne et Isaac en Hispania 4, contenir l’agitation de l’évêque de Parme – qui n’est pas nommé, parce qu’il s’agit d’un coupable bien connu, Vrbanus – auquel le précédent vicaire avait laissé trop de liberté 5. Il reçoit l’ordre formel d’expulser Claudianus, évêque du groupuscule donatiste établi à Rome (instruction donnée avec une insistance particulière, qui a suggéré au compilateur de la Collectio Auellana, accueillant ce texte, de donner le titre : De rebaptizatoribus) 6. De manière générale, A. est invité à prêter main forte à Damase et à conduire à Rome, au besoin par la force publique, les évêques métropolitains inculpés et les évêques (italiens) récalcitrants déposés dans une première instance, pour qu’ils soient définitivement jugés par le pape assisté de 5 à 7 prélats (selon le modèle du iudicium quinqueuirale, adopté en 376, pour les sénateurs) 7. 1 Sûrement postérieur au 6 août 378, date de la mort de Valens qui n’est pas mentionné dans l’intitulé et antérieur au 4 août 379, date où le poste est occupé par son successeur Potitus. 2 Vicaire de la Ville, d’après le contexte de son intervention, semblable à celle de Potitus (CT 6, 28, 1). 3 GRATIANUS ET VALENTINIANUS AUGG. Ep., 7, Coll. Auel. 13, CSEL 35, 1, p. 56. 4 Id., Ep., 4 et 5, Coll. Auel. 13, ibid., p. 55. 5 Id., Ep., 6, Coll. Auel. 13, ibid., p. 55. 6 Id., Ep., 8-9, Coll. Auel. 13, ibid., p. 56-57. 7 Id., Ep., 10-14, Coll. Auel. 13, ibid., p. 57-58.

AQVILINVS

2

(IVe s.) fossor,

intervient pour la vente d’un bisomus, d’après une épitaphe provenant d’un cimetière romain et conservée à S. Silvestro à Rome1. 1

ICVR, NS 1, 1190.

176

AQVILINVS

AQVILINVS

3

3

(Ve s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de la basilique édifiée au Ve siècle à Betika en Istrie, près de Pula (Croatie; = Pola). Avec [...]ania et avec les siens, A. contribue pour trois cents pieds au paiement de cette mosaïque1. 1

B. MARUSˇICˇ

ARATOR

ET

J. SˇASˇEL, Arheoloski Vestnik, 37, 1986, p. 330.

(. . . après 489-544 . . .) comes domesticorum1, puis subdiaconus,

né d’un père cultivé, qui l’a initié dès son enfance à l’éloquence 2, devenu orphelin, est confié, encore très jeune, à l’évêque Laurentius de Milan, élu en 489, qui lui sert de père (communis pater et episcopus) et qui se charge de son éducation 3. Dès son enfance, A. est lié d’amitié avec Ennodius, clerc de l’Église de Milan de 496 à 512, comme en témoigne l’œuvre de ce dernier : encore infans, A. est honoré d’une épigramme à l’occasion de son anniversaire; dans ce texte, il est qualifié de uir illustris, sans qu’on puisse en déduire de véritable précision sur ses origines familiales 4 ; il est toujours infans, lorsqu’il fait l’objet d’un second petit poème d’Ennodius sur un châtiment corporel 5. A. fait ses études à Milan, puis à Ravenne, jamais à Rome comme le précise Cassiodore qui le qualifie de Tullius de la Liguria 6. A une date non précisée, mais antérieure à 512, alors qu’il est adolescent, A. est admis à l’auditorium de Deuterius, à Milan, événement célébré par un discours d’Ennodius qui rappelle sa vocation précoce pour les lettres 7. Toujours avant 512, A., qui est absent de Milan, reçoit une lettre d’Ennodius lui reprochant de ne pas lui avoir écrit, alors qu’il a envoyé des serviteurs à son père (sûrement l’évêque de Milan) 8. Toujours avant le départ d’Ennodius de Milan, A. reçoit une promotion (ad laudem prouectus est), peut-être dans la carrière littéraire, puisqu’il est honoré d’un discours prononcé par Ennodius et consacré à l’éloge des lettres 9. A une date inconnue, mais vraisemblablement bien antérieure à 512, puisque plusieurs lettres d’Ennodius sont postérieures à la fin de ses études, A. se rend à Ravenne étudier en compagnie de Parthenius. Il lit en particulier les œuvres de César, les hymmes d’Ambroise, les œuvres de Decentius et de Sidoine10. A. reçoit encore une lettre d’Ennodius, avant 512, mais après avoir terminé ses études, puisque le diacre lui reproche de ne pas avoir écrit, gaspillant ainsi une éloquence «façonnée pour Rome», sans qu’on puisse savoir si A. séjourne alors effectivement dans la Ville; A. est surtout blâmé de n’avoir rien écrit sur le mariage d’un personnage illustre auquel il a pu assister11. Toujours avant 512, A., absent de Milan, confie sans doute à Ennodius son hésitation entre le mariage et le célibat, puisqu’il reçoit du diacre une lettre qui l’invite à ne pas s’engager témérairement dans le célibat, à renoncer à une activité poétique qui n’est plus de son âge et à fonder un foyer12. Avant 526, A. exerce le métier d’avocat, dans lequel il rencontre un succès précoce. Il abandonne cette carrière, mais accepte exceptionnellement de mettre ses talents oratoires au service des provinciaux de Dalmatie dans un

ARBOGAST

177

discours prononcé devant Théodoric. Après la mort de ce dernier, en août 526, alors qu’il fait partie du conseil du roi, il reçoit une lettre d’Athalaric le qualifiant de uir illustris, le nommant comes domesticorum et lui promettant d’ultérieures promotions13. Avant 544, A. devient subdiaconus14 de l’Église de Rome15 ; peu de temps après16, il compose un poème épique, paraphrasant des passages des Actes des Apôtres et essentiellement consacré à Pierre17, qu’il offre, accompagné d’une lettre, au pape Vigile18 ; il présente son poème au pape dans la basilique StPierre du Vatican, en lisant des extraits en présence de nombreux évêques et clercs; il offre son œuvre, qui est déposée solennellement dans le scrinium de la basilique. A la demande unanime de l’assistance, il est autorisé à lire publiquement son poème dans l’église de St-Pierre-aux-liens. Il le récite en quatre séances, les 13 et 17 avril, les 8 et 30 mai 544, en présence d’une grande foule qui l’interrompt de ses applaudissements19. A. adresse un exemplaire de son œuvre à Florianus, abbas, dont il loue l’érudition et vante la bibliothèque 20, et un autre à son ancien condisciple, Parthenius, magister officiorum, toujours en 544, année où Parthenius occupe cette fonction 21. Voir PLRE 2, p. 126-127. CASSIODORUS, Variae 8, 12, MGH aa 12, p. 242 = CC 96, p. 313. 3 ENNODIUS, Dictio 9, MGH aa 7, p. 114, lignes 30-40. 4 Id., Carm. 2, 105, ibid., p. 148. 5 Id., Carm. 2, 114, ibid., p. 215. 6 CASSIODORUS, Variae 8, 12, MGH aa 12, p. 243, lignes 12 et 16 = CC 96, p. 315, lignes 1 et 8. 7 ENNODIUS, Dictio 9, MGH aa 7, p. 112 et 113. 8 Id., Ep., 8, 4, ibid., p. 271. 9 Id., Dictio 12, ibid., p. 237-239. 10 ARATOR, Ep. ad Parthenium, CSEL 72, p. 151-152. 11 ENNODIUS, Ep. 8, 11, MGH aa 7, p. 276. 12 Id., Ep. 9, 1, ibid., p. 292. 13 CASSIODORUS, Variae 8, 12, MGH aa 12, p. 242-243 = CC 96, p. 313-315. 14 ARATOR, Ep. ad Florianum, CSEL 72, p. 1; id., Ep. ad Vigilium, ibid., p. 3; id., Ep. ad Parthenium, ibid., p. 150. 15 Id., Ep. ad Parthenium, ibid., p. 152, lignes 69-70. 16 Id., Ep. ad Vigilium, ibid., p. 4, lignes 11-12. 17 Id., De actibus apostolorum, ibid., p. 9-149. 18 Id., Ep. ad Vigilium, ibid., p. 3-4. 19 Praefatio cuiusdam de libro Aratori, ibid., p. XXVIII. 20 ARATOR, Ep. ad Florianum, ibid., p. 1-2. 21 Id., Ep. ad Parthenium, ibid., p. 151-154. 1

2

ARBOGAST

(. . . 393-394 . . .) comes, magister militum,

maître des milices, païen, d’origine franque 1, appuie, au temps de l’usurpateur Eugène, dès 393, la requête du préfet Flauianus qui réclame le retour de l’autel de la Victoire dans la curie romaine et le rétablissement des subventions pour les cérémonies païennes publiques 2. Il se heurte alors à Ambroise de Milan et ne manque pas de lui manifester

178

ARBORIVS

son hostilité, bien qu’il ait prétendu à un roi franc, au cours de ses campagnes rhénanes (en 388?) qu’il était un ami de l’évêque 3. Au moment de la guerre contre Théodose, pendant l’été de 394, il promet, comme le fait Flauianus, de transformer en écurie la cathédrale de Milan et s’efforce de mobiliser le zèle des soldats contre le christianisme 4. Voir PLRE 1, p. 95-97, Arbogast. PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 26, Pellegrino, p. 90; cf. AMBROSIUS, Ep. 57, PL 16, 1174-1178 = Ep. extra coll. 10, CSEL 82, 3, p. 205-211. 3 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 30, Pellegrino, p. 94. 4 OROSIUS, Hist. adu. Paganos VII, 35, 12, CSEL 5, p. 528-529. 1

2

ARBORIVS

(. . . 4 avril 553 . . .) u(ir) c(larissimus),

est, à la demande de Ranilo, témoin pour authentifier la donation de cette dernière à l’Église de Ravenne; il y souscrit1. 1

Pap. Lat. 13, Tjäder, p. 306, ligne 68 (= Marini 68).

ARCADIVS

(. . . 431-432 . . .) episcopus et legatus apostolicae sedis,

évêque italien de siège non mentionné et légat romain, fait partie, avec l’évêque Proiectus et le prêtre romain Philippus, de la délégation chargée de représenter le pape Célestin au concile d’Éphèse1, convoqué par Théodose II pour le 7 juin 4312, afin de mettre fin aux troubles survenus dans l’Église 3 (bien que la lettre ne le précise pas, pour régler la controverse entre Cyrille d’Alexandrie et Nestorius de Constantinople); avec ses compagnons, A. est accrédité, par deux lettres datées du 8 mai 431, auprès de Théodose II, que le pape remercie de son zèle pour la foi 4, et auprès des évêques du futur concile 5 ; comme les autres légats, A. reçoit un commonitorium, également daté du 8 mai, qui lui donne pour mission de veiller à défendre l’autorité du Siège apostolique (c’est-à-dire de faire respecter la condamnation de Nestorius par Rome) et de régler en tout son attitude sur celle de Cyrille d’Alexandrie 6 ; il est, avec ses compagnons, probablement chargé d’apporter la réponse de Célestin à Cyrille d’Alexandrie, datée du 7 mai, – qui donne son accord, lorsque Cyrille l’interroge pour savoir si la sentence portée contre Nestorius est toujours valable, puisque celui-ci a laissé passer le délai prévu pour une rétractation; – mais qui accepte de laisser à l’évêque de Constantinople la possibilité de se corriger; – qui démontre à Cyrille la confiance du pape 7. Retardé par les difficultés d’un voyage par mer 8, A., avec les autres légats, n’est pas encore parvenu à Éphèse le 1er juillet, ainsi que l’atteste une lettre du concile cyrillien à Théodose II, dans laquelle l’évêque d’Alexandrie est présenté comme l’unique mandataire de Rome 9, et malgré le témoignage de

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certaines listes de présence introduisant les actes de la séance cyrillienne du 22 juin, où A. est mentionné avec ses compagnons10 ; A. n’est attesté de manière certaine sur les lieux du concile qu’après l’éclatement de celui-ci en deux assemblées rivales, le 10 juillet, date à laquelle il siège, avec les deux autres légats, à l’assemblée conciliaire présidée par Cyrille d’Alexandrie11. A la séance du 10 juillet, A. prend la parole en latin, à la suite du prêtre Philippus, pour demander la lecture de la lettre originale adressée par le pape Célestin au concile12, puis pour solliciter la lecture de sa traduction grecque13 ; il intervient aussi pour réclamer communication des gesta conciliaires antérieurs à l’arrivée de la délégation romaine14. A la séance du 11 juillet, A. réclame, à la suite du prêtre Philippus, – appuyé par Memnon d’Éphèse15 – l’audition du procès-verbal de la séance du 22 juin, au cours de laquelle Nestorius a été déposé16 ; après cette audition, A. prend la parole, à la suite de Philippus, pour souligner l’accord entre le Siège apostolique et le concile pour la condamnation de Nestorius17, accord aussitôt mis en relief par Cyrille d’Alexandrie18 ; après avoir publiquement approuvé les actes du 22 juin19, A., sur proposition de l’assemblée conciliaire 20, confirme, à la suite de Philippus, par sa souscription, la déposition de Nestorius 21; c’est peut-être alors qu’il intervient, avec ses compagnons, pour faire ajouter au florilège des Pères, inséré dans les actes du 22 juin, deux témoignages d’Atticos de Constantinople 22. Après le 11 juillet, A. souscrit (au 4e rang, 2e des Italiens) 23 la lettre adressée aux clercs de Constantinople par le concile cyrillien pour confirmer la déposition de Nestorius. Toujours après cette même date, A., ainsi que les autres légats, est associé à la sentence d’excommunication portée le 22 juin contre Nestorius, dans un rapport adressé par le concile cyrillien à Théodose II, relatio qui souligne auprès de l’empereur l’appui que A. et ses compagnons apportent à la cause cyrillienne 24. A. est présent (2e) à la séance du 16 juillet tenue par le concile cyrillien, séance au cours de laquelle est cassée la sentence de déposition prononcée contre Cyrille d’Alexandrie et Memnon d’Éphèse, le 26 juin, par le concile réuni autour de Jean d’Antioche 25 ; le 17 juillet, immédiatement après Juvénal de Jérusalem et le premier des légats, il souscrit la sentence d’excommunication prononcée contre Jean d’Antioche et ses partisans 26 ; après cette date, il souscrit aussi une nouvelle relatio, adressée à Théodose II et transmise par le magistrianus Auxentios, pour lui faire part de cette sentence 27. Après le 17 juillet, A., ainsi que les autres légats, est mentionné avec éloge, dans une synodale adressée au pape, pour tout l’appui qu’il a donné au concile (c’est-à-dire au parti cyrillien) 28. A. est présent à la séance cyrillienne du 22 juillet 43129 et figure au nombre des signataires de cette séance 30 qui condamne tout autre symbole que celui de Nicée. Après le 22 juillet, A., à la suite de Juvénal de Jérusalem, souscrit (2e) la seconde protestation adressée par le concile cyrillien à Théodose II, pour lui reprocher d’avoir confirmé les dépositions de Cyrille et de Memnon, alors emprisonnés 31, ainsi qu’une lettre adressée aux membres du parti cyrillien présents à Constantinople pour affirmer l’accord du concile avec Memnon et Cyrille et leur demander d’agir en leur faveur auprès de Théodose II 32. A. est, avec Philippus, un des huit délégués choisis par le parti cyrillien pour participer à la conférence contradictoire, convoquée à Constantinople par Théodose II 33. Avant son départ, A., comme ses compagnons, reçoit du concile cyrillien un mandatum qui pose, comme préalable à tout accord avec le parti antio-

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chien, l’annulation des dépositions de Cyrille et de Memnon et la reconnaissance de celle de Nestorius 34 ; il est aussi, avec les autres délégués, porteur d’une relatio pour Théodose II 35. Parvenu à Chalcédoine, A., avec les autres délégués cyrilliens, y rencontre à plusieurs reprises, entre le 11 septembre et le 25 octobre 43136, les représentants du parti antiochien, et, comme ses compagnons, il défend, d’abord sans succès, la cause du concile cyrillien auprès du Sénat 37 et auprès de l’empereur 38, en présence duquel ils ont cinq entrevues avec leurs adversaires qui les accusent de fuir la discussion sur les capitula cyrilliens 39. Après la victoire de son parti 40, A., avec les autres délégués cyrilliens, quitte, en compagnie de Théodose II, Chalcédoine pour Constantinople 41; il participe, le 25 octobre 431, à la désignation du nouvel évêque de la capitale impériale, Maximianos 42. Avant le 25 décembre 43143, A., avec les autres délégués du parti cyrillien, adresse, par l’intermédiaire du prêtre Iohannes et du diacre Epithymetos, une lettre au pape Célestin pour l’informer de l’élection de Maximianos 44 ; avec ce dernier et avec les autres délégués cyrilliens, A. notifie également cette élection à toutes les provinces par une lettre circulaire 45 dont l’exemplaire adressé aux évêques d’Epirus Vetus a été conservé 46 ; à la même époque, A. adresse, avec Maximianos et avec les représentants du parti cyrillien 47, une lettre à l’Église de Ténédos, pour l’informer de la déposition de son évêque Anastasios, lettre à laquelle sont joints les décrets conciliaires; A. figure au nombre des signataires, au 3e rang 48 ; tenu pour l’un des principaux représentants du parti cyrillien, A. est aussi l’un des destinataires (au 6e rang) du libellus condamnant Nestorius que Petros de Traianopolis, venu à résipiscence, adresse à Constantinople 49. Toujours à Constantinople, A., ainsi que les principaux membres du parti cyrillien, reçoit les lettres de félicitations envoyées pour l’élection de Maximanos, après le 31 octobre 43150, par Cyrille d’Alexandrie 51, et le 15 mars 432 52, par le pape Célestin 53. A. doit peut-être être compté au nombre des mandataires cyrilliens condamnés – avant l’union de 433 – par le concile antiochien tenu à Tarse, et dont la condamnation est notifiée à toutes les provinces 54, mais l’absence de toute mention explicite aussi bien que la diversité des témoignages qui ne s’accordent pas sur le nombre des délégués cyrilliens déposés – soit qu’ils ne le précisent pas 55, soit qu’ils en compte cinq 56 ou sept 57 – ne permet pas de l’affirmer avec certitude. 1 Legatus apostolicae sedis ou Romanorum sedis ou Romanorum ecclesiae; voir index, ACO IV, 3, 2, p. 48. 2 THEODOSIUS ET VALENTINIANUS AUGG., Ep., 2, Coll. Vatic. 25, ACO I, 1, 1, p. 115 = Coll. Casin., pars prior 22, ACO I, 3, p. 50 = Gesta Ephes. 2, Coll. Veron. 12, ACO I, 2, p. 32 = dans Kopt. Akten z. Ephes. Konzil, TU 26, NF 11, p. 70; voir PHILIPPVS 2; PROIECTVS 3. 3 Id., Ep. 3, Coll. Vatic. 25, ACO I, 1, 1, p. 115 = Coll. Casin., pars prior 22, ACO I, 3, p. 50 = Gesta Ephes. 2, Coll. Veron. 12, ACO I, 2, p. 32 = dans Kopt. Akten z. Ephes. Konzil, TU 26, NF 11, p. 70. 4 CAELESTINUS, Ep. 19, 3, Coll. Veron. 9, ACO I, 2, p. 26 (Jaffé 380). 5 Id., Ep. 18, 7, Coll. Veron. 7, ACO I, 2, p. 24 (Jaffé 379) = Ep. dans Gesta Ephes. 18, Coll. Vatic. 106, ACO I, 1, 3, p. 57. 6 Id., Commonitorium, Coll. Veron. 8, ACO I, 2, p. 25 (Jaffé 378). 7 Cf. id., Ep. 16, Coll. Veron. 10, ACO I, 2, p. 26-27 (Jaffé 377). 8 Gesta Ephes. 22, Coll. Vatic. 106, ACO I, 1, 3, p. 58.

ARCADIVS

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9 Cf. Relatio cyrillianorum ad Theodosium, 4, Coll. Vatic. 88, ACO, I, 1, 3, p. 12 = Relatio, 4, Coll. Casin., pars prior 38, ACO I, 3, p. 97. 10 Gesta Ephes., Coll. Vatic. 33, ACO I, 1, 2, p. 7, apparat critique; Gesta 1, Coll. Veron. 11, ACO I, 2, p. 31; Kopt. Akten z. Ephes. Konzil, TU 26, NF 11, p. 66 (152e et 156e). 11 Gesta Ephes. 1, Coll. Vatic. 106, ACO I, 1, 3, p. 53 = Coll. Casin., pars prior 35, ACO I, 3, p. 93; LIBERATUS, Breuiarium 6, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5 p. 105. 12 Gesta Ephes. 3, Coll. Vatic. 106, ACO I, 1, 3, p. 54 = Coll. Casin., pars prior 35, ACO I, 3, p. 93. 13 Gesta Ephes. 9, Coll. Vatic. 106, ACO I, 1, 3, p. 55 = Coll. Casin., pars prior 35, ACO I, 3, p. 93. 14 Gesta Ephes. 22, Coll. Vatic. 106, ibid., 1, 3, p. 58. 15 Gesta Ephes. 29, Coll. Vatic. 106, ibid., 1, 3, p. 59-60. 16 Gesta Ephes. 28, Coll. Vatic. 106, ibid., 1, 3, p. 59. 17 Gesta Ephes. 32, Coll. Vatic. 106, ibid., 1, 3, p. 61-62. 18 Gesta Ephes. 34, Coll. Vatic. 106, ibid., 1, 3, p. 62. 19 Gesta Ephes. 35, Coll. Vatic. 106, ibid., 1, 3, p. 63. 20 Gesta Ephes. 36, Coll. Vatic. 106, ibid. p. 63. 21 Gesta Ephes. 38, Coll. Vatic. 106, ibid.; voir aussi Gesta Ephes., Coll. Vatic. 62, ACO I, 1, 2, p. 55, apparat critique. 22 RUSTICUS DIAC., Contra Acephalos, PL 67, 1249 C. 23 Ep. ad clerum et populum Constantinopol., Coll. Vatic. 85, ACO I, 1, 3, p. 14 = Ep., Coll. Casin., pars prior 36, ACO I, 3, p. 95. 24 Relatio ad imperatores, Coll. Vatic. 107, ACO I, 1, 3, p. 64 = Coll. Casin., pars prior 63, ACO I, 3, p. 177-178. 25 Gesta Ephes., Coll. Vatic. 87, ACO I, 1, 3, p. 15 = Gesta Ephes. 1, Coll. Casin., pars prior 39, ACO I, 3, p. 99. 26 Gesta Ephes., Coll. Vatic. 90, ACO I, 1, 3, p. 26 = Gesta Ephes. 28, Coll. Casin., pars prior 39, ACO I, 3, p. 109. 27 Relatio ad imperatores de Orientalibus, 5, Coll. Vatic. 92, ACO I, 1, 3, p. 30 = Ep. 33, Coll. Casin., pars prior 39, ACO I, 3, p. 111. 28 Ep. ad Caelestinum papam, 11, Coll. Vatic. 22, ACO I, 1, 3, p. 9 = Ep. 11, Coll. Casin., pars prior 59, ibid., p. 172 = Coll. Veron. 22, ibid., p. 87. 29 Gesta Ephes., Coll. Athen. 73, ACO I, 1, 7, p. 88, 155e = Gesta Ephes. 1, Coll. Casin., pars prior 46, ACO I, 3, p. 119, 2e = Coll. Veron. 11, ACO I, 2, p. 31, 157e = Gesta Ephes. Pr. dans action. 1 conc. Chalcedon. 911, ACO II, 3, 1, p. 202, 15e = Gesta Ephes. 1, Coll. Palat. 38, ACO I, 5, p. 88, 151e. 30 Gesta Ephes., Coll., Athen. 79, ACO I, 1, 7, p. 111, 2e = Gesta Ephes. 43, Coll. Casin., pars prior 46, ACO I, 1, 7, p. 111, 2e = Gesta Ephes. 11, Coll. Veron. 19, ACO I, 2, p. 70, 2e = Gesta Ephes. Pr. dans action. 1 conc. Chalcedon. 945, ACO II, 3, 1, p. 228, 2e = Gesta Ephes. 84, Coll. Palat. 38, ACO I, 5, p. 110, 2e. 31 Ep. syn. : Vestra quidem potentia, 4, Coll. Casin. pars prior 44, ACO I, 3, p. 117. 32 Ep. synodi cyrillianorum ad clerum, Coll. Casin., pars prior 45, ibid., p. 119. 33 Mandatum synodi cyrillianorum, 1, Coll. Vatic. 95, ACO I, 1, 3, p. 34, 2e = Mandatum, 1, Coll. Casin., pars prior 60, ACO I, 3, p. 173, 2e = Mandatum, Coll. Winter. 11, ACO I, 5, p. 364, 2e ; relatio, Coll. Vatic. 108, ACO I, 1, 3, p. 65, 1er = relatio, Coll. Casin., pars prior 61, ACO I, 3, p. 174, 1er = relatio, 1, Coll. Winter. 12, ACO I, 5, p. 366, 1er ; outre le prêtre Philippus, les autres mandataires sont Juvénal de Jérusalem, Flauianos de Philippes (Macédoine), Firmos de Césarée (Cappadoce Seconde), Theodotos d’Ancyre, Acacios de Mélitène, Euoptios de Ptolémaïs (Pentapole). 34 Mandatum synodi cyrillianorum, 1, Coll. Vatic. 95, ACO I, 1, 3, p. 34 = Mandatum, 2-3, Coll. Casin., pars prior 60, ACO I, 3, p. 173-174 = Mandatum, Coll. Winter. 11, ACO I, 5, p. 364. 35 Relatio synodi cyrillianorum ad imperatores per legatos, Coll. Vatic. 108, ACO I, 1, 3, p. 65 = relatio, Coll. Casin., pars prior 61, ACO I, 3, p. 174 = Coll. Winter. 11, ACO I, 5, p. 364.

182

ARCHELAVS 1

36 Voir Ep. mandatariorum Orientalium ad episcopos Ephesi degentes, Coll. Athen. 65, ACO I, 1, 7, p. 67 = Ep., Coll. Casin., pars sec. 64, ACO I, 4, p. 64 = Ep., Coll. Winter. 18, ACO I, 5, p. 374, qui donne, pour l’arrivée de la délégation antiochienne à Chalcédoine, la date du 11 septembre; voir aussi note 42. 37 BARHADBESABBA ARBAIA, Histoire, 25, PO 9, p. 554-555 (Syriaque - trad. française). 38 Ep. eorumdem ad eosdem, Coll. Athen. 66, ACO I, 1, 7, p. 77 = Coll. Casin., pars sec. 115, ACO I, 4, p. 65 = Coll. Winter. 19, ACO I, 5, p. 375. 39 Ep. sec. mandatariorum Orientalium, 1, Coll. Athen. 70, ACO I, 1, 7, p. 81 = Ep. sec., 1, Coll. Casin., pars sec. 120, ACO I, 4, p. 71 = Ep. sec., 1, Coll. Winter. 23, ACO I, 5, p. 378. 40 Ep. sec. mandatariorum Orientalium, 1, Coll. Athen. 70, ACO I, 1, 7, p. 81 = Ep. sec., 3, Coll. Casin., pars sec. 120, ACO I, 4, p. 71 = Ep. sec., 3, Coll. Winter. 23, ACO I, 5, p. 378-379; BARHADBESABBA ARBAIA, Histoire, 25, PO 9, p. 555. 41 Cf. Narratio, Coll. Vatic., 109, ACO I, 1, 3, p. 67 = Narratio, Coll. Casin., pars prior 64 a, ACO I, 3, p. 179; introduction au Decretum : Nos ecclesiae, Coll. Casin., pars sec. 122, ACO I, 4, p. 173. 42 Narratio, ibid., voir note 41; SOCRATES, HE 7, 37, PG 67, 825. 43 CAELESTINUS, Ep. 22, 6, Coll. Veron. 26, ACO I, 2, p. 100 (Jaffé 385) = Ep., Coll. Athen. 85, ACO I, 1, 7, p. 128. 44 Ep. mandatariorum cyrillianorum ad Caelestinum papam, Coll. Athen. 84, ACO I, 1, 7, p. 124. 45 Cf. Coll. Athen. 91, ACO I, 1, 7, p. 137. 46 Ep. Maximiani et legatorum, Coll. Vatic. 113, ACO I, 1, 3, p. 70 (3e). 47 Ep. synodica ad Tenedios, Coll. Athen. 92, ACO I, 1, 7, p. 137 (5e). 48 Ep. synodica ad Tenedios, Coll. Athen. 92, ibid., p. 138 (4e). 49 PETRUS TRAIANOPOLITANUS EPISCOPUS, Libellus paenitentiae, Coll. Athen. 93, ibid., p. 139 (6e). 50 Narratio, Coll. Casin., pars prior 64a, ACO I, 3, p. 179. 51 CYRILLUS ALEX., Ep. ad Iuuenalem et ceteros concilii legatos, Coll. Athen. 90, ACO I, 1, 7, p. 137, 3e = Coll. Casin., pars prior 66, ACO I, 3, p. 180, 3e. 52 CAELESTINUS, Ep. 22, 6, Coll. Veron. 26, ACO I, 2, p. 101 = Ep. 22, Coll. Athen. 85, ACO I, 1, 7, p. 129. 53 Id., Ep. 22, Coll. Athen. 85, ACO I, 1, 7, p. 125 (1er). 54 MELETIUS MOPSUESTIENSIS EPISCOPUS, Ep. ad Neoterium, 2, Coll. Casin., pars sec. 229, ACO I, 4, p. 167; id., Ep. ad Titum comitem domesticorum, 4, Coll. Casin., pars sec. 263, ibid., p. 194; ALEXANDER HIERAPOLITANUS EPISCOPUS, Ep. ad Iohannem episc. Antiochiae, 3, Coll. Casin., pars sec. 224, ibid., p. 164. 55 MELETIUS MOPSUESTIENSIS EPISCOPUS, Ep. ad Neoterium, 2; voir note 56. 56 Id., Ep. ad Titum comitem domesticorum, 4; voir note 54. 57 ALEXANDER HIERAPOLITANUS EPISCOPUS, Ep. ad Iohannem episc. Antiochiae, 3; voir note 54.

ARCHELAVS 1

(. . . avant 369 . . .)

presb[yter], prêtre romain, intervient avec un autre prêtre mort en 3691, Dulcitius, pour l’attribution d’un bisomus au cimetière de Domitille à Rome 2. 1 2

ICVR, NS 3, 8148. ICVR, NS 3, 8441; voir DVLCITIVS 1.

ARCHIDAMVS 1

ARCHELAVS

2

183 (Ve/VIe s.)

connu par l’inscription du pavement d’une église, actuellement disparue, (S. Tommaso) de Porecˇ, (Croatie; = Parentium); contribue avec les siens au paiement de la mosaïque de pavement1. 1

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 57, n. 184.

ARCHELAVS

3

(. . . avril 595-octobre 598 . . .)

medicus, uir clarissimus, médecin établi à Syracuse, court le risque de perdre une propriété, probablement dans un procès, comme l’indique une lettre du pape Grégoire adressée, le 20 avril 595, au diacre Cyprianus, recteur du patrimoine romain en Sicile, chargé par le pontife de protéger A.1. Trois ans plus tard, le médecin A., uir clarissimus, est à nouveau engagé dans un procès, qui l’oppose à l’évêque métropolitain de Mélitène, Domitianus. A. bénéficie du soutien de l’évêque Iohannes de Syracuse, dont la partialité est dénoncée par l’exconsul Leontius à Grégoire et blâmée en octobre 598 par ce dernier, annonçant à Iohannes que le defensor Romanus, muni de ses instructions, est chargé de suivre l’affaire 2. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 32, MGH Ep. I, p. 313 = CC 140, p. 300 (Jaffé 1347); voir PLRE 3, p. 105, Archelaus 3. 2 Id., Ep. 9, 32, MGH Ep. II, p. 63-64 = CC 140 A, p. 592-593 (Jaffé 1556); voir IOHANNES 89.

ARCHIDAMVS1 1

(. . . 343 . . .)

presbyter, légat du pape Jules, avec le prêtre Philoxenus et avec le diacre Leo, au concile de Sardique (343), convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui des autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome 2. Il souscrit au 20e rang, avec Philoxenus et Leo, la lettre adressée par Athanase, à l’issue du concile, aux Églises et aux clercs de Maréote (Égypte) pour les encourager dans leur résistance à l’arianisme, pour leur confirmer que son innocence a été reconnue, que ses accusateurs ont été déposés et pour souligner enfin l’illégitimité de Gregorios d’Alexandrie 3. A la fin du concile, il est chargé, avec le prêtre Philoxenus et avec le diacre Leo, de porter au pape Jules la lettre synodale et de l’instruire par un rapport verbal sur les incidents survenus pendant le concile 4. Il ne figure pas dans la liste des signatures recueillie par Hilaire, ni dans celle de la collectio Prisca 5. Var. ARCYDAMVS. ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 48, 2, Opitz II, 1, p. 124. 3 Id., Ad easdem apud Mareotam eccl. ep., dans THEODOSIUS DIAC., Sylloge 12, Turner, I, 2, 4, p. 660. 1

2

184

ARCHIDAMVS

2

4 Synodi Serdicensis nomina episcoporum, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. B, II, 2, 10, CSEL 65, p. 127. 5 Synodi Serdicensis nomina episcoporum, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. B, II, 4, 15, ibid., p. 132-139; Concilium Serdicense nomina episcoporum, Turner, I, 2, 3, p. 546-559.

ARCHIDAMVS

2

(. . . 22 mars 414 – 3 octobre 418 . . .)

presbyter, prêtre romain de l’entourage d’Innocent, apporte à Aurelius de Carthage, sûrement avant Pâques 414, une lettre du pape Innocent qui propose de fixer pour cette année la date de la célébration pascale au 22 mars1. Établi à Ravenne, avant le 3 octobre 418, il fait rapport au pape Zosime des démarches entreprises contre ce dernier par une faction de clercs romains 2. INNOCENTIUS, Ep. 14, PL 20, 518 (Jaffé 301); voir PCBE, Afrique, p. 105-127, AVRELIVS 1. 2 ZOSIMUS, Ep. 15, PL 20, 679 (Jaffé 345). 1

** ARCHIDAMVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. A. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** ARCHIDAMVS presbyter, prêtre romain, mentionné dans les Actes de Polychronius de Jérusalem, un apocryphe rédigé au temps du pape Symmaque (498-514); selon le récit, qui prétend rapporter l’intervention du pape Sixte (432-440) amené à juger son collègue de Jérusalem accusé d’avoir vendu le patrimoine de l’Église (pour assister les pauvres), A. fait partie de la délégation d’évêques italiens et de

185

ARGENTIVS

prêtres romains envoyés pour juger l’Oriental, finalement absous par un synode à Jérusalem auquel participent les légats du pape1. 1

Gesta de accusatione Polychroni, 7, Mansi 5, 1071-1072.

** ARCHIDAMVS diaconus, diacre romain, assiste1 selon un récit apocryphe, fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514) à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas et tenu en deux sessions le 29 et le 30 mai 324 au cours duquel 284 évêques 2 auraient condamné trois hérétiques et élaboré un code de discipline ecclésiastique. 1 2

Constitutum Siluestri, PL 8, 838. Ibid., 831-832.

ARCONTIVS

(Ve s.)

donateur, avec Magna, sans doute son épouse, contribue au paiement d’une mosaïque de pavement, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 331, n. 2.

ARETHVSA

(. . . avant 593 – octobre 600 . . .) clarissima femina,

est bénéficiaire, ainsi que son époux et ses enfants, d’un legs de l’évêque de Milan Laurentius, que le successeur de ce dernier, Constantius, (élu en mars 593) refuse d’honorer; A. vient à Rome plaider sa cause auprès du pape Grégoire, avant la mort de Constantius (avant octobre 600), que le pontife invite, mais sans succès, à s’acquitter du legs. Après la mort de Constantius, A. est toujours à Rome et elle obtient que Grégoire intervienne auprès du clergé de Milan alors à Gênes, par une lettre datée d’octobre 600, afin que l’affaire soit enfin réglée1. 1 GREGORIUS, Ep. 11, 11, MGH Ep. II, p. 272-273 = CC 140 A, p. 877 (Jaffé 1801); voir PLRE 3, p. 113; voir CONSTANTIVS 29.

ARGENTIVS

(. . . octobre 598 . . .) colonus ecclesiae Romanae,

colon de l’Église romaine, établi dans un domaine de Sicile (une parcelle de la possessio Disteriana), exerce charitablement le devoir d’hospitalité.

186

ARGOLICVS

Dépossédé, il se rend à Rome et en revient porteur d’une lettre du pape Grégoire, datée d’octobre 598 et adressée au defensor Romanus, recteur du patrimoine de l’Église romaine en Sicile, chargé d’exécuter les ordres du pontife : A. doit, sans délai, être remis en jouissance du lot de terre de 10 modii environ dont il était le tenancier et qu’il peut conserver, sa vie durant, en reconnaissance de ses mérites, sans payer de redevance à l’Église1. 1

GREGORIUS, Ep. 9, 37, MGH Ep. II, p. 66-67 = CC 140 A, p. 596 (Jaffé 1561).

ARGOLICVS

(. . . 510/511 . . .) praefectus Vrbis, uir illustris1,

est chargé d’examiner la plainte formulée contre les sénateurs Basilius et Praetextatus, accusés de pratiquer depuis longtemps la magie; il en réfère au roi Théodoric et reçoit pour instructions de traduire Basilius et Praetextatus devant un tribunal composé de cinq membres du Sénat, Symmachus, Decius, Volusianus, Caelianus et Maximianus; il doit veiller que cette affaire soit jugée selon les lois et il est informé que le comes Arigernus – averti par ailleurs – doit instruire le dossier avec lui et qu’il a pour mission de déférer les accusés devant le tribunal 2. Voir PLRE 2, p. 140, Argolicus 1. CASSIODORUS, Variae 4, 22, MGH aa 12, p. 123-124 = CC 96, p. 156-157; voir BASILIVS 11; PRAETEXTATVS 3. 1

2

ARIGERNVS

(. . . 502 – 510/511 . . .) uir illustris, comes1,

comte goth, est chargé, par un décret du roi Théodoric, pris à Ravenne le 27 août 502 et adressé aux évêques demeurés à Rome après le concile de mai 502 2, d’assurer, avec Gudila et Bedeulfus, maiores domus, la sécurité du pape Symmaque, invité à comparaître devant un nouveau concile prévu par Théodoric pour le 1er septembre 502, à Rome, afin de le juger 3. A cette date, A., comme Gudila et Bedeulfus, est témoin des émeutes qui se produisent lorsque Symmaque se rend de St-Pierre du Vatican, sa résidence, à la Hierusalem basilica Sessoriani palatii (Ste-Croix de Jérusalem), où siège le concile, émeutes qui font de nombreux tués et blessés parmi les clercs de l’entourage du pape 4 ; A., ce même jour, accompagne la seconde délégation d’évêques envoyée par le concile au pape, qui refuse désormais de quitter St-Pierre, pour l’inviter à nouveau, mais sans succès, à comparaître 5. A., de même que Gudila et Bedeulfus, est à nouveau chargé par Théodoric de garantir la sécurité du pape lors du futur concile 6 que le roi décide, le 1er octobre 502, de réunir pour juger Symmaque 7. Entre 507 et 511, A. est chargé par une lettre de Théodoric, d’examiner la plainte des defensores de l’Église romaine concernant la demeure de Simplicius – certainement l’évêque de Milan – acquise à Rome par l’acolyte Eufraxius et qui, propriété incontestée de l’Église romaine pendant de longues années, est revendiquée par la communauté juive comme une ancienne synagogue 8.

ARISTO

187

En 510/511, A. reçoit de Théodoric l’ordre de rechercher et d’appréhender les sénateurs Basilius et Praetextatus, accusés de magie, afin qu’ils soient traduits devant un tribunal sénatorial (ad iudicium quinqueuirale ducere) 9 ; chargé de cette affaire avec le préfet de la Ville Argolicus10, A. doit veiller à la régularité de la procédure engagée contre Basilius et Praetextatus11. Voir PLRE 2, p. 141-142, Arigernus. Praeceptio regis III, 7, MGH aa 12, p. 422, ligne 10 = Thiel, p. 675; pour la date, voir liste des conciles. 3 Praeceptio regis III, ibid., p. 422 = Thiel, p. 675. 4 Acta syn. rom., 2, 19-20, ibid., p. 428-429 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-6, Thiel, p. 660-662. 5 Relatio episcoporum ad regem, 9-12, ibid., p. 423 = Thiel, p. 676. 6 Anagnosticum regis, ibid., p. 425, ligne 27 = Thiel, p. 681. 7 Praeceptio regis, ibid., p. 424 = Thiel, p. 679. 8 CASSIODORUS, Variae, 3, 45, ibid., p. 101 = CC 96, p. 127-128. 9 Id., Variae 4, 23, ibid. p. 124 = CC 96, p. 157; voir BASILIVS 11; PRAETEXTATVS 3. 10 Id., Variae, 4, 22, ibid. = CC 96, p. 157. 11 Voir note 9. 1

2

ARISTO1

(. . . 23 octobre 502-6 novembre 502 . . .) episcopus ecclesiae Ostiensis 2 (Ostia = Ostia antica; Roma),

évêque d’Ostie, souscrit au 21e rang 3 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 4 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 5, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises et invitant les clercs partisans de Laurentius 6 à se réconcilier avec leur évêque 7. A., mentionné sans indication de siège au 68e rang sur la liste de présence 8, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 9 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48310, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales11. Il souscrit au 58e rang ce constitutum de Symmaque12. Var. ARISTVS; ARESTON; ARISTON. Var. Hostiensis; Hortensis; Ostensis; Hostensis. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 434 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 667; pour la date, voir liste des conciles. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 5 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 6 Voir LAVRENTIVS 23. 1

2

188

** ARISTON

7 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 10 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 11 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel., p. 689-692. 12 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695.

** ARISTON episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. A. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

ARIVLFVS

(. . . 591-601) dux1,

duc lombard de Spolète, successeur de Faruald 2, est en 591 aux prises avec l’armée romaine, mais dans une position permettant à celle-ci, selon l’opinion du pape Grégoire, de le prendre à revers 3. A. qui se tient alors à Narni, adresse au pape Grégoire une lettre portée à Rome le 11 juin 592, le menaçant de la défection des habitants de Suana, en Étrurie, qui se rallieraient aux Lombards – lettre transmise par le pape aux magistri militum Mauricius et Vitalianus pour les mettre en garde 4. Pendant la même campagne, A. annonce une attaque contre Rome pour le natalis de l’apôtre Pierre (29 juin 592), ce dont Grégoire informe les magistri militum en leur demandant de prendre les Lombards à revers 5. C’est vraisemblablement à cette époque – lorsque l’armée lombarde se dirige vers Rome – que A. remporte une victoire contre les Romains à Camerino (Macerata; = Camerinum), avec l’aide d’un valeureux guerrier, probablement catholique qui invoque la protection du martyr Sabinus de Spolète. A. s’étonne qu’un défunt puisse ainsi intervenir; selon le récit de Paul Diacre, il entre dans la basilique S. Sabino où il admire le portrait du saint 6.

189

ARMATVS

Avant la fin de juillet 592, A. rallie les troupes de Nordulf jusqu’alors au service de l’empereur et celles d’Auctarit; il accepte d’envisager des négociations de paix avec Grégoire à condition que soit versé le precarium (peut-être la solde) aux soldats de ses alliés, tout en s’alliant à Arogis, duc lombard de Bénévent, qui assiège la ville de Naples 7, ce qui incite le pape à demander à Iohannes, l’évêque de Ravenne, dans une lettre datée de juillet 592, de conseiller à l’exarque de Ravenne Romanus, de conclure une paix séparée avec le duc de Spolète 8. En juin 595, A. entame des négociations de paix avec le pape, ce qui vaut à ce dernier les reproches de l’empereur Maurice dans une lettre (perdue) à laquelle le pape répond en justifiant son attitude 9. En tout cas, A. accepte en octobre 598 de discuter de la paix, à condition que rien ne soit entrepris ni contre lui, ni contre son allié Arogis10 – paix conclue avant le printemps 599, comme en témoigne la lettre de Grégoire au duc Arogis11. A. montre alors de bonnes dispositions envers le pape, sans que l’on puisse pour autant l’identifier avec le tyran cité par Paul Diacre, qui devient un fidèle serviteur de l’Église12. A. meurt en 601, l’année suivant la défaite de Clotaire II, battu par Théodebert13. Voir PLRE 3, p. 119-120. PAULUS DIAC., Hist, Lang., 4, 16, MGH srl, p. 121. 3 GREGORIUS, Ep. 2, 7, MGH Ep. I, p. 106 = Ep. 2, 4, CC 140, p. 92 (Jaffé 1152). 4 Id., Ep. 2, 32, et 2, 33, ibid., p. 128-130 = Ep. 2, 27 et 2, 28, CC 140, p. 113-115 (Jaffé 1187 et 1188). 5 Id., Ep. 2, 33, ibid., p. 129-130 = Ep. 2, 28, CC 140, p. 114-115 (Jaffé 1188). 6 PAULUS DIAC., Hist. Lang., 4, 16, MGH srl, p. 121-122. 7 GREGORIUS, Ep. 2, 45, MGH Ep. I, p. 144, lignes 1-12 et p. 145, lignes 17-20 = Ep. 2, 38, CC 140, p. 122-123, lignes 1-15 et p. 124, lignes 46-50 (Jaffé 1198). 8 Id., Ep. 2, 45, ibid., p. 144-145 = Ep. 2, 38, CC 140, p. 122-124; voir IOHANNES 41 . 9 Id., Ep. 5, 36, ibid., p. 317-318 = CC 140, p. 304-305 (Jaffé 1359). 10 Id., Ep. 9, 44, MGH Ep. II, p. 71-72 = CC 140 A, p. 602-603 (Jaffé 1568). 11 Cf. id., Ep. 9, 126, ibid., p. 127 = Ep. 9, 125, CC 140 A, p. 675 (Jaffé 1652). 12 Cf. PAULUS DIAC., Vita Gregorii, 26, PL 75, 56. 13 Cf. FREDEGARIUS, Chron. IV, 20, MGH srm II, p. 128; PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 16, MGH srl, p. 121. 1

2

ARMATVS

(. . . 600 . . .) u(ir) d(euotus), schol(aris) et coll(ectarius) a s(an)c(t)a

eccl(esia), caissier (collectarius) exerçant ses fonctions dans le bureau (schola) chargé de recevoir les redevances dues à l’Église de Ravenne, est, à la demande de Sisiuera, témoin pour authentifier la donation faite par cette dernière, entre 590 et 602, à l’Église ravennate; il souscrit l’acte1. 1

Pap. Lat. 20, Tjäder, p. 348, ligne 67 et p. 352, ligne 121 (= Marini 93).

190

ARMENIVS 1

ARMENIVS 1

(début Ve s.) presbyter1, sanctus abbas 2,

désireux d’approfondir les «mystères divins», demande à Apponius de rédiger un commentaire du Cantique des Cantiques, que ce dernier lui dédie 3, et qu’il a rédigé certainement après 391/392 et au 4 plus tard avant 431. APPONIUS, Expositio in Canticum Canticorum, Prol., CC 19, p. 391, lignes 1-2. Id., Expositio in Canticum Canticorum, Breuis II, IV, ibid., p. 391. 3 Voir note 1. 4 Pour la date, voir APPONIVS.

1

2

ARMENIVS

2

(. . . entre 502 et 513 . . .)

chrétien d’Italie septentrionale, ami et peut-être parent du diacre de Milan Ennodius1. A. perd son fils, encore très jeune, qui meurt après avoir fait pénitence 2 et reçoit à cette occasion une lettre de consolation d’Ennodius 3. A. fonde un baptistère décoré de peintures représentant les martyrs dont les reliques sont déposées dans l’édifice, comme le célèbre un poème d’Ennodius, dont le titre situe le monument à Vgellum 4. Il est aussi dédicataire d’un autre poème d’Ennodius, peut-être destiné aussi à l’ornement du baptistère, qui évoque la mort de son fils 5. ENNODIUS, Ep. 2, 1, MGH aa 7, p. 34, lignes 24-25. Id., Ep. 2, 1, ibid., p. 35, lignes 28-30. 3 Id., Ep. 2, 1, ibid., p. 34-35. 4 Id., Carm. 2, 20, ibid., p. 134-135. 5 Id., Carm. 2, 34, ibid., p. 142.

1

2

ARMENIVS

3

(. . . entre juin 557 et juillet 570 . . .)

probablement un Ravennate, troublé par quelques points de dogme que mettent en cause les ariens, reçoit, sur sa demande, transmise par un certain frater Martinus, l’Epistola de ratione fidei, rédigée à son intention par l’évêque Agnellus de Ravenne (24 juin 557 – 1er août 570) pour établir que le Fils est coéternel au Père et pour réfuter les accusations de patripassianisme portées par les hérétiques1. 1 AGNELLUS RAUEN., Ep. de ratione fidei ad Armenium, PL 68, 381-382 = G. Montanari, dans Agnello arcivescovo di Ravenna, Studi per il XIV centenario della morte, Società di studi Romagnoli, Saggi e repertori 14, Faenza, 1971, p. 49; voir MARTINVS 5; AGNELLVS 3.

191

** ARMENIVS

ARMENIVS

4

(. . . avril 593 . . .) magnificus,

fils du uir illustrissimus Aptonius, se trouve, après la mort de son père, dépourvu de ressources; il sollicite la protection du pape Grégoire qui, en avril 593, intervient auprès du préfet du prétoire d’Italie (Georgius ou Gregorius)1, chargé de lui trouver un emploi qui lui assure des revenus réguliers 2. MGH : Georgius; CC : Gregorius. GREGORIUS, Ep. 3, 28, MGH Ep. I, p. 185-186 = CC 140, p. 173 (Jaffé 1232); voir PLRE 3, p. 121. 1

2

ARMENIVS

5

(. . . 598-603 . . .) episcopus,

peut-être évêque de Numana (= Numana; Ancona), est chargé par le pape Grégoire, en novembre 598 avec l’évêque d’Ancône, Serenus, de régler le litige qui oppose l’évêque de Fermo, Passiuus, au diacre d’Ancône, Serenus, toujours en possession d’une somme d’argent reçue en dépôt du prédécesseur de Passiuus, Fabius1. En décembre 603, en qualité de uisitator ecclesiae Anconitanae 2 (= Ancona), A. est chargé par le pape, de concert avec l’évêque Iohannes de Rimini, d’enquêter sur les trois candidats qui ont obtenu des voix dans l’élection au siège épiscopal d’Ancône. Il doit vérifier que les deux candidats locaux, l’archidiacre Florentinus et le diacre Rusticus, sont dépourvus, ainsi que le pontife en a été informé, des qualités nécessaires à la charge épiscopale, le premier étant, bien que versé dans les Saintes Écritures, trop âgé, peu charitable et engagé par un serment à ne jamais briguer l’épiscopat, le second, bien que zélé, étant tout à fait ignorant des Psaumes. Il doit s’assurer que le troisième candidat, le diacre de Ravenne Florentinus, est exempt de tout empêchement canonique et, en ce cas, obtenir son consentement et celui de son évêque 3 (Marinianus). 1 GREGORIUS, Ep. 9, 51, MGH Ep. II, p. 77 = CC 140 A, p. 610 (Jaffé 1582); voir SERENVS 5; SERENVS 4. 2 Id., Ep. 14, 11, ibid., p. 430, ligne 12 = CC 140 A, p. 1081, lignes 15-16 (Jaffé 1924). 3 Id., Ep. 14, 11, ibid. = CC 140 A, p. 1081; voir IOHANNES 115; FLORENTINVS 5 et 6; RVSTICVS 18.

** ARMENIVS uir Dei, personnage dont l’existence est douteuse et qui, selon la correspondance apocryphe de Chromatius d’Aquilée et d’Heliodorus d’Altinum avec Jérôme, attribue, à l’évangéliste Matthieu un évangile sur Marie et sur l’enfance de Jésus. Il s’accorde en cela avec un certain Verinus1. 1

PS. CHROMATIUS AQUIL. et PS. HELIODORUS ALTINENS., Ep., PL 20, 370 C.

192

ARMENTARIVS 1

ARMENTARIVS 1

(. . . mars 559 . . .)

magister militum, est, en mars 559, le destinataire d’une lettre du pape Pélage Ier lui faisant savoir qu’un évêque n’a pas le droit de porter atteinte aux privilèges de son Église, lorsque ceux-ci sont attestés et confirmés par des documents1. Il n’y a pas de raison d’identifier A. avec le uir illustris homonyme, grand-père du Mascator, cité par le pape Grégoire dans les Dialogues 2. 1 PELAGIUS I, Ep. 55, Gassò et Batlle, p. 144 (Jaffé 1014); voir PLRE 3, p. 121, Armentarius 2. 2 Voir PLRE 3, p. 121, Armentarius 3.

ARMENTARIVS

2

(. . . 571)

puer, serviteur de l’avocat romain Valerianus, est, selon le pape Grégoire, remarquable par sa simplicité et son humilité. Frappé par la peste de 5711, il est enlevé à ceux qui l’entouraient; selon le récit fait à Grégoire par le moine du monasterium S. Andreae ad Cliuum Scauri à Rome, Ammonius, qui avait été dans le siècle le gendre de Valerianus, A. revient à lui, se met à parler en plusieurs langues, grec et bulgare, et prédit la mort de personnes qui effectivement meurent après lui 2. 1 2

Sur la date de la peste : Liber Pont., p. 307, note 8. GREGORIUS, Dial. IV, 27, 10-13, SC 265, p. 92-94.

ARMINV[s]

(515-août 571) pr(es)b(yter),

prêtre connu par une épitaphe trouvée à Brescia (Brixia); mort à cinquante-six ans, au moins d’août 5711. 1

Inscr. Italiae, X, 5, 2, Brixia, p. 359 n. 721.

ARNOBIVS

(milieu Ve s.)

moine, puisqu’il se compte lui-même au nombre des nonni1, est d’origine controversée, peut-être africaine 2 ; il dédie un commentaire des Psaumes à une date incertaine, à deux évêques de siège non mentionné, Laurentius 3 et Rusticus, qu’il qualifie de «pères» 4. A. peut être l’auteur du Conflictus cum Serapione 5, ouvrage dans lequel est mis en scène un certain Arnobius qui se qualifie lui-même de seruus Christi et de défenseur de la foi catholique 6 et qui se présente comme le porte-

ARNOBIVS

193

parole du Siège apostolique (a parte sedis apostolicae defensor) 7 ; au cours d’un débat contradictoire – peut-être fictif ou recomposé, mais ayant, à l’occasion, l’apparence d’un vrai dialogue –, portant sur les problèmes trinitaires et christologiques, il s’oppose durant deux jours 8, à Sérapion, représentant du parti égyptien, en présence de deux arbitres, Decius Constantius et Ammonius 9. Le premier jour, au cours du débat, commencé dès l’aurore et qui dure jusqu’au soir10, A. affirme, contre les sabelliens et les ariens, l’existence dans la Trinité de trois personnes en une seule substance11 (tres personas in una substantia)12 et sur le problème de l’Incarnation, il proclame sa croyance en un seul Fils de Dieu de deux substances parfaites et sans mélange13 (ex duabus substantiis perfectis et integerrimis)14, prononçant l’anathème contre ceux qui confessent deux Fils15. Le second jour16, il débat avec Sérapion du problème des deux natures du Christ17 et, devant l’accusation de partager les idées de Nestorius18, il produit des homélies de ce dernier pour souligner la différence19 ; il affirme que la Vierge est Theotokos et Christotokos 20 ; il réfute victorieusement une objection de Sérapion soutenant que Cyrille d’Alexandrie, dans une homélie, appelle Marie seulement Theotokos 21; il évoque la question du libre arbitre et de la grâce, ce qui lui vaut la remarque de ne pas penser comme Augustin 22 ; puis il donne à son adversaire, qui se déclare convaincu, des éclaircissements sur une homélie d’Augustin portant sur la Nativité où, selon A., sont bien confessées deux natures et deux substances dans le Christ 23. A., qui se réclame du pape Léon (440-461), a pu soutenir ce débat après 449, s’il faut voir dans les «lettres» envoyées par le pape aux évêques orientaux, une allusion au Tome à Flavien 24, et même après 454, s’il faut identifier les troubles religieux, qui ont éclaté en Palestine et en Égypte, auxquels A. se réfère 25, comme étant ceux dont sont alors responsables les monophysites. A. pourrait être l’auteur des brèves notices intitulées Expositiunculae in Euangelium 26, consacrées aux Évangiles de Jean 27, Matthieu 28 et Luc 29, s’il faut prendre en considération l’incipit d’un manuscrit de Gand qui les attribue à un Arnobius, auquel on donne le titre d’episcopus 30. On a attribué 31 à A. le Praedestinatus liber 32, ouvrage dans lequel l’auteur anonyme annonce par une préface 33 (praefatio nostra) 34 qu’il se propose de dénoncer les praedestinati, qui dénient tout rôle à l’homme dans l’économie du salut 35, et qui ont publié sous le nom d’Augustin – dont il rappelle l’orthodoxie 36 – un ouvrage 37 que le pape Célestin (428-432) a condamné 38 ; ainsi qu’il en avertit le lecteur dans cette préface 39 ; après avoir dressé le catalogue de quatre-vingt-neuf autres hérésies 40 (dont la dernière citée est celle de Nestorius) 41, il joint, au titre de la quatre-vingt dixième hérésie 42, la publication intégrale de cet ouvrage des praedestinati 43, puis en entreprend la réfutation 44, précédée d’une courte préface où il dénonce à nouveau les «noui barbari», ainsi que l’imposture de l’attribution de cet écrit à Augustin; il exhorte 45 enfin les défenseurs de la foi catholique à la vigilance; il rédige cet ouvrage certainement après le concile d’Éphèse (431) 46. A. se voit parfois attribuer un ouvrage dont l’auteur est certainement un latin 47, et qui circule sous le nom de Jean Chrysostome 48, écrit à l’intention de Gregoria, noble dame in palatio constituta 49, qui sollicite des conseils pour surmonter les graves difficultés de sa vie conjugale; dans cet ouvrage de direction spirituelle, l’auteur invite Gregoria à la patience 50 et lui conseille de suivre l’exemple des saintes femmes de la Bible 51, ainsi que des martyres Anastasia, Félicité et Symphorosa 52, évoque le châtiment qui frappe, dans un

194

ARNOBIVS

apologue circulant en Palestine, les époux querelleurs 53 et peint les vertus et les vices 54 ; il y rappelle aussi les devoirs des femmes de condition noble 55 et souligne que l’état de mariage n’est pas incompatible avec une vie chrétienne 56. 1 Cf. ARNOBIUS IUNIOR, Commentarii in Psalmos, Ps. 105, CC 25, p. 165, lignes 107108; id., Ps. 140, ibid., p. 238, lignes 13-15. 2 Voir G. Morin, L’origine africaine d’Arnobe le Jeune, Revue de Science religieuse 16, 1936, p. 177-184. 3 D’après la leçon de deux manuscrits du Xe s., et non pas LEONTIVS comme l’a publié la PL.; voir PCBE, Afrique, p. 630, LAVRENTIVS 4 et p. 1016, RVSTICVS 13. 4 ARNOBIUS, Commentarii in Psalmos, Prol., CC 20, p. 3. 5 Id., Conflictus cum Serapione, CC 25 A, p. 43-173. 6 Id., Conflictus cum Serapione I, 2, ibid., p. 44, et II, 21, ibid., p. 145. 7 Id., Conflictus cum Serapione I, 1, ibid., p. 43, et I, 18, ibid., p. 86. 8 Id., Conflictus cum Serapione II, 1, ibid., p. 87. 9 Voir note 7. 10 ARNOBIUS, Conflictus cum Serapione, I, 18, ibid., p. 85. 11 Id., Conflictus cum Serapione I, 3-10, ibid., p. 45-61. 12 Id., Conflictus cum Serapione I, 4, ibid., p. 48. 13 Id., Conflictus cum Serapione I, 11-18 ibid., p. 61-86. 14 Id., Conflictus cum Serapione I, 18, ibid., p. 86, lignes 1192-1194. 15 Id., Conflictus cum Serapione I, 18, ibid., lignes 1186-1191. 16 Id., Conflictus cum Serapione II, 1, ibid., p. 87. 17 Id., Conflictus cum Serapione II, ibid., p. 87-173. 18 Id., Conflictus cum Serapione II, 11, ibid., p. 106. 19 Id., Conflictus cum Serapione II, 11, ibid., p. 107-109. 20 Id., Conflictus cum Serapione II, 8, ibid., p. 97 et 99; II, 10, ibid., p. 104; II, 11, ibid., p. 106. 21 Id., Conflictus cum Serapione II, 16-20, ibid., p. 119-145. 22 Id., Conflictus cum Serapione II, 28-30, ibid., p. 159-165. 23 Id., Conflictus cum Serapione II, 30-32, ibid., p. 162-169. 24 Id., Conflictus cum Serapione II, 32, ibid., p. 170. 25 Id., Conflictus cum Serapione II, 19, ibid., p. 141. 26 Id., Expositiunculae in Euangelium Iohannis Euangelistae, Matthaei et Lucae, ibid., p. 129-309. 27 Id., Expositiunculae Iohannis, ibid., p. 271-276. 28 Id., Expositiunculae Matth., ibid., p. 276-294. 29 Id., Expositiunculae Luc., ibid., p. 294-305. 30 Voir G. Morin, Pages inédites p. 69-73 et id., Etude d’ensemble sur Arnobe le Jeune, Revue bénédictine 28, 1911 p. 157. 31 Id., Examen des écrits attribués à Arnobe le Jeune, Revue bénédictine 26, 1909 p. 424-431. 32 H. von Schubert, Der sogenannte Praedestinatus, ein Beitrag zur Geschichte des Pelagianismus, TU 24, NF 9, 4, 1903, p. 1-143; G. Bouwman, Des Julian von Aeclanum Kommentar zu den Propheten Osee, Joel und Amos, Analecta biblica, Rome, 1958, p. 17-19. 33 Attribuée dans la PL 53 à Sirmond; PL 53, 583-586. 34 Praedestinatus, liber I, 90 , ibid., 620 B. 35 Praedestinatus, Praef., ibid., 583-584 B. 36 Praedestinatus, Praef., ibid., 584 BD. 37 Praedestinatus, Praef., ibid., 584 B et 585 A. 38 Praedestinatus, Praef., ibid., 584 A.

AROGIS

195

Praedestinatus, Praef., ibid., 585-586. Praedestinatus, liber I, l. 89, ibid., 587-620 A. 41 Praedestinatus, liber I, 89, ibid., 619-620. 42 Praedestinatus, liber I, 90, ibid., 620-621. 43 Praedestinatus, liber II, ibid., 621-628. 44 Praedestinatus, liber III, ibid., 627-672. 45 Praedestinatus, Prol., ibid., 627 B-628. 46 Praedestinatus, liber I, 89, ibid., 620. 47 G. Morin, Un traité inédit d’Arnobe le Jeune. Le libellus ad Gregoriam, Revue bénédictine 27, 1910, p. 153-171. 48 ISIDORUS HISPAL., De uiris inlustribus, Renotatio librorum 19, 24, PL 83, 10931094. 49 ARNOBIUS, Liber ad Gregoriam, CC 25 A, p. 191-244. 50 Id., Liber ad Gregoriam, 3-5, ibid., p. 195-200 et 16, ibid., p. 218-220. 51 Id., Liber ad Gregoriam, 2-3, ibid., p. 193-196. 52 Id., Liber ad Gregoriam, 5, ibid., p. 198-200. 53 Id., Liber ad Gregoriam, 8, ibid., p. 204-205. 54 Id., Liber ad Gregoriam, 11-15, ibid., p. 208-218. 55 Id., Liber ad Gregoriam, 18-20, ibid., p. 224-235. 56 Id., Liber ad Gregoriam, 17, ibid., p. 220-224. 39 40

AROGIS

(. . . 591-599 . . .) dux,

duc lombard de Bénévent successeur de Zotton1, gouverne pendant 50 ans, de 591 à 6412 ; il rompt la paix conclue avec l’Empire (rei publicae contra fidem uenit) et s’allie avec Ariulfus, duc de Spolète avant fin juillet 592; avec ses troupes, il assiège la ville de Naples que Grégoire considère comme perdue si des renforts ne sont pas envoyés, comme il en informe l’évêque Iohannes de Ravenne 3. En octobre 598, A. est toujours l’allié d’Ariufus puisque ce dernier accepte de discuter de la paix avec le pape à condition que rien ne soit entrepris, ni contre lui ni contre A 4. Ce dernier est le destinataire au printemps 599 d’une lettre attestant que la paix a été conclue avec les Lombards : il est sollicité par le pape d’aider, moyennant promesse de cadeaux, le sous-diacre romain Sauinus à convoyer depuis le Bruttium des poutres destinées à la charpente des églises St-Pierre du Vatican et St-Paul-hors-lesmurs, dans cette même lettre pontificale 5 transmise par le magister militum Maurentius 6. PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 18, MGH srl, p. 122; voir PLRE 3, Arichis, p. 115. Id., Hist. Lang. 4, 44, MGH srl, p. 134. 3 GREGORIUS, Ep. 2, 45, MGH Ep. I, p. 145, lignes 17-20 = Ep. 2, 38, CC 140, p. 124, lignes 46-50 (Jaffé 1198); voir IOHANNES 41. 4 Id., Ep. 9, 44, MGH Ep. II, p. 71-72, CC 140 A, p. 602-603 (Jaffé 1658). 5 Id., Ep. 9, 126, ibid., p. 127 = Ep. 9, 127, CC 140 A, p. 677 (Jaffé 1652). 6 Id., Ep. 9, 124, ibid., p. 125-126 = Ep. 9, 125, CC 140 A, p. 675-676 (Jaffé 1650). 1

2

196

ARRASIVS

ARRASIVS

(VIIe s.?) peccator umilis p(res)b(yte)r,

prêtre connu par deux proscynèmes tracés un quatre mai, à l’anniversaire de saint Milix, dans la crypte sainte, au cimetière de Pontien, au-dessous de l’image de saint Pierre1 et au-dessous de l’image de saint Marcellinus 2. 1 2

ICVR, NS 2, 4533, I. Ibid., 4533, II d.

ARSACIVS

(Ve/VIe s.)

chrétien, établi à Milan et appartenant à une grande famille; A., que l’on a supposé évêque de cette cité, sans raison plausible, est sûrement un évergète comme le suggère son éloge funéraire, conservé dans une sylloge milanaise (Codex Palatinus) (IXe s.), où il est célébré pour son orthodoxie et sa charité envers les pauvres1. 1

ICVR II, p. 163, 6; CIL V, p. 617, 6.

ARSENIVS1

(. . . entre 384 et janvier 395-450)

dia¥konov, diacre romain, issu d’une grande famille sénatoriale 2, connaît le grec 3 ; il est appelé par Théodose 1er à Constantinople pour être le précepteur de ses fils, Arcadius et Honorius 4, entre 384 (naissance d’Honorius) et janvier 395 (mort de Théodose). A quarante ans, A. se convertit et devient moine dans le désert égyptien où il vit encore cinquante-cinq ans 5. ßArse¥niov. Apophtegma Patrum, 29, PG 65, 97; voir PLRE 1, p. 111, Arsenius 4. 2 Apophtegma Patrum, 6, PG 65, 90. 4 ZONARAS, Epitome Hist. XIII, 19, PG 134, 1177; Apophtegma Patrum, 42, PG 65, 107; CYRILLOS SCYTH., Vita Euthymi 21, TU 49, 2, p. 34. 5 Apophtegma Patrum, 42, PG 65, 107. 1

2

ARSICINVS

(. . . juillet 591 . . .) dux,

établi à Rimini, reçoit du pape Grégoire une lettre datée de juillet 591 et adressée également au clergé, à l’ordo et au peuple de la ville, dans laquelle le pape s’oppose formellement à l’élection d’Ocleatinus sur le siège épiscopal et invite à trouver un autre candidat1. 1

GREGORIUS, Ep. 1, 56, MGH Ep. I, p. 80 = CC 140, p. 68 (Jaffé 1126).

ARTEMIVS

197

3

ARTE [. . .]1

(IVe/Ve s.) pr]esbiter,

prêtre romain connu par son épitaphe, au cimetière de Prétextat 2. 1 2

ARTEMIDORVS, selon A. Ferrua. ICVR, NS 5, 14027.

Tullius Anatolius ARTEMIVS 1

(20 janvier 378-13 octobre 384)

c(larissimus) p(uer), qualifié de frater et minister Ch(risti), appartient peut-être, comme d’autres lectores infantuli, à l’ordre des clercs, si cette formule ne se réduit pas, comme il n’est pas impossible, à un simple éloge funèbre. A. meurt à l’âge de six ans, huit mois et vingt-trois jours et est inhumé le 13 octobre 484, selon la copie d’une épitaphe conservée dans un reliquaire provenant de l’église des SS. Apostoli, à Spolète (Perugia; = Spoletium)1. 1

CIL XI, 4968.

ARTEMIVS

2

(. . . 381 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné, figure au 8e rang dans la liste des présents au concile d’Aquilée1 le 3 septembre 3812. Il faut sûrement identifier A. avec l’évêque homonyme dont le siège n’est pas mentionné, figurant au 33e rang des signataires de la lettre synodale 3, adressée postérieurement aux empereurs, rendant compte du déroulement du concile, du nombre des participants 4 et leur demandant la confirmation des condamnations à l’égard des accusés Palladius de Ratiaria (Arcˇar; Bulgarie) et Secundianus de Singidunum (Belgrade) 5. Acta conc. Aquil., 1, CSEL 82, 3, p. 327. Voir liste des conciles. 3 Gesta conc. Aquil., post Ep. 2, CSEL 82, 3, p. 325. 4 Conc. Aquil., Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 1-5, PL 16, 940-941 = Ep. 2, 1-5, CSEL 82, 3, p. 316-320. 5 Id., dans AMBROSIUS, Ep. 10, 8-11, ibid., 942-944 = Ep. 2, 8-11, CSEL 82, 3, p. 321-324. 1

2

ARTEMIVS

3

(. . . après le 18 décembre 437 . . .) presbyter,

prêtre romain, est envoyé par le pape Sixte III en Illyricum – après le 18 décembre 4371 – avec mission d’assister au synode prévu pour réaffirmer, face

198

ARTHEMIVS

à Constantinople, les droits du vicaire du Siège apostolique, Anastasios de Thessalonique 2. 1 2

SIXTUS, Ep. 10, 4, PL 50, 618 (Jaffé 396). Id., Ep. 10, 1, ibid., 617.

ARTHEMIVS

(. . . 359 . . .) episcopus,

évêque occidental (peut-être italien), prend part au concile réuni au début de l’été 359 à Rimini (Forli; = Ariminum) pour faire adopter par l’Église d’Occident ainsi que par l’Église d’Orient – siégeant en un autre concile convoqué à Séleucie – un symbole de foi, daté du 22 mai 359, d’inspiration nettement subordinatianiste. A. appartient vraisemblablement à la majorité des évêques que leur fidélité au symbole de Nicée amène le 21 juillet 359 à repousser le «credo daté» soutenu par la minorité, à excommunier les défenseurs de cette formule de foi – les évêques illyriens, Vrsatius de Singidunum, Valens de Mursa, Germinius de Sirmium et Gaius de Sabaria – et à faire part de leurs décisions à l’empereur Constance1. Dans cette hypothèse – la plus probable – A., fait ensuite partie de la délégation envoyée à l’empereur par la majorité et comptant, comme celle mandée par la minorité, 10 membres, dont l’évêque Restitutus de Carthage 2. A., comme ses compagnons, n’est pas reçu par l’empereur qui fait arrêter le groupe à Adrianopolis de Thrace, en lui enjoignant d’attendre qu’il soit libre (alors qu’il accueille la délégation envoyée par la minorité) 3. Finalement A., est, avec les autres membres de sa délégation, transféré à Nikè, petite station de Thrace (choisie peut-être pour entretenir la confusion avec Nicée) 4. Restitutus étant peu après revenu sur les décisions prises le 21 juillet à Rimini et dénonçant en elles l’influence du «diable, fauteur de discorde», A., 4e d’un groupe présent à Nikè qui compte (Restitutus inclus) 14 membres, souscrit le 10 octobre un protocole aboutissant – par le rétablissement de la communion avec les quatre évêques ariens naguère excommuniés 5 – à un ralliement à la profession de foi homéenne 6. Étant donné qu’il est impossible de préciser si les quatre membres qui se sont ajoutés à la délégation initiale de 10 membres, ont été envoyés avec quelque retard par la majorité de Rimini, ou s’il s’agit d’ariens venus influencer le groupe assigné à résidence à Nikè, il n’est pas totalement exclu que A. ainsi que trois autres évêques, puisse avoir été dès l’origine arianisant. 1 HILARIUS, Fragm. Hist., A, V, 1, 1-2, CSEL 65, p. 78-83; ATHANASIUS, De Synodis, 10, Opitz II, 1, p. 237-239; SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 41, 1 et 5, CSEL 1, p. 94-95; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 312-317; SOZOMENUS, HE 4, 18, GCS 50, p. 164-167; THEODORETUS, HE 2, 19, 1-13, GCS 44, p. 139-143. 2 HILARIUS, Fragm. Hist., A, V, 2, 4, CSEL 65, p. 85; SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 41, 6-7, CSEL 1, 95; ils mentionnent l’un et l’autre deux délégation de 10 membres chacune. Si la lettre de Constance adressée au concile de Rimini et reproduite par Athanase (De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 278, ligne 1) donne le chiffre de 20 membres, c’est pro-

ASELLA 1

199

bablement en totalisant les effectifs des deux délégations; voir PCBE, Afrique, p. 968-969, RESTITVTVS 1. 3 ATHANASIUS, De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 277-278; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 317-320; SOZOMENUS, HE 4, 19, GCS 50, p. 167-168; THEODORETUS, HE 2, 20, GCS 19, p. 143-144. 4 SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 324; SOZOMENUS, HE 2, 19, 4-8, GCS 50, p. 168-169. 5 HILARIUS, Fragm. Hist., A, V, 3, CSEL 65, p. 85-86; SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 43, 1-2, CSEL 1, p. 96. 6 SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 43, 2, ibid.; THEODORETUS, HE 2, 21, GCS 19, p. 145-146.

* ASCLEPIVS

(IVe s.) : voir CAMASIVS.

ASELLA 1

(avant 334-404/405 . . .) uirgo1,

naît dans une famille chrétienne peu avant 334 2 ; elle est promise par son père, dès avant sa naissance, à la virginité, à laquelle elle est consacrée à l’âge de dix ans (se Domino consecrauit) 3. A douze ans, A. décide de vivre dans une étroite cellule de la maison familiale selon une discipline de vie que Marcella connaît assez pour la décrire à Jérôme, où elle s’astreint au jeûne et à l’abstinence, s’adonne à la prière et au travail, s’habillant d’une tunique grossière qu’elle se procure en vendant, à l’insu de ses parents, un collier d’or 4. A. s’impose une réclusion presque totale, puisqu’elle voit à peine sa sœur (peut-être Marcella) qui partage sa vocation et qu’elle ne sort de sa maison que pour visiter les tombes des martyrs. Elle parvient ainsi en pleine santé physique et morale à la cinquantaine, en 384 5, époque à laquelle Jérôme fait son éloge dans une lettre adressée à la fille d’Albina, Marcella, mais destinée aussi à être diffusée auprès de toutes les jeunes filles recherchant un modèle de vie parfaite 6. Lorsque Jérôme est en butte à des attaques, A. lui conserve sa confiance, tout en se refusant à condamner ses détracteurs 7 ; elle reçoit de Jérôme, s’embarquant pour l’Orient en août 385, une lettre d’apologie sur ses trois années passées à Rome, dénonçant comme calomnieuses les accusations de ses ennemis concernant sa conduite et en particulier ses relations avec Paula et les autres aristocrates romaines 8 ; A. est chargée de présenter les salutations de Jérôme d’une part à Paula, à Eustochium, d’autre part à Albina, aux deux Marcella, à Marcellina et à Felicitas, qui semblent réunies en une communauté spirituelle 9. En 397, A. est, à l’égal de Marcella, à nouveau donnée en exemple par Jérôme à la vierge Principia, pour sa vie spirituelle et sa connaissance de l’Écriture10. A. doit vraisemblablement être identifiée à la «belle Asella, une femme très douce, apte à supporter la vie dans une communauté» que Palladius, rencontre à Rome en 404/405 et présente comme une «vierge vieillie dans le monastère»11, sans que l’on puisse déduire avec certitude de ce témoignage que A. soit entrée, à la fin de sa vie, dans une communauté monastique. 1 HIERONYMUS, Ep. 24, 1, CSEL 54, p. 214, lignes 11-13; voir PLRE 1, p. 117; id., Ep. 24, 3, ibid., p. 215-216.

200

ASELLA

2

Voir note 5. HIERONYMUS, Ep. 24, 2, ibid., p. 215. 4 Id., Ep. 24, 3 et 5, ibid., p. 215-216; voir MARCELLA 1. 5 Id., Ep. 24, 4, ibid., p. 216; lettre écrite 2 jours après la lettre 23 qui mentionne la mort du consul désigné, Vettius Agorius Praetextatus (fin 384). 6 Id., Ep. 24, 1, ibid., p. 214. 7 Id., Ep. 45, 1, ibid., p. 323-324. 8 Id., Ep. 45, 2-6, ibid., p. 324-327; voir PAVLA 1. 9 Id., Ep. 45, 6-7, ibid., p. 327-328; voir ALBINA 1; MARCELLA 1 et 2; MARCELLINA 1 et FELICITAS 1. 10 Id., Ep. 65, 2, ibid., p. 619. 11 PALLADIUS, Hist. Laus., 41, Butler, p. 129. 2 3

ASELLA

2

(IVe/Ve s.)

épouse du lecteur Primicenius, connue par l’épitaphe de leur fille provenant du cimetière ad aquas Bullicantes, à 2 km de Rome sur la via Prenestina1; elle perd sa fille avant que son époux ne devienne évêque, probablement de la communauté suburbaine voisine de Subaugusta 2 (= Centocelle; Roma). 1 2

ICVR, NS 6, 17293. Cf. ibid., 17294.

ASELLA1 3

(Ve/VIe s.)

doy¥l[h toy÷ Kyrı¥oy], chrétienne de Lipari, mariée, est connue par une épitaphe incomplète; déposée un jour de novembre 2. 1 2

ßAse¥lla A. FERRUA, Note e Giunte, p. 145, n. 530.

ASELLVS 1

(IVe s.) serb[us Dei],

connu par un graffito du cimetière de Priscille1 à Rome. Il n’y a de raison pour l’identifier au fossor homonyme. 1

ICVR, NS 9, 24845.

ASELLVS

2

(IVe s.)

connu par une inscription aujourd’hui perdue provenant cimetière de Priscille à Rome; sans doute fossor comme son compagnon Demetrius puisqu’il est mentionné pour une vente à Gn. Veidus dans ce cimetière1. 1

ICVR, NS 8, 23302; voir DEMETRIVS 1.

ASELLVS

ASELLVS1 3

4

201

(. . . après le 9 juin 404-avant le printemps 407 . . .)

eßpisko¥pov, évêque occidental, peut-être italien, est le destinataire d’une lettre écrite par Jean Chrysostome durant son second exil (après le 9 juin 404 - avant le printemps 407) à Cucuse (Arménie seconde) : A. est invité à poursuivre ses efforts pour «porter remède aux maux qui ont fondu sur l’Église d’Orient», allusion aux poursuites qui frappent tous ceux qui sont restés fidèles, après sa déposition, à l’évêque de Constantinople 2. 1 2

Attesté seulement sous la forme ßAse¥llov. IOHANNES CHRYSOS., Ep. 151, PG 52, 701.

ASELLVS

4

(. . . avant décembre 418-mai 419 . . .) presbyter, legatus ecclesiae Romanae1,

prêtre et légat romain fait partie, avec Faustinus, évêque de Potenza, et Philippus, presbyter tituli Apostolorum, de la délégation envoyée, avant décembre 418, par le pape Zosime à Carthage 2, pour régler le cas d’Apiarius, presbyter Siccensis ecclesiae (Sicca Veneria; Proconsulaire = Le Kef; Tunisie) qui, excommunié par son évêque Vrbanus, a fait appel à Rome 3 ; avec ses compagnons, il est porteur d’une scriptura 4 et de mandata précisant son rôle 5, dont un commonitorium 6 en quatre points lui donnant pour mission de traiter, avec l’épiscopat africain, la question des appels à Rome et celle des visites épiscopales à la cour, ainsi que celle du jugement des prêtres et des diacres excommuniés par leur évêque, et enfin l’affaire d’Vrbanus, que le pape menace d’excommunier ou de juger à Rome s’il ne change pas d’attitude 7. A Carthage, A., ainsi que ses compagnons, se heurte vraisemblablement aux réticences de l’épiscopat africain, qui conteste les canons étayant le premier et le troisième point du commonitorium (canons présentés par le pape comme étant ceux de Nicée, alors qu’ils sont, en réalité, ceux de Sardique), tout en déclarant à Zosime, par une lettre antérieure au 18 décembre 418, qu’il accepte – provisoirement, jusqu’à supplément d’enquête – d’observer les canons incriminés 8. A., ainsi que ses compagnons, reçoit, datée du 26 avril 419, une lettre du nouveau pape Boniface, qui annonce aux légats la venue des prêtres Dulcitius et Felix, porteurs de nouvelles instructions 9. A. est présent, avec les autres légats, à la première séance du concile de Carthage, tenue le 25 mai 419 dans le secretarium de la basilica Fausti10, sous la présidence de l’évêque de la cité, Aurelius11, séance au cours de laquelle sont de nouveau contestés les canons cités par Zosime12 et où sont ratifiés d’autres canons (dits canones in causa Apiarii)13 ; en conclusion, A. est, avec les autres légats, chargé par Aurelius de transmettre la synodale au pape14 ; A. souscrit au 26e rang (dernier des légats) les actes de cette séance. A., avec ses compagnons, reçoit les gesta15 et la lettre qu’écrit le 26 mai le concile africain16 pour informer le pape Boniface de l’expulsion d’Apiarius17 et des objections faites de nouveau aux légats sur les canons cités par Zosime18 ; par cette même lettre, il est chargé de faire part au pape des autres décisions prises par le concile19. A. assiste, avec les autres légats, à la seconde séance du concile africain, tenue sous la présidence d’Aurelius, dans le secretarium de la basilica Resti-

202

Fl(auius) Eugenius ASELLVS

5

tuta, le 30 mai 419 20, séance au cours de laquelle est adopté un certain nombre de canons disciplinaires; il souscrit au dernier rang, 21e et 3e des légats, les actes de cette séance 21. Voir note 9. Concilia Africae, concilium Carthag. (419), CC 149, p. 89; Ep. conc. Carthag., ibid., p. 156, lignes 9-12; voir PHILIPPVS 2; FAVSTINVS 6. 3 Voir PCBE, Afrique, p. 82-83, APIARIVS; p. 1232-1233, VRBANVS 7. 4 Concilium Carthag., CC 149, p. 90, lignes 30-31. 5 Concilium Carthag., ibid., p. 90; Ep. conc. Carthag., ibid., p. 156, p. 157-158. 6 Concilium Carthag., ibid., p. 90; p. 94; Ep. conc. Carthag., ibid., p. 158. 7 Ep. conc. Carthag., ibid., p. 158; cf. concilium Carthag. ibid., p. 90-91. 8 Ep. conc. Carthag., ibid., p. 158, lignes 52-58. 9 BONIFATIUS I, Ep. 2, PL 20, 792 = id., Ep. I, 3, 4, Turner, p. 565 (Jaffé 348); voir DVLCITIVS 2; FELIX 21. 10 Concilium Carthag., CC 149, p. 89, ligne 12. 11 Voir PCBE, Afrique, p. 123-125, AVRELIVS 1. 12 Concilium Carthag., CC 149, p. 90-91. 13 Concilium Carthag., ibid., p. 101-148. 14 Concilium Carthag., ibid., p. 149; Ep. conc. Carthag., p. 156, lignes 1-4; p. 161, ligne 125. 15 Concilium Carthag., ibid., p. 152; p. 153; p. 155. 16 Ep. conc. Carthag., ibid., p. 156-161. 17 Ep. conc. Carthag., ibid., p. 157. 18 Ep. conc. Carthag., ibid., p. 157-160. 19 Ep. conc. Carthag., ibid., p. 161. 20 Cf. conc. Carthag., ibid., p. 229. 21 Conc. Carthag., ibid., p. 234. 1

2

Fl(auius) Eugenius ASELLVS1 5

(. . . après 468 . . .)

praef(ectus) Vrb(is), intervient peut-être pour des travaux dans la basilique de St-Paul-hors-les-murs à Rome, si la base de colonne qui y a été retrouvée, avec une inscription mentionnant son intervention, n’est pas un réemploi 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 164, Asellus 2. ICVR, NS 2, 4789.

ASELLVS

6

(. . . 487?-499 . . .) presbyter tituli Vizantis1 (SS. Giovanni e Paolo, Roma),

prêtre romain, mentionné, sans indication d’église titulaire, au 25e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par la pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4 pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Vizantis, au 32e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc

ASELLVS

203

7

préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. A. doit vraisemblablement être identifié au prêtre homonyme mentionné au 29e rang des prêtres sur la liste de présence 9 du concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême10. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque, et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel11. Var. tituli Bysantis; tituli Bisantis. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 22e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645; voir AGATHO 2 appartenant lui-aussi au titulus Vizantis et attesté à ce même concile. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, , p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 413 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). 10 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 11 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 1

2

ASELLVS

7

(. . . entre 492 et 496 . . .) archidiaconus,

à la mort de son évêque, mortellement blessé par son homme de confiance, paraît complice du meurtre au moins par sa passivité – comme l’en accuse le pape Gélase dans une lettre expédiée à un évêque Iohannes – : il laisse l’assassin s’emparer de biens appartenant à l’Église, en faisant disparaître les livres d’inventaire. A. oblige les clercs à l’élire à l’épiscopat sans avoir fait rapport préalable au Siège apostolique sur la mort de son évêque. Il réclame finalement l’envoi d’un visiteur pour sa propre consécration. Il est débouté de sa requête, chassé du diaconat (réduit à l’état laïc?) par le pape, qui charge l’évêque Iohannes d’enquêter et d’appliquer la sentence1. A. pourrait être l’archidiacre de Squillacium (= Squillace; Catanzaro) où des évêques ont été successivement assassinés et où un évêque Iohannes a été nommé visiteur, en compagnie de l’évêque Maioricus 2. 1 2

GELASIUS, Ep. 36, Thiel, p. 449-450 (Jaffé 724); voir IOHANNES 13. Cf. GELASIUS, Ep. 37, 1, ibid., p. 450-451 (Jaffé 725).

204

ASELLVS

ASELLVS

8

8

(. . . 495?-6 novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Populoniensis1 (Populonia ou Populonium, = Populonia; Livorno), souscrit au 62e rang 2 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 3 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 4, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 5 à se réconcilier avec leur évêque 6. A., mentionné sans indication de siège au 31e et au 65e rang sur la liste de présence 7, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 8 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 9, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales10. Il souscrit au 45e rang ce constitutum de Symmaque11. Il n’est pas exclu d’identifier A. avec l’évêque homonyme, mentionné sans indication de siège au 9e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri12 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)13, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum et sur les évêques condamnés par Félix II (III)14. Var. Populiensis. Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 436 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 669; pour la date, voir liste des conciles. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 440 et 441 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 9 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 10 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 11 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 454 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 694. 12 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 13 Gesta de absolutione Miseni, 3-7 Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 14 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

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205

ASPARACIVS

ASELLVS1 9

(. . . 6 novembre 502 . . .)

évêque italien de siège non mentionné, est cité au 31e ou 65e rang sur la liste de présence du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) le 6 novembre 5021, si le nom n’est pas un doublet d’Asellus de Populonia 2. 1 2

Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 441 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. Voir ASELLVS 8.

** ASELLVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. Avec un homonyme, A. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteurs d’erreurs sur le comput pascal et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

* Iulia ASINIA FELICISSIMA : voir FELICISSIMA

ASPARACIVS

(IVe/Ve s.) 2.

(. . . avant le 25 juin 453 . . .) uir illustrissimus,

probablement magister officiorum en Occident1, occupe en tout cas une fonction d’autorité en vertu de laquelle le subadiuua et domesticus Rodanus reçoit de lui mission de porter une lettre du pape Léon, aujourd’hui perdue, adressée à Iulianus de Cos, correspondant et représentant autorisé du pape à Constantinople, un message resté sans réponse, comme s’en étonne Léon dans une autre lettre datée du 25 juin 453 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 169. LEO, Ep. 125, ACO II, 4, p. 78, ligne 1 (Jaffé 501).

206

** ASPIDIVS

** ASPIDIVS évêque de Trente, figure au 6e rang d’une liste conservée dans le sacramentaire d’Uldaric (1039-1043), le quatrième après Abundantius sûrement attesté en 3811. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 936 et 939; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 502-504.

ASTA [. . .]

(. . . 394 ou 396 ou 402 ou 406 . . .)

intervient comme fossoyeur ou praepositus dans deux ventes de sépulture au cimetière de Calliste à Rome, à des dates qui, mutilées dans le texte, peuvent se situer en 394 ou 396 ou 402 ou 4061. 1

ICVR I, 516, add. p. 577 et suppl. 1736; ICVR, NS 4, 9580.

ASTERIVS 1

(. . . avant 399/400? – 407 . . .)

fils du sénateur Turcius Apronianus et d’Auita1, frère aîné d’Eunomia 2, serait né avant 399/400, s’il faut prendre en compte le témoignage de l’Histoire lausiaque affirmant que Turcius Apronianus – converti par Mélanie l’Ancienne lors de son séjour à Rome en 399/400 3 – mène ensuite avec Auita une vie continente 4. A. est consacré à Dieu dès son enfance, en même temps que son père 5. Le 14 janvier 407, A. est présent à Nole avec sa sœur et ses parents pour le natalicium de saint Felix; A. est célébré pour sa sainteté par Paulinus qui le compare à un astre brillant dans le ciel 6. Voir PLRE 2, p. 171, Asterius 3. PAULINUS NOL., Carm. 21, vers 312, CSEL 30, p. 168. 3 PALLADIUS, Hist. Laus., 54, Butler, p. 147. 4 Id., Hist. Laus., 41, ibid., p. 129. 5 PAULINUS NOL., Carm. 21, vers 313, CSEL 30, p. 168. 6 Id., Carm. 21, vers 313-323, ibid., p. 171.

1

2

ASTERIVS

2

(IVe/Ve s.) diaco(nus),

diacre romain, connu par une brève épitaphe du cimetière de Cyriaque, aujourd’hui perdue1. 1

ICVR, NS 7, 18463.

ASTERIVS

3

(IVe/Ve s.) comes pistorum,

du collège romain des pistores (boulangers), accomplit un vœu, avec sa femme Sura, sans doute en l’honneur de Felicitas, s’il faut attribuer (comme il est pro-

ASTERIVS

6

207

bable) la dédicace, aujourd’hui perdue, au cimetière de la via Nomentana dont la sainte est l’éponyme1. 1

ICVR, NS 8, 23395.

ASTERIVS

4

(. . . 19 novembre 465 . . .)

episcopus Foroclaudiensis (Forum Clodii = S. Liberato, près de Bracciano; Roma), mentionné au 45e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. 1 2

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

ASTERIVS

5

(. . . 19 novembre 465 . . .) episcopus Gabinatis (Gabii, à 23 km de Rome sur la via Pre-

nestina), mentionné au 43e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire auquel participe également Asterius 4. 1

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560).

ASTERIVS

6

(. . . 13 mars 487 . . .)

episcopus Forumnouanus (Forum Nouum = S. Maria in Vescovio, près Vacone; Rieti), mentionné au 38e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

1

2

208

ASTERIVS

ASTERIVS

7

7

(. . . 487-495? – 499? . . .) presbyter,

prêtre romain, mentionné au 17e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque, et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. Comme les trois autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 4, A. pourrait vraisemblablement être identifié avec le prêtre A., mentionné sans l’indication de l’église titulaire au concile de 495 5, ainsi qu’avec A. presbyter tituli Pudentis, présent au concile de 499 6, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Voir ASTERIVS 8, ASTERIVS 9, ASTERIVS 10. 5 Voir ASTERIVS 11. 6 Voir ASTERIVS 12.

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8

(. . . 487-495? – 499? . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 25e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2. A. présente les mêmes problèmes d’identification que les trois autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir ASTERIVS 7. 3 Voir ASTERIVS 7, ASTERIVS 9, ASTERIVS 10.

1

2

ASTERIVS

9

(. . . 487-495? – 499? . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 27e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2. A. présente les mêmes problèmes d’identification que les trois autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir ASTERIVS 7. 3 Voir ASTERIVS 7, ASTERIVS 8, ASTERIVS 10.

1

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ASTERIVS 12

ASTERIVS 10

(. . . 487-495? – 499? . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 46e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2. A. présente les mêmes problèmes d’identification que les trois autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 4. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir ASTERIVS 7. 3 Voir ASTERIVS 7, ASTERIVS 8, ASTERIVS 9.

1

2

ASTERIVS 11

(. . . 487? – 495-499? . . .) presbyter,

prêtre romain, est mentionné au 13e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 3, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 4. A. pourrait vraisemblablement être identifié avec A., presbyter tituli Pudentis, présent au concile de 499 5, ainsi qu’à l’un des quatre prêtres homonymes mentionnés au 17e, 25e, 27e et 46e rang au concile de 487 6, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 2 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 3 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 4 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 5 Voir ASTERIVS 12. 6 Voir ASTERIVS 7, ASTERIVS 8, ASTERIVS 9 et ASTERIVS 10.

ASTERIVS 12

(. . . 487? – 495? – 499 . . .) presbyter tituli Pudentis1 (S. Pudenziana, Roma),

mentionné, sans indication d’église titulaire, au 18e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4 pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections

210

Fl. Turcius Rufius Apronianus ASTERIVS 13

pontificales 6. Il souscrit en qualité de presbyter tituli Pudentis au 11e rang 7 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. A. pourrait vraisemblablement être identifié au prêtre homonyme, présent au concile de 495 9, ainsi qu’avec l’un des quatre prêtres de ce nom, attestés au 17e, 25e, 27e et 46e rang au concile de 48710 sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. Var. tituli Potensis; tituli Potentis. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 15e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 411 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Voir ASTERIVS 11. 10 Voir ASTERIVS 7, ASTERIVS 8, ASTERIVS 9 et ASTERIVS 10. 1

2

Fl. Turcius Rufius Apronianus ASTERIVS 13

(. . . 494 . . .)

comes, préfet de la Ville et consul (en 494), collationne un manuscrit des Églogues de Virgile, l’édite le 21 avril 494 et peu après, édite le Carmen Paschale de Sedulius, encore inédit1. 1

SEDULIUS, Carmen Paschale, CSEL 10, p. VII; voir PLRE, 2, p. 173, Asterius 11.

ASTERIVS 14

(. . . 23 octobre 502 – 6 novembre 502 . . .) episcopus Aquinatis (Aquinum = Aquino; Frosinone),

souscrit au 24 rang1 la synodale, datée du 23 octobre 502, consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 2 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 3 – décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 4 à se réconcilier avec leur évêque 5. A., mentionné, sans indication de siège, au 79e rang sur la liste de présence 6, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 7 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 8, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant e

ASTERIVS 16

211

l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 9. Il souscrit au 61e rang ce constitutum de Symmaque10. 1 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 434 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 668; pour la date, voir liste des conciles. 2 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 6 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 67e. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 8 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 9 Acta syn. rom., 3, 3-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 10 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 452 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693.

ASTERIVS 15

(. . . entre 537 et novembre 545)

fils d’un consul, épouse la nièce du pape Vigile, Vigilia; il serait mort assassiné à l’instigation du pape, selon les accusations portées contre ce dernier avant son départ pour l’Orient1. 1

Liber Pont., LXI, 4 p. 297.

ASTERIVS 16

(. . . entre 526 et 530 . . .) lector,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; A. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; A. est mentionné au 25e rang des clercs (3e des lecteurs) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1

p. 321.

ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl,

212 ASTERIVS 17

ASTERIVS 17

(. . . octobre 535?-mai-juin 536 – entre 556 et 561 . . .) episcopus sanctae ecclesiae Salernitanae (Salernum =

Salerno), appartient à une délégation envoyée à Constantinople par le pape Agapit, composée des évêques Sabinus de Canosa, Epiphanius d’Éclane, Rusticus de Fiesole, Leo de Nole et peut-être des diacres romains Theophanes et Pelagius, attestée par les actes du concile réuni dans la capitale impériale du 2 mai au 4 juin 5361; il pourrait avoir été envoyé à Constantinople depuis le 15 octobre 535, s’il faut l’identifier à l’un des légats anonymes adressés à cette date à Justinien pour régler l’affaire de Stephanos de Larissa (Thessalie) et celle de l’évêque Achilles 2 ; il est en tout cas parvenu à Costantinople avant Agapit luimême, arrivé dans la capitale impériale sûrement avant le 16 mars 536 3. Après la mort du pape (22 avril 536) 4, A. siège avec les autres représentants de Rome au concile réuni à Constantinople sur l’ordre de Justinien; il est présent, aux côtés de l’archevêque Menas (le nouvel évêque de la capitale impériale depuis le 13 mars), au 4e rang des évêques (et 3e des Italiens) aux séances du 2 mai 536 5, du 6 mai 6, du 10 mai 7, ou 21 mai 8 et enfin du 4 juin 9. A la première séance du 2 mai, à la demande du concile, il produit, avec les autres représentants de Rome, les plaintes formulées contre Anthime de Constantinople dans une pétition des archimandrites et reçues par Agapit, ainsi que la lettre de ce dernier condamnant Anthime10 ; le 21 mai, sollicité par Menas11, il s’associe aux déclarations de la délégation romaine qui affirme s’en tenir au jugement porté par Agapit contre Anthime12, et souscrit en latin au 8e rang (3e des Italiens) les actes de cette séance qui confirment la déposition de ce dernier13 ; à la dernière séance du 4 juin, sur l’intervention de Menas14, il présente, en association avec les autres représentants de Rome, les lettres du pape Hormisda, condamnant Sévère d’Antioche et Petros d’Apamée, et en demande lecture15 ; il souscrit au 4e rang (3e des Italiens) les actes de cette séance qui renouvellent la condamnation portée contre Sévère d’Antioche, Petros d’Apamée et le moine Zoaras16. A. doit être identifié avec l’évêque homonyme auquel le pape Pélage Ier (556-561), à la demande de l’abbé Vindimius, donne l’autorisation de consacrer un oratoire dédié aux martyrs Chrysantius et Daria dans un monastère situé près des murs de Salerne, à condition de ne pas l’utiliser pour les sépultures et de ne pas y célébrer publiquement la messe17. Il faut identifier A. avec l’Austerius placé au 4e rang dans la liste des évêques figurant dans le Liber Confratrum de l’église S. Matteo de Salerne (XIe s.)18 et dans une inscription provenant de la crypte de la cathédrale authentifiant ses reliques19. 1 Voir notes 6 à 10 : les diacres sont accompagnés des notaires Menas et Petros; il faut compter que beaucoup de ces clercs appartiennent au cortège du pape; voir EPIPHANIVS 19; LEO 13; SABINVS 7; RVSTICVS 10; PELAGIVS 3. 2 Cf. AGAPITUS, Ep., 11, Coll. Auel. 88, CSEL 35, 1, p. 337, ligne 19; id., Ep., 16, Coll. Auel. 88, ibid., p. 338, ligne 9 (Jaffé 894). 3 IUSTINIANUS AUG., Libellus de fide, 7, Coll. Auel. 89, ibid., p. 340; ZACHARIAS RHET., HE 9, 19, CSCO 84, Script. Syr., 41, p. 137 (syriaque) = CSCO 88, Script. Syr., 42, p. 94. 4 Liber Pont., LIX p. 288. 5 Conc. Constantinopol. (536), Actio 1, 52, Coll. Sabbaitica 5, ACO III, p. 126. 6 Actio 2, 73, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 154.

213

ATHANASIA

Actio 3, 87, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 161. Actio 4, 104, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 169. 9 Actio 5, 4, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 27. 10 Actio 1, 63 et 65, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 136. 11 Actio 4, 122, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 177-178. 12 Cf. Actio 4, 124, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 178. 13 Actio 4, 131, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 182. 14 Cf. Actio 5, 15, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 52. 15 Actio 5, 16 (17), Coll. Sabbaitica 5, ibid. 16 Actio 5, 40, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 113. 17 PELAGIUS I, Ep. 89, Gassò et Batlle, p. 215-216 (Jaffé 958). 18 A. GARUFI, Liber Confratrum della chiesa di s. Matteo di Salerno, FSI 56, p. 231. 19 A. BALDUCCI, Rassegna storica salernitana 18, 1957, p. 162. 7 8

** ASTERIVS évêque de Trente mentionné au 17e rang dans le sacramentaire d’Uldaric (10391043). Il précède Vigilius (385-397) mais se trouve séparé d’Abundantius (381) par treize noms, ce qui interdit totalement une chronologie1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 935 et p. 939; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 502-504.

ASTHÈR1

(IVe/Ve s.)

p[a]rue¥nov o™sia, jeune fille connue par une inscription provenant d’un cimetière romain, morte à 20 ans 2, est peut-être une vierge consacrée, bien que cette titulature paraisse exceptionnelle en Occident, à moins de comprendre qu’elle est juive 3. ßAsuh¥r. ICVR, NS 1, 1399. 3 CIJ 733 et A. Ferrua, Corona, p. 35.

1

2

ATELIA

(Ve s.)

avec Pascentius et Seuera, contribue, pour trois cents pieds, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 332, n. 3.

ATHANASIA

(IVe s.) uir(go),

connue par une inscription provenant d’un cimetière romain; elle appartient peut-être à l’ordo uirginum, si l’on interprète le chrisme qui suit le titre en lisant uir(go) Chr(isti)1. 1

ICVR, NS 1, 3319.

214

ATHANASIOS

ATHANASIOS1

(VIe/VIIIe s.?)

monax[o¥v], moine, connu par un proscynème (ou 2), tracé sur une paroi de la crypte des saints Marcellin et Pierre, dans la catacombe de la via Labicana à Rome 2. 1 2

ßAuana¥siov ICVR, NS 6, 15968; 15970.

ATHANASIVS 1

(. . . 13 mars 487 . . .)

episcopus Albanensis (Albanum = Albano Laziale; Roma), mentionné au 31 rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. e

FELIX II (III), Ep., 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

1

2

ATHANASIVS

2

(. . . avant juillet 593-596 . . .)

presbyter monasterii sancti Mile (Tannaco), en Lycaonie, accusé de posséder un livre contenant des propositions hérétiques1, est fouetté, pour cette faute, à Constantinople, dans l’église – sans doute Ste-Sophie 2 –, et fait appel à Rome 3, appel qui suscite, dès avant juillet 593, une lettre du pape Grégoire à Iohannes de Constantinople demandant des précisions, et une réponse de ce dernier, déclarant tout ignorer de cette question 4 ; en juillet 593, A. voit à nouveau son cas soumis par le pape à Iohannes, dans une lettre où il reproche à ce dernier son ignorance 5. A. se trouve à Rome en 593/594 au plus tard : il doit certainement être identifié à A., Isauriae presbyter, qui raconte au pape Grégoire un événement exemplaire – consigné dans les Dialogues – survenu à Iconium (Lycaonie), au «monastère des Galates», où un moine qui, feignait de jeûner comme ses frères, confesse sur son lit de mort qu’il est livré, en punition de sa faute, à un dragon 6. A., à propos duquel l’évêque de Constantinople adresse à Grégoire une lettre accompagnée du manuscrit incriminé 7, voit l’examen de sa cause retardé par les invasions barbares, ainsi que le pape s’en explique auprès de Iohannes en juin 595 8 ; en septembre 595, Grégoire, sollicité par le comes Narsès, ayant examiné le manuscrit et l’ayant jugé entaché de manichéisme et d’annotations

Priscus ATTALVS

215

pélagiennes 9, A. doit rédiger une profession de foi dans laquelle il déclare solennellement condamner toutes les hérésies, recevoir les quatre conciles oecuméniques, et spécialement la condamnation des Trois Chapitres, et s’engager à ne plus lire le livre défendu; il est alors lavé de tout soupçon d’hérésie et autorisé à retrouver son monastère et sa fonction, ainsi que le lui fait savoir Grégoire par une lettre d’août 596, dans laquelle il lui précise qu’il informera le successeur de Iohannes, Cyriacos, dès que ce dernier aura notifié à Rome son élection10. GREGORIUS, Ep. 6, 62, MGH Ep. I, p. 438 = Ep. 6, 65, CC 140, p. 441 (Jaffé 1446). Id., Ep. 6, 62, ibid., p. 437, lignes 30-31 = Ep. 6, 65, CC 140, p. 441, lignes 11-12; id., Ep. 3, 52, ibid., p. 208, lignes 17-18 = CC 140, p. 197, lignes 9-10 (Jaffé 893). 3 Id., Ep. 6, 62, ibid., p. 437, ligne 30 = Ep. 6, 65, CC 140, p. 441, ligne 11. 4 Id., Ep. 3, 52, ibid., p. 208, lignes 17-19 = Ep. 3, 52, CC 140, p. 197, lignes 7-12; id., Ep. 6, 62, ibid., p. 437-438, lignes 35-38 = Ep. 6, 65, CC 140, p. 141, lignes 18-21. 5 Id., Ep. 3, 52, ibid., p. 208-210 = Ep. 3, 52, CC 140, p. 197-199. 6 Id., Dial. IV, 40, 10-11, SC 265, p. 144-147. 7 Id., Ep. 5, 44, MGH Ep. I, p. 343, lignes 30-31 = CC 140, p. 336, lignes 209-210 (Jaffé 1357); id., Ep. 6, 62, ibid., p. 438, lignes 2-5 = CC 140, p. 441, lignes 21-24. 8 Id., Ep. 5, 44, ibid., p. 343 = CC 140, p. 336-337. 9 Id., Ep. 6, 14, ibid., p. 392-394 = CC 140, p. 382-383 (Jaffé 1393). 10 Id., Ep. 6, 62, ibid., p. 437-438 = CC 140, p. 441-442. 1

2

** ATHANASIVS saint protecteur de la ville de Sorrente (Surrentum = Sorrento; Napoli) qui, selon la Vita de l’abbé Antoninus (IXe s.), apparaît en 846 aux côtés de trois autres saints protecteurs de la cité : Bachulus, Renatus et Valerius1. A. est célébré à Sorrente un 26 janvier 2. Ces deux témoignages ne permettent pas de considérer sûrement A. comme un évêque de Sorrente 3. Vita Antonini, MGH srl, p. 585 (BHL 582). AASS Ian. II, p. 347. 3 Malgré Lanzoni, Diocesi, p. 247.

1

2

* ATTALVS

(. . . 381 . . .) : voir ADTALVS.

Priscus ATTALVS

(. . . 409-415 . . .)

tyrannus, originaire d’Asie, exerce en 409, au nom de l’empereur Honorius, la charge de préfet de la Ville; à la suite du second siège de Rome par Alaric et sur ordre de ce dernier, A. est proclamé Auguste par le Sénat à l’automne 4091. Païen 2,

216

ATTICA

A. obtient le soutien des adeptes de l’antique religion romaine, nourrissant l’espoir que l’usurpateur professerait celle-ci publiquement, rouvrirait les temples et autoriserait les sacrifices et les fêtes traditionnels. En décembre 509, A. se fait baptiser dans la foi arienne par l’évêque des Goths Sigesarius, à la satisfaction d’Alaric mais aussi des tenants «romains» de l’arianisme qui espèrent retrouver le pouvoir dans l’Église, comme au temps de Constance II et de Valens 3. En fait, après cette conversion inspirée certainement par l’ambition, A. conserve ses convictions païennes, puisqu’il consulte les devins, avant de prendre des décisions politiques ou militaires 4. Destitué par Alaric en juillet 410 et emmené par les Wisigoths en Gaule, A. est à nouveau proclamé Auguste par ceux-ci en 414; cherchant à obtenir des soutiens parmi les notables chrétiens d’Aquitaine, il confère à Paulinus (Paulinus de Pella), en son absence, la charge «purement illusoire» de comes largitionum priuatarum 5. Abandonné par les Wisigoths en 415, A. tombe aux mains d’Honorius qui, après l’avoir mutilé, l’exile aux îles Lipari. Voir PLRE 2, p. 180-181, Attalus 2. PHILOSTORGIUS, HE 12, 3, GCS 21, p. 141-142. 3 SOZOMENUS, HE 9, 9, GCS, 50, p. 401. 4 ZOSIMUS, Hist. VI, 7, 5, CUF III, 2, p. 11. 5 PAULINUS PELL., Eucharisticos, V, 291-299, SC 209, p. 78.

1

2

ATTICA

(Ve s.) clarissima,

épouse de Felix Magnus, patrice et préfet, paie un aménagement mal défini dans la domus religiosa, dans le titulus de S. Lorenzo in Damaso à Rome, comme en témoigne un poème placé dans l’église et conservé dans une sylloge1. 1

ICVR II, p. 151, n. 25 (Sylloge de Lorsch); voir PLRE 2, p. 463, Felix 21.

Claudius ATTICIANVS

(IIIe/IVe s.?)

lector, lecteur romain, marié à Claudia Felicissima, enterré au cimetière Majeur (via Nomentana)1. 1

ICVR, NS 8, 22390.

ATTICVS

(. . . entre 374 et 397 . . .)

correspondant et ami d’Ambroise de Milan, qui échange avec celui-ci des lettres par l’intermédiaire d’un ami commun, Priscus1. Il n’y a pas de raison décisive pour l’identifier à Nonius Atticus Maximus 2. 1 2

AMBROSIUS, Ep. 88, PL 16, 1284 = Ep. 42, CSEL 82, 2, p. 41; voir PRISCVS 2. Voir PLRE 1, p. 586-587, Maximus 34.

AVCVPIVS

* ATTIVS PROCVLVS

217 (IVe s.)

lector : voir PROCVLVS 1.

* Anicius AVCHENIVS BASSVS

(. . . avant 383/384 . . .)

praefectus Vrbis : voir BASSVS 1.

* Anicius AVCHENIVS BASSVS

(. . . après 395 . . .)

consul : voir BASSVS 2.

* Fl. Anicius AVCHENIVS BASSVS

(. . . 425-435 . . .)

consul : voir BASSVS 3.

AVCVPIVS1

(. . . 495?-499 . . .) episcopus ecclesiae Puteolanae (Puteoli = Pozzuoli; Napoli),

évêque de Pouzzoles, mentionné au 52e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 réuni sous sa présidence, le 1er mars 499, in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5 un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 57e rang 7 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. A. doit certainement être identifié avec l’évêque homonyme mentionné sans indication de siège, au 44e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 9, et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)10, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)11. Var. AVCVPITVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 1

2

218

AVCVSTVS

Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 409; SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 650, 58e. Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 41e. 10 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid. p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478. 11 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 439-440. 7 8

AVCVSTVS1

(. . . après 461 ou 482 . . .) lector de Bel[a]bru,

connu par une épitaphe, sur laquelle était d’abord indiquée, avec une date consulaire (le consulat d’un Seuerinus, 461 ou 482), la déposition de Surica, âgée de douze ans et qui porte, dans un second temps la mention du lecteur romain. Il est déposé dans un cimetière de la région appienne 2. 1 2

AVGVSTVS? ICVR, NS 4, 12426.

** AVDACIVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. A. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

AVENTIA

(Ve s.) ancilla Dei,

connue par son épitaphe provenant de Milan1. 1

E. VILLA, Ambrosius, 1949, p. 121.

219

* Sallustius AVENTIVS

AVENTINVS 1

(449-526) u(ir) r(eligiosus) pr(esbyter),

prêtre connu par son épitaphe datée du 31 janvier 526, trouvée à Côme (Comum); mort à soixante-dix-huit ans1. 1

CIL V, 5405.

AVENTINVS

2

(. . . 5 juillet 595 . . .) presbyter tituli sancti Quiriaci (S. Ciriaco, Roma),

participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 34e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel A. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367. 3 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 4 Id., Decretum, 2, ibid. 5 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 6 Id., Decretum, 4, ibid. 7 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 8 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

1

2

* Sallustius AVENTIVS praefectus Vrbis : voir SALLVSTIVS 1.

(. . . 384 . . .)

220

AVENTIVS 1

AVENTIVS 1

(. . . 547 . . .) episcopus ciuitatis Asisinatium (Asisium = Assisi; Perugia),

premier évêque sûrement attesté à Assise; est en 547 envoyé en ambassade auprès de l’empereur Justinien par les Goths1. 1

Auctuarium Marcellini, 10, ann. 547, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 108.

AVENTIVS

2

(. . . 5 juillet 595 . . .) presbyter tituli sanctae Praxedis (S. Prassede, Roma),

prêtre romain, participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican), par le pape Grégoire le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et avec les prêtres romains – dont Deusdedit, de la même église titulaire – en présence des diacres, au 21e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel A. est associé aux dispositions suivantes: – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. Il n’est pas exclu de l’identifier au prêtre romain Habentius, devenu, avant mai 599, évêque de Pérouse 9. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367; voir DEVSDEDIT 11. 3 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 4 Id., Decretum, 2, ibid. 5 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 6 Id., Decretum, 4, ibid. 7 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 8 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365. 9 Voir HABENTIVS.

1

2

AVGVSTA

221

** AVENTIVS évêque de Lucca (Luca), mentionné au 12e rang dans deux catalogues du XIIe s.1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 589 et p. 592.

AVFENIA

(IVe s.) uirgo benedicta,

connue par son épitaphe provenant du cimetière romain situé entre le coemeterium s. Felicitatis et le cimetière de la via Anapo (via Salaria), meurt à l’âge de 30 ans1. 1

ICVR, NS 9, 23809.

AVFIDIVS

(. . . après 368 et avant 373 . . .) episcopus,

évêque de siège non méntionné, est attesté au 4e rang des évêques présents, réunis à Rome (après 368 et avant 373)1 par le pape Damase, après que les évêques de Gaule et de Vénétie lui ont fait rapport sur l’expansion arienne en Italia, pour traiter du cas d’Auxentius de Milan (ad audiendam causam Auxentii) et du symbole de Rimini (juillet 359) auquel ce dernier se réfère. A. est associé, ainsi que les autres participants, à la lettre synodale que le pape rédige pour rappeler la condamnation du symbole de Rimini, pour répéter celle d’Auxentius de Milan, en promettant le rétablissement de l’orthodoxie nicéenne 2. 1 Conc. rom., Ep. Confidimus, dans DAMASUS Ep. 1, Schwartz, ZNTW 35, 1936, p. 19, ligne 2 (Jaffé 232); pour la date, Ch. Pietri, Roma christiana, p. 734. 2 Conc. rom., Ep. Confidimus, ibid., p. 19-20; cf. THEODORETUS, HE 2, 22, GCS 44, p. 144-150; cf. SOZOMENUS, HE 6, 23, GCS 50, p. 265-268; voir AVXENTIVS 1.

AVGVSTA

(Ve/VIe s.) p(res)b(yter)a,

est associée dans une inscription funéraire mutilée, trouvée dans le pavement de la basilique de St-Paul-hors-les-murs à Rome, à un Prancat[ius], probablement un prêtre dont elle est l’épouse ou la mère1. 1

ICVR, NS 2, 5158.

222

Iul[ius] AVGVSTINVS 1

Iul[ius] AVGVSTINVS 1

(IVe s.)

subdiac(onus), sous-diacre de Brescia (Brixia) connu par l’épitaphe qu’il dédicace à son épouse Attia Innocentia, morte à 43 ans, texte connu par des copies modernes, à l’exception d’un minuscule fragment1. 1

Inscr. Italiae X, 5, 2, Brixia, 903.

AVGV[s]TINV[s]

2

(Ve/VIe s.)

diac[onus], connu par une inscription en mosaïque relevée dans le pavement d’une basilique suburbaine de Trieste (Tergeste) au Sud de la cité (Via Madonna del Mare); contribue pour cent pieds au paiement de ce pavement1 à l’occasion d’une restauration, comme l’indique l’existence d’un pavement antérieur. 1

G. CUSCITO, Aquileia nostra, 44, 1973, p. 142.

AVGVSTINVS

3

(. . . 596-26 mai 604)

monasterii mei (s. Andreae ad Cliuum Scauri) praepositus, moine du monastère fondé par Grégoire (monasterii mei monachus)1 dans sa maison de Rome (domus suae monasterii monachus) 2, donc du monasterium s. Andreae ad Cliuum Scauri; en devient ensuite, à partir d’une date inconnue et jusque dans les premiers mois de l’année 596, le praepositus 3 ; loué à plusieurs reprises pour son zèle et son application et, plus précisément, pour son obéissance à la règle monastique, sa science de l’Écriture Sainte et sa charité active 4, A. jouit de la confiance du pape Grégoire, dont il est le sincellus, ainsi que l’écrit plus tard, au vu des documents de la chancellerie pontificale, Léon III (795-816) 5. Avant juillet 596, probablement au printemps de cette année, A. est envoyé par le pape Grégoire à destination de la Bretagne, avec mission d’évangéliser le peuple païen des Angles, en compagnie d’autres moines de sa communauté 6, à la tête desquels il est, le 23 juillet 596, institué abbé par le pape 7. Avant septembre 597, A. est consacré en Gaule episcopus Anglorum; il exerce cette charge à Cantorbéry jusqu’à sa mort le 26 mai 604. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 29, MGH Ep. II, p. 30, ligne 29 = CC 140 A, p. 551, ligne 24 (Jaffé 1518). 2 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 33, PL 75, 99. 3 GREGORIUS, Ep. 6, 50 a, MGH Ep. I, p. 426, ligne 4 = Ep. 6, 53, CC 140, p. 426, ligne 9 (Jaffé 1434); id., Ep. 9, 222, MGH Ep. II, p. 213, ligne 24 = Ep. 9, 223, CC 140 A, p. 795, lignes 15-16 (Jaffé 1751); IOHANNES DIAC., Vita Gregorii, 2, 11, PL 75, 92. 4 GREGORIUS, Ep. 11, 37, MGH Ep. II, p. 309, lignes 12-14 = CC 140 A, p. 930-931, lignes 31-33 (Jaffé 1827).

* AVGVSTVN

223

LEO III, Ep. 2 et 16, PL 102, 1028 et 1032. GREGORIUS, Ep. 6, 49, MGH Ep. I, p. 423-424 = Ep. 6, 51, CC 140, p. 424 (Jaffé 1432); id., Ep. 6, 57, ibid., p. 431-432 = Ep. 6, 60, CC 140, p. 433 (Jaffé 1433); id., Ep. 8, 29, MGH Ep. II, p. 30 = CC 140 A, p. 551; id., Ep. 9, 222, ibid., p. 213, lignes 23-25 = Ep. 9, 223, CC 140 A, p. 795, lignes 14-16; BEDA, HE 1, 23, Plummer, p. 42; PAULUS DIAC., Hist. Lang. III, 25, MGH srl, p. 105; id., Gregorii Magni uita 17 et 21, PL 75, 49 et 51; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 33, ibid., 99. 7 GREGORIUS, Ep. 6, 50 a, MGH Ep. I, p. 425-426 = Ep. 6, 53, CC 140, p. 426. 5 6

AVGVSTINVS

4

(. . . février/avril 599 . . .)

membre de la corporation des marchands de savon de Naples (saponarii), se rend à Rome auprès du pape Grégoire, pour se plaindre, au nom de tous les membres de sa corporation, du palatinus Iohannes, qui leur cause de nombreux préjudices, en exigeant de percevoir le droit d’entrée payé par les nouveaux membres du collège. A. rapporte une lettre pontificale, datée de février/avril 599, adressée à l’évêque Fortunatus de Naples, invité à protéger le collège et, s’il n’y suffit pas, à solliciter le préfet du prétoire1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 113, MGH Ep. II, p. 118-119 = Ep. 9, 114, CC 140 A, p. 666-667 (Jaffé 1639); voir IOHANNES 110; FORTVNATVS 16.

** AVGVSTINVS évêque d’Aquilée qui succède à Chromacius et précède Adelphus d’après la première partie de la liste épiscopale de cette cité, attestée sans doute dès 8271, mais connue seulement par des manuscrits de la fin du XIIe siècle 2. Il n’y a aucune raison d’identifier A. avec le personnage peut-être homonyme auquel est destiné le libelle pélagien composé en 418 3. 1 Concilium Mantuanum, MGH conc. aeui Karol. I, 2, p. 588-589 = Mansi 11, 495-496. 2 Origo ciuitatum Italiae, dans FSI 73, 1933, p. 162-163. 3 IULIANUS AECLAN., Libellus fidei, 4, 10, PL 48, 525 B; cf. Ch. Pietri, Roma Christiana, p. 943.

AVGVSTVLA

(IVe s.)

épouse du fossor romain Lucillianus, meurt, après 10 ans de mariage, un 7 avril, tandis que son mari meurt un 27 avril, comme l’explique une épitaphe du cimetière Maius (via Nomentana) à Rome1. 1

ICVR, NS 8, 21905.

* AVGVSTVN

(. . . 314 . . .) diaconus : voir AGATHON.

224

AVGVSTVS 1

AVGVSTVS 1

(Ve/VIe s.?) presbiteri officium. . . gerens,

prêtre romain, connu par un éloge métrique, copié avec des inscriptions provenant de la via Nomentana et de la via Salaria, attribué avec quelque vraisemblance au cimetière de Ste-Agnès, d’après sa place dans la sylloge de Verdun1. A. est célébré pour sa charité et sa discipline doctrinale, sans que cette rhétorique permette de mieux l’identifier 2. 1 2

ICVR II, p. 137 n. 19. ICVR, NS 8, 20919.

AVGVSTVS1 2

(. . . 23 octobre 502-6 novembre 502 . . .) episcopus ecclesiae Liparitanae (Lipara = Lipari; Messina),

souscrit au 73e rang 2 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 3 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 4, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 5 à se réconcilier avec leur évêque 6. A., mentionné sans indication de siège au 39e rang sur la liste de présence 7, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 8 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 9, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales10. II souscrit au 59e rang ce constitutum de Symmaque11. Var. AVGVSTINVS. Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 437 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 669; pour la date, voir liste des conciles. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 440; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 71 e. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 9 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 10 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 11 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 1

2

AVGVSTVS

AVGVSTVS

225

4

3

(. . . mars 559 . . .) sedis (nostrae) notarius,

notaire de l’Église romaine, informe le pape Pélage Ier d’une requête de l’évêque Hostilius de siège inconnu, qui désire poursuivre des clercs ayant volé des vases sacrés1. 1

PELAGIUS, Ep. 51, Gassò et Batlle, p. 132 (Jaffé 1010).

AVGVSTVS

4

(. . . après janvier 591 . . .) episcopus Concordiensis (Iulia Concordia = Concordia Sagit-

taria; Venezia), succède à Clarissimus comme évêque de Concordia après le concile tenu à l’oppidum Maranum (= Marano Lagunare; Udine) en 589 ou 5901. A. apprend par une lettre du pape Grégoire, datée de janvier 591 et appuyée par un ordre impérial, que Seuerus d’Aquilée est convoqué à Rome 2. A. participe à un synode réunissant dix évêques partisans des Trois Chapitres et établis dans des cités sous domination lombarde 3. A. souscrit au 4e rang 4 une lettre vraisemblablement rédigée pendant le synode, adressée après janvier 591 à l’empereur Maurice. Dans cette lettre, A., après avoir expliqué au prince pourquoi il refuse la condamnation des Trois Chapitres 5, lui rappelle l’engagement que le prince a pris, à la fin de l’épiscopat d’Helias, de ne pas inquiéter les évêques séparés de Rome 6 ; il rapporte l’arrestation de Seuerus d’Aquilée et les pressions exercées sur lui pour le faire rentrer dans la communion romaine; il explique que l’évêque d’Aquilée ne veut pas se rendre au concile proposé par le pape Grégoire de peur d’y être contraint à l’unité 7, et demande à l’empereur que toutes les poursuites et les pressions soient suspendues jusqu’à ce qu’une victoire définitive contre les Lombards permette à Maurice de juger lui-même cette affaire 8. A. explique que toute autre politique obligerait les évêques suffragants d’Aquilée, fidèles soutiens de l’Empire, à quitter leurs sièges, lesquels passeraient sous le contrôle des archevêques gaulois voisins, non soumis à l’empereur 9. PAULUS DIAC., Hist. Lang., III, 26, MGH srl, p. 107. GREGORIUS, Ep. I, 16, MGH Ep. I, p. 16-17 = CC 140, p. 16 (Jaffé 1084). 3 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, p. 19, lignes 17-20 = ACO IV, 2, p. 135, lignes 10-15. 4 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, p. 21, lignes 12-22 = ACO IV, 2, p. 135, lignes 29-35. 5 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, p. 18, lignes 8-23 = ACO IV, 2, p. 133, lignes 8-23. 6 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, p. 18, lignes 24-35 = ACO IV, 2, p. 133, lignes 24-34. 7 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, p. 18, ligne 36 à p. 19, ligne 20 = ACO IV, 2, p. 133, ligne 39 à p. 134, ligne 10. 8 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, p. 20, lignes 1-14 = ACO IV, 2, p. 134, lignes 32-38. 9 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, p. 20, lignes 15-29 = ACO IV, 2, p. 135. 1

2

ibid., ibid., ibid., ibid., ibid., ibid., ibid.,

226

AVGVSTVS

AVGVSTVS

5

5

(. . . octobre 598?-janvier 602 . . .) uir clarissimus,

est recommandé par le pape Grégoire à Iohannes sous-diacre, responsalis à Ravenne, pour obtenir du préfet du prétoire sa nomination à Rome dans la cura formarum (entretien des aqueducs)1. Il faut peut-être l’identifier avec l’homonyme également recommandé en octobre 598 à Theodorus curator de Ravenne, pour que son procès soit tranché en toute équité 2. 1 GREGORIUS, Ep. 12, 6, MGH Ep. II, p. 353, lignes 14-23 = CC 140 A, p. 976-977 (Jaffé 1857); voir IOHANNES 126. 2 Id., Ep. 9, 44, MGH Ep. II, p. 72, lignes 11-23 = CC 140 A, p. 603, lignes 41-44 (Jaffé 1568); voir THEODORVS 23.

** AVGVSTVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. A. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** AVGVSTVS père du pape Libère (352-356), romain selon le Liber Pontificalis, dont le témoignage, en ce cas, manque d’autorité1. 1

Liber Pont., XXXVII, 1, p. 207.

Gennadius AVIENVS 1

(. . . 452-468 . . .)

uir consularis1, fait partie, en 452, aux côtés du uir praefectorius Trygetius, de l’ambassade dirigée par le pape Léon, qui obtient le retrait du territoire italien d’Attila et de ses Huns 2.

Rufius Magnus Faustus AVIENVS

2

227

En 468, A. compte toujours, avec Caecina Basilius, au nombre des sénateurs les plus influents; mais usant de son crédit essentiellement au profit des membres de sa famille, il n’est pas retenu par Sidoine Apollinaire comme le patronus le plus apte à seconder la mission dont la délégation arverne est chargée auprès du nouvel empereur Anthemius 3. Voir PLRE 2, p. 193-194, Gennadius Auienus 4. PROSPER AQUIT., Chron., ann. 452, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 482. 3 SIDONIUS APOLLINARIS, Ep. I, 9, 3-5, CUF, II, p. 30-32.

1

2

Rufius Magnus Faustus AVIENVS

2

(. . . 502-mars 534 . . .)

consul, praefectus praetorio, Romain de naissance, fils de Faustus et de Cynegia et parent par sa mère d’Ennodius, fait, probablement sous la direction de ce dernier, ses études à Milan; consul en 502, alors qu’il est encore adolescent, A. accompagne ensuite son père, promu préfet du prétoire (509-512) à Ravenne, où il exerce lui-même des charges à la cour, dès 510/512; durant cette période, il est un des correspondants attitrés d’Ennodius1. Avant la fin de la préfecture de son père, alors que sa mère est déjà décédée, A. retourne à Rome où il est lié avec le prêtre Adeodatus 2. Il s’y marie et reçoit à cette occasion une lettre de félicitations d’Ennodius qui lui demande d’aider un représentant de l’évêque de Milan (Laurentius I ou son successeur?), envoyé par ce dernier dans l’Vrbs pour y régler une affaire 3. Après avoir exercé la charge de préfet du prétoire (527-528), A. demeure probablement établi à Ravenne (à en juger d’après le groupe auquel il se joint en une démarche collective), lorsqu’il s’adresse au pape Jean II (533-535) 4. Il réclame, avec une insistance pressante dans cette lettre (aujourd’hui perdue), des éclaircissements 5 sur l’attitude romaine prise à l’occasion d’une double démarche : – celle de l’abbé Cyros et d’Eulogios, représentant les moines acémètes de Constantinople, qui protestent 6 contre l’emploi de la formule théopaschite Vnus de Trinitate crucifixus, en particulier dans les textes officiels 7 et qui se défendent de l’accusation de nestorianisme lancée contre eux par l’empereur Justinien 8 dans une lettre datée du 6 juin 533 et adressée au pape; – celle de deux évêques, Hypatios d’Éphèse et Demetrios de Philippes, mandatés par cette même lettre impériale pour obtenir l’accord du siège romain sur l’édit du 15 mars 533 (et faire déclarer explicitement cet assentiment dans une lettre à Justinien et dans une autre lettre à Epiphanios de Constantinople) et aussi pour faire excommunier les acémètes 9. En particulier, A. s’enquiert de la réponse romaine donnée aux questions posées au nom de l’empereur par les évêques orientaux : – sur l’utilisation de la formule (autrefois contestée par le pape Hormisda) confessant qu’ Un de la Trinité a souffert la Passion; – sur la légitimité de la formule déclarant que le Dieu Christ a souffert dans la chair, tout en étant impassible quant à la divinité; – sur l’obligation de dire que Marie, toujours vierge, est Mère de Dieu, du Dieu Verbe10. Il reçoit du pape une réponse embarrassée, invoquant les difficultés de

228

AVITA

secrétariat pour la mise au point d’un texte dogmatique mandé à Constantinople, après avoir reçu l’approbation des évêques, du Sénat et du peuple11, effectivement expédié le 25 mars 534 par un messager12. Il est donc, en attendant tout le dossier, prié d’accepter une présentation abrégée de la réponse romaine, positive en ce qui concerne les questions posées par Justinien (dans la forme où le pape les retouche)13. Il trouve également un dossier de témoignages patristiques (des Pères latins, en particulier, Augustin, Léon et Gélase mais aussi Proclos de Constantinople et le 12e anathématisme de Cyrille d’Alexandrie)14. Il apprend ainsi que le pape se flatte d’avoir répondu à l’espérance de l’empereur et d’avoir exprimé la foi de l’Église romaine, en professant que le Christ est Un de la Trinité, de deux natures sans division ni confusion. Il est averti que les Aquimiti (les acémètes) sont condamnés comme nestoriens et il est fermement invité, en conclusion, à s’abstenir de toutes relations avec eux15. Voir PLRE 2, p. 192-193, Auienus 2; voir FAVSTVS 4. ENNODIUS, Ep. 9, 16 et 9, 32, MGH aa 7, p. 304 et p. 320. 3 Id., Ep., 9, 34, ibid. p. 322. 4 IOHANNES II, Ep. ad senatores, 1-2, ACO IV, 2, p. 206-210 (Jaffé 885); voir AMPELIVS 2; AVITVS 2; CLEMENTINVS 2; FIDELIS; LIBERIVS 4; OPILIO 3; SENATOR (voir CASSIODORVS 2); SEVERINVS 3; SILVERIVS 2. 5 Id., Ep. ad senatores, 1, ibid., p. 206, ligne 4. 6 LIBERATUS, Breuiarium, 19, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 134. 7 CJ I, 1, 6, du 15 mars 533. 8 IUSTINIANUS AUG., Ep., 9-20, Coll. Auel. 84, CSEL 35, 1, p. 322-325. 9 Id., Ep., 18-21, Coll. Auel. 84, ibid., p. 324-325. 10 IOHANNES II, Ep. ad senatores, 2, ACO IV, 2, p. 206. 11 Id., Ep. ad senatores, 1, ibid. 12 Id., Ep. ad Iustinianum Aug., 31, Coll. Auel. 84, CSEL 35, 1, p. 328 (Jaffé 884). 13 Id., Ep. ad senatores, 2 et 29-30, ACO IV, 2, p. 206 et p. 209-210. 14 Id., Ep. ad senatores, 4-28, ibid., p. 206-209. 15 Id., Ep. ad senatores, 29-30, ibid., p. 209-210. 1

2

AVITA

(. . . avant 399/400-janvier 407 . . .)

parente (cousine germaine ou plutôt nièce) de Mélanie l’Ancienne, épouse le sénateur païen Turcius Apronianus1 et a de ce mariage deux enfants, Asterius 2 et Eunomia 3 consacrée à Dieu dès sa naissance 4 ; avec son époux, elle reçoit de Rufin d’Aquilée la dédicace de la traduction de huit homélies de Basile de Césarée – traduction terminée certainement après le séjour romain de Rufin 5 – donc au plus tôt à Pâques 399 6 ; A. y est qualifiée de filia nostra par Rufin, qui espère que la limpidité de l’éloquence de Basile lui conviendra 7. A. doit, si l’on en croit l’Histoire Lausiaque, sa conversion spirituelle à Mélanie l’Ancienne (lors de son passage à Rome – en 399/400); elle est invitée par cette dernière à mener une vie ascétique, en compagnie de son époux Apronianus lui aussi converti et, de fait, elle aurait vécu dans la continence après cette date 8. A. est présente à Rome avec son mari et sa fille en 404/405, époque à laquelle Palladius, venu dans l’Vrbs pour défendre la cause de Jean Chrysostome, la rencontre et fait son éloge 9. A., qui a sollicité de Rufin un ouvrage accessible et édifiant, est la dédicataire, avec Apronianus, de la traduction des

Eparchius AVITVS 1

229

Sentences de Sixte, auxquelles Rufin ajoute quelques sentences de son père spirituel, Évagre le Pontique; A. est désormais pour son mari, comme dit Rufin, une soror in Christo10. Avant la traduction par Rufin du Commentaire d’Origène sur l’Épître de Paul aux Romains11 – elle-même antérieure à 407 –, A., toujours avec Apronianus, reçoit la dédicace de la traduction, faite par Rufin, des Commentaires d’Origène sur les Psaumes XXXVI-XXXVIII ; elle y est de nouveau qualifiée de soror in Christo de son époux, par Rufin qui espère que cet ouvrage, d’abord aisé, lui agréera, si elle manifeste toujours ses réticences pour les questions difficiles12. Le 14 janvier 407, A. se trouve à Nola en Campanie, avec Apronianus et leurs deux enfants pour le natalice de saint Félix13, et elle est célébrée par Paulin à l’égal de Therasia et d’Albina14. 1 PALLADIUS, Hist. Laus., 41, Butler, p. 129 et Hist. Laus., 54, ibid., p. 147; voir PLRE 1, p. 126, Auita. 2 PAULINUS NOL., Carm. 21, vers 313, CSEL 30, p. 168. 3 PALLADIUS, Hist. Laus., 41, Butler, p. 129; PAULINUS NOL., Carm. 21, vers 283-285, CSEL 30, p. 167. 4 PAULINUS NOL., Carm. 21, vers 66-71, CSEL 30, p. 160. 5 RUFINUS, Praefatio in omelias sancti Basilii, CC 20, p. 237. 6 Voir RVFINVS 3, note 108. 7 Cf. RUFINUS, Praefatio in omelias sancti Basilii, CC 20, p. 237. 8 PALLADIUS, Hist. Laus., 54, Butler, p. 147. 9 Id., Hist. Laus., 41, ibid., p. 129. 10 Cf. RUFINUS, Praefatio in Sexti sententias, CC 20, p. 257. 11 Id., Epilogus in explanationem Origenis super epistulam Pauli ad Romanos, ibid., p. 276. 12 Id., Prologus in explanationem Origenis super Psalmos XXXVI-XXXVIII, ibid., p. 251. 13 PAULINUS NOL., Carm. 21, vers 62 et 66, CSEL 30, p. 160; vers 210-215, ibid., p. 165; vers 283-285, ibid., p. 167; vers 313, ibid., p. 168. 14 Id., Carm. 21, vers 283, ibid., p. 167.

Eparchius AVITVS 1

(. . . octobre 455-avant fin décembre 456)

Augustus; Placentiae ciuitatis episcopus (Placentia = Piacenza), sénateur gaulois originaire de Clermont, est, après une brillante carrière en Gaule, proclamé Auguste à Arles le 9 juillet 455; défait par le magister militum Ricimer à la bataille de Plaisance (17 octobre 456) et déposé1, A. est aussitôt consacré évêque de cette cité 2, par les soins, selon les Additions à la Chronique de Prosper, d’un évêque Eusebius, probablement celui de Milan 3. A. meurt peu après, avant la fin de l’année 456, comme l’indiquent les sources 4, à l’exception d’Hydace, lequel date, par erreur, sa défaite comme son décès de l’année 457 5. A. disparaît dans des circonstances mal élucidées : suivant l’auteur de la Chronique gauloise de 511, il est tué à Plaisance même par Maiorianus, comes domesticorum 6 ; selon Grégoire de Tours, craignant pour sa

230

AVITVS

2

vie un attentat préparé par le Sénat, il fuit Plaisance dans l’intention de se rendre dans le Briuatensis uicus (= Brioude, dans la ciuitas de Clermont), mais meurt en cours de route, sa dépouille étant ensuite transportée à Brioude pour y être ensevelie aux pieds du martyr Iulianus 7. Voir PLRE 2, p. 196-198, Auitus 5. IORDANES, Getica, 45, MGH aa 5, 1, p. 119; VICTOR TONNEN., Chronica, ann. 456, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 186; GREGORIUS TURON., Hist. 2, 11, MGH srm, I, 1, p. 61; MARIUS AUENTIC., Chronica, ann. 456, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 232. 3 Add. ad. Prosper Haun., ann. 456, 2, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 304. 4 VICTOR TONNEN., Chronica, ann. 456, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 186; Chronica Gallica, ann. 456, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 664. 5 HYDATIUS, Chronicon, 183, ann. 457, SC 218, p. 158. 6 Chronica Gallica, ann. 456, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 664. 7 GREGORIUS TURON., Hist. 2, 11, MGH srm 1, 1, p. 61. 1

2

AVITVS

2

(. . . entre 501 et 513-mars 534 . . .)

personnage de haut rang (magnitudo; culmen), fils d’Helisea et parent par sa mère d’Ennodius, habite à Aquilée ou dans les environs et exerce une fonction de caractère judiciaire1. A. annonce à Ennodius le décès de l’évêque de sa cité, Marcellianus d’Aquilée 2, mort vraisemblablement avant 507, puisque, jusqu’à sa disparition, il est demeuré hostile au pape Symmaque, une attitude qui serait peu compatible avec l’édit promulgué en 507 par le roi Théodoric pour mettre fin au schisme. A. intervient dans l’élection du nouvel évêque et, avec Helisea, cherche à s’opposer aux prétentions d’un personnage qu’il juge indigne de l’épiscopat; il tient au courant de cette affaire Ennodius qui l’encourage à écarter un homme pervers 3, sans doute le concurrent de Marcellinus, le candidat présenté par le patrice Liberius 4. Entre 501 et 513, à des dates qu’il est impossible de préciser, A. échange plusieurs autres lettres avec Ennodius : il est notamment prié par ce dernier d’intervenir en faveur du frère du uir nobilis Bonifacius, qui est captif aux environs d’Aquilée 5. A., d’autre part, obtient qu’Ennodius prépare l’opinion à sa venue en Ligurie 6, où il est appelé, sans doute par sa fonction, à s’occuper d’une affaire concernant le fils du préfet de l’annone, Sabinus, défendu par Ennodius 7. Plus tard, A. est probablement établi à Ravenne (à en juger d’après le groupe auquel il se joint en une démarche collective), lorsqu’il s’adresse au pape Jean II (533-535) 8. Il réclame, avec une insistance pressante dans cette lettre (aujourd’hui perdue), des éclaircissements 9 sur l’attitude romaine prise à l’occasion d’une double démarche : – celle de l’abbé Cyros et d’Eulogios, représentant les moines acémètes de Constantinople, qui protestent10 contre l’emploi de la formule théopaschite Vnus de Trinitate crucifixus, en particulier dans les textes officiels11 et qui se défendent de l’accusation de nestorianisme lancée contre eux par l’empereur Justinien12 dans une lettre datée du 6 juin 533 adressée au pape; – celle de deux évêques, Hypatios d’Éphèse et Demetrios de Philippes,

AVITVS

2

231

mandatés par cette même lettre impériale pour obtenir l’accord du siège romain sur l’édit du 15 mars 533 (et faire déclarer explicitement cet assentiment dans une lettre à Justinien et dans une autre lettre à Epiphanios de Constantinople) et aussi pour faire excommunier les acémètes13. En particulier, A. s’enquiert de la réponse romaine donnée aux questions posées au nom de l’empereur par les évêques orientaux : – sur l’utilisation de la formule (autrefois contestée par le pape Hormisda) confessant qu’Un de la Trinité a souffert la Passion; – sur la légitimité de la formule déclarant que le Dieu Christ a souffert dans la chair, tout en étant impassible quant à la divinité; – sur l’obligation de dire que Marie, toujours vierge, est Mère de Dieu, du Dieu Verbe14. Il reçoit du pape une réponse embarrassée, invoquant les difficultés de secrétariat pour la mise au point d’un texte dogmatique mandé à Constantinople, après avoir reçu l’approbation des évêques, du Sénat et du peuple15, effectivement expédié le 25 mars 534 par un messager16. Il est donc, en attendant tout le dossier, prié d’accepter une présentation abrégée de la réponse romaine, positive en ce qui concerne les questions posées par Justinien (dans la forme où le pape les retouche)17. Il trouve également un dossier de témoignages patristiques (des Pères latins, en particulier, Augustin, Léon et Gélase mais aussi Proclos de Constantinople et le 12e anathématisme de Cyrille d’Alexandrie)18. Il apprend ainsi que le pape se flatte d’avoir répondu à l’espérance de l’empereur et d’avoir exprimé la foi de l’Église romaine, en professant que le Christ est Un de la Trinité, de deux natures sans division ni confusion. Il est averti que les Aquimiti (les acémètes) sont condamnés comme nestoriens et il est fermement invité, en conclusion, à s’abstenir de toutes relations avec eux19. Voir PLRE 2, p. 195, Auitus 3. ENNODIUS, Ep. 4, 31, MGH aa 7, p. 151; voir MARCELLIANVS 3. 3 Id., Ep. 5, 5, ibid., p. 156. 4 Id., Ep. 5, 1, ibid., p. 153-154; voir MARCELLINVS 10. 5 Id., Ep. 5, 20, ibid., p. 195. 6 Id., Ep. 5, 21, ibid., p. 196. 7 Id., Ep. 5, 25; Ep. 13 et 14, ibid., p. 197-198 et 222. 8 IOHANNES II, Ep. ad senatores, 1-2, ACO IV, 2, p. 206-210 (Jaffé 885); voir AMPELIVS 2; AVIENVS 2; CLEMENTINVS 2; FIDELIS; LIBERIVS 4; OPILIO 3; SENATOR (voir CASSIODORVS 2); SEVERINVS 3; SILVERIVS 2. 9 Id., Ep. ad senatores, 1, ibid., p. 206, ligne 4. 10 LIBERATUS, Breuiarium, 19, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 134. 11 CJ I, 1, 6, 15 mars 533. 12 IUSTINIANUS AUG., Ep., 9-20, Coll. Auel. 84, CSEL 35, 1, p. 322-325. 13 Id., Ep., 18-21, Coll. Auel. 84, ibid., p. 324-325. 14 IOHANNES II, Ep. ad senatores, 2, ACO IV, 2, p. 206. 15 Id., Ep. ad senatores, 1, ibid. 16 Id., Ep. ad Iustinianum Aug., 31, Coll. Auel. 84, CSEL 35, 1, p. 328 (Jaffé 884). 17 Id., Ep. ad senatores, 2 et 29-30, ACO IV, 2, p. 206 et 209-210. 18 Id., Ep. ad senatores, 4-28, ibid., p. 206-209. 19 Id., Ep. ad senatores, 29-30, ibid., p. 209-210. 1

2

232

* AVRA [elia?] VENERIA

* AVRA [elia?] VENERIA

(IVe/Ve s.)

: voir VENERIA 1.

(IVe/Ve s.)

* AVRELIA AGAPETILLA ancilla Dei : voir AGAPETILLA.

(IVe/Ve s.)

* AVREL[ia] FLORENTIA : voir FLORENTIA 1.

(IVe s.)

* AVRELIA GEMINIA : voir GEMINIA.

(IVe s.)

* AVRELIA QVINTIANE famula Dei : voir QVINTIANE.

AVRELIANA

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

connue par une inscription votive du pavement en mosaïque de la basilica sanctae Eufemiae, édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; avec Vrsus, sans doute son époux, contribue au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. 1

CIL V, 1613.

Caelius AVRELIANVS 1

(. . . après 519-26 mai 521)

episcopus sanctae ecclesiae catolicae Rauennatis (Ravenna), ayant grandi au service de l’Église catholique de Ravenne (sanctam catolicam Rauennatem, in cuius seruitio creui)1, est élevé au siège épiscopal, sur lequel il succède à Petrus II, après 519, année où ce dernier est encore attesté 2, devenant le 22e évêque selon la liste du Liber Pontificalis Rauennatis 3. Il poursuit la construction de la domus dite Tricolli (episcopium), dont son prédécesseur avait jeté les fondations, mais ne réussit pas à porter à leur terme les travaux qui seront continués par ses premiers successeurs et finalement achevés par Maximianus 4 : pour sa contribution à l’édification de cette domus

AVRELIANVS

2

233

il est représenté dans la galerie des portraits 5 et cité dans l’inscription que Maximianus fait plus tard composer dans la domus en l’honneur de ses bâtisseurs successifs 6. Il acquiert dans le territorium comacliense (= Comacchio), au lieu dit Ignis et Baias, un domaine qui devient propriété de l’Vrsiana ecclesia (la cathédrale) et y construit une chapelle, l’ecclesia (ou monasterium) beate Marie in Pado uetere 7, proche d’après sa titulature d’un bras du Pô (Padus uetus = il Volano). Après avoir exercé l’épiscopat pendant un petit nombre d’années (post pauca annorum curicula) 8, dans le respect des préceptes de Pierre Chrysologue 9, sentant sa fin prochaine (dum ultimis urgueretur)10, il dicte au uir forensis Agnellus11, en présence de sept témoins12, son testament : par ses dernières volontés, il affranchit ses esclaves et institue l’Église de Ravenne pour héritière13. Il meurt le 26 mai14 de l’année 521, comme le confirme la date du procèsverbal d’ouverture et d’insertion dans les gesta municipalia de son testament, selon une procédure intervenue peu après sa mort, le trois des nones de juin, sous le consulat de Valerius (3 juin 521)15. Il est enseveli dans l’église des Apôtres (Apostoleion = S. Francesco), près de l’ambon et non loin de la sépulture primitive de l’évêque Neon16. Pap. Lat. 4-5 Tjäder, B V, 11-12, p. 212 (= Marini 74, 74 A, 75). Voir PETRVS 30. 3 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 53, A. Testi Rasponi, p. 155, ligne 1 = MGH srl, p. 315, ligne 5. 4 Id., Liber Pont. Rauen., 53 et 56, ibid., p. 155, lignes 4-5 et p. 160, ligne 108 = MGH srl, p. 315, lignes 7-8 et p. 318, ligne 1; voir MAXIMIANVS 2. 5 Id., Liber Pont. Rauen., 75, ibid., p. 193, lignes 100-101 = MGH srl, p. 328, lignes 35-36. 6 Id., Liber Pont. Rauen., 75, ibid., p. 193, lignes 101-115 = MGH srl, p. 328-329 = CIL XI, 264, vers 5. 7 Id., Liber Pont. Rauen., 53, ibid., p. 155-156, lignes 7-10 = MGH srl, p. 315, lignes 10-13; cette localisation est donnée par une glose au texte d’Agnellus. 8 Id., Liber Pont. Rauen., 56, ibid., p. 160, ligne 105 = MGH srl, p. 317, ligne 41. 9 Id., Liber Pont. Rauen., 56, ibid., p. 160, ligne 107 = MGH srl, p. 317, ligne 42. 10 Pap. Lat. 4-5, B IV, 9, Tjäder, p. 210 (= Marini 74-74 A). 11 Pap. Lat. 4-5, B V, 9, ibid., p. 212. 12 Pap. Lat. 4-5, B IV, 14-15, ibid., p. 210 et B V, 1-6, ibid., p. 210 et 212. 13 Pap. Lat. 4-5, B V, 7-12, ibid., p. 212. 14 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 56, A Testi Rasponi, p. 160, lignes 105-106 = MGH srl, p. 317, lignes 41-42. 15 Pap. Lat., 4-5, B IV, 6-11, Tjäder, p. 210. 16 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 56, A Testi Rasponi, p. 161, lignes 109-110 = MGH srl, p. 318, lignes 1-2. 1

2

AVRELIANVS

2

(VIIe/VIIIe s.?)

d(o)m(i)n(us) episc(opus)1, évêque connu par son épitaphe provenant de la basilique St-Félix de Cimitile (Napoli; = Nola), siège pendant 38 ans, déposé un 25 juillet; mort à 80 ans 2. 1 2

CIL X, 1366. Il n’y a pas de place pour un épiscopat aussi long au VIe siècle.

234

** AVRELIANVS

** AVRELIANVS évêque de Lucques (Lucca), mentionné par deux listes épiscopales du XIIe s.1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 589 et 592.

AVRELIVS 1

(. . . après 366 – avant 383-384) episcopus,

évêque en communion avec Grégoire d’Elvire comme d’autres rigoristes séparés de la communion de Damase (366-384); il subit à Rome les tracasseries de l’Église damasienne, que le Libellus precum des prêtres Marcellinus et Faustinus, présenté à Constantinople auprès de l’empereur Théodose, entre août 383 et décembre 384, interprète comme une persécution, mais demeure jusqu’à sa mort dans la même attitude1. 1 MARCELLINUS ET FAUSTINUS, Libellus precum, 77, Coll. Auel, 2, CSEL 35, 1, p. 28; voir FAVSTINVS 2 et MARCELLINVS 3.

AVRELIVS

2

(2e moitié IVe s.?)

probablement un fossor, connu par la vente d’une sépulture, d’après une inscription attribuée au cimetière de Priscille1 à Rome, par une copie de G. Marini. 1

MARINI, Vat. lat., 9072, f.

AVRELIVS

3

(. . . entre 401 et 417 . . .) frater,

peut-être un clerc ou un moine, reçoit du pape Innocent un billet le chargeant d’une lettre destinée à Jérôme1. 1

INNOCENTIUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 135, CSEL 56, p. 263 (Jaffé 326).

AVRELIVS

4

(. . . 475) ciuitatis Riditionis episcopus (Riditium, près de Sibnik,

Croatie), est enterré à Milan à S. Dionigi, d’après son éloge métrique conservé dans une sylloge1; déposé le jour de la saint Denys en 475, un 25 mai1. 1

ICVR II, p. 179.

* AVR(elius) BIATVRINV(s) fossor : voir BIATVRINVS.

(Ve s.)

235

AVRIGENES

* AVR[elius] CONSTANTIVS

(IVe/Ve s.)

fossor : voir CONSTANTIVS 8.

(IVe s.)

* AVRELIVS DIOGENES confessor : voir DIOGENES 2.

(IIIe/IVe s.)

* AVR(elius) HELIODORVS presbyter : voir HELIODORVS 1.

(IIIe/IVe s.)

* Au]RELIVS MARCELLINVS diaconus : voir MARCELLINVS 1.

* AVRELIVS SATVRNINVS

(. . . 476 . . .)

diaconus : voir SATVRNINVS 2.

* Au]RELIVS ZINZIVS subdiaconus : voir ZINZIVS.

(IVe s.)

AVRENTINVS1 [f]ossor,

vend une tombe à un couple (Herculanius et Claudia), d’après une inscription 2, qui provient du cimetière romain de Saint-Pancrace 3. A moins de lire [L]aurentinus. ICVR, NS 1, 1642, en corrigeant eossor en fossor. 3 A. FERRUA, Corona, p. 45.

1

2

AVRIGENES

(. . . entre 507 et 511 . . .) episcopus,

évêque en Italie (Goth?), reçoit une lettre du roi Théodoric lui transmettant la plainte d’un Iulianus, accusant les hommes de l’évêque d’avoir exercé des vio-

236

AVRORA

lences contre sa femme et ses biens. A. reçoit l’ordre, si l’accusation est fondée, de punir les coupables1. 1

CASSIODORUS, Variae 3, 14, MGH aa 12, p. 87 = CC 96, p. 108.

AVRORA

(403-463) spectabilis et penetens f(emina),

connue par son épitaphe datée du 1er septembre 463, provenant de l’église S. Clemente de Zenone, près de Côme (Comum); morte à soixante ans et enterrée avec A [. . .], grata deo puella, peut-être vierge consacrée1. 1

CIL V, 5420.

AVSANIVS

(Ve s.) diaconus,

diacre connu par son épitaphe retrouvée près de Sélinonte (près de Castelvetrano; Trapani = Selinus), à l’Est de l’acropole; A. est mort à l’âge de 65 ans, un 9 janvier1. 1

CIL X, 7201.

AVTPERGA

(542 – 2 novembre 563) Chr(ist)i ancilla,

est connue par son épitaphe datée du 2 novembre 563, trouvée près de l’église S. Agostino située le long de la via Appia, au Nord de S. Maria Capua Vetere (Caserta; = Capua); morte à 21 ans1. 1

CIL X, 473* réhabilitée par A.

AVVS

DE

FRANCISCIS, RAC, 26, 1950, p. 136.

(. . . entre 492 et 496 . . .) defensor Romane ecclesie, clericus,

chargé d’enquêter sur le vol d’une patène par l’évêque de Potenza1, dénoncé par les actores d’un uir spectabilis Petrus, comme le pape Gélase en informe l’évêque de Valua (= S. Pelino; L’Aquila), Gerontius 2. 1 L’évêque de Potenza Picena et non Potenza en Lucanie (siège occupé alors par Herculentius). 2 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 12, Loewenfeld 7, p. 4 (Jaffé 645); voir GERONTIVS 8.

AVXANIVS

(. . . 371 . . .)

clerc romain, partisan d’Vrsinus dans le conflit qui oppose ce dernier à Damase pour le siège épiscopal de Rome, est banni en Gaule pour avoir perturbé l’ordre public, avec Adiectus, Gaudentius, Vrsus, Rufus, Auxano, Leon-

237

AVXANVS

tius et Rufinus, sur ordre de Valentinien Ier, notifié à Ampelius1, préfet de la Ville attesté depuis le 1er janvier 371. A., comme ses compagnons d’exil, obtient la liberté de résidence, à l’exclusion des régions suburbicaires, décision également communiquée au vicaire de la Ville, Maximinus 2, avant juin 371, époque à laquelle Maximinus est promu préfet du prétoire des Gaules. 1 VALENTINIANUS, VALENS ET GRATIANUS AUGG., Ep., Coll. Auel. 11, CSEL 35, 1, p. 52-53; voir VRSINVS 1; VRSVS 1. 2 Id., Ep., Coll. Auel. 12, ibid., p. 53-54; voir PLRE 1, p. 577-578, Maximinus 7.

AVXANO1

(. . . 371 . . .)

clerc romain, partisan d’Vrsinus dans le conflit qui oppose ce dernier à Damase pour le siège épiscopal de Rome, est banni en Gaule1 et subit le même sort qu’Auxanius 2. 1 VALENTINIANUS, VALENS p. 52-53. 2 Voir AVXANIVS.

ET

GRATIANUS AUGG., Ep., Coll. Auel. 11, CSEL 35, 1,

Ae[lius] AVXANON 1

(IIIe/IVe s.)

fosor, réalise un bisomus, une tombe double, pour son épouse Cecilia Marcella et pour lui-même, dans le cimetière de la via Anapo (via Salaria), à Rome1. 1

ICVR, NS 9, 24633.

AVXANON1 2

(IVe/Ve s.)

doy¥lov (ueoy÷), chrétien, connu par une inscription en forme de prière provenant de la catacombe S. Giovanni de Syracuse 2. 1 2

Ayßza¥nwn. IG XIV, 78.

AVXANVS

(. . . février 559-mars 559 . . .) episcopus Mediolanensis (Mediolanum = Milano),

évêque de Milan, mentionné au 28e rang selon les listes épiscopales (IXe/XIe s.); il succède à Vitalis, sûrement attesté en 5561; il faut probablement l’identifier avec l’évêque de Milan anonyme, connu par la correspondance du pape Pélage Ier ; cet évêque refuse la communion du pape, consacré le 16 avril 556,

238

AVXENTIVS 1

parce qu’il n’accepte pas la condamnation des Trois Chapitres, décrétée par le concile de Constantinople, le 2 juin 553, et ratifiée par le pape Vigile le 24 février 554 : de fait, dans l’hiver 558/559, il consacre à Milan l’évêque d’Aquilée Paulus sans en faire part à Rome 2. Il est qualifié de schismaticus dans deux lettres du pape Pélage Ier, adressées au patrice Valerianus, au printemps 559, pour demander qu’il soit arrêté et conduit à Constantinople 3. Auxanus est, selon les textes liturgiques (XIe s.), enterré à S. Stefano 4. 1 Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 103; voir F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, I, Lombardia, p. 32; voir VITALIS 10. 2 Cf. PELAGIUS I, Ep. 24, Gassò et Batlle, p. 73-77 (Jaffé 938). 3 Cf. id., Ep. 24 et 52, ibid., p. 74-75, p. 135-139 (Jaffé 1011). 4 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 67.

AVXENTIVS 1

(. . . avant juin 345-374) episcopus ecclesiae Mediolanensium (Mediolanum = Milano),

originaire de Cappadoce1, est d’abord prêtre dans l’église arienne d’Alexandrie (entre le 23 mars 339 et le 29 juin 345), sous l’épiscopat de Gregorios de Cappadoce, son complice selon Athanase 2. Il devient évêque arien de Milan grâce à l’appui de l’empereur Constance 3, immédiatement après l’envoi en exil de Dionysius (en 355) 4 ; peutêtre consacré par des évêques ariens 5, il est imposé par la force armée, à l’insu de la population dont il a la charge, selon le témoignage de ses adversaires 6. Après la comparution du pape Libère à Milan devant l’empereur Constance, en présence de l’évêque Epictetus de Centumcellae (avant décembre 356) 7, et la condamnation du pape à l’exil, A., d’après Théodoret, est désigné ironiquement par le pape comme celui qui pourrait partager avec Epictetus la somme de cinq cents solidi offerte par l’empereur pour couvrir les frais d’exil 8. Dans la lettre adressée à Vrsatius (de Singidunum), Valens (de Mursa) et Germinius (de Sirmium) par le pape Libère, alors en exil, pour assurer à ces évêques qu’il condamne Athanase et pour les prier d’intercéder auprès de l’empereur Constance afin que s’achève son exil, A., associé à Epictetus, est désigné par le pape comme celui avec lequel il souhaite faire la paix et rentrer en communion 9. A., qualifié par Sulpice Sévère d’auctor et princeps Arianorum10 et présenté par Sozomène comme l’un des chefs du parti avec Valens et Vrsatius11, persécute Martin (le futur évêque de Tours), installé, à son retour d’Illyricum, à Milan (entre 357 et 359), et, après l’avoir accablé d’avanies, le fait expulser de la cité12. A. est convoqué à Rimini par l’empereur Constance en mai 359 avec les évêques – plus de six cents évêques selon lui13 –, venus des différentes provinces de l’Occident, pour mettre fin aux divisions sur la foi, établir la paix entre les différentes factions et s’occuper avant tout de l’unité14. A., présent à Rimini15, fait partie du groupe d’évêques (animé par Valens et Vrsatius, renforcé de Germinus de Sirmium, de Demophilos de Bérée, de Gaius, un évêque pannonien), qui veut imposer l’adhésion du concile à la quatrième formule de Sirmium (ou «credo daté»), supprimant toute reférence à l’ousia16. Après la lecture du «credo daté» et devant le refus de la majorité des évêques de souscrire17, le 21 juillet 35918, A., ainsi qu’Vrsatius, Valens, Gaius

AVXENTIVS 1

239

et Demophilos, est reconnu hérétique parce qu’arien et il est déposé en même temps qu’eux par les évêques fidèles à la foi nicéenne19. A. figure dans la lettre synodale des évêques adressée à l’empereur Constance, où il est accusé, avec Germinius et Gaius, d’avoir professé une doctrine perverse 20. Dans un concile tenu à Paris, après les conciles de Rimini, de Nikè et de Constantinople (360), et après le retour en Gaule d’Hilaire de Poitiers 21, concile rassemblant des évêques gaulois qui se prononcent pour l’adoption de l’homoousios de Nicée 22, A. est tenu pour excommunié, ainsi qu’Vrsatius, Valens, Gaius, Megasius (de siège non mentionné) et Iustinus (de siège non mentionné), conformément au jugement exprimé dans la lettre des évêques orientaux rapportée par Hilaire et à la prise de position de ce dernier 23. Après les décisions du concile d’Alexandrie (printemps 362), A. est contraint par Hilaire de Poitiers et par Eusebius de Verceil 24 de soutenir une conférence contradictoire à Milan en 364, en présence des représentants de l’empereur Valentinien Ier, du questor et du magister officiorum, ainsi que d’une dizaine d’évêques 25. A. déclare, en se référant au cas d’Hilaire de Poitiers exilé à la demande de Saturninus d’Arles, qu’il refuse à un évêque condamné depuis près de dix ans, le droit de le juger 26. Débouté de cet argument de procédure, A. est invité à préciser sa confession de foi et il déclare qu’il confesse le Christ vrai Dieu (avec toute l’ambiguïté sur l’application de uerus : Christus uerus Deus), ayant même substance et divinité que Dieu le Père. Cependant, il refuse de mettre cette déclaration par écrit 27. Accusé d’être un arien par Hilaire, il affirme qu’il n’a jamais vu Arius, qu’il ne sait rien de lui et que sa foi repose sur le témoignage de l’Écriture 28. Il est accusé de dire qu’il y a deux Dieux et répond qu’il ne croit pas qu’il y ait deux Pères (ce qui revient, selon Hilaire, à lui faire avouer que seul le Père est le vrai Dieu) 29. En fait, il conteste avoir jamais parlé de deux Pères ou de deux Fils 30. Malgré les protestations d’Hilaire le traitant d’arien, d’hérétique, d’antéchrist, d’ange de Satan 31, A., tirant avantage de l’absence d’un concurrent depuis la mort de Dionysius, joue de restrictions en subterfuges, selon Hilaire; il est mis hors de cause par un édit impérial interdisant, au nom de l’unité, tout désordre à Milan 32, décision qu’Hilaire conteste avec son Liber contra Auxentium. A. adresse à Valentinien et à Valens, en se donnant le titre d’episcopus ecclesiae catholicae, une lettre où il se justifie des accusations d’hérésie, en opposant à Hilaire «le jugement de 600 évêques» (le concile de Rimini); il y confesse le seul vrai Dieu Père, le vrai Fils selon l’Évangile et l’Esprit envoyé par le Seigneur; enfin, en rappelant qu’Hilaire et Eusebius de Verceil ont été déposés, il se réfère de nouveau au concile de Rimini pour authentifier l’orthodoxie de sa foi 33. Fustigé par Athanase en 369 34, A. est directement visé, après dénonciation de son activité, par les évêques de Venetia et de Gaule, dans le concile réuni à Rome (après 368 et avant 373) 35 par le pape Damase. Il est en effet mis en cause 36, en même temps que le concile de Rimini auquel il se réfère. Il est excommunié à nouveau par les participants qui condamnent le symbole de Rimini et promettent le rétablissement de l’orthodoxie nicéenne, selon la lettre synodale confiée à Sabinus, diaconus Mediolanensis 37, pour sa mission en Orient. Comme chef de la communauté arienne de Milan, A. est peut-être responsable des châtiments corporels subis par le prêtre Filaster, lorsque ce dernier, qui réunit la communauté catholique sous son autorité, s’oppose aux ariens à une époque que l’on ne peut préciser autrement qu’après 355 et avant 374 38. A. meurt évêque de Milan 39, en 374 40 (avant le 7 décembre, date de la

240

AVXENTIVS 1

consécration d’Ambroise), sans avoir de successeur désigné 41 et en laissant une Église divisée 42. ATHANASIUS, Hist. arian., 75, Opitz II, 1, p. 224-225. Id., Ep. ad Afros, 10, PG 26, 1045; HILARIUS PICT., Liber contra Auxentium, 8, PL 10, 614. Pour les dates de Gregorios, voir A. Martin et M. Albert, Histoire «acéphale» et Index syriaque des lettres festales d’Athanase d’Alexandrie, XI (339) et XVIII (346), SC 317, p. 236-238 et p. 244-246 : correction en 345 proposée par A. Martin, Introduction p. 76. 3 ATHANASIUS, Hist. arian., 75, Opitz II, 1, p. 224-225; LUCIFER CALARIT., De sancto Athanasio, 2, 8, CC 8, p. 91; cf. HILARIUS PICT., Liber contra Auxentium, 3, PL 10, 610-611. 4 SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 39, CSEL 1, p. 92-93. 5 SOCRATES, HE 4, 30, PG 67, 544. 6 HILARIUS PICT., Liber contra Auxentium, 4, PL 10, 611; AMBROSIUS, De spiritu sancto, 3, 10, 59, CSEL 79, p. 174. 7 Félix est évêque de Rome le 6 décembre 356. 8 THEODORETUS, HE 2, 16, 28, GCS 19, p. 136. 9 LIBERIUS, Ep. Quia scio uos, 2, dans HILARIUS PICT., Fragm. Hist. B, VII, 10, 2, CSEL 65, p. 172 (Jaffé 218). 10 SULPICIUS SEUERUS, Vita Martini, 6, 4, SC 133, p. 266. 11 SOZOMENUS, HE 3, 13, 3, GCS 50, p. 117. 12 SULPICIUS SEUERUS, Vita Martini, 6, 4, SC 133, p. 266; SOZOMENUS, HE 3, 14, 39, GCS 50, p. 125. 13 AUXENTIUS MEDIOL., Ep. ad Valentinianum et Valentem, dans HILARIUS PICT., Liber contra Auxentium, 13, PL 10, 617. 14 CONSTANTIUS AUG., Ep., dans HILARIUS PICT., Fragm. Hist. A, VIII, 1-2, CSEL 65, p. 93-94. 15 ATHANASIUS, De synodis, 8, Opitz II, 1, p. 235. 16 Id., De synodis 8-9, ibid., p. 235-236; id., Ep. ad Afros, 3, PG 26, 1033; HILARIUS PICT., Liber contra Auxentium, 5, PL 10, 612; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 304; SOZOMENUS, HE 4, 17, 3, GCS 50, p. 163. 17 ATHANASIUS, De synodis, 9, Opitz II, 1, p. 236 et voir note 16. 18 Date donnée par HILARIUS PICT., Fragm. Hist. A, IX, 3, CSEL 65, p. 96. 19 ATHANASIUS, De synodis, 9 et 11, Opitz II, 1, p. 236-239; id., Ep. ad Afros, 3, PG 26, 1033; id., Ep. ad Epict., ibid., 1049-1052; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 308 et 312; SOZOMENUS, HE 4, 18, GCS 50, p. 164-167; THEODORETUS, HE 2, 19, 7, GCS 19, p. 141 et 2, 23, 4, ibid., p. 151; Gesta contra Eutychen, Coll. Nouar. 10, ACO II, 2, 1, p. 41. 20 Conc. Ariminense, Ep. ad Const., 2, dans ATHANASIUS, De synodis, 10, Opitz II, 1, p. 237-238; voir SOCRATES, cité note 16; SOZOMENUS, HE 6, 23, 4, GCS 50, p. 265; THEODORETUS, cité note 19. 21 Conc. Parisiense (360/361), 1, Concilia Galliae, CC 148, p. 33, lignes 14-19 (= Ep. syn. Parisiense), dans HILARIUS PICT., Fragm. Hist. A, I, 1, CSEL 65, p. 43-44; Conc. Parisiense, 4, CC 148, p. 34, ligne 58 (= CSEL 65, p. 45). 22 Conc. Parisiense, 2, ibid., p. 33 (= CSEL 65, p. 44). 23 Conc. Parisiense, 4, ibid., p. 34, lignes 62-80 (= CSEL 65, p. 45-46). 24 AUXENTIUS MEDIOL., Ep. ad Valentinianum et Valentem, dans HILARIUS PICT., Liber contra Auxentium, 13, PL 10, 617; voir EVSEBIVS 1. 25 Id., Ep. ad Valentinianum et Valentem, ibid. 13, PL 10, 617; HILARIUS PICT., Liber contra Auxentium, 7, ibid., 613-614. Sur la date voir note 26. 26 AUXENTIUS MEDIOL., Ep. ad Valentinianum et Valentem, 15, PL 10, 618; HILARIUS PICT., Liber contra Auxentium, 7, PL 10, 613-614. 27 HILARIUS PICT., Liber contra Auxentium, 7-8, ibid., 613-615. 1

2

AVXENTIVS (MERCVRINVS)

241

3

AUXENTIUS MEDIOL., Ep. ad Valentinianum et Valentem, 13-14, ibid., 617-618. HILARIUS PICT., Liber contra Auxentium, 8 et 11, ibid., 614 et 615. 30 AUXENTIUS MEDIOL., Ep. ad Valentinianum et Valentem, 15, ibid., 618. 31 HILARIUS PICT., Liber contra Auxentium, 8, 10, 11 et 12, ibid., 614-617. 32 Id., Liber contra Auxentium, 7, ibid., 613. 33 AUXENTIUS MEDIOL., Ep. ad Valentinianum et Valentem, 13-15, ibid., 617-618. 34 ATHANASIUS, Ep. ad Afros, 1, 3 et 10, PG 26, 1029; 1033, 1045. 35 Conc. rom., Ep. Confidimus, dans DAMASUS Ep. 1, Schwartz, ZNTW 35, p. 19 (Jaffé 232). Pour la date, Ch. Pietri, Roma christiana, p. 734. 36 Conc. rom., Ep. Confidimus, dans DAMASUS Ep. 1, ibid., p. 19-20, ligne 2. 37 Conc. rom., Ep. Confidimus, ibid., p. 20; THEODORETUS, HE 2, 22, 5, GCS 19, p. 147; THEODORUS ANAGN., Epitome 189, GCS 54, p. 70; voir SABINVS 1. 38 GAUDENTIUS BRIX., Tract. 21, 6-7, CSEL 68, p. 186. 39 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 6, Pellegrino, p. 56; GAUDENTIUS BRIX., Tract. 21, 7, CSEL 68, p. 186; SOCRATES, HE 4, 30, PG 67, 544; SOZOMENUS, HE 6, 24, GCS 50, p. 268-270; THEODORETUS, HE 4, 6, 5-7, GCS 19, p. 217-219. 40 HIERONYMUS, Chron., ann. 374, GCS 47, p. 247; id., Ep. 15, 4, CSEL 54, p. 66; PROSPER AQUIT., Chron., ann. 375, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 459. 41 PALLADIUS RATIAR., Fragment 140, Scolies ariennes du concile d’Aquilée, SC 267, p. 322-324. 42 RUFINUS, HE 11, 11, GCS 9, 2 p. 1018. 28 29

AVXENTIVS

2

(. . . 382-384 . . .) u(ir) c(larissimus),

architecte chargé en 382 par Gratien de remplacer Cyriades pour construire un pont (probablement, en aval de la ville, non loin de St-Paul-les-murs, qui par la suite porte le nom de pons Theodosi)1; entré en conflit avec son prédécesseur qu’il accuse de malversation, il est lui-même mis en cause après que le pont, à la fin de 382, a été emporté par le fleuve 2. A. comparaît devant le préfet Anicius Auchenius Bassus en 382, qui conclut partiellement en sa faveur 3. En tout cas, A. reçoit la charge d’étudier la construction d’une nouvelle basilique, comme en témoigne Symmaque devenu préfet, qui associe constamment la question du pont à celle de la basilique 4. Finalement, accusé de nouveau (sur l’affaire du pont), A. prend la fuite 5 et est remplacé par Aphrodisius. 1

SYMMACHUS OR., Relatio, 25, 1-2, MGH aa 6, p. 299; voir PLRE 1, p. 142, Auxen-

tius 5. 2 3 4 5

Id., Id., Id., Id.,

Rel., 26, 5, ibid., p. 300. Relatio, 26, 2, ibid., p. 300; cf. CT. 1, 6, 8, du 22 novembre (?) 382. Relatio, 25, 3, ibid., p. 300. Relatio, 26, 3, ibid., p. 300.

AVXENTIVS (MERCVRINVS)

3

(. . . 383-386 . . .)

episcopus, évêque de Durostorum1 (en Mésie inférieure = Silistria, Roumanie), sous le nom de Mercurinus 2, après avoir été confié par ses parents dès son jeune âge à

242

AVXENTIVS (MERCVRINVS)

3

Vlfila, l’évêque goth, dont il est devenu un fils spirituel 3. A la mort de ce dernier, à Constantinople 4, où A. se trouve également en sa qualité d’évêque, pour le synode convoqué par Théodose Ier en juin 383 5, il rédige l’éloge de son maître Vlfila (Epistula de fide et de obitu Vlfilae) 6, qui s’achève par la profession de foi du disparu; il reprend ainsi à son compte un symbole professant un Dieu, le Père inengendré, un Fils unique engendré, ouvrier de la création, lequel n’a personne de semblable, et l’Esprit Saint, serviteur du Fils 7. Il est chassé de son siège, probablement après l’édit de Théodose (25 juillet 383), ordonnant la remise des lieux de culte aux orthodoxes 8, parce qu’il est hérétique, sans qu’il soit possible de vérifier l’accusation, portée contre lui par Ambroise de Milan, d’avoir commis des crimes 9. À une date inconnue (en tout cas après l’été 383), il se transfère à Milan, à la cour de Justine qui professe ouvertement le symbole homéen de Rimini10. Il est peut-être déjà arrivé à Milan, en 385, lorsqu’Ambroise est convoqué au palais impérial pour recevoir injonction de remettre une basilique suburbaine (la Portiana?)11, à une communauté arienne probablement reconstituée avec le renfort des soldats goths12. Il prend le nom d’Auxentius, peut-être pour abandonner un nom théophorique, surtout pour renouer la tradition fondée par son prédécesseur13 homonyme, le seul évêque légitime selon les ariens14, une qualité que lui conteste Ambroise15 ; il déclare qu’il faut rebaptiser les fidèles16. A. réclame une basilique17 pour célébrer les fêtes pascales (la basilica noua ou la Portiana?). Il accepte la procédure d’arbitrage laissant à chacune des deux parties le soin de désigner des juges, alors qu’Ambroise la refuse18. Lui-même choisit pour juges, selon Ambroise, des païens19. A. envisage également la tenue d’un synode, comme y songe Ambroise, au moment où il refuse l’arbitrage proposé par la cour 20 et où il constate que les arbitres que A. a lui-même désignés l’ont débouté 21. A. tente en même temps l’épreuve de force 22, préparée de longue date pour chasser Ambroise, comme il en avait fait lui-même la menace 23. Dénoncé par Ambroise dans un pamphlet (Contra Auxentium), vaincu par la résistance catholique, il ne peut s’emparer de la basilique et n’est plus dès lors mentionné 24. 1 PALLADIUS, Fragm. 140, dans Scolies ariennes sur le concile d’Aquilée, SC 267, p. 322-324. 2 AMBROSIUS, Contra Auxentium, 22, PL 16, 1014 A = Ep. 75 a, 22, CSEL 82, 3, p. 96. 3 Cf. AUXENTIUS DUROSTOR., Ep. de fide et de obitu Ulfilae, 55, SC 267, p. 244; pour l’identification, voir R. Gryson, Scolies ariennes sur le concile d’Aquilée, SC 267, p. 58 sq. 4 Id., Ep. de fide et de obitu Ulfilae, 61-62, SC 267, p. 248-250. 5 MAXIMINUS ARIAN., Note sur les Fragments de Palladius 141-142, SC 267, p. 324326; cf. SOCRATES, HE 5, 10, PG 67, 584-593. 6 AUXENTIUS DUROSTOR., Ep. de fide et de obitu Ulfilae, 42-63, SC 267, p. 236-250. 7 Id., Ep. de fide et de obitu Ulfilae, 63, ibid., p. 250. 8 CT XVI, 5, 11, 25 juillet 383. 9 Voir note 2. 10 CT XVI, 1, 4, 23 janvier 386. 11 AMBROSIUS, Contra Auxentium, 29, PL 16, 1016 = Ep. 75 a, 29, CSEL 82, 3, p. 101-102. 12 Id., Contra Auxentium, 23, ibid., 1014 = Ep. 75 a, 23, CSEL 82, 3, p. 97. 13 Id., Contra Auxentium, 22-23, ibid., 1013-1014 = Ep. 75 a, 22-23, CSEL 82, 3, p. 96-97; voir AVXENTIVS 1.

AVXENTIVS 14 15

5

243

Voir note 1. AMBROSIUS, Contra Auxentium, 15, PL 16, 1011-1012 = Ep. 75 a, 15, CSEL 82, 3,

p. 91. Id., Contra Auxentium, 37, ibid., 1018 = Ep. 75 a, 37, CSEL 82, 3, p. 107. Id., Contra Auxentium, 17, ibid., 1012 = Ep. 75 a, 17, CSEL 82, 3, p. 92. 18 Id., Ep. 21, 1, ibid., 1003 = Ep. 75, 1, CSEL 82, 3, p. 74. 19 Id., Ep. 21, 13, ibid., 1005 = Ep. 75, 13, CSEL 82, 2, p. 78-79; id., Contra Auxentium, 26, ibid., 1015-1016 = Ep. 75 a, 26, CSEL 82, 3, p. 99-100. 20 Id., Ep. 21, 16, ibid., 1006 = Ep. 75, 16, CSEL 82, 3, p. 80. 21 Id., Contra Auxentium, 26, ibid., 1015 = Ep. 75 a, 26, CSEL 82, 3, p. 99-100. 22 Id., Contra Auxentium, 16, ibid., 1012 = Ep. 75 a, 16, CSEL 82, 3, p. 91-92; id., Contra Auxentium, 23, PL 16, 1014 = Ep. 75 a, 23, CSEL 82, 2, p. 97. 23 Id., Contra Auxentium, 15, ibid., 1011-1012 = Ep. 75 a, 15, CSEL 82, 3, p. 91. 24 Id., Contra Auxentium, 1-37, ibid., 1007-1018 = Ep. 75 a, 1-37, CSEL 82, 3, p. 82107; cf. id., Ep. 20, 1-28, PL 16, 994-1002 = Ep. 76, 1-28, CSEL 82, 2, p. 108-125. 16 17

AVXENTIVS

4

(. . . 392/393 . . .)

chrétien établi à Rome1, qui, après avoir mené une vie ascétique 2, devient un disciple actif de louinianus. Il est excommunié avec Iouinianus, Genialis, Germinator, Felix, Marcianus, Plotinus, Ianuarius et Ingeniosus, par le pape Sirice, dans un concile réuni à Rome 3. Il gagne Milan, en même temps que Iouinianus et les autres condamnés, d’où il est chassé après intervention des prêtres Crescens, Leopardus et Alexander, légats du pape Sirice 4. Il est de nouveau condamné par un concile milanais réuni par Ambroise, qui confirme la sentence romaine en 392/393 5. 1 SIRICIUS, Ep. 7, 4, PL 13, 1171 = id., dans AMBROSIUS, Ep. extra coll., 6, CSEL 82, 3, p. 301 (Jaffé 260). 2 AMBROSIUS, Ep. 42, 9-10, PL 16, 1127 = Ep. extra coll. 15, 9-10, CSEL 82, 3, p. 307-308. 3 Voir note 1; concile qui s’est tenu antérieurement au concile de Milan; voir IOVINIANVS 1; GENIALIS 1; GERMINATOR; FELIX 10; PLOTINVS; MARCIANVS 1; IANVARIVS 5; INGENIOSVS. 4 AMBROSIUS, Ep. 42, 12-13, PL 16, 1128 = Ep. extra coll. 15, 12-13, CSEL 82, 3, p. 309-310; voir ALEXANDER 2; CRESCENS 2; LEOPARDVS 2. 5 Id., Ep. 42, 14, ibid., 1128 = Ep. extra coll. 15, 14, CSEL 82, 3, p. 310-311.

AVXENTIVS

5

(Ve s.) ep(iscopus) Rotdon(ensis),

évêque, un Espagnol (Hispanus patria) peut-être originaire de la région de Rosas (= Roddae, Tarraconaise)1, connu par une inscription peinte sur un arcosolium proche de sa tombe, dans la catacombe S. Giovanni de Syracuse 2. 1 2

Le siège épiscopal n’est pas attesté. A. FERRUA, RAC 17, 1940 p. 46.

244

** AVXIBVS

** AVXIBVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. A. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

AVXILIARIS

(. . . 435/437?-445 . . .) praefectus,

préfet , accueille à Rome deux envoyés de l’évêque d’Arles Hilarius (Nectarius, évêque d’Avignon et Constantius, évêque d’Uzès), chargés par l’Arlésien – après sa comparution orageuse devant le pape Léon (hiver 444/445) et probablement après la condamnation officielle, en juillet 445 par le pape et l’empereur Valentinien III, de ses prétentions à une primatie – «d’apaiser le pape Léon»; après s’être entretenu avec ce dernier, A. adresse à Hilarius une lettre dont le biographe de l’évêque a transcrit un passage : A. exhorte son correspondant, qu’il loue de sa constance et de sa fermeté exempte d’arrogance, à envisager avec plus de sérénité un conflit qu’il s’efforce de minimiser en le ramenant aux proportions d’un simple malentendu; pour dissiper celui-ci, il conseille à Hilarius de plier sa rude franchise aux usages courtois de la diplomatie romaine 2. A. doit probablement être identifié au préfet du prétoire des Gaules homonyme 3, attesté dans ses fonctions en 435/437; A., qui réside à Arles – où il a certainement lié connaissance avec l’évêque Hilarius –, accueille dans la cité, avec respect et admiration, l’évêque d’Auxerre, Germanus, venu plaider la cause de ses concitoyens accablés par un impôt extraordinaire; A. obtient que l’évêque rende visite à son épouse qui, minée par la fièvre quarte, est, selon Constance de Lyon, aussitôt guérie, en recevant, de la main de Germanus, la communion. A. accorde ensuite à l’évêque le dégrèvement d’impôt souhaité et le comble de cadeaux à son départ 4. A. est peut-être le préfet que l’évêque d’Arles Hilarius admoneste à diverses reprises pour ses injustices et qu’il chasse finalement de la basilica Constantia, après avoir interrompu sa prédication au moment où celui-ci y faisait son entrée 5. 1

Voir PLRE 2, p. 206, Auxiliaris 2. Vita Hilarii Arelatensis, 22, PL 50, 1238-1239 = Cavallin, p. 99-100 (BHL 3882). 3 Voir PLRE 2, p. 206, Auxiliaris 1 (l’identification des deux Auxiliaris est proposée).

1

2

B[.....]TIVS 4 5

245

CONSTANTIUS LUGD., Vita Germani, 24, SC 112, p. 168. Vita Hilarii Arelatensis, 13, PL 50, 1230-1231 = Cavallin, p. 92.

AZIMARCHVS

(. . . 598 . . .) scribo, uir magnificus,

officier des bureaux de l’armée impériale, sert, plusieurs années avant 598, à Rome où il fait la connaissance du numerarius Bonifatius1. A l’été 598 au plus tard, A. se trouve en Sicile au service de l’exconsul Leontius, chargé par les empereurs d’enquêter sur l’administration des fonctionnaires de l’Italie et de l’île; avant septembre/octobre 598, A. reçoit en effet de ce dernier mission de porter à Rome un sauf-conduit à l’expraefectus Gregorius, comme l’indique une lettre du pape Grégoire adressée en novembre 598 aux évêques Secundinus de Taormina et Iohannes de Syracuse, leur recommandant l’ancien préfet appelé à se rendre prochainement en Sicile pour y rendre compte de sa gestion financière devant Leontius 2. A. doit sûrement être identifié au scribo, uir magnificus, dénommé, à la suite d’une erreur de transcription, Marcus, qui, au témoignage d’une lettre adressée en septembre/octobre 598 par le pape à l’évêque de Mélitène, Domitianus, est venu à Rome pour engager l’ex-préfet Gregorius et d’autres fonctionnaires, réfugiés comme lui dans l’asile ecclésiastique, à en sortir pour se rendre en Sicile auprès de Leontius, en leur fournissant un sauf-conduit 3. Quittant Rome pour la Sicile, au début de l’automne 598, A., durant la traversée, fait naufrage mais arrive finalement sain et sauf dans l’île, ce dont le pape, informé par ses soins, le félicite chaleureusement par une lettre datée de novembre/décembre 598 4. À la même époque, A. est le destinataire de deux autres lettres pontificales : par la première, dont est porteur le uir clarissimus Laurentius gagnant la Sicile pour faire apurer devant Leontius les comptes du défunt numerarius Bonifatius, A. est chargé d’apporter à Laurentius son appui, afin de sauvegarder les intérêts du xenodochium proche de St-Pierre du Vatican, auquel Bonifatius a laissé par testament une partie de sa fortune, ainsi que les intérêts de sa veuve 5. Par une seconde lettre, dont est porteur l’expréfet Gregorius, A. est informé que l’arrivée tardive de ce dernier en Sicile est due à la maladie et non à une manœuvre dilatoire 6. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 63, MGH Ep. II, p. 84, lignes 11-12 = CC 140 A, p. 619 (Jaffé 1588); voir PLRE 3, p. 160; voir BONIFATIVS 27. 2 Id., Ep. 9, 57, ibid., p. 80-81 = CC 140 A, p. 614-615 (Jaffé 1579); voir GREGORIVS 12; IOHANNES 89; LEONTIVS 18. 3 Id., Ep. 9, 4, ibid., p. 43 (MARCVS dans le texte) = CC 140 A, p. 565-566 (correction AZIMARCHVS dans le texte) (Jaffé 1528). 4 Id., Ep. 9, 73, ibid., p. 91-92 = Ep. 9, 74, CC 140 A, p. 629 (Jaffé 1598). 5 Id., Ep. 9, 63, ibid., p. 84 = CC 140 A, p. 619-620; voir LAVRENTIVS 59. 6 Id., Ep. 9, 77, ibid., p. 94 = Ep. 9, 78, CC 140 A, p. 633 (Jaffé 1602).

B[.....]TIVS

(VIe s.) r(e)l(igiosus),

connu par son épitaphe trouvée à Cagliari (Carales); meurt à plus de 70 ans, un 9 novembre d’une année d’indiction dont le chiffre a disparu1. 1

I. L. Sard. 358 = L. Pani Ermini, Sardinia antiqua, p. 479.

246

BACAVDA 1

BACAVDA 1

(. . . 7-9 décembre 531 . . .) presbyter,

prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 9e rang des prêtres1. A ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par Theodoros episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 19e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5 et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. Conc. Conc. 3 Conc. 4 Conc. 5 Conc. 6 Conc.

1

2

rom. rom. rom. rom. rom. rom.

BACAVDA1 2

(531), (531), (531), (531), (531), (531),

sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. sessio 1, ibid., 740-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

(. . . 545 . . .)

associé à Iulianus (certainement l’argentarius), construit à Ravenne – dans le quartier Ad Frigiselo 2, à la suite d’un vœu (et donc probablement sur un terrain privé), – une église en l’honneur de l’archange Michel (= S. Michele in Africisco), dédiée, selon une inscription relevée par Andreas Agnellus, le 7 mai 545 3, dans une période de vacance épiscopale, entre la mort de Victor (probablement le 15 février 545) et l’ordination à Patras de Maximianus (14 octobre 456), qui consacre le sanctuaire 4 peu de temps après son entrée à Ravenne, le 7 mai 547, selon une inscription tardive que l’on pouvait lire dans l’église jusqu’en 1799 5. B. entretient avec Iulianus des liens dont la nature demeure inconnue, en dépit de la tradition tardive rapportée par Andreas Agnellus, selon laquelle B. serait le gendre de Iulianus 6. Toujours selon Agnellus, B. passe pour être enseveli dans un sarcophage de pierre, non loin de l’ecclesia Archangeli, au pied d’une tour 7, probablement la tour dont on trouve quelques vestiges à l’entrée du pont S. Michele. Var. BACHAVDA. ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 77. A. Testi Rasponi, p. 196, lignes 135-136 = MGH srl, p. 329, ligne 29 et p. 330, lignes 1-2; voir PLRE 3, p. 162; voir IVLIANVS 25. 3 Id., Liber Pont. Rauen., 77, ibid., p. 196, lignes 138-140 = MGH srl, p. 330, lignes 3-5 = CIL XI, 287. 1

2

BACAVDA

247

4

4 Id., Liber Pont. Rauen., 77, ibid., p. 196, lignes 135-136 = MGH srl, p. 339, ligne 29 et p. 330, lignes 1-2. 5 Ms. Misc. XXVII, Mob. 3, 1, X, 32 (Memorie e lapidi che trovansi nella chiesa parrocchiale di S. Michele in Africisco, 1799; Bibl. de Ravenne). 6 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 77. A. Testi Rasponi, p. 196, ligne 141 = MGH srl, p. 330, ligne 6. 7 Id., Liber Pont. Rauen., 77, ibid., p. 196, lignes 141-142 = MGH srl, p. 330, ligne 67.

BACAVDA

3

(. . . avant octobre 590)

crée par testament un xenodochium, probablement en Sicile, avant octobre 590, date à laquelle le pape Grégoire, après son décès, sans doute récent, demande dans une lettre au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, de ratifier cette fondation1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 9, MGH Ep. I, p. 11 = CC 140, p. 11 (Jaffé 1076); voir PETRVS 70.

BACAVDA

4

(. . . octobre 590-avant avril 597) episcopus Formiensis (Formiae = Formia; Latina),

évêque de Formies, informe le pape que l’Église campanienne de Minturnae (Minturno) n’a plus ni clercs ni fidèles et réclame que les revenus de celle-ci soient attribués à sa propre Église, elle-même trop démunie pour assurer la subsistance de son clergé et l’assistance de ses pauvres, requête à laquelle le pape Grégoire accède dans une lettre d’octobre 5901. Entre septembre 591 et août 592, B. reçoit, conjointement avec l’évêque Agnellus de Fundi (= Fondi), mission de se rendre à Terracina auprès de l’évêque Petrus : il doit vérifier s’il est exact que les chants provenant de la synagogue, élevée avec l’autorisation du pontife à proximité de l’église, gênent les offices célébrés dans cette dernière; s’il en est ainsi, il devra trouver un autre lieu dans le castellum de Terracina, où la communauté juive puisse se réunir pour ses cérémonies; il se voit d’autre part rappeler la législation en vigueur concernant les juifs 2. B. doit être identifié avec l’évêque homonyme qui se plaint au pape que des clercs de son Église se soient transférés en Sicile et y aient été promus aux ordres sacrés; B. réclame qu’ils soient renvoyés dans son diocèse, où prêtres et diacres font cruellement défaut, ainsi que Grégoire en informe l’évêque de Syracuse Maximianus, chargé par une lettre pontificale d’août 594 de donner satisfaction à B. 3. B. meurt avant avril 597, date à laquelle le pape, informé de ce décès, nomme Agnellus de Terracina visiteur de l’Église de Formies 4. GREGORIUS, Ep. 1, 8, MGH Ep. I, p. 10 = CC 140, p. 10 (Jaffé 1075). Id., Ep. 2, 6, ibid., p. 105 = Ep. 2, 45, CC 140, p. 137 (Jaffé 1157); voir PETRVS 73; AGNELLVS 11. 3 Id., Ep. 4, 42, ibid., p. 278 = CC 140, p. 263 (Jaffé 1314); voir MAXIMIANVS 5. 4 Id., Ep. 7, 16, ibid., p. 459, = CC 140, p. 467 (Jaffé 1462). 1

2

248

BACAVDA

BACAVDA

5

5

(. . . octobre 590 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné, initialement chargé de transmettre en Orient la lettre synodale du pape Grégoire nouvellement élu, est, en octobre 590, porteur d’une simple missive du pape, adressée au patriarche Iohannes de Constantinople, évoquant leurs réticences à tous deux devant la charge épiscopale, demandant l’aide des prières de Iohannes et annonçant que l’envoi de la lettre synodale est retardé en raison des multiples occupations du pape1. B. ne peut être identifié avec l’évêque homonyme titulaire du siège de Formiae, chargé à la même époque par le pape Grégoire d’administrer l’Église de Minturnae 2. 1 2

GREGORIUS, Ep. 1, 4, MGH Ep. I, p. 4-5 = CC 140, p. 4-5 (Jaffé 1070). Id., Ep. 1, 8, ibid., p. 40 = CC 140, p. 10 (Jaffé 1075); voir BACAVDA 4.

** BACAVDA episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. B. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

BACCHILLVS1

(. . . 447 . . .) episcopus,

évêque sicilien, se rend à Rome d’où il revient avec Paschasinus, évêque de Lilybaeum (Marsala, Trapani), porteur d’une décrétale du pape Léon, datée du 21 octobre 447, rappelant aux évêques siciliens les règles romaines de la pratique baptismale qui réservent pour ce sacrement (sauf cas d’urgence), Pâques ou la Pentecôte, enjoignant aux évêques de l’île de tenir deux conciles chaque année et d’envoyer une délégation au synode romain du 29 septembre, pour l’anniversaire du pape. B., tout comme Paschasinus, est chargé de faire un rapport à Rome sur l’application de cette décrétale 2. 1 2

Var. BACELLVS. LEO, Ep. 16, PL 54, 704 (Jaffé 414); voir PASCHASINVS 1.

BAHAN

249

** BACCHILVS évêque de Messine, qui aurait siégé avant 325, d’après une Passion tardive (VIIe/VIIIe s.) et suspecte1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 615-616.

** BACHVLVS saint protecteur de la ville de Sorrente (Surrentum = Sorrento; Napoli) qui, selon la Vita de l’abbé Antoninus (IXe s.), apparaît en 846 aux côtés de trois autres saints protecteurs de la cité : Renatus, Athanasius et Valerius1. Selon une Vita légendaire, B. aurait été évêque de Sorrente (pontifex Surrentinus) et serait mort un 29 janvier 2. Ces deux témoignages ne permettent pas de considérer sûrement B. comme un évêque de Sorrente 3. Vita Antonini, MGH srl, p. 585 (BHL 582). AASS Ian. III, p. 365-366 (BHL 894-895). 3 Malgré Lanzoni, Diocesi, p. 247.

1

2

BADVARIVS

(. . . avant 576/577) patricius,

selon le témoignage d’Andreas Agnellus, qui ne donne à ce personnage aucun titre, fait construire à Ravenne l’ecclesia sancti Iohannis Barbatiani; étant donné le contexte chronologique confus dans lequel A. Agnellus situe l’érection de cette église1, B. doit probablement être identifié avec le patricius et curopalates homonyme, gendre de l’empereur Justin II (565-578) qui est envoyé par ce dernier en Italie avec une armée et meurt peu après dans un combat contre les Lombards (576/577) 2. B. était sans doute mentionné aux côtés de l’évêque Petrus (en l’occurrence Petrus III, 570-578) dans une inscription, mal interprétée par A. Agnellus, commémorant la fondation et la consécration de l’église S. Giovanni Battista (non loin de San Vitale; depuis longtemps disparue), laquelle prit le nom de SS-Iohannes-et-Barbatianus, lorsque saint Barbatianus d’Antioche devint, dans une légende tardive 3, inspirant le chroniqueur, un prêtre romain, confesseur de Galla Placidia. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 51, A. Testi Rasponi, p. 151, lignes 123-126 = MGH srl, p. 313; voir PETRVS 64. 2 F. W. Deichmann, Felix Ravenna 103, 1972, p. 67-69; voir PLRE 3, p. 164-165, Baduarius 2. 3 Vita Barbatiani, PL 106, 769-778 (BHL 922).

BAHAN

(. . . avant janvier 599 . . .) magister militum,

sollicite, en faveur de l’Église d’Auximum (Osimo; Ancona), libérée des

250

BAIOLVS

Lombards, le pape Grégoire qui nomme, en janvier 599, Serenus d’Ancône, visiteur de cette Église, avec mission d’y faire élire un évêque1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 99, MGH Ep. II, p. 108 = Ep. 9, 100, CC 140 A, p. 652 (Jaffé 1624); voir PLRE 3, p. 165; voir SERENVS 4.

BAIOLVS

(VIe/VIIe s.) pontificum . . . primus uestiarius,

responsable du vestiaire pontifical, reçoit une sépulture dont l’épitaphe métrique, relevée par les sylloges dans la région de la via Latina, est dédiée par l’acolyte Decorosus1. 1

ICVR, NS 6, 15785.

BALBINVS

(. . . 591-595 . . .) episcopus ciuitatis Rosellensis (Rusellae = Roselle Terme;

Grossetto), est le destinataire d’une lettre du pape Grégoire, datée de janvier 591, qui le nomme visiteur de l’Église de Populonia (= Populonia; Livorno), privée d’évêque; il est invité à y ordonner un prêtre titulaire et deux diacres, ainsi qu’à ordonner, pour les paroisses de cette même Église, trois prêtres1. B. participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 595 2. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 15e rang des évêques 3, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel B. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 4 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 5 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 6 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 7 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs, intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium, de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative mais les autorise à recevoir un don spontanément offert 8 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir

251

BALESON

moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 9. GREGORIUS, Ep. 1, 15, MGH Ep. I, p. 16 = CC 140, p. 15 (Jaffé 1083). Id., Decretum, ibid., p. 362 (Jaffé 1365). 3 Id., Decretum, ibid., p. 366. 4 Id., Decretum, ibid., p. 363. 5 Id., Decretum, 2, ibid. 6 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 7 Id., Decretum, 4, ibid. 8 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 9 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

1

2

BAL [...] 1

(Ve s.)

connu par une inscription provenant d’un cimetière romain, attestant qu’il procède à la vente d’une sépulture à un Iohannes; intervient en qualité de fossor ou de praepositus1. 1

ICVR, NS 1, 117.

BALENTINVS

2

(VIe s.)

p(res)b(yter), prêtre romain enterré à S. Pancrazio, dans une tombe qu’il partage avec le prêtre Xystus, et qui avait été initialement concédée au prêtre Bonifatius par les prêtres Petrus et Micinus du titre du martyr Crisogonus (titulus beati marturis Crisogoni)1. 1

ICVR, NS 2, 4312; voir BONIFATIVS 18; PETRVS 48; MICINVS 2 .

* BALERIA LATOBIA

(IVe/Ve s.)

uidua : voir LATOBIA. BALERIVS

(IVe s.) diaconus,

diacre romain, partage sa sépulture avec le diacre Vrbicus au cimetière de Cyriaque, à Rome1. 1

ICVR, NS 7, 19544.

BALESON1

(Ve s.) prepositus,

probablement chargé de l’administration cémétériale, est connu par une inscription provenant de la zone appio-ardéatine, à Rome 2. 1 2

Balesonti sur la pierre. ICVR, NS 4, 12577.

252

BARBARA 1

BARBARA 1

(. . . après 502 – avant 513 . . .)

aristocrate romaine1, mariée 2, rencontre à Rome le diacre de Milan Ennodius, qui y séjourne (à une date imprécise postérieure à 502), avec qui elle convient de correspondre 3. B. accueille à Rome les élèves d’Ennodius, et en particulier elle héberge Beatus, qui est chargé par le diacre de Milan de lui soumettre l’épitaphe de Cynegia, morte avant 512, épitaphe composée par Ennodius au cours de son voyage de retour de Rome à Milan; dans cette lettre, B. est louée pour sa vertu et son refus du luxe 4. A peu près à la même époque, B. est appelée au service de la cour (ad comitatenses excubias dignitas), comme en témoigne Ennodius dans une lettre écrite peu après son retour à Milan, et dans laquelle il encourage B. à accepter cette charge; par la même lettre, B. apprend en même temps une maladie d’Ennodius et sa guérison, considérée comme un miracle 5. B. est liée au pape – Symmaque – et à d’autres membres du clergé de Rome, puisqu’elle est chargée par une lettre d’Ennodius, qui craint pour sa vie à cause d’une maladie, de leur demander de prier pour sa guérison 6. B. est louée par Ennodius, dans un traité d’éducation dédié à ses élèves Beatus et Ambrosius et écrit après l’été 509, pour sa vertu et pour la simplicité de sa conversation 7. 1 ENNODIUS, Paraenesis Didascalia = Opusc. 6, MGH aa 7, p. 315, ligne 9; id., Ep. 8, 27, ibid., p. 285, lignes 10-11; voir PLRE 2, p. 209-210. 2 Id., Ep. 7, 29, ibid., p. 260, ligne 11. 3 Id., Ep. 8, 16, ibid., p. 281, lignes 14-15. 4 Id., Ep. 7, 29, ibid., p. 260, lignes 6-12. 5 Id., Ep. 8, 16, ibid., p. 281. 6 Id., Ep. 8, 27, ibid., p. 285. 7 Id., Paraenesis Didascalia = Opusc. 6, ibid., p. 315, lignes 23-24.

BARBARA

2

(. . . août 599 – août 601 . . .)

fille du patricius Venantius de Syracuse et de la patricia Italica, reçoit, ainsi que sa sœur Antonina, les salutations du pape Grégoire, par l’entremise d’une lettre envoyée à ses parents en août 5991, puis à nouveau en janvier 601 – Italica étant sans doute morte entre temps –, dans une lettre adressée au seul Venantius, déjà atteint par la maladie 2. Avant février 601, B., comme sa sœur, est dans un premier temps, placée par Venantius sous la protection de Grégoire pour être consacrée, en Sicile ou à Rome, à la vie monastique; puis elle est confiée, ainsi qu’Antonina, à la sollicitude de l’empereur Maurice, à la suite d’un revirement subit de la volonté paternelle qui plonge le pape dans l’embarras, comme il l’explique ensuite à l’évêque Iohannes de Syracuse 3. La maladie de Venantius s’étant, sur les entrefaites, aggravée, B. écrit, avec sa sœur, à Grégoire pour lui faire part de son état désespéré, de leur tristesse et de leur inquiétude face aux «menées d’hommes injustes» (iniustorum hominum concussio) qui convoitent leur héritage 4, tous faits dont Grégoire est informé parallèlement par Iohannes de Syracuse 5. En réponse, B. est, en février 601, avec Antonina, destinataire d’une lettre de consolation du pape, leur conseillant de placer leur confiance en Dieu auquel la volonté paternelle les a promises et les assurant de son appui dans l’adversité présente 6. Effectivement, à la même date, B., ainsi que sa sœur, est

BARBARIA

253

recommandée par le pape à Iohannes de Syracuse, chargé, dans l’immédiat, de défendre les biens, assignés par testament de leur père à ses deux filles, contre les convoitises «d’hommes mauvais», jusqu’à ce que l’empereur ait ordonné de mettre ces biens sous scellés et que Grégoire – ignorant toujours quand et comment il doit imposer le voile à B. et à Antonina – ait reçu les informations demandées par lui au diacre Anatolius, apocrisiaire romain à Constantinople et, par l’intermédiaire de ce dernier, à la patricia Rusticiana 7. Très certainement après la mort de leur père – dont il n’est plus question –, B. ainsi qu’Antonina, annonce au pape leur intention de se marier 8 et leur désir de venir à Rome pour y être religieusement unies dans l’église StPierre, envoyant avec leur lettre deux petits manteaux confectionnés de leurs mains; B. reçoit, avec Antonina, datée d’août 601, une lettre du pape qui les remercie, se réjouit de leur décision et de leur venue à Rome, leur annonçant par ailleurs qu’il a confié la défense de leurs intérêts à Iohannes de Syracuse et au defensor Romanus 9. Il n’est pas exclu d’identifier B. avec la patricia Barbara dont le souvenir est, à l’époque du pape Léon III (795-816), attaché à une basilique romaine proche de Ste-Marie-Majeure, la basilica beati Andreae apostoli quae appellatur cata Barbara patricia10 ; elle aurait probablement fondé, auprès de cette basilique remontant à l’époque du pape Simplicius (468-483), un monasterium sancti Andreae attesté également à l’époque de Léon III11. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 232, MGH Ep. II, p. 228 = CC 140 A, p. 815 (Jaffé 1820); voir PLRE 3, p. 170; voir ANTONINA 6; VENANTIVS 6; ITALICA 3. 2 Id., Ep. 11, 18, ibid., p. 280 = CC 140 A, p. 888 (Jaffé 1807). 3 Id., Ep. 11, 25, ibid., p. 286, lignes 1-8 = CC 140 A, p. 896, lignes 12-20 (Jaffé 1814); voir IOHANNES 89. 4 Id., Ep. 11, 23, ibid., p. 284 = CC 140 A, p. 893-894 (Jaffé 1813). 5 Id., Ep. 11, 25, ibid., p. 285 = CC 140 A, p. 895. 6 Id., Ep. 11, 23, ibid., p. 284 = CC 140 A, p. 893-894. 7 Id., Ep. 11, 25, ibid., p. 285-286 = CC 140 A, p. 896-897. 8 Id., Ep. 11, 59, ibid., p. 345, ligne 27; CC 140 A, p. 966, ligne 18 (Jaffé 1851), s’il faut lire maritis comme le propose l’édition du CC et non pas meritis (édition des MGH). 9 Id., Ep. 11, 59, ibid., p. 345-346 = CC 140 A, p. 965-966. 10 Liber Pont., XCVIII, Duchesne II, p. 28, ligne 17. 11 Liber Pont., XCVIII, ibid., p. 23.

BARBARIA

(. . . 482 – entre 492 et 495/496 . . .) illustris femina1,

noble et riche dame napolitaine, a une dévotion particulière pour Séverin du Norique avec lequel feu son mari était en correspondance et dont la réputation est parvenue jusqu’à elle. Devenue veuve, elle apprend qu’après la mort (8 janvier 482) du fondateur de leur congregatio, les moines ont gagné, avec le corps de ce dernier, l’Italie – où ils se sont installés provisoirement en 488 au Mons Feleter (= San Leo; Pesaro e Urbino). B. écrit à plusieurs reprises au prêtre Marcianus et à la communauté dont il a alors la direction, pour les inviter à s’établir au castellum Lucullanum à Naples (= Pizzofalcone; Napoli), où elle fait aménager un monument funéraire (mausoleum) pour recevoir le corps de Séverin. Avec l’autorisation du pape Gélase (492-496), elle obtient le transfert de la congregatio au castellum Lucullanum, où le corps du saint est

254

BARBARVS

déposé dans le «mausolée» par les soins de l’évêque de Naples, Victor, entre 492 et 495/496 2. Voir PLRE 2, p. 210. EUGIPPIUS, Vita Seuerini, 46, 1-2, MGH aa 1, 2, p. 30 = CSEL 9, 2, p. 65; voir VICTOR 6. 1

2

BARBARVS

(. . . 7-9 décembre 531 . . .) presbyter,

prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 32e rang des prêtres1. A ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par Theodoros episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 39e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape en faveur de Stephanos 5 et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. Conc. Conc. 3 Conc. 4 Conc. 5 Conc. 6 Conc.

1

2

rom. rom. rom. rom. rom. rom.

BARBAR[us]

(531), (531), (531), (531), (531), (531),

sessio 1, Mansi 8, 741 = Silva Tarouca, p. 1. sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

2

(VIe s.)

peut-être un clerc régionnaire, s’il faut entendre qu’il appartient à la sixième (sexte) région, comme le suggère une épitaphe romaine mutilée1. 1

ICVR, NS 1, 3349.

BARBARVS

3

(. . . novembre 602 . . .) episcopus Carinensis (Carinae = Carini; Palermo),

est nommé par le pape Grégoire visiteur de l’Église de Palerme, dont l’évêque Victor vient de mourir, comme l’attestent deux lettres du pape adressées en

BARBATIANVS 1

255

novembre 602, d’une part à B. lui-même1, et d’autre part au clergé, à l’ordo et à la plèbe de Palerme 2. Selon la lettre qui lui est personnellement adressée, B. est chargé de veiller, pendant la vacance du siège, aux intérêts de la communauté palermitaine et d’organiser au plus vite l’élection par le clergé et par le peuple d’un nouvel évêque, choisi, conformément à la législation canonique, de préférence parmi les membres du clergé local; B. est enfin invité à mander à Rome le nouvel élu, avec le procès-verbal de l’élection et son propre rapport, afin que le pape puisse procéder à sa consécration 3. 1 GREGORIUS, Ep. 13, 16, MGH Ep. II, p. 383-384 = Ep. 13, 14, CC 140 A, p. 10141015 (Jaffé 1880); voir VICTOR 16. 2 Id., Ep. 13, 17, ibid., p. 384-385 = Ep. 13, 15, CC 140 A, p. 1015-1016 (Jaffé 1881). 3 Voir note 1.

** BARBARVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre in thermas Domitianas. B. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

BARBATIANVS 1

(. . . avant 396? . . .)

moine attaché à une communauté monastique milanaise (monasterium), dont il accepte pendant un temps la vie ascétique1. En même temps que Sarmatio, il quitte la communauté, où son attitude lui avait valu les remontrances d’Ambroise de Milan. Toujours avec Sarmatio, il tente de revenir au monasterium, ce que l’évêque de Milan interdit 2. Il soutient publiquement avec Sarmatio des théories sur l’inutilité du jeûne, de l’abstinence et de la virginité, en professant l’égalité des mérites pour tous les états de la vie chrétienne 3. Il reprend ainsi des théories analogues à celles qu’avait défendues Iouinianus, condamné au concile de Milan en 392/393, bien qu’Ambroise n’établisse pas de liens explicites avec l’hérésiarque et qu’il se contente d’accuser B. d’épicurisme 4. Écarté, en même temps que Sarmatio, sans avoir été explicitement condamné 5, il se rend en compagnie de celui-ci à Verceil, où la communauté locale, divisée pour la succession épiscopale sans doute à la mort de Limenius (avant 396), est informée par Ambroise du passé milanais de B. et Sarmatio 6. 1 AMBROSIUS, Ep. 63, 7-9, PL 16, 1191 = Ep. extra coll. 14, 7-9, CSEL 82, 3, p. 238239; cf. Expl. Ps., 36, 49, CSEL 64, p. 108.

256

BARBATIANVS

2

Id., Ep. 63, 9, ibid., 1191 = Ep. extra coll. 14, 9, CSEL 82, 3, p. 239. Id., Ep. 63, 7, 15, 17 et 22, ibid., 1191, 1193, 1194 et 1196 = Ep. extra coll. 14, 7, 15, 17 et 22, CSEL 82, 3, p. 238, 242-243, 244 et 247. 4 Id., Ep. 63, 8, 13, 18 et 20, ibid., 1191, 1192-1193, 1194 et 1195 = Ep. extra coll. 14, 8, 13, 18 et 20, CSEL 82, 3, p. 238-239, 241-242, 245 et 246; voir IOVINIANVS 1. 5 Id., Ep. 63, 20, ibid., 1195 = Ep. extra coll. 14, 20, CSEL 82, 3, p. 246. 6 Id., Ep. 63, 7, ibid., 1191 = Ep. extra coll. 14, 7, CSEL 82, 3, p. 238; voir SARMATIO. 2 3

BARBATIANVS

2

(. . . octobre 598 – avril 600 . . .)

abbas, moine choisi par le pape Grégoire pour gouverner en tant que prieur (praepositus) un monastère de Naples dont l’abbé vient de mourir. Il est porteur d’une lettre de Grégoire, datée d’octobre 598, adressée à l’évêque napolitain Fortunatus, invité à ne l’élever à la dignité abbatiale qu’après un temps de probation suffisant pour s’assurer de ses mérites1. En fait, B. devient abbé avant avril 600, sans que l’évêque de Naples l’ait vraiment éprouvé : il accepte dans son monastère le laïc Mauricius sans le soumettre à une période probatoire et le fait tonsurer. B. ne peut empêcher la fuite de Mauricius, qui quitte le monastère en emmenant avec lui d’autres moines, incident qui suscite une lettre de reproches envoyée en avril 600 par le pape à l’évêque Fortunatus 2. GREGORIUS, Ep. 9, 12, MGH Ep. II, p. 94 = CC 140 A, p. 574 (Jaffé 1536). Id., Ep. 10, 9, ibid., p. 244 = CC 140 A, p. 835-836 (Jaffé 1776); voir FORTVNATVS 16; MAVRICIVS 2. 1

2

BARBEOVSOS1

(Ve s.)

fils de Dracontios, originaire de la kômè Rabôna 2, connu par une inscription grecque, contribue, avec son épouse, Mathbè, et leurs enfants Ioanna et Malchos, au paiement d’une mosaïque de pavement pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s., au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia) 3. BarWeoysov. Non identifié. 3 BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 332, n. 4.

1

2

BARBES

(Ve s.)

donateur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de la cathédrale de Vérone, contribue, avec Martana et avec les siens, pour 120 pieds au paiement de la mosaïque1. 1

P. PIVA, dans P. Brugnoli, La cattedrale di Verona, Vérone, 1987, p. 60.

257

BASILIVS 1

BARSAINA

(Ve/VIe s.) pr(i)m(icerius) pe(n)sorum,

primicier des peseurs publics, contribue pour seize pieds au paiement d’une mosaïque de pavement dans une basilique suburbaine de Trieste, au Sud de la cité (via Madonna del Mare), à l’occasion d’une restauration, comme l’indique l’existence d’un pavement antérieur1. 1

G. CUSCITO, Aquileia nostra, 44, 1973, 148.

BASILIA

(VIe s.) religiosa femena,

donatrice connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement, aujourd’hui détruite, provenant de l’église édifiée par l’évêque Eufrasius, à Porecˇ (Croatie; = Parentium); elle contribue avec les siens pour 90 pieds au paiement de la mosaïque de cet édifice. Elle est associée dans l’entreprise à Fausta, illustris femina, et à Claudia, religiosa femina1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 42, n. 87; voir CLAVDIA 2; FAVSTA 2.

BASILISCVS

(. . . novembre 417 . . .) subdiaconus,

sous-diacre romain, apporte à Carthage le 2 novembre 4171, avec les gesta acquittant en appel Caelestius, le disciple de Pélage, une lettre du pape Zosime 2, adressée à Aurelius de Carthage et à son synode 3 et convoquant à Rome le diacre de Milan Paulinus (accusateur de Caelestius) alors établi dans la capitale africaine 4. PAULINUS MEDIOL., Libellus, 10, Coll. Auel. 47, CSEL 35, 1, p. 110. Id., ibid.; cf. ZOSIMUS, Ep. 2, 2, Coll. Auel. 45, ibid., p. 100 (Jaffé 329). 3 ZOSIMUS, Ep. 2, Coll. Auel. 45, ibid., p. 99-103; voir PCBE, Afrique, AVRELIVS 1, p. 122. 4 Id., Ep. 2, 8, Coll. Auel. 45, ibid., p. 102; PAULINUS MEDIOL., Libellus, 10, Coll. Auel. 47, ibid., p. 110; voir PAVLINVS 2. 1

2

BASILIVS 1

(début IVe s.) episc(opus),

est cité dans une inscription très fragmentaire provenant du cimetière de Domitille à Rome, l’épitaphe du prêtre Lim [...], mort en 395?, et de sa fille [...]orica, déposée à ses côtés, probablement en 396 ou 402. B. est présenté comme le trisaïeul de cette dernière du côté maternel et comme l’ancêtre d’une lignée qui compte un évêque Marcellus et un diacre de la Ve région ecclésiastique de Rome dont le nom a disparu1. 1

ICVR, NS 3, 8161; voir MARCELLVS 1.

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BASILIVS

BASILIVS

2

2

(. . . 397/398-399 . . .) presbyter1,

prêtre de Capua 2 (S. Maria Capua Vetere; Caserta), après avoir été réduit à la misère 3, retrouve au printemps de 399 l’usage d’une maison dont il avait été chassé, faute de titre 4, grâce à l’intervention de Delphinus, évêque de Bordeaux, et du prêtre bordelais Amandus, eux-mêmes sollicités par Paulin de Nole 5. Il faut l’identifier au prêtre âgé et vénérable, recueilli dans une demeure étrangère, en faveur duquel Paulin prie, en 397/398, Delphinus et Amandus d’intervenir auprès de l’Aquitain Daducius pour qu’il lui rende sa demeure 6. PAULINUS NOL., Ep. 15, 2, CSEL 29, p. 111. Cf. id., Ep. 14, 4, ibid., p. 109. 3 Cf. id., Ep. 14, 4, ibid., p. 110. 4 Id., Ep. 15, 2-3, ibid., p. 111-112. 5 Id., Ep. 15, 3, ibid., p. 112; cf. id., Ep. 14, 4, ibid., p. 109. 6 Cf. id., Ep. 12, 12, ibid., p. 83-84.

1

2

BASILIVS

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(Ve s.)

contribue avec les siens, pour soixante-dix pieds, au paiement d’une mosaïque de pavement, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s., au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 331, n. 1.

BASILIVS

4

(. . . 450-451 . . .) presbyter Neapolitanus1 (Neapolis = Napoli),

prêtre napolitain, est chargé, avec les évêques Abundius de Côme et Aetherius de Capoue ainsi qu’avec le prêtre milanais Senator, d’apporter à l’empereur Théodose II une lettre datée du 16 juillet 450 (peu avant la mort de l’empereur, le 22 juillet 450) 2, dans laquelle le pape Léon répond à l’annonce de l’ordination d’Anatolios sur le siège de Constantinople, rendu vacant par la déposition et la mort de Flavien, lettre par laquelle il communique : – qu’il réserve son accord pour accueillir Anatolios dans la communion romaine 3 ; – qu’il attend pour y consentir une profession de foi dans laquelle ce dernier acquiescerait, par écrit, à la foi exposée par le concile de Nicée, par celui d’Éphèse (431) et aussi par la confession romaine (forma fidei nostrae) 4, c’est-à-dire par le Tome adressé à Flavien, confessant le Christ dans l’unité d’une personne en deux natures distinctes; – qu’il donne aux légats le mandat d’enquêter, suivant ces critères, sur l’orthodoxie d’Anatolios; – qu’il demande, si Anatolios refuse de souscrire à la foi romaine, la convocation d’un synode œcuménique en Italie. Avec les autres légats, B., muni comme eux tous de ces instructions 5, emporte le texte du Tome à Flavien 6, ainsi qu’un dossier de témoignages patristiques sur l’Incarnation (y compris Cyrille d’Alexandrie). Il est chargé

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4

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d’une lettre pour l’Augusta Pulchérie 7, qui précise plus clairement les exigences du pape, décidé à obtenir la souscription du Tome par Anatolios 8 ; il est chargé enfin d’une troisième lettre, également datée du 16 juillet, destinée aux archimandrites et prêtres de Constantinople demeurés fidèles à Flavien, auxquels il demande de collaborer avec la délégation romaine 9. B. a déjà quitté Rome le 13 septembre 450, puisqu’à cette date, Léon espère, dans une lettre adressée à l’archimandrite Martinos, que ses légats sont bien arrivés10. Le 21 octobre 450 (alors que Marcien est devenu empereur), B., avec les autres légats romains, participe au concile convoqué dans le baptistère de la grande basilique (Ste-Sophie) par Anatolios; il y siège avec des évêques qui ont refusé de souscrire au concile d’Éphèse de 449 et avec tout le clergé de la capitale. Il y intervient avec toute la délégation romaine: – pour déclarer en latin (le diacre Achilles servant d’interprète) l’inquiétude du pape sur les dissensions survenues en Orient au sujet de l’Incarnation; – pour rappeler qu’un texte met fin à ces controverses : la lettre (le Tome) adressée à Flavien sur lequel le pape fait force éloges, tandis qu’il rejette la doctrine d’Eutychès; – pour fustiger la persécution dont ont été victimes les évêques favorables à la cause de Flavien11; – pour rappeler que la communion de Rome sera accordée à tous les évêques donnant leur adhésion au Tome à Flavien et déclarer que ces évêques seront confirmés dans leur siège12. B., de même que les autres légats, prend ensuite acte de l’adhésion écrite à la confession de foi romaine donnée par Anatolios de Constantinople, par les évêques et par tous les clercs présents13. Il est témoin, avec toute la délégation, de l’anathème que prononce Anatolios contre Eutychès, Nestorius et leurs partisans; il rend publiquement grâce de cette confession orthodoxe, en ajoutant une profession de foi analogue, qui fait référence à Eusèbe de Dorylée et à Flavien de Constantinople, en répétant l’anathème contre Eutychès et contre Nestorius14. B., avec ses compagnons – dont le pape reste pour un temps sans nouvelles, ainsi que l’atteste une lettre de Léon du 9 novembre 45015 – a été favorablement accueilli par l’empereur Marcien, comme ce dernier le fait savoir à Rome dans une lettre du 22 novembre 45016, et aussi par l’impératrice Pulchérie17 ; conformément à une procédure définie par la délégation romaine avec Anatolios de Constantinople (et approuvée a posteriori par le pape Léon), il participe à la réconciliation des évêques qui ont souscrit au dernier concile d’Éphèse (449) et qui sollicitent leur réintégration; il le fait en imposant une rétractation solennelle des décisions prises par cette assemblée et une confession de foi analogue à celle qu’Anatolios lui-même a acceptée18. Comme en témoigne une lettre du pape à l’empereur Marcien, datée du 13 avril 451, B., avec les autres légats, fait rapport au pape sur toute la mission19, réussie par la délégation pour la reconnaissance d’Anatolios et pour la réconciliation des évêques signataires au «Brigandage d’Éphèse» 20. B. a peut-être regagné l’Italie avec la délégation romaine puisque Léon annonce le retour des évêques envoyés en Orient dans une lettre datée du 9 juin 451, où il remercie le prince de son message et de son intervention 21. 1 Gesta syn. Constantinopol. (450), dans P. Mouterde, Fragments d’actes d’un synode tenu à Constantinople, Mélanges de l’Université St-Joseph, Beyrouth, 15, 1930-1931, p. 46, lignes 4-5 (traduction latine).

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2 LEO, Ep. 69, Coll. Grimanica 30, ACO II, 4, p. 31, ligne 23 (Jaffé 452); id., Ep. 70, Coll. Grimanica 29, ibid., p. 30, ligne 94 (Jaffé 453); id., Ep. 71, Coll. Grimanica 31, ibid., p. 32, ligne 11 (Jaffé 454). 3 Id., Ep. 69, 1, Coll. Grimanica 30, ibid., p. 30, ligne 15; Ep. 71, Coll. Grimanica 31, ibid., p. 32, ligne 4. 4 Id., Ep. 69, 2, Coll. Grimanica 30, ibid., p. 31, lignes 16-23. 5 Id., Ep. 69, 2, Coll. Grimanica 30, ibid., p. 31, ligne 24. 6 Gesta syn. Constantinopol. (450), dans Mouterde, p. 46, lignes 18-19; cf. LEO Ep. 88, Coll. Grimanica 45, ACO II, 4, p. 46, lignes 35-36 (Jaffé 468). 7 LEO, Ep. 70, Coll. Grimanica 29, ibid., p. 29-30. 8 Id., Ep. 70, Coll. Grimanica 29, ibid., p. 30, lignes 1-2. 9 Id., Ep. 71, Coll. Grimanica 31, ibid., p. 31-32. 10 Id., Ep. 74, Coll. Grimanica 32, ibid., p. 32-33 (Jaffé 456). 11 Gesta syn. Constantinopol., dans Mouterde, p. 46. 12 Gesta syn. Constantinopol., dans Mouterde, p. 47. 13 Gesta syn. Constantinopol., dans Mouterde, p. 47-48. 14 Gesta syn. Constantinopol., dans Vita Abundii, 3, 11, AASS Aprilis I, p. 93 (BHL 15). 15 LEO, Ep. 75, Coll. Grimanica 33, ACO II, 4, p. 33, lignes 14-16 (Jaffé 457). 16 Cf. MARCIANUS AUG. Ep. Coll. M, 8, ACO II, 1, 1, p. 8-9. 17 Cf. LEO, Ep. 79, Coll. Grimanica 35, ACO II, 4, p. 37, ligne 37 et p. 35, lignes 1-11 (Jaffé 459). 18 Id., Ep. 80, Coll. Grimanica 37, ibid., p. 39, lignes 15-21 (Jaffé 460). 19 Id., Ep. 80, Coll. Grimanica 37, ibid., p. 39, lignes 15-16. 20 Voir note 19. 21 Cf. LEO, Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ibid., p. 42-43 (Jaffé 463).

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(. . . 451 . . .) presbyter,

prêtre et légat romain, fait partie, avec Lucensius, évêque d’Asculum, de la délégation envoyée à Constantinople par le pape Léon, et prévue au moins dès le 13 avril 451, pour convaincre l’empereur Marcien de remettre le projet de concile œcuménique1, envisagé par une lettre impériale du 22 novembre 450 2. Il est expressément accrédité comme légat dans la capitale impériale par une série de lettres pontificales du 9 juin 451 : auprès de l’empereur Marcien 3 auquel, avec son compagnon, il est chargé plus particulièrement d’exposer la nécessité de différer le concile général en raison de la situation en Occident 4 ; auprès de l’impératrice Pulchérie 5 et auprès de l’évêque Anatolios de Constantinople 6, avec mission de prendre, en accord avec ce dernier, toute mesure nécessaire à la réconciliation des évêques signataires des actes du «Brigandage d’Éphèse» (449), qui peuvent être réintégrés dans la communion de l’Église – à l’exclusion des cas les plus litigieux réservés à Rome 7 –, à condition qu’ils anathématisent Eutychès, sa doctrine et ses partisans 8 ; par une autre lettre du 9 juin, B. est aussi recommandé, de même que son compagnon, à Iulianos de Cos, représentant autorisé de Léon dans la capitale impériale, avec mission d’agir en accord avec ce dernier 9. B. qui, avec Lucensius, a certainement quitté Rome avant le 24 juin 45110, est, à cette date, associé à une délégation romaine désormais composée de l’évêque Paschasinus de Lilybée (désigné comme vicaire pontifical), du prêtre romain Bonifatius ainsi que de Iulianos de Cos, en raison de la décision prise

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le 23 mai 451 par l’empereur Marcien de convoquer un concile œcuménique à Nicée pour le 1er septembre11. B. est alors à nouveau accrédité auprès de l’empereur pour représenter le pape Léon au concile, avec mission d’agir en accord avec les autres représentants de Rome12 ; il est une nouvelle fois recommandé, avec ses compagnons, par le pape dans trois autres lettres du 26 juin, à l’empereur13 (auquel est rappelée la nécessité de condamner Eutychès), à Anatolios de Constantinople14 et à Iulianos de Cos, auquel le pontife demande d’unir ses efforts à ceux de ses envoyés15. Enfin, le 27 juin 45116, B., avec ses compagnons, est accrédité auprès du futur concile de Nicée par le pape, déclarant qu’il est pleinement représenté au concile en la personne de ses légats17 (nunc in uicariis meis adsum), affirmant son attachement aux règles de foi déjà définies au concile d’Éphèse (431), ainsi que dans sa lettre à Flavien de Constantinople (le Tome qui professe, dans le Christ, une personne en deux natures distinctes), et exprimant sa volonté que les évêques injustement déposés à Éphèse en 449 soient réintégrés dans leur siège18 ; selon les instructions, aujourd’hui perdues, mais ultérieurement évoquées au concile de Chalcédoine, B., ainsi que les autres légats, a mission de refuser la participation de Dioscoros d’Alexandrie au concile19 et de veiller au maintien des prérogatives romaines 20 ; B., de même que Lucensius, doit recevoir, par l’intermédiaire de Paschasinus et de Bonifatius, les lettres pontificales le mandatant comme légat pour le concile 21, ainsi que le fait savoir le pape Léon à Marcien dans une nouvelle lettre, du 20 juillet, dans laquelle il demande à nouveau pour ses représentants le soutien de l’empereur 22 ; à cette date, B., avec ses compagnons, est de nouveau recommandé par le pape à l’Augusta Pulchérie 23. Parvenu en Orient, B., ainsi que les autres légats, demande à Marcien de venir assister au concile, à Nicée, car il refuse de siéger hors de la présence de l’empereur; avec ses compagnons, il obtient – le 22 septembre 45124 – que le concile soit transféré à Chalcédoine 25. Contrairement aux autres légats romains, B. n’est mentionné à aucune des séances du concile réuni à Chalcédoine à partir du 8 octobre 45126, et n’est pas non plus cité au nombre des légats qui, après le 31 octobre, regagnent l’Italie. Cf. LEO, Ep. 78-82, Coll. Grimanica 35-39, ACO II, 4, p. 38-41 (Jaffé 458-462). MARCIANUS AUG., Ep. Coll. M, 8, ACO II, 1, 1, p. 8-9. 3 LEO, Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ACO II, 4, p. 42, lignes 31-32 (Jaffé 463). 4 Id., Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ibid., p. 43, lignes 11-16. 5 Id., Ep. 84, Coll. Grimanica 42, ibid., p. 43, ligne 25 (Jaffé 464). 6 Id., Ep. 85, Coll. Grimanica 43, ibid., p. 44, ligne 21 (Jaffé 465). 7 Id., Ep. 85, Coll. Grimanica 43, ibid., p. 44, lignes 21-30; p. 45, lignes 13-15; cf. id., Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ibid., p. 43, lignes 4-6; cf. id., Ep. 84, Coll. Grimanica 42, ibid., p. 43, lignes 25-30. 8 Id., Ep. 85, Coll. Grimanica 43, ibid., p. 44, ligne 31 à p. 45, ligne 10. 9 Id., Ep. 86, Coll. Grimanica 40, ibid., p. 42, (Jaffé 466). 10 Cf. id., Ep. 89, Coll. Grimanica 46, ibid., p. 47, lignes 23-44; p. 48, ligne 6 (Jaffé 469). 11 MARCIANUS AUG., Ep. : Omnibus rebus, ACO II, 3, 1, p. 20; id., Ep. : Omnia ad, ibid., p. 19-20. 12 LEO, Ep. 89, Coll. Grimanica 46, ACO II, 4, p. 47, lignes 21-28; voir PASCHASINVS 1, BONIFATIVS 4. 13 Id., Ep. 90, Coll. Grimanica 47, ibid., p. 48, lignes 30-32 (Jaffé 470). 14 Cf. id., Ep. 91, Coll. Grimanica 48, ibid., p. 49, lignes 9-13 (Jaffé 471). 15 Id., Ep. 92, Coll. Grimanica 49 ibid., p. 49 (Jaffé 472). 16 Id., Ep. Coll. M, 17, ACO II, 1, 1, p. 32. 1

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BASILIVS

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17 Id., Ep. 93, Coll. Grimanica 52, ACO II, 4, p. 52, lignes 9-12 (Jaffé 473); cf. id., Ep. Coll. M., 17, ACO II, 1, 1, p. 31-32. 18 Id., Ep. 93, Coll. Grimanica 52, ACO II, 4, p. 52, lignes 17-30. 19 Conc. Chalcedon., Gesta 5 action. 1, ACO II, 1, 1, p. 65 = ACO II, 3, 1, p. 40. 20 Conc. Chalcedon., Gesta 14 action. 17, ACO II, 1, 3, p. 95; Gesta 14 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 109. 21 Cf. LEO, Ep. 94, Coll. Grimanica 50, ACO II, 4, p. 50, lignes 2-4 (Jaffé 474). 22 Id., Ep. 94, Coll. Grimanica 50, ibid., p. 50, lignes 14-17. 23 Cf. id., Ep. 95, Coll. Grimanica 51, ibid., p. 50, lignes 28-29 (Jaffé 475). 24 MARCIANUS AUG., Ep. : Dudum quidem, ACO II, 3, 1, p. 22-23. 25 LIBERATUS, Breuiarium, 13, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 119. 26 Une allusion aux prêtres et légats de Rome faite par les évêques palestiniens à la quatrième séance du concile ne peut suffire à considérer B. comme présent (cf. Conc. Chalcedon., Gesta 9, 99-114 action. 4, ACO II, 1, 2, p. 103, ligne 25 = Gesta 9, 99-114, action. 4, ACO II, 3, 2, p. 111, ligne 10).

BASILIVS

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(. . . juin 451 . . .) presbyter,

prêtre appartenant vraisemblablement à l’Église de Constantinople, se rend à Rome auprès du pape Léon, en compagnie du prêtre Iohannes, pour témoigner de la rectitude de sa foi; de même que son compagnon, il condamne devant le pape les hérésies de Nestorius et d’Eutychès et déclare ne recevoir sur l’Incarnation d’autre doctrine que celle du Siège apostolique; avec Iohannes, il est renvoyé par le pape à Constantinople avec une lettre datée du 14 juin 451, attestant de son orthodoxie et le recommandant à l’évêque de la capitale impériale Anatolios1. 1

LEO, Ep. 87, Coll. Grimanica 44, ACO II, 45-46 (Jaffé 467); voir IOHANNES 6.

Fl(auius) Caecina Decius Maximus BASILIVS (Iunior)

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(. . . 483 . . .)

praefectus praetorio atque patricius, agens etiam uices praecellentissimi regis Odouacris, est chef de la famille des Decii1; comme préfet et représentant d’Odoacre, il revendique le droit de délibérer sur l’élection du pape, après la mort de Simplicius (10 mars 483). Il dénonce les tentatives pour élire un successeur au pape, alors que celui-ci était encore vivant. Il assure que le pontife l’a adjuré solennellement, avant de mourir, de ne pas permettre une élection sans qu’il soit lui-même consulté et que Simplicius lui a présenté cette requête, pour éviter les conflits d’ambition et la dilapidation du patrimoine ecclésiastique par les candidats 2. Constatant que les difficultés commencent dès l’agonie du pape 3, il organise (et en tout cas, préside) une réunion de laïcs (des sénateurs) in mausoleo quod est apud sanctum Petrum apostolum 4 (le mausolée impérial utilisé depuis 425 pour Honorius) 5. Exposant les motifs de son intervention, il propose, avant même l’élection de Félix II (III) (le 13 mars 483), une régle-

BASILIVS

8

263

mentation dont les termes doivent être sanctionnés par tous les présents, pour eux et pour leurs héritiers. Il fait adopter les dispositions suivantes : – les biens fonds urbains ou ruraux, le mobilier et les vases sacrés, venus en possession de l’Église, ne peuvent être aliénés par le futur évêque ni par ses successeurs; – toute infraction à cette règle est entachée de nullité et vaut aux coupables (auteur ou bénéficiaire de l’aliénation) l’anathème 6 ; – celui à qui est échu un bien fonds urbain ou rural relevant du domaine ecclésiastique ne pourra se prévaloir d’aucun droit; qu’il l’ait aliéné ou qu’il ait cherché à le conserver, il devra le restituer avec tous ses acquêts 7 ; – cette réglementation s’applique pour deux générations aux héritiers et permet aux clercs de dénoncer toutes ces usurpations; – il y a un véritable sacrilège à transférer à un autre des biens donnés pour le salut ou le repos des âmes et destinés aux pauvres; enfin les gemmes, les objets d’or et d’argent, les vêtements précieux, qui ne peuvent être utilisés au service de l’Église, doivent être vendus à un juste prix et servir pour l’assistance 8. B. fait souscrire, avant l’élection du pape Félix, ce règlement (qu’en 502, un concile romain qualifie de scriptura) 9. Voir PLRE 2, p. 217, Fl. Caecina Decius Maximus Basilius Iunior 12. Acta syn. rom., 3, 4, MGH aa 12, p. 445, lignes 4-10 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4, Thiel, p. 686. 3 Acta syn. rom., 3, 5, ibid., p. 445, lignes 17-19 = SYMMACHUS, Ep. 6, 5, Thiel, p. 686. 4 Acta syn. rom., 3, 6, ibid., p. 446, ligne 11 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4, Thiel, p. 685-686. 5 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 445, lignes 1-2 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 685. 6 Acta syn. rom., 3, 5, ibid., p. 445-446 = SYMMACHUS, Ep. 6, 5, Thiel, p. 686-687. 7 Acta syn. rom., 3, 6, ibid., p. 446, lignes 16-20 = SYMMACHUS, Ep. 6, 6, Thiel, p. 687. 8 Acta syn. rom., 3, 7, ibid., p. 446-447, = SYMMACHUS, Ep. 6, 7, Thiel, p. 687-688. 9 Acta syn. rom., 3, 3, ibid., p. 444, lignes 10-20 = SYMMACHUS, Ep. 6, 2, Thiel, p. 685. 1

2

BASILIVS

8

(. . . 487 – 6 novembre 502 . . .) episcopus ecclesiae Tolentinatis1 (Tolentinum = Tolentino;

Macerata), évêque de Tolentino, mentionné au 18e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens ayant reçu des ariens un second baptême 3. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 4. B., mentionné au 6e rang des évêques sur la liste de présence 5, assiste

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BASILIVS

8

au concile romain convoqué par le pape Symmaque 6 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 7, pour établir, après des troubles récents 8, un règlement des élections pontificales 9. Il souscrit au 8e rang10 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues11. B., mentionné sans indication de siège au 51e rang sur la liste de présence12, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50213 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48314, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales15. Il souscrit au 15e rang ce constitutum de Symmaque16. Il n’est pas exclu d’identifier B. avec l’évêque homonyme mentionné, sans indication de siège, au 16e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri17 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)18, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration, tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)19. Var. Tollenatis; Tullinatis. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 259 (Jaffé 609). 3 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 4 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 5 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 6 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 8 Voir LAVRENTIVS 23. 9 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 10 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 406 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 648. 11 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 12 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. 13 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 14 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 15 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 16 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 452 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693. 17 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, à moins qu’il ne s’agisse de BASILIVS 9. 18 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 19 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

2

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BASILIVS

9

(. . . 495?-499 . . .) episcopus Matellicatis1 (Mitilica = Matelica; Macerata),

mentionné au 43e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence, le 1er mars 499, in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Mais il n’a pas souscrit le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. Il n’est pas exclu d’identifier B. avec l’évêque homonyme mentionné, sans indication de siège, au 4e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 8 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 9, sollicitant sa réintégration, dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)10. Var. Macellicatis. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Cf. Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, à moins qu’il ne s’agisse de l’évêque BASILIVS 8. 9 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, Coll. Auel. 103, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 10 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447; voir VITALIS 3. 1

2

BASILIVS 10

(Ve/VIe s.) [presb]yter . . . tituli Sabine (S. Sabina, Roma),

prêtre romain du titre de Ste-Sabine, enterré dans la basilique St-Paul-hors-lesmurs1. 1

ICVR, NS 2, 5154.

BASILIVS 11

(. . . 510/511 . . .)

sénateur romain1, est accusé, avec son collègue Praetextatus, auprès du praefectus Vrbis Argolicus, de pratiquer depuis longtemps la magie 2 ; il parvient à s’enfuir, de même que Praetextatus; Argolicus, favorable à une sentence d’em-

266

BASIL[ius] 12

prisonnement pour aliénation mentale 3, en ayant référé au roi Théodoric, B. est, sur décision de ce dernier, en 510/511, l’objet d’un avis de recherche notifié au comes Arigernus, chargé de l’appréhender et de le déférer avec Praetextatus devant un tribunal composé de cinq membres du Sénat – Symmachus, Decius, Volusianus, Caelianus et Maximianus – ainsi que d’Argolicus et d’Arigernus; B. doit encourir la rigueur des lois, s’il est reconnu coupable 4. B. doit vraisemblablement être identifié avec le personnage homonyme dont la qualité n’est pas précisée, évoqué dans les Dialogues par le pape Grégoire et qui, accusé de magie, s’enfuit en Valeria déguisé en moine; il se rend auprès de l’évêque Castorius d’Amiternum (= Amiterno) et sollicite son intervention pour être admis au monastère de l’abbé Equitius; il y est reçu sur les instances de Castorius, malgré les réticences d’Equitius qui doute de sa qualité de moine 5 ; selon le récit consigné par le pape Grégoire dans les Dialogues, B., rendu responsable du délire d’une moniale d’un monastère voisin, est chassé du monastère sur ordre d’Equitius; il aurait ensuite tenté en vain d’exercer ses maléfices sur la communauté d’Equitius et aurait enfin été brûlé à Rome pour magie 6. Voir PLRE 2, p. 215, Basilius 9 et note 4. CASSIODORUS, Variae 4, 22 et 23, MGH aa 12, p. 124 = CC 96, p. 156-157; voir PRAETEXTATVS 3. 3 Id., Variae 4, 23, ibid., p. 124 = CC 96, p. 157. 4 Id., Variae 4, 22 et 23, ibid., p. 124 = CC 96, p. 157; voir SYMMACHVS 6. 5 GREGORIUS, Dial. I, 4, 3, SC 260, p. 38-40. 6 Id., Dial. I, 4, 4-6, ibid., p. 40-42. 1

2

BASIL[ius] 12

(. . . après le 13 décembre 519 . . .) p(res)b(yte)r,

prêtre de Côme (Comum), comme l’atteste une épitaphe incomplète qui l’associe à un autre prêtre, Seuerus, mort avant lui, le 13 décembre 5191. 1

CIL V, 5426.

BASILIVS 13

(. . . 523 . . .)

chassé du service palatin de Théodoric, accablé de dettes, se laisse entraîner, pour tenter de rétablir sa fortune, à dénoncer Boèce1. 1

BOETHIUS, Cons. Phil., 1, 4, 16, CSEL 67, p. 9; voir PLRE 2, p. 216, Basilius 10.

Flauius Anicius Faustus Albinus BASILIVS Iunior 14

(. . . 546 . . .)

peut-être fils du consul Albinus (493), lui-même le dernier consul ordinaire nommé à Constantinople, réussit à quitter Rome lorsque la Ville est occupée le 17 décembre 5461 par Totila; il s’enfuit à Constantinople, où il retrouve le pape Vigile et où l’empereur Justinien le reçoit avec grand honneur 2. 1 2

PROCOPIUS, Bell. Goth., 3, 20, 18, Haury, p. 387; voir PLRE 3, p. 174-175, Basilius 3. Liber Pont., LXI, 7, p. 298.

BASILIVS 17

BASILIVS 15

267 (. . . après 559?)

ac(o)l(uthus), acolyte connu par un graffito tracé sur l’une des plaques de marbre formant le décor de l’abside majeure à la basilique de Porecˇ (Croatie; = Parentium), édifiée par Eufrasius (. . . 558/560 . . .). B. est probablement mentionné sur une sorte d’obituaire mural, destiné à rappeler au célébrant sa commémoration1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 56, n. 174.

BASILIVS 16

(. . . mars/avril 559 . . .) defensor sedis nostrae,

défenseur romain, reçoit par une lettre du pape Pélage Ier, datée de mars/avril 559, la mission, également confiée au defensor Oclatinus (pour représenter l’autorité ecclésiastique) et à l’exconsul et magister militum Iohannes (pour l’intervention d’un détachement militaire), de ramener à Rome Paulinus, évêque de Fossombrone (Pesaro; = Forum Sempronii), qualifié de pseudo episcopus)1 parce qu’il refuse la condamnation des Trois Chapitres. Il a également la charge (spécialement définie dans une lettre adressée le lendemain à Iohannes) de conseiller l’exconsul au sujet des clercs qui doivent être arrêtés en même temps que l’évêque 2. 1 PELAGIUS I, Ep. 70, Gassò et Batlle, p. 180-181 (Jaffé 1028); id., Ep. 71, ibid., p. 182-183 (Jaffé 1029); voir IOHANNES 51; PAVLINVS 21. 2 Id., Ep. 71, ibid., p. 182.

BASILIVS 17

(. . . novembre/décembre 598-septembre 602 . . .) Capuanae ciuitatis episcopus (Capua = S. Maria Capua

Vetere; Caserta), évêque de Capoue, séjourne à la fin de l’année 598 en Sicile, où il est chargé, avec le palatinus Maximus, de traiter des affaires pour le compte des époux Cethegus et Flora. Ces derniers ayant versé 10 livres d’or à Rome au diacre Bonifatius, B. verra la même somme, prélevée sur les revenus du patrimonium dans l’île, mise à sa disposition et à celle de Maximus, pour régler les affaires du couple, ainsi que le pape, en novembre ou décembre 598, le fait savoir à l’évêque de Syracuse Iohannes, chargé de remettre, contre reçu, les fonds à B. et à Maximus1. En septembre 599, B. est encore en Sicile, où il se laisse absorber par des procès d’importance secondaire; il reçoit l’ordre du pape, transmis par le défenseur Romanus, de rentrer dans les cinq jours sous peine de sanctions 2. Le 5 octobre 600, B. participe au concile réuni à Rome sous la présidence du pape Grégoire pour examiner la pétition de Probus, promu inopinément abbé du monasterium Andreae et Luciae, réclamant le privilège de disposer de ses biens en faveur de son fils malgré l’interdiction faite aux moines de tester. B. assiste à l’instruction de l’affaire, à l’audition de Probus et s’associe à la

268

BASILIVS 18

sentence favorable prononcée par le pape, comme l’atteste la liste de présence établie par la chancellerie pontificale, mentionnant les évêques et les prêtres ainsi que le secundicerius de la schola notariorum Paterius, où il est cité au 2e rang des évêques 3. A l’été 602, B. se rend à Rome, où il conteste la décision, prise deux ans plus tôt par le pape, d’unir le monasterium quod Crateras dicitur, situé près de Naples in Plaia, au monasterium sancti Sebastiani de Naples que dirige l’abbé Adeodatus. A l’appui de sa requête, B. affirme au pape que le monasterium quod Crateras dicitur a été jadis uni à un autre monastère situé dans son diocèse de Capoue, allégation aussitôt réfutée par le clergé de Naples. Après enquête ordonnée par le pape, B. est débouté, ainsi que Grégoire en informe, en septembre 602, l’abbé Adeodatus, confirmé dans ses droits 4. On ne sait si B. a jamais pu siéger à Capua, occupée par les Lombards, puisque sa présence est attestée seulement en Sicile et à Rome et que, d’autre part, les clercs de Capua résident alors à Naples. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 72, MGH Ep. II, p. 91 = Ep. 9, 73, CC 140 A, p. 628-629 (Jaffé 1597); voir BONIFATIVS 37; MAXIMVS 26; IOHANNES 89; FLORA 4. 2 Id., Ep. 10, 4, ibid., p. 239 = CC 140 A, p. 829-830 (Jaffé 1171); voir ROMANVS 20. 3 Id., Ep. 11, 15, ibid., p. 275-277 = CC 140 A, p. 881-884 (Jaffé 1798); voir PROBVS 13. 4 Id., Ep. 13, 4, ibid., p. 369 = Ep. 13, 2, CC 140 A, p. 993-994 (Jaffé 1868); cf. Ep. 10, 18, MGH Ep. II, p. 253 = CC 140 A, p. 847 (Jaffé 1787); voir ADEODATVS 20.

BASILIVS 18

(. . . février 599 . . .)

juif napolitain, se livre, avec d’autres de ses coreligionnaires, au commerce des esclaves qu’il achète en Gaule – les uns païens, d’autres chrétiens – pour le compte de plusieurs gouverneurs italiens, ainsi qu’il le révèle au pape Grégoire, lors de son passage à Rome au début de l’année 599. B. lui-même, comme l’apprend par ailleurs le pape, met sous le nom de ses fils, convertis au christianisme, des esclaves qui sont en réalité à son service, afin que, si ces derniers se réfugiaient dans une église pour se faire chrétiens, ils ne soient pas affranchis, mais puissent être réclamés par leurs propriétaires fictifs. Selon les instructions adressées en février 599 par Grégoire à l’évêque de Naples Fortunatus, B., comme les autres marchands juifs, devra, dans un délai de quarante jours, remettre les esclaves récemment importés de Gaule à ses commanditaires ou les vendre à des acheteurs chrétiens; d’autre part, B., pour les esclaves qui sont à son service, doit être empêché de tourner la loi, grâce à l’intervention de Fortunatus qui devra convertir ces esclaves à la foi chrétienne pour que ceux-ci ne puissent plus servir dans la maison de B.1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 104, MGH Ep. II, p. 111-112 = Ep. 9, 105, CC 140 A, p. 657-658 (Jaffé 1629); voir FORTVNATVS 16.

BASILIVS 19

(. . . octobre 598? - mai 599 . . .) magnitudo,

déploie un grand zèle en faveur de l’unité de l’Église au cours du schisme de l’Istrie, comme l’en félicite le pape Grégoire dans une lettre de mai 599; B. est

269

BASSIANVS

invité à continuer ses efforts par le pape qui lui recommande d’apporter toute son aide au porteur de la lettre, le notarius Castorius, envoyé à Ravenne pour les affaires de l’Église romaine, et qui lui adresse, ainsi qu’à ses enfants et à sa domus, sa bénédiction1. B. doit probablement être identifié au uir clarissimus Basilius qui répète au pape les injures proférées contre le Siège apostolique par le roi lombard Agilulfus, lors des négociations menées avant octobre 598 pour la conclusion d’une trêve en Italie 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 153, MGH Ep. II, p. 153 = Ep. 9, 154, CC 140 A, p. 709-710 (Jaffé 1249); voir PLRE 3, p. 175-176, Basilius 6. 2 Id., Ep. 9, 44, ibid., p. 71 = CC 140 A, p. 603 (Jaffé 1255).

BASILIVS

20

(VIe s.) d(o)m(inus) s(an)c(t)is(si)m(us) ep(iscopus),

évêque de Forum Cornelii (Imola; Bologna), dédie une église à la Vierge Marie (ou au moins l’aménagement intérieur du chœur), comme en témoignent deux inscriptions tracées à une année de distance, l’une sur une plaque de chancel, puis une autre sur un petit pilastre, datables probablement du VIe s.1. 1 Lanzoni, Un antico vescovo d’Imola, Faenza, 1909 = P. RUGO, Le iscrizioni dei sec. VI, VII, VIII esistenti in Italia, III, p. 57, n. 69.

BASILIVS

21

(VIe s.) presb(yter),

prêtre romain qui prépare, avec sa femme Felicitas, une sépulture dans la basilique de St-Paul-hors-les-murs, comme l’indique leur épitaphe1. 1

ICVR, NS 2, 5155; voir FELICITAS 5.

* BASSIANVS

(. . . 502 . . .) episcopus ecclesiae Mutinensis : voir BASSVS 5.

BASSIANVS1

(. . . 381-397 . . .) episcopus Laudensis (Laus Pompeia = Lodi),

évêque de Lodi, mentionné au 19e rang dans la liste des présents au concile d’Aquilée 2, le 3 septembre 3813. Il donne publiquement son approbation à la condamnation pour arianisme de Palladius de Ratiaria (Arcˇar; Bulgarie) 4. Il faut vraisemblablement identifier B. à l’évêque Bassianus dont le siège n’est pas mentionné, signataire au 12e rang de la lettre synodale 5 adressée par le concile aux empereurs, qui rend compte du déroulement du concile, du nombre des participants 6 et qui leur demande la confirmation des condamnations à l’égard des accusés, Palladius et Secundianus de Singidunum (Belgrade) 7.

270

BASSILIANVS

En novembre d’une année qui se situe entre 376 et 387, B. rencontre Ambroise de Milan et l’invite à participer à la dédicace de la basilica Apostolorum à Lodi, en priant ce dernier d’y faire venir Felix, évêque de Comum 8. Il est possible de l’identifier avec l’évêque Bassianus de siège non mentionné, souscrivant au 4e rang des évêques la synodale adressée au pape Sirice par Ambroise et le concile de Milan en 392/393, qui confirme contre Iouinianus et ses disciples la sentence d’excommunication prise à Rome 9. Quelques jours avant la mort d’Ambroise (4 avril 397), B., qui est en prière en compagnie de l’évêque milanais, reçoit la confidence du moribond, l’assurant qu’il a vu Jésus venir à lui et lui sourire10. Il est célébré dans une Vita tardive qui lui prête 35 ans d’épiscopat11. Var. BASSILIANVS. Acta conc. Aquil., 1, CSEL 82, 3, p. 327. 3 Voir liste des conciles. 4 Acta conc. Aquil., 60, CSEL 82, 3, p. 362. 5 Gesta conc. Aquil., post Ep. 2, ibid., p. 325. 6 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 1-5, PL 16, 940-941 = Gesta conc. Aquil., Ep. 2, 1-5, CSEL 82, 3, p. 316-320. 7 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 8-11, PL 16, 942-944 = Gesta conc. Aquil., Ep. 2, 8-11, CSEL 82, 3, p. 321-324. 8 AMBROSIUS, Ep. 4, 1-2, ibid., 889 = Ep. 5, 1-2, CSEL 82, 1, p. 35-36; voir FELIX 8. 9 Id., Ep. 42, 14, ibid., 1129 = Ep. extra coll. 15, 14, CSEL 82, 3, p. 310-311; cf. SIRICIUS, Ep. Optarem semper, 6, PL 16, 1123 (Jaffé 260) = Ep. extra coll., 6, CSEL 82, 3, p. 300-301; voir IOVINIANVS 1. Il n’y a pas lieu d’identifier B. à l’évêque Bassus mentionné par Ambroise de Milan (Ep. 71, 7, CSEL 82, 3, p. 10) qui relève de la prosopographie de l’Illyricum. 10 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 47, Pellegrino, p. 118. 11 San Bassiano, vescovo di Lodi, Studi nel XVI centenario, Lodi, 1974, p. 13-39 (BHL 1040). L’inscription signalée par A. Caretta (San Bassiano di Lodi, storia e leggenda, Pierre, Milan, 1966, p. 53 et sq.) dépend de la Vita. 1

2

BASSILIANVS

(IIIe/IVe s.?) aessorcista,

exorciste romain, marié, attesté par une inscription provenant d’un cimetière de la Ville1. 1

ICVR, NS 1, 3130.

* BASSILIANVS episcopus Laudensis : voir BASSIANVS.

(. . . 381-397 . . .)

Anicius Auchenius BASSVS

BASSINVS

2

271 (Ve s.)

diaconus, diacre connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium). En accomplissement d’un vœu, il contribue, pour quatre-vingt-dix pieds, au paiement de la mosaïque d’un pavement, pour l’édifice antérieur (de plus d’un siècle?) à l’église construite par l’évêque Eufrasius au milieu du VIe s.1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 33, n. 69.

BASSOS

(IVe s.)

Xristoy÷ pro¥polov, ministre du Christ, c’est-à-dire, prêtre ou même évêque, originaire de Babylone d’Égypte (Masr-el Qadimah, près du Caire), mort à Rome et enterré près de la via Latina (Tenuta Moroni, à Tor Fiscale), peut-être à l’occasion d’un pèlerinage1. 1

ICVR, NS 6, 15868.

Anicius Auchenius BASSVS 1

(. . . avant 383/384 . . .)

praefectus urbis Romae1, préfet de la Ville, est appelé par Damase à poursuivre l’évêque Ephesius comme «luciférien». B. repousse cette procédure, en considérant que l’accusé ne relève pas de la législation contre les hérétiques, une attitude que les auteurs du Libellus Precum, présenté à Constantinople par Marcellinus et Faustinus entre août 383 et décembre 384 à Théodose Ier, interprètent en faveur de leur cause 2. Avec Turrenia Honorata, son épouse, et leurs enfants, B. dédie une inscription à Dieu et aux saints, dont le texte a été retrouvé à Ostie, tracé sur un linteau, probablement pour témoigner de son intervention dans la construction d’un oratoire destiné à des martyrs 3 (Herculanus? Aurea?). PLRE 1, p. 151-152, Bassus 11. MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus Precum, 84-85, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 30; voir FAVSTINVS 2; MARCELLINVS 3. 3 CIL XIV, 1875. 1

2

Anicius Auchenius BASSVS

2

(. . . après 395 . . .)

consul1, aristocrate romain de la gens Anicia, consul en 408, fait placer à Ostie, sur la tombe de Monique, un éloge métrique, qui célèbre l’évêque d’Hippone Augustin en même temps que sa mère 2. 1 2

PLRE 2, p. 219-220, Bassus 7. Anth. Lat. I, 2, p. 140 n. 670 et A. Casamassa, APARA(R) 27, 1952-1954, p. 271.

272

Flauius Anicius Auchenius BASSVS

Flauius Anicius Auchenius BASSVS

3

3

(. . . 425-435 . . .)

consul1, aristocrate romain de la gens Anicia, probablement fils du consul de 408, est chargé, comme comes rei priuatae, en 425 (dans une loi datée d’Aquilée, le 8 octobre), de rétablir les privilèges et les immunités ecclésiastiques abolies par l’usurpateur Iohannes. Il doit restaurer également, pour les jugements des clercs, les procédures de l’audience épiscopale 2. Devenu préfet du prétoire, il reçoit, par une loi du 7 avril 426, mission de rétablir la législation contre les hérétiques. Après avoir été consul en 431, de nouveau préfet du prétoire en 435, il promulgue, avec les autres titulaires de la même charge, le 3 août 435, un édit contre Nestorius et ses partisans 3. Bassus a peut-être inspiré le récit apocryphe qui prétend rapporter un épisode du pontificat de Sixte III (432-440) mais qui est fabriqué au temps du pape Symmaque (498-511). Dans les Gesta de purgatione Sixti, l’ex-consul Bassus, entré en conflit avec un jeune homme, Epiphanius, accueilli dans sa maison, se heurte au pape Sixte parce que ce dernier accepte de protéger l’adolescent, menacé dans sa liberté. Avec le patrice Marinianus, B. en appelle au jugement de Valentinien III; sur intervention de Valentinien et de Galla Placidia, indignés des accusations portées contre le pape, il est finalement débouté de sa plainte, condamné dans une session judiciaire tenue au Sessorium (SteCroix de Jérusalem) qui réunit le tribunal impérial et un synode romain. Excommunié, B. lègue ses biens à l’Église pour être réconcilié 4. PLRE 2, p. 220-221, Bassus 8. CT XVI, 2, 47 : on a proposé de corriger en 8 août. 3 ISIDORUS, BASSUS, REGINUS, Edictum, Coll. Casin., pars prior 68, ACO I, 3, p. 182-183 = Coll. Vatic. 112, ACO I, 1, 3, p. 69-70; cf. CT XVI, 5, 66. 4 Gesta de purgatione Sixti, Mansi 5, 1061-1068; Liber Pont., XLVI, 2, p. 232; voir MARINIANVS 3. 1

2

BASSVS

4

(. . . 487-499 . . .)

episcopus ecclesiae Ferentini noui (Ferentinum nouum = Ferentino; Frosinone), évêque de Ferentino, mentionné au 23e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. B., mentionné au 10e rang des évêques sur la liste de présence 4, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 5 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 6, pour établir, après des troubles récents 7, un règlement des élections pontificales 8. Il souscrit

BASSVS

5

273

au 13e rang 9 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues10. Il n’est pas exclu d’identifier B. avec l’évêque homonyme mentionné sans indication de siège au 13e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri11 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)12, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)13. De même, il n’est pas exclu d’identifier B. avec l’évêque homonyme de siège non mentionné qui est invité par une lettre de Gélase, ainsi que ses collègues Iohannes et Alexander – de siège également non mentionné –, à prendre sous sa protection la veuve Antonina14. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 7 Voir LAVRENTIVS 23. 8 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 9 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 406 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 648. 10 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 11 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, à moins qu’il ne s’agisse de l’évêque BASSVS 5. 12 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 13 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 14 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 1, Loewenfeld 1, p. 1 (Jaffé 629); voir IOHANNES 10, 11, 12, 13 ou 16; ALEXANDER 6; BASSVS 4 ou 5. 1

2

BASSVS1 5

(. . . entre 492 et 496?-23 octobre 502-6 novembre 502 . . .) episcopus ecclesiae Mutinensis (Mutina = Modena),

évêque de Modène, doit certainement être identifié avec l’évêque Bassianus ou Cassianus ecclesiae Mutinensis qui souscrit au 8e rang 2 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 3 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 4, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 5 à se réconcilier avec leur évêque 6. B. doit certainement être identifié avec l’évêque Bassianus mentionné

274

BASSVS

6

sans indication de siège au 17e rang sur la liste de présence 7 du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 8 – concile au cours duquel est proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 9, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales10. Il souscrit au 10e rang ce constitutum de Symmaque11. Il n’est pas exclu d’identifier B. avec l’évêque homonyme de siège non mentionné, cité au 13e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri12, et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)13, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)14. Enfin, on peut identifier B. avec l’évêque homonyme mentionné par la lettre de Gélase concernant la veuve Antonina, à moins qu’il ne s’agisse de Bassus de Ferentino15. Var. BASSIANVS; CASSIANVS. Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 433 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 667; pour la date, voir liste des conciles. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 439; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 683, 8e. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 9 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 10 Acta syn. rom., 3, 3-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 11 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 452 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693. 12 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 13 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 14 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 15 GELASIUS, Ep., Coll. Brit. 1, Loewenfeld 1, p. 1 (Jaffé 629); voir BASSVS 4. 1

2

BASSVS

6

(. . . avant 509) monachus,

moine installé dans un monastère du mons Titas (Monte Titano; San Marino), dominant Rimini, meurt en Lucanie avant 509, date à laquelle sa Vita, rédigée

BASSVS

275

8

par un noble laïc, est envoyée à un prêtre et communiquée par celui-ci à Eugippius1. 1

EUGIPPIUS, Ep. ad Paschasium, MGH aa 1, 2, p. 1 = CSEL 9, 2, p. 1.

BASSVS

7

(. . . 4 avril 553 . . .) u(ir) c(larissimus),

est, à la demande de Ranilo, témoin pour authentifier la donation faite par cette dernière, le 4 avril 553, à l’Église de Ravenne; il souscrit l’acte1. 1

Pap. Lat. 13, Tjäder, p. 306-307, lignes 72-75 (= Marini 86).

BASSVS

8

(. . . 5 juillet 595 . . .) presbyter tituli sancti Pudentis (S. Pudenziana, Roma),

prêtre romain, participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 27e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel B. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367. 3 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 4 Id., Decretum, 2, ibid. 5 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 6 Id., Decretum, 4, ibid. 7 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 8 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

1

2

276

Flauius BAVTO

Flauius BAVTO

(. . . 384 . . .) magister militaris, comes1,

d’origine franque, est loué par Ambroise de Milan, alors qu’il exerce la charge de magister militum, pour sa loyauté au service de l’Empire 2. B. est en 384, avec Flauius Rumoridus, également comes, présent à la séance du consistoire tenue à Milan, au cours de laquelle sont lues deux lettres de l’évêque Ambroise, pressant l’empereur Valentinien II de ne pas rétablir, ainsi que le demandait le préfet de la Ville Symmachus, les subventions officielles au culte païen. Peut-être converti au christianisme, ainsi que semble le suggérer le témoignage d’Ambroise notant les convictions païennes du seul Rumoridus, B. se range, avec ce dernier, à la décision de Valentinien II qui refuse le rétablissement de ces subventions 3. Inaugurant à Milan son consulat le 1er janvier 385, B. est célébré par Augustin, exerçant alors la profession de rhéteur dans la capitale impériale 4. Voir PLRE 1, p. 159-160. AMBROSIUS, Ep. 24, 4-8, PL 16, 1036-1038 = Ep. 30, 4-8, CSEL 82, 1, p. 209-212. 3 Id., Ep. 57, 3, ibid., 1175 = Ep. extra coll. 10, 3, CSEL 82, 3, p. 206-207. 4 AUGUSTINUS, C. litteras Petiliani, III, 25, 30, CSEL 52, p. 185.

1

2

BE [. . .]

(IVe/Ve s.)

donatrice, connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement, retrouvée dans une basilique suburbaine (alla Beligna), à 1 km au Sud d’Aquilée (Udine; = Aquileia); avec [. . .]itio, sans doute son époux, contribue, pour deux-cents (?) pieds, au paiement du pavement de cet édifice1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 277, n. 8.

BEATOR

(. . . février 603 . . .) quasi comes priuatarum,

est envoyé avant le début de 603 par l’empereur (Maurice ou Phocas?), avec les pouvoirs d’un comes priuatarum, en Italie (soit comme responsable de la res priuata dans cette région, soit comme délégué pour une mission extraordinaire), pour y récupérer des biens détournés du patrimoine impérial; B. remplit sa mission en usant de procédés brutaux, à l’encontre de tous et en particulier à l’égard des gens attachés la patricia Rusticiana et de ceux de ses nièces, malgré les protestations du pape Grégoire, ainsi que celui-ci le relate en février 603 à Rusticiana, priée d’intervenir à Constantinople auprès des princes pour que soit mis un terme à ses exactions1. 1 GREGORIUS, Ep. 13, 26, MGH Ep. II, p. 391-392 = Ep. 13, 24, CC 140 A, p. 1025 (Jaffé 1891); voir PLRE 3, p. 180-181.

BEATVS

BEATVS 1

2

277 (Ve/VIe s.)

seruus Dei, est déposé à Rome, à Saint-Paul-hors-les-murs, avec un autre seruus Dei, Quiracus1. 1

ICVR, NS 2, 5187.

BEATVS

2

(. . . 509-avant 512 . . .)

membre d’une grande famille1 d’Italie du Nord 2, élève d’Ennodius 3, se rend à Rome pour y compléter son éducation et y préparer sa carrière 4. Il apporte deux lettres 5 d’Ennodius qui le recommande au pape Symmaque 6 et au diacre Hormisda 7. B. est établi à Rome dans la demeure de l’aristocrate Barbara; il est lié aux autres élèves d’Ennodius installés à Rome, Fidelis, Marcellus, Georgius, Solatius et Simplicius, ainsi qu’au patrice Cethegus 8. B. reçoit une lettre d’Ennodius qui accompagne l’épitaphe de Cynegia, morte à une date imprécise antérieure à 512. B. doit montrer l’œuvre à quelques amis et particulièrement à Barbara, puis écrire à Ennodius pour l’informer de son succès 9. B. montre l’épitaphe au seul Probus et écrit à Ennodius une lettre qu’il confie au jeune Rufinus10. B. reçoit une lettre virulente, écrite avant juillet de la même année par Ennodius, informé par le prêtre Adeodatus des critiques formulées sur son poème. B., accusé par Ennodius d’être à l’origine de ces critiques, est taxé par celui-ci d’ignorance, de présomption et de diffamation11. B. est destinataire d’une autre lettre d’Ennodius qui a reçu au mois de juillet la lettre de son élève et qui regrette d’avoir cru à des rumeurs12. En 509 ou après cette date, B. est dédicataire avec Ambrosius d’un petit traité de direction morale et littéraire (Paraenesis Didascalia) – dans lequel il est fait allusion aux troubles du cirque en 50913 – envoyé par Ennodius au patrice Symmachus14. B. en reçoit une copie, accompagnée d’un court billet d’Ennodius : B. doit garder secrète la copie qu’il a reçue, s’informer poliment de l’œuvre auprès du patrice et la rendre publique lorsqu’il sera certain du succès15. B. reçoit une autre lettre d’Ennodius impossible à dater, lui reprochant vertement son silence16. 1 ENNODIUS, Ep. 8, 38, MGH aa 7, p. 290, lignes 14-15; id., Ep. 8, 39, ibid., p. 290, ligne 24; voir PLRE 2, p. 222. 2 Id., Ep. 7, 29, ibid., p. 260, ligne 3. 3 Id., Ep. 7, 29, ibid., p. 260; Ep. 8, 21, ibid., p. 283. 4 Id., Ep. 8, 21, ibid., p. 283. 5 Id., Ep. 8, 38, ibid., p. 290, ligne 15; Ep. 8, 39, ibid., p. 290, ligne 24. 6 Id., Ep. 8, 38, ibid., p. 290. 7 Id., Ep. 8, 39, ibid. 8 Id., Ep. 7, 29, ibid., p. 260, lignes 6-13; voir BARBARA 1; CETHEGVS 1; GEORGIVS 1; MARCELLVS 7; SIMPLICIVS 8; SOLATIVS 1. 9 Id., Ep. 7, 29, ibid., p. 259, ligne 31 a, p. 260, ligne 7. 10 Id., Ep. 8, 21, ibid., p. 283, lignes 11-12 et lignes 18-19. 11 Id., Ep. 8, 29, ibid., p. 285-286; cf. id., Ep. 8, 30, ibid., p. 286; voir ADEODATVS 8. 12 Id., Ep. 8, 21, ibid., p. 259.

278

** BEDANDVLVS 13 14 15 16

Cf. id., Opusc. 6, ibid., p. 314, lignes 29-36. Id., Opusc. 6, ibid., p. 310-315. Id., Ep. 8, 28, ibid., p. 285. Id., Ep. 9, 6, ibid., p. 296.

** BEDANDVLVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. B. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

BEDEVLFVS

(. . . août 502-octobre 502 . . .) maior domi (regiae)1,

intendant du palais royal, est chargé, avec son collègue Gudila, de remettre aux évêques demeurés à Rome après le concile de mai 502, un décret du roi Théodoric 2, pris à Ravenne le 27 août 502, décidant la convocation à Rome pour le 1er septembre d’un nouveau concile afin de juger le pape Symmaque; comme Gudila, il a pour mission d’assurer, avec le comes Arigernus, la sécurité du pape lors de sa comparution 3. Le 1er septembre 502, B., en compagnie de Gudila et d’Arigernus, est témoin des émeutes qui se produisent lorsque Symmaque se rend de St-Pierre de Rome, sa résidence, à la Hierusalem basilica Sessoriani palatii (Ste-Croix de Jérusalem) où siège le concile, émeutes qui font de nombreuses victimes, morts et blessés, parmi les clercs de l’entourage du pape 4. B., de même que Gudila et Arigernus, est à nouveau chargé par Théodoric de garantir la sécurité du pape lors du futur concile 5, que le roi décide, le 1er octobre 502, de réunir pour juger Symmaque 6. Voir PLRE 2, p. 222. Relatio episcoporum ad regem, MGH aa 12, p. 422 = Thiel, p. 675; pour la date, voir liste des conciles. 3 Praeceptio regis III, 3, ibid., p. 422 = Thiel, p. 675. 4 Acta syn. rom., 2, 19-20, ibid., p. 428-429 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-6, Thiel, p. 660-662. 5 Anagnosticum regis, ibid., p. 425 = Thiel, p. 681. 6 Cf. Praeceptio regis, ibid., p. 424 = Thiel, p. 679. 1

2

BELISARIOS

BELISARIOS1

279 (. . . 536-551 . . .)

magister militum, consul, patricius 2, généralissime, chargé de la reconquête de l’Italie, à la tête d’une première expédition (automne 536-été 540) et de nouveau pour une seconde campagne (automne 544-été 548), n’intervient que de manière occasionnelle dans l’histoire du christianisme italien. Au début de la première campagne, il déclare, au moment d’assiéger Naples – à l’automne de 536 –, qu’il n’entend pas détruire une ville habitée ab antiquo par les chrétiens 3. Malgré ces déclarations, que contredisent les violences perpétrées lors de la prise de Naples, B. est vivement réprimandé (selon un témoignage tardif) par le pape Silvère accusant le général byzantin d’avoir laissé massacrer la population 4. Alors qu’établi à Cumes, il prépare son armée pour prendre Rome, B. reçoit, porté par Fidelis, un message des Romains, inspiré par Silvère, promettant de donner la cité à l’armée romaine sans combat 5 ; de fait, B. s’empare de Rome, sans coup férir, dans la nuit du 9 au 10 décembre 536. B. est accueilli (selon un biographe tout à fait favorable à Silvère) avec bienveillance par le pape et s’installe in palatio Pinciano, sur le Pincio 6. Il est à Rome, lorsqu’arrive (sans doute avant le blocus de la Ville par Vitigès, le 21 février 537) le diacre Vigile, venu de Constantinople, peut-être pour accompagner le corps du pape Agapit, mort dans la capitale impériale le 22 avril 536 7, mais probablement aussi avec l’intention de revendiquer sa succession. B. – dont l’appui aurait été garanti à Vigile par l’impératrice Theodora en échange de la promesse de rétablir sur le siège de Constantinople l’évêque Anthime 8 (déposé par Agapit pour monophysisme) – reçoit, par l’entremise de Vigile, instruction de déposer par tous les moyens Silvère ou au besoin de l’expédier à Constantinople 9 ; selon Liberatus, B. reçoit également de Vigile, avec le praeceptum de l’impératrice, la promesse de 200 livres d’or. Il accueille la dénonciation de trahison contre Silvère, lancée par tout un parti hostile, accusant le pape, avec de fausses lettres fabriquées par le scholasticus Marcus et le pretorianus Iulianus, d’avoir écrit aux Goths en leur promettant de leur ouvrir, près du Latran, la porta Asinaria10. B. conseille secrètement, comme le fait également Antonina son épouse, à Silvère d’accepter les instructions de Theodora, prévoyant, selon Liberatus, la révocation du concile de Chalcédoine et un accord écrit avec Anthime11. B. convoque au Pincio – peut-être le 11 mars12 – le pape, alors replié à S. Sabina. Il lui envoie son fils adoptif Photios, le fils d’Antonina, pour lui promettre l’immunité13. Après une première tentative pour fléchir le pape, B. le convoque de nouveau le 21 mars14, le reçoit seul dans une pièce où il se trouve avec Antonina et l’interpelle pour lui reprocher sa trahison15. B. utilise, semble-t-il, cette accusation de connivence avec les Goths, reprise comme une rumeur par Procope mais acceptée de confiance par la chronique de Marcellinus16, alors qu’il est peut-être déterminé par la politique de Theodora17 : il organise la déposition au cours de laquelle le sous-diacre Iohannes retire au pape le pallium, tandis qu’un autre sous-diacre, Xystus, lui impose la tunique monastique et annonce sa déposition. Le lendemain (le 22 mars), B. ayant convoqué les prêtres, les diacres et tous les clercs de la Ville, fait élire pape Vigile, auquel il réclame paiement des 200 livres d’or18. Avec la collaboration de ce dernier, B. fait envoyer en exil Silvère à Patara (Lycie), d’où celui-ci fait appel à l’empereur et obtient la promesse de la révision de son procès et de son renvoi en Italie. B. accède à la demande de Vigile qui réclame la garde de son prédécesseur, relégué dans une île de la

280

BELISARIOS

Tyrrhénienne (Palmaria = Palmarola) où il meurt de privations le 2 décembre 53719 ou peut-être assassiné par un esclave d’Antonina, Eugenios 20. B. réclame à l’empereur approbation de la politique menée contre Silvère et en faveur de Vigile : il obtient son total assentiment 21. Avec Vigile, B. reçoit, à Rome (selon le Liber Pontificalis), le roi goth Vitigès capturé, après une tentative de fuite, par le magister militum Iohannes Sanguinarius 22 et conduit le prisonnier à Constantinople. Pendant ce premier séjour romain (et par conséquent, après la levée du blocus de Vitigès, à la fin de 538), B. offre à la basilique de l’apôtre Pierre une croix en or de 100 livres avec des gemmes sur laquelle sont inscrites les victoires du général, deux candélabres d’argent doré – encore visibles dans la seconde moitié du IXe s. Il fonde un xenodochium dans le quartier de la via Lata (S. Maria in xenodochio = S. Maria di Trevi) et, sur la via Flaminia, à Orte, un monasterium sancti Iuuenalis, pourvu d’un large patrimoine 23. Avant 547, B. intervient avec succès auprès du pape Vigile en faveur du Goth Gundila, converti à la foi catholique, afin que lui soit restituée une propriété dont il a été spolié, ainsi qu’en témoigne une sentence judiciaire consignée en 557 et conservée par un papyrus mutilé 24. Le 25 janvier 551, B., revenu à Constantinople, fait partie d’une délégation composée de Cethegus, des ex-consuls Iustinus et Marcellus et dirigée par le référendaire Petrus : il se rend, avec ce groupe, auprès du pape Vigile, qui, obligé, à la suite de l’édit impérial de condamnation des Trois Chapitres, de se rendre à Constantinople, est alors réfugié à Chalcédoine; il doit le convaincre de revenir dans la capitale, mais il échoue parce que le pape est malade et que les envoyés de Iustinien ne sont pas autorisés à satisfaire les demandes de garantie présentées par Vigile, en particulier la condamnation de Theodoros Ascidas 25. Le 1er mai 553, alors que le concile destiné à trancher définitivement sur les Trois Chapitres est réuni, il accompagne, avec Cethegus et le patrice Rusticus, une délégation composée de Liberius, du maître des Offices Petrus, du patrice Patricius et du questeur Constantinus (lequel rend compte, devant le concile, au nom de tous) : il essaie sans succès de convaincre le pape, également sollicité le 6 mai et le 8 mai par d’autres délégations de se rendre au concile 26. Le 25 mai, il est appelé – par l’intermédiaire du sous-diacre romain Seruusdei, en même temps que Cethegus, Iustinus et Constantinus – par le pape Vigile qui souhaite, par leur intermédiaire, faire porter à Justinien son propre Constitutum (du 14 mai 553, un texte qui ne condamne ni Théodoret ni Ibas d’Édesse, mais qui athétise 60 propositions attribuées à Théodore de Mopsueste). B. refuse, comme les autres délégués, en arguant qu’il n’a pas d’instructions pour recevoir le texte pontifical et que le pape doit s’adresser directement à l’empereur 27. Var. BELISARIVS; BELEZARIVS; VILISARIVS. Voir PLRE 3, p. 181-224, Belisarius 1. 3 PROCOPIUS, Bell. Goth. I, 9, Haury, p. 49. 4 LANDOLFUS SAGAX, Additamenta ad Pauli Historiam Romanam, 221, MGH aa 2, p. 371 et p. LXVII, note 31; cf. Liber Pont., LX, 2-3, p. 290. 5 PROCOPIUS, Bell. Goth. I, 14, Haury, p. 76. 6 Liber Pont., LX, 6, p. 291. 7 Liber Pont., LX, 5, p. 291 (pour la date du blocus) et 6, p. 292. Sur la sépulture d’Agapit et par conséquent sur la raison du voyage officiel de Vigile, Liber Pont., LVIII, 6, p. 288. 8 Liber Pont., LX, 6, p. 292; LIBERATUS, Breuiarium, 22, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 136. 1

2

BELLATOR 1

281

Liber Pont., LX, 7, p. 292. LIBERATUS, Breuiarium, 22, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 136, lignes 25-32; Liber Pont., LX, 6, p. 292; voir MARCVS 12; IVLIANVS 26. 11 Voir LIBERATUS, note 10; voir ANTONINA 3. 12 D’après une hypothèse sur la date aberrante donnée par le Liber Pont., p. 291, ligne 18 : P. Hildebrandt, Hist. Jahrb., 42, 1922, p. 218. 13 Voir LIBERATUS, Breuiarium, 22, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 136, lignes 35-36. 14 LIBERATUS, Breuiarium, 22, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 137; sur la date P. Hildebrandt, p. 241. 15 Liber Pont., LX, 8, p. 292-293. 16 MARCELLINUS COMES, Chron., ann. 537, MGH aa 11, Chronica minora. 2, p. 105; PROCOPIUS, Bell. Goth. I, 25, Haury, p. 125. 17 VICTOR TONNENS., Chron., ann. 542, MGH aa 11, Chronica minora. 2, p. 200. 18 Voir LIBERATUS, note 14; Liber Pont., LX, 9, p. 293. 19 Liber Pont., LX, 1, p. 290. 20 PROCOPIUS, Anecdota 1, 27, Haury, p. 10. 21 Liber Pont., LXI, 1, p. 296. 22 Voir note 21; Procope contredit le Liber Pont., en ignorant la fuite de Vitigès et en indiquant que Bélisaire s’embarque pour Constantinople depuis Classe et non d’Ostie : Bell. Goth. II, 30, Haury, p. 293. 23 Liber Pont., LXI, 2, p. 296; la croix est citée dans Liber Pont., II, CXII, 6, vol. 2, p. 192. 24 Pap. Lat. 49, Tjäder, p. 198, lignes 24-28 (= Marini 140). 25 VIGILIUS, Ep. 1, Vigiliusbriefe, Schwartz, p. 1, lignes 5-9 et p. 9-10 (Jaffé 931). 26 Conc. Constantinopol. (553), actio secunda, 8, ACO IV, 1 p. 27-28. 27 Actio septima, 2, ibid., p. 185; voir SERVVSDEI 6 et CETHEGVS 1. 9

10

BELLATOR 1

(. . . entre 492 et 496?-499 . . .) episcopus ecclesiae Ostiensis (Ostia = Ostia antica, Roma),

évêque d’Ostie, mentionné au 62e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au 66e rang 6 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. B. doit être identifié à l’évêque homonyme de siège non mentionné auquel le pape Gélase interdit de donner la préférence, contrairement aux règles du cursus ecclésiastique, à un jeune clerc, Maro, au demeurant très zélé, au détriment de l’archidiacre Laurentius dont l’ancienneté est plus grande 8. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 410 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 650. 1

2

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BELLATOR

2

7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 GELASIUS, Ep., Coll. Brit. 26, Loewenfeld 14, p. 8 (Jaffé 662); voir LAVRENTIVS 17.

BELLATOR

2

(. . . après 550 . . .) presbyter,

prêtre de culture grecque et latine1, est associé à la communauté du Viuarium 2, pour la bibliothèque qu’y constitue, à son retour d’Orient, après 550, Cassiodore; il traduit du grec ou rédige lui-même plusieurs ouvrages d’exégèse (actuellement perdus). Il donne ainsi une traduction latine des deux homélies d’Origène In Esdras 3 et compose un commentaire en deux livres sur Ruth 4, ainsi qu’un commentaire en huit livres sur la Sagesse 5 ; il procure d’autre part, à la communauté, des commentaires sur Tobi (5 livres), sur Esther (6 livres), sur Iudith (7 livres) et sur les Macchabées (10 livres) 6, dont on ne sait exactement s’ils sont des traductions ou des œuvres de sa composition. B. est aussi probablement associé à la traduction d’œuvres de Clément d’Alexandrie et de Flavius Josèphe 7. Voir note 3. CASSIODORUS, Institutiones, I, 6, 6, Mynors, p. 27, ligne 19. 3 Id., Institutiones, I, 6, 6, ibid., p. 27. 4 Id., Institutiones, I, 1, 9, ibid., p. 15. 5 Id., Institutiones, I, 5, 5, ibid., p. 24. 6 Id., Institutiones, I, 6, 4, ibid., p. 26. 7 D. de Bruyne, Anecdota Maredsolana, 4, 1932, p. XLV-XLIX et p. LVII.

1

2

BELLICIA

(IVe/Ve s.) fedelissima uirgo,

vierge romaine, enterrée dans la catacombe de Cyriaque, morte à 18 ans et déposée un 19 août. Elle reçoit un éloge pour sa fidélité, qui vaut peut-être comme une référence à un engagement spirituel1. 1

ICVR, NS 7, 18521.

BELLICIVS

(. . . entre 374 et 397 . . .)

vivant dans un entourage chrétien1, annonce sa conversion à Ambroise de Milan pendant une grave maladie 2 ; au cours de sa convalescence, il reçoit de l’évêque de Milan une lettre d’exhortation pour l’inviter à recevoir le baptême 3. Il pourrait être le destinataire 4 d’une autre lettre d’Ambroise qui, le qualifiant de filius 5, invite avec insistance le destinataire à se faire baptiser 6 et qui lui commente la guérison de l’aveugle-né (Jean 9,1) 7. 1

AMBROSIUS, Ep. 79, 2, PL 16, 1270 = Ep. 9, 2, CSEL 82, 1, p. 71.

BENEDICTVS 1

283

Id., Ep. 79, 1, ibid., 1270 = Ep. 9, 1, CSEL 82, 1, p. 71. Id., Ep. 79, 3, ibid., 1270 = Ep. 9, 3, CSEL 82, 1, p. 71-72. 4 Id., Ep. 80, ibid., 1271 : à Bellicius; destinataire non mentionné, éd. M. Zelzer (Ep. 67, CSEL 82, 2, p. 165). Cependant, parmi les adresses diverses présentées par certains mss, si on doit exclure le clerc Orontianus, on peut hésiter entre B. et Iraeneus; voir IRENAEVS 1 5 Id., Ep. 80, 1 et 9, ibid., 1271 et 1273 = Ep. 67, 1 et 8, CSEL 82, 2, p. 165 et 168. 6 Id., Ep. 80, 3 et 6, ibid., 1271 et 1272 = Ep. 67, 3 et 6, CSEL 82, 2, p. 166 et 167. 7 Id., Ep. 80, 1-9, ibid., 1271-1273 = Ep. 67, 1-8, CSEL 82, 2, p. 165-168. 2 3

BEN [. . .]

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

connu par une inscription perdue du pavement en mosaïque de la basilica sanctae Eufemiae édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; contribue avec Tala[. . .] au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. 1

CIL V, 1607.

BENEDICTA

(. . . avant 593/594) sanctimonialis femina,

moniale appartenant à une communauté établie près de St-Pierre du Vatican (probablement S. Stephanus cata Galla patricia), est très liée à Galla, moniale du même monastère, qui, selon Grégoire, est avertie de sa mort prochaine par une vision de l’apôtre Pierre et qui demande que Benedicta vienne avec elle. B. meurt trente jours après Galla1. 1

GREGORIUS, Dial., IV, 14, 4, SC 265, p. 58.

BENEDICTVS 1

(. . . 495?-499-6 novembre 502? . . .)

presbyter tituli Gai (S. Susanna, Roma), prêtre romain mentionné sans indication d’église titulaire au 52e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit en tant que presbyter tituli Gai au 44e rang 6 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. B. est vraisemblablement le prêtre homonyme mentionné au 10e rang sur la liste de présence 8 du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica Petri, le 6 novembre 502 9 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48310, où est ensuite adopté un règlement sur

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l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales11. B. souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque12. B. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme mentionné au 56e rang des prêtres sur la liste de présence du concile13, qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri14 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datée du 8 et du 13 mars 495)15, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration, tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III)16. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 50e. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3 Thiel, p. 645; voir SEVERVS 16, appartenant lui aussi au titulus Gai et attesté à ce même concile. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 413 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 653. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 442; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, ibid., p. 684, 15e. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 10 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 11 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 12 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep., 6, 19, Thiel, p. 695. 13 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL, 35 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 14 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 15 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10, 12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 16 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

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(. . . 7-9 décembre 531 . . .)

presbyter, prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 13e rang des prêtres1. A ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par Theodoros episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale,

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Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence, où il figure au 10e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom des deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. Conc. Conc. 3 Conc. 4 Conc. 5 Conc. 6 Conc.

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rom. rom. rom. rom. rom. rom.

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(531), (531), (531), (531), (531), (531),

sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

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(. . . avant 541-après décembre 546-549? . . .)

abbas, originaire de la province de Nursie, est issu d’une famille honorable (liberiori genere)1 et certainement chrétienne, puisque sa sœur Scholastica est consacrée dès l’enfance à Dieu 2. B. est envoyé à Rome pour y recevoir un enseignement littéraire classique. Mais il ne poursuit pas longuement ses études et, renonçant à la maison et aux biens de son père, il choisit de vouer sa vie à Dieu 3. Tout jeune encore (puer), il se rend à Effide (= Affile; Roma), à 8 km au Sud de Subiaco, où, en compagnie de sa nourrice, il s’installe auprès de l’église StPierre 4. Après avoir accompli, selon le récit du pape Grégoire, un premier miracle qui attire l’attention sur lui, il quitte par humilité le village, sans prévenir sa nourrice, et part en quête d’un lieu solitaire 5. En chemin, il rencontre le moine Romanus qui le guide et lui donne l’habit monastique. B. s’installe dans une grotte à Sublacus (= Subiaco; Roma), à environ 75 km de la Ville 6, et y demeure trois ans, ravitaillé secrètement par Romanus – qui vit dans un monastère voisin dirigé par l’abbé Adeodatus –, jusqu’à ce qu’il soit découvert, un jour de Pâques, par un prêtre habitant assez loin de là, puis par des bergers. Il reçoit alors les nombreuses visites de gens du voisinage qu’il édifie par ses entretiens 7. B. est tenté de quitter le désert au souvenir d’une femme dont la beauté l’avait séduit; mais il triomphe de la tentation, en se jetant dans des buissons de ronces et d’orties 8. Sollicité par les moines d’un monastère voisin de Subiaco de prendre la place de leur abbé défunt, B. finit par accepter de diriger la communauté (congregatio) 9. Il y restaure la discipline, suscitant la colère des moines qui tentent, mais en vain, de l’empoisonner. B. quitte le monastère pour retourner dans la solitude de Subiaco10. Il y est rejoint par des disciples pour lesquels il fonde douze monastères, dont trois situés au sommet de la montagne11; dans chacun d’eux, il envoie douze moines avec, à leur tête, un Père, ne conservant auprès de lui que quelques frères12. B. voit bientôt venir

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à lui de jeunes Romains de noble naissance, destinés par leurs parents à la vie monastique – ainsi Maurus, fils d’Euthicius, et Placidus, encore tout jeune enfant, fils du patrice Tertullus13 –, mais aussi un Goth14, anonyme dans le récit de Grégoire. Secondé par Maurus, B. distribue les travaux, chargeant le moine goth de débroussailler un terrain pour aménager un jardin15 et il veille particulièrement sur le jeune Placidus, sauvé de la noyade dans le lac voisin où il puisait de l’eau pour la communauté16. Mais il étend aussi sa sollicitude à tous les monastères qu’il a fondés, se souciant de libérer des corvées d’eau les établissements de la montagne17 ou intervenant pour exorciser un moine du monastère dont le Père est Pompeianus18. B., dont la vie exemplaire et les miracles attirent les disciples en nombre toujours croissant, suscite la jalousie du prêtre de l’église voisine, Florentius (grand-père du sous-diacre Florentius, vivant à l’époque de Grégoire), qui, faute de réussir à détourner de lui les visiteurs, tente de l’empoisonner19. B., qui perce à jour son dessein, préfère cependant céder la place; après avoir préposé des prieurs (praepositi) à tous les établissements qu’il avait organisés, il part, accompagné de quelques moines, en quête d’une nouvelle résidence; alors qu’il ne se trouve encore qu’à dix milles de son monastère, il refuse de céder aux prières de Maurus qui, lui apprenant la mort de Florentius, l’exhorte à retourner sur ses pas 20. B. gagne la Campanie et choisit pour sa nouvelle installation le flanc d’une montagne dominant de trois milles pieds une place-forte, le castrum Casinum (= Monte Cassino; Frosinone), un site où s’élèvent un autel et un temple, entouré de bois sacrés, dédiés à Apollon 21 (ou à Jupiter?) 22 et toujours fréquentés par des païens, même si, selon Paul Diacre, un autre serviteur de Dieu y est déjà installé 23. Dès son arrivée, B. brise l’idole, rase les bois et renverse l’autel; à l’emplacement de ce dernier, au sommet de la montagne, il élève un oratoire à saint Jean-Baptiste et, dans le temple, il aménage un autre oratoire dédié à saint Martin 24. Il fait construire par les frères – dont l’un, tout jeune fils d’un curiale, victime de l’effondrement d’un mur, aurait été miraculeusement guéri par lui – les logements monastiques (habitacula) 25 : une tour où il s’installe lui-même et, lui faisant face, un grand bâtiment regroupant les cellules des moines 26. B. achève peut-être l’installation du monastère à une date précédant les années 536-539, époque à laquelle se situe vraisemblablement la famine frappant la Campanie évoquée dans les Dialogues de Grégoire : en cette circonstance en effet, B. réussit à se procurer farine et huile pour assurer la subsistance des moines 27, mais aussi pour des distributions aux pauvres de la région ainsi qu’à des clercs du voisinage, tel le sous-diacre Agapitus 28. En tout cas, B. est sûrement établi au Mont Cassin avant février 541, puisqu’à cette date Victor a déjà remplacé sur le siège de Capua (= Santa Maria Capua Vetere; Caserta) Germanus dont la mort est annoncée au monastère, par une vision, à B. qui la relate à son visiteur le diacre et abbé Seruandus; B. reçoit confirmation de cette mort par un messager envoyé aux nouvelles 29. Par la suite, B. accepte de recevoir, à sa requête, le roi ostrogoth Totila (541-552) qui, pour l’éprouver, envoie à sa place son écuyer Riggo, revêtu du vêtement royal et escorté par les comtes Vult, Ruderic et Blidin : il est ainsi le protagoniste d’un épisode qui se situe peut-être dès l’été 542 (époque à laquelle Totila, après s’être emparé de Bénévent, marche sur Naples pour l’assiéger) et, en tout cas, avant la première prise de Rome par les Ostrogoths (décembre 546), puisque le comes Ruderic trouve la mort peu avant ce dernier événement. B. ne se laisse pas abuser par la supercherie, obligeant ainsi Totila à se rendre en personne auprès de lui 30.

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Il n’est pas certain que ce soit au cours de cette entrevue que B. prophétise au roi qu’il entrerait à Rome (ce qui advint le 17 décembre 546 et à nouveau le 16 janvier 550), qu’il passerait la mer (débarquement en Sicile, au printemps 550) et qu’il mourrait dans la dixième année de son règne, amenant ainsi par ses reproches et ses objurgations Totila à se conduire dès lors avec moins de cruauté 31. C’est plutôt après la première entrée de Totila à Rome (17 décembre 546), suivie du sac brutal de la Ville – par ailleurs évoqué devant B. par un de ses visiteurs, l’évêque de Canosa Sabinus 32 – que B. prononce ces prédictions et ces avertissements, lors d’une autre rencontre avec Totila précédant, comme le suggère une remarque de Grégoire, la seconde entrée du roi à Rome (16 janvier 550) – effectivement exempte de brutalités – et le débarquement en Sicile 33. Pendant tout son séjour au Mont Cassin, B. dirige avec fermeté la communauté dont quelques membres sont nommément connus, car cités par le pape Grégoire dans les Dialogues comme ses informateurs : Constantinus et Simplicius, qui devaient succéder à B. comme deuxième et troisième abbé de Cassino, Valentinianus, ensuite abbé du monasterium Lateranense à Rome, Honoratus qui devient par la suite abbas de Subiaco 34 ainsi que le moine Peregrinus 35. B. se montre particulièrement soucieux de la stabilité dans l’engagement monastique, ne faisant nulle exception en faveur d’un tout jeune moine (puerulus monachus), désireux de s’absenter pour revoir ses parents 36, exhortant sans relâche un de ses aînés, tenté de quitter la communauté 37. Aux frères qu’il envoie remplir quelque mission à l’extérieur, il interdit de prendre hors du monastère nourriture ou boisson et d’accepter des cadeaux personnels, blâmant sévèrement ceux qui, par leur désobéissance, enfreignent, à la faveur de ces circonstances, la règle d’abstinence 38 ou celle de pauvreté 39. Il veille que les moines remplissent avec soumission les services les plus humbles, réprimande un d’entre eux, fils d’un defensor, qui juge indigne de sa condition de tenir le flambeau pendant le dîner de l’abbé 40. A tous les frères, il impose de travailler dans les champs du monastère, en donnant luimême l’exemple 41, de même qu’il les précède à l’oratoire pour la célébration des offices 42. Ce sont là quelques-unes des directives ainsi mises en pratique que B., à une date inconnue, met par écrit dans la Règle des moines, en puisant à diverses sources (les écrits de Basile de Césarée, Cassien, Augustin) et en s’inspirant de la Règle du Maître : après avoir énoncé les principes spirituels et institutionnels de la vie monastique, B., de façon méthodique, prévoit la répartition des temps respectivement consacrés au travail et à la prière, en précisant horaires et calendrier des offices, définit l’organisation interne de la communauté et ses rapports avec l’extérieur, envisage les problèmes matériels posés par la subsistance du monastère et fixe les peines frappant les diverses infractions 43. Bien qu’il ne quitte le Mont Cassin que pour rencontrer une fois par an sa sœur Scholastica dans une dépendance voisine de la porte du monastère 44 ou, plus fréquemment, pour aller travailler dans les champs de ce dernier 45, B. jouit bientôt d’un prestige qui rayonne en Campanie et même au-delà. B. convertit les habitants du village voisin qui étaient encore, à son arrivée, pour la plupart, adeptes du culte des idoles 46. Sur les humbles des environs, il étend sa sollicitude et sa protection, arrachant un paysan aux griffes du Goth Zalla, un arien fanatique qui le torturait pour l’obliger à lui livrer ses économies 47, éteignant la dette d’un fidèle incapable de rembourser son créancier 48, guérissant un esclave appartenant au père du uir illustris Aptonius et atteint d’éléphantiasis 49 ainsi qu’un homme empoisonné de la main de son ennemi 50, ressuscitant même, selon Grégoire, l’enfant mort d’un des villageois 51.

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B. entretient aussi des relations avec les notables du voisinage: en offrande pour la communauté, il reçoit de l’un d’entre eux une provision de vin que celui-ci lui fait porter par son serviteur Exhilaratus, lequel, généreusement pardonné par l’abbé d’avoir détourné à son profit un des barillets, se convertira par la suite 52. B. amène également à la foi Theopropus 53, un habitant du Castrum Casinum, qui met parfois un messager à sa disposition 54 et auquel il accorde toute sa confiance; ainsi il prophétise devant lui, à l’occasion d’une de ses visites, la destruction du monastère par les barbares 55. B. est aussi en rapport avec des clercs et des évêques campaniens. Il reçoit de Seruandus, diacre et abbé du monastère jadis fondé en Campanie par le patrice Liberius, des visites régulières 56. B. est également connu de l’évêque Constantius d’Aquinum (= Aquino; Frosinone : à une dizaine de km à l’Ouest du Mont Cassin) qui lui envoie un de ses clercs possédé; B. délivre ce dernier, en lui ordonnant de ne jamais, sous peine de rechute, briguer un ordre sacré 57. Mais il compte aussi parmi ses relations un évêque d’Apulie, Sabinus de Canusium (= Canosa; Bari), auquel, lors d’une de ses venues au monastère, il prédit la ruine de la ville de Rome 58. B. exerce également une influence dans des milieux ascétiques ou monastiques. Il assure une sorte de direction spirituelle sur plusieurs communautés féminines du voisinage, envoyant régulièrement auprès des moniales établies dans le village proche du monastère, des frères du Mont Cassin pour les édifier par leurs conférences 59, menaçant d’excommunication, pour les propos blessants tenus à leur intendant, deux nobles dames vivant retirées dans leur maison 60. Il apporte aussi un réconfort moral à sa sœur Scholastica qui vit dans une cella (un monastère?) 61, à peu de distance, semble-t-il; sur sa prière, il l’entretient une nuit entière des joies célestes 62, au cours de leur dernière entrevue, trois jours avant la mort de celle-ci qu’il fait ensevelir dans le tombeau préparé pour lui-même au monastère 63. B. apporte aussi ses conseils à des fidèles aspirant à mener une vie parfaite : il accueille chaque année le frère du moine Valentinianus, un pieux laïc qui se prépare par le jeûne à ces journées de retraite au monastère 64 ; par l’entremise d’un de ses disciples, B. réussit à convaincre le solitaire Martinus, reclus dans une grotte du Mont Marsique (dans le diocèse de Forum Popilii, près de Carinola; Caserta) qu’il doit renoncer à s’enchaîner par un pied, en lui démontrant que le véritable attachement au Christ rend inutile l’usage d’une entrave matérielle 65. B. est d’autre part sollicité par un propriétaire de la région de Terracina (Latina) de l’aider à fonder dans sa propriété un monastère : il lui envoie un petit contingent de ses moines, à la tête desquels il institue un abbé et un prieur (praepositus) et fait parvenir ensuite toutes les instructions pour la construction de l’établissement qui, selon le plan prévu par lui, comporte une église, un réfectoire et une hôtellerie 66. Par la suite, B. donne, à leur requête, l’habit monastique à Speciosus et à son frère Gregorius, deux aristocrates cultivés, qu’il envoie dans ce monastère de Terracina 67. Probablement à la fin de sa vie, B. accueille le poète Marcus, venu en visite au Mont Cassin 68, et qui y embrasse par la suite la vie monastique. B. meurt à une date que l’on ne peut préciser mais qui est probablement postérieure à 550 69, après quelques jours de maladie, entouré de ses disciples, dans l’oratoire où il s’est fait porter, prévoyant sa fin prochaine. Il est enseveli dans l’oratoire St-Jean Baptiste 70. B. est célébré longuement par le pape Grégoire qui relate sa vie et ses miracles au livre II de ses Dialogues (593-594), ainsi que par le moine Marcus qui compose, vers la même époque, un carmen de s. Benedicto 71. Il est égale-

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ment évoqué au VIIe s., dans son Histoire des Lombards, par Paul Diacre qui versifie un poème et un hymne en son honneur 72. GREGORIUS, Dial., II, Prol. I, ligne 6, SC 260, p. 126. Id., Dial. II, 33, 2, ibid., p. 230. 3 Id., Dial. II, Prol. I, ibid., p. 125, lignes 11-15. 4 Id., Dial. II, 1, 1, ibid., p. 128. 5 Id., Dial. II, 2-3, ibid., p. 128-130. 6 Id., Dial. II, 1, 3, ibid., p. 130; PAULUS DIAC., Hist. Lang., I, 26, MGH srl, p. 64; voir ROMANVS 13. 7 GREGORIUS, Dial. II, Prol. I, 4-8, ibid., p. 132-136; voir ADEODATVS 15. 8 Id., Dial. II, 2, 1-3, ibid., p. 136-138. 9 Id., Dial. II, 3, 1-2, ibid., p. 140. 10 Id., Dial. II, 3, 3-5, ibid., p. 142-144. 11 Id., Dial. II, 5, 1, ibid., p. 152. 12 Id., Dial. II, 3, 13, ibid., p. 148-150. 13 Id., Dial. II, 3, 14, ibid., p. 150. 14 Id., Dial. II, 6-1, ibid., p. 154. 15 Id., Dial. II, 6, 1-2, ibid., p. 154-156. 16 Id., Dial. II, 7, 1-3, ibid., p. 156-158. 17 Id., Dial. II, 5, 1-3, ibid., p. 152-154. 18 Id., Dial. II, 4, 1-3, ibid., p. 150-152. 19 Id., Dial. II, 8, 1-3, ibid., p. 160-162; voir FLORENTIVS 14 et 16. 20 Id., Dial. II, 8, 5-7, ibid., p. 164. 21 Id., Dial. II, 8, 10, ibid., p. 166-168. 22 MARCUS CASSINENSIS MONACHUS, Carmen de s. Benedicto, PL 80, 183-184, vers 4 et 22. 23 PAULUS DIAC., Hist. Lang., I, 26, MGH srl, p. 68. 24 GREGORIUS, Dial. II, 8, 11, SC 260, p. 168. 25 Id., Dial., II, 9, ibid., p. 170 et II, 11, 1-2, p. 172-174. 26 Id., Dial. II, 35, 2, ibid., p. 236. 27 Id., Dial. II, 21, 1-2, ibid., p. 198; sur la date, cf. PROCOPIUS, Bell. Goth. 2, 20, Haury p. 239 (538-539) et Liber Pont. LX, 5, p. 291 (536-537?). 28 GREGORIUS, Dial. II, 28, 1-2, SC 260 p. 216-218; voir AGAPITVS 16. 29 Id., Dial. II, 35, 3-4, ibid., p. 238; Dial. IV, 8, SC 265, p. 42. 30 Id., Dial. II, 14, SC 260, p. 180-182; pour la date : voir PROCOPIUS, Bell. Goth. 3, 19, Haury, p. 322. 31 GREGORIUS, Dial. II, 15, 1, ibid., p. 182. 32 Id., Dial. II, 15, 3, ibid., p. 184; voir SABINVS 7. 33 Id., Dial. II, 15, 2, ibid., p. 182-184; pour la date, voir Vita Floridi, 13, An. Boll. 106, 1988, p. 428-429. 34 Id., Dial. II, Prol. II, ibid., p. 128; voir CONSTANTINVS 7; HONORATVS 15; SIMPLICIVS 9. 35 Id., Dial. II, 27, 1, ibid., p. 214. 36 Id., Dial. II, 34, 1-2, ibid., p. 210-212. 37 Id., Dial. II, 35, 1-2, ibid., p. 212. 38 Id., Dial. II, 12, 1-2, ibid., p. 174-176. 39 Id., Dial. II, 19, 1-2, ibid., p. 194-196. 40 Id., Dial. II, 20, 1-2, ibid., p. 196-198. 41 Id., Dial. II, 32, 1-2, ibid., p. 226. 42 Id., Dial. II, 35, 2, ibid., p. 236. 43 BENEDICTUS, Regula, SC 181-186. 44 GREGORIUS, Dial. II, 33, 2, SC 260, p. 230. 1

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Voir note 41. GREGORIUS, Dial. II, 8, 11, SC 260, p. 168 et II, 19, 1, ibid., p. 194. 47 Id., Dial. II, 31, 1-3, ibid., p. 222-226. 48 Id., Dial. II, 27, 1-2, ibid., p. 214-216. 49 Id., Dial. II, 26, ibid., p. 214. 50 Id., Dial. II, 27, 3, ibid., p. 216. 51 Id., Dial. II, 32, 1-3, ibid., p. 226-228. 52 Id., Dial. II, 18, ibid., p. 194. 53 Id., Dial. II, 17, ibid., p. 192. 54 Id., Dial. II, 35, 4, ibid., p. 238. 55 Id., Dial. II. 17, 1, ibid., p. 192. 56 Id., Dial. II, 35, 1, ibid., p. 236; voir SERVANDVS 3. 57 Id., Dial. II, 16, 1-2, ibid., p. 184-186; voir CONSTANTIVS 25. 58 Id., Dial. II, 15, 3, ibid., p. 184. 59 Id., Dial. II, 19, 1, ibid., p. 194. 60 Id., Dial. II, 23, 2-5, ibid., p. 206-208. 61 Id., Dial. II, 34, 1, ibid., p. 234. 62 Id., Dial. II, 32, 2-4, ibid., p. 230-232. 63 Id., Dial. II, 34, 1-2, ibid., p. 234. 64 Id., Dial. II, 13, 1, ibid., p. 177; voir VALENTINIANVS 4. 65 Id., Dial. III, 16, 9, ibid., p. 334; voir MARTINVS 4. 66 Id., Dial. II, 22, 1-3, ibid., p. 200-204. 67 Id., Dial. IV, 9, 1, SC 265, p. 42; voir GREGORIVS 8 et SPECIOSVS 1. 68 PAULUS DIAC, Hist. Lang., 1, 26, MGH srl., p. 68. 69 Voir notes 30 à 33. 70 GREGORIUS, Dial. II, 37, SC 260, p. 242-244. 71 MARCUS CASSINENSIS MONACHUS, Carmen de s. Benedicto, PL 80, 183-186. 72 PAULUS DIAC., Hist. Lang., 1, 26, MGH srl, p. 63-68. 45 46

BENEDICTVS

4

(. . . 541/542 . . .)

moine, vit en ermite à quarante milles de Rome, en Campanie1. Arrêté par les Goths de Totila, qui tentent de le faire bruler dans sa cellule, puis dans un four, il échappe au supplice 2. 1 2

GREGORIUS, Dial. III, 18, 1, SC 260, p. 344. Id., Dial. III, 18, 2, ibid., p. 344.

BENEDICTVS

5

(. . . mars/avril 559 . . .)

vraisemblablement clerc ou dépendant de l’Église romaine, est dénoncé comme un adultère public par le sous-diacre romain Melleus au pape Pélage Ier qui, en mars/avril 559, ordonne à ce dernier de le séparer de sa compagne, de le faire tonsurer et de l’assigner à résidence dans le patrimoine romain d’Apulie, avec l’aide du defensor Lucius1. 1

PELAGIUS I, Ep. 64, Gassò et Batlle, p. 167 (Jaffé 1022); voir LVCIVS 4.

291

** BENEDICTVS

BENEDICTVS

6

(. . . 575-579)

premier pape de ce nom, dont la carrière avant l’épiscopat est inconnue; serait un Romain, fils d’un Bonifatius, selon le Liber Pontificalis1. 1

Liber Pont., LXIII, 1, p. 308; voir BONIFATIVS 24.

BENEDICTVS

7

(. . . entre 590 et 604 . . .)

notarius, defensor Carseolani (Carseoli = Carsoli; L’Aquila), notaire romain, est choisi par le pape Grégoire pour administrer, en qualité de defensor, le patrimoine de l’Église de Rome dans la partie occidentale de la Sabine, celle qui dépend, au moins nominalement, de Carsoli1 (l’autre dépendant de Norcia). 1

IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 53, PL 75, 110.

BENEDICTVS

8

(VIIe/VIIIe s.?)

pr(es)b(yter), prêtre (romain?), connu par le proscynème qu’il trace au-dessous de l’image de sainte Cécile, près de la crypte des papes, au cimetière de Calliste1. Il inscrit également son nom près de l’image du pape Corneille 2 ; c’est peut-être lui encore qui grave son nom sur une grande plaque trouvée dans un cimetière près de la via Ardeatina 3. ICVR, NS 4, 9525, 2. ICVR, NS 4, 9373 b : BENENEDICTVS. 3 ICVR, NS 4, 12240.

1

2

** BENEDICTVS évêque d’Aquilée, qui succède à Agapitus et précède Fortunatianus d’après la première partie de la liste épiscopale de cette cité, attestée sans doute dès 8271, mais connue seulement par des manuscrits de la fin du XIIe siècle 2. 1 Concilium Mantuanum, MGH conc. aeui Karol. I, 2, p. 588-589 = Mansi 11, p. 495-496. 2 Origo ciuitatum Italiae, FSI 73, 1933, p. 162-163.

** BENEDICTVS évêque d’Arezzo (Aretium), est cité au 13e rang sur une liste conservée sur un parchemin du XIe s. qui le situerait à la fin du VIe ou au VIIe s.1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 569 et p. 572.

292

BENEGESTVS

BENEGESTVS

(. . . entre 556 et 561 . . .) defensor,

affecté depuis peu à l’administration d’un patrimoine de l’Église romaine, reçoit du page Pélage Ier les instructions sur les procédures judiciaires concernant les clercs : ceux-ci sont justiciables de l’évêque ou d’un groupe d’évêques. B. a mission de veiller à l’application des lois, à la célérité des jugements, à l’exécution de la sentence, en évitant que les clercs déposés soient contumaces1. 1

PELAGIUS I, Ep. 91, Gassò et Batlle, p. 217-218 (Jaffé 964).

BENENATVS 1

(. . .459)

pre(s)b(iter), prêtre romain, marié à une clarissime [Ru]stica, est enterré le 20 janvier 459 dans une sépulture que partage l’année suivante son épouse, comme l’indique son épitaphe provenant peut-être d’un cimetière suburbain et réemployée à Ste-Praxède1. 1

A. FERRUA, RAC, 44, 1968, p. 149; voir RVSTICA 1.

BENENATVS

2

(. . . entre 492 et 496 . . .)

Beneuentanae municeps ciuitatis (Beneuentum = Benevento), citoyen de Bénévent, avec l’aide de Maurus, arrache d’une église un curiale. Pour avoir violé le droit d’asile, B. est excommunié ainsi que Maurus par son évêque, Epiphanius, absent pendant le rapt, sentence communiquée au pape Gélase qui avertit les évêques Victor de Naples, Constantinus de Capoue, Martyrius de Terracine, Felicissimus de Caudium, Serenus de Nole et Timotheus d’Avellino d’instruire en appel son cas et de lui interdire, s’il est reconnu coupable, les église de leur diocèse respectif1. 1 GELASIUS, Fragm. 40, Thiel, p. 504 (Jaffé 737); voir CONSTANTINVS 4; FELICISSIMVS 5; MARTYRIVS 4; MAVRVS 3; SERENVS 1; TIMOTHEVS 1; EPIPHANIVS 8; VICTOR 6.

BENENATVS

3

(Ve s.?)

diac(onus), diacre romain, reçoit sépulture à St-Paul-hors-les-murs, d’après une épitaphe mutilée qui l’associe à un u(ir) s(pectabilis), Atticianus, et à Laurentia h(onesta) f(emina)1. 1

ICVR, NS 2, 5163.

BENENATVS

BENENATVS

293

6

4

(entre fin Ve et milieu VIe s.)

est témoin pour l’authentification, puis l’ouverture d’un testament rédigé probablement en faveur de l’Église de Ravenne par un testateur qui demeure inconnu, par suite de la mutilation du papyrus recueillant aussi les protocoles d’ouverture de cinq autres testaments entre la fin du Ve siècle et le milieu du VIe siècle1. 1

Pap. Lat. 4-5, Tjäder A 7, p. 204 (= Marini 74-74 A).

BENENATVS

5

(. . . 551 . . .)

ustiarius basilicae Gothorum, en qualité de portier (ostiarius), est au service de l’Église arienne de Ravenne en 551; à cette date, B. est cité dans un contrat, avec tous les membres du clergé (comministri) et de la confrérie (conliberti) – dix-neuf au total, en une période de vacance de siège épiscopal – de la basilica (ou ecclesia) Gothorum sanctae Anastasiae (puis ecclesia s. Theodori = chiesa dello Spirito Sancto); il figure au 17e rang de ceux-ci (et au 5e des ostiarii), comme l’un des vendeurs d’un terrain marécageux appartenant à l’Église des Goths et cédé au defensor Petrus pour une somme totale de cent-quatre-vingt sous d’or1. Au bas de l’acte et toujours au 17e rang, B. signe d’une simple croix, authentifiée d’une autre main, comme étant celle de Benenatus ustiarius, intervenant comme uenditor 2. 1 2

Pap. Lat. 34, Tjäder, p. 100, lignes 84-85 (= Marini 119); voir PETRVS 61. Pap. Lat. 34, ibid., p. 102, lignes 135.

BENENATVS

6

(. . . mars 592 – mai/juin 599 . . .)

episcopus Misenatis (Misenum = Miseno, près de Bacoli; Napoli), évêque de Misène, est envoyé en mars 592 par le pape Grégoire comme visiteur de l’Église de Cumes, à la suite de la mort de l’évêque Liberius; il est chargé de veiller à l’élection par le clergé et le peuple d’un nouvel évêque, en écartant la candidature de laïcs ainsi que celle de clercs étrangers à la cité1. Le pape ayant, quelques mois plus tard, décidé en définitive de réunir l’Église de Cumes à celle de Misène, B. est officiellement désigné par Grégoire en juillet 592 comme pontifex des deux Églises. En conséquence, il reçoit mandat de gérer le patrimoine de l’Église de Cumes, d’y ordonner et d’y promouvoir les clercs. Il est autorisé à résider à son gré à Cumes ou à Misène, à condition que soit assurée la célébration des messes dans la cité où il ne résidera pas 2. B. est sans aucun doute l’évêque homonyme qui, avant le printemps 595, réclame au pape que lui soit rendu Cicerio, ancien esclave de son Église, devenu moine, naguère relégué en pénitence par le sous-diacre Petrus et résidant alors en Sicile, ainsi que Grégoire en informe par une lettre de mars 595 le diacre Cyprianus, recteur du patrimoine romain en Sicile, chargé après enquête, de renvoyer à Misène – avec les biens qu’il a déposés auprès du

294

BENENATVS

7

défenseur de Palerme Fantinus – Cicerio, qui sera replacé dans sa condition servile 3. A la suite d’une faute grave, pour laquelle il signe des aveux 4, B. est déposé de son siège, certainement avant décembre 598, date à laquelle Grégoire nomme l’évêque Fortunatus de Naples visiteur de l’Église de Misène, devenue vacante 5, et demande au clergé et au peuple de cette cité d’élire un nouvel évêque 6. Quelques mois plus tard, B. est accusé d’avoir gardé pour son usage personnel une partie de la somme destinée à la construction d’un castrum à Misène, une accusation apparemment nouvelle sur laquelle le recteur du patrimoine romain en Campanie, le sous-diacre Anthemius, est chargé par le pape d’enquêter en février/avril 599 7. Peu après, B. revient sur les aveux qui avaient entraîné sa déposition; selon les ordres adressés au sous-diacre Anthemius en mai ou juin 599, B. doit être envoyé par ce dernier à Rome, avec son accusateur et ses victimes, pour y comparaître devant Grégoire qui réclame également tout le dossier de l’accusation 8. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 25, MGH Ep. I, p. 122 = Ep. 2, 22, CC 140, p. 108-109 (Jaffé 1178); voir LIBERIVS 7. 2 Id., Ep. 2, 44, ibid., p. 143 = Ep. 2, 37, CC 140, p. 121-122 (Jaffé 1197). 3 Id., Ep. 5, 28, ibid., p. 308-309 = CC 140, p. 295 (Jaffé 1347); voir PETRVS 70. 4 Id., Ep. 9, 163, ibid., p. 162-163 = Ep. 9, 164, CC 140 A, p. 722 (Jaffé 1647). 5 Cf. id., Ep. 9, 80, MGH Ep. II, p. 96, ligne 6 = Ep. 9, 81, CC 140 A, p. 635, lignes 4-5 (Jaffé 1605); voir FORTVNATVS 16. 6 Cf. id., Ep. 9, 81, ibid., p. 96, ligne 26 = Ep. 9, 82, CC 140 A, p. 636, lignes 3-4 (Jaffé 1606). 7 Id., Ep. 9, 121, ibid., p. 124 = Ep. 9, 122, CC 140 A, p. 673-674 (Jaffé 1647). 8 Id., Ep. 9, 163, ibid., p. 162-163 = Ep. 9, 164, CC 140 A, p. 722 (Jaffé 1689).

BENENATVS

7

(. . . juillet/août 592 – avril 593 . . .)

notarius; rector patrimonii partis Panormitanae (Panhormus = Palermo), notaire de l’Église romaine, est envoyé au début de l’été 592 en Sicile par le pape Grégoire, lorsque celui-ci, rappelant auprès de lui le sous-diacre Petrus, recteur de tout le patrimoine romain de l’île, décide de diviser l’administration de ce patrimonium en deux ressorts : dans le cadre de cette réorganisation, B. se voit confier la «partie palermitaine» (Sicile occidentale), ainsi que le pontife en informe Petrus par une lettre de juillet ou d’août 5921. En avril 593, le notarius B., en sa qualité de rector patrimonii partis Panormitanae, est chargé par Grégoire de s’occuper, avec l’abbé palermitain Martinianus, de l’affaire du uir clarissimus Bonifatius qui, se disant privé à tort de la communion et maltraité par l’évêque de Palerme Victor, est venu interjeter appel à Rome et en repart porteur d’une lettre d’instructions, adressée à B. et à Martinianus : en compagnie de ce dernier, B. doit mener une enquête et, si Bonifatius est reconnu coupable par eux, non seulement le priver au nom du pape de la communion mais aussi le reléguer dans un monastère pour y faire pénitence; en revanche si, avec Martinianus, il est convaincu de l’innocence de Bonifatius, B. devra en informer le pape qui se refuse à cautionner une injustice 2. B., qui n’apparaît plus ensuite dans la correspondance pontificale, doit

** BENENATVS

295

peut-être identifié au Benenatus mentionné par Jean Diacre comme defensor Samnitici 3, une fonction que B. pourrait avoir revêtue après son départ de la Sicile. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 38, MGH Ep. I, p. 136, lignes 2-4 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 142, lignes 42-44 (Jaffé 1186); voir PETRVS 70. 2 Id., Ep. 3, 27, MGH Ep. I, p. 184-185 = CC 140, p. 172-173 (Jaffé 1231); voir BONIFATIVS 32; VICTOR 16. 3 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii, 2, 53, PL 75, 110.

BENENATVS

8

(. . . avant août 593 – juillet 599 . . .)

episcopus Tundaritanus (Tyndaris = Tindari, près Patti; Messina), clerc de l’Église de Tyndaris, est, au début de l’été 593, le porteur – nommé dans la réponse du pape Grégoire datée d’août 593 – d’une lettre de son évêque Eutychius à ce dernier, concernant l’existence dans son diocèse d’adeptes du culte des idoles et de croyances aberrantes (Angelliorum dogmatis)1. B. devient évêque de Tyndaris avant juillet 599, date à laquelle il est, en cette qualité, le destinataire d’une lettre de Grégoire l’invitant, comme l’intéressée en a fait la demande à Rome, à consacrer l’oratorium fondé par la religiosa femina Ianuaria, dans un domaine lui appartenant, la massa Furiana, en l’honneur du confesseur Seuerinus et de la martyre Iuliana. Suivant les instructions du pape, B. doit au préalable s’assurer qu’aucun corps n’est inhumé dans l’édifice, vérifier que la donatio legitima a bien été faite par la fondatrice et enregistrée dans les gesta municipalia; il doit également, par une règle valable aussi pour l’avenir, interdire dans l’oratoire l’institution d’un prêtre titulaire (presbyter cardinalis), la célébration de messes publiques et, auprès du petit sanctuaire, la construction d’un baptistère. Si la donatrice souhaite qu’y soient célébrées pour elle-même des messes privées, B., et lui seul, devra désigner le prêtre chargé de ces offices. Ces conditions étant établies, B. pourra consacrer l’oratorium en y déposant les reliques (sanctuaria) apportées par lanuaria 2. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 59, MGH Ep. I, p. 218, ligne 19 = CC 140, p. 207, lignes 2-3 (Jaffé 1263). 2 Id., Ep. 9, 180, MGH Ep. II, p. 174 = Ep. 9, 181, CC 140 A, p. 739 (Jaffé 1707); rien ne prouve qu’il faille identifier la massa Furiana à Foro d’Ischia dépendant du diocèse de Misène.

** BENENATVS évêque de Reggio Emilia (Regium Lepidum), est mentionné sur une liste tardive (XIIe-XIIIe s.)1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 802.

296

BENEROSVS

BENEROSVS

(IVe/Ve s.)

probablement un fossor romain, puisqu’il est connu par la vente d’une double sépulture dans un cimetière situé en amont du cimetière de Calliste, entre les voies Appia et Ardeatina1. 1

ICVR, NS 4, 12339.

BENIAMIN1

(VIe/VIIIe s.)

doy÷lov Ueoy÷, connu par un proscynème tracé dans une crypte du cimetière de Calliste (dite de Gaius à Rome) 2. 1 2

Beniamı¥n. ICVR, NS 4, 9540, 9.

BENIGNVS 1

(. . . après 451 . . .) episcopus,

succède à Eusebius (attesté en 451) et à Gerontius sur le siège de Milan, ainsi que le révèle l’ordre des carmina consacrés par Ennodius de Pavie aux évêques de Milan1. Qualifié de uenerabilis dans le carmen qu’Ennodius lui consacre (avant 521) 2, B. aurait, selon l’interprétation que l’on peut donner du témoignage du poète, participé à un concile (ante patres censens sedit plaudente senatu) 3. D’après les catalogues milanais (IXe/XIe s.) 4, B. est mort un 22 novembre et il est enterré ad sanctum Simplicianum (S. Simpliciano) 5. 1 ENNODIUS, Carm. 2, 85-87, MGH aa 7, p. 165-166; voir EVSEBIVS 6; GERONTIVS 2. 2 Id., Carm. 2, 86, ibid., p. 166. 3 Id., Carm. 2, 86, ibid., p. 166, vers 8; on a suggéré parfois qu’il s’agissait du concile romain de 465 dont la liste de présence cite, en 4ème position, au sein d’un groupe de prélats appartenant à la province des Gaules, un évêque dont le nom manque et qui a été identifié à B., en corrigeant le nom de sa cité, Medionensis, en Mediolanensis : HILARUS, Ep. 15, Thiel, p. 159; voir F. Savio, Gli antichi vescovi d’ITalia, I, Lombardia, p. 176-178. 4 F. Savio, op. cit., p. 15-16. 5 Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 103 : 3 mss. indiquent le 22 novembre, 1 ms le 27 novembre.

BENIGNVS

21

(. . . 487-502 . . .)

episcopus ecclesiae Aquaeuiuensis (probablement Aquauiua = Acquaviva; Bari), mentionné au 27e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile

BENIGNVS

2

297

romain présidé par le pape Félix II (III) et réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 3. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 4. B., mentionné au 15e rang des évêques sur la liste de présence 5, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 6 et réuni sous sa présidence, le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 7, pour établir, après des troubles récents 8, un règlement des élections pontificales 9. Il souscrit au 18e rang10 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues11. B. souscrit au 4e rang12 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris, (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric13 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi14, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque15. B., mentionné sans indication de siège au 10e rang sur la liste de présence16, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50217 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48318, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toute les Églises provinciales19. Il souscrit au 17e rang ce constitutum de Symmaque 20. Il n’est pas exclu d’identifier B. avec l’évêque homonyme, mentionné sans indication de siège au 14e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 21 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 22, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 23. Var. BONIFACIVS. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). 3 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 4 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 5 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 6 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 8 Voir LAVRENTIVS 23. 9 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 10 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 407 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 648. 11 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel., p. 645-647. 1

2

298

BENIVOLVS

12 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 433 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 667; pour la date, voir liste des conciles. 13 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 14 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 15 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11 Thiel, p. 665-666. 16 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 439 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 683. 17 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 18 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 19 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 20 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 452 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693. 21 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 22 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 23 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447.

BENIVOLVS1

(. . . 386 – avant 410 . . .) magister memoriae 2,

est élevé dans la foi chrétienne dès son plus jeune âge 3, probablement à Brescia : en effet, il reçoit de l’évêque de cette cité, Filaster, un enseignement qui l’attache fermement à la doctrine catholique, bien qu’il ne soit pas encore baptisé 4. B. exerce à la cour de Milan les fonctions de magister memoriae, à l’époque où le conflit des Basiliques oppose Ambroise à l’impératrice Justine (386); chargé par cette dernière de préparer et d’enregistrer une loi qui rend liberté et lieux de culte aux ariens, il s’y refuse et, malgré l’offre d’une promotion, il démissionne avec éclat 5. B. s’installe à Brescia où il est un des notables les plus en vue de la cité, mais aussi, après avoir reçu le baptême, un des fidèles les plus fervents de la communauté chrétienne. B. participe avec assiduité aux fêtes liturgiques 6. Il se lie avec l’évêque Gaudentius (successeur de Filaster) dont les sermons nourrissent sa vie spirituelle 7. Il se procure les textes de quatre Tractatus de Gaudentius sur les Évangiles et d’un cinquième sur les Macchabées qui ont été pris en notes, tant bien que mal, à l’insu de l’évêque, par des tachygraphes 8. Empêché par une grave maladie de participer à la célébration des fêtes pascales, il réclame directement à l’évêque les textes de dix sermons prononcés par celui-ci en cette circonstance 9. B. obtient satisfaction, puisque Gaudentius accepte de mettre par écrit ces Tractatus paschales qu’il lui envoie en même temps qu’une version corrigée des cinq sermons dont B. possède une leçon fautive10, le tout accompagné d’une préface; dans celle-ci, B. est loué de sa constance dans la crise arienne et invité à ne pas considérer la maladie comme un châtiment du péché11. 1

Var. BENEVOLVS; Menı¥Wolov.

299

BERGVLVS

Voir PLRE 1, p. 161. RUFINUS, HE XI, 16, GCS 9, II, p. 1021. 4 GAUDENTIUS BRIX., Praef. ad Beniuolum, 4, CSEL 68, p. 3; SOZOMENUS, HE VII, 13, 5-6, GCS 50, p. 317. 5 GAUDENTIUS BRIX., Praef., 5, CSEL 68, p. 3-4; RUFINUS, HE XI, 16, GCS 9, II p. 1021-1022; SOZOMENUS, HE VII, 13, 5-6, GCS 50, p. 317. 6 GAUDENTIUS BRIX., Praef., 1-4, CSEL 68, p. 3. 7 Id., Praef., 7-9, ibid., p. 4; voir GAVDENTIVS 3. 8 Id., Praef., 10-11, ibid., p. 4-5. 9 Id., Praef., 7, ibid., p. 4. 10 Id., Praef., 9-11, ibid., p. 4-5. 11 Id., Praef., ibid., p. 3-15. 2 3

** BERARDVS évêque de Verceil (Vercellae), si on en croit le témoignage d’une copie recueillant les légendes des portraits épiscopaux (VIIIe/IXe s.) placés dans la cathédrale et détruits au XVIIIe s. Si l’ordre et la numération reproduisent une liste épiscopale, B. figure au 16e rang1. B., qui porte un nom germanique, pourrait appartenir à une époque postérieure à l’invasion lombarde. 1 G. S. Ferrerio, Sancti Eusebii Vercellensis episcopi..., p. 119; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 511-514.

BEREVVLFVS

(Ve/VIe s.) uir uenerabilis presbyter,

prêtre, d’origine germanique, mort à 70 ans, un 30 décembre, est connu par son épitaphe provenant des ruines de l’église S. Ilario in Staffora, à Voghera (Pavia)1. 1

ICI, VII, 136.

BERGVLVS1

(. . . entre 577 et 586 . . .) episcopus Patauinensis (Patauium = Padova),

évêque de Padoue, d’après la liste des signatures conservée dans la Chronica Patriarcharum Gradensium, participe au synode réuni par l’archevêque d’Aquilée Helias dans la basilica sanctae Euphemiae (S. Eufemia) au Castrum Gradense (= Grado; Gorizia) à une date imprécise entre 577 et 586 2. Avec vingt autres évêques de Venetia et Histria, de Noricum, de Raetia Secunda et de Pannonia, et quelques prêtres, tous séparés de la communion romaine parce qu’ils refusent la condamnation des Trois Chapitres (concile de Constantinople, 553), B. souscrit une synodale rappelant la fidélité au concile de Chalcédoine des évêques présents et approuvant le transfert du siège archiépiscopal d’Aquilée au Castrum Gradense 3. Var. VIGVLVS. Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, ligne 15; Concilium Mantuanum, MGH conc. 2, p. 588-589 = Mansi 9, p. 495-496. 3 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, lignes 15-35. 1

2

300

B(er)INVS

B(er)INVS

(VIe/VIIe s.?) pra(esbyter)?,

peut-être un prêtre d’après un proscynème dont la lecture est hypothétique, tracé sur la paroi de la crypte des saints Pierre et Marcellin dans le cimetière de la via Labicana à Rome1. 1

ICVR, NS 6, 15969.

BERNACLVS

(IVe s.)

vraisemblablement un fossor, mentionné avec Primus et Successus dans une vente au cimetière de Prétextat à Rome1. 1

ICVR, NS 5, 14270.

BETANCVS

(. . . 508?-512? . . .) comes,

emmène comme otage en Italie Auulus, fils d’un noble de Provence, probablement à la suite du rattachement de cette région, en 508, au royaume ostrogoth de Théodoric. Quatre ans plus tard, donc vers 512, B. doit être sollicité par l’évêque de Pavie, Maximus (à la requête de l’évêque Auitus de Vienne, qui adresse à ce dernier une lettre de recommandation en faveur du jeune homme) de relâcher Auulus et de le renvoyer dans son pays1. 1 AUITUS VIENN., Ep. 12, MGH aa 6, 2, p. 45-46; voir PLRE 2, p. 229; voir MAXIMVS 19.

BIATOR

(2e moitié IVe s.?)

vraisemblablement un fossor, puisqu’il intervient, avec Apro, pour la vente d’une sépulture destinée à deux femmes, Balerra et Sabina et située in crupta noba retro sanctus, au cimetière de Cyriaque à Rome1. 1

ICVR, NS 7, 19432.

Aur(elius) BIATVRINV(s)

(Ve s.?)

très vraisemblablement un fossor romain, intervient pour la vente d’une sépulture suivant un contrat rédigé par Aurelius Constantius, d’après une inscription trouvée dans la basilique cémétériale de SS. Nereo e Achilleo, à la catacombe de Domitille1. 1

ICVR, NS 3, 8202.

B[i]CTORINVS 2

301

** BIBIANVS1 évêque de Bergame (= Bergomum), figure au 9e rang dans la série des portraits d’évêques conservés dans le chœur de S. Alessandro 2. Var. BABIANVS. G. Ronchetti, Memorie istoriche di Bergamo, I, p. 23; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Lombardia, II, 2, p. 10; Lanzoni, Diocesi, p. 973. 1

2

Marcus BIBVLVS

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

donateur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement de la basilica sanctae Euphemiae construite à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par archevêque d’Aquilée Helias (S. Eufemia); il contribue avec ses frères au paiement du pavement1. 1

CIL V, 1596.

BICTOR

(IVe s.)

probablement un fossor romain puisqu’il procède à la catacombe de Pancrace, à Rome, à la vente d’une sépulture double1. 1

ICVR, NS 2, 4314.

BICTORIA

(IVe/Ve s.) fidelis uirgo,

connue par son épitaphe provenant d’un cimetière romain, meurt à 17 ans, 9 mois et 5 jours, un 9 septembre1. 1

ICVR, NS, 1, 1787.

BICTORINVS 1

(IVe s.?)

vraisemblablement un fossor romain, est associé à Exuperus pour la vente d’un bisomus à Iouinus, au cimetière d’Octavilla1. 1

ICVR, NS 2, 4344.

B[i]CTORINVS 2

(Ve/VIe s.)

pr(es)b(yter), prêtre connu par une inscription funéraire (perdue, mais attestée dans une copie du XVIIIe s.), relevée à San Vittorino Amiterno (L’Aquila; = Amiternum), dans l’église des SS. Angeli1. 1

ICI III, 38.

302

BICTORIVS

BICTORIVS

(VIe s.)

donateur connu par l’inscription votive d’une mosaïque de pavement, attestant qu’il a contribué avec Iusta, sans doute son épouse, au paiement du pavement pour la cathédrale de Lucera (Foggia; = Luceria)1. 1

C. CARLETTI, Vetera Christianorum, 20, 1983, p. 428.

BIKTOR1

(IVe s.)

kathxoy¥menov, doy÷lov toy÷ kyrioy÷, catéchumène, mort vierge à 20 ans, d’après une épitaphe du cimetière d’Hippolyte (via Tiburtina à Rome) 2. 1 2

Bı¥ktor. ICVR, NS 7, 20300.

BIKTÔRINOS1

(IVe/Ve s.)

ßAkreov iΩppodia¥(konov), sous-diacre originaire d’Acrae (= Palazzo Acreide; Siracusa), appartient probablement à l’Église de Syracuse, comme l’atteste une inscription provenant de cette ville 2. 1 2

Biktwrı÷nov. A. FERRUA, Note e Giunte, p. 53, n. 200.

BITVRIANVS

(487-547) pr(es)b(yter),

prêtre connu par son épitaphe datée du 12 février 547, trouvée en 1949 près de Versano di Teano (Caserta = Teanum); mort à l’âge de soixante ans1. 1

A.

DE

FRANCISCIS, RAC 29, 1953, p. 230.

BITVS1

(. . . 314-340 . . .) presbyter,

prêtre romain, légat du pape Silvestre (missus a Siluestro episcopo), participe le 1er août 314, au concile d’Arles réuni par Constantin pour mettre fin aux querelles divisant l’Église africaine 2. Il apparaît au 5e rang 3, avec la délégation romaine composée du prêtre Claudianus et des diacres Eugenius et Quiriacus, dans la liste des présents annexée aux Canones ad Siluestrum.

BLANCA

303

B. est également légat du pape Silvestre avec le prêtre Vincentius, au concile oecuménique réuni par Constantin à Nicée en 325 4 ; il est cité avec Vincentius au 2e rang, après Ossius de Cordoue 5. En 340, B. accueille le concile, convoqué par le pape Jules pour juger l’appel interjeté par Athanase d’Alexandrie, dans l’édifice où il célèbre habituellement la synaxe 6. Il participe à ce concile – au cours duquel l’assemblée donne raison au pape d’avoir reçu dans sa communion Athanase et Marcel d’Ancyre, en apportant son témoignage sur les débats du concile de Nicée 7. 1 Var. Concilia Galliae, CC 148, p. 14, ligne 19 : THITVS; p. 16, ligne 13 : BETVS; p. 17, ligne 13 : VERVS; p. 18, ligne 13 : CITVS; autres variantes : VICTOR; BICON; BECO; VITO; VEXON. 2 Cf. EUSEBIUS CAES., HE X, 5, 23, GCS 9, II, 2, p. 889. 3 Voir note 1 et Concilia Galliae, CC 140, p. 19, ligne 5 : 1er rang; p. 21, ligne 13 : 5e rang; voir QVIRIACVS 1; CLAUDIANVS 1. 4 SOZOMENUS, HE I, 17, 2, GCS 50, p. 36 = SC 306, p. 194 (légat du pape Jules par erreur); cf. THEODORETUS, HE I, 6, 9, GCS 44, p. 30, ligne 23; cf. SOCRATES, HE I, 8, 19, PG 67, 62. 5 Listes grecques : Gelzer, Patrum Nicaenorum nomina : p. 61; p. 73, où B. est attesté en qualité de prêtre romain indépendamment du pape Silvestre (cité p. 71); E. HONIGMANN, La liste des Pères de Nicée, Byzantion 11, 1936, p. 437, col. 7 et 8; id., La liste originale des Pères de Nicée, ibid., 14, 1939, p. 44; id., Une liste inédite des Pères de Nicée, ibid., 20, 1950, p. 65. Listes latines : Nomina episcoporum, Turner, I, 1, p. 36-37, où B. est attesté avec Vincentius comme ayant souscrit les actes, avec parfois la précision qu’il a souscrit en qualité de représentant du pape Silvestre (cf. Gelzer, Patrum Nicaenorum nomina, p. 2-5). Listes syriaques : Gelzer, Patrum Nicaenorum nomina, p. 97 où, avec Vincentius, il souscrit pour le pape Silvestre; ibid., p. 119. Liste copte : Gelzer, ibid., p. 79, où il souscrit également avec Vincentius pour le pape Silvestre; voir VINCENTIVS 1. 6 IULIUS, Ep. ad Orientales, 32, 2, Opitz II, 1, p. 110 (Jaffé 190). 7 Cf. ATHANASIUS, Apol. c. Arianos, 20, 3, ibid., p. 102.

BLANCA

(. . . août 599 . . .) uir clarissimus,

conductor (locataire ou adjudicataire) d’un ou de plusieurs domaines du patrimoine romain en Sicile, se plaint, avec le uir magnificus Pascasinus, auprès du pape Grégoire, que l’évêque de Syracuse Iohannes veuille percevoir les redevances en nature, dues par lui-même et par Pascasinus à l’Église de Rome, uniquement dans le faubourg de Syracuse et sur le domaine (massa) dénommé Gelas, voisin de cette cité, une décision qui les lèse en les obligeant à payer pour le transport des denrées jusqu’aux lieux indiqués par l’évêque. B., ainsi que Pascasinus, obtient gain de cause, comme l’atteste la lettre de Grégoire adressée en août 599 à l’évêque Iohannes, le remerciant de son zèle pour les intérêts de l’Église romaine, mais lui indiquant que, conformément aux accords pris par lui, les redevances peuvent être livrées, suivant le cas, soit dans la région de Syracuse, soit dans celle de Palerme1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 236, MGH Ep. II, p. 231-232 = CC 140 A, p. 819-820 (Jaffé 1673); voir PLRE 3, p. 233; voir IOHANNES 89; PASCASINVS 2.

304

BLANDVS 1

BLANDVS 1

(. . . 518-520 . . .) presbyter,

prêtre romain, légat du pape Hormisda, est envoyé à Constantinople pour apporter la réponse romaine à une lettre de l’empereur Justin, datée du 7 septembre 518, confiée au comes Gratus et reçue à Rome le 20 décembre. Il appartient à une délégation comprenant l’évêque de Capoue, Germanus, ainsi qu’un évêque italien Iohannes (dont on ignore le siège), les diacres Felix et Dioscoros et le notaire Petrus1. Il part avec les autres légats, après le comes Gratus qui emporte, peut-être au début du mois de janvier 519, des réponses que complète le dossier des lettres plus longuement élaborées, confiées aux légats, sans doute à la fin du mois. En effet, avec les autres légats, B. est chargé d’apporter des lettres: – à l’empereur Justin, pour rappeler qu’il faut, pour être dans la communion de Rome, accepter le concile de Chalcédoine et le Tome de Léon à Flavien, mais également rayer des diptyques le nom d’Acace condamné par le Siège apostolique 2 ; – à l’évêque Iohannes de Constantinople, pour prendre acte de son désir de réconciliation et lui demander d’abandonner la défense d’Acace (un de ses prédécesseurs à Constantinople), après avoir commencé le chemin de la paix en reconnaissant les définitions du concile de Chalcédoine et le Tome de Léon 3 ; – à Justinien 4, à Celer et Patricius 5, hauts personnages, ainsi qu’au préfet du prétoire à Thessalonique 6 ; – à l’archidiacre de Constantinople Theodosios et aux «catholiques» de la ville, une lettre annonçant l’arrivée des légats 7 ; – à l’Augusta Euphemia, pour solliciter son appui et lui demander de convaincre les évêques de souscrire au libellus poenitentiae, une formule de rétractation 8, qui a déjà été envoyée en 517 et rappelée à l’empereur Justin dans une lettre confiée peu avant au comes Gratus 9 ; – à deux grandes dames, Anastasia et Palmata10. Comme les autres légats, B. reçoit, avec un indiculus, les instructions qui règlent l’attitude et la négociation des envoyés pontificaux11; comme ses compagnons, sur le trajet, il peut accueillir dans la communion romaine les évêques acceptant de souscrire la formule de rétractation, mais doit maintenir une réserve absolue avec ceux qui refusent12 : – il doit, une fois arrivé à Constantinople, accepter la résidence fixée par l’empereur et refuser tout entretien avant l’audience impériale13 ; – il ne peut rencontrer l’évêque de Constantinople que si ce dernier souscrit à la formule de rétractation, qu’il n’est pas autorisé à laisser discuter, mais qu’il peut présenter à l’empereur, sur requête de ce dernier14 ; – il doit obtenir la condamnation d’Acace et de ses successeurs, sans rien laisser changer à la formule romaine15 ; – il doit faire lire publiquement devant le peuple cette formule, au moins en présence du clergé, dès lors qu’elle a été souscrite16 ; – il a le mandat de veiller à faire connaître cette rétractation par la voie de lettres impériales transmises aux métropolitains, ou (si l’empereur fait difficulté) par l’intermédiaire de l’évêque de Constantinople, avertissant ses suffragants et les autres métropolitains17. Parti sans doute à la fin du mois de janvier 519, B., avec ses compagnons adresse pendant le voyage un premier rapport, rédigé dès le débarquement à

BLANDVS 1

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Aulona (Vloneˇ ; Albanie), où la délégation obtient la signature de l’évêque et la promesse que le métropolitain d’Epirus noua accepterait lui aussi de souscrire ` Scampa (Elbasauw; Albanie), toujours en Epirus la formule de rétractation18. A noua, il peut, en un rapport rédigé à 30 milles de Lychnidos (Ochrid; Croatie), faire état de l’accueil – excellent-réservé à la délégation par l’évêque Troius, qui souscrit la formule lue publiquement par le notaire Petrus, en une cérémonie pleine d’allégresse que conclut la célébration de la messe, présidée par l’un des membres de la délégation (Germanus de Capoue). Il voit arriver les émissaires du prince, Stephanos, un comes apparenté au magister militum Vitalianos, et un uir spectabilis Leontios, qui étaient chargés d’aller chercher les légats en Italie et, qui, surpris de les trouver déjà avancés en pays grec, s’empressent de leur donner des nouvelles de Constantinople, en leur apprenant que le sénateur Patricios a été exilé, que les apocrisiaires de l’Église de Thessalonique sont retenus à Constantinople et que le médecin Cosmas fait route vers l’Italie19. Arrivé à Lychnidos avec les autres légats, peu avant le 7 mars 519, B. est témoin de la rétractation de l’évêque Theodoritos, qui se réconcilie avec Rome. Conformément aux procédures établies, ainsi que l’atteste un second rapport des légats daté du 7 mars 20, B. parvient avec toute la délégation à Thessalonique, où elle obtient, après de longs débats, que l’évêque Dorotheos déclare son intention de souscrire le libellus et qu’il s’engage à le faire souscrire après Pâques à tous ses suffragants, en un concile provincial réuni en présence de l’un des légats, comme Dioscoros en fait ensuite rapport au pape 21. Arrivant le mardi de la semaine sainte (le 26 mars) près de Constantinople, à 10 milles de la capitale (au Castellum Rotundum) 22 où une délégation prestigieuse (Justinien; le magister militum Vitalianos; Pompeios) accueille les légats, B. est reçu avec les autres à l’audience impériale, le mercredi, en présence du sénat et de quatre évêques mandés par Iohannes de Constantinople, lesquels acceptent publiquement la formule de rétractation 23. Le jeudi saint, il est témoin de la rétractation de l’évêque de Constantinople, qui souscrit la formule, après avoir vainement proposé de se contenter d’une simple lettre; en application du mandat confié aux envoyés romains, B. et toute la délégation surveillent attentivement que les noms d’Acace, de Flauita, d’Euphemios, de Macedonios (tous anciens évêques de Constantinople) ainsi que celui de Timothée Élure (évêque d’Alexandrie) soient rayés des diptyques, de même que les noms des empereurs Zénon et Anastase; il assiste également à la signature de la formule par les archimandrites qui, malgré quelques réticences, se rallient tous à cette procédure s’achevant à Ste-Sophie dans une célébration solennelle 24. Comme l’indique le rapport personnel de Dioscoros 25, et aussi comme y fait allusion le rapport de tous les légats, B. est informé des débats que soulève la succession de l’évêque monophysite Sévère sur le siège d’Antioche, vacant depuis sa mort en septembre 518. Il s’associe, au moins implicitement, aux suggestions de Dioscoros, demandant au pape de rappeler les termes de sa lettre expédiée au clergé et aux moines de Syrie II (en février 518) 26. Comme l’indiquent un nouveau rapport des légats (expédié le 22 avril et qui accompagne le libellus souscrit le 28 mars par Iohannes), une lettre de Justin à Hormisda et divers billets envoyés par Justinien, Pompeios, Iuliana Anicia, Anastasia, B. peut porter témoignage de l’approbation donnée par Justinien, Pompeios et Vitalianos, ainsi que de l’allégresse du peuple, tout en reprenant le récit déjà donné dans le rapport de Dioscoros 27. Au même titre que les autres légats, B. est le destinataire de trois billets du pape : le premier daté du 25 avril 519, réclamant des informations (ce qui indique qu’il n’a pas reçu le précédent rapport de Dioscoros) 28 ; un autre daté du 29 avril, confié au defensor romain Paulinus, dans lequel le pape déclare sa déception de n’avoir rien reçu 29 ; et

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BLANDVS 1

enfin, toujours de la même encre, un message confié au negotiator Stephanus 30, dans l’attente du rapport apporté par Pullio qui arrive le 19 juin 31. Le 29 juin, avec les autres légats, B. est associé aux débats de politique ecclésiastique dans la capitale, comme l’indique un rapport commun adressé au pape, accompagné d’une note plus personnelle de Dioscoros relatant les points suivants : – la querelle de succession pour Antioche qui aboutit (après que l’empereur a songé à Dioscoros lui-même, ce dont le rapport de ce dernier ne souffle mot) au choix du prêtre de Constantinople, Paulos, depuis quelques années établi sur place et adversaire de Sévère 32 ; – l’agitation des moines scythes qui touche à la fois à la discipline et à la théologie : d’une part, le conflit avec l’évêque de leur province, Paternos de Tomi, qu’ils accusent, avec l’appui de Vitalianos, devant le prince, en une audience à laquelle assistent les légats; ceux-ci obtiennent la réconciliation de l’évêque avec Vitalianos, une paix à laquelle se refusent les moines scythes. Les légats sont d’autre part mêlés au conflit christologique, du moment que ces moines veulent leur faire accepter une confession de foi – le libellus fidei rédigé par Iohannes Maxentius – comportant la formule : Vnus de Trinitate crucifixus, ce qu’ils refusent absolument, en considérant que l’expression n’est attestée ni par les quatre conciles œcuméniques ni par le Tome de Léon à Flavien, refus qui entraîne l’appel des moines à Rome 33. Dans une autre missive, B., avec ses compagnons 34, appuie la requête de Justinien demandant l’envoi de reliques de Laurent et de fragments de chaînes de Pierre 35. B., avec les autres légats, est recommandé en deux lettres du pape, datées du 9 juillet 519 et adressées, l’une à l’empereur, l’autre à l’évêque de Constantinople 36. B. reçoit, porté par le même courrier, le defensor Paulinus, un message d’Hormisda avec la même date, destiné à tous les légats, les invitant à soutenir l’empereur et l’Augusta dans leur effort pour faire souscrire par les évêques la rétractation et les priant de suivre attentivement l’évolution des Églises d’Antioche et d’Alexandrie 37. Le 26 octobre 519 (avant d’avoir reçu une demande d’information du pape, datée du 13 octobre) 38, alors que le légat Iohannes porte plainte à Constantinople 39, B. avec les autres légats (sauf Iohannes), fait rapport sur l’affaire survenue à Thessalonique 40 : – expliquant que Iohannes, mandé comme prévu pour y recevoir les formules de rétractation souscrites par les évêques de la province, a été pris dans une émeute au cours de laquelle il a risqué la mort 41; – dénonçant le prêtre Aristides qui a fomenté l’émeute, et surtout l’hypocrisie de l’évêque Dorotheos, qui a soulevé le peuple, lui faisant croire à la menace d’une persécution et qui a déclaré lui-même publiquement son refus de souscrire la formule de rétractation; – signalant la mort d’un chrétien (un Iohannes), celui qui avait accueilli chez lui le légat 42 ; – rapportant combien l’empereur déplorait la gravité de l’émeute et comment il se proposait de sanctionner les coupables, en particulier Dorotheos que les légats refusent désormais de recevoir dans la communion romaine 43. Il intervient dans la rédaction du rapport au moment où la lettre d’Hormisda, expédiée le 13 octobre, réclame déjà que soient envoyés à Rome, pour y être jugés, Dorotheos et Aristides 44. B. reçoit (comme les autres légats) une nouvelle lettre d’Hormisda, datée

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du 3 décembre 519, qui répond au rapport du 26 octobre (arrivé le 28 novembre à Rome) 45, dans laquelle le pape fixe le programme d’action des légats; avec ceux-ci, B. devra intervenir : – pour que Dorotheos, convoqué à Constantinople, soit déposé et relégué loin de son siège épiscopal; – pour que le prêtre Aristides ne le remplace pas sur le siège vacant 46 ; – pour faire restituer leurs Églises aux évêques Thomas et Nicostratos (des prélats dépendant de l’évêque de Constantinople) qui ont souffert mille avanies pour avoir depuis longtemps obtenu la communion de Rome 47. B. reçoit copie de la lettre expédiée par Justinien au sujet des moines scythes, que le pape entend retenir, contre leur gré, à Rome jusqu’au retour de la délégation romaine 48. B. est associé au rapport daté du 19 janvier 520 qui répond à la lettre romaine du 3 décembre (en un texte dont tous les légats prennent la responsabilité, sauf Iohannes) et peut-être aussi à un autre message, perdu, qui réclame des informations sur le jugement de Dorotheos. Il peut annoncer qu’après avoir été relégué en Thrace, Dorotheos a été relaxé et que l’empereur a refusé de l’envoyer à Rome avec Aristides, arguant qu’il ne pouvait y avoir de procès valable faute d’accusation (puisque le légat Iohannes est toujours en Orient). En même temps, B. annexe à ce rapport une requête de l’évêque Iohannes de Constantinople, désireux de s’accorder avec Rome sur la date pascale et proposant le 19 avril 49, comme l’atteste également une lettre de Iohannes lui-même 50. Le 9 juillet 520, B., avec Germanus, Felix et Dioscoros, est sur le point de quitter Constantinople, comme en témoignent une lettre de l’empereur Justin au pape 51 et aussi une lettre de l’illustris Celer 52, l’une et l’autre annonçant, avec le retour des légats, le succès de leur mission. Avec ses compagnons, B. emporte des lettres de Justin 53, de Celer 54, de Iuliana Anicia 55, de l’Augusta Euphemia 56 et enfin de Justinien qui demande, dans un souci d’apaisement, qu’une fois rayés des diptyques les noms des fauteurs d’hérésies, soit épargnée la mémoire d’évêques restés en communion avec ces derniers, mais populaires dans leur cité, et qui suggère l’adoption de la formule Vnus de Trinitate passus est 57. Enfin, il reçoit la responsabilité (partagée avec les autres légats) d’apporter une lettre du nouvel évêque de Constantinople Epiphanios, annonçant son avènement et confessant sa foi en référence aux quatre conciles œcuméniques et au Tome de Léon 58. Avec les autres légats (sauf Iohannes, retenu par la maladie), B. quitte Constantinople dès l’été 520; en tout cas, il n’est pas arrivé, ni même annoncé à Rome le 10 juillet 59, ni le 15 juillet 60, puisqu’à ces deux dates, le pape écrit à ses légats pour s’inquiéter de leur retard. Le 31 août, il a sûrement quitté Constantinople 61; il est de retour à Rome le 17 septembre 62. 1 HORMISDA, Ep. 50, Coll. Auel. 149, CSEL 35, 2, p. 594, lignes 21-23 et Ep. 50, 14, Coll. Auel. 149, ibid., p. 598 = Ep. 50, 4, Thiel, p. 843 (Jaffé 806); id., Ep. 52, 7, Coll. Auel. 150, ibid., p. 599 = Ep. 52, 4, Thiel, p. 846 (Jaffé 808); IOHANNES CONST., Libellus, 1 et 8, Coll. Auel. 159, ibid., p. 607 et 610 = Ep. 61, 1 et 2, Thiel, p. 852 et 854; Liber Pont., LIV, 5, p. 270 : simple mention des legati sans qu’ils soient nommés, voir notes 4 à 17; voir IOHANNES 27; FELIX 47; PETRVS 46. 2 HORMISDA, Ep. 50, 10-12, Coll. Auel. 149, CSEL 35, 2, p. 597 = Ep. 50, 3-4, Thiel, p. 842-843 (Jaffé 806). 3 Id., Ep. 52, 4-6, Coll. Auel. 150, ibid., p. 598-599 = Ep. 52, 2-3, Thiel, p. 845-846 (Jaffé 808); la lettre est accompagnée d’un billet à Iohannes de Constantinople dont on ne

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connaît pas le porteur : id., Ep. 59, Coll. Auel. 151, ibid., p. 600 = Ep. 59, Thiel, p. 849 (Jaffé 814). 4 Cf. id., Ep. 48, Coll. Auel. 148, ibid., p. 594 = Thiel, p. 838 (Jaffé 404), et aussi (?) Ep. 57, Coll. Auel. 154, ibid., p. 601-602 = Thiel, p. 849 (Jaffé 813). 5 Cf. id., Ep. 54, Coll. Auel. 152, ibid., p. 600 = Thiel, p. 847 (Jaffé 810). 6 Cf. id., Ep. 55, Coll. Auel. 153, ibid., p. 601 = Thiel, p. 847 (Jaffé 811). 7 Cf. id., Ep. 53, Coll. Auel. 155, ibid. p. 602-603 = Thiel, p. 846 (Jaffé 809). 8 Cf. id., Ep. 51, Coll. Auel. 156, ibid., p. 603-604 = Thiel, p. 844 (Jaffé 807). 9 Cf. id., Ep. 51, Coll. Auel. 156, ibid., p. 604 = Thiel, p. 844; cf. id., Ep. 46, 4-6, Coll. Auel. 144, ibid., p. 589 = Thiel, p. 835-836; voir PEREGRINVS 2. 10 Cf. id., Ep. 56, Coll. Auel. 157, ibid. p. 604-605 = Thiel, p. 848 (Jaffé 812). 11 Cf. id., Ep. 49, Coll. Auel. 158, ibid., p. 605-607 = Thiel, p. 838-840 (Jaffé 805). 12 Cf. id., Ep. 49, 2, Coll. Auel. 158, ibid., p. 605 = Ep. 49, 1, Thiel, p. 838-839. 13 Cf. id., Ep. 49, 3-4, Coll. Auel. 158, ibid., p. 605 = Ep. 49, 2, Thiel, p. 839. 14 Cf. id., Ep. 49, 5-6, Coll. Auel. 158, ibid., p. 606 = Ep. 49, 2, Thiel, p. 839. 15 Cf. id., Ep. 49, 7-8, Coll. Auel. 158, ibid., p. 606 = Ep. 49, 2, Thiel, p. 839-840. 16 Cf. id., Ep. 49, 9, Coll. Auel. 158, ibid., p. 606 = Ep. 49, 3, Thiel, p. 840. 17 Cf. id., Ep. 49, 10-11, Coll. Auel. 158, ibid., p. 606-607 = Ep. 49, 3, Thiel, p. 840. 18 Exemplum suggestionis Germani, 1, Coll. Auel. 213, ibid., p. 671 = dans HORMISDA, Ep. 59, 1, Thiel, p. 850. 19 Exemplum suggestionis Germani, 2-8, Coll. Auel. 213, ibid. p. 671-672 = Ep. 59, 2-3, Thiel, p. 850-851; cf. Exemplum relationis Andreae episc. Praeualitani, 2, Coll. Auel. 215, ibid., p. 673-674. 20 Suggestio legatorum, Coll. Auel. 214, ibid., p. 673 = Ep. 60, Thiel, p. 851-852. 21 Suggestio Dioscori, 1-5, Coll. Auel. 167, ibid., p. 618-619 = Ep. 65, Thiel, p. 858861; voir note 17. 22 Liber Pont., LIV, 5, p. 270. 23 Suggestio Dioscori, 6-8, Coll. Auel. 167, ibid., p. 619-620 = Ep. 65, Thiel, p. 857; voir note 17. 24 Suggestio Dioscori, 9-15, Coll. Auel. 167, ibid., p. 620-621 = Ep. 65, Thiel, p. 857; IOHANNES CONST., Coll. Auel. 159, ibid., p. 607 et 610 = Ep. 61, 1 et 8, Thiel, p. 852 et 854; en particulier, Libellus, 7, Coll. Auel. 159, ibid., p. 610 = Ep. 61, 2, Thiel, p. 854. 25 Suggestio Dioscori, 16-17, Coll. Auel. 167, ibid., p. 621 = Ep. 65, 6, Thiel, p. 861; voir note 17. 26 Cf. HORMISDA, Ep. 40, Coll. Auel. 140, ibid., p. 572-585 = Thiel, p. 820-830; voir note 17. 27 Suggestio Germani, 1-6, Coll. Auel. 223, ibid., p. 683-684 = Ep. 64, 1-2, Thiel, p. 857, envoyée avec les lettres de l’évêque Iohannes de Constantinople (Coll. Auel. 159 et 161), de Justin (Coll. Auel. 160), ainsi que Coll. Auel. 162-165, CSEL 35, 2, p. 607-616. 28 HORMISDA, Ep. 72, Coll. Auel. 219, ibid., p. 680-681 = Thiel, p. 866-867 (Jaffé 815). 29 Id., Ep. 73, Coll. Auel. 220, ibid., p. 681 = Thiel, p. 867 (Jaffé 816); voir PAVLINVS 18. 30 Id., Ep. 74, Coll. Auel. 221, ibid., p. 681-682 = Thiel, p. 868 (Jaffé 818); voir STEPHANVS 23. 31 IOHANNES CONST., Libellus. 1, Coll. Auel. 159, ibid., p. 607 = Ep. 61, Thiel, p. 852; voir PVLLIO 1. 32 Suggestio Germani, 2-4, Coll. Auel. 217, ibid., p. 677 = Ep. 76, 2, Thiel, p. 871872; Suggestio Dioscori, 4, Coll. Auel. 216, ibid., p. 675 = Ep. 75, 1, Thiel, p. 868-869. 33 Suggestio Germani, 5-12, Coll. Auel. 217, ibid., p. 677-679 = Ep. 76, 3-5, Thiel, p. 872-873; Suggestio Dioscori, 6-10, Coll. Auel. 216, ibid., p. 675 = Ep. 75, 2-3, Thiel, p. 869-871; IOHANNES MAXENTIUS, Libellus fidei, 1 et 17, ACO IV, 2, p. 3 et 6. 34 Suggestio Germani, Coll. Auel. 218, CSEL 35, 2, p. 679-680 = Ep. 77, Thiel, p. 873-875.

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IUSTINIANUS, Ep., 5-6, Coll. Auel. 187, ibid, p. 645 = Ep. 78, 2, Thiel, p. 877. Cf. HORMISDA, Ep. 79, 11, Coll. Auel. 168, ibid., p. 624 = Ep. 79, 5, Thiel, p. 879 (Jaffé 813); id., Ep. 80, 10, Coll. Auel. 169, ibid., p. 626-627 = Ep. 80, 5, Thiel, p. 881 (Jaffé 820). 37 Id., Ep. 87, Coll. Auel. 170, ibid., p. 627 = Thiel, p. 884-885 (Jaffé 827). 38 Id., Ep. 97, Coll. Auel. 226, ibid., p. 690-692 = Thiel, p. 892-894 (Jaffé 838). 39 Indiculus a Iohanne legato, Coll. Auel. 186, ibid., p. 642-644 = Ep. 102, Thiel, p. 901-903. 40 Suggestio Germani, 9-10, Coll. Auel. 225, ibid., p. 690 = Ep. 100, 5, Thiel, p. 900. 41 Suggestio Germani, 3-7 et 9, Coll. Auel. 225, ibid., p. 688-690 = Ep. 100, 1-3 et 5, Thiel, p. 898-899, 900. 42 Suggestio Germani, 8, Coll. Auel. 225, ibid., p. 689 = Ep. 100, 3, Thiel, p. 899. 43 Suggestio Germani, 9, Coll. Auel. 225, ibid., p. 690, lignes 10-11 = Ep. 100, 5, Thiel, p. 900. 44 Voir note 38. 45 HORMISDA, Ep. 103, Coll. Auel. 227, CSEL 35, 2, p. 692-693 = Thiel, p. 903-904 (Jaffé 840). 46 Id., Ep. 103, 3, Coll. Auel. 227, ibid., p. 692 = Ep. 103, 1, Thiel, p. 903. 47 Id., Ep. 103, 4-5, Coll. Auel. 227, ibid., p. 692-693 = Ep. 103, 2, Thiel, p. 903-904. 48 Id., Ep. 103, 5-6, Coll. Auel. 227, ibid., p. 693 = Ep. 103, 3, Thiel, p. 904. 49 Suggestio Germani, 1-5, Coll. Auel. 185, ibid., p. 641-642 = Ep. 110, Thiel, p. 910911; la date est donnée par une lettre de l’empereur Justin, Ep. 108, Coll. Auel. 181, ibid., p. 636 = Thiel, p. 908-909. 50 Cf. IOHANNES CONST., Ep., Coll. Auel. 184, ibid., p. 640-641 = Ep. 109, Thiel, p. 909-910. 51 IUSTINUS AUG., Ep., 2, Coll. Auel. 192, ibid., p. 649 = Ep. 116, Thiel, p. 918. 52 CELER, Ep., Coll. Auel. 197, ibid., p. 657 = Ep. 118, Thiel, p. 919-920. 53 IUSTINUS AUG., Ep., Coll. Auel. 192, ibid., p. 649-650 = Ep. 116, Thiel, p. 918-919. 54 Voir note 52. 55 Cf. IULIANA ANICIA, Ep., Coll. Auel. 198, ibid., p. 657-658 = Ep. 119, Thiel, p. 920. 56 Cf. EUPHEMIA AUG., Ep., Coll. Auel. 194, ibid., p. 652 = Ep. 117, Thiel, p. 919. 57 IUSTINIANUS, Ep., Coll. Auel. 196, ibid., p. 655-656 = Ep. 120, Thiel, p. 920-922. 58 EPIPHANIUS CONSTANTINOPOL, Ep., Coll. Auel. 195, ibid., p. 652-654 = Ep. 121, Thiel, p. 923-925. 59 HORMISDA, Ep. 122, Coll. Auel. 228, ibid., p. 693-694 = Thiel, p. 925 (Jaffé 848). 60 Id., Ep. 123, Coll. Auel. 229, ibid., p. 694 = Thiel, p. 926 (Jaffé 849). 61 IUSTINUS AUG., Ep. 126, Coll. Auel. 199, ibid., p. 658-659 = Thiel, p. 938-939; cf. IUSTINIANUS, Ep., 127 Coll. Auel. 200, ibid., p. 659-660 = Thiel, p. 939-940. 62 D’après la date donnée pour l’arrivée de la lettre d’Epiphanios de Constantinople (voir note 58); voir IUSTINIANUS, Ep. 120, 7, Coll. Auel. 196, ibid., p. 656 = Ep. 120, 4, Thiel, p. 922. 35 36

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(. . . avant février 591-avant août 594) Hortonensis ciuitatis episcopus (Hortona = Ortona; Chieti),

évêque d’Ortona, est détenu à Ravenne par l’exarque Romanus «depuis longtemps déjà» (en fait, au plus tôt depuis la fin de 589, s’il a été arrêté par ce dernier), lorsque le pape Grégoire, en février 591, demande à Romanus que B. soit jugé par un synode, s’il est accusé d’une faute ou, sinon, rendu au plus tôt à son Église1. B. est très certainement l’évêque d’Ortona, anonyme dans le texte, qui

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BLESILLA

apparemment innocenté, meurt peu avant août 594, date à laquelle le pape invite le clergé, l’ordo et la plèbe de la cité, en leur annonçant l’envoi d’un évêque visiteur, à élire un nouvel évêque 2. B. laisse un fils, Scolasticus, qui exerce les fonctions de defensor de l’Église romaine et qui, en juillet 599, détient encore l’episcopium d’Ortona avec tous les vêtements et autres biens ayant appartenu à son père 3. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 32, MGH Ep. I, p. 44-45 = CC 140, p. 38-39 (Jaffé 1101); voir ROMANVS 17. 2 Id., Ep. 4, 39, ibid., p. 275-276 = CC 140, p. 260-261 (Jaffé 1311). 3 Id., Ep. 9, 194, MGH Ep. II, p. 182 = Ep. 9, 195, CC 140 A, p. 749 (Jaffé 1721).

BLESILLA1

(364/365-avant août 385)

née en 364/365 2, fille de Iulius Toxotius et de Paula, sœur aînée de Paulina, Eustochium, Rufina et Toxotius, appartient à l’une des plus prestigieuses familles de Rome 3. B. reçoit, avec les enseignements de sa mère 4, une instruction poussée qui lui permet de parler aussi parfaitement le grec que le latin 5. Après la mort de son père – au plus tard en 379/380 – 6, elle voit sa mère se convertir à la vie ascétique 7, menant une existence retirée 8 et pratiquant largement l’aumône au point d’être accusée par certains des siens de dépouiller ses enfants 9. À une date impossible à préciser, B. épouse un frère de Furia10 qui meurt après sept mois de mariage11 : elle est en tout cas déjà veuve, lorsque Jérôme, venu à Rome pour participer au concile convoqué à l’été 382 par le pape Damase, s’établit dans la Ville. Comme sa mère Paula et sa sœur Eustochium, elle fait bientôt partie du cercle de nobles dames qui gravitent autour de Jérôme : tout en continuant de mener une vie mondaine critiquée par ce dernier12, elle étudie sous sa direction le livre de l’Ecclesiaste et lui réclame même un commentaire écrit de cet ouvrage, pour éclairer sa lecture personnelle13 ; elle sollicite aussi de Jérôme la traduction de toutes les homélies d’Origène sur Matthieu, Luc et Jean14 ; elle parvient également à apprendre l’hébreu en un petit nombre de jours et à dominer suffisamment cette langue pour rivaliser avec sa mère dans l’étude et le chant des Psaumes15. Après une grave maladie, au cours de laquelle elle demeure, près d’un mois, en proie à la fièvre, B. décide de consacrer son veuvage à Dieu16, devenant ainsi, comme le remarque Jérôme, la cadette de sa sœur Eustochium qui l’a précédée dans la voie de la conversion17 ; elle est louée de sa décision par Jérôme qui, se considérant comme son père spirituel et son éducateur18, se réjouit d’annoncer à Marcella la conversion de celle qu’il appelle Blesilla nostra19, tandis que certains de ses proches semblent manifester leur désapprobation 20. Elle mène alors, avec l’ardeur des nouveaux convertis 21, une existence d’ascèse et de prières 22 et ne cesse de songer à la vie monastique 23 : elle adopte une tenue très simple 24, une nourriture frugale 25 ; tôt levée, elle consacre, jusqu’à l’épuisement, son temps à la prière et au chant des Psaumes 26. Dans une lettre écrite par Jérôme, probablement en juin 384, elle mérite d’être qualifiée par celui-ci, comme sa sœur Eustochium, de tiruncula, jeune recrue dans la militia Christi 27. Tombée à nouveau malade 28, B. meurt quatre mois plus tard 29, à Rome 30, âgée de vingt ans 31, certainement avant août 385 – date du départ de Jérôme pour l’Orient –, en regrettant de n’avoir pu accomplir son vœu 32. Par sa mort, B., première des cinq enfants de Paula à disparaître 33, provoque le désespoir de sa mère, mais aussi une polémique hostile aux moines – Jérôme en l’oc-

BLIDIN

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currence –, rendus responsables, pour l’avoir incitée à l’ascèse, de sa mort prématurée 34. B. est célébrée par Jérôme dans la lettre de consolation qu’il écrit, peu après sa mort, à Paula 35 et dans laquelle il promet de dédier désormais ses travaux à la jeune morte 36. Voir PLRE 1, p. 162, Blesilla 2. Voir note 31. 3 HIERONYMUS, Ep. 108, 1, 3 et 4, CSEL 55, p. 306, 308 et 309; voir PAVLA 1; RVFINA 2. 4 Id., Ep. 39, 7, CSEL 54, p. 307. 5 Id., Ep. 39, 1, ibid., p. 294. 6 Id., Ep. 108, 34, CSEL 55, p. 351. 7 Id., Ep. 108, 5, ibid., p. 310. 8 Id., Ep. 108, 3, ibid., p. 308 et Ep. 108, 15, ibid., p. 326. 9 Id., Ep. 108, 5, ibid., p. 310. 10 Id., Ep. 54, 2, CSEL 54, p. 467. 11 Id., Ep. 22, 15, ibid., p. 163. 12 Id., Ep. 38, 2, ibid., p. 290 et Ep. 38, 4, ibid., p. 291-292. 13 Id., Comm. in Ecclesiasten, CC 72, p. 249. 14 Id., In Origenis homelias in Lucas, Prol., PL 26, 219 A. 15 Id., Ep. 39, 1, CSEL 54, p. 294. 16 Id., Ep. 38, 2, ibid., p. 290. 17 Id., Ep. 22, 15, ibid., p. 162-163. 18 Id., Ep. 39, 2, ibid., p. 296 et Ep. 39, 7, ibid., p. 308. 19 Id., Ep. 38, 2, ibid., p. 290 et Ep. 38, 5, ibid., p. 293; voir MARCELLA 1. 20 Id., Ep. 38, 2, ibid., p. 290 et Ep. 38, 5, ibid., p. 293; id., Ep. 39, 7, ibid., p. 308. 21 Id., Ep. 38, 4, ibid., p. 292. 22 Id., Ep. 38, 4, ibid., p. 292; id., Ep. 39, 1, ibid., p. 294-295 et Ep. 39, 3, ibid., p. 299. 23 Id., Ep. 39, 3, ibid., p. 299, ligne 17. 24 Id., Ep. 38, 4, ibid., p. 292 et Ep. 39, 1, ibid., p. 294. 25 Id., Ep. 38, 4, ibid., p. 292. 26 Voir note 25. 27 Id., Ep. 30, 14, ibid., p. 248. 28 Id., Ep. 39, 1, ibid., p. 294-295. 29 Id., Ep. 39, 3, ibid., p. 299, ligne 15. 30 Id., Ep. 108, 4, CSEL 55, p. 309, ligne 22. 31 Id., Ep. 39, 1, CSEL 54, p. 294, ligne 4. 32 Id., Ep. 39, 1, ibid., p. 295. 33 Id., Ep. 66, 15, ibid., p. 665. 34 Id., Ep. 39, 6, ibid., p. 306. 35 Id., Ep. 39, ibid., p. 293-308. 36 Id., Ep. 39, 8, ibid., p. 308; voir PAVLA 3. 1

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(. . . entre 542 et 546 . . .) comes,

est l’un des chefs militaires ostrogoths qui, avec les comites Vult et Ruderic, jouit de la confiance du roi Totila, remportant en 542, avec ces derniers, une grande victoire sur les Romains en Tuscia annonaria, au lieu dit Ad Mucellos 2. Avec les deux autres comtes, B. escorte au monastère du Mont Cassin le

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Anicius Manlius Seuerinus BOETHIVS Iunior

spatharius Riggo, qui, sur les ordres de Totila, doit se faire passer pour le roi, afin d’éprouver l’esprit de prophétie de l’abbé Benoît 3 ; B. participe à cette mise en scène peut-être en 543, lorsque les armées ostrogothiques dévastent la Campanie et, en tout cas, avant la première prise de Rome par Totila (décembre 546), puisque le comes Ruderic trouve la mort peu avant cet événement 4. Démasqué par Benoît, comme Riggo et les autres membres de sa suite, B. s’en retourne vers Totila, sans avoir osé parler à l’abbé 5. Var. BLEDA; BLIDA; voir PLRE 3, p. 233, Bleda. Auctuarium Marcellini, 6, ann. 542, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 107. 3 GREGORIUS, Dial. II, 14, 1, SC 260, p. 180. 4 Cf. PROCOPIUS, Bell. Goth. 3, 19, Haury, p. 322. 5 GREGORIUS, Dial. II, 14, 2, SC 260, p. 180-182.

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Anicius Manlius Seuerinus BOETHIVS Iunior

(. . . 504?-525)

patricius; consul; magister officium, époux de Rusticiana – la fille d’Aurelius Memmius Symmachus –, père de Fl. Boethius et de Fl. Symmachus1. Malgré ses liens avec les plus grandes familles, B., refusant d’entrer en politique, s’engage, dès son jeune âge, dans la philosophie 2, en se fixant le programme de faire connaître à l’élite latine les œuvres des grands philosophes grecs, Platon, Aristote surtout, sans oublier Porphyre. En suivant l’ordre du quadriuium, B. donne deux traités : l’un sur l’arithmétique, dédié à son beau-père Symmachus, comme les prémices de son œuvre, où il suit étroitement le modèle grec de Nicomaque de Gerasa 3, et un autre sur la musique 4. B. réalise, dans le domaine de la logique (traités, traductions, commentaires), une œuvre considérable, depuis les premières années du VIe s. jusqu’en 523 : 1o) un commentaire : in Porphyrii Isagogen (504/505?) 5 ; 2o) suivi par le De syllogismis categoricis en deux livres (505/506?) 6 ; 3o) puis par le De diuisione 7 (entre 505 et 509?); 4o) il donne une deuxième édition de l’Isagoge, contemporaine ou postérieure au De diuisione 8 ; 5o) tout en réalisant une deuxième édition de l’Isagoge, il entreprend un traité In categorias Aristotelis (509/511?) 9. B. acquiert, par son œuvre intellectuelle, un prestige que sanctionne en 510 le consulat, et aussi tout un réseau d’amitiés : ayant écrit à Ennodius de Pavie pour l’informer de son accession au consulat, il reçoit de ce dernier, à plusieurs reprises, des marques répétées d’admiration (en même temps qu’une requête pour acheter une maison de B. à Milan)10. De Théodoric, qui lui a conféré le patriciat dès 507, B. reçoit un témoignage d’une déférence particulière pour sa science, lorsque le roi le charge de répondre à la demande du roi burgonde Gondebaud, requérant une horloge à eau (requête présentée probablement, d’après les références à l’érudition de B. dans la lettre royale, après la deuxième édition de l’Isagoge)11; B. est également sollicité pour rechercher, au compte du roi Clovis, un joueur de lyre12. B. paraît aussi très lié au clergé romain, au moins au diacre Iohannes (le futur pape Jean Ier)13 ; B. publie, semble-t-il, à cette époque, un premier opuscule (De fide catholica) marquant ses attaches spirituelles. 6o-7o) de 513 à 516, B. donne deux éditions successives du traité In Aristotelis peri hermeneias14 (après 513, pour la première édition, quelque temps

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après l’In Aristotelis categorias); la seconde édition suit de quelques années et démontre une volonté pédagogique plus marquée (renforcée peut-être par une deuxième édition des Catégories); 8o) il compose trois livres De Syllogismis hypotheticis15 (entre 516 et 522); 9o) la traduction des Topiques, des Analytica priora et des Analytica posteriora d’Aristote16, à l’époque où il faut situer trois de ses traités théologiques. 10o) B. rédige deux commentaires sur les Topiques de Cicéron, dédiés à Patricius, et sur les Topiques d’Aristote17 (522); à l’époque (peu avant d’accepter la charge de magister officiorum) où il a probablement publié un traité sur la Trinité, sa dernière œuvre de théologien, il achève, avec les quatre livres De topicis differentiis18, son programme philosophique tout en complétant et révisant sa traduction des Analytica priora19. B. compose un premier traité théologique avec un bref exposé De fide catholica 20, que Cassiodore lui attribue en parlant des capita quaedam dogmatica 21, destinés à confesser sa foi autant peut-être qu’à servir à une catéchèse; B. expose la théologie trinitaire en retrouvant les accents du De Trinitate d’Augustin, contre les ariens, les sabelliens et les manichéens, puis il traite du rôle du Verbe dans la création, des natures angéliques et de la chute de certaines d’entre elles. Enfin, il ébauche une brève histoire du salut, dans une présentation qui emprunte à Augustin ses traits caractéristiques, sur la création, la faute et le péché originel, sur une première «réparation» avec l’arche de Noé, sur une seconde avec Abraham et le peuple d’Israël, sur une troisième avec le mystère de l’Incarnation, brièvement rappelé, en écartant Nestorius et Eutychès, avant de rappeler la vocation universelle de l’Église et la seconde Parousie; il annonce du même coup les exposés qu’il envisage d’écrire 22. B. assiste à un synode romain où est lue et discutée une lettre des «Orientaux» (en fait des évêques d’Illyricum), sollicitant l’intervention du pape et soutenant que le Christ peut être dit de deux natures (ex duabus naturis) et en deux natures (in duabus naturis) 23 ; il assiste à la séance en même temps que Symmachus, son beau-père, mais renonce à prendre part au débat en constatant l’extrême confusion de la discussion et la suffisance ignorante des intervenants 24, débat qu’illustre la réponse du pape Symmaque, datée du 8 octobre 512 25 ou du 5 mars 513 26. Après avoir rongé son frein, B., alors à Ravenne, se décide à rédiger un traité (après 512/513) sur ce sujet, qu’il soumet au diacre Iohannes et à son beau-père. Il se propose de définir la voie d’un juste milieu, orthodoxe, dans son Contra Eutychen et Nestorium 27, et commence par donner une définition de natura, en reprenant la définition d’Aristote qu’il traduit en latin à la même époque (Physique, 193 a) 28. Il procède également à l’analyse de la notion de personne (naturae rationabilis indiuidua substantia) 29, en soulignant la différence entre nature et personne (c’est-à-dire entre ousia et hypostasis) 30. Ayant posé ces définitions, B. écarte sans peine Nestorius, qui, selon lui, parle de deux natures donc de deux Fils 31; puis B. réfute Eutychès, en utilisant sa définition de la nature (différence spécifique qui donne sa forme à chaque chose) 32. Il explique enfin, en s’attachant à considérer les souffrances du Christ dans son humanité (ce qui peut être une réponse aux affirmations des moines scythes théopaschites), que, puisque les deux natures demeurent inchangées et parfaites dans le Christ, une christologie orthodoxe impose la foi dans les deux natures et à partir des deux natures (ex utrisque naturis; in utrisque naturis), tout en notant que la deuxième formule peut être ambiguë, sauf si l’on entend que, dans l’union, l’une et l’autre substance gardent leur forme propre 33. Un peu plus tard (en tout cas probablement après le traité contre Eutychès), B. rédige, à la demande du diacre Iohannes qui lui réclame des éclair-

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cissements sur son ouvrage Hebdomada (perdu) 34, un traité technique Quomodo substantiae in eo quod sint, bonae sint, pour définir les sens dans lequel on peut dire que les substances, par le fait qu’elles sont, sont bonnes, bien qu’elles ne soient pas des biens substantiels : il traite une question indirectement posée par le manichéisme, en posant sept définitions (les hebdomades), dont il tire les conséquences, en concluant que les choses sont bonnes du fait qu’elles sont et découlent, sans lui être semblables, du Bien 35. En 519/520, toujours à la demande du diacre Iohannes 36, B. répond à un autre thème de la spéculation théologique : le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont-ils des attributs substantiels de la Divinité? Sinon, suivant quel mode faut-il les attribuer à Celle-ci? Il répond ainsi à une question que soulèvent à Rome les moines scythes qui avaient sollicité les légats romains à Constantinople et finalement envoyé une délégation à Rome pour faire reconnaître leur formule : Vnus de Trinitate passus est. B. soumet à Iohannes une courte note déclarant (en une réponse prudente) que la Trinité réside dans la pluralité des personnes, que l’unité consiste dans la simplicité de la substance et que le Père, le Fils, le Esprit Saint et la Trinité sont des attributs de relation 37. B. utilise les analyses des deux traités précédents pour composer, sans être sollicité mais pour réaliser le devoir d’un philosophe chrétien, un traité sur la Trinité (cité par Cassiodore) 38, dédié à Symmachus, son beau-père : dans ce texte dirigé contre les ariens, il utilise la catégorie de relation, relation qui est, dans le cas des personnes de la Trinité, une relation du semblable au semblable, reprenant ainsi les principes de réflexion posés précédemment 39. Peu de temps après l’élection du diacre Iohannes comme évêque de Rome (le 13 août 523) – puisque c’est probablement à l’occasion de cette élection que le sénateur Albinus a écrit à l’empereur Justin et a été ainsi accusé de négociations secrètes par Cyprianus, alors référendaire –, B., magister officiorum depuis un peu plus d’un an, s’engage dans la défense du sénateur pour le disculper et faire classer l’affaire 40. B. défend devant le consistoire royal, à Vérone, Albinus, que Cyprianus a réussi à faire inculper de haute trahison; B. déclare que si l’accusation est vraie, lui-même et tout le sénat sont coupables. B. est alors inculpé, sur le témoignage de témoins douteux, Basilius, Opilio et Gaudentius 41, et il est arrêté avant la fin de 523, puisque son successeur, Cassiodore, exerce déjà avant la fin de cette année la charge de maître des offices 42. B., qui souhaite en vain obtenir l’appui du sénat, se plaint de la lâcheté des illustres (sauf Symmachus et quelques amis) 43. Emprisonné dans le baptistère d’une église à Pavie, il est jugé par le préfet de la Ville Eusebius, sans pouvoir faire appel ni même être présent à son propre procès 44. Il est condamné à mort et à la perte de ses titres et de ses biens 45. B. écrit, pendant le temps de sa captivité, la Consolation de la philosophie. Il est torturé et probablement exécuté dès 524 ou en 525 46, comme en témoigne un chroniqueur et comme le suggèrent les Excerpta Valesiana ainsi que la nomination de Decoratus dès 524, puis celle de son frère Honoratus à la questure, tandis que Cyprianus devient comes sacrarum, toutes promotions qui illustrent la défaite de Boèce. B. est décapité ou étranglé 47 (avant l’envoi à Constantinople par Théodoric d’une délégation par le pape Jean Ier) 48, dans un lieu situé sur le territoire de Milan 49, in agro Caluentiano 50 (Calvenzano, à 11 km de Milan?). Voir PLRE 2, p. 233-237, Boethius 5. BOETHIUS, Cons. Phil., 1, 2, CC 94, p. 4. 3 Id., De institutione arithmetica, G. Friedlein, spécialement p. 3-4. 4 Id., De institutione musica, ibid., p. 175-371. 5 Id., In Porphyrii Isagogen commentorum editio duplex, CSEL 48; sur la chronologie

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des œuvres et des traductions philosophiques, on suit ici les conclusions de L. M. de Rijk, Vivarium, 2, 1964, p. 1-49, et p. 125-162; traduction dans L. Minio Paluello, Aristoteles latinus, I, 6, Leyde, 1966, p. 1-31. 6 Id., De syllogismis categoricis, PL 64, 793-832. 7 Id., De diuisione, ibid., 875-910. 8 Voir note 5 et De Rijk, p. 155. 9 BOETHIUS, In Categorias Aristotelis libri IV, PL 64, 159-294; traduction L. Minio Paluello, Aristoteles latinus, Leyde, 1961, p. 1-41. 10 ENNODIUS, Ep. 6, 6; 7, 13; 8, 1; 8, 31; 8, 36; 8, 37; 8, 40, MGH aa 7, p. 217; p. 236; p. 268; p. 286; p. 288; p. 288-289; p. 290-291; Carm. 2, 151, 21, ibid., p. 314. 11 CASSIODORUS, Variae 1, 40, MGH aa 12, p. 19 = CC 96, p. 20-22; Variae, 1, 45, ibid., p. 39-42 = CC 96, p. 49-51. 12 Id., Variae, 2, 40, ibid., p. 70-72 = CC 96, p. 87-91. 13 Voir notes 24; 34; 35. 14 BOETHIUS, In Librum Aristotelis, peri hermeneias commentarii editio duplex, Meiser, 1877-1880; traduction, M. Minio Paluello, II, 1-2, Leyde, 1965, p. 1-38. 15 Id., De syllogismis hypotheticis, L. Orbetello, Brescia, 1969 (= PL 64, 831-876). 16 L. Minio Paluello, Aristoteles latinus, V, 1-3, Leyde, 1969, p. 1-180; III, 1-4, Leyde, 1962, p. 1-91; IV, 1, Leyde, 1968, p. XII-XV. 17 BOETHIUS, Commentaria in Ciceronis Topica, PL 64, 1039; voir PLRE 2, p. 839-840, Patricius 12. 18 Id., De topicis differentiis, PL 64, 1173-1216. 19 Voir note 16; L. Minio Paluello, III; voir L. M. de Rijk, note 5. 20 BOETHIUS, De fide catholica, Stewart et Rand, p. 52-70. 21 CASSIODORUS, Anecdoton Holderi, MGH aa 12, p. VI. 22 Voir note 20. 23 Epist. Orientalium, dans SYMMACHUS, Ep. 12, Thiel, p. 709-717; spécialement Ep. 12, 10, ibid., p. 715-716. 24 BOETHIUS, Contra Eutychen et Nestorium, Praef., Stewart et Rand, p. 72-76. 25 SYMMACHUS, Ep. 13, Coll. Auel. 104, CSEL 35, 1, p. 487-493 = Thiel, p. 717-722 (Jaffé 763). 26 Id., Ep. 13, Coll. Berol. 47, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 113 et p. 169 (97). 27 Voir note 24; voir IOHANNES 26, SYMMACHVS 6. 28 BOETHIUS, Contra Eutychen et Nestorium, 1, Stewart et Rand, p. 76 et 80. 29 Id., Contra Eutychen et Nestorium, 2-3, ibid., p. 80-90 et spécial. 3, p. 84. 30 Id., Contra Eutychen et Nestorium, 4, ibid., p. 92. 31 Id., Contra Eutychen et Nestorium, 4, ibid., p. 92-96. 32 Id., Contra Eutychen et Nestorium, 5, ibid., p. 100-106. 33 Id., Contra Eutychen et Nestorium, 6-8, ibid., p. 106-126. 34 Id., Quomodo substantiae in eo quod sint, bonae sint, cum non sint substantialia bona, ibid., p. 38. Ce traité porte au Moyen Âge par erreur le nom de De hebdomadibus. 35 Id., Quomodo substantiae, ibid., p. 38-50. 36 Id., Vtrum Pater et Filius et Spiritus sanctus de diuinitate substantialiter praedicentur, ibid., p. 32. 37 Id., Vtrum Pater, ibid., p. 32-36. 38 Voir note 21. 39 Id., Quomodo Trinitas unus Deus ac non tres Dii, Stewart et Rand, p. 2-30. 40 Excerpta Vales., 85 et 86, Moreau, p. 25; BOETHIUS, Cons. Phil. 1, 4, 14, CC 94, p. 8; id., 1, 4, 26; ibid., p. 9. 41 BOETHIUS, Cons. Phil. 1, 4, 16-19, ibid., p. 8; PROCOPIUS, Bell. Goth. 1, 1, Haury, p. 10; voir ALBINVS 3. 42 Cf. CASSIODORUS, Variae 5, 42, MGH aa 12, p. 168-169 = CC 96, p. 217-220. 43 BOETHIUS, Cons. Phil., 1, 4, 29-36, CC 94, p. 9-10.

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Excerpta Vales., 87, Moreau, p. 25. BOETHIUS, Cons. Phil., 1, 4, 45, CC 94, p. 11. 46 MARIUS AUENT., Chronica, ann. 524, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 524; Mommsen, Chronograph vom J. 354, dans Abhandl. Sachs. Wissenschaft, 1850, p. 668, signale une chronique (Chronicon Cuspinianeum) qui situe la mort de B. entre 523-524 mais assure que B. et Symmachus sont exécutés 18 jours avant la mort de Théodoric (30 août 526); il n’y a rien à retenir de cette glose associant la mort de B. à celle de son beaupère Symmachus, qui, selon les Excerpta Vales., 92, le Liber Pont. Rauen., 39, et surtout la Chronique de Marius d’Avenches, meurt en 525, après Boèce. 47 Liber Pont., LV, 5, p. 276; ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 39, A. Testi Rasponi, p. 110 = MGH srl, p. 304; sur l’étranglement : Excerpta Vales., 87, Moreau, p. 25. 48 Voir note 44; le Liber Pontificalis (voir note 47) suggère, semble-t-il, que l’exécution et l’ambassade sont contemporaines. 49 Voir note 46 : in territorio Mediolanense. 50 Excerpta Vales., 87, Moreau, p. 25. 44 45

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(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

connue par une inscription du pavement en mosaïque de la basilique sanctae Eufemiae, edifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; contribue avec le lector Murgio, son époux, pour 10 pieds au paiement de ce pavement1. Il faut peut-être l’identifier avec l’homonyme, mère du diacre Gazeus, qui est nommée pour une intervention analogue dans le même édifice 2. 1 2

CIL V, 1599. CIL V, 1587.

BONA

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(. . . avril 599 . . .) abbatissa,

vit avec sa communauté (congregatio) dans un monastère dont la localisation demeure inconnue et qu’elle quitte sous la menace d’un péril imminent (une attaque des Lombards). B. se voit proposer, par une lettre du pape Grégoire datée d’avril 599, de s’installer dans une maison située à Rome près des thermes d’Agrippa, que son ancien propriétaire, le prêtre Iohannes, a dotée d’un oratorium et a léguée à l’Église de Rome par testament, en chargeant le pape Pélage II d’y établir une communauté de moines (un vœu que ce pontife avant sa mort, puis son successeur Grégoire, malgré une tentative faite en ce sens en 596, n’ont pu jusqu’alors réaliser). Avec la domus et son jardin, B. doit recevoir pour sa communauté les autres biens légués par Iohannes à l’Église de Rome : un domaine rural situé au 11e mille de la via Nomentana, la massa Magulianensis, et, à Rome même, une taberna sise près du Palatin ainsi qu’un cellier faisant vis-à-vis à la domus. B., de même que les abbesses qui lui succèderont, doit veiller à gérer scrupuleusement ces biens et à desservir l’oratoire que Grégoire promet de consacrer dans les formes solennelles1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 137, MGH Ep. II, p. 135-136 = Ep. 9, 138, CC 140 A, p. 688-689 (Jaffé 1425); cf. Ep. 6, 42, MGH Ep. I, p. 417-418 = Ep. 6, 44, CC 140, p. 416-417 (Jaffé 1425); voir IOHANNES 68.

BONIFATIVS

BONAGER1

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(. . . 19 novembre 475 . . .) presbyter,

prêtre de l’Église d’Aufinum (= Ofena; L’Aquila), reçoit la responsabilité de gérer les revenus ecclésiastiques (les parts réservées à l’entretien des édifices et celles destinées à l’assistance), après la déposition de l’évêque Gaudentius, dénoncé à Rome pour avoir procédé à des ordinations illicites et pour s’être réservé les revenus de l’Église, comme l’annonce une lettre du pape Simplicius, datée du 19 novembre 475, adressée aux évêques Florentius, Equitius et Seuerus 2. 1 2

Ou ONAGER. SIMPLICIUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 176 (Jaffé 570); voir FLORENTIVS 8; SEVERVS 13.

BONIFATIA

(. . . après 403 . . .) sacra [uirgo?],

vierge romaine, consacrée, déposée le 24 décembre d’une année consulaire mutilée1, sûrement postérieure à 403, puisque son épitaphe, l’associant à Rufi[na] sa sœur, elle aussi vierge consacrée, remploie une plaque portant cette date et provenant d’un cimetière romain 2. 1 2

Cons(ulatu) S[ymmachi?] : soit 461, 470, 482 et même 514 et 522. ICVR, NS 1, 1462; voir RVFI[na] 3.

* BONIFACIVS : voir BONIFATIVS. BONIFATIVS 1

(IVe s.)

Ballitanus, c’est-à-dire originaire ou évêque de Vallis en Proconsulaire (= Henchir Ballich, en Tunisie), revendique, au nom des donatistes de Rome, désignés par ses adversaires sous le nom de Montenses, le titre d’évêque de Rome; il succède à Victor a Garbe et ne laisse d’autre trace qu’un nom dans la succession sectaire, où il vient au 2e rang avant Encolpius1. 1 OPTATUS MILEU., 2, 4, CSEL 26, p. 38, ligne 9 et p. 39, ligne 9; voir PCBE, Afrique, p. 146-147, BONIFATIVS 1; voir VICTOR 1.

BONIFATIVS

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(IVe/Ve s.)

connu par l’inscription d’un mosaïque de pavement (perdue) provenant du site de l’église S. Terenzio (aujourd’hui disparue) près de l’actuel Duomo de Faenza (Ravenna; = Fauentia); avec Ianuaria, Iouinus et tous les siens, il contribue pour 35 pieds au paiement de la mosaïque1. 1

G. SUSINI, NSA, 1961, p. 22; voir IANVARIA 1; IOVINVS 2.

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BONIFACIVS

BONIFACIVS1 3

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(. . . 406-422?)

presbyter, prêtre romain, fait partie de la légation composée de cinq évêques (dont Aemilius de Bénévent, Gaudentius de Brescia, Cythegius et Marianus, eux aussi des Italiens), d’un autre prêtre romain (Valentinianus) et d’un diacre romain anonyme, qui est envoyée à Constantinople, sur ordre écrit de l’empereur Honorius au pape Innocent, pendant le printemps de 406 2. Avec les autres légats, il est chargé de porter une lettre de l’empereur Honorius demandant à son frère Arcadius d’appuyer la convocation d’un synode œcuménique à Thessalonique pour régler le cas de Jean Chrysostome, illégalement expulsé de son siège 3, une lettre d’Innocent et une lettre des évêques italiens, dont Chromatius d’Aquilée et Venerius de Milan 4. Toujours au même titre que les autres légats, il représente le concile occidental tenu vraisemblablement à Rome avec le pape Innocent – et auquel il a peut-être luimême assisté – et il apporte les actes de ce concile ainsi qu’un memorandum les chargeant de réclamer le rétablissement de Jean sur son siège, avant qu’un procès soit engagé contre lui 5. Bénéficiant du privilège de l’euectio, il atteint Athènes avec les autres légats et avec des évêques orientaux venus à Rome pour soutenir la cause de Jean Chrysostome, Cyriacos de Synnada, Demetrios de Pessinonte, Palladios d’Helenopolis et Eulysios d’Apamée qui se sont joints au groupe 6. B. connaît, pendant les quatre mois que dure l’ambassade, le même sort que ses compagnons : il se voit interdire par un tribun l’accès de Thessalonique, où il devait donner des lettres à l’évêque Anysios; transporté par bateau, dans des conditions pénibles, il atteint Constantinople qui lui est interdite; assigné à résidence au castellum d’Athyras, il est séparé, avec les autres Occidentaux, du groupe oriental. Comme ceux-là, il refuse de donner au notarius Patricios, envoyé de Constantinople, les lettres dont il est chargé et repousse une tentative de corruption – trois mille pièces d’or – en vue de lui faire reconnaître l’évêque Atticos, nouvellement établi sur le siège de Constantinople, et de lui faire abandonner la cause de Jean Chrysostome 7. Embarqué avec une escorte militaire, sur l’ordre du tribun Valerianos, sur un rafiot, il atteint Lampsaque dans l’Hellespont; de là, il regagne en vingt jours l’Italie, où il débarque à Hydruntum (= Otranto; Lecce), sans avoir obtenu d’informations sur la situation de Jean, ni sur le sort des compagnons de route orientaux dont il est séparé depuis Athyras 8. B. doit certainement être identifié avec l’un des prêtres romains, destinataires d’une lettre (dépourvue d’adresse nominative) de Jean Chrysostome qui, après avoir évoqué leurs pérégrinations, les félicite de leur zèle pour la foi 9. B. doit certainement aussi être identifié avec le prêtre B., vraisemblablement établi à Constantinople10, destinataire d’une lettre du pape Innocent, transmise par le diacre romain Paulus, pour l’informer de la réconciliation d’Alexandre d’Antioche avec l’Église romaine (415); B. est chargé, d’autre part, de signifier aussi à quelles conditions Atticos de Constantinople pourrait obtenir la communion de Rome11. B. doit être identifié au futur pape Boniface qui, avant son élévation, a veillé à l’éducation – sans doute à Rome – de la jeune Paula (infans), la fille de Toxotius et de Laeta, la petite-fille de Paula, née avant 402, comme en témoigne une lettre de Jérôme écrite peu après l’accession de B. au pontificat, rappelant leur amitié de longue date12 ; il est aussi certainement le prêtre homonyme âgé, choisi par une partie des clercs romains, en opposition à l’archi-

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diacre Eulalius, pour succéder au pape Zosime (mort le 26 décembre 418), en raison de sa science et de ses moeurs et en faveur duquel ses partisans adressent une supplique à l’empereur Honorius13 ; selon le témoignage douteux du Liber Pontificalis, B. serait le fils d’un prêtre Iocundus14. Évêque de Rome (418-422). Sous la forme Bonifatı¥ov. PALLADIUS, Dial. 3, 128-132, SC 341, p. 82; Dial. 4, 1-3, ibid. p. 84 et 4, 38, ibid., p. 90; voir VALENTINIANVS 2; GAVDENTIVS 3. 3 Id., Dial. 4, 4, ibid., p. 84 et 3, 133-167, ibid., p. 82-84. 4 Id., Dial. 4, 5-6, ibid., p. 84. 5 Id., Dial. 4, 5-13, ibid., p. 84-86. 6 Id., Dial. 4, 7-9, ibid., p. 84. 7 Id., Dial. 4, 14-56, ibid., p. 86-90. 8 Id., Dial. 4, 57-68, ibid., p. 90-92. 9 Cf. IOHANNES CHRYSOS., Ep. 161, PG 52, 705-706. 10 INNOCENTIUS, Ep. 23, PL 20, 547 (Jaffé 309); voir PAVLVS 12. 11 Id., Ep. 23, ibid., p. 546-547. 12 HIERONYMUS, Ep. 153, CSEL 56, p. 365-366. 13 Preces presbyterorum, 3, Coll. Auel. 17, CSEL 35, 1, p. 64. 14 Liber Pont., XLIII, 1, p. 227. 1

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(. . . 24 juin 451-après janvier 452 . . .)

presbyter sanctae ecclesiae Romanae 2, prêtre et légat romain, est mandaté auprès de l’empereur Marcien par une lettre du 24 juin 451, pour représenter le pape Léon au concile œcuménique – convoqué le 23 mai 451 pour le 1er septembre 451 à Nicée 3 –, en compagnie de l’évêque Paschasinus de Lilybée, nommé chef de la délégation romaine, auquel sont adjoints deux autres légats, récemment partis pour Constantinople, l’évêque Lucensius d’Asculum et le prêtre Basilius, ainsi que l’évêque Iulianos de Cos, représentant officieux du pape dans la capitale impériale, avec mission d’agir avec les autres représentants de Rome pour mettre fin aussi bien à l’hérésie d’Eutychès qu’à celle de Nestorius 4 ; B. est personnellement chargé d’une autre lettre, destinée à Marcien, datée du 26 juin 5, dans laquelle le pape regrette que le concile n’ait pas été différé et rappelle qu’il faut, en toute fidélité à la tradition des Pères et à la foi de Nicée, condamner l’erreur d’Eutychès, comme l’a été, à Éphèse (431), celle de Nestorius 6 ; par deux autres lettres de la même date, B. est recommandé, ainsi que ses compagnons, à Anatolios de Constantinople 7, et, de même que Paschasinus, Lucensius et Basilius, il est aussi recommandé à Iulianos de Cos, auquel le pape demande d’unir ses efforts à ceux de ses envoyés 8 ; enfin, le 27 juin 4519, B., avec ses compagnons, est accrédité auprès du futur concile de Nicée par le pape qui manifeste qu’il est pleinement représenté au concile en la personne de ses légats (nunc in vicariis meis adsum)10, affirme son attachement aux règles de foi déjà définies – dont celles du concile d’Éphèse (431) – ainsi qu’à sa lettre à Flavien de Constantinople (le Tome, qui professe dans le Christ une personne en deux natures distinctes) et exprime sa volonté que les évêques injustement déposés à Éphèse en 449 soient réintégrés dans leur siège11; selon les instructions, aujourd’hui perdues mais ultérieurement évoquées au concile de Chalcédoine, B., ainsi que les autres légats, a pour mission de refuser la participation de Dios-

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coros d’Alexandrie au concile12 et de veiller au maintien des prérogatives romaines13. B. quitte Rome après le 20 juillet14 ; avec Paschasinus, il est chargé de transmettre à Lucensius et à Basilius les lettres pontificales les mandatant comme légats pour le concile, ainsi que le fait savoir le pape à Marcien dans une nouvelle lettre, le 20 juillet, dans laquelle il demande à nouveau pour ses représentants le soutien de l’empereur15 ; à cette même date, B., avec ses compagnons, est aussi recommandé par le pape à l’Augusta Pulchérie16. Parvenu en Orient, alors que plus de «six cents» évêques sont réunis à Nicée, B., ainsi que les autres légats, demande à Marcien de venir assister au concile, refusant de siéger sans l’empereur; avec ses compagnons, il obtient – après le 22 septembre 45117 – que le concile soit transféré à Chalcédoine18. B. siège au concile réuni à Chalcédoine dans l’église Ste-Euphémie (où le légat Basilius ne paraît pas), en qualité de légat (et 4e des présents), après Paschasinus et Lucensius : – il est présent à la première séance19 du 8 octobre 45120 où, à la demande de Paschasinus et de Lucensius, Dioscoros d’Alexandrie est exclu de l’assemblée des Pères 21, et où sont relus les actes du concile d’Ephèse (431) 22 ainsi que tous ceux concernant l’affaire d’Eutychès (448-449) 23 ; – il siège à la seconde séance 24 du 10 octobre 25, tenue en l’absence de Dioscoros d’Alexandrie et de ses partisans, séance au cours de laquelle sont approuvés par tous les assistants les Symboles de Nicée et de Constantinople (381), la seconde lettre de Cyrille d’Alexandrie à Nestorius ainsi que sa lettre à Jean d’Antioche sur l’union 26 et, par la majorité d’entre eux (les évêques illyriens et palestiniens demeurant réticents), le Tome de Léon à Flavien 27 ; – présent (3e) à la troisième séance 28 du 13 octobre 29, il y intervient pour demander lecture d’un des libelli d’accusation – celui du diacre égyptien Ischyrion 30 que lui et les autres légats ont reçu contre Dioscoros 31; avec Paschasinus et Lucensius, il y prononce solennellement la déposition de Dioscoros, déclaré coupable d’avoir accueilli dans sa communion Eutychès, d’avoir déposé Flavien de Constantinople, d’avoir empêché au concile d’Ephèse (449) la lecture du Tome de Léon, d’avoir excommunié le pape, et d’avoir fait défaut aux citations du concile 32 ; il souscrit (3e) la déposition de l’évêque d’Alexandrie 33. Avant le 17 octobre 34, B. prend part, avec les autres légats et Anatolios, à une réunion restreinte décidée par les commissaires impériaux en raison des réserves émises par les évêques d’Illyricum et de Palestine sur le dualisme christologique, à leurs yeux trop accentué, exposé dans le Tome de Léon; avec ses compagnons, il réussit à convaincre les évêques palestiniens de l’orthodoxie de cette lettre et les dispose ainsi à souscrire la profession de foi romaine 35. B. siège à la quatrième séance 36 du 17 octobre 37, au cours de laquelle Paschasinus, en son nom et en celui des autres légats, professe la foi du synode (telle qu’entend la définir la délégation romaine) exprimée par le symbole de Nicée confirmé au concile de Constantinople, par la seconde lettre de Cyrille à Nestorius et, enfin, en pleine conformité avec les autres documents 38, par la lettre de Léon condamnant Eutychès (le Tome à Flavien) 39 ; avec ses compagnons, il est invité par les prélats palestiniens – qui proclament leur adhésion au Tome de Léon – à renouveler publiquement sa prise de position contre une interprétation nestorienne de l’Incarnation 40 ; il s’associe à Paschasinus pour réclamer des treize évêques égyptiens qui ont présenté une profession de foi condamnant toutes les hérésies sans mentionner celle d’Eutychès, une condamnation explicite de ce dernier et l’adhésion à la lettre du Siège apostolique 41; il

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dénonce, avec toute la délégation romaine, leur refus de souscrire, sans l’accord de Dioscoros, la lettre du pape 42. Présent 43 à la séance du 20 octobre 44, où est réglé le différend entre l’évêque métropolitain de Tyr, Photios, et l’évêque de Berytos, Eustathios, il intervient, avec les autres légats, pour dénoncer comme sacrilège l’attitude d’Eustathios qui a déposé et rétrogradé à la prêtrise trois prélats de la province de Tyr ordonnés par Photios 45. B. siège à la séance du 22 octobre 46 où, avec les autres légats, il rejette catégoriquement le symbole de foi 47 qu’approuve la majorité de l’assemblée, mais qui ne tient pas compte du Tome du pape Léon et menace même de quitter Chalcédoine pour faire tenir le concile en Italie 48 ; ayant finalement obtenu que la lettre pontificale figure dans le symbole 49, B. fait partie de la commission 50 qui, réunie dans le martyrium de Ste-Euphémie, élabore la définition de foi 51; il assiste ensuite en séance 52 à la lecture de cette profession de foi, fondée sur les Symboles de Nicée et de Constantinople, sur la seconde lettre de Cyrille à Nestorius ainsi que sur le Tome de Léon, et qui définit l’union de deux natures parfaites dans la personne unique du Christ après l’Incarnation 53 : in duabus naturis, inconfuse, inmutabiliter, indiuisibiliter, inseparabiliter. B. siège avec les autres légats à la séance solennelle du 25 octobre 54 où, en présence de l’empereur Marcien et probablement de l’impératrice Pulchérie, est donnée lecture de cette profession de foi, qu’il souscrit (3e), après Paschasinus et Lucensius 55. Présent 56 le 26 octobre 57, à la séance qui examine l’accord conclu entre Maximos d’Antioche et Juvénal de Jérusalem, pour définir leurs juridictions respectives sur les Églises du diocèse d’Orient, il prend la parole pour approuver cet accord attribuant les deux Phénicies et l’Arabie à Maximos, et les trois Palestines à Juvénal 58 ; ce même jour 59, B. qui, avec les autres légats, a reçu de Théodoret de Cyr des libelli contre sa déposition au concile d’Éphèse (449) 60, assiste à la séance 61 où Théodoret accepte d’anathématiser publiquement Nestorius; il s’associe au concile pour demander que l’évêque de Cyr soit réintégré dans son siège 62. Ce même 26 octobre, selon les actes grecs 63, le 27 octobre, selon les actes latins 64, à la séance où l’évêque Ibas d’Édesse vient demander justice contre Dioscoros qui l’a déposé en son absence au concile d’Éphèse (449), B. réclame, avec les autres légats et Iulianos de Cos, la lecture des procès-verbaux concernant Ibas, antérieurs au concile d’Éphèse 65, et demande ensuite, au nom des autres légats, à Photios de Tyr et à Eustathios de Berytos qui, au concile de Tyr (février 449), ont déclaré Ibas innocent, de se prononcer devant le concile 66, puis à l’assemblée conciliaire elle-même de faire connaître sa décision 67. Le 27 octobre, selon les actes latins 68, B. assiste à la séance qui scelle l’accord entre Maximos d’Antioche et Juvénal de Jérusalem 69 ; avec Paschasinus et Lucensius, il y rappelle que le pape a reconnu Maximos comme évêque d’Antioche et a approuvé la proposition de ce dernier de régler la situation de l’ancien titulaire du siège, Domnos 70 déposé à Éphèse en 449; selon une unique source latine, avec Paschasinus, Lucensius et Iulianos de Cos, il y donne ensuite solennellement son approbation à l’accord conclu entre Maximos et Juvénal, ainsi qu’à la décision réglant le sort de Domnos 71; mais, contrairement aux autres légats, il ne figure pas au nombre des signataires des actes de cette séance. Ce même 27 octobre, selon les actes grecs 72, le 28 octobre, selon les actes latins 73, à la séance où est continué l’examen de la plainte d’Ibas d’Édesse, B. intervient avec succès, ainsi que les autres légats, pour s’opposer à ce que l’assemblée d’Éphèse de 449 soit appelée concile et pour refuser la lecture des actes condamnant Ibas, produits dans cette réunion dont les décisions ont été

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déclarées nulles par le pape 74 ; il se déclare, avec les autres légats, convaincu de l’orthodoxie d’Ibas, demande qu’il soit réintégré dans son siège et que la situation de l’actuel titulaire du siège d’Édesse, Nonnos, soit réglée par Maximos d’Antioche 75. Le 29 octobre 76, B., avec les autres légats, est présent 77 lors de l’examen de la plainte de Bassianos, ancien évêque d’Éphèse, déposé et remplacé par Stephanos. Le 30 octobre 78, B. assiste à la séance 79 où est réglé, au profit de l’Église de Nicomédie, le conflit de juridiction entre Eunomios, évêque de cette cité, et Anastasios de Nicée. Le 31 octobre 80, B., avec les autres légats, siège à la séance 81 où est provisoirement réglé le cas de l’évêque Sabinianos de Perrha qui, déposé au concile d’Éphèse de 449, avait été remplacé par l’ancien titulaire du siège, Athanasios, et, ce même jour, selon les actes grecs 82, B. est présent à une autre séance 83 où il fait personnellement procéder à la lecture de la lettre adressée par le pape Léon au concile 84. B. souscrit les vingt-sept canons ayant trait à des questions de discipline, à l’organisation ecclésiastique et à la vie monastique 85, élaborés dans une séance certainement postérieure à la séance solennelle du 25 octobre et antérieure à la dernière séance, sans qu’on puisse assigner une date plus précise à cette réunion en raison de la divergence des sources; B. est mentionné (3e) au nombre des signataires des canons dans la Collectio Prisca 86 (qui ne donne ni date ni numéro de séance), et par la Collectio Hispana 87 dans un appendice à la sixième séance (du 25 octobre); il est, en revanche, le seul signataire des canons mentionné dans le fragment d’actes latins conservés comme etant ceux de la quinzième séance 88, actes analogues aux actes grecs (sans mention de signatures) retenus comme ceux de la septième séance 89. Lors d’une séance vraisemblablement antérieure au 31 octobre 90 et peutêtre au 28 91, B., qui, selon l’affirmation ultérieure du primicerius notariorum Aetios, a été invité à participer aux débats concernant les prérogatives de l’Eglise de Constantinople 92, quitte l’assemblée avec ses compagnons, arguant qu’il n’est pas mandaté pour traiter de cette question 93. Le lendemain 94, à une date qui, selon le protocole des actes latins et grecs serait le 28 octobre 95, mais qui est aussi indiquée dans les actes latins comme étant ceux de la dernière séance (ultima) 96, donc au plus tôt le 31 octobre 97, B. intervient en séance pour protester, appuyé par Paschasinus et par Lucensius, contre le 28e canon – définissant les prérogatives de l’Église de Constantinople – canon élaboré en leur absence : il proclame que, selon les instructions pontificales, fondées sur le 6e canon de Nicée (dans sa version romaine qui affirme la primauté de l’Église de Rome), il ne saurait accepter aucune atteinte aux prérogatives du Siège apostolique 98. B., quitte Constantinople en compagnie de Lucensius d’Asculum et du diacre Marcianus (et de Paschasinus?), après le 31 octobre 451, en emportant des actes synodaux (ceux de la déposition de Dioscoros) 99 à l’exclusion de ceux du 28e canon100 ; en même temps que Paschasinus et Lucensius, à cause de leur opposition au 28e canon, B. est blâmé dans la synodale adressée au pape par les Pères du concile de Chalcédoine101. Il est également critiqué par Anatolios de Constantinople qui, dans un message personnel au pape, proteste aussi contre l’affront qu’il a reçu102, et enfin par l’empereur Marcien qui, dans une lettre du 18 décembre 451 – transmise par l’intermédiaire de l’évêque Lucianos et du diacre Basilios – à laquelle est jointe la lettre d’Anatolios103 (et sans doute celle du concile), demande au pape d’accepter le 28e canon104. B., de même que ses compagnons, est rentré en Italie après le 27 janvier 452105 et remet les gesta du concile au pape qui, dans une lettre adressée sans

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doute peu après son retour aux évêques de Gaule, se réjouit du succès de ses légats106, et notifie à ses correspondants la sentence de condamnation que B. et ses compagnons ont portée contre Dioscoros107. Var. BONIFACIVS. Conc. Chalcedon., Gesta 97 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 72. 3 MARCIANUS AUG., Ep. : Omnibus rebus, ACO II, 3, 1, p. 20; id., Ep. : Omnia ad, ibid., p. 19-20. 4 LEO, Ep. 89, Coll. Grimanica 46, ACO II, 4, p. 47, lignes 21-28 (Jaffé 469); LIBERATUS, Breuiarium, 13, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 120; voir BASILIVS 5; PASCHASINVS 1. 5 LEO, Ep. 90, Coll. Grimanica 47, ibid., p. 48, ligne 8 (Jaffé 470). 6 Id., Ep. 90, Coll. Grimanica 47, ibid., p. 48. 7 Id., Ep. 91, Coll. Grimanica 48, ibid., p. 49, lignes 9-12 (Jaffé 471). 8 Id., Ep. 92, Coll. Grimanica 49, ibid., p. 49 (Jaffé 472). 9 Id., Ep. Coll. M. 17, ACO II, 1, 1, p. 32. 10 Id., Ep. 93, Coll. Grimanica 52, ACO II, 4, p. 52, lignes 9-12 (Jaffé 473); cf. id., Ep. Coll. M. 17, ACO II, 1, 1, p. 31-32 = Ep. Coll. H, ibid., p. 52. 11 Id., Ep. 93, Coll. Grimanica 52, ACO II, 4, p. 52, lignes 17-30. 12 Conc. Chalcedon., Gesta 5 action. 1, ACO II, 1, 1, p. 65 = ACO II, 3, 1, p. 40. 13 Gesta 14 action. 17, ACO II, 1, 3, p. 95 = Gesta 14 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 109. 14 LEO, Ep. 94, Coll. Grimanica 50, ACO II, 4, p. 49-50 (Jaffé 474). 15 Id., Ep. 94, Coll. Grimanica 50, ibid., p. 50. 16 Cf. id., Ep. 95, Coll. Grimanica 51, ibid., p. 50, lignes 28-29 (Jaffé 475). 17 MARCIANUS AUG., Ep. : Dudum quidem, ACO II, 3, 1, p. 22-23. 18 LIBERATUS, Breuiarium, 13, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 4, p. 119. 19 Conc. Chalcedon., Gesta 3 action. 1, ACO II, 1, 1, p. 56 = ACO II, 3, 1, p. 28. 20 Gesta 1 action. 1, ACO II, 1, 1, p. 55 = ACO II, 3, 1, p. 27. 21 Gesta 5, 7, 9-14 action. 1, ACO II, 1, 1, p. 65-66 = ACO II, 3, 1, p. 40-41. 22 Gesta 911-942 action. 1, ACO II, 1, 1, p. 189; cf. Gesta 911-944 action. 1, ACO II, 3, 1, p. 196-235. 23 Gesta 223-842 action. 1, ACO II 1, 1, p. 100-179 = ACO II, 3, 1, p. 77-169. 24 Gesta 1 action. 3, ACO II, 1, 2, p. 70 = Gesta 1 action. 2, ACO II, 3, 2, p. 4; cette séance, appelée la troisième dans les actes grecs, est cependant datée du 10 octobre. 25 Gesta 1 action. 3, ACO II, 1, 2, p. 69 = Gesta 1 action. 2, ACO II, 3, 2, p. 3. 26 Gesta 11-20 action. 3, ACO II, 1, 2, p. 79-81 = Gesta 11-20 action. 2, ACO II, 3, 2, p. 5-14. 27 Gesta 22-26 action. 3, ACO II, 1, 2, p. 81-82 = Gesta 22-26 action. 2, ACO II, 3, 2, p. 14-16. 28 Gesta 2 action. 2, ACO II, 1, 2, p. 3; cf. Gesta 2 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 17; cette séance, appelée la seconde dans les actes grecs, figure cependant à la date du 13 octobre. 29 Gesta 1 action. 2, ACO II, 1, 2, p. 3 = Gesta 1 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 17. 30 Gesta 49 action. 2, ACO II, 1, 2, p. 17 = Gesta 49 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 30. 31 Cf. Gesta 42 action. 2, ACO II, 1, 2, p. 15 = Gesta 42 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 27. 32 Gesta 97 action. 2, ACO II, 1, 2, p. 28-29 = Gesta 94 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 45-46; p. 47, ligne 8; p. 53, ligne 22; p. 71, ligne 25. 33 Gesta 97 action. 2, ACO II, 1, 2, p. 34 = Gesta 97 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 72. 34 Cf. Gesta 1 action. 4, ACO II, 1, 2, p. 84 = Gesta 1 action. 4, ACO II, 3, 2, p. 102. 35 Cf. Gesta 9 (114) action. 4, ACO II, 1, 2, p. 103, lignes 21-28 = ACO II, 3, 2, p. 111, lignes 9-12. 36 Gesta 1 action. 4, ACO II, 1, 2, p. 85 = ACO II, 3, 2, p. 103. 37 Gesta 1 action. 4, ACO II, 1, 2, p. 84 = ACO II, 3, 2, p. 102. 38 Gesta 9, 2-4, action. 4, ACO II, 1, 2, p. 94 = ACO II, 3, 2, p. 106. 1

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39 Gesta 6 action. 4, ACO II, 1, 2, p. 93 = ACO II, 3, 2, p. 105; Gesta 1 action. 6, ACO II, 2, 2, p. 86, daté du 15 octobre. 40 Cf. Gesta 9, (99-114) action. 4, ACO II, 1, 2, p. 103, lignes 29-30 = ACO II, 3, 2, p. 111, lignes 13-14. 41 Gesta 28 action. 4, ACO II, 1, 2, p. 111 = ACO II, 3, 2, p. 115. 42 Gesta 38 action. 4, ACO II, 1, 2, p. 112 = ACO II, 3, 2, p. 116. 43 Gesta 2 action. 19, ACO II, 1, 3, p. 102. 44 Gesta 1 action. 19, ACO II, 1, 3, p. 101. 45 Gesta 49 action. 19, ACO II, 1, 3, p. 108. 46 Gesta 2 action. 5, ACO II, 1, 2, p. 121 = ACO II, 3, 2, p. 128. 47 Gesta 7 action. 5, ACO II, 1, 3, p. 123 = ACO II, 3, 2, p. 130. 48 Gesta 9 action. 5, ACO II, 1, 2, p. 123 = ACO II, 3, 2, p. 131. 49 Cf. Gesta 27-28 action. 5, ACO II, 1, 2, p. 125 = ACO II, 3, 2, p. 133. 50 Gesta 29 action. 5, ibid., p. 125 = ACO II, 3, 2, p. 133. Outre Anatolios de Constantinople, Iulianos de Cos et les légats pontificaux, la commission est composée de Maximos d’Antioche, de Juvénal de Jérusalem, Theodoros de Tarse, Cyros d’Anazarbe, Theodoros de Claudiopolis, Constantinos de Bostra, pour le diocèse d’Orient; de Thalassios de Césarée de Cappadoce, Eusebios d’Ancyre, Diogenes de Cyzique pour le Pont; de Francion de Philippopolis, Sebastianos de Beroe de Thrace et de Basilios de Traianopolis pour la Thrace; de Leontios de Magnésie, Florentios de Sardes et Eusebios de Dorylée pour le diocèse d’Asie; de Quintillos d’Héraclée, Atticos de Nicopolis et de Soizon de Philippes pour l’Illyricum. 51 Cf. Gesta 29 action. 5, ACO II, 1, 2, p. 125-126 = ACO II, 3, 2, p. 133. 52 Cf. Gesta 30 action. 5, ACO II, 3, 2, p. 133. 53 Gesta 30-34 action. 5, ACO II, 1, 2, p. 126-130 = Gesta 31-34 action. 5, ACO II, 3, 2, p. 134-138. 54 Gesta 1 action. 6, ACO II, 1, 2, p. 130 = ACO II, 3, 2, p. 138. 55 Gesta 8 action. 6, ACO II, 1, 2, p. 141 = ACO II, 3, 2, p. 157. 56 Gesta 1 action. 8, ACO II, 1, 3, p. 3 = Gesta 2 action. 7, ACO II, 3, 2, p. 7 = Gesta, Coll. Vatic. 3, ACO II, 2, 2, p. 18; cf. Gesta 1 action. 8, ACO II, 3, 3, p. 3. 57 Gesta 1 action. 8, ACO II, 1, 3, p. 3 = Gesta 1 action. 7, ACO II, 3, 2, p. 3 = Gesta 1 action. 8, ACO II, 3, 3, p. 7; Gesta, Coll. Vatic. 3, ACO II, 2, 2, p. 17; Gesta 1 action. 9, ACO II, 1, 3, p. 7. 58 Gesta 7 action. 8, ACO II, 1, 3, p. 5 = Gesta 7 action. 7, ACO II, 3, 2, p. 3-4 = Gesta 2 action. 8, ACO II, 3, 3, p. 9, lignes 14-21 = Gesta, Coll. Vatic. 3, ACO II, 2, 2, p. 18, lignes 29-35. 59 Gesta 1 action. 9, ACO II, 1, 3, p. 7 = Gesta 1 action. 8, ACO II, 3, 3, p. 10. 60 Cf. Gesta 5 action. 9, ACO II, 1, 3, p. 9 = Gesta 5 action. 8, ACO II, 3, 3, p. 13. 61 Gesta 2 action. 9, ACO II, 1, 3, p. 7 = Gesta 3 action. 3, ACO II, 3, 3, p. 11. 62 Gesta 16 action. 9, ACO II, 1, 3, p. 10 = Gesta 16 action. 8, ACO II, 3, 3, p. 14. 63 Gesta 1 action. 10, ACO II, 1, 3, p. 11. 64 Gesta 1 action. 9, ACO II, 3, 3, p. 15. 65 Gesta 6 action. 10, ACO II, 1, 3, p. 14 = Gesta 6 action. 9, ACO II, 3, 3, p. 16. 66 Gesta 9 action. 10, ACO II, 1, 3, p. 16 = Gesta 9 action. 9, ACO II, 3, 3, p. 19-20. 67 Gesta 12 action. 10, ACO II, 1, 3, p. 16 = Gesta 12 action. 9, ACO II, 3, 3, p. 20. 68 Gesta 18 action. 7, ACO II, 3, 3, p. 5 = Gesta, Coll. Vatic. 4, ACO II, 2, 2, p. 19. 69 Gesta 19 action. 7, ACO II, 3, 3, = Gesta, Coll. Vatic. 4, ACO II, 2, 2. 70 Gesta 21 action. 7, ACO II, 3, 3, p. 6 = Gesta, Coll. Vatic. 4, ACO II, 2, 2, p. 20. 71 Gesta, Coll. Vatic. 6, ACO II, 2, 2, p. 21. 72 Gesta 1 action. 11, ACO II, 3, 3, p. 20. 73 Gesta 1 action. 10, ACO II, 3, 3, p. 20. 74 Gesta 144 action. 11, ACO II, 1, 3, p. 38 = Gesta 144 action. 10, ACO II, 3, 3, p. 46-47. 75 Gesta 161 action. 11, ACO II, 1, 3, p. 39 = Gesta 161 action. 10, ACO II, 3, 3, p. 48-49.

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Gesta 1 action. 12, ACO II, 1, 3, p. 42 = Gesta 1-2 action. 11, ACO II, 3, 3, p. 52. Gesta 2 action. 12, ACO II, 1, 3, p. 42; cf. Gesta 1-2 action. 1, ACO II, 3, 3, p. 52. 78 Gesta 1 action. 14, ACO II, 1, 3, p. 56 = Gesta 1 action. 13, ACO II, 3, 3, p. 65. 79 Gesta 2 action. 14, ACO II, 1, 3, p. 56; cf. Gesta 2-3 action. 13, ACO II, 3, 3, p. 65. 80 Gesta 1 action. 15, ACO II, 1, 3, p. 63 = Gesta 1 action. 14, ACO II, 3, 3, p. 71. 81 Gesta 2 action. 15, ACO II, 1, 3, p. 65 = Gesta 2 action. 14, ACO II, 3, 3, p. 71. 82 Gesta 1 action. 16, ACO II, 1, 3, p. 83. 83 Gesta 2 action. 16, ACO II, 1, 3, p. 84. 84 Gesta 3 action. 16, ACO II, 1, 3, p. 85. 85 Canones ex Coll. Prisca, ACO II, 2, 2, p. 23-40; Coll. Hispana 12, ibid., p. 86-92; action. 15, 166, ACO II, 3, 3, p. 91-98. 86 Coll. Prisca, ACO II, 2, 2, p. 40 et p. 47; Coll. Hispana 13, ibid., p. 93. 87 Coll. Hispana 14, ibid., p. 93. 88 Action. 15, ACO II, 3, 3, p. 98. 89 Cf. action. 7, ACO II, 1, 2, p. 158-163. 90 Voir note 97. 91 Voir note 95. 92 Gesta 6 action. 17, ACO II, 1, 3, p. 88 = Gesta 6 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 101. 93 Cf. Gesta 6 action. 17, ACO II, 1, 3, ibid. = Gesta 6 action. 16, ACO II, 3, 3, ibid. 94 Gesta 4 action. 17, ACO II, 1, 3, p. 88, ligne 6 = Gesta 4 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 101, lignes 15-16; Gesta 45, action. 16 ACO II, 1, 3, p. 99, ligne 17 = Gesta 45, ACO II, 3, 3, p. 113, ligne 32. 95 Gesta 1 action. 17, ACO II, 1, 3, p. 86 = Gesta 1 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 98. 96 Actio ultima; Gesta 1 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 98 : apparat critique. 97 Selon les actes grecs et latins, le 31 octobre, est réglé le cas de Sabinianos de Perrha (voir notes 80-81) et selon les actes grecs, lecture est donnée ce même jour de la lettre du pape Léon au concile (voir notes 82-84); Gesta 1 action. 17, ACO II, 1, 3, p. 86. 98 Gesta 14 action. 17, ACO II, 1, 3, p. 95; Gesta 14 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 109; cf. LIBERATUS, Breuiarium, 13, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 123; les actes grecs minimisent la portée de l’intervention de B. 99 ANATOLIUS CONSTANTINOPOL., Ep. Coll. Epistularum B, 15, ACO II, 1, 2, p. 52, ligne 24. 100 Id., Ep. Coll. Epistularum B, 15, ACO II, 1, 2, p. 54, lignes 30-31. 101 Relatio conc. Chalcedon., action. 3, Appendix, ACO II, 3, 2, p. 98, lignes 4-7. 102 ANATOLIUS CONSTANTINOPOL., Ep. Coll. Epistularum B, 15, ACO II, 1, 2, p. 54, lignes 6-14. 103 Voir id., Ep. Coll. Epistularum B, 15, ACO II, 1, 2, p. 54, ligne 34. 104 MARCIANUS AUG., Ep. : Diuina humanaque, Appendix ex Coll. Thessalon., ACO II, 4, p. 167-168. 105 Cf. LEO, Ep. 62, Coll. Grimanica 53, ACO II, 4, p. 54, lignes 33-35 (Jaffé 479). 106 Id., Ep. 103, PL 54, 988 (Jaffé 480). 107 Id., Ep. 103, ibid., 989-992. 76 77

BONIFATIVS

5

(. . . 484 . . .)

episcopus de Sanafer, évêque de siège non identifié, figure, à la date de 484, sur les états des Églises sous domination vandale : B. occupe le 3e rang dans la liste de la province de Sardaigne à laquelle sont rattachées les îles Baléares1. 1

Notitia. Sardinia, 3, MGH aa 3, 1, p. 71 = CSEL 7, p. 133, ligne 3.

326

Caelius BONIFATIVS

Caelius BONIFATIVS1 6

6

(. . . 487-499 . . .)

episcopus ecclesiae Veliternensis 2 (Velitrae, = Velletri; Roma), mentionné au 37e rang des évêques sur la liste de présence 3, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 4. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 5. B., mentionné au 2e rang des évêques sur la liste de présence 6, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 7 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 8, pour établir, après des troubles récents 9, un règlement des élections pontificales10. Il souscrit au 3e rang11 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues12. B. doit certainement être identifié avec l’évêque homonyme destinataire d’une lettre du pape Gélase (492-496), lui demandant de remettre au uir spectabilis Petrus un de ses esclaves réfugié in ecclesia sancti Clementis (StClément), auquel le maître a promis, par serment, l’impunité13. Il faut probablement identifier B. avec l’évêque homonyme, mentionné sans indication de siège au 1er rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri14 et qui est convoqué par Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)15, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et sur les évêques condamnés par Félix II (III)16. Var. BONIFACIVS. Var. Velaeternus; Velituensis; Beliternensis. 3 FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). 4 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 5 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 6 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 7 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 8 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 9 Voir LAVRENTIVS 23. 10 Acta syn. rom., 1, 3, ibid., p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 11 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 406 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 648. 12 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 13 GELASIUS, Fragm. 41, Thiel, p. 505-506 (Jaffé 711). 14 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437 (plutôt qu’avec BONIFATIVS 14 ou BONIFATIVS 15, attestés au 53e et au 51e rang aux conciles d’octobre et de novembre 502). 1

2

BONIFACIVS

327

9

15 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 16 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447.

BONIFACIVS

7

(. . . 487-495?-499? . . .)

presbyter, prêtre romain, mentionné au 31e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. Comme les deux autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 4, B. pourrait vraisemblablement être identifié avec le prêtre B., mentionné au 15e rang au concile de 495 5, ainsi qu’avec le prêtre homonyme, présent au concile de 499 6, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Voir BONIFACIVS 8, BONIFACIVS 9. 5 Voir BONIFATIVS 10. 6 Voir BONIFATIVS 11.

1

2

BONIFACIVS

8

(. . . 487-495?-499? . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 37e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2. B. présente les même problèmes d’identification que les deux autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir BONIFACIVS 7. 3 Voir BONIFACIVS 7, BONIFACIVS 9.

1

2

BONIFACIVS

9

(. . . 487-495?-499? . . .)

presbyter, prêtre romain, mentionné au 60e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2.

328

BONIFATIVS 10

B. présente les mêmes problèmes d’identification que les deux autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir BONIFACIVS 7. 3 Voir BONIFACIVS 7, BONIFACIVS 8.

1

2

BONIFATIVS1 10

(. . . 487?-495-499? . . .)

presbyter, prêtre romain, est mentionné au 15e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 2 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 3 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 4, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 5. B. pourrait vraisemblablement être identifié au prêtre homonyme attesté au concile de 499 6, ainsi qu’à l’un des trois prêtres B., mentionnés au 31e, 37e et 60e rang au concile de 487 7, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. Var. BONIFACIVS. Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 3 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 4 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 5 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 6 Voir BONIFATIVS 11. 7 Voir BONIFACIVS 7, BONIFACIVS 8, BONIFACIVS 9. 1

2

BONIFATIVS1 11

(. . . 487?-495?-499 . . .)

presbyter tituli Caeciliae (S. Cecilia, Roma), prêtre romain mentionné au 70e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4 pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Caeciliae, au 54e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. B. pourrait vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme, présent au concile de 495 9, ainsi qu’à l’un des trois prêtres de ce nom, attestés

329

BONIFATIVS 14

au 31e, 37e et 60e rang au concile de 48710, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. Var. BONIFACIVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 67e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir MARCIANVS 7, appartenant lui aussi au titulus Caeciliae. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 414 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 653. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Voir BONIFATIVS 10. 10 Voir BONIFACIVS 7, BONIFACIVS 8 et BONIFACIVS 9. 1

2

[Boni]FATIVS 12

(Ve s.?)

dia(conus), diacre romain, connu par une épitaphe mutilée de St-Paul-hors-les-murs1. 1

ICVR, NS 2, 5164.

BONIFATIVS 13

(Ve/VIe s.)

episcopus, évêque connu par une épitaphe gravée sur un sarcophage utilisé comme autel dans une chapelle près de S. Saturnino à Cagliari (= Caralis); il meurt à 60 ans, après 7 ans et 4 mois d’épiscopat, un 17 août1. 1

CIL X, 7753.

BONIFATIVS1 14

(. . . 23 octobre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Cameritanae (Camerinum = Camerino; Macerata), souscrit au 53e rang 2 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 3 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 4, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 5 à se réconcilier avec leur évêque 6.

330

BONIFATIVS 15

En raison de son rang en 502, il n’y a pas de raison d’identifier B. avec l’évêque homonyme présent (au 1er rang) au concile romain de mai 495 7. Var. BONIFACIVS. Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 434 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 668; pour la date, voir liste des conciles. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 7 Voir BONIFATIVS 6. 1

2

BONIFATIVS1 15

(. . . 6 novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Foroflaminiensis (Forum Flaminii = S. Giovanni Profiamma; Perugia), bien qu’il ne soit pas mentionné sur la liste de présence du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 2, souscrit au 51e rang le constitutum de Symmaque, réglant l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 3. En raison de son rang en 502, il n’y a pas de raison d’identifier B. avec l’évêque homonyme présent (au 1er rang) au concile romain de mai 495 4. 1 2

Var. BONIFACIVS. Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel,

p. 682. 3 4

Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 454 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 694. Voir BONIFATIVS 6.

BONIFATIVS 16

(. . . entre 501 et 513 . . .)

Italien (ou Provençal?) de bonne naissance, obtient d’Ennodius une lettre de recommandation à l’adresse d’Auitus demandant à celui-ci, sans doute en raison des fonctions judiciaires qu’il exerce, de porter secours au frère de B., retenu prisonnier au voisinage d’Aquilée1. 1

ENNODIUS, Ep. 5, 20, MGH aa 7, p. 195; voir AVITVS 2.

BONIFACIVS 17

(. . . 3 avril 517 . . .)

notarius sanctae ecclesiae Romanae, procure, d’après les archives romaines, le modèle d’une profession de foi, destinée aux évêques d’Espagne, qui doivent la renvoyer avec leur souscription au

BONIFATIVS

331

20

pape Hormisda, comme l’indique une glose dans la lettre adressée par le Romain, le 3 avril 517, aux Hispaniques1. 1

HORMISDA, Ep. 26, 4, Thiel, p. 795 (Jaffé 788).

BONIFATIVS 18

(. . . avant ou après 521/522 . . .)

prêtre romain, propriétaire d’une sépulture à S. Pancrazio, qui lui a été concédée par les prêtres Petrus et Micinus du titulus beati martyris Crisogoni (attestés en 521 et 522), et qui est occupée par les prêtres Balantinus et Xystus1. 1

ICVR, NS 2, 4312; voir PETRVS 48; MICINVS 2; BALENTINVS 2.

BONIFACIVS 19

(. . . avant Pâques 526 . . .)

primicerius notariorum, primicier des notaires de l’Église romaine, est chargé par le pape Jean Ier d’enquêter sur la date de Pâques pour l’année 5261, où elle pouvait être placée le 12 ou le 19 avril, selon les calculs du cycle de Victurius 2. B. s’adresse à Denys le Petit au moment où, à la demande de l’évêque Petronius, il a publié un Libellus de cyclo magno Paschae 3. Avec Bonus, le secundicerius de la schola, il met à la disposition de Denys la lettre de Paschasinus au pape Léon 4. Il reçoit, avec Bonus, la dédicace d’un traité de Denys, De ratione Paschae, fondé sur un cycle de 19 ans associant années communes et années embolismiques, en faisant référence à la règle adoptée au concile de Nicée 5. B. suggère au pape l’adoption du cycle de 19 ans et fait remarquer que, dans la quatrième année de l’indiction, le treizième jour du mois lunaire tombe du samedi soir au dimanche, un 12 avril, ce qui place au 19 avril la fête de Pâques 6. BONIFACIUS PRIMICERIUS, Suggestio, B. Krusch, Neues Archiv, 9, 1883, p. 108-109. Id., Suggestio, B. Krusch, ibid., p. 107-108. 3 B. KRUSCH, Studien zur christlich-mittelalt Chronologie, II, Berlin, 1938, p. 63-74. 4 PASCHASINUS LILLIBETANUS, Ep., dans LEO, Ep. 3, B. Krusch, ibid., p. 247-278, avec la lettre de Proterios, évêque d’Alexandrie, dans LEO, Ep. 133, PL 54, 1084-1094; voir BONVS 3. 5 DIONYSIUS EX., De ratione Paschae, B. Krusch, Neues Archiv, 9, 1883, p. 82-85. 6 BONIFACIUS PRIMICERIUS, Suggestio, B. Krusch, ibid., p. 109. 1

2

BONIFATIVS

20

(. . . 530-532)

archidiaconus1, archidiacre de l’Église romaine, Romain de naissance, fils d’un Sigibuldus dont le nom indique des origines barbares 2. Il appartient, dès le début de sa carrière, à l’Église romaine 3, où, selon le témoignage du pape Félix IV, il dirige avec zèle, comme archidiacre, les services de l’assistance. Il est officiellement choisi par Félix pour sa succession sur le siège de Pierre, et il reçoit

332

BONIFATIVS

21

de celui-ci le pallium en présence du clergé presbytéral et diaconal ainsi que des sénateurs, comme l’atteste le procès-verbal que fait rédiger Félix, probablement pendant l’été de 530 – un praeceptum, destiné à être affiché après sa mort dans les églises titulaires, de même qu’un senatus-consulte condamnant quiconque favoriserait une autre candidature à la confiscation de ses biens et le candidat éventuel à l’exil 4. Le 22 septembre 530, il est élu pape en même temps que le diacre Dioscoros, et meurt, âgé, en 532. FELIX IV, Praeceptum, ACO IV, 2, p. 96. Liber Pont., LVII, 1, p. 281. 3 ICVR, NS 2, 4153. 4 FELIX IV, Praeceptum, ACO IV, 2, p. 96-97.

1

2

BONIFATIVS

21

(. . . après 545)

acolotus reg(ionis) prim[ae], acolyte romain de la première région (ecclésiastique), est connu par une épitaphe probablement ajoutée sur une plaque portant déjà l’inscription d’une Aginantia, déposée le 16 septembre 545, elle-même remployée pour une sépulture retrouvée près de S. Sabina1. 1

M. D. DARSY, Miscellanea G. Belvederi, Cité du Vatican, 1954, p. 462.

BONIF[atius]

22

(milieu du VIe s.?)

est témoin pour authentifier une donation faite vers le milieu du VIe s. en faveur de diaconesses de l’Église de Ravenne par un donateur qui demeure inconnu, du fait de la mutilation du papyrus recueillant l’acte1. 1

Pap. Lat. 27, Tjäder, p. 388, ligne 11.

BONIFATIVS

23

(. . . avant 561/574)

in ea ciuitate quae Ferentis dicitur episcopatum officio tenuit1, (Ferentis = Ferento; Viterbo), manifeste, dès son jeune âge, sa charité, en donnant aux pauvres ses vêtements et même la provision de blé familiale, dont il aurait ensuite, selon le récit merveilleux rapporté par le pape Grégoire, assuré miraculeusement le renouvellement; il protège aussi par ses prières les biens de sa famille 2. Devenu évêque de Ferento, B. compte parmi les prêtres de son Église, son neveu Constantius 3 ainsi que Gaudentius, élevé à son service et qui, plus tard, relate à Grégoire plusieurs de ses miracles 4, témoignant de l’activité charitable de l’évêque. Selon Gaudentius, B., alors que le vignoble de son Église – son seul bien – a été ravagé par la grêle, travaille lui-même à la vendange et au

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25

pressoir et obtient que la faible quantité de vin recueillie se multiplie, avec le souci d’en faire immédiatement bénéficier les pauvres 5. En une autre circonstance, il accorde l’hospitalité à deux voyageurs goths se rendant à Ravenne et, à leur départ, leur donne un petit vase de vin qui serait ensuite demeuré toujours plein 6. Bien plus, B. n’hésite pas à forcer, en son absence, le coffre de son neveu, pour y prendre douze pièces d’or, afin de les distribuer à des pauvres venus solliciter des secours; violemment pris à parti par Constantius à son retour, B., après avoir prié dans l’église S. Maria, vient providentiellement en possession de la même somme qu’il restitue à son neveu en lui prédisant qu’en raison de son avarice, il ne deviendrait jamais évêque de Ferento 7. B. aurait aussi préservé, par ses seules prières, au témoignage d’un prêtre de la région, un jardin dont les récoltes semblaient compromises par une invasion de chenilles 8. B. est appelé une année à célébrer la fête du martyr Proculus, dans une autre cité, semble-t-il (Terni ou Bologne qui vénèrent chacune un martyr de ce nom?). Invité à se rendre après la messe chez le uir nobilis Fortunatus pour bénir sa maison, il y prédit la mort prochaine d’un montreur de singe qui se présente à la porte au moment où l’évêque s’apprête à prononcer une prière, prédiction qui se réalise dès le lendemain 9. B. meurt – sans que lui succède son neveu Constantius10 –, à une date antérieure à 561/574, époque où est attesté comme évêque de Ferentis Redemptus11, qui est probablement son successeur immédiat. GREGORIUS, Dial. I, 9, 1, SC 260, p. 76. Id., Dial. I, 9, 16-18, ibid., p. 90-92. 3 Id., Dial. I, 9, 3, et 10, ibid., p. 78 et 84; voir CONSTANTIVS 28. 4 Id., Dial. I, 9, 1, ibid., p. 76; voir GAVDENTIVS 27. 5 Id., Dial. I, 9, 2-5, ibid., p. 76-80. 6 Id., Dial. I, 9, 14, ibid., p. 88. 7 Id., Dial. I, 9, 10-13, ibid., p. 84-88. 8 Id., Dial. I, 9, 15, ibid., p. 88. 9 Id., Dial. I, 9, 8-9, ibid., p. 82-84; voir FORTVNATVS 15. 10 Id., Dial. I, 9, 13, SC 260, p. 88. 11 Voir REDEMPTVS 11. 1

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(. . . avant 575 . . .)

père du pape Benedictus (575-579), Romain1. 1

Liber Pont., LXIII, p. 308; voir BENEDICTVS 6.

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(. . . décembre 587 . . .)

lector tituli sanctae Mariae (S. Maria in Trastevere, Roma), lecteur romain, est, à la demande du diacre Gregorius (le futur pape Grégoire), l’un des témoins (le troisième) de la donation faite par ce dernier au monasterium s. Andreae qu’il a fondé à Rome et dont Maximianus est alors l’abbé1, selon un document daté du 28 décembre 587 2, mais qui, qualifiant Grégoire à

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la fois de diaconus sedis apostolicae 3 et de seruus seruorum Dei 4, a certainement été remanié après 587, sinon composé après l’accession de Grégoire au pontificat. Appendix Appendix 3 Appendix 4 Appendix

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2

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I, I, I, I,

MGH Ep. II, ibid., p. 437, ibid., p. 437, ibid., p. 437,

p. 438-439; voir MAXIMIANVS 5. lignes 9-10 et p. 438, lignes 24-25. ligne 14 et p. 438, ligne 27. ligne 16.

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(. . . 589/590-593/594 . . .)

monachus, établi en 589/590 dans une région occupée par les Lombards – sans doute celle de Spolète –, est quatre ans plus tard, au moment où le pape Grégoire rédige les Dialogues, moine à Rome dans le monastère de ce dernier1 (monasterium s. Andreae ad Cliuum Scauri); il lui raconte comment l’ecclesia s. Pauli de Spolète a été miraculeusement préservée de la profanation lorsqu’un évêque lombard a tenté d’y célébrer le culte arien 2. 1 2

GREGORIUS, Dial. III, 29, 1, SC 260, p. 376. Id., Dial. III, 29, 2-4, ibid., p. 376-378.

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(. . . septembre 590-avant novembre/décembre 598)

numerarius, officier comptable au service de l’administration byzantine en Italie, est encore en activité durant la 9e (1er septembre 590 – 31 août 591) et la 10e indiction (1er septembre 591 – 31 août 592)1. B. lègue une partie de sa fortune au xenodochium romain voisin de St-Pierre du Vatican et l’autre partie à sa femme 2 qu’il recommande, par ses dernières volontés, au pape Grégoire 3. B. meurt avant novembre/décembre 598, date à laquelle Grégoire se préoccupe, pour la première fois, de l’exécution de son testament, dans une lettre adressée au uir magnificus Azimarchus, assistant l’exconsul Leontius dans sa grande enquête financière : B. laisse en effet des comptes qu’Azimarchus doit apurer avec le uir clarissimus Laurentius 4, avant que ne puisse être réglée une succession dans laquelle le defensor Romanus, recteur du patrimoine romain en Sicile, est, en collaboration avec l’évêque Iohannes de Syracuse, chargé par une lettre du pape d’avril 599, de défendre, en usant de diplomatie, les intérêts du xenodochium romain et de la veuve de B. 5 1 GREGORIUS, Ep. 9, 130, MGH Ep. II, p. 130, ligne 6 = Ep. 9, 131, CC 140 A, p. 681, lignes 7-8 (Jaffé 1657); voir PLRE 3, p. 238, Bonifatius 4. 2 Id., Ep. 9, 63, ibid., p. 84 = CC 140 A, p. 619-620 (Jaffé 1588); Ep. 9, 130, ibid., p. 130, lignes 2-4 = Ep. 9, 131, CC 140 A, p. 681, lignes 2-6. 3 Id., Ep. 9, 130, ibid., p. 130, lignes 4-5 et 9-10 = Ep. 9, 131, CC 140 A, p. 681, lignes 6 et 13. 4 Id., Ep. 9, 63, ibid., p. 84 = CC 140 A, p. 619-620; voir LEONTIVS 18; LAVRENTIVS 59. 5 Id., Ep. 9, 130, ibid., p. 130 = Ep. 9, 131, CC 140 A, p. 681-682; voir ROMANVS 20; IOHANNES 89.

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28 (. . .entre septembre 590 et septembre 592-avril 599. . .) episcopus Regitanus (Regium = Reggio di Calabria),

prêtre titulaire (presbyter cardinalis) de l’Église romaine, est installé par le pape Grégoire sur le siège épiscopal de Reggio1, laissé vacant par la mort de Lucius 2, entre septembre 590 et septembre 592, date à laquelle, en cette qualité, il est le destinataire d’une première lettre du pontife louant ses actes charitables mais critiquant la publicité qu’il donne à ceux-ci 3. En juin 593, à la suite de la plainte portée devant le pape par Stephania, B. est prié par Grégoire de restituer à cette dernière les biens dont elle a été spoliée par les actores de l’Église de Reggio, du temps de son prédécesseur Lucius 4. En septembre 593, B. est exhorté par le pape, qui se défend cependant de vouloir lui adresser le moindre reproche, à maintenir fermement la discipline au sein de son clergé, à stimuler son zèle, en veillant que ceux qui doivent donner l’exemple aient une réputation irréprochable. Il doit également faire observer par les sous-diacres mariés la règle de continence déjà prescrite pour la Sicile 5. Deux ans plus tard, en septembre 595, B. reçoit du pape l’ordre de réunir à son Église l’ecclesia Carina (= Carini; Palerme), dont l’évêque vient de mourir et dans laquelle le nombre des fidèles, en diminution, ne justifie pas la désignation d’un nouvel évêque. B. est en conséquence chargé de gouverner cette Église ut sacerdos proprius et notamment de veiller sur son patrimoine et d’y procéder à des ordinations de clercs 6. Par la suite, B. se voit recommander par l’ex-préfet Gregorius les domaines que celui-ci possède dans son diocèse ainsi que leurs exploitants, puis entre en litige avec ce même Gregorius dont il conteste, au nom de son Église, le droit de propriété sur certains domaines, ainsi que l’atteste, en novembre ou décembre 598, une lettre du pape l’invitant à régler l’affaire à l’amiable ou à la porter devant des juges élus par les deux parties, en se faisant représenter par ses actores 7. Dans les mois qui suivent, B. est, pour un motif non précisé, l’objet d’une plainte portée devant le pape par le clergé de Reggio, qui, dans sa pétition, demande que l’évêque soit convoqué à Rome pour y être jugé. Le pape refusant cette procédure, B. doit être déféré devant un tribunal composé, d’une part du sous-diacre Sauinus, recteur du patrimoine romain dans le Bruttium et d’autre part de cinq évêques, Paulinus de Tauro, Proculus de Nicotera, Palumbus de Cosenza, Venerius de Vibo et Marcianus de Locri, tous mandatés par le pontife pour trancher l’affaire «par le moyen des Saintes Écritures», ainsi que l’attestent deux lettres de Grégoire d’avril 599, l’une adressée au sous-diacre 8 et l’autre, collectivement, aux évêques 9. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 3, 7, PL 75, 133. GREGORIUS, Ep. 3, 43, MGH Ep. I, p. 199-200 = CC 140, p. 188 (Jaffé 1248); voir LVCIVS 5. 3 Id., Ep. 3, 4, ibid., p. 162 = CC 140, p. 149-150 (Jaffé 1208). 4 Id., Ep. 3, 43, ibid., p. 199-200 = CC 140, p. 188. 5 Id., Ep. 4, 5, ibid., p. 237 = CC 140, p. 221-222 (Jaffé 1276). 6 Id., Ep. 6, 9, ibid., p. 388 = CC 140, p. 377-378 (Jaffé 1389). 7 Id., Ep. 9, 61, ibid., p. 83 = CC 140 A, p. 618 (Jaffé 1586); voir GREGORIVS 12. 8 Id., Ep. 9, 129, ibid., p. 129 = Ep. 9, 130, CC 140 A, p. 680 (Jaffé 1655). 9 Id., Ep. 134, ibid., p. 132 = Ep. 9, 135, CC 140 A, p. 684-685 (Jaffé 1656); voir PAVLINVS 22; MARTIANVS 14. 1

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(. . . février 591-novembre 603 . . .)

defensor puis diaconus, en qualité de defensor de l’Église romaine est envoyé en février 591 par le pape Grégoire à Constantinople auprès de l’empereur Maurice, en raison de certaines affaires pressantes, pro necessariis quibusdam causis 2 (bien que la lettre ne le précise pas, pour régler en particulier la situation de l’ex-patriarche d’Antioche Anastasios que le pape désire faire venir à Rome) 3 ; B., qui a pour mission de s’entretenir sans témoin avec Anastasios, doit aussi lui remettre une lettre du pape, datée de février 591, dans laquelle Grégoire déclare continuer de reconnaître à son correspondant le rang de patriarche, lui annonce qu’il lui fait en conséquence parvenir sa lettre synodale et qu’il lui fait aussi adresser des clefs-reliquaires de saint Pierre 4. B. doit également remettre au passage à l’archevêque Anastasios de Corinthe une lettre également datée de février 591, dans laquelle Grégoire fait part à son correspondant de son accession au pontificat, lui recommande B. et l’invite à faciliter le voyage de ce dernier 5. Sans être explicitement désigné, B. est certainement porteur d’autres lettres, également datées de février 591 et envoyées par Grégoire dans la pars Orientis : la lettre synodale adressée aux patriarches Iohannes de Constantinople, Eulogios d’Alexandrie, Gregorios d’Antioche, et Iohannes de Jérusalem ainsi qu’à l’ex-patriarche Anastasios d’Antioche, lettre dans laquelle le pape évoquant les lourdes responsabilités de la charge pontificale, demande aux patriarches l’aide de leurs prières 6 et proclame son adhésion aux conciles œcuméniques 7 ; la lettre destinée à l’évêque Sebastianus Resiniensis lui faisant part de l’intention du pape de faire venir à Rome Anastasios d’Antioche et lui demandant de lui faire connaître les intentions de l’ex-patriarche 8 ; enfin, deux brèves missives adressées à l’exconsul Iohannes 9 et au uir illustris Andreas10, leur annonçant l’envoi de clefs de saint Pierre, une troisième à l’expraefectus Aristoboulos pour lui exprimer son soutien dans l’adversité11 et une quatrième au comes scubitorum (excubitor) Philippicos, pour lui recommander les affaires de l’Italie12. Au plus tard en juin 595 – date à laquelle le pape évoque l’affaire – B., sans qu’on puisse dire s’il se trouve alors encore en Orient, informe Grégoire (B. defensore referente) que l’évêque Sebastianus Resiniensis a refusé un siège épiscopal du ressort de l’Église d’Antioche que lui proposait le patriarche Anastasios13. B. est certainement le primus defensor B. qui, par une décision pontificale de mars 598 (haec. . . constitutionis nostrae decreta. . .)14, bénéficie du privilège accordé par Grégoire à sept defensores auxquels, en raison des services rendus à l’Église, est reconnue la qualité de régionnaire; il se voit attribuer le droit de siéger dans les assemblées du clergé en l’absence du pape et confirmer tous les privilèges de sa charge qui lui donnent le pas sur les defensores locaux15. B. doit certainement être identifié à B. defensor et rector d’une région non précisée – peut-être déjà la Corse – qui, en février 599, est le destinataire d’une lettre circulaire adressée par Grégoire à des administrateurs du patrimoine ecclésiastique; il a mission de veiller que les évêques ne cohabitent pas avec des femmes – même celles autorisées par les canons, dont Grégoire ne juge pas la présence opportune – et qu’ils exigent la même discipline des clercs ordonnés qui, cependant, ne doivent pas abandonner leurs épouses tenues à la chasteté16.

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B. doit en tout cas certainement être identifié à B., choisi par le pape Grégoire comme rector patrimonii de Corse17 ; qualifié de defensor Corsica, il reçoit en août 601 une lettre de reproche du pape pour n’avoir pas encore pourvu à la vacance, déjà ancienne, des sièges d’Aleria et d’Aiacium (= Ajaccio) qui doivent être réunis sous la direction d’un unique évêque; il est invité à faire procéder sans retard aux élections et à envoyer l’évêque élu à Rome pour qu’il y soit consacré ou, si les suffrages dans les deux cités se sont portés sur deux candidats différents, à faire venir ceux-ci auprès de Grégoire qui tranchera; par la même lettre, il est également chargé de protéger les pauvres18 et se voit reprocher sa négligence dans les affaires concernant les clercs dont certains ont été emprisonnés par des laïcs; il doit veiller que les causes impliquant des clercs soient portées devant l’évêque dont dépendent ceux-ci ou, si ce dernier est récusé, devant des juges élus par les deux parties, à charge pour lui de faire exécuter la sentence19. B. doit certainement être identifié au primus omnium defensorum homonyme élevé, après l’avènement de l’empereur Phocas (novembre 602) et avant juillet 603, au diaconat par Grégoire pour le représenter à Constantinople, aucun diacre romain ne pouvant alors se charger de cette mission; il est choisi en raison de son long attachement à la personne du pape ainsi qu’en raison de sa foi et de ses mœurs 20 ; il est porteur d’une lettre de Grégoire datée de juillet 603, adressée à Phocas, dans laquelle le pape prie l’empereur d’excuser la vacance de la représentation romaine à Constantinople et lui recommande B.; celui-ci est chargé de faire part à l’empereur de la situation de l’Italie, ravagée depuis trente cinq ans par les Lombards 21; B. est également porteur d’une lettre pontificale, datée elle aussi de juillet 603, adressée au patriarche Cyriacos de Constantinople, l’invitant à la concorde et lui recommandant B. 22 ; ainsi que le pape le fait savoir, par une lettre de la même époque, à Eulogios d’Alexandrie, B., une fois installé à Constantinople, a pour tâche, en tant que responsalis, de transmettre à Rome les nouvelles venues d’Alexandrie 23 ; sans être mentionné, B. est aussi certainement porteur d’une lettre pontificale, également datée de juillet 603 et adressée à l’impératrice Leontia 24. En septembre 603, B. est le destinataire d’une lettre de Grégoire l’invitant à soutenir le defensor de Sardaigne Vitalis, autorisé par le pape à se rendre dans la capitale impériale pour intervenir en faveur des possessores de l’île écrasés de charges 25. B. – toujours à Constantinople – se voit adresser, en novembre 603, une lettre pontificale concernant le conflit de juridiction ecclésiastique portant sur le castrum Cassiopi, dans l’île de Corcyre, qui, à la suite d’un jugement de l’évêque Andreas de Nicopolis, confirmé par Rome, avait été reconnu, sous l’empereur Maurice, du ressort de l’évêque de Corcyre mais qui, sur décision de Phocas, a été attribué à l’évêque d’Euria; B. doit protester sans retard auprès de l’empereur contre cette décision contraire aux canons et lui demander de faire confirmer et appliquer le jugement prononcé sous son prédécesseur 26 ; par cette même lettre, B., qui se voit adresser le dossier de l’affaire 27, avec peut-être la réponse du pape à Alcison de Corcyre 28, est averti qu’un clerc de ce dernier lui est envoyé par le pape pour le mettre au courant des détails de l’affaire 29 ; il reçoit aussi communication de la lettre adressée à Grégoire par Alcison pour se plaindre des exactions dont il est victime de la part des actionarii de l’évêque Eusebios de Thessalonique; B. a pour instructions de faire venir un responsalis de l’Église de Corcyre et, après enquête, d’écrire à Eusebios de mettre fin à ces exactions; il doit enfin recommander au futur évêque métropolitain de Nicopolis la cause d’Alcison

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concernant des biens contestés à son Église, et l’inviter à juger selon le droit 30. Var. BONIFACIVS. GREGORIUS, Ep. 1, 26, MGH Ep. I, p. 40, lignes 18-23 = CC 140, p. 35, lignes 22-34 (Jaffé 1095). 3 Voir id., Ep. 1, 7, ibid., p. 9, = CC 140, p. 9-10 (Jaffé 1074) et note 8. 4 Id., Ep. 1, 25, ibid., p. 38-39 = CC 140, p. 33-34 (Jaffé 1093). 5 Id., Ep. 1, 26, ibid., p. 40 = CC 140, p. 34-35 (Jaffé 1095). 6 Cf. id., Ep. 1, 24, ibid., p. 28-36 = CC 140, p. 22-32 (Jaffé 1092). 7 Cf. id., Ep. 1, 24, ibid., p. 36-37 = CC 140, p. 32. 8 Cf. id., Ep. 1, 27, ibid., p. 40-41 = CC 140, p. 35 (Jaffé 1096). 9 Cf. id., Ep. 1, 30, ibid., p. 42-43 = CC 140, p. 37 (Jaffé 1099). 10 Cf. id., Ep. 1, 29, ibid., p. 42 = CC 140, p. 36-37 (Jaffé 1098). 11 Cf. id., Ep. 1, 28, ibid., p. 41 = CC 140, p. 36 (Jaffé 1097). 12 Cf. id., Ep. 1, 31, ibid., p. 43-44 = CC 140, p. 38 (Jaffé 1100). 13 Id., Ep. 5, 40, ibid., p. 330, lignes 21-22 = CC 140, p. 319, lignes 26-30 (Jaffé 1353). 14 Id., Ep. 8, 16, MGH Ep. II, p. 18, ligne 21 = CC 140 A, p. 535, lignes 20-21 (Jaffé 1503). 15 Id., Ep. 8, 16, ibid., p. 18 = CC 140 A, p. 534-535. 16 Id., Ep. 9, 110, ibid., p. 115-116 = Ep. 9, 111, CC 140 A, p. 663-664 (Jaffé 1636). 17 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 53, PL 75, 110 AB, où B. est qualifié de notarius corsicanus. 18 GREGORIUS, Ep. 11, 58, MGH Ep. II, p. 344 = CC 140 A, p. 964 (Jaffé 1850). 19 Id., Ep. 11, 58, ibid., p. 345 = CC 140 A, p. 964-965. 20 Id., Ep. 13, 41, ibid., p. 404 = Ep. 13, 39, CC 140 A, p. 1042, lignes 11-19 (Jaffé 1906); voir IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 3, 6, PL 75, 133. 21 Id., Ep. 13, 41, ibid., p. 404 = Ep. 13, 39, CC 140 A, p. 1042-1043. 22 Id., Ep. 13, 43, ibid., p. 405-406 = Ep. 13, 41, CC 140 A, p. 1045-1046 (Jaffé 1908). 23 Id., Ep. 13, 45, ibid., p. 408, lignes 23-27 = Ep. 13, 43, CC 140 A, p. 1049, lignes 43-47 (Jaffé 1910). 24 Cf. id., Ep. 13, 42, ibid., p. 404-405 = Ep. 13, 40, CC 140 A, p. 1043-1044 (Jaffé 1907). 25 Id., Ep. 14, 2, ibid., p. 420, lignes 24-27 = CC 140 A, p. 1066, lignes 13-17 (Jaffé 1915); voir VITALIS 14. 26 Id., Ep. 14, 8, ibid., p. 427 = CC 140 A, p. 1076-1078 (Jaffé 1921). 27 Id., Ep. 14, 8, ibid., p. 427, lignes 11-12 et 19-27 = CC 140 A, p. 1076, lignes 9-10 et p. 1077, lignes 19-30. 28 Cf. id., Ep. 14, 7, ibid., p. 425-426 = CC 140 A, p. 1074-1075 (Jaffé 1920). 29 Id., Ep. 14, 8, ibid., p. 427, lignes 12-13 = CC 140 A, p. 1076, lignes 10-12. 30 Id., Ep. 14, 8, ibid., p. 428, lignes 12-23 = CC 140 A, p. 1078, lignes 57-72. 1

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(. . . juin 591-avril 596 . . .)

diaconus, diacre de l’Église romaine, peut-être ordonné par Grégoire 2, remplit auprès du pape les fonctions d’un secrétaire privé dans les premières années du pontificat. Au printemps 591, B. dépouille le courrier adressé depuis la Corse par le defensor Symmachus, proposant d’installer des moines dans le monastère jadis fondé par la religiosa femina Labinia et sollicitant des secours pour

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trois prêtres de l’île dans le besoin; il en fait connaître la teneur au pape, ainsi qu’en témoigne la réponse envoyée en juin 591 par ce dernier à Symmachus 3. B. est sûrement le diacre homonyme qui, à l’été 593, procède de la même façon avec une lettre de l’évêque de Milan Constantius annonçant secrètement au pape que certains évêques, de même que la reine Theodelinda, se sont séparés de sa communion en raison de l’adhésion de Rome à la condamnation des Trois Chapitres, comme l’atteste la réponse pontificale datée de septembre 593 4. B. doit certainement être reconnu dans le diacre Bonifatius qui, en avril 596, est chargé, avec le chartularius Maurentius, de rédiger le texte du serment que devront prêter sur la tombe de saint Apollinaire, au sujet de l’usage du pallium par l’évêque de Ravenne avant l’épiscopat de Iohannes II, les témoins retrouvés par le notarius Castorius, texte joint à la lettre adressée à ce dernier par le pontife à cette date 5. Var. BONIFACIVS. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 3, 6, PL 75, 133, à moins qu’il ne s’agisse de B. defensor devenu diaconus; voir BONIFATIVS 29. 3 GREGORIUS, Ep. 1, 50, MGH Ep. I, p. 76, lignes 11-13 = CC 140, p. 63, lignes 2-5 et p. 64, lignes 28-31 (Jaffé 1120). 4 Id., Ep. 4, 2, ibid., p. 233, lignes 19-20 = CC 140, p. 218, lignes 2-6 (Jaffé 1273); voir CONSTANTIVS 29. 5 Id., Ep. 6, 31, ibid., p. 410, lignes 4-5 = CC 140, p. 404, lignes 34-35 (Jaffé 1411); voir CASTORIVS 7. 1

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(. . . septembre 592 . . .)

frater; praepositus, moine, est envoyé avant l’automne 592 par le pape Grégoire auprès de l’abbé Iohannes, à la requête de celui-ci, pour le seconder en qualité de praepositus dans son monastère de Syracuse, le monasterium sanctae Luciae; en septembre 592, comme l’attestent les reproches adressés par le pontife à l’abbé, B. n’est pas encore installé par ce dernier dans sa nouvelle fonction1. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 3, MGH Ep. I, p. 160 = CC 140, p. 148, lignes 2-5 (Jaffé 1207); voir IOHANNES 77.

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(. . . avril 593 . . .)

uir clarissimus, habitant de Palerme, excommunié et maltraité par l’évêque de cette cité, Victor, vient se plaindre à Rome auprès du pape Grégoire d’une sanction qu’il affirme imméritée; il en repart porteur d’une lettre du pape datée d’avril 593 à l’adresse du notarius Benenatus, rector patrimonii partis Panormitanae et de l’abbas palermitain Martinianus, conjointement chargés de mener une enquête à son sujet : s’il est reconnu coupable, il sera non seulement privé, au nom du pape, de la communion, mais aussi relégué dans un monastère pour y faire

340

BONIFATIVS

33

pénitence; si son innocence est établie, il n’aura plus à souffrir d’une injustice que le pape s’engage à ne pas cautionner1. Il n’y a aucune raison d’identifier B. avec le Bonifatius quidam, habitant de Lilybaeum, accusé de fautes graves en juillet 593 2. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 27, MGH Ep. I, p. 184-185 = CC 140, p. 172-174 (Jaffé 1231); voir PLRE 3, p. 238, Bonifatius 2; voir BENENATVS 7; VICTOR 16; MARTINIANVS 8. 2 Voir BONIFATIVS 34.

BONIFATIVS1 33

(. . . juin 593-juillet 599 . . .)

sedis nostrae notarius, notaire romain exerçant en 593 ses fonctions à Sipontum, en Apulie (= Santa Maria di Siponto, près Manfredonia; Foggia), est chargé, suivant les instructions, adressées en juin 593 par le pape Grégoire à l’évêque de cette cité, Felix, de faire avec ce dernier et avec le notarius Pantaleo, envoyé depuis Rome par le pontife, l’inventaire des trésors ecclésiastiques mis en sûreté auprès de l’Église de Sipontum – qu’il s’agisse de vaisselle liturgique ou d’argenterie usuelle – afin que le pontife puisse décider que faire de ces objets 2. En mars 599, selon les ordres adressés par Grégoire au defensor Sergius, recteur du patrimoine romain en Apulie, B. doit, aux côtés de ce dernier, de l’évêque de Sipontum Vitalianus et éventuellement du tribun Iohannes, inventorier, d’une part la fortune personnelle du défunt habitant de Sipontum Iohannes, pour que sa nièce Megaris ne soit pas frustrée de sa succession et, d’autre part, les objets liturgiques qui avaient été confiés à ce même Iohannes et doivent être mis en sûreté 3. Vers la même époque, B. se livre à des violences contre un habitant de Sipontum auquel il conteste le statut d’homme libre; il est l’objet, de la part de ce dernier, d’une plainte portée devant le pape Grégoire qui, par une lettre de juillet 599, charge le tribun Iohannes de statuer définitivement, avec l’évêque Vitalianus, sur la condition du plaignant 4. Var. BONIFACIVS; BONIFANTIVS. GREGORIUS, Ep. 3, 41, MGH Ep. I, p. 198 = CC 140, p. 186 (Jaffé 1247); voir FELIX 64; PANTALEO 1. 3 Id., Ep. 9, 112, MGH Ep. II., p. 117 = Ep. 9, 113, CC 140 A, p. 665-666 (Jaffé 1638); voir IOHANNES 112 et 113; SERGIVS 4; VITALIANVS 8. 4 Id., Ep. 9, 174, ibid., p. 170 = Ep. 9, 175, CC 140 A, p. 732 (Jaffé 1701). 1

2

BONIFATIVS

34

(. . . juillet 593 . . .)

habitant de Lilybaeum (= Marsala; Trapani), est l’objet d’accusations portées devant le pape Grégoire, assez graves pour que ce dernier charge, par une lettre de juillet 593, l’évêque de Lilybaeum Theodorus, si ses crimes sont avérés, de le faire passer en jugement, en se faisant assister par le vicaire du préteur (cum loci seruatori praetoris)1.

BONIFATIVS

37

341

Il n’y a aucune raison d’identifier B. avec son homonyme, le uir clarissimus de Palerme 2. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 49, MGH Ep. I, p. 206, lignes 9-10 = CC 140, p. 195, lignes 24-26 (Jaffé 1245); voir PLRE 3, p. 238, Bonifatius 2; voir THEODORVS 21. 2 Voir BONIFATIVS 31.

BONIFATIVS

35

(. . . avant septembre-octobre 594 . . .)

notarius, vraisemblablement italien, invite à dîner l’évêque dalmate Malchus qui meurt accidentellement la nuit suivante, ainsi que l’explique le pape Grégoire au diacre Sabinianus, son responsalis à Constantinople, afin que celui-ci fasse justice auprès des souverains de la rumeur selon laquelle Malchus aurait été emprisonné et mis à mort sur ordre du pontife1. Il n’est pas totalement exclu d’identifier B. au notaire homonyme ensuite envoyé en Sardaigne par le pape en février/avril 599 2. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 6, MGH Ep. I, p. 286-287 = CC 140, p. 271-272 (Jaffé 1322); voir SABINIANVS 3. 2 Voir BONIFATIVS 38.

BONIFATIVS

36

(. . . octobre 598 . . .)

vraisemblablement habitant de Palerme, s’efforce, avec Ingenuus et Anastasius, d’expulser d’un domaine, en sa possession depuis plusieurs années, Ianuaria, comme cette dernière vient s’en plaindre auprès du pape Grégoire, à Rome, dont elle revient avec une lettre du pontife datée d’octobre 598 et adressée au defensor Panormitanus, Fantinus; aux termes de cette lettre, B., comme ses compagnons, sera averti par Fantinus qu’il devra porter l’affaire, s’il s’estime dans son bon droit, devant la justice et, de toute façon, renoncer à user de la force contre Ianuaria que l’Église prend sous sa protection1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 39, MGH Ep. II, p. 68 = Ep. 9, 39, CC 140 A, p. 598 (Jaffé 1563); voir PLRE 3, p. 238, Bonifatius 5; voir ANASTASIVS 18; IANVARIA 2.

BONIFATIVS

37

(. . . 593/594?-novembre/décembre 598 . . .)

diaconus, diacre de l’Église romaine, qualifié de filius dilectissimus par le pape Grégoire, reçoit à Rome, des époux Cethegus et Flora, une somme de 10 livres d’or, pour que la même somme, provenant des revenus du patrimonium, soit mise en Sicile à la disposition du uir clarissimus Maximus et de l’évêque de Capoue Basilius, tous deux chargés des affaires du couple dans l’île, ainsi que le pape Grégoire, autorisant cette opération bancaire, le fait savoir, en novembre ou décembre 598, à l’évêque de Syracuse Iohannes, chargé de remettre les fonds à Maximus et Basilius, contre reçu1.

342

BONIFATIVS

38

Étant donné le rôle qui lui est confié dans cette affaire, B. doit probablement être identifié au diacre homonyme, mentionné dans les Dialogues en 593/594 avec le titre de diaconus atque dispensator ecclesiae, qui est le proche parent du prêtre de la province de Valeria, Stephanus 2, et qui pourrait donc être le futur pape Boniface IV, originaire de Valeria, selon le Liber Pontificalis 3. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 72, MGH Ep. II, p. 91 = Ep. 9, 73, CC 140 A, p. 628-629 (Jaffé 1597); voir BASILIVS 17; MAXIMVS 26; IOHANNES 89; FLORA 4. 2 Id., Dial. III, 20, SC 260, p. 350; voir STEPHANVS 38. 3 Liber Pont., LXIX, p. 317.

BONIFATIVS

38

(. . . février/avril 599-février 603? . . .)

notarius, notaire certainement romain, est, en février/avril 599, envoyé en Sardaigne par le pape Grégoire acheter, au meilleur prix, des esclaves (Barbaricina mancipia) destinés au service d’un hospice (in ministerio ptochii); il est porteur d’une lettre de recommandation de Grégoire, adressée au defensor Vitalis, invité à lui apporter toute son aide, afin qu’il puisse revenir plus rapidement à Rome1. Il n’est pas totalement exclu d’identifier B. au notarius homonyme qui, en 594, accueille à sa table l’évêque dalmate Malchus quelques heures avant la mort de ce dernier 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 123, MGH Ep. II, p. 125 = Ep. 9, 124, CC 140 A, p. 675 (Jaffé 1649); voir VITALIS 14. 2 Voir BONIFATIVS 35.

BONIFATIVS1 39

(. . . 5 octobre 600 . . .)

presbyter titulo sancti Xisti (S. Sisto Vecchio; Roma), participe au concile réuni à Rome, le 5 octobre 600, sous la présidence du pape Grégoire, pour recevoir la pétition de Probus qui, promu inopinément abbé du monasterium ss. Andreae et Luciae, réclame la possibilité de disposer de ses biens en faveur de son fils, malgré l’interdiction faite aux moines de tester. B. assiste à l’instruction publique de l’affaire, à l’audition de Probus et s’associe en conséquence à la sentence favorable prononcée par le pape 2, comme l’atteste la liste de présence établie par la chancellerie pontificale, mentionnant les évêques et les prêtres, où il est cité au 11e rang des prêtres 3. 1

Var. BONIFACIVS.

BONINVS

343

2 GREGORIUS, Ep. 11, 15, MGH Ep. II, p. 275-277 = CC 140 A, p. 881-884 (Jaffé 1798); voir PROBVS 13. 3 Id., Ep. 11, 15, ibid., p. 275 = CC 140 A, p. 881.

BONIFATIVS

40

(. . . février 603 . . .)

notarius, notaire qui, selon certaines leçons manuscrites, séjourne en 603 à Constantinople1; étant donné qu’aucune représentation officielle du Siège apostolique n’est attestée à cette date dans la capitale impériale, B. exerce peut-être ses fonctions, non au service de l’Église de Rome mais à celui de l’Église de Ravenne, comme le suggère sa correspondance avec le pape Grégoire: il propose en effet à ce dernier de prendre certaines dispositions concernant le clerc ravennate Iohannes; il reçoit en réponse une lettre pontificale datée de février 603, lui enjoignant d’envoyer l’intéressé à Rome pour que Grégoire puisse se former un jugement et prendre une décision en conséquence 2. 1 GREGORIUS, Ep. 13, 27, MGH Ep. II, p. 392, ligne 1 = Ep. 13, 25, CC 140 A, p. 1026, ligne 1 (Jaffé 1892) : notario [Constantinopolim]. 2 Id., Ep. 13, 27, ibid., p. 392 = Ep. 13, 25, CC 140 A, p. 1026; voir IOHANNES 137.

** BONIFACIVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. B. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Callistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

BONINVS

(. . . juillet 599 . . .) defensor,

chargé de l’administration du patrimoine de l’Église romaine dans une région non précisée, est invité, en juillet 599, par le pape Grégoire, à accueillir et à aider les moines envoyés par Fortunatus, abbé du monasterium sancti Demetrii

344

BONITVS

de Rome, pour rechercher des esclaves appartenant à cet établissement qui se cachent dans son ressort administratif1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 191, MGH Ep. II, p. 180-181 = Ep. 9, 192, CC 140 A, p. 747 (Jaffé 1718); voir FORTVNATVS 22.

BONITVS

(. . . avant 593/594 . . .)

cinquième abbé du monastère du Castrum Casinum (Monte Cassino), voit son établissement détruit par les Lombards1, peut-être en 577, certainement avant 593/594, date à laquelle Grégoire, rédigeant les Dialogues, dit cette destruction toute récente 2. Il n’y a pas lieu de reconnaître B. dans l’abbé dont le nom, manquant dans les manuscrits, a été parfois restitué par pure conjecture en Bonitus, parce que cet anonyme, chassé de son monastère par la guerre, se voit proposer, sans succès semble-t-il, par le pape Grégoire, en juillet 596, de s’installer dans une domus romaine, léguée par le prêtre Iohannes au pape Pélage II pour qu’y soit établie une congrégation monastique 3. 1 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 17, MGH srl, p. 122; Catalogus abbatum monasterii Casinensis, MGH srl, p. 489. 2 Voir GREGORIUS, Dial. II, 17, 2, SC 260, p. 192. 3 Cf. id., Ep. 6, 42, MGH Ep. I, p. 417-418 = Ep. 6, 44, CC 140, p. 416-417 (Jaffé 1425); voir IOHANNES 68.

BONOSVS 1

(. . . 363-377 . . .) monachus1,

appartient à une famille aisée établie aux frontières orientales de l’Italia, en tout cas non loin de l’oppidum Stridonis (aux confins de la Dalmatia et de la Pannonia; non identifié), puisqu’il est le compagnon d’enfance de Jérôme 2. Il reçoit une bonne éducation 3 ; il étudie à Rome avec Jérôme et avec Rufin d’Aquilée 4, et peut-être, comme Jérôme, suit les leçons du grammaticus Donatus 5. Établi à Rome, lors de la mort de Julien, en 363 6, il se rend avec Jérôme en Germanie et fait avec lui une première expérience de vie ascétique 7. Il retourne en Italia, sans doute à Aquilée, et il est lié avec Chromatius, Iouinus et Eusebius, puisque ce sont ces derniers qui informent Jérôme, luimême parti pour l’Orient, de la retraite de son ami 8. B., en effet, s’établit (près de la côte dalmate?) dans une île particulièrement difficile d’accès et y vit dans une rigoureuse solitude 9. Il est encore vivant en 377, d’après la Chronique de Jérôme10. HIERONYMUS, Chron., ann. 377, GCS 47, p. 248. Id., Ep. 3, et 6, CSEL 54, p. 15 et 18. 3 Id., Ep. 3, 4, ibid., p. 15, lignes 15-17. 4 Id., Ep. 3, 5, ibid., p. 17, lignes 13-19; voir RVFINVS 3. 5 Cf. id., Chron., ann. 354, GCS 47, p. 239. 6 Cf. id., Comm. in Abacuc 2, 3, 4, CC 76 A, p. 645. 7 Id., Ep. 3, 5, CSEL 54, p. 17. 8 Id., Ep. 7, 3, ibid., p. 28-29; voir EVSEBIVS 2; IOVINVS 1. 9 Id., Ep. 3, 4, ibid., p. 15-16 et Ep. 7, 3, ibid., p. 28. 10 Id., Chron., ann. 377, GCS 47, p. 248. 1

2

345

** BONOSVS

BONOSVS

2

(. . . entre 446 et 466 . . .) presbyter,

prêtre appartenant à une noble famille de Gaule1, sert dans l’Église de Pavie, au temps de l’évêque Crispinus, attesté de 446 à 466 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 240-241, Bonosus 1. ENNODIUS, Vita Epiphanii, 35, MGH aa 7, p. 88.

BONOSVS

3

(. . . entre 476 et 482-entre 516 et 522) monachus beati Seuerini,

de naissance barbare, fait profession au monastère fondé dans le Norique à Fauianes (= Mauer; Autriche) par Seuerinus (476-482); atteint d’une maladie des yeux qui le menace de cécité, il consulte le saint abbé qui lui conseille de prier afin de perdre la vue des choses extérieures pour progresser dans celle des choses intérieures. Après cette crise spirituelle, B. mène une vie ascétique pendant près de quarante ans au sein de la communauté; il meurt donc certainement après que celle-ci a quitté le Norique, c’est-à-dire très probablement au Castellum Lucullanum, (Pizzofalcone) à Naples en Campanie1. 1

EUGIPPIUS, Vita Seuerini, 35, MGH aa 1, 2, p. 24-25 = CSEL 9, 2, p. 55.

BONOSV[s]

4

(Ve/VIe s.) def(ensor) s(an)c(t)ae eccl(esiae) Terg(estinae) (Tergeste =

Trieste), défenseur de l’Église de Trieste, contribue pour 100 pieds au paiement d’un pavement en mosaïque pour une basilique suburbaine de Trieste, au Sud de la cité (via Madonna del Mare), à l’occasion d’une restauration, comme l’indique l’existence d’un pavement antérieur1. 1

G. CUSCITO, Aquileia Nostra, 44, 1973, p. 142.

** BONOSVS episcopus, placé au 1 rang dans la liste des évêques figurant dans le Liber Confratrum de l’église S. Matteo de Salerne (XIe-XIIe s.)1. B. est également mentionné par une inscription du XIe s. provenant de la crypte de la cathédrale de Salerne et destinée à authentifier ses reliques 2. Ces deux témoignages tardifs ne suffisent pas pour retenir avec certitude B. comme le premier évêque de Salerne 3. er

A. GARUFI, Liber Confratrum della chiesa di S. Matteo di Salerno, FSI 56, p. 231. A. BALDUCCI, Rassegna storica salernitana 18, 1957, p. 162. 3 Malgré Lanzoni, Diocesi, p. 251.

1

2

346

** BONOSVS

** BONOSVS évêque de Verceil (Vercellae), si on en croit le témoignage d’une copie recueillant les légendes de portraits épiscopaux placés (VIIe/IXe s.) dans la cathédrale. Si l’ordre et la numérotation reproduisent une liste épiscopale, il figure au 18e rang1. 1 G. S. Ferrerio, Sancti Eusebii Vercellensis episcopi..., p. 119; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 511-514.

BONVS 1

(. . . 13 mars 487 . . .) episcopus Ostiensis (Ostia = Ostia antica; Roma),

mentionné au 7 rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III) réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. e

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 259 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

1

2

BONVS

2

(. . . 487? – 495? – 499 . . .) presbyter tituli Crescentianae1 (S. Sisto, Roma),

prêtre romain, mentionné sans indication d’église titulaire au 15e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Crescentianae, au 17e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant à l’insu du pape vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. B. doit vraisemblablement être identifié au prêtre homonyme mentionné au 23e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 9 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri10 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)11, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes contre Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III)12. B. doit vraisemblablement être identifié au prêtre de ce nom mentionné au 68e rang des prêtres sur la liste de présence13, qui assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean

BONVS

3

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de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême14. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel15. Var. tituli Mathei. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 12e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645; voir DOMNINVS 1 et VINCEMALVS 1, appartenant eux aussi au titulus Crescentianae. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 412 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438. 10 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 11 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 12 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 13 FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). 14 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 15 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 1

2

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(. . . avant Pâques 526 . . .) secundicerius notariorum,

appartient à la schola des notaires de l’Église romaine, dont le primicier est Bonifacius, chargé par le pape Jean Ier de faire enquête sur la date de Pâques pour l’année 5261, peu après la publication d’un Libellus de cyclo magno Paschae, rédigé par Denys le Petit à la demande de l’évêque Petronius 2. Avec Bonifacius, B. met à la disposition de Denys la lettre de Paschasinus de Lilybée au pape Léon 3. Il reçoit de Denys, comme Bonifacius, la dédicace d’un traité De ratione Paschae, fondé sur un cycle de 19 ans associant années communes et années embolismiques, en faisant référence à la règle adoptée au concile de Nicée 4. 1 Cf. BONIFACIUS PRIMICERIUS, Suggestio, B. Krusch, Neues Archiv, 9, 1883, p. 108109; voir BONIFACIVS 19. 2 DIONYSIUS EX., Libellus, B. Krusch, Studien zur christlichmittelalt. Chronologie, II, Berlin, 1938, p. 63-74; voir PETRONIVS 7. 3 PASCHASINUS LILYBET., Ep., dans LEO, Ep. 3, B. Krusch, ibid., p. 247-278, avec la lettre de Proterios d’Alexandrie, dans LEO, Ep. 133 PL 54, 1084-1094. 4 DIONYSIUS EX., De ratione Paschae, B. Krusch, Neues Archiv, 9, 1883, p. 82.

348

BONVS

BONVS

4

4

(. . . 7-9 décembre 531 . . .) presbyter,

prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 36e rang des prêtres1. A ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par Theodoros episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 34e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. Conc. Conc. 3 Conc. 4 Conc. 5 Conc. 6 Conc.

1

2

BONVS

roman. roman. roman. roman. roman. roman.

5

(531), (531), (531), (531), (531), (531),

sessio 1, Mansi 8, 741 = Silva Tarouca, p. 1. sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

(. . . 16 avril 556 . . .) (episcopus) de Ferentino (Ferentinum = Ferentino; Frosi-

none), accepte de consacrer, le 16 avril 556, le diacre romain Pélage évêque de Rome, avec l’évêque de Pérouse Iohannes et le prêtre d’Ostia Andreas, alors que les autres évêques font défaut1 – ceux-ci s’étant vraisemblablement récusés en raison du revirement de Pélage dans la querelle des Trois Chapitres. B. est ultérieurement dénoncé en Afrique, avec les deux autres consécrateurs de Pélage, comme un prévaricateur 2. 1 2

Liber Pont., LXII, p. 303; voir ANDREAS 11; IOHANNES 43. Cf. VICTOR TONNENS., Chronica, ann. 558, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 204.

BONVS

6

(. . . avant le 21 mars 559 . . .) episcopus Gauinatis1 (Gabii, à 23 km de Rome sur la via

Praenestina), reçoit du Pélage Ier, une lettre de 559 lui signalant la requête du consiliarius

BONVS

349

9

Theodorus désireux d’obtenir un prêtre pour basilica sancti Laurentii, sise dans son domaine et dans le diocèse de l’évêque 2. B. est invité à ordonner sous-diacre le moine Rufinus 3, recommandé par Theodorus, puis à l’envoyer à Rome, où il recevra le sacerdoce pendant la mediana (la semaine du 24 au 29 mars) de manière à pouvoir célébrer les fêtes de Pâques dans la basilique StLaurent 4. Var. Sauinatis. PELAGIUS I, Ep. 36, Gassò et Batlle, p. 102-104 (Jaffé 995); lettre attribuée par Thiel au pape Gélase (Ep. 41, Thiel, p. 454); voir THEODORVS 15. 3 Id., Ep. 36, ibid., p. 104, ligne 9; voir RVFINVS 11. 4 Id., Ep. 36, ibid., p. 104-105. 1

2

BONVS

7

(. . . 572 . . .) u(ir) h(onestus), bracarius,

fabricant de braies, fait, avec son épouse Martyria, devant les autorités municipales de Ravenne, entre le 14 février et le 15 mars 572, donation de la moitié de ses biens, mobiliers et immobiliers, tant à la ville qu’à la campagne, à l’Église de Ravenne «à laquelle préside le u(ir) b(eatissimus) Petrus archiepis(copus)» (Petrus III), représenté par les defensores de son Église; B. se réserve pour lui-même et pour son épouse, leur vie durant, l’usufruit d’une partie du fundus Quadrantula et de ses esclaves1. 1

Pap. Lat. 14-15, Tjäder, p. 312-316 (= Marini 88-88 II A); voir PETRVS 64.

BONVS

8

(. . . avant juillet 593 . . .)

père du diacre romain Sabinianus qui est né à Blera (Blera; Viterbo) et qui devient évêque de Rome en 6041 1

Liber. Pont., LXVII, p. 315; voir SABINIANVS 3.

BONVS

9

(. . . octobre 598 . . .) monachus,

moine appartenant à l’une des deux communautés dirigées à Palerme par l’abbé Vrbicus, avant que ce dernier, conservant seulement la direction du monasterium sancti Hermetis, décide de donner, peu avant octobre 598, son autonomie (in hac diuisione cellarum) au monasterium Lucuscanum (ou monasterium sanctorum Maximi et Agathae), en y instituant un abbé secondé par un praepositus; en cette circonstance, B., malgré son jeune âge, est désigné comme abbé de Lucuscanum par Vrbicus qui, quelques heures auparavant, avait investi le prêtre Domitius, plus ancien dans la carrière monastique, de la même fonction. B. se rend à Rome en compagnie du moine Catellus, candidat proposé par Vrbicus pour exercer à Lucuscanum la charge de praepositus, qui, en chemin, dispute à B. une eulogie dont il exige une part. B. informe le pape

350

BONVS 10

Grégoire de tous ces événements; il retourne à Palerme, porteur d’une lettre du pontife datée d’octobre 598, reprochant à Vrbicus son impéritie, lui ordonnant de faire consacrer par l’évêque de Palerme Victor, comme abbé de Lucuscanum, Domitius, et d’adjoindre à ce dernier, en qualité de praepositus, le moine Lucifer1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 20, MGH Ep. II, p. 54-55 = CC 140 A, p. 580-581 (Jaffé 1544); voir CATELLVS 5; VRBICVS 6; DOMITIVS 1; VICTOR 16.

BONVS 10

(. . . entre 590 et 602 . . .) tabellio ciuitatis Rau(ennatis) (Rauenna = Ravenna),

notaire de Ravenne, rédige l’acte de la donation faite, entre 590 et 602, par Sisiuera à l’Église de Ravenne et, après que les témoins ont apposé leur souscription, en confirme l’authenticité1. 1

Pap. Lat. 20, Tjäder, p. 348, ligne 57 et p. 352, ligne 115 (= Marini 93).

BONVS 11

(VIe/VIIe s.?) pr(es)b(yter), b(ir) b(enerabilis),

prêtre connu un elogium fragmentaire provenant de Capua (= S. Maria Capua Vetere; Caserta), du VIe/VIIIe s., à moins qu’il ne date de l’époque carolingienne1. 1

CIL X, 4539.

** BOTVDORVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre in thermas Domitianas. B. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

351

BVRCO

* BRITTIVS DALMATIVS

(. . . 355/386-391/422)

: voir DALMATIVS 1.

BRVMARIVS

(. . . entre 492 et 496 . . .) spectabilis uir1,

est accusé auprès du pape Gélase par l’évêque Proficuus de Salapia (= Salpi, près de Trinitapoli; Foggia), en Apulie, d’avoir tué sans aucune raison un esclave de cette Église et d’avoir gravement outragé l’évêque lui-même; ainsi que le mande le pape aux évêques Iustus et Stephanus – vraisemblablement les titulaires des sièges d’Acheruntia (= Acerenza; Potenza) et de Venusium (= Venosa; Potenza) – chargés de l’enquête et du rapport à Rome –, B. doit comparaître devant eux; s’il est contumax, il pourra être poursuivi par Proficuus, comme le demande ce dernier, devant le gouverneur de la province d’Apulie 2. Voir PLRE 2, p. 242, Brumarius. GELASIUS, Fragm. 14, Thiel, p. 490-491 (Jaffé 689); voir IVSTVS 3; STEPHANVS 14. 1

2

BRVNCVLVS

(VIe/VIIe s.) famulus d(omi)ni Ih(es)u Chri(sti),

connu par son inscription funéraire (vraisemblablement du VIe ou VIIe s.), de provenance imprécise, conservée au musée de Cumes1. 1

A. PARMA, Puteoli, Studi di storia antica, 12-13, 1988-1989, p. 221-223.

Sosios BVCHCHVLOS1

(IVe s.)

dia¥kwn, diacre connu par son épitaphe provenant d’un hypogée dit «Grotta della Signora» à Ispica (Ragusa; = Ispica); il est rejoint dans sa sépulture par une Antonia Euphrosunè qui est probablement son épouse 2. So¥siov Byxxy¥lov. CIG IV, 9517 (= IG XIV, 250) et pour la deuxième inscription, celle d’Antonia Euphrosunè, M. GRIESHEIMER, RAC, 65 1989, p. 161-165, n. 11. 1

2

BVRCO

(. . . 458/459 . . .)

chrétien de Pavie, est en conflit avec le clergé de la ville parce qu’une crue du Pô a déplacé des limites de propriété à son désavantage; il accueille avec colère l’arbitrage du diacre Epiphanius, envoyé par l’évêque Crispinus, et le

352

BVRDO

frappe jusqu’au sang, alertant ainsi sa mère qui, craignant de le voir sur le champ puni de mort, implore le pardon du diacre. B. suscite ainsi la fureur des fidèles de Pavie, mais il échappe au lynchage grâce à l’intervention d’Epiphanius1. 1 ENNODIUS, Vita Epiphanii, 21-25, MGH aa 7, p. 87; pour la date, voir EPIPHANIVS 1; CRISPINVS 1.

BVRDO

(. . . 426 . . .) fossor,

associé à Micinus et Muscus (ou Muscurutio) dans le contrat pour la vente d’une sépulture au cimetière de Commodille, à Rome, ante domnam Emeritam, pour Ianuarius et Brittia, contrat daté de 4261. 1

ICVR, NS 2, 6077.

BVSA

(. . . 12 mars 595 . . .) scribo,

officier préposé au recrutement des soldats, est d’origine romaine, puisque le pape Grégoire le qualifie de confamulus meus; envoyé à Constantinople, il rapporte à Rome trente livres d’or, mandées par l’empereur Maurice pour les besoins de l’assistance charitable et distribuées par le pape, ainsi qu’une somme représentant le montant des soldes dues aux militaires de la garnison de Rome et remises à ceux-ci en présence du magister militum Castus, comme en témoigne la lettre pontificale de remerciements adressée, le 12 mars 595, à l’empereur1. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 30, MGH Ep. I, p. 310-311 = CC 140, p. 296-297 (Jaffé 1343); voir PLRE 3, p. 253; voir CASTVS 4.

BVTILA1

(. . . entre 507 et 511 . . .) presbyter,

prêtre de Tridentum (Trento), exonéré d’impôt par le roi Théodoric qui, accorde en compensation aux honorati, possessores, defensores et curiales de la cité, un dégrèvement du tiers des sommes qu’ils doivent au fisc 2. 1 Attesté au datif sous la forme Butilani, Bucilani, mais aussi Butilano, Butisano, Butalano, Butiliano. 2 CASSIODORUS Variae 2, 17, MGH aa 12, p. 56 = CC 96, p. 69.

353

CAECILIANVS

C[. . .] 1

(IVe/Ve s.) [d]ia¥kono[v],

diacre, connu par une inscription, mutilée provenant de la région du cimetière de Calliste, à Rome, par laquelle il est associé à un prêtre1. 1

ICVR, NS 4, 11710.

C[. . .]

2

(IVe/Ve s.)

probablement un fossor romain, connu par la vente d’une sépulture à un(e) Bonifat [ius ou ia], selon une épitaphe provenant d’un cimetière de via Appia1. 1

ICVR, NS 5, 15365.

C[. . .]

3

(Ve s.?) famulus Dei,

chrétien connu par une inscription de Boville Ernica (Frosinone; = Bouillae); enterré un 13 juillet1. 1

CIL XIV, 1424.

CAECILIA

(VIe s.) arratissa (c’est-à-dire abbatissa),

abbesse romaine, achète une sépulture dans une église romaine aux prepositi Helpidius et Iohannes; elle intervient en collaboration avec un Carbonarus, ou au bénéfice de ce dernier, mentionné sur la même épitaphe mutilée dont la localisation précise est inconnue1. 1 ICVR, NS 1, 420; voir A. FERRUA, Nuove correzioni, p. 123, n. 3770, sur la confusion R et B; voir IOHANNES 121; HELPIDIVS 6.

CAECILIANVS

(. . . 355?-avant l’été de 356 . . .) episcopus Spolitinus (Spoletium = Spoleto; Perugia),

évêque de Spolète, destinataire d’une lettre du pape Libère, écrite avant le départ en exil de ce dernier (été 356), dans laquelle le pape l’invite à résister (c’est-à-dire à refuser de condamner Athanase d’Alexandrie, comme le veut l’empereur Constance), malgré l’exemple de faiblesse donné par Vincentius de Capoue1. Il faut peut-être l’identifier au Caecilianus dont le nom figure au 1er rang

354

** CAECILIVS

dans la liste des signatures épiscopales signalée par Baronius 2 comme une annexe de la synodale du concile de Milan adressée à Eusèbe de Verceil 3 pour le presser de rejoindre l’assemblée (été 355). Si cette liste est authentique, C. a pris part au concile et souscrit la condamnation d’Athanase. 1 HILARIUS PICT., Fragm. hist., B, VIII, 3-4, CSEL 65, p. 166; LIBERIUS, Ep. 5, PL 8, 1349 C (Jaffé 210). 2 C. BARONIUS, Annales Ecclesiastici, p. 541-542. 3 Conc. Mediolanense, Ep. synodica, dans EUSEBIUS VERCELL., Appendix II A, 1, CC 9, p. 119.

** CAECILIVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. Avec un homonyme, C. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

* Flauius CAECINA DECIVS BASILIVS

(. . . 483 . . .)

praefectus praetorio : voir BASILIVS 7.

CAELESTINVS 1

(. . . 19 mars 416 . . .)

diaconus, diacre de Gubbio (Perugia; = Iguuium) sert d’intermédiaire à Decentius, son évêque, pour interroger par écrit le pape Innocent sur les règles de la liturgie

CAELESTINVS

355

4

romaine, en particulier sur la lecture des diptyques, sur la consignatio, sur le jeûne du samedi, sur le fermentum, sur l’extrême onction1. 1 INNOCENTIUS, Ep. 25, 8, 11, R. Cabié, p. 30-32 = PL 20, 559-560 (Jaffé 311); voir DECENTIVS 2.

CAELESTINVS

2

(. . . 418-432)

diaconus, diacre romain, après la condamnation de Pélage et Caelestius à Rome en été 418, adresse à Augustin d’Hippone, par l’intermédiaire du clerc Proiectus, une lettre, aujourd’hui perdue, parvenue à Hippone en l’absence de son destinataire1; après septembre 418 2, il reçoit, par l’intermédiaire de l’acolyte romain Albinus, la réponse d’Augustin 3. Évêque de Rome (422-432). AUGUSTINUS, Ep. 192, 1, CSEL 57, p. 165. Id., Ep. 193, 1, 1, ibid., p. 168; cf. Gesta cum Emerito, 1, CSEL 53, p. 181; voir PROIECTVS 2. 3 AUGUSTINUS, Ep. 192, CSEL 57, p. 165-167; voir ALBINVS 1. 1

2

CAELESTINVS

3

(. . . entre 492 et 496 . . .)

episcopus, évêque d’un siège proche d’Histonium (= Vasto; Chieti), est chargé par le pape Gélase d’ordonner, après enquête et selon le vœu de tout le clergé, le diacre Iulianus au sacerdoce pour une église de cette cité (in ecclesia beati martyris Eleutheri episcopi), dont le prêtre est mort. Avec le titre de visiteur, C. n’est pas habilité à faire de Iulianus un évêque; il doit également désigner pour l’administration de la même église, le diacre Felicissimus1. 1 GELASIUS, Fragm. 5, Thiel, p. 485-486 (Jaffé 677); voir IVLIANVS 13; FELICISSIMVS 6.

CAELESTINVS

4

(. . . entre 492 et 496 . . .)

presbyter fratris et (co)episcopi . . . Sereni, prêtre de l’évêque Serenus, probablement le titulaire de l’Église de Vibo Valentia (Catanzaro), à laquelle appartient sûrement C.. En effet, il admet à la communion, malgré l’interdiction de son évêque, des Dionysii, deux ou plu-

356

CAELESTINVS

5

sieurs personnages de ce nom, qui fomentent des troubles précisément à Vibo, en briguant l’accès au clergé. Dénoncé par son évêque, qui fait rapport, en compagnie des évêques Maioricus et Iohannes, au pape Gélase, il doit être exclu du sacerdoce selon une instruction du pape mandée à Maioricus, Iohannes et Serenus1. 1

GELASIUS, Ep. 39, 3, Thiel, p. 453 (Jaffé 733); voir IOHANNES 13; SERENVS 2.

CAELESTINVS

5

(. . . entre 492 et 496 . . .)

presbyter, complice dans le meurtre de son évêque et parent, déposé et excommunié pour un an par une sentence synodale, doit être réintégré dans la communion comme laïc, après le délai prévu, dont Gélase rappelle le terme aux évêques Philippus et Cassiodorus1. Il appartient peut-être à une Église du Picenum, puisque l’un des deux prélats (Philippus) chargés de son affaire est le titulaire de Numana (Picenum; = Numana; Ancône). Il n’a aucun rapport en conséquence avec le prêtre homonyme de Vibo Valentia 2. 1 2

GELASIUS, Ep. 38, Thiel, p. 452 (Jaffé 708); voir PHILIPPVS 3. Voir CAELESTINVS 4.

CAELESTINVS

6

(. . . 7-9 décembre 531 . . .)

presbyter, prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 27e rang des prêtres1. A ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 38e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. 1 2

Conc. roman. (531), sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. Conc. roman. (531), sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8.

357

CAELESTIVS 3 4 5 6

Conc. Conc. Conc. Conc.

roman. roman. roman. roman.

(531), (531), (531), (531),

sessio sessio sessio sessio

CAELESTIVS1

1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

(. . . avant 410-431 . . .) presbyter 2,

issu d’une famille connue, sans qu’on puisse préciser son pays d’origine, devient avocat – auditorialis scholasticus; resté célibataire – par nécessité, selon Marius Mercator 3 –, il écrit dans sa jeunesse trois lettres en forme de traité – aujourd’hui perdues – consacrées à la vie monastique et dédiées à ses parents; puis 4, il s’attache à Pélage 5 dont il est considéré comme le disciple par ses adversaires 6 et dont, selon Marius Mercator, il durcit les idées 7 ; à Rome, où il séjourne pendant une vingtaine d’années 8 – depuis 390? – il rencontre aussi, chez Pammachius, Rufin le Syrien, venu dans la cité sous le pontificat d’Anastase Ier (399-401), et il l’entend mettre en doute le péché originel 9 ; lui-même, selon le Praedestinatus, est le premier à prendre position par écrit contra traducem peccati10, certainement avant 410, puisque Pélage s’est déjà prononcé sur cette question avant cette date, dans ses Commentaires sur Paul11. Avant 411, il a certainement composé des écrits (libros), puisque le Praedestinatus rapporte les thèses présentées par Caelestius12 et que Marius Mercator en donne témoignage, d’après un libellus d’accusation composé à partir des mêmes textes par le diacre de Milan, Paulinus13, et puisque Augustin, avant 415, assure avoir entre les mains un ouvrage de lui14. C. aurait alors soutenu diverses propositions connues seulement par le résumé qu’en donne, dans ses commonitoria15, d’après le libellus de Paulinus de Milan, Marius Mercator qui prend soin de distinguer ces premières formules des thèses ajoutées par C. (adiecit)16, sans doute à Carthage. Il aurait déclaré que : 1) Adam a été créé mortel et serait mort de toute manière; 2) le péché d’Adam a porté atteinte à Adam et non au genre humain; 3) les enfants naissent dans l’état où était Adam avant la faute; 4) ce n’est pas par la mort ni par la faute d’Adam que le genre humain tout entier meurt, puisque ce n’est pas par la résurrection du Christ que tout entier le genre humain ressuscite17 ; 5) les petits enfants ont la vie éternelle, même s’ils ne sont pas baptisés18. Toujours selon Marius Mercator, C. diffuse ses idées non seulement à Rome, mais aussi par l’intermédiaire d’adeptes établis en diverses provinces19, surtout en Italie, et il manifeste une grande activité de parole, puisque le même témoin souligne son éloquence 20. C. quitte Rome pour Carthage 21, où il se trouve en 41122 ; alors que Pélage laisse très vite l’Afrique 23, C. y présente activement ses idées 24, en même temps qu’il y réclame l’ordination sacerdotale 25 ; il est alors convoqué devant l’évêque de Carthage, Aurelius 26, auprès duquel il est accusé par le diacre de Milan, Paulinus 27, dans une réunion tenue après la Conférence de 41128 – en l’absence d’Augustin, sûrement parti dès l’automne 29 – et cinq ans environ

358

CAELESTIVS

avant les conciles de Carthage et de Milev 30, donc pendant l’automne ou l’hiver de 411; il est accusé dans le libellus de Paulinus, d’avoir soutenu, outre les cinq premières thèses déjà citées, les deux suivantes : 6) la Loi conduit au royaume des cieux comme l’Évangile; 7) avant la venue du Christ, il y a eu des hommes impeccables, c’està-dire sans péché 31. Il est impliqué dans ces deux dernières propositions pour avoir déclaré – peut-être dans le débat à Carthage – que l’homme peut être sans péché et peut accomplir facilement les commandements de Dieu 32 ; il est interrogé par Aurelius en présence d’autres évêques et de son accusateur 33 ; il soutient pour se défendre que la transmission du péché est une question ouverte, et invoque à l’appui de ses idées le témoignage de prêtres «catholiques», Rufin le Syrien, précise-t-il finalement, un familier de Pammachius 34 ; pressé de questions par Aurelius 35, il déclare par écrit, dans un libellus mentionné ensuite par Augustin et par le pape Zosime 36, qu’il confesse la nécessité du baptême pour les petits enfants, à cause de la règle de l’Église universelle, mais il refuse de reconnaître que le péché d’Adam est passé sur eux 37, et il maintient ses autres propositions 38. C. est alors écarté de l’Église de Carthage, sans que l’on puisse savoir quelle forme d’exclusion est prononcée contre lui; selon Augustin, dans la lettre à Hilarius, et selon Orose, il est convaincu d’erreur (conuictus) par le témoignage de Paulinus 39 ; selon les gesta, il voit ses propositions condamnées ainsi que lui-même 40 ; selon la synodale de Carthage (416), il est soumis à un jugement (iudicatio) 41; d’après Marius Mercator 42 et d’après Augustin dans les Retractationes 43, et par la suite 44, il est présenté comme explicitement excommunié. C. assure ultérieurement (en 417) qu’il a fait appel à Rome dès cette époque, démarche que Zosime mentionne effectivement 45, mais qu’a ignorée le pape Innocent; comme le note Paulinus, convoqué par Zosime en 417 devant l’instance d’appel, C. ne soutient en tout cas pas cette procédure auprès de Rome 46, et quitte l’Afrique 47. Après 411 et avant mars 417 48, C. séjourne en Orient : il gagne d’abord Éphèse 49, où il obtient la prêtrise 50, certainement avant le printemps de 416, puisque sa qualité de prêtre est connue en Afrique à cette date 51; il se rend ensuite, au bout de quelques années, à Constantinople où il répand ses idées 52, avec succès semble-t-il, puisque le pape Célestin mentionne le grand nombre de pelagiani et de caelestiani qui résident dès lors dans la capitale impériale 53. Durant cette période, malgré son absence, C. conserve une influence en Occident : – en Afrique où il a de nombreux partisans, surtout à Carthage 54 ; – en Sicile, où, pour un temps, Augustin le croit établi, et où se répandent les idées qu’il professe – en particulier à Syracuse 55, où circulent aussi sous son nom des Definitiones, traitant de l’obligation de vivre sans péché, ouvrage dont Augustin assure que le titre n’est pas authentique, et reflète, sans être de sa plume, les idées de C., appuyées sur des testimonia tirés de l’Écriture 56. Il est nommément mis en cause par Augustin dans une lettre à Hilarius 57, chrétien de Syracuse, puis, à propos des Definitiones, dans le De Perfectione iustitiae hominis, adressé à deux évêques de siège inconnu, Eutropius et Paulus qui ont consulté l’évêque d’Hippone 58. Dès 415, C. est mis en cause en Palestine, lors de la campagne menée contre Pélage; il doit peut-être identifié au disciple de Pélage, devenu un

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maître et le chef de tous les partisans (magister et totius ductor exercitus), auquel s’en prend Jérôme dans sa lettre à Ctésiphon 59, mais il est publiquement dénoncé, en juillet 415 60, lors de l’assemblée réunie à Jérusalem sous la présidence de l’évêque Jean pour examiner le cas de Pélage; C. est, en son absence 61, mis en cause par le prêtre espagnol Orose qui rappelle comment C. a déjà tenté d’obtenir la prêtrise et qui assure que ce dernier, présenté devant une assemblée d’évêques à Carthage, avait été entendu, convaincu d’erreur par un témoin, et qu’il a fui l’Afrique 62. Avant décembre 415, C. est d’autre part impliqué par deux évêques gaulois, Lazarus d’Aix et Heros d’Arles, – qu’il n’a probablement pas rencontrés avant cette époque 63 – dans la plainte (libellus) 64 qu’ils présentent contre Pélage auprès d’Eulogios de Césarée de Palestine 65 ; il est dénoncé, en même temps que Pélage, dans une accusation qui porte : 1) sur les capitula condamnés en 41166 ; 2) sur des extraits – interprétés plutôt que cités littéralement – d’un de ses ouvrages 67, dont le titre n’est pas donné, sans que l’on puisse dire si cet écrit remonte à une période antérieure à 411; 3) sur des propos évoqués sans références précises 68. D’après ces citations telles qu’elles ont été transmises par les gesta de Diospolis, C. aurait affirmé : – «nous faisons plus qu’il n’est ordonné dans la Loi et dans l’Évangile» (chapitre 1 de son livre) 69 ; – «la grâce et l’aide de Dieu ne nous sont pas accordées pour chaque acte en particulier, mais résident dans le libre arbitre, ou encore dans la Loi et la doctrine; la grâce de Dieu nous est accordée selon nos mérites, car si Dieu la donnait aussi aux pécheurs, il se révèlerait injuste» (chapitre 3) 70 ; – «tout homme est susceptible de posséder toutes les vertus et toutes les grâces»; ce qui lui vaut l’objection de contredire Paul (chapitre 5) 71; – «ne peuvent être appelés enfants de Dieu que ceux qui sont devenus totalement étrangers au péché» (chapitre 6) 72 ; – «l’oubli et l’ignorance ne relèvent pas du péché, puisqu’ils proviennent, non de la volonté mais de la nécessité» (chapitre 7) 73 ; – «il n’y a pas de libre arbitre si l’homme a besoin de l’aide de Dieu, puisque chacun possède le pouvoir de faire une chose ou de ne pas la faire» (chapitre 10) 74 ; – «notre victoire ne vient pas de l’aide de Dieu, mais de notre libre arbitre» (chapitre 12) 75 ; – «le pardon est accordé aux pécheurs pénitents, non pas selon la grâce et la miséricorde de Dieu, mais selon le mérite et l’effort de ceux qui, par la pénitence, se sont rendus dignes de miséricorde» (chapitre 13) 76. Comme Pélage, C. a d’autre part aussi soutenu que : – «l’Église est sans tache ni ride» 77 ; 4) C. est aussi confondu avec Pélage selon une accusation qui emprunte à la lettre écrite par Augustin à Hilarius de Syracuse les propositions : – «l’homme peut, s’il le veut, être sans péché»; – «les enfants, même non baptisés, auront la vie éternelle»; – «si les riches baptisés ne renoncent pas à toutes leurs richesses, il ne leur est pas tenu compte du bien qu’ils paraissent avoir accompli et ils ne peuvent posséder le royaume de Dieu» 78. En décembre 415 79, au concile réuni à Diospolis, sous la présidence d’Eulogios de Césarée, pour juger de la prédication de Pélage 80, alors que C. est ab-

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sent 81, ainsi que les auteurs du libellus, les évêques gaulois Heros et Lazarus 82, C. est impliqué comme disciple de Pélage, tenu pour responsable des thèses énumérées par l’accusation 83 ; il est alors désavoué par Pélage qui anathématise : 1) dans les capitula, cinq des thèses précédemment citées (1 à 4 et 6) 84 ; 2) dans les extraits des écrits de C., les propositions tirées des chapitres 3, 6, 7, 10, 12, 13 de son livre 85 ; 3) dans la lettre à Hilarius, les propositions concernant les enfants non baptisés et les riches baptisés 86. C. est cependant implicitement soutenu par Pélage qui s’abstient de condamner la proposition tirée des capitula : «avant la venue du Christ, il y a eu des hommes impeccables, c’est-à-dire sans péché», et les autres thèses dans lesquelles C. est impliqué : – «l’homme peut, s’il veut, être sans péché» 87 ; – l’Église est sans tache ni ride» 88, ainsi que les propositions tirées des chapitres 2 et 5 de son livre; – nous faisons plus qu’il n’est ordonné dans la Loi et dans l’Évangile»; – tout homme est susceptible de posséder toutes les vertus et toutes les grâces» 89. C. est ensuite indirectement défendu par Pélage dans l’apologie composée d’après les actes de Diospolis (chartula defensionis), adressée en 416, par l’intermédiaire d’un diacre, à Augustin 90 ; en effet, C. n’y apparaît plus explicitement désavoué par Pélage, qui se contente de déclarer étrangères à sa doctrine les thèses des capitula et de la lettre à Hilarius, anathématisées en 415 91, et de formuler une condamnation globale contre les extraits du livre de C. incriminés au concile 92. Après le concile de Diospolis et après le retour d’Orose qui rapporte les lettres d’Heros et de Lazarus 93, alors que l’Afrique connaît la chartula de Pélage, mais n’a pas reçu les actes officiels de Diospolis 94, C. est – dès le printemps de 416 – accusé en deux synodes, l’un tenu à Carthage sous la présidence d’Aurelius, l’autre à Mileu, sous la présidence de Siluanus Summensis 95 ; il y est dénoncé au pape Innocent, en même temps que Pélage, comme l’auteur d’une hérésie déjà condamnée 96, comme un laïc à qui le sacerdoce a été refusé à Carthage, les Africains ne reconnaissant pas la validité de son ordination à Éphèse 97 ; il est mis en cause parce que sa prédication a des effets désastreux sur la pratique du baptême des enfants, bien que les Africains reconnaissent qu’il s’est rétracté à Carthage sur ce point et qu’il a pu se corriger par la suite 98 ; il y est accusé sur la base d’un dossier comportant les lettres d’Heros et de Lazarus 99, ainsi que les actes de 411100, dossier emporté à Rome par l’évêque Iulius101, avec une lettre plus personnelle (litterae familiares) des évêques Aurelius de Carthage, Alypius de Thagaste, Augustin d’Hippone, Euodius d’Uzali et Possidius de Calama, qui le mettent également en cause auprès d’Innocent102. Le 17 janvier 417, dans les réponses adressées aux deux synodes et aux cinq évêques africains103, C., avec Pélage, est condamné par Innocent qui l’accuse de méconnaître la faiblesse du libre arbitre, compromis par la faute d’Adam104, et l’importance de la rédemption et du baptême pour le Salut105 ; il est déclaré exclu de la communauté ecclésiastique par l’autorité apostolique106, mais aussi invité à se réconcilier avec l’Église107, sans que le pape envisage d’engager contre lui et contre Pélage une nouvelle procédure108 ; à Rome, selon

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Marius Mercator, C., ainsi que Pélage, aurait été condamné par Julien d’Éclane qui demeure en communion avec le pape Innocent109 ; à Constantinople, d’autre part, C. est expulsé de la capitale impériale, en raison des opinions qu’il professe, par l’évêque Atticos qui fait part de cette mesure aux Églises d’Asie, de Thessalonique et de Carthage110, très probablement après l’envoi à Rome de la plainte africaine – puisque celle-ci ne fait pas état de la mesure prise par l’évêque de Constantinople – et certainement, d’après le récit de Marius Mercator, avant la mort d’Innocent (12 mars 417). Dès l’avènement de Zosime (18 mars 417), C. revient à Rome111 et adresse au nouveau pape un libellus112, aujourd’hui perdu, mais cité en partie par Augustin113 ; il y présente une profession de foi analogue à celle de Pélage, selon Zosime114, plus hardie que la sienne sur la question du baptême et du péché originel, selon Augustin115 ; il prend position sur la question de la Trinité et de la résurrection des corps; il y affirme que certains points de doctrine sont du domaine de la controverse et non pas du dogme116, et déclare s’en remettre au Siège apostolique pour des questions de formulation erronée117, sans rien modifier en réalité de ses opinions, selon Augustin118 ; tout en reconnaissant la nécessité du baptême des enfants – en rémission des péchés suivant la règle de l’Église universelle119 –, il y soutient que le péché originel (peccatum ex traduce) est contraire à la doctrine catholique120 et que le péché n’est pas un fait de la nature, mais de la volonté121; il y sollicite enfin l’examen de sa cause par Rome122. Dès avant le 21 septembre 417123 – antérieurement à l’examen de la cause de Pélage124 – C., dont l’appel est déclaré recevable par Zosime125, est cité en tant que prêtre devant le tribunal romain126. Il comparaît dans la basilique StClément, devant une assemblée présidée par Zosime127, entouré d’autres évêques128. Selon les extraits des gesta cités par le diacre milanais Paulinus129, et selon la lettre de Zosime aux évêques africains130, C., après l’examen hors de sa présence des pièces du dossier (dies cognitionis)131, entend lecture de son libellus d’appel132, reconnu catholique133, aux dires mêmes d’Augustin, et est soumis à un interrogatoire serré134, portant sur ses écrits et ses propos135, qu’il justifie de manière satisfaisante136 ; il est aussi interrogé sur les différents chefs d’accusation formulés contre lui; invité à plusieurs reprises à condamner sans détour les capitula137, il s’y serait refusé selon Paulinus et selon Augustin138, aurait usé à ce sujet de procédés dilatoires, en promettant de les condamner, selon Marius Mercator139 ; il récuse, d’autre part, les accusations formulées contre lui dans le libellus d’Heros et de Lazarus, affirmant même qu’Heros était revenu sur le jugement porté à son sujet140 ; après lecture des lettres de la condamnation romaine de janvier 417, C. est alors invité à condamner ce que Rome condamne dans les lettres aux Africains et à souscrire ces écrits141; il accepte de condamner les propositions qui lui sont attribuées142, en se référant à la sentence d’Innocent (damno secundum sententiam. . . Innocentii)143, sans toutefois, selon les évêques africains, prononcer l’anathème contre elles (generaliter Innocentii. . . litteris consentire fatebatur)144. Bien qu’Augustin ait ultérieurement affirmé que C. n’avait pas été relevé par Zosime de l’excommunication prononcée par Innocent, mais simplement invité à venir à résipiscence145, C., ainsi que le notifie le pape aux évêques africains avant le 21 septembre 417146, est déclaré justifié de l’action entreprise contre lui en 411 à Carthage, qui n’avait pas, selon Zosime, tranché à fond et au fond147, ainsi que de celle introduite par Heros et par Lazarus, jugée irrecevable en raison de l’indignité des accusateurs148, du caractère calomnieux de leurs affirmations149 et de l’absence au procès de l’accusé comme des accusateurs150 ; par la même lettre pontificale, à laquelle sont joints les gesta151, il voit

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ses accusateurs africains invités à venir faire la preuve de leurs affirmations dans les deux mois devant le tribunal romain152. Après ce jugement qui encourage à Rome la diffusion des idées pélagiennes153, C. continue, de même que Pélage, à prendre position par écrit contra traducem peccati, sur le baptême et la grâce154 ; selon Marius Mercator, C. se prévaut aussi de la lettre écrite par Zosime aux évêques africains – lettre confirmée par celle du 21 septembre 417155 – pour gagner des adeptes156 ; avant la fin de 418, il compte certainement au nombre de ses partisans l’évêque Julien d’Éclane qui soutient publiquement ses thèses157 ainsi peut-être que le prêtre romain Sixtus (le futur Sixte III)158 et nombre d’aristocrates romains, s’il faut en croire Jérôme159. Dès novembre 417, il est dénoncé par le diacre Paulinus, dans un libellus adressé au pape par l’intermédiaire du sous-diacre carthaginois Marcellinus160 ; il y est accusé, sur le témoignage des gesta de 417, de refuser de condamner les capitula161, de professer des opinions plus audacieuses que celles de Pélage sur le péché originel et le baptême des enfants162 ; il lui est aussi fait grief d’avoir usurpé le sacerdoce et de s’être prévalu auprès de Zosime d’un appel depuis longtemps forclos163 ; il y est considéré comme de nouveau condamné 164, par le diacre milanais qui déclare sans objet la citation romaine165 ; d’autre part, certainement à la même époque, puisque l’ensemble du dossier est emporté par le sous-diacre Marcellinus166, C. est aussi mis en cause par une assemblée d’évêques africains réunis sous la présidence d’Aurelius167, et qui, d’après les réflexions ultérieures d’Augustin, estiment insuffisants les témoignages de son orthodoxie fournis à Rome, en raison de l’ambiguïté de ses réponses168 et de son adhésion trop générale à la sentence d’Innocent169 ; dans une lettre aujourd’hui perdue, mais que Zosime qualifie d’obtestatio170, C. est de nouveau dénoncé à Rome par les évêques africains qui contestent le jugement pontifical en raison des irrégularités de la procédure – forclusion de l’appel et remise en cause unilatérale du jugement de 411171 – qui demandent instamment au pape de ne pas cautionner les idées de C.172, et appuient leur protestation d’un important dossier (uolumen)173, comportant certainement les gesta de 411 (gesta cum illo), ainsi que d’autres pièces officielles (gesta de illo)174 ; d’autre part, avant le 30 avril 418175, C. est vraisemblablement dénoncé aussi – dossier à l’appui – par les Églises d’Afrique à la cour de Ravenne, puisqu’Honorius, selon l’intitulé du rescrit qu’il prend à cette date, condamne les pélagiens après réception d’un dossier africain176. Malgré Augustin et Marius Mercator qui, dans un raccourci polémique, laissent entendre qu’après réception du dossier d’accusation africain à Rome, C. a été cité à comparaître devant le tribunal pontifical177, C. est alors considéré par Zosime comme simplement impliqué de nouveau par un appel africain178, si l’on en juge par la lettre que le pape adresse à Aurelius de Carthage et à son synode, le 21 mars 418179, lettre dans laquelle il se justifie d’avoir reçu l’appel de C.180, se défend de cautionner ses idées181 et affirme avoir laissé l’affaire en l’état182. C., qui, au même titre que Pélage, est dénoncé par ses adversaires comme le chef de la nouvelle doctrine183 dont les partisans sont appelés caelestiani ou pelagiani184, a rencontré à Rome l’opposition de Marius Mercator et des amis de Jérôme185, ainsi que celle du tractator Constantius186, au plus tard en 418, si ce dernier doit être identifié à l’exuicarius de ce nom, antipélagien cité par Prosper à cette date187. Le 30 avril 418188, vraisemblablement en réponse aux démarches africaines189, C. est, avec Pélage, condamné par l’empereur Honorius dans un res-

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crit pris à Ravenne et adressé au préfet du prétoire Palladius, pour avoir soutenu qu’Adam a été créé mortel et que le péché d’Adam n’a lésé que lui seul190 ; il est déclaré proscrit de la cité, ainsi que Pélage, tandis que leurs partisans sont pourchassés et menacés de l’exil191. Vers cette époque, C. est cité à comparaître par Zosime devant un synode plénier (audientia plenior)192. Dans cette instance, il est invité à condamner, comme il l’avait promis, les capitula selon Marius Mercator193, à anathématiser sans équivoque les propositions globalement condamnées en 417, selon Augustin194. Quoi qu’en ait dit Possidius195, C. est cité par Zosime vraisemblablement après sa condamnation par Honorius, mais peut-être avant l’édit de Palladius196, s’il a quitté Rome, comme l’affirment dans un contexte polémique Augustin et Marius Mercator, après la mise en demeure pontificale197. Il est d’autre part condamné par un édit de Palladius qui notifie à Rome le rescrit impérial du 30 avril198 ; il n’est certainement plus dans la Ville à cette date, puisque, selon un édit ultérieur, lois et édits pris contre lui, l’ont été en son absence199. C. fait défaut à la citation pontificale, sans que l’on puisse toutefois imputer son absence à la crainte de comparaître, comme le soutiennent ses adversaires 200. Parallèlement, à Carthage, le 1er mai 418, C., ainsi que Pélage, est condamné par un concile africain 201 et dénoncé à Zosime dans une lettre synodale aujourd’hui perdue mais citée par Prosper, souscrite par plus de deux cents évêques qui réclament instamment du pape le maintien de la condamnation prononcée par Innocent contre lui et contre Pélage, jusqu’à rétractation publique 202. Probablement après réception des actes du concile de Carthage de mai 418 203, et certainement avant septembre 418 – date à laquelle Augustin y fait allusion 204 –, C. est condamné par contumace avec Pélage 205 – excommunié jusqu’à résipiscence 206 – essentiellement sur les capitula selon Marius Mercator, dans un synode présidé par Zosime, en présence d’autres évêques 207, et peut-être du prêtre Sixtus qui, le premier, a prononcé publiquement l’anathème contre les pélagiens 208 ; il voit sa condamnation et celle de Pélage notifiée dans une epistula tractoria 209– aujourd’hui perdue, mais fragmentairement citée 210 et décrite 211 – adressée aux Églises de Constantinople 212, d’Égypte, de Thessalonique, de Jérusalem 213, ainsi qu’aux autres Églises (per totum orbem missam), invitées à confirmer la sentence pontificale 214. C., ainsi que Pélage, y est dénoncé par Zosime, sur un important dossier 215, pour avoir en particulier enseigné qu’Adam est né mortel, que le péché d’Adam n’a lésé que lui seul, que les enfants naissent dans le même état qu’Adam avant la faute, que, même non baptisés, ils ont accès à la vie éternelle, que le genre humain n’a pas péri tout entier par la faute d’Adam 216, et pour avoir nié la nécessité du baptême pour la vraie rémission 217 et la nécessité de la grâce pour chacun de nos actes 218. Tandis que l’opposition antipélagienne continue de se manifester – avec Marius Mercator 219 en Italie, avec Augustin 220 en Afrique, – C., qui échappe à la police impériale 221 et dont les partisans suscitent des troubles 222, est déclaré banni au 100e mille de Rome par une constitution du patrice Constantius, adressée au préfet de la Ville, Volusianus 223 ; il est qualifié de diuinae fidei et quietis publicae turbator, et ses complices menacés de la peine capitale 224 dans l’édit pris contre lui à Rome par Volusianus, certainement avant la fin de décembre 418, date à laquelle celui-ci n’est plus en fonction 225. Avant juin 419, C., ainsi que Pélage, est justiciable d’une nouvelle loi (sanctio) d’Honorius 226 qui, constatant la persistance de l’hérésie, fait obliga-

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tion, sous peine de mort, soit de l’expulser de toute province où il se trouve, soit de le livrer à la justice 227, mesure notifiée par l’empereur, le 9 juin 419, à Aurelius de Carthage 228 et transmise par ce dernier aux évêques de Byzacène et d’Arzugitane, le 1er août 419 229. Tandis que Jérôme encourage à Rome la lutte antipélagienne 230, C. est de nouveau mis en cause, en même temps que Pélage, par Augustin qui, tout en rendant justice à sa vivacité d’esprit 231, l’accuse dans le De gratia Christi et de peccato originali, adressé à Albina, Mélanie la Jeune et Pinianus 232, puis dans le Contra duas epistulas Pelagianorum dédié au pape Boniface Ier233, de reconnaître le libre arbitre à la nature humaine 234, de placer la grâce dans la Loi et la doctrine 235, de faire de la question du péché originel une question ouverte 236, et dénonce la duplicité dont il a fait preuve à l’égard de Zosime 237 ; C. est en revanche défendu par Julien d’Éclane qui refuse de souscrire la Tractoria 238, fait son éloge et rend Augustin responsable de sa chute 239. C. reste sous le coup des lois impériales et des sanctions ecclésiastiques que maintient le pape Boniface Ier240. Après l’avènement en 422 de son successeur Célestin, C. sollicite, mais sans succès, une audience du pontife et est, à la demande de ce dernier, déclaré expulsé de toute l’Italie 241. Durant cette période, C. rédige vraisemblablement de nouveaux écrits, puisqu’Alypius, lors de son troisième voyage en Italie – postérieur à 422 et antérieur à 427 242 –, adresse alors à Augustin, par l’intermédiaire du diacre Commilito, en même temps que des écrits de Julien d’Éclane (les cinq premiers livres l’Ad Florum), des écrits de C 243. C. se trouve de nouveau à Constantinople 244 au plus tôt en 428, à l’avènement de Nestorius 245 si, comme l’affirme le pape Célestin, Sisinnios a observé la même sévérité que son prédécesseur, Atticos, à l’égard des pélagiens 246 ; de même que Julien d’Éclane et ses partisans, C. – dont la qualité de prêtre est reconnue 247 – est favorablement accueilli par Nestorius, sans que ses options doctrinales – aux dires mêmes de Marius Mercator – soient cependant partagées par celui-ci 248 ; C., qui se prévaut toujours de la lettre écrite par Zosime en sa faveur aux évêques africains, selon Marius Mercator 249, est pris à partie par ce dernier au plus tard en 429, dans un commonitorium adressé à l’Église de Constantinople et à de nombreuses autorités religieuses, ainsi qu’à Théodose II 250 ; il y est dénoncé en tant que disciple de Pélage 251 et responsable des capitula 252 par Marius Mercator qui rappelle les condamnations prononcées contre lui depuis 411253, son expulsion de Constantinople par Atticos 254, l’accuse d’avoir usurpé la prêtrise 255 et d’avoir fait preuve de duplicité à l’égard de Zosime 256. Certainement avant mars/août 430, époque à laquelle Cyrille d’Alexandrie fait état de l’affaire 257, C., à l’instigation de l’évêque de Constantinople, selon Cyrille, produit contre le prêtre Philippos, adversaire de Nestorius, sans doute Philippos de Sidé, des libelli l’accusant de «manichéisme» 258 ; mais il fait défaut devant ce tribunal épiscopal où comparaît Philippos 259 et, entre mars et août 430, il est dénoncé, pour cette affaire, comme complice de Nestorius par Cyrille d’Alexandrie dans un commonitorium remis au diacre égyptien Posidonios pour étayer les accusations contre Nestorius 260 ; bien que Cyrille ait affirmé que C. a renoncé à soutenir l’accusation contre Philippos, faute de preuve 261, il se peut aussi que C. ait été dans l’impossibilité de témoigner : à la suite de Julien d’Éclane et de ses partisans, C. est en effet expulsé de Constantinople par une décision de Théodose II, prise après sa dénonciation par Marius Mercator 262, et avant le printemps 431. Après novembre 430 et avant juin 431 (époque de la réception des lettres

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de convocation pour le concile d’Éphèse), C. reçoit une lettre de consolation de Nestorius qui le qualifie de uir uenerabilis, évoque à son propos les tribulations de Jean-Baptiste et des Apôtres, et l’engage à la patience dans l’attente du concile 263. Au concile d’Éphèse – éclaté dès juin 431 en deux assemblees rivales et où cyrilliens 264 et antiochiens 265 s’accusent mutuellement de compter dans leurs rangs des partisans de C. –, C. est, ainsi que Pélage, Julien d’Éclane, Praesidius, Florus, Marcellianus et Orontius, condamné par le concile cyrillien qui déclare confirmer les sentences de déposition prononcées contre les pélagiens et les célestiens; sa déposition et celle de ses compagnons est notifiée, après le 17 juillet 431, par ce même concile cyrillien au pape Célestin 266, tandis que, dans une epistula generalis, prise après cette même date, associant partisans de Nestorius et partisans de C. 267, ceux qui partagent ses idées sont déclarés excommuniés 268 et déposés 269. ` une date où la mort d’Augustin est connue à Constantinople 270 – au A plus tôt semble-t-il en août 431271, et peut-être en 438, au moment de la controverse sur Théodore de Mopsueste –, C. est de nouveau pris à partie par Marius Mercator dans un second commonitorium dirigé aussi contre Pélage, et surtout contre Julien d’Éclane; il y est dénoncé pour les capitula 272, pour sa collusion avec Pélage 273 et avec Julien 274, son compagnon d’armes 275 et son disciple convaincu 276, sans que l’on puisse dire si C. est alors encore en vie. Le 15 mars 432, le danger que représentent ses idées est encore dénoncé par le pape Célestin au nouvel évêque de Constantinople Maximianos, invité à poursuivre ses partisans et à publier partout leur condamnation afin de faire obstacle à leur propagande 277, tandis que la collusion des caelestiani avec Nestorius et leur condamnation avec ce dernier sont rappelées, à cette même date, par le pape dans sa lettre au clergé et aux fidèles de la capitale impériale 278. C. est peut-être l’auteur de la lettre de consolation 279 – attribuée à Cyprien de Carthage – adressée à Turasius, son parent, qui lui a confié le chagrin que lui cause la mort de sa fille; dans cette lettre, il démontre au contraire à son correspondant qu’il faut se réjouir; après lui avoir expliqué l’attitude du Christ ressuscitant Lazare par la seule nécessité de confirmer la foi et de confondre les incrédules 280, il l’invite à une action de grâces, soulignant qu’il n’y a pas de raison de vouloir garder ceux qu’on aime dans la prison terrestre et que la disparition prématurée de sa fille supprime désormais les inquiétudes qu’il pouvait nourrir la concernant 281; mettant en parallèle les païens qui, bien que n’ayant pas l’espérance du ciel, surmontent leur douleur, et les chrétiens qui possèdent cette espérance, il rappelle que ceux-ci doivent se réjouir avec ceux qui les quittent 282. Kele¥stiov. ZOSIMUS, Ep. 2, 2, Coll. Auel. 45, CSEL 35, 1, p. 99 (Jaffé 329); id., Ep. 3, 1, Coll. Auel. 46, ibid., p. 103 (Jaffé 330); NESTORIUS, Ep. ad Caelestium Pelagianum, Coll. Palat. 35, ACO I, 5, p. 65; Ep. syn. Carth. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 175, 1, CSEL 44, p. 653; Ep. syn. Mileu. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 176, 4, ibid., p. 667; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66. 3 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol., 2, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 6. 4 GENNADIUS, De uiris ill., 45, TU 14, 1, p. 77-78. 5 Voir note 3; voir PELAGIVS 1. 6 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 11, 23, CSEL 42, p. 76; id., De gestis Pelagii, 34, 62, ibid., p. 116 et 34, 63, ibid., p. 118; id., De peccato originali, 6, 6, ibid., p. 170; id., De peccato originali, 8, 9, ibid., p. 172, lignes 8-9; id., De peccato originali, 11, 12, ibid., 1

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p. 174; id., C. duas ep. Pelag ianorum, 5, 10, CSEL 60, p. 470; id., De peccato originali, 31, 48, ibid., p. 206; id., De haeres. 81, 1, CC 46, p. 340; id., Retract. 2, 59, CSEL 36, p. 171; PAULINUS MEDIOL., Libellus, 9, Coll. Auel. 47, CSEL 35, 1, p. 110; MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol., 2, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 6; id., Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 10, ibid., p. 11, lignes 28-29; id., Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 66; p. 67, ligne 1; p. 69, ligne 7; ligne 31; Praedestinatus I, 88, PL 53, 617 D; cf. HIERONYMUS, Ep. 135, 5, CSEL 56, p. 249, lignes 13-14. 7 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol., 2, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 6. 8 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66. 9 AUGUSTINUS, De peccato originali 3, 3, CSEL 42, p. 168; voir RVFINVS 6. 10 Praedestinatus I, 88, PL 53, 618 C. 11 Cf. MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 67, lignes 5-11; p. 68. 12 Praedestinatus, I, 88, PL 53 618 A. 13 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol., 2, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 6, lignes 14-24; id., Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, lignes 9-17; voir PAVLINVS 2. 14 AUGUSTINUS, De perfectione iustitiae hominis, 3, CSEL 42, p. 4. 15 Voir note 13. 16 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol., 2, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 6, ligne 21; voir note 31. 17 Ibid., lignes 14-19. 18 Ibid., ligne 20. 19 Id., Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol., 2, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 6, lignes 11-13; id., Communitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 66, ligne 7. 20 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol. 2, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 6, lignes 11-12. 21 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, ligne 2; Praedestinatus I, 88, PL 53, 617 D. 22 Voir note 28. 23 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 22, 46, CSEL 42, p. 100, lignes 20-21. 24 Id., Ep. 157, 3 (22), CSEL 44, p. 471; id., De gestis Pelagii, 22, 46, CSEL 42, p. 100, lignes 20-22; OROSIUS, Liber apol., 3, 3, CSEL 5, p. 607; Praedestinatus I, 88, PL 53, 617 D. 25 AUGUSTINUS, Ep. 157, 3 (22), CSEL 44, p. 411, ligne 8; OROSIUS, Liber apol., 3, 3, CSEL 5, p. 607. 26 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, ligne 3; voir PCBE, Afrique, p. 121, AVRELIVS 1. 27 Id., ibid.; PAULINUS MEDIOL., Libellus, 7, Coll. Auel. 47, CSEL 35, 1, p. 109, ligne 26; Praedestinatus, I, 88, PL 53, 617 D. 28 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 22, 46, CSEL 42, p. 100, lignes 18-23; id., De gestis Pelagii, 11, 23, ibid., p. 76-77. 29 Id., De gestis Pelagii, 11, 23, ibid., p. 77, lignes 2-3. 30 Ep. syn. Carth. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 175, 1, CSEL 44, p. 654, lignes 5-6. 31 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, lignes 15-17. Augustin reproduit dans un ordre différent ces propositions : 1, 2, 5, 6, 3, 4 : AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 11, 23, CSEL 42, p. 76; id., De gestis Pelagii, 33, 57, ibid., p. 111112; id., De gestis Pelagii, 35, 65, ibid., p. 120; id., De peccato originali, 11, 12, ibid., p. 174; il cite par ailleurs ensemble les propositions 2-3; id., De peccato originali, 2, 2,

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ibid., p. 167-168; id., De peccato originali, 3, 3, ibid., p. 168; id., De peccato originali, 4, 4, ibid., p. 169; id., De peccato originali, 10, 11, ibid., p. 173. Le Praedestinatus cite au premier rang le débat sur la justice (Praedestinatus I, 88, PL 53, 618 A), puis les propositions 1, 5, et après la reconnaissance de la nécessité du baptême des enfants à cause de la règle de l’Église universelle, la proposition 2. 32 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol., 2, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 6, lignes 21-22; variante du Praedestinatus I, 86, PL 53, 618 A : l’homme peut parvenir à la justice au point de pouvoir, s’il le veut, vivre sans péché. 33 AUGUSTINUS, De peccato originali, 3-4, CSEL 42, p. 168-169; id., De peccato originali, 11, 12, ibid., p. 174; id., De gestis Pelagii, 11, 23, ibid., p. 77, lignes 1-2; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, ligne 19; OROSIUS, Liber apol., 3, CSEL 5, p. 607; Praedestinatus I, 88, PL 53, 617-618. 34 AUGUSTINUS, De peccato originali 3, 3, CSEL 42, p. 168. 35 Id., De peccato originali 4, ibid., p. 168-169. 36 Id., De peccato originali 19, 21, ibid., p. 181, lignes 17-19; Ep. syn. Carth. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 175, 6, CSEL 44, p. 361, lignes 9-10; ZOSIMUS, Ep. 2, 8, Coll. Auel. 45, CSEL 35, 1, p. 101. 37 Ep. syn. Carth. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 175, 6, CSEL 44, p. 661; AUGUSTINUS, Ep. 157, 3 (22), CSEL 44, p. 471; id., De peccato originali, 4, CSEL 42, p. 169, lignes 14-19; id., De peccato originali, 12, 13, ibid., p. 175, lignes 6-22; id., De peccato originali, 19, 21, ibid., p. 181; Praedestinatus I, 88, PL 53, 618 A. 38 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, lignes 20-21; AUGUSTINUS, De peccato originali, 4, 4, CSEL 42, p. 169; id., De peccato originali, 10, 11, ibid., p. 173, lignes 19-21. 39 AUGUSTINUS, Ep. 157, 3, CSEL 44, p. 471, ligne 19; OROSIUS, Liber apol., 3, 3, CSEL 5, p. 607, ligne 5; id., Liber Apol., 4, 5, ibid., p. 608. 40 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 22, 46, CSEL 42, p. 100, lignes 22-23; id., De gestis Pelagii, 34, 62, ibid., p. 116. 41 Ep. syn. Carth. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 175, 1, CSEL 44, p. 654. 42 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, lignes 21-22; lignes 40-41. 43 AUGUSTINUS, Retract., 22, 33, 58, CSEL 36, p. 171. 44 FACUNDUS, Pro defensione trium capitulorum 7, 6, CC 90 A, p. 199. 45 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, ligne 22; cf. ZOSIMUS, Ep. 12, 4, Coll. Auel. 50, CSEL 35, 1, p. 118 (Jaffé 342); FACUNDUS, Pro defensione trium capitulorum 7, 6, CC 90 A, p. 194. 46 PAULINUS MEDIOL., Libellus, 11, Coll. Auel. 47, CSEL 35, 1, p. 110-111; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, ligne 23. 47 OROSIUS, Liber apol., 3, 3, CSEL 5, p. 607, ligne 6. 48 Voir note 111. 49 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, ligne 23; Ep. syn. Mileu. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 176, 4, CSEL 44, p. 667. 50 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, ligne 23; Ep. syn. Carth. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 175, 1, CSEL 44, p. 654; Ep. syn. Mileu. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 176, 4, CSEL 44, p. 667. 51 Voir Ep. syn. Carth. (416) dans AUGUSTINUS, Ep. 175, 1, ibid., p. 653-654; cf. PAULINUS MEDIOL., Libellus, 11, Coll. Auel. 47, CSEL 35, 1, p. 111, lignes 8-9. 52 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, lignes 24-25. 53 CAELESTINUS, Ep. 13, 1, Coll. Veron. 2, ACO I, 2, p. 6 (Jaffé 374). 54 AUGUSTINUS, Ep. 147, 3 (22), CSEL 44, p. 471; cf. id., De gestis Pelagii, 11, 25, CSEL 42, p. 78-79. 55 HILARIUS SYRACUSANUS, Ep., dans AUGUSTINUS, Ep. 156, CSEL 44, p. 448;

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AUGUSTINUS Ep. 157, 3 (22), ibid., p. 471, lignes 10-21; id., De perfectione iustitiae hominis, 1, 1, CSEL 42, p. 3. 56 AUGUSTINUS, De perfectione iustitiae hominis, 1, 1, CSEL 42, p. 3-4. 57 AUGUSTINUS, Ep. 157, 3, (22), CSEL 44, p. 471; voir HILARIVS 5. 58 Id., De perfectione iustitiae hominis, 1, 1, CSEL 42, p. 3. 59 Cf. HIERONYMUS, Ep. 133, 5, CSEL 56, p. 249, lignes 13-14. 60 OROSIUS, Liber apol., 3, CSEL 5, p. 606, ligne 21 à p. 607, ligne 2. 61 ZOSIMUS, Ep. 2, Coll. Auel. 45, CSEL 35, 1, p. 101, lignes 4-6. 62 OROSIUS, Liber apol., 3, 4, CSEL 5, p. 606-609. 63 ZOSIMUS, Ep. 2, 4, Coll. Auel. 45, CSEL 35, 1, p. 100. 64 Id., Ep. 2, 4, Coll. Auel. 45, ibid.; cf. id., Ep. 2, 5, Coll. Auel. 45, ibid., p. 101. 65 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 3, 9, CSEL 42, p. 60; id., De gestis Pelagii, 1, 2, ibid., p. 52; id., De gestis Pelagii, 35, 62, ibid., p. 116. 66 Id., De gestis Pelagii, 11, 23, CSEL 42, p. 76; les capitula sont énumérés par Augustin dans un ordre différent de celui de 411; voir note 31. 67 Id., De gestis Pelagii, 13, 29, ibid., p. 82. 68 Id., De gestis Pelagii, 35, 63, ibid., p. 118; ZOSIMUS, Ep. 2, 4, Coll. Auel. 45, CSEL 35, 1, p. 100; cf. id., Ep. 12, 4, Coll. Auel. 50, ibid., p. 116. 69 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 13, 29, CSEL 42, p. 82; id., De gestis Pelagii, 35, 63, ibid., p. 118. 70 Id., De gestis Pelagii, 14, 30, ibid., p. 84; id., De gestis Pelagii, 17, 40, ibid., p. 96; id., De gestis Pelagii, 35, 65, ibid., p. 120, lignes 15-19. 71 Id., De gestis Pelagii, 14, 32, ibid., p. 86; id., De gestis Pelagii, 35, 63, ibid., p. 118, lignes 24-26. 72 Id., De gestis Pelagii, 18, 42, ibid., p. 97; id., De gestis Pelagii, 35, 65, ibid., p. 120, lignes 19-20. 73 Id., De gestis Pelagii, 18, 42, ibid., p. 97; id., De gestis Pelagii, 35, 65, ibid., p. 120. 74 Id., De gestis Pelagii, 18, 32, ibid., p. 98, lignes 3-5; id., De gestis Pelagii, 35, 65, ibid., p. 120, lignes 22-25. 75 Id., De gestis Pelagii, 18, 42, ibid., p. 98, lignes 5-6; id., De gestis Pelagii, 35, 65, ibid., p. 120, lignes 25-26. 76 Id., De gestis Pelagii, 18, 42, ibid., p. 98, lignes 14-17; id., De gestis Pelagii, 35, 65, ibid., p. 121, lignes 10-12. 77 Id., De gestis Pelagii, 35, 63, ibid., p. 118, ligne 17; cf. id., De gestis Pelagii, 12, 17, ibid., p. 80, lignes 17-18. 78 Id., De gestis Pelagii, 11, 23, ibid., p. 77, lignes 12-16; id., De gestis Pelagii, 11, 24, ibid., p. 78, lignes 14-18. 79 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 1, CSEL 42, p. 51-52. 80 Voir PELAGIVS 1, notes 167-197. 81 ZOSIMUS, Ep. 2, 4, Coll. Auel. 45, CSEL 35, 1, p. 100; cf. id., Ep. 2, 5, ibid., p. 101. 82 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 1, 2, CSEL 42, p. 52; id., De gestis Pelagii, 3, 9, ibid., p. 60; id., De gestis Pelagii, 16, 39, ibid., p. 95; id., De gestis Pelagii, 21, 45, ibid., p. 99, lignes 21-22; id., De gestis Pelagii, 35, 62, ibid., p. 116, lignes 25-26; ZOSIMUS, Ep. 2, 5, Coll. Auel. 45, CSEL 35, 1, p. 100. 83 Voir notes 16 à 18 et note 31. 84 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 11, 24, CSEL 42, p. 77-78. 85 Id., De gestis Pelagii, 14, 30, ibid., p. 84; id., De gestis Pelagii, 18, 42-19, 43, ibid., p. 97-99. 86 Id., De gestis Pelagii, 12, 24, ibid., p. 78. 87 Id., De gestis Pelagii, 12, 24, ibid., p. 77. 88 Id., De gestis Pelagii, 35, 63, ibid., p. 118, lignes 17-20. 89 Id., De gestis Pelagii, 13, 29, ibid., p. 82; id., De gestis Pelagii, 13, 32, ibid., p. 86.

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90 Id., De gestis Pelagii, 32, 57, ibid., p. 111; id., De gestis Pelagii, 1, ibid., p. 51; id., De gestis Pelagii, 6, 19, ibid., p. 71; id., Ep. 177, 15, CSEL 44, p. 684-685; id., Ep. 179, 7, ibid., p. 695, lignes 14-17; sur le problème d’identification du diacre, voir PELAGIVS 1, note 200; voir PCBE, Afrique, p. 208, CHARVS. 91 Id., De gestis Pelagii, 33, CSEL 42, p. 111-112; voir notes 84 et 86. 92 Id., De gestis Pelagii, 33, 58, ibid., p. 112, ligne 27 à p. 113, ligne 6. 93 Voir Ep. syn. Carth. (416) dans AUGUSTINUS, Ep. 175, 1, CSEL 44, p. 653-654; cf. AUGUSTINUS, Ep. 186, CSEL 57, p. 46. 94 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 1, CSEL 42, p. 51; id., De gestis Pelagii, 6, 19, ibid., p. 71; id., De gestis Pelagii, 32-57, ibid., p. 111; id., Ep. 177, 2, CSEL 44, p. 670; id., Ep. 179, 7, ibid., p. 695; id., Ep. 186, 2, CSEL 57, p. 47. 95 Voir Ep. syn. Carth. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 175, 1, CSEL 44, p. 652-662; Ep. syn. Mileu. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 176, ibid., p. 663-668; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 68, lignes 37-38; voir PCBE, Afrique, p. 121, AVRELIVS; p. 1083, SILVANVS 6. 96 Voir Ep. syn. Carth. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 175, 1, CSEL 44, p. 654; Ep. syn. Mileu. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 176, 4, ibid., p. 667, lignes 7-9; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 68, ligne 38. 97 Voir Ep. syn. Carth. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 175, 1, CSEL 44, p. 654. 98 Voir Ep. syn. Carth. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 175, 6, ibid., p. 660-662; cf. Ep. syn. Mileu. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 176, 2-3, ibid., p. 666-667. 99 Voir Ep. syn. Carth. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 175, 1, ibid., p. 653-659. 100 Voir Ep. syn. Carth. (416), ibid.; Ep. syn. Mileu. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 176, 4, ibid., p. 667. 101 INNOCENTIUS, Ep. 29, 2, PL 20, 583 = id., dans AUGUSTINUS, Ep. 181, 1, CSEL 44, p. 703 (Jaffé 321); id., Ep. 31, 1, ibid., 594 = id., dans AUGUSTINUS, Ep. 183, 1, ibid., p. 724 (Jaffé 323); voir PCBE, Afrique, p. 617, IVLIVS 1. 102 AUGUSTINUS, Ep. 177, CSEL 44, p. 669-698; id., Ep. 186, 2, CSEL 57, p. 46-47; voir PCBE, Afrique, p. 61, ALYPIVS; p. 371, EVODIVS 1; p. 894, POSSIDIVS 1. 103 INNOCENTIUS, Ep. 29, 30-31, PL 20, 582-597 = id., dans AUGUSTINUS, Ep. 181, 182, 183, CSEL 44, p. 701-730 (Jaffé 321). 104 Id., Ep. 29, 37, ibid., 585-587 = id., dans AUGUSTINUS, Ep. 181, 4-8, CSEL 44, p. 705-712; id., Ep. 30, 3-4, ibid., 590-592 = id., dans AUGUSTINUS, Ep. 182, CSEL 44, ibid., p. 718-719 (Jaffé 322). 105 Id., Ep. 30, 5, ibid., 592 = id., dans AUGUSTINUS, Ep. 182, 5, CSEL 44, p. 720-721. 106 Id., Ep. 29, 37, ibid., 587 = id., dans AUGUSTINUS, Ep. 181, 8, CSEL 44, p. 711; id., Ep. 30, 6, ibid., 592 = id., dans AUGUSTINUS, Ep. 182, 6, CSEL 44, p. 721. 107 Id., Ep. 29, 8, ibid., 588 = id., dans AUGUSTINUS, Ep. 181, 30, 6, CSEL 44, p. 593 = id., dans AUGUSTINUS, Ep. 182, 7, CSEL 44, p. 722-723. 108 Id., Ep. 29, 9, ibid., 588 = id., dans AUGUSTINUS, Ep. 181, 9, CSEL 44, p. 714; id., Ep. 30, ibid., 593 = id., dans AUGUSTINUS, Ep. 182, 7, CSEL 44, p. 722; cf. Ep. 31, 1, ibid., 594 = id., dans AUGUSTINUS, Ep. 183, 1, CSEL 44, p. 725. 109 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 68, lignes 30-33; voir IVLIANVS 9. 110 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 66, lignes 24-27. 111 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, lignes 29-30. 112 ZOSIMUS, Ep. 2, 3, Coll. Auel. 45, CSEL 35, 1, p. 100; id., Ep. 3, 1, Coll. Auel. 46, ibid., p. 103; id., Ep. 3, 7, Coll. Auel. 46, ibid., p. 104; id., Ep. 7, 5, Coll. Auel. 50, ibid., p. 116 (Jaffé 342); AUGUSTINUS, De peccato originali, 2, 2, CSEL 42, p. 168; id., De peccato originali, 5, 5, ibid., p. 169; id., De peccato originali, 6, 7, ibid., p. 171; id., De peccato originali, 13, 26, ibid., p. 185; id., C. duas ep. Pelagianorum 2, 3, 5, CSEL 60, p. 464, ligne 7; ligne 24; ligne 26.

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113 AUGUSTINUS, De peccato originali, 2, 2, CSEL 42, p. 168; id., De peccato originali, 5, 5, ibid., p. 169; id., De peccato originali, 6, 6, ibid., p. 170; id., De peccato originali, 23, 26, ibid., p. 185; cf. id., De peccato originali, 12, 13, ibid., p. 175, ligne 24. 114 ZOSIMUS, Ep. 3, 1-2. Coll. Auel. 46, CSEL 35, 1, p. 103. 115 AUGUSTINUS, De peccato originali, 2, 2, CSEL 42, p. 167-168; id., De peccato originali, 6, 6, ibid., p. 170; id., De peccato originali, 12, 13, ibid., p. 175. 116 Id., De peccato originali, 23, 26, ibid., p. 185. 117 Id., De peccato originali, 12, 13, ibid., p. 175; ZOSIMUS, Ep. 2, 2, Coll. Auel. 45, CSEL 35, 1, p. 99. 118 AUGUSTINUS, De peccato originali, 5, 5, CSEL 42, p. 169; id., De peccato originali, 12, 13, ibid., p. 175; id., C. duas ep. Pelagianorum 2, 3, 5, CSEL 60, p. 464. 119 Id., De gratia Christi 33, 36, CSEL 42, p. 115; id., De peccato originali, 5, 5, ibid., p. 169; id., De peccato originali, 6, 6, ibid., p. 170. 120 Id., De gratia Christi 33, 36, CSEL 42, p. 153; id., De peccato originali, 6, 6, ibid., p. 170 et 3, 3, ibid., p. 168. 121 Id., De peccato originali, 6, 6, ibid., p. 170. 122 ZOSIMUS, Ep. 2, 2, Coll. Auel. 45, CSEL 35, 1, p. 99; id., Ep. 12, 2, Coll. Auel. 50, ibid., p. 116; id., Ep. 3, 7, Coll. Auel. 46, ibid., p. 104, lignes 26-27. 123 Id., Ep. 3, 17, Coll. Auel. 46, ibid., p. 108. 124 Id., Ep. 3, 17, Coll. Auel. 46, ibid., p. 108. 125 Id., Ep. 12, 4, Coll. Auel. 50, ibid., p. 116. 126 Id., Ep. 2, 2, Coll. Auel. 45, ibid., p. 99. 127 Id., Ep. 2, 2, Coll. Auel. 45, ibid., p. 99-100; AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum 3, 5, CSEL 60, p. 464; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, lignes 30-31. 128 ZOSIMUS, Ep. 2, 2, Coll. Auel. 45, CSEL 35, 1, p. 102. 129 PAULINUS MEDIOL., Libellus, 4-6, Coll. Auel. 47, CSEL 35, 1, p. 108-109; voir aussi AUGUSTINUS, De peccato originali, 6-7, 7-8, CSEL 42, p. 171; id., C. duas ep. Pelagianorum 2, 3, 5, CSEL 60, p. 465, lignes 1-2; lignes 16-18; id., C. duas ep. Pelagianorum 2, 4, 6, ibid., p. 466; 2, 4-8, C. duas ep. Pelagianorum ibid., p. 468. 130 ZOSIMUS, Ep. 2, 3-5, Coll. Auel. 45, CSEL 35, 1, p. 100-101. 131 Id., Ep. 2, 2, Coll. Auel. 45, ibid., p. 99. 132 Id., Ep. 2, 2, Coll. Auel. 45, ibid., p. 100; id., Ep. 2, 5, Coll. Auel. 45, ibid., p. 101. 133 AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum. 2, 3, 5, CSEL 60, p. 464, ligne 10 et p. 464-465. 134 Id., C. duas ep. Pelagianorum. 2, 4, 6, CSEL 60, p. 466; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, lignes 31-32. 135 ZOSIMUS, Ep. 2, 3, Coll. Auel. 45, CSEL 35, 1, p. 100; Ep. 3, 1, Coll. Auel. 46, 1, ibid., p. 103. 136 Id., Ep. 3, 1, Coll. Auel. 46, ibid., p. 103. 137 PAULINUS MEDIOL., Libellus, 4-6, Coll. Auel. 47, CSEL 35, 1, p. 108-109; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, lignes 33-34. 138 PAULINUS MEDIOL., Libellus, 6, Coll. Auel. 47, CSEL 35, 1, p. 109; AUGUSTINUS, De peccato originali, 7, 8, CSEL 42, p. 171. 139 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 38, ACO I, 5, p. 66, lignes 32-33. 140 ZOSIMUS, Ep. 2, 4, Coll. Auel. 45, CSEL 35, 1, p. 100. 141 PAULINUS MEDIOL., Libellus, 4, Coll. Auel. 47, CSEL 35, 1, p. 109; AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 2, 4, 6, CSEL 60, p. 466, lignes 17-19; id., C. duas ep. Pelagianorum, 2, 4, 8, ibid., p. 468. 142 AUGUSTINUS, De peccato originali, 7, 8, CSEL 42, p. 171; id., C. duas ep. Pelagianorum, 2, 3, 5, CSEL 60, p. 464, lignes 16-18; p. 465; id., C. duas ep. Pelagianorum, 2, 4,

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6, ibid. p. 466, lignes 2-3; lignes 20-21; id., C. duas ep. Pelagianorum, 2, 4, 8, ibid., p. 468, lignes 3-4. 143 Id., C. duas ep. Pelagianorum, 2, 3, 6, ibid., p. 466, lignes 20-21. 144 Id., C. duas ep. Pelagianorum, 2, 3, 5, CSEL 60, p. 464, lignes 22-24. 145 AUGUSTINUS, De peccato originali, 7, 8, CSEL 42, p. 171; id., C. duas ep. Pelagianorum, 2, 3, 5, CSEL 60, p. 464, lignes 9-10; p. 465, lignes 20-21. 146 ZOSIMUS, Ep. 3, 17, Coll. Auel. 46, CSEL 35, 1, p. 108; id., Ep. 3, ibid., p. 103. 147 Id., Ep. 2, 3-4, Coll. Auel. 45, CSEL 35, 1, p. 100; FACUNDUS, Pro defensione trium capitulorum, 37, 6, CC 90 A, p. 199; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, ligne 41. 148 ZOSIMUS, Ep. 2, 5, Coll. Auel. 45, CSEL 35, 1, p. 101. 149 Id., Ep. 2, 5, Coll. Auel. 45, ibid., p. 100; id., Ep. 2, 8, Coll. Auel. 45, ibid., p. 102. 150 Id., Ep. 2, 5, Coll. Auel. 45, ibid., p. 100-101. 151 Id., Ep. 2, 3, Coll. Auel. 45, ibid., p. 100; PAULINUS MEDIOL., Libellus, 10, Coll. Auel. 47, ibid., p. 110. 152 ZOSIMUS, Ep. 2, 8, Coll. Auel. 45, ibid., p. 102. 153 AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 2, 3, 5, CSEL 60, p. 463, lignes 21-23. 154 Praedestinatus I, 88, PL 53, 618 B. 155 ZOSIMUS, Ep. 3, 1, Coll. Auel. 46, CSEL 35, 1, p. 103. 156 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, lignes 36-37. 157 Id., Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol., 3, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 6; id., Coll. Palat. 13, ibid., p. 13. 158 AUGUSTINUS, Ep. 191, 1, CSEL 57, p. 163-164; id., Ep. 194, 1, ibid., p. 176. 159 HIERONYMUS, Ep. 133, 13, CSEL 56, p. 260. 160 PAULINUS MEDIOL., Libellus, 13, Coll. Auel. 47, CSEL 35, 1, p. 111; voir PCBE, Afrique, p. 689 MARCELLINVS 5. 161 Id., Libellus, 4-5, Coll. Auel. 47, ibid., p. 108-109. 162 Id. Libellus, 8-9, Coll. Auel. 47, ibid., p. 108-109. 163 Id., Libellus, 11-12, Coll. Auel. 47, ibid., p. 111. 164 Id., Libellus, 4, Coll. Auel. 47, ibid., p. 108; id., Libellus, 12, Coll. Auel. 47, ibid., p. 111. 165 Id., Libellus, 10-11, Coll. Auel. 47, ibid., p. 110-111. 166 ZOSIMUS, Ep. 12, 5, Coll. Auel. 50, ibid., p. 116, ligne 17. 167 Id., Ep. 12, 4-5, Coll. Auel. 50, ibid., p. 116. 168 AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 2, 3, 5, CSEL 60, p. 464, lignes 19-20; p. 464, lignes 3-4; id., C. duas ep. Pelagianorum, 2, 4, 6, ibid., p. 467. 169 Id., C. duas ep. Pelagianorum, 2, 3, 5, CSEL 60, p. 464, ligne 21; p. 465, ligne 2. 170 ZOSIMUS, Ep. 12, 6, Coll. Auel. 50, CSEL 35, 1, p. 117. 171 Id., Ep. 12, 4, Coll. Auel. 50, ibid., p. 116. 172 Id., Ep. 12, 5, Coll. Auel. 50, ibid. 173 Id., ibid.; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66. 174 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 66, lignes 38-39. 175 Voir note 188. 176 HONORIUS AUG., Rescriptum, Coll. Quesnel. 14, PL 56, 490. 177 AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 2, 3, 5, CSEL 60, p. 464, ligne 20; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66. 178 ZOSIMUS, Ep. 12, 4, Coll. Auel. 50, CSEL 35, 1, p. 116, lignes 9-10. 179 Id., Ep. 12, 6, Coll. Auel. 50, ibid., p. 117. 180 Id., Ep. 12, 4, Coll. Auel. 50, ibid., p. 116. 181 Id., Ep. 12, 6, Coll. Auel. 50, ibid.

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Id., Ep. 12, 6, Coll. Auel. 50, ibid. Ep. syn. Carth. (416) 1, dans AUGUSTINUS, Ep. 175, 1, CSEL 44, p. 654; Ep. syn. Mileu. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 176, 4, ibid., p. 667; INNOCENTIUS, Ep. 30, 6, PL 20, 592 = Ep., dans AUGUSTINUS, Ep. 182, 6, CSEL 44, p. 721; cf. id., Ep. 31, 1, ibid., 594 = Ep., dans AUGUSTINUS, Ep. 183, 1, CSEL 44, p. 725; AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 2, 3, 5, CSEL 60, p. 463; p. 464; id., C. Iulianum 2, 10, 36 PL 44, 699; id., De haeres. 41, CC 46, p. 308; id., De haeres. 88, ibid., p. 341; id., Ep. 190, 22, CSEL 57, p. 157; id., Ep. 196, 7, ibid., p. 220; cf. id., Retract. 2, 50, CSEL 36, p. 187; MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol., 3, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 5; id., Ep., Coll. Palat. 15, ibid., p. 23, ligne 27; id., introduction à NESTORIUS, Sermones, Coll. Palat. 30, ibid., p. 60; HIERONYMUS, Ep. 134, 3, CSEL 58, p. 249. 184 AUGUSTINUS, C. Iulianum 3, 1, 2, PL 44, 702; id., De nuptiis 2, 3, 7 et 8, CSEL 42, p. 259 et 260; id., De haeres. 41, CC 46, p. 308; MARIUS MERCATOR, Ep., Coll. Palat. 15, ACO I, 5, p. 23. 185 Voir MARIVS MERCATOR, notes 4-16. 186 Praedestinatus I, 88, PL 53, 618 B; voir CONSTANTIVS 11. 187 PROSPER, Chron., ann. 418, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 469; voir PLRE 2, p. 323, Constantius 17. 188 HONORIUS AUG., Rescriptum, Coll. Quesnel. 14, PL 56, 492 C. 189 Id., Rescriptum, Coll. Quesnel. 14, ibid., 491 B. 190 Id., Rescriptum, Coll. Quesnel. 14, ibid., 490-491 A. 191 Id., Rescriptum, Coll. Quesnel. 14, ibid., 491 B. 192 AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum 2, 3, 5, CSEL 60, p. 465, lignes 2-5; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, ligne 39. 193 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., lignes 39-41. 194 AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum 2, 3, 5, CSEL 60, p. 464-465 et 2, 4, 6, ibid., p. 467. 195 POSSIDIUS, Vita Augustini, 183, Pellegrino, p. 102. 196 Voir notes 190-191. 197 AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum 2, 3, 5, CSEL 60, p. 465, lignes 3-5 et 2, 4, 6, ibid., p. 467; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66. 198 PALLADIUS PRAEF. PRET., Edictum, Coll. Quesnel. 15, PL 56, 492-493 = Haenel, p. 239; voir PALLADIVS 2. 199 VOLUSIANUS PRAEFECTUS, Edictum, Coll. Quesnel. 20, ibid., 500. 200 Voir note 197. 201 Concilium Carthag. (418), CC 149, p. 69. 202 PROSPER AQUIT., C. Collatorem 5, 3, PL 51, 227 BC. 203 Id., C. Collatorem 21, 1, ibid., 271. 204 AUGUSTINUS, Ep. 190, 22-23, CSEL 57, p. 193-194. 205 AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum 2, 3, 5, CSEL 60, p. 465, et 2, 4, 8, ibid., p. 468; id., De peccato originali, 21, 24, CSEL 42, p. 183; De peccato originali, 7, 8, ibid., p. 171; De peccato originali, 13, 18, ibid., p. 179; id., Ep. 190, 22, CSEL 57, p. 157; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, ligne 43; p. 67, ligne 5; p. 68, lignes 21-22, lignes 28-29; id., Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 14, ibid., p. 20, ligne 15; cf. AUGUSTINUS, De natura et origine animae 2, 12, 17, CSEL 60, p. 351; cf. id., Ep. 194, 1, CSEL 57, p. 176; cf. id. Retract. 2, 50, CSEL 36, p. 187; cf. POSSIDIUS, Vita Augustini, 18, Pellegrino, p. 102; cf. PROSPER AQVIT., C. Collatorem 21, 1, PL 51, 271; cf. id., Chron., ann. 418, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 469. 206 AUGUSTINUS, Ep. 190, 22, CSEL 57, p. 157. 182 183

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207 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 14, ACO I, 5, p. 20, lignes 15-16. 208 AUGUSTINUS, Ep. 194, 1, CSEL 57, p. 176. 209 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 68, lignes 20-21. 210 ZOSIMUS, Ep. tractoria, dans AUGUSTINUS, Ep. 90, 23, CSEL 57, p. 159; id., Ep., dans CAELESTINUS, Ep. 21, 9, 10, PL 50, 534 A; id., Ep. tractoria, dans CAELESTINUS, Ep. 21, 8, 9, ibid., 533 A = dans PROSPER, C. Collatorem 5, 3, PL 51, 228 A. 211 AUGUSTINUS, De peccato originali, 8, 9, CSEL 42, p. 172; id., De peccato originali, 21, 24, ibid., p. 183; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66-67. 212 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 68; id., Commonitorium super nomine Caelestii, ibid., p. 67, lignes 2-3. 213 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 67. 214 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 68, lignes 21-23. 215 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 68, lignes 42-43. 216 Id., Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 3, ibid., p. 11. 217 ZOSIMUS, Ep. tractoria, dans AUGUSTINUS, Ep. 190, 23, CSEL 57, p. 159. 218 Id., Ep. tractoria, dans CAELESTINUS, Ep. 21, 9, 10, PL 50, 534 A. 219 Voir MARIVS MERCATOR, notes 17-18. 220 AUGUSTINUS, Ep. 190, 22, CSEL 57, p. 157-158. 221 Voir note 199. 222 CONSTANTIUS (patricius), Ep., Coll. Quesnel. 19, PL 56, 500 = Haenel, p. 241. 223 Id., Ep., Coll. Quesnel. 19, ibid., 499-500 = Haenel, p. 241; Constantius y est qualifié d’imperator, alors qu’il n’est encore que patricius; voir A. Chastagnol, REA 58, 1956, p. 241-245 : PLRE 2, p. 323, Constantius 17. 224 VOLUSIANUS, Edictum, Coll. Quesnel. 20, PL 56, 500. 225 Voir A. Chastagnol, Les Fastes de la préfecture de Rome, n. 125, Volusianus, p. 276279; n. 126, Aurelius Anicius Symmachus, p. 279; et PLRE 2, p. 1184-1185, Volusianus 6. 226 HONORIUS AUG., Ep., Coll. Quesnel. 16, PL 56, 493. 227 Id., Ep., Coll. Quesnel. 16, ibid., 493-494 A. 228 Id., Ep., Coll. Quesnel. 16, ibid., 494 B. 229 AURELIUS CARTHAG., Ep., Coll. Quesnel. 17, ibid., 495-496. 230 HIERONYMUS, Ep. 154, 1 et 3, CSEL 56, p. 367-368. 231 AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum 2, 3, 5, CSEL 60, p. 463, ligne 24; p. 465, ligne 8. 232 Voir ALBINA 2; MELANIA 2; PINIANVS. 233 AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum 1, 1, CSEL 60, p. 423. 234 Id., De gratia Christi, 30, 31, CSEL 42, p. 149; id., De gratia Christi, 30, 32, ibid., p. 149-150. 235 Id., De gratia Christi, 30, 32, ibid., p. 150. 236 Id., De peccato originali 2, 2-6, 6, ibid., p. 167-170; id., De peccato originali 10, 11, ibid., p. 173; id., De peccato originali 13, 14, ibid., p. 175, ligne 30; p. 176; id., De peccato originali 19, 21, ibid., p. 181, lignes 17-19; id., De peccato originali 23, 26, ibid., p. 184-185, ligne 1. 237 Id., C. duas ep. Pelagianorum 2, 3, 5, CSEL 60, p. 464, lignes 15-23; id., C. duas ep. Pelagianorum 3, 4, 6, ibid., p. 466, ligne 25, p. 467. 238 Voir IVLIANVS 9, notes 68-80. 239 IULIANUS AECLAN., Ad Turbantium 1, dans MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 10-11. 240 PROSPER AQUIT., C. Collatorem 21, 1, PL 51, 271 A.

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CAELESTIVS

Id., C. Collatorem 21, 2, ibid., 271 B. Voir PCBE, Afrique, p. 64, ALYPIVS. 243 AUGUSTINUS, Ep. 10*, 1, CSEL 88, p. 46. 244 MARIUS MERCATOR, introduction à : NESTORIUS, Sermones, Coll. Palat. 30, ACO I, 5, p. 60. 245 Cf. SOCRATES, HE 7, 29, PG 67, 801-805. 246 CAELESTINUS, Ep. 13, 1, Coll. Veron. 2, ACO I, 2, p. 7 (Jaffé 374). 247 NESTORIUS, Ep. ad Caelestium Pelagianum, Coll. Palat. 35, ACO I, 5, p. 65. 248 MARIUS MERCATOR, introduction à : NESTORIUS, Sermones, Coll. Palat. 30, ibid. p. 60, lignes 15-18. 249 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, lignes 36-37. 250 Id., introduction à : Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 65. 251 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 66, ligne 2; p. 67, ligne 1; p. 69, ligne 7; lignes 9-10, ligne 31. 252 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 66. 253 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 66-67; p. 68, lignes 20-41; p. 69. 254 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 66, lignes 22-24. 255 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 66, lignes 24-26. 256 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 66, lignes 31-41. 257 Le dossier adressé à Rome par Cyrille d’Alexandrie l’a été postérieurement à février 430 (date de sa seconde lettre à Nestorius qui fait partie, avec le commonitorium remis au diacre Posidonios, des documents envoyés au pape Célestin) et antérieurement à août 430, date de la condamnation de Nestorius par Célestin. 258 CYRILLUS ALEX., Commonitorium ad Posidonium diaconum, Coll. U, ACO I, 1, 7, p. 171. 259 Id., Commonitorium ad Posidonium diaconum, Coll. U, ibid., p. 172. 260 Id., Commonitorium ad Posidonium diaconum, Coll. U, ibid., p. 171-172. 261 Note 16. 262 MARIUS MERCATOR, introduction à : Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 65. 263 NESTORIUS, Ep. ad Caelestium Pelagianum, Coll. Palat. 35, ACO I, 5, p. 65. 264 Mandatum synodi Cyrillianorum episcopis Cplim directis, 2, Coll. Vatic. 95, ACO I, 1, 3, p. 34, ligne 19 = Coll. Casin., pars prior 60, ACO I, 3, p. 174 = Coll. Winter., 11, ACO I, 5, p. 364; Ep. ad imperatores de Orientalibus, 5, Coll. Vatic. 92, ACO I, 1, 3, p. 30 = Coll. Casin., pars prior 39, ACO I, 3, p. 111, ligne 15 = Coll. Veron. 21, ACO I, 2, p. 85, lignes 8-9; relatio synodi Cyrillianorum ad imperatores, Coll. Vatic. 94, ACO I, 1, 3, p. 33 ligne 2 = Coll. Casin., pars prior 41, ACO I, 3, p. 113, ligne 20; mandatum synodi Cyrillianorum episcopis Cplim directis, Coll. Vatic. 95, ACO I, 1, 3, p. 39, ligne 14 = Coll. Casin., pars prior 60, ACO I, 3, p. 179, lignes 2-3 = Coll. Winter. 11, ACO I, 5, p. 364. 265 Mandatariorum Orientalium ad Rufum. Coll. Vatic. 97, ACO I, 1, 3, p. 42, ligne 6. 266 Ep. synodi ad Caelestinum papam, 13, Coll. Vatic. 82, ACO I, 1, 3, p. 9 = Coll. Casin., pars prior 59, ACO I, 3, p. 173 = Coll. Veron. 22, ACO I, 2, p. 88; voir FLORVS 4; MARCELLIANUS 1; PRAESIDIVS 2. 267 Synodi ep. uniuersalis, 1 et 5, Coll. Vatic. 91, ACO I, 1, 3, p. 26-27; p. 28 = Coll. Casin., pars sec. 311, ACO I, 4, p. 242-243. 268 Synodi ep. uniuersalis, 1-2. Coll. Vatic. 91, ACO I, 1, 3, p. 27 = Coll. Casin., pars sec. 311, ACO I, 4, p. 243. 269 Synodi ep. uniuersalis, 2 et 5, Coll. Vatic. 91, ACO I, 1, 3, p. 27; p. 28 = Coll. Casin., pars sec. 311, ACO I, 4, p. 243. 270 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol. 3, 241

242

375

* CAELIVS IVHANNIS

Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 6, lignes 28-29; id., Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 14, ibid., p. 22, ligne 43. 271 Voir THEODOSIUS AUG., Sacra directa per Iohannem comitem concilio, 1, Coll. Vatic. 93, ACO I, 1, 3, p. 31 = Coll. Casin., pars prior 40, ACO I, 3, p. 111, où Augustin d’Hippone est nommé 3e. 272 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol. 2, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 6. 273 Id., Prol. 2, Coll. Palat. 3, ibid., p. 6, lignes 9-10; ligne 28, ligne 36. 274 Id., Prol. 3, Coll. Palat. 3, ibid., p. 6, lignes 25-28; ligne 36; Coll. Palat. 10, ibid., p. 10, ligne 36; p. 11, lignes 1-3; Coll. Palat. 11, ibid., p. 12; Coll. Palat. 19, ibid., p. 20, lignes 15-16. 275 Id., Coll. Palat. 10, ibid., p. 11, ligne 28. 276 Id., Coll. Palat. 14, ibid., p. 15, ligne 24. 277 CAELESTINUS, Ep. 24, 3, Coll. Veron. 24, ACO I, 2, p. 91 (Jaffé 387). 278 Id., Ep. 25, 15, Coll. Veron. 25, ibid., p. 97 (Jaffé 388). 279 PS. CYPRIANUS, Ep. ad Turasium, Appendix, CSEL 3, 3, p. 274-282. 280 Id., Ep. ad Turasium, ibid., p. 276-277. 281 Id., Ep. ad Turasium, ibid., p. 277-280. 282 Id., Ep. ad Turasium, ibid., p. 280-282.

CAELIANVS

(. . . 510/511 . . .) magnificus et patricius uir1,

sénateur et patrice romain, est, avec trois autres patrices, Symmachus, Decius et Volusianus ainsi qu’avec le uir illustris Maximianus, désigné par le roi Théodoric pour constituer un iudicium quinqueuirale, afin de juger, avec le préfet de la Ville Argolicus, les sénateurs Basilius et Praetextatus, accusés de magie 2. Voir PLRE 2, p. 247-248, Marcus Caecilianus. CASSIODORUS, Variae 4, 22, MGH aa 12, p. 124 = CC 96, p. 156-157; cf. id., Variae 4, 23, ibid., p. 124 = CC 96, p. 157; voir BASILIVS 11; PRAETEXTATVS 3. 1

2

* CAELIVS AVRELIANVS

(. . . après 519 – 26 mai 521)

episcopus sanctae ecclesiae Rauennatis: voir AVRELIANVS 1. * CAELIVS BONIFATIVS

(. . . juin 451 – après janvier 452 . . .)

presbyter sanctae ecclesiae Romanae : voir BONIFATIVS 4. * CAELIVS ECCLESIVS

(. . . 11 novembre 523-531/532)

Rau(ennatis) ecclesiae episcopus : voir ECCLESIVS 1. * CAELIVS IVHANNIS exhorcista : voir IVHANNIS.

(461 ou 491-511)

376

* CAELIVS LAVRENTIVS

* CAELIVS LAVRENTIVS

(446 – 8 mai 494)

lector sanctae aeclesiae Aeclanensis : voir LAVRENTIVS 9. * CAELIVS MISENVS

(435 – 11 janvier 511)

episcopus ecclesiae Cumanae : voir MISENVS. * CAELIVS RVSTICVS

(. . . entre 492 et 496? – 1er mars 499 . . .)

episcopus ecclesiae Minturnensis : voir RVSTICVS 3. CAESARIVS

(. . . avant 590-juillet 597 . . .) abbas monasterii sancti Petri,

vit d’abord à Rome où il noue des liens avec le futur pape Grégoire – donc avant 590 – (noster olim fuerit, écrit en 597 ce dernier), peut-être dans le monasterium s. Andreae ad Cliuum Scauri. Par la suite, C. devient abbé du monasterium sancti Petri, situé en Sicile au lieu-dit Baïas, probablement dans le diocèse de Syracuse : en effet, en cette qualité, il se trouve, en 597, en litige avec Iohannes, abbé du monasterium sanctae Luciae de Syracuse, pour une question de limites de propriétés, ainsi que l’atteste une lettre de Grégoire datée de juillet 597, adressée à l’évêque Iohannes de Syracuse pour lui demander de mettre fin au conflit, avec le concours de l’arpenteur romain Iohannes, tout en sauvegardant pour chacune des deux parties la prescription quarantenaire, et pour le prier d’aider C., inexpérimenté dans les affaires temporelles, selon l’opinion du pontife qui le recommande chaleureusement à son correspondant1. 1 GREGORIUS, Ep. 7, 36, MGH Ep. I, p. 484-485 = CC 140, p. 499-500 (Jaffé 1482); voir IOHANNES 77; IOHANNES 89; IOHANNES 101.

CAESONIVS

(fin Ve s.) u(ir) d(euotus),

témoin pour l’authentification, puis pour l’ouverture d’un testament rédigé à la fin du Ve s., probablement en faveur de l’Église de Ravenne, par un ancien agent comptable de la Préfecture du prétoire (exnum(erarius) in(lustris) po(testatis)) demeuré anonyme par suite de la mutilation du papyrus1. 1

Pap. Lat. 4-5, Tjäder B I, 7, p. 204 (= Marini 74-74 A).

** CALBVLVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas.

377

CALEPODIVS

C. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

CALCHEDONIVS

(. . . après 550 . . .)

abbas1, placé avec Gerontius à la tête de la communauté du Viuarium, reçoit de Cassiodore les instructions concernant les devoirs de sa charge : le soin de l’étranger et du pèlerin, le service des pauvres 2, la responsabilité pastorale sur les paysans du voisinage – en assurant leur protection contre les abus et en surveillant leur vie religieuse 3 –, la responsabilité de la communauté, dont les membres doivent être instruits par la lecture de la Vie des Pères, par celle de la lettre de Jérôme à Chromace d’Aquilée et à Héliodore d’Altinum, bien entendu par la lecture des Écritures, en particulier des Psaumes 4. Comme l’autre abbé, il reçoit de façon générale la charge d’une direction morale 5. CASSIODORUS, Institutiones, I, 32, 1, Mynors, p. 79, ligne 16. Id., Institutiones, I, 32, 1, ibid., p. 79; voir GERONTIVS 11. 3 Id., Institutiones, I, 32, 2, ibid., p. 79-80. 4 Id., Institutiones, I, 32, 3, et 4, ibid., p. 80-81. 5 Id., Institutiones, I, 32, 4-7, ibid., p. 81-82.

1

2

CALEPODIVS1 1

(. . . 343 . . .)

a Campania (episcopus), évêque campanien, présent au concile de Sardique (343) convoqué par les empereurs Constant et Constance II, pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome; il souscrit aux sentences du concile au 45e rang, comme l’atteste d’une part la liste publiée par Hilaire et placée par celui-ci dans un dossier comprenant, dans l’ordre, la synodale adressée à Jules de Rome, la synodale du concile et la liste des hérétiques condamnés 2, et comme en témoignent d’autre part la liste annexée aux actes latins de la collection Prisca 3 et enfin la liste, sans indication des sièges, publiée par Athanase, où C. se trouve mentionné au 12e rang, parmi les évêques ayant effectivement participé au concile 4. C. peut être vraisemblablement identifié avec l’évêque homonyme (de siège non mentionné), signataire au 20e rang de la lettre adressée par le concile de Sardique

378

CALEPODIVS

2

aux Églises et aux clercs de Maréote (Égypte) pour les encourager dans leur résistance à l’arianisme, pour leur confirmer l’innocence d’Athanase, la déposition de ses accusateurs et pour souligner enfin l’illégitimité et l’indignité de Gregorios d’Alexandrie 5. Kalepodı¥ov. Var. CALIPODIVS; CALAPODIVS. (Synodi Sardicensis) nomina episcoporum, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. B. II, 4, 15, CSEL 65, p. 138. 3 Conc. Serdicense nomina episcoporum, Turner I, 2, 3, p. 546; C. y est placé au 5e rang et porte indûment, d’après une glose postérieure au Ve s., le titre de legatus sanctae ecclesiae romanae; cf. (Synodi Sardicensis) ad Iulium Ep., dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. B. II, 5, 13, ibid., p. 130. C’est la seule liste où C. figure avec mention de siège Calipodius neapolitanus, ce qui est impossible puisque Fortunatus est alors évêque de Naples; évêque de Cales (Calvi; Benevento), selon une hypothèse invérifiée de Lanzoni, Diocesi, p. 17. 4 ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 48, 2, Opitz II, 1, p. 124. 5 Conc. Serdicensis ad Mareoticas eccl. ep., dans THEODOSIUS DIAC., Sylloge, 12, Turner I, 2, 3, p. 658. 1

2

CALEPODIVS

2

(IVe/Ve s.)

Chr(ist)i famulus, chrétien enterré un 4 février dans un cimetière romain (Priscille?)1. 1

MARINI, Vat. Lat. 9072, f. 412, n. 3.

CALEVIVS

(. . . 400 . . .)

probablement un fossor puisqu’ il vend, l’année du premier consulat de Stilichon (400), un trisomus dans un cimetière de la via Latina, à Rome1. 1

ICVR, NS 6, 15780.

CA[l]IFRONIA

(. . . 8 mai 369)

sœur du prêtre Dulcitius et du diacre Gregorius, clercs romains, morte le 8 mai 369, est déposée avec eux, ainsi qu’avec une Faustina et une Agapè qui rejoignent les précédents, dans la même sépulture du cimetière de Domitille1. 1

ICVR, NS 3, 8148; voir DVLCITIVS 1; GREGORIVS 4.

** CALISTVS diaconus, diacre romain, accuse, avec un autre diacre, Concordius, le pape Damase (366384) d’adultère; il est excommunié par un concile de 44 évêques, selon le récit

379

CALLEPIVS

du Liber Pontificalis, qui utilise vraisemblablement en ce cas un document apocryphe1. 1

Liber Pont., XXXVIII, 3, p. 212.

CALIXTVS1

(. . . 487-495? . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 53e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 3. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 4. C. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme mentionné au 26e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 5 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 6 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 7 sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 8. Var. CALLISTVS. FELIX II (III) Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). 3 Id., Ep. 13, 1-10, ibid. p. 259-266. 4 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 5 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 6 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 7 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid. p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 8 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

2

CALLEPIVS

(. . . avant 355 . . .)

chrétien de Verceil (Vercellae) ou de l’Italie septentrionale, est chargé, à son retour dans sa patrie, d’une lettre du pape Libère à l’évêque Eusebius de Verceil, pour lui annoncer l’arrivée de Lucifer de Cagliari et d’une délégation romaine (avec le prêtre Pancratius et le diacre Hilarius), envoyée en Italie septentrionale et recommandée à Eusebius au moment où se prépare un concile qui se tient finalement à Milan en 3551. 1

LIBERIUS, Ep. 2, CC 9, p. 122 (Jaffé 213); voir EVSEBIVS 1; HILARIVS 1.

380

CALLIGONVS 1

CALLIGONVS1 1

(. . . février-avril 386-avant 388?)

praepositus cubiculi, menace Ambroise de Milan de lui couper la tête, parce qu’il manque de respect à l’empereur Valentinien II en refusant d’accepter l’arbitrage du consistoire qui devrait statuer sur la requête de l’évêque arien Auxentius réclamant à l’évêque milanais l’une des basiliques de la cité (février-avril 386) 2. Eunuque de mauvaise mœurs, C. meurt décapité, selon Augustin 3. Il serait l’anonyme, mentionné par Ambroise de Milan, qui menace les autres, sans prendre garde au supplice qui l’attend 4. Dans ce cas, C. meurt avant 388. Var. GALLICANVS. AMBROSIUS, Ep. 20, 28, PL 16, 1002 = Ep. 76, 28, CSEL 82, 3, p. 125; voir PLRE 1, p. 173. 3 AUGUSTINUS, C. Iulianum, 6, 41, PL 44, 845. 4 AMBROSIUS, De Ioseph, 6, 34, CSEL 32, 2, p. 97, lignes 6-11; pour la date du De Ioseph, voir J.R. Palanque, Saint Ambroise et l’Empire romain, p. 522. 1

2

CALLIGONVS

2

(IVe s.)

fossor romain, dédie à son père Maius, lui aussi fossor, une épitaphe au cimetière de SteAgnès; il est associé à ses enfants dans cette pieuse entreprise pour un aïeul de 98 ans1. 1

ICVR, NS 8, 21167.

CALLINICVS1

(. . . printemps 597-601/602) exarchus Italiae; patricius,

nommé exarque d’Italie par l’empereur Maurice en remplacement de Romanus 2, est attesté dans sa charge pour la première fois au printemps 597; C. est certainement l’exarque (dont le nom n’est pas cité) auquel le pape Grégoire, ainsi qu’il l’annonce ensuite au diacre Cyprianus dans une lettre de mai 597, écrit pour lui recommander l’ancien préteur de Sicile Libertinus, mais dont il n’a, à la date de cette lettre, reçu encore aucune réponse, car l’excellentissimus filius noster exarchus est alors occupé sur les rives du Pô 3 (probablement par la lutte contre les Lombards). C., nommément cité, a alors auprès de lui deux personnes, qui l’ont accompagné en Italie et dont le uir magnificus de Constantinople Andreas invite le pape, déjà prévenu par ailleurs de leur malignité, à se méfier, comme nous l’apprennent les remerciements adressés à ce sujet par Grégoire à Andreas en juin 597 4. C. doit certainement être identifié à l’exarque qui, avant juin 598, écrit à Grégoire pour intercéder en faveur de l’évêque de Salone, Maximus, excommunié comme «prévaricateur», et reçoit du pape une réponse insistant sur la dépravation de ce prélat, un échange épistolaire connu seulement par la mention qu’en fait Grégoire en juin 598 dans une lettre adressée à l’évêque Sabinianus de Iadera (= Iader), lui aussi avocat de Maximus 5.

CALLINICVS

381

Au début de 599, C. parvient à conclure la paix avec le roi lombard Agilulfus 6 et il entre ensuite en campagne contre les Slaves qui ont lancé un raid sur l’Istrie 7. En mai 599, C. est le destinataire d’une lettre de Grégoire qui, célébrant leur entente, lui recommande les porteurs de la missive – lesquels, appartenant d’abord au parti des schismatiques d’Istrie (partisans des Trois Chapitres), sont venus à Rome pour y faire soumission –, afin que l’exarque les prenne sous sa protection, leur évite d’être en butte aux attaques des schismatiques et, de cette façon, incite d’autres à les imiter 8. C. est sans aucun doute l’excellentissimus filius noster qui doit recevoir des recommandations identiques de la bouche de l’évêque de Ravenne Marinianus auquel Grégoire écrit en ce sens, à la même date, une lettre confiée aux mêmes porteurs 9. Comme nous l’apprend une autre lettre de Grégoire à l’exarque, toujours datée de mai 599, mais certainement postérieure à la première, C. remporte dans son combat contre les Slaves des victoires dont il fait part au pape10. Il fait en même temps parvenir à Grégoire un exemplaire du précepte impérial concernant la protection des schismatiques11 (Pro scismaticorum defensione). C. ne peut en revanche transmettre (ou faire connaître) au pape la pétition de l’évêque Iohannes siégeant dans l’île de Caprea (Caorlà ou Capo d’Istria) qui demande à être réintégré dans l’unité de Église, parce que le maior domus de l’exarque dit avoir perdu ce document, ensuite tombé aux mains des schismatiques, une négligence dont C. ne semble pas lui tenir rigueur12. C. adresse également au pape une nouvelle requête en faveur de Maximus de Salone13. Enfin, il l’informe de son intention de venir célébrer à Rome le natalicium Petri apostolorum principis14, probablement la fête du 29 juin, bien qu’elle soit consacrée à Pierre et à Paul, plutôt que le Natale Petri de cathedra du 22 février. C. fait tenir à Grégoire ces nouvelles et ces documents par l’intermédiaire d’habitants de l’île de Caprea, des schismatiques qui gagnent Rome pour y faire leur soumission et que Grégoire renvoie à Ravenne porteurs de sa réponse à l’exarque15. Par celle-ci, C., qui est félicité pour ses récentes victoires16, reçoit des directives pour l’application du précepte impérial – qualifié par le pape de iussio subrepta (ordonnance extorquée) – qui, selon la lecture qu’en donne Grégoire, n’implique pas que C. devra repousser les schismatiques désireux de retourner à l’unité mais seulement qu’il ne devra pas user de contrainte à l’égard de ceux d’entre eux qui s’y refusent, une interprétation de la loi que C. doit suggérer aux empereurs17. En ce qui concerne Caprea, C. doit être informé par l’évêque de Ravenne Marinianus des décisions prises par le pape pour l’ordinatio dans l’île. Dans l’immédiat, il est seulement mis en garde contre son maior domus Iulianus qui, selon Grégoire, s’est laissé acheter par les schismatiques pour leur livrer la pétition de l’évêque de Caprea. C., de l’avis du pape, ne l’a pas puni comme il aurait dû le faire, agissant ainsi à l’instigation de Iulianus, son conseiller, soupçonné par Grégoire d’être un schismatique18. C. est invité en conséquence à amener avec lui «cet homme éloquent dont il vient de parler» (Iulianus), lors de sa prochaine visite à Rome ou, s’il se trouve lui-même dans l’impossibilité de réaliser ce projet, de l’y envoyer, afin de le mettre à l’épreuve en lui donnant le choix ou d’entrer en communion avec l’Église romaine ou, sinon, d’être exclu du conseil de l’exarque19. Enfin, C. est averti qu’en ce qui concerne l’affaire de Maximus de Salone, il sera mis au courant des décisions pontificales par le notaire Castorius 20. Ainsi que Grégoire l’écrit, toujours en mai 599, mais quelques jours plus tard, à l’évêque de Ravenne Marinianus, C. doit être tenu au courant par ce dernier des décisions prises au sujet de Caprea par le pape – qui, entre temps,

382

CALLINICVS

a reçu d’un uir clarissimus et du defensor (ecclesiae?) de l’île des informations sur les nouveaux développements de la situation dans cette dernière 21 – ainsi que de ses intentions au sujet de Maximus de Salone. Dans la première affaire, C. doit appuyer, localement par son intervention zélée, et en haut lieu par une lettre adressée à l’empereur, Marinianus, chargé par Grégoire d’amener à résipiscence l’évêque établi à Caprea qui, après avoir, avec les fidèles, demandé par une pétition à l’exarque à rentrer dans l’unité de l’Église, est retourné au schisme – et dont les ouailles, à la suite de ce revirement, ne veulent plus; si l’évêque de Caprea résiste, C. devra faire consacrer, pour le castellum quod Nouas dicitur, un autre évêque, qui étendra, comme par le passé, sa juridiction à l’île de Caprea 22. Par ailleurs, C. obtient que Grégoire, touché par ses supplications, confie la cause de Maximus de Salone à Marinianus de Ravenne, au besoin secondé par Constantius de Milan, afin que, si l’instruction menée par eux se révèle favorable, Maximus soit relevé de l’excommunication qui le frappe 23. Au témoignage d’un document rédigé probablement à une époque plus tardive, mais inséré dans les Registri de Grégoire, C., avant juillet 599, assiste, aux côtés de Marinianus de Ravenne et du cartularius ecclesiae Romanae Castorius, à la pénitence publique à laquelle se livre, à Ravenne, en se déclarant coupable envers Dieu et envers le pape, Maximus de Salone; il est ensuite témoin avec eux des serments par lesquels Maximus, sur le tombeau de saint Apollinaire, se disculpe des accusations de fornication et de simonie 24. Peu après, C. intervient auprès de Grégoire – avec une insistance qui lève les dernières hésitations du pape – pour qu’il accorde le pallium à Maximus de Salone, comme le pontife l’écrit à l’intéressé en juillet 599 pour l’informer du privilège qu’il lui concède 25. C. doit être identifié au patrice Galicinus qui, au témoignage de Paul Diacre 26, répété par Andreas Agnellus 27, fait en 601 enlever une fille du roi Agilulfus avec son époux Gudescalcus et les retient en otages à Ravenne. Après cet événement qui entraîne avec les Lombards une reprise des hostilités, C. achève son mandat d’exarque, avant d’être remplacé en 602 par Smaragdus, dans des conditions qui demeurent obscures : selon Paul Diacre, il est chassé de Ravenne 28 ; selon Andreas Agnellus, qui, probablement abusé par les deux graphies de son nom, Callinicus et Galicinus, dédouble arbitrairement le personnage, Galicinus est «privé de la vie» (assassiné?), remplacé par Smaragdus contre lequel se dresse un Gallinicus finalement chassé par les Ravennates, tandis que Smaragdus est rétabli dans ses fonctions 29. Var. GALLINICVS; GALICINVS. PAULUS DIAC., Hist. Lang. IV, 12, MGH srl, p. 121, lignes 2-3; voir PLRE 3, p. 264-265, Callinicus 10. 3 Cf. GREGORIUS, Ep. 7, 19, MGH Ep. I, p. 462, lignes 20-24 et p. 463, lignes 1-3 = CC 140, p. 470, lignes 13-20 (Jaffé 1465); voir CYPRIANVS 8. 4 Id., Ep. 7, 26, ibid., p. 472, lignes 10-13 = CC 140, p. 483, lignes 43-47 (Jaffé 1472). 5 Cf. id., Ep. 8, 24, MGH Ep. II, p. 26, lignes 17-19 = CC 140 A, p. 545, lignes 36-38 (Jaffé 1513). 6 PAULUS DIAC., Hist. Lang. IV, 12, MGH srl, p. 121, ligne 3. 7 GREGORIUS, Ep. 9, 154, MGH Ep. II, p. 154, ligne 11 = Ep. 9, 155, CC 140 A, p. 710, ligne 1 (Jaffé 1680). 8 Id., Ep. 9, 141, ibid., p. 138-139 = Ep. 9, 142, CC 140 A, p. 693-694 (Jaffé 1666). 9 Cf. id., Ep. 9, 148, ibid., p. 150, lignes 3-6 = Ep. 9, 149, CC A, p. 705, lignes 10-14 (Jaffé 1674); voir MARINIANVS 4. 1

2

CALLIXENVS 10

383

Id., Ep. 9, 154, ibid., p. 154, ligne 11 = Ep. 9, 155, CC 140 A, p. 710, ligne 2 (Jaffé

1680). Id., Ep. 9, 154, ibid., p. 154, lignes 18-19 = CC 140 A, p. 710-711, lignes 10-12. Id., Ep. 9, 154, ibid., p. 154, lignes 26-30 = CC 140 A, p. 711, lignes 10-12; voir IOHANNES 114. 13 Id., Ep. 9, 154, ibid., p. 155, ligne 6 = CC 140 A, p. 711, lignes 39-40. 14 Id., Ep. 9, 154, ibid., p. 154, lignes 34-35 = CC 140 A, p. 711, lignes 30-31. 15 Id., Ep. 9, 154, ibid., p. 154, lignes 11-14 = CC 140 A, p. 710, lignes 2-6. 16 Id., Ep. 9, 154, ibid., p. 154, lignes 11-12 = CC 140 A, p. 710, lignes 2-3. 17 Id., Ep. 9, 154, ibid., p. 154, lignes 18-24 = CC 140 A, p. 710, lignes 10-18. 18 Id., Ep. 9, 154, ibid., p. 154, lignes 25-33 = CC 140 A, p. 711, lignes 19-29; voir IVLIANVS 33. 19 Id., Ep. 9, 154, ibid., p. 155, lignes 1-5 = CC 140 A, p. 711, lignes 33-38. 20 Id., Ep. 9, 154, ibid., p. 155, lignes 6-7 = CC 140 A, p. 711, lignes 39-41. 21 Cf. GREGORIUS, Ep. 9, 155, ibid., p. 155, lignes 21-22 = Ep. 9, 156, CC 140 A, p. 712, lignes 2-3 (Jaffé 1680). 22 Id., Ep. 9, 155, ibid., p. 155, lignes 26-33 et p. 156, lignes 1-17 = CC 140 A, p. 712-713, lignes 9-40. 23 Id., Ep. 9, 155, ibid., p. 156, lignes 18-31 = CC 140 A, p. 713-714, lignes 41-59; voir CONSTANTIVS 29. 24 Dans GREGORIUS, Ep. 8, 36, ibid., p. 38-39 = Appendix V, CC 140 A, p. 1096-1097. 25 GREGORIUS, Ep. 9, 176, ibid., p. 172, lignes 10-13 = Ep. 9, 177, CC 140 A, p. 734, lignes 21-25 (Jaffé 1703). 26 PAULUS DIAC., Hist. Lang. IV, 20, MGH srl, p. 123, lignes 12-14. 27 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 101, A. Testi Rasponi, p. 253, lignes 46-47 = MGH srl, p. 344, lignes 20-22. 28 PAULUS DIAC., Hist. Lang. IV, 25, MGH srl, p. 125, lignes 8-9. 29 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 101, A. Testi Rasponi, p. 253, lignes 48-50 = MGH srl, p. 344, lignes 22-25. 11

12

CALLIOPE

(Ve/VIe s.)

chrétienne qui dédie à l’apôtre Pierre une inscription métrique pour avoir sauvé son petit-fils d’une maladie mortelle; elle fait placer le poème à StPierre du Vatican, comme l’atteste la place de celui-ci dans une sylloge1. 1

ICVR, NS 2, 4141.

CALLIXENVS

(. . . novembre 598-juillet 599 . . .)

jeune fils du défunt Petrus et de Stephania, a été privé de l’héritage de son père, une maison à Catane, à la suite d’une donation faite en faveur de l’Église romaine par sa grand-mère paternelle, Mammonia dès lors décédée, donation d’abord contestée sans succès auprès du diacre Cyprianus par sa mère qui est allée ensuite porter plainte à Rome devant le pape et en revient avec une lettre de Grégoire datée de novembre 598 à l’adresse du defensor Romanus : aux termes de cette lettre, C. voit reconnus ses droits sur la maison familiale de Catane1; mais il ne rentre pas aussitôt en possession de ce bien, puisqu’en juillet 599 le pape doit à nouveau intervenir par lettre auprès du defensor Romanus et blâmer ce dernier d’avoir négligé, sous le prétexte que la mention

384

CALOPODIVS

de la donation n’avait pas été rayée du polyptique, d’obéir à son ordre qu’il lui réitère 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 48, MGH Ep. II, p. 74-75 = Ep. 9, 48, CC 140 A, p. 607 (Jaffé 1574); voir CYPRIANVS 8. 2 Id., Ep. 9, 199, ibid., p. 188 = Ep. 9, 200, CC 140 A, p. 758 (Jaffé 1726); voir ROMANVS 20.

CALOPODIVS

(VIe s.) notar[ius eccl(esiae) Rom(anae)],

notaire au service de l’Église romaine (si on accepte la restitution, possible, indiquée plus haut); est déposé à Saint-Paul-hors-les-murs1. 1

ICVR, NS 2, 5737 : on ne connaît que la partie droite d’une grande dalle de pave-

ment.

CALVENTIA

(fin IVe/début Ve s.) uirgo,

est associée par l’évêque Spes, dont elle est peut-être la fille, alors qu’il exerce la charge épiscopale à Spoleto (Perugia; = Spoletium), à la dédicace d’un autel sur le lieu de la sépulture du martyr Vitalis, à Terzo della Pieve (à 15 km de Spolète), ainsi qu’en témoigne l’inscription votive (provenant de Terzo della Pieve) par laquelle l’évêque demande pour Caluentia et pour lui-même l’intercession du martyr1. 1

CIL XI, 4966 = ICI, VI, 72; voir SPES 1.

CALVMN(iosus?) 1

(Ve/VIe s.)

fam(ulus) Chr(isti), dédie un aménagement votif en l’honneur des martyrs Étienne, Laurent, Jean et Paul, selon le texte gravé sur un épistyle de provenance romaine1. 1

ICVR, NS 1, 1955.

CALVMNIOSVS

2

(. . . décembre 591 . . .)

clerc de l’Église d’Vrbs Vetus (= Orvieto; Terni), vient se plaindre à Rome, auprès du pape Grégoire, d’être privé, en raison de sa maladie, par son évêque Candidus, des subsides attachés à sa fonction; il repart porteur d’une lettre pontificale datée de décembre 591, enjoignant à Candidus de faire droit à sa requête1. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 11, MGH Ep. I, p. 109-110 = Ep. 2, 7, CC 140, p. 95 (Jaffé 1161); voir CANDIDVS 6.

CALVNNIOS

CALVMNIOSVS

3

385

(. . . après août 594-juillet 599 . . .)

episcopus, évêque de siège non mentionné, mais très certainement d’Hortona (= Ortona; Chieti), puisqu’il est attesté comme le successeur de l’évêque Blandus1, mort avant août 594. Arguant de son manque de ressources, il obtient du pape Grégoire, dans un premier temps, concession d’une ferme (condumna) appartenant à l’Église romaine, selon les instructions données par le pontife au defensor Scolasticus 2. Peu avant l’été 599, C. adresse au pape trois nouvelles requêtes que Grégoire charge Scolasticus d’exaucer par une lettre de juillet 599. Conformément au souhait qu’il a exprimé, C. obtient qu’un petit vignoble, faisant partie du patrimoine de l’Église romaine, lui soit loué, au terme d’un contrat (libelli), pour trois siliques d’or par an 3. D’autre part, C. se plaint que le defensor Scolasticus, fils de son prédécesseur Blandus, occupe indûment l’episcopium et détienne des vêtements et autres objets ayant appartenu à son père; il doit, selon les ordres du pape, être remis en possession de tout ce qui appartient légalement à l’Église d’Ortona 4. Enfin C., faisant état du testament rédigé par un certain Ferrocinctus en faveur de l’Église romaine et de l’église St-Jean située devant une porte d’Ortona, revendique la part d’héritage revenant à cette dernière, deux pièces de terre toujours détenues par l’Église romaine; après vérification des clauses du testament par Scolasticus, C. pourra entrer en possession des deux terrains 5. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 194, MGH Ep. II, p. 182, ligne 17 = Ep. 9, 195, CC 140 A, p. 749, lignes 12-13 (Jaffé 1721); voir BLANDVS 2. 2 Id., Ep. 9, 194, ibid., p. 182, lignes 7-10 = Ep. 9, 195, CC 140 A, p. 749, lignes 2-5. 3 Id., Ep. 9, 194, ibid., p. 182, lignes 10-15 = Ep. 9, 195, CC 140 A, p. 749, lignes 5-11. 4 Id., Ep. 9, 194, ibid., p. 182, lignes 16-22 = Ep. 9, 195, CC 140 A, p. 749, lignes 12-20. 5 Id., Ep. 9, 194, ibid., p. 182, lignes 23-31 = Ep. 9, 195, CC 140 A, p. 749-750, lignes 21-31.

CALVNNIOS

(. . . entre 526 et 530 . . .) lector,

fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius; avec les autres contestataires, sous la conduite du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus, C. se rend à Rome auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend les opposant à Ecclesius, venu de son côté avec le soutien de trente-quatre autres clercs ravennates; C. est mentionné au 22e rang des clercs (6e des lectores) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus», liste jointe (comme celle des partisans d’Ecclesius) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit, en blâmant les révoltés mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1

p. 321.

ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 172 = MGH srl,

386

CAMASIVS qui et ASCLEPIVS

CAMASIVS qui et ASCLEPIVS

(IVe s.)

chrétien de Rome, avec Victorina son épouse, accomplit, au bénéfice de leurs enfants, un vœu à deux martyrs, Paprus et Maurusleo, qu’atteste une inscription dédiée un 29 septembre, gravée sur les deux faces d’une plaque (témoignage d’un aménagement plus important, aujourd’hui disparu?), provenant du Coemeterium maius (si on interprète les noms insolites des saints en Papias et Maurus, martyrs mieux attestés pour cette catacombe)1. 1

ICVR, NS 8, 21591; voir VICTORINA 2.

CAMILLVS

(. . . après le 28 août 430 . . .) presbyter,

prêtre de Gênes, est troublé (en même temps que Theodorus) par les propositions des récents traités d’Augustin (le De praedestinatione sanctorum et le De dono perseuerantiae) qu’il trouve étranges et obscures; il demande son sentiment à Prosper d’Aquitaine (sur ces textes dont celui-ci avait appelé lui-même la rédaction en réponse aux critiques venues des moines lériniens), en lui envoyant les extraits controversés. C. reçoit de Prosper, alors à Marseille avant son voyage à Rome, avec la dédicace d’une préface, le Pro Augustino responsiones ad excerpta Genuensium1, rédigé après la mort d’Augustin (28 août 430)1. 1 PROSPER AQUIT., Pro Augustino responsiones ad exc. Genuensium, Praef., PL 51, 187-188; voir THEODORVS 7.

CAMPANA

(. . . avant mai 591) patricia,

patricienne romaine, possède en Sicile un domaine1 et à Rome une domus avec jardin, sise dans la quatrième région, près du lieu-dit Ad Gallinas albas 2. Avant sa mort, antérieure à mai 591, comme il résulte d’une lettre du pape Grégoire au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, elle affranchit le conductor de son domaine sicilien, Felix 3 ; très probablement, C. laisse par testament sa maison romaine à l’Église de Rome puisque cette dernière en est propriétaire en janvier 593, comme l’atteste une autre lettre adressée au sous-diacre Gratiosus par Grégoire, qui dispose de cette habitation pour y établir la communauté de l’abbesse Flora 4. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 42, MGH Ep. I, p. 68, lignes 26-27 = CC 140, p. 56, lignes 220-222 (Jaffé 1112); voir PLRE 3, p. 269.

387

CANDIDIANVS 1 2 3 4

Id., Ep. 3, 17, ibid., p. 175-176 = CC 140, p. 163-164 (Jaffé 1221). Id., Ep. 1, 42, voir note 1; voir FELIX 58, PETRVS 70. Id., Ep. 3, 17, voir note 2.

CAMPANIANVS

(. . . avant mai 591)

propriétaire sicilien, comme le suggère le contexte de sa succession, lègue par testament à l’Eglise romaine son domaine, la massa Varoniana, avec une clause – dont il confie l’exécution à son notaire Iohannes – réservant une rente annuelle, de douze solidi à la nièce (neptis) du conductor Euplus; C. meurt avant mai 591, date à laquelle, le pape Grégoire, disposant de son héritage, ordonne au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, d’exécuter la volonté du défunt en ce qui concerne la nièce d’Euplus1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 42, MGH Ep. I, p. 66, lignes 15-19, avec la restitution erronée gl(oriosus) m(agister) [militum] = CC 140, p. 53, lignes 119-124, avec la lecture gl(oriosae) m(emoriae) (Jaffé 1112); voir PLRE 3, p. 269; voir PETRVS 70.

CAMPANVS

(Ve/VIe s.) abbas,

abbé, d’après une inscription romaine conservée à S. Sabina1. 1

ICVR, NS 1, 1150.

CANDIDA

(. . . 353-412/413 . . .) uirgo,

vierge consacrée, ayant fait profession de foi à l’exemple de sa sœur (de nom inconnu), vit à Rome en compagnie de Marcellina, la sœur d’Ambroise. Elle est établie, alors qu’elle est très âgée, à Carthage, au moment où Paulin de Milan rédige la Vita Ambrosii1. 1

PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii 4, Pellegrino, p. 54; voir MARCELLINA 1.

CANDIDIANVS 1

(. . . entre 374 et 397 . . .)

correspondant d’Ambroise de Milan qui le qualifie de frater, est le destinataire d’un court billet évoquant un échange de lettres, des liens d’amitié qui ne permettent pas de l’identifier mieux1. 1

AMBROSIUS, Ep. 91, PL 16, 1286 = Ep. 53, CSEL 82, 2, p. 71.

388

CANDIDIANVS

CANDIDIANVS

2

2

(. . . 421 . . .)

frater et presbyter, établi à Nola (= Cimitile; Napoli), est envoyé avec les serviteurs de Flora, la mère de Cynegius, en Afrique, avec une lettre de Paulin interrogeant Augustin sur l’utilité de l’inhumation du défunt auprès de la memoria d’un saint. Il revient en 421 à Nole, avec le traité d’Augustin De cura pro mortuis gerenda1. 1 AUGUSTINUS, De cura pro mortuis gerenda, 18, 23, CSEL 61, p. 659; voir FLORA 1.

CANDIDIANVS

3

(Ve/VIe s.)

p(res)b(ite)r, prêtre, est connu par son épitaphe retrouvée à Novare; il meurt à la quarantaine après avoir exercé son sacerdoce pendant 16 ans1. 1

A. FERRUA, Boll. stor. per la prov. di Novara, 1974, p. 25-26.

CANDIDIANVS

4

(Ve/VIe s.)

p(res)b(yte)r, prêtre pendant onze ans, meurt âgé de quarante ans, d’après une épitaphe conservée à Serravalle Sesia (Vercelli) et provenant de la Val Strona ou de la Val Toce1. 1

S. RODA, Iscr. latine di Vercelli, Verceil, p. 184, n. 110.

CANDIDVS 1

(IIIe/IVe s.) presb(yter),

prêtre romain, enterré au cimetière de Cyriaque1. 1

ICVR, NS 7, 18568.

CANDIDVS

2

(IIIe/IVe s.) fossor,

connu par son épitaphe, provenant d’un cimetière de la via Salaria à Rome1. 1 E. CONDE GUERRI, Los fossores de Roma paleocristiana, Studi di Ant. cristiana, XXXIII, Cité du Vatican, 1979, p. 148 (d’après MARINI, Vat. Lat. 9079, f. 1056 : in cimitero Priscillae).

CANDIDVS

Vlpius CANDIDVS

389

4

3

(IVe/Ve s.)

uir laudabilis, exp(rae)p(ositus) et clericus, ancien officier de l’armée romaine, devenu clerc, mort à l’âge de 77 ans, 5 mois et 15 jours, déposé avec sa femme Aur(elia) Valeria et une Munatia Spica, peut-être sa bru, par un Fl(auius) Candidus, probablement un fils, d’après une inscription de Tortona (= Tortona; Alessandria)1. 1

CIL V, 7405 = ICI, VII, 59.

CANDIDVS

4

(. . . 465-502 . . .) episcopus ecclesiae Tibertinae (Tibur = Tivoli; Roma),

est mentionné au 38e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, après un rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. Lors du concile réuni par le pape Félix II (III), le 5 octobre 485, pour juger de l’usurpation du siège d’Antioche par Pierre le Foulon, C. souscrit, de même que quarante-deux autres évêques, la confirmation de la déposition et de l’excommunication d’Acace de Constantinople, de Pierre Monge d’Alexandrie et de Pierre le Foulon d’Antioche, ainsi que de leurs partisans 3, condamnation assortie d’anathème et signifiée aux prêtres et aux archimandrites de Constantinople et de Bithynie par une lettre synodale qui confirme aussi la déposition et l’excommunication de Misenus de Cumes et de Vitalis de Truentum 4. C., mentionné au 11e rang des évêques sur la liste de présence 5, assiste au concile romain présidé par Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 6. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 7. C. doit certainement être identifié avec l’évêque homonyme, mentionné sans indication de siège au 20e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 8 (St-Pierre du Vatican) et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 9, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)10. C., mentionné au 23e rang des évêques, sur la liste de présence11, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque12, et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli13, pour établir, après des

390

CANDIDVS

4

troubles rècents14, un règlement des élections pontificales15. Il souscrit, au 26e rang16, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues17. C. souscrit au 60e rang18 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric19 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 20, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque 21. C., mentionné sans l’indication de son siège, au 19e rang sur la liste de présence 22, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 502 23 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura, promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 24, et où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 25. Il souscrit au 27e rang ce constitutum de Symmaque 26. HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163. 3 FELIX II (III), Ep. 11, 14, Coll. Auel. 70, CSEL 35, 1, p. 161 = Thiel, p. 257. 4 Id., Ep. 11, 6, Coll. Auel. 70, ibid., p. 157 = Thiel, p. 254. 5 Id. Ep. 13, 1, Thiel, p. 259 (Jaffé 609). 6 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 7 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 8 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 9 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 10 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 11 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 12 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 13 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 14 Voir LAVRENTIVS 23. 15 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 16 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 407 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 649. 17 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 18 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 436; SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 669, 64e ; pour la date, voir liste des conciles. 19 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 20 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 21 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 1

2

CANDIDVS

391

6

Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 440; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 26e. Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 24 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 25 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 26 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 453 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693. 22 23

CANDIDVS

5

(. . . entre 492 et 496 . . .) diaconus,

diacre de Luceria (= Lucera; Foggia), ancien colon, est ordonné diacre en même temps que Siluester, de même origine, par l’évêque de Luceria, sans l’accord de Maxima, illustris femina, dont il dépend comme Siluester. Il est dénoncé par les agents de Maxima auprès du pape Gélase qui charge les évêques Rufinus (de Venosa) et Aprilis de le destituer1. 1

GELASIUS, Ep. 22, Thiel, p. 389 (Jaffé 658); voir MAXIMA 2; RVFINVS 7.

CANDIDVS

6

(. . . décembre 591-mars 596 . . .)

attesté en 591 avec le titre d’episcopus de Vrbe Vetere (Vrbs Vetus = Orvieto; Terni) et en 596 avec le titre d’episcopus de Vrbe Vetere maiore, est sans aucun doute l’évêque C. qui souscrit, en 595, en tant qu’episcopus ciuitatis Bulsinensis (Volsinii = Bolsena; Viterbo), en reprenant la titulature traditionnelle, attestée sûrement dès le Ve siècle. Ayant refusé les secours habituels à un clerc de son Église, Calumniosus, qui est malade, et ce dernier s’étant plaint au pape Grégoire, C. reçoit de celui-ci, en qualité d’episcopus de Vrbe Vetere, en décembre 591, notification d’avoir à lui prêter assistance1. C., attesté en tant qu’episcopus ciuitatis Bulsinensis, participe au concile réuni in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire le 5 juillet 595 2. Il souscrit, avec les évêque italiens et avec les prêtres romains, en présence des diacres, au 13e rang des évêques 3, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel C. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 4 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 5 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 6 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le

392

CANDIDVS

7

cadavre du pape en terre et, en conséquence, de faire porter son corps sans linceul 7 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative; mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 8 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 9. C., qui s’est plaint à Grégoire de manquer de prêtres, reçoit, par une lettre pontificale de mars 596 qui lui donne le titre d’episcopus de Vrbe Vetere maiore, l’autorisation d’ordonner prêtres des moines du ressort de son Église, s’il les en juge dignes et si leur abbé y consent10. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 11, MGH Ep. I, p. 109-110 = Ep. 2, 7, CC 140, p. 95 (Jaffé 1161); voir CALVMNIOSVS 2. 2 GREGORIUS, Decretum, ibid., p. 362 (Jaffé 1365). 3 Id., Decretum, ibid., p. 366. 4 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 5 Id., Decretum, 2, ibid. 6 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 7 Id., Decretum, 4, ibid. 8 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 9 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365. 10 Id., Ep. 6, 27, ibid., p. 405-406 = CC 140, p. 399 (Jaffé 1407).

CANDIDVS

7

(. . . juin 594-octobre 598 . . .) defensor,

exerçant ses fonctions au service du patrimoine de l’Église romaine, probablement en Sicile, est invité, en juin 594, par une lettre du pape Grégoire, à secourir de deux tremisses (soit deux tiers de sou), chaque année, l’aveugle Albinus, fils du colon Martinus alors décédé1. C. prête de l’argent au juif sicilien Nostamnus; celui-ci ne pouvant rembourser ses dettes, C., avec d’autre créanciers, fait vendre le bateau et les biens appartenant à Nostamnus, mais refuse ensuite, à plusieurs reprises, de restituer sa reconnaissance de dette à son ancien débiteur qui se plaint au pape; ainsi que le mande Grégoire, par une lettre d’octobre 598 au defensor de Palerme, Fantinus, chargé de régler l’affaire, C., probablement alors l’adjoint de ce dernier, doit restituer sans retard le reçu donné 2. C. doit vraisemblablement être identifié avec le defensor homonyme de l’Église romaine, choisi par le pape Grégoire, comme rector patrimonii de Tuscia 3, soit avant, soit après son séjour en Sicile. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 28 MGH Ep. I, p. 262 = CC 140, p. 247 (Jaffé 1300); voir ALBINVS 8. 2 Id., Ep. 9, 40, MGH Ep. II, p. 68 = CC 140 A, p. 598-599 (Jaffé 1564). 3 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 53, PL 75, 110.

CANDIDVS

CANDIDVS

8

393

9

(. . . septembre 595-22 juin 601 . . .) presbyter noster,

prêtre romain (filium nostrum . . . presbyterum)1, est envoyé en septembre 595 par le pape Grégoire en Gaule, pour y administrer le patrimoine de l’Église romaine, fonction dans laquelle il est attesté pour la dernière fois en juin 6012. 1 GREGORIUS, Ep. 6, 5, MGH Ep. I, p. 384, ligne 6 = CC 140, p. 373, lignes 17-18 (Jaffé 1384); id., Ep. 6, 6, ibid., p. 385, ligne 13 = CC 140, p. 374, lignes 24-25 (Jaffé 1385); id., Ep. 6, 10, ibid., p. 388-389 = CC 140, p. 378-379 (Jaffé 1386). 2 Id., Ep. 11, 34, MGH Ep. II, p. 303, ligne 16 = CC 140 A, p. 922, ligne 12 (Jaffé 1824); id., Ep. 11, 43, ibid., p. 316, ligne 25 = CC 140 A, p. 940, ligne 7 (Jaffé 1833); Ep. 11, 44, ibid., p. 317, ligne 26 = CC 140 A, p. 942, ligne 14 (Jaffé 1835). Pour son activité déployée uniquement en Gaule, voir PCBE, Gaule.

CANDIDVS

9

(. . . 5 juillet 595 . . .) presbyter tituli sancti Clementis (S. Clemente, Roma),

prêtre romain, participe au concile réuni à St-Pierre du Vatican (in basilica Petri apostoli) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit avec les évêques italiens et avec les prêtres romains (dont Speciosus du même titulus), en présence des diacres, au 31e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel C. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 366. 3 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 4 Id., Decretum, 2, ibid. 5 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 6 Id., Decretum, 4, ibid. 7 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 8 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

1

2

394

CANDIDVS 10

CANDIDVS 10

(. . . octobre 596 . . .)

serviteur de l’évêque Iohannes de Syracuse (homo uester), est chargé par son évêque d’apporter et de distribuer des aumônes aux pauvres de Rome et, à son retour en octobre 596, de porter la lettre de remerciement du pape1. 1 GREGORIUS, Ep. 7, 9, MGH Ep. I, p. 452 = CC 140, p. 458 (Jaffé 1455); voir IOHANNES 89.

CANDIDVS 11

(. . . février 598 . . .) abbas monasterii sancti Andreae ad Cliuum Scauri,

abbé du monastère St-André de Rome, avec l’assentiment du pape Grégoire, passe un accord écrit (pagina) avec le maître des milices Maurentius pour régler la succession du frère de ce dernier, le moine Iohannes qui a fait profession et est décédé dans le monastère. C. reçoit du pontife, en date de février 598, un praeceptum, confirmant et garantissant la transaction, dont un autre exemplaire est expédié à Maurentius1. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 12, MGH Ep. II, p. 14-15 = CC 140 A, p. 530-531 (Jaffé 1499); voir IOHANNES 105; MAVRENTIVS 2.

CANDIDVS 12

(. . . février 601 . . .) abbas,

abbé formé par les enseignements de l’évêque d’Arabie Marinianus1, est envoyé par ce dernier à Rome pour y quérir des reliques que le pape Grégoire lui remet. C. séjourne dans la Ville trop brièvement au gré du pontife, alors malade, qui lui confie, à son départ, une lettre adressée en février 601 à Marinianus 2. 1 Dans certains manuscrits, cet évêque est appelé Marinianus et dans un seul d’entre eux, il apparaît comme évêque de Ravenne, probablement à la suite d’une confusion avec l’en-tête de la lettre suivante. 2 GREGORIUS, Ep. 11, 20, MGH Ep. II, 281 = CC 140 A, p. 889-890 (Jaffé 1809).

** CANDIDVS arien, auteur de deux lettres adressées à Marius Victorinus; par ailleurs totalement inconnu, C. est probablement un personnage fictif créé par Marius Victorinus pour les besoins de sa politique anti-arienne1. 1

Voir MARIVS VICTORINVS 1.

CANVSIVS

395

3

CANINVS1

(. . . 398 . . .)

porteur d’une lettre envoyée de Rome en Orient par un prêtre Rufinus à Jérôme; il est chargé par ce dernier de transmettre la réponse et d’informer, à son retour, Rufinus sur la santé de son correspondant. C. est vraisemblablement italien 2. 1 2

Var. CANINIVS. HIERONYMUS, Ep. 74, 6, CSEL 55, p. 29; voir RVFINVS 3.

CANVSIVS 1

(. . . 487-495? . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 11e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un deuxième baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, prêtres et diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. Comme l’autre prêtre de ce nom attesté à ce même concile 4, C. pourrait vraisemblablement être identifié au prêtre C. mentionné au concile de 495 5. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Voir CANVSIVS 2. 5 Voir CANVSIVS 3.

1

2

CANVSIVS

2

(. . . 487-495? . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 20e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran) le 13 mars 487 2. C. présente les mêmes problèmes d’identification que le précédent Canusius 3. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir CANVSIVS 1. 3 Voir CANVSIVS 1.

1

2

CANVSIVS

3

(. . . 487?-495 . . .) presbyter,

prêtre romain, est mentionné au 3e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2 et

396

** CAPAX

qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 3, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration, tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 4. C. doit vraisemblablement être identifié à l’un des deux prêtres de ce nom, attestés au 11e et au 20e rang au concile de 487 5. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 2 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 3 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 4 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30. 14, Thiel, p. 447. 5 Voir CANVSIVS 1 et CANVSIVS 2.

** CAPAX episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. C. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

CAPITO1

(. . . avant le 3 février 356 . . . ?)

eßpı¥skopov. . . Sikelı¥av, évêque de Sicile, est considéré par Athanase d’Alexandrie comme le plus représentatif de l’île, puisque l’Alexandrin le cite dans la lettre aux évêques d’Égypte et de Libye, en même temps que les papes Jules et Libère et qu’Eustorgius (de l’Italia, c’est-à-dire l’évêque de Milan). Il apparaît ainsi, parmi les autorités de la foi apostolique, cité en témoignage au moment où l’arien Georges de Cappadoce s’efforce d’occuper le siège d’Alexandrie. Il n’y a pas de raison décisive pour faire de C. un évêque de Syracuse ni pour placer son épiscopat au moment où Athanase se réfère à lui 2. 1 2

Kapı¥twn. ATHANASIUS, Ep. ad episc. Aegypti et Libyae, 8, PG 25, 557.

397

CARBONARVS

* CAPITOLINA CONCORDIA

(IVe s.)

: voir CONCORDIA 1. CAPITVLINA

(. . . avant octobre 599)

Sicilienne, fonde à Syracuse un monastère et, par ses dernières volontés, assigne une rente annuelle à Traianus en sa qualité d’abbé de la communauté. C. meurt avant octobre 599, date à laquelle Traianus étant devenu évêque de Malte, le pape Grégoire signifie au defensor Romanus, recteur du patrimoine romain en Sicile, que cette rente doit revenir au monastère sicilien1. 1 GREGORIUS, Ep. 10, 1, MGH Ep. II, p. 237, lignes 4-26 = CC 140 A, p. 826-827, lignes 26-55 (Jaffé 1768); voir ROMANVS 20.

CAPREVS

(. . . 355 . . .)

évêque, peut-être italien, dont le nom figure au 30e rang dans la liste des signatures épiscopales signalées par Baronius comme une annexe de la synodale du concile de Milan adressée à Eusebius de Verceil pour le presser de rejoindre l’assemblée (été 355)1. Si cette liste est authentique, Capreus a pris part au concile et souscrit la condamnation d’Athanase d’Alexandrie 2. C. BARONIUS, Annales Ecclesiastici, IV, p. 541-542. Conc. Mediolanense, Ep. synodica, dans EUSEBIUS VERCELL., Appendix II, A, 1, CC 9, p. 119. 1

2

CAPRARIVS

(. . . 19 novembre 465 . . .) episcopus Casinatus (Casinum = Cassino; Frosinone),

est mentionné au 23e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, après un rapport d’Ascanius, episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. 1 2

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

CARBONARVS

(VIe s.)

est l’acquéreur ou le bénéficiaire, avec l’abbesse romaine Caecilia, d’une sépulture dans une église romaine, concédée par les praepositi Helpidius et Iohannes1. 1

ICVR, NS 1, 420; voir A. FERRUA, Nuove correzioni, p. 123; voir IOHANNES 121.

398

CARDELVS

CARDELVS

(. . . mars 559 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné, certainement sicilien – puisqu’il entre en conflit de juridiction avec l’évêque de Syracuse, Eleutherius –, et peut-être même pasteur de Leontium (= Lentini; Syracuse). En effet, C. autorise, dans son diocèse, au lieu-dit Castellum1, la fondation, financée par la mère de l’évêque Eleutherius, d’un oratoire accueillant des moines dont l’un d’eux est prêtre 2. Selon le témoignage de la fondatrice, rapporté au pape Pélage Ier par Eleutherius lui-même, C. accepte que la moitié des offrandes faites par les fidèles à la fête de la dédicace ainsi qu’aux anniversaires des martyrs, dont les reliques sont déposées dans l’oratoire, reste au monastère, en se contentant pour sa propre Église de l’autre part 3. C. laisse l’un de ses prêtres, Marius, revendiquer des redevances complémentaires, multiplier les incursions violentes, dont l’une entraîne la mort d’un premier prêtre desservant, et interdire finalement la célébration de messes par le remplaçant de ce dernier, le moine-prêtre Gaudentius. Par une sentence du pape, qui charge le defensor Iohannes de régler le litige en mars 559, C. (auquel le pape laisse le bénéfice du doute sur sa responsabilité dans les violences commises par Marius) doit être invité à respecter l’accord initial et à permettre la célébration des messes par Gaudentius 4. 1 Voir ELEVTHERIVS 1; Chr. Huelsen, d’après Itin. Maritima 153, propose de situer le castellum près de Megara Hyblaea, à Augusta, PW III, 2, 1760. 2 PELAGIUS I, Ep. 44, 4, Gassò et Batlle, p. 122-123 (Jaffé 1003). 3 Id., Ep. 44, 5, ibid., p. 123. 4 Id., Ep. 44, 6, ibid., p. 123-124; voir IOHANNES 50; GAVDENTIVS 26; MARIVS 4.

CARELLVS

(. . . mars/avril 559 . . .) magister militum,

est le destinataire en mars/avril 559 d’une lettre du pape Pélage Ier qui, après l’avoir félicité de son zèle1, lui demande d’aider dans leur mission le prêtre Petrus et le notarius Proiectus chargés par le pape de poursuivre Maximilianus et Terentius, évêques schismatiques de Tuscia Annonaria (dans la querelle des Trois Chapitres) et de les faire venir jusqu’à Rome. C. est invité à employer contre eux, sans scrupule de conscience, les pouvoirs séculiers 2. 1 PELAGIUS I, Ep. 65, Gassò et Batlle, p. 171 (Jaffé 1024); voir PLRE 3, p. 272, Carellus 1. 2 Id., Ep. 65, ibid., p. 172-173; voir PETRVS 63; PROIECTVS 9.

CARETOSA

(537-17 septembre 565) filia Quirilli dia(coni) romani,

fille du diacre romain Quirillus, connue par une épitaphe datée du 17 septembre 565 et provenant de S. Maria Capua Vetere (Caserta; Capua); morte à 27 ans1. 1

Ephem. Epigr., VIII, p. 216, n. 380.

CAROSVS

2

399

** CARITO episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. C. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** CARITOSVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas, dans les mêmes conditions que Carito 2. 1 2

Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Voir ** CARITO.

CAROSVS 1

(. . . août 502 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné, est chargé, avec son collègue Germanus – vraisemblablement l’évêque de Pesaro (Pisaurum) – de transmettre à Laurentius de Milan, Marcellianus d’Aquilée et Petrus de Ravenne, ainsi qu’aux autres évêques demeurés à Rome, un ordre de Théodoric1 – daté du 8 août 502 2 – les convoquant à nouveau pour le 1er septembre – afin de juger le pape Symmaque 3. 1 Praeceptio regis 1, MGH aa 12, p. 419, ligne 2 = Praeceptio regis 1, Thiel, p. 670; voir PETRVS 30; GERMANVS 1; LAVRENTIVS 15; MARCELLIANVS 3. 2 Praeceptio regis 7, ibid., p. 420 = Praeceptio regis 3, Thiel, p. 672. 3 Praeceptio regis 2, ibid., p. 421 = Praeceptio regis 2, Thiel, p. 671.

CAROSVS

2

(. . . 7-9 décembre 531 . . .)

episcopus Centumcellensis ciuitatis (Centumcellae = Civitavecchia; Roma), assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-

400

CARPILIO

André, près de St-Pierre du Vatican), sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531 où il figure au 3e rang des évêques1. A ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 3e rang des évêques à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom des deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5, et à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. Conc. Conc. 3 Conc. 4 Conc. 5 Conc. 6 Conc.

1

2

roman. roman. roman. roman. roman. roman.

(531), (531), (531), (531), (531), (531),

sessio 1, Mansi 8, 739-740 = Silva Tarouca, p. 1. sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

CARPILIO

(IVe/Ve s.) sen(ior?),

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement retrouvée dans une église paléochrétienne sous la cathédrale di Vicenza (= Vicentia); contribue avec les siens au paiement de ce pavement1. Il faut l’identifier avec le Carpi(lio) attesté par l’inscription d’une mosaïque de pavement dans la basilique des saints Félix et Fortunat; il contribue au paiement de la mosaïque, associé avec Penetia, peut-être son épouse 2. B. FORLATI TAMARO, Il duomo di Vicenza, Vérone, 1956, p. 22. MIRABELLA ROBERTI, dans La Basilica dei SS. Felice e Fortunato in Vicenza, Vicenza, 1979, p. 45. 1

2

** CARPILIO episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. C. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnos-

401

CASIANVS

tique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

CARTERIVS 1

(. . . avant 383 . . .) frater,

probablement un moine, célèbre la supériorité de l’état monastique, en lui assignant pour modèle la virginité perpétuelle de Marie, dans un ouvrage (perdu) auquel, contestant cette dernière, Heluidius répond par son traité, connu par la réfutation qu’en donne Jérôme en 3831. 1

HIERONYMUS, Aduersus Heluidium, 16, PL 23, 200 B.

CARTERIVS

2

(. . . avant 583/584 . . .) possessor,

propriétaire terrien enlève dans la province du Samnium, non loin de Bénévent (Beneuentum), une moniale et l’épouse1. Violemment critiqué par le solitaire Menas (mort en 583/584), il n’ose se présenter devant lui et lui fait parvenir anonymement des dons que le saint identifie, selon le pape Grégoire, et renvoie 2. 1 2

GREGORIUS, Dial. III, 26, 5, SC 260, p. 368. Id., Dial. III, 26, 5-6, ibid., p. 368-370.

CASIANVS

(. . . entre 526 et 530 . . .) acolitus,

fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius; avec les autres contestataires, sous la conduite du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus, C. se rend à Rome auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend les opposant à Ecclesius, venu de son côté avec le soutien de trente-quatre autres clercs ravennates; C. est mentionné au 14e rang des clercs (5e des acolytes) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus», liste jointe (comme celle des partisans d’Ecclesius) par Andreas Agnellus à la lettre, par laquelle le pape règle le conflit, en blâmant les révoltés mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1

p. 321.

ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 172 = MGH srl,

402

* CASSIA SOPHROSYNE

* CASSIA SOPHROSYNE

(. . . avant avril 402)

sacra virgo : voir SOPHROSYNE. CASSIA

(. . . entre 461 et 468 . . .)

donatrice romaine, associée à un Seuerus (son époux?), finance, à la suggestion du pape Hilaire, les travaux de décoration de l’église S. Anastasia en particulier, celle de la charpente et peut-être celle de l’abside, déjà ornée de peintures par le pape Damase, comme en témoigne une inscription conservée en deux sylloges (Einsiedlen, avec le lemme in abside; Laureshamensis, avec le lemme : in tron(o))1. 1

ICVR, II, p. 24, n. 25 et p. 150, n. 18; voir SEVERVS 12.

CASSIANVS 1

(. . . après le 24 février 303-avant le 28 octobre 312 . . .) diaconus,

diacre romain, accusé par les donatistes à la Conférence de Carthage (en 411) d’avoir été un traditeur (traditor) – d’avoir livré les Écritures ou les vases sacrés au persécuteur – au moment de la persécution de 303-304, d’après les témoignages de procès-verbaux de séquestre le mettant en cause avec Strato, documents contestés par les catholiques, parce qu’ils ne donnent pas le titre de ce dernier, ni le nom du préfet, ni le lieu. Toujours selon les donatistes, le diacre C. est envoyé, avec le diacre Strato, par le pape Miltiade, après son élection le 2 juillet 311 (ou 310), et avant la victoire de Constantin le 28 octobre 312, au préfet de la Ville. Apportant des lettres de l’empereur Maxence et du préfet du prétoire, il est chargé, avec son compagnon, de recouvrer les biens ecclésiastiques confisqués selon des procès-verbaux de restitution (que les catholiques ne contestent pas)1. C. est accusé avec Strato d’avoir brûlé l’encens et les Évangiles sur le Capitole, selon une chronique anonyme (Ve s.), dont une recension est d’origine donatiste 2. 1 AUGUSTINUS, Ad Donatistas post. Conl., 13, 17, CSEL 53, p. 113-114; Breuiculus Conl., III, 18, 34-36, ibid., p. 83-86. 2 Liber Genealogus, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 196.

CASSIANVS

2

(. . . 381 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné, peut-être un Italien, figure au 30e rang dans la liste des présents au concile d’Aquilée1, le 3 septembre 381 où il assiste, sans intervenir personnellement, à l’interrogatoire conduit par Ambroise de Milan et au procès de deux évêques ariens, Palladius de Ratiaria (= Arcˇar) et Secundianus de Singidunum (= Belgrade) 2. 1 2

Voir liste des conciles. Acta conc. Aquil., 1, CSEL 82, 3, p. 327.

403

Fl. Magnus Aurelius CASSIODORVS Senator 2

* CASSIANVS

(. . . 502 . . .) episcopus ecclesiae Mutinensis : voir BASSVS 5.

** CASSIANVS évêque d’Arezzo (Aretium) indiqué au 16e rang d’une liste épiscopale du XIe s.1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 573.

CASSIODORVS 1

(. . . entre 492 et 496 . . .)

episcopus, évêque destinataire, avec l’évêque Philippus – vraisemblablement l’évêque de Numana (= Numana; Ancona) –, d’une lettre du pape Gélase écrite à propos du prêtre Caelestinus convaincu de complicité dans le meurtre d’un évêque, privé de sa charge et excommunié pour un an, leur rappelant que le temps de pénitence de ce dernier est écoulé ou sur le point de l’être, et qu’il doit de nouveau être admis à la communion1. 1

GELASIUS, Ep. 38, Thiel, p. 452 (Jaffé 708); voir CAELESTINVS 5.

Fl. Magnus Aurelius CASSIODORVS Senator 2

(. . .506-après 550. . .)

praefectus praetorio, patricius1, est peut-être issu d’une famille orientale d’origine, puisqu’il se dit apparenté à l’ancien préfet du prétoire Heliodorus 2, mais descend d’une branche installée depuis trois générations en Italie, dans le Bruttium 3 : évoquant ses ancêtres directs, qui portent tous traditionnellement le cognomen Cassiodorus 4, il cite son bisaïeul, uir illustris qui, sous le règne de Valentinien III, libéra le Bruttium et la Sicile des incursions vandales 5, son grand-père, tribunus et notarius 6, et son père, préfet du prétoire d’Italie 7, dont il tient le domaine familial du Bruttium où il naît 8 avant la fin du Ve s. 9. C., qui compte Proba au nombre des membres de sa famille10, est donc également apparenté aux Symmaque et aux Boèce, ainsi que le confirme l’ordo generis Cassiodororum11. Formé aux lettres grecques et latines ainsi qu’en témoignent ses œuvres, C. entreprend, dans le royaume gothique d’Italie, une carrière civile entre 503 et 507, époque à laquelle il exerce, bien qu’encore iuuenis, les fonctions de consiliarius auprès du préfet du prétoire, son père; en cette qualité, il prononce en 506 un panégyrique en l’honneur du roi Théodoric qui, appréciant son talent et sa compétence, fait de lui son quaestor palatii entre 507 et 511; élevé au consulat ordinaire en 51412, exerçant, avant ou après cette date, les fonctions de corrector Lucaniae et Bruttiorum13, C. semble à nouveau installé à Ravenne en 519, année du consulat d’Eutharicus Cilliga, gendre de Théodoric, en l’honneur duquel il prononce un panégyrique dont seuls quelques fragments nous sont parvenus14. En 523, C. est nommé magister officiorum15, une fonction qu’il occupe jusqu’à la mort de Théodoric (30 août 526) et durant la première année

404

Fl. Magnus Aurelius CASSIODORVS Senator 2

du règne de son successeur, Athalaric. A l’époque où il dirige ainsi la chancellerie royale, C. entreprend, à la requête d’Eutharicus (disparu avant Théodoric, donc avant 526), la rédaction d’une Chronique16, un bref résumé d’histoire universelle qui, empruntant sa chronologie à Eusèbe de Césarée, à Jérôme et à Victor d’Aquitaine, s’achève avec l’année 519. Toujours avant 526, sur ordre de Théodoric, C. met en chantier un ouvrage historique plus important l’Historia Gothica17 en 12 livres, achevée en 53818 et qui nous est parvenue seulement sous la forme abrégée donnée plus tard par Jordanès : célébrant le passé de la nation gothique et l’illustration de la race royale des Amales, il y affirme le caractère légitime de la domination établie par les Goths sur l’Italie. Entre 527 et 533, une période durant laquelle il n’est revêtu d’aucune charge officielle, C. qui travaille alors à ses ouvrages historiques, séjourne sans doute à Rome. C’est alors probablement qu’il noue (ou renoue plus étroitement) des liens avec un moine scythe établi dans la Ville, Denys le Petit, dont il admire l’aisance à manier le grec et le latin, la science des Écritures et les vertus chrétiennes; avec Denys qu’il nomme son consors, il étudie la dialectique et s’adonne aussi à la prière19. Sans doute à la même époque, C. a l’occasion de rencontrer le prêtre Eugippius, abbé du monastère établi au Castellum Lucullanum (= Pizzofalcone; Naples) qui entretient lui-même des relations avec Denys le Petit et avec Proba, la parente de C. à laquelle, sur sa demande, il a adressé un exemplaire de ses Excerpta, un recueil des extraits significatifs des œuvres d’Augustin. C. éprouve une vive admiration pour Eugippius dont il loue plus tard l’étendue des connaissances scripturaires, en soulignant l’utilité de ses Excerpta 20. Le 1er septembre 533, C. est nommé préfet du prétoire d’Italie par Athalaric (526-534) 21 qui, annonçant sa décision au sénat, fait l’éloge de la naissance, du talent et des vertus chrétiennes du nouveau préfet 22. Au moment de son entrée en charge, C. fait part de sa nomination au pape Jean II (533-535) dans une lettre assurant le pontife de son respect et lui demandant l’aide de ses prières 23. Il s’adresse également à plusieurs évêques – demeurés anonymes – comme à ses spiritales parentes pour leur réclamer conseils et prières et les assurer de son appui en vue de faire triompher le bien et la justice 24. Après le 25 mars 534, C. s’associe à la démarche entreprise par un groupe de hauts personnages, établis comme lui à Ravenne, adressant requête au pape Jean II 25 : – il réclame, avec une insistance pressante, dans cette lettre (aujourd’hui perdue), des éclaircissements 26 sur l’attitude romaine prise à l’occasion d’une double démarche : – celle de l’abbé Cyros et d’Eulogios, représentant les moines acémètes de Constantinople, qui protestent 27 contre l’emploi de la formule théopaschite Vnus de Trinitate crucifixus, en particulier dans les textes officiels 28 et qui se défendent de l’accusation de nestorianisme lancée contre eux par l’empereur Justinien 29 dans une lettre datée du 6 juin 533 et adressée au pape; – celle de deux évêques, Hypatios d’Éphèse et Demetrios de Philippes, mandatés par cette même lettre impériale pour obtenir l’accord du siège romain sur l’édit du 15 mars 533 (et faire déclarer explicitement cet assentiment dans une lettre à Justinien et dans une autre lettre à Epiphanios de Constantinople) et aussi pour faire excommunier les acémètes 30. En particulier, C. s’enquiert de la réponse romaine donnée aux questions posées au nom de l’empereur par les évêques orientaux : – sur l’utilisation de la formule (autrefois contestée par le pape Hormisda), confessant qu’Un de la Trinité a souffert la passion;

Fl. Magnus Aurelius CASSIODORVS Senator 2

405

– sur la légitimité de la formule déclarant que le Dieu Christ a souffert dans la chair, tout en étant impassible quant à la divinité; – sur l’obligation de dire que Marie, toujours vierge, est Mère de Dieu, du Dieu Verbe 31. Il reçoit du pape une réponse embarrassée, invoquant les difficultés de secrétariat pour la mise au point d’un texte dogmatique mandé à Constantinople, après avoir reçu l’approbation des évêques, du sénat et du peuple 32. – effectivement expédié le 25 mars 534 par un messager 33. Il est donc, en attendant tout le dossier, prié d’accepter une présentation abrégée de la réponse romaine, positive en ce qui concerne les questions posées par Justinien (dans la forme où le pape les retouche) 34. Il trouve également un dossier de témoignages patristiques (des Pères latins, en particulier, Augustin, Léon et Gélase mais aussi Proclos de Constantinople et le 12e anathématisme de Cyrille d’Alexandrie) 35. Il apprend ainsi que le pape se flatte d’avoir répondu à l’espérance de l’empereur et d’avoir examiné la foi de l’Église romaine, en professant que le Christ est Un de la Trinité, de deux natures sans division ni confusion. Il est averti que les Aquimiti (les acémètes) sont condamnés comme nestoriens et il est fermement invité, en conclusion, à s’abstenir de toute relation avec eux 36. Après la mort d’Athalaric (2 octobre 534), C. est maintenu dans sa charge préfectorale par Théodat (535-536) puis, jusqu’en septembre 537, par Vitigès (535-540). Il noue des relations avec le pape Agapit (535-536) et, déplorant comme ce dernier l’absence d’un enseignement scripturaire à Rome, il forme avec le pontife le projet de fonder dans la Ville, avec une bibliothèque qu’il s’emploie à constituer, une école semblable à celle jadis instituée à Alexandrie ou à celle récemment ouverte à Nisibe. Mais il doit bientôt abandonner tout espoir de réaliser ses vues par suite de l’état de guerre 37 dans lequel la reconquête de l’Italie, entreprise par les armées byzantines en 535, plonge la péninsule. C., qui, à cette dernière date, célèbre dans un panégyrique le mariage de Vitigès 38 et reçoit, de ce souverain semble-t-il, le titre de patrice (attesté sûrement à partir de 537), se retire, en septembre de cette dernière année, de la vie publique. C. qui continue de séjourner encore quelques temps à Ravenne, y rassemble en 538, pour les éditer en 12 livres sous le nom de Variae, un choix des lettres officielles qu’il avait rédigées au nom des souverains goths dans ses trois charges palatines ainsi que des lettres écrites en son propre nom (Variae XI et XII) 39. A peine cette tâche terminée, C., sollicité par ses amis, compose – en quelques jours, dit-il – un traité De anima 40 qu’il considère ultérieurement comme le treizième livre des Variae 41 : s’inspirant des écrits d’Augustin et de Claudianus Mamertinus, ainsi qu’à un moindre degré de la philosophie platonicienne et aristotélicienne, il traite, dans ce bref exposé, du nom, de la nature, des qualités et du siège de l’âme, évoque la vie éternelle et célèbre le mystère de la Trinité 42 ; il termine par une prière au Christ dans laquelle il fait allusion à une probabilis conuersatio 43. Dans cette perspective, il rédige, comme une sorte de bilan de sa vie dans le siècle, à l’adresse de son ami Cethegus, une courte autobiographie, l’Ordo generis Cassiodororum, conservée, dans une forme fragmentaire et corrompue, par un unique manuscrit sous le nom d’Excerpta ex libello Cassiodori Senatoris : il y énumère les différentes fonctions officielles dont il fut revêtu et les principales œuvres écrites durant cette première partie de son existence 44. Effectivement, accomplissant cette conuersio, C. entreprend dès lors de vivre et d’écrire en parfaite conformité avec les exigences de sa foi. Résidant toujours à Ravenne, où il s’adonne à des études théologiques, il commence à rédiger un commentaire des Psaumes (auquel il travaille pendant 10 ans au

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Fl. Magnus Aurelius CASSIODORVS Senator 2

moins), à la demande du pape Vigile (537-555) auquel il dédie son ouvrage : pour ce Commenta Psalterii ou Expositio Psalterii, il s’inspire des Enarrationes in Psalmos d’Augustin qu’il dit résumer 45 ; en fait il commente ligne par ligne très abondamment, donnant du texte une analyse littéraire très poussée et un commentaire exégétique destiné à montrer que les Psaumes annoncent la venue du Christ. C’est probablement à Constantinople à l’époque où, après la prise de Rome par Totila (décembre 546), s’y réfugient nombre d’aristocrates italiens et alors que la querelle naissante des Trois Chapitres conduit Facundus d’Hermiane à séjourner dans la capitale impériale et le pape Vigile à s’y rendre (janvier 547) sur ordre de Justinien, que C. achève l’Expositio Psalterii : en effet C., dans cette œuvre, cite comme récent le Pro defensione trium Capitulorum 46, un ouvrage terminé par Facundus à Constantinople entre janvier 547 et avril 548; louant le courage de l’Africain, qu’il qualifie d’haereticorum destructor 47, C. se montre alors ainsi favorable aux Trois Chapitres, avant que le pape Vigile n’en prononce la condamnation dans son Iudicatum d’avril 548. Après la Noël 549 et avant mars 550, avec deux évêques, Iohannes, évêque des Marses et Iulianus de Cingoli, avec le diacre romain Sapatus et avec son ami le patrice Cethegus, C. est envoyé, mais sans succès, par le pape Vigile auprès des diacres romains Rusticus et Sebastianus qui, hostiles au Iudicatum de Vigile, s’opposent publiquement au pape, pour les mettre en demeure de se soumettre, sous peine d’une sentence canonique 48. Dans sa lettre pontificale notifiant, après mars 550, aux deux diacres la sentence de déposition prise contre eux, C. est cité comme un religiosus uir dont l’opinion fait autorité 49. Ainsi, il est et demeure ensuite, en dépit des controverses suscitées par les revirements du pontife, fidèle à la personne du pape Vigile qu’il qualifie après sa mort de beatissimus papa 50. Lors de son séjour à Constantinople, C. entre aussi en relation avec des hellénistes, tel Eusebios, venu d’Asie Mineure, dont il déplore les idées novatiennes mais admire les connaissances et la prodigieuse mémoire 51. Grâce à ces érudits, il découvre de nombreuses œuvres grecques dont il rapporte les manuscrits en Italie. C. rencontre peut-être également Jordanès qui, ayant eu communication, pendant trois jours seulement, de son Historia Gothorum, en tire en 551 un abrégé, le De origine actibusque Getarum 52. Il prend aussi probablement contact avec des Africains séjournant dans la capitale impériale, Facundus d’Hermiane 53 ainsi que Primasius d’Hadrumète (présent à Constantinople en 553), dont il évoque plus tard avec éloge le commentaire sur l’Apocalypse 54. De retour en Italie, certainement après janvier/mars 550 et peut-être seulement quelques années plus tard, C. s’installe dans son domaine du Bruttium : il y fonde, près de l’actuelle Squillace, un établissement monastique, le monasterium Viuariense siue Castellense dont il décrit lui-même le site, draîné, en bord de mer, au pied du Mons Castellum, par un cours d’eau poissonneux (amnis Pellena). Il y assure la subsistance des moines et de leurs hôtes (pauvres et étrangers) grâce aux ressources des jardins et des viviers (uiuaria) irrigués par la rivière sur laquelle tournent les moulins 55 et grâce aux redevances versées par les rustici du domaine 56. Pour la majorité des ciues religiosi habitant cette colonie monastique (urbs propria) 57, C. prévoit un mode de vie collectif (coenobiorum consuetudo) 58, dans le cadre d’un bâtiment d’habitation pourvu de bains 59 et d’un oratoire éclairé de lampes pour les offices nocturnes 60 : il règle l’existence de ces moines suivant un programme qui fait alterner lecture et méditation des textes sacrés 61 avec la célébration des offices 62, selon un horaire déterminé le jour par la course du soleil et la nuit par des horloges à eau 63. Mais C. envisage aussi que certains moines à la voca-

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tion affirmée (probatissimi) puissent se retirer sur le Mons Castellum pour y mener, uelut anachoritae, une vie solitaire 64. C’est probablement pour diriger chacun de ces deux groupes de religieux (ceux du monasterium Viuariense et ceux du monasterium Castellense, qu’il faudrait, dans cette hypothèse, distinguer et non identifier) que C. prépose à la tête de sa fondation deux abbés 65 ; lui-même partage partiellement la vie de ses «frères», tout en conservant l’indépendance d’un grand seigneur converti à l’ascétisme. C. reprend, au moins en partie, le projet naguère formé avec le pape Agapit en constituant au Viuarium une nouvelle bibliothèque et en traçant pour «ses moines» un programme précis d’études, ainsi qu’en témoignent les Institutiones, un ouvrage écrit probablement peu après la fondation du monastère (puisqu’il est cité par C. au 2e rang des œuvres postérieures à sa conversion), mais ultérieurement remanié. Dans ce cycle d’études, C. recommande, pour les lettres sacrées qui font l’objet du premier livre des Institutiones (Liber primus Diuinarum Litterarum), un programme de lectures comprenant, outre l’Écriture Sainte (notamment les Psaumes, les Prophètes et les Épîtres des Apôtres), des commentaires exégétiques de l’Ancien et du Nouveau Testament, des historiens chrétiens ainsi que des ouvrages relevant de la littérature monastique et hagiographique 66. Mais il prévoit aussi, dans le deuxième livre des Institutiones (Liber secundus saecularium litterarum), comme une propédeutique indispensable à l’intelligence des lettres sacrées, une formation aux lettres profanes : une initiation qui commence avec les trois arts libéraux (grammaire, rhétorique et dialectique) et se poursuit avec quatre disciplines (arithmétique, musique, géométrie et astronomie) 67, en un enseignement qui préfigure le triuium et le quadriuium des écoles médiévales. C. compose donc les Institutiones comme une bibliographie, constituée, pour une part des titres, à partir du fonds des manuscrits rassemblés au Viuarium, manuscrits d’œuvres latines et, en moindre nombre, d’œuvres grecques dont il fait exécuter la traduction en latin par quelques-uns de ses moines : il charge ainsi Mutianus de traduire l’ouvrage de Gaudentius sur la musique et les 34 homélies de Chrysostome sur l’Épître aux Hébreux 68 ; il confie à Bellator la traduction d’œuvres d’Origène 69 et à Epiphanius le Scholastique celle d’ouvrages de Didyme et d’Epiphane de Chypre 70 ; il presse «ses amis», probablement les trois moines déjà cités, de traduire Clément d’Alexandrie et Flavius Josèphe 71. Lui-même sélectionne, pour constituer une Historia ecclesiastica tripartita 72, des extraits de Socrate, Sozomène et Théodoret, d’après la traduction procurée par Epiphanius le Scholastique 73. Pour les auteurs profanes cités au Livre II des Institutiones et dont le Viuarium ne possède pas toujours les textes, C. donne, en certains cas, grâce à ses notes de lecture personnelle, une analyse sous forme d’excerpta qui dispensent les moines de se reporter aux sources. Après la première rédaction des Institutiones, C. entreprend avec l’Expositio epistolae ad Romanos, de remanier un des commentaires sur les épîtres de Paul jusqu’alors attribués au pape Gélase, mais que, dénonçant son caractère en fait pélagien, il entreprend d’expurger de ses propositions hérétiques 74. Toujours préoccupé de l’instruction des moines, C. réunit en un ouvrage (le 4e après sa conversion) des traités de grammaire 75 comprenant les Artes de Donat – avec des commentaires et un traité (aujourd’hui perdu) sur les Étymologies – ainsi que l’ouvrage de Sacerdos, De Schematibus 76. Dans le même souci didactique, il se préoccupe aussi de composer un Liber titulorum (perdu), destiné à faciliter aux simplices fratres l’accès aux Saintes Écritures 77, puis des Complexiones in epistulas Apostolorum et actibus Apostolorum et Apocalypsi 78, résumant et expliquant pour ses lecteurs peu avertis les textes sacrés 79. Enfin, C. rédige dans son extrême vieillesse – à 93 ans – à la demande de ses

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moines qui souhaitent disposer de règles sûres 80, un traité, dédié à un certain Aemilius 81, De orthographia, qu’il présente comme son dernier ouvrage 82. C. est peut-être cependant aussi l’auteur de la préface du Liber de Fide attribué au prêtre Rufinus, préface dans laquelle il met en garde le lecteur contre les erreurs pélagiennes dont est rempli ce livre 83. En tout cas, C. remanie une dernière fois les Institutiones, puisqu’il cite dans cet ouvrage le De orthographia 84. C’est vraisemblablement lors de cette dernière révision qu’il ajoute les recommandations adressées aux deux abbés Chalcedonius et Gerontius pour leur rappeler leurs devoirs envers la communauté, les pauvres et les pèlerins, ainsi qu’envers les paysans dépendant du monastère 85. C. meurt très âgé, à une date qui n’est pas connue précisément mais qui se situe probablement dans les années soixante-dix ou quatre-vingt du VIe s. Voir PLRE 2, p. 263-269, Cassiodorus 4. CASSIODORUS, Variae 1, 4, MGH aa 12, p. 15 = CC 96, p. 16; voir PLRE 2, p. 531-532, Heliodorus 5. 3 Id., Variae 1, 39, ibid. p. 353, ligne 19 = CC 96, p. 457, lignes 35-36. 4 Id., Variae 1, 4, ibid. p. 15 = CC 96, p. 15. 5 Voir PLRE 2, p. 263-264, Cassiodorus 1. 6 Voir ibid., p. 264, Cassiodorus 2. 7 Voir ibid., p. 264-265, Cassiodorus 3. 8 CASSIODORUS, Variae 1, 3, MGH aa 12, p. 13 = CC 96, p. 12; Variae 1, 4, ibid., p. 15 = CC 96, p. 16. 9 Voir notes 12 et 80. 10 CASSIODORUS, Institutiones I, 23, 1, Mynors, p. 62; voir PROBA 5. 11 Id., Ordo generis Cassiodororum, MGH aa 12, p. V-VI. 12 Id., Ordo, ibid., p. V-VI. 13 Id., Variae 11, 39, 5, ibid., p. 353 = CC 96, p. 457. 14 Id., Orationum reliquiae, ibid., p. 465-472. 15 Id., Ordo, ibid., p. VI. 16 Id., Chronica, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 109-161. 17 Id., Variae 11, 25, 4; 12, 20, 4, MGH aa 12, p. 292 et p. 377 = CC 96, p. 379 et p. 487. 18 Id., Variae 11, Praef., ibid., p. 327 = CC 96, p. 421. 19 Id., Institutiones I, 23, 2-3, Mynors, p. 62-64; voir DIONYSIVS 4. 20 Id., Institutiones I, 23, 1, ibid., p. 61-62. 21 Id., Variae 11, 24, MGH aa 12, p. 289-291 = CC 96, p. 376-378. 22 Id., Variae 11, 25, ibid. p. 291-293 = CC 96, p. 378-381. 23 Id., Variae 11, 2, ibid., p. 331-332 = CC 96, p. 426-428. 24 Id., Variae 11, 3, ibid. p. 332-333 = CC 96, p. 428-429. 25 IOHANNES II, Ep. ad senatores, 1-2, ACO IV, 2, p. 206-210 (Jaffé 885); voir AMPELIVS 2 ; AVIENVS 2 ; AVITVS 2 ; CLEMENTINVS 2 ; FIDELIS ; LIBERIVS 4 ; OPILIO 3; SEVERINVS 3; SILVERIVS 2. 26 Id., Ep. ad senatores, 1, ibid., p. 206, ligne 4. 27 LIBERATUS, Breuiarium, 19, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 134. 28 CJ I, 1, 6, du 15 mars 533. 29 IUSTINIANUS AUG., Ep., 9-20, Coll. Auel. 84, CSEL 35, 1, p. 322-325. 30 Id., Ep., 18-21, Coll. Auel. 84, ibid., p. 324-325. 31 IOHANNES II, Ep. ad senatores, 2, ACO IV, 2, p. 206. 32 Id., Ep. ad senatores, 1, ibid. 33 Id., Ep. ad Iustinianum Aug., 31, Coll. Auel. 84, CSEL 35, 1, p. 328 (Jaffé 884). 34 Id., Ep. ad senatores, 2 et 29-30, ACO IV, 2, p. 206 et 209-210. 35 Id., Ep. ad senatores, 4-28, ibid., p. 206-209. 1

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Id., Ep. ad senatores, 29-30, ibid., p. 209-210. CASSIODORUS, Institutiones I, Praef. 1, Mynors, p. 3. 38 Id., Orationum reliquiae, MGH aa 12, p. 473-483. 39 Id., Variarum Libri duodecim, praef., ibid., p. 1-5 = CC 96, p. 3-6. 40 Id., Praefatio chartarum praefecturae, ibid., 12, p. 327 = CC 96, p. 42; De anima, 1-2, CC 96, p. 534-535. 41 Id., Expositio Psal. 145, 2, CC 98, p. 1299. 42 Id., De anima, 1-17, CC 96, p. 535-573. 43 Id., De anima, 18, ibid., p. 574-575. 44 Id., Ordo, MGH aa 12, p. V et VI. 45 Id., Expositio Psal., Praef., CC 97, p. 3-6; Institutiones I, Praef. et I, 4, 1-2, Mynors, p. 6 et 20-21; De orthographia, Praef., Keil, Grammatici latini 7, p. 144. 46 Id., Expositio Psal. 138, CC 98, p. 1255. 47 Id., ibid. 48 VIGILIUS, Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 3 et 5, ACO IV, 1, p. 196 (Jaffé 927); voir IVLIANVS 27; IOHANNES 36. 49 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 18, ibid., p. 193. 50 CASSIODORUS, Institutiones I, 1, 8, Mynors, p. 14. 51 Id., Institutiones I, 5, 2, ibid., p. 22-23. 52 IORDANES, De origine actibusque Getarum, MGH aa 5, 1, p. 53-54. 53 Voir supra notes 46 et 47. 54 CASSIODORUS, Institutiones I, 9, 4, Mynors, p. 33. 55 Id., Institutiones I, 29, ibid., p. 73-74. 56 Id., Institutiones I, 32, 2, ibid., p. 79. 57 Id., Institutiones I, 32, 3, ibid., p. 80. 58 Id., Institutiones I, 29, 3, ibid., p. 74. 59 Id., Institutiones I, 29, 1, ibid., p. 73. 60 Id., Institutiones I, 30, 4, ibid., p. 77. 61 Id., Institutiones I, Praef. 3 et 7, ibid., p. 5 et 6-7; I, 32, 4, ibid., p. 81. 62 Id., Institutiones I, 30, 4, ibid., p. 77. 63 Id., Institutiones I, 30, 5, ibid., p. 77-78. 64 Id., Institutiones I, 29, 3, ibid., p. 74. 65 Id., Institutiones I, 32, 1, ibid., p. 79. 66 Id., Institutiones I, ibid., p. 3-85. 67 Id., Institutiones II, ibid., p. 89-163. 68 Id., Institutiones II, 5, 1, ibid., p. 142; I, 8, 3, ibid., p. 29, . 69 Id., Institutiones I, 6, 6, ibid., p. 27. 70 Id., Institutiones I, 5, 2, ibid., p. 22; I, 8, 6, ibid., p. 29-30; I, 5, 4, ibid., p. 24. 71 Id., Institutiones I, 8, 4, ibid., p. 29; I, 17, 1, ibid., p. 55. 72 Id., Historia Tripartita, CSEL 71. 73 Id., Institutiones I, 17, 1, Mynors, p. 56. 74 Id., De orthographia, Praef., Keil, p. 144; Institutiones I, 8, 1, Mynors, p. 28-29. 75 Id., Institutiones II, 1, 3, Mynors, p. 96. 76 Id., De orthographia, Praef., Keil, p. 144. 77 Id., ibid. 78 Id., Complexiones in ep. Apostolorum, PL 70, 1322-1488. 79 Id., Complexiones, Praef., ibid., 1319-1322. 80 Id., De orthographia, Praef., Keil, p. 143-144. 81 Id., De orthographia 1, ibid., p. 147. 82 Id., De orthographia, Praef., ibid., p. 144. 83 Id., Proemium in Librum de fide, PLS 1, 1099; voir RVFINVS 6. 84 Id., Institutiones I, 15, 10, Mynors, p. 47 et I, 30, 2, ibid., p. 76. 85 Id., Institutiones I, 32, ibid., p. 79-82; voir GERONTIVS 11. 36 37

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CASSIVS 1

CASSIVS 1

(. . . 13 mars 487 . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 13e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décrétale, datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

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CASSIVS

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(. . . 13 mars 487 . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 22e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2. 1 2

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir CASSIVS 1.

CASSIVS

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(. . . 21 septembre 536-30 juin 558)

Narniensis urbis episcopus (Narnia = Narni; Terni), époux de Fausta , devient évêque de Narni le 21 septembre 536, un dimanche 2 ; homme d’une grande piété, il célèbre chaque jour avec ferveur la messe 3 près du tombeau du martyr Juvénal 4 et, chaque année, se rend à Rome pour le natalis des saints Pierre et Paul (29 juin) 5 ; charitable, il distribue en aumônes tout ce dont il dispose 6. C., selon le récit rapporté par le pape Grégoire dans les Dialogues, reçoit à Narni le roi Totila – épisode qui peut se placer en 542 ou 545 7 – qui accompagne auprès de l’évêque son spatharius possédé par le démon; d’abord méprisé par le souverain à cause de son aspect, C. guérit par un simple signe de croix le spatharius et il est désormais vénéré par Totila 8. Alors que sa femme est déjà morte, C. compose lui-même son épitaphe, sollicitant des prières pour lui et pour son épouse 9. C. est averti en 552 par un de ses prêtres, qui en a eu la révélation, qu’il mourra le jour du natalis Apostolorum; dans l’attente de la réalisation de cette prédiction, il redouble de piété, mais renonce désormais à se rendre à Rome; la septième année suivant cette prédiction, C. tombe malade la veille de la fête des Apôtres et le lendemain, après avoir célébré la messe dans la chapelle de l’episcopium, il meurt en exhortant les clercs de son Église à la charité et à la concorde10, après un épiscopat de vingt – et – un ans, neuf mois et dix jours, et est inhumé le 30 juin 55811. 1

1

CIL XI, 4164, ligne 3; ICI VI, 14.

CASTINVS

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Voir note 8. GREGORIUS, Hom. Eu. II, 38, 9, PL 76, 1279 C; id., Dial. IV, 58, 1, SC 265, p. 194. 4 Id., Hom. Eu. II, 38, 9, PL 76, 1280 A. 5 Id., Hom. Eu. II, 38, 9, ibid., 1280 C. 6 Id., Hom. Eu. II, 38, 9, ibid., 1279 C. 7 Voir Auctuarium Marcellini, 5, ann. 542, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 105 et 8, ann. 545, ibid. 8 GREGORIUS, Dial. III, 6, 1-2, SC 260, p. 276-278. 9 CIL XI, 4164. 10 GREGORIUS, Hom. Eu. II, 38, 9, PL 1279-1281; id., Dial. IV, 58, 2, SC 265, p. 194-196. 11 Voir note 8. 2 3

CASTALIVS

(. . . 551 . . .) frater,

ami de l’historien Iordanes, est qualifié par ce dernier de frater, sans que l’on sache si ce terme implique un statut religieux; C. réclame à Iordanes un résumé des douze volumes de l’Historia Gothorum composée par Cassiodore en Italie et poursuivie par lui durant son séjour à Constantinople où il est attesté au plus tard en 549, un ouvrage qui ne nous est pas parvenu. C. est le dédicataire de ce De origine actibusque Getarum rédigé en 551 par Iordanes1, peu avant le De origine actibusque gentis Romanorum, entrepris à la demande de leur commun ami, le frater Vigilius, auquel il est dédié 2. C. est probablement italien, puisque, selon Iordanes, il est proche des Goths (uicinus genti) et qu’il est invité par l’historien à compléter sur place, si nécessaire, son ouvrage 3. IORDANES, Getica, MGH aa 5, 1, p. 53. Id., Romana, ibid., p. 2. 3 Id., Romana, ibid., p. 54.

1

2

CASTINVS

(. . . 13 mars 487-495 . . .) presbyter,

prêtre romain, mentionné au 5e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un deuxième baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, prêtres et diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. C. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme mentionné, au 1er rang des prêtres sur la liste de présence du concile 4 qui est tenu, le 13 mai 495, in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 5 et qui est convoqué par le pape Gélase d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 6 sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et

412

** CASTINVS

d’autre part pour ratifier cette réintégration, tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 7. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 374 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 5 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 6 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 7 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

2

** CASTINVS père du pape Simplicius (468-483), que le Liber Pontificalis déclare originaire de Tivoli (= Tibur; Rome). Le témoignage de la chronique sur cette sorte d’information est, encore au Ve s., douteuse1. 1

Liber Pont., XLVIII, 1, p. 249.

CASTORINA

(. . . 374? . . .)

tante maternelle (matertera) de Jérôme, brouillée avec son neveu, appartient peut-être à la prosopographie italienne, bien que Jérôme soit originaire de Stridon (qu’il quitte en 374?); C. est la destinataire d’une lettre de ce dernier qui évoque une missive perdue, antérieure d’un an, où il cherchait déjà la réconciliation1. 1

HIERONYMUS, Ep. 13, CSEL 54, p. 42-44.

Flauius CASTORIVS 1

(. . . janvier 491 . . .)

u(ir) c(larissimus), est témoin, à la demande de Maria, pour authentifier la donation de cette dernière à l’Église de Ravenne, à laquelle il souscrit, après avoir signé pour elle1. 1

Pap. Lat. 12, Tjäder, II, 8-9, p. 249 (= Marini 84).

CASTORIVS

2

(. . . 510/511-avant 559)

Amiternae ciuitatis episcopus (Amiternum = San VittorioAmiterno; L’Aquila), évêque d’Amiternum, reçoit la visite de Basilius, sénateur qui s’est enfui de

CASTORIVS

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4

Rome sous le coup d’une accusation de magie et qui, se présentant en habit de moine, lui demande d’être envoyé, pour une cure spirituelle, au monastère de l’abbé Equitius1. 1 GREGORIUS, Dial., I, 4, 3, SC 240, p. 41. C. siège après 502, époque où Valentinus est évêque et avant 559, époque où est attesté Marcellinus; voir BASILIVS 11, EQVITIVS 3.

CASTORIVS

3

(. . . entre 590 et 604 . . .) notarius; rector Histriani,

notaire de l’Église romaine, est nommé par le pape Grégoire recteur du patrimoine romain en Istrie, selon Jean Diacre, qui le distingue de son homonyme, chartularius dirigeant le patrimonium de la région de Ravenne1. 1

IOHANNES DIAC., Vita Gregorii, 2, 53, PL 75, 110; voir CASTORIVS 7.

CASTORIVS

4

(. . . entre septembre 590 et janvier 592-mai 599 . . .) episcopus Ariminensis (Ariminum = Rimini),

sous-diacre romain, est consacré évêque d’Ariminum par le pape Grégoire1 avant janvier 592 2, sur les instances pressantes des électeurs (potentium importunitas), auxquelles le pape doit céder, bien qu’il soit opposé à ce candidat à cause de sa simplicitas 3. En janvier 592, C. est le destinataire d’une lettre du pape lui faisant part de la requête de l’illustris femina Themotea qui a fondé, dans une propriété de la ciuitas Ariminensis lui appartenant, un oratoire qu’elle désire faire consacrer à la sainte Croix; avant de procéder, dans une cérémonie privée (absque missas publicas), à cette consécration, C. est chargé par Grégoire de s’assurer que les exigences de la législation canonique sont bien respectées : il doit vérifier qu’aucun défunt n’est enseveli dans l’oratoire et que Themotea a bien fait, en faveur de celui-ci, une donation, dûment enregistrée dans les gesta municipaux, affectant au sanctuaire, à l’exception de ses esclaves, tous ses biens mobiliers et immobiliers, dont elle conservera seulement l’usufruit sa vie durant; C. doit également interdire qu’à l’avenir on construise un baptistère auprès de l’oratoire et il ne doit pas instituer dans ce dernier un prêtre titulaire (presbyter cardinalis); si Themotea désire que des messes y soient célébrées pour elle-même, C., et lui seul, devra en ce cas lui désigner un prêtre; toutes ces conditions étant réalisées, C. pourra déposer dans l’oratoire les reliques (sanctuaria) dont dispose la fondatrice 4. C. rencontre de telles difficultés avec la communauté des fidèles de Rimini qu’il en tombe malade 5, dès avant avril 592 : en effet, il reçoit à son chevet la visite de l’évêque de Ravenne Iohannes II, puis, toujours souffrant, il est accueilli par ce dernier à Ravenne, gestes charitables dont Grégoire, par une lettre d’avril 592, félicite Iohannes, chargé, si cela lui est possible, de lui envoyer C., en le faisant passer au besoin par la Sicile 6. C. gagne effectivement Rome où, présent avant mars 593, il est poursuivi par les plaintes que ses ouailles adressent au pape 7 ; C., en raison de son état de

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santé toujours précaire, est retenu à Rome par Grégoire qui, en mars 593, annonce cette décision, d’une part aux habitants de Rimini – réprimandés pour leur conduite peu charitable, déboutés de leurs accusations dépourvues de fondements et avertis qu’un uisitator, Leontius d’Urbino, est nommé pour administrer leur Église avec tous les pouvoirs d’un évêque titulaire 8 –, d’autre part à Leontius lui-même, pour l’investir de sa nouvelle mission 9. C., dont les ingérences dans le monasterium sanctorum Andreae et Thomae, sis in Ariminensi ciuitate, font l’objet d’une petitio adressée par l’abbas Luminosus à Grégoire10, est certainement à nouveau présent dans sa cité avant juin 595 : le 6 juin de cette année, il est le destinataire d’une lettre du pape lui interdisant d’intervenir dans la gestion des biens du monastère ou dans la désignation de son abbé (tout candidat digne, élu par la communauté, devant être seulement consacré par lui) et lui faisant également défense de célébrer lui-même au monastère des messes publiques, toutes décisions qui devront être respectées par lui-même et par ses successeurs11 et dont Grégoire, soutenant contre C. les revendications de Luminosus, fait part également à ce dernier dans une lettre de juin 59512. A cette époque, C. reste toujours assisté par le uisitator Leontius, puisque ce dernier est en juin 595 le destinataire d’une autre lettre pontificale concernant la gestion du patrimoine de l’Église de Rimini : selon les instructions de Grégoire, prévoyant que deux des quatre parts du revenu de cette dernière doivent demeurer affectées respectivement au clergé et aux pauvres, C. doit percevoir un tiers des deux autres parts, les deux autres tiers allant respectivement à Leontius et à l’entretien des charpentes (des sanctuaires)13. Alors qu’en 596 Leontius, toujours présent à Rimini, est seul chargé, par une lettre de Grégoire en juillet de cette année, d’y consacrer la basilica beati Stephani martyris reconstruite après incendie14, C. semble de nouveau installé à Rome, puisqu’en mai 599, ce deuxième séjour romain, au témoignage de Grégoire, entre dans sa quatrième année (quadrienno)15. En 599, C., dont la santé est loin de s’être améliorée, est contraint de renoncer à sa charge, puisque Grégoire, sollicité par les fidèles de Rimini, se préoccupe en mai de cette année d’organiser l’élection de son successeur par trois lettres écrites respectivement à l’archiepiscopus de Ravenne, Marinianus16, au clergé et au peuple de Rimini17 et enfin à l’évêque Sebastianus (de siège non mentionné) qui exerce alors les fonctions de uisitator à Rimini18. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 3, 6, PL 75, 133. Voir note 4. 3 GREGORIUS, Ep. 2, 28, MGH Ep. I, p. 124, lignes 23-25 = Ep. 2, 25, CC 140, p. 111, lignes 11-15 (Jaffé 1181). 4 Id., Ep. 2, 15, ibid., p. 112-113 = Ep. 2, 11, CC 140, p. 98 (Jaffé 1167). 5 Id., Ep. 3, 25, ibid., p. 182, lignes 22-23 et p. 183, lignes 1-2 = CC 140, p. 170, lignes 2-6 (Jaffé 1229). 6 Id., Ep. 2, 28 ibid., p. 124, lignes 16-24 = Ep. 2, 25 CC 140, p. 111, lignes 2-11; voir IOHANNES 41. 7 Id., Ep. 3, 25, ibid., p. 183, lignes 2-3 = CC 140, p. 170, lignes 6-7. 8 Id., Ep. 3, 25, ibid., p. 182-183 = CC 140, p. 170. 9 Id., Ep. 3, 24, ibid., p. 182 = CC 140, p. 169-170 (Jaffé 1228); voir LEONTIVS 17. 10 Id., Ep. 5, 47, ibid., p. 346, lignes 27-28 = CC 140, p. 340, lignes 3-4 (Jaffé 1363). 11 Id., Ep. 5, 49, ibid., p. 348-349 = CC 140, p. 342-343 (Jaffé 1362). 12 Id., Ep. 5, 47, ibid., p. 346-347 = CC 140, p. 340-341. 13 Id., Ep. 5, 48, ibid., p. 347-348 = CC 140, p. 341-342 (Jaffé 1364). 14 Cf. id., Ep. 6, 43, ibid., p. 419 = Ep. 6, 45, CC 140, p. 418 (Jaffé 1425a). 1

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15 Id., Ep. 9, 138, MGH Ep. II, p. 136, lignes 16-17 = Ep. 9, 139, CC 140 A, p. 690, ligne 8 (Jaffé 1663). 16 Id., Ep. 9, 138, MGH Ep. II, p. 136-137 = CC 140 A, p. 690-691; voir MARINIANVS 4. 17 Id., Ep. 9, 139, ibid., p. 137 = Ep. 9, 140, CC 140 A, p. 691-692 (Jaffé 1664). 18 Id., Ep. 9, 140, ibid., p. 138 = Ep. 9, 141, CC 140 A, p. 692-693 (Jaffé 1665); voir SEBASTIANVS 12.

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(. . . février 593 . . .)

fils d’Vrbicus, defensor de patrimonio Sauinensi atque Cartiolano (Valeria) ou defensor de Tibur, frère de Paschalis et de Domitianus, obtient du pape Grégoire, en février 593, après la mort de son père, remise de la dette contractée par Vrbicus envers l’Église romaine, très importante puisqu’elle dépasse le montant de la fortune laissée par Vrbicus. C. garde donc, de même que ses frères, la jouissance de l’héritage paternel, ainsi que le lui confirme le pape1. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 21, MGH Ep. I, p. 179 = CC 140, p. 166-167 (Jaffé 1225); voir VRBICVS 7; DOMITIANVS 2.

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(. . . 593/594 . . .)

fils de Felix, aristocrate de la province de Nursie, est établi à Rome, comme en témoigne Grégoire, dont l’expression ambiguë (nobiscum . . . demoratur) ne permet pas de dire s’il est lié avec le pape par d’autres liens que leur commune résidence géographique1 à l’époque où le pape rédige ses Dialogues. 1

GREGORIUS, Dial. I, 4, 8, SC 240, p. 45; voir PLRE 3, p. 274; voir FELIX 77.

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(. . . avant juillet 593-août 599 . . .) notarius (ou cartularius) ecclesiae Romanae ac responsalis,

notaire de l’Église romaine jouissant de la confiance du pape Grégoire1, est envoyé par ce dernier, déjà certainement en qualité de responsalis 2, avant juillet 593, à Ravenne : ainsi que l’atteste à cette dernière date une lettre pontificale adressée à l’évêque ravennate Iohannes II, C. doit signifier à celui-ci, pour l’usage, contraire à la coutume des autres métropolitains, qu’il fait du pallium, le mécontentement de Grégoire 3. D’autre part, avant 595, C. fait transférer dans le monasterium beati Iohannis de Classe, pour qu’il s’y amende, le moine Valerianus 4. Le 10 février 595, à la suite de la mort de Iohannes II (janvier 595), C. est le destinataire d’une lettre de Grégoire lui enjoignant d’exhorter le clergé et le peuple de Ravenne à lui élire un successeur, en veillant qu’aucune pratique simoniaque n’entache l’élection, puis, lorsqu’un candidat (ou deux) aura été désigné, d’envoyer à Rome, en vue de sa consécration, cinq prêtres titulaires et cinq laïcs du plus haut rang ainsi que tout autre personne dont il jugera la pré-

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sence nécessaire 5. Le même mois, C. est chargé par le pape d’enquêter sur la vie et les mœurs de l’évêque de Pesaro (certainement Felix), mises en cause par une rumeur parvenue au pontife et de l’informer des résultats, pour qu’il prenne une décision à son sujet, C. ayant pour mission, ainsi que le lui rappelle Grégoire, de surveiller la conduite des évêques et des prêtres. Par ailleurs, C. reçoit mandat de régler la succession d’un citoyen de Pesaro, Adeodatus, qui a institué pour héritiers son fils et un esclave né dans sa maison et désigné comme tuteur Thomas, en stipulant que ce dernier devrait, si ses pupilles mourraient avant leur majorité, – ce qui est advenu – donner toute sa fortune aux pauvres; C. doit aider Thomas, que certains voudraient contrecarrer, à exécuter les volontés du défunt, et lui donner toutes facilités pour réaliser son projet de participer, lui aussi, par des achats, à l’approvisionnement de la diaconia établie à Pesaro. D’autre part, C. reçoit l’ordre de maintenir dans le monasterium beati Iohannis de Classe le moine Valerianus. Enfin C. est autorisé à engager toutes les dépenses nécessaires sur les revenus qu’il perçoit dans le patrimonium romain de la région de Ravenne et invité, s’il reste un surplus, à l’apporter lors de sa prochaine venue à Rome 6. C. revient à Rome avant le début de l’été 595, chargé d’un message des évêques schismatiques d’Istrie, Petrus (d’Altinum) et Prouidentius (de siège inconnu) qui, prêts à se laisser convaincre de rentrer dans la communion romaine, souhaitent se rendre auprès du pape, s’ils obtiennent l’assurance qu’ils n’auront à subir aucun désagrément ou contrariété, ainsi que l’atteste la réponse favorable adressée à leur requête par Grégoire en juillet 595 7. En janvier 596, C., accompagné du seruus Dei Secundus, repart pour Ravenne, porteur d’une lettre adressée au nouvel évêque de la cité, Marinianus, par le pape pour l’exhorter à accepter le jugement de Rome dans le litige qui oppose son Église à l’abbé du monasterium beatorum Iohannis et Stephani de Classe, Claudius; à ce sujet, C. est cité, aux côtés de Secundus, comme un témoin susceptible d’éclairer Marinianus sur la position adoptée en ce domaine par son prédécesseur Iohannes. Par ailleurs, C. est prié de rapporter à Rome, lorsqu’il y retournera, avec Secundus, la spatha (une épée) laissée à Ravenne par le diacre romain Petrus 8 alors qu’il était defensor. En avril 596, C. n’est pas encore revenu à Rome, puisqu’il est le destinataire à Ravenne d’une lettre pontificale lui rappelant qu’il doit rapporter la spatha laissée par Petrus. Par cette lettre, C. est surtout chargé d’enquêter auprès de l’archidiacre, de prêtres ordonnés avant l’épiscopat de Iohannes II et de toute autre personne âgée qu’il pourra trouver, à propos de la consuetudo ravennate, telle qu’elle était en vigueur avant l’accession au siège épiscopal de Iohannes, concernant l’usage du pallium par l’évêque. C. doit recueillir leurs déclarations devant la tombe de saint Apollinaire, sur laquelle les témoins prêteront le serment dont le texte, composé par le diacre Bonifatius et le chartularius Maurentius, est communiqué par le pape à C. 9. Quelques jours plus tard, C. se rend à Rome pour informer le pape des tractations de paix engagées par le diacre ravennate Secundus avec le roi lombard Agilulfus. Il est renvoyé, dans un très bref délai, à Ravenne, porteur d’une lettre pontificale, encore datée d’avril 596, adressée à Secundus pour le presser de signer le traité et l’engager, d’autre part, à exhorter l’évêque Marinianus à pratiquer la charité envers les pauvres10. Au même moment, C., ainsi que le pape lui-même, est violemment pris à partie à Ravenne par des opposants qui affichent un placard dénonçant la politique de paix du Siège apostolique, suscitant une violente réaction de Grégoire qui, avec l’accord d’autres évêques présents à Rome, excommunie les auteurs du libelle dans une lettre ouverte adressée en avril 596 à tous les habitants de Ravenne11.

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Après une absence de trois années, probablement motivée par les divergences de vues entre Rome et Ravenne, C. est renvoyé dans cette dernière cité au printemps 599; il a alors pour mission principale d’exécuter la sentence que prononceront Marinianus et son collègue de Milan Constantius, tous deux mandatés par le pape pour rouvrir la cause de l’évêque de Salone Maximus, excommunié par le pontife, ainsi que celui-ci en informe Constantius en mai 59912. C. emporte deux lettres pontificales de même date, le recommandant d’une part au scolasticus Andreas13, d’autre part au uir clarissimus Basilius14, sollicités, l’un et l’autre, de lui apporter, en cette affaire, aide et conseil. C. est d’autre part chargé d’informer oralement l’exarque Callinicus, ainsi que le pape le fait savoir à ce dernier, toujours en mai 599, au sujet des décisions prises par lui dans le cas de Maximus15. En juin 599, C. est tenu au courant par Grégoire des informations que celui-ci a récemment recueillies auprès du diacre ravennate Florentius concernant l’usage du pallium – porté, selon ce dernier, lors de toutes les fêtes – à Ravenne, informations contredisant les témoignages naguère portés oralement par le diacre de Ravenne Adeodatus et par l’évêque Iohannes II dans une lettre que le pape fait tenir à C.; celui-ci doit enquêter à Ravenne auprès de témoins impartiaux pour connaître le nombre exact de solennités annuelles, au cours desquelles la consuetudo autorise l’évêque à revêtir le pallium16. Peu après, C. se rend brièvement à Rome où il fait part au pape de la position de Marinianus de Ravenne dans l’affaire de Maximus17 et reçoit du pontife des instructions pour régler le litige avec le monasterium s. Marci, Marcellini et Feliculae de Ravenne18. C. regagne Ravenne au début de juillet 599, emportant, outre une missive amicale du pape à l’adresse du trésorierpayeur (erogator) Domnellus19, quatre lettres ayant trait, l’une au monastère ravennate, les trois autres à la cause de Maximus de Salone. En effet, C. est chargé tout d’abord de mettre fin à la contestation opposant, à propos d’un domaine, l’Église de Rome au monasterium s. Marci, Marcellini et Feliculae : si ce dernier peut faire état d’un acte de donation, C. devra lui reconnaître la propriété de ce domaine; en revanche si l’Église de Rome peut élever sur celui-ci de légitimes revendications, C. devra, avec la partie adverse, s’en remettre à la sentence de juges élus 20. Pour l’affaire de Salone, C. apporte une lettre contenant des directives pontificales à l’adresse de Marinianus, sollicité d’obtenir de Maximus, en présence de C., un serment prêté sur la tombe de saint Apollinaire, pour se purger de l’accusation de simonie, et de fixer, en suivant les instructions transmises par C., la pénitence à laquelle sera astreint Maximus pour sa désobéissance envers le pontife 21. C. est lui-même mandaté par le pape pour mettre en œuvre cette même procédure et pour donner à Maximus, si celui-ci se soumet, une lettre de Grégoire le réintégrant dans la communion et lui promettant le pallium; C. devra enfin intervenir auprès de Maximus pour que celui-ci se réconcile avec son archidiacre Honoratus, avec l’évêque de Iadera (= Zadar; Croatie) Sabinianus et avec d’autres 22. C. est effectivement témoin, avant la fin août 599, avec l’exarque Callinicus et l’archevêque Marinianus, de la pénitence publique à laquelle se soumet Maximus dans les rues de Ravenne et du serment qu’il prononce sur la tombe d’Apollinaire 23. Il retourne ensuite immédiatement à Rome, avec le diacre Stephanus, pour rendre compte au pape, qui, le 25 août 599, annonce par lettre à Maximus qu’il lui concède, comme il l’avait promis, le pallium, en l’invitant, sur la foi des informations rapportées par C., à se réconcilier avec l’archidiacre Honoratus 24. 1

IOHANNES DIAC., Vita Gregorii II, 53, PL 75, 110.

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GREGORIUS, Ep. 7, 42, MGH Ep. I, p. 490 = Ep. 6, 34, CC 140, p. 407 (Jaffé 1414). Id., Ep. 3, 54, ibid., p. 211 = CC 140, p. 200 (Jaffé 1259); Ep. 9, 167, MGH Ep. II, p. 166, lignes 4-5 = Ep. 9, 168, CC 140 A, p. 726, lignes 8-10 (Jaffé 1694); IOHANNES DIAC., Vita Gregorii, 4, 2, PL 75, 172; voir IOHANNES 41. 4 GREGORIUS, Ep. 5, 25, MGH Ep. I, p. 306, lignes 26-27 = CC 140, p. 293, lignes 28-29 (Jaffé 1338); voir VALERIANVS 7. 5 Id., Ep. 5, 24, ibid., p. 304-305 = CC 140, p. 291 (Jaffé 1335). 6 Id., Ep. 5, 25, ibid., p. 306 = CC 140, p. 292-293; voir ADEODATVS 17. 7 Id., Ep. 5, 56, ibid., p. 359-360 = CC 140, p. 350-351 (Jaffé 1372); voir PETRVS 69. 8 Id., Ep. 6, 24, ibid. p. 401-402 = CC 140, p. 393-394 (Jaffé 1404); voir SECVNDVS 4; MARINIANVS 4; PETRVS 70. 9 Id., Ep. 6, 31, ibid., p. 409-410 = CC 140, p. 403-404, (Jaffé 1411); voir BONIFATIVS 30. 10 Id., Ep. 6, 63, ibid., p. 439-440 = Ep. 6, 33, CC 140, p. 406-407 (Jaffé 1413). 11 Id., Ep. 7, 42, ibid., p. 490 = Ep. 6, 34, CC 140, p. 407-408 (Jaffé 1414). 12 Id., Ep. 9, 149, MGH Ep. II, p. 150 = Ep. 9, 150, CC 140 A, p. 705-706 (Jaffé 1675); voir CONSTANTIVS 29. 13 Id., Ep. 9, 151, ibid., p. 151-152 = Ep. 9, 152, CC 140 A, p. 707 (Jaffé 1677); voir ANDREAS 19. 14 Id., Ep. 9, 153, ibid., p. 150 = Ep. 9, 154, CC 140 A, p. 709-710 (Jaffé 1679); voir BASILIVS 19. 15 Id., Ep. 9, 154, ibid., p. 155 = Ep. 9, 155, CC 140 A, p. 711 (Jaffé 1680). 16 Id., Ep. 9, 167, ibid., p. 165-166 = Ep. 9, 168, CC 140 A, p. 726-727 (Jaffé 1694); voir ADEODATVS 16. 17 Id., Ep. 9, 177, ibid., p. 172 = Ep. 9, 178, CC 140 A, p. 735 (Jaffé 1704). 18 Id., Ep. 9, 168, ibid., p. 166 = Ep. 9, 169, CC 140 A, p. 727-728 (Jaffé 1695). 19 Id., Ep. 9, 173, ibid., p. 169-170 = Ep. 9, 174, CC 140 A, p. 731 (Jaffé 1700). 20 Id., Ep. 9, 168, ibid., p. 166-167 = Ep. 9, 169, CC 140 A, p. 727-728. 21 Id., Ep. 9, 177, ibid., p. 172-173 = Ep. 9, 178, CC 140 A, p. 735. 22 Id., Ep. 9, 178, ibid., p. 173 = Ep. 9, 179, CC 140 A, p. 736 (Jaffé 1705); cf. Ep. 9, 176, ibid., p. 176-177 = Ep. 9, 177, CC 140 A, p. 734 (Jaffé 1703). 23 Id., Ep. 8, 36, ibid., p. 38-39 = Append. V, CC 140 A, p. 1096-1097; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 4, 15, PL 75, 179. 24 GREGORIUS, Ep. 9, 234, ibid., p. 229-230 = CC 140 A, p. 816-817 (Jaffé 1761). 2 3

** CASTORIVS père de Félix III (IV) (526-530), est originaire du Samnium selon le Liber Pontificalis. Le témoignage de la Chronique, généralement douteux en la matière, pourrait pour l’époque de Félix être moins suspect1. 1

Liber Pont., LVI, 1, p. 279.

** CASTRENSIS mentionné dans le Martyrologe hiéronymien1 et dans le calendrier de Naples 2 comme un saint célébré, le 11 février, au Castel Volturno (Caserta), est représenté dans un hypogée à Calvi (Benevento) par une peinture murale qui l’associe à saint Priscus, martyr campanien, avec la légende : S. Castrensis 3. Il ne

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peut être identifié avec certitude ni avec un martyr des Vandales, ni avec un évêque de Sessa Aurunca (Caserta), comme l’imaginent deux Vitae sans valeur 4. Mart. Hieron., AASS Nou. II, 2, p. 87. D. MALLARDO, Calendario, p. 63-65. 3 Communication de D. Stornaiolo, dans BAC, 4, 2, 1883, p. 74-75. 4 Lanzoni, Diocesi, p. 179-182.

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(. . . 27 mars-2 avril 386 . . .) quem presbyterum dicerent Arriani,

prêtre arien de Milan établi dans la ville au moment du «conflit des Basiliques» (27 mars-2 avril 386), arrêté, alors qu’il circule pendant l’émeute, par la foule catholique qui veut lui faire un mauvais parti. Il est sauvé sur l’intervention immédiate d’Ambroise, qui envoie ses prêtres et ses diacres pour le délivrer, alors qu’il est informé pendant la célébration de la messe1. 1

AMBROSIUS, Ep. 20, 5, PL 16, 995 = Ep. 76, 5, CSEL 82, 3, p. 110-111.

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(. . . avant 397-412/413 . . .) diaconus1,

diacre de l’Église de Milan, reçoit d’Ambroise, de même que le diacre Polemius, toute sa formation spirituelle, sans doute depuis sa jeunesse (nutriti ab Ambrosio) 2 ; il a autorité sur Paulinus, diaconus et notarius de Milan, et, en conséquence, est probablement chargé de l’administration du patrimoine; Paulinus lui ayant rapporté une vision dans laquelle un nimbe de feu entoure la tête d’Ambroise et lui pénètre dans la bouche au moment où l’évêque dicte un commentaire sur le Ps. 13, C. explique ce prodige à son interlocuteur en se référant à la Pentecôte (Actes II, 3) 3. Au moment de l’agonie d’Ambroise (4 avril 397), C., venu à son chevet avec Venerius, Polemius et Felix, diacres eux aussi, s’interroge avec eux à voix basse sur la succession épiscopale, pour laquelle ils s’accordent sur le nom de Simplicianus; avec eux, il recueille l’assentiment explicite de l’évêque moribond qui a suivi, à leur insu, l’entretien 4. Contrairement à Felix et à Venerius, C. reste, comme Polemius, diacre de l’Église de Milan, après la mort d’Ambroise; il remplit vraisemblablement toujours cette fonction lorsque Paulinus, écrivant la Vita Ambrosii, en 412/413, fait son éloge 5. PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 42, 3, Pellegrino p. 114. Id., Vita Ambrosii, 46, 2, ibid., p. 118. 3 Id., Vita Ambrosii, 42, ibid., p. 114; voir PAVLINVS 2. 4 Id., Vita Ambrosii, 46, ibid., p. 116-118; voir FELIX 11, VENERIVS 1. 5 Voir note 2.

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(IVe/Ve s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement, découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec Vrsa, sans doute son épouse, contribue, pour 100 pieds, au paiement du pavement, pour une église antérieure à l’édifice du Ve s., précédant elle-même l’église construite au milieu du VIe s. par l’évêque Eufrasius1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 28, n. 60.

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3

(. . . 23 octobre-6 novembre 502 . . .) episcopus ecclesiae Portuensis1 (Portus Romae = Porto;

Roma), souscrit au 20e rang 2 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 3 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 4, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 5 à se réconcilier avec leur évêque 6. C., mentionné sans indication au siège au 64e rang, sur la liste de présence 7, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 8 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 9, et où est ensuite adopté un règlement sur les biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales10. Mais il ne figure pas sur la liste de souscriptions de ce constitutum de Symmaque11. Var. Ortuensis. Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 453 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 667. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 48e. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 9 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 10 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 11 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451-455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 692-695. 1

2

421

** CASTVS

CASTVS

4

(. . . juillet 593-juin 595 . . .) magister militum,

maître des milices, commande la garnison de Rome lorsque la Ville, au printemps 593, est assiégée par les Lombards d’Agilulfus. Au témoignage du pape Grégoire, il se dépense sans compter pour assurer, avec le préfet Gregorius, la défense de la cité qui, dégarnie par l’exarque Romanus de ses meilleures troupes et mal approvisionnée, n’est pas en état de résister longtemps. Le pape ayant obtenu, en versant un tribut, que les Lombards lèvent le siège, C. est tenu par l’empereur Maurice – de même que le préfet – pour responsable de cette capitulation, avec une mauvaise foi que le pontife reproche encore à Maurice deux ans plus tard1. En juillet 593, C. est chaleureusement recommandé par le pape Grégoire au «patrice d’Orient» Priscus, qui vient de rentrer en grâce auprès de l’empereur 2. Au début de 595, C. doit faire face à Rome à un début de mutinerie de la garnison dont les soldes n’ont pas été payées; en mars 595, il rétablit la discipline, grâce à l’arrivée des sommes nécessaires apportées depuis Constantinople par le scribo Busa et distribuées par ce dernier aux soldats en sa présence, ainsi que le pontife en informe l’empereur 3. En juin 595, C., mentionné par Grégoire à propos des événements de 593 4, est peut-être encore en fonction à Rome. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 36, MGH Ep. I, p. 320 = CC 140, p. 307 (Jaffé 1359); voir PLRE 3, p. 274-275; voir GREGORIVS 12; ROMANVS 20. 2 Id., Ep. 3, 51, ibid., p. 208 = CC 140, p. 197 (Jaffé 1256). 3 Id., Ep. 5, 30, ibid., p. 310-311 = CC 140, p. 297 (Jaffé 1343). 4 Voir note 1.

** CASTVS episcopus, évêque italien mentionné dans les Actes de Polychronius de Jérusalem, un apocryphe rédigé au temps du pape Symmaque (498-514); selon le récit, qui prétend rapporter l’intervention du pape Sixte III (432-440) amené à juger son collègue de Jérusalem accusé d’avoir vendu le patrimoine de l’Église (pour assister les pauvres), C. fait partie de la délégation d’évêques italiens et de prêtres romains envoyés pour juger l’Oriental, finalement absous par un synode à Jérusalem auquel participent les légats du pape, il est possible que le faussaire ait pensé à l’évêque du Portus1. 1

Gesta de accusatione Polychroni, 7, Mansi 5, 1071-1072.

** CASTVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas.

422

CATELLA 1

C. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (en non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

CATELLA 1

(. . . juillet 591 . . .) religiosa femina,

veuve demeurant à Cagliari, alors que son fils se trouve à Rome au service (militantem) de l’Église, est en butte aux tracasseries et aux soucis d’un procès. C. est recommandée par le pape Grégoire, en juillet 591, à la protection de l’archevêque de Cagliari Ianuarius, chargé de mettre un terme à l’affaire par son jugement1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 60, MGH Ep. I, p. 83 = CC 140, p. 71 (Jaffé 1130); id., Ep. 1, 62, ibid., p. 84 = CC 140, p. 72-73 (Jaffé 1130); voir PLRE 3, p. 275; voir IANVARIVS 20.

CATELLA

2

(. . . juin 593 . . .)

esclave du defensor Felix (établi en Campanie), aspire à la vie monastique mais se heurte au refus de son maître, ainsi que l’explique le pape Grégoire, en juin 593, au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Campanie, chargé de racheter à Felix la jeune fille, de faire conduire celle-ci à Rome pour qu’elle y entre dans un monastère1. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 39, MGH Ep. I, p. 197 = CC 140, p. 184-185 (Jaffé 1244); voir FELIX 69; PETRVS 70.

CATELLVS 1

(. . . avant le 3 juillet 521 . . .) presbyter tertius tituli sancti Crisogoni,

prêtre du titre de St-Chrysogone (le troisième dans l’ordo local), participe avec Petrus, prêtre prior, Crisogonus, prêtre secundus, Gaudiosus, prêtre quartus et Filippus, prepositus beati martyris Prancati, à la vente d’une sépulture sise près du chevet de St-Pancrace (via Aurelia) et destinée à Augustus et Gaudiosa, occupée finalement par le fils Florus, âgé de sept ans et demi, le 3 juillet 521 et par sa mère Gaudiosa, âgée de 31 ans, déposée le 1er février 5251. 1

ICVR, NS 2, 4279; voir CVTTIA et IOHANNIS 5; PETRVS 48; GAVDIOSVS 3.

CATELLVS

CATELLVS

4

2

423 (. . . mars/avril 559 . . .)

episcopus Reatinus (Reate = Rieti), est chargé en mars/avril 559 par le pape Pélage Ier, avec l’évêque Marcellinus d’Amiterno, de juger l’affaire de Tucza, transmise au tribunal ecclésiastique après avoir été examinée par le comes Georgius, agens uices . . . uicarii. En effet, C. apprend du pape que Tucza, après avoir fait procès à un époux prétendu, Maximinus, pour lui réclamer une part de la dot de fiançailles, a été identifiée comme une moniale en rupture de communauté1. C. est chargé de reprendre l’instruction avec son collègue, de faire comparaître Tucza et Maximinus et de décider s’il faut emprisonner la femme dans le monastère dont elle s’est évadée 2. 1 PELAGIUS I, Ep. 63, 1-2, Gassò et Batlle, p. 164-166 (Jaffé 1021); voir MARCELLINVS 11; MAXIMINVS 9. 2 Id., Ep. 63, 3-4, ibid., p. 166.

CATELLVS

3

(. . . septembre/octobre 594 . . .) palatinus1,

fonctionnaire de la cour impériale, possède probablement des biens en Italie qu’il dilapide, au témoignage du moine Virigantinus auprès du pape Grégoire. Il suscite une lettre du pape, datée de septembre/octobre 594, à son apocrisiaire à Constantinople, Sabinianus, chargé d’informer le magister (officiorum) de cette conduite lésant le moine Virigantinus auquel C. aurait dû donner une part de la fortune de sa mère 2. Voir PLRE 3, p. 275. GREGORIUS, Ep. 5, 6, MGH Ep. I, p. 287 = CC 140, p. 272 (Jaffé 1322); voir SABINIANVS 3. 1

2

CATELLVS

4

(. . . mai 597 . . .)

habitant de Naples, vient se plaindre auprès du pape Grégoire que Stephanus, naguère fiancé de sa sœur, ait conservé, lorsque celle-ci est entrée après sa conversion dans un monastère napolitain, les arrhes données en vue du mariage, la maison et quelques autres biens de la jeune fille. C. repart, porteur d’une lettre pontificale de mai 597, adressée à l’évêque de Naples Fortunatus et au sous-diacre Anthemius, defensor du patrimoine romain en Campanie, chargés d’obtenir de Stephanus restitution des biens indûment détenus par lui1. 1 GREGORIUS, Ep. 7, 20, MGH Ep. I, p. 463 = CC 140, p. 471 (Jaffé 1466); voir STEPHANVS 43; FORTVNATVS 16.

424

CATELLVS

CATELLVS

5

5

(. . . octobre 598 . . .) monachus,

moine appartenant à l’une des deux communautés dirigées à Palerme par l’abbé Vrbicus, avant que ce dernier, conservant seulement la direction du monasterium sancti Hermetis, décide de donner, peu avant octobre 598, son autonomie (in hac diuisione cellarum) au monasterium Lucuscanum (ou monasterium sanctorum Maximi et Agathae), en y instituant un abbé secondé par un praepositus : en cette circonstance C. est choisi par Vrbicus pour exercer cette dernière fonction. C. se rend à Rome en compagnie du moine Bonus, désigné par Vrbicus comme abbé de Lucuscanum. En chemin, C. dispute à Bonus une eulogie dont il exige une part. C. est dénoncé par Bonus au pape Grégoire qui le considère comme indigne du nom de moine (quia monachus non sit agnouimus); il est donc écarté, au profit du moine Lucifer, de la charge de prieur par le pontife qui, dans une lettre datée d’octobre 598, fait part de ses décisions à l’abbé Vrbicus1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 20, MGH Ep. II, p. 54-55 = CC 140 A, p. 580-581 (Jaffé 1544); voir BONVS 9; VRBICVS 6.

** CATELLVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. C. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

CATIO

(. . . après 395-avant le 4 avril 397 . . .)

probablement clerc d’une Église de l’Italie du Nord, puisqu’il est associé à l’évêque de Milan Ambroise, à Theodulus – sans doute le notarius de ce dernier qui devient vraisemblablement ensuite évêque de Modène –, ainsi qu’à

425

CELANTIA

Eustachius, dans les remerciements exprimés par l’évêque Victricius de Rouen, pour l’envoi de reliques destinées à son église, dans le discours De laude sanctorum1, prononcé après l’invention de saint Nazaire à Milan (395) et avant la mort d’Ambroise (4 avril 397) 2. 1 2

VICTRICIUS ROTOM., De laude sanctorum, 2, CC 64, p. 72; voir THEODVLVS 2. Id., De laude sanctorum, 11, ibid., p. 86.

CATVLINVS

(. . . 358 . . .) agens in rebus,

apporte au pape Libère, exilé à Bérée, en Thrace, la lettre impériale, qui l’autorise à regagner Rome et fixe les conditions du retour; il arrive en même que les évêques Vrsacius de Singidunum (= Belgrade) et Valens de Mursa (= Osiek; Croatie)1. 1

Liber Pont., XXXVII, 3, p. 207; voir PLRE 1, p. 187, Catulinus 1.

CEDVALDVS

(VIe/VIIe s.) diac(onus),

connu par un proscynème, tracé sur une paroi de la crypte des saints Felix et Adauctus, au cimetière romain de Commodille1. 1

ICVR, NS 2, 6449, 4.

CELANTIA1

(. . . avant 410? . . .)

jeune femme de l’aristocratie (italienne?) 2, fait part à son correspondant (Jérôme, Paulin de Nole ou plutôt l’hérésiarque Pélage) de son désir d’avoir une règle de vie et des difficultés créées avec son mari lorsqu’elle a renoncé aux devoirs de la vie conjugale 3 ; elle reçoit une longue lettre qui lui expose les principes d’une vie chrétienne 4, qui lui recommande la méditation des Écritures 5 et la vigilance à l’égard du péché 6, et qui lui rappelle les devoirs de sa position 7, en soulignant les risques, pour la vie conjugale, d’un renoncement unilatéral aux obligations du mariage; reconnue imprudente pour ne pas avoir prévenu son mari, elle reçoit le conseil de lui faire entendre raison, d’être unie à lui par l’esprit, de prier et de maintenir son vœu 8. Voir PLRE 2, p. 274-275, Celantia : la datation dépend de l’identification de l’auteur. PELAGIUS?, Ep. ad Celantiam, 27, dans HIERONYMUS, Ep. 148, 21, CSEL 56, p. 347. 3 Id., Ep. ad Celantiam, 1-2, ibid., p. 329-330. 4 Id., Ep. ad Celantiam, 5-7, ibid., p. 333-335; id., 10-11, ibid., p. 337-338; id., 15, ibid., p. 341-342. 5 Id., Ep. ad Celantiam, 13-14, ibid., p. 340-341. 6 Id., Ep. ad Celantiam, 17 et 22, ibid., p. 344 et 348-349. 7 Id., Ep. ad Celantiam. 24-27, ibid., p. 350-351. 8 Id., Ep. ad Celantiam, 28, ibid., p. 351-352. 1

2

426

CELER 1

CELER 1

(IVe s.?) exorc(ista),

exorciste marié, déposé au cimetière dit de «Marc et Marcellien» près de la via Appia, à Rome1. 1

ICVR, NS 4, 11856.

CELER

2

(. . . entre 492 et 496 . . .) episcopus,

évêque italien, destinataire d’une lettre du pape Gélase1, lui rappelant que, selon les décisions d’un concile romain, il n’a pas le droit de dédicacer une église sans l’autorisation du pape 2. Avec Maximus, un évêque de siège non mentionné, C. reçoit une autre lettre de Gélase, connue par un fragment, consignant une sentence sur l’avantage pour l’Église à restituer les biens étrangers au patrimoine 3. 1

Le destinataire est connu par la Coll. Brit. 7, P. Ewald, Neues Archiv, 5, 1879,

p. 511. GELASIUS, Ep. 25, Thiel, p. 391-392 (Jaffé 643). Id., Fragm. 26, Thiel, p. 499 (Jaffé 719) et pour le nom (Thiel choisit CLERVS et non Celer), P. Ewald, Neues Archiv, 5, 1879, p. 521; voir MAXIMVS 15 ou 16. 2 3

CELERINVS 1

(. . . 381) praesbyter,

prêtre romain enterré en 381, le 24 mai, au cimetière de sainte Agnès1. 1

ICVR, NS 8, 20798.

CELERINVS

2

(. . . 400 . . .) fos(sor),

intervient, le 23 août 400, dans la vente d’une sépulture du cimetière romain de Cyriaque, destinée à une Soteres1. 1

ICVR, NS 7, 17521.

** CELSIVS évêque de Nepi, dont l’épitaphe, trouvée dans la cathédrale, reproduit le poème funéraire destiné au pape Grégoire; il reçoit cet éloge posthume de l’évêque Gratiosus, qui a été identifié soit comme un prélat du VIIe s. (ce qui

CERBONIVS

427

ferait de C. un évêque de la fin du VIe s.), soit plutôt comme l’homonyme attesté au Xe s. (d’après la paléographie)1. 1

A. de Waal, RQS, 16, 1902, p. 61-64.

CELSVS

(. . . entre 404 et 405 . . .) frater,

appartient à la communauté de Nola (= Cimitile; Napoli); il apporte à Augustin une lettre de Paulin aujourd’hui perdue, dans laquelle ce dernier déclare son regret de ne pouvoir venir à Hippone. C. regagne l’Italie, quelques jours après le départ de Fortunatianus de Thagaste et après celui de Theasius et d’Euodius, donc en 405, avec une lettre pour Paulin1. 1 AUGUSTINUS, Ep. 80, 1, CSEL 34, 2, p. 346-347; voir PCBE, Afrique, FORTVNATIANVS 3, p. 482; THEASIVS, p. 1105; EVODIVS 1, p. 369.

CENTERVS

(VIe/VIIe s.) pr(es)b(yter),

prêtre connu par un proscynème tracé près de l’image du pape Corneille dans la crypte du saint, à la catacombe romaine de Calliste1. 1

ICVR, NS 4, 9373.

CERBONIVS

(. . . 546-571/574 . . .) Populonii episcopus (Populonium = Populonia; Livorno),

évêque de Populonia, héberge et cache des soldats romains pendant la guerre gothique; dénoncé au roi Totila, il est conduit au lieu-dit Merolis, où campe en 546 l’armée des Goths, à 8 milles de Rome, pour y être supplicié; livré, au cours d’un spectacle, à un ours sauvage, il apprivoise le fauve, suivant un récit recueilli par le pape Grégoire dans les Dialogues, et il est en conséquence grâcié par le roi1. C. prépare son tombeau dans l’église de Populonia, mais, à l’arrivée des Lombards en Étrurie (entre 571 et 574), il quitte sa cité pour se réfugier dans l’île d’Elbe. Tombé malade, il recommande à ses clercs, avant de mourir, de ramener son corps à Populonia, bien que la région soit occupée par les Lombards. Selon le témoignage rendu par l’évêque Venantius de Luni au pape, C. est inhumé dans sa cité par ses clercs, qui réussissent ensuite à s’enfuir juste avant l’arrivée du dux lombard, Gumari, réputé pour sa cruauté 2. On ne peut accorder crédit à la Vita Cerbonii (VIIIe s.) qui prête une origine africaine à C. 3. 1 GREGORIUS, Dial. III, 11, 1-3, SC 260, p. 292-294; cf. PROCOPIUS, Bell. Goth. 2, 13, Haury, p. 349. 2 GREGORIUS, Dial. III, 11, 4-6, SC 260, p. 294-296. 3 BHL 1728-1729.

428

CEREALIS

CEREALIS

(. . . 402-avant 410 . . .)

chrétien, probablement établi à Rome, prend vraisemblablement une part active à la campagne menée par les amis de Rufin d’Aquilée contre Jérôme : il est probablement visé dans la référence virgilienne aux Cerealia arma (En. X, 875-876) faite par Jérôme dans son Apologie contre Rufin, à propos des attaques portées contre sa traduction du Peri Archôn1 et il doit certainement être compté au nombre des Cereales, partisans de Rufin mis en cause par Jérôme en 402 pour avoir polémiqué contre les deux livres de l’Apologia contra Rufinum 2. Chargé par Paulin de Nole de remettre à Rufin une lettre lui demandant la suite de son commentaire sur les Bénédictions des Patriarches 3 mais craignant de retarder la transmission du message, C. confie à un autre intermédiaire la lettre de Paulin qui rejoint probablement Rufin à Pinetum, près de Terracina 4, avant 410. HIERONYMUS, Apol. c. Rufin. 1, 6, CC 79, p. 5; voir RVFINVS 3. Id., Ep. adu. Rufin., 3, ibid., p. 76. 3 PAULINUS NOL., Ep. 47, 1, CSEL 29, p. 388 = Ep., dans RUFINUS, De benedictionibus Patriarch. 2, 1, CC 20, p. 203. 4 RUFINUS, De benedictionibus Patriarch. 2, 1, CC 20, p. 204; voir RVFINVS 3, notes 259-263. 1

2

Fl. Rufius Petronius Nichomachus CETHEGVS1 1

(. . . 509-559 . . .)

consul en 504; magister officiorum, patricius 2, appartenant à l’aristocratie romaine (comme l’un des plus illustres représentants de la gens Petronia), très jeune, occupe une position éminente à Rome, ainsi qu’en témoigne l’attitude d’Ennodius, chargeant Beatus d’être auprès de C. l’interprète de ses respects 3 ou encore citant en exemple C. dans un petit traité de direction morale et littéraire, composé au plus tôt en 509 4. C. reçoit dédicace de l’Ordo generis Cassiodoriorum, écrit par Cassiodore entre 538 et 540 : il est qualifié dans l’adresse de consul ordinarius, de patricius et de magister officiorum 5. Caput senatus, C. se trouve à Rome en 545, au moment du siège de la Ville par Totila; soupçonné d’intelligence avec l’ennemi par les commandants de la garnison, il s’enfuit à Civitavecchia 6 et finalement quitte l’Italie, sans doute après la chute de Rome (décembre 546), pour se réfugier à Constantinople avec les patrices Albinus et Basilius; comme ceux-ci, il est accueilli en grand honneur par Justinien 7. Il occupe dans la capitale orientale une position d’influence et s’efforce de convaincre l’empereur de renforcer le corps expéditionnaire de Bélisaire 8. C. est en relation avec l’entourage du pape Vigile arrivé le 25 janvier 547 à Constantinople. Après la Noël de 549 9, avec deux évêques italiens, Iohannes, évêque des Marses et Iulianus de Cingoli, avec le diacre romain Sapatus et avec Cassiodore, C. est envoyé par le pape Vigile, à deux reprises, en fait sans succès, auprès des diacres romains Rusticus et Sebastianus qui contestent publiquement le Iudicatum de Vigile (11 avril 548) condamnant les Trois Chapitres, pour les mettre en demeure de se soumettre, sous peine d’une sentence canonique10. Le 15 août 550, il est témoin du serment que le pape Vigile – qui

Fl. Rufius Petronius Nichomachus CETHEGVS 1

429

retire alors son Iudicatum condamnant les Trois Chapitres – prête à l’empereur : avec l’évêque de Césarée de Cappadoce Theodoros Ascidas, il authentifie par sa signature le texte par lequel Vigile promet d’œuvrer à la condamnation des Trois Chapitres, d’empêcher son entourage de les défendre et de dénoncer à l’empereur tous ceux qui agissent en leur faveur, contre la foi ou contre la res publica, en échange de l’engagement impérial de protéger la personne du pape, de servir les intérêts de l’Eglise de Rome et de garder secrète cette convention11. C. est chargé de négocier avec le pape Vigile, qui a cherché asile dans Ste-Euphémie de Chalcédoine, après avoir subi un premier assaut de violence à Constantinople à St-Pierre in Hormisda; il se rend, le 25 janvier 551, avec une délégation composée de Bélisaire, des ex-consuls Iustinos et Marcellos et dirigée par le référendaire Petros, auprès de Vigile et du groupe des réfugiés pour les convaincre de revenir dans la capitale mais il échoue, parce que les envoyés de Justinien ne sont pas autorisés à satisfaire les demandes de garantie du pape, en particulier la condamnation de Theodoros Ascidas12. Le 1er mai 553, il accompagne, avec Bélisaire et le patrice Rusticos, une délégation composée de Liberios, du maître des offices Petros, du patrice Patricios et du questeur Constantinos, chargée d’inviter le pape Vigile au concile de Constantinople, convoqué sur ordre de Justinien, afin de rejoindre les trois patriarches et d’intervenir en toute liberté sur les Trois Chapitres13. Le 25 mai, avec Bélisaire, les consulaires Iustinos et Constantianos, ainsi qu’avec les évêque Theodoros Ascidas, Benignos d’Héraclée et Phocas de Stobi, il est appelé, par l’intermédiaire du sous-diacre romain Seruusdei, auprès du pape qui souhaite, par leur intermédiaire, faire porter à Justinien son propre Constitutum, un texte qui ne condamne ni Théodoret de Cyr ni Ibas d’Edesse, mais qui anathématise soixante propositions attribuées à Théodore de Mopsueste. C. refuse, comme les autres délégués, en arguant qu’il n’a pas d’instructions pour recevoir le texte pontifical que le pape doit adresser directement à l’empereur14. Celui-ci ayant ordonné aux évêques occidentaux et aux clercs de Vigile de se réunir avec Vincentius (évêque de Claudiopolis), C. est envoyé par Justinien auprès de ceux-ci, avec le maître des offices Petros, le patrice Patricios et le questeur Constantinos; il assiste, en présence de tous, à l’authentification des sceaux de la charte pontificale par Seruusdei et Vincentius, ce dernier ayant reconnu que, lorsqu’il était sous-diacre romain, il avait lui-même rédigé ce texte15. Revenu en Occident et établi en Sicile, C. appuie l’élection d’un nouvel évêque survenue au début de l’année 559 à Catane16 (Helpidius)17, dont il souhaite obtenir la confirmation par le pape Pélage Ier. Il intervient également en faveur de l’élection d’un nouvel évêque à Syracuse (Eleutherius), bien que celui-ci soit toujours pourvu de femme et d’enfants. Il s’est probablement adressé au pape qui l’informe, dans une lettre datée de février 559, de son accord en ce qui concerne l’évêque de Catane, effectivement consacré au troisième jour après son arrivée à Rome, et de ses réserves sur le cas de Syracuse18 ; il est informé des engagements réclamés par le Siège apostolique19 à Eleutherius, en particulier pour préserver le patrimoine ecclésiastique contre la famille du nouvel élu et pour limiter à deux sous les redevances dues à l’évêque par les parrochiae. Ainsi averti, C. est implicitement invité à appuyer de son influence les précautions prises par le pape 20. Var. CITHEVS; GOTIGVS. PLRE 2, p. 281-282. 3 ENNODIUS, Ep. 7, 29, MGH aa, 7, p. 260, lignes 4-5.

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CETHEGVS

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Id., Opus 6, ibid., p. 314, ligne 20. CASSIODORUS, Ordo generis Cassiodororum, MGH aa 12, p. V, lignes 2-3. 6 PROCOPIUS, Bell. Goth., 3, 13, 12, Haury, p. 351. 7 Liber Pont., LXI, 7, p. 288; cf. PROCOPIUS, Bell. Goth., 3, 20, Haury, p. 384-390. 8 PROCOPIUS, Bell. Goth., 3, 35, 9-10, ibid., p. 454-455. 9 VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 10, ACO IV, 1, p. 191; id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 11, ibid., p. 192 (Jaffé 927); voir RVSTICVS 11; SEBASTIANVS 11. 10 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 18, ibid., p. 193; voir IOHANNES 36; IVLIANVS 27. 11 Id., Iuramentum, ibid., p. 198-199 (Jaffé 926). 12 VIGILIUS, Ep. 1, Schwartz, Vigiliusbriefe, p. 1, lignes 5-9 et p. 9-10 (Jaffé 931). 13 Conc. Constantinopol. (553), Actio secunda, 8, ACO IV, 1, p. 27. 14 Id., Actio septima, 1 et 2, ibid., p. 184 et 185; voir PLRE 3, p. 342-343, Constantinus 4; p. 754-756, Iustinus 5; voir SERVVSDEI 5. 15 Id., Actio septima, 5, ibid., p. 186; voir PLRE 3, p. 972, Patricius 4; p. 994-998, Petrus 6. 16 PELAGIUS I, Ep. 33, 1, Gassò et Batlle, p. 89 (Jaffé 992). 17 Cf. id., Ep. 23, 3, ibid., p. 71 (Jaffé 982), du 2 février 559. 18 Id., Ep. 33, 2-3, ibid., p. 90-91. 19 Cf. id., Ep. 44, ibid., p. 121-124 (Jaffé 1003). 20 Id., Ep. 33, 4-6, ibid., p. 90-92. 4 5

CETHEGVS

2

(. . . novembre/décembre 598 . . .) uir gloriosus,

époux de la gloriosa femina Flora, en accord avec cette dernière, verse à Rome 10 livres d’or au diacre Bonifatius et envoie le uir clarissimus Maximus, palatinus priuatorum, en Sicile, pour y traiter, de concert avec l’évêque de Capoue Basilius, certaines de leurs affaires, grâce à une somme équivalente, qui, prélevée sur les revenus du patrimonium de Sicile, sera mise dans l’île à la disposition des deux mandataires; C. obtient en effet pour cette opération bancaire l’autorisation du pape Grégoire qui charge, par une lettre de novembre ou décembre 598, l’évêque de Syracuse Iohannes de remettre, contre reçu, les fonds à Maximus et Basilius1. Il n’est pas exclu que C., étant donné son rang social, soit un descendant de Flauius Rufius Petronius Nicomachus Cethegus, patricius installé en Sicile à l’époque du pape Pélage Ier2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 72, MGH Ep. II, p. 91 = Ep. 9, 73, CC 140 A, p. 628-629 (Jaffé 1597) ; voir PLRE 3, p. 279 ; voir FLORA 4 ; BASILIVS 17 ; BONIFATIVS 37 ; IOHANNES 89; MAXIMVS 26. 2 Voir CETHEGVS 1.

** CETEVS évêque d’Amiternum (= S. Vittorino Amiterno; L’Aquila), contemporain du pape Grégoire, se réfugie à Rome à l’arrivée des Lombards; rappelé dans sa cité avec l’accord de ces derniers, il est ensuite accusé de trahison au profit du

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CHRESTVS

comes Vitalianus et mis à mort, selon une Passion1 qui conserve peut-être, mêlé à la légende, le souvenir d’un évêque réel, pris dans les combats opposant en Italie centrale Lombards et Byzantins, si l’on doit identifier le comte Vitalianus au magister militum homonyme opérant en 591-592, contre les Lombards, dans la région de Spolète. 1

BHL 1730-1731; Lanzoni, Diocesi, p. 363.

CHRESEIMOS1

(IVe s.)

aßnagnw¥sthv (sic), puis eßpı¥skopov (?), lecteur connu par l’épitaphe en grec qu’il dédie à son épouse Preimeigeneia et qui provient du cimetière Ad aquas Bullicantes, à 2 milles de Rome sur la via Prenestina 2 ; il doit être identifié à l’eßpı¥skopov Chresimus originaire de Chypre, dédicant de l’épitaphe en grec de son fils, provenant du même cimetière 3 ; il doit aussi être reconnu dans l’episcopus Cresimus mentionné dans une inscription de même provenance, sous un nom latinisé, comme l’ancêtre d’une famille qui a donné, aux deux générations suivantes, des clercs, probablement à la communauté suburbaine voisine de Subaugusta (= Centocelle; Roma), avec son fils, le lecteur Nauigius, et son petit-fils Primicenius, lecteur puis évêque 4. Xrhseimov ou Xrh¥simov. ICVR, NS 6, 17296. 3 Ibid., 17297. 4 Ibid., 17293.

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2

CHRESIMOS

(IVe s.) episcopus : voir CRESIMVS

CHRESTVS1

(. . . 1er août 314 . . .) episcopus ex ciuitate Syracusanorum (Syracusa = Siracusa),

évêque de Syracuse, reçoit une lettre de Constantin (exemplaire personnalisé d’une invitation circulaire) lui expliquant l’échec du concile de Rome, convoqué pour mettre fin aux querelles divisant l’Église africaine, rappelant le désir impérial de pourvoir à l’unité et lui ordonnant de se rendre en Gaule, à Arles, le premier août (314) avec deux hommes de second rang (c’est-à-dire des prêtres ou des diacres) et trois serviteurs. Il est invité à s’adresser au corrector de Sicile, Latronianus, pour bénéficier du privilège de la poste publique (euectio) 2.

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CHROMATIVS

C. participe au concile d’Arles et apparaît, au 1er rang, accompagné du diacre Florus, dans la liste de présence annexée aux Canones ad Siluestrum 3. Il figure, au 27e rang, sans mention de siège, sous le nom de Crescens, dans la suscription de la synodale adressée au pape Silvestre pour lui demander de signifier les canons conciliaires 4. 1 Concilia Galliae, CC 148 : var. CRESCENS, p. 4, ligne 6; CRISCENS, p. 14, ligne 11; CHRISPVS, p. 16, ligne 5; p. 18, ligne 5; CRETVS, p. 17, ligne 4; CHRISTVS, p. 19, ligne 10 et p. 21, ligne 5. 2 EUSEBIUS CAES., HE X, 5, 21-24, GCS 9, II, 2, p. 887-888. 3 Concilia Galliae, CC 148, p. 14, ligne 11; p. 16, ligne 5; p. 17, ligne 4; p. 18, ligne 5; p. 21, ligne 5; var. : au 4e rang, p. 19, ligne 10. 4 Concilia Galliae, ibid., p. 4.

CHROMATIVS1

(. . . 371/372 – avant 407 . . .) episcopus Aquileiensis (Aquileia = Aquileia; Udine),

appartient, comme prêtre, avec son frère le diacre Eusebius 2, à l’Église d’Aquilée 3, sans qu’il soit possible de préciser s’il est originaire de la cité. En 371/372, avec sa mère, avec ses sœurs, avec son frère Eusebius et avec Iouinus 4, archidiacre de l’évêque Valerianus, il participe à une communauté (in monasterio) pratiquant l’ascèse – groupe spirituel sans aucun doute établi à Aquilée, qui assure la catéchèse et le baptême de Rufin 5. A cette époque, il prend une part active, avec Eusebius et Iouinus, à l’expulsion des ariens hors de l’Église d’Aquilée 6. Lié à Jérôme, C. invite ce dernier à poursuivre son œuvre d’écrivain, comme celui-ci l’atteste dans une lettre envoyée du désert à Niceas 7 ; avec Eusebius et Iouinus, il s’adresse à Jérôme 8 pour l’informer du départ de Bonosus au désert 9 et pour lui donner des nouvelles plus rassurantes sur la vocation spirituelle de sa sœur10. Il reçoit en réponse une lettre dans laquelle Jérôme manifeste sa gratitude et sa révérence pour le groupe d’Aquilée11, et les engage à réclamer de l’évêque Valerianus une lettre d’exhortation destinée à sa sœur12. Comme prêtre, C. prend part au concile d’Aquilée, aux côtés de son évêque Valerianus, le 3 septembre 38113, où il prend la parole pour faire à Palladius de Ratiaria (= Arcˇar; Bulgarie) un double reproche : d’une part, Palladius ne nie pas que le Fils est une créature; d’autre part, il refuse de dire que le Fils est tout puissant, comme le professe la foi catholique14. Il intervient de nouveau, alors que Palladius a contesté la compétence du concile, en demandant un concile plénier et des auditores (laici) : C. réclame que l’on respecte la condamnation portée par les évêques et que l’on lise dans sa totalité le texte invoqué dans le débat – une lettre d’Arius15. C. s’adresse à Ambroise, évêque de Milan pour lui demander l’exégèse de Romains 3, 4, et de manière plus générale, pour l’interroger sur la véracité de la Parole de Dieu16 ; il reçoit, à une époque impossible à préciser, pendant

CHROMATIVS

433

l’épiscopat d’Ambroise entre 374 et 39717, sans que l’on sache s’il est encore prêtre ou s’il est déjà évêque, une longue réponse, évoquant l’exemple de Balaam18, et démontrant que ce n’est pas une marque de faiblesse pour Dieu de ne pouvoir mentir19. Il est traité avec une amicale déférence par Ambroise qui lui promet d’autres lettres 20. C. succède à Valerianus (encore attesté en 382), sans qu’il soit possible de préciser la date de son accession à l’épiscopat, la présence d’Ambroise en 388 à Aquilée 21 n’impliquant pas que l’évêque de Milan ait alors consacré le successeur de Valerianus; en tout cas, il est sûrement évêque avant 393 22. C. est sûrement évêque lorsqu’il préside à la dédicace d’une ecclesia Apostolorum, à Concordia (Venezia) 23, en célébrant la diligence d’une communauté qui a devancé une entreprise analogue, commencée plus tôt à Aquilée 24, et achevée par le gouverneur Parecorius Apollinaris, qui exerce sans doute après 383/392 25 ; il prononce à Concordia une homélie pour la dédicace, préside à la déposition de reliques de Jean Baptiste, d’André, de Thomas et de Luc, et vraisemblablement à la consécration de l’évêque – le premier – dont le nom n’est pas cité; à cette occasion, il reçoit pour son Église une partie des reliques déposées à Concordia 26. C. qui a perdu son frère Eusebius depuis quelques temps déjà, est, pour sa force d’âme, cité en exemple par Jérôme dans l’éloge funéraire de Nepotianus composé à l’été de 396; il y est qualifié de papa 27. A une date inconnue, de concert avec Heliodorus, évêque d’Altinum, il envoie de l’argent pour aider, à Bethléem, les secrétaires et les copistes de Jérôme, tout en demandant des commentarii, spécialement ceux d’Osée, d’Amos, de Zacharie et de Malachie 28. Il réclame aussi, sans doute à plusieurs reprises, des traductions, en particulier celle de Tobie 29 et celle des Paralipomènes 30. En remerciements, il reçoit la dédicace des deux livres du commentaire In Abacuc 31, cité dans le De uiris, et donc achevé en 393 32, puis la dédicace de celui In Ionam 33, achevé dans la période de trois ans qui suit le De uiris, avant 396 34 ; il reçoit aussi, ainsi qu’Heliodorus, la traduction de l’hébreu des Libri Salomonis 35 (Proverbes), achevée certainement avant 401/402, puisqu’elle est signalée dans le second livre de l’Aduersus Rufinum 36 ; il reçoit aussi la dédicace, adressée également à Heliodorus, de la traduction du Livre de Tobie 37 qui n’est pas datée mais qui a été réalisée peut-être dans le même temps que les «Livres historiques», dont le Livre d’Esther, dédié à Paula et Eustochium (avant 404), et le Livre de Judith, donnée en exemple à de saintes femmes (identifiées habituellement aux mêmes Paula et Eustochium), ainsi qu’à des ascètes (identifiés sons preuve à C. et Heliodorus) 38. Alors que Rufin, qui a quitté Rome avant Pâques 399, a été admis dans le presbyterium d’Aquilée 39, C. reçoit vraisemblablement les proches de Jérôme dont celui-ci annonce la visite : le prêtre Paulinianus, frère de Jérôme qui, selon ce dernier, a séjourné auprès de l’évêque, et probablement aussi le prêtre Rufinus, envoyé par Jérôme à Rome et à Aquilée et chargé de saluer cette dernière communauté 40. Après la lettre pascale de Théophile d’Alexandrie contre l’origénisme (avril 401) 41, C. est compté par Jérôme, après le pape Anastase II, après Théophile d’Alexandrie et après Venerius de Milan, comme l’une des autorités ecclésiastiques dénonçant l’hérésie d’Origène 42 ; avant la rédaction par Jérôme de sa lettre contre Rufin, il intervient de manière pressante (ad commonitionem) auprès de celui-ci, et sans doute aussi auprès de Rufin, pour conseiller de mettre fin ensemble (finem simultatum) à leur polémique 43.

434

CHROMATIVS

C. reçoit de Jean Chrysostome une lettre écrite après Pâques 404 et avant l’exil (9 juin), adressée aussi au pape Innocent et à Venerius de Milan, lettre dans laquelle l’évêque de Constantinople sollicite le secours de l’Occident en sa faveur 44. C. souscrit, en particulier avec Venerius de Milan, la synodale d’un concile occidental tenu vraisemblablement à Rome avec le pape Innocent, avant l’été de 406 – ainsi qu’un commonitorium (yΩpomnhstı¥kon), réclamant le rétablissement de Jean sur son siège avant d’entreprendre contre lui un procès légitime 45 ; comme le pape Innocent et d’autres évêques, il adresse aussi une lettre à l’empereur Honorius pour lui demander d’intervenir auprès d’Arcadius, lettre que l’empereur d’Occident joint au dossier emporté à Constantinople par les légats romains 46. Avant 407, C. reçoit de Jean Chrysostome, exilé, une lettre qui le remercie de son intervention 47. C. réclame à Rufin, auquel il est resté lié, puisque ce dernier le qualifie de uenerandus pater 48, de nouvelles traductions : lors des incursions d’Alaric en Italie – sûrement avant 407, peut-être déjà en 402 49 –, il lui demande comme un remède aux malheurs du temps la traduction de l’Histoire ecclésiastique d’Eusèbe de Césarée et il reçoit en retour la dédicace de cet ouvrage auquel Rufin a ajouté deux livres 50. Dans le même temps – C. reçoit aussi dédicace de la traduction des homélies d’Origène super Iesum naue qu’il avait réclamée 51. De son œuvre pastorale, C. laisse témoignage avec un recueil de sermons, qui ne peuvent être datés (bien qu’un manuscrit parisien – Par. Lat. 5132 – reproduise peut-être l’archétype, en conservant ainsi l’ordre chronologique 52). C. traite de thèmes divers, qui constituent parfois des ensembles : – sur les Actes des Apôtres : 1, 2, 3 et de nouveau 29; 30; 31 – sur l’Évangile de Matthieu : 4; 5; 6; 10; 13; 14; 37; 39; 41 – sur Jean : 11; 18; 21; 22; 27 – sur les épîtres de Paul : 12; 28 – pour la Semaine sainte : 19; 20 et pour Pâques : 15; 16 et 17; sur le temps pascal : 29; 30; 31; sur l’Ascension : 8 – sur l’histoire sainte : 23; 24; 25; 35; 38; sur le Ps. 13 : 9 – sur la Noël et l’Epiphanie : 32; 33; 34 – pour la fête de Félix et Fortunat : 7, et pour la dédicace de l’église de Concordia : 26 – sur la prière dominicale : 40. C. fait quelques allusions aux troubles de la guerre, trop vagues pour donner le moindre repère 53. Il donne également, en 59 sermones, un commentaire de Matthieu (I-XVIII, 35) pour lequel il utilise le corpus de ses homélies 54 ; il rédige peut-être ce commentaire après celui que donne Jérôme, en 398, puisque ce dernier ne signale pas l’œuvre de son ami dans la liste de tous les commentaires 55. C. est évêque d’Aquilée lorsque s’achève, à la fin du IVe s., le programme d’aménagement de la cathédrale, remplaçant la salle septentrionale dans l’ensemble édifié au début du siècle. Il est sans doute le contemporain d’une première phase de construction pour l’église du Fondo Tullio alla Beligna, à un kilomètre au Sud de la Ville, peut-être celle que Parecorius Apollinaire dédie aux Apôtres 56. À C., ainsi qu’à Heliodorus d’Altinum, sont attribuées, en particulier par

CHROMATIVS

435

Cassiodore, des lettres sur les passions des martyrs 57, sans que l’on puisse reconnaître avec certitude dans l’allusion de ce dernier les lettres apocryphes éditées en préface du Martyrologe hiéronymien 58 ; de même est apocryphe la correspondance de C., associé à Heliodorus, s’adressant à Jérôme du sujet d’un Évangile (Ps. Matthieu) sur Marie et l’enfance de Hésus 59. 1 2

Krwmatiov. HIERONYMUS, Ep. 8, 2, CSEL 55, p. 32; Ep. 60, 19, p. 574; cf. Ep. 7, 1 et 6, p. 26

et 30. 3

RUFINUS, Apol. c. Hieron., 1, 4, CC 20, p. 39; cf. id., Apol. ad Anastasium, 4, ibid.,

p. 26. 4 HIERONYMUS, Ep. 7, 6, CSEL 55, p. 30; voir EVSEBIVS 2; IOVINVS 1; VALERIANVS 1. 5 RUFINUS, Apol. c. Hieron. 1, 4, CC 20, p. 39; cf. id., Apol. ad Anastasium, 4, ibid., p. 26. 6 HIERONYMUS, Ep. 7, 6, CSEL 55, p. 30-31. 7 Id., Ep. 8, 2, ibid., p. 32. 8 Id., Ep. 7, 1, ibid., p. 26; 7, 2, p. 27. 9 Id., Ep. 7, 3, ibid., p. 28. 10 Id., Ep. 7, 4, ibid., p. 29. 11 Id., Ep. 7, 1, 2, CSEL 55, p. 26-27; Ep. 7, 6, ibid., p. 30-31. 12 Voir note 10. 13 Voir liste des conciles. 14 Gesta conc. Aquil., 45, CSEL 82, 3, p. 354. 15 Gesta conc. Aquil., 51, ibid., p. 357. 16 AMBROSIUS, Ep. 50, 1-7, PL 16, 1155-1157 = Ep. 28, 1-7, CSEL 82, 1, p. 187-190. 17 Ou de la fin de son épiscopat, si l’on interprète malo...alucinari tecum uerbis senilibus comme une allusion à l’âge d’Ambroise : AMBROSIUS, Ep. 50, 16, PL 16, 1159 = Ep. 28, 16, CSEL 82, 1, p. 194, lignes 154 et 157-158. 18 Id., Ep. 50, 4-15, ibid., 1156-1159 = Ep. 28, 4-15, CSEL 82, 1, p. 188-194. 19 Id., Ep. 50, 1, ibid., 1155 = Ep. 28, 1, CSEL 82, 1 p. 187. 20 Id., Ep. 50, 16, ibid., 1159 = Ep. 28, 16, CSEL 82, 1, p. 194. 21 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 22, Pellegrino, p. 80. 22 Voir note 31. 23 CHROMATIUS, Sermo 26, 1, CC 9 A, p. 119. 24 Voir PLRE 1, p. 84. 25 CHROMATIUS, Sermo 26, 1, p. 119, lignes 20-22. 26 Id., Sermo 26, ibid., p. 119-122. 27 HIERONYMUS, Ep. 60, 19, CSEL 55, p. 574. 28 Id., In libros Salomonis, Praef., PL 28, 1241. 29 Id., Comm. in librum Tobiae, Prol., PL 29, 23. 30 Id., In librum Paralipomenon, Praef., PL 28, 1323. 31 Id., In Abacuc, Prol., CC 76 A, p. 579; 2, p. 618, ligne 1; In Amos, 2, CC 76, p. 300, ligne 41. 32 Id., De uir. inl., 135, TU 14, 1, p. 56. 33 Id., In Ionam, Prol., CC 76, p. 379, ligne 63. 34 Id., In Ionam, Prol., ibid., p. 377, ligne 1. 35 Voir note 28. 36 Id., Apol. c. Rufin., 2, 31, CC 79, p. 69. 37 Voir note 29. 38 Cf. HIERONYMUS, In librum Esther, Praef., PL 28, 1434; In librum Iudith, Praef., PL 29, 40. 39 PALLADIUS, Hist. Laus., 46, Butler, p. 136.

436

CHRVSIS

HIERONYMUS, Ep. 81, 2, CSEL 55, p. 107. T HEOPHILUS A LEXANDRINUS , Ep., dans H IERONYMUS , Ep. 96, CSEL 55, p. 159-182. 42 HIERONYMUS, Apol. c. Rufin., 2, 22, CC 79, p. 58. 43 Id., Ep. adu. Rufin., 2, ibid., p. 75. 44 IOHANNES CHRYSOS., Ep., dans PALLADIUS, Dial., 2, 249, SC 342, p. 94. 45 PALLADIUS, Dial., 4, 5, SC 341, p. 94. 46 Cf. id., Dial., 3, 121, ibid., p. 82. 47 IOHANNES CHRYSOS., Ep. 155, PG 52, 702-703. 48 RUFINUS, In libros hist. Eusebii, Praef., CC 20, p. 267; In omelias Origenis super Iesum naue, ibid., p. 271. 49 Id., In libros hist. Eusebii, Praef., ibid., p. 267. 50 Id., In libros hist. Eusebii, Praef., ibid., p. 267-268. 51 Id., In omelias Origenis super Iesum naue, ibid., p. 271-272. 52 Une hypothèse de l’éditeur, J. Lemarié (Sermones, CC 9 A, p. 484-489) que la critique interne ne permet pas de confirmer. 53 CHROMATIUS, Sermo 16, 4, CC 9 A, p. 74, lignes 72-73; Sermo 37, 2, ibid., p. 165, lignes 45-46. 54 Id., Tractatus in Matthaeum, ibid., p. 484-498. 55 Cf. HIERONYMUS, Comm. in Matthaeum, CC 77, D. Hurdst et M. Adriaen, p. 5. 56 L. Bertacchi, Aquileia Nostra, 43, 1972, p. 78-83. 57 CASSIODORUS, Institutiones I, 32, Mynors, p. 80. 58 Mart. hieron., AASS Nou. II, 2, p. 2. 59 PS. CHROMATIUS AQUIL. et PS. HELIODORUS ALTINENS., Ep. : Ortum Mariae, PL 20, 370-371; PS. HIERONYMUS, Ep. : Qui terram auri, ibid., 371-372. 40 41

CHRVSIS1

(IVe s.)

doy¥lh (Ueoy÷), chrétienne, morte un vendredi six mai et déposée à la catacombe San Giovanni de Syracuse 2. 1 2

Xrysı¥v. IG XIV, 189.

CHRYSANTVS1

(. . . 597-603 . . .) episcopus Spolitanus 2 (Spoletium = Spoleto; Perugia),

est nommé en 597 par le pape Grégoire uisitator de l’ecclesia Viuaniensis – vraisemblablement Meuiana (= Bevagna; Perugia) – sans avoir toutefois le droit d’intervenir dans la promotion des clercs 3. En novembre 598, il est chargé par le pape, en même temps que l’évêque de Firmum (= Fermo) Passiuus 4, de consacrer au martyr Sabinus l’oratorium fondé près de Firmum, par Valerianus, notarius de cette Église 5 ; à la même époque, il est aussi invité par Grégoire, pour répondre à la demande du diacre de Rieti, Paulus,

CHRYSANTVS

437

à déposer, à Rieti, in basilica beatae Mariae . . . et Iesu Christi, près des fonts baptismaux, les reliques des martyrs Hermas, Hyacinthe et Maxime, après s’être assuré qu’il n’existe aucun obstacle canonique à cette consécration 6. En février 599, C. est le destinataire d’une lettre du pape faisant état d’une plainte du prêtre et abbé Valentinus qui l’accuse de recevoir sans restriction à la communion des moines excommuniés; C. est mis en garde par Grégoire qui l’invite, si quelqu’un se prétend injustement excommunié, à procéder à une enquête; il est aussi chargé de régler le second sujet de plainte de Valentinus, en faisant regagner son monastère à un moine qui l’a déserté pour entrer dans le clergé, alors que, ancien esclave, il avait été affranchi par son maître, un diacre, sous condition de rester moine dans le même monastère que lui 7. En juin 599, C., dont la mission de visiteur auprès de l’Église de Bevagna est élargie, est invité, devant le manque de prêtres dont se plaignent des membres du clergé de cette Église, à choisir comme évêque de la cité quelqu’un qui en est digne et à l’envoyer rapidement auprès du pape, avec une lettre de recommandation de sa main et l’attestation de son élection; s’il ne trouve personne, il doit se préoccuper d’ordonner des prêtres après s’être assuré que ses choix sont conformes aux canons et aux règles ecclésiastiques. Mais il doit pourvoir personnellement à la confirmation des enfants (consignandis infantibus) 8. En juin 603, C. est le destinataire d’une autre lettre du pape qui, ayant appris que des clercs du territoire de Nursia (= Norcia; Perugia) cohabitent avec des femmes, l’informe que le defensor Optatus, chargé de les ramener à la discipline, devra faire comparaître les récalcitrants devant son tribunal épiscopal 9 ; par cette décision, dont le pontife avertit à la même date trois notables de la cité, Gattulus, Romanus et Wintarit10, C. est donc investi de pouvoirs disciplinaires sur l’Église de Norcia dont le siège épiscopal est alors probablement vacant. D’autre part, toujours en juin 603, C. est invité à exclure de la communion, s’il ne s’amende pas, un prêtre (de Spolète ou de Norcia?) coupable de violences11. Il n’est pas exclu d’identifier à C. l’évêque catholique de Spolète, anonyme dans le récit de Grégoire, qui refuse de céder une église de sa cité à un évêque arien12. Var. CHRYSANTHVS; CHRISANTVS; CRISANTVS. Var. Spolitinus. 3 GREGORIUS, Ep. 9, 166, MGH Ep. II, p. 165, lignes 2-4 = Ep. 9, 167, CC 140 A, p. 725, lignes 2-4 (Jaffé 1693). 4 Cf. id., Ep. 9, 58, ibid., p. 81 = CC 140 A, p. 615-616 (Jaffé 1583). 5 Id., Ep. 9, 59, ibid., p. 82 = Ep. 9, 59, CC 140 A, p. 616 (Jaffé 1584); voir VALERIANVS 6. 6 Id., Ep. 9, 49, ibid., p. 76 = CC 140 A, p. 608 (Jaffé 1580); voir PAVLVS 42. 7 Id., Ep. 9, 107, ibid., p. 113-114 = Ep. 9, 108, CC 140 A, p. 660-661 (Jaffé 1632); voir VALENTINVS 19. 8 Id., Ep. 9, 166, ibid., p. 165 = Ep. 9, 167, CC 140 A, p. 725-726. 9 Id., Ep. 13, 39, ibid., p. 402 = Ep. 13, 37, CC 140 A, p. 1040 (Jaffé 1521); voir OPTATVS 3. 10 Id., Ep. 13, 38, ibid., p. 402 = Ep. 13, 36, CC 140 A, p. 1039 (Jaffé 1903); voir ROMANVS 26. 11 Voir note 9. 12 GREGORIUS, Dial. III, 39, 2, SC 260, p. 376. 1

2

438

CHRYSAORIVS

CHRYSAORIVS1

(. . . avant 590/591)

uir nobilis in Valeria prouincia, également dénommé Chryserius dans la langue populaire, est un riche notable de la province de Valeria qui, au témoignage de son parent, le uir religiosus 2 Probus 3, conjugue tous les vices, orgueil, luxure et avarice. Frappé par la maladie, il voit dans ses derniers instants lui apparaître des esprits démoniaques prêts à l’entraîner en enfer. C. fait appeler à son chevet son fils, le moine Maximus, et le supplie de le recevoir dans sa foi. Il meurt, sans avoir été délivré, avant 590/591, époque à laquelle Grégoire, dans l’une de ses homélies prêchées sur l’Évangile, donne sa fin comme un exemple du châtiment réservé au pécheur endurci 4. Var. CRISAVRIVS; CHRYSERIVS. GREGORIUS, Hom. Eu. I, 12, 7, PL 76, 1122 B; voir PLRE 3, p. 314. 3 Id., Dial. IV, 40, 6, SC 265, p. 142. 4 Id., Hom. Eu. I, 12, 7, PL 76, 1122; id., Dial. IV, 40, 6-8, SC 265, p. 142-144.

1

2

CHRYSOCOMAS

(. . . après 373 et avant 375/376 . . .)

monachus Aquileiae (= Aquileia; Udine), reçoit, apportée par Heliodorus, une lettre de Jérôme (alors retiré «au désert», près de Chalcis) qui lui reproche son silence1. 1

HIERONYMUS, Ep. 9, CSEL 54, p. 33-34; voir HELIODORVS 2.

CHRYSERIVS : voir CHRYSAORIVS * CHRYSOGONIS

(. . . avant le 3 juillet 521 . . .)

: voir CRISOGONVS, presbyter tituli sanc(ti) Crisogoni secundus. ** CHRYSOGONIS1 consecrata, vierge consacrée, que, selon les Gesta Sixti, le pape Sixte III est accusé par l’aristocrate romain Marinianus d’avoir débauchée selon un récit apocryphe, conçu au temps du pape Symmaque 2. 1 2

Var. CHRYSOGONTIS. Gesta de Sixti purgatione, 3, Mansi 5, 1063-1067.

CHRYSOGONVS

CHRYSOGONVS 1

439

2

(. . . 400 . . .)

sectator Rufini, partisan de Rufin d’Aquilée, probablement un moine (si on essaie de décoder la caricature qu’en donne Jérôme : austeritate frontis . . . sanctitatem simulato rigore mentitur), reproche à Jérôme d’avoir soutenu que le mariage contracté avant le baptême ne saurait être compté comme un empêchement (à la règle paulinienne prescrivant d’élire à l’épiscopat l’homme d’une seule femme) pour un candidat qui aurait contracté un second mariage après son baptême1 (c’était le cas d’un évêque hispanique Carterius) 2. Il ne semble pas nécessaire d’identifier C. au rhéteur anonyme, auquel s’oppose Jérôme en public sur le même sujet, à Rome (donc avant 384), puisque C. est mis en cause et vertement repoussé quinze ans plus tard par le même Jérôme. 1 2

HIERONYMUS, Apol. c. Rufin., 1, 32, CC 79, p. 33; voir RVFINVS 3. Id., Ep. 69, 2, CSEL 54, p. 680-682.

CHRYSOGONVS1 2

(. . . 495?-novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Albanensis (Albanum, = Albano; Roma), souscrit au 25e rang 2 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 3 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 4, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 5 à se réconcilier avec leur évêque 6. C., mentionné sans indication de siège au 41e rang sur la liste de présence 7, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 8 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 9, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales10. Il souscrit au 34e rang ce constitutum de Symmaque11. C. doit certainement être identifié avec l’évêque homonyme, mentionné, sans indication de siège, au 30e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri12 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)13, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)14. Var. CRISCONIVS. Acta syn. rom., 2, 6, 26, MGH aa 12, p. 434 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 668; pour la date, voir liste des conciles. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 1

2

440

CHRYSOGONVS

3

4 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 440 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682; voir BASILIVS 7. 9 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685.690. 10 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 11 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 453 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel., p. 694. 12 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 13 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 14 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447.

CHRYSOGONVS

3

(. . . 6 novembre 502 . . .)

presbyter, prêtre romain, mentionné au 35e rang sur la liste de présence des prêtres1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 2. Il souscrit vraisemblablement le constitutum de Symmaque 3. Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 32e. Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682; pour le déroulement du concile, voir CHRYSOGONVS 2, notes 9 et 10. 3 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 1

2

CHRYSOGONVS

4

(. . . 6 novembre 502 . . .)

presbyter, prêtre romain, mentionné au 36e rang sur la liste de présence des prêtres1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque, dans les mêmes conditions que Chrysogonus 3 2. Il souscrit vraisemblablement le constitutum de Symmaque 3. Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 34e. Voir CHRYSOGONVS 3. 3 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, MGH aa 12, p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 1

2

441

CIPRIANVS

* CHRYSOGONVS

(. . . avant le 3 juillet 521 . . .)

: voir CRISOGONVS, presbyter tituli sanc(ti) Crisogoni secundus.

(. . . 1er août 314 . . .)

CHYRIACVS diaconus : voir QVIRIACVS 1.

CICERIO

(. . . 592/593-mars 595 . . .) monachus,

esclave appartenant à l’Église de Misène (Misenum; près de Bacoli, Napoli), échappe à sa condition en faisant profession dans un monastère campanien; en raison de ses écarts de conduite, le moine C. est «envoyé en pénitence», sur ordre du sous-diacre Petrus, agissant en qualité de recteur du patrimoine romain en Campanie, donc entre 592 et juillet 593. Au début de 595, C. se trouve en Sicile où il s’est enfui, semble-t-il, et a mis ses biens en sûreté chez le defensor Fantinus. A la suite de la plainte déposée par l’évêque de Misène Benenatus auprès du pape Grégoire, C. doit, si l’enquête ordonnée en mars 595 par le pontife au diacre Cyprianus, recteur du patrimoine romain en Sicile, démontre l’exactitude de ces faits, être renvoyé avec tous ses biens auprès de Benenatus : exclu par sa faute (lapsus) de l’état monastique, il sera replacé dans sa condition d’esclave de l’Église de Misène (iugum domini)1. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 28, MGH Ep. I, p. 308-309 = CC 140, p. 295 (Jaffé 1345); voir CYPRIANVS 8; PETRVS 70.

* Flauius Eutharicus CILLIGA

(. . . 519-avant 526 . . .)

consul : voir EVTHARICVS.

* CINNAMIVS OPAS

(331-377)

lector tituli Fasciole : voir OPAS.

CIPRIANVS

(Ve/VIe s.) prep[ositus],

connu par la vente d’une sépulture à St-Paul-hors-les-murs1, à Rome. 1

ICVR, NS 2, 5166.

442

CITONATVS 1

CITONATVS1 1

(. . . 1er mars 499 . . .)

diaconus regionis. . . 2, diacre régionnaire, mentionné au 5e rang des diacres sur la liste de présence des diacres 3, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 4 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 5, pour établir, après des troubles récents 6, un règlement des élections pontificales 7. Il souscrit au 4e rang des diacres 8 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 9. Var. CAETONATVS. Var. regionis quintae. 3 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644. 4 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 5 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 6 Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 8 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 415 = SYMMACHUS, Ep. 1, 10, Thiel, p. 654. 9 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 1

2

CITONATVS

2

(. . . septembre 590 . . .) uir magnificus,

informe, sans que l’on sache à quel titre, le pape Grégoire que la quantité de blé livrée par la Sicile pour l’approvisionnement de Rome ne sera pas supérieure à celle de la précédente indictio, suscitant la protestation du pontife qui, dans une lettre adressée en septembre 590 au préteur de Sicile Iustinus, lui demande de s’occuper personnellement de l’envoi, dans la Ville affamée, de blé en quantité nécessaire à la survie de la population1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 2, MGH Ep. I, p. 2-3 = Ep. 1, 2, CC 140, p. 2-3 (Jaffé 1068); voir PLRE 3, p. 315.

** CITONATVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. C. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal,

443

CLARISSIMA

et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

CLAMOSVS

(IVe/Ve s.) magister puerorum,

maître d’enseignement élémentaire ou plutôt maître de la schola cantorum, connu par l’inscription d’un pavement en mosaïque, découvert dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec Successa, sans doute son épouse, contribue, pour cent pieds, au paiement de la mosaïque d’un pavement, pour une église antérieure à l’édifice du Ve s., précédant elle-même l’église construire au milieu du VIe s. par l’évêque Eufrasius1. Il peut être identifié au Clamosus qui, avec Victorina, sans doute sa seconde femme, contribue aussi, pour cent-onze pieds, au paiement de la mosaïque d’un pavement, pour la cathédrale antérieure à l’église construite par l’évêque Eufrasius, au milieu du VIe s. 2. 1 2

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 27, n. 58. Ibid., p. 35, n. 74.

CLARENTIVS

(. . . mars/avril 559 . . .)

esclave de l’Église romaine, est accusé, auprès du pape Pélage Ier, par Dulcitia, famula du domaine de Trapeia (= Tropea; Catanzaro), de l’avoir séduite (alors qu’elle était veuve), puis de l’avoir chassée après une longue période de vie commune, malgré la naissance d’un fils, et d’avoir usurpé la condition de curiale1; ainsi que le mande le pape Pélage en mars/avril 559 au sous-diacre Melleus, C. doit être arrêté et faire l’objet d’une enquête, pour établir s’il est fils d’une esclave de l’Église, s’il a effectivement hérité d’une première épouse – une fille de colons de l’Église, née sur le domaine ecclésiastique – un petit champ et s’il possède lui-même, comme il l’affirme, un pécule important; s’il est prouvé qu’il est de condition servile ou qu’il dépend de l’Église, il doit être sans retard ramené sur le domaine et contraint de reprendre sa compagne 2. 1 2

PELAGIUS I, Ep. 64, 3-5, Gassò et Batlle, p. 168-170 (Jaffé 1023). Id., Ep. 64, 6, ibid., p. 170.

CLARISSIMA

(IVe/Ve s.)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement dans une église (S. Tommaso), actuellement disparue, de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec son fils, Rusticianus, contribue, pour deux-cent-cinquante pieds, au paiement de la mosaïque de pavement de cet édifice1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 57, n. 183.

444

CLARISSIMVS

CLARISSIMVS

(. . . 577/586-avant janvier 591) episcopus Concordiensis (Iulia Concordia = Concordia Sagit-

taria; Venezia), participe, d’après la liste des souscriptions conservée dans la Chronica Patriarcharum Gradensium, au synode réuni par l’archevêque d’Aquilée Helias dans la basilica sanctae Euphemiae (Basilica S. Eufemia) au Castrum Gradense (= Grado; Gorizia), à une date imprécise entre 577 et 5861. Avec vingt autres évêques de Venetia et Histria, de Noricum, de Raetia Secunda et de Pannonia, et quelques prêtres, tous séparés de la communion romaine par refus de la condamnation des Trois Chapitres (concile de Constantinople, 553), C. souscrit une synodale rappelant la fidélité au concile de Chalcédoine des évêques présents et approuvant le transfert du siège archiépiscopal d’Aquilée au Castrum Gradense 2. C. comme onze autres évêques partisans des Trois Chapitres, refuse de suivre l’archevêque d’Aquilée Seuerus, lorsque ce dernier accepte, pendant son séjour forcé à Ravenne, entre 588 et 590, la communion de l’évêque Iohannes qui, comme l’Église de Rome, a souscrit aux décisions du deuxième concile de ` ce titre, il peut être un des dix évêques qui se réunissent à Constantinople. A l’Oppidum Maranum (= Marano Lagunare; Udine) avant 591 dans un concile qui prend deux décisions : – réintégrer dans la communion des Églises séparées de Rome Seuerus d’Aquilée, qui présente un libellus dans lequel il reconnaît ses erreurs; – probablement réconcilier aussi les évêques Iohannes de Parentium (Porecˇ ; Croatie), Seuerus de Trieste, Vindemius de Cissa (peut-être Peljesacˇ, Croatie), l’évêque de Noricum Iohannes de Celeia (Celje; Slovénie) et Patricius d’Emona (Ljubljana; Slovénie), qui avaient rejoint la communion romaine en même temps que Seuerus 3. C. meurt avant janvier 591, date à laquelle son successeur est attesté 4. 1 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, ligne 15; Acta concilium Mantuanum, MGH conc. 2, p. 588-589 = Mansi 14, 495-496; voir AGNELLVS 8. 2 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, lignes 15-35. 3 PAULUS DIAC., Hist. Lang. III, 26, MGH srl, p. 107; voir SEVERVS 25. 4 Voir AVGVSTVS 4.

CLARVS 1

(. . . 495?-499 . . .) episcopus ecclesiae Allifanae (Allifae = Alife; Caserta),

bien qu’il ne soit pas mentionné sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Symmaque, le 1er mars 499 2, il souscrit au 7e rang des évêques 3 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 4. Il faut vraisemblablement identifier C. à l’évêque homonyme mentionné sans indication de siège, au 6e rang des évêques, sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 5 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 6, sollicitant sa réintégra-

CLAVDIA 1

445

tion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 7. 1 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 399-401 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642-643. 2 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 3 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 407 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 648. 4 Acta syn. rom., 1, 4-6 ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 5 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 6 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 7 Gesta de absolutione Miseni, 30, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447.

CLARVS

2

(Ve s.)

connu par une inscription trouvée près de la cathédrale de Parme (Piazza Duomo), est donateur avec Decentius de 200 pieds pour un pavement de mosaïque appartenant peut-être à l’église primitive1. 1

L. GRAZZI, Parma Romana, Parma, 1972, p. 260; voir DECENTIVS 3.

** CLATHEVS évêque de Brescia, placé au premier rang d’une liste rédigée en 838 par l’évêque Rampertus, dans le récit de la translation des reliques de Filaster à la cathédrale1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 219, p. 433-437 et p. 739.

CLAVDIA 1

(IVe s.)

chrétienne appartenant à une noble famille, est enterrée au cimetière de Cyriaque, comme l’atteste la place de son épitaphe métrique dans une sylloge1. Il n’est pas impossible de l’identifier à la Claudia dont le poète Prudence assure qu’elle a été vestale avant de «pénétrer dans le temple de Laurent» 2. Cette conversion expliquerait que son nom, repéré sur une base dans la maison des Vestales, ait été rasuré 3. ICVR, NS 7, 18594; voir PLRE, p. 206, Claudia 4. PRUDENTIUS, Peristephanon, 2, 525-527, CSEL 61, p. 315. 3 CIL VI, 32422.

1

2

446

CLAVDIA

CLAVDIA

2

2

(VIe s.) religiosa fem(ina),

donatrice connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement, aujourd’hui détruite, provenant de l’église édifiée par l’évêque Eufrasius à Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec sa nièce Honoria, contribue, pour 110 pieds, au paiement de la mosaïque de cet édifice. Elle est associée dans l’entreprise à Fausta, illustris femina et à Basilia, religiosa femena, chacune contribuant pour 90 pieds1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 42, n. 87; voir FAVSTA 2.

* CLAVDIA SALVNINA

(Ve/VIe s.)

: voir SALVNINA.

CLAVDIANVS1 1

(. . . 1er août 314 . . .)

presbyter. . . missus ab Siluestro episcopo, prêtre romain, légat du pape Silvestre, participe, le 1er août 314, au concile d’Arles réuni par Constantin pour mettre fin aux querelles divisant l’Église africaine. Il apparaît, au 5e rang, avec la délégation romaine composée du prêtre Bitus et des diacres Eugenius et Quiriacus dans la liste de présence annexée aux Canones ad Siluestrum 2. Var. GLAVDIANVS, CLAVDIVS. Concilia Galliae, CC 148, p. 14, ligne 19; p. 16, ligne 12; p. 17, ligne 12; p. 18, ligne 12; p. 21, ligne 12; ou au premier rang, p. 19, ligne 4; voir EVGENIVS 1; QVIRIACVS 1. 1

2

CLAVDIANVS

2

(. . . entre 373 et 378-après 385 . . .)

episcopus1, Africain probablement, revendique le titre d’évêque de Rome au nom des Montenses (les donatistes de Rome, désignés ainsi par leurs adversaires). Appelé à Rome après 373 2 et avant 378 3, ordonné par des évêques donatistes expulsés d’Afrique en vertu d’une loi du 20 février 373 chassant les prélats qui réitèrent le baptême, il succède à Lucianus. Propagandiste actif, il prétend que les évêques (de Rome et d’Italie), du passé et du présent, ne possèdent pas la vraie doctrine et sont des païens; avec de l’argent, il recrute des fidèles et il les rebaptise. Inquiété à plusieurs reprises, frappé d’expulsion vers l’Afrique par décision impériale, il résiste et même s’associe avec les adversaires de Damase. Dénoncé par le concile tenu à Rome en 378, qui adresse sa requête aux empereurs Gratien et Valentinien II, il encourt de nouveau une sentence d’exil, sur ordre de Gratien adressé au uicarius Vrbis Aquilinus 4. Mais il est

** CLAVDIANVS

447

peut-être toujours à Rome en 385, si on en croit l’œuvre d’Optat, où il est cité comme évêque donatiste 5. Revenu en Afrique, il regroupe des partisans, les Claudianenses; (Claudianistae), d’abord séparés de l’évêque de Carthage Primianus, puis réconciliés avant 393 par celui-ci, qui est précisément condamné par les maximianistes pour les avoir reçus dans la communion 6. OPTATUS MILEU., 2, 4, CSEL 26, p. 38-39. Cf. la loi du 20 février 373, CT, 16, 6, 1. 3 Conc. rom. (378), dans AMBROSIUS, Ep. extra coll. 7, 7, CSEL 82, 3, p. 194; GRATIANUS AUG., Rescript. Ordinariorum, Coll. Auel. 13, 8, CSEL 35, 1, p. 56. 4 Voir note 3. 5 Voir note 1. 6 AUGUSTINUS, En. in Ps. 36, serm., 2, 20, CC 38, p. 364, lignes 139-147; C. Cresc., IV, 9, (11), CSEL 52, p. 512, lignes 8-12. Voir PCBE, Afrique, p. 210; et p. 905-913, PRIMIANVS 1. 1

2

Claudius CLAVDIANVS

3

(. . . entre 395 et 404 . . .)

tribunus et notarius, poeta1, poète officiel de la cour d’Honorius entre 395 et 404, est considéré par Augustin comme un adversaire du christianisme 2 et qualifié par Orose de païen très opiniâtre (paganus peruicacissimus) 3. Il semble cependant être l’auteur de deux épigrammes d’inspiration chrétienne parmi d’autres placées sous son nom, le In Iacobum qui ridiculise l’hagiolâtrie de Iacobus 4, et le De Saluatore (ou Carmen Paschale) dans lequel il paraît se ranger au nombre des chrétiens 5. Voir PLRE 2, p. 299-300, Claudianus 5. AUGUSTINUS, De ciu. Dei. V, 26, CSEL 40, p. 264. 3 Cf. OROSIUS, Adu. pagan. VII, 35, CSEL 5, p. 531-532. 4 CLAUDIANUS, In Iacobum, carm. min. 50, MGH aa 10, p. 340; voir IACOBVS 2. 5 Id., De Saluatore, carm. min. 32, ibid., p. 330-331.

1

2

** CLAVDIANVS évêque de Bergame (Bergomum), figure dans la série des portraits conservés dans le chœur de S. Alessandro; il aurait été placé au 7e rang, alors que Praestantius, sûrement évêque en 451, se trouvait au 11e1. 1 G. Ronchetti, Memorie istoriche di Bergamo, I, p. 23; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia Lombardia, II, 2, p. 10; Lanzoni, Diocesi, p. 973.

448

** CLAVDIANVS

** CLAVDIANVS frère de Vigile de Trente et de Maugurius, accompagne Vigile de Trente dans la mission d’évangélisation de la vallée dite Randena (Val Rendeno)1. 1

AASS Mart. I, p. 426; AASS Iun. VII, p. 145 (BHL 8602-8604).

* CLAVDIVS

(. . . 314 . . .) : voir CLAVDIANVS 1.

CLAVDIVS 1

(. . . 359 . . .) episcopus Piceni,

évêque du Picenum, prend part au concile réuni au début de l’été 359 à Rimini (Forli; = Ariminum) pour faire adopter par l’Église d’Occident ainsi que par l’Église d’Orient – siégeant en un autre concile convoqué à Séleucie – un symbole de foi, daté du 22 mai 359, d’inspiration nettement subordinatianiste. C. appartient sûrement à la majorité des évêques que leur fidélité au symbole de Nicée amène le 21 iuillet 359 à repousser le «credo daté» soutenu par la minorité, à excommunier les défenseurs de cette formule de foi – les évêques illyriens, Ursace de Singidunum, Valens de Mursa, Germinus de Sirmium et Gaius de Sabaria – et à faire part de leurs décisions à l’empereur Constance1. C. intervient, sur mandat de tous les évêques présents, pour lire une série de propositions hérétiques attribuées à Valens de Mursa (Mésie inférieure; = Osiek). Il amène ainsi Valens à anathématiser les propositions proprement ariennes déclarant que le Fils est une créature et qu’Il n’existait pas avant le temps et les siècles 2. 1 HILARIUS, Fragm. Hist. A, V, 1, 1-2, CSEL 65, p. 78-83; ATHANASIUS, De Synodis, 10, Opitz II, 1, p. 237-239; SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 41, 1 et 5, CSEL 1, p. 94-95; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 312-317; SOZOMENUS, HE 4, 18, GCS 50, p. 164-167; THEODORETUS, HE 2, 19, 1-13, GCS 19, 139-143. 2 HIERONYMUS, Dialogus adu. Luciferianos, 18, PL 23, 171-172.

CLAVDIVS

2

(. . . 403 . . .)

peut-être un fossor, bien qu’il n’en porte pas le titre; procède, en 403, à la vente d’une sépulture au cimetière de Cyriaque à Rome1. 1

ICVR, NS 7, 17526.

CLAVDIVS

CLAVDIVS

5

3

449 (. . . 19 novembre 465 . . .)

episcopus Pausulanus (Pausulae, près de Piediripa-Corridonia; Macerata), est mentionné au 29e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, après un rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. 1 2

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

CLAVDIVS

4

(. . . entre 492 et 496 . . .) uir spectabilis,

se plaint auprès du pape Gélase (492-496) que des colons dépendant de ses domaines aient été admis dans le clergé; il réclame leur retour, conformément à la législation publique et ecclésiastique, que l’évêque Felix (de Terni, de Nepi, d’Anagni ou d’Anzio?) est chargé de faire appliquer en liaison avec C.1. 1 GELASIUS, Ep., Coll. Brit. 8, Loewenfeld 4, p. 2-3 (Jaffé 644); voir PLRE 2, p. 301 Claudius 5; voir FELIX 32, 33, 39 ou 42.

CLAVDIVS

5

(. . . 543? . . .) arc(hidiaconus),

archidiacre de l’Église de Parentium (= Porecˇ ; Croatie), est représenté sur la mosaïque absidiale de l’église dédiée par Eufrasius (en 543?) à côté de son fils Eufrasius, de l’évêque lui-même et de saint Maurus. Il est très probablement le frère de l’évêque, comme l’indique sa place sur la mosaïque, le nom de son fils et sa ressemblance avec le prélat1. Il est mentionné dans le privilège daté de 543, promulgué pour l’entretien de la basilique, connu par une copie du XVe s., interpolé (dans le meilleur des cas) 2. 1 2

p. 49.

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 37-39, n. 80 a. B. Benussi, Atti e Memorie della soc. istriana di Arch. e storia patria, 28, 1892,

450 CLAVDIVS

CLAVDIVS

6

6

(. . . juillet 592 – avant janvier 602)

abbas monasterii beatorum Iohannis et Stephani in Classitana ciuitate (Classis = Classe; Ravenna), présenté par Jean Diacre comme l’un des moines vivant dans l’entourage familier de Grégoire, appartient certainement d’abord à la communauté romaine de St-André ad Cliuum Scauri fondée par ce dernier avant son pontificat; dans les premiers temps de celui-ci, en tout cas avant l’été 592, C. est choisi par le pape Grégoire pour diriger un monastère de Classe1, le monasterium beatorum Iohannis et Stephani. En cette qualité, C. est, en juillet 592, désigné par le pontife, qui lui fait tenir ses instructions par l’entremise de l’évêque de Ravenne Iohannes II, pour remplir une mission dans la cité de Fanum (= Fano; Pesaro) : il doit y porter une somme d’argent destinée à racheter de nombreux habitants réduits en captivité 2. Durant l’épiscopat de Iohannes II (578-595), C. souffre de l’injustice de ce dernier 3 qui veut infliger à sa communauté de nombreux préjudices et de lourdes charges 4, notamment à l’occasion de l’hospitalité qui lui est accordée au monastère lors de ses visites pastorales 5. C. ne réussit pas à faire régler un litige qu’au témoignage du diacre ravennate Secundus et du diacre romain Castorius, l’évêque Iohannes aurait eu cependant l’intention, peu avant sa mort, de porter devant le pape 6. A la fin de 595, C. voit le conflit opposant son monastère à l’autorité épiscopale remis au jugement du pape Grégoire par le successeur de Iohannes – issu comme lui-même du monasterium ad Cliuum Scauri –, Marinianus, qui, en dépit de l’opposition d’une partie du clergé et du peuple ravennates, adresse au pontife, par l’intermédiaire du diacre Vigilius, une lettre pour lui transmettre toute l’affaire, ce dont Grégoire le félicite dans sa réponse de janvier 596 7. ` cette date, C., pour défendre les intérêts de sa communauté, se trouve A sans doute déjà lui-même à Rome ou ne tarde pas à y venir, puisque le pape, lors de son retour à Classe en avril 598, reconnaît qu’il a fait un long séjour dans la Ville : C. est en effet retenu par Grégoire qui fait appel à sa collaboration dans son labeur d’exégète (erat in Verbo Dei solacium) 8, au cours d’entretiens où l’abbé stimule le pontife par ses questions (papa disputante) 9. C. assiste ainsi Grégoire pour l’explication des Proverbes, du Cantique des Cantiques, des Prophètes, du Premier Livre des Rois et de l’Heptateuque et prend note des commentaires du pape10. Rappelé par les devoirs de sa charge, C. quitte le pape, qui le laisse partir à regret, en avril 598; il emporte deux lettres du pontife, adressées à cette date à Marinianus, la première le recommandant chaleureusement à l’évêque en souvenir de l’affection qu’il avait portée jadis11 à ce dernier au monastère StAndré, et la seconde fixant, suivant une sentence rendue en sa faveur, les privilèges du monastère des Sts-Jean-et-Étienne sur les points suivants : – les biens appartenant au monastère, avec les revenus qu’ils produisent, sont intangibles12 et leur gestion relève uniquement de l’abbé, sans que les hommes d’Église puissent en faire l’inventaire13 ; – l’abbé doit être élu par la communauté et au sein de celle-ci (ou à défaut, au sein d’une autre communauté monastique) et, de son vivant, sauf s’il a commis une faute grave, nul praepositus ne peut être désigné à la direction du monastère14 ; – les membres de la communauté ne peuvent être transférés dans un autre monastère ou promus aux ordres sacrés contre la volonté de l’abbé :

CLAVDIVS

6

451

devenus clercs avec son autorisation, ils doivent cesser d’habiter le monastère15 ; – tout litige entre le monastère et l’Église de Ravenne devra être réglé par des élus des deux parties «par le moyen des saints Évangiles»16. Mais l’abbé a le droit de se rendre auprès du pape ou de lui envoyer une ambassade pour les besoins de la communauté17 ; – enfin, les visites pastorales de l’évêque sont souhaitables pour la vie spirituelle de la communauté, à condition qu’elles ne soient pas pour le monastère une source de charges18. C., selon la lettre du pape, se dit assuré que Marinianus respectera cette dernière condition et souhaite vivement que l’évêque rende de fréquentes visites, à son monastère19. Dès son retour à Classe, C. s’emploie, à partir des notes prises à Rome, à établir, pour les cinq textes de l’Ancien Testament déjà cités, une première rédaction des commentaires élaborés oralement par le pontife, afin de la soumettre ultérieurement à l’auteur 20. En 599, C. est précisément attendu à Rome par Grégoire en vue de cette révision, mais retenu par ses obligations au monastère, il ne peut se rendre ad limina en compagnie de l’évêque Seuerus (probablement l’évêque de Ficulum = Cervia; Ravenna), ainsi que l’espérait le pape. Il écrit à ce dernier une lettre dans laquelle il suggère, probablement en secret, le nom de trois personnes entre lesquelles Grégoire pourrait choisir le candidat susceptible de le remplacer quelque temps à la tête de la communauté de Classe; en effet C. est, en juillet 599, destinataire d’une réponse du pape qui, écartant comme inaptes les candidats proposés, suggère à C. de trouver lui-même sur place un remplaçant, afin de pouvoir revenir auprès de lui pour un séjour de cinq à six mois 21. C. réussit, semble-t-il, à se libérer, pour se rendre à nouveau à Rome, puisque, au témoignage ultérieurement rendu par le pape, il lit à celui-ci les textes des commentaires bibliques dans la rédaction provisoire qu’il leur a donnée, une rédaction qui est loin de satisfaire Grégoire, car elle change le sens de ses paroles 22. C’est d’autre part, très probablement durant ce nouveau séjour à Rome, que C., songeant peut-être déjà à sa succession, fait au pape l’éloge du cellérier de son monastère, Maurus 23. C. meurt avant janvier 602, date à laquelle le pape, refusant le candidat élu pour le remplacer par les moines de Sts-Jean-et-Étienne – Constantius –, charge le sous-diacre Iohannes d’enquêter sur Maurus et, si celui-ci paraît digne de la charge d’abbé, de le faire ordonner dans cette fonction par Marinianus 24. A sa mort, C. laisse dans son monastère les manuscrits des commentaires exégétiques dont il a transcrit une première version, manuscrits que le pape, inquiet de savoir sa pensée trahie, ordonne au sous-diacre Iohannes, par la même lettre, de faire soigneusement rechercher et de lui rapporter à Rome 25. De la collaboration de C. avec Grégoire, ne sont parvenus jusqu’à nous que deux commentaires incomplets, l’un sur le Cantique 26, qui est un simple relevé des notes prises par C. à l’audition, l’autre l’In Librum primum Regum 27, qui, offrant une forme plus élaborée, a certainement été revu et corrigé par Grégoire. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 11, PL 75, 92. GREGORIUS, Ep. 2, 45, MGH Ep. I, p. 146 lignes 2-6 = Ep. 2, 38, CC 140, p. 124, lignes 55-61 (Jaffé 1198); voir IOHANNES 41. 3 Id., Ep. 6, 24, ibid., p. 401, lignes 25-26 = CC 140, p. 394, lignes 8-9 (Jaffé 1404). 1

2

452

Sex(tus) CLAVDIVS PETRONIVS PROBVS

4 Id., Ep. 8, 17, MGH Ep. II, p. 19, lignes 9-11 = CC 140 A, p. 536, lignes 4-7 (Jaffé 1504); voir SECVNDVS 4. 5 Id., Ep. 8, 17, ibid., p. 20, lignes 14-15 = CC 140 A, p. 537, lignes 52-54. 6 Id., Ep. 6, 24, MGH Ep. I, p. 402, lignes 4-6 = CC 140, p. 394, lignes 19-22. 7 Id., Ep. 6, 24, ibid., p. 401, lignes 20-23 et p. 402, lignes 3-10 = CC 140, p. 393-394, lignes 2-5 et 17-27; voir MARINIANVS 4; VIGILIVS 9. 8 Id., Ep. 8, 18, MGH Ep. II, p. 20, lignes 28-30 = CC 140 A, p. 538, lignes 1-3 (Jaffé 1505). 9 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 11, PL 75, 92. 10 GREGORIUS, Ep. 12, 6, MGH Ep. II, p. 352, lignes 15-16 = CC 140 A, p. 975, lignes 31-35 (Jaffé 1857); JOHANNES DIAC., voir note 9. 11 Id., Ep. 8, 18, ibid., p. 20-21 = CC 140 A, p. 538. 12 Id., Ep. 8, 17, ibid., p. 19, lignes 18-20 = CC 140 A, p. 536, lignes 17-20. 13 Id., Ep. 8, 17, ibid., p. 20, lignes 8-10 = CC 140 A, p. 537, lignes 44-47. 14 Id., Ep. 8, 17, ibid., p. 19, lignes 23-28 = CC 140 A, p. 536-537, lignes 23-31. 15 Id., Ep. 8, 17, ibid., p. 19, lignes 29-31 et p. 20, lignes 1-7 = CC 140 A, p. 537, lignes 31-43. 16 Id., Ep. 8, 17, ibid., p. 19, lignes 20-23 = CC 140 A, p. 536, lignes 20-23. 17 Id., Ep. 8, 17, ibid., p. 20, lignes 11-12 = CC 140 A, p. 537, lignes 48-50. 18 Id., Ep. 8, 17, ibid., p. 19, lignes 13-18 = CC 140 A, p. 537, lignes 51-58. 19 Id., Ep. 8, 17, ibid., p. 20, lignes 18-21 = CC 140 A, p. 537-538, lignes 58-61. 20 Id., Ep. 12, 6, ibid., p. 352, lignes 16-17 = CC 140 A, p. 975, lignes 35-36. 21 Id., Ep. 9, 179, ibid., p. 174 = CC 140 A, p. 737 (Jaffé 1706). 22 Id., Ep. 12, 6, ibid., p. 352, lignes 19-20 = CC 140 A, p. 975, lignes 36-38; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 11, PL 75, 92. 23 Id., Ep. 12, 6, MGH Ep. II, p. 352, lignes 1-3 = CC 140 A, p. 974, lignes 13-15; voir MAVRVS 14. 24 Id., Ep. 12, 6, ibid., p. 351 et p. 352, lignes 1-7 = CC 140 A, p. 974-975, lignes 1-20; voir CONSTANTIVS 36. 25 Id., Ep. 12, 6, ibid., p. 352, lignes 20-23 = CC 140 A, p. 975, lignes 38-42. 26 Id., Expositio in canticis canticorum, CC 144, p. 1-46 = SC 314. 27 Id., In Librum Primum Regum Expositionum Libri VI, CC 144, p. 47-614 = SC 351 (pour les deux premiers livres).

Sex(tus) CLAVDIVS PETRONIVS PROBVS

(. . . 368-après 388)

praefectus praetorio : voir PROBVS 3. ** CLAVDIVS patricius, participe à la session réunissant le sénat et le clergé romain réunis in basilica Heleniana (Ste-Croix de Jérusalem) pour juger de l’accusation lancée par les anciens consuls Marinianus et Bassus contre le pape Sixte (432-440); il est nommé en 9e place par les Gesta qui, tout en étant un texte apocryphe fabriqué à l’époque du pape Symmaque (498-514), ont pu utiliser des personnages réels. C. n’est pas autrement connu1. 1

Gesta de purgatione Sixti, 6, Mansi 5, 1167.

453

CLEMENTIANVS

CLEMENS

(. . . entre 526 et 530 . . .) diaconus,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; C. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530), pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; C. est mentionné au 7e rang des clercs (1er rang des diacres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1

ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl,

p. 321.

** CLEMENS évêque de Vérone, est représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus, où il figure au 31e rang1. 1 Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73. Son médaillon figurait sur une partie du Velo di Classe, perdue mais décrite encore au XVIe s., J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55.

** CLEMENS évêque de Bologne, placé au 18e rang sur la liste épiscopale donnée par un manuscrit canonique du XIVe s.1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 789; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 431-433.

CLEMENTIANVS

(. . . entre 374 et 397 . . .)

correspondant d’Ambroise de Milan, qualifié de filius1, destinataire d’une lettre d’Ambroise qui continue le développement d’une lettre précédente (superiore epistula) 2 sur la loi mosaïque de l’Épître aux Galates (3, 24) 3. C., qualifié de filius 4, devrait être alors également le destinataire de la lettre précédente d’Ambroise de Milan, puisqu’elle développe la lecture du jour que C. a pu entendre sur le même texte de l’Épître aux Galates 5, à moins qu’il ne s’agisse d’Irenaeus 6. AMBROSIUS, Ep. 75, 7, PL 16, 1259 = Ep. 65, 7, CSEL 82, 2, p. 159. Id., Ep. 75, 1, ibid., 1257 = Ep. 65, 1, CSEL 82, 2, p. 156. 3 Id., Ep. 75, 1-7, ibid., 1257-1259 = Ep. 65, 1-7, CSEL 82, 2, p. 156-159.

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454

CLEMENTINA

4 Id., Ep. 74, 1, ibid., 1254 = Ep. 64, 1, CSEL 82, 2, p. 149. Les lettres 64 et 65, indissociables par leur contenu, la seconde prolongeant les explications de la lecture développée dans la précédente, posent un problème d’attribution. L’éditeur M. Zelzer mentionne Irenaeus comme destinataire de l’Epistula 64 (CSEL 82, 2, p. 149) et Clementianus comme destinataire de l’Epistula 65 (CSEL 82, 2, p. 156), alors que les Mauristes du Frische et Le Nourry donnent Irenaeus comme destinataire des Epistulae 74 et 75 (PL 16, 1254 et ibid., 1257); voir J.-R. Palanque, Saint Ambroise et l’Empire romain, p. 476, qui attribue les deux lettres à Clementianus; voir J.-P. Mazières, Un principe d’organisation pour le recueil des Lettres d’Ambroise de Milan, dans Ambroise de Milan, XVIe centenaire de son élection épiscopale, Paris, 1974, Études Augustiniennes, p. 205-207, et Les d’Ambroise de Milan à Irenaeus, Pallas 26, 1979, p. 103-114, qui attribue ces deux lettres à Irenaeus. 5 AMBROSIUS, Ep. 74, 1-10, PL 16, 1254-1257 = Ep. 64, 1-10, CSEL 82, 2, p. 149-155. 6 Voir IRENAEVS 1, notes 37-40.

CLEMENTINA

(. . . décembre 590-mars 600 . . .) patricia, gloriosa femina,

aristocrate, connue de longue date du pape Grégoire et estimée par celui-ci pour sa chasteté1, réside au Castellum Lucullanum (Pizzofalcone), à Naples, où elle possède des esclaves 2 et semble exercer une autorité 3 dont la nature (en est-elle la propriétaire?) est difficile à préciser. A la fin de l’année 590, C. écrit à Grégoire pour lui annoncer la mort du uir gloriosus Eutherius, un de leurs communs amis, et pour demander au pontife qu’il dépêche auprès d’elle le diacre Anatolius; elle est, en décembre 590, la destinataire d’une lettre de consolation du pape qui regrette de ne pouvoir lui envoyer Anatolius, récemment promu par lui à Rome à la fonction de uicedominus 4. C., dont les esclaves participent dans le Castellum Lucullanum au soulèvement dirigé contre Paulus, évêque de Nepi et visiteur de l’Église de Naples, est mentionnée dans une lettre du pape adressée en septembre 592 au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Campanie, mandaté, avec le gouverneur de Campanie Scolasticus et le sous-diacre Epiphanius, pour punir les coupables et pour enquêter sur le rôle de C. dans la révolte : C. est en effet soupçonnée par le pontife d’avoir encouragé la rébellion ou, tout au moins, connaissant le projet des rebelles, de n’avoir rien fait pour les arrêter 5. Quelques années plus tard, C. ajoute foi à une rumeur selon laquelle le pape nourrit à son endroit des ressentiments, ce que Grégoire apprend par un abbé venu à Rome. C. est, en décembre 598 ou janvier 599, destinataire d’une lettre par laquelle le pontife l’assure, en évoquant leur amitié ancienne, de son affection paternelle et l’invite à lui écrire plus fréquemment 6. En mars 600, C. est invitée par le pape à se réjouir de l’élection au siège épiscopal de Sorrente d’Amandus, prêtre de l’oratorium sancti Seuerini sis dans le Castellum Lucullanum, même si le départ de ce dernier pour Rome – où il doit être consacré – coûte à son affection 7 ; selon les instructions adressées à la même date par Grégoire au sous-diacre Anthemius, défenseur du patrimoine romain en Campanie, C. doit être habilement convaincue par ce dernier d’accorder son consentement à l’envoi d’Amandus à Rome 8. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 85, MGH Ep. II, p. 99-100 = Ep. 9, 86, CC 140 A, p. 636-640 (Jaffé 1610); voir PLRE 3, p. 317-318. 2 Id., Ep. 3, 1, MGH Ep. I, p. 158-159 = CC 140, p. 146-147 (Jaffé 1205).

CLEMENTINVS

2

455

3 Id., Ep. 10, 6, MGH Ep. II, p. 241 = CC 140 A, p. 832 (Jaffé 1773); Ep. 10, 7, ibid., p. 242 = CC 140 A, p. 832-833 (Jaffé 1774). 4 Id., Ep. 1, 11, MGH Ep. I, p. 12 = CC 140, p. 12-13 (Jaffé 1078). 5 Id., Ep. 3, 1, ibid., p. 158-159 = CC 140, p. 146-147; voir PAVLVS 38; PETRVS 70; EPIPHANIVS 21. 6 Id., Ep. 9, 85, MGH Ep. II, p. 99-100 = Ep. 9, 86, CC 140, p. 639-640. 7 Id., Ep. 10, 6, ibid., p. 241 = CC 140 A, p. 832. 8 Id., Ep. 10, 7, ibid., p. 242 = CC 140 A, p. 832-833; voir AMANDVS 3.

CLEMENTINVS 1

(. . . 29 mai 508)

masuna(rius) fossor1, administrateur de la basilica Apostolorum et de son cimetière (St-Sébastien de l’Appia), mort à 25 ans, le 29 mai 508 2. 1 2

Pour mansionarius. ICVR, NS 5, 13412.

CLEMENTINVS

2

(. . . après le 25 mars 534 . . .)

probablement établi à Ravenne (à en juger d’après le groupe auquel il se joint en une démarche collective), lorsqu’il s’adresse au pape Jean II (533-535)1. Il réclame, avec une insistance pressante dans cette lettre (aujourd’hui perdue), des éclaircissements 2 sur l’attitude romaine prise à l’occasion d’une double démarche : – celle de l’abbé Cyros et d’Eulogios, représentant les moines acémètes de Constantinople, qui protestent 3 contre l’emploi de la formule théopaschite «Vnus de Trinitate crucifixus», en particulier dans les textes officiels 4 et qui se défendent de l’accusation de nestorianisme lancée contre eux par l’empereur Justinien 5, dans une lettre datée du 6 juin 533 adressée au pape; – celle de deux évêques, Hypatios d’Éphèse et Demetrios de Philippes, mandatés par cette même lettre impériale pour obtenir l’accord du siège romain sur l’édit du 15 mars 533 (et faire déclarer explicitement cet assentiment dans une lettre de Justinien et dans une autre lettre à Epiphanios de Constantinople) et aussi pour faire excommunier les acémètes 6. En particulier, C. s’enquiert de la réponse romaine donnée aux questions posées au nom de l’empereur par les évêques orientaux : – sur l’utilisation de la formule (autrefois contestée par le pape Hormisda), confessant qu’Un de la Trinité a souffert la Passion; – sur la légitimité de la formule déclarant que le Dieu Christ a souffert dans la chair, tout en étant impassible quant à la divinité; – sur l’obligation de dire que Marie, toujours vierge, est Mère de Dieu, du Dieu Verbe 7. Il reçoit du pape une réponse embarrassée, invoquant les difficultés de secrétariat pour la mise au point d’un texte dogmatique mandé à Constantinople, après avoir reçu l’approbation des évêques, du sénat et du peuple 8 – effectivement expédié le 25 mars 534 par un messager 9. Il est donc, en atten-

456

CLERVS

dant tout le dossier, prié d’accepter une présentation abrégée de la réponse romaine, positive en ce qui concerne les questions posées par Justinien (dans la forme où le pape les retouche)10. Il trouve également un dossier de témoignages patristiques (des Pères latins, en particulier, Augustin, Léon et Gélase, mais aussi Proclos de Constantinople et le 12e anathématisme de Cyrille d’Alexandrie)11. Il apprend ainsi que le pape se flatte d’avoir répondu à l’espérance de l’empereur et d’avoir exprimé la foi de l’Église romaine, en professant que le Christ est Un de la Trinité, de deux natures sans division ni confusion. Il est averti que les Aquimiti (les acémètes) sont condamnés comme nestoriens et il est fermement invité, en conclusion, à s’abstenir de toute relation avec eux12. C. doit peut-être être identifié avec le Clementinus qui livre en 542 ou 543 (peu avant avril 543) à Totila roi des Goths un fort près de Naples; en 546, C. est patricius et lorque Rome est prise par Totila le 17 décembre 546, C. ne s’enfuit pas avec les troupes romaines mais reste à Rome où il trouve asile dans une église, craignant les reproches de l’empereur13. 1 IOHANNES II, Ep. ad senatores, 1-2, ACO IV, 2, p. 206-210 (Jaffé 885); voir AMPELIVS 2; AVIENVS 2; AVITVS 2; FIDELIS; LIBERIVS 4; OPILIO 3; SENATOR (voir CASSIODORVS 2); SEVERINVS 3; SILVERIVS 2. 2 Id., Ep. ad senatores, 1, ibid., p. 206, ligne 4. 3 LIBERATUS Breuiarium, 19, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 134. 4 CJ I, 1, 6, du 15 mars 533. 5 IUSTINIANUS AUG., Ep., 9-20, Coll. Auel. 84, CSEL 35, 1, p. 322-325. 6 Id., Ep., 18-21, Coll. Auel. 84, ibid., p. 324-325. 7 IOHANNES II, Ep. ad senatores, 2, ACO IV, 2, p. 206. 8 Id., Ep. ad senatores, 1, ibid. 9 Id., Ep. ad Iustinianum Aug., 31, Coll. Auel. 84, CSEL 35, 1, p. 328 (Jaffé 884). 10 Id., Ep. ad senatores, 2 et 29-30, ACO IV, 2, p. 206 et p. 209-210. 11 Id., Ep. ad senatores, 4-28, ibid., p. 206-209. 12 Id., Ep. ad senatores, 29-30, ibid., p. 209-210. 13 PROCOPIUS, Bell. Goth. 3, 26-13, Haury, p. 414.

CLERVS

(. . . entre 492 et 496 . . .) episcopus : voir CELER 2.

* CLODIVS HERMOGENIANVS OLYBRIVS

(. . . octobre 383-384 . . .)

praefectus urbis Romae, consul : voir OLYBRIVS. CO [. . .]

(VIe s.)

donateur (ou donatrice) connu par l’inscription votive d’une mosaïque de pavement relevée dans une basilique surburbaine sous l’église Santa Maria della Piazza à Ancône; avec un autre donateur (ou donatrice), Elpid(ius?), participe au paiement du pavement1. 1 M. L. CANTI POLICHETTI, Santa Maria della Piazza, Ancône, 1981, p. 32; voir ELPID(ius?) 2.

COLONICVS

457

2

* COELESTINVS : voir CAELESTINVS. * COELIVS IOHANNES

(. . . 501/502-506 . . .)

diaconus ecclesiae Romanae : voir IOHANNES 22. COLONICVS 1

(. . . 27 décembre 480 . . .)

u(ir) r(euerendus), diaconus, alors qu’il est gravement malade, rédige à Classe, en présence de plusieurs témoins, le 27 décembre 480, un testament par lequel il affranchit tous ses esclaves, hommes et femmes; C. meurt sans doute peu de temps après, puisque tous les témoins sont encore vivants lors de l’ouverture officielle du testament, à laquelle ils participent1. 1

Pap. Lat. 4-5, Tjäder, B III, 1-8, p. 206 et 208 = (Marini, 74-74 A).

COLONICVS1 2

(. . . 495?-499-502 . . .)

episcopus ecclesiae Foroclodiensis (Forum Clodii, = S. Liberato, Terni), mentionné au 35e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3, et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, au 41e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. C. souscrit au 64e rang 9 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric10 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi11, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque12. C., mentionné sans indication de siège au 40e rang sur la liste de présence13, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50214 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48315, et où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales16. Il souscrit au 46e rang ce constitutum de Symmaque17.

458

COLOS

Il n’est pas exclu d’identifier C. avec l’évêque homonyme, mentionné, sans indication de siège, au 31e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri18 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)19, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 20. Var. COLONIVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15, = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 408 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 649. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 436 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 669. 10 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 11 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 12 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 432-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 13 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., 12, p. 440 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. 14 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 15 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 16 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 17 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 454 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 694. 18 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 19 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10, 12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 20 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

2

COLOS

(. . . entre 526 et 530 . . .) acolitus,

fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius; avec les autres contestataires, sous la conduite du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus, C. se rend à Rome auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend les opposant à Ecclesius, venu de son côté avec le soutien de trente-quatre autres clercs ravennates; C. est mentionné au 13e rang des clercs (4e des acolytes) dans la liste de pré-

COLVMBVS

2

459

sence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus», liste jointe (comme celle des partisans d’Ecclesius) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit, en blâmant les révoltés mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1

ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 172 = MGH srl,

p. 321.

COLVBA

(434-6 août 524) uirgo sacrata,

vierge consacrée, morte à plus de 90 ans, le 6 août 524, connue par son épitaphe relevée dans le pavement de l’église S. Columba à Osoppo (Udine)1. 1

CIL V, 1822.

COLVMBVS 1

(. . . novembre 594 . . .) presbyter,

prêtre mentionné avec respect par le pape Grégoire dans une lettre adressée en novembre 594 à l’évêque de Luni Venantius; salué du titre de domnus presbyter par le pontife, C. doit recevoir un manuscrit de la Regula Pastoralis que Venantius est chargé de lui retransmettre de la part de Grégoire qui interdit à l’évêque de Luni de conserver par devers lui cet ouvrage et qui doit attendre, pour son propre usage, l’envoi d’un autre exemplaire1. Il n’y a aucune raison décisive pour identifier C. au prêtre homonyme qui se trouve au monastère de Lérins en octobre 600 2. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 17, MGH Ep. I, p. 299, lignes 8-11 = CC 140, p. 285, lignes 30-33 (Jaffé 1331); voir VENANTIVS 8. 2 Voir COLVMBVS 2.

COLVMBVS

2

(. . . octobre 600 . . .) presbyter,

prêtre peut-être romain puisqu’il est qualifié de filius noster par le pape Grégoire; C. est recommandé par ce dernier, en octobre 600, à l’abbé de Lérins, Conon, pour ses mérites qui doivent conquérir, selon le pontife, l’affection de son correspondant1. 1 GREGORIUS, Ep. 11, 9, MGH Ep. II, p. 269, lignes 13-14 = CC 140 A, p. 872, lignes 37-39 (Jaffé 1799).

460

COMITATICIVS

COMITATICIVS

(. . . novembre 598-février/avril 599 . . .) comes1,

successeur de Vecta, comes in Misenati castello, exige du uir magnificus Theodorus de Naples une livraison annuelle à Misène de 20 urnes de vin de l’île de Prochyta considérant cela comme un dû, alors que Theodorus en avait fait don volontairement à son prédécesseur Vecta qui était dans un extrême dénuement. C. doit cesser cette pratique, à la demande du pape Grégoire qui charge en novembre 598 le magister militum Maurentius de régler cette affaire 2. C. exerce néanmoins avec zèle et efficacité ses fonctions dans la cité de Misenum (= Miseno, près Bacoli; Napoli) comme le prouvent les divers témoignages et le rapport du diacre Cyprianus envoyés au pape Grégoire qui écrit en novembre/décembre 598 au magister militum Maurentius, pour lui demander avec insistance de rendre sa faveur au comte 3. En février/avril 599, C. doit par l’entremise du sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, qui en a reçu l’ordre de Grégoire, percevoir l’argent destiné à des travaux de construction dans le castrum de Misène; à cet effet, il recevra d’Anthemius la partie de la somme prévue pour cette opération, naguère détournée à son profit par le défunt évêque de la cité, Benenatus 4. Voir PLRE, 3, p. 328, Comitaticius. Cf. GREGORIUS, Ep. 9, 53, MGH Ep. II, p. 78-79 = CC 140 A, p. 611-612 (Jaffé 1573); voir THEODORVS 24. 3 Id., Ep. 9, 65, ibid., p. 85 = CC 140 A, p. 621 (Jaffé 1590); voir CYPRIANVS 8. 4 Id., Ep. 9, 121, ibid., p. 924 = Ep. 9, 122, CC 140 A, p. 673-674 (Jaffé 1647); voir BENENATVS 6. 1

2

COMITIOLVS 1

(. . . avant janvier 599)

excubitor, officier de la garde, installé, probablement à l’issue de son service, dans le Bruttium, puisque le sous-diacre Sauinus, recteur du patrimoine romain dans cette région, est chargé de régler sa succession. En effet, C. lègue par testament un sixième de sa fortune à ses deux affranchis, Stephanus et Marcellus, et un autre sixième à une église St-Georges dans laquelle il souhaite être enterré. C. meurt avant janvier 599, date à laquelle sa fille Maria, épouse du clerc Pardus, n’a pas encore remis leur legs à Stephanus et à Marcellus, ainsi qu’en témoigne la lettre adressée par le pape Grégoire, à la requête de ces derniers, à Sauinus1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 89, MGH Ep. II, p. 102 = Ep. 9, 90, CC 140 A, p. 643-644 (Jaffé 1615); voir PLRE 3, p. 328-329, Comitiolus 1; voir STEPHANVS 45; MARCELLVS 13.

COMITIOLVS

2

(VIe-VIIe s.)

arhc[ipresbyter]1, est archiprêtre, puisqu’il a été placé à la tête d’une communauté pendant 30 ans (sedit); mort à 90 ans, d’après son épitaphe provenant de la crypte

** CONCESSVS

461

S. Michele à Avella (= Abella). Il est associé d’après son éloge funéraire à des travaux dans une église dédiée 100 ans auparavant à saint Pierre 2. 1 2

Lire archipresbyter, malgré l’erreur du lapicide. CIL IX, 1229.

COMMILITO

(. . . 427/428 . . .) diaconus,

diacre qualifié par Augustin de filius noster dont l’origine (italienne ou africaine?) est incertaine, est chargé par Alypius de Thagaste, alors en Italie, sous le pontificat de Célestin1 (422-432) de transmettre à Augustin, très certainement avant 427 2, son commonitorium, ainsi que les ouvrages de Caelestius et de Julien d’Éclane – allusion très vraisemblable aux cinq premiers livres de l’Ad Florum 3. C. est mentionné dans la réponse d’Augustin à Alypius, un commonitorium adressé à ce dernier vraisemblablement en 428 4. AUGUSTINUS, Ep. 10*, 1, CSEL 88, p. 46, lignes 7-12. Id., Ep. 10*, 1, ibid., p. 46, lignes 13-14; voir PCBE 1, Afrique, ALYPIVS, p. 64, note 179; O. Perler, Les voyages de saint Augustin, p. 373. 3 Voir note 1; cf. id., Ep. 224, 2, CSEL 57, p. 452; voir IVLIANVS 9, notes 136-137. 4 L’Epistula 10* est postérieure de quelques mois à l’Epistula 224 : voir M.-F. Berrouard, S. Lancel, C. Lepelley, Oeuvres de saint Augustin, Lettres 1*-29*, Notes complémentaires, BA 46 B, p. 466-478. 1

2

CONCESS[us]

(VIe s.?) ep(iscopu)s,

évêque de Vérone, est représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus, où il figure au 21e rang1. 1 Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-120 et figure 55.

** CONCESSVS évêque de Vérone, est représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus, où il figure au 26e rang1. 1 Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73. Son médaillon figurait sur une partie du Velo di Classe, perdue mais décrite encore au XVIe s., J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55.

462

Capitolina CONCORDIA 1

Capitolina CONCORDIA 1

(IVe s.)

puella uirgo D(ei)?, peut-être une vierge, qui a fait vœu de chasteté, si on accepte le développement insolite proposé plus haut; en tout cas, une chrétienne encore très jeune, enterrée dans la catacombe de Domitille1. 1

ICVR, NS 3, 6611; lire plus sûrement de(posita).

CONCORDIA

2

(Ve s.)

connue par l’inscription d’un pavement en mosaïque, relevée au Nord de l’actuelle cathédrale, dans la nef centrale de la basilique paléochrétienne de Vérone; paie, avec les siens, une partie (60 pieds) de ce pavement1. 1

PAIS, 655.

CONCORDIANVS

(IVe/Ve s.)

peut-être un donateur, est connu par une inscription sur mosaïque de pavement provenant d’une église S. Felice à Aquilée (= Aquileia; Udine)1. 1

CIL V, 1617.

CONCORDIVS 1

(. . . 19 novembre 465 . . .)

episcopus Barinus (Barium = Bari), mentionné au 21e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, après le rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. 1 2

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

CONCORDIVS

2

(. . . 23 octobre 502-6 novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Misenatium1 (Misenum = Miseno près Bacoli; Napoli), souscrit au 18e rang 2 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la sessio habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile

CONCORDIVS

4

463

romain réuni sur édit du roi Théodoric 3 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 4 – décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 5 à se réconcilier avec leur évêque 6. C., mentionné, sans indication de siège, au 52e rang sur la liste de présence 7, assiste au concile romain convoqué par le pape et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 8, – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 9 – où est adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus, dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales10. Il souscrit au 43e rang ce constitutum de Symmaque11. Var. Misenantium; Messinatis; Mesinatus. Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 453 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 667. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 36e. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 9 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 1

2

10 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 11 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 454 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 694.

CONC[ordi]VS

3

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

connu par l’inscription mutilée d’une mosaïque de pavement dans la basilica S. Euphemia, édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée, Helias; avec Nitiana, son épouse et avec les siens, contribue pour vingt-cinq pieds au paiement de ce pavement1. 1

CIL V, 1584.

CONCORDIVS

4

(. . . octobre 603 . . .)

episcopus, successeur de Natalis sur le siège épiscopal du castrum Caesinate, (= Cesena; Forli), destitue Fortunatus de la fonction d’abbé, que celui-ci exerce à la tête du monasterium sanctorum Laurentii atque Zenonis, sis dans le castrum de

464

** CONCORDIVS

Cesana, et institue un autre abbé à sa place. C. est accusé devant le pape Grégoire par Fortunatus, qui affirme que la charge d’abbé lui avait été confiée par Natalis et qu’elle lui a été retirée, sans qu’il ait commis la moindre faute, par C. dont le diacre, dépêché à Rome, défend la cause. Au terme d’une enquête que le pape confie à l’évêque de Ravenne, Marinianus, par une lettre d’octobre 603 dont Fortunatus est le porteur, C., si les affirmations de ce dernier sont fondées, devra être vivement admonesté et sa décision cassée, sinon la querelle que lui fait Fortunatus sera réglée conformément à la législation canonique1. 1 GREGORIUS, Ep. 14, 6, MGH Ep. II, p. 424 = CC 140 A, p. 1072-1073 (Jaffé 1919); voir FORTVNATVS 23.

** CONCORDIVS diaconus, diacre romain, accuse, avec un autre diacre, Calistus, le pape Damase (366384) d’adultère; il est excommunié par un concile de 44 évêques, selon le récit au Liber Pontificalis qui utilise vraisemblablement en ce cas un document apocryphe1. 1

Liber Pont., XXXVIII, 3, p. 212.

** CONCORDIVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. Avec un homonyme, C. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

CONDITARIA

(Ve/VIe s.)

nom vulgaire donné à la femme avec laquelle le pape Symmaque se serait compromis; C. regagne Rome au moment où celui-ci l’emporte sur son rival Laurentius, selon le témoignage donné par le fragment du Liber Pontificalis rédigé par le parti de Laurentius, l’adversaire de Symmaque1. 1

Liber Pont., Fragm. Laur., dans Liber Pont., p. 45 et p. 46; voir LAVRENTIVS 23.

CONSTANTIA 1

CONIGASTVS

465 (. . . 527 . . .)

uir illustris, probablement un Goth1, que Boèce considère comme l’un de ses adversaires les plus acharnés, sans préciser la nature de cette inimitié 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 330. BOETHIUS, Cons. Phil., 1, 4, 10, CSEL 67, p. 9.

CONSENTIVS 1

(. . . novembre/décembre 598 . . .)

jeune enfant (puer) habitant vraisemblablement Palerme (Sicilia), neveu par son père de Primigenius, notarius du pape Grégoire, est, après la mort de son oncle, concurremment avec l’Église romaine et l’épouse de Primigenius, cohéritier, mais pour une part minime, de ce dernier, comme l’atteste une lettre du pape adressée en novembre/décembre 598 à Fantinus, defensor de Palerme, pour lui demander de faire mettre en lieu sûr les biens de Primigenius, d’en dresser, en présence de C. et d’autres témoins, l’inventaire et de lui en faire connaître l’estimation1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 74, MGH Ep. II, p. 92 = Ep. 9, 75, CC 140 A, p. 630 (Jaffé 1599); voir PRIMIGENIVS 2.

CONSENTIVS

2

(. . . avant 599)

defensor. . . patrimonii Campaniae, administre, en qualité de defensor, le patrimoine romain en Campanie; il met en sûreté chez lui la vaisselle liturgique de l’ecclesia Cubulterna (Cubulteria, près Alvignano; Caserta), alors privée d’évêque et de clergé. C. meurt avant janvier 599, date à laquelle le pape Grégoire donne au fils du défunt, Faustus, son accord pour la restitution des vases sacrés au sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie1, et, à ce dernier, ordre de les récupérer en échange d’un reçu 2. Il paraît difficile, étant donné la chronologie, d’identifier, C. au defensor de l’Église romaine en Campanie, Constantinus, attesté en 558-559. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 93, MGH Ep. II, p. 105 = Ep. 9, 94, CC 140 A, p. 648 (Jaffé 1618); voir PLRE 3, p. 133, Consentius. 2 Id., Ep. 9, 94, ibid., p. 105 = Ep. 9, 95, CC 140 A, p. 649 (Jaffé 1619); voir CONSTANTINVS 8.

CONSTANTIA 1

(IVe/Ve s.)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement relevée à Concordia Sagittaria (Venezia) dans une basilique de la fin du IVe s. ou du début du Ve s. (basilica Apostolorum?); contribue avec Erculanius, peut-être son époux, au paiement de 25 pieds pour la mosaïque1. 1 G. FOGOLARI, Atti del IIIo Congresso Naz. di Arch. Cristiana, Ant. Altoadriatiche VI, Trieste, 1974, p. 280.

466

CONSTANTIA

CONSTANTIA

2

2

(VIe s.?)

vierge consacrée, dont le nom et la qualité sont évoqués par l’éloge funéraire de sa sœur Exuperia dont elle partage la vie religieuse, après avoir partagé la même vocation, encouragée par leur frère, l’évêque de Verceil (= Vercellae) Constantius. Elle partage également la même sépulture à Verceil, comme le laisse supposer l’éloge funéraire d’Exuperia, qui rejoint C. dans la même tombe1. 1

CIL V, 6729; voir CONSTANTIVS 22.

CONSTANTINA 1

(. . . avant 354)

fille de Constantin et sœur aînée de Constance II1, finance la construction d’une basilique suburbaine, à Rome, non loin de la tombe de sainte Agnès et prévoit la dotation de vases sacrés et d’un patrimoine 2 ; elle associe cette basilique à la mémoire de la sainte, comme l’atteste un poème, gravé sur l’arc triomphal, faisant l’éloge de la vierge martyre et aussi de la dédicante (Chr(ist)o dicata), en rappelant par un jeu d’acrostiche que la dédicace est adressée à Dieu (Constantina Deo) 3. Elle meurt en 354 et est enterrée près de la basilique 4. Voir PLRE 1, p. 222, Constantina 2. La fondation est attribuée à Constantin par le Liber Pont., XXXIV, 42, p. 180-181. 3 ICVR II, p. 44, d’après un manuscrit de Prudence (VI-VIIe s.), qui conserve également un poème de Damase : A. Ferrua, Epigr. Damasiana, 71, p. 246-250 et p. 176. 4 AMMIANUS MARCEL., Hist., XXI, 1, 5, CUF, p. 45. 1

2

CONSTANTINA

2

(. . . septembre 595 . . .)

abbatissa, dirige le monasterium sancti Laurentii, non localisé, dans lequel l’esclave Montana, affranchie par le pape Grégoire, doit faire profession; à cette occasion, elle doit recevoir pour sa communauté tout ce que le défunt prêtre Gaudiosus a légué à Montana, soit 1/6e de sa fortune (duas uncias), ainsi que l’atteste la charte d’affranchissement envoyée par Grégoire à Montana en septembre 5951. 1 GREGORIUS, Ep. 6, 12, MGH Ep. I, p. 390-391 = CC 140, p. 380-381 (Jaffé 1391); voir GAVDIOSVS 8.

CONSTANTINA

3

(VIe/VIIe s.)

chrétienne de Ravenne1, associée à Theodoros dans une dédicace à saint Jean, qui vaut comme une prière pour le repos de leur âme, comme l’indique une inscription aujourd’hui perdue provenant peut-être de S. Giovanni Evangelista 2. 1 2

Kwnstantı¥na. M. BOLLINI, Iscrizioni greche di Ravenna, Ravenna, 1975, p. 47, n. 18.

CONSTANTINVS

CONSTANTINOS

467

3

(Ve/VIe s.)

pr(es)b(yter), seruus (Dei), prêtre, contribue pour 100 pieds carrés au paiement d’un pavement en mosaïque pour une basilique suburbaine de Trieste (= Tergeste) au Sud de la cité (via Madonna del Mare), à l’occasion d’une restauration comme l’indique l’existence d’un pavement antérieur1. 1

A. DEGRASSI, Scritti Vari, III, p. 93.

[Cons]TANTINVS 1

(IVe s.)

aco[luthus], acolyte romain, mort à l’âge de 75 ans et enterré à la catacombe de Cyriaque1. 1

ICVR, NS 7, 17753.

CONSTANTINVS

2

(IVe/Ve s.)

personnage peut-être chrétien, d’identification difficile, restaure ou décore un édifice, d’après une inscription retrouvée à Castel Gandolfo1; c’est peut-être le même que le Constantinus de l’inscription signalée au XVe mille de la via Appia, au Sud de Rome 2. 1 2

CIL XIV, 2385. CIL XIV, 2384.

CONSTANTINVS

3

(. . . 465-487-495? . . .)

episcopus Aquinatis (Aquinum = Aquino; Frosinone), est mentionné au 24e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile, dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, après le rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. C., mentionné au 3e rang des évêques sur la liste de présence 3, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 4. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la

468

CONSTANTINVS

4

déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 5. Il n’est pas exclu d’identifier C. avec l’un des Constantius ou Constantinus mentionnés sans indication de siège au 18e et au 38e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (StPierre du Vatican) 6 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 7, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 8. HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163. 3 FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 259 (Jaffé 609), sous le nom de Constantius. 4 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 5 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 6 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 18e ou 35e. A moins qu’il ne s’agisse de CONSTANTIVS 15, 16, 17, 18 ou de CONSTANTINVS 4 ou 5. 7 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 8 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

2

CONSTANTINVS

4

(. . . 487-499 . . .)

episcopus Capuanus (Capua = S. Maria Capua Vetere; Caserta), mentionné au 11e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. C. est sans aucun doute l’évêque homonyme informé par le pape Gélase de l’affaire de deux clercs de Nole, Felix et Petrus, rebelles et contumaces à l’égard de leur évêque Serenus. Contre ceux-ci qui avaient fait appel à la cour royale, en déclarant qu’ils ont subi violence et en omettant de signaler leur appartenance au clergé, il est chargé, en même temps que l’évêque Quinigesinus, très certainement de Salerne (bien que le fragment conservé de la lettre ne le précise pas), de reprendre le procès, renvoyé par Théodoric, et de le conclure, en appel, en faveur de Serenus 4. C. peut être sûrement identifié avec l’évêque Constantinus de siège non mentionné, chargé par le pape Gélase avec les évêques campaniens, Victor de Naples, Martyrius de Terracina, Felicissimus de Caudium (= Arpaia; Bene-

CONSTANTINVS

4

469

vento), Serenus de Nole et Timotheus d’Avellino, d’instruire en appel l’affaire de Benenatus et Maurus, citoyens de Bénévent, coupables d’avoir violé le droit d’asile en arrêtant un curiale dans une église et excommuniés par leur évêque Epiphanius. C., avec ses collègues, reçoit du pape Gélase l’ordre d’interdire les églises de leurs diocèses à Benenatus et à Maurus, s’il sont, après enquête, reconnus coupables 5. C., mentionné au 14e rang des évêques sur la liste de présence 6, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 7 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 8, pour établir, après des troubles récents 9, un règlement des élections pontificales10. Il souscrit au 17e rang11, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues12. Il n’est pas exclu d’identifier C. avec l’un des Constantinus ou Constantius mentionnés sans indication de siège, au 18e et au 38e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri13 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)14, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)15. C. est peut-être l’évêque Constantinus, auquel le pape Gélase recommande, ainsi qu’à l’évêque Iustus, Anastasius, defensor de l’Église de Rome en procès avec sa parente Proba. C. est chargé avec Iustus d’excommunier celle-ci, si elle se dérobe au procès16. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 259. Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 GELASIUS, Fragm. 13, Thiel, p. 490 = Ep. 8, MGH aa 12, p. 391 (Jaffé 743); voir FELIX 36; PETRVS 26; SERENVS 1. 5 GELASIUS, Fragm. 40, Thiel, p. 504-505 (Jaffé 737); id., Fragm. 39, ibid., p. 504 (Jaffé 736); voir VICTOR 6; MARTYRIVS 4; FELICISSIMVS 5; TIMOTHEVS 1; BENENATVS 2; MAVRVS 3; EPIPHANIVS 8. 6 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 600 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 7 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 8 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 9 Voir LAVRENTIVS 23. 10 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 11 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 407 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 648. 12 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 13 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 18e ou 35e. A moins qu’il ne s’agisse de CONSTANTINVS 3 ou 5, de CONSTANTIVS 15, 16, 17 ou 18. 14 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 15 Gesta de absolutione Miseni, 30, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 16 GELASIUS, Ep., Coll. Brit. 9, Loewenfeld, 5, p. 3 (Jaffé 645); voir IVSTVS 3 ou 4; PROBA 3; ANASTASIVS 5. 1

2

470

CONSTANTINVS

CONSTANTINVS1 5

5

(. . . 495?-499 . . .)

episcopus ecclesiae Vtriculanae 2 (Otriculum = Otricoli; Terni), mentionné au 19e rang des évêques sur la liste de présence 3, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 4 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 5, pour établir, après des troubles récents 6, un règlement des élections pontificales 7. Il souscrit au 22e rang 8 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 9. Il n’est pas totalement exclu d’identifier C. avec l’un des évêques Constantius ou Constantinus mentionnés sans indication de siège au 18e et au 38e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu in basilica Petri10 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)11, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)12. Var. CONSTANTIVS. Var. Otriculanus. 3 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 5 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 6 Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 8 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 407 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 649. 9 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 10 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. A moins qu’il ne s’agisse de CONSTANTINVS 3 ou 4, de CONSTANTIVS 15, 16, 17 ou 18. 11 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 12 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

2

CONSTANTINVS

6

(. . . entre 526 et 530 . . .)

presbiter, fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; C. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; C. est

CONSTANTINVS

8

471

mentionné au 3e rang des clercs (3e des prêtres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1

ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl,

p. 321.

CONSTANTINVS

7

(. . . 541-après 546-549 . . .)

abbas monasterii Casinensis, disciple de Benoît au monastère du Mont Cassin (Castrum Casinum = Monte Cassino; Frosinone), lui succède après 546/549 dans la direction de la communauté1. Avec trois autres disciples de Benoît, Valentinianus, Simplicius et Honoratus, C. relate ce qu’il sait de la vie du saint abbé au futur pape Grégoire, qui en fait plus tard état dans ses Dialogues 2. C. a pour successeurs Simplicius, Vitalis puis Bonitus, ce dernier étant contemporain 3 de la destruction du Mont Cassin par les Lombards, selon Paul Diacre, peut-être en 577, en tout cas avant 593 4. 1 GREGORIUS, Dial. II, Prol. 2, SC 260, p. 129; PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 17, MGH srl, p. 122; Catalogus abbatum monasterii Casinensis, MGH srl, p. 489; voir BENEDICTVS 3. 2 GREGORIUS, Dial. II, Prol. 2, SC 260, p. 129; cf. Dial. II, 27, 3, ibid., p. 217; et Dial. IV, 8-9, SC 265, p. 42; voir VALENTINIANVS 4; SIMPLICIVS 9; HONORATVS 15. 3 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 17, MGH srl, p. 122; voir VITALIS 13 bis. 4 Pour la date, voir BONITVS.

CONSTANTINVS

8

(. . . 558/559 . . .)

defensor, défenseur de l’Église romaine en Campanie, est, en 558/559, chargé par le pape Pélage Ier de convoquer les clercs et les citoyens de l’Ecclesia Vulturnina (Castel Volturno; Caserta) et ceux de l’Ecclesia Pariensis (près de Liternum? = Lago Patria; Napoli) devant le tribunal de trois évêques (Vincentius de Naples, Geminus de Pouzzoles et Constantius de Misène), mandatés pour régler définitivement le litige qui les oppose toujours (sans doute au sujet du uicus Feniculensis), malgré un premier arbitrage resté sans effet1. Il est chargé par le pape Pélage (en mars 559) d’envoyer en exil Romanus, un clerc de Teano (Caserta; = Teanum Sidicinum) qui était reclus dans un monastère romain pour expier le crime d’adultère et qui s’en est enfui 2.

472

CONSTANTINVS

9

On a voulu l’identifier à Consentius defensor du patrimoine romain en Campanie cité par Grégoire, sans raison déterminante. 1 2

PELAGIUS I, Ep. 22, Gassò et Batlle, p. 67-69 (Jaffé 981); voir CONSTANTIVS 27. Id., Ep. 54, ibid., p. 143 (Jaffé 1013).

CONSTANTINVS

9

(. . . février 559 . . .)

iudex, gouverneur de la province d’Apulie, avec le magister militiae Aemilianus et un Ampelius (dont la fonction n’est pas précisée), propose au pape Pélage Ier l’ordination du diacre Anastasius comme évêque de Luceria (= Lucera; Foggia); il obtient gain de cause, ainsi que le notifie, en février 559, le pape au defensor de l’Église romaine Dulcius, chargé d’informer les requérants1. 1 PELAGIUS I, Ep. 25, Gassò et Batlle, p. 84-86 (Jaffé 988); lettre attribuée à Gélase par Thiel, p. 484; voir PLRE 3, p. 344, Constantinus 8; voir ANASTASIVS 12; DVLCITIVS 7.

CONSTANTINV[s] 10

(VIe/VIIe s.)

serbu(s) D(e)i, connu par un proscynème tracé sur une paroi de la crypte des saints Felix et Adauctus au cimetière romain de Commodille1. 1

ICVR, NS 2, 6449, 6.

** CONSTANTINVS évêque de Bologne, placé au 21e rang sur la liste épiscopale d’un manuscrit canonique de Bologne, alors que la seizième place est occupée par un Iocondus, vivant à l’époque de Gélase (492-496)1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 789; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 431-433.

CONSTANTIVS 1

(. . . 30 septembre 313-2 octobre 313 . . .)

(episcopus) a Fauentia (= Faenza; Ravenna), est le premier évêque sûrement attesté à Fauentia; à la suite de la délégation confiée par Constantin au pape Miltiade et à un Marcos ainsi qu’aux trois évêques gaulois, Reticius d’Autun, Maternus de Cologne et Marinus d’Arles, pour rétablir l’union et la concorde des Églises africaines et pour juger à Rome les accusations contre Caecilianus, évêque de Carthage1, il siège au synode 2 réuni pendant trois jours 3 (30 septembre-2 octobre 313) à Rome, in domum Faustae in Laterano.

CONSTANTIVS

473

5

Le nom de C. figure dans la liste citée par Optat au 10e rang de l’ensemble des évêques, et au 7e rang des évêques italiens convoqués par Miltiade 4. 1 EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 18-19, GCS 9, II, 2, p. 887-888; OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26, PCBE, Afrique, CAECILIANVS, p. 168-169. 2 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26. 3 Pour la date, cf., AUGUSTINUS, C. partem Donati post gesta, 33 (56), CSEL 53, p. 158; sur la durée, voir liste des conciles. 4 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26.

CONSTANTIVS

2

(. . . entre 374 et 397 . . .)

correspondant Ambroise de Milan, l’interroge, pendant son épiscopat, sur la circoncision1 et reçoit en réponse un traité sur le sujet 2. Il n’y a aucune raison décisive de l’identifier avec Constantius évêque d’Émilie-Ligurie. 1 2

AMBROSIUS, Ep. 72, 1, PL 16, 1243-1244 = Ep. 69, 1, CSEL 82, 2, p. 178. Id., Ep. 72, 1-27, ibid., 1243-1251 = Ep. 69, 1-27, CSEL 82, 2, p. 178-192.

CONSTANTIVS

3

(. . . avant 382/383?-entre 397 et 404 . . .)

manichéen (manichaeus) devenu chrétien, demeurant à Rome, appartient d’abord à la secte rigoriste des Mattarii qu’il réunit dans sa maison; il réclame l’observance stricte des commandements, en une attitude rigoriste qu’Augustin oppose au laxisme de Faustus, durant le séjour romain de ce dernier, soit avant 382/383, soit, au plus tard, après 3871. Entre avril 397 et décembre 404, lorsqu’Augustin écrit le Contra Faustum 2, C. est devenu catholique 3, sans que l’on sache s’il est toujours à Rome. AUGUSTINUS, C. Faustum, 5, 5, CSEL 25, 1, p. 277 et 5, 7, ibid., p. 279. Voir PCBE, Afrique, p. 392, FAVSTVS 2. 3 AUGUSTINUS, C. Faustum, 5, 5, CSEL 25, 1, p. 277, lignes 21-26.

1

2

CONSTANTIVS

4

(386-461 ou 407-482)

p(res)b(yte)r, prêtre dont l’épitaphe a été relevée dans l’église S. Vittore d’Arcisate (Como); C., mort à 75 ans, rejoint dans la même sépulture Paulus, mort à 70 ans, un 20 avril; lui-même est déposé deux jours plus tard1, en 461 ou en 482. 1

CIL V, 5455.

CONSTANTIVS1 5

(. . . après 378?-392/393? . . .)

évêque ayant reçu la charge (munus sacerdotii) 2 d’un siège situé en Aemilia et Liguria, proche de Forum Cornelii (Imola ; Bologna) 3, est destinataire, au début de son épiscopat, d’une lettre d’Ambroise de Milan le qualifiant de filius 4 et composant à son intention un petit traité de pastorale 5.

474

[C]ONSTANTIVS

6

Il reçoit d’Ambroise mission d’être le visiteur de l’Église d’Imola dès l’époque du Carême jusqu’à la nomination d’un nouvel évêque 6. Il se voit particulièrement recommander de préserver cette communauté de la présence d’ariens venus d’Illyrie (vraisemblablement des réfugiés, à partir de 378) 7, tout en veillant à réconcilier les hérétiques venus sincèrement à résipiscence 8. Il n’est pas impossible de l’identifier avec l’évêque homonyme de siège non mentionné souscrivant, au 8e rang des évêques, la synodale, adressée au pape Sirice par Ambroise et par le concile de Milan en 392/393, qui confirme contre Iouinianus et ses disciples la sentence d’excommunication prise à Rome 9. Var. CONSTANTINVS. AMBROSIUS, Ep. 2, 1, PL 16, 879 = Ep. 36, 1, CSEL 82, 2, p. 3. Les différentes hypothèses proposées : Claterna (Lanzoni, Diocesi, II, p. 770 = Ozzano; Bologna); Vicohabentia (ibid., p. 812), n’ont pas de fondement. 3 Id., Ep. 2, 27, ibid., 886-887 = Ep. 36, 27, CSEL 82, 2, p. 18. 4 Id., Ep. 2, 27, ibid., 886 = Ep. 36, 27, CSEL 82, 2, p. 18, ligne 323. 5 Id., Ep. 2, 5-26, ibid., 880-886 = Ep. 36, 5-26, CSEL 82, 2, p. 5-18. 6 Voir note 2. 7 Id., Ep. 2, 28, ibid., 887 = Ep. 36, 28, CSEL 82, 2, p. 18. 8 Id., Ep. 2, 29, ibid., 887 = Ep. 36, 29, CSEL 82, 2, p. 19. 9 Id., Ep. 42, 14, ibid., 1129 = Ep. extra coll. 15, 14, CSEL 82, 3, p. 310-311; cf. SIRICIUS, Ep. 7, 4, PL 13, 1171 (Jaffé 260) = Ep. extra coll., 6, CSEL 82, 3, p. 300-301; voir IOVINIANVS 1; AVXENTIVS 4; GENIALIS 1; GERMINATOR; FELIX 10; PLOTINVS; MARCIANVS 1; IANVARIVS 5; INGENIOSVS. 1

2

[C]ONSTANTIVS

6

(IVe s.)

diaconus, diacre romain dont le nom et le titre sont tracés sur le ciment d’un loculus à la catacombe de St-Hippolyte1. 1

ICVR, NS 7, 20050.

CONSTANTIVS

7

(IVe s.)

connu par une inscription aujourd’hui perdue, contribue, avec Theodora et Theo[do]rus, au paiement d’une mosaïque de pavement, pour une basilique construite au Sud d’Aquilée (Udine; = Aquileia), en l’honneur des saints Felix et Fortunatus1. 1

CIL V, 1618; voir THEODORA 1; THEODORVS 5.

Aur[elius] CONSTANTIVS

8

(IVe/Ve s.)

vraisemblablement fossor romain, rédige un contrat de vente, en l’inscrivant sur une tablette de marbre, au nom d’Aur(elius) Biaturinus qui vend un loculus au cimetière de Domitille, selon une inscription trouvée dans les déblais de la basilique hypogée des SS. Nereo e Achilleo1. 1

ICVR, NS 3, 8202.

475

Fl. CONSTANTIVS 12

CONSTANTIVS1 9

eßpa¥rxwn 2,

(IVe/Ve s.)

Sygka¥ uedrov geno¥ menov tw÷ n kataù thù n ßItalı¥ an

assesseur des préfets d’Italie, distribue une partie de ses biens aux pauvres et s’adonne à une vie ascétique, comme en témoigne Palladius en le comparant à Pammachius et à l’exuicarius Macarius. C. serait toujours en vie lorsque Palladius rédige vers 420 l’Histoire Lausiaque 3. Kwnsta¥ntiov. Voir PLRE 2, p. 318, Constantius 2. 3 PALLADIUS, Hist. Laus. 62, Butler, p. 157; voir MACHARIVS 2.

1

2

CONSTANTIVS 10

(. . . après 405?-avant 417 . . .)

episcopus, évêque de siège non mentionné, peut-être italien bien qu’aucun indice ne permette de le situer, est le destinataire d’une brève lettre de l’hérésiarque Pélage sur le libre arbitre et la grâce1, écrite certainement avant mars 417, puisqu’elle est citée par celui-ci dans son adresse au pape Innocent 2. PELAGIUS, Ep., dans AUGUSTINUS, De gratia Christi, 36, 39, CSEL 42, p. 154. AUGUSTINUS, De gratia Christi, 34, 37, ibid., p. 153-154. Elle serait postérieure à la lettre de Pélage à Paulin de Nole, donc à 405 si Pélage cite dans l’ordre chronologique ses œuvres dans sa lettre au pape. 1

2

CONSTANTIVS 11

(. . . 418)

exuicarius, seruus Dei1, établi à Rome, combat la faction pélagienne, au point d’être sa victime et d’être compté par Prosper d’Aquitaine au nombre des confesseurs 2. Il faut l’identifier sans doute à l’homonyme que le Praedestinatus présente comme un propagandiste antipélagien zélé 3. Voir PLRE 2, p. 318, Constantius 3. PROSPER AQUIT., Chron., ann. 418, MGH aa 9, Chronica minora, 1, p. 468. 3 Praedestinatus I, 88, PL 53, 618.

1

2

Fl. CONSTANTIVS 12

(. . . 418-419 . . .)

consul (414), patricius (415-421), puis empereur (421), général catholique, intervient dans les affaires de l’Église pendant la campagne contre l’usurpateur Constantin III : il impose, en 412, le choix d’un clerc ami, Patroclus, pour le siège d’Arles. Second époux de Galla Placidia depuis 4171, il prend une part active aux affaires d’Italie et, en particulier, adresse au préfet

476

* Flauius CONSTANTIVS FELIX

de la Ville, Volusianus, un constitutum notifiant la sentence de bannissement au-delà du centième mille, mesure prise contre le partisan de Pélage, Caelestius 2, après le 30 avril 418, date du rescrit d’Honorius 3 et avant la fin décembre 418, date à laquelle le successeur de Volusianus, Symmachus, a pris ses fonctions 4 (sans doute au début de l’été de 418?). Le 23 mars 419, il reçoit un rapport de Symmaque le Jeune, préfet de la Ville, qui lui rapporte les troubles soulevés par le retour impromptu d’Eulalius, le rival pour le siège de Rome du prêtre Boniface (18 mars) 5. Il répond le 26 par son cancellarius Vitulus, d’un court billet 6 accompagnant la lettre impériale adressée par Honorius au préfet, pour demander une stricte application de ses ordres, écartant, en attendant le jugement d’un synode, les deux rivaux 7. Il est destinataire d’un nouveau rapport de Symmaque, daté du 29 mars, indiquant qu’Eulalius, refusant de se soumettre, a occupé le Latran 8. Voir PLRE, 2, p. 321-324, Constantius 17. CONSTANTIUS (Patricius), Ep., Coll. Quesnel. 19, PL 36, 499-500. 3 Cf. HONORIUS AUG., Rescriptum, Coll. Quesnel. 14, ibid., 490-492. 4 PLRE 2, p. 1253. 5 SYMMACHUS PRAEF., Ep., Coll. Auel. 29, CSEL 35, 1, p. 74-76. 6 CONSTANTIUS, Ep., Coll. Auel. 30, ibid., p. 76. 7 Cf. HONORIUS AUG., Ep., Coll. Auel. 31, ibid., p. 76-78. 8 SYMMACHUS PRAEF., Ep., Coll. Auel. 32, ibid., p. 78-79.

1

2

* Flauius CONSTANTIVS FELIX

(. . . 426-430 . . .)

magister militum, consul : voir FELIX 22. CONSTANTIVS 13

(. . . 3 mai 448 . . .)

presb[yter], prêtre, déposé le 3 mai 448, dans un cimetière romain1. 1

ICVR, NS 1, 2116.

Fl(auius) CONSTANTIVS 14

(. . . 27 décembre 480 . . .)

u(ir) d(euotus), est témoin du diacre Colonicus pour l’authentification du testament de ce dernier auquel il souscrit à Classis (= Classe; Ravenna), le 27 décembre 480; il est également présent peu après, lors de l’ouverture du testament1. 1

Pap. Lat. 4-5, Tjäder, B III, 1 et 2, p. 206 et 208 (= Marini 74-74 A).

CONSTANTIVS 15

(. . . 487-495? . . .)

episcopus Sutrinus (Sutrium = Sutri; Viterbo), mentionné au 34 rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana e

477

CONSTANTIVS 16

(St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. Il n’est pas exclu d’identifier C. avec l’un des évêques homonymes mentionnés sans indication de siège au 18e rang et au 38e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (StPierre du Vatican) 4 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 5, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 6. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 259 et 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. A moins qu’il ne s’agisse de CONSTANTIVS 16, 17 ou 18 ou de CONSTANTINVS 3, 4, ou 5. 5 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 6 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

2

CONSTANTIVS 16

(. . . 487-495? . . .)

episcopus Triuentis1 (Trebia = Trevi; Perugia) 2, mentionné au 9e rang des évêques sur la liste de présence 3, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétable datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 4 ; il participe à l’élaboration de la même discipline que l’évêque précédent 5. Il n’est pas exclu d’identifier C. avec l’un des évêques homonymes mentionnés sans indication de siège au 18e et au 38e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 6 et qui est convoqué par le pape Gélase; il pose les mêmes problèmes d’identification que Constantius de Sutri 7. Var. Trebiati; Tribeati; Triueati; Triueti. Et non de Trebia, près des sources de l’Annio : cf. L. Duchesne, MEFRA, 23, 1903, p. 95 et CIL XI, p. 728. 3 FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 259 (Jaffé 609). 4 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-260. 5 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263; voir CONSTANTIVS 15. 6 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 7 Voir CONSTANTIVS 15, 17 et 18 et CONSTANTINVS 3, 4 ou 5. 1

2

478

CONSTANTIVS 17

CONSTANTIVS 17

(. . . entre 492 et 496-495? . . .)

sacerdos ecclesiae Camiscanae1, évêque d’un siège non identifié, peut-être Camerinum (= Camerino; Macerata ou encore Ascoli Piceno?), est en conflit avec l’évêque d’Ancône pour des paroeciae qui relèveraient de son diocèse. Ayant porté plainte auprès du pape Gélase (492-496), en même temps que des légats de l’évêque d’Ancône, C., avec les évêques Maximus et Eusebius, est chargé de faire enquête et de rétablir la géographie fixée par la tradition 2. Il n’est pas exclu d’identifier C. avec l’un des deux évêques homonymes mentionnés sans indication de siège au 18e et au 38e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (StPierre du Vatican) 3, et qui est convoqué par le pape Gélase; il pose les mêmes problèmes d’identification que Constantius de Sutri 4. Var. Anuscanae; Canuscanae; Camuscanae; Tamiscanae. GELASIUS, Fragm. 17, Thiel, p. 492; cf. id., Ep. 38, Coll. Brit. 18, Loewenfeld, p. 9-10 (Jaffé 713); voir MAXIMVS 16; EVSEBIVS 9. 3 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 4 Voir CONSTANTIVS 15, 16, 18 et CONSTANTINVS 3, 4 ou 5. 1

2

CONSTANTIVS1 18

(. . . entre 492 et 496-499 . . .)

episcopus ecclesiae Venefranae (Venafrum = Venafro; Isernia), mentionné au 38e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 44e rang 7 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. C. est chargé par le pape Gélase (492-496) d’instruire, avec deux autres évêques de siège non mentionné, Laurentius (de Boensis? = Boiano; Campobasso) et Siracusius, le cas d’un esclave réfugié dans l’église de Venafro pour échapper à un maître juif, Iudas, qui l’a fait circoncire, alors qu’il se déclare lui-même chrétien depuis l’enfance 9. Il n’est pas exclu d’identifier C. avec l’un des Constantius ou Constantinus mentionné sans indication de siège au 18e ou 38e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri10 et qui est convoqué par le pape Gélase. Var. CONSTANTINVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15, = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 1

2

CONSTANTIVS

479

22

Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 408; SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 650, 45e. Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 GELASIUS, Fragm. 43, Thiel, p. 506-507 (Jaffé 742). 10 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 18e ou 35e ; voir CONSTANTIVS 15, 16, 17 et CONSTANTINVS 3, 4 ou 5. 7 8

CONSTANTIVS1 19

(. . . 494? . . .)

uir spectabilis, est recommandé par le pape Gélase à Théodoric dans une lettre peut-être datée de 494, trop fragmentaire pour indiquer les raisons de l’intervention pontificale 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 320-321, Constantius 12 et 15. GELASIUS, Ep., Coll. Brit. 5, MGH aa 12, p. 389 (Jaffé 641).

* CONSTANTIVS

(. . . 455?-499 . . .)

episcopus Vtriculanus : voir CONSTANTINVS 5. CONSTANTIVS

(Ve s.)

20

avec Maximella, son épouse et avec les siens, contribue, pour cent pieds, au paiement d’une mosaïque de pavement, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au IVe s., au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 334, n. 5.

CONST[antius?]

21

(Ve/VIe s.)

[l]ector, lecteur, connu par une inscription aujourd’hui incomplète, recueillie à Rimini (= Ariminum)1. 1

CIL XI, 550.

CONSTANTIVS

22

(. . . entre 501 et 513 . . .)

antistes, évêque de Verceil (Vercellae), consacre ses deux soeurs, Constantia et Exuperia, à la virginité; il compose une épitaphe métrique pour leur tombe située à S. Eusebio de Verceil1.

480

CONSTANTIVS

23

C. doit très probablement être identifié à l’évêque homonyme, ami d’Ennodius, qui lui recommande, entre 501 et 513, le sous-diacre Vigilius qui souhaite être élevé au diaconat 2. C. figure sur la liste moderne recueillant les légendes des portraits épiscopaux placés dans la cathédrale et détruits au XVIIIe s.; si ce texte reproduit une liste épiscopale ancienne, C. serait au 12e rang, alors qu’Aemilianus, attesté en 502, se situe au 10e rang 3. CIL V, 6729; voir CONSTANTIA 2. ENNODIUS, Ep. 4, 21, MGH aa 7, p. 144; voir VIGILIVS 4. 3 G.S. Ferrerio, Sancti Eusebii Vercellensis episcopi ..., p. 117-118; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 317. 1

2

CONSTANTIVS

23

(. . . entre 507 et 511 . . .)

episcopus, évêque italien (?), sollicite l’intervention de Théodoric pour retrouver les revenus de son Église, frauduleusement détournés. Il obtient gain de cause puisque le roi charge le uir spectabilis Geberic de le rétablir dans ses droits1. 1

CASSIODORUS, Variae 4, 20, MGH aa 12, p. 123 = CC 96, p. 155-156.

CONSTANTIVS

24

(. . . entre 520 et juin 521 . . .)

u(ir) d(euotus), est témoin de l’évêque Caelius Aurelianus (520-26 mai 521) pour l’authentification du testament de ce dernier auquel il souscrit; il est également présent lors de l’ouverture de l’acte, le 3 juin 5211. 1 Pap. Lat. 4-5, Tjäder, V 2 et 4, p. 210 et 212 (= Marini 74-74 A); voir AVRELIANVS 1.

CONSTANTIVS

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(. . . 546-entre 561 et 574)

episcopus Aquinensis ecclesiae (Aquinum = Aquino; Frosinone), évêque d’Aquino, contemporain de la première entrée de Totila à Rome (décembre 546) et du séjour de Benoît au Mont Cassin, envoie à cette époque, un clerc de son Église, tourmenté par des démons, à plusieurs sanctuaires de martyrs, dans l’espoir qu’il y serait guéri1. C. meurt sous le pontificat de Jean III (561-574), en prédisant qu’il aurait deux successeurs, un cocher (mulio), puis un foulon (fullo) et qu’après ceux-ci son Église n’aurait plus de pasteur, prophétie vérifiée, selon le pape Grégoire, avec la consécration successive de Andreas et Iouinus, puis la destruction de la cité 2. 1 2

GREGORIUS, Dial. II, 16, 1, SC 260, p. 184-185. Id., Dial. III, 8, 1, ibid., p. 284-286; voir ANDREAS 13; IOVINVS 5.

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[Co]NSTANTIVS

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(milieu du VIe s.?)

u(ir) d(euotus), scol(aris) scole armaturae, est membre d’un collège militaire ou naval, témoin pour authentifier une donation faite, vers le milieu du VIe s., en faveur de diaconesses de l’Église de Ravenne par un donateur qui demeure inconnu du fait de la mutilation du papyrus recueillant l’acte1. 1

Pap. Lat. 27, Tjäder, p. 388, ligne 5; voir PLRE 3, p. 353, Constantius 2.

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(. . . septembre 558/février 559 . . .)

episcopus Misenus (= Miseno, près de Bacoli; Napoli), évêque de Misène, est chargé par le pape Pélage Ier, avec Vincentius, évêque de Naples, et Geminus, évêque de Pouzzoles, de trancher le différend opposant de nouveau les clercs et les citoyens de l’ecclesia Vulturnina (= Castel Volturno; Caserta) à ceux de l’ecclesia Pariensis (près de Liternum? = Lago Patria; Napoli) malgré un premier arbitrage qui, faute d’un accord écrit, n’a pas été appliqué (comme en fait rapport à Rome le patricius Dulcitius). C., avec les deux autres évêques campaniens, est chargé de faire comparaître, avec l’aide du defensor Constantinus, le clergé et les citoyens des deux parties ainsi que ceux du uicus Feniculensis (près de Castel Volturno, Vico di Pantano), peut-être l’objet du conflit; il devra avec ses collègues examiner le premier jugement, donner une sentence écrite et la faire appliquer par Constantinus1. 1 PELAGIUS I, Ep. 22, Gassò et Batlle, p. 67-69 (Jaffé 981); voir CONSTANTINVS 8; DVLCITIVS 8; VINCENTIVS 8.

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(. . . avant 561/574-avant 593-594)

presbyter, neveu de l’évêque Bonifatius de Ferentis (= Ferento; Viterbo), est prêtre de cette Eglise qui, très pauvre, a pour seule source de revenus une vigne. Au moment des vendanges, C. est chargé par Bonifatius de préparer les tonneaux et les vases; recevant ce même ordre une année où le vignoble a été ravagé par la grêle, il est le témoin d’un miracle opéré par l’évêque, grâce auquel la faible quantité de vin sortie du pressoir est multipliée pour assurer une large distribution aux pauvres et, selon le récit du pape Grégoire dans les Dialogues, d’amples réserves dans le cellier de l’église1. C. dépose dans un coffre douze sous d’or, provenant de la vente de son

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cheval et destinés, selon l’interprétation de Grégoire, à acheter plus tard son élection au siège de Ferento. C. entre dans une violente colère lorsqu’il s’aperçoit qu’en son absence, son oncle a pris les pièces d’or pour les distribuer à des mendiants. Il en obtient restitution de Bonifatius, qui lui prédit qu’en raison de son avarice, il ne deviendrait pas évêque de Ferento 2. C. meurt effectivement simple prêtre, ainsi que le prêtre Gaudentius (de Ferento) le précise ensuite au pape Grégoire, au moment où celui-ci rédige les Dialogues 3. GREGORIUS, Dial. I, 9, 3-4, SC 260, p. 78-80; voir BONIFATIVS 23. Id., Dial. I, 9, 10-13, ibid., p. 84-86. 3 Id., Dial. I, 9, 13, ibid., p. 88.

1

2

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(. . . entre 579/582-600)

episcopus Mediolanensis (Mediolanum = Milano), se trouve à Constantinople (sans que l’on sache la nature de sa mission ni son grade clérical), lorsque le futur pape Grégoire, avec lequel il noue des liens amicaux, y est apocrisiaire entre 579/582 et 5851. Diacre de l’Église milanaise (alors établie à Gênes) sous l’épiscopat de Laurentius, C. conteste les comptes des administrateurs du patrimoine romain en Sicile, chargés de gérer dans l’île, les intérêts de l’Église milanaise, lorsqu’ils assurent ne rien avoir à restituer à cette dernière. C. propose la désignation d’un Milanais susceptible de mieux ventiler les comptes, une proposition reprise par le pape Grégoire dans une lettre à Laurentius datée d’août 5912. C., encore diacre, administre judicieusement sa propre fortune, en achetant des biens immobiliers qu’il lègue par la suite à Luminosa, sa nièce, une ancilla Dei, que Grégoire défend, après sa mort, contre les revendications du nouvel évêque de Milan, Deusdedit 3. A la mort de Laurentius, C. est choisi à l’unanimité par le clergé pour la succession épiscopale, comme le prêtre Magnus et le clerc Yppolytus en avertissent Grégoire 4, qui s’en félicite en trois lettres datées d’avril 593 : la première, adressée en réponse au clergé milanais, où il expose les qualités requises pour l’épiscopat, en annonçant l’arrivée du sous-diacre Iohannes, chargé de faire procéder à la consécration de l’élu 5 ; la seconde, envoyée au même sous-diacre pour l’inviter à vérifier que la communauté milanaise réfugiée à Gênes se rallie au choix de C. 6 ; la troisième, adressée à l’exarque Romanus, pour notifier l’élection 7. C. annonce, dans une lettre confiée au sous-diacre Iohannes, sa consécration au pape Grégoire qui l’en félicite et lui envoie le pallium 8. Peu après, C. charge le diacre Bonifatius d’avertir secrètement le pape que trois évêques de la province ligure se séparent de sa communion et entraînent avec eux la reine Theodolinda, accusant l’évêque d’avoir consenti par écrit à la condamnation des Trois Chapitres 9. C. est le destinataire de deux lettres du pape datées de septembre 593, dont la première : – rappelle que son prédécesseur Laurentius a solennellement renoncé au schisme par une déclaration contresignée par des témoins de qualité (uiri nobilissimi), au nombre desquels Grégoire lui-même, alors préteur urbain ou préfet de la Ville; – annonce la mission du notarius Yppolitus et de l’abbas Iohannes auprès de Theodelinda pour la ramener à l’unité;

CONSTANTIVS

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483

– demande à C. de transmettre à la reine la lettre que le pape lui adresse (comme il l’informe lui-même de la mission confiée à C.)10 et d’informer celui-ci des agissements du roi lombard Agilulfus, ici appelé Ago, et de ceux des rois francs11. Par la seconde lettre destinée à une publication plus large, C. reçoit l’appui du pape qui dénonce l’erreur de ceux qui se séparent de la communion de l’évêque de Milan, nie que C. lui ait jamais parlé des Trois Chapitres, affirme solennellement son attachement au concile de Chalcédoine, anathématise quiconque y porterait atteinte ou l’utiliserait à des fins partisanes, et invite à se réconcilier avec C. ceux que l’erreur aurait égarés12. C. reçoit une lettre datée de mai 594, portée par l’évêque de Luni Venantius, qui sollicite lui-même la collaboration de l’évêque milanais établi à Gênes, pour restaurer la discipline de sa propre Église; C. est invité par le pape à convoquer tous les clercs et les religieux suspects et à châtier les coupables13. C., dans le même temps, expose au pape Grégoire toutes les difficultés de sa charge pastorale : il subit la pression de l’évêque et des fidèles de Brescia qui exigent de lui une lettre par laquelle il devrait jurer n’avoir jamais condamné les Trois Chapitres14. Il essuie d’autres reproches parce que, pendant la messe, il fait mémoire de l’évêque Iohannes de Ravenne15 ; il cite également la plainte écrite portée par un certain Vrsicinus contre un évêque Iohannes (de siège inconnu). Enfin il expose les difficultés des relations avec la reine Theodelinda, en expliquant qu’il n’a pas transmis la lettre de Grégoire, inopportune selon lui, parce qu’elle évoque le «cinquième concile» de Constantinople16, pour recommander à Theodelinda de ne pas rester séparée de la communion17. C. est le destinataire d’une lettre du pape datée de juillet 594, dans laquelle Grégoire donne ses conseils : C. doit essayer de satisfaire les chrétiens de Brescia, en leur adressant une profession d’attachement au concile de Chalcédoine, sans évoquer les Trois Chapitres que son prédécesseur Laurentius n’a jamais condamnés; il ne doit continuer à citer le nom de Iohannes que s’il s’agit d’une ancienne coutume, car Iohannes ne le nomme pas dans ses diptyques, et C. doit avant tout éviter une cause de scandale; il doit aussi répondre à la lettre d’Vrsicinus pour le ramener à la raison, et il est averti que le pape a écrit une nouvelle lettre à Theodelinda, conforme à ses conseils. C. est aussi prié par le pape de ne pas refuser sa place à la mensa ecclesiae à un certain Fortunatus, que son prédécesseur comptait parmi les nobles; il apprend que le porteur de cette réponse est aussi chargé d’une lettre pour le patrice Dynamius18. Dans une lettre aujourd’hui perdue, mais connue par la réponse datée de novembre 594, C. consulte le pape sur des problèmes de discipline : il interroge Grégoire sur le sort de Saturus, expresbyter et de Iobinus, diaconus et abbas de Portus Veneris, appartenant tous deux à l’Église de Luna; il demande si Amandinus, expresbyter et abbas, peut être rétabli dans le sacerdoce; il réclame que Vitalianus, expresbyter, soit maintenu en prison, et dénonce trois sous-diacres, peut-être aussi des clercs de l’Église de Luna. D’autre part, C. reproche au pape son intervention dans l’affaire du laïc Fortunatus. Par la réponse de Grégoire, datée de novembre 594, C. apprend que les clercs destitués ne peuvent être rétablis, que les trois subdiaconi sont destitués, que Vitalianus doit être exilé en Sicile, et que Saturus doit demeurer dans l’île où il se trouve. C. est aussi invité, pour éviter une erreur judiciaire19, à mener une enquête minutieuse sur le cas du notarius milanais Iohannes qui fait appel auprès du pape d’une faute dont il est accusé. Dans la même lettre, C. reçoit

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les explications de Grégoire, protestant qu’il est intervenu dans l’affaire de Fortunatus pour éviter que l’évêque soit taxé de partialité 20. C. poursuit une politique énergique pour rétablir la discipline, allant jusqu’à déposer un évêque de sa province 21. Il soulève une campagne de protestations et de calomnies dont il se plaint auprès de Grégoire, qui lui envoie une lettre de consolation, datée de novembre 596 et confiée au defensor milanais Marianus, en l’invitant à ne se soucier que du jugement de sa conscience et lui rappelant de ne pas laisser vacant plus de trois mois le siège de l’évêque déposé 22. C. détient une position d’autorité particulière en Italie septentrionale, puisqu’il reçoit, en même temps que les évêques de Ravenne et de Cagliari, une encyclique de Grégoire réglant l’application d’une loi promulguée par l’empereur Maurice, interdisant d’accueillir dans le clergé ou dans un monastère des laïcs ayant des obligations administratives ou fiscales. C. doit observer des règles précises, vérifier que les candidats à la vie monastique ont satisfait à toutes leurs obligations; s’ils viennent de la militia, C. devra leur imposer un noviciat de trois ans 23. C. prête de l’argent au vice-préfet Vigilius sur recommandation de Grégoire, mais n’en obtient pas le remboursement, comme le déplore le pape dans une lettre de janvier 599 où il lui recommande le nouveau uices praefecturae Iohannes 24. C. reçoit une lettre du pape, datée de mai 599, qui lui demande de se rendre à Ravenne pour sièger avec l’évêque Marinianus afin de juger l’évêque Maximus de Salone, accusé de prévarication. Avec cette lettre, C. reçoit le dossier de la cause, porté par le cartularius Castorius 25, tandis que Marinianus est informé du mandat confié à l’évêque milanais 26. Avant juillet 599, C. envoie à Rome le diacre Euentius afin d’obtenir des reliques de l’apôtre Paul et des saints Jean et Pancrace, sûrement pour la dédicace d’oratoires, puisque le diacre rapporte les reliques, accompagnées d’une lettre de Grégoire datée de juillet 599, précisant les règles qui doivent être observées pour leur déposition et pour la fondation d’oratoires avec leurs revenus 27. C. adresse, par le même courrier, une seconde lettre au pape, l’informant de ses tentatives infructueuses pour ramener dans la communion de Rome les clercs schismatiques de l’Église de Côme, d’autant plus réticents qu’une uilla Auriana, propriété de cette dernière selon leurs dires, est indûment occupée par l’Église romaine; il charge également Euentius de transmettre une liste des jardins (horti) appartenant à son Église et d’exposer oralement au pape d’autres requêtes, notamment une recommandation pour ses dépendants établis à Ravenne. Sur ces divers sujets, C. reçoit une seconde réponse du pape, de même date et également rapportée par Euentius : loué pour son zèle, il est invité, si la uilla Auriana appartient légitimement à l’Église de Côme, à la restituer, quoi qu’il arrive, à son clergé ou, si la revendication de ce dernier n’est pas justifiée, à en promettre donation à ce même clergé, sous condition de son retour à l’unité de l’Église. C. est d’autre part informé de l’envoi d’un émissaire de Rome, mandaté pour vérifier sur place les droits de propriété de l’Église milanaise sur les jardins énumérés dans le capitulaire; enfin C. obtient une autre satisfaction, puisque le pape lui annonce avoir écrit au diacre Anatolius, son apocrisiaire à Constantinople, pour lui recommander les Milanais résidant dans la capitale impériale 28. C’est peut-être encore par l’entremise d’Euentius que C. se plaint au pape qu’un évêque de sa province, Theodorus, se soit enfui en Gaule pour se soustraire à son autorité, puisque, toujours en juillet 599, Grégoire écrit à l’évêque Syagrius d’Autun pour demander le renvoi du fugitif en Italie 29.

CONSTANTIVS

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A la même époque, C. qui annonce son désir de se rendre ad limina 30, est en butte à des accusations portées devant le pape, à Rome, par l’aveugle Philagrius de Gênes : selon ce dernier, C. accable les habitants de cette cité de lourdes redevances, sans épargner l’infirme lui-même; bien plus, il ne porte aucun secours à Philagrius qui se plaint d’être doublement lésé, par les agents de l’Église de Milan qui se sont emparés de son vignoble et par ceux de l’Église de Tortona qui retiennent son esclave, Maurus, entraînant la fuite de toute la famille de ce dernier. C. est invité par une lettre de Grégoire d’août 599 à exonérer de toute charge Philagrius, à faire régler par le diacre Euentius, dans un esprit de charité, le litige relatif au vignoble et à intervenir à Tortona pour que l’esclave Maurus et les siens soient rendus à leur propriétaire ou, si les droits de ce dernier ne sont pas clairement établis, à porter l’affaire en justice. Enfin, C. obtient l’assurance que sa visite à Rome recevra le meilleur accueil 31. C. fait rapport, par une lettre confiée à Marianus, sur les informations concernant les Alamans et sur l’enquête menée dans le cas de l’évêque Pompeius, (peut-être l’évêque de Pavie?), dont il a instruit la cause en concluant par une condamnation. C. reçoit une lettre de Grégoire datée de mai 600 qui met en doute ses informations sur les Alamans et conteste la sentence portée contre Pompeius, en rappelant que ce dernier prétend avoir subi, en prison, des violences et que ses aveux lui ont été extorqués et que le même Pompeius a été naguère jugé puis relaxé dans un procès conduit par Maximianus de Syracuse 32. Quelques mois plus tard, en septembre 600, C. est mort, comme en témoigne une lettre douloureuse de Grégoire 33 ; il laisse ses biens (ceux qu’il a acquis avant l’épiscopat) à sa nièce Luminosa, ancilla Dei 34. Il est enterré à Gênes, in domus sancti Ambrosii 35. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 29, MGH Ep. I, p. 186, lignes 15-17, = CC 140, p. 174, lignes 8-10 (Jaffé 1233). 2 Id., Ep. 1, 80, ibid., p. 99 = CC 140, p. 87-88 (Jaffé 1149); voir LAVRENTIVS 52. 3 Id., Ep. 12, 14, MGH Ep. II, p. 361 = CC 140 A, p. 988-989 (Jaffé 1864); voir DEVSDEDIT 12; LVMINOSA 3. 4 Id., Ep. 3, 29, MGH Ep. I, p. 186 = CC 140, p. 174; Ep. 3, 30, ibid., p. 188, ligne 11 = CC 140, p. 178 (Jaffé 1234). 5 Id., Ep. 3, 29, ibid., p. 186-187 = CC 140, p. 174-175; voir IOHANNES 82. 6 Id., Ep. 3, 30 ibid., p. 188-189 = CC 140, p. 176. 7 Id., Ep. 3, 31, ibid., p. 189 = CC 140, p. 177 (Jaffé 1235). 8 Id., Ep. 4, 1, ibid., p. 232-233 = CC 140, p. 217-218 (Jaffé 1272). 9 Id., Ep. 4, 2, ibid., p. 234 = CC 140, p. 218 (Jaffé 1273); voir BONIFATIVS 30. 10 Id., Ep. 4, 2, ibid., p. 234 = CC 140, p. 218 (Jaffé 1275). 11 Id., Ep. 4, 2, ibid., p. 234-235 = CC 140, p. 219. 12 Id., Ep. 4, 3, ibid., p. 235 = CC 140, p. 219-220 (Jaffé 1274). 13 Id., Ep. 4, 22, ibid., p. 256-257 = CC 140, p. 240 (Jaffé 1294); voir VENANTIVS 8. 14 Id., Ep. 4, 37, ibid., p. 272-273 = CC 140, p. 257-259 (Jaffé 1309). 15 Id., Ep. 4, 37, ibid., p. 273, lignes 11-20 = CC 140, p. 258, lignes 19-30; voir IOHANNES 41. 16 Id., Ep. 4, 37, ibid., p. 273, lignes 21-32 = CC 140, p. 258, lignes 31-45; voir IOHANNES 86; VRSICINVS 5. 17 Id., Ep. 4, 33, ibid., p. 269, ligne 13 = CC 140, p. 253, ligne 29 (Jaffé 1308); Ep. 5, 52, ibid., p. 352 = CC 140, p. 346-347. 18 Id., Ep. 4, 37, ibid., p. 272-274 = CC 140, p. 257-259; voir FORTVNATVS 17. 19 Id., Ep. 5, 18, ibid., p. 299-301 = CC 140, p. 285-287 (Jaffé 1332); voir VITALIANVS 7.

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30

Voir note 18; voir IOHANNES 88. Id., Ep. 7, 14, ibid., p. 457, lignes 28-31 = CC 140, p. 464, lignes 44-50 (Jaffé

1460). Id., Ep. 7, 14, ibid., p. 456-457 = CC 140, p. 464; voir MARIANVS 3. Id., Ep. 8, 10, MGH Ep. II, p. 12-13 = CC 140 A, p. 527-528 (Jaffé 1497). 24 Id., Ep. 9, 103, ibid., p. 110-111 = Ep. 9, 104, CC 140 A, p. 656 (Jaffé 1628); voir VIGILIVS 10; IOHANNES 109. 25 Id., Ep. 9, 149, ibid., p. 150 = Ep. 9, 150, CC 140 A, p. 705-706 (Jaffé 1675); voir MARINIANVS 4; CASTORIVS 7. 26 Id., Ep. 9, 155, ibid., p. 156, ligne 27 = Ep. 9, 156, CC 140 A, p. 713, ligne 54 (Jaffé 1681). 27 Id., Ep. 9, 183, ibid., p. 176 = Ep. 9, 184, CC 140 A, p. 740 (Jaffé 1710). 28 Id., Ep. 9, 186, ibid., p. 178 = Ep. 9, 187, CC 140 A, p. 743; Ep. 9, 187, ibid., p. 178-179 = Ep. 9, 188, CC 140 A, p. 744 (Jaffé 1711); voir ANATOLIVS 3. 29 Id., Ep. 9, 223, ibid., p. 215 = Ep. 9, 224, CC 140 A, p. 797-798 (Jaffé 1752); voir THEODORVS 25. 30 Id., Ep. 9, 235, ibid., p. 231, lignes 6-8 = CC 140 A, p. 818, lignes 22-24 (Jaffé 1762). 31 Id., Ep. 9, 235, ibid., p. 230-231 = CC 140 A, p. 818-819; voir MAVRVS 13. 32 Id., Ep. 10, 11, ibid., p. 245-246 = CC 140 A, p. 837-838 (Jaffé 1779). 33 Id., Ep. 11, 6, ibid., p. 265-266 = CC 140 A, p. 867 (Jaffé 1796); Ep. 11, 11, ibid., p. 272 = CC 140 A, p. 877 (Jaffé 1801). 34 Id., Ep. 12, 14, ibid., p. 361 = CC 140 A, p. 988 (Jaffé 1864). 35 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 80 et p. 618. 22 23

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(. . . avant juillet 591 . . .)

defensor, défenseur de l’Église romaine, exerçant ses fonctions en Campanie, probablement sous le pontificat de Pélage II, enregistre dans le patrimoine romain la maison du défunt Petronius, notaire de l’Ecclesia Romana, en spoliant ainsi sa veuve Theodora, à laquelle le pape Grégoire, en juillet 591, charge le sousdiacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, de faire restitution1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 63, MGH Ep. I, p. 84-85 = CC 140 p. 73 (Jaffé 1132); voir PETRONIVS 9; THEODORA 5.

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(. . . juillet 592 . . .)

tribunus, uir magnificus, est délégué à la défense de Naples par le pape Grégoire, qui, dans une lettre de juillet 592, invite tous les soldats de la garnison à persévérer dans l’obéissance à ses ordres1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 34, MGH Ep. I, p. 130-131 = Ep. 2, 47, CC 140, p. 138-139 (Jaffé 1189); voir PLRE 3, p. 353, Constantius 2.

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(. . . avant 593-594)

in ecclesia beati martyris Stephani. . . mansionarii functus officio, sacristain de l’église St-Étienne d’Ancône (= Anchonitana urbs), dont le pape Grégoire, alors qu’il rédige les Dialogues, entend parler par des contemporains alors âgés1. C., qui passe pour avoir mis de l’eau à la place de l’huile dans les lampes et avoir ainsi miraculeusement éclairé le sanctuaire 2, jouit d’une grande réputation de sainteté qui attire de loin de nombreux visiteurs; d’une profonde humilité, C. manifeste sa gratitude à l’un d’entre eux, un paysan, qui ne veut pas reconnaître en lui, à cause de sa chétive apparence, le saint dont on parle 3. Cf. GREGORIUS, Dial. I, 5, 1, SC 260, p. 58. Id., Dial. I, 5, 2, ibid., p. 58-60. 3 Id., Dial. I, 5, 4-5, ibid., p. 60-62.

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CONSTANTIVS1 33

(. . . 595-novembre 598 . . .)

episcopus ciuitatis Narniensis (Narnia = Narni; Terni), évêque de Narni, participe au concile réuni in basilica Petri apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 595 2. Il souscrit, avec les évêques italiens et avec les prêtres romains, en présence des diacres, au 21e rang des évêques 3, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel C. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 4 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 5 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par les fisc pour les débiteurs 6 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 7 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 8 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 9. A une date inconnue, C. est nommé visiteur de l’ecclesiae Teramnanae (pour Interamna = Terni)10 ; quelque temps après, en novembre 598, il reçoit l’administration et toutes les responsabilités pastorales en cette Église, trop

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CONSTANTIVS

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dépeuplée pour que le pape Grégoire y consacre un évêque; en particulier il a charge d’utiliser les revenus pour la réparation des églises et l’entretien du clergé, avec l’autorisation de prélever une part pour son usage; il doit enfin faire l’inventaire des biens mobiliers et transmettre ce relevé à Rome11. Var. CONSTANTINVS. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). 3 Id., Decretum, ibid., p. 366. 4 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 5 Id., Decretum, 2, ibid. 6 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 7 Id., Decretum, 4, ibid. 8 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 9 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365. 10 Teramnana. 11 GREGORIUS, Ep. 9, 60, MGH Ep. II, p. 82 = CC 140 A, p. 617 (Jaffé 1585). 1

2

CONSTANTIVS

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(. . . avant juin/juillet 599)

presbyter, prêtre de l’un des deux monastères napolitains dirigés par l’abbé Fuscus (monasterium sancti Archangeli quod Macharis dicitur ou monasterium sanctorum Maximi, Erasmi et Iulianae), émigre en Sicile, en emportant avec lui des voiles et des livres de son monastère. C. meurt avant juin/juillet 599, date à laquelle, sur réclamation de Fuscus, le pape Grégoire ordonne au recteur du patrimoine romain à Palerme, Fantinus, de restituer à la communauté napolitaine les biens naguère emportés par le défunt1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 172, MGH Ep. II, p. 169 = Ep. 9, 173, CC 140 A, p. 730-731 (Jaffé 1699); voir FVSCVS 2.

CONSTANTIVS

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(. . . octobre 600 . . .)

episcopus Numentanus (Nomentum = Mentana; Roma), évêque de Nomentum, participe au concile réuni à Rome, le 5 octobre 600, sous la présidence du pape Grégoire, pour recevoir la pétition de Probus, promu inopinément abbé du monasterium ss. Andreae et Luciae, et réclamant la possibilité de disposer de ses biens en faveur de son fils, malgré l’interdiction faite aux moines de tester. C. assiste à l’instruction publique de l’affaire, à l’audition de Probus et s’associe en conséquence à la sentence favorable prononcée par le pape1, comme l’atteste la liste de présence établie par la chancel-

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** CONSTANTIVS

lerie pontificale, mentionnant les évêques, les prêtres et le secundicerius de la schola notariorum Paterius, où il est mentionné au 3e rang des évêques 2. 1 GREGORIUS, Ep. 11, 15, MGH Ep. II, p. 275-277 = CC 140 A, p. 881-884 (Jaffé 1793); voir PROBVS 13. 2 Id., Ep. 11, 15, ibid., p. 275 = CC 140 A, p. 881.

CONSTANTIVS

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(. . . janvier 602 . . .)

monachus monasterii quondam abbatis Claudii, moine du monastère dirigé par l’abbé Claudius (monasterium ss. Iohannis et Stephani) à Classe (port de Ravenne), est, après la mort de ce dernier, le candidat à sa succession, souhaité par les autres moines, qui se rendent à Rome pour présenter leur requête au pape Grégoire, C. est écarté par le pape comme indigne, parce qu’il est surtout préoccupé de se constituer un pécule personnel et parce qu’il s’est rendu seul dans un monastère de la province de Picenum, sans se faire accompagner, comme le veut la règle, par d’autres frères, C. est abandonné par ses partisans, qui, sévèrement jugés par le pape, présentent la candidature du cellérier Maurus sur le compte duquel Grégoire charge le sousdiacre Iohannes, par une lettre de janvier 602, lui relatant toute l’affaire, de mener une enquête1. 1 GREGORIUS, Ep. 12, 6, MGH Ep. II, p. 351 = CC 140 A, p. 974; voir CLAVDIVS 6; IOHANNES 126; MAVRVS 14.

** CONSTANTIVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. C. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

490 **

**

CONSTANTIVS

CONSTANTIVS

père du pape Jean Ier (523-526)1, que le Liber Pontificalis déclare originaire de Tuscia. Le témoignage de la chronique, généralement douteux en la matière, pourrait être, pour l’époque, moins suspect. 1

Liber Pont., LV, 1, p. 275.

CONSTITVTVS

(. . . septembre/décembre 558) praesbyter,

prêtre de Narnia, (= Narni; Terni), est présenté, dans une pétition adressée par son évêque Iohannes au pape Pélage Ier, comme apte à gérer le patrimoine de l’Église et à maintenir la discipline ecclésiastique, toutes tâches pour lesquelles Iohannes avoue son incapacité. C. se voit confier, par une lettre pontificale écrite entre septembre et décembre 558, la responsabilité – dans le respect dû à son évêque – de l’administration temporelle et de la discipline ecclésiastique dans l’Église de Narni, avec pour mission particulière de récupérer les biens usurpés1, tandis qu’une seconde lettre du pape de même date enjoint au clergé de Narni, en rappelant les faits, obéissance à C. 2. 1 2

PELAGIUS I, Ep. 16, Gassò et Batlle (Jaffé 975); voir IOHANNES 47. Id., Ep. 15, ibid., p. 47-48 (Jaffé 974).

** CONSVL évêque de Côme, figure au 5e rang, comme le successeur d’Abundius, attesté en 450-451, et le prédécesseur d’Exuperantius, sur la liste épiscopale donnée par un manuscrit canonique du XIV e s.1. 1 F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, 2, 1, Lombardia, p. 267-273 et p. 285-288; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 282-283 et 440-442.

** CONTENTVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. C. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnos-

** CORICOSVS

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tique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

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COPIOSVS

(. . . 593-594 . . .) medicus,

frère du moine médecin Iustus, attaché à la communauté du Cliuus Scauri, et lui-même médecin, soigne Iustus lors de sa dernière maladie et reçoit du malade la confidence qu’il possède secrètement trois pièces d’or cachées dans un médicament. La faute de Iustus ayant bientôt été connue de toute la communauté, C. explique à son frère les raisons pour lesquelles il est mis en quarantaine par celle-ci. Un mois après que Iustus est mort sans être réconcilié (des messes ayant été célébrées au monastère à son intention pendant 30 jours), C. voit le défunt lui apparaître en songe, lui annonçant qu’il a été pardonné. C. en prévient les frères du monastère. A l’époque où Grégoire rédige les Dialogues (593-594), C. exerce toujours la médecine à Rome1. 1 GREGORIUS, Dial. IV, 57, 8-16, SC 265, p. 188-194; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii, I, 15, PL 75, 68-69; voir IVSTVS 7.

** CORICOSVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. C. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

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CORNELIVS

CORNELIVS

(. . . avant juillet 448 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné (peut-être d’Imola?), assure l’éducation de Pierre Chrysologue et lui confère les ordres1 – selon Andreas Agnellus, le diaconat, auquel serait promu, aussi le même jour, Proiectus 2. C. inspire à Pierre Chrysologue, devenu évêque de Ravenne (au plus tard en 448), l’affection d’un fils pour son père spirituel 3. C. meurt avant que le diacre Proiectus soit consacré au siège de Forum Cornelii (= Imola; Bologne) par Pierre : il est évoqué par ce dernier dans le sermon prononcé au cours de cette cérémonie, parce que le nom de Forum Cornelii lui rappelle celui du défunt 4. C. est tenu en conséquence par Andreas Agnellus, interprétant le texte du sermon, pour un évêque d’Imola, prédécesseur de Proiectus 5. Il est sans doute aussi, dans l’esprit du chroniqueur, l’évêque anonyme d’Imola, qui, selon la chronologie confuse, aurait accompagné Pierre Chrysologue à Rome pour que celui-ci y reçoive la consécration épiscopale de la main du pape Sixte III (432440) 6. 1 PETRUS CHRYSOLOGUS, Sermo 165, CC 24 B, p. 1017; ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 47, A. Testi Rasponi, p. 140 = MGH srl, p. 310; voir PETRVS 9. 2 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen. 51, A. Testi Rasponi, p. 151 = MGH srl, p. 313; voir PROIECTVS 4. 3 PETRUS CHRYSOLOGUS, Sermo 165, CC 24 B, p. 1017. 4 Id., Sermo 165, ibid., p. 1017. 5 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 47, A. Testi Rasponi, p. 140 = MGH srl, p. 310. 6 Cf. id., Liber Pont. Rauen., 49, A. Testi Rasponi, p. 146 = MGH srl, p. 311.

CORVINVS

(. . . entre 492 et 496 . . .) diaconus Romane sedis,

diacre romain, chargé par le pape Gélase de faire une enquête sur les biens de l’Église romaine dans le Picenum; C. est alors établi en cette province et il est invité à rejoindre Rome au début de la Quadragésime pour y recevoir le sacerdoce1. 1

GREGORIUS, Ep., Coll. Brit. 4, P. Ewald, Neues Archiv, 5, 1879, p. 510 (Jaffé 633).

COSMAS 1

(. . . avant juillet 593-août 594 . . .) Syrus in negotio,

marchand syrien1, établi (comme l’indique le contexte) en Sicile, contracte des dettes à la suite de revers de fortune; se trouvant dans l’impossibilité de rembourser les créanciers qui retiennent ses fils en gage, C. informe le pape Grégoire qui, en juillet 593, charge le diacre Cyprianus, recteur du patrimoine romain en Sicile, d’enquêter et, si les faits sont exacts, de prendre contact avec les créanciers afin de connaître le montant exigé par ceux-ci pour la libération

493

COSTANTIVS

des fils de C., puis, si ce dernier est sans ressources, de prélever la somme nécessaire sur «le bien des pauvres» 2. L’affaire n’ayant pas ou peu progressé, C. va trouver Grégoire à Rome pour le supplier de faire libérer son fils (les autres l’ont-ils déjà été?), en lui précisant que sa dette s’élève à cent cinquante solidi, mais que les créanciers accepteraient de se contenter de quatre-vingt solidi. C. revient de Rome, porteur d’une lettre datée d’août 594 adressée au defensor Fantinus, chargé d’amener les créanciers à transiger à soixante solidi – somme que le pontife fait parallèlement parvenir à Fantinus par le notarius de ce dernier – et, si possible, à une somme inférieure, en arguant de la loi qui interdit d’emprisonner pour dette un homme dépourvu de ressources. Si la négociation réussit sur ce dernier point, C. devra recevoir ce qui restera de la somme envoyée par le pape, pour assurer sa propre existence et celle de son fils; sinon, il verra sa dette éteinte avec le versement de cette somme de soixante solidi, pour laquelle les créanciers devront donner, par écrit, quittance 3. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 43, MGH Ep. I, p. 278, ligne 18 = CC 140, p. 263, ligne 2. (Jaffé 1315). 2 Id., Ep. 3, 55, ibid., p. 214-215 = CC 140, p. 204 (Jaffé 1260); voir CYPRIANVS 8. 3 Id., Ep. 4, 43, ibid., p. 278-279 = CC 140, p. 263-264.

COSMAS

2

(. . . avant novembre 594-mars 603 . . .) presbyter in possessione quae Iuliana uocatur,

d’abord moine du monasterium sanctae Luciae de Syracuse, est fait sousdiacre de l’Église de Syracuse par Maximianus, évêque de cette cité (579/580novembre 594), donc avant novembre 594. Après cette dernière date, il est ordonné prêtre par Iohannes, le successeur de Maximianus, pour desservir le domaine dit Iuliana (in possessione quae Iuliana uocatur). C. souffre de cette affectation en un lieu aussi triste et aussi peu important, comme en est informé indirectement le pape Grégoire qui, dans une lettre de mars 603, demande à l’évêque Iohannes de le faire revenir en qualité de prêtre titulaire (presbyter cardinalis), là où il exerçait naguère les fonctions de sous-diacre, si du moins C. n’a pas commis quelque faute, auquel cas l’évêque devra en informer le pape1. 1 GREGORIUS, Ep. 13, 32, MGH Ep. II, p. 395-396 = Ep. 13, 30 CC 140 A, p. 1031 (Jaffé 1897); voir MAXIMIANVS 5; IOHANNES 89.

COSTANTIVS

(milieu VIe s.?)

témoin pour authentifier le contrat par lequel le diacre Gudilibus vend une portion du fundus Caballariae au diacre Alamud1. 1

Pap. Lat. 118, Marini, p. 179-180.

494

COSTILA

COSTILA

(. . . 551 . . .) ustiarius basilicae Gothorum,

en qualité de portier (ostiarius), est au service de l’Église arienne de Ravenne en 551 : à cette date, C. est cité dans un contrat, avec tous les membres du clergé (conministri) et de la confrérie (conliberti) – dix-neuf au total, en une période de vacance du siège épiscopal – de la basilica (ou ecclesia) Gothorum sanctae Anastasiae (puis ecclesia s. Theodori = chiesa dello Spirito Santo); il est cité au 13e rang de ceux-ci (1er des ostiarii), comme l’un des vendeurs d’un terrain marécageux appartenant à l’Église des Goths et cédé au defensor Petrus pour une somme totale de cent quatre-vingt sous d’or1. Au bas de l’acte, et toujours au 13e rang, C., qui est très probablement un Goth, signe d’une simple croix, authentifiée d’une autre main, comme étant celle de Costila – ustiarius intervenant comme uenditor 2. 1 2

Pap. Lat. 34, Tjäder, p. 100, ligne 84 (= Marini 199); voir PETRVS 61. Pap. Lat. 34, ibid., p. 102, ligne 131.

* CRESCENS

(. . . 314 . . .) episcopus Syracusanus : voir CHRESTVS.

CRESCENS1 1

(. . . 1er août 314 . . .)

diaconus Salpiensium ex prouincia Apulia 2 (Salapia = Salpi près de Trinitapoli; Foggia), diacre, participe, le 1er août 314, au concile d’Arles réuni par Constantin pour mettre fin aux querelles divisant l’Église africaine 3. Il apparaît, au 3e rang, aux côtés de son évêque Pardus, dans la liste des présents annexée aux Canones ad Siluestrum 4. Concilia Galliae, CC 148, var. CRESCENTIVS, p. 16, ligne 8. Concilia Galliae, ibid., var. Alpensium, p. 14, ligne 15; Ablentium, p. 21, ligne 10. 3 EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 23, GCS 9, II, 2, p. 889. 4 Concilia Galliae, CC 148, p. 14, ligne 15; p. 16, ligne 9; p. 17, ligne 9; p. 18, ligne 9; au 6e rang, p. 19, ligne 15; au 4e rang, p. 21, ligne 10. 1

2

CRESCENS

2

(. . . 392/393 . . .) presbyter,

prêtre romain, mentionné au premier rang dans la délégation du pape Sirice, est chargé, avec les prêtres Alexander et Leopardus, d’apporter à Milan notification de la sentence portée par le pape et le concile de Rome contre Ioui-

CRESCENS

4

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nianus et ses disciples1; il intervient avec les deux autres prêtres pour faire chasser les hérétiques de Milan, à l’occasion du concile tenu dans cette ville (392/393), qui confirme la sentence romaine 2. Il est possible de l’identifier au [C]rescens p(resbyter), dont une épitaphe très fragmentaire a été retrouvée à St-Pierre du Vatican 3. 1 SIRICIUS, Ep. 7, 4, PL 13, 1171 = Ep. extra coll., 7, CSEL 82, 3, p. 301 (Jaffé 260); voir IOVINIANVS 1; AVXENTIVS 4; GENIALIS 1; GERMINATOR; FELIX 10; PLOTINVS; MARCIANVS 1; IANVARIVS 5; INGENIOSVS. 2 AMBROSIUS, Ep. 42, 13, PL 16, 1128 = Ep. extra coll. 15, 13, CSEL 82, 3, p. 310; LEOPARDVS 2; ALEXANDER 2. 3 ICVR, NS 2, 4198.

CRESCENS

3

(. . . avant 395) diac(onus) reg(ionis) V,

diacre de la 5e région de Rome, est mentionné sur les fragments d’une grande plaque indiquant la date de déposition du prêtre Limenius (septembre 395 si l’on accepte la restitution proposée) et celle de sa fille [...]orica (janvier 396) au cimetière de Domitille à Rome. Le diacre C., fils d’un évêque Marcellus, est le père du prêtre Limenius et le grand-père de [...]orica1. 1

ICVR, NS 3, 8161; voir MARCELLVS 1.

CRESCENS

4

(. . . 5 juillet 595 . . .) presbyter tituli sancti Laurentii (S. Lorenzo in Lucina;

Roma), prêtre romain, participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 7e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel C. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisa-

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CRESCENS

5

tion épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367. 3 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 4 Id., Decretum, 2, ibid. 5 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 6 Id., Decretum, 4, ibid. 7 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 8 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

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CRESCENS

5

(. . . avant novembre 602 . . .) diaconus,

diacre de Palerme, dirige en cette qualité un xenodochium; après la mort de l’évêque de cette cité Victor, de peu antérieure à novembre 602, C. est, avec l’abbas Vrbicus, l’un des candidats proposés au pape Grégoire pour la succession épiscopale; comme il est pour Grégoire un inconnu, C. doit faire l’objet d’une enquête, confiée par une lettre pontificale de novembre 602 au patricius de Palerme Venantius, dont le candidat, Vrbicus, n’est pas retenu par le pape; si C. ne présente pas les qualités requises pour la charge pastorale, il devra être écarté au profit d’un autre clerc de l’Église de Palerme, voire d’une autre Église1. 1 GREGORIUS, Ep. 13, 14, MGH Ep. II, p. 382 = Ep. 13, 12, CC 140 A, p. 1011-1013 (Jaffé 1878); voir VRBICVS 6; VENANTIVS 7; VICTOR 16.

C]RESCENTIA

(IVe/Ve s.)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement relevée à Concordia Sagittaria (Venezia), dans une basilique de la fin du IVe s. ou du début du Ve s. (la basilica Apostolorum?); contribue avec [M]aximus, peut-être son époux, pour 25 pieds, au paiement de la mosaïque1. 1

G. FOGOLARI, Atti del IIIo Congresso Naz. Arch. Crist. AAAd, Trieste, 1974, p. 281.

CRESCENTIO 1

CRESCENTIO1 1

497

(. . . 495?-499-6 novembre 502? . . .)

presbyter tituli Apostolorum (S. Pietro in Vincoli, Roma), prêtre romain, est mentionné sans indication d’église titulaire, au 62e rang des prêtres, sur la liste de présence 2 du concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence, le 1er mars 499, in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit en qualité de presbyter tituli Apostolorum, au 49e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. C. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre Crescentio, mentionné au 27e rang sur la liste de présence 9 du concile romain, convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50210 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48311, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales12. C. souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque13. C. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre Crescentio mentionné au 62e rang des prêtres sur la liste de présence du concile14, qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri15 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)16, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration, tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III)17. Var. CRESCENTIVS; CRESCENTIANVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 59e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645; voir AGAPITVS 8; EPIPHANIVS 13; appartenant eux aussi au titulus Apostolorum et attestés à ce même concile. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 414 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 653. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 16e. 10 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 11 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 12 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 13 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 14 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 475; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 55e. 15 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 1

2

498

CRESCENTIO

2

16 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 17 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447.

CRESCENTIO

2

(. . . 7-9 décembre 531 . . .)

presbyter, prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 26e rang des prêtres1. A ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par Theodoros episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 24e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. Conc. Conc. 3 Conc. 4 Conc. 5 Conc. 6 Conc.

1

2

roman. roman. roman. roman. roman. roman.

(531), (531), (531), (531), (531), (531),

sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

* CRESCENTIVS : voir CRESCENS 1; CRESCENTIO 1; CRISCENTIVS.

CRESCENTIVS 1

(IVe ?)

diaconus, diacre, enterré à l’âge de trente ans, dont l’épitaphe est attribuée au cimetière de Priscille à Rome1. 1

MARINI, Vat. Lat., 9072, f. 403, 5; Ch. Pietri, MEFRA, 89, 1977, p. 389.

** CRESCENTIVS

CRESCENTIVS

2

499 (. . . août 591 . . .)

clericus, clerc de Venafrum (= Venafro; Isernia); avec le diacre Opilio et un autre clerc, Seruusdei, C. vend à un juif les vases sacrés, les tentures et le luminaire de son église. C. est dénoncé par le médecin Fuscus au pape Grégoire, qui charge, dans une lettre d’août 591, le sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, de récupérer les biens indûment vendus et de punir sévèrement le coupable et ses complices1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 66, MGH Ep. I, p. 87 = CC 140, p. 75-76 (Jaffé 1135); voir OPILIO 6; SERVVSDEI 7.

CRESCENTIVS

3

(. . . après août 598-juillet 599 . . .)

uir clarissimus, fonctionnaire au service de l’administration byzantine en Italie, peut-être ami personnel du pape Grégoire, s’il faut restituer, après son titre, noster, reçoit l’ordre de se rendre en Sicile pour y soumettre ses comptes à l’examen de l’exconsul Leontius, menant depuis août 598, sur mandat de l’empereur Maurice, une grande enquête administrative. C. se réfugie à Rome dans l’enceinte d’un sanctuaire pour y bénéficier du droit d’asile; il reçoit de Grégoire le conseil de sortir de cette retraite pour ne pas donner le mauvais exemple en se soustrayant à une enquête d’utilité publique. C. part en Sicile, porteur d’une lettre pontificale datée de juillet 599, qui le recommande à l’évêque de Syracuse Iohannes, chargé par le pape d’intervenir en son nom auprès de Leontius pour que C. soit traité avec équité1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 182, MGH Ep. II, p. 175 (avec la lecture uicarius noster, certainement erronée) = Ep. 9, 183, CC 140 A, p. 739-740 (Jaffé 1709); voir PLRE 3, p. 363, Crescentius 2; voir IOHANNES 89; LEONTIVS 18.

CRESCENTIVS

4

(VIIe s.?)

indignus pr(es)b(y)t(er), prêtre connu par un proscynème tracé dans la crypte de Ste-Cécile au cimetière romain de Calliste1. 1

ICVR, NS 4, 9523.

** CRESCENTIVS chrétien, timens Deum, aurait laissé tous ses biens à l’Église romaine, sous le pontificat du pape Sixte (432-440) : un domaine Argianum, rapportant 70 sous, proche des propriétés d’un Marinianus, qui revendique ce bien fonds. C. appa-

500

** CRESCES

raît dans un récit apocryphe (fabriqué à l’époque du pape Symmaque : 498514) qui a pu utiliser un personnage réel1. 1

Gesta de purgatione Sixti, 1, Mansi 5, 1061 et 1062; 1065.

** CRESCES episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. C. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

CRESCITVRVS

(. . . mars 559 . . .) diaconus,

diacre et abbé du monastère et du xenodochium beati Iohannis de Catane (= Catina); il en est chassé par les moines, sans aucun motif, prétend-il, alors qu’arrive un nouvel évêque pour Catane (Helpidius?); il est soumis à une enquête que le pape Pélage Ier confie en mars 559 au defensor Opilio, invité à interdire aux moines d’intervenir et chargé de rétablir C. ou de lui substituer le prêtre Maurus, qui avait été présenté par le patron (défunt à l’époque) du monastère, l’illustris Saturninus1. 1 PELAGIUS I, Ep. 42, Gassò et Batlle, p. 116-118 (Jaffé 1001); voir OPILIO 5; HELPIDIVS 5; MAVRVS 7; SATVRNINVS 5.

CRESCONIVS 1

(. . . janvier 396 . . .)

Milanais, est arrêté sur ordre de Stilicon et sur la suggestion du préfet du prétoire Eusebius pour être livré aux bêtes, à l’occasion des spectacles offerts par l’empereur Honorius pour l’inauguration de son troisième consulat (celui de 396); il cherche l’asile d’une église, dont l’arrachent, malgré Ambroise de Milan et ses clercs, des soldats ariens. Mais conduit à l’amphithéâtre, il est épargné par les léopards et définitivement grâcié par Stilicon1. 1

PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 34, Pellegrino, p. 100; voir EVSEBIVS 5 bis.

CRESCONIVS

CRESCONIVS1 2

501

2

(. . . 487-novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Tudertinae (Tuder = Todi; Perugia), mentionné au 16e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 3. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 4. C. est certainement à identifier avec l’évêque homonyme qui reçoit du pape Gélase (492-496), avec ses collègues Iohannes de Spolète et Messala, délégation pour examiner la plainte d’un certain Festus, accusant l’évêque de Foligno, Vrbanus (mort depuis), de l’avoir dépouillé d’un domaine. Muni de la requête de Festus qui n’a pas esté devant les juges civils, C. est chargé d’instruire l’affaire, de recueillir le témoignage d’un clerc, Alexander, et de décider avec ses collègues s’il faut restituer le domaine contesté, en se souvenant qu’il est légitime de corriger les erreurs de ses prédécesseurs (comme le note un fragment conservé d’une seconde lettre pontificale) 5. C. doit certainement être identifié avec l’évêque homonyme envoyé à Constantinople – après le 24 novembre 496 – par le nouveau pape Anastase II en qualité de légat auprès de l’empereur Anastase, en compagnie de l’évêque Germanus (de Pesaro?) 6 ; avec ce dernier, il est chargé d’une lettre pour l’empereur dans laquelle le pape, après avoir exprimé l’espoir que le schisme entre les deux Églises ne perdurera pas 7, – demande que les noms de ceux qui ont été condamnés par Rome, et particulièrement celui d’Acace de Constantinople, soient rayés des diptyques 8 ; – invite Anastase (sans faire état de l’Hénotique de Zénon) à user de son autorité pour ramener les Alexandrins à la foi catholique telle que l’ont définie les Pères et l’ensemble des évêques et telle que le pape se propose de la rappeler 9 ; – souligne le rôle de l’empereur choisi par Dieu pour présider sur terre, uelut uicarium, à l’application des règles de foi10 ; – déclare reconnaître la validité des baptêmes et des ordinations conférés par Acace après son excommunication par le pape Félix II (III)11. Par cette même lettre pontificale, C., ainsi que son compagnon, est explicitement mandaté auprès d’Anastase pour lui exposer en détails les crimes (facinora) commis par Acace et pour justifier le bien-fondé de la condamnation portée par Rome contre lui12. C., avec son compagnon, arrive à Constantinople peu de temps après que le diacre de l’Église de Thessalonique, Photinus, de retour de Rome, a fait état auprès des apocrisiaires de l’Église d’Alexandrie – le prêtre Dioscoros et le lecteur Chaeremon – des négociations, menées au nom de l’Église de Thessalonique, avec le pape Anastase en vue du rétablissement de l’union13 ; avec Germanus et probablement avec le patrice Festus (envoyé de Théodoric)14, C. a plusieurs entretiens avec les représentants alexandrins qui le sollicitent de renouveler les assurances déjà données par Photinus concernant l’orthodoxie du Tome de Léon à Flavien; il confirme à ses interlocuteurs que l’original latin du Tome ne comporte pas les erreurs qui les ont choqués dans la traduction

502

CRESCONIVS

2

grecque15 ; avec ses compagnons, il accepte aussi de recevoir la profession de foi présentée par les apocrisiaires au nom de l’Église d’Alexandrie et qui, faisant référence aux conciles de Nicée, Constantinople (381) et Éphèse (431), ainsi qu’aux douze anathématismes de Cyrille d’Alexandrie, insiste sur la nature divine du Christ et porte l’anathème contre Nestorius et Eutychès16 (mais sans faire mention du concile de Chalcédoine); il s’engage à présenter cette profession de foi au pape à son retour et affirme que ce dernier serait disposé à préciser à une éventuelle délégation alexandrine, au vu de cette profession de foi, sa propre position doctrinale17 ; au cours de ces mêmes entretiens, il dénonce, avec ses compagnons, les archevêques d’Alexandrie, Dioscore, Timothée Élure et Pierre Monge comme des adversaires de cette profession de foi et réclame que leurs noms soient rayés des diptyques; malgré les propositions des apocrisiaires alexandrins, C. refuse d’engager un débat sur l’orthodoxie de ces trois évêques, condamnés par Rome, arguant qu’il n’est pas mandaté pour cette question18. Comme ses compagnons, C. se voit remettre par Dioscoros et Chaeremon, avec la profession de foi alexandrine, un libellus faisant l’historique des négociations depuis Pierre Monge19, dans lequel, après avoir rappelé l’accord doctrinal régnant jadis entre Rome et Alexandrie 20, ils dénoncent comme contraire à la foi de Nicée la traduction grecque du Tome de Léon à Flavien, rendent responsables du schisme entre les Églises Théodoret de Cyr et ses amis nestoriens, accusés d’avoir falsifié le texte pontifical 21 et déclarent espérer que le pape donnera suite à leur démarche afin de rétablir l’union des Églises 22. C., mentionné au 5e rang des évêques sur la liste de présence 23, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 24, et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 25, pour établir, après des troubles récents 26, un règlement des élections pontificales 27. Il souscrit, au 6e rang 28, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 29. C. souscrit, au 29e rang 30, la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 31 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 32, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque 33. C., mentionné sans indication de siège au 8e rang sur la liste de présence 34, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 502 35 ; au cours de la lecture de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483, C. opine le premier pour faire observer que l’intervention des laïcs dans l’élection du pape est contraire aux canons de l’Église 36 ; après l’annulation publique de cette scriptura 37, C. souscrit au 5e rang le constitutum adopté par le concile 38, pour régler l’administration des biens de l’Église romaine, en interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 39. Var. CRESCHONIVS; CRISCONIVS. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 259 (Jaffé 609). 3 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 4 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

1

2

CRESCONIVS

2

503

5 GELASIUS, Ep., Coll. Brit. 42, Loewenfeld 20, p. 10-11 (Jaffé 717); id., Fragm. 26, Thiel, p. 499 (Jaffé 717); voir IOHANNES 12; ALEXANDER 5; FESTVS 3. 6 ANASTASIUS II, Ep. 1, 4, Thiel, p. 618 (Jaffé 744); cf. id., Ep. 1, 2, ibid., p. 616; Liber Pont., Fragm. Laur., p. 44; voir GERMANVS 1. 7 Id., Ep. 1, 1, ibid., p. 616. 8 Id., Ep. 1, 2, et 4, ibid., p. 616 et 617-618. 9 Id., Ep. 1, 6, ibid., p. 619. 10 Id., Ep. 1, 7, ibid., p. 619-620. 11 Id., Ep. 1, 8, ibid., p. 620-621. 12 Id., Ep. 1, 4, ibid., p. 618. 13 Libellus apocrisiariorum Alexandrinae ecclesiae, 7, Coll. Auel. 102, CSEL 35, 1, p. 470 = Libellus, 4, dans ANASTASIUS II, Ep. 5, Thiel, p. 630-631. 14 Libellus apocrisiariorum, Coll. Auel. 102, ibid., p. 468 = Libellus, dans ANASTASIUS II, Ep. 5, Thiel, p. 628. 15 Libellus apocrisiariorum, 8, Coll. Auel. 102, ibid., p. 470 = Libellus, 5, dans ANASTASIUS II, Ep. 5, Thiel, p. 631. 16 Libellus apocrisiariorum, 9-12, Coll. Auel. 102, ibid., p. 470-472 = Libellus, 5-6, dans ANASTASIUS II, Ep. 5, Thiel, p. 631-632. 17 Libellus apocrisiariorum, 13, Coll. Auel. 102, ibid., p. 472 = Libellus, 7, dans ANASTASIUS II, Ep. 5, Thiel, p. 632. 18 Libellus apocrisiariorum, 13, Coll. Auel. 102, ibid., p. 472 = Libellus, 7, dans ANASTASIUS II, Ep. 5, Thiel, p. 632-633. 19 Libellus apocrisiariorum, Coll. Auel. 102, ibid., p. 468-473 = Libellus, dans ANASTASIUS II, Ep. 5, Thiel, p. 628-633. 20 Libellus apocrisiariorum, 2, Coll. Auel. 102, ibid., p. 468-469 = Libellus, 1, dans ANASTASIUS II, Ep. 5, Thiel, p. 629. 21 Libellus apocrisiariorum, 4-5, Coll. Auel. 102, ibid., p. 469 = Libellus, 2, dans ANASTASIUS II, Ep. 5, Thiel, p. 628-629. 22 Libellus apocrisiariorum, 14-15, Coll. Auel. 102, ibid., p. 473 = Libellus, 8, dans ANASTASIUS II, Ep. 5, Thiel, p. 633. 23 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 24 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 25 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 26 Voir LAVRENTIVS 23. 27 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 28 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 406 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 648. 29 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 30 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 434 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 668; voir liste des conciles. 31 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 32 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 33 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 34 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 439 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 683. 35 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 36 Acta syn. rom., 3, 5, ibid., p. 445 = SYMMACHUS, Ep. 6, 5, Thiel, p. 686; voir BASILIVS 7. 37 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685-690.

504

CRESCONIVS

3

Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693. Acta syn. rom., 3, 13-18 ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 38 39

CRESCONIVS1 3

(. . . février 559 . . .)

uir illustris, est informé par le pape Pélage Ier, dans deux lettres de février 559 2, que l’évêque de Syracuse (sans doute Eleutherius) s’est engagé, par une promesse écrite, à ne pas exiger des prêtres de son diocèse plus de deux sous à titre de redevance annuelle (cathedraticum) et à éviter toute taxation extraordinaire. Il est invité à faire appliquer cette règle par tous les évêques de l’île, à leur recommander d’éviter de faire payer, à l’occasion des tournées pastorales, des réceptions coûteuses, lésant le service des pauvres 3. C. reçoit une seconde lettre répétant les mêmes recommandations 4. Var. CRESSONIVS; CRESCONICVS. PELAGIUS I, Ep. 25 et 32, Gassò et Batlle, p. 79-80 et 88; voir PLRE 3, p. 363. 3 Id., Ep. 25, ibid., p. 79-80 (Jaffé 984); voir ELEVTHERIVS 1. 4 Id., Ep. 32, ibid., p. 88 (Jaffé 991).

1

2

** CRESCONIVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas, dans les mêmes conditions que Cresces 2. 1 2

Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Voir ** CRESCES.

CRESIMVS1

(IVe s.) episcopus,

évêque mentionné dans les épitaphes de sa famille 2, ensevelie dans un cimetière de la via Prenestina. Vraisemblablement pasteur d’une petite communauté proche de Rome et peut-être sectaire, il est l’ancêtre d’une lignée qui donne, à chaque génération, des serviteurs à cette Église locale; il est le père du lecteur Nauigius, le grand-père du lecteur Primicenius 3 (lui-même sans doute devenu ensuite évêque, s’il faut l’identifier au Primicenius episcopus) 4 et l’arrièregrand-père d’un diacre Primigenius 5 ; enfin il compte sans doute dans sa descendance un Chreseimos, lecteur 6. Attesté aussi sous la forme Xrhsı¥mov. ICVR, NS 6, 17293 et 17297. 3 Ibid., 17293. 4 Cf. ibid., 17294. 5 Ibid., 17295. 6 Ibid., 17296.

1

2

505

CRISOGONVS

* CRESIMVS

(IVe s.) episcopus : voir CHRESEIMOS.

(début VIIe s.)

CRIHSOGONVS u(ir) c(larissimus), cancell(arius),

greffier, est, à la demande de Stephanus, témoin pour authentifier, à Rome, la donation de ce dernier à l’Église de Ravenne; il souscrit l’acte1. 1 Pap. Lat. 18-19, Tjäder B 41 et 65, p. 340 et 342 (= Marini 92); voir STEPHANVS 53.

CRISCENTIVS

(Ve s.) famulus Dei,

attesté dans une inscription de Côme (Comum); mort à 15 ans1. 1

PAIS, 826.

* CRISCONIVS

(. . . 487-novembre 502 . . .) : voir CRESCONIVS 2.

* CRISCONIVS

(. . . 495?-novembre 502 . . .) : voir CHRYSOGONVS 2.

CRISOGONVS

(. . . avant le 3 juillet 521 . . .) presuiter tituli sanc(ti) Crisogoni ... secundus,

prêtre romain du titre de St-Chrysogone, participe, avec Petrus, prêtre prior, Catellus, prêtre tertius, Gaudiosus, prêtre quartus et Filippus, praepositus beati martyris Prancati (sic), à la vente d’une sépulture sise près du chevet de StPancrace (via Aurelia) et destinée à Augustus et Gaudiosa, occupée finalement par le fils Florus, âgé de sept ans et demi, enterré le 3 juillet 521, et par sa mère Gaudiosa, déposée le 1er février 5251. 1 ICVR, NS 2, 4279 ; voir PETRVS 48 ; GAVDIOSVS 3 ; CATELLVS 1; IOHANNIS 5.

506

CRISPIANVS

CRISPIANVS1

(. . . 19 novembre 465 . . .)

episcopus Subaugustanus (Subaugusta = Centocelle, via Labicana à trois milles de Rome), est mentionné au 33e rang des évêques sur la liste de présence 2 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile, dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, après le rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 3. Var. CRISPINVS; CRISPINIANVS. HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). 3 Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

1

2

CRISPINVS1 1

(. . . entre 339 et 346-356 . . .) évêque de Patauium (= Padova),

premier évêque attesté de Padoue, invoqué comme témoin par Athanase, pour démontrer qu’il n’a jamais rencontré l’empereur Constant seul à seul, pendant son séjour en Occident (339-346), lors de sa venue à la cour, soit à Milan, soit à Aquilée 2. C. peut vraisemblablement être identifié avec l’évêque homonyme qui souscrit, sans y être présent, aux sentences du concile de Sardique (343), convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, comme l’atteste la liste de noms, sans indication de sièges, publiée par Athanase pour manifester la solidarité de l’épiscopat avec sa ∞ cause; il est mentionné au 256e rang, 14e d’un groupe défini eßn t√ kanalı¥w th÷v ßItalı¥av 3, vraisemblablement les titulaires d’évêchés situés de part et d’autre des voies Flaminia et Aemiliana. Il vit encore au moment où Athanase écrit son Apologie à Constance (en 356), en invoquant son témoignage. Krispı÷nov, Krhspı÷nov. ATHANASIUS, Apol. ad Constant., 3, SC 56, p. 91. 3 Id., Apol. c. Arian., 50, 1, Opitz II, 1, p. 131.

1

2

CRISPINVS

2

(. . . 446/447-466/467 . . .) episcopus Ticinensis (Ticinum = Pavia),

évêque de Pavie, il exerce déjà la charge pastorale lorsqu’il confère le lectorat à Epiphanius, alors âgé de 8 ans, c’est-à-dire en 446/4471. Il tient auprès du jeune garçon, le rôle d’un éducateur attentif : un nutritor, comme dit Ennodius, le biographe d’Epiphanius 2. C. participe au concile convoqué par l’évêque de Milan Eusebius (sans doute dans cette ville, en tout cas selon une procédure fixée par le pape Léon pour la Gaule 3 et pour l’Italie), après le retour de l’évêque Abundius de Côme et du prêtre milanais Senator, revenus avant le 9 juin 451 de la capitale impériale où ils ont reçu la profession de foi d’Anatolios, le nouvel évêque de

CRISPINVS

3

507

Constantinople admis dès lors dans la communion romaine 4. Il retrouve à Milan, pendant l’été avant le concile de Chalcédoine, avec des évêques venus d’Italie septentrionale, les légats porteurs d’une lettre de Léon (aujourd’hui perdue). Après la lecture de la lettre pontificale fixant la convocation et le programme du concile italien 5, C. entend, selon l’ordre prévu, le rapport des légats, puis lecture publique de la lettre de Léon à Flavien 6 – réclamée à l’évêque gaulois Ceretius (suivant la suggestion du pape) et transmise par ce dernier – condamnant Eutychès et professant les deux natures distinctes en l’unique personne du Christ, Fils de Dieu 7. C. souscrit au 6e rang des évêques 8, pour donner pleine adhésion à la christologie romaine et à la théologie de l’Incarnation, déjà professée par Milan, la lettre synodale dont le porteur est Cyriacus de Lodi. C. confie la charge de notaire à Epiphanius, alors âgé de 16 ans puis il l’élève, avant l’âge requis, au sous-diaconat, après que celui-ci a exercé la charge de lecteur pendant dix ans, donc en 456/457. Il maintient le jeune homme dans ce degré pendant deux ans 9 et il lui confie, pour le mettre à l’épreuve et éviter l’accusation de favoritisme, les affaires difficiles, en particulier celle qui oppose Burco aux clercs de Pavie pour des terres d’alluvions près du Pô. Il démontre une grande douleur quand le sous-diacre est blessé au cours de son intervention10. Deux ans plus tard, en 458/459, C. ordonne Epiphanius au diaconat11 et lui confie des responsabilités de plus en plus importantes, au fur et à mesure que sa propre santé décline12. Devenu vieux, infirme et décidé à préparer sa succession et à la confier à Epiphanius, C. se rend à Milan pour soumettre aux notables (nobiles) et en particulier à Rusticius, uir illustris, le choix d’Epiphanius, puisque ce dernier, dit-il, le seconde déjà activement, malgré son jeune âge13. Ayant obtenu l’appui de ce personnage influent, C. revient à Pavie où il meurt quelques temps plus tard, après une agonie pénible14, huit ans après avoir élevé Epiphanius au diaconat, en 466/46715. ENNODIUS, Vita Epifani, 8, MGH aa 7, p. 85, lignes 24-26. Id., Vita Epifani, 33, ibid., p. 88, ligne 18; Carm. 1, 9, ibid., p. 43-44, vers 115-124. 3 Voir Ep. syn. episc. Galliae, CC 148, p. 107-110; voir EVSEBIVS 6. 4 LEO, Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ACO II, 4, p. 42 (Jaffé 463); voir ABVNDIVS 1; SENATOR 1. 5 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946. 6 LEO, Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ACO II, 2, 1, p. 24-33 (Jaffé 423). 7 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 B. 8 Id., Ep. 97, 3, ibid., 948 A. 9 ENNODIUS, Vita Epifani, 18-19, MGH aa 7, p. 86, lignes 33-41; voir EPIPHANIVS 1. 10 Id., Vita, 21-25, ibid., p. 87, en particulier lignes 23-24. 11 Cf. id., Vita, 26, ibid., p. 87. 12 Id., Vita, 34, ibid., p. 88, lignes 20-25. 13 Id., Vita, 37, ibid., p. 88, lignes 35-40. 14 Id., Vita, 38-39, ibid., p. 89, lignes 1-9. 15 Id., Vita, 34, ibid., p. 86, lignes 41-45. 1

2

CRISPINVS

3

(. . . entre 492 et 496 . . .) episcopus,

évêque italien titulaire d’un siège en Lucanie (d’après la mission qui lui est confiée, en compagnie de Sabinus, évêque de Sala Consilina), est chargé par le

508

** CRISPINVS

pape Gélase de faire droit à la plainte des clercs de l’Église de Grumentum (= Palazzo San Gervasio; Potenza), Siluester et Faustinianus, affranchis par leur maître et entrés très jeunes, de son vivant, dans le clergé, puis empêchés de servir à l’autel par la volonté de l’héritière, Theodora; il est également mandaté, avec Sabinus, pour châtier l’archidiacre de Grumentum qui, en refusant de juger l’affaire, a menacé les clercs de la justice séculière1. GELASIUS, Ep. 23, Thiel, p. 389-390 (Jaffé 727); voir SABINVS 3; SILVESTER 3; THEODORA 4. 1

** CRISPINVS second évêque de Pavie (Ticinum), portant ce nom, apparaît au 11e rang dans la liste épiscopale de l’Église locale, élaboration tardive du XIVe s., dont les sources remontent peut-être au IXe s. : Crispinus y apparaît au 11e rang, après Ennodius, mort en 5211. Le Crispinus dont le nom figure sur des tuiles estampillées avec l’indication de iunior est peut-être à identifier à l’évêque de Pavie qui aurait alors participé peut-être à la construction de la cathédrale 2. 1 2

J. Ch. Picard, Souvenir, p. 470-477 et p. 746. PAIS, 1075, 95.

** CRISPINVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. C. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** CRISPINVS père du pape Hilarus (461-468), selon le Liber Pontificalis, dont le témoignage est, en ce cas et pour cette époque, douteux1. 1

Liber Pont., XLVIII, 1, p. 242.

CTESIPHON

CRISTODORVS

509 (. . . avant 541)

presbyter legis s(upra)s(cript)e Gothor(um), prêtre arien, probablement de Ravenne, est le père de Minnulus, clerc de l’Église arienne de Ravenne; C. meurt avant 541, année où son fils, dans un contrat de vente, le cite comme un défunt1. 1

Pap. Lat. 33, Tjäder, p. 84 et 88 (= Marini 117).

CRISTOFORVS

(VIIe/VIIIe s.?) pr(es)b(yter),

prêtre, auteur d’un proscynème tracé sur une table retrouvée en fragments, dans une crypte d’un cimetière de la voie Ardéatine, près de Calliste1, à Rome. Il faut peut-être l’identifier au prêtre homonyme qui laisse un proscynème au cimetière de Pamphile, également à Rome 2. 1 2

ICVR, NS 4, 12240. ICVR, NS 10, 26320.

* CROMATIVS : voir CHROMATIVS.

(Ve s./VIe s.)

CRYSOGONVS

def(ensor) s(an)c(t)ae eccl(esiae) Aquil(eiensis) (= Aquileia; Udine), défenseur de l’Église d’Aquilée, contribue avec sa mère Eufemia, pour 100 pieds, au paiement d’un pavement en mosaïque pour une basilique suburbaine de Trieste (Tergeste), au Sud de la cité (via Madonna del Mare), à l’occasion d’une restauration, comme l’indique l’existence d’un pavement antérieur1. 1

G. CUSCITO, Aquileia Nostra, 44, 1973, p. 140.

CTESIPHON

(. . . 415 . . .)

chrétien connu sous ce nom, probablement un sobriquet utilisé pour la polémique, est peut-être établi à Rome1, puisqu’il est en relation étroite avec une famille de l’aristocratie chrétienne que connaît Jérôme. C. écrit à Jérôme pour lui demander comment vaincre les passions de l’âme – ainsi que recommandaient les philosophes stoïciens – dans l’exercice de la vertu 2. Il reçoit une lettre de Jérôme 3, antérieure à la réunion tenue pour examiner les accusations lancées contre Pélage à Jérusalem (juillet 415), lettre que

510

CVMQVODEVS

cite Orose 4. C. y est averti que la recherche de l’apatheia découle des erreurs professées par les philosophes, et, à leur suite, selon Jérôme, par Évagre le Pontique et par son disciple Rufin d’Aquilée 5 ; il y est aussi informé du rôle néfaste des femmes dans la propagation des hérésies 6. C. reçoit également une réfutation insistante des thèses de Pélage (qui n’est pas nommé), sur la grâce et le libre arbitre 7. Il est fermement prié d’inviter le petit groupe aristocratique, auquel il est lié, à rompre avec les prédicateurs d’hérésie qui le conduisent, selon Jérôme, à la perdition 8. C. doit vraisemblablement être identifié au Ctesiphon auquel est adressé la lettre De diuina lege dont Pélage est peut-être l’auteur 9 ; qualifié de dilectissimus parens10, C. se voit exposer la nécessité de la connaissance de l’Écriture pour mener une vie chrétienne; il est invité à ne pas se contenter d’éviter le mal11 et, pour mériter la récompense céleste, exhorté au renoncement12 par son correspondant qui souhaite avoir avec lui de nouveaux débats13. HIERONYMUS, Ep. 133, 13, CSEL 56, p. 260. Id., Ep. 133, 1, ibid., p. 241-242. 3 Id., Ep. 133, ibid., p. 241-260; id., Dial. adu. Pelagianos, Prol. 1, CC 80, p. 3-4. 4 OROSIUS, Liber apol., 4 et 11, CSEL 5, p. 608 et 619. 5 HIERONYMUS, Ep. 133, 3, CSEL 56, p. 245; voir RVFINVS 3. 6 Id., Ep. 133, 4, ibid., p. 247-248. 7 Id., Ep. 133, 5-13, ibid., p. 249-260. 8 Id., Ep. 133, 13, ibid., p. 260. 9 PELAGIUS ?, De diuina lege, PL 30, 105-106 (Ps. HIERONYMUS, Ep. 7); sur l’identification, voir Y.-M. DUVAL, Nouvelle Histoire de la littérature latine 6, n. 651, à paraître. 10 Id., De diuina lege, 9, ibid., 114. 11 Id., De diuina lege, 3-4, ibid., 107-108. 12 Id., De diuina lege, 6 et 9, ibid., 111-112 et 114-115. 13 Id., De diuina lege, 10, ibid., 115 D-116 A. 1

2

CVMQVODEVS

(. . . 593/594) aduocatus,

avocat romain, très occupé à ses affaires, a la préscience de sa mort; frappé d’une pleurésie, il se rend, malgré son état, à l’église St-Sixte (ad beati Syxti ecclesiam), sur la via Appia; il meurt peu après, et est effectivement enterré dans cette église, alors que son lieu de sépulture avait initialement été prévu dans l’oratoire de St-Janvier. C. meurt deux jours avant que le pape Grégoire ne consigne cette histoire dans les Dialogues1. 1

GREGORIUS, Dial. IV, 27, 2-3, SC 265, p. 86-88.

CVRRENTIVS 1

(. . . entre 382 et août 385 . . .)

sert de messager à Jérôme pendant son séjour romain : il apporte à Marcella un billet, avec la copie de deux lettres adressées à Paula et à sa fille Eustochium1. 1

HIERONYMUS, Ep. 32, 1, CSEL 54, p. 252; voir MARCELLA 1; PAVLA 1.

CYNEGIA

CVRRENTIVS

2

511 (IVe s.?)

seruus Dei, déposé un 17 octobre dans un cimetière romain de l’Appia ou de l’Ardéatine1. 1

ICVR, NS, 4, 12453.

Felix CVRVVS

(. . . après 554-avant 593/594) : voir FELIX 52.

CVSS [. . .]

(. . . entre 337 et 352 . . .)

est responsable d’une vente avec le fossor [Alexan]der, au cimetière dit de «Marc et Marcellin», à Rome, près de la via Appia, sous l’épiscopat de Jules (sub Iulio a[ntistete]), évêque de 337 à 3521, sans que le texte de l’inscription, très mutilée, permette de définir sûrement sa fonction. 1

ICVR, NS 4, 11751.

CVTTIA

(. . . avant le 3 juillet 521 . . .) nonna. . .1 ancilla Dei,

religieuse romaine, sert de témoin, avec Iohannis uirgarius (licteur), à la vente, par les prêtres du titre de St-Chrysogone, Petrus, Crisogonus, Catellus, Gaudiosus, et avec le praepositus beati martyris Prancati (St-Pancrace), d’une sépulture sise à St-Pancrace (via Aurelia), achetée par Augustus et Gaudiosa avant le 3 juillet 5212. A moins de lui attribuer comme nom : Nonna Cuttia. ICVR, NS, 2, 4279 ; voir IOHANNIS 5 ; PETRVS 48 ; GAVDIOSVS 3 ; CATELLVS 1. 1

2

CYNEGIA

(. . . 504-avant 509/512)

aristocrate italienne1, apparentée à Ennodius, épouse de Faustus Niger, mère d’Auienus et de Messala, recommande à Ennodius, Helisea, une chrétienne appartenant à une famille de notables établis à Aquilée, pour cautionner la démarche de celle-ci contre le candidat opposé à Marcellinus dans l’élection épiscopale 2. A Rome, où elle réside à la fin de sa vie, elle est liée au clergé, en particulier au cercle du prêtre Adeodatus, chargé par Ennodius de faire graver l’épitaphe composée à son intention après sa mort 3. Elle meurt avant que son mari ne soit préfet (509-512). 1

Voir PLRE 2, p. 331, Cynegia 2.

512

CYNEGIVS 1

2 ENNODIUS, Ep. 5, 4, MGH aa 7, p. 155, lignes 26 et 27; voir FAVSTVS 4; MARCELLINVS 10. 3 Id., Ep. 7, 28, ibid., p. 259, ligne 2; Ep. 7, 29 ibid., p. 259-260; voir ADEODATVS 8.

CYNEGIVS1 1

(. . . entre 393 et 396? . . .)

consulte Ambroise de Milan sur un projet de mariage qu’il n’approuve pas, puisque son père, Paternus 2, veut lui faire épouser sa propre petite-fille (c’està-dire la nièce de C.); il espère évidemment l’appui de l’évêque, qui le lui donne, en un court billet 3. Var. CYNEIVS; QVINEGIVS. AMBROSIUS, Ep. 84, PL 16, 1282 = Ep. 59, CSEL 82, 2, p. 117-118; cf. id., Ep. 60, ibid., 1183-1186 = Ep. 58, CSEL 82, 2, p. 112-117; voir PLRE 1, p. 235, Cynegius 1; voir PATERNVS 1. 3 Id., Ep. 84, 2, ibid., 1282 = Ep. 59, 2, CSEL 82, 2, p. 118; pour la date, voir J.-R. Palanque, Saint Ambroise, p. 546 et F. Homes-Dudden, The Life and the Times of St Ambrose, Oxford, 1935, p. 702-703. 1

2

CYNEGIVS

2

(. . . avant 421)

fils de Flora, une veuve très probablement africaine, meurt en Italie, près de Nola (Cimitile; Napoli); à la requête de sa mère adressée à l’évêque Paulin, il est enseveli à Nole, dans la basilica Felicis confessoris, ainsi que l’atteste d’une part le traité De cura pro mortuis gerenda redigé par Augustin d’Hippone en 421, peu après la mort du jeune homme1, et d’autre part, son épitaphe métrique, retrouvée dans la basilique St-Félix 2. 1 2

AUGUSTINUS, De cura pro mortuis gerenda, 1, 1, CSEL 41, p. 621-622; voir FLORA 1. CIL X, 1370.

* CYPRIANVS : voir KYPRIANOS * CYPRIANVS

(. . . 314 . . .) diaconus : voir AGREPINVS.

CYPRIANVS 1

(. . . après 392-avant 414? . . .)

presbyter, prêtre dont aucun indice ne permet de définir l’origine, peut-être italienne; il échange une correspondance avec Jérôme, avant de le rencontrer; venu à Beth-

CYPRIANVS

513

3

léem, il réclame à Jérôme le commentaire du psaume 891; il reçoit en réponse un petit traité sur le psaume 2, peut-être rédigé à une époque où Jérôme ne s’est pas engagé dans la polémique contre les pélagiens. 1 2

HIERONYMUS, Ep. 140, 1, CSEL 56, p. 269. Id., Ep. 140, 4-21, ibid., p. 272-289.

CYPRIANVS

2

(. . . après 395-avant 425 . . .)

poète, auteur d’une paraphrase en vers des 7 premiers livres de l’Ancien Testament, l’Heptateukos, ainsi que l’attestent les meilleurs manuscrits de l’oeuvre; qualifié par ceux-ci de Gallus1, C. n’est sans doute pas un ressortissant de Gaule (bien qu’on ait proposé de l’identifier à Cyprianus, disciple de Césaire d’Arles et évêque de Toulon mort en 546), mais un Italien du Nord (Gaule Cisalpine), ainsi que le suggèrent les particularismes de sa langue. C. écrit entre 395 et 425, puisqu’il imite Claudien, le poète de cour célébrant de 395 à 408 l’empereur Honorius et Stilichon et, qu’à son tour, il est imité à partir de 425 par le rhéteur et poète marseillais Marius Claudius Victorius. Pour composer, en hexamètres dactyliques mais aussi en hendécasyllabes phaléciens, son poème de 5250 vers où se rencontrent de nombreuses réminiscences de poètes latins (particulièrement de Virgile et de Claudien), C. utilise une version préhiéronymienne de l’Ancien Testament (Vetus latina), en se reportant parfois directement à la Septante. Il paraphase avec une grande sobriété le texte biblique, s’abstenant de broder sur celui-ci ou de se lancer dans des digressions, et il donne sa préférence au sens littéral. C. est l’auteur d’autres poèmes dont ne sont conservés que quelques fragments 2 et il est parfois considéré de façon peu certaine comme celui de divers autres ouvrages 3. Il faut peut-être identifier C. au prêtre italien homonyme, correspondant de Jérôme 4. CYPRIANUS GALLUS, Heptateukos, CSEL 23, 1, p. 1-208. Id., Deperditorum carminum reliquiae, ibid., p. 209-211. 3 CPL 1425-1430. 4 Voir CYPRIANVS 1.

1

2

CYPRIANVS

3

(. . . 451 . . .)

episcopus ecclesiae Brixillianae (Brixillum = Brescello; Reggio Emilia), évêque de Brescello, participe au concile convoqué par l’évêque de Milan Eusebius (sans doute dans cette ville, en tout cas selon une procédure fixée par le pape Léon pour la Gaule1 et pour l’Italie), après le retour de l’évêque Abundius de Côme et du prêtre milanais Senator, revenus avant le 9 juin 451 de la capitale impériale où ils ont reçu la profession de foi d’Anatolios, le nouvel évêque de Constantinople admis dès lors dans la communion romaine 2. Il retrouve à Milan, pendant l’été avant le concile de Chalcédoine, avec des évêques venus d’Italie septentrionale, les légats porteurs d’une lettre de Léon (perdue). Après la lecture de la lettre pontificale fixant la convocation et le

514

CYPRIANVS

4

programme du concile italien 3, C. entend, selon l’ordre prévu, le rapport des légats, puis lecture publique de la lettre de Léon à Flavien 4 – réclamée à l’évêque gaulois Ceretius (suivant la suggestion du pape) et transmise par ce dernier – condamnant Eutychès et professant les deux natures distinctes en l’unique personne du Christ, Fils de Dieu 5. C. souscrit au 4e rang des évêques 6 – pour donner pleine adhésion à la christologie romaine et à la théologie de l’Incarnation, déjà professée par Milan, la lettre synodale dont le porteur est Cyriacus de Lodi. Voir Ep. syn. episc. Galliae, CC 148, p. 107-110; voir EVSEBIVS 6. LEO, Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ACO II, 4, p. 42 (Jaffé 463); voir ABVNDIVS 1; SENATOR 1. 3 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946. 4 LEO, Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ACO II, 2, 1, p. 24-33 (Jaffé 423). 5 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 B. 6 Id., Ep. 97, 3, ibid., 947 B; voir CYRIACVS 3. 1

2

CYPRIANVS

4

(. . . 13 mars 487 . . .)

episcopus Numentanus (Nomentum = Mentana; Roma), mentionné au 30 rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III) et réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale, datée du 15 mars 488, réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. e

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

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(. . . 495?-499 . . .)

presbyter tituli Marci (S. Marco; Roma), mentionné sans indication d’église titutaire au 66e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au 52e rang 6, en qualité de presbyter tituli Marci le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. C. doit vraisemblablement être identifié au prêtre homonyme, mentionné au 64e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 8 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 9 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)10, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part,

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pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III)11. 1 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 63e ; voir ABVNDIVS 2, appartenant lui aussi au même titulus et présent à ce même concile. 2 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 414 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 653. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 475; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 57e. 9 Gesta de absolutione Miseni, 1, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 10 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 11 Gesta de absolutione Miseni, 30, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447.

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(. . . 1er mars 499 . . .)

diaconus sanctae ecclesiae Romanae regionis. . . 2, diacre régionnaire mentionné au 2e rang des diacres sur la liste de présence 3, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 4 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 5, pour établir, après des troubles récents 6, un règlement des élections pontificales 7. Il souscrit au 1er rang 8 des diacres le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 9. Var. CIPRIVS. Var. regionis septimae. 3 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644. 4 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 5 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 6 Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 8 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 415 = SYMMACHUS, Ep. 1, 10, Thiel, p. 653. 9 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 1

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(. . . 13 janvier 552 . . .)

defensor ecclesiae Rauennatis (= Ravenna), avec le défenseur Thomas et les notaires Domesticus (primicerius) et Thomas (secundocirius), requiert des autorités municipales de Ravenne l’ouverture du

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testament rédigé par le défunt fabricant de soieries Georgius en faveur de l’Église ravennate. Avec les autres représentants de cette dernière, il assiste le 13 janvier 552 au déroulement de la procédure, à l’issue de laquelle le secundocirius Thomas, au nom de ses collègues, demande l’enregistrement officiel de l’acte dans les gesta municipaux1. 1 Pap. Lat. 4-5, B VIII, Tjäder, p. 216 (= Marini 74-74 A); voir THOMAS 5 et 6; GEORGIVS 7.

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(. . . juillet 593-février 599 . . .)

diaconus, rector Siciliae, diacre de l’Église romaine choisi par le pape Grégoire comme recteur du patrimoine romain de la Sicile1, est envoyé dans l’île au tout début de l’été 593 : en effet, en juillet 593, C. est le destinataire d’une première lettre pontificale l’informant des malheurs du marchand syrien Cosmas, établi en Sicile, dont les créanciers, faute d’être remboursés, retiennent les enfants en gage; C. doit prendre contact avec ces créanciers pour connaître le montant exigé par eux pour libérer les enfants, puis, si Cosmas est sans ressources, prélever la somme nécessaire «sur le bien des pauvres» 2. En août 593, C., dont l’arrivée en Sicile est mentionnée par le pape comme encore toute récente, reçoit mission de Grégoire de régler à l’amiable avec la patricia de Syracuse, Italica, le différend qui l’oppose à l’Église de Rome, au sujet de domaines dont elle conteste la propriété à cette dernière 3. Dès cette époque et pendant toute la durée de son séjour dans l’île, C. est responsable de l’ensemble du patrimoine romain en Sicile, ainsi qu’en témoignent, dès septembre 593, sa titulature de rector Siciliae 4 et l’étendue de ses missions qui concernent soit l’ensemble de l’île 5, soit, pour d’autres plus ponctuelles, aussi bien la partie occidentale (Marsala) 6 que la partie orientale (Syracuse, Messine, Catane) 7. En sa qualité de rector Siciliae, C. est chargé par Grégoire, en septembre 593, d’enquêter sur la moniale Petronella qui, réfugiée en Sicile avec sa communauté, s’est laissée séduire par le notarius Agnellus et, enceinte de ses œuvres, enlever de son monastère avec tous les biens provenant des donations faites à ce dernier par elle-même et par le défunt évêque Agnellus, père de son séducteur. C. devra faire reconduire la moniale fautive dans son monastère pour y faire pénitence et restituer à cet établissement tous les biens – avec tous leurs produits et revenus – enlevés par elle et par Agnellus, qui devra, lui aussi, être sévèrement puni 8. Le mois suivant, C. reçoit instruction du pape de faire rechercher dans toute la Sicile la vaisselle et les ornements liturgiques que des prêtres italiens, réfugiés dans l’île, y ont amenés avec eux et qui, du fait de leur mort ou de leur négligence, se trouvent dispersés, passés aux mains de tiers; C. devra les faire restituer et les rassembler pour les mettre en sûreté, jusqu’au retour de la paix, auprès des évêques des différentes Églises 9. Dans les mois qui suivent, C. écrit au pape une lettre portée par le sousdiacre Iohannes pour l’entretenir de divers problèmes, et notamment pour lui signaler que certains conductores des domaines de l’Église romaine consentent des prêts, probablement sans intérêt, à des colons en difficulté pour éviter que ceux-ci s’adressent à d’autres prêteurs (des usuriers) ou ne soient écrasés par leurs charges. C. reçoit en réponse, avec quelque retard, une première lettre pontificale (perdue), puis une seconde, datée d’octobre 594, dans laquelle Gré-

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goire, par crainte de ne pas l’avoir fait précédemment, revient sur la dernière question évoquée, en lui disant sa satisfaction. C. est encouragé à donner luimême des secours en argent aux colons, dans la mesure où ces aides servent à la fois les intérêts de ces derniers et ceux de l’Église, et à prendre, en ce domaine, toutes les initiatives qui lui paraîtront utiles10. Par cette même lettre, C. est invité à rechercher, en se faisant au besoin aider par ses collaborateurs, les manichéens qui, en grand nombre, se trouvent dans les domaines siciliens de l’Église romaine, pour les ramener à la foi catholique; quant aux juifs installés dans ces mêmes domaines et qui refusent de se convertir, C. doit, par des lettres, au nom du pontife, leur promettre, en échange de leur conversion, un allègement partiel des charges pesant sur leur exploitation : si celles-ci sont payées par eux en numéraire, une remise d’un tiers de sou pour un loyer (pensio) d’un solidus, d’un sou d’or pour un loyer de trois ou quatre solidi et d’un montant laissé à sa discrétion pour une pensio plus élevée, – cette mesure permettant, selon le pape, d’amener au Christ, sinon toujours les intéressés (dont la conversion ne sera peut-être pas sincère) du moins leurs enfants qui, par le baptême, deviendront des fidèles de l’Église11. Peu de temps avant novembre 594 ou au début de ce mois, C. est mis au courant par l’évêque Maximianus de Syracuse de son intention de jeter en prison des clercs convaincus de s’adonner à des pratiques magiques (canterma); C. avise le pape de cette décision que Maximianus est finalement empêché de mettre à exécution par la mort (novembre 594)12. De ce décès et de la douleur des fidèles, C. informe le pape à l’extrême fin de 594 ou au début de 595. En réponse, C. est chargé, en février 595, par Grégoire, de veiller que soit élu un successeur digne en tous points de Maximianus; il est informé que le pontife n’est pas favorable, malgré les mérites qu’on lui prête, à la candidature du prêtre syracusain Traianus, en faveur duquel penche la majorité des électeurs, mais que, faute de mieux, il se résignerait, si celui-ci est exempt de toute faute, à le consacrer. C. se voit confier, sous le sceau du secret, la préférence du pape pour l’archidiacre de Catane, Iohannes, sur lequel il doit, toujours secrètement, enquêter pour s’assurer qu’il n’est coupable d’aucune faute, avant qu’il ne soit élu et n’obtienne l’autorisation de l’évêque de Catane, Leo, de se rendre à Rome pour y être consacré – la réalisation de ce programme étant confiée à l’évidence, même si le pape ne le dit pas ouvertement, à la diligence et à l’habileté de C.13. Toujours en février 595, C., probablement déjà informé de la mort de l’évêque de Marsala, Theodorus, est chargé de vérifier le testament laissé par celui-ci, à la demande de Grégoire qui soupçonne Theodorus d’avoir disposé indûment des biens de son Église, et, éventuellement, de réparer les torts subis par cette dernière; C. devra également exhorter le peuple et le clergé de Marsala à élire sans tarder un nouvel évêque14. En mars 595, C. est informé par le pape que l’évêque de Misène, Benenatus, réclame, comme un ancien esclave appartenant à son Église, le moine Cicerio, envoyé pour ses fautes en pénitence par le sous-diacre Petrus, alors recteur du patrimoine romain en Campanie, et qui s’est enfui en Sicile où il a déposé ses biens – également revendiqués par Benenatus – auprès du defensor Faustinus. C. doit vérifier que le témoignage de Benenatus est conforme à la vérité et, en ce cas, renvoyer, avec ses biens, Cicerio, pour qu’il soit replacé dans sa condition d’esclave de l’Église de Misène15. Peu après, le 20 avril 595, C. est le destinataire d’une lettre pontificale lui enjoignant, en collaboration avec le préteur de Sicile Libertinus, de punir, après enquête, les clercs de Syracuse coupables de se livrer à des pratiques magiques, aussi sévèrement que l’avait souhaité le défunt évêque Maximianus et qu’il aurait dû lui-même le

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faire sans tarder; par la même lettre, C. se voit recommander les domaines du médecin Archelaus, pour que ceux-ci ne soient pas écrasés d’impositions16. Par une lettre pontificale de mai 595, C. apprend que l’abbé du monasterium sancti Martini de Campanie, Theodosius, réclame le renvoi auprès de lui de trois moines qu’il avait envoyés en Sicile pour le service du monastère et qui s’y sont rebellés contre son autorité; C. est chargé de les rechercher et de les renvoyer, avec l’aide des porteurs de la lettre, mandatés par Theodosius pour cette mission; C. devra également enquêter sur des esclaves du même monastère que, selon Theodosius, des hommes de l’Église romaine retiennent indûment et, si les faits sont exacts, les réexpédier à l’abbé17. En septembre 595, C. se voit ordonner par le pape d’envoyer sans retard à l’évêque épirote Zeno, dont la cité est réduite à la famine, mille modii de blé et même, si cela est possible, deux mille modii18. Le même mois, C. est informé de la consécration sur le siège épiscopal de Marsala, à la requête du clergé de cette cité, de Decius; C. est prié d’apporter son aide à ce dernier, pour le décharger des soucis d’un procès, dans une affaire concernant son prédécesseur, Theodorus, et très probablement relative au testament de celui-ci, sur lequel, déjà en février de cette année, C. avait été chargé d’enquêter19. Pour la succession de Maximianus sur le siège de Syracuse, C. réussit à remplir la mission – que lui avait précédemment confiée Grégoire – avant octobre 595, puisqu’à cette dernière date, il est félicité par le pontife pour le zèle déployé en faveur de l’élection de Iohannes à l’épiscopat; par la même lettre, il est prié d’intervenir auprès de l’évêque de Catane, Leo, pour que celui-ci accepte le transfert à Syracuse, comme le souhaite Iohannes, d’un prêtre de son Église, en exhortant Leo à apporter, d’une manière générale, toute son aide à son ancien archidiacre, promu évêque de Syracuse 20. C. est sans aucun doute le rector patrimonii Siciliae auquel Grégoire, ainsi qu’il en informe l’évêque de Numidie Columbus, en juin 596, adresse à cette même date des instructions écrites, par l’entremise du diacre Rogatianus, l’envoyé de Columbus, pour que, dans un procès concernant ce dernier, il prenne toutes les mesures propres à s’opposer aux manœuvres dilatoires de la partie adverse 21. En juin 596, C. se voit recommander par le pape le religiosus Iohannes qui, rompant avec les schismatiques istriens, est rentré dans la communion romaine et se rend en Sicile : C. doit lui accorder sa protection et assurer sa subsistance, en lui versant chaque année un certain nombre de solidi, dépense qu’il imputera sur ses comptes 22. A la même époque, C. entreprend de faire édifier à Catane une maison pour l’Église de Rome, puisque, en octobre 598, le colonus Alexander Frigiscus affirmera avoir travaillé depuis trois ans à cette construction 23. Conformément aux ordres donnés par le pape en mai 597, C. est chargé d’inviter les évêques de Sicile ainsi que celui de Lipari et celui de Reggio (de Calabre) à se rendre à Rome pour le natale sancti Petri du 29 juin, en évitant que le préteur de Sicile, Libertinus, ne conçoive des soupçons injustifiés à propos de ce voyage. C. doit par ailleurs avertir le préteur que le pape a reçu de Ravenne une lettre – qu’il est chargé de lui communiquer – révélant une machination ourdie contre lui, mais en même temps le tranquiliser en lui faisant savoir que le pape a écrit en sa faveur à l’exarque (Callinicus) 24. En juillet 597, C. est chargé, à la suite de la vacance du siège épiscopal de Locri (Bruttium), de convoquer Marcianus, prêtre d’une église du diocèse de Taurus (Bruttium), alors installé en Sicile auprès de l’église de la Massa Largia dans le diocèse de Catane, de s’assurer qu’il n’a commis aucune faute, puis, si les résultats sont satisfaisants, de l’envoyer, pour y être consacré, à

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Rome, en compagnie du porteur de la lettre pontificale, ou, au cas contraire, de renvoyer ce dernier auprès des habitants de Locri pour qu’ils élisent un nouveau candidat 25. Le mois suivant, C. se voit recommander par Grégoire une habitante de Messine, Paula, de retour de Rome, où elle a porté plainte auprès du pape contre le juif converti Theodorus, qui, lui manifestant sans raison, ditelle, une vive animosité, s’efforce de la faire soupçonner de maléfices et de la faire traduire en justice pour ce crime par les hommes de l’Église de Messine : C. doit veiller qu’aucun clerc ne se porte en accusateur de Paula, enquêter sur Theodorus et, si nécessaire, le faire punir de façon exemplaire 26. Avant novembre 597, à la suite de la plainte portée devant le pape par des représentants des clercs majeurs de l’Église de Catane, C. est chargé par Grégoire d’enquêter sur la façon dont leur évêque, Leo, a réparti la quatrième part des revenus de son Église, celle qui revient au clergé, au cours de la précédente indiction, ainsi qu’en témoigne la lettre adressée à Leo en novembre 597 par le pape, se fondant sur le rapport de C. 27. Au cours de son séjour en Sicile, et probablement dans les derniers temps de celui-ci, C. refuse d’accéder à la requête de Stephania, veuve de Petrus, qui, au nom de son jeune fils, Callixenus, revendique pour celui-ci l’héritage paternel, une maison sise à Catane dont sa belle-mère Mammonia a fait donation à l’Église de Rome; il rend une sentence dont Stephania fait ensuite appel auprès du pape, ainsi qu’en témoigne la lettre adressée par ce dernier au defensor Romanus en octobre/novembre 598 28. Toujours à une date indéterminée, C. est le témoin du sort misérable du diacre Gaudiosus, defensor de l’Église romaine, qui vit à Syracuse dans une extrême pauvreté, comme C. en informe plus tard le pape 29. C., rappelé par le pape après novembre 597, quitte la Sicile, en y laissant un ami très cher en la personne du uir illustris Iouinus qui mène à Catane une vie ascétique : C. est de retour à Rome sûrement en octobre 598, date à laquelle le pape, écrivant à Iouinus, se plaint que C., présent physiquement auprès de lui, soit resté en pensée auprès de son correspondant dont il ne cesse de lui faire l’éloge 30. Soit durant le voyage le ramenant de Sicile à Rome, soit à l’occasion d’une brève mission en Campanie, antérieure à l’hiver 598, C. est le témoin du travail accompli dans le castrum de Misène par le comes Comitaticius dont il apprécie le zèle et l’efficacité, un jugement dont Grégoire fait état auprès du magister militum Maurentius en novembre/décembre 598 31. En tout cas, C. semble être présent à Rome en février 599, puisque le pape s’appuie sur son témoignage pour décider d’attribuer à Gaudiosus des subsides réguliers 32. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii, 2, 53, PL 75, 110. GREGORIUS, Ep. 3, 55, MGH Ep. I, p. 215 = CC 140, p. 204 (Jaffé 1260). 3 Id., Ep. 3, 57, ibid., p. 216-217 = CC 140, p. 205-206 (Jaffé 1262); voir ITALICA 3. 4 Id., Ep. 4, 6, ibid., p. 237 = CC 140, p. 222 (Jaffé 1277); voir aussi notes 9, 10, 19, 21, 22 et 26. 5 Voir notes 9 et 24. 6 Voir notes 14 et 19. 7 Voir notes 3, 12, 13, 20, 23, 25, 26, 27, 28 et 30. 8 GREGORIUS, Ep. 4, 6, MGH Ep. I, p. 237-238 = CC 140, p. 222-223; voir AGNELLVS 3; AGNELLVS 13. 9 Id., Ep. 4, 15, ibid., p. 248 = CC 140, p. 233 (Jaffé 1286). 10 Id., Ep. 5, 7, ibid., p. 289 = CC 140, p. 274 (Jaffé 1323); voir IOHANNES 87. 11 Id., Ep. 5, 7, ibid., p. 288 = CC 140, p. 273. 12 Id., Ep. 5, 32, ibid., p. 313, lignes 1-7 = CC 140, p. 299, lignes 1-9 (Jaffé 1347); voir MAXIMIANVS 2. 1

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** CYPRIANVS

13 Id., Ep. 5, 20, ibid., p. 302-303 = CC 140, p. 288-289 (Jaffé 1339); voir IOHANNES 89; LEO 17. 14 Id., Ep. 5, 23, ibid., p. 304 = CC 140, p. 290 (Jaffé 1340); voir THEODORVS 21. 15 Id., Ep. 5, 28, ibid., p. 308-309 = CC 140, p. 295 (Jaffé 1345); voir PETRVS 70 . 16 Id., Ep. 5, 32, ibid., p. 313 = CC 140, p. 299-300. 17 Id., Ep. 5, 33, ibid., p. 314 = CC 140, p. 300-301 (Jaffé 1348); voir THEODOSIVS 4. 18 Id., Ep. 6, 4, ibid., p. 383 = CC 140, p. 372 (Jaffé 1383). 19 Id., Ep. 6, 13, ibid., p. 392 = CC 140, p. 382 (Jaffé 1392); voir note 14. 20 Id., Ep. 6, 20, ibid., p. 398-399 = CC 140, p. 390 (Jaffé 1399). 21 Cf. id., Ep. 6, 34, ibid., p. 412 = Ep. 6, 36, CC 140, p. 410 (Jaffé 1416). 22 Id., Ep. 6, 36, ibid., p. 414 = Ep. 6, 38, CC 140, p. 412 (Jaffé 1418); voir IOHANNES 99. 23 Id., Ep. 9, 43, MGH Ep. II, p. 70 = CC 140 A, p. 601 (Jaffé 1567). 24 Id., Ep. 7, 19, MGH Ep. I, p. 462-463 = CC 140, p. 470 (Jaffé 1465). 25 Id., Ep. 7, 38, ibid., p. 487 = CC 140, p. 502-503 (Jaffé 1484). 26 Id., Ep. 7, 41, ibid., p. 489 = CC 140, p. 505 (Jaffé 1487); voir PAVLA 5. 27 Id., Ep. 8, 7, MGH Ep. II, p. 9-10 = CC 140 A, p. 524 (Jaffé 1494); voir STEPHANIA 3. 28 Id., Ep. 9, 48, ibid., p. 75 = CC 140 A, p. 607 (Jaffé 1574). 29 Id., Ep. 9, 109, ibid., p. 115 = Ep. 9, 110, CC 140 A, p. 662 (Jaffé 1635); voir GAVDIOSVS 9. 30 Id., Ep. 9, 15, ibid., p. 51 = CC 140 A, p. 576 (Jaffé 1539). 31 Id., Ep. 9, 65, ibid., p. 85 = CC 140 A, p. 621 (Jaffé 1590). 32 Id., Ep. 9, 109, ibid., p. 115 = Ep. 9, 110, CC 140 A, p. 662.

** CYPRIANVS évêque de Brescia (Brixia) placé au 17e rang d’une liste rédigée en 838 par l’évêque Rampertus dans le récit de la translation des reliques de Filaster dans la cathédrale; il suit l’évêque Octauianus (en quinzième place), sûrement attesté en 4511. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 219 et p. 433-437.

** CYPRVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. C. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. 1

Constitutum Siluestri, PL 8, 831.

CYRIACVS

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3

2 Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840.

* CYRIACVS

(. . . 1er août 314 . . .) diaconus : voir QVIRIACVS 1.

(IVe s.)

CYRIACVS 1 presb(yter),

prêtre romain enterré dans une grande sépulture (arcosolium?) où repose déjà son frère le lecteur (?), Eugamius, au cimetière des saints Marcellin et Pierre1. S’il faut identifier l’Eugamius, associé à C. dans une première inscription, à l’homonyme, connu par une épitaphe voisine, C. a un autre frère, Generosus presbyter, dédicant de l’épitaphe du lecteur 2. 1 2

ICVR, NS 6, 16172. Ibid., 16173.

CYRIACVS

2

(IVe s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement dans l’église construite à Aquilée (= Aquileia; Udine), au temps de l’évêque Theodorus (attesté en 314). Salué par une acclamation (C. uibas), C., célébré sans doute après sa mort, est associé, d’une manière impossible à préciser, à l’édification ou à l’aménagement de l’édifice septentrional ou du pavement1. C. COSTANTINI, I mosaici cristiani scoperti ad Aquileia negli ultimi scavi dans Nel XXI Centenario della fondazione di Aquileia, Roma, 1919, p. 45; BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 42; voir THEODORVS 1. 1

CYRIACVS

3

(. . . 451 . . .) episcopus ecclesiae Laudensis (Laus Pompeia = Lodi),

évêque de Lodi, participe au concile convoqué par l’évêque de Milan Eusebius (sans doute dans cette ville, en tout cas selon une procédure fixée par le pape Léon pour la Gaule1 et pour l’Italie), après le retour de l’évêque Abundius de Côme et du prêtre milanais Senator, revenus avant le 9 juin 451 de la capitale impériale où ils ont reçu la profession de foi d’Anatolios, le nouvel évêque de

522

CYRIACVS

4

Constantinople admis dès lors dans la communion romaine 2. Il retrouve à Milan, pendant l’été avant le concile de Chalcédoine, avec des évêques venus d’Italie septentrionale, les légats porteurs d’une lettre de Léon (perdue). Après la lecture de la lettre pontificale fixant la convocation et le programme du concile italien 3, C. entend, selon l’ordre prévu, le rapport des légats, puis lecture publique de la lettre de Léon à Flavien 4 – réclamée à l’évêque gaulois Ceretius (suivant la suggestion du pape) et transmise par ce dernier – condamnant Eutychès et professant les deux natures distinctes en l’unique personne du Christ, Fils de Dieu 5. C. souscrit au 10e rang des évêques 6, pour donner pleine adhésion à la christologie romaine et à la théologie de l’Incarnation, déjà professée par Milan, la lettre synodale dont il est le porteur 7. Voir Ep. syn. episc. Galliae, CC 148, p. 107-110; voir EVSEBIVS 6. LEO, Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ACO II, 4, p. 42 (Jaffé 463); voir ABVNDIVS 1; SENATOR 1. 3 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946. 4 LEO, Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ACO II, 2, 1, p. 24-33 (Jaffé 423). 5 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 B. 6 Id., Ep. 97, 3, ibid., 948 B. 7 Id., Ep. 97, 3, ibid., 947 A. 1

2

CYRIACVS

4

(. . . 7-9 décembre 531 . . .) presbyter,

prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 30e rang des prêtres1. A ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par Theodoros episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 28e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. Conc. Conc. 3 Conc. 4 Conc. 5 Conc. 6 Conc.

1

2

roman. roman. roman. roman. roman. roman.

(531), (531), (531), (531), (531), (531),

sessio 1, Mansi 8, 741 = Silva Tarouca, p. 1. sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

CYRIACVS

CYRIACVS

6

5

523 (. . . août 591 . . .)

habitant de la Sicile, épouse Iohanna, une juive qui s’est convertie au christianisme dès leurs fiançailles. Sa femme restant la victime de mauvais traitements après un procès qui lui a été intenté et qu’elle a pourtant gagné, C. l’accompagne à Rome pour porter plainte auprès du pape Grégoire. C., avec Iohanna, en repart porteur d’une lettre pontificale, datée d’août 591, adressée au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, chargé de faire respecter la décison judiciaire et de veiller qu’aucune autre plainte ne soit déposée contre Iohanna1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 69, MGH Ep. I, p. 89 = CC 140, p. 77-78 (Jaffé 1138); voir PETRVS 70.

CYRIACVS

6

(. . . avant juillet 592-avant octobre 600) seruus Dei de Roma; abbas,

moine de Rome (fratre. . . seruo Dei de Roma), séjourne avant l’été 592 en Sicile, où il est au service de la papauté; il s’entremet dans une affaire judiciaire pour la remise d’un «cadeau» (praemium); venu à Rome, il convainc le pape Grégoire, hostile à ces pratiques, qu’il a agi sur mandat du sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile. C. obtient la faveur du pape qui, en présence du clergé, lui assigne sur le polyptique (du patrimoine sicilien, certainement) une augmentation de son salaire, le place parmi les defensores dans une position supérieure, en louant devant tous sa droiture et son obéissance à l’égard de Petrus, ainsi que l’atteste la lettre adressée à ce dernier par Grégoire en juillet 592 et lui annonçant le retour de C. en Sicile1. Avant mai 594, C., qualifié encore de seruus Dei 2, mais déjà aussi, dans le même temps, du titre d’abbas 3, est envoyé par Grégoire en Sardaigne, en compagnie de Felix 4, un évêque italien de siège inconnu, avec pour mission principale d’y œuvrer à la conversion des païens 5. Coinjointement à Felix, C. adresse au pape des rapports, connus au travers des lettres que celui-ci écrit en mai 594 aux différentes personnes mentionnées par ces relations : avec Felix, C. fait l’éloge du dux Sardiniae Zabarda, qui a su conclure la paix avec les Barbaricini (des Maures déportés en Sardaigne par les Vandales) dans le but de les amener à la foi chrétienne et qui est invité par Grégoire à collaborer à la mission évangélisatrice confiée à C. et à Felix 6. Avec ce dernier, C. rédige un rapport favorable sur le dux Barbaricinorum Hospiton, le seul de son peuple à être chrétien, en conséquence, pressé par le pape d’inciter ses hommes à se faire baptiser ou tout au moins d’apporter son concours à l’apostolat de Felix et de C. 7. En revanche, C., encore avec Felix, dénonce à Grégoire les nobles et propriétaires sardes qui tolèrent que, dans leurs domaines, les paysans soient encore adeptes de l’idolâtrie, ce qui leur vaut une semonce du pape et l’ordre d’apporter leur aide à Felix et C. pour extirper ces pratiques 8. C., avec Felix, met également en cause l’évêque Ianuarius de Cagliari qui néglige l’évangélisation des paysans sur les domaines de l’Église et qui, d’une manière générale, fait preuve d’incurie en d’autres domaines, se montrant incapable de protéger les prêtres opprimés par les juges laïcs et de maintenir la discipline dans son clergé, ignorant de la législation canonique concernant les ordinations et les clercs lapsi, tous chefs d’accusation repris par le pape à l’adresse de Ianuarius 9. En septembre 594, C., toujours en Sardaigne, est, avec Felix, destinataire

524

CYRIACVS

6

d’une lettre de Grégoire à laquelle est jointe la plainte adressée à celui-ci par la religiosa femina Theodosia, fondatrice d’un monastère dans le diocèse de Cagliari : C. est ainsi informé que Theodosia accuse l’évêque Ianuarius d’avoir fait preuve d’avarice et d’avoir multiplié vexations et préjudices à l’occasion de la dédicace de l’oratoire monastique. C., comme Felix, est invité par le pape, après avoir vérifié l’exactitude des accusations, à presser Musicus, abbé du monasterium Agilitanum, d’achever l’installation des moines dans l’établissement fondé par Theodosia et à veiller que le lieu saint (uenerabilis locus), c’està-dire l’oratoire, soit aménagé de façon décente et conforme à la règle10. Au printemps ou au début de l’été 598, C. est, toujours en Sardaigne, le témoin d’un autre méfait de Ianuarius qui, un dimanche, fait, avant la messe, saccager par des labours la moisson déjà levée d’un certain Donatus, et, après la messe, arracher les bornes délimitant le domaine de ce dernier; mais, lorsqu’à l’automne 598, Donatus vient porter plainte auprès de Grégoire, C., qualifié de dilectissimus filius noster, qui confirme les accusations du plaignant, semble être de retour à Rome auprès du pape qui, dans les deux lettres de réprimande adressées à Ianuarius en septembre et octobre 598, évoque le séjour de C. à Cagliari au passé et n’associe plus désormais C. à l’évêque Felix11. En juillet 599, C., dès lors parfois qualifié de monasterii pater12, est envoyé en Gaule par Grégoire : il est porteur d’une lettre du pape adressée à l’évêque de Marseille – où doit probablement débarquer C. – Serenus, admonesté pour ses interventions iconoclastes et invité à ne pas retenir l’abbé qui doit poursuivre son voyage jusqu’à Autun auprès de l’évêque Syagrius13. En effet, comme en témoignent d’autres lettres emportées par lui pour être déposées sur son intinéraire, C. a pour mission de veiller à la réalisation du projet de réforme de l’Église des Gaules qui tient à cœur au pape : envoyé de Grégoire, C. est officiellement recommandé à la reine Brunehaut par une lettre déférente14 et, par une circulaire plus autoritaire, aux évêques Syagrius d’Autun, Aetherius de Lyon, Vergilius d’Arles et Desiderius de Vienne15, tous sollicités par Grégoire, toujours en juillet 599, d’organiser un grand concile des Églises gauloises en vue de promouvoir la réforme; C. a pour devoir d’opérer en étroite collaboration avec l’évêque de Gap, Aregius, auquel il porte une lettre personnelle de Grégoire et, comme marque de l’estime du pontife, deux dalmatiques (l’une pour l’évêque, l’autre pour son archidiacre)16 ; il doit surveiller et presser la convocation du concile17 ; C. devra ensuite être présent aux séances conciliaires18, y prendre part avec Aregius19, jouant, comme ce dernier, le rôle d’une sorte de légat du pape 20 ; enfin, il devra rapporter les actes conciliaires à Rome, pour qu’ils soient soumis à l’examen du pape 21. En août 599, C. est envoyé en Espagne par Grégoire, porteur d’une lettre de recommandation adressée à Claudius, un puissant et fidèle soutien du roi des Goths Reccarède, converti comme ce dernier à la foi catholique. C. doit remplir dans les plus brefs délais la mission que Grégoire lui a confiée (et dont il ne précise pas la nature à son correspondant), afin de s’en retourner le plus tôt possible, en Gaule très probablement 22. C. meurt avant octobre 600, date à laquelle Grégoire, s’adressant à l’évêque Serenus de Marseille, l’évoque comme un défunt (C. quondam abbas), en rappelant à son correspondant qu’il lui avait jadis porté une première lettre et en s’étonnant que Serenus ait pu prendre ce message pour un faux : C., incapable d’une telle forfaiture, est loué pour son obéissance aux directives pontificales et pour sa fidélité à la doctrine reçue et professée par lui 23. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 38, MGH Ep. I, p. 135, lignes 9-16 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 142, lignes 28-37 (Jaffé 1186); voir PETRVS 70.

CYRICVS

525

2 Id., Ep. 4, 23; 4, 25 et 4, 27, ibid., p. 257, ligne 18; p. 260, ligne 6; p. 262, ligne 10 = CC 140, p. 241, ligne 3; p. 244, ligne 2; p. 246, ligne 13. 3 Id., Ep. 4, 26, ibid., p. 260, ligne 23 = CC 140, p. 244, ligne 2 (Jaffé 1298). 4 Voir notes 2 et 3; voir FELIX 71. 5 Id., Ep. 4, 25, MGH Ep. I, p. 260, lignes 13-14 = CC 140, p. 244, lignes 12-13 (Jaffé 1297). 6 Id., Ep. 4, 25, ibid., p. 260 = CC 140, p. 244; cf. PROCOPIUS, De bello uandalico, II, 13, 40-45. 7 Id., Ep. 4, 27, ibid., p. 262 = CC 140, p. 246 (Jaffé 1299). 8 Id., Ep. 4, 23, ibid., p. 257-258 = CC 140, p. 241-242 (Jaffé 1295). 9 Id., Ep. 4, 26, ibid., p. 260-261 = CC 140, p. 244-246; voir IANVARIVS 20. 10 Id., Ep. 5, 2, ibid., p. 282 = CC 140, p. 267 (Jaffé 1318). 11 Id., Ep. 9, 1, MGH Ep. II, p. 40-41 = CC 140 A, p. 562-563 (Jaffé 1525); Ep. 9, 11, ibid., p. 48, lignes 25-29 = CC 140 A, p. 573, lignes 22-27 (Jaffé 1535); voir DONATVS 9. 12 Id., Ep. 9, 208, ibid., p. 195, ligne 15 = Ep. 9, 209, CC 140 A, p. 768, ligne 4 (Jaffé 1736); Ep. 9, 230, ibid., p. 227, ligne 1 = CC 140 A, p. 812, ligne 25 (Jaffé 1758). 13 Id., Ep. 9, 208, ibid., p. 195 = Ep. 9, 209, CC 140 A, p. 768. 14 Id., Ep. 9, 213, ibid., p. 199, lignes 12-18 = Ep. 9, 214, CC 140 A, p. 774, lignes 43-51 (Jaffé 1743). 15 Id., Ep. 9, 218, ibid., p. 209, lignes 30-32 et p. 210 = Ep. 9, 219, CC 140 A, p. 789-790, lignes 184-199 (Jaffé 1747). 16 Id., Ep. 9, 219, ibid., p. 211, lignes 25-34 = Ep. 9, 220, CC 140 A, p. 792, lignes 49-62 (Jaffé 1748). 17 Id., Ep. 9, 218, ibid., p. 209, lignes 30-32 = Ep. 2, 219, CC 140 A, p. 789, lignes 184-187. 18 Id., Ep. 9, 213, ibid., p. 199, lignes 13-14 = Ep. 9, 214, CC 140 A, p. 774, ligne 45. 19 Id., Ep. 9, 219, ibid., p. 211, lignes 29-30 = Ep. 9, 220, CC 140 A, p. 792, lignes 56-57. 20 Id., Ep. 9, 218, ibid., p. 209, lignes 31-32 = Ep. 9, 219, CC 140 A, p. 789, lignes 186-187. 21 Id., Ep. 9, 218, ibid., p. 210, lignes 5-9 = Ep. 9, 219, CC 140 A, p. 790, lignes 194-199. 22 Id., Ep. 9, 230, ibid., p. 227 = CC 140 A, p. 812. 23 Id., Ep. 11, 10, ibid., p. 270, lignes 3-6 = CC 140 A, p. 873, lignes 10-13 (Jaffé 1800).

CYRIACVS

(VIe/VIIe s.) : voir KYPRIACVS.

** CYRIACVS évêque de Trente, placé au 17e rang sur la liste épiscopale donnée par le missel de l’évêque Vdaricus II (mort en 1056). Ses reliques auraient été retrouvées dans la crypte de S. Pietro in Oliveto1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 233 et p. 739.

CYRICVS

(. . . 1er août 314 . . .) diaconus : voir QUIRIACVS 1.

526

CYRIDANVS

CYRIDANVS

(. . . avant novembre 598-février/avril 599 . . .)

fonctionnaire impérial, loué pour sa bonté et sa dévotion à l’apôtre Pierre par le pape Grégoire, qui le qualifie de «fils très obéissant de notre Église», est à l’automne 598 en poste en Sicile. En novembre 598 en effet, il est, à ce double titre, le destinataire d’une lettre pontificale le priant d’apporter appui mais aussi réconfort moral au porteur, le defensor Romanus, venant dans l’île diriger le patrimoine romain des régions de Catane et Syracuse1. Au début de l’année 599, C. reçoit par décision impériale la charge d’administrer les greniers publics et l’ordre de se faire livrer tout le blé engrangé dans les greniers de l’Église : il écrit au pape une première lettre (perdue) pour que celui-ci donne les ordres nécessaires à cette opération. Le pape ayant procuré ces livraisons en nature, à grands frais pour l’Église, à une époque de l’année où les réserves sont diminuées et où le blé ne se trouve pas à acheter, C. lui fait tenir une seconde lettre (elle aussi perdue) par l’entremise du uir magnificus Eutychès, réclamant que les livres de compte des greniers de l’Église lui soient remis, afin d’être produits parmi les actes publics, une requête à laquelle se plient, sur ordre de Grégoire, les defensores de l’Église, évidemment soupçonnés de péculat. Entre février et avril 599, C. est le destinataire d’une réponse de Grégoire, rapportée de Rome par Eutychès, dans laquelle le pape, faisant état de son obéissance aux ordres reçus mais se plaignant amèrement des dommages subis à cette occasion par l’Église, dégage la responsabilité de celle-ci concernant les préjudices qu’entraîneront ces mesures pour les habitants de Rome; C. est invité en conséquence à réfléchir aux moyens d’éviter que la mission confiée à lui pour le service du bien public ne tourne au désavantage des pauvres assistés par l’Église 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 31, MGH Ep. II, p. 63 = CC 140 A, p. 591-592 (Jaffé 1555); voir ROMANVS 20. 2 Id., Ep. 9, 115, ibid., p. 120-121 = Ep. 9, 116, CC 140 A, p. 669-670 (Jaffé 1641); voir EVTYCHES 2.

** CYRILLVS évêque de Verceil (Vercellae), si on en croit le témoignage d’une copie recueillant les légendes des portraits épiscopaux (VIIIe/IXe s.) placés dans la cathédrale et détruits au XVIIIe s. Si l’ordre et la numérotation reproduisent une liste épiscopale, C. figure au 20ème rang1. 1 G. S. Ferrerio, Sancti Eusebii Vercellensis episcopi..., p. 119; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 511-514.

** CYRINVS presbyter, prêtre romain, éducateur du futur pape Silvestre, selon la Vita Siluestri1. 1

Mombritius, II, p. 508 (BHL 7725).

CYTHEGIVS

CYTHEGIVS1

527 (. . . 406 . . .)

eßpı¥skopov, évêque de siège non mentionné mais certainement italien, puisqu’il fait partie de la légation, composée de cinq évêques (dont Aemilius de Benévent, Gaudentius de Brescia et un Marianus), de deux prêtres romains (Bonifacius et Valentinianus) ainsi que d’un diacre romain anonyme, légation qui est envoyée à Constantinople au printemps 406 sur ordre écrit de l’empereur Honorius au pape Innocent 2. Avec les autres légats, il est chargé de porter une lettre de l’empereur Honorius demandant à son frère Arcadius d’appuyer la convocation d’un concile oecuménique à Thessalonique pour régler le cas de Jean Chrysostome, illégalement expulsé de son siège 3, une lettre d’Innocent et une lettre des évêques italiens (dont Chromatius d’Aquilée et Venerius de Milan) 4. Toujours au même titre que les autres légats, il représente le concile occidental – tenu vraisemblablement à Rome avec le pape Innocent – et il apporte les actes de ce concile, ainsi qu’un memorandum les chargeant de réclamer le rétablissement de Jean sur son siège avant qu’un procès ne soit engagé contre lui 5. Bénéficiant du privilège de l’euectio, il atteint Athènes avec les autres légats et avec des évêques orientaux venus à Rome pour soutenir la cause de Jean Chrysostome, Cyriacos de Synnada, Demetrios de Pessinonte, Palladios d’Hélénopolis et Eulysios d’Apamée, qui se sont joints au groupe 6. C. connaît, pendant les quatre mois que dure l’ambassade, le même sort que ses compagnons : il se voit interdire par un tribun l’accès de Thessalonique où il devait donner des lettres à l’évêque Anysios; transporté par bateau, dans des conditions pénibles, il atteint Constantinople qui lui est interdite; assigné à résidence au castellum d’Athyras, il est séparé, avec les autres Occidentaux, du groupe oriental. Comme ceux-là, il refuse de donner au notarius Patricios, envoyé de Constantinople, les lettres dont il est chargé, et repousse une tentative de corruption – trois mille pièces d’or – en vue de lui faire reconnaître l’évêque Atticos, nouvellement établi sur le siège de Constantinople et de lui faire abandonner la cause de Jean Chrysostome 7. Embarqué avec une escorte militaire, sur l’ordre du tribun Valerianos, sur un rafiot, il atteint Lampsaque dans l’Hellespont; de là, il regagne en vingt jours l’Italie, où il débarque à Hydruntum (= Otranto; Lecce), sans avoir obtenu d’informations sur la situation de Jean, ni sur le sort des compagnons de route orientaux, dont il est séparé depuis Athyras 8. C. fait probablement partie des évêques «venus d’Occident», destinataires de trois lettres écrites depuis son exil par Jean Chrysostome qui, après avoir évoqué leurs pérégrinations 9, les félicite de leur zèle pour la foi et les encourage à poursuivre leurs efforts en sa faveur10. Attesté sous la forme Kyuh¥giov. PALLADIUS, Dial. 3, 118-132, SC 341, p. 82; Dial. 4, 1-3, ibid., p. 84; et 4, 38, ibid., p. 90; voir AEMILIVS 1; GAVDENTIVS 3; MARIANVS 1; BONIFACIVS 3; VALENTINIANVS 2. 3 Id., Dial. 4, 4, ibid., p. 84; 3, 133-167, ibid., p. 82-84. 4 Id., Dial. 4, 5-6, ibid., p. 84. 5 Id., Dial. 4, 5-13, ibid., p. 84-86. 6 Id., Dial. 4, 7-9, ibid., p. 84. 7 Id., Dial. 4, 14-56, ibid., p. 86-90. 8 Id., Dial. 4, 57-68, ibid., p. 90-92. 9 Cf. IOHANNES CHRYSOS., Ep. 157, PG 52, 704. 10 Id., Ep. 157-159, ibid., 703-705. 1

2

528

D[. . .]VS

D[. . .]VS1

(Ve s.)

donateur (?) connu par une inscription sur la mosaïque de pavement provenant d’une église du Ve s. (ou du VIe s.?), retrouvée Piazza della Vittoria à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense); contribue, avec un Hilarus, un (ou une) Afrodi [ . . .] et avec leurs parents, au paiement du pavement pour cent pieds au moins 2. Et non T[atian]us. H. SWOBODA et W. WILBERG, Jahreshefte Öster. Archäol. Inst. Wien, 9, 1906, Beiblatt, 22-23; voir HILARVS 7. 1

2

Manlia DAEDALIA

(IVe/Ve s.)

uirgo sacrata Deo, vierge consacrée de Milan, est célébrée pour ses nobles origines et surtout pour sa charité (mater egenum); elle meurt à soixante ans, comme en témoigne l’épitaphe métrique dédiée par son frère Theodorus1, probablement le fils du consul de 399, Fl. Mallius Theodorus, sinon le consul lui-même, hypothèse que renforce la localisation de la sépulture dans l’Ambrosianum (la basilica Ambrosiana) selon une sylloge, et plus précisément dans le voisinage de l’oratoire funéraire de Satyrus, frère d’Ambroise, et, par conséquent, non loin des reliques des saints Gervais et Protais 2. Il faut probablement l’identifier à la Daedalia que célèbre une acclamation tracée sur un petit coffret-reliquaire 3. 1 CIL V, 6240 et 1086; voir PLRE 2, p. 340; l’inscription actuelle a été refaite à l’époque moderne : A. Silvagni, RAC, 15, 1938, p. 274-279. 2 Cf. ICVR II, p. 162, 3 et 4. 3 CIL V, 6211.

DAFNEN

(IVe/Ve s.) uidua q(uae) . . . a(e)clesia nih(il) grauauit,

veuve appartenant à l’ordo uiduarum, comme l’indique la référence à Paul (I. Tim. 5, 16) dans son épitaphe provenant d’un cimetière romain1. 1

ICVR, NS 1, 1582.

DAIM[. . .]

(Ve s.?)

donatrice (?) connue par une inscription sur la mosaïque de pavement, dans une église du Ve s. (?) retrouvée Piazza della Vittoria à Grado (Gorizia = Castrum Gradense); contribue au paiement de la mosaïque avec Agapitus, probablement son époux, et avec les siens1. 1 H. SWOBODA et W. WILBERG, Jahreshefte Öster. Archäol. Inst. Wien, 9, 1906, Beiblatt, 22-23; voir AGAPITVS 10.

DALMATIVS

529

4

Brittius DALMATIVS 1

(355/391-386/422)

notarius aeclisiae, notaire de l’Église de Spolète (Perugia; = Spoletium) pendant cinq ans, mort à 31 ans, d’après une épitaphe provenant de l’église S. Pietro. Il est déposé un 21 mai, sous un consulat d’Honorius, c’est-à-dire dans une période entre 386 et 422, l’une des années des treize consulats d’Honorius (peut-être, d’après la formule de datation, celui de 404?)1. 1

CIL XI, 4970.

DALMATIVS

2

(. . . mars 386 . . .)

tribunus et notarius, au nom de Valentinien II, invite Ambroise de Milan à choisir des juges pour arbitrer, sous l’autorité du prince et en présence du consistoire impérial, le conflit opposant l’évêque de Milan à l’arien Auxentius qui revendique la possession d’une basilique. Dans cette démarche, qui précède de peu la phase aiguë du conflit (mars 386), D. essuie un refus de la part d’Ambroise auquel il n’apas révélé les noms des juges déjà choisis par Auxentius1. 1 AMBROSIUS, Ep. 21, 1, PL 16, 1003 = Ep. 75, 1, CSEL 82, 3, p. 74; cf. C. Auxent., 1, PL 16, 1007-1008 = Ep. 75 a, 1, CSEL 82, 3, p. 82-83; cf. Ep. 20, 8, PL 16, 996-997 = Ep. 76, 8, CSEL 82, 3, p. 112; voir PLRE 1, p. 240, Dalmatius 3; voir AVXENTIVS 3.

D[al]MATIVS

3

(IVe/Ve s.)

connu, en même temps que quatorze autres donateurs, par une inscription notant au 10e rang sa contribution pour une portion dont la surface, par suite de la mutilation du pavement, demeure inconnue, mais ne dépasse pas, étant donné l’ordre adopté dans la liste, soixante pieds, au pavement de l’église S. Reparata, première cathédrale de Florence dont les vestiges ont été retrouvés sous l’actuel Duomo1. 1 G. MOROZZI, Santa Reparata, l’antica cattedrale fiorentina, Florence, 1987, p. 29 et p. 63 (pl. 23); pour les autres donateurs de la liste, voir MARINIANVS 2 et, pour une portion particulière du pavement, OBSEQVENTIVS.

DALMATIVS

4

(Ve s.)

presbiter, donateur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant d’une cella trichora dans le complexe monastique St-André, à Betaka près de Pola (= Pula, Croatie). Il contribue pour 300 pieds1 au paiement de cette mosaique. 1

M. MARUSIC et SˇASˇEL, Arheoloski Vestnik, 37, 1986, p. 330.

530

DAMASVS

DAMASVS

(305-11 décembre 384) diaconus, puis presbyter,

né très vraisemblament en 305, puisqu’il meurt presque octogénaire en décembre 3841, est issu d’une famille qui serait, selon le Liber Pontificalis, originaire d’Espagne (natione Spanus) 2, mais qui, en tout cas, est établie, au moins depuis la génération précédente, en Italie et plus précisément à Rome 3 : en effet, D. est le fils d’Antonius 4, un clerc de l’Église romaine, ainsi que l’atteste l’inscription en l’honneur du père de D., jadis gravée dans l’église StLaurent in Damaso 5, peut-être élevée par D. sur l’emplacement de la maison paternelle. D. a pour mère Laurentia et pour sœur Irène qui, toutes deux, se consacrent à Dieu, la première après son veuvage 6, la seconde avant l’âge de 20 ans 7. Diacre du pape Libère (352-366), D., à la fin de l’année 355, alors que ce dernier est condamné à l’exil par l’empereur Constance II, prête serment, avec tout le clergé et notamment avec l’archidiacre Felix, de ne pas donner, de son vivant, un successeur au pontife; il accompagne Libère sur le chemin de l’exil, mais, revenant bientôt à Rome, il se rallie en 357 à l’antipape Félix (357-365) 8, qui, selon le Liber Pontificalis, fait de lui un prêtre 9. Après le retour d’exil de Libère (358) ou, plus vraisemblablement, après la mort de l’antipape (22 novembre 365), D. se trouve au nombre des clercs partisans de ce dernier auxquels Libère accorde son pardon et qu’il réintègre dans son clergé10. Mais D., jalousé pour le prestige dont il jouit auprès des matrones romaines (matronarum auriscalpius)11, demeure suspect aux yeux des antiféliciens intransigeants, ainsi que le démontre la division du clergé romain dans la double élection portant, à l’épiscopat après la mort de Libère (24 septembre 366), d’une part Vrsinus et d’autre part D. Evêque de Rome (366-384). HIERONYMUS, De uir. inl., 103, TU 14, 1, p. 48. Liber Pont., XXXIX, 1, p. 212. 3 PALLADIUS ARIAN., dans Scolies ariennes du concile d’Aquilée, Fragm. 139, SC 267, p. 322. 4 Liber Pont., XXXIX, 1, p. 212; voir ANTONIVS 1. 5 ICVR II, p. 135, n. 7 et p. 151, n. 23. 6 Epigr. Damas. 10, Ferrua, p. 106; voir LAVRENTIA 1. 7 Epigr. Damas. 11, ibid, p. 108-109. 8 Gesta inter Liberium et Felicem, 2, Coll. Auel. 1, CSEL 35, 1, p. 1; voir FELIX 7. 9 Liber Pont., XXXVIII, 3, p. 211. 10 Cf. Gesta inter Liberium et Felicem, 4, Coll. Auel. 1, CSEL 35, 1, p. 2. 11 Gesta inter Liberium et Felicem, 10, Coll. Auel. 1, ibid., 1, p. 4. 1

2

DAMIANVS

(VIe s.)

donateur, avec Laurentia et avec les siens, connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement (cent pieds) pour l’église du Ve s., dans la cathédrale de Pola (= Pula; Croatie)1. 1

Inscr. Italiae, X, 1, Pola, p. 207, n. 549; voir LAVRENTIA 6.

531

* DARIVS

** DAMIANVS évêque de Verceil (Vercellae), si on en croit le témoignage d’une copie recueillant les légendes de portraits épiscopaux placés dans la cathédrale et détruits au XVIIIe s.. Si l’ordre et la numérotation reproduisent une liste épiscopale, D. est au 21e rang1. 1 G. S. Ferrerio, Sancti Eusebii Vercellensis episcopi..., p. 120; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 511-514.

DANIEL

(Ve/VIe s.) le(u)i(t)a(?),

diacre (s’il faut bien lire leuita), connu par son épithaphe provenant de la cathédrale de Padoue1. 1 S’il convient de suivre la lecture de R. EGGER, Atti dell’Istituto Veneto 111, 19521953, p. 89 et 93-96.

DANIHEL1

(. . . 551 . . .) spodeus,

en qualité de spodeus (très probablement copiste d’un scriptorium), est au service de l’Église arienne de Ravenne en 551 : à cette date, D. est cité dans un contrat, avec tous les membres du clergé (conministri) et de la confrérie (conliberti) – dix-neuf au total, en une période de vacance du siège épiscopal – de la basilica (ou ecclesia) Gothorum sanctae Anastasiae (puis ecclesia s. Theodori : chiesa dello Spirito Santo); il figure au 9e rang de ceux-ci (2e d’un premier groupe de spodei qui, mentionnés avant les ostiarii, sont certainement tous clercs) comme l’un des vendeurs d’un terrain marécageux appartenant à l’Église des Goths et cédé au defensor Petrus pour une somme totale de cent quatre-vingt sous d’or 2. D. doit sans aucun doute être identifié au souscripteur qui, au bas de l’acte et toujours au 9e rang, appose, de sa main, sans préciser son titre, son nom en langue gothique Igila, en le faisant suivre d’une formule d’agrément en latin 3. Var. IGILA. Pap. Lat. 34, Tjäder, p. 100, ligne 83 (= Marini 119); voir PETRVS 61 et, pour les vendeurs ariens, OPTARIT. 3 Pap. Lat. 34, ibid., p. 102, lignes 119-121. 1

2

* DARIVS

(. . . 428-429 . . .) uir illustris : voir PCBE, Afrique, p. 264-265.

532

DARSES

DARSES1

(IVe/Ve s.)

presWy¥terov, prêtre connu par une épitaphe retrouvée dans la catacombe S. Giovanni de Syracuse; mort à l’âge de 50 ans 2. 1 2

Da¥rshv. NSA 1893, 280 (IGCVO, 308).

DATIVS1

(. . . 535/536-552) episcopus Mediolanensis (Mediolanum = Milano),

dirige une communauté monastique, probablement à Milan, comme le rappelle l’abbé milanais Florentius, qui évoque sa carrière d’abbé puis d’évêque 2. En 535/536, il est déjà évêque de Milan, lorsque Cassiodore, préfet du prétoire, le charge de prélever, sous sa responsabilité, dans les greniers publics de Pavie et de Tortona, un tiers des réserves de grain, au prix d’un sou pour 25 modii et d’avancer l’argent nécessaire, conformément aux instructions du prince destinées à atténuer la famine 3. Cette intervention n’ayant pas conjuré la crise, comme en témoigne peu après D. lui-même, en évoquant des cas d’anthropophagie et des infanticides en Ligurie et dans la communauté milanaise ellemême 4, l’évêque prend la tête d’une délégation de notables, pour se rendre à Rome auprès de Bélisaire, en profitant de la trève de trois mois conclue entre les Goths et les Byzantins pendant l’hiver de 537/538 5. Tout en faisant un tableau dramatique de la crise ligure, D. déclare à Bélisaire qu’une poignée de soldats pourrait libérer Milan et toute la Ligurie 6. Il réussit à convaincre le chef byzantin qui accepte, une fois levé le siège de Rome par Vitigès, d’envoyer 1.000 hommes qui chassent les Goths de Milan 7. Après le retour des Goths qui font le siège de la ville italienne, la capitulation de celle-ci et la répression menée par les Goths contre une population qui avait démontré sa sympathie pour l’Empire 8, D. ne peut envisager de revenir à Milan et, de fait, il ne regagne pas son Église, comme s’en plaignent vers 552, les clercs milanais, déplorant d’avoir été privés d’évêque depuis quinze ans (soit entre 537 et 552) 9. D. se rend à Constantinople, où il se trouve au moment où l’empereur Justinien, à la fin de 543 ou en 544, anathématise la personne et les écrits de Théodore de Mopsueste, les textes de Théodoret de Cyr réfutant les 12 anathématismes de Cyrille d’Alexandrie et la lettre d’Ibas d’Édesse adressée à l’évêque Maris – (les trois textes ainsi condamnés constituant dès lors les Trois Chapitres)10. D. s’associe à l’apocrisiaire romain, le diacre Stephanus, pour suspendre sa communion avec l’évêque de Constantinople Menas, qui a souscrit à l’édit impérial11. Retourné en Occident, il rencontre en Sicile12 le pape Vigile, enlevé de Rome sur ordre impérial le 22 novembre 54513, et il lui fait rapport sur l’attitude de l’épiscopat oriental, sur la résistance de Stephanus et sur sa rupture avec Menas14. D. regagne Constantinople, sans que l’on puisse savoir s’il accompagne Vigile, parvenu dans la capitale impériale en janvier 547. C’est probablement à l’occasion de ce voyage entrepris pour la défense de la foi, comme note le pape Grégoire, que, lors d’une étape à Corinthe, il aurait chassé un démon d’une maison hantée15. En tout cas, D. se trouve aux côtés de Vigile lorsqu’une réunion d’évêques latins et grecs (dont Theodoros Ascidas, évêque de Césarée de Cappadoce)

DATIVS

533

décide, en présence de Justinien et du Sénat, qu’aucun texte ne serait publié sur les Trois Chapitres avant une enquête et la tenue d’un concile, comme en témoigne une lettre du pape du 14 août 55116 ; mais rien ne permet d’affirmer qu’il assiste ainsi aux tractations secrètes menées en août 550, au moment où le pape retire, dans la logique de la préparation conciliaire, son Iudicatum d’avril 548 (texte dans lequel il concède une condamnation partielle des Trois Chapitres), tout en s’engageant par serment à œuvrer pour la condamnation des textes de Théodore de Mopsueste, de Théodoret de Cyr et d’Ibas d’Édesse. Après qu’un édit impérial, contrairement aux accords antérieurs, été promulgué à l’instigation de Theodoros Ascidas (mi-juillet 551), D. assiste à la réunion tenue in domo Placidiana, séance pendant laquelle le pape adjure Theodoros d’amener l’empereur à rétracter l’édit et lance une menace d’excommunication contre quiconque y souscrirait17. D. intervient après Vigile, en présence de plusieurs évêques et de clercs constantinopolitains18 ; il conteste, au nom de la foi de Chalcédoine, l’édit et déclare parler au nom des Églises de Gaule, d’Espagne, de Burgundia, de Liguria, d’Aemilia, de Venetia et d’Istria 19 , c’est-à-dire des Églises n’appartenant pas à l’Empire. D. accompagne Vigile, qui craint les représailles impériales 20 dans l’église StPierre in Hormisda (août 451); il est associé, au 1er rang, avec dix évêques italiens et deux africains, à la sentence de déposition prononcée le 14 août 21 par le pape contre Theodoros Ascidas (pour avoir inspiré l’édit impérial). D. s’associe également à la condamnation complémentaire frappant Menas de Constantinople, ainsi qu’à celle des évêques ayant souscrit l’édit, tous excommuniés jusqu’à résipiscence 22, une sentence qui n’est signifiée que six mois plus tard 23. D. est présent lorsqu’un préteur pénètre dans l’église St-Pierre et cherche à entraîner de force le pape 24. D. consent à sortir de l’église en même temps que le pape, après avoir obtenu la promesse, jurée sur des reliques (sinon par l’empereur qui refuse de prêter serment, au moins par de hauts fonctionnaires), qu’il ne risque aucune violence physique ni aucune contrainte morale pour l’amener à signer l’édit 25. Ayant regagné la domus Placidiana, D., accompagnant le pape Vigile, subit de multiples tracasseries qui touchent les clercs et les serviteurs 26, tandis qu’ils apprennent qu’une vaste campagne de dénigrement est organisée contre le Romain et contre le Milanais en Italie 27. C’est dans ce contexte que D. se signale pour la dernière fois à son Église, lorsque des clercs italiens – probablement milanais –, s’adressant aux ambassadeurs du roi franc Théodebald, font le récit de ses souffrances et de son appel aux évêques italiens pour réclamer en sa faveur des témoignages de soutien 28. D. accompagne Vigile, lorsque le Romain s’enfuit, dans la nuit du 23 au 24 décembre 551, du palais de Placidia pour gagner l’asile de l’église Ste-Euphémie de Chalcédoine 29. Au moment où le pape, dans une lettre adressée au peuple chrétien, datée du 5 février 552, donne la confession de sa foi chalcédonienne, après avoir reçu de Justinien une lettre injurieuse et après la démarche de Bélisaire, de Cethegus, accompagnés des ex-consuls Petrus, Iustinus et Marcellus, venus au nom de l’empereur prier les fugitifs d’abandonner l’asile et de retourner dans la capitale, D. est choisi par Vigile pour être son délégué, à condition que sa sécurité soit garantie par serment 30. D. ne peut remplir sa mission, puisque la police, malgré le droit d’asile, donne l’assaut, blessant Vigile et enlevant deux diacres romains, Pelagius et Tullianus 31. Il assiste peut-être à ces violences mais il n’est plus mentionné et meurt sans doute avant la fin de l’hiver, puisque son successeur est consacré sous le règne de Totila, au plus tard en juillet 552 32 et qu’il est impossible de placer son décès en 554, comme le fait Victor de Tunnuna 33. Il serait enseveli un 14 janvier selon un catalogue épiscopal de Milan,

534

DATIVS

après une translation qui n’est pas concevable avant que la ville soit contrôlée par les Byzantins, et enterré ad sanctum Victorem (S. Vittore in ciel d’oro?) 34. Var. DACIVS. FLORIANUS, Ep. ad Nicetium, Epistulae austrasicae 5, 8, CC 117, p. 415. 3 CASSIODORUS, Variae 12, 27, MGH aa 12, p. 383 = CC 96, p. 495-496. 4 Liber Pont. LX, 5, p. 201. 5 Cf. PROCOPIUS, Bell. Goth. 2, 6, 34-36, Haury, p. 179. 6 Id. Bell. Goth. 2, 7, 35, ibid., p. 185. 7 Cf. id., Bell. Goth. 2, 12, 26-40, ibid., p. 203-205. 8 Cf. id., Bell. Goth. 2, 21 et 22, ibid., p. 240-249. 9 Ep. clericorum Mediolanensium ad legatos Francorum, dans Schwartz, Vigiliusbriefe, p. 24, lignes 7-10. 10 Sur le texte de l’édit : E. Schwartz, Vigiliusbriefe, p. 73-81; le texte est signé par Ephrem d’Antioche, après un temps de résistance (FACUNDUS, Pro defensione trium capitulorum, 4, 4, 8, CC 90 A, p. 124; C. Mocianum, 37, ibid., p. 409); or celui-ci ordonné en 427 (MALALAS, Chron., ann. 423), meurt après 18 ans d’épiscopat (THEOPHANES, Chronographia, 8, De Boor, p. 174). 11 FACUNDUS, Pro defensione trium capitulorum, 4, 4, 4, CC 90 A, p. 122; C. Mocianum, 44, ibid., p. 411; voir STEPHANVS 24. 12 Cf. PROCOPIUS, Bell. Goth. 3, 15, Haury, p. 361. 13 FACUNDUS, Pro defensione trium capitulorum, 4, 4, 4, CC 90 A, p. 122, ligne 28. 14 Voir note 11. 15 GREGORIUS, Dial., III, 4, SC 260, p. 270-272. On sait que le pape Vigile se trouve à Patras le 14 octobre pour remettre le pallium à Maximianus de Ravenne. 16 VIGILIUS, Ep. 2, Vigiliusbriefe, Schwartz, p. 11, ligne 29 à p. 12, ligne 10 (Jaffé 930); Ep. clericorum Mediolanensium ad legatos Francorum, dans Vigiliusbriefe, ibid., p. 19-20. 17 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 13, lignes 8-15; sur la date de l’édit, p. 14, ligne 2; Ep. clericorum Italiae ad legatos Francorum, dans Vigiliusbriefe, ibid., p. 21, lignes 17-20. 18 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 13, ligne 13. 19 Ep. clericorum Italiae ad legatos Francorum, dans Vigiliusbriefe, ibid., p. 21, lignes 20-30. 20 Ep. clericorum Italiae ad legatos Francorum, dans Vigiliusbriefe, ibid., p. 22, lignes 1-5; VIGILIUS, Ep. 1, Vigiliusbriefe, ibid., p. 4, lignes 13-15 (Jaffé 931). 21 VIGILIUS, Ep. 1, Vigiliusbriefe, ibid., p. 2, ligne 22. 22 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 14; Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 16-18 (Jaffé 932). 23 Id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 15, ligne 17 et p. 16, lignes 15-17. 24 Id., Ep. 1, Vigiliusbriefe, ibid., p. 4, lignes 13-18; Ep. clericorum Italiae ad legatos Francorum, dans Vigiliusbriefe, ibid., p. 22, lignes 13-19. 25 Ep. clericorum Italiae ad legatos Francorum, dans Vigiliusbriefe, ibid., p. 22, lignes 20-31. 26 Ep. clericorum Italiae ad legatos Francorum, dans Vigiliusbriefe, ibid., p. 23. 27 Ep. clericorum Italiae ad legatos Francorum, dans Vigiliusbriefe, ibid., p. 24, lignes 1-7. 28 Ep. clericorum Italiae ad legatos Francorum, dans Vigiliusbriefe, ibid., p. 24, lignes 8-12. 29 VIGILIUS, Ep. 1, Vigiliusbriefe, ibid., p. 5, lignes 10-14 et p. 9, ligne 20. 30 Id., Ep. 1, Vigiliusbriefe, ibid., p. 9 et 10; voir CETHEGVS 1. 31 Id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 16, lignes 8-15; voir PELAGIVS 3. 32 PELAGIUS I, Ep. 52, Gassò et Batlle, p. 139 (Jaffé 1011). 33 VICTOR TONNEN., Chron., ann. 554, MGH aa 11, Chronica Minora 2, p. 203. 34 Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 103. 1

2

535

DECENTIVS 1

** DATIVVS évêque d’Arezzo (Aretium), indiqué au 17e rang d’une liste épiscopale du XIe s.1 1

Lanzoni, Diocesi, p. 573.

DEBESTVS

(IVe s.) montanarius qui laborauit per omnium (sic) cimiterium,

fossoyeur romain qui œuvre dans le coemeterium maius (via Nomentana), d’après son épitaphe1. 1

ICVR, NS 8, 22408.

* DECENS

(. . . 394-422?) clarissim(us) uir : voir DECENTIVS 1.

Marcia DECENTIA

(. . . 5 septembre 424 . . .)

femme du diacre Tettius Felecissimus, mort le 5 septembre 424, connue par l’épitaphe de ce dernier trouvée à Materilla, près de Spoleto (Perugia; = Spoletium) et aujourd’hui perdue1. 1

CIL XI, 4966 = ICI VI, 94; voir FELICISSIMVS 2.

DECENTIANA

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

est associée à Valerianus et Valeria, sans doute ses parents, dans l’accomplissement d’un vœu, probablement le paiement d’un pavement de mosaïque, comme l’indique l’inscription relevée dans la basilica sanctae Eufemiae, édifiée par l’archevêque Helias et dédicacée au Castrum Gradense (= Grado; Gorizia)1. 1

CIL V, 1609; voir VALERIA 5; VALERIANVS 5.

DECENTIVS1 1

(. . . 394-avant 412/413)

clarissim(us) uir, chrétien de Florence, époux de Pansophia, accueille chez lui Ambroise de Milan, durant le séjour de ce dernier dans la ville 2 (fin mars-fin juillet 394) 3. D. est le père de Pansophius, miraculeusement guéri par Ambroise, réalisant pour cet enfant le miracle d’Élisée 4. D. est sûrement déjà mort lors de la rédaction en 412/413 de la Vita Ambrosii par Paulin de Milan 5. 1

Var. DECENS.

536

DECENTIVS

2

PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 28, Pellegrino, p. 92. Pour la date du séjour d’Ambroise à Florence, voir J.-R. Palanque, Saint Ambroise et l’Empire romain, p. 548. 4 Voir note 2. 5 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 28, Pellegrino, p. 92. 2 3

DECENTIVS

2

(. . . avant mars 416-19 mars 416 . . .) episcopus Eugubinus1 (Iguuium = Gubbio; Perugia),

évêque de Gubbio, fait souvent le voyage de Rome et s’associe fréquemment avec le pape Innocent aux réunions de la prière collective 2 ; connaissant la diversité des usages liturgiques et les variations locales de la discipline sacramentelle 3, il consulte le pape, par l’intermédiaire de son diacre Caelestinus 4. Le 19 mars 416 5, D. est le destinataire d’une lettre d’Innocent qui, après avoir condamné les particularismes et souligné l’autorité de la tradition et de la discipline apostoliques 6, l’invite à la faire observer dans son Église et à la faire connaître dans les Églises voisines 7. Par la même lettre, D. reçoit un code de discipline qui précise, pour répondre aux questions de l’évêque italien, les points suivants : – le baiser de paix doit se placer après l’accomplissement des mystères (à la fin du canon), tandis que la lecture des noms du memento des vivants doit trouver place au moment de l’offertoire 8 ; – la consignatio doit rester du domaine exclusif de l’évêque 9 ; – le jeûne doit être observé aussi le samedi10 ; – le rite du fermentum vaut pour les tituli, mais non pour les paroeciae11; – l’imposition des mains aux possédés est une attribution de l’évêque ou de son délégué12 ; – la réconciliation publique des pénitents doit être placée au Jeudi saint13 ; – l’onction aux malades n’est pas l’apanage exclusif des prêtres, malgré une exégèse erronée de Jacques 5, 14-1514. Enfin, D. est invité à se conformer à la Romana consuetudo et à y associer ses clercs et il est informé qu’il pourra obtenir d’autres précisions lors d’un prochain séjour à Rome15. Var. Egubinus. INNOCENTIUS, Ep. 25, III, PL 20, 552; R. Cabié, Bibliothèque de la RHE 58, Louvain 1973, p. 20, lignes 25-37, (Jaffé 311). 3 Id., Ep. 25, I, 4, ibid., 553; Ep. 25, V, 8, ibid., 556; Ep. 25, VIII, 11, ibid., 560; R. Cabié, p. 18, lignes 1-11; p. 20, lignes 25-36; p. 30, lignes 123-125. 4 Id., Ep. 25, VIII, 11, ibid., 559-560; R. Cabié, p. 30, lignes 123-125. 5 Id., Ep. 25, VIII, 12, ibid., 561; R. Cabié, p. 32, lignes 153-154. 6 Id., Ep. 25, 1-2, ibid., 551-552; R. Cabié, p. 18-20, lignes 1-25. 7 Id., Ep. 25, 3, ibid., 552-553; R. Cabié, p. 20, lignes 25-37. 8 Id., Ep. 25, I, 4 et II, 5, ibid., 553-554; R. Cabié, p. 20-22, lignes 38-43 et 44-52. 9 Id., Ep. 25, III, 6, ibid., 554-555; R. Cabié, p. 22-24, lignes 53-65. 10 Id., Ep. 25, IV, 7, ibid., 555-556; R. Cabié, p. 24-26, lignes 66-91. 11 Id., Ep. 25, V, 8, ibid., 556-557; R. Cabié, p. 26-28, lignes 92-101. 12 Id., Ep. 25, VI, 9, ibid., 557-559; R. Cabié, p. 28, lignes 102-112. 1

2

537

DECIA 13 14 15

Id., Ep. 25, VII, 10, ibid., 559; R. Cabié, p. 28-30, lignes 113-122. Id., Ep. 25, VIII, 11, ibid., 559-561; R. Cabié, p. 30-32, lignes 123-143. Id., Ep. 25, VIII, 12, ibid., 561; R. Cabié, p. 32, lignes 144-152.

DECENTIVS

3

(Ve s.)

connu par une inscription trouvée près de la cathédrale de Parme (Piazza Duomo); est donateur, avec Clarus, de 200 pieds pour un pavement de mosaïque1. 1

L. GRAZZI, Parma Romana, 1972, p. 259; voir CLARVS 2.

DECENTIVS

4

(Ve s.)

donateur, connu par une mosaïque de pavement trouvée dans la nef centrale de la basilique paléochrétienne de Vérone, attestant qu’il a contribué, avec Stercorius, pour 300 pieds, au paiement de l’entreprise1. 1 La cattedrale di Verona, a cura di P. Brugnoli (P. Piva), Vérone, 1987, p. 62; voir STERCORIVS 2.

DECENTIVS

5

(milieu du VIe s.) in pontificatu,

évêque d’Arezzo (Aretium) cité, dans la Vita Floridi, comme le maître et le prédécesseur de Laurentius1. Dans le catalogue d’Arezzo (XIe s.) il occupe le 10e rang 2. Il est nommé dans la Series Episcoporum Aretinorum. du notarius Gezo 3. 1 Vita Floridi (BHL 3062), 22, Spitzbart, An. Boll. 106, p. 438; voir LAVRENTIVS 56. 2 Lanzoni, Diocesi, p. 571. 3 MGH script. 30, 2, p. 1438.

DECIA

(. . . février 559 . . .)

appuie, avec la patricienne Antonina, la démarche d’un moine qui désire être nommé defensor. Elle reçoit une réponse négative du pape Pélage Ier (dans une lettre de février 559), expliquant que l’état monastique doit exclure ce genre d’ambition et la priant de retenir que les moines doivent plutôt songer à devenir prêtres1. 1

PELAGIUS I, Ep. 27, Gassò et Batlle, p. 82 (Jaffé 986); voir ANTONINA 4.

538

DECIAN[a]

DECIAN[a]

(Ve s.)

donatrice, est connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec Muc[ianus], vraisemblablement son époux, et avec sa famille, contribue, pour cent trente pieds, au paiement de la mosaïque pour la cathédrale antérieure (de plus d’un siècle?) à l’église construite par l’évêque Eufrasius au milieu du VIe s.1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 35, n. 72.

DECIANVS

(Ve/VIe s.) serbus [D]ei,

connu par son épitaphe – aujourd’hui perdue –, trouvée à Florence (S. Felicità); mort à [. . .] cinq ans, D. est inhumé un 8 septembre1. 1

CIL XI, 1699.

* Decimia APRONIANE

(IVe s.)

: voir APRONIANE. * Flauius Caecina DECIVS BASILIVS

(. . . 483 . . .)

praefectus praetorio : voir BASILIVS 7. DECIVS 1

(. . . 487-499 . . .)

episcopus ecclesiae Trium Tabernarum (Tres Tabernae, statio de la via Appia au 33e mille au SE de Cisterna; Latina), mentionné au 29e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. D., mentionné au 7e rang des évêques sur la liste de présence 4, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 5 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 6, pour établir, après des troubles récents 7, un règlement des élections pontificales 8. Il souscrit au 10e rang 9 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues10.

DECIVS

3

539

Il n’est pas exclu d’identifier D. avec l’évêque homonyme, mentionné sans indication de siège au 8e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri11 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)12, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)13. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10 ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 7 Voir LAVRENTIVS 23. 8 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 9 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 406 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 648. 10 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 11 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 301, Thiel, p. 437. 12 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel., p. 439-440. 13 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

2

DECIVS

2

(. . . 510/511 . . .) magnificus et patricius uir1,

sénateur et patrice romain, est, avec trois autres patrices, Symmachus, Volusianus et Caelianus ainsi qu’avec Maximianus (uir illustris), désigné par le roi Théodoric pour constituer un iudicium quinqueuirale afin de juger, avec le préfet de la Ville Argolicus, les sénateurs Basilius et Praetextatus, accusés de magie 2. Voir PLRE 2, p. 349, Caecina Mauortius Basilius Decius 2. CASSIODORUS, Variae 4, 22, MGH aa 12, p. 124 = CC 96, p. 156-157; cf. id., Variae 4, 23, ibid., p. 124 = CC 96, p. 157; voir BASILIVS 11; PRAETEXTATVS 3; SYMMACHVS; VOLVSIANVS 2; MAXIMIANVS 2. 1

2

DECIVS

3

(. . . 18 mai 544?) cubicularius hui[us basilicae],

serait chargé de garder la basilique de St-Paul-hors-les-murs, si on accepte la restitution proposée pour l’épitaphe1 datée de 544, un 18 mai 2, et provenant du pavement de l’édifice. 1 2

ICVR, NS 2, 5088. A moins qu’il ne s’agisse de 533 : De Rossi, ICVR I, 1087.

540 DECIVS

DECIVS

4

4

(. . . octobre 584 . . .) patricius, uir gloriosissimus,

exerçant peut-être les fonctions d’exarque, accueille à Ravenne l’évêque illyrien Sebastianus de Resinum (= Risan; Croatie), avant que celui-ci ne soit envoyé par le pape Pélage II, en compagnie du notarius romain Honoratus, pour faire rapport au diacre Grégoire, apocrisiaire à Constantinople, sur les menaces que font peser sur l’Italie les Lombards et pour demander des renforts; D. fournit certainement aux deux émissaires de Rome des informations orales qu’ils sont chargées de transmettre, en même temps que la lettre pontificale datée du 4 octobre 5841. 1 PELAGIUS II, Ep., MGH Ep. II, Append. II, p. 440-441 (Jaffé 1052); voir PLRE 3, p. 391, Decius 2; voir HONORATVS 12; GREGORIVS 9.

DECIVS

5

(. . . avant septembre 595-août 599) episcopus Lillibitanus (Lilybaeum = Marsala),

prêtre étranger (forensis presbyter) au diocèse de Lilybaeum et peut-être même à la mouvance de l’Église romaine, est, après la mort de l’évêque de Lilybaeum Theodorus (antérieure à février 595), le candidat trouvé, à la suite d’une recherche autorisée par le pape Grégoire, et élu par le clergé de Lilybaeum; à la requête de celui-ci, D. est consacré par le pape avant septembre 595, date à laquelle le pontife invite le diacre Cyprianus, recteur du patrimoine romain en Sicile, à apporter son aide au nouvel évêque, en le déchargeant des soucis d’un procès1, probablement celui que Grégoire, dès février 595, pressentait imminent, en s’inquiétant, auprès du même Cyprianus, du testament laissé par Theodorus 2. Avant août 598, D. est effectivement engagé dans une affaire judiciaire soumise, à la requête du pape, au jugement du uir gloriosus Leontius (l’exconsul chargé d’enquête administrative par l’empereur) et de l’évêque de Syracuse Iohannes, ce dernier devant garantir les intérêts de D. et de son Église, ainsi que l’explique Grégoire dans une lettre d’août 598 adressée à l’illustrissima femina Adeodata 3. En la circonstance, D. doit comparaître pour représenter son Église dans un procès intenté au sujet du testament de son prédécesseur Theodorus, contesté par l’évêque métropolitain de Mélitène, Domitianos, revendiquant, au nom de son Église, des droits sur la fortune du défunt, comme le rappelle un peu plus tard Grégoire dans une lettre, adressée en septembre/octobre 598, à Domitianos et évoquant D. sans le nommer 4. Toujours avant août 598, D., suivant un accord conclu par son prédécesseur pour soulager les citoyens de Lilybaeum des charges trop lourdes à eux imposées par le devoir d’hospitalité à l’égard des voyageurs étrangers, accepte de recevoir donation d’une partie des biens de ses concitoyens en faveur de son Église, à charge pour celle-ci d’assurer, avec les revenus de ces biens, l’assistance aux étrangers. Mais il laisse le defensor ciuitatis Sauinus, qui, une première fois, pendant la treizième indiction (septembre 594 à août 595), probablement à cause de la vacance du siège, s’était déjà trouvé dans cette situation, assurer durant la première indiction (septembre 597-août 598) par suite de son absence, le financement de l’hospitalitas, sur sa propre fortune; D., se

DECORATVS 1

541

voit ensuite réclamer restitution des sommes ainsi déboursées par Sauinus qui, faute d’obtenir satisfaction, vient se plaindre auprès du pape à Rome et en repart porteur d’une lettre pontificale datée de juillet 599, adressée au defensor Fantinus, recteur du patrimoine romain pour la région de Palerme, auquel est confié le règlement de l’affaire. Sur intervention de celui-ci, D. devra, soit rembourser Sauinus, soit, s’il conteste la réclamation de ce dernier, comparaître avec lui devant Fantinus, mandaté pour juger ce différend, ainsi que d’autres qui opposent D. à Sauinus, «par le moyen des Saintes Écritures». D. devra d’autre part restituer aux donateurs leurs donations, s’il juge que le système, accepté par son prédécesseur, n’est pas avantageux pour l’Église, les donateurs appartenant au clergé devant rester liés à ce fond de solidarité sauf, s’ils désirent se dégager, à s’en remettre au jugement de Fantinus 5. En août 599, D. est informé par une lettre de Grégoire, à laquelle est jointe la pétition de l’intéressée, de la requête de la gloriosissima femina Adeodata demandant au pape que soit consacré, en l’honneur de l’apôtre Pierre et des martyrs, Laurentius, Ermes, Pancratius, Sebastianus et Agnès, un monastère de femmes fondé par elle dans sa maison de Lilybaeum. D. est invité par le pape, avant de procéder à cette consécration, à prendre toutes les précautions d’usage, en vérifiant notamment qu’aucun corps n’est enseveli dans le sanctuaire monastique et que la donatio legitima a bien été faite par la fondatrice en faveur de celui-ci 6. 1 GREGORIUS, Ep. 6, 13, MGH Ep. I, p. 392 = CC 140, p. 382 (Jaffé 1392); voir THEODORVS 21. 2 Cf. id., Ep. 5, 23, ibid., p. 304 = CC 140, p. 290 (Jaffé 1340); voir CYPRIANVS 8. 3 Id., Ep. 8, 34, MGH Ep. II, p. 37, lignes 9-13 = CC 140 A, p. 560, lignes 23-29 (Jaffé 1523); voir ADEODATA 2; voir IOHANNES 89; LEONTIVS 18. 4 Cf. id., Ep. 9, 4, ibid., p. 43, lignes 15-27 = CC 140 A, p. 566, lignes 19-36 (Jaffé 1528). 5 Id., Ep. 9, 198, ibid., p. 187 = Ep. 9, 199, CC 140 A, p. 757-758 (Jaffé 1725); voir SAVINVS 11. 6 Id., Ep. 9, 233, ibid., p. 228-229 = CC 140 A, p. 815 (Jaffé 1760).

DECORATVS 1

(. . . entre 501 et 513-avant 524)

quaestor (sacri palatii)1, très probablement originaire de Spolète (puisque son épitaphe, dans cette même ville, le qualifie de lumen patriae) 2, frère d’Honoratus 3, appartient à l’élite locale 4. D. reçoit trois lettres d’Ennodius, avant que celui-ci ne devienne évêque de Pavie, témoignages de relations privées n’intéressant pas l’histoire du christianisme 5. D. est établi à Ravenne, lorsqu’il se heurte à Boèce qui le traite, dans la Consolatio Philosophiae, de bellâtre et de délateur, en le présentant comme le type même du magistrat indigne, à cause de son esprit courtisan 6. Il a donc été mêlé à la campagne et peut-être aux poursuites organisées contre Boèce, comme le suggère également l’éloge, que Théodoric fait, après sa mort, dans une lettre adressée à son frère Honoratus, de sa sagesse et de son courage 7. D., comme patronus de Spolète, a établi près de la ville, non loin de la via Flaminia, un hospice pour les pèlerins se rendant à Rome, comme l’atteste son épitaphe, relevée par la sylloge de Lorsch à l’église St-Pierre, construite par

542

DECORATVS

2

l’évêque Achilleus 8. Après sa mort (avant le 1er septembre 524) 9, il reçoit, dans cette église, une sépulture modeste10. Voir PLRE 2, p. 350-351, Decoratus 1. ICVR II, p. 113, 78, ligne 8. 3 CASSIODORUS, Variae 5, 3, MGH aa 12, p. 144 = CC 96, p. 183. 4 ICVR, II, p. 113, 78, ligne 7; CASSIODORUS, Variae 5, 4, ibid., p. 145, ligne 32 = CC 96, p. 186, ligne 50. 5 ENNODIUS, Ep. 4, 7, MGH aa 7, p. 143; Ep. 7, 6, ibid., p. 233-234; Ep. 7, 10, ibid., p. 235. Voir PLRE 2, note 1. 6 BOETHIUS, Cons. Phil., 3, 4, 4, CC 94, p. 43. 7 CASSIODORUS, Variae 5, 3, MGH aa 12, p. 144, lignes 14-15 et p. 145, ligne 6 = CC 96, p. 184, lignes 15-24. 8 ICVR, II, p. 113, 78, lignes 3-6; cf. ibid., p. 114, 81. 9 CASSIODORUS, Variae 5, 3, MGH aa 12, p. 144 = CC 96, p. 183 : pour la nomination dans sa charge de son frère Honoratus. 10 ICVR II, p. 113, 78, ligne 2. 1

2

DECORATVS

2

(. . . entre 523 et 526 . . .)

uir deuotus, chargé par Théodoric de faire payer au prêtre Marcus (en Apulie ou en Calabre) ainsi qu’à Andreas et Simeonius un arriéré de redevances dues au fisc pour le siliquaticum (droit sur les ventes)1. 1 CASSIODORUS, Variae 5, 31, MGH aa, 12, p. 160 = CC 96, p. 206; voir PLRE 2, p. 351, Decoratus 2; voir MARCVS 10.

DECORATVS

3

(. . . février 559 . . .)

patricius, est invité, par une lettre du pape Pélage Ier datée de février 559, à faire jurer sur les Évangiles toutes les personnes appelées à témoigner dans une affaire judiciaire dont il a la charge1. 1

PELAGIUS I, Ep. 30, Gassò et Batlle, p. 86 (Jaffé 989).

DECORATVS

4

(VIe s.)

seruus D(e)i, connu par une inscription tracée sur une grande dalle provenant de S. Stefano Maggiore à Rome, ajoutée à un poème funéraire pour signaler la sépulture de D. et de sa mère1. 1

ICVR, NS 2, 6464.

** DELPHINVS

DECOROSVS

543 (VIe/VIIe s.)

acolothus, acolyte romain, dédicant de l’épitaphe métrique destinée à Baiolus, responsable du vestiaire pontifical, enterré dans une sépulture de la voie Latine1. 1

ICVR, NS 6, 15795.

DELFINVS

(IVe/Ve s.)

fossor romain (bien qu’il n’en porte pas le titre), vend au cimetière de Cyriaque une sépulture pour le prix de deux solidi à un fidèle, Pascasius Susta1. 1

ICVR, NS 7, 19158.

DELICATVS

(Ve s.)

donateur pour un aménagement destiné au culte des martyrs, comme l’atteste l’inscription portant son nom sur un chancel entourant l’autel central, dans la crypte adjointe à la basilica Alexandri, au septième mille de la via Nomentana, à Rome, et comme l’indiquent également le nom d’Alexander conservé (alors que le nom des autres martyrs dédicataires a disparu) ainsi que la mention de l’évêque Vrsus, responsable de la dédicace officielle1. 1

ICVR, NS 8, 22958; voir VRSVS 4.

** DELPHINVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. D. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

544

DEMETRIA

DEMETRIA1

(IVe/Ve s.)

Ueo[y÷] doy÷lh, connue par une épitaphe provenant de la catacombe S. Giovanni de Syracuse 2. 1 2

Dhmh¥tria. P. ORSI, NSA, 1907, p. 756.

DEM[etria]NVS 1

(Ve s.)

avec Ge[. . .], contribue au paiement d’un pavement en mosaïque pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s. au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 337, n. 13.

DEMETRIANVS

2

(. . . 580-598 . . .)

clericus Firmanus (Firmum = Fermo; Ascoli Piceno), emmené en captivité (par les Lombards) avec son frère Valerianus et leur père Passiuus, alors clercs de l’Église de Fermo, est racheté avec eux, en 580, par l’évêque de la cité, Fabius, pour 11 livres d’argent prises sur les fonds de l’Église. En 598, D. fait partie, comme son frère, du clergé de Fermo dont Passiuus est devenu l’évêque. Comme Valerianus, il s’inquiète auprès du pape Grégoire de savoir s’il doit rembourser son Église, 18 ans après sa libération; il reçoit, avec son frère, une lettre pontificale datée de novembre 598, abolissant cette dette pour lui et pour ses héritiers1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 52, MGH Ep. II, p. 77 = CC 140 A, p. 610 (Jaffé 1582); voir FABIVS 2; VALERIANVS 6.

DEMETRIAS AMNIA

(. . . avant 401 – entre 440 et 461)

uirgo Christi1, fille du consul Olybrius et de Iuliana, petite fille de Proba, appartient à la famille des Anicii 2. D. est ainsi issue de la plus haute aristocratie romaine et la plus riche 3. Elle est encore très jeune enfant (paruula) au temps du pape Anastase Ier (399-401) 4, ce qui suppose qu’elle a dû naître dans la dernière décennie du IVe siècle. Dès sa jeunesse, instruite par le bon exemple de sa mère et de sa grand-mère, qui ne désirent cependant pas pour elle la rigueur d’une vie consacrée (sanctum propositum), elle se considère comme vouée au Christ (Christi tiruncula) 5. Elle méprise l’opulence de sa maison, pratique le jeûne et s’habille de vêtements sobres en refusant de porter les ornements de son rang, d’après le témoignage de femmes (sanctae et nobilae) qui la connaissent et qui rapportent ces faits plus tard à Jérôme 6. Elle perd son père très tôt, alors que celui-ci était encore jeune, en tout cas avant 410 7. À cette date, accompagnée

DEMETRIAS AMNIA

545

de sa mère, de sa grand-mère et d’un groupe d’autres femmes (uirgines dei), elle s’enfuit de Rome menacée par les Goths et s’embarque avec elles du littoral des Gaules pour l’Afrique; après la prise de Rome, elle séjourne à Carthage, où elle continue de mener une vie d’ascèse 8. Avant la mort du comes Heraclianus (août 413), toujours en Afrique où elle entend l’enseignement d’Augustin dans leur maison 9, D. résiste au projet de mariage que ses parentes envisagent pour elle en lui préparant une dot10, car elle méprise les «biens du siècle», dormant en secret sur un petit cilice11 et se vêtant d’une tunique grossière. Elle se jette aux genoux de Proba et de sa mère, leur déclare sa vocation en se référant, selon Jérôme, à l’exemple d’Agnès, la martyre romaine12. Elle les convainc d’accepter son engagement, décision que Proba et Iuliana approuvent finalement, sans difficulté toujours selon Jérôme13. Elle entraîne par son exemple des conversions analogues chez les jeunes filles de sa clientèle et de sa domesticité14. Elle obtient que les dépenses prévues pour le mariage soient transformées en dons et en aumônes15. D. prend le voile (uelatio), sans doute en Afrique, comme en témoigne Augustin dans la lettre adressée à Proba et à Iuliana pour les remercier du cadeau envoyé à l’occasion de cette prise de voile (uelationis apophoretum)16. A la demande de Proba et de Iuliana, D. reçoit plusieurs lettres de direction spirituelle17. Elle est la destinataire, après la mort du comes Heraclianus (août 413), d’une lettre de Jérôme, qui ne la connaît pas personnellement18, au moment où celui-ci écrit le passage du Commentaire sur Ézechiel concernant le Temple19, trente ans environ après la lettre à Eustochium sur la virginité 20 (414?). Après le rappel des circonstances de la uelatio, D. est louée par Jérôme d’avoir su, malgré sa noble origine, convaincre ses proches de sa vocation 21, et elle reçoit un traité de morale propre à l’instruction d’une vierge 22. Elle se voit recommander la lecture des Écritures 23, la pratique du jeûne modéré 24, l’obéissance, l’austérité dans la tenue, la sagesse dans le choix de ses compagnes, la chasteté et une organisation de son temps à partager entre occupation spirituelle et matérielle 25. Elle est mise en garde contre une hérésie répandue en Orient (l’origénisme?), combattue autrefois par le pape Anastase et elle est invitée à se maintenir dans la foi du pape Innocent (401-417) 26. En réponse à la demande de sa mère 27, vraisemblablement peu après sa uelatio 28, alors que D. est peut-être déjà retournée à Rome 29, si l’allusion à sa solitude dans la ville concerne Rome, elle reçoit une longue lettre 30 circulant sans nom d’auteur mais que Pélage a envoyée d’Orient 31, après 411 et avant 415, date à laquelle cet écrit est cité par Orose 32. Elle reçoit ainsi un exposé sur le bien de la nature 33 dans lequel Pélage affirme l’excellence de la nature humaine 34 et met l’accent sur le libre arbitre 35. Elle se voit proposer un code de perfection morale, fondé sur une Épître de Paul (Phil. II, 14-15) 36. Objet de l’attention de tous par sa position sociale élevée 37, D. est invitée à se montrer supérieure par ses vertus, à observer la chasteté 38, à s’imprégner des E´critures 39 et à garder la mesure dans les mortifications 40. Mise en garde contre les défaillances qui peuvent suivre l’enthousiasme initial 41, D. se voit rappeller qu’elle doit être un exemple pour toutes celles qui l’ont suivie 42 et que, si sa noblesse et sa fortune lui ont été données, sa richesse spirituelle ne dépend que d’elle-même 43. Avant mai 418, D. est fortement mise en garde par Augustin et Alypius de Thagaste contre la doctrine de Pélage 44, bien que Iuliana affirme que toute la famille a rompu avec les pélagiens 45. Dans une lettre qu’ils adressent à Iuliana, D. est invitée, à reconnaître que «sa richesse spirituelle vient de Dieu et non d’elle-même», contrairement à ce qu’ils ont lu dans une lettre qui circulait anonymement, mais qu’Augustin attribue à Pélage 46.

546

DEMETRIAS AMNIA

Après la condamnation des pélagiens à Rome en 418 47, et peut-être après la mort de Proba (décédée avant 432), D. reçoit une lettre (Tractatus de humilitate) que l’on a attribuée à Prosper d’Aquitaine 48, qui dénonce vivement l’inspiration orgueilleuse de l’ascétisme pélagien et lui recommande une attitude d’autant plus humble qu’elle est elle-même de noble origine 49. A la fin de sa vie, D. assure, par le legs d’un de ses domaines, la fondation sur la via Latina, au IIIe mille de Rome, d’une sanctuaire dédié au martyr Étienne 50, une basilique suburbaine dont le prêtre Tigrinus assure la construction, sur mandat du pape Léon (440-461) : elle doit en effet être identifiée avec la uirgo Dem[etrias] Am[nia] demeurée fidèle à son vœu et à sa foi jusqu’à sa mort, connue par son épitaphe trouvée à Rome qui mentionne la construction d’une église dédiée au martyr Étienne 51. 1 AUGUSTINUS, De gratia Christi et de pecc. originali, 37, 40, CSEL 40, p. 155, lignes 1-2; cf. id., De gratia Christi et de pecc. originali, 22, 23, ibid., p. 142, ligne 21; HIERONYMUS, Ep. 130, 1, CSEL 56, p. 175, ligne 17; PELAGIUS, Ep. 1, 1, PL 30, 15 C; voir PLRE 2, p. 351-352, Demetrias. 2 HIERONYMUS, Ep. 130, 3, CSEL 56, p. 177, lignes 16-19; AUGUSTINUS, Ep. 150, CSEL 44, p. 381, ligne 14 et p. 382, ligne 1; voir IVLIANA 3 et PROBA 2. 3 HIERONYMUS, Ep. 130, 1, CSEL 56, p. 176, ligne 1; PELAGIUS, Ep. 1, 1, PL 30, 15 C. 4 HIERONYMUS, Ep. 130, 16, CSEL 56, p. 196, lignes 10-15. 5 Id., Ep. 130, 4, ibid., p. 178, lignes 23-25 et p. 179, ligne 1. 6 Id., Ep. 130, 4, ibid., p. 178, lignes 6-25 et p. 179, lignes 1-5. 7 Id., Ep. 130, 3, ibid., p. 177, ligne 20. 8 Id., Ep. 130, 4, ibid., p. 179, lignes 6-14. 9 Id., Ep. 130, 5, ibid., p. 180, lignes 3-4; AUGUSTINUS et ALYPIUS, Ep. 188, 1, CSEL 57, p. 119, ligne 20 et p. 120, lignes 3-6. 10 HIERONYMUS, Ep. 130, 5, CSEL 56, p. 179, lignes 15-18. 11 Id., Ep. 130, 4. ibid., p. 179, lignes 10-14. 12 Id., Ep. 130, 5, ibid., p. 180, lignes 14-25. 13 Id., Ep. 130, 6, ibid., p. 181, lignes 1-6. 14 Id., Ep. 130, 6, ibid., p. 181, lignes 8-15. 15 Id., Ep. 130, 7, ibid., p. 182, lignes 20-24. 16 AUGUSTINUS, Ep. 150, CSEL 44, p. 382; POSSIDIUS CALAM., Operum s. Augustini Elenchus, X5, 47, dans Miscellanea Agostiniana 2, p. 184. 17 Voir notes 18 et 28. 18 HIERONYMUS, Ep. 130, 2, CSEL 56, p. 176, lignes 14-16. 19 Id., Ep. 130, 2, ibid., p. 176, lignes 18-25. 20 Id., Ep. 130, 19, ibid., p. 200, lignes 3-5. 21 Id., Ep. 130, 3-5, ibid., p. 177-180. 22 Id., Ep. 130, 16, ibid., p. 197, ligne 20. 23 Id., Ep. 130, 7, ibid., p. 185, lignes 25-27. 24 Id., Ep. 130, 10-11, ibid., p. 189-191. 25 Id., Ep. 130, 12-14, ibid., p. 192-195. 26 Id., Ep. 130, 16, ibid., p. 196-197. 27 PELAGIUS, Ep. 1, 1, PL 30, 16 B; cf. AUGUSTINUS, Ep. 188, 14, CSEL 57, p. 130, lignes 11-15. 28 PELAGIUS, Ep. 1, 26, PL 30, 40 C. 29 Id., Ep. 1, 23, ibid., 37 B. 30 Id., Ep. 1, 1, ibid., 15 C. 31 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, De gratia Christi 37, 40, CSEL 42, p. 155; id., Ep. 1, 1, PL 33, 16 B.

DEMETRIVS

2

547

32 OROSIUS, Liber Apol., 29, 1, CSEL 5, p. 652, lignes 6-8; 29, 3, ibid., lignes 18-19; 30, 1-2, ibid., p. 654-655. 33 PELAGIUS, Ep. 1, 2, PL 30, 16 C-D. 34 Id., Ep. 1, 2, ibid., 16-17. 35 Id., Ep. 1, 3, ibid., 17-18. 36 Id., Ep. 1, 15-17, ibid., 29-32. 37 Id., Ep. 1, 14, ibid., 28-29. 38 Id., Ep. 1, 10, ibid., 25-26. 39 Id., Ep. 1, 23, ibid., 37 C. 40 Id., Ep. 1, 9, ibid., 24 D. 41 Id., Ep. 1, 26, ibid., 40 C. 42 Id., Ep. 1, 14, ibid., 29 B-C. 43 Id., Ep. 1, 11, ibid., 26 D. 44 AUGUSTINUS et ALYPIUS, Ep. 188, 2, CSEL 57, p. 120-121. 45 Id., Ep. 188, 2-4, ibid., p. 120-122. 46 Id., Ep. 188, 6 et 12, ibid., p. 123-124 et 128-129. 47 Ps. PROSPER AQUIT., Tractatus de humilitate, 10, PL 55, 169-170 = Krabbe, p. 168174; pour l’attribution à Prosper d’Aquitaine, voir Krabbe, Intr., p. 52. 48 CPL 529. 49 Ps. PROSPER AQUIT., Tractatus de humilitate, 1, PL 55, 161-162 et 18, ibid., 176 = Krabbe, p. 138-142 et p. 196-198. 50 Liber Pont., XLVII, 65, p. 238, lignes 1-2: D. ancilla Dei. 51 ICVR, NS 6, 15764.

DEMETRIVS 1

(IVe s.)

sans doute un fossor, puisqu’il intervient dans une vente, avec un Asellus, d’après une inscription attribuée au cimetière de Priscille à Rome1. 1

ICVR, NS 8, 23302; voir ASELLVS 2.

DEMETRIVS

2

(. . . décembre 590-septembre 591 . . .)

episcopus Neapolitanus, évêque de Naples, reçoit par l’intermédiaire de Stephanus, une lettre du pape Grégoire, datée de décembre 590, lui annonçant que le porteur, après s’être écarté de la voie de la vérité sur certains articles de la foi (de quibusdam fidei capitulis) et s’être séparé de la communion de l’Église, est revenu à la foi catholique; D. est prié de tenter, même s’il lui faut courir un risque, de ramener à l’orthodoxie des compagnons de Stephanus dans le schisme qui sont alors présents à Naples1. D., que Grégoire qualifie de pasteur indigne et de docteur pervers, est déposé en 591, pour des crimes qui lui auraient valu, s’il n’avait été prélat, la peine de mort et il est soumis à la pénitence, comme en témoigne une lettre du pape datée de septembre 591 invitant le clergé, les nobles et le peuple de Naples à élire un nouveau pasteur 2.

548

DEMETRIVS

3

Selon les Gesta des évêques napolitains (IXe s.), D., successeur de l’évêque Redux, aurait siégé 3 ans, à l’époque du pape Pélage II (570-590) et des empereurs Tibère (578-582) et Maurice (582-602), ce qui ne peut s’accorder avec les témoignages des lettres de Grégoire 3. 1 GREGORIUS, Ep. I, 14, MGH Ep. 1, p. 14 = CC 140, p. 14-15 (Jaffé 1581); voir STEPHANVS 36. 2 Id., Ep. 2, 5, ibid., p. 104 = Ep. 2, 3, CC 140, p. 91 (Jaffé 1156); IOHANNES DIAC., Vita Gregorii, 3, 17, PL 75, 141. 3 Gesta episc. Neapolitan., MGH srl, p. 413.

DEMETRIVS

3

(VIe s.?)

dédicataire de la traduction latine du traité de Jean Chrysostome, De compunctione cordis, est mentionné dans l’incipit d’un manuscrit d’Orléans, peut-être témoin d’une traduction réalisée au Viuarium1, à moins qu’il ne s’agisse d’une traduction d’Anianus 2. 1

Ms. Orléans 151 (128), IXe s., p. 82, d’après P. Courcelle, Les lettres grecques,

p. 339. 2

Voir CPG 4308 et 4309.

** DEMETRIVS presbyter, prêtre romain, mentionné par un récit apocryphe, fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), que le faussaire prétend situer au temps du pape Sixte III (432-440). Il aurait participé au synode romain réuni pour juger le cas de Polychronios de Jérusalem accusé d’avoir pratiqué la simonie et d’avoir vendu des biens ecclésiastiques (il est vrai, au bénéfice des pauvres, en temps de famine). Il aurait été envoyé à Jérusalem; il aurait pris part à un concile qui aurait déposé Polychronios; à son retour, il aurait pris part à une session associant Sixte III et Valentinien III, qui, finalement, relaxe Polychronios1. 1

Gesta de accusatione Polychronii, Mansi 5, 1069-1078.

[De]MOFILVS

(IVe/Ve s.) sacerdo[s]. . .in episcopatu,

évêque pendant 23 ans, 7 mois et 12 jours, enterré au cimetière romain situé près de la via Anapo (Salaria); D. est probablement un évêque d’une cité voisine1. 1

ICVR, NS 9, 24674.

DEOGRATIAS

DENE[. . .]

549 (VIe/VIIe s.)

serbus D(e)i, connu par un proscynème tracé dans la crypte de St-Hippolyte au cimetière de la via Tiburtina, à Rome1. 1

ICVR, NS 7, 19944.

DEODATVS

(. . . 13 mai 495 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné, figure au 22e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui s’est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican)1 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 2, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration, tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 3. 1 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 2 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 3 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447.

** DEODATVS évêque de Nola (= Cimitile; Napoli), selon sa Passion rédigée après 11171 et forgée avec l’éloge funéraire de l’archipresbyter Adeodatus 2. D. ne peut être retenu dans la liste épiscopale de Nole 3. BHL 2135. Voir ADEODATVS 13. 3 Contre Lanzoni, Diocesi, p. 238, voir A. Ferrua, Vetera Christianorum, 11, 1974, p. 100. 1

2

DEOGRATIAS

(. . . 511 . . .) fidelis portitor,

au service du diacre romain Paschasius (un fidèle de Laurentius, opposé au pape Symmaque), rapporte à son maître, après un séjour au monastère du cas-

550

DESIDERIA

trum Lucullanum à Naples, durant lequel D. est témoin de miracles posthumes de Séverin, le Commemoratorium composé par l’abbé Eugippius à la mémoire du saint et achevé en 511; D. est également chargé par Eugippius de porter une lettre destinée à Paschasius et de relater oralement à celui-ci les guérisons miraculeuses auxquelles il a assisté1. 1 EUGIPPIUS, Ep. ad Paschasium 6, MGH aa 1, 2, p. 2 = CSEL 9, 2, p. 3; voir PASCHASIVS 14.

DESIDERIA

(. . . septembre 602 . . .) abbatissa,

abbesse d’une communauté monastique dépendant de l’évêque Ianuarius de Cagliari, se présente au pape Grégoire pour se plaindre que Iohannes, un abbé établi dans une maison donnée par le lecteur Epiphanius, détient indûment les biens qu’elle a hérités de ses parents et de son frère. Elle reçoit du pape une lettre datée de septembre 602 et destinée à Ianuarius, évêque de Cagliari, chargé, avec les évêques Innocentius et Libertinus, d’examiner l’affaire et de trancher le litige, si besoin avec l’aide d’un juriste1. 1 GREGORIUS, Ep. 13, 6, MGH Ep. II, p. 371 = Ep. 13, 4, CC 140 A, p. 996 (Jaffé 1870); cf. id., Ep. 11, 13, ibid., p. 273-274 = CC 140 A, p. 879-880 (Jaffé 1803); voir IANVARIVS 20; INNOCENTIVS 16; IOHANNES 135; LIBERTINVS 4.

DESIDERIVS 1

(. . . 343 . . .)

Campaniae episcopus, évêque campanien, est le destinataire – au 4e rang1 – de la synodale envoyée par les évêques orientaux du concile de Sardique (343), rappelant les condamnations portées en Orient contre Marcel d’Ancyre, contre Athanase d’Alexandrie, Paul de Constantinople, Asclepas de Gaza et Lucius d’Andrinople, rappelant aussi la campagne menée en Occident par ces évêques déposés et enfin la convocation par Constant et Constance II d’un synode à Sardique. D. est informé par la même lettre, que 80 évêques ont refusé de siéger à Sardique avec ceux qui acceptaient la communion des condamnés. Il apprend aussi que ceux-ci ont renouvelé l’excommunication d’Athanase, de Marcel, d’Asclepas, de Paul et qu’ils ont rompu la communion avec Jules de Rome, avec Ossius de Cordoue, Protogenes de Sardique, Gaudentius de Naissus (Nisˇ) et Maximinus de Trèves, coupables d’avoir réformé des sentences portées par les conciles de l’Orient et d’avoir accepté la communion d’hérétiques comme Marcel 2. D. reçoit en même temps la profession de foi de ces évêques avec une liste de 73 signatures épiscopales 3. 1 Decretum sinodi orient. apud Serdicam, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. A IV, 1, CSEL 65, p. 48. 2 Decretum sinodi orient. apud Serdicam, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. A IV, 1-28, ibid. p. 49-67. 3 Decretum sinodi orient. apud Serdicam, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. A IV, 2 et 3, ibid., p. 69-78.

DESIDERIVS

DESIDERIVS

2

4

551 (. . . après 393-avant 401 . . .)

chrétien vraisemblablement établi à Rome, cultivé, sollicite après 393, par une lettre, les conseils spirituels de Jérôme, en l’informant du vœu de continence qu’il a formé avec sa «sœur» (son épouse), Serenilla; il reçoit de Jérôme une lettre dans laquelle ce dernier, en son nom et au nom de Paula, invite D. et son épouse à venir les visiter en faisant un pèlerinage aux Lieux Saints1. D. connaît déjà certaines des œuvres composées par Jérôme; il est prévenu par ce dernier qu’il peut en emprunter d’autres auprès de Marcella, alors à Rome, ou auprès de Domnio; il est invité à consulter en particulier le De uiris inlustribus, où l’écrivain a consigné la liste de ses publications jusqu’à la 14e année de Théodose (393), pour que Jérôme lui donne, lors de son éventuel séjour en Palestine, ou, à défaut, lui envoie copie de celles qui lui manquent 2. D. accomplit le pèlerinage, si l’on doit l’identifier au Desiderius qui reçoit, à son retour vers l’Occident, la charge d’apporter en 398 des présents et une lettre de Jérôme au prêtre Vitalis 3. D. est peut-être à identifier avec l’homonyme qui réclame à Jérôme une traduction du Pentateuque d’après l’hébreu et l’obtient dès 398 ou, en tout cas, avant 401, avec une dédicace l’invitant à s’adresser à des rabbis pour vérifier l’exactitude de la traduction latine 4. HIERONYMUS, Ep. 47, 1-2, CSEL 54, p. 345-346; voir PAVLA 1. Id., Ep. 47, 3, ibid., p. 346-347; voir MARCELLA 1. 3 Id., Ep. 72, 5, CSEL 55, p. 12; voir VITALIS 2. 4 Id., Praef. in Pentateuchum, PL 28, 147-152; id., Apol. c. Rufin. 2, 25, CC 79, p. 61.

1

2

DESIDERIVS

3

(. . . 27 décembre 480 . . .)

est témoin du diacre Colonicus pour l’authentification du testament1 de ce dernier auquel il souscrit le 27 décembre 480, à Classis (= Classe, port de Ravenne); il est absent lors de la procédure d’ouverture du testament 2. 1 2

Pap. Lat. 4-5, Tjäder, B III, 4, p. 208 (= Marini 74-74 A); voir COLONICVS 1. Cf. ibid., p. 206.

DESIDERIVS

4

(. . . avant décembre 587)

memorialis, clarissimus uir, fonctionnaire impérial du bureau a memoria, laisse par testament au diacre Grégoire (le futur pape) le tiers de trois fundi (Lauerianus, Speianus et Ancessanus) situés au 25e mille de Rome, sur la voie Tiburtine. Il meurt avant décembre 587, date à laquelle Grégoire évoque cet héritage dans un acte de donation dont le texte original, altéré, nous a été transmis sous une forme remaniée1. 1 Donatio, MGH Ep. II, Appendix I, p. 438, lignes 8-9; voir PLRE 2, p. 396, DESIDERIUS 1.

552

DESIDERIVS

DESIDERIVS

5

5

(VIIe/VIIIe s.)

pr(es)b(yter), prêtre, laisse un proscynème sur une grande plaque trouvée en fragments dans une crypte d’un cimetière de la voie Ardéatine à Rome1. 1

ICVR, NS 4, 12240.

DEVSDEDET

(IVe/Ve s.) amator loci sancti,

donateur romain, d’après une inscription votive, une petite plaque pouvant provenir d’un cimetière, qui ne précise pas la nature de l’intervention1. 1

ICVR, NS 1, 1479.

DEVSDEDIT 1

(Ve s.) leuitarum primus in ordine,

diacre romain, qualifié de premier dans l’ordre des diacres1 c’est-à-dire archidiaconus, reçoit, dans la région appienne, à Rome, une riche sépulture attestée par une inscription métrique conservée dans la sylloge de Tours 2, dont les vers évoqueraient les premières incursions gothiques 3, en tout cas les troubles de l’Italie, probablement au Ve s.. ICVR, NS 4, 12601, 1. De Rossi, ICVR II, p. 67, n. 27. 3 ICVR, NS 4, 12601, vers 3 (inter bellorum strepitus).

1

2

[D]EVSDEDIT

2

(Ve/VIe s.)

presb(yter), prêtre romain, vend à un Iobianus du collège des salgamarii (marchands de conserves) une sépulture sise dans l’aire de Ste-Agnès de la via Nomentana, selon une l’inscription retrouvée à l’époque moderne dans le pavement de l’église; il réalise la vente en présence du tribunus Fortunio et du prêtre Felix1. 1

ICVR, NS 8, 21111; voir FELIX 43; FORTVNIO 2.

DEVSDEDIT

DEVSDEDIT

553

5

3

(Ve/VIe s.)

defensor s(an)c(ta)e eclesie Karalitane (Caralis = Cagliari), defensor de l’Église de Cagliari, mort à 42 ans, un 12 novembre, d’après une inscription provenant de S. Saturno à Cagliari1 1

G. SOTGIÙ, Annali Facoltà di Lettere. . ., Univ. di Cagliari, 32, 1969, p. 65-66.

DEVSDEDIT

4

(. . . 550 . . .)

de subdiaconorum et notariorum uel defensorum officio depositus, Romain (sous-diacre, notarius ou defensor), appartient probablement à la suite du pape Vigile, arrivé à Constantinople le 25 janvier 5471. D. fait opposition, en suivant l’exemple des diacres romains Rusticus et Sebastianus, au Iudicatum promulgué le 11 avril 548 2 par le pape Vigile, qui condamne Théodore de Mopsueste (l’homme et l’oeuvre), des écrits de Théodoret de Cyr hostiles à Cyrille d’Alexandrie et la lettre d’Ibas d’Édesse à Maris (les Trois Chapitres); après le 18 mars 550 3 – date à laquelle Rusticus et Sebastianus, déjà excommuniés, sont menacés de déposition 4 – et vraisemblablement avant le 15 août 550 5 – date à laquelle Vigile retire le Iudicatum –, D. est déposé et exclu de tout grade par le pape Vigile, comme complice des deux diacres, à moins qu’il ne vienne à résipiscence; il est condamné à la suite de Rusticus et de Sebastianus, en même temps que d’autres clercs romains, Iohannes, Gerontius, Seuerinus, Importunus, et un autre Iohannes 6 ; il doit recevoir notification de la sentence par l’intermédiaire de Iohannes, évêque des Marses, Zachaeus de Squillace, Iulianus de Cingoli ainsi que des diacres romains Sapatus et Petrus, du primicerius notariorum Surgentius et des sous-diacres Seruusdei et Vincentius 7. Auctuarium Marcellini, 10, 4, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 108. Voir VIRGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 8, ACO IV, 1, p. 189 (Jaffé 927); voir RVSTICVS 11; SEBASTIANVS 11. 3 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 5, ibid., p. 196 (Jaffé 924). 4 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 3, ibid., p. 196, ligne 7. 5 Id., Iuramentum, ibid., p. 198-199 (Jaffé 928). 6 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 22, ibid., p. 194; voir IOHANNES 38; GERONTIVS 10; SEVERINVS 4; IOHANNES 39. 7 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 24, ibid ; voir IOHANNES 36 ; IVLIANVS 27; PETRVS 60; SERVVSDEI 5; VINCENTIVS 7 1

2

DEVSDEDIT

5

(. . . 551-janvier 552 . . .)

forensis ciuitatis Classis Rau(ennatis), notaire de Classis (= Classe, port de Ravenne), rédige en 551 le contrat par lequel le clergé arien de l’église S. Anastasia cède un terrain au defensor Petrus1.

554

DEVSDEDIT

6

En janvier 552, D. rédige le testament par lequel le fabricant de soieries Georgius, son ami, laisse ses biens à l’Église de Ravenne 2. 1 Pap. Lat. 34, Tjäder, p. 100, lignes 73-74 (= Marini 119); voir PLRE 3, p. 399, Deusdedit 2; voir PETRVS 58. 2 Pap. Lat. 4-5, Tjäder, B VII, 2, p. 214 (= Marini 74-74 A); voir GEORGIVS 2.

DEVSDEDIT

6

(. . . avant 577/579 . . .)

notable romain, un vieillard lorsqu’il est lié d’amitié à Grégoire (le futur pape) au début de la conversion monastique de ce dernier1, lui rapporte que Reparatus, un uir spectabilis, reprit ses esprits quelques instants, alors qu’on le croyait mort, pour décrire sa vision du châtiment promis à Tiburtius, un prêtre de S. Lorenzo in Damaso trop assujeti aux désirs charnels 2. 1 2

GREGORIUS, Dial. IV, 32, 1, SC 265, p. 106. Id., Dial. IV, 32, 2-4, ibid., p. 106-108; voir TIBVRTIVS 3.

DEVSDEDIT

7

(. . . décembre 587 . . .)

notarius, uir honestus, notaire (rogatorius meus) gérant les affaires du diacre Grégoire (le futur pape), rédige, le 27 décembre 587, à la demande de ce dernier, un acte de donation de trois propriétés en faveur du monasterium s. Andreae ad Cliuum Cauri (sic) dont Maximianus est alors l’abbé, donation dont le texte original altéré nous a été transmis sous une forme remaniée1. 1 Donatio, MGH Ep. II, Appendix. I, p. 437-438, lignes 18-20; voir MAXIMIANVS 5; GREGORIVS 9.

DEVSDEDIT

8

(. . . octobre 592 . . .)

gendre d’un certain Felix de Orticello (localité inconnue), vraisemblablement campanien, puisque c’est à Petrus, sous-diacre chargé du patrimoine romain en Campanie, que le pape Grégoire s’adresse à son propos. D. en effet maltraite et cause de nombreux préjudices à une veuve qui vient se plaindre à Rome et reçoit du pape une lettre datée d’octobre 592 et destinée à Petrus, chargé de la prendre sous sa protection1. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 5, MGH Ep. I, p. 163 = CC 140, p. 150 (Jaffé 1209); voir FELIX 67; voir PETRVS 70.

DEVSDEDIT 10

DEVSDEDIT

9

555 (. . . avant 593-594)

cordonnier romain, pieux chrétien, porte tous les samedis à l’église St-Pierre du Vatican, les surplus de ses gains quotidiens, comme le rapporte, après sa mort, le pape Grégoire dans les Dialogues1. 1

GREGORIUS, Dial. IV, 38, 1, SC 265, p. 136.

DEVSDEDIT 10

(. . . 595-600 . . .)

presbyter tituli sanctorum Iohannes et Pauli (SS. Giovanni e Paolo, Roma), participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains – dont Iohannes du même titulus –, en présence des diacres, au 5e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel D. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative; mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine, qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté, subissent, tout en restant laïcs dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. D. participe – de même que Iohannes, du même titulus – au concile réuni à Rome, le 5 octobre 600, sous la présidence du pape Grégoire, pour recevoir la pétition de Probus, promu inopinément abbé du monasterium ss. Andreae et Luciae, et réclamant la possibilité de disposer de ses biens en faveur de son fils, malgré l’interdiction faite aux moines de tester. D. assiste à l’instruction publique de l’affaire, à l’audition de Probus et s’associe en conséquence à la sentence favorable prononcée par le pape 9, comme l’atteste la liste de présence établie par la chancellerie pontificale, mentionnant les évêques, les prêtres et le secundicerius de la schola notariorum Paterius, où il est mentionné au 2e rang des prêtres10. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367; voir IOHANNES 92. 3 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 4 Id., Decretum, 2, ibid.

1

2

556

DEVSDEDIT 11 Id., Id., 7 Id., 8 Id., 9 Id., 10 Id., 5 6

Decretum, 3, ibid., p. 364. Decretum, 4, ibid. Decretum, 3, ibid., p. 364-365. Decretum, 6, ibid., p. 365. Ep. 11, 15, MGH Ep. II, p. 275-277 = CC 140 A, p. 881-884 (Jaffé 1798). Ep. 11, 15, ibid., p. 275 = CC 140 A, p. 881; voir PROBVS 13.

DEVSDEDIT 11

(. . . 5 juillet 595 . . .)

presbyter tituli sanctae Praxedis (S. Prassede, Roma), participe au concile réuni, in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican), par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et avec les prêtres romains – dont Auentius, de la même église titulaire –, en présence des diacres, au 4e rang des prêtres 2, le décret que promulgue le pape Grégoire et par lequel D. est associé aux dispositions indiquées pour son homonyme, présent au même concile 3. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367; voir AVENTIVS 2. 3 Voir DEVSDEDIT 10.

1

2

DEVSDEDIT 12

(. . . 600-603 . . .)

episcopus Mediolanensis (Mediolanum = Milano), diacre de l’Église de Milan, est, après Constantius, élu évêque pendant l’été de 600 (comme en témoigne une lettre de Grégoire, datée de septembre) par le clergé de cette ville réfugié à Gênes1, en une élection unanime 2, malgré les pressions du roi lombard Agilulfus, qui menace de faire procéder lui-même à Milan à l’élection d’un nouvel évêque et de confisquer les biens de l’Église milanaise (une menace dont le pape Grégoire démontre l’inanité dans sa lettre au clergé, où il souligne que les biens ecclésiastiques sont hors de portée du Lombard) 3. Après que l’élection a été soumise à l’approbation du pape Grégoire, qui recommande une enquête pour vérifier les qualités de l’élu, D. est consacré dans une célébration organisée par Pantaleo, notarius mandaté par le pape 4. Avant 602, D. se plaint, à l’occasion d’un voyage à Rome auprès du pape, des prétentions de Luminosa, ancilla Dei et nièce de son prédécesseur Constantius, qui revendique, en vertu d’un testament, la propriété de biens immeubles de son oncle; D. soutient que ces biens, acquis pendant l’épiscopat de Constantius, appartiennent au domaine ecclésiastique. En mai 602, D. est invité par une lettre du pape à vérifier les preuves dont disposent les agents de l’évêque et à éviter que Luminosa ne soit lésée 5. Avant mai 603, D. accueille l’évêque Theodorus, suffragant de son siège, qui avait fui auprès des Francs pour échapper à un jugement de Constantius 6. D. reçoit une lettre du pape Grégoire, datée de mai 603, lui annonçant que Venantius, évêque de Luni, a été désigné pour étudier le cas de Theodorus et l’invitant à envoyer ce dernier, avec le defensor de son Église, à Venantius 7. En décembre 603, D. sert peut-être d’intermédiaire (bien qu’il ne soit pas nommé) pour la lettre que la reine Theodolinda adresse au pape Grégoire 8.

** DEVSDEDIT

557

D. figure au 33e rang des listes épiscopales de Milan (IXe/XIe s.). Il meurt et est enterré à Gênes, à San Siro 9. 1 GREGORIUS, Ep. 11, 6, MGH Ep. II, p. 265-266 = CC 140 A, p. 867 (Jaffé 1796); voir CONSTANTIVS 29. 2 Id., Ep. 11, 14, ibid., p. 274 = CC 140 A, p. 880 (Jaffé 1804). 3 Id., Ep. 11, 6, ibid., p. 266 = CC 140 A, p. 868. 4 Id., Ep. 11, 6, ibid., p. 265 = CC 140 A, p. 867; Ep. 11, 14, MGH Ep. II, p. 274 = CC 140 A, p. 880. 5 Id., Ep. 12, 14, ibid., p. 361 = CC 140 A, p. 988-989 (Jaffé 1864). 6 Cf. id., Ep. 9, 223, ibid., p. 215 = Ep. 9, 224, CC 140 A, p. 798 (Jaffé 1752). 7 Id., Ep. 13, 33, ibid., p. 396 = Ep. 13, 31, CC 140 A, p. 1032 (Jaffé 1898); voir THEODORVS 25; VENANTIVS 8 8 Cf. id., Ep. 14, 12, ibid., p. 431, ligne 1 = CC 140 A, p. 1082, ligne 1 (Jaffé 1925). 9 Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 103.

DEVSDEDIT 13

(VIe s.)

defensor s(an)c(t)e ecclesie kar(a)litane, connu par son épitaphe trouvée dans la basilique de S. Saturnino à Cagliari; il meurt à 42 ans, le 13 novembre d’une 10e année de l’indiction1. 1

L. PANI ERMINI, RSCI 23, 1, 1969, p. 9-10.

D(eu)SDED(it) 14

(VIe/VIIe s.)

pr(esbyter), connu par un proscynème tracé sur une paroi du cubiculum attribué au pape Gaius, au cimetière de Calliste à Rome1. Il n’est pas exclu de l’identifier à l’homonyme, prêtre lui aussi, qui trace son nom sur une paroi de la crypte de Felix et Adauctus au cimetière de Commodille 2 et à un autre Deusdedit, toujours un prêtre, qui laisse un proscynème dans la crypte des saints Marcellin et Pierre, au cimetière de ce nom (via Labicana) 3. ICVR, NS 4, 9540, ligne 10. ICVR, NS 2, 6449, n. 9. 3 ICVR, NS 6, 15975.

1

2

** DEVSDEDIT évêque de Bologne (Bononia), placé au 23e rang sur la liste épiscopale donnée par un manuscrit canonique du XIVe s.1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 789; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 431-433.

558

D(eu)SDONA

D(eu)SDONA

(VIIe s.?) pr(es)b(yter) peccator,

connu par deux proscynèmes tracés sur une paroi de la crypte des saints Felix et Adauctus au cimetière de Commodille à Rome1. Il est peut-être l’auteur d’un autre graffito sur une grande plaque trouvée en fragments dans une crypte d’un cimetière proche de Calliste (via Ardeatina) 2. 1 2

ICVR, NS 2, 6449, n. 10 et 11. ICVR, NS 4, 12240.

DEVTERIA

(411-432) cum capite uelato,

vierge milanaise morte à 21 ans, le 13 octobre 432, déposée dans la même sépulture que Prencepia, vierge de 14 ans, néophyte, dans la basilique de S. Simpliciano à Milan1. 1

CIL V, 6257.

DEVTERIVS

(. . . 502-506 . . .) grammaticus de Milan, célébré par Ennodius de Pavie1.

1

Voir PLRE 2, p. 356-357, Deuterius 2.

** DEVTHERIVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. D. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

559

** DICENTIVS

** DEVTERIVS aduocatus, participe à la session réunissant le sénat et le clergé romains in basilica Heleniana (Ste-Croix de Jérusalem) pour juger de l’accusation lancée contre le pape Sixte III (432-440) par les anciens consuls Marinianus et Bassus. Il apparaît dans un texte apocryphe fabriqué à l’époque du pape Symmaque (498-514) et son personnage peut emprunter à quelque modèle réel1. 1

Gesta de Sixti purgatione, 6, Mansi, 5, 1067.

Lucius Petronius DEXTER

(256-10 décembre 322)

episcop(us), évêque connu par son épitaphe gravée sur une table de marbre trouvée dans la catacombe S. Mustiola à Chiusi; marié et père de cinq enfants qui dédient l’épitaphe, D., mort à soixante-six ans, est déposé le 10 décembre 3221. 1

CIL XI, 2548.

DIACONVS

(. . . 359? . . .)

nom d’un personnage (à moins qu’Eusebius de Verceil ne désigne ainsi par précaution un diacre) mentionné par Eusebius dans une lettre adressée en réponse à Grégoire d’Elvire qui lui a écrit pour lui annoncer la chute d’Ossius de Cordoue et des évêques occidentaux au concile de Rimini (359). D. connaît sûrement Grégoire puisqu’Eusebius l’associe particulièrement dans son message d’estime à son correspondant1. 1

EUSEBIUS VERCELL., Ep. 3, 2, CC 9, p. 110; voir EVSEBIVS 1.

Memmius Sallustius Saluinus DIANNIVS

(Ve/VIe s.)

u(ir) s(pectabilis)1, évergète, réalise une basilica angelorum, une basilique dédiée aux anges, dans laquelle il interdit toute sépulture, d’après une inscription retrouvée dans l’église du château de Mandorleto, près de Perugia (Perusia) 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 358, Memmius Sallustius Saluinus Diannius. CIL XI, 2089.

** DICENTIVS évêque d’Arezzo (Aretium) indiqué au 10e rang d’une liste épiscopale du XIe s.; il précéderait un Laurentius mentionné dans la Vie de Floridus, évêque de Città di Castello1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 572.

560

** DICENTIVS

** DICENTIVS évêque de Lucques (Luca) mentionné sur deux listes épiscopales du XIIe s.1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 592.

DIGNISSIMVS

(. . . 502) presbyter a uincula sancti Petri Apostoli (S. Pietro in Vin-

coli, Roma), est bastonné à mort par les partisans de l’antipape Laurentius en même temps que le prêtre Gordianus (de l’église des SS. Giovanni e Paolo) et que d’autres clercs1, à l’occasion d’une émeute soulevée peut-être le 1er septembre 502 2, lorsque le pape Symmaque se rend avec ses partisans, de St-Pierre du Vatican à Ste-Croix de Jérusalem, au concile convoqué par Théodoric pour le juger 3. Liber Pont., LIII, 5, p. 261; cf. Acta syn. rom., 2, 6, 20, MGH aa 12, p. 429 = SYMEp. 5, 6, Thiel, p. 662; voir GORDIANVS 1; LAVRENTIVS 23. 2 Acta syn. rom., 2, 1, 2, ibid., p. 419, lignes 16-17 = Praeceptio regis, 3, 2, Thiel, p. 671. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 19-20, ibid., p. 428-429 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-6, Thiel, p. 660-662. 1

MACHUS,

Septimius Fronton Pra[itest]ato[s] DIK[inianos]1

(IVe s.)

doy÷lov toy÷ [Ueo]y÷, connu par son épitaphe provenant du cimetière de Calliste et dédié par son épouse Petei[lia], clarissime, ensuite ensevelie à ses côtés 2. 1 2

Septı¥miov Fro¥ntwn pra[itezt]a÷to[v] Dix[iniano¥v]. ICVR, NS 4, 10685.

DIODORVS

(. . . 364/374) exagens in rebus,

exécuté à Milan, sur ordre de Valentinien Ier, parce qu’il avait intenté un procès au civil contre un comes; il subit le supplice avec trois apparitores, coupables d’avoir signifié au même personnage la convocation devant le tribunal. Il reçoit l’hommage de la piété populaire, dans un lieu qui se nomme encore Ad Innocentes à Milan, à la fin du siècle1. 1

AMMIANUS MARCEL. Hist. 27, 7, 5, CUF, p. 124; voir PLRE 1, p. 255, Diodorus 3.

DIOGENES 1

(. . . 381 . . .) episcopus Genuensis1 (Genua = Genova),

évêque de Gênes, mentionné au 27e rang dans la liste des présents au concile d’Aquilée réuni le 3 septembre 3812 pour l’interrogatoire et le procès des

** DIOGENES

561

évêques ariens, Palladius de Ratiaria (Arcˇar, Bulgarie) et Secundianus de Singidunum (Belgrade) 3. Il donne publiquement (au 23e rang) son approbation à la condamnation pour arianisme de Palladius de Ratiaria 4. Il faut sûrement identifier D. avec l’évêque homonyme de siège non mentionné, signataire au 20e rang de la lettre synodale 5 adressée postérieurement aux empereurs, rendant compte du déroulement du concile, du nombre des participants 6 et leur demandant la confirmation des condamnations à l’égard des accusés 7. Var. Genauensis. Voir liste des conciles. 3 Acta conc. Aquil., 1, CSEL 82, 3, p. 327. 4 Acta conc. Aquil., 63, ibid., p. 363 : sous le nom de Diogenes Genauensis. 5 Gesta conc. Aquil., post Ep. 2, ibid., p. 325. 6 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 1-5, PL 16, 940-942 = Gesta conc. Aquil., Ep. 2, 1-5, CSEL 82, 3, p. 316-320. 7 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 8-11, ibid., 942-944 = Gesta conc. Aquil., Ep. 2, 8-11, CSEL 82, 3, p. 321-324. 1

2

Aurelius DIOGENES

2

(IVe s.)

confessor1, au témoignage d’une inscription mutilée qui figurait jadis sur le couvercle d’un sarcophage (aujourd’hui perdu) dans l’oratoire de S. Valeria à Milan, fait préparer, pour lui et son épouse, Valeria Felicissima, une sépulture : se déclarant lui-même confessor, il invoque «les bienheureux confesseurs, compagnons des martyrs»1. 2

CIL V, 6186; voir FELICISSIMA 1.

DIOGENES

3

(IVe s.) fossor,

fossoyeur romain dont l’épitaphe est peinte sur la face d’un arcosolium et sert de légende à son portrait; déposé un 24 septembre à la catacombre de Domitille1. 1 ICVR, NS 3, 6649; J. Wilpert, Le pitture delle catacombe romane, Rome, 1903, p. 478-479 et pl. 180.

** DIOGENES évêque de Novara, prédécesseur de Pascentius et de Simplicianus lui-même attesté en 451, figure au 4e rang dans les listes épiscopales tracées sur deux diptyques provenant de S. Gaudenzio et de S. Maria et rédigées au XIIe s.1. 1 C. Bascapè, Novaria, p. 258 et p. 272; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Piemonte, p. 238-243; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 459-461 et p. 743.

562

DIOGENIA

DIOGENIA

(Ve/VIe s.)

chrétienne de Milan, appartenant pendant un long veuvage (de cinquante ans) à l’ordo uiduarum, si on interprète bien l’indication donnée dans son éloge métrique (uiduata uiro uixit amica Deo)1, célébrant sa charité 2 ; d’après son épitaphe, aujourd’hui perdue, elle repose dans une église milanaise, peut-être à S. Ambrogio, comme le laisse supposer la sylloge du IXe s. recueillant ce texte 3. CIL V, p. 618, 10, vers 2. Ibid., vers 6. 3 Syll. Palatina, ibid., p. 617 et 618.

1

2

DIOGENIANVS

(. . . 13 mai 495 . . .) uir spectabilis1,

est présent, avec le uir illustris Amandianus 2, au concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 3 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 4, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et d’autre part, pour ratifier cette réintégration, tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 5. Voir PLRE 2, p. 361, Diogenianus 3. Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 475 = GELASIUS, Ep. 30, Thiel, p. 437; voir AMANDIANVS 2. 3 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 4 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 5 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

2

DIONISIVS

(VIe s.) presbyter,

prêtre connu par l’inscription d’une mosaïque funéraire, appartenant au pavement (2e état) de l’église de S. Mileci près Salemi (Trapani; = Halicyae?); mort à 55 ans1. 1

M. BILOTTA, Felix Ravenna, 113-114, 1977, p. 54.

563

DIONYSIVS 1

DIONVSIOS1

(Ve/VIe s.)

presbyterey¥sav eßkklhsı¥a∞ tƒ Ergita¥nh, au service de l’Église d’Ergita 2, comme prêtre, pendant 34 ans, connu par une inscription gravée sur la partie supérieure d’une tombe à baldaquin située dans la catacombe de Ferla (près Buccheri; Siracusa) 3. Diony¥siov. Ergita, de Ergetion? ou plutôt Erbita, près de Enna. 3 J. FUEHRER, Mitt. D. Arch. Inst., Röm. Abt. 17, 1902, p. 117.

1

2

DIONYSIOS1

(IIIe/IVe s.)

presbyte¥rov ; ıßatro¥v, prêtre romain et médecin, enterré au cimetière de Calliste, dans la crypte du pape Corneille 2. 1 2

Diony¥siov. ICVR, NS 4, 9483.

DIONYSIVS 1

(. . . 355-avant 361/362?) episcopus Mediolanensis (Mediolanum = Milano),

est de¥ jà évêque de Milan, lorsque Constance II convoque, à la demande du pape Libère, en 355, à Milan1 une assemblée épiscopale qui est chargée par l’empereur de juger le cas d’Athanase d’Alexandrie 2. A l’époque, D. est dans la familiarité du prince 3 qui a fait, depuis la fin de 352, de Milan son quartier général habituel. Au début du concile, peut-être sous l’influence de Constance qui a convaincu l’évêque de la culpabilité d’Athanase (selon Lucifer de Cagliari, par des mensonges) 4, peut-être par ignorance, D. acquiesce à la condamnation de l’Alexandrin 5 et même, bien que son nom ne soit pas mentionné, il se joint à la démarche qu’organisent, par une lettre synodale, les évêques du concile pour faire venir à Milan Eusebius de Verceil et obtenir son adhésion à la condamnation d’Athanase 6. Mais D. rallie ensuite la ligne de conduite tenue par Lucifer de Cagliari et par les légats romains et défendue, à son arrivée, par Eusebius de Verceil, qui refusent tous de signer le décret de condamnation d’Athanase, avant que les évêques présents aient souscrit le texte du symbole de Nicée. Dès le début de la séance où Eusebius fait cette proposition, D., le premier, s’avance pour signer le texte du symbole, lorsque, à la grande émotion des assistants, Valens de Mursa lui arrache le document (carta), en s’écriant que cette procédure est inacceptable 7. Alors que la plupart des évêques présents se soumettent, D., comme Lucifer, comme Eusebius et comme les légats romains, refuse de signer la condamnation d’Athanase 8. D. est aussitôt chassé de la ville, remplacé par l’évêque Auxentius et condamné à l’exil, en même temps que Lucifer et Eusebius 9. Alors qu’il est sur le chemin de l’exil comme ces derniers, D. est destinataire d’une lettre de Libère, antérieure à l’exil du pape (été 356), qui déplore l’éloignement des

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DIONYSIVS 1

évêques, leur prodigue des consolations, loue leur exemple et leur demande ce qui s’est passé au cours du concile et de leur entrevue avec l’empereur10. D. est exilé11, dans des conditions de vie difficiles sublimées par l’ascèse12. Dans cet isolement, il ne conserve point d’influence sur son Église, puisque Ambroise lui prête beaucoup de pessimisme sur la confusion qui règne à Milan et le désir de mourir en exil13 ; il meurt peut-être avant que Julien n’autorise le retour des évêques condamnés par son prédécesseur (4 février 362)14. Après sa mort15, D. devient un symbole de foi, de résistance à l’arianisme qu’Ambroise évoque, en même temps que Merocles et qu’Eustorgius, au moment du «conflit des Basiliques», en 386, pour refuser de concéder un édifice à Auxentius16 ; il est également un exemple qu’Ambroise associe à Eusebius de Verceil, dans une lettre, peut-être de 396, adressée au clergé, dans laquelle il ne fait aucune allusion à la présence de ses reliques à Milan17. D. qualifié de confessor, est célébré dans une épitaphe milanaise précisant que l’évêque dalmate Aurelius de Rider a été enterré en 475 en un lieu – une église? – consacré à la mémoire de D., au jour anniversaire de la mort de ce dernier18 – allusion probable à la date arbitrairement choisie pour le décès du confesseur, celle du 25 mai qui figure ensuite dans le Martyrologe hiéronymien19. D. prend place dans le sanctoral local, comme en témoigne l’hymne que lui consacre Ennodius de Pavie 20 (avant 521). C’est à une époque tardive (XIe s.) qu’on imagine que l’église S. Dionigi conserve le corps de D. qui aurait été rapatrié par les soins d’Ambroise 21. 1 SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 39, 3-4, CSEL 1, p. 92. La convocation est suivie sans doute de CT 16, 2, 12, confiant aux évêques le jugement des évêques (23 sept. 355); pour la succession des évêques de Milan, voir note 20. 2 CONSTANTIUS AUG., Ep. Metiri facile posse, dans EUSEBIUS VERCELL., App. II, A, CC 9, p. 120-121; HILARIUS PICT., Text. narr. (Liber I ad Constantium), 2-3, CSEL 65, p. 186-187; RUFINUS, HE 10, 21, GCS 9, II, 2 p. 987-988. 3 FAUSTINUS et MARCELLINUS, Libellus precum, 23, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 12; AMBROSIUS, Ep. 63, 68, PL 16, 1208 = Ep. 14, 68, CSEL 82, 3, p. 271. 4 LUCIFER CALARIT., De Athanasio, 2, 8, CC 8, p. 90-91; SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 39, 4, CSEL 1, p. 92, lignes 20-21. 5 FAUSTINUS et MARCELLINUS, Libellus precum, 23, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 2; PS. MAXIMUS TAURIN., Sermo 7, 3, CC 23, p. 25-26. 6 Cf. Conc. Mediolanense, Ep. 1, 2, dans EUSEBIUS VERCELL., App. II, A, CC 9, p. 119, ligne 14. La synodale nomme seulement Germinius (de Sirmium) et un Eustomius; voir EVSEBIVS 1. 7 HILARIUS PICT., Text. narr. (Liber I ad Constantium), 3 (8), CSEL 65, p. 187; voir LVCIFER 1. 8 ATHANASIUS, Apol. ad Constant., 27, SC 56, p. 118-119; De fuga, 4, Opitz II, 1, p. 70-71; Hist. arian., 33, 6 et 46, 3, Opitz II, 1, p. 201 et p. 210; RUFINUS, HE 10, 21, GCS 9, II, 2, p. 987; SOCRATES, HE 2, 36, PG 67, 300-301. 9 HILARIUS PICT., Text. narr. (Liber I ad Constantium), App. VII, 1, CSEL 65, p. 164; AMBROSIUS, Ep. 63, 68 et 70, PL 16, 1207-1208 = Ep. extra coll. 14, 68 et 70, CSEL 82, 3, p. 271-273; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 39, 6, CSEL, 1, p. 92-93; HIERONYMUS, Chron. ann. 355, GCS 47, p. 239-240; RUFINUS, HE 10, 21, GCS 9, II, 2, p. 988; SOCRATES, HE 2, 36, PG 67, 301-302; SOZOMENUS, HE 4, 9, 3-4, GCS 50, p. 148; PROSPER AQUIT., Epitom. Chron. 1091, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 455 (date de l’exil 354, par erreur); THEODORETUS, HE 2, 15, 4, GCS 19, p. 129; ENNODIUS, Carm., 1, 21, MGH aa 7, p. 255-256. 10 LIBERIUS, Ep., dans HILARIUS, Fragm. hist., App. VII, 1, CSEL 65, p. 164-166 (Jaffé 216). 11 Voir note 9.

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AMBROSIUS, Ep. 63, 69, PL 16, 1208 = Ep. extra coll. 14, 69, CSEL 82, 3, p. 272. Id., Ep. 63, 70, ibid., 1208 = Ep. extra coll. 14, 70, CSEL 82, 3, p. 273. 14 «Histoire acéphale», 3, 1-2, SC 317, p. 148-150. 15 Sur l’authenticité contestée de la 2ème partie de l’Epistula 197 de Basile de Césarée à Ambroise de Milan, qui fait allusion au transfert du corps de D. de Cappadoce à Milan, voir CPG 290 et A. Cavallin, Eranos, 43, 1945, p. 136-149; J.-R. Pouchet, Basile et ses amis, Augustinianum, 1992, p. 515-525; C. Pasini, Le fonti greche su sant’Ambrogio (S. Ambrosii Mediolanensis opera, 24/1), Rome-Milan, 1990, p. 35-54; B. Gain, Traductions latines de Pères grecs : La collection du manuscrit Laurentianus San Marco 584, 1994, p. 378-390 et p. 446-447; et voir note 17. 16 AMBROSIUS, Ep. 21 a, 18, PL 16, 1012-1013 = Ep. 75 a, 18, CSEL 82, 3, p. 93-94; voir AVXENTIVS 3. 17 Id., Ep. 63, 68-71, ibid., 1207-1209 = Ep. extra coll. 14, 68-71, CSEL 82, 3, p. 271-273. 18 CIL V, 6183a. 19 AASS, Nou. II, 2, p. 271 (BHL 2168 et 2169). 20 ENNODIUS, Carm., 1, 21, MGH aa 7, p. 255-256. 21 Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 102 : mention, selon un ms. (XIIIe s.) de sa depositio, in ecclesia sua; voir F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, I, Lombardia, p. 30-31; G. Bovini, Antichità cristiane di Milano, Bologna, 1970, p. 13 et p. 252253; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 631. 12 13

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(. . . octobre 449-avant décembre 449? . . .) Romanae ecclesiae notarius,

notaire de l’Église romaine, est chargé par le pape Léon, avec le tribunus Epiphanius, émissaire de Théodose II – après le «Brigandage d’Éphèse» (août 449), et probablement avant décembre 4491 – de transmettre aux fidèles de Constantinople des écrits qualifiés de cohortatoria scripta par le pape qui s’élève contre le «Brigandage» 2 ; il emporte certainement au moins la lettre du 13 octobre 449, adressée au clergé et au peuple de la capitale impériale par Léon qui dénonce le coup de force de Dioscoros d’Alexandrie à Éphèse, les exhorte à demeurer fidèles à leur évêque Flavien et à défendre la vraie foi contre ceux qui nient la réalité de l’Incarnation 3 ; D. doit peut-être aussi être identifié au perlator qui est chargé, à la même date, de deux brefs billets du pape, l’un, adressé à Flavien de Constantinople pour l’assurer du soutien total de Rome 4, l’autre, à Iulianos de Cos – alors représentant officieux du pape dans la capitale impériale – qu’il a, entre autre, pour mission d’informer de vive voix 5. Sans être nommément cité, D. est vraisemblablement aussi en charge des lettres pontificales adressées, également le 13 octobre 449, aux prêtres et archimandrites de Constantinople, Faustos, Martinos, Petros et Emmanuhel 6 ainsi qu’à Anastasios de Thessalonique 7, pour dénoncer le «Brigandage d’Éphèse», à l’Augusta Pulchérie dans le même sens et pour solliciter son intervention auprès de Théodose II 8 ; il a peut-être aussi pour mission de remettre à Pulchérie la missive – non datée – du diacre Hilarus, ancien légat à Éphèse, protestant contre le coup de force alexandrin 9, et peut-être enfin, la lettre du pape Léon à Théodose II dont le tribun Epiphanius est ultérieurement mentionné comme étant le seul porteur10. 1 2

LEO, Ep. 54, Coll. Grimanica 9, ACO II, 4, p. 11, (Jaffé 445); voir EPIPHANIVS 2. Id., Ep. 59, Coll. Grimanica 34, ibid., p. 34, lignes 12-13 (Jaffé 447).

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Cf. id., Ep. 50, Coll. Grimanica 19, ibid., p. 21-22 (Jaffé 445). Cf. id., Ep. 49, Coll. Grimanica 21, ibid., p. 23 (Jaffé 442). 5 Cf. id., Ep. 48, Coll. Grimanica 22, ibid. 6 Cf. id., Ep. 51, Coll. Grimanica 24, ibid., p. 25-26. 7 Cf. id., Ep. 47, Coll. Grimanica 20, ibid., p. 22-23. 8 Cf. id., Ep. 45, Coll. Grimanica 23, ibid., p. 23-25. 9 Cf. HILARUS DIAC., Ep., Coll. Grimanica 26, ibid., p. 27-28; voir HILARVS 2. 10 Voir note 1. 3 4

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(. . . entre 492 et 496 . . .)

nom porté par deux ou plusieurs personnages, indiqués par le pape Gélase comme les Dionysii, qui fomentent des troubles à Vibo Valentia (Catanzaro), en briguant l’accès au clergé; ils sont condamnés par l’évêque Serenus, mais accueillis à la communion par un prêtre, Caelestinus, exclu finalement du clergé, pour avoir désobéi à leur sujet comme le décide Gélase, dans une lettre mandée à Serenus, ainsi qu’à Maioricus et Iohannes1. 1 GELASIUS, Ep. 39, 2 et 3, Thiel, p. 453 (Jaffé 733); voir CAELESTINVS 4; IOHANNES 13; SERENVS 2; IOHANNES 10, 11, 12, 13 ou 16.

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(. . . après novembre 496-526 . . .)

monachus, abbas?, originaire de Scythie (Dobroudja, Roumanie), où il a vécu1, reçoit, enfant, son éducation d’un évêque Petrus, de langue latine mais établi loin de Rome, sans doute scythe 2. Il acquiert également une excellente connaissance du grec. D. vient à Rome après la mort du pape Gélase (novembre 496) 3 ; il est moine depuis une date inconnue 4, sans qu’on puisse savoir à quel monastère il appartient 5, ni s’il a effectivement dirigé une communauté, bien que Cassiodore le qualifie une fois d’abbas 6. D. compose une collection de canons conciliaires traduits du grec, aujourd’hui perdue, dédiée, à sa requête, au pape Hormisda (514-523), par une lettre dans laquelle il déclare espérer contribuer à l’orthodoxie en donnant une traduction fidèle de textes souvent mal interprétés 7. A la demande d’un évêque Petronius 8, D. établit en 525 9 un comput pascal selon un cycle de 19 ans, avec une table des échéances de 532 à 62610. Il publie à la suite un comput général, établissant ainsi la manière de compter depuis l’année de l’Incarnation, qu’il fixe en 754 de la fondation de Rome11 (ère dont l’emploi se généralise en Occident à partir du VIIIe/IXe s.), et il traduit la lettre de Proterios d’Alexandrie au pape Léon sur la date de Pâques12. Il dédie l’ensemble de cette œuvre à Petronius, par une lettre préface dans laquelle il invoque, pour fonder son comput pascal, l’autorité des Pères de Nicée13. Consulté par le primicerius notariorum Bonifacius et le secundicerius Bonus, chargés par le pape Jean Ier d’établir la date de Pâques pour 52614, D. leur adresse une lettre dans laquelle il expose à nouveau les principes de son comput15. A des dates précises inconnues, D. fait œuvre de canoniste et de traducteur : – après novembre 496, puisque telle est la date de la dernière lettre

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intégrée à sa collection, D. rassemble une série de décrétales pontificales de Sirice à Anastase II16, qu’il dédie au prêtre Iulianus, – peut-être du titre de S. Anastasia –, dans une lettre préface qui est surtout un panégyrique de Gélase17 ; – D. traduit les deux lettres de Cyrille d’Alexandrie à l’évêque Successos de Diocésarée18, traduction qu’il dédie à deux moines scythes, Ioannes (peut-être Jean Maxence?) et Leontius, qui ont pu faire partie de la délégation venue à Rome en 519-52019 ; – à la demande du prêtre Eugippius, sûrement l’ami de Cassiodore 20, D. traduit le De conditione hominis de Grégoire de Nysse 21; – à la demande d’un certain Laurentius, qu’il qualifie de frater – et qu’il n’y a aucune raison d’identifier à l’archiprêtre Laurentius, compétiteur de Symmaque en 498 22 –, D. rassemble et traduit une série de canons avant ceux réunis par Hormisda : un exemplaire grec des canons des Apôtres, un codex canonum contenant les canons de Nicée, Ancyre, Néocésarée, Gangre, Antioche, Laodicée et Constantinople (381); un exemplaire des canons de la première séance du concile carthaginois de 419 et un exemplaire grec des décrets du concile de Chalcédoine 23. Dans une lettre préface, il dédie à l’évêque de Salone Stephanus – plutôt qu’à Petronius comme l’indiquent certains manuscrits 24 – ce travail qui, selon le témoignage de Cassiodore, est en usage dans l’Église de Rome au milieu du VIe siècle 25 ; – D. traduit, de Cyrille d’Alexandrie, la troisième lettre à Nestorius 26 avec les douze anathématismes 27. Il dédie cette oeuvre à son ancien maître, l’évêque Petrus, par une lettre (transmise par le frère Sanctulus) dans laquelle il rappelle tout ce qu’il lui doit 28. – D. traduit le Tome aux Arméniens de Proclos de Constantinople 29, à la demande de Felicianus, sans doute un évêque, et de Pastor – qu’il appelle son frère – à qui il dédie ce travail par une lettre où il rappelle le contexte historique dans lequel fut rédigé le Tome aux Arméniens, dénonçant particulièrement les disciples de Théodore de Mopsueste et présentant la position doctrinal de Proclos comme la uia media entre les erreurs de Sabellius et celle de Nestorius 30 ; – D. traduit la Relatio de inuentione capitis beati Iohannis Baptistae 31 et envoie son œuvre à l’abbas Gaudentius, en expliquant qu’il souhaite que le texte soit exposé aux moines le jour de la fête du saint; dans une lettre préface qui accompagne l’envoi, D. présente Jean-Baptiste comme le fondateur du monachisme (institutor monachorum) 32 ; – D. traduit la Pénitence de sainte Thaïs 33 et dédie son œuvre à l’abbas Pastor, sûrement le destinataire de la traduction du Tome aux Arméniens 34 ; – D. traduit la Vie de saint Pachôme 35, traduction qu’il dédie à une noble dame, restée anonyme, qui désire connaître la vie des Pères du désert pour les imiter; dans la lettre qu’il lui adresse à cette occasion, D. loue la vertu de son père, qui, jusque dans une mort heureuse, a surmonté l’adversité, phrase souvent interprétée comme une allusion à l’exécution du sénateur Symmaque en 525, ce qui permettrait d’identifier la correspondante de D. à l’une des filles de ce dernier, Galla, ou plutôt Proba 36. A une période inconnue de sa vie, D. dispense peut-être pendant plusieurs années un enseignement, s’il faut interpréter ainsi une phrase obscure de Cassiodore : et in exemplo gloriosi magisterii plurimos annos uitam suam Domino praestanti transegit 37. Sans doute pendant cette période, il étudie la dialectique avec Cassiodore 38.

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Dans des circonstances inconnues, et peut-être à titre posthume, D. est victime d’une campagne destinée à le discréditer comme hérétique, campagne inefficace d’après Cassiodore qui éprouve cependant le besoin, après la mort de D., de mettre en garde ses lecteurs contre ces rumeurs 39. D. est loué, pour ses qualités intellectuelles, sa simplicité et la rigueur de son ascèse, par Cassiodore, qui le qualifie de consors et rappelle avoir partagé sa vie de prière 40. DIONYSIUS EX., Praefatio ad Iohannem et Leontium, 1, CC 85, p. 55; CASSIOInstitutiones I, 23, 2, Mynors, p. 62, ligne 12. 2 DIONYSIUS EX., Praef. in ep. synodicae s. Cyrilli translatione, 1, CC 85, p. 59. 3 Id., Praef. in collectione decretorum pontificum romanorum, 3, ibid., p. 45. 4 CASSIODORUS, Institutiones I, 23, 2, Mynors, p. 62. 5 Il n’y a pas de raison de penser que Denys a été moine à Viuarium, même s’il connaît bien Cassiodore : voir note 40. 6 CASSIODORUS, Institutiones I, 23, Mynors, p. 61, ligne 22. 7 DIONYSIUS EX., Praefatio in canonum graecorum translatione altera, CC 85, p. 51. 8 Id., Liber de Paschate, Praefatio, PL 67, 483 D-495 A; id., Ep. de ratione paschae, ibid., 513; voir PETRONIVS 7. 9 Id., Argumenta Paschalia, I, ibid., 499 A. 10 Id., Liber de Paschate, ibid., 493-496. 11 Id., Argumenta Paschalia, ibid., 497-508. 12 Id., Proterii episc. Alexandriae ep. ad Leonem papam, ibid., 507-514. 13 Id., Liber de Paschate, Praefatio, ibid., 483-494. 14 BONIFACIUS PRIMICERIUS NOTARIORUM, Ad Iohannem papam de ratione paschali; B. Krusch, Papsttum und Kaisertum, Forschungen P. Kehr dargebracht, München, 1926, p. 48-58; voir BONIFATIVS 19; BONVS 3. 15 DIONYSIUS EX., Ep. de ratione paschae, PL 67, 513-520. 16 Maassen, I, 1, B, 1, acc, p. 431-436. 17 DIONYSIUS EX., Praefatio in collectione decretorum pontificum romanorum, CC 85, p. 45-47; voir IVLIANVS 12. 18 CYRILLUS ALEX., Ep. ad Successum episc. Diocaesareae, uersio Dionysii Exigui, ACO I, 5, p. 295-302. 19 DIONYSIUS EX., Praefatio in sancti Cyrilli Alexandrini episcopi duarum epistularum translatione, CC 85, p. 55-56 = ACO I, 5, p. 274. 20 Id., Praefatio in libri Gregorii Nysseni de conditione hominis translatione, 1, CC 85, p. 33. 21 Id., Gregorii Nysseni de creatione hominis liber, PL 67, 347-408. 22 Id., Praefatio in canonum graecorum translatio prima, 1, CC 85, p. 39; voir LAVRENTIVS 22. 23 Maassen, I, 1, B, 1, abb, p. 426-431. 24 DIONYSIUS EX., Praefatio in canonum graecorum translatio prima, CC 85, p. 39-42. 25 CASSIODORUS, Institutiones I, 23, 2, Mynors, p. 62, ligne 26 à p. 63, ligne 3. 26 Ep. syn. s. Cyrilli contra Nestorium, PL 67, 11-17. 27 Ep. s. Cyrilli Alexandrini espiscopi directa Nestorio (. . .) duodecim continentes anathematismi capitula, PL 67, 17-18. 28 DIONYSIUS EX., Praefatio in ep. syn. Cyrilli Alexandrini translatione, CC 85, p. 59-60; voir SANCTVLVS 4. 29 Id., Interpretatio ep. s. Procli ad Armenios, ACO IV, 2, p. 197-205. 30 Id., Praefatio in Procli Constantinopoli epis. tomi ad Armenios translatione, CC 85, p. 63-66; voir FELICIANVS 2; PASTOR 2. 31 Id., De inuentione capitis Iohannes Baptistae, PL 67, 419-453. 1

DORUS,

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32 Id., Praefatio in Marcelli archimanditae relatione de inuentione capitis beati Iohannis Baptistae, CC 85, p. 69-71; voir GAVDENTIVS 18. 33 BHL 8012-8019. 34 DIONYSIUS EX., Praefatio in paenitentiae sanctae Thaisis translatione, CC 85, p. 75. 35 Vita s. Pachomi abbatis, PL 73, 231-272. 36 DIONYSIUS EX., Praefatio in uitae Sancti Pachomii abbatis translatione, CC 85, p. 79-81. 37 CASSIODORUS, Institutiones I, 22, 2, Mynors, p. 62, lignes 17-19. 38 Id., Institutiones V, 22, 2, ibid., lignes 17-18. 39 Id., Institutiones I, 23, 3, ibid., p. 63, ligne 27 à p. 64, ligne 5. 40 Id., Institutiones I, 23, 2-4 ibid., p. 62-64.

DIONYSIVS

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(. . . 495?-499 . . .) presbyter tituli Aemilianae1 (SS. Quattro Coronati, Roma),

mentionné au 39e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 38e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. D. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre romain homonyme, mentionné, au 50e rang des prêtres sur la liste de présence au concile 9, qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri10 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)11, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III)12. Var. Nicomedis. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 36e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645; voir EVTYCHES 1 et IOVINVS 4, du même titulus, attestés à ce même concile. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 413 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 43e. 10 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 1

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DIONISIVS

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11 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 12 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447.

DIONISIVS1 6

(Ve ou VIe s.) leuita ..., artis honestae functus et officio quod dedit,

diacre et médecin, connu par son épitaphe métrique conservée en deux sylloges : D. dispense à Rome des soins aux pauvres sans se faire rétribuer; fait prisonnier par les Gètes qui s’emparent de la Ville (les Wisigoths d’Alaric en 410 ou les Ostrogoths de Totila en 546?), il est emmené en captivité par les barbares et, par l’exercice de son art, il conquiert leur respect 2. Voir PLRE 2, p. 363, Dionysius 3. ICVR II, p. 93, n. 63 (sylloge Centulensis : 12 vers) et p. 106, n. 49 (sylloge Laureshamensis : 20 vers) = Diehl 1233. 1

2

** DIONYSIVS presbyter, prêtre romain, selon la Vita Siluestri (Ve s.), est associé par le pape Silvestre (314-335) à sa lutte victorieuse contre un dragon établi à Rome1. 1

Mombritius II, p. 529-530 (BHL 7725).

** DIONYSIVS presbyter, prêtre romain qui apparaît dans un écrit apocryphe du VIe s. (Gesta Liberii papae). Lorsque le pape Libère, menacé par le fils de Constantin, Constant (considéré comme un arien), s’établit dans le cimetière de Novella (près de la Salaria) et annonce la nomination d’un vicaire, le prêtre Damase, D. intervient pour célébrer l’apôtre guéri, après sa triple négation, par sa confession de foi1. Alors que Damase paraît timoré et calculateur, D. est l’interlocuteur privilégié, qui propose de baptiser ad Petrum (dans la basilique St-Pierre) pour la Pentecôte 2. Cet apocryphe maladroit conserve peut-être le souvenir d’un personnage réel. 1 2

Gesta Liberii papae, 3, PL 8, 1390. Gesta Liberii papae, 7, ibid., 1391.

DIOPHANTVS1

(IIIe/IVe s.)

peut-être un fossor romain, puisqu’il vend à un Memoris une sépulture au cimetière majeur 2. 1 2

Dio¥fantov. ICVR, NS 8, 22418.

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DIORNO

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d(iaconus?), serbus D(e)i, connu par un proscynème tracé sur une paroi de la crypte des saints Félix et Adauctus, à la catacombe romaine de Commodille1. 1

ICVR, NS 2, 6449.

** DISCOLIVS1 évêque de Verceil (Vercellae), si on accepte le témoignage d’une copie moderne recueillant les légendes des portraits épiscopaux placés dans la basilique S. Eusebio et détruits au XVIIIe s.. Si l’ordre et la numérotation reproduisent une liste épiscopale, D. serait au 4e rang, deux places après Limenius connu en 3812. DVSCOLIVS ou COELIVS. G. S. Ferrerio, Sancti Eusebii Vercellensis episcopi..., p. 110; Lanzoni, Diocesi, p. 1037 et 1039; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 511-515. 1

2

DIOSCOROS1

(. . . avant 506/507-octobre 530) diaconus,

diacre d’Alexandrie 2, ou en tout cas un clerc de cette Église 3, se réfugie à Rome probablement pour fuir la persécution des monophysites, peut-être à l’époque où Jean Talaïa s’enfuit d’Égypte (483); il se range au parti du pape Symmaque et établit des liens solides avec le clergé de la Ville, par exemple avec le prêtre Adeodatus et avec le diacre Hormisda 4. D. est mandé par le pape Symmaque, en 506/507 (quatre ans après l’acquittement du pape en novembre 502), auprès de Théodoric pour présenter réclamation contre le parti de l’antipape Laurent qui occupe les églises titulaires de la Ville; il obtient gain de cause, puisque Théodoric ordonne (par un édit du 11 mars 507) au chef du parti laurentien, Festus, de faire évacuer les édifices illégalement occupés 5. Il a dès lors une position d’influence auprès du pape, comme en témoigne une requête d’Ennodius, le priant d’intervenir auprès de Symmaque (en même temps qu’Hormisda) pour obtenir le remboursement des prêts consentis (avec la caution d’Ennodius lui-même) au pape par l’évêque de Milan Laurentius 6. Il est sollicité de nouveau pour la même affaire par Ennodius qui invite le prêtre Adeodatus à le presser d’intervenir 7. D. est chargé de missions pour l’Église romaine, ainsi un voyage en Ligurie, dont témoigne encore Ennodius dans une lettre à Adeodatus 8. Au temps du pape Hormisda (514-523), D. occupe également une position d’influence exceptionnelle : il est l’un des légats du pape, envoyé à Constantinople pour apporter la réponse romaine à une lettre de l’empereur Justin, datée du 7 septembre 418, confiée au comes Gratus et reçue à Rome le 20 décembre. Il appartient ainsi à une délégation composée de deux évêques, Germanus de Capoue et Iohannes, d’un autre diacre, Felix, et d’un prêtre, Blandus, tous deux appartenant à l’Église romaine, ainsi que du notaire Petrus. D. lui-même

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occupe une place particulière, au moins dans les premiers temps : il n’est pas mentionné dans la liste des légats donnée par le pape à l’empereur Justin (par précaution peut-être, si D. est un diacre d’Alexandrie, pour ne pas insister sur sa présence dans une délégation italienne?) 9 ; mais il est nommé après le diacre Felix dans la lettre à Iohannes de Constantinople10, qui ne fait par la suite aucune difficulté à le reconnaître comme un membre de la délégation romaine11. En tout cas, D. tient un rôle privilégié, lié à la confiance du pape et aussi à sa culture grecque, dans la délégation conduite par Germanus; il est l’homme de confiance pour le pape, celui avec lequel il correspond directement pour des questions délicates (surtout celles qui relèvent des débats doctrinaux ou qui mettent en cause la politique des Églises orientales), tout en participant à l’élaboration des rapports envoyés au nom de toute la délégation. D. part avec les autres légats, après le comes Gratus qui emporte, peut-être au début du mois de janvier 519, des réponses que complète le dossier des lettres plus longuement élaborées confiées aux légats, sans doute à la fin du mois. En effet, avec les autres légats, D. est chargé d’apporter des lettres : – à l’empereur Justin, afin de rappeler qu’il faut, pour être dans la communion de Rome, accepter le concile de Chalcédoine et le Tome de Léon à Flavien, mais également rayer des diptyques le nom d’Acace condamné par le Siège apostolique12 ; – à l’évêque Iohannes de Constantinople, pour prendre acte de son désir de réconciliation et lui demander d’abandonner la défense d’Acace (un de ses prédécesseurs à Constantinople), après avoir commencé le chemin de la paix en reconnaissant les définitions du concile de Chalcédoine et le Tome de Léon13 ; – à Justinien14, à Celer et Patricius15, hauts personnages, ainsi qu’au préfet du prétoire à Thessalonique16 ; – à l’archidiacre de Constantinople Theodosios et aux «catholiques» de la ville, une lettre annonçant l’arrivée des légats17 ; – à l’Augusta Euphemia, pour solliciter son appui et lui demander de convaincre les évêques de souscrire au libellus poenitentiae, une formule de rétractation18, qui a déjà été envoyée en 517 et rappelée à l’empereur Justin dans une lettre confiée peu avant au comes Gratus19 ; – à deux grandes dames, Anastasia et Palmata 20. Comme les autres légats, D. reçoit, avec un indiculus, les instructions qui règlent l’attitude et la négociation des envoyés pontificaux 21; comme ses compagnons, sur le trajet, il peut accueillir dans la communion romaine les évêques acceptant de souscrire la formule de rétractation, mais doit maintenir une réserve absolue avec ceux qui refusent 22 : – il doit, une fois arrivé à Constantinople, accepter la résidence fixée par l’empereur et refuser tout entretien avant l’audience impériale 23 ; – il ne peut rencontrer l’évêque de Constantinople que si ce dernier souscrit à la formule de rétractation qu’il n’est pas autorisé à laisser discuter, mais qu’il peut présenter à l’empereur, sur requête de ce dernier 24 ; – il doit obtenir la condamnation d’Acace et de ses successeurs sans rien laisser changer à la formule romaine 25 ; – il doit faire lire publiquement devant le peuple cette formule, au moins en présence du clergé, dès lors qu’elle a été souscrite 26 ; – il a le mandat de veiller à faire connaître cette rétractation par la voie de lettres impériales transmises aux métropolitains, ou (si l’empereur fait difficulté) par l’intermédiaire de l’évêque de Constantinople, avertissant ses suffragants et les autres métropolitains 27.

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Parti sans doute à la fin du mois de janvier 519, D., avec ses compagnons, adresse pendant le voyage un premier rapport, rédigé dès le débarquement à Aulona (Vloneˇ ; Albanie), où la délégation obtient la signature de l’évêque et la promesse que le métropolitain d’Epirus noua accepterait lui aussi de souscrire la formule de rétractation 28. A Scampa (Elbasauw; Albanie), toujours en Epirus noua, il peut, en un rapport rédigé à 30 milles de Lychnidos, faire état de l’accueil – excellent – réservé à la délégation par l’évêque Troius, qui souscrit la formule, lue publiquement par le notaire Petrus, en une cérémonie pleine d’allégresse que conclut la célébration de la messe, présidée par l’un des membres de la délégation (Germanus de Capoue). Il voit arriver les émissaires du prince, Stephanos, un comes apparenté au magister militum Vitalianos, et un uir spectabilis Leontios, qui étaient chargés d’aller chercher les légats en Italie, et qui, surpris de les trouver déjà avancés en pays grec, s’empressent de leur donner des nouvelles de Constantinople, en leur apprenant que le sénateur Patricios a été exilé, que les apocrisiaires de l’Église de Thessalonique sont retenus à Constantinople et que le médecin Cosmas fait route vers l’Italie 29. Arrivé à Lychnidos (Ochrid; Croatie), avec les autres légats, peu avant le 7 mars 519, D. est témoin de la rétractation de l’évêque Theodoritos, qui se réconcilie avec Rome conformément aux procédures établies, ainsi que l’atteste un rapport des légats daté du 7 mars 30. D. parvient avec toute la délégation à Thessalonique, où elle obtient, après de longs débats, que l’évêque Dorotheos déclare son intention de souscrire le libellus et qu’il s’engage à le faire signer après Pâques à tous ses suffragants, en un concile provincial réuni en présence de l’un des légats 31. Arrivant, le mardi de la semaine sainte (le 26 mars) près de Constantinople, à 10 milles de la capitale (au Castellum Rotundum) 32 où une délégation prestigieuse (Justinien; le magister militum Vitalianos; Pompeios) accueille les légats, D. est reçu avec les autres à l’audience impériale, le mercredi, en présence du Sénat et de quatre évêques mandés par Iohannes de Constantinople, lesquels acceptent publiquement la formule de rétractation 33. Le jeudi saint, il est témoin de la rétractation de l’évêque de Constantinople, qui souscrit la formule, après avoir vainement proposé de se contenter d’une simple lettre; en application du mandat confié aux envoyés romains, D. et toute la délégation surveillent attentivement que les noms d’Acace, de Flauita, d’Euphemios, de Macedonios (tous anciens évêques de Constantinople) ainsi que celui de Timothée Élure (évêque d’Alexandrie) soient rayés des diptyques, de même que les noms des empereurs Zénon et Anastase; il assiste également à la signature de la formule par les archimandrites qui, malgré quelques réticences, se rallient tous à cette procédure s’achevant à Ste-Sophie dans une célébration solennelle 34. D. rédige un rapport personnel, qui double la relation donnée par toute la délégation, en commençant son récit à l’arrivée à Thessalonique, en insistant sur les négociations dans la capitale (pour lesquelles il rapporte explicitement un dialogue de l’empereur avec les légats), en notant la résistance de certains archimandrites; surtout, il s’explique plus clairement sur la succession du monophysite Sévère à Antioche 35 (mort en septembre 518), en recommandant concrètement au pape d’écrire à Iohannes de Constantinople pour rappeler l’excommunication de Sévère avec la liste des autres condamnés, telle qu’elle a été déjà communiquée au clergé et aux moines de Syrie II 36. Comme l’indiquent un nouveau rapport des légats (expédié le 22 avril et qui accompagne le libellus souscrit le 28 mars par Iohannes), une lettre de Justin à Hormisda et divers billets envoyés par Justinien, Pompeios, Iuliana Anicia, Anastasia et peut-être aussi son propre rapport déjà évoqué, D. peut porter témoignage de l’approbation donnée par Justinien, Pompeios et Vita-

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lianos, ainsi que de l’allégresse du peuple, tout en reprenant le récit donné dans son propre rapport 37. Au même titre que les autres légats, D. est le destinataire de trois billets du pape : le premier daté du 25 avril 519, réclamant des informations (ce qui indique qu’il n’a pas reçu le précédent rapport de D.) 38 ; un autre daté du 29 avril, confié au defensor romain Paulinus, dans lequel le pape déclare sa déception de n’avoir rien reçu 39 ; et enfin, toujours de la même encre, un message confié au negotiator Stephanus 40, dans l’attente du rapport apporté par Pullio qui arrive le 19 juin 41. Le 29 juin, D. ajoute une note personnelle au rapport des légats sur les débats de politique ecclésiastique survenus dans la capitale; comme dans le texte rédigé en commun, D. traite dans sa suggestio les points suivants : – la querelle de succession pour Antioche qui aboutit, après que l’empereur a songé à D. lui-même (ce dont son rapport ne souffle mot), au choix du prêtre de Constantinople Paulos, depuis quelques années établi sur place et adversaire de Sévère. D. ajoute qu’il a obtenu, conformément aux instructions du pape, que l’élection ait lieu à Antioche et non dans la capitale 42 ; – l’agitation des moines scythes qui touche à la fois à la discipline et à la théologie : d’une part, le conflit avec l’évêque de leur province, Paternos de Tomi, qu’ils accusent, avec l’appui de Vitalianos, devant le prince, en une audience à laquelle assistent les légats; ceux-ci obtiennent la réconciliation de l’évêque avec Vitalianos, une paix à laquelle se refusent les moines scythes. Les légats sont d’autre part mêlés au conflit christologique, du moment que ces moines veulent leur faire accepter une confession de foi – le libellus fidei rédigé par Iohannes Maxentius – comportant la formule : Vnus de Trinitate crucifixus, ce qu’ils refusent absolument, en considérant que l’expression n’est attestée ni par les quatre conciles œcuméniques ni par le Tome de Léon à Flavien, refus entraînant l’appel des moines à Rome. D. tient dans le débat un rôle décisif, à considérer les reproches que ces derniers lui adressent 43. Dans une autre missive, D., avec les autres légats 44, appuie la requête de Justinien demandant l’envoi de reliques de Laurent et de fragments de chaînes de Pierre 45. D., avec les autres légats, est recommandé en deux lettres du pape, datées du 9 juillet 519 et adressées, l’une à l’empereur, l’autre à l’évêque de Constantinople 46. D. reçoit, de la même date et porté par le même courrier, le defensor Paulinus, un message d’Hormisda, destiné à tous les légats les invitant à soutenir l’empereur et l’Augusta dans leur effort pour faire souscrire par les évêques la rétractation et pour les prier de suivre attentivement l’évolution des Églises d’Antioche et d’Alexandrie 47. D., qui a reçu une lettre personnelle du pape (perdue) sur la question des moines scythes, expédie une note, datée du 15 octobre et arrivée le 17 novembre 519. Il comprend, explique-t-il, que le pape aurait préféré confier le jugement des Scythes à l’évêque de Constantinople; mais il rejette les attaques qu’ils portent contre lui en l’accusant d’être un hérétique 48 ; il défend le diacre Victor, également accusé par les Scythes, alors qu’il confesse la foi des quatre synodes œcuméniques et du Tome à Flavien et qu’il refuse d’y rien ajouter. Il s’inquiète du débat qui s’est tenu, en son absence, entre Vitalianos et Iohannes de Constantinople, devant lesquels était convoqué le diacre Victor 49. Et après avoir exposé au pape sa christologie, pour répondre aux Scythes déclarant nestoriens ceux qui s’en tiennent à Chalcédoine 50, D. rappelle qu’on ne sait de quelle communauté Maxentius est l’abbé et que les informations sont plus incertaines encore sur un autre moine scythe, Achilles 51. Le 26 octobre 519 (avant d’avoir reçu une demande d’information du

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pape, datée du 13 octobre) 52, alors que le légat Iohannes porte plainte à Constantinople 53, D., avec les autres légats (sauf Iohannes), fait rapport sur l’affaire survenue à Thessalonique 54 : – expliquant que Iohannes, mandé comme prévu pour y recevoir les formules de rétractation souscrites par les évêques de la province, a été pris dans une émeute, au cours de laquelle il a risqué sa vie 55 ; – dénonçant le prêtre Aristides qui a fomenté l’émeute, et surtout l’hypocrisie de l’évêque Dorotheos, qui a soulevé le peuple, lui faisant croire à la menace d’une persécution et qui a déclaré lui-même publiquement son refus de signer la formule de rétractation; – signalant la mort d’un chrétien (un Iohannes), celui qui avait accueilli chez lui le légat 56 ; – rapportant combien l’empereur déplorait la gravité de l’émeute et comment il se proposait de sanctionner les coupables, en particulier Dorotheos que les légats refusent désormais de recevoir dans la communion romaine 57. Il intervient dans la rédaction du rapport au moment où la lettre d’Hormisda, expédiée le 13 octobre, réclame déjà que soient envoyés à Rome, pour y être jugés, Dorotheos et Aristides 58. D. reçoit (comme les autres légats) une nouvelle lettre d’Hormisda, datée du 3 décembre 519, qui répond au rapport du 26 octobre (arrivé le 28 novembre à Rome) 59, dans laquelle le pape fixe le programme d’action des légats; avec ceux-ci, D. devra intervenir : – pour que Dorotheos, convoqué à Constantinople, soit déposé et relégué loin de son siège épiscopal; – pour que le prêtre Aristides ne le remplace pas sur le siège vacant 60 ; – pour faire restituer leurs Églises aux évêques Thomas et Nicostratos (des prélats dépendant de l’évêque de Constantinople) qui ont souffert mille avanies pour avoir depuis longtemps obtenu la communion de Rome 61. D. reçoit copie de la lettre expédiée par Justinien au sujet des moines scythes, que le pape entend retenir, contre leur gré, à Rome, jusqu’au retour de la délégation romaine 62. Par le même courrier, D. reçoit des lettres qui lui sont personnellement destinées par le pape Hormisda et qui illustrent son rôle particulier; dans le premier message, D. est associé dans l’adresse à l’évêque Iohannes de Constantinople, dont il est, en ce cas, l’interlocuteur romain privilégié : il a mission de défendre personnellement les évêques Thomas et Nicostratos, en associant à leur cause, auprès de l’empereur, Iohannes 63 (comme le pape en informe les intéressés) 64. Il reçoit en même temps un message plus confidentiel, connu en deux versions, dont l’une est peut-être un simple brouillon. Dans cette ébauche, il est informé du débat que soulève à Rome (?) l’illustris Albinus sur une casuistique de la réconciliation, imposant une formule de rétractation particulière à ceux qui ont pris position par écrit sur le concile de Chalcédoine 65. D., dans la version définitive de la lettre pontificale, reçoit les plus grands éloges, répétant ceux que le pape assure avoir publiés dans toute l’Italie. Il apprend que Hormisda a manifesté de vives réticences à l’élévation du diacre alexandrin sur le siège d’Antioche, comme l’envisageait l’empereur 66. En revanche, il est informé qu’Hormisda s’efforce de convaincre Justin de l’envoyer à Alexandrie pour en être l’évêque 67. Dans la même lettre, confiée au defensor Paulinus chargé de hâter le retour du légat, il reçoit des recommandations pour Thomas

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et Nicostratos, et aussi pour Iohannes, évêque de Nicopolis, victime à Constantinople d’une campagne hostile, alors que son diacre Ammonios a reçu la communion romaine 68. D. est associé au rapport daté du 19 janvier 520 qui répond à la lettre pontificale adressée à tous les légats le 3 décembre (en un texte dont tous ceux-ci prennent la responsabilité, sauf Iohannes) et peut-être aussi à un autre message, perdu, qui réclame des informations sur le jugement de Dorotheos. Il peut annoncer qu’après avoir été relégué en Thrace, Dorotheos a été relaxé et que l’empereur a refusé de l’envoyer à Rome avec Aristides, arguant qu’il ne pouvait y avoir de procès valable faute d’accusation (puisque le légat Iohannes est toujours en Orient). En même temps, D. annexe à ce rapport une requête de l’évêque Iohannes de Constantinople, désireux de s’accorder avec Rome sur la date pascale et proposant le 19 avril 69, comme l’atteste également une lettre de Iohannes lui-même 70. Le 9 juillet 520, D., avec Germanus, Felix et le prêtre Blandus, est sur le point de quitter Constantinople, comme en témoignent une lettre de l’empereur Justin au pape 71 et aussi une lettre de l’illustris Celer 72, l’une et l’autre annonçant, avec le retour des légats, le succès de leur mission. Avec ses compagnons, D. emporte des lettres de Justin 73, de Celer 74, de Iuliana Anicia 75, de l’Augusta Euphemia 76 et enfin de Justinien qui demande, dans un souci d’apaisement, qu’une fois rayés des diptyques les noms des fauteurs d’hérésies, soit épargnée la mémoire d’évêques moins engagés mais populaires dans leur cité et qui suggère l’adoption de la formule Vnus de Trinitate passus est 77. Enfin, il reçoit la responsabilité (partagée avec les autres légats) d’apporter une lettre du nouvel évêque de Constantinople Epiphanios, annonçant son avènement et confessant sa foi en référence aux quatre grands conciles et au Tome de Léon 78. Avec les autres légats (sauf Iohannes, retenu par la maladie), D. quitte Constantinople dès l’été 520; en tout cas, il n’est pas arrivé ni même annoncé à Rome le 10 juillet 79, ni le 15 juillet 80, puisqu’à ces deux dates, le pape écrit à ses légats pour s’inquiéter de leur retard. Le 31 août, D. a sûrement quitté Constantinople 81 et il est de retour à Rome le 17 septembre 82. D., déjà âgé, est soutenu à Rome par tout un parti qui reconnaît en lui, plus encore que le défenseur de Symmaque, le négociateur qui a mis fin au schisme acacien, comme le célébrait Hormisda 83 ; il est peut-être déjà, après la mort du pape Jean, le rival de Félix IV, dont Théodoric impose l’élection, en faisant écarter son adversaire, comme le note le roi Athalaric, sans donner de nom, dans un décret adressé au Sénat à la fin de 526 84. Malgré toutes les précautions prises par Félix IV pour imposer, à sa succession, l’archidiacre Bonifatius, en lui conférant le pallium, en dressant un acte affiché dans les tituli, en obtenant un décret du sénat menaçant de confisquer la moitié des biens des candidats qui n’attendraient pas pour se manifester 85 la mort du pape, D., dès la disparition de Félix IV (le 20 septembre 530), obtient le soutien de 60 prêtres romains (si l’on en croit le nombre indiqué dans l’intitulé de la formule de rétractation qui leur est par la suite imposée) 86. D. est élu et consacré dans la basilica constantiniana (St-Jean de Latran), indice qu’il a pour lui l’appui de l’administration pontificale, de même qu’il a un très large soutien de l’épiscopat. Il est élu, en même temps que l’est Bonifatius dans la basilica Iulii (SteMarie du Transtévère?), le dimanche 22 septembre 530 87. Il conserve jusqu’à sa mort le soutien de ses partisans 88. Mais il meurt le 14 octobre 530, comme le précise le Liber Pontificalis (qui lui donne 28 jours d’épiscopat par erreur) 89. Son rival Boniface II impose condamnation de la mémoire du «pape», ainsi que Dioscoros est nommé pendant le concile de Constantinople en 553, où son

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cas est évoqué comme l’exemple d’une excommunication post mortem, en précisant que la sentence ne vise pas l’hétérodoxie du condamné mais simplement son ambition 90. Le même Boniface impose aux prêtres partisans de Dioscoros de souscrire une rétractation écrite, pour avoir soutenu celui qui captait l’épiscopat, avec une formule datée du 27 décembre 530 91. Il impose le même libellus anathematis aux évêques; celui-ci est brûlé, dès le début de son épiscopat, par le pape Agapit 92. Var. DIOSCORVS. Liber Pont., Fragm. Laur., p. 46. L’expression est utilisée par un adversaire de Dioscoros et peut désigner un clerc égyptien devenu diacre à Rome. 3 HORMISDA, Ep. 105, 2, Coll. Auel. 175, CSEL 35, 2, p. 631 = Thiel, p. 905 (Jaffé 842). 4 Voir notes 6 et 7; voir ADEODATVS 8. 5 Voir note 2; THEODORICUS, Ep. 9, MGH aa 12, p. 392; voir FESTVS 2. 6 ENNODIUS, Ep. 6, 33, MGH aa 7, p. 229. 7 Id., Ep. 7, 28, MGH aa 7, p. 259. 8 Id., Ep. 9, 16, ibid., p. 304. 9 HORMISDA, Ep. 50, 14, Coll. Auel. 149, CSEL 35, 2, p. 598 = Thiel, p. 843 (Jaffé 806); mais son nom apparaît dans une note de chancellerie, restituée par l’éditeur d’après l’index de la Collection : CSEL 35, 2, p. 594, ligne 22; voir IOHANNES 27; FELIX 47; GERMANVS 3; PETRVS 46; BLANDVS 1. 10 Id., Ep. 52, 7, Coll. Auel. 150, ibid., p. 599 = Thiel, p. 846 (Jaffé 846); IOHANNES CONST., Libellus, 1 et 8, Coll. Auel. 159, p. 607 et 610 = Ep. 61, 1 et 2, Thiel, p. 852 et p. 854. Voir aussi Liber Pont., LIV, 5, p. 270. Simple mention des legati, sans qu’ils soient nommés : voir notes 14 à 27. Le notaire Petrus est mentionné dans la suggestio secunda des légats : Coll. Auel. 213, 3, ibid., p. 672 = Ep. 59, Thiel, p. 850. 11 Voir IOHANNES CONST., Libellus, 1 et 8, Coll. Auel. 159, ibid., p. 607 et p. 610 = Ep. 61, Thiel, p. 852 et 854. 12 HORMISDA, Ep. 50, 10-12, Coll. Auel. 149, CSEL 35, 2, p. 597 = Ep. 50, 3-4, Thiel, p. 842-843 (Jaffé 806). 13 Id., Ep. 52, 4-6, Coll. Auel. 150, ibid., p. 598-599 = Ep. 52, 2-3, Thiel, p. 845-846 (Jaffé 808); la lettre est accompagnée d’un billet à Iohannes de Constantinople dont on ne connaît pas le porteur : Ep. 59, Coll. Auel. 151, ibid., p. 600 = Ep. 50, Thiel, p. 849 (Jaffé 814); le texte mentionne les legati. 14 Cf. id., Ep. 48, Coll. Auel. 148, ibid., p. 594 = Thiel, p. 838 (Jaffé 804) et aussi (?) Ep. 57, Coll. Auel. 154, ibid., p. 601-602 = Thiel, p. 849 (Jaffé 813). 15 Cf. id., Ep. 54, Coll. Auel. 152, ibid., p. 600 = Thiel, p. 847 (Jaffé 810). 16 Cf. id., Ep. 55, Coll. Auel. 153, ibid., p. 601 = Thiel, p. 847 (Jaffé 811). 17 Cf. id,. Ep. 53, Coll. Auel. 155, ibid., p. 602-603 = Thiel, p. 846 (Jaffé 809). 18 Cf. id., Ep. 51, Coll. Auel. 156, ibid., p. 603-604 = Thiel, p. 844 (Jaffé 807). 19 Cf. id., Ep. 51, Coll. Auel. 156, ibid., p. 604 = Thiel, p. 844; cf. id., Ep. 46, 4-6, Coll. Auel. 144, ibid., p. 589 = Thiel, p. 835-836. 20 Cf. id., Ep. 56, Coll. Auel. 157, ibid., p. 604-605 = Thiel, p. 848 (Jaffé 812). 21 Cf. id., Ep. 49, Coll. Auel. 158, ibid., p. 605-607 = Thiel, p. 838-840 (Jaffé 805). 22 Cf. id., Ep. 49, 2, Coll. Auel. 158, ibid., p. 605 = Ep. 49, 1, Thiel, p. 838-839. 23 Cf. id., Ep. 49, 3-4, Coll. Auel. 158, ibid., p. 605 = Ep. 49, 2, Thiel, p. 839. 24 Cf. id., Ep. 49, 5-6, Coll. Auel. 158, ibid., p. 606 = Ep. 49, 2, Thiel, p. 839. 25 Cf. id., Ep. 49, 7-8, Coll. Auel. 158, ibid., p. 606 = Ep. 49, 2, Thiel, p. 839-840. 26 Cf. id., Ep. 49, 9, Coll. Auel. 158, ibid., p. 606 = Ep. 49, 3, Thiel, p. 840. 27 Cf. id., Ep. 49, 10-11, Coll. Auel. 158, ibid., p. 606-607 = Ep. 49, 3, Thiel, p. 840. 28 Exemplum suggestionis Germani, 1, Coll. Auel. 213, ibid., p. 671 = dans HORMISDA, Ep. 59, 1, Thiel, p. 850. 1

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DIOSCOROS

29 Exemplum suggestionis Germani, 2-8, Coll. Auel. 213, ibid., p. 671-672 = Ep. 59, 2-3, Thiel, p. 850-851; voir aussi le libellus d’Andreas, évêque de Praeualitana; Coll. Auel. 215, ibid., p. 673-674. 30 Suggestio legatorum, Coll. Auel. 214, ibid., p. 673 = Ep. 60, Thiel, p. 851-852. 31 Suggestio Dioscori, 1-5, Coll. Auel, 167, ibid., p. 618-619 = Ep. 65, Thiel, p. 858-861. 32 Liber Pont., LIV, 5, p. 270. 33 Suggestio Dioscori, 6-8, Coll. Auel. 167, ibid., p. 619-620 = Ep. 65, Thiel, p. 857. 34 Suggestio Dioscori, 9-15, Coll. Auel. 167, ibid., p. 620-621 = Ep. 65, Thiel, p. 857; IOHANNES CONST., Libellus, Coll. Auel. 159, ibid., p. 607 et 610 = Ep. 61, Thiel, p. 852 et 854, en particulier Libellus, 7, Coll. Auel. 159, ibid., p. 610 = Ep. 61, 2, Thiel, p. 854. 35 Suggestio Dioscori, 16-17, Coll. Auel. 167, ibid., p. 621 = Ep. 65, 6, Thiel, p. 861. 36 Cf. HORMISDA, Ep. 40, Coll. Auel. 140, ibid., p. 572-585 = Thiel, p. 820-830. 37 Suggestio Germani, 1-6, Coll. Auel. 223, ibid., p. 683-684 = Ep. 64, 1-2, Thiel, p. 857; envoyée avec les lettres de l’évêque Iohannes de Constantinople (Coll. Auel. 159 et 161), de Justin (Coll. Auel. 159 et 161), ainsi que Coll. Auel. 162-165, CSEL, 35, 2, p. 607616; voir note 41. 38 HORMISDA, Ep. 72, Coll. Auel. 219, ibid., p. 680-681 = Thiel, p. 866-867 (Jaffé 815). 39 Id., Ep. 73, Coll. Auel. 220, ibid., p. 681 = Thiel, p. 867 (Jaffé 816); voir PAVLINVS 18. 40 Id., Ep. 74, Coll. Auel. 221, ibid., p. 681-682 = Thiel, p. 868 (Jaffé 818); voir STEPHANVS 23. 41 IOHANNES CONST., Libellus, Coll. Auel. 159, ibid., p. 607 = Ep. 61, Thiel, p. 852. 42 Suggestio Germani, 2-4, Coll. Auel. 217, ibid., p. 677 = Ep. 76, 2, Thiel, p. 871872; Suggestio Dioscori, 4, Coll. Auel. 216, ibid., p. 675 = Ep. 75, 1, Thiel, p. 868-869 43 Suggestio Germani, 5-12, Coll. Auel. 217, ibid., p. 677-679 = Ep. 76, 3-5, Thiel, p. 872-873; Suggestio Dioscori, 6-10, Coll. Auel. 216, ibid., p. 675-676 = Ep. 75, 2-3, Thiel, p. 869-871; IOHANNES MAXENTIUS, Libellus fidei, 1 et 17, ACO IV, 2, p. 3 et 6. 44 Suggestio Germani. Coll. Auel. 218, ibid., p. 679-680 = Ep. 77, Thiel, p. 873-875. 45 Cf. IUSTINIANUS, Ep., 5-6, Coll. Auel. 187, ibid., p. 645 = Ep. 78, 2, Thiel, p. 873-875. 46 Cf. HORMISDA, Ep. 79, 11, Coll. Auel. 168, ibid., p. 624 = Ep. 79, 5, Thiel, p. 879 (Jaffé 813); id., Ep. 80, 10, Coll. Auel. 169, ibid., p. 626-627 = Ep. 80, 5, Thiel, p. 881 (Jaffé 820). 47 Id., Ep. 87, Coll. Auel. 170, ibid., p. 627 = Thiel, p. 884-885 (Jaffé 827). 48 Suggestio Dioscori, 1-2, Coll. Auel. 224, ibid., p. 685 = Ep. 98, Thiel, p. 894. 49 Id., 3-7, Coll. Auel. 224, ibid., p. 685-686 = Thiel, p. 895. 50 Id., 8-10, Coll. Auel. 224, ibid., p. 686-687 = Thiel, p. 895-896. 51 Id., 11, Coll. Auel. 224, ibid., p. 687 = Thiel, p. 896. 52 HORMISDA, Ep. 97, Coll. Auel. 226, ibid., p. 690-692 = Thiel, p. 892-894 (Jaffé 838). 53 Indiculus a Iohanne legato, Coll. Auel. 186, ibid., p. 642-644 = Ep. 102, Thiel, p. 901-903. 54 Suggestio Germani, 9-10, Coll. Auel. 225, ibid., p. 690 = Ep. 100, 5, Thiel, p. 900. 55 Suggestio Germani, 3-7 et 9, Coll. Auel. 225, ibid., p. 688-690 = Ep. 100, 1-3 et 5, Thiel, p. 898-899, 900. 56 Suggestio Germani, 8, Coll Auel. 225, ibid., p. 689 = Ep. 100, 3, Thiel, p. 899. 57 Suggestio Germani, 9, Coll. Auel. 225, ibid., p. 690, lignes 10-11 = Ep. 100, 5, Thiel, p. 900. 58 Voir note 52. 59 HORMISDA, Ep. 103, Coll. Auel. 227, CSEL 35, 2, p. 692-693 = Thiel, p. 903-904 (Jaffé 840).

DIVES

579

Id., Ep. 103, 3, Coll. Auel. 227, ibid., p. 692 = Ep. 103, 1, Thiel, p. 903. Id., Ep. 103, 4-5, Coll. Auel. 227, ibid., p. 692-693 = Ep. 103, 1, Thiel, p. 903-904. 62 Id., Ep. 103, 5-6, Coll. Auel. 227, ibid., p. 693 = Ep. 103, 3, Thiel, p. 904. 63 Id., Ep. 106, Coll. Auel. 171, ibid., p. 627-628 = Thiel, p. 907-908 (Jaffé 843). 64 Id., Ep. 107, Coll. Auel. 172, ibid., p. 628-629 = Thiel, p. 908 (Jaffé 844). 65 Id., Ep. 104, Coll. Auel. 173, ibid., p. 629-630 = Thiel, p. 904-905 (Jaffé 841). 66 Id., Ep. 105, 3, Coll. Auel. 175, ibid., p. 631 = Ep. 105, 1, Thiel, p. 906 (Jaffé 842). 67 Id., Ep. 105, 2, Coll. Auel. 175, ibid., p. 631 = Ep. 105, 1, Thiel, p. 906. 68 Id., Ep. 105, 4-7, Coll. Auel. 175, ibid., p. 632 = Ep. 105, 2-4, Thiel, p. 906-907. 69 Suggestio Germani. 1-5, Coll. Auel. 185, ibid., p. 641-642 = Ep. 110, Thiel, p. 910911; la date est donnée par une lettre de l’empereur Justin, Coll. Auel. 181, ibid., p. 636 = Ep. 108, Thiel, p. 908-909. 70 Cf. IOHANNES CONST., Ep., Coll. Auel. 184, ibid., p. 640-641 = Ep. 109, Thiel, p. 909-910. 71 IUSTINUS AUG., Ep., 2, Coll. Auel. 192, ibid., p. 649 = Ep. 116, Thiel, p. 918. 72 CELER, Ep., Coll. Auel. 197, ibid., p. 657 = Ep. 118, Thiel, p. 919-920. 73 IUSTINUS AUG., Ep., Coll. Auel. 192, ibid., p. 649-650 = Ep. 116, Thiel, p. 918-919. 74 Voir note 72. 75 Cf. IULIANA ANICIA, Ep., Coll. Auel. 198, ibid., p. 657-658 = Ep. 119, Thiel, p. 920. 76 Cf. EUPHEMIA AUG., Ep., Coll. Auel. 194, ibid., p. 652 = Ep. 117, Thiel, p. 919. 77 IUSTINIANUS, Ep., Coll. Auel. 196, ibid., p. 655-656 = Ep. 120, Thiel, p. 920-922. 78 EPIPHANIUS CONSTANTINOPOL., Ep., Coll. Auel. 195, ibid., p. 652-654 = Ep. 121, Thiel, p. 923-925. 79 HORMISDA, Ep. 122, Coll. Auel. 228, ibid., p. 693-694 = Thiel, p. 925 (Jaffé 848). 80 Id., Ep. 123, Coll. Auel. 229, ibid., p. 694 = Thiel, p. 926 (Jaffé 849). 81 IUSTINUS AUG., Ep. 126, Coll. Auel. 199, ibid., p. 658-659 = Thiel, p. 938-939; cf. IUSTINIANUS, Ep. 127, Coll. Auel. 200, ibid., p. 659-660 = Thiel, p. 939-940. 82 D’après la date donnée pour l’arrivée de la lettre d’Epiphanios de Constantinople; voir IUSTINUS, Ep. 120, 7, Coll. Auel. 196, ibid., p. 656 = Ep. 120, 4, Thiel, p. 922. 83 HORMISDA, Ep. 105, 1, Coll. Auel. 175, CSEL 35, 2, p. 631 = Thiel, p. 905. 84 Cf. CASSIODORUS, Variae 8, 15, MGH aa 12, p. 246, ligne 12 = CC 96, p. 319. 85 FELIX IV, Praeceptum, ACO IV, 2, p. 96-97; voir BONIFATIVS 20. 86 Libellus presbyterorum, ibid., p. 97-98. 87 Liber Pont., LVII, 1, p. 281. 88 Gesta conc. Constantinopolitanum (553), 64, actio 5, ACO IV, 1, p. 104, ligne 27. 89 Voir note 87. 90 Gesta (voir note 88), 64, actio 5, ibid., p. 104, lignes 23-26. 91 Voir note 86. 92 Liber Pont., LVIII, 1, p. 287. 60 61

DIVES1

(. . . 498 . . .) praepositus,

administrateur du cimetière de St-Paul-hors-les-murs à Rome, est attesté dans plusieurs ventes, l’une en 498 à un Basilius 2, une autre à un Gregorius 3 ; et peut-être pour deux autres connues par des textes mutilés 4. Var. DIBES (ICVR, NS 2, 4998). ICVR, NS 2, 4998. 3 ICVR, NS 2, 5167. 4 ICVR, NS 2, 5168; 5853.

1

2

580

DIVGENIA

DIVGENIA

(VIe s.)

donatrice connue par une inscription votive sur une mosaïque de pavement, dans la nef de S. Eufemia à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense), église édifiée par l’archevêque d’Aquilée Helias; avec Paulus, sans doute son époux, contribue au paiement de ce pavement1. 1

CIL V, 1601; voir PAVLVS 45.

DOMESTICVS

(. . . 13 janvier 552 . . .) primicerius notariorum ecclesiae Rauennatis (= Ravenna),

primicier des notaires de l’Église de Ravenne, requiert des autorités municipales de cette cité, avec son second (secundocirius) Thomas et avec les defensores de l’Église ravennate, Cyprianus et Thomas, l’ouverture du testament rédigé par le défunt fabricant de soieries Georgius en faveur de son Église. Avec les autres représentants de cette dernière, il assiste le 13 janvier 552 au déroulement de la procédure, à l’issue de laquelle le secundocirius Thomas, au nom de ses collègues, demande l’enregistrement officiel de l’acte dans les gesta municipaux1. 1 Pap. Lat. 4-5, B VIII, Tjäder, p. 216 (= Marini 74-74 A); voir CYPRIANVS 8; GEORGIVS 2; THOMAS 6 et 7.

DOMETIVS

(VIe s.) diac(onus) et arcarius s(an)c(t)ae sed(is) apostol(icae),

diacre romain et trésorier du Siège apostolique, offre à la basilique St-Paulhors-les-murs, dans l’accomplissement d’un vœu, avec sa sœur Anna diac(onissa), un aménagement dont une inscription (aujourd’hui perdue), tracée sur une architrave, donne témoignage1. 1

ICVR, NS 2, 4788; voir ANNA 2.

** DOMINICIANVS évêque de Bologne (Bononia) placé au 3e rang sur la liste épiscopale donnée par un manuscrit canonique du XIVe s., deux places avant Eusebius sûrement attesté en 3811. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 789; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 431-433.

DOMINICA

DOMINA1

581 (. . . avant mai 598 . . .)

abbatissa monasterii sancti Stephani quod in Agrigentino est territorio constitutum (= Agrigento), constatant que de nombreux juifs dans la cité d’Agrigente souhaitent se convertir au christianisme, en informe le pape Grégoire avant mai 598, date à laquelle le pontife charge le defensor Fantinus de se rendre sur place et, en accord avec l’évêque d’Agrigente (peut-être Gregorius), de veiller que le baptême soit administré à ceux qui le demandent à la Pâque prochaine ou éventuellement plus tôt. Par la même lettre, D. est recommandée à Fantinus qui doit enquêter pour savoir si les ressources dont dispose son monastère sont suffisantes et faire rapport au pape 2. Var. DOMNINA. GREGORIUS, Ep. 8, 23, MGH Ep. II, p. 24-25 = CC 140 A, p. 543-544 (Jaffé 1511); voir GREGORIVS 11. 1

2

** DOMINATOR évêque de Bergame (Bergomum), figure au 5e rang (tandis que Praestantius, sûrement attesté en 451, est en 11e place), dans la série des portraits conservés dans le chœur de S. Alessandro1. G. Ronchetti, Memorie istoriche di Bergamo, I, p. 23; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Lombardia, II, 2, p. 6-10; Lanzoni, Diocesi, p. 973. 1

** DOMINATOR évêque de Brescia (Brixia), placé au 21e rang d’une liste (tandis qu’Optatianus placé au 13e rang est attesté sûrement en 451) rédigée en 838 par l’évêque Rampertus, dans le récit de la translation des reliques de Filaster à la cathédrale1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 219; p. 433-437 et p. 739.

DOMINICA

(501-569) r(eligiosa) f(emina),

épouse de Florentius, pater pistorum de Théodoric (476-548), et mère d’Apolenaris, cancell(arius) pre(fecti?) Longini (540-575). D. appartient peut-être à

582

DOMINICVS 1

l’ordre des veuves; elle meurt à Ravenne le 13 septembre 569, à 68 ans, d’après une inscription de S. Maria in Portu, signalant la sépulture des trois personnages1. 1

CIL XI, 317.

DOMINICVS 1

(. . . 495?-499 . . .)

presbyter tituli Priscae (S. Prisca; Roma), mentionné au 50 rang des prêtres, sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence, le 1er mars 499, in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit en qualité de presbyter tituli Priscae au 45e rang 6 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. D. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre romain homonyme, mentionné au 57e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 8 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 9 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)10, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III)11. e

Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 47e. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 413 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 653. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 475; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 50e. 9 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 10 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 11 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

2

DOMINICVS1 2

(. . . 551 . . .)

(episcopus) de Callipoli (Gallipoli; Lecce), participe à la réunion tenue à Constantinople, dans l’église St-Pierre in Hormisda, le 14 août 551, sous la présidence du pape Vigile 2. D. est associé, au 8e

DOMINICVS

4

583

rang 3, avec dix évêques italiens et deux évêques africains, à la sentence prononcée par le pape contre Theodoros Ascidas, évêque de Césarée de Cappadoce, adversaire des Trois Chapitres, coupable d’avoir, en inspirant l’édit de Justinien daté de la mi-juillet, rompu l’accord confiant à une enquête conduite par le pape et à un concile le soin de trancher et interdisant, entre temps, toute référence à la querelle dans un document public. Après avoir repris la sentence contre Theodoros, déjà excommunié, et désormais déposé, il s’associe également à la condamnation complémentaire frappant Menas de Constantinople, ainsi qu’à celle des évêques ayant souscrit l’édit impérial, tous excommuniés jusqu’à résipiscence 4. Il souscrit une sentence qui, en fait, n’est publiée que six mois plus tard 5. Var. DOMNICVS. VIGILIUS, Ep. 2, Vigiliusbriefe, Schwartz, p. 15 (Jaffé 931); id., Ep. 1, ibid., p. 2, ligne 22 (Jaffé 930); id. Ep. 3, ibid., p. 15 et 16. 3 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 14. 4 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 14-15; id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 15-18; cf. id., Ep. 1, Vigiliusbriefe, ibid., p. 2-3. 5 Id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 15, ligne 17 et p. 16, lignes 15-17. 1

2

DOMINICVS

3

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

notarius, connu par une inscription sur une mosaïque de pavement à S. Eufemia de Grado (Gorizia; = Castrum Gradense), église édifiée par l’archevêque d’Aquilée Helias; contribue au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. D. doit certainement être identifié avec le notarius homonyme connu par une intervention analogue dans une annexe de l’édifice 2. 1 2

CIL V, 1586. BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 493.

DOMINICVS

4

(. . . 590-595 . . .)

episcopus ciuitatis Centumcellensis (Centumcellae = Civitavecchia; Roma), évêque de Civitavecchia, est, en décembre 590, le destinataire d’une lettre du pape Grégoire lui recommandant d’apporter son soutien à Luminosa, honesta femina, veuve du tribunus Zemarcus, faisant fonction de comes à Centumcellae, qui s’est placée sous la protection du pape; Luminosa ayant reçu du palatinus Theodorus la charge comtale (comitiua) jusqu’au terme de l’indiction en cours, D. doit particulièrement veiller que nul ne l’inquiète en la circonstance1. D. participe au concile réuni in basilica Petri apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 595 2. Il souscrit, avec les évêques italiens et avec les prêtres romains, en présence des diacres, au 9e rang des

584

DOMINICVS

5

évêques 3, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel D. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 4 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 5 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 6 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 7 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais les autorise à recevoir un don spontanément offert 8 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 9. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 13, MGH Ep. I, p. 13-14 = CC 140, p. 14 (Jaffé 1080); voir LVMINOSA 2; THEODORVS 17. 2 Id., Decretum, ibid., p. 362 (Jaffé 1365). 3 Id., Decretum, ibid., p. 366. 4 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 5 Id., Decretum, 2, ibid. 6 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 7 Id., Decretum, 4, ibid. 8 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 9 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

DOMINICVS

5

(. . . 5 juillet 595 . . .)

episcopus ciuitatis Vtricolanae (Otriculum = Otricoli; Terni), participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 20e rang des évêques 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel D. est associé aux dispositions mentionnées à propos de son homonyme de Civitavecchia 3. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 366. 3 Voir DOMINICVS 4.

1

2

DOMINICVS

6

(. . . mai 591 . . .)

secretarius, exerçant en Sicile des fonctions d’archiviste, probablement au service de l’Église, est cité en mai 591 par le pape Grégoire, dans une lettre au sous-

[D]OMINICVS

9

585

diacre Petrus, recteur du patrimoine romain de l’île, comme susceptible de le renseigner au sujet d’une patène (suppostorium) et d’un calice, donnés en gage d’un emprunt contracté à l’évidence par une église à laquelle ces objets devront être restitués par les soins de Petrus1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 42, MGH Ep. I, p. 66 = CC 140, p. 53 (Jaffé 1112); voir PETRVS 70.

DOMINICVS

7

(. . . janvier 592 . . .)

presbyter, prêtre de Campanie, puisqu’il convient d’identifier son évêque Inportunus avec Inportunus d’Atella (près Aversa; Caserta). D. se rend à Rome, auprès du pape Grégoire, pour l’informer que l’ecclesia sanctae Mariae quae appellatur Pisonis, n’a pas de prêtre. D. est désigné par Grégoire pour être le desservant de cette église, comme l’annonce le pape à l’évêque Inportunus, chargé de mettre à la disposition de D. les revenus de l’église Ste-Marie, en particulier ceux perçus pour la dixième indiction1. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 16, MGH Ep. I, p. 113 = Ep. 2, 12, CC 140, p. 99 (Jaffé 1168); voir INPORTVNVS 2.

DOMINICVS

8

(. . . mars 596 . . .)

clericus, clerc ravennate, se rend, avec le clerc Romanus, à Rome, puis, ainsi que son compagnon, quitte la Ville sans avoir demandé la bénédiction pontificale, avant mars 596, date à laquelle le pape Grégoire, tout en assurant que la faute commise serait passible d’une sévère sanction, presse l’évêque de Ravenne Marinianus de pardonner aux deux coupables et de les rétablir dans leur charge1. 1 GREGORIUS, Ep. 6, 28, MGH Ep. I, p. 406 = CC 140, p. 401 (Jaffé 1408); voir MARINIANVS 4; ROMANVS 23.

[D]OMINICVS

9

(2e moitié du VIe s.)

archidiaconu[s], connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement aujourd’hui détruite de l’église construite à Porecˇ (Croatie; = Parentium) par l’évêque Eufrasius; contribue, par une offrande personnelle, au paiement du pavement dans cet édifice1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 42, n. 88.

586

DOMINICVS 10

DOMINICVS 10

(VIe s.)

p(res)b(yte)r, mentionné par un graffito, tracé sur un mur de l’abside, dans la cathédrale construite par l’évêque Eufrasius à Porecˇ (Croatie; = Parentium); il est mort un cinq novembre, comme le note l’inscription destinée à rappeler au célébrant la commémoration du défunt1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 49, n. 111.

DOMINICVS 11

(VIe/VIIe s.)

pr(es)b(yte)r deseruiens basilice s(an)cti Vitalis martyris, prêtre de Ravenne, desservant de S. Vitale, où a été retrouvée son épitaphe, avec une formule d’exécration qui peut indiquer une date tardive1. 1

CIL XI, 322.

DOMINICVS 12

(VIIe/VIIIe s.)

pr(es)b(yter), prêtre (romain?), connu par un proscynème tracé sur une paroi de la crypte des saints Felix et Adauctus, au cimetière romain de Commodille1. Il faut probablement l’identifier à l’homonyme, prêtre du titulus sancti Martini (S. Martino ai Monti), qui trace son nom sur une grande plaque trouvée en fragments dans la crypte d’une catacombe de la voie Ardéatine, proche du cimetière de Calliste 2. 1 2

ICVR, NS 2, 6449, 14. ICVR, NS 4, 12240.

* DOMINVS

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .) caligarius: voir DOMNIVS.

DOMITIANVS1 1

(. . . août 458-avant juin 460 . . .)

episcopus, évêque italien de siège non mentionné, est envoyé à Constantinople par le pape Léon – en qualité de légat – avec l’évêque Geminianus, auprès du nouvel empereur Léon 2 ; il est chargé d’une lettre, datée du 17 août 458 3, dans laquelle le pape demande à nouveau à l’empereur de ne pas permettre la remise en cause des définitions de Chalcédoine, réclame l’extirpation définitive de l’hé-

DOMITIVS 1

587

résie d’Eutychès 4 ainsi que le châtiment des meurtriers de Proterios d’Alexandrie et le rétablissement sur le siège d’Alexandrie d’un évêque fidèle à l’orthodoxie chalcédonienne 5 ; avec son compagnon, il est certainement aussi chargé de remettre à l’empereur une autre lettre 6, de la même date 7, composée en forme de traité (le second Tome de Léon) et appuyée de testimonia 8, dans laquelle le pape, après avoir dénoncé les hérésies contraires (haereses contrariae) de Nestorius et d’Eutychès, professe dans l’unique personne du Christ les deux natures divine et humaine, reconnaissables à partir de la qualité des œuvres. Avant juin 460 9, D., avec Geminianus, est de retour à Rome et il informe le pape Léon des manœuvres du parti monophysite à Constantinople où l’ancien évêque monophysite d’Alexandrie, Timothée Élure, a été autorisé à revenir10. Var. DONATIANVS. LEO, Ep. 164, Coll. Grimanica 103, ACO II, 4, p. 110, lignes 21-22 (Jaffé 541); voir GEMINIANVS 3. 3 Id., Ep. 164, Coll. Grimanica 103, ibid., p. 112. 4 Id., Ep. 164, Coll. Grimanica 103, ibid., p. 110-111. 5 Id., Ep. 164, Coll. Grimanica 103, ibid., p. 112. 6 Id., Ep. 165, Coll. Grimanica 104, ibid., p. 113-119 (Jaffé 542). 7 Id., Ep. 165, Coll. Grimanica 104, ibid., p. 119. 8 Id., Ep. 165, Coll. Grimanica 104, ibid., p. 119. 9 Id., Ep. 170, 3, Coll. Auel. 52, CSEL 35, 1, p. 120 (Jaffé 547). 10 Id., Ep. 170, 1, Coll. Auel. 52, ibid., p. 119. 1

2

DOMITIANVS1 2

(. . . février 593 . . .)

fils d’Vrbicus, defensor de patrimonio Sauinensii atque Cartiolano (ou defensor de Tibur), frère de Paschalis et de Castorius, reçoit du pape Grégoire, en février 593, remise d’une importante dette paternelle à l’Église, dette, dont le montant dépasse la fortune du défunt Vrbicus 2. Var. DOMETIANVS. GREGORIUS, Ep. 3, 21, MGH Ep. I, p. 179 = CC 140, p. 166-167 (Jaffé 1225); voir CASTORIVS 5; PASCHALIS 2; VRBICVS 7. 1

2

** DOMITIANVS évêque d’Arezzo (Aretium), indiqué au 4e rang d’une liste épiscopale du XIe s.1 1

Lanzoni, Diocesi, p. 571.

DOMITIVS 1

(. . . octobre 598-décembre 598 . . .)

abbas atque presbyter monasterii sanctorum Maximi et Agathae quod Lucuscanum dicitur, moine appartenant à l’une des deux communautés dirigées à Palerme par

588

DOMITIVS

2

l’abbé Vrbicus, avant que ce dernier, conservant seulement la direction du monasterium sancti Hermetis, donne, peu avant octobre 598, son autonomie (in hac diuisione cellarum) au monasterium sanctorum Maximi et Agathae, dit aussi monasterium Lucuscanum, en y instituant un abbé, secondé par un praepositus : en cette circonstance, D., déjà ancien dans la carrière monastique et de plus revêtu de la prêtrise, est désigné comme abbé de Lucuscanum par Vrbicus qui, revenant le soir même sur sa décision, investit le jeune moine Bonus de la même fonction. L’affaire ayant été portée devant le pape Grégoire par Bonus, D. est le candidat que le pontife enjoint à Vrbicus, par une lettre datée d’octobre 598, de faire consacrer abbé de Lucuscanum par l’évêque de Palerme Victor, en lui adjoignant comme praepositus le moine Lucifer1. D. est certainement l’abbas Lucuscani monasterii qui doit, conformément aux instructions adressées à Vrbicus par le pape, toujours en octobre 598, pourvoir chaque année à l’entretien (alimonia et uestiarum) des moines que l’évêque Petrus de Triocala a fait venir de Lucuscanum pour les installer auprès de lui 2. En novembre ou décembre 598, D. est le destinataire d’une lettre de Grégoire dont un exemplaire est également adressé à Antonius, praepositus du xenodochium romain dit Valerii : comme ce dernier, D. est félicité d’avoir mis un terme au litige qui oppose depuis longtemps les prieurs de Lucuscanum aux administrateurs du xenodochium pour la possession des domaines de Faianum, Nasonianum et Libinianum, tous trois situés dans le territoire de Palerme, par un accord (pactus) conclu à l’amiable dont le pontife confirme les dispositions par un acte officiel (praeceptum) 3. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 20, MGH Ep. II, p. 54-55 = CC 140 A, p. 580-581 (Jaffé 1544); voir BONVS 9; LVCIFER 4; VRBICVS 6; VICTOR 16. 2 Id., Ep. 9, 21, ibid., p. 55 = CC 140 A, p. 581 (Jaffé 1545); voir ANTONIVS 11; voir PETRVS 78. 3 Id., Ep. 9, 66a, ibid., p. 86-87 = Ep. 9, 67, CC 140 A, p. 622-623 (Jaffé 1607); id., Ep. 9, 82, ibid., p. 97-98 = Ep. 9, 83, CC 140 A, p. 637-638 (Jaffé 1607).

DOMITIVS

2

(. . . novembre/décembre 598-mai/juin 599? . . .)

notable napolitain (magnificus uir), envoyé à Rome auprès du pape Grégoire, pour plaider la cause de l’évêque de Naples Fortunatus, alors en conflit avec le maior populi de Naples, Theodorus, sur les droits de péages aux portes de la ville et avec le clarissime Rusticus sur les aqueducs. D., venu avec un autre notable, Faustus, affecte de représenter un groupe indépendant de l’évêque, dont il apporte une lettre au pape; il ne convainc pas Grégoire qui rappelle à Fortunatus ses instructions précédentes (favorables au maior populi) et invite D. à faire querelle lui-même devant un tribunal, puisqu’il prétend être une partie en cause1. Il faut identifier vraisemblablement D. avec le magnificus uir homonyme qui s’adresse au pape Grégoire pour obtenir que le magister militum Maurentius autorise son fils à être naviculaire et qui obtient l’intervention de Grégoire auprès de Maurentius (en mai/juin 599) 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 76, MGH Ep. II, p. 93-94 = Ep. 9, 77, CC 140 A, p. 632 (Jaffé 1601); voir PLRE 3, p. 412, Domitius 1; voir FORTVNATVS 16; THEODORVS 24; RVSTICVS 15; FAVSTVS 8. 2 Id., Ep. 9, 159, ibid., p. 160 = Ep. 9, 160, CC 140 A, p. 719 (Jaffé 1686); voir MAVRENTIVS 2.

589

DOMNICA 1

DOMN[. . .]1

(Ve/VIe s.) lector,

donateur, connu par l’inscription d’un pavement, un texte trop mutilé pour que l’on connaisse la contribution, destinée à la mosaïque de la basilique de San Canzian d’Isonzo (Gorizia) 2. 1 2

DOMNVS; DOMNIO; DOMNICVS? MIRABELLA ROBERTI, Aquileia Nostra, 38, 1967, p. 69.

DOMNA1

(. . . août 594 . . .) nutrix,

nourrice du pape Grégoire, est encore en vie en août 594, lorsque, répondant à une lettre de recommandation de la patricia Rusticiana, le pontife assure qu’il chérit toujours sa nourrice et veille à la protéger 2. 1 2

S’il ne s’agit pas du titre domina, réservé en principe à des femmes de haute naissance. GREGORIUS, Ep. 4, 4, MGH Ep. I, p. 279-280 = CC 140, p. 264-265 (Jaffé 1316).

DOMNELLVS

(. . . juillet 599-août 599 . . .) erogator,

trésorier payeur de l’administration impériale, établi à Ravenne, est, en juillet 599, le destinataire d’une lettre très chaleureuse du pape Grégoire, s’excusant d’avoir tardé à lui écrire et souhaitant sa visite prochaine ad limina1. Peu après, D. écrit au pape pour l’informer qu’il a dû, contre son gré, lever, par ordre du prince, une deuxième contribution pour payer les soldes des militaires et emprunter, suivant les directives de l’exarque, six cent (mille?) sesterces conservés dans le trésor de l’Église de Ravenne pour assurer l’entretien quotidien des soldats de la préfecture. D. est, en août 599, le destinataire d’une réponse de Grégoire, inquiet que cette dernière somme, destinée à rétribuer la garnison de Rome et dépensée pour les besoins du Nord de l’Italie, n’ait pas encore été restituée; D. est invité à récupérer cet argent et à l’apporter le plus rapidement possible à Rome, menacée, sinon, de demeurer sans protection militaire 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 173, MGH Ep. II, p. 169-170 = Ep. 9, 174, CC 140 A, p. 731 (Jaffé 1700); voir PLRE 3, p. 412. 2 Id., Ep. 9, 240, ibid., p. 234-235 = CC 140 A, p. 823-824 (Jaffé 1767).

DOMNICA 1

(IVe/Ve s.)

donatrice, connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant d’une basilique fouillée à Zuglio (Udine; = Iulius Carnicum); avec son époux Vigilius et les siens, elle paie 200 pieds de la mosaïque1. 1

D. MAZZOLENI, AAAd 28, 1986 p. 311; voir VIGILIVS 2.

590 DOMNICA

DOMNICA

2

2

(Ve/VIe s.)

donatrice, avec son époux Iohannis et ses fils, le notarius et defensor de l’Église d’Aquilée, Maximus, et le clarissime Agnellus; D. contribue pour 350 pieds (?) à la mosaïque de pavement d’une église de Trieste (Tergeste), située hors les murs, près de la mer (via Madonna del Mare)1. 1 A. DEGRASSI, Scritti vari di antichità, III, 1967 p. 93; voir IOHANNIS 4; AGNELLVS 15; MAXIMVS 18.

DOMNICA

3

(. . . juillet 597-février/avril 599 . . .)

épouse de Iohannes, praefectus Vrbis, dont elle vit séparée, peut-être parce qu’à la différence de son époux, elle appartient à une Église ou à un groupe refusant la condamnation des Trois Chapitres; D. fait connaître au pape Grégoire son intention de revenir à la communion romaine. Elle reçoit une lettre du pape (datée de juillet 597) qui l’invite à rejoindre son mari à Rome1. Elle ne peut faire ce voyage aussi vite qu’elle le désire et que le souhaite son mari, puisque Grégoire intervient auprès de l’évêque de Ravenne Marinianus, en priant ce dernier, dans une lettre datée de février/avril 599 et apportée par un clarissime, Iohannes, de faciliter de son mieux son retour 2. 1 GREGORIUS, Ep. 7, 34, MGH Ep. I, p. 483 = CC 140, p. 497-498 (Jaffé 1480); voir PLRE 3, p. 410, Dominica 3; voir IOHANNES 102. 2 Cf. id., Ep. 9, 117, MGH Ep. II, p. 121-122 = Ep. 9, 118, CC 140 A, p. 671 (Jaffé 1643); voir MARINIANVS 4; IOHANNES 111.

DOMNIC[I]S ˙ ˙

(début VIIe s.) u(ir) c(larissimus), [o]ptio numer(i) [Se]rm[isi(ani)],

sous-officier d’un numerus, est, vers 600, à la demande de Stephanus, témoin pour authentifier la donation de ce dernier à l’Église de Ravenne; il souscrit l’acte1. 1 Pap. Lat. 18-19, Tjäder p. 342, lignes 53 et 68 (= Marini 92); voir PLRE 3, p. 414, Domnicir(ius?); voir STEPHANVS 53.

DOMNICVS

(. . . 17 septembre 540 . . .) comes domesticorum, exconsul et patricius,

apporte à l’empereur Justinien, datée du 17 septembre 540, une lettre du pape Vigile qui rend hommage à l’orthodoxie du prince, rappelle la nécessaire fidélité aux conciles de Nicée, de Constantinople, d’Éphèse et de Chalcédoine ainsi qu’au Tome de Léon, lettre dans laquelle il donne son consentement à l’excommunication portée par Menas de Constantinople contre Sévère d’Antioche, Petros d’Apamée, Anthimos (évêque déposé de la capitale impériale),

591

DOMNINVS 1

contre le moine Zoras, Théodose d’Alexandrie, Constantinos de Laodicée et leurs partisans, enfin dans laquelle il rappelle les privilèges de Pierre et de son Siège apostolique1. D. apporte également une lettre du pape à Menas, qui reprend les mêmes thèmes et donne son approbation aux sentences de l’évêque de la capitale impériale 2. 1 VIGILIUS, Ep. 4, Coll. Auel. 92, CSEL 35, 1, p. 348-354 (Jaffé 910); voir PLRE 3, p. 415, Fl. Domnicus 3. 2 Id., Ep. 5, Coll. Auel. 93, ibid., p. 354-356 (Jaffé 911).

* DOMNICVS

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .) caligarius: voir DOMNIVS.

(IVe s.)

DOMNINOS1

ascète, disciple d’Origène, est établi à Rome, à l’époque où Sérapion le Sindonite y arrive; réputé pour ses vertus et sa science, D. est lié à tout le milieu ascétique romain, selon Palladius dans son Histoire Lausiaque rédigée vers 420. Il jouit d’une grande réputation de sainteté et après sa mort, son lit est instrument de miracles 2. 1 2

Domnı¥nov. PALLADIUS, Hist. Laus., 37, Butler, p. 113-114.

DOMNINVS1 1

(. . . 487?-495?-499 . . .)

presbyter tituli Crescentianae (S. Sisto Vecchio, Roma), mentionné au 40e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 29e rang en qualité de presbyter tituli Crescentinae 7 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. D. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme mentionné, au 39e rang des prêtres, sur la liste de présence du concile 9 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican)10 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 49511), sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)12. D. doit vraisemblablement aussi être identifié avec le prêtre de ce nom mentionné au 77e rang des prêtres sur la liste de présence13 du concile romain

592

DOMNINVS

2

présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décretale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême14. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables et enfin une ultime réconciliation dans la communion laïque, et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel15. Var. DOMINICVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 47e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645; avec le prêtre VINCEMALVS 1, du même titulus. 4 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 412 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 50e. 10 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 11 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel. p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 12 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 13 FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260. 14 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 15 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 1

2

DOMNINVS

2

(. . . 549-après 592/599 . . .) uir religiosus,

accompagne Floridus, alors prêtre, ainsi que le prêtre Amantius, à Pérouse pour y procéder à la translation dans l’église du martyr Herculanus. Avec ces mêmes compagnons, il gagne ensuite Tifernum Tiberinum (Città di Castello; Perugia)1. Après la mort de Floridus (devenu entre temps évêque de la cité) survenue entre 592/593 et mai 599, D. se retire dans la solitude d’un mont boisé, à Robianum (S. Laurenzo di Rubbiano, près Città di Castello) où il vit de cueillette. Bientôt importuné par la visite de gens du voisinage, il obtient que ceux-ci lui construisent une cabane (tugurium) et lui apportent une fois par semaine quelques vivres. D. vit ainsi plusieurs années une existence de jeûnes et de prières. Après sa mort, il est enseveli au lieu-même de sa retraite où est ensuite élevée une église sur son tombeau 2. 1 2

Vita Floridi (BHL 3062), 14, An. Boll. 106, p. 430; voir AMANTIVS 6. Vita Floridi 24, ibid., p. 440-441.

593

DOMNIO 1

DOMNINVS

3

(. . . entre 556 et 561 . . .) episcopus Ecanus1 (Aeca = Troia; Foggia),

intervient dans l’élection d’un évêque à un siège voisin; D. reçoit une lettre de Pélage Ier, l’invitant à mander à Rome le nouvel élu pour y être consacré 2. 1 2

Var. Etanus. PELAGIUS I, Ep. 93, Gassò et Batlle, p. 221-222.

DOMNINVS

4

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .) u(ir) c(larissimus),

clarissime connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de la basilique S. Eufemia édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; contribue au paiement du pavement, en accomplissement d’un voeu1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 484.

DOMNIO 1

(. . . 393-avant 402) monachus Romanus1,

mène une vie ascétique 2 qui le conduit peut-être à se séparer d’une épouse, puisque Jérôme le qualifie de Loth des temps modernes. Cultivé, possédant une riche bibliothèque, il connaît Jérôme dont il détient des ouvrages, comme celui-ci le signale à Desiderius, après 393 (puisqu’il mentionne le De uiris inlustribus 3). Il a notamment de Jérôme quelques-uns des Commentaires sur les petits prophètes et les quatre livres des Rois 4 ; en 393 ou 394, trois ans avant d’obtenir satisfaction, lui-même, en compagnie de Rogatianus, réclame de Jérôme une traduction nouvelle d’Esdras et d’Esther 5. A la même époque, peut-être en 394, en même temps que Pammachius et Oceanus, D. écrit à Jérôme, à la suite de l’arrivée à Rome de l’Aduersus Iouinianum, une lettre d’amicale critique 6. Dans cette lettre, D. rassemble les passages de l’Aduersus Iouinianum jugés scandaleux à Rome; il les classe méthodiquement et demande à l’auteur, soit des corrections, soit des explications 7. Il reçoit une réponse de Jérôme qui maintient ses positions, en reprochant à ses adversaires, en particulier à un moine accusé d’être inculte, de critiquer seulement en paroles et de porter la polémique en privé auprès des jeunes femmes 8. Avant l’hiver 394/395, D. transmet à Paulin de Nole un exemplaire de la traduction de la Chronique d’Eusèbe de Césarée destiné à Alypius de Thagaste. D. souhaite récupérer au plus vite cet ouvrage, recopié en hâte à Carthage 9. Avec Rogatianus, il obtient finalement la traduction d’Esdras I (postérieure à la traduction des Prophètes et antérieure à l’epistula 57 de Jérôme : 396), accompagnée d’une préface recommandant de s’en tenir à une lecture privée de l’ouvrage et de ne le prêter qu’avec discernement10. D. reçoit, à une date inconnue, vers la fin du quatrième siècle, la visite d’un moine de Nitrie, Sérapion (le Sindonite); D., qui est qualifié par Palladius

594

DOMNIO

2

de disciple d’Origène (sans que cette précision implique nécessairement une position particulière de D. dans la querelle origéniste), introduit Sérapion dans le milieu des ascètes de la Ville11. D., qui est âgé au moment de cet échange, est mort lorsque Rufin d’Aquilée, en automne 402, rappelle à Jérôme que ce grand savant a désapprouvé l’Aduersus Iouinianum12. Selon Palladius, après sa mort, D. reçoit l’hommage de la piété populaire, puisque des malades se rendent auprès de son lit pour obtenir leur guérison13. 1 D’après un manuscrit du VIe s., addition au De uiris inl. que A. Feder (Biblica, 1, 1920, p. 502) attribue à Jérôme lui-même. 2 PALLADIUS, Hist. Laus., 37, Butler, p. 113, ligne 17; PAULINUS NOL., Ep. 3, CSEL 29, p. 15 et 19. 3 HIERONYMUS, Ep. 47, 3, CSEL 54, p. 346; cf. id., De uir. inl., 135 mentionnant la quatorzième année de Théodose (393); ce qui donne, pour l’achèvement de l’ouvrage, une date à laquelle il faut ajouter les délais de distribution; voir DESIDERIVS 2. 4 Id., Ep. 48, 4, CSEL 54, p. 349. 5 Id., In Ezram, Praef., PL 28, 1401-1406. Les Commentaires sur les petits prophètes précèdent l’In Ionam, composé trois ans plus tard (triennium) et écrit pendant un été (Ep. 76, 1), après un éloge de Nepotien (Ep. 70), mentionnant la mort du préfet Rufin (27 novembre 395), lui-même postérieur du De uiris. Donc les Commentaires sont de 393 (terminus a quo); voir ROGATIANVS 1. 6 Id., Ep. 50, 1, ibid., p. 388, d’après l’In Iouianum, lui-même postérieur au De uiris (393); contemporaine de l’Ep. 53, antérieure elle-même à l’Ep. 58, datable en 395 (voir OCEANVS). 7 Id., Ep. 50, 3, ibid., p. 392. 8 Id., Ep. 50, 2-5, ibid., p. 390-393. 9 PAULINUS NOL., Ep. 3, 3, CSEL 29, p. 15-16; voir PCBE, Afrique, p. 56, ALYPIVS, notes 57-61. 10 HIERONYMUS, In Ezram, Praef., PL 28, 1401-1406. 11 Voir note 2. 12 RUFINUS, Apol. c. Hieron., 2, 9, CC 20, p. 30, ligne 32; voir RVFINVS 3. 13 Voir note 2.

DOMNIO

2

(Ve s.) [d]iacon,

diacre mentionné dans une inscription romaine, actuellement à S. Maria in Trastevere, à Rome1. 1

ICVR, NS 1, 571.

DOMNIVS1

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .) caligarius,

cordonnier connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement, dans la basilique S. Eufemia, édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’arche-

DONATOS

595

vêque d’Aquilée Helias; avec sa femme, Seuera, contribue pour quinze pieds carrés au paiement de ce pavement 2. 1 2

Var. DOMINVS ou DOMNICVS. CIL V, 1585; voir SEVERA 4.

DONATIANVS 1

(. . . 30 septembre-2 octobre 313 . . .)

(episcopus) a Foro Claudii (Forum Claudii = S. Liberato; Terni), évêque de Forum Claudii; à la suite de la délégation confiée par Constantin au pape Miltiade et à un Marcos – ainsi qu’aux trois évêques gaulois, Reticius d’Autun, Maternus de Cologne, et Marinus d’Arles –, pour rétablir l’union et la concorde des Églises africaines, et pour juger à Rome les accusations portées contre Caecilianus, évêque de Carthage1, D. siège au synode 2 réuni pendant trois jours 3 (30 septembre-2 octobre 313) à Rome, in domum Faustae in Laterano. Le nom de D. figure dans la liste citée par Optat au 18e rang de l’ensemble des évêques, et au 15e rang des évêques italiens convoqués par Miltiade 4. 1 EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 18-19, GCS 9, II, 2, p. 887-888; OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26; voir PCBE, Afrique, CAECILIANVS, p. 168. 2 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26. 3 Sur la date, voir AUGUSTINUS, Contra partem Donati post gesta, 33, (56), CSEL 53, p. 158; sur la durée, voir liste des conciles. 4 OPTATUS MILEU., 1, 12, CSEL 26, p. 27.

DONATIANVS

2

(VIe s.)

donateur d’un pavement de mosaïque (deux cents pieds) dans la cathédrale de Pula (Croatie; = Pola); D. contribue au paiement, en mémoire (pro commemoratione) d’une Zebida, probablement son épouse1. 1

Inscr. Italiae, I, Pola, p. 207, n. 550.

DONATOS1

(IVe/Ve s.)

pres[Wyte¥rov], prêtre (si on accepte la restitution ci-dessus), enterré à la catacombe S. Giovanni de Syracuse, d’après une inscription peinte sur la lunette d’un arcosolium 2. 1 2

Dona¥tov. P. ORSI, NSA, 1893, p. 291, n. 51.

596

DONATVS 1

DONATVS 1

(. . . après avril 397-avant 412/413) presbyter ecclesiae Mediolanensis (Mediolanum = Milano),

prêtre de l’Église de Milan, d’origine africaine; il se trouve vraisemblablement à Carthage –, d’après le contexte de la Vita Ambrosii1 – lorsqu’il participe à un banquet avec des militaires chrétiens; à cette occasion, il médit de la mémoire d’Ambroise et est frappé d’un malaise qui le terrasse 2 ; il est donc sûrement mort avant la rédaction de la Vita Ambrosii (412/413). 1

PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 54, Pellegrino, p. 128, in urbe etiam Carthagi-

niensi. 2

Id., Vita Ambrosii, 54, ibid., p. 126.

DONATVS

2

(IVe s.)

évêque d’Arezzo (Aretium), le second connu, sûrement attesté par le Martyrologe hiéronymien1, au 7 août, comme évêque et confesseur, célébré par un culte, comme en témoignent les formules du sacramentaire gélasien, (dans une version tardive (VIIIe s.), qui remonte sans doute à un document du VIe s., utilisé à Rome) 2. Il reçoit donc un titre qui retire toute vraisemblance au récit de la Vie qui en fait un martyr de Julien l’Apostat : D., formé par le prêtre romain Pimenius, du titulus Pastoris, et devenu lector romain, aurait fui la Ville au moment de la persécution de Julien; choisi pour l’épiscopat par l’évêque Saturius, le premier évêque attesté, il aurait été consacré par le pape Jules et finalement décapité un 7 août 3. Donatus aurait, pendant sa vie, réparé un calice, que le diacre Anthynus, bousculé par les païens, aurait laissé échapper 4, un miracle que rapporte également Grégoire le Grand 5. Cette dernière indication ne suffit pas à dater d’une époque antérieure à Grégoire le récit de la Vita dans l’état que nous lui connaissons. D. est mentionné au deuxième rang après Saturius (qui aurait siégé au temps du pape Jules), d’après une liste épiscopale du XIe s. 6. AASS, Nou. II, 2, p. 422-423. Sacramentarium Gelasianum, form. 964-965, Mohlberg, p. 150. 3 Mombritius, Sanctuarium, I, p. 416-418 (BHL 2289). 4 Vita Donati, ibid., p. 418. 5 GREGORIUS, Dial. I, 7, 3, SC 260, p. 68. 6 Lanzoni, Diocesi, p. 569.

1

2

DONATVS

3

(IVe/Ve s.) episc(opus),

évêque du Portus Romae (Porto; Roma), aménage la sépulture des martyrs Eutropius, Zosima et Bonosa, située entre deux bras du Tibre, et édifie une basilique associée à celle-ci; il en fait la dédicace comme en témoigne une inscription1. 1

THYLANDER, Inscr. Ostie, p. 341, n. B, 234.

DONATVS

DONATVS

7

4

597 (. . . 410 . . .)

qualifié de frater par Rufin d’Aquilée1, en 410, alors qu’il est réfugié en Sicile en même temps que Rufin, lui demande instamment de traduire les homélies d’Origène sur les Nombres; il reçoit, de même qu’Vrsacius, la dédicace de l’ouvrage avec une préface de l’auteur qui annonce ses projets de traduction 2. 1 RUFINUS, In homelias Origenis super Numeros, Prol., CC 20, p. 285, ligne 1; voir RVFINVS 3. 2 Id., In homelias Origenis super Numeros, Prol., ibid.; voir VRSACIVS 2.

DONATVS

5

(. . . entre avril et septembre 419 . . .)

réside probablement à Rome lorsqu’il écrit à Jérôme pour lui faire part de ses doutes sur la sincérité des pélagiens venus à résipiscence. Il reçoit une réponse, rédigée après l’établissement définitif du pape Boniface Ier (avril 419) et avant la mort de Jérôme (septembre 419), le rassurant sur ce point1. Il est informé en outre de la mort d’Eustochium; il est aussi invité à encourager Marius Mercator dans sa lutte contre les pélagiens; enfin, il est chargé de saluer, de la part de son correspondant, Marcus, Ianuarius, Primus, Restitutus et Traianus, ses associés dans la lutte contre les partisans de Pélage 2. HIERONYMUS, Ep. 154, 1, CSEL 56, p. 367. Id., Ep. 154, 2 et 3, ibid., p. 367-368; voir IANVARIVS 10; MARCVS 6; PRIMVS 3; RESTITVTVS 2; TRAIANVS 1. 1

2

DONATVS

6

(531-571) [diaco]nus,

diacre d’Albingaunum (= Albenga; Savona); mort à 40 ans, le 5 janvier (?) 5711. 1

G. MENNELLA, Suppl. Italica 4, p. 273, n. 27.

DONATVS

7

(. . . 7-9 décembre 531 . . .) diaconus,

diacre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Bonifacius II pour enquêter sur l’appel présenté par Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; D. est présent au 3e rang des diacres à la première séance du 7 décembre 5311, au cours de laquelle lecture est donnée d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. D. est présent au 3e rang des diacres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente

598

DONATVS

8

un libellus d’appel au pape en faveur de Stephanos 5 et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. Conc. Conc. 3 Conc. 4 Conc. 5 Conc. 6 Conc.

1

2

DONATVS

roman. roman. roman. roman. roman. roman.

(531), (531), (531), (531), (531), (531),

sessio 1, Mansi 8, 741 = Silva Tarouca, p. 1. sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 13. sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

8

(. . . 561-570 . . .) presbyter,

est attesté en qualité de diacre lorsqu’il corrige son exemplaire personnel de la traduction par Rufin du Peri Archôn d’Origène, lors du 20e post-consulat de Basilius, correspondant à la 10e indiction, donc en 561, alors qu’il se trouve in aedibus beati Petri in Castello Lucullano (Pizzofalcone; Naples)1; devenu prêtre, il corrige en 570, dans les mêmes lieux, son exemplaire personnel des commentaires de l’Ambrosiaster sur les Épîtres de Paul 2. M. M. GORMAN, Rev. Ben. 93, 1983, p. 12-13, note 27 (ms Metz, 225, Xe s.). M. INGUANEZ, Codicum Casinentium manuscriptorum catalogus, I, Monte Cassino, 1915, p. 239 et p. 248; CLA, Lowe, 374 a. 1

2

DONATVS

9

(. . . janvier 591-octobre 598 . . .) officialis,

fonctionnaire attaché au service du dux Sardiniae Theodorus, occupe indûment, selon l’abbesse Iuliana (qui a probablement fait appel à Rome), un domaine appartenant au monasterium sancti Viti, fondé par la défunte Vitula. Il refuse de se soumettre à la justice en se targuant de son service auprès du duc, auquel s’adresse le pape Grégoire, en janvier 591, pour faire respecter une procédure équitable1. D. entre en conflit avec un abbé Cyriacus, dont il se plaint, à Rome, auprès du pape, qu’il ait fait labourer l’une de ses terres, un dimanche avant la messe 2 ; il se plaint également que l’évêque Ianuarius de Cagliari ait lui-même, après la messe, fait arracher les bornes 3. Il obtient l’intervention énergique du pape (dans des lettres datées de septembre et d’octobre 598), qui ordonne la restitution de la terre, l’excommunication pour deux mois des consiliarii de l’évêque, en infligeant à celui-ci une verte réprimande, et qui prévoit l’intervention du defensor Vitalis 4. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 46, MGH Ep. I, p. 72 = CC 140, p. 60 (Jaffé 1116); voir PLRE 3, p. 419, Donatus 2; voir THEODORVS 18; IVLIANA 8. 2 Id., Ep. 9, 11, MGH Ep. II, p. 48 = CC 140 A p. 573 (Jaffé 1535).

DONATVS 12

599

Cf. id., Ep. 9, 11, ibid., p. 40-41 = CC 140 A, p. 562-563 (Jaffé 1525). Voir notes 2 et 3; cf. id., Ep. 9, 2, ibid., p. 41 = CC 140 A, p. 563 (Jaffé 1526); voir CYRIACVS 6; VITALIS 14; IANVARIVS 20. 3 4

DONATVS 10

(. . . juillet 595 . . .) archidiaconus,

archidiacre de Ravenne, est recommandé au pape Grégoire par le patricius (l’exarque) pour succéder, sur le siège épiscopal de cette cité, à Iohannes II; après enquête, D., ainsi qu’un autre candidat, le prêtre Iohannes, est écarté, au profit de Marinianus, par le pape qui informe de sa décision le patrice (lettre perdue) et, par une lettre de juillet 595, le scholasticus Andreas1. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 51, MGH Ep. I, p. 350 = CC 140, p. 345 (Jaffé 1367); voir ANDREAS 19; IOHANNES 41 et 95; MARINIANVS 4.

DONATVS 11

(. . . septembre 596-août 597 . . .) presbyter,

prêtre de l’Église de Catane, se rend à Rome à l’automne 597, en compagnie des diacres Theodosianus et Viator, pour se plaindre auprès du pape Grégoire du décret récemment promulgué par l’évêque de Catane, Leo, au sujet de la répartition de la quatrième part des revenus de son Église, celle destinée à l’entretien du clergé, décret qui a pris effet pour la 15e indiction (septembre 596 – août 597) à peine achevée. Se faisant, avec ses compagnons, le porteparole de tous les autres clercs majeurs (hi qui in sacro loco sunt positi), il demande que soit révoquée une décision qui leur attribue seulement le tiers de cette quatrième part et les défavorise par rapport au reste du clergé auquel reviennent les deux tiers restants; comme ses compagnons et toujours au nom de ses mandants, il souhaite que l’ancienne coutume de l’Église de Catane soit rétablie, qui leur réservait les deux tiers de cette part et n’en laissait qu’un tiers aux clercs mineurs. D. repart, avec Theodosianus et Viator, porteur d’une lettre pontificale datée de novembre 597, adressée à l’évêque Leo pour lui enjoindre de répartir désormais le quart des revenus ecclésiastiques (sans en rien retrancher) entre les prêtres, les diacres et les simples clercs, suivant le mérite de chacun, de façon à récompenser les plus dignes et à susciter chez les autres une saine émulation1. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 7, MGH Ep. II, p. 9-10 = CC 140 A, p. 524 (Jaffé 1494); voir LEO 17; VIATOR 6.

DONATVS 12

(. . . juillet 599 . . .)

chrétien établi en Campanie, vient à Rome pour se plaindre, auprès du pape Grégoire, de subir de graves violences (dont la nature n’est pas précisée) et pour solliciter la protection de l’Église. D. obtient la protection de Grégoire

600

DONATVS 13

qui lui confie une lettre pour le recommander au sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain de Campanie1. 1

GREGORIUS, Ep. 9, 193, MGH Ep. II, p. 181 = Ep. 9, 194, CC 140 A (Jaffé 1720).

DONATVS 13

(VIe s.) mansionarius sa(n)ctorum Iohannis et Pauli,

économe de l’église des SS. Giovanni e Paolo à Rome, est connu par une inscription remployée après une précédente déposition et relevée au XVIIe s. dans le pavement de la basilique St-Paul-hors-les-murs1. 1

ICVR, NS 2, 5178.

DONATVS 14

(VIe s.?)

est témoin pour authentifier le contrat par lequel le diacre Gudilibus vend une portion du fundus Caballariae au diacre Alamud1. 1

Pap. Lat. 118, Marini, p. 179-180.

DONVS 1

(. . . entre octobre 593 et septembre 595-janvier 603 . . .) episcopus Messanensis (Messana = Messina),

prêtre titulaire (presbyter cardinalis) de l’Église de Rome, est consacré évêque de Messine par le pape Grégoire1, après octobre 593, époque à laquelle est encore attesté son prédécesseur, Felix, et avant septembre 595, date à laquelle le pape lui confère le pallium 2. Par une lettre de juin 596, D. se voit recommander par Grégoire le porteur de celle-ci, un certain Georgius, qui souhaite s’établir à Messine et qui, après avoir commis de mauvaises actions, a promis au pape de s’amender. D. est chargé par le pontife de l’aider à rester dans la voie droite et à mener une vie honnête, en l’encourageant de ses exhortations, mais aussi en assurant sa subsistance, afin que le besoin ne lui serve pas de prétexte pour retourner à ses premiers errements 3. En juillet 597, D. est invité par le pape à aider le porteur de sa lettre, Faustinus, miles de l’Église de Myria (près Tropea; Catanzaro), qui, pour payer la rançon de ses filles emmenées en captivité – par les Lombards probablement –, soit cent trente solidi, a dû s’endetter et ne peut, avec les trente solidi de rentes dont il dispose, rembourser qu’une faible partie de sa dette. Étant donné que le trésor de l’Église de Myria, une Église dépeuplée (deuastata), a été confié, vraisemblablement du temps de son prédécesseur, à la garde de l’Église de Messine, D. est autorisé et même encouragé par le pape à distraire de ce trésor quinze livres, prélevées sur des objets usuels en argent, voire sur des vases sacrés, pour les donner à Faustinus 4.

DONVS 1

601

Par une lettre du pape datée de septembre 597, D. reçoit les informations récemment communiquées à Grégoire par le porteur de la lettre, à nouveau Faustinus, et confirmées par le témoignage de l’évêque de Cosenza, Palumbus, au sujet de l’héritage de Peltrasius, père de Faustinus. Il apprend ainsi que Peltrasius, réfugié à Messine, certainement du temps de son prédécesseur, a légué à son Église, pour prix de sa sépulture, des biens qui appartenaient en fait à l’Église de Cosenza, un jeune esclave, propriété d’une des parrochiae de ce diocèse, un calice en électrum et une fibule en or; D est invité en conséquence à restituer ces biens à l’Église de Cosenza, exception faite de la fibule qu’il est autorisé à conserver. D’autre part, D. est informé que des esclaves, faisant partie semble-t-il aussi de l’héritage de Peltrasius, et actuellement détenus par le defensor ecclesiae de Messine, Sisinnius, sans qu’on sache à quel titre, sont réclamés par Faustinus qui fait état d’un jugement favorable à sa cause prononcé en cette affaire par l’évêque de Syracuse Maximianus (mort en novembre 594). En conséquence, D. est invité par Grégoire à faire appliquer la sentence de ce dernier, s’il en trouve trace, ou à soumettre le litige à Secundinus, probablement l’évêque de Taormina 5. En novembre 597, D. est au nombre des destinataires de la lettre de Grégoire adressée à «tous les évêques de Sicile» ainsi qu’à plusieurs métropolitains, pour expliquer comment doit être appliquée la loi impériale interdisant aux militaires et aux fonctionnaires de fuir leurs responsabilités en entrant dans le clergé ou en faisant profession dans un monastère : comme ses frères dans l’épiscopat, D. se voit recommander de n’accepter dans les monastères que les fonctionnaires ayant reçu quitus pour la gestion de leur charge publique; quant aux militaires, il ne doit les accueillir dans ces mêmes monastères qu’après enquête sur leur passé, à la suite de laquelle ils seront encore soumis à trois années de probation 6. En mai 598, D. est le destinataire d’une lettre pontificale qui lui recommande l’ancien préfet du prétoire d’Italie, Gregorius, venant en Sicile pour rendre compte de sa gestion devant l’exconsul Leontius, chargé d’enquête par l’empereur : D. est prié instamment d’aider et de réconforter Gregorius 7. Avant février 601, D. se refuse d’exécuter la sentence prononcée dans une affaire opposant les actores de son Église au uir magnificus Placidus, sentence apparemment favorable à ce dernier. A la suite de la plainte portée par Placidus devant le pape, D. est invité, par une lettre pontificale datée de février 601, à se soumettre, s’il n’a aucune raison valable de le contester, au jugement légalement prononcé 8. A la même époque, D. doit également être compté au nombre des évêques qui reçoivent du pape une lettre datée de février 601, adressée à tout le collège épiscopal de Sicile, pour inviter chacun de ses membres, alors que l’île est menacée d’invasion, à célébrer chaque semaine, le mercredi et le vendredi, des cérémonies de supplication (laetania) et à inciter les fidèles à la pénitence pour obtenir le secours de Dieu 9. D. doit être identifié à l’évêque homonyme de siège non mentionné qui, en février 603, est l’un des destinataires d’une lettre circulaire du pape Grégoire, adressée également à six autres évêques (également de siège non mentionné), Gregorius (d’Agrigente), Leo (de Catane), Secundinus (de Taormina), Iohannes (de Syracuse), Lucidus (de Lentini), le sixième étant Traianus (de Malte). Comme ses frères dans l’épiscopat, D. se voit recommander le porteur de la lettre, le cartularius Adrianus, envoyé pour administrer le patrimoine romain de la région de Syracuse, mais qui a aussi pour mission d’admonester discrètement les évêques, s’ils commettent une faute et, si cela ne suffit pas, d’adresser un rapport au pape. D’autre part, D., comme les autres évêques, se voit rappeler par

602

DONVS

2

le pape, informé par le diacre Seruusdei, responsable du patrimoine romain dans l’île du temps de Pélage II, les termes d’un accord, accepté à cette dernière époque par le corps épiscopal de Sicile, selon lequel, lors des tournées entreprises par chaque évêque pour administrer la confirmation aux enfants, les prêtres de chaque diocèse étaient tenus de rétribuer les clercs chargés de s’occuper des enfants, sans pour autant que cela constitue une charge trop lourde pour ces prêtres. Le fardeau reposant sur ceux-ci s’étant depuis lors alourdi, D., aussi bien que les autres évêques, est invité à en diminuer le poids10. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 3, 7, PL 75, 133. GREGORIUS, Ep. 6, 8, MGH Ep. I, p. 387 = CC 140, p. 377 (Jaffé 1388); voir FELIX 61. 3 Id., Ep. 6, 37, ibid., p. 414 = Ep. 6, 39, CC 140, p. 412-413 (Jaffé 1419); voir GEORGIVS 5. 4 Id., Ep. 7, 35, ibid., p. 438-484 = CC 140, p. 498-499 (Jaffé 1481); voir FAVSTINVS 12. 5 Id., Ep. 8, 4, MGH Ep. II, p. 4-5 = CC 140 A, p. 517-518 (Jaffé 1490); voir PALVMBVS 2; SISINNIVS 4; MAXIMIANVS 5. 6 Cf. id., Ep. 8, 10, ibid., p. 12-13 = CC 140 A, p. 527-528 (Jaffé 1497). 7 Id., Ep. 9, 50, ibid., p. 76 = CC 140 A, p. 608-609 (Jaffé 1576); voir GREGORIVS 12. 8 Id., Ep. 11, 32, ibid., p. 302 = CC 140 A, p. 920-921 (Jaffé 1822); voir PLACIDVS 2. 9 Cf. id., Ep. 11, 31, ibid., p. 301 = CC 140 A, p. 919-920 (Jaffé 1821). 10 Id., Ep. 13, 22, ibid., p. 388-389 = Ep. 13, 20, CC 140 A, p. 1020-1021 (Jaffé 1887); voir SERVVSDEI 6. 1

2

DONVS1 2

(. . . 5 juillet 595 . . .) presbyter tituli sancti Eusebi (S. Eusebio, Roma),

participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 595 2. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 26e rang des prêtres 3, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel D. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 4 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 5 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 6 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 7 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 8 ;

603

DROCTON

– recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 9. Var. DOMVS. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). 3 Id., Decretum, ibid., p. 366. 4 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 5 Id., Decretum, 2, ibid. 6 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 7 Id., Decretum, 4, ibid. 8 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 9 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

1

2

DORVS

(. . . 8 mars 448 . . .) episcopus Beneuentanus (Beneuentum = Benevento),

évêque de Bénévent est accusé auprès du pape Léon par le prêtre Paulus d’avoir transgressé les règles de la discipline ecclésiastique, en plaçant au premier rang du presbyterium le prêtre Epicarpius, nouvellement ordonné, et en bouleversant l’ordre des mérites et de l’ancienneté, cela avec l’accord du primus et du secundus presbyter1. D. reçoit une lettre de semonce du pape, datée du 8 mars 448, qui prescrit de mettre au dernier rang du presbyterium les deux prêtres qui se sont effacés devant la promotion illégitime d’Eucarpius et lui ordonne de placer au rang qui lui est dû le prêtre Paulus 2. D. est enfin averti que l’application de cette sentence est placée sous la surveillance d’un évêque Iulius (très certainement de Pouzzoles) 3. LEO, Ep. 19, 1, PL 54, 709-711 (Jaffé 417); voir PAVLVS 16. Id., Ep. 19, 1-2, ibid., 711-713. 3 Id., Ep. 19, 2, ibid., 713-714; voir IVLIVS 2.

1

2

DROCTON1

(. . . 584-avant janvier 595) dux,

est connu par son épitaphe 2, conservée dans son Histoire des Lombards par Paul Diacre, ainsi que par le commentaire qu’en donne l’historien 3. Suève par sa naissance 4 (c’est-à-dire Alaman 5, ajoute Paul Diacre, faisant allusion à la composante Suève de la ligue alémanne), est fait prisonnier tout jeune par les Lombards, chez lesquels il grandit et obtient un duché; D. passe ensuite au service de l’Empire, poussé par le désir de se venger des Lombards 6, mais aussi par son amour pour la Romanitas 7 et, en particulier, pour Ravenne qu’il considère comme sa vraie patrie 8. En 584/585, D. anime la résistance de Brexillum (= Brescello; Reggio Emilia), assiégé par le roi Autharit 9, conquérant ainsi son premier titre de gloire dont, peut-être nouveau converti, il fait hommage au Christ10 ; succombant finalement sous le nombre, il doit faire retraite sur Ravenne, juste

604

DVLCIDIVS

avant que l’exarque et patrice Smaragdus ne conclut une trêve avec les Lombards (585/586); lorsque les hostilités reprennent trois ans plus tard, en 58911, D., remportant une victoire navale dans le fleuve Baduarius (il Padoreno, un bras du Pô), réussit à reprendre aux Lombards de Faroaldus, dux de Spolète, le port de Classe12 (enlevé par ce dernier en 579). Par la suite, D. combat les Avars avec succès13. Ayant toujours placé son espoir dans l’assistance de saint Vital14, D., sur son lit de mort, demande au sacerdos Iohannes (l’évêque Iohannes II de Ravenne) à être enseveli auprès du martyr15. Après sa mort, antérieure à celle de l’évêque, donc à janvier 595, il est enterré, selon Paul Diacre, ante limina beati Vitalis martyris, devant le seuil de l’église St-Vital16, probablement sous le portique précédant le sanctuaire. Var. DROCTVLFT. Epitaphium, dans PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 19, MGH srl, p. 102, lignes 9-22 et p. 103, lignes 1-12 = CIL XI, 319; voir PLRE 3, p. 425, Droctulfus 1. 3 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 19 et 3, 20, ibid., p. 101-102. 4 Epitaphium, vers 3, dans PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 19, ibid., p. 102. 5 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 18, ibid., p. 101, ligne 19. 6 Id., Hist. Lang. 3, 18, ibid., p. 101, lignes 20-23. 7 Epitaphium, vers 15, dans PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 19, ibid., p. 102. 8 Epitaphium, vers 7, ibid., p. 102. 9 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 18, ibid., p. 101, ligne 23. 10 Epitaphium, vers 11-14, dans PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 19, ibid., p. 102. 11 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 18, ibid., p. 102, lignes 1-3. 12 Epitaphium, vers 15-18, dans PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 19, ibid., p. 103. 13 Epitaphium, vers 19-20, ibid. 14 Epitaphium, vers 21-22, ibid. 15 Epitaphium, vers 23-26, ibid.; voir IOHANNES 41. 16 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 19, ibid., p. 102, lignes 6-8. 1

2

DVLCIDIVS

(. . . entre septembre 590 et mars 604 . . .) diaconus,

diacre (de Trento?)1, est chargé de réclamer à Grégoire, au nom d’un abbé Secundinus (seruus Dei inclausus), l’envoi d’icônes; il reçoit du pape deux surtariae, des images pectorales, l’une avec la représentation du Sauveur et de la Vierge et l’autre avec les deux apôtres Pierre et Paul, ainsi qu’une cléreliquaire (de saint Pierre) et une croix 2. Voir SECVNDINVS 8; ou SECVNDVS 3. GREGORIUS, Ep. 9, 147, MGH Ep. II, p. 147, ligne 37 et p. 149, ligne 9, d’après un texte cité en 794 par le pape Adrien (Jaffé 1673) = Appendix X, CC 140 A, p. 1110-1111. 1

2

DVLCINVS

(. . . avant novembre 594) Lucrencis ciuitatis episcopus (Locri, près de Locri; Reggio

Calabria), évêque de Locri, est lié, sans qu’on puisse savoir à quel titre, au monasterium

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DVLCITIVS 1

sancti Christophori de Taormina (Messina). D. rédige en effet un testament par lequel il ne dispose ni des biens de son Église ni des oblations faites par les fidèles au monastère de Taormina, mais de ses biens propres : il partage sa fortune personnelle, par moitié, entre l’Église de Locri et le monastère St-Christophe. D. meurt avant novembre 594, puisque son testament, une première fois attaqué par le clergé de Locri, alors que le siège épiscopal est encore vacant après son décès, est approuvé par un jugement prononcé par l’évêque de Taormina, Secundinus, et l’évêque de Vibo, Rufinus, tous deux mandatés par Maximianus, évêque de Syracuse, décédé avant cette date. D. est évoqué quelques années après sa mort lorsque, le jugement ainsi rendu étant contesté par Marcianus, son successeur, le pape Grégoire répond en novembre/décembre 598 aux inquiétudes exprimées par Secundinus de Taormina et, faisant l’historique de l’affaire, enjoint à son correspondant de faire appliquer la sentence prononcée par lui-même et par Rufinus – depuis lors décédé – afin de mettre un point final au litige1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 75, MGH Ep. II, p. 93 = Ep. 9, 76, CC 140 A, p. 631 (Jaffé 1600); voir SECVNDINVS 6; RVFINVS 12; MAXIMIANVS 5; MARCIANVS 14.

DVLCITIA

(. . . entre 555 et 560 . . .) famula,

fille de colons établis sur un domaine de l’Église romaine à Trapeia (= Tropea; Catanzaro), accuse, auprès du pape Pélage Ier, Clarentius de l’avoir séduite et abandonnée, après lui avoir fait un fils, et de chercher à usurper la condition de curiale1. Elle obtient du pape que le sous-diacre Melleus soit chargé de l’enquête et, si celle-ci lui est favorable, de retrouver son compagnon 2. 1 2

PELAGIUS I, Ep. 64, 3-5, Gassò et Batlle, p. 168-170 (Jaffé 1023). Id., Ep. 64, 6, ibid., p. 170.

DVLCITIVS 1

(. . . au plus tard le 1er février 369) presb(yter),

prêtre romain, intervient avec le prêtre Archelaus dans l’attribution, à la catacombe de Domitille, d’une sépulture double (bisomus), destinée à Alexius et Capriola1; lui-même est déposé dans la même catacombe, un premier février, dans une sépulture qui accueille par la suite quatre défunts : son frère, le diacre Gregorius, sa sœur Califronia, une Faustina, enterrée le 29 octobre 369 et enfin une Agapè 2. 1 2

ICVR, NS 3, 8441; voir ARCHELAVS 1. ICVR, NS 3, 8148; voir GREGORIVS 4.

606 DVLCITIVS

DVLCITIVS

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(. . . 26 avril 419 . . .) presbyter,

prêtre romain, est chargé avec le prêtre Felix, par le nouveau pape, Boniface Ier, le 26 avril 419, d’apporter de nouvelles instructions aux légats1 envoyés par le pape Zosime à Carthage – l’évêque Faustinus (de Potenza), les prêtres Philippus et Asellus – pour régler le cas du prêtre Apiarius (prêtre de Sicca Veneria en Proconsulaire = Le Kef; Tunisie), qui a fait appel à Rome après avoir été excommunié par son évêque Vrbanus 2. 1 BONIFATIUS I, Ep. 2, PL 20, 792 = id., Ep., EOMIA I, 3, 4, Turner, p. 565 (Jaffé 348); voir FELIX 21; ASELLVS 4; FAVSTINVS 7; PHILIPPVS 2. 2 Voir PCBE, Afrique, p. 82-83, APIARIVS; p. 1232-1233, VRBANVS 7.

DVLCITIVS

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(. . . 449 . . .) notarius ecclesiae,

notaire romain, accompagne les légats Iulius, évêque de Pouzzoles, Renatus, prêtre romain du titre de St-Clément et Hilarus, diacre romain, chargés de représenter le pape Léon au concile général1 convoqué par Théodose II pour le 1er août 449 à Éphèse 2 et destiné à rétablir l’unité troublée par «diverses contestations» (en fait, bien que la lettre de convocation ne le précise pas, par l’appel d’Eutychès à Rome contre Flavien de Constantinople) 3. Il est accrédité, avec les légats, auprès du synode d’Éphèse, par une lettre du pape Léon, datée du 13 juin 449 4. D. accompagne la délégation qui emporte une lettre pour Théodose II, une autre pour l’impératrice Pulchérie, une lettre pour les archimandrites de Constantinople Faustos et Martinos, une autre pour Julien de Cos et enfin le Tome à Flavien, la lettre dans laquelle Léon fixe le vocabulaire de sa christologie, en proclamant les deux natures du Christ, dans l’unité d’une seule personne 5. D. n’est mentionné que dans cette dernière lettre (à la différence des autres légats), par une souscription du pape lui-même, indiquant sa confiance dans la foi éprouvée du notaire 6. Avec les légats, D. quitte l’Italie après le 20 juin 7 et avant le 23 juillet 8, ainsi que l’attestent deux lettres de Léon à Flavien. Renatus étant mort à Délos 9, D. parvient à Éphèse avec les légats le 30 juillet, dix jours avant l’ouverture des débats, qui intervient finalement le 8 août 44910. Avec ses compagnons, il réside auprès de Flavien de Constantinople, comme le rappelle en plein concile Eutychès pour accuser les envoyés romains de connivence avec Flavien11. D. figure au dernier rang (137e) de la liste de présence12, à la première séance du concile réuni le 8 août 449 dans la basilique Ste-Marie (in sancta ecclesia quae uocatur Maria), et présidé par Dioscoros d’Alexandrie – séance au cours de laquelle l’évêque Iulius et le diacre Hilarus tentent vainement d’obtenir lecture de la lettre du pape au synode13 ainsi que de la lettre dogmatique adressée à Flavien14, puis, selon Liberatus, refusent de siéger15, à moins qu’ils n’aient été expulsés par la force16. Selon le témoignage des seuls actes syriaques, le samedi 20 août, D.,

DVLCITIVS

3

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malade, demeuré seul à la résidence des légats, reçoit une délégation du concile, composée d’évêques et de clercs, venue inviter les envoyés romains à venir siéger le lundi 22; il leur apprend l’absence de Iulius et d’Hilarus qu’il promet d’avertir; le dimanche 21 août, D. notifie à la délégation conciliaire, revenue à la charge le refus sans appel des légats romains de venir siéger à nouveau au concile17. D. est peut-être revenu en Italie18 avant le 13 octobre 449, date à laquelle le pape Léon fait mention, dans une lettre à Théodose, du retour de la délégation romaine19, à moins que ce terme ne concerne en fait que le diacre Hilarus, seul légat dont la présence à Rome est expressément attestée le 13 octobre 449 20. Il n’est pas exclu d’identifier D. avec le notarius de l’Église romaine qui s’associe avec Eutiches, notaire lui aussi, pour acheter sous le portique de StPierre du Vatican, une grande sépulture, après un premier achat (au Ve s.?) par le sous-diacre Petrus 21. 1 LEO, Ep. 33, 2, Coll. Grimanica 12, ACO II 4, p. 16 (Jaffé 427); Gesta de nomine Acacii, 6, Coll. Auel. 99, CSEL 35, 1, p. 442; voir IVLIVS 3; RENATVS 2; HILARVS 2. 2 THEODOSIUS et VALENTINIANUS AUGG., Sacra, Gesta Ephesi II, dans gesta 2 action. 1 conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 68-69 = ACO II, 3, 1, p. 68-69 = Coll. Nouar. de re Eutychis, 10, ACO II, 2, 1, p. 42-43. 3 EUTYCHES, Libellus appellationis ad papam Leonem, Coll. Nouar. de re Eutychis, 6, ACO II, 2, 1, p. 33-34. 4 LEO, Ep. 33, Coll. Grimanica 12, ACO II, 4, p. 16 (Jaffé 428). 5 Cf. id., Ep. 29, Coll. Grimanica 7, ibid., p. 9-10 (Jaffé 424); id., Ep. 30 et 31, Coll. Grimanica 8 et 11, ibid., p. 10-11 et p. 12-15 (Jaffé 425); id., Ep. 32, Coll. Grimanica 10, ibid., p. 11-12 (Jaffé 426); Ep. 34, Coll. Grimanica 13, ibid., p. 16-17 (Jaffé 42); le Tome : Ep. 28, Coll. Nouar. de re Eutychis, 5, ACO II, 2, 1, p. 24-33 (Jaffé 423). 6 Id., Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ibid., p. 33. 7 Cf. id., Ep. 36, Coll. Grimanica 14, ibid., p. 17 (Jaffé 430). 8 Cf. id., Ep. 38, Coll. Grimanica 16, ibid., p. 18, lignes 6-7 (Jaffé 432). 9 Gesta de nomine Acacii, 6, Coll. Auel. 99, CSEL 35, 1, p. 442; Appendix III, 5, CSEL 35, 2, p. 796. 10 FLAUIANUS CONSTANTINOPOL., Libellus appellationis ad Leonem, Coll. Nouar. de re Eutychis, 11, ACO II, 2, 1, p. 77, lignes 20-29. 11 Gesta Ephesi II dans gesta 220 action. 1 conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 99 = ACO II, 3, 1, p. 77 = Coll. Nouar. de re Eutychis, 10, 54, ACO II, 2, 1, p. 51. 12 Gesta Ephesi II dans gesta 78 action. 1 conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 82 = ACO II, 3, 1, p. 57. 13 Gesta Ephesi II, dans gesta 218-219 action. 1 Conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 99 = ACO II, 3, 1, p. 76-77 = Coll. Nouar. de re Eutychis, 10, 52-53, ACO II, 2, 1, p. 50; Gesta Ephesi II dans gesta 958 action. conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 190-191 = Gesta 961 action. 1 conc. Chalcedon., ACO II, 3, 1, p. 237-238 = Coll. Nouar. de re Eutychis, 10, 404, ACO II, 2, 1, p. 76; Gesta de nomine Acacii, 7, Coll. Auel. 99, CSEL 35, 1, p. 442. 14 Gesta de nomine Acacii, 7, Coll. Auel. 99, CSEL 35, 1, p. 442; voir aussi note 15. 15 LIBERATUS, Breuiarium, 12, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 4, p. 117, lignes 21-25. 16 Gesta 69 action. 1 Conc. Chalcedon. ACO II, 1, 1, p. 77 = ACO II, 3, 1, p. 52; PROSPER AQUIT., Chron., ann. 448, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 480. 17 Akten der Ephesenischen Synode vom Jahre 449, Abhandl. Gesell. Wissen. Göttingen, 15, 1, J. Flemming, p. 11-12 (syriaque-trad. allemande). 18 Cf. LIBERATUS, Breuiarium, 12, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 118. 19 LEO, Ep. 43, Coll. Grimanica 25, ACO II, 4, p. 26 (Jaffé 437). 20 Cf. THEOPHANES, Chronographia 441, CSHB 42, De Boor, p. 155. 21 ICVR, NS 2, 4202; voir PETRVS 38.

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(. . . 495?-499-502? . . .)

episcopus ecclesiae Sabinensium (Cures Sabinorum, = Curi, près Fara Sabina; Rieti), mentionné au 28e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au 33e rang 6, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. D. doit certainement être identifié avec l’évêque D. episcopus ecclesiae sancti Anthimi qui souscrit, au 76e rang 8, la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 9 –, synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi10, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque11. D. doit vraisemblablement être identifié avec l’évêque Dulcitius, mentionné sans indication de siège au 61e rang sur la liste de présence12 du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50213, concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48314 et où ensuite est adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales15. Mais il ne figure pas sur la liste de souscriptions de ce constitutum de Symmaque16. Il n’est pas exclu d’identifier D. avec l’évêque homonyme mentionné sans indication de siège au 25e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri17 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)18, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)19. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel. p. 643. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 407 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 649. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 437 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 670; pour la date, voir liste des conciles; pour l’identification, cf. GREGORIUS, Ep. 3, 20, MGH Ep. I, 1

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p. 178 = CC 140, p. 166 (Jaffé 1224) : sancti Anthemi ecclesia, Curium Sabinorum territorio constituta. 9 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 10 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 11 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 12 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. 13 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 14 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 15 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 16 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451-455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 692-695. 17 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 18 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 19 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486, = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447.

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(. . . 7-9 décembre 531 . . .) presbyter,

prêtre romain assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 23e rang des prêtres1. A ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par Theodoros episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 30e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. Conc. roman. (531), sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. Conc. roman. (531), sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. 3 Conc. roman. (531), sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12.

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Conc. roman. (531), sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. Conc. roman. (531), sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. Conc. roman. (531), sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

DVLCITIVS

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(. . . après août 556 . . .) praesbyter,

prêtre romain, reçoit, avec ses deux collègues Felix et Iohannes, les revenus du patrimoine romain constitué par l’ancien domaine d’Hildiuade et administré par l’évêque Maurus de Préneste (Praeneste = Palestrina; Roma), pour la quatrième année de l’indiction (1er septembre 555-31 août 556), suivant les instructions du patrice Narses1. 1 PELAGIUS I, Ep. 14, Gassò et Batlle, p. 45-46 (Jaffé 951); voir FELIX 53; IOHANNES 42; MAVRVS 6.

DVLCITIVS

7

(. . . 557-559 . . .) defensor,

dispensé du service dans la schola des notaires parce que le pape ne veut pas qu’il exige des émoluments, sert comme defensor (en Apulie)1; il adresse au pape Pélage Ier les comptes pour les revenus du domaine romain touchant à la sixième année de l’indiction (1er septembre 557-31 août 558); d’autre part, il communique qu’il a acquis, pour un montant de 50 sous, puis pour un montant de 60 sous, des fermes achetées à un diacre Varinus et à un autre vendeur. Il reçoit une réprimande acerbe du pape Pélage Ier (datée de janvier 558), qui lui reproche d’arrondir ses terres au moment où il met en difficulté les revenus de l’Église et de présenter des comptes dignes d’un Grec 2. Sous le nom de Dulcius, il reçoit du pape Pélage Ier en février 559, notification que le diacre Anastasius a été ordonné pour l’évêché de Luceria (= Lucera; Foggia), comme le réclamaient le maître des milices Aemilianus, le gouverneur de l’Apulie Constantinus et un Ampelius (dont la fonction n’est pas définie). Il est chargé d’informer les requérants et de porter assistance financière à cette Église 3. Dulcius peut être identifié vraisemblablement au defensor Lucius qui exerce également en Apulie en 559 4. Var. DVLCIVS. PELAGIUS I, Ep. 12, Gassò et Batlle, p. 41 (Jaffé 949). 3 Id., Ep. 29, Gassò et Batlle, p. 84-86 (Jaffé 988); lettre attribuée à Gélase par Thiel, p. 484; voir AEMILIANVS 3; AMPELIVS 3; CONSTANTINVS 9; ANASTASIVS 12. 4 Voir LVCIVS 4. 1

2

611

DYAGADEVS

DVLCITIVS

8

(. . . entre septembre 558 et février 559 . . .) uir patricius,

s’adresse au pape Pélage Ier pour lui demander d’intervenir dans le différend qui oppose les clercs et les citoyens de l’ecclesia Volturnina (= Castel Volturno; Caserta) à ceux de l’ecclesia Pariensis (près de Liternum = Lago Patria; Napoli), malgré un premier arbitrage qui, faute d’accord écrit, n’a pas été appliqué. Il détermine par son intervention le pape à charger trois évêques, Vincentius de Naples, Geminus de Pouzzoles et Constantinus de Misène, d’examiner le premier jugement et de prononcer, par écrit, une sentence1. 1 PELAGIUS I, Ep. 22, Gassò et Batlle, p. 67-69 (Jaffé 981); voir PLRE 3, p. 428, Dulcitius 2; voir VINCENTIVS 8; CONSTANTINVS 8.

DVLCITIVS

9

(. . . mars 600 . . .) uir magnificus, agens uices [praefecto praetorio]1,

vicaire du préfet du prétoire Iohannes, est mentionné dans une lettre adressée à ce dernier par le pape qui refuse d’enjoindre à D., comme le lui demande son correspondant, de limiter les dépenses en faveur des pauvres de Naples à la seule somme allouée officiellement (diatiposin) 2. Voir PLRE 3, p. 428-429, Dulcitius 3. GREGORIUS, Ep. 10, 8, MGH Ep. II, p. 242-243 = CC 140 A, p. 833-834 (Jaffé 1775); voir IOHANNES 122. 1

2

** DVLCITIVS évêque d’Arezzo, indiqué au 18e rang d’une liste épiscopale du XIe s.1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 573.

DVLCIVS

(. . . 557/559 . . .) : voir DVLCITIVS 7. (VIe/VIIe s.)

DYAGADEVS p[resbyter]?,

prêtre (si on accepte la restitution possible indiquée ci-dessus), connu par un graffito tracé sur une paroi de l’abside dans l’église d’Euphrasius à Parentium (= Porecˇ ; Croatie). Il meurt un 4 juin comme l’indique le texte, destiné à rappeler au célébrant de commémorer son anniversaire1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 52, n. 135.

612

EBENTIVS

EBENTIVS

(Ve s.) presby(ter),

prêtre romain, enterré dans la catacombe de Calliste1. 1

ICVR, NS 4, 11265.

Caelius ECCLESIVS1 1

(. . . 11 novembre 523-531/532)

Rau(ennatis) ecclesiae episcopus (Rauenna = Ravenna), successeur de Caelius Aurelianus (mort le 26 mai 521), est placé au vingttroisième rang dans la liste épiscopale du Liber Pontificalis Rauennatis 2. Le 11 novembre 523, E. reçoit, au nom de son Église, par un acte dûment enregistré par les autorités municipales, donation des biens (possessiones) de la fem(ina honesta?) Hildeuara 3. E. est envoyé – vraisemblablement avant la fin de 525 4 – par Théodoric à Constantinople, avec le pape Jean Ier, les sénateurs Inportunus, Theodorus et les deux Agapitus 5, ainsi qu’avec l’évêque Eusebius de Fano et Sabinus, un évêque campanien 6, pour demander à l’empereur Justin, au nom du roi, l’abrogation des mesures prises contre les ariens; il se trouve à Constantinople avec ses compagnons au plus tard à Pâques 526 (19 avril) 7. A son retour en Italie, antérieur à mai 526, E., avec le pape Jean et les autres légats, est emprisonné par Théodoric, mécontent des résultats de l’ambassade 8. Après son retour à Ravenne, peu après semble-t-il 9, E. construit, sur une propriété de l’Église, l’ecclesia sancte et semper uirginis interemate Marie10 (= S. Maria Maggiore), sans faire appel pour cette construction, en dépit de l’affirmation d’A. Agnellus, au concours du banquier Iulianus11. E. procède à la dédicace de l’édifice, comme nous l’apprend l’inscription métrique (recopiée par A. Agnellus) qui figurait sur l’arc triomphal12. Entre l’été 526 et l’automne 530, à la suite d’un conflit qui oppose à l’évêque, au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, une partie du clergé ravennate, E. se rend à Rome pour porter, devant le pape Félix IV (juillet 526 – septembre 530), le différend13 ; il est accompagné de trente-quatre clercs qui le soutiennent et suivi du groupe des vingt-six opposants dirigés par le prêtre Victor et l’archidiacre Mastalo, ainsi que l’attestent les listes des parties en présence jointes à la lettre par laquelle le pape règle le conflit14. Par celle-ci, E. n’est pas ouvertement blâmé comme le sont les clercs révoltés contre lui15 ; mais il se voit fermement rappelé à l’observance de la consuetudo antiqua de Ravenne16, notamment pour la répartition des revenus ecclésiastiques, dont un quart (soit 3.000 solidi) va au clergé17 – au sein duquel chacun doit recevoir une juste pensio18, l’archidiacre Mastalo devant en particulier conserver sans aucune diminution les mêmes prestations financières que ses prédécesseurs19 –, les trois autres quarts étant destinés respectivement aux pauvres, à la «fabrique» et à l’évêque lui-même qui a en plus le privilège de conserver les dons faits à lui à titre personnel 20. E. est aussi pressé par le pontife de veiller à la conservation du patrimoine ecclésiastique, d’en superviser la gestion qui doit être déléguée à des clercs et à des notaires compétents et

Caelius ECCLESIVS 1

613

dignes de confiance 21, et d’être attentif à l’affectation des biens légués par des fidèles à diverses basiliques 22. D’autre part, et toujours dans le respect de la consuetudo, E. est invité à promouvoir au diaconat et à la prêtrise, suivant les «règles des Pères», les candidats qui, de leur côté, ne doivent pas recourir, non plus que les moines, à des patronages laïcs 23, à faire respecter la discipline qui interdit aux clercs d’assister aux spectacles 24 et à exercer sa surveillance sur les monastères d’hommes et de femmes 25. Enfin E. est exhorté – discret reproche – à conserver, dans l’exercice de sa charge, la justice «d’où procède la charité», afin de maintenir la paix au sein de son Église 26. Selon A. Agnellus, E., repentant, se conduit dès lors de telle sorte avec ses ouailles, qu’il traite comme un père, et avec tous ses clercs auxquels il fait des largesses, qu’aucun murmure ne s’élève plus ensuite contre son gouvernement 27. Avec le concours de l’argentarius Iulianus, E. fonde – c’est-à-dire qu’il en jette les premières fondations – l’ecclesia beati Vitalis martiris (= S. Vitale), comme l’assure A. Agnellus 28 d’après deux inscriptions recopiées par lui in situ – des textes composés après l’achèvement des travaux sous l’épiscopat de Victor (538-545) et après la consécration du sanctuaire par Maximianus en 547 ou 548 29 – et comme le confirme la mosaïque absidiale de S. Vitale qui le représente portant la maquette de l’église fondée par lui 30. Selon la première inscription citée, E., en sa qualité de fondateur, entend imposer à ses successeurs une loi interdisant par avance toute inhumation dans le sanctuaire 31. Parallèlement, E. poursuit la construction de la domus dite Tricoli 32 (= episcopium), commencée par Petrus II et par Caelius Aurelianus, mais ne réussit pas à porter à leur terme les travaux qui seront continués par ses premiers successeurs (Vrsicinus et Victor) et finalement achevés par Maximianus : pour sa contribution à l’édification de cette domus, il est représenté dans la galerie des portraits et cité dans l’inscription que Maximianus fait plus tard composer dans la domus en l’honneur de ses bâtisseurs successifs 33. Pendant son épiscopat, E. passe commande, pour lui-même ou pour son Église, d’un évangéliaire dont le texte est établi et révisé par le famulus Christi Patricius 34. Après un épiscopat dont la durée est, selon A. Agnellus, de 10 ans, 5 mois et 7 jours 35, E. meurt à une date qui se situe, au plus tôt, à l’extrême fin de 531 ou, plus vraisemblablement, en 532. Immédiatement après sa mort, E. est déposé dans un sarcophage sculpté dont l’emplacement primitif est inconnu : c’est en effet seulement après l’achèvement de la basilique, sous le pontificat de Victor ou celui de Maximianus, et malgré l’interdit proclamé par lui, que E. est transféré à S. Vitale, infra monasterium sancti Nazarii – une chapelle en forme de rotonde flanquant au SE le chœur de l’église –, «devant l’autel, au milieu du sanctuaire» 36 et qu’une inscription le qualifiant de beatus Ecclesius episcopus est ajoutée sur le petit côté du sarcophage 37. E. laisse un souvenir entouré de vénération puisque, à l’initiative de Maximianus, il est, avec Seuerus, Vrsus et Vrsicinus, l’un des évêques qui font cortège à Apollinaire sur la mosaïque absidiale de S. Apollinare in Classe 38. Var. ECLESIVS. ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 57, A. Testi Rasponi, p. 162, ligne 1 = MGH srl, p. 318, ligne 5; voir AVRELIANVS 1. 3 MARINI 85, p. 132 = Papyrus Marini 85, dans Scire letteros, Forschungen zum mittelalterlichen Geistleben, Bayer. Akad. der Wissensch., Phil.-hist. Klasse, Abhandl. NF, Heft 99, p. 370-371. 1

2

614

Caelius ECCLESIVS 1 4

MARCELLINUS COMES, Chronicon, ann. 525, MGH aa 11, Chronica minora 2,

p. 102. 5 Excerpta Vales., 90, Moreau, p. 26; Liber Pont., LV, 2, p. 275; voir THEODORVS 12; AGAPITVS 13 et AGAPITVS 14. 6 Excerpta Vales., 2, Moreau, p. 26; voir EVSEBIVS 12 et SABINVS 6. 7 Voir note 4. 8 Liber Pont., LV, 6, p. 279; cf. Excerpta Vales. , 93, Moreau, p. 26-27. Toute cette affaire est résumée à deux reprises par A. Agnellus, Liber Pont. Rauen., 39 et 57, A. Testi Rasponi, p. 110-111, lignes 200-203 et p. 166, lignes 17-19 = MGH srl, p. 304, lignes 7-10 et p. 318, lignes 21-22. 9 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 57, A. Testi Rasponi, p. 166, lignes 1718 = MGH srl, p. 318, lignes 21-22. 10 Id., Liber Pont. Rauen., 57, ibid., p. 163-164, lignes 6-8 = MGH srl, p. 318, lignes 8-9. 11 Id., Liber Pont. Rauen., 57, ibid., p. 166, ligne 16 = MGH srl, p. 318, ligne 20; voir IVLIANVS 25. 12 Id., Liber Pont. Rauen., 57, ibid., p. 166, lignes 11-16 = MGH srl, p. 318, lignes 1419 = CIL, XI, 284. 13 Id., Liber Pont. Rauen., 60, ibid., p. 167, lignes 33-35 = MGH srl, p. 319, lignes 5-7. 14 FELIX IV, Litera, dans Liber Pont. Rauen., 60, ibid., p. 168-171 = MGH srl, p. 319321; voir VICTOR 12. 15 Id., Litera, ibid., p. 168, lignes 42-45 et p. 169-170, lignes 66-72 = MGH srl, p. 319, lignes 13-16 et p. 230, lignes 8-13. 16 Id., Litera, ibid., p. 169, lignes 53-54 = MGH srl, p. 319, lignes 25-26. 17 Id., Litera, ibid., p. 169, lignes 57-58 = MGH srl, p. 319, lignes 28-30. 18 Id., Litera, ibid., p. 169, lignes 58-63 = MGH srl, p. 319, ligne 30 et p. 320, lignes 1-5. 19 Id., Litera, ibid., p. 170, lignes 105-107 = MGH srl, p. 321, lignes 3-5. 20 Id., Litera, ibid., p. 169, lignes 63-65 = MGH srl, p. 320, lignes 5-8. 21 Id., Litera, ibid., p. 170, lignes 74-78 et 91-100 = MGH srl, p. 320, lignes 17-22 et 34-44. 22 Id., Litera, ibid., p. 170, lignes 89-90 = MGH srl, p. 320, lignes 32-34. 23 Id., Litera, ibid., p. 169, lignes 51-56 = MGH srl, p. 319, lignes 23-28. 24 Id., Litera, ibid., p. 170, lignes 80-85 = MGH srl, p. 320, lignes 23-28. 25 Id., Litera, ibid., p. 170, lignes 107-108 = MGH srl, p. 321, lignes 5-7. 26 Id., Litera, ibid., p. 171, lignes 109-113 = MGH srl, p. 321, lignes 7-12. 27 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 61, ibid., p. 172, lignes 160-163 = MGH srl, p. 321, lignes 31-34. 28 Id., Liber Pont. Rauen., 57, ibid., p. 162, lignes 4-5 = MGH srl, p. 318, lignes 7-8. 29 Id., Liber Pont. Rauen., 61 et 77, ibid., p. 172-173, lignes 166-177 et p. 198, lignes 157-159 = MGH srl, p. 321-322 et p. 330, lignes 19-22 = CIL XI, 292 et 288; voir VICTOR 13; MAXIMIANVS 2. 30 CIL XI, 291 b. 31 CIL XI, 292, vers 9-10. 32 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont Rauen., 57, A. Testi Rasponi, p. 166, ligne 20 = MGH srl, p. 318, lignes 12-13. 33 Id., Liber Pont. Rauen., 75, ibid., p. 193, lignes 101-115 = MGH srl, p. 328329 = CIL XI, 264; voir PETRVS 30; VRSICINVS 3. 34 Ms. de la Staatsbibliothek de Munich, Clm 6212, fol. 42’ R. 35 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 61, A. Testi Rasponi, p. 173, ligne 178 = MGH srl, p. 322, ligne 7. 36 Id., Liber Pont. Rauen., 59, A. Testi Rasponi, p. 167, lignes 30-32 = MGH srl, p. 319, lignes 2-4.

615

EDASIVS

37 Corpus della scultura paleocristiana, bizantina e altomedioevale di Ravenna, 2, no 40, p. 50-51. 38 CIL XI, 293 d; voir SEVERVS 3; VRSVS 8.

ECCLESIVS

2

(. . . juin 600-janvier 604 . . .) episcopus Clusinus (Clusium = Chiusi; Siena),

est chargé par le pape Grégoire, en juin 600, d’enquêter sur le diacre Iohannes, élu évêque de Balneum Regis (= Bagnoregio; Viterbo) par Ansfrid (dux ou magister militum) et par les habitants de cette localité : il doit s’assurer qu’il n’y a pas d’empêchement canonique à cette élection, que Iohannes manifeste du zèle pour la foi et qu’il connaît les psaumes; s’il formule un avis favorable, E. doit envoyer l’élu auprès de Grégoire, avec une lettre attestant qu’il est digne de l’épiscopat; en cas d’avis défavorable, il doit en informer le pape et inviter Ansfrid et la communauté de Bagnoregio à choisir un autre candidat1. Quand, avant septembre 600, E., malade, écrit au pape une lettre – aujourd’hui perdue –, il n’a pas retenu la candidature de Iohannes, ni réglé l’affaire, puisque Grégoire, dans sa réponse, en septembre 600, le félicite de ne pas avoir choisi un évêque à la légère et l’invite à venir délibérer sur l’affaire dès que le permettra sa santé; par cette même lettre, E. se voit offrir un cheval pour faciliter ses déplacements; il est prévenu qu’il sera directement informé sur la situation par les porteurs de la lettre et il est invité, dans la mesure du possible, à visiter toutes les églises qu’il pourra afin que les baptisés puissent être confirmés 2. E., qui a demandé secours au pape pour se prémunir des rigueurs de l’hiver, et qui n’a pas de manteau, reçoit, de Grégoire, une tunique qui doit être transmise par Venantius de Pérouse, chargé de cette mission par une lettre de janvier 604 3. 1 GREGORIUS, Ep. 10, 10, MGH Ep. II, p. 247 = Ep. 10, 13, CC 140 A, p. 839 (Jaffé 1782); voir IOHANNES 123. 2 Id., Ep. 11, 3, ibid., p. 262 = CC 140 A, p. 861 (Jaffé 1783). 3 Id., Ep. 14, 15, ibid., p. 435 = CC 140 A, p. 1088 (Jaffé 1992); voir VENANTIVS 10.

ECCLESVS

(VIe/VIIe s.?) pr(es)b(yter),

prêtre connu par une épitaphe tracée sur une tuile retrouvée à S. Vincenzo, à Galliano (près Cantù; Como)1. 1

U. MONNERET

DE

VILLARD, Rivista archeol. prov. di Como, 65/66, 1912, p. 150,

n. 162.

EDASIVS

(. . . entre 501 et 513 . . .)

jeune aristocrate, cadet d’Ennodius alors diacre, accepte d’intervenir pour qu’Ennodius – ou l’Église de Milan qu’il représente – entre en possession de propriétés (mancipia).

616

EFESIVS

Il reçoit une lettre d’Ennodius le remerciant de ce qu’il a déjà obtenu et le priant de poursuivre1. 1

ENNODIUS, Ep. 8, 15, MGH aa 7, p. 281-282.

EFESIVS

(. . . 381 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné (peut-être un Italien?), figure au 31e rang des signataires de la lettre synodale1 adressée aux empereurs par le concile d’Aquilée, le 3 septembre 3812, rendant compte du déroulement du concile, du nombre des participants 3 et leur demandant la confirmation des condamnations pour arianisme portées contre Palladius de Ratiaria (Arcˇar; Bulgarie) et Secundianus de Singidunum (Belgrade) 4. Gesta conc. Aquil., post Ep. 2, CSEL 82, 3, p. 325. Voir liste des conciles. 3 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 1-5, PL 16, 940-942 = Ep. 2, 1-5, CSEL 82, 3, p. 316-320. 4 Ep. Benedictus., dans AMBROSIUS, Ep. 10, 8-11, PL 16, 942-944 = Ep. 2, 8-11, CSEL 82, 3, p. 321-324. 1

2

EIRÊNES1

(IVe/Ve s.)

presWyte¥rov, prêtre de Catane, d’après l’épitaphe, retrouvée en 1897 via Lincoln, dans un petit cimetière, indiquant l’achat d’une sépulture à un Melembès (?)1. 1 2

Eıßrh÷nev. MARINI, NSA, 1897, p. 239-240.

* ELADIVS

(. . . 502 . . .) : voir EVLALIVS 3.

ELEVTHERIVS 1

(. . . 558-avant mars 561 . . .)

episcopus, bien que son nom ne soit pas alors mentionné, est certainement le candidat élu par le peuple au siège de Syracuse avec l’appui du patrice Cethegus1, avant septembre/décembre 558 2 et, très probablement, dès février/mars 558, puisque le pape Pélage Ier attend «près d’une année» – peu désireux d’agréer ce laïc pourvu de femme et d’enfants – avant de le consacrer, faute d’autres candida-

ELEVTHERIVS

2

617

tures, en février 559, mais en lui faisant souscrire une série d’engagements : celui, après avoir fourni l’état de sa fortune personnelle, de ne rien détourner des biens ecclésiastiques 3 ; celui de ne pas réclamer plus de deux solidi au titre du cathedraticum 4 ; et celui d’astreindre ses clercs à des vigiles quotidiennes. E. est certainement l’évêque de siège non mentionné qui se plaint auprès de Pélage de la désobéissance de ces derniers sur ce point, avant mars 559 5. Entré en conflit avec le prêtre Petronius, il réclame du pape la nomination de juges et déplore que Petronius refuse de se soumettre à leur sentence 6. E. en appelle enfin à Rome au sujet d’un oratoire, fondé au lieu-dit Castellum, par sa propre mère, avec des reliques de martyrs, desservi par des moines et un prêtre, dans le diocèse de l’évêque Cardelus, lequel a accepté que les offrandes des fidèles, faites à l’anniversaire de la dédicace et à celui des martyrs, soient partagées par moitié entre le monastère et l’évêque. E. proteste parce qu’un prêtre Marius confisque les revenus, à l’insu ou non de Cardelus, multiplie les incursions violentes, dont l’une entraîne la mort d’un prêtre desservant, et interdit la célébration des messes par l’actuel titulaire, un moine prêtre, Gaudentius 7. E. obtient l’intervention du pape Pélage (attestée par une lettre de mars 559), qui charge le defensor Iohannes de régler toute la querelle, de faire respecter l’accord initial et de permettre à Gaudentius de célébrer 8. Peu après, en tout cas après mars 559 et avant le 3 mars 561, E. reçoit mandat de consacrer un oratoire, fondé en l’honneur de la bienheureuse Cantiana au lieu-dit Pancellus par Maximus, diacre de son Église. Il doit, suivant la règle, interdire la sépulture des fidèles, prévoir la charte de cette fondation qui ne doit pas dans l’avenir accueillir des fonts baptismaux ni recevoir le service permanent d’un prêtre 9. E. reçoit enfin de Pélage (à une époque du pontificat impossible à préciser, après février 559) instruction d’arbitrer les querelles et les procès des fidèles selon la procédure de l’audience épiscopale10. Cf. PELAGIUS I, Ep. 33, 2, Gassò et Batlle, p. 90 (Jaffé 992). Cf. id., Ep. 18, 3, ibid., p. 54 (Jaffé 977) : à cette date le siège de Syracuse est toujours considéré comme vacant par le pape. 3 Cf. id., Ep. 33, 3-5, ibid., p. 90-91. 4 Cf. id., Ep. 25, ibid., p. 79-80 (Jaffé 984) et Ep. 33, 6, ibid., p. 91-92. 5 Id., Ep. 44, 1-2, ibid., p. 121-122 (Jaffé 1003). 6 Id., Ep. 44, 3, ibid., p. 122; voir PETRONIVS 8. 7 Id., Ep. 44, 4-6, ibid., p. 122-123; voir MARIVS 4; GAVDENTIVS 26. 8 Id., Ep. 44, 7-8, ibid., p. 123-124; voir IOHANNES 50. 9 Id., Ep. 86, ibid., p. 209-211 (Jaffé 959); voir MAXIMVS 21. 10 Id., Ep. 96, ibid., p. 227-228 (omise dans Jaffé). 1

2

ELEVTHERIVS

2

(. . . entre 575 et 590-avant 593/594)

pater monasterii beati euangelistae Marci. . . in Spolitinae urbis pomeriis (= Spoleto; Perugia)1, abbé, accueille, dans son monastère Saint-Marc à Spolète, son frère Iohannes 2. Il est le témoin du développement spirituel dans la région, en particulier des interventions de l’ermite Isaac 3. Il encourage la vocation monastique d’une jeune fille, fille d’un notable de Spolète, et la constitution autour d’elle d’un petit groupe de religieuses 4.

618

* ELIAS

Selon les récits faits par ses disciples au pape Grégoire, il aurait obtenu la résurrection d’un mort par la prière 5. Reçu dans une communauté de moniales, qui lui confient pour la nuit un enfant possédé, E. déclare qu’il n’a rien constaté chez l’enfant et, à la demande des religieuses, l’emmène avec lui. Mais trop tôt réjoui de la guérison, il doit constater un nouvel accès; il délivre alors totalement l’enfant en priant et en jeûnant 6. Ayant quitté Spolète, peut-être à cause des menaces lombardes, E. s’établit à Rome, au monasterium s. Andreae ad Cliuum Scauri, où il demeure de longues années, en compagnie de Grégoire avant l’élection de ce dernier à l’épiscopat en 590 7. Il l’instruit de tous les exemples spirituels donnés dans la région de Spolète 8. Il y soutient de ses prières Grégoire qui lui demande un secours spirituel pour pouvoir pratiquer le jeûne à la veille de la fête pascale 9. Il y meurt âgé10, avant la rédaction des Dialogues par Grégoire en 593-594. 1 GREGORIUS, Dial. III, 33, 1, SC 260, p. 392; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii, 1, 8, PL 75, 65. 2 GREGORIUS, Dial. IV, 36, 1, SC 265, p. 116; voir IOHANNES 69. 3 Id., Dial. III, 14, 1, SC 260, p. 302. 4 Id., Dial. III, 21, 1-2, ibid., p. 352. 5 Id., Dial. III, 33, 1, ibid., p. 394. 6 Id., Dial. III, 33, 2-5, ibid., p. 394-396. 7 Id., Dial. III, 33, 1, ibid., p. 392. 8 Voir note 3. 9 Id., Dial. III, 33, 7-9, ibid., p. 396-398. 10 Id., Dial. III, 33, 1, ibid., p. 392; id., Dial., III, 21, 1, ibid., p. 352.

* ELIAS

(. . . 571/572-586/587) episcopus : voir HELIAS.

** ELPICIVS leuita, diacre mentionné dans la vie d’Helpidius, évêque d’Atella, dont il aurait été le neveu; il aurait vécu à l’époque du pape Sirice (384-399) et de l’empereur Arcadius (395-408), soit entre 395 et 3991. Il est mentionné avec le titre de confesseur par une inscription du XIe siècle provenant de la crypte de la cathédrale de Salerne 2. 1 2

AASS Mai. V, 285 (BHL 2520 b). A. BALDUCCI, Rassegna storica Salernitana, 18, 1957, p. 156-162.

* ELPIDIVS

(. . . 339-340 . . .)

presby¥ter : voir HELPIDIVS 1.

619

EMERIVS

ELPID(ius?)

(VIe s.)

donateur (ou donatrice?) connu par l’inscription votive d’une mosaïque de pavement relevée dans une basilique suburbaine sous l’église S. Maria della Piazza à Ancône; avec un autre donateur (ou donatrice), Co[. . . .], E. participe au paiement du pavement1. 1

M. L. CANTI POLICHETTI, Santa Maria della Piazza, Ancône, 1981, p. 32.

* ELPIDIVS

(. . . 507/511-août 526 . . .) diaconus : voir HELPIDIVS 3.

EMERITVS

(. . . juillet 535 . . .) defensor,

très certainement chargé d’administrer le patrimoine de l’Église romaine en Provence, affirme au pape Agapit que l’évêque Contumeliosus de Riez , après la condamnation dont il a été l’objet au concile de Marseille (26 mai 533), est ensuite rentré en possession de son Église avec l’approbation de Césaire, évêque métropolitain d’Arles; E. est blâmé pour cette dernière assertion, que le pontife sait mensongère, dans une lettre adressée à Césaire le 18 juillet 5351. 1

AGAPITUS, Ep. Coll. Arelat. 37, MGH Ep. III, p. 56-57 (Jaffé 890).

EMERIVS

(. . . entre 577 et 586 . . .) presbyter,

prêtre d’Italie septentrionale, d’après la liste des signatures conservée dans la Chronica Patriarcharum Gradensium, participe au synode réuni par l’archevêque d’Aquilée Helias, dans la basilica sanctae Euphemiae (basilica S. Eufemia) au Castrum Gradense (= Grado; Gorizia), à une date imprécise entre 577 et 5861. Avec vingt évêques de Venetia et Histria, du Noricum, de Raetia Secunda et de Pannonia, et quelques autres prêtres, tous séparés de la communion romaine parce qu’ils refusent la condamnation des Trois Chapitres (concile de Constantinople, 553), E. souscrit une synodale rappelant la fidélité

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E[mi]LIANVS

au concile de Chalcédoine des évêques présents, et approuvant le transfert du siège archiépiscopal d’Aquilée au Castrum Gradense 2. 1 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, ligne 15; Conc. Mantuanum, MGH conc. 2, p. 588-589 = Mansi 14, 495-496. 2 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, lignes 15-35.

E[mi]LIANVS

(. . . 25 février – 1er avril 575 . . .) u(ir) d(euotus), scr(i)n(iarius) gl(oriosae) s(edis),

archiviste de la préfecture du prétoire, est témoin, le 25 février 575, à la demande de Manna, pour l’authentification du testament de ce dernier en faveur de l’Église de Ravenne. Il est présent lors de l’ouverture du testament, le 1er avril 5751. 1

Pap. Lat. 6, Tjäder, p. 220, ligne 8, p. 222, ligne 38 et page 224 (= Marini 75).

ENCOLPIVS

(. . . après 314 . . .)

probablement Africain, revendique, au nom des donatistes (à Rome, les Montenses), le titre d’évêque de Rome; il succède à Bonifatius de Vallis après 314 et ne laisse pas d’autre trace qu’un nom dans la succession sectaire, où il vient au troisième rang avant Macrobius1. 1 OPTATUS MILEU., 2, 4, CSEL 26, p. 38, lignes 8 et 9 et p. 39, ligne 9; voir PCBE 1, Afrique, p. 146, BONIFATIVS 1; p. 353, ENCOLPIVS; p. 662, MACROBIVS 1.

* ENNATIVS

(. . . après 462 et avant 492/496 . . .) episcop(us) : voir EVMACIVS.

(Ve/VIe s.)

ENNIA VERA femina religiosa : voir VERA.

Magnus Felix ENNODIVS

(473/474 – juillet 521)

episcopus Ticinensis (Ticinum = Pavia; Lombardia), naît en Gaule , en 473 ou 474 puisqu’il a seize ans quand Théodoric combat en Italie du Nord 2. Est peut-être le fils de Firminus, grand-père, semble-t-il, 1

Magnus Felix ENNODIVS

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maternel de son neveu Fl. Licerius Firminus Lupicinus 3 ; il a deux sœurs, Euprepia, mère de Lupicinus 4, et une autre, dont le nom est inconnu, mère de Parthenius 5. De famille sénatoriale 6, E. a une parenté nombreuse dont il fait état avec complaisance et utilise souvent un vocabulaire ambigu pour désigner ses proches : il est parent par le sang de Archotamia (consanguina) 7, de Apodemia (propinquitas generis) 8 et de Aurelianus, futur évêque d’Arles (ex generis et diligentiae uincla) 9 ; il est parent par alliance du uir inlustris Iulianus (adfinis mei Iuliani)10 ; il a des liens de parenté réels, mais non définis avec Agnella (pro me amico et parente tuo)11, Camilla12, Firminus, homonyme de son père supposé (internae necessitudinis uinculis)13, Apollinaris (affectui uestro per necessitudinem militat)14, Asturius (ego te ore parentis stimulo)15, Dominica (parentellae catena)16, avec le uir spectabilis Maximus (parentem fratremque meum)17, et avec la famille du sénateur Faustus Niger (familiae nostrae)18. E. revendique, avec une prudence qui ne lui est pas coutumière, une parenté au moins lointaine avec Boethius (postquam agrestis innotui, praesumo dicere me parentem)19 et une parenté qui semble d’ordre spirituel avec Auitus et Helissea (Helissea communis mater) 20. Il n’y a aucune raison de penser que tous les gens auxquels E. s’adresse en les appelant domnus meus ou domna mea sont ses parents. E. perd ses parents dans son enfance 21 et est élevé par sa tante, sans doute en Italie du Nord – région qu’il considère comme sa patrie 22 – puisqu’il voit disparaître sa tutrice au moment de l’entrée de Théodoric en Italie et des combats qui ont suivi, en 489 et 490, alors qu’il est âgé de seize ans 23. Adolescent, E. fait des études littéraires classiques 24 et sans doute des études de droit 25. A cette époque de sa vie, il compose des vers profanes 26. Après la mort de sa tante, E., laissé à lui-même, est introduit dans une riche famille de l’aristocratie (nobilissima) et obtient la main d’une toute jeune fille de cette maison (paruulam filiolam) 27. Peu de temps après, E., au cours d’une maladie, craint de mourir et regrette l’inanité de son existence 28. Dans cette épreuve, il implore la protection de saint Victor et, une fois guéri, sous la double influence du saint milanais et de Faustus 29, il renonce à la littérature et décide de devenir clerc, suivant l’exemple de sa femme – ou plus vraisemblablement, d’après son âge, de sa fiancée – qui a pris l’habit religieux 30. Après sa conversion, E. suit l’enseignement d’un certain Seruilio, que E. désigne ultérieurement comme son praeceptor dans les sciences sacrées 31. E se trouve sans doute alors à Pavie, puisque c’est l’évêque de cette ville, Epiphanius, qui l’ordonne clerc, à une date inconnue 32. E. est peut-être déjà membre du clergé quand il participe à l’ambassade dirigée par l’évêque Epiphanius, envoyé à Lyon par Théodoric au printemps de 494, auprès du roi burgonde Gundobadus pour racheter des captifs 33. E. est sûrement clerc en 495 34, lorsqu’il prononce le discours en l’honneur des tricennalia d’Epiphanius 35. Après cette date et avant 499, E. quitte Pavie pour rejoindre le clergé de Milan, sans qu’on sache si ce transfert est lié à la mort d’Epiphanius de Pavie au printemps de 496, ou à toute autre raison. En 499, E. garantit à titre officiel un prêt de 400 solidi concédé par son évêque Laurentius au pape Symmaque 36 qui se rend alors à Ravenne sur convocation de Théodoric pour se justifier des accusations portées contre lui 37. E. prête aussi au pape des chameaux (camelos nostros), qui doivent lui être rendus ou remboursés 38. A la fin de 501 ou au début de 502, E., qui n’est pas encore diacre, mais qui espère une promotion (peut-être le diaconat), adresse à Faustus une lettre de félicitations pour l’accession de son fils Auienus au consulat pour 502 39 ; à la même période, E. adresse à Auienus deux lettres sur le même sujet 40.

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Magnus Felix ENNODIVS

Peu après la mort de l’évêque Rusticus de Lyon – en 501 ou 502 –, E. adresse à son successeur Stephanus une lettre de félicitations portée par Benenatus 41 et, par le même envoi, une lettre à Laconius, conseiller du roi burgonde, dans laquelle il lui demande d’aider le porteur à retrouver certains de ses esclaves fugitifs (fugaces suos) 42. Toujours après avril 501 ou 502, puisque Rusticus est mentionné comme un défunt 43, et avant 504, puisqu’il précise que Théodoric n’a plus repris les armes depuis sa victoire sur Odoacre 44, E. rédige la Vita Epiphani en l’honneur de l’évêque de Pavie 45. En octobre 502, E. est présent, avec l’évêque de Milan, au concile réuni à Rome pour juger des droits du pape Symmaque; lorsqu’il rentre à Milan après le synode, E. est diacre 46. Peu après le concile romain, évoqué comme récent 47, E. prononce, au printemps, un discours pour le natalis de l’évêque de Milan Laurentius 48. Avant 507 et l’extinction complète du schisme entre Symmaque et son compétiteur Laurent, E., en réponse à un ouvrage aujourd’hui perdu et intitulé «aduersus synodum absolutionis incongruae» 49, compose un libelle pour défendre les décisions du concile romain d’octobre 502. Il y rappelle la genèse du conflit entre Laurent et Symmaque et les décisions des évêques assemblés à Rome 50. Dans le même intervalle de temps – entre la fin du concile d’octobre 502 et l’extinction du schisme –, E. informe le pape que l’évêque de Milan a envoyé à l’évêque d’Aquilée Marcellianus une légation pour l’inciter à quitter une erreur néfaste, sans doute le refus de la communion de Symmaque 51. Plus tard, mais toujours avant 507, E. annonce au pape Symmaque la mort de l’évêque d’Aquilée Marcellianus, resté opposé aux décisions du concile de 502 52 ; il adresse sur le même sujet une lettre à Auitus, qui réside à Aquilée 53. E. intervient dans la succession de Marcellianus : il écrit au patrice Liberius pour l’encourager à favoriser la candidature d’un partisan du pape 54 et à Auitus et sa mère Helissea, pour les inciter à faire échouer celle d’un compétiteur hostile à Symmaque 55. Après l’élection de Marcellinus, le candidat du patrice Liberius, E. adresse au nouvel évêque d’Aquilée une lettre de félicitations 56. Sans doute à une date proche des troubles qui ont perturbé l’Église de Rome 57, E. écrit un praeceptum quando iussi sunt omnes episcopi cellulanos habere 58. E. compose un panégyrique de Théodoric au plus tôt en 507, puisque le roi y est remercié pour avoir restauré la paix de l’Église 59, et avant les combats en Provence de 508, puisque E. célèbre la paix entre les Goths et les Burgondes 60 ; dans cette œuvre, dont on ne sait si elle a été vraiment lue devant le roi ou seulement envoyée, E. vante la paix et la prospérité retrouvées en Italie 61. Sans doute à la même époque, E. compose la lettre intitulée in Christi signo et peut-être adressée au pape, lettre qui contient pour l’essentiel des louanges de Théodoric d’une inspiration identique à celle du panégyrique 62. ` des dates inconnues, mais postérieures à 507 et antérieures à 511, A puisque Laurentius est toujours évêque de Milan, E. essaye d’obtenir le remboursement des sommes prêtées au pape : il intervient auprès de Luminosus 63, des diacres Dioscorus et Hormisda 64 et de Symmaque lui-même 65. Après 508, E. reçoit une lettre des évêques africains exilés par le roi vandale Thrasamund, qui demandent des reliques des saints Nazarus et Romanus 66. C’est sans doute E. qui rédige la réponse au nom de son évêque, puisque la lettre d’encouragement et de réconfort qui accompagne l’envoi des reliques est intégrée à son œuvre 67. Au service de Laurentius, E. célèbre la charité de son évêque 68 et son

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activité édilitaire : il compose des poèmes et des dédicaces pour la basilica sancti Sixti (s. Sisto) 69, pour la décoration du baptistère 70, pour les réparations de la basilica sancti Calemeri (S. Calimero) 71. ` plusieurs reprises, et peut-être comme représentant de l’Église de A Milan, E. intervient à Novara : il compose l’épitaphe de l’évêque Victor 72. Plus tard, il rédige une dictio pour la dédicace de la basilica Apostolorum dont les travaux commencés par Victor ont été achevés par Honoratus à qui E. envoie son œuvre 73. E. compose un poème de dédicace pour une basilique dont le nom n’est pas précisé (basilica SS.) qui peut être la même 74. Pour un évêque Honoratus, vraisemblablement celui de Novara, E. compose un poème qui célèbre la fondation d’un castellum 75. ` une date inconnue, mais avant 511, E. est chargé par Faustus d’obtenir A la restitution de mules prêtées à Laurentius de Milan; E. avertit Faustus de l’échec de sa démarche dans une lettre qui accompagne l’arrivée chez celui-ci d’un groupe de serviteurs et d’artisans envoyés par l’évêque 76. Sans qu’on puisse savoir exactement à quel titre, mais assurément comme clerc de Milan, E. compose une dictio en l’honneur d’un évêque Maximus, peut-être celui de Pavie, en ce cas le successeur d’Epiphanius; il adresse son œuvre au uir spectabilis Stefanius, qui doit en faire la lecture publique 77. E. exerce à Milan des fonctions d’éducateur dès les premières années de son séjour milanais, puisqu’il connaît, adolescents, des jeunes gens qui endossent des responsabilités importantes avant 513 : E. adresse deux lettres à Iohannes lorsqu’il commence à étudier la rhétorique 78, sûrement avant qu’il soit en âge de porter le titre de magnitudo et de sublimis uir qu’Ennodius lui confère dans des lettres ultérieures 79. E. connaît Arator enfant 80, puis il suit avec soin ses études littéraires à Milan 81, correspond avec lui lorsque le jeune homme part à Ravenne poursuivre ses études 82, le conseille au moment où il hésite entre le mariage et le célibat 83, lui recommande enfin d’abandonner la poésie, art pour lequel il le trouve trop âgé 84. E., à une date incertaine, prend en charge l’éducation de son neveu Lupicinus dont la mère Euprepia est partie en Provence 85. Quand Faustus exerce les fonctions de questeur à Ravenne, en 506/507, E. est le tuteur de Lupicinus devenu orphelin de père 86 ; il demande à Faustus d’empêcher le comes Tancila de spolier Lupicinus de son héritage 87. E. obtient gain de cause et en informe Euprepia en lui reprochant de ne pas s’intéresser à son fils. Dans la même lettre, E. apprend à sa sœur que Lupicinus est entré à l’auditorium de Deuterius à Milan, et il lui envoie le discours qu’il a prononcé à cette occasion 88. E. prononce à Milan, sans nul doute avant le départ pour Ravenne ou Rome de ses différents élèves, plusieurs dictiones à l’occasion de leurs études : outre celle prononcée pour son neveu Lupicinus, il en dédie une à son neveu Parthenius 89, trois à Arator 90, une au fils d’un certain Eusebius 91, et une autre à deux élèves inconnus par ailleurs : Paterius et Seuerus 92. Lorsque ses protégés partent à Rome, E. met à leur service ses relations : il recommande Parthenius à Faustus, alors à Rome, donc entre 508/509 et 512 93, au pape Symmaque 94, à Luminosus 95, et sans doute à Auienus, ici appelé ` des dates indéterminées, il recommande aussi au pape SymFaustus iunior 96. A maque les deux fils d’un certain Laurentius, notarius de Côme 97, un jeune homme anonyme 98, et Beatus 99 ; il recommande aussi Beatus au diacre Hormisda, dans une lettre où il prédit par la même occasion au diacre sa future accession au pontificat (esto specialis tutor, omnium mox futurus)100. E. recommande également à Hormisda un jeune orphelin d’origine étrangère, qui ne peut être identifié à Arator, lequel n’a jamais étudié à Rome. Dans cette

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lettre peut-être contemporaine de la précédente, E. prédit encore le pontificat à Hormisda (et diaconum his studiis extulisti, cuius rei promittit cura pontificum)101. ` plusieurs reprises, E. utilise ses relations pour venir en aide à de nomA breuses personnes. Avant que Faustus ne soit questeur à Ravenne, et lorsque ses enfants sont petits, E. lui recommande Bassus, uir clarissimus102, ami d’un certain Camillus, peut-être parent d’Ennodius103. Lorsque Faustus est questeur à Ravenne, donc entre 503 et 506/507, E. s’adresse à lui à plusieurs reprises pour obtenir son aide dans le règlement d’affaires judiciaires : il lui demande d’intervenir pour aider Iulianus, un proche de E., à venir à bout d’une procédure contre un certain Marcellinus104 ; il soumet à Faustus le cas de Dalmatius, spolié de ses terres en Sicile105 ; il soutient la requête d’une femme pauvre mais convaincue de son bon droit (mulierem religiosam pauperem de bono negotio praesumentem)106 ; comme avocat, E. transmet à Faustus l’appel d’un homme qu’un jugement prive de sa propriété107 ; il demande aussi à Faustus une lettre de recommandation auprès du uir magnificus Agnellus, en faveur des parents de Opilio qui résident en Afrique108. E. recommande aussi plusieurs personnes qui se rendent à Ravenne et qui souhaitent être distinguées par Faustus : Panfronius109, en faveur duquel il écrit plus tard une autre lettre à Faustus pour le défendre contre des médisances110, Albinus, pourtant parent de Faustus111, Constantius, sûrement avant qu’il ne soit préfet de la Ville en 506/507112, Vitalis, que Faustus a déjà fait entrer au sénat113, Constantinus114, Venantius, peut-être le consul de 507115. Toujours pendant la questure de Faustus, E. est chargé par l’abbé Stephanus de défendre son monastère face aux attaques d’un clerc, devant l’évêque de Milan; E. conseille à Stephanus de se méfier de la vénalité des juges (ne in praeiudicio ipsorum uenalis iudicum, qui Mediolani exuberant, sententia depromatur), et de confier l’affaire à Faustus, à Ravenne116. Pendant le séjour de Faustus dans cette cité, E. passe quelque temps auprès de son protecteur117, sans qu’on puisse savoir si les deux autres allusions à un voyage à Ravenne118, dans le panégyrique de Théodoric119 et dans le poème sur le jardin du roi120, sont contemporaines de ce séjour, ou si E. s’est rendu à plusieurs reprises à Ravenne. E. fait un voyage à Rome au moment où Beatus y réside, peut-être dans l’été de 509, lors des émeutes du cirque qu’il mentionne dans une lettre ultérieure121; il fait connaissance de Barbara122 et fréquente aussi Fidelis, Marcellus, Georgius, Solatius et Simplicianus, semble-t-il des condisciples de Beatus, et le patrice Cethegus et sa femme Blesilla123. En revenant de Rome, E. voit en songe Cynegia, la femme de Faustus, morte pendant la préfecture de son mari; à la demande de la défunte, une fois réveillé, il compose une épitaphe en son honneur et en envoie le texte au prêtre Adeodatus, en lui demandant de le faire circuler dans les milieux littéraires romains124. E. procède de même avec Beatus125. De retour à Milan, E. reçoit la visite d’Adeodatus qui lui apprend que son poème a été critiqué, et en fait peser la responsabilité sur Beatus; E. adresse alors à ce dernier une lettre lui reprochant violemment sa trahison, son outrecuidance et son incompétence126. Au mois de juillet de la même année (au plus tôt 510, au plus tard 512), E. reçoit une lettre de Beatus qui se disculpe et lui explique l’affaire, lettre à laquelle E. répond par des excuses127. ` la même époque, c’est-à-dire peu après son retour de Rome, E. est graA vement malade, mais il guérit, comme il l’écrit à Barbara, en présentant cette guérison comme un miracle plus grand que la résurrection de Lazare128. C’est sûrement la même maladie qu’il raconte à la sœur de Faustus, Stefania129 et à Adeodatus130 en reprenant la même comparaison. Après 509, puisque les émeutes de l’été de cette année y sont mention-

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nées131, et alors qu’il n’est plus à Rome, E. dédie à Beatus et Ambrosius un traité de pédagogie intellectuelle et morale, portant sur la poésie (laus uersorum), la grammaire, la rhétorique, la vérité, la chasteté et la foi132. Dans ce traité, E. loue les vertus de ses parents, amis et protecteurs : les patrices Festus, Symmachus, Probinus, Cethegus, Boethius et Agapitus, les uiri inlustres Probus, Faustus et Auienus, ainsi que Barbara et Stefania133. Pendant toute cette période, E. cultive ses relations avec l’aristocratie : il adresse ainsi plusieurs lettres de félicitations que l’on peut dater : en 506/507, il félicite Faustus pour son accession à la questure134, en 506, Messala pour son consulat135, en 507, Eugenes pour la questure136, en 509, Constantius pour la préfecture de la Ville137. En 510, E. écrit à Boethius, alors consul, pour lui demander de l’aider à acquérir une maison à Milan138. Il lui adresse quatre lettres à ce sujet, en se plaignant de son peu d’empressement139. E. finit peut-être par obtenir satisfaction puisque, à une date inconnue, il possède à Milan une maison pour laquelle il compose une série de petits poèmes140. Après la mort de l’évêque Laurentius, en 511 au plus tard, E. reste à Milan, puisqu’il compose pour le baptistère un poème, dans lequel le nouvel évêque Eustorgius est mentionné141, et un poème pour la cathédrale142. E. compose l’epitafium d’une Rustica, morte en 513 si elle doit être identifiée à la femme homonyme connue par une inscription funéraire, différente de celle d’E.143. Après novembre 513, E. écrit à Césaire d’Arles, qui vient de se justifier devant le roi Théodoric des accusations portées contre lui et de recevoir le pallium du pape Symmaque144. E. s’adresse à l’évêque d’Arles en des termes respectueux qui permettent de penser qu’il est à cette date encore diacre145. ` une date inconnue, mais pendant son diaconat, E. se rend sur ordre, A sans doute de son évêque, à Brigantium (= Briançon), puisqu’il compose un poème sur son voyage de retour146. Dans la mesure où, à l’exception de quelques ouvrages de jeunesse147, toutes les indications biographiques contenues dans l’œuvre d’E. le montrent diacre milanais, il semble avoir composé toutes les pièces de celle-ci, même celles dépourvues de tout élément de datation, entre 502 et 513. En comptant les textes déjà mentionnés, E. compose 172 poèmes; des hymnes pour la liturgie des heures148, l’Ascension149, la Pentecôte150, pour les saints, Cyprien151, Étienne152, Ambroise153, Nazaire154, Martin155 et Denis156, pour sainte Euphémie157 et pour la vierge Marie158 ; une série de poèmes sur les évêques de Milan depuis Ambroise : Simplicianus, Venerius, Marolus, Martinianus, Glycerius, Lazarus, Eusebius, Gerontius, Benignus, Senator et Theodorus159, formant la plus ancienne liste épiscopale de Milan. E. compose aussi de nombreux poèmes profanes : épitaphes, dédicaces de bâtiments divers, poèmes dédiés à ses amis, pièces à prétentions humoristiques et érotiques160. En comptant les lettres déjà mentionnées, E. écrit 297 lettres, souvent allusives, et impossibles à ordonner chronologiquement car, même si un ordre a pu être suivi au moment d’une l’édition que l’auteur a pu superviser, de trop nombreuses traces certaines de désorganisation ultérieure interdisent de s’y fier. Toujours à des dates inconnues, E. compose une vie d’Antonius de Lérins161, deux textes – peut-être des sermons – sur la benedictio cerei162 et une dictio sur la situation de l’Église de Constantinople qui ressemble un peu à la lettre sur le même sujet écrite en 512 par le pape Symmaque163. E. écrit aussi un début d’autobiographie, directement inspirée des Confessions d’Augustin, qui raconte ses années de jeunesse et s’arrête avant son

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accession au diaconat164 et de nombreux opuscules profanes sur les sujets les plus divers. Au plus tôt à la fin de l’année 513165, et avant août 515, date à laquelle il est attesté comme évêque, E. devient évêque de Pavie, succédant ainsi à Maximus. En cette qualité, E. fait partie de la délégation, composée de l’évêque Fortunatus de Catane, du prêtre Venantius, du diacre Vitalis et d’Hilarus, notaire, tous les trois de l’Église romaine166. E. part le 11 août 515 pour Constantinople, porteur d’une lettre du pape Hormisda qui répond à des négociations complexes : aux invitations lancées à deux reprises par l’empereur Anastase (la première datée du 28 décembre 514 et arrivée le 14 mai 515, la seconde, du 12 janvier 514, mais arrivée le 28 mars), toutes deux destinées à annoncer la réunion d’un concile, prévu le 1er juillet 515 à Héraclée de Thrace, qui traiterait des questions soulevées sur l’orthodoxie dans les pays scythes, en fait une réunion imposée par la pression de Vitalianus, devenu magister militum167. Alors que le pape a répondu en deux messages de courtoisie, le 4 avril à la lettre arrivée le 28 mars et le 8 juillet à la lettre arrivée le 14 mai168, E., avec ses compagnons, n’est envoyé que le 11 août (après la date prévue pour le concile d’Héraclée), avec une lettre accréditant la délégation auprès de l’empereur, et acceptant le principe d’un concile qui, après avoir anathématisé Nestorius et Eutychès, retrouverait, en reconnaissant la définition de Chalcédoine, la communauté de vues unissant l’empereur Marcien au pape Léon, exclurait de la communion la mémoire de Dioscore, de Timothée Élure et de Pierre Monge pour Alexandrie, d’Acace pour Constantinople et de Pierre le Foulon à pour Antioche169. E., en même temps que les autres légats, reçoit dans un indiculus les instructions destinées à régler minutieusement son intervention; il doit : – accepter l’hospitalité des évêques, mais non partager leurs repas et refuser les provisions de route170 ; – dès l’arrivée à Constantinople, refuser tout entretien avant l’audience impériale et signaler d’emblée que le pape a confié à la délégation une lettre pour Vitalianus, que l’empereur ne peut lire sans l’autorisation de ce dernier171; – déclarer au sujet du concile qu’il suffit, pour être orthodoxe, de reprendre la formule dictée par le pape Symmaque : «j’adhère au concile de Chalcédoine et j’accepte les lettres du pape Léon»; si l’empereur déclare son accord, l’inviter à le faire connaître par écrit172 ; – si l’empereur réclame la communion pour l’évêque de Constantinople (à l’époque, Timotheos), refuser, en déclarant que la cause n’est pas tranchée entre ce dernier et Macedonios (évêque de Constantinople récemment déposé)173. Avec ces instructions qui dessinent le canevas des discussions, E. reçoit mandat de faire souscrire la formule de communion élaborée à Rome174 et d’accepter les appels lancés par des évêques «catholiques» (prochalcédoniens) contre des monophysites, en réservant le droit du Siège apostolique; il lui est interdit de rencontrer Timotheos175. En un mot, il est soigneusement encadré par des préceptes dont le pape consigne d’autre part le résumé en un texte particulier176. ` Constantinople, avec les autres légats, E. réussit à établir des liens nouA veaux avec l’épiscopat oriental et, plus encore, avec celui de l’Illyricum, comme le note Hormisda lui-même dans une lettre du 15 février 517 adressée à Auitus de Vienne177, et comme en témoigne la synodale du concile d’Epirus uetus, adressée, en octobre 516, à Hormisda, par laquelle les évêques de cette province acceptent de souscrire la formule romaine en invoquant les échanges noués à Constantinople entre les légats et leur défunt métropolitain, Alcison178. Mais il n’obtient rien de l’empereur, qui laisse partir la délégation, en lui

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confiant pour le pape une lettre se félicitant pour la franchise des entretiens, déclarant professer le respect de Chalcédoine et du Tome, mais refusant d’infliger de nouveaux scandales dans l’Église en supprimant des diptyques le nom d’Acace179. Très probablement, E. revient après un bref séjour dont il est difficile d’estimer la durée : l’automne de 515 et peut-être aussi l’hiver suivant, puisqu’Auitus de Vienne, dans une lettre écrite à la fin de l’année 516, s’inquiète encore de connaître le résultat de la mission180 ; mais cet indice est fragile, comme l’est également la référence à la mort du métropolitain d’Epirus uetus, Alcison, que les légats ont rencontré à Constantinople, qui y meurt et qui est remplacé à la fin de l’été de 516, comme l’annonce un rapport indiquant le choix de Iohannes181; enfin, lorsque l’empereur écrit à Hormisda le 28 juillet 516, les légats sont déjà partis depuis un certain temps182. De nouveau envoyé à Constantinople dans une mission décidée après l’échec de l’ambassade de 515, à l’initiative du pape Hormisda183, E. part avec Peregrinus de Misène184, chargé d’un dossier de lettres pour «renforcer la foi» ainsi que de dix-neuf contestationes secretae (des notes de protestation sur la situation des Églises) et du texte de la formule de réconciliation185. Il reçoit en effet, datées du 3 avril 517, des lettres qu’il est chargé, avec Peregrinus, de transmettre : – une lettre d’Hormisda adressée à l’empereur Anastase pour lui rappeler la culpabilité d’Acace, c’est-à-dire pour le presser de faire rayer le nom de l’ancien évêque de Constantinople sur les diptyques186 ; – une lettre du pape aux évêques orthodoxes (prochalcédoniens), destinée à encourager leur résistance187. Il reçoit, datées du même jour, d’autres lettres où le nom des légats n’est pas mentionné (peut-être parce que, pour les destinataires de ces lettres pontificales, les envoyés du pape ne peuvent avoir qu’un rôle officieux) : – une lettre à l’évêque de Constantinople Timotheos, invité à la réconciliation188 ; – une lettre aux évêques orientaux pour les presser de revenir au roc sur lequel est fondée l’Église189 ; – et enfin un message aux clercs, aux moines et au peuple «orthodoxe» de Constantinople190. E., avec Peregrinus, a déjà quitté Rome lorsqu’il reçoit la charge de nouvelles lettres, datées du 12 avril 517, qui lui ont été apportées en grande hâte, avec un message quant à la mission complémentaire assignée aux envoyés romains, celle de défendre le nouveau métropolitain d’Epirus uetus, Iohannes, persécuté par Dorotheos de Thessalonique, depuis que le premier a réclamé et obtenu la communion romaine191. E., avec l’autre légat, doit, en passant par Thessalonique, remettre à Dorotheos une lettre critique violente192, rappeler de vive voix à ce dernier qu’il ne peut revendiquer les privilèges concédés par le Siège apostolique à Thessalonique193 et enfin donner à l’empereur une lettre sur le même sujet, pour obtenir la fin des persécutions infligées à Iohannes de Nicopolis194. Arrivé à Constantinople, avec Peregrinus, E. est soumis à de fortes pressions de la part de l’empereur, qui n’accepte pas les requêtes du pape et cherche à acheter les légats, lesquels refusent. E. subit la fureur du prince qui, après l’avoir chassé par une porte de service, l’installe sur un navire et le fait accompagner par deux palatins, Eliodoros et Demetrianos, ayant instruction d’interdire aux légats d’entrer dans les villes. Mais, avec son compagnon, en passant près des cités, E. réussit à communiquer aux moines les lettres romaines; il organise ainsi une campagne qui inquiète les évêques et, sur leur

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rapport, Anastase lui-même195, justifiant ainsi la lettre violente datée du 11 juillet 517 que l’empereur expédie à Hormisda pour rompre toute négociation196. Pendant son épiscopat, E. baptise Florianus qui, devenu abbé ex monasterio Romeno (non identifié), le qualifie de «pater ex lauacro»197. En tant qu’évêque de Pavie, E. travaille à restaurer et à embellir les églises de sa ville, compose des hymnes qui sont peut-être peints dans les édifices198. E. est renommé pour son éloquence et la rigueur de sa doctrine, que célèbre son épitaphe199 ; il est loué par Florianus qui rappelle ses combats contre Nestorius et en faveur de Marie Theotokos 200. E. est enterré le 17 juillet 521201 dans une église qu’il aurait fait construire en l’honneur du martyr milanais saint Victor, d’après un témoignage tardif 202. ENNODIUS, Ep. 1, 2, MGH aa 7, p. 9, lignes 21-22; Carm. 2, 73, ibid., p. 161, ligne 1. Id., Confessio = Opusc. 5, ibid., p. 303, lignes 5-8. 3 Id., Dictio 8, ibid., p. 78, lignes 26-27; voir PLRE 2, p. 682, Licerius; p. 471, Firminus 3; p. 694, Lupicinus 3. 4 Id., Ep. 2, 15, ibid., p. 68, ligne 9. 5 Id., Ep. 5, 9, ibid., p. 179, ligne 27; Ep. 5, 10, ibid., p. 180, ligne 9; voir PARTHENIVS 2. 6 CIL V, 2, 6464, ligne 3 = MGH aa 7, p. LVIII, ligne 3. 7 ENNODIUS, Ep. 6, 24, MGH aa 7, p. 226, lignes 1-2; voir PLRE 2, p. 135. 8 Id., Ep. 9, 17, ibid., p. 305, lignes 2-5. 9 Id., Ep. 9, 27, ibid., p. 316, ligne 26; voir PLRE 2, p. 200, Aurelianus 8. 10 Id., Ep. 3, 20, ibid., p. 116, ligne 18; voir PLRE 2, p. 640, Iulianus 24. 11 Id., Ep. 9, 25, ibid., p. 308, lignes 31-32. 12 Id., Ep. 9, 29, ibid., p. 318, ligne 3; voir PLRE 2, p. 255. 13 Id., Ep. 1, 8, ibid., p. 17, lignes 25-26; voir PLRE 2, p. 471, Firminus 4; voir supra, note 3. 14 Id., Ep. 3, 15, ibid., p. 111, ligne 1; voir PLRE 2, p. 115, Apollinaris 4. 15 Id., Ep. 1, 24, ibid., p. 33, ligne 23; voir PLRE 2, p. 174. 16 Id., Ep. 6, 18, ibid., p. 233, ligne 30 à p. 224, ligne 1; voir PLRE 2, p. 369, Dominica. 17 Id., Ep. 7, 20, ibid., p. 245; Ep. 7, 21, ibid., p. 246, ligne 27; Ep., 7, 23, ibid., p. 257, ligne 9; voir PLRE 2, p. 747, Maximus 16. 18 Id., Ep. 1, 5, ibid., p. 13, ligne 28; voir FAVSTVS 4, AVIENVS 2; voir PLRE 2, p. 759-760, Fl. Ennodius Messala 2. 19 Id., Ep. 7, 13, ibid., p. 236, lignes 34-35. 20 Id., Ep. 5, 5, ibid., p. 156, lignes 9-10; voir AVITVS 2. 21 Id., Confessio = Opusc. 5, ibid., p. 302, lignes 35-38. 22 Id., Carm. 1, 6, ibid., p. 14, ligne 27. 23 Id., Confessio = Opusc. 5, p. 303, lignes 5-9. 24 Id., Libellus apologeticus pro synodo = Opusc. 2, ibid., p. 54, lignes 14-21. 25 Voir note 160. 26 Id., Confessio = Opusc. 5, ibid., p. 301, lignes 19-20. 27 Id., Confessio = Opusc. 5, ibid., p. 303, lignes 9-16. 28 Id., Confessio = Opusc. 5, ibid., p. 303, lignes 17-22. 29 Id., Ep. 1, 7, ibid., p. 16, lignes 31-32. 30 Id., Confessio = Opusc. 5, ibid., p. 303, ligne 37 à p. 304, ligne 3. 31 Id., Ep. 5, 14, ibid., p. 183-184. 32 Id., Vita Epiphani = Opusc. 3, ibid., p. 105, ligne 38. 33 Id., Vita Epiphani = Opusc. 3, ibid., p. 101, ligne 17 à p. 106, ligne 31; pour la présence d’Ennodius, p. 105, lignes 37-39. 1

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Id., Carm. 1, 9, ibid., p. 40, lignes 30-31. Id., Carm. 1, 9, ibid., p. 40-45. 36 Id., Ep. 6, 33, ibid., p. 229. 37 Cf. Liber Pont., LIII, p. 260. 38 Id., Ep. 5, 13, ibid., p. 183. 39 Id., Ep. 1, 5, ibid., p. 13-15. 40 Id., Ep. 2, 28, ibid., p. 76; Ep. 3, 30, ibid., p. 126. 41 Id., Ep. 3, 17, ibid., p. 115. 42 Id., Ep. 3, 16, ibid., p. 115; voir PLRE 2, p. 653. 43 Id., Vita Epiphani = Opusc. 3, ibid., p. 103, lignes 7-8. 44 Id., Vita Epiphanii = Opusc. 3, ibid., p. 99, lignes 19-20. 45 Id., Vita Epiphani = Opusc. 3, ibid., p. 84-89. 46 Id., Carm. 1, 6, ibid., p. 4-5. 47 Id., Dictio 1, ibid., 3, ligne 36 à p. 4, ligne 19. 48 Id., Dictio 1, ibid., p. 1-4. 49 Id., Libellus apologeticus pro synodo = Opusc. 2, ibid., p. 49, ligne 29. 50 Id., Libellus apologeticus pro synodo = Opusc. 2, ibid., p. 48-67. 51 Id., Ep. 4, 1, ibid., p. 129. 52 Id., Ep. 4, 30, ibid., p. 150; voir MARCELLIANVS 3. 53 Id., Ep. 4, 34, ibid., p. 153. 54 Id., Ep. 5, 1, ibid., p. 153-154. 55 Id., Ep. 5, 4, ibid., p. 155; Ep. 5, 5, ibid., p. 156. 56 Id., Ep. 6, 17, ibid., p. 223; voir MARCELLINVS 10. 57 Id., Praeceptum = Opusc. 7, ibid., p. 12, lignes 27-32. 58 Id., Praeceptum = Opusc. 7, ibid., p. 12-13. 59 Id., Panegyricus = Opusc. 1, ibid., p. 212, lignes 28-29. 60 Id., Panegyricus = Opusc. 1, ibid., p. 209, lignes 32-33. 61 Id., Panegyricus = Opusc. 1, ibid., p. 203-214. 62 Id., Ep. 9, 30, ibid., p. 318-319. 63 Id., Ep. 3, 10, ibid., p. 83. 64 Id., Ep. 6, 33, ibid., p. 229. 65 Id., Ep. 4, 22, ibid., p. 144-145. 66 Id., Ep. 2, 14, ibid., p. 68, lignes 21-22. 67 Id., Ep. 2, 14, ibid., p. 68. 68 Id., Dictio 9, 17-18, ibid., p. 114, lignes 23-35. 69 Id., Carm. 2, 60, ibid., p. 120. 70 Id., Carm. 2, 56, ibid., p. 157. 71 Id., Carm. 2, 60, ibid., p. 158. 72 Id., Carm. 2, 95, ibid., p. 172; voir VICTOR 5. 73 Id., Dictio 2, ibid., p. 121-122; voir HONORATVS 5. 74 Id., Carm. 2, 8, ibid., p. 120. 75 Id., Carm. 2, 110, ibid., p. 201. 76 Id., Ep. 8, 5, ibid., p. 273-274. 77 Id., Dictio 3, ibid., p. 171-172; voir PLRE 2, p. 1031, Stefanus 18. 78 Id., Ep. 1, 1, ibid., p. 8-9; Ep. 1, 10, ibid., p. 20. 79 Id., Ep. 4, 12, ibid., p. 139-140; Ep. 6, 37, ibid., p. 230-231; voir PLRE 2, p. 609-610, Iohannes 67. 80 Id., Carm. 2, 112, ibid., p. 215; Carm. 2, 105, ibid., p. 184. 81 Id., Dictio 9, ibid., p. 112-115; Dictio 12, ibid., p. 238-239. 82 Id., Ep. 8, 4, ibid., p. 271. 83 Id., Ep. 8, 11, ibid., p. 276. 84 Id., Ep. 9, 1, ibid., p. 126-127. 85 Id., Ep. 2, 15, ibid., p. 68-69. 34 35

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Id., Ep. 3, 15, ibid., p. 111-112. Id., Ep. 2, 23, ibid., p. 73-74; voir PLRE 2, p. 1052. 88 Id., Ep. 3, 15, ibid., p. 111-112; Dictio 8, ibid., p. 78-80. 89 Id., Dictio 10, ibid., p. 118-119. 90 Id., Dictio 9, ibid., p. 112-115; Dictio 12, ibid., p. 238-239; Dictio 17, ibid., p. 184-185. 91 Id., Dictio 11, ibid., p. 132-133; voir PLRE 2, p. 432, Eusebius 22. 92 Id., Dictio 13, ibid., p. 309-310; voir PLRE 2, p. 836, Paterius 2 et PLRE 2, p. 1004, Seuerus 15. 93 Id., Ep. 5, 9, ibid., p. 179. 94 Id., Ep. 5, 10, ibid., p. 180. 95 Id., Ep. 5, 11, ibid. 96 Id., Ep. 5, 12, ibid., p. 181; contra, voir PLRE 2, p. 331. 97 Id., Ep. 4, 21, ibid., p. 144-145. 98 Id., Ep. 8, 32, ibid., p. 287. 99 Id., Ep. 8, 38, ibid., p. 290. 100 Id., Ep. 8, 39, ibid. 101 Id., Ep. 8, 33, ibid., p. 287. 102 Id., Ep. 1, 20, ibid., p. 26-27; voir PLRE 2, p. 219, Bassus 4. 103 Id., Ep. 4, 25, ibid., p. 146; voir PLRE 2, p. 255. 104 Id., Ep. 3, 20, ibid., p. 116. 105 Id., Ep. 4, 5, ibid., p. 131; voir PLRE 2, p. 341, Dalmatius 3. 106 Id., Ep. 3, 33, ibid., p. 128. 107 Id., Ep. 4, 15, ibid., p. 141-142. 108 Id., Ep. 4, 18, ibid., p. 143; voir PLRE 2, p. 35-36; PLRE 2, p. 808-809, Opilio 5. 109 Id., Ep. 2, 16, ibid., p. 69. 110 Id., Ep. 4, 14, ibid., p. 141. 111 Id., Ep. 2, 22, ibid., p. 73; voir PLRE 2, p. 321, Albinus 9. 112 Id., Ep. 3, 3, ibid., p. 77-78; voir PLRE 2, p. 321, Constantius 15. 113 Id., Ep. 3, 21, ibid., p. 117; voir PLRE 3, p. 1177, Vitalis 3. 114 Id., Ep. 3, 22, ibid., p. 117. 115 Id., Ep. 4, 9, ibid., p. 138; voir PLRE 2, p. 1153, Venantius 2. 116 Id., Ep. 3, 4, ibid., p. 81; Ep., 3, 12, ibid., p. 84. 117 Id., Ep. 6, 19, ibid., p. 224. 118 Id., Ep. 6, 38, ibid., p. 231; Ep. 6, 7, ibid., p. 218. 119 Voir supra notes 56 à 58. 120 Id., Carm. 2, 111, ibid., p. 214-215. 121 Voir infra, note 131. 122 ENNODIUS, Ep. 8, 16, MGH aa, 7, p. 281; voir PLRE 2, p. 209-210. 123 Id., Ep. 7, 29, ibid., p. 259-260; voir PLRE 2, p. 469, Fidelis; p. 503, Georgius 3; p. 713, Marcellus 5; p. 1013, Simplicianus; p. 1019, Solatius; p. 281, Cethegus. 124 Id., Ep. 7, 28, ibid., p. 259; voir ADEODATVS 8. 125 Id., Ep. 7, 29, ibid., p. 259-260. 126 Id., Ep. 8, 29, ibid., p. 285-286. 127 Id., Ep. 8, 28, ibid., p. 285. 128 Id., Ep. 8, 16, ibid., p. 281. 129 Id., Ep. 8, 17, ibid.; voir PLRE 2, p. 1028. 130 Id., Ep. 8, 30, ibid., p. 286. 131 Cf. CASSIODORUS, Variae 1, 27, MGH aa 12, p. 29 = CC 92, p. 34-35. 132 ENNODIUS, Concinnatio didascalia = Opusc. 6, MGH aa 7, p. 310-315; voir PLRE 2, p. 69, Ambrosius 3. 133 Id., Concinnatio didascalia = Opusc. 6, ibid., p. 314, ligne 25; p. 315, ligne 20; ligne 20; voir PLRE 2, p. 467-469, Festus 5; p. 1044-1046, Symmachus 9; p. 909, Probinus 2; p. 30-32, Agapitus 3; p. 913, Probus 9. 86 87

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Id., Ep. 2, 25, ibid., p. 74. Id., Carm. 2, 32, ibid., p. 139; voir PLRE 2, p. 759-760. 136 Id., Ep. 4, 26, ibid., p. 146; voir PLRE 2, p. 414-416. 137 Id., Ep. 5, 23, ibid., p. 196-197. 138 Id., Ep. 8, 1, ibid., p. 268. 139 Id., Ep. 8, 31, ibid., p. 286; Ep. 8, 36, ibid., p. 288; Ep. 8, 37, ibid., p. 289-290; Ep. 8, 40, ibid., p. 290-291. 140 Id., Carm. 2, 10-16, ibid., p. 122-124. 141 Id., Carm. 2, 149, ibid., p. 271. 142 Id., Carm. 2, 10, ibid., p. 122. 143 Id., Carm. 2, 5, ibid., p. 321-322; voir CIL V, 2, 6266. 144 Id., Ep. 9, 33, ibid., p. 321. 145 Id., Ep. 9, 33, ibid., p. 321, lignes 5-13. 146 Id., Carm. 1, 1, ibid., p. 193-194. 147 Voir notes 33, 38 et 39. 148 ENNODIUS, Carm. 1, 10, MGH aa 7, p. 249-250. 149 Id., Carm. 1, 16, ibid., p. 253. 150 Id., Carm. 1, 13, ibid., p. 251-252. 151 Id., Carm. 1, 12, ibid., p. 251. 152 Id., Carm. 1, 14, ibid., p. 252. 153 Id., Carm. 1, 15, ibid., p. 252-253. 154 Id., Carm. 1, 18, ibid., p. 254. 155 Id., Carm. 1, 20, ibid., p. 255. 156 Id., Carm. 1, 21, ibid., p. 255-256. 157 Id., Carm. 1, 17, ibid., p. 253. 158 Id., Carm. 1, 19, ibid., p. 254-255. 159 Id., Carm. 2, 77 à 2, 88, ibid., p. 162-167. 160 Voir MGH aa 7, p. XIX. 161 Id., Vita Antoni monachi Lerinensis = Opusc. 4, ibid., p. 185-190. 162 Id., Benedictio cerei 1 = Opusc. 9, ibid., p. 18-20; Benedictio cerei 2 = Opusc. 10, ibid., p. 109-110. 163 Id., Dictio 6, ibid., p. 322-323; voir SYMMACHUS, Ep. 13, Thiel, p. 717. 164 ENNODIUS, Opusc. 5, MGH aa, 7, p. 300-304. 165 Voir supra note 144. 166 HORMISDA, Ep. 8, 12, Coll. Auel. 115, CSEL 35, 2, p. 513 = Thiel, p. 758 (Jaffé 775); Liber Pont., LIV, 2, p. 269; voir VENANTIVS 3; HILARVS 10; FORTVNATVS 12, VITALIS 7. 167 Cf. ANASTASIUS AUG., Ep., Coll. Auel. 109, ibid., p. 501-502 = Ep. 1, Thiel, p. 741742; Ep., Coll. Auel. 107, ibid., p. 499-500 = Ep. 2, Thiel, p. 742; cette seconde lettre, arrivée le 28 mars, est appuyée par une lettre de l’évêque de Thessalonique, DOROTHEUS, Ep., Coll. Auel. 105, ibid., p. 495-498 = Ep. 3, Thiel, p. 743-745. 168 Cf. HORMISDA, Ep. 4, Coll. Auel. 108, p. 500-501 = Thiel, p. 745-746 (Jaffé 771); Ep. 6, Coll. Auel. 110, ibid., p. 502-503 = Thiel, p. 747-748 (Jaffé 773). 169 Id., Ep. 8, Coll. Auel. 115, ibid., p. 511-512 = Thiel, p. 755-758. 170 Id., Ep. 7, 1-3, Coll. Auel. 116, ibid., p. 513-514 = Thiel, p. 748 (Jaffé 774). 171 Id., Ep. 7, 4-9, Coll. Auel. 116, ibid., p. 514-515 = Thiel, p. 749. 172 Id., Ep. 7, 10-17, Coll. Auel. 116, ibid., p. 515-517 = Thiel, p. 750-751. 173 Id., Ep. 7, 18-22, Coll. Auel. 116, ibid., p. 518-519 = Thiel, p. 751-753. 174 Id., Ep. 7, 23, Coll. Auel. 116, ibid., p. 518-519 = Thiel, p. 753; le libellus : Coll. Auel. 116 b, ibid., p. 520-522 (un exemplaire destiné à Vitalianus, daté du 18 mars 517); voir aussi Coll. Auel., Appendix IV, ibid., p. 800-802 = Thiel, p. 754-755. 175 HORMISDA, Ep. 7, Coll. Auel. 116, 24-27, ibid., p. 518-519 = Thiel, p. 754. 176 Id., Coll. Auel. 116 a, ibid., p. 519-520 = Thiel, p. 754. 134 135

632

* Flauius ENNODIVS MESSALA

Id., Ep. 22, 2, Coll. Auel. 136, ibid., p. 559 = Thiel, p. 783 (Jaffé 784). Relatio synodi Epiri ueteris, Coll. Auel. 119, ibid., p. 526-528 = Ep. 16, Thiel, p. 772-774. 179 ANASTASIUS AUG., Ep. Coll. Auel. 125, ibid., p. 537-540 = Ep. 10, Thiel, p. 761-766. 180 AUITUS VIENN., Ep., 2, Coll. Auel. 136, ibid., p. 559, ligne 16 = Ep. 21, Thiel, p. 782; THEODOROS ANAGN., HE, fragment 67, GCS 54, p. 146. 181 Relatio synodi Epiri ueteris, 2, Coll. Auel. 119, ibid., p. 527 = Ep. 16, Thiel, p. 773. 182 ANASTASIUS AUG., Ep., Coll. Auel. 111, ibid., p. 503-504 = Ep. 11, Thiel, p. 764-765. 183 Cf. HORMISDA, Ep. 24, 12, Coll. Auel. 137, ibid., p. 563 = Thiel, p. 785 du 15 février 517 (Jaffé 784); Ep. 23, 4, Coll. Auel. 124, ibid., p. 537 = Thiel, p. 786 (Jaffé 785). 184 Voir notes 186, 187, 191, 193, 194. 185 Liber Pont., LIV, 2 et 3, p. 269. 186 HORMISDA, Ep. 27, Coll. Auel. 126, CSEL 35, 2, p. 540-544 = Thiel, p. 796-800 (Jaffé 789). 187 Id., Ep. 31, Coll. Auel. 130, ibid., p. 549-552 = Thiel, p. 803-806 (Jaffé 792). 188 Id., Ep. 28, Coll. Auel. 128, ibid., p. 545-546 = Thiel, p. 800 (Jaffé 790). 189 Id., Ep. 29, Coll. Auel. 129, ibid., p. 547-549 = Thiel, p. 801-803 (Jaffé 791). 190 Id., Ep. 32, Coll. Auel. 132, ibid., p. 553-554 = Thiel, p. 806-807 (Jaffé 794). 191 Id., Ep. 33, Coll. Auel. 134, ibid., p. 556 = Thiel, p. 807-808 (Jaffé 795). 192 Id., Ep. 36, Coll. Auel. 133, ibid., p. 554-556 = Thiel, p. 811-812 (Jaffé 798). 193 Id., Ep. 34, Coll. Auel. 135, ibid., p. 557-558 = Thiel, p. 808-809 (Jaffé 796). 194 Id., Ep. 37, Coll. Auel. 127, ibid., p. 544-545 = Thiel, p. 812-813 (Jaffé 797). 195 Liber Pont., LIV, 3 et 4, p. 269 et 270. 196 ANASTASIUS AUG., Ep., Coll. Auel. 138, ibid., p. 584-585 = Ep. 38, Thiel, p. 813. 197 FLORIANUS ABBAS, Ep. ad Nicetium papam, Ep. Austrasicae 5, CC 117, p. 414 = MGH aa. 7, LIX, ligne 22 = MGH Ep. 3, p. 116. 198 Epitaphium Ennodii, MGH aa 7, p. LVIII, lignes 17-18 = Diehl 1046, 17-18 = CIL V, 2, n. 6464, lignes 17-18. 199 CIL V, 2, 6464, lignes 11-14. 200 Voir note 197. 201 CIL V, 2, 6464, ligne 19. 202 Catalogo Rodobaldino, RIS 2, 11, 1, p. 55-57. 177 178

* Flauius ENNODIVS MESSALA

(. . . 506-507/512 . . .)

consul : voir MESSALA 2.

(Ve s.)

ENTOLIVS [...] sanc(tae) Rom(anae) eccl(esiae),

connu par son épitaphe provenant de Piazza Armerina (Enna), est au service, en une qualité que l’inscription mutilée laisse ignorer, de l’Église romaine, sans doute propriétaire de terres à Piazza Armerina. Mort à 50 ans, il est déposé un jour de juillet d’une seconde année de l’indiction1. 1

G. MANGANARO l’Epigrafia del Villagio, p. 573, n. 59.

633

EPHEVVS

* EPARCHIVS AVITVS

(. . . 456)

Augustus, episcopus : voir AVITVS 1.

EPHESIVS

(. . . 382/383 . . .)

episcopus . . . ordinatus . . .

plebi Romanae, ordonné à l’épiscopat par l’évêque Taorgius pour diriger le peuple de Rome dont la fidélité est intacte (un titre qui dénote son appartenance à une secte contestant la tradition ecclésiale représentée par Libère et par Damase, accusés d’avoir composé avec la politique de Constance). Considéré comme luciférien par Damase, il est inquiété par les défenseurs de l’Église romaine qui interpellent, au nom du pape, le préfet de la Ville Anicius Auchenius Bassus (382/ 383). Il est relaxé de toute poursuite par Bassus qui déclare ne rien trouver sur son cas dans la législation contre les hérétiques1. E. réside à Rome, lorsqu’il entreprend (probablement après ses démêlés avec Damase et peut-être à cause de ceux-ci) une tournée en Orient. Il se rend en Égypte, à Oxyrhynchos, auprès de l’évêque Heraclida qui partage, avec ses fidèles, le rigorisme professé par Lucifer de Cagliari 2. E. gagne ensuite, en Palestine, Eleutheropolis, où, au nom d’Heraclida, il réconforte une communauté de vierges réunie par une Ermione et des laïcs, tel l’extribunus Seuerus, qui refusent la communion des «prévaricateurs» 3. E. n’est pas inquiété par l’évêque local, Turbo, qui cependant sévit contre ses fidèles après son départ. Invité par lettre à se rendre en Africa, E. y poursuit sa tournée 4. Il est considéré comme un saint confesseur par les prêtres Marcellinus et Faustinus qui, dans le Libellus precum présenté à l’empereut Théodose Ier, à Constantinople, entre août 383 et décembre 384, évoquent les tracasseries qu’il a subies 5. 1 MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 84-95 et 104, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 30 et 37; voir BASSVS 1. 2 Id., Libellus precum, 105, Coll. Auel. 2, ibid., p. 37-38. 3 Id., Libellus precum, 104-105, Coll. Auel. 2, ibid., p. 38-39. 4 Id., Libellus precum, 107, Coll. Auel. 2, ibid., 38. 5 Voir FAVSTINVS 2 et MARCELLINVS 3.

EPHEVVS1

(. . . avant 343)

évêque de Naples, est placé au 8e rang dans la liste épiscopale des Gesta episcoporum Neapolitanorum du IXe siècle, après Eusthasius et avant Fortunatus sûrement attesté en 343 2. Il est probablement enterré dans un cimetière au NE de la cité, comme le suggère un toponyme de la géographie cémétériale qui conserve son nom (Cimitero di S. Eufebio), mais sa tombe n’est pas identifiée et ses reliques sont transférées au IXe siècle à la cathédrale 3. Son anniversaire est indiqué au 23 mai sur le calendrier de marbre de Naples 4 et la popularité de son culte est confirmée au Xe siècle par un recueil de miracles attribués à un sous-diacre Petrus 5. 1 2

Var. EPHEBVS, EVPHEBIVS, EVFEBIVS, EVFREBIVS. Gesta episc. Neapolitan., MGH srl, p. 404; voir FORTVNATVS 1.

634

EPICARPIVS 3 4 5

A. Belluci, RAC, 11, 1934, p. 105-118. D. MALLARDO, calendario, p. 46. Liber miraculorum s. Ephebi, AASS Mai. V, p. 239-244 (BHL 2705).

EPICARPIVS

(. . . 8 mars 448 . . .)

prêtre de Beneuentum (= Bénévent), ordonné par l’évêque Dorus et placé au premier rang du presbyterium, avec l’accord du primus et du secundus presbyter, promotion illégitime – selon les règles de la discipline romaine – dénoncée à Rome par le prêtre Paulus. E. est replacé au rang conforme à la date de son ordination, sur ordre du pape Léon qui écrit le 8 mars 448 à l’évêque Dorus1. 1

LEO, Ep. 19, 1, PL 54, 711 (Jaffé 417); voir PAVLVS 16.

EPICTETVS1 1

(. . . 1er août 314 . . .) episcopus a Centocellis (Centumcellae = Civitavecchia;

Roma), évêque de Centumcellae, participe, le 1er août 314, au concile d’Arles réuni par Constantin pour mettre fin aux querelles divisant l’Église africaine 2. Il apparaît, au 43e rang, dans la liste des présents annexée aux Canones ad Siluestrum 3. Il figure, au 34e rang, sans mention de siège, dans la suscription de la synodale adressée au pape Silvestre pour lui demander de signifier les canons conciliaires 4. 1 Concilia Galliae, CC 148, p. 4, ligne 7; p. 17, ligne 70; p. 20, ligne 69; var. Acpitetus, p. 15, ligne 84; Epistitus, p. 19, ligne 70; omis dans deux listes. 2 EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 23, GCS 9, II, 2, p. 963-965. 3 Concilia Galliae, ibid., p. 15, ligne 84; var. au 42e rang, p. 17, ligne 70; au 41e rang, p. 20, ligne 69; au 40e rang, p. 19, ligne 70. 4 Concilia Galliae, ibid., p. 4.

EPICTETVS1 2

(. . . été 356 – juillet 359-360? . . .) de Centumcellis 2 episcopus (Centumcellae = Civitavecchia;

Roma), évêque arien, d’origine orientale, puisqu’Athanase note qu’il occupe un siège épiscopal à 80 jours de marche de sa patrie et qu’il ignore tout à fait le peuple dont il est l’évêque 3 ; E. est un protégé de l’empereur Constance auquel il doit sa carrière; recruté dès l’adolescence, encore néophyte, par le prince 4, il rejoint tout un groupe comprenant Valens de Mursa, Vrsacius de Singidunum et Saturninus d’Arles 5, devenant un satelles, une créature de Constance 6. Dénoncé comme un histrion par Athanase 7, E. est particulièrement actif pour servir la politique religieuse de Constance et pour réduire, par les menaces ou par la ruse,

EPICTETVS

2

635

les oppositions 8 ; on ne sait comment il occupe le siège de Civitavecchia, après l’arrivée de Constance en Italie (septembre 352) en tout cas, peut-être avant le concile de Milan (355), bien qu’il n’y ait aucun témoignage de sa présence 9. Il est sûrement évêque avant l’enlèvement du pape Libère (été 356), puisqu’il assiste à la comparution du pape devant Constance à Milan. Seul évêque présent à l’entrevue, il intervient pour contrer la résistance de Libère qui refuse de condamner Athanase; il déclare que le pape ne parle pas de la foi mais s’occupe seulement de pouvoir se vanter auprès des sénateurs romains d’avoir tenu tête à l’empereur et de l’avoir enfermé dans un syllogisme; il lui reproche aussi de comparer l’empereur à Nabuchodonosor10. Il intervient à nouveau, lorsque Libère propose une confrontation à Alexandrie, pour dire que le cursus publicus ne peut supporter la charge de transférer les évêques11. Deux jours après cette entrevue durant laquelle il a si bien servi le prince, il se voit proposer par Libère les 500 solidi offerts par l’Augusta au pape pérégrinant et exilé12. Toujours au service de la politique impériale, E. est l’un des trois évêques (avec Acace de Césarée13 et un troisième prélat) qui consacrent, en présence de trois eunuques, l’archidiacre Felix comme évêque de la Ville14, très probablement à Rome, dans un palais (peut-être au Sessorianum?). En 357, E. repousse, en même temps que Potamius de Lisbonne, les sollicitations du pape Libère qui cherche la voie des concessions15 en s’adressant aux évêques d’Orient pour proposer de condamner Athanase comme contumace16. Il est de nouveau sollicité par le pape exilé qui souhaite obtenir la paix et sa communion, comme Libère l’indique dans une lettre à Vrsacius de Singidunum, à Valens de Mursa et à Germinius de Sirmium17. E. surveille attentivement l’attitude de l’épiscopat italien et s’occupe de briser les résistances : il contraint l’évêque Rufininus, un opposant, à courir devant son char si longtemps que ce dernier meurt d’épuisement18. En juillet 359, E. est présent au concile de Rimini dans le groupe de ceux qui veulent imposer la politique impériale, puisqu’il figure dans la note éditoriale d’Hilaire donnant la liste de ceux qui ont consenti à l’hérésie19 pour introduire la lettre du parti arien à Constance; mais il n’apparaît pas dans la liste des ariens déposés le 21 juillet 359 pour avoir voulu imposer le credo daté (la quatrième formule de Sirmium), du 22 mai 359 20. Il est possible d’identifier E. avec un évêque «des Gaules» Epictetos, envoyé en mission (au plus tôt en été 360 et avant 361) par Constance auprès de Julien révolté, pour donner à celui-ci des garanties sur sa sécurité personnelle 21 – une mission parallèle à celle qui est assurée par le questeur Leonas 22. Var. EPITECTVS. FAUSTINUS ET MARCELLINUS, Libellus precum, 26, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 13, ligne 10. 3 ATHANASIUS, Ep. ad episcopos Aegypti et Libyae, 7, PG 25, 554. 4 Id., Hist. arian., 75, 2, Opitz II, 1, p. 225. 5 LUCIFER CALARIT., De non conueniendo cum haereticis, 7, CC 8, p. 175, ligne 18. 6 Id., Moriendum esse pro Dei filio, 7, ibid., p. 281. 7 ATHANASIUS, Ep. ad episcopos Aegypti et Libyae, 7, PG 25, 554. 8 Voir note 4. 9 ` A moins d’accepter comme authentique la liste des signataires de la synodale du concile de Milan publiée par Baronius (Annales, 4, p. 546), d’après un manuscrit de Verceil : Epictetus souscrit au 17e rang. 10 THEODORETUS, HE 2, 16, 12 et 15, GCS 19, p. 133. 11 Id., HE 2, 16, 17, ibid., p. 134. 12 Id., HE 2, 16, 28-29, ibid., p. 136. 1

2

636

* EPIFANIVS

HIERONYMUS, De uir. inl., 98, 2, TU 14, 1, p. 47. ATHANASIUS, Hist. arian., 75, 3, Opitz II, 1, p. 226; voir FELIX 7. 15 HILARIUS PICT., Fragm. hist. B, III, 2, CSEL 65, p. 155. 16 LIBERIUS, Ep. Studens paci, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. B, III, 1, ibid., p. 155. 17 Id., Ep. Quia Scio, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist., B, VII, 10, 4, ibid., p. 172. 18 FAUSTINUS et MARCELLINUS, Libellus precum, 26, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 13, lignes 8-12. 19 HILARIUS PICT., Fragm. hist. A, VI, ibid., p. 87, lignes 2-6; cf. id., Fragm. hist. A, V, 2, ibid., p. 85, lignes 12-15. 20 Cf. id., Fragm. hist. A, V, 3, ibid., p. 86. 21 IULIANUS AUG., Au Sénat et au peuple d’Athènes, V, 12, Bidez, I, 1, p. 234. Sur la date, on notera que Constance est informé de l’usurpation en mars 360, à Cesarée de Cappadoce (AMMIANUS, 20, 9, 1). 22 Cf. AMMIANUS MARCEL., Hist. 20, 9, 4, CUF III, p. 30. 13 14

* EPIFANIVS : voir EPIPHANIVS. ** EPIPHANES episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. E. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

EPIPHANIA

(IVe/Ve s.) c(larissima) u(irgo?)1,

mentionnée, avec Probianus u(ir) i(llustris), sur une fistule de plomb retrouvée près du xenodochium construit à Porto par Pammachius et dont on ne sait si elle appartient à un édifice dépendant de l’établissement charitable 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 398. THYLANDER, Inscr. Ostie, p. 433, B. 385; voir PROBIANVS 2.

637

EPIPHANIVS 1

EPIPHANIVS 1

(438/439-21 janvier 496)

episcopus Ticinensis (Ticinum = Pavia), originaire de Pavie, est, comme sa sœur Honorata, l’enfant d’un Maurus et d’une Focaria, descendante de l’évêque de Milan Merocles1; il naît entre le mois de juin 438 et le mois d’août 439, puisqu’il a 36 ans à l’époque où Nepos ` huit ans (en 446/447), E. reçoit le lectorat sous est empereur (474/475) 2. A l’épiscopat de Crispinus 3 ; il apprend très vite la grammaire et les techniques de sténographie, assez pour être engagé parmi les secrétaires (exceptores) et pour ` dix-huit exceller dans cette fonction qu’il exerce à seize ans (en 454/455) 4. A ans, il est élevé (plus rapidement que ne le prévoyaient les règles du cursus, comme le notent les contemporains) au sous-diaconat 5. Surveillé avec une bienveillance, masquée de sévérité, par l’évêque Crispinus, il reçoit des missions délicates, comme celle d’arbitrer le différend opposant des clercs de Pavie à un certain Burco, au sujet de terres d’alluvions créées par une crue du Pô et par le déplacement du lit fluvial; malgré tous ses efforts d’apaisement, il reçoit coups et blessures de Burco, qui s’estime spolié; E. intervient pour éviter le lynchage du coupable et pour rassurer son évêque, bouleversé par l’attentat 6. Peu après, dans sa vingtième année, il est élevé au diaconat, recevant ainsi la charge d’administrer le patrimoine et de diriger le service de l’assistance 7. Remarqué pour l’ardeur de sa piété, la rigueur de sa vie ascétique, pour sa connaissance des Écritures et pour son talent d’administrateur dans une charge qu’il occupe 8 ans, il apparaît, surtout au moment où Crispinus entre dans une longue maladie, comme un successeur possible dans une cité où les talents ne manquent pas (avec Siluester l’archidiacre, le prêtre Bonosus. . .) 8. Mais il a les préférences de Crispinus qui se rend, lorsqu’il sent sa fin approcher, à Milan pour recommander, malgré son jeune âge, son protégé à l’épiscopat, surtout auprès des notables, dont le plus éminent, Rusticus, lui donne tout son appui 9. Après la mort de Crispinus, survenue quelques jours après son retour de Milan, E., élu, malgré sa résistance, sur les instances du peuple et aussi sur l’intervention des évêques voisins, est conduit à Milan. Il multiplie les promesses de dons pour échapper à sa charge, tout en refusant de faire, dans le cas contraire, la moindre libéralité10 ; il est consacré évêque à 28 ans en 466/46711. Réunissant aussitôt son clergé à Pavie, E. lui adresse avec humilité un message de paix et un appel à la concorde; il obtient son appui12. Il suit une règle de vie ascétique, en s’interdisant les bains, les banquets, en s’imposant un régime végétarien accompagné d’un peu de vin, et en renonçant au repas du soir; précédant les lecteurs, il célèbre les vigiles en restant debout, pieds joints pendant toute la liturgie; il s’inquiète d’assister les pauvres en considérant qu’il les maltraite chaque fois qu’il omet l’occasion de les secourir13. Il gagne ainsi une grande réputation de sainteté qui parvient jusqu’au patrice Ricimer14. Alors que le magister militum est entré en conflit dès 470 contre son beaupère l’empereur Anthemius et qu’en ce temps de guerre civile, Ricimer arrive à Milan, en 47115, E. est choisi par une assemblée de notables ligures pour se rendre à Rome comme médiateur16. Accepté par Ricimer qui le fait venir à Milan, E., malgré ses réticences, se rend à Rome17 pendant l’hiver de 471. Reçu par Anthemius, qui se méfie dans un premier temps de l’arrivée d’un ambassadeur de Ricimer, E. plaide pour la paix et obtient la promesse d’une trêve, rompue en réalité dès 472 par Ricimer18. Il se hâte de quitter Rome le 8 mars pour arriver, avant la célébration pascale, à Pavie, le dimanche des Rameaux, le 22 mars, en laissant derrière lui tout un cortège épuisé19. La même année, il consacre sa sœur cadette Honorata, qu’il confie à une sainte femme, Luminosa 20.

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Respecté par les princes, E. les conseille, en particulier Glycerius (473-474) qu’il réussit à convaincre de ne pas se venger d’une injure infligée à sa mère 21. Parvenu à la huitième année de son épiscopat, qui correspond au règne de l’empereur Nepos (de juin 474 à août 475) 22, E. participe à un conseil des notables ligures, réunis pour délibérer sur les menaces que fait peser sur l’Italie Euric, le roi arien des Wisigoths. Sur la proposition unanime de l’assemblée, E. est chargé, au nom de l’empereur, d’une ambassade auprès de celui-ci, à Toulouse, une mission qu’il accepte avec la joie de servir la paix 23. Il entreprend le voyage sans rien changer à ses habitudes spirituelles, récitant les psaumes et lisant les Écritures, debout, à chacune des haltes, en cherchant à s’isoler en pleine nature 24. Précédé d’une grande réputation, qui frappe les Gaulois et surtout les évêques de la région, il arrive à Toulouse, où le consiliarius du roi, Leo, un orateur célèbre, l’accueille favorablement 25. E., rappelle au roi que, malgré toute sa puissance, il dépend du seigneur céleste qui commande la paix. Lui-même est venu proposer cette paix au nom de l’empereur Nepos. Il obtient d’Euric, dont Leo traduit la réponse en latin, un traité de paix 26. Le lendemain de son arrivée, E. est invité par le roi à un banquet; il refuse parce qu’il ne veut pas s’associer à des clercs ariens et il quitte aussitôt Toulouse, après avoir consolé les Italiens retenus en captivité 27. Pendant le voyage du retour, E. visite les «demeures des saints» aux Iles Stoechades et à Lérins 28. Dès son arrivée à Pavie, il envoie un légat à Nepos, pour rendre compte du succès de son ambassade 29. En 476, lors du conflit qui oppose Orestes, le père de Romulus Augustulus, à Odoacre et qui entraîne la prise de Pavie par les troupes de ce dernier, E. s’efforce d’atténuer les horreurs du pillage et de la capture des habitants (parmi lesquels sa propre sœur et aussi Luminosa). E. ne peut empêcher la destruction des deux églises de la cité ravagées par l’incendie, mais il intercède avec quelques succès pour les habitants et réussit à faire libérer nombre des captifs, en particulier, dès la fin de la journée, sa sœur et les mères de famille 30. Ayant obtenu la faveur d’Odoacre, E. entreprend de reconstruire les églises malgré le coût de l’opération : d’abord la cathédrale, puis, aussitôt après, un deuxième édifice, portant à terme l’entreprise malgré des accidents du chantier qui ne font heureusement pas de victimes et que surmonte la ténacité de l’évêque, occupé dans le même temps à exorciser les possédés pour vaincre, comme le pense Ennodius, l’opposition des démons à la reconstruction des demeures de Dieu 31. En même temps (en 477), répondant à l’appel des habitants de la Ligurie, au moment où le préfet du prétoire Pelagius entend doubler les impôts fonciers, il se rend auprès d’Odoacre et obtient une exemption des tributs pour cinq ans 32. E. multiplie les démarches avec succès auprès d’Odoacre 33 ; mais il n’hésite pas à se rendre auprès de son vainqueur, Théodoric, entré en Italie (après le 18 août 483), qu’il retrouve à Milan et sur lequel, selon sa biographie, il fait forte impression 34. Lorsque le magister militum Tufa, passé au service de Théodoric, se rebelle (fin 489) et que le roi goth se réfugie avec son armée à Pavie, où il est assiégé en 490 35 et où, après une sortie victorieuse 36, il revient en 49137, E. organise l’accueil et le ravitaillement dans une ville surpeuplée, en réussissant par une habile politique à ne s’aliéner aucun des deux adversaires 38 et à sauver ainsi sa cité. E. donne l’hospitalité à la mère, aux sœurs et aux enfants du roi goth, tandis que celui-ci se dirige vers Ravenne pour l’assiéger 39 (491-493), non sans avoir ordonné, à la demande de l’évêque, de libérer les Romains pris dans les combats 40. Après le départ des Goths, alors que Pavie est occupée par les Ruges 41 pendant deux ans (491-492), E. réussit à adoucir les occupants et à protéger sa cité, imposant son autorité et la faisant si bien apprécier que les barbares

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quittent la ville (dit Ennodius) 42 avec une grande tristesse 43. E. entreprend la reconstruction de sa cité, après tous ces tourments, en faisant venir à Pavie l’élite des centres voisins 44. Après la victoire définitive de Théodoric, alors que le roi goth veut frapper d’incapacité juridique tous les Romains d’Italia (l’Italie septentrionale?) qui lui ont fait opposition 45, E. demande à l’évêque de Milan, Laurentius, de l’accompagner à Ravenne; E. obtient finalement audience de Théodoric et, intervenant lui-même à la demande du Milanais, il rappelle au roi comment il l’a accueilli à Pavie et il obtient ainsi une amnistie générale, sauf quelques assignations à résidence pour les plus coupables 46. Pendant cette ambassade, E. est secrètement chargé par le roi goth de se rendre auprès du roi burgonde Gondebaud pour lui racheter les captifs ligures 47 emmenés par les barbares au-delà des Alpes 48. E. accepte la mission, en demandant d’être accompagné par l’évêque de Turin, Victor 49. Avec son compagnon, il part à la fin de l’hiver, passant des cols encore enneigés (mars 494), pourvu de l’argent pour le rachat 50 ; accueilli en Gaule avec chaleur, recevant des dons qu’il distribue aux pauvres, il arrive à Lyon d’où l’évêque Rusticus vient au-devant de lui 51. Il rencontre le roi burgonde qu’il convainc de restituer les captifs sans rançon 52 ; il doit négocier avec Laconius, consiliarius du roi, les modalités de cette restitution qui excepte les captifs arrêtés pendant le combat, pour lesquels le rachat est obligatoire 53. Muni des chartes (dont Ennodius prend connaissance dans les archives) qui sanctionnent cette libération, aidé par Syagria, une noble dame, et par l’évêque de Vienne Auitus pour payer la rançon, E. ramène de Lyon 400 prisonniers et, en tout, 6.000 personnes des régions contrôlées par les Burgondes 54 ; il en ramène également de Genève, où était établi Godigisclus 55, le frère du roi. Reparti vers Pavie, sur le chemin du retour avec ce grand cortège, après trois mois de mission, il s’arrête en Tarentaise où il guérit une possédée 56 ; arrivé en mai à Pavie où il s’occupe des captifs libérés, il écrit à Théodoric mais refuse d’aller à Ravenne 57. Arrivant dans la 30e année de son épiscopat, E. reçoit l’éloge du très jeune Ennodius à qui il confère un ordre dans la cléricature 58. Moins de deux ans après son retour (en 495/496), il se rend à Ravenne pour solliciter une nouvelle réduction d’impôts au bénéfice des Ligures 59 et obtient de Théodoric une réduction des deux tiers 60. Parcourant l’Émilie, il contracte à Parme un catarrhe 61 et, arrivé à Pavie, malade et mal soigné par les médecins, il meurt au bout de sept jours 62, en récitant des psaumes; il disparaît à 58 ans, après 30 ans d’épiscopat 63, le 21 janvier 496 64. Il est déposé dans une église qui porte son nom au Xe siècle, au NE de Pavie 65. Il est célébré par Ennodius de Pavie, dans un discours d’apparat prononcé pour le 30è anniversaire de son épiscopat 66, en 495, puis dans un second discours commémorant, entre 501 et 504, l’anniversaire de son décès 67. 1 ENNODIUS, Vita Epiphanii, 7, MGH aa 7, p. 85; sur Honorata, voir note 20; voir MAVRVS 2. 2 Id., Vita, 81, ibid., p. 94 : E. atteint la 8e année de son épiscopat au temps de Nepos, voir note 22, et meurt moins de deux ans après une mission accomplie en 494, à 58 ans, voir notes 61 et 62. 3 Id., Vita, 8, ibid., p. 85; voir CRISPINVS 2. 4 Id., Vita, 9 et 10, ibid., p. 85. 5 Id., Vita, 18 et 19, ibid., p. 86; 20, ibid., p. 86, ligne 41. 6 Id., Vita, 21-25, ibid., p. 87. 7 Id., Vita, 26, ibid., p. 87. 8 Id., Vita, 30-35, ibid., p. 88; voir BONOSVS 2; SILVESTER 2. 9 Id., Vita, 36-39, ibid., p. 88-89; voir RVSTICVS 1 bis.

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Id., Vita, 40-42, ibid., p. 89; Carm., 1, 9, vers 52-87, ibid., p. 42-43. Il meurt en 496, après 30 ans d’épiscopat (note 63) et atteint la 8e année de son épiscopat au temps de Nepos (voir note 2). 12 Id., Vita, 43-46, ibid., p. 89-90. 13 Id., Vita, 47-50, ibid., p. 90. 14 Id., Vita, 51, ibid., p. 90. 15 Voir PLRE, 2, p. 944-945, Ricimer 2; sur l’arrivée de Ricimer à Milan : PAULUS DIAC., Hist. Rom., 15, 3, MGH aa 2, p. 208. 16 ENNODIUS, Vita Epiphanii, 53-58, MGH aa 7, p. 90-91. 17 Id., Vita, 59-60, ibid., p. 91. 18 Id., Vita, 63-71, ibid., p. 91-93; PAULUS DIAC., Hist. Rom., 15, 3, MGH aa 2, p. 208. 19 ENNODIUS, Vita Epiphanii, 72-75, MGH aa 7, p. 93. 20 Id., Vita, 76-77, ibid., p. 93; voir HONORATA 2; LVMINOSA 1. 21 Id., Vita, 79, ibid., p. 94. 22 Id., Vita, 81, ibid., p. 94. 23 Id., Vita, 80, ibid., p. 94. 24 Id., Vita, 83-84, ibid., p. 94. 25 Id., Vita, 85, ibid., p. 94. 26 Id., Vita, 86-91, ibid., p. 95; PAULUS DIAC., Hist. Rom., 15, 5, MGH aa 2, p. 209. 27 ENNODIUS, Vita Ephiphanii, 92, MGH aa 7, p. 95. 28 Id., Vita, 93, ibid., p. 95. 29 Id., Vita, 94, ibid., p. 95-96. 30 Id., Vita, 95-100, ibid., p. 96. 31 Id., Vita, 102-105, ibid., p. 96-97. 32 Id., Vita, 106-108, ibid., p. 97; voir PLRE, 2, p. 857, Pelagius 1. 33 Id., Vita, 109, ibid., p. 97, lignes 37-38. 34 Id., Vita, 109-110, ibid., p. 97-98. 35 Id., Vita, 111 et 127, ibid., p. 98 et 100; cf. Excerpta Vales., 52, Moreau, p. 15; PAULUS DIAC., Hist. Rom., 15, 16, MGH aa 2, p. 214. 36 Cf. Excerpta Vales., 53, Moreau, p. 15. 37 Cf. Consul. Italica, 640, MGH aa 9, p. 318. 38 ENNODIUS, Vita Epiphanii, 111-115, MGH aa 7, p. 98. 39 Id., Vita, 115, ibid., p. 98, lignes 34-35; cf. PAULUS DIAC., Hist. Rom., 15, 17, MGH aa 2, p. 215. 40 ENNODIUS, Vita Epiphanii, 116, MGH aa 7, p. 99. 41 PAULUS DIAC., Hist. Rom., 15, 18, MGH aa 2, p. 215. 42 ENNODIUS, Vita, 118, MGH aa 7, p. 99, ligne 9. 43 ENNODIUS, Vita Epiphanii, 118-119, ibid., p. 99. 44 Id., Vita, 120-121, ibid., p. 99. 45 Cf. id., Vita, 122, ibid., p. 99. 46 Id., Vita, 123-135, ibid., p. 100-101; voir LAVRENTIVS 15. 47 Id., Vita, 136-141, ibid., p. 101-102. 48 PAULUS DIAC., Hist. Rom., 15, 17, MGH aa 2, p. 215. 49 ENNODIUS, Vita Epiphanii, 142-146, MGH aa 7, p. 102; voir VICTOR 7. 50 Id., Vita, 143-148, ibid., p. 102. 51 Id., Vita, 149-153, ibid., p. 102-103. 52 Id., Vita, 154-167, ibid., p. 103-105; voir PLRE 2, p. 653. La lettre de Gélase à Rusticus (Ep. 13) est un faux, fabriqué par J. Vignier : CPL 1667. 53 ENNODIUS, Vita Epiphanii, 168-169, MGH aa 7, p. 105. 54 Id., Vita, 170-172, ibid., p. 105-106; PAULUS DIAC., Hist. Rom., 15, 17, MGH aa 2, p. 214-215. 55 ENNODIUS, Vita Epiphanii, 174, MGH aa 7, p. 106. 56 Id., Vita, 177, ibid., p. 106. 10 11

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Id., Vita, 178-181, ibid., p. 106-107. Id., Vita, 198, ibid., p. 109, ligne 18; Carm. 1, 9, ibid., p. 40-45. 59 Id., Vita, 188-189, ibid., p. 107-108. 60 Id., Vita, 188-189, ibid. 61 Id., Vita, 191, ibid., p. 108. 62 Id., Vita, 193, ibid. 63 Id., Vita, 194-195, ibid. 64 La date est donnée par un récit des derniers jours de E., probablement rédigé à l’occasion de la translation de sa dépouille en 964, Narratio de ultimis diebus s. Epiphanii, An. Boll. 17, 1898, 127; voir J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 648-649. 65 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 206-207. 66 ENNODIUS, Dictio quae habita est in natale sancti ac beatissimi papae Epiphani episcopi in annum tricesimum sacerdotii, MGH aa 7, p. 40-45 (BHL 2571). 67 Id., Vita beatissimi uiri Epiphanii, ibid., p. 84-109 (BHL 2570). 57 58

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(. . . 449 . . .)

tribunus, attaché au service de Théodose II (famulus uester)1, est chargé par le pape Léon, après le «Brigandage d’Ephèse» (août 449), de transmettre à l’empereur une lettre lui faisant connaître la position du pape et des évêques «catholiques» 2, lettre qui doit certainement être identifiée avec celle (dont le porteur n’est pas mentionné) que le pape et le synode romain adressent à Théodose, le 13 octobre 449, pour dénoncer le «Brigandage» et réclamer la tenue d’un concile général en Italie 3 ; E. a en tout cas quitté Rome avant le 24 décembre 449, puisqu’à cette date, le pape suppose qu’il se trouve à Constantinople auprès de l’empereur 4. E. est également chargé par le pape, avec le notarius de l’Église romaine Dionysius, de remettre au clergé et aux fidèles de la capitale impériale des écrits ultérieurement évoqués comme des cohortatoria scripta 5, certainement la lettre adressée le 13 octobre 449 par le pape Léon et le synode romain au clergé et au peuple de Constantinople pour dénoncer le coup de force de Dioscoros d’Alexandrie à Ephèse, pour les exhorter à demeurer fidèles à leur évêque Flavien et à défendre la vraie foi 6. E. a peut-être aussi été en charge d’une série de lettres pontificales, également datées du 13 octobre 449, dont le porteur n’est pas mentionné, et qui notifient l’opposition de Rome au «Brigandage» : – à l’Augusta Pulchérie dont le pape sollicite l’appui contre le «Brigandage» 7 ; – à l’achevêque Flavien, déposé à Ephèse 8 ; – aux archimandrites de Constantinople, Faustos, Martinos, Petros, Emmanuel pour les encourager à résister à l’hérésie 9 ; – à l’évêque Ioulianos de Cos10 ; – au vicaire de Thessalonique Anastasios11; Par le même courrier, E. emporte peut-être aussi une lettre-non datée – du diacre Hilarus, légat romain au «Brigandage», lettre adressée à Pulchérie et qui dénonce le coup de force d’Éphèse12. 1 LEO, Ep. 54, Coll. Grimanica 9, ACO II, 4, p. 11, ligne 17 (Jaffé 445); voir PLRE 2, p. 398, Ephiphanius 1.

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Id., Ep. 54, Coll. Grimanica 9, ibid. Cf. id., Ep. 44, Coll. Grimanica 18, ibid., p. 19-21 (Jaffé 438). 4 Voir note 2. 5 Id., Ep. 59, Coll. Grimanica 34, ACOII, 4, p. 34, lignes 12-13 (Jaffé 447); voir DIONYSIVS 2. 6 Cf. id., Ep. 50, Coll. Grimanica 19, ibid., p. 21-22 (Jaffé 443). 7 Cf. id., Ep. 45, Coll. Grimanica 23, ibid., p. 23-25 (Jaffé 439). 8 Cf. id. Ep. 49, Coll. Grimanica 21, ibid., p. 23 (Jaffé 442); à moins qu’il ne s’agisse du notarius romain Dionysius. 9 Cf. id., Ep. 51, Coll. Grimanica 24, ibid., p. 25-26 (Jaffé 444). 10 Cf. id., Ep. 48, Coll. Grimanica 22, ibid., p. 23 (Jaffé 441). 11 Cf. id., Ep. 47, Coll. Grimanica 20, ibid., p. 22-23 (Jaffé 440). 12 Cf. HILARUS DIAC., Ep., Coll. Grimanica 26, ibid., p. 27-28; voir HILARVS 2. 2 3

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(. . . 487-495? . . .)

episcopus Spellatis (Hispellum = Spello; Perugia), mentionné au 6e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. Il n’est pas exclu d’identifier E. avec l’évêque homonyme mentionné, sans indication de siège, au 3e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 4 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495 5), sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 6. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 259 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, à moins qu’il ne s’agisse de Epiphanius 8. 5 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 6 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

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(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 42e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III) réuni dans la basi-

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lica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque, et d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. Comme les trois prêtres homonymes attestés à ce même concile 4, E. pourrait être identifié avec l’un des quatre prêtres présents au 17e, 31e, 51e et 65e rang au concile de 495 5, avec l’un des trois prêtres de ce nom mentionnés au concile de 499 6 ainsi qu’avec l’un des deux prêtres E. attestés au 3e et au 6e rang au concile de novembre 502 7, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre les quatre listes. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Voir EPIPHANIVS 5, 6 et 7. 5 Voir EPIPHANIVS 9, 10, 11 et 12. 6 Voir EPIPHANIVS 13, 14 et 15. 7 Voir EPIPHANIVS 16 et 17.

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(. . . 487-495?-6 novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 44e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2. E. présente les mêmes problèmes d’identification que les trois autres prêtres de ce nom attestés au même concile 3. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir EPIPHANIVS 4. 3 Voir EPIPHANIVS 4, EPIPHANIVS 6, EPIPHANIVS 7, attestés au 42e, 65e, 66e rang au concile de 487. 1

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6

(. . . 487-495?-6 novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 65e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2. E. présente les mêmes problèmes d’identification que les trois autres prêtres de ce nom attestés au même concile 3. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir EPIPHANIVS 4. 3 Voir EPIPHANIVS 4, EPIPHANIVS 5, EPIPHANIVS 7, attestés au 42e, 44e, 66e rang au concile de 487. 1

2

644

EPIPHANIVS

EPIPHANIVS

7

7

(. . . 487-495?-6 novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 66e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2. E. présente les mêmes problèmes d’identification que les trois autres prêtres de ce nom attestés au même concile 3. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir EPIPHANIVS 4. 3 Voir EPIPHANIVS 4, EPIPHANIVS 5, EPIPHANIVS 6.

1

2

EPIPHANIVS1 8

(. . . entre 492 et 496-499 . . .)

episcopus ecclesiae Beneuentanae (Beneuentum = Benevento), évêque de Bénévent, puisqu’il porte plainte auprès du pape Gélase du crime commis, en profitant de son absence, par deux citoyens de cette ville, Benenatus et Maurus, qui ont violé le droit d’asile dans une église où s’était réfugié un curiale 2. Il est averti par Gélase que tous les évêques de la région (Victor de Naples, Constantinus de Capoue, Martyrius de Terracina, Felicissimus de Caudium, Serenus de Nole, Timotheus d’Avellino) ont reçu instruction d’interdire aux coupables l’accès de leurs églises 3. E., mentionné au 36e rang des évêques sur la liste de présence 4, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 5 réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 6, pour établir, après des troubles récents 7, un règlement des élections pontificales 8. Il souscrit au 42e rang 9 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues10. Il n’est pas exclu d’identifier E. avec l’évêque homonyme, mentionné sans indication de siège au 3e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu, le 13 mai 495, in basilica Petri11 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)12, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)13. Il n’est pas exclu d’identifier E. avec l’évêque homonyme, de siège non mentionné, informé par le pape Gélase que le prêtre Tullinus, ordonné à Rome, est renvoyé sous sa juridiction malgré l’intervention contraire du comes sacrarum largitionum Mastallo14. Var. EPIFANIVS. GELASIUS, Fragm. 40, Thiel, p. 504 (Jaffé 737). 3 Id., Fragm. 39, Thiel, p. 504 (Jaffé 736); Fragm. 40, p. 505; voir CONSTANTINVS 4; VICTOR 6; MARTYRIVS 4; FELICISSIMVS 5; SERENVS 1; TIMOTHEVS 1; BENENATVS 2; MAVRVS 3. 1

2

EPIPHANIVS

9

645

Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 7 Voir LAVRENTIVS 23. 8 Acta syn. rom., 1, 3, ibid., p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 9 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 408 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 650. 10 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 11 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, à moins qu’il ne s’agisse d’Epiphanius Spellatis; voir EPIPHANIVS 3. 12 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 13 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 14 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 21, Loewenfeld 12, p. 7 (Jaffé 657), à moins qu’il ne s’agisse d’Epiphanius Spellatis; voir EPIPHANIVS 3. 4 5

EPIPHANIVS

9

(. . . 487?-495-499?-6 novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain, est mentionné au 17e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 3, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 4. Comme les trois prêtres homonymes attestés à ce même concile 5, E. pourrait être identifié avec l’un des trois prêtres E. présents au concile de 499 6, avec l’un des deux prêtres de ce nom, mentionnés au 3e et au 6e rang au concile de novembre 502 7, ainsi qu’avec l’un des quatre prêtres E., présents, au 42e, 44e, 65e, et 66e rang au concile de 487 8, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 475 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 2 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 3 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 4 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 5 Voir EPIPHANIVS 10, 11 et 12. 6 Voir EPIPHANIVS 13, 14 et 15. 7 Voir EPIPHANIVS 16 et 17. 8 Voir EPIPHANIVS 4, 5, 6 et 7.

646

EPIPHANIVS 10

EPIPHANIVS1 10

(. . . 487?-495-499?-6 novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain, est mentionné au 31e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 2 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 3 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 4, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 5. E. pose les mêmes problèmes d’identification que les trois autres prêtres homonymes attestés à ce même concile 6. Var. EPIFANIVS. Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 374; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 27e. 3 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 4 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 5 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 6 Voir EPIPHANIVS 9, 11 et 12. 1

2

EPIPHANIVS1 11

(. . . 487?-495-499?-502? . . .)

presbyter, prêtre romain, est mentionné au 51e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 2 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 3 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 4, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 5. E. pose les mêmes problèmes d’identification que les trois autres prêtres homonymes attestés à ce même concile 6. Var. EPIFANIVS. Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 475; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 44e. 3 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 4 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 5 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 6 Voir EPIPHANIVS 9, 10 et 12. 1

2

EPIPHANIVS 13

EPIPHANIVS 12

647 (. . . 487?-495-499?-502? . . .)

presbyter, prêtre romain, est mentionné au 65e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 3, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 4. E. pose les mêmes problèmes d’identification que les trois autres prêtres homonymes attestés à ce même concile 5. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 475; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 58e. 2 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 3 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 4 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486, = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 5 Voir EPIPHANIVS 9, 10 et 11.

EPIPHANIVS1 13

(. . . 487?-495?-499 – 6 novembre 502? . . .)

presbyter tituli Apostolorum (S. Pietro ai Vincoli, Roma), est certainement l’un des prêtres mentionnés sans indication d’église titulaire au 26e, 41e ou 68e rang sur la liste de présence 2 du concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Apostolorum, au 39e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. Comme les deux prêtres homonymes attestés à ce même concile 9, E. pourrait être identifié avec l’un des deux prêtres de ce nom mentionnés au 3e et au 6e rang au concile de novembre 50210, avec l’un des quatre prêtres E. présents au 17e, 31e, 51e, 65e rang au concile de 49511, ainsi qu’avec l’un des quatre prêtres E. mentionnés, au 42e, 44e, 65e et 66e rang au concile de 48712, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. Var. EPIFANIVS. Acta syn. rom., 1,1, MGH aa 12, p. 401 ou 402; SYMMACHUS, Ep. 1,1, Thiel, p. 644, 25e, 28e ou 65e. 3 Acta syn. rom., 1,2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1,2, Thiel, p. 644 et 1,3, Thiel, p. 645; voir AGAPITVS 8; CRESCENTIO 1, appartenant, eux aussi, au titulus Apostolorum et attestés à ce même concile. 4 Acta syn. rom., 1,1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1,1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 1

2

648

EPIPHANIVS 14

6 Acta syn. rom., 1,3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1,3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1,7, ibid., p. 413 = SYMMACHUS, Ep. 1,9, Thiel, p. 652. 8 Acta syn. rom., 1,4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1,4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Voir EPIPHANIVS 14, EPIPHANIVS 15. 10 Voir EPIPHANIVS 16 et 17. 11 Voir EPIPHANIVS 9, 10, 11 et 12. 12 Voir EPIPHANIVS 4, 5, 6 et 7.

EPIPHANIVS1 14

(. . . 487?-495?-499-6 novembre 502? . . .)

presbyter tituli Cyriaci 2 (église détruite au XVIIe s.; près de S. Maria dei Angeli, Roma), est certainement l’un des prêtres mentionnés sans indication d’église titulaire au 26e, 41e ou 68e rang sur la liste de présence 3 du concile romain convoqué par le pape Symmaque 4 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 5, pour établir, après des troubles récents 6, un règlement des élections pontificales 7. Il souscrit en qualité de presbyter tituli Cyriaci au 22e rang 8, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 9. E., présente les mêmes problèmes d’identification que les deux prêtres homonymes attestés au concile de 49910. Var. EPIFANIVS. Var. tituli Quiriachi. 3 Acta syn. rom., 1,1, MGH aa 12, p. 401 ou 402; SYMMACHUS, Ep. 1,1, Thiel, p. 644, 25e, 28e ou 65e. 4 Acta syn. rom., 1,2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1,2, Thiel, p. 644, et 1,3, Thiel, p. 645; voir MARTINVS 3, appartenant lui aussi au titulus Cyriaci et attesté à ce même concile. 5 Acta syn. rom., 1,1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1,1, Thiel, p. 642. 6 Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 1,3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1,3, Thiel, p. 645. 8 Acta syn. rom., 1,7, ibid., p. 412, = SYMMACHUS, Ep. 1,9, Thiel, p. 652. 9 Acta syn. rom., 1,4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1,4-6, Thiel, p. 645-647. 10 Voir EPIPHANIVS 13. 1

2

EPIPHANIVS1 15

(. . . 487?-495?-499-6 novembre 502? . . .)

presbyter tituli Fasciolae (SS. Nereo e Achilleo, Roma), est certainement l’un des prêtres mentionnés sans indication d’église titulaire au 26e, 41e ou 68e rang sur la liste de présence 2 du concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5,

EPIPHANIVS 16

649

un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit en qualité de presbyter tituli Fasciolae au 53e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. E., présente les mêmes problèmes d’identification que les deux prêtres homonymes attestés au concile de 499 9. Var. EPIFANIVS. Acta syn. rom., 1,1, MGH aa 12, p. 401 ou 402; SYMMACHUS, Ep. 1,1, Thiel, p. 644, 25e, 38e ou 65e. 3 Acta syn. rom., 1,2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1,2, Thiel, p. 644, et 1,3, Thiel, p. 645; voir ACONTIVS 1; PAVLINVS 11, appartenant eux aussi, au titulus Fascicolae et attestés à ce même concile. 4 Acta syn. rom., 1,1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1,1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1,3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1,3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1,7, ibid., p. 414, = SYMMACHUS, Ep. 1,9, Thiel, p. 653. 8 Acta syn. rom., 1,4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1,4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Voir EPIPHANIVS 13. 1

2

EPIPHANIVS1 16

(. . . 487?-495?-499? – 6 novembre 502 . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 3e rang sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 3 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 4, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 5. Il souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque 6. Comme le prêtre homonyme attesté à ce même concile 7, E. pourrait être identifié avec l’un des trois prêtres de ce nom présents au concile de 499 8, avec l’un des quatre prêtres E. mentionnés au 17e, 31e, 51e et 65e rang au concile de 495 9, ainsi qu’avec l’un des quatre prêtres E. présents au 42e, 44e, 65e et 66e rang au concile de 48710, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. Var. EPYFANIVS; EPYPHANIVS. Acta syn. rom., 3,1, MGH aa 12, p. 442 = SYMMACHUS, Ep. 6,1, Thiel, p. 684. 3 Acta syn. rom., 3,1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6,1, Thiel, p. 682. 4 Acta syn. rom., 3,3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6,4-12, Thiel, p. 685690 : voir BASILIVS 7. 5 Acta syn. rom., 3,13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6,13-18, Thiel, p. 689-692. 6 Cf. Acta syn. rom., 3,19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6,19, Thiel, p. 695. 1

2

650

EPIPHANIVS 17 Voir Voir 9 Voir 10 Voir 7 8

EPIPHANIVS EPIPHANIVS EPIPHANIVS EPIPHANIVS

17. 13, 14 et 15. 9, 10, 11 et 12. 4, 5, 6 et 7.

EPIPHANIVS1 17

(. . . 487?-495?499?-6 novembre 502 . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 6e rang sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica sancti Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 3. E. présente les mêmes problèmes d’identification que le prêtre homonyme attesté à ce même concile 4. Var. EPIFANIVS; EPYFANIUS. Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 442 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. 3 Sur le déroulement du concile, voir notice précédente. 4 Voir EPIPHANIVS 16.

1

2

EPIPHANIVS 18

(. . . 7-9 décembre 531 . . .)

presbyter, prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 12e rang des prêtres1. A ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par Theodorus episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 9e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5 et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. Conc. Conc. 3 Conc. 4 Conc. 5 Conc. 6 Conc.

1

2

roman. roman. roman. roman. roman. roman.

(531), (531), (531), (531), (531), (531),

sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 15.

EPIPHANIVS 19

EPIPHANIVS 19

651

(. . . octobre 535?-mai-juin 536 . . .)

episcopus sanctae ecclesiae Eclanensis (Aeclanum = Mirabella-Eclano, Avellino), évêque d’Éclane, appartient à une délégation envoyée à Constantinople par le pape Agapit, en compagnie des évêques Sabinus de Canosa, Asterius de Salerne, Rusticus de Fiesole et Leo de Nole – et peut-être des diacres romains Theophanes et Pelagius – ainsi que l’attestent les actes du concile réuni dans la capitale impériale du 2 mai au 4 juin 5361; il pourrait avoir été envoyé à Constantinople depuis le 15 octobre 535, s’il faut l’identifier à l’un des légats anonymes adressés à cette date à Justinien pour régler l’affaire de Stephanos de Larissa (Thessalie) et celle de l’évêque Achilles 2 ; il est attesté dans la capitale impériale avant Agapit lui-même, arrivé sûrement avant le 16 mars 536 3. Après la mort du pape (22 avril 536) 4, E. siège avec les autres représentants de Rome au concile réuni à Constantinople sur ordre de Justinien; il est présent aux côtés de l’archevêque Menas, (le nouvel évêque de la capitale), au 3e rang des évêques (et 2e des Italiens) aux séances du 2 mai 536 5, du 6 mai 6, du 10 mai 7, du 21 mai 8 et enfin du 4 juin 9. A la première séance du 2 mai, à la demande du concile, il produit, avec les autres représentants de Rome, les plaintes formulées contre Anthime de Constantinople dans une pétition des archimandrites et reçues par Agapit, ainsi que la lettre de ce dernier condamnant Anthime10 ; le 21 mai, sollicité par Menas11, il s’associe aux déclarations de la délégation romaine qui affirme s’en tenir au jugement porté par Agapit contre Anthime12 et souscrit en latin au 7e rang (2e des Italiens) les actes de cette séance qui confirment la déposition de ce dernier13 ; à la dernière séance du 4 juin, sur l’intervention de Menas14, il présente, en association avec les autres représentants de Rome, les lettres du pape Hormisda condamnant Sévère d’Antioche et Petros d’Apamée et en demande lecture15 ; il souscrit au 3e rang (2e des Italiens) les actes de cette séance qui renouvellent la condamnation portée contre Sévère d’Antioche, Petros d’Apamée et le moine Zoaras16. 1 Voir notes 5 à 9; voir SABINVS 7; ASTERIVS 17; LEO 13; RVSTICVS 10; PELAGIVS 3. 2 Cf. AGAPITUS, Ep., 11, Coll. Auel. 88, CSEL 35, 1, p. 337, ligne 16; id., Ep., 14, Coll. Auel. 88, ibid., p. 338, ligne 8 (Jaffé 894). 3 IUSTINIANUS AUG., Libellus de fide, 7, Coll. Auel. 89, ibid., p. 340; ZACHARIAS RHET., HE 9, 19, CSCO 84 (Script. Syr. 41), p. 137 (syriaque) = CSCO 88 (Script. Syr. 42), p. 94. 4 Liber Pont., LIX, 6, p. 288. 5 Conc. Constantinopol. (536), Actio 1, 52, Coll. Sabbaitica 5, ACO III, p. 126. 6 Actio 2, 73, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 154. 7 Actio 3, 87, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 161. 8 Actio 4, 104, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 169. 9 Actio 5, 4, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 27. 10 Actio 1, 63 et 65, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 136. 11 Cf. Actio 4, 122, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 177-178. 12 Cf. Actio 4, 124, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 178. 13 Actio 4, 131, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 182. 14 Cf. Actio 5, 15, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 52. 15 Actio 5, 16 (17), Coll. Sabbaitica 5, ibid. 16 Actio 5, 40, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 113.

652 EPIPHANIVS

EPIPHANIVS

20

20

(. . . avant 591)

lector ecclesiae (Calaritanae)1 (Calaris = Cagliari), lecteur de Cagliari, époux de Matrona et gendre de Pompeiana 2, fait testament au bénéfice de son épouse, à charge d’établir dans sa maison, sous la direction d’un certain Iohannes, une communauté de moines à qui reviendraient finalement tous ses biens 3. Il meurt avant juin 591, laissant une succession difficile, puisque Pompeiana se plaint auprès du pape que la mère d’Epiphanius, dès 591, conteste le testament 4 et qu’en octobre 600, Ianuarius, l’évêque de Cagliari, s’oppose à l’établissement des moines dans la maison léguée par E., sous prétexte que celle-ci jouxte une communauté de moniales 5 (probablement le monastère St-Hermès fondé par Pompeiana) et enfin qu’en septembre 603 le pape Grégoire reproche à Ianuarius d’avoir confisqué, sans tenir compte des clauses testamentaires, revenus et maison 6 : une situation que Grégoire essaie de réformer en s’adressant successivement à Theodorus, dux Sardiniae (en 591), à Ianuarius (en 600), à Vitalis, defensor Sardiniae (en 603). 1 GREGORIUS, Ep. 11, 13, MGH Ep. II, p. 273-274 = CC 140 A, p. 879-880 (Jaffé 1803). 2 Id., Ep. 14, 2, ibid., p. 421, lignes 33-34 = CC 140 A, p. 1068, lignes 66-78 (Jaffé 1915); cf. Ep. 1, 46, MGH Ep. I, p. 73 = CC 140, p. 60 (Jaffé 1116); voir MATRONA 4. 3 Id., Ep. 14, 2, MGH Ep. II, p. 421-422 = CC 140 A, p. 1069; voir IOHANNES 76. 4 Cf. id., Ep. 1, 46, MGH Ep. I, p. 73, lignes 2-5 = CC 140, p. 60, lignes 13-20 (Jaffé 1116). 5 Voir note 1; voir IANVARIVS 20. 6 Voir note 3; voir VITALIS 14; THEODORVS 18.

EPIPHANIVS

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(. . . septembre 592 . . .)

subdiaconus, sous-diacre envoyé de Rome 1 au Castellum Lucullanum (Pizzofalcone; Naples), par le pape Grégoire en septembre 592, afin d’identifier et de punir, en collaboration avec Scolasticus, le gouverneur de Campanie, et avec Petrus, sous-diacre chargé du patrimoine romain en Campanie, les coupables de la révolte dirigée contre Paulus, évêque de Nepi, alors visiteur de l’Église napolitaine. Il doit être particulièrement attentif au cas des esclaves de la gloriosa Clementina, suspects d’avoir fomenté la révolte, à celui de leur maîtresse, coupable au moins d’avoir tu le complot et enfin enquêter sur la situation de tous les esclaves ayant cherché asile dans les monastères et les églises voisines 2. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 2, MGH Ep. I, p. 160, lignes 16-17 = CC 140, p. 148, lignes 14-15 (Jaffé 1206); voir PAVLVS 38; PETRVS 70; SCOLASTICVS 1. 2 Id., Ep. 3, 1, ibid., p. 158-159 = CC 140, p. 146-147 (Jaffé 1205); id., Ep. 3, 2, ibid., p. 160, lignes 16-18 = CC 140, p. 148, lignes 15-18.

EPIPHANIVS

EPIPHANIVS

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653 (. . . 593-603 . . .)

presbyter1, prêtre sarde dépendant de l’Église de Cagliari, accusé d’une inconduite grave auprès du pape Grégoire qui ordonne, en mai 593, de faire conduire à Rome, pour une rigoureuse enquête ecclésiastique, les femmes compromises et tous les coupables mêlés au scandale 2. E. se rend à Rome, se soumet à l’enquête du pape qui le lave de toute accusation, le rétablit dans sa charge et confie à l’évêque Ianuarius de Cagliari le soin d’excommunier ses accusateurs par une lettre de mai 594 3. Il faut sans doute l’identifier à l’archipresbyter E., qui, se trouvant de nouveau à Rome en juillet 599, est interrogé par le pape Grégoire sur le cas de Syrica, abbesse du monasterium Gauini et Luxurii, connue pour avoir légué ses biens malgré sa charge; lui-même témoigne que Syrica a manqué à ses obligations, en portant non pas l’habit des moniales mais celui d’une presbytera 4. En septembre 603, E., portant alors le titre d’œconomus et archipresbyter, est chargé par une décision du pape consignée dans une lettre adressée à Vitalis, defensor Sardiniae, d’assurer l’administration des xenodochia de Cagliari, en se substituant à l’évêque Ianuarius, empêché par l’âge, la simplicité et la maladie 5. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 36, MGH Ep. I, p. 194, ligne 12 = CC 140, p. 182 ligne 15 (Jaffé 1241); Ep. 4, 24, MGH Ep. I, p. 259, ligne 5 = CC 140, p. 242, ligne 21 (Jaffé 1296). 2 Id., Ep. 3, 36, ibid., p. 194 = CC 140, p. 181-182. 3 Id., Ep. 4, 24, ibid., p. 259 = CC 140, p. 242-243; voir IANVARIVS 20. 4 Id., Ep. 9, 197, MGH Ep. II, p. 186 = Ep. 9, 198, CC 140 A, p. 755 (Jaffé 1724). 5 Id., Ep. 14, 2, ibid., p. 420 = CC 140 A, p. 1066 (Jaffé 1915); voir VITALIS 14.

EPIPHANIVS

23

(. . . avant 593-septembre 603 . . .)

diaconus noster [Romae], fils (selon la chair ou l’esprit?) du prêtre et abbé Helias de la province d’Isauria, est envoyé à Rome par ce dernier pour y être «promu aux ordres sacrés» (sacrum ordinem prouehere) et retourner ensuite en Isaurie, ainsi que l’a demandé Helias au pape Grégoire. E. est consacré au diaconat par le pontife1 avant que celui-ci ne publie les Homélies sur les Évangiles en 593 : le diacre E. est en effet cité par Grégoire, dans l’Homélie 39, comme la source dont il tient le miracle réalisé par un moine de la Licaonia, Martyrius 2. E. demeure ensuite à Rome en application de la règle canonique selon laquelle un clerc reste attaché à l’Église dans et pour laquelle il a été ordonné, comme l’explique Grégoire dans une lettre adressée en mai 595 à Helias 3. En juillet 603, E. est chargé par Grégoire de répondre à une lettre (perdue) des diacres Alexander et Isidorus de l’Église d’Alexandrie, ainsi que le pape le signale à cette date dans la lettre que lui-même écrit à l’évêque de cette cité, Eulogios 4. En septembre de la même année, E. se voit céder par l’évêque de Palerme Iohannes, qui a l’accord de son clergé et l’autorisation du pape, une maison sise à Rome, avec son jardin, son bain et toutes ses dépendances, parce que le bâtiment, jadis légué par le uir magnificus Florus à l’Église palermitaine, est

654

EPIPHANIVS

24

dans un tel état de délabrement qu’il ne peut plus servir aux besoins de cette dernière 5. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 35, MGH Ep. I, p. 316, lignes 9-13 = CC 140, p. 302, lignes 11-17 (Jaffé 1350); IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 3, 7, PL 75, 133. 2 GREGORIUS, Hom. Eu., 39, 10, PL 76, 1300. 3 Id., Ep. 5, 35, MGH Ep. I, p. 316, lignes 9-13 = CC 140, p. 302, lignes 11-17. 4 Id., Ep. 13, 45, MGH Ep. II, p. 408, lignes 19-21 = Ep. 13, 43, CC 140 A, p. 1049, lignes 37-40 (Jaffé 1910). 5 Id., Ep. 14, 3, ibid., p. 422 = CC 140 A, p. 1069-1070 (Jaffé 1916); voir IOHANNES 138; FLORVS 7.

EPIPHANIVS

24

(VIe s.)

laïc chrétien, associé à la communauté du Viuarium, est l’un des traducteurs utilisés par Cassiodore : pour les commentaires de Didyme d’Alexandrie sur les Proverbes (In Prouerbia)1, pour les commentaires du même Didyme sur les sept Épîtres (catholiques) canoniques 2, pour un commentaire sur le Cantique des Cantiques attribué à Épiphane de Salamine (en fait de Philon de Carpasie 3). E. reçoit également commande pour la traduction du Codex Encyclius, un recueil des lettres réclamées par l’empereur Léon pour la défense de Chalcédoine 4. Il est également le traducteur d’extraits des Histoires ecclésiastiques de Socrate, Sozomène et Théodoret destinés à l’Historia Tripartita 5. CASSIODORUS, Institutiones, I, 5, 2, Mynors, p. 22 (CPG 2552). Cf. id., Institutiones, I, 5, 6, ibid., p. 29 (CPG 2562). 3 Id., Institutiones, I, 5, 4, ibid., p. 24, lignes 3-16; voir P. Courcelle, Lettres Grecques, p. 364 (CPG 3819). 4 Id., Institutiones, I, 11, 2, ibid., p. 36, lignes 1-5 et p. 64, ligne 12. 5 Id., Institutiones, I, 17, 2, ibid., p. 56. 1

2

Fl(auius) EPIPHANIVS

25

(début VIIe s.)

aurifex, orfèvre, probablement établi à Rome, est témoin de la donation faite au début du VIIe s. par Flauia Xantippe aux desservants de la basilica sanctae Dei Genetricis Mariae quae appellatur ad presepem (= Ste-Marie-Majeure)1. 1

Pap. Lat. 17, Tjäder, p. 334, lignes 27-28 (= Marini 91).

** EPIPHANIVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. E. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain.

EQVITIVS 1

655

Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** EPIPHANIVS presbyter prêtre romain, qui tient le rôle de porte-parole du clergé pour défendre le pape Sixte III (432-440) des accusations lancées contre lui par Marinianus et Bassus et examinées par un tribunal composé des sénateurs et du clergé. On ne sait si le prêtre E. mentionné par un récit apocryphe, fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), peut conserver le souvenir d’un personnage ayant existé au Ve ou au VIe s.1. 1

Gesta de purgatione Sixti, 5, Mansi 5, 1063.

** EPIPHANIVS aristocrate romain, élevé par l’ex-consul Bassus dans sa maison où il entre en conflit avec un esclave de ce dernier. Il est donc indirectement l’occasion du conflit qui oppose Bassus au pape Sixte, puisque l’esclave molesté se plaint auprès du pape et obtient sa liberté. On ne sait si le récit apocryphe qui présente E., fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), peut conserver le souvenir d’un personnage ayant existé au Ve au VIe s.1. 1

Gesta de purgatione Sixti, II, Mansi 5, 1061-1064.

EQVITIVS 1

(. . . entre 314 et 335 . . .) presbiter,

prêtre romain, associé par le pape Silvestre à l’établissement d’un titre romain (titulus Equitii), pourvu de revenus fonciers et immobiliers ainsi que de vases

656

EQVITIVS

2

liturgiques dont une charte, conservée dans le Liber Pontificalis, consigne la liste1. 1

Liber Pont., XXXIV, 5-34, p. 170-171.

EQVITIVS

2

(. . . 475?-487 . . .) episcopus Matellicatis1 (Mitilica = Matelica; Macerata),

mentionné au 4e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 3. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 4. E. doit être probablement identifié à l’évêque homonyme qui fait rapport, avec les évêques Florentius et Seuerus, au pape Simplicius sur les ordinations illicites réalisées par Gaudentius, évêque d’Aufinium (= Ofena; L’Aquila). Il est averti par une lettre papale datée du 19 novembre 475 que l’évêque Seuerus est nommé visiteur, avec l’ordre de casser les ordinations non canoniques; il est également informé que l’administration des biens ecclésiastiques est confiée au prêtre Bonager, disposant de deux parts de revenus pour les constructions ecclésiastiques et pour l’assistance, qu’une part revient à l’évêque et une quatrième aux clercs. Il doit également savoir que Gaudentius est contraint de restituer les vases sacrés qu’il s’est indûment appropriés ainsi que les trois parts de revenus illégitimement détournés pendant trois ans 5. Var. Mattelicatensis; Metellicanis; Marcellicatensis. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 259 (Jaffé 609). 3 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 4 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 5 SIMPLICIUS, Ep. 1, ibid., p. 175-177 (Jaffé 570); voir FLORENTIVS 8, GAVDENTIVS 15, SEVERVS 13. 1

2

EQVITIVS

3

(. . . 510/511-avant 571/574? . . .) abbas, in Valeriae partibus multorum . . . monasteriorum

pater, fonde sans doute de nombreuses communautés de moines dans la province de Valeria, communautés dont il est par la suite considéré comme le père spirituel1. Il dirige aussi des monastères de moniales, ce qu’il justifie par une vision qui l’a dépouillé de tout désir charnel (nocte quadam adsistante angelo eunuchizardi se uidit), tout en recommandant à ses disciples de ne pas l’imiter 2. Il est lié à Fortunatus, abbé du monastère de Balneum Ciceronis 3 et bien connu d’Albinus, évêque de Reate en Valeria (Rieti) 4.

ERACLIVS 1

657

Malgré ses réticences, E. accède par obéissance à la demande de l’évêque d’Amiternum (= S. Vittorino Amiterno; L’Aquila) Castorius, de recevoir dans son monastère Basilius, condamné à Rome pour magie en 510/5115. E. rend Basilius responsable du délire d’une moniale d’un monastère voisin et chasse le coupable; par la suite, il l’empêche avec succès d’exercer son influence maléfique sur la communauté; en particulier, il délivre deux moniales possédées 6. Bien qu’il n’ait reçu ni ordination sacerdotale, ni autorisation pontificale, E. prêche dans la campagne et dans les bourgs, portant avec lui les livres ` Felix, un aristocrate de la province de Nursia, qui s’étonne de le voir saints. A agir ainsi, il répond que son apostolat est prophétique et le justifie par une vision 7. Sa réputation de précheur suscitant à Rome les protestations de certains clercs, E. est convoqué par un pape qui charge le defensor Iulianus de le faire venir à Rome 8. E., occupé aux travaux des champs lorsqu’il est appelé par le serviteur de Iulianus, fait aussitôt sur lui forte impression et propose de se rendre en toute hâte à la convocation romaine; E. ne se rend pas auprès du pape puisque, le lendemain, la convocation est annulée à la suite, selon le récit de Grégoire, d’une vision nocturne invitant le pape à ne pas tracasser un homme de Dieu 9. Mort avant un des raids lombards dans la région (vers 571/ 574)10, E. est enterré dans un oratoire dédié à saint Laurent (= S. Lorenzo in Pizzoli; L’Aquila). Selon les récits que Grégoire tient des abbés Valentio et Fortunatus, son tombeau est le lieu de miracles11. GREGORIUS, Dial. I, 4, 1, SC 260, p. 38. Id., Dial. I, 4, 2, ibid., p. 38. 3 Id., Dial. I, 3, 5, ibid., p. 36; voir FORTVNATVS 18 et note 11. 4 Id., Dial. I, 4, 9, ibid., p. 46; voir ALBINVS 7. 5 Id., Dial. I, 4, 3, ibid., p. 40; voir CASTORIVS 2, BASILIVS 11. 6 Id., Dial. I, 4-7, ibid., p. 40-44. 7 Id., Dial. I, 4, 8-10, ibid., p. 44-46; voir FELIX 77. 8 Id., Dial. I, 4, 11-12, ibid., p. 48; voir IVLIANVS 31. 9 Id., Dial. I, 4, 13-16, ibid., p. 50-54. 10 Id., Dial. I, 4, 21, ibid., p. 56-58; pour les incursions lombardes, voir PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 6, MGH srl, p. 86. 11 GREGORIUS, Dial. I, 4, 20-21, SC 260, p. 56-58. 1

2

ERACLIVS 1

(. . . avant 410?)

qualifié de frater1 par Rufin d’Aquilée, demande à celui-ci, alors occupé à traduire les homélies d’Origène, une version latine du commentaire de l’Épître aux Romains (quinze volumes), en lui suggérant d’en donner seulement un abrégé; il reçoit de Rufin la dédicace de sa traduction 2 ainsi qu’une brève explication des principes qui ont guidé son travail 3, et il obtient la promesse d’autres traductions de commentaires d’Origène (sur les Nombres, sur le Deutéronome ou sur d’autres lettres de Paul), tâche que l’auteur se propose de réaliser après la traduction des Recognitiones de Clément 4 ; E. est peut-être mort avant 410, puisque les commentaires d’Origène sur les Nombres, traduits à cette date par Rufin, sont dédiés à Donatus et Vrsacius 5. 1 RUFINUS, In explanationem Origenis super ep. Pauli ad Romanos, Praef., CC 20, p. 275, ligne 3; Epilogus, ibid., p. 276, ligne 3; voir RVFINVS 3.

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ERACL[ius]

2

Id., Praef., ibid., p. 275. Id., Epilogus, ibid., p. 276-277, ligne 41. 4 Id., Epilogus, ibid., p. 277. 5 Id., In homelias Origenis super Numeros, Prol., ibid., p. 285; voir DONATVS 4; VRSACIVS 2. 2 3

ERACL[ius]

2

(VIe s.) lec(tor)1,

lecteur, connu par l’inscription d’une mosaïque provenant d’une église, actuellement disparue (S. Tommaso), de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec son épouse, Laurentia, contribue au paiement de la mosaïque de pavement (la partie la plus récente) 2. 1 2

On lisait tec(tor). Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 57, n. 185; voir LAVRENTIA 6.

ERCVLANIVS

(IVe/Ve s.)

donateur, connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement relevée à Concordia Sagittaria (Venezia; = Iulia Concordia), dans une basilique de la fin du IVe s. ou du début du Ve s. (basilica Apostolorum?); contribue avec Constantia, peut-être son épouse, au paiement de 25 pieds pour la mosaïque1. 1 G. FOGOLARI, Atti III Congresso Naz. Arch. Crist., AAAd VI, Trieste, 1974, p. 280; voir CONSTANTIA 1.

ERCVLIVS

(IVe s.) fossor,

fossoyeur romain, associé au fossor Tigrinianus, grave l’épitaphe de leur collègue Rufius (dédiée par la sœur de celui-ci, Legitima), pour la tombe préparée par les fossores Frigianus et Herculeus, au cimetière de Cyriaque. Il n’est pas certain que E. puisse être identifié à Herculeus1. 1

ICVR, NS 7, 19275.

ERDVIC

(. . . 501-513 . . .) inlustris uir,1

se porte à la rencontre d’Ennodius sur la route de Pavie à Milan, alors qu’Ennodius, chargé d’une mission auprès de lui par son évêque Laurentius, devait le rencontrer à Pavie même, où il avait projeté de visiter également Speciosa 2. E. est peut-être à identifier avec Herduic, Goth appartenant à l’aristo-

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ERVPERANTIVS

cratie, que Théodoric envoie en 504 à Sirmium avec Pitzia contre le roi des Gépides, Trasericus 3. Voir PLRE 2, p. 399, Erduic. ENNODIUS, Ep. 2, 3, MGH aa 7, p. 36; voir LAVRENTIVS 15. 3 Id., Opusc. 1, ibid., p. 210, XII, 62; voir PLRE, 2, p. 545-546, Herdvic.

1

2

* ERELEVVA

(. . . 454-496 . . .) : voir HERELEVVA

ERENE

(. . . 599 . . .) gloriosa (femina),

grande dame établie en Campanie, se plaint auprès du pape Grégoire que des agents de l’Église romaine retiennent sans raison des hommes attachés à ses domaines et elle en demande la restitution, comme en témoigne le pape dans une lettre datée de juillet 599, adressée à Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, décidant qu’il faut (si sa requête est justifiée) procéder à la restitution ou au remplacement1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 192, MGH Ep. II, p. 181 = Ep. 9, 193, CC 140 A, p. 747-748 (Jaffé 1720).

ERENNIOS1

(. . . 362 . . .)

dia¥konov, diacre sarde, est envoyé par Lucifer de Cagliari – dont il était très probablement le compagnon d’exil, au moins dans sa dernière résidence forcée de Thébaïde Supérieure –, en compagnie d’un autre de ses diacres, Agapetos, ainsi que de l’évêque Eusebius de Verceil, au concile réuni à Alexandrie 2, après la révocation par l’empereur Julien de l’exil frappant les évêques en un décret parvenu en E´gypte le 4 février 362 3. E. participe à la réunion conciliaire comme légat de Lucifer (qui a préféré se rendre à Antioche) et il signe finalement, selon Rufin, les décrets, au grand embarras de Lucifer qui, par rigorisme, les refuse et le rappelle auprès de lui 4. ßEre¥nniov. ATHANASIUS, Tomus ad Antiochenos, 9, PG 26, 808. Cf. RUFINUS, HE 10, 28, GCS 9, II, p. 991; SOCRATES, HE 3, 6, PG 67, 388; SOZOMENUS, HE 5, 12, 1, GCS 50, p. 210, qui tous trois mentionnent de façon anonyme un seul diacre que l’on peut identifier à E. ou à Agapetos; voir AGAPETOS 2; EVSEBIVS 1; LVCIFER. 3 Pour la date, voir Hist. Acephal., 3, 2, SC 317, p. 150. 4 Cf. RUFINUS, HE 10, 31, GCS 9, II, p. 992. 1

2

ERVPERANTIVS

(. . . entre 526 et 530 . . .)

presbiter, fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité

660

ESYCHIVS

Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; E. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; E. est mentionné au 6e rang des clercs (6e des prêtres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321 : voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

ESYCHIVS1

(. . . mars-avril 453 . . .) uir illustris,

appartenant plus vraisemblablement à l’aristocratie orientale qu’à celle de l’Italie, est porteur d’une lettre écrite de Constantinople par Iulianos de Cos au pape Léon, alors que ce dernier a déjà répondu à des lettres plus récentes de son correspondant 2, donc certainement après le 21 mars 3 et avant le 2 avril 453 4. Voir PLRE 2, p. 554, Hesychius 9. LEO, Ep. 118, Coll. Grimanica 65, ACO II, 4, p. 71 (Jaffé 494). 3 Voir id., Ep. 117, Coll. Grimanica 63, ibid., p. 70, ligne 18 (Jaffé 493). 4 Id., Ep. 118, Coll. Grimanica 65, ibid., p. 72.

1

2

ETHERIVS1

(. . . entre 444 et 449/452 . . .) presbyter,

prêtre de Naples, frère de l’évêque napolitain Nostrianus, intervient, avec la collaboration du clergé, pour faire arrêter non loin de Naples et emprisonner l’évêque pélagien Florus de Misène qui utilisait pour sa propagande le prestige du martyr de Misène Sossius 2. Il intervient ainsi sur instruction de son frère, à l’époque où le pape Léon invite les évêques à prendre des mesures contre les manichéens et les pélagiens (soit après janvier 444) 3 et avant la mort de Nostrianus survenue vraisemblablement entre 449 et 452. Var. HERIVS. QUODUULTDEUS, Liber de praedict. et promission. Dei, VI, 12, SC 102, p. 611 = Dimidium temporis, CC 60, p. 198; voir FLORVS 4. 3 Cf. LEO, Ep. 7, PL 54, 620-622; voir NOSTRIANVS. 1

2

EVANDRVS

EV[. . .]

661 (. . . 505)

famola Chr(ist)i, attestée par une épitaphe incomplète, où elle est associée à un Ioha[nnes?] enterré en 490; elle est elle-même déposée le 22 juillet 505, d’après l’inscription retrouvée à S. Abbondio de Côme1. 1

CIL V, 5417.

EVAGRIVS

(. . . 355 . . .)

évêque, peut-être italien, dont le nom figure au 16e rang dans la liste des souscriptions épiscopales signalées par Baronius1 comme une annexe de la synodale du concile de Milan adressée à Eusebius de Verceil 2 pour le presser de rejoindre l’assemblée (été 355). Si cette liste est authentique, E. a pris part au concile et souscrit la condamnation d’Athanase. C. BARONIUS, Annales Ecclesiastici, Lucques, 1739, IV, p. 541-542. Conc. Mediolanense, Ep. syn., dans EUSEBIUS VERCELL., Appendix II, A, 1, CC 9, p. 119; voir EVSEBIVS 1. 1

2

EVANDRVS

(. . . 30 septembre – 2 octobre 313 . . .) (episcopus) ab Vrsino (Volsinii/Vulsinii? = peut-être Bolsena;

Viterbo), à la suite de la délégation confiée par Constantin au pape Miltiade et à un Marcos ainsi qu’aux trois évêques gaulois, Reticius d’Autun, Maternus Cologne et Marinus d’Arles, pour rétablir l’union et la concorde des Églises africaines et pour juger à Rome les accusations contre Caecilianus, évêque de Carthage1, siège au synode 2 réuni pendant trois jours (30 septembre – 2 octobre 314) 3 à Rome, in domum Faustae in Laterano. Le nom de E. figure dans la liste citée par Optat, au 17e rang de l’ensemble des évêques, et au 14e rang des évêques italiens convoqués par Miltiade 4. E. est le premier évêque de Bolsena si l’identification du siège, proposée plus haut, est exacte. 1 EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 18-19, GCS 9, II, 2, p. 887-888; OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26; voir PCBE, Afrique, p. 168, CAECILIANVS. 2 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 27. 3 Pour la date, cf. AUGUSTINUS, Contra partem Donati post gesta, 33 (56), CSEL 53, p. 158; sur la durée, voir liste des conciles. 4 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 27.

662

EVANGELVS 1

EVANGELVS1 1

(. . . 398-après 418? . . .)

presbyter, prêtre romain, comme l’indique sa connaissance de l’Église de Rome, de ses pratiques et de ses débats 2, connaît assez bien Jérôme pour lui envoyer un volume anonyme (peut-être parce qu’il circule ainsi ou parce que E. a retiré toute identification), dans lequel l’auteur (l’Ambrosiaster) 3 identifie Melchisédech à l’Esprit Saint 4. En réponse à cette consultation, E. reçoit une longue lettre qui, écrite à la fin du carême, après une longue maladie, est contemporaine de la rédaction du commentaire de Matthieu exigé par Eusèbe de Crémone sur son départ (printemps 398 5), et qui démontre, avec l’appui d’un dossier patristique, la réalité historique de Melchisédech 6. E. saisit sans doute également Jérôme d’une thèse popularisée à Rome par la réfutation qu’en donne l’Ambrosiaster 7, thèse dans laquelle un personnage inconnu (le diacre Mercurius?) soutient que les diacres romains sont les égaux des prêtres. En tout cas, E. reçoit à une date inconnue une lettre très vive, insistant pour démontrer que le sacerdoce a primauté sur le diaconat, lettre rédigée avec une telle conviction qu’elle suggère chez l’interlocuteur de Jérôme une certaine sympathie pour la thèse favorable au diaconat 8. Il faut l’identifier probablement au personnage homonyme qui réclame d’Annianus de Celeda une traduction de l’éloge de l’apôtre Paul, développé par Jean Chrysostome en sept homélies. Il en reçoit la dédicace 9, en 418 ou après 418 (d’après le style de la polémique contre les adversaires de Pélage). Var. EVANGELIVS. Voir notes 3 et 8. 3 HIERONYMUS, Ep. 73, 1, CSEL 55, p. 13. 4 Cf. AMBROSIASTER, Quaestiones Veteri et Noui Testamenti, 108, CSEL 50, p. 251-256. 5 HIERONYMUS, Ep. 73, 10, CSEL 55, p. 23. 6 Id., Ep. 73, 2-10, ibid., p. 14-22; voir EVSEBIVS 4. 7 AMBROSIASTER, Quaestiones. . . , 101, CSEL 50, p. 193-198. 8 HIERONYMUS, Ep. 146, CSEL 56, p. 306-312. 9 IOHANNES CHRYSOS., De laudibus sancti Pauli, PG 50, 472 sq. (voir CPG 4424) et ANNIANUS, Praef. ad Euangelium, PG 50, 471; voir PELAGIVS 1. 1

2

EVANGELVS

2

(. . . avant juin 593 . . .)

diaconus Sipontinae ecclesiae (Sipontum = S. Maria di Siponto; Foggia), diacre de l’Église de Sipontum, est, avant le printemps 593, fait prisonnier par les ennemis (les Lombards certainement); il obtient sa libération contre le versement d’une rançon, pour laquelle il doit s’endetter. Sur ces entrefaites, il apprend que Felix, le neveu de son évêque dénommé lui aussi Felix, – probablement à la faveur de son absence forcée – a abusé de sa fille. E. va porter plainte à Rome devant le pape Grégoire, qui envoie en juin 593 le notarius Pantaleo enquêter à Sipontum, avec mission de donner à Felix, s’il est réelle-

EVCARPVS 1

663

ment coupable, le choix entre le mariage ou l’excommunication accompagnée d’une relégation dans un monastère, où il fera pénitence jusqu’à ce que le pape décide de le réconcilier1, décision annoncée par le notarius romain à la même date, à l’évêque Felix, blâmé de son indulgence 2. D’autre part, E., selon les instructions données par le pape par l’entremise de Pantaleo, devra recevoir de l’évêque de Sipontum Felix la somme nécessaire à l’extinction de sa dette, prélevée sur le budget de l’Église, si du moins E. ne dispose pas lui-même des ressources suffisantes 3. GREGORIUS, Ep. 3, 40, MGH Ep. I, p. 197-198 = CC 140, p. 185-186 (Jaffé 1245). Id., Ep. 3, 42, ibid., p. 199 = CC 140, p. 187 (Jaffé 1246). 3 Id. Ep. 3, 40, ibid., p. 198 = CC 140, p. 185-186; voir FELIX 64 et 68; PANTALEO 1. 1

2

EVBODIVS

(. . . 19 novembre 465 . . .) episcopus Tifernensis (Tifernum Tiberinum1 = Città di Cas-

tello; Perugia), mentionné au 16e rang des évêques sur la liste de présence 2 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 3. 1 Il s’agit certainement de Tifernum Tiberinum, le siège de Tifernum Metaurum étant occupé, à ce même concile, par l’évêque Lucifer. 2 HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). 3 Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

EVCARPVS 1

(. . . 343 . . .) (episcopus),

à l’issue du concile de Sardique (343) convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, souscrit, sans mention de siège, au 16e rang, la lettre adressée par Athanase aux Églises et aux clercs de Maréote (Égypte) pour les encourager dans leur résistance à l’arianisme, leur confirmer que son innocence a été reconnue, que ses accusateurs ont été déposés et souligner l’illégitimité et l’indignité de Gregorios d’Alexandrie1. Il faut certainement l’identifier avec l’évêque E., mentionné au 34e rang, parmi les évêques ayant effectivement participé au concile, dans la liste d’évêques, sans indication de siège, publiée par Athanase pour manifester la solidarité de l’épiscopat avec sa cause 2, à moins qu’il ne s’agisse de son collègue homo-

664

EVCARPVS

2

nyme, titulaire du siège d’Oponte (= Opus en Achaïe), mentionné au 54e rang dans la lettre du concile aux Églises de Maréote. 1 ATHANASIUS, Ad easdem apud Mareotam eccl. ep., dans THEODOSIUS loge 13, Turner I, 3-4, p. 660. 2 Id., Apol. c. Arian., 48, 2, Opitz II, 1, p. 125.

EVCARPVS

2

DIAC.,

Syl-

(. . . 23 octobre 502 – 6 novembre 502 . . .) episcopus ecclesiae Meresapae1 (Messana, = Messina),

souscrit au 34e rang 2, la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie) les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 3 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 4, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 5 à se réconcilier avec leur évêque 6. Bien qu’il ne figure pas sur la liste de présence du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 7 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 8, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 9, E. souscrit au 20e rang ce constitutum de Symmaque10. Var. Meresapininsis. Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 434 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 668; pour la date, voir liste des conciles. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 8 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 9 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 10 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 452; SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693, 20e. 1

2

EVCARPVS 3

(. . . septembre/décembre 558-2 février 559 . . .) episcopus Messanensis (Messana = Messina),

évêque de Messine, est le destinataire d’une lettre affectueuse du pape Pélage Ier, datant des derniers mois de 558, qui le nomme visiteur de l’Église de

EVCHARISTVS

665

Catane dont l’évêque est mort depuis peu – et qui, d’autre part, lui explique que Rome ne peut, en la circonstance, recourir aux bons offices du siège de Syracuse (Eleutherius); E. est chargé de convaincre à Catane les électeurs de choisir un candidat appartenant au clergé, n’ayant ni femme ni enfants et n’ayant enfreint nulle règle canonique, puis d’envoyer aussitôt le nouvel élu à Rome avec le procès-verbal de l’élection et son propre rapport1. Comme l’atteste une lettre du pape datée du 2 février 559 et adressée aux clercs de Catane, E., après avoir fait connaître à ceux-ci les dispositions romaines et fait procéder à l’élection, recommande le nouvel élu, le diacre de Catane, Helpidius, dans un rapport adressé au pontife, qui convoque Helpidius à Rome pour le consacrer 2. 1 2

PELAGIUS I, Ep. 18, Gassò et Batlle, p. 53-54 (Jaffé 977); voir ELEVTHERIVS 1. Id., Ep. 23, ibid., p. 70-72 (Jaffé 982); voir HELPIDIVS 5.

EVCHARISTVS1

(. . . entre 492 et 496 . . .)

chrétien de Volterra (Pisa; = Volaterrae), sans doute un diacre, bien que les témoignages du pape Gélase ne lui donnent aucun titre, en tout cas un administrateur du patrimoine de l’Église 2. E. brigue l’épiscopat (sans doute la succession d’Opilio) 3 et il remet, contre reçu, la somme de 63 sous d’or au defensor de l’Église romaine Faustus, à charge pour celui-ci de régler les frais de séjour des curiales de Volterra ainsi que les dépenses de leurs équipages, dans le voyage romain que ceux-ci doivent entreprendre afin d’appuyer sa candidature 4 ; E. entend ainsi dissiper la très mauvaise réputation qui s’attache à lui d’être un parricide et, de son aveu même, un faussaire 5. E., après l’échec de sa tentative, réclame restitution des 63 solidi en arguant du reçu et en accusant les parents du defensor d’avoir détourné les fonds 6. E. se rend auprès du pape Gélase, alors que Faustus se transforme en accusateur mais ne peut, parce qu’il est malade, gagner Rome. Lorsqu’il arrive, finalement guéri, E. a quitté la Ville 7. E. obtient la protection du comes Teia; par l’intermédiaire de ce dernier qui écrit au pape, E. cherche à imposer pour son affaire le jugement d’un synode provincial et à dessaisir ainsi le tribunal romain 8. Convoqué à Rome par Gélase qui lui envoie le defensor Anastasius, il se soumet finalement au tribunal pontifical. Il est débouté de sa réclamation, puisqu’avec l’appui du témoignage donné par des curiales, Faustus démontre qu’il a versé toute la somme, sauf neuf sous utilisés à sa propre dépense 9. E., après sa condamnation, est dépouillé de toutes ses prérogatives d’administrateur du patrimoine, confiées dès lors à l’archidiacre Iustinus10. Var. EVCARISTVS; EVKARISTVS. GELASIUS, Fragm. 23, Thiel, p. 497 (Jaffé 741); le texte accuse E. d’avoir dilapidé un patrimoine; c’est dire qu’il en avait la charge. 3 Cf. id., Fragm. 23, ibid., p. 497; voir OPILIO 1. 4 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 45, Loewenfeld 22, p. 11-12 (Jaffé 720); voir FAVSTVS 3. 5 Id., Ep. Coll. Brit. 45, ibid., p. 11, lignes 6 et 12, lignes 5 et 6. 6 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 2, MGH aa 12, p. 389, lignes 16-20 = Ep. Coll. Brit. 14, Loewenfeld 9, p. 5-6 (Jaffé 650). 7 Id., Ep. Coll. Brit. 2, ibid., p. 389, lignes 1-3 = Loewenfeld, p. 5, lignes 1-3. 8 Id., Ep. Coll. Brit. 2, ibid., p. 389, lignes 22-25 = Loewenfeld, p. 6, lignes 10-18. 9 Voir note 4; voir ANASTASIVS 5. 10 GELASIUS, Fragm. 23, Thiel, p. 496-497; voir IVSTINVS 2. 1

2

666

* EVCHENIVS

* EVCHENIVS

(487-495 . . .) presbyter : voir EVGENIVS.

Flauius EVCHERIVS 1

(. . . 381 . . .)

consul1, consul avec Flauius Syagrius, au moment du concile d’Aquilée, le 3 septembre 3812. 1 2

Voir PLRE 1, p. 228, Flauius Eucherius 2. Gesta conc. Aquil. 1, CSEL 82, 3, p. 326; voir SYAGRIVS 2.

EVCHERIVS

2

(. . . 396-408)

notarius et tribunus, fils du magister militum et régent Stilichon et de Serena, la nièce de Théodose Ier, beau-frère de l’empereur Honorius, obtient tout jeune, en 396, grâce à son père, la dignité, à titre honorifique, de notarius et tribunus1. E., qui est païen 2, est de ce fait victime d’un préjugé défavorable dans l’historiographie chrétienne; il est enveloppé dans les accusations portées contre Stilichon, auquel ses ennemis prêtent le projet d’installer son fils sur le trône impérial 3, à tort selon l’historien païen Zosime, qui attribue cette rumeur à la méchanceté d’Olympius 4. E. est également accusé par Orose et par Jordanès de projeter lui-même, dès son enfance, une persécution contre les chrétiens dont il veut détruire les églises, tout en restituant les temples aux païens pour se les concilier 5. Après la chute de Stilichon, alors que ce dernier, sortant de l’asile d’une église ravennate sur la foi de promesses fallacieuses, est mis à mort (22 ou 23 août 408), E. s’enfuit de Ravenne et gagne Rome où il trouve refuge dans une église, y bénéficiant pendant quelque temps d’une totale sécurité 6. Mais, selon les ordres «plus puissants que le droit d’asile» mandés par une lettre de l’empereur Honorius 7, E. est exécuté 8 par les eunuques Ansacius et Terentius 9, suivant dans la mort son père10 (donc après le 22/23 août 408) et précédant sa mère (tuée à la fin de 408)11. Voir PLRE 2, p. 404-405, Eucherius 1. IORDANES, Romana 322, MGH aa 5, p. 41. 3 SOZOMENUS, HE 9, 4, 1 et 8, GCS 50, p. 395-396; PHILOSTORGIUS, HE 11, 3 et 12, 2, GCS 21, p. 134 et p. 141; IORDANES, Romana 322, MGH aa 5, p. 41; MARCELLINUS COMES, Chron., ann. 408, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 69. 4 ZOSIMUS COMES, Hist. V, 32, 1, CUF III, 1, p. 47. 5 OROSIUS, Adu. paganos 7, 38, 1, CSEL 5, p. 543 et VII, 38, 6, p. 544; IORDANES, Romana 322, MGH aa 5, p. 41. 6 ZOSIMUS COMES, Hist. 5, 34, 5, p. 51 et V, 35, 4, p. 52; PHILOSTORGIUS, HE 12, 3, GCS 21, p. 141-142. 7 ZOSIMUS COMES, Hist. 5, 35, 3, éd. cit. p. 52; PHILOSTORGIUS, HE 12, 3, GCS 21, p. 141-142. 8 PHILOSTORGIUS, HE 12, 3, GCS 21, p. 141-142; SOZOMENUS, HE 9, 4, GCS 50, p. 395-396. 1

2

667

Licinia EVDOXIA

ZOSIMUS COMES, Hist. 5, 37, 4-6, ed.cit. p. 55. IORDANES, Romana 322, MGH aa 5, p. 41; MARCELLINUS COMES, Chron., ann. 408, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 69. 11 OLYMPIODORUS, Fragm. 7, Blockley, p. 159. 9

10

EVCLERIVS

(Ve s.?) comes1,

auteur d’une prière de 10 vers, invoque Dieu le Père et le Christ Dieu fait homme avec des expressions empruntées à la mythologie; il prie pour que lui soient accordées la science du droit et l’équité dans les causes qu’il doit juger 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 406. EUCHERIUS COMES, Oratio, Anth. Lat. I, 2, n. 268, p. 789.

Licinia EVDOXIA1

(. . . 437-après 462? . . .)

Augusta, fille de Théodose II et d’Aelia Eudocia, épouse en octobre 437, à Constantinople, Valentinien III. Lors d’un séjour à Rome qui se situe après mars 438 (arrivée en Italie, à Ravenne, du jeune couple) 2 et avant le 19 août 440 (mort du pape Sixte III), E. prend part à Rome à la cérémonie de consécration du titulus Apostolorum (= S. Pietro in Vincoli) reconstruit sur décision de Sixte III par le prêtre Philippus, à la suite d’un vœu prononcé par ses parents, Théodose II et Eudocia, qu’elle accomplit au nom de ces derniers, ainsi qu’en témoignent l’inscription dédicatoire conservée dans la Sylloge de Lorsch et les titres de titulus Eudoxiae ou titulus Apostolorum quae appelatur Eudoxiae ad uincula donnés à l’édifice au VIIIe s. 3. Proclamée Augusta à Ravenne le 6 août 439, E. est mentionnée en cette qualité, avec d’autres membres de la lignée impériale, dans l’inscription gravée après cette dernière date et, en tout cas, avant 449 dans l’ecclesia sancti Iohannis Euangelistae, une église édifiée à Ravenne en accomplissement d’un vœu prononcé par Galla Placidia 4. En 450, en compagnie de Valentinien III et de Galla Placidia, E. se rend à Rome dans la basilique St-Pierre du Vatican, à l’occasion de la fête de la cathedra Petri (22 février); de même que son époux et sa belle-mère, elle est alors sollicitée d’appuyer les démarches entreprises auprès de la cour orientale par le pape Léon et par des évêques réunis par lui en concile, demandant que soient cassées les décisions prises au concile (Brigandage) d’Éphèse en 449 de déposer – à l’instigation de Dioscoros d’Alexandrie – Flavien de Constantinople et de réhabiliter Eutychès et réclamant la réunion d’un concile en Italie; E. adresse à Théodose une lettre pour le presser d’accéder à la requête romaine 5. Certainement avant le 28 juillet 450 (mort de Théodose), E. est destinataire d’une brève réponse de l’empereur lui faisant savoir qu’il refuse de revenir sur la chose jugée 6. Après la mort de Valentinien III en 455, E. est épousée contre son gré par l’empereur Petronius Maximus, puis enlevée et détenue en Afrique par Genséric. Revenue à Constantinople après le mariage de sa fille Eudocia avec le

668

EVDOXIVS

prince vandale Hunéric (462?), elle offre, sans succès, à Daniel le Stylite l’hospitalité dans une des ses propriétés proche de la capitale orientale 7. Likinı¥a Eyßdojı¥a. Voir PLRE 2, p. 410-412, Eudoxia 2. 3 ICVR II, p. 110, n. 66 (sur les titres successifs de l’édifice, voir Ch. Pietri, Roma christiana, p. 478); voir PHILIPPVS 2. 4 CIL XI, 276; voir PLACIDIA 1. 5 LICINIA EUDOXIA AUG., Ep., Coll. M, 4, ACO II, 1, 1, p. 6-7; ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 48, A. Testi Rasponi, p. 142 = MGH srl, p. 311 (allusion confuse). 6 THEODOSIUS II AUG., Ep., Coll. M, 7, ACO II, 1, 1, p. 8. 7 Vita s. Danielis Stylitæ, 35, Delehaye, An. Boll. 32, 1913, p. 153. 1

2

EVDOXIVS

(. . . après 398? . . .) presbyter1,

prêtre et supérieur d’une communauté monastique de l’île de Capraria 2 (= Capraia, près de la Corse), reçoit d’Augustin d’Hippone une lettre l’exhortant à persévérer avec ses frères dans la pratique d’une vie sainte, l’assurant de l’estime en laquelle il tient deux membres de la communauté, Andreas et Eustasius, qui ont séjourné près de lui et l’informant de la mort de ce dernier 3. AUGUSTINUS, Ep. 48, CSEL 34, 2, p. 137. Id., Ep. 48, 4, ibid., p. 140. 3 Id., Ep. 48, 1-4, ibid., p. 137-140; voir PCBE, Afrique, p. 69, ANDREAS 1 et, p. 376, EVSTASIVS. 1

2

EVENTIVS1 1

(. . . 381-392/393?-397?) episcopus Ticiniensis (Ticinum = Pavia),

participe au concile d’Aquilée 2, le 3 septembre 3813, bien qu’il ne soit pas mentionné dans la liste des présents, puisqu’il donne publiquement au 6e rang son approbation à la condamnation de Palladius de Ratiaria (Arcˇar, Bulgarie) et souscrit à la condamnation des deux évêques ariens Palladius et Secundianus de Singidunum (Belgrade) 4. Il faut vraisemblablement l’identifier avec l’évêque Euentius, de siège non mentionné, signataire au 6e rang de la lettre synodale 5, adressée postérieurement aux empereurs et rendant compte du déroulement du concile, du nombre des participants 6 et leur demandant de confirmer les condamnations portées contre Palladius et Secundianus 7. Il est possible de l’identifier avec l’évêque homonyme de siège non mentionné souscrivant au premier rang des évêques la synodale adressée au pape Sirice par Ambroise et le concile de Milan en 392/393 qui confirme contre Iouinianus et ses disciples la sentence d’excommunication prise à Rome 8. Il est possible de l’identifier avec l’évêque anonyme qualifié de sanctus episcopus dont Ambroise fait l’éloge dans son traité De officiis parce qu’il sut conserver un dépôt d’argent fait par une veuve, malgré l’intervention du magister officiorum qui voulait, fort d’un rescrit impérial, s’en emparer 9. Si l’évêque de Ticinum, dont le nom n’est pas mentionné par Paulin de

EVENTIVS

669

3

Milan, pour la consécration duquel Ambroise se rend à Pavie, est le successeur d’Euentius (Profuturus?), E. meurt au début de l’année 39710. Il est célébré dans une Vita tardive qui mentionne sa sépulture à la basilique des saints Nazarius et Celsus (S. Evenzio), et qui lui attribue la fondation de l’édifice11. Var. IVVENTIVS. Euentius ne figure pas dans la liste des présents au début des Acta du concile, voir Acta conc. Aquil., CSEL 82, 3, p. 326-327. 3 Voir liste des conciles. 4 Acta conc. Aquil., 56, CSEL 82, 3, p. 360. 5 Gesta conc. Aquil., post Ep. 2, ibid., p. 325. 6 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 1-5, PL 16, 940-942 = Gesta conc. Aquil., Ep. 2, 1-5, CSEL 82, 3, p. 316-320. 7 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 8-11, ibid., 942-944 = Gesta conc. Aquil., Ep. 2, 8-11, CSEL 82, 3, p. 321-324. 8 AMBROSIUS, Ep. 42, 14, PL 16, 1129 = Ep. extra coll. 15, 14, CSEL, 82, 3, p. 311; cf. SIRICIUS, Ep., dans AMBROSIUS, Ep. extra coll., 6, CSEL 82, 3, p. 300-301 (Jaffé 260); voir IOVINIANVS 1; AVXENTIVS 4; GENIALIS 1; GERMINATOR; FELIX 10; PLOTINVS; MARCIANVS 1; IANVARIVS 5; INGENIOSVS. 9 Id., De officis, 2, 29, 150-151, M. Testard, CUF. II, p. 77; pour la date, voir M. Testard, Saint Ambroise, Les Devoirs, CUF, I, p. 44-49. 10 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 45, Pellegrino, p. 116. 11 Vita SS. Syri et Euentii 18, C. Prelini, San Siro, primo vescovo e patrono della città e diocesi di Pavia, Pavie, 1880, 1, p. 230-232 (BHL 7976 et 4619, sous le nom de IVENTIVS). 1

2

Fl(auius) EVENTIVS

2

(IVe/Ve s.)

cent(urio)1, connu par son épitaphe, trouvée près de Gioia Tauro (Reggio Calabria; = Taurianum), dédiée par son père Leucosius, probablement évêque de Taurianum; E. est mort à 35 ans et 6 mois, après 13 ans de service 2. 1 2

D’après les habitudes de l’abréviation, plutôt que cent(enarius). ICI V, p. 14, n. 8.

EVENTIVS

3

(. . . 7-9 décembre 531 . . .) presbyter,

prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican), sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 5e rang des prêtres1. A ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par Theodoros episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3.

670

EVENTIVS

4

Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 5e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5 et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. Conc. Conc. 3 Conc. 4 Conc. 5 Conc. 6 Conc.

1

2

EVENTIVS

roman. roman. roman. roman. roman. roman.

4

(531), (531), (531), (531), (531), (531),

sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 28. sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

(. . . juillet-août 599 . . .) diaconus ecclesiae Mediolanensis (Mediolanum = Milano),

diacre de l’Église de Milan (alors établie à Gênes), est envoyé à Rome avant juillet 599, porteur de lettres de son évêque Constantius, demandant au pape Grégoire des reliques de l’apôtre Paul et des saints Jean et Pancrace1 et informant le pontife de ses tentatives infructueuses pour ramener dans la communion de Rome les clercs schismatiques de l’Église de Côme, d’autant plus réticents qu’une villa Auriana, propriété de cette dernière, selon leurs dires, est indûment occupée par l’Église romaine 2. E., également porteur d’un «capitulaire» où Constantius a consigné une liste de jardins (horti) qu’il revendique comme une donation faite par Italica à son Église, est chargé d’exposer à Grégoire, de vive voix, d’autres requêtes de son évêque 3. En juillet 599, E. repart à Gênes en emportant les reliques demandées, accompagnées d’une lettre de Grégoire précisant à l’intention de Constantius les règles qui doivent être observées pour leur dépôt et pour la fondation des oratoires, avec leurs revenus 4. Il transmet également une seconde lettre de même date par laquelle le pape, louant le zèle de Constantius, enjoint à celui-ci, si la villa Auriana appartient légitimement à l’Église de Côme, de la restituer au clergé de cette dernière ou, si la revendication n’est pas justifiée, de lui en promettre donation sous condition de son retour à l’unité de l’Église. E. doit, toujours selon cette lettre, informer Constantius de l’envoi d’un émissaire romain mandaté pour vérifier sur place les droits de propriété de l’Église milanaise sur les jardins et transmettre oralement les réponses de Grégoire à d’autres requêtes de l’évêque 5, peut-être une demande d’intervention au sujet d’un évêque de la province de Milan, Theodorus qui s’est enfui en Gaule pour se soustraire à l’autorité de Constantius 6. Dès son retour à Gênes, E. est chargé de s’occuper du procès intenté par l’aveugle Philagrius qui se plaint, comme en témoigne une lettre du pape d’août 599, d’avoir été spolié par l’Église de Milan d’un vignoble lui appartenant 7. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 183, MGH Ep. II, p. 176, lignes 7-10 = Ep. 9, 184, CC 140 A, p. 740, lignes 2-5 (Jaffé 1710); voir CONSTANTIVS 29. 2 Id., Ep. 9, 186, ibid., p. 178, lignes 1-7 = Ep. 9, 187, CC 140 A, p. 743, lignes 1-8 (Jaffé 1711).

EVFRASIVS

671

3 Id., Ep. 9, 186, ibid., p. 178, lignes 14-22 (avec la lecture erronée : Italia) = Ep. 9, 187, CC 140 A, p. 743-744, lignes 18-28; voir ITALICA 4. 4 Id., Ep. 9, 186, ibid., p. 176 = Ep. 9, 184, CC 140 A, p. 740. 5 Id., Ep. 9, 186, ibid., p. 178 = Ep. 9, 187, CC 140 A, p. 743-744. 6 Cf. id., Ep. 9, 223, ibid., p. 215, lignes 23-29 = Ep. 9, 224, CC 140 A, p. 798, lignes 21-29 (Jaffé 1752); voir CONSTANTIVS 29, note 29; voir THEODORVS 25. 7 Id., Ep. 9, 235, ibid., p. 230 = CC 140 A, p. 818 (Jaffé 1762).

* EVFEMIA

(Ve/VIe s.) : voir EVFIMIA

(Ve/VIe s.)

EVFEMIA

donatrice, connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement dans une basilique suburbaine de Trieste (= Tergeste), au Sud la cité (via Madonna del Mare); à l’occasion d’une restauration, comme l’indique un pavement antérieur, E., associée à son fils Crysogonus, defensor de l’Église d’Aquilée, contribue pour 100 pieds à l’entreprise1. 1

G. CUSCITO, Aquileia nostra, 54, 1973, 140.

EVFIMIA

(IVe/Ve s.)

donatrice, d’après l’inscription d’une mosaïque de pavement relevée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense), à Santa Maria delle Grazie; contribue avec Malchus, probablement son époux, au paiement du pavement (1ère phase) pour 60 pieds. E. doit sans doute être identifiée avec l’Eufemia intervenant avec Malchus et les siens pour le paiement d’une mosaïque de pavement, dans une basilique construite au Sud d’Aquilée, en l’honneur des saints Felix et Fortunatus, selon une inscription aujourd’hui perdue1. 1 2

BRUSIN ET ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 430, n. 3; voir MALCHOS. CIL V, 1619.

EVFRASIVS

(. . . 559 . . .) ep(iscopu)s,

évêque de Parentium (= Porecˇ ; Croatie), fait abattre l’église de sa cité, qui, selon une dédicace emphatique, menaçait ruine, pour reconstruire un édifice plus vaste, décoré de mosaïques1 en particulier pour l’abside où il est lui-même représenté près de saint Maurus et aussi de Claudius, arc(hidiaconus), et de son fils Eufrasius 2. Il consacre l’édifice avec le dépôt de reliques, comme l’atteste une dédi-

672

EVFRAXIVS

cace gravée sur la face antérieure d’un autel-reliquaire, la onzième année de son épiscopat 3 et il fait inscrire, aussi bien sur l’abside, de part et d’autre de l’emplacement de la chaire épiscopale, que sur l’épistyle de la porte principale et sur le coussin des chapiteaux, le monogramme de son nom 4. Il faut l’identifier à l’Eufrasius dont le pape Pélage Ier dénonce les crimes, sans lui donner aucun titre, alors que le Romain s’efforce de rassurer, en mars 559, le patrice Iohannes, établi à Aquilée, excommunié par les évêques schismatiques attachés à la défense des Trois Chapitres. E., qui a participé peut-être à la sentence émise contre Iohannes, est accusé d’un adultère incestueux, un crime qui représente probablement, avec la force de toute une symbolique connue, son schisme plutôt qu’une faute réelle 5. Il aurait dédié l’église de Porecˇ, le 24 mars 543 (selon la date donnée par un privilège connu par une copie du XVe s. et, dans le meilleur des cas, interpolé), à la Vierge Marie et à saint Maurus. Selon cette même charte, d’authenticité douteuse, E. aurait affecté à l’entretien de l’église une dîme payée par les habitants qui auraient reçu en échange, pour un tiers, les revenus des biens ecclésiastiques (salines, pêcheries et moulins) 6. Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, n. 81. Ibid., n. 80, b; voir CLAVDIVS 5. 3 Ibid., n. 91. 4 Ibid., n. 92. 5 PELAGIUS I, Ep. 53, 7-8, Gassò et Batlle, p. 141-142 (Jaffé 1012). Il n’y a aucune raison de l’identifier au Te〈ren〉tius mentionné dans l’Ep. 65, 21, Gassò et Batlle, p. 171 (Jaffé 1024); voir IOHANNES 35. 6 B. Denussi, Atti e memorie della soc. istriana di Arch. e Storia Patria, 28, 1892, p. 43-86; contre l’authenticité, P. Kehr, Regesta pontificum Romanorum, 7, 2, p. 229-234. 1

2

EVFRAXIVS

(. . . avant 507/511) acoluthus,

acolyte romain, mentionné comme déjà défunt dans une lettre de Théodoric au comes Arigernus; il a vendu une maison située à Rome, après avoir passé tous les actes nécessaires, à un certain Simplicius, qui prétend (comme s’en plaignent les defensores de l’Église romaine) que cet édifice destiné à l’habitation était depuis longtemps une synagogue1. 1 CASSIODORUS, Variae 3, 45, MGH aa 12, p. 101 = CC 96, p. 127; voir SIMPLICIVS 7.

EVGAMIVS

(IVe s.) I[ector]1,

connu par deux inscriptions incomplètes (dont une seulement avec son titre), est enterré selon le premier texte dans une grande sépulture (arcosolium) au cimetière des saints Marcellin et Pierre, où le rejoint son frère le prêtre Cyriacus1; E., selon le second texte, meurt à 38 ans, deux mois et vingt-trois

EVGENIVS

673

2

jours 2 ; il est déposé par le prêtre Generosus, selon l’épitaphe recueillie dans le voisinage de la première, qui permet l’identification 3. ICVR, NS 6, 16173; voir CYRIACVS 1. Ibid., 16172. 3 Ibid., 16173.

1

2

EVGENES

(. . . 506/507 . . .) quaestor palatii, puis magister officiorum,

fils d’un avocat milanais, frère d’Olybrius, son aîné, et aussi de Fidelis, son benjamin; homme de culture, célébré par Ennodius, dont il est un correspondant habituel1. On ne connaît guère son intervention dans les affaires de l’Église, sinon ses liens avec Liberius le patrice, Senarius, Albinus et Agapitus dont les interventions sont mieux connues 2. PLRE 2, p. 414-416. ENNODIUS, Ep. 6, MGH aa 7, p. 221-222; voir LIBERIVS 4; ALBINVS 3; AGAPITVS 14. 1

2

EVGENIA

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

donatrice connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement à S. Eufemia, la basilique édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’évêque d’Aquilée Helias; avec Valeriana, E. contribue au paiement du pavement1. 1

CIL V, 1610.

EVGENIVS 1

(. . . 1er août 314 . . .) diaconus. . . missus ab Siluestro episcopo,

diacre romain, légat de Silvestre, participe le 1er août 314, au concile d’Arles réuni par Constantin pour mettre fin aux querelles divisant l’Église africaine1. Il apparaît, au 1er rang, aux côtés des prêtres Claudianus et Bitus, avec le diacre Quiriacus, dans la liste des présents annexée aux Canones ad Siluestrum 2. EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 25, GCS 9, II, 2, p. 889. Concilia Galliae, CC 148, p. 14, ligne 19; p. 17, ligne 13; p. 18, ligne 13, var. Eugenus; p. 21, ligne 13; au 1er rang, p. 19, ligne 5; voir CLAVDIANVS 1; QVIRIACVS 1. 1

2

EVGENIVS

2

(. . . 343 . . .) (episcopus),

à l’issue du concile de Sardique (343) convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres

674

* Flauius EVGENIVS ASELLVS

évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, souscrit, sans mention de siège, au 13e rang, la lettre adressée par Athanase aux Églises et aux clercs de Maréote (Égypte) pour les encourager dans leur résistance à l’arianisme, leur confirmer que son innocence a été reconnue, que ses accusateurs ont été déposés et souligner enfin l’illégitimité et l’indignité de Gregorios d’Alexandrie1. Il faut certainement l’identifier avec l’évêque E., mentionné, au 10e rang parmi les évêques ayant effectivement participé au concile, dans la liste d’évêques, sans indication de siège, publiée par Athanase pour manifester la solidarité de l’épiscopat avec sa cause 2, de préférence à Eugenius (ou Euagrius), évêque de Heraclea Lychnis. On ne peut toutefois identifier le siège de E. qui appartient sans doute à la pars Occidentis, étant donné son attitude, sans qu’il soit possible de mieux préciser. 1 ATHANASIUS, Ad easdem apud Mareotam eccl. ep., dans THEODOSIUS loge 13, Turner I, 3-4 p. 660. 2 Id., Apol. c. Arian., 48, 2, Opitz II, 1, p. 124.

* Flauius EVGENIVS ASELLVS

DIAC.,

Syl-

(. . . après 468 . . .)

préfet de la Ville : voir ASELLVS 4. EVGENIVS1 3

(. . . 487-495 . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 28e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 3. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 4. E. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme mentionné au 4e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 5, qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 6 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 7, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 8. Var. EVCHENIVS. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). 3 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 4 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 5 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 4e. 1

2

EVGENIVS

675

5

6 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, Thiel, p. 437. 7 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 8 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447.

EVGENIVS

4

(. . . 2 décembre 537 . . .)

esclave d’Antonina, la femme de Bélisaire, assassine, selon le récit de Procope, le pape Silvère, alors exilé dans l’île de Palmarola où il meurt le 2 décembre 5371. 1

PROCOPIUS, Anecdota, 1, 27, Haury, p. 10; voir ANTONINA 3.

EVGENIVS

5

(. . . janvier-février 599 . . .) notarius, rector patrimonii,

notaire1 de l’Église romaine, est chargé de l’administration du patrimoine 2 de cette dernière, probablement, d’après la localisation d’une de ces interventions, en Tuscia. En janvier 599, il est en effet le destinataire d’une lettre du pape Grégoire l’informant que les moines d’un monastère de la ciuitas Blerana (Blera = Blera; Viterbo) se plaignent de ne pas disposer des terres suffisantes à leurs besoins; il reçoit en conséquence ordre du pontife de concéder à la communauté monastique, pour une durée de trente ans, jouissance de deux terrains dont l’Église romaine conservera la propriété éminente : un écart (dit Agellus) de la massa Gratiliana et, sur ce même domaine, une petite terre rendant 30 modii (de blé?), déjà antérieurement concédée au monastère 3. En février 599, E. est, avec d’autres rectores du patrimoine romain, Romanus (Syracuse : Sicile orientale), Fantinus (Palerme : Sicile occidentale), Sauinus (Bruttium), Hadrianus (?), Felix (Appia), Sergius (Apulia) et Bonifatius (Corse), destinataire d’une lettre du pape, chargeant ses correspondants de veiller, chacun dans sa région, d’une part que les évêques ne cohabitent pas avec des femmes étrangères, voire avec celles (mère, tante ou sœur) dont la compagnie, autorisée par la législation canonique, n’est pas souhaitable au jugement du pontife et, d’autre part, que ces évêques exigent la même discipline des clercs ordonnés qui, cependant, ne devront pas abandonner leurs épouses, tenues à la chasteté 4. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 96, MGH Ep. II, p. 106, ligne 23 = Ep. 9, 97, CC 140 A, p. 650, ligne 1 (Jaffé 1621). 2 Id., Ep. 9, 110, ibid., p. 115, lignes 27-29 = Ep. 9, 111, CC 140 A, p. 663, lignes 1-5 (Jaffé 1636).

676

EVGENIVS

6

Id., Ep. 9, 96, ibid., p. 106-107 = Ep. 9, 97, CC 140 A, p. 650. Id., Ep. 9, 110, ibid., p. 115-116 = Ep. 9, 111, CC 140 A, p. 663-664; voir BONIFATIVS 29; ADRIANVS 2; ROMANVS 20; SERGIVS 4; FELIX 74. 3 4

EVGENIVS

6

(VIe/VIIe s.?) seru(us) D(e)i praepositus mo(nasterii) s(an)c(t)i Hermetis1,

prieur du monastère de St-Hermès, à Rome 2, près de la via Salaria, mort à 30 ans, d’après une inscription peinte sur une tuile retrouvée à S. Saba de l’Aventin 3. La localisation de sa sépulture, dans le cimetière, resté longtemps celui d’une communauté monastique de langue grecque, suggère une date tardive. A. BACCI, NBAC, 13, 1907, p. 31. Et non en Sicile, voir G. Ferrari, Early Roman Monasteries, cité du Vatican, 1957, p. 152-153. 3 Voir note 1. 1

2

EVGIPPIVS1

(. . . avant 482-après 533 . . .)

presbyter 2 ; abbas Lucullanensis oppidi 3 (Castellum Lucullanum = Pizzofalcone; Napoli), moine formé, à l’exclusion de toute culture profane, à une connaissance approfondie des lettres sacrées 4, au cours d’une carrière dont les débuts sont très mal connus. E. fait probablement profession dans le monastère fondé à Fauianae dans le Noricum Ripense (= Mautern; Autriche) par Séverin, peut-être encore du vivant de cet abbé : il est en effet considéré plus tard par le diacre Paschasius comme un disciple de ce dernier 5 et affirme alors lui-même avoir composé son Commemoratium de saint Séverin à partir de ses souvenirs 6, laissant entendre notamment qu’il était présent lors de la mort de Séverin 7, le 8 janvier 482. Quoi qu’il en soit, six ans plus tard, en 488, conformément aux ordres du roi Odoacre et du comes Pierus, E. quitte certainement le Norique avec la communauté qui, alors dirigée par le prêtre Lucillus, emporte avec elle, à destination de l’Italie, le corps du saint 8 : avec ceux des moines qui demeurent unis sous la férule de Lucillus (nobis qui cum illo eramus), il s’établit au Mons Feleter 9 (= San Leo; Pesaro e Urbino). Il n’y a pas de raison positive de croire que, dans son chemin vers l’Italie, E. ait séjourné à Lérins, même s’il connaît un abbas Marinus10 qui ne doit pas nécessairement être identifié à l’abbé homonyme de Lérins attesté vers 52011. Sous le pontificat de Gélase et durant l’épiscopat de Victor à Naples, soit entre 492 et 495/496, E., encore simple moine, s’installe avec sa communauté, alors dirigée par le presbyter Marcianus, au Castellum Lucullanum, à Naples (Pizzofalcone; Napoli), sur invitation de l’illustrissima femina Barbaria, accueillant les disciples de Séverin avec le corps saint de leur maître12. C’est plus probablement à cette époque, en tout cas avant qu’il ne devienne abbé, que E. compose, à la requête d’un abbé Marinus, par ailleurs inconnu, son recueil de 348 Excerpta augustiniens, dont il adresse, à sa demande, un exemplaire à la vierge romaine Proba, parente de Cassiodore13.

EVGIPPIVS

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A une date précise inconnue et en tout cas au plus tard en 509, E. est revêtu de la prêtrise et succède à Marcianus dans les fonctions d’abbé14. C’est en effet sous le consulat d’Importunus (509) que, en cette qualité, E., ayant eu l’occasion de lire une Vie du moine Bassus écrite par un noble laïc, prend la décision de ne pas laisser sombrer dans l’oubli les miracles de Séverin; sollicité par l’auteur de la Vita Bassi de lui envoyer des notes (indicia) pour lui permettre de composer une Vie de Séverin, E. se met à l’œuvre pour rassembler ses souvenirs et recueillir le témoignage des moines les plus âgés15. Après deux ans de travail16, soit en 511, jugeant inopportun de confier la tâche à un laïc, il envoie au diacre romain Paschasius – très certainement le diacre qui a défendu Laurentius contre Symmaque – les notes rassemblées par lui et confiées au porteur Deogratias, témoin de plusieurs miracles posthumes de Séverin, en demandant au clerc romain de composer une biographie à partir de ces matériaux17. E. reçoit en réponse une lettre de Paschasius affirmant que personne n’est plus apte qu’un disciple à exposer les mérites de son maître, le félicitant du style de sa relatio et l’invitant à la publier telle quelle18. E. entre en relations épistolaires avec l’évêque Fulgence de Ruspe (= Ruspae en Byzacène) avant le 1er janvier 533, date de la mort de ce dernier et probablement durant l’exil de l’Africain en Sardaigne (508/9-523), puisque, dans sa réponse, Fulgence lui transmet les salutations d’un autre évêque africain exilé, Ianuarius, vivant en communauté avec lui à Cagliari19. Par cette lettre de Fulgence, E., félicité de la profonde intelligence des textes sacrés dont témoignent ses écrits 20, est le destinataire d’une exhortation à la charité 21. Il est informé de l’envoi qui lui est fait par Fulgence d’un exemplaire du traité composé par ce dernier à l’intention de Monimus pour lui expliquer la doctrine d’Augustin sur la prédestination; E. est prié de transmettre à Fulgence, sur ce même sujet, ses propres réflexions 22. Il est enfin sollicité de faire copier par ses esclaves, sur des manuscrits conservés dans la bibliothèque du Castellum Lucullanum, un certain nombre de textes dont Fulgence a besoin 23. Après la mort de Fulgence, E. s’adresse au disciple de ce dernier, le diacre Ferrandus de Carthage (donc après le 1er janvier 533), pour lui soumettre les objections opposées par un comte goth à l’orthodoxie trinitaire 24. Il reçoit, en réponse, une réfutation circonstanciée de l’hérésie arienne, l’Epistula dogmatica aduersus arrianos aliosque haereticos, fondée sur un abondant dossier scripturaire 25, suivie d’une réflexion sur la fonction du sacerdos chrétien 26 et de l’annonce qu’est en préparation une Vie de Fulgence, ce qui daterait la lettre de 534 27. Peu après, E. est le destinataire, toujours à propos de la Trinité et des deux natures du Christ, d’un autre envoi de Ferrandus dont il ne reste qu’un fragment 28. Enfin E., sans qu’on puisse préciser la chronologie de cette correspondance, obtient du diacre de Carthage l’envoi d’une cloche (sonora campana) pour appeler ses moines à l’office, comme l’atteste un court billet par lequel Ferrandus regrette de ne pouvoir lui adresser des lettres aussi denses que les siennes et se recommande à sa prière ainsi qu’à celle de sa communauté 29. E. est aussi en relation avec le moine Denys le Petit auquel il demande une traduction latine d’un ouvrage de Grégoire de Nysse, le Perıù kataskenhùv aßnurw¥poy ; il reçoit cette traduction sous la forme des 31 chapitres du De condicione hominis précédés d’une lettre préface qui lui dédie ce travail 30. E. entretient également des rapports avec Cassiodore qui assure l’avoir rencontré, loue l’étendue de sa connaissance des lettres sacrées, l’utilité des Excerpta, tirés par lui des œuvres d’Augustin, dans un chapitre des Institutiones 31, dont la première rédaction est probablement postérieure à la fondation

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EVGIPPIVS

de la communauté du Viuarium (peu après 550), sans que l’on puisse affirmer qu’à cette époque E. soit encore vivant. Avant sa mort, E. laisse à ses moines, en guise de testament, une règle dont la rédaction ne date pas obligatoirement de la fin de sa vie, puisque elle est mentionnée par Isidore de Séville signalant l’activité d’Eugippius sous l’empereur Anastase (498-518) 32. Pour cette règle, dont le manuscrit latin Parisinus BN 12634 (aux environs de 600) nous a conservé certainement le texte, E., reprenant la Règle d’Augustin, la complète avec d’autres textes monastiques (Basile de Césarée, Règle du Maître; Règle des Quatre Pères; Cassien. . .) 33. E. meurt à une date inconnue, sûrement postérieure à 533 et peut-être d’assez nombreuses années plus tard. Il laisse à sa mort au monastère de Lucullanum une riche bibliothèque dans laquelle figure, attesté en 581, un exemplaire de ses Excerpta 34. Rien ne prouve que E. soit l’auteur de l’hymne en l’honneur de saint Séverin annexé à la Vita 35 dans les manuscrits (IX-XIIe s.), qui pourrait être d’époque carolingienne. Var. EVGIPIVS; EVGYPPIVS. EUGIPPIUS, Ep. ad Paschasium, 1, MGH aa 1, 2, p. 1 = CSEL 9, 2, p. 1; PASCHASIUS, Ep. ad Eugippium. 1, MGH aa 1, 2, p. 3 = CSEL 9, 2, p. 68. 3 ISIDORUS HISPAL., De uir. ill. 13, Codoñer, p. 141. 4 CASSIODORUS, Institutiones I, 23, 1, Mynors, p. 62. 5 PASCHASIUS, Ep. ad Eugippium, 1, MGH aa 1, 2, p. 3 = CSEL 9, 2, p. 69. 6 EUGIPPIUS, Ep. ad Paschasium, 2, ibid., p. 1 = CSEL 9, 2, p. 2. 7 Id., Vita Seuerini, 34, 9, ibid., p. 28 (= MGH ss 26, p. 51) : s’il faut retenir la leçon nobis respondentibus et non nostris respondentibus, CSEL 9, 2, p. 62. 8 Cf. id., Vita Seuerini, 44, 5-7, ibid., p. 29 = CSEL 9, 2, p. 63-64. 9 Id., Vita Seuerini, 45, 2, ibid., p. 30, ligne 7 = CSEL 9, 2, p. 65, ligne 6. 10 Id., Ep. ad Probam 1, CSEL 9, 1, p. 1; voir MARINVS 3; PROBA 5. 11 Cf. Vita Eugenti 26, SC 142, p. 432. 12 Cf. EUGIPPIUS, Vita Seuerini, 46, 2, MGH aa 1, 2, p. 30 = CSEL 9, 2, p. 65; voir MARCIANVS 5. 13 Voir note 10. 14 EUGIPPIUS, Vita Seuerini, 37, 1, ibid., p. 25 = CSEL 9, 2, p. 55. 15 Id., Ep. ad Paschasium, 1-2, ibid., p. 1 = CSEL 9, 2, p. 1-2. 16 Id., Ep. ad Paschasium, 1, ibid., p. 1 = CSEL 9, 2, p. 1. 17 Id., Ep. ad Paschasium, 2-6, ibid., p. 2 = CSEL 9, 2, p. 2-4; voir PASCHASIVS 14. 18 PASCHASIUS, Ep. ad Eugippium, 1-3, ibid., p. 3 = CSEL 9, 2, p. 68-69. 19 FULGENTIUS RUSP., Ep. 5, 12, CC 91, p. 239; voir PCBE, Afrique, p. 511, FVLGENTIVS 1; et p. 596, IANVARIVS 38 ou 39. 20 FULGENTIUS RUSP., Ep. 5, 1, CC 91, p. 235. 21 Id., Ep. 5, 2-11, ibid., p. 235-239. 22 Id., Ep. 5, 12, ibid., p. 239-240. 23 Id., Ep. 5, 12, ibid., p. 240. 24 FERRANDUS CARTHAG., Ep. dogmatica aduersus Arianos, 1, PLS IV, 1, 23-24; voir PCBE, Afrique, p. 446, FERRANDVS 1. 25 Id., Ep. dogmatica, 2-14, ibid., 24-34. 26 Id., Ep. dogmatica, 15, ibid., 34. 27 Id., Ep. dogmatica, 16, ibid., 35-36; pour la date, Y. Modéran, MEFRA 105, 1, 1993, p. 161. 28 Id., Ep. 4, PL 67, 908-910 29 Id., Ep. IV, PLS IV, 1, 38. 30 DIONYSUS EX., Praefatio ad Eugippium, CC 85, p. 33-34. 1

2

EVLALIVS 1

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CASSIODORUS, Institutiones I, 23, 1, Mynors, p. 61. ISIDORUS HISPAL., De uir. ill. 13, Codoñer, p. 141. 33 Voir CSEL 9, 1, p. XXV-XXVI. 34 Eugippii Regula : Excerpta, Parisiensis Codex lat. 12.634 E, fol. 20-77, CSEL 87. 35 Hymnus in laudem s. Seuerini, CSEL 9, 2, p. 71-73 (CPL 679). 31

32

EVGYPIVS

(VIe s.) ep(iscopus)s,

évêque de Trente (Tridentum), est connu par la dédicace d’un pavement dans un édifice trouvé près de la cathédrale, dédié aux saints Cosme et Damien et fondé par un cantor, Laurentius1. E. figure dans la liste épiscopale, consignée dans un sacramentaire copié entre 1039 et 1043, au 19e rang, tandis qu’Agnellus attesté à la fin du VIe s. est placé au 24e rang 2. 1 2

Suppl. Italica, 6, p. 173-175, n. 36; voir LAVRENTIVS 61. J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 503-504 et p. 750; voir AGNELLVS 8.

** EVILA1 u(ir) c(larissimus), comes, Chr(ist)i famulus, connu par une épitaphe de Ravenne, sans doute récente mais reproduisant peut-être un modèle ancien 2. 1

PLRE, 2, p. 418; var. LEVILA; LIBILA (MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 318 et

2

CIL XI, 6784.

319).

Munatia EVL[. . .]

(. . . 488)

religiosa femina, chrétienne de Palerme, morte à 70 ans, le 4 février 4881. 1

CIL X, 7329.

EVLALIVS 1

(IVe/Ve s.) presbiter,

prêtre romain, se fait aménager un cubiculum au cimetière de Domitille à Rome1. E. a acquis une grande réputation de sainteté, puisqu’après sa mort sa tombe reçoit l’hommage de pieux pèlerins, venus accomplir des vœux et solliciter son intercession 2. 1 2

ICVR, NS 3, 7200. ICVR, NS 3, 7279.

680 EVLALIVS

EVLALIVS

2

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(. . . 418-423 . . .) archidiaconus1; episcopus 2 ; antipape,

est archidiacre romain, à la mort du pape Zosime, le 26 décembre 418 3. Aussitôt après les obsèques, célébrées le 27 décembre à St-Laurent-hors-les-murs, il est conduit par une partie du clergé et du peuple jusqu’à l’église du Latran où il est, selon le témoignage du rapport donné le 29 par le préfet de la Ville Symmachus, aussitôt élu évêque de Rome. Il se retranche pendant deux jours, en attendant le dimanche pour célébrer sa consécration épiscopale 4 et en refusant toute négociation avec un parti adverse qui soutient le prêtre Bonifatius, lui-même élu le samedi 28 dans l’église de Théodora 5, un oratoire voisin du Latran. Dès la consécration de Bonifatius, accomplie dans l’ecclesia Marcelli (non identifiée) et suivie d’une grande réunion à St-Pierre, E. reçoit l’appui du préfet qui fait rapport à Honorius 6 et, en conséquence, il obtient la reconnaissance officielle donnée par l’empereur, dans un rescrit daté du 3 janvier 419 7, ordonnant l’expulsion de Bonifatius. E. est averti dès le jour de l’Épiphanie, alors qu’il célèbre en grande pompe la fête à St-Pierre du Vatican (tandis que Bonifatius s’est replié à St-Paul-hors-les-murs), comme l’atteste un second rapport de Symmachus daté du 8 janvier 419 8. Dès lors, puisque Bonifatius a été expulsé et qu’il doit se réfugier, sans doute dans un cimetière de la via Salaria 9, E. semble l’avoir définitivement emporté; mais il est contesté par une réunion du presbyterium, favorable à Bonifatius, suivie d’une pétition adressée à l’empereur (dès le 6 ou le 7 janvier?) qui dénonce la partialité de Symmaque, revendique l’appui de 70 prêtres et des 9 évêques consécrateurs de Bonifatius et qui réclame la convocation d’E. à Ravenne10. E. est convoqué, sur une décision impériale prise le 15 janvier, pour un synode prévu à Ravenne le 8 février, en sa présence et en présence de Bonifatius ainsi que d’évêques du collège italien, qui ne s’étaient pas engagés11. E. aurait alors résidé à Anzio (Roma; = Antium), ad sanctum Hermen, un monastère, au demeurant inconnu12. E., comme de son côté Bonifatius, ne concède rien pendant cette procédure, dont l’échec entraîne l’interdiction aux deux papes de regagner Rome, la nomination, le 15 mars, d’un visiteur, Achilleus de Spolète, pour les fêtes pascales et l’organisation d’un concile prévu pour le 13 juin à Spolète13. E., aussitôt informé, regagne Rome, en prétendant qu’il a été appelé par les fidèles et en refusant d’être écarté du Latran; il y arrive, à l’insu du préfet, dès le 18 mars, comme en témoigne Symmachus dans un rapport du 23 mars14. Dès le 21 mars, il est responsable, au moins par sa présence, de l’émeute soulevée contre le visiteur, dès son arrivée, par une troupe d’esclaves armés, hostiles à son parti15. Le 29 mars, E., qui revendique toujours la basilique épiscopale pour les fêtes de Pâques, est convoqué par le préfet et invité à quitter Rome16 ; il s’obstine à occuper le Latran, où il procède aux cérémonies du baptême pascal17 ; il est expulsé par les corporati et par les maiores regionum18. Entre temps, il est déjà reconnu comme le principal instigateur des désordres par l’empereur qui lui reproche son retour intempestif, dans les instructions rédigées dès le 26 mars, avant la dernière émeute, et parvenues à Rome après celle-ci19 ; E. est expulsé par le préfet dès le 29 et gardé à vue hors de Rome par des policiers, tandis que Symmachus fait arrêter quelques-uns de ses partisans dans le clergé et garder le Latran où, le 30, Achilleus peut célébrer la synaxe 20. E. est définitivement condamné par un rescrit impérial du 3 avril 419, qui lui reproche d’avoir enfreint l’ordre de ne pas revenir à Rome avant cause jugée 21. Il a quitté la Ville au moment où, deux jours après l’arrivée du rescrit, Bonifatius,

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le 10 avril, fait son entrée à Rome 22, investi d’une reconnaissance officielle qui rend inutile tout autre arbitrage. E. est envoyé, selon le Liber Pontificalis, en Campanie; il aurait été rappelé par le peuple et le clergé à la mort de son rival 23, dont la succession suscite une réelle agitation, réprimée par le prince (en 422) 24. E. refuse de regagner Rome et meurt un an après Bonifatius, c’est-à-dire en 423 25. Il n’y a aucune raison de lui attribuer le siège de Nepi 26. L’exemple d’Eulalius est évoqué dans la querelle que font au pape Symmaque les partisans de Laurentius 27. Preces presbyterorum, 2, Coll. Auel. 17, CSEL 35, 1, p. 63, ligne 25. SYMMACHUS PRAEF., Relatio ad principem, 6, Coll. Auel. 16, ibid., p. 63, ligne 4; HONORIUS AUG., Sacra, 3, Coll. Auel. 15, ibid., p. 61, ligne 5. 3 Liber Pont., XLIII, 2, p. 225. 4 SYMMACHUS PRAEF., Relatio ad principem, 4, Coll. Auel. 14, CSEL 35, 1, p. 59; Liber Pont., XLIV, 1, p. 227; voir SYMMACHVS 2. 5 Preces presbyterorum, 2 et 3, Coll. Auel. 17, CSEL, 35, 1, p. 63 et 64; voir BONIFATIVS 3. 6 SYMMACHUS PRAEF., Relatio ad principem, Coll. Auel. 14, ibid., p. 59-60. 7 HONORIUS AUG., Sacra, Coll. Auel. 15, ibid., p. 66-67. 8 SYMMACHUS PRAEF., Relatio ad principem, Coll. Auel. 16, ibid., p. 61-63. 9 Cf. Liber Pont., XLIV, 3, p. 227. 10 Preces presbyterorum, Coll. Auel. 17, CSEL 35, 1, p. 63-65. 11 HONORIUS AUG., Sacra, Coll. Auel. 18, ibid., p. 65-66. 12 Liber Pont., XLIV, 2, p. 227. 13 Tout le dossier des textes impériaux, Coll. Auel. 20-28, CSEL 35, 1, p. 68-74. 14 SYMMACHUS PRAEF., Relatio ad Constantium, 2, Coll. Auel. 29, ibid., p. 74. 15 Id., Relatio ad Constantium, 3-4, Coll. Auel. 29, ibid., p. 75. 16 Id., Relatio ad Constantium, 4, Coll. Auel. 32, ibid., p. 79. 17 Liber Pont., XLIV, 3, p. 227. 18 Voir note 16. 19 HONORIUS AUG., Sacra ad Symmachum Praef., 3-4, Coll. Auel. 31, CSEL 35, 1, p. 77. 20 SYMMACHUS PRAEF., Relatio ad Constantium, 3, Coll. Auel. 32, ibid., p. 79. 21 HONORIUS AUG., Sacra, Coll. Auel. 33, ibid., p. 79-80. 22 SYMMACHUS PRAEF., Relatio ad principem, 2 et 3, Coll. Auel. 34, ibid., p. 80-81. 23 Liber Pont., XLIV, 4, p. 227. 24 Cf. HONORIUS AUG., Ep. ad Bonifatium episc., Coll. Auel. 37, CSEL 35, 1, p. 83-84; CT, 16, 5, 62. 25 Voir note 23. 26 Lanzoni, Diocesi, p. 532. 27 ENNODIUS, Libellus pro synodo, 109, MGH aa 7, p. 63. 1

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(. . . 499-502 . . .) episcopus ecclesiae Syracusanae (Syracusae = Siracusa),

avant d’être évêque, a souhaité suivre une vocation monastique et rejoindre une communauté d’Égypte; il y renonce à cause des monophysites et de leur rupture avec Rome; devenu évêque (en 499 au plus tard), il fonde son propre monasterium, une retraite près de Syracuse, où il s’établit quand le permettent les devoirs de sa charge1. E. accueille, en 499 2, Fulgentius, le futur évêque de Ruspe, et son compa-

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gnon, Redemptus, qui se sont embarqués à Carthage à destination d’Alexandrie pour gagner la Thébaïde ainsi que ses moines, mais qui ont fait escale à Syracuse 3. Accueillant à sa table Fulgentius, E. découvre la culture spirituelle de son hôte et finalement se fait prêter les Institutions et les Conférences de Cassien. Après avoir interrogé Fulgentius sur le but de son voyage et en avoir obtenu une réponse sibylline, il apprend de Redemptus la nature exacte de leur pérégrination 4. E. intervient pour les dissuader de gagner la Thébaïde, dont les moines ne sont pas en communion avec Rome. Il retient ainsi quelques mois Fulgentius (sans doute pendant l’hiver de 499/500) jusqu’au départ de l’Africain 5 qui, après une brève incursion en Afrique, renonce à son projet et se rend à Rome (avril-mai 500). E., mentionné au 3e rang sur la liste de présence 6, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican) le 6 novembre 502 7 – concile dans lequel il intervient pour contester l’ingérence des laïcs 8 – au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 9, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales10. Il souscrit au 3e rang ce constitutum de Symmaque11. Il faut peut-être identifier E. avec l’évêque homonyme auquel Ennodius s’adresse, une première fois, pour le remercier d’un billet de courtoisie où son correspondant se rappelle à lui12 (peut-être après une rencontre à Rome, en 502?) et, peut-être après un message d’E., une seconde fois, pour le prier de lui maintenir le secours de ses prières13. 1 FERRANDUS CARTHAG., Vita S. Fulgentii, 8, G. Lapeyre, Paris, 1929, p. 47-49; B. Pace, (I Barbari ed i Bizantini in Sicilia, Studi sulla storia dell’isola dal secolo V al X, Palerme, 1911, p. 328) propose d’identifier la retraite d’E. à S. Foca, près de Priolo, à quelques kilomètres au Nord de Syracuse. 2 Voir PCBE, Afrique, p. 509, FVLGENTIVS 1. 3 FERRANDUS CARTHAG., Vita, 8, G. Lapeyre, p. 47. 4 Id., Vita, 8, ibid., p. 49. 5 Id., Vita, 8, ibid., p. 51-53. 6 Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 438; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 19e. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 8 Acta syn. rom., 3, 10, ibid., p. 447-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 10, Thiel, p. 688-689. 9 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 10 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 11 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 692. 12 ENNODIUS, Ep. 3, 18, MGH aa 7, p. 116. 13 Id., Ep. 4, 3, ibid., p. 130.

EVLOGIVS 1

(. . . 343 . . .) (episcopus),

à l’issue du concile de Sardique (343), convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase et celui d’autres évêques

EVLOGIVS

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condamnés en Orient et justifiés à Rome, souscrit, sans mention de siège, au 12e rang, la lettre adressée par Athanase aux Églises et aux clercs de Maréote (Égypte) pour les encourager dans leur résistance à l’arianisme, leur confirmer que son innocence a été reconnue, que ses accusateurs ont été déposés et souligner enfin l’illégitimité et l’indignité de Gregorios d’Alexandrie1. Il faut certainement l’identifier avec l’évêque homonyme, mentionné au 22e rang, parmi les évêques ayant effectivement participé au concile, dans la liste d’évêques, sans indication de sièges, publiée par Athanase pour manifester la solidarité de l’épiscopat avec sa cause 2. On ne peut identifier le siège de E. qui appartient sans doute à l’épiscopat de la pars Occidentis, étant donné son attitude, sans qu’il soit possible de mieux préciser. 1 ATHANASIUS, Ad easdem apud Mareotam eccl. ep., dans THEODOSIUS DIAC., Sylloge 13, Turner I, 3-4, p. 660. 2 Id., Apol. c. Arian., 48, 2, Opitz II, 1, p. 125.

EVLOGIVS

2

(. . . 451 . . .) episcopus ecclesiae Iporiensis (Eporedia = Ivrea; Torino),

évêque d’Ivrea, participe au concile convoqué par l’évêque de Milan Eusebius (sans doute dans cette ville, en tout cas selon une procédure fixée par le pape Léon pour la Gaule1 et pour l’Italie), après le retour de l’évêque Abundius de Côme et du prêtre milanais Senator, revenus avant le 9 juin 451 de la capitale impériale où ils ont reçu la profession de foi d’Anatolios, le nouvel évêque de Constantinople admis dès lors dans la communion romaine 2. Il retrouve à Milan, pendant l’été avant le concile de Chalcédoine, avec des évêques venus d’Italie septentrionale, les légats porteurs d’une lettre de Léon (perdue). Après la lecture de la lettre pontificale fixant la convocation et le programme du concile italien 3, E. entend, selon l’ordre prévu, le rapport des légats, puis lecture publique de la lettre de Léon à Flavien 4 – réclamée à l’évêque gaulois Ceretius (suivant la suggestion du pape) et transmise par ce dernier – condamnant Eutychès et professant les deux natures distinctes en l’unique personne du Christ, Fils de Dieu 5. Empêché par la maladie, E. fait souscrire, pour lui à son rang (7e) son prêtre Floreius, pour donner pleine adhésion à la christologie romaine et à la théologie de l’Incarnation, déjà professée par Milan, la lettre synodale, dont le porteur est Cyriacus de Lodi 6. Voir Ep. syn. episc. Galliae, CC 148, p. 107-110; voir EVSEBIVS 6. LEO, Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ACO II, 4, p. 42 (Jaffé 463); voir ABVNDIVS 1; SENATOR 1. 3 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946. 4 LEO, Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ACO II, 2, 1, p. 24-33 (Jaffé 423). 5 EUSEBIUS MEDIOL., Ep., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 B. 6 Id. Ep., dans LEO, Ep. 97, 3, ibid., 948 A; voir CYRIACVS 3. 1

2

684 EVLOGIVS

EVLOGIVS

3

3

(. . . 20 juin 519 – 21 octobre 520 . . .) uir spectabilis, agens in rebus, puis tribunus et notarius,

attaché à l’administration impériale à Constantinople, sert d’agent de liaison avec Rome et le pape; – il est chargé par Justinien d’une lettre datée du 20 juin 519 pour solliciter du pape Hormisda l’envoi de reliques de Pierre et de Paul (des sanctuaria), des fragments des chaînes de Pierre, des éléments du gril de saint Laurent, toutes ces reliques étant destinées à une basilique dédiée aux Apôtres1; il est annoncé par une lettre des légats romains, les évêques Germanus (de Capoue) et Iohannes, les diacres Felix et Dioscoros 2 ; – il reçoit à Rome des reliques (des sanctuaria), avec la lettre d’Hormisda datée du 2 septembre 519 et il rapporte à Constantinople de nombreux messages : pour les reliques à Justinien 3 ; au même destinataire, au sujet des moines scythes 4 ; toujours à Justinien, sur l’affaire des évêques Helias, Thomas et Nicostratos 5 ; une lettre destinée à ces derniers, qui leur annonce l’intervention du pape 6 auprès de Justinien et aussi auprès de l’empereur Justin 7, de l’Augusta Euphémie 8 et enfin auprès du uir illustris Germanus 9 ; – E. est arrivé avant le 15 octobre 519 à Constantinople puisqu’il reçoit un rapport des légats romains au pape, daté de ce jour10, et une lettre de Justinien11; – si ces deux lettres sont parvenues le 15 novembre12, on ne sait si E. fait l’aller et retour, avant de repartir en tout cas pour Rome avec une lettre de l’empereur Justin13, datée du 19 janvier 520, et une lettre des légats romains14, qui rappellent tout ce qu’ils doivent d’informations à E. et à un Leo qui l’a accompagné; enfin, E. emporte une lettre de Iohannes de Constantinople15 et peut-être deux16 ; – E., qui porte dès lors le titre de tribunus et notarius, reçoit, datée du 31 août 520, une lettre de Justin17 destinée au pape et aussi une lettre de Justinien18, lettres qui parviennent le 1er octobre à leurs destinataires; – E. rapporte une réponse du pape datée du 29 octobre 520, adressée à Justin19. 1 IUSTINIANUS, dans HORMISDA, Ep. 78, Coll. Auel. 187, CSEL 35, 2, p. 644-645 = Thiel, p. 875-876; voir PLRE 2, p. 420, Eulogius 8. 2 Suggestio legatorum, dans HORMISDA, Ep. 76, Coll. Auel. 217, ibid., p. 678-679 = Thiel, p. 871-873; HORMISDA, Ep. 77, Coll. Auel. 218, ibid., p. 679-680 = Thiel, p. 873875; voir GERMANVS 3; IOHANNES 27; FELIX 47. 3 HORMISDA, Ep. 90, Coll. Auel. 190, ibid., p. 647-648 = Thiel, 886-887 (Jaffé 829). 4 Id., Ep. 91, Coll. Auel. 189, ibid., p. 646-647 = Thiel, p. 887-888 (Jaffé 836). 5 Id., Ep. 95, Coll. Auel. 207, ibid., p. 666-667 = Thiel, p. 891 (Jaffé 832). 6 Id., Ep. 92, Coll. Auel. 210, ibid., p. 669 = Thiel, p. 888-889 (Jaffé 835). 7 Id., Ep. 93, Coll. Auel. 202, ibid., p. 661 = Thiel, p. 889-890 (Jaffé 830). 8 Id., Ep. 94, Coll. Auel. 203, ibid., p. 662 = Thiel, p. 890 (Jaffé 831). 9 Id., Ep. 95, Coll. Auel. 211, ibid., p. 669-670 = Thiel, p. 892 (Jaffé 833). 10 Suggestio legatorum, dans HORMISDA, Ep. 98, Coll. Auel. 224, ibid., 685 = Thiel, p. 894-896. 11 IUSTINIANUS, dans HORMISDA, Ep. 99, Coll. Auel. 188, ibid., p. 545-546 = Thiel, p. 897. 12 Hormisda expédie sûrement une lettre entre novembre et décembre : elle est perdue; voir la réponse note 14. 13 IUSTINUS AUG., dans HORMISDA, Ep. 108, Coll. Auel. 181, ibid., p. 636-637 = Thiel, p. 908-909.

685

EVMORPHIVS

14 Suggestio legatorum, dans HORMISDA, Ep. 110, Coll. Auel. 185, ibid., p. 641-642 = Thiel, p. 910-911. 15 IOHANNES CONST., dans HORMISDA, Ep. 109, Coll. Auel. 182, ibid., p. 637-638 = Thiel, p. 909-910; voir LEO 11bis. 16 Id., dans HORMISDA, Ep. 136, Coll. Auel. 183, ibid., p. 638-639 = Thiel, p. 958-959 (placée sous le nom d’Epiphanius). 17 IUSTINUS AUG., dans HORMISDA, Ep. 126, Coll. Auel. 199, ibid., p. 658-659 = Thiel, p. 938-939. 18 IUSTINIANUS, dans HORMISDA, Ep. 127, Coll. Auel. 200, ibid., p. 650-651 = Thiel, p. 939-940. 19 HORMISDA, Ep. 133, Coll. Auel. 201, ibid., p. 960-961 = Thiel, p. 956 (Jaffé 853).

EVMACIVS1

(. . . après 462-avant 492-496) episcopus Volaterranae ecclesiae (Volaterrae = Volterra;

Pisa), évêque de Volterra, est accusé, aprés sa mort, par le pape Gélase, en même temps que son successeur Opilio, également décédé, d’avoir laissé aliéner des biens de son Église, contrairement aux dispositions d’un synode romain, tenu sous le pape Hilaire (en 462) 2. Var. EVMANCIVS; ENNATIVS. GELASIUS, Fragm. 23, Thiel, p. 497 (Jaffé 741); cf. HILARUS, Ep. 8, 5, 7, Thiel, p. 146 (Jaffé 555); voir OPILIO 1. 1

2

** EVMERIVS presbyter, prêtre romain chargé de porter au roi franc Clovis une lettre que le pape Anastase II aurait écrite au souverain1 et qui est en réalité un faux forgé par Jérôme Vignier au XVIIe s. 2. Si la mission est inventée de toutes pièces, il n’est pas totalement exclu que le faussaire ait emprunté à un document authentique le nom d’un prêtre ayant réellement existé. ANASTASIUS II, Ep. 2, Thiel, p. 624 (Jaffé 745). H. Rahner, Die gefälschten Papstbriefe aus dem Nachlass Jérôme Vignier, Munich, 1935, p. 67-128. 1

2

EVMORPHIVS

(. . . avant 577/580 . . .)

fils d’une veuve romaine, Galla, habitant dans le voisinage du futur pape Grégoire – encore laïc – et d’un sous-officier Stephanus; il pressent sa mort imminente et celle de Stephanus, un épisode considéré comme miraculeux par Grégoire1. 1

GREGORIUS, Dial. IV, 36, 7-9, SC 260, p. 120-122; voir STEPHANVS 33.

686

EVNOM[. . .]

EVNOM[. . .]

(IVe/Ve s.)

donateur ou donatrice connu par l’inscription provenant d’une mosaïque de pavement de la basilique de Concordia Sagittaria (; Venezia = Iulia Concordia); associé à Iu[. . .], contribue au paiement du pavement1. 1

G. FOGOLARI, Atti III Congresso naz. Arch. Crist., AAAd VI, Trieste, 1974, p. 281.

EVNOMIA

(peu avant 399/400-407 . . .)

fille cadette de Turcius Apronianus et d’Auita1 (donc apparentée à Mélanie l’Ancienne), sœur d’Asterius, est consacrée à Dieu dès sa naissance 2, peu avant 399/400, date à laquelle ses parents décident de vivre dans la continence. E. est présente à Rome avec ses parents en 405, époque à laquelle Palladius, venu dans l’Vrbs défendre la cause de Jean Chrysostome, fait sa rencontre 3. Le 14 janvier 407, E. se trouve avec ses parents et son frère à Nole où, aux côtés de Paulin et de Therasia ainsi que d’Albina, accompagnée de sa fille Mélanie la Jeune et de l’époux de celle-ci Pinianus; elle fête, au sein de cette communauté de neuf personnes, le natalice de saint Félix 4. E., au témoignage de Paulin, brille alors des mêmes vertus que Mélanie la Jeune dont elle est à la fois la sœur (en réalité la cousine) et presque la fille (quasi filia) 5, puisque, plus jeune que cette dernière, elle est instruite et guidée par elle 6. Sœur d’Asterius, lui aussi consacré à Dieu dès son plus jeune âge, E. est comparée par le poète à Alfia (en fait Apphia), la sœur de Philémon 7, nommée dans l’épître paulienne adressée à celui-ci. 1 PALLADIUS, Hist. Laus., 41, 5, Butler, p. 129; voir PLRE 2, p. 420-421; voir APRONIANVS 1. 2 PAULINUS NOL., Carm. 21, vers 66-71, CSEL 30, p. 160. 3 PALLADIUS, Hist. Laus., 41, I, Butler p. 129; voir ASTERIVS 1. 4 PAULINUS NOL., Carm. 21, vers 278-289, CSEL 30, p. 167; voir ALBINA 2. 5 Id., Carm. 21, vers 72-76, ibid., p. 160-161. 6 Id., Carm. 21, vers 73, p. 160 et vers 79, p. 161. 7 Id., Carm. 21, vers 63-71, p. 160.

EVNOMIVS

(. . . avant le 10 novembre 316 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné – peut-être italien, étant donné la nature de sa mission –, est envoyé en Afrique avec l’évêque Olympius par l’empereur Constantin avec mission d’ordonner à Carthage un nouvel évêque accepté par les deux partis1, donatiste et catholique, alors que Donatus, titulaire donatiste du siège, et Caecilianus, titulaire catholique, sont retenus en Italie 2. En compagnie d’Olympius, E. se rend à Carthage, y reste quarante jours 3 au milieu des tumultes quotidiens suscités par les deux partis. E., ainsi qu’Olympius, prononce une sentence par écrit confirmant que la seule Église catholique est celle répandue dans tout l’univers et qu’il faut s’en tenir au «jugement des 19 évêques» (le synode de Rome, d’octobre 313). Avec Olympius, il fixe une ligne commune : il se déclare en communion avec le clergé de Caecilianus.

687

EVPATERIVS

Il quitte l’Afrique en compagnie d’Olympius 4 ayant accompli une mission qui se place, sûrement après octobre 313 5 et sans doute avant le concile d’Arles (août 314), ignoré d’Optat de Milève, en tout cas avant le 10 novembre 316, date à laquelle Constantin notifie à Eumalius, uicarius Africae, son jugement d’appel, qui tranche en faveur de l’évêque de Carthage Caecilianus 6. OPTATUS MILEU., I, 26, CSEL 26, p. 28, lignes 1-6; voir OLYMPIVS 1. Id., I, 26, ibid., p. 28, lignes 2-4; AUGUSTINUS, Breu. Conl., III, 20 (38), CSEL 53, p. 87; id., C. Cresc., III, 71 (83), CSEL 52, p. 487-488; Gesta conl. Carth., cap. III, 536, CC 149 A, p. 49; voir PCBE, Afrique, p. 297-298, DONATVS 5; p. 171, CAECILIANVS 1. 3 OPTATUS MILEU., I, 26, CSEL 26, p. 28, lignes 5-7 : var. dies quinquaginta. 4 Id., I, 26, ibid., p. 28, lignes 7-14. 5 Id., I, 23-25, ibid., p. 26-27 (mention du concile de Rome seulement); AUGUSTINUS, C. Cresc., III, 71 (82), CSEL 52, p. 487 : post episcopalia iudicia. 6 AUGUSTINUS, Ad Donat. post Conl. (= Contra partem Donati post gesta), 33 (56), CSEL 53, p. 158, lignes 19-21; id., C. Cresc., III, 71 (82), CSEL 52, p. 487; voir PCBE, Afrique, p. 366, EVMALIVS et PLRE 1, p. 294, Eumelius. 1

2

** EVNOMIVS fils d’un notable de Ravenne connu par la Vita Hilari, un texte qui suffit à attester l’existence du saint ermite, mais non l’historicité des péripéties du récit. Après la conversion de son père, Olybrius, délivré d’une possession démoniaque par l’ermite Hilarus, E., avec sa mère et son frère Iobinus, est baptisé par un prêtre de passage, Iulianus. Après la mort de sa mère, E., comme son père et son frère, suit pendant toute sa vie la règle monastique établie par Hilarus1. 1

Vita Hilari abbatis, 1, AASS Mai. III, p. 471-472 (BHL 3913).

EVPATERIVS

(. . . 598-599 . . .) dux Sardiniae, magister militum,

est le destinataire d’une lettre du pape Grégoire (novembre/décembre 598) qui lui recommande de faciliter le retour en Sardaigne de Waldaric et de son épouse, une Romaine1. En compagnie du gouverneur Spesindeo et de notables de Cagliari, E. écrit au pape Grégoire, après les fêtes pascales de 599, pour lui signaler le scandale créé par un juif converti, un certain Petrus, qui a occupé avec une bande de trublions la synagogue le jour de Pâques, lendemain de son baptême, et y a installé une icoˆne de Marie et une croix ainsi que sa tunique de néophyte. Il explique que Petrus a agi sans l’autorisation de l’évêque Ianuarius, chargé par le pape (en juillet 599) de restituer la synagogue 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 70, MGH Ep. II, p. 89-90 = CC 140 A, p. 626 (Jaffé 1595); voir PLRE 3, p. 463, Eupaterius 2. 2 Id., Ep. 9, 195, ibid., p. 183 = CC 140 A, p. 750-751 (Jaffé 1722); voir IANVARIVS 20; PETRVS 93.

688

** EVPILIVS

** EVPILIVS évêque de Côme, mentionné sur la liste épiscopale composée d’une série de portraits peints dans le palais épiscopal au XIVe s. et recopiée au XVIe s.. Il siège au 9e rang, alors qu’Abundius, contemporain du pape Léon, est placé au 4e rang1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 441 et 740.

EVPLVS 1

(. . . 13 mai 495 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné, figure au 10e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican)1 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 2, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 3. 1 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 2 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 3 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447.

EVPLVS

2

(. . . avant mai 591) conductor,

Sicilien, peut-être au service du propriétaire Campanianus, comme le suggère le contexte de sa succession, laisse par testament ses biens meubles à sa nièce (neptis), à l’exception de l’argent liquide légué à l’Église de Rome, puisque, après sa mort, le pape Grégoire, en mai 591, dispose de sa fortune en ordonnant au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, de donner sur celle-ci vingt-cinq solidi à la nièce du défunt qui doit également recevoir, conformément aux dernières volontés de Campanianus, une rente annuelle de douze solidi, provenant de la massa Varoniana, léguée par ce dernier à l’Église romaine1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 42, MGH Ep. I, p. 66, lignes 15-19 = CC 140, p. 53, lignes 119-124 (Jaffé 1112); voir PETRVS 70.

EVPLVS

3

(. . . juillet 594 . . .)

chrétien d’Agrigente (= Agrigentum), en tout cas fils de l’évêque Eusanius déposé par le pape Pélage II, a perdu tous ses biens y compris l’héritage maternel. E. en appelle personnellement au pape Grégoire pour obtenir la resti-

EVRESIVS

689

2

tution des biens maternels et la part d’héritage paternel qui peut lui revenir sur le patrimoine détenu par Eusanius avant son épiscopat. Il convainc de la légitimité de sa requête le pape qui, dans une lettre de juillet 594 portée par Eusanius lui-même, charge Maximianus de Syracuse de régler l’affaire1. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 36, MGH Ep. I, p. 271-272 = CC 140, p. 256-257 (Jaffé 1307); voir MAXIMIANVS 5.

EVPREPIA

(. . . octobre 591 . . .)

probablement fondatrice d’une communauté de moniales, ou peut-être abbesse du monastère auquel est attribué un jardin, anciennement propriété du prêtre romain Felicianus, situé dans la première région (ecclésiastique), ante grados sanctae Sabinae, près des escaliers de S. Sabina, selon une décision communiquée en octobre 591 par le pape Grégoire au sous-diacre Sabinus1. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 10, MGH Ep. I, p. 109 = Ep. 2, 46, CC 140, p. 138 (Jaffé 1160); voir FELICIANVS 4; SABINVS 9.

EVPSYCHIVS1

(. . . 11 août 449 . . .) uir honorabilis 2,

laïc appartenant probablement à la pars Orientis, est chargé par le pape Léon de remettre à l’évêque Flavien de Constantinople une lettre datée du 11 août 449, dans laquelle le pape, inquiet de ne pas avoir de nouvelles de la situation en Orient (et ignorant la déposition de Flavien, le 8 août 449, au «Brigandage d’Ephèse»), l’invite à lui écrire de toute urgence, afin qu’ils puissent unir leurs efforts dans la lutte contre l’hérésie 3. Var. ESICHIVS. LEO, Ep. 39, Coll. Grimanica 17, ACO II, 4, p. 19, ligne 6 (Jaffé 433). 3 Id., Ep. 39, Coll. Grimanica 17, ibid., p. 18-19.

1

2

E[u]RESIVS 1

(IVe/Ve s.)

connu, en même temps que quatorze autres donateurs, par une inscription notant au 7e rang sa contribution, pour une portion de soixante-cinq pieds, au pavement de l’église S. Reparata, première cathédrale de Florence dont les vestiges ont été retrouvés sous l’actuel Duomo1. 1 G. MOROZZI, Santa Reparata, l’antica cattedrale fiorentina, Florence, 1987, p. 29 et p. 63 (pl. 23); pour les autres donateurs de la liste, voir MARINIANVS 2.

EVRESIVS

2

(VIe/VIIe s.) mon(achus),

moine connu par un proscynème, tracé sur une paroi de la crypte des saints Marcellin et Pierre dans la catacombe de la via Labicana1. 1

ICVR, NS 6, 15966.

690

Fl. EVRIALVS

Fl. EVRIALVS

(. . . 29 avril 405 . . .) u(ir) h(onestus),

achète une sépulture ad mesa beati marturis Laurenti, près de la tombe de saint Laurent, à droite dans la crypte de la catacombe de Cyriaque (via Tiburtina), d’après une inscription datée du 29 avril 405 attestant l’intervention du fossor Faust[inus]1. 1

ICVR, NS 7, 17535; voir FAVST[inus] 6.

EVSANIVS

(. . . entre 578 et 590-avant juillet 594) episcopus Agrigentinus (Agrigentum = Agrigento),

évêque d’Agrigente, déposé pour une faute grave par le pape Pélage II, a perdu tous ses biens, transférés dans le patrimoine de l’Église, y compris ceux qu’il possédait avant l’épiscopat et aussi les biens propres de sa femme; il laisse totalement dépouillé de son héritage son fils Euplus qui se plaint auprès du pape Grégoire et obtient, en juillet 594, alors qu’E. est décédé, une lettre pontificale adressée à l’évêque Maximianus de Syracuse pour défendre ses droits1. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 36, MGH Ep. I, p. 275-278 = CC 140, p. 256-257 (Jaffé 1307); voir MAXIMIANVS 5.

EVSE[. . .]

(. . . après 389 . . .)

travaille avec Vrsus, Maximus et Fortunio, sur commande de Musicus, pour orner les murs du monument dit Platonia, un oratoire annexé à la basilica Apostolorum (S. Sebastiano) à Rome1, après la déposition, en 389, de la vierge Maximilla dont la sépulture se trouve au-dessous du pavement de l’oratoire 2. 1 2

ICVR, NS 5, 13279; voir MAXIMVS 9; VRSVS 2. Cf. ICVR, NS 5, 13355.

[E]VSEB[es]1

(Ve s.)

connu par une inscription grecque, contribue, avec un autre donateur, fils de Zenobios, dont le nom est perdu, pour 100 pieds, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s., au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia) 2. 1 2

E]yßseW[h¥v]. BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 336, n. 8.

691

[Eus]EBIOS

* EVSEBIA

(. . . 454-496 . . .) regina : voir HERELEVVA quae et Eusebia

EVSEBIA 1

(. . . 25 mai 475 . . .)

donatrice, dédie l’éloge funéraire (sans doute après avoir aménagé la tombe) destiné à Aurelius, ciuitatis Riditionis episcopus, évêque de Rider (en Dalmatie), mort en exil à Milan, probablement à cause des troubles barbares. Elle place l’épitaphe dans un édifice qui conserve mémoire du confessor Dionysius, l’évêque de Milan, lui aussi un exilé, en notant qu’Aurelius meurt au jour anniversaire du pape Denys, le 25 mai 4751, sans dire explicitement que le Dalmate repose près de véritables reliques 2. 1 2

ICVR II, p. 179; CIL V, p. 620, 7, vers 10. Ibid., vers 8 : membra Dionysio iunxit amica papae.

EVSEBIA

2

(Ve s.)

donatrice, connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de la basilique paléochrétienne de Vérone, dans l’aire de l’actuelle cathédrale. Elle contribue pour 120 pieds, avec les siens, au paiement du pavement1. 1

CIL V, 3893.

[Eu]SEBI[a]

3

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .) famul(a) s(an)c(t)ae martyris Eufemiae,

donatrice, déclare son attachement spirituel à sainte Euphémie dans une inscription votive, aujourd’hui mutilée, sur la mosaïque de pavement de la basilica S. Eufemiae, édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Hélias. Elle intervient pour payer 100 pieds avec Nonnus, Petrus et Iohannes, probablement ses enfants, tous famuli de la sainte1. CIL V, 1600, qui donne le nom complet d’après des copies du XVIIe s.; voir PETRVS 66; IOHANNES 58. 1

[Eus]EBIOS1

(IVe/Ve s.)

prêtre, connu par une épitaphe fragmentaire de Catane (Catania), reçoit le titre de pater, sans que l’on puisse dire, en l’état du texte, si celui-ci évoque la qualité du dédicant ou s’il vaut comme un éloge spirituel 2. 1 2

Eyßs]e¥Wiov. IG XIV, 534.

692 EVSEBIVS 1

EVSEBIVS 1

(. . . 353-369/370) episcopus Vercellensis (Vercellae = Vercelli)1,

d’origine sarde 2, quitte sa famille et ses biens pour s’engager dans une pérégrination spirituelle, comme l’assure Ambroise de Milan, qui illustre son engagement avec l’exemple d’Élie, d’Élisée et de Jean-Baptiste 3 ; en tout cas, selon Jérôme, il est lecteur de l’Église romaine 4. S’étant rendu à Verceil, pour des motifs inconnus, il est choisi par la communauté locale, en raison de son prestige spirituel, comme évêque, le premier connu de ce siège 5 ; il exerce peut-être une autorité pastorale sur les communautés de Novara, d’Ivrea et de Tortona, auxquelles il s’adressera pendant son exil 6 . Après la réunion d’Arles (novembre 353) et l’édit de Constance destiné à contraindre l’épiscopat italien à entériner la condamnation portée par les évêques orientaux contre Athanase d’Alexandrie, E. manifeste auprès du pape Libère, peut-être par une lettre, son intention de résister, en accord avec les positions romaines. Il reçoit une lettre de Libère, qui se déclare réconforté par son attitude, (surtout après la volte-face de Vincentius, son légat), qui lui annonce le départ prochain de Lucifer de Cagliari se rendant au comitatus pour réclamer un concile général, et qui l’invite à soutenir ce projet auprès de l’empereur 7. E. reçoit une autre lettre du pape, apportée par Callepius retournant en Italie du Nord, lettre recommandant de nouveau Lucifer de Cagliari et signalant la composition de la délégation romaine, le prêtre Pancratius et le diacre Hilarius 8 ; il est invité à intervenir fermement contre l’irrégularité d’une procédure qui condamnerait Athanase en son absence 9. E., qui a reçu les légats romains, écrit au pape10 ; il reçoit une troisième lettre de Libère qui se félicite (pour convaincre son correspondant autant que pour se convaincre lui-même) de l’appui apporté par E. à la délégation romaine et qui invite celui-ci à intervenir auprès de Fortunatianus, évêque d’Aquilée, pour le rallier aux positions romaines11. En 355, au plus tard au début de l’été12, E. est convoqué au concile, qui doit se tenir suivant la proposition de Libère et qui est chargé par Constance de juger à Milan le cas d’Athanase; il ne se rend pas immédiatement à la convocation; il reçoit en effet de Milan deux légats de l’assemblée, Eustomius et Germinius, avec une synodale qui l’invite spécialement à venir porter sentence contre Marcel d’Ancyre, contre Photin et contre le sacrilège Athanase et, s’il se récuse, à ne point se plaindre des sentences prévues à Milan13. Il recoit, sans doute à la même époque, une lettre pressante de Lucifer de Cagliari, de Pancratius et d’Hilarius, les légats romains, qui réclament instamment sa venue14. Enfin, il reçoit une lettre personnelle de l’empereur, lui enjoignant de venir; il y répond par un billet annonçant sa venue15. Arrivé à Milan, E. ne peut participer immédiatement aux séances puisque l’accès de l’église où se tiennent les réunions lui est interdit pendant dix jours; invité finalement à souscrire le décret de condamnation d’Athanase (qui impliquait probablement une argumentation théologique), il refuse de s’engager dans cette procédure avant d’avoir vérifié l’orthodoxie des juges parmi lesquels il déclare reconnaître des hérétiques; il dépose alors au milieu de l’assemblée un exemplaire de la confession de Nicée et il appelle les évêques à le signer; E. assiste alors à l’intervention de Valens, évêque de Mursa qui, selon le récit dramatique rapporté par Hilaire de Poitiers, arrache des mains de Dionysius de Milan le texte de Nicée alors que celui-ci s’avance le premier pour le signer16. Peu après, alors que le concile, tranféré au palais impérial, a porté la sentence contre Athanase en l’absence d’E., celui-ci reçoit une délégation du parti épiscopal appuyé par Constance, composée de

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quatre évêques, réclamant son adhésion. Il est invité, d’autre part, par l’empereur à souscrire la sentence conciliaire17. E. refuse de condamner Athanase, en fustigeant les palinodies d’Ursace, évêque de Singidunum et de Valens, évêque de Mursa, et en montrant comment, au-delà de la condamnation d’Athanase, les débats soulèvent un problème de foi18 ; d’abord menacé par l’empereur, E. est condamné à l’exil19. Sur la route, E. reçoit de nombreux témoignages de sympathie 20, ainsi qu’une lettre d’encouragement du pape Libère, antérieure à l’exil de ce dernier (été 356), dans laquelle il prodigue ses consolations, loue son exemple et celui de Lucifer et de Dionysius et lui demande ce qui s’est passé au concile et dans l’entrevue avec l’empereur 21. Il est d’abord relégué à Scythopolis de Palestine, sous la garde vigilante de l’évêque du lieu, Patrophilos et logé dans la maison du comes Iosephos 22. Il subit les tracasseries des ariens, comme il en témoigne lui-même dans une lettre adressée aux communautés de Verceil, Novara, Ivrea et Tortona. Interné, dès son arrivée, avec les clercs qui l’accompagnent, il est tiré de sa première résidence par les partisans de Patrophilos et par les agentes in rebus, qui le traînent nu dans la ville et le jettent en cellule, séparé de ses frères; il déclare refuser de prendre du pain et de boire de l’eau, tant que ses frères n’auront pas reçu une nourriture convenable 23. Pendant cette réclusion, il adresse une lettre ouverte à son «gardien» Patrophilos dans laquelle il proteste contre les sévices, il déclare qu’il n’est pas responsable de sa propre mort mais que la responsabilité en retombera sur ses geoˆliers 24. Ramené à son premier séjour, quatre jours après avoir expédié sa lettre, à la grande joie des fidèles qui entourent sa résidence de lampes, il est encouragé par l’arrivée du diacre Syrus, qui était venu visiter les lieux saints et par la venue de l’exorciste Victorinus; il obtient de faire donner quelques soins à ses compagnons 25 ; au bout de 25 jours, il subit l’assaut d’une troupe de furieux, armés de gourdins, qui enfoncent le mur, et après cette irruption, volent toutes les provisions destinées aux pauvres et transfèrent E. dans une prison plus sûre, en lui laissant pour compagnie le prêtre Tigrinus, tandis que les autres compagnons de son exil sont répartis au loin et que ses visiteurs sont retenus dans la prison publique pour plusieurs jours 26. E. est tenu au secret sans nourriture, isolé des siens pendant six jours; comme la protestation des habitants de Scythopolis impressionne les ariens, E. reçoit finalement la visite de l’un des siens, autorisé à lui apporter de la nourriture 27. Malgré l’isolement de sa séquestration, E. réussit à confier au diacre Syrus, qui a échappé à l’arrestation, une lettre destinée aux communautés de Verceil, d’Ivrea, de Novara et de Tortona 28, dans laquelle il relate ses tourments, donne copie de sa lettre à Patrophilos et prodigue ses encouragements aux chrétientés italiennes 29. Il est (à une date qui ne peut être précisée) transféré de Scythopolis en Cappadoce 30. Enfin, il est conduit, pour son troisième exil, en Égypte, en Thébaïde Supérieure 31, où Lucifer avait été également assigné à résidence. Il reçoit, pendant ce troisième séjour, une lettre de Gregorius d’Elvire (écrite après le 10 octobre 359) lui relatant la défaillance d’Osius de Cordoue et des évêques occidentaux au concile de Rimini. Il lui répond pour le féliciter de sa constance dans la foi de Nicée, pour lui annoncer son nouvel exil et pour le prier de continuer cet échange en associant dans la salutation finale, un Diaconus (ou un diaconus) qui est auprès de lui 32. Après la révocation de l’exil par l’empereur Julien, en un décret parvenu en Égypte le 4 février 362 33, E. se concerte avec Lucifer sur les moyens de rétablir l’unité nicéenne, en proposant à l’évêque sarde de se rendre avec lui auprès d’Athanase à Alexandrie 34 : soit qu’il n’ait pas réussi à le convaincre (ce qui est le plus probable) 35, soit qu’il ait accepté une distribution des tâches

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attribuant à Lucifer la charge d’aller à Antioche, E. se rend à Alexandrie, accompagné de deux diacres représentant Lucifer 36. En tout cas, E. est présent auprès d’Athanase, revenu à Alexandrie le 21 février 362, et s’emploie à réunir avec lui un concile qui professe solennellement la foi de Nicée et fixe les conditions de la réconciliation pour les hérétiques, une assemblée surtout d’évêques égyptiens et libyens auxquels s’ajoutent des exilés 37, comme en témoigne la synodale adressée aux Antiochiens 38, rédigée à l’issue de la réunion, peut-être au printemps de 362. E. est mentionné dans ce Tome, au premier rang dans l’intitulé 39 et au second dans la liste des signatures 40. E. participe à un débat dont le Tome consigne les thèmes principaux : – la synodale rappelle que ceux qui professent la foi de Nicée et blasphèment contre l’Esprit restent en fait fidèles à l’hérésie arienne 41; – en professant la foi de Nicée, elle déclare que le synode de Sardique n’a pas défini de symbole (alors qu’en fait le concile condamne la référence à trois hypostases dans la confession trinitaire) 42 ; – elle examine les emplois de la formule nommant trois hypostases, désignant la subsistance de chacune des trois personnes ou, à l’opposé, la référence à une seule hypostase, pour désigner l’essence divine; en un mot, le concile définit l’usage orthodoxe des deux formules 43 ; – elle déclare (en réponse au débat soulevé par Apollinaire de Laodicée) que le Seigneur n’a pas eu un corps sans âme et que le Salut réalisé dans le Verbe n’a pas été celui du corps seulement mais aussi celui de l’âme 44. E. joint une déclaration en latin (dont Athanase donne en annexe l’interprétation), en assurant que le Fils de Dieu a assumé l’homme tout en entier et en ajoutant, pour maintenir comme seule référence de foi la confession de Nicée, qu’il faut exclure le texte (pettakion) attribué au concile de Sardique 45. ` l’issue du synode, alors que les participants ont regagné leurs dioA cèses 46, E. est mandé, au nom du concile, par Athanase pour apporter, avec Asterios de Petra 47, une lettre adressée à lui-même, à Asterius et à Lucifer et à deux évêques syriens mais, en fait destinée aux Antiochiens dont les envoyés, deux diacres de la petite église de Paulin, annonçaient la volonté de réconciliation 48. E., avec Asterios, doit accueillir tous ceux qui s’assemblent à la Palée (l’ancienne basilique), se joindre à Paulin et à sa communauté, se contenter d’exiger la confession de Nicée et, après avoir fait lire le Tome, tenir une assemblée liturgique commune, à l’endroit que le peuple jugera le meilleur 49. E. se rend à Antioche (où il arrive, peut-être au début de l’été, comme le suggère la vraisemblance dans la suite des événements) 50, et il découvre aussitôt que Lucifer de Cagliari a ordonné évêque le prêtre Paulin, chef de la petite Église eusthatienne, sans tenir aucun compte de l’évêque Mélèce exilé par Constance. E., furieux de l’initiative prise par l’évêque de Cagliari, refuse de donner sa communion à Paulin comme aux partisans de Mélèce et laisse Antioche sans tarder, peut-être avant le retour de l’évêque exilé. À son départ d’Antioche, en compagnie d’Evagrius 51, il passe par l’Illyricum, avant de rejoindre l’Italie et, sur son passage, il s’efforce d’obtenir le rétablissement de l’orthodoxie nicéenne 52. Il procède, comme le prétend Germinius de Sirmium, à la réconciliation de ce dernier qui lui présente sa confession de foi 53. Accueilli avec enthousiasme en Italie 54, peut-être dès 362, avec l’établissement de Valentinien Ier en cette région (pendant l’été de 364 à une époque où résident de nouveau à Milan le quaestor (Viuentius) et le magister officiorum (Vrsacius) 55, il s’emploie à extirper les évêques ariens, en Illyricum (s’il est associé à la lettre expédiée par les évêques d’Italia, c’est-à-dire de l’Italie annonaire) 56 et dans la péninsule, pour le siège de Milan. Après

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qu’Hilaire de Poitiers a dénoncé pour crime d’hérésie arienne l’évêque de Milan Auxentius, E. participe à la procédure associant le jugement d’une dizaine d’évêques à l’examen du questeur et du maître des offices 57. Bien qu’Auxentius ait dénoncé E., au second rang après Hilaire, comme l’un des deux protagonistes de l’entreprise, pour disqualifier l’accusation, en rappelant que l’évêque de Verceil avait été déposé dix ans plus tôt, E. ne paraît pas avoir pris l’initiative d’une affaire vouée à l’échec 58 après la sanction d’un édit impérial imposant le statu quo. E. joint, pour son Église, aux qualités du pasteur celles du moine, comme en témoigne Ambroise de Milan 59 ; selon un éloge qui lui est dédié pour son anniversaire, E. réunit auprès de lui des moines-clercs vivant en communauté et il encourage la virginité consacrée 60. E. reprend l’apostolat mené dans toute la région, surtout à l’Ouest de Verceil, avant l’exil 61, une œuvre missionnaire dont le souvenir est conservé par une littérature hagiographique, faisant des évêques ses disciples, pour Tortona 62, pour Turin 63, pour Novara 64 et même audelà des Alpes, pour Embrun 65. E. est, selon Jérôme, qui compte l’évêque de Verceil parmi ses hommes illustres, l’auteur d’une traduction latine des Commentaires sur les Psaumes d’Eusèbe de Césarée, réalisée après sa libération de l’exil 66. Il a peut-être composé un traité en sept livres sur la Trinité (De Trinitate), dont on conserve deux recensions, l’une datant de 345/347, l’autre qui aurait été rédigée peu après l’exil 67, une œuvre de circonstances, dirigée contre les nouvelles polémiques soulevées par l’arianisme au milieu du siècle, comme en témoigne peut-être Jérôme 68. E. laisse trois lettres sûrement identifiées 69. E. meurt en 369, selon la Chronique de Jérôme 70, ou en 370, selon celle de Prosper 71. Dès l’époque d’Ambroise, E. devient un symbole (uexillum fidei) de la résistance aux ariens, un confesseur dont l’évêque de Milan rappelle le prestige auprès du peuple de Verceil 72. Comme confesseur également, E. est enregistré au 1er août dans le Martyrologe hiéronymien 73. Mais il est cité dans une liste de martyrs par un poème d’Ennodius 74 et il est compté comme martyr luimême dans deux sermons attribués à Maxime de Turin 75 et dans une épitaphe, long poème avec acrostiche (episcopus et martyr), provenant de l’autel de la basilique S. Eusebio 76 de Verceil mais antérieur sans doute à la Vita d’Eusebius qui illustre les formes de son martyre, au IXe s. 77. Ces deux derniers témoignages indiquent le lieu de sa sépulture, dans la basilique située au Nord de la cité, dont la Vita attribue la construction à E. 78. EUSEBIUS VERCELL., Ep. 2, CC 9, p. 104, lignes 1-4. HIERONYMUS, De uir. inl., 96, TU, 14, p. 47. 3 AMBROSIUS, Ep. 63, 66-68, PL 16, 1207-1208 = Ep. extra coll. 14, 66-68, CSEL 82, 3, p. 270-272. 4 Voir note 2. 5 AMBROSIUS, Ep. 63, 2, PL 16, 1189-1190 = Ep. extra coll. 14, 2, CSEL 82, 3, p. 235-236. 6 EUSEBIUS VERCELL., Ep. 2, CC 9, p. 104, lignes 1-4. 7 LIBERIUS, Ep. 1, 2 dans EUSEBIUS VERCELL., App. II, B, CC 9, p. 121-122 (Jaffé 211); voir LVCIFER 1; VINCENTIVS 1. 8 Id., Ep. 2, dans EUSEBIUS VERCELL., App. II, A, ibid., p. 120 (Jaffé 215); voir HILARIVS 1; PANCRATIVS 1. 9 Id., Ep. 3, 1, dans EUSEBIUS VERCELL., App. II, B, ibid., p. 122-123. 10 Id., Ep., 3, 2, dans EUSEBIUS VERCELL., App. II, B, ibid., p. 123, lignes 9-10. 11 Id., Ep., 3, 2, dans EUSEBIUS VERCELL., App. II, B, ibid., p. 123. 12 Ch. Pietri, Roma christiana, p. 244, note 3. 1

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Conc. Mediolanense, Ep. syn., 1-2, dans EUSEBIUS, VERCELL., App. II, A, CC 9,

p. 119. LUCIFER CALARIT., Ep. 7, CC 8, p. 319 (= CC 9, p. 120). EUSEBIUS VERCELL., Ep. ad Constantium, CC 9, p. 103. 16 HILARIUS PICT., Text. narratiuus (Liber I ad Constantium), 1, 3, CSEL 65, p. 186187; SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 39, CSEL 1, p. 92. On ne peut dire si Athanase, (Hist, arian., 34-35 Opitz II, 1, p. 201-202) se fait concrètement témoin des débats avec Constance à Milan, ou (comme il paraît plus vraisemblable) glose sur la résistance des évêques et sur l’inspiration de leur attitude; voir DIONYSIVS 1. 17 CONSTANTIUS AUG., Ep. Metiri facile posse, dans EUSEBIUS VERCELL., App. II, A, CC 9, p. 120-121. 18 ATHANASIUS, Hist. arian., 76, 3, Opitz II, 1, p. 225. Sur le refus de signer, voir note 19. 19 Id., Apol. ad Constant., 27, SC 56, p. 118-119; De fuga, 4, Opitz II, 1, p. 70-71; Hist. arian., 33, 6 et 46, 3, Opitz II, 1, p. 201 et 210; FAUSTINUS et MARCELLINUS, Libellus Precum, 2, 23, CSEL 35, 1, p. 12; Gesta inter Liberium et Felicem, 2, ibid., p. 1; HIERONYMUS, Chron., ann. 355, GCS 47, p. 239-240; PROSPER AQUIT., Epitom. Chron., MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 455 (date de l’exil 354, par erreur); RUFINUS, HE 10, 21, GCS 9, 2, p. 987-988; SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 39, 6, CSEL 1, p. 92-93; SOCRATES, HE 2, 36, PG 67, 301-302; SOZOMENUS, HE 4, 9, 3-4, GCS 50, p. 148; THEODORETUS, HE 2, 15, 4, GCS 19, p. 129; CIL V, 6723, vers 4. 20 Cf. ATHANASIUS, Hist. arian., 33, 6, Opitz II, 1, p. 201. 21 LIBERIUS, Ep., dans HILARIUS PICT., Fragm. hist., App., VII, 1, CSEL 65, p. 164-165 (Jaffé 216). 22 HIERONYMUS, De uir. inl., 96, TU, 14, 1, p. 47; EPIPHANIUS, Haer., 30, 5, 2, GCS 25, p. 339-340. 23 EUSEBIUS VERCELL., Ep. 2, 3-4, CC 9, p. 105-106. 24 Id., Ep. 2, 4-5, ibid., p. 106-107. 25 Id., Ep. 2, 6, 1-2, ibid., p. 107; voir SYRVS 1; VICTORINVS 2. 26 Id., Ep. 2, 1, 2, ibid., p. 104-105. 27 Id., Ep. 2, 6, 4-5, ibid., p. 107-108. 28 Id., Ep. 2, 9, ibid., p. 109. 29 Id., Ep. 2, ibid., p. 104-109. 30 HIERONYMUS, De uir. inl., 96, TU, 14, 1, p. 47. 31 RUFINUS, HE 10, 28, GCS 9, 2, p. 991; SOCRATES, HE 3, 5, PG 67, 388; SOZOMENUS, HE 5, 12, 1, GCS, 50, p. 210-211; THEODORETUS, HE 3, 4, 2, GCS 19, p. 179. 32 EUSEBIUS VERCELL., Ep. 3, CC 9, p. 110. 33 HIERONYMUS, Chron., ann. 362, GCS 47, p. 242. Cf. Histoire «acéphale» 9, 2, SC 317, p. 148. 34 RUFINUS, HE 10, 28, GCS 9, 2, p. 991; SOCRATES, HE 3, 7, PG 67, 388; SOZOMENUS, HE 5, 12, 1 et 3, GCS 50, p. 210-211. 35 Ainsi, RUFINUS, voir note 34. 36 Voir note 34; voir AGAPETOS 2; ERENNIOS. 37 RUFINUS, HE 10, 29, GCS 9, 2, p. 991-992; SOCRATES, HE 3, 6, PG 67, 388-389; SOZOMENUS, HE 5, 12, 4-5, GCS 44, p. 211; THEODORETUS, HE 3, 4, 6, GCS 19, p. 180. 38 ATHANASIUS, Tomus ad Antiochenos, PG 26, 796-809. 39 Id., Tomus, ibid., 796. 40 Id., Tomus, 10, ibid., 808. 41 Id., Tomus, 3, ibid., 797 et 800. 42 Id., Tomus, 5, ibid., 800. 43 Id., Tomus, 5-6, ibid., 801 et 804. 44 Id., Tomus, 7, ibid., 804-805. 45 Id., Tomus, 10, ibid., 808; EPIPHANIUS, Haer., 77, 21, GCS 37, p. 434. 46 Id., Tomus, 10, ibid., 808. 14 15

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Id., Tomus, 10, ibid., 809; RUFINUS, HE 10, 30, GCS 9, 2, p. 992. ATHANASIUS, Tomus, 1, 2, PG 26, 796-797; 4, ibid., 800; 9, ibid., 805 et 808. Id., Tomus, 10, ibid., 808; sur la réconciliation, id., Ep. ad Rufinianum, PG 26, 1180-

1181. RUFINUS, HE 10, 31, GCS 9, 2, p. 993; SOCRATES, HE 3, 9, PG 67, 404; SOZOHE 5, 13, 1-3, GCS 50, p. 211 et 212; THEODORETUS, HE 3, 4-6, GCS 19, p. 180-181. 51 BASILIUS CAES., Ep. 138, 2, Courtonne 2, p. 55. 52 RUFINUS, HE 10, 31, GCS 9, 2, p. 994; SOCRATES, HE 3, 9, PG 67, 405; SOZOMENUS, HE 5, 13, 6, GCS 50, p. 212. 53 Altercatio Heracliani cum Germinio, PLS I, 345-350. 54 HIERONYMUS, Altercatio Luciferiani et Orthodoxi, 19, PL 23, 175. 55 Voir PLRE 1, p. 972, Viventius; p. 384-385 Vrsacius 3; cf. Exemplum blasphemiae Auxentii, dans HILARIUS PICT., Liber contra Auxentium, I, 13, PL 10, 617 : les fonctions sont citées sans les noms. 56 Ep. episcoporum Italiae, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. B, IV 2, CSEL 65, p. 158-159. 57 HILARIUS PICT., Liber contra Auxentium, 7-12, PL 10, 613-617; voir AVXENTIVS 1. 58 Exemplum blasphemiae Auxentii, dans HILARIUS PICT., Liber contra Auxentium, 13 et 15, ibid., 617-618; GREGORIUS TURON., Gloria conf., 3, MGH srm 1, 2, p. 300-301. 59 AMBROSIUS, Ep. 63, 66, 70 et 71, PL 16, 1207-1209 = Ep. extra coll. 14, 66, 70 et 71, CSEL 82, 3, p. 270 et 273. 60 PS. MAXIMUS TAURIN., Serm. 7, 2, CC 23, p. 24-25; CIL V, 6722. 61 Voir note 23. 62 Voir Exsuperantius, cité par PS. MAXIMUS TAURIN., Serm. 7, 1, CC 23, p. 24. 63 Pour l’attribution à Maxime de Turin des deux sermons 7 et 8, voir note 75 et aussi GENNADIUS, De uir. inl., 41, TU 14, 1, p. 76. 64 Vita Gaudentii, AASS Ian. II, p. 32-33 (BHL 3278). 65 Vita Marcellini ep. Ebredunensis AASS April., 2, p. 749-752 (BHL 5227). 66 HIERONYMUS, De uir. inl., 96, TU 14, 1, p. 47; Ep. 61, 2, CSEL 54, p. 577. 67 EUSEBIUS VERCELL., De Trinitate, CC 9, p. 1-99; p. 115-118; p. 127-205. 68 HIERONYMUS, dans AUGUSTINUS, Ep. 75, 6, 20, CSEL 34, 2, p. 318; SOZOMENUS, HE 3, 15, 6, GCS 50, p. 126. 69 EUSEBIUS VERCELL., Epistulae, citées aux notes 15, 23 et 32. 70 HIERONYMUS, Chron., ann. 369, GCS 47, p. 245. 71 PROSPER AQUIT., Chron., ann. 370, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 458. 72 AMBROSIUS, Ep. 63, 2, PL 16, 1189-1190 = Ep. extra coll. 14, 2, CSEL 82, 3, p. 235-236. 73 AASS Nou. II, 2, , p. 408 et 411. 74 ENNODIUS, Carm. 1, 1, MGH aa 7, p. 194, vers 45-50. Voir GREGORIUS TURON., Gloria conf., 3, MGH srm 1, 2, p. 300-301. 75 PS. MAXIMUS TAURIN., Serm. 7 et 8, CC 23, p. 24-26 et p. 28-29. 76 CIL V, 6723 (= Epitaphium Eusebii, CC 9, p. 125). 77 Ughelli, Italia Sacra, 4, p. 749-761 (BHL 2748). 78 Vita Eusebii, BHL 2748-2749; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 289-291. 50

MENUS,

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(. . . 371/372-401/402 . . .) episcopus,

appartient comme diacre, avec son frère, le prêtre Chromatius, à l’Église d’Aquilée, sans qu’il soit possible de préciser s’il est originaire de la cité. Lié

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à Jérôme, il s’associe à son frère Chromatius pour inviter ce dernier à poursuivre son œuvre d’écrivain, comme l’atteste une lettre de Jérôme envoyée du désert à Niceas, sous-diacre d’Aquilée1. Associé au prêtre Chromatius et à Iouinus, archidiacre de l’évêque Valerianus, il forme avec sa mère et ses sœurs une communauté quasi familiale qui pratique l’ascèse (in monasterio) 2, un groupe spirituel établi dans la ville; il assure, avec Chromatius et Iouinus, la ` cette catéchèse de Rufin et en dirige tout spécialement l’instruction 3. A époque, vers 371/372 4, il prend une part active, avec Chromatius et Iouinus, à l’expulsion des ariens hors de l’Église d’Aquilée 5. Toujours avec Chromatius et avec Iouinus, E. s’adresse à Jérôme 6 pour l’informer du départ de Bonosus au désert 7, pour lui donner des nouvelles plus rassurantes sur la vocation spirituelle de sa sœur. Il reçoit en réponse une lettre dans laquelle Jérôme, en invitant ses correspondants à obtenir de Valerianus une lettre d’exhortation pour sa sœur 8, manifeste sa gratitude et sa révérence pour le groupe d’Aquilée 9. E. est sûrement parvenu à l’épiscopat, ainsi que Chromatius et Iouinus, comme en témoigne par la suite (401/402) Rufin, qui le mentionne comme un évêque probatissimus10, dont le siège est inconnu. Il n’y a pas de raison déterminante pour identifier E. à l’évêque homonyme de Bologne11. HIERONYMUS, Ep. 8, CSEL 54, p. 32, lignes 9-11. Id., Ep. 7, 6, ibid., p. 30; voir IOVINVS 1 et VALERIANVS 1. 3 RUFINUS, Apol. c. Hieron., 1, 4, CC 20, p. 39; cf. id., Apol. ad Anastasium, ibid.,

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p. 26. Voir RVFINVS 3. HIERONYMUS, Ep. 7, 6, CSEL 54, p. 30-31. 6 Id., Ep. 7, 1-2, ibid., p. 26-28. 7 Id., Ep. 7, 3, ibid., p. 28-29. 8 Id., Ep. 7, 4, ibid., p. 29. 9 Id., Ep. 7, 1-2, ibid., p. 26-27; Ep. 7, 6, ibid., p. 30-31. 10 RUFINUS, Apol. c. Hieron., 1, 4, CC 40, p. 39, ligne 10. 11 Voir EVSEBIVS 3. 4 5

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(. . . 381 . . .) episcopus Bononiensis (Bononia = Bologna),

évêque de Bologne mentionné au 3e rang dans la liste des présents au concile d’Aquilée réuni le 3 septembre 3811. Il assiste Ambroise de Milan dans l’interrogatoire des deux évêques ariens Palladius de Ratiaria (Arcˇar; Bulgarie) et Secundianus de Singidunum (Belgrade); il presse le premier de confesser sa foi en toute liberté 2. Il conteste son interprétation restrictive de la convocation impériale, au moment où Palladius relève l’absence des Orientaux au concile 3. Intervenant pendant toute la séance pour seconder et appuyer Ambroise, qui se réfère dans son interrogatoire à une lettre d’Arius, E. presse Palladius d’éviter les faux-fuyants et de donner sa confession de foi 4. Il relève en particulier, après l’évêque de Milan, qu’on ne peut, sans être excommunié, refuser de professer l’éternité du Fils de Dieu et dire qu’Il a eu un commencement dans le temps 5. Alors que Palladius accepte de parler du Fils de Dieu (avec les réserves introduites par Arius), E., avec Ambroise, intervient pour qu’il Le déclare vrai Dieu selon la foi catholique et non seulement vrai Fils 6. E. interroge Palladius sur sa christologie en déclarant que le nom du Christ, homme et

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Dieu, est donné suivant le mystère de l’Incarnation et non seulement à l’homme Jésus 7. Il intervient enfin pour jeter l’excommunication sur qui ne confesserait pas le Fils comme la Sagesse 8. E. se charge d’intervenir le premier pour faire parler Secundianus, après une première condamnation de Palladius 9 ; glosant une demande d’Ambroise, il revient à l’évêque arien pour lui demander si le Fils est Dieu bon10. Il réplique enfin à la contre-attaque de Palladius que le concile ne lui accorde pas le droit d’interroger lui-même s’il ne condamne au préalable l’impiété d’Arius11 et, à une nouvelle question, E. répond que les Pères conciliaires professent l’égalité du Fils avec le Père12 en sa personne divine, tout en rappelant qu’il a revêtu la forma serui13, selon Jean, 5, 1814. Il reprend toutes les questions qu’il a personnellement posées à Palladius pour donner publiquement sa condamnation, en notant que l’évêque de Ratiaria refuse de condamner l’impiété d’Arius15. Avec l’interrogatoire de Secundianus, E. intervient finalement pour dire que le concile ne peut se contenter de l’entendre confesser le Fils unique de Dieu, mais qu’il attend de lui la reconnaissance du Fils comme vrai Dieu16. E. note en effet que Photin et Sabellius reconnaissaient le Fils unique (filius unigenitus)17 et qu’en tout cas Arius a refusé de parler du Fils comme vrai Dieu18. E., qualifié «d’assesseur» d’Ambroise de Milan par Palladius, est accusé d’avoir empêché, au cours des débats, l’évêque de Ratiaria de s’exprimer, en lui ordonnant, à la suite d’Ambroise, de se taire et en le menaçant de la peine éternelle19. Il faut sans doute l’identifier avec l’évêque homonyme de siège non mentionné, signataire au 8e rang de la lettre synodale 20 adressée postérieurement aux empereurs pour rendre compte du déroulement du concile, du nombre des participants 21 et pour leur demander de confirmer les condamnations portées contre les deux évêques accusés 22. Acta conc. Aquil., 1, CSEL 82, 3, p. 326-327; voir liste des conciles. Acta conc. Aquil., 9, ibid., p. 331. 3 Acta conc. Aquil., 11, ibid., p. 332; MAXIMINUS ARIAN., Comment. 22, dans Scolies ariennes du concile d’Aquilée, SC 267, p. 222. 4 Acta conc. Aquil., 12, ibid., p. 333-334; MAXIMINUS ARIAN., Comment. 26, SC 267, p. 226. 5 Acta conc. Aquil., 13 et 14, ibid., p. 333-334; MAXIMINUS ARIAN., Comment. 27, SC 267, p. 226. 6 Acta conc. Aquil., 19 et 21, ibid., p. 337 et 338. 7 Acta conc. Aquil., 23, ibid., p. 339-340. 8 Acta conc. Aquil., 27, ibid., p. 342. 9 Acta conc. Aquil., 27, ibid., p. 342, lignes 343-345 et 28, ibid., p. 343; MAXIMINUS ARIAN., Comment. 27, SC 267, p. 226. 10 Acta conc. Aquil., 29, ibid., p. 343-344. 11 Acta conc. Aquil., 33, ibid., p. 346. 12 Acta conc. Aquil., 34, ibid., p. 347. 13 Acta conc. Aquil., 35 et 38, ibid., p. 347 et 349, lignes 503-505. 14 Acta conc. Aquil., 40, ibid., p. 350. 15 Acta conc. Aquil., 57, ibid., p. 360. 16 Acta conc. Aquil., 66, ibid., p. 364. 17 Acta conc. Aquil., 69, ibid., p. 366. 18 Acta conc. Aquil., 73, ibid., p. 367. 19 PALLADIUS ARIAN., Fragm. 117, dans Scolies ariennes du concile d’Aquilée, SC 267, p. 300. 1

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Gesta conc. Aquil., post. Ep. 2, CSEL 82, 3, p. 325. Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 1-5, PL 16, 940-942 = Gesta conc. Aquil., Ep. 2, 1-5, CSEL 82, 3, p. 316-320. 22 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 8-11, ibid., 942-944 = Gesta conc. Aquil., Ep. 2, 8-11, CSEL 82, 3, p. 321-324. 20 21

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(. . . avant 392-418 . . .) presbyter1,

originaire de Crémone (Colonia Cremona = Cremona), issu d’une famille de notables, est associé à la vie publique, sans que l’on sache s’il a exercé des charges officielles 2 ; il ignore le grec 3, étant, comme dit Jérôme, homo latinus 4. ` une date inconnue, E. abandonne des occupations séculières qui le mêlent A aux chicanes; il se convertit à la vie monastique, sous l’influence de Jérôme, dont il est, selon Rufin d’Aquilée, le disciple 5. E. noue des relations avec Paulin de Nole, peut-être lorsque ce dernier réside en Italie comme consulaire de Campanie (380), en tout cas avant 392 6. À cette date, E. se trouve à Bethléem, dans la communauté de Jérôme qui l’associe à une lettre expédiée à Aurelius de Carthage (en 392, au moment où est achevé le Commentaire sur le Psaume 10, cité dans cette lettre et dans la liste de ses œuvres que l’auteur énumère dans son De uiris) 7. Il est toujours à Bethléem, alors que circule la lettre qu’Épiphane de Salamine a adressée, après Pâques 394, à Jean de Jérusalem en l’accusant de sympathies origénistes. Désireux de prendre connaissance de cette lettre, E. sollicite et obtient de Jérôme une traduction annotée, à condition de s’engager à ne pas la divulguer en public 8 ; la même année, lorsque Jéroˆme reçoit la première lettre que lui adresse Paulin de Nole, E. fait à Jérôme l’éloge du caractère et du mode de vie de son ami, ainsi que de ses qualités littéraires 9. Très probablement en 395, alors que Vigilantius, porteur de la seconde lettre de Paulin, se trouve à Bethléem10, E., de même que Vincentius et Paulinianus, formule sur Origène un jugement qui déplaît à Vigilantius; à l’époque E. est qualifié seulement de frater 11; vers la fin de 395 – dix-huit mois après avoir reçu de Jérôme la traduction annotée de la lettre d’Épiphane12, E. se la fait voler par un «pseudo-moine» qui la fait parvenir à Jérusalem13, relançant ainsi la querelle origéniste. Peu avant Pâques 39814, E., portant désormais le titre de prêtre, se dispose, comme Paulinianus, à partir vers Rome – où l’a précédé le prêtre Vincentius – pour régler des affaires privées15 ; il sollicite alors et obtient de Jérôme16, en deux semaines (bien que celui-ci relève d’une longue maladie), un bref commentaire de l’Évangile de Matthieu17, essentiellement historique; il reçoit une affectueuse dédicace de cet ouvrage que Jérôme lui donne comme compagnon de route et qu’il se propose de compléter si E. revient, comme il l’a promis; E. est chargé d’en remettre à Rome un exemplaire à Principia, en attendant que Jérôme rédige le commentaire du Cantique des Cantiques promis à cette dernière18. E. se trouve après Pâques 398 à Rome, où il est en relations continues avec Rufin d’Aquilée, rentré un an avant lui, au moment où ce dernier termine ÷ n 19 ; il doit certainement être identifié – de l’aveu la traduction du Perıù Arxw même de Jérôme 20 – au saint personnage – sanctus aliquis ex fratribus – qui transmet à Pammachius et à Oceanus le texte non corrigé (schedae) du Perıù

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Arxw÷n 21, ainsi sans doute que la préface qui accompagne l’ouvrage et dans laquelle Rufin se réclame de Jérôme 22. E. doit certainement être identifié à l’Eusebius lié à Rome au prêtre Rufinus, correspondant de Jérôme; en effet, il est cité dans la lettre que Jérôme adresse à ce dernier (qui lui a demandé une exégèse du jugement de Salomon), vraisemblablement avant le développement de la polémique contre Rufin d’Aquilée. E., que Jérôme qualifiait encore simplement de frater dans sa dédicace au Commentaire de l’Évangile de Matthieu en 398 et dans sa lettre à Vigilantius, y est appelé sanctus presbyter 23. E. appartient, semble-t-il, avec Pammachius, Oceanus et quelques autres, à une fraternitas mentionnée par Jérôme dans une lettre à Paulin de Nole 24, sans qu’il soit possible de préciser autrement la nature de ce groupe dont les membres sont qualifiés de fratres par Jérôme 25. E. participe à la campagne menée par les amis de Jérôme contre Rufin d’Aquilée; selon ce dernier, il met à profit le départ de Rufin – qui quitte Rome avant Pâques 399 26 – pour répandre contre lui des accusations calomnieuses dans tous les milieux de l’Italie 27. Il est certainement le prêtre qui dénonce les écrits d’Origène au pape Anastase Ier et qui est chargé par celui-ci, avant l’été 400, de communiquer à Simplicianus de Milan les sentences portées contre les ouvrages d’Origène 28. En 400 (puisque Rufin d’Aquilée en fait état dans son Apologie contre Jérôme), E. est confronté avec Rufin à Milan; il est accusé par celui-ci, devant l’évêque (Simplicianus ou son successeur Venerius), preuves à l’appui, d’avoir délibérément falsifié sa traduction du Perıù Arxw÷n, tandis que luimême affirme tenir son exemplaire d’une matrona (Marcella) 29. E. est désapprouvé par Jérôme à cause du caractère public de l’accusation qu’il porte contre Rufin 30. E., sans être nommément cité, est violemment dénoncé par Rufin dans son Apologie contre Jérôme; il est accusé d’avoir procédé à une falsification délibérée et d’avoir, à l’instigation de Jérôme, répandu des calomnies dans toute l’Italie 31. De son côté, E. informe Jérôme que circule sous son nom, en Afrique et aussi à Rome, une lettre dans laquelle ce dernier affirmerait renier ses traductions d’ouvrages hébreux 32 ; E. est de nouveau implicitement pris à parti par Rufin dans la lettre privée qu’il adresse à Jérôme pour se plaindre des ÷ n 33 ; il est défendu par procédés de ses amis dans l’affaire du Perıù Arxw Jéroˆme qui, dans sa lettre contre Rufin, affirme que E., ignorant le grec, n’a pu falsifier la traduction de celui-ci et n’a fait que divulguer, peut-être un peu trop hâtivement, un ouvrage d’ailleurs communiqué par Rufin lui-même à ses amis 34. Au moment de la querelle pélagienne, E. est certainement le prêtre qui fait parvenir à Jérôme, après 415, et avant la mort d’Eustochium, les schedae d’un ouvrage dans lequel Annianus de Celeda réfute une lettre de Jérôme, vraisemblablement la lettre à Ctésiphon, tout en rétractant les thèses qu’il a soutenues en décembre 415, au concile de Diospolis 35. E. est certainement aussi le frater Eusebius pour lequel Jérôme rédige, vraisemblablement entre 414 et 416, les six livres du Commentaire sur le prophète Jérémie 36 ; il en reçoit la dédicace, dans laquelle Jérôme lui explique les principes qui ont guidé son ouvrage 37 et le prend à témoin des attaques de Pélage contre ses Commentaires de l’épître aux Éphésiens 38. E. doit peut-être être identifié à l’Eusebius (un personnage dont la qualité n’est pas précisée 39), qui s’adresse à deux reprises, en l’espace d’un an, à Cyrille d’Alexandrie pour lui dénoncer un partisan zélé des pélagiens, Valerianus, esclave du comes Valerius; dans sa seconde lettre, certainement posté-

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rieure à la mort d’Innocent (mars 417) et peut-être à la tractoria du pape Zosime (été 418), il le met à nouveau en garde contre Valerianus, mais lui reproche aussi la complaisance de l’Église d’Alexandrie à l’égard des pelagiani et caelestiani condamnés par Innocent 40. 1 HIERONYMUS, Ep. 74, 1, CSEL 55, p. 23; Ep. 95, 3, ibid., p. 15, 8; Ep. 144, 2, CSEL 56, p. 293; id., Ep. adu. Rufin. 24, CC 79, p. 96. 2 Id., Ep. 57, 2, CSEL 54, p. 504-505. 3 Id., ibid., p. 505. 4 Id., Ep. adu. Rufin. 5, CC 79, p. 77. 5 Cf. RUFINUS, Apol. c. Hieron. 1, 19, CC 20, p. 53, lignes 15-19; 1, 21, ibid., p. 56. 6 HIERONYMUS, Ep. 53, 11, CSEL 54, p. 464. 7 Id., Ep. 27, 3, CSEL 88, p. 133. 8 Voir note 2; EPIPHANIUS, Ep., trad. lat., dans HIERONYMUS, Ep. 51, CSEL 54, p. 395-412. 9 HIERONYMUS, Ep. 53, 11, CSEL 54, p. 464. 10 Id., Ep. 58, 8 et 11, ibid., p. 537 et 561, ligne 14. 11 Id., Ep. 61, 3, ibid., p. 579. 12 Id., Ep. 57, 2, ibid., p. 505. 13 Id., ibid.; id., Ep. adu. Rufin. 23 et 4, CC 79, p. 95 et 76. 14 Id., In Matthaeum, Praef., CC 77, p. 5, ligne 99. 15 Id., Ep. adu. Rufin., 24, CC 79, p. 96; id., In Matthaeum, Praef., CC 77, p. 4, ligne 85; voir VINCENTIVS 3. 16 Id., In Matthaeum, Praef., ibid., p. 4, lignes 185-190. 17 Id., In Matthaeum Praef., ibid., p. 5. 18 Id., In Matthaeum Praef., ibid., p. 6, ligne 121. 19 Cf. RUFINUS, In libros Origenis, Praef., 3, CC 20, p. 246; id., Apol. c. Hieron. 1, 20, ibid., p. 55. 20 HIERONYMUS, Apol. c. Rufin. 1, 10, CC 79, p. 9; id., Ep. adu. Rufin., 20, ibid., p. 92; cf. RUFINUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin. 4, ibid., p. 76. 21 Cf. PAMMACHIUS et OCEANUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 83, CSEL 55, p. 119. 22 Id., Ep. dans HIERONYMUS, Ep. 83, ibid., p. 120. 23 HIERONYMUS, Ep. 74, 1, ibid., p. 23; voir RVFINVS 4. 24 Cf. HIERONYMUS, Ep. 85, 3, ibid., p. 136; cf. RUFINUS, Apol. c. Hieron. 1, 18, CC 20, p. 53, ligne 12. 25 HIERONYMUS, Ep. 124, 1, CSEL 56, p. 96. 26 Voir RVFINVS 3. 27 RUFINUS, Apol. c. Hieron. 1, 21, CC 20, p. 55; voir note 20. 28 ANASTASIUS I, Ep. 2, 3, PL 20, 74 = Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 95, 3, CSEL 55, p. 158; voir SIMPLICIANVS 1. 29 RUFINUS, Apol. c. Hieron. 1, 19, CC 20, p. 54; cf. HIERONYMUS, Ep. 127, 9, CSEL 56, p. 152; voir VENERIVS 1. 30 HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 5, CC 79, p. 77. 31 Cf. RUFINUS, Apol. c. Hieron. 1, 19-21, CC 20, p. 53-56; cf. 1, 18, ibid., p. 51. 32 HIERONYMUS, Apol. c. Rufin. 2, 24, CC 79, p. 60. 33 Cf. RUFINUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 4, ibid., p. 76. 34 HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 5, ibid., p. 77-78. 35 Id., Ep. 143, 2, CSEL 56, p. 293. 36 Id., In Hieremiam, Prol., 1-2, CC 74, p. 1. 37 Id., In Hieremiam, Prol., 3-5, ibid., p. 1-2. 38 Id., In Hieremiam, Prol., 4, ibid., p. 2. 39 EUSEBIUS CREMON., Ep., 2-3, Coll. Auel. 49, CSEL 35, 1, p. 114. 40 Id., Ep., 2, Coll. Auel. 49, ibid.; voir VALERIVS 1; VALERIANVS 2.

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703 (. . . mars 392?-393? . . .)

recommande à la sollicitude d’Ambroise de Milan une vierge consacrée de sa descendance, Ambrosia, et reçoit, sans doute à la suite de la uelatio de cette dernière (mars 392?), dédicace du traité De institutione uirginis1, rédigé par l’évêque probablement en 393 2. Il faut vraisemblablement identifier E. avec le correspondant homonyme d’Ambroise dont la petite-fille, qualifiée par l’évêque de colomba spiritalis, se nomme peut-être Ambrosia : en effet, E. est le grand-père des deux Ambrosii (Ambrosia? et son frère Ambrosius), ainsi que d’un jeune Faustinus, tous trois enfants de son fils Faustinus. Alors que les Ambrosii séjournent à Milan auprès d’Ambroise, E. voit revenir les Faustini auprès de lui 3, à Bologne 4. ` une date imprécise pendant l’épiscopat d’Ambroise, E. écrit à ce derA nier pour lui recommander un employé de la préfecture du prétoire (apparitor praefecturae) dont les biens risquent d’être confisqués à la suite d’une affaire concernant des travaux portuaires. E. reçoit en réponse une courte lettre d’Ambroise l’assurant qu’il est intervenu auprès du préfet avec succès en faveur de son protégé et lui donnant par ailleurs des nouvelles de son petit-fils Faustinus qui, se trouvant alors malade à Milan, est soigné par sa sœur (sancta soror) – ou celle de l’évêque? –. E. reçoit, toujours dans cette lettre, les salutations des deux Ambrosii ainsi que celle de Parthenius et de Valentinianus 5. Il n’y a aucune raison décisive pour identifier E. avec l’évêque homonyme de Bologne 6. 1 AMBROSIUS, De institutione uirginis, 1, PL 16, 305 et 309 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 110 et 122; voir AMBROSIA. 2 En 393, selon J. A. de Aldama, La condenaciòn de Joviniano en el sinodo de Roma, dans Ephemerides mariologicae, 13, 1963, p. 107-119. 3 AMBROSIUS, Ep. 55, 1, PL 16, 1168 = Ep. 38, 1, CSEL 82, 2, p. 23-24. 4 Id., Ep. 55, 3, ibid., 1168-1169 = Ep. 38, 3, CSEL 82, 2, p. 24-25; voir AMBROSIVS 2; FAVSTINVS 3 et 4. 5 Id., Ep. 54, ibid., 1167 = Ep. 26, CSEL 82, 1, p. 179; voir PARTHENIVS 1, VALENTINIANVS 2. 6 La variante Eusebius episcopus, qui figure dans quelques manuscrits dans l’en-tête de la lettre, est écartée par O. Faller, CSEL 82, 1, p. 179; voir EVSEBIVS 3.

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(. . . 396 . . .)

praefectus, exerçant les fonctions de préfet du prétoire à Milan, suggère au magister militum Stilichon de violer l’asile d’une église de la ville où s’est réfugié, sous le coup d’une arrestation, Cresconius, afin d’envoyer ce dernier combattre dans l’amphithéâtre, lors des spectacles de bêtes fauves offerts par l’empereur Honorius pour l’inauguration de son troisième consulat (janvier 396)1. 1 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 34, Pellegrino, p. 100; voir PLRE 1, p. 306-307, Eusebius 32; voir CRESCONIVS 1.

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(. . . 451-octobre 456? . . .) episcopus Mediolanensis (Mediolanum = Milano),

succède sur le siège de Milan à Lazarus, décédé sans doute en mars 4511. Il est évêque quand il reçoit, par l’intermédiaire des légats pontificaux, l’évêque Abundius (de Comum) et le prêtre milanais Senator, revenus avant le 9 juin 4512 de leur mission à Constantinople, une lettre (perdue) du pape Léon, l’informant du succès de la légation et l’invitant à faire connaître le rapport établi par celle-ci 3. Selon une procédure fixée par le pape pour la Gaule 4 et pour l’Italie, E. convoque et réunit, vraisemblablement à Milan, un concile de vingt évêques – dont dix-sept venus de l’Italia –, auxquels s’associent les deux légats pontificaux, pendant l’été avant le concile de Chalcédoine (octobre 451). Après l’audition en concile de la lettre de Léon transmise par les légats et du rapport de ces derniers, E. fait procéder à la lecture de la lettre de Léon à Flavien (le Tome de Léon) – transmise par l’évêque gaulois Ceretius, sur la suggestion du pape – condammnant la christologie d’Eutychès et professant les deux natures distinctes en l’unique personne du Christ, Fils de Dieu 5. E. adresse 6 au pape une lettre synodale rendant compte du déroulement du concile, lettre qu’il souscrit au 1er rang des évêques 7, donnant pleine adhésion à la christologie romaine et à la théologie de l’Incarnation, déjà professée par Milan, lettre dont le porteur est l’évêque Cyriacus de Lodi 8. Au témoignage d’une inscription conservée dans une sylloge du VIIIe s. 9, ainsi que d’une homélie faussement attribuée à Maxime de Turin (in reparatione ecclesiae Mediolanensis)10, E. reconstruit l’ecclesia de sa cité (ecclesia maior, puis S. Tecla), détruite par les flammes probablement lors du sac de la ville par Attila en 452. Pour sa charité, sa piété et son sens de la justice, E. est célébré par Ennodius (avant 521)11. E. doit sans doute être reconnu dans l’évêque Eusebius qui, selon les additions à la Chronique de Prosper, consacre l’empereur Auitus, au lendemain de sa défaite du 17 octobre 456, évêque de Plaisance12. D’après les Catalogues milanais (IXe/XIe s.), E. est enseveli un 9 août à Milan ad sanctum Laurentium (San Lorenzo)13. 1 D’après la succession des évêques de Milan dans ENNODIUS, Carm. 2, 78-98, MGH aa 7, vers 106-206, p. 163-167; Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 103; voir LAZARVS. 2 Cf. LEO, Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ACO II, 4, p. 42-43 (Jaffé 463); voir ABVNDIVS 1; SENATOR 1. 3 EUSEBIUS MEDIOL., Ep., dans LEO, Ep. 97, 1-2, PL 54, 945-946 (Jaffé 478). 4 Voir Ep. syn. episc. Galliae, 1, CC 148, p. 107-110. 5 EUSEBIUS MEDIOL., Ep., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946. 6 Id., Ep., dans LEO, Ep. 97, 1-3, ibid., 945-950. 7 Id., Ep., dans LEO, Ep. 97, 3, ibid., 947. 8 Id., Ep., dans LEO, Ep. 97, 3, ibid., 947; voir CYRIACVS 3. 9 ICI II, p. 161, 1 = CIL V, p. 617, 2. 10 MAXIMUS TAURIN. (?), Homilia 94, PL 57, 472. 11 ENNODIUS, Carm. 2, 84, MGH aa 7, p. 165, vers 5-8. 12 Add. ad PROSPER HAUN., ann. 456, 2, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 304. 13 Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 103.

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7

(. . . 19 novembre 465 . . .) episcopus Senensis (Saena/Senae = Siena),

évêque de Sienne, mentionné au 17e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, après un rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. 1 2

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

EUSEBIVS

8

(. . . 19 novembre 465 . . .) episcopus Sutrinus (Sutrium, = Sutri; Viterbo),

évêque de Sutri, mentionné au 40e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, après un rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. 1 2

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

EVSEBIVS

9

(. . . entre 492 et 496 . . .) episcopus,

évêque italien (d’après le contexte, établi dans un siège du Picenum), reçoit, avec l’évêque Maximus, mandat du pape Gélase pour faire une enquête et prendre une décision sur l’attribution des paroeciae revendiquées comme siennes par Constantius, sacerdos ecclesiae Camiscanae, peut-être évêque de Camerinum (= Camerino; Macerata) qui étaient, de fait, occupées par l’évêque d’Ancône1. 1 GELASIUS, Fragm. 17, Thiel, p. 492; cf. id., Ep. 38, Coll. Brit. 18, Loewenfeld, p. 9-10 (Jaffé 713); voir CONSTANTIVS 17; MAXIMVS 16.

EVSEBIVS 10

(Ve s.)

contribue, avec les siens, pour 100 pieds au paiement d’une mosaïque de pavement, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s., au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. Il faut peut-être l’identifier avec un

706

EVSEBIVS 11

autre [Euse]bius qui intervient aussi pour la même entreprise, également pour 100 (?) pieds, associé cette fois à une Niaru (?) 2. 1 2

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 535, n. 6. Id., ibid., p. 336, n. 9.

EVSEBIVS 11

(. . . novembre 502-526 . . .) episcopus ecclesiae Fanestris1 (Fanum Fortanae = Fano;

Pesaro), mentionné sans indication de siège au 71e rang sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 3 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 4, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 5. Il souscrit au 60e rang ce constitutum de Symmaque 6. E. est envoyé – vraisemblablement avant la fin de 525 7 – par Théodoric à Constantinople, avec le pape Jean Ier, avec les sénateurs Inportunus, Theodorus et les deux Agapitus, ainsi qu’avec les évêques Ecclesius de Ravenne et Sabinus de Campanie 8, pour demander à l’empereur Justin, au nom du roi, l’abrogation des mesures prises contre les ariens; il se trouve à Constantinople avec ses compagnons au plus tard à Pâques 526 (19 avril) 9. ` son retour en Italie, antérieur à mai 526, E., avec le pape Jean et les A autres légats, est emprisonné par Théodoric, mécontent des résultats de l’ambassade10. Var. Fenestris. Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 441; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 70e. 3 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 4 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 5 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 6 Acta syn. rom., 3, 19, Thiel, p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 7 MARCELLINUS COMES, Chronicon, ann. 525, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 102. 8 Excerpta Vales., 90, Moreau, p. 26; Liber Pont., LV, 2, p. 275; voir THEODORVS 12 ; AGAPITVS 13 ; AGAPITVS 14 ; ECCLESIVS 1; IMPORTVNVS 1; SABINVS 6. 9 Voir note 7. 10 Liber Pont., LV, 6, p. 276; cf. Excerpta Vales., 93, Moreau, p. 26. 1

2

EVSEBIVS 12

(. . . 523/524 . . .)

u(ir) c(larissimus) et inl(ustris) p(raefectus) V(rbis) u(i)c(e) s(acra) i(udicans)1, préfet de la Ville, est convoqué à Pavie pour conduire l’instruction du procès

EVSEBIVS 14

707

de Boèce 2 ; il restaure un édifice romain comme l’atteste une plaque de dimensions médiocres (0,48 m sur 0,70 m), retrouvée dans le pavement de la basilique St-Paul-hors-les-murs, sans que l’on puisse en déduire que son intervention concerne la basilique chrétienne 3. PLRE 2, p. 432, Eusebius 25. Excerpta Vales., 87, Moreau, p. 25. 3 ICVR, NS 2, 4793.

1

2

EVSEBIVS 13

(. . . juillet 592 . . .) abbas,

ayant embrassé depuis de longues années la profession monastique, dirige, en Sicile, depuis une date inconnue, un monastère probablement situé dans le territoire de Syracuse puisque, avant juillet 592, il est, à la suite d’une faute non précisée mais apparemment vénielle, excommunié par l’évêque de cette cité, Maximianus. E. éveille alors la compassion du pape Grégoire qui, en juillet 592, d’une part, écrit à Maximianus pour lui reprocher de s’être laissé emporter par la colère à l’égard d’un homme âgé et souffrant d’une maladie qui est en elle-même une punition suffisante1 et, d’autre part, charge, par une autre lettre, le sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, d’intervenir dans le même sens auprès de l’évêque 2. Maximianus ayant été touché par ces avertissements ou étant revenu spontanément sur sa décision, E. est, avant la fin de juillet 592, pardonné et réintégré par l’évêque, mais il refuse de rentrer en communion avec ce dernier : il reçoit alors du pape une lettre, datée toujours de juillet 592, par laquelle Grégoire, tout en l’assurant de sa sympathie pour l’injustice subie par lui, lui reproche son manque d’humilité à l’égard d’un supérieur prêt à la réconciliation; par la même lettre, E. est informé que le pape lui fera remettre, par l’intermédiaire du sous-diacre Petrus, une somme de cent solidi 3. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 35, MGH Ep. I, p. 131 = Ep. 2, 48, CC 140, p. 139-140 (Jaffé 1185); voir MAXIMIANVS 5. 2 Id., Ep. 2, 38, ibid., I, p. 137, lignes 4-8 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 143, lignes 73-78 (Jaffé 1186); voir PETRVS 70. 3 Id., Ep. 2, 31, ibid., I, p. 127-128 = Ep. 2, 30, CC 140, p. 116-117 (Jaffé 1184).

EVSEBIVS 14

(2e moitié du VIe s.)

originaire d’Asie mineure et attaché à la tradition de Novatien, séjourne au Viuarium. Homme de grande culture, secouru depuis qu’il est aveugle par une belle mémoire, il aide à retrouver des ouvrages de Didyme d’Alexandrie qu’ignorait Cassiodore1. 1

CASSIODORUS, Institutiones I, 5, 2, Mynors, p. 22-23.

708

EVSEBIVS 15

EVSEBIVS 15

(VIe/VIIe s.?) pr(es)b(yter),

prêtre connu par une inscription mutilée de Savigliano (Cuneo), exerce probablement son ministère dans une église du territoire de Pollentia (= Pollenzo; Cuneo)1. 1

Inscr. Italiae, IX, 1, Augusta Bagiennorum et Pollentia, p. 98, n. 183; ICI IX, 13.

EVSEBIVS 16

(VIe/VIIe s.)

donateur, qui se déclare in(dignus) fa(mulus) en décrivant son œuvre : il restaure à St-Paul-hors-les-murs tout le cimetière, les portiques avec leurs colonnes, leur décoration peinte, leurs tentures; il s’occupe aussi des thermes, de leurs fenêtres, de la décoration de marbre, des appartements à l’étage; il dispose également des tables d’offrandes près des tombes de martyrs (mesas ad martyres); il laisse, avant de mourir, de l’argent à ses affranchis pour qu’ils réalisent une entrée monumentale et un système de protection contre les voleurs1. 1

ICVR, NS 2, 4794.

** EVSEBIVS évêque d’Arezzo (Aretium) indiqué au 8e rang d’une liste épiscopale du XIe s.1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 571.

** EVSEBIVS évêque de Côme (Comum) mentionné dans une liste épiscopale composée d’une série de portraits peints dans le palais épiscopal au XIVe s. et recopiée au XVIe s.. Il est figuré au 8e rang dans la liste qui place en 4e position Abundius (450-451) et en 11e position Iohannes, attesté à la fin du VIe s.1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 441 et p. 740.

** EVSEBIVS évêque de Verceil (Vercellae), si on en croit le témoignage d’une copie moderne recueillant les légendes de portraits épiscopaux (VIIIe/IXe s.) placés dans la cathédrale et détruits au XVIIIe s.. Si l’ordre et la numérotation représentent bien une liste épiscopale, E., second évêque de ce nom, figure au 11e rang, alors que son homonyme serait en première place1. 1 G. S. Ferrerio, Sancti Eusebii Vercellensis episcopi..., p. 117; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 511-514; voir EVSEBIVS 1.

Flauius EVSIGNIVS

709

** EVSEBIVS presbyter Romanus, prêtre romain, connu par une brève Passion1, dont l’auteur serait un prêtre de ses parents, Orosius 2. E. déclare, au retour du pape Libère, exilé par Constance pour avoir refusé de condamner Athanase et renvoyé après avoir signé un symbole de foi (plus favorable au subordinatianisme), que le pape est hérétique et ami de l’empereur hérétique Constance; il réunit le peuple dans sa maison pour l’inviter à ne pas reconnaître d’autre baptême que celui conféré par le pape Jules; à Libère, il reproche d’avoir fait exiler l’évêque orthodoxe Felix (celui qui avait été, en fait, établi par Constance, au moment où Libère luimême était enlevé de Rome). Emprisonné dans sa propre maison (que l’hagiographe situe à l’emplacement du titulus Eusebii, attesté depuis le Ve s.), reclus dans une pièce de quatre pieds de large, il meurt un 14 août, après une longue captivité et est enterré dans la crypte des papes (au cimetière de Calliste) par deux prêtres, Gregorius et Orosius, ses parents, dans une tombe signalée par l’inscription : Eusebio homini Dei 3. Son anniversaire est consigné au Martyrologe hiéronymien pour le 14 août 4 comme fondateur d’un titulus (S. Eusebio). AASS Aug. III, p. 166-167 (BHL 2740). Vita, 7, ibid., p. 167. 3 Vita, 5-6, ibid., p. 166-167. 4 AASS Nou. II, 2, p. 442.

1

2

EVSERIVS1

(début Ve s.?)

associé à Paulus, participe, en qualité de donateur plutôt qu’en celle d’artisan, à l’ornementation, dans la basilica Vrsiana (= Duomo) à Ravenne, du mur de la nef de gauche (parte mulierum), recouvert de stucs argentés ou dorés (gipseis metalis) représentant des hommes et des animaux dans une composition allégorique (hominum animaliumque et quadrupedum enigmata inciserunt); il intervient, ainsi que le font, dans d’autres parties de l’édifice, Agatho, Satius et Stephanus, dès l’épiscopat d’Vrsus (début Ve s.) comme le suppose Andreas Agnellus1, ou peut-être seulement à une époque ultérieure. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 23, A. Testi Rasponi, p. 66-67, lignes 13-18 = MGH srl, p. 289; voir PAVLVS 14; STEPHANVS 1; AGATHO 1; VRSVS 8.

Flauius EVSIGNIVS

(. . . 23 janvier 386 – 28 mars 386 . . .)

præfectus prætorio, est chargé en tant que préfet du prétoire d’Italie et d’Illyricum, au nom des empereurs Valentinien II, Théodose Ier et Arcadius, par un mandement pris le 23 janvier 386, de mettre en œuvre le droit de réunion accordé aux ariens1. E. doit vraisemblablement être identifié au préfet (præfectus) du prétoire dont le nom n’est pas mentionné, qui intervient le 28 mars 386 au cours du «conflit des Basiliques» à Milan : E. vient en personne à la basilica noua (S. Tecla) pour tenter de persuader Ambroise de Milan et la foule des catho-

710

EVSTACHIVS

liques occupant la basilica Portiana d’abandonner au moins cette basilique; devant la protestation du peuple, il se retire pour en référer à l’empereur Valentinien II 2. 1 2

CT 16, 1, 4, p. 834; voir PLRE 1, p. 309-310. Cf. AMBROSIUS, Ep. 20, 1-3, PL 16, 995 = Ep. 76, 3, CSEL 82, 3, p. 108-109.

EVSTACHIVS

(. . . après 395-avant 4 avril 397 . . .)

probablement clerc ou évêque d’une Église de l’Italie du Nord, puisqu’il est associé à l’évêque de Milan Ambroise, à Theodulus – sans doute le notarius de ce dernier, qui devient ensuite évêque de Modène –, ainsi qu’à Catio, dans les remerciements exprimés par l’évêque Victricius de Rouen, pour le don de reliques destinées à son église, dans le discours De laude sanctorum, prononcé après l’invention des reliques de saint Nazaire à Milan (395)1 et avant la mort d’Ambroise (4 avril 397) 2. 1 2

VICTRICIUS ROTOM., De laude sanctorum, 2, CC 64, p. 72; voir THEODVLVS 2. Id., De laude sanctorum, 11, ibid., p. 86.

EVSTASIVS 1

(. . . 355 . . .)

évêque, peut-être italien, dont le nom figure au 23e rang dans la liste des signatures épiscopales signalées par Baronius1 comme une annexe de la synodale du concile de Milan adressée à Eusebius de Verceil 2 pour le presser de rejoindre l’assemblée (été 355). Si cette liste est authentique, E. a pris part au concile et souscrit la condamnation d’Athanase. 1 2

BARONIUS, Annales Ecclesiastici, IV, p. 541-542. Conc. Mediolanense, Ep. syn., dans EUSEBIUS VERCELL., Append. II, A, 1, CC 9,

p. 119.

EVSTASIVS1 2

(. . . 381-392/393? . . .)

évêque de siège non mentionné, peut-être italien, figure au 32e rang dans la liste des présents au concile d’Aquilée 2, le 3 septembre 3813. Il n’est pas impossible de l’identifier avec l’évêque homonyme de siège non mentionné souscrivant au 7e rang la lettre synodale envoyée au pape Sirice par Ambroise et le concile de Milan en 392/393 qui confirme contre Iouinianus et ses disciples la sentence d’excommunication prise à Rome 4. On ne peut toutefois exclure que, dans ce dernier cas, il s’agisse d’Eustaxius de Bologne. Var. EVSTAHIVS; EVSTACHIVS. Acta conc. Aquil. 1, CSEL 82, 3, p. 327. 3 Voir la liste des conciles. 4 AMBROSIUS, Ep. 42, 14, PL 16, 1129 = Ep. extra coll. 15, 14, CSEL 82, 3, p. 311; cf. SIRICIUS, Ep. Optarem semper, 6, PL 16, 1123 = Ep. extra coll., 6, CSEL 82, 3, p. 300-301 (Jaffé 260); voir IOVINIANVS 1; AVXENTIVS 4; GENIALIS 1; GERMINATOR; FELIX 10; PLOTINVS; MARCIANVS 1; IANVARIVS 5; INGENIOSVS. 1

2

EVSTASIVS

711

4

* EVSTASIVS

(. . . après 398? . . .)

moine dans l’île de Capraria (Capraia, près de la Corse)1. 1

Voir PCBE, Afrique, p. 376 et voir EVDOXIVS.

* EVSTASIVS1

(. . . 451 . . .) episcopus ecclesiae Augustanae : voir EVTHASIVS.

EVSTASIVS1 4

(. . . 23 octobre 502 – 6 novembre 502 . . .) episcopus ecclesiae Cremonensis (Colonia Cremona = Cre-

mona), souscrit au 32e rang 2 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 3 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 4, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 5 à se réconcilier avec leur évêque 6. E., mentionné sans indication de siège au 7e rang sur la liste de présence 7, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 8 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 9, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales10. Mais il ne figure pas sur la liste de souscription de ce constitutum de Symmaque11. Var. EVTHASIVS; EVSTATHIVS; EVSTOCHIVS. Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 434 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 668; pour la date, voir liste des conciles. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 439 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 9 Acta syn. rom., 3, 3, 12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 10 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 11 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451-455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel., p. 692.695. 1

2

712

EVSTATHIVS 1

EVSTATHIVS1 1

(. . . avant 410 . . .)

probablement un Italien, donne de l’Hexaemeron de Basile de Césarée une traduction latine 2, avant 410 puisque cette version est utilisée par Rufin d’Aquilée (+ 410), ainsi que par beaucoup d’autres ensuite 3. Il dédie son œuvre à sa sœur, la diaconissa Syncletica 4, qui appartient, comme son autre sœur Perpetua, à un cénacle pieux organisé autour du prêtre Macedonius 5. Voir PLRE 2, p. 435, Eustathius 8. EUSTATHIUS, In Hexaemeron s. Basilii Latina metaphrasis, PG 30, 869-969. 3 Voir B. Altaner, Kleine patristische Schriften, Berlin, 1907, p. 437-447. 4 EUSTATHIUS, In Hexaemeron s. Basilii Latina metaphrasis, PG 30, 869. 5 SEDULIUS, Ep. ad Macedonium, CSEL 10, p. 9 et 10; voir MACEDONIVS 5.

1

2

EVSTATHIVS

2

(VIe/VIIe s.)

p(res)b(yte)r, prêtre (romain?) connu par un proscynème, une prière tracée sous l’image de saint Marcellinus au cimetière de Pontien, sur la via Portuensis, à Rome1. E. pourrait être identifié au prêtre Eusthatius, connu par un proscynème tracé sur un mur de la basilique St-Hippolyte, dans le cimetière du même nom, sur la via Tiburtina 2, ainsi qu’au prêtre homonyme connu par un proscynème tracé dans la spelunca magna de la catacombe de Prétextat 3. E. pourrait aussi être identifié à un Eustat[hius], connu par un proscynème tracé sur une grande plaque, portant exclusivement les inscriptions laissées par des prêtres, dans la catacombe proche du cimetière de Calliste, sur la via Ardeatina 4. ICVR, ICVR, 3 ICVR, 4 ICVR,

1

2

NS NS NS NS

2, 7, 5, 4,

4533 b. 19943. 13880. 12240.

* EVSTATHIVS

(. . . 502 . . .) episcopus ecclesiae Cremonensis : voir EVSTASIVS 4.

** EVSTAXIVS évêque de Bologne (Bononia), mentionné au 6e rang dans la liste épiscopale compilée, d’après des documents plus anciens, au XIVe s., est probablement un authentique évêque de Bologne qui siège entre Eusebius et Felix1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 786-787.

Iulia EVSTOCHIVM

713

** EVSTERIVS évêque placé au 4e rang dans la liste figurant dans le Liber Confratrum de l’église S. Matteo de Salerne (XIe/XIIe s.)1; ce témoignage tardif ne suffit pas pour retenir avec certitude E. comme un évêque de Salerne. 1

A. GARUFI, Liber Confratrum della chiesa di s. Matteo di Salerno, FSI 56, p. 231.

EVSTHASIVS

(. . . avant 343)

évêque de Naples, placé au 7e rang de la liste des Gesta episcoporum du IXe s., précédant Epheuus et Fortunatus sûrement attesté en 3431. Il figure au 10 mai sur le calendrier de marbre napolitain 2. 1 2

Gesta episc. Neapolitan., MGH srl, p. 404. D. MALLARDO, Calendario, p. 45; voir FORTVNATVS 1.

Iulia EVSTOCHIVM

(après 364/365 – avant fin 418/419)

Christi uirgo, fille de Iulius Toxotius et de Paula, sœur cadette de Blesilla (née vers 364/365) et de Paulina, aînée de Rufina et de Toxotius, appartient à l’une des plus prestigieuses familles de Rome et reçoit, pour rappeler la noble ascendance dont se targue son père, le nom de Iulia1. Après la mort de ce dernier (en 381 au plus tard) et la conversion de Paula à la vie ascétique, elle prend, suivant les désirs de sa mère, la résolution de se vouer à la virginité; en dépit des tentatives de sa tante Praetextata, intervenant à l’instigation d’Hymetius, oncle paternel d’E., pour inciter la jeune fille, en éveillant sa coquetterie, à renoncer à son projet 2, elle persévère dans ses intentions : elle s’engage, la première parmi les filles de la noblesse romaine 3, selon Jérôme, à la virginité consacrée et précède dans sa conversion sa sœur Blesilla 4 qui, semble-t-il au début de 384, consacre son veuvage à Dieu. Dans cette décision irrévocable, E. est influencée par les enseignements de sa mère Paula et par ceux de Marcella, «sa mère selon l’esprit» 5, et qui l’élève auprès d’elle (in cubiculo eius) 6. C’est probablement par l’entremise de Marcella que E., ainsi que Paula, fait la connaissance de Jérôme, venu de Constantinople à Rome, avec Epiphanios, évêque de Salamine et Paulinos, évêque d’Antioche, pour participer au concile, convoqué en 382 par le pape Damase, afin de régler les affaires d’Orient. E. se lie d’une confiante amitié, sans doute dès 383, avec Jérôme qui, en 384, apparaît comme le directeur spirituel de la uirgo Christi 7, à l’égard de laquelle il multiplie les épithètes affectueuses, filia, conserua, germana 8. A l’occasion de la fête de saint Pierre du 29 juin, très probablement celle de 384, E. adresse à Jérôme une lettre accompagnée de menus cadeaux, ce qui lui vaut un mot de remerciements associés à quelques exhortations spirituelles 9. Elle reçoit ce billet par l’intermédiaire de Currentius, également porteur d’une lettre pour Marcella et d’une autre pour Paula10 ; dans une missive à cette dernière, elle est saluée par Jérôme, ainsi que sa sœur Blesilla, du terme affectueux de tiruncula11, jeune recrue dans la militia Christi. Quelques semaines plus tard et, en tout cas, avant la mort de Blesilla (survenue probablement avant août 385),

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Iulia EVSTOCHIVM

E. reçoit de Jérôme, à son usage, un traité en forme de lettre, destiné à lui proposer une règle de vie conforme à son engagement12. E. y est exhortée à persévérer dans la voie du renoncement qui exige une lutte permanente13, en observant abstinence et chasteté 14. Elle doit fuir la compagnie des vierges mondaines, qualifiées de pseudo-vierges par Jérôme15, et éviter la fréquentation des femmes mariées16, pour ne se lier qu’avec ses semblables17, en évitant le plus possible les sorties. Afin de se convaincre de la supériorité de la virginité sur le mariage – que Jérôme se garde toutefois de condamner18 –, elle est invitée à lire l’Aduersus Heluidium que Jérôme vient de publier, mais aussi les écrits de Tertullien, de Cyprien, du pape Damase et d’Ambroise de Milan19. E. reçoit également le conseil de se garder de la vaine gloire, en pratiquant l’humilité 20, de ne pas s’attacher aux biens matériels 21 et de réserver des moments précis de sa journée pour prier 22. Au prix de ces efforts, elle obtiendra, lui assure Jérôme, les récompenses de la vie éternelle 23. Lorsque, quelque temps plus tard, elle perd sa sœur Blesilla, E., à peine sortie de l’enfance et encore très influençable, court le risque, écrit Jérôme, d’être détournée de son idéal spirituel par le chagrin, excessif selon lui, que manifeste Paula 24. ` l’été 385, E. assiste au départ précipité de Jérôme, départ provoqué en A partie par l’hostilité manifestée dans les milieux romains au sujet de ses relations avec Paula et sa famille 25 ; elle reçoit, ainsi que sa mère, un témoignage de l’affection de Jérôme qui les déclare «siennes dans le Christ» à la fin de la lettre adressée par lui à la vierge Asella 26, au moment où il embarque au Portus romanus pour l’Orient, en août 385 27. E. s’associe ensuite au projet de sa mère, désireuse, depuis la venue d’Epiphanios de Salamine et de Paulinos d’Antioche, de partir pour les solitudes orientales 28 et, peu de temps après le départ de Jérôme, encore en 385, elle s’embarque pour l’Orient avec Paula, qui l’a choisie comme compagne de son voyage et de son engagement (propositum) 29. E. se rend ainsi avec sa mère, en passant par les îles Pontiennes, par Méthone, Rhodes et la Lycie, à Chypre, auprès d’Epiphanios, puis à Antioche où, arrivant en plein hiver, elle demeure quelque temps auprès de Paulinos 30. E., toujours avec sa mère, visite ensuite les sites sacrés de Syrie et de Phénicie, puis ceux de Jérusalem, à la fin de 385, pour arriver enfin à Bethléem et continuer leur pèlerinage en compagnie de Jérôme 31. E. sillonne alors la Palestine, puis gagne l’Égypte et le désert de Nitrie pour revenir, au cœur de l’été, par voie de mer, en Palestine et s’établir définitivement à Bethléem en 386 32. Dès lors, et jusqu’à la mort de sa mère survenue en 404, E. vit tout entière dans le sillage de Paula et de Jérôme. E. est en effet tellement attachée à sa mère qu’elle obéit à ses ordres au point de ne jamais se coucher sans elle, de ne jamais manger sans elle, de ne faire aucune démarche sans son accord, de ne rien posséder, de se réjouir de voir les biens de famille distribués par sa mère et de considérer comme sa plus grande fortune sa piété filiale 33. Aussi est-il impossible de dissocier sa vie de celle de sa mère, car, même pour les dédicaces des œuvres de Jérôme, E. est toujours étroitement associée à Paula. Ainsi, E., qui chante les psaumes en hébreu et parle cette langue, comme sa mère 34, suit régulièrement la lecture commentée de l’Ancien et du Nouveau Testament faite par Jérôme à la demande de Paula 35. Soucieuse de bien comprendre l’Écriture, E., comme Paula, complète les explications verbales par des échanges presque quotidiens de lettres avec Jérôme, dont le nombre important ne permet pas à celui-ci d’en établir un relevé, même approximatif 36. ` peine installée à Bethléem, E. se joint à Paula et à Paulinianus, frère de A Jérôme, pour prier ce dernier de reprendre la traduction du traité Du Saint

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Esprit publié par Didyme, un travail commencé autrefois à Rome, à la demande du pape Damase, et interrompu par la mort de ce dernier et le départ de Jérôme 37. En 389 au plus tard, E. reçoit également, avec Paula, dédicace du Commentaire de l’Ecclesiaste (In Ecclesiasten) demandé cinq ans plus tôt (quinquennium) par Blesilla, composé par Jérôme en souvenir de cette dernière et en hommage aux deux dédicataires 38. E., toujours avec Paula, harcèle à nouveau Jérôme pour obtenir de lui des Commentaires des Épîtres de Paul. Elle obtient d’abord le Commentaire de l’Épître à Philémon 39, suivi de très près (pauci dies) par celui de l’Épître aux Galates, rédigé au moment où un courrier arrivé de Rome leur apprend la mort d’Albina, mère de Marcella (après 388/389 et avant 390) 40. Elle reçoit encore, toujours dans les mêmes conditions, dédicace du Commentaire en trois livres de l’Épître de Paul aux Éphésiens, entrepris à sa demande, à celle de Paula et à celle de Marcella, quelques jours après les précédents 41, suivi tout aussitôt du Commentaire de l’Épître de Paul à Tite 42. E., avec Paula, obtient ainsi un ensemble exégétique de Jérôme qui fournit, pour ce faire, un effort considérable et la prie d’excuser les imperfections du travail, car il lui a fallu écrire jusqu’à mille lignes par jour (per singulos dies usque ad numerum mille uersuum) pour le réaliser 43. Toujours au cours de cette même période, E., ainsi que Paula, fait interrompre à Jérôme son travail sur les Questions Hébraïques, et le prie de traduire en latin les trente-neuf homélies d’Origène sur l’Évangile de Luc, lui faisant ainsi reprendre le rôle aride et ingrat de traducteur 44. Elle lui demande encore, avec Paula, une nouvelle traduction des Psaumes, faite d’après la Septante, et participe activement à ce travail, plaçant, selon les directives de Jérôme, les signes critiques indiquant les corrections à apporter au texte 45. E., ainsi que Paula, reçoit encore la dédicace de la traduction en latin de la bible hébraïque, en particulier des livres des Rois 46, de Job 47, des Psaumes 48, des Prophètes 49 et des livres de Salomon 50, ainsi que des Commentaires, réalisés parallèlement, des prophètes Nahum 51, Michée 52, Sophonie 53 et Aggée 54, un ensemble d’œuvres achevées avant 393, puisqu’elles figurent dans la dernière notice du De uiris inlustribus consacrée par Jérôme à ses œuvres 55. Peu après la parution du De uiris, E. s’associe à Paula pour envoyer à Marcella une lettre, vraisemblablement rédigée par Jérôme, si l’on en croit l’auteur du supplément au De uiris figurant dans certains manuscrits 56, pour lui vanter les beautés de la vie en Palestine et l’inviter à venir s’installer auprès d’elles 57. E., tout comme Paula, fait alors l’objet de critiques parce que son nom figure régulièrement en tête des ouvrages de Jérôme, qui se dit cependant décidé à persévérer 58. E. ne s’immisce pas plus que sa mère dans les méandres des querelles doctrinales dans lesquelles Jérôme est alors impliqué. Elle est tellement effacée que, tout en faisant l’objet d’une mention élogieuse de Palladius, venu quelque temps en Palestine vers 395, elle ne le rencontre pas 59. E. s’associe à sa mère pour harceler Jérôme afin qu’il continue, malgré ses difficultés et son mauvais état de santé, la traduction des Livres Saints à partir de l’hébreu. Successivement elle assiste donc à la parution de Job, Esdras, Néhémie, des Paralipomènes, des livres attribués à Salomon (Proverbes, Cantique, Ecclésiaste), du Pentateuque, participant toujours à ces publications bien que Jérôme les dédie alors à d’autres correspondants, soit pour des raisons d’amitié, soit peut-être aussi à cause des critiques faites à ce sujet 60. Elle est, toujours selon Jérôme, le modèle même de la virginité. Ainsi, vers 395, deux ans après la parution de l’Aduersus Iouinianum 61, E. est citée

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en exemple à Furia par Jérôme, à cause de sa connaissance de l’Écriture, de son zèle ascétique, de son amour de l’oraison 62. En 397, elle est présentée à Pammachius comme «cueillant les fleurs de la virginité» 63 et rivalisant avec sa mère dans l’accomplissement des tâches domestiques les plus viles 64. Vers 400, E. est proposée par Jérôme à Laeta pour être l’éducatrice de la petite Paula 65. En 403, E. se dévoue sans compter au chevet de sa mère malade, partageant son temps entre la chambre de Paula et la grotte de la Nativité 66. Elle l’assiste jusqu’à sa mort et participe aux funérailles en manifestant une immense douleur 67. Elle reçoit en héritage de sa mère de lourdes dettes, une foule immense de moines et de religieuses difficiles à nourrir mais qu’il serait impie d’abandonner 68. Elle accepte cependant ce fardeau, ayant confiance, non en ses propres forces, mais dans la miséricorde du Christ 69. E., ayant avec Paula inspiré à Jérôme la traduction du livre d’Esther, reçoit avec cette dernière, la dédicace du livre composé du vivant de sa mère, mais paru après sa mort 70. Quelques semaines après la mort de sa mère, survenue le 26 janvier 404 71, E. transmet par l’intermédiaire de Jérôme, ses salutations à Théophile, évêque d’Alexandrie 72. Elle insiste auprès de Jérôme pour qu’il termine sa traduction de la bible hébraïque et obtient la dédicace du livre de Josué 73. Elle reçoit encore, vers 408/410, la dédicace des dix-huit livres du Commentaire d’Isaïe 74. Vers la fin de la publication de ce Commentaire, E. interroge Jérôme au sujet d’un texte composite de l’Épître aux Romains et apprend de celui-ci qu’il s’agit d’un centon entremêlant des versets des Psaumes avec des versets d’Isaïe 75. Au moment où elle attend le commentaire d’Ézéchiel, E. apprend la mort de Pammachius et de Marcella, survenue peu après le siège de Rome par Alaric en 410 76, puis elle reçoit dédicace des 14 livres composant ce commentaire 77. E. a, probablement vers cette époque, la joie d’accueillir sa nièce Paula dont elle attendait ardemment la venue 78 et qui va dès lors partager sa vie. E., ainsi que Paula, fait envoyer par Jérôme à Ravenne le prêtre Firmus pour régler certaines affaires concernant vraisemblablement leurs propriétés 79. L’année suivante, elle adresse ses salutations à Augustin dans une lettre envoyée par Jérôme et portée en Afrique par le prêtre Orosius au printemps de 416 80. Quelque temps plus tard. E., ainsi que Paula, écrit au pape Innocent pour signaler la lâche agression dont elles ont été victimes : incendie des bâtiments du monastère, agression de leur personnel, meurtre d’un diacre, nécessité de se réfugier dans une tour 81. Bien qu’elle ne nomme pas les auteurs de ce forfait, E. laisse apparaître par son témoignage que ceux-ci ont agi avec la complicité de l’évêque Jean de Jérusalem 82 auquel Innocent, faisant état de la lettre d’E. et de Paula, adresse de véhéments reproches 83. A la suite de ces incidents, E. préfère abandonner sa maison plutôt que d’être souillée par le voisinage d’hérétiques 84. E. meurt après une brève maladie, quelque temps avant l’envoi par Jérôme d’une lettre de félicitations au pape Boniface Ier après son accession au trône pontifical (décembre 418) ou après sa reconnaissance officielle (au printemps 419 85) –, laissant Jérôme dans un total désarroi, comme en témoignent ses lettres à Riparius 86, Boniface 87 et Donatus 88. 1 HIERONYMUS, Ep. 108, 4, CSEL 55, p. 309, lignes 13-14; id., Ep. 66, 2, CSEL 54, p. 648, lignes 15-17; voir PLRE 1, p. 312; voir PAVLINA 1; RVFINA 2. 2 Id., Ep. 107, 5, CSEL 55, p. 296; voir PAVLA 1. 3 Id., Ep. 22, 15, CSEL 54, p. 162; id., Ep. 66, 3, ibid., p. 650, lignes 1-4. 4 Id., Ep. 22, 15, ibid., p. 162-163. 5 Cf. id., Ep. 22, 41, ibid., p. 210, lignes 4-6; voir MARCELLA 1.

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Id., Ep. 127, 5, CSEL 56, p. 149, lignes 15-18. Id., Ep. 22, 1-2, CSEL 54, p. 143-146. 8 Id., Ep. 22, 26, ibid., p. 181, ligne 1. 9 Id., Ep. 31, ibid., p. 249-251. 10 Id., Ep. 32, 1, ibid., p. 252, lignes 14-19. 11 Id., Ep. 30, 14, ibid., p. 248-249. 12 Id., Ep. 22, 1-41, ibid., p. 143-211. 13 Id., Ep. 22, 1-6, ibid., p. 143-152. 14 Id., Ep. 22, 7-12, ibid., p. 152-160. 15 Id., Ep. 22, 13-14, ibid., p. 160-162. 16 Id., Ep. 22, 16, ibid., p. 163-164. 17 Id., Ep. 22, 17, ibid., p. 164-166. 18 Id., Ep. 22, 18-21, ibid., p. 166-174. 19 Id., Ep. 22, 22, ibid., p. 174-175. 20 Id., Ep. 22, 27-30, ibid., p. 182-191. 21 Id., Ep. 22, 31-35, ibid., p. 191-200. 22 Id., Ep. 22, 37, ibid., p. 201-202. 23 Id., Ep. 22, 38-41, ibid., p. 202-211. 24 Id., Ep. 39, 6, ibid., p. 305-306. 25 Cf. id., Ep. 45, 3, ibid., p. 325. 26 Id., Ep. 45, 7, ibid., p. 328; voir ASELLA 1. 27 Id., Ep. adu. Rufin., 22, CC 79, p. 93. 28 Id., Ep. 108, 6, CSEL 55, p. 310, ligne 24 et p. 311, lignes 1-4. 29 Id., Ep. 108, 6, ibid., p. 311, lignes 19-21 et p. 312, lignes 1-4. 30 Id., Ep. 108, 7, ibid., p. 312-313. 31 Id., Ep. 108, 8-11, ibid., p. 313-318. 32 Id., Ep. 108, 11-14, ibid., p. 318-325. 33 Id., Ep. 108, 26, ibid., p. 345, lignes 3-9. 34 Id., Ep. 108, 26, p. 344, lignes 24-26 et p. 345, lignes 1-3. 35 Id., Ep. 108, 26, ibid., p. 344, lignes 16-17. 36 Id. De uir. inl. 135, TU 14, 1, p. 56. 37 Id., Liber Didymi de spiritu sancto, Praef., PL 23, 103. 38 Id., Comm. in Ecclesiasten, Praef., CC 72, p. 249. 39 Id., Comm. in ep. ad Galatas, Prol., PL 26, 307 A; cf. id., Comm. in ep. ad Philemonem, Prol., ibid., 603 A. 40 Id., Comm. in ep. ad Galatas, Prol., ibid., 307 A; 2, ibid., 355 B; voir ALBINA 1. 41 Id., Comm. in ep. ad Ephesios, Prol., ibid., 439 A - C et 440 A; 2, ibid., 475476 D; 3, ibid., 513 C. 42 Id., Comm. in ep. ad Titum, Prol., ibid., 556 A. 43 Id., Comm. in ep. ad Ephesios, 2, ibid., 475 A. 44 Id., Translatio homiliarum XXXIX Origenis in Euangelium Lucae, Prol., ibid., 219220; RUFINUS, Apol. c. Hieron., 2, 25, CC 20, p. 101. 45 Id., In librum Psalmorum Praef., PL 29, 117-120. 46 Cf. id., In libros Samuel et Malachim Praef., PL 28, 558 A. 47 Id., In librum Iob Praef., PL 29, 61-62. 48 Voir note 45. 49 HIERONYMUS, Comm. in Esaiam, Prol., CC 73, p. 1; Comm. in Prophetas minores, Praef., CC 76, p. V; Comm. in Danielem, Praef., CC 75 A, p. 751; cf. In Hieremiam prophetam, Prol., CC 74, p. 1-2. 50 Id., Praef. in libros Salomonis, PL 29, 403 C. 51 Id., Comm. in Naum prophetam, Prol., CC 76 A, p. 526. 52 Id., Comm. in Michaeam prophetam, 2, CC 76, p. 473; RUFINUS, Apol. c. Hieron., 2, 18, CC 20, p. 97. 6 7

718

EVSTOMIVS 53 54 55 56

Id., Id., Id., Id.,

Comm. in Sophoniam prophetam, Prol., CC 76 A, p. 655. Comm. in Aggaeum prophetam, Prol., ibid., p. 713. De uir. inl., 135, TU 14, 1, p. 55-56. De uir. inl., 85, supplément du ms. de Bamberg, P. FEDER, Biblica I, 1920,

p. 502. Id., Ep. 46, 13, CSEL 54, p. 343-344. Id., Comm. in Sophoniam prophetam, Prol., CC 76 A, p. 655. 59 PALLADIUS, Hist. Laus., 41, Butler, p. 128. 60 Voir note 58. 61 HIERONYMUS, Ep. 54, 18, CSEL 54, p. 485. 62 Id., Ep. 54, 13, ibid., p. 479-481. 63 Id., Ep. 66, 2, ibid., p. 648-649. 64 Id., Ep. 66, 13, ibid., p. 663-665. 65 Id., Ep. 107, 13, CSEL 55, p. 304; voir PAVLA 3. 66 Id., Ep. 108, 27, ibid., p. 346, lignes 6-15. 67 Id., Ep. 108, 29, ibid., p. 348. 68 Id., Ep. 108, 30, ibid., p. 348-349. 69 Id., Ep. 108, 15, ibid., p. 327, lignes 16-19. 70 Id., Praef. in librum Esther, PL 28, 1434 B. 71 Id., Ep. 108, 34, CSEL 55, p. 351. 72 Id., Ep. 99, 2, ibid., p. 213. 73 Id., Praef. in librum Iosue Ben Nun, PL 28, 464. 74 Id., Comm. in Esaiam, I, Prol., CC 73, p. 1; II, Prol., p. 41; III, Prol., p. 83; IV, Prol., p. 128; V, Prol., p. 159; VI, Prol., p. 223; VII, Prol., p. 266; VIII, Prol., p. 315; X, Prol., p. 396; XI, Prol., p. 428; Comm. in Esaiam, XII, Prol., CC 73 A, p. 465-466; XIII, Prol., p. 506; XIV, Prol., p. 552; XV, Prol., p. 598-599; XVI, Prol., p. 641; XVII, Prol., p. 691; XVIII, Prol., p. 740. 75 Id., Comm. in Esaiam XVI, Prol., CC 73 A, p. 641-643. 76 Id., Comm. in Hiezechielem, Prol., CC 75, p. 3. 77 Id., Comm. in Hiezechielem, Prol., ibid., p. 3-4; II, Praef., p. 54; III, Praef., p. 91; IV, Praef., p. 136; V, Praef., p. 185; VI, Praef., p. 225; VII, Praef., p. 278; VIII, Praef., p. 333; IX, Praef., p. 385; X, Praef., p. 434; XI, Praef., p. 480; XII, Praef., p. 549; XIII, Praef., p. 606; XIV, Praef., p. 677. 78 Id., Ep. 107, 13, CSEL 55, p. 304. 79 Id., Ep. 134, 2, CSEL 56, p. 262; voir PCBE, Afrique, p. 458-459, FIRMVS 2. 80 Id., Ep. 134, 1, ibid., p. 261. 81 Cf. AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 66, CSEL 42, p. 121-122. 82 HIERONYMUS, Ep. 137, 1, CSEL 56, p. 264-265. 83 INNOCENTIUS, Ep. 35, Coll. Auel. 43, CSEL 35, 1, p. 97 (Jaffé 325). 84 HIERONYMUS, Ep. 154, 2, CSEL 56, p. 367-368. 85 Id., Ep. 153, ibid., p. 365-366. 86 Id., Ep. 151, 2, ibid., p. 364. 87 Id., Ep. 153, 1, ibid., p. 365-366. 88 Id., Ep. 154, 2, ibid., p. 367-368; voir DONATVS 5. 57 58

EVSTOMIVS1

(. . . 355 . . .)

peut-être un évêque italien, envoyé avec Germinius de Sirmium, à Eusebius de Verceil, au nom du concile réuni à Milan en 355 sur ordre de l’empereur Constance; E. est porteur, avec Germinius, d’une lettre pressant Eusebius de se

EVSTORGIVS

719

2

joindre à l’assemblée pour condamner Athanase aussi bien que Photin et Marcel d’Ancyre 2. 1 2

Var EVSTATHIVS; EVTHYMIVS; EVAGRIVS; EVDOXIUS. Conc. Mediolanense, Ep. syn., 1-2, dans EUSEBIUS VERCELL., Append. II, A, CC 9,

p. 119.

EVSTORGIVS 1

(. . . après 343 - avant 355 . . .)

évêque de Milan1, mentionné par Athanase au nombre des évêques d’Italia qui se sont portés garants de la foi nicéenne 2, est le successeur de Protasius (attesté en 342-343) et le prédécesseur de Dionysius (déjà attesté comme évêque de Milan en 355); il est qualifié du titre de confessor par Ambroise de Milan qui se flatte d’avoir maintenu l’héritage spirituel de ses prédécesseurs, Merocles, E. et Dionysius 3. Il figure au Martyrologe hiéronymien, d’après certains manuscrits, au 18 septembre 4 et, d’après les catalogues milanais tardifs, (IXe-XIe s.), il est enterré in ecclesia sua (S. Eustorgio) 5. Il est célébré, à une époque tardive, par un éloge métrique retenant seulement qu’il a reçu d’un empereur une urne gigantesque pour sa sépulture 6. AMBROSIUS, Ep. 21a, 18, PL 16, 1012 = Ep. 75a, 18, CSEL 82, 3, p. 93-94. ATHANASIUS, Ep. ad episcopos Aegypti et Libyae, 8, PG 25, 557 A; voir PCBE, Afrique, p. 174, CAECILIANVS 1. 3 Voir note 1. 4 AASS Nou. II, 2, p. 515. 5 Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 103; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 42-43. 6 CIL V, p. 621, 9. 1

2

EVSTORGIVS

2

(. . . 510/511? . . .)

episcopus Mediolanensis (Mediolanum = Milano), évêque de Milan, succède à Laurentius à partir de 510/5111; à cette époque, il est averti par une lettre de Théodoric que l’évêque d’Aoste a été injustement accusé de trahison et qu’il est chargé de le rétablir dans tous les droits de l’épiscopat ainsi que de punir les accusateurs, des clercs relevant du tribunal épiscopal 2. Toujours dans les premiers temps de son épiscopat, E. réclame l’intervention de Théodoric pour faire protéger les domaines et les dépendants de l’Église milanaise en Sicile; il obtient l’intervention du roi qui charge le comes ` deux reprises, il Adila de veiller à la sécurité des hommes et des biens 3. A écrit et envoie de l’argent à l’évêque de Vienne Auitus pour lui demander de secourir et de racheter des prisonniers (sans doute les Ligures enlevés depuis une dizaine d’années par les Burgondes); il reçoit d’Auitus une lettre louant ` Milan, E. aménage, son esprit de charité et l’égalant à ses prédécesseurs 4. A dans le baptistère St-Étienne, une fontaine avec un système de canalisations

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Fl. EVTHARICVS CILLIGA

qui permet le jaillissement de l’eau 5. Il est enterré, selon les indications tirées des listes épiscopales, à San Sisto, un oratoire au Nord de S. Lorenzo 6. Voir LAVRENTIVS 15. CASSIODORUS, Variae 1, 9, MGH aa 12, p. 18 = CC 96, p. 19-20. 3 Id., Variae 2, 29, ibid., p. 63 = CC 96, p. 78. 4 AUITUS VIENN., Ep. 10, MGH aa 6, p. 44. 5 ENNODIUS, Carm. 2, 149, MGH aa 7, p. 271. 6 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 59 et p. 64 (d’après le Cod. Ambr. C 133 inf.). La liturgie ambrosienne place sa mort un 6 juin, après huit ans d’épiscopat. 1

2

Fl. EVTHARICVS CILLIGA

(. . . 519-avant 526)

consul1, gendre du roi Théodoric, élevé en 519 au consulat, est, à cette occasion, célébré dans un panégyrique par Cassiodore 2. Les chrétiens de Ravenne ayant, cette même année, incendié les synagogues de leur ville, E. est, aux côtés de l’évêque Petrus II, chargé de leur faire payer la reconstruction des édifices, avec mission particulière de faire fouetter en public ceux qui ne pourraient verser leur contribution; il acquiert ainsi une solide réputation d’hostilité aux catholiques 3. Avant 526, puisqu’il paraît précéder Théodoric dans la mort, E. invite Cassiodore à rédiger sa Chronique, un bref résumé d’histoire universelle qui s’achève avec l’année 519 4. Voir PLRE 2, p. 438. CASSIODORUS, Orationum reliquiae, MGH aa 12, p. 463-472. 3 Excerpta Vales., 80-82, Moreau p. 79-80; voir PETRVS 30. 4 CASSIODORUS, Chronica, MGH aa 11, p. 120 et 160-161.

1

2

EVTHASIVS1

(. . . 451 . . .) episcopus ecclesiae Augustanae (Augusta Praetoria = Aosta)

évêque d’Aoste, est représenté – sans que l’on connaisse les raisons de son absence – au concile convoqué par l’évêque de Milan Eusebius (été 451) 2 par le prêtre Gratus 3 qui souscrit en son nom et à son rang (9e) la lettre synodale du concile, qui donne pleine adhésion à la christologie romaine et à la théologie de l’Incarnation déjà professée par Ambroise de Milan 4. 1 2 3 4

Var. FVTHASVS, EVSTASIVS. Pour la date, voir EVSEBIVS 6. EUSEBIUS MEDIOL., Ep., dans LEO, Ep. 97, 3, PL 54, 948 B; voir GRATVS. Id., Ep., dans LEO, Ep. 97, 1-3, ibid., 945-950.

721

EVTHICIVS 1

EVTHERIVS 1

(IVe s.)

donateur, connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement retrouvée dans une église (S. Martino) de Padoue (Patauium = Padova), consignant une acclamation appelant sur lui la protection divine1. 1

P.L. ZOVATTO, Mosaici paleocristiani delle Venezie, Udine, s.d., p. 48.

EVTHERIVS

2

(. . . avant décembre 590) uir magnificus,

mentionné dans une lettre du pape Grégoire à la patricienne napolitaine Clementina dont il est l’un des amis. E. est mort avant décembre 590, date à laquelle Clementina reçoit une lettre de consolation du pape1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 11, MGH Ep. I, p. 12 = CC 140, p. 12-13 (Jaffé 1078); voir PLRE 3, p. 474.

EVTHICHES

(Ve/VIe s.) not(arius) eccl(esiae) Rom(anae),

notaire de l’Église romaine, est associé avec Dulcitius, notaire lui aussi, pour occuper, sous le portique de St-Pierre du Vatican, une grande sépulture achetée par les deux notaires, après un premier achat du Ve s. par le sous-diacre Petrus1. 1

ICVR, NS 2, 4202; voir PETRVS 38; DVLCITIVS 3.

EVTHICIVS 1

(. . . 343 . . .) Ariminensis clerus (Ariminum = Rimini; Forli),

clerc de Rimini, destinataire – au 6e rang1 – de la synodale envoyée par les évêques orientaux du concile de Sardique (343) rappelant les condamnations portées en Orient contre Marcel d’Ancyre, contre Athanase d’Alexandrie, Paul de Constantinople, Asclepas de Gaza et Lucius d’Andrinople, rappelant aussi la campagne menée en Occident par ces évêques déposés et enfin, la convocation par Constant et Constance II d’un synode à Sardique. E. est informé par la même lettre que 80 évêques ont refusé de siéger à Sardique avec ceux qui acceptaient la communion des condamnés. Il apprend aussi que ces mêmes évêques ont renouvelé l’excommunication d’Athanase, de Marcel, d’Asclepas, de Paul et qu’ils ont rompu la communion avec Jules de Rome, avec Ossius de Cordoue, Protogenes de Sardique, Gaudentius de Naissus (= Nisˇ) et Maximinus de Trèves, coupables d’avoir réformé des sentences portées par les conciles de l’Orient et d’avoir accepté la communion d’hérétiques comme

722

EVTHICIVS

2

Marcel 2. E. reçoit en même temps la profession de foi de ces évêques avec une liste de 73 signatures épiscopales 3. 1 Decretum synodi orient. apud Serdicam, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. A. IV, 1, CSEL 65, p. 48. 2 Decretum, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. A. IV, 1-28, ibid., p. 49-67. 3 Decretum, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. A. IV, 2 et 3, ibid., p. 69-78.

EVTHICIVS

2

(milieu du VIe s.) abbas,

établi dans la province de Nursia1, mène d’abord une vie solitaire dans un oratoire et porte l’habit religieux, tout en évangélisant les habitants du voisinage. Appelé à devenir l’abbé d’une communauté monastique voisine dont le rector est mort, il confie alors son oratoire à Florentius, un ermite établi dans la même région 2. Il dirige la communauté pendant de longues années, et, lorsque quatre moines de celle-ci tuent un ours apprivoisé par Florentius, il fait venir ce dernier auprès de lui pour le consoler sans pouvoir empêcher la vengeance de l’ermite 3. Selon Sanctulus, qui est l’informateur du pape Grégoire 4, il bénéficie après sa mort d’une réputation de sainteté : les fidèles présentent sa tunique à Dieu en temps de sécheresse pour qu’il fasse pleuvoir 5. GREGORIUS, Dial. III, 15, 2, SC 260, p. 314. Id., Dial. III, 15, 2, ibid., p. 314-316; III, 15, 18, ibid., p. 326; voir FLORENTIVS 19. 3 Id., Dial. III, 15, 7, ibid., p. 318. 4 Id., Dial. III, 15, 1, ibid., p. 314 et III, 37, 1, ibid., p. 140. 5 Id., Dial. III, 15, 18, ibid., p. 326.

1

2

EVTHICIVS

3

(VIe s.)

pieux laïc, issu d’une noble famille romaine, confie son fils Maurus à l’abbé Benoît au monastère du Mont-Cassin pour qu’il y soit élevé et qu’il y devienne moine1. 1

GREGORIUS, Dial. II, 3, 14, SC 260, p. 150; voir MAVRVS 5.

EVTHYMIVS 1

(. . . 355 . . .)

évêque, peut-être italien, dont le nom figure au 5e rang dans la liste des souscriptions épiscopales signalées par Baronius1 comme une annexe de la synodale du concile de Milan adressée à Eusebius de Verceil 2 pour le presser de rejoindre l’assemblée (été 355). Si cette liste est authentique, E. a pris part au concile et souscrit la condamnation d’Athanase. 1 2

p. 119.

C. BARONIUS, Annales Ecclesiastici, IV, p. 541-542. Conc. Mediolanense Ep. syn., 1-2, dans EUSEBIUS VERC., Append. II, A, 1 CC 9,

EVTICIVS 1

EVTHYMIVS

2

723 (. . . 386-387 . . .)

réside à Milan, lorsqu l’impératrice Justine promet des récompenses à qui enlèverait l’évêque Ambroise de son église; il s’installe dans une maison proche de celle-ci et prépare un char en vue de ce rapt; un an plus tard, il est lui-même arrêté et emmené en exil dans ce même char; à son départ, il reçoit d’Ambroise consolations et secours1. 1

PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 12, Pellegrino, p. 66.

** EVTHYMIVS praefectus Vrbis, mentionné dans les Gesta Sixti, un récit apocryphe qui prétend rapporter un épisode du pontificat du pape Sixte (432-440) mais qui est fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), comme l’un des participants à la session qui réunit le tribunal impérial et un synode romain pour décider si le pape, accusé par Marinianus et par Bassus, peut être jugé1. On ne peut dire à quel personnage réel pense le faussaire. 1

Gesta de purgatione Sixti, 5, Mansi 5, 1067.

EVTICHIVS

((IVe/Ve s.)

connu par l’inscription d’un pavement de mosaïque, retrouvé dans une basilique suburbaine (alla Beligna), à 1 km au Sud d’Aquilée (Udine = Aquileia); avec les siens contribue, pour 33 pieds, au paiement du pavement de cet édifice1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 276, n. 7.

EVTICIVS 1

(IVe s.) confessor,

chrétien, qui reçoit le titre de confesseur en hommage à la qualité spirituelle de sa vie, plutôt qu’en référence aux souffrances d’une persécution; il reçoit (à moins qu’il ne s’agisse d’un remploi) sépulture dans le pavement de l’église de S. Maria di Castello à Tarquinia (Viterbo; = Tarquinii); E. meurt un 25 août1. 1

CIL XI, 3516.

724

EVTICIVS

EVTICIVS

2

2

(482-539) episcopus,

évêque de Côme (Comum), mort à 57 ans, le 5 juin 539, dont l’épitaphe a été retrouvée à S. Abbondio1. 1

CIL V, 2, 5410; A. Coppo, RAC 48, 1972, p. 95-114.

EVTICVS

(IVe s.)

Documento acquistato da () il 2023/05/16.

ostiarius, portier, signalé par une inscription brisée, recueillie dans un mausolée situé au SE de la basilique des Sts-Pierre-et-Marcellin, à Rome (via Labicana)1. 1

J. GUYON, APARA(R), 53-54, 1980-1982, p. 41.

EVTROPIA

(. . . entre 339 et 346-350/351)

sœur de l’empereur Constantin, établie à Rome, accueille Athanase pendant son exil, à l’occasion de son séjour dans la Ville (entre 339 et 346); elle est égorgée par l’usurpateur Magnence avec Abouterios et Sperantius, en 350/3511. 1 ATHANASIUS, Apol. ad Constant., 6, SC 56 bis, p. 100; voir PLRE 1, p. 316, Eutropia 2.

EVTROPIOS

(. . . 355 . . .) presbyter : voir PANCRATIVS 1.

EVTYCHES1 1

(. . . 1er mars 499 . . .) presbyter tituli Aemilianae (SS. Quattro Coronati; Roma),

prêtre romain, mentionné, sans indication d’église titulaire, au 63e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence, le 1er mars 499, in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Aemilianae, au 60e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. Var. EVTHYCHIVS. Acta syn. rom., 1,1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1,1, Thiel, p. 644, 60e. 3 Acta syn. rom., 1,2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMA-

1

2

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EVTYCHIANVS

725

CHUS,

Ep. 1,2, Thiel, p. 644, et 1,3, Thiel, p. 645; de même que les prêtres DIONYSIVS 5 et IOVINVS 4, du même titulus. 4 Acta syn. rom., 1,1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1,1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1,3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1,3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1,7, ibid., p. 414 = SYMMACHUS, Ep. 1,9, Thiel, p. 653. 8 Acta syn. rom., 1,4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1,4-6, Thiel, p. 645-647.

EVTYCHES1 2

(. . . février/avril 599 . . .) illuster praefecturius,

préfet déjà sorti de charge en février 599 ou personnage élevé avant cette date à la dignité préfectorale, qui lui vaut la qualité de uir illustris, apporte à Rome une lettre de Cyridanus, chargé de l’administration des greniers publics, à l’adresse du pape Grégoire et remporte la réponse de ce dernier datée de février/avril 599 2. Var. EVTICHIVS; EVTICHVS; voir PLRE 3, p. 476, Eutyches. GREGORIUS, Ep. 9, 115, MGH Ep. II, p. 120, lignes 23-24 = Ep. 9, 116, CC 140 A, p. 669, lignes 13-15 (Jaffé 1641). 1

2

EVTYCHIANOS1

(. . . avant 397)

doy÷lov Ueoy÷, connu par une inscription provenant de la voie appienne à Rome, gravée sur une pierre qui reçoit par la suite une épitaphe de 397 2. 1 2

Eyùtyxiano¥v. ICVR, NS 4, 12423.

EVTYCHIANVS

(IVe s.)

Dei seru(u)s, reçoit ce titre de dévotion, malgré son âge (un an et 2 mois), dans l’épitaphe que lui dédie son père Eutychus, au cimetière romain de Pontien (uia Portuensis), à moins que le titre, placé à la fin de l’épitaphe, ne s’applique au dédicant1. 1

ICVR, NS 2, 4589.

726

EVTYCHIVS 1

EVTYCHIVS 1

(. . . 23 octobre 502 – 6 novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Tranensis (Tranum = Trani; Bari), souscrit au 38e rang1 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 2 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 3, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 4 à se réconcilier avec leur évêque 5. E., mentionné sans indication de siège au 23e rang sur la liste de présence 6, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 7 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 8, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 9. Il souscrit au 35e rang ce constitutum de Symmaque10. Acta syn. rom., 2,6,25, MGH aa 12, p. 434 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 668. Acta syn. rom., 2,6,15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5,1, Thiel, p. 657-658. 3 Acta syn. rom., 1,2,19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5,5-9, Thiel, p. 660-665. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 2,6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5,10-11, Thiel, p. 665-666. 6 Acta syn. rom., 3,1, ibid., p. 440 = SYMMACHUS, Ep. 6,1, Thiel, p. 682. 7 Acta syn. rom., 3,1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6,1, Thiel, p. 682. 8 Acta syn. rom., 3,3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6,4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 9 Acta syn. rom., 3,13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6,13-18, Thiel, p. 689-692. 10 Acta syn. rom., 3,19, ibid., p. 453 = SYMMACHUS, Ep. 6,19, Thiel, p. 694. 1

2

EVTYCHIVS

2

(. . . août 593 – avant juillet 599)

episcopus Tyndarinus (Tyndaris = Tindari, près Patti; Messina), informe le pape Grégoire, dans une lettre transmise par un de ses clercs, Benenatus, de l’existence dans son diocèse d’adeptes du culte des idoles et de croyances aberrantes (dogmatis Angelliorum); il affirme que certains d’entre eux se sont déjà convertis, mais que d’autres résistent, grâce à leur position sociale ou à la faveur des lieux où ils sont établis. En août 593, E. est averti

EXHILARATVS

727

3

par le pape que, sur sa requête écrite, le préteur de Sicile (certainement Libertinus) doit à l’avenir lui apporter son aide pour achever l’œuvre de conversion1. E. meurt avant juillet 599, date à laquelle son successeur Benenatus est pour la première fois attesté comme évêque de Tyndaris. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 59, MGH Ep. I, p. 218-219 = CC 140, p. 207-208 (Jaffé 1263); voir BENENATVS 8; LIBERTINVS 3.

* EVTYCHVS

(IVe s.) Dei seru(u)s : voir EVTYCHIANVS.

EXHILARATVS 1

(. . . septembre/octobre 594-avant juin 597 . . .)

secundicerius, est établi à Rome, au moment où le pape Grégoire envisage de l’envoyer à Constantinople informer l’aprocrisiaire romain, le diacre Sabinianus, des circonstances réelles de la mort de l’évêque dalmate Malchus dont on a rendu le pape responsable. Finalement, Gregoire, considérant en septembre/octobre 594 l’affaire close, E. n’est pas chargé de cette mission1. E. doit très probablement être identifié au secundicerius homonyme qui, avant juin 597, de retour d’un voyage en Orient, rapporte au pape Grégoire un présent remis par le prêtre Anastasius, établi à la tête d’un monastère de Jérusalem (Ad Neas) 2. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 6, MGH Ep. I, p. 287, lignes 8-10 = CC 140, p. 272, lignes 32-33 (Jaffé 1322); voir SABINIANVS 3. 2 Id., Ep. 7, 29, ibid., p. 477, lignes 1-3 = CC 140, p. 489, lignes 55-57 (Jaffé 1475).

EXHILARATVS

2

(VIe s.)

conuersus, commence par être un simple serviteur; il est envoyé par son maître porter deux barillets de vin à Benoît, alors abbé du monastère du Mont-Cassin; il n’en remet qu’un seul à l’abbé qui surprend sa fraude. Converti à la vie religieuse, il vit ensuite dans la communauté de S. Andrea ad Cliuum Scauri à Rome, puisque Grégoire et le diacre Petrus le considèrent comme l’un des leurs1. 1

GREGORIUS, Dial. II, 18, SC 260, p. 194; voir PETRVS 70.

EXHILARATVS

3

(. . . septembre 603 . . .)

episcopus, évêque de siège non mentionné mais, étant donné le contexte, certainement établi en Sicile, commet des fautes assez graves pour être, sur mandat du pape

728

EXIGV(u)S

Grégoire, jugé par un tribunal ecclésiastique présidé par l’évêque Leo (sans doute celui de Catane); sévèrement puni et écarté de son siège, E. purge sa peine à Rome, semble-t-il, puisque, à la suite de deux interventions successives de Leo – qui penche désormais pour l’indulgence –, il est renvoyé en septembre 603 dans son Église par le pape qui, à cette date, informe de son retour Fantinus, recteur du patrimoine romain en Sicile. Par cette lettre, E. est placé sous la surveillance de Fantinus, chargé d’inviter l’évêque à traiter dans un esprit de charité ses clercs et d’inciter ces derniers à faire preuve d’obéissance et d’humilité à l’égard de leur évêque et, si ses exhortations et ses avertissements demeurent dans l’un ou l’autre cas sans effet, à faire rapport au pape1. 1 GREGORIUS, Ep. 14, 4, MGH Ep. II, p. 423 = CC 140 A, p. 1070-1071 (Jaffé 1917); voir LEO 17.

EXIGV(u)S

(VIe s.?) ep(iscopu)s,

évêque, dédicant d’un aménagement votif impossible à identifier et à localiser, étant donné l’état de la copie rapportant cette inscription romaine1. L’identité de E. pose problème, d’autant qu’il faut peut-être comprendre exiguus comme un titre d’humilité. 1

ICVR, NS 1, 3265.

EXILARATVS

(VIe s.) p(res)b(yter), u(ir) u(enerabilis),

prêtre romain, vend pour trois sous et un trémisse une sépulture à Pasca[sia], épouse de Vitalianus, primicier d’une unité des Theodosiaci, sépulture où elle repose un 22 février1. 1

ICVR, NS 1, 131.

** EXONOSVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre in thermas Domitianas. E. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. 1

Constitutum Siluestri, PL 8, 831.

729

EXSVPERANTIVS 1

2 Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840.

EXPECTATVS

(. . . 5 juillet 595 . . .) presbyter tituli sancti Vitalis (S. Vitale, Roma),

prêtre romain, participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains – dont Iohannes, de la même église titulaire – en présence des diacres, au 11e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel E. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et, en conséquence, de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367; voir IOHANNES 94. 3 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 4 Id., Decretum, 2, ibid.. 5 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 6 Id., Decretum, 4, ibid.. 7 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 8 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

1

2

EXSVPERANTIVS 1

(. . . 356?-381 . . .)

episcopus Dertonensis (Dertona = Tortona; Alessandria), évêque, figure au 26e rang dans la liste des présents au concile d’Aquilée1, le 3 septembre 3812. Il donne publiquement, au 7e rang, son approbation à la condamnation pour arianisme de Palladius de Ratiaria (Arcˇar; Bulgarie) 3.

730

EXSVPERANTIVS

2

Il faut sûrement identifier E. avec l’évêque homonyme de siège non mentionné qui figure au 10e rang dans la liste des signataires de la lettre synodale 4 adressée postérieurement aux empereurs rendant compte du déroulement du concile, du nombre des participants 5 et leur demandant la confirmation des condamnations à l’égard des accusés, Palladius de Ratiaria et Secundianus de Singidunum (Belgrade) 6. E. est peut-être à identifier avec Exuperantius cité dans un sermon prononcé pour l’anniversaire de la mort d’Eusebius de Verceil : d’après ce texte, il a été prêtre et son compagnon dans le martyre (c’est-à-dire l’exil en 356) 7. Acta conc. Aquil., 1, CSEL 82, 3, p. 327. Voir liste des conciles. 3 Acta conc. Aquil., 60, CSEL 82, 3, p. 361-362. 4 Acta conc. Aquil., post Ep. 2, CSEL 82, 3, p. 325. 5 Conc. Aquil., Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 1-5, PL 16, 940-942 = Gesta conc. Aquil., Ep. 2, 1-5, CSEL 82, 3, p. 316-320. 6 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 8-11, PL 16, 942-944 = Gesta conc. Aquil., Ep. 2, 8-11, CSEL 82, 3, p. 321-324. 7 PS. MAXIMUS TAURIN., Sermo 7, 1-4, CC 23, p. 24-26; voir EVSEBIVS 1. 1

2

EXSVPERANTIVS

2

(IVe s.)

diaconus, connu par une épitaphe du cimetière de Cyriaque à Rome1. 1

ICVR, NS 7, 18727.

EXSVPERANTIVS

3

(. . . janvier 603 . . .)

episcopus, évêque de siège non mentionné, construit et dédie, sans autorisation, dans le diocèse d’un évêque Iohannes de siège également non mentionné, un oratoire où il célèbre des messes publiques, ainsi que nous l’apprend une lettre du pape Grégoire datée de janvier 603, adressée à Ravenne au sous-diacre Iohannes, chargé de rétablir sans délai la discipline1. 1 GREGORIUS, Ep. 13, 19, MGH Ep. II, p. 386 = Ep. 13, 17, CC 140 A, p. 1018 (Jaffé 1884); voir IOHANNES 136 et 126.

EXSVPERIVS

(. . . 395 . . .)

chrétien vivant à Rome, est, en considération de son âge et de la qualité de sa foi, proposé par Jérôme comme conseiller spirituel à Furia; qualifié de sanctus (sans qu’il soit possible de préciser sa position dans l’Église), il exerce au moins une autorité morale à Rome1. 1

HIERONYMUS, Ep. 54, 11, CSEL 54, p. 478.

EXVPERANTIVS

4

EXTRANEA

731 (. . . mai 591 . . .)

ancilla Dei, habitante de la Sicile, qualifiée d’ancilla Dei qui, vivant avant mai 591 dans l’entourage de Theodosius – probablement régisseur d’un domaine de l’Église romaine dans l’île –, fait une donation à l’Église; après la mort de Theodosius, E. se trouve dans une situation financière difficile, puisque le pape Grégoire charge le sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, par une lettre datée de mai 591, de lui verser, si besoin est, une pension, ou tout au moins de lui restituer sa donation1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 42, MGH Ep. I, p. 68, lignes 22-23 = CC 140, p. 56, lignes 213-215 (Jaffé 1112); voir PETRVS 70; THEODOSIVS 3.

EXVPERANTIVS 1

(IVe s.)

presbit(er), prêtre romain, connu par un graffito funéraire tracé sur un arcosolium du cimetière situé en-deçà de la catacombe de Calliste, sur la via Ardeatina, à Rome1. 1

ICVR, NS 6, 17314.

[Exu]PERANTIVS

2

(IVe/Ve s.)

fo(ssor), mentionné dans une vente attestée par un contrat d’achat effectué par un Tiberianus pour une sépulture du cimetière de Commodille, à Rome1. 1

ICVR, NS 2, 6104 (qui remplace ICVR, NS 1, 1412).

EXVPERANTIVS

3

(. . . avant le 22 juin 431 . . .)

sanctus episcopus, évêque dont le siège n’est pas mentionné, sans doute de Lucanie1, d’après le contexte, s’associe à son frère Vrsatius, uir clarissimus, pour faire apporter 50 sous à Paulin de Nole, par un prêtre de Lucanie; il envoie cette somme comme un présent à Paulin (alors moribond), qui conserve deux sous pour le prêtre et utilise le reste pour rembourser les marchands auxquels l’Église de Nole doit quarante sous pour des vêtements déjà distribués aux pauvres 2. 1 2

Lanzoni, Diocesi, p. 322 propose (exempli gratia) Paestum; voir VRSATIVS 3. VRANIUS PRESB., Ep. de obitu Paulini, 3, PL 53, 861.

EXVPERANTIVS

4

(. . . après octobre 458-29 mai 477)

évêque de Ravenne, successeur de Neon (attesté en octobre 458), est placé au 19e rang dans la liste épiscopale du Liber Pontificalis Rauennatis1. E. doit être reconnu dans l’évêque dont le nom n’est pas mentionné mais

732

** EXVPERANTIVS

qui, cité comme le prédécesseur de Iohannes I (20e évêque de Ravenne), est critiqué a posteriori par le pape Simplicius dans une lettre adressée à Iohannes en 482 : selon ce témoignage, E. a procédé, à une date non précisée, à l’ordination d’un prêtre, en usant à l’égard de celui-ci de la contrainte 2. Selon Andreas Agnellus, E. dote d’or, d’argent et de «voiles sacrés» (paleis sacris) l’ecclesia beate Agnetis (Sant’Agnese, détruite en 1937/38), construite de son temps à Ravenne par le sous-diacre Gemellus, recteur du patrimoine de l’Église ravennate en Sicile; E. fait également fabriquer, pour être portée dans les processions organisées à l’occasion du natalis de la martyre, une ciuitatem argenteam (une figuration votive de la cité de Ravenne?) ou plutôt, si l’on admet que le texte est corrompu, une crucem argenteam, une croix en argent 3. E. meurt un 29 mai 4, très probablement en 477, puisque son successeur, Iohannes I, est consacré en juillet de cette même année. E. est enterré dans un lieu qui reste inconnu, bien qu’Andreas Agnellus prétende – contre toute vraisemblance, puisque la loi impériale interdisant les inhumations à l’intérieur du pomoerium est toujours en vigueur au Ve s. – qu’il est enseveli dans la basilica sanctae Agnetis martiris, sous une dalle de porphyre qu’il avoue lui-même ne pas savoir localiser dans le sanctuaire 5. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 31, A. Testi Rasponi, p. 88, ligne 2 = MGH srl, p. 296, ligne 39. 2 SIMPLICIUS, Ep. 14, 1, Thiel, p. 201; voir IOHANNES 8. 3 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 31, A. Testi Rasponi, p. 88, lignes 4-7 = MGH srl, p. 297, lignes 1-4. 4 Id., Liber Pont. Rauen., 33, ibid, p. 91, ligne 29 = MGH srl, p. 297, ligne 26. 5 Id., Liber. Pont. Rauen., 33, ibid., p. 91, lignes 29-31 = MGH srl, p. 297, lignes 26-28. L’inscription en forme d’épitaphe (CIL XI, 303) trouvée à Ste-Agnès est postérieure à l’époque de sa mort (elle le qualifie du titre, anachronique au Ve s., d’archiepiscopus) ainsi qu’à celle où vit Andreas Agnellus et commémore une «invention» et une translation tardives.

** EXVPERANTIVS évêque de Cingoli (Macerata; = Cingulum) dont l’existence est attestée par une Vita sans valeur qui place le saint (un Africain) au Ve s. et le donne comme successeur d’un Theodosius; le premier témoignage sur le culte d’E. remonte au XIIe s., ce qui retire la possibilité d’identifier dans ce texte fabriqué le souvenir de quelque personnage réel1. 1

AASS Ian. III, p. 753-755 (BHL 2808).

** EXVPERANTIVS évêque de Côme (Comum), mentionné dans une liste épiscopale composée d’une série de portraits peints dans le palais épiscopal au XIVe s. et recopiée au XVIe s.. Il siège au 6e rang dans la liste qui place en 4e position Abundius (450-451)1. 1

J.-Ch. PICARD, Souvenir, p. 441 et p. 740.

** FABIANVS

733

** EXVPERANTIVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. E. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et la continence des clercs et sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

EXVPERIA

(VIe s.)

vierge consacrée, associée à sa sœur, peut-être sa cadette (Constantia), dont elle partage la vie religieuse, encouragée par leur frère, l’évêque de Verceil (= Vercellae), Constantius. Elle partage également sa sépulture, à Verceil, comme l’atteste son éloge funéraire, laissant supposer (puisqu’il évoque le commun tombeau) que Constantia est déjà déposée et que E. la rejoint1. 1

CIL V, 6729; voir CONSTANTIVS 22; CONSTANTIA 2.

EXVPERVS

(IVe s.)

très vraisemblablement fossor romain, associé à Bictorinus (collega) pour la vente d’une sépulture (un bisomus) à Iouinus, au cimetière d’Octavilla près de l’Aurelia1. 1

ICVR, NS 2, 4344; voir BICTORINVS 1.

** FABIANVS diaconus, diacre de Silvestre, selon les actes apocryphes d’un concile tenu in thermas Domitianas; il aurait été un des sept diacres institués par Silvestre à la tête des régions ecclésiastiques de la Ville1. 1

Canon uel Constitutio Siluestri episcopi, actio secunda, PL 8, 837 A.

734

FABIOLA 1

FABIOLA1 1

(. . . entre 386 et 395 – avant 400)

appartient par sa naissance à la noble gens des Fabii 2. F. contracte un premier mariage avec un homme présenté comme si vicieux que «même une prostituée ou une vile esclave n’aurait pu le supporter» 3. Elle obtient le divorce et se ` la mort de son second mari, F. confesse remarie, persuadée de son bon droit 4. A publiquement ses erreurs, prend rang, dans les jours précédant Pâques, parmi les pénitents, à la basilique du Latran 5. F. rentre alors dans la communion de l’Église, disperse sa fortune, crée, la première de toutes, un nosokomion dans lequel elle soigne les malades les plus démunis 6, subventionne les monastères, y compris les ermitages des îles de la mer Tyrrhénienne et du Latium 7. ` la surprise générale, F. s’embarque pour les Lieux Saints où elle renA contre de nombreux amis et accepte quelques jours l’hospitalité de Jérôme, installé à Bethléem depuis 386 8. Elle s’attaque à l’étude de l’Écriture avec passion, harcèle Jérôme de questions sur les sujets les plus difficiles et, lors d’une lecture du livre des Nombres, obtient de celui-ci la promesse d’un petit traité sur les vêtements sacrés et d’un autre sur les stations du peuple de Dieu dans le désert 9. Elle recherche, avec l’aide de Jérôme, un logement à Bethléem, dans lequel elle pourrait observer la solitude, tout en étant proche de l’hôtellerie de Marie10 : elle s’installe dans un hospitium qu’elle a peut-être fondé (in sanctae Fabiolae hospitio) et où elle se trouve en compagnie d’Oceanus lorsqu’y est découvert un codex, inconnu de tous deux selon Jérôme11, et que l’on identifie habituellement avec la traduction de la lettre d’Épiphane à Jean de Jérusalem12. ` l’annonce de l’approche des Huns, lors de leur incursion en Palestine A en juin 395, F. retourne à Rome et y habite une maison d’emprunt13. Mais, séduite par l’éloge du désert que Jérôme avait, dans sa jeunesse, adressé à l’évêque d’Altinum, Heliodorus, et qu’elle connaît par cœur, F. souhaiterait abandonner la Ville pour se retirer dans la solitude14. Cependant, après la mort de Paulina, survenue en 396, elle unit, semble-t-il, ses efforts à ceux de Pammachius pour commencer à construire au Portus Romanus un xenodochium15. Au printemps 397, elle reçoit une lettre de Jérôme lui expliquant, à la suite de la demande qu’elle lui a réitérée, la signification des textes bibliques concernant les vêtements sacerdotaux, les aliments offerts aux prêtres et les observances propres aux pontifes16, et lui conseillant de lire aussi l’ouvrage qu’Épiphane de Salamine a consacré aux douze gemmes17. Dans cette lettre, F. est discrètement invitée par Jérôme à retourner en Palestine, la paix étant revenue18. F. meurt après avoir distribué le reste de sa fortune aux moines19 et reçoit à Rome des funérailles triomphales 20, aux dires de Jérôme qui écrit, à la demande de son ami Oceanus, son epitaphium, au cours de l’été 400 (quatre étés après celui de Nepotianus, rédigé peu après l’assassinat du préfet Rufin en 395 et moins de deux ans après celui consacré à Paulina 21) : F. y est célébrée comme «l’honneur des chrétiens, l’étonnement des païens, le soutien des pauvres et la providence des moines» 22. F. reçoit, à titre d’hommage posthume 23, la dédicace en forme de lettre du petit traité concernant la signification des 42 stations des Hébreux au désert 24, commentaire qu’elle lui avait si ardemment réclamé 25. Voir PLRE 1, p. 323, Fabiola. HIERONYMUS, Ep. 77, 2, CSEL 55, p. 38. 3 Id., Ep. 77, 3, ibid., p. 38-39. 4 Id., Ep. 77, 3, ibid., p. 39-40.

1

2

FABIOLA

735

2

Id., Ep. 77, 4, ibid., p. 40; Ep. 77, 5, ibid., p. 42. Id., Ep. 77, 6, ibid., p. 42-43. 7 Id., Ep. 77, 6, ibid., p. 43-44. 8 Id., Ep. 77, 7, ibid., p. 44. 9 Id., Ep. 77, 7, ibid., p. 44-45. 10 Id., Ep. 77, 8, ibid., p. 45. 11 Id., Ep. adu. Rufin. 4, CC 79, p. 76. 12 Cf. id., Ep. 57, 2, CSEL 54, p. 504-505 et EPIPHANIUS, Ep. ad Iohannem episcopum a sancto Hieronymo translata, dans HIERONYMUS, Ep. 51, CSEL 54, p. 395-412. 13 HIERONYMUS, Ep. 77, 8, CSEL 55, p. 45-46. 14 Id., Ep. 77, 9, ibid., p. 46; voir HELIODORVS 2. 15 Id., Ep. 77, 10, ibid., p. 47; cf. Ep. 66, 11, CSEL 54, p. 662; voir PAVLINA 1. 16 Id., Ep. 64, CSEL 54, p. 586-615; id., Ep. 64, 8, ibid., p. 595-596. 17 Id., Ep. 64, 21, ibid., p. 613. 18 Id., Ep. 64, 8, ibid., p. 595. 19 Id., Ep. 77, 11, CSEL 55, p. 48 lignes 1-7. 20 Id., Ep. 77, 11, ibid., p. 48 lignes 7-20. 21 Id., Ep. 77, 1, ibid., p. 37. 22 Id., Ep. 77, 2, ibid., p. 37 lignes 16-19. 23 Id., Ep. 77, 7, ibid., p. 45. 24 Id., Ep. 78, ibid., p. 49-87. 25 Id., Ep. 77, 7, ibid., p. 45. 5 6

FABIOLA

2

(. . . 402?-422-452? . . .)

noble dame, peut-être romaine ou du moins, si elle est d’origine africaine, résidant à demeure à Rome, où elle jouit d’une influence certaine dans les milieux de l’Église : correspondante d’Augustin d’Hippone, qui lui fait part de ses soucis1, elle accueille à Rome, avant l’automne 422, avec une grande bienveillance, l’évêque Antoninus de Fussala 2, qui, suspendu de son ministère pour son inconduite et ses exactions, a soumis sa cause au pape Boniface Ier (printemps 419-4 septembre 422), puis, se prévalant d’une sentence pontificale favorable, vient de susciter, auprès du pape Célestin (élu le 10 septembre 422), une nouvelle protestation des habitants de Fussala ainsi que d’Augustin, regrettant la confiance imprudemment placée dans son jeune protégé tout en lui ` ce sujet, peu après la mort de Boniface 4, F. reçoit conservant son affection 3. A d’Augustin – qui double ainsi son appel à Célestin 5 par une démarche officieuse – une relation circonstanciée de toute l’affaire, destinée à lui permettre d’intervenir dans le sens souhaité par l’évêque d’Hippone : faire profiter Antoninus de ses conseils pour qu’il s’amende 6, mais éclairer aussi les milieux ecclésiastiques romains pour qu’ils obligent Antoninus à se soumettre 7. Il n’est pas certain qu’il faille identifier F. à la Fabiola – une Africaine – destinataire d’une lettre d’Augustin en 402 8 et qui est peut-être également, alors qu’elle séjourne en Afrique en 411, la dédicataire des deux premiers livres du Commentaire de Jérôme sur Ézéchiel 9. On ne sait s’il faut identifier F. à la Fabiola c(larissima) f(emina) décédée le 28 novembre 452, selon son épitaphe provenant de St-Pierre du Vatican10. AUGUSTINUS, Ep., 20*, 1, CSEL 88, p. 94. Id., Ep. 20*, 2, ibid., p. 94-95. 3 Voir PCBE, Afrique, p. 73-75, ANTONINVS 3. 4 AUGUSTINUS, Ep. 20*, 11 et 12, CSEL 88, p. 100 et 101.

1

2

736

FABIOLVS

Id., Ep. 20*, 26, ibid., p. 108; cf. id., Ep. 209, CSEL 57, p. 347-353. Id., Ep. 20*, 27, CSEL 88, p. 109. 7 Id., Ep. 20*, 28-33, ibid., p. 109-112. 8 AUGUSTINUS, Ep. 267, CSEL 57, p. 651; voir PCBE, Afrique, p. 380, FABIOLA. 9 HIERONYMUS, Ep. 126, 2, CSEL 56, p. 144, lignes 18-19 (= AUGUSTINUS, Ep. 165, 2, CSEL 44, p. 544, lignes 7-9). 10 Voir CIL VI, 31974; voir PLRE 2, p. 448, Fabiola 3. 5 6

FABIOLVS1

(. . . 15 octobre 535) fidel[is] acoletus,

connu par une inscription provenant de Fino près de Côme, déposé le 15 octobre 535 2. 1 Lecture incertaine (CIL); FAMOLVS : U. MONNERET di Como, 62, 1911-1912, p. 123, n. 133. 2 CIL V, 5692.

FABIVS 1

DE

VILLARD, Riv. Arch. Prov.

(. . . 418-428 . . .) episcopus occidentalium partium1,

évêque occidental, doit probablement être compté, avec Julien d’Éclane, Florus (de Misène?) Marcellianus, Orontius et Praesidius, au nombre des évêques italiens déposés 2 par le pape Zosime, en automne 418, pour avoir refusé de signer l’epistula tractoria condamnant Pélage et Caelestius; tombant sous le coup de l’édit impérial et des décrets d’application des préfets pris avant décembre 418, F. est, avec les autres pélagiens, expulsé d’Italie 3 ; il est en effet ultérieurement cité par Nestorius comme l’un des pélagiens exilés qui, avec Julien d’Éclane, Florus et Orontius, demandent à Constantinople la révision de leur cause 4. F. fait peut-être partie des dix-huit partisans de Julien, qui, avec ce dernier, adressent à Rufus de Thessalonique une lettre 5, aujourd’hui perdue mais connue par la réfutation d’Augustin 6, écrite durant l’hiver de 418-419, sans qu’il soit possible de déterminer si elle précède ou suit la mort du pape Zosime (décembre 418), mais qui est en tout cas antérieure à l’été de 419 7 – lettre dans laquelle ils accusent leurs adversaires de nier le libre arbitre et d’être traducianistes 8, où ils font l’éloge de la créature 9, du mariage10, de la loi11, du libre arbitre12 et des saints13, où ils dénoncent la prévarication du clergé romain, où ils affirment que l’adhésion des évêques à l’epistula tractoria a été extorquée14, et enfin, où ils réclament la convocation d’un concile15. F. est peut-être au nombre de ceux qui accompagnent Julien en Cilicie16. En tout cas, il gagne (comme le font Julien et quelques-uns de ses partisans) Constantinople, où il se trouve au plus tard en 428, à l’avènement de Nestorius; comme ses compagnons, il y est accueilli avec bienveillance par le nouvel archevêque, qui prend cependant publiquement position, en leur présence, contre leurs idées17 ; F., de même que Julien, Orontius, Florus et d’autres évêques condamnés, fait à plusieurs reprises appel de sa condamnation auprès de Théodose II et de Nestorius lui-même, qui intervient, avant 430, auprès du pape Célestin dans au moins deux lettres, où il fait état des démarches des

FABIVS 1

737

exilés18, des polémiques que suscite leur présence19 et sollicite des informations à leur sujet 20. F. a peut-être partagé le sort de Julien et de ses partisans, expulsés de Constantinople sur ordre de Théodose II, à la suite du commonitorium de Marius Mercator, dénonçant en 429 Pélage et Caelestius, et sommant Julien et ses partisans de venir à résipiscence 21; contrairement à certains de ses compagnons il n’est pas cité parmi les pelagiani et caelestiani condamnés au concile d’Éphèse, en juillet 431, par les cyrilliens 22 ; il fait peut-être partie des évêques pélagiens qui ont fait leur soumission et qui ont retrouvé leur siège 23. NESTORIUS, Ep. 1 ad Caelestinum papam, 1, Coll. Veron. 3, ACO I, 2, p. 12. Cf. Conc. Ephes. (431), Ep. syn., 13, Coll. Vatic. 82, ACO I, 1, 3, p. 9 = Coll. Casin., pars prior 58, ACO I, 3, p. 173 = Coll. Veron. 22, ACO I, 2, p. 88; il est nommé par Nestorius, voir note 1; cf. PALLADIUS PP, Edictum, Coll. Quesnel. 15, PL 56, 492-493 = Haenel, p. 239; CONSTANTIUS PATRICIUS, Ep., Coll. Quesnel 19, PL 56, 499-500 = Haenel, p. 241; voir IVLIANVS 9; FLORVS 4; MARCELLIANVS 1; PRAESIDIVS 2. 3 Cf. MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 68, ligne 25; cf. Sermones Nestorii a Mercatore translati, Coll. Palat. 30, ibid., p. 60, lignes 7-8; NESTORIUS, Ep. 1 ad Caelestinum papam, 1, voir note 1; id., Ep. 2 ad Caelestinum papam, 1, Coll. Veron. 4, ACO I, 2, p. 14, lignes 7-8 et 11. 4 NESTORIUS, voir notes 1 et 3. 5 IULIANUS AECLAN., Ep. ad Rufum, dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 1, 1, 3, CSEL 60, p. 424 et 2, 1, 1, ibid., p. 460; id., Opus imperf., 2, 178, CSEL 85, p. 297. 6 AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, livres 2, 3 et 4, CSEL 60, p. 460-570. 7 Puisqu’elle est transmise à Augustin par Alypius de Thagaste qui l’a reçue du pape Boniface, lors de son voyage à Rome en 419; voir PCBE, Afrique, p. 63-64, ALYPIVS. 8 IULIANUS AECLAN, Ep. ad Rufum, dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 2, 1, 1, CSEL 60, p. 460, ligne 8 = Fragm. 1, CC 88, p. 336-337. 9 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 4, 2, 2, ibid., p. 521 = Fragm. 15 a et 17 ab, CC 88, p. 338. 10 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 4, 2, 2 et 4, 5, 9, ibid., p. 521 et 529-530 = Fragm. 19, CC 88, p. 339. 11 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 4, 2 et 4, 5, 10, ibid., p. 521 et 530-532 = Fragm. 20, CC 88, p. 339. 12 Id., Ep. dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 4, 2; 2, 5-6; 2, 10-11 et 10, 22, ibid., p. 521, 469-472 et 483 = Fragm. 13 et 21-22, CC 88, p. 338 et 339. 13 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 3, 5, 14, ibid., p. 501-503 = Fragm. 8, CC 88, p. 338. 14 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 2, 3, 5; 2, 4, 8; 4, 12, 34, ibid., p. 463, 468, 570 = Fragm. 2a et b, CC 88, p. 337 et Fragm. 28, CC 88, p. 340. 15 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 4, 12, 34, ibid., p. 570 = Fragm. 28, CC 88, p. 340. 16 Cf. MARIUS MERCATOR, Ep., Coll. Palat. 15, ACO I, 5, p. 23, lignes 24-25. 17 Cf. MARIUS MERCATOR, Sermones Nestorii a Mercatore translati, Coll. Palat. 30, ACO I, 5, p. 60, lignes 15-16. 18 NESTORIUS, Ep. 1 ad Caelestinum papam, 1, Coll. Veron. 3, ACO I, 2, p. 12; cf. id., Ep. 2 ad Caelestinum papam, 1, Coll. Veron. 4, ibid., p. 14. 19 Id., Ep. 2 Caelestinum papam, 1, Coll. Veron. 4, ibid., p. 14. 20 Id. Ep. 1 ad Caelestinum papam, 1, Coll. Veron. 3, ibid., p. 12-13; cf. id., Ep. 2 ad Caelestinum papam, 1 et 3, Coll. Veron. 4, ibid., p. 14 et 15. 21 Cf. MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, 36, ACO I, 5, p. 65; voir PELAGIVS 1. 1

2

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FABIVS

2

22 Conc. Ephes. (431), Ep. syn. ad Caelestinum papam, 13, Coll. Vatic. 82, ACO I, 1, 2, p. 9 = Coll. Casin., pars prior 59, ACO I, 3, p. 173 = Coll. Veron. 22, ACO I, 2, p. 88. 23 Cf. MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 68, lignes 26-27; cf. CAELESTINUS, Ep. 22, 6, Coll. Veron. 26, ACO I, 2, p. 101 (Jaffé 385) = Coll. Athen. 85, ACO I, 1, 7, p. 128 (Jaffé 385).

FABIVS

2

(. . . 580 – avant 598) episcopus ecclesiae Firmanae (Firmum = Fermo; Ascoli

Piceno), évêque de Fermo, dépose, probablement en une période de troubles, le trésor de l’Église auprès du diacre Serenus (d’Ancône?), comme le rappelle beaucoup plus tard (dix-huit ans?) le pape Grégoire à l’évêque d’Ancône, nommé lui aussi Serenus, en une lettre notant que la somme n’a été que partiellement restituée au nouvel évêque de Fermo, Passiuus1; dans le même temps, F. rachète sur les fonds de l’Église, alors qu’ils sont prisonniers des Lombards, Passiuus, alors clerc de Fermo avant d’en être l’évêque, la femme de ce dernier et ses deux fils, Demetrianus et Valerianus, lesquels s’inquiètent dix-huit ans plus tard de savoir s’ils doivent rembourser l’Église et qui reçoivent tout apaisement 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 51, MGH Ep. II, p. 77 = CC 140 A, p. 609 (Jaffé 1581); voir SERENVS 4 et 5. 2 Id., Ep. 9, 52, ibid., p. 77 = CC 140 A, p. 610 (Jaffé 1582); voir DEMETRIANVS 2; VALERIANVS 6.

FABRICIVS

(fin IVe s.)

gnostique romain, est le maître d’un marcionite de Carthage dont Augustin d’Hippone réfute un traité en 420 : il enseigne, par conséquent, à la fin du IVe s.1. 1

AUGUSTINUS, C. aduersarium Legis et Prophetarum, 2, 12, 41, CC 49, p. 130.

FACISTVS1

(VIe s.?)

copie soixante-dix lettres d’Augustin au monastère de St-Séverin du Castellum Lucullanum, (Pizzofalcone; Naples), d’après la souscription conservée dans un manuscrit du IXe s. 2. Faustus? Paris, Bibl. Nat., Nouv. acq. lat. 1443 (de Cluny); N. M. Gorman, Rev. Bén. 96, 1983, p. 30. 1

2

FACVNDINVS1

(. . . 343 . . .) (eßpı¥skopov),

évêque italien (de siège non mentionné), souscrit, sans y être présent, aux sentences du concile de Sardique (343), convoqué par les empereurs Constant et

739

FANTINVS

Constance II, pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, comme l’atteste la liste de noms, sans indication de sièges, publiée par Athanase pour manifester la solidarité de l’épiscopat avec sa cause; il est mentionné au 245e rang, 3e d’un ∞ th÷v Italı¥av 2, vraisemblablement les titulaires groupe défini eßn t√ kanaliw d’évéchés situés de part et d’autre des voies Flaminia et Aemiliana. Dans ce cas, F. pourrait éventuellement être identifié avec l’évêque homonyme qui est attesté à Gualdo Tadino (Perugia; = Todinum) par une Vie postérieure au XIe s., et qui est mentionné sur un reliquaire déposé à Rimini par un évêque Natalis d’Ancône (VIIIe s.) 3. Attesté seulement sous la forme Fakoyndı¥nov. ATHANASIUS, Apol.c.Arian., 50, 1, Opitz II, 1, p. 130. 3 Lanzoni, Diocesi, p. 455-456 (BHL 2819).

1

2

FADILLA

(. . . entre 507 et 512 . . .)

liée au prêtre romain Adeodatus, réside à Rome. F. reçoit, ainsi que Sabiana et Stephania, les salutations d’Ennodius par l’intermédiaire d’une lettre que ce dernier envoie à Adeodatus, avec l’épitaphe composée en l’honneur de Cynegia (morte avant ou pendant la préfecture de Faustus (507-512)1). 1

ENNODIUS, Ep. 7, 28, MGH aa 7, p. 259; voir ADEODATVS 8.

* FALTONIA HILARITAS

(IVe/Ve s.)

: voir HILARITAS

FANTINVS

(. . . avant mai 591 – septembre 603 . . .) defensor et rector patrimonii partium Panormitanarum

(= Palermo), «homme de l’Église romaine», choisi, au témoignage de Jean Diacre, par le pape Grégoire pour exercer les fonctions de defensor1, est attesté en cette qualité en Sicile, où il est alors placé sous les ordres du sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain dans l’île, avant le printemps 591 : en effet, avant mai 591, date à laquelle Grégoire manifeste au rector Siciliae sa désapprobation à l’égard des abus de son subordonné, F., d’une part, lève sur Petrus, conductor de Subpatriana, une somme de trois livres d’or, de façon abusive selon un rapport reçu par le pontife et, d’autre part, obtient que le moine Iohannes mourant lui laisse la moitié de son héritage; par décision du pape, F. doit être soumis par le sous-diacre Petrus à une enquête afin que le conductor Petrus, si cela s’avère justifié, soit remboursé; par ailleurs, F. est autorisé à recevoir le legs prévu par le moine Iohannes, mais il doit être admonesté par le rector Petrus pour sa conduite indigne d’un serviteur de l’Église – qui, recevant un stipendium de cette dernière, ne devrait pas se livrer à des manœuvres en captation d’héritage – et doit être averti de ne pas récidiver 2.

740

FANTINVS

Sans que l’on sache quel est son sort pendant les trois années suivantes, F. ne reparaît dans la correspondance pontificale qu’à partir de l’été 594, toujours ou à nouveau en qualité de defensor établi en Sicile, mais dorénavant placé sous les ordres du diacre Cyprianus, nouveau rector du patrimoine romain de l’île : en août 594, il reçoit mission du pape de s’occuper d’un fils du marchand syrien Cosmas, retenu comme gage par les créanciers de ce dernier, et que Cyprianus, précédemment chargé de l’affaire, n’avait pas réussi à faire libérer; F., informé que la dette de Cosmas se monte à 150 solidi mais que ses créanciers se contenteraient de 80 solidi, doit amener ceux-ci à transiger à 60 solidi – somme que le pontife lui fait parvenir par l’intermédiaire de son notarius – et, si possible, à une somme inférieure, en arguant de la loi qui interdit d’emprisonner pour dettes un homme libre dépourvu de ressources. S’il obtient gain de cause sur ce dernier point, il versera à Cosmas la différence pour assurer sa subsistance et celle de son fils; de toute façon, il devra se faire donner par les créanciers quittance de l’argent versé 3. Le mois suivant, ainsi que Grégoire en informe l’évêque de Palerme Victor, F. reçoit ordre de faire comparaître devant lui la moniale Victoria qui, ayant abandonné sans raison le monastère St-Martin, s’est transférée dans un autre monastère dont elle a distribué les biens pour en devenir la prieure en attendant d’en être l’abbesse; F. devra lui faire révéler l’identité de ceux qui ont reçu des biens monastiques et établir l’étendue de sa faute afin que le pape puisse la punir comme il se doit 4. Avant le printemps 595, F. accepte de recevoir en dépôt des biens appartenant au moine campanien Cicerio, envoyé en pénitence pour ses fautes par le sous-diacre Petrus – alors recteur du patrimoine romain en Campanie – et qui se trouve actuellement en Sicile, comme l’atteste une lettre pontificale de mars 595 chargeant, à la requête de l’évêque de Misène Benenatus, le rector Cyprianus de renvoyer, après enquête, Cicerio, avec ses biens, à Misène 5. Au début de l’été 597, F. reçoit du pape ordre d’envoyer l’agrimensor romain Iohannes, séjournant alors à Palerme, à Syracuse auprès de l’évêque Iohannes, afin d’aider ce dernier à mettre fin au litige opposant, au sujet des limites des propriétés de leurs établissements respectifs, Caesarius, abbé du monasterium sancti Petri, et Iohannes, abbé du monasterium sanctae Luciae, ainsi que le pontife en avise l’évêque de Syracuse en juillet 597 6. En mai 598, F. est pressé par le pape de se rendre dans la cité d’Agrigente où, selon le rapport de Domina, abbesse du monasterium sancti Stephani, de nombreux juifs sont désireux de se convertir à la foi chrétienne. Si ceux-ci ont hâte d’être baptisés, F. devra, pour éviter que leur ardeur ne se refroidisse, choisir, avec «l’évêque du lieu» (Gregorius), un dimanche ou un jour de fête, consécutif à la période obligatoire de 40 jours de pénitence et d’abstinence, convenant pour la cérémonie; si, en revanche, ils préfèrent attendre la Pâque de 599, F. invitera l’évêque à en faire des catéchumènes et à les préparer au baptême par de fréquentes exhortations; de toute façon, F. est chargé de fournir, à ceux des juifs trop pauvres pour l’acheter, le vêtement baptismal, en imputant cette dépense sur ses comptes. Par ailleurs F. devra s’assurer que le monasterium sancti Stephani dispose de ressources suffisantes et, une fois sa double mission remplie, envoyer un rapport au pape 7. Dès le début de l’automne 598, F. est élevé au rang de rector, titre que lui décerne officiellement pour la première fois le pape dans une lettre d’octobre 598 et qui lui donne autorité dans les partes Panormitanae 8, c’est-à-dire dans la moitié occidentale de l’île, à nouveau divisée, depuis le départ du

FANTINVS

741

rector Cyprianus (avant octobre 598), en deux ressorts pour l’administration du patrimoine romain. C’est déjà certainement en cette nouvelle qualité qu’en septembre/octobre 598, F. est le destinataire de deux lettres pontificales : par la première, il se voit rappeler que le diacre Seruusdei a institué l’Église romaine son héritière; il est en conséquence chargé d’une part de céder à l’ancilla Dei Aluminosa, parente du défunt, quatre juments lui revenant en vertu d’une clause du testament et d’autre part de faire don de dix autres juments avec leur étalon au xenodochium Anichiorum, pour répondre à la requête du diacre Florentius dirigeant cet établissement, tous ces animaux devant être confiés au porteur de la lettre pontificale chargé de les convoyer 9. Par une seconde lettre de même date, F. est invité par le pape à aider les porteurs, venus depuis le monastère fondé à Naples dans sa maison par le défunt uir spectabilis Romanus jusqu’en Sicile, pour y rechercher des esclaves fugitifs, propriétés de Romanus; une fois les esclaves retrouvés, F. devra les établir sur le domaine où ils doivent travailler, un domaine appartenant donc au monastère de Naples mais dont Fantinus doit assurer l’exploitation (conducat); en effet F. devra, sur les fruits du travail des esclaves, réserver à ceux-ci la part nécessaire à leur subsistance et envoyer le surplus chaque année au monastère napolitain10. ` la même époque, F. passe avec une certaine Praiecta un accord en vertu A duquel celle-ci fait donation à l’Église de Rome de parcelles lui appartenant dans la massa Leucas et Samanteria sise dans le territoire de Palerme et de la maison qu’elle possède dans cette dernière ville, ainsi que l’atteste en octobre 598 une lettre de Grégoire ratifiant officiellement cette convention11. Toujours à la même date, F. est le destinataire de quatre lettres pontificales; il est d’abord invité par le pape à presser les héritiers du uir illustris Isidorus, qui par testament a institué un legs pour la fondation d’un xenodochium à Palerme, d’exécuter la volonté du défunt : il devra, en les menaçant des sanctions prévues par la loi, les obliger à réaliser cette fondation ou, si les ressources affectées à celles-ci – un terrain et quelques autres biens – lui paraissent insuffisantes, les faire donner au xenodochium sancti Theodori jadis fondé à Palerme par Petrus12. Par une seconde lettre, F. est informé que l’évêque de Palerme Victor, ayant dépossédé les juifs de la cité de leurs synagogues (ainsi que de leurs dépendances), a dépouillé celles-ci de leurs ornements et de leurs manuscrits, puis, en dépit de l’interdiction formelle du pape, les a consacrées au culte chrétien; F., selon les instructions données par Grégoire, doit mettre l’évêque en demeure de verser à la communauté juive, pour les édifices, qui, une fois consacrés, ne peuvent plus lui être rendus, ainsi que pour les maisons et jardins attenants, des indemnités compensatoires dont il évaluera le montant avec le concours du patricius palermitain Venantius et de l’abbé Vrbicus; F. devra également rechercher les ornements et manuscrits prélevés dans les synagogues pour les restituer aux juifs13. Aux termes d’une troisième lettre, F. est chargé de protéger une certaine Ianuaria qui s’est plainte auprès du pape des tentatives d’Ingenuus, d’Anastasius et de Bonifatius pour l’expulser d’un domaine qu’elle possède, selon ses dires, depuis de nombreuses années; en conséquence, F. doit exhorter les trois hommes à ne pas recourir à la violence et à porter leur affaire, si leurs prétentions sont fondées, devant des juges élus par les deux parties14. Enfin, par une dernière lettre de même date, F. est invité à s’intéresser au cas du juif Nostamnus, débiteur insolvable, dont le navire et les autres biens ont été saisis et vendus au profit de ses créanciers, lesquels lui ont tous restitué ses reconnaissances de dettes, à l’exception du defensor romain Candidus; F. doit obliger ce dernier, si la dette est bien éteinte, à rendre la reconnaissance qu’il détient encore15.

742

FANTINVS

En novembre/décembre 598, F. est chargé par le pape de s’occuper de la succession du notarius romain Primigenius qui a laissé ses biens à trois héritiers, l’Église romaine, son épouse – qui s’est placée sous la protection de cette dernière – et, pour une part plus minime, le fils de son frère, le jeune Consentius : F. a pour instructions de mettre en sûreté, devant témoins, les biens qui reviendront à sa majorité à Consentius, de rassembler tous les autres éléments de la fortune du défunt et d’en faire connaître le montant au pape16. En février 599, F. est, avec d’autres rectores du patrimoine romain, Romanus (Syracuse = Sicile orientale), Sauinus (Bruttium), Hadrianus (?), Eugenius (Tuscia), Felix (Appia), Sergius (Apulia) et Bonifatius (Corse), destinataire d’une lettre du pape, chargeant ses correspondants de veiller, chacun dans sa région, d’une part, que les évêques ne cohabitent pas avec des femmes étrangères, voire avec celles (mère, tante ou sœur) dont la compagnie, autorisée par la législation canonique, n’est pas souhaitable au jugement du pontife et, d’autre part, que ces évêques exigent la même discipline des clercs ordonnés qui, cependant, ne devront pas abandonner leurs épouses, tenues à la chasteté17. Peu après, par une lettre pontificale expédiée entre février et avril 599, F. reçoit mission d’exhorter l’évêque de Palerme Victor à mettre fin au litige qui l’oppose pour la possession de la massa Getina – un domaine qu’il revendique pour son Église – au magister militum Maurentius : si le différend ne peut être réglé à l’amiable, F. devra, aux côtés du patricius de Palerme Venantius, – à moins que les deux parties ne préfèrent élire d’autres juges –, faire comparaître Maurentius et un représentant de l’Église palermitaine désigné par Victor et trancher l’affaire «par le moyen des Saints Évangiles»18. Selon les directives adressées par le pape en mai 599 au defensor Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, F. se verra confier un esclave sicilien appartenant à l’État qui a fui en Campanie, où il a fait profession dans un monastère de Misène, et que doit ramener à Palerme, comme il s’y est engagé devant les actionarii publici, le patron de navire Gallus qui l’avait transporté à l’aller en Campanie. F. recevra de ce dernier les instructions écrites du pontife relatives au sort de l’esclave19. En juin ou juillet 599, F. est chargé par le pape de faire restituer à Fuscus, abbé de deux monastères napolitains (le monasterium sancti Archangeli quod Macharis dicitur et le monasterium sanctorum Maximi, Erasmi et Iulianae), des manuscrits et des voiles appartenant à l’une ou (et) l’autre de ces communautés que le prêtre Constantius, qui les desservait, a emportés en venant s’installer en Sicile et a conservés jusqu’à sa mort 20. Peu après, en juillet 599, F. se voit enjoindre par le pape de régler le litige opposant, d’un côté, l’évêque de Marsala, Decius, qui, suivant un arrangement conclu par son prédécesseur, devait assurer aux étrangers l’hospitalité avec les revenus des biens donnés à son Église par ses concitoyens et, de l’autre, le defensor ciuitatis Sauinus qui, par deux fois, a été contraint par la nécessité d’assurer le financement de l’hospitalitas sur sa propre fortune et demande en vain à l’évêque restitution des sommes ainsi déboursées; F. devra soit convaincre Decius de rembourser Sauinus, soit, si l’évêque conteste la réclamation de ce dernier, faire comparaître devant lui les deux parties pour juger ce différend – ainsi que d’autres – «par le moyen des Saintes Écritures». F. est par ailleurs averti qu’au cas où l’évêque jugerait le système accepté par son prédécesseur désavantageux pour son Église, Decius devrait restituer les donations, les donateurs appartenant au clergé devant toutefois rester liés à ce fonds de solidarité, sauf si F. juge, sur leur demande, qu’ils peuvent être dégagés de cette obligation 21.

FANTINVS

743

Après juillet 599 et jusqu’en mai 603, F. disparaît de la correspondance pontificale : durant cette période, il est remplacé, semble-t-il, dans ses fonctions par le notarius Adrianus qui gère provisoirement le patrimoine romain dans la pars palermitaine. Peu après qu’Adrianus a été mandé par le pape administrer le patrimoine romain en Sicile orientale (janvier 603) 22, F. reprend ses fonctions à Palerme, ainsi qu’en témoigne la réponse adressée en mai 600 par le pape au magister militum Zitta se plaignant que certains établissements religieux de l’île se refusent à remplir les obligations – sans doute de nature fiscale – qui leur incombent; F. reçoit du pontife instruction d’obliger les religieux de la région palermitaine à se présenter devant des juges élus afin de rendre compte de leurs agissements 23. Avant l’automne 603, F. accuse l’exconductor Petrus – probablement celui-là même avec lequel il avait eu un différend en 591 – de s’être uni de façon scandaleuse à une femme dont le mari, entré dans les ordres, a été consacré au diaconat. Petrus s’étant rendu à Rome pour plaider sa cause auprès du pape, en affirmant que la femme en question n’a jamais été l’épouse légitime du diacre et que F. lui cherche une mauvaise querelle par esprit de vengeance, F. est désigné, par une lettre pontificale datée de septembre 603, à l’attention de l’évêque Iohannes de Palerme : selon les résultats de l’enquête menée par ce dernier, F., s’il a dit vrai, sera en droit de punir Petrus ainsi que ceux qui l’ont soutenu dans cette affaire; si, en revanche, il a porté une fausse accusation, il devra être sévèrement admonesté par l’évêque, invité de son côté à permettre de toute façon à Petrus de reprendre la vie commune avec sa femme 24. Toujours en septembre 603, F. est informé par Grégoire du retour de l’évêque Exhilaratus, déposé de son siège (non mentionné) pour fautes graves, puis renvoyé, pénitence faite, en Sicile; F. est chargé par le pape de veiller qu’Exhilaratus traite dans un esprit de charité ses clercs et que ces derniers fassent preuve d’obéissance et d’humilité à l’égard de leur évêque; si ses exhortations demeurent sans effet, il devra adresser un rapport au pape 25. IOHANNES DIAC. Vita Gregorii 2, 53, PL 75, 110. GREGORIUS, Ep. 1, 42, MGH Ep. I, p. 66, lignes 3-5 et p. 68, lignes 1-8 = CC 140, p. 52, lignes 103-106 et p. 55, lignes 188-197 (Jaffé 1112); voir PETRVS 70 et 74; IOHANNES 74. 3 Id., Ep. 4, 43, ibid., p. 278-279 = CC 140, p. 263-264 (Jaffé 1315); voir CYPRIANVS 8. 4 Id., Ep. 5, 4, ibid., p. 284-285 = CC 140, p. 269-270 (Jaffé 1320); voir VICTOR 16 et VICTORIA 2. 5 Id., Ep. 5, 28, ibid., p. 308-309 = CC 140, p. 295 (Jaffé 1345). 6 Id., Ep. 7, 36, ibid., p. 484-485 = CC 140, p. 499-500 (Jaffé 1482); voir IOHANNES 101, 89 et 77. 7 Id., Ep. 8, 23, MGH Ep. II, p. 24-25 = CC 140 A, p. 543-544 (Jaffé 1511). 8 Id., Ep. 9, 23, ibid., p. 56 = CC 140 A, p. 583 (Jaffé 1547). 9 Id., Ep. 9, 8, ibid., p. 46 = CC 140 A, p. 569-570 (Jaffé 1532); voir SERVVSDEI 6 et FLORENTIVS 18. 10 Id., Ep. 9, 10, ibid., p. 47 = CC 140 A, p. 571 (Jaffé 1534); voir ROMANVS 24. 11 Id., Ep. 9, 23, ibid., p. 56-57 = CC 140 A, p. 583. 12 Id., Ep. 9, 35, ibid., p. 65 = CC 140 A, p. 594-595 (Jaffé 1559); voir PETRVS 85. 13 Id., Ep. 9, 38, ibid., p. 67 = CC 140 A, p. 597 (Jaffé 1562); voir VENANTIVS 7 et VRBICVS 6. 14 Id., Ep. 9, 39, ibid., p. 68 = CC 140 A, p. 598 (Jaffé 1563); voir IANVARIA 2; ANASTASIVS 18 et BONIFATIVS 36. 1

2

744

FAVENTIVS

15 Id., Ep. 9, 40, ibid., p. 68 = CC 140 A, p. 598-599 (Jaffé 1564); voir CANDIDVS 7. 16 Id., Ep. 9, 74, ibid., p. 92 = Ep. 9, 75, CC 140 A, p. 630 (Jaffé 1599); voir CONSENTIVS 1. 17 Id., Ep. 9, 110, ibid., p. 115-116 = Ep. 9, 111, CC 140 A, p. 663-664 (Jaffé 1636); voir BONIFATIVS 29; FELIX 74; ROMANVS 20; EVGENIVS 5; ADRIANVS 2; SERGIVS 4; SAVINVS 9. 18 Id., Ep. 9, 119, ibid., p. 122-123 = Ep. 9, 120, CC 140 A, p. 672 (Jaffé 1645); voir MAVRENTIVS 2. 19 Id., Ep. 9, 144, ibid., p. 140-141 = Ep. 9, 145, CC 140 A, p. 696 (Jaffé 1669); voir GALLVS 3. 20 Id., Ep. 9, 172, ibid., p. 169 = Ep. 9, 173, CC 140 A, p. 730-731 (Jaffé 1699); voir FVSCVS 2; CONSTANTIVS 34. 21 Id., Ep. 9, 198, ibid., p. 187 = Ep. 9, 199, CC 140 A, p. 757-758 (Jaffé 1725); voir DECIVS 5; SAVINVS 11. 22 Voir ADRIANVS 2, note 7. 23 GREGORIUS, Ep. 10, 10, MGH Ep. II, p. 245 = CC 140 A, p. 836 (Jaffé 1777). 24 Id., Ep. 14, 5, ibid., p. 423-424 = CC 140 A, p. 1071-1072 (Jaffé 1918). 25 Id., Ep. 14, 4, ibid., p. 423 = CC 140 A, p. 1070-1071 (Jaffé 1917); voir EXHILARATVS 3.

FAVENTIVS

(. . . 451 . . .) episcopus Regiensis ecclesiae (Regium = Reggio Emilia),

participe au concile convoqué par l’évêque de Milan, Eusebius (sans doute dans cette ville, en tout cas selon une procédure fixée par le pape Léon pour la Gaule1 et pour l’Italie), après le retour de l’évêque Abundius de Côme et du prêtre milanais Senator, revenus avant le 9 juin 451 de la capitale où ils ont reçu la profession de foi d’Anatolios, le nouvel évêque de Constantinople admis dès lors dans la communion romaine 2. Il retrouve à Milan, pendant l’été avant le concile de Chalcédoine, avec des évêques venus d’Italie septentrionale, les légats porteurs d’une lettre de Léon (perdue). Après la lecture de la lettre pontificale fixant la convocation et le programme du concile italien 3, F. entend, selon l’ordre prévu, le rapport des légats, puis lecture publique de la lettre de Léon à Flavien 4 – réclamée à l’évêque gaulois Ceretius (suivant la suggestion du pape) et transmise par ce dernier – condamnant Eutychès et professant les deux natures distinctes en l’unique personne du Christ, Fils de Dieu 5. F. souscrit au 2e rang des évêques 6, pour donner pleine adhésion à la christologie romaine et à la théologie de l’Incarnation, déjà professée par Milan, la lettre synodale dont le porteur est Cyriacus de Lodi. 1 Voir Ep. syn. episc. Galliae, CC 148, p. 107-110; voir EVSEBIVS 6; ABVNDIVS 1; SENATOR 1. 2 LEO, Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ACO II, 4, p. 42 (Jaffé 463). 3 EUSEBIUS MEDIOL., Ep., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946. 4 LEO, Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ACO II, 2, 1, p. 24-33 (Jaffé 423). 5 EUSEBIUS MEDIOL., Ep., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 B. 6 Id., Ep., dans LEO Ep. 97, 3, ibid., 947 B; voir CYRIACVS 3.

FAVSTINIANA

FAVOR

745 (fin IIIe/début IVe s.)

lector lecteur romain, connu par une inscription de la catacombe de Ste-Agnès1. 1

ICVR, NS 8, 21026.

FAVSTA 1

(. . . avant 558)

épouse de l’évêque de Narni (Terni; = Narnia) Cassius, partage sa sépulture avec ce dernier, lorsqu’il est déposé le 30 juin 558, après 21 ans d’épiscopat, comme l’atteste son épitaphe dans la cathédrale (crypte de S. Giuliano) 2. 1

CIL XI, 4164 = ICI VI, 14.

FAVSTA

2

(2e moitié du VIe s.) inlustris fem(ina)1,

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement, aujourd’hui détruite, dans l’église construite par l’évêque Eufrasius à Porecˇ (Croatie; = Parentium); F. contribue avec les siens, pour soixante pieds, au paiement du pavement de cet édifice 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 449, Fausta. Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 42, n. 87.

FAVSTINA

(IVe/Ve s.) conserua Dei,

associée à Plotius Tertius, sans doute son époux, dans une épitaphe d’Ostie tracée sur la face d’un sarcophage provenant d’une nécropole à droite du canal de Trajan, au Portus de Rome1. 1

THYLANDER, Inscr. Ostie, 13, 242.

FAVSTINIANA

(IVe/Ve s.) c(larissima) f(emina), famula Christi,

grande dame chrétienne qui prépare sa sépulture, de son vivant, à Iulia Concordia (= Concordia Sagittaria; Venezia), comme l’atteste l’inscription sur le cartouche d’un sarcophage chrétien retrouvé dans une enceinte funéraire

746

FAVSTINIANVS

aménagée près d’une cella trichora et d’une basilique vraisemblablement dédiée aux apôtres. Elle se place sous la protection de l’autel et de ses reliques1. Il faut sans doute l’identifier à Faustinia[. . .], connue par l’inscription votive d’une mosaïque de pavement dans la basilique 2. 1 BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti romani e cristiani di Iulia Concordia, Pordenone, 1960, p. 108. 2 D. MAZZOLENI, AAAd, 31, 2, 1987, p. 91, n. 7.

FAVSTINIANVS

(. . . entre 492 et 496 . . .) clericus ecclesiae Grumentinae (= Palazzo San Gervasio;

Potenza), né libre, est réduit à la servitude (pour dettes)1, puis, affranchi par son maître (du vivant de ce dernier), avec un Siluester, il entre très jeune, comme son compagnon de liberté, dans le clergé; il est empêché de servir à l’autel par l’héritière de son patron, Theodora; il s’adresse à l’archidiacre de Grumentum, qui refuse d’accueillir sa plainte ainsi que celle de Siluester et menace les deux plaignants de saisir la justice séculière. Avec Siluester, F. fait appel au pape Gélase qui charge deux évêques, Sabinus de Sala Consilina et Crispinus (titulaire d’un siège en Lucanie), d’instruire et de trancher l’affaire 2 et qui s’adresse au comes Zeia pour lui recommander d’intervenir dans le cas où Theodora refuserait de se présenter devant les évêques 3. GELASIUS, Ep. 24, Thiel, p. 390-391, particulièrement p. 391, ligne 4 (Jaffé 728). Id., Ep. 23, Thiel, p. 389-390 (Jaffé 727); voir SILVESTER 3; THEODORA 4. 3 Voir note 1; voir SABINVS 3 et CRISPINVS 3.

1

2

** FAVSTINIANVS évêque de Bologne (Bononia), placé au 2e rang sur la liste épiscopale donnée par un manuscrit canonique du XIVe s.; il aurait en ce cas pour successeur un Domicianus et aussi Eusebius sûrement attesté en 3811. On suppose au XVe s. qu’il repose dans un sarcophage anépigraphe, avec Zama, à San Felice 2. 1 2

Lanzoni, Diocesi, p. 785; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 431-433. J.-Ch. Picard, ibid., p. 268.

FAVSTINVS1 1

(. . . 343 . . .) (eßpı¥skopov),

évêque italien, souscrit, sans y être présent, aux sentences du concile de Sardique (343), convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, comme l’atteste la liste de noms, sans indication de sièges, publiée par Athanase pour manifester la solidarité de l’épiscopat avec sa cause; il est mentionné au 251e rang, 9e d’un groupe défini eßn t√ kanalı¥√ th÷v

FAVSTINVS

2

747

Italı¥av 2, vraisemblablement les titulaires d’évéchés situés de part et d’autre des voies Flaminia et Aemiliana. Dans ce cas, F. pourrait être identifié avec l’évêque Faustinianus, figurant en seconde position sur la liste épiscopale de Bologne, donnée par un manuscrit canonique du XIVe s. 3. Attesté seulement sous la forme Faystı÷nov. ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 50, 1, Opitz II, 1, p. 131. 3 Voir ** FAVSTINIANVS.

1

2

FAVSTINVS

2

(. . . entre août 383 et décembre 384 . . .) presbyter1,

prêtre qui, avec le prêtre Marcellinus, se définit lui-même comme appartenant à un petit groupe, défendant de façon intransigeante l’orthodoxie nicéenne et qui, adversaire sans concession de l’hérésie arienne 2, se déclare persécuté pour cette raison 3 ; il connaît bien à Rome la petite communauté groupée autour du prêtre romain Macarius – expulsé par les clercs du pape Damase alors qu’il organise des célébrations liturgiques séparées 4 – et autour d’Ephesius, ordonné évêque du «peuple intact» de Rome par un évêque Taorgius, lui-même considéré comme luciférien par les partisans de Damase et exilé 5. F. se montre particulièrement hostile au pape Damase 6, sans qu’on puisse pour autant le considérer comme un partisans d’Vrsinus, puisqu’il ne se réclame jamais de ce dernier et puisqu’il ne figure pas sur la liste des ursiniens exilés par les pouvoirs publics 7 ; il professe une révérence particulière pour Lucifer de Cagliari dont il admire l’attitude sans concession en face de l’empereur Constance 8 ; il a peut-être lui-même été considéré comme luciférien, comme en témoigne le qualificatif de luciferiani, donné aux membres de sa communauté 9 ; en tout cas, il gagne l’Orient, soit qu’il ait été lui-même persécuté – peut-être frappé d’une sentence d’exil10 –, soit qu’il ait préféré prévenir les violences dénoncées dans le cas de Macarius et d’Ephesius. Avec Marcellinus, F. se trouve à Constantinople11 après le 25 août 383 (mort de l’empereur Gratien) et avant le 11 décembre 384 (mort du pape Damase); avec son compagnon, il adresse alors aux empereurs Valentinien, Théodose et Arcadius une petitio dénonçant les persécutions dont ils sont victimes avec leur communauté12 ; après en avoir appelé à la rectitude dans la foi des princes actuels13, il s’en prend à leurs prédécesseurs qui, en opposition formelle avec le concile de Nicée, ont soutenu l’arianisme; il attaque particulièrement la politique de l’empereur Constance et le concile de Rimini14, dénonce les prévaricateurs15 – parmi lesquels il range Ossius de Cordoue16 et Hilaire de Poitiers accusé de laxisme17 – et avec lesquels il refuse toute compromission18 ; il fait l’éloge de Lucifer de Cagliari, qualifié de uir apostolicus19 et salué comme le défenseur de la vraie foi 20 ; il rejette cependant le qualificatif de luciferiani donné aux partisans de Lucifer, car il considère que ce terme réduit à n’être qu’une secte ce qui est à ses yeux la véritable Église 21; il se réclame également de Grégoire d’Elvire 22 ; il évoque les persécutions dont sa communauté est victime en Espagne, en Italie ainsi qu’en Égypte et en Palestine 23, et

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FAVSTINVS

2

dénonce comme hérétiques les falsi sacerdotes 24 ; il accuse aussi le pape Damase de prévarication, de tyrannie et de complicité d’assassinat 25 ; il demande aux empereurs, devant la persistance de l’hérésie arienne 26, les faux ralliements et la complaisance envers les ariens 27, de prendre la défense de la vraie foi, dénonçant l’ostentation et le luxe des églises des prévaricateurs 28. F. souscrit (2e), avec Marcellinus, la pétition aux empereurs 29 ; il obtient de Théodose un rescrit adressé à Cynegius au plus tôt en janvier 384 (date à partir de laquelle ce dernier est attesté comme préfet du prétoire), qui le qualifie, ainsi que Marcellinus, de plenissimus fidei sacerdos 30, qui le déclare innocent, interdit de le persécuter puisqu’il est en communion avec Grégoire d’Elvire et Heraclida d’Oxyrhynchos, et lui reconnaît le droit de vivre où bon lui semble 31. ` Constantinople, F. est soupçonné d’être favorable aux idées de SabelA lius; il s’en défend dans une confession de foi présentée à l’empereur Théodose 32 et il rédige, à la demande de l’Augusta Flacilla, un traité De Trinitate 33 (contra Arianos et Macedonianos, selon Gennade 34), réfutant les objections des ariens, un exposé qui emprunte à Hilaire de Poitiers; il y ajoute un exposé sur l’Esprit Saint (sans doute avant la tenue du concile de Constantinople en 381 ou tout au moins indépendamment de ses débats). Il est identifié comme un luciférien par Gennade de Marseille, qui retient le souvenir de ses deux ouvrages 35. Var. sacerdos. MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 5-20, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 7-12; voir MARCELLINVS 3. 3 Id., Libellus precum, 30-41, Coll. Auel. 2, ibid., p. 14-17; 56, ibid., p. 21; 1, ibid., p. 5. 4 Id., Libellus precum, 78-80, Coll. Auel. 2, ibid., p. 28-29; voir MACARIVS 1. 5 Id., Libellus precum, 84 et 104, Coll. Auel. 2, ibid., p. 30 et 37. 6 Voir note 25. 7 Malgré le témoignage d’une note éditoriale précédant le Libellus precum dans la Collectio Auellana qui paraît établir un lien entre les Gesta inter Liberium et Felicem et la situation de Marcellinus et de F.; voir VRSINVS 1. 8 MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 5-22, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 7-12; voir LVCIFER 1. 9 Voir note 21. 10 Voir Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 5 et THEODOSIUS AUG., Ep., 3, Coll. Auel. 2a, ibid., p. 45. 11 MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 6, Coll. Auel. 2, ibid., p. 8. 12 Id., Libellus precum, Coll. Auel. 2, ibid., p. 5-44; GENNADIUS, De uiris inl., 16, TU 14, 1, p. 67. 13 MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 1-4, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 5-7. 14 Id., Libellus precum, 12-19, Coll. Auel. 2, ibid., p. 9-12. 15 Id., Libellus precum, 3, Coll. Auel. 2, ibid., p. 6; 19-20, ibid., p. 11-12; 30-31, ibid., p. 14. 16 Id., Libellus precum, 32-34, Coll. Auel. 2, ibid., p. 14-15. 17 Id., Libellus precum, 24, Coll. Auel. 2, ibid., p. 12; GENNADIUS, De uiris inl., 16, TU 14, 1, p. 67. 18 MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 52, Coll. Auel. 2, ibid., p. 20. 19 Id., Libellus precum, 22, Coll. Auel. 2, ibid., p. 12. 20 Id., Libellus precum, 87, Coll. Auel. 2, ibid., p. 31; 109, ibid., p. 39. 21 Id., Libellus precum, 84-86, Coll. Auel. 2, ibid., p. 30-31. 22 Id., Libellus precum, 33-40, Coll. Auel. 2, ibid., p. 15-17. 1

2

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Id., Libellus precum, 77-109, Coll. Auel. 2, ibid., p. 28-40 et 73, ibid., p. 26-27. Id., Libellus precum, 114, Coll. Auel. 2, ibid., p. 41. 25 Id., Libellus precum, 79-84, Coll. Auel. 2, ibid., p. 28-30; GENNADIUS, De uiris inl., 16, TU 14, 1, p. 67. 26 MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 116, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 41-42. 27 Id., Libellus precum, 117, Coll. Auel. 2, ibid., p. 42. 28 Id., Libellus precum, 121, Coll. Auel. 2, ibid., p. 43. 29 Id., Libellus precum, 124, Coll. Auel. 2, ibid., p. 44. 30 THEODOSIUS AUG., Ep., 2, Coll. Auel. 2a, ibid., p. 45. 31 Cf. id., Ep., 6-8, Coll. Auel. 2a, ibid., p. 46. 32 FAUSTINUS, Confessio fidei, CC 69, p. 357. 33 Id., De Trinitate, ibid., p. 295-353. 34 Voir note 35. 35 GENNADIUS, De uiris inl., 16, TU 14, 1, p. 67. 23 24

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3

(. . . mars 392?-394? . . .)

fils d’Eusebius, un chrétien de Bologne, lié à Ambroise de Milan, est le père de deux Ambrosii (un Ambrosius et une Ambrosia?) ainsi que d’un petit Faustinus; après un séjour à Milan, en compagnie de ses trois enfants, il retourne vraisemblablement avec Faustinus iunior à Bologne, laissant les deux aînés auprès d’Ambroise (après mars 392?)1. Dans la lettre que l’évêque milanais adresse à cette occasion à Eusebius, F. voit sa piété filiale comparée à celle de Sem envers Noé 2. Il faut peut-être identifier F. à l’homonyme qui, affecté par la mort subite de sa sœur au point d’abandonner Bologne pour se retirer dans la solitude, reçoit d’Ambroise une lettre l’exhortant à se résigner à la condition mortelle de l’humanité – dont les récents désastres frappant Claterna (Guaderni), Bologne, Modène, Reggio d’Emilia, Brescello et Plaisance (394?) 3 donnent l’exemple – lui reprochant de ne pas s’occuper de ses neveux orphelins et de manquer à l’espérance chrétienne 4. 1 AMBROSIUS, Ep. 55, 1, PL 16, 1168 = Ep. 38, 1, CSEL 82, 2, p. 23-24; pour la date, voir AMBROSIA; voir AMBROSIVS 2, EVSEBIVS 5, FAVSTINVS 4. 2 Id., Ep. 55, 3, ibid., 1168-1169 = Ep. 38, 3, CSEL 82, 2, p. 24-25. 3 Id., Ep. 39, 3, ibid., 1099 = Ep. 8, 3, CSEL 82, 1, p. 67-68 : s’il faut voir, dans ces descriptions, une allusion au tremblement de terre évoqué dans MARCELLINUS COMES, Chron., ann. 394, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 64. 4 Id., Ep. 39, 2, ibid., 1099 = Ep. 8, 2, CSEL 82, 1, p. 67.

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(. . . mars 392? . . .)

fils de Faustinus et petit-fils d’Eusebius, un chrétien de Bologne, est le frère cadet de deux Ambrosii (un Ambrosius et une Ambrosia?)1 et se trouve, pour cette raison, comparé par Ambroise de Milan à Japhet, troisième fils de Noé 2.

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FAVSTINVS

5

Il séjourne, avec les membres de sa famille, à Milan (après mars 392?) 3. C’est peut-être pendant ce séjour que, tombé malade, comme Ambroise de Milan en informe son grand père Eusebius, il est soigné par sa sœur (sancta soror) – ou celle de l’évêque Ambroise? – et par Ambroise 4, avant de retourner en la seule compagnie de son père à Bologne 5. 1 AMBROSIUS, Ep. 55, 1, PL 16, 1168 = Ep. 38, 1, CSEL 82, 2, p. 23-24; voir AMBROSIA; AMBROSIVS 2; EVSEBIVS 5; FAVSTINVS 3. 2 Id., Ep. 55, 3, ibid., 1168-1169 = Ep. 38, 3, CSEL 82, 2, p. 24-25. 3 Voir note 1; pour la date, voir AMBROSIA. 4 AMBROSIUS, Ep. 54, 2, PL 16, 1167 = Ep. 26, 2, CSEL 82, 1, p. 179. 5 Id., Ep. 55, 3, ibid., 1169 = Ep. 38, 3, CSEL 82, 2, p. 25, lignes 32-35.

FAVSTINVS

5

(. . . avant l’été 398 . . .)

chrétien établi à Rome, auquel Jérôme donne le titre de frère, probablement parce qu’il lui reconnaît un engagement d’ascète; F. professe, au moment de la querelle origéniste, qu’il faut s’interdire de lire Origène, comme le remarque Jérôme dans une lettre adressée à Tranquillinus, au moment où Oceanus est arrivé à Rome (au plus tard avant l’été 398)1. 1

HIERONYMUS, Ep. 62, 2, CSEL 54, p. 583.

FAVST[inus?]1 6

(. . . 405 . . .)

fossor, fossoyeur romain, vend à Fl. Eurialus une sépulture dans la catacombe de Cyriaque, près de la tombe de saint Laurent (ad mesa beati martyris Laurenti), à droite, dans une crypte, comme en témoigne une inscription datée du 29 avril 405; F. est sans doute par la suite expulsé de la corporation des fossoyeurs, puisque son nom, dans l’inscription citée, a été ultérieurement abrasé 2, en signe d’une damnatio memoriae. 1 2

Restitution probable d’après la lacune. ICVR, NS 7, 17535.

FAVSTINVS

7

(. . . avant décembre 418-425/426 . . .)

episcopus ecclesiae Potentinae, prouinciae Piceni, legatus ecclesiae Romanae1, évêque de Potentia du Picenum (= Potenza Picena; Macerata), légat de l’Église romaine, fait partie, avec Philippus et Asellus, prêtres romains, de la délégation envoyée, avant décembre 418, par le pape Zosime à Carthage 2 pour régler le cas d’Apiarius, prêtre de Sicca Veneria (Proconsulaire; = Le Kef, Tunisie), qui, excommunié par son évêque Vrbanus, a fait appel à Rome 3 ; avec les deux prêtres romains, il est porteur d’une scriptura 4 et de mandata précisant son rôle 5, dont un commonitorium 6 en quatre points lui donnant pour mission de traiter avec l’épiscopat africain la question des appels à Rome et celle

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7

751

des visites épiscopales à la cour, ainsi que celle des prêtres et des diacres excommuniés par leur évêque, et enfin l’affaire d’Vrbanus que le pape menace d’excommunier ou de juger à Rome, s’il ne change pas d’attitude 7. ` Carthage, F. et les deux autres légats se heurtent vraisemblablement A aux réticences de l’épiscopat africain qui conteste les canons étayant le premier et le troisième point du commonitorium (canons présentés comme ceux de Nicée, alors qu’ils sont en fait ceux de Sardique), tout en déclarant à Zosime par une lettre antérieure au 18 décembre 418 qu’il accepte provisoirement – jusqu’à supplément d’enquête – d’observer les canons incriminés 8. F., qui attend des instructions de Rome, reçoit, datée du 26 avril 419, une lettre du nouveau pape Boniface Ier annonçant aux légats la venue des prêtres Dulcitius et Felix, porteurs de nouvelles consignes 9. F. assiste, avec les autres légats, à la première séance du concile de Carthage, tenue le 25 mai 419 dans le secretarium de la basilica Fausti10, sous la présidence de l’évêque de la cité Aurelius11. F., dès l’ouverture de la séance, rappelle le mandat qui lui a été confié et fait lire le commonitorium de Zosime12. Après qu’Alypius de Thagaste a contesté l’authenticité des canons présentés par Zosime, il demande qu’on en réfère à Rome et à Rome seulement pour vérifier l’authenticité des textes13 ; il revient avec insistance sur sa proposition, après l’intervention d’Augustin d’Hippone14, mais ne peut empêcher que le concile constate que les canons contestés ne figurent pas dans les différentes versions réunies à Carthage et se déclare prêt à revenir, dans une nouvelle session, sur la question, avec de nouvelles preuves15. F. intervient dans la suite de la séance, où sont adoptés d’autres canons (dits Canones in causa Apiarii), pour faire entériner un canon prescrivant la continence aux clercs majeurs16. Il est chargé, avec les autres légats, de rendre compte au pape dès le lendemain17. F. souscrit les actes de cette première session au 3e rang et au 1er des légats18. Il est présent, ainsi que les autres légats, à la seconde séance du concile, tenue le 30 mai à Carthage dans le secretarium de la basilica Restituta19, et souscrit au 2e rang les actes (1er rang des Italiens), après l’adoption de canons disciplinaires 20. F. est de nouveau envoyé à Carthage comme légat, seul cette fois-ci, par le pape Célestin, qui le charge d’obtenir l’annulation de la sentence portée contre Apiarius, devenu prêtre de Thabraca, (Proconsulaire = Tabarka, Tunisie), excommunié une seconde fois pour des crimes non précisés mais très graves, et ayant à nouveau fait appel à Rome 21. F. participe donc à un synode présidé par Aurelius, évêque de Carthage, réunissant seulement des évêques de la province de Proconsulaire, vraisemblablement en 425 22, et dont on ne connaît que la synodale 23. Au cours des trois jours de débat, il se conduit de manière maladroite. Il exige, au nom des priuilegia de l’Église romaine, que l’on rende la communion à Apiarius, puisque le pape la lui avait rendue 24. Il use d’un langage violent et de manières tranchantes 25, multiplie les artifices de procédure 26, se présente comme un avocat (defensor) de l’accusé 27. Cependant, il échoue dans sa mission, Apiarius finissant par avouer tous ses crimes 28. Il est donc chargé de remettre au pape Célestin une synodale écrite par les évêques africains, où ceux-ci se plaignent de sa conduite 29 et où, de façon plus générale, ils contestent l’envoi de légats exécutant des sentences étrangères (exsecutores) 30. Voir notes 2 et 18. Concilia Africae, Concilium Carthag. (419), CC 149, p. 89; Ep. conc. Carthag., ibid., p. 156, lignes 9-12; voir ASELLVS 4; PHILIPPVS 2. 1

2

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FAVSTINVS

8

Voir PCBE, Afrique, p. 82-83, APIARIVS; p. 1232-1233, VRBANVS 7. Concilium Carthag. (419), CC 140, p. 90, lignes 30-31. 5 Concilium Carthag. (419), ibid., p. 90; Ep. conc. Carthag., ibid., p. 156; p. 157-158. 6 Concilium Carthag. (419), ibid., p. 90 et 94; Ep. conc. Carthag., ibid., p. 158. 7 Ep. conc. Carthag. (419), ibid., p. 158; cf. Concilium Carthag. (419), ibid., p. 90-91. 8 Ep. conc. Carthag. (419), CC 149, p. 158, lignes 52-58. 9 BONIFATIUS I, Ep. 2, PL 20, 792 = id., Ep., Eccl. Occid. Mon. Iur. Ant., I, 3, 4, Turner, p. 565 (Jaffé 348); voir DVLCITIVS 2; FELIX 21. 10 Concilium Carthag. (419), CC 149, p. 89, ligne 6. 11 Voir PCBE, Afrique, p. 123-127, AVRELIVS 1. 12 Concilium Carthag. (419), CC 149, p. 90, lignes 28-43. 13 Concilium Carthag. (419), ibid., p. 92, lignes 94-104. 14 Concilium Carthag. (419), ibid., p. 93, lignes 143-153. 15 Concilium Carthag. (419), ibid., p. 94, lignes 173-177. 16 Canones in causa Apiarii, 4, ibid., 101-102; 3, ibid., p. 118; 4, ibid., p. 134. 17 Canones in causa Apiarii, Conclusio, ibid., p. 149; Ep. conc. Carthag., ibid., p. 156, lignes 1-4; p. 161, ligne 124. 18 Concilium Carthag. (419), ibid., p. 150, 3; p. 152, 3; p. 154, 3. 19 Concilium Carthag. (419), ibid., p. 229, ligne 1566. 20 Concilium Carthag. ibid., p. 233, ligne 2. 21 Concilium Carthag. (425), ibid., p. 189, lignes 11-18; Concilium Carthag. (425), ibid., p. 169, lignes 11-16. 22 Cf. Ch. Pietri, Roma Christiana, p. 1271, n. 2. 23 Concilia Africae, Concilium Carthag. (425), CC 149, p. 169-171. 24 Concilium Carthag. (425), ibid., p. 169, lignes 19-24 25 Concilium Carthag. (425), ibid., p. 169, lignes 20-21. 26 Concilium Carthag. (425), ibid., p. 170, ligne 27. 27 Concilium Carthag. (425), ibid., p. 169, lignes 18-19. 28 Concilium Carthag. (425), ibid., p. 170, lignes 30-44. 29 Concilium Carthag. (425), ibid., p. 169, ligne 11 à p. 170, ligne 30. 30 Concilium Carthag. (425), ibid., p. 171-172. 3 4

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8

(. . . entre 492 et 495/496 . . .) archidiaconus,

archidiacre d’une Église non mentionnée, mais sûrement campanienne (puisque son affaire est confiée au jugement de trois évêques, dont Victor de Naples et Serenus de Nole)1. F. refuse la communion au diacre de son Église Stephanus qui s’en plaint (en même temps que de nombreuses tracasseries) à Rome, où le pape Gélase charge trois évêques de juger l’affaire 2. Et aussi un Melior, dont le siège n’est pas connu. GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 10, Loewenfeld 6, p. 3-4 (Jaffé 646); voir VICTOR 6; SERENVS 1; STEFANVS 4. 1

2

* FAVSTINVS

(. . . entre 492 et 496 . . .) defensor : voir FAVSTVS 3.

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FAVSTINVS 12

FAVSTINVS

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(fin Ve/début VIe s.)

donateur connu par l’inscription de la mosaïque ornant la coupole de San Vittore in Ciel d’Oro, à Milan; avec Paneciria, il assure certainement le financement de tout ou partie de ce décor1. 1

BOVINI, Antichità cristiane di Milano, p. 150-151.

FAVSTINVS 10

(. . . avant 509? . . .)

chrétien de Ligurie1, appartenant à l’élite provinciale, obtient d’Ennodius des lettres de recommandation pour son fils Ambrosius, l’une adressée à Faustus Niger 2, alors à Rome (avant la préfecture du prétoire? 509/512), l’autre à Probinus 3 et une troisième à un praeceptor Maribaudus 4. Voir PLRE 2, p. 450, Faustinus 5. ENNODIUS, Ep. 9, 2, MGH aa 7, p. 294; voir FAVSTVS 4. 3 Id., Ep. 9, 4, ibid., p. 295; voir PROBINVS 1. 4 Id., Ep. 9, 3, ibid., p. 294.

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FAVSTINVS 11

(. . . entre 526 et 530 . . .)

acolitus, fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; F. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; F. est mentionné au 19e rang des clercs (2e des acolytes) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12. 1

FAVSTINVS 12

(. . . avant novembre 594 – septembre 597 . . .)

miles ecclesiae Myriensis (Myria ou Meria = site près Tropea; Catanzaro), fils de Peltrasius1, est, avant 594, au service de l’Église de Myria dans le Bruttium en qualité de miles 2, sans qu’il soit possible de préciser la nature de la fonction exercée par ce personnage, qualifié d’eloquentissimus 3 par le pape Grégoire. Lorsque, devant l’invasion lombarde, l’évêque Seuerinus et son clergé ainsi qu’une partie des habitants fuient Myria, F. voit ses filles emme-

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** FAVSTINVS

nées en captivité et, pour payer leur rançon s’élevant à cent trente solidi, il doit s’endetter et ne peut ensuite, avec les trente solidi de rentes dont il dispose, rembourser qu’une très faible partie de sa dette 4. Vers la même époque, il est privé des quelques biens qui devaient lui revenir, semble-t-il, de l’héritage de son père Peltrasius qui, réfugié en Sicile, à Messine, y a laissé en mourant des esclaves, dont s’est emparé, indûment selon F., le defensor de l’Église de Messine Sisinnius; F. intente un procès à ce dernier devant l’évêque de Syracuse Maximianus, donc avant novembre 594, obtenant une sentence favorable à sa cause qui n’a pas encore pris effet au printemps 595 5. ` cette époque, F. se rend une première fois, à Rome pour exposer au A pape Grégoire les raisons qui l’ont contraint à s’endetter et l’état de dénuement dans lequel il se trouve; il repart porteur d’une lettre du pape, datée de juillet 595 et adressée à l’évêque de Messine Donus, qui, parce qu’il a la garde du trésor de l’Église de Myria, est autorisé et même encouragé par Grégoire à distraire de ce trésor quinze livres, en les prélevant sur des objets usuels en ` l’occasion de son argent, voire sur des vases sacrés, afin de les donner à F. 6. A séjour à Messine, F. se heurte à la mauvaise volonté du defensor ecclesiae Sisinnius qui refuse de lui restituer les esclaves réclamés 7 ; il s’aperçoit d’autre part que Peltrasius, pour prix de sa sépulture, a légué à l’Église de Messine des biens qui ne lui appartenaient pas (un jeune esclave, un calice en électrum et une fibule en or), enlevés indûment à l’Église de Cosenza 8. F. retourne à Rome pour exposer au pape Grégoire tous les problèmes relatifs à la succession de son père; il repart porteur d’une lettre pontificale en date de septembre 597 à l’adresse de l’évêque Donus, pressé de restituer les biens appartenant à l’Église de Cosenza (la fibule exceptée) 9 et de régler le litige entre F. et Sisinnus, soit en faisant appliquer la sentence de Maximianus, s’il en trouve trace, soit en soumettant l’affaire au jugement de Secundinus, probablement l’évêque de Taormina10. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 3, MGH Ep. II, p. 4, lignes 20-21 = CC 140 A, p. 517, lignes 2-3 (Jaffé 1490). 2 Id., Ep. 7, 35, MGH Ep. I, p. 484, ligne 1 = CC 140, p. 498-499, lignes 8-9 (Jaffé 1482). 3 Id., Ep. 8, 3, MGH Ep. II, p. 4, ligne 20 et p. 5, ligne 3 = CC 140 A, p. 517, ligne 2 et p. 518, ligne 26; voir SEVERINVS 5. 4 Id., Ep. 7, 3, MGH Ep. I, p. 483, lignes 25-28 = CC 140, p. 498, lignes 4-7. 5 Id., Ep. 8, 3, MGH Ep. II, p. 5, lignes 3-5 = CC 140 A, p. 518, lignes 26-30; voir MAXIMIANVS 5; SISINNIVS 4. 6 Id., Ep. 7, 35, MGH Ep. I, p. 483, ligne 28 et p. 484 = CC 140 A, p. 498, lignes 7-8 et p. 499; voir DONVS 1. 7 Id., Ep. 8, 3, MGH Ep. II, p. 5, ligne 6 = CC 140 A, p. 518, ligne 30. 8 Id., Ep. 8, 3, ibid., p. 4, lignes 20-33 = CC 140 A, p. 517, lignes 2-20. 9 Voir note 8. 10 Id., Ep. 8, 3, ibid., p. 5, lignes 6-11 = CC 140 A, p. 518, lignes 31-36; voir SECVNDINVS 6.

** FAVSTINVS évêque de Brescia (Brixia), prédécesseur de Filaster, placé au sixième rang sur la liste épiscopale rédigée en 838 par l’évêque Rampertus dans le récit de la translation des reliques de Filaster (dont F. serait le prédécesseur) à la cathé-

FAVSTVS

3

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drale1. On assure au XIIIe s. qu’il repose avec les martyrs Faustinus et Iouita, dont il aurait recueilli les restes 2. 1 2

Lanzoni, Diocesi, p. 962. J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 223-224.

FAVSTVS 1

(IVe s.) exorc(ista),

exorciste, connu par une épitaphe provenant du Cœmeterium ad decimum (voie Latine), à dix milles de Rome1. 1

ICVR, NS 6, 15700.

L(ucius) FAVST[us]

2

(Ve s.?)

praesbyter, prêtre connu par une inscription trouvée à Mirabella Eclano (Avellino; = Aeclanum), est sans doute un affranchi, puisqu’il dédie l’épitaphe d’une Claudia Salunina, sa patr[ona]1, une adolescente de 15 ans. 1

CIL IX, 1392; ICI VIII, 67.

FAVSTVS1 3

(. . . entre 492 et 496 . . .) defensor ecclesiae Romanae,

défenseur romain, accepte d’aider l’ambition d’Eucharistus qui désire l’épiscopat de Volterra et qui lui remet 63 solidi 2. F. refuse de restituer la somme après l’échec d’Eucharistus, en expliquant qu’il a dépensé vingt deux sous et deux tremisses pour traiter les curiales et leurs animaux (en leur donnant de quoi se nourrir), qu’il a dépensé 9 solidi pour se défendre de l’accusation après avoir versé aux curiales, sur les indications d’Eucharistus, trente et un sous et deux tremisses 3. Poursuivi par Eucharistus, qui invoque à son bénéfice le témoignage des propres parents de F. et qui se plaint à Rome, à un moment où F. est lui-même malade et empêché d’être présent, il est menacé par l’action du comes Teia, qui intervient sur les instances d’Eucharistus auprès du pape Gélase 4 (492-496). En l’absence de son accusateur, bien que celui-ci ait été convoqué par le defensor Anastasius 5, et en présence de ses parents et des curiales de Volterra, F. est jugé par un synode romain, auquel il soumet ses comptes en démontrant les mensonges de l’accusation; il obtient totale relaxe 6. Après la condamnation d’Eucharistus, F. reçoit du pape Gélase mission (une charge également confiée à l’archidiacre Iustinus) de reconstituer le patrimoine de l’Église, dilapidé par Eucharistus – sans oublier ce qui a pu être donné ou aliéné (contrairement à la législation canonique) par les évêques Eumacius et Opilio ou par d’autres 7. Il doit remettre des terres en culture, racheter les propriétés indûment vendues, verser la totalité des revenus annuels à l’évêque

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Fl. Anicius Probus FAVSTVS Iunior Niger

4

– peut-être Helpidius – qui doit les répartir en quatre parts suivant la coutume : une pour lui-même, une pour les pauvres, une part pour les clercs et enfin une quatrième, laissée à la gestion de F. et de Iustinus, pour l’entretien des églises. F. est, avec Iustinus, invité à faire rapport de toute infraction commise par l’évêque contre ce règlement 8. Dans une seconde lettre qui lui est adressée ainsi qu’à Iustinus, F. est consulté par Gélase sur le choix d’un administrateur du patrimoine subrogé à l’évêque. Il reçoit des instructions plus précises : il doit interdire de confier aux clercs, à titre d’émolument, une terre du patrimoine; il lui faut constituer un censier et, si les quatre parts des revenus prévus pour la dépense laissent un surplus, il a la charge de constituer une réserve monétaire confiée à un dépositaire, choisi par l’évêque et par les administrateurs du domaine (Iustinus et luimême) 9. Var. FAVSTINVS. GELASIUS, Ep. Coll.Brit. 45, Lœwenfeld 22, p. 11 (Jaffé 718). 3 Id., ibid., p. 11-12. 4 Id., Ep., Coll.Brit. 2, MGH aa 12, p. 389-390 (Jaffé 650) = Ep. Coll.Brit. 14, Lœwenfeld 9, p. 5-6. 5 Id., ibid., p. 389, ligne 7 = Lœwenfeld, p. 5, ligne 9; voir ANASTASIVS 5. 6 GELASIUS, Ep. Coll.Brit. 45, Lœwenfeld 22, p. 12. 7 Id., Fragm. 23, Thiel, p. 496-497 (Jaffé 741); voir IVSTINVS 2; OPILIO 1. 8 Id., Fragm. 23, ibid., p. 497. 9 Id., Fragm. 24, ibid., p. 498 (Jaffé 740). 1

2

Fl. Anicius Probus FAVSTVS Iunior Niger

4

(. . . 492-519 . . .)

magister officiorum (?492-494), quæstor palatii (503-505); præfectus praetorio (509-512)1, fils de Gennadius Auienus, frère de Stephania, époux de Cynegia, père d’Auienus (consul en 502) et de Messala (consul en 506), est apparenté aux Anicii; attaché à la société ligure (où il exerce un patronage pour de nombreux Milanais), mais également établi à Rome ou, selon les charges qui lui sont confiées, à Ravenne, il exerce une influence notable sur la politique ecclésiastique pendant le règne de Théodoric et il intervient dans les grands débats, y compris ceux qui relèvent de la théologie. Envoyé au nom du Sénat à Constantinople, en 492, auprès de l’empereur Anastase, par Théodoric 2, pour reprendre les négociations amorcées par Festus à l’automne de 490, il est accompagné par le uir illustris Irenaeus 3. Il n’a reçu officiellement aucun mandat pour traiter des querelles ecclésiastiques, mais il envoie au pape Gélase un rapport sur ses discussions avec l’empereur : il note l’intransigeance de l’interlocuteur, qui s’efforce d’utiliser l’occasion de l’ambassade pour traiter de questions religieuses et prétendre que l’évêque romain a condamné le prince 4. Il rapporte également la position de l’évêque Euphemios de Constantinople, protestant qu’Acace ne pouvait être légitimement condamné par un seul (le pape), opposant des canons contre la pratique de l’appel à Rome, et la décision impériale contre les condamnations romaines (en particulier sur l’expulsion de Jean Talaïa), assurant qu’Acace a sollicité la réconciliation 5. En réponse – sans doute alors qu’il est encore dans la capitale impériale –, F. reçoit un commonitorium réfutant, avec passion, les arguments avancés à Constantinople, maintenant les positions romaines sur l’obligation de rayer le

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4

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` son retour, F. fait nom d’Acace des diptyques avant toute réconciliation 6. A rapport au pape de ses discussions et des jugements sévères portés sur la politique romaine, comme Gélase, en 494, en fait état dans une lettre à l’empereur Anastase 7. ` une date imprécise, antérieure à 495, F., qui est lié au jeune Ennodius, A le soutient par ses prières pendant une longue maladie 8 et l’incite, après sa guérison, à entrer dans le clergé 9. En 501, lorsque le pape Symmaque est directement menacé par le schisme de Laurentius, appuyé par une partie du sénat, F., qui avait probablement dès l’origine soutenu le pape, devient l’un des chefs du parti symmachien, voire le seul, pour organiser la résistance contre les partisans de Laurentius qui occupent par la force les églises (sauf St-Pierre) pendant quatre ans, de 502 à 50610. Avant le concile d’octobre 502, puisque Ennodius est encore très mal informé de la situation romaine, F. est à Rome, où il reçoit une lettre de son protégé, devenu clerc à Milan, qui lui demande des informations sur les maux qui frappent Rome11. Faustus Niger (beaucoup plus sûrement que son homonyme Faustus Albus) reçoit avec Symmachus une lettre d’Auitus de Vienne qui écrit, après la fin du concile de 502, pour inciter les sénateurs à mettre fin aux conflits schismatiques et à composer l’unité autour de Symmaque12. Peut-être à la même époque, ce qui supposerait que F. a gagné Ravenne alors qu’Ennodius séjourne à Rome, pendant ou après le concile d’octobre 502, F. reçoit une lettre du clerc milanais évoquant des troubles graves secouant l’Église, sûrement une allusion au schisme (à moins qu’Ennodius n’ait écrit cette lettre lors d’un voyage ultérieur à Rome avant 506)13. F. est devenu questeur (du sacré palais) à Ravenne, lorsque Ennodius, revenu à Milan et diacre de cette Église, sollicite son intervention pour des affaires intéressant l’Église. F. est ainsi informé d’une maladie de l’évêque – Laurentius – et de troubles qui ont agité Milan à cette occasion (troubles peut-être liés au schisme romain, ou, plus vraisemblablement, à l’éventualité de la succession de Laurentius)14. Il est sollicité, dans une lettre où Ennodius se fait le porteparole de son évêque, de nommer comme aduocatus fisci en Ligurie un successeur à Mauriullus qui soit plus compréhensif15. Pendant sa questure, F. est aussi sollicité par Ennodius, plusieurs fois, pour des affaires litigieuses, dont certaines concernent des clercs : il est prié d’intervenir en faveur d’Ennodius qui, pour avoir quelque temps placé sous la protection de l’Église deux esclaves maltraités, est accusé devant le tribunal par leur maître de les avoir volés16. F. intervient, à la demande d’Ennodius, pour empêcher le comes Tancila de spolier le neveu du diacre milanais de son héritage17. Il reçoit une lettre du diacre, qui évoque une affaire non résolue entre Laurentius de Milan et F. à propos d’un prêt de mules, et qui, en même temps, recommande un groupe d’artisans (artifices) réduits à la misère, que l’évêque de Milan envoie avec leur famille à Ravenne18. F. est présenté comme un protecteur que le diacre de Milan recommande de solliciter, en particulier à l’abbas Stephanus, engagé dans un procès où Ennodius est son défenseur contre la plainte d’un clerc19. Toujours pendant son séjour à Ravenne, F., qui reçoit d’Ennodius de multiples billets intéressant la vie sociale ou intellectuelle plus que les affaires de l’Église, est destinataire d’une lettre de recommandation pour un évêque anonyme 20, et d’une autre pour Laurentius, notaire de Côme 21. Vers 509, alors qu’il est déjà préfet, F. qui continue à entretenir des liens de condescendante amitié avec Ennodius, accepte et apprécie l’épitaphe métrique que rédige le diacre pour sa femme Cynegia 22. Il reçoit des vers célé-

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Fl. Anicius Probus FAVSTVS Iunior Niger

4

brant la lettre qu’Ambroise de Milan avait écrite contre le préfet Symmaque 23. Comme préfet du prétoire, F. est souvent sollicité par Ennodius, en particulier dans le procès intenté contre la femme de son petit-fils par une certaine Archotamia, aidée dans ses démarches par le prêtre gaulois Aurelianus 24. Pendant sa préfecture, F. exerce une administration brutale en remettant en cause les privilèges et les immunités accordées à l’évêque Vnscila (sans doute un Goth), comme le lui reproche vertement Théodoric 25. Il est chargé de désigner, à la demande des defensores de l’Église milanaise, l’un des negociatores qui aient la charge d’acheter le grain destiné à l’assistance des pauvres sans subir aucune charge fiscale 26 ; il doit exiler dans l’île de Vulcana un curiale, Iouinus, qui a cherché la protection de l’asile ecclésiastique après avoir assassiné l’un de ses collègues 27. Il fonde, pendant sa préfecture, une communauté monastique 28. Au mois de juillet 519, alors qu’arrivent à Rome les moines scythes venus de Constantinople, F. est probablement le Faustus qui interroge (en attestant ainsi l’intérêt d’un grand seigneur de culture littéraire, poète à l’occasion, pour les questions théologiques), le prêtre romain Trifolius pour savoir ce qu’il pense de leur formule Vnus de Trinitate crucifixus 29 ; il reçoit une réponse qui l’assure de l’inadéquation de cette expression, étrangère à la tradition patristique 30. Voir PLRE 2, p. 454-456, Faustus 9. GELASIUS, Commonitorium Fausto... fungenti legationis officium Constantinopolim, Coll. Veron. 7, dans Schwartz, Publ. Sammlungen, p. 16, ligne 2 = Ep. 10, Thiel, p. 341 (Jaffé 622); voir note 3. 3 Id., Ep. 12, Coll. Veron. 8, ibid., p. 19, lignes 18-20 = Thiel, p. 349 (Jaffé 632). L’ambassade suit la lettre que Gélase adresse à l’empereur Anastase (voir note 2); voir FESTVS 2. 4 Id., Commonitorium Fausto... fungenti legationis officium Constantinopolim, Coll. Veron. 7, ibid., p. 16, lignes 4-6 et lignes 10-15 = Ep. 10, Thiel, p. 341-342. 5 Id., Commonitorium Fausto... fungenti legationis officium Constantinopolim, Coll. Veron. 7, ibid., p. 16, ligne 33 à p. 17, ligne 10 et p. 18, lignes 12-21 = Ep. 10, Thiel, p. 343-344. 6 Id., Commonitorium Fausto... fungenti legationis officium Constantinopolim, Coll. Veron. 7, ibid., p. 16-19 = Ep. 10, Thiel, p. 341-342. 7 Id., Ep. 12, Coll. Veron. 8, ibid., p. 19-24 et p. 24, ligne 8 = Thiel, p. 349-358. 8 ENNODIUS, Ep. 8, 24, MGH aa 7, p. 284; cf. id., Confessio = Opusc. 5, ibid., p. 303, lignes 17-37. 9 Id., Ep. 1, 7, ibid., p. 16, lignes 31-32. 10 Liber. Pont., LIII, 4 et 5, p. 260-261; PAULUS DIAC., Hist. Rom., 16, 2, MGH aa 2, p. 216; voir LAVRENTIVS 23. 11 ENNODIUS, Ep. 1, 3, 8, MGH aa 7, p. 10, lignes 32-34. 12 AUITUS VIENN., Ep. 34, MGH aa 6, p. 64-65; voir FAVSTVS 5. 13 ENNODIUS, Ep. 4, 24, MGH aa 7, p. 145-146. 14 Id., Ep. 1, 14, ibid., p. 23; voir LAVRENTIVS 15. 15 Id., Ep. 1, 26, ibid., p. 34. 16 Id., Ep. 1, 7, ibid., p. 16-17. 17 Id., Ep. 2, 23, ibid., p. 73-74. 18 Id., Ep. 8, 5, ibid., p. 273-274. 19 Id., Ep. 3, 4, ibid., p. 81; voir STEPHANVS 12. 20 Id., Ep. 6, 9, ibid., p. 218-219. 21 Id., Ep. 6, 10, ibid., p. 219. 22 Id., Ep. 8, 30, ibid., p. 286. 1

2

FAVSTVS

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6

Id., Carm. 2, 142, ibid., p. 266. Cf. id., Ep. 8, 35, ibid., p. 288. 25 CASSIODORUS, Variae 1, 26, MGH aa 12, p. 28-29 = CC 96, p. 40-41. 26 Id., Variae 2, 30, ibid., p. 63 = CC 96, p. 78-79. 27 Id., Variae 3, 47, ibid., p. 102-103 = CC 96, p. 129-130. 28 ENNODIUS, Ep. 9, 18, MGH aa 7, p. 305. 29 TRIFOLIUS, Ep. contra Iohannem Scytham monachum, Coll. Berol. 59, Schwartz, Publ. Sammlungen, p. 119, lignes 5-8. 30 Id., Ep., ibid., p. 115-117. 23 24

Anicius Acilius Aginatius FAVSTVS Iunior (dit Albus)

5 (. . .505/506?. . .)

consul (483) praefectus Vrbis (475/482)1, aristocrate romain, probablement favorable au prêtre Laurentius puis à l’antipape opposé à Symmaque, comme le suggère l’attitude d’Ennodius, ardent symmachien, à son égard : de ce dernier en effet, il reçoit une lettre (de 505/ 506?) qui évoque le rétablissement prochain de la concorde dans l’Église de Rome, en imaginant une reprise de leurs relations communes 2. PLRE 2, p. 451-452, Faustus 4; mais il n’y a pas de raison sûre pour en faire un préfet de la Ville en 502-503. 2 ENNODIUS, Ep. 6, 34, MGH aa 7, p. 229; voir LAVRENTIVS 23. 1

* Rufius Magnus FAVSTVS AVIENVS præfectus praetorio : voir AVIENVS

(. . . 502-534 . . .) 2.

Flauius Anicius FAVSTVS ALBINVS BASILIVS Iunior

(. . . 546 . . .)

: voir BASILIVS 14.

FAVSTVS

6

(. . . avant 565? . . .) sacerdos,

prêtre ou évêque, probablement d’une Église de Vénétie-Istrie, comme d’autres personnages que Fortunat célèbre dans ses premiers poèmes; il construit une église dédiée à saint Martin1, avant 565, époque à laquelle le poète quitte l’Italie pour s’établir en Gaule. 1

VENANTIUS FORTUNATUS, Carm. I, 4, MGH aa 4, 1, p. 9.

760 FAVSTVS

FAVSTVS

7

7

(. . . août 591 . . .) cancellarius,

greffier de l’ancien préteur de Sicile Romanus, doit être, selon les instructions adressées par le pape Grégoire en août 591 au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, sollicité de gérer, contre salaire, les intérêts matériels du monasterium s. Luciae de Syracuse, afin de décharger de ce souci son abbé Iohannes, une proposition qui ne semble pas avoir eu de suite1. 1 GREGORIUS Ep. 1, 67, MGH Ep. I, p. 87-88 = CC 140, p. 79 (Jaffé 1136); voir PLRE 3, p. 480, Faustus 1; voir ROMANVS 19; PETRVS 70; IOHANNES 77.

FAVSTVS

8

(. . . avant novembre/décembre 598 . . .) magnificus uir,

envoyé avec Domitius auprès du pape Grégoire par les partisans de l’évêque Fortunatus de Naples pour intervenir en faveur de celui-ci dans le conflit qui oppose l’évêque napolitain au maior populi Theodorus1, ainsi que l’atteste la lettre du pape adressée en novembre ou décembre 598 à Fortunatus. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 76, MGH Ep. II, p. 93-94 = Ep. 9, 77, CC 140 A, p. 632 (Jaffé 1601); voir PLRE 3, p. 480, Faustus 2; voir DOMITIVS 2; FORTVNATVS 16; THEODORVS 24.

FAVSTVS

9

(. . . janvier-mai 599 . . .) gloriosus uir,

est le fils du défunt defensor Consentius, chargé d’administrer le patrimoine campanien à l’époque du pape Pélage Ier. F. détient les vases sacrés (ministeria) de l’Église de Cubulterna (cité détruite, près Alvignano; Caserta), que son père avait mis chez lui en sûreté, à une époque où cette Église était privée d’évêque et de clergé. Désireux de restituer ce trésor liturgique, F. obtient l’aval du pape Grégoire qui, en janvier 599, lui demande de le remettre, contre reçu, au sous-diacre Anthemius1, chargé de l’administration du patrimoine romain en Campanie et lui-même destinataire à cette date d’une lettre pontificale lui donnant toutes instructions à ce sujet 2. Il faut probablement identifier F. avec le Faustus gloriosissimus filius qui, peu après, porte plainte auprès du pape contre les agents de l’Église de Syracuse, accusés par lui de s’être emparé d’un domaine de sa propriété. F. obtient l’intervention du pontife qui, en mai 599, enjoint au defensor Romanus, recteur du patrimoine romain en Sicile 3, et à l’évêque Iohannes de Syracuse 4 de lui faire restituer ce domaine, si F. en a été indûment spolié ou, si les droits de propriété de ce dernier sont contestables, de porter l’affaire devant des juges élus. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 93, MGH Ep. II, p. 105 = Ep. 9, 94, CC 140 A, p. 648 (Jaffé 1618); voir PLRE 3, p. 480, Faustus 3; voir CONSENTIVS 2.

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FELICELLVS

Id., Ep. 9, 94, ibid., p. 105 = Ep. 9, 95, CC 140 A, p. 649 (Jaffé 1619). Id., Ep. 9, 145, ibid., p. 141 = Ep. 9, 146, CC 140 A, p. 697 (Jaffé 1671); voir ROMANVS 20. 4 Id., Ep. 9, 146, ibid., p. 142 = Ep. 9, 147, CC 140 A, p. 142 (Jaffé 1682); voir IOHANNES 89. 2 3

** FAVSTVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. F. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

FELEX

(Ve s.)

donateur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de l’église construite, probablement au Ve s., à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) et reconstruite au VIe s., près de la cathédrale. F. contribue avec les siens, pour 20 pieds, au paiement pour le premier édifice1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 430 (48, 7).

FELICELLVS1

(VIe s.) s(u)bd(iaconus),

sous-diacre connu par son épitaphe fragmentaire perdue, provenant de Cimitile (Napoli; = Nola) 2, recopiée, comme si elle provenait du même support, avec l’épitaphe de Ianuaria, laudabilis femina, dont la depositio date du 18 janvier 538 3. Var. FILICELLVS subd(iaconus), Marini, Vat. Lat. 9072, 5334, f. 406, n. 8. CIL X, 1371. 3 CIL X, 1350.

1

2

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FELICIANA 1

FELICIANA1 1

(. . . juin 384 . . .)

vierge romaine, partage la vie ascétique de Paula, Blesilla et Eustochium auxquelles elle est associée par Jérôme, probablement en juin 384, dans une lettre à Paula, priée de saluer ses compagnes 2. 1 2

Dans le texte : Felicianen. HIERONYMUS, Ep. 30, 14, CSEL 54, p. 248; voir PAVLA 1.

FELICIANA

2

(IVe/Ve s.)

femme de l’évêque Iulianus de Blanda Iulia (site en ruines près Tortora; Cosenza), dédie, avec leurs enfants, l’épitaphe de son mari, trouvée dans l’abbaye d’Aieta (Cosenza) et actuellement perdue1. 1

CIL X, 458 = ICI V, 52; voir IVLIANVS 6.

FELICIANVS 1

(. . . 17 avril 471 . . .)

notarius, notaire du magister utriusque militiae Flauius Valila, rédige l’acte de la donation faite par ce dernier en faveur de l’ecclesia cornutiana fondée par lui près de Tibur (Tivoli; Roma), le 17 avril 4711. 1

Charta cornutiana, dans Liber Pont., p. CXLVI-CXLVII.

FELICIANVS

2

(. . . entre 496 et 526 . . .)

sans doute un évêque, s’associe à Pastor pour demander à Denys le Petit de traduire en latin le «Tome aux Arméniens» de Proclos de Constantinople; il reçoit, avec Pastor, dédicace de ce travail par une lettre rappelant le contexte historique de l’œuvre et dénonçant particulièrement les disciples de Théodore de Mopsueste1. 1 DIONYSIUS EX., Praefatio in Procli Constantinopoli episc. tomi ad Armenios translatione, CC 85, p. 63-66; voir DIONYSIVS 4; PASTOR 2.

[Fe]LICIANVS

3

(Ve s.)

donateur connu par l’inscription votive d’une mosaïque de pavement, provenant d’une cella trichora, dans le complexe monastique St-André à Betika, près de Pola (= Pula; Croatie). Avec le titre de peccator, il contribue au paiement du pavement, associé à un autre donateur (ou donatrice)1. 1

M. MARUSˇIC et J. SˇASˇEL, Arheolosˇki Vestnik, 37, 1986, p. 330-331.

763

FELICIO

FELICIANVS

4

(. . . avant octobre 591)

presbiter, prêtre romain, propriétaire d’un jardin sis dans la première région (ecclésiastique) près de Ste-Sabine, passé après sa mort dans le patrimoine de l’Église romaine et attribué par la suite au monastère d’Euprepia, au temps du pape Grégoire, par une décision communiquée au sous-diacre Sabinus, en octobre 5911. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 10, MGH Ep. I, p. 109 = Ep. 2, 46, CC 140, p. 138 (Jaffé 1160); voir SABINVS 9.

** FELICIANVS évêque de Forum Flaminii (= S. Giovanni Profiamma; Perugia), connu par une Passion tardive (VIIe s.?) qui fait du saint un missionnaire du IIe s., le fait mourir martyr près de sa cité, puis fait transférer son corps à Foligno. On ne peut dire, si derrière ce personnage imaginé, subsiste quelque souvenir d’un évêque ayant siège à la fin de l’Antiquité1. 1

AASS Ian. III, p. 586-587 (BHL 2846); malgré Lanzoni, Diocesi, p. 454.

** FELICIANVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. F. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma), et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

FELICIO

(VIe/VIIe s.) p(res)b(yte)r peccator,

prêtre mentionné dans un proscynème tracé à l’entrée de la crypte des papes (dans la catacombe de Calliste), à Rome1. 1

ICVR, NS 4, 9524, 3.

764

Valeria FELICISSIMA 1

Valeria FELICISSIMA 1

(IVe s.)

connue par une inscription mutilée qui figurait jadis sur le couvercle d’un sarcophage dans l’oratoire de S. Valeria à Milan; elle est ensevelie aux côtés de son époux, Aurelius Diogenes, qualifié de confessor, et elle invoque, comme lui, «les bienheureux confesseurs, compagnons des martyrs»1. 1

CIL V, 6186; voir DIOGENES 3.

Iulia Asinia FELICISSIMA

2

(IVe/Ve s.)

chrétienne de Chiusi (Siena; = Clusium), appartient à la famille de la sainte locale, Mustiola (ex genere); morte à 37 ans, elle est déposée par son époux Pomponius Felicissimus dans la catacombe de Mustiola, un dimanche (d(ies) Solis)1. 1

CIL XI, 2549.

Sulpicius FELICISSIMVS 1

(IIIe/IVe s.)

[d]iaconus, diacre connu par son épitaphe, gravée sur une plaque de marbre provenant de la catacombe de Ste-Mustiola à Chiusi (Siena; = Clusium); marié et père de famille, F. est mort à soixante-cinq ans1. F. doit certainement être identifié à Sulpicius Felicissimus, qui dédie avec sa femme Gelliane une tombe à leur fils Sulpicius Vincentius, mort néophyte à vingt-trois ans 2. 1 2

CIL XI, 2561. CIL XI, 2560.

Tettius FELICISSIMVS

2

(avant septembre 345 – 5 septembre 424)

[di]aconus, diacre connu par une inscription, aujourd’hui perdue, provenant de l’abbaye de S. Pietro in Valle, près de Ferentillo (Terni); marié à Marcia Decentia qui dédie l’épitaphe, F. est mort à soixante-dix-neuf ans, le 5 septembre 4241. 1

CIL XI, 4996 = ICI VI, 94.

F]ELICISSIM[us?]

3

(IVe/Ve s.)

donateur, appartenant peut-être au clergé de l’ecclesia Par(entina) (Parentium = Porecˇ ; Croatie), d’après l’inscription incomplète d’une mosaïque de pavement découverte dans l’aire de la cathédrale; avec un autre donateur, Niga [. . .], il participe au paiement de la mosaïque pour la cathédrale antérieure de plus d’un siècle à l’église construite par Eufrasius au milieu du VIe s.1.

FELICISSIMVS

5

765

Il n’est peut-être pas impossible de l’identifier à l’homonyme, donateur, pour cent pieds de pavement, dans l’édifice qui précède la basilique préeuphrasienne 2. 1 2

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 32, n. 67. Ibid., X, 2, Parentium, p. 27, n. 58.

FELICISSIMVS

4

(. . . 13 mars 487 . . .)

episcopus Sabinensis (Cures Sabinorum = Curi, près Fara Sabina; Rieti), mentionné au 35e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III) réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

1

2

FELICISSIMVS

5

(. . . entre 492 et 495/496? – 1er mars 499 . . .)

episcopus ecclesiae Caudinae1 (Caudium = Arpaia; Benevento), mentionné au 33e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3, et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, au 38e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. Il n’est pas exclu de l’identifier avec Felicissimus, un évêque (de siège non mentionné) chargé par le pape Gélase, avec les évêques campaniens, Victor de Naples, Constantinus de Capoue, Martyrius de Terracina, Serenus de Nole et Timotheus d’Avellino, d’instruire en appel l’affaire de Benenatus et Maurus, citoyens de Bénévent, coupables d’avoir arraché un curiale à l’asile d’une église et excommuniés par leur évêque Epiphanius. F., avec ses collègues, reçoit l’ordre du pape Gélase d’interdire leurs églises aux deux Bénéventains, s’ils sont, après leur enquête, reconnus coupables 9. Var. Gauinensis; Gaudinensis; Giuiensis; Gobunsis. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 1

2

766

FELICISSIMVS

6

Acta syn. rom., 1, 1, Thiel, p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 40; SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 649, 39e. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 GELASIUS, Fragm. 40, Thiel, p. 504-505 (Jaffé 737). Cf. id., Fragm. 39, Thiel, p. 504 (Jaffé 736) ; voir VICTOR 6 ; CONSTANTINVS 4 ; MARTYRIVS 4 ; SERENVS 1; TIMOTHEVS 1; BENENATVS 2; MAVRVS 3; EPIPHANIVS 8. 4 5

FELICISSIMVS

6

(. . . entre 492 et 496 . . .)

est, à la requête du clergé d’Histonium (= Vasto; Chieti), désigné par le pape Gélase pour desservir l’église du martyr Eleutherius privée de desservant; ; il doit être ordonné diacre par l’évêque Coelestinus (visiteur de l’Église) et seconder Iulianus, diacre promu à la prêtrise dans cette même église1. GELASIUS, Fragm. 5, Thiel, p. 485-486 (Jaffé 677); voir CAELESTINVS 3; IVLIANVS 13. 1

FELICISSIMVS

7

(. . . entre 492 et 496 . . .)

uir deuotus1, fondateur, avec Priscillianus, d’une église sur un domaine qui leur appartient et qui est situé dans le diocèse de Larino (Campobasso; = Larinum). Il fait requête, pour qu’elle soit consacrée à l’archange Michel, auprès du pape Gélase qui charge l’évêque de Larino, Iustus, de la dédicace et lui rappelle la règle interdisant aux fondateurs d’exercer le moindre contrôle sur l’édifice dû à leur intervention 2. 1 2

PLRE, 2, p. 458, Felicissimus 2. GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 2, Loewenfeld 2, p. 1 (Jaffé 630); voir IVSTVS 4.

FELICISSIMVS

8

(. . . entre 526 et 530 . . .)

diaconus, fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; F. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; F. est mentionné au 9e rang des clercs (3e des diacres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs oppo-

FELICITAS 1

767

sants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

** FELICISSIMVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. F. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** FELICISSIMVS presbyter prêtre romain, selon la Vita Siluestri (Ve s.), associé par le pape Silvestre (314335) à sa lutte victorieuse contre un dragon établi à Rome1. 1

Mombritius, Sanctuarium II, p. 529-530 (BHL 7225).

FELICITAS 1

(. . . 385 . . .)

appartient au cercle de nobles dames romaines converties à la vie ascétique par Jérôme; avec Marcella, Paula, Eustochium, Albina, l’autre Marcellina et Asella, elle est saluée par Jérôme, sur le point de s’embarquer pour l’Orient en août 385 au Portus Romanus, réconforté que ses amies n’aient pas ajouté foi aux calomnies répandues sur son compte1. 1 HIERONYMUS, Ep. 45, 7, CSEL 54, p. 327-328; voir MARCELLA 1; PAVLA 1; ALBINA 2; MARCELLINA 1; ASELLA 1.

768

[Va?]ria FELICITAS

[Va?]ria FELICITAS

2

2

(IVe/Ve s.?)

[sacra uir]go, connue par une épitaphe très fragmentaire (dont la restitution est hypothétique), remployée dans les chancels du sanctuaire de saint Félix, à Cimitile (Napoli; = Nola), aménagé par Paulin1. 1

A. FERRUA, RAC, 53, 1977, p. 131-132, n. 41.

FELICITAS

3

(début Ve s.)

militaire cité dans une inscription de Concordia Sagittaria (Venezia; = Concordia), achète, avec Flauius Seruilius Otraustaguta et Flauius Seruilius Ilateuta, un sarcophage pour y déposer le centenarius Flauius Andia appartenant au numerus brachiatorum dont il fait sans doute lui-même partie; avec ses compagnons, il recommande la sépulture à l’Église de Concordia et prévoit, pour qui oserait ouvrir le sarcophage, une pénalité financière1. 1

CIL V, 8740.

FELICITA[s]

4

(Ve s.)

avec Martyry[s], sans doute son époux, contribue, pour deux cents (?) pieds, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s., au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 341, n. 19.

FELICITAS

5

(VIe s.)

épouse d’un prêtre romain Basilius, partage la sépulture de ce dernier, préparée de leur vivant, à St-Paul-hors-les-murs1. 1

ICVR, NS 2, 5155; voir BASILIVS 21.

FELICITAS

6

(VIe s.)

donatrice, avec Aelianus, d’une patène en argent retrouvée à Canoscio, près de Città di Castello (Perugia; = Tifernum Tiberinum)1. 1

ICI VI, 109; voir AELIANVS 2.

FELIX

FELITHANC1

769

3

(. . . 4 avril 553 . . .) uir subl(imis),

consent à la donation que sa femme Ranilo fait de ses biens propres à l’Église de Ravenne, par un acte daté du 4 avril 553; ne sachant pas écrire, il appose une croix au bas du document 2. Var. FILITHANC; FELETHANC. Pap. Lat. 13, Tjäder, p. 306 et 308, lignes 52-53, 63, 66, 69, 73, 77, 80 (= Marini 86); voir PLRE 3, p. 480. 1

2

FELIX 1

(IIIe/IVe s.?) fossarius,

connu par son épitaphe au cimetière d’Octavilla, à Rome1. 1

ICVR, NS 2, 4333.

FELIX

2

(IIIe/IVe s.) fossor,

attesté par une épitaphe provenant de la via Salaria (d’une catacombe située entre Ste-Félicité et la via Anapo), destinée au fossor et à son épouse Stratonice1. 1

ICVR, NS 9, 23930.

FELIX

3

(. . . 30 septembre – 2 octobre 313 . . .) (episcopus) a Florentia Tuscorum (= Firenze),

premier évêque sûrement attesté à Florence; à la suite de la délégation confiée par Constantin au pape Miltiade et à un Marcos ainsi qu’aux trois évêques gaulois, Reticius d’Autun, Maternus de Cologne et Marinus d’Arles, pour rétablir l’union et la concorde des Églises africaines, et pour juger à Rome les accusations contre Caecilianus, évêque de Carthage1, siège au synode 2 réuni pendant trois jours 3 à Rome, in domus Faustae in Laterano. Le nom de F. figure dans la liste citée par Optat au 8e rang de l’ensemble des évêques, et au 5e rang des évêques italiens convoqués par Miltiade 4. 1 EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 18-19, GCS 9, II, 2, p. 887-888; OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26; voir PCBE, Afrique, p. 168, CAECILIANVS. 2 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26. 3 Sur la date, cf. AUGUSTINUS, Contra partem Donati post gesta, 33 (56), CSEL 53, p. 158; sur la durée, voir liste des conciles. 4 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26.

770

FELIX

FELIX

4

4

(. . . 30 septembre – 2 octobre 313 . . .)

(episcopus) a Tribus Tabernis (Tres Tabernae, statio de la via Appia, au 33e mille, au SE de Cisterna; Latina), premier évêque sûrement attesté à Tres Tabernae; à la suite de la délégation confiée par Constantin au pape Miltiade et à un Marcos ainsi qu’aux trois évêques gaulois, Reticius d’Autun, Maternus de Cologne et Marinus d’Arles, pour rétablir l’union et la concorde des Églises africaines, et pour juger à Rome les accusations contre Caecilianus, évêque de Carthage, siège au synode réuni pendant trois jours à Rome in domum Faustae in Laterano1. Le nom de F. figure dans la liste citée par Optat au 15e rang de l’ensemble des évêques, et au 12e rang des évêques italiens convoqués par Miltiade 2. 1 2

Voir FELIX 3. OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 27.

FELIX

5

(335-400)

donateur, aménage, à la catacombe d’Hermès, la crypte martyriale (au point d’en faire un templum) des saints Protus et Hyacinthus et intervient dès le début des travaux, dans une zone où œuvre, au temps du pape Damase (366384), le prêtre Theodorus. F. reçoit l’hommage d’un éloge funéraire, placé ad sanctos dans la crypte située en face du martyrium; il meurt beaucoup plus tard à 64 ans et est déposé le 8 janvier 4001. 1

DE ROSSI, BAC, 1894, p. 24 et p. 64; voir THEODORVS 2.

FELIX1 6

(. . . 343 . . .) (eßpı¥skopov),

évêque italien, souscrit, sans y être présent, aux sentences du concile de Sardique (343), convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, comme l’atteste la liste de noms, sans indication de sièges, publiée par Athanase pour manifester la solidarité de l’épiscopat avec sa ∞ cause; il est mentionné au 255e rang, 13e d’un groupe défini eßn t√ kanalı¥w th÷v Italı¥av 2, vraisemblablement les titulaires d’évêchés situés de part et d’autre des voies Flaminia et Aemiliana. Cependant, son identification, par une conjecture érudite, avec un évêque de Bellunum (Belluno), apparaît sans fondement 3. Attesté seulement sous la forme Fh¥lij. ATHANASIUS, Apol.c. Arian., 50, 1, Opitz II, 1, p. 131. 3 Cf. Lanzoni, Diocesi, p. 907.

1

2

FELIX

7

(. . . 356-365) archidiaconus,

archidiacre romain, prête serment avec tout le clergé (au moment où le pape Libère est menacé de l’exil, comme Dionysius de Milan ou Lucifer de

FELIX

8

771

Cagliari) de rester fidèle à l’évêque légitime1. Il accepte l’épiscopat en 356 (après l’exil de Libère, probablement sous la préfecture de Leontius, à l’automne de 356) et, selon Jérôme, est consacré par Acace de Césarée 2, et en tout cas par Epictetus de Civitavecchia, à Rome(?), dans un palais (le Sessorianum?) 3. Il rallie les ursaciani (les partisans d’Ursace) 4, mais non leur théologie 5. Il suscite une vive opposition 6. Antipape. F. meurt le 22 novembre 365 7 et il est enterré dans un domaine près de la via Aurelia où il avait fait construire une basilique funéraire, dans laquelle, au VIIe s., on associa à son souvenir celui de Félix Ier : ad sanctos pontifices et martyres duos Felices 8. 1 Gesta inter Liberium et Felicem, 2, Coll. Auel. 1, CSEL 35, 1, p. 1; voir LVCIFER 1; DIONYSIVS 1. 2 HIERONYMUS, Chron., ann. 349, GCS 47, p. 237; sur la date, Ch. Pietri, Roma Christiana, p. 246-247. 3 ATHANASIUS, Hist. arian., 75, Opitz II, 1, p. 255; voir EPICTETVS 2. 4 SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 321. 5 RUFINUS, HE 10, 23, GCS 9, II, p. 988; SOZOMENUS, HE 4, 11, GCS 50, p. 154; THEODORETUS, HE 2, 17, 3, GCS 19, p. 137. 6 SOZOMENUS, HE 4, 15, GCS 50, p. 158; THEODORUS ANAGN., Epitome, 94, GCS 54, p. 45. 7 Liber Pont., XXXVIII, 1, p. 211. 8 Notitia Ecclesiarum, R. Valentini et G. Zucchetti, Codice Topografico della Città di Roma, I, Rome, 1942, p. 93.

FELIX

8

(. . . entre 375 et 386-392/393? . . .)

évêque de Côme (Comum), le premier attesté1, est consacré par Ambroise de Milan 2, un 1er novembre 3, et, si la consécration a eu lieu, comme à l’habitude, un dimanche, en 375, en 380 ou en 386 4. F. invite pour l’un de ses natalices épiscopaux Ambroise qui s’excuse de ne pouvoir s’y rendre 5, tout en le félicitant de son activité pastorale 6. En même temps, il reçoit, par l’intermédiaire d’Ambroise, qui s’est engagé pour lui, une invitation de l’évêque Bassianus pour participer à la dédicace d’une basilica Apostolorum à Lodi 7. Il n’est pas exclu de l’identifier avec l’évêque Felix de siège non mentionné, souscrivant, au 3e rang des évêques, la synodale adressée au pape Sirice par Ambroise et par le concile de Milan en 392/393, pour confirmer, contre Iouinianus et ses disciples, la sentence d’excommunication prise à Rome 8. Malgré les liens étroits de l’évêque de Côme avec Ambroise, il n’y a pas de raison décisive pour l’identifier avec le Felix qu’Ambroise remercie d’un envoi de truffes (entre 374 et 397) 9. La sépulture de F. est sûrement établie à San Carpoforo, à un mille de la ville sur la route de Milan, à partir du XIe s., époque à laquelle le culte de l’évêque est attesté10. Cf. AMBROSIUS, Ep. 4, 7, PL 16, 891 = Ep. 5, 7, CSEL 82, 1, p. 38. Id., Ep. 4, 6, ibid., 890 = Ep. 5, 6, CSEL 82, 1, p. 37-38. 3 Id., Ep. 4, 2, ibid., 889 = Ep. 5, 2, CSEL 82, 1, p. 35. 4 Voir Lanzoni, Diocesi, p. 977-978. 5 AMBROSIUS, Ep. 4, 2, PL 16, 889 = Ep. 5, 2, CSEL 82, 1, p. 35-36. 6 Id., Ep. 4, 7, ibid., 891 = Ep. 5, 7, CSEL 82, 1, p. 38. 7 Id., Ep. 4, 1, ibid., 889 = Ep. 5, 1-2, CSEL 82, 1, p. 35-36.

1

2

772

FELIX

9

Id., Ep. 42, 14, ibid., 1128-1129 = Ep. extra coll. 15, 14, CSEL 82, 3, p. 311; cf. SIRIdans AMBROSIUS, Ep., 6, CSEL 82, 3, p. 300-301 (Jaffé 260); plutôt que FELIX 9 étant donné son rang de souscription; voir IOVINIANVS 1; AVXENTIVS 4; GENIALIS 1; GERMINATOR; FELIX 10; PLOTINVS; MARCIANVS 1; IANVARIVS 5; INGENIOSVS. 9 AMBROSIUS, Ep. 3, PL 16, 888 = Ep. 43, CSEL 82, 2, p. 41-42. 10 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 293 et 598. 8

CIUS,

FELIX

9

(. . . 381 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné, figure au 34e rang des signataires de la lettre synodale1 adressée aux empereurs par le concile d’Aquilée, le 3 septembre 3812, rendant compte du déroulement du concile, du nombre des participants 3 et leur demandant la confirmation des condamnations pour arianisme à l’égard de Palladius de Ratiaria (Arcˇar, Bulgarie) et Secundianus de Singidunum 4 (Belgrade). 1 Gesta conc. Aquil., post Ep. 2, CSEL 82, 3, p. 325. F. n’est pas mentionné dans la liste des présents au concile d’Aquilée ni sur la liste des évêques qui condamnent Palladius à la fin des Actes du concile. 2 Voir liste des conciles. 3 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 1-5, PL 16, 940-942 = Gesta conc. Aquil., Ep. 2, 1-5, CSEL 82, 3, p. 316-320. 4 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 8-11, PL 16, 942-944 = Ep. 2, 8-11, CSEL 82, 3, p. 321-324.

FELIX 10

(. . . 392/393 . . .)

chrétien établi à Rome1, qui, après avoir mené une vie ascétique 2, devient disciple actif de Iouinianus. II est excommunié avec Iouinianus, Auxentius, Genialis, Germinator, Plotinus, Marcianus, Ianuarius, Ingeniosus, par le pape Sirice, dans un concile réuni à Rome 3. Il gagne, en même temps que louinianus et les autres condamnés, Milan d’où il est chassé après intervention des prêtres Crescens, Leopardus et Alexander, légats du pape Sirice 4. Il est de nouveau condamné par un concile milanais réuni par Ambroise, qui confirme la sentence romaine, en 392/393 5. 1 SIRICIUS, Ep. 7, 4, PL 13, 1171 = id., dans AMBROSIUS, Ep. extra coll., 6, CSEL 82, 3, p. 301 (Jaffé 260) . 2 AMBROSIUS, Ep. 42, 9-10, PL 16, 1127 = Ep. extra coll. 15, 9-10, CSEL 82, 3, p. 307-308. 3 Voir note 1; concile qui s’est tenu antérieurement au concile de Milan; voir IOVINIANVS 1; AVXENTIVS 4; GENIALIS 1; PLOTINVS; MARCIANVS 1; IANVARIVS 5; INGENIOSVS. 4 AMBROSIUS, Ep. 42, 12-13, PL 16, 1128 = Ep. extra coll. 15, 12-13, CSEL 82, 3, p. 309-310; voir ALEXANDER 2; CRESCENS 2; LEOPARDVS 2. 5 Id., Ep. 42, 14, ibid., 1128-1129 = Ep. extra coll. 15, 14, CSEL 82, 3, p. 310-311.

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FELIX 14

FELIX 11

(. . . 394-412/413 . . .) episcopus Bononiensis (Bononia = Bologna),

diacre d’Ambroise de Milan que l’évêque envoie à l’empereur Théodose, avec une lettre plaidant pour l’indulgence au bénéfice des partisans de l’usurpateur Eugène, vaincu à la fin de l’été 394 (après 5-6 septembre 394). Il doit insister personnellement auprès du prince pour ceux d’entre eux qui ont cherché l’asile de l’Église à Milan1. Il faut vraisemblablement l’identifier au diacre Felix, qui prend part, en même temps que les autres diacres, Castus, Polemius et Venerius, au moment de la mort de l’évêque de Milan, aux tractations préparant la succession épiscopale par un accord sur le nom de Simplicianus, avec l’assentiment explicite de l’évêque moribond. Ce diacre Felix présent à la mort d’Ambroise (4 avril 397) devient évêque de Bologne, et il est à la tête de cette Église au moment où Paulin de Milan rédige la Vita Ambrosii (412/413) 2. AMBROSIUS, Ep. 62, 3, PL 16, 1188 = Ep. extra coll. 3, 3, CSEL 82, 3, p. 181. PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 46, Pellegrino, p. 116-118; voir CASTVS 1; SIMPLICIANVS 1. 1

2

FELIX 12

(. . . 395-398 . . .)

pourrait être le nom du clerc (diacre ou prêtre) qui aménage la tombe des saints Felix et Adauctus à la catacombe romaine de Commodille, comme le suggère, dans le poème de dédicace, la restitution du dernier vers, où est généralement indiqué l’ordonnateur des travaux, après la date (saluo Siricio); mais Felix peut désigner le saint ou être simplement un adjectif (felix)1. 1

ICVR, NS 2, 5019.

[F]ELIX 13

(IVe s.) [p]resbi[ter],

d’après une épitaphe très fragmentaire d’Ostie pour un ou deux prêtres1. 1

THYLANDER, Inscr. Ostie, B 239, p. 345.

FELIX 14

(IVe s.) diak(onus),

diacre, dédie pour son épouse, Aurelia Geminia, une épitaphe inscrite sur une plaque retrouvée au Portus (Porto; Roma)1. 1

THYLANDER, Inscr. Ostie, B 228, p. 338.

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[. . .]us FELIX 15

[. . .]us FELIX 15

(IVe s.)

fossor, mort âgé de 63 ans, un 21 décembre, connu par une épitaphe, provenant d’un cimetière romain1. 1

ICVR, NS 1, 1606.

FELIX 16

(IVe s.?) fossor,

mort un 20 juin, selon son épitaphe provenant d’un cimetière romain1. 1

ICVR, NS 1, 377.

FELIX 17

(IVe/Ve s.) fossor,

attesté dans la vente d’une sépulture in Balbinis basilica (c’est-à-dire dans la basilique funéraire qu’édifie le pape Marc dans le cœmeterium Balbinae), achetée par Felix Faustinianus et par sa femme Felicitas1. 1

ICVR, NS 4, 12458.

FELIX 18

(IVe/Ve s.) u(ir) c(larissimus),

clarissime, donateur, connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement retrouvée à Vicenza (= Vicetiae) dans le martyrium des saints Félix et Fortunat; il contribue, avec deux femmes clarissimes, Toribius et Immola, au paiement du pavement1. 1

MIRABELLA ROBERTI, La basilica dei SS. Felice e Fortunato in Vicenza, 1979, p. 45.

FELIX 19

(. . . entre 401 et 417 . . .) episcopus Nucerinus,

évêque de Nuceria (= Nocera dei Pagani; Salerno), s’enquiert auprès du pape Innocent (401-417) des règles pour le recrutement et l’ordination des clercs, en un temps où il est nécessaire (après le passage des Goths, 410?) de réorganiser et de développer le clergé1. Il reçoit du pape, qui lui reproche son ignorance 2, une réponse lui rappelant qu’il doit exclure ceux qui se sont volontairement mutilés 3 ainsi que les bigames 4 (ceux qui se sont mariés deux fois ou qui ont épousé une veuve),

FELIX

21

775

ceux qui ont servi dans la militia ainsi que les curiales 5, mais qu’il peut au contraire ordonner des laïcs qui ont mené une vie honnête et ne se sont mariés qu’une fois 6, et qu’il lui faut respecter le principe d’un cursus pour les carrières des clercs 7. INNOCENTIUS., Id., Ep. 37, 2, 3 Id., Ep. 37, 3, 4 Id., Ep. 37, 4, 5 Id., Ep. 37, 5, 6 Id., Ep. 37, 6, 7 Id., Ep. 37, 6,

1

2

FELIX

Ep. 37, 2, PL 20, 603 (Jaffé 314). ibid., 603. ibid., 603-604. ibid., 604. ibid., 604. ibid., 604. ibid., 605.

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(. . . 410-411 . . .) episcopus urbis Romae1,

évêque donatiste succédant à la série des évêques responsables des Montenses, communauté donatiste de Rome 2, se réfugie en Afrique à la suite de l’invasion de l’Italie par Alaric (410) et se trouve à Carthage au moment de la Conférence de 4113. Il souscrit au 3e rang (après l’évêque de Casae Nigrae et celui de Carthage) le mandatum donatiste, dans lequel son nom figure (3e) parmi ceux des dix évêques ayant nommément confié «la cause de l’Église de Dieu» aux sept avocats du parti 4. Il est présent à la Conférence de Carthage 5 mais n’y joue aucun rôle particulier alors que sa présence, en tant qu’«évêque de Rome» – en l’absence d’Innocentius – suscite une controverse entre catholiques et donatistes 6. 1 Gesta Conl. Carth. I, 149 et 157, SC 195, p. 800 et 804; voir PCBE, Afrique, p. 426, FELIX 46. 2 Cf. OPTATUS MILEU., II, 4, CSEL 26, p. 37-39; voir CLAVDIANVS 2. 3 Gesta Conl. Carth. I, 159, SC 195, p. 806. 4 Ibid., I, 149 et 157, SC 195, p. 800 et 804. 5 Ibid., I, 157, SC 195, p. 804. 6 Ibid., I, 157-163, SC 195, p. 804-808.

FELIX

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(. . . 26 avril 419 . . .) conpraesbyter,

prêtre romain, est chargé par le nouveau pape Boniface Ier, avec le prêtre romain Dulcitius, de transmettre, dans une lettre datée du 26 avril 419, de nouvelles instructions aux légats envoyés à Carthage par le pape Zosime – l’évêque Faustinus (de Potenza) ainsi que les prêtres romains Asellus et Philippus –1, pour régler l’affaire du prêtre Apiarius Siccensis ecclesiae (prêtre de Sicca Veneria en Proconsulaire = Le Kef; Tunisie), qui a fait appel à Rome après avoir été excommunié par son évêque Vrbanus 2. 1 BONIFATIUS I, Ep. 2, PL 20, 792 = id., Ep., Eccl. Occid. Mon. Iur. Ant. I, 3, 4, Turner, p. 565 (Jaffé 348); voir ASELLVS 4; DVLCITIVS 2; FAVSTINVS 7; PHILIPPVS 2. 2 Voir PCBE, Afrique, p. 82, APIARIVS; p. 1232, VRBANVS 7.

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Fl(auius) Constantius FELIX

Fl(auius) Constantius FELIX

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(. . . 426-430)

magister militum, consul (428) , comme maître des milices, alors qu’il organise la résistance à l’offensive des Wisigoths contre Arles (426), inspire l’assassinat de l’évêque Patroclus, frappé à mort par le tribunus Barnabas 2. Dans le même temps, sans qu’il soit possible d’établir un lien, sinon celui de la chronologie, il fait mettre à mort, à Rome, le diacre Titus, alors qu’il procédait à des distributions aux pauvres 3. Après son consulat, entre 428 et 430, il finance la restauration du décor (de mosaïques?) pour l’abside de la basilique du Latran, comme l’atteste l’inscription votive, conservée dans la sylloge de Lorsch, avec le lemme précisant sa localisation (in Lat(erano) in throno) 4. Sur ordre d’Aetius, il est mis à mort par des soldats, en mai 430, alors qu’il cherche asile dans la basilica Vrsiana, à Ravenne 5, en même temps que sa femme Padusia et que le diacre Grunitus, tous accusés d’être mêlés au même complot 6. 1

Voir PLRE 2, p. 461, Fl. Constantius Felix 14. PROSPER AQUIT., Chron., ann. 426, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 471. 3 Voir note 2. 4 ICVR II, p. 149, 17 et aussi p. 307, 5. 5 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 31, A. Testi Rasponi, p. 89 = MGH srl, p. 296. 6 PROSPER AQUIT., Chron., ann. 430, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 473; HYDATIUS, Chron., 94, SC 218, p. 130; MARCELLINUS COMES, Chron., ann. 430, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 76; IOHANNES ANT., Fragm. 201, 3, FHG, IV, p. 615. 1

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FELIX

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(. . . 11 mars 435)

diac(onus), diacre romain connu par son épitaphe datée du 11 mars 435, provenant de la basilique St-Pierre, au pied de la 8e colonne de la nef latérale extérieure méridionale1. 1

ICVR, NS 2, 4174.

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(. . . entre 440 et 461-471)

praesbiter, prêtre romain, associé au diacre Adeodatus, dirige, au temps du pape Léon (440-461), le chantier de rénovation pour St-Paul-hors-les-murs, en particulier la réfection du toit qui avait beaucoup souffert; il reçoit l’éloge du pape, consigné dans une dédicace à l’entrée de l’édifice1. F. est déposé en 471 à St-Paul, avec un éloge célébrant son entreprise et rappelant les liens qui l’attachaient à Léon 2. F. peut être identifié avec l’homonyme, presbiter de titulo Fasciolae (SS. Nereo e Achilleo), dont le Liber Pontificalis fait le père du pape Félix II (III) (483-492), puisqu’il y a toutes raisons de penser que la chronique, pour cette époque, commence à être bien informée 3. ICVR, NS 2, 4783, vers 4; 7; 10; 16; cf. ICVR, NS 2, 4958; voir ADEODATVS Ibid., 4958. 3 Liber Pont., L, 1, p. 252.

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777 (. . . avant 465)

episcopus, évêque de Naples connu uniquement par les Gesta episcoporum Neapolitanorum – composés au IXe s. – qui le placent au 17e rang de la liste épiscopale et lui attribuent un épiscopat de 9 ans, 3 mois, 6 jours, à l’époque du pape Léon (440-461) et des empereurs Marcien (450-457) et Valentinien III (425465). En tout cas, F. occupe cette fonction avant 465, date à laquelle son successeur Sôter est sûrement attesté1. 1

Gesta episc. Neapolitan. MGH srl, p. 407.

FELIX

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(. . . 19 novembre 465 . . .)

episcopus Lunensis (Luna = Luni; La Spezia), mentionné au 15e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. 1 2

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

FELIX

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(. . . 19 novembre 465 . . .)

episcopus Sipontius (= S. Maria Maggiore di Siponto, près Manfredonia; Foggia), évêque de Sipontum, mentionné au 18e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste au concile dans les mêmes conditions que le précédent Felix 2. 1 2

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Voir FELIX 26.

FELIX

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(. . . avant 472-492 . . .)

diaconus, puis évêque de Rome, diacre, fils de Felix, prêtre du titre de Fasciola1; F. est marié à Petronia (qui meurt en 472), dont il a deux enfants au moins, Paula (morte en 484) et Gordianus (mort en 485), et peut-être trois avec Aemiliana, vierge consacrée morte en 481, tous enterrés à St-Paul-hors-les-murs dans la même sépulture 2. F. est l’aïeul de Grégoire le Grand, dont le père se nomme Gordianus et la tante paternelle Gordiana, tandis qu’une autre de ses tantes porte le nom, au demeurant fréquent, d’Aemiliana 3. Liber Pont., L, 1, p. 252; voir FELIX 24. Cf. ICVR, NS 2, 4965. Felix n’est pas nommé, mais voir la note suivante. 3 GREGORIUS, Dial. IV, 17, 1, SC 265, p. 68; Hom. Eu., 38, 15, PL 76, 1291; voir AEMILIANA 2. 1

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(. . . 483-486 . . .) defensor ecclesiae Romanae,

défenseur de l’Église romaine, est envoyé par le pape Félix II (III), dès le début de son épiscopat (le 2 mars 483), à Constantinople, en compagnie de l’évêque Misenus de Cumes et de l’évêque de Truentum Vitalis, au moment où l’évêque chalcédonien Jean Talaïa a été chassé de son siège d’Alexandrie, remplacé par Pierre Monge et où l’exilé a pris le chemin de Rome : avec les autres légats, il a la charge d’apporter une lettre du pontife qui est, après l’annonce de son avènement au siège de Pierre1, une longue réprimande, adressée à celui qui représente, désormais tout seul, l’Empire, Zénon 2, et dans laquelle le pape : – reprenant une protestation déjà présentée par son prédécesseur Simplicius et restée sans réponse, s’élève contre le coup de force d’Alexandrie (la déposition de Jean Talaïa), en reprochant à Zénon son attitude 3 ; – rappelle la chute de Basiliscus qui avait pris parti contre le concile de Chalcédoine et contre les écrits du pape Léon, en lui opposant l’exemple de Marcien et de Léon 4 ; – invoque l’appui constant donné par son prédécesseur à Timothée Salofaciole, évêque «orthodoxe» d’Alexandrie opposé à l’hérétique Timothée Élure et l’expulsion d’Alexandrie par Timothée Salofaciole de Pierre Monge qui, partisan de l’hérésie d’Eutychès, est actuellement occupé à s’imposer à nouveau sur le siège d’Alexndrie 5 ; – rappelle la position de l’Église romaine dans une double condamnation de Nestorius et d’Eutychès, en référence aux conciles de Nicée, d’Éphèse, de Chalcédoine et au Tome de Léon 6 ; – adjure le prince de ne pas donner la victoire aux hérétiques 7. F. doit également, avec les autres légats, transmettre une lettre à l’évêque de Constantinople Acace : – pour lui reprocher son silence obstiné 8 ; – pour le rappeler son ancienne adhésion à Chalcédoine 9 ; – pour dénoncer dans l’hérétique Pierre Monge le descendant de l’hérétique Timothée10 ; – pour l’inciter à agir auprès de l’empereur pour l’orthodoxie chalcédonienne et en faveur de l’évêque Jean (Talaïa)11; – pour le menacer de rompre la communion s’il rejette le synode de Chalcédoine12. Certainement après son départ (en avril 483?), à la suite de l’appel à Rome de Jean Talaïa, avec ses compagnons, F. reçoit du pape de nouvelles instructions : il doit remettre une convocation de Félix II (III) (libellus citationis), enjoignant à Acace de se rendre à Rome pour répondre devant le synode des accusations portées par Jean Talaïa13 ; il reçoit également un message du pape pour l’empereur Zénon, informant ce dernier de la citation à comparaître faite à Acace14. C’est aussi après son départ, alors qu’est arrivé à Rome un message de Cyrillos, higoumène des Acémètes, se plaignant de l’inertie romaine, que F., avec les autres légats, est le destinataire d’une nouvelle lettre pontificale : il est invité par le pontife – qui ignore encore tout de la défection de ses légats – à ne rien faire sans Cyrillos15. F. est, d’autre part, muni d’instructions que la délégation doit transmettre à Zénon (auquel est destinée une lettre) sur le concile de Chalcédoine et aussi sur les persécutions que le Vandale Hunéric inflige à l’Église d’Afrique

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(comme en témoigne l’édit du 20 mai 483, qui n’a pu arriver de Carthage à Rome qu’en juin)16. Malade, F. doit s’arrêter et laisser les deux évêques continuer seuls leur route jusqu’à Constantinople17 où, finalement ils cèdent, participent à la liturgie avec Acace, acceptent de laisser mentionner dans le memento des vivants le nom de Pierre Monge (ce qui revient à entrer en communion avec l’évêque alexandrin condamné par Rome) et portent accusation contre Iohannes Talaia. Alors que Misenus et Vitalis ont déjà quitté Constantinople pour regagner l’Italie, F. arrive finalement dans la capitale impériale, où sa présence est attestée sûrement par la lettre romaine du 28 juillet 48418. F. est dépouillé de tous les documents confiés par le pape pour la délégation et il est jeté en prison19. ` se fier aux informations très discontinues et allusives fournies par la A Chronique de Victor de Tunnuna, F. est le légat pontifical (le chroniqueur parle de légats au pluriel) qui est libéré sur ordre d’Acace en 486 20. 1 FELIX II (III), Ep. 1, Coll. Berol. 20, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 63 = Ep. 1, 1, Thiel, p. 223 (Jaffé 591); voir VITALIS 3. 2 Id., Ep. 1, Coll. Berol. 20, ibid., p. 65 et p. 68-69 = Ep. 1, 5, Thiel, p. 225; et 1, 13, p. 231-232. 3 Id., Ep. 1, ibid., p. 64 = Ep. 1, 2, Thiel, p. 223. 4 Id., Ep. 1, ibid., p. 64-65 = Ep. 1, 4 et 5, Thiel, p. 224-225. 5 Id., Ep. 1, ibid., p. 65-67 = Ep. 1, 6-9, Thiel, p. 225-227. 6 Id., Ep. 1, ibid., p. 67-68 = Ep. 1, 10-12, Thiel, p. 228-230. 7 Id., Ep. 1, ibid., p. 68-69 = Ep. 1, 13, Thiel, p. 231-232. 8 Id., Ep. 2, Coll. Berol. 21, ibid., p. 69-70 = Ep. 2, 1-2, Thiel, p. 232-233 (Jaffé 592). 9 Id., Ep. 2, ibid., p. 70 = Ep. 2, 3, Thiel, p. 234. 10 Id., Ep. 2, ibid., p. 70-71 = Ep. 2, 4, Thiel, p. 234-235. 11 Id., Ep. 2, ibid., p. 71-72 = Ep. 2, 5-7, ibid., p. 235-237. 12 Id., Ep. 2, ibid., p. 73 = Ep. 2, 8-10, Thiel, p. 238-239. 13 Id., Ep. 3, Coll. Berol. 23, ibid., p. 75 = Ep. 3, Thiel, p. 239-240 (Jaffé 593); EUAGRIUS, HE 3, 18, PG 86 bis, 2635; LIBERATUS, Breuiarium, 17, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 130. 14 FELIX II (III), Ep. 4, Coll. Berol. 22, p. 74-75 = Ep. 4, Thiel, p. 240-241 (Jaffé 595). 15 EUAGRIUS, HE 3, 19, PG 86 bis, 2636-2637 (Jaffé 596). 16 Id., HE 3, 20, ibid., 2637 et 2640 (Jaffé 597). 17 LIBERATUS DIAC., Breuiarium, 17, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 131. 18 FELIX II (III), Ep. 6, Coll. Veron. 5, Publ. Sammlung., p. 7 = Ep. 6, 1, Thiel, p. 245 (Jaffé 599); LIBERATUS, voir note 17; THEOPHANES, Chronographia, GSHB 42, p. 204. 19 LIBERATUS, Breuiarium, 17, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 131. 20 VICTOR TONNENS., Chronica, ann. 486, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 190.

FELIX

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(. . . 9 février 484) sanc(tus) ep(is)c(opus),

évêque de Nole, enseveli le 9 février 484 dans un sarcophage qui a été retrouvé dans le quadriportique construit auprès de la tombe de saint Félix à Cimitile (Napoli; = Nola)1. 1

CIL X, 1344.

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(. . . 484 . . .) episcopus de Turribus (Turris = Porto-Torres, Sassari),

figure, à la date de 484, sur les états des Églises dans les provinces sous domination vandale; il occupe le 6e rang sur la liste de l’île de Sardaigne1. 1

Notitia., Sardinia, 6, MGH 3, 1, p. 71 = CSEL 7, p. 134.

FELIX

32

(. . . 487 – entre 492 et 496?. . .) episcopus Anagninus (Anagnia = Anagni; Frosinone),

mentionné au 26e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. Il n’est pas exclu d’identifier F. avec l’évêque homonyme mentionné sans indication de siège au 40e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 4 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datée du 8 et 13 mars 495) 5, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 6. De même, il n’est par totalement exclu d’identifier F. avec l’évêque homonyme (de siège non mentionné) chargé par le pape Gélase d’examiner la requête du uir spectabilis Claudius, qui réclame que ses colons, admis sans son accord à la cléricature, lui soient rendus; F. doit régler avec Claudius le cas de chacun selon son grade ecclésiastique; il est d’autre part chargé de déposer et d’excommunier les clercs qui ont prêtré assistance au comes Hostilius contre l’Église 7. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, à moins qu’il ne s’agisse de FELIX 33, 39, 42 ou 45. 5 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 6 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 7 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 8, Loewenfeld 4, p. 2-3 (Jaffé 644), à moins qu’il ne s’agisse de Felix d’Antium, de Falerii et Nepet ou d’Interamna : voir FELIX 33, 39 et 42; CLAVDIVS 4; HOSTILIVS 1. 1

2

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(. . . 487 – entre 492 et 496?. . .) episcopus Antiatinus (Antium = Anzio; Roma),

mentionné au 24e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. F. pose les mêmes problèmes d’identification que Felix, évêque d’Anagni 4. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Voir FELIX 32.

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(. . . 487-495?-499? . . .) presbyter,

prêtre romain, mentionné au 45e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque, et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. Comme le prêtre homonyme attesté à ce même concile 4, F. pourrait vraisemblablement être identifié au prêtre F., mentionné au 19e rang au concile de 495 5, ainsi qu’avec le prêtre de ce nom, cité au concile de 499 6, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Voir FELIX 35. 5 Voir FELIX 36. 6 Voir FELIX 41.

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(. . . 487-495?-499? . . .) presbyter,

mentionné au 52 rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana e

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(St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé au même décret et présente les mêmes problèmes d’identification que le précédent Felix 2. 1 2

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Voir FELIX 34.

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(. . . entre 492 et 496 . . .) Nolanae ecclesiae clericus (Nola = Cimitile; Napoli),

coupable, comme un autre clerc de la même Église de Nole, Petrus, d’avoir détourné à son profit des revenus ou des fonds du patrimoine ecclésiastique, est condamné par l’évêque (Serenus) à restituer la somme volée, en partie seulement puisque le prélat a eu l’indulgence de faire une importante remise1. F. résiste à la condamnation et mobilise contre l’évêque des barbares appartenant à la maison de la reine Hereleuua 2 ; avec Petrus, il fait appel, contre la sentence épiscopale, au jugement du roi Théodoric, en dissimulant sa condition et en prétendant avoir subi violence 3 ; il espère l’appui de la reine gothe, mère de Théodoric, à laquelle le pape Gélase adresse une protestation enflammée, en arguant que la procédure est contraire au droit public autant qu’au droit religieux 4. Par sa démarche F. contraint Serenus à se rendre à Ravenne, où celui-ci obtient le renvoi de F. et de Petrus à la justice ecclésiastique, comme Gélase l’annonce aux évêques Constantinus de Capoue et Quinigesius (très certainement de Salerne), probablement chargés de l’affaire 5. 1 G ELASIUS , Ep. Coll. Brit. 46, MGH aa 12, p. 390-391 (Jaffé 721) ; voir PETRVS 26; SERENVS 1. 2 Voir note 1 et GELASIUS, Fragm. 13, Thiel, p. 490 (Jaffé 743). 3 GELASIUS, Fragm. 13, ibid., p. 490. 4 Id., Ep. Coll. Brit. 46, MGH aa 12, p. 390. 5 Voir note 3; voir CONSTANTINVS 4.

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(. . . entre 492 et 496 . . .)

neveu du diacre Olympius qui appartient à l’Église dont Fortunatus est évêque, peut-être celle d’Anagni, de Foligno ou de Suessa Aurunca. Placé, avec son frère Olympius, sous la tutelle de leur oncle, il est dépouillé de biens modestes, héritage de leurs parents. Avec son frère, il porte plainte auprès du pape Gélase, qui charge l’évêque Fortunatus de rétablir le droit1. 1 GELASIUS, Fragm. 33, Thiel, p. 501 (Jaffé 734); voir OLYMPIVS 4 et 5; FORTVNATVS 5, 6 et 7.

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(. . . 487?-495-499? . . .) presbyter,

est mentionné au 19e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2 et qui est

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convoqué par le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 3, sollicitant sa réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 4. F. pourrait vraisemblablement être identifié au prêtre homonyme attesté au concile de 499 5, ainsi qu’à l’un des deux prêtres F. mentionnés au 45e et au 52e rang au concile de 487 6, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre les trois listes. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 2 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 3 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 4 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 5 Voir FELIX 41. 6 Voir FELIX 34 et 35.

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(. . . entre 492 et 496? – 499-502 . . .)

episcopus ecclesiae Faliscae et Nepesinae (Falerii près de Civita Castellana; Viterbo et Nepet = Nepi; Viterbo), mentionné au 50e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2, et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit en qualité d’episcopus ecclesiae Faliscae et Nepesinae au 55e rang 6, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. F. souscrit, en qualité d’episcopus ecclesiae Nepesinae, au 42e rang 8, la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain, réuni sur ordre du roi Théodoric 9 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi10, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque11. F., mentionné sans indication de siège au 6e ou 37e rang sur la liste de présence12, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri le 6 novembre 50213 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48314, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales15. Il souscrit également, en qualité

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d’episcopus ecclesia Nepesinae, au 42e rang, ce constitutum de Symmaque et, au 61e rang, pour l’évêque Vrsus16. Il n’est pas exclu d’identifier F. avec l’évêque homonyme, mentionné sans indication de siège au 40e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri17 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’un part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)18, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)19. De même, il n’est pas totalement exclu d’identifier F. avec l’évêque homonyme (de siège non mentionné) chargé par le pape Gélase d’examiner la requête du uir spectabilis Claudius qui réclame que ses colons, admis sans son accord à la cléricature, lui soient rendus; F. doit régler avec Claudius le cas de chacun selon son grade ecclésiastique; il est d’autre part chargé de déposer et d’excommunier les clercs qui ont prêté assistance au comes Hostilius contre l’Église 20. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 409 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 650. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-63, Thiel, p. 645-647. 8 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 435 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 668. 9 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 657-658. 10 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 11 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 12 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 439 ou 440; cf. SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 683, 7e ou p. 484, 38e. 13 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 14 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 15 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 16 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 454 et 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 694 et 695. 17 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, à moins qu’il ne s’agisse de FELIX 32, 33, 42 ou 45. 18 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, ibid., 439-440. 19 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 20 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 8, Loewenfeld 4, p. 2-3 (Jaffé 644); à moins qu’il ne s’agisse de Felix d’Anagnia, d’Antium ou d’Interamna: voir FELIX 32, 33 et 42; voir CLAVDIVS 4; HOSTILIVS 1. 1

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(. . . 496 . . .)

chrétien de Vibo (= Vibo Valentia; Catanzaro), puisque la décision du pape Gélase, à son sujet, est adressée à Iohannes, l’évêque de la cité, se réfugie dans l’asile d’une église (basilica barbarorum), puis en sort, avec l’accord du pape, en promettant de se soumettre à un jugement; sûr de son droit, il déclare accepter d’avance une condamnation s’il est démontré qu’il a trahi la confiance et les intérêts de son maître. Défendu par sa femme et sa fille qui se rendent à Rome auprès du pape, il est reconnu coupable sur le témoignage du uir spectabilis Heortasius1 et, selon les directives données par Gélase à l’évêque Iohannes, il doit être incarcéré 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 538, Heortasius (avec la date). GELASIUS, Ep. 42, Thiel, p. 506 (Jaffé 732); voir IOHANNES 13.

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(. . . 487?-495?-499 . . .)

presbyter tituli Aequiti1 (S. Martino ai Monti; Roma), prêtre romain, assiste, bien qu’il ne figure pas sur la liste de présence, au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. F. souscrit, en qualité de presbyter tituli Aequiti, au 13e rang 6, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. F. pourrait vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme, attesté au 19e rang au concile de 495 8, ainsi qu’à l’un des deux prêtres de ce nom présents, au 45e et au 52e rang, au concile de 487 9, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. Var. Equiti. Acta syn. rom., 1, 2, MGH aa 12, p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, ibid., p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 411 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652; voir ADEODATVS 11 et SEBASTIANVS 6 du même titulus attestés à ce même concile. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 504, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Voir FELIX 38. 9 Voir FELIX 34 et FELIX 35. 1

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(. . . entre 492 et 496?-502 . . .)

episcopus ecclesiae Interamnae (Interamna = Terni), souscrit au 3 rang1 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 2 – synodale relatant l’attitude des e

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évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 3, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 4 à se réconcilier avec leur évêque 5. F., mentionné sans indication de siège au 6e, 37e ou 44e rang, sur la liste de présence 6, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 7 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 8, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 9. Il souscrit au 4e rang ce constitutum de Symmaque10. Il n’est pas exclu d’identifier F. avec l’évêque homonyme mentionné, sans indication de siège, au 40e rang des évêques, sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri11 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)12, sollicitant sa réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)13. De même, il n’est pas exclu d’identifier F. avec l’évêque homonyme (de siège non mentionné) chargé par le pape Gélase d’examiner la requête du uir spectabilis Claudius qui réclame que les colons, admis sans son accord à la cléricature, lui soient rendus; F. doit régler le cas de chacun selon son grade ecclésiastique; il est d’autre part chargé de déposer et d’excommunier les clercs qui ont prêté assistance au comes Hostilius contre l’Église14. 1 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 432 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 667; pour la date, voir liste des conciles. 2 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 6 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 439 ou 440 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 683, 7e ou p. 684, 38e. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 8 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 9 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 10 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693. 11 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, à moins qu’il ne s’agisse de FELIX 39. 12 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 13 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 14 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 8, Loewenfeld 4, p. 2-3 (Jaffé 644); à moins qu’il ne s’agisse de Felix d’Anagnia, d’Antium ou de Falerii et Nepet : voir FELIX 32, 33, 39; voir CLAVDIVS 4; HOSTILIVS 1.

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(Ve/VIe s.) p(res) b(yter)r,

prêtre romain, témoin, avec le tr(ibunus?) Fortunio et le prêtre Serbusdei, dans la vente d’une sépulture dans l’aire de Ste-Agnès de la Nomentana, achetée à un autre prêtre, Deusdedit, par un Iobianus du collège des Salgamarii (marchands de conserves)1. 1

ICVR, NS 8, 21111; voir DEVSDEDIT 2; FORTVNIO 2.

FELIX

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(Ve/VIe s.) arc(hi)diac(onus),

archidiacre dont le nom figure sur un collier d’esclave, comme celui du propriétaire auquel doit être ramené un serviteur fugitif, objet trouvé en Sardaigne dont la provenance exacte est inconnue1. 1

G. SOTGIU, Archeol. classica, 25-26, 1973-1974, p. 688-697.

FELIX

44bis

(Ve s.)

laïc, fait partie du cénacle pieux organisé autour du prêtre Macedonius1. 1

SEDULIUS, Ep. ad Macedonium, CSEL 10, p. 8; voir MACEDONIVS.

FELIX

44ter

(Ve/VIe s.?) ep(iscopu)s,

évêque de Vérone, est représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus, où il figure au 18e rang1. F. est mentionné dans une inscription du XIe/XIIe s. (perdue) qui énumère d’autres évêques ainsi que des martyrs ensevelis à S. Stefano 2. Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G. B. Pighi, Verona, 1972, p. 73; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55. 2 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 265-266 et p. 297. 1

FELIX

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(. . . 23 octobre 502 . . .) episcopus ecclesiae Atellanae1 (Atella = San Arpino presso

Aversa; Caserta), souscrit, au 49e rang 2, la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 3 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 4, décrétant que le pape est libre de toute accusation,

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* Petrus Marcellinus FELIX LIBERIVS

rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 5 à se réconcilier avec leur évêque 6. Var. Vitelline; Viteliene; Vitellinensis; Acellenus. Acta syn.rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 435 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel., p. 669; pour la date, voir liste des conciles. 3 Acta syn.rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 4 Acta syn.rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn.rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 1

2

* Petrus Marcellinus FELIX LIBERIVS

(. . . 510-555 . . .)

praefectus praetorio : voir LIBERIVS 4 FELIX

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(. . . 511? . . .)

u(ir) i(llustris) exconsul ord(inarius), se déclare, en s’adressant à des saints, seruus uest(er), sur une inscription votive inscrite sur un cippe, trouvé près de la via Prenestina, sur le territoire de l’antique Gabies, à une vingtaine de kilomètres de Rome, et servant peut-être d’autel pour un oratoire dédié à deux saints1. F. peut être le consul de 428 ou plutôt le consul de 5112. 1 2

ICVR, NS 6, 17282. Voir PLRE 2, p. 463, Felix 20.

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(. . . 518-520 . . .)

diaconus, diacre romain, légat du pape Hormisda, est envoyé à Constantinople pour apporter la réponse romaine à une lettre de l’empereur Justin, datée du 7 septembre 418, confiée au comes Gratus et reçue à Rome le 20 décembre. Il appartient à une délégation comprenant l’évêque de Capoue, Germanus, un évêque italien Iohannes1 (dont on ignore le siège), le prêtre romain Blandus, le diacre Dioscoros, ainsi que le notaire Petrus1. Il part avec les autres légats, après le comes Gratus qui emporte, peut-être au début du mois de janvier 519, des réponses que complète le dossier des lettres plus longuement élaborées, confiées aux légats, sans doute à la fin du mois. En effet, avec les autres légats, F. est chargé d’apporter des lettres : – à l’empereur Justin, pour rappeler qu’il faut, pour être dans la communion de Rome, accepter le concile de Chalcédoine et le Tome de Léon à Flavien, mais également rayer des diptyques le nom d’Acace condamné par le Siège apostolique 2 ; – à l’évêque Iohannes de Constantinople, pour prendre acte de son désir de réconciliation et lui demander d’abandonner la défense d’Acace (un de ses prédécesseurs à Constantinople), après avoir commencé le chemin de la paix en reconnaissant les définitions du concile de Chalcédoine et le Tome de Léon 3 ;

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– à Justinien 4, à Celer et Patricius 5, hauts personnages, ainsi qu’au préfet du prétoire à Thessalonique 6 ; – à l’archidiacre de Constantinople Theodosios et aux «catholiques» de la ville, une lettre annonçant l’arrivée des légats 7 ; – à l’Augusta Euphemia, pour solliciter son appui et lui demander de convaincre les évêques de souscrire au libellus poenitentiae, une formule de rétractation 8, qui a déjà été envoyée en 517 et rappelée à l’empereur Justin dans une lettre confiée peu avant au comes Gratus 9 ; – à deux grandes dames, Anastasia et Palmatia10. Comme les autres légats, F. reçoit, avec un indiculus, les instructions qui règlent l’attitude et la négociation des envoyés pontificaux11; comme ses compagnons, sur le trajet, il peut accueillir dans la communion romaine les évêques acceptant de souscrire la formule de rétractation, mais doit maintenir une réserve absolue avec ceux qui refusent12 : – il doit, une fois arrivé à Constantinople, accepter la résidence fixée par l’empereur et refuser tout entretien avant l’audience impériale13 ; – il ne peut rencontrer l’évêque de Constantinople que si ce dernier souscrit la formule de rétractation qu’il n’est pas autorisé à laisser discuter, mais qu’il faut présenter à l’empereur, sur requête de ce dernier14 ; – il doit obtenir la condamnation d’Acace et de ses successeurs, sans rien laisser changer à la formule romaine15 ; – il doit faire lire publiquement devant le peuple cette formule, au moins en présence du clergé, dès lors qu’elle a été souscrite16 ; – il a le mandat de veiller à faire connaître cette rétractation par la voie de lettres impériales transmises aux métropolitains, ou (si l’empereur fait difficulté) par l’intermédiaire de l’évêque de Constantinople, avertissant ses suffragants et les autres métropolitains17. Parti sans doute à la fin du mois de janvier 519, F., avec ses compagnons, adresse pendant le voyage un premier rapport, rédigé dès le débarquement à Aulona (Vloneˇ ; Albanie), où la délégation obtient la signature de l’évêque et la promesse que le métropolitain d’Epirus noua accepterait lui aussi de signer la formule de rétractation18. A Scampa, (Elbasauw; Albanie) toujours en Epirus noua, il peut, en un rapport rédigé à 30 milles de Lychnidos (Ochrid; Croatie), faire état de l’accueil – excellent – réservé à la délégation par l’évêque Troius, qui souscrit la formule lue publiquement par le notaire Petrus, en une cérémonie pleine d’allégresse que conclut la célébration de la messe, présidée par l’un des membres de la délégation (Germanus de Capoue). Il voit arriver les émissaires du prince, Stephanos, un comes apparenté au magister militum Vitalianos, et un uir spectabilis Leontios, qui étaient chargés d’aller chercher les légats en Italie, et qui, surpris de les trouver déjà avancés en pays grec, s’empressent de leur donner des nouvelles de Constantinople, en leur apprenant que le sénateur Patricios a été exilé, que les apocrisiaires de l’Église de Thessalonique sont retenus à Constantinople et que le médecin Cosmas fait route vers l’Italie19. Arrivé à Lychnidos avec les autres légats, peu avant le 7 mars 519, F. est témoin de la rétractation de l’évêque Theodoritos, qui se réconcilie avec Rome conformément aux procédures établies, ainsi que l’atteste un second rapport des légats daté du 7 mars 20. F. parvient avec toute la délégation à Thessalonique, où elle obtient, après de longs débats, que l’évêque Dorotheos déclare son intention de souscrire le libellus et qu’il s’engage à le faire souscrire après Pâques à tous ses suffragants, en un concile provincial réuni en présence de l’un des légats, comme Dioscoros en fait ensuite rapport au pape 21. Arrivant, le mardi de la semaine sainte (le 26 mars)

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près de Constantinople, à 10 milles de la capitale, au Castellum Rotundum 22, où une délégation prestigieuse (Justinien; le magister militum Vitalianos; Pompeios) accueille les légats, F. est reçu avec les autres à l’audience impériale, le mercredi, en présence du sénat et de quatre évêques mandés par Iohannes de Constantinople, lesquels acceptent publiquement la formule de rétractation 23. Le jeudi saint, il est témoin de la rétractation de l’évêque de Constantinople, qui souscrit la formule, après avoir vainement proposé de se contenter d’une simple lettre; en application du mandat confié aux envoyés romains, F. et toute la délégation surveillent attentivement que les noms d’Acace, de Flauita, d’Euphemios, de Macedonios (tous anciens évêques de Constantinople) ainsi que celui de Timothée Élure (évêque d’Alexandrie) soient rayés des diptyques, de même que les noms des empereurs Zénon et Anastase; il assiste également à la signature de la formule par les archimandrites qui, malgré quelques réticences, se rallient tous à cette procédure s’achevant à Ste-Sophie dans une célébration solennelle 24. Comme l’indique le rapport personnel de Dioscoros 25 et aussi comme y fait allusion le rapport de tous les légats, F. est informé des débats que soulève la succession de l’évêque monophysite Sévère sur le siège d’Antioche, vacant depuis sa mort en septembre 518. Il s’associe, au moins implicitement, aux suggestions de Dioscoros, demandant au pape de rappeler les termes de sa lettre expédiée au clergé et aux moines de Syrie II (en février 518) 26. Comme l’indiquent un nouveau rapport des légats (expédié le 22 avril et qui accompagne le libellus souscrit le 28 mars par Iohannes), une lettre de Justin à Hormisda et divers billets envoyés par Justinien, Pompeios, Iuliana Anicia, Anastasia, F. peut porter témoignage de l’approbation donnée par Justinien, Pompeios et Vitalianos, ainsi que de l’allégresse du peuple, tout en reprenant le récit déjà donné dans le rapport de Dioscoros 27. Au même titre que les autres légats, F. est le destinataire de trois billets du pape : le premier daté du 25 avril 519, réclamant des informations (ce qui indique qu’il n’a pas reçu le précédent rapport de Dioscoros) 28 ; un autre, daté du 29 avril, confié au defensor romain Paulinus, dans lequel le pape déclare sa déception de n’avoir rien reçu 29 ; et enfin, toujours de la même encre, un message confié au negotiator Stephanus 30, dans l’attente du rapport apporté par Pullio qui arrive le 19 juin 31. Le 29 juin, avec les autres légats, F. est associé aux débats de politique ecclésiastique dans la capitale, comme l’indique un rapport commun adressé au pape, accompagné d’une note plus personnelle de Dioscoros relatant les points suivants: – la querelle de succession pour Antioche qui aboutit, après que l’empereur a songé à Dioscoros lui-même (ce dont son rapport ne souffle mot), au choix du prêtre de Constantinople Paulos, établi depuis quelques années sur place et adversaire de Sévère 32 ; – l’agitation des moines scythes qui touche à la fois à la discipline et à la théologie : d’une part, le conflit avec l’évêque de leur province, Paternos de Tomi, qu’ils accusent, avec l’appui de Vitalianos, devant le prince, en une audience à laquelle assistent les légats; ceux-ci obtiennent la réconciliation de l’évêque avec Vitalianos, une paix à laquelle se refusent les moines scythes. Les légats sont d’autre part mêlés au conflit christologique, du moment que ces moines veulent leur faire accepter une confession de foi – le libellus fidei rédigé par Iohannes Maxentius – comportant la formule Vnus de Trinitate crucifixus, ce qu’ils refusent absolument, en considérant que l’expression n’est attestée ni par les quatre conciles œcuméniques ni par le Tome de Léon à Flavien, refus entraînant l’appel des moines à Rome 33. Dans une autre missive, F., avec les autres légats 34, appuie la requête de Justinien demandant l’envoi de reliques de Laurent et de fragments des chaînes de Pierre 35.

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F., avec les autres légats, est recommandé en deux lettres du pape, datées du 9 juillet 519 et adressées, l’une à l’empereur, l’autre à l’évêque de Constantinople 36. F. reçoit, porté par le même courrier, le defensor Paulinus, un message d’Hormisda, de la même date, destiné à tous les légats, les invitant à soutenir l’empereur et l’Augusta dans leur effort pour faire souscrire par les évêques la rétractation et pour les prier de suivre attentivement l’évolution des Églises d’Antioche et d’Alexandrie 37. Le 26 octobre 519 (avant d’avoir reçu une demande d’information du pape, datée du 13 octobre 38), alors que le légat Iohannes porte plainte à Constantinople 39, F., avec les autres légats (sauf Iohannes), fait rapport sur l’affaire survenue à Thessalonique 40 : – expliquant que Iohannes, mandé comme prévu pour y recevoir les formules de rétractation souscrites par les évêques de la province, a été pris dans une émeute, au cours de laquelle il a risqué sa vie 41; – dénonçant le prêtre Aristides qui a fomenté l’émeute, et surtout l’hypocrisie de l’évêque Dorotheos, qui a soulevé le peuple, lui faisant croire à la menace d’une persécution et qui a déclaré lui-même publiquement son refus de souscrire la formule de rétractation; – signalant la mort d’un chrétien (un Iohannes), qui avait accueilli chez lui le légat 42 ; – rapportant combien l’empereur déplorait la gravité de l’émeute et comment il se proposait de sanctionner les coupables, en particulier Dorotheos que les légats refusent désormais de recevoir dans la communion romaine 43. Il intervient dans la rédaction du rapport au moment où la lettre d’Hormisda, expédiée le 13 octobre, réclame déjà que soient envoyés à Rome, pour y être jugés, Dorotheos et Aristides 44. F. reçoit (comme les autres légats) une nouvelle lettre d’Hormisda, datée du 3 décembre 519, qui répond au rapport du 26 octobre (arrivé le 28 novembre à Rome 45), dans laquelle le pape fixe le programme d’action des légats; avec ceux-ci, F. devra intervenir : – pour que Dorotheos, convoqué à Constantinople, soit déposé et relégué loin de son siège épiscopal; – pour que le prêtre Aristides ne le remplace pas sur le siège vacant 46 ; – pour faire restituer leurs Églises aux évêques Thomas et Nicostratos (des prélats dépendant de l’évêque de Constantinople) qui ont souffert mille avanies pour avoir depuis longtemps obtenu la communion de Rome 47. F. reçoit copie de la lettre expédiée par Justinien au sujet des moines scythes, que le pape entend retenir contre leur gré à Rome jusqu’au retour de la délégation romaine 48. F. est associé au rapport daté du 19 janvier 520 qui répond à la lettre romaine du 3 décembre (en un texte dont tous les légats prennent la responsabilité, sauf Iohannes) et peut-être aussi à un autre message, perdu, qui réclame des informations sur le jugement de Dorotheos. Il peut annoncer qu’après avoir été relégué en Thrace, Dorotheos a été relaxé et que l’empereur a refusé de l’envoyer à Rome avec Aristides, arguant qu’il ne pouvait y avoir de procès valable, faute d’accusation (puisque le légat Iohannes est toujours en Orient). En même temps, F. annexe à ce rapport une requête de l’évêque Iohannes de Constantinople, désireux de s’accorder avec Rome sur la date pascale et proposant le 19 avril 49, comme l’atteste également une lettre de Iohannes lui-même 50. Le 9 juillet 520, F., avec Germanus, Dioscoros et le prêtre Blandus, est sur le point de quitter Constantinople, comme en témoignent une lettre de

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l’empereur Justin au pape 51, et aussi une lettre de l’illustris Celer 52, l’une et l’autre annonçant, avec le retour des légats, le succès de leur mission. Avec ses compagnons, F. emporte des lettres de Justin 53, de Celer 54, de Iuliana Anicia 55, de l’Augusta Euphemia 56 et enfin de Justinien qui demande, dans un souci d’apaisement, qu’une fois rayés des diptyques les noms des fauteurs d’hérésies, soit épargnée la mémoire d’évêques restés en communion avec ces derniers, mais populaires dans leur cité et qui suggère l’adoption de la formule Vnus de Trinitate passus est 57. Enfin, il reçoit la responsabilité (partagée avec les autres légats) d’apporter une lettre du nouvel évêque de Constantinople Epiphanios, annonçant son avènement et confessant sa foi en référence aux grands conciles oecuméniques et au Tome de Léon 58. Avec les autres légats (sauf Iohannes, retenu par la maladie), F. quitte Constantinople dès l’été 520; en tout cas, il n’est pas arrivé ni même annoncé à Rome le 10 juillet 59, ni le 15 juillet 60, puisqu’à ces deux dates, le pape écrit à ses légats pour s’inquiéter de leur retard. Le 31 août, F. a sûrement quitté Constantinople 61 et il est de retour à Rome le 17 septembre 62. 1 HORMISDA, Ep. 50, Coll. Auel. 149, CSEL 35, 2, p. 594, lignes 21-23; Ep. 50, 14, Coll. Auel. 149, ibid., p. 598 = Ep. 50, 4, Thiel, p. 843 (Jaffé 806); id., Ep. 52, 7, Coll. Auel. 150, ibid., p. 599 = Ep. 52, 4, Thiel, p. 846 (Jaffé 808); IOHANNES CONST., Libellus, 1, et 8, Coll. Auel. 159, ibid., p. 607 et 610 = Ep. 61, 1 et 2, Thiel, p. 852 et 854; Liber Pont. LIV, p. 270 : simple mention des legati sans qu’ils soient nommés, voir notes 4 à 7; voir IOHANNES 27; GERMANVS 3; BLANDVS 1; PETRVS 6. 2 HORMISDA, Ep. 50, 10-12, Coll. Auel. 149, CSEL 35, 2, p. 597 = Ep. 50, 3-4, Thiel, p. 842-843 (Jaffé 806). 3 Id., Ep. 52, 4-6, Coll. Auel. 150, p. 598-599 = Ep. 52, 2-3, Thiel, p. 845-846 (Jaffé 808); la lettre est accompagnée d’un billet à Iohannes de Constantinople dont on ne connaît pas le porteur : id., Ep. 59, Coll. Auel. 151, ibid., p. 600 = Ep. 59, Thiel, p. 849 (Jaffé 814). 4 Cf. id., Ep. 48, Coll. Auel. 148, ibid., p. 594 = Thiel, p. 838 (Jaffé 804) et aussi (?) Ep. 57, Coll. Auel. 154, ibid., p. 601-602 = Thiel, p. 849 (Jaffé 813). 5 Cf. id., Ep. 54, Coll. Auel. 152, ibid., p. 600 = Thiel, p. 847 (Jaffé 810). 6 Cf. id., Ep. 55, Coll. Auel. 153, ibid., p. 601 = Thiel, p. 847 (Jaffé 811). 7 Cf. id., Ep. 53, Coll. Auel. 155, ibid., p. 602-603 = Thiel, p. 846 (Jaffé 809). 8 Cf. id., Ep. 51, Coll. Auel. 156, ibid., p. 603-604 = Thiel, p. 844 (Jaffé 807). 9 Cf. id., Ep. 51, Coll. Auel. 156, ibid., p. 604 = Thiel, p. 844; cf. id., à Justin, Ep. 46, 4-6, Coll. Auel. 144, p. 589 = Thiel, p. 835-836. 10 Cf. id., Ep. 56, Coll. Auel. 157, ibid., p. 604-605 = Thiel, p. 848 (Jaffé 812). 11 Cf. id., Ep. 49, Coll. Auel. 158, ibid., p. 605-607 = Thiel, p. 838-840 (Jaffé 805). 12 Cf. id., Ep. 49, 2, Coll. Auel. 158, ibid., p. 605 = Ep. 49, 1, Thiel, p. 838-839. 13 Cf. id., Ep. 49, 3-4, Coll. Auel. 158, ibid., p. 605 = Ep. 49, 2, Thiel, p. 839. 14 Cf. id., Ep. 49, 5-6, Coll. Auel. 158, ibid., p. 606 = Ep. 49, 2, Thiel, p. 839. 15 Cf. id., Ep. 49, 7-8, Coll. Auel. 158, ibid., p. 606 = Ep. 49, 2, Thiel, p. 839-840. 16 Cf. id., Ep. 49, 9, Coll. Auel. 158, ibid., p. 606 = Ep. 49, 3, Thiel, p. 840. 17 Cf. id., Ep. 49, 10-11, Coll. Auel. 158, ibid., p. 606-607 = Ep. 49, 3, Thiel, p. 840. 18 Exemplum suggestionis Germanis, 1, Coll. Auel. 213, ibid., p. 671 = dans HORMISDA, Ep. 59, 1, Thiel, p. 850. 19 Exemplum suggestionis Germani, 2-8, Coll. Auel. 213, ibid., p. 671-672 = Ep. 59, Thiel, p. 850-851; voir aussi le libellus d’Andreas, évêque de Praeualitana : exemplum relationis Andreae episc. Praeualitani, 2, Coll. Auel. 215, ibid., p. 673-674. 20 Suggestio legatorum, Coll. Auel. 214, ibid., p. 673 = Ep. 60, Thiel, p. 851-852. 21 Suggestio Dioscori, 1-5, Coll. Auel. 167, ibid., p. 618-619 = Ep. 65, Thiel, p. 858861; voir note 17.

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Liber Pont., LIV, 5, p. 270. Suggestio Dioscori, 6-8, Coll. Auel. 167, ibid., p. 619-620 = Ep. 65, Thiel, p. 857; voir note 17. 24 Suggestio Dioscori, 9-15, Coll. Auel. 167, ibid., p. 620-621 = Ep. 65, Thiel, p. 857; IOHANNES CONST, Libellus, Coll. Auel. 159, ibid., p. 607 et 610 = Ep. 61, Thiel, p. 852 et 854, en particulier Libellus, 7, Coll. Auel. 159, ibid., p. 610 = Ep. 61, 2, Thiel, p. 854. 25 Suggestio Dioscori, 16-17, Coll. Auel. 167, ibid., p. 621 = Ep. 65, 6, Thiel, p. 861; voir note 17. 26 Cf. HORMISDA, Ep. 40, Coll. Auel. 140, p. 572-585 = Thiel, p. 820-830; voir note 17. 27 Suggestio Germani, 1-6, Coll. Auel. 223, ibid., p. 683-684 = Ep. 64, 1-2, Thiel, p. 857, envoyée avec les lettres de l’évêque Iohannes de Constantinople (Coll. Auel. 159 et 161), de Justin (Coll. Auel. 160), ainsi que Coll. Auel. 162-165, CSEL 35, 2, p. 607-616 . 28 HORMISDA, Ep. 72, Coll. Auel. 219, ibid., p. 680-681 = Thiel, p. 866-867 (Jaffé 815). 29 Id., Ep. 73, Coll. Auel. 220, ibid., p. 681 = Thiel, p. 867 (Jaffé 816); voir PAVLINVS 18. 30 Id., Ep. 74, Coll. Auel. 221, ibid., p. 681-682 = Thiel, p. 868 (Jaffé 818); voir STEPHANVS 23. 31 IOHANNES CONST., Libellus, 1, Coll. Auel. 159, ibid., p. 607 = Ep. 61, Thiel, p. 852; voir PVLLIO 1. 32 Suggestio Germani, 2-4, Coll. Auel. 217, ibid., p. 677 = Ep. 76, 2, Thiel, p. 871872; Suggestio Dioscori, 4, Coll. Auel. 216, ibid., p. 675 = Ep. 75, 1, Thiel, p. 868-869. 33 Suggestio Germani, 5-12, Coll. Auel. 217, ibid., p. 677-679 = Ep. 76, 3-5, Thiel. p. 872-873; Suggestio Dioscori, 6-10, Coll. Auel. 216, ibid., p. 675-676 = Ep. 75, 2-3, Thiel, p. 869-871; IOHANNES MAXENTIUS, Libellus fidei, 1 et 17, ACO IV, 2, p. 3 et 6. 34 Suggestio Germani, Coll. Auel. 218, CSEL 35, 2, p. 679-680 = Ep. 77, Thiel, p. 873-875. 35 IUSTINIANUS, Ep., 5-6, Coll. Auel. 187, ibid., p. 645 = Ep. 78, 2, Thiel, p. 877. 36 Cf. HORMISDA, Ep. 79, 11, Coll. Auel. 168, ibid., p. 624 = Ep. 79, 5, Thiel, p. 879 (Jaffé 813); id., Ep. 80, 10, Coll. Auel. 169, ibid., p. 626-627 = Ep. 80, 5, Thiel, p. 881 (Jaffé 820). 37 Id., Ep. 87, Coll. Auel. 170, ibid., p. 627 = Thiel, p. 884-885 (Jaffé 827). 38 Id., Ep. 97, Coll. Auel. 226, ibid., p. 690-692 = Thiel, p. 892-894 (Jaffé 838). 39 Indiculus a Iohanne legato, Coll. Auel. 186, ibid., p. 642-644 = Ep. 102, Thiel, p. 901-903. 40 Suggestio Germani, 9-10, Coll. Auel. 225, ibid., p. 690 = Ep. 100, 5, Thiel, p. 900. 41 Suggestio Germani, 3-7 et 9, Coll. Auel. 225, ibid., p. 688-690 = Ep. 100, 1-3 et 5, Thiel, p. 898-900. 42 Suggestio Germani, 8, Coll. Auel. 225, ibid., p. 689 = Ep. 100, 3, Thiel, p. 899. 43 Suggestio Germani, 9, Coll. Auel. 225, ibid., p. 690, lignes 10-11 = Ep. 100, 5, Thiel, p. 900. 44 Voir note 38. 45 HORMISDA, Ep. 103, Coll. Auel. 227, CSEL 35, 2, p. 692-693 = Thiel, p. 903-904 (Jaffé 840). 46 Id., Ep. 103, 3, Coll. Auel. 227, ibid., p. 692 = Ep. 103, 1, Thiel, p. 903. 47 Id., Ep. 103, 4-5, Coll. Auel. 227, ibid., p. 692-693 = Ep. 103, 2, Thiel, p. 903-904. 48 Id., Ep. 103, 5-6, Coll. Auel. 227, ibid., p. 693 = Ep. 103, 3, Thiel, p. 904. 49 Suggestio Germani, 1-5, Coll. Auel. 185, ibid., p. 641-642 = Ep. 110, Thiel, p. 910911; la date est donnée par une lettre de l’empereur Justin, Coll. Auel. 181, ibid., p. 636 = Ep. 108, Thiel, p. 908-909. 50 Cf. IOHANNES CONST., Ep., Coll. Auel. 184, ibid., p. 640-641 = Ep. 109, Thiel, p. 909-910. 51 IUSTINUS AUG., Ep. 2, Coll. Auel. 192, ibid., p. 649 = Ep. 116, Thiel, p. 918. 52 CELER, Ep., Coll. Auel. 197, ibid., p. 657 = Ep. 118, Thiel, p. 919-920. 53 IUSTINUS AUG., Ep., Coll. Auel. 192, ibid., p. 649-650 = Ep. 116, Thiel, p. 918-919. 22 23

794

FELIX

48

Voir note 52. Cf. IULIANA ANICIA, Ep., Coll. Auel. 198, ibid., p. 657-658 = Ep. 119, Thiel, p. 920. 56 Cf. EUPHEMIA AUG., Ep., Coll. Auel. 194, ibid., p. 652 = Ep. 117, Thiel, p. 919. 57 IUSTINIANUS, Ep., Coll. Auel. 196, ibid., p. 655-656 = Ep. 120, Thiel, p. 920-922. 58 EPIPHANIUS CONSTANTINOPOL., Ep., Coll. Auel. 195, ibid., p. 652-654 = Ep. 121, Thiel, p. 923-925. 59 HORMISDA, Ep. 122, Coll. Auel. 228, ibid., p. 693-694 = Thiel, p. 925 (Jaffé 848). 60 Id., Ep. 123, Coll. Auel. 229, ibid., p. 694 = Thiel, p. 926 (Jaffé 849). 61 IUSTINUS AUG., Ep. 126, Coll. Auel. 199, ibid., p. 658-659 = Thiel, p. 938-939; cf. IUSTINIANUS, Ep. 127, Coll. Auel. 200, ibid., p. 659-600 = Thiel, p. 939-940. 62 D’après la date donnée pour l’arrivée de la lettre d’Epiphanios de Constantinople (voir note 58); voir IUSTINIANUS, Ep. 7, Coll. Auel. 196, ibid., p. 656 = Ep. 120, 4, Thiel, p. 922. 54 55

FELIX

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(. . . 526-530)

troisième pape de ce nom (ou quatrième, si l’on compte l’antipape établi au temps du pape Libère); il est originaire du Samnium, fils d’un Castorius, selon le Liber Pontificalis1. Il obtient pour son élection le soutien du roi Théodoric qui impose un pontife susceptible de ne déplaire à personne, comme le prouve un rescrit adressé par le Sénat à Athalaric, successeur de Théodoric mort le 30 août 526 2. Rien ne prouve qu’il faille identifier F. au diacre romain Felix faisant partie avec le diacre Dioscoros de la légation envoyée en 519 par le pape Hormisda en Orient 3. Liber Pont., LVI, 1, p. 279; ICVR, NS 2, 4152. Cf. CASSIODORUS, Variae 8, 15, MGH aa 12, p. 246, lignes 1-2 = CC 96, p. 318, lignes 1-2. 3 Voir FELIX 47. 1

2

FELIX

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(. . . 7-9 décembre 531 . . .) episcopus Numentanae ciuitatis (Nomentum = Mentana;

Roma), assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (StAndré, près de St-Pierre du Vatican), sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, ` ce titre, il assiste le pape dans l’enquête où il figure au 4e rang des évêques1. A menée sur l’appel présenté par Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 4e rang des évêques, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom des deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. 1

Conc. roman. (531), sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1.

FELIX 2 3 4 5 6

Conc. Conc. Conc. Conc. Conc.

FELIX

roman. roman. roman. roman. roman.

(531), (531), (531), (531), (531),

sessio sessio sessio sessio sessio

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53

1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

50

(. . . 541) [fa]mulus Dei,

connu par une inscription de Misène (près Bacoli, Napoli; = Misenum), très fragmentaire, datée de 541. 1 M. BORIELLO et A. D’AMBROSIO, Baiae Misenum, Forma Italiae, 1, 14, Florence, 1979, p. 160, n. 177.

FELIX

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(. . . après 549? . . .)

donateur, d’après une inscription votive provenant du pavement de St. Apollinaire in Classe, près de Ravenne; il contribue au paiement du pavement avec d’autres évergètes, dont une [G]audentia1. 1

F. W. DEICHMAN, Ravenna II, 2, p. 244; voir GAVDENTIA 2.

FELIX1 CVRVVS

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(. . . après 554-avant 593/594)

praepositus. . . monasterii, prieur du monastère de Fundi (= Fondi; Latina), un des successeurs dans cette fonction de Libertinus (attesté en 554), est le témoin, auprès de Grégoire le Grand, des épisodes miraculeux survenus au monastère. Il est mort depuis peu, lorsque Grégoire rapporte, en 593/594, son témoignage dans les Dialogues 2. 1 2

Felix qui appelabatur Curuus. GREGORIUS, Dial. I, 3, 1-4, SC 260, p. 34-36; voir LIBERTINVS 2.

FELIX

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(. . . septembre 555-août 556 . . .) praesbyter,

prêtre romain, reçoit, avec ses deux collègues, Dulcitius et Iohannes, les revenus du patrimoine romain constitué de l’ancien domaine d’Hildiuade et administré par l’évêque de Preneste (= Palestrina; Roma), Maurus, pour la 4e année de l’indiction (1er septembre 555 – 31 août 556), perception réalisée, suivant les instructions du patrice Narsès1. 1 PELAGIUS I, Ep. 14, Gassò et Batlle, p. 45-46 (Jaffé 951); voir DVLCITIVS 6 et IOHANNES 42; MAVRVS 6.

796 FELIX

FELIX

54

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(. . . avant 565 – avant 588/589) episcopus Taruisianae ecclesiae (Taruisium = Treviso),

originaire de la cité de Trévise, est le compatriote de Venantius Fortunatus1 et son condisciple aux écoles de rhétorique de Ravenne 2 ; dans cette ville, il est guéri d’une ophtalmie, après s’être frotté les yeux avec l’huile d’une lampe brûlant devant une icône de saint Martin de Tours, dans un sacellum de la basilique des saints Jean et Paul; il bénéficie de ce miracle en même temps que son ami Fortunat, atteint d’un mal identique 3, donc avant le départ de ce dernier pour la Gaule, au printemps 565. Selon Paul Diacre, F., l’ami de Fortunat, est déjà évêque de Trévise en 568, à l’époque de l’arrivée des Lombards d’Alboin en Italie : il se rend auprès de ce dernier, parvenu sur les rives du Piave, pour lui demander la garantie du patrimoine appartenant à son Église et obtient, à ce sujet, son consentement, ratifié par un décret (praematicum) 4. Entre 573 et 577, F. reçoit par deux fois des marques de l’amitié toujours vivace de Fortunat, qui le sait de nouveau établi à Trévise, mais semble ignorer – il se plaint par ailleurs de ne pas avoir eu depuis son arrivée en Gaule de nouvelles de sa patrie 5 – qu’il en soit devenu l’évêque : à la fin de la Vita Martini, versifiée par le poète entre 573 et 575, dans les vers où celui-ci imagine le voyage de son livre et son arrivée à Trévise, F. est évoqué comme le compagnon (socius) qui bénéficia jadis avec lui de la vertu miraculeuse de Martin 6 ; d’autre part, avant 576/577 ou à cette date, F. est le destinataire d’une courte pièce en vers où Fortunat célèbre ses dons poétiques et sollicite un signe d’amitié de celui qu’il appelle encore son socius 7. F. disparaît avant 588/589, puisqu’à cette date l’Église de Trévise est représentée au concile de Marano par Rusticus, très probablement son successeur immédiat. F. doit donc être distingué de son homonyme, qui, succédant à Rusticus sur le siège de Trévise, souscrit en 591 une lettre adressée par des partisans des Trois Chapitres à l’empereur Maurice 8. 1 VENANTIUS FORTUNATUS, Carm. 7, 13, vers 3, MGH aa 4, 1, p. 169; GREGORIUS TURON., Virt. Martini I, 15, MGH srm I, 2, p. 147. 2 GREGORIUS TURON., Virt. Martini I, 15, MGH srm I, 2, p. 147. 3 VENANTIUS FORTUNATUS, Vita Martini IV, vers 665-667 (cf. vers 686-700), MGH aa 4, 1, p. 369-370; GREGORIUS TURON., Virt. Martini I, 15, MGH srm I, 2, p. 147; PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 13, MGH srl, p. 79. 4 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 12, MGH srl, p. 79. 5 Cf. VENANTIUS FORTUNATUS, Carm. 7, 9, vers 7-10, MGH aa 4, 1, p. 163. 6 VENANTIUS FORTUNATUS, Vita Martini IV, vers 665-667, ibid., p. 369. 7 Id., Carm. 7, 13, ibid., p. 169. 8 Voir RVSTICVS 12 et FELIX 60.

FELIX

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(. . . 575 – mai 598 . . .)

esclave chrétien de Sicile, né de parents chrétiens, est cédé par son premier maître, un chrétien, à un Samaritain (Samareus) vers 575, puisqu’il lui demeure ensuite asservi pendant dix-huit ans, avant d’être affranchi par l’évêque de Syracuse Maximianus vers 593, puis, cinq ans plus tard, d’être revendiqué comme sa propriété par le fils, converti au christianisme, de son ancien maître; en 598, F. vient porter sa cause devant le pape Grégoire à

FELIX

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Rome, dont il repart porteur d’une lettre datée du mois de mai de cette année, le recommandant à l’évêque de Syracuse Iohannes, chargé de le protéger, en vertu des lois civiles et religieuses qui interdisent aux juifs la possession d’esclaves chrétiens1. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 21, MGH Ep. II, p. 22-23 = CC 140 A, p. 540-541 (Jaffé 1509); voir MAXIMIANVS 5; IOHANNES 89.

FELIX

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(. . . 578 – avant août 593) scolasticus,

avocat , est l’époux de l’illustris femina de Naples, Rustica 2, dont il a une fille, elle-même mariée au uir magnificus Alexander établi en Sicile 3. En 578, F. est désigné, dans le testament rédigé par Rustica, comme son héritier et comme l’exécuteur des volontés pieuses de son épouse : il est en effet chargé, sur la portion du fundus Comas possédée par cette dernière en Sicile, après avoir distribué divers legs à ses affranchis, de fonder un monastère dans un délai d’un an après la mort de Rustica 4. D’autre part, il devra, à sa mort, laisser leur demeure de Naples, dont il conserve, semble-t-il, sa vie durant, la jouissance 5, à un monastère de femmes, que Rustica par son testament souhaite y fonder, avec un oratoire dédié à la Vierge et au Christ, et auquel elle lègue 4 onces 6. Après la mort de Rustica, peut-être antérieure à mai 591 et sûrement advenue un certain temps avant août 593, F. ne réussit à réaliser qu’une partie des volontés de la défunte, puisque le monastère sicilien n’est pas encore construit en 599 7, alors qu’en revanche celui de Naples est déjà installé en août 593, date à laquelle le pape Grégoire ordonne à l’évêque napolitain Fortunatus de procéder à sa consécration 8. F. meurt donc probablement peu avant août 593, puisqu’au témoignage d’une lettre ultérieure du pontife, ce dernier établissement a été fondé dans la demeure du défunt scolasticus F. 9. 1

1 GREGORIUS, Ep. 9, 54, MGH Ep. II, p. 79 = CC 140 A, p. 612-613 (Jaffé 1575); voir PLRE 3, p. 482, Felix 6 et 10. 2 Id., Ep. 9, 164, ibid., p. 163-164 = Ep. 9, 165, CC 140 A, p. 723-724 (Jaffé 1691); voir RVSTICA 3. L’identification entre Felix, époux de Rustica, et Felix, scolasticus, est certaine malgré PLRE 3, p. 482, Felix 6. 3 Id., Ep. 9, 54, ibid., p. 79 = CC 140 A, p. 612-613; voir ALEXANDER 10. 4 Id., Ep. 9, 164, ibid., p. 163-164 = Ep. 9, 165, CC 140 A, p. 723-724. 5 Id., Ep. 9, 54, ibid., p. 79 = CC 140 A, p. 612-613. 6 Cf. id., Ep. 3, 58, MGH Ep. I, p. 217-218 = CC 140, p. 206-207 (Jaffé 1264). 7 Id., ibid. 8 Cf. id., Ep. 3, 58, ibid., p. 217-218 = CC 140, p. 206-207; voir FORTVNATVS 16. 9 Id., Ep. 9, 54, MGH Ep. II, p. 79 = CC 140 A, p. 612-613.

FELIX

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(. . . entre 578 et 590 – juillet 596 . . .) episcopus Pisaurensis (Colonia Iulia Felix Pisaurum =

Pesaro), évêque de Pesaro, reçoit du pape Pélage II (juillet 578 – 7 février 590) un

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FELIX

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praeceptum l’autorisant à consacrer l’oratoire d’un monastère construit par un certain Iohannes, à la condition qu’aucune messe publique ne sera célébrée dans ce sanctuaire1. F. doit certainement être reconnu dans l’évêque de Pesaro au sujet duquel le pape Grégoire reçoit des informations peu favorables et ordonne en conséquence, en février 595, au notaire Castorius d’enquêter, afin que le pontife puisse éventuellement, au vu de ce rapport, l’inviter à se réformer 2. Avant l’été 596, F. est dénoncé à Grégoire par Iohannes qui l’accuse, non seulement d’avoir négligé le précepte de Pélage II relatif au monastère, mais également d’avoir enlevé à cet établissement un calice. En juillet 596, F. est le destinataire d’une lettre du pape lui reprochant sa conduite, lui ordonnant de restituer le calice et de faire retirer la chaire épiscopale installée par lui dans le sanctuaire monastique, lui interdisant de célébrer dans celui-ci des messes publiques, un prêtre devant être délégué par lui pour célébrer l’office, si les moines en font la requête 3. 1 PELAGIUS II, Ep. (Jaffé 1063), cf. GREGORIUS, Ep. 6, 44, MGH Ep. I, p. 419-420 = Ep. 6, 46, CC 140, p. 418-419 (Jaffé 1426); voir IOHANNES 64. 2 GREGORIUS, Ep. 5, 25, MGH Ep. I, p. 306, lignes 5-14 = CC 140, p. 292, lignes 1-13 (Jaffé 1338); voir CASTORIVS 7. 3 Id., Ep. 6, 44, ibid., p. 419-420 = Ep. 6, 46, CC 140, p. 418-419.

FELIX

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(. . . avant mai 591) conductor,

esclave, exploite comme conductor les propriétés possédées en Sicile par la patricienne Campana qui l’affranchit par testament, en exprimant la volonté que sa gestion de l’exploitation – sans doute parce qu’elle n’a pas été toujours scrupuleuse – ne soit pas soumise à une enquête. Après la mort de Campana, F. se voit réclamer par le sous-diacre Maximus une somme de 72 solidi; pour en acquitter le montant, il doit se rendre en Sicile et y vendre ou y mettre en gage tous les biens personnels qu’il y possède. Il adresse une protestation au pape Grégoire, sans succès puisque les scolastici consultés par le pontife estiment que son honnêteté n’est pas totalement prouvée. F. se met en route pour aller trouver Grégoire et, au cours de la traversée de Campanie à Rome, disparaît, victime d’une tempête. Il laisse une femme et des enfants auxquels le sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, est chargé, en mai 591, par Grégoire de restituer, après les avoir rachetés ou dégagés, les biens du défunt et de donner en sus une pension1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 42, MGH Ep. I, p. 68, lignes 26-34 et p. 69, lignes 1-2 = CC 140, p. 56, lignes 220-232 (Jaffé 1112); voir PETRVS 70; MAXIMVS 24.

FELIX

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(. . . 590/591-599 . . .) episcopus ciuitatis Portuensis1 (Portus Romae = Porto, Roma),

né en Sabine, y a été élevé et y a vécu assez longtemps pour avoir été témoin de la vie provinciale : il relate au pape Grégoire le cas d’une religieuse conti-

FELIX

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nente mais médisante dont on rapportait, d’après quelque signe mystérieux dans l’église de ses funérailles, qu’elle avait été punie après sa mort 2. Il devient l’évêque du Portus, au moins dès le printemps de 590 (puisqu’il confère le baptême pendant la période pascale, à Porto, à des catéchumènes ensuite frappés par la peste à l’automne de 590 3). Pendant l’épidémie, il se rend dans la Ville, visite le moine Mellitus, atteint et bientôt emporté par le mal, comme ce dernier l’annonce lui-même à l’évêque en précisant que tous les néophytes baptisés avec lui sont destinés à la même mort 4. Peut-être pendant le temps de son épiscopat, F. entretient des liens avec le clergé des sièges voisins; il rapporte à Grégoire le récit d’un prêtre de l’église Saint-Jean à Tauriana, près de Civitavecchia, qui a bénéficié, dit-il, de l’apparition d’un mort sollicitant l’intercession de ses prières 5. F. participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 595 6. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 11e rang des évêques 7, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel F. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 8 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 9 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs10 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul11; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert12 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle13. En octobre 598, F. est le destinataire, avec les évêques Iohannes de Sorrente, Agnellus de Terracina, Fortunatus de Naples, Primenius de Nocera, Gloriosus d’Ostie et Aluinus de Formia, d’une lettre du pape Grégoire, dans laquelle ce dernier lui demande de céder des reliques pour la consécration de la basilique édifiée à ses propres frais par l’expraefectus Gregorius14. En janvier 599, F. reçoit du pape Grégoire le don d’un serviteur de 18 ans, Iohannes, dépendant de la massa Flauiana, selon un acte signé après avoir été enregistré par un notaire15. Var. Portensis. GREGORIUS, Dial. IV, 53, 1-2, SC 265, p. 178. 3 Id., Dial. IV, 27, 7-8, ibid., p. 90-92. 4 Id., Dial. IV, 27, 6-8, ibid., p. 90-92; voir MELLITVS 1. 5 Id., Dial. IV, 57, 3-7, ibid., p. 184-188. 6 Id., Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). 7 Id., Decretum, ibid., p. 366.

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Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. Id., Decretum, 2, ibid. 10 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 11 Id., Decretum, 4, ibid. 12 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 13 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365. 14 Id., Ep. 9, 45, MGH Ep. II, p. 72-73 = CC 140 A, p. 604 (Jaffé 1569); voir GREGORIVS 12; AGNELLVS 11; FELIX 59; FORTVNATVS 16; IOHANNES 73; PRIMENIVS 3. 15 Id., Ep. 9, 98, ibid., p. 107-108 = Ep. 9, 99, CC 140 A, p. 651-652 (Jaffé 1623); voir IOHANNES 65. 8 9

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(. . . après 588/589-après janvier 591 . . .) episcopus Taruisii (Taruisium = Treviso),

succède à Rusticus comme évêque de Trévise après 588/589, date à laquelle son prédécesseur siège au concile de Marano. F. apprend par une lettre du pape Grégoire, datée de janvier 591 et appuyée par un ordre impérial, que Seuerus d’Aquilée est convoqué à Rome1. F. participe à un synode réunissant dix évêques partisans des Trois Chapitres et établis dans des cités sous domination lombarde 2. F. souscrit au neuvième rang 3 une lettre vraisemblablement rédigée pendant le synode, adressée, après janvier 591, à l’empereur Maurice. Dans cette lettre, F., après avoir expliqué au prince pourquoi il refuse la condamnation des Trois Chapitres 4, lui rappelle l’engagement qu’il a pris à la fin de l’épiscopat de Helias, de ne pas inquiéter les évêques séparés de Rome 5 ; il rapporte l’arrestation de Seuerus d’Aquilée et les pressions exercées sur lui pour lui faire regagner la communion romaine; il explique que l’évêque d’Aquilée ne veut pas se rendre au concile proposé par le pape Grégoire, de peur d’y être contraint à l’unité 6, et demande à l’empereur que toutes les poursuites et les pressions soient suspendues jusqu’à ce qu’une victoire définitive contre les Lombards permette à Maurice de juger lui-même cette affaire 7. F. explique que toute autre politique obligerait les évêques suffragants d’Aquilée, fidèles soutiens de l’Empire, à quitter leurs sièges, lesquels passeraient sous le contrôle des archevêques gaulois voisins, non soumis à l’empereur 8. F. doit être distingué de l’évêque de Trévise homonyme, prédécesseur de Rusticus, que Paul Diacre mentionne à la date de 568 et qu’il identifie à l’ami de Venantius Fortunatus 9. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 16, MGH Ep. I, p. 16-17 = CC 140, p. 16 (Jaffé 1084); voir RVSTICVS 12; SEVERVS 25. 2 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 19, lignes 17-20 = ACO IV, 2, p. 135, lignes 10-15. 3 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 21, lignes 12-22 = ACO IV, 2, p. 135, lignes 29-35. 4 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 18, lignes 8-23 = ACO IV, 2, p. 133, lignes 8-23. 5 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 18, lignes 24-35 = ACO IV, 2, p. 133, lignes 24-34.

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6 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans p. 18, ligne 36 à p. 19, ligne 20 = ACO IV, 2, p. 133, ligne 7 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans p. 20, lignes 1-14 = ACO IV, 2, p. 134, lignes 32-38. 8 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans p. 20, lignes 15-29 = ACO IV, 2, p. 135. 9 Voir FELIX 54.

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GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., 39 à p. 134, ligne 10. GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid.,

(. . . avant mars 591 – avant septembre 595) episcopus Messanensis (Messana = Messina),

comme il l’offre d’abord lui-même à l’intéressé, est invité par une lettre du pape Grégoire de mars 591 à accueillir l’évêque Paulinus, obligé de fuir son siège de Taurum dans le Bruttium, de façon qu’installé dans le monasterium beati Theodori de Messine, celui-ci puisse y rassembler sous sa direction ses moines dispersés par l’invasion barbare et errant dans toute la Sicile; F. est informé que le pape donne ordre au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain de l’île, de rechercher les moines éparpillés en Sicile pour les conduire au monastère St-Théodore1, ordre effectivement signifié à Petrus par une lettre de même date, dans laquelle Grégoire manifeste le souci de ménager la susceptibilité du «vénérable évêque» F. 2. F. est probablement au nombre des évêques siciliens qui, conviés à Rome pour l’anniversaire de Pierre du 29 juin 591, sont empêchés de quitter la Sicile en raison du différend qui les oppose au préteur de l’île, Iustinus 3. ` la même époque, F., refusant de se plier à la coutume, ne donne pas à A ses clercs leur stipendium annuel, mais envoie en revanche au pape, comme présent, de coûteux vêtements brodés de palmes (palmatianas), en faisant annoncer à Grégoire son intention de se rendre auprès de lui; par une lettre du pontife datée de juillet 591, F. reçoit l’ordre de verser le stipendium, dû selon l’usage, aux membres de son clergé, se voit reprocher, après un bref remerciement, l’envoi du cadeau que le pape, ne l’appréciant guère, a vendu pour en renvoyer le prix à F.; enfin, F. se voit interdire d’entreprendre le voyage projeté à Rome, la prière devant suffire, selon le pape, à l’union spirituelle de leurs âmes 4. Au mois d’août 591, F. est sans aucun doute l’un des destinataires de la lettre circulaire, adressée à tous les évêques de Sicile par Grégoire, pour mettre en garde ses correspondants contre des individus se prétendant faussement defensores du Siège apostolique et exigeant indûment des Églises des corvées de charroi et d’autres prestations et pour préciser que les véritables représentants du siège romain sont toujours accrédités par des lettres du pontife ou du rector Siciliae 5. Par une lettre d’octobre 591, F. est chargé par Grégoire de consacrer dans sa ville une basilique fondée par son diacre Ianuarius en l’honneur des saints Stephanus, Pancratius et Euplus, après avoir vérifié qu’aucun corps n’est enseveli dans l’édifice, qu’une donatio legitima a bien été faite par le fondateur et dûment enregistrée dans les gesta municipalia, pour que, du vivant de Ianuarius et après sa mort, soit assuré l’entretien du sanctuaire et de ses desservants – faute de quoi la charge financière en retomberait sur F. ou sur ses héritiers – et qu’enfin l’acte de donation ne confère aucun droit particulier au fondateur sur la basilique; ces conditions remplies, F. pourra procéder à la consécration de cette dernière, en y déposant les reliques apportées par Ianuarius 6.

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` la même époque au plus tard, puisque plusieurs années s’écoulent (ante A plurimos annos) avant que le méfait ne soit dénoncé en octobre 593 (ou peu avant) au pape, l’évêque de Messine, sans aucun doute possible Felix, tolère, sans le punir, qu’un homme relevant du domaine de son Église (de possessione Messanensis ecclesiae) ait marié de force son filleul à l’une de ses esclaves et après qu’elle ait donné à son époux plusieurs enfants, ait vendue celle-ci à un acquéreur 7. C’est donc certainement avant que le pape ne soit mis au courant de ces faits, soit avant l’automne 595 au plus tard, que le prédécesseur de Donus sur le siège de Messine, c’est-à-dire F., reçoit le pallium de Grégoire, comme celui-ci le rappellera plus tard à son successeur 8. ` l’automne 593, le pape étant informé de l’affaire de l’esclave vendue, A F. doit être averti par l’évêque Maximianus de Syracuse, auquel Grégoire écrit en ce sens en octobre 593, que, s’il tolère à nouveau sans intervenir un scandale semblable à celui qui vient d’être porté à la connaissance du pontife, ce sera, non le coupable du méfait, mais F. lui-même que le pape punira par une sanction canonique 9. F. meurt après octobre 593 et avant septembre 595, date à laquelle son successeur Donus est attesté pour la première fois10. Il n’y a aucune raison d’ajouter foi à la prétendue lettre de Grégoire citée par Jean Diacre, dans laquelle le pape rappellerait à F. que l’évêque Augustinus a été jadis son alumnus; cette lettre est un faux grossier : F. est mort avant qu’Augustin ne devienne episcopus Anglorum; d’autre part, la lettre produite par Jean Diacre fait référence à une réponse soi-disant donnée par Grégoire à Augustin concernant le mariage et les degrés de parenté, un paragraphe qui est en fait une interpolation introduite, après la mort du pape, dans le Libellus responsionum11. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 38, MGH Ep. I, p. 51 = CC 140, p. 44-45 (Jaffé 1108); voir PAVLINVS 22. 2 Id., Ep. 1, 39, ibid., p. 51-52 = CC 140, p. 44 (Jaffé 1109); voir PETRVS 70. 3 Cf. GREGORIUS, Ep. 1, 70, ibid., p. 89 = CC 140, p. 78 (Jaffé 1134); voir IVSTINVS 5. 4 Id., Ep. 1, 64, ibid., p. 85 = CC 140, p. 74 (Jaffé 1133). 5 Cf. GREGORIUS, Ep. 1, 68, ibid., p. 88, = CC 140, p. 77 (Jaffé 1137). 6 Id., Ep. 2, 9, ibid., p. 107-108 = Ep. 2, 6, CC 140, p. 94 (Jaffé 1158); voir IANVARIVS 21. 7 Cf. id., Ep. 4, 12, ibid., p. 245 et p. 246, lignes 1-2 = CC 140, p. 230, lignes 2-10 (Jaffé 1283). 8 Cf. id., Ep. 6, 8, ibid., p. 387 = CC 140, p. 377, lignes 2-10 (Jaffé 1388); voir DONVS 1. 9 Cf. id., Ep. 4, 12, ibid., p. 246, lignes 7-10 = CC 140, p. 230, lignes 16-20; voir MAXIMIANVS 5. 10 Voir note 6. 11 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 38, PL 75, 101-102.

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(. . . avant mars 591 . . .) defensor s(an)c(tae) ecclesiae Romanae,

est cité, dans un contrat établi le 10 mars 591 à Classe près de Ravenne, en sa qualité de père de l’honesta femina Rusticiana, laquelle vend, avec l’accord de son époux Tzitta, le fundus Genecianus, situé dans le territoire de Rimini, à

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Iohannis, adorator num(eri) Felicum Rau(ennatium)1, sans que l’on puisse savoir si, à cette date, F. est encore vivant. 1

Pap. Lat. 37, Tjäder, p. 122, lignes 3-4 (= Marini 122).

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(. . . juin 591 . . .) abbas,

dirige un monastère situé en Campanie et plus précisément dans une des îles pontiennes, puisqu’il est cité dans un contexte évoquant des communautés établies à Palmaria (Palmarola) et dans les «autres îles» de l’archipel, dont l’insula Eumorfiana (non identifiée); F. se rend à Rome et en revient porteur d’une lettre du pape Grégoire datée de juin 591 et adressée au sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, ordonnant à ce dernier de donner à F. mille cinq cents livres de plomb produit dans l’île d’Eumorfia, en imputant cette dépense sur ses comptes1. 1

GREGORIUS, Ep. 1, 48, MGH Ep. I, p. 75 = CC 140, p. 62 (Jaffé 1118).

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(. . . juillet 591-décembre 593 . . .)

episcopus Sipontinus (Sipontum = S. Maria Maggiore di Siponto, près Manfredonia; Foggia), en sa qualité d’évêque apulien, est désigné en juillet 591 par le pape Grégoire pour exercer les fonctions de uisitator auprès de l’Église de Canusium (= Canosa di Puglia; Bari) en Apulie où, faute d’évêque et de prêtres, les fidèles sont privés des sacrements de la pénitence pour les mourants et du baptême pour les nouveaux-nés; F. doit, en conséquence, se rendre à Canusium pour y consacrer, en choisissant des candidats dignes par leurs mœurs et exempts de tout empêchement canonique, deux prêtres diocésains (parroechiales presbyteros)1. Quelque temps plus tard, F. tolère, par simple négligence ou par une indulgence coupable, que son neveu, dénommé lui aussi Felix, abuse de la fille d’un de ses diacres, Euangelus, alors probablement prisonnier des Lombards. F. est, en juin 593, sévèrement blâmé, par le pape qui envoie à Sipontum le notarius Pantaleo, chargé d’enquêter, à la suite de la plainte portée par Euangelus après sa libération, et de donner le choix à son neveu entre le mariage ou l’excommunication accompagnée d’une relégation dans un monastère où il ferait pénitence jusqu’à ce que Grégoire décide de le réconcilier, selon les termes d’un ultimatum, communiqué à F. 2 et dicté à Pantaleo au nombre des instructions reçues à son départ. F. devra aussi, en effet, fournir sur le budget de son Église la somme empruntée par Euangelus pour payer aux ennemis sa rançon afin que ce dernier puisse rembourser sa dette, s’il ne dispose pas des ressources suffisantes 3. Enfin, par une seconde lettre pontificale qui lui est adressée, toujours en juin 593, F. est invité à dresser, avec les notarii Pantaleo et Bonifatius, l’inventaire de trésors ecclésiastiques mis en sûreté à Sipontum – qu’il s’agisse de vaisselle liturgique ou d’argenterie usuelle –, à apposer sa souscription sur ce document qui sera apporté à Rome par Pantaleo avec les objets précieux 4.

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Au cours de la même année 593, F. néglige d’apporter le moindre secours à un autre de ses clercs, Tribunus, lui aussi fait prisonnier par les Lombards, laissant un tiers payer sa rançon; Tribunus, dans l’incapacité de rembourser la dette ainsi contractée, s’étant rendu à Rome pour exposer sa situation au pape, F. reçoit de ce dernier une lettre datée de décembre 593 : sévèrement blâmé par Grégoire, il est mis en demeure de rembourser sans tarder, avec les fonds de son Église, le créancier de Tribunus 5. F. disparaît entre le début de 594 et novembre 597, date à laquelle son successeur Vitalianus est attesté pour la première fois sur le siège de Sipontum 6. GREGORIUS, Ep. 1, 51, MGH Ep. I, p. 77 = CC 140, p. 64-65 (Jaffé 1121). Id., Ep. 3, 42, ibid., p. 199 = CC 140, p. 187 (Jaffé 1246); voir FELIX 68; EVANGELVS 2; PANTALEO 1. 3 Id., Ep. 3, 40, ibid., p. 197-198 = CC 140, p. 185-186 (Jaffé 1245). 4 Id., Ep. 3, 41, ibid., p. 198 = CC 140, p. 186 (Jaffé 1247); voir BONIFATIVS 33. 5 Id., Ep. 4, 17, ibid., p. 250 = CC 140, p. 235-236 (Jaffé 1288); voir TRIBVNVS 2. 6 Voir VITALIANVS 8. 1

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(. . . mars 592 – janvier 599 . . .) chartularius,

chef militaire (chartularius) établi en Sicile orientale près de Syracuse, qualifié de uir clarissimus, se rend à Rome, où il informe le pape Grégoire de l’existence dans sa région d’un prêtre digne d’être élevé à l’épiscopat; il regagne la Sicile, porteur d’une lettre pontificale datée de mars 592 et adressée à l’évêque de Syracuse Maximianus, demandant à ce dernier de soumettre à un examen le candidat proposé et, si le résultat lui paraît satisfaisant, de l’envoyer à Rome pour y être consacré évêque d’une Église que choisira le pontife. Par cette même lettre, F. est chaleureusement recommandé à Maximianus1. F. doit certainement être identifié au uir magnificus homonyme installé à l’époque de l’évêque Maximianus (591-594) en Sicile, dans la région de Syracuse où il possède des propriétés, ainsi qu’en témoignent quatre lettres ultérieures de Grégoire. Comme le rappellera alors le pontife, F. obtient de Maximianus, donc avant novembre 594, un jugement qui lui restitue le domaine dit Asinaria, dont la possession lui avait été probablement contestée une première fois par l’Église de Syracuse 2. Avant octobre 598, F., à nouveau spolié de ce domaine par les actores (ou actionares) de l’Église syracusaine, écrit au pape pour dénoncer l’exaction dont il est victime, en menaçant d’intenter un procès. F. est le destinataire d’une réponse de Grégoire datée d’octobre 598, lui assurant que les actores n’ont pu agir qu’à l’insu de l’évêque de Syracuse Iohannes et l’invitant, ne pouvant lui-même prendre parti dans une affaire qu’il ne connaît pas, à intenter un procès en recouvrement (momentum) devant des juges arbitres, les uns désignés par lui-même 3, les autres par les actores de Iohannes, pressé de son côté par une autre lettre pontificale de même date de se prêter à cette procédure, pour mettre rapidement fin au litige 4. Avant janvier 599, F. fait parvenir au pape, par un de ses hommes, le texte du jugement précédemment prononcé par Maximianus en sa faveur, avec une lettre dans laquelle il se plaint que Iohannes se refuse à comparaître devant un tribunal. F. est en retour le destinataire d’une lettre de Grégoire

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datée de janvier 599, l’encourageant à nouveau à régler le différend avec Iohannes, tout disposé, affirme le pape sur la foi d’informations reçues par lui, à se présenter en justice 5, mais que le pontife, par une lettre de même date, met en demeure, soit de restituer le domaine d’Asinaria en exécution de la sentence jadis émise par Maximianus – dont il lui fait parvenir copie –, soit, s’il conteste le jugement de son prédécesseur, de régler l’affaire en justice 6. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 24, MGH Ep. I, p. 121 = Ep. 2, 21, CC 140, p. 108 (Jaffé 1177); voir PLRE 3, p. 482, Felix 9; voir MAXIMIANVS 5. 2 Id., Ep. 9, 91, MGH Ep. II, p. 104, lignes 9-13 = Ep. 9, 92, CC 140 A, p. 646, lignes 22-26 (Jaffé 1616). 3 Id., Ep. 9, 41, ibid., p. 69 = CC 140 A, p. 599-600 (Jaffé 1565) ; voir IOHANNES 89. 4 Id., Ep. 9, 42, ibid., p. 69-70 = CC 140 A, p. 600 (Jaffé 1566) ; voir IOHANNES 88. 5 Id., Ep. 9, 90, ibid., p. 102-103 = Ep. 9, 91, CC 140 A, p. 644-645 (Jaffé 1615). 6 Id., Ep. 9, 91, ibid., p. 103-104 = Ep. 9, 92, CC 140 A, p. 646-647.

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(. . . juillet 592 . . .) episcopus de Acropolim (Acropolis = Agropoli; Salerno),

est, en juillet 592, nommé par le pape Grégoire uisitator prouinciae Lucaniae et chargé, à ce titre, de trois Églises privées d’évêques : l’ecclesia Velina (Velia = Castello di Velia, près Ascea; Salerno), l’ecclesia Buxentina (Buxentum = Policastro Bussentino; Salerno) et l’ecclesia Blandana (Blanda, probablement Sapri; Salerno), également situées en Lucanie et voisines de son siège; il est particulièrement invité à veiller que les diacres et les religieux vivent selon la discipline de l’Église; il a aussi la charge d’ordonner pour ces Églises, selon les règles canoniques, des prêtres et des diacres qui aient une vie irréprochable; il doit enfin reconstituer les trésors liturgiques de ces Églises, en faire l’inventaire et l’envoyer sans délai au pape1. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 42, MGH Ep. I, p. 141-142 = Ep. 2, 35, CC 140, p. 120 (Jaffé 1195).

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(. . . octobre 592 . . .)

originaire d’Orticellum (localité inconnue) mais située très vraisemblablement en Campanie, (puisque son cas est évoqué dans une lettre du pape Grégoire, envoyée en octobre 592 à Petrus, sous-diacre chargé du patrimoine romain en Campanie); F. est le beau-père de Deusdedit qui exerce pressions et violences sur une veuve avec laquelle il est en procès; évoqué à propos d’une affaire à laquelle il n’est pas directement mêlé, F. est un personnage connu du sousdiacre Petrus1. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 5, MGH Ep. I, p. 163 = CC 140, p. 150 (Jaffé 1209); voir PETRVS 70; DEVSDEDIT 8.

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(. . . avant juin 593 . . .)

neveu de l’évêque Felix de Sipontum en Apulie (= S. Maria Maggiore di Siponto, près Manfredonia; Foggia), abuse de la fille d’un diacre de l’Église de cette cité, Euangelus. Ce dernier ayant porté plainte auprès du pape Grégoire, F. doit être mis en demeure par le notarius Pantaleo, envoyé sur place pour enquêter, si sa culpabilité est reconnue, de choisir entre le mariage ou l’excommunication accompagnée d’une relégation dans un monastère où il ferait pénitence jusqu’à ce que le pape décide de le réconcilier1, décision annoncée parallèlement à l’évêque Felix, blâmé pour son indulgence à l’égard du coupable 2. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 40, MGH Ep. I, p. 197-198 = CC 140, p. 185-186 (Jaffé 1245); voir FELIX 64; PANTALEO 1; EVANGELVS 2. 2 Id., Ep. 3, 42, ibid., p. 199 = CC 140, p. 187 (Jaffé 1246).

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(. . . juin 593 . . .) defensor,

établi en Campanie, puisque son cas est évoqué par le pape Grégoire dans une lettre (de juin 593) au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en cette province. F. revendique la propriété d’une Catella qui aspire à l’état monastique, malgré l’opposition de son maître; après une enquête confiée à Petrus sur la vocation de l’esclave, F. doit être invité à accepter le rachat de l’esclave et à la laisser entrer dans un monastère1. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 39, MGH Ep. I, p. 197, lignes 8-15 = CC 140, p. 184, lignes 10-13 et p. 185, lignes 14-19 (Jaffé 1224); voir PETRVS 70; CATELLA 2.

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(. . . avant octobre 593 . . .) diaconus,

diacre très probablement attaché à une Église de Venetia et Histria, puisqu’il est séparé de la communion romaine par son refus de la condamnation des Trois Chapitres, comme, à la même époque, les suffragants de l’archevêque d’Aquilée, Seuerus. Avant octobre 593, F. vient à Rome pour demander à rentrer dans la communion romaine. F. obtient satisfaction et il est envoyé auprès de l’évêque de Syracuse, Maximianus, muni d’une lettre de recommandation du pape Grégoire, datée d’octobre 593 : selon les ordres du pontife, F. doit être incardiné dans l’Église de Syracuse par l’évêque, qui peut lui confier les fonctions du diaconat, ou, plus simplement, lui verser seulement les émoluments revenant à cet office1. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 14, MGH Ep. I, p. 247 = CC 140, p. 232 (Jaffé 1285); voir MAXIMIANVS 5; SEVERVS 25.

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807 (. . . mai 594-595 . . .)

episcopus (unus ex Italiae episcopis), évêque italien, dont le siège n’est pas précisé, est envoyé en Sardaigne par le pape Grégoire avec Cyriacus, seruus Dei, un moine romain, comme le pape l’explique à Hospiton, dux des Barbaricini1, des Maures déportés par les Vandales en Sardaigne, où ils se livrent au brigandage. En collaboration avec Cyriacus, l’évêque F. envoie un premier rapport dès le printemps de 594 2 (ce qui laisse supposer qu’il est parti au moins dans les premiers mois de l’année, peut-être dès 593). Il y décrit surtout la situation des campagnes presque totalement païennes 3, y compris les domaines de l’Église 4, l’état des Barbaricini vivant comme des bêtes et adorant les arbres et les pierres, sous le gouvernement de leur dux, Hospiton qui, lui, est chrétien. Il fait l’éloge du dux Zabarda qui a su conclure la paix avec les Barbaricini afin de les amener à la foi. Il fait également état de la situation morale d’un clergé qui pousse l’indiscipline jusqu’à mépriser l’évêque de Cagliari, Ianuarius 5 : il signale, en particulier, l’inconduite de son archidiacre qui s’obstine à vivre, malgré l’interdiction, avec des femmes et le cas de prêtres déchus pour leur immortalité, souvent réduits à la pénitence, qui continuent à donner les sacrements et à servir à l’autel 6. F. informe le pape des négligences de Ianuarius lui-même dans l’administration des xenodochia, tenus de fournir chaque année des comptes, que l’évêque omet de réclamer; il signale à Rome que l’évêque tolère des pratiques simoniaques pour les ordinations et pour les baptêmes et donne enfin des informations que complète sûrement le prêtre de Cagliari, Epiphanius, venu faire appel à Rome 7. Après ce premier rapport, il continue sa mission avec Cyriacus, puisque le pape sermonne les nobles et les propriétaires sardes pour qu’ils les aident dans leur tâche 8, comme il le demande également au dux Hospiton 9. F. envoie, peu avant septembre 594, un second rapport, présenté aussi par Cyriacus, qui porte le titre d’abbas, et dirigé contre Ianuarius, relatant les plaintes de Theodosia, religiosa femina, fondatrice d’une communauté, à laquelle l’évêque de Cagliari fait obstacle, par avarice et par négligence, spécialement en refusant de consacrer l’oratoire; il décrit, dans le même rapport, la procrastination de l’abbé du monasterium Agilitani, Musicus, qui a commencé à installer des moines dans la fondation de Theodosia. Avec Cyriacus, il est destinataire d’une lettre datée de septembre 594, dans laquelle le pape le charge de régler l’affaire de ce monastère10. En 595, il poursuit sa mission avec quelque succès, puisque Grégoire l’évoque dans une lettre à l’impératrice Constantina, datée du 1er janvier11; en revanche il n’est plus mentionné en 598 aux côtés de Cyriacus qui, après avoir été le témoin au printemps de cette année d’un nouveau méfait de l’évêque Ianuarius, est de retour à Rome à l’automne12. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 27, MGH Ep. I, p. 262, lignes 8 et 9 = CC 140, p. 246, lignes 11-13 (Jaffé 1199); cf. id., Ep. 5, 38, ibid., p. 324, ligne 16 = CC 140, p. 312, ligne 9 (Jaffé 1351); cf. PROCOPIUS, De bello vandalico II, 13, 40-45; voir CYRIACVS 6. 2 Id., Ep. 4, 23, ibid., p. 257, ligne 18 = CC 140, p. 241, ligne 28 (Jaffé 1295); Ep. 4, 25, ibid., p. 260, ligne 6 = CC 140, p. 244, ligne 1 (Jaffé 1297); Ep. 4, 26, ibid., p. 260, ligne 23 = CC 140, p. 244, ligne 1 (Jaffé 1298); cf. id., Ep. 4, 24, ibid., p. 258, ligne 20 = CC 140, p. 242, ligne 6 (Jaffé 1296). 3 Id., Ep. 4, 23, ibid., p. 257-258 = CC 140, p. 241-242. 4 Id., Ep. 4, 26, ibid., p. 261 = CC 140, p. 244-246. 5 Id., Ep. 4, 25, ibid., p. 260 = CC 140, p. 244; voir IANVARIVS 20.

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FELIX

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Voir note 4. Id., Ep. 4, 24, ibid., p. 258-259 = CC 140, p. 242-243; voir EPIPHANIVS 22. 8 Id., Ep. 4, 23, ibid., p. 258 = CC 140, p. 241-242. 9 Voir note 1. 10 Id., Ep. 5, 2, ibid., p. 282 = CC 140, p. 267 (Jaffé 1318). 11 Id., Ep. 5, 38, ibid., p. 324 = CC 140, p. 312. 12 Voir CYRIACVS 6. 6 7

FELIX

72

(. . . 595-600 . . .) presbyter tituli sanctae Sabinae (S. Sabina, Roma),

participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains – dont Placitus, du même titulus –, en présence des diacres, au 25e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel F. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile, et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. F. participe au concile réuni à Rome, le 5 octobre 600, sous la présidence du pape Grégoire, pour recevoir la pétition de Probus, promu inopinément abbé du monasterium ss. Andreae et Luciae et réclamant la possibilité de disposer de ses biens en faveur de son fils, malgré l’interdiction faite aux moines de tester. F. assiste à l’instruction publique de l’affaire, à l’audition de Probus et s’associe en conséquence à la sentence favorable prononcée par le pape 9, comme l’atteste la liste de présence établie par la chancellerie pontificale, mentionnant les évêques, les prêtres et le secundicerius de la schola notariorum Paterius, où il est mentionné au 9e rang des prêtres10. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367. 3 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 4 Id., Decretum, 2, ibid. 5 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364.

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FELIX

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Id., Decretum, 4, ibid. Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 8 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365. 9 Id., Ep. 11, 15, MGH Ep. II, p. 275-277 = CC 140 A, p. 881-884 (Jaffé 1798); voir PROBVS 13. 10 Id., Ep. 11, 15, ibid., p. 275 = CC 140 A, p. 881. 6 7

FELIX

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(. . . 5 juillet 595 . . .) presbyter tituli sancti Sixti (S. Sisto vecchio, Roma),

participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 13e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel F. est associé aux mêmes dispositions que le prêtre homonyme de Ste-Sabine 3. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367. 3 Voir FELIX 72.

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FELIX

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(. . . 599-604 . . .) subdiaconus et rector patrimonii Appiae,

est choisi par le pape Grégoire pour administrer le patrimoine de l’Église romaine dans la région de l’Appia1. En cette qualité, F. est, en février 599, avec d’autres rectores du patrimoine romain, Romanus (Sicile orientale), Fantinus (Sicile occidentale), Sauinus (Bruttium), Hadrianus (?), Eugenius (Tuscia), Sergius (Apulia) et Bonifatius (Corse), destinataire d’une lettre du pape, chargeant ses correspondants de veiller, chacun dans sa région, d’une part que les évêques ne cohabitent pas avec des femmes étrangères, voire avec celles (mère, tante ou sœur) dont la compagnie, autorisée par la législation canonique, n’est pas souhaitable au jugement du pontife et, d’autre part, que ces évêques exigent la même discipline des clercs ordonnés qui, cependant, ne devront pas abandonner leurs épouses, tenues à la chasteté 2. En 604, le 25 janvier, toujours dans les mêmes fonctions, F. est le destinataire d’une lettre de Grégoire le chargeant d’affecter les revenus des domaines constituant la massa Aquas Saluias ainsi que ceux provenant de deux jardins et de lopins de terre proches de la Ville à l’entretien du luminaire de St-Paulhors-les-murs; après avoir rayé sur son inventaire la mention de ces revenus, il devra les transférer à l’église St-Paul et plus précisément aux praepositi de cette dernière 3. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 53, PL 75, 110. GREGORIUS , Ep. 9, 111, MGH Ep. II, p. 115-116 = CC 140 A, p. 663-664 (Jaffé 1636); voir ADRIANVS 2; BONIFATIVS 29; ROMANVS 20; SERGIVS 4; EVGENIVS 5. 3 Id., Ep. 14, 14, ibid., p. 433-434 = CC 140 A, p. 1086-1087 (Jaffé 1991). Le texte du décret est affiché à St-Paul : ICVR, NS 2, 4790. 1

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FELIX

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(. . . février 599 . . .) uir magnificus,

notable campanien, vend à Maurus, probablement un négociant, des marchandises pour lesquelles il reçoit un premier versement au comptant de 400 solidi; il consent à son acheteur, pour le solde, un crédit s’élevant à 375 solidi, puisqu’il se fait remettre deux reconnaissances de dette pour un montant total de 500 solidi représentant la somme encore due, grevée d’un intérêt de 25% (sex siliquas per solidum). L’échéance venue, F. ne touche que 410 solidi de Maurus qui, incapable de s’acquitter de la totalité de sa dette, se rend à Rome ` la suite de cette pour obtenir l’intervention du pape Grégoire en sa faveur. A démarche, ainsi que le pontife en donne l’ordre au sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain de Campanie, par une lettre de février 599, F. doit être sollicité, par ce dernier ainsi que par l’évêque Fortunatus de Naples et par le magister militum Maurentius, de remettre, par charité chrétienne, le reste de sa dette à Maurus1. GREGORIUS, Ep. 9, 108, MGH Ep. II, p. 114-115 = Ep. 9, 109, CC 140 A, p. 661-662 (Jaffé 1634); voir PLRE 3, p. 483, Felix 12; voir FORTVNATVS 16; MAVRENTIVS 2; MAVRVS 12. 1

FELIX

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(. . . VIe s? . . .) primus apostolicae. . . tenuit scrinia sedis,

notaire de l’Église romaine, à la tête de la schola comme primiscriniarius, est enterré à St-Paul-hors-les-murs, où un éloge, relevé par la sylloge de Tours, célèbre ses qualités intellectuelles et sociales, en notant que sa mort est prématurée et en indiquant qu’il laisse une descendance1. 1

ICVR, NS 2, 5745.

FELIX

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(VIe s.)

noble laïc de la province de Nursie, au Nord de la Valeria, est le père de Castorius qui vit à Rome dans l’entourage de Grégoire. S’étonnant auprès d’Equitius, abbé de plusieurs monastères en Valeria, que celui-ci prêche dans la campagne et dans les bourgs sans avoir reçu l’ordination sacerdotale, il apprend de l’abbé l’inspiration spirituelle légitimant sa mission1. 1

GREGORIUS, Dial. I, 4, 8, SC 260, p. 44; voir CASTORIVS 6; EQVITIVS 3.

** FELIX évêque de Gênes (Genua), connu par une liste tardive (du XIIIe s.) et par une inscription médiévale de la même époque; il aurait été le prédécesseur de Syrus, auquel sa sépulture est associée à San Siro ou à la cathédrale1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 836.

FERMOSANVS

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** FELIX episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. F. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

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** FELIX episcopus, évêque italien, mentionné par un récit apocryphe, fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), que le faussaire prétend situer au temps du pape Sixte III. Il aurait participé au synode romain réuni pour juger le cas de Polychronios de Jérusalem accusé d’avoir pratiqué la simonie et d’avoir vendu des biens ecclésiastiques (il est vrai, au bénéfice des pauvres, en temps de famine). Il aurait été envoyé à Jérusalem; il aurait pris part à un concile qui aurait déposé Polychronios; à son retour, il aurait pris part à une session associant Sixte et Valentinien III, qui, finalement, relaxe Polychronios1. 1

Gesta de Polychronii accusatione, Mansi 5, 1069-1078.

FERMOSANVS

(VIIe s.?) p(res)b(yte)r,

prêtre de Capua (S. Maria Capua Vetere; Caserta), d’après une épitaphe, très certainement postérieure au VIe s., peut-être même plus tardive (d’époque carolingienne?). 1

CIL X, 4525.

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FEROBASVS

FEROBASVS

(Ve/VIe s.)

donateur, dont le nom est gravé, avec une prière, sur une architrave, recueillie au cimetière de Priscille, à Rome1. 1

ICVR, NS 9, 24828.

FERROCINCTVS1

(. . . avant juillet 599)

donateur, lègue à l’Église romaine et à l’église St-Jean sise près d’une porte d’Ortona (= Ortona; Chieti) deux domaines qui ont été ensuite récupérés dans le patrimoine romain et que le pape Grégoire charge le défenseur Scolasticus de transférer à l’évêque local (dans une lettre datée de juillet 599) 2. Var. FERROCINATVS. GREGORIUS, Ep. 9, 194, MGH Ep. II, p. 182 = Ep. 9, 195, CC 140 A, p. 749-750 (Jaffé 1721); voir SCOLASTICVS 2. 1

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FESTVS 1

(IIIe/IVe s.)

vraisemblablement un fossor, dont le métier est indiqué par l’image d’un fossoyeur au travail, est connu par son épitaphe au cimetière de Cyriaque à Rome; mort âgé de 38 ans1. 1 ICVR, NS 7, 18785; voir M. A. BOLDETTI, Osservazioni sopra i cimiteri de’ santi martiri ed antichi cristiani di Roma, Roma, 1720, p. 369; voir Ch. PIETRI, Appendice Prosopographique à la Roma christiana, MEFRA 89, 1977, 1, p. 403.

Fl. Rufius Postumius FESTVS

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(. . . 490-512 . . .)

consul (472), prior senatus, envoyé en 490 par Théodoric à l’empereur Zénon1, est de nouveau mandé à l’empereur Anastase pour obtenir le retour des ornamenta palatii renvoyés en Orient par Odoacre et pour assurer ainsi la reconnaissance officielle du roi goth 2. Il part pour Constantinople sous le pontificat d’Anastase II (496-498), en une démarche qui coïncide avec l’envoi par le pape des légats romains, les évêques Cresconius et Germanus, chargés d’annoncer à l’empereur son avènement 3. Qu’il ait été ou non chargé d’une mission par l’évêque romain, F. prend l’initiative de faciliter entre les Églises des deux capitales un rapprochement qui mette fin à la rupture consommée par l’excommunication d’Acace de Constantinople par Félix II (III). Il obtient que Constantinople célèbre la fête des deux apôtres Pierre et Paul, le 29 juin, selon le calendrier romain. Il inspire

Fl. Rufius Postumius FESTVS

2

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à l’évêque de Constantinople, Macedonios, le projet d’écrire au pape, une démarche qui avorte parce que l’empereur l’interdit 4. Il promet secrètement à l’empereur de faire ratifier par le pape Anastase II, l’Hénotique (édit d’union promulgué par Zénon et jugé monophysite à Rome) 5. En 497, il assite aux discussions de la délégation des évêques romains avec les apocrisiaires d’Alexandrie et, dans la lettre que ces derniers adressent au pape Anastase, il figure comme le chef de la délégation, au premier rang 6. Il séjourne sans doute plusieurs mois à Constantinople, puisqu’à son retour le pape Anastase est mort 7 (17 novembre 498). F. appuie (comme on le déduit de ses prises de positions en 501), contre Symmaque, la candidature du prêtre Laurentius, mais il ne peut empêcher l’élection de Symmaque le 22 novembre 498. Il prend, dès 501, la tête de l’opposition organisée contre Symmaque; avec Probinus, appuyé par une fraction du clergé et un groupe de sénateurs, il lance l’accusation contre Symmaque, envoie des témoins à charge à Ravenne auprès de Théodoric 8. En particulier, F., dès le début de 502, peut-être même plus tôt, demande, toujours avec Probinus, par un rapport adressé à Théodoric, l’envoi d’un visiteur 9, qui puisse faire célébrer la fête de Pâques, selon le comput alexandrin (non adopté en 501 par Symmaque)10. F. apparaît comme le chef du parti favorable à Laurentius, l’organisateur du schisme, selon le témoignage du Liber Pontificalis dans sa version favorable à Symmaque : en particulier, suivant cette version, dès 50111, il réclame, par une pétition au roi, et organise secrètement le retour de Laurentius, qui, en fait, se rend au préalable à Ravenne et n’arrive à Rome, selon la version mieux fondée que donne le fragment laurentien, qu’après les fêtes pascales de 502 et le début de la procédure synodale organisée par Théodoric pour mettre fin au conflit12. F. organise, au bénéfice de Laurentius, qui détient la majorité des églises de 502 à 50613, l’occupation de la cité avec des bandes armées qui se heurtent à la seule opposition de Faustus Niger selon la version symmachienne du Liber; il fait poursuivre le clergé favorable à Symmaque, expulser les moniales; il multiplie les violences qui entraînent une insécurité grave pour les clercs et même la mort de deux d’entre eux, Dignissimus et Gordianus14. F. assume en tout cas une responsabilité éminente dans le schisme, puisque la version du Liber Pontificalis favorable à son parti rappelle comment, en 506, Théodoric lui ordonne de faire restituer toutes les églises à Symmaque15. F. accueille dans ses domaines Laurentius qui accepte l’exil et se retire dans une vie d’ascèse. F. poursuit sa carrière politique et, en 512, reçoit éloge d’Ennodius, partisan de Symmaque16. Voir PLRE 2, p. 467-469, Festus 5. Excerpta Vales., 64, Moreau, p. 19. 3 Cf. ANASTASIUS II, Ep. 1, 4, Thiel, p. 618 (Jaffé 744); Liber Pont., Fragm. Laurent., p. 44; voir CRESCONIVS 2; GERMANVS 1. 4 THEODORUS ANAGN., Epitome, 641, GCS 54, p. 129-130. 5 Id., voir note supra; THEOPHANES, Chronogr., 5993, De Boor, p. 143. 6 Libellus apocrisiariorum ecclesiae Alexandrinae, 1, Coll. Auel. 102, CSEL 35, 1, p. 468, ligne 17 = Thiel, p. 629. 7 THEODORUS ANAGN., Epitome, 641, GCS 54, p. 130, ligne 15. 8 Liber Pont., LIII, 3-8, p. 260. Les accusations lancées contre Symmaque (dont on ne sait lesquelles Festus prend à son compte) porte sur le choix d’une date pour Pâques, distincte de celle du comput alexandrin, sur les mœurs du pape et sur sa gestion du patrimoine : voir Liber Pont., Fragm. Laurent., p. 44-45; voir LAVRENTIVS 23; PROBINVS 1. 9 Liber Pont., LIII, 4, p. 260. 1

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10 Le Fragm. Laurent., p. 44, suggère l’opposition au comput de Symmaque pour 501, voir Stein, II, p. 136 (1); l’apocryphe rédigé à l’époque : cf. PS. SILUESTER, Ep. (2), PL 8, 823-824 et aussi Ep. (1), ibid., 823. 11 Liber Pont., LIII, 5, p. 260. 12 Voir note 8 pour le Liber Pont. et pour le Fragm. Laurent., ibid., p. 45. 13 Cf. Fragm. Laurent., p. 46. 14 Liber Pont., LIII, 5, p. 260-261; PAULUS DIAC., Hist. Rom., 16, 2, MGH aa 2, p. 216; voir GORDIANVS 1. 15 Cf. Fragm. Laurent., p. 46. 16 ENNODIUS, Opusc. 6, 19, MGH aa 7, p. 314.

FESTVS

3

(. . . entre 492 et 496 . . .)

présente une plainte écrite au pape Gélase contre l’évêque de Foligno, Vrbanus (mort à l’époque de la procédure), qu’il accuse de l’avoir dépouillé d’un domaine. Il porte lui-même sa requête au pape qui charge les évêques Cresconius de Todi, Iohannes de Spolète et Messala (?) d’instruire l’affaire, en recourant au témoignage d’un clerc, Alexander1. 1 G ELASIUS , Ep. Coll. Brit. 42, Loewenfeld 20, p. 10-11 (Jaffé 717) ; voir VRBANVS 2; CRESCONIVS 2; IOHANNES 12; ALEXANDER 5.

FESTVS

4

(Ve s.)

donateur, contribue pour 200 pieds avec Vrsa[cia?], probablement son épouse, au paiement d’un pavement en mosaïque pour une basilique suburbaine édifiée au Ve s., au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia), la basilica di Monastero1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 336, 10.

FESTVS

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(. . . entre 590 et avril 593 – avant novembre 594) Capuanae ecclesiae episcopus,

sous-diacre de l’Église romaine, est ordonné évêque de Capua (S. Maria Capua Vetere; Caserta) par le pape Grégoire entre 590 et avril 5931, époque à laquelle il se plaint du mépris et de l’indiscipline de son clergé et de ses fidèles auprès du pape, qui confie une mission d’enquête et de conciliation à Petrus, sous-diacre chargé du patrimoine romain en Campanie 2. Par la suite, F. extorque à son archidiacre Rusticus dix solidi qu’en mars 595, Grégoire charge l’évêque de Nole Gaudentius de faire restituer 3. Avant novembre 594, F. se rend à Rome, où il meurt, comme Grégoire en avertit Gaudentius, nommé visiteur 4, et, d’autre part, le clergé de Capoue, invité à obéir à ce dernier 5. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 3, 6, PL 75, 133. GREGORIUS, Ep. 3, 34, MGH Ep. I, p. 192 = CC 140 A, p. 180 (Jaffé 1238); voir PETRVS 70 . 1

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FIDELIS

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3 Id., Ep. 5, 27, ibid., p. 308, lignes 6-7 = CC 140 A, p. 294, lignes 11-12 (Jaffé 1344); voir RVSTICVS 13; GAVDENTIVS 28. 4 Id., Ep. 5, 13, ibid., p. 294 = CC 140 A, p. 279 (Jaffé 1328). 5 Id., Ep. 5, 14, ibid., p. 294-296 = CC 140 A, p. 279-280 (Jaffé 1329).

FIDELIS

(. . . 527-537/538) praefectus praetorio,

chrétien de Milan, élève, puis correspondant d’Ennodius, est le questeur du roi Athalaric en 527 et 5281. Il est probablement toujours établi à Ravenne (à en juger d’après le groupe auquel il se joint en une démarche collective), lorsqu’il s’adresse au pape Jean II (533-535) 2. Il réclame, avec une insistance pressante dans cette lettre (aujourd’hui perdue), des éclaircissements 3 sur l’attitude romaine prise à l’occasion d’une double démarche : – celle de l’abbé Cyros et d’Eulogios, représentant les moines acémètes de Constantinople, qui protestent 4 contre l’emploi de la formule théopaschite Vnus de Trinitate crucifixus, en particulier dans les textes officiels 5 et qui se défendent de l’accusation de nestorianisme lancée contre eux par l’empereur Justinien, dans une lettre datée du 6 janvier 533 et adressée au pape 6 ; – celle de deux évêques, Hypatios d’Éphèse et Demetrios de Philippes, mandatés par cette même lettre par l’empereur pour obtenir l’accord du siège romain sur l’édit du 15 mars 533 (et faire déclarer explicitement cet assentiment dans une lettre à Justinien et dans une autre lettre à Epiphanios de Constantinople) et aussi pour faire excommunier les acémètes 7. En particulier, F. s’enquiert de la réponse romaine donnée aux questions posées au nom de l’empereur par les évêques : – sur l’utilisation de la formule (autrefois contestée par le pape Hormisda), confessant qu’Un de la Trinité a souffert la passion; – sur la légitimité de la formule déclarant que le Dieu Christ a souffert dans la chair, tout en étant impassible quant à la divinité; – sur l’obligation de dire que Marie, toujours vierge, est Mère de Dieu, du Dieu Verbe 8. Il reçoit du pape une réponse embarrassée, invoquant les difficultés de secrétariat pour la mise au point d’un texte dogmatique mandé à Constantinople, après avoir reçu l’approbation des évêques, du Sénat et du peuple 9, effectivement expédié le 25 mars 534 par un messager10. Il est donc, en attendant tout le dossier, prié d’accepter une présentation abrégée de la réponse romaine, positive en ce qui concerne les questions posées par Justinien (dans la forme où le pape les retouche)11. Il trouve également un dossier de témoignages patristiques (des Pères latins, en particulier, Augustin, Léon et Gélase mais aussi Proclos de Constantinople et le 12e anathématisme de Cyrille d’Alexandrie)12. Il apprend ainsi que le pape se flatte d’avoir répondu à l’espérance de l’empereur et d’avoir exprimé la foi de l’Église romaine, en professant que le Christ est Un de la Trinité, de deux natures, sans division ni confusion. Il est averti que les Aquimiti (les acémètes) sont condamnés comme nes-

816

** FIDELIS

toriens et il est fermement invité, en conclusion, à s’abstenir de toute relation avec eux13. Peu de temps avant le 9/10 décembre 536 (date de l’occupation de Rome par Bélisaire), sur les instances du pape Silvère, F., alors à Rome, est choisi pour inviter Bélisaire à venir jusqu’à Rome, en lui promettant que la Ville lui serait remise sans combats14. Après la prise de la cité, nommé préfet du prétoire par l’empereur, il proteste de sa fidélité au prince, lorsque les envoyés de Vitigès s’élèvent, en présence de Bélisaire et du Sénat, contre la trahison des Romains15. En 537/538, F. accompagne l’expédition du dux Mundilas en Ligurie, libère Milan, mais il est capturé sous les murs de Pavie par les Goths et exécuté16. Voir PLRE 2, p. 469-470, Fidelis. IOHANNES II, Ep. ad senatores, 1-2, ACO IV, 2, p. 206-210 (Jaffé 885); voir AMPELIVS 2 ; AVIENVS 2 ; AVITVS 2 ; CLEMENTINVS 2 ; LIBERIVS 4 ; OPILIO 3 ; SENATOR (voir CASSIODORVS 2); SEVERINVS 3; SILVERIVS 2. 3 Id., Ep. ad senatores, 1, ibid., p. 306, ligne 4. 4 LIBERATUS, Breuiarium, 19, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 134. 5 CJ I, 1, 6, du 15 mars 533. 6 IUSTINIANUS AUG., Ep., 9-20, Coll. Auel. 84, CSEL 35, 1, p. 322-325. 7 Id., Ep., 18-21, Coll. Auel. 84, ibid., p. 324-325. 8 IOHANNES II, Ep. ad senatores, 2, ACO IV, 2, p. 206. 9 Id., Ep. ad senatores, 1, ibid. 10 Id. Ep. ad Iustinianum Aug., 31, Coll. Auel. 84, CSEL 35, 1, p. 328 (Jaffé 884). 11 Id., Ep. ad senatores, 2 et 29-30, ACO IV, 2, p. 206 et 209-210. 12 Id., Ep. ad senatores, 4-28, ibid., p. 206-209. 13 Id., Ep. ad senatores, 29-30, ibid., p. 209-210. 14 PROCOPIUS, Bell. Goth. 1, 14, 5, Haury, p. 76. 15 Id., Bell. Goth. 1, 20, 5, ibid., p. 102. 16 Id., Bell. Goth. 2, 12, 34, ibid., p. 204. 1

2

** FIDELIS évêque de Trente (Tridentum), mentionné au 10e rang dans une liste provenant d’un sacramentaire copié entre 1039 et 1043, liste dont Vigilius, sûrement attesté à la fin du IVe s., occupe la 3e place1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 939; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 504 et p. 750.

**FIDELIS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. F. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier

FILASTER

817

sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** FIDELISSIMVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas, dans les mêmes conditions que le précédent1. 1

Voir ** FIDELIS.

FIDENTIA

(. . . janvier 599)

chrétienne, mère d’Adeodata, une ancilla Dei, qui porte plainte contre cette dernière auprès du pape Grégoire; F. refuse de faire droit (sans doute dans une affaire d’héritage) à sa fille que le pape charge, en janvier 599, l’évêque Venantius de Luni (La Spezia; = Luna) de protéger, en amenant la mère à la conciliation ou au tribunal1. 1 GREGORIUS Ep. 9, 86, MGH Ep. II, p. 100 = Ep. 9, 87, CC 140 A, p. 641 (Jaffé 1611); voir ADEODATA 3; VENANTIVS 8.

Iulius FIDENTIVS

(IVe/Ve s.?)

acolitus, acolyte connu par son épitaphe trouvée près de Mirabella Eclano (Avellino; = Aeclanum); mort à 40 ans et 6 mois1. 1

CIL IX, 1394; ICI VIII, 70.

FILASTER1

(. . . entre 355 et 374 – après 387 . . .) episcopus Brixianus (Brixia = Brescia),

se convertit à une vie ascétique, puisque Gaudentius, dans l’éloge de son prédécesseur, en le comparant à Abraham, assure qu’il a quitté sa terre et sa famille – sans qu’il soit possible de préciser son origine – pour vivre dans la continence, dans l’étude de l’Écriture et dans la pauvreté 2.

818

FILASTER

Il est ordonné prêtre pour un presbyterium dont ni la cité ni l’évêque ne sont mentionnés, ce qui pourrait suggérer que F. appartenait à la communauté catholique de Milan, privée d’évêque depuis l’exil de Dionysius. En tout cas, F. est à la tête de cette communauté se dressant contre Auxentius (après 355 et avant 374) et contre les ariens, qui le font fouetter. Il entreprend une campagne de controverses publiques et privées, à Rome où il s’établit quelque temps, avant de mener une activité missionnaire dans les campagnes, per uicos et castella diuersarum regionum, sans doute en Italie 3. Il devient, à une date inconnue mais antérieure à 381, évêque de Brescia où, selon l’éloge de Gaudentius de Brescia, célébrant F. comme un apostolicus uir, il rétablit, comme pour une nouvelle fondation, la communauté catholique 4. Il exerce en tout cas l’influence de sa direction spirituelle sur le magister memoriae Beniuolus et sur Gaudentius qui le qualifie de pater 5. F. est mentionné au 11e rang dans la liste des évêques présents au concile d’Aquilée 6, le 3 septembre 3817. Il donne publiquement son approbation à la condamnation de Palladius de Ratiaria (Arcˇar, Bulgarie) 8, disciple d’Arius. Il doit être identifié à l’évêque Filaster signataire au 23e rang de la lettre synodale 9, adressée postérieurement aux empereurs et rendant compte du déroulement du concile, du nombre des participants10 et leur demandant la confirmation de la condamnation des accusés11. Entre octobre 384 et la fin d’août 387, peut-être au printemps de 387, F. se trouve à Milan, où Augustin le rencontre en compagnie d’Ambroise12. F. qui a mené – selon l’éloge de Gaudentius – une polémique active, non seulement contre les ariens mais aussi contre les païens et les juifs13, compose avant 39114 un traité contre les hérésies, Diuersarum haereseon liber15, un livre prolixe et inférieur à l’ouvrage analogue d’Épiphane de Salamine, selon Augustin qui note particulièrement le silence de F. sur Lucifer de Cagliari16. F. meurt un dix-sept juillet (selon le calendrier local), au plus tôt en 387 (à cause de sa rencontre avec Augustin) et au plus tard en 396 (puisque Ambroise, mort le 4 avril 397, assiste à la consécration de Gaudentius son successeur à Brescia). Il est déposé à Brescia17, hors les murs, à S. Andrea, avant que ses reliques ne soient transférées à la cathédrale en 102518. Var. FELASTER; FILASTRIVS. GAUDENTIUS BRIX., Tract. 21, 5, CSEL 68, p. 186. 3 Id., Tract. 21, 6-7, ibid.; voir AVXENTIVS 1; DIONYSIVS 1. 4 Id., Tract. 21, 8, ibid., p. 186-187. 5 Id., Tract., Praef., 4, ibid., p. 3; id., Tract. 21, 1, et 9, ibid., p. 185 et 187; voir GAVDENTIVS 3. 6 Acta conc. Aquil., 1, CSEL 82, 3, p. 327. 7 Voir liste des conciles. 8 Acta conc. Aquil., 61, CSEL 82, 3, p. 362. 9 Gesta conc. Aquil., post Ep. 2, ibid., p. 325. 10 Conc. Aquil., Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 1-5, PL 16, 940-942 = Ep. 2, 1-5, CSEL 82, 3, p. 316-320. 11 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 8-11, PL 16, 942-944 = Ep. 2, 8-11, CSEL 82, 3, p. 321-324. 12 AUGUSTINUS, Ep. 222, 2, CSEL 57, p. 446. 13 GAUDENTIUS BRIX., Tract. 21, 6, CSEL 68, p. 186. 14 AUGUSTINUS, De haeres., 41, CC 46, p. 309. 15 FILASTER, Diuersarum haereseon liber, CSEL 38; AUGUSTINUS, Ep. 222, 2, CSEL 57, p. 446-448; id., Ep. 223, 2, ibid., p. 450; id., De haeres., 45, CC 46, p. 312; 53, ibid., 1

2

819

FILIPPVS

p. 324; 67, ibid., p. 330; 71, ibid., p. 334; 80-81, ibid., p. 336; Praedestinatus I, 52, PL 53, 606; GREGORIUS, Ep. 7, 5, MGH Ep. I, p. 448, lignes 22-23 = CC 140, p. 452 (Jaffé 1451). 16 AUGUSTINUS, De haeres., 81, CC 46, p. 380; voir LVCIFER 1. 17 GAUDENTIUS BRIX., Tract. 21, 4, CSEL 68, p. 185. 18 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 226-227.

FILICISSIMVS

(IVe/Ve s.) pecor(arius),

vacher, connu par une plaquette destinée à identifier un animal, précisant ad basilica(m) apostoli Pauli, à Rome, une localisation qui indique sans doute la dépendance de F., travaillant dans un domaine voisin de la basilique, à son service1. 1

ICVR, NS 2, 4779.

FILIMOVD1

(. . . juin 591 . . .)

aveugle vivant en Sicile dans le besoin, se voit octroyer par le pape Grégoire vingt-quatre modii de froment, douze modii de fèves et vingt décimes de vin, à imputer sur les comptes du patrimoine ecclésiastique de Sicile, ainsi que le notifie une lettre pontificale datée de juin 591 adressée au rector du patrimoine de l’île, Petrus, et que F. est chargé de transmettre 2. Var. FILIMVTH. GREGORIUS, Ep. 1, 44, MGH Ep. I, p. 70-71 = CC 140, p. 58 (Jaffé 1114); voir PETRVS 70. 1

2

* FILIPPVS : voir PHILIPPVS.

* Flauius FILIPPVS

(. . . 391 . . .)

praefectus Vrbis : voir PHILIPPVS 1

FILIPPVS

(. . . avant le 3 juillet 521 . . .) prepositus beati martyris Pancrati,

administrateur de St-Pancrace, sur l’Aurelia, à Rome, participe, avec Petrus, prêtre prior, Crisogonus, prêtre secundus, Catellus, prêtre tertius, Gaudiosus,

820

Furius Dionysius FILOCALVS

prêtre quartus, à la vente d’une sépulture sise près du chevet de St-Pancrace, destinée à Augustus et Gaudiosa et occupée finalement par le fils Florus, âgé de sept ans et demi le 3 juillet 521 et par sa mère Gaudiosa, âgée de 31 ans, déposée le 1er février 5251. 1 ICVR, NS 2, 4279; voir CVTTIA et IOHANNIS 5, lecteurs témoins de cette vente; voir PETRVS 48; GAUDIOSVS 3; CATELLVS 1.

Furius Dionysius1 FILOCALVS

(. . . 354 – entre 366 et 386 . . .)

d’origine inconnue (un Oriental ou un Africain, selon des hypothèses non vérifiées), est établi à Rome où ses talents de calligraphe, de miniaturiste et de lapicide appliqués à la recherche de l’élégance lui valent son surnom, peut-être choisi par lui-même. F. met son art au service de personnages importants : un Valentinus – qu’il faut peut-être identifier au tribunus protectorum homonyme, promu en 349 dux Illyrici 2 ou au consularis Piceni attesté en 365 3 –, puis le pape Damase (366-386). Il entretient avec ses commanditaires des relations d’amitié. Sous le pontificat de Libère, en 354, F. transcrit une série de documents, constituant la compilation que l’on désigne ordinairement sous le nom de «Chronographe de 354» et dont il est peut-être lui-même le collecteur : 1. F. attache en particulier son nom au Calendrier de l’année 354 4, élégamment calligraphié et richement illustré de miniatures dans l’«édition» de luxe destiné à Valentinus 5. Dans ce document de caractère profane (les fêtes chrétiennes ne sont pas indiquées), où sont notés les jours fériés, les dates des jeux et les natales Caesarum, F. mentionne son intervention au frontispice, dans les oreillons d’un cartouche (Furius Dionisius Filocalus titulauit). A l’intérieur de ce même cartouche, il inscrit des vœux au bénéfice du dédicataire, son futur lecteur, Valentinus, dont le nom reparaît plus loin associé à celui des Augustes 6. Mais au-dessus du cartouche, F. fait figurer, toujours à l’adresse de Valentinus, deux fois, en toutes lettres et dans un monogramme, une acclamation chrétienne (Valentine, floreas in Deo!), révélant qu’il est luimême, ainsi sans doute que son commanditaire, un fidèle du Christ 7. Calligraphe, F. est très certainement aussi l’auteur des miniatures illustrant le Calendrier, pour célébrer la gloire impériale (Génie de l’empereur accompagné de deux Victoires; portraits de Constantin II et de Constance; vignettes de quatre grandes villes de l’Empire : Rome, Constantinople, Alexandrie et Trèves) et pour donner des différents mois une représentation accompagnée de leurs attributs 8. F. édite également dans le cadre de la compilation de 354 d’autres documents qui, avec le calendrier, constituent une sorte d’almanach utile pour des chrétiens cultivés de la société de Rome : 2. une liste des consuls jusqu’en 354; 3. une table des fêtes pascales pour les années 312 à 412; 4. une liste des préfets de la ville de Rome de 254 à 353, d’après un document provenant certainement des archives de la Préfecture urbaine; 5. une double liste des commémorations en usage dans l’Église de Rome : une deposito episcoporum allant de la mort de Lucius en 254 à celle du pape Jules (le 12 avril 352) et une depositio martyrum, véritable férial de

Furius Dionysius FILOCALVS

821

l’Église romaine donnant la liste des fêtes solennelles non mobiles, avec l’indication des lieux de réunion (basiliques ou cimetières); 6. une liste des papes depuis Pierre jusqu’à Libère alors vivant (d’où le nom de Catalogue Libérien), qui contient pour les dernières années de précieuses indications historiques; 7. une chronique universelle reprenant et poursuivant jusqu’en 334 la Chronique d’Hippolyte; 8. une brève histoire de la ville de Rome jusqu’en 325 9 ; 9. une Notitia regionum XIV urbis Romae, un régionnaire composé peu après la mort de l’empereur Constantin10. Quelques années plus tard, à partir de 366, F. œuvre au service du pape Damase pour transcrire sur la pierre des carmina composés par le pontife. Verticalement dans les marges d’un poème épigraphique consacré par Damase à l’un de ses prédécesseurs, Eusebius, enseveli dans le cimetière de Calliste, F. se proclame Damasi papae cultor adque amator (marge de gauche) et appose sa souscription (marge de droite) sous la forme Furius Dionysius Filocalus scribsit11, une «signature» partiellement conservée sur deux autres fragments d’inscriptions damasiennes12. Dans ces trois cas comme dans celui d’autres monuments épigraphiques où l’on peut reconnaître sa manière, F. indique, semble-t-il, en usant du verbe à sens très général scribere, qu’il a à la fois dessiné sur le support les lettres de l’inscription (opération spécialisée que note le verbe ordinare) mais les a aussi incisées (sculpere est le terme technique), faisant œuvre de lapicide. Sur la pierre comme sur le parchemin, F., tout en faisant revivre les meilleures traditions du Ier siècle, crée un type d’écriture originale qui n’appartient qu’à lui et se distingue par la régularité de la mise en page, la forme quadrangulaire des majuscules, le contraste vigoureux des «pleins» et des «déliés» et les élégants apices qui ornent les hastes. Peut-être encore de son vivant, et sûrement aussitôt après sa mort, F. est imité par d’autres lapicides romains dont aucun ne réussit à atteindre la même élégance. F. précède peut-être Damase dans la mort puisque les derniers poèmes gravés sur ordre de ce dernier (à partir de 383) ne paraissent pas l’être de sa main13. Il n’y a pas de raison déterminante pour identifier au calligraphe le Filocalus (un surnom peut-être pris par jeu) cité dans l’Explanatio in Donatum, un personnage qui donne, à trois reprises, des réponses sur des problèmes de grammaire14. Var. DIONISIVS. Cf. AMMIANUS MARCEL., Hist. XVIII, 3, 5, CUF II, p. 95; voir PLRE 1, p. 935, VALENTINUS 3. 3 Cf. CT IX, 2, 2; 30; 40. 4 Chronographus ann. 354, MGH aa, 9, p. 39-49. 5 Transmis grâce à un manuscrit (du IXe s.?) aujourd’hui perdu, mais heureusement recopié au XVIIe s. par N. Peiresc, et dont les miniatures sont publiées par J. Strzygowski, Die Kalenderbilder des Chronographen vom Jahre 354, dans Jahrbuch des deutschen archäologischen Instituts, I, Ergänzheft, 1888. H. Stern, Le calendrier de 354; étude sur son texte et sur ses illustrations, Paris, 1953. 6 Chronographus, ann. 354, MGH aa 9, p. 41. 7 Chronographus, ann. 354, MGH aa 9, p. 39. 8 Chronographus, ann. 354, MGH aa 9, p. 39-49. 9 Les documents 2 à 8, dans MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 39-76. 1

2

822

FILOTHEVS

Libellus de regionibus urbis Romae, éd. A. Nordh, Lund, 1949. Epigr. Damas. 18 (fragments du document original) et 181 (copie de la fin du VIe s.), Ferrua, p. 129-134. 12 Epigr. Damas. 182, p. 134-136 et 27, p. 157-159. 13 Ferrua, Epigr. Damas., p. 30-31. 14 Cf. Explanatio in Donatum, H. Keil, Grammatici Latini IV, Leipzig, 1864, p. 498, ligne 23; p. 501, ligne 31; p. 502, ligne 19; p. 503, ligne 11. 10 11

FILOTHEVS1

(. . . 467/468 . . .) macedonianus (pneumatomaque),

proche de l’empereur Anthemius (467-472), venu à Rome, s’inquiète d’organiser des conciliabules avec les sectes; il est empêché de réaliser son projet par le pape Hilaire (461-468), lançant un avertissement public à St-Pierre, comme le rappelle Gélase dans sa lettre du 7 février 495 adressée aux évêques de Dardania 2. 1 2

Var. PHILOTHEVS. GELASIUS, Ep. 26, 11, Coll. Auel. 95, CSEL 35, 1, p. 391 = Thiel, p. 408 (Jaffé 664).

* FILOXENVS

(. . . 340-343 . . .) presbyter : voir PHILOXENVS 1

* FILOXENVS

(. . . 458 . . .) agens in rebus 2 : voir PHILOXENVS 2

FILOXENVS

(. . . septembre/octobre 599 . . .) uir magnificus,

chrétien établi en Sardaigne (à Porto Torres; Sassari = Turris), est accusé de protéger un Petrus, qui, à deux reprises, a convaincu une monacha d’abandonner sa communauté. Il est critiqué par le pape qui charge, en septembre/ octobre 599, l’évêque de Porto Torres, Marinianus, de réprimander F. et de rendre la moniale à son état1. 1 GREGORIUS , Ep. 10, 3, MGH Ep. II, p. 238-239 = CC 140 A, p. 828-829 (Jaffé 1770); voir MARINIANVS 5; PETRVS 95.

823

FIRMINVS 1

* FIRMICVS MATERNVS

(. . . entre 328 et 335/337 – entre 343 et janvier 350 . . .)

u(ir) c(larissimus) : voir MATERNVS 2.

FIRMINA

(. . . entre 492 et 495-513 . . .) illustris femina1,

riche chrétienne qui appartient à l’aristocratie italienne (comme l’indique son intervention pour le patrimoine de l’Église romaine) plutôt qu’à celle de la Gaule 2 : F. fait restituer à l’Église romaine des biens-fonds (praedia), donnés à saint Pierre et qui avaient été dévastés par les Barbares et les Romains (sans doute pendant le conflit d’Odoacre et de Théodoric). F. reçoit en remerciement des eulogies du pape Gélase, qui lui adresse une lettre (dont il ne reste qu’un fragment) 3. Il faut vraisemblablement l’identifier avec la dédicataire de deux carmina composés par Ennodius, qui décrit deux bijoux appartenant à F., une parure (en forme de poisson, murena) et un anneau (anulus) 4. Dans l’un de ces poèmes, elle est célébrée pour sa charité (plebem pascit egentium). F. envoie à Ennodius, alors que celui-ci revient des Alpes Cottiae et se rend à Ravenne, une lettre, aujourd’hui perdue; elle est, en retour, la destinataire d’un billet d’Ennodius qui sollicite le suffrage de ses prières 5. GELASIUS, Fragm. 35, Thiel, p. 501-502 (Jaffé 685). Voir PLRE, 2, p. 470, Firmina. 3 GELASIUS, Fragm. 35, Thiel, p. 501-502. 4 ENNODIUS, Carm. 2, 46, MGH aa 7, p. 149; id., Carm. 2, 98, ibid., p. 181. 5 Id., Ep. 6, 38, ibid., p. 231.

1

2

FIRMINVS 1

(. . . 384-398-399? . . .)

de noble famille, cultivé et féru d’astrologie1, est l’interlocuteur d’Augustin à Milan (384). F. donne à Augustin un argument contre la fausse science en lui rapportant comment son père, avec un ami, a tiré son propre horoscope et celui d’un esclave né sous les mêmes signes et finalement promis à une humble carrière bien différente de la sienne 2. Il est peut-être à identifier avec le comes rerum priuatarum de 398-399 3. Voir PCBE, Afrique, p. 457, FIRMINVS. AUGUSTINUS, Conf. VII, 6 (8-10), CSEL 33, p. 148-152. 3 Voir PLRE, 2, p. 470, Firminus 1.

1

2

824

FIRMINVS

FIRMINVS

2

2

(. . . 13 mars 487 . . .) presbyter,

mentionné au 3 rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décrétale, datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. e

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

1

2

FIRMINVS

3

(. . . 602-603 . . .) episcopus Tergestinae ecclesiae (Tergeste = Trieste),

est, au début de son épiscopat, séparé de la communion romaine, comme son prédécesseur Seuerus, et comme tous les suffragants de l’évêque d’Aquilée qui refusent la condamnation des Trois Chapitres1. Avant mars 602, F. rentre dans la communion romaine en adressant au pape Grégoire une lettre 2, très vraisemblablement la promissio, datée de février 602 et conservée sans souscription dans les registres pontificaux, texte dont le signataire déclare abjurer le schisme de son propre gré, avec l’accord des prêtres, diacres et autres clercs de sa cité, et prête serment, au nom du Seigneur et sur les quatre Évangiles, de demeurer à jamais dans la communion du pontife romain 3. Dans cette démarche, F. est appuyé par le sous-diacre de Ravenne Iohannes, qui informe le pape des besoins de l’Église de Trieste 4. F. reçoit une réponse de Grégoire, datée de mars 602; il est encouragé dans la voie qu’il a choisie, assuré de l’appui pontifical, qui apportera de nombreux bienfaits à sa cité et le protègera de ses adversaires, et exhorté à résister à toutes les pressions qui viseraient à lui faire quitter à nouveau la communion romaine 5. Il reçoit par le même envoi des reliques de saint Pierre (de benedictione sancti Petri . . . paraturam unam) 6. Dans les mois qui suivent, F. doit faire face à des mouvements d’agitation dans sa cité, qu’il estime fomentés par l’archevêque d’Aquilée Seuerus; il confie alors ses difficultés et ses soupçons au pape, puisqu’il bénéficie en juin 603 d’une intervention de Grégoire qui demande à l’exarque Smaragdus de protéger F. 7. Voir SEVERVS 24. GREGORIUS, Ep. 12, 13, MGH Ep. II, p. 360, lignes 9-11 = CC 140 A, p. 986, lignes 5-7 (Jaffé 1863). 3 Id., Ep. 12, 7, ibid., p. 354 = CC 140 A, p. 977-978. 4 Id., Ep. 12, 13, ibid., p. 360, lignes 27-29 = CC 140 A, p. 987, lignes 28-29; voir IOHANNES 126. 5 Id., Ep. 12, 13, ibid., p. 360, lignes 6-23 = CC 140 A, p. 986, ligne 2 à p. 987, ligne 24. 1

2

825

FLABANELLA

Id., Ep. 12, 13, ibid., p. 360, lignes 28-30 = CC 140 A, p. 987, lignes 31-33. Id., Ep. 13, 36, ibid., p. 399, lignes 5-19 = Ep. 13, 34, CC 140 A, p. 1035-1036, lignes 7-24 (Jaffé 1901); voir SEVERVS 25. 6 7

[F]IRMINVS

4

(VIIe/VIIIe s.) [se]rbu[s] D(e)i,

pèlerin connu par un proscynème tracé sur une paroi de la crypte des saints Marcellin et Pierre à la catacombe de la Labicane1, à Rome. 1

ICVR, NS 6, 15972.

Martius FIRMISSIMVS

(IVe s.)

presbiter, prêtre, époux de Decima Aproniane avec laquelle il a vécu 31 ans, 7 mois et 13 jours, et à laquelle il dédie une épitaphe gravée sur une plaque de marbre trouvée dans une catacombe (Monte della Casetta) de Capena, près de la voie Tiberina (Roma)1. 1

CIL XI, 7785 = ICI IV, 86.

FIRMVS

(. . . 395/397?-430/439? . . .) presbyter,

moine et prêtre africain, utilisé pour les liaisons des Églises africaines avec celles d’Italie1. 1

Voir PCBE, Afrique, p. 458-459, FIRMVS 2.

FLABANELLA

(Ve s.) ancilla Dei,

vierge romaine (si la formule n’est pas simplement un titre de dévotion, ce qui est peu probable), morte à quarante ans et déposée à la catacombe de StValentin, comme l’indique une inscription tracée au revers d’une plaque portant déjà l’épitaphe d’une uirgo fidelis, Victorina, morte en 4021. 1

O. MARUCCHI, NSA, 1888, p. 504, n. 167 et 166; voir VICTORINA 1.

826

Aelia Flauia FLACILLA

Aelia Flauia FLACILLA1

(. . . 379-386)

Augusta 2, d’origine espagnole, première épouse de Théodose Ier et mère d’Arcadius, Honorius, Pulcheria et Gratianus, est qualifiée par Ambroise de Milan de fidelis anima deo 3. Elle est louée par Théodoret pour son activité charitable au ` sa mort, en 386, elle est célébrée par une oraison service des malades 4. A funèbre de Grégoire de Nysse 5. Plaxilla. Voir PLRE 1, p. 341-342. 3 AMBROSIUS, De obitu Theodosii, 40, CSEL 73, p. 392. 4 THEODORETUS, HE 5, 19-20, GCS 19, p. 314-315. 5 GREGORIUS NYSS., Oratio funebris in Flacillam imperatricem, A. Spira, Gregorii Nysseni IX, Sermones, p. 475-490. 1

2

FLAVIA1

(VIe s.) uelamine casto crinibus imposito 2,

vierge consacrée de Verceil (= Vercellae) associée à Licinia, à Leontia et à Ampelia, ses trois sœurs nées d’une même mère 3, toutes appartenant avec elle à la même communauté de moniales; elle partage avec elles un même éloge et une même sépulture qui leur a été dédiée par leur nièce Taurina, elle aussi vierge consacrée 4. L’inscription, connue par une copie, appartient probablement à la série des poèmes composés à Verceil au VIe et au VIIe s. Le nom est donné en acrostiche. CIL V, 6731, vers 2 et 3. 3 Ibid., vers 16 voir LICINIA 2; LEONTIA 2. 4 CIL V, 6731, vers 30.

1

2

* FL(auia) PAVLINA

(IVe s.)

: voir PAVLINA 2

* FLAVIA XANTIPPE

(début VIIe s.)

gl(oriosissima) f(emina) : voir XANTIPPE.

[. . .]ana FLAVIANILLA

(IVe s.)

chrétienne, dont une inscription, retrouvée peut-être à Monteverde1, cite une lettre adressée à une Siluana et mentionnant l’évêque de Terracina (episcopus Tarracinensis), peut-être interpellé pour cautionner l’affaire : F. concède,

C(aius) Nonius FLAVIANVS

827

2

semble-t-il, à Siluana une sépulture dans une zone proche du cimetière, contiguë à l’une de ses propriétés 2. 1 En ce cas, elle appartient à un cimetière de la via Portuensis : De Rossi, Roma Sotter., I, p. 211, donne la localisation avec prudence et celle-ci ne s’accorde guère avec la mention de l’évêque de Terracina. 2 CIL X, 6419.

Virius Nichomachus FLAVIANVS 1

(. . . 377-394 . . .)

praefectus praetorio (390-392; 393-394), consul (394)1, est l’un des protagonistes de la réaction païenne à la fin du siècle. Comme vicaire d’Afrique en 377, F. favorise les donatistes au point de paraître appartenir à leur parti 2. Préfet du prétoire au temps de l’usurpateur Eugène (393394) (après avoir été dans la même charge sous Théodose), il réclame, avec le comes Arbogast, le retour de l’autel de la Victoire dans la curie romaine et le rétablissement des subventions pour les cérémonies païennes 3. Ayant obtenu satisfaction, il entreprend une politique nettement hostile à l’influence politique des chrétiens, ordonnant la destruction des édifices qui se sont établis dans l’aire des temples païens 4. Il fait exclure les chrétiens des banquets et entend les expulser des charges publiques 5. Il entraîne Leucadius, qui s’occupe de la res priuata en Afrique, et Marcianus à apostasier leur foi 6. Il favorise, comme en témoigne un poème rédigé par un chrétien à Rome 7, à la même époque, la renaissance des cultes païens et utilise les procédures de la mantique et de l’haruspicine pour annoncer la défaite du christianisme 8. Il est peutêtre le propagateur d’une prophétie, rappelée par Augustin, annonçant que 365 ans après la Passion du Christ (dans ce comput, précisément en 394), l’Église disparaîtrait 9. Avant la bataille de la Rivière Froide (septembre 394), F. quitte Milan avec Arbogast, en insultant les chrétiens et en leur promettant qu’à son retour victorieux, il transformerait la basilique milanaise en une étable et qu’il obligerait les clercs à se soumettre au service militaire10. Voir PLRE 1, p. 347-349, Flauianus 15. AUGUSTINUS, Ep. 87, 8, CSEL 34, 2, p. 404. 3 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 26, Pellegrino, p. 88-90. 4 Carmen contra paganos adu. Nicomachum, G. Krueger, M. Haupt, dans Th. Mommsen, Gesam. Schrift., 7, Berlin, 1909, p. 490, vers 38-39. 5 Ibid., p. 491, vers 79-80. 6 Ibid., p. 492, vers 85-86; voir PLRE 1, p. 505, Leucadius 2. 7 Ibid., p. 489-493. 8 RUFINUS, HE 11, 33, GCS 9, 2, p. 1037; SOZOMENUS, HE 7, 21, 5, GCS 50, p. 335; cf. Carmen contra paganos vers 104-106, éd. cit. p. 393. 9 Cf. AUGUSTINUS, De ciu. Dei, 18, 53, CSEL 40, 2, p. 357-358. 10 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 31, Pellegrino, p. 94-96. 1

2

C(aius) Nonius FLAVIANVS

2

(IVe/Ve s.?)

jeune enfant, mort à un an et onze mois, en mémoire duquel ses parents font construire et dédient une basilica, un édifice funéraire, qu’il faut identifier à l’église S. Stefano, d’après le lieu de découverte de l’épitaphe, trouvée à Pouz-

828

FLAVIANVS

3

zoles (Puteoli = Pozzuoli; Napoli), sur l’emplacement du praetorium Falcidii1, près de la via Campana, dans la zone d’une ancienne nécropole chrétienne. 1

CIL X, 3310.

FLAVIANVS

3

(. . . entre 520 et le 26 mai 521 – 3 juin 521 . . .) u(ir) d(euotus),

est témoin de l’évêque de Ravenne Caelius Aurelianus pour l’authentification du testament de ce dernier, auquel il souscrit; F. est également présent lors de la procédure d’ouverture de l’acte1. 1 Pap. Lat. 4-5, Tjäder B IV, 14 et V, 4, p. 210 et 212 (= Marini 74-74 A); voir AVRELIANVS 1.

FLAVIANVS

4

(. . . 542?) antistes,

évêque de Verceil (Vercellae), dont l’éloge, gravé sur la face antérieure d’un sarcophage, célèbre la rigueur morale, la générosité, l’indulgence, en même temps qu’il précise l’âge de sa mort, à 46 ans environ, un 25 novembre, une quatrième année de l’indiction : en 542 ou à la rigueur en 557, voire en 572, plus facilement qu’en 526, puisqu’il faut placer deux évêques entre F. et Aemilianus sûrement attesté au début du VIe s.1. En effet, F. apparaît au 13e rang d’une liste épiscopale reconstituée d’après le témoignage d’une copie moderne recueillant les légendes de portraits épiscopaux placés dans la cathédrale et détruits au XVIIIe s. 2. Une inscription tracée sur l’abside de S. Eusebio, détruite en 1572, copiée (mais la copie est perdue dès le siècle suivant) aurait attesté l’intervention de F. dans la cathédrale dont il aurait décoré de mosaïques le chevet 3 ; il serait l’auteur des épitaphes métriques relevées pour le VIe s. à Verceil 4. Sa tombe a été signalée au XVIe s. à S. Eusebio 5. CIL V, 6728; voir AEMILIANVS 2. Lanzoni, Diocesi, p. 1037 et 1044 et J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 511-512. 3 L. BRUZZA, Iscrizioni antiche Vercellesi, Roma, 1874, p. 341-342. J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 291 (note 5). 4 L. BRUZZA, ibid., p. 257-261. 5 G. S. Ferrerio, Sancti Eusebii Vercellensis episcopi..., Rome, p. 118. J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 290-291. 1

2

** FLAVIANVS évêque de Côme (Comum), mentionné dans une liste épiscopale composée d’une série de portraits peints dans le palais épiscopal au XIVe s. et recopiée au XVIe s. Il siège au 10e rang, alors qu’Abundius, contemporain du pape Léon, est placé au 4e rang1. 1 F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, 2, 1, Lombardia, p. 267-273 et p. 285-288; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 441 et p. 740.

829

* FLAVIVS CASTORIVS

** FLAVINVS évêque de Novara, figure au 20e rang sur les listes épiscopales tracées sur les diptyques provenant de S. Gaudenzio et de S. Maria, rédigées au XIIe s.1. 1 C. Bascapè, Novaria, p. 222-224; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Piemonte, p. 238-243; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 459-461 et p. 743.

* FLAVIVS ALBINVS

(. . . 440-447 . . .)

praefectus Vrbis : voir ALBINVS 2. (Ve s.)

* FL(auius) ALEXANDER ep(iscopus) Orget(anus) : voir ALEXANDER 7. * FL(auius) ANASTASIVS

(début VIIe s.)

tribunus : voir ANASTASIVS 21. * FLAVIVS ANICIVS FAVSTVS ALBINVS BASILIVS Iunior (. . . 546 . . .) : voir BASILIVS Iunior 13. * FLAVIVS ANICIVS PROBVS FAVSTVS Iunior Niger

(. . . 492-519 . . .)

praefectus praetorio : voir FAVSTVS 4. * FL(auius) APOLLINARIS

(. . . 480 . . .)

u(ir) d(euotus) : voir APOLLINARIS 2. * FLAVIVS BAVTO

(. . . 380-385 . . .)

magister militum : voir BAVTO. * FL(auius) CAECINA DECIVS MAXIMVS BASILIVS Iunior (. . . 483 . . .) praefectus praetorio : voir BASILIVS 6. * FLAVIVS CASTORIVS u(ir) c(larissimus) : voir CASTORIVS 1.

(. . . 491 . . .)

830

* FL(auius) CLAVDIVS ANTONIVS

* FL(auius) CLAVDIVS ANTONIVS

(. . . 382 . . .)

: voir ANTONIVS 2. * FL(auius) CONSTANTIVS

(. . . 418-419 . . .)

consul, patricius : voir CONSTANTIVS 11. * FL(auius) CONSTANTIVS

(. . . 480)

uir devotus : voir CONSTANTIVS 13. * FLAVIVS CONSTANTIVS FELIX

(. . . 425-430 . . .)

magister militum : voir FELIX 22. * FLAVIVS ENNODIVS MESSALA

(. . . 506-507/512 . . .)

consul : voir MESSALA 2. (début VIIe s.)

* FLAVIVS EPIPHANIVS aurifex : voir EPIPHANIVS 26.

(IVe/Ve s.)

* FLAVIVS EVENTIVS cent[. . .] : voir EVENTIVS 2. * FLAVIVS EVGENIVS ASELLVS

(. . . après 468 . . .)

praefectus Vrbis : voir ASELLVS 4. * FLAVIVS EVISIGNIVS

(. . . 23 janvier 386 – 28 mars 386 . . .)

praefectus praetorio : voir EVSIGNIVS. * FLAVIVS EVTHARICVS CILLIGA

(. . . 519 . . .)

consul : voir EVTHARICVS. * FLAVIVS GAVDENTIVS u(ir) c(larissimus) : voir GAVDENTIVS 16.

(. . . 480 . . .)

831

* FL(auius) MARCELLINVS

* FLAVIVS GREGORIVS

(. . . 491 . . .)

u(ir) c(larissimus) : voir GREGORIVS 7. * FLAVIVS HILARVS

(. . . 491 . . .)

scrin(arius) : voir HILARVS 5. * FL(auius) IOHANNES

(. . . 559 . . .)

magister militum : voir IOHANNES 51. * FL(auius) HOSPITIANVS

(. . . 352-366 . . .)

: voir HOSPITIANVS. * FL(auius) INPORTVNVS

(. . . 509-526 . . .)

consul : voir INPORTVNVS 1. (IVe s.)

* FL(auius) LATINVS episcopus : voir LATINVS 1.

(IVe s.)

* FLAVIVS MACRINVS lector : voir MACRINVS 1. * FLAVIVS MACROBIVS LONGINIANVS

(. . . 395/400 – 400/402 . . .)

praefectus Vrbis : voir LONGINIANVS. * FLAVIVS MAGNVS

(. . . 397 . . .)

rhetor : voir MAGNVS 1. * FLAVIVS MALLIVS THEODORVS

(. . . 382-399 . . .)

praefectus praetorio : voir THEODORVS 3. * FL(auius) MARCELLINVS

(. . . 410-413 . . .)

tribunus et notarius : voir *MARCELLINVS.

832

* FLAVIVS MA[. . .]VSO

* FLAVIVS MA[. . .]VSO

(début du Ve s.)

: voir MA[. . .]VSO. * FLAVIVS MEROBAVDES

(. . . 435 . . .)

magister militum et orator : voir MEROBAVDES. * FLAVIVS PAVLVS

(. . . 438? . . .)

u(ir) i(llustris) : voir PAVLVS 15. * FLAVIVS PHILIPPVS

(. . . 391 . . .)

praefectus Vrbis : voir PHILIPPVS 1. (IIIe/IVe s.)

* FLAVIVS PTOLEMAIOS presbyter : voir PTOLEMAIOS.

* FLAVIVS RVFIVS PETRONIVS NICHOMACHVS CETHEGVS (. . . 509-559 . . .) consul, magister officiorum : voir CETHEGVS 1. * FLAVIVS RVFIVS POSTVMIVS FESTVS

(. . . 490-512 . . .)

consul : voir FESTVS 2. * FLAVIVS RVMORIDVS

(. . . 380-385 . . .)

magister militum : voir RVMORIDVS. * FLAVIVS SERVILIVS ILATEVTA

(début Ve s.)

: voir ILATEVTA. * FLAVIVS SERVILIVS OTRAVSTAGVTA

(début Ve s.)

: voir OTRAVSTAGVTA. * FLAVIVS SEVERVS argentarius : voir SEVERVS 15.

(. . . 491 . . .)

FLORA

833

3

* FLAVIVS SIGISVVLTVS

(. . . 427/428-448 . . .)

comes : voir SIGISVVLTVS. (IVe/Ve s.)

* FL(auius) TERTVLLVS : voir TERTVLLVS 1. * FLAVIVS TVRCIVS RVFIVS APRONIANVS ASTERIVS

(. . . 494 . . .)

: voir ASTERIVS 13. FLORA 1

(. . . avant 421 . . .)

filia religiosissima, veuve, sollicite de l’évêque Paulin de Nole, pour son fils Cynegius,décédé près de Nola (Cimitile; Napoli), le privilège d’y être enseveli dans la basilique du confesseur Félix. Elle voit sa requête agréée par l’évêque qui remet aux gens de Flora une lettre destinée à la consoler, en même temps qu’une autre lettre adressée à Augustin d’Hippone pour lui demander s’il est utile à un chrétien d’être enseveli après sa mort auprès de la memoria de quelque saint, question à laquelle répond Augustin par son traité De cura pro mortuis gerenda, dédié en 421 à Paulin1. F., qu’Augustin qualifie de filia nostra, qui utilise des messagers pour ses échages épistolaires avec Nole et qui semble avoir communiqué à l’évêque d’Hippone la réponse faite à sa requête par Paulin, n’est probablement pas une Italienne, mais plus vraisemblablement une Africaine 2. 1 AUGUSTINUS, De cura pro mortuis gerenda, 1, 1, CSEL 41, p. 261-622; voir CYNEGIVS 2. 2 Voir Y. Duval, «Flora était-elle africaine?», Rev. Et. Aug., 34, 1988, p. 70-77.

FLORA

2

(Ve s.)

r(eligiosa) f(emina), connue par son épitaphe trouvée à Pavie; morte à 65 ans, elle est déposée un 18 juillet1. 1

Suppl. It., n. s. 9, 1992, p. 311, n. 87.

FLORA

3

(. . . janvier 593 . . .)

abbatissa, dirige une communauté établie en un lieu non précisé que la nécessité l’oblige à abandonner; elle reçoit en toute propriété, pour y installer son monastère, une maison, avec jardin et bâtiments annexes, sise à Rome dans la quatrième région près du lieu-dit (Ad) Gallinae albas et qui appartient à l’Église romaine, ainsi que l’atteste en janvier 593 une lettre du pape Grégoire au sousdiacre Gratiosus, chargé de procéder à cette donation1. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 17, MGH Ep. I, p. 175-176 = CC 140, p. 163-164 (Jaffé 1221); voir GRATIOSVS 3.

834

FLORA

FLORA

4

4

(. . . novembre/décembre 598 . . .)

gloriosa femina, épouse du uir gloriosus Cethegus, en accord avec ce dernier, verse, à Rome, 10 livres d’or au diacre Bonifatius et envoie le uir clarissimus Maximus, palatinus priuatarum, en Sicile pour y traiter, de concert avec l’évêque de Capoue Basilius, certaines de leurs affaires, grâce à une somme équivalente qui, prélevée sur les revenus du patrimonium romain de Sicile, sera mise à la disposition des deux mandataires; F. obtient en effet, pour cette opération bancaire, l’autorisation du pape Grégoire qui charge, par une lettre de novembre ou décembre 598, l’évêque de Syracuse Iohannes, de remettre, contre reçu, les fonds à Maximus et Basilius1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 72, MGH Ep. II, p. 91 = Ep. 9, 73, CC 140 A, p. 628-629 (Jaffé 1597); voir PLRE 3, p. 487; voir CETHEGVS 2; BONIFATIVS 37; MAXIMVS 26; BASILIVS 17; IOHANNES 89.

FLOREIVS

(. . . 451 . . .)

presbyter, dépendant de l’ecclesia Iporiensis (Iporedia = Ivrea; Torino), participe, avec son évêque Eulogius au concile convoqué par l’évêque de Milan Eusebius (sans doute dans cette ville, en tous cas selon une procédure fixée par le pape Léon pour la Gaule1 et pour l’Italie), après le retour de l’évêque Abundius de Côme et du prêtre milanais Senator, revenus avant le 9 juin 451 de la capitale où ils ont reçu la profession de foi d’Anatolios, le nouvel évêque de Constantinople admis dès lors dans la communion romaine 2. Il retrouve à Milan, pendant l’été avant le concile de Chalcédoine, avec des évêques venus d’Italie septentrionale, les légats porteurs d’une lettre de Léon (perdue). Après la lecture de la lettre pontificale fixant la convocation et le programme du concile italien 3, F. entend, selon l’ordre prévu, le rapport des légats, puis lecture publique de la lettre de Léon à Flavien 4 – réclamée à l’évêque gaulois Ceretius (suivant la suggestion du pape) et transmise par ce dernier – condamnant Eutychès et professant les deux natures distinctes en l’unique personne du Christ, Fils de Dieu 5. F. souscrit (au 7e rang) pour son évêque Eulogius qui est présent, mais ne peut signer, et qu’il qualifie de sanctus 6, pour donner pleine adhésion à la christologie romaine et à la théologie de l’Incarnation, déjà professée par Milan, la lettre synodale dont le porteur est Cyriacus de Lodi. Voir Ep. syn. episc. Galliae, CC 148, p. 107-110; voir EVSEBIVS 6; EVLOGIVS 2. LEO, Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ACO II, 4, p. 42 (Jaffé 463); voir ABVNDIVS 1; SENATOR 1. 3 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946. 4 LEO, Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ACO II, 2, 1, p. 24-33 (Jaffé 423). 5 EUSEBIUS MEDIOL., Ep.., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 B. 6 Id., Ep.., dans LEO, Ep. 97, 3, ibid., 948 A; voir CYRIACVS 3. 1

2

[. . .]ia FLORENTIA 1

(IVe/Ve s.)

fille d’un prêtre Simplicius de Tortona (Alessandria; = Dertona) dédie, avec Cantinia, sa femme, l’épitaphe de ce dernier1. 1

ICI VII, 48; voir SIMPLICIVS 6.

FLORENTINVS

FLORENTIA

835

3

2

(529-531)

fille d’un pre(s)b(yter) de Côme (= Comum), dont on ignore le nom, d’après une épitaphe fragmentaire retrouvée à S. Abbondio; F. est morte à un an et dix mois le 13 août 531, tandis que son père meurt un 25 (?) décembre 547 (?)1. 1

CIL V, 5411.

Fl(auius) FLORENTINVS 1

(. . . 375 . . .)

chrétien venu en pèlerinage au cimetière de Priscille, à Rome, laisse un proscynème daté du 13 février (?) 375 indiquant le rite du refrigerium accompli en compagnie de Fortunatus, plus probablement pour un défunt que pour un saint1. 1

ICVR, NS 9, 24867; voir FORTVNATVS 2.

FLORENTINVS

2

(. . . entre 401 et 417 . . .)

episcopus Tiburtinensis (Tibur = Tivoli; Roma), évêque de Tivoli, célèbre la messe dans la paroecia Nomentana siue Feliciensis, très probablement sur le territoire de Ficulea (neuvième mille de la via Nomentana), auprès de l’oratoire du martyr Alexandre (au septième mille)1. Il intervient ainsi en dehors de son ressort pastoral, comme s’en plaint Vrsus l’évêque de Nomentum (= Mentana; Roma) auprès du pape Innocent. F. est le destinataire d’une lettre d’Innocent condamnant l’intrusion et laissant à l’intéressé la possibilité de se défendre, après Pâques, devant le tribunal du pape 2. 1 Aujourd’hui Coazzo; la fête d’Alexandre est notée au 3 mai dans le Martyrologe hiéronymien, AASS Nou. II, p. 227. 2 INNOCENTIUS, Ep. 40, PL 20, 606-607 (Jaffé 317).

* FLORENTINVS

(. . . 1er mars 499 – 6 novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Plestinae : voir FLORENTIVS 9.

FLORENTINVS1 3

(. . . mars 559 . . .)

episcopus de Clusio (Clusium = Chiusi; Siena), adresse au pape Pélage Ier un rapport sur un veuf qui aspire au diaconat bien qu’il ait eu, après la mort de son épouse, des enfants de sa servante Micina; en mars 559, F. reçoit du pape l’autorisation d’ordonner, sous sa responsabilité, ce laïc, en considération de son âge avancé; il doit également faire conduire Micina dans un monastère 2.

836

FLORENTINVS

4

F. peut vraisemblablement être identifié au s[an]c[tu]s ep[is]c[opu]s Florentinus, mentionné sur le coussinet d’un chapiteau de la cathédrale de Chiusi, pour son intervention dans la construction ou la restauration d’un édifice 3. Var. FLORENTIVS. PELAGIUS I, Ep. 47, Gassò et Batlle, p. 127 (Jaffé 1006). 3 CIL XI, 2587.

1

2

FLORENTINVS

4

(. . . septembre 592 . . .)

defensor, probablement chargé de la gestion d’une partie du patrimoine romain en Sicile, reçoit du pape Grégoire l’ordre d’examiner la charte dont fait état l’abbas Iohannes pour revendiquer, au nom du monasterium s. Luciae qu’il dirige à Syracuse, la propriété de la moitié d’une maison et, s’il est convaincu de l’authenticité du document, de restituer ce bien à l’abbé, ainsi que Grégoire l’annonce à ce dernier dans une lettre datée de septembre 5921. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 3, MGH Ep. I, p. 161, lignes 21-22 et p. 162 (avec la lecture Florentino Dei famulo) = CC 140, p. 149, lignes 30-34, qui restitue à juste titre Florentino defensori (Jaffé 1207); voir IOHANNES 77.

FLORENTINVS

5

(. . . avant juin 599 – décembre 603 . . .)

diaconus ecclesiae Rauennatis (Rauenna = Ravenna), diacre de l’Église de Ravenne, mandé par son évêque Marinianus au pape Grégoire, assure à ce dernier que la consuetudo antica de Ravenne autorise l’évêque de cette cité à porter le pallium lors de toutes les processions, affirmation que réfute le pape dans une lettre adressée en juin 599 au notarius Castorius1. Peu après, F. est désigné par Marinianus pour aller représenter les intérêts de l’Église ravennate à Constantinople : en juillet 599, à la suite de la requête de Marinianus, à laquelle Grégoire accède dans sa réponse 2 , F. est recommandé par le pape au diacre Anatolius, apocrisiaire romain à Constantinople et destinataire d’une lettre du pontife lui enjoignant d’accorder toute l’aide nécessaire à l’envoyé de Ravenne (dont le nom n’est pas mentionné) 3. En décembre 603, F. est cité dans une lettre de Grégoire à l’évêque Iohannes de Rimini comme le candidat qui, après plusieurs votes différents, est présenté par les électeurs unanimes (electus ab omnibus) pour le siège épiscopal d’Ancona, vacant depuis la mort de Serenus : F. doit, ainsi que les autres concurrents – Florentinus, archidiacre d’Ancona et Rusticus, diacre de cette même Église –, faire l’objet d’une enquête portant sur sa moralité et s’assurant éventuellement de sa libre acceptation, enquête dont sont chargés Iohannes de Rimini et l’évêque Armenius, visiteur de l’Église d’Ancona 4. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 167, MGH Ep. II, p. 165 = Ep. 9, 168, CC 140 A, p. 726 (Jaffé 1694); voir MARINIANVS 4; CASTORIVS 7. 2 Id., Ep. 9, 188, ibid., p. 179 = Ep. 9, 189, CC 140 A, p. 745 (Jaffé 1715).

FLORENTIVS

837

2

3 Id., Ep. 9, 189, ibid., p. 179-180 = Ep. 9, 190, CC 140 A, p. 745-746 (Jaffé 1716); voir ANATOLIVS 3. 4 Id., Ep. 14, 11, ibid., p. 429 = Ep. 14, 11, CC 140 A, p. 1081 (Jaffé 1924); voir IOHANNES 115; ARMENIVS 5; FLORENTINVS 6; SERENVS 5.

FLORENTINVS

6

(. . . décembre 603 . . .)

archidiaconus ecclesiae Anconitanae (Ancona = Ancona), archidiacre d’Ancône, versé dans les Écritures, mais âgé, est élu évêque de cette cité dans une élection contestée, où il a pour concurrents Rusticus, diacre de cette même Église, zélé mais inculte, et Florentinus, diacre de Ravenne; comme le décide le pape Grégoire dans une lettre de décembre 603 adressée à Iohannes de Rimini, F., de même que ses rivaux, doit se soumettre à une enquête confiée à l’évêque Armenius, visiteur de l’Église d’Ancône et à Iohannes lui-même, afin de déterminer si son grand âge et si les accusations portées contre lui – sa dureté de caractère et aussi son serment de ne jamais devenir évêque – constituent un obstacle à l’élection1. 1 GREGORIUS, Ep. 14, 11, MGH Ep. II, p. 430 = Ep. 14, 11, CC 140 A, p. 1080-1081 (Jaffé 1924); voir FLORENTINVS 5; IOHANNES 115; ARMENIVS 5; RVSTICVS 18.

* FLORENTIVS

(. . . 314 . . .) diaconus : voir FLORVS 1.

FLORENTIVS 1

(. . . 355 . . .)

évêque, peut-être italien, dont le nom figure au 27e rang dans la liste des signatures épiscopales signalées par Baronius1 comme une annexe de la synodale du concile de Milan adressée à Eusebius de Verceil 2 pour le presser de rejoindre l’assemblée (été 355). Si cette liste est authentique, F. a pris part au concile et signé la condamnation d’Athanase. C. BARONIUS, Annales Ecclesiastici, IV, p. 541-542. Conc. Mediolanense, Ep. synodica, dans EUSEBIUS VERCELL., Appendix II, A, 1, CC 9, p. 119; voir EVSEBIVS 1. 1

2

FLORENTIVS

2

(. . . 363-378 . . .)

episcopus Puteolanus (Puteoli = Pozzuoli; Napoli), évêque arien de Pouzzoles, établi peut-être à l’époque de Constance II, et du moins rallié à sa politique religieuse, comme le suggèrent les condamnations qui le frappent en même temps qu’Vrbanus de Parme. Expulsé de son siège dès 3631, il est condamné par un synode romain et accepte, dans un premier temps, la sentence qui l’a officiellement déchu en 372/373 2. Il fait ensuite

838

FLORENTIVS

3

appel à l’empereur (Gratien, après la mort de Valentinien Ier, le 17 novembre 375?) et il essuie un refus catégorique 3. Puis, vers 378, il rentre secrètement à Pouzzoles, s’empare de l’église, perturbe la cité 4 et finalement réussit à regrouper un nombre notable de partisans. Dénoncé par un concile romain tenu en 378, il est frappé d’une mesure d’expulsion transmise par Gratien qui, regrettant l’indulgence stupide des gouverneurs, charge le vicaire Aquilinus (fin 378 – avant le 4 août 379) d’enlever F. de Pouzzoles et de le conduire devant le tribunal du pape Damase 5. 1 GRATIANUS et VALENTINIANUS AUGG., Ep., 7, Coll. Auel. 13, CSEL 35, 1, p. 56, ligne 5 : le rescrit, adressé au vicaire Aquilinus 378/379 (PLRE, 1, p. 91), se réfère à un épisode de 15 ans antérieur; voir VRBANVS 1. 2 Conc. roman. (378), dans AMBROSIUS, Ep. extra coll. 7, 5, CSEL 82, 3, p. 193-194. Le concile se réfère à une sentence antérieure de 5 ans : voir Ch. Pietri, Roma christiana, p. 387. 3 GRATIANUS et VALENTINIANVS AUGG., Ep., 7, Coll. Auel. 13, CSEL 35, 1, p. 56, ligne 4 et pour l’intervention de l’empereur : id., Ep., 3, Coll. Auel. 13, ibid., p. 55. 4 Voir notes 1 et 2. 5 GRATIANUS et VALENTINIANVS AUGG., Ep., 11-12, Coll. Auel. 13, CSEL 35, 1, p. 57-58; voir AQVILINVS 1.

FLORENTIVS

3

(. . . 366 – avant 383/384 . . .)

episcopus . . . apud Ostiam, évêque d’Ostie, en communion avec le pape Damase1, auquel le 1er octobre 366, il a donné la consécration épiscopale dans la basilique du Latran 2 ; il accueille avec compassion le prêtre Macarius, un saint homme entré en conflit avec Damase, comme «luciférien» (c’est-à-dire un défenseur intransigeant de l’orthodoxie nicéenne, contre les concessions finales du pape Libère autant que contre l’usurpation de Félix, pendant l’exil du premier); il reçoit ainsi un clerc brutalement chassé et cruellement blessé par les partisans de Damase, parce qu’il organise des réunions liturgiques indépendantes 3. Lorsque Macarius meurt des suites de ces violences, F. le fait enterrer dans la basilique du martyr Asterius, près du presbyterium 4, comme témoigne de toute l’affaire la plainte des prêtres Marcellinus et Faustinus présentée à Constantinople entre août 383 et décembre 384. 1 MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 82, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 29, ligne 20. 2 Cf. Gesta inter Liberium et Felicem, 6, Coll. Auel. 1, ibid., p. 3. 3 MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 78-81, Coll. Auel. 2, ibid., p. 28-29; voir MACARIVS 1. 4 Id., Libellus precum, 82, Coll. Auel. 2, ibid., p. 29; voir FAVSTINVS 2; MARCELLINVS 3.

FLORENTIVS1 4

(fin du IVe s.)

évêque de Ravenne, successeur de Probus II, est placé au 14e rang dans la liste épiscopale du Liber Pontificalis Rauennatis 2, ce qui suggère de situer son épiscopat vers la fin du IVe siècle.

FLORENTIVS

839

7

F. est célébré par Andreas Agnellus, sans autre précision, pour son zèle pastoral et sa charité 3. Selon le même auteur, F., après sa mort, est enseveli in monasterio sante Petronille, un oratoire contigu (herens) à l’ecclesia Apostolorum (San Francesco) 4 : s’il ne s’agit pas d’une translation tardive, F. est peut-être déposé dans un mausolée, auprès duquel aurait ensuite été construite, dans la deuxième moitié du Ve s., l’ecclesia Apostolorum et qui, converti en oratoire, aurait reçu, au VIIIe s. au plus tôt, la dédicace à sainte Pétronille. Selon le témoignage tardif (XVIe s.) de l’historien de Ravenne Rubeus, on pouvait lire, de son temps, à Ste-Petronille, une épitaphe portant le nom Liberius Florentinus et donnant pour le décès de F. l’époque où régnaient les trois Augustes Valentinien, Valens et Gratien, soit une date comprise entre 367 et 375 5. Var. FLORENTIVS. ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 21, A. Testi Rasponi, p. 61, ligne 2 = MGH srl, p. 288, ligne 4; voir PROBVS 4. 3 Id., Liber Pont. Rauen., 21, ibid., p. 61, lignes 2-4 = MGH srl, p. 288, lignes 4-6. 4 Id., Liber Pont. Rauen., 21, ibid., p. 61, lignes 5-6 = MGH srl, p. 288, lignes 6-7. 5 RUBEUS, Hist. Rauen., éd. 1572, p. 66 = CIL XI, 302. 1

2

FLORENTIVS

5

(fin IVe s.)

leuita, clerc romain connu par son épitaphe dont des fragments, trouvés près de StLaurent-hors-les-murs, sont inscrits en caractères imitant l’écriture philocalienne et dont le texte, conservé par une sylloge1, paraît concorder avec l’épitaphe voisine d’un évêque Leo 2. F., qui meurt à 38 ans 3, a suivi le cursus ecclésiastique depuis le lectorat jusqu’au diaconal 4, assistant un évêque qui est également son père (Leo?) – un titre qu’il faut sans doute entendre au sens spirituel 5. ICVR, NS 7, 18811 (= Epigram. Damas. 68, Ferrua, p. 242-243). Cf. ICVR, NS 7, 19004; voir LEO 4. 3 ICVR, NS 7, 18811, vers 2. 4 Ibid., vers 4-5. 5 Ibid., vers 6.

1

2

FLORENTIVS1 6

(. . . 408 ou 431)

Dei ins[eruiens?], peut-être un moine (à moins que le titre ci-dessus, incomplètement conservé, soit simplement de dévotion), d’après une épitaphe incomplète provenant d’un cimetière romain 2. 1 2

De Rossi propose in s[ancto proposito seruus]. ICVR, NS 1, 47 : daté d’un consulat d’Anicius Aucenius Bassus.

FLORENTIVS

7

(. . . 19 novembre 465 . . .)

episcopus Talesinus (Telesia = Telese; Benevento), mentionné au 36e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica

840

FLORENTIVS

8

sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile, dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. 1 2

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

FLORENTIVS1 8

(. . . 19 novembre 475 . . .)

episcopus, évêque italien, d’un siège du Picenum (d’après la géographie de ses interventions), fait rapport au pape Simplicius, avec les évêques Equitius 2 et Seuerus, sur les crimes commis par Gaudentius d’Aufinium (= Ofena; L’Aquila), accusé d’avoir procédé, au mépris de toutes les règles, à des ordinations illicites et d’avoir détourné à son seul profit tous les revenus de l’Église. Il reçoit de Gélase (au même titre qu’Equitius) une lettre l’informant que Seuerus doit exercer les fonctions de visiteur pour casser les ordinations illégitimes, que le prêtre Bonager doit administrer les revenus concernant l’assistance et l’entretien des édifices ecclésiastiques 3. Var. FLORENTINVS. Probablement l’évêque de Macerata : voir EQVITIVS 2. 3 SIMPLICIUS, Ep. 1, Thiel, p. 175-177 (Jaffé 570); voir SEVERVS 13; GAVDENTIVS 15. 1

2

FLORENTIVS1 9

(. . . 499-502 . . .)

episcopus ecclesiae Plestinae 2 (Plestia : site abandonné au Moyen Age, près Foligno; Perugia), mentionné, au 44e rang des évêques, sur la liste de présence 3, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 4 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 5 pour établir, après des troubles récents 6, un règlement des élections pontificales 7. Il souscrit au 49e rang 8 le décret qui excommunie tout prêtre diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 9. F., mentionné sans indication de siège, au 53e rang, sur la liste de présence10, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50211 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48312, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales13. Il souscrit au 41e rang ce constitutum de Symmaque14. 1

Var. FLORENTINVS.

FLORENTIVS 12

841

Var. Plestanus. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. 4 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 5 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 6 Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 103, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 8 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 409 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 656. 9 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 10 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. 11 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 12 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 13 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 688-692. 14 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 453 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 694. 2 3

FLORENTIVS 10

(Ve s.)

diac(onus), diacre romain, connu par son épitaphe, relevée dans le pavement de la basilique St-Paul-hors-les-murs et, aujourd’hui perdue1. 1

ICVR, NS 2, 5165.

FLORENTIVS 11

(Ve s.)

donateur connu par l’inscription votive d’une mosaïque de pavement provenant d’une basilique dans le complexe monastique de St-André, à Betika, près de Pula (Croatie; = Pola). F. contribue au paiement du pavement pour 200 pieds1. 1

M. MARUSˇIC et J. SˇASˇEL, Arheoloski Vestnik, 37, 1986, p. 330.

FLORENTIVS 12

(Ve/VIe s.)

presb(yter), prêtre connu par son épitaphe, aujourd’hui perdue, datée d’un 11 février, provenant du pavement de la basilique construite par Paulin auprès de la tombe de saint Félix à Cimitile (Napoli; = Nola)1. 1

CIL X, 1372.

842

FLORENTIVS 13

FLORENTIVS 13

(. . . 7-9 décembre 531 . . .)

presbyter, prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 37e rang des prêtres1. ` ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté A par Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Ephiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 16e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. Conc. Conc. 3 Conc. 4 Conc. 5 Conc. 6 Conc.

1

2

roman. roman. roman. roman. roman. roman.

(531), (531), (531), (531), (531), (531),

sessio 1, Mansi 8, 741 = Silva Tarouca, p. 1. sessio 1, ibid., p. 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. sessio 1, ibid., p. 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. sessio 2, ibid., p. 747 = Silva Tarouca, p. 12. sessio 2, ibid., p. 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. sessio 2, ibid., p. 749-772 sq. = Silva Tarouca, p. 16-65.

FLORENTIVS 14

(1ère moitié du VIe s.)

presbyter, prêtre d’une église voisine du monastère fondé par Benoît à Sublacus (= Subiaco; Roma)1; jaloux du rayonnement spirituel de l’abbé Benoît, il dénigre son genre de vie et tente de détourner de lui les visiteurs. Il tente finalement de l’empoisonner. N’ayant pas réussi, il cherche ensuite à faire tomber ses disciples, en envoyant, selon les Dialogues, des jeunes filles danser nues dans le jardin du monastère. Il obtient finalement le départ de Benoît, qui comprend que lui seul est visé. Il meurt emporté dans l’effondrement d’une terrasse 2. Il est le grand-père du sous-diacre Florentius, qui appartient à l’Église romaine 3. 1 GREGORIUS, Dial. II, 8, 1, SC 260, p. 160; sans doute l’église St-Laurent, sur la rive gauche de l’Aniene, un peu en aval du lac (P. Carosi, Il primo monastero benedettino, Rome, 1956, p. 42-43); voir BENEDICTVS 3. 2 GREGORIUS, Dial. II, 8, 2-6, SC 260, p. 162-164. 3 Voir FLORENTIVS 16.

843

FLORENTIVS 17

FLORENTIVS1 15

(. . . août 551 . . .)

(episcopus) de Matellica (= Matelica; Macerata), participe à la réunion tenue à Constantinople, dans l’église St-Pierre in Hormisda, le 14 août 551, sous la présidence du pape Vigile 2. F. est associé, au 5e rang 3, avec dix évêques italiens et deux évêques africains, à la sentence prononcée par le pape contre Theodoros Ascidas, évêque de Césarée de Cappadoce, adversaire des Trois Chapitres, coupable d’avoir, en inspirant l’édit de Justinien daté de la mi-juillet, rompu l’accord confiant à une enquête conduite par le pape et à un concile le soin de trancher et interdisant, entre temps, toute référence à la querelle dans un document public. Après avoir repris la sentence contre Theodoros, déjà excommunié et désormais déposé, il s’associe également à la condamnation complémentaire frappant Menas de Constantinople, ainsi qu’à celle des évêques ayant souscrit l’édit impérial, tous excommuniés jusqu’à résipiscence 4. Il souscrit une sentence qui, en fait, n’est signifiée que six mois plus tard 5. Var. FLORENTINVS. VIGILIUS, Ep. 2, Vigiliusbriefe, E. Schwartz, p. 15 (Jaffé 931); id., Ep. 1, ibid., p. 2, ligne 22 (Jaffé 930); id., Ep. 3, ibid., p. 15 et 16. 3 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 14. 4 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 14-15; id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 16-18; cf. id., Ep. 1, Vigiliusbriefe, ibid., p. 2-3. 5 Id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 15, ligne 17 et p. 16, lignes 16-17. 1

2

FLORENTIVS 16

(. . . décembre 592-593/594 . . .)

subdiaconus, petit-fils du prêtre homonyme qui jalouse Benoît de Nursie et tente de l’empoisonner; sous-diacre romain, dont le pape Grégoire veut faire l’évêque de Naples. F. fond en larmes et échappe à son ordination par la fuite1. Il occupe toujours la fonction de sous-diacre au moment de la rédaction des Dialogues 2. Il est peut-être ensuite devenu diacre 3. GREGORIUS, Ep. 3, 15, MGH Ep. I, p. 174 = CC 140 p. 162 (Jaffé 1219); voir BENEDICTVS 3; FLORENTIVS 14. 2 Id., Dial. II, 8, 1, SC 260, p. 160-161. 3 Voir FLORENTIVS 18. 1

FLORENTIVS 17

(. . . 593-594 . . .)

presbyter, prêtre romain de l’ecclesia beati Laurentii martyris ex nomine conditoris Damasi (S. Lorenzo in Damaso), au moment où le pape Grégoire rédige les Dialogues; il peut témoigner sur la vie et sur les mauvaises mœurs du prêtre Tiburtius qui était attaché à ce titulus, au temps des Goths1. 1

GREGORIUS, Dial. IV, 32, 3, SC 265, p. 108; voir TIBVRTIVS 3.

844

FLORENTIVS 18

FLORENTIVS 18

(. . . septembre/octobre 598 . . .)

diaconus est consacré au diaconat par le pape Grégoire1, donc après septembre 590; il dirige, en sa qualité de diacre, le xenodochium Anichiorum, probablement établi à Rome; peu avant l’automne 598, il adresse au pape Grégoire, en faveur de son établissement, une requête aussitôt exaucée, puisque ce dernier enjoint au defensor Fantinus de prélever en Sicile, sur l’héritage laissé à l’Église romaine par le diacre Seruusdei, dix juments avec leur étalon et d’envoyer ces animaux au xenodochium, ainsi que l’atteste une lettre pontificale de septembre ou octobre 598 2. Il n’est pas totalement exclu de l’identifier au Florentius, attesté comme sous-diacre en 592/594 3. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 3, 7, PL 75, 133. GREGORIUS, Ep. 9, 8, MGH Ep. II, p. 46 = CC 140 A, p. 569-570 (Jaffé 1532); voir SERVVSDEI 6. 3 Voir FLORENTIVS 16. 1

2

FLORENTIVS 19

(VIe s.)

uir in uita atque habitu sanctae conuersationis, mène, en compagnie d’Euthicius, une vie érémitique auprès d’un oratoire, dans la province de Nursia; lorsque Euthicius est appelé à diriger un monastère du voisinage, F. connaît la solitude1. Après avoir prié le Seigneur de lui donner un compagnon, il voit arriver un ours si pacifique qu’il lui confie la garde de ses quelques brebis 2. La jalousie ayant poussé quatre disciples d’Euthicius à tuer l’animal que F. appelle son frère, celui-ci, dans sa douleur, malgré les efforts d’Euthicius pour l’apaiser, appelle la vengeance de Dieu sur les coupables, aussitôt mortellement frappés d’éléphantiasis 3. Pendant tout le reste de sa vie, F., se considérant comme un meurtrier, pleure sa faute 4. F., dont la réputation de sainteté s’étend, reçoit la visite d’un diacre venu de très loin pour se recommander à ses prières 5. F. suscite l’admiration du prêtre de Nursie, Sanctulus (mort en 593/594), qui relate au pape Grégoire, au cours d’une de ses visites, les miracles de l’ermite 6. GREGORIUS, Dial. III, 15, 2, SC 260, p. 314-316; voir EVTHICIVS 2. Id., Dial. III, 15, 3-4, ibid., p. 316-318. 3 Id., Dial. III, 15, 5-7, ibid., p. 318. 4 Id., Dial. III, 15, 8, ibid., p. 320. 5 Id., Dial. III, 15, 11-12, ibid., p. 320-322. 6 Id., Dial. III, 15, 1, ibid., p. 314; voir SANCTVLVS 5.

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2

** FLORENTIVS évêque d’Arezzo (Aretium), indiqué au 6e rang d’une liste du XIIe s.1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 571.

FLORIANVS

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** FLORENTIVS évêque de Populonia (= Populonia; Livorno), serait le prédécesseur de Cerbonius (qui occupe sûrement le siège épiscopal à l’époque de Totila), selon une Vie de ce dernier évêque, rédigée après le VIIIe s.1. 1

Vita Cerbonii, 3, AASS Oct. V, p. 97 (BHL 1729).

FLORENTIN1

(Ve s.) fossor,

fossoyeur romain, qui intervient dans la vente d’une sépulture dans le cimetière ad Catacumbas (S. Sebastiano) 2. 1 2

Pour Florentiu(s). ICVR, NS 5, 13198 (qui remplace ICVR, NS 1, 1609).

FLORIANVS 1

(. . . 30 septembre – 2 octobre 313 . . .) (episcopus) a Sinna1 (Sienna = Siena),

premier évêque sûrement attesté de Sienne; à la suite de la délégation confiée par Constantin au pape Miltiade et à un Marcos ainsi qu’aux trois évêques gaulois, Reticius d’Autun, Maternus de Cologne, et Marinus d’Arles, pour rétablir l’union et la concorde des Églises et pour juger à Rome les accusations contre Caecilianus évêque de Carthage 2, siège au synode 3 réuni pendant trois jours 4 à Rome in domum Faustae in Laterano. Le nom de F. figure dans la liste citée par Optat, au 5e rang de l’ensemble des évêques, et au 2er rang des évêques italiens convoqués par Miltiade 5. Graphie exceptionnelle de Saena, Sienna ou Senae. EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 18-19, GCS 9, II, 2, p. 887-888; OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26; voir PCBE, Afrique, p. 168, CAECILIANVS. 3 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26. 4 Sur la date, cf. AUGUSTINUS, Contra partem Donati post gesta, 33 (56), CSEL 53, p. 158; sur la durée, voir liste des conciles. 5 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26. 1

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FLORIANVS

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(. . . avant 521 – après 553/554-561? . . .) abbas, ex monasterio Romeno,

baptisé par l’évêque Ennodius de Pavie (mort en 521) qu’il considère comme son père spirituel (pater ex lauacro)1, devient ensuite, si l’ordre de l’énumération est bien celui de la chronologie, le disciple de l’évêque Césaire d’Arles († 27 août 542) qui lui enseigne les rudiments de la lecture et de l’écriture (mihi latinis elementis imposuit alfabetum) 2. Puis, à une date inconnue, F. entre au monasterium Romenum (situé dans la juridiction de l’évêque de Milan) 3

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FLORIANVS

3

dont l’abbé et archimandrite, Theodatus, le forme à l’intelligence de l’Écriture Sainte; à sa mort, il lui succède à la tête de la communauté 4. F. doit certainement être identifié à l’abbas Florianus auquel, en 544, Arator adresse une lettre où il loue son érudition et vante sa bibliothèque 5. En sa qualité d’abbé, F. écrit deux lettres à l’évêque Nicetius de Trèves (525/526-après 561) : dans l’une qui, sûrement postérieure à la mort de Césaire d’Arles en 542, date au plus tard de la première moitié de 552, F., ex monasterio Romeno, demande au prélat trévire, dont il célèbre les vertus 6, de joindre ses prières à celles de ses trois maîtres spirituels défunts 7, afin d’obtenir l’intercession du confesseur Ambroise de Milan pour lui-même et pour son évêque (pro domino meo . . . episcopo), Datius de Milan (mort entre février et juillet 552) et il le supplie de lui adresser une réponse 8. Dans une autre lettre, F., qui se qualifie de seruus Christi, demande à Nicetius, dont il connaît par la renommée la charité envers les captifs et envers tous les affligés, de prier pour lui – se disant accablé par des maux innombrables – et d’intervenir auprès du roi d’Austrasie Théodebald (547/8-555), probablement à la suite de la campagne menée en Italie par des troupes francoalamannes (553-554), pour que soient tenus les serments prêtés au nom du roi aux Romanis seruis, des fidèles (ou des moines?) installés dans l’isola Comacina (insula Loriensis, quae Christopolis dicitur 9). F. est peut-être l’auteur de la lettre, anonyme dans les manuscrits, qui félicite l’évêque de Trèves Nicetius à l’occasion de son retour d’exil, probablement en 56110. FLORIANUS, Ep., dans Ep. Austrasicae 5, 4, CC 117, p. 412. Id., Ep., dans Ep. Austrasicae 5, 5 ibid., p. 412. 3 Voir note 8. 4 FLORIANUS, Ep., dans Ep. Austrasicae 5, 6, CC 117, p. 412-413; voir THEODATVS 1. 5 ARATOR, Ep. ad Florianum abbatem, CSEL 72, p. 1-2. 6 FLORIANUS, Ep., dans Ep. Austrasicae 5, 1-2, CC 117, p. 413-414. 7 Id. Ep., dans Ep. Austrasicae 5, 3-6, ibid., p. 414-415. 8 Id. Ep., dans Ep. Austrasicae 5, 7-8, ibid., p. 415. 9 Id. Ep., dans Ep. Austrasicae 6, 6, ibid., p. 415-416. 10 Ep. Austrasicae 24, ibid., p. 448-449. 1

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(. . . septembre 592 . . .)

habitant probablement à Syracuse ou dans la région, accorde un prêt au monasterium sanctae Luciae que dirige à Syracuse l’abbé Iohannes. Faute d’être ensuite remboursé par ce dernier, F. menace (ainsi que le cartularius Stephanus en informe le pape Grégoire) de rendre l’affaire publique et d’intenter un procès. F. reçoit du pontife, qui préfère un compromis au scandale, une somme de quatre-vingt solidi en recouvrement d’une partie du prêt consenti, comme l’atteste une lettre du pape adressée à l’abbé Iohannes en septembre 592, l’invitant à faire face, par une gestion financière plus rigoureuse, au remboursement de la dette contractée auprès de F.1. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 3, MGH Ep. I, p. 161 = CC 140, p. 148-149 (Jaffé 1207); voir IOHANNES 77; STEPHANVS 37.

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847 (. . . 541/543 – avant 599)

episcopus Tifernae Tiberinae (Tifernum Tiberinum = Città di Castello; Perugia), né au plus tard en 518/5191 à Tifernum Tiberinum, élevé par des parents très pieux, fréquente tout jeune les offices religieux, où il s’imprègne des leçons de l’Écriture Sainte, avant de poursuivre avec succès, sous la direction des siens, des études classiques. Devenu orphelin, F. fait don de tous ses biens à l’Église de Tifernum Tiberinum dont il devient clerc; gravissant les degrés du cursus ecclésiastique dans le respect des intervalles prévus par les canons (canonicis interuallis emersis per singulos ecclesiasticos gradus prouectus), il est élevé, avant 541/543 ou à cette dernière époque, au diaconat, ayant atteint l’âge minimum de 25 ans requis pour cette fonction 2. Lorsqu’entre 541 et 543, le nouveau roi des Goths Totila, partant de Transpadane, réoccupe sur les Byzantins une partie de l’Italie centrale, F., ainsi que tous les habitants de Tifernum Tiberinum, fuit sa cité menacée par l’offensive gothique et, en compagnie du prêtre Amantius, se réfugie à Perusium (= Pérouse), auprès de l’évêque Herculanus. Il partage la vie et les exercices ascétiques de ce dernier qu’il qualifie plus tard, dans le récit qu’il fait à Grégoire du martyre de l’évêque, de nutritor meus. Avec l’assentiment des citoyens de Tifernum Tiberinum et de ceux de Pérouse, F. est consacré prêtre par Herculanus 3, ayant probablement atteint au moins l’âge de trente ans. Quelques jours après sa consécration, il est envoyé par Herculanus en mission auprès de Fortunatus, évêque de la ciuitas Tudertina (= Todi); en passant par le lieu-dit Pantalla (non identifié), il délivre, dans le temple élevé là en l’honneur de l’idole arcadienne Panos, un paysan assailli par les démons 4 et obtient, grâce au succès de ses exorcismes, que le peuple détruise le temple et son idole et incendie le bois sacré voisin 5. Son ambassade accomplie, F., qui s’apprête à revenir à Pérouse 6, apprend que, dans la cité prise d’assaut par les troupes de Totila (juillet 449), Herculanus a été mis à mort sur l’ordre de ce dernier 7. Le souverain goth ayant ensuite autorisé les Pérugins fugitifs à rentrer dans leur cité 8, F., en compagnie du prêtre Amantius et du saint homme Domninus, se rend sur la tombe de l’évêque martyr et assiste à la translation de son corps dans la basilica beati Petri Apostoli de Pérouse 9. Avec ces mêmes compagnons, il retourne à Tifernum Tiberinum qu’il trouve détruite de fond en comble; rassemblant quelques citoyens qui avaient échappé au désastre et les ayant invités à faire pénitence, il entreprend de reconstruire sur l’emplacement de la ville un petit oppidum (paruum oppidulum)10. Après que Narsès, dans sa contre-offensive victorieuse, a écrasé l’armée de Totila, blessé mortellement dans la bataille (552), puis fait face à une invasion des Francs et des Alamans (553)11, F. est élu par ses concitoyens unanimes à l’épiscopat et envoyés par eux, avec le procès-verbal de l’élection, à Rome pour être consacré par le pape Pélage12. S’il s’agit, non de Pélage 1er (556-561), ainsi que pourraient le laisser supposer les événements précédemment relatés, mais, comme le précise par la suite le biographe13 (à moins qu’il ne confonde les deux pontifes homonymes), du prédécesseur immédiat de Grégoire le Grand, Pélage II (579-590), F. est élevé à l’épiscopat entre ces deux dernières dates. Donnant l’exemple, dans l’exercice de sa charge, d’une vie ascétique et d’une charité agissante envers toutes les souffrances14, F. voit venir à lui de nombreux malades qui lui demandent d’obtenir par ses prières leur guérison; il

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FLORIDVS

les envoie à Amantius qui possède une uirtus miraculeuse pour guérir toutes les maladies et infirmités et pour tuer les serpents d’un simple signe de croix15. Le pape Grégoire ayant été informé des miracles opérés par Amantius alors qu’il est en train de rédiger les Dialogues (593-594), F. est invité à cette date par le pape à se rendre à Rome en compagnie de ce prêtre; installé avec ce dernier dans l’hôpital (infirmorum domus), il est témoin de la guérison miraculeuse d’un fou furieux auquel Amantius impose les mains et il rapporte le fait à Grégoire16. Durant ce séjour romain, F. raconte à Grégoire d’autres miracles précédemment opérés par Amantius17 et lui relate le martyre d’Herculanus ainsi que l’invention de son corps18. Au bout de quelques jours, F., après avoir reçu la bénédiction apostolique, repart avec Amantius pour Tifernum Tiberinum19. F. accomplit ensuite lui-même des miracles, guérissant, selon son biographe, un fiévreux, en l’aspergeant durant la messe de l’eau dans laquelle il s’est lavé les mains 20, soulageant d’une douleur oculaire l’eques Eugubinus qui, invité à sa table, applique sur ses yeux le liquide de la coupe où a bu ` une date inconnue, F. commence à Tifernum Tiberinum la l’évêque 21. A construction de l’église cathédrale, qu’il ne réussit pas à achever 22. Inquiet des progrès des armées lombardes du roi arien Agilulfus 23, F. prie sans relâche pour écarter le danger et exhorte ses clercs à supporter les maux envoyés par la Providence pour mériter la miséricorde divine 24. Bien que sentant sa fin prochaine, F., appelé par les nécessités de sa fonction, se rend dans un village de son diocèse appelé Saddi (= Pieve de’ Saddi, à 11 km au SE de Città di Castello). Alors qu’il s’apprête à retourner dans sa cité épiscopale, il est terrassé par une pleurésie. Sur son lit de mort, il exhorte ses proches à supporter les épreuves à venir et les recommande à Dieu 25. Il reçoit la visite de l’évêque Laurentius d’Arezzo qui, mystérieusement averti de sa fin prochaine, vient apporter à son ami le viatique sous les deux espèces 26. F. meurt avant mai 599, puisque l’évêque Leontius d’Urbino, déjà décédé à cette date, est présent à ses funérailles 27. Après sa mort, F. reçoit, dans l’église cathédrale de Tifernum Tiberinum encore inachevée, où son corps a été transporté, l’hommage de fidèles et de clercs accourus de tout le voisinage et notamment des évêques Laurentius d’Arezzo, Habentius (ou Auentinus) de Pérouse et Leontius d’Urbino; puis il est enseveli dans l’église (plus tard SS. Florido ed Amanzio, puis Duomo) 28 où, peu de temps après, Amantius, à son tour décédé, est déposé dans une sépulture voisine de la sienne 29. Voir notes 2 et 3. Vita Floridi (BHL 3062), 1, p. 417-418, nouvelle édition procurée par G. Spitzbart et W. Maaz, An. Boll. 106, 3-4, 1988 (p. 415 à 443), avec une étude de H.W. Haussig (p. 391 à 414) qui démontre la valeur historique de cette œuvre : le diacre d’Arezzo Arnulphus qui compose entre 1077 et 1087 à la demande de Teobaldus, évêque d’Arezzo, la Vita, a repris pour l’essentiel – en y ajoutant un prologue et quelques chapitres de conclusion – un texte rédigé au tout début du VIIe s., dans l’entourage du pape Grégoire, par un hagiographe qui disposait des mêmes sources d’information que ce dernier. 3 Vita Floridi, 2, An. Boll. 106, p. 418-419; voir AMANTIVS 6 et HERCVLANVS. 4 Vita Floridi, 3, ibid., p. 419-420; voir FORTVNATVS 14. 5 Vita Floridi, 4, ibid., p. 420. 6 Vita Floridi, 4, ibid. 7 Vita Floridi, 5, ibid., p. 421-422. 8 Vita Floridi, 13, ibid., p. 428-429. 9 Vita Floridi, 14, ibid., p. 429-430; voir DOMNINVS 2. 1

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Vita Floridi, 6, ibid., p. 422-423. Vita Floridi, 7 et 8, ibid., p. 423-424. 12 Vita Floridi, 9, ibid., p. 424-425. 13 Vita Floridi, 15, ibid., p. 430. 14 Vita Floridi, 10, ibid., p. 425-426. 15 Vita Floridi, 11, ibid., p. 426-427. 16 Vita Floridi, 15, ibid., p. 430-431 et GREGORIUS, Dial. III, 35, 3-4, SC 260, p. 404-406. 17 GREGORIUS, Dial. III, 35, 1-2, ibid., p. 404. 18 Id., Dial. III, 15, 1-3, ibid., p. 298-302. 19 Vita Floridi, 16, An. Boll. 106, p. 431. 20 Vita Floridi, 16, ibid., p. 431-432. 21 Vita Floridi, 17, ibid., p. 432. 22 Vita Floridi, 23, ibid., p. 439-440. 23 Vita Floridi, 20, ibid., p. 434-435. 24 Vita Floridi, 21, ibid., p. 435-436. 25 Vita Floridi, 22, ibid., p. 436-438. 26 Vita Floridi, 22, ibid., p. 438-439; voir LAVRENTIVS 56. 27 Voir note 28. 28 Vita Floridi, 22-23, An. Boll. 106, p. 438-439; voir LEONTIVS 17. 29 Vita Floridi, 24, ibid., p. 440. 10 11

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(. . . 1er août 314 . . .) diaconus,

diacre de Syracuse, participe, le 1er août 314, au concile d’Arles réuni par Constantin pour mettre fin aux querelles divisant l’Église africaine 2. Il figure aux côtés de son évêque Chrestos, mentionné au 1er rang dans la liste des présents annexée aux Canones ad Siluestrum 3. 1 Concilia Galliae, CC 148, p. 14, ligne 11; p. 18, ligne 5; p. 19, ligne 11; p. 21, ligne 5 ou FLORENTIVS, p. 16, ligne 5; p. 17, ligne 5. 2 EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 23, GCS 9, II, 2, p. 889. 3 Concilia Galliae, ibid., p. 14, ligne 11; p. 16, ligne 5; p. 17, ligne 4; p. 18, ligne 5; p. 21, ligne 5; au 4e rang, p. 19, ligne 10.

* Aemilius FLORVS PATERNVS

(. . . 393?-396/398? . . .)

comes largitionum sacrarum : voir PATERNVS 1 FLORVS

(IVe s.?)

2

episcopus Mentur(nensis) (Menturnum = Minturno; Latina), connu par une inscription provenant d’un cimetière romain, aujourd’hui perdue, incomplètement conservée lorsqu’elle a été recopiée1. 1

ICVR, NS 1, 3504.

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(. . . après 410?) famulus (Dei? ou sancti),

donateur, fait construire un oratoire près de la tombe du martyr Liberalis, un consul qui a souffert pour la foi à une époque indéterminée et qui repose près de la Salaria Vetus1; l’édifice ayant été endommagé par la guerre (peu après 410?), il le restaure 2. Il n’y a de raisons déterminantes pour l’identifier au Florus, père de Proiecta, à qui Damase consacre son poème funéraire 3, ni pour le rattacher au clergé romain. ICVR, II, p. 101, n. 23. Ibid., p. 104, n. 38. 3 Epigr. Damas. 51, vers 7, Ferrua, p. 202.

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(. . . 418-428 – entre 444 et 449? . . .) episcopus occidentalium partium,

évêque italien1, doit probablement être compté avec Julien d’Éclane, Fabius, Marcellianus, Orontius et Praesidius, au nombre des évêques italiens déposés 2 par le pape Zosime, en automne 418, pour avoir refusé de signer l’epistula tractoria condamnant Pélage et Caelestius; tombant sur le coup de l’édit impérial et des décrets d’application des préfets pris avant décembre 418, F. est, avec les autres pélagiens, expulsé d’Italie 3 ; il est en effet ultérieurement cité par Nestorius comme l’un des pélagiens exilés qui, avec Julien d’Éclane, Fabius et Orontius, demandent à Constantinople la révision de leur cause 4. F. fait peut-être partie des dix-huit partisans de Julien qui, avec ce dernier, adressent à Rufus de Thessalonique une lettre 5, aujourd’hui perdue mais connue par la réfutation d’Augustin 6, écrite durant l’hiver de 418-419, sans qu’il soit possible de déterminer si elle précède ou suit la mort du pape Zosime (décembre 418) mais qui est en tout cas antérieure à l’été de 419 7 – lettre dans laquelle ils accusent leurs adversaires de nier le libre arbitre et d’être traducianistes 8, où ils font l’éloge de la créature 9, du mariage10, de la loi11, du libre arbitre12 et des saints13, où ils dénoncent la prévarication du clergé romain, où ils affirment que l’adhésion des évêques à l’epistula tractoria a été extorquée14, et enfin où ils réclament la convocation d’un concile15. Alors que Julien est en Cilicie, F., probablement installé à Constantinople, transmet à ce dernier les réponses d’Augustin adressées à l’évêque d’Éclane, en particulier le deuxième livre De nuptiis (polémiquant avec des extraits de l’Ad Turbantium) et le presse de répondre16. F. intervient avant 425, puisqu’à cette date l’évêque de Constantinople, Atticos, expulse les pélagiens de la ville, et qu’il tombe sans doute sous le coup de cette mesure17. Il reçoit dédicace des huit livres (Libri VIII ad Florum) destinés à répondre au deuxième livre du De nuptiis18. ` l’avènement de Nestorius (en avril 428), il se trouve (à nouveau?) dans A la capitale orientale; comme ses compagnons, il y est traité avec bienveillance par le nouvel évêque, qui prend cependant publiquement position, en leur présence, contre leurs idées19 ; F., de même que Julien, Orontius, Fabius et d’autres évêques condamnés, fait à plusieurs reprises appel de sa condamnation auprès de Théodose II et de Nestorius lui-même, qui intervient, avant 430, auprès du

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4

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pape Célestin dans au moins deux lettres, où il fait état des démarches des exilés 20, des polémiques que suscite leur présence 21 et sollicite des informations à leur sujet 22. F. a peut-être partagé le sort de Julien et de ses partisans, expulsés de Constantinople sur ordre de Théodose II, à la suite du commonitorium de Marius Mercator, dénonçant en 429 Pélage et Caelestius, et sommant Julien et ses partisans de venir à résipiscence 23. En 431, au concile d’Éphèse, F. est, ainsi que Pélage, Caelestius, Julien d’Éclane, Praesidus, Marcellianus et Orontius, explicitement condamné par le concile cyrillien qui déclare confirmer les sentences de déposition prononcées contre les pélagiens et les célestiens (sa déposition, comme celle de ses compagnons, est notifiée, après le 17 juillet 431, par ce même concile cyrillien au pape Célestin 24). Il y a de bonnes raisons pour identifier F. avec l’homonyme de Misène (Miseno, près Bacoli; Napoli = Misenum), qui, à l’époque du pape Léon, entre 444 et 449, se targue d’être le successeur du martyr Sossius et de faire des miracles, pour réoccuper son siège épiscopal; il est arrêté par le prêtre napolitain Etherius et chassé de la province sur ordre de l’évêque de Naples, Nostrianus 25. NESTORIUS, Ep. 1 ad Caelestinum papam, 1, Coll. Veron. 3, ACO I, 2, p. 12. Cf. Conc. Ephes. (431), Ep. syn., 13, Coll. Vatic. 82, ACO I, 1, 3, p. 9 = Coll. Casin., pars prior 58, ACO I, 3, p. 173 = Coll. Veron. 22, ACO I, 2, p. 88; il est nommé par Nestorius; voir note 1; cf. PALLADIUS P.P., Edictum, Coll. Quesnel. 15, PL 56, 492-493 = Haenel, p. 239; CONSTANTIUS PATRICIUS, Ep., Coll. Quesnel. 19, ibid., 499-500 = Haenel, p. 241; voir IVLIANVS 9; FABIVS 1; MARCELLIANVS 1; PRAESIDIVS 2. 3 Cf. MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 68, ligne 25; cf. id., Sermones Nestorii a Mercatore translati, Coll. Palat. 30, ibid., p. 60, lignes 7-8; NESTORIUS, Ep. 1 ad Caelestinum papam, 1, voir note 1; id., Ep. 2 ad Caelestinum papam, 1, Coll. Veron. 4, ACO I, 2, p. 14, lignes 7-8 et 11. 4 NESTORIUS, notes 1 et 3. 5 IULIANUS AECLAN., Ep. ad Rufum, dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 1, 1, 3, CSEL 60, p. 424 et 2, 1, 1, ibid., p. 460; Opus imperf., 2, 178, CSEL 85, p. 297. 6 AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, livres 2, 3 et 4, CSEL 60, p. 460-570. 7 Puisqu’elle est transmise à Augustin par Alypius de Thagaste qui l’a reçue du pape Boniface, lors de son voyage à Rome en 419; voir PCBE, Afrique, p. 63-64, ALYPIVS. 8 IULIANUS AECLAN., Ep. ad Rufum, dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 2, 1, 1, CSEL 60, p. 460, ligne 8 = Fragm. 1, CC 88, p. 336-337. 9 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 4, 2, 2, ibid., p. 521 = Fragm. 15 a et 17 ab, CC 88, p. 338. 10 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 4, 2, 2, et 4, 5, 9, ibid., p. 521 et 529-530 = Fragm. 19, CC 88, p. 339. 11 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 4, 2, et 4, 5, 10, ibid., p. 521 et 530-532 = Fragm. 20, CC 88, p. 339. 12 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 4, 2; 2, 5-6; 2, 10-11 et 10, 22, ibid., p. 521, 469-472 et 483 = Fragm. 13 et 21-22, CC 88, p. 338 et 339. 13 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 3, 5, 14, ibid., p. 501-503 = Fragm. 8, CC 88, p. 338. 14 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 2, 3, 5; 2, 4, 8; 4, 12, 34, ibid., p. 463, 468 et 570 = Fragm. 2 a et b, CC 88, p. 337 et Fragm. 28, CC 88, p. 340. 15 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 4, 12, 34, ibid., p. 570 = Fragm. 28, CC 88, p. 340. 16 IULIANUS AECLAN., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Opus imperf., 1, 2, CSEL 85, p. 6; et 3, 166, ibid., p. 469-470. 17 CAELESTINUS, Ep. 13, 1, Coll. Veron. 2, ACO I, 2, p. 7, lignes 4-6 (Jaffé 374). 1

2

852

FLORVS

5

18 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 3-4, ACO I, 5, p. 6 et 7. 19 Cf. id., Sermones Nestorii a Mercatore translati, Coll. Palat. 30, ACO I, 5, p. 60, lignes 15-16. 20 NESTORIUS, Ep. 1 ad Caelestinum papam, 1, Coll. Veron. 3, ACO I, 3, p. 12; cf. id., Ep. 2 ad Caestinum papam, 1, Coll. Veron. 4, ibid., p. 14. 21 Id., Ep. 2 ad Caelestinum papam, 1, Coll. Veron. 4, ibid., p. 14. 22 Id., Ep. 1 ad Caelestinum papam, 1, Coll. Veron. 3, ibid., p. 12-13; cf. id., Ep. 2 ad Caelestinum papam, 1 et 3, Coll. Veron. 4, ibid., p. 14 et 15. 23 Cf. MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 65. 24 Conc. Ephes. (431), Ep. syn. ad Caelestinum papam, 13, Coll. Vatic. 82, ACO I, 1, 2, p. 9 = Coll. Casin., pars prior 59, ACO I, 3, p. 173 = Coll. Veron. 22, ACO I, 2, p. 88. 25 QUODUULTDEUS, Liber de Praedict. et Promission. Dei, VI, 12, SC 102 p. 611 = Dimidium temporis, CC 60, p. 198.

FLORVS

5

(. . . entre 502 et 510 . . .) clericus1,

originaire de Milan, d’une bonne famille 2, élève d’Ennodius, passe à Rome sous la protection de Faustus Niger. Il reçoit le titre de clerc, donné dans une incise, dès la première lettre qu’Ennodius lui adresse à Rome, sans que l’on sache s’il a reçu un ordre mineur à Rome ou à Milan avant son départ. En tout cas, il poursuit une carrière séculière, comme avocat, après avoir été, dès la fin de 502, de même que Castorius, le protégé de Faustus alors à Rome (avant la questure, datée de 503) 3. Il exerce la charge d’avocat avec Decoratus, venant plaider en Ligurie et laissant à Ennodius le soin d’arracher les honoraires (une livre d’argent) 4. Il est marié, père d’une fille 5, s’occupe de littérature en critique qui n’épargne pas la vanité d’Ennodius 6. Mais il reste lié à ce dernier, qui sollicite son intervention auprès de Faustus pour obtenir une maison près de Milan 7 ; il poursuit une carrière analogue à celle d’Ennodius avant que celui-ci ne devienne diacre et ne se détache des affaires séculières. ENNODIUS, Ep. 1, 2, MGH aa 7, p. 9, ligne 14. Id., Ep. 1, 1, ibid., p. 9, ligne 17; Ep. 7, 6, ibid., p. 233, ligne 23; Ep. 8, 22, p. 283, ligne 11; PLRE 2, p. 482, Florus 4; voir FAVSTVS 4. 3 Id., Ep. 1, 11, ibid., p. 21. 4 Id., Ep. 7, 6, ibid., p. 233; Ep. 7, 10, ibid., p. 235; Ep. 8, 23, ibid., p. 283-284. 5 Id., Ep. 8, 12, ibid., p. 280. 6 Id., Ep. 1, 2, ibid., p. 9. 7 Id., Ep. 8, 12, ibid., p. 280. 1

2

FLORVS

6

(. . . entre 526 et 530 . . .) lector,

fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius; avec les autres contestataires, sous la conduite du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus, F. se rend à Rome auprès de Félix IV (donc entre juillet 526

853

FONTEIVS

et septembre 530) pour porter devant le pape le différend les opposant à Ecclesius, venu de son côté avec le soutien de trente-quatre autres clercs ravennates; F. est mentionné au 19e rang des clercs (3e des lectores), dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus», liste jointe (comme celle des partisans d’Ecclesius) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit, en blâmant les révoltés mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 172 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

FLORVS

7

(. . . avant septembre 603) uir magnificus,

lègue à l’Église de Palerme une maison sise à Rome, avec son jardin, son bain et diverses autres dépendances. F. meurt avant septembre 603, date à laquelle le pape, dans une lettre adressée à l’évêque Iohannes de Palerme, l’évoque comme un défunt, et sans doute même à une époque nettement antérieure, puisqu’en 603 sa maison est dans un état de délabrement total1. 1 GREGORIUS, Ep. 14, 3, MGH Ep. II, p. 142 = CC 140 A, p. 1069-1070 (Jaffé 1916); voir PLRE 3, p. 490-491, Florus 3; voir IOHANNES 138.

FOCARIA

(. . . avant 438/439 . . .)

épouse de Maurus, habitant libre de Pavie (= Ticinum), est la mère d’Epiphanius (né en 438/439), futur évêque de Pavie1. 1

ENNODIUS, Vita Epiphanii, 7, MGH aa 7, p. 85; voir EPIPHANIVS 1; MAVRVS 2.

FOLOX[enus?]

(. . . 457) Chr(ist)i [seruus ou famulus],

connu par une épitaphe incomplète de Côme (Comum), mort en 457, à l’âge de 51 (?) ans1. 1

CIL V, 8910.

FONTEIVS1

(. . . entre 577 et 586 – après janvier 591 . . .) episcopus Feltriensis (Feltre = Feltre, Venezia),

évêque de Feltre, participe, d’après la liste des signatures conservée dans la Chronica Patriarcharum Gradensium, au synode réuni par l’archevêque d’Aquilée Helias dans la basilica sanctae Euphemiae (Basilica S. Eufemia) au Castrum Gradense (Grado; Gorizia) à une date imprécise entre 577 et 586 2.

854

FONTEIVS

Avec dix-neuf autres évêques de Venetia et Histria, de Noricum, de Raetia Secunda et de Pannonia, et quelques prêtres, tous séparés de la communion romaine par refus de la condamnation des Trois Chapitres (concile de Constantinople, 553), F. souscrit une synodale rappelant la fidélité au concile de Chalcédoine des évêques présents, et approuvant le transfert du siège archiépiscopal d’Aquilée au Castrum Gradense 3. F., comme onze autres évêques partisans des Trois Chapitres, refuse de suivre l’archevêque d’Aquilée Seuerus lorsque ce dernier accepte, pendant son séjour forcé à Ravenne, entre 588 et 590, la communion de l’évêque Iohannes qui, comme l’Église de Rome, a souscrit aux décisions du deuxième concile de Constantinople. A ce titre, il peut être un des dix évêques qui se réunissent à l’Oppidum Maranum (Marano Lagunare, Udine) avant 591 dans un concile qui prend deux décisions : – réintégrer dans la communion des Églises séparées de Rome Seuerus d’Aquilée, qui présente un libellus dans lequel il reconnaît ses erreurs; – probablement réconcilier aussi les évêques Iohannes de Parentium (Porecˇ ; Croatie), Seuerus de Trieste, Vindemius Cessensis (peut-être Cissa = Peljesacˇ ; Croatie?), l’évêque de Noricum Iohannes de Celeia (Celje; Slovénie) et Patricius d’Emona (Ljubljana; Slovénie), qui avaient rejoint la communion romaine en même temps que Seuerus 4. F. apprend, par une lettre du pape Grégoire datée de janvier 591 et appuyée par un ordre impérial, que Seuerus d’Aquilée est convoqué à Rome 5. F. participe à un synode réunissant dix évêques partisans des Trois Chapitres et établis dans des cités sous domination lombarde 6. F. souscrit au huitième rang 7 une lettre vraisemblablement rédigée pendant le synode, adressée après janvier 591 à l’empereur Maurice. F. s’associe ainsi à un texte qui, après avoir expliqué au prince pourquoi les suffragants d’Aquilée refusent la condamnation des Trois Chapitres 8, lui rappelle l’engagement qu’il a pris, à la fin de l’épiscopat de Helias, de ne pas inquiéter les évêques séparés de Rome 9, rapporte l’arrestation de Seuerus d’Aquilée et les pressions exercées sur lui pour lui faire regagner la communion romaine, explique que l’évêque d’Aquilée ne veut pas se rendre au concile proposé par le pape Grégoire de peur d’y être contraint à l’unité10, et demande enfin à l’empereur que toutes les poursuites et les pressions soient suspendues jusqu’à ce qu’une victoire définitive contre les Lombards permette à Maurice de juger lui-même cette affaire11. F. explique que toute autre politique obligerait les évêques suffragants d’Aquilée, fidèles soutiens de l’Empire, à quitter leurs sièges, lesquels passeraient sous le contrôle des archevêques gaulois voisins non soumis à l’empereur12. Var. FONTEGIVS. Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, ligne 15; Acta concilium Mantuanum, MGH conc. 2, p. 588-589 = Mansi 9, 495-496; pour la date, voir AGNELLVS 8. 3 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, lignes 15-35. 4 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 26, MGH srl, p. 107; voir IOHANNES 63 et 41; SEVERVS 24 et 25; PATRICIVS 6. 5 GREGORIUS, Ep. 1, 16, MGH Ep. 1, p. 16-17 = CC 140, p. 16 (Jaffé 1084). 6 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 19, lignes 17-20 = ACO IV, 2, p. 135, lignes 10-15. 7 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 21, lignes 12-22 = ACO IV, 2, p. 135, lignes 29-35. 8 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 18, lignes 8-23 = ACO IV, 2, p. 133, lignes 8-23. 1

2

FORTVNA

855

9 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 18, lignes 24-35 = ACO IV, 2, p. 133, lignes 24-34. 10 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 18, lignes 36 à p. 19, ligne 20 = ACO IV, 2, p. 133, ligne 39 à p. 134, ligne 10; voir SEVERVS 25. 11 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 20, lignes 1-14 = ACO IV, 2, p. 134, lignes 32-38. 12 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 20, lignes 15-29 = ACO IV, 2, p. 135.

** FONTEIVS expraefectus, mentionné par les Gesta Sixtii – un récit apocryphe qui prétend rapporter un épisode du pontificat de Sixte III (432-440), mais qui est fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514) – comme l’un des participants à la session qui réunit le tribunal impérial et un synode romain, pour décider si le pape, accusé par Marinianus et Bassus, peut être jugé1. 1

Gesta de purgatione Sixti, 5, Mansi 5, 1067.

** FORMARIVS évêque de Cingoli (Macerata), dont l’existence n’est attestée que par la Vita d’Exuperantius, un document sans valeur, qui place le saint au Ve s., lui donne un successeur en la personne de Formarius; le premier témoignage sur le culte d’Exuperantius remonte au XIIe s., ce qui interdit de rechercher quelque souvenir d’un personnage réel dans un texte fabriqué1. 1

AASS Ian. III, p. 753-755 (BHL 2808).

C. Picentius FORMO[...]1

(IVe s.)

fossor romain connu par son épitaphe tracée sur une tuile provenant d’un cimetière sis en deçà du cimetière de Calliste, près de la via Appia («Marc et Marcellien»). Il est associé avec un Binc[entius] 2. 1 2

Formo[nsus?] ICVR, NS 4, 11973.

FORTVNA

(. . . juillet 594 . . .)

juive convertie, fille de Iusta, sœur de Iuliana et de Redemptus, vit dans le dénuement, très vraisemblablement en Campanie, puisque le pape Grégoire lui attribue une allocation annuelle (à elle, comme à son frère et à sa sœur) et que celle-ci doit être versée par le sous-diacre du patrimoine romain en Campanie, Anthemius1. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 31, MGH Ep. I, p. 267 = CC 140, p. 251 (Jaffé 1303); voir IVSTA 2; IVLIANA 9; REDENPTVS 13.

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FORTVNATIANVS

FORTVNATIANVS1

(. . . entre 340 et 342 – avant 370/372)

episcopus Aquileiensis (Aquileia = Aquileia; Udine), d’origine africaine 2, devient évêque d’Aquilée entre 340, date à laquelle l’évêque Valens de Mursa (Osjek sur la Drave) convoite le siège 3, et 342 : à cette dernière date, F. assiste à des entretiens entre l’empereur Constant et Athanase d’Alexandrie, puisqu’il est à même de témoigner que ce dernier n’a jamais vu l’empereur en tête à tête, sans qu’on puisse savoir si ces entrevues ont eu lieu à Milan ou à Aquilée, puisque Athanase, qui invoque aussi le témoignage possible de Maximin de Trèves, Protasius de Milan, Ossius de Cordoue, Crispinus de Padoue, Lucillus de Vérone, Denys de Lydda et Vincent de Capoue, ne distingue pas entre l’évêque du lieu et les autres prélats 4. F. participe au concile convoqué par les empereurs Constant et Constance II à Sardique à l’automne de 343, et souscrit au 37e rang 5 les actes de l’assemblée, majoritairement occidentale, qui confirme les sentences du concile romain annulant les condamnations portées contre Athanase et Marcel d’Ancyre 6. En 345, F. reçoit Athanase à Aquilée et célèbre avec lui les fêtes ` l’époque du ou des séjours d’Athanase à Aquilée, F. dirige le pascales 7. A chantier d’une grande église – peut-être la basilique septentrionale du complexe épiscopal d’Aquilée 8 – et y célèbre, avant l’achèvement des travaux, une solennité en présence d’Athanase et une synaxe en présence de l’empereur Constant, sans qu’on sache s’il s’agit d’une seule et même célébration 9. En 347, F. accueille les évêques Vrsacius de Singidunum et Valens de Mursa qui reviennent de Rome et écrivent à Athanase, pour lui signifier leur réconciliation, une lettre qu’ils confient à un prêtre d’Aquilée10. Avant 354, F. reçoit une lettre (perdue) du pape Libère, qui s’adresse à lui, parce que F. «ne craint pas les hommes et pense aux récompenses éternelles», pour solliciter son appui aux positions romaines dans le concile qui doit se tenir à Milan; de même, F. est recommandé à Eusebius de Verceil dans une lettre de peu postérieure à la précédente, comme un conseiller sûr dans les mêmes affaires11. Mais, soumis à des pressions impériales dont la nature ne nous est pas connue, F. accepte de souscrire à la condamnation d’Athanase12. Lorsque le pape Libère est condamné à l’exil par l’empereur Constance, F. est le premier à essayer de le persuader de céder13. En 357, avant l’été, F. est chargé par le pontife, exilé à Bérée en Thrace, de diffuser la lettre par laquelle Libère accepte de condamner Athanase14, comme le rappelle le pape dans deux lettres ultérieures15. F. transmet la lettre pontificale Studens Pacis adressée aux Orientaux – sans succès16 – et à l’empereur17. Sous le règne de Constance, donc entre 350 et 361, F. compose un commentaire des Évangiles dont il reste trois fragments : une introduction aux quatre Évangiles, un commentaire de Matthieu 21 et un autre de Matthieu 2318, œuvre qualifiée de «perles tirées de l’Évangile» par Jérôme en 38019, et évoquée plus tard en des termes moins flatteurs par le même auteur 20. F. meurt avant 370/372, date à laquelle son successeur Valerianus est attesté 21. Var. FORTVNATVS. HIERONYMUS, De uir. inl., 97, TU 14, 1, p. 47. 3 Cf. HILARIUS PICT., Fragm. hist., B II, 2, 4, CSEL 65, p. 129. 4 ATHANASIUS, Apol. ad Constant., 3, SC 56 bis, p. 91-92 = Opitz II, 1, p. 281; voir CRISPINVS 1; LVCIVS 1; VINCENTIVS 1. 5 Cf. HILARIUS PICT., Fragm. hist., B II, 4, CSEL 65, p. 137. 6 Id., Fragm. Hist., B II, 1, ibid., p. 103-126. 1

2

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FORTVNATVS 1

Cf. ATHANASIUS, Apol. ad Constant., 15, SC 56 bis, p. 104, lignes 10-16. Voir G. Bovini, Il complesso paleocristiano delle aule culturali teodoriane di Aquileia, CARB, XIX, 1972, p. 53-94. 9 Cf. ATHANASIUS, Apol. ad Constant., 15, SC 56 bis, p. 104, lignes 10-16. 10 Cf. HILARIUS PICT., Fragm. hist., B II, 8, CSEL 65, p. 145. 11 LIBERIUS, Ep. 3, 1, CC 9, p. 123 (Jaffé 215); voir EVSEBIVS 1. 12 Cf. ATHANASIUS, Apol. ad Constant., 27, SC 56 bis, p. 119; HIERONYMUS, De uir. inl., 97, TU 14, 1, p. 47. 13 HIERONYMUS, De uir. inl., 97, ibid., p. 47. 14 Cf. LIBERIUS, Ep. 1, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist., B III, 1, CSEL 65, p. 155 (Jaffé 209). 15 Id., Ep. 10, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist., B VII, ibid., p. 171 (Jaffé 218); Ep. 8, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist., B VII, ibid., p. 168-170 (Jaffé 216). 16 HILARIUS, Fragm. hist., B III, 2, ibid., p. 150. 17 LIBERIUS, Ep. 8, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist., B VII, ibid., p. 168. 18 FORTUNATIANUS EP. AQUILEIENSIS, Commentarii in Euangelia, CC 9, p. 367-370. 19 HIERONYMUS, Ep. 10, 3, CSEL 54, p. 37-38. 20 Id., De uir. inl., 97, TU 14, 1, p. 47; id., In Matthaeum, prol., CC 77, p. 5. 21 Voir VALERIANVS 1. 7 8

FORTVNATVS 1

(. . . 343 . . .)

Neapolis Campaniae episcopus (Neapolis = Napoli), évêque de Naples, destinataire – au 5e rang –1 de la synodale envoyée par les évêques orientaux du concile de Sardique (343) rappelant les condamnations portées en Orient contre Marcel d’Ancyre, celle d’Athanase d’Alexandrie, de Paul de Constantinople, d’Asclepas de Gaza et de Lucius d’Andrinople, rappelant aussi la campagne menée en Occident par ces évêques déposés et enfin la convocation par Constant et Constance II, d’un synode à Sardique; F. est informé par la même lettre que 80 évêques ont refusé de siéger à Sardique avec ceux qui acceptaient la communion des condamnés. Il apprend aussi que ceux-ci ont renouvelé l’excommunication d’Athanase, de Marcel, d’Asclepas, de Paul et qu’ils ont rompu la communion avec Jules de Rome, avec Ossius de Cordoue, Protogenes de Sardique, Gaudentius de Naissus (Nisˇ) et Maximinus de Trèves, coupables d’avoir réformé des sentences portées par les conciles de l’Orient et d’avoir accepté la communion d’hérétiques comme Marcel 2. F. reçoit en même temps la profession de foi de ces évêques avec une liste de 73 signatures épiscopales 3. Malgré cette prise de position, F. figure au 14 juin sur le calendrier napolitain 4 et il est mentionné au 9e rang de la liste des Gesta episcoporum Neapolitanorum (IXe s.) qui gardent le souvenir d’un saint évêque (episcopus sanctissimae uitae) et mentionnent sa déposition hors les murs de la cité, in ecclesia beati Fortunati, dans la Valle della Sanità, et son transfert dans la Stephania, peu avant l’époque où est rédigé ce document tardif 5. 1 Decretum sinodi orient. apud Serdicam, dans HILARIUS PICT., Excerpta A, IV, 1, CSEL 65, p. 48. 2 Decretum sinodi orient. apud Serdicam, dans HILARIUS PICT., Excerpta A, IV, 1-28, ibid., p. 49-67.

858

FORTVNATVS

2

3 Decretum sinodi orient. apud Serdicam, dans HILARIUS PICT., Excerpta A, IV, 2 et 3, ibid., p. 69-78. 4 D. MALLARDO, Calendario, p. 23 et 47. 5 Gesta episc. Neapolitan., MGH, srl., p. 404.

FORTVNATVS

2

(. . . 375 . . .)

chrétien venu en pèlerinage au cimetière de Priscille à Rome, laisse un proscynème daté du 13 février (?) 375, indiquant le rite du refrigerium accompli en compagnie de Fl(auius) Florentinus, plus probablement pour un défunt que pour un saint1. 1

ICVR, NS 9, 24867; voir FLORENTINVS 1.

F[o]RTV[natus]

3

(IVe/Ve s.)

connu, en même temps que quatorze autres donateurs, par une inscription notant au 13e rang sa contribution, pour une portion dont la surface, par suite de la mutilation du pavement, demeure inconnue, mais ne dépasse pas, étant donné l’ordre adopté dans la liste, soixante pieds (environ 18,5 dcm2), au pavement de l’église Santa Reparata, première cathédrale de Florence dont les vestiges ont été retrouvés sous l’actuel Duomo1. 1 G. MOROZZI, Santa Reparata, l’antica cattedrale fiorentina, Florence, 1987, p. 29 et p. 63 (pl. 23); pour les autres donateurs de la liste, voir MARINIANVS 2 et, pour une portion particulière du pavement, OBSEQVENTIVS.

FORTVNATVS

4

(. . . avant le 25 juillet 428 . . .)

subdiaconus, sous-diacre romain, légat du pape Célestin, est envoyé en Gaule – avant le 25 juillet 4281 – pour transmettre à l’évêque d’Arles, Honoratus, le dossier des crimes commis par le moine Daniel qui brigue l’épiscopat en Gaule, alors qu’il a été condamné en Orient pour avoir perturbé une communauté de vierges 2. 1 2

CAELESTINUS, Ep. 4, 6, 9, PL 50, 435 (Jaffé 369). Id., Ep. 4, 2, 5, ibid., 433.

FORTVNATVS

5

(. . . entre 492 et 496? – 499-502 . . .)

episcopus ecclesiae Anagninae (Anagnia = Anagni; Frosinone), mentionné au 29e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après

FORTVNATVS

5

859

des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au 34e rang 6, ainsi qu’au 36e rang pour Sanctulus, episcopus ciuitatis Signinae 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. F. souscrit, au 39e rang 9, la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric10 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi11, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque12. F., mentionné sans indication de siège au 29e rang sur la liste de présence13, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50214 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48315, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales16. Il souscrit au 30e rang ce constitutum de Symmaque17. Il n’est pas exclu d’identifier F. avec l’évêque homonyme mentionné, sans indication de siège, au 26e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri18 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)19 sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration, tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 20. De même, il n’est pas exclu d’identifier F. avec l’évêque homonyme informé par le pape Gélase des exactions commises par son diacre Olympius, qui a spolié ses neveux Felix et Olympius 21. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 407 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 649. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 408 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 6. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 5-6, Thiel, p. 646-647. 9 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 434 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 668; pour la date, voir liste des conciles. 10 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 11 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 12 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 1

2

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6

13 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 437-440; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684 au 5e, ou au 21e rang. 14 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 15 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 16 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 17 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 453 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 694. 18 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, à moins qu’il ne s’agisse de FORTVNATVS 6 ou 7. 19 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 1, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 20 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 21 GELASIUS, Fragm. 33, Thiel, p. 501 (Jaffé 734), à moins qu’il ne s’agisse de FORTVNATVS 6 ou 7; voir OLYMPIVS 4 et 5; FELIX 37.

FORTVNATVS

6

(. . . entre 492 et 496? – 499-502 . . .)

episcopus ecclesiae Fulginatium 1 (Fulginiae = Foligno; Perugia), mentionné au 47e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, au 51e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. F. souscrit au 12e rang 9, la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric10 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi11, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque12. F., mentionné sans indication de siège au 21e rang sur la liste de présence13, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 50214 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48315, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales16. Il souscrit au 28e rang ce constitutum de Symmaque17. F. présente les mêmes problèmes d’identification que l’évêque Fortunatus d’Anagni18. 1 2

Var. Fulginensis. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643.

FORTVNATVS

7

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Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMAEp. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 409 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 650. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 5-6, Thiel, p. 646-647. 9 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 433 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 667; pour la date, voir liste des conciles. 10 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 11 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 12 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 13 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438 ou 440; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 5e ou 29e rang. 14 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 15 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 16 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 17 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 453 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693. 18 Voir FORTVNATVS 5. 3

CHUS,

FORTVNATVS

7

(. . . 499-6 novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Suessanae (Suessa-Aurunca = Sessa Aurunca; Caserta), mentionné au 16e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au 19e rang 6 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. F. souscrit, au 54e rang 8, la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 9 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi10 – décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque11. F., mentionné sans indication de siège au 5e rang sur la liste de présence12, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 50213 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48314, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant abso-

862

FORTVNATVS

8

lument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales15. Il souscrit au 18e rang ce constitutum de Symmaque16. F. est vraisemblablement l’évêque homonyme (de siège non mentionné) que le pape Gélase nomme, avec son collègue Rusticus de Menturnum (= Minturno; Latina), visiteur de l’Église de Forum Popilii (près de Carinola; Caserta), dont l’évêque souffre d’accès de folie violente; il doit, après avoir passé un mois sur place, vérifier le bien fondé des accusations portées par deux laïcs, Sabinus et Pelagius, qui prétendent l’évêque possédé17. Par ailleurs, F. présente les mêmes problèmes d’identification que Fortunatus d’Anagni et Fortunatus de Foligno18. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., ligne 14 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 407 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 648. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 5-6, Thiel, p. 646-647. 8 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 435 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 669, pour la date, voir liste des conciles. 9 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 10 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 11 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 12 Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 440; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684 (ou au 21e ou 29e rang). 13 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 14 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 15 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 16 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 452 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693. 17 GELASIUS, Fragm. 8, Thiel, p. 487 (Jaffé 729); voir RVSTICVS 3; PELAGIVS 2; SABINVS 4. 18 Voir FORTVNATVS 5 et FORTVNATVS 6. 1

2

FORTVNATVS

8

(Ve s.)

episc(opus), évêque d’un siège voisin de Rome, probablement celui de Labicum (près de Monte Compatri; Roma), mentionné, comme une référence, sur l’inscription votive par laquelle Sarabo, un prêtre, dédie un aménagement liturgique (ciborium?), une inscription retrouvée dans l’église du monastère de Grottaferrata1. 1

ICVR, NS 6, 15679.

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FORTVNATVS 12

FORTVNATVS

9

(Ve s.)

donateur, connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement retrouvée dans le martyrium des saints Felix et Fortunatus à Vicenza (= Vicetia); il contribue, avec les siens, au paiement du pavement1. 1 MIRABELLA ROBERTI, La basilica dei SS. Felice e Fortunato in Vicenza, Vicenza, 1979, p. 47.

FORTVNATVS 10

(Ve s.)

père du pape Symmachus (498-514), un Sarde selon le Liber Pontificalis1, est un païen, si l’on met en rapport son attitude religieuse avec celle de son fils qui se convertit du paganisme 2. 1 2

Liber Pont., LIII, 1, p. 260. SYMMACHUS, Ep. 10, 6, Thiel, p. 702 (Jaffé 761).

FORTVNATVS 11

(. . . 6 novembre 502 . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 21e rang sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 2 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 3, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 4. Il souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque 5. Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 37e. Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 3 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel,p. 685690; voir BASILIVS 7. 4 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 5 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 445 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 1

2

FORTVNATVS 12

(. . . 515-516 . . .)

episcopus Catinensis (Catina = Catania), évêque de Catane, fait partie de la délégation, composée de l’évêque Ennodius de Pavie, du prêtre Venantius, du diacre Vitalis et d’Hilarus notaire, tous les trois de l’Église romaine1. F. part le 11 août 515 pour Constantinople, porteur

864

FORTVNATVS 12

d’une lettre du pape Hormisda qui répond à des négociations complexes : aux invitations lancées à deux reprises par l’empereur Anastase (la première datée du 28 décembre 514 et arrivée le 14 mai 515; la seconde, du 12 janvier 514 mais arrivée le 28 mars) 2, toutes deux destinées à annoncer la réunion d’un concile, prévue le 1er juillet 515 à Héraclée de Thrace, qui traiterait des questions soulevées sur l’orthodoxie dans les pays scythes, en fait une réunion imposée par la pression de Vitalianus, devenu magister militum 3. Alors que le pape a répondu en deux messages de courtoisie, le 4 avril à la lettre arrivée le 28 mars et le 8 juillet pour la lettre arrivée le 14 mai 3, F., avec ses compagnons, n’est envoyé que le 11 août (après la date prévue pour le concile d’Héraclée), avec une lettre accréditant la délégation auprès de l’empereur et acceptant le principe d’un concile qui, après avoir anathématisé Nestorius et Eutychès, retrouverait, avec la définition de Chalcédoine, la communauté de vues unissant l’empereur Marcien au pape Léon, exclurait de la communion la mémoire de Dioscore, de Timothée Élure et de Pierre Monge pour Alexandrie, d’Acace pour Constantinople et de Pierre le Foulon pour Antioche 4. F., en même temps que les autres légats, reçoit, dans un indiculus, les instructions destinées à régler minutieusement son intervention; il doit : – accepter l’hospitalité des évêques, mais non partager leurs repas et refuser les provisions de route 5 ; – dès l’arrivée à Constantinople, refuser tout entretien avant l’audience impériale et signaler d’emblée que le pape a confié à la délégation une lettre pour Vitalianus, que l’empereur ne peut lire sans l’autorisation de ce dernier 6 ; – déclarer au sujet du concile qu’il suffit pour être orthodoxe de reprendre la formule dictée par le pape Symmaque : «j’adhère au concile de Chalcédoine et j’accepte les lettres du pape Léon» (le Tome à Flavien); si l’empereur déclare son accord, l’inviter à le faire connaître par écrit 7 ; – si l’empereur réclame la communion pour l’évêque de Constantinople (à l’époque, Timotheos), refuser, en déclarant que la cause n’est pas tranchée entre ce dernier et Macedonios (évêque de Constantinople récemment déposé) 8. Avec ces instructions qui dessinent le canevas des discussions, F. reçoit mandat de faire souscrire la formule de communion élaborée à Rome 9 et d’accepter les appels lancés par des évêques orthodoxes (prochalcédoniens) contre des hérétiques, en réservant le droit du Siège apostolique10 ; il lui est interdit de rencontrer Timotheos. En un mot, il est soigneusement encadré par des préceptes, dont le pape consigne d’autre part le résumé en un texte particulier11. ` Constantinople, avec les autres légats, F. réussit à établir des liens nouA veaux avec l’épiscopat oriental et plus encore avec celui de l’Illyricum, comme le note Hormisda lui-même dans une lettre du 15 février 517 adressée à Auitus de Vienne12 et comme en témoigne la synodale du concile d’Epirus Vetus, adressée, en octobre 516, à Hormisda, par laquelle les évêques acceptent de souscrire la formule romaine en invoquant les échanges noués à Constantinople entre les légats et leur métropolitain, Alcison13. Mais il n’obtient rien de l’empereur, qui laisse partir la délégation en lui confiant, pour le pape, une lettre se félicitant de la franchise des entretiens, affirmant professer le respect de Chalcédoine et du Tome, mais refusant d’infliger de nouveaux scandales dans l’Église en supprimant des diptyques le nom d’Acace14. Très probablement, F. revient après un séjour dont il est difficile d’estimer la durée : l’automne de 515 et peut-être aussi l’hiver suivant, puisqu’Auitus de Vienne, dans une lettre écrite à la fin de l’année 516, s’inquiète encore de connaître le résultat de la mission15 ; mais cet indice est fragile, comme l’est également la

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référence à la mort du métropolitain d’Epirus Vetus, Alcison, que les légats ont rencontré à Constantinople, qui y meurt et qui est remplacé à la fin de l’été de 516, comme l’annonce un rapport indiquant le choix de Iohannes16 ; enfin, lorsque l’empereur écrit à Hormisda le 28 juillet 516, les légats sont déjà partis depuis un certain temps17. 1 HORMISDA, Ep. 8, Coll. Auel. 115, 12, CSEL 35, 2, p. 513 = Thiel, p. 758 (Jaffé 775); Liber Pont., LIV, 2, p. 269; voir VENANTIVS 3; HILARVS 10; VITALIS 7. 2 Cf. ANASTASIUS AUG., Ep., Coll. Auel. 109, ibid., p. 501-502 = Ep. 1, Thiel, p. 741742; Ep., Coll. Auel. 107, ibid., p. 499-500 = Ep. 2, Thiel, p. 742; cette seconde lettre, arrivée le 28 mars, est appuyée par une lettre de l’évêque de Thessalonique : DOROTHEUS, Ep., Coll. Auel. 105, ibid., p. 495-498 = Ep. 3, Thiel, p. 743-745; voir VITALIANVS 00. 3 Cf. HORMISDA, Ep. 4, Coll. Auel. 108, ibid., p. 500-501 = Thiel, p. 745-746 (Jaffé 771); Ep. 6, Coll. Auel. 110, ibid., p. 502-503 = Thiel, p. 747-748 (Jaffé 773). 4 Id., Ep. 8, Coll. Auel. 115, p. 551-512 = Thiel, p. 755-758. 5 Id., Ep. 7, Coll. Auel. 116, 1-3, ibid., p. 513-514 = Thiel, p. 748 (Jaffé 744). 6 Id., Ep. 7, Coll. Auel. 116, 4-9, ibid., p. 514-515 = Thiel, p. 749. 7 Id., Ep. 7, Coll. Auel. 116, 10-17, ibid., p. 515-517 = Thiel, p. 750-751. 8 Id., Ep. 7, Coll. Auel. 116, 18-22, ibid., p. 518-519 = Thiel, p. 751-753. 9 Id., Ep. 7, Coll. Auel. 116, 23, ibid., p. 518-519 = Thiel, p. 753; le libellus : Coll. Auel. 116 b, ibid., p. 520-522 (un exemplaire destiné à Vitalianus, daté du 18 mars 517); voir aussi Coll. Auel., App. IV, ibid., p. 800-802 = Thiel, p. 754-755. 10 HORMISDA, Ep. 7, Coll. Auel. 116, 24-27, ibid., p. 518-519 = Thiel, p. 754. 11 Id., Ep. 7, 9, Coll. Auel. 116 a, ibid., p. 519-520 = Thiel, p. 754. 12 Id., Ep., 22, Coll. Auel. 136, 2, p. 559 = Thiel, p. 783 (Jaffé 784). 13 Relatio synodi Epiri ueteris, Coll. Auel. 119, ibid., p. 526-528 = Ep. 16, Thiel, p. 772-774. 14 ANASTASIUS AUG., Ep., Coll. Auel. 125, ibid., p. 537-540 = Ep. 10, Thiel, p. 761-766. 15 AUITUS VIENN., Ep., 2, Coll. Auel. 136, ibid., p. 559, ligne 16 = Ep. 21, Thiel, p. 782; THEODORUS ANAGN., HE, Fragm. 67, GCS 54, p. 146. 16 Relatio synodi Epiri ueteris, 2, Coll. Auel. 119, p. 527 = Ep. 16, Thiel, p. 773. 17 ANASTASIUS AUG., Ep., Coll. Auel. 111, ibid., p. 503-504 = Ep. 11, Thiel, p. 764-765.

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(. . . avant le 11 février 544 . . .)

p(rae)p(ositus) basilic(ae) beati aposto(oli) Pauli, préposé à l’administration de la basilique St-Paul-hors-les-murs à Rome, y vend une sépulture à trois places supersposées (tercandens) au banquier Antonius, sépulture dans laquelle reposent Stefanus, le fils de ce dernier, âgé de 17 ans, déposé le 11 février 544, sa fille Thecla, âgée de 13 ans et l’argentarius lui-même, déposé le 29 février1. Il procède sans doute 2 à une autre vente destinée à un Opil[io] 3 et datée d’une période comprise entre 540/541 et 561/566 4. ICVR, NS 2, 5087. Si on restitute For[tunatus] dans une autre inscription. 3 ICVR, NS 2, 5098. 4 Simplement l’ind. X[. . .] et un postconsulat (de Basilius?).

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(. . . avant 547/549 – avant 586/587)

antistes Tudertinae ecclesiae (Tuder = Todi; Perugia), est déjà évêque de Todi avant 547/549, époque à laquelle le roi goth Totila ravage la région : alors que l’armée gothique fait mouvement pour lancer une offensive sur Ravenne (en 547 au plus tard), F. tente, d’abord en vain, de racheter aux soldats barbares deux enfants enlevés par eux dans une propriété voisine de Todi; puis ayant guéri la blessure de leur chef, tombé de cheval devant l’église St-Pierre, il obtient la restitution des captifs sans contrepartie1. Vers la même époque et en tout cas avant 549, date à laquelle Totila fait mettre à mort l’évêque de Pérouse Herculanus, F. reçoit, envoyé en mission par ce dernier auprès de lui, le prêtre Floridus 2. Selon le témoignage porté par son ami, le defensor ecclesiae Romanae Iulianus, devant le pape Grégoire, F. possède un grand pouvoir d’exorciste 3 et intervient à de nombreuses reprises miraculeusement pour guérir 4, punir 5 et même pour ressusciter un mort 6. F. meurt avant son ami Iulianus 7, lui-même décédé en 586/587 8 ; aux dires de Grégoire, il continue, depuis son tombeau, à procurer la guérison aux possédés et aux malades venus le prier 9. GREGORIUS, Dial. I, 10, 12-15, SC 260, p. 102-106. Vita Floridi, 3-4, An. Boll. 106, p. 419-420 (BHL 3062). 3 GREGORIUS, Dial. 1, 10, 1, SC 260, p. 92-94; voir IVLIANVS 30. 4 Id., Dial. I, 10, 2-5, ibid., p. 94-96; id., Dial. 1, 10, 8-10, ibid., p. 100-102. 5 Id., Dial. I, 10, 6-7, ibid., p. 96-100; id., Dial. 1, 10, 12-15, ibid., p. 102-106. 6 Id., Dial. I, 17-18, ibid., p. 106-110. 7 Id., Dial. I, 10, 1, ibid., p. 92-94; voir IVLIANVS 30. 8 Cf. id., Dial. IV, 31, 1, SC 265, p. 104. 9 Id., Dial. I, 10, 19, SC 260, p. 110.

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Venantius FORTVNATVS

(. . . 565 – après 600)

episcopus : voir PCBE, Gaule.

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(. . . avant 593/594 . . .)

uir nobilis, invite l’évêque Bonifatius de Ferentis (= Ferento; Viterbo) à venir donner une bénédiction dans sa maison, après la célébration de la fête du martyr Proculus; il y entend l’évêque prédire la mort prochaine d’un montreur de singe qui se présente à la porte au moment où Bonifatius s’apprête à prononcer les grâces1 et qui, après avoir reçu du pain et du vin des gens de la maison, est effectivement victime d’un accident. 1 GREGORIUS, Dial. I, 9, 8-9, SC 260, p. 82-84; voir PLRE 3, p. 491, Fortunatus 1; BONIFATIVS 23.

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(. . . août 593 – avant juillet 600)

episcopus Neapolitanus (Neapolis = Napoli), élu évêque de Naples, après une longue vacance entre la mort de Demetrius (septembre 591)1 et la fin de la mission confiée à Paulus de Nepi (en mai 593) 2, informe le pape Grégoire, sans doute en revenant de Rome après sa consécration, de l’accueil favorable que lui ont réservé les Napolitains et il reçoit, daté ` la même époque, il est destinataire d’une d’août 593, un billet du pape 3. A lettre de Grégoire qui l’invite à faire droit à la requête présentée par l’abbesse Gratiosa, réclamant la réalisation du testament de la défunte patricienne Rustica : à savoir l’établissement d’une communauté de moniales dans sa demeure (in regione Herculensi, in uico quae appelatur Lampadi), la construction d’un oratoire dédié à la Vierge Marie et l’affectation d’un revenu équivalant au tiers de son patrimoine. F. reçoit la charge d’exécuter les clauses du testament, de prévoir le service des prêtres à la mesure des nécessités de la liturgie, sans que l’évêque ni le clergé n’interfèrent dans la vie de la communauté 4. F. reçoit une lettre datée du 6 juin 595, dans laquelle le pape lui demande de satisfaire la requête présentée par Theodosius, abbé de S. Martino, réclamant l’exécution du testament de l’un de ses prédécesseurs, Andreas, prédisposant la fondation d’un oratoire dédié à l’apôtre Pierre et à l’archange Michel dans la maison d’un Marinus. F. est invité à prévoir une dédicace solennelle, à organiser le service liturgique de prêtres (en veillant à ne pas troubler la vie communautaire) et à laisser les moines recueillir les offrandes des fidèles 5. F. participe au concile réuni in basilica Petri apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 595 6. Il souscrit, avec les évêques italiens et avec les prêtres romains, en présence des diacres, au 22e rang des évêques 7, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel F. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 8 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 9 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs10 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul11; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert12 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle13. ` la même époque, F. s’adresse au pape Grégoire afin de pouvoir A nommer, comme diacre titulaire (cardinalis) de l’Église de Naples, Gratianus, diacre de Venafrum (= Venafro; Isernia), dont la cité a été envahie par les Lombards. F. reçoit l’autorisation du pape dans une lettre datée de septembre 595, dans laquelle il recommande à F. de ne pas permettre à des clercs ou à

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des religieux de son diocèse de se présenter devant un autre tribunal que le sien, dans laquelle il lui conseille aussi d’accepter les procédures d’arbitrage, de nommer pour ce faire des juges instructeurs et, au besoin, de prendre le conseil du sous-diacre Anthemius. F. est invité à respecter les privilèges des monastères, à ne rien dissimuler au recteur du patrimoine romain et à exercer, sans procrastination, sa juridiction d’évêque14. F. reçoit une lettre (aujourd’hui perdue et antérieure à avril 596) du pape Grégoire lui recommandant d’interdire aux maîtres juifs de vendre ceux de leurs esclaves adeptes du judaïsme qui désirent se convertir et qui doivent donc être affranchis. Il est le destinataire, en avril 596, d’une seconde lettre du pape déplorant que cette loi civile et religieuse ne soit pas appliquée et étendant ses dispositions aux esclaves païens; F. doit observer une procédure précise dans le cas des esclaves païens achetés hors des frontières de l’Empire : il doit veiller que, dans un délai de trois mois, les esclaves qui se réfugient dans une église ou qui, en quelque lieu, déclarent leur désir de se convertir, soient achetés par un maître chrétien, et que, passé ce délai, ils reçoivent de toute façon la liberté15. En octobre 596, F. accueille la plainte portée par l’épouse d’un clerc napolitain, répudiée sous prétexte de sa condition servile et il lui promet de reconnaître la validité du mariage, si elle peut prouver qu’elle est ingénue. F. reçoit une lettre de Grégoire, datée d’octobre 596, relatant la démarche de la femme à Rome, indiquant qu’elle a pu démontrer sa condition ingénue et l’invitant à faire respecter la légitimité du mariage, en la rendant à son mari qui doit la recevoir, sous peine de punition exemplaire16. L’année suivante, en mai 597, F. reçoit une lettre de Grégoire, adressée également à Anthemius : il est informé de la plainte portée par Catellus contre Stephanus, un temps fiancé à sa sœur devenue ensuite moniale, accusé de retenir illégalement, comme s’il s’agissait d’une dot, les biens et la maison de cette dernière. Il est chargé, avec Anthemius, d’enquêter et de faire restituer les biens de la moniale17. ` la mort de l’abbé qui dirigeait des moines jadis envoyés à Naples par A Grégoire, F. est averti par ce dernier, en octobre 598, de l’arrivée de Barbatianus, choisi par le pape pour être le prieur de la communauté et, si F., après l’avoir éprouvé, l’en juge digne, pour en devenir l’abbé18. Le même mois, F. reçoit une lettre circulaire du pape adressé à Iohannes de Sorrente, à Agnellus de Terracina, à Felix de Porto, à Primenius de Nocera, à Gloriosus d’Ostie et à Aluinus de Formies, dans laquelle Grégoire réclame l’envoi de reliques pour la basilique que fait construire l’ancien préfet Gregorius19. F., soutenu par un groupe de partisans, intervient dans la vie municipale de Naples, en usurpant les prérogatives du maior populi Theodorus, pour lui retirer l’administration des portes (et de leurs péages) et celles du senior Rusticus pour le contrôle du service d’aqueduc 20, au point que le maior vient en personne se plaindre à Grégoire, avec des représentants de son propre parti. F. est invité, par une lettre, datée d’octobre ou novembre 598, à envoyer aussitôt un légat qui fasse rapport et également à rétablir la concorde dans son peuple 21. F. se justifie par une lettre où il explique qu’il a été contraint d’intervenir par tout un groupe de Napolitains et envoie à Rome deux de ses représentants, Domitius et Faustus; il reçoit en réponse une lettre papale datée de novembre/décembre 598, qui le réprimande vivement de ne pas avoir suivi les instructions romaines et qui lui ordonne de restituer à Theodorus l’administration des portes et à Rusticus celle ` la même époque, il est destinataire d’une lettre de Grégoire, de l’aqueduc 22. A également adressée à Iohannes de Sorrente et au sous-diacre Anthemius, pour lui recommander, avec leurs exploitants, les biens sis en Campanie de l’expréfet Gregorius 23.

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F. est toujours, malgré la mauvaise impression suscitée par son conflit avec Theodorus, associé aux interventions romaines en Campanie. Dans le cas du clerc napolitain Petrus, accusé de quelque crime par des pueri et empêché par la crainte de plaider sa cause devant le tribunal de son évêque, F. est associé à Anthemius (et éventuellement au magister militum Maurentius) pour juger l’affaire, ainsi qu’en témoignent deux lettres de Grégoire de novembre ou décembre 598, l’une adressée à Anthemius 24, l’autre à F. lui-même, sommé de faire toute la lumière, de punir Petrus s’il est coupable, et, sinon, de le disculper publiquement 25. En décembre 598, F. est nommé visiteur de l’Église de Misène (= Misenum, Miseno, près de Bacoli; Napoli), avec des instructions précises, spécialement celles de veiller à l’intégrité du patrimoine ecclésiastique et, en se rendant sur place, de préparer l’élection d’un nouvel évêque, choisi dans le clergé local 26. Peu après, F. est pressé par le pape de faciliter l’affranchissement des esclaves chrétiens 27 et de contrôler notamment un commerce organisé par des juifs qui importent des esclaves achetés en Gaule; il apprend, en février 599, grâce à des informations recueillies à Rome par le pape auprès du juif Basilius, l’un des trafiquants, que, dans les lots d’esclaves officiellement païens, importés sur commande de gouverneurs de province, se trouvent des chrétiens. F. est invité à veiller que les esclaves venus d’un pays chrétien soient affranchis dans un délai de 40 jours ou livrés à des maîtres chrétiens; il doit également empêcher Basilius de faire donation de ces ` la même date, en février 599, F. esclaves à ses fils, fictivement convertis 28. A doit, sur ordre du pape, avec l’aide d’Anthemius et de Maurentius, régler le cas de Maurus qui ne peut acquitter complètement les reconnaissances de dettes d’un montant total de 500 solidi représentant la somme encore due pour un achat de marchandises, augmentée d’un intérêt de 25%; F. est chargé, avec l’aide du sous-diacre et du maître des milices, d’obtenir du vendeur, le uir magnificus Felix, remise du reste de la dette (90 solidi) de Maurus 29. En février-avril 599, F. est chargé d’intervenir pour défendre les membres du collège des saponarii (fabricants de savon), tracassés par les interventions du palatinus Iohannes, prétendant recevoir un droit d’entrée pour les nouveaux membres et tirer bénéfice de son patronage (comme vient s’en plaindre à Rome l’un des saponarii, Augustinus). S’il ne réussit pas à arbitrer le conflit, F. doit s’adresser au préfet du prétoire pour le convaincre de mettre fin aux exactions de Iohannes 30. Durant les dernières années de son épiscopat, si ce n’est pendant toute la durée de celui-ci, F. néglige de distribuer aux pauvres et aux membres du clergé la part des revenus de l’Église qui leur est respectivement destinée, ainsi que le pape s’en plaint après sa mort dans une lettre à son successeur, Pascasius 31. En juin 599, F. est invité à respecter les clauses du testament de Romanus, uir clarissimus, prévoyant la fondation d’un monastère à Naples et, en conséquence, à consacrer l’édifice avec les reliques d’Hermès, de Sébastien, de Cyriaque et de Pancrace, à y interdire la sépulture ou la construction de fonts baptismaux, tout en prévoyant le service d’un prêtre, si des moines s’y installent 32. En juin/juillet 599, il est invité à protéger le monastère de l’abbé Fuscus qui a manifesté auprès du pape son inquiétude sur le maintien des privilèges de sa communauté 33. En juillet, il est chargé par le pape de consacrer l’oratoire, construit par la religiosa femina Ianuaria, avec des reliques de saint Séverin et de sainte Iuliana 34. Toujours en juillet 599, il est destinataire d’instructions du pape Grégoire, l’informant de la plainte portée par l’abbatissa Agnella, dont le monastère est occupé par des soldats : il est fermement invité à le faire évacuer 35. L’année suivante, en mars 600, F. doit être associé à l’enquête dont le pape charge Anthemius pour vérifier qu’il n’y a pas d’empêchement canonique à la consécration comme évêque de Sorrente du prêtre Amandus, établi dans

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l’oratoire de St-Séverin au Castellum Lucullanum 36. En avril 600, F. est réprimandé par une lettre de Grégoire lui reprochant de manquer de sollicitude envers les monastères, en particulier envers celui de Barbatianus dont s’est enfui, avec plusieurs autres moines, Mauricius, accusant son abbé de l’avoir tonsuré sans lui imposer un temps de probation. F. est réprimandé vivement de ne pas avoir suivi les instructions du pape qui lui recommandait d’éprouver lui-même Barbatianus, avant d’en faire un abbé. Il reçoit instruction de maintenir un temps d’épreuve pendant deux ans pour tous les candidats et de ne pas accepter de soldat sans l’autorisation du pape 37. F. meurt avant juillet 600 puisque le pape Grégoire évoque à cette date la vacance du poste dans une lettre adressée à l’abbé Adeodatus 38. Les Gesta episcoporum Neapolitanorum placent Fortunatus au 26e rang de la liste et lui donnent un épiscopat de sept ans et onze jours 39. 1 Son prédécesseur, Demetrius, est déjà mort en sept. 591 : cf. GREGORIUS, Ep. 2, 5, MGH Ep. I, p. 104 = Ep. 2, 3, CC 140, p. 91 (Jaffé 1156); voir DEMETRIVS 2; PAVLVS 38. 2 Cf. GREGORIUS, Ep. 3, 35, ibid. I, p. 192 = CC 140, p. 180-181 (Jaffé 1240). 3 Id., Ep. 3, 60, ibid. p. 219 = CC 140, p. 208 (Jaffé 1265). 4 Id., Ep. 3, 58, ibid., p. 217-218 = CC 140, p. 206-207 (Jaffé 1264); voir GRATIOSA 1; RVSTICA 3. 5 Id., Ep. 5, 50, ibid., p. 350 = CC 140, p. 344 (Jaffé 1365); voir THEODOSIVS 4. 6 Id., Decretum, ibid., p. 362 (Jaffé 1365). 7 Id., Decretum, ibid., p. 366. 8 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 9 Id., Decretum, 2, ibid., p. 363. 10 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 11 Id., Decretum, 4, ibid., p. 364. 12 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 13 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365. 14 Id., Ep. 6, 11, ibid., p. 389-390 = CC 140, p. 379-380 (Jaffé 1390); voir GRATIANVS 2. 15 Id., Ep. 6, 29, ibid., p. 407-408 = CC 140, p. 401-402 (Jaffé 1409). 16 Id., Ep. 7, 1, ibid., p. 441-442 = CC 140, p. 443 (Jaffé 1447). 17 Id., Ep. 7, 20, ibid., p. 463 = CC 140, p. 471 (Jaffé 1466); voir CATELLVS 4; STEPHANVS 43. 18 Id., Ep. 9, 12, MGH Ep. II, p. 49 = CC 140, p. 574 (Jaffé 1536); voir BARBATIANVS 2. 19 Id., Ep. 9, 45, ibid., p. 72-73 = CC 140 A, p. 604 (Jaffé 1569); voir GREGORIVS 12; voir AGNELLVS 11, FELIX 59, IOHANNES 73. 20 Id., Ep. 9, 76, ibid., p. 93-94 = Ep. 9, 77, CC 140 A, p. 632 (Jaffé 1601); voir THEODORVS 24; RVSTICVS 15. 21 Id., Ep. 9, 47, ibid., p. 74 = CC 140 A, p. 606 (Jaffé 1571); cf. id., Ep. 9, 53, ibid., p. 78, ligne 19 = CC 140, p. 611, ligne 3 (Jaffé 1573). 22 Voir note 20; voir DOMITIVS 2; FAVSTVS 8. 23 Id., Ep. 9, 62, MGH Ep. II, p. 83-84 = CC 140 A, p. 619 (Jaffé 1587); voir IOHANNES 73; GREGORIVS 12; AGNELLVS 11; FELIX 59; PRIMENIVS 3. 24 Id., Ep. 9, 68, ibid., p. 88 = Ep. 9, 69, CC 140 A, p. 626 (Jaffé 1593); voir PETRVS 89; MAVRENTIVS 2. 25 Id., Ep. 9, 69, ibid., p. 89 = Ep. 9, 70, CC 140 A, p. 626 (Jaffé 1594). 26 Id., Ep. 9, 80, ibid., p. 96 = Ep. 9, 81, CC 140 A, p. 635 (Jaffé 1605). 27 Id., Ep. 9, 104, ibid., p. 112, lignes 4-6 = Ep. 9, 105, CC 140 A, p. 658, lignes 1-6 (Jaffé 1629). 28 Id., Ep. 9, 104, ibid., p. 111-112 = Ep. 9, 105, CC 140 A, p. 657-658; voir BASILIVS 18.

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29 Id., Ep. 9, 108, ibid., p. 114-115 = Ep. 9, 109, CC 140 A, p. 661-662 (Jaffé 1634); voir MAVRVS 12; FELIX 75. 30 Id., Ep. 9, 113, ibid., p. 118-119 = Ep. 9, 114, CC 140 A, p. 666-667 (Jaffé 1639); voir IOHANNES 110; AVGVSTINVS 4. 31 Id., Ep. 11, 22, ibid., p. 283 = CC 140 A, p. 892-893 (Jaffé 1181); voir PASCASIVS 16. 32 Id., Ep. 9, 165, ibid., p. 164 = Ep. 9, 166, CC 140 A, p. 724-725 (Jaffé 1692); voir ROMANVS 24. 33 Id., Ep. 9, 171, ibid., p. 168 = Ep. 9, 172, CC 140 A, p. 730 (Jaffé 1698); voir FVSCVS 2. 34 Id., Ep. 9, 181, ibid., p. 175 = Ep. 9, 182, CC 140 A, p. 739 (Jaffé 1708); voir IANVARIA 3. 35 Id., Ep. 9, 207, ibid., p. 194-195 = Ep. 9, 208, CC 140 A, p. 767 (Jaffé 1735); voir AGNELLA 2. 36 Id., Ep. 10, 7, ibid., p. 242 = CC 140, p. 832-833 (Jaffé 1774); voir AMANDVS 3. 37 Id., Ep. 10, 9, ibid., p. 244 = CC 140 A, p. 835-836 (Jaffé 1776); voir MAVRICIVS 2. 38 Id., Ep. 10, 18, ibid., p. 253, lignes 8-18 = CC 140 A, p. 847, lignes 1-16 (Jaffé 1787); voir ADEODATVS 20. 39 Gesta episc. Neapolitan., MGH srl, p. 413.

FORTVNATVS 17

(. . . avant avril 593 – novembre 594 . . .)

devenu un citoyen notable de Milan, après avoir servi dans un corps de troupes, est le protégé de l’évêque Laurentius (mort avant avril 593) qui l’accueille pendant des années à la mensa épiscopale; il entre en conflit avec Constantius, le nouvel évêque, et tombe en disgrâce; il reçoit la protection du pape Grégoire, intervenant en sa faveur dans une lettre datée de juillet 5941. F. se plaint à Rome d’avoir subi violence et de ne pas avoir reçu la protection du defensor romain, au point que Grégoire, informé, écrit de nouveau à Constantius en novembre 594, en lui enjoignant de mander à Rome l’un de ses délégués pour trancher la querelle devant le tribunal pontifical 2. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 37, MGH Ep. I, p. 274 = CC 140, p. 258-259 (Jaffé 1309); voir LAVRENTIVS 52; CONSTANTIVS 29. 2 Id., Ep. 5, 18, ibid., p. 300-301 = CC 140, p. 286-287 (Jaffé 1332).

FORTVNATVS 18

(. . . 593-594 . . .)

abbas monasterii quid appelatur Balneum Ciceronis1, abbé d’un monastère situé à proximité de Rome (puisque F. se rend souvent en visite auprès du pape Grégoire 2) et qui tire probablement son nom d’une villa ayant appartenu à Cicéron 3. F. se lie d’amitié avec Equitius, abbé de plusieurs monastères en Valeria, dont il relate, après sa disparition, la vie au pape Grégoire 4, comme il rapporte à ce dernier les hauts faits d’autres saints de cette région 5. Très apprécié de Grégoire pour sa conduite et sa simplicité, F. est déjà très âgé au moment où le pape rédige les Dialogues 6, en 593-594. Il n’y a pas de raison de l’identifier à Fortunatus, abbé d’un monastère situé à Rome même (monasterium s. Demetrii), attesté dans ces fonctions en 599, date à laquelle F. est peut-être déjà décédé 7. 1

GREGORIUS, Dial. I, 3, 5, SC 260, p. 36.

872

FORTVNATVS 19

Id., Dial. I, 10, 20, ibid., p. 110. On a proposé Arpinum (= Isola del Liri; Frosinone) ou Tusculum (= Tuscolo; Roma), deux uillae à la fois proches de Rome et de la Valeria. 4 GREGORIUS, Dial. 1, 4, 1, SC 260, p. 38; voir EQVITIVS 3. 5 Id., Dial. I, 10, 20, ibid., p. 110. 6 Id., Dial. I, 4, 21, ibid., p. 56. 7 Voir FORTVNATVS 22. 2 3

FORTVNATVS 19

(. . . 5 juillet 595 . . .)

presbyter tituli sanctorum quattuor Coronatorum (SS. Quatro Coronati, Roma), participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 35e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel F. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et, en conséquence, de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367. 3 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 4 Id., Decretum, 2, ibid. 5 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 6 Id., Decretum, 4, ibid. 7 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 8 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

1

2

FORTVNATVS

20

(. . . novembre 596 . . .)

episcopus Fanensis (Fanum Fortunae = Fano; Pesaro), demande au pape Grégoire la permission de vendre les vases sacrés de son Église pour éteindre une dette contractée afin de racheter des captifs. Il reçoit

FORTVNATVS

23

873

l’autorisation de Grégoire qui lui impose, dans une lettre datée de novembre 596, la présence du défenseur Iohannes, chargé de distraire du trésor ce qui est nécessaire pour payer les créditeurs1. 1 GREGORIUS, Ep. 7, 13, MGH Ep. I, p. 456 = CC 140, p. 462-463 (Jaffé 1459); voir IOHANNES 100.

FORTVNATVS

21

(. . . septembre 598 . . .)

appartient certainement à la catégorie de ces tonsurati qui s’arrogent en Sicile les fonctions de defensores dans le cadre de la gestion du patrimoine romain et que le defensor Romanus est chargé, par une lettre du pape Grégoire d’octobre 598, de soumettre à une enquête afin de proposer les plus zélés et les plus fidèles à la nomination du pontife, en écartant ceux qui sont indignes, par leur indiscipline, de cette fonction. F., selon les informations parvenues au pontife, est l’un de ces derniers; il devra en conséquence présenter ses comptes à l’examen de Romanus, pour abandonner toute activité au service de l’Église romaine et ne plus avoir de contact avec les membres de cette dernière1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 22, MGH Ep. II, p. 55 et p. 56, lignes 1-10 = CC 140 A, p. 582, lignes 1-17 (Jaffé 1546); voir ROMANVS 20.

FORTVNATVS

22

(. . . juillet 599 . . .)

abbas monasterii s. Demetrii1, abbé du monastère romain de St-Demetrius, demande que soient retrouvés des esclaves appartenant à la communauté qui se sont enfuis. Il obtient du pape que le defensor Boninus (dont le ressort n’est pas précisé) soit chargé, en juillet 599, de cette mission 2. Monastère situé à Rome près de St-Sixte sur la voie Appienne. GREGORIUS, Ep. 9, 191, MGH Ep. II, p. 180-181 = Ep. 9, 192, CC 140 A, p. 747 (Jaffé 1718). 1

2

FORTVNATVS

23

(. . . octobre 603 . . .)

abbas in monasterio sanctorum Laurentii atque Zenonis quod in Caesinati castro est constitutum (Caesena = Cesena; Forli), exerce la fonction d’abbé à la tête du monasterium sanctorum Laurentii atque Zenonis, situé dans le castrum Caesinate, fonction dont il a été investi, affirme-t-il, par l’évêque de cette cité, Natalis. F. est destitué de sa charge par le successeur de ce dernier, Concordius, qui institue à sa place un autre abbé. F. se rend à Rome auprès du pape Grégoire pour porter plainte, en assurant qu’il n’a commis aucune faute justifiant sa destitution, ce que conteste un diacre de Concordius dépêché lui aussi à Rome. F. est envoyé par Grégoire à Ravenne, porteur d’une lettre datée d’octobre 603 et destinée à l’évêque Marinianus, qui est chargé d’enquêter : si les allégations de F. sont fondées, il sera

874

** FORTVNATVS

rétabli dans ses fonctions, sinon la querelle qu’il fait à son évêque sera réglée conformément à la législation canonique1. 1 GREGORIUS, Ep. 14, 6, MGH Ep. II, p. 424 = CC 140 A, p. 1072-1073 (Jaffé 1919); voir CONCORDIVS 4; MARINIANVS 4.

** FORTVNATVS père du pape Symmaque (498-514), selon le Liber Pontificalis1. 1

Liber Pont., LIII, 76, p. 260.

** FORTVNATVS presbyter Turritanae ecclesiae (Turrita, près Montefalco; Perugia), dessert, selon, la Vita assez indigente rédigée au VIIe/VIIIe s. par le prêtre lombard Audelao, l’ecclesia Turritana située dans le diocèse de Spolète. Célébré pour ses œuvres charitables auxquelles il consacre le fruit de son travail dans les champs, il serait mort aux alentours de 400, puisque, peu après son décès, l’évêque de Spolète Spes procède à la translation de son corps, déposé dans une basilique de sa cité dédiée à sa mémoire1. 1

AASS Iun. I, p. 72-73 (BHL 3087); voir SPES 1.

FORTVNIO 1

(. . . après 389 . . .)

travaille avec Vrsus, Maximus et Euse[. . .], sur commande de Musicus, pour orner les murs du monument dit Platonia, un oratoire annexé à la basilica Apostolorum (S. Sebastiano) à Rome1, après la déposition, en 389, de la vierge Maximilla 2, dont la sépulture se trouve au-dessous du pavement de l’oratoire. 1 2

ICVR, NS 5, 13279; voir MAXIMVS 9; VRSVS 2. Cf. ICVR, NS 5, 13355.

FORTVNIO

2

(Ve/VIe s.) tr(ibunus?),

témoin, avec les prêtres Felix et Serbusdei, dans la vente d’une tombe dans l’aire de Ste-Agnès de la via Nomentana à Rome, achetée par un Iobianus du collège des Salgamarii (marchands de conserves) à un prêtre Deusdedit1. 1

ICVR, NS 8, 21111; voir DEVSDEDIT 2 et FELIX 43.

875

* Septimios FRONTON PRA[itex]ATO[s] DIK[inianos?]

FORTVNIVS

(Ve/VIe s.) p(rae)p(ositus),

peut-être l’administrateur d’un cimetière (à moins de corriger l’abréviation et de comprendre p(res)b(yter)), connu par une inscription relevée dans la catacombe de Cyriaque à Rome et aujourd’hui perdue1. 1

ICVR, NS 7, 18824.

FRIGDIANVS

(début VIe s.?) Lucanae . . . ecclesiae . . . episcopus (Luca = Lucca),

évêque de Lucques, dont Venantius, évêque de Luni, célèbre auprès de Grégoire les hauts faits spirituels, au moment où le pape rédige les Dialogues. F., apitoyé par les malheurs qu’entraînaient les inondations de la rivière Ausarit (l’actuel Serchio) ravageant régulièrement la ville, aurait détourné, par une intervention miraculeuse, les eaux vers un nouveau cours1. L’événement est resté, selon le témoin, dans la mémoire de tous les habitants : ce qui place F. deux ou trois générations avant le récit de Venantius. 1

GREGORIUS, Dial. III, 9, SC 260, p. 286-288; voir VENANTIVS 8.

FRIGIANVS

(IVe s.) fossor,

fossoyeur romain, associé au fossor Herculeus, prépare, au cimetière de Cyriaque, la tombe de leur collègue Rufius (dédiée par la soeur de celui-ci, Legitima), sépulture ornée d’une épitaphe gravée par deux fossores, Tigrinianus et Erculius1. 1

ICVR, NS 7, 19275.

Alexander FRIGISCVS

(. . . 595 – octobre 598 . . .)

colonus ecclesiae (Romanae), colon de l’Église de Rome, travaille trois ans (595-598) dans une maison construite à Catane par le diacre Cyprianus, en recevant pour tout salaire 14 sous et 2 tremisses. F. se plaint à Rome, auprès du pape Grégoire, d’avoir été insuffisamment rétribué et en revient avec une lettre, datée d’octobre 598 et adressée par le pape au defensor Scolasticus, pour lui demander de payer, après examen, une rétribution complémentaire, en la prélevant sur sa caisse1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 43, MGH Ep. II, p. 70 = CC 140 A, p. 61 (Jaffé 1567); voir CYPRIANVS 8; SCOLASTICVS 3.

* Septimios FRONTON PRA[itex]ATO[s] DIK[inianos?] : voir DIK(inianos).

(IVe s.)

876

** FRONTVS

** FRONTVS episcopus Mediolanensis (Mediolanum = Milano), connu uniquement par les plus anciennes listes épiscopales de Milan, qui le placent au 30e rang après Honoratus, attesté en 5691. Comme son prédécesseur, F. serait installé à Gênes 2, après l’invasion lombarde et, comme les évêques de Milan depuis 559, séparé de Rome parce qu’il refuse la condamnation des Trois Chapitres décrétée le 2 juin 553 par le concile de Constantinople et ratifiée par le pape 3. Il serait enterré à Gênes, comme le précise un Catalogue 4, après avoir siégé onze ans (mais ce décompte n’a pas de valeur, pas plus que l’inscription funéraire, que lui prête le chroniqueur Landolfo vers 1110, où F. est accusé de simonie 5). F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, I, Milano, Florence, 1913, p. 34 et 36; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 442-443 et p. 741; voir HONORATVS 1. 2 Cf. PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 25, MGH srl, p. 86. 3 Cf. PELAGIUS I, Ep. 24, Gassò et Batlle, p. 73-77 (Jaffé 983). 4 Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 103. 5 LANDOLFUS SENIOR, Hist. Mediol., 2, 3, MGH script. 8, p. 46-47. 1

FRVGIFER

(. . . entre 542 et 565 . . .)

ep(iscopus), évêque de Trieste (= Tergeste), est mentionné dans l’inscription votive du prêtre [V]rsus, retrouvée dans une chapelle S. Mauro et indiquant la dédicace d’un oratoire situé à Rozzo, à 30 km au NE de Porecˇ, entre 542 et 5651. Luimême, intervient pour l’aménagement de l’église épiscopale de Trieste (S. Giusto), en particulier pour le pavement de l’abside comme l’indique une inscription aujourd’hui perdue 2, et aussi pour l’aménagement intérieur de l’édifice, attesté par le monogramme de son nom sur les chapiteaux 3. F. est mentionné comme témoin dans un diplôme apocryphe de 547, publié pour la première fois en 1657 par un évêque de Pula 4. 1 Inscr. Italiae, X, 3, Histria Sept., p. 74, n. 168. La date d’après le postconsulat de Basilius peut être 549; voir VRSVS 14. 2 Inscr. Italiae X, 4, Tergeste, p. 91, n. 295. 3 Ibid., p. 92, n. 296; G. BOVINI, Antichità cristiane di S. Canzian d’Isonzo, S. Giovanni al Timavo e Trieste, Bologna, 1973, p. 96-97. 4 KANDLER, Cod. dipl. istr., ann. 547; voir MAXIMIANVS 2.

FRVNISCENDVS

(. . . juin/juillet 599 . . .)

habitant d’Ydruntum (= Otranto; Lecce), contracte, auprès de l’Église de cette cité, une lourde dette qu’il refuse ensuite d’acquitter, se dérobant à tout assignation en justice. F. suscite une plainte de l’évêque d’Otranto, Petrus, transmise au pape Grégoire par le diacre Vincentius. En vertu des ordres donnés par le pontife au defensor Sergius par une lettre de juin/juillet 599, F. doit être mis en demeure de rembourser sa dette, faute de quoi il sera traduit en justice1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 169, MGH Ep. II, p. 167 = Ep. 9, 170, CC 140 A, p. 728 (Jaffé 1696); voir PETRVS 81; VINCENTIVS 9; SERGIVS 4.

FVLGENTIVS

2

FVGITIVA

877 (Ve/VIe s.)

famula Chr(ist)i, chrétienne de Côme (Comum), morte à 64 ans1. 1

CIL V, 5412.

FVLGENTIVS 1

(. . . 13 mars 487 . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 51e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

1

2

FVLGENTIVS

2

(. . . 1er mars 499 . . .)

archidiaconus, archidiacre romain, mentionné au 1er rang des diacres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3 pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il y prend la parole pour déclarer la séance ouverte 6, mais il ne souscrit pas le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc, préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1, 3, Thiel, lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel., p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 1-5 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1-2, Thiel, p. 644. 7 Cf. Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 5 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 1

2

878

FVLGENTIVS

FVLGENTIVS

3

3

(. . . 545? – avant 593-594)

episcopus. . . qui Vtriculensi ecclesiae praeerat (Otriculum = Otricoli; Terni), à l’approche de Totila – peut-être en 545, époque où le roi goth envahit la Tuscia –, lui fait adresser, par ses clercs, des présents d’hospitalité pour désarmer sa colère, mais sans succès; appréhendé par les soldats goths, il est placé en plein soleil dans un cercle, avec interdiction d’en sortir; selon le récit d’un clerc très âgé rapporté au pape Grégoire pour ses Dialogues, il est sauvé par un très violent orage qui met en fuite ses gardiens, en l’épargnant luimême et il gagne ainsi le respect de Totila1. F. est l’inventeur des reliques du martyr Victor, ainsi que l’atteste la dédicace de l’autel (destiné à accueillir les reliques) qu’il élève dans une église à la mémoire du saint (aujourd’hui S. Vittore) 2, probablement elle aussi édifiée par lui. Dans une autre inscription provenant sans doute du même sanctuaire mais gravée à une époque plus tardive (VIIe s.?), F. est nommé aux côtés des martyrs locaux, Lozimus (= Eleozymus), Nectarius et Leopardus ainsi que de Corona, compagne de Victor dans le martyre, auprès desquels il repose 3. Auctarium Marcellini, 8, 4, ann. 545, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 107; GREDial. III, 12, 2-3, SC 260, p. 296 et 298. 2 C. PIETRANGELI, RAC, 18, 1941, p. 266-267 = ICI VI, 1. 3 Id., ibid., p. 268 = ICI VI, 2.

1

GORIUS,

* FVNDANIVS IOVIANVS

(IVe/Ve s.)

lector : voir IOVIANVS. FVRIA

(. . . 395-409 . . .)

grande dame romaine1, fille de Titiana 2, belle-sœur de Blesilla et donc apparentée à Paula et à Eustochium 3, épouse un fils de Sextius Petronius Probus 4. Demeurée veuve très jeune et sans enfant, F. demande avec insistance à Jérôme de lui dire «comment conserver la couronne du veuvage» 5. Elle reçoit, deux ans après l’Aduersus Iouinianum 6, en 395, une longue lettre en forme de traité dans laquelle Jérôme, l’encourageant à consacrer à Dieu son veuvage (De uiduitate seruanda), lui rappelle les difficultés du mariage et lui trace un programme de vie spirituelle, en lui recommandant la lecture des Écritures 7 et l’utilisation de sa richesse à la charité 8. F. suit sans doute le conseil de Jérôme, qui évoque, sinon son exemple, du moins le traité qu’il lui a envoyé, en 407 (peu après le commentaire d’Amos), dans une lettre adressée à Hedybia, qui s’inquiète de savoir comment peut vivre une veuve sans enfant 9, et, de nouveau en 409 (peu avant la prise de Rome), dans une lettre à Geruchia, dont il entend encourager la vocation au veuvage spirituel10. Voir PLRE 1, p. 375-376. HIERONYMUS, Ep. 54, 1, CSEL 54, p. 466. 3 Id., Ep. 54, 2, ibid., p. 467; voir PAVLA 1.

1

2

FVSCVS Id., Id., 6 Id., 7 Id., 8 Id., 9 Id., 10 Id., 4 5

Ep. Ep. Ep. Ep. Ep. Ep. Ep.

2

879

123, 17, CSEL 56, p. 95; voir PROBVS 3. 54, 2, CSEL 54, p. 467. 54, 18, ibid., p. 485. 54, 11, ibid., p. 478. 54, 12, ibid., p. 478-479. 120, 1, 15, CSEL 55, p. 479. 123, 17, CSEL 56, p. 95.

* FVRIVS

(. . . 354 – entre 366 et 386 . . .) : voir Furius Dionysius FILOCALVS.

FVSCVS 1

(. . . août 591 . . .) archiater,

médecin, informe le pape Grégoire qu’Opilio, diacre de l’Église de Venafrum (= Venafro; Isernia), et les clercs Seruusdei et Crescentius de la même Église ont vendu les vases sacrés, des vêtements liturgiques et le luminaire de l’église à un juif, comme le pape, dans une lettre d’août 591, en avertit Anthemius, le recteur du patrimoine romain en Campanie, en le chargeant de faire restituer au juif ses achats et aussi d’infliger une pénitence sévère aux coupables1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 66, MGH Ep. I, p. 87 = CC 140, p. 75 (Jaffé 1135); voir PLRE 3, p. 497; voir OPILIO 6; SERVUSDEI 7; CRESCENTIVS 2.

FVSCVS

2

(. . . avant juin/juillet 599 – février 600? . . .)

abbas monasterium sancti Archangeli quod Macharis dicitur, atque sanctorum Maximi, Erasmi et Iulianae, est l’abbé de deux monastères napolitains, d’une part le monasterium sancti Archangeli quod Macharis dicitur et d’autre part le monasterium sanctorum Maximi, Erasmi et Iulianae, ce dernier fondé par la clarissima femina Alexandria et institué par elle son héritier. Avant juin/juillet 599, F. se rend à Rome auprès du pape Grégoire pour faire valoir les droits de ce dernier monastère sur une partie de la massa Papyrianensis, située en Sicile et laissée «en commun» (habere communum) par Alexandria au xenodochium sancti Theodori de Palerme et au monasterium sanctorum Maximi, Erasmi et Iulianae. F. demande au pape d’intervenir pour que les deux tiers de ce domaine, qui, selon lui, reviennent de droit à son monastère, lui soient restitués 1. F., à l’occasion de sa visite, informe aussi Grégoire qu’un prêtre de l’un de ses monastères, Constantius, s’est réfugié en Sicile en emportant avec lui les voiles et les livres du monastère 2. En juin/juillet 599, F. obtient l’appui du pape : à cette date, il revient en effet à Naples avec une lettre de Grégoire le recommandant à l’évêque de cette cité, Fortunatus 3 ; d’autre part, il est plus précisément soutenu dans l’affaire de la massa Papyrianensis par Grégoire qui, dans une lettre adressée à la même

880

FYLACRIVS

date au defensor romain en Sicile orientale, Romanus, ordonne à ce dernier de procéder au partage du domaine conformément aux revendications de F. 4 ; enfin F. doit aussi récupérer, comme le prouve la lettre expédiée à Fantinus, defensor romain pour la région de Palerme, par le pontife, toujours en juin/ juillet 599, les livres et les voiles enlevés par Constantius, alors décédé 5. F. doit vraisemblablement être reconnu dans la personne de l’abbé, anonyme dans le texte, du monasterium sancti Archangeli contre lequel, avant février 600, le dux Campaniae Gudiscalcus s’emporte violemment, en le rendant responsable de la fuite de l’un de ses moines chez les Lombards, conduite que le pape reproche vivement au dux dans une lettre datée de février 600 6. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 172, MGH Ep. II, p. 169, lignes 7-9 = Ep. 9, 173, CC 140 A, p. 730, lignes 4-5 et p. 731, ligne 6 (Jaffé 1699). 2 Id., Ep. 9, 170, ibid., p. 167, lignes 29-30 et p. 168, lignes 1-2 = Ep. 9, 171, CC 140 A, p. 729, lignes 1-7 (Jaffé 1967); voir CONSTANTIVS 34. 3 Id., Ep. 9, 171, ibid., p. 168 = Ep. 9, 172, CC 140 A, p. 730 (Jaffé 1698); voir FORTVNATVS 16. 4 Id., Ep. 9, 170, ibid., p. 168 = Ep. 9, 171, CC 140 A, p. 729 (Jaffé 1697); voir ROMANVS 20. 5 Id., Ep. 9, 172, ibid., p. 169 = Ep. 9, 173, CC 140 A, p. 730 (Jaffé 1699). 6 Id., Ep. 10, 5, ibid., p. 240-241 = CC 140 A, p. 830-831 (Jaffé 1772).

FYLACRIVS

(. . . 554?)

ep(iscopu)s ecl(esiae)1 Nouar(iensis) (Nouaria = Novara), évêque de Novara, dont l’épitaphe1 a été retrouvée dans une église S. Giulio, près de la ville, gravée sur une plaque remployée. Il aurait vécu 56 (?) ans 2 et serait déposé en 554 3. Il figure au 11e rang sur les listes épiscopales tracées sur deux diptyques provenant de S. Gaudenzio et de S. Maria, rédigés au IXe/XIe s. 4. CIL V, 6633. Le texte donne XVI in seculo. 3 La date, avec une lacune : anno decimo .....unoris u.c. est restituée : decimo tertio p.c. Basili iunioris u.c., cf. ICVR, NS 2, 5090. 4 C. Bascapè, Novaria, p. 222-224; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 459-461 et p. 743. 1

2

G[. . .]

(IVe/Ve s.)

initiale des noms amputés de deux donateurs qui contribuent au paiement de la mosaïque de pavement pour la basilique de Concordia Sagittaria (Venezia; = Concordia)1. 1

D. MAZZOLENI, AAAd 31, 2, Udine, 1987, p. 90.

GA[. . .]

(. . . entre 384 et 399 . . .)

praesbyter, prêtre chargé des travaux à S. Clemente de Rome ou, du moins, dédicataire d’un aménagement dans le nouvel édifice1. 1

DE ROSSI, BAC, 1870, p. 147.

GAIANVS

881

2

GABBESIVS

(IVe/Ve s.) diac(onus),

qualifié de per(e)g(rinus), peut-être pour indiquer qu’il n’appartient pas au clergé romain, reçoit sépulture au cimetière d’Alexandre, près de la via Nomentana1. 1

ICVR, NS 8, 23005.

GABIANVS

(. . . 340/341 . . .) comes1,

comte (à la cour de Constant?), apporte à Eusèbe de Nicomédie (alors évêque de Constantinople) et au parti subordinatianiste et arianisant, soutenu par l’empereur Constance, la lettre du pape Jules qui expose les conclusions du synode réuni à Rome, à la fin de 340 ou au début de 341, pour juger de l’appel interjeté par Athanase d’Alexandrie, chassé de son siège (22 mars 339) et remplacé par Gregorios de Cappadoce 2. Il communique ainsi comment ce concile a repoussé les accusations lancées contre Athanase, Marcel d’Ancyre et les autres évêques appelants et réfugiés à Rome, cassé les sentences portées contre eux, ébauché une procédure d’appel contre les conciles orientaux impliquant le recours à l’épiscopat occidental, c’est-à-dire l’appel à Rome 3. PLRE 1, p. 377, Gabianus. ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 20, Opitz II, 1, p. 102. 3 Id., Apol. c. Arian., 21-36, ibid., p. 102-115.

1

2

GAIANVS 1

(Ve/VIe s.)

donateur, connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant d’une église, actuellement disparue (San Tommaso), à Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec Renata, sans doute son épouse, contribue, pour 250 pieds, au paiement du pavement de cet édifice1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 57, n. 183.

GAIANVS

2

(. . . entre 501 et 513 . . .)

appelé par Ennodius frater sans qu’on puisse savoir s’il est clerc comme ce dernier ou simplement un ami1, apporte à Decoratus et Florus une livre d’argent de la part d’Epiphanius 2. G. s’entremet (mais sans succès) également auprès de l’évêque de Milan Laurentius, pour lui faire restituer des mules appartenant au préfet Faustus Niger 3. ENNODIUS, Ep. 7, 10, MGH aa 7, p. 235, ligne 17. Id., Ep. 7, 10, ibid., p. 235. 3 Id., Ep. 8, 5, ibid., p. 274; voir LAVRENTIVS 15; FAVSTVS 4.

1

2

882

GAIDO

GAIDO

(VIIe/VIIIe s.) p(res)b(yte)r,

connu par un proscynème de la catacombe romaine de Commodille1 et par un autre au cimetière de Pamphile 2. 1 2

ICVR, NS 2, 644919. ICVR, NS 10, 26320.

GALA[. . .]

(IVe/Ve s.)

donatrice (?) avec Theodo[rus], sans doute son époux, contribue pour 50 pieds au paiement de la mosaïque de pavement pour la basilique de Concordia Sagittaria (Venezia; = Concordia)1. 1

G. FOGOLARI, Atti del IIIo Congr. naz. di arch. crist., Trieste, 1974, p. 281.

* Aelia GALLA PLACIDIA

(. . . 421-450)

Augusta : voir PLACIDIA. GALLA

(. . . entre 508 et 533 . . .) domina illustris1,

fille du patrice et consul Symmaque 2, sœur de Proba (famula Dei) et de Rusticiana (femme de Boèce), appartient à une famille qui a donné à Rome de nombreux consuls depuis plusieurs générations 3 ; adolescente 4, elle épouse le représentant d’une famille consulaire 5 ; elle perd son mari au bout de quelques mois de mariage et décide aussitôt après de se consacrer à la vie monastique malgré le conseil des médecins 6 ; quelque temps plus tard, elle est la destinataire d’une lettre de direction spirituelle de l’évêque Fulgence de Ruspe 7 (508 – 1er janvier 533) qui vient d’apprendre sa décision; G. reçoit les consolations de Fulgence qui, après avoir fait l’éloge de son mari, lui montre que l’important n’est pas une vie longue mais une vie bonne 8 et que son veuvage lui permet d’accéder à une dignité plus haute : si le mariage est un don de Dieu, la chasteté qui procure la liberté spirituelle et corporelle lui est supérieure; elle se voit recommander la modestie dans sa tenue, la pratique de l’ascèse et de la prière ainsi que le secours des pauvres, et s’entend rappeler que vouloir opérer le bien n’est pas possible sans l’aide de la grâce divine; elle est invitée à imiter sa sœur Proba, qualifiée par Fulgence de modèle de virginité et d’humilité, et à se reporter à un traité sur la prière et sur le jeûne qu’il vient de promettre à cette dernière 9. G. entre au monastère apud beati Petri apostoli ecclesiam (probablement s. Stephani cata Galla patricia) qu’elle a peut-être fondé, où elle demeure de nombreuses années, adonnée à la prière et pratiquant largement l’aumône; selon le récit de Grégoire, G., atteinte d’un cancer du sein, a une vision de l’apôtre Pierre qui lui annonce sa mort prochaine ainsi que celle de deux autres moniales (en particulier Benedicta); G., après avoir informé la mère abbesse, meurt trois jours plus tard, tandis que les deux autres moniales meurent à leur tour dans les délais annoncés10.

** GALLICANVS

883

G., à moins qu’il ne s’agisse de sa sœur Proba, est peut-être la correspondante anonyme de Denys le Petit, qui demande à ce dernier un ouvrage sur la vie des Pères du désert et qui reçoit la dédicace de la vie de saint Pachôme, traduite en latin, avec une lettre louant la vertu de son père qui, jusque dans une mort heureuse, a surmonté l’adversité11. Voir PLRE 2, p. 491, Galla 5. GREGORIUS, Dial. IV, 14, 1, SC 265, p. 54; voir SYMMACHVS 6. 3 FULGENTIUS RUSP., Ep. 2, 31-32, CC 91, p. 208; voir PROBA 5; RVSTICIANA 1. 4 Voir note 2. 5 FULGENTIUS RUSP., Ep. 2, 32, CC 91, p. 208. 6 Id., Ep. 2, 1, ibid., p. 197; GREGORIUS, Dial. IV, 14, 1-3, SC 265, p. 54-56. 7 FULGENTIUS RUSP., Ep. 2, CC 91, p. 197-211; voir PCBE, Afrique, p. 507-513, FVLGENTIVS 1. 8 Id., Ep. 2, 3-8, ibid., p. 198-200. 9 Id., Ep. 2, 9-38, ibid., p. 201-211. 10 GREGORIUS, Dial. IV, 3-5, SC 265, p. 54-56. 11 DIONYSIUS EX., Praef. in Vitae s. Pachomii abbatis translatione, CC 85, p. 79-81. 1

2

GALLIANVS

(Ve s.) presbyter,

évoluant dans le cénacle pieux organisé autour du prêtre Macedonius, brille moins par sa culture profane que par sa foi1. 1

SEDULIUS, Ep. ad Macedonium, CSEL 10, p. 8; voir MACEDONIVS 5.

* GALLICANVS

(. . . février-avril 386-avant 388?)

: voir CALLIGONVS, praepositus cubiculi.

** GALLICANVS donateur, selon le lemme qui introduit, dans la chronique pontificale, une charte de donation, comprenant des vases liturgiques et des domaines, en Sabine, près de Véies, de Velletri et de Suessa (près de 900 sous en revenus), destinée à l’église d’Ostie, la basilica sanctorum apostolorum Petri et Pauli et Iohannis Baptistae1. G. apparaît dans les Acta s. Gallicani, associés au cycle des saints Jean et Paul : selon ces Actes, G., ami de Constantin, converti par une vision en pleine bataille, général victorieux après avoir repoussé de Thrace les Goths (en 323?), se retire à Ostie, y distribue ses biens, y fonde un xenodochium avec l’aide d’un fidèle, Hilarinus; il construit surtout une basilique à Ostie, hors les murs, près de la porte Laurentia (Laurentina), édifice dont l’emplacement a été suggéré par une apparition du diacre Laurent et qu’il dote généreusement; à l’époque de l’empereur Julien, il est martyrisé à Alexandrie 2, un 24 juin, la veille de l’anniversaire romain des saints Jean et Paul. On a essayé, sans résul-

884

GALLIENVS

tats convaincants, de retrouver quelqu’élément sûr dans le récit de l’hagiographe 3 : il n’est pas impossible que les Actes gardent le souvenir des évergésies d’un consul Gallicanus puisque deux personnages de ce nom portent, en 317 et 330, le titre de consul 4 et que la chronique pontificale semble retenir l’intervention d’un Gallicanus dans le commentaire d’une charte de fondation, assez sûrement authentique. Mais on pourrait imaginer que le lemme a été, au VIe s., inspiré par la Passion d’un Gallicanus, forgé avec les souvenirs du César Gallus. Liber Pont., XXXIIII, 29, p. 184. AASS Iun. VII, p. 33-34 (BHL 3327). 3 H. Grégoire et P. Orgels, Bull. Class. Lettres Acad. Belgique, 42, 1956, p. 125-146. 4 Voir PLRE 1, p. 382-383, Gallicanus 1 et 3.

1

2

GALLIENVS

(. . . entre 378 et 381 . . .)

ami de Jérôme, est dédicataire, avec le prêtre Vincentius, de la traduction par Jérôme de la Chronique d’Eusèbe de Césarée1, réalisée après 378, puisqu’elle relate la mort de Valens, et avant 381, date à laquelle elle est citée 2. HIERONYMUS, Chron,. Praef., GCS 47, p. 1, ligne 1 et p. 2, ligne 16; voir VINCEN3. 2 Id., Chron., ann. 378, ibid., p. 249; elle est citée (Temporum librum) dans une lettre antérieure à 381 : HIERONYMUS, Ep. 18A, 1, CSEL 54, p. 75. 1

TIVS

Rufus Viuentius GALLVS 1

(milieu du Ve s.)

u(ir) c(larissimus) et inl(ustris) exp(re)f(ectus) Vrb(is), dédie un vœu à l’apôtre Pierre dans la basilique du Vatican (un aménagement ou un don, placé sur l’autel de la tombe apostolique)1. G. est, selon toute vraisemblance, l’homonyme, fils d’une Anastasia dont une inscription (signalée dans l’atrium in paradiso, par la sylloge de Lorsch) 2 évoque l’intervention pour la décoration de la basilique. Mais G. peut être aussi le fils d’une autre Anastasia et de l’époux de cette dernière, l’illustris Marinianus, un consul ordinaire de 423 3, qui dédient également à St-Pierre une inscription votive, au temps du pape Léon (440-461) 4. ICVR, NS 2, 4125; voir PLRE 2, p. 492, Gallus 3. ICVR, NS 2, 41221; voir ANASTASIA 1. 3 Cf. CIL X, 8061, 4; voir ANASTASIA 2. 4 Cf. ICVR, NS 2, 4102; voir MARINIANVS 3.

1

2

GALLVS

2

(. . . 529-546) ep(iscopu)s,

évêque d’Aosta (Augusta Pretoria), qui siège pendant 17 ans, 2 mois, 20 jours; consacré évêque le dimanche 15 juillet 529, il meurt le 5 octobre 546, d’après son épitaphe provenant de S. Urso, la cathédrale d’Aoste1. 1

Inscr. Italiae, XI, 1, Augusta Praetoria, p. 15, n. 32.

** GATTVS

GALLVS

3

885 (. . . mai 599 . . .)

nauclerus, patron de navire, probablement établi en Sicile, transporte, avant mai 599, en Campanie un jeune Sicilien qui, à son arrivée dans le port de Misène, fait profession dans un monastère, après avoir affirmé par serment qu’il est libre de ` son retour en Sicile, G. est arrêté par des actionarii publici qui tout lien. A l’accusent d’avoir organisé en secret la fuite d’un esclave appartenant à l’État, puis le libèrent en échange d’un engagement par lequel il promet de ramener le fugitif en Sicile, dans la région de Palerme. G. va trouver le pape Grégoire pour lui exposer l’affaire et revient de Rome, porteur d’une lettre pontificale datée de mai 599 qui l’accrédite auprès du sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie. Selon les directives du pape, G., en présence d’un témoin qu’il aura choisi et qui lui donnera une attestation écrite, recevra de la main d’Anthemius l’esclave, bien que celui-ci ait déjà revêtu l’habit monastique, et il le reconduira en Sicile où il le confiera au defensor Fantinus, avec les instructions pontificales (praeceptionis textus) relatives à l’esclave, de telle sorte que, grâce à toutes ces précautions, G. se trouve délié des engagements pris devant les actionarii publici1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 144, MGH Ep. II, p. 140-141 = Ep. 9, 145, CC 140 A, p. 696 (Jaffé 1669).

** GALLVS évêque d’Arezzo (Aretium), indiqué au 12e rang d’une liste épiscopale du XIe s.1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 573.

GATTVLVS

(. . . juin 603 . . .)

notable (magnitudo)1, établi dans la région de Nursie, est averti par le pape Grégoire (dans une lettre de juin 603) que des prêtres du pays vivent avec des femmes. Il est invité, avec deux autres notables, Wintarit et Romanus, à appuyer, si nécessaire, l’intervention du défenseur Optatus, chargé de mettre fin au scandale avec, éventuellement, une intervention de l’évêque Chrysantus de Spolète 2. Voir PLRE 3, p. 504-505. GREGORIUS, Ep. 13, 38, MGH Ep. II, p. 401-402 = Ep. 13, 36, CC 140 A, p. 1039 (Jaffé 1903); voir ROMANVS 26; OPTATVS 3. 1

2

** GATTVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas.

886

GAVDENTIA 1

G. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

GAVDENTIA 1

(IVe s.)

sancta religiosa, probablement une vierge consacrée, morte à 50 ans, déposée au cimetière de Cyriaque, à Rome1. 1

ICVR, NS 7, 18844.

[G]AVDENTIA

2

(. . . après 549? . . .)

donatrice, d’après une inscription votive provenant du pavement de mosaïque de St-Apollinaire in Classe, près de Ravenne; elle contribue, avec d’autres évergètes, dont un Felix1, au paiement du pavement, établi peut-être quelque temps après la consécration de l’édifice en 549. 1

F. W. DEICHMANN, Ravenna, II, 2, p. 244; voir FELIX 51.

GAVDENTIANVS

(IVe/Ve s.?)

seruus Dei, fidèle professant le célibat (professione cael[i]bi), sans appartenir à une communauté monastique ni au clergé; il reçoit sépulture à Cimitile (Napoli; = Nola), comme l’indique son épitaphe métrique qui, remployée en 506, est antérieure de plusieurs décennies, sinon d’un siècle1. 1

A. FERRUA, RAC 53, 1977, p. 112-114, n. 11.

GAVDENTIVS 1

(. . . 30 septembre – 2 octobre 313 . . .)

(episcopus) a Pisis (Pisae = Pisa), premier évêque sûrement attesté à Pise; à la suite de la délégation confiée par Constantin au pape Miltiade et à un Marcos ainsi qu’aux trois évêques gaulois,

GAVDENTIVS

3

887

Reticius d’Autun, Maternus de Cologne et Marinus d’Arles, pour rétablir l’union et la concorde des Églises, et pour juger à Rome les accusations portées contre Caecilianus, évêque de Carthage1, G. siège au synode 2 réuni pendant trois jours 3 à Rome in domum Faustae in Laterano. Le nom de G. figure dans la liste citée par Optat au 9e rang de l’ensemble des évêques, et au 6e rang des évêques italiens convoqués par Miltiade 4. EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 18-19, GCS 9, II, 2, p. 887-888; OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26; voir PCBE, Afrique, p. 168, CAECILIANVS. 2 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26. 3 Sur la date, cf. AUGUSTINUS, Contra partem Donati post gesta, 33 (56), CSEL 53, p. 158; sur la durée, voir liste des conciles. 4 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26. 1

GAVDENTIVS

2

(. . . 371 . . .)

clerc romain, partisan d’Vrsinus dans le conflit qui oppose ce dernier à Damase pour le siège épiscopal de Rome, est banni en Gaule pour avoir perturbé l’ordre public, avec Adiectus, Gaudentius, Vrsus, Rufus, Auxano, Auxanius, Leontius et Rufinus, sur ordre de Valentinien Ier, notifié à Ampelius1, préfet de la Ville (attesté depuis le 1er janvier 371); G., comme ses compagnons d’exil, obtient la liberté de résidence, à l’exclusion des régions suburbicaires, décision également communiquée au vicaire de la Ville, Maximinus 2, avant juin 371, époque à laquelle Maximinus est promu préfet du prétoire des Gaules. 1 VALENTINIANUS, VALENS, GRATIANUS AUGG., Ep., Coll. Auel. 11, CSEL 35, 1, p. 52-53; voir VRSINVS 1; VRSVS 1; GAVDENTIVS 2; LEONTIVS 4; RVFINVS 1; RVFVS 1. 2 Id., Ep., Coll. Auel. 12, ibid., p. 53-54; voir PLRE 1, p. 577-578, Maximinus 7.

GAVDENTIVS

3

(. . . après 379 – avant 410)

évêque de Brixia1 (= Brescia), anciennement lié à Filaster, évêque de Brixia, qu’il qualifie de pater 2, est bien connu des membres de l’Église locale 3, sans qu’il soit possible de dire s’il est originaire de la cité. G. se rend en Orient pour gagner Jérusalem; il passe, sûrement après la mort de Basile (379), par Césarée de Cappadoce, où, à sa demande, les nièces de ce dernier lui confient les reliques des quarante martyrs de Sébaste 4. Pendant son séjour en Orient, il reçoit de Brixia une délégation, appuyée par des lettres pressantes d’Ambroise de Milan et d’évêques italiens, qui lui réclame de revenir pour exercer la charge épiscopale 5, après la mort de Filaster 6, survenue au plus tôt en 387, au plus tard en 396 7. Au même moment, il subit la pression des évêques orientaux qui menacent de rompre avec lui s’il persiste dans ses réticences 8. Bien qu’il estime ne pas avoir l’âge requis (aetatis immaturae) 9, G. est consacré évêque de Brixia et prononce, le jour de son ordination, en présence d’Ambroise et d’un groupe d’évêques italiens, une homélie10 dans laquelle il

888

GAVDENTIVS

3

qualifie Ambroise de communis pater11 et évoque la mémoire de son prédécesseur12 ; il séjourne aussi auprès d’Ambroise, à Milan, où il prononce deux homélies13 : une est consacrée au natalis des saints Pierre et Paul (29 juin)14, au plus tard le 29 juin 396, tandis que l’autre est aujourd’hui perdue. Fondateur d’une basilique15 qu’il destine à accueillir les reliques de JeanBaptiste, d’André, de Thomas, de Luc, de Gervais et de Protais, ainsi que des récents martyrs de l’Anaunia, Sisinnius, Martyrius et Alexander, et des quarante martyrs de Sébaste16, il lui donne le nom de basilica sanctorum17 ; il en organise la dédicace, sûrement après la mort d’Ambroise (avril 397)18, dans une période de troubles qui empêche la venue de plusieurs évêques invités19 ; il prononce à cette occasion une homélie 20 dans laquelle il s’inspire de Basile de Césarée pour populariser le culte des quarante martyrs. G. doit certainement être identifié avec l’évêque italien Gaudentius qui fait partie de la légation composée de cinq évêques (dont Aemilius de Bénévent, Cythegius et Marianus), de deux prêtres romains (Bonifacius et Valentinianus) ainsi que d’un diacre romain anonyme, délégation qui est envoyée à Constantinople durant l’été 406, sur ordre écrit de l’empereur Honorius au pape Innocent 21. Avec les autres légats, il est chargé de porter une lettre de l’empereur Honorius, demandant à son frère Arcadius d’appuyer la convocation d’un synode œcuménique à Thessalonique pour régler le cas de Jean Chrysostome, illégalement expulsé de son siège, une lettre d’Innocent et une lettre des évêques italiens (dont Chromatius d’Aquilée et Venerius de Milan) 22. Toujours au même titre que les autres légats, il représente le concile occidental tenu vraisemblablement à Rome avec le pape Innocent – et auquel il a peut-être luimême assisté – et il apporte les actes de ce concile ainsi qu’un memorandum les chargeant de réclamer le rétablissement de Jean dans son siège avant qu’un procès soit engagé contre lui 23. Bénéficiant du privilège de l’euectio, il atteint Athènes avec les autres légats et des évêques orientaux venus à Rome pour soutenir la cause de Jean Chrysostome, Cyriacos de Synnada, Demetrios de Pessinonte, Palladios d’Hélénopolis et Eulysios d’Apamée qui se sont joints au groupe 24. G. connaît, pendant les quatre mois que dure l’ambassade, le même sort que ses compagnons : il se voit interdire par un tribun l’accès de Thessalonique où il devait donner des lettres à l’évêque Anysios; transporté par bateau dans des conditions pénibles, il atteint Constantinople qui lui est interdite; assigné à résidence au castellum d’Athyras, il est séparé, avec les autres Occidentaux, du groupe oriental. Comme ceux-là, il refuse de donner au notarius Patricios, envoyé de Constantinople, les lettres dont il est chargé, et repousse une tentative de corruption – trois mille pièces d’or – en vue de lui faire reconnaître Atticos, nouvellement établi sur le siège de Constantinople, et de lui faire abandonner la cause de Jean Chrysostome 25. Embarqué avec une escorte militaire, sur l’ordre du tribun Valerianos, sur un rafiot, il atteint Lampsaque, dans l’Hellespont; de là, il regagne en vingt jours l’Italie, où il débarque à Hydruntum (= Otranto; Lecce), en Calabre, sans avoir obtenu d’informations sur la situation de Jean, ni sur le sort des compagnons de route orientaux dont il est séparé depuis Athyras 26. Pourtant, G. est le destinataire d’une lettre de Jean Chrysostome, dans laquelle celui-ci, déjà exilé, le remercie de son appui fraternel et, en évoquant une longue pérégrination, fait certainement allusion à l’ambassade assurée pendant l’été 406 27. G. fait aussi probablement partie des évêques «venus d’Occident», destinataires de trois lettres écrites depuis son exil, par Jean Chrysostome qui, après avoir évoqué leurs pérégrinations 28, les félicite de leur zèle pour la foi et les encourage à poursuivre leurs efforts en sa faveur 29.

GAVDENTIVS

3

889

Au plus tard le 18 juillet 408 30, G. célèbre l’anniversaire de Filaster suivant une coutume établie depuis quatorze ans – quattuordecim per annos 31 – et prononce son éloge 32. G. doit être identifié à l’évêque G. qualifié de papa, sans mention de siège, dont Rufin d’Aquilée célèbre la science et l’éloquence (nostrum decus insigne doctorum) 33, qui connaît assez le grec pour pouvoir juger d’une traduction 34, et qui réclame avec insistance au prêtre d’Aquilée la traduction des Recognitiones attribuées à Clément de Rome 35 ; il reçoit de Rufin la dédicace de cette traduction, autrefois promise à Siluia, dont G. est en quelque sorte l’héritier 36, après la rédaction de l’Explanatio Origenis, écrite pour Eraclius 37 et, en tout cas, certainement avant 410 38. G. adresse à Beniuolus 39, à la demande de ce dernier auquel il est lié, le texte de sa prédication pour la période pascale, ainsi qu’une édition, corrigée par précaution, de cinq tractatus (quatre sur les Évangiles et un sur les Macchabées) dont celui-ci possède déjà une version fautive 40 ; il y joint une préface dans laquelle il loue Beniuolus de sa constance en 386, dans la crise arienne 41 et rappelle le souvenir de leur père commun Filaster 42. ` une date incertaine, G. adresse au diacre Paulus, son parent (carnis. . . A germanitate), qui lui en fait la demande, une exégèse de Jean 24, 28 43, où il expose à son correspondant la double nature divine et humaine du Christ et s’en prend aux ariens qui attribuent l’humanité à la divinité 44 ; à une date également incertaine, il a adressé à Germinius, qui l’a fréquemment sollicité, une explication de Luc 16,145, un traité où il le qualifie de seruus Christi et de filius carissimus, le loue pour sa science et son goût d’une exégèse approfondie 46. G. demeure pendant plus de treize années à la tête de la communauté de Brixia 47. Gaydeßntiov Brıßjhv. GAUDENTIUS BRIX., Tract., Praef., 4, CSEL 68, p. 3; id., Tract. 16, 18, ibid., p. 185. 3 Id., Tract. 16, 2, ibid., p. 137. 4 Id., Tract. 17, 15, 16, ibid., p. 144-145. 5 Id., Tract. 16, 2, ibid., p. 137. 6 Id., Tract. 17, 8, ibid., p. 139. 7 Voir FILASTER et note 15. 8 Voir note 5. 9 Id., Tract. 16, 1 et 3, CSEL 68, p. 137 et 138. 10 Id., Tract. 16, ibid., p. 137 et 146. 11 Id., Tract. 16, 9, ibid., p. 139; cf. id., Tract. 20, 1, ibid., p. 181. 12 Id., Tract. 16, 8, ibid., p. 139. 13 Id., Tract. 20, 1, ibid., p. 181. 14 Id., Tract. 20, 1 et 4, ibid., p. 181. 15 Id., Tract. 17, 1, ibid., p. 141. 16 Id., Tract. 17, 3-16, ibid., p. 141-145; voir ALEXANDER 3; MARTYRIVS 2. 17 Id., Tract. 17, 37, ibid., p. 150. 18 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 52, Pellegrino, p. 124. 19 GAUDENTIUS BRIX., Tract. 17, 2, CSEL 68, p. 141. 20 Id., Tract. 17, ibid., p. 141-151. 21 PALLADIUS, Dial. 3, 128-132, SC 341, p. 82; Dial. 4, 1-3, ibid., p. 84, lignes 10-12; Dial. 4, 38, ibid., p. 90; voir AEMILIVS 1; MARIANVS 1; BONIFACIVS 3; VALENTINIANVS 2. 22 Id., Dial. 4, 4, ibid., p. 84; Dial. 3, 133-167, ibid., p. 82-84; voir VENERIVS 1. 23 Id., Dial. 4, 5-13, ibid., p. 84-86. 24 Id., Dial. 4, 7-9, ibid., p. 84. 1

2

890

GAVDENTIVS

4

Id., Dial. 4, 14-56, ibid., p. 86-90. Id., Dial. 4, 57-68, ibid., p. 90-92. 27 IOHANNES CHRYSOS., Ep. 184, PG 52, 715-716. 28 Cf. id., Ep. 157, ibid., 704. 29 Cf. id., Ep. 157-159, ibid., 703-705. 30 Voir FILASTER et note 14. 31 GAUDENTIUS BRIX., Tract. 21, 14, CSEL 68, p. 188. 32 Id., Tract. 21, 2-13, ibid., p. 185-188. 33 RUFINUS, In Clementis recognitiones, Prol., CC 20, p. 281; voir RVFINVS 3. 34 Id., In Clementis recognitiones, Prol., CC 20, p. 281; cf. GAUDENTIUS BRIX., Tract. 17, 17, CSEL 68, p. 145. 35 RUFINUS, In explanationem Origenis super ep. Pauli ad Romanos, Epilogus, CC 20, p. 274, lignes 42-45; id., In Clementis recognitiones, Prol., ibid., p. 281. 36 Voir note 33. 37 RUFINUS, In explanationem Origenis super ep. Pauli ad Romanos, Epilogus, CC 20, p. 277. 38 Voir note 35. 39 GAUDENTIUS BRIX., Tract., Praef., CSEL 68, p. 3. 40 Id., Tract. Praef., 7-10, ibid., p. 4. 41 Id., Tract. Praef., 4-6, ibid., p. 3-4. 42 Id., Tract. Praef., 4, ibid., p. 3. 43 Id., Tract. 19, 1, ibid., p. 163; voir PAVLVS 5. 44 Id., Tract. 19, 3-48, ibid., p. 164-178. 45 Id., Tract. 18, 1, ibid., p. 151 et 18, 18, ibid., p. 158. 46 Id., Tract. 18, 1-2, ibid., p. 151-152 et 18, 36, ibid., p. 163. 47 Voir note 31. 25 26

GAVDENTIVS

4

(. . . 389 . . .)

presb(yter), prêtre romain, fait préparer à St-Paul-hors-les-murs une sépulture pour luimême et pour son épouse Seuera, qui y est déposée, après sa mort à 42 ans, le 2 avril 3891. 1

ICVR, NS 2, 4823; voir SEVERA 1.

GAVDENTIVS

5

(IVe s.)

diac(onus), diacre romain, aménage la sépulture du martyr Nouatianus (probablement le prêtre schismatique du IIIe s., en tout cas un martyr dont l’anniversaire est consigné au 27 et au 29 juin dans le calendrier, au Ve s.)1; il décore de plaques de marbre et d’une mosaïque une sépulture à mensa et il indique son intervention d’une dédicace peinte en lettres rouges dans le cimetière de Novatien 2 près de l’actuel Viale Regina Margherita, à Rome. 1 2

Voir Mart. hieron., AASS Nou. II, p. 338-342. ICVR, NS 7, 20334.

GAVDENTIVS

GAVDENTIVS

6

9

891 (IVe s.)

fossor, intervient dans la vente d’un bisomus, d’après une inscription provenant d’un cimetière romain1. 1

ICVR, NS 1, 2607.

GAVDENTIVS

7

(IVe/Ve s.)

évêque de Novara, est mentionné comme ayant occupé le siège de Novara dans un acte daté de 7291. Selon une Vita rédigée au IXe/XIe s., G. aurait suivi Eusebius de Verceil dans son exil en Orient (355), connu Ambroise de Milan et reçu de Simplicianus de Milan l’épiscopat; il serait mort un 22 janvier ou un 3 août 2. Il figure au 1er rang sur les diptyques provenant de S. Gaudenzio et de S. Maria, conservant deux listes épiscopales tardives (IXe/XIe s.) comme prédécesseur d’Agabius 3. 1 F. GABOTTO, A. LIZIER, G.B. MORANDI, O. SCARCELLO, Le carte dell’Archivio capitolare di S. Maria di Novara (a. 729-1034), Bib. della Soc. stor. subalpina, 78, Pignerol, 1913, n. 1, p. 1. 2 AASS Ian. II, p. 418-421 (BHL 3278); A. Paredi, Vita e meriti di S. Ambrogio, testo inedito del secolo nono, p. 70-72; «Vie» carolingienne 70-72, P. Courcelle, dans Recherches sur saint Ambroise, p. 101-102 et p. 138; voir EVSEBIVS 1; SIMPLICIANVS 1. 3 C. Bascapè, Novaria, p. 222 et p. 241-249; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Piemonte, p. 238-243; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 459-463; p. 636-640 et p. 743.

GAVDENTIVS

8

(IVe/Ve s.)

in [d]iaco[natu], diacre pendant 3 ans et 6 mois, mort à Rome, mais originaire [de prou]ncia Mauritania (par conséquent, il n’appartient peut-être pas au clergé romain); est déposé par sa mère [...]nata, d’après une inscription (perdue) de St-Paul-horsles-murs1. 1

ICVR, NS 2, 5337.

GAVDENTIVS

9

(IVe/Ve s.)

connu en même temps que quatorze autres donateurs par une inscription notant, au 4e rang, sa contribution, pour une portion de deux cents pieds, au pavement de l’église Santa Reparata, première cathédrale de Florence dont les vestiges ont été retrouvés sous l’actuel Duomo1. 1 G. MOROZZI, Santa Reparata, l’antica cattedrale fiorentina, Florence, 1987, p. 29 et p. 63 (pl. 23); pour les autres donateurs de la liste, voir MARINIANVS 2 et, pour une portion particulière du pavement, OBSEQVENTIVS.

892

GAVDENTIVS 10

GAVDENTIVS 10

(. . . après août 410 . . .)

est peut-être italien, bien qu’aucun indice ne permette de le situer exactement1. G. demande à Jérôme d’écrire une lettre pour la formation future de la jeune Pacatula (infans), vouée par sa mère à la virginité 2. Dans le petit traité, dédié à Pacatula, sur l’éducation des femmes chrétiennes 3 que Jérôme, accédant à sa requête, rédige après le sac de Rome (août 410), G. est qualifié par l’auteur de frater 4, sans qu’on puisse en conclure pour autant qu’il s’agit d’un moine. Voir PLRE 2, p. 493, Gaudentius 4. HIERONYMUS, Ep. 128, 5, CSEL 56, p. 762, lignes 6-10. 3 Id., Ep. 128, ibid., p. 156-162. 4 Id., Ep. 128, 5, ibid., p. 161-162.

1

2

GAVDENTIVS 11

(. . . 19 novembre 465 . . .)

episcopus Antiatinus (Antium = Anzio; Roma), mentionné au 42 rang des évêques sur la liste de présence1 du concile convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. e

1 2

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

GAVDENTIVS 12

(. . . 19 novembre 465 . . .)

episcopus Auiciensis1 (Aueia Vestina, près de Fossa; L’Aquila), mentionné au 5e rang des évêques sur la liste de présence 2 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste au concile dans les mêmes conditions que le précédent Gaudentius 3. Var. Abiciensis; Albigensis; Lanzoni, Diocesi, p. 370. HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). 3 Voir GAVDENTIVS 11.

1

2

GAVDENTIVS 13

(. . . 19 novembre 465 . . .)

episcopus Scyllatenus (Scolacium = Squillace; Catanzaro), mentionné au 12 rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste au concile dans les mêmes conditions que Gaudentius 112. e

1 2

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Voir GAVDENTIVS 11.

Fl(auius) GAVDENTIVS 16

GAVDENTIVS 14

893

(. . . 19 novembre 465 . . .)

episcopus Vecconensis1 (vraisemblablement Vettona = Bettona; Perugia), mentionné au 47e rang des évêques sur la liste de présence 2 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste au concile dans les mêmes conditions que Gaudentius 113. Var. Volsinensis; Vulsinensis; Veronensis. HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). 3 Voir GAVDENTIVS 11.

1

2

GAVDENTIVS 15

(. . . 475 . . .)

sacerdos Aufiniensis ecclesiae1 (Aufinum = Ofena; L’Aquila), est accusé, avant novembre 475, par les évêques Florentius, Seuerus et Equitius (de Matelica), auprès du pape Simplicius, dans un rapport complété par tout un dossier, d’avoir procédé à des ordinations illicites 2 et de s’être attribué pendant trois années la totalité des revenus de son Église 3. Par une décision du pape annoncée dans une lettre du 19 novembre 475, adressée à Florentius, Equitius et Seuerus, G. est privé du droit de procéder à des ordinations, tandis que Seuerus est chargé de régler le cas des clercs illégitimement promus 4 ; G. est d’autre part ramené à la jouissance du quart des revenus ecclésiastiques et condamné à restituer les trois autres parts (destinées aux pauvres, aux églises et au clergé), qu’il s’est indûment arrogées et dont la gestion est remise au prêtre Bonager et aux autres clercs de l’Église d’Aufinum 5. Var. Offiniensis. SIMPLICIUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 175-176 (Jaffé 570); voir EQVITIVS 2; FLORENTIVS 8; SEVERVS 13. 3 Id., Ep. 1, 2, ibid., p. 177. 4 Id., Ep. 1, 1, ibid., p. 176. 5 Id., Ep. 1, 2, ibid., p. 176-177. 1

2

Fl(auius) GAVDENTIVS 16

(. . . 27 décembre 480 . . .)

u(ir) c(larissimus), est témoin, le 27 décembre 480, du diacre Colonicus pour l’authentification du testament de ce dernier, auquel il souscrit à Classis (= Classe, port de Ravenne); il est également présent peu après, lors de la procédure d’ouverture du testament1. 1 Pap. Lat. 4-5, Tjäder B II et III, 2, p. 206 et 208 (= Marini 74-74 A); voir COLONICVS 1.

894

GAVDENTIVS 17

GAVDENTIVS 17

(. . . 13 mars 487 . . .)

episcopus Foroclodiensis (Forum Clodii = S. Liberato, près Bracciano; Roma), mentionné au 36e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III) réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétable datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. FELIX II (III), Ep. 13, 1 Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

1

2

GAVDENTIVS1 18

(. . . entre 496 et 526 . . .)

abbas, abbé certainement italien, reçoit de Denys le Petit une traduction faite par ce dernier, la Relatio de inuentione capitis beati Iohannis Baptistae, destinée à être lue aux moines le jour de la fête du saint; G. est le destinataire de la lettre préface qui accompagne l’envoi et dans laquelle Denys présente Jean-Baptiste comme le fondateur du monachisme 2. DIONYSIUS EX., De inuentione capitis Iohannis Baptistae, PL 67, 419-453. Id., Praefatio in Marcelli archimandritae relatione de inuentione capitis Iohannis Baptistae, CC 85, p. 67-71. 1

2

GAVDENTIVS 19

(. . . 495?-499 . . .)

episcopus ecclesiae Salernitanae (Salernum = Salerno), mentionné au 60e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au 65e rang 6 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. Il n’est pas exclu d’identifier G. à l’évêque homonyme, mentionné sans

GAVDENTIVS

20

895

indication de siège au 39e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 8 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 9, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)10. Acta syn. rom., 1,1, MGH aa 12, p. 401 = SYMMACHUS, Ep. 1,1, Thiel, p. 643. Acta syn. rom., 1,2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1,2, Thiel, p. 644 et 1,3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1,1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1,1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1,3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1,3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1,7, ibid., p. 409; SYMMACHUS, Ep. 1,8, Thiel, p. 650, 66e. 7 Acta syn. rom., 1,4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1,4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35,1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30,1, Thiel, p. 437, à moins qu’il ne s’agisse de GAVDENTIVS 20 ou 21. 9 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30,2, Thiel, p. 438 et 30,5, Thiel, p. 439-440. 10 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30,14, Thiel, p. 447. 1

2

GAVDENTIVS

20

(. . . 495?-499 . . .)

episcopus ecclesiae Tadinatis (Tadinum = Gualdo Tadino; Perugia), mentionné au 49e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au 53e rang 6 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. Il présente les mêmes problèmes d’identification que Gaudentius de Salerne et que Gaudentius de Bolsena 8. Acta syn. rom., 1,1, MGH aa 12, p. 401 = SYMMACHUS, Ep. 1,1, Thiel, p. 643. Acta syn. rom., 1,2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1,2, Thiel, p. 644 et 1,3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1,1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1,1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1,3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1,3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1,7, ibid., p. 409 = SYMMACHUS, Ep. 1,8, Thiel, p. 650. 7 Acta syn. rom., 1,4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1,4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Voir GAVDENTIVS 19, note 8 et GAVDENTIVS 21. 1

2

896

GAVDENTIVS

GAVDENTIVS

21

21

(. . . 495?-499 . . .)

episcopus ecclesiae Vulsinensis (Vulsinii = Bolsena; Viterbo), mentionné au 58 rang des évêques, sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au 62e rang 6, ainsi qu’au 63e rang pour Proiecticius, episcopus ecclesiae Foronouanae 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. Il présente les mêmes problèmes d’identification que Gaudentius de Salerne et Gaudentius de Tadinum 9. e

Acta syn. rom., 1,1, MGH aa 12, p. 401 = SYMMACHUS, Ep. 1,1, Thiel, p. 643. Acta syn. rom., 1,2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1,2, Thiel, p. 644 et 1,3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1,1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1,1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1,3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1,3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1,7, ibid., p. 409; SYMMACHUS, Ep. 1,8, Thiel, p. 650, 63e. 7 Acta syn. rom., 1,7, ibid., p. 409; SYMMACHUS, Ep. 1,8, Thiel, p. 650, 64e ; voir PROIECTICIVS 4. 8 Acta syn. rom., 1,4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1,4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Voir GAVDENTIVS 19, note 8 et GAVDENTIVS 20. 1

2

[G]AVDEN[ti]VS

22

(Ve s.)

avec Sora, sans doute son épouse, contribue, pour cent pieds, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s., au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 337, n. 11.

GAVDENTIVS

23

(Ve/VIe s.)

pre]sbiter, prêtre mort à 22 (?) ans1, comme l’indique son épitaphe retrouvée à Arcisate (Varese) 2. 1 2

A moins de corriger XXII en [L]XXII. CIL V, 5454.

GAVDENTIVS

GAVDENTIVS

24

897

25

(. . . 502/503 . . . ou . . . 517/518 . . .)

consularis Flaminiae en 502/503 ou plutôt en 517/5181, doit probablement être identifié à l’accusateur de Boèce, poursuivi pour trahison, dont ce dernier dénonce l’immoralité et les malversations 2. 1 2

PLRE 2, p. 495, Gaudentius 11. BOETHIUS, Cons. Phil. 1, 4, 17-18, CC 94, p. 8.

GAVDENTIVS

25

(. . . 556/557-558/559 . . .)

episcopus Volaterranus (Volaterrae = Volterra; Pisa), doit probablement être identifié avec l’évêque homonyme de Tuscia Annonaria, qui, pendant l’année suivant l’élection du pape Pélage Ier, consacré le 16 avril 556, refuse de reconnaître la communion de Rome et qui s’abstient de citer le nom du nouvel évêque de Rome dans la célébration de l’eucharistie; il rejoint ainsi Maximilianus, Gerontius, Iustus, Terentius, Vitalis et Laurentius, tous évêques dans la même province1. Avec eux, il confie à Iordanes, defensor de l’Église de Rome, probablement envoyé par le pape pour enquêter sur cette attitude, une explication écrite 2 ; d’après le contenu de ce texte, aujourd’hui perdu, mais connu par la réponse qu’y apporte le pape 3, G. expose qu’il ne pense pas se séparer de l’Église toute entière en se séparant de l’évêque de Rome 4 et demande des garanties de l’orthodoxie de Pélage 5, soupçonné d’avoir trahi la foi de Chalcédoine en ratifiant la condamnation des Trois Chapitres 6. G. reçoit une lettre du pape, datée du 16 avril 557 et adressée aux sept évêques de Tuscia Annonaria impliqués dans cette affaire, qualifiés de dilectissimi fratres 7. G. est averti qu’en refusant la communion de Pélage, il agit en schismatique 8 et reçoit, dans la même lettre, une déclaration du pape professant sa fidélité aux quatre conciles œcuméniques et au Tome du pape Léon 9. Il est aussi invité à rentrer dans l’unité de l’Église et à se rendre à Rome si ses doutes subsistaient10. Avant 558/559, G. est réconcilié avec le siège romain11, puisqu’il consulte Pélage sur la conversion des ariens12, en adressant au pape un uir clarissimus, Paulinus, appartenant à l’Église de Volterra13, pour lui demander s’il faut baptiser de nouveau les hérétiques revenus à la foi catholique14. G. reçoit une réponse du pape, envoyée entre septembre 558 et février 559, l’invitant à suivre la coutume des Églises de Sirmium (Sremska Mitrovica; Vojvodine) et de Singidunum (Belgrade) en rebaptisant au nom de la sainte Trinité les hérétiques qui ne l’ont été qu’au nom de Dieu (in nomine Domini) et en réconciliant les autres par la pénitence15. 1 PELAGIUS I, Ep. 10, 3, Gassò et Batlle, p. 33 (Jaffé 939); voir GERONTIVS 12; LAVRENTIVS 45; MAXIMILIANVS 3; TERENTIVS 3; VITALIS 11. 2 Id., Ep. 10, 1, ibid., p. 31 et 32; voir IORDANES 3. 3 Id., Ep. 10, ibid., p. 31-34. 4 Id., Ep. 10, 2 et 3, ibid., p. 32 et 33. 5 Id., Ep. 10, 4, ibid., p. 33. 6 Sur cette accusation, voir PAVLVS 34. 7 PELAGIUS I, Ep. 1, 10, Gassò et Batlle, p. 31. 8 Id., Ep. 10, 2 et 3, ibid., p. 32 et 33. 9 Id., Ep. 10, 4, ibid., p. 33.

898

GAVDENTIVS

26

Id., Ep. 10, 5, ibid., p. 34. Id., Ep. 10, 10, ibid., p. 34. 12 Id., Ep. 10, 21, 1, ibid., p. 64, ligne 1. 13 Id., Ep. 10, 21, 1, 2 et 4, ibid., p. 64, ligne 2; p. 65, ligne 7; p. 66, ligne 5; voir PAVLINVS 19. 14 Id., Ep. 10, 21, 4, ibid., p. 65, lignes 5-6. 15 Id., Ep. 10, 21, 2 à 5, ibid., p. 65 et 66. 10 11

GAVDENTIVS

26

(. . . mars 559 . . .)

praesbyter qui etiam monachus est, prêtre et moine, établi dans le monastère de Castellum qui se trouve sur le territoire de l’évêque Cardelus, bien qu’il ait été fondé par la mère de l’évêque de Syracuse Eleutherius. Après le meurtre de son prédécesseur, prêtre et moine lui aussi, G. ne peut plus célébrer les messes dans l’oratoire par la faute d’un prêtre de Cardelus, Marius, qui fait assaut de multiples violences dans l’oratoire pour extorquer à la communauté des redevances plus élevées que ne le prévoyait l’accord établi au moment de la fondation. Il obtient l’intervention d’Eleutherius ainsi que celle du pape Pélage Ier qui charge le defensor Iohannes de le rétablir dans ses fonctions liturgiques1. 1 P ELAGIUS I, Ep. 44, 4-8, Gassò et Batlle, p. 122-124 (Jaffé 1003) ; voir IOHANNES 50; MARIVS 4; ELEVTHERIVS 1.

GAVDENTIVS

27

(. . . avant 593-594 . . .)

presbiter, élevé dans la maison de l’évêque Bonifatius de Ferentis (= Ferento; Viterbo), devient prêtre de l’Église de cette cité; encore vivant au moment où le pape Grégoire rédige les Dialogues, il porte témoignage sur les nombreux miracles accomplis par Bonifatius1. 1

GREGORIUS, Dial. I, 9, SC 260, p. 76; voir BONIFATIVS 23.

GAVDENTIVS

28

(. . . novembre 594 - mars 595 . . .)

episcopus Nolanus (Nola = Cimitile; Napoli), évêque de Nole, nommé en novembre 594 par le pape Grégoire visiteur de l’Église de Capua (= Santa Maria Capua Vetere) au moment où Festus, évêque de cette cité, meurt à Rome1. G. reçoit la charge d’assurer l’entretien des clercs ainsi que leur direction spirituelle; il doit administrer les biens de l’Église, comme l’indiquent les lettres du pape, l’une adressée à lui en novembre 594 2, l’autre envoyée aux clercs de Capoue qui sont invités à obéir au visiteur 3. L’année suivante, en mars 595, G. est destinataire d’une autre lettre du pape lui demandant de distribuer le quart des revenus de l’Église de Capoue aux clercs de cette cité résidant à Naples 4 et de restituer à l’archidiacre Rusticus, tombé dans la pauvreté, les 10 sous que lui avait enlevés son évêque Festus 5. 1

GREGORIUS, Ep. 5, 13, MGH Ep. I, p. 294 = CC 140, p. 279, lignes 3-5,

GAVDIOSA

899

(Jaffé 1328). Id., Ep. 5, 14, ibid., p. 294, lignes 16-18 = CC 140, p. 279, lignes 1-5 (Jaffé 1329); voir FESTVS 5. 2 Id., Ep. 5, 13, ibid., p. 294 = CC 140, p. 279 (Jaffé 1328). 3 Cf. id., Ep. 5, 14, ibid., p. 294 = CC 140, p. 279-280 (Jaffé 1329). 4 Id., Ep. 5, 27, ibid., p. 308, lignes 2-5 = CC 140, p. 294, lignes 5-10 (Jaffé 1344). 5 Id., Ep. 5, 27, ibid., p. 308, lignes 6-11 = CC 140, p. 294, lignes 11-17 (Jaffé 1344); voir RVSTICVS 13.

** GAVDENTIVS évêque d’Arezzo (Aretium) indiqué au 9e rang d’une liste épiscopale datée du XIe siècle1. Il aurait, selon une Passion sans valeur historique, évangélisé la cité à l’époque d’un Valentinien 2. 1 2

Lanzoni, Diocesi, p. 571. AASS Iun. IV, p. 706-707 (BHL 3274).

** GAVDENTIVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. G. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

GAVDIOSA

(407-447) c(larissima) f(emina), ancilla Dei1,

mentionnée dans une inscription de St-Paul à Rome, morte âgée de 40 ans, le 22 septembre 447 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 496, Gaudiosa. ICVR, NS 2, 4922.

900

GAVDIOSVS 1

GAVDIOSVS 1

(. . . entre 492 et 496 . . .) diaconus Clientiensis uici (Cluentum uicus = Civitanova;

Macerata), diacre dont l’élévation au sacerdoce est recommandée au pape Gélase par les évêques Philippus (de Numana?) et Gerontius (de Camerino), visiteurs chargés de préparer à Cluentum l’élection épiscopale1. Il est agréé par Gélase, dans la mesure où il n’est pas exclu par sa conduite, ni empêché par quelque règle canonique 2. 1 GELASIUS, Fragm. 4, Thiel, p. 485 (Jaffé 663); voir GERONTIVS 5 et PHILIPPVS 3. 2 Id., Ep., Coll. Brit. 30, Loewenfeld 17, p. 9 (Jaffé 705).

GAVDIOSVS

2

(Ve s?.)

s(an)c(tu)s episc(opus), évêque africain, probablement réfugié en Italie au temps des persécutions vandales (avant 484), puisque la Notitia de l’épiscopat africain ne le mentionne pas, ou, à la rigueur, à la fin du Ve s., bien après ce dénombrement1. Il meurt un 27 octobre à l’âge de 70 ans (?), une 6e année d’indiction et il est déposé, comme en témoigne son épitaphe, peut-être placée à l’occasion d’un nouvel aménagement, dans un cimetière qui prit son nom, la catacombe de S. Gaudioso (Santa Maria della Sanità) à Naples 2. G. est signalé au 27 octobre et également au 12 juillet (par erreur?) dans le calendrier de marbre napolitain 3. Selon la Vie de l’abbé Agnellus, rédigée au Xe s., par le sous-diacre Petrus, G. serait un évêque d’Abitina (en Afrique proconsulaire), venu en Italie en même temps que Quoduultdeus en 431, et il aurait fondé à Naples un monastère 4, alors que la fondation portant le nom de l’Africain remonte à l’époque de l’évêque Stephanus II (fin VIIIe s./début du IXe siècle 5). PCBE, Afrique, p. 528, GAVDIOSVS 4. CIL X, 1538; U.M. Fasola, Le catacombe di S. Gennaro, Rome, 1975, p. 157-160. 3 D. MALLARDO, Calendario, p. 23-24. 4 Vita Agnelli abbatis, Ughelli, Italia Sacra, 6, p. 54 (BHL 150). 5 Gesta episc. Neapolitan., I, 42, MGH srl, p. 426.

1

2

GAVDIOSVS

3

(. . . 3 juillet 521 . . .)

presbyter quartus tituli sancti Crisogoni (S. Crisogono, Roma), prêtre romain du titre de St-Chrysogone, participe avec Petrus, prêtre prior, Crisogonus, prêtre secundus, Catellus, prêtre tertius, et Filippus, praepositus beati martyris Prancati, à la vente d’une sépulture sise près du chevet de StPancrace (Aurelia), destinée à Augustus et Gaudiosa et occupée finalement par leur fils Florus, âgé de sept ans et demi, le 3 juillet 521 et par sa mère Gaudiosa, âgée de 31 ans, déposée le 1er février 5251. 1 ICVR, NS 2, 4279; voir CVTTIA et IOHANNIS 5, témoins de cette vente; voir PETRVS 48; CATELLVS 1.

GAVDIOSVS

GAVDIOSVS

4

901

6

(. . . 7-9 décembre 531 . . .)

presbyter, prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican), sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 10e rang des prêtres1. ` ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par A Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 12e ou au 22e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. Conc. Conc. 3 Conc. 4 Conc. 5 Conc. 6 Conc.

1

2

roman. roman. roman. roman. roman. roman.

GAVDIOSVS

(531), (531), (531), (531), (531), (531),

sessio 1, sessio 1, sessio 1, sessio 1, sessio 1, sessio 1,

5

Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

(. . . 7-8 décembre 531 . . .)

presbyter, prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 18e rang des prêtres1. Il participe, comme l’indique la liste de présence, où il figure au 12e ou au 22e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 2 dans les mêmes conditions que le prêtre homonyme 3. Conc. roman. (531), sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. Conc. roman. (531), sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. 3 Voir GAVDIOSVS 4.

1

2

GAVDIOSVS

6

(. . . avant septembre 590 – juillet 593 . . .)

primicerius, defensor ou notarius de l’Église romaine, envoyé à Ravenne en qualité de responsalis par l’un des prédécesseurs du pape Grégoire, est interrogé par ce der-

902

GAVDIOSVS

7

nier lors de son enquête sur les coutumes de l’Église ravennate relatives à l’usage du pallium pour l’évêque et des mappulae pour les premiers diacres, ainsi qu’en témoigne la lettre pontificale adressée en juillet 593 à l’évêque Iohannes de Ravenne1. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 54, MGH Ep. I, p. 213 = CC 140, p. 202 (Jaffé 1259); voir IOHANNES 41.

GAVDIOSVS

7

(. . . juillet 591 . . .)

chrétien de Campanie (puisque son cas est soumis à Anthemius, recteur du patrimoine romain de cette région), veuf d’une esclave, Sirica, affranchie par Morena, son ancienne maîtresse; il doit défendre ses fils revendiqués comme esclaves par les avoués de l’Église romaine (puisque les biens de Morena sont entrés probablement dans le domaine de celle-ci); il porte plainte auprès du pape Grégoire, en donnant la preuve de l’affranchissement et il demande l’aide du pape, qui le charge de porter une lettre datée de juillet 591 et adressée à Anthemius, mandaté pour régler l’affaire1. 1

GREGORIUS, Ep. 1, 59, MGH Ep. I, p. 78-79 = CC 140, p. 66 (Jaffé 1123).

GAVDIOSVS

8

(. . . avant septembre 595)

presbyter, prêtre appartenant certainement à l’Église de Rome, laisse par testament à deux esclaves de cette Église, Montana et Thomas, respectivement deux et cinq onces; G. meurt avant septembre 595, époque à laquelle, par une charte où il est présenté comme défunt, les deux esclaves sont affranchis par le pape Grégoire et deviennent, sous certaines conditions, propriétaires du pécule constitué en leur faveur1. 1 GREGORIUS, Ep. 6, 12, MGH Ep. I, p. 390-391 = CC 140, p. 380-381 (Jaffé 1391); voir THOMAS 10.

GAVDIOSVS

9

(. . . février 599 . . .)

defensor sedis nostrae, défenseur de l’Église romaine, vit à Syracuse dans une très grande pauvreté, ainsi que le diacre Cyprianus en informe le pape Grégoire; sur décision du

GAVDIO[sus] 12

903

pontife, notifiée en février 599 à Romanus, defensor du patrimoine romain en Sicile, pour qu’il impute cette dépense sur ses comptes, G. doit recevoir chaque année, à commencer par celle qui court depuis septembre 598 (secunda indictione), une somme de six solidi1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 109, MGH Ep. II, p. 115 = Ep. 9, 110, CC 140, p. 662 (Jaffé 1635); voir CYPRIANVS 8; ROMANVS 20.

GAVDIOSVS 10

(. . . juillet 599 . . .)

episcopus Egubio1 (Iguuium/Eugubium = Gubbio; Perugia), évêque de Gubbio, est nommé par le pape Grégoire, en juillet 599, visiteur de l’ecclesia Tadinatis (Tadinum = Gualdo Tadino; Perugia), longtemps privée d’évêque, avec mission d’assurer l’entretien et la direction spirituelle du clergé, de protéger le trésor de l’Église et de défendre l’intégrité de son patrimoine; il est invité à se rendre à Tadinum et à y exhorter les fidèles à trouver pour le siège épiscopal un clerc de la cité digne de l’élection et libre de tout empêchement canonique; il est chargé d’envoyer ensuite au pape l’élu, muni d’une attestation signée par tous ainsi que d’une lettre de sa main certifiant qu’il l’a jugé digne de l’épiscopat 2. Par une lettre de la même époque, G. est officiellement mandaté par le pape auprès du clergé et des fidèles de Tadinum 3. Var. Eugubino; Eganio; Egubina ecclesia. GREGORIUS, Ep. 9, 184, MGH Ep. II, p. 176-177 = Ep. 9, 185, CC 140 A, p. 741 (Jaffé 1712). 3 Id., Ep. 9, 185, ibid., p. 177 = Ep. 9, 186, CC 140 A, p. 742 (Jaffé 1713). 1

2

GAVDIOSVS 11

(VIe s.?)

libr(arius), libraire romain, établi près de St-Pierre-aux-Liens, détient des exemplaires des Évangiles dans la traduction de Jérôme; connu d’après la souscription d’un manuscrit d’Angers du IXe/Xe s. (Bibl., 20)1. 1

D.

DE

BRUYNE, Rev. Bén., 30, 1913, p. 342.

GAVDIO[sus] 12

(VIe/VIIe s.?)

[...]marturis Lauren[tii titulo] Damasi, prêtre ou, en tout cas, clerc rattaché à l’église romaine du martyr Laurent, titre de Damase, d’après une épitaphe provenant de Rome (relevée à S. Martino ai Monti)1. 1

ICVR, NS 1, 807.

904

GAVDIOSVS 13

GAVDIOSVS 13

(VIe/VIIe s.)

donateur, fait peindre une inscription votive dans l’escalier d’accès de la catacombe de Pontien1, à Rome, une autre dans la crypte des saints Abdon et Sennen, au-dessus des images des saints 2, en témoignage de ses interventions dans l’aménagement et le décor de cette région du cimetière. Il n’y a pas de raison particulière de l’identifier au prêtre homonyme de St-Chrysogone 3. ICVR, NS 2, 4532 a. ICVR, NS 2, 4532 c. 3 Voir GAVDIOSVS 3.

1

2

** GAVDIOSVS évêque de Brescia (Brixia), placé au 12e rang (tandis que Optatianus, sûrement attesté en 451, est indiqué immédiatement après lui) dans une liste épiscopale rédigée en 838 par l’évêque Rampertus pour le récit de la translation des reliques de Filaster à la cathédrale. G. reposerait dans l’église San Alessandro, au Sud de la cité, d’après l’invention de ses reliques datée du XVe s.1. Un second évêque de ce nom est mentionné après Deusdedit, sûrement connu en 680. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 228-231; p. 433-437 et p. 739.

GAVINIA

(. . . avant juillet 599 . . .) abbatissa monasterii sanctorum Gauini atque Luxurii,

abbesse d’un monastère de Cagliari (= Carales), vient se plaindre auprès du pape Grégoire de l’abbesse Sirica qui l’a précédée à la tête de la communauté : elle accuse celle-ci d’avoir, après son entrée au monastère, rédigé un testament (malgré l’empêchement constitué par son engagement religieux), en léguant en particulier une terre à un xenodochium de Cagliari. En revanche, alors que l’archiprêtre de Cagliari, Epiphanius, lui aussi présent à Rome, rappelle devant elle avec indignation que Sirica refusait de porter l’habit monacal en lui préférant celui des presbyterae, G. prend la défense de Sirica en alléguant une coutume ancienne du monastère. G. obtient, en faveur de sa requête, l’intervention de Grégoire qui, par une lettre de juillet 599, charge l’évêque de Cagliari, Ianuarius, d’annuler les legs de Sirica, s’ils ne sont pas conformes à la législation canonique. Mais, au sujet de la coutume vestimentaire, elle ne convainc pas le pontife qui entreprend une enquête à ce propos auprès de ses conseillers ainsi qu’auprès d’experts (en droit canon) de Cagliari1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 197, MGH Ep. II, p. 185-186 = CC 140 A, p. 755-756 (Jaffé 1724); voir EPIPHANIVS 22; IANVARIVS 20.

GELASIVS 1

GAVINIANVS

905 (. . . juillet 592 . . .)

diaconus, appartient très probablement à l’Église de Ravenne, puisque l’évêque de cette cité, Iohannes II, est chargé en juillet 592 par le pape Grégoire, saisi par Vuilandus, de juger le différend qui oppose ce dernier à G.1. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 41, MGH Ep. I, p. 141 = Ep. 2, 34, CC 140, p. 119 (Jaffé 1194); voir IOHANNES 41.

GAZEVS

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .) diaconus,

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement de la basilica sanctae Eufemiae, édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; avec sa mère, Bona, il contribue au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. 1

CIL V, 1587; voir BONA 1.

GE[. . .]

(Ve s.)

avec Dem[etria]nus, contribue au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s., au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1 B R U S I N e t Z OV AT TO , M o n u m e n t i p a l e o c r i s t i a n i , p . 3 3 7 , n . 13 ; v o i r DEM[etria]NVS 1.

GEBERIC1

(. . . entre 507 et 511 . . .) uir spectabilis 2,

est invité, entre 507 et 511, par une lettre du roi Théodoric, à faire droit à la plainte de l’évêque Constantius (de siège non mentionné), réclamant restitution de terres indûment soustraites à son Église et la punition du coupable 3. Var. GEBERIVS. Voir PLRE 2, p. 496, Geberic. 3 CASSIODORUS, Variae 4, 20, MGH aa 12, p. 123 = CC 96, p. 155-156; voir CONSTANTIVS 23. 1

2

GELASIVS 1

(IVe s.) exorcist[a],

mort âgé de 45 ans, est déposé un 11 mai, comme l’atteste une inscription au cimetière de Domitille à Rome1. 1

ICVR, NS 3, 7621.

906

GELASIVS

GELASIVS

2

2

(. . . avant 492-496)

d’origine africaine (bien qu’il se déclare lui-même de naissance romaine1), fils d’un Valerius, suivant le Liber Pontificalis; selon la règle, il appartient probablement au clergé de la Ville avant d’en être l’évêque (492-496) 2 ; mais on ne peut dire qu’il a été le secrétaire (dictator) de ses prédécesseurs, en invoquant la ressemblance de leurs lettres avec les siennes, puisque cette parenté de style tient à l’influence des règles de chancellerie. 1 2

GELASIUS, Ep. 12, Coll. Veron. 8, Schwartz, Publ. Sammlungen, p. 19 (Jaffé 632). Liber Pont., LI, 1, p. 255.

GELASIVS

3

(. . . juillet 592 . . .) subdiaconus,

sous-diacre d’une Église sicilienne, est condamné, sans appel, à la pénitence perpétuelle en raison de la gravité de sa faute, ainsi que le notifie le pape Grégoire au rector du patrimoine sicilien, le sous-diacre Petrus, dans une lettre de juillet 5921. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 38, MGH Ep. I, p. 139 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 145 (Jaffé 1186); voir PETRVS 70.

** GELASIVS évêque d’Arezzo (Aretium), placé au deuxième rang d’une liste épiscopale datant du XIe siècle1. Il serait le successeur de Donatus. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 570.

GELLIANE

(IIIe/IVe s.)

chrétienne de Chiusi (Siena; = Clusium), dédie, avec le diacre Sulpicius Felicissimus, son époux, l’épitaphe de leur fils Sulpicius Vincentius, mort néophyte à 23 ans, comme l’indique une inscription provenant de la catacombe de sainte Mustiola1. 1

CIL XI, 2560 et 2561; voir FELICISSIMVS 1.

GEMELLA1

(Ve s.)

doy¥lh Ueoy÷, donatrice, avec Hesuchios, peut-être son époux, honoré du même titre, d’un pavement de mosaïque à Ravenne dans l’église des Apôtres (S. Francesco), une intervention qu’atteste une inscription rédigée comme une prière 2. 1 2

Geme¥lla. M. BOLLINI, Iscrizioni greche di Ravenna, Ravenne, 1975, p. 49, n. 20.

907

GEMINIANVS 1

GEMELLVS

(. . . avant mai 477 . . .) subdiaconus . . . Rauen(natis) eclesie et rector Sicilie,

sous-diacre de l’Église de Ravenne et recteur du patrimoine de cette Église en Sicile, construit à Ravenne, sous l’épiscopat d’Exuperantius (mort le 29 mai 477), selon le Liber Pontificalis Rauennatis, l’ecclesia beate Agnetis 1 (Sant’Agnese, détruite en 1937/1938). 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 31, A. Testi Rasponi, p. 88 = MGH srl, p. 297; voir EXVPERANTIVS 4.

Aurelia GEMINIA

(IVe s.)

épouse du diacre Felix, qui dédie sa sépulture près du Portus de Rome, avec un bref éloge1. 1

THYLANDER, Inscr. Ostie, B 228, p. 338; voir FELIX 14.

GEMINIANVS 1

(. . . 392/393 . . .)

episcopus, évêque de siège non mentionné, fait souscrire par son prêtre Aper, au 6e rang, sans mention de son siège, la synodale adressée au pape Sirice par l’évêque Ambroise et par le concile de Milan en 392/393 pour confirmer, contre Iouinianus et ses disciples, la sentence d’excommunication prise à Rome1. G. pourrait être identifié au Geminianus cité par un diplôme de Charlemagne daté de 782 2, puis par Andreas Agnellus (2e quart du IXe s.), comme évêque de Modène (Mutina) 3 ; si le chroniqueur, dans le récit légendaire dont il se fait l’écho, situe sa mort, de façon anachronique, avant celle de Seuerus de Ravenne (attesté en 342), G., dans la Vita s. Geminiani (Xe/XIe s.), est effectivement présenté comme le prédécesseur de Theodulus 4 (attesté comme évêque de Modène après 396 et avant 412/413). G. est vénéré comme le saint protecteur de Modène au moins depuis le VIIIe s. 5. 1 AMBROSIUS, Ep. 42, 14, PL 16, 1129 = Ep. extra coll. 15, 14, CSEL 82, 3, p. 311; cf. SIRICIUS, Ep., dans AMBROSIUS, Ep. extra coll., 6-7, CSEL 82, 3, p. 300-301 (Jaffé 260); voir IOVINIANVS 1; APER 1. 2 MGH, Diplomata Karolinorum, I, n. 147, p. 199-200. 3 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 14-15, A. Testi Rasponi, p. 44-46 = MGH srl, p. 284. 4 Vita I s. Geminiani (BHL 3296), Bortolotti, Antiche Vite di S. Geminiano, Monumenti di storia patria delle provincie modenesi, serie delle cronache, 14, 1, p. 63-75; voir THEODVLVS 2. 5 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 344-345 et 633-635.

908

[Ge]MINIANVS

[Ge]MINIANVS

2

2

(IVe s.)

peut-être donateur, avec Vrbica, pour quelque témoignage votif – si l’on restitue [de] Dei data dans une inscription fragmentaire d’Aquilée (Udine; = Aquileia) –, associé à la préparation de leur sépulture1. 1

CIL V, 1718.

GEMINIANVS

3

(. . . août 458-avant juin 460 . . .)

episcopus, évêque italien de siège non mentionné, est envoyé à Constantinople par le pape Léon – en qualité de légat – avec l’évêque Domitianus, auprès du nouvel empereur Léon1; il est chargé d’une lettre, datée du 17 août 458 2, dans laquelle le pape demande à nouveau à l’empereur de ne pas permettre la remise en cause des définitions de Chalcédoine, réclame l’extirpation définitive de l’hérésie d’Eutychès 3 ainsi que le châtiment des meurtriers de Proterios d’Alexandrie et le rétablissement sur le siège d’Alexandrie d’un évêque fidèle à l’orthodoxie chalcédonienne 4 ; avec son compagnon, il est certainement aussi chargé de remettre à l’empereur une autre lettre 5, de la même date 6, composée en forme de traité (le second Tome de Léon) et appuyée de testimonia 7, dans laquelle le pape, après avoir dénoncé les hérésies contraires (haereses contrariae) de Nestorius et d’Eutychès, professe dans l’unique personne du Christ les deux natures divine et humaine, reconnaissables à partir de la qualité des œuvres. Avant juin 460 8, D., avec Domitianus, est de retour à Rome où il informe le pape Léon des manœuvres du parti monophysite à Constantinople où l’ancien évêque monophysite d’Alexandrie, Timothée Élure, a été autorisé à revenir 9. 1 LEO, Ep. 164, Coll. Grimanica 103, ACO II, 4, p. 110, lignes 21-22 (Jaffé 541); voir DOMITIANVS 1. 2 Id., Ep. 164, Coll. Grimanica 103, ibid., p. 112. 3 Id., Ep. 164, Coll. Grimanica 103, ibid., p. 110-111. 4 Id., Ep. 164, Coll. Grimanica 103, ibid., p. 112. 5 Id., Ep. 165, Coll. Grimanica 104, ibid., p. 113-119 (Jaffé 542). 6 Id., Ep. 165, Coll. Grimanica 104, ibid., p. 119. 7 Id., Ep. 165, Coll. Grimanica 104, ibid., p. 119. 8 Id., Ep. 170, 3, Coll. Auel. 52, CSEL 35, 1, p. 120 (Jaffé 547). 9 Id., Ep. 170, 1, Coll. Auel. 52, ibid., p. 119.

GEMI[...]1

(Ve s.)

contribue avec Libia[...] et avec Ru[...]1, peut-être son épouse, et avec les siens, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s., au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia) 2. 1 2

A moins de comprendre Geminus Libianus? BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 337, n. 12.

909

GENEROSVS

GEMINVS

(. . . septembre 558/février 559 . . .) episcopus Puteolanus (Puteoli = Pozzuoli; Napoli),

évêque de Pouzzoles, est chargé par le pape Pélage Ier, avec Vincentius, évêque de Naples, et Constantius, évêque de Misenum (Miseno, près de Bacoli; Napoli), de trancher le différend opposant de nouveau les clercs et les habitants de l’Église de Vulturninum (= Castel Volturno; Caserta) à ceux de l’Ecclesia Pariensis (près de Liternum? = Lago Patria; Napoli); malgré un premier arbitrage qui, faute d’un accord écrit, n’a pas été appliqué (comme en fait rapport à Rome le patricius Dulcitius), G., avec les deux autres évêques campaniens, est chargé de faire comparaître, avec l’aide du defensor Constantinus, le clergé et les citoyens des deux parties ainsi que ceux du uicus Feniculensis (= Vico di Pantano, près de Castel Volturno), peut-être l’objet du conflit : il devra, avec ses collègues, examiner le premier jugement, donner une sentence écrite et la faire appliquer par Constantinus1. 1 PELAGIUS I, Ep. 22, Gassò et Batlle, p. 67-69 (Jaffé 981); voir CONSTANTINVS 8; CONSTANTIVS 27; DVLCITIVS 8; VINCENTIVS 8.

GEMMVLVS

(VIe/VIIe s.?) lictor t(i)t(uli) s(an)c(t)e Marturis Caecil[i]ae,

lecteur romain du titre de Ste-Cécile au Transtévère, mort à 16 ans et 6 mois, un 30 septembre, d’après une inscription recopiée en 1633 et aujourd’hui perdue; G. est enterré par les soins de sa mère Redempta, h(onesta) f(emina), avec une [Bo]nifatia1. 1

ICVR II, p. 309.

* GENNADIVS AVIENVS

(. . . 450-468 . . .)

consul : voir AVIENVS 1.

(IVe s.)

GENEROSVS [pre]sbyter,

prépare, avec ses autres frères et avec ses parents, la sépulture pour son frère Eugamius, lecteur mort vierge à 38 ans, dans le cimetière romain des saints Marcellin et Pierre (Labicana)1. S’il faut identifier au lecteur Eugamius l’homonyme rejoint dans la sépulture du même cimetière par son frère Cyriacus, G. a aussi pour frère ce dernier 2. 1 2

ICVR, NS 6, 16173. Cf. ICVR, NS 6, 16172; voir CYRIACVS 1.

910

GENESIVS

GENESIVS

(. . . 495?-499 . . .)

presbyter tituli Nicomedis (peut-être près du titre des SS. Marcellino e Pietro; Roma), prêtre romain, mentionné sans indication d’église titulaire au 37e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Nicomedis, au 37e rang 6, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. G., doit vraisemblablement être identifié au prêtre homonyme, mentionné au 49e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 8 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 9 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)10, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III)11. Acta syn. rom., 1,1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1,1, Thiel, p. 644, 34e. Acta syn. rom., 1,2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1,2, Thiel, p. 644, et 1,3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1,1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1,1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1,3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1,3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1,7, ibid., p. 413 = SYMMACHUS, Ep. 1,9, Thiel, p. 652. 7 Acta syn. rom., 1,4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1,4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30,1, Thiel, p. 437, 42e. 9 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30,1, Thiel, p. 437. 10 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30,2, Thiel, p. 439-440. 11 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30,14, Thiel, p. 447. 1

2

** GENESIVS évêque de Brescello (Reggio E.; Brixellum), attesté par une Vita du Xe s., indiquant l’invention du corps saint et d’une inscription manifestement médiévale1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 810.

GENIALIS 1

(. . . 392/393 . . .)

chrétien établi à Rome1, qui, après avoir mené une vie ascétique 2, devient disciple actif de Iouinianus. Il est excommunié avec Iouinianus, Auxentius, Germinator, Felix, Plotinus, Marcianus, Ianuarius, Ingeniosus, par le pape Sirice,

GENNADIVS

911

dans un concile réuni à Rome 3. Il gagne Milan, en même temps que Iouinianus et les autres condamnés, d’où il est chassé après intervention des prêtres Crescens, Leopardus et Alexander, légats du pape Sirice 4. Il est de nouveau condamné par un concile milanais réuni par Ambroise, qui confirme la sentence romaine en 392/393 5. 1 SIRICIUS, Ep. 7, 4, PL 13, 1171 = id., dans AMBROSIUS, Ep. extra coll., 6, CSEL 82, 3, p. 301 (Jaffé 260). 2 AMBROSIUS, Ep. 42, 9-10, PL 16, 1127 = Ep. extra coll. 15, 9-10, CSEL 82, 3, p. 307-309. 3 Voir note 1; concile qui s’est tenu antérieurement au concile de Milan; voir IOVINIANVS 1; AVXENTIVS 4; GERMINATOR; FELIX 10; PLOTINVS; MARCIANVS 1; IANVARIVS 5; INGENIOSVS. 4 AMBROSIUS, Ep. 42, 12-13, PL 16, 1128 = Ep. extra coll. 15, 12-13, CSEL 82, 3, p. 309-310; voir ALEXANDER 2; CRESCENS 2; LEOPARDVS 2. 5 Id., Ep. 42, 14, ibid., 1128 = Ep. extra coll. 15, 14, CSEL 82, 3, p. 310-311.

GENIALIS

2

(IVe/Ve s.)

sans doute un fossor, puisqu’il procède à la vente d’une tombe dans un cimetière situé sur la via Appia, en deçà du cimetière de Calliste, près de Rome (le cimetière dit de «Marc et Marcellien»)1. 1

ICVR, NS 4, 11985.

** GENIALIS évêque de Trente (Tridentum), connu par une liste figurant dans un sacramentaire copié entre 1039 et 1049; G. est placé au 9e rang, alors que Vigilius, sûrement attesté à la fin du IVe s., se trouve en troisième place1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 503-504 et p. 750.

GENITOR

(. . . entre 492 et 496 . . .)

presbyter, prêtre appartenant au diocèse de l’évêque Reparatus (probablement en Italie méridionale), est accusé de retenir indûment l’esclave Septimus; il devra être présenté par son évêque au jugement des évêques Herculentius (de Potenza) et Stephanus (de Venosa?), chargés par le pape Gélase de faire restituer Septimus, si celui-ci ne peut prouver son ingénuité, à son propriétaire, avec son pécule1. 1 GELASIUS, Ep., Coll. Brit. 17, Loewenfeld 10, p. 6 (Jaffé 653); voir REPARATVS 1; SEPTIMVS 2; STEPHANVS 14.

GENNADIVS

(. . . avant 414/415 . . .)

médecin chrétien, qui exerce à Rome et y soigne les pauvres, avant de se transférer à Carthage, où il est installé en 414/4151. 1 AUGUSTINUS, Ep. 159, 3, CSEL 44, p. 500; voir PCBE, Afrique, p. 534, GENNADIVS 2.

912

GENOBIA

GENOBIA

(406-471) D(e)o sacrata,

vierge consacrée de Verceil (= Vercellae), morte à 65 ans et déposée le 25 décembre 4711, d’après une épitaphe retrouvée dans l’aire de l’église S. Pietro la Ferla, aujourd’hui détruite 2. 1 2

CIL V, 6741. S. RODA, Iscrizioni latine di Vercelli, Turin, 1985, p. 130, n. 75.

GENTIO

(. . . novembre/décembre 598 . . .) scribo1,

fonctionnaire de l’administration impériale chargé du recrutement des soldats, qualifié de uir magnificus, est établi en Sicile; G. souhaite devenir, par contrat (sub libellorum speciem), conductor d’un des domaines appartenant dans l’île à l’Église romaine, mais voit sa requête repoussée par le pape Grégoire qui a mauvaise opinion des scribones; cependant, comme il fait preuve d’une remarquable bonté, il doit recevoir, en compensation de ce refus, chaque année, les tributs en nature (excepta) qu’il aurait pu obtenir d’une conductio, à savoir vingt porcs, vingt moutons et soixante poules, ainsi que le pape en donne ordre au defensor Romanus par une lettre de novembre/décembre 598 2. Voir PLRE 3, p. 512. GREGORIUS, Ep. 9, 78, MGH Ep. II, p. 95 = Ep. 9, 79, CC 140 A, p. 633-634 (Jaffé 1603); voir ROMANVS 20. 1

2

GEORGIVS1 1

(. . . entre 507 et 512 . . .)

élève d’Ennodius à Milan, s’installe à Rome où il appartient à l’entourage de Barbara, comme le rappelle Ennodius dans une lettre adressée à Beatus pour transmettre l’épitaphe métrique composée en l’honneur de Cynegia, la femme du patrice Faustus 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 503, Georgius 3. ENNODIUS, Ep. 7, 29, MGH aa 7, p. 260; voir BARBARA 1.

GEORGIVS

2

(. . . 3 janvier 552-avant le 13 janvier 552) olosiricoprata ciu(itatis) Ra(uennatis), uir deuotus,

fils de Iulianus originaire d’Antioche, et lui-même négociant en soieries à Ravenne, fait rédiger par le notaire Deusdedit en bonne et due forme, le 3 janvier 552, alors qu’il est gravement malade, son testament par lequel il confirme l’affranchissement de ses esclaves et institue l’Église de Ravenne héritière des 5/6e de ses biens; empêché d’écrire par la goutte, il appose une croix au bas de l’acte1. G. meurt avant le 13 janvier de la même année, date à

GEORGIVS

913

4

laquelle est procédé à l’ouverture de son testament, en présence de Cyprianus et Thomas, défenseurs de l’Église de Ravenne 2. 1 Pap. Lat. 4-5, Tjäder, B VI, 12, VII et VIII, p. 214 et 216 (= Marini 74-74 A); voir DEVSDEDIT 5. 2 Pap. Lat. 4-5, ibid., B V, 11, B VI, p. 212 et 214; voir CYPRIANVS 8; THOMAS 6.

GEORGIVS

3

(. . . mars/avril 559 . . .) comes agens uices Marcellini uicarii, uir clarissimus,

comte agissant sur délégation du vicaire de la Ville Marcellinus, fait emprisonner Maximinus sur plainte de Tucza qui se prétend son épouse et qui, l’accusant de l’avoir abandonnée, lui réclame dot et indemnité. Après que Maximinus a fait appel à Rome, en arguant que Tucza est en réalité une moniale en rupture de monastère, G., dont la sentence initiale a été rescisée par le pape Pélage Ier, doit s’associer aux évêques Catellus de Rieti et Marcellinus d’Amiterno, pour conclure la cause, après en avoir développé l’instruction1. PELAGIUS I, Ep. 63, Gassò et Batlle, p. 163-166 (Jaffé 1021); voir PLRE 3, p. 514-515, Georgius 6 et Marcellinus 2; voir CATELLVS 2; MARCELLINVS 11; MAXIMINVS 9. 1

GEORGIVS

4

(. . . février 591 – mars 591 . . .) praefectus praetorio Italiae,

succédant à Maurilio, exerce en février 591 la charge de préfet du prétoire d’Italie, depuis peu semble-t-il, puisqu’à cette date, le pape Grégoire, augurant favorablement de sa bonté, lui adresse des vœux de succès, l’assure de son loyal concours, en le mettant en garde contre des intermédiaires malveillants qui pourraient chercher à introduire entre eux la division et lui propose d’établir des échanges de vues, chaque fois que la nécessité s’en fera sentir1. En mars 591, G., installé à Ravenne, doit examiner les comptes de son prédécesseur Maurilio qui, redoutant cette épreuve, se réfugie dans l’asile d’un sanctuaire ravennate; dans cette affaire, G. est prêt à agir avec une équité qu’on ne peut mettre en doute, assure le pape qui, craignant cependant qu’il ne se laisse influencer par des médisances, écrit à l’évêque Iohannes de Ravenne, sollicité d’apporter son appui à Maurilio 2. ` cette même date, G. a pour conseiller un certain Iohannes, à la requête A duquel le pape intervient auprès de l’évêque dalmate Malchus pour que le litige opposant ce Iohannes à l’évêque Stephanus de Scutari soit réglé par des juges arbitres élus par les deux parties 3. Il n’est pas certain que G. doive être identifié au préfet du prétoire, dont le nom est omis dans les manuscrits, auquel le pape Grégoire adresse en avril 593 une requête en faveur du uir magnificus Armenius, fils de l’illustris uir Aptonius et qui est sollicité de trouver pour le jeune homme, orphelin de père et de mère et réduit au dénuement, un emploi susceptible de lui procurer des ressources 4 : G. est peut-être déjà remplacé dans sa charge par Gregorius, qui est en tout cas attesté comme préfet du prétoire en 595. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 22, MGH Ep. I, p. 26-27 = CC 140 A, p. 20-21 (Jaffé 1090); voir PLRE 3, p. 515-516, Georgius 11; voir MAVRILIO 2.

914

GEORGIVS

5

Id., Ep. 1, 35, ibid., p. 48-49 = CC 140, p. 42-43 (Jaffé 1105); voir IOHANNES 41. Id., Ep. 1, 36, ibid., p. 49 = CC 140, p. 43 (Jaffé 1106); voir IOHANNES 72. 4 Cf. id., Ep. 3, 28, ibid., p. 185-186 (avec la restitution Georgio) = CC 140, p. 173 (avec la restitution Gregorio) (Jaffé 1232); voir ARMENIVS 4; GREGORIVS 12. 2 3

GEORGIVS

5

(. . . juin 596 . . .)

chrétien de Rome, commet de mauvaises actions, puis, repentant, va trouver le pape Grégoire pour lui exprimer son désir de s’installer à Messine et sa volonté de s’amender. Il quitte Rome, porteur d’une lettre pontificale datée de juin 596 et adressée à l’évêque Donus de Messine; par celle-ci, G. est recommandé à la sollicitude de l’évêque chargé de l’aider à rester dans la voie droite et à mener une vie honnête, en l’encourageant de ses exhortations, mais aussi en assurant sa subsistance, de façon que G. ne puisse invoquer le besoin pour retourner à ses premiers errements1. 1 GREGORIUS, Ep. 6, 37, MGH Ep. I, p. 414 = Ep. 6, 39, CC 140, p. 412-413 (Jaffé 1419); voir DONVS 1.

GEORGIVS

6

(. . . avant avril 598 . . .)

laïc de Ravenne, persécute, en contestant sa condition juridique, l’épouse de son concitoyen Iohannes, obligeant celle-ci à se réfugier dans l’asile d’une église. Si cette contestation est fondée, G. devra s’en remettre au jugement d’un tribunal que l’évêque de Ravenne Marinianus est chargé de saisir de cette affaire, suivant les instructions que le pape Grégoire lui adresse en avril 5981. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 20, MGH Ep. II, p. 22 = CC 140 A, p. 540 (Jaffé 1508); voir PLRE 3, p. 516, Georgius 13; voir IOHANNES 106; MARINIANVS 4.

GEORGIVS

7

(VIe s.) oloseri(cus),

négociant en soieries, donateur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de la basilique Santa Maria à Jesolo (Venezia; = Equilium)1. 1

G. CUSCITO, AAAd 27, 1985, p. 198-199.

GEORGIVS

8

(VIe/VIIe s.) acoluthus,

acolyte romain, dédie une inscription votive, connue par une copie, à St-Pierre du Vatican1. 1 ICVR, NS 2, 4142; on ne connaît pas le support et il est difficile de proposer une datation.

915

GERMANVS 1

GEORGIVS

9

(début VIIe s.) opt(io) num(eri) Theodosiac(i),

sous-officier du numerus Theodosiacus, est, à Rome, au début du VIIe siècle, témoin de Flauia Xantippe pour authentifier la donation faite par cette dernière à la basilica s(an)c(t)ae D(ei) genetricis Mariae qu(ae) a(ppellatur) ad presepe(m) (Ste-Marie-Majeure)1. 1

Pap. Lat. 17, Tjäder, p. 334 (= Marini 91).

** GEORGIVS évêque de Voghenza (Ferrara; = Vicohabentia), selon le témoignage suspect d’une inscription médiévale, sûrement postérieure au VIIe s.1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 813.

GERMANA 1

(. . . 17 juillet 564 . . .) clarissima femina,

veuve de Collictus, mère de Stefanus, reçoit du sous-diacre Gratianus, tuteur de cet enfant encore mineur, par un acte dressé à Ravenne le 17 juillet 564, une quittance (chartula plenariae securitatis) pour la part d’héritage paternel (1/3 de la succession) devant revenir à son fils1. 1 Pap. Lat. 8, Tjäder, p. 238-246 (= Marini 80); voir PLRE 3, p. 527; voir GRATIANVS 1; STEPHANVS 31.

GERMANA

2

(VIe/VIIe s.) bidua,

connue par un proscynème tracé au cimetière inférieur de Pamphile, à Rome1. 1

ICVR, NS 10, 26377.

GERMANVS 1

(. . . entre 492 et 496? – 499-502? . . .) episcopus ecclesiae Pisaurensis (Pisaurum; = Pesaro),

mentionné au 21 rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au 24e rang 6 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à e

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l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. G. doit certainement être identifié avec l’évêque homonyme de siège non mentionné qui, avec son collègue Carosus, est chargé de transmettre à Laurentius de Milan, Marcellianus d’Aquilée et Petrus de Ravenne, ainsi qu’aux autres évêques demeurés à Rome, un ordre de Théodoric 8 – daté du 8 août 502 9 – les convoquant à nouveau – pour le 1er septembre – afin de juger le pape Symmaque10. G. doit certainement être identifié avec l’évêque homonyme envoyé à Constantinople – après le 24 novembre 496 – par le nouveau pape Anastase II en qualité de légat auprès de l’empereur Anastase, en compagnie de l’évêque Cresconius de Todi11; avec ce dernier, il est chargé d’une lettre pour l’empereur dans laquelle le pape, après avoir exprimé l’espoir que le schisme entre les deux Églises ne perdurera pas12, – demande que les noms de ceux qui ont été condamnés par Rome, et particulièrement celui d’Acace de Constantinople, soient rayés des diptyques13 ; – invite Anastase (sans faire état de l’Hénotique de Zénon) à user de son autorité pour ramener les Alexandrins à la foi catholique telle que l’ont définie les Pères et l’ensemble des évêques et telle que le pape se propose de la rappeler14 ; – souligne le rôle de l’empereur choisi par Dieu pour présider sur terre, uelut uicarium, à l’application des règles de foi15 ; – déclare reconnaître la validité des baptêmes et des ordinations conférés par Acace après son excommunication par le pape Félix II (III)16. Par cette même lettre pontificale, G., ainsi que son compagnon, est explicitement mandaté auprès d’Anastase pour lui exposer en détails les crimes (facinora) commis par Acace et pour justifier le bien-fondé de la condamnation portée par Rome contre lui17. G., avec son compagnon, arrive à Constantinople peu de temps après que le diacre de l’Église de Thessalonique, Photinus, de retour de Rome, a fait état auprès des apocrisiaires de l’Église d’Alexandrie, le prêtre Discoros et le lecteur Chaeremon, des négociations menées au nom de l’Église de Thessalonique avec le pape Anastase en vue du rétablissement de l’union18 ; avec Cresconius et, probablement, avec le patrice Festus (envoyé de Théodoric)19, G. a plusieurs entretiens avec les représentants alexandrins qui le sollicitent de renouveler les assurances déjà données par Photinus concernant l’orthodoxie du Tome de Léon à Flavien; il confirme à ses interlocuteurs que l’original latin du Tome ne comporte pas les erreurs qui les ont choqués dans la traduction grecque 20 ; avec ses compagnons, il accepte aussi de recevoir la profession de foi présentée par les apocrisiaires au nom de l’Église d’Alexandrie et qui, faisant référence aux conciles de Nicée, Constantinople (381) et Éphèse (431), ainsi qu’aux douze anathématismes de Cyrille d’Alexandrie, insiste sur la nature divine du Christ et porte l’anathème contre Nestorius et Eutychès 21 (mais sans faire mention du concile de Chalcédoine); il s’engage à présenter cette profession de foi au pape à son retour et affirme que ce dernier serait disposé à préciser à une éventuelle délégation alexandrine, au vu de cette profession de foi, sa position doctrinale 22 ; au cours de ces mêmes entretiens, il dénonce, avec ses compagnons, les archevêques d’Alexandrie, Dioscore, Timothée Élure et Pierre Monge comme des adversaires de cette profession de foi et réclame que leurs noms soient rayés des diptyques; malgré les propositions des apocrisiaires alexandrins, G. refuse d’engager un débat sur l’orthodoxie de ces trois évêques, condamnés par Rome, arguant qu’il n’est pas mandaté pour cette question 23.

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De même que ses compagnons, G. se voit remettre par Dioscoros et Chaeremon, avec la profession de foi alexandrine, un libellus faisant l’historique des négociations depuis Pierre Monge 24, dans lequel, après avoir rapelé l’accord doctrinal régnant jadis entre Rome et Alexandrie 25, les deux clercs dénoncent comme contraire à la foi de Nicée la traduction grecque du Tome de Léon à Flavien, rendent responsables du schisme entre les Église Théodoret de Cyr et ses amis nestoriens, accusés d’avoir falsifié le texte pontifical 26, et déclarent espérer que le pape donnera suite à leur démarche afin de rétablir l’union des Églises 27. G. doit vraisemblablement être identifié avec l’évêque homonyme chargé, entre 492 et 496, avec les évêques Gerontius (de Cervia?), Iohannes et Petrus, par une lettre du pape Gélase de juger en seconde instance l’affaire d’un certain Stephanus avec instruction de ne pas réitérer la punition, si le coupable a déjà purgé sa peine 28. Acta syn rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. Acta syn rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn rom., 1, 7, ibid., p. 407 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 649. 7 Acta syn rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Praeceptio regis 1, ibid., p. 419, ligne 2 = Thiel, p. 670; voir CAROSVS 1; LAVRENTIVS 15; MARCELLIANVS 3; PETRVS 30. 9 Praeceptio regis 1, ibid., p. 420 = Praeceptio regis 1, Thiel, p. 672. 10 Praeceptio regis 2, ibid., p. 421 = Thiel, p. 671. 11 ANASTASIUS II, Ep. 1, 4, Thiel, p. 618 (Jaffé 744); cf. id., Ep. 1, 2, ibid., p. 616; Liber Pont., Fragm. Laur., p. 44; voir CRESCONIVS 2. 12 ANASTASIUS II, Ep. 1, 1, ibid., p. 616. 13 Id., Ep. 1, 2 et 4, ibid., p. 616 et 617-618. 14 Id., Ep. 1, 6, ibid., p. 619. 15 Id., Ep. 1, 7, ibid., p. 619-620. 16 Id., Ep. 1, 8, ibid., p. 620-621. 17 Id., Ep. 1, 4, ibid., p. 618. 18 Libellus apocrisiariorum Alexandrinae ecclesiae, 7, Coll. Auel. 102, CSEL 35, 1, p. 470 = Libellus, 4, dans ANASTASIUS II, Ep. 5, Thiel, p. 630-631. 19 Libellus apocrisiariorum, 1, Coll. Auel. 102, ibid., p. 468 = Libellus, dans ANASTASIUS II, Ep. 5, Thiel, p. 628; voir FESTVS 2. 20 Libellus apocrisiariorum, 8, Coll. Auel. 102, ibid., p. 470 = Libellus, 5, dans ANASTASIUS II, Ep. 5, Thiel, p. 631. 21 Libellus apocrisiariorum, 9-12, Coll. Auel. 102, ibid., p. 470-472 = Libellus, 5-6, dans ANASTASIUS II, Ep. 5, Thiel, p. 631-632. 22 Libellus apocrisiariorum, 13, Coll. Auel. 102, ibid., p. 472 = Libellus, 7, dans ANASTASIUS II, Ep. 5, Thiel, p. 632. 23 Libellus apocrisiariorum, 13, Coll. Auel. 102, ibid., p. 472 = Libellus, 7, dans ANASTASIUS II, Ep. 5, Thiel, p. 632-633. 24 Libellus apocrisiariorum, Coll. Auel. 102, ibid., p. 468-473 = Libellus, dans ANASTASIUS II, Ep. 5, Thiel, p. 628-633. 25 Libellus apocrisiariorum, 2, Coll. Auel. 102, ibid., p. 468 = Libellus, 1, dans ANASTASIUS II, Ep. 5, Thiel, p. 629. 1

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26 Libellus apocrisiariorum, 4-5, Coll. Auel. 102, ibid., p. 469 = Libellus, 2, dans ANASTASIUS II, Ep. 5, Thiel, p. 629. 27 Libellus apocrisiariorum, 14-15, Coll. Auel. 102, ibid., p. 473 = Libellus, 8, dans ANASTASIUS II, Ep. 5, Thiel, p. 633. 28 G ELASIUS , Fragm. 44, Thiel, p. 507 (Jaffé 739) ; voir GERONTIVS 7 ; IOHANNES 16; PETRVS 13, 14 ou 30; STEPHANVS 5.

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(. . . entre 507 et 511 . . .)

fils légitime d’un Thomas, se plaint auprès de Théodoric pour accuser l’évêque Petrus (un Italien) d’avoir soustrait une partie de l’héritage paternel1. 1

CASSIODORUS, Variae 3, 37, MGH aa 12, p. 98 = CC 96, p. 123; voir PETRVS

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44.

(. . . 518-520 . . .)

episcopus Capuanus (Capua = S. Maria Capua Vetere; Caserta), évêque de Capoue, légat du pape Hormisda, est envoyé à Constantinople pour apporter la réponse romaine, à une lettre de l’empereur Justin, datée du 7 septembre 518, confiée au comes Gratus et reçue à Rome le 20 décembre. Il appartient à une délégation comprenant un évêque italien Iohannes (dont on ignore le siège), le prêtre romain Blandus ainsi que les diacres Felix et Dioscoros et le notaire Petrus. Il apparaît, par la place qui lui est donnée dans les adresses, par ses interventions plus personnelles, comme le chef de la délégation1. Il part avec les autres légats, après le comes Gratus qui emporte, peut-être au début du mois de janvier 519, des réponses que complète le dossier des lettres plus longuement élaborées confiées aux légats, sans doute à la fin du mois. En effet, avec les autres légats, G. est chargé d’apporter des lettres : – à l’empereur Justin, pour rappeler qu’il faut, pour être dans la communion de Rome, accepter le concile de Chalcédoine et le Tome de Léon à Flavien, mais également rayer des diptyques le nom d’Acace condamné par le Siège apostolique 2 ; – à l’évêque Iohannes de Constantinople, pour prendre acte de son désir de réconciliation et lui demander d’abandonner la défense d’Acace (un de ses prédécesseurs à Constantinople), après avoir commencé le chemin de la paix en reconnaissant les définitions du concile de Chalcédoine et le Tome de Léon 3 ; – à Justinien 4, à Celer et Patricios 5, hauts personnages, ainsi qu’au préfet du prétoire à Thessalonique 6 ; – à l’archidiacre de Constantinople Theodosios et aux «catholiques» de la ville, une lettre annonçant l’arrivée des légats 7 ; – à l’Augusta Euphemia, pour solliciter son appui et lui demander de convaincre les évêques de souscrire au libellus poenitentiae, une formule de rétractation 8, qui a déjà été envoyée en 517 et rappelée à l’empereur Justin dans une lettre confiée peu avant au comes Gratus 9 ; – à deux grandes dames, Anastasia et Palmata10. Comme les autres légats, G. reçoit, avec un indiculus, les instructions qui règlent l’attitude et la négociation des envoyés pontificaux11; comme ses

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compagnons, sur le trajet, il peut accueillir dans la communion romaine les évêques acceptant de souscrire la formule de rétractation mais il doit maintenir une réserve absolue avec ceux qui refusent12 : – il doit, une fois arrivé à Constantinople, accepter la résidence fixée par l’empereur, et refuser tout entretien avant l’audience impériale13 ; – il ne peut rencontrer l’évêque de Constantinople que si celui-ci souscrit la formule de rétractation qu’il n’est pas autorisé à laisser discuter, mais qu’il peut présenter à l’empereur, sur requête de ce dernier14 ; – il doit obtenir la condamnation d’Acace et de ses successeurs, sans rien laisser changer à la formule romaine15 ; – il doit faire lire publiquement devant le peuple cette formule, au moins en présence du clergé, dès lors qu’elle a été souscrite16 ; – il a le mandat de veiller à faire connaître cette rétractation par la voie de lettres impériales transmises aux métropolitains, ou (si l’empereur fait difficulté) par l’intermédiaire de l’évêque de Constantinople, avertissant ses suffragants et les autres métropolitains17. Parti sans doute à la fin du mois de janvier 519, G., avec ses compagnons, adresse pendant le voyage un premier rapport, rédigé dès le débarquement à Aulona (Vloneˇ ; Albanie), où la délégation obtient la signature de l’évêque et la promesse que le métropolitain d’Epirus noua accepterait lui aussi de souscrire la formule de rétractation18. A Scampa (Elbasauw; Albanie), toujours en Epirus noua, il peut, en un rapport rédigé à 30 milles de Lychnidos (Ochrid; Croatie), faire état de l’accueil – excellent – réservé à la délégation par l’évêque Troius, qui souscrit la formule lue publiquement par le notaire Petrus, en une cérémonie pleine d’allégresse que conclut la célébration de la messe, présidée par G. lui-même. Il voit arriver les émissaires du prince, Stephanos, un comes apparenté au magister militum Vitalianos, et un uir spectabilis Leontios, qui étaient chargés d’aller chercher les légats en Italie, et qui, surpris de les trouver déjà avancés en pays grec, s’empressent de leur donner des nouvelles de Constantinople, en leur apprenant que le sénateur Patricios a été exilé, que les apocrisiaires de l’Église de Thessalonique sont retenus à Constantinople et que le médecin Cosmas fait route vers l’Italie19. Arrivé à Lychnidos avec les autres légats, peu avant le 7 mars 519, G. est témoin de la rétractation de l’évêque Theodoritos, qui se réconcilie avec Rome conformément aux procédures établies, ainsi que l’atteste un second rapport des légats daté du 7 mars 20. G. parvient avec toute la délégation à Thessalonique, où elle obtient, après de longs débats, que l’évêque Dorotheos déclare son intention de souscrire le libellus et qu’il s’engage à le faire signer après Pâques à tous ses suffragants, en un concile provincial réuni en présence de l’un des légats, comme Dioscoros en fait ensuite rapport au pape 21. Arrivant le mardi de la semaine sainte (le 26 mars) près de Constantinople, à 10 milles de la capitale (au Castellum Rotundum) 22 où une délégation prestigieuse (Justinien; le magister militum Vitalianos; Pompeios) accueille les légats, G. est reçu avec les autres à l’audience impériale, le mercredi, en présence du sénat et de quatre évêques mandés par Iohannes de Constantinople, lesquels acceptent publiquement la formule de rétractation 23. Le jeudi saint, il est témoin de la rétractation de l’évêque de Constantinople, qui souscrit la formule, après avoir vainement proposé de se contenter d’une simple lettre; en application du mandat confié aux envoyés romains, G. et toute la délégation surveillent attentivement que les noms d’Acace, de Flauita, d’Euphemios, de Macedonios (tous anciens évêques de Constantinople) ainsi que celui de Timothée Élure (évêque d’Alexandrie) soient rayés des diptyques, de même que les noms des empereurs Zénon et

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Anastase; il assiste également à la signature de la formule par les archimandrites qui, malgré quelques réticences, se rallient tous à cette procédure s’achevant à Ste-Sophie dans une célébration solennelle 24. Comme l’indique le rapport personnel de Dioscoros 25 et aussi comme y fait allusion le rapport de tous les légats, G. est informé des débats que soulève la succession de l’évêque monophysite Sévère sur le siège d’Antioche, vacant depuis sa mort en septembre 518. Il s’associe, au moins implicitement, aux suggestions de Dioscoros, demandant au pape de rappeler les termes de sa lettre expédiée au clergé et aux moines de Syrie II (en février 518) 26. Comme l’indiquent un nouveau rapport des légats (expédié le 22 avril et qui accompagne le libellus souscrit le 28 mars par Iohannes) une lettre de Justin à Hormisda et divers billets envoyés par Justinien, Pompeios, Iuliana Anicia, Anastasia, G. peut porter témoignage de l’approbation donnée par Justinien, Pompeios et Vitalianos, ainsi que de l’allégresse du peuple, tout en reprenant le récit déjà donné dans le rapport de Dioscoros 27. Au même titre que les autres légats, G. est le destinataire de trois billets du pape : le premier daté du 25 avril 519, réclamant des informations (ce qui indique qu’il n’a pas reçu le précédent rapport de Dioscoros) 28 ; un autre daté du 29 avril, confié au defensor romain Paulinus, dans lequel le pape déclare sa déception de n’avoir rien reçu 29 ; et enfin, toujours de la même encre, un message confié au negotiator Stephanus 30, dans l’attente du rapport apporté par Pullio qui arrive le 19 juin 31. Le 29 juin, avec les autres légats, G. est associé aux débats de politique ecclésiastique dans la capitale, comme l’indique un rapport commun adressé au pape (accompagné d’une note plus personnelle de Dioscoros), relatant les faits suivants : – la querelle de succession pour Antioche qui aboutit, après que l’empereur a songé à Dioscoros lui-même (ce dont son rapport ne souffle mot), au choix du prêtre de Constantinople Paulos, depuis quelques années établi sur place et adversaire de Sévère 32 ; – l’agitation des moines scythes qui touche à la fois à la discipline et à la théologie : d’une part le conflit avec l’évêque de leur province, Paternos de Tomi, qu’ils accusent, avec l’appui de Vitalianos, devant le prince, en une audience à laquelle assistent les légats; ceux-ci obtiennent la réconciliation de l’évêque avec Vitalianos, une paix à laquelle se refusent les moines scythes. Les légats sont d’autre part mêlés au conflit christologique, du moment que les moines veulent leur faire accepter une confession de foi – le libellus fidei rédigé par Iohannes Maxentius – comportant la formule Vnus de Trinitate crucifixus, ce qu’ils refusent absolument, en considérant que l’expression n’est attestée ni par les quatre conciles œcuméniques ni par le Tome de Léon à Flavien, refus entraînant l’appel des moines à Rome 33. Dans une autre missive, G., avec les autres légats 34, appuie la requête de Justinien demandant l’envoi de reliques de Laurent et de fragments des chaînes de Pierre 35. G. est, avec les autres légats, recommandé en deux lettres du pape, datées du 9 juillet 519 et adressées, l’une à l’empereur, l’autre à l’évêque de Constantinople 36. G. reçoit, porté par le même courrier, le defensor Paulinus, un message d’Hormisda de la même date destiné à tous les légats, les invitant à soutenir l’empereur et l’Augusta dans leur effort pour faire souscrire par les évêques la rétractation et pour les prier de suivre attentivement l’évolution des Églises d’Antioche et d’Alexandrie 37. Le 26 octobre 519 (avant d’avoir reçu une demande d’information du pape, datée du 13 octobre) 38, alors que le légat Iohannes porte plainte à

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Constantinople 39, G., avec les autres légats (sauf Iohannes), fait rapport sur l’affaire survenue à Thessalonique 40 : – expliquant que Iohannes, mandé comme prévu pour y recevoir les formules de rétractation souscrites par les évêques de la province, a été pris dans une émeute, au cours de laquelle il a risqué sa vie 41; – dénonçant le prêtre Aristides qui a fomenté l’émeute, et surtout l’hypocrisie de l’évêque Dorotheos qui a soulevé le peuple, lui faisant croire à la menace d’une persécution et qui a déclaré lui-même publiquement son refus de souscrire la formule de rétractation; – signalant la mort d’un chrétien (un Iohannes) qui avait accueilli chez lui le légat 42 ; – rapportant combien l’empereur déplorait la gravité de l’émeute et comment il se proposait de sanctionner les coupables, en particulier Dorotheos que les légats refusent désormais de recevoir dans la communion romaine 43. Il intervient dans la rédaction du rapport au moment où la lettre d’Hormisda, expédiée le 13 octobre, réclame déjà que soient envoyés à Rome, pour y être jugés, Dorotheos et Aristides 44. G. reçoit (comme les autres légats) une nouvelle lettre d’Hormisda datée du 3 décembre 519, qui répond au rapport du 26 octobre (arrivé le 28 novembre à Rome) 45, dans laquelle le pape fixe le programme d’action des légats; avec ceux-ci, G. devra intervenir : – pour que Dorotheos, convoqué à Constantinople, soit déposé et relégué loin de son siège épiscopal; – pour que le prêtre Aristides ne le remplace pas sur le siège vacant 46 ; – pour faire restituer leurs Églises aux évêques Thomas et Nicostratos (des prélats dépendant de l’évêque de Constantinople) qui ont souffert mille avanies pour avoir depuis longtemps obtenu la communion de Rome 47. G. reçoit copie de la lettre expédiée par Justinien au sujet des moines scythes, que le pape entend retenir, contre leur gré, à Rome jusqu’au retour de la délégation romaine 48. G. est associé au rapport daté du 19 janvier 520 qui répond à la lettre romaine du 3 décembre (en un texte dont tous les légats prennent la responsabilité, sauf Iohannes) et peut-être aussi à un autre message, perdu, qui réclame des informations sur le jugement de Dorotheos. Il peut annoncer qu’après avoir été relégué en Thrace, Dorotheos a été relaxé et que l’empereur a refusé de l’envoyer à Rome avec Aristides, arguant qu’il ne pouvait y avoir de procès valable faute d’accusation (puisque le légat Iohannes est toujours en Orient). En même temps, G. annexe à ce rapport une requête de l’évêque Iohannes de Constantinople, désireux de s’accorder avec Rome sur la date pascale et proposant le 19 avril 49, comme l’atteste également une lettre de Iohannes lui-même 50. Le 9 juillet 520, G., avec Felix et Dioscoros et le prêtre Blandus, est sur le point de quitter Constantinople, comme en témoignent une lettre de l’empereur Justin au pape 51 et aussi une lettre de l’illustris Celer 52, l’une et l’autre annonçant, avec le retour des légats, le succès de leur mission. Avec ses compagnons, G. emporte des lettres de Justin 53, de Celer 54, de Iuliana Anicia 55, de l’Augusta Euphemia 56 et enfin de Justinien qui demande, dans un souci d’apaisement, qu’une fois rayés des diptyques les noms des fauteurs d’hérésies, soit épargnée la mémoire d’évêques restés en communion avec ces derniers mais populaires dans leur cité, et qui suggère l’adoption de la formule Vnus de Trinitate passus est 57. Enfin, il reçoit la responsabilité (partagée avec les autres légats) d’apporter une lettre du nouvel évêque de Constantinople

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Epiphanios, annonçant son avènement et confessant sa foi en référence aux quatre conciles oecuméniques et au Tome de Léon 58. Avec les autres légats (sauf Iohannes, retenu par la maladie), G. quitte Constantinople dès l’été 520; en tout cas, il n’est pas arrivé ni même annoncé à Rome le 10 juillet 59, ni le 15 juillet 60, puisqu’à ces dates le pape écrit à ses légats pour s’inquiéter de leur retard. Le 31 août, G. a sûrement quitté Constantinople 61 et il est de retour à Rome le 17 septembre 62. Selon le récit du pape Grégoire dans les Dialogues, G., alors qu’il prend, pour sa santé, les eaux aux thermes d’Angulus (= Città S. Angelo; Pescara), voit lui apparaître le diacre Paschasius (mort entre 511 et 514) qui, de son vivant, avait opté en faveur de Laurent contre Symmaque; il obtient par ses prières l’absolution du diacre défunt 63. Toujours selon la même source, G. meurt à l’époque où Benoît de Nursie est déjà établi au Mont-Cassin, d’où il voit, une nuit, l’âme de l’évêque de Capoue monter dans le ciel 64 : il disparaît donc après la fondation du Mont-Cassin, qui remonte à une date de peu antérieure à 526/529, et d’autre part avant le 23 février 541, jour de la consécration de l’évêque Victor, son premier successeur connu 65. Selon une Vita du IXe s., G. est le fils d’Amantius et de Iuliana, clarissimes de Capoue 66. Ayant perdu tout jeune son père, il invite sa mère à consacrer son veuvage 67 et vend tous ses biens, menant dès lors une vie ascétique qui le conduit à l’épiscopat 68 à Capoue, où il succède peut-être à l’évêque Alexander 69 ; G. est célébré par l’hagiographe pour le succès de sa mission à Constantinople 70. Selon le témoignage du Chronicon Salernitanum (Xe s.), G. aurait rapporté d’Orient les reliques du protomartyr Étienne et celles d’Agathe qu’il aurait déposées dans la basilique constantinienne de Capoue 71. 1 HORMISDA, Ep. 50, Coll. Auel. 149, CSEL 35, 2, p. 594, lignes 21-23; Ep. 50, 14, Coll. Auel. 149, ibid., p. 598 = Ep. 50, 4, Thiel, p. 843 (Jaffé 806); id., Ep. 52, 7, Coll. Auel. 150, ibid., p. 599 = Ep. 52, 4, Thiel, p. 846 (Jaffé 808); IOHANNES CONST., Libellus, 1, et 8, Coll. Auel. 159, ibid., p. 607 et 610 = Ep. 61, 1 et 2, Thiel, p. 852 et 854; Liber Pont., LIV, p. 270, avec son siège; simple mention des legati sans qu’ils soient nommés, voir notes 4 à 17; sur la place particulière de G. toujours cité au 1er rang, voir aussi notes 19, 51 et 52; voir IOHANNES 27; FELIX 47; BLANDVS 1; PETRVS 46. 2 HORMISDA, Ep. 50, 10-12, Coll. Auel. 149, CSEL 35, 2, p. 597 = Ep. 50, 3-4, Thiel, p. 842-843 (Jaffé 806) . 3 Id., Ep. 52, 4-6, Coll. Auel. 150, ibid., p. 598-599 = Ep. 52, 2-3, Thiel, p. 845-846 (Jaffé 808); la lettre est accompagnée d’un billet à Iohannes de Constantinople dont on ne connaît pas le porteur : Ep. 59, Coll. Auel. 151, ibid., p. 600 = Ep. 59, Thiel, p. 849 (Jaffé 814); le texte mentionne les legati. 4 Cf. id., Ep. 48, Coll. Auel. 148, ibid., p. 594 = Thiel, p. 838 (Jaffé 804) et aussi (?) Ep. 57, Coll. Auel. 154, ibid., p. 601-602 = Thiel, p. 849 (Jaffé 813). 5 Cf. id., Ep. 54, Coll. Auel. 152, ibid., p. 600 = Thiel, p. 847 (Jaffé 810). 6 Cf. id., Ep. 55, Coll. Auel. 153, ibid., p. 601 = Thiel, p. 847 (Jaffé 811). 7 Cf. id., Ep. 53, Coll. Auel. 155, ibid., p. 602-603 = Thiel, p. 846 (Jaffé 809). 8 Cf. id., Ep. 51, Coll. Auel. 156, ibid., p. 603-604 = Thiel, p. 844 (Jaffé 807). 9 Cf. id., Ep. 51, Coll. Auel. 156, ibid., p. 604 = Thiel, p. 844; cf. id., Ep. 46, 4-6, Coll. Auel. 144, ibid., p. 589 = Thiel, p. 835-836. 10 Cf. id., Ep. 56, Coll. Auel. 157, ibid., p. 604-605 = Thiel, p. 848 (Jaffé 812). 11 Cf. id., Ep. 49, Coll. Auel. 158, ibid., p. 605-607 = Thiel, p. 838-840 (Jaffé 805). 12 Cf. id., Ep. 49, 2, Coll. Auel. 158, ibid., p. 605 = Ep. 49, 1, Thiel, p. 838-839. 13 Cf. id., Ep. 49, 3-4, Coll. Auel. 158, ibid., p. 605 = Ep. 49, 2, Thiel, p. 839. 14 Cf. id., Ep. 49, 5-6, Coll. Auel. 158, ibid., p. 606 = Ep. 49, 2, Thiel, p. 839. 15 Cf. id., Ep. 49, 7-8, Coll. Auel. 158, ibid., p. 606 = Ep. 49, 2, Thiel, p. 839-840.

GERMANVS

3

923

Cf. id., Ep. 49, 9, Coll. Auel. 158, ibid., p. 606 = Ep. 49, 3, Thiel, p. 840. Cf. id., Ep. 49, 10-11, Coll. Auel. 158, ibid., p. 606-607 = Ep. 49, 3, Thiel, p. 840. 18 Exemplum suggestionis Germani, 1, Coll. Auel. 213, ibid., p. 671 = dans HORMISDA, Ep. 59, 1, Thiel, p. 850. 19 Exemplum suggestionis Germani, 2-8, Coll. Auel. 213, ibid., p. 671-672 = Ep. 59, 2-3 Thiel, p. 850-851; voir aussi le libellus d’Andreas, évêque de Praeualitana, Coll. Auel. 215, ibid., p. 673-679. 20 Suggestio legatorum, Coll. Auel. 214, ibid., p. 673 = Ep. 60, Thiel, p. 851-852. 21 Suggestio Dioscori, 1-5, Coll. Auel. 167, ibid., p. 618-619 = Ep. 65, Thiel, p. 858861; voir note 17. 22 Liber Pont. LIV, 5, p. 270. 23 Suggestio Dioscori, 6-8, Coll. Auel. 167, CSEL 35, 2, p. 619-620 = Ep. 65, Thiel, p. 857; voir note 17. 24 Suggestio Dioscori, 9-15, Coll. Auel. 167, ibid., p. 620-621 = Ep. 65, Thiel, p. 857; voir note 17; IOHANNES CONST., Libellus, Coll. Auel. 159, ibid., p. 607 et 610 = Ep. 61, Thiel, p. 852 et 854, en particulier Libellus, 7, Coll. Auel. 159, ibid., p. 610 = Ep. 61, 2, Thiel, p. 854; voir note 17. 25 Suggestio Dioscori, 16-17, Coll. Auel. 167, ibid., p. 621 = Ep. 65, 6, Thiel, p. 861; voir note 17. 26 Cf. HORMISDA, Ep. 40, Coll. Auel. 140, ibid., p. 572-585 = Thiel, p. 820-830; voir note 17. 27 Suggestio Germani. 1-6, Coll. Auel. 223, ibid., p. 683-684 = Ep. 64, 1-2, Thiel, p. 857, envoyée avec les lettres (Coll. Auel. 159 et 161) de l’évêque Iohannes de Constantinople; Coll. Auel. 160, de Justin, ainsi que Coll. Auel. 162-165, CSEL 35, 2, p. 607-616. 28 HORMISDA, Ep. 72, Coll. Auel. 219, ibid., p. 680-681 = Thiel, p. 866-867 (Jaffé 815). 29 Id., Ep. 73, Coll. Auel. 220, ibid., p. 681 = Thiel, p. 867 (Jaffé 816); voir PAVLINVS 18. 30 Id., Ep. 74, Coll. Auel. 221, ibid., p. 681-682 = Thiel, p. 868 (Jaffé 818); voir STEPHANVS 23. 31 IOHANNES CONST., Libellus, Coll. Auel. 159, ibid., p. 607 = Ep. 61, Thiel, p. 852. 32 Suggestio Germani, 2-4, Coll. Auel. 217, ibid., p. 677 = Ep. 76, 2, Thiel, p. 871872; Suggestio Dioscori, 4, Coll. Auel. 216, ibid., p. 675 = Ep. 75, 1, Thiel, p. 868-869. 33 Suggestio Germani, 5-12, Coll. Auel. 217, ibid., p. 677-679 = Ep. 76, 3-5, Thiel, p. 872-873; Suggestio Dioscori, 6-10, Coll. Auel. 216, ibid., p. 675-676 = Ep. 75, 2-3, Thiel, p. 869-871; IOHANNES MAXENTIUS, Libellus fidei, 1 et 17, ACO IV, 2, p. 3 et 6. 34 Suggestio Germani, Coll. Auel. 218, ibid., p. 679-680 = Ep. 77, Thiel, p. 873-875. 35 IUSTINIANUS, Ep., 5-6, Coll. Auel. 187, ibid., p. 645 = Ep. 78, 2, Thiel, p. 877. 36 Cf. HORMISDA, Ep. 79, 11, Coll. Auel. 168, ibid., p. 624 = Ep. 79, 5, Thiel, p. 879 (Jaffé 813); id., Ep. 80, 10, Coll. Auel. 169, ibid., p. 626-627 = Ep. 80, 5, Thiel, p. 881 (Jaffé 820). 37 Id., Ep. 87, Coll. Auel. 170, ibid., p. 627 = Thiel, p. 884-885 (Jaffé 827). 38 Id., Ep. 97, Coll. Auel. 226, ibid., p. 690-692 = Thiel, p. 892-894 (Jaffé 838). 39 Indiculus a Iohanne legato, Coll. Auel. 186, ibid., p. 642-644 = Ep. 102, Thiel, p. 901-903. 40 Suggestio Germani, 9-10, Coll. Auel. 225, ibid., p. 690 = Ep. 100, 5, Thiel, p. 900. 41 Suggestio Germani, 3-7 et 9, Coll. Auel. 225, ibid., p. 688-690 = Ep. 100, 1-3 et 5, Thiel, p. 898-899 et 900. 42 Suggestio Germani, 8, Coll. Auel. 225, ibid., p. 689 = Ep. 100, 3, Thiel, p. 899. 43 Suggestio Germani, 9, Coll. Auel. 225, ibid., p. 690, lignes 10-11 = Ep. 100, 5, Thiel, p. 900. 44 Voir note 38. 45 HORMISDA, Ep. 103, Coll. Auel. 227, ibid., p. 692-693 = Thiel, p. 903-904 (Jaffé 840). 16 17

924

GERM[a]N[us]

4

Id., Ep. 103, 3, Coll. Auel. 227, ibid., p. 692 = Ep. 103, 1, Thiel, p. 903. Id., Ep. 103, 4-5, Coll. Auel. 227, ibid., p. 692-693 = Ep. 103, 2, Thiel, p. 903-904. 48 Id., Ep. 103, 5-6, Coll. Auel. 227, ibid., p. 693 = Ep. 103, 3, Thiel, p. 904. 49 Suggestio Germani, 1-5, Coll. Auel. 185, ibid., p. 641-642 = Ep. 110, Thiel, p. 910911; la date est donnée par une lettre de l’empereur Justin, Coll. Auel. 181, ibid., p. 636 = Ep. 108, Thiel, p. 908-909. 50 Cf. IOHANNES CONST., Ep., Coll. Auel. 184, ibid., p. 640-641 = Ep. 109, Thiel, p. 909-910. 51 IUSTINUS AUG., Ep. 2, Coll. Auel. 192, ibid., p. 649 = Ep. 116, Thiel, p. 918. 52 CELER, Ep., Coll. Auel. 197, ibid., p. 657 = Ep. 118, Thiel, p. 919-920. 53 IUSTINUS AUG., Ep., Coll. Auel. 192, ibid., p. 649-650 = Ep. 116, Thiel, p. 918-919. 54 Voir note 52. 55 Cf. IULIANA ANICIA, Ep., Coll. Auel. 198, ibid., p. 657-658 = Ep. 119, Thiel, p. 920. 56 Cf. EUPHEMIA AUG., Ep., Coll. Auel. 194, ibid., p. 652 = Ep. 117, Thiel, p. 919. 57 IUSTINIANUS, Ep., Coll. Auel. 196, ibid., p. 655-656 = Ep. 120, Thiel, p. 920-922. 58 EPIPHANIUS CONSTANTINOPOL., Ep., Coll. Auel. 195, ibid., p. 652-654 = Ep. 121, Thiel, p. 923-925. 59 HORMISDA, Ep. 122, Coll. Auel. 228, ibid., p. 693-694 = Thiel, p. 925 (Jaffé 848). 60 Id., Ep. 123, Coll. Auel. 229, ibid., p. 694 = Thiel, p. 926 (Jaffé 849). 61 IUSTINUS AUG., Ep. 126, Coll. Auel. 199, ibid., p. 658-659 = Thiel, p. 938-939; cf. IUSTINIANUS, Ep. 127, Coll. Auel. 200, ibid., p. 659-660 = Thiel, p. 939-940. 62 D’après la date donnée pour l’arrivée de la lettre d’Epiphanios de Constantinople (voir note 58); IVSTINIANVS, Ep. 120, 7, Coll. Auel. 196, ibid., p. 656 = Ep. 120, 4, Thiel, p. 922. 63 GREGORIUS, Dial., IV, 42, 3-4, SC 265, p. 152; voir PASCASIVS 1. 64 Id., Dial. II, 35, 3-4, SC 260, p. 238; Dial., IV, 8, SC 265, p. 42. 65 Voir VICTOR 14. 66 Vita Germani, AASS Oct. XIII, p. 363-366 (BHL 3465). 67 Vita Germani, 1, ibid., p. 364. 68 Vita Germani, 2, ibid., p. 364. 69 Vita Germani, 3, ibid., p. 364; voir ** ALEXANDER, attesté uniquement dans le ms B de la Vita. 70 Vita Germani, 4-10, ibid., p. 364-366. 71 Chronicon Salernitanum, Studia latina Stockholmensia, 1956, p. 23. 46 47

GERM[a]N[us]

4

(Ve/VIe s.?)

ep(iscopu)s, évêque de Vérone, est représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus de Vérone, où il figure au 17e rang1. 1 Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G. B. Pighi, Verona, 1972, p. 73; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55.

* GERMANVS

(. . . 590 . . .) praefectus Vrbis : voir PALATINVS 2.

925

GERMINIVS

** GERMANVS évêque de Bononia (= Bologne), d’après la copie tardive, certainement au moins interpollée, et aujourd’hui perdue, d’un diplôme du VIe siècle. Selon ce document, il assiste, le 21 février 546, à la donation faite par Maximianus, évêque de Ravenne, à l’ecclesia beati Andreae Apostoli (de Ravenne?) et à la basilica sanctae Mariae (à Pula), avec Isaac de Pola, Macedonius d’Aquilée et Theodorus de Brescia1. G. est placé au 20e rang sur la liste épiscopale de Bologne donnée par un manuscrit canonique du XIVe siècle 2. 1 2

KANDLER, Cod. dipl. istr., ann. 547; voir MAXIMIANVS Lanzoni, Diocesi, p. 789.

GERMINATOR

2.

(. . . 392/393 . . .)

chrétien établi à Rome1, qui, après avoir mené une vie ascétique 2, devient disciple actif de louinianus. Il est excommunié avec louinianus. Auxentius, Genialis, Felix, Plotinus, Marcianus, Ianuarius, Ingeniosus, par le pape Sirice, dans un concile réuni à Rome 3. Il gagne Milan, en même temps que louinianus et les autres condamnés, d’où il est chassé après intervention des prêtres Crescens, Leopardus et Alexander, légats du pape Sirice 4. Il est de nouveau condamné par un concile milanais réuni par Ambroise, qui confirme la sentence romaine en 392/393 5. 1 SIRICIUS, Ep. 7, 4, PL 13, 1171 = id., dans AMBROSIUS, Ep. extra coll., 6, CSEL 82, 3, p. 301 (Jaffé 260) . 2 AMBROSIUS, Ep. 42, 9-10, PL 16, 1127 = Ep. extra coll. 15, 9-10, CSEL 82, 3, p. 307-308. 3 Voir note 1; concile qui s’est tenu antérieurement au concile de Milan; voir IOVINIANVS 1; AVXENTIVS 4; GENIALIS 1; FELIX 10; PLOTINVS; MARCIANVS 1; IANVARIVS 5; INGENIOSVS. 4 AMBROSIUS, Ep. 42, 12-13, PL 16, 1128 = Ep. extra coll. 15, 12-13, CSEL 82, 3, p. 309-310; voir ALEXANDER 2; CRESCENS 2; LEOPARDVS 2. 5 Id., Ep. 42, 14, ibid., 1128 = Ep. extra coll. 15, 14, CSEL 82, 3, p. 310-311.

GERMINIVS1

(. . . entre 396 et avant 410 . . .) seruus Dei 2,

chrétien de Brescia (Brixia), lié à l’évêque Gaudentius (au plus tard 396-avant 410), qui l’appelle son très cher fils 3 ; G. recourt souvent à la direction spirituelle de son pasteur et lui demande une explication sur la parabole de l’intendant infidèle (Luc 16); il reçoit en réponse la dédicace du Tractatus 18 de Gaudentius, avec des compliments pour sa culture littéraire et son goût d’une exégèse approfondie 4. Var. GERMANIVS; SERMINIVS. GAUDENTIUS BRIX., Tract. 18, CSEL 68, p. 151; voir GAVDENTIVS 3. 3 Id., Tract. 18, 36, ibid., p. 163. 4 Id., Tract. 18, 1-2, ibid., p. 151-152.

1

2

926

GERONTIVS 1

GERONTIVS1 1

(. . . avant 397-400/401 . . .)

diaconus, diacre de Milan et médecin, est suspendu de ses fonctions à cause de ses pratiques magiques par Ambroise de Milan; se moquant de cette décision, il gagne Constantinople, y obtient rapidement l’appui des membres de l’entourage impérial grâce à sa compétence médicale; choisi peu après pour occuper la fonction épiscopale à Nicomédie, il est ordonné évêque par l’évêque Helladios de Césarée de Cappadoce, selon Sozomène, malgré les protestations de l’évêque Ambroise de Milan auprès de Nectarios de Constantinople. Il se maintient, malgré les efforts de ce dernier, et reçoit le soutien des habitants de Nicomédie 2. Il est plus tard chassé de son Église par l’évêque Jean de Constantinople (Jean Chrysostome) et est remplacé par Pansophios 3, sans doute au moment du synode réuni par Jean à Éphèse (400/401) 4. Attesté sous la forme : Gero¥ntiov. SOZOMENUS, HE 8, 6, GCS 50, p. 358-359. 3 Id., HE 8, 6, ibid., p. 358, lignes 8-16 et p. 359, lignes 6-10. 4 Id., HE 8, 6, ibid., p. 358, ligne 10.

1

2

GERONTIVS1 2

(. . . après 451/452 . . .)

episcopus, évêque de Milan, succède à Eusebius attesté en 451/452 et précède Benignus, ainsi que le révèle l’ordre des carmina consacrés par Ennodius de Pavie aux évêques de Milan 2. Il est célébré pour ses libéralités dans le carmen que lui dédie Ennodius (avant 521) qui laisse entendre qu’il a été choisi avec l’accord de son prédécesseur 3. D’après les catalogues milanais (IXe/XIe s.) 4, G. est enterré ad sanctum Simplicianum (S. Simpliciano) un 3 mai 5. Var. GERONCIVS. ENNODIUS, Carm. 2, 85, MGH aa 7, p. 165-166; voir BENIGNVS 1; EVSEBIVS 6. 3 Id., Carm. 2, 85 ibid., p. 165, vers 1-2 et p. 166, vers 3-4. 4 F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, I, Lombardia, p. 15-16. 5 Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 103.

1

2

GERONTIVS

3

(. . . 454-457 . . .)

subadiuua1, employé auprès du magister officiorum, dont on ne peut dire s’il appartient à la pars Occidentis ou à la pars Orientis, qualifié, par le pape Léon de filius noster 2, transmet de Constantinople à Rome, après le 4 septembre 454 et avant le 6 décembre, une lettre de Ioulianos de Cos, représentant permanent du pape dans la capitale impériale, adressée au pape Léon et annonçant la mort en exil de Dioscoros d’Alexandrie 3. Il regagne Constantinople au cours de l’hiver, vraisemblablement avec la lettre pontificale du 6 décembre dans laquelle le pape invite Iulianos à œuvrer pour rétablir la paix dans les Églises d’Orient – puisqu’il transmet au pape 4, avant le 11 mai 455, une nouvelle lettre de Ioulianos informant celui-ci de la situation dans la capitale impériale 5.

GERONTIVS

5

927

En septembre 457 6, G., qui retourne à Constantinople, est porteur de lettres pontificales destinées à Ioulianos de Cos 7, sans doute au prêtre de Constantinople Aetios, à l’empereur Léon et à d’autres personnalités importantes, pour les guider dans la lutte contre l’hérésie monophysite 8. G. joue ce rôle de messager, en même temps que le subadiuua Olympius, comme le rappelle le pape dans une lettre du 1er décembre 457, adressée aux évêques égyptiens demeurés fidèles à l’orthodoxie chalcédonienne 9 et réfugiés à Constantinople. Voir PLRE 2, p. 509, Gerontius 7. LEO, Ep. 140, Coll. Grimanica 83, ACO II, 4, p. 93 (Jaffé 515); id., Ep. 141, Coll. Grimanica 84, ibid., p. 94 (Jaffé 516); id., Ep. 152, Coll. Grimanica 93, ibid., p. 99 (Jaffé 527); id., Ep. 153, Coll. Grimanica 94, ibid., p. 100 (Jaffé 528); id., Ep. 152, Coll. Grimanica 98, ibid., p. 104, ligne 27 (Jaffé 533). 3 Id., Ep. 140, Coll. Grimanica 83, ibid., p. 93-94. 4 Id., Ep. 141, Coll. Grimanica 85, ibid., p. 94. 5 Id., Ep. 141, Coll. Grimanica 85, ibid., p. 94-95. 6 Id., Ep. 152, Coll. Grimanica 93, ibid., p. 99; id., Ep. 153, Coll. Grimanica 94, ibid., p. 100. 7 Id., Ep. 152, Coll. Grimanica 93, ibid., p. 99. 8 Id., Ep. 153, Coll. Grimanica 94, ibid., p. 99, ligne 39 à p. 100. 9 Id., Ep. 158, Coll. Grimanica 98, ibid., p. 104 (Jaffé 354); voir OLYMPIVS 3. 1

2

GERONTIVS

4

(. . . 18 juin 456)

presb(yter), prêtre romain, mort le 18 juin 456, connu par une épitaphe provenant du cimetière de sainte Agnès1. 1

ICVR, NS 8, 20823.

GERONTIVS

5

(. . . 465 – entre 492 et 496? . . .)

episcopus Camerinus (Camerinum = Camerino; Macerata), mentionné au 30e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Asacanius Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. G. doit être identifié avec l’évêque homonyme cité dans une lettre du pape Gélase avec l’un de ses collègues, Philippus (dont le siège n’est pas précisé, vraisemblablement le titulaire de Numana, au Sud d’Ancône). A ce titre, il est chargé de répondre à la requête de la plebs Clientensis (Cluentum uicus = Civitanova Marche; Macerata), celle d’une Église (établie à 20 km à l’Est de Macerata) privée de pasteur depuis longtemps et mécontente d’un premier choix médiocre proposé par les deux évêques voisins 3. G. est invité, avec Philippus, à convoquer les prêtres, les diacres et tout le peuple. G. propose, avec Philippus, le diacre Gaudiosus pour le sacerdoce, comme l’indique une lettre de Gélase, donnant l’accord de Rome sous réserve d’une enquête sur les qualités du candidat et sur les empêchements qui pourraient l’écarter 4. S’il ne s’agit pas de l’évêque homonyme de Ficuclae ou de celui de Valua, G. peut être :

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GERONTIVS

6

– l’évêque Gerontius, auquel le pape Gélase adresse, en même temps qu’à son collègue Petrus, une lettre invitant les deux évêques à une sollicitude particulière pour l’assistance des veuves et des orphelins 5 ; – de même, l’évêque Gerontius, auquel Gélase adresse, en même temps qu’à son collègue Iohannes – de siège également non mentionné –, une lettre annonçant la convocation au comitatus (à Ravenne, auprès de Théodoric) de l’évêque Serenus de Nole et lui demandant d’assister le prélat au cours de son déplacement 6. HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-162. 3 GELASIUS, Fragm. 4, ibid., p. 484 (Jaffé 663); voir PHILIPPVS 3. 4 Id., Ep. Coll. Brit. 30, Loewenfeld 17, p. 9 (Jaffé 705); voir GAVDIOSVS 1. 5 Id., Fragm. 31, ibid., p. 500 (Jaffé 707); voir GERONTIVS 7 et GERONTIVS 8; PETRVS 28. 6 Id., Fragm. 11, ibid., p. 489 (Jaffé 723) = MGH aa 12, p. 391; voir SERENVS 1. 1

2

GERONTIVS

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(467-523)

u(ir) c(larissimus), paenitentialis, clarissime pénitent, connu par une épitaphe1 trouvée à Ravenne, dans le pavement de la basilica Vrsiana; mort à 56 ans le 5 décembre 523. 1

CIL XI, 308.

GERONTIVS

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(. . . entre 492 et 496?-novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Ficuclensis1 (Ficuclae = Cervia; Ravenna), souscrit, au 9 rang 2, la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 3 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 4 décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 5 à se réconcilier avec leur évêque 6. Il n’est pas exclu d’identifier G. avec l’évêque homonyme, mentionné sans indication de siège au 56e rang sur la liste de présence 7, qui assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 8 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 9, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales10. Mais il ne figure pas dans la liste des souscriptions de ce constitutum de Symmaque11. De même, il n’est pas exclu d’identifier G. avec l’évêque homonyme, qui, avec ses collègues Iohannes, Germanus (de Pesaro) et Petrus, est chargé par Gélase de juger l’affaire d’un Stephanus, comme l’indique une lettre du pape rappelant aux juges de cette nouvelle instance qu’ils ne doivent pas réitérer la peine, si le coupable a déjà purgé sa punition12 : l’évêque G. de Cervia peut être ici reconnu, puisque c’est un siège beaucoup plus proche (que Camerino, e

GERONTIVS

8

929

ou que Corfinium) de Pesaro, dont le titulaire est mentionné dans l’affaire de Stephanus. G. pose les mêmes problèmes d’identification que Gerontius de Camerinum et Gerontius de Valua13. Var. Ficulnensis; Fundensis; Fidudensis. Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 433 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 667; pour la date, voir liste des conciles. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 9 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 10 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 11 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451-455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 692-695. 12 G ELASIUS , Fragm. 11, Thiel, p. 489 (Jaffé 723) ; voir GERMANVS 1; IOHANNES 16; PETRVS 13, 14 ou 30; STEPHANVS 5. 13 Voir GERONTIVS 5, notes 5 et 6 et GERONTIVS 8. 1

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GERONTIVS

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(. . . entre 492 et 496 . . .)

episcopus Valuensis (Valua ou Corfinium = San Pelino; L’Aquila), est le destinataire d’une lettre du pape Gélase qui le charge d’enquêter sur l’évêque de Potentia, le titulaire du siège de Potentia Picena1 (= Potenza Picena; Macerata), accusé par les avoués (actores) du uir spectabilis Petrus d’avoir dérobé pour son usage personnel une patène; il est invité à faire aussitôt un rapport au pape, qui se déclare décidé, selon les résultats de l’enquête, à sanctionner sévèrement l’abus par l’entremise du defensor romain Auus et qui confie à l’enquêteur la sécurité du clerc de Potenza, dénonciateur du scandale 2. G. peut être identifié à l’évêque homonyme qui, avec son collègue Respectus (dont le siège épiscopal n’est pas non plus mentionné), est chargé par une lettre de Gélase d’instruire et de juger (puisque la difficulté des temps impose cette délégation) la grave plainte formulée par tout le clergé d’Aufidena (= Alfedena; L’Aquila) contre l’évêque de la cité 3. On peut identifier le siège de G., en ce cas, à cause du lieu de cette intervention 4. Pour le reste, G. pose les mêmes problèmes d’identification que Gerontius de Camerinum et Gerontius de Ficuclae 5. 1 Var. GERVNTIVS; il s’agit de l’évêché du Picenum dont le titulaire est par ailleurs inconnu; le siège de Potenza en Lucanie est occupé à la même époque par Herculentius. 2 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 12, Loewenfeld 7, p. 4 (Jaffé 648); voir PETRVS 28. 3 Id., Ep. Coll. Brit. 13, Loewenfeld 8, p. 5 (Jaffé 649); voir RESPECTVS 2. 4 On préfèrera G. de Valua aux évêques homonymes de Camerino ou de Cervia plus éloignés. 5 Voir GERONTIVS 5, notes 5 et 6 et GERONTIVS 7.

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GERONTIVS

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(. . . entre 526 et 530 . . .)

subdiaconus, fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; G. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi, de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; G. est mentionné au 14e rang des clercs (1er des sous-diacres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, le règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

GERONTIVS 10

(. . . 550 . . .)

de subdiaconorum et notariorum uel defensorum officio depositus, Romain (sous-diacre, notarius ou defensor), appartient probablement à la suite du pape Vigile, arrivé à Constantinople le 25 janvier 5471. G. fait opposition, en suivant l’exemple des diacres romains Rusticus et Sebastianus, au Iudicatum promulgué le 11 avril 548 2 par le pape Vigile, qui condamne Théodore de Mopsueste (l’homme et l’oeuvre), des écrits de Théodoret de Cyr hostiles à Cyrille d’Alexandrie et la lettre d’Ibas d’Édesse à Maris (les «Trois Chapitres»); après le 18 mars 550 3 – date à laquelle Rusticus et Sebastianus, déjà excommuniés, sont menacés de déposition 4 – et vraisemblablement avant le 15 août 550 5 – date à laquelle Vigile retire le Iudicatum –, G. est déposé et exclu de tout grade par le pape Vigile, comme complice des deux diacres, à moins qu’il ne vienne à résipiscence; il est condamné à la suite de Rusticus et de Sebastianus, en même temps que d’autres clercs romains, Iohannes, Seuerinus, Importunus, un autre Iohannes et Deusdedit 6 ; il doit recevoir notification de la sentence par l’intermédiaire de Iohannes, évêque des Marses, de Zacchaeus de Squillace, de Iulianus de Cingoli ainsi que des diacres romains Sapatus et Petrus, du primicerius notariorum Surgentius et des sous-diacres Seruusdei et Vincentius 7. Auctuarium Marcellini, 10, 4, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 108. Voir VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 8, ACO IV, 1, p. 189 (Jaffé 927); voir RVSTICVS 11; SEBASTIANVS 11. 3 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 5, ibid., p. 196 (Jaffé 924). 4 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 3, ibid., p. 196, ligne 7. 5 Id., Iuramentum, ibid., p. 198-199 (Jaffé 928). 6 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 22, ibid., p. 194; voir IOHANNES 38; DEVSDEDIT 4; SEVERINVS 4; IOHANNES 39. 7 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 24, ibid ; voir IOHANNES 36 ; IVLIANVS 27; PETRVS 60; SERVVSDEI 5; VINCENTIVS 7. 1

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GERONTIVS 11

(milieu du VIe s.)

abbas1, placé, avec Calchedonius, à la tête de la communauté du Viuarium, reçoit de Cassiodore les instructions qui doivent inspirer sa charge : le soin de l’étranger et le service des pauvres 2, la responsabilité pastorale envers les paysans des domaines monastiques qui ne doivent pas être accablés de charges 3, la responsabilité de la communauté dont les membres doivent être instruits par la lecture de la vie des Pères, par celle de la lettre de Jérôme à Chromatius d’Aquilée et à Heliodorus d’Altinum et, bien entendu, par la lecture des Écritures (en particulier des Psaumes) 4. Comme l’autre abbé, il reçoit de façon générale la charge d’une direction morale 5. CASSIODORUS, Institutiones I, 32, 1, Mynors, p. 79, ligne 16. Id., Institutiones I, 32, 1, ibid., p. 79. 3 Id., Institutiones I, 32, 2, ibid., p. 79-80. 4 Id., Institutiones I, 32, 3 et 4, ibid., p. 80-81. 5 Id., Institutiones I, 32, 5-7, ibid., p. 81-82.

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GERONTIVS 12

(. . . avril 557 . . .)

episcopus Tusciae Annonariae, évêque de Tuscie dont le siège n’est pas indiqué, refuse de reconnaître la communion de Rome pendant l’année suivant l’élection du pape Pélage Ier, consacré le 16 avril 556; il s’abstient de citer le nom du nouvel évêque de Rome dans la célébration de l’eucharistie, et rejoint ainsi Gaudentius, Maximilianus, Terentius, Iustus, Vitalis et Laurentius, tous évêques dans la même province1. Avec eux, il confie à Iordanes, defensor de l’Église de Rome, probablement envoyé par le pape pour enquêter sur cette attitude, une explication écrite 2 ; d’après le contenu de ce texte, aujourd’hui perdu, mais connu par la réponse qu’y apporte le pape 3, G. expose qu’il ne pense pas se séparer de l’Église tout entière en se séparant de l’évêque de Rome 4 ; il demande des garanties sur l’orthodoxie de Pélage 5, soupçonné d’avoir trahi la foi de Chalcédoine en ratifiant la condamnation des Trois Chapitres 6. G. reçoit une lettre du pape, datée du 16 avril 557 et adressée aux sept évêques de Tuscia Annonaria impliqués dans cette affaire, qualifiés de dilectissimi fratres 7. G. est averti qu’en refusant la communion de Pélage, il agit en schismatique 8, et reçoit, dans la même lettre, une déclaration du pape professant sa fidélité aux quatre conciles œucuméniques et au Tome du pape Léon 9. Il est aussi invité à rentrer dans l’unité de l’Église10 et, s’il lui restait encore des doutes, à se rendre à Rome11. G. pourrait être évêque de Luni (La Spezia; = Luna), si on doit l’identifier au Geron[ti]us connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement dans l’église cathédrale de cette ville : G. appose cette inscription, en se qualifiant de famulus Christi, pour rappeler qu’en accomplissement d’un vœu, il a restauré l’église de Luni, ruinée par la vétusté et l’a embellie12, une entreprise datable par l’archéologie du milieu du VIe s. et qui ne pouvait, étant donné son ampleur, être menée que par un évêque. 1 PELAGIUS I, Ep. 10, 3, Gassò et Batlle, p. 33 (Jaffé 939); voir GAVDENTIVS 25; IVSTVS 6; MAXIMILIANVS 3; LAVRENTIVS 45; TERENTIVS 3; VITALIS 11. 2 Id., Ep. 10, 1, ibid., p. 31 et 32; voir IORDANES 3. 3 Id., Ep. 10, ibid., p. 31 à 34.

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GERONTIVS 13 Id., Ep. 10, 2 et 3, ibid., p. 32-33. Id., Ep. 10, 4, ibid., p. 33. 6 Sur cette accusation, voir PAVLVS 34. 7 PELAGIUS I, Ep. 10, 1, Gassò et Batlle, p. 31. 8 Voir note 4. 9 Voir note 5. 10 Id., Ep. 10, 5, ibid., p. 34. 11 Id., Ep. 10, 6, ibid., p. 34. 12 S. LUSUARDI SIENA, Quaderni Centro studi Lunensi II, Luni, 1987, p. 289-320. 4 5

GERONTIVS 13

(. . . 565)

primic(erius) notariorum s(an)c(t)e ecl(esiae) Romanae, primicier de la schola des notaires romains, apparenté au pape Hormisda, meurt le samedi 24 janvier 565, comme l’indique un poème funéraire provenant d’un cimetière romain1. 1

ICVR, NS 1, 1477.

GERONTIVS 14

(. . . 583/584)

frater . . . in monasterio Gregorii, moine du monasterium s. Andreae ad Cliuum Scauri à Rome; G. tombe gravement malade et, après avoir été mystérieusement averti en songe que sa mort, prochaine, suivrait celle des frères Marcellus, Valentinianus et Agnellus, il meurt, peu après ceux-ci, dix ans avant que Grégoire ne relate cet épisode dans les Dialogues (593/594)1. 1 GREGORIUS, Dial. IV, 27, 4-5, SC 265, p. 88-90; voir AGNELLVS 9; MARCELLVS 10; VALENTINIANVS 5.

** GERONTIVS1 évêque de Bologne (Bononia) placé au douzième rang sur la liste épiscopale donnée par un manuscrit canonique du XIVe s. 2, alors que Felix, attesté au début du Ve s., est nommé au septième rang. 1 2

Var. IERONCIVS. Lanzoni, Diocesi, p. 788; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 431-433.

GLAPHYRA

(début du VIe s.)

grande dame romaine, épouse du préfet du prétoire Albinus; avec ce dernier, G. sollicite du pape Symmaque la dédicace d’une basilique construite à 27 milles de Rome dans leur domaine, le fundus Pacinianus, uia Tribuna (Tiberina?)1. 1

Liber Pont., LIII, 10, p. 263; voir ALBINVS 3; voir PLRE 2, p. 513.

GLYCERIVS

GLORIOSVS

2

933 (. . . octobre 598 . . .)

episcopus Ostia (Ostia antica; Roma), évêque d’Ostie, est le destinataire, avec les évêques Iohannes de Sorrente, Agnellus de Terracina, Felix de Porto, Fortunatus de Naples, Primenius de Nocera (Salerno) et Aluinus de Formia, d’une lettre du pape Grégoire d’octobre 598 lui enjoignant de concéder des reliques pour la consécration d’une basilique édifiée par l’expraefectus Gregorius1. G. doit sans doute être reconnu dans le sous-diacre de l’Église romaine consacré par le pape Grégoire pour un siège épiscopal que Jean Diacre (ou un copiste) attribue par erreur à l’Istria 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 45, MGH Ep. II, p. 72-73 = CC 140 A, p. 604 (Jaffé 1569); voir AGNELLVS 11; FELIX 59; GREGORIVS 12; FORTVNATVS 16; IOHANNES 73; PRIMENIVS 3. 2 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 3, 7, PL 75, 133.

GLYCERIVS1 1

(. . . après 431 – 15 septembre 440)

episcopus, évêque de Milan, succède à Martinus, sûrement attesté en 431, et précède Lazarus, ainsi que le révèle l’ordre des carmina consacrés par Ennodius de Pavie aux évêques de Milan 2. Il détient la charge épiscopale pendant peu de temps (paruo uix tempore) 3. Qualifié de uenerabilis, il est célébré dans le carmen qu’Ennodius lui consacre (avant 521) 4. Selon son éloge funèbre, G. porte secours aux Hespéries (l’Espagne?) et à la Libye 5, une notation trop vague pour être identifiée. G. meurt le 15 septembre 440, selon son inscription funéraire 6 dont des fragments ont été retrouvés à S. Nazaro; au témoignage de cette épitaphe et de son éloge funèbre 7, ainsi que d’après les catalogues milanais (IXe/XIe s.) 8, il est enterré ad Nazarium (S. Nazaro). Var. CLICERIVS. ENNODIUS, Carm. 2, 82, MGH aa 7, p. 164-165; voir MARTINVS 2. 3 Id., Carm. 2, 82, ibid., p. 165, vers 9. 4 Voir note 2. 5 ICVR II, p. 178-179; CIL V, p. 620, n. 5. 6 A. FERRUA, San Glicerio, vescovo di Milano, La Civiltà cattolica, 115, I, 1964, p. 30-37; G. Bovini, Antichità cristiane di Milano, p. 183; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 53-57. 7 Voir notes 5 et 6. 8 Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 103. 1

2

GLYCERIVS

2

(. . . 473-475 . . .)

Augustus, puis episcopus, comes domesticorum, proclamé par ses troupes Auguste à Ravenne en mars 473 et déposé par Nepos (choisi comme collègue par l’empereur Léon Ier pour gouverner l’Occident) à son arrivée en Italie, au printemps 4741. G., fait prisonnier sans combat au Portus Romae (= Porto; Roma), y reçoit la consécration épiscopale sur ordre de Nepos 2 ; il est envoyé par ce dernier en Dalmatie, à Salone 3 dont il est encore évêque, lorsqu’en octobre 475, Nepos, à son tour chassé d’Italie, s’y réfugie 4. 1

Voir PLRE 2, p. 514, Glycerius.

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** GLYCERIVS

2 Excerpta Vales., 36, Moreau, p. 10; IORDANES, Getica, 45, MGH aa 5, 1, p. 119; Auctarii Haun. ordo post., ann. 474, 3, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 307. 3 IORDANES, Romana, 339, MGH aa 5, 1, p. 43. 4 Id., Getica, 45, ibid., p. 120.

** GLYCERIVS moine de la communauté fondée à Galeata (Galeata; Forli) par l’abbé Hilarus, est connu par la Vita Hilari, un texte qui établit l’existence historique d’Hilarus mais non l’historicité des péripéties du récit1. 1

Vita Hilari abbatis, 2, AASS Mai. III, p. 173 (BHL 3913); voir HILARVS 3.

GLYRIVS

(. . . entre 492 et 496 . . .)

peut-être un évêque? sûrement un clerc établi, semble-t-il, dans la région de Larinum (= Larino; Campobasso), à considérer la sentence qui le frappe: il est excommunié parce qu’il ne se soumet pas à la condamnation portée contre lui, pour des crimes graves (dont la nature n’est pas définie) commis aux dépens de l’Église, comme en informe le pape Gélase dans une lettre envoyée à l’évêque Iustus, probablement le titulaire de Larinum1. 1 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 25, Loewenfeld 13, p. 7-8 (Jaffé 661); P. Ewald, Neues Archiv, 5, 1879, p. 516; voir IVSTVS 4.

GORDIANA

(. . . avant 590/591) uirgo sacra,

de noble famille, comptant parmi ses ancêtres le pape Félix (Félix III, 483492), tante du pape Grégoire du côté paternel, mène à Rome une vie ascétique, en s’imposant une règle sévère, dans sa propre maison, avec ses deux sœurs Tarsilla et Aemiliana, consacrées à Dieu comme elle-même1. G. se sent bientôt à nouveau attirée par la vie du siècle et par la fréquentation des jeunes filles du monde, en dépit des exhortations de ses sœurs. Lorsque disparaissent successivement, à une semaine de distance, Tarsilla puis Aemiliana, G., oubliant son engagement, épouse l’intendant (conductor) de ses domaines 2. G. meurt probablement avant 590/591, époque à laquelle Grégoire le Grand relate son histoire dans les Homélies sur les Évangiles. 1 GREGORIUS, Hom. Eu. II, 38, 15, PL 76, 1290-1291; cf. Dial. IV, 17, 1, SC 265, p. 68; voir PLRE 3, p. 544; voir AEMILIANA 2. 2 Id., Hom. Eu. II, 38, 15, PL 76, 1291-1292.

GORDIANVS 1

(. . . 487?-495?-499-502)

presbyter tituli Pammachi (SS. Giovanni e Paolo, Roma), père du futur pape Agapit1, est mentionné, sans indication d’église titulaire, au 4e rang des prêtres sur la liste de présence du concile romain 2 convoqué par le

GORDIANVS 1

935

pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Pammachi, au 4e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. G. est certainement le presbyter . . . sanctos Iohannem et Paulum (sic) (Sts-Jean-et-Paul), bastonné à mort par les partisans de l’antipape Laurentius, en même temps que le prêtre Dignissimus (de l’église St-Pierre-aux-Liens) et que d’autres clercs, à l’occasion d’une émeute 9, soulevée peut-être le 1er septembre 50210, lorsque le pape Symmaque se rend avec ses partisans, de StPierre du Vatican à Ste-Croix de Jérusalem, au concile convoqué par Théodoric pour le juger11. G. doit peut-être être identifié au prêtre homonyme mentionné au 7e rang des prêtres sur la liste de présence du concile12 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri13, et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)14, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes contre Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III)15. G. peut également être identifié au prêtre de ce nom mentionné au 34e rang des prêtres sur la liste de présence du concile romain16, présidé par le pape Félix II (III) et réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran) le 13 mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême17. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque, et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel18. Liber Pont., LIX, 1, p. 287. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643, 1er. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 411 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 651. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Liber Pont., LIII, 5, p. 261; cf. Acta syn. rom., 2, 6, 20, MGH aa 12, p. 429 = SYMMACHUS, Ep. 5, 6, Thiel, p. 662. 10 Acta syn. rom., 2, 1, 2, ibid., p. 419, lignes 16-17 = Praeceptio regis 3, 2, Thiel, p. 671. 11 Id., 2, 6, 19-20, ibid., p. 428-429 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-6, Thiel, p. 660-662. 12 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 13 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 14 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 1

2

936

GORDIANVS

2

15 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 16 FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). 17 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 18 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

GORDIANVS

2

(milieu du VIe s.)

uir clarissimus, regionarius, père du pape Grégoire1, descendant du pape Félix III, est le frère de Tarsilla, d’Aemiliana et de Gordiana 2 et l’époux de Siluia 3. G., qui, selon Jean Diacre, occupe des fonctions de regionarius 4 (au service de l’Église de Rome), possède à Rome une riche demeure ad Cliuum Scauri 5, sur le Cœlius, et des propriétés en Sicile qu’il lègue à son fils Grégoire 6. Il meurt avant que ce dernier, renonçant à sa carrière dans le siècle, ne fonde le monasterium s. Andreae dans la demeure familiale de Rome (avant 577/579) 7. Il est représenté dans une peinture qui, au IXe siècle, selon Jean Diacre, figurait dans l’atrium du monastère St-André 8. 1 Liber. Pont., LXVI, 1, p. 312; Vita Gregorii (BHL 3637) 1, Colgrave, p. 72; BEDA, HE 2, 1, Plummer, p. 73; PAULUS DIAC., Vita Gregorii, 1, PL 75, 41; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 1, 1, PL 75, 63; voir PLRE 3, p. 544; voir GREGORIVS 9. 2 GREGORIUS, Hom. Eu. 38, 15, PL 76, 1290-1291; Dial. IV, 17, 1, SC 265, p. 68; voir AEMILIANA 2. 3 Vita Gregorii, 1, Colgrave, p. 72; PAULUS DIAC., Vita Gregorii, 1, PL 75, 41; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 4, 83, PL 75, 229; voir SILVIA 2. 4 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 4, 83, PL 75, 229. 5 GREGORIUS Dial. IV, 36, 7, SC 265, p. 120. 6 Cf. GREGORIUS TURON., Hist. X, 1, MGH srm I, 1, p. 478. 7 Voir note 5. 8 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 4, 83, PL 75, 229.

GRACCHVS

(. . . 376-377 . . .) praefectus urbis Romae1,

parent de Furia, fait, alors qu’il est préfet de la Ville (cum praefecturam regeret urbanam), détruire de fond en comble un mithrée romain (peut-être celui qui est près de St-Clément); il obtient le baptême 2. Voir PLRE 1, p. 399-400, Gracchus 1. HIERONYMUS, Ep. 107, 2, 2, CSEL 55, p. 292; PRUDENTIUS, C. Symmachum I, CSEL 61, p. 240, vers 561-565. 1

2

GRAECIANVS

(. . . 21 juillet 359 . . .) episcopus a Calle,

évêque campanien, vraisemblablement de Cales (= Calvi-vecchio; Caserta); le 21 juillet 359, il participe au concile de Rimini, au cours duquel il présente une

GRATIANVS

2

937

déclaration rappelant son attachement à la foi de Nicée et demandant la condamnation des évêques ariens et en particulier celle des Illyriens Vrsacius de Singidunum (Belgrade), Valens de Mursa (Osijek; Croatie), Germinius et Gaius1. Definitio synodi Ariminensis, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. A, IX, 31, CSEL 65, p. 96-97. 1

** GRAMMATIVS1 placé au 2e rang dans la liste des évêques figurant dans le Liber Confratrum de l’église S. Matteo de Salerne (XIe-XIIe s.) 2, est mentionné par une inscription du XIe s. provenant de la crypte de la cathédrale de Salerne et destinée à authentifier des reliques 3. Il figure également sur une autre inscription, d’historicité douteuse, provenant de l’église S. Gramazio de Salerne, destinée à authentifier des reliques et sur laquelle est mentionnée sa dep(ositio), un 25 janvier 490, à l’âge de 41 ans 4. Ces témoignages ne suffisent pas pour retenir G. comme le second évêque de Salerne 5. Var. GRAMATIVS. A. GARUFI, Liber Confratrum della Chiesa di S. Matteo di Salerno, FSI 56, p. 22. 3 A. BALDUCCI, Rassegna storica salernitana, 18, 1957, p. 162. 4 G. CRISCI, Il cammino della chiesa salernitana, Naples, 1976, p. 69; Inscr. Italiae, I, 1, Salernum, n. 109. 5 Malgré Lanzoni, Diocesi, p. 251. 1

2

* Iusta GRATA HONORIA

(. . . 424-450)

Augusta : voir HONORIA 1. GRATIANVS 1

(. . . 17 juillet 564 . . .)

subdiaconus, qualifié de uir reuerendus, appartenant très probablement à l’Église de Ravenne, est le tuteur du mineur Stefanus, après la mort du père de ce dernier, Collictus; par un acte dressé à Ravenne le 17 juillet 564, G. reconnaît que Germana, la mère de Stefanus, lui confie la part d’héritage paternel (1/3 de la succession) devant revenir à son fils1. 1

Pap. Lat. 8, Tjäder, p. 238-246 (= Marini 80); voir STEFANVS 31; GERMANA 1.

GRATIANVS

2

(. . . septembre 595 . . .)

ecclesiae Benafranae1 diaconus, diacre de l’Église de Venafrum (= Venafro; Isernia), dépourvu de toute attache ecclésiale après la prise de sa cité par les Lombards, devient, à la demande de

938

GRATIANVS

3

l’évêque Fortunatus de Naples, avec l’autorisation du pape Grégoire, diacre titulaire (cardinalis) de l’Église de Naples, en septembre 595 2. Très vraisemblablement Venafranae. GREGORIUS, Ep. 6, 11, MGH Ep. I, p. 389, lignes 17-24 = CC 140, p. 379, lignes 2-10 (Jaffé 1390); voir FORTVNATVS 16. 1

2

GRATIANVS

3

(VIIe s.?)

leuita, diacre de Verceil (Vercellae), dédicant de l’épitaphe métrique consacrée à l’évêque Celsus, dont il organise la sépulture1. 1

CIL V, 6725, vers 17; voir CELSVS 2.

GRATIOSA 1

(. . . août 593 . . .)

abbatissa, abbesse, désignée par les dispositions testamentaires de la patricia Rustica pour diriger le monastère de femmes fondé par cette dernière dans sa demeure, sise à Naples dans la regio Herculensis, in uico Lampadi. Après la mort de Rustica, G. adresse, au nom de sa congrégation, une pétition au pape Grégoire pour obtenir l’exécution d’une autre volonté de la fondatrice, la dédicace à la Vierge et au Christ de l’oratoire monastique, auquel Rustica a affecté le 1/3 de sa fortune. G. obtient que l’évêque de Naples Fortunatus soit chargé par le pape, comme en témoigne la lettre pontificale d’août 593 à laquelle est jointe la petitio de G., de procéder, après vérification du testament, à la consécration de l’oratoire et de veiller à faire assurer le service liturgique de ce sanctuaire, sans que les prêtres ou lui-même n’interfèrent dans la vie de la communauté1. GREGORIUS, Ep. 3, 58, MGH Ep. I, p. 217-218 = CC 140, p. 206-207 (Jaffé 1264); voir FORTVNATVS 16; RVSTICA 3. 1

GRATIOSA

2

(VIe/VIIe s.)

abbatissa, abbesse romaine, cède à Argentia la sépulture qu’elle avait préparée à son usage, d’après une inscription romaine trouvée près de S. Cecilia in Trastevere1. On ne connaît par le monastère de G. 1

O. MARUCCHI, NBAC, V, 1909, p. 141.

GRATIOSVS 1

(IVe/Ve s.)

serbus Dei, connu par une épitaphe actuellement dans le cloître de St-Paul-hors-les-murs, mais provenant peut-être d’une catacombe romaine1. 1

ICVR, NS 2, 5187.

GRATIOSVS

3

GRATIOSVS1 2

939 (. . . janvier 593-595 . . .)

episcopus ciuitatis Nomentum (Nomentum = Mentana, Roma), en sa qualité d’évêque de Nomentum, est chargé par le pape Grégoire, en janvier 593, de gouverner une Église voisine, privée de clergé à la suite des incursions lombardes, l’ecclesia sancti Anthemi, établie sur le territoire de Cures Sauinorum (près Fara in Sabina; Rieti). Sur cette Église qui est ainsi unie à la sienne, G. reçoit la pleine autorité épiscopale (ut pontifex proprius), avec mission d’administrer le patrimoine et de procéder à l’ordination de clercs 3. G. participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 595 4. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 5e rang des évêques 5, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel G. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 6 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 7 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 8 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 9 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert10 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle11. 2

Var. GRATIANVS. Var. Numentanus. 3 GREGORIUS, Ep. 3, 20, MGH Ep. I, p. 178 = CC 140, p. 165-166 (Jaffé 1224); IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 3, 15, PL 75, 140. 4 GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). 5 Id., Decretum, ibid., p. 366. 6 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 7 Id., Decretum, 2, ibid. 8 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 9 Id., Decretum, 4, ibid. 10 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 11 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365. 1

2

GRATIOSVS

3

(. . . janvier 593 . . .)

subdiaconus, sous-diacre romain, est chargé par le pape Grégoire, dans une lettre datée de janvier 593, de transférer à l’abbesse Flora, pour y établir son monastère, la propriété d’une maison (avec son jardin) située à Rome dans la quatrième

940

GRATIOSVS

4

région près du lieu appelé (Ad) Gallinas Albas, une ancienne possession de la patricienne Campana, léguée à l’Église romaine1. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 17, MGH Ep. I, p. 175-176 = CC 140, p. 163-164 (Jaffé 1221); voir FLORA 3.

GRATIOSVS

4

(. . . septembre 599 . . .)

notarius (noster), notaire de l’Église romaine, réussit à ramener la belle-sœur du clarissime Stephanus au monastère qu’elle avait abandonné, séduite par un Petrus. Il se trouve à l’époque en Sardaigne, puisque son intervention (qui n’obtient qu’un succès passager) est évoquée dans une lettre du pape Grégoire datée de septembre 599, adressée à l’évêque de Porto Torrès, Marinianus1. 1 GREGORIUS, Ep. 10, 3, MGH Ep. II, p. 238 = CC 140 A, p. 288 (Jaffé 1770); voir PETRVS 95; STEPHANVS 47; MARINIANVS 5.

GRATIOSVS

5

(. . . 5 octobre 600 . . .)

presbyter titulo sanctorum Nerei et Achillei (SS. Nereo ed Achilleo, Roma), prêtre romain, participe au concile réuni à Rome, le 5 octobre 600, sous la présidence du pape Grégoire, pour recevoir la pétition de Probus, promu inopinément abbé du monasterium ss. Andreae et Luciae et réclamant la possibilité de disposer de ses biens en faveur de son fils, malgré l’interdiction faite aux moines de tester. G. assiste à l’instruction publique de l’affaire, à l’audition de Probus et s’associe en conséquence à la sentence favorable prononcée par le pape1, comme l’atteste la liste de présence établie par la chancellerie pontificale, mentionnant les évêques, les prêtres et le secundicerius de la schola notariorum Paterius, où il est cité au 10e rang des prêtres 2. 1 GREGORIUS, Ep. 11, 15, MGH Ep. II, p. 275-277 = CC 140 A, p. 881-884 (Jaffé 1798); voir PROBVS 13. 2 Id., Ep. 11, 15, ibid., p. 275 = CC 140 A, p. 881.

** GRATIOSVS1 évêque de Trente (Tridentum), connu par une liste figurant dans un sacramentaire copié entre 1039 et 1043; G. précède Agnellus, placé au 24e rang et sûrement attesté en 579-590, tandis que G. est en 22e place 2. 1 2

Var. GRATISMVS; Gratiosus est une correction proposée par Ughelli. Lanzoni, Diocesi, p. 940.

GRATVS

(. . . 451 – avant 501)

episcopus ecclesiae Augustanae (Augusta Praetoria = Aosta), d’abord prêtre de l’Église d’Aoste, participe au concile convoqué par l’évêque de Milan Eusebius (sans doute dans cette ville, en tout cas selon une procédure fixée par le pape Léon pour la Gaule1 et pour l’Italie), après le retour de

GREGORIA

941

l’évêque Abundius de Côme et du prêtre milanais Senator, revenus avant le 9 juin 451 de la capitale impériale où ils ont reçu la profession de foi d’Anatolios, le nouvel évêque de Constantinople, admis dès lors dans la communion romaine 2. Il retrouve à Milan, pendant l’été avant le concile de Chalcédoine, avec des évêques venus d’Italie septentrionale, les légats porteurs d’une lettre de Léon (perdue). Après la lecture de la lettre pontificale fixant la convocation et le programme du concile italien 3, G. entend, selon l’ordre prévu, le rapport des légats, puis lecture publique de la lettre de Léon à Flavien 4 – réclamée à l’évêque gaulois Ceretius (suivant la suggestion du pape) et transmise par ce dernier – condamnant Eutychès et professant les deux natures distinctes en l’unique personne du Christ, Fils de Dieu 5. ` la place de son évêque Euthasius, il souscrit au rang de celui-ci (9e rang A des évêques), pour donner pleine adhésion à la christologie romaine et à la théologie de l’Incarnation déjà professée par Ambroise de Milan, la lettre synodale dont le porteur est Cyriacus de Lodi 6. Succédant à Euthasius sur le siège épiscopal d’Aoste, G., en cette qualité, participe, aux côtés de Domitianus de Genève, à la translation dans la basilique d’Agaune du corps du martyr Innocentius rendu par le Rhône et associé, sur l’ordre de l’évêque Protasius d’Octodurum (Martigny), à la sépulture des quatre soldats de la légion thébaine (Mauritius, Candidus, Exuperius et Victor) intra ambitum basilicae, un 22 septembre – jour de l’invention (réalisée près de 80 ans auparavant) des quatre martyrs – ainsi que nous l’apprend une interpolation introduite entre 500 et 520 dans la Passio Acaunensium martyrum 7. D’après son épitaphe retrouvée près d’Aoste, à St-Christophe, G. meurt le 7 septembre d’une année qui doit se situer au plus tard à l’extrême fin du Ve s., puisque son successeur Iucundus est attesté pour la première fois en 5018. Voir Ep. syn. episc. Galliae, CC 148, p. 107-110; voir EVSEBIVS 6. LEO, Ep. 83, 1, Coll. Grimanica 41, ACO II, 4, p. 42 (Jaffé 463); voir ABVNDIVS 1; SENATOR 1. 3 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946. 4 LEO, Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ACO II, 2, 1, p. 24-33 (Jaffé 423). 5 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 B. 6 Id., dans LEO Ep. 97, 3, ibid., 948 B; voir CYRIACVS 3. 7 Passio Acaunensium martyrum, 19, interpol. Dupraz, append., p. 5. 8 Inscr. Italiae XI, 1, Augusta Pretoria, p. 24, n. 44; voir IVCVNDVS 3. 1

2

GRECA1

(VIe s./VIIe s.)

doy¥lh Ueoy÷, mwna¥sthra, moniale, dont l’épitaphe recueillie en Sardaigne (près de Fangariu, lieu non identifié), s’achève avec une formule exécratoire invoquant les Pères de Nicée 2. Grekaù. L’épitaphe est conservée au musée de Cagliari, L. Pani Ermini, Catalogo dei materiali paleocristiani ed alto medioevali, Rome, 1981, p. 50-51, n. 81. 1

2

GREGORIA

(. . . avant 555-593/594 . . .)

sanctimonialis, sacra uirgo, établie à Spolète (Perugia; = Spoletium), échappe, dans sa jeunesse, à un mariage déjà décidé en se réfugiant dans l’église, où la protège l’ermite Isaac.

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GREGORIVS 1

Elle obtient de ce dernier une direction spirituelle qui la conduit à recevoir la consécration des vierges. Après cet engagement qui se place avant 555 (date approximative de la mort d’Isaac), elle se transfère à Rome, près de Ste-MarieMajeure, probablement dans une petite communauté semblable à celle que constituent, près de la même basilique, Redempta et ses deux disciples, (Romula et une moniale anonyme); elle connaît le pape Grégoire auquel elle apporte son témoignage sur Isaac pour la rédaction des Dialogues (593-594)1. 1 GREGORIUS, Dial. III, 14, 1, SC 260, p. 302; cf. Dial., IV, 16, 1-2, SC 265, p. 62-64; voir ISAAC 2.

GREGORIVS 1

(. . . 1er août 314 . . .)

episcopus quo loco qui est in Portu Romae (= Porto; Roma), évêque du Portus Romae, participe, le 1er août 314, au concile d’Arles réuni par Constantin pour mettre fin aux querelles divisant l’Église africaine1. Il apparaît, au 42e rang, dans la liste de présence annexée aux Canones ad Siluestrum 2. Il figure, au 12e rang, sans mention de siège, dans l’adresse de la synodale envoyée au pape Silvestre pour lui demander de signifier les canons conciliaires 3. EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 23, GCS 9, II, 2, p. 889. Concilia Galliae, CC 148, p. 15, ligne 83; var. au 41e rang, p. 17, ligne 68; au 40e rang, p. 20, ligne 68; au 39e rang, p. 19, ligne 69 et p. 22, ligne 66. 3 Concilia Galliae, ibid., p. 4; ou au 26e rang? 1

2

GREGORIVS

2

(. . . 355 . . .)

évêque, peut-être italien, dont le nom figure au 10e rang dans la liste des signatures épiscopales signalées par Baronius1 comme une annexe de la synodale du concile de Milan adressée à Eusebius de Verceil 2 pour le presser de rejoindre l’assemblée (été 355). Si cette liste est authentique, G. a pris part au concile et signé la condamnation d’Athanase. C. BARONIUS, Annales Ecclesiastici, IV, p. 541-542; voir EVSEBIVS 1. Conc. Mediolanense, Ep. synodica, dans EUSEBIUS VERCELL., Appendix II, A, 1 CC 9, p. 119. 1

2

GREGORIVS

3

(. . . 359 . . .)

episcopus, évêque occidental (peut-être italien), prend part au concile réuni au début de l’été 359 à Rimini (Forli; = Ariminum) pour faire adopter par l’Église d’Occident ainsi que par l’Église d’Orient – siégeant en un autre concile convoqué à Séleucie – un symbole de foi, daté du 22 mai 359, d’inspiration nettement subordinatianiste. G. appartient vraisemblablement à la majorité des évêques que leur fidé-

GREG[orius]

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lité au symbole de Nicée amène le 21 juillet 359 à repousser le «credo daté» soutenu par la minorité, à excommunier les défenseurs de cette formule de foi – les évêques illyriens, Ursace de Singidunum, Valens de Mursa, Germinius de Sirmium et Gaius de Sabaria – et à faire part de leurs décisions à l’empereur Constance1. Dans cette hypothèse – la plus probable – G., fait ensuite partie de la délégation envoyée à l’empereur par la majorité et comptant, comme celle mandée par la minorité, 10 membres, dont l’évêque Restitutus de Carthage 2. G., comme ses compagnons, n’est pas reçu par l’empereur qui fait arrêter le groupe à Adrianopolis de Thrace, en lui enjoignant d’attendre qu’il soit libre (alors qu’il accueille la délégation envoyée par la minorité) 3. Finalement G., est, avec les autres membres de sa délégation, transféré à Nikè, petite station de Thrace (choisie peut-être pour entretenir la confusion avec Nicée) 4. Restitutus étant peu après revenu sur les décisions prises le 21 juillet à Rimini et dénonçant en elles l’influence du «diable, fauteur de discorde», G., 2e d’un groupe présent à Nikè qui compte (Restitutus inclus) 14 membres, souscrit le 10 octobre un protocole aboutissant – par le rétablissement de la communion avec les quatre évêques ariens naguère excommuniés 5 – à un ralliement à la profession de foi homéenne 6. Étant donné qu’il est impossible de préciser si les quatre membres, qui se sont ajoutés à la délégation initiale de 10 membres, ont été envoyés avec quelque retard par la majorité de Rimini, ou s’il s’agit d’ariens venus influencer le groupe assigné à résidence à Nikè, il n’est pas totalement exclu que G., ainsi que trois autres évêques, puisse avoir été dès l’origine arianisant. 1 HILARIUS PICT., Fragm. hist. A, V, 1, 1-2, CSEL 65, p. 78-83; ATHANASIUS, De Synodis, 10, Opitz II, 1, p. 237-239; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 41, 1 et 5, CSEL 1, p. 94-95; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 312-317; SOZOMENUS, HE 4, 18, GCS 50, p. 164167; THEODORETUS, HE 2, 19, 1-13, GCS 19, p. 139-143. 2 HILARIUS, Fragm. hist. A, V, 2, 4, CSEL 65, p. 85; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 41, 6-7, CSEL 1, p. 95; ils mentionnent l’un et l’autre deux délégations de 10 membres chacune. Si la lettre de Constance adressée au concile de Rimini et reproduite par Athanase (De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 278, ligne 1) donne le chiffre de 20 membres, c’est probablement en totalisant les effectifs des deux délégations; voir PCBE, Afrique, p. 968-969, RESTITVTVS 1. 3 ATHANASIUS, De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 277-278; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 317-320; SOZOMENUS, HE 4, 19, GCS 50, p. 167-168; THEODORETUS, HE 2, 20, GCS 19, p. 143-144. 4 SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 324; SOZOMENUS, HE 4, 19, GCS 50, p. 168-169. 5 HILARIUS, Fragm. hist. A, V, 3, CSEL 65, p. 85-86; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 43, 1-2, CSEL, 1, p. 96. 6 SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 43, 2, ibid.; THEODORETUS, HE 2, 21, GCS 19, p. 145-146.

GREG[orius]

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(. . . avril 369) diac(onus),

diacre romain, reçoit sépulture le 19 avril 369, au cimetière de Domitille après son frère, le prêtre Dulcitius (déposé le 1er février), et après sa sœur Cali[f]ronia (le 11 mars) et avant une Faust[i]na, déposée le 29 octobre1. 1

ICVR, NS 3, 8148; voir DVLCITIVS 1.

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[Gre]GORIVS

[Gre]GORIVS

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(IVe s.)

serbus Dei, connu par un proscynème tracé dans une crypte du cimetière romain de Calliste1. 1

ICVR, NS 4, 95395.

GREGORIVS

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(. . . 481 – avant le 29 mai 482 . . .)

episcopus Mutinensis ecclesiae (Mutina = Modena), appartient probablement d’abord à la communauté ravennate, puisqu’en 481 l’évêque de Ravenne Iohannes I le dote d’un bien-fonds appartenant à son Église dans le territoire de Bologne; un an plus tard, avant le 29 mai 482, date à laquelle le pape Simplicius, informé par l’évêque Proiectus, adresse une lettre de reproche à Iohannes, G. est consacré contre sa volonté par ce dernier au siège de Mutina, parce qu’il suscite la jalousie du Ravennate qui trouve ainsi le moyen de l’éloigner; Iohannes l’ayant privé au même moment du bien précédemment concédé, G. s’en voit restituer, sur ordre du pontife, sa vie durant, l’usufruit, soit un revenu annuel de trente solidi1. 1 SIMPLICIUS, Ep. 14, 1-3, Thiel, p. 201-202 (Jaffé 583); voir IOHANNES 8; PROIECTVS 5.

Flauius GREGORIVS

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(. . . janvier 491 . . .)

u(ir) c(larissimus), est, à la demande de Maria, témoin pour authentifier la donation de cette dernière à l’Église de Ravenne, à laquelle il souscrit en janvier 4911. 1 Pap. Lat. 12, Tjäder, p. 299, d’après la lecture de Marini 84, pour cette partie perdue du papyrus; voir MARIA 1.

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(. . . avant 541-546/550 . . .)

laïc de condition noble, possédant une grande fortune et instruit dans les lettres profanes, s’engage, en compagnie de son frère Speciosus, sous la règle de saint Benoît, alors établi au Mont-Cassin (déjà avant 541-546/550). Après avoir distribué toutes ses richesses aux pauvres, il est, avec son frère, envoyé par Benoît dans le monastère bâti par ce dernier près de la ville de Terracina1 (Latina; = Terracinensis urbs) et peuplé de ses disciples 2. G. demeure dans ce monastère quand son frère est envoyé, pour les intérêts de la communauté, à Capoue. Durant son absence, il est averti, par une vision, de la mort de Speciosus que, se rendant lui-même à Capoue, il trouve déjà enterré 3. 1

GREGORIUS, Dial. IV, 9, 1, SC 265, p. 102; voir SPECIOSVS 1.

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Cf. id., Dial. II, 22, 1, SC 260, p. 200-202. Id., Dial. IV, 9, 2, SC 265, p. 42-44.

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(. . . 573 – 12 mars 604)

diaconus apostolicae sedis, puis évêque de Rome, fils de Gordianus – un regionarius (défenseur de l’Église), selon Jean Diacre 2 – et de Siluia 3, appartient, par ascendance paternelle, à une lignée sénatoriale romaine des plus nobles (de senatoribus primis) 4, richement possessionnée à Rome 5 et en Sicile 6 et ayant donné à l’Église romaine plusieurs de ses membres, dont deux papes, Félix III (483-492), aïeul de G. 7, et Agapit 8 (535536); du côté maternel, G. descend d’une famille peut-être originaire de Campanie et moins fortunée, si l’on en juge par la situation de sa tante maternelle, Pateria 9. Né à Rome10, G., qui a un frère cadet, Palatinus11, est élevé dans la demeure familiale du Cliuus Scauri, sur le Coelius12. Dès l’adolescence, il aspire à se vouer à Dieu13, suivant l’exemple, admirable à ses yeux, de ses trois tantes paternelles, Tarsilla, Aemiliana et, de façon plus éphémère, Gordiana14. Cependant, il poursuit des études classiques qui lui permettent, selon Grégoire de Tours, de l’emporter sur tous par sa maîtrise de la grammaire, de la dialectique et de la rhétorique15. G. entreprend une carrière officielle qui le conduit à la gestion d’une importante charge administrative, sans qu’on sache s’il s’agit de la préture urbaine (urbana praetura) ou de la préfecture de la Ville (urbana praefectura); c’est en tout cas en sa qualité de haut fonctionnaire qu’il contresigne, avec d’autres nobles romains, en 573, la déclaration par laquelle l’évêque de Milan, Laurentius, s’engage à accepter la condamnation des Trois Chapitres16, se réconciliant ainsi avec le Siège apostolique. Après la mort de son père, alors que sa mère se retire dans la communauté monastique dite Cella noua17, G. demeure quelque temps encore dans l’état laïc, vivant dans la maison du Coelius; à cette époque il est vivement impressionné par le décès simultané de deux de ses voisins, l’optio Stephanus et le jeune Eumorphius, une double mort dont ce dernier, comme G. le racontera plus tard, avait eu la prescience18. Peu après, G., qui se reproche d’avoir «trop longtemps différé la grâce de la conversion», décide d’abandonner le siècle19. Avec l’héritage lui venant de son père, il fonde et dote de terres six monastères en Sicile et transforme la maison familiale du Cliuus Scauri en un monastère dédié à saint André. Après avoir vendu d’autres biens pour en distribuer le prix aux pauvres 20, il prend l’habit monastique et s’établit dans le monasterium s. Andreae ad Cliuum Scauri 21, avant 577/579, époque à laquelle meurt un de ses compagnons de la communauté, le frère Merulus (et peut-être également le moine Antonius) 22. G. se soumet, comme les autres moines, à l’autorité de l’abbé Valentio, établi à la tête de son monastère (mihi. . . meoque monasterio praefuit) 23 ; il est, semble-t-il, préposé à la gestion des affaires temporelles de la communauté (in dispositione monasterii occupata mens); G. se consacre surtout à la prière et s’astreint à des jeûnes sévères, en dépit de l’affection gastrique dont il souffre déjà; un certain samedi saint, jour «où tout le monde jeûne, même les petits enfants», il se sent prêt de défaillir et triomphe de sa faiblesse, rapporte-t-il ensuite, grâce aux prières élevées à sa demande par le moine Eleutherius et peut ainsi vaquer à ses occupations 24. Arraché contre son gré à la vie monacale, G. est consacré au diaconat 1

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(ministerium altaris) 25, vraisemblablement par le pape Pélage II (donc après le 30 juillet 579), et envoyé par le pontife à Constantinople en qualité d’apocrisiaire 26, à une date sûrement antérieure à avril 582. En effet, G. est présent dans la capitale orientale à l’époque où Eutychios (mort le 5 avril 582) en est encore l’évêque, à la fin du règne de Tibère II (décédé le 14 août 582) : G. s’inquiète de la doctrine d’Eutychios professant qu’après la mort, le corps de l’homme ressuscité sera impalpable, plus subtil que le vent et que l’air. Il s’efforce en vain de convaincre l’Oriental de son erreur, en lui opposant les paroles du Christ ressuscité à ses disciples (Luc 24, 39), probablement au cours d’un débat contradictoire, ensuite porté devant l’empereur, qui se range du côté de l’apocrisiaire. Finalement G., tombé malade entre temps, a la satisfaction d’apprendre qu’Eutychios, frappé par une grave maladie, s’est rétracté avant de mourir. Constatant que le défunt n’avait fait aucun adepte, il renonce à poursuivre l’affaire 27. Probablement dès les premiers temps de son séjour, G. est rejoint à Constantinople par le prêtre Maximianus, successeur de Valentio (et d’Hilario?) à la tête du monastère romain de St-André et par quelques-uns de ses moines 28, avec lesquels il vit en communauté 29. Mais G. est appelé par les nécessités de sa mission à sortir fréquemment de sa retraite pour rencontrer de hauts personnages avec lesquels il restera ensuite en rapports épistolaires. Il jouit de la faveur du nouvel empereur Maurice (août 582-602), avec lequel il s’est lié avant son élévation à la pourpre 30, et de celle de l’impératrice Constantina 31, au point qu’en 584, il est choisi par eux pour recueillir sur les fonts baptismaux leur premier né 32, Theodosius. Il compte parmi ses relations d’autres membres de la famille impériale, la sœur du souverain, Theoctista, chargée de l’éducation des héritiers impériaux 33, le beau-frère du prince, le comes excubitorum Filippicus 34, et, dans les milieux de la cour, le médecin de Maurice, Theodorus 35 , la cubicularia Augustae, Gregoria 36 , le patrice Iohannes 37, les généraux Priscus 38 et Narsès; il est également lié à l’entourage de ce dernier, notamment à Alexander, Theodorus et Marinus, ansi qu’à de nobles dames, Esycia, Eudochia et Dominica 39. Il noue une amitié durable avec la patricia Rusticiana, avec sa fille Eusebia et son gendre Appio, ainsi qu’avec ` la même époque G. est aussi en relation leur ami le domnus Eudoxius 40. A avec des ecclésiastiques de haut rang, en particulier le nouveau patriarche de Constantinople, Iohannes (Jean le Jeûneur), dont il estime les vertus et avec lequel il entretient alors d’excellents rapports 41, mais aussi des évêques orientaux, Anastasios, ancien patriarche d’Antioche 42, et Domitianos, parent de l’empereur et métropolitain de Mélitène, résidant dans la capitale 43. Enfin, il rencontre à Constantinople des Occidentaux qui y sont venus comme lui en mission, le diacre Constantius de l’Église de Milan (plus tard évêque de cette cité) 44 et l’évêque de Séville Leander avec lequel il noue les liens d’une profonde amitié 45. C’est à la requête de ce dernier autant qu’à celle des moines italiens de la petite communauté en exil que G. entreprend, sous forme de conférences tenues devant ces derniers, un commentaire du Livre de Job 46 qu’il révisera et complétera vers le milieu de son épiscopat (Moralia in Job). Le 4 octobre 584, G. est le destinataire d’une lettre de Pélage II que lui portent le notarius Honoratus et l’évêque illyrien Sebastianus; mis au courant par ces derniers de la situation critique de l’Italie, il est chargé d’informer l’empereur de l’ampleur du péril lombard et de suggérer au prince l’envoi de secours dirigés par un magister militum et par un dux 47. Par le même message, G. est invité à renvoyer à Rome, pour le service du monastère St-André et pour une mission auprès du pontife, le prêtre et abbé Maximianus 48 dont il relate plus tard la difficile traversée de retour 49.

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G. est peut-être de nouveau présent à Rome dès 585/586, si est fondée la tradition attestée par Paul Diacre, selon laquelle G. aurait été chargé par Pélage II de rédiger une des lettres adressées à l’évêque d’Aquilée Helias pour le convaincre de se rallier à la condamnation des Trois Chapitres 50, lettre cependant attribuée par Grégoire lui-même, devenu pape, à son prédécesseur 51. En décembre 587, G. fait donation au monastère St-André, en la personne de son abbé Maximus (c’est-à-dire Maximianus), du tiers de trois domaines (fundus Lauerianus, Speianus et Ancessanus) situés à 25 milles de Rome sur la via Tiburtina et qu’il tient de la succession du uir clarissimus Desiderius, en vertu d’un acte rédigé par le notaire Deusdedit et contresigné par le uir clarissimus Romanus, par le uir honestus Romanus, tabellarius de la ville de Rome, et par le lecteur de Ste-Marie, Bonifacius 52. Depuis son retour, G. est à nouveau installé dans la communauté de StAndré, où, pendant son absence, des vides se sont creusés avec la mort, en 583/584, de quatre moines, Gerontius, Marcellus, Valentinianus et Agnellus 53. En revanche, G. trouve dans le monastère la compagnie de frères plus récemment établis. Il peut ainsi apprécier les qualités et les vertus de certains d’entre eux qu’il consacrera plus tard – comme il le fera pour l’abbé Maximianus à Syracuse – à l’épiscopat (ainsi Marinianus à Ravenne; Sauinianus à Callipoli ou Augustinus dans le royaume des Angles), ou bien auxquels il confiera des responsabilités à la tête d’un xenodochium (Probus à Jérusalem) ou d’un monastère (Claudius à Classe) 54. Si G. n’entreprend pas dès cette époque, comme on l’a longtemps cru, de commenter le Cantique des Cantiques, le Premier Livre des Rois, les Proverbes, les Prophètes et l’Heptateuque, il met sans aucun doute à profit ces dernières années passées au monastère dans le recueillement 55 pour approfondir son intelligence de l’Écriture Sainte. Il recueille alors également, auprès des visiteurs qu’il reçoit ainsi qu’auprès des moines de sa communauté, un capital d’informations sur les saints de l’Italie qu’il utilisera dans les Dialogues. En 589, G. est le témoin de l’inondation du Tibre qui désole Rome et des ravages de l’épidémie de peste à laquelle, entre autres victimes, succombe le pape Pélage 56, le 7 février 590. G., élu évêque par le clergé et le peuple de Rome, exhorte la population à la pénitence et organise une litanie processionnelle pour implorer la miséricorde de Dieu. Mais, souhaitant demeurer dans le havre de paix du monastère, il écrit à l’empereur Maurice pour le supplier de ne pas consentir à sa consécration. Il est contrecarré par son frère Palatinus, alors préfet de la Ville, qui saisit la lettre et confie au messager un rapport adressé au prince, faisant état de l’unanimité de l’élection. Celle-ci ayant été confirmée par Maurice, G. tente de s’enfuir, mais, rattrapé, il est conduit de force à la basilique St-Pierre où il est consacré le 3 septembre 590 57. Evêque de Rome (590-604). 1 Liber Pont., LXVI, 1, p. 312; Vita Gregorii (BHL 3637), 1, Colgrave, p. 72; BEDA, HE 2, 1, Plummer, p. 73; PAULUS DIAC., Vita Gregorii, 1, PL 75, 41; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 1, 1, PL 75, 63; voir GORDIANVS 2. 2 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 4, 83, PL 75, 229. 3 Vita Gregorii, 1, Colgrave, p. 72; PAULUS DIAC., Vita Gregorii, 1, PL 75, 41; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 4, 83, PL 75, 229; voir SILVIA 2. 4 GREGORIUS TURON., Hist. X, 1, MGH srm I, 1, p. 477; Vita Gregorii, 1, Colgrave, p. 72; BEDA, HE 2, 1, Plummer, p. 73; PAULUS DIAC., Vita Gregorii, 1, PL 75, 63; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii, 1, 1, PL 75, 63. 5 Voir infra, note 12.

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Voir infra, note 20. GREGORIUS, Hom. Eu., 38, 15, PL 76, 1291 B; Dial. IV, 17, 1, SC 265, p. 68. 8 Voir AGAPITVS 11. 9 GREGORIUS, Ep. 1, 37, MGH Ep. I, p. 50 = CC 140, p. 44 (Jaffé 1107). 10 Vita Gregorii, 1, Colgrave, p. 72; PAULUS DIAC., Vita Gregorii, 1, PL 75, 41. 11 GREGORIUS, Ep. 11, 4, MGH Ep. II, p. 262 = CC 140 A, p. 862 (Jaffé 1794); voir PALATINVS 2. 12 Id., Dial. IV, 36, 7, SC 265, p. 120. 13 GREGORIUS TURON., Hist. X, 1, MGH srm I, 1, p. 477. 14 GREGORIUS, Hom. Eu., 38, 15, PL 76, 1290-1292; id., Dial. IV, 17, SC 265, p. 68-70; voir AEMILIANA 2. 15 GREGORIUS TURON., Hist. X, 1, MGH srm I, 1, p. 478. 16 GREGORIUS, Ep. 4, 2, MGH Ep. I, p. 234 (retenant la leçon praeturam) = CC 140, p. 218 (avec la leçon praefecturam) (Jaffé 1273); voir LAVRENTIVS 52. 17 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 1, 9, PL 75, 66. 18 GREGORIUS, Dial. IV, 36, 7-9, SC 265, p. 120-122; voir STEPHANVS 33. 19 Id., Ep. 5, 53 a, MGH Ep. I, p. 354 = Moralia in Iob, Ep. ad Leandrum, 1, SC 32, p. 114 (Jaffé 1368). 20 GREGORIUS TURON., Hist. X, 1, MGH srm I, 1, p. 477-478. 21 GREGORIUS, Ep. 1, 14a, MGH Ep. I, p. 14-15 = Appendix II, CC 140 A, p. 1094 (Jaffé 1082). 22 Id., Dial. IV, 49, 4-5, SC 265, p. 170 et Dial. IV, 49, 2-3, ibid., p. 168; voir ANTONIVS 9. 23 Id., Dial. I, 4, 20, SC 260, p. 56 et IV, 22, 1, SC 265, p. 78. 24 Id., Dial. III, 33, 7-8, SC 260, p. 396-398. 25 Id., Ep. 5, 53 a, MGH Ep. I, p. 354 = Moralia in Iob, Ep. ad Leandrum, 1, SC 32, p. 115. 26 Id., Ep. 5, 53 a, ibid., p. 354 = Moralia in Iob, Ep. ad Leandrum, 1, SC 32, p. 114; Dial. III, 36, 1, SC 260, p. 408. 27 Id., Moralia in Iob, 14, 72-74, PL 75, 1077-1079 = SC 212, p. 432-438. 28 Id., Dial. III, 36, SC 260, p. 408; voir MAXIMIANVS 5. 29 Id., Ep. 5, 53 a, MGH Ep. I, p. 354, lignes 22-25 = Moralia in Iob, Ep. ad Leandrum, 1, SC 32, p. 115. 30 Id., Ep. 3, 61, ibid., p. 220, lignes 5-6 = CC 140, p. 209, lignes 6-7 (Jaffé 1266). 31 Id., Ep. 4, 30, ibid., p. 264-268 = CC 140, p. 248-250 (Jaffé 1302). 32 GREGORIUS TURON., Hist. X, 1, MGH srm I, 1, p. 478, lignes 11-12. 33 GREGORIUS, Ep. 1, 5, MGH Ep. I, p. 5-7 = CC 140, p. 5-6 (Jaffé 1071). 34 Id., Ep. 1, 31, ibid., p. 43-44 = CC 140, p. 38 (Jaffé 1100). 35 Id., Ep. 3, 64, ibid., p. 225-226 = CC 140, p. 214-215 (Jaffé 1267). 36 Id., Ep. 7, 22, ibid., p. 464-465 = CC 140, p. 472-474 (Jaffé 1468). 37 Id., Ep. 1, 30, ibid., p. 42-43 = CC 140, p. 37 (Jaffé 1099). 38 Id., Ep. 3, 51, ibid., p. 207-208 = CC 140, p. 196-197 (Jaffé 1256). 39 Id., Ep. 1, 6, ibid., p. 7-9 = CC 140, p. 7-8 (Jaffé 1073). 40 Id., Ep. 2, 27, ibid., p. 123-124 = Ep. 2, 24, CC 140, p. 110 (Jaffé 1180). 41 Id., Ep. 1, 4, ibid., p. 4-5 = CC 140, p. 4-5 (Jaffé 1070). 42 Id., Ep. 1, 7, ibid., p. 9-10 = CC 140, p. 9-10 (Jaffé 1074). 43 Id., Ep. 3, 62, ibid., p. 222-224 = CC 140, p. 211-213 (Jaffé 1268). 44 Id., Ep. 3, 29, ibid., p. 186-187 = CC 140, p. 174-175 (Jaffé 1233); voir CONSTANTIVS 29. 45 Id., Ep. 5, 53a, ibid., p. 353-354 = Moralia in Iob, Ep. ad Leandrum, 1, SC 32, p. 114. 46 Id., Ep. 5, 53a, 1, ibid., p. 354, lignes 29-31 et p. 355 = Moralia in Iob, Ep. ad Leandrum, 1, SC 32, p. 116. 6 7

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47 PELAGIUS II, Ep., MGH Ep. II, Appendix 2, p. 440-441 (Jaffé 1052); voir HONORATVS 12. 48 Id., Ep., ibid., p. 441, lignes 11-13. 49 Cf. GREGORIUS, Dial. III, 36, 2-5, SC 260, p. 408 et 410. 50 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 20, MGH srl, p. 103; cf. PELAGIUS II, Ep. 3, ACO IV, 2, p. 112-132 = MGH Ep. II, Appendix III, 3, p. 449-467 (Jaffé 1056). 51 GREGORIUS, Ep. 2, 49, MGH Ep. I, p. 151 lignes 21-23, = Ep. 2, 43, CC 140, p. 132, lignes 37-40 (Jaffé 1203). 52 Donation dont le texte nous est parvenu remanié, MGH Ep. II, Appendix I, p. 437439; voir DESIDERIVS 4; ROMANVS 15 et 16; BONIFACIVS 25; DEVSDEDIT 7. 53 GREGORIUS, Dial. IV, 27, 4-5, SC 265, p. 88-90; voir GERONTIVS 14; MARCELLVS 10; VALENTINIANVS 5; AGNELLVS 9. 54 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 11, PL 75, 92; voir MARINIANVS 4; SAVINIANVS 5; AVGVSTINVS 3; PROBVS 11; CLAVDIVS 6. 55 GREGORIUS, Hom. in Hiezech. I, 11, 6, CC 142, p. 171-172. 56 Id., Dial. IV, 37, 7, SC 265, p. 128. 57 GREGORIUS TURON., Hist. X, 1, MGH srm I, 1, p. 477-479; dans son récit, l’historien prend pour le nom du préfet de la Ville (Germanus) sa qualité de frère (germanus) du pape.

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(. . . octobre 590 – septembre 594 . . .)

presbyter et abbas monasterii sancti Theodori in Sicilia prouincia Panormitano territorio constituti (Panhormus = Palermo), prêtre et abbé du monastère St-Théodore situé en Sicile dans le territoire de Palerme, se plaint au pape Grégoire que les hommes du fundus Fulloniacus appartenant à l’Église de Rome cherchent à empiéter sur le fundus Gerdinna limitrophe, qui est, affirme-t-il, possession de son monastère depuis d’innombrables années. G. voit sa requête prise en considération par le pape qui, en octobre 590, enjoint au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, de se rendre à Palerme pour enquêter et, s’il s’avère que le fundus Gerdinna appartient de façon immuable au monastère depuis quarante ans, de faire cesser toute tracasserie ou, si au contraire dans le laps de temps défini, les limites du domaine monastique ont varié, de soumettre le litige à des arbitres élus par les deux parties1. Peu après, semble-t-il, G., convaincu de négligence dans la direction de sa communauté – entraînant selon Grégoire presque tous les moines à la perdition –, est suspendu par le pape de sa charge monastique et astreint à Rome à la pénitence, sans espoir de pouvoir être replacé à la tête de son monastère. En 594, la pénitence paraissant au pape avoir assez duré, G. est renvoyé en Sicile, porteur d’une lettre pontificale datée de septembre de cette année et adressée à l’évêque de Palerme, Victor, invité à réintégrer G. dans le monastère StThéodore, de nouveau comme abbé, mais à lui adjoindre un praepositus, choisi par l’abbé Vrbicus de St-Hermès parmi ses propres moines et tel qu’il pourra, par sa sollicitude, suppléer à l’incurie de G. 2. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 9, MGH Ep. I, p. 11 = CC 140, p. 11 (Jaffé 1076); voir PETRVS 70. 2 Id., Ep. 5, 4, ibid., p. 284, lignes 10-17 = CC 140, p. 249, lignes 1-11 (Jaffé 1320); voir VICTOR 16; VRBICVS 6.

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(. . . avant août 591 – janvier 603 . . .)

episcopus Agrigentinae ciuitatis (Agrigentum = Agrigento), succédant à Eusanius, est attesté sur le siège épiscopal d’Agrigente en 591 : étant probablement au nombre des évêques siciliens qui, conviés à Rome pour le natalis de Pierre du 29 juin1, sont empêchés de quitter la Sicile en raison du différend qui les oppose au préteur de l’île Iustinus 2, G., selon les instructions mandées en août 591 par le pape Grégoire au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, doit se rendre, avant l’hiver 591-592, auprès de ce dernier, à Syracuse, de même que les évêques Leo de Catane et Victor de Palerme 3. ` la même date, G. est sans aucun doute l’un des destinataires de la lettre A circulaire adressée à tous les évêques de Sicile par Grégoire pour mettre en garde ses correspondants contre des individus se prétendant faussement defensores du Siège apostolique et exigeant indûment des Églises des corvées de charroi et d’autres prestations et pour préciser que les véritables représentants du siège romain sont toujours accrédités par des lettres du pontife ou du rector Siciliae 4. G. est l’objet d’accusations dont il doit répondre devant le pape, à Rome, où il est très vraisemblablement présent en novembre 592, date à laquelle le pontife reproche à l’évêque Maximianus de Syracuse de ne pas lui avoir envoyé, comme il le lui avait demandé précédemment, les accusateurs de G. et tous les documents (gesta et petitiones) concernant son affaire et le presse de le faire sans tarder 5. En novembre 594, G. n’exerce plus la charge épiscopale à Agrigente, puisqu’à cette date Petrus de Tricola (Caltabellotta; Agrigento) assume dans cette Église la cura uisitationis et doit, comme l’en informe le pape Grégoire, recevoir à ce titre le quart des revenus ecclésiastiques réservé à l’évêque 6 : G. paraît être alors écarté ou suspendu provisoirement, étant donné que le sousdiacre Petrus n’est pas chargé d’organiser de nouvelles élections. En mai 598, G. est probablement déjà réinstallé sur le siège d’Agrigente, ainsi que le suggère à cette date une lettre du pape Grégoire au defensor Fantinus, enjoignant à ce dernier de conférer avec «l’évêque du lieu» (episcopus loci) au sujet de juifs de son diocèse désireux de se convertir à la foi chrétienne : G. pourra les baptiser soit, s’ils en ont hâte, dans un bref délai, un dimanche ou un jour de fête suivant la période obligatoire de 40 jours de pénitence et d’abstinence, soit à Pâques 599, en faisant d’eux au préalable des catéchumènes qu’il devra préparer au baptême par de fréquentes exhortations 7. Trois ans plus tard, G. est très probablement au nombre des évêques qui reçoivent du pape une lettre datée de février 601, adressée à tout le collège épiscopal de Sicile, pour inviter chacun de ses membres, alors que l’île est menacée d’invasion, à célébrer chaque semaine, le mercredi et le vendredi, des cérémonies de supplication (laetania) et à inciter les fidèles à la pénitence, pour obtenir le secours de Dieu 8. Quoi qu’il en soit, G. est, en janvier 603, l’un des destinataires d’une lettre circulaire du pape Grégoire adressée également, sans mention de siège, à six autres évêques dont cinq sont établis comme lui en Sicile orientale et méridionale, Leo (de Catane), Secundinus (de Taormina), Iohannes (de Syracuse), Donus (de Messine), Lucidus (de Leontini), le sixième étant Traianus (de Malte). Comme ses frères dans l’épiscopat, G. se voit recommander le porteur de la lettre, le cartularius Adrianus, envoyé pour administrer le patrimoine romain de la région de Syracuse, mais qui a aussi pour mission de les admo-

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nester discrètement s’ils commettent une faute et, si cela ne suffit pas, d’adresser un rapport au pape. D’autre part, G., comme les autres évêques, se voit rappeler par le pontife, informé par le diacre Seruusdei, responsable du patrimoine romain dans l’île du temps de son prédécesseur Pélage II, les termes d’un accord, accepté à cette dernière époque par le corps épiscopal de Sicile, selon lequel, lors des tournées entreprises par chaque évêque pour administrer la confirmation aux enfants, les prêtres de chaque diocèse sont tenus de rétribuer les clercs chargés de s’occuper des enfants, sans pour autant que cela constitue une charge trop lourde pour ces prêtres. Le fardeau reposant sur ceux-ci s’étant depuis lors alourdi, G., aussi bien que les autres évêques, est invité à en diminuer le poids 9. 1 Cf. GREGORIUS, Ep. 1, 39a, MGH Ep. I, p. 54 = Appendix 1, CC 140 A, p. 1094 (Jaffé 1102). 2 Cf. id., Ep. 1, 70, ibid., p. 89 = CC 140, p. 78, lignes 1-7 (Jaffé 1139); voir IVSTINVS 5. 3 Id., Ep. 1, 70, ibid., p. 90, lignes 1-2 = CC 140, p. 78, lignes 7-9; voir PETRVS 70; LEO 17; VICTOR 16. 4 Cf. id., Ep. 1, 68, ibid., p. 88 = CC 140, p. 77 (Jaffé 1137). 5 Id., Ep. 3, 12, ibid., p. 171 = CC 140, p. 159 (Jaffé 1216); voir MAXIMIANVS 5. 6 Cf. id., Ep. 5, 12, ibid., p. 293 = CC 140, p. 278 (Jaffé 1327); voir PETRVS 78. 7 Cf. id., Ep. 8, 23, MGH Ep. II, p. 24-25 = CC 140 A, p. 543-544 (Jaffé 1511). 8 Cf. id., Ep. 11, 31, ibid., p. 301 = CC 140 A, p. 919-920 (Jaffé 1821). 9 Id., Ep. 13, 22, ibid., p. 388-389 = Ep. 13, 20, CC 140 A, p. 1020-1021 (Jaffé 1887); voir ADRIANVS 2; SERVVSDEI 6.

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(. . . avril 593? – juin 595 – février/avril 599 . . .)

praefectus praetorio, exerce les fonctions de préfet du prétoire d’Italie, peut-être dès avril 593, si, à cette date, le praefectus praetorio dont le nom n’est pas mentionné par le pape Grégoire n’est déjà plus son prédécesseur Georgius (attesté en février et mars 591); en ce cas, c’est G. qui se voit alors recommander par le pape le uir magnificus Armenius, fils de l’illustris uir Aptonius et qui est sollicité de trouver pour le jeune homme, orphelin de père et de mère et réduit au dénuement, un emploi susceptible de lui procurer des ressources1. G. assume en tout cas la charge de préfet du prétoire en 593, à l’époque où Rome est assiégée par les Lombards; avec le magister militum Castus, il ne néglige rien pour protéger la ville, ne ménageant ni son temps ni sa peine, au témoignage du pape Grégoire qui, en juin 595, dans une lettre adressée à l’empereur Maurice, se dit affligé de voir sa conduite passée injustement blâmée par ce dernier 2. En août 598, alors qu’est arrivé en Sicile l’exconsul Leontius, chargé par l’empereur d’une grande enquête administrative en Italie, G., sorti de charge depuis une date inconnue, est requis, comme d’autres fonctionnaires, d’aller rendre les comptes de sa gestion à ce haut personnage. Effrayé, G., comme plusieurs de ses pairs, se réfugie dans l’asile d’un sanctuaire romain; puis cédant aux exhortations du pape, il accepte d’en sortir et se déclare disposé à accompagner en Sicile le scribo Azimarchus mandé à Rome par Leontius, ainsi que l’annonce le pape Grégoire en septembre/octobre 598 à l’évêque Domitianos de Mélitène 3.

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G. diffère son départ, tout en promettant à Azimarchus de le rejoindre sans tarder en Sicile 4. En octobre 598, il est toujours présent à Rome et se propose d’élever à ses frais une basilique, en un lieu non précisé : dans cette intention, il fait demander par le pape, qui appuie de toute son autorité sa requête, aux évêques Iohannes de Sorrente, Agnellus de Terracina, Felix de Porto, Fortunatus de Naples, Primenius de Nuceria, Gloriosus d’Ostie et Aluinus de Formies des reliques des martyrs de leurs diocèses respectifs auxquels il désire consacrer le sanctuaire 5. Toujours durant le mois d’octobre 598, G. est, en vue de sa prochaine comparution devant Leontius, chaleureusement recommandé par le pontife à l’évêque Donus de Messine 6, aux évêques Secundinus de Taormina et Iohannes de Syracuse 7 et au domesticus Amandinus 8, tous chargés d’intervenir discrètement en sa faveur auprès de l’exconsul, ainsi qu’à Leontius lui-même, à l’équité duquel le pontife fait appel 9. G. est encore retenu quelque temps à Rome par une indisposition10, puis, après avoir confié au pape la défense de ses intérêts de grand propriétaire richement possessionné en Campanie11 et dans le Bruttium où, possédant des terres en emphytéose12, il est engagé dans un litige avec l’Église de Reggio13, il part pour la Sicile, porteur d’une lettre du pape Grégoire datée de novembre/ décembre 598, adressée à Azimarchus pour expliquer les raisons de son retard14. En novembre/décembre 598, alors que son séjour en Sicile le retient éloigné, G. est l’objet de la sollicitude du pape Grégoire qui écrit, d’une part à l’évêque de Reggio, Bonifatius, pour lui demander de mettre fin au litige opposant, au sujet d’une propriété, son Église à G., en portant l’affaire devant des arbitres élus et pour lui recommander l’ensemble des biens et des hommes de G. dans sa région15 et, d’autre part, aux évêques Iohannes de Sorrente et Fortunatus de Naples ainsi qu’à Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, pour leur recommander, de la même façon, les hommes et les biens de G. en Campanie16. En février/avril 599, G., de retour de Sicile, est installé dans l’une de ses propriétés du Bruttium, puisqu’à cette date le pape Grégoire le prie de prêter des hommes et des attelages de bœufs à Sabinus, recteur du patrimoine romain dans le Bruttium, pour transporter jusqu’à la mer les 20 arbres abattus sur ordre de ce dernier et destinés à pourvoir des poutres nécessaires les églises romaines de Pierre et de Paul pour lesquelles, selon le pontife, G. conserve un vif attachement17. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 28, MGH Ep. I, p. 185-186 (avec la restitution Georgio) = CC 140, p. 173 (avec la restitution Gregorio) (Jaffé 1232); voir GEORGIVS 4; voir PLRE 3, p. 551-552, Gregorius 6; voir ARMENIVS 4. 2 Id., Ep. 5, 36, ibid., p. 320, lignes 3-9 = CC 140, p. 307, lignes 87-95 (Jaffé 1359); voir CASTVS 4. 3 Id., Ep. 9, 4, MGH Ep. II, p. 43, lignes 1-14 = CC 140 A, p. 565-566, lignes 1-18 (Jaffé 1528); voir LEONTIVS 18. 4 Id., Ep. 9, 77, ibid., p. 94, lignes 23-24 = Ep. 9, 78, CC 140 A, p. 633, lignes 6-7 (Jafé 1602). 5 Id., Ep. 9, 45, ibid., p. 72-73 = CC 140 A, p. 604 (Jaffé 1569) ; voir IOHANNES 73; AGNELLVS 11; FELIX 59; FORTVNATVS 16; PRIMENIVS 3. 6 Id., Ep. 9, 50, ibid., p. 76 = CC 140 A, p. 608-609 (Jaffé 1576); voir DONVS 1. 7 Id., Ep. 9, 57, ibid., p. 80-81 = CC 140 A, p. 614-615 (Jaffé 1579); voir SECVNDINVS 6; IOHANNES 89. 8 Id., Ep. 9, 56, ibid., p. 80 = CC 140 A, p. 614 (Jaffé 1578); voir AMANDINVS 2.

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Id., Ep. 9, 55, ibid., p. 79-80 = CC 140 A, p. 613 (Jaffé 1577). Id., Ep. 9, 77, ibid., p. 94 = Ep. 9, 78, CC 140 A, p. 633. 11 Id., Ep. 9, 62, ibid., p. 83-84 = CC 140 A, p. 619 (Jaffé 1587). 12 Id., Ep. 9, 125, ibid., p. 126, lignes 19-20 = Ep. 9, 126, CC 140 A, p. 676, ligne 11 (Jaffé 1651). 13 Id., Ep. 9, 61, ibid., p. 83 = CC 140 A, p. 618 (Jaffé 1586). 14 Id., Ep. 9, 77, ibid., p. 94 = Ep. 9, 78, CC 140 A, p. 633. 15 Id., Ep. 9, 61, ibid., p. 83 = CC 140 A, p. 618; voir BONIFATIVS 28. 16 Id., Ep. 9, 62, ibid., p. 83-84 = CC 140 A, p. 619. 17 Id., Ep. 9, 125, ibid., p. 126 = Ep. 9, 126, CC 140 A, p. 676-677; voir SABINVS 9. 9

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(. . . février/avril 599 . . .)

appartient de droit, très certainement comme esclave, à l’ecclesia Emolitana dans le diocèse de Cosenza (Consentia); G. est indûment transféré à la domination d’un autre maître, au vu et au su de l’évêque de Cosenza, Palumbus, qui néglige, en cette circonstance comme en d’autres, de surveiller et de protéger les possessions de son Église et de ses parrochiae. G. vient porter plainte auprès du pape Grégoire, à Rome, dont il repart porteur d’une lettre datée de février/avril 599 donnant instruction au sous-diacre Sabinus, recteur du patrimoine romain dans le Bruttium, d’exhorter Palumbus à conserver le patrimoine de son Église et de ses parrochiae1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 122, MGH Ep. II, p. 124 = Ep. 9, 123, CC 140 A, p. 674 (Jaffé 1648); voir PALVMBVS 2; SABINVS 9.

GREGORIVS 14

(VIe s.)

sublimis uir, referendarius, donateur, édifie un oratoire dédié à sainte Marie, près de la basilique consacrée à Felix et Fortunatus à Vicenza, d’après l’inscription (aujourd’hui perdue) tracée sur l’architrave d’une pergula, indiquant l’importance de l’intervention réalisée a fundamentis et dédiée par l’évergète1. 1 F. DEICHMANN, Felix Ravenna, 62, 1953, p. 48-50; MIRABELLA ROBERTI, La basilica dei ss. Felice e Fortunato in Vicenza, p. 89-92.

GREGORIVS 15

(VIe/VIIe s.)

di[aconus] Rau(ennatensis) eccl(es)iae (Rauenna = Ravenna), diacre de l’Église de Ravenne connu par une inscription mutilée, de provenance incertaine (du territoire de Ravenne?), pourvue d’une formule exécratoire1. 1

CIL XI, 325 et p. 1228.

954

GRICINVS

GRICINVS

(IVe s.?)

ep(iscopu)s, évêque de Vérone, est représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus, où il figure au 7e rang après Lucius, attesté en 343-353, et avant Zeno1. Il est également mentionné au 7e rang d’après les Versus de Verona 2. Son corps aurait été enterré, d’après un témoignage du XVe s., dans la crypte de S. Procolo 3. 1 Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55; voir LVCIVS 1. 2 Versus de Verona, Versum de Mediolano ciuitate, G.B. Pighi, p. 153. 3 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 260.

GRIMVALD[us]

(VIe/VIIe s.)

pr(esbyter), connu par un proscynème tracé dans le cimetière de Pamphile, à Rome1. 1

ICVR, NS 10, 26318.

GRVNITVS

(. . . mai 430)

diaconus, appartenant probablement (d’après le contexte) à l’Église de Ravenne, soupçonné d’être lié au complot des patrices Flauius Felix et de son épouse Padusia contre Aetius, est exécuté sur ordre de ce dernier, à Ravenne1, et, peut-être comme le patrice, sur les marches de la basilique Vrsiana, en mai 430 2. PROSPER AQUIT., Chron., ann. 430, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 473. Cf. ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 31, A. Testi Rasponi, p. 89 = MGH srl, p. 296; voir FELIX 22. 1

2

GVDELIVVS

(. . . 551 . . .)

ustiarius basilicae Gothorum, en qualité de portier (ostiarius), est au service de l’Église arienne de Ravenne en 551 : à cette date, G. est cité dans un contrat, avec tous les membres du clergé (conministri) et de la confrérie (conliberti) – dix-neuf au total, en une période de vacance du siège épiscopal – de la basilica (ou ecclesia) Gothorum sanctae Anastasie (puis ecclesia s. Theodori : chiesa dello Spirito Santo); il figure au 14e rang de ceux-ci (2e des ostiarii), comme l’un des vendeurs d’un terrain marécageux appartenant à l’Église des Goths et cédé au defensor Petrus pour une somme totale de cent quatre-vingt sous d’or1. Au bas de l’acte, et toujours au 14e rang, G., qui est très probablement un Goth, signe d’une simple croix, authentifiée, d’une autre main, comme celle Gudeliuus ustiarius, intervenant comme uenditor 2. 1 2

Pap. Lat. 34, Tjäder, p. 100, ligne 84 (= Marini 199); voir PETRVS 61. Pap. Lat. 34, ibid., p. 102, ligne 132.

GVDILA 1

GVDERIT

955 (. . . 551 . . .)

ustiarius basilicae Gothorum, en qualité de portier (ostiarius), est au service de l’Église arienne de Ravenne en 551 : à cette date, G. est cité dans un contrat, avec tous les membres du clergé (conministri) et de la confrérie (conliberti) – dix-neuf au total, en une période de vacance du siège épiscopal – de la basilica (ou ecclesia) Gothorum sanctae Anastasie (puis ecclesia s. Theodori = chiesa dello Spirito Santo); il figure au 15e rang de ceux-ci (3e des ostiarii), comme l’un des vendeurs d’un terrain marécageux appartenant à l’Église des Goths et cédé au defensor Petrus pour une somme totale de cent quatre-vingt sous d’or1. Au bas de l’acte, et toujours au 15e rang, G., qui est très probablement un Goth, signe d’une simple croix, authentifiée, d’une autre main, comme celle Guderit ustiarius, intervenant comme uenditor 2. 1 2

Pap. Lat. 34, Tjäder, p. 100, ligne 84 (= Marini 119). Pap. Lat. 34, ibid., p. 102, ligne 133; voir PETRVS 61.

GVDERIT

2

(. . . entre 571/572 et 578/587 . . .)

connu par une inscription du pavement en mosaïque de la basilica sanctae Eufemiae édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; il contribue, avec les siens, pour 25 pieds au paiement de ce pavement1. 1

CIL V, 1588.

GVDILA 1

(. . . août 502 – octobre 502 . . .) maior domi (regiae)1,

maire du palais royal, est chargé, avec son collègue Bedeulfus, de remettre aux évêques demeurés à Rome après le concile de mai 502, un décret du roi Théodoric 2, pris à Ravenne le 27 août 502, décidant la convocation à Rome pour le 1er septembre d’un nouveau concile afin de juger le pape Symmaque; comme Bedeulfus, il a pour mission d’assurer, avec le comes Arigernus, la sécurité du pape lors de sa comparution 3. Le 1er septembre 502, G., en compagnie de Bedeulfus et d’Arigernus, est témoin des émeutes qui se produisent, lorsque Symmaque se rend de St-Pierre de Rome, sa résidence, à la Hierusalem basilica Sessoriani palatii (Ste-Croix de Jérusalem) où siège le concile, émeutes qui font de nombreuses victimes, morts et blessés, parmi les clercs de l’entourage du pape 4. G., de même que Bedeulfus et Arigernus, est à nouveau chargé par Théodoric de garantir la sécurité du pape, lors du futur concile 5 que le roi décide, le 1er octobre 502, de réunir pour juger Symmaque 6. Voir PLRE 2, p. 521, Gudila. Relatio episcoporum ad regem, MGH aa 12, p. 422 = Thiel, p. 675; pour la date, voir liste des conciles. 3 Praeceptio regis 3, ibid., p. 422 = Thiel, p. 675. 4 Acta syn. rom., 2, 19-20, ibid., p. 428-429 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-6, Thiel, p. 660-662. 1

2

956

GVDILA 5 6

2

Anagnosticum regis, ibid., p. 425 = Thiel, p. 681. Cf. Praeceptio regis, ibid., p. 424 = Thiel, p. 679.

GVDILA

2

(. . . entre 507 et 511 . . .) episcopus,

évêque goth établi sur le siège de Sarsena (= Sarsina; Forli), est le destinataire, entre 507 et 511, d’une lettre du roi Théodoric, à la suite d’une accusation portée par les curiales de la cité, lui reprochant de défendre des membres de la curie locale entrés indûment dans son clergé. G., auquel le souverain rappelle la législation en vigueur interdisant aux curiales d’abandonner leur condition et les charges auxquelles celle-ci les oblige, est invité à renvoyer à la curie les clercs désignés par l’accusation ou, s’il a des raisons de s’y opposer, à se rendre au comitatus pour soumettre l’affaire au prince, plutôt que de risquer d’être traîné en justice1. 1

CASSIODORUS, Variae 2, 18, MGH aa 12, p. 56 = CC 96, p. 69-70.

GVDILIBVS

(avant le milieu du VIe s.?) diaconus, u(ir) u(enerabilis),

diacre goth, mentionné dans un contrat (aujourd’hui perdu) rédigé en latin et en langue gothique et daté par l’éditeur entre 536 et 541 (?) : en qualité de vendeur, G. cède une portion (1/3) du fundus Caballariae, pour une somme de 133 solidi, à un autre diacre, Alamud1. Bien que le document ait été conservé, jusqu’à sa disparition, à Arezzo, il n’est pas exclu que G. soit un diacre de l’Église arienne de Ravenne. Il n’y a aucune raison décisive pour identifier G. au Gudileuus correspondant d’Ennodius 2, et donc attesté avant 513, ni au Gudeliuus intervenant dans un contrat daté de 551 en qualité d’ustiarius de l’Église arienne (Sancta Anastasia) de Ravenne 3. Pap. Lat. 118, Marini, p. 179-180. Cf. ENNODIUS, Ep. 6, 28, MGH aa 7, p. 227. 3 Voir GVDELIVVS.

1

2

GVDISCALCVS

(. . . février 600 . . .) dux Campaniae,

rendu furieux parce qu’un moine de la communauté du monasterium sancti Archangeli (à Naples)1, s’est enfui chez les Lombards, donne l’assaut, brûle les portes du monastère, le pille et menace de faire un mauvais parti à l’abbé, qui lui échappe et se terre. Il est destinataire d’une lettre du pape Grégoire (datée de février 600) qui disculpe l’abbé (Fuscus?), en évoquant les multiples désertions, des esclaves, des clercs, des habitants, et invite G. à mettre fin à cette persécution, en accordant désormais sa protection à l’abbé 2. 1

Grégoire mentionne : un oratorium sancti Archangeli in Lucullano castro desservi

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GVNDILA

par des moines (Pizzofalcone; Napoli), en février 591 (Ep. 1, 2, 3, MGH Ep. I, p. 27-28 = CC 140, p. 21, Jaffé 1091); à Naples même, un oratorium in honore beati Petri principis apostolorum et sancti archangeli Michaelis dans lequel des moines doivent être établis, en juin 595 (Ep. 5, 50, MGH Ep. I, p. 350 = CC 140, p. 344, Jaffé 1365); et, toujours à Naples, le monasterium s. Archangeli quod Macharis dicitur, dont Fuscus est abbé en 599/600 (Ep. 9, 172, MGH Ep. II, p. 169 = Ep. 9, 173, CC 140 A, p. 730 (Jaffé 1699). Il semble plutôt s’agir ici de ce dernier établissement; voir PLRE 3, p. 561, Gudescalcus 1. 2 Id., Ep. 10, 5, MGH Ep. II, p. 240-241 = CC 140 A, p. 830-831 (Jaffé 1772); voir FVSCVS 2.

GVDVIN

(. . . décembre 603 . . .) dux Neapolim (Neapolis = Napoli),

reçoit en décembre 603 une lettre du pape Grégoire qui reproche à G., habituellement attaché à faire respecter la discipline, de n’avoir pas puni un soldat qui avait séduit une ancilla Dei. G. est invité par le pape à infliger sans délai un châtiment exemplaire au coupable1. 1 GREGORIUS, Ep. 14, 10, MGH Ep. II, p. 429 = CC 140 A, p. 1079-1080 (Jaffé 1923); voir PLRE 3, p. 562, Guduin 2.

GVLFARI

(. . . mai-juin 599 . . .) magister militum,

recommandé au pape Grégoire sur le témoignage, donné à Rome, par des messagers venus d’Istrie, est invité par ce dernier à œuvrer contre les schismatiques pour les ramener dans l’unité de l’Église1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 160, MGH Ep. II, p. 160-161 = Ep. 9, 161, CC 140 A, p. 719-720 (Jaffé 1687); voir PLRE 3, p. 563.

GVNDERIT

(. . . après le 14 février 572 . . .) except(or) curiae ciu(itatis) Rau(ennatis) (Rauenna =

Ravenna), greffier de la curie de Ravenne, enregistre la donation1 de Bonus et Martyria à l’Église de Ravenne. 1

Pap. Lat. 14-15, Tjäder, p. 316, III, 13, 13 (= Marini 88-88 A); voir BONVS 7.

GVNDILA

(. . . après mars 537 – avant mars 545 . . .)

Goth arien, est, très certainement au cours de la reconquête de l’Italie entreprise à partir de 535 par Justinien, privé de ses biens, situés, semble-t-il, dans la région de Nepi (Viterbo; = Nepe). Par la suite, G. se convertit à la foi catho-

958

GVNEIS

lique dans laquelle il est réconcilié par le pape Vigile, donc après le 29 mars 537, et probablement même après mars 538, époque à laquelle s’achève le siège de Rome par Vitigès. Après cette conversion, il offre, avec son épouse et ses fils, un don à l’ecclesia s. Mariae de Nepi. Plus tard, avant novembre/décembre 544, G. se rend à Rome, où il obtient du pape Vigile et de l’évêque arien restitution de ses biens. Mais il est à nouveau spolié de ceux-ci par les fils du comes Tzalico, dont un Gudila, qui les revendiquent comme une propriété qui leur a été donnée (à eux-mêmes ou à leur père?). Entre novembre et décembre 544, date du retour du patrice Bélisaire en Italie, et le 22 mars 545 (départ du pape Vigile pour l’Orient), G., sur conseil du patrice, fait don (sans doute symboliquement) de ses propriétés (contestées) au monasterium sancti Aeliae de Nepi, alors dirigé par l’abbé Anastasius, ainsi qu’au monasterium sancti Stefani voisin; il obtient ensuite que, sur ordre du pape, celles-ci lui soient restituées par l’abbé Anastasius. Par la suite, G. fait probablement une donation effective, d’une partie au moins de ses biens, au monastère Saint-Élias, puisque leur dévolution est à nouveau l’objet d’un litige, réglé par un acte parvenu très mutilé, en juin 557 ou peu après, à une époque où G. lui-même n’est peut-être plus en vie1. 1

Pap. Lat. 49, Tjäder, p. 198 (= Marini 140); voir ANASTASIVS 9.

GVNEIS

(VIe/VIIe s.) pr(es)b(yter),

connu par un proscynème tracé dans le cimetière de Pamphile, à Rome1. 1

ICVR, NS 10, 26316.

GVNTELDA

(VIe s.) famula Chr(ist)i, sp(ectabilis) f(emina),

chrétienne de Côme (Comum) morte à l’âge de 50 ans; ensevelie dans l’église St-Julien, avec son fils Basilius et son petit-fils Guntio; G. adjure tous les chrétiens et le gardien (custos) de St-Julien de veiller que son tombeau soit respecté1. 1

CIL V, 5415; voir PLRE 3, p. 574.

GVRDIMER

(. . . avril 559 . . .) comes,

est le destinataire, en avril 559, d’une lettre du pape Pélage Ier lui indiquant que les prés appelés Epreiana (près de la voie Portuensis) doivent être fauchés dans les cinq ou six jours, pour que le foin ne soit pas inutilisable1. 1

PELAGIUS I, Ep. 76, Gassò et Batlle, p. 191 (Jaffé 1034); voir PLRE 3, p. 577.

HABETDEVS

GVTTVS

959 (VIe s.?)

agolitus s(an)c(ta)e aeclesiae Capuanae (Capua = S. Maria Capua Vetere; Caserta), acolyte de Capoue, connu par son épitaphe provenant de S. Angelo in Formis, près de S. Maria Capua Vetere; mort à l’âge de 28 ans1. 1

CIL X, 4528.

HABENTIVS

(. . . après 590 – avant mai 599 . . .) episcopus Perusii (Perusium = Perugia),

prêtre titulaire de l’Église romaine, est consacré par le pape Grégoire évêque de Perusium (ex presbyteris cardinalibus ecclesiae suae)1. Avant mai 599, H. assiste, en sa qualité d’évêque, aux funérailles de Floridus, évêque de Tifernum Tiberinum 2. Il n’est pas exclu de l’identifier au prêtre romain du titulus s. Praxedis, attesté au concile du 5 juillet 595 3. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 3, 6, PL 75, 133. Vita Floridi, 22, An. Boll. 106, p. 438-439 (BHL 3062). 3 Voir AVENTIVS 2.

1

2

** HABETDEVM episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. H. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

HABETDEVS

(. . . 9 mai 468) sanctus abbas,

connu par son épitaphe signalée à Naples dans l’église S. Restituta; mort le 9 mai 4681. 1

CIL X, 1539.

960

* HADRIANVS

* HADRIANVS

(. . . 599-604 . . .) notarius : voir ADRIANVS 2.

HAELIA

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

connue par l’inscription votive d’un pavement de mosaïque dans la basilica sanctae Eufemiae édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense), par l’archevêque d’Aquilée Helias; avec ses parents, le lecteur Amara et Antoni[na], et avec sa soeur Mel[li]ta, est associée dans la dédicace de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. 1

CIL V, 1583; voir ANTONI[na] 5.

HEALFRED

(VIIe s.?) p(res)b(yter),

prêtre pèlerin (venu de Bretagne?), laisse un proscynème au-dessous de l’image de saint Marcellinus, un quatre mai, fête de saint Miles, dans la crypte sainte, au cimetière de Pontien, à Rome1. 1

ICVR, NS 2, 4533, III, e.

HELENA

(. . . après 312?-330) Augusta,

épouse ou concubine de Constance Chlore, mère de Constantin le Grand1, est d’abord une adepte du paganisme, avant d’être convertie au christianisme par son fils 2, donc après 312. ` Rome, H. réside in palatio Sessoriano où, avant 325, est construite par A Constantin une basilique 3, une fondation dont H., semble-t-il, a l’initiative, puisque le sanctuaire est ensuite dénommé, dans les Gesta Sixti, basilica heleniana quae dicitur Sessorianum 4 : elle dispose ainsi d’une église palatine, dotée d’un riche patrimoine italien par son fils 5, avec, à son chevet, un oratoire privé installé dans la salle d’un édifice antérieur 6. Déjà âgée, H. part en 326 en pèlerinage aux Lieux Saints de Palestine 7, où, au témoignage de la Vita Constantini, elle fait élever, avec l’aide financière de Constantin, à Bethléem, au-dessus de la grotte de la Nativité, une basilique qu’elle enrichit de nombreux trésors, et, à Jérusalem, au Mont des Oliviers, une autre basilique 8. H. est célébrée par Eusèbe de Césarée pour sa foi et sa piété (ueofilhùv mh¥thr) 9 ainsi que pour sa charité : durant son séjour en Orient, où sa munificence se répand sur les villes et les garnisons, elle secourt les pauvres et rachète des prisonniers et des condamnés aux mines10. Après avoir arrêté ses dernières volontés, H. meurt à l’âge de 80 ans environ, probablement en 330, entourée de son fils et de ses petits-enfants11. Son corps ayant été transporté, selon Eusèbe, dans la «ville royale»12, certaine-

HELIA

961

ment Rome, ainsi que le confirme la Vita Siluestri13 (et non Constantinople comme l’a compris Socrate ou un glossateur de ce dernier14), elle est déposée dans le complexe funéraire, composé d’une grande basilique et d’un mausolée, antérieurement édifié par Constantin au 3e mille de la via Labicana et que l’empereur, «par amour pour sa mère», enrichit de nombreux dons15. On ne sait si elle y repose dans le gigantesque sarcophage de porphyre que la tradition lui attribue. Une légende élaborée dans la deuxième moitié de IVe s. et dont Ambroise de Milan, le premier, se fait l’écho16, associe son nom à l’invention de la Croix dont un fragment aurait été déposé par Constantin dans la basilique romaine du Sessorianum (Sainte-Croix de Jérusalem). Voir PLRE 1, p. 410-411, Helena 3. EUSEBIUS CAES., Vita Constantini, 3, 47, GCS 9, I, 1, p. 103. 3 Liber Pont., XXXIV, 41, p. 179. 4 Gesta de purgatione Sixti, 5, Mansi 5, 1063. 5 Liber Pont., XXXIV, 41, p. 179-180. 6 R. Krautheimer, Corpus I, p. 167-193. 7 EUSEBIUS CAES., Vita Constantini 3, 42, GCS 9, I, 1, p. 101. 8 Id., Vita Constantini 3, 43, ibid., p. 101-102. 9 Id., Vita Constantini 3, 43, ibid., p. 102. 10 Id., Vita Constantini 3, 44, ibid. 11 Id., Vita Constantini 3, 46, ibid., p. 103. 12 Id., Vita Constantini 3, 47, ibid. 13 Liber Pont., XXXIV, 44, p. 182. 14 SOCRATES, HE 1, 17, Hussey, p. 107. 15 Liber Pont., XXXIV, 44, p. 182. 16 AMBROSIUS, De obitu Theodosii, 41-48, CSEL 73, p. 393-397 (suivi par Rufin d’Aquilée et Paulin de Nole). 1

2

HELEVSINVS1

(IVe/Ve s.?)

enseveli dans la catacombe de S. Gennaro à Naples 2, ainsi qu’en témoignaient une brève épitaphe et une peinture le représentant 3, toutes deux aujourd’hui disparues, sans que l’on puisse déterminer si H. était un simple fidèle déposé ad sanctum ou un membre du clergé local 4. Var. HELEVSINIVS. CIL X, 1523. 3 Garrucci, Storia dell’arte cristiana, II, tav. 10. 4 Delehaye, Sanctus, p. 44. L’épitaphe s(an)c(ta)e mem(oriae) Heleusinus ne permet pas de trancher. 1

2

HELIA

(VIe s.?) ep(is)c(o)p(us),

connu par une inscription datant de son épiscopat la restauration du martyrium de saint Luxurius à Fordongianus (Oristano, Sardaigne; = Forum Traiani), est

962

HELIANVS

probablement l’évêque du lieu, contemporain des travaux1, à moins qu’il ne s’agisse d’un prélat du VIIIe/IXe s. restaurant à nouveau l’édifice 2. 1 2

R. ZUCCA, L’iscrizione latina del martyrium di Luxurius, Oristano, 1988, p. 21, n. 1. L. GASPERINI, Sardinia antiqua, Cagliari, 1992, p. 316-321, n. 9.

HELIANVS

(. . . entre automne 352 et printemps 353 . . .) presbyter urbis Romae,

légat du pape Libère, envoyé, avec les prêtres Lucius et Paulus, à Alexandrie auprès d’Athanase1, après la mort du pape Jules 2, porteur d’une lettre de Libère qui invite l’Alexandrin à se rendre à Rome, pour être entendu par un synode, en le menaçant d’excommunication s’il est contumax 3. De retour à Rome, H., ainsi que les deux autres prêtres, annonce au pape le refus d’Athanase de se rendre à sa convocation 4. 1 LIBERIUS, Ep. Studens paci, dans HILARIUS., Fragm. hist. B III, 1, CSEL 65, p. 155, ligne 10; voir LVCIVS 2; PAVLVS 2. 2 Id., Ep. Studens paci, ibid., p. 155, ligne 9. 3 Cf. id., Ep. Studens paci, ibid., p. 155, lignes 13-15. 4 Cf. id., Ep. Studens paci, ibid., p. 155, lignes 15-16.

HELIAS1

(. . . 571/572 – 586/587) archiepiscopus Aquileiensis, patriarcha (Aquileia = Aquileia;

Udine), est élu évêque d’Aquilée après la mort de Probinus 2, à la fin de 571 ou au début de 572; il porte le titre de patriarcha dans les actes cités par la Chronica Patriarcharum Gradensium 3. H. fait édifier ou restaurer au Castrum Gradense (= Grado; Gorizia) une basilique qu’il consacre à sainte Euphémie (basilica sanctae Euphemiae = basilica S. Eufemia), comme l’attestent deux dédicaces particulières 4. H. y convoque un synode, connu par des actes aujourd’hui perdus, mais cités partiellement dans un concile tenu à Mantoue en 827 5 et mentionnés avec plus de précision dans la Chronica Patriarcharum Gradensium. H. réunit ce concile après 577 d’après la liste des signatures 6, en 581 ou 582, cinq ans avant sa mort, d’après la Chronica 7. Suivant ce dernier témoignage, H. y aurait justifié par les menaces lombardes le transfert du siège métropolitain au Castrum Gradense, et fait souscrire un libellus rappelant la fidélité au concile de Chalcédoine des évêques présents, et approuvant le transfert du siège archiépiscopal 8. Il obtient vingt et une signatures épiscopales, dont quatorze d’évêques de Venetia et Histria, et six d’évêques du Noricum, de Raetia Secunda et de Pannonia 9. Après la fin de l’année 584, une fois la paix conclue entre l’exarque Smaragdus et les Lombards10, H. reçoit du pape Pélage II une lettre portée par l’évêque de Ferentis (= Ferento; Viterbo) Redemptus, et par Quoduultdeus, abbé du monasterium maius, proche de St-Pierre du Vatican11. Par cette lettre, adressée aussi à tous les évêques et à tous les chrétiens d’Histria, H., qualifié

HELIAS

963

de dilectissimus frater12, est invité à se réconcilier avec l’Église romaine13, dont il n’est éloigné que par de faux soupçons ou de fausses rumeurs, rien qui justifie un schisme14. H., pressé par le pape d’entrer en communion avec les messagers romains15, se contente de leur confier la réponse des évêques d’Histria, aujourd’hui perdue, mais connue par la correspondance pontificale, réponse dans laquelle il maintient son refus de condamner les Trois Chapitres16. H. y expose son point de vue en l’appuyant sur un florilège de textes qui montrent le caractère inacceptable de cette condamnation, parmi lesquels cinq lettres du pape Léon, interpolées selon Pélage, rappelant que les décisions prises à Chalcédoine sont définitives et inaltérables17. H. reçoit en réponse une deuxième lettre de Pélage, portant la même adresse que la précédente18, dans laquelle les arguments qu’il avance sont combattus par un dossier patristique plus complet comprenant des extraits de deux lettres du pape Léon et un traité de saint Cyprien19, dont la lecture attentive lui fera comprendre le bien-fondé de la position romaine 20. H. est accusé de mettre en jeu son salut en se séparant de l’Église pour une question superflue et pour la défense d’ouvrages hérétiques (haereticorum capitulorum) 21. Il est appelé à faire l’unité avec Rome en utilisant la médiation de l’exarque Smaragdus 22 ou, si des doutes subsistent sur les Trois Chapitres, à soumettre le cas à un concile (congregatio sacerdotum), qui se réunirait à Ravenne sous l’autorité du pape 23. H., avec ses partisans, répond par une nouvelle lettre également perdue, dans laquelle il explique plus en détail, comme on peut le déduire de la réponse du pape, son refus de condamner les Trois Chapitres 24. Il pense que l’autorité du concile de Chalcédoine a été bafouée au temps de Justinien 25 et joint à son dossier trois autres lettres du pape Léon et des décrets du concile de Chalcédoine 26. H. justifie aussi sa position par la résistance opposée à Justinien, en leur époque, par le pape Vigile et les évêques d’Italie et proteste de son attachement au Siège apostolique en tous points, excepté celui-ci 27. H. reçoit une troisième lettre de Pélage (dont la rédaction est attribuée au futur pape Grégoire par une tradition ancienne attestée par Paul Diacre 28), lettre dans laquelle est repris en détail le procès des Trois Chapitres (in negocio Trium Capitulorum), et où leur condamnation est expliquée et justifiée par des extraits de plusieurs ouvrages de Théodore de Mopsueste et de Théodoret de Cyr, et appuyée sur des écrits d’Augustin, sur une lettre collective des Pères de Chalcédoine et sur huit lettres du pape Léon 29. Malgré l’insistance du pape, H. n’accepte pas la communion romaine, puisqu’il est victime à plusieurs reprises (pluribus uicibus) des mesures prises par l’exarque Smaragdus pour le contraindre à revenir à l’unité. Avec l’accord des autres évêques de sa province – peut-être réunis en concile (cum nostro ... consilio) 30 – il adresse à l’empereur Maurice une requête (preces) connue par une lettre écrite par les mêmes évêques ou leurs successeurs en 591 : H. demande à l’empereur d’attendre d’avoir reconquis sur les barbares tout le territoire de sa province avant de porter lui-même un jugement sur cette affaire; H. obtient de l’empereur un ordre (iussio) interdisant à Smaragdus d’intervenir contre les chrétiens séparés de Rome 31. H. meurt peu de temps plus tard 32, après quatorze ans, dix mois et vingt et un jours d’épiscopat d’après la Chronica Patriarcharum Gradensium 33, quinze ans d’après Paul Diacre 34, en 586 ou 587. Il est enterré au Castrum Gradense dans la basilica sanctae Eufemiae 35. Var. HAELIAS, HELYAS. PAULUS DIAC. Hist. Lang. 3, 14, MGH srl, p. 100, ligne 10; Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, ligne 15; voir PROBINVS 3. 1

2

964

HELIAS

Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, ibid., p. 393, ligne 15. CIL V, 1, p. 149; BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 457, n. 70. 5 Acta conc. Mantuanum, MGH conc. 2, p. 588-589 = Mansi 14, 495-496. 6 Voir AGNELLVS 8. 7 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, ligne 35. 8 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, ibid., p. 393, lignes 15 à 35. 9 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, ibid., p. 393, lignes 25 à 30; voir MARCIANVS 11, PETRVS 69, VINDEMIVS 3, SEVERVS 24. 10 PELAGIUS II, Ep. 1 ad episcopos Histriae, ACO IV, 2, p. 105, lignes 13-16 = MGH Ep. II, p. 442, ligne 21. 11 Id., Ep. 1 ad episcopos Histriae, ibid., p. 105-108 = MGH Ep. II, p. 442-445; voir REDEMPTVS 11; QVODVVLTDEVS 4. 12 Id., Ep. 1 ad episcopos Histriae, ibid., p. 105, lignes 1-2 = MGH Ep. II, p. 442, lignes 10-11. 13 Id., Ep. 1 ad episcopos Histriae, ibid., p. 105, ligne 17; p. 106, lignes 1-5; p. 106, lignes 29-31; p. 107, lignes 3-5; p. 108, lignes 17-19 = MGH Ep. II, p. 442-443; p. 443, lignes 17-18 et 41-42. 14 Id., Ep. 1 ad episcopos Histriae, ibid., p. 106, lignes 41-45 = MGH Ep. II, p. 443, lignes 40-45. 15 Id., Ep. 1 ad episcopos Histriae, ibid., p. 108, lignes 20-25 = MGH Ep. II, p. 445, lignes 35-38. 16 Id., Ep. 2 ad episcopos Histriae, ibid., p. 108, lignes 17-32 = MGH Ep. II, p. 446, lignes 1-7. 17 Id., Ep. 2 ad episcopos Histriae, ibid., p. 108, lignes 27-32 = MGH Ep. II, p. 446, lignes 1-7. 18 Id., Ep. 2 ad episcopos Histriae, ibid., p. 108, ligne 27 = MGH Ep. II, p. 445, ligne 36. 19 Id., Ep. 2 ad episcopos Histriae, ibid., p. 109-111 = MGH Ep. II, p. 446-448. 20 Id., Ep. 2 ad episcopos Histriae, ibid., p. 109, lignes 21-23 = MGH Ep. II, p. 447, lignes 35-36. 21 Id., Ep. 2 ad episcopos Histriae, ibid., p. 110, lignes 9-13 = MGH Ep. II, p. 447, lignes 23-25. 22 Id., Ep. 2 ad episcopos Histriae, ibid., p. 111, lignes 31-35 = MGH Ep. II, p. 448, ligne 40; p. 449, lignes 1-4. 23 Id., Ep. 2 ad episcopos Histriae, ibid., p. 112, lignes 3-14 = MGH Ep. II, p. 449, lignes 10-15. 24 Id., Ep. 3 ad episcopos Histriae, ibid., p. 112, lignes 24-25 = MGH Ep. II, p. 451, lignes 1-2. 25 Id., Ep. 3 ad episcopos Histriae, ibid., p. 113, lignes 33-34 = MGH Ep. II, p. 451, lignes 1-2. 26 Id., Ep. 3 ad episcopos Histriae, ibid., p. 114, lignes 6-11, lignes 13-18, lignes 20-24; p. 116, lignes 18-24; p. 117, lignes 4-8 = MGH Ep. II, p. 452-454. 27 Id., Ep. 3 ad episcopos Histriae, ibid., p. 118, lignes 10-15 = MGH Ep. II, p. 455, lignes 3-10. 28 Id., Ep. 3 ad episcopos Histriae, ibid., p. 112-132 = MGH Ep. II, p. 449-467; PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 20, MGH srl, p. 103, ligne 16. 29 Id., Ep. 3 ad episcopos Histriae, ACO IV, 2, p. 115-118 et p. 129-132 = MGH Ep. II, p. 454-466. 30 EPISCOPI VENETIARUM ET SECUNDAE RETIAE, Ep. : Suggerendum domino nostro, lettre des évêques de Venetia et Histria à l’empereur Maurice, ACO IV, 2, p. 133, ligne 26 = MGH Ep. I, p. 18, lignes 26-27. 31 EPISCOPI VENETIARUM ET SECUNDAE RETIAE, Ep. Suggerendum domino nostro, ibid., p. 133, lignes 24-35 = MGH Ep. I, p. 20, lignes 24 à 26. 3 4

HELIODORVS

965

2

32 EPISCOPI VENETIARUM ET SECUNDAE RETIAE, Ep. Suggerendum domino nostro, ibid., p. 133, ligne 35 = MGH Ep. I, p. 20, ligne 27. 33 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, ligne 35. 34 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 26, ibid., p. 105, ligne 18. 35 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, ibid., p. 393, ligne 38.

** HELIOCARVS aduocatus, mentionné par les Gesta Sixti1, un récit apocryphe qui prétend rapporter un épisode du pontificat de Sixte (432-440), mais qui est fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), comme l’un des avocats présents à la session réunissant le tribunal impérial et un synode romain pour décider si le pape, accusé par Marinianus et Bassus, peut être jugé. 1

Gesta de purgatione Sixti, 5, Mansi 5, 1067; voir BASSVS 3; MARINIANVS 3.

Aur(elius) HELIODORVS 1

(IIIe/IVe s.)

pr(esby)t(er)?1, prêtre romain, si l’on suppose que son inscription a été réutilisée pour le loculus d’enfant sur lequel elle a été retrouvée en place, à la catacombe de sainte Agnès 2. 1 2

On a lu aussi p(ax) r(efrigerium) t(ibi) : une abréviation insolite. ICVR, NS 8, 20940.

HELIODORVS

2

(. . . avant 373/375 – avant 404 . . .)

episcopus Altinensis1 (Altinum = Altino; Venezia), originaire d’Altinum 2, étudie la rhétorique 3 et s’engage dans le service impérial – peut-être dans l’armée (s’il faut prendre au pied de la lettre l’image de la militia évoquée par Jérôme). Il renonce à la militia 4 pour suivre une vocation monastique qu’il partage avec Jérôme et qui aurait dû, selon le témoignage de ce dernier, le conduire au désert de Chalcis 5. H. part en pèlerinage pour la Terre Sainte et, au terme d’un voyage éprouvant pour sa santé, est soigné à Jérusalem par le moine Florentinus 6. Après 373 et avant 375, il retrouve Jérôme à Antioche 7, lui annonce que Rufin d’Aquilée, parti d’Italie avant lui (et après Jérôme en 373), se trouve en Égypte 8 ; il manifeste son désir de vivre avec lui au désert mais finalement refuse de céder aux instances de son ami 9 pour rentrer à Altinum prendre soin de sa sœur devenue veuve et de son jeune frère Nepotianus10 ; il transmet alors à leur ami commun Chrysocomas, moine d’Aquilée, les sentiments d’amitié de Jérôme11.

966

HELIODORVS

2

Moine (monachus) dans son pays natal12, il y est instamment invité à accepter la charge épiscopale13, les pressions des fratres dont parle Jérôme n’impliquant pas nécessairement l’intervention d’un groupe organisé. Il reçoit alors une très longue lettre de Jérôme l’incitant au contraire à tout abandonner pour le rejoindre au désert (une lettre qu’H. avait réclamée lui-même avant son départ, pour apprécier l’expérience du désert menée par Jérôme)14, mais une lettre que Jérôme juge plus tard d’une sévérité excessive puisqu’il reconnaît toujours la qualité de moine à H. devenu évêque15. H. est mentionné au 23e rang sur la liste des évêques présents au concile d’Aquilée16, le 3 septembre 38117. Il donne publiquement, au 18e rang, son approbation à la condamnation pour arianisme de Palladius de Ratiaria (Arcˇar, Bulgarie)18. Il faut sûrement identifier H. avec l’évêque homonyme de siège non mentionné, signataire au 22e rang de la lettre synodale19 adressée postérieurement aux empereurs, rendant compte du déroulement du concile, du nombre des participants 20, et leur demandant la confirmation des condamnations portées à l’égard des accusés 21. H. retient auprès de lui son neveu Nepotianus, l’associe à son clergé dont il lui fait gravir les grades jusqu’au sacerdoce 22, avec l’intention de faire de lui son successeur 23. Avant l’été de 396, il assiste Nepotianus dans sa mort 24 et reçoit un éloge funèbre du défunt, composé par Jérôme, qui lui rappelle en cette occasion leur vieille amitié 25. ` une date inconnue, en tout cas avant la publication des libri Salomonis A (400-401), de concert avec Chromatius, évêque d’Aquilée, H. envoie de l’argent pour aider les secrétaires et les copistes de Jérôme 26. Il réclame, sans doute à plusieurs reprises, des traductions, celle de Tobie 27 et aussi des commentarii, spécialement ceux d’Osée, d’Amos, de Zacharie et de Malachie, demande qu’accompagne l’envoi de subsides 28. Il reçoit, ainsi que Chromatius, la traduction de l’hébreu des Libri Salomonis (Proverbes) 29 certainement achevée avant 400/401, puisqu’elle est signalée dans le second livre de l’Aduersus Rufinum 30 ; il reçoit aussi la dédicace, adressée également à Chromatius, de la traduction du Livre de Tobie 31 qui n’est pas datée, mais qui a été réalisée peut-être vers le même temps que les «livres historiques», dont le Livre d’Esther, dédié à Paula et à Eustochium 32 (avant 404) 33 et le Livre de Judith, donnée en exemple à de saintes femmes (vraisemblablement Paula et Eustochium) ainsi qu’à des ascètes (identifiés sans preuves à H. et Chromatius 34). H. est peut-être déjà mort en 406, puisque c’est Pammachius qui reçoit finalement la dédicace du commentaire d’Amos, dont le troisième livre est daté de cette année 35. ` H., ainsi qu’à Chromatius, sont attribués, en particulier par Cassiodore, A des lettres sur les passions des martyrs 36, sans que l’on puisse reconnaître avec certitude dans l’allusion de ce dernier les lettres apocryphes éditées en préface du Martyrologe hiéronymien 37 ; de même est apocryphe la correspondance de H., associé à Chromatius, s’adressant à Jérôme au sujet d’un évangile (Ps. Matthieu) qui est attribué, selon ce texte, par Armenius et Virinus, à l’évangéliste Matthieu sur Marie et l’enfance de Jésus 38. Acta conc. Aquil., 61, CSEL, 82, 3, p. 362. HIERONYMUS, Ep. 14, 7, CSEL 54, p. 54, ligne 17. 3 Id., Comm. in Abdiam, Prologus, CC 76, p. 350, lignes 44-47. 4 Id., Ep. 14, 2, CSEL 54, p. 46; Ep. 14, 6, ibid., p. 53, ligne 7.

1

2

HELISEA 5

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Id., Comm. in Abdiam, Prologus, CC 76, p. 350, lignes 46-47; Ep. 14, 1, CSEL 54,

p. 45. Id., Ep. 4, 1, CSEL 54, p. 19; id., Ep. 14, 1, ibid., p. 45, ligne 13. Id., Ep. 6, 2, ibid., p. 25. 8 Id., Ep. 3, 2, ibid., p. 14; voir RVFINVS 3. 9 Id., Ep. 6, 2, ibid., p. 25. 10 Id., Ep. 60, 9, ibid., p. 557; id., Ep. 14, 3, ibid., p. 47, ligne 12; voir NEPOTIANVS 3. 11 Id., Ep. 9, ibid., p. 33. 12 Id., Ep. 14, 6-7, ibid., p. 52, lignes 5-6, et p. 54, ligne 17. 13 Id., Ep. 14, 8, ibid., p. 56, lignes 4-5. 14 Id., Ep. 14, ibid., p. 54-62. 15 Id., Ep. 52, 1 et 7, ibid., p. 413-414 et p. 427; id., Ep. 60, 10, ibid., p. 559, ligne 6. 16 Acta conc. Aquil., 1, CSEL 82, 3, p. 327. 17 Voir liste des conciles. 18 Acta conc. Aquil., 61, CSEL 82, 3, p. 362. 19 Gesta conc. Aquil., post Ep. 2, ibid., p. 325. 20 Conc. Aquil., Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 1-5, PL 16, 940-941 = Ep. 2, 1-5, CSEL 82, 3, p. 316-320. 21 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 8-11, PL 16, 942-944 = Ep. 2, 8-11, CSEL 82, 3, p. 321-324. 22 HIERONYMUS, Ep. 60, 10, CSEL 54, p. 558-561. 23 Id., Ep. 60, 14, ibid., p. 566, ligne 6. 24 Id., Ep. 60, 17, ibid., p. 572. 25 Id., Ep. 60, ibid., p. 548-575; id., Ep. 77, 1, CSEL 55, p. 37; sur la date, Ep. 60, 17, CSEL 54, p. 572. 26 Id., In libros Salomonis, Praef., PL 28, 1305-1307; id., Apol. c. Rufin. 2, 31, CC 79, p. 69; la longue maladie de Jérôme, attestée par la préface, est mentionnée dans le commentaire in Mattheum, Praef., CC 77, p. 5-6, expédié à Rome au printemps de 398. 27 Id., Comm. in librum Tobiae, Prol., PL 29, 23. 28 Id., In libros Salomonis, Praef., PL 28, 1241. 29 Id., In libros Salomonis, Praef., ibid., 1241-1244. 30 Id., Apol. c. Rufin., 2, 31, CC 79, p. 69. 31 Id., In librum Tobiae, Praef., PL 29, 23-26. 32 Id., In librum Esther, Praef., PL 28, 1434; voir PAVLA 1. 33 Voir HIERONYMUS, Ep. 108, 34, CSEL 55, p. 351. 34 Cf. id., In librum Iudith, Praef., PL 29, 40. 35 Id., Comm. In Amos 3, CC 76, p. 300, lignes 43-44. 36 CASSIODORUS, Institutiones I, 32, 4, Mynors, p. 80. 37 Mart. hieron., AASS Nou. II, 2, p. 1. 38 PS. CHROMATIUS AQUIL. et PS. HELIODORUS ALTINENS., Ep. : Ortum Mariae, PL 20, 370-371; PS. HIERONYMUS, Ep. : Qui terram auri, ibid., 371-372 (CPL 633). 6 7

HELISEA1

(. . . entre 504 et 513 . . .)

chrétienne établie à Aquilée 2, appartenant à une famille de notables qui a la réputation de prendre une part active à l’assistance charitable 3, mère d’Auitus et apparentée à Ennodius 4. H. renoue avec ce dernier, qu’elle avait manifestement perdu de vue, en sollicitant l’intervention de Cynegia 5 ; alors que

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HELPIDIVS 1

l’évêque d’Aquilée Marcellianus est mort, elle demande appui et conseil pour faire obstacle à l’élection d’un candidat qu’Ennodius tient (comme il en témoigne dans sa réponse) également pour indigne, peut-être parce qu’il appartient au parti de l’évêque défunt, hostile au pape Symmaque 6. Elle appuie en revanche la désignation de Marcellinus, dont l’élection (en 504?) est confirmée par le patrice Liberius 7, et par un autre personnage, désigné par ce dernier, peut-être son fils Auitus, destinataire d’une lettre d’Ennodius remerciant H. d’avoir renoué avec lui 8. Voir PLRE 2, p. 534. Voir AVITVS 2. 3 Cf. ENNODIUS, Ep. 5, 20, MGH aa 7, p. 195, lignes 23-24. 4 Id., Ep. 5, 5, ibid., p. 156, ligne 9. 5 Id., Ep. 5, 4, ibid., p. 156. 6 Id., Ep. 5, 4, ibid., p. 156, lignes 26-27; voir MARCELLIANVS 3. 7 Cf. id., Ep. 5, 1, ibid., p. 153-154; voir MARCELLINVS 10. 8 Id., Ep. 5, 5, ibid., p. 156, ligne 2.

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HELPIDIVS1 1

(. . . 339-340 . . .)

presbyter, prêtre romain envoyé avec son collègue le prêtre Philoxenus par le pape Jules à Eusèbe de Nicomédie et «aux évêques de son parti» (eßpıù toyùv perıù Eyßse¥bioy) pour les inviter à un synode romain, destiné à examiner le cas d’Athanase, condamné au concile de Tyr, expulsé de son siège en 339, mais accueilli dans la communion romaine 2. Parti pendant le second semestre de 339, il est retenu plusieurs mois à Constantinople, jusqu’en janvier 340 3, avant de recevoir d’Eusèbe une lettre de refus qu’il rapporte avec Philoxenus 4. E. participe au concile romain tenu peu après son retour, en 340, comme le suggère la référence que la synodale rédigée par le pape fait à sa mission 5. Connu seulement sous la forme grecque Elpı¥diov. ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 20, 1, Opitz II, 1, p. 102; Hist. arian. 11, 1, ibid., p. 190; voir PHILOXENVS 1. 3 Cf. IULIUS, Ep., dans ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 25, 3, ibid., p. 106 (Jaffé 186); sur l’année, Ch. Pietri, Roma Christiana, p. 200, note 2. 4 IULIUS, Ep., dans ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 21, 1, ibid., p. 102. 5 Voir note 4. 1

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Rusticus1 HELPIDIVS

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(milieu Ve s.)

u(ir) c(larissimus) et inlustris exquaestor 2, après avoir exercé des fonctions de questeur à la cour, s’adonne, après sa sortie de charge, à la poésie pour proclamer sa foi chrétienne. Il est l’auteur d’un poème de 149 hexamètres, le Carmen de Christi Iesu beneficiis 3 ; il y professe une christologie conforme à l’enseignement du pape Léon (Tome à Flavien) auquel s’est rallié l’évêque de Ravenne Pierre Chrysologue 4. Il compose d’autre part les Carmina in Historiam Testamenti Veteris et Noui 5, 24 tristiques

HELPIDIVS

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qui, commentant des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament, sont proches, par leur inspiration, de sermons dans lesquels le Chrysologue développe une exégèse morale et typologique; ce faisant, H. élabore un projet poétique et iconographique sans doute conçu pour un sanctuaire ravennate. H. évolue probablement à Ravenne 6. Ou RVSTICIVS. Voir PLRE 2, p. 537, Helpidius 7. 3 PL 62, 545-548, d’après le ms perdu de G. Fabricius. 4 Voir PETRVS 9. 5 PL 101, 542-546, d’après le ms de G. Fabricius; voir aussi, d’après un autre ms également perdu, PL 101, 735-738, donnant des tristiques une version fort malmenée, mais ajoutant 4 distiques en l’honneur du Christ. 6 Voir L. Pietri, BSNAF, 1995, p. 116-130. 1

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HELPIDIVS1 3

(. . . entre 492 et 496-502 . . .) episcopus ecclesiae Volaterranae (Volaterrae = Volterra;

Pisa), évêque de Volterra, consacré depuis peu de temps, avertit le pape Gélase qu’il se prépare à gagner le comitatus, la cour de Théodoric à Ravenne. Il est destinataire d’une lettre de Gélase, qui lui reproche d’ignorer la discipline canonique et de ne pas suivre l’exemple des évêques de Pistoia, de Lucques et de Fiesole, prélats sages et expérimentés 2. H. est probablement l’évêque anonyme accusé par Gélase de ne pas avoir restauré le patrimoine ecclésiastique dilapidé par Eumacius et Opilio, ses prédécesseurs, et de ne pas procéder selon les règles à la distribution des revenus ecclésiastiques (un quart pour l’entretien des églises, un quart pour les pauvres, une part pour les clercs et une part pour l’évêque) 3. Si cette identification est exacte, H. est concrètement dessaisi de l’administration du patrimoine, jusque là confiée, sous l’autorité de l’évêque, à Eucharistus – qui avait vainement ambitionné l’épiscopat – et désormais attribuée à l’archidiacre Iustinus et au defensor Faustus. L’évêque H. conserve, comme le précise une seconde lettre du pape, une autorité éminente, alors que les deux délégués ont la charge de la répartition et aussi celle de désigner, en accord avec H., un trésorier pour gérer les sommes éventuellement capitalisées 4. H. souscrit au 65e rang 5 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie) les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 6 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 7, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 8 à se réconcilier avec leur évêque 9. H., mentionné sans indication de siège au 46e rang sur la liste de présence10, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 50211 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura

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HELPIDIVS

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promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48312, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales13. Il souscrit au 47e rang ce constitutum de Symmaque14. Var. ELPIDIVS. GELASIUS, Fragm. 7, 1, Thiel, p. 486 (Jaffé 735). 3 Cf. id., Fragm. 23, ibid., p. 497 (Jaffé 741); voir OPILIO 1. 4 Cf. id., Fragm. 24, ibid., p. 498 (Jaffé 740); voir IVSTINVS 2; FAVSTVS 3. 5 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 436; SYMMACHUS, Ep. 5, 11, Thiel, p. 669, 69e; pour la date, voir liste des conciles. 6 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 7 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 8 Voir LAVRENTIVS 23. 9 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 10 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 440 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. 11 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 12 Acta syn. rom., 3, 3, 12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 13 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 14 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 454 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 694. 1

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HELPIDIVS1 4

(. . . avant 507/511-août 526 . . .) medicus (ıßatro¥v) etiam diaconus,

médecin et diacre 2, sans doute originaire de Milan, se lie d’amitié avec Ennodius : en effet, il «accueille grâce à Dieu» (Deo medio suscepisti) ce dernier soit à Milan, soit plus tard à Ravenne; en tout cas, H. suscite l’admiration de son ami par son «érudition attique» (très probablement sa connaissance du grec) et sa charité exemplaire 3. H. est appelé en qualité de médecin à la cour du roi Théodoric, où il est installé probablement déjà avant 507/511, époque à laquelle le souverain loue «sa longue assiduité à son service» 4. H. reçoit, avant juillet 512, quatre lettres d’Ennodius : par la première, de peu postérieure à leur séparation, il est prié de ne pas l’oublier et de lui écrire souvent 5. N’ayant pas répondu à cette invite, H. est le destinataire d’une seconde lettre dans laquelle Ennodius se plaint amèrement de n’avoir reçu aucune nouvelle du voyageur, menace l’ami de chercher, auprès d’autres, un patronage et informe le médecin de son mauvais état de santé 6. H. adresse à Ennodius une réponse (perdue), lui promettant de s’intéresser à une affaire le concernant lui et les siens; en retour, il est sollicité par Ennodius, heureux de le savoir dans les bonnes grâces du roi, d’intervenir auprès de ce dernier en sa faveur; il se voit également recommander d’aimer le

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«seigneur Faustus» (Faustus Niger certainement) et ses fils, de prier pour Ennodius gravement malade et de lui écrire, notamment pour lui faire savoir si «notre seigneur» (le roi? ou plutôt Faustus) doit venir prochainement en Ligurie 7. Par une dernière lettre, datable, semble-t-il, de la préfecture de Faustus (509-juillet 512) et portée par un serviteur du médecin, H. se voit reprocher son départ précipité de Milan (allusion à son transfert déjà ancien à Ravenne ou, plus vraisemblablement, à un départ ultérieur, à l’issue d’une brève visite à Milan); il est accusé de manifester cette désinvolture dont sont coutumiers les proches des puissants (sic faciunt quos potentium lateribus iungit inopinata sodalitas); il est par ailleurs informé qu’Ennodius a reçu les documents authentiques relatifs à une maison du faubourg de Milan – une nouvelle qui doit également être transmise par le porteur au préfet (Faustus?) – et il est prié d’intervenir en conséquence, de concert avec le domnus Triggua 8. ` cette même époque, entre 507 et 511, le diacre H. jouit effectivement de A la faveur de Théodoric ainsi qu’en conséquence d’une fortune personnelle assez considérable, puisque, à sa requête, le roi l’autorise, par un rescrit, à intervenir à Spolète pour y restaurer à ses frais un portique et, semble-t-il, pour construire, sur un terrain situé derrière les thermes Turasi, un édifice, si celui-ci n’est pas d’utilité publique 9. En 513, H., «médecin et diacre admis dans l’intimité du pouvoir royal», reçoit à Ravenne l’évêque d’Arles Césaire, convoqué pour se justifier devant le roi d’une accusation de trahison, et qui, à sa demande, délivre, selon les biographes de l’évêque, sa maison de manifestations diaboliques, en l’aspergeant d’eau bénite10. Avant 516, H. envoie son intendant (maiordomus) à Vienne, en mission auprès du prince Sigismond qui représente dans cette cité le roi burgonde Gondebaud, son père († 516); à cette occasion, il confie à son mandataire une lettre adressée à l’évêque de Vienne Auitus. Il est le destinataire d’une réponse confiée au même porteur, mais qui ne lui parvient pas, ainsi que l’évêque l’apprend de clercs de la «loi étrangère» (des Goths ariens, donc) en visite dans sa cité. Peu après, sans doute toujours avant 516 et en tout cas avant février 518 (date probable de la mort d’Auitus), H. est sollicité par une nouvelle lettre d’Auitus de déployer toutes les ressources de son art médical pour soigner le jeune fils, gravement malade, du uir illustris Ceretius11. En 526, peu de temps avant la mort de Théodoric (30 août), H. reçoit les confidences du roi qui lui révèle, dans le secret de sa chambre, l’hallucination dont il vient d’être victime au dîner, en croyant reconnaître, dans la tête d’un poisson, les traits de Symmaque, récemment mis à mort sur ses ordres avec Boèce, et qui lui fait part de ses remords à ce sujet12. 1 2

Var. ELPIDIVS; Elpı¥diov; voir PLRE 2, p. 537, Helpidius 6. Vita Caesarii, I, 41, MGH srm, 3, p. 473 (medicus etiam diaconus) (BHL 1508-

1509). ENNODIUS, Ep. 7, 7, MGH aa 7, p. 234. CASSIODORUS, Variae 4, 24, MGH aa 12, p. 124-125 = CC 96, p. 158. 5 ENNODIUS, Ep. 7, 7, MGH aa 7, p. 234. 6 Id., Ep. 8, 8, ibid., p. 275. 7 Id., Ep. 9, 14, ibid., p. 300; voir FAVSTVS 4. 8 Id., Ep. 9, 21, ibid., p. 306. 9 CASSIODORUS, Variae 4, 24, MGH aa 12, p. 124-125 = CC 96, p. 158. 10 Vita Caesarii I, 41, MGH srm 3, p. 473. 11 AUITUS VIENN., Ep. 38 (35), MGH aa 6, p. 67. 12 PROCOPIUS, Bell. Goth., 1, 1, Haury, p. 10; voir SYMMACHVS 6. 3 4

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HELPIDIVS

HELPIDIVS1 5

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(. . . septembre/décembre 558-avril 559 . . .) episcopus Catanensis (Catania = Catania),

diacre de Catane 2, est, entre septembre et décembre 558, le candidat choisi pour le siège épiscopal de cette ville par l’évêque de Messine, Eucarpus, désigné comme visiteur par le pape Pélage Ier3. Pour l’élection, H. est en butte à l’hostilité d’un parti qui regroupe, sous la direction d’Anastasius, fils de son prédécesseur, des diacres, dont Paulus, des clercs mineurs et des serviteurs laïcs de l’Église locale 4. Mais H. obtient, comme en témoigne auprès de Pélage le préteur Leo, les votes d’une très large majorité des électeurs. Convoqué par une lettre du pape datée du 2 février 559 et adressée au clergé de Catane, H. doit se rendre à Rome pour y recevoir la consécration épiscopale, qui lui sera toutefois refusée, s’il a usé ou use encore de brigue pour l’emporter dans la compétition 5. H. est recommandé par le patrice Cethegus, au terme d’une enquête menée par ce dernier en Sicile, comme Pélage en prend acte dans une autre lettre de février 559 6. Consacré le troisième jour après son arrivée à Rome, à la fin de février ou au début de mars 559 7, H., dès son retour à Catane, est invité, par une lettre du pape datée de mars 559, à être le témoin de l’investiture de l’abbé du monasterium et xenodochium beati Iohannis, dont le choix, laissé au jugement du défenseur Opilio, doit se porter, soit sur le prêtre Maurus, recommandé par l’illustris Saturninus, soit sur le diacre Cresciturus qui dirigeait la communauté avant d’être chassé par les moines 8. Dans le procès que lui a intenté Anastasius, le fils de son prédécesseur, H. obtient du pape, avec un précepte, la désignation de juges envoyés depuis Rome, que son adversaire récuse, en arguant de leur partialité. Par une lettre pontificale d’avril 559, H. est informé qu’en conséquence, Pélage confie l’affaire au préteur Leo, digne de la plus grande confiance par son intégrité et à des juges de Catane n’ayant pas pris parti au moment de l’élection épiscopale. Par la même lettre, H. est invité à accueillir avec charité le diacre Paulus et tous les autres clercs et serviteurs de l’Église qui s’étaient opposés à son élection et, d’une manière générale, à traiter tous les membres de son clergé en tenant compte seulement de leurs mérites 9. H. reçoit du pape Pélage (Ier ou II?) une ordonnance (aujourd’hui perdue) réglant la vie d’une communauté monastique (monasterium s. Viti) établie sur les pentes de l’Etna et interdisant la cohabitation avec des femmes, une disposition que rappelle le pape Grégoire à son successeur, Leo, en mars 60410. Var. : ELPIDIVS. PELAGIUS I, Ep. 23, Gassò et Batlle, p. 71 lignes 11, 17 et 19 (Jaffé 982). 3 Cf. id., Ep. 18, ibid., p. 53-54 (Jaffé 977). 4 Id., Ep. 72, ibid., p. 183-184 (Jaffé 1030); voir ANASTASIVS 11, PAVLVS 35. 5 Id., Ep. 23, ibid., p. 70-72 (Jaffé 982); voir LEO 15. 6 Id., Ep. 33, 1, ibid., p. 89 (Jaffé 992); voir CETHEGVS 1. 7 Id., Ep. 33, 1, ibid., p. 89, ligne 4. 8 Id., Ep. 42, ibid., p. 116-118 (Jaffé 1001); voir SATVRNINVS 4, MAVRVS 7; OPILIO 5. 9 Id., Ep. 72, ibid., p. 183-184 (Jaffé 1030); voir LEO 16. 10 GREGORIUS, Ep. 14, 16, MGH Ep. II, p. 435-436 = CC 140 A, p. 1089-1090 (Jaffé 1993); voir LEO 17. 1

2

** HELPIDIVS

HELPIDIVS

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973 (VIe s.)

[praepo]situs, avec un autre praepositus, Iohannes, vend une sépulture à Rome à une abbesse Caecilia, associée à un Carbonarus (sans que l’on sache, d’après une inscription trop fragmentaire, si ce dernier participe à l’achat ou en est simplement bénéficiaire)1. 1

ICVR, NS 1, 420; voir IOHANNES 121.

HELPIDIVS

7

(VIe/VIIe s.) episc(opus),

évêque, est déposé à Rome en un mois de septembre, d’après une inscription de provenance inconnue, conservée dans le cloître de l’église des SS. Quattro Coronati1. 1

ICVR, NS 1, 1027.

** HELPIDIVS présenté comme un évêque d’Atella (= Orta di Atella, près Aversa; Caserta), fêté le 24 mai, selon une Vita tardive (Vita s. Elpidii) qui le fait vivre à l’époque du pape Sirice et de l’empereur Arcadius (fin IVe – début Ve s.), document qui ne permet pas de fixer sa chronologie ni même d’assurer son existence1. Selon la Passio Canionis, également de date tardive (Passion du martyr Canio attesté à Atella comme martyr local au Martyrologe hiéronymien à la date du 25 mai 2 et représenté sur la mosaïque aujourd’hui perdue de S. Prisco près de S. Maria Capua Vetere 3), H. aurait fait édifier à Atella une basilique sur la tombe du martyr et graver une inscription en son honneur 4. S’il n’est pas certain que l’Helpidius mentionné au 15 janvier dans le calendrier de marbre de Naples soit l’évêque d’Atella 5, en tout cas H. est vénéré à la même époque à Atella puisque dans les Actes de la translation de l’évêque Athanase est mentionnée une ecclesia s. Elpidii, ce qui prouve que son culte est sûrement attesté au IXe siècle 6. Ces témoignages tardifs ne permettent pas de fixer à une haute époque l’épiscopat d’Helpidius. AASS Mai. V, p. 285-286 (BHL 2520 b). Mart. hieron., AASS Nou. II, 2, p. 274. 3 BAC 1883, tav. III, IV.

1

2

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** Furia HELPIS

AASS Mai. VI, p. 34 (BHL 1541). D. MALLARDO, Calendario, p. 62-65; contra, H. Delehaye, An. Boll. 57, 1939, p. 9-10 (qui tire argument uniquement de la différence de date). 6 Translatio s. Athanasii episc. Neapolitani, MGH srl, p. 451 (BHL 737). 4 5

** Furia HELPIS uirgo, connue par une inscription romaine qui a été vue par un seul témoin au XVIIe s.1. 1 P. ARRINGHI, Roma subterranea novissima, Roma, 1659, 2, p. 142 (Diehl 1716); suspecte, selon A. FERRUA, (Diehl 4, p. 14, 1716).

HELVIDIVS1

(. . . avant 374/avant 383 . . .)

chrétien 2 établi à Rome alors que Jérôme y réside (avant 383) 3, aurait été, selon Gennade, disciple d’Auxentius, l’évêque de Milan (donc avant 374), et d’un Symmaque (sans doute l’ébionite?) 4. Bien que Jérôme lui ait dénié toute compétence 5, il connaît assez bien les Écritures pour en tirer une argumentation 6 et discuter sur les versions grecques du Nouveau Testament 7 ; il invoque aussi les apocryphes 8, des œuvres de Tertullien et de Victorin de Poetovio 9. Polémiste dont Jérôme conteste la formation rhétorique10, il compose un libellus11 où il affirme que Marie n’a pas conservé la virginité12 puisque, selon lui, Jésus, né avant l’union des époux (priusquam conuenirent)13, est nommé primo genitus, et non unigenitus14 et que la Bible parle des frères de Jésus15. H. a organisé son argumentation pour répliquer à Carterius qui avait célébré l’excellence de la vie monastique d’après l’exemple de la virginité mariale16, et pour défendre le mariage17. Tout à fait inconnu selon Jérôme18, H. tire de la publication du libellus une célébrité de scandale19 et essuie sans doute en 383 la réfutation de l’Aduersus Heluidium 20, dont la composition a été suscitée par des chrétiens romains 21. H., dont la carrière ultérieure ne nous est pas connue, a peut-être eu des disciples (Heluidiani) 22 en Italie et en Gaule 23. Var. ELVIDIVS. GENNADIUS, De uir. ill., 33, TU 14, 1, p. 73. 3 HIERONYMUS, Aduersus Heluidium, 16, PL 23, 200 B. 4 Voir note 3 et AVXENTIVS 1. 5 HIERONYMUS, Aduersus Heluidium, 16, PL 23, 199 C; id., Aduersus Heluidium, 5, ibid., 188 B. 6 Id., Aduersus Heluidium, 5, ibid., 188; Aduersus Heluidium, 2, ibid., 185 BC; Aduersus Heluidium, 7, ibid., 191 BC; Aduersus Heluidium, 11, ibid., 193-194; Aduersus Heluidium, 12, ibid., 195. 7 Id., Aduersus Heluidium, 6, ibid., 191 B; Aduersus Heluidium, 16, ibid., 201 A. 1

2

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HEORTHASIVS

Id., Aduersus Heluidium, 8, ibid., 192 A. Id., Aduersus Heluidium, 17, ibid., 201 A. 10 Id., Aduersus Heluidium, 1, ibid., 183; Aduersus Heluidium, 16, ibid., 200 B. 11 Id., Aduersus Heluidium, 1, ibid., 183. 12 Id., Aduersus Heluidium, 5, ibid., 188 C; Aduersus Heluidium, 7, ibid., 191; Aduersus Heluidium, 19, ibid., 203; Aduersus Heluidium, 22, ibid., 206; id., Dial. adu. Pelagianos 1, Prol. 2, CC 80, p. 4; AUGUSTINUS, De haeres., 84, CC 46, p. 338; Praedestinatus, I, 84, PL 53, 616 A. 13 HIERONYMUS, Aduersus Heluidium, 3, PL 23, 185; AUGUSTINUS, De haeresibus, 84, CC 46, p. 338. 14 HIERONYMUS, Aduersus Heluidium, 9, PL 23, 192. 15 Id., Aduersus Heluidium, 11, ibid., 193-194; Aduersus Heluidium, 12, ibid., 195; Praedestinatus, 1, 84, PL 53, 616 A; ISIDORUS HISPAL., Etymologiae 8, 5, 57, éd. Lindsay. 16 HIERONYMUS, Aduersus Heluidium, 16, PL 23, 200 B; voir CARTERIVS 1. 17 Id., Aduersus Heluidium, 18, ibid., 202; Aduersus Heluidium, 22, ibid., 206. 18 Id., Aduersus Heluidium, 16, ibid., 200 A. 19 Id., Aduersus Heluidium, 1, ibid., 184 A. 20 Id., Aduersus Heluidium, 1, ibid., 183-184; Ep. 22, 22, CSEL 54, p. 174; Ep. 49, 18, ibid., p. 382; Praedestinatus, I, 84, PL 53, 616 A. 21 HIERONYMUS, Aduersus Heluidium, 1, PL 23, 183-184. 22 AUGUSTINUS, De haeres., 84, CC 46, p. 338; Praedestinatus, I, 84, PL 53, 616 A; ISIDORUS HISPAL., Etymologiae 8, 5, 57, éd. Lindsay. 23 Praedestinatus, I, 84, PL 53, 616 A. 8 9

HEMILIANA

(IVe/Ve s.)

sœur du prêtre romain Celerinus, enterrée à la catacombe de Ste-Agnès1. 1

ICVR, NS 8, 20878; voir CELERINVS 1.

HEORTHASIVS

(. . . 496 . . .) uir spectabilis,

notable de Vibo (= Vibo Valentia; Catanzaro) ou gouverneur de la province du Bruttium1, se rend à Rome auprès du pape Gélase pour démontrer la culpabilité de Felix qui s’était réfugié dans l’asile d’une ecclesia Barbarorum et en était sorti, avec l’accord du pontife, après avoir promis de se soumettre à un jugement. H. réussit à convaincre Gélase qui, sourd à la requête présentée par l’épouse et les filles de Felix, écrit à l’évêque de Vibo, Iohannes, pour lui signifier que Felix doit être incarcéré 2. 1 2

PLRE 2, p. 538. GELASIUS, Fragm. 42, Thiel, p. 506 (Jaffé 732); voir FELIX 40, IOHANNES 13.

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HEPER

HEPER

(VIe s.) com(es), u(ir) i(nlustris), diaconus,

connu par son épitaphe tracée sur un arcosolium dans la catacombe de Santa Cristina à Bolsena (Viterbo; = Volsinii) : d’abord comte du premier ordre (comme l’indique son titre d’inlustris), devenu diacre, il est déposé un 18 août1. 1

CIL XI, 2885 = ICI I, 71.

HERACLEIANVS1

(. . . 343 . . .)

(eßpı¥skopov), évêque italien, souscrit, sans y être présent, aux sentences du concile de Sardique (343), convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, comme l’atteste la liste de noms, sans indication de sièges, publiée par Athanase pour manifester la solidarité de l’épiscopat avec sa ∞ cause; il est mentionné au 250e rang, 8e d’un groupe défini eßn t√ kanalı¥w th÷v Italı¥av 2 désignant vraisemblablement les titulaires d’évêchés situés de part et d’autre des voies Flaminia et Aemiliana. Dans une note marginale ensuite incorporée au texte du Liber Pontificalis Rauennatis d’Andreas Agnellus, H. (mentionné avec la graphie Eraclianus) est présenté avec le titre de Pensaurense ciuitatis episcopus (Pisaurum = Pesaro) et comme un disciple formé par l’évêque de Ravenne Seuerus (attesté en 343 au concile de Sardique) 3. Il n’est pas impossible que H. ait occupé le siège de Pesaro, puisqu’un évêque homonyme est vénéré comme un saint dans cette cité; cependant l’évêque Seuerus avec lequel il est mis en relation par le glossateur pourrait être un autre Seuerus, de siège inconnu, qui souscrit sans y participer, immédiatement avant H., aux sentences du concile de Sardique 4. Attesté sous les formes Hrakleiano¥v et Eraclianus. ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 50, 1, Opitz II, 1, p. 131. 3 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 17, A. Testi Rasponi, p. 53 = MGH srl, p. 286. 4 Lanzoni, Diocesi, p. 501-502; voir SEVERVS 3 et SEVERVS 4. 1

2

HERACLIDA

(2e moitié du IVe s.) episc(opus), seruus Dei,

évêque dont le nom est connu par deux inscriptions dédicatoires, l’une se rapportant à un objet votif1, l’autre, retrouvée mutilée sur le site de la basilique S. Ippolito de l’isola sacra, gravée en caractères semiphilocaliens (donc contemporaine du pontificat de Damase ou de peu postérieure), qui mentionne la basilique élevée en l’honneur d’Hippolyte 2, probablement par H.. Plutôt que l’évêque homonyme d’Oxyrhynchos d’Égypte, mentionné en 383/384 dans le Libellus precum, H. pourrait être l’évêque du Portus Romae (Porto; Roma), prédécesseur de Donatus 3. 1

BAC, s. II, 2, 1871, p. 65.

HERACLIVS

977

3

2 D. MAZZOLENI, Ricerche nell’area di S. Ippolito all’isola sacra, 1, I. Reperti epigrafici, Rome, 1983, p. 144, 253. 3 Voir DONATVS 3 et EPHESIVS 2.

Eq(uitius) HERACLIVS 1

(318-338)

lector r(egionis) sec(undae), lecteur de la seconde région (ecclésiastique?)1 à Rome, mort à 19 ans et 7 mois, le 7 février 338 et enterré par ses parents à la Catacombe de Domitille 2. 1 ` A moins que l’indication soit utilisée comme référence topographique : ce serait, en ce cas, la région d’Auguste. 2 ICVR, NS 3, 8719.

HERACLIVS1 2

(. . . 343 . . .)

(eßpı¥skopov), évêque italien, souscrit, sans y être présent, aux sentences du concile de Sardique (343), convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, comme l’atteste la liste de noms, sans indication de sièges, publiée par Athanase pour manifester la solidarité de l’épiscopat avec sa cause; il est mentionné au 253e rang, 11e d’un groupe défini eßn t√ kanalı¥w∞ th÷v Italı¥av 2 désignant vraisemblablement les titulaires d’évêchés situés de part et d’autre des voies Flaminia et Aemiliana. 1 2

Attesté seulement sous la forme Hra¥kleiov. ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 50, 1, Opitz II, 1, p. 131.

HERACLIVS

3

(. . . 397-398 . . .)

diaconus, diacre dont on ne connaît pas l’attache ecclésiastique, est vraisemblablement un Italien du Nord, puisqu’au cours d’un voyage vers l’Orient, il passe par la côte dalmate. Qualifié de filius par Jérôme, il a entrepris au moins deux voyages : un premier (en 397) où il porte à Jérôme des nouvelles de l’aveugle Castricianus, un Pannonien parvenu jusqu’à Cissa avec l’intention de gagner la Palestine, et peut-être une lettre de l’évêque Amabilis réclamant une explication sur les visions d’Isaïe; au retour, H. rapporte une lettre de Jérôme à Castricianus1. Au cours d’un autre voyage (l’année suivante?), pour lequel il utilise le navire du nauclerus Zeno, H. apporte à Jérôme une lettre du prêtre Vitalis l’interrogeant sur les difficultés du Livre des Rois et une courte lettre de l’évêque Amabilis, accompagnée d’eulogies 2, probablement pour remercier l’exégète qui avait tenu promesse en envoyant une explication littérale des visions d’Isaïe 3. 1

HIERONYMUS, Ep. 68, CSEL 54, p. 675-678; voir AMABILIS 1.

978

HERACLIVS

4

Id., Ep. 72, 1, CSEL 55, p. 8. Cf. id., Ep. 71, 7, ibid., p. 7. L’opuscule devient le 5e livre du commentaire; on suppose, sans argument décisif, que H. apporte la première lettre d’Amabilis du seul fait qu’il est sûrement porteur de la seconde; voir VITALIS 2. 2 3

HERACLIVS

4

(. . . après mai 535 – avant le 15 octobre 535 . . .)

presbyter, prêtre romain, envoyé à Constantinople pour annoncer l’avènement du pape Agapit (en mai ou en juin 535), revient à Rome avant le 15 octobre (date de la réponse du pape), rapportant en particulier le message qu’Epiphanios de Constantinople a consacré Achilles comme évêque de Larissa1. 1

AGAPITUS, Ep. Licet de sacerdotii, Coll. Auel. 88, CSEL 35, 1, p. 333, lignes 24-26.

HERCVLANVS

(. . . avant 541/543 – fin 548/début 549 . . .) episcopus Perusinae ciuitatis (Perusium = Perugia),

d’abord moine, devient évêque de Pérouse (ex conuersatione monasterii ad sacerdotalis ordinis gratiam deductus1); il accueille auprès de lui le prêtre Amantius et le diacre Floridus qui fuient Tifernum Tiberinum menacée par les invasions gothiques, vraisemblablement entre 541 et 543. Il fait partager à Floridus la vie ascétique dont il a conservé les pratiques en devenant évêque 2 et est considéré par ce dernier comme son nutritor 3 ; avec l’assentiment des fidèles de Pérouse et de Tifernum Tiberinum, H. ordonne Floridus prêtre 4 puis il l’envoie pour une mission non précisée auprès de l’évêque Fortunatus de Tuder 5 (= Todi), mission dont Floridus s’acquitte promptement 6. Après le siège de Pérouse par Totila 7, siège commencé peut-être en 545 8 et qui dure plusieurs années 9 jusqu’à la reddition de la ville à la fin de 548, H. est, sur l’ordre du roi goth, décapité et son corps est jeté hors des murs; selon le récit merveilleux rapporté au pape Grégoire par Floridus, quarante jours plus tard, son corps, enseveli près de la muraille, est découvert intact par les fidèles qui souhaitent le transporter dans l’église St-Pierre (in ecclesia beati Petri Apostoli)10 où il est inhumé par Floridus11. 1 GREGORIUS, Dial. III, 13, 1, SC 260, p. 298; Vita Floridi, 2, An. Boll. 106, p. 419 (BHL 3062). 2 Vita Floridi, 2, An. Boll. 106, p. 418-419; voir FLORIDVS; AMANTIVS 6. 3 GREGORIUS, Dial. III, 13, 1, SC 260, p. 298. 4 Vita Floridi, 2, An. Boll. 106, p. 419. 5 Vita Floridi, 3, ibid.; voir FORTVNATVS 14. 6 Vita Floridi, 4, ibid., p. 420. 7 GREGORIUS, Dial. III, 13, 1, SC 260, p. 298-300; Vita Floridi, 5, An. Boll. 106, p. 421. 8 Auctuarium Marcellini, 8, 4, ann. 545, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 107. 9 Voir PROCOPIUS, Bell. Goth. 3, 25, Haury, p. 407-411; id., Bell. Goth. 3, 35, ibid., p. 453; le siège de la ville aurait duré sept ans (GREGORIUS, Dial. III, 13, 1, SC 260, p. 298; Vita Floridi, 5, An. Boll. 106, p. 421-422). 10 GREGORIUS, Dial. III, 13, 2-3, SC 260, p. 300-302; cf. Vita Floridi, 14, An. Boll. 106, p. 429-430. 11 Vita Floridi, 14, An. Boll. 106, p. 430.

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HERCVLENTIVS

** HERCVLANVS évêque de Brescia (Brixia), placé au 18e rang d’une liste rédigée en 838 par l’évêque Rampertus dans le récit de la translation des reliques de Filaster à la cathédrale. Il repose à Campione, sur la rive occidentale du Lac de Garde, à 55 km de Brescia, d’après un témoignage du XVe s. H. est cité après Optatianus, attesté en 451, et placé au 13e rang1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 234 et p. 739.

** HERCVLANVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. H. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

HERCVLENTIVS

(. . . entre 492 et 496 . . .)

episcopus Potentinus (Potentia = Potenza), est invité par le pape Gélase à consacrer à l’archange Michel et au confesseur Marc l’église fondée par Trigetius en leur honneur, sur son domaine appelé Sextilianus; il doit s’assurer que cette église est bien de son ressort et est averti que le fondateur n’a d’autre droit que celui de tout fidèle dans une église1. H. doit vraisemblablement être identifié avec l’évêque homonyme (de siège non mentionné), chargé par le pape Gélase, avec ses collègues Stephanus (de Venosa?) et Iustus (d’Acerenza), d’enquêter sur deux frères, Antiochus et Leontius, esclaves de Placidia, illustris femina, qui, en l’absence de celle-ci et malgré le décret du pape rappelant l’interdiction des ordinations serviles, ont été ordonnés par l’évêque Sabinus de Consilinum, (= Sala Consilina; Salerno), le premier, prêtre et le second, clerc; H. est invité à rendre Leontius à sa propriétaire, s’il ne peut justifier son ordination, et à faire revenir Antiochus comme prêtre de l’église dans le domaine de Placidia 2. H. doit aussi vraisemblablement être identifié avec l’évêque homonyme qui, de nouveau avec son collègue Stephanus, est le destinataire d’une lettre de Gélase le priant d’inviter l’évêque Reparatus à présenter sans délai devant eux

980

HERCVLEVS

le prêtre Genitor, accusé de retenir indûment un esclave, Septimus, et le chargeant de faire restituer l’esclave si celui-ci ne peut prouver son ingénuité 3. H. ne peut être le pontifex Potentinae urbis anonyme, au sujet duquel doit enquêter, sur ordre de Gélase, l’évêque Gerontius de Valua 4 : il s’agit plus vraisemblablement d’un évêque de Potentia Picena (= S. Maria a Potenza) plus proche de Valua que Potenza. GELASIUS, Ep. 35, Thiel, p. 449 (Jaffé 680). Id., Ep. 21, ibid., p. 388 (Jaffé 653); voir STEPHANVS 14; IVSTVS 3; ANTIOCHVS 3; LEONTIVS 10; SABINVS 3; PLACIDIA 2. 3 Id., Ep. Coll. Brit. 17, Loewenfeld 10, p. 6 (Jaffé 653); voir REPARATVS 1; SEPTIMVS 2. 4 Cf. GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 12, Loewenfeld 7, p. 4 (Jaffé 648); voir GERONTIVS 8. 1

2

HERCVLEVS

(IVe s.) fossor,

fossoyeur romain, associé au fossor Frigianus, prépare, au cimetière de Cyriaque, la tombe de leur collègue Rufius (dédiée par la soeur de celui-ci, Legitima), sépulture ornée d’une épitaphe gravée par deux fossores, Tigrianus et Erculius. Il n’est pas certain que H. puisse être identifié à Erculius1. 1

ICVR, NS 7, 19275.

HERCVLIVS

(. . . 13 mars 487 . . .) episcopus Vtriculanus 1 (Ocriculum/Otriculum = Otricoli;

Terni), mentionné au 17e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 3. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 4. H. est probablement l’évêque homonyme mentionné sur une épitaphe de Narni indiquant la déposition de l’évêque Pancratius et datée du 5 octobre 493. En ce cas, il est le frère de Pancratius et le fils d’un autre Pancratius, également évêque 5. Var. Otriculanus. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 259 (Jaffé 609). 3 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 4 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 5 CIL XI, 4163 = ICI VI, 13; voir PANCRATIVS 2 et 3.

1

2

981

HERMOGENIANVS

HERELEVVA quae et EVSEBIA1

(. . . 454 – entre 492 et 496 . . .)

regina 2, concubine gothe du roi Theodomer, mère de Théodoric, né en 454 3 ; elle est catholique et a reçu le nom d’Eusebia à son baptême 4. Elle est sollicitée par le pape Gélase qui lui envoie le defensor Petrus avec un court billet pour lui demander d’aider, auprès de Théodoric, la mission du Romain, venu réclamer des secours pour les pauvres 5. H. reçoit également une lettre de Gélase protestant vigoureusement contre l’appel au tribunal du roi goth, interjeté (contrairement au droit religieux autant qu’au droit public) par deux clercs de Nole, Felix et Petrus, qui, après avoir été condamnés par leur évêque, ont tenté de résister avec l’appui de barbares appartenant à la maison de la reine 6. Var EREVLIVA; nom de baptême donné par Excerpta Vales., 58, Moreau, p. 16. GELASIUS, Fragm. 38, Thiel, p. 502 (Jaffé 683). 3 PLRE 2, p. 400. 4 Voir note 1. 5 Voir note 2; voir PETRVS 29. 6 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 46, MGH aa 12, p. 390-391 (Jaffé 721); voir FELIX 36 et PETRVS 26. 1

2

HERENNIVS

(. . . 13 mars 487 . . .) episcopus Portuensis (Portus Romae = Porto; Roma),

mentionné au 8e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque, et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 259 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

1

2

HERMOGENIANVS

(. . . fin 386 . . .)

ami d’Augustin1, le félicite d’avoir vaincu les Académiciens; H. a lu et approuvé 2 les deux premiers livres du Contra Academicos 3. Il reçoit en réponse une lettre d’Augustin (écrite à Cassiciacum) qui rappelle qu’il a imité plutôt que combattu les Académiciens; il est invité à donner un jugement impartial sur la fin du troisième livre du Contra Academicos, écrit après novembre 386 4. 1 AUGUSTINUS, Ep. 1, 3, CSEL 34, 1, p. 3, ligne 1; POSSIDIUS CALAM., Operum s. Augusti Elenchus, X5, 2 dans Miscellanea Agostiniana, 2, p. 182.

982

** HERMOGENIANVS 2 3 4

Id., Ep. 1, 3, ibid., p. 2, lignes 25-26. Id., Ep. 1, 1-3, ibid., p. 1-3. Id., Ep. 1, 3, ibid., p. 3, lignes 1-5.

** HERMOGENIANVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. H. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

HERMOLAVS

(. . . entre 526 et 530 . . .) primicerius, defensor,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; H. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; H. est mentionné au 30e rang des clercs (3e des defensores) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

HERVNDO

(première moitié du VIe s.)

mène une vie érémitique sur les monts Praenestini dans le Latium. Elle a comme disciple la moniale Redempta, déjà fort âgée lorsque Grégoire, le futur pape, se retire au monastère St-André ad Cliuum Scauri1. 1 GREGORIUS, Dial. IV, 16, 1, SC 265, p. 62; Hom. Eu., 40, 11, PL 76, 1310; voir GREGORIVS 9.

HILARA

983

3

HESYCHIOS1

(Ve s.)

donateur, avec Gemella, son épouse, d’un pavement de mosaïque, à Ravenne dans l’église des Apôtres (S. Francesco), une intervention qu’atteste une inscription rédigée comme une prière 2. 1 2

Hsyxı¥ov. M. BOLLINI, Iscrizioni greche di Ravenna, Ravenne, 1975, p. 49, n. 19.

* HESYCHIVS

(. . . 453 . . .) uir illustris : voir ESYCHIVS.

HIERONYMVS

(. . . entre 590 et 604 . . .)

defensor de l’Église romaine, désigné par le pape Grégoire comme rector patrimonii des Alpes Cottiennes1. 1

IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 53, PL 75, 110.

HILARA 1

(IVe s.) sancta, religiosa,

enterrée à Rome, au cimetière de Cyriaque par ses parents1. 1

ICVR, NS 7, 17854.

HILARA

2

(IVe/Ve s.) bidua,

veuve mentionnée par une inscription au cimetière romain de Priscille1. 1

A. BOSIO, Roma sotterranea, Rome, 1650, p. 487 (Diehl 1735 n).

HILARA

3

(IVe-Ve s.)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement, retrouvée dans une basilique suburbaine (alla Beligna), à 1 km au Sud d’Aquilée (Udine; = Aquileia); avec Splendonius, sans doute son époux, contribue, pour deux-cents pieds, au paiement du pavement1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 273, n. 1-2.

984

HILARIA

HILARIA

(. . . février 559 . . .)

destinataire, avec un Iohannes, d’un rescrit du pape Pélage Ier, daté de février 559, dont n’est conservé qu’un court fragment (ce qui interdit de reconstituer les circonstances de l’intervention romaine), par lequel le pape rappelle que, malgré l’interdiction faite à l’évêque d’aliéner les biens acquis pendant son épiscopat, il faut se préoccuper plus de la sincérité du cœur que de l’accroissement des richesses1. 1

PELAGIUS I, Ep. 26, Gassò et Batlle, p. 81 (Jaffé 985); voir IOHANNES 48.

** HILARIANVS est mentionné dans la Passio de Donatus, évêque d’Arezzo (Aretium), qui aurait été martyrisé sous Julien l’Apostat, un texte qui suffit sans doute à attester l’existence de l’évêque mais non l’historicité des diverses péripéties du récit1. H. accueille, selon la Passio, Donatus alors lecteur de l’Église romaine, quand il se réfugie à Arezzo : il guide son apostolat dans les premiers temps, avant de le servir quand Donatus devient évêque 2. 1

MOMBRITIUS, Sanctuarium, I, p. 416-418 (BHL 2289); voir DONATVS 2.

** HILARIANVS pieux fidèle qui aide Gallicanus dans la fondation d’un xenodochium à Ostie, d’après les Acta s. Gallicani1. 1

AASS Iul. IV, p. 144-145 (BHL 3237).

HILARIO

(. . . après 577/580 – avant 582/583) pater,

dirige, au témoignage de Jean Diacre, seul à le nommer, le monasterium s. Andreae ad Cliuum Scauri, fondé par le diacre Grégoire (le futur pape) à Rome avant 577/580, en précédant dans cette fonction Maximianus1. Selon ce témoignage, H. serait le second abbé de St-André, entre Valentio, contemporain de la fondation de la communauté, et Maximianus attesté à partir de 582/583 et il aurait exercé sa charge durant une très brève période, alors que Grégoire était probablement déjà apocrisiaire à Constantinople (d’où son silence). 1 IOHANNES RIVS 9.

DIAC.,

Vita Gregorii 1, 6, PL 75, 65; voir MAXIMIANVS 5; GREGO-

HILARIVS 1

Faltonia HILARITAS

985 (IIIe/IVe s.)

aménage à ses frais, près de Velletri (Roma; = Velitrae), une aire funéraire pour des chrétiens (coemeterium) et en fait don à la religio (la communauté locale?), ainsi que le note, en manière d’éloge, son épitaphe1. 1

O. NARDINI, NSA, 1922, 250.

HILARIVS 1

(. . . 354/355 – avant 377/379 . . .) diaconus,

diacre romain, envoyé par le pape Libère, en compagnie de Lucifer de Cagliari et du prêtre romain Pancratius, porter une lettre à Milan à l’empereur Constance (où celui-ci est déjà établi en 354) pour réclamer la réunion d’un concile, rappeler la fidélité de l’évêque de Rome à la tradition apostolique et déclarer que l’affaire soulevée par les Orientaux au sujet d’Athanase d’Alexandrie engage un débat sur la foi, telle qu’elle a été professée au concile de Nicée1. H., comme ses compagnons, est également porteur d’une lettre adressée par Libère à l’évêque Eusebius de Verceil : H. y est recommandé, avec les autres légats, par le pape, pressant l’Italien d’agir en étroite liaison avec ses envoyés 2. Parvenu à Verceil, H. reçoit des conseils d’Eusebius qui, de son côté, accepte de se rendre au concile souhaité par le pontife et le fait savoir à ce dernier par un message auquel répond une lettre de Libère 3. C’est après ce séjour à Verceil (puisque les lettres pontificales à Eusebius ne mentionnent pas la démarche des légats auprès de l’empereur) que H. accompagne Lucifer et Pancratius pour remettre à Milan la lettre destinée à Constance 4. H., avec les autres légats, participe en 355 au concile que l’empereur a accepté de réunir à Milan 5 ; alarmé, dès son ouverture, par l’offensive du parti arianisant conduit par Valens de Mursa, il presse Eusebius de Verceil de venir se joindre à la réunion pour condamner l’hérésie 6. Au cours du concile, auquel Eusebius ne prend part que tardivement, H. refuse, comme les autres légats, de condamner Athanase et de renier le symbole de Nicée 7 ; avec Lucifer et Pancratius, il traite Constance d’hérétique 8. Il est, sur les ordres de ce dernier, fouetté 9, puis envoyé en exil en Orient10. ` son retour d’exil (en 358 comme Libère ou en 360/361 après la mort de A Constance?), H. devient à Rome l’inspirateur d’un groupe intransigeant (qui ne comprend ni prêtres ni évêques11), refusant de recevoir les ariens sans leur imposer un nouveau baptême, comme il le publie dans un opuscule auquel répond, entre 377 et 379, Jérôme avec son Altercatio Luciferiani et Orthodoxi12. 1 LIBERIUS, Ep. Obsecro, 6, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist., A VI, CSEL 65, p. 89 (Jaffé 212); voir LVCIFER 1; PANCRATIVS 1. 2 Id., Ep. Remeante, dans EUSEBIUS VERCELL., Appendix II B, 2, CC 9, p. 122 (Jaffé 213); voir EVSEBIVS 1. 3 Id., Ep. Sciebam, ibid., 122-123 (Jaffé 215). 4 Voir note 1. 5 HILARIUS PICT., Ad Constantium, I, 7, PL 10, 562 B. 6 LUCIFER, PANCRATIUS et HILARIUS, Ep., dans EUSEBIUS VERCELL., Appendix II, A, 2, CC 9, p. 120. 7 HIERONYMUS, De uir. inl., 95, TU 14, 1, p. 46. 8 LUCIFER CALARIT., De regibus apostaticis, 5, CC 8, p. 145, lignes 41-42.

986

* HILARIVS

ATHANASIUS, Hist. arian., 41, 1-2, Opitz II, 1, p. 206. Voir note 7 et HIERONYMUS, Chron., ann. 355, GCS 47, p. 240; PROSPER AQUIT., Chron., ann. 354, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 455 (datant, par erreur, l’exil en 354). 11 HIERONYMUS, Altercatio Luciferiani et Orthodoxi, 21, PL 23, 175. 12 Id., Altercatio Luciferiani et Orthodoxi, 25, ibid., 179. 9

10

* HILARIVS

(2e moitié du IVe s.) voir : AMBROSIASTER.

H[i]LAR[ius]1 2

(IVe/Ve s.)

connu en même temps que quatorze autres donateurs, par une inscription notant au 14e et dernier rang sa contribution pour une portion dont la surface, par suite de la mutilation du pavement, demeure inconnue, mais ne dépasse pas, étant donné l’ordre adopté dans la liste, soixante pieds (environ 18,5 dcm2), au pavement de l’église S. Reparata, première cathédrale de Florence dont les vestiges ont été retrouvés sous l’actuel Duomo 2. G. MOROZZI, Santa Reparata, l’antica cattedrale fiorentina, Florence, 1987, p. 29 et p. 63 (pl. 23); pour les autres donateurs de la liste, voir MARINIANVS 2 et, pour une portion particulière du pavement, OBSEQVENTIVS. 1

HILARIVS

3

(. . . avant juillet 415 . . .)

chrétien de Syracuse, s’adresse fort respectueusement à Augustin qu’il ne connaît pas, en profitant d’un voyage de Syracusains à Hippone, pour interroger l’évêque sur la prédication de certains chrétiens dans sa ville; il résume celle-ci en retenant les thèses suivantes : – l’homme a la possibilité d’être sans péché et de garder, s’il en a la volonté, les commandements de Dieu; – le petit enfant non baptisé ne mérite pas de périr spirituellement, puisqu’il est sans péché; – le riche demeurant dans ses richesses ne peut être dans le royaume, même s’il accomplit les commandements; – il ne faut absolument pas jurer; – l’Église sans péché est-elle celle que les fidèles composent actuellement? H. demande à Augustin de l’instruire sur toute cette prédication1. H. reçoit en réponse un long mémoire qui réfute les thèses prêchées à Syracuse sur trois points : sur la doctrine de la justice acquise par les seules forces de la volonté, une thèse à laquelle Augustin oppose l’analyse de la condition actuelle de l’homme, telle qu’elle résulte du péché héréditaire 2 ; – à la thèse de l’innocence originelle de l’enfant, Augustin oppose une théorie de la condition universelle de l’humanité pécheresse 3 ; – à l’obligation de renoncer aux richesses, il oppose une conception modérée, en assurant que la privation ne suffit pas sans les dispositions intérieures du renoncement 4.

HILARIVS

987

5

H. est invité à faire connaître en Sicile les réfutations opposées aux théories pélagiennes par Augustin qui lui demande de le tenir informé 5. H. reçoit cette réponse sûrement avant le voyage d’Orose en Palestine, puisque ce dernier cite la lettre à Hilarius à l’assemblée réunie à Jérusalem en juillet 415 6 pour juger Pélage, tandis que Jérôme, à la fin de 415, considère l’opuscule comme une nouveauté 7. 1 2

HILARIUS, Ep., dans AUGUSTINUS, Ep. 156, CSEL 44, p. 448-449. AUGUSTINUS, Ep. 157, 6-10, ibid., p. 452-457; De gestis Pelagii 1, 23, CSEL 42,

p. 77. 3 4 5 6 7

Id., Ep. 157, 11-22, CSEL 44, p. 457-472. Id., Ep. 157, 23-39, ibid., p. 472-478. Id., Ep. 157, 41, ibid., p. 488. OROSIUS, Liber apol., 3, CSEL 5, p. 607, lignes 9-10. HIERONYMUS, Dial. adu. Pelagianos 3, 19, CC 80, p. 123; voir PELAGIVS 1.

HILARIVS

4

(. . . 19 novembre 465 . . .) episcopus Amerinus (Ameria = Amelia; Terni),

mentionné au 37 rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. e

1 2

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

HILARIVS

5

(. . . 7-9 décembre 531 . . .) presbyter,

prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 6e rang des prêtres1. ` ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par A Theodoros episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 17e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et

988

HILARIVS

6

rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. Conc. Conc. 3 Conc. 4 Conc. 5 Conc. 6 Conc.

1

2

HILARIVS

roman. roman. roman. roman. roman. roman.

(531), (531), (531), (531), (531), (531),

sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

6

(. . . entre 590 et 604 . . .) notarius Germaniciani,

notaire romain, est investi par le pape Grégoire, selon Jean Diacre, des fonctions de recteur du patrimoine romain de Germanicia (en Byzacène? plutôt qu’en Germanie)1. 1

IOHANNES

HILARIVS

DIAC.,

Vita Gregorii 2, 53, PL 75, 110.

7

(. . . avril 593 . . .)

qualifié par le pape Grégoire de filius noster, est probablement au service de l’Église de Rome : en effet, il reçoit du patricius Dynamius, gouverneur de Provence, chargé provisoirement par le pontife d’y administrer le patrimoine de l’Église de Rome, les revenus perçus par ce dernier, soit une somme de quatre cents solidi et vient à Rome les remettre au pape avant avril 593, date à laquelle le pontife accuse réception au patrice de cet envoi1. Il n’a aucune raison d’identifier H. avec Hilarius recommandé en juillet 599 aux patrices Arigius et Asclepiodotus ainsi qu’à la reine Brunehaut dont il est dit l’excellentiae uestrae famulus. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 33, MGH Ep. I, p. 191, lignes 8-11 = CC 140, p. 179, lignes 9-13 (Jaffé 1237).

HILARVS 1

(IVe/Ve s.) fossor,

intervient dans la vente d’un bisomus à Sirica, d’après une inscription provenant d’une catacombe romaine1. H. apparaît également dans la vente d’une sépulture pour 500 folles à un Artemisius, en présence des fossoyeurs Seuerus et Laurentius 2. Il faut peut-être l’identifier à Hilarus qui est mentionné dans une inscription très fragmentaire, provenant peut-être du cimetière de Cyriaque, associé à un fossor Seuerus 3. ICVR, NS 1, 1766. ICVR, NS 1, 1282; voir LAVRENTIVS 3 et SEVERVS 7. 3 ICVR, NS 1, 400.

1

2

HILARVS

HILARVS 1bis

2

989 (début du Ve s.)

pre(s)b(yter), prêtre romain, attesté par deux inscriptions provenant de la catacombe de l’ancienne vigna Chiaraviglio, via Appia : il y concède une sépulture à une certaine Ianuaria1 et garantit comme témoin la vente, opérée par Fl. Ma[. .]uso, d’une autre sépulture ad sanctum (probablement saint Eutychius) 2. C. Carletti, MEFRA 106, 1994, p. 33. Id., dans Historiam pictura refert, Studi di antichità cristiana, 51, Cité du Vatican, 1994, p. 111-126. 1

2

HILARVS1 2

(. . . 449-468) diaconus 2 Romanus,

diacre et légat romain, d’origine sarde, fils d’un Crispinus, selon le Liber Pontificalis 3, dont le témoignage est, en ce cas, douteux, appartient à la légation romaine composée de l’évêque Iulius de Pouzzoles, du prêtre Renatus du titre de St-Clément, accompagnée du notaire Dulcitius, envoyée par le pape Léon en Orient. Il doit ainsi représenter le pape au concile général 4 convoqué par Théodose II le 30 mars 449 pour le 1er août 449, à Éphèse 5, et destiné à rétablir l’unité troublée par «diverses contestations» (en fait, bien que la lettre de convocation ne le précise pas, par l’appel d’Eutychès à Rome contre Flavien de Constantinople 6). H., avec les autres légats Iulius et Renatus, est accrédité par des lettres de recommandation adressées par le pape, le 13 juin 449, à Théodose II 7, à l’Augusta Pulchérie 8, à Iulianos de Cos 9, aux prêtres Faustos et Martinos et aux autres archimandrites de Constantinople10, ainsi qu’au futur synode d’Éphèse11. H., avec les autres légats, est aussi porteur d’une lettre de Léon pour Flavien, également datée du 13 juin 449 (le Tome de Léon), lettre dans laquelle le pape fixe le vocabulaire de sa christologie en proclamant les deux natures du Christ, dans l’unité d’une seule personne, tout en condamnant les erreurs d’Eutychès12. H., avec ses compagnons, quitte l’Italie après le 20 juin13 et avant le 23 juillet14, ainsi que l’attestent deux lettres de Léon à Flavien. Renatus étant mort à Délos15, H. parvient avec l’évêque Iulius et le notarius Dulcitius à Éphèse, le 30 juillet, dix jours avant l’ouverture des débats qui intervient le 8 août 44916 ; de même que ses compagnons, il réside avec Flavien de Constantinople, comme le rappelle ultérieurement Eutychès17. H. siège à la première séance du concile (8 août 449), réuni à Éphèse dans la basilique Ste-Marie; il figure dans le protocole des actes à l’avant-dernier rang (136e), sans que, contrairement à Iulius, soit mentionnée sa qualité de légat18. Dès l’ouverture des débats, présidés par Dioscoros d’Alexandrie, H. prend la parole en latin – l’évêque Florentios de Sardes traduisant toutes ses interventions19 – pour rappeler, après Iulius dont il développe l’intervention, que le pape a délégué, selon la coutume, ses légats au concile, et pour remettre à l’assemblée la lettre pontificale adressée aux Pères conciliaires et en demander la lecture 20. Dans le cours des débats que Dioscoros oriente pour proposer la lecture des actes du concile de Constantinople (novembre 448), H., appuyant Iulius, prend la parole pour réclamer l’audition de la lettre pontificale adressée au concile 21; avec ses compagnons, il est alors mis en cause par Eutychès qui l’accuse de connivence avec Flavien 22.

990

HILARVS

2

Alors que Dioscoros, se référant au premier concile d’Éphèse (431), réclame des membres du concile la condamnation écrite de tous ceux qui ne s’en tiennent pas au Symbole de Nicée, H. intervient, à la suite du légat Iulius et d’évêques orientaux, pour affirmer l’accord du Siège apostolique avec le concile de Nicée et le premier concile d’Éphèse, mais aussi pour réclamer à nouveau, sans plus de succès, la lecture de la lettre adressée par le pape au concile, et certainement aussi celle du Tome à Flavien 23. Dioscoros ayant invité les membres du concile à souscrire la déposition de Flavien de Constantinople et celle d’Eusebios de Dorylée, H., appuyant Flavien, proteste publiquement contre cette sentence 24. D’après les procès-verbaux de la séance, H. n’intervient plus; selon Liberatus, de même que ses compagnons, il renonce à siéger dans un concile qui dénie la prééminence de Rome, refuse la lecture du Tome du pape Léon ainsi que de la lettre écrite par ce dernier aux membres de l’assemblée 25 ; il n’est pas exclu qu’il ait été expulsé de la séance, comme l’aurait été Iulius, selon le témoignage des Pères de Chalcédoine 26, que confirme Prosper d’Aquitaine 27. Selon le témoignage des seuls actes syriaques, le samedi 20 août, H. se trouve au martyrium St-Jean quand lui est adressée, à son ancienne demeure, une délégation du concile, composée d’évêques et de clercs, l’invitant, de même que Iulius, à venir siéger le lundi 22 août, délégation que reçoit le notarius Dulcitius; le dimanche 21 août, il fait signifier, par ce dernier, à cette même délégation revenue à la charge, son refus sans appel de venir siéger, arguant que lui et ses compagnons n’ont été mandatés par le pape que pour régler l’affaire d’Eutychès 28. H. ne figure effectivement pas au nombre des membres présents à la séance du 22 août 29 ; refusant de condamner Flavien 30, il est en butte aux pressions de Dioscoros qui le met dans l’alternative de souscrire la déposition de l’évêque de Constantinople ou d’être retenu à Éphèse 31; il parvient cependant à s’enfuir 32, sans avoir pu gagner Constantinople pour remettre à Théodose II et à Pulchérie les lettres du pape 33, et regagne l’Italie par des chemins détournés (per incognita et inuia loca) 34, avant le 13 octobre 449 35, sans qu’on puisse affirmer que les autres envoyés romains l’aient accompagné (ad nos uix eorum H. fugiens) 36 ; il a peut-être emporté le libellus appellationis de Flavien adressé au pape Léon par ce dernier après sa déposition 37 et il est le seul légat que mentionne explicitement le pape. H. dénonce au pape la façon dont s’est déroulé le concile 38 et il adresse une lettre, non datée mais certainement jointe aux missives pontificales du 13 octobre 449 destinées à l’Orient 39, pour l’Augusta Puchérie, dans laquelle il explique qu’il a été empêché de gagner Constantinople, dénonce les pressions dont il a été l’objet de la part de Dioscoros, dénie la qualité de concile à l’assemblée que celui-ci a présidée et lui demande de continuer à intervenir en faveur de la foi 40. H. doit être identifié avec l’archidiaconus (dont le nom n’est pas précisé) auquel Théodoret de Cyr, déposé in absentia par Dioscoros à Éphèse, adresse une lettre lui demandant d’intervenir en sa faveur auprès du pape 41. C’est en tout cas en qualité d’archidiaconus urbis Romae 42, au plus tard en 456 43, alors qu’il est chargé de corriger le comput pascal romain, qu’H. adresse une lettre au computiste gaulois Victorius dans laquelle il déclare qu’après avoir étudié les computs grecs et romains sans pouvoir les accorder, il s’en remet, devant la difficulté de la tâche, à son correspondant, l’invitant à proposer une date de Pâques commune à toutes les Églises 44. Certainement en 457 45, il reçoit de Victorius une réponse dans laquelle celui-ci s’efforce de lui donner satisfaction, en proposant une table pascale

HILARVS

2

991

allant de la Passion du Christ jusqu’en 457 46, réponse dans laquelle il reconnaît aussi qu’il n’est pas toujours possible de réaliser un accord entre le comput romain et le comput alexandrin 47. Évêque de Rome (461-468). Var. HILARIVS. Archidiaconus, voir note 41. 3 Liber Pont., XLVIII, 1, p. 242. 4 LEO, Ep. 29, Coll. Grimanica 7, ACO II, 4, p. 9 (Jaffé 424); id., Ep. 30, Coll. Grimanica 8, ibid., p. 11 (Jaffé 425); id., Ep. 33, Coll. Grimanica 12, ibid., p. 16 (Jaffé 427); id., Ep. 34, Coll. Grimanica 13, ibid., (Jaffé 428); id., Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ACO II, 2, 1, p. 33 (Jaffé 423); PROSPER AQUIT., Chron., ann. 448, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 480; Gesta de nomine Acacii, 6, Coll. Auel. 99, CSEL 35, 1, p. 442 et CSEL 35, 2, Appendix, p. 796; EUAGRIUS, HE I, 10, Bidez-Parmentier, p. 17; voir IVLIVS 3; RENATVS 2; DVLCITIVS 3. 5 THEODOSIUS et VALENTINIANUS, AUGG., Sacra, gesta Ephesi II, dans Gesta 24 action. 1 conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 68-69 = ACO II, 3, 1, p. 42-43; Coll. Nouar. 10, ACO II, 2, 1, p. 42-43. 6 EUTYCHES, Libellus appellationis ad papam Leonem, Coll. Nouar. 6, ACO II, 2, 1, p. 33-34. 7 LEO, Ep. 29, Coll. Grimanica 7, ACO II, 4, p. 9, lignes 25-27. 8 Id., Ep. 30, Coll. Grimanica 8, ibid., p. 11; cf. Ep. 31, 4, Coll. Grimanica 11, ibid., p. 14, (Jaffé 425). 9 Id., Ep. 34, Coll. Grimanica 13, ibid., p. 16, lignes 33-34. 10 Cf. id., Ep. 32, Coll. Grimanica 10, ibid., p. 12 (Jaffé 426). 11 Id., Ep. 33, Coll. Grimanica 12, ibid., p. 15-16. 12 Id., Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ACO II, 2, 1, p. 24-33. 13 Cf. id., Ep. 36, Coll. Grimanica 14, ibid., p. 17 (Jaffé 430). 14 Cf. id., Ep. 38, Coll. Grimanica 16, ibid., p. 18, lignes 6-7 (Jaffé 432). 15 Gesta de nomine Acacii, 6, Coll. Auel. 99, CSEL 35, 1, p. 442 et CSEL 35, 2, Appendix 5, p. 796. 16 FLAUIANUS CONSTANTINOPOL., Libellus appellationis ad Leonem, Coll. Nouar. 11, ACO II, 2, 1, p. 77, lignes 28-29. 17 Gesta Ephesi II, dans gesta 220 action. 1 conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 99 = ACO II, 3, 1, p. 77 = Gesta 54, Coll. Nouar. 10, ACO II, 2, 1, p. 51. 18 Gesta Ephesi II, dans gesta 78 action. 1 conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 82 = ACO II, 3, 1, p. 57; il ne figure pas dans les listes syriaques. 19 Voir notes 20, 21, 23, 24. 20 Gesta Ephesi II, dans gesta 83 action. 1 conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 83 = ACO II, 3, 1, p. 58 = Gesta 6, Coll. Nouar. 10, ACO II, 2, 1, p. 44. 21 Gesta Ephesi II, dans gesta 219 action. 1 conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 99 = ACO II, 3, 1, p. 77 = Gesta 53, Coll. Nouar. 10, ACO II, 2, 1, p. 50. 22 Voir note 17. 23 Gesta Ephesi II, dans gesta 958 action. 1 conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 190-191 = dans Gesta 961 action. 1, ACO II, 3, 1, p. 237-238. 24 Gesta Ephesi II, dans gesta 964, action. 1 conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 191 = dans Gesta 967 action. 1, ACO II, 3, 1, p. 238 = Gesta 404, Coll. Nouar. 10, ACO II, 2, 1, p. 76. 25 Cf. LIBERATUS, Breuiarium, 12, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 117, lignes 21-25. 26 Gesta 69 action. 1 conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 77 = ACO II, 3, 1, p. 52. 27 PROSPER AQUIT., Chron., ann. 448, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 480. 28 Akten der Ephesinischen Synode vom Jahre 449, Syrisch, dans Abhandl. Gesell. Wissen., Göttingen, 15, 1, Flemming, p. 11-12 (syriaque-trad. allemande). 29 Cf. Akten der Ephesenischen Synode, ibid., p. 7-9. 30 LEO, Ep. 50, Coll. Grimanica 19, ACO II, 4, p. 21 (Jaffé 443); HILARUS DIAC., Ep., 1

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dans LEO, Ep. 46, Coll. Grimanica 26, ibid., p. 27, lignes 28-29; lignes 33-35; LIBERATUS, Breuiarium, 12, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 118. 31 HILARUS DIAC., Ep., dans LEO, Ep. 46, Coll. Grimanica 26, ibid., p. 27, lignes 30-32; LEO, Ep. 44, Coll. Grimanica 18, ibid., p. 19, lignes 24-25 (Jaffé 438). 32 HILARUS DIAC., Ep., dans LEO, Ep. 46, Coll. Grimanica 26, ibid., p. 27, lignes 35-36; LEO, Ep. 44, Coll. Grimanica 18, ibid., p. 19; id., Ep. 50, Coll. Grimanica 19, ibid., p. 21, ligne 16 (Jaffé 443); id., Ep. 49, Coll. Grimanica 21, ibid., p. 23, lignes 7-8 (Jaffé 442); id., Ep. 45, Coll. Grimanica 23, ibid., p. 24, ligne 4 (Jaffé 439). 33 HILARUS DIAC., Ep., dans LEO, Ep. 46, Coll. Grimanica 26, ibid., p. 27, lignes 21-28. 34 Id., Ep., dans LEO, Ep. 46, Coll. Grimanica 26, ibid., p. 27, ligne 36. 35 Voir note 39. 36 LEO, Ep. 45, Coll. Grimanica 23, ACO II, 4 p. 24, lignes 4-5; cf. ibid., lignes 13-14. 37 Cf., LEO, Ep. 44, Coll. Grimanica 18, ibid., p. 20, lignes 29-31; FLAUIANUS CONSTANTINOPOL., Libellus appellationis ad Leonem, Coll. Nouar. 11, ACO II, 2, 1, p. 77. 38 LEO, Ep. 44, Coll. Grimanica 18, ibid., p. 19, lignes 23-24; id., Ep. 50, Coll. Grimanica 19, ibid., p. 21, lignes 15-16; id., Ep. 47, Coll. Grimanica 25, ibid., p. 26, ligne 15; HILARUS DIAC., Ep., dans LEO, Ep. 46, Coll. Grimanica 26, ibid., p. 27-28. 39 Voir LEO, Ep. 43, Coll. Grimanica 23, ibid., p. 25; HILARUS DIAC., Ep., dans LEO, Ep. 46, Coll. Grimanica 26, ibid., p. 28, lignes 6-7. 40 HILARUS DIAC., Ep., dans LEO, Ep. 46, Coll. Grimanica 26, ibid., p. 27-28. 41 Cf. THEODORETUS, Ep. 118, SC 111, p. 74-76. 42 HILARUS DIAC., Ep. 2, Thiel, p. 130. 43 Voir note 45. 44 Voir note 42. 45 VICTORIUS AQUIT., Ep. ad Hilarum urbis Romae archidiac., 7 et 8, Thiel, p. 134 et 135, et 10, ibid., p. 136. 46 Id., Ep. ad Hilarum, 9-10, ibid., p. 136-137. 47 Id., Ep. ad Hilarum, 12, ibid., p. 137.

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(476 – 15 mai 558) abbas Galeatensis (Galeata = Galeata; Forli),

connu par la Vita Hilari, un texte qui établit l’existence historique du personnage mais non l’historicité des péripéties du récit. Né en 476, dans une famille païenne établie en Tuscia, H. se convertit secrètement et, à l’âge de douze ans, il s’établit comme ermite en Émilie, sur les hauteurs qui dominent la vallée du Bidente. Dans les trois premières années, il construit une église, puis un ermitage. Il a vingt ans (496) lorsqu’il accueille la visite d’un notable de Ravenne, Olybrius, victime d’une possession démoniaque. Après l’en avoir délivré, il reçoit la donation de ses biens. H. fonde à Galeata, une communauté monastique dont il devient l’abbé. Il compose une règle pour ces moines dont nous connaissons un certain Glycerius 2. Lorsque le roi goth Théodoric entreprend la construction d’une villa dans la région, H. soustrait sa communauté aux corvées, entrant ainsi en conflit avec l’administration royale et avec Théodoric lui-même, mais il obtient gain de cause en impressionnant le roi par sa sainteté. H. meurt à 82 ans, le 15 mai 558, en présence de l’auteur de la Vita 3. Connu sous le nom d’Ellero. Vita Hilari abbatis, 1, AASS Mai. III, p. 471-473 (BHL 3913). 3 Vita Hilari abbatis, 2, ibid., p. 473-474.

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(. . . 499 – 6 novembre 502?. . .) presbyter tituli Lucinae1 (S. Lorenzo in Lucina, Roma),

prêtre romain, mentionné sans indication d’église titulaire au 51e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 57e rang 7 en qualité de presbyter tituli Lucinae le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. H. est probablement le prêtre homonyme, mentionné au 15e rang sur la liste de présence 9, qui assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50210 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48311, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales12. H. souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque13. Var. Crescentianae. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 48e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; de même que MARCVS 8 également prêtre du titulus Lucinae. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 414 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 653. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 25e. 10 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 11 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 12 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 13 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 1

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(. . . janvier 491 . . .)

u(ir) d(euotus), scrin(arius) scl (= sedis gloriosae?), archiviste de la préfecture du prétoire (?), est, à la demande de Maria, témoin pour authentifier la donation de cette dernière à l’Église de Ravenne, donation à laquelle il souscrit en janvier 4911. 1 Pap. Lat. 12, Tjäder, p. 299, d’après la lecture de Marini 84, pour cette partie perdue du papyrus; voir MARIA 1.

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(498-528) lictor t(i)t(uli) Pudentis (S. Pudenziana, Roma),

lecteur romain du titre de S. Pudenziana, mort à 30 ans, le 9 juillet 528, et enterré au cimetière d’Hippolyte (via Tiburtina)1. 1

ICVR, NS 7, 20994.

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(Ve s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement appartenant à une église du Ve s. retrouvée Piazza della Vittoria à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense); avec deux autres donateurs, D[. . .]us et Aphrodi[...], et avec leurs parents, H. contribue pour 100 (?) pieds au paiement de la mosaïque1. 1 H. SWOBODA et W. WILBERG, Jahreshefte des Österr. Archäol. Inst. in Wien, 9, 1906, Beiblatt, p. 22-23.

HILARVS

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(Ve/VIe s.?) [famulus?] Chr(ist)i,

connu par une épitaphe incomplète signalée à Monte Cassino (Frosinone)1. 1

CIL X, 5329.

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(. . . 23 octobre 502 – 6 novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Tempsanae 2 (Temesa / Tempsa, près Nocera Terinese; Catanzaro), souscrit, au 15e et au 43e rang 3, la synodale datée du 23 octobre 502 consignant à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie) les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 4 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 5, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 6 à se réconcilier avec leur évêque 7. H., mentionné sans indication de siège au 36e et au 50e rang sur la liste de présence 8, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 9 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48310, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales11. Mais il ne figure pas sur la liste de souscription de ce constitutum de Symmaque12. 1

Var. HILARIVS; CLARVS.

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2 Var. Tempranae; Tempranensis; il n’est pas possible de distinguer deux Hilarus d’après l’ethnique. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 433 et 435 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 667 et 668; pour la date, voir liste des conciles. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 5 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 6 Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 440 et 441; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 34e et 45e. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 10 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 11 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 12 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451-455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 692-695.

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(. . . 515-516 . . .) notarius,

notaire romain, fait partie de la délégation, composée des évêques Ennodius de Pavie et Fortunatus de Catane, du prêtre Venantius et du diacre Vitalis, tous deux de l’Église romaine1. H. part le 11 août 515 pour Constantinople, porteur d’une lettre du pape Hormisda qui répond à des négociations complexes : aux invitations lancées à deux reprises par l’empereur Anastase (la première datée du 28 décembre 514 et arrivée le 14 mai 515); la seconde, du 12 janvier 514 mais arrivée le 28 mars), toutes deux destinées à annoncer la réunion d’un concile, prévu le 1er juillet 514 à Héraclée de Thrace, qui traiterait des questions soulevées sur l’orthodoxie dans les pays scythes, en fait, une réunion imposée par la pression de Vitalianus, devenu magister militum 2. Alors que le pape a répondu en deux messages de courtoisie, le 4 avril à la lettre arrivée le 28 mars et le 8 juillet à la lettre arrivée le 14 mai 3, H., avec ses compagnons, n’est envoyé que le 11 août (après la date prévue pour le concile d’Héraclée), avec une lettre accréditant la délégation auprès de l’empereur et acceptant le principe d’un concile qui, après avoir anathématisé Nestorius et Eutychès, retrouverait, en reconnaissant la définition de Chalcédoine, la communauté de vues unissant l’empereur Marcien au pape Léon, exclurait de la communion la mémoire de Dioscore, de Timothée Élure et de Pierre Monge pour Alexandrie, d’Acace de Constantinople et de Pierre le Foulon pour Antioche 4. H., en même temps que les autres légats, reçoit, dans un indiculus, les instructions destinées à régler minutieusement son intervention; il doit : – accepter l’hospitalité des évêques mais non partager leurs repas et refuser les provisions de route 5 ; – dès l’arrivée à Constantinople, refuser tout entretien avant l’audience impériale et signaler d’emblée que le pape a confié à la délégation une lettre pour Vitalianus, que l’empereur ne peut lire sans l’autorisation de ce dernier 6 ; – déclarer au sujet du concile qu’il suffit, pour être orthodoxe, de

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reprendre la formule dictée par le pape Symmaque : «j’adhère au concile de Chalcédoine et j’accepte les lettres du pape Léon»; si l’empereur déclare son accord, l’inviter à le faire connaître par écrit 7 ; – si l’empereur réclame la communion pour l’évêque de Constantinople (à l’époque Timotheos), refuser, en déclarant que la cause n’est pas tranchée entre ce dernier et Macedonios (évêque de Constantinople récemment déposé) 8. Avec ces instructions qui dessinent le canevas des discussions, H. reçoit mandat de faire signer la formule de communion élaborée à Rome et d’accepter les appels lancés par des évêques orthodoxes (prochalcédoniens) contre des hérétiques, en réservant le droit du Siège apostolique 9 ; il lui est interdit de rencontrer Timotheos10. En un mot, il est soigneusement encadré par des préceptes dont le pape consigne d’autre part le résumé en un texte particulier11. ` Constantinople, avec les autres légats, H. réussit à établir des liens nouA veaux avec l’épiscopat oriental et, plus encore, avec celui de l’Illyricum, comme le note Hormisda lui-même dans une lettre du 15 février 517 adressée à Auitus de Vienne12 et comme en témoigne la synodale du concile d’Epirus Vetus, adressée, en octobre 516, à Hormisda, par laquelle les évêques de cette province acceptent de souscrire la formule romaine en invoquant les échanges noués à Constantinople entre les légats et leur métropolitain Alcison13. Il est témoin de l’échec des négociations avec l’empereur qui laisse partir la délégation en lui confiant, pour le pape, une lettre se félicitant de la franchise des entretiens, déclarant professer le respect de Chalcédoine et du Tome mais refusant d’infliger de nouveaux scandales dans l’Église en supprimant des diptyques le nom d’Acace14. Très probablement, H. revient après un bref séjour dont il est difficile d’estimer la durée : l’automne de 515 et peut-être aussi l’hiver suivant, puisqu’Auitus de Vienne, dans une lettre écrite à la fin de l’année 516, s’inquiète encore de connaître le résultat de la mission15 ; mais cet indice est fragile comme l’est également la référence à la mort du métropolitain d’Epirus Vetus, Alcison, que les légats ont rencontré à Constantinople, qui y meurt et qui est remplacé à la fin de l’été de 516, comme l’annonce un rapport indiquant le choix de Iohannes16 ; enfin, lorsque l’empereur écrit à Hormisda le 28 juillet 516, les légats sont déjà partis depuis quelque temps17. HORMISDA, Ep. 8, 12, Coll. Auel. 115, CSEL 35, 2, p. 513 = Thiel, p. 758 (Jaffé 775); Liber Pont., LIV, 2, p. 269; voir VENANTIVS 3, FORTVNATVS 12, VITALIS 7. 2 Cf. ANASTASIUS AUG., Ep., Coll. Auel. 109, CSEL 35, 2, p. 501-502 = Ep. 1, Thiel, p. 741-742; Ep., Coll. Auel. 107, ibid., p. 499-500 = Ep. 2, Thiel, p. 742; cette seconde lettre, arrivée le 28 mars, est appuyée par une lettre de l’évêque de Thessalonique : DOROTHEOS, Ep., Coll. Auel. 105, ibid., p. 495-498 = Ep. 3, Thiel, p. 743-745. 3 Cf. HORMISDA, Ep. 4, Coll. Auel. 108, ibid., p. 500-501 = Thiel, p. 745-746 (Jaffé 771); Ep. 6, Coll. Auel. 110, ibid., p. 502-503 = Thiel, p. 747-748 (Jaffé 773). 4 Id., Ep. 8, Coll. Auel. 115, ibid., p. 511-512 = Thiel, p. 755-758. 5 Id., Ep. 7, 1-3, Coll. Auel. 116, ibid., p. 513-514 = Thiel, p. 748 (Jaffé 774). 6 Id., Ep. 7, 4-9, Coll. Auel. 116, ibid., p. 514-515 = Thiel, p. 749. 7 Id., Ep. 7, 10-17, Coll. Auel. 116, ibid., p. 515-517 = Thiel, p. 750-751. 8 Id., Ep. 7, 18-22, Coll. Auel. 116, ibid., p. 518-519 = Thiel, p. 751-753. 9 Id., Ep. 7, 23, Coll. Auel. 116, ibid., p. 518-519 = Thiel, p. 753; le libellus : Coll. Auel. 116b, ibid., p. 520-522 (un exemplaire destiné à Vitalianus, daté du 18 mars 517); voir aussi Coll. Auel., App. IV, ibid., p. 800-802 = Thiel, p. 754-755. 10 HORMISDA, Ep. 7, 24-27, Coll. Auel. 116, ibid., p. 518-519 = Thiel, p. 754. 11 Id., Ep. 7, Coll. Auel. 116a, ibid., p. 519-520 = Thiel, p. 754. 1

HILARVS 12

997

Id., Ep. 22, 2, Coll. Auel. 136, ibid., p. 559 = Thiel, p. 783 (Jaffé 784). Relatio synodi Epiri ueteris, Coll. Auel. 119, ibid., p. 526-528 = Ep. 16, Thiel, 772-774. 14 ANASTASIUS AUG., Ep., Coll. Auel. 125, ibid., p. 537-540 = Ep. 10, Thiel, 761-766. 15 AUITUS VIENN., Ep., 2, Coll. Auel. 136, ibid., p. 559, ligne 16 = Ep. 21, Thiel, 782; Cf. THEODORUS ANAGN., HE, fragment 67, GCS 55, p. 146. 16 Relatio synodi Epiri ueteris, 2, Coll. Auel. 119, ibid., p. 527 = Ep. 16, Thiel, p. 773. 17 ANASTASIUS AUG., Ep., Coll. Auel. 111, ibid., p. 503-504 = Ep. 11, Thiel, 764-765. 12 13

p. p. p. p.

HILARVS 11

(. . . 536-537 . . .) p(res)b(yter),

intervient, au temps du pape Silvère (juin 536 – mars 537) pour un aménagement dans l’église de S. Pudenziana (à Rome), attesté par une inscription tracée sur un fragment d’architrave retrouvé dans les souterrains de cet édifice1. 1

E. JOSI, Osservatore Romano, 2-3 mars 1964; A. P. FRUTAZ, RAC 40, 1964, p. 61.

HILARVS 12

(. . . avant 590-602 . . .) chartularius; notarius,

notaire de l’Église romaine, envoyé en Afrique par le pape Pélage II, revient avec une requête de l’épiscopat numide réclamant confirmation de la coutume réglant la désignation du primas1. Il est renvoyé en Afrique par le pape Grégoire, comme l’annoncent trois lettres datées d’août 591, adressées à l’exarque Gennadius, au magister militum Gaudiosus et aux évêques numides. H. reçoit une double mission : celle de surveiller la restauration du patrimoine de Pierre, tâche déjà entreprise par l’exarque auquel il est recommandé par le pape 2 et aussi par le maître des milices qui reçoit la même recommandation 3. H. est également chargé de confirmer, auprès du collège provincial de Numidie, les règles traditionnellement utilisées pour la désignation du primat, à charge pour les prélats d’exclure les évêques donatistes 4. En août 591, H. est chargé par une autre lettre du pape Grégoire, alors qu’il est déjà arrivé en Afrique, de répondre à la requête de deux diacres de l’ecclesia Lamigensis portant plainte contre leur évêque Argentius qui leur a infligé un préjudice grave et qui établit, après avoir été acheté par les donatistes, des supérieurs de monastères appartenant à la secte. Considéré comme le recteur du patrimoine, H. est fermement invité à faire traduire Argentius devant le tribunal d’un synode et à le faire punir 5. En juillet 592, H. se trouve toujours en Numidie, puisqu’il est chargé par le pape Grégoire, dans une lettre (datée de cette époque), de représenter le pape au synode destiné à juger le cas des diacres de l’ecclesia Pudentiana (en Numidie) et celui de Maximianus, un évêque gagné au donatisme, comme l’atteste une lettre de Grégoire adressée à l’évêque Colombus après la démarche des légats numides Constantius et Mustelus, lettre dans laquelle le pape conclut à la condamnation de Maximianus et à l’interdiction de réitérer le baptême 6.

998

HILARVS 13

En avril 599, H. est averti par Grégoire, dans une lettre confiée à Vitalis, que le navire transportant le porteur du message a été affrété pour apporter des vivres au monastère de l’abbesse Adeodata. H. est chargé de veiller que la cargaison parvienne à destination, sans supporter aucune charge de charroi 7. H., responsable du patrimoine, fait rapport au pape Grégoire sur la protection qu’accorde à son administration le préfet de prétoire d’Afrique Innocentius 8. H. fait de nouveau le voyage de Rome avant septembre 601, époque à laquelle il repart pour l’Afrique avec une lettre destinée à trois chrétiennes, Sauinella, Columba et Galla, et aussi avec une clé-reliquaire de saint Pierre, contenant les limailles des chaînes de l’apôtre, offerte aux trois dames 9. En mars 602, H. a repris ses fonctions en Afrique, puisque Grégoire invite l’évêque Columbus10 et le primat de Numidie Victor11 à l’associer au jugement de l’évêque Paulinus de Tigisis accusé de simonie et de violence contre des clercs de son Église12. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 75, MGH Ep. I, p. 95, lignes 12-23 = CC 140, p. 83, lignes 8-9 (Jaffé 1144). 2 Id., Ep. 1, 73, ibid., p. 93 = CC 140, p. 82 (Jaffé 1142). 3 Id., Ep. 1, 74, ibid., p. 94 = CC 140, p. 82-83 (Jaffé 1143). 4 Id., Ep. 1, 75, ibid., p. 95 = CC 140, p. 83-84. 5 Id., Ep. 1, 82, ibid., p. 100 = CC 140, p. 89 (Jaffé 1151). 6 Id., Ep. 2, 46, ibid., p. 146-147 = Ep. 2, 39, CC 140, p. 125-126 (Jaffé 1200). 7 Id., Ep. 9, 132, MGH Ep. II, p. 131 = Ep. 9, 133, CC 140 A, p. 683 (Jaffé 1660); voir VITALIS 15; ADEODATA 4. 8 Id., Ep. 10, 16, ibid., p. 252 = CC 140 A, p. 845 (Jaffé 1785). 9 Id., Ep. 12, 2, ibid., p. 249 = CC 140 A, p. 970 (Jaffé 1853). 10 Id., Ep. 12, 8, ibid., p. 355-356 = CC 140 A, p. 980 (Jaffé 1858). 11 Id., Ep. 12, 9, ibid., p. 356-357 = CC 140 A, p. 982 (Jaffé 1859). 12 Voir notes 10 et 11.

HILARVS 13

(. . . avant mai 596)

habitant de Tauromenium (= Taormina; Messina) en Sicile, contracte des dettes et meurt pauvre avant mai 596, date à laquelle sa fille, ayant refusé son héritage mais pressée de rembourser ses créanciers, obtient, par l’entremise de son époux Sinceris venu à Rome, une lettre de recommandation du pape Grégoire adressée à l’évêque Secundinus de Taormina1. 1 GREGORIUS, Ep. 6, 33, MGH Ep. I, p. 411 = Ep. 6, 35, CC 140, p. 409 (Jaffé 1415); voir SECVNDINVS 6.

HILARVS 14

(. . . juillet 600 – 10 juillet 601 . . .) subdiaconus,

sous-diacre napolitain, calomnie le diacre Iohannes1 en l’accusant d’être le père d’une fillette en bas-âge; il parvient ainsi à faire écarter par le pape Grégoire Iohannes, candidat d’une partie des électeurs pour la succession de l’évêque Fortunatus sur le siège de Naples 2. Convaincu ensuite de mensonge, H. doit, sur ordre du pape Grégoire, transmis en juillet 601 à l’évêque napoli-

999

** HIMILVS

tain Pascasius par Anthemius, sous-diacre chargé du patrimoine romain en Campanie, être privé du subdiaconat, fouetté en public et envoyé en exil 3. 1 GREGORIUS, Ep. 11, 53, MGH Ep. II, p. 327, ligne 26 = CC 140 A, p. 956, lignes 4-5 (Jaffé 1845); voir IOHANNES 124. 2 Cf. id., Ep. 10, 19, ibid., p. 254, lignes 10-14 = CC 140 A, p. 848, lignes 5-11 (Jaffé 1788); voir FORTVNATVS 16. 3 Id., Ep. 11, 53, ibid., p. 328, lignes 4-5 = CC 140 A, p. 957, lignes 13-15 (Jaffé 1845); voir PASCASIVS 16.

HILDEVARA

(. . . 11 novembre 523 . . .) sp(ectablis) f(emina),

habitante de Classe, fait donation, par un acte rédigé le 11 novembre 523, de ses biens (possessiones) à l’Église de Ravenne, représentée par son évêque Ecclesius1. 1 Pap. Lat. 85, Marini, 132; J.-O. Tjäder, Der verlorene Papyrus Marini 85, dans Scire litteras, Forschungen zum mittelalterlichen Geistleben, Bayer. Akad. der Wissensch. Phil. Hist. Klasse, Abhandl., NF., Heft 99, p. 370-371; voir ECCLESIVS 1.

HILDIVADE

(1ère moitié du VIe s.)

d’origine gothique, est propriétaire d’un domaine qui est ensuite passé dans la patrimoine de l’Église romaine et qui est directement administré, entre 551 et 558, par Maurus évêque de Préneste (Praeneste = Palestrina; Roma). Cette indication localise le domaine et suggère que H. a été un donateur. 1

PELAGIUS I, Ep. 14, Gassò et Batlle, p. 44-46 (Jaffé 951); voir MAVRVS 6.

HIMERIA

(fin IVe s.)

donatrice, contribue avec les siens pour 120 pieds au paiement de la mosaïque de pavement de la cathédrale de Vérone1. 1

CIL V, 3894; P. Brugnoli La cattedrale di Verona (P. Piva), Vérone, 1987, p. 56.

** HIMILVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre in thermas Domitianas. H. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris

1000

* HIPPOLYTVS

part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

* HIPPOLYTVS voir : IPPOLITVS; YPPOLITVS. **HIPPOLYTVS diaconus, diacre romain, condamné par le pape Silvestre pour manichéisme avec l’évêque Victorinus, selon un texte apocryphe, prétendument adressé au concile de Nicée, en fait un texte rédigé pendant la querelle du pape Symmaque avec ses adversaires appuyant Laurentius, en 501/502, sur le comput pascal 1. Le faussaire suggère peut-être une condamnation indirecte des computs d’Hippolyte et de Victorinus 2. 1 2

PS. SILUESTER, Ep. (2), PL 8, 823-824. Cf. id., Ep. (1), PL 8, 823.

** HIPPOLYTVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. H. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

HLODOSVINDA

1001

** HIRENAEVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas, dans les mêmes conditions que l’évêque Hippolytus, précédemment cité. 1

Constitutum Siluestri, PL 8, 831.

HIRENEVS 1

(IVe s.) exorc(ista),

exorciste, connu par une épitaphe, provenant d’un cimetière romain, dédiée par son frère Vrsinus; mort à 27 ans1. 1

MAI, Scriptorum Veter. I, Rome, 1831, p. 383, n. 3 (attribuée au cimetière de Pris-

cille).

HIRENEVS

2

(VIe/VIIe s.)

peut-être prêtre (si on accepte la restitution de A. Ferrua1), trace son nom sur une grande table (brisée en plusieurs fragments), retrouvée dans la basilique d’une catacombe voisine du cimetière de Calliste, près de la via Ardeatina, où des clercs laissent leurs noms 2. 1 2

A. Ferrua suppose le titre après la fracture de la pierre. ICVR, NS 4, 12240.

HLODOSVINDA1

(. . . avant 569 . . .)

princesse franque, petite-fille de Clovis, catholique, épouse du roi arien lombard Alboin; elle est la destinataire d’une lettre de l’évêque Nicetius de Trèves (525/526-569?), que celui-ci confie à des ambassadeurs lombards revenant de Gaule : elle reçoit un long exposé doctrinal réfutant les erreurs ariennes, dont elle doit se pénétrer avant d’en transmettre la substance à son mari pour le convertir; elle est en effet invitée à imiter sa grand-mère Clotilde qui avait amené Clovis au seuil de la foi catholique; elle doit aussi inciter Alboin à envoyer des légats à Tours, le jour anniversaire de Martin (11 novembre) pour s’assurer de la réalité des miracles que le saint évêque opère à son tombeau (et qui avaient jadis convaincu Clovis de se faire baptiser) ou encore expédier ses émissaires auprès d’autres tombeaux miraculeux, ceux de Germain à Auxerre, d’Hilaire à Poitiers, de Loup à Troyes, de Rémi à Reims et de Médard à Soissons 2. Var. HLODOINDA. NICETIUS TREUIR., Ep. Austrasicae 8, CC 117, p. 419-423; voir PLRE 3, p. 297, Chlodosinda. 1

2

1002

** HOBEDIANVS

** HOBEDIANVS évêque de Pavie (Ticinum), mentionné au 5e rang dans une liste donnée par une chronique milanaise rédigée en 1399; il serait le successeur de Profuturus, évêque à la fin du IVe s.1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 471 et 746.

HOMOBONVS 1

(Ve s.)

[u(ir)] u(enerabilis), episc(opus), évêque de Terni (= Interamna Nahars), enterré, semble-t-il, près de la basilique de S. Valentino, d’après la provenance de son épitaphe, qui indiquait la durée de son épiscopat, comptée en années (le chiffre est perdu), en mois (7) et en jours (28)1. 1

CIL XI, 4340 = ICI VI, 29.

HOMOBONVS

2

(. . . 14 décembre 556 . . .)

subdiaconus, sous-diacre romain, est envoyé par le pape Pélage Ier à l’évêque Sapaudus d’Arles, avec une lettre datée du 14 décembre 566, dans laquelle le pape se déclare prêt à concéder l’usage du pallium à l’évêque arlésien, et lui demande de faire parvenir les revenus du patrimoine romain, d’expédier des vêtements pour les pauvres de Rome, de renvoyer en Italie le frère du defensor romain Paulus, Anastasius, et d’assurer la sécurité du retour pour le légat; H. apporte également à Sapaudus des reliques des apôtres Pierre et Paul, ainsi que celles d’autres martyrs, réclamées par les légats du roi Childebert1. 1 PELAGIUS I, Ep. 4, Gassò et Batlle, p. 11 (Jaffé 943); voir PAVLVS 33; ANASTASIVS 10.

HOMOBONVS

3

(. . . 592-595 . . .)

episcopus ciuitatis Albanensis (Albanum = Albano; Roma), est consacré évêque d’Albanum par le pape Grégoire, qui notifie en octobre 592 son ordination à la communauté de cette cité1. H. participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 595 2. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 18e rang des évêques 3, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel H. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 4 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 5 ;

1003

HONAGER

– interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 6 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 7 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 8 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 9. GREGORIUS, Ep. 3, 25, MGH Ep. I, p. 170 = CC 140, p. 158 (Jaffé 121). Id., Decretum, ibid., p. 362 (Jaffé 1365). 3 Id., Decretum, ibid., p. 306. 4 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 5 Id., Decretum, 2, ibid.. 6 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 7 Id., Decretum, 4, ibid.. 8 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 9 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

1

2

** HOMOBONVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. H. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

HONAGER

(IVe/Ve s.) pre(sbyter)1,

peut-être un prêtre, d’après un proscynème tracé sur une paroi de la crypte des saints Marcellin et Pierre, dans la catacombe romaine de la via Labicana 2. 1 2

A moins de lire pre(cor). ICVR, NS 6, 15974.

1004

HO[nes?]TA

HO[nes?]TA

(Ve s.)

connue par l’inscription d’un pavement en mosaïque, découvert dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec [Ru]finia[us?], contribue, pour 280 pieds, au paiement de la mosaïque, pour la cathédrale antérieure (de plus d’un siècle?) à l’église construite par l’évêque Eufrasius au milieu du VIe s.1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 36, n. 79; voir RVFINIANVS 1.

** HONESTOSVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. Avec un homonyme, H. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

Turrenia HONORATA 1

(. . . 382 . . .)

c(larissima) f(emina), épouse de Anicius Auchenius Bassus, préfet de la Ville (382-383); avec son époux et ses enfants, elle dédie une inscription à Dieu et aux saints, dont le texte a été retrouvé à Ostie, tracé sur un linteau, probablement pour témoigner d’une intervention dans la construction d’un oratoire destiné à des martyrs (Herculanus? Aurea?)1. 1

CIL XIV, 1875; voir PLRE 1, p. 437, Honorata 3; voir BASSVS 1.

HONORATA

2

(. . . 471-476 . . .)

sœur cadette de l’évêque Epiphanius de Pavie1, à laquelle ce dernier donne la consécration des vierges, l’année de son ambassade auprès d’Anthemius à Rome, à son retour à Pavie, après le 9 mars 471. H., encore très jeune, est confiée par son frère à la tutelle d’une noble dame, Luminosa 2.

1005

HONORATVS 1

En 476, lors du conflit qui oppose Orestes à Odoacre et qui entraîne le sac de Pavie par les troupes de ce dernier, H. est capturée par les barbares, mais, sur intervention de son frère l’évêque, elle est libérée le soir même, en même temps que de nombreuses captives 3. ENNODIUS, Vita Epifani, 76, MGH aa 7, p. 93; voir EPIPHANIVS 1. Id., Vita Epifani, 77, ibid., p. 93; voir LVMINOSA 1. 3 Id., Vita Epifani, 96-99, ibid., p. 96.

1

2

HONORATA

3

(. . . juillet/août 592 . . .) ancilla Dei,

habitant la Sicile avec son fils, est qualifiée par le pape Grégoire d’ancilla Dei, sans que ce titre permette de préciser son statut dans l’Église. H. semble avoir la garde de la fortune appartenant, avant l’épiscopat de Iohannes, à l’Église Laurinensis (non localisée), puisqu’écrivant en juillet/août 592 au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, le pape Grégoire mentionne, à son propos, ce trésor, en donnant ordre à Petrus d’apporter celui-ci à Rome et de s’y faire accompagner par H. pour qu’il puisse s’entretenir avec elle1. Il n’y a aucune raison d’identifier H. avec son homonyme, épouse du sous-diacre Speciosus 2. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 38, MGH Ep. I, p. 139, lignes 13-16 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 145, lignes 142-147 (Jaffé 1186); voir PETRVS 70; IOHANNES 80. 2 Voir HONORATA 4.

HONORATA

4

(. . . juillet 594 . . .)

épouse du sous-diacre de l’Église de Catane Speciosus qui, pour ne pas contrevenir à la règle de continence imposée au sous-diaconat, se démet volontairement de son office et exerce ensuite jusqu’à sa mort les fonctions de notarius. Devenue veuve, H. se remarie et, pour cette raison, elle est reléguée dans un monastère sur ordre de l’évêque de Catane Leo. H. doit être libérée et rendue à son second époux, selon les injonctions adressées en juillet 594 par le pape Grégoire à Leo, tancé pour son appréciation erronée d’une situation régulière et invité en revanche à surveiller plus étroitement la chasteté des clercs1. Il n’y a aucune raison d’identifier H. avec son homonyme ancilla Dei 2. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 34, MGH Ep. I, p. 269-270 = CC 140, p. 254 (Jaffé 1306); voir SPECIOSVS 2; LEO 17. 2 Voir HONORATA 3.

HONORATVS 1

(. . . 355-397 . . .)

episcopus, urbis (Vercellae) sedem tenuit (= Vercelli), disciple du premier évêque de Verceil, Eusebius, accompagne celui-ci dans l’exil (355), selon un éloge conservé dans une sylloge1. Après la mort d’Euse-

1006

HONORATVS

2

bius, en 369/370, et celle de son successeur Limenius, qui ouvre une longue crise au sujet de laquelle Ambroise de Milan, à la fin de son épiscopat, envoie une lettre critiquant en particulier la propagande développée à Verceil contre la virginité consacrée par deux moines, Sarmatio et Barbatianus 2, H. est élu au siège épiscopal, le troisième à l’occuper 3 ; il est déjà évêque au printemps de 397, puisqu’il est, avec ce titre, présent à Milan pendant l’agonie d’Ambroise; logé dans la maison de l’évêque, H., prévenu que les derniers moments approchent, donne le viatique au mourant (4 avril 397) 4. H. meurt un 28 octobre 5 d’une année inconnue; il est déposé à S. Eusebio dans un sarcophage encore visible au XIVe s., avec l’éloge funéraire, rédigé peut-être plus tardivement 6, disposé en deux parties dont l’une se lisait encore à la fin du XVIIe s. 7 Si l’on en croit le témoignage d’une copie recueillant les légendes de portraits épiscopaux (VIIIe/IXe s.) placés dans la cathédrale et détruits au XVIIIe s., H. figure au 3e rang des évêques 8. CIL V, 6722, vers 3 et 4; vers 7 et 14; voir EVSEBIVS 1. AMBROSIUS, Ep. 63, PL 16, 1189-1220 = Ep. extra coll. 14, CSEL 82, 3, p. 235-295; voir BARBATIANVS 1. 3 CIL V, 6722, vers 9. 4 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 47, 5, Pellegrino, p. 118-120. 5 AASS Oct. XII, p. 577. 6 Il est parfois attribué à l’évêque Flauianus, sans preuve aucune. 7 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 312-313. 8 G. S. FERRERIO, Sancti Eusebii Vercellensis episcopi..., p. 107-110; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 511-514. 1

2

HONORATVS

2

(. . . 359 . . .)

episcopus, évêque occidental (peut-être italien), prend part au concile réuni au début de l’été 359 à Rimini (Forli; = Ariminum) pour faire adopter par l’Église d’Occident ainsi que par l’Église d’Orient – siégeant en un autre concile convoqué à Séleucie – un symbole de foi, daté du 22 mai 359, d’inspiration nettement subordinatianiste. H. appartient vraisemblablement à la majorité des évêques que leur fidélité au Symbole de Nicée amène, le 21 juillet 359, à repousser le «credo daté» soutenu par la minorité, à excommunier les défenseurs de cette formule de foi – les évêques illyriens, Ursacius de Singidunum, Valens de Mursa, Germinius de Sirmium et Gaius de Sabaria – et à faire part de leurs décisions à l’empereur Constance1. Dans cette hypothèse – la plus probable – H., fait ensuite partie de la délégation envoyée à l’empereur par la majorité et comptant, comme celle mandée par la minorité, 10 membres, dont l’évêque Restitutus de Carthage 2. H., comme ses compagnons, n’est pas reçu par l’empereur qui fait arrêter le groupe à Adrianopolis de Thrace, en lui enjoignant d’attendre qu’il soit libre (alors qu’il accueille la délégation envoyée par la minorité) 3. Finalement, H. est, avec les autres membres de sa délégation, transféré à Nikè, petite station de Thrace (choisie peut-être pour entretenir la confusion avec Nicée) 4. Restitutus de Carthage étant peu après revenu sur les décisions prises le 21 juillet à Rimini et dénonçant en elles l’influence du «diable, fauteur de dis-

HONORATVS

5

1007

corde», H., 13e d’un groupe présent à Nikè qui compte (Restitutus inclus) 14 membres, souscrit le 10 octobre un protocole aboutissant – par le rétablissement de la communion avec les quatre évêques ariens naguère excommuniés 5 – à un ralliement à la profession de foi homéenne 6. Étant donné qu’il est impossible de préciser si les quatre membres qui se sont ajoutés à la délégation initiale de 10 membres, ont été envoyés avec quelque retard par la majorité de Rimini, ou s’il s’agit d’ariens venus influencer le groupe assigné à résidence à Nikè, il n’est pas totalement exclu que H., ainsi que trois autres évêques, puisse avoir été dès l’origine arianisant. 1 HILARIUS, Fragm. Hist. A, V, 1, 1-2, CSEL 65, p. 78-83; ATHANASIUS, De synodis, 10, Opitz II, 1, p. 237-239; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 41, 1 et 5, CSEL 1, p. 94-95; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 312-317; SOZOMENUS, HE 4, 18, GCS 50, p. 164-167; THEODORETUS, HE 2, 19, 1-13, GCS 19, p. 139-143. 2 HILARIUS, Fragm. hist. A, V, 2, 4, CSEL 65, p. 85; SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 41, 6-7, CSEL 1, p. 95; ils mentionnent l’un et l’autre deux délégations de 10 membres chacune. Si la lettre de Constance adressée au concile de Rimini et reproduite par Athanase (De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 278, ligne 1) donne le chiffre de 20 membres, c’est probablement en totalisant les effectifs des deux délégations; voir PCBE, Afrique, p. 968-969, RESTITVTVS 1. 3 ATHANASIUS, De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 277-278; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 317-320; SOZOMENUS, HE 4, 19, GCS 50, p. 167-168. THEODORETUS, HE 2, 20, GCS 19, p. 143-144. 4 SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 324; SOZOMENUS, HE 4, 19, GCS 50, p. 168-169. 5 HILARIUS, Fragm. hist. A, V, 3, CSEL 65, p. 85-86; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 43, 1-2, CSEL 1, p. 96. 6 SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 43, 2, ibid.; THEODORETUS, HE 2, 21, GCS 19, p. 145-146.

HONORATVS

3

(. . . 359 . . .)

episcopus, évêque occidental (peut-être italien), homonyme du précédent, prend part au concile de Rimini convoqué par l’empereur Constance dans les mêmes conditions que l’autre Honoratus1. 1

Voir HONORATVS 2.

HONORATVS

4

(Ve s.)

contribue, pour 60 pieds, au paiement d’une mosaïque de pavement, pour une église édifiée au Ve s. à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) et reconstruite au VIe s. près de la cathédrale (S. Maria; Piazza della Vittoria)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 430, n. 3.

HONORATVS

5

(fin Ve/VIe s.)

episcopus Nouariensis (Nouaria = Novara), évêque de Novara, succède, selon Ennodius, à Victor et consacre la basilica Apostolorum que ce dernier avait mise en chantier1. H. prononce, à l’occasion

1008

HONORATVS

6

de cette cérémonie, en présence de l’évêque Laurentius de Milan (entre 489 et 510/512) 2, un discours rédigé par Ennodius 3. H. est probablement le dédicataire d’un poème du même Ennodius intitulé Versus de castello Honorati, qui célèbre la construction par l’évêque d’une fortification offerte pour la protection des fidèles 4, à moins qu’il ne s’agisse métaphoriquement de la forteresse de la foi. H. est placé au 9e rang sur les listes épiscopales tracées sur deux diptyques provenant de S. Gaudiozo et de S. Maria rédigées au IXe/XIe s. : selon ces documents, il ne succède pas directement à Victor, dont il serait séparé par un Pacatianus 5. ENNODIUS, Dictio, 2, MGH aa, 7, p. 121, lignes 11-13; voir VICTOR 5. Id., Dictio 2, ibid., p. 122, ligne 16; voir LAVRENTIVS 15. 3 Id., Dictio 2, ibid., p. 121-122. 4 Id., Carm. 2, ibid., p. 201. 5 C. BASCAPÈ, Novaria, p. 222 et p. 260; F. SAVIO, Gli antichi vescovi d’Italia, Piemonte, p. 238-243; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 459-463 et p. 743; voir ** PACATIANVS. 1

2

HONORATVS

6

(Ve/VIe s.)

presbyter, prêtre connu par son épitaphe aujourd’hui perdue, provenant du pavement de la basilique construite par Paulin auprès de la tombe de saint Felix à Cimitile (Napoli; = Nola); déposé un 11 février1. 1

CIL X, 1372.

HONORATVS

7

(. . . 501-525 . . .)

quaestor palatii1, correspondant d’Ennodius. 1

Voir PLRE 2, p. 567-568, Honoratus 2.

HONORATVS

8

(. . . entre 507/511 et 533 – avant 541/552)

pater monachorum, fils d’un colon établi sur un domaine du patrice Venantius (attesté entre 507/511 et 533) dans le Samnium, est épris, dès sa prime jeunesse, d’idéal religieux et pratique l’abstinence en dépit des railleries de son entourage1. En considération de ses vertus, il reçoit de son maître la liberté et construit, au lieu dit Fundis (probablement Fondi; Latina), un monastère, où il dirige bientôt 200 moines. Selon le récit fait à Grégoire par un pieux laïc, Laurentius, H. protège miraculeusement son monastère de la chute d’un rocher détaché du sommet de la montagne voisine 2.

1009

HONORATVS 11

H. accueille dans sa communauté Libertinus et le forme. Il meurt avant le règne de Totila (541-552) puisqu’à cette époque l’abbé qui lui succède a pour prieur Libertinus qui conserve pieusement la mémoire de H. 3. GREGORIUS, Dial. I, 1, 1-2, SC 260, p. 18-20; voir VENANTIVS 4. Id., Dial. I, 1, 3-4, ibid., p. 20; voir LAVRENTIVS 42. 3 Id., Dial. I, 2, 1-5, et 7-9, ibid., p. 24 et 26-32; voir LIBERTINVS 2.

1

2

HONORATVS

9

(. . . 541 . . .)

u(ir) c(larissimus), scol(asticus), est témoin de la vente par laquelle le clerc de l’Église arienne de Ravenne Minnulus cède, par un contrat daté de la deuxième moitié de juillet 541, 1/6e du fundus Domitianus au uir honestus Isacius, fabricant de savon à Classe, pour une somme de vingt sous d’or1. 1

Pap. Lat. 33, Tjäder, p. 84-88 (= Marini 117).

HONORATVS 10

(. . . 569 . . .)

episcopus Mediolanensis (Mediolanum = Milano), évêque de Milan avant 569, puisqu’il est attesté comme tel au moment où le roi lombard Alboin entre dans la ville le 5 septembre de cette année1. Il succède, suivant les listes épiscopales (IXe/Xe s.), à Auxanus 2. Comme celui-ci, refusant la condamnation des Trois Chapitres décrétée au concile de Constantinople le 2 juin 553 et ratifiée par le pape Vigile le 24 février 554, il est séparé de la communion romaine 3. Peu après la conquête de Milan par les Lombards, H. se réfugie à Gênes, restée sous l’autorité byzantine 4. Selon l’un des catalogues, H. n’a pas été enterré à Gênes, mais dans une église Saint-Georges à Noseda, à 4 km de Milan, sur la route de Lodi 4. On ne peut tirer aucune indication sérieuse, pour attester son retour à Milan, de cette localisation tardive. De la même façon, on ne peut se fier à la Vie tardive (XIe s.) de saint Véran de Cavaillon, selon laquelle H. aurait accueilli à Gênes ce dernier et l’aurait envoyé à Albenga 5. PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 25, MGH srl, p. 86. Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 103. 3 Voir note 1. 4 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 73. 5 AASS Oct. VIII, p. 467 (BHL 8536).

1

2

HONORATVS 11

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

donateur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement appartenant à la basilica sanctae Eufemiae édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; H. contribue avec les siens pour 25 pieds1 au paiement de la mosaïque.

1010

HONORATVS 12

Il faut peut-être l’identifier avec le donateur dont le nom est incomplet (Ho[. . .]) qui fait placer une inscription votive, en témoignage de son intervention, dans une annexe du même édifice 2. On ne peut l’identifier avec l’homonyme qui œuvre à Grado, à une époque bien antérieure 3. G. CUSCITO, Aquileia Nostra, 43, 1972, p. 122. BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 493. 3 Voir HONORATVS 4.

1

2

HONORATVS 12

(. . . octobre 584-590/592?)

notarius apocrisiarius, notaire de l’Église romaine, apporte, avec l’évêque Sebastianus de Risinium (= Risan; Monténégro), à Grégoire, alors diacre établi à Constantinople en qualité d’apocrisiaire, une lettre du pape Pélage II datée du 4 octobre 584, décrivant les tribulations causées par l’invasion lombarde et l’incapacité de l’exarque à lui résister; il doit communiquer à Grégoire toutes les informations utiles pour que celui-ci sollicite l’intervention impériale et l’envoi de renforts avant que les Lombards aient occupé tous les territoires tenus par les Romains1. Il faut peut-être l’identifier au diacre romain homonyme, établi à Constantinople comme apocrisiaire en 590/592, dont Grégoire fait mention dans la lettre adressée au comes Narsès à Constantinople pour annoncer son avènement. Comme en témoigne ce message, H. est destinataire d’une lettre du pape (perdue), requérant son intervention pour encourager des frères en difficulté (l’évêque Anastasios d’Antioche, déposé par Justin II?) et lui réclamant des informations 2. En juin 591, H., toujours à Constantinople, reçoit mission du pape Grégoire de transmettre à l’empereur Maurice les plaintes portées contre Theodorus, magister militum et dux de Sardaigne, par l’évêque de Cagliari Ianuarius et de rappeler au prince les instructions, données au prédécesseur de Theodorus, Edantius, pour la septième indiction, qui recommandaient d’alléger la charge fiscale 3. En juillet 592, H. est le destinataire d’une lettre de Grégoire l’invitant à appuyer la requête du patrice Venantius de Palerme qui a envoyé trente livres d’or pour obtenir le diplôme d’exconsul 4. Avant octobre 592, il est chargé par le pape, avec Sebastianus (maître des milices?), de juger le cas d’Hadrianos de Thèbes, précédemment déposé par l’évêque Iohannes de Larissa; après enquête, H. absout l’évêque de Thèbes 5 sans que ce jugement soit suivi d’effet puisque l’évêque Iohannes de Iustiniana Prima est à nouveau saisi de l’affaire, sans que soit respectée par lui la procédure définie en accord avec H. 6. PELAGIUS II, Ep., dans GREGORIUS, Ep., Appendix II, MGH Ep. II, p. 440-441 (Jaffé 1052); voir GREGORIVS 9. 2 GREGORIUS, Ep. 1, 6, MGH Ep. I, p. 7-8 = CC 140, p. 7-8 (Jaffé 1073). 3 Id., Ep. 1, 47, MGH Ep. I, p. 73-74 = CC 140, p. 61 (Jaffé 1117); voir IANVARIVS 20; THEODORVS 18. 4 Id., Ep. 2, 36, ibid., p. 132 = Ep. 2, 49, CC 140, p. 140 (Jaffé 1190); voir VENANTIVS 7. 5 Id., Ep. 3, 7, ibid., p. 166-167 = CC 140, p. 153-155 (Jaffé 1211). 6 Id., Ep. 3, 6, ibid., p. 165 = CC 140, p. 152 (Jaffé 1210). 1

1011

** HONORATVS

HONORATVS 13

(. . . août 591 . . .)

presbyter, prêtre italien appartenant probablement à l’Église de Meuania (= Bevagna; Perugia), puisqu’il est chargé par le pape Grégoire, dans une lettre d’août 591, d’administrer les biens et les revenus de cette Église, jusqu’à ce qu’un évêque y soit élu1. 1

GREGORIUS, Ep. 1, 78, MGH Ep. I, p. 97 = CC 140, p. 86 (Jaffé 1148).

HONORATVS 14

(. . . septembre 591 . . .)

archidiaconus, archidiacre romain, désigné pour remplacer Laurentius, déposé de cette charge; il reçoit l’investiture en septembre 591, dans une séance solennelle tenue à la basilique du Latran en présence des prêtres, des diacres, des notaires, des sousdiacres et de tout le clergé romain1. Narratio de depositione Laurentii archidiaconi et promotione Honorati, dans GREEp. 2, 1, MGH Ep. I, p. 101 = Appendix III, CC 140 A, p. 1095; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 3, 7, PL 75, 133; voir LAVRENTIVS 55. 1

GORIUS,

HONORATVS 15

(. . . avant 550?-593/594 . . .)

disciple de Benoît de Nursie, gouverne, au moment où Grégoire rédige les Dialogues (593-594), le premier monastère fondé par son maître1, celui de Subiaco. Grâce à ses souvenirs personnels et aux informations recueillies auprès d’autres frères, H. témoigne auprès de Grégoire de la vie et des vertus de Benoît 2. GREGORIUS, Dial. II, Prol. 2, SC 260, p. 128. Id., Dial. II, 15, 4, ibid., p. 184; cf. Dial. II, 27, 3, ibid., p. 216 et IV, 8-9, SC 265, p. 42; voir CONSTANTINVS 7; SIMPLICIVS 9; VALENTINIANVS 4. 1

2

** HONORATVS diaconus, diacre romain, selon la Vita Siluestri (Ve s.), associé par le pape Silvestre (314335) à la lutte victorieuse contre un dragon établi à Rome1. 1

Monbritius, Sanctuarium, II, p. 529-530 (BHL 7725).

1012

** HONORATVS

** HONORATVS patricius, mentionné par les Gesta Sixti, un récit apocryphe qui prétend rapporter un épisode du pontificat de Sixte (432-44), mais qui est fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), comme l’un des participants à la session qui réunit le tribunal impérial et un synode romain pour décider si le pape, accusé par Marinianus et Bassus, peut être jugé1. 1

Gesta de purgatione Sixti 5, Mansi 5, 1067.

Iusta Grata HONORIA 1

(. . . 424-450)

Augusta, fille de Flauius Constantius et de Galla Placidia, sœur de Valentinien III, quitte, avec sa mère et son frère, l’exil de Constantinople pour Ravenne, en 424, après la chute de l’usurpateur Jean1; leur navire menaçant de faire naufrage au cours de la traversée, elle fait vœu, avec Galla Placidia et Valentinien, d’élever à Ravenne une église à saint Jean l’Évangéliste, s’ils arrivent à bon port 2. Le sanctuaire ayant été édifié par sa mère, H. s’associe au témoignage de reconnaissance rendu à Dieu (Ps. 67, 29-30) et à saint Jean l’Évangéliste par sa mère et son frère, ainsi que par d’autres membres de la famille impériale, dans une inscription gravée au plus tôt en 439, puisque celle-ci mentionne Licinia Eudoxia avec le titre d’Augusta 3. ` une date précise inconnue mais toujours postérieure à 424 et certaineA ment antérieure à 449 (date à laquelle elle est chassée pour son inconduite du palais impérial), H., associée à Valentinien et à Placidia, intervient (pour le décor?) à Ste-Croix de Jérusalem à Rome, en accomplissement d’un vœu (fait dans les mêmes circonstances?) à la sanctae ecclesiae Hierusalem, si l’on se fie à l’inscription relevée vers 1500 par l’érudit Petrus Sabinus 4. Voir PLRE 2, p. 568-569. Cf. ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 42, A. Testi Rasponi, p. 128 = MGH srl, p. 307. 3 ANDREAS AGNELLUS, ibid.; CIL XI, 276. 4 ICVR II, p. 435, n. 107. 1

2

HONORIA

2

(464-484) famula Chr(ist)i,

chrétienne, enterrée à Gravedona, près du lac de Côme, morte à 20 ans, le 25 juin 4841. 1

CIL V, 5241.

HONORIVS

HONORIA

1013

3

3

(2e moitié du VIe s.)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement, aujourd’hui disparue, appartenant à l’église construite par l’évêque Eufrasius à Porecˇ, en Croatie (= Parentium); avec sa tante (?) Claudia, contribue, pour 90 pieds, au paiement du pavement de cet édifice1. 1

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 42, n. 87; voir CLAVDIA 2.

HO[no]RIVS 1

(Ve/VIe s.) dia(conus),

diacre, connu par l’inscription d’un pavement, un texte trop mutilé pour que l’on connaisse le nom de son épouse associée à l’entreprise et sa contribution, destinée à la mosaïque de la basilique de San Canzian d’Isonzo (Gorizia)1. 1

MIRABELLA ROBERTI, Aquileia Nostra, 38, 1967, p. 70.

HO[nor]IVS

2

(509-28 septembre 549)

not(arius) s(an)c(t)ae [eccl(esiae)] Nucerinae (Nuceria = Nocera; Salerno), notaire de l’Église de Nocera, connu par son épitaphe aujourd’hui perdue, datée du 28 septembre 549, trouvée à Nocera Inferiore (dite dei Pagani); mort à 40 ans1. 1

CIL X, 1108.

HONORIVS

3

(. . . entre 526 et 530 . . .) presbiter,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; H. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530), pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; H. est mentionné au 5e rang des clercs (5e des prêtres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

1014

HONORIVS

HONORIVS

4

4

(. . . entre 526 et 530 . . .) subdiaconus,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier, dans les mêmes conditions que le précédent Honorius; H. est mentionné au 15e rang des clercs (2e des sous-diacres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque»1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir HONORIVS 3.

HONORIVS

5

(. . . entre 526 et 530 . . .) cantor,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier, dans les mêmes conditions que les deux précédents Honorius; H. est mentionné au 31e rang des clercs (1er des cantores) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque»1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir HONORIVS 3 et 4.

HONORIVS

6

(VIe s.?) scholasticus,

dédie à un évêque Iordanes (peut-être le titulaire du siège de Crotone attesté en 551?) un court poème sous le titre Rescriptum contra epistolas Senecae : il y répudie l’enseignement donné par le philosophe dans ses Lettres à Lucilius, pour exalter le christianisme; dans ses vers, il présente Iordanes comme le maître qui a guidé son éveil à la vraie foi1. 1

Anth. lat., Bücheler-Riese, I, 2, p. 137-138, n. 666 (CLP 193); voir IORDANES 2.

HONORIVS

7

(. . . février 603 . . .) episcopus Tarentinus (Tarentum = Taranto),

fait construire un baptistère près de l’ecclesia sanctae Mariae à Tarente. Il en annonce l’achèvement au pape Grégoire, en lui demandant d’autoriser l’utilisation liturgique du nouvel édifice, une requête à laquelle le pontife accède par une lettre de février 6031. 1 GREGORIUS, Ep. 13, 24, MGH Ep. II, p. 390 = Ep. 13, 22, CC 140 A, p. 1023 (Jaffé 1889).

HORMISDA

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** HONORIVS évêque de Brescia (Brixia), placé au 19e rang d’une liste rédigée en 838 par l’évêque Rampertus dans le récit de la translation des reliques de Filaster à la cathédrale. Il apparaît dans la liste après Optatianus, sûrement attesté en 451, et mentionné au 13e rang. H. repose, d’après un témoignage du XVIe s., dans le monastère S. Faustino Maggiore, à l’Ouest de la cité1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 235 et p. 746.

HORMISDA1

(. . . 499-523) diaconus, puis évêque de Rome,

d’origine campanienne, fils d’un Iustus, indiqué comme natif de Frosinone 2, appartient à une riche famille 3 ; il a lui-même un fils, Siluerius (cité lui aussi comme originaire de Campanie 4), futur évêque de Rome (536-537), et, dans sa parentèle, le primicier des notaires Gerontius 5. Dans le conflit opposant Symmaque, reconnu pape en 499, à son rival Laurentius, H., diacre de Symmaque, occupe un poste de confiance, à charge pour lui de recueillir des appuis financiers, lorsque le pape est convoqué à Ravenne pour y être jugé. Il obtient d’Ennodius de nombreux chameaux, destinés à Symmaque, sous condition que celui-ci les restitue, s’il n’en a pas usage ou au moins qu’il renvoie le prix de leur vente; H. reçoit du même Ennodius des secours pour l’Église romaine 6 ; toujours au moment le plus aigu de la crise, il obtient que Laurentius, l’évêque de Milan, mette de l’argent à la disposition du Romain à Ravenne, un prêt effectué avec la caution d’Ennodius 7, pour une somme qui dépasse les 400 solidi 8. Sans doute à l’occasion de ses voyages en Ligurie, H. se lie avec Ennodius, qui parfois lui reproche de le négliger au cours d’une de ces missions discrètes dont il a la charge 9. Mentionné au 3e rang des diacres sur la liste de présence10, H. assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 50211 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48312 et où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales13. H. participe aux débats : il lit la scriptura, dès le début de la séance14 et poursuit sa lecture, interrompue par les commentaires des évêques15. Il continue d’effectuer, probablement au service du pape, des missions en Italie septentrionale16 et dispose d’une influence qui amène Ennodius à solliciter à plusieurs reprises son intervention (et une fois aussi celle du diacre Dioscoros) pour obtenir du pape le remboursement des prêts consentis par l’évêque de Milan17, démarches restées longtemps infructueuses18. H. maintient des relations amicales avec Ennodius, dont les lettres manifestent un respect croissant : H. s’adresse au diacre de Milan pour lui demander peut-être ses services d’avocat19 ; il lui promet une clé-reliquaire de saint Pierre, qu’Ennodius réclame dans une lettre au prêtre Adeodatus 20. Lié à ce prêtre, qui occupe à Rome une position importante, H. paraît, au

1016

* HORONTIANVS

moins aux yeux d’Ennodius qui lui recommande ses protégés (en particulier Beatus), comme promis au pontificat 21. Évêque de Rome (20 juillet 514 – 6 avril 527). Var. HORMISDAS. Liber Pont., LIV, 1, p. 269. 3 ENNODIUS, Ep. 8, 33, MGH aa 7, p. 287. 4 Liber Pont., LX, 1, p. 290. 5 Voir GERONTIVS 13; SILVERIVS 1. 6 ENNODIUS, Ep. 5, 13, MGH aa 7, p. 183; voir LAVRENTIVS 23. 7 Id., Ep. 6, 33, ibid., p. 229. 8 Id., Ep. 3, 10, ibid., p. 83; voir LAVRENTIVS 15. 9 Id., Ep. 4, 34, ibid., p. 152-153. 10 Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 2e. 11 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 12 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 13 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 14 Acta syn. rom., 3, 3, ibid., p. 444 = SYMMACHUS, Ep. 6, 3, Thiel, p. 685. 15 Acta syn. rom., 3, 5-7, ibid., p. 445-447 = SYMMACHUS, Ep. 6, 5-6, Thiel, p. 686-687. 16 Voir note 8. 17 ENNODIUS, Ep. 5, 13, MGH aa 7, p. 183; id., Ep. 6, 33, ibid., p. 229; cf. id., Ep. 7, 22, ibid., p. 218. 18 Id., Ep. 4, 11, ibid., p. 139. 19 Id., Ep. 7, 12, ibid., p. 236. 20 Id., Ep. 7, 28, ibid., p. 259; voir ADEODATVS 8. 21 Id., Ep. 8, 33, ibid., p. 287 et, pour Beatus, Ep. 8, 39, ibid., p. 290. 1

2

* HORONTIANVS

(. . . 386/387 . . .)

presbyter : voir ORONTIANVS. HORONTIVS

(. . . 589/590, après janvier 591 . . .) episcopus Vicentiensis (Vicetia = Vicenza),

évêque de Vicence, refuse, comme onze autres évêques partisans des Trois Chapitres, de suivre l’archevêque d’Aquilée Seuerus lorsque ce dernier accepte, pendant son séjour forcé à Ravenne, entre 588 et 590, la communion de l’évêque Iohannes qui, comme l’Église de Rome, a souscrit aux décisions ` ce titre, il peut être un des dix du deuxième concile de Constantinople. A évêques qui se réunissent à l’Oppidum Maranum (Marano Lagunare; Udine) avant 591 dans un concile qui prend deux décisions : – réintégrer dans la communion des Églises séparées de Rome Seuerus d’Aquilée, qui présente un libellus dans lequel il reconnaît ses erreurs; – probablement réconcilier aussi les évêques Iohannes de Parentium (Porecˇ ; Croatie), Seuerus de Trieste, Vindemius episcopus Cissensis (Église d’Istrie non identifiée, peut-être Cissa = Peljesacˇ ; Croatie), l’évêque du

HORTVLANVS

1017

Noricum Iohannes de Celeia (Celje; Slovénie) et Patricius d’Emona (Ljubljana; Slovénie), qui avaient rejoint la communion romaine en même temps que Seuerus1. H. apprend, par une lettre du pape Grégoire datée de janvier 591 et appuyée par un ordre impérial, que Seuerus d’Aquilée est convoqué à Rome 2. H. participe à un synode réunissant dix évêques partisans des Trois Chapitres et établis dans des cités sous domination lombarde 3. H. souscrit au 10e rang 4 une lettre vraisemblablement rédigée pendant le synode, adressée avant janvier 591 à l’empereur Maurice. Dans cette lettre, H., après avoir expliqué au prince pourquoi il refuse la condamnation des Trois Chapitres 5, lui rappelle l’engagement, qu’il a pris à la fin de l’épiscopat de Helias, de ne pas inquiéter les évêques séparés de Rome 6 ; il rapporte l’arrestation de Seuerus d’Aquilée et les pressions exercées sur lui pour lui faire regagner la communion romaine; il explique que l’évêque d’Aquilée ne veut pas se rendre au concile proposé par le pape Grégoire, de peur d’y être contraint à l’unité 7, et demande à l’empereur que toutes les poursuites et les pressions soient suspendues jusqu’à ce qu’une victoire définitive contre les Lombards permette à Maurice de juger lui-même cette affaire 8. H. explique que toute autre politique obligerait les évêques suffragants d’Aquilée, fidèles soutiens de l’Empire, à quitter leurs sièges, lesquels passeraient sous le contrôle des archevêques gaulois voisins non soumis à l’empereur 9. 1 PAULUS DIAC. Hist. Lang. 3, 26, MGH srl, p. 107; voir SEVERVS 25 et 24; IOHANNES 41 et 63; PATRICIVS 6. 2 GREGORIUS, Ep. 1, 16, MGH Ep. I, p. 16-17 = CC 140, p. 16 (Jaffé 1084). 3 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 19, lignes 17-20 = ACO IV, 2, p. 135, lignes 10-15. 4 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 21, lignes 12-22 = ACO IV, 2, p. 135, lignes 29-35. 5 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 18, lignes 8-23 = ACO IV, 2, p. 133, lignes 8-23. 6 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 18, lignes 24-35 = ACO IV, 2, p. 133, lignes 24-34. 7 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 18, ligne 36 à p. 19, ligne 20 = ACO IV, 2, p. 133, ligne 39 à p. 134, ligne 10. 8 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 20, lignes 1-14 = ACO IV, 2, p. 134, lignes 32-38. 9 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 20, lignes 15-29 = ACO IV, 2, p. 135.

HORTVLANVS

(. . . avant 598)

donateur généreux pour l’Église de Cagliari1, est le fondateur d’un xenodochium en Sardaigne, probablement à Cagliari (comme celui de l’évêque Thomas auquel il est associé dans la lettre que Grégoire adresse, en septembre 603, au defensor Vitalis pour s’informer de la situation des hospices sardes 2). H. est déjà mort en 598 (avant le mois d’août), à l’époque où sa veuve Nereida, clarissima femina, se plaint auprès du pape Grégoire que l’évêque de Cagliari, Ianuarius, exige trois sous pour la sépulture de sa fille 3. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 35, MGH Ep. II, p. 38, lignes 1-3 = CC 140 A, p. 561, lignes 1-3 (Jaffé 1524). 2 Id., Ep. 14, 2, ibid., p. 421 = CC 140 A, p. 1068 (Jaffé 1915); voir VITALIS 14. 3 Id., Ep. 8, 35, ibid., p. 37-38 = CC 140 A, p. 560-561; voir IANVARIVS 20.

1018

HOSBVT

HOSBVT

(. . . 551 . . .) ustiarius basilicae Gothorum,

en qualité de portier (ostiarius), est au service de l’Église arienne de Ravenne en 551 : à cette date, H. est cité dans un contrat, avec tous les membres du clergé (conministri) et de la confrérie (conliberti) – dix-neuf au total, en une période de vacance du siège épiscopal – de la basilica (ou ecclesia) Gothorum sanctae Anastasie (puis, ecclesia s. Theodori : chiesa dello Spirito Santo) : il figure au 16e rang de ceux-ci (et le 4e des ostiarii), comme l’un des vendeurs d’un terrain marécageux appartenant à l’Église des Goths et cédé au defensor Petrus, pour une somme totale de cent quatre-vingt sous d’or1. Au bas de l’acte, et toujours au 16e rang, H., qui est très probablement un Goth, signe d’une simple croix, authentifiée d’une autre main, comme celle d’Hosbut ustiarius, intervenant comme uenditor 2. 1 Pap. Lat. 34, Tjäder, p. 100, ligne 84 (= Marini 119); voir PETRVS 58 et, pour les vendeurs ariens, OPTARIT. 2 Pap. Lat. 34, ibid., p. 102, ligne 134.

Flauius HOSPITIANVS

(. . . entre 352 et 366 . . .)

dépose son épouse, Picentia Legitima, morte après avoir reçu la confirmation de la main du pape Libère (352-366), dans le sarcophage à deux places qu’il a préparé pour elle et pour lui-même dans un lieu saint (hoc loco [sanct]o), probablement l’ecclesia s. Gregorii de Spolète (Perugia; = Spoletium) où se trouvait le sarcophage1. 1

CIL XI, 4975 = ICI VII, 63.

HOSPITON

(. . . mai 594 . . .) dux Barbaricinorum,

chef des Barbaricini, des Maures païens déportés par les Vandales en Sardaigne, devenu lui-même chrétien, est invité par le pape Grégoire (dans une lettre datée de mai 594) à aider la conversion de sa race et à requérir, si nécessaire, l’aide de l’évêque italien Felix et de l’abbé Cyriacus. H. reçoit du pontife une eulogie (benedictionem sancti Petri apostoli)1. GREGORIUS, Ep. 4, 27, MGH Ep. I, p. 262 = CC 140, p. 246 (Jaffé 1299); cf. PRODe bello Vandalico II, 13, 40-45; voir PLRE 3, p. 605; voir FELIX 71; CYRIACVS 6. 1

COPIUS ,

HOSTILIVS 1

(. . . entre 492 et 496 . . .) com(es),

donne son appui à des clercs qui ont été ordonnés malgré l’empêchement de leur condition, comme s’en plaint le uir spectabilis Claudius auprès du pape

HYMETIVS

1019

Gélase, qui charge l’évêque Felix (de Nepi ou de Terni) d’exclure les coupables1. 1 GELASIUS, Ep., Coll. Brit. 8, Loewenfeld 4, p. 2-3 (Jaffé 644); voir PLRE 2, p. 572; voir FELIX 39 ou 42; CLAVDIVS 4.

HOSTILIVS

2

(. . . avant mars 559 – mars 559 . . .) episcopus,

évêque italien, écrit au notarius romain Augustus pour réclamer du pape l’autorisation de poursuivre des clercs de sa propre Église, qui ont dérobé de nombreux objets du culte ainsi que des vases sacrés et qui ont commis d’autres méfaits; il est, en mars 559, le destinataire d’une lettre du pape Pélage Ier qui fait droit à sa demande1. 1

PELAGIUS I, Ep. 51, Gassò et Batlle, p. 132-133 (Jaffé 1010); voir AVGVSTVS 3.

** HVMANIANVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. H. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

HYMETIVS

(. . . 366-368 . . .) uicarius Vrbis, proconsul Africae,

oncle d’Eustochium, ordonne à sa femme Praetextata de s’occuper de la toilette, du maquillage et de la parure de sa nièce Eustochium pour la contraindre à rompre son engagement ascétique (uirginis propositum)1. 1 HIERONYMUS, Ep. 107, 5, CSEL 55, p. 296; voir PLRE 1, p. 447, Iulius Festus Hymetius.

1020

HYACINTHVS

HYACINTHVS

(IIIe/IVe s.?) acolitus,

acolyte romain, d’après une épitaphe provenant d’une catacombe de Rome1. 1

ICVR, NS 1, 3542.

HYLARINVS1

(IVe s.?)

fossoyeur romain (bien que son titre ne soit pas mentionné), vend à Praeiectus une sépulture attestée par deux inscriptions, provenant toutes deux d’un cimetière de la via Tiburtina 2. 1 2

Var. ILARINVS. ICVR, NS 7, 20663 et 20664.

IA1 [. . .]

(. . . 428?) diaconus,

diacre romain, mentionné sur un titulus mutilé de St-Paul, déposé en 428 (ou à la rigueur 511?) 2. 1 2

Il n’est pas sûr que ce soit le nom. ICVR, NS 2, 5014 (consulat d’un Felix).

IACOBVS 1

(. . . 387/393 . . .) presbyter,

prêtre venu «du golfe persique» (ex ultimo Persidis sinu), choisit en une période troublée (en 387 ou plutôt en 393), de chercher retraite en Campanie, comme Ambroise de Milan en informe l’évêque Seuerus (qu’il faut identifier à Seuerus de Naples) auquel il est recommandé1. 1 AMBROSIUS, Ep. 59, PL 16, 1182-1183 = Ep. 49, CSEL 82, 2, p. 54-55; voir SEVERVS 6. Les troubles auxquels Ambroise fait allusion font référence aux menaces créées par l’invasion, soit de Maxime en 387, soit plutôt d’Eugène en 393 : Ambroise est alors âgé de 53 ans, AMBROSIUS, Ep. 59, 4, PL 16, 1182-1183 = Ep. 49, 4, CSEL 82, 2, p. 55; voir SEVERVS 6.

IACOBVS

2

(. . . après mai 398-avant 404 . . .) comes et magister militum1,

maître des milices n’ayant pas réussi à empêcher Alaric de traverser les Alpes (novembre 401) pour pénétrer en Italie 2, est le destinataire, peu après cette

** IACOBVS

1021

date, d’un poème de Claudien qui, lui reprochant de critiquer ses vers, ironise sur cet insuccès et sur la confiance illimitée que le général place dans le pouvoir d’intercession des saints 3. I. doit être identifié au Iacobus que l’évêque Vigilius de Trente (= Tridentum) dépeint comme un fidèle aspirant aux réalités célestes et qu’il dit – en un jeu de mots suggéré par la qualité de comes dont I. est revêtu dans le siècle – désireux d’une dignité comtale (comitiua) qui lui donnerait des compagnons dans le Christ (in Christi comitibus) : en effet, à une date précise inconnue mais postérieure à mai 398, I. se rend auprès de Vigilius pour lui demander des reliques des martyrs Sisinnius, Martyrius et Alexander, mis à mort par les païens dans le Val di Non (Anaunia), en mai 398. I. se heurte à un refus de l’évêque qui cependant lui confie des reliques à l’intention de l’évêque Jean Chrysostome auquel il doit les remettre à Constantinople avec une lettre de Vigilius 4, à une date certainement antérieure à l’exil de Jean (404). Voir PLRE 2, p. 581, Iacobus 1. CLAUDIANUS, Carm. min. 50, vers 5, MGH aa 10, p. 340. 3 Id., Carm. min. 50, vers 3-4, ibid., p. 340. 4 VIGILIUS TRIDENT., Ep. 2, E. Menestà, dans I Martiri della Val di Non, Pubblicazioni dell’Istituto di scienze religiose in Trento, 9, 1985, p. 162 (BHL 795); voir VIGILIVS 1. 1

2

IACOBVS

3

(. . . 413/415 . . .) ser(uus) Dei,

correspondant d’Augustin, établi en Italie, est toujours associé par l’évêque d’Hippone à Timasius1. 1

Voir PCBE, Afrique, p. 576-577, IACOBVS 2.

** IACOBVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. I. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

1022

IANOVARIOS

IANOVARIOS1

(IVe/Ve s.)

presWy¥terov, prêtre dans une localité ou dans un domaine non identifié (eßn Dogarianoı÷v), où il exerce son ministère pendant 44 ans, comme l’indique son épitaphe, fragmentaire, retrouvée à Acrae (= Palazzolo Acreide; Siracusa) 2. 1 2

Ianoya¥riov. A. FERRUA, RAC 18, 1941 p. 204.

IANVARIA 1

(IVe/Ve s.)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement (perdue) provenant du site de l’église S. Terenzio (aujourd’hui disparue), près de l’actuel Duomo de Faenza (Ravenna; = Fauentia); avec Bonifatius, Iouinus et tous les siens, elle contribue pour 35 pieds au paiement de la mosaïque1. 1

G. SUSINI, NSA, 1961, p. 22; voir BONIFATIVS 2; IOVINVS 2.

IANVARIA

2

(. . . octobre 598 . . .)

habitant vraisemblablement Palerme, vient se plaindre auprès du pape Grégoire des tentatives d’Ingenuus, Anastasius et Bonifatius pour l’expulser d’un domaine qu’elle possède, selon ses dires, depuis de nombreuses années et pour demander la protection de l’Église; elle repart, porteuse d’une lettre pontificale adressée à Fantinus, defensor du patrimoine romain dans la région de Palerme, demandant à ce dernier d’exhorter les trois hommes à ne pas recourir à la violence mais à porter leur affaire, si leurs prétentions sont fondées, devant des juges élus par les deux parties et, d’autre part, l’invitant à protéger la plaignante1. Il n’y a pas de raison suffisante pour identifier I. avec la religiosa femina homonyme installée à Tyndaris 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 39, MGH Ep. II, p. 68 = CC 140 A, p. 598 (Jaffé 1563); voir PLRE 3, p. 610; voir ANASTASIVS 18; BONIFATIVS 36. 2 Voir IANVARIA 3.

IANVARIA

3

(. . . juillet 599 . . .) religiosa femina,

fonde à ses frais dans l’un de ses domaines de Sicile, la massa Furiana, un oratoire et demande au pape Grégoire, pour sa dédicace, les reliques des saints Seuerinus et Iuliana, comme l’atteste une letttre du pape Grégoire adressée, en juillet 599, à Benenatus, évêque de Tyndaris, l’invitant à consacrer l’oratoire après s’être assuré que, conformément à la législation canonique, I. a fait une donation au profit du sanctuaire, que celui-ci ne contient pas de sépultures et

IANVARIVS

3

1023

n’est pas doté d’un baptistère, enfin qu’il ne reçoit pas le service d’un prêtre titulaire1. ` la même date, comme l’atteste une lettre du pape à Fortunatus, évêque A de Naples, I. doit recevoir de ce dernier les reliques des saints Seuerinus et Iuliana 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 180, MGH Ep. II, p. 174 = Ep. 9, 181, CC 140 A, p. 738 (Jaffé 1707); voir PLRE 3, p. 610; voir BENENATVS 8. 2 Id., Ep. 9, 181, ibid., p. 175 = Ep. 9, 182, CC 140 A, p. 739 (Jaffé 1708); voir FORTVNATVS 16.

IANVARIV[s] 1

(. . . entre 308 et 319 . . .)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement de l’église construite à Aquilée (Udine; = Aquileia), sous l’épiscopat de Theodorus (entre 308 et 319); contribue pour 880 pieds, au paiement du pavement dans la salle septentrionale1. 1 C. CONSTANTINI, I mosaici cristiani scoperti ad Aquileia negli ultimi scavi, dans Nel XXI Centenario della fondazione di Aquileia, Roma, 1919, p. 45; S. Stucchi, RAC, 23-24, 1947-48, p. 169; voir THEODORVS 1.

IANVARIVS

2

(. . . 338? . . .) fossor,

connu par la vente d’une tombe, dans un cimetière romain, à une Himerita1, en 338(?) 2. 1 2

ICVR, NS 1, 1647. D’après A. Ferrua, APARA(R), 36, p. 115.

IANVARIVS1 3

(. . . 343 . . .)

(episcopus) a Campania de Beneuento (Beneuentum = Benevento), évêque de Bénévent, présent au concile de Sardique (343) convoqué par les empereurs Constant et Constance II, pour régler le cas d’Athanase et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome 2 ; il intervient au cours de la session pour proposer un décret, adopté par le concile, interdisant aux évêques d’attirer dans leur propre Église des clercs appartenant à d’autres communautés 3. I. souscrit aux sentences du concile, au 15e rang, comme l’atteste, d’une part, la liste publiée par Hilaire et placée par celui-ci dans un dossier comprenant, dans l’ordre, la synodale adressée à Jules de Rome, la synodale du concile et la liste des hérétiques condamnés 4, et comme en témoignent, d’autre part, la liste annexée aux actes latins de la Collection Prisca 5, et enfin la liste, sans indication des sièges, publiée par Athanase, où I. se trouve mentionné au 26e rang, parmi les évêques ayant effectivement participé au concile 6. I. souscrit au 24e rang la lettre adressée par Athanase, à l’issue du concile, aux

1024

IANVARIVS

4

Églises et aux clercs de Maréote (Égypte) pour les encourager dans leur résistance à l’arianisme, pour leur confirmer que son innocence a été reconnue, que ses accusateurs ont été déposés et pour souligner enfin l’illégitimité et l’indignité de Gregorios d’Alexandrie 7. Iannoya¥riov. (Synodi Sardicensis) nomina episcoporum, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist., B. II, 4, 15, CSEL 65, p. 134. 3 Conc. Serdicense canones, 12, Turner I, 2, 3, p. 482-483 et 526. 4 Voir note 2. 5 Conc. Serdicense nomina episcoporum, Turner I, 2, 3, p. 546. I. y est placé au 4e rang et porte indûment, d’après une glose postérieure au Ve siècle, le titre de legatus sanctae ecclesiae Romanae; cf. (Synodi Sardicensis) ad Iulium ep., dans HILARIUS, Fragm. hist. B. II, 5, 13, ibid., p. 130. 6 ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 48, 2, Opitz II, 1, p. 125. 7 Id., Ad easdem apud Mareotam eccl. ep., dans THEODOSIUS DIAC., Sylloge, 12, Turner I, 2, 3, p. 660. 1

2

IANVARIVS

4

(. . . 381 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné, figure au 21e rang dans la liste des présents au concile d’Aquilée1, le 3 septembre 3812. Il donne publiquement, au 25e rang, son approbation à la condamnation pour arianisme de Palladius de Ratiaria (Akcˇar; Bulgarie) et Secundianus de Singidunum (Belgrade) 3. Il faut sûrement identifier I. avec l’évêque homonyme de siège non mentionné qui figure au 17e rang dans la liste des signataires de la lettre synodale 4 adressée postérieurement aux empereurs, rendant compte du déroulement du concile, du nombre des participants 5 et leur demandant la confirmation des condamnations à l’égard des accusés 6. Gesta conc. Aquil., 1, CSEL 82, 3, p. 327. Voir liste des conciles. 3 Acta conc. Aquil., 64, CSEL 82, 3, p. 363. 4 Gesta conc. Aquil., post Ep. 2, CSEL 82, 3, p. 325. 5 Conc. Aquil., Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 1-5, PL 16, 940-942 = Ep. 2, 1-5, CSEL 82, 3, p. 316-320. 6 Ibid., dans AMBROSIUS, Ep. 10, 8-11, PL 16, 942-944 = Ep. 2, 8-11, CSEL 82, 3, p. 321-324. 1

2

IANVARIVS

5

(. . . 392/393 . . .)

chrétien établi à Rome1, qui, après avoir mené une vie ascétique 2, devient disciple actif de Iouinianus. Il est excommunié avec Iouinianus, Auxentius, Genialis, Germinator, Felix, Plotinus, Marcianus, Ingeniosus, par le pape

IANVARIVS

1025

8

Sirice, dans un concile réuni à Rome 3. Il gagne Milan, en même temps que Iouinianus et les autres condamnés, d’où il est chassé après intervention des prêtres Crescens, Leopardus et Alexander, légats du pape Sirice 4. Il est de nouveau condamné par un concile milanais réuni par Ambroise, qui confirme la sentence romaine en 392/393 5. 1 SIRICIUS, Ep. 7, 4, PL 13, 1171 = id., dans AMBROSIUS, Ep. extra coll., 6, CSEL 82, 3, p. 301 (Jaffé 260). 2 AMBROSIUS, Ep. 42, 9-10, PL 16, 1127 = Ep. extra coll. 15, 9-10, CSEL 82, 3, p. 307-308. 3 Voir note 1 : concile qui s’est tenu antérieurement au concile de Milan; voir IOVINIANVS 1; AVXENTIVS 4; GENIALIS 1; GERMINATOR; FELIX 10; PLOTINVS; MARCIANVS 1; INGENIOSVS. 4 AMBROSIUS, Ep. 42, 12-13, PL 16, 1128 = Ep. extra coll. 15, 12-13, CSEL 82, 3, p. 309-310; voir CRESCENS 2; LEOPARDVS 2; ALEXANDER 2. 5 Id., Ep. 42, 14, ibid. = Ep. extra coll. 15, 14, CSEL 82, 3, p. 310-311.

IANVARIVS

6

(IVe s.) exorcista,

exorciste de Milan, prépare pour lui-même et pour son épouse une sépulture, également occupée par un Valerius, mort à 40 ans, d’après une inscription trouvée près de S. Francesco1. 1

CIL V, 6276.

[Ia]NVARI[us]

7

(fin IVe s./début Ve s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec Mela[ni]a, vraisemblablement son épouse, contribue, en raison d’un vœu, au paiement de la mosaïque, pour une église antérieure à l’édifice du Ve siècle, précédant lui-même l’église construite au milieu du VIe siècle par l’évêque Eufrasius1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 28, n. 61; voir MELA[ni]A 3.

IANVARIVS

8

(IVe/Ve s.) diaconus,

diacre romain, organise sa propre sépulture, celle de Lupercilla, costa sua, son épouse, et celle de Marturia, leur fille morte à 3 ans et demi, d’après une inscription trouvée à la catacombe Ad Decimum, au 10e mille de la via Latina1 à Rome. 1

ICVR, NS 6, 15710.

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IANVARIVS

IANVARIVS

9

9

(IVe/Ve s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant d’une église, aujourd’hui disparue (San Tommaso), de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec les siens, contribue, pour cinquante pieds, au paiement de la mosaïque de pavement de cet édifice (niveau inférieur)1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 57, n. 183.

IANVARIVS 10

(. . . après avril - avant fin septembre 419 . . .)

chrétien, est vraisemblablement installé à Rome, puisque Donatus est chargé de lui transmettre les salutations de Jérôme, dans une lettre où celui-ci mentionne le nouveau pape Boniface Ier ; avec Donatus, Marcus, Restitutus, Traianus et Marius Mercator, il appartient à un groupe hostile aux pélagiens1. 1 HIERONYMUS, Ep. 154, 5, CSEL 56, p. 368; voir MARCVS 6; DONATVS 5; PRIMVS 3; TRAIANVS 1; RESTITVTVS 2.

IANVARIVS 11

(. . . 447-449 . . .)

episcopus Aquileiensis (Aquileia = Aquileia; Udine), évêque d’Aquilée, s’adresse au pape Léon, pour le consulter sur la réconciliation des hérétiques ou des schismatiques. Il reçoit de Léon une réponse datée du 30 décembre 447, dans laquelle l’évêque romain rappelle qu’hérétiques et schismatiques doivent, pour être réintégrés dans l’unité catholique, confesser publiquement leur erreur, qu’ils ne peuvent espérer une promotion dans l’ordre clérical et qu’ils peuvent au mieux conserver leur grade, en admettant qu’ils n’aient pas été rebaptisés (ce qui les ferait rentrer dans l’ordre des pénitents et les exclurait du clergé)1. I. doit peut-être être identifié à l’évêque anonyme d’Aquilée qui, en même temps que ses collègues, également anonymes, de Milan et de Ravenne, est le destinataire d’une lettre du parti antiochien, écrite probablement lors de la campagne menée par Jean d’Antioche et les évêques du diocèse d’Orient contre les anathématismes de Cyrille d’Alexandrie (à partir d’octobre/ novembre 430), dénonçant l’hérésie apollinariste qui imprègne, à ses yeux, les écrits de Cyrille 2. En revanche, il n’y a pas de raison définitive pour reconnaître dans l’évêque d’Aquilée (auquel s’adresse le pape Léon, à la suite d’un rapport de Septimus d’Altinum signalant la réintégration de prêtres et de clercs pélagiens sans qu’ils aient rétracté leurs erreurs) le metropolitanus episcopus Venetiae, destinataire d’une lettre pontificale – qu’annonçait la réponse de Léon à Septimus 3 – l’invitant assez rudement à réunir un synode provincial, à exiger des pélagiens, pour leur réconciliation, une confession publique ainsi qu’à interdire le transfert des clercs d’un diocèse à l’autre 4. Étant donné que la lettre expédiée par Léon en 447 à I. est composée d’un extrait de la réponse à Septimus et de la conclusion de la lettre au métropolitain de Vénétie, ce dernier, cependant, pourrait être identifié à I., qui, une première fois, aurait reçu des instructions du pape concernant les pélagiens 5, avant de se voir répéter en

IANVARIVS 14

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447 les mêmes directives, élargies à l’ensemble des hérétiques et schismatiques. LEO, Ep. 18, PL 54, 707-709 (Jaffé 416). Cf. THEODORETUS, Ep. 112, SC 111, p. 53. 3 LEO, Ep. 2, PL 54, 597-598 (Jaffé 399); voir SEPTIMVS 1. 4 Ad Aquileiensem episcopum : l’intitulé est un lemme érudit pour Ep. 2, PL 54, 593-597 (Jaffé 398). 5 Malgré une référence à la campagne menée en Campanie contre les pélagiens en 443 (PHOTIUS, Bibliothèque, 54, Henry, p. 44), on ne peut en déduire que l’intervention en Vénétie date de la même époque : Ch. Pietri, AAAd. 30, Udine, 1987, p. 246-248. 1

2

IANVARIVS 12

(. . . 19 novembre 465 . . .)

episcopus Praenestinus (Praeneste = Palestrina; Roma), mentionné au 34 rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. e

1 2

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

IANVARIVS 13

(. . . 480 – octobre/novembre 490)

s(an)c(tae) ecl(esiae) presu[l], évêque de Zuglio (Udine; = Iulium Carnicum), est attesté par une épitaphe recueillie dans l’église S. Pietro e Paolo, notant qu’il a siégé pendant 10 ans ou plus et qu’il est mort à l’extrême fin d’octobre ou en novembre 4901. 1

CIL V, 1858.

IANVARIVS 14

(. . . entre 492 et 496 . . .)

qualifié par le pape Gélase de nobilitas tua1, exerce une responsabilité administrative; il est invité à assurer la protection du patrimoine ecclésiastique et celle de ses conductores 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 584, Ianuarius 5. GELASIUS, Fragm. 34, Thiel, p. 501 (Jaffé 684).

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IANVARIVS 15

IANVARIVS 15

(. . . entre 492 et 496 . . .)

jeune orphelin, persécuté, avec son frère Maximus, par des adversaires malhonnêtes, réclame la protection du pape Gélase qui confie leur tutelle à Anastasius1. 1 G ELASIUS , Fragm. 32, Thiel, p. 500 (Jaffé 726) ; voir ANASTASIVS 6 ; MAXIMVS 17.

Caelius IANVARIVS 16

(. . . 487?-495?-499 . . .)

presbyter tituli Vestinae (S. Vitale, Roma), mentionné au 2 rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Vestinae, au 2e rang 6, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. I. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme mentionné au 5e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 8 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 9 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)10, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes contre Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III)11. I. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre de ce nom, mentionné au 30e rang des prêtres sur la liste de présence12, qui assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême13. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque, et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel14. e

Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 2, Thiel, p. 645; de même que les prêtres OPILIO 2 et SORANUS, de la même église titulaire. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 411 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 651. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 1

2

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9 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 10 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 11 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 12 FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). 13 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 14 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

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(Ve s.)

diac(onus), connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec Theofrastus, diacre lui aussi, contribue, pour trois cents pieds, au paiement de la mosaïque (dans le collatéral nord), pour la cathédrale antérieure (de plus d’un siècle?) à l’église construite par l’évêque Eufrasius au milieu du VIe siècle1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 32, n. 68.

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(fin Ve/VIe s.)

pr(es)b(yter) s(an)c(t)ae eccl(esiae) Terg(estinae) (Tergeste = Trieste), prêtre de Trieste, contribue pour 100 pieds au paiement de la mosaïque de pavement pour une basilique suburbaine, au Sud de la cité (Via Madonna del Mare), à l’occasion d’une restauration, comme l’indique un pavement antérieur1. 1

G. CUSCITO, Aquileia Nostra, 44, 1973, p. 149.

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(. . . 7-9 décembre 531 . . .)

presbyter, prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican), sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 22e rang des prêtres1. ` ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par A Theodoros episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 26e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape,

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en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. Conc. Conc. 3 Conc. 4 Conc. 5 Conc. 6 Conc.

1

2

roman. roman. roman. roman. roman. roman.

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(531), (531), (531), (531), (531), (531),

sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. sessio 1, ibid., 749-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

(. . . avant juin 591-603 . . .)

episcopus, metropoleos, archiepiscopus de Caralis1 (Carales = Cagliari), évêque de Cagliari, se rend à Rome, peu avant juin 591, pour présenter au pape Grégoire les plaintes des provinciaux contre les abus du magister militum Theodorus, exerçant le commandement en Sardaigne, qui n’applique pas dans l’île les allégements fiscaux accordés par les princes, ainsi que le pape le signale à Constantinople par l’intermédiaire du diacre Honoratus 2. En juillet 591, revenu à Cagliari, I. est invité par Grégoire à prendre sous sa protection la religiosa femina Catella, veuve et mère d’un clerc romain, en butte aux tracasseries d’un procès que l’évêque doit trancher par son propre jugement 3. Il reçoit, le même mois, une mission analogue au bénéfice de Pompeiana, religiosa femina, dont l’affaire, signalée par l’un de ses serviteurs au pape, devra être soumise, sous le contrôle de l’évêque, à des juges élus 4. Toujours à la même époque, I. est pressé par le diacre Liberatus de lui concéder le titre de cardinalis (c’est-à-dire l’archidiaconat) que son prédécesseur lui avait refusé; il sollicite l’avis du pape qui, par une lettre d’août 591, lui prescrit de reléguer l’ambitieux au dernier rang des diacres 5. I., dont l’administration suscite de nombreuses plaintes, est vivement réprimandé par Grégoire dans une lettre d’août 592 qui annonce l’envoi du notaire romain Iohannes, chargé d’enquêter et d’arbitrer les conflits 6 et qui reproche tout particulièrement à l’évêque de Cagliari d’avoir excommunié Ysidorus pour la seule raison que celui-ci, selon le témoignage porté par un clerc de Cagliari, l’avait injurié 7. En mai 593, I. est convoqué à Rome (en même temps que le prêtre Epiphanius inculpé de mauvaise conduite) par l’entremise du defensor romain Sauinus et du notaire Iohannes, qui sont également chargés d’y faire venir, conformément à leur requête, Pompeiana, Theodosia, ainsi qu’Ysidorus qui est en procès avec l’Église de Cagliari 8. I. paraît avoir obtenu l’apaisement de ces différents conflits l’opposant à des notables de Cagliari, puisqu’en septembre 593, il reçoit de Grégoire mission d’aider Theodosia qui désire fonder un monastère, selon les dernières volontés de son époux Stephanus, dans le domaine Piscenas, venu depuis lors en possession du xenodochium de l’évêque Thomas. En raison de cette situation, I. est invité à prévoir l’établissement de la communauté de moniales à Cagliari, dans une maison appartenant à Theodosia, que l’évêque doit faire évacuer d’hôtes abusifs, et il est chargé de déposer les reliques demandées par la fondatrice dans l’oratoire monastique 9. I. rencontre certainement des difficultés, puisque une

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seconde lettre de Grégoire, toujours de septembre 593, invite l’évêque à presser Theodosia de réaliser la fondation dans le délai d’une année, faute de quoi, il devra prendre lui-même la direction de l’entreprise10. Le même mois encore, I. est le destinataire d’une troisième lettre de Grégoire, lui reprochant âprement son incurie et lui dictant une série d’instructions pour rétablir la discipline : I. doit en particulier, en renouant avec la pratique instituée par ses prédécesseurs, confier la gestion économique et les problèmes fiscaux des monastères féminins à des clercs âgés choisis pour leur rigueur morale, afin d’éviter aux moniales les tentations auxquelles, en sortant de la clôture, peuvent les soumettre de mauvaises rencontres; il est également invité à envoyer en pénitence dans une autre communauté les moniales ayant failli à leurs vœux, à excommunier leur complice, s’il s’agit d’un laïc, ou, s’il s’agit d’un clerc, à le déposer de sa charge et à le condamner à la réclusion11. I. se voit d’autre part recommander de réunir deux fois par an un synode provincial et d’exercer, si nécessaire, le devoir de correction à l’égard des évêque fautifs; il doit en particulier rappeler au collège épiscopal de l’île, que, pour l’administration du baptême, l’évêque n’est pas autorisé à signer deux fois le front du néophyte mais une seule fois, après qu’un prêtre ait procédé à une onction sur la poitrine. En ce qui concerne les esclaves de maîtres juifs qui se réfugient, pour des motifs religieux, dans l’asile d’une église, I. ne doit pas tolérer qu’ils soient restitués à leurs patrons ou rachetés par ceux-ci, mais doit veiller que, anciennement chrétiens ou néophytes, ils soient affranchis et placés sous la protection de l’Église. Enfin, dans cette longue série de recommandations, I. est invité à surveiller les fondations de monastères et en particulier à étudier celle que prévoyait le testament de Petrus, pour vérifier si les volontés du défunt laissent des revenus suffisants à ses héritiers et, dans la négative, à informer le pape12. En mai 594, I. est encore admonesté par le pape qui, l’accusant de négliger les devoirs de sa charge, lui adresse de nouvelles instructions : il se voit reprocher de ne pas exiger des xenodochia du diocèse de Cagliari, selon la coutume établie par ses prédécesseurs, une reddition périodique des comptes; il est en conséquence invité à placer à la tête de ces établissements des religieux que leur intégrité morale et leur capacité d’administrateur rendent aptes à s’opposer aux agissements des juges civils, avides de piller les ressources destinées aux infirmes. Dans cette même lettre, confiée au prêtre Epiphanius, I. est informé que ce dernier est totalement disculpé et qu’en conséquence l’évêque doit poursuivre les accusateurs ainsi que celui qui a transmis leur lettre calomnieuse et les suspendre de la communion. Toujours par la même lettre, I. est chargé de soumettre à la pénitence le clerc Paulus qui, convaincu de pratiquer la magie, était revenu à l’état laïc en s’enfuyant en Afrique. Enfin l’évêque est muni d’un petit code rappelant la discipline courante qui interdit aux fidèles de nouer des rapports avec tous ceux qui sont suspendus de la communion; aux clercs de percevoir, à l’occasion des mariages, des ordinations ou de la uelatio des vierges, une somme d’argent, sauf si celle-ci est offerte spontanément; aux clercs et aux moines de recourir au patronage de laïcs; aux moniales de retourner dans le siècle et de se marier; dans ce dernier cas, I. est invité à consulter son presbyterium avant d’excommunier les coupables qu’il pourra toutefois réintégrer après pénitence accomplie13. Le même mois, I. est le destinataire d’une autre lettre de Grégoire qui, informé par le rapport de ses envoyés, l’évêque Felix et l’abbé Cyriacus, lui reproche son incapacité à faire observer la discipline. I. tolère en effet que des juges laïcs oppriment les prêtres et que les clercs bravent sa propre autorité, ainsi l’archidiacre de Cagliari qui, cohabitant avec des femmes, n’a tenu aucun compte de ses remontrances et doit, selon les ordres du pape, être privé des ordres sacrés.

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Par ailleurs, I. est, comme les autres évêques sardes, accusé de manquements encore plus graves : il ne se soucie pas de convertir les tenanciers établis sur les domaines de l’Église qui restent attachés au paganisme et il doit en conséquence pourvoir à leur évangélisation, en augmentant au besoin les redevances des plus récalcitrants. Il est tout aussi insoucieux de la qualité de son clergé : il permet que des prêtres qui ont failli, en violant la loi de continence, soient réintégrés après un temps de pénitence ou même avant toute pénitence; il ne soumet pas à un examen sérieux les candidats à l’ordination; il se voit donc rappeler qu’il ne doit pas ordonner des illettrés, des bigames ou des postulants attachés à une curie à laquelle ils pourraient être rappelés; il doit choisir des hommes ayant mené depuis plusieurs années une vie continente et démontré leur esprit de charité. I. est enfin sommé d’interdire aux prêtres de confirmer ceux qu’ils baptisent, sauf dans le cas où leur Église est dépourvue d’évêque14. En juin 594, I. est chargé par le pape d’ordonner au lieu-dit Fausiana, dont le siège épiscopal est depuis longtemps vacant, un évêque, pour y œuvrer ` l’expiration du délai fixé pour la fondation d’un à la conversion des païens15. A monastère souhaité par Theodosia, soit en septembre 594, I. est convaincu, à la suite des plaintes portées par cette dernière auprès de l’évêque Felix et de l’abbé Cyriacus, d’avoir porté préjudice à cet établissement nouvellement fondé (dont la destination est en définitive masculine) par son avarice et ses tracasseries, y compris lors de la consécration de l’oratoire monastique. En conséquence, I. est dessaisi de l’entreprise qui, selon les ordres adressés par le pape à ses deux envoyés en Sardaigne, doit être achevée par l’abbé Musicus16. En 596, I. est prévenu par Grégoire, inquiet de la progression des Lombards, de prendre toutes mesures utiles pour la défense de l’île; mais il ne tient pas compte de ces avertissements, ainsi que le lui reprochera plus tard le pape17. En novembre 597, I. est l’un des destinataires d’une lettre circulaire expédiée par le pape à plusieurs métropolitains, commentant l’édit de l’empereur Maurice destiné à empêcher les fonctionnaires et les militaires d’échapper à leur charge en entrant dans le clergé; I. est invité à imposer une période de probation de trois ans pour vérifier la qualité de la vocation, ce qui, selon Grégoire, devrait suffire à satisfaire l’empereur18. L’année suivante, I. entre en conflit avec la clarissime Nereida, veuve d’Hortulanus qui avait jadis fait à l’Église de Cagliari une importante donation : I. est accusé d’avoir exigé de la plaignante une somme de trois solidi pour la sépulture de sa fille, au grand scandale du pape qui stigmatise ces pratiques vénales et rappelle que, seules, peuvent être acceptées les offrandes faites spontanément par les parents des défunts, par exemple pour le luminaire des sanctuaires. I. est également invité à mettre fin aux autres différends qui l’opposent à Nereida, soit en concluant un accord amiable, soit en remettant l’affaire au porteur de la lettre, le defensor romain Redemptus, envoyé par le pontife en Sardaigne précisément pour obliger les plaignants à porter leur cause devant un tribunal et pour veiller à l’application des sentences rendues par celui-ci19. ` l’été 598, I., un dimanche, fait ravager la moisson déjà levée d’un proA priétaire de son diocèse, avant de célébrer la messe et, après celle-ci, ordonne ` la suite de la plainte portée par la d’arracher les bornes délimitant le domaine. A victime et confirmée par le témoignage de l’abbé Cyriacus, I. est, en septembre ou octobre 598, vertement réprimandé par le pape qui, en considération de son grand âge et de l’affaiblissement de ses capacités intellectuelles, se borne à excommunier pour une période de deux mois les conseillers de l’évêque et à mettre en garde ce dernier contre leurs mauvais avis 20. I. répond en se plaignant que Grégoire ne cesse de lui faire querelle et en réclamant l’envoi d’un représentant du pape qui puisse recueillir et transmettre ses propres doléances 21. Il

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reçoit une réponse datée d’octobre 598 par laquelle Grégoire ne retranche rien du sévère jugement qu’il porte sur sa conduite, lui rappelle les devoirs de sa charge, le soin des âmes et non celui des biens terrestres, mais lui concède la possibilité de s’adresser par écrit au diacre Petrus et au consiliarius Theodorus pour toute affaire à soumettre au Saint Siège. Mais dans ce message, I. est surtout réprimandé pour avoir négligé les avertissements donnés par le pape au sujet des menaces lombardes sur l’île qui se sont concrétisées; il est d’autre part informé des négociations menées avec le roi Agilulfus au nom du pape par un abbé (peut-être Probus) et invité, tant que le traité de paix n’est pas signé, à maintenir les murailles urbaines en état, le pontife renvoyant à des temps meilleurs le jugement de l’évêque Marinianus de Porto-Torres 22. Au printemps 599, I. ne peut empêcher, malgré ses efforts, un juif converti et baptisé le samedi saint, Petrus, d’occuper par la force, le dimanche de Pâques, avec une troupe d’excités, la synagogue de Cagliari, d’y placer une icône de la Vierge et une croix ainsi que l’aube blanche de son baptême, suscitant par cet attentat la réprobation du magister militum Eupaterius, du praeses Spesindeo et de notables de Cagliari qui préviennent le pape, ainsi qu’une démarche à Rome des juifs de Cagliari. Par une lettre de juillet 599, I. est invité à restituer la synagogue aux juifs après en avoir enlevé l’icône et la croix, à sermonner Petrus et ses compagnons qui ont désobéi à ses ordres en usant de violence et à exhorter tous les habitants de Cagliari à la concorde devant la menace que les ennemis font à nouveau peser sur la ville 23. En effet, I. est informé par la même lettre que la trêve signée avec Agilulfus ne sera pas renouvelée; il doit en conséquence veiller au bon état des fortifications de Cagliari et des autres villes 24. Toujours en juillet 599, I. est le destinataire d’une seconde lettre pontificale l’informant que l’abbesse du monasterium sanctorum Gauini atque Luxurii de Cagliari, Gauinia, s’est plainte auprès de lui que Syrica, qui l’avait précédée à la tête de la communauté, ait légué par testament une partie de ses biens à des bénéficiaires autres que son monastère, en particulier à un xenodochium de Cagliari; I. apprend également que l’archiprêtre Epiphanius, présent à l’audience pontificale, a soulevé le problème du vêtement porté par Syrica dans l’exercice de ses fonctions – celui de presbytera et non celui d’abbesse – et que, une discussion s’étant élevée avec Gauinia, le pontife a remis la question au jugement de ses propres conseillers et d’experts de Cagliari. En revanche, I. est chargé par le pape de faire restituer au monastère de Gauinia les biens légués par Syrica au xenodochium et à d’autres héritiers ou, si ceux-ci peuvent contester cette décision, de trancher le différend par son jugement ou par celui de juges élus par les parties 25. I. voit son autorité contestée par des clercs fautifs qui refusent d’obéir à ses ordres, désertent le service de l’Église et osent même demander, contre lui, le patronage du defensor romain Vitalis. Par une lettre datée de juillet 599, I. est prévenu par le pape, qu’instruction a été envoyée à Vitalis de ne pas prendre la défense des clercs coupables de crime grave et de se borner à intercéder pour ceux qui ont commis une faute vénielle. I., critiqué pour son inertie, doit en particulier intervenir contre un clerc qui a détourné à son profit le legs qu’une veuve avait institué avant de mourir en faveur du monastère StJulien, en obligeant le coupable à restituer le produit de sa malversation. Il doit également sévir contre les laïcs auxquels il a confié la gestion du patrimoine ecclésiastique et qui en profitent pour déposséder frauduleusement les paysans exploitants, les obliger à rendre gorge et leur appliquer les peines prévues par la loi; il se voit, à ce propos, rappeler une fois de plus que l’administration des biens de l’Église doit être confiée de préférence à des clercs éprouvés. Enfin, I.

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est sommé de prendre des mesures contre ceux qui s’adonnent à l’idolâtrie, à l’haruspicine et à la magie : il doit, par ses sermons, mettre les fidèles en garde contre des pratiques qui mettent en péril le salut de leur âme; si certains d’entre eux refusent de l’écouter, I. doit soumettre les coupables à la fustigation, s’ils sont esclaves, et, s’ils sont ingénus, les condamner à la réclusion et à une sévère pénitence 26. I. ne réussit pas mieux à imposer son autorité de métropolitain aux autres évêques de l’île. Toujours en juillet 599, il reçoit l’appui du pape qui, dans une lettre circulaire adressée à six évêques sardes, rappelle à ceux-ci qu’ils doivent chaque année, après les fêtes pascales, se rendre à Cagliari ou y envoyer un représentant pour demander la date de la prochaine Pâque au métropolitain, qu’ils ne peuvent quitter l’île sans la permission écrite de ce dernier, sauf s’ils ont à recourir à Rome contre lui 27. En juillet 600, I. est saisi par le pape du dossier envoyé à Rome par l’évêque de Carthage Dominicus et par le préfet Innocentius, dénonçant l’oppression que les humbles et les pauvres subissent dans île du fait des puissants; il est invité à prendre des mesures efficaces à ce sujet. I. se voit d’autre part rappeler les règles à observer en ce qui concerne le droit d’asile : l’évêque doit obtenir la garantie que le fugitif, s’il sort du sanctuaire, sera soumis à un procès équitable et, durant celui-ci, lui assurer l’aide du defensor ecclesiae 28. En octobre 600, I. est félicité par Grégoire de sa sollicitude, pour avoir interdit la fondation d’un monastère dans la maison du lecteur Epiphanius, ainsi que ce dernier l’avait demandé dans son testament en désignant comme abbé Iohannes, parce que cet établissement masculin serait contigu au monastère féminin fondé par Pompeiana. Mais il est informé que le projet d’Epiphanius peut se réaliser puisque Pompeiana envisage de transférer les moniales et que, sinon, la communauté masculine peut être installée dans un monastère situé hors les murs et totalement déserté depuis la mort de l’abbé Vrbanus; avec le concours du defensor Vitalis, I. est chargé de mettre en œuvre l’une ou l’autre de ces solutions 29. Deux ans plus tard, en septembre 602, I. est informé par Grégoire que l’abbesse Desideria est venue porter plainte à Rome contre l’abbé Iohannes (sans doute l’abbé du monastère fondé par Epiphanius) qu’elle accuse d’avoir détourné la fortune qui lui revenait de l’héritage de ses parents et de son frère. I. est chargé par le pape de mettre un terme au différend, avec le concours des évêques sardes Innocentius et Libertinus et, si besoin est, avec les conseils de juristes 30. En 603, I. est le destinataire d’une lettre (perdue) de Grégoire lui recommandant de pourvoir aux sièges épiscopaux vacants dans l’île et l’autorisant à consacrer pour ceux-ci non seulement des candidats locaux mais aussi ` la même époque, I. est accusé par la religiosa des clercs de sa propre Église. A femina Pomponiana d’avoir détourné l’héritage dont son gendre défunt, Epiphanius, avait laissé l’usufruit à son épouse, Matrona (fille de Pomponiana) et qui devait ensuite, selon les clauses du testament, revenir au monastère fondé par Epiphanius dans sa maison. Sur les entrefaites, I., extrêmement âgé, est frappé par une maladie qui diminue un peu plus ses facultés au point qu’il a la plus grande difficulté à célébrer la messe, ainsi que le defensor Vitalis en informe le pape, en faisant état de l’inquiétude de certains fidèles sur la validité des sacrements administrés par l’évêque. Selon la réponse adressée par Grégoire, en septembre 603, à Vitalis, chargé d’apaiser des craintes qui ne sont pas fondées, I. doit être invité secrètement par le défenseur à ne pas célébrer, lorsqu’il est en proie à des crises trop violentes de son mal, afin d’éviter toute occasion de scandale. Toujours à cause de son état de santé précaire, I. est déchargé par le pontife de toute responsabilité dans l’administration des xeno-

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dochia de Sardaigne, confiée désormais à l’économe de l’Église de Cagliari et à l’archiprêtre Epiphanius, tandis que l’affaire soulevée par Pomponiana est remise à Vitalis, prié de mettre fin au différend par son propre arbitrage ou par le recours à des juges élus par les deux parties 31. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 47, MGH Ep. I, p. 73, ligne 16 = CC 140, p. 61, ligne 4 (Jaffé 1117). Id., Ep. 1, 60, ibid., p. 83 = CC 140, p. 71 (Jaffé 1130). 2 Id., Ep. 1, 47, ibid., p. 73-74 = CC 140, p. 61; voir THEODORVS 18; HONORATVS 12; PROBVS 13. 3 Id., Ep. 1, 60 et 62, ibid., p. 83 et p. 84 = CC 140, p. 71 (Jaffé 1130). 4 Id., Ep. 1, 61, ibid., p. 84 = CC 140, p. 72-73 (Jaffé 1131). Il s’agit peut-être du testament de son gendre, cf. Ep. 1, 46. 5 Id., Ep. 1, 81, ibid., p. 99-100 = CC 140, p. 88 (Jaffé 1150); voir LIBERATVS 2. 6 Id., Ep. 2, 47, ibid., p. 148 = Ep. 2, 41, CC 140, p. 129 (Jaffé 120); voir IOHANNES 81. 7 Id., Ep. 2, 47, ibid., p. 148-149 = Ep. 2, 41, CC 140, p. 129-130. 8 Id., Ep. 3, 36, ibid., p. 193-194 = CC 140, p. 181-182 (Jaffé 1241); voir EPIPHANIVS 22; SAVINVS 10; IOHANNES 81. 9 Id., Ep. 4, 8, ibid., p. 239-240 = CC 140, p. 224 (Jaffé 1279); voir STEPHANVS 40. 10 Id., Ep. 4, 10, ibid., p. 243 = CC 140, p. 225 (Jaffé 1280). 11 Id., Ep. 4, 9, ibid., p. 241-242 = CC 140, p. 225-227 (Jaffé 1281). 12 Id., Ep. 4, 9, ibid., p. 242-243 = CC 140, p. 227-228; voir PETRVS 77. 13 Id., Ep. 4, 24, ibid., p. 258-259 = CC 140, p. 242-243 (Jaffé 1296); voir PAVLVS 40. 14 Id., Ep. 4, 26, ibid., p. 260-261 = CC 140, p. 244-246 (Jaffé 1298); voir FELIX 71; CYRIACVS 6. 15 Id., Ep. 4, 29, ibid., p. 263 = CC 140, p. 247-248 (Jaffé 1301). 16 Id., Ep. 5, 2, ibid., p. 282 = CC 140, p. 267 (Jaffé 1318). 17 Id., Ep. 9, 11, MGH Ep. II, p. 48 = CC 140 A, p. 572 (Jaffé 1407); cf. Ep. 6, 63, ibid., p. 439 = CC 140, p. 437-438 (Jaffé 1413), datée d’avril 596. 18 Id., Ep. 8, 10, ibid., p. 12-13 = CC 140 A, p. 527-528 (Jaffé 1407). 19 Id., Ep. 8, 35, ibid., p. 37-38 = CC 140 A, p. 560-561 (Jaffé 1524); voir REDEMPTVS 14. 20 Id., Ep. 9, 1, ibid., p. 40-41 = CC 140 A, p. 562-563 (Jaffé 1525); id., Ep. 9, 2, ibid., p. 41 = CC 140 A, p. 563 (Jaffé 1526). 21 Id., Ep. 9, 11, ibid., 25-27 et p. 49, lignes 6-8 = CC 140 A, p. 527, lignes 21-23 et p. 573, lignes 43-45. 22 Id., Ep. 9, 11, ibid., p. 48-49 = CC 140 A, p. 172-573; voir PETRVS 70; THEODORVS 19; MARINIANVS 5. 23 Id., Ep. 9, 195, ibid., p. 183 = CC 140 A, p. 749 (Jaffé 1722); voir PETRVS 93. 24 Id., Ep. 9, 195, ibid., p. 184 = CC 140 A, p. 749-750. 25 Id., Ep. 9, 197, ibid., p. 185-186 = Ep. 9, 198, CC 140 A, p. 755-756 (Jaffé 1724). 26 Id., Ep. 9, 204 ibid., p. 191-193 = Ep. 9, 205, CC 140 A, p. 763-765 (Jaffé 1731); voir VITALIS 14. 27 Cf. id., Ep. 9, 202, ibid., p. 189-190 = Ep. 9, 203, CC 140 A, p. 760-761 (Jaffé 1720). 28 Id., Ep. 10, 17, ibid., p. 252 = CC 140 A, p. 846 (Jaffé 1786). 29 Id., Ep. 11, 13, ibid., p. 273-274 = CC 140 A, p. 879-880 (Jaffé 1803); voir EPIPHANIVS 20; VRBANVS 5. 30 Id., Ep. 13, 6, ibid., p. 371 = Ep. 13, 4, CC 140 A, p. 996 (Jaffé 1870); voir IOHANNES 135; INNOCENTIVS 16; LIBERTINVS 4. 31 Id., Ep. 14, 2, ibid., p. 420-422 = CC 140 A, p. 1066-1069 (Jaffé 1915).

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(. . . 5 octobre 591 . . .)

diaconus ecclesiae Messanensis (Messana = Messina), diacre de l’Église de Messine, construit dans cette ville une basilique, puis demande au pape Grégoire qu’elle soit consacrée aux saints Stephanus, Pancratius et Euplus dont il possède des reliques. I. voit sa requête acceptée sous condition par le pontife qui, le 5 octobre 591, écrit à l’évêque de Messine Felix une lettre (accompagnée de la petitio de I.) pour lui enjoindre de prendre, avant de procéder à la consécration, toutes les précautions requises par la législation canonique : en particulier, I. doit faire, en faveur du sanctuaire, une donatio legitima qui, dûment enregistrée dans les gesta municipalia, assure, de son vivant, une rente annuelle de dix solidi et, après sa mort, des revenus suffisants pour l’entretien de l’édifice et de ses desservants; I. doit être également averti qu’il ne jouira d’aucun droit particulier sur sa fondation1. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 9, MGH Ep. I, p. 107-108 = Ep. 2, 6, CC 140, p. 94 (Jaffé 1158); voir FELIX 61.

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(VIe/VIIe s.)

u(ir) u(enerabilis) diac(onus), diacre de Luni (La Spezia; = Luna) connu par une inscription, peut-être postérieure au VIe siècle, indiquant que le défunt a exercé son ministère 47 ans1. 1

CIL XI, 190* (rejetée comme trop tardive).

** IANVARIVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. Avec un homonyme, I. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

[F]lauius Seruilius ILATEVTA

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** IANVARIVS presbyter, prêtre romain, déjà âgé, aurait été traduit devant le uicarius (de la Ville), Gordianus, au temps de l’empereur Julien; il aurait refusé de sacrifier et serait parvenu à convertir Gordianus; accusé de l’avoir perverti, il aurait été condamné à mort pour magie. Les actes sont d’une qualité si médiocre qu’on ne peut être assuré de l’existence de I1. 1

AASS, Mai. II, p. 551-552 (BHL 3612).

IASON

(IVe/Ve s.)

presWy¥terov1, prêtre connu par une inscription trouvée à Catane (= Catana), mentionnant l’achat d’une tombe, pour lui-même et pour ses enfants 2. Ia¥swn. G. LIBERTINI, Il museo Biscari, Milan, 1930, p. 317 (Agnello, Silloge, p. 35-36 et 83-84, n. 60). 1

2

ICONIVS

(IVe/Ve s.)

vraisemblablement un fossor, connu par un graffito, indiquant qu’il a procédé au blanchiment de la crypte de Parthenius au cimetière de Calliste, à Rome1. Il trace également une acclamation, dans le voisinage 2 et il est peut-être mentionné dans le même cimetière sur un fragment d’épitaphe 3. ICVR, NS 4, 9542. ICVR, NS 4, 9534 a. 3 ICVR, NS 4, 9920.

1

2

** IERONCIVS évêque de Bologne : voir ** GERONTIVS. * IGILA

(. . . 551 . . .) spodeus : voir DANIHEL.

[F]lauius Seruilius ILATEVTA

(début du Ve s.)

militaire cité dans une inscription de Concordia Sagittaria (Venezia; = Concordia), achète, avec Flauius Seruilius Otraustaguta et Felicitas, un sarcophage pour y déposer le centenarius Flauius Andia appartenant au numerus brachiatorum, dont il fait sans doute lui-même partie; avec ses compagnons, il recommande la sépulture à l’Église de Concordia et prévoit pour qui oserait ouvrir le sarcophage une pénalité financière1. 1

CIL V, 8740; voir FELICITAS 3.

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ILICIVS

ILICIVS

(. . . 387/390 – entre 401 et 417 . . .) presb(yter),

prêtre romain, prend une part active à l’aménagement et à la décoration d’une église, dans une salle de thermes où s’établit le titulus Pudentis (Ste-Pudentienne). Dans une première inscription tracée sur le livre que tient, dans la mosaïque absidiale, l’apôtre Paul, I. est nommé après Leopardus comme l’un des deux fondateurs, ce qui implique qu’il a financé des travaux dont il est également l’entrepreneur dès l’origine (en 387 ou en 390) jusqu’en 3981. I. apparaît aussi, au premier rang par l’ordre alphabétique, dans une dédicace qui mentionne également les prêtres Leopardus et Maximus et leur intervention commune, sous l’épiscopat de Sirice 2. Enfin, il est mentionné après le pape Innocent (401-417) et avec le prêtre Maximus dans l’inscription par laquelle le prêtre Leopardus indique qu’il a financé le décor de marbres et de peintures pour l’église. Il appartient en conséquence, comme les deux autres prêtres, au service du titre de Ste-Pudentienne 3. ` la même époque (fin du IVe siècle ou début du Ve siècle), il finance et A dédicace l’aménagement complet (y compris la couverture) de la memoria (une basilique à demi-souterraine) de saint Hippolyte sur la Tiburtine 4 et peutêtre un portique lié à celle-ci 5. 1 G. B. DE ROSSI, BAC, 1867, p. 53; id., Mosaici cristiani e saggi dei pavimenti delle chiese di Roma anteriori al secolo XV, Rome, 1899, p. 27 sq. 2 Id., BAC, 1867, p. 51-52; voir MAXIMVS 8; LEOPARDVS 2. 3 Id., Mosaici, p. 27. 4 Id., BAC, 1867, p. 57. 5 P. TESTINI, Quaeritur inuenus colitur, Misc. U.M. Fasola, Studi Ant. Crist. XL, Rome, 1989, 2, p. 781-793.

ILIVS1

(IVe s.?) ep(iscopu)s,

évêque connu par un proscynème tracé sur une paroi de la crypte «de Gaius» au cimetière de Calliste 2, à Rome. 1 2

Lecture proposée par G.B. De Rossi. ICVR, NS 4, 9540.

IMMOLA

(IVe/Ve s.) c(larissima) f(emina),

donatrice, connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement retrouvée à Vicenza (= Vicetiae), dans le martyrium des saints Felix et Fortunat; avec le clarissime Felix et une autre clarissime, Toribius, I. contribue au paiement1. 1 MIRABELLA ROBERTI, La basilica dei SS. Felice e Fortunato in Vicenza, 1979, p. 45; voir FELIX 18.

INDICIA

IMPORTVNVS1

1039 (. . . 550 . . .)

de subdiaconorum et notariorum uel defensorum officio depositus, Romain (sous-diacre, notarius ou defensor), appartient probablement à la suite du pape Vigile, arrivé à Constantinople le 25 janvier 547 2. I. fait opposition, en suivant l’exemple des diacres romains Rusticus et Sebastianus, au Iudicatum promulgué le 11 avril 548 3 par le pape Vigile, qui condamne Théodore de Mopsueste (l’homme et l’oeuvre), des écrits de Théodoret de Cyr hostiles à Cyrille d’Alexandrie et la lettre d’Ibas d’Édesse à Maris (les «Trois Chapitres»); après le 18 mars 550 4 – date à laquelle Rusticus et Sebastianus, déjà excommuniés, sont menacés de déposition 5 – et vraisemblablement avant le 15 août 550 6, date à laquelle Vigile retire le Iudicatum –, I. est déposé et exclu de tout grade par le pape Vigile, comme complice des deux diacres, à moins qu’il ne vienne à résipiscence; il est condamné à la suite de Rusticus et de Sebastianus, en même temps que d’autres clercs romains, Iohannes, Gerontius, Seuerinus, un autre Iohannes et Deusdedit 7 ; il doit recevoir notification de la sentence par l’intermédiaire de Iohannes, évêque des Marses, Zacchaeus de Squillace, Iulianus de Cingoli ainsi que des diacres romains Sapatus et Petrus, du primicerius notariorum Surgentius et des sous-diacres Seruusdei et Vincentius 8. Var. INPORTVNVS. Auctuarium Marcellini, 10, 4, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 108.. 3 Voir VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 8, ACO IV, 1, p. 189 (Jaffé 927); voir RVSTICVS 11; SEBASTIANVS 11. 4 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 5, ibid., p. 196 (Jaffé 924). 5 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 3, ibid., p. 196, ligne 7. 6 Id., Iuramentum, ibid., p. 198-199 (Jaffé 928). 7 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 22, ibid., p. 194; voir IOHANNES 38 et 39; SEVERINVS 4; GERONTIVS 10; DEVSDEDIT 4. 8 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 24, ibid. ; voir IOHANNES 36 ; IVLIANVS 27; PETRVS 60; SERVVSDEI 5; VINCENTIVS 7. 1

2

INBENIA

(Ve/VIe s.) famula D(e)i,

connue pour son épitaphe provenant de Cuglieri (Oristano); I. est une fidèle peut-être engagée au service de l’Église, mais non une martyre comme l’abréviation M – en réalité celle de mensis – l’avait laissé supposer1; meurt un 3 janvier 2. CIL X, 1248* qui retenant à tort cette interprétation, classe l’inscription parmi les faux. M. G. CAMPUS, L’Africa romana 8, Atti del VIII convegno di Studi, Sassari, 1991, p. 1063-1072 = AE, 1991, n. 910. 1

2

INDICIA

(. . . entre 374 et 397 . . .) uirgo,

vierge consacrée par l’évêque Zeno qui reçoit ses vœux alors qu’elle est encore toute jeune1 et qu’elle demeure à Vérone 2 ; elle fait un séjour auprès de

1040

INFAN[. . .]

Marcellina, la sœur d’Ambroise de Milan, à un moment où ce dernier est absent de sa cité 3. Elle est accusée, par une dénonciation écrite de son beau-frère Maximus présentée à Syagrius, un successeur de Zeno sur le siège de Vérone, d’avoir eu un enfant et de l’avoir tué 4. Elle est soumise à une enquête, à la demande de son beau-frère 5, qui s’appuie sur le témoignage de Renatus et de Leontius, témoins de complaisance, et elle est finalement menacée de subir l’examen d’une sage-femme sur ordre de Syagrius qui se réserve de se prononcer sur cette affaire 6. Elle se rend à Milan 7 où elle est entendue par Ambroise, assisté d’autres évêques 8. Elle présente une lettre de Syagrius qui lui est adressée et qui ne reprend pas les accusations portées dans le message expédié par ce dernier à Ambroise 9. Elle est lavée de toute accusation par un tribunal composé d’évêques réunis avec Ambroise de Milan10, constatant que Maximus, pressé par l’interrogatoire, se rétracte11, que les témoins à charge sont défaillants, et au demeurant ont été excommuniés12, que, dans le cas d’I., l’épreuve de la sage-femme est odieuse13 et qu’elle-même jouit, à Vérone, d’une excellente réputation14 puisqu’elle est défendue par les témoignages de Paterna et de Marcellina15. AMBROSIUS, Ep. 5, 1, PL 16, 891 = Ep. 56, 1, CSEL 82, 2, p. 84. Id., Ep. 5, 12, ibid., 895 = Ep. 56, 12, CSEL 82, 2, p. 91, ligne 146. 3 Id., Ep. 5, 21, ibid., 898 = Ep. 56, 21, CSEL 82, 2, p. 96, lignes 268-269; voir MARCELLINA 1. 4 Id., Ep. 5, 12, et 18-19, ibid., 895 et 897 = Ep. 56, 12 et 18-19, CSEL 82, 2, p. 90 et 94-95; voir MAXIMVS 5. 5 Id., Ep. 5, 4, 17 et 18-19, ibid., 892, 896 et 897 = Ep. 56, 4, 17 et 18-19, CSEL 82, 2, p. 86 et 94-95. 6 Id., Ep. 5, 1, 5-6, 19 et 21, ibid., 891, 893 et 897-898 = Ep. 56, 1, 5-6, 19 et 21, CSEL 82, 2, p. 84, 86-87, 95 et 96; voir LEONTIVS 6; RENATVS 1. 7 Id., Ep. 5, 19, ibid., 897 = Ep. 56, 19, CSEL 82, 2, p. 95. 8 Id., Ep. 5, 1 et 20-21, ibid., 891 et 897 = Ep. 56, 1 et 20-21, CSEL 82, 2, p. 84 et 96. 9 Id., Ep. 5, 18, ibid., 897 = Ep. 56, 18, CSEL 82, 2, p. 94. 10 Id., Ep. 5, 1 et 24, ibid., 891 et 898 = Ep. 56, 1 et 24, CSEL 82, 2, p. 84 et 97; cf. id., Ep. 6, 1, PL 16, 898-899 = Ep. 57, 1, CSEL 82, 2, p. 98. 11 Id., Ep. 5, 3-4 et 17-18, ibid., 892-893 et 896-897 = Ep. 56, 3-4 et 17-18, CSEL 82, 2, p. 85-86 et 93-94. 12 Id., Ep. 5, 19-20 et 24, ibid., 897 et 898 = Ep. 56, 19-20 et 24, CSEL 82, 2, p. 95-96 et 97. 13 Id., Ep. 5, 8-10 et 14, ibid., 893-894 et 895 = Ep. 56, 8-10 et 14, CSEL 82, 2, p. 88-90 et 91-92. 14 Id., Ep. 5, 12, ibid., 895, = Ep. 56, 12, CSEL 82, 2, p. 90-91. 15 Id., Ep. 5, 21-23, ibid., 897-898 = Ep. 56, 21-23, CSEL 82, 2, p. 96-97. 1

2

INFAN[. . .]

(fin IVe/Ve s.)

connu par l’inscription d’un pavement, découvert dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec Innocen[. . .], peut-être son épouse, contribue au paiement de la mosaïque, pour une église antérieure à l’édifice du Ve siècle, précédant lui-même l’église construite au milieu du VIe siècle par l’évêque Eufrasius1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 26, n. 27.

INGENVINVS

INGENIOSVS

1041 (. . . 392/393 . . .)

chrétien établi à Rome1, qui, après avoir mené une vie ascétique 2, devient disciple actif de Iouinianus. Il est excommunié avec Iouinianus, Auxentius, Genialis, Germinator, Felix, Plotinus, Marcianus, Ianuarius, par le pape Sirice, dans un concile réuni à Rome 3. Il gagne Milan, en même temps que louinianus et les autres condamnés, d’où il est chassé après intervention des prêtres Crescens, Leopardus et Alexander, légats du pape Sirice 4. Il est de nouveau condamné par un concile milanais réuni par Ambroise, qui confirme la sentence romaine en 392/393 5. 1 SIRICIUS, Ep. 7, 4, PL 13, 1171 = id., dans AMBROSIUS, Ep. extra coll., 6, CSEL 82, 3, p. 301 (Jaffé 260). 2 AMBROSIUS, Ep. 42, 9-10, PL 16, 1127 = Ep. extra coll. 15, 9-10, CSEL 82, 3, p. 307-308. 3 Voir note 1 : concile qui s’est tenu antérieurement au concile de Milan; voir IOVINIANVS 1; AVXENTIVS 4; GENIALIS 1; GERMINATOR; FELIX 10; PLOTINVS; MARCIANVS 1; IANVARIVS 5. 4 AMBROSIUS, Ep. 42, 12-13, PL 16, 1128 = Ep. extra coll. 15, 12-13, CSEL 82, 3, p. 309-310; voir CRESCENS 2; LEOPARDVS 2; ALEXANDER 2. 5 Id., Ep. 42, 14, ibid. = Ep. extra coll. 15, 14, CSEL 82, 3, p. 310-311.

INGENVINVS

(. . . entre 577 et 586 – 591 . . .)

episcopus Sabionensis (Sabiona = monastère de Sabiona, près de Bressanone; Bolzano), évêque de Sabiona, participe, d’après la liste des signatures conservée dans la Chronica Patriarcharum Gradensium, avec le titre d’évêque de Raetia Secunda, au synode réuni par l’archevêque d’Aquilée Helias dans la basilica sanctae Euphemiae (Basilica S. Eufemia) au Castrum Gradense (Grado; Gorizia), à une date imprécise entre 577 et 5861. Avec vingt autres évêque de Venetia et Histria, de Noricum et de Pannonia, et quelque prêtres, tous séparés de la communion romaine par leur refus de la condamnation des Trois Chapitres (concile de Constantinople, 533), I. souscrit une synodale rappelant la fidélité au concile de Chalcédoine des évêques présents, et approuvant le transfert du siège archiépiscopal d’Aquilée au Castrum Gradense 2. I. refuse, en compagnie de onze autres évêques partisans des Trois Chapitres, de suivre l’archevêque d’Aquilée Seuerus, lorsque ce dernier accepte, pendant son séjour forcé à Ravenne, entre 588 et 590, la communion de l’évêque Iohannes qui approuve, avec l’Église de Rome, les décisions du ` ce titre, il peut être un des dix évêques deuxième concile de Constantinople. A qui se réunissent à l’Oppidum Maranum (Marano Lagunare; Udine) avant 591, dans un concile qui prend deux décisions : – réintégrer dans la communion des Églises séparées de Rome Seuerus d’Aquilée, qui présente une formule de rétractation dans laquelle il reconnaît ses erreurs; – probablement réconcilier aussi les évêques Iohannes de Parentium

1042

INGENVVS

(Porecˇ ; Croatie), Seuerus de Trieste, Vindemius episcopus Cessensis (Église d’Istrie non identifiée, peut-être Cissa = Peljesacˇ ; Croatie), l’évêque de Noricum Iohannes de Celeia (Celje; Slovénie) et Patricius d’Emona (Ljubljana; Slovénie), qui avaient rejoint la communion romaine en même temps que Seuerus 3. I., avec neuf autres évêques partisans de Trois Chapitres et établis dans des cités sous domination lombarde, souscrit au premier rang 4 une lettre adressée avant janvier 591 à l’empereur Maurice. I. s’associe ainsi à un texte qui explique au prince pourquoi les évêques de Venetia et Histria refusent la condamnation des Trois Chapitres 5, lui rappelle l’engagement que l’empereur a pris à la fin de l’épiscopat de Helias, de ne pas inquiéter les évêques séparés de Rome 6, qui rapporte l’arrestation de Seuerus d’Aquilée et les pressions exercées sur lui pour lui faire regagner la communion romaine, explique que l’évêque d’Aquilée ne veut pas se rendre au concile proposé par le pape Grégoire de peur d’y être contraint à l’unité 7, demande à l’empereur que toutes les poursuites et les pressions soient suspendues jusqu’à ce qu’une victoire définitive contre les Lombards permette à Maurice de juger lui-même cette affaire 8 et explique enfin que toute autre politique obligerait les évêques suffragants d’Aquilée, fidèles soutiens de l’Empire, à quitter leurs sièges, lesquels passeraient sous le contrôle des archevêques gaulois voisins non soumis à l’empereur 9. 1 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, ligne 15; Acta concilium Mantuanum, MGH conc. 2, p. 588-589. 2 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, lignes 15-35. 3 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 26, MGH srl, p. 107; voir SEVERVS 24 et 25; IOHANNES 63 et 41; PATRICIVS 6. 4 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, MGH Ep. I, p. 21 = ACO IV, 2, p. 135. 5 Ep. episcoporum, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 18, lignes 8-23 = ACO IV, 2, p. 133, lignes 8-23. 6 Ep. episcoporum, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 18, lignes 24-35 = ACO IV, 2, p. 133, lignes 24-34. 7 Ep. episcoporum, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 18, ligne 36 à p. 19, ligne 20 = ACO IV, 2, p. 133, ligne 39 à p. 134, ligne 10. 8 Ep. episcoporum, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 20, lignes 1-14 = ACO IV, 2, p. 134, lignes 32-38. 9 Ep. episcoporum, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 20, lignes 15-29 = ACO IV, 2, p. 135.

INGENVVS

(. . . octobre 598 . . .)

vraisemblablement habitant de Palerme, s’efforce, avec Anastasius et Bonifatius, d’expulser, d’un domaine en sa possession depuis plusieurs années, Ianuaria, comme cette dernière vient s’en plaindre auprès du pape Grégoire, à Rome, dont elle revient avec une lettre du pontife datée d’octobre 598 et adressée au defensor Panormitanus (= Palermo, Sicilia), Fantinus : aux termes de cette lettre, I., comme ses compagnons, sera averti par Fantinus qu’il devra, soit porter l’affaire, s’il s’estime dans son bon droit, devant la justice, soit renoncer à user de la force contre Ianuaria que l’Église prend sous sa protection1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 39, MGH Ep. II, p. 68 = Ep. 9, 39, CC 140 A, p. 598 (Jaffé 1563); voir PLRE 3, p. 619; voir ANASTASIVS 18; BONIFATIVS 38; IANVARIA 2.

INNOCENTIVS

2

INNOCEN[. . .]1

1043 (fin IVe/Ve s.)

connue par l’inscription d’un pavement, découvert dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec Infan[. . .], peut-être son époux, contribue au paiement de la mosaïque, pour une église antérieure à l’édifice du Ve siècle, précédant elle-même l’église construite au milieu du VIe siècle par l’évêque Eufrasius 2. 1 2

Probablement Innocen[tia]. Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 26, n. 27.

** INNOCENTIA1 selon le témoignage d’Andreas Agnellus, est la fille de l’évêque Seuerus de Ravenne et de Vincentia et elle est ensevelie aux côtés de sa mère par Seuerus 2. 1 2

Var. ANNOCENCIA. ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 15, A. Testi Rasponi, p. 47 = MGH srl,

p. 284.

An(nius) INNOCENTIVS 1

(. . . avant 366)

acol(uthus), acolyte romain, dont l’éloge funéraire précise qu’il a été envoyé – par le pape Jules (337-352) ou Libère (352-366) – deux fois en Grèce, souvent en Campanie, en Calabre, en Apulie et enfin en Sardaigne, où il meurt à 26 ans, un 25 août. Son corps ayant été transporté à Rome, il reçoit, au cimetière des saints Marc et Marcellien, près de la voie Appia, une sépulture aménagée par son frère, le prêtre An(nius) Vincentius1, lui-même décédé en 366 2. 1 2

ICVR, NS 4, 11805. ICVR, NS 4, 11763; voir VINCENTIVS 2.

INNOCENTIVS

2

(. . . après 368 et avant 373 . . .)

episcopus, attesté au 8e rang des évêques présents réunis à Rome (après 368 et avant 373)1 par le pape Damase, après que les évêques de Gaule et de Vénétie lui ont fait rapport sur l’expansion arienne en Italia, pour traiter du cas d’Auxentius de Milan (ad audiendam causam Auxentii) et du symbole de Rimini (359), auquel ce dernier se réfère. I. est associé, ainsi que les autres participants, à la lettre synodale que le pape rédige pour rappeler la condamnation du symbole de Rimini, pour répéter celle d’Auxentius de Milan, en promettant le rétablissement de l’orthodoxie nicéenne 2. On a pensé, sans aucun argument décisif, que I. pouvait être le premier évêque de Tortona 3. 1 Conc. rom., Ep. Confidimus, dans DAMASUS, Ep. 1, Schwartz, ZNTW 35, 1936, p. 19, ligne 3 (Jaffé 232); pour la date, Ch. Pietri, Roma christiana, p. 734.

1044

INNOCENTIVS

3

2 Conc. rom., Ep. Confidimus, ibid., p. 19-20; cf. THEODORETUS, HE 2, 22, GCS 19, p. 147; cf. SOZOMENUS, HE 6, 23, GCS 50, p. 265-268; voir AVXENTIVS 1. 3 Lanzoni, Diocesi, p. 821.

INNOCENTIVS

3

(. . . 374/375)

presbyter, prêtre italien, ami de Jérôme (qu’il a probablement rencontré lors de son deuxième séjour en Italie, 367-373), est lié à Evagrios d’Antioche; il réclame instamment à Jérôme le récit d’une intervention d’Evagrios en faveur d’une femme de Verceil, injustement condamnée pour adultère; en réponse à sa requête, il reçoit une lettre de Jérôme, écrite peu après la mort de l’évêque Auxentius de Milan (automne 374), relatant longuement les événements1. Il faut très probablement identifier I. à l’homonyme, dédicataire de la traduction de la Vita Antonii par Evagrios – œuvre réalisée pendant le séjour italien de ce dernier (362-avant 373) – bien que I. n’y soit pas qualifié du titre de presbyter, peut-être parce qu’il n’a pas encore été ordonné 2. I. doit certainement être reconnu dans l’homonyme, cher au cœur de Jérôme, qui gagne l’Orient et meurt en Syrie d’une mauvaise fièvre, à la fin de 374 ou plutôt en 375, comme l’annonce à Rufin d’Aquilée Jérôme, privé de son ami peu après l’arrivée de celui-ci, mais réconforté par la présence d’Evagrios 3. 1 HIERONYMUS, Ep. 1, CSEL 54, p. 1-8 (deux manuscrits seulement qualifient I. de presbyter); voir AVXENTIVS 1. 2 EUAGRIUS, Praef., Vitae Antonii, PL 73, 125. 3 HIERONYMUS, Ep. 3, 3, CSEL 54, p. 14-15; voir RVFINVS 3, note 27.

INNOCENTIVS

4

(. . . 386 - après 388 . . .)

aruspex, haruspice établi à Milan, à l’époque du conflit des Basiliques (386), utilise la magie pour exciter la haine du peuple contre Ambroise, en pratiquant un sacrifice sur le toit d’une église1. Après la mort de Justine (388), I., jugé dans un procès de magie et soumis à la question, s’écrie que les tortures les plus douloureuses lui sont infligées par l’ange gardien de l’évêque 2. 1 2

PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 20, Pellegrino, p. 78-80. Id., Vita Ambrosii, 20, ibid., p. 78.

INNOCENTIVS

5

(IVe s.)

presb(yter), prêtre romain, intervient au bénéfice d’un Primulus pour la concession d’une sépulture, composée d’un bisomus et d’un monosomus, dans un cubiculum du cimetière de Prétextat1.

INNOCENTIVS

1045

9

Il est possible d’identifier ce prêtre avec un homonyme (pr)aebyter, dédicant de l’épitaphe de Maxentia, dans une région proche de la Spelunca magna 2. 1 2

ICVR, NS 5, 14568. ICVR, NS 5, 14474.

INNOCENTIVS

6

(IVe s.)

peut-être un fossoyeur romain, si on pense que le cognomen mentionné est bien celui du fossor cité dans l’épitaphe, très fragmentaire, provenant de la voie Ardéatine (?)1. 1

ICVR, NS 3, 9269.

INNOCENTIVS

7

(. . . 401-417 . . .)

originaire d’Albano, fils d’Innocentius, selon le Liber Pontificalis dont le témoignage, pour cette époque et en ce cas, paraît peu sûr1; il aurait été, selon les Gesta Liberii, un diacre de Libère en 356, peu avant l’exil de ce dernier, ce qui le ferait arriver à l’épiscopat septuagénaire. Évêque de Rome (401-417) 2. 1 2

Liber Pont., XLII, 1, p. 220. Gesta Liberii, 8, PL 8, 1392.

INNOCENTIVS

8

(414-486)

ep(iscopus), évêque d’Ivrea (Torino; = Eporedia), mort à 72 ans, le 29 mars 4861. 1

Inscr. Italiae, XI, 2, Eporedia, p. 17, n. 43.

* INNOCENTIVS

(. . . 418-419 . . .)

presbyter : voir PCBE, Afrique, p. 604-605

INNOCENTIVS

9

(. . . octobre 443 . . .)

episcopus, évêque italien appartenant à l’épiscopat de Campanie ou à celui du Picenum ou encore à celui de Tuscia, puisqu’il est chargé, avec les évêques Legitimus et Segetius1, appartenant à l’un de ces trois collèges, d’apporter aux épiscopats de

1046

INNOCENTIVS 10

ces trois provinces 2 une décrétale du pape Léon datée du 10 octobre 443, rappelant qu’il est interdit d’admettre aux ordres sacrés l’esclave qui n’a pas été affranchi par son maître, l’époux d’une veuve ou le veuf remarié, défendant aux clercs et aux laïcs la pratique de l’usure et enfin menaçant de déposition tout évêque qui enfreindrait les règles canoniques 3. 1 La lettre énumère dans l’ordre alphabétique le nom des provinces comme celui des évêques : il est donc aléatoire d’établir des correspondances; voir SEGETIVS 1. 2 LEO, Ep. 4, 2, PL 54, 613 A (Jaffé 402). 3 Id., Ep. 4, 1-5, ibid., 611-614.

INNOCENTIVS 10

(. . . 487-502 . . .)

episcopus ecclesiae Meuanatis 1 (Meuania = Bevagna; Perugia), mentionné au 25e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 3. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 4. I., mentionné au 8e rang des évêques sur la liste de présence 5, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 6 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 7, pour établir, après des troubles récents 8, un règlement des élections pontificales 9. Il souscrit au 11e rang10 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues11. I. souscrit au 30e rang12 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie) les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric13 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi14, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque15. Il n’est pas exclu d’identifier I. avec l’un des quatre évêques homonymes, mentionnés sans indication de siège au 12e, 38e 48e et 54e rang sur la liste de présence du concile romain16 convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50217 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48318, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales19. Mais il ne figure pas sur la liste de souscriptions de ce constitutum 20. Il n’est pas exclu d’identifier I. avec l’évêque homonyme mentionné sans indication de siège au 29e rang des évêques sur la liste de présence du concile

INNOCENTIVS 11

1047

qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 21 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 22, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 23. Var. Miuanatis. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 609). 3 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 4 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 5 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 6 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 8 Voir LAVRENTIVS 23. 9 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 10 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 406, = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 648. 11 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 12 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 434 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 668; pour la date, voir liste des conciles. 13 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 14 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 15 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 16 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 439-440 ou 441 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 683 ou 684; voir INNOCENTIVS 11, 13, 14. 17 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 18 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 19 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 20 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451-455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 692-695. 21 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, à moins qu’il ne s’agisse d’Innocentius 11. 22 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 23 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 47. 1

2

INNOCENTIVS 11

(. . . 495?-499-502 . . .)

episcopus ecclesiae Forosemproniensis1 (Forum Sempronii = Fossombrone; Pesaro e Urbino), mentionné au 34e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in

1048

INNOCENTIVS 12

basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 39e rang 7, le même décret que son collègue homonyme de Meuania 8. I. souscrit, au 41e rang 9, la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie) les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric10 – dans les mêmes conditions qu’Innocentius de Meuania11. De même que pour ce dernier, il n’est pas exclu d’identifier I. avec l’un des quatre évêques homonymes, mentionnés sans indication de siège au 12e, 38e, 48e et 54e rang sur la liste de présence du concile romain12 convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50213. Il souscrit en effet au 40e rang ce constitutum de Symmaque14. De la même façon, il n’est pas exclu d’identifier I. avec l’évêque homonyme mentionné sans indication de siège au 29e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri15 et qui est convoqué par le pape Gélase. Var. Forosensis. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel., p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 408 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 649. 8 Voir INNOCENTIVS 10, notes 6-11. 9 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 435 = SYMMACHUS, Ep. 5, 11, Thiel, p. 668; pour la date, voir liste des conciles. 10 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 11 Voir INNOCENTIVS 10, notes 13-15. 12 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 439-440 ou 441 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 683 ou 684 à moins qu’il ne s’agisse d’INNOCENTIVS 10, 13 ou 14. 13 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 14 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 435 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 694. 15 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437 à moins qu’il ne s’agisse d’INNOCENTIVS 10 ou 13; voir INNOCENTIVS 10, notes 22-23. 1

2

INNOCENTIVS 12

(Ve s.)

diaconus, donateur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de la basilique préeuphrasienne de Porecˇ (Croatie; = Parentium); il contribue pour cent pieds au paiement de la mosaïque dans la cathédrale antérieure de plus d’un siècle à l’église construite par l’évêque Eufrasius au milieu du VIe siècle. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 34, n. 71.

INNOCENTIVS 14

INNOCENTIVS 13

1049

(. . . 23 octobre 502 – 6 novembre 502? . . .)

episcopus ecclesiae Ferentinatium (Ferentinum = Ferentino; Frosinone), souscrit au 17e rang1 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 2 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 3, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 4 à se réconcilier avec leur évêque 5. Il n’est pas exclu d’identifier I. avec l’un des quatre évêques homonymes, mentionnés sans indication de siège au 12e, 38e, 48e et 54e rang sur la liste de présence du concile romain 6 convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 7. Mais il ne figure pas sur la liste de souscriptions du constitutum 8 de Symmaque. 1 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 435 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 668; pour la date, voir liste des conciles. 2 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 657-658. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 6 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 439-440 ou 441 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 683 ou 684. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682; voir INNOCENTIVS 10, 11 et 14 de siège inconnu). 8 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451-455 = SYMMACHUS, Ep., 6, 19, Thiel, p. 692-695.

INNOCENTIVS 14

(. . . 23 octobre 502 – 6 novembre 502? . . .)

episcopus ecclesiae Tifernatium Tiberinorum (Tifernum Tiberinum = Città di Castello; Perugia), souscrit au 44e rang1 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie) les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 2 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 3, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 4 à se réconcilier avec leur évêque 5. Il n’est pas exclu d’identifier I. avec l’un des quatre évêques homonymes, mentionnés sans indication de siège au 12e, 38e, 48e et 54e rang sur la liste de présence du concile romain 6 convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa

1050

INNOCENTIVS 15

présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 7. Il souscrit au 55e rang ce constitutum de Symmaque 8. 1 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 435 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 668; pour la date, voir liste des conciles. 2 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 657-658. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 6 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 439-440 ou 441 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 683 ou 684. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682; voir INNOCENTIVS 10, 11 et 13. 8 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 454 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695.

INNOCENTIVS 15

(. . . 7-9 décembre 531 . . .)

presbyter, prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican), sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 15e rang des prêtres1. ` ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par A Theodoros episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 20e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. Conc. Conc. 3 Conc. 4 Conc. 5 Conc. 6 Conc.

1

2

roman. roman. roman. roman. roman. roman.

(531), (531), (531), (531), (531), (531),

INNOCENTIVS 16

sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. sessio 2, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. sessio 1, ibid., 745-746. = Silva Tarouca, p. 9-12. sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

(. . . juillet 599-603 . . .)

episcopus Sardiniae, évêque sarde, de siège non mentionné, est destinataire d’une lettre du pape Grégoire, datée de juillet 599, également adressée à d’autres évêques de Sar-

1051

** INNOCENTIVS

daigne, Vincentius, Marinianus (évêque de Turris), Libertinus, Agatho et Victor; I., comme les autres évêques, est rappelé à l’ordre et invité à observer l’antique coutume prévoyant que les évêques sardes sollicitent de leur métropolitain la date de la Pâque pour l’année suivante, chaque année après la période pascale; il est également invité à observer la règle interdisant aux évêques de quitter l’île sans la permission écrite du métropolitain (litterae formatae), exception faite du cas où ils doivent faire recours au Siège apostolique contre l’évêque de Cagliari1. I. est chargé par Grégoire en septembre 603 de juger, avec l’évêque Libertinus, le différend opposant l’abbé Iohannes de Cagliari, au sujet de son héritage, à l’abbesse Desideria 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 202, MGH Ep. II, p. 189-190 = CC 140 A, p. 760-761 (Jaffé 1729); voir AGATHO 7; VINCENTIVS 10; VICTOR 18; LIBERTINVS 4; MARINIANVS 5. 2 Id., Ep. 13, 6, ibid., p. 371 = CC 140 A, p. 496 (Jaffé 1870); voir IOHANNES 76.

INNOCENCIVS 17

(Ve s.?)

ep(iscopu)s, évêque de Vérone, est représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus, où il figure au 14e rang1. I. est mentionné dans une inscription du XIe/XIIe s. (perdue) qui énumère d’autres évêques ainsi que des martyrs ensevelis à S. Stefano 2. 1 2

Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G. B. Pighi, Verona, 1972, p. 73. J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 265-266, et p. 297.

** INNOCENTIVS évêque d’Arezzo (Aretium) indiqué au 19e rang d’une liste épiscopale du XIe siècle1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 573.

** INNOCENTIVS évêque de Tortona (Alessandria; = Dertona), mentionné dans une Vie postérieure au Xe siècle, qui en fait un envoyé de l’empereur Constantin et du pape Silvestre et le constructeur d’une église dédiée à saint Laurent1. Il n’y a rien à retenir de ce roman 2. 1 2

AASS, April. II, p. 478-481 (BHL 4281). Malgré Lanzoni, Diocesi, p. 896; voir J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 664-665.

** INNOCENTIVS père du pape Innocent (401-417), selon le Liber Pontificalis, dont le témoignage, pour cette sorte d’information et pour cette époque, a peu de valeur1. 1

Liber Pont., XLII, 1, p. 220.

1052

Fl(auius) INPORTVNVS 1

Fl(auius) INPORTVNVS 1

(. . . 509 - avant mai 526 . . .)

membre de la famille des Decii, fils de Basilius, préfet du prétoire en 4831, est envoyé 2 – avant la fin de 525 3 – par le roi Théodoric à Constantinople, avec le pape Jean Ier, les sénateurs Theodorus, Agapitus et Agapitus alter 4, ainsi qu’avec les évêques Ecclesius de Ravenne, Eusebius de Fano et Sabinus, prélat campanien 5, pour demander à l’empereur Justin, au nom du roi, l’abrogation des mesures prises contre les ariens; il se trouve à Constantinople au plus tard à Pâques (19 avril) 6. ` son retour, antérieur à mai 526 (mort du pape Jean), il est, avec le pape A Jean et avec les autres légats, emprisonné par Théodoric, mécontent des résultats de l’ambassade 7. Voir PLRE 2, p. 592, Inportunus. Liber Pont., LV, 2, p. 275. 3 MARCELLINUS COMES, Chronicon, ann. 525, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 102. 4 Excerpta Valesiana, 90, Moreau, p. 26; Liber Pont., LV, 2, p. 275; PAULUS DIAC., Hist. Rom., 16, 8, MGH aa 2, p. 218; voir THEODORVS 12; AGAPITVS 13 ou 14. 5 Excerpta Valesiana, voir note 4; voir ECCLESIVS 1; EVSEBIVS 11; SABINVS 6. 6 Voir note 3. 7 Liber Pont., LV, 5, p. 276; cf. Excerpta Valesiana, 93, Moreau, p. 26-27. 1

2

INPORTVNVS1 2

(. . . janvier 592 – avant mai 599)

episcopus Atellanae ciuitatis (Atella, près d’Aversa; Caserta), laisse par testament deux tiers de sa fortune à sa belle-fille et le reste à son Église. I. meurt avant mai 599, puisqu’à cette date, le pape Grégoire charge Anthemius, le sous-diacre recteur du patrimoine romain en Campanie, de vérifier l’état des biens possédés par I. avant sa consécration épiscopale, les seuls dont l’évêque avait le droit de droit de disposer en faveur d’un autre héritier que son Église 2. Il faut identifier I. avec l’évêque Importunus (de siège non mentionné), destinataire d’une lettre du pape Grégoire, datée de janvier 592 : I. est informé que le porteur de la missive, le prêtre Dominicus, est envoyé par le pape desservir une de ses «paroisses», l’ecclesia sanctae Mariae quae appellatur Pisonis, dépourvue de prêtre. I. est, en conséquence, prié d’attribuer à Dominicus les allocations dues pour cette fonction et en particulier de lui faire restituer les revenus déjà perçus pour la dixième indiction (à partir de septembre 591) 3. Var. IMPORTVNVS. GREGORIUS, Ep. 9, 142, MGH Ep. II, p. 139, lignes 19-27 = Ep. 9, 143, CC 140 A, p. 694 lignes 2-14 (Jaffé 1667). 3 Id., Ep. 2, 16, MGH Ep. I, p. 113 = Ep. 2, 12, CC 140, p. 99 (Jaffé 1168); voir DOMINICVS 7. 1

2

INPORTVNVS

3

(VIe s.)

subdiac(onus) rec(ionis) quartae, sous-diacre romain de la 4e région (ecclésiastique), enterré à la catacombe de Ste-Agnès1. 1

ICVR, NS 8, 21102.

1053

IOANNA

INPORTVNVS

4

(VIe s.)

acol(u)t(hus) s(an)c(ta)e e(c)cl(esiae) Rom(anae) t(i)t(uli) s(an)c(ta)e Anastasiae (S. Anastasia, Roma), acolyte romain du titulus de Ste-Anastasie, enterré dans un cimetière situé entre l’Appia et l’Ardeatina1. 1

ICVR, NS 4, 12303.

INPORTVNVS

5

(. . . avant novembre 600 . . .)

palatinus, officier ou fonctionnaire résidant à Ravenne, est soupçonné, après sa sortie de charge, d’avoir obtenu, à prix d’argent, que le banquier Iohannes se porte son garant, accusation qui entraîne pour ce dernier de graves difficultés, ainsi que le pape Grégoire, en novembre 600, l’explique dans une lettre adressée au sous-diacre Iohannes, à Ravenne1. 1 GREGORIUS, Ep. 11, 16, MGH Ep. II, p. 278 = CC 140 A, p. 884-885 (Jaffé 1805); voir IOHANNES 126 et 127 et PLRE 3, p. 618.

IO[. . .]

(304-24 février 345)

uirgo, vierge consacrée, accueillie vers l’âge de 17 ans dans une famille chrétienne (in conducto; cf. Act. 28, 30), auprès de laquelle elle vit retirée pendant 24 ans; elle meurt à 41 ans, le 24 février 345, et est ensevelie, aux côtés d’un enfant décédé en 341, dans la sépulture familiale, au cimitière de St-Sébastien à Rome1. 1

ICVR, NS 5, 13289.

IOA[nnes]

(VIe/VIIe s.)

pres(byter), prêtre né dans la cité de Naples et élevé dans l’Église de Misène, d’après une épitaphe, provenant de Pozzuoli (Napoli; = Puteoli), probablement tardive1. 1

R. CALVINO, RAC, 58, 1982, p. 53.

* IOANIS IOSTINOS

(Ve/VIe s.)

dia¥konov : voir IOSTINOS. IOANNA1

(Ve s.)

associée à une donation, contribue avec ses parents, des Syriens, Barbeousos et Mathbè, ainsi qu’avec son frère Malchos, au paiement d’un pavement en mosaïque pour une basilique (Basilica di Monastero), édifiée au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia) 2. 1 2

Ioa¥nna. BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 332, n. 4.

1054

IOANNE(s)

IOANNE(s)1

(VIe/VIIe s.)

mo¥n(ako)s th÷v aßgav [. . .], moine, appartenant à un monastère Ste-Hélène à Rome, trace en grec le texte d’une prière, en s’associant avec un autre moine Th(o)ma, à l’occasion d’une visite à la crypte des saints Marcellin et Pierre, dans la catacombe de la via Labicana 2. 1 2

Iwa¥nnq(s). ICVR, NS 6, 15965; voir TH(o)MA 11.

IOANNIS 1

(383-463 ou 461-541)

u(ir) u(enerabilis), praesbyt(er), Dei seruus, prêtre connu par son épitaphe trouvée in agro abellinate, près d’une église d’Aiello (Avellino). I. siège vingt et un ans à la tête de sa communauté et meurt à quatre-vingts ans, un 20 juillet, sous le consulat d’un Basilius, soit en 463, soit en 5411. 1

CIL X, 1192; voir H. SOLIN, ICI ..., à paraître (lecture IOHANNIS).

IOANNIS

2

(IVe/Ve s.)

u(ir) s(pectabilis), chrétient d’Aquilée (Udine; = Aquileia) d’apres le contexte, est connu par la dédicace d’un reliquaire à des saint locaux (Cantius, Cantianus, Cantianilla ...); associé à Laurentius, lui aussi u(ir) s(pectabilis), et à Niceforus, il participe à l’offrande faite aux martyrs d’une capsella d’argent retrouvée à Grado1. 1

G. B. DE ROSSI, BAC, 1872, p. 155 (Diehl 1910); voir LAVRENTIVS 5.

IOANNIS

3

(VIIe s.)

clericus, connu par un proscynème qu’il trace sur une paroi de la crypte sainte au cimetière romain de Commodille1. 1

ICVR, NS 2, 6449, 23.

** IOBIANVS évêque de Bologne (Bononia) placé au 4e rang, avant Eusebius, sûrement attesté en 381, sur la liste épiscopale donnée par un manuscrit canonique du XIVe siècle1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 785; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 431-433.

IOBINVS 1

1055

** IOBIANVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. I. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** IOBIANVS clerc (?) romain, condamné avec Calistus par le pape Silvestre parce qu’il veut célébrer la Pâque, le 29 avril (et non le 25 mars, si le rédacteur entend appliquer la querelle à l’année 322), autrement dit suivre un comput différent (alexandrin) de celui qui est adopté à Rome, selon le témoignage que donne une lettre apocryphe du pape Silvestre, prétendument adressée au concile de Nicée, en fait un texte rédigé pendant la querelle du pape Symmaque avec ses adversaires appuyant Laurentius en 501/502 sur le comput pascal1. 1 PS. SILUESTER, Ep. 2, PL 8, 823-824; cf. Ep. 2, ibid., 823, où Silvestre condamnerait le cycle pascal de Victorius.

* IOBINVS

(. . . 487?-495?-499 . . .) presbyter : voir IOVINVS 4.

IOBINVS 1

(IVe s.) iaconus1,

marié à 21 ans, diacre romain à trente ans pendant cinq ans et deux mois, mort à trente-cinq ans, déposé un 16 février par son épouse au cimetière d’Alexandre, près de la via Nomentana 2. 1 2

Pour diaconus. ICVR, NS 8, 23007.

1056

IOBINVS

IOBINVS

2

2

(. . . novembre 594 . . .)

diaconus et abbas de Portu Veneris (Portus Veneris = Porto Venere; La Spezia), diacre et abbé de Porto Venere, tombé dans une faute grave (sans doute en violant la loi de continence), est signalé par l’évêque de Luni, Venantius, au pape Grégoire; il doit être déposé définitivement de la charge diaconale, condamné à la pénitence et, s’il s’est amendé, installé comme prieur dans une communauté monastique choisie par l’évêque, ainsi que le pape l’ordonne en novembre 594 à Venantius1 et le repète, à titre d’exemple, dans une autre lettre de même date, adressée à l’évêque de Milan Constantius 2. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 18, MGH Ep. I, p. 300, lignes 9-11 = CC 140, p. 286, lignes 17-20 (Jaffé 1332); cf. id., Ep. 5, 17, ibid., p. 298 = CC 140, p. 284 (Jaffé 1331); voir VENANTIVS 8. 2 Id., Ep. 5, 18, ibid.; voir CONSTANTIVS 29.

** IOBINVS fils d’un notable de Ravenne, connu par la Vita Hilari, un texte qui suffit à attester l’existence du saint ermite, mais non l’historicité du récit. Après la conversion de son père, Olybrius, délivré d’une possession démoniaque par l’ermite Hilarus, I., avec sa mère et son frère, aurait été baptisé par un prêtre de passage, Iulianus. Après la mort de sa mère, I., comme son père et son frère, aurait suivi pendant toute sa vie la règle monastique établie par Hilarus1. 1

Vita Hilari abbatis, 1, AASS, Mai. III, p. 471-472 (BHL 3913); voir HILARVS 3.

IOCVNDVS 1

(. . . entre 492 et 496 . . .) episcopus,

évêque italien (établi, semble-t-il, d’après le contexte, sur un siège voisin de Ravenne)1, saisit le pape Gélase du cas du diacre Stephanus qui, élevé au diaconat dans une Église (sans doute la sienne), souhaite se transférer dans une autre. I. reçoit un rescrit de Gélase affirmant l’illégalité de principe d’un tel transfert, mais l’autorisant, à la condition que la requête soit faite par l’évêque Petrus (probablement Petrus II de Ravenne) et acceptée par l’évêque dont dépendait initialement Stephanus 2. 1 On exclura l’évêque homonyme d’Aoste, région dans laquelle l’intervention du pape est peu probable. 2 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 39, Loewenfeld 19, p. 10 (Jaffé 714); voir PETRVS 30; STEPHANVS 3.

* IOCONDVS

(. . . entre 492 et 496?-502 . . .) episcopus ecclesiae Augustinae : voir IVCVNDVS 2.

1057

IOHANNA 1

IOCVNDVS

2

(. . . entre mars 559 et mars 561 . . .) praesbyter Turinatis ecclesiae (= Turrita, près Montefalco;

Perugia), prêtre d’une église du diocèse de Spolète, demande en vain à l’évêque Seuerus de Camerino restitution des vases sacrés de son Église, vendus par ses prédécesseurs à Albinus, un marchand devenu depuis lors clerc de Camerino. Il fait intervenir ensuite, sans plus de succès, son évêque, Paulinus de Spolète. Devant l’attitude obstinée d’Albinus qui refuse toute proposition de rachat, I. s’adresse au pape Pélage Ier qui, par une lettre écrite entre mars 559 et mars 561, somme Seuerus de Camerino de faire restituer, après remboursement, les vases sacrés indûment achetés par Albinus et utilisés pour un usage profane1. 1 PELAGIUS I, Ep. 82, Gassò et Batlle, p. 200 (Jaffé 966); voir SEVERVS 23; ALBINVS 6; PAVLINVS 20.

** IOCVNDVS presbiter, père du pape Bonifatius (418-422)1, selon le Liber Pontificalis, dont le témoignage est, pour cette époque, tout à fait incertain. 1

Liber Pont., XLIII, 1, p. 227.

IOELLVS

(Ve s.)

avec Mocimus, contribue, pour cent pieds, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 337, n. 14.

IOH[. . .]

(VIe/VIIe s.) pr(es)b(yter),

prêtre connu par un proscynème tracé dans un cubiculum de la catacombe de Pamphyle à Rome1. 1 D. MAZZOLENI, Miscellanea in onore di Mgr. Victor Saxer, p. 558-559 (corrigeant la lecture précédente Leo R(omanus)) = ICVR, NS 10, 26318.

IOHANNA 1

(. . . mars 559 . . .)

laïque dont le statut (esclavage ou colonat?) n’est pas précisé, adresse, avec Andreas, une requête au pape Pélage Ier pour se plaindre des difficultés injustement soulevées à propos de sa condition et pour demander à être placée sous

1058

[Io]HANNA

2

la protection de l’Église; elle obtient l’intervention du pape qui, par une lettre de mars 559, invite les évêques Amabilis (d’un siège inconnu) et Leontius (de Vicenza?) à lui accorder la protection de l’Église1. 1 PELAGIUS I, Ep. 40, Gassò et Batlle, p. 113 (Jaffé 999); voir ANDREAS 12; AMABILIS 3; LEONTIVS 15.

[Io]HANNA

2

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

connue par une inscription mutilée du pavement en mosaïque de la basilica sanctae Eufemiae, édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée, Helias; contribue pour ving-cinq pieds au paiement de ce pavement1. 1

G. CUSCITO, Aquileia Nostra, 3, 1972, p. 115.

IOHANNA

3

(. . . août 591 . . .)

juive habitant la Sicile, se convertit au christianisme lorsqu’elle se fiance (post acceptas sponsalitias arras) à Cyriacus, qui devient ensuite son époux. I. demeure l’objet d’injures et de mauvais traitements, même lorsque, un procès lui ayant été intenté, elle obtient gain de cause. Elle se rend à Rome en compagnie de Cyriacus pour porter plainte auprès du pape Grégoire. Avec son mari, elle repart, emportant une lettre pontificale datée d’août 591, adressée au sousdiacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, chargé de faire respecter la décision judiciaire et de veiller qu’aucune autre plainte ne soit déposée contre I.1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 69, MGH Ep. I, p. 89 = CC 140, p. 77-78 (Jaffé 1138); voir PETRVS 70; CYRIACVS 5.

* IOHANIS voir: IOHANNES.

IOHANNES 1

(. . . 384/385 . . .) u(ir) p(erfectissimus), ex palatino, archiater1,

médecin de Rome, est sûrement chrétien (d’après son nom) 2, après avoir servi dans la maison impériale. 1 2

PLRE 1, p. 459, Iohannes 1. SYMMACHUS OR., Rel. 27, MGH aa 6, p. 301.

IOHANNES

IOHANNES

1059

4

2

(. . . 394 . . .) praefectus praetorio Italiae1,

est tribunus et notarius, lorsqu’il est envoyé par Théodose Ier, à la demande d’Ambroise de Milan, avec mission de protéger les partisans d’Eugène, réfugiés sous la protection de l’Église après la chute de l’usurpateur 2 (394). 1 2

Voir PLRE 1, p. 459, Iohannes 2. PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 31, Pellegrino, p. 96.

IOHANNES

3

(IVe/Ve s.) p(res)b(yter),

prêtre romain, vend ou concède une sépulture au cimetière de Cyriaque, près de la via Tiburtina, à une Clarissima ainsi que l’indique l’épitaphe de cette dernière1. 1

ICVR, NS 7, 18593.

IOHANNES

4

(. . . 2 avril 432) Neapolitanae urbis episcopus (Neapolis = Napoli),

est sûrement attesté par la lettre du prêtre Vranius (De obitu Paulini), selon laquelle I. lui-même rapporte que Paulin de Nole, mort depuis le 22 juin 431, lui apparaît le jeudi 31 mars 432, pour l’inviter à se libérer des liens terrestres; selon ce témoignage, I. passe le vendredi saint en prières, meurt le samedi 2 avril 432 et, le lendemain, le dimanche de Pâques, son corps est accompagné par un important cortège de néophytes et de fidèles jusqu’à sa tombe1. I. est donc déposé le 3 avril, date à laquelle il est mentionné dans le calendrier de marbre napolitain 2. I. figure, comme successeur d’Vrsus, au 14e rang de la liste donnée par les Gesta episcoporum Neapolitanorum composés au IXe s.; selon cette source, I. fait transférer les reliques de l’évêque de Bénévent Ianuarius de l’ager Marcianus dans la catacombe napolitaine portant par la suite son nom (S. Gennaro). I. est enterré dans l’oratoire (crypte des évêques) qu’il avait aménagé dans cette catacombe, à droite de la tombe du saint, où son nom figure sur une mosaïque : sanctus Ioa(nnes) 4. Selon la même source, I. aurait été évêque pendant 27 ans, à l’époque des papes Damase et Sirice (366-399) et des empereurs Valentinien, Valens, Gratien et Théodose (364-395) 3, ce qui ne peut être retenu puisque son prédécesseur Seuerus est sûrement attesté avant Vrsus à la fin du IVe siècle 5. VRANIUS, De obitu Paulini 11, PL 53, 865-866. D. MALLARDO, Calendario, p. 22; H. DELEHAYE, AB, 57, 1939, p. 18. 3 Gesta episc. Neapolitan. MGH srl, p. 406; voir VRSVS 7. 4 N. CIAVOLINO, «Scavi e scoperte di archeologia cristiana in Campania dal 1983 al 1993», VII Congresso Nazionale di archeologia cristiana, Cassino, 1993 (à paraître). 5 Voir SEVERVS 6. 1

2

1060

IOHANNES

IOHANNES

5

5

(. . . entre 445 et 454 . . .) monachus,

moine, vraisemblablement italien (transmarinus), se rend en Afrique où il reçoit l’hospitalité de l’évêque catholique d’Hadrumète Felix, provoquant – après 445 et avant 454 – l’exil de ce dernier par Genséric1. 1 VICTOR VITENS., Historia persecutionis Africanae prouinciae 1, 23, CSEL 7, p. 11; voir PCBE, Afrique, p. 433, FELIX 62.

IOHANNES

6

(. . . juin 451 . . .) presbyter,

prêtre appartenant vraisemblablement à l’Église de Constantinople, se rend à Rome auprès du pape Léon, en compagnie du prêtre Basilius, pour témoigner de la rectitude de sa foi; de même que son compagnon, il condamne devant le pape les hérésies de Nestorius et d’Eutychès et déclare ne recevoir sur l’Incarnation d’autre doctrine que celle du Siège apostolique; avec Basilius, il est renvoyé par le pape à Constantinople avec une lettre datée du 14 juin 451, attestant son orthodoxie et le recommandant à l’évêque de la capitale, Anatolios1. 1 LEO, Ep. 87, Coll. Grimanica 44, ACO II, 5, p. 45-46 (Jaffé 467); voir BASILIVS 6.

IOANNES

7

(. . . 451 . . .) episcopus ecclesiae Cremonensis (Cremona),

participe au concile convoqué par l’évêque de Milan Eusebius (sans doute dans cette ville, en tout cas selon une procédure fixée par le pape Léon pour la Gaule1 et pour l’Italie), après le retour de l’évêque Abundius de Côme et du prêtre milanais Senator, revenus avant le 9 juin 451 de la capitale impériale où ils ont reçu la profession de foi d’Anatolios, le nouvel évêque de Constantinople, admis dès lors dans la communion romaine 2. Il retrouve à Milan, pendant l’été avant le concile de Chalcédoine, avec des évêques venus d’Italie septentrionale, les légats porteurs d’une lettre de Léon (perdue). Après la lecture de la lettre pontificale fixant la convocation et le programme du concile italien 3, I. entend, selon l’ordre prévu, le rapport des légats, puis lecture publique de la lettre de Léon à Flavien 4 – réclamée à l’évêque gaulois Ceretius (suivant la suggestion du pape) et transmise par ce dernier – condamnant Eutychès et professant les deux natures distinctes en l’unique personne du Christ, Fils de Dieu 5. I. souscrit au 16e rang des évêques 6, pour donner pleine adhésion à la christologie romaine et à la théologie de l’Incarnation, déjà professée par Ambroise de Milan, la lettre synodale dont le porteur est Cyriacus de Lodi. 1

Voir Ep. syn. episc. Galliae, CC 148, p. 107-110; voir EVSEBIVS 6.

IOHANNES

8

1061

2 LEO, Ep. 83, 1, Coll. Grimanica 41, ACO II, 4, p. 42 (Jaffé 463); voir ABVNDIVS 1; SENATOR 1. 3 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946. 4 LEO, Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ACO II, 2, 1, p. 24-33 (Jaffé 423). 5 EUSEBIUS MEDIOL., Ep., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946. 6 Id., Ep., dans LEO, Ep. 97, 3, ibid., 949B-950 A; voir CYRIACVS 3.

IOHANNES1 8

(. . . 19 juillet 477 – 5 juin 494) Rauennatis episcopus (Ravenna),

successeur d’Exuperantius, est placé au 20e rang dans la liste épiscopale du Liber Pontificalis Rauennatis 2 ; I. est consacré, ainsi qu’on peut le déduire de la durée de son épiscopat à la date de sa mort 3, le 19 juillet 477, un dimanche, conformément à la tradition ravennate. Comme nous l’apprend la lettre que lui adresse le pape Simplicius le 29 mai 482, I., dans les premiers mois de 481 (ante annum), concède un bienfonds (praedium), appartenant dans la région de Bologne à l’Église ravennate, à Gregorius 4, probablement clerc de son Église; un an plus tard (avant le 29 mai 482), I., ainsi que le pape l’a appris de l’évêque Proiectus (d’Imola?) 5, consacre le même Gregorius, évêque de Modène, en usant de la contrainte et, de plus, en se laissant déterminer en l’occurrence non par un jugement favorable mais par la jalousie (non electione sed inuidia) qu’il a conçue pour son ancien protégé, ainsi éloigné 6 et privé au même moment du bien précédemment concédé. En conséquence, I. est invité par le pape à restituer à Gregorius, sa vie durant, l’usufruit de ce domaine, soit un revenu annuel de trente sous d’or 7 ; il se voit vivement réprimandé pour sa conduite et menacé, s’il récidive en consacrant contre son gré un évêque, un prêtre ou un diacre, du retrait de ses pouvoirs de consécrateur dans les Églises de Ravenne et d’Émilie 8. Le 2 janvier 491, par un acte en bonne et due forme, I. reçoit, en faveur de son Église, de la sp(ectabilis) f(emina) Maria, donation d’un domaine rural (casa) appartenant à cette dernière in Corneliensi (Imola); qualifié de beatissimus papa, il est sollicité dans le même document d’accorder une sépulture intra basilicam sancti Laurenti (San Lorenzo in Caesarea, dans le suburbium de Ravenne; église détruite en 1553) à l’époux récemment décédé de Maria ainsi qu’à cette dernière 9. Après que Théodoric, vainqueur d’Odoacre, a obtenu le contrôle de Classe (26 février 493) I. sort de Ravenne, dont les portes avaient été fermées sur ordre d’Odoacre, et, à la tête d’une procession portant des croix, des encensoirs et les Saintes Écritures, il vient supplier Théodoric d’entrer en paix dans la ville, en épargnant ses habitants, ce qui advient effectivement, à la suite de cette négociation, le 5 mars 49310. Dans les mois suivants, I. adresse au pape Gélase des rapports (perdus) pour signaler l’état de désorganisation entraîné par la guerre dans plusieurs Églises où, faute de promotions opérées en temps utile, les fonctions cléricales ne sont pas pourvues, et solliciter du pontife des directives à ce sujet, une requête dont le pape fait état dans le décret adressé aux évêques de Lucanie, Bruttium et Sicile, le 11 mars 49411. Bien que l’information donnée par Andreas Agnellus s’insère dans le récit de la construction, sous le règne d’Honorius († 15 août 423), par Lauricius, maior cubiculi de cet empereur, de l’ecclesia beati Laurenti martiris, dans le

1062

IOHANNES

8

suburbium de Caesarea à Ravenne, I. doit probablement – plutôt qu’un autre évêque homonyme supposé (?) ou réel (Iohannes II) – être identifié au beatissimus papa Iohannes (un titre déjà donné à I. dans l’acte de donation de 491, répété dans son épitaphe et passé de l’usage à l’époque de Iohannes II) qui consacre dans cette basilique l’autel12, en ce cas un nouvel autel érigé plusieurs décennies après la construction du sanctuaire. Selon un récit merveilleux recueilli par Andreas Agnellus, I., un jour où il célèbre la messe in basilica beate Agathe (Sant’Agata), sanctuaire attesté pour la première fois par les sources et vraisemblablement construit par lui, voit apparaître, au moment de la consécration eucharistique, un ange, qui, se substituant au diacre, lui présente le calice13. En tout cas, au témoignage du chroniqueur, I. est représenté à Ste-Agathe, sur une mosaïque placée dans l’abside, au-dessus du banc presbytéral14 – sans que l’on sache s’il y figure seul ou en compagnie de l’ange – et également dans la nef de l’ecclesia Vrsiana (Duomo) où son portrait figure dans un médaillon15, probablement accompagné de l’inscription, encore lue au XVIIe siècle, sanctus Ioannes qui uidit angelum16, cette dernière expression faisant référence au surnom d’Angeloptes donné à l’évêque dans la tradition ravennate. I., d’après son épitaphe encore conservée, qui le qualifie de sanctus papa, meurt après seize ans, dix mois et dix-sept jours d’épiscopat, le 5 juin 49417 ; au témoignage d’Andreas Agnellus, qui se borne à citer la date du décès et la durée de l’épiscopat avec une légère erreur (dix-huit jours au lieu de dix-sept)18, il est enseveli dans la basilica sanctae Agathae, derrière l’autel19, c’est-à-dire entre ce dernier et la barrière du chœur sur laquelle on a gravé son épitaphe. Var. IOHANES; IOANNES. ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 34, A. Testi Rasponi, p. 92, ligne 2 = MGH srl, p. 298, ligne 2. 3 Voir note 17. 4 SIMPLICIUS, Ep. 14, 3, Thiel, p. 202 (Jaffé 583); voir GREGORIVS 6. 5 Id., Ep. 14, 2, ibid., p. 202; voir PROIECTVS 5. 6 Id., Ep. 14, 1, ibid., p. 201. 7 Id., Ep. 14, 3, ibid., p. 202. 8 Id., Ep. 14, 4, ibid. 9 Pap. Lat. 12, Tjäder, p. 298-299 (= Marini 84); voir MARIA 1. 10 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 39, A. Testi Rasponi, p. 109 = MGH srl. p. 303, lignes 18-24 et p. 304, ligne 1. 11 GELASIUS Ep. 14, 1, Thiel, p. 362 (Jaffé 636). 12 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 35, A. Testi Rasponi, p. 95-96, lignes 22-23 = MGH srl, p. 298, ligne 24; voir IOHANNES 41. 13 Id., Liber Pont. Rauen., 44, ibid., p. 131-132, lignes 303-315 = MGH srl, p. 307 et p. 308, lignes 1-7. 14 Id., Liber Pont. Rauen., 44, ibid., p. 132, lignes 318-319 = MGH srl, p. 308, lignes 10-11. 15 Id., Liber Pont. Rauen., 44, ibid., p. 132, lignes 322-323 = MGH srl, p. 308, lignes 13-15. 16 CIL XI, 254c. 17 CIL XI, 304. 18 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 46, A. Testi Rasponi, p. 136 = MGH srl, p. 310, lignes 9-10; et 44, A. Testi Rasponi, p. 132, ligne 317 = MGH srl, p. 308, ligne 9. 19 Id., Liber Pont. Rauen., 44, ibid., p. 132, lignes 317-318 = MGH srl, p. 308, lignes 9-10; la plaque de chancel sur laquelle son épitaphe fut gravée a été, après le IXe siècle, transportée dans la basilica Vrsiana où elle a été retrouvée. 1

2

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IOHANNES 10

IOHANNES TALAIA

9

(. . . 478 - avant 495/496)

episcopus cui papa Nolanam dedit ecclesiam (Nola = Cimitile; Napoli), effectue la première et la plus grande partie de sa carrière en Orient : après avoir été moine à Tabennêsi, devient prêtre et œconomos de l’Église d’Alexandrie, et est envoyé comme légat en 478 à Constantinople pour réclamer l’exil de l’évêque monophysite Pierre Monge; après le rétablissement sur le siège d’Alexandrie de l’évêque chalcédonien Timothée Salofaciole, I. est à nouveau chargé d’une ambassade auprès de Zénon pour obtenir que l’empereur promette d’assurer la régularité d’une succession procalchédonienne après la disparition de Timotheos. I. succède à ce dernier, mort en février 482, mais doit quitter le siège alexandrin, victime d’intrigues politico-religieuses, après six mois d’épiscopat. Il prend la route de l’exil au printemps 483, gagne Rome où est établi depuis le 13 mars le pape Félix II (III). I. participe en 484 au concile romain qui, le 20 juillet, jette l’anathème sur Acace de Constantinople et sur Pierre Monge qui détient désormais le siège d’Alexandrie1. Après avoir vainement réclamé son rétablissement, I. est certainement installé par le pape Félix (483-492) sur le siège de Nola (= Cimitile; Napoli) 2, après la mort de l’évêque Theodosius en 490 3, puisque, un peu plus tard, I. quitte son siège pour tenter de gagner à Constantinople la faveur de l’empereur Anastase (monté sur le trône le 11 avril 491), qu’il avait bien connu vers 476 ou 477, à l’époque où le futur Auguste prenait le chemin de l’exil. Il échoue et regagne l’Italie 4 c’est-à-dire Nole, où il meurt après un épiscopat de quelques années 5, sous le pontificat de Gélase, avant 495/496, date à laquelle son successeur Serenus est attesté 6. Il doit peut-être être identifié avec Iohannes d’Alexandrie cité par Photius, comme ayant composé une apologie adressée au pape Gélase (492-496) anathématisant l’hérésie pélagienne 7. 1 Voir Ch. Pietri, Jean Talaïa. . . , Mélanges offerts à Cl. Mondésert, Paris, 1987, p. 277-295. 2 LIBERATUS, Breuiarium, 17, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 130. 3 CIL X, 1345; voir THEODOSIVS 1. 4 VICTOR TONNENS., Chron., ann. 494, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 192 (événement placé à tort en 494); THEODORUS ANAGN., Epitome, 415, GCS 54, p. 127; THEOPHANES, Chronographia 212 B, De Boor, p. 137 (491). 5 Voir note 2. 6 Voir SERENVS 1. 7 PHOTIUS, Bibliotheca, 54, Henry, p. 44.

IOHANNES 10

(. . . entre 492 et 496 . . .) episcopus Pisanus (Pisae = Pisa),

évêque de Pise, est le destinataire d’une lettre du pape Gélase le pressant de restituer sans retard un calice attribué par une donation au trésor d’une église à laquelle il a été soustrait par son prédécesseur1. Il n’est pas exclu d’identifier I. avec l’évêque Iohannes de siège non men-

1064

IOHANNES 11

tionné qui est invité par Gélase, de même que ses collègues Bassus et Alexander, à prendre sous sa protection la veuve Antonina 2, bien qu’il puisse s’agir également d’un des autres évêques homonymes mentionnés dans la correspondance du pape 3. GELASIUS, Fragm. 27, Thiel, p. 499 (Jaffé 688). Id., Ep. Coll. Brit. 1, Loewenfeld 1, p. 1 (Jaffé 629). 3 Voir IOHANNES 11, 12, 13 ou 16; voir BASSVS 4 ou 5; ALEXANDER 6; ANTONINA 2. 1

2

IOHANNES 11

(. . . entre 492 et 496 . . .) episcopus Soranus (Sora = Sora; Frosinone),

est le destinataire d’une lettre du pape Gélase datée d’un 15 avril, l’invitant à accéder à la requête de Magetia, spectabilis femina, qui sollicite la permission d’enterrer sur ses propres terres les corps des siens et d’y fonder un oratoire, où pourront être célébrés uniquement les offices pour les défunts, à l’exclusion de tout autre service liturgique1. I. pose les mêmes problèmes d’identification que l’homonyme, évêque de Pise 2. 1 2

GELASIUS, Ep. 33, Thiel, p. 448 (Jaffé 709). Voir IOHANNES 10; voir BASSVS 4 ou 5; ALEXANDER 6; ANTONINA 2.

IOHANNES 12

(. . . entre 492 et 496 – 6 novembre 502 . . .) episcopus ecclesiae Spoletinae (Spoletium = Spoleto;

Perugia), est le destinataire d’une lettre du pape Gélase lui confiant la cause d’une religiosa femina, Olibula, laissée sans ressources par ses sœurs mariées; I. est chargé d’intervenir pour qu’elle puisse, après avoir recouvré sa part d’héritage, se consacrer à Dieu1. I. doit probablement être identifié avec l’évêque homonyme de siège non mentionné qui – de même que ses collègues Cresconius de Todi et Messala – reçoit du pape Gélase délégation pour examiner la plainte d’un certain Festus, accusant l’évêque de Foligno, Vrbanus (mort depuis lors), de l’avoir dépouillé d’un praedium. Muni de la requête de Festus qui n’a pas esté devant les juges civils, I. est chargé d’instruire l’affaire, en recourant au témoignage du clerc Alexander et de décider avec ses collègues s’il faut restituer le domaine contesté; il doit se souvenir qu’il est légitime de corriger les erreurs de ses prédécesseurs (comme le note un fragment de texte conservé indépendamment de la lettre) 2. Comme l’un des quatre autres prélats homonymes connus par la correspondance de Gélase, I. pourrait être reconnu dans le Iohannes sollicité par le pape, avec ses collègues Bassus et Alexander (de sièges non mentionnés), de prendre sous sa protection la veuve Antonina 3 ; de même, il pourrait être, aussi bien que l’évêque de Rimini, le Iohannes auquel le pape adresse (en même temps qu’à un Gerontius d’identification également incertaine, de Cervia? de

IOHANNES 12

1065

Camerino?) une lettre pour annoncer la convocation à Ravenne, à la cour de Théodoric, de Serenus de Nole et pour lui demander d’assister le prélat au cours du déplacement 4. I., mentionné au 37e rang des évêques sur la liste de présence 5, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 6, et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 7, pour établir, après des troubles récents 8, un règlement des élections pontificales 9. Il souscrit, au 43e rang10, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues11. I. souscrit au 31e rang12, la synodale datée du 23 octobre 502, consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric13 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi14, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque15. I., mentionné sans indication de siège au 22e rang sur la liste de présence16, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50217, concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48318, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales19. Il souscrit au 21e rang ce constitutum de Symmaque 20. GELASIUS, Ep. 40, Thiel, p. 453-454 (Jaffé 690). Id., Ep. Coll. Brit. 42 = Ep. 20, Loewenfeld, p. 10 (Jaffé 717); id., Fragm. 25, Thiel, p. 499 (Jaffé 717); voir ALEXANDER 5; PESTVS 3; CRESCONIVS 2; MESSALA 1; VRBANVS 2. 3 Id., Ep. Coll. Brit. 1, Loewenfeld 1, p. 1 (Jaffé 629); voir IOHANNES 10, 11, 12, 13 ou 16; voir BASSVS 4 ou 5; ALEXANDER 6; ANTONINA 2. 4 Id., Fragm. 11, Thiel, p. 489 (Jaffé 723); voir GERONTIVS 5, 7 et 8; SERENVS 1; IOHANNES 16. 5 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643.. 6 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 8 Voir LAVRENTIVS 23. 9 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 10 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 408; SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 650, 44e. 11 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 12 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 434 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 668; pour la date, voir liste des conciles. 13 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 14 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 15 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 1

2

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IOHANNES 13

16 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 439 ou 440; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 683 ou 684, 14e ou 17e. 17 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 18 Acta syn. rom., 3, 3, 12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 19 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 20 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 452 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693.

IOHANNES 13

(. . . entre 492 et 496-499 . . .)

episcopus ecclesiae Vibonensis (Vibo Valentia ou Vibonia = Vibo Valentia; Catanzaro), est chargé par le pape Gélase de régler définitivement le cas de Felix, un chrétien qui s’est réfugié dans l’asile d’une basilique des Barbares (barbarorum basilicam) et qui a promis de se soumettre au jugement et de subir le châtiment s’il est reconnu coupable, comme il l’est de fait sur le témoignage du uir spectabilis Heortasius (corrector du Bruttium?)1. I., mentionné au 48e rang des évêques, sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 52e rang 7 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. I. doit vraisemblablement être identifié avec l’évêque homonyme, nommé par le pape Gélase, avec son collègue Maioricus, visiteur de l’Église de Scolacium (= Squillace), privée, par décision pontificale, de son siège épiscopal après que deux évêques y ont été assassinés; il a mission de remplir cette fonction en alternance ou de concert avec Maioricus, et il doit aussi abolir la pratique locale de la communion sous une seule espèce, le pain (en évitant le vin comme le font les manichéens) 9. On peut également l’identifier à l’homonyme nommé visiteur par Gélase pour régler le cas de l’archidiacre Asellus, qui appartiendrait en ce cas à l’Église de Squillace. I. aurait été ainsi chargé deux fois d’une mission dans cette cité, la première fois, après le meurtre d’un premier évêque, puis après l’assassinat d’un second pasteur de Squillace10. I. doit vraisemblablement être identifié à l’évêque Iohannes qui adresse, avec les évêques Maioricus et Serenus, un rapport au pape Gélase sur les Dionysii, deux ou plusieurs personnages de ce nom appartenant à l’Église de Vibo, briguant l’accès au clergé, qui sont, malgré la condamnation de Serenus, accueillis dans la communion par le prêtre Caelestinus; avec ses deux collègues, il doit exclure de l’Église les Dionysii et le prêtre Caelestinus et faire intervenir contre eux toutes les lois publiques11. Il n’est pas exclu d’identifier I. avec l’évêque Iohannes de siège non mentionné qui est invité par Gélase, de même que ses collègues Bassus et Alexander (de siège non mentionné), à prendre sous sa protection la veuve Antonina12, bien qu’il puisse s’agir également d’un des autres évêques homonymes mentionnés dans la correspondance du pape13. 1

GELASIUS, Fragm. 42, Thiel, p. 506 (Jaffé 732); voir FELIX 40.

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IOHANNES 16

Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 64. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645; voir ASELLVS 7. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 409 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 650. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 GELASIUS, Ep. 37, Thiel, p. 450-452 (Jaffé 725). 10 Id., Ep. 36, ibid., p. 449-450 (Jaffé 724); voir ASELLVS 7. 11 Id., Ep. 39, ibid., p. 453 (Jaffé 733); voir SERENVS 2; CAELESTINVS 4. 12 Id., Ep. Coll. Brit. 1, Loewenfeld 1, p. 1 (Jaffé 629). 13 Voir IOHANNES 10, 11, 12 ou 16; BASSVS 4 ou 5; ALEXANDER 6; ANTONINA 2. 2 3

IOHANNES 14

(. . . entre 492 et 496 . . .) archidiaconus Falerionensis urbis (Falerio = Falerone;

Ascoli Piceno), archidiacre chargé d’administrer le patrimoine de l’Église de Falerio, est démis de sa fonction par son évêque; il adresse au pape Gélase une requête accusant l’évêque de s’approprier tous les biens de l’Église et de l’avoir exclu des ordres, ainsi que de nombreux autres clercs qui s’opposent au prélat; il obtient que Gélase confie une enquête aux évêques Respectus et Leoninus1. 1

GELASIUS, Fragm. 22, Thiel, p. 496 (Jaffé 687); voir RESPECTVS 2.

IOHANNES 15

(. . . entre 492 et 496 . . .) illustris,

haut personnage, peut-être un Italien, interroge le pape Gélase sur ce qu’il faut penser des partisans d’Eutychès et de leurs complices ; il reçoit du pape une lettre lui recommandant de se protéger de la contagion des hérétiques1. 1 G ELASIUS , Fragm. 1, Thiel, p. 483-484 (Jaffé 671); voir PLRE 2, p. 604, Iohannes 41.

IOHANNES 16

(. . . entre 492 et 496?-499-502 . . .) episcopus ecclesiae Ariminensis (Ariminum = Rimini; Forlì),

mentionné au 20 rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au e

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IOHANNES 16

23e rang 6 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. I. souscrit au 58e rang 8 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 9, synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi10, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque11. Il n’est pas exclu d’identifier I. avec l’évêque homonyme, mentionné sans indication de siège au 22e rang sur la liste de présence du concile romain12 convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50213, concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48314, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales15. Mais il ne figure par sur la liste de souscriptions de ce constitutum de Symmaque16. Il faut vraisemblablement identifier I. avec l’évêque Iohannes de siège non mentionné qui, avec ses collègues, Gerontius (de Cervia?), Germanus de Pesaro et Petrus, est chargé par Gélase de juger l’affaire d’un Stephanus, comme l’indique une lettre du pape rappelant aux juges de cette nouvelle instance qu’ils ne doivent pas réitérer la punition si le coupable a déjà purgé sa peine17. Comme l’un des quatre autres prélats homonymes connus par la correspondance de Gélase, I. pourrait être reconnu dans le Iohannes sollicité par le pape, avec ses collègues Bassus et Alexander (de sièges non mentionnés) de prendre sous sa protection la veuve Antonina18. De même, il pourrait être, aussi bien que l’évêque de Rimini, le Iohannes auquel le pape adresse (en même temps qu’à un Gerontius d’identification également incertaine (de Cervia? de Camerino?) une lettre pour annoncer la convocation à Ravenne, auprès de Théodoric, de Serenus de Nole et pour lui demander d’assister le prélat au cours du déplacement19. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 407 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 649. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 436; SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 669, 62e; pour la date, voir liste des conciles. 9 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 10 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 1

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11 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 12 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 440; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 683, 17e. 13 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 14 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685689; voir BASILIVS 7. 15 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 16 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451-455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 692-695. 17 GELASIUS, Fragm. 44, Thiel, p. 597 (Jaffé 739); voir GERONTIVS 7; GERMANVS 1; PETRVS 13, 14 ou 30; STEPHANVS 5. 18 Id., Ep. Coll. Brit. 1, Loewenfeld 1, p. 1 (Jaffé 629); voir IOHANNES 10, 11, 12 ou 13. 19 Id., Fragm. 11, Thiel, p. 489 (Jaffé 723); voir IOHANNES 12.

IOHANNES 17

(. . . 487?-495?-499 – 6 novembre 502? . . .) presbyter tituli Pammachi (SS. Giovanni e Paolo; Roma),

prêtre romain mentionné, sans indication d’église titulaire, au 19e et au 57e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499, in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir après des troubles récents 4 un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit en qualité de presbyter tituli Pammachi, au 19e rang 6, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre et clerc, préparant à l’insu du pape encore vivant la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. Il peut vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme mentionné au 30e rang des prêtres, sur la liste du concile romain 8 convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 502 9, concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48310, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales11. I. souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque12. I. peut vraisemblablement aussi être identifié avec le prêtre romain homonyme mentionné au 27e rang des prêtres sur la liste de présence du concile13, qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri14, et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)15 sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III)16. Enfin, il n’est pas exclu d’identifier I. avec le prêtre romain homonyme mentionné au 57e rang des prêtres17 sur la liste de présence, qui assiste au concile romain, présidé par le pape Felix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême18.

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IOHANNES 18

Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens un tarif pénitentiel19. 1 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 ou 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 16e ou 54e. La seconde mention est probablement un doublet puisqu’un seul prêtre I. apparaît dans les listes de signatures. 2 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; de même que le prêtre Gordianus appartenant lui aussi au titulus Pammachi. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 40, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 412 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 22e. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 10 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685-690. 11 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 12 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 13 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 34e. 14 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 15 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 16 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 17 FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). 18 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 19 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

IOHANNES 18

(. . . 499 – 6 novembre 502 . . .) diaconus regionis[. . .]1,

diacre romain, mentionné au 7e rang des diacres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit en qualité de diaconus regionis 7. . ., au 6e rang 8, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre et clerc, préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 9. I. peut vraisemblablement être identifié avec le diacre homonyme mentionné, sans l’indication de sa région ecclésiastique, au 2e rang des diacres sur la liste du concile romain10 convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa

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présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50211, concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48312, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales13. Il n’est pas totalement exclu d’identifier I. avec le diacre correspondant de Boèce14. Var. regionis secundae. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 415 = SYMMACHUS, Ep. 1, 10, Thiel, p. 654. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 3e 10 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 11 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685-600. 12 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692; voir BASILIVS 7. 13 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 14 Voir IOHANNES 26. 1

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IOHANNES 19

(Ve s.) p(res)b(iter) huius aecl(esiae),

prêtre de cette «église», c’est-à-dire de celle de Calagonis (= Maracalagonis; Cagliari) d’où provient l’inscription, une épitaphe indiquant l’âge du défunt (70 ans) et le jour de la déposition, un 24 mars1. 1

SOTGIU, Iscr. Sard., I, p. 106, n. 160.

IOHANNES

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(Ve s.)

donateur, connu par l’inscription d’une mosaïque provenant du pavement inférieur d’une église construite probablement au Ve siècle à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) et reconstruite au VIe siècle, près de la cathédrale (S. Maria delle Grazie) : il contribue, avec Afrodites, au paiement du pavement1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 430.

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IOHANNES

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(Ve/VIe s.)

est peut-être un clerc attaché au service de l’autel (altaribus hesit), comme le suggère le fragment de poème funéraire, provenant de l’église San Pietro à Spoleto1. 1

CIL XI, 4977.

Cœlius IOHANNES

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(. . . 501/502-506 . . .)

diaconus ecclesiae Romanae, diacre romain, séparé du pape Symmaque, sans doute depuis 501, est excommunié depuis le 23 octobre 5021, parce qu’il est partisan de Laurentius. Il sollicite sa réintégration avant que Théodoric ordonne la restitution de toutes les églises encore occupées au nom de l’antipape (le 11 mars 507) 2 et il souscrit une rétractation, le 18 septembre 506, en lançant l’anathème sur Petrus d’Altinum et sur Laurentius, en se conformant à la sentence synodale 3. Il n’est pas totalement exclu de l’identifier avec le futur pape Jean Ier (523-526), originaire d’Étrurie et fils d’un Constantius, selon le Liber Pontificalis 4. Cf. Acta syn. rom., 25, MGH aa 12, p. 432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 11, Thiel, p. 666. THEODORICUS, Praeceptum, ibid., p. 392; voir LAVRENTIVS 23. 3 SYMMACHUS, Ep. 8, Thiel, p. 697; voir PETRVS 39. 4 Liber Pont., LV, 1, p. 275; voir IOHANNES 28.

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(. . . après 502 – avant 558/559)

episcopus, évêque de Naples, mentionné au 22e rang des Gesta episcoporum Neapolitanorum, qui lui attribuent vingt ans d’épiscopat (selon un calcul tout à fait artificiel dans cette chronologie du IXe siècle). Selon la même source, il fait rebâtir l’abside de la Stephania (l’église dédiée au Sauveur, édifiée par Stephanus) détruite par un incendie; il la décore d’une mosaïque représentant la Transfiguration. Il construit également une basilique en l’honneur de Laurent (S. Lorenzo Maggiore) et la fait orner de marbres1, ce que confirment les mosaïques de pavement très partiellement conservées dans les annexes de l’édifice (pastophoria) 2. Il aurait siégé, selon les Gesta, dans la première moitié du VIe siècle, en tout cas après Stephanus attesté en 499 et 502 (20e évêque de la liste) et avant Vincentius, son successeur attesté sous le pape Pélage Ier, en 558/559. Il n’est peut-être pas exclu d’identifier I. avec l’évêque anonyme, auteur d’une série de trente discours attribués à Jean Chrysostome, mais qui sont l’œuvre d’un évêque latin ayant vécu entre 450 et 550 dans une grande ville où, du point de vue liturgique, la Tradition du Pater pour les catéchumènes précède, comme c’est le cas à Naples, celle du Symbole 3. 1 Gesta episc. Neapolitan., MGH srl, p. 410-411; voir VINCENTIVS 8; STEPHANVS 7.

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R. Farioli, Aggiornamento dell’opera di E. Bertaux, IV, Rome, 1978, p. 160-161. CPL 915; la collection de ces homélies comprend trois groupes principaux : le second est un ensemble homogène de trente discours dont l’auteur serait un évêque napolitain du Ve ou VIe s.; se reporter aux articles de G. Morin, Etudes sur une série de discours d’un évêque de Naples? du VIe s., Rev. Bén. 11, 1894, p. 385-402; A. Wilmart, La collection des 38 homélies latines de Jean Chrysostome, JTS 1918, p. 305; P. A. Vaccari, La Biblia del ambiente di S. Benedetto, Biblica, 1948, p. 330-334, met en doute cette identification. 2 3

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(. . . 23 octobre 502 – 6 novembre 502? . . .)

episcopus ecclesiae Turritanae (Thurii, site près de la moderne Sibari; Cosenza), souscrit au 66e rang1 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du synode romain réuni sur édit du roi Théodoric 2 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 3, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 4 à se reconcilier avec leur évêque 5. Il n’est pas exclu d’identifier I. avec l’évêque homonyme mentionné sans indication de siège au 22e rang sur la liste de présence du concile romain 6 convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre de Vatican), le 6 novembre 502 7 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 8, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 9. Mais il ne figure pas sur la liste de souscriptions de ce constitutum de Symmaque10. 1 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 436; SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 669, 70e; pour la date, voir liste des conciles. 2 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 6 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 440; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 683, 17e, à moins qu’il ne s’agisse de Iohannes d’Ariminum, attesté en octobre 502; voir IOHANNES 16. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 8 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 9 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 10 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451-455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 692-695.

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(. . . 503 – avant 527)

praefectus praetorio, père de Reparatus, préfet lui aussi, et du pape Vigile1; appartenant à l’aristocratie milanaise, il est le correspondant d’Ennodius 2 ; il sert à Ravenne dès 503, puis comme consularis Campaniae en 507/511, avant d’atteindre la charge de comes sacrarum largitionum et finalement la préfecture en 512 3. Il a la réputation d’un évergète et d’un homme charitable, comme le note Cassiodore signalant dans l’éloge posthume du préfet (en 527) qu’il a réparé la curie romaine (entre 515/520) 4. 1 Liber Pont., LXI, 1, p. 296; cf. PROCOPIUS, Bell. Goth. 1, 26, 2, Haury, p. 127; voir REPARATVS 3. 2 ENNODIUS, Ep. 1, 1 et 10; 2, 17 et 18; 4, 12 et 13; 6, 37, MGH aa 7, p. 8, 30, 70, 139-140, 230. 3 Voir PLRE 2, p. 609-610, Ioannes 67. 4 CASSIODORUS, Variae 9, 7, MGH aa 12, p. 273-274 = CC 96, p. 353-355.

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(. . . 512-518/520 . . .)

diaconus, diacre romain, assiste au synode tenu à Rome, vraisemblablement en 512, au cours duquel est lue et discutée la lettre des «Orientaux» (en fait des Illyriens) sollicitant l’intervention du pape Symmaque et où est débattue de façon confuse la question des deux natures du Christ1. Peu après, peut-être à sa requête, il reçoit de Boèce (qui a lui aussi assisté, sans y prendre la parole, au synode) l’ouvrage De persona et duabus naturis dans lequel l’auteur se propose de définir, contra Eutychen et Nestorium, une christologie orthodoxe, en affirmant que le Christ est de deux natures et en deux natures, à condition d’entendre par cette dernière formule que, dans l’union, l’une et l’autre substances gardent leur forme propre. I. est prié de donner son opinion et, éventuellement, de formuler des critiques avant que l’ouvrage ne soit soumis par Boèce à son beau-père Symmaque 2. Un peu plus tard, I. demande à Boèce des éclaircissements à propos de son ouvrage intitulé Hebdomada, un traité technique définissant le sens dans lequel on peut dire que les substances, par le fait qu’elles sont, sont bonnes 3. Il reçoit, en réponse, le traité Quomodo substantiae in eo quod sunt, bonae sunt, dans lequel Boèce, partant de sept définitions, conclut que les choses sont bonnes du fait qu’elles sont et découlent, sans lui être semblables, du Bien 4. I. doit très certainement être identifié au diacre romain Iohannes qui reçoit, portée par Renatus, une lettre du uir illustris Senarius 5, entre 509 ou 510 (date à laquelle Senarius est attesté avec ce titre) et 523; il se voit ainsi réclamer des éclaircissements sur le rituel catholique du baptême. I. fournit à son correspondant les références bibliques concernant le catéchuménat, lui donne la définition du mot «scrutin», un examen de la foi du catéchumène, en exposant les raisons pour lesquelles le troisième scrutin se place, pour les enfants, avant Pâques 6 ; il explique également pourquoi la consécration du chrême est réservée à l’évêque 7 et pourquoi l’Église catholique ne rebaptise pas les hérétiques 8 ; il précise le rôle des acolytes et des exorcistes dans le rituel baptismal, puis expose divers usages propres à Rome, celui de consacrer,

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le samedi de Pâques, les sept autels (du Latran) et, le même jour, celui de mêler dans le calice lait et miel, ainsi que l’usage de chanter l’alleluia jusqu’à la Pentecôte 9. Enfin, il calme les inquiétudes de Senarius au sujet des néophytes morts sans avoir pu recevoir le chrême épiscopal10. En 519/520, I. sollicite Boèce de répondre à la question : le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont-ils des attributs substantiels de la Divinité, sinon, suivant quel mode faut-il les attribuer à celle-ci, une question que soulève alors à Rome une délégation de moines scythes désireux de faire reconnaître leur formule : Vnus de Trinitate passus est. Il obtient une courte réponse (Vtrum Pater et Filius et Spiritus Sanctus de diuinitate substantialiter praedicentur), dans laquelle Boèce, prudemment, déclare que la Trinité réside dans la pluralité des personnes, que l’unité consiste dans la simplicité de la substance et que le Père, le Fils, l’Esprit Saint et la Trinité sont des attributs de relation11. Il n’est pas certain qu’il faille identifier I. au futur pape Jean Ier (août 523-18 mai 526), originaire, selon le Liber Pontificalis, de Tuscia et fils d’un Constantin12. BOETHIUS, Contra Eutychen et Nestorium, Praef., Stewart et Rand, p. 72. Id., Contra Eutychen et Nestorium, Praef., ibid., p. 72-76. 3 Id. Quomodo substantiae in eo quod sint, bonae sint, cum non sint substantialia bona, ibid., p. 38. 4 Id., Quomodo substantiae, ibid., p. 38-59. 5 IOHANNES DIAC., Ep. ad Senarium, 1, A. Wilmart, Studi e Testi 59, p. 170-171; voir RENATVS 3. 6 Id., Ep. ad Senarium, 2, ibid., p. 171. 7 Id., Ep. ad Senarium, 7, ibid., p. 175. 8 Id., Ep. ad Senarium, 9, ibid., p. 176. 9 Id., Ep. ad Senarium, 10-11, ibid., p. 176-177. 10 Id., Ep. ad Senarium, 12-13, ibid., p. 177-178. 11 BOETHIUS, Vtrum Pater et Filius et Spiritus sanctus de diuinitate substantialiter praedicentur, Stewart et Rand, p. 32-37. 12 Liber Pont., LV, 1, p. 275; voir IOHANNES 28, à moins qu’il ne s’agisse de IOHANNES 22. 1

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(. . . 518-520 . . .)

episcopus, évêque italien, légat du pape Hormisda, est envoyé à Constantinople pour apporter la réponse romaine à une lettre de l’empereur Justin, datée du 7 septembre 518, confiée au comes Gratus et reçue à Rome le 20 décembre. Il appartient à une délégation comprenant l’évêque de Capoue, Germanus, le prêtre romain Blandus, les diacres Felix et Dioscoros ainsi que le notaire Petrus1. Il part avec les autres légats, après le comes Gratus qui emporte, peut-être au début du mois de janvier 519, des réponses, que complète le dossier des lettres plus longuement élaborées, confiées aux légats, sans doute à la fin du mois. En effet, avec les autres légats, I. est chargé d’apporter des lettres : – à l’empereur Justin, pour rappeler qu’il faut, pour être dans la communion de Rome, accepter le concile de Chalcédoine et le Tome de Léon à Flavien, mais également rayer des diptyques le nom d’Acace condamné par le Siège apostolique 2 ;

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– à l’évêque Iohannes de Constantinople, pour prendre acte de son désir de réconciliation et lui demander d’abandonner la défense d’Acace (un de ses prédécesseurs à Constantinople), après avoir commencé le chemin de la paix en reconnaissant les définitions du concile de Chalcédoine et le Tome de Léon 3 ; – à Justinien 4, à Celer et Patricius 5, hauts personnages, ainsi qu’au préfet du prétoire à Thessalonique 6 ; – à l’archidiacre de Constantinople Theodosios et aux «catholiques» de la ville, une lettre annonçant l’arrivée des légats 7 ; – à l’Augusta Euphemia, pour solliciter son appui et lui demander de convaincre les évêques de souscrire au libellus poenitentiae, une formule de rétractation 8, qui a déjà été envoyée en 517 et rappelée à l’empereur Justin dans une lettre confiée peu avant au comes Gratus 9 ; – à deux grandes dames, Anastasia et Palmata10. Comme les autres légats, I. reçoit, avec un indiculus, les instructions qui règlent l’attitude et la négociation des envoyés pontificaux11; comme ses compagnons, sur le trajet, il peut accueillir dans la communion romaine les évêques acceptant de souscrire la formule de rétractation, mais doit maintenir une réserve absolue avec ceux qui refusent12 : – il doit, une fois arrivé à Constantinople, accepter la résidence fixée par l’empereur et refuser tout entretien avant l’audience impériale13 ; – il ne peut rencontrer l’évêque de Constantinople que si ce dernier souscrit la formule de rétractation, qu’il n’est pas autorisé à laisser discuter, mais qu’il peut présenter à l’empereur, sur requête de ce dernier14 ; – il doit obtenir la condamnation d’Acace et de ses successeurs, sans rien laisser changer à la formule romaine15 ; – il doit faire lire publiquement devant le peuple cette formule, au moins en présence du clergé, dès lors qu’elle a été souscrite16 ; – il a le mandat de veiller à faire connaître cette rétractation par la voie de lettres impériales transmises aux métropolitains, ou (si l’empereur fait difficulté) par l’intermédiaire de l’évêque de Constantinople, avertissant ses suffragants et les autre métropolitains17. Parti sans doute à la fin du mois de janvier 519, I., avec ses compagnons, adresse pendant le voyage un premier rapport, rédigé dès le débarquement à Aulona (Vloneˇ ; Albanie), où la délégation obtient la signature de l’évêque et la promesse que le métropolitain d’Epirus noua accepterait lui aussi de souscrire ` Scampa (Elbasauw; Albanie), toujours en Epirus la formule de rétractation18. A noua, il peut, en un rapport rédigé à 30 milles de Lychnidos (Ochrid; Croatie), faire état de l’accueil – excellent – réservé à la délégation par l’évêque Troius, qui souscrit la formule lue publiquement par le notaire Petrus, en une cérémonie pleine d’allégresse que conclut la célébration de la messe, présidée par l’un des membres de la délégation (Germanus de Capoue). Il voit arriver les émissaires du prince, Stephanos, un comes apparenté au magister militum Vitalianos, et un uir spectabilis Leontius, qui étaient chargés d’aller chercher les légats en Italie et, qui, surpris de les trouver déjà avancés en pays grec, s’empressent de leur donner des nouvelles de Constantinople, en leur apprenant que le sénateur Patricios a été exilé, que les apocrisiaires de l’Église de Thessalonique sont retenus à Constantinople et que le médecin Cosmas fait route vers l’Italie19. Arrivé à Lychnidos avec les autres légats, peu avant le 7 mars 519, I. est témoin de la rétractation de l’évêque Theodoritos, qui se réconcilie avec Rome conformément aux procédures établies, ainsi que l’atteste un second rapport des légats daté du 7 mars 20. I. parvient avec toute la délégation à Thessalonique, où elle obtient, après de longs débats, que l’évêque Dorotheos déclare son intention de souscrire le libellus et qu’il s’engage à le faire souscrire après

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Pâques à tous ses suffragants, en un concile provincial réuni en présence de l’un des légats comme Diocoros en fait ensuite rapport au pape 21. Arrivant le mardi de la semaine sainte (le 26 mars) près de Constantinople, à 10 milles de la capitale (au Castellum Rotundum) 22 où une délégation prestigieuse (Justinien; le magister militum Vitalianos; Pompeios) accueille les légats, I. est reçu avec les autres à l’audience impériale, le mercredi, en présence du sénat et de quatre évêques mandés par Iohannes de Constantinople, lesquels acceptent publiquement la formule de rétractation 23. Le jeudi saint, il est témoin de la rétractation de l’évêque de Constantinople, qui souscrit la formule, après avoir vainement proposé de se contenter d’une simple lettre; en application du mandat confié aux envoyés romains, I. et toute la délégation surveillent attentivement que les noms d’Acace, de Flauita, d’Euphemios, de Macedonios (tous évêques de Constantinople) ainsi que celui de Timothée Élure (évêque d’Alexandrie) soient rayés des diptyques, de même que les noms des empereurs Zénon et Anastase; il assiste également à la signature de la formule par les archimandrites qui, malgré quelques réticences, se rallient tous à cette procédure, s’achevant à Ste-Sophie dans une célébration solennelle 24. Comme l’indique le rapport personnel de Dioscoros 25 et aussi comme y fait allusion le rapport de tous les légats, I. est informé des débats que soulève la succession de l’évêque monophysite Sévère sur le siège d’Antioche, vacant depuis sa mort en septembre 518. Il s’associe, au moins implicitement, aux suggestions de Dioscoros, demandant au pape de rappeler les termes de sa lettre expédiée au clergé et aux moines de Syrie II (en février 518) 26. Comme l’indiquent un nouveau rapport des légats (expédié le 22 avril et qui accompagne le libellus souscrit le 28 mars par Iohannes), une lettre de Justin à Hormisda et divers billets envoyés par Justinien, Pompeios, Iuliana Anicia ainsi qu’Anastasia, I. peut porter témoignage de l’approbation donnée par Justinien, Pompeios et Vitalianos, ainsi que de l’allégresse du peuple, tout en reprenant le récit déjà donné dans le rapport de Dioscoros 27. Au même titre que les autres légats, I. est le destinataire de trois billets du pape : le premier daté du 25 avril 519, réclamant des informations (ce qui indique qu’il n’a pas reçu le précédent rapport de Dioscoros) 28 ; un autre daté du 29 avril, confié au defensor romain Paulinus, dans lequel le pape déclare sa déception de n’avoir rien reçu 29 ; et enfin, toujours de la même encre, un message confié au negotiator Stephanus 30, dans l’attente du rapport apporté par le diacre romain Pullio qui arrive le 19 juin 31. Le 29 juin, avec les autres légats, I. est associé aux débats de politique ecclésiastique dans la capitale, comme l’indique un rapport commun adressé au pape, accompagné d’une note plus personnelle de Dioscoros, relatant les faits suivants : – la querelle de succession pour Antioche qui aboutit, après que l’empereur a songé à Dioscoros lui-même (ce dont son rapport ne souffle mot), au choix du prêtre de Constantinople Paulos, depuis quelques années établi sur place et adversaire de Sévère 32 ; – l’agitation des moines scythes qui touche à la fois à la discipline et à la théologie : d’une part, le conflit avec l’évêque de leur province, Paternos de Tomi, qu’ils accusent, avec l’appui de Vitalianos, devant le prince, en une audience à laquelle assistent les légats; ceux-ci obtiennent la réconciliation de l’évêque avec Vitalianos, une paix à laquelle se refusent les moines scythes. Les légats sont d’autre part mêlés au conflit christologique, du moment que ces moines veulent leur faire accepter une confession de foi – le libellus fidei rédigé par Iohannes Maxentius – comportant la formule : Vnus de Trinitate crucifixus, ce qu’ils refusent absolument, en considérant que l’expression n’est

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attestée ni par les quatre conciles œcuméniques ni par le Tome de Léon à Flavien, refus entraînant l’appel des moines à Rome 33. Dans une autre missive, I., avec les autres légats 34, appuie la requête de Justinien demandant l’envoi de reliques de Laurent et de fragments de chaînes de Pierre 35. I., avec les autres légats, est recommandé en deux lettres du pape, datées du 9 juillet 519 et adressées, l’une à l’empereur, l’autre à l’évêque de Constantinople 36. I. reçoit, porté par le même courrier, le defensor Paulinus, un message d’Hormisda de la même date et destiné à tous les légats, les invitant à soutenir l’empereur et l’Augusta dans leur effort pour faire souscrire par les évêques la rétractation et pour les prier de suivre attentivement l’évolution des Églises d’Antioche et d’Alexandrie 37. Pendant l’automne de 519 (et en tout cas quelques temps avant le 13 octobre, époque où le pape a déjà eu vent de l’affaire) et avant le 26 octobre (date de l’arrivée d’un rapport des légats 38), I. est choisi parmi les légats pour se rendre à Thessalonique recueillir, comme prévu pendant le voyage d’aller, les souscriptions des évêques à la formule de rétractation. Il est accompagné du prêtre Epiphanios, frère de l’évêque Illustris et aussi du comes d’une schola impériale, Licinios, qui revenait de Thessalonique et avait assisté à une première séance de signatures et rapportait une invitation de l’évêque de Thessalonique, Dorotheos 39. I. se heurte à une résistance organisée dont il décrit les traits dans son propre rapport : d’abord, le rassemblement par les évêques, pour les gagner à leur cause, d’une multitude de gens, et, l’interdiction des réunions liturgiques dans la périphérie, puis deux jours avant l’arrivée du légat, la multiplication des baptêmes (deux mille conférés en toute hâte aux enfants), la distribution de la communion à pleines corbeilles, comme si, disait-on, la persécution devait reprendre 40. Il rencontre à son arrivée le prêtre Aristides et deux évêques qui sont secrètement hostiles à la réconciliation avec Rome et qui disputent sur le texte de la formule. Le lendemain, I. est pris dans une émeute, au cours de laquelle deux de ses serviteurs sont assassinés et où lui-même est grièvement blessé; il s’échappe, cherchant l’asile dans la basilique St-Marc, tandis que Dorotheos proclame publiquement son refus de se soumettre et qu’est assassiné sauvagement l’hôte accueillant le légat 41. I. explique dans son rapport que ses adversaires s’efforcent de lui faire quitter l’asile en lui proposant de fuir la nuit sur un navire; craignant une ruse, I. refuse et demande à être accompagné par cinq curiales et par le comes Candidus, uicarius magistri militum praetorianorum; il est en fait délivré par des soldats 42 et intervient à Constantinople pour que Dorotheos 43, convoqué à dans la capitale, soit déposé et conduit à Rome, pour que le prêtre Aristides 44 ne le remplace pas sur le siège de Thessalonique, pour rétablir enfin sur leurs sièges les évêques Thomas et Nicostratos 45. I. n’est pas encore revenu à Constantinople à la fin de l’année, puisqu’il ne participe pas à la rédaction du rapport envoyé par les autres légats, daté du 19 janvier 519, plusieurs mois après le premier rapport sur l’affaire de Thessalonique 46. Alors que Germanus, Felix, Dioscoros et Blandus sont sur le point de quitter Constantinople, le 9 juillet 520 47, pour arriver à Rome le 17 septembre 48, I. est encore présent dans la capitale impériale le 31 août 520, comme l’empereur et Justinien le signalent en disant qu’il est malade 49, tandis que Dorotheos proteste auprès d’Hormisda de son innocence à l’égard du légat romain, en se targant de l’avoir sauvé au péril de sa propre vie 50. I. part le 9 septembre avec une lettre de Justin, soulignant combien il est difficile de faire rayer sur les diptyques le nom des évêques locaux restés en

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communion avec Acace, en particulier en Asie Mineure et dans les régions pontiques, et prêchant pour l’indulgence. Il arrive à Rome le 30 novembre 51. 1 HORMISDA, Ep. 50, 1, Coll. Auel. 149, CSEL 35, 2, p. 594, lignes 21-23 et Ep. 50, 14, Coll. Auel. 149, ibid., p. 598 = Ep. 50, 4, Thiel, p. 834 (Jaffé 806); id., Ep. 52, 7, Coll. Auel. 150, ibid., p. 599 = Ep. 52, 4, Thiel, p. 846 (Jaffé 808); IOHANNES CONST., Libellus, 1 et 8, Coll. Auel. 159, ibid., p. 607 et 610 = Ep. 61, 1 et 2, Thiel, p. 852 et 854; Liber Pont., LIV, p. 270; simple mention des legati sans qu’ils soient nommés, voir notes 4 à 17; voir BLANDVS 1; GERMANVS 3; FELIX 47; PETRVS 46. 2 HORMISDA, Ep. 50, 10-12, Coll. Auel. 149, CSEL 35, 2, p. 597 = Ep. 50, 3-4, Thiel, p. 842-843 (Jaffé 806). 3 Id., Ep. 52, 4-6, Coll. Auel. 150, ibid., p. 598-599 = Ep. 52, 2-3 Thiel, p. 845-846 (Jaffé 808); la lettre est accompagnée d’un billet à Iohannes de Constantinople dont on ne connaît pas le porteur : Ep. 59, Coll. Auel. 151, ibid., p. 600 = Ep. 59, Thiel, p. 849 (Jaffé 814); le texte mentionne les legati. 4 Cf. id., Ep. 48, Coll. Auel. 148, ibid., p. 594 = Thiel, p. 838 (Jaffé 804) et aussi (?) Ep. 57, Coll. Auel. 154, ibid., p. 601-602 = Thiel, p. 849 (Jaffé 813). 5 Cf. id., Ep. 54, Coll. Auel. 152, ibid., p. 600 = Thiel, p. 847 (Jaffé 810). 6 Cf. id., Ep. 55, Coll. Auel. 153, ibid., p. 601 = Thiel, p. 847 (Jaffé 811). 7 Cf. id., Ep. 53, Coll. Auel. 155, ibid., p. 602-603 = Thiel, p. 846 (Jaffé 809). 8 Cf. id., Ep. 51, Coll. Auel. 156, ibid., p. 603-604 = Thiel, p. 844 (Jaffé 807). 9 Cf. id., Ep. 51, Coll. Auel. 156, ibid., p. 604 = Thiel, p. 844; cf. id., Ep. 46, 4-6, Coll. Auel. 144, ibid., p. 589 = Thiel, p. 835-836. 10 Cf. id., Ep. 56, Coll. Auel. 157, ibid., p. 604-605 = Thiel, p. 848 (Jaffé 812). 11 Cf. id., Ep. 49, Coll. Auel. 158, ibid., p. 605-607 = Thiel, p. 838-840 (Jaffé 805). 12 Cf. id., Ep. 49, 2, Coll. Auel. 158, ibid., p. 605 = Ep. 49, 1, Thiel, p. 838-839. 13 Cf. id., Ep. 49, 3-4, Coll. Auel. 158, ibid., p. 605 = Ep. 49, 2, Thiel, p. 839. 14 Cf. id., Ep. 49, 5-6, Coll. Auel. 158, ibid., p. 606 = Ep. 49, 2, Thiel, p. 839. 15 Cf. id., Ep. 49, 7-8, Coll. Auel. 158, ibid., p. 606 = Ep. 49, 2, Thiel, p. 839-840. 16 Cf. id., Ep. 49, 9, Coll. Auel. 158, ibid., p. 606 = Ep. 49, 3, Thiel, p. 840. 17 Cf. id., Ep. 49, 10-11, Coll. Auel. 158, ibid., p. 606-607 = Ep. 49, 3, Thiel, p. 840. 18 Exemplum suggestionis Germani, 1, Coll. Auel. 213, ibid., p. 671 = dans HORMISDA, Ep. 59, 1, Thiel, p. 850. 19 Exemplum suggestionis Germani, 2-8, Coll. Auel. 213, ibid., p. 671-672 = Ep. 59, 2-3, Thiel, p. 850-851; voir aussi le libellus d’Andreas, évêque de Praeualitana, Coll. Auel. 215, ibid., p. 673-674. 20 Suggestio legatorum, Coll. Auel. 214, ibid., p. 673 = Ep. 60, Thiel, p. 851-852. 21 Suggestio Dioscori, 1-5, Coll. Auel. 167, ibid., p. 618-619 = Ep. 65, Thiel, p. 858861; voir note 17. 22 Liber Pont., LIV, 5, p. 270. 23 Suggestio Dioscori, 6-8, Coll. Auel. 167, CSEL 35, 2, p. 619-620 = Ep. 65, Thiel, p. 857; voir note 17. 24 Suggestio Dioscori, 9-15, Coll. Auel. 167, ibid., p. 620-621 = Ep. 65, Thiel, p. 857; IOHANNES CONST., Libellus, Coll. Auel. 159, ibid., p. 607 et 610 = Ep. 61, Thiel, p. 852 et 854, en particulier Libellus, 7, Coll. Auel. 159, ibid., p. 610 = Ep. 61, 2, Thiel, p. 854. 25 Suggestio Dioscori, 16-17, Coll. Auel. 167, ibid., p. 621 = Ep. 65, 6, Thiel, p. 861; voir note 17. 26 Cf. HORMISDA, Ep. 40, Coll. Auel. 140, ibid., p. 572-585 = Thiel, p. 820-830; voir note 17. 27 Suggestio Germani, 1-6, Coll. Auel. 223, ibid., p. 683-684 = Ep. 64, 1-2, Thiel, p. 857, envoyée avec les lettres de l’évêque Iohannes de Constantinople; (Coll. Auel. 159 et 161), de Justin (Coll. Auel. 160) ainsi que Coll. Auel. 162-165, CSEL 35, 2, p. 607-616.

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28 HORMISDA , Ep. 72, Coll. Auel. 219, ibid., p. 680-681 = Thiel, p. 866-867 (Jaffé 815). 29 Id., Ep. 73, Coll. Auel. 220, ibid., p. 681 = Thiel, p. 867 (Jaffé 816); voir PAVLINVS 18. 30 Id., Ep. 74, Coll. Auel. 221, ibid., p. 681-682 = Thiel, p. 868 (Jaffé 818); voir STEPHANVS 23. 31 IOHANNES CONST., Libellus, Coll. Auel. 159, ibid., p. 607 = Ep. 61, Thiel, p. 852. 32 Suggestio Germani, 2-4, Coll. Auel. 217, ibid., p. 677 = Ep. 76, 2, Thiel, p. 871872; Suggestio Dioscori, 4, Coll. Auel. 216, ibid., p. 675 = Ep. 75, 1, Thiel, p. 868-869. 33 Suggestio Germani, 5-12, Coll. Auel. 217, ibid., p. 677-679 = Ep. 76, 3-5, Thiel, p. 872-873; Suggestio Dioscori, 6-10, Coll. Auel. 216, ibid., p. 675-676 = Ep. 75, 2-3, Thiel, p. 869-871; IOHANNES MAXENTIUS, Libellus fidei, 1 et 17, ACO IV, 2, p. 3 et 6. 34 Suggestio Germani, Coll. Auel. 218, ibid., p. 679-680 = Ep. 77, Thiel, p. 873-875. 35 IUSTINIANUS, Ep. 78, 5-6, Coll. Auel. 187, ibid., p. 645 = Ep. 78, 2, Thiel, p. 877. 36 Cf. HORMISDA, Ep. 79, 11, Coll. Auel. 168, ibid., p. 624 = Ep. 79, 5, Thiel, p. 879 (Jaffé 813); id., Ep. 80, 10, Coll. Auel. 169, ibid., p. 626-627 = Ep. 80, 5, Thiel, p. 881 (Jaffé 820). 37 Id., Ep. 87, Coll. Auel. 170, ibid., p. 627 = Thiel, p. 884-885 (Jaffé 827). 38 Id., Ep. 97, 8, Coll. Auel. 226, ibid., p. 692 = Ep. 97, 3, Thiel, p. 894 (Jaffé 838); Suggestio Germani, 10, Coll. Auel. 225, ibid., p. 690 = Ep. 100, 5, Thiel, p. 900. 39 Suggestio Germani, 1-4, Coll. Auel. 225, ibid., p. 688-689 = Ep. 100, 1-2, Thiel, p. 898. 40 Indiculus a Iohanne legato, 2-4, Coll. Auel. 186, ibid., p. 642-643 = Ep. 102, 1-2, Thiel, p. 901-902; Suggestio Germani, 7, Coll. Auel. 225, ibid., p. 689-690 = Ep. 100, 4, Thiel, p. 899-900. 41 Suggestio Germani, 5-8, Coll. Auel. 225, ibid., p. 689-690 = Ep. 100, 3-4, Thiel, p. 899-900. 42 Indiculus a Iohanne legato, 5, Coll. Auel. 186, ibid., p. 643-644 = Ep. 102, 2-3, ibid., p. 643-644 = Ep. 102, 2-3, Thiel, p. 902-903. 43 Suggestio Germani, 9, Coll. Auel. 225, ibid., p. 690 = Ep. 100, 5, Thiel, p. 900. 44 Sur l’arrivée de la suggestio à Rome le 28 novembre, voir note 43. 45 HORMISDA, Ep. 97, Coll. Auel. 226, ibid., p. 690-692 = Thiel, p. 892-894; id., Ep. 103, Coll. Auel. 227, ibid., p. 692-693 = Thiel, p. 903-904 (Jaffé 840). 46 Cf. Suggestio Germani, Coll. Auel. 185, ibid., p. 641-642 = Ep. 110, Thiel, p. 910-911. Sur la date, voir la lettre de IUSTINUS AUG., Coll. Auel. 181, ibid., p. 636-637 = Ep. 108, Thiel, p. 908-909. 47 IUSTINUS AUG., Ep. 116, Coll. Auel. 192, ibid., p. 649-650 = Thiel, p. 918-919. 48 Voir GERMANVS 3, note 62. 49 IUSTINUS, AUG., Ep. 126, 2, Coll. Auel. 199, CSEL 35, 2, p. 658 = Ep. 126, Thiel, p. 938; id., Ep. 127, 2, Coll. Auel. 200, ibid., p. 659 = Ep. 127, Thiel, p. 939. 50 Relatio Dorothei, 3, Coll. Auel. 208, ibid., p. 667 = Ep. 128, Thiel, p. 940. 51 IUSTINUS AUG., Ep. 129, Coll. Auel. 232, ibid., p. 701-703 = Thiel, p. 941-944.

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(. . . avant 523-526)

originaire d’Étrurie et fils d’un Constantinus, selon le Liber Pontificalis1, appartient très certainement au clergé de Rome, avant d’en devenir l’évêque sous le nom de Jean Ier. Il est impossible de l’identifier avec certitude avec l’un des clercs romains connus à cette époque 2. 1 2

Liber Pont., LV, 1, p. 275. Voir IOHANNES 22 ou 26.

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1081 (. . . 11 novembre 523 . . .)

u(ir) c(larissimus), est témoin pour authentifier, le 11 novembre 523, la donation de Hildeuara à l’Église de Ravenne1. 1

Pap. Lat. 85, Marini, p. 132.

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(. . . avant 526-535)

presbyter ex tit(ulo) s(an)c(t)i Clementis (S. Clemente, Roma), d’origine romaine (du quartier du Coelius), fils d’un Proiectus, selon le Liber Pontificalis1, est prêtre du titre de S. Clemente 2 à Rome, dès l’époque du pape Hormisda (514-526) 3 : il y finance l’aménagement d’un autel 4 et d’un ciborium 5, d’après deux dédicaces où il porte seulement le nom de Mercurius. Évêque de Rome sous le nom de Jean II, du 2 janvier 533 au 8 mai 535. Liber Pont., LVIII, 1, p. 285. MARUCCHI, Epigr. crist., 337 (Diehl 1780). 3 E. JUNGENT, Il titolo di San Clemente, Studi di antichità cristiana, 6, Rome, 1932, p. 156-157. 4 Voir note 3. 5 E. JUNGENT, Il titolo di San Clemente, ibid., p. 157; les travaux commencés par le prêtre sont continués par le pape, ibid., p. 158. 1

2

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(. . . entre 526 et 530 . . .) diaconus,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; I. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus, eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; I. est mentionné au 12e rang des clercs (6e des diacres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

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(. . . 7-9 décembre 531 . . .) presbyter,

prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où I. figure au 24e rang des prêtres1. ` ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par A Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 31e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. Conc. Conc. 3 Conc. 4 Conc. 5 Conc. 6 Conc.

1

2

roman. roman. roman. roman. roman. roman.

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(531), (531), (531), (531), (531), (531),

sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. sessio 2, ibid., 749-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

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(. . . avant 536 . . .)

uicarianus, employé au vicariat du Prétoire ou de la Ville, père du pape Pélage Ier1. 1 Liber Pont., LXII, 1, p. 303; cf. PROCOPIUS, Bell. Goth. 3, 16, Haury p. 363; voir PELAGIVS 3.

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(. . . 11 mars 537 . . .) subdiaconus regionarius primae regionis,

sous-diacre romain de la première région ecclésiastique, assiste à la destitution du pape Silvère; introduit dans la pièce de la domus Pinciana où Bélisaire signifie au pape sa déposion, en présence de Vigile, il lui retire le pallium et le recouvre de la tenue monastique1, une intervention qui se situe sans doute le jour de la déposition officielle, le 11 mars (?) 537. 1

p. 241.

Liber Pont., LX, 8, p. 293; sur la date, P. Hildebrand, Hist. Jahrbuch, 42, 1922,

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1083 (. . . 540-février-avril 559 . . .)

patricius, caburtarius1, patrice, neveu de Vitalianus 2, prend une part active à la guerre gothique : magister militum, surnommé le Sanguinaire, il conduit, selon le Liber Pontificalis, Vitigès vaincu, en 540, à Bélisaire et au pape Vigile 3 ; en 558 et 559, il exerce un commandement au-delà du Pô pour réduire les derniers foyers de résistance ostrogothe 4. En février 559, I. est le destinataire d’une longue lettre du pape Pélage Ier qui est une dénonciation des schismatiques qui refusent la condamnation des Trois Chapitres, le pontife contestant le titre de patriarche de Vénétie et d’Istrie que se donne l’évêque d’Aquilée, repoussant la prétention des schismatiques à être l’Église universelle, reprochant à ceux-ci d’accuser le pape de prévarication sans en donner la preuve et soutenant avec force que la consécration d’un pseudo-moine (Paulus) sur le siège d’Aquilée par un évêque schismatique de Milan est tout à fait invalide. I. est invité, pour rester dans la communion romaine, à refuser la communion avec les partisans des Trois Chapitres 5. Convaincu par cette démonstration, I. manifeste assez de réticence à l’égard des schismatiques pour que l’évêque d’Aquilée menace de l’excommunier, comme il s’en plaint auprès du pape avant la fin du mois de mars 559 6. Au même moment, il est l’objet de la sollicitude de Pélage qui, d’une part, recommande à l’évêque Agnellus de Ravenne d’envoyer auprès de I. un prêtre qu’il aura choisi pour aider ce dernier dans sa résistance aux schismatiques 7 et qui, d’autre part, doit inviter le patrice Valerianus à exercer, de concert avec I., son frère (d’armes?) injustement menacé, une sévère répression contre ces derniers 8. I. lui-même reçoit, toujours à la même époque, une réponse du pape qui l’assure de l’inanité des sentences prononcées par les schismatiques et qui l’invite, en dénonçant plus particulièrement Eufrasius de Parenzo et Paulus d’Aquilée, à sévir et à chasser de leur siège les partisans des Trois Chapitres 9. I. n’obtempère pas aux ordres pontificaux, comme en témoigne la lettre de reproches adressée en avril 559 par Pélage à Valerianus, coupable, aux yeux du pape, d’avoir demandé à Paulus d’Aquilée d’admettre I. dans sa communion10. Il faut sans doute identifier I. au uir gloriosissimus magister militum Ioh(ann)es, originaire de la province de Mésie qui, selon une inscription perdue provenant de Ravenne ou de Rimini, construit dans l’une ou l’autre de ces cités une basilique11, à moins qu’il ne s’agisse du maître des milices homo` la même réserve près, I. pourrait être reconnu dans le magister nyme12. A militum, uir gl(orisissimus) Fl(auius) Iohannis qui intervient sur la requête d’un uir apostolicus ecclesiae – un évêque d’une Église dont le nom a disparu mais qui est vraisemblablement celle de Ravenne –, pour obtenir des autorités municipales de cette cité, autant que le laisse deviner un papyrus très mutilé du milieu du VIe siècle, l’affranchissement d’un esclave13. 1 Caburtarius : un sobriquet plus qu’un titre, car le mot ne correspond à aucune fonction identifiable; cependant la place du sobriquet (évoquant un crabe, ka¥Woyrav?) fait difficulté. 2 Voir PLRE 3, p. 652-661, Iohannes 46 et p. 669-670, Iohannes 71 et 72. 3 Liber Pont., LXI, 1, p. 296. 4 Voir E. Stein, Histoire du Bas Empire, p. 609. 5 PELAGIUS I, Ep. 24, Gassò et Batlle, p. 72-78 (Jaffé 983); voir PAVLVS 34. 6 Id., Ep. 53, 1-2, ibid., p. 140 (Jaffé 1012).

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Id., Ep. 50, ibid., p. 131 (Jaffé 1009); voir AGNELLVS 3. Id., Ep. 52, 3, ibid., p. 135 (Jaffé 1011); voir VALERIANVS 3. 9 Id., Ep. 53, ibid., p. 140-142. 10 Id., Ep. 59, 1-2, ibid., p. 155-156 (Jaffé 1018). 11 ICVR II, 1, p. 8, n. 14. 12 Voir IOHANNES 51. 13 Pap. Lat. 9, Tjäder, p. 248-249 (= Marini 141). 7 8

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(. . . 549-551 . . .)

episcopus Marsorum1 (évêque du pays des Marses), se trouve à Constantinople auprès du pape Vigile, arrivé dans la capitale impériale le 25 janvier 547; il est en effet certainement l’évêque I. de siège non mentionné qui est envoyé par Vigile, avec le diacre romain Sebastianus, le primicerius notariorum Surgentius et le consiliarius Saturninus, auprès de Menas de Constantinople afin de régler la participation du pape à la liturgie de Noël (549) 2. Au lendemain de cette fête – au cours de laquelle les diacres romains Rusticus et Sebastianus manifestent publiquement leur opposition au Iudicatum pris par Vigile pour condamner les Trois Chapitres 3 –, I. est envoyé par le pape, avec l’évêque de Cingulum Iulianus, sommer les deux clercs de reprendre leurs fonctions sous peine d’excommunication; avec Iulianus, il doit se contenter de rapporter au pape la réponse de Sebastianus affirmant son attachement au Iudicatum 4. Au cours du premier trimestre de 550, I. est de nouveau envoyé par le pape, avec le même Iulianus, le diacre romain Sapatus, le patrice Cethegus et Cassiodore (Senator), auprès de Rusticus et de Sebastianus 5 pour les mettre en demeure de se soumettre sous peine d’une sentence canonique. Après le 18 mars 550 6 – date à laquelle Rusticus et Sebastianus, déjà excommuniés, sont menacés de déposition 7 et probablement avant le 15 août 550 – date à laquelle Vigile retire le Iudicatum 8 –, I., en même temps que les évêques Iulianus de Cingoli, Zacchaeus de Squillace, les diacres romains Sapatus et Petrus, le primicerius notariorum Surgentius ainsi que les sousdiacres Seruusdei et Vincentius, est chargé par le pape de notifier à Rusticus et à Sebastianus 9, à leurs partisans, les clercs romains Iohannes, Gerontius, Seuerinus, Importunus, un autre Iohannes et Deusdedit10, ainsi qu’au moine africain Felix11, la sentence de déposition prononcée contre eux. I. participe à la réunion tenue à Constantinople, dans l’église St-Pierre in Hormisda, le 14 août 551, sous la présidence du pape Vigile12. I. est associé, au 2e rang13, avec dix évêques italiens et deux évêques africains, à la sentence prononcée par le pape contre Theodoros Ascidas, évêque de Césarée de Cappadoce, adversaire des Trois Chapitres, coupable d’avoir, en inspirant l’édit de Justinien daté de la mi-juillet, rompu l’accord confiant à une enquête conduite par le pape et à un concile le soin de trancher et interdisant entre temps toute référence à la querelle dans un document public. Après avoir repris la sentence contre Theodoros, déjà excommunié, et désormais déposé, il s’associe également à la condamnation complémentaire frappant Menas de Constantinople, ainsi qu’à celle des évêques ayant souscrit l’édit impérial, tous excommuniés jusqu’à résipiscence14. Il souscrit une sentence qui, en fait, n’est signifiée que six mois plus tard15.

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I. souscrit, toujours à Constantinople, au 1er rang16, le Constitutum de saepe dictis tribus capitulis17, adressé à Justinien le 14 mai 55318 par le pape Vigile, pressé par l’empereur de se prononcer sur la question des Trois Chapitres19 ; par cette signature, il s’associe à la prise de position du pape qui, ayant refusé de siéger au concile oécuménique, réuni depuis le 5 mai 553, pour débattre de cette question 20 : – rappelle les récentes professions de foi des patriarches de Constantinople, Menas et Eutychios, des évêques Theodoros de Césarée de Cappadoce, Andreas d’Éphèse, Theodoros d’Antioche de Pisidie, Petros de Tarse, ainsi que celle d’Apollinaris d’Alexandrie, Domninos d’Antioche de Syrie et Helias de Thessalonique déclarant leur adhésion au Tome du pape Léon et leur communion avec Rome 21; – porte l’anathème – sans en nommer l’auteur – contre soixante propositions attribuées à Théodore de Mopsueste 22, mais interdit – en évoquant l’autorité des Pères – de condamner la mémoire de ce dernier, mort dans la communion de l’Église 23 ; – dénonce, en s’appuyant sur les actes du concile de Chalcédoine (451), les attaques portées contre Théodoret de Cyr, rappelle que ce dernier a été reçu dans la communion de Rome et dans celle du concile, tout en précisant qu’il condamne les propositions qui auraient pu lui être attribuées 24, dont cinq sont solennellement anathématisées 25 ; – interdit – en citant les procès-verbaux du concile de Chalcédoine – de modifier le jugement prononcé par ce concile, en présence des légats romains, sur la personne et la lettre d’Ibas d’Édesse, reconnues orthoxes 26 ; – interdit de porter atteinte à l’autorité du concile de Chalcédoine, en citant la promulgation que le pape Léon a faite de ses actes et l’adhésion répétée du pape Simplicius à ses sentences 27, et déclare qu’il a lui-même manifesté la plus grande vénération pour le synode 28 ; – interdit à tous ceux qui appartiennent aux ordines et à tous ceux qui ont un rang dans l’Église de manifester, verbalement ou par écrit, dans l’enseignement ou dans la prédication, des critiques, ou de rouvrir le débat sur le Constitutum et déclare nul et non avenu, ex auctoritate sedis apostolicae, tout ce qui, fait, dit ou écrit, pourrait entrer en contradiction avec l’acte présent 29. Var. Marsicanus. VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 10-11, ACO IV, 1, p. 191 (Jaffé 927); voir SEBASTIANVS 11; SATVRNINVS 4. 3 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 11, ibid., p. 192; voir RVSTICVS 11. 4 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 12, ibid., p. 192; voir IVLIANVS 27. 5 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 18, ibid., p. 193; voir CETHEGVS 1. 6 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 5, ibid., p. 196 (Jaffé 924). 7 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 3, ibid., p. 196, ligne 7. 8 Id., Iuramentum, ibid., p. 198-199 (Jaffé 928). 9 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 21 et 24, ibid., p. 194; voir PETRVS 60; SERVVSDEI 5; VINCENTIVS 7. 10 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 22, ibid.; voir IOHANNES 38 et 39; GERONTIVS 10; SEVERINVS 4; IMPORTVNVS; DEVSDEDIT 4. 11 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 23, ibid. 12 VIGILIUS, Ep. 2. Vigiliusbriefe, E. Schwartz, p. 15 (Jaffé 931); id., Ep. 1, ibid., p. 2, ligne 22 (Jaffé 930); id., Ep. 3, ibid., p. 15 et 16. 13 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 14. 14 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 14-15; id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 16-18; cf. id., Ep. 1, Vigiliusbriefe, ibid., p. 2-3. 1

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Id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 15, ligne 17 et p. 16, lignes 16-17. VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 308, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 318 (Jafé 935). 17 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 18 Id., Constitutum de tribus capitulis, 314, Coll. Auel. 83, ibid., p. 320. 19 Id., Constitutum de tribus capitulis, 24, Coll. Auel. 83, ibid., p. 235. 20 Gesta 2 et 4 action. 2 conc. Constantinopol. (553), ACO IV, 1, p. 25; Gesta 8 action. 2, ibid., p. 28, lignes 20-21. 21 VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 3-20, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 231-234. 22 Id., Constitutum de tribus capitulis, 29-202, Coll. Auel. 83, ibid., p. 237-286. 23 Id., Constitutum de tribus capitulis, 203-220, Coll. Auel. 83, ibid., p. 286-293. 24 Id., Constitutum de tribus capitulis, 221-227, Coll. Auel. 83, ibid., p. 283-295. 25 Id., Constitutum de tribus capitulis, 228-235, Coll. Auel. 83, ibid., p. 295-296. 26 Id., Constitutum de tribus capitulis, 236-285, Coll. Auel. 83, ibid., p. 296-311. 27 Id., Constitutum de tribus capitulis, 286-296, Coll. Auel. 83, ibid., p. 311-315. 28 Id., Constitutum de tribus capitulis, 297-305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 315-318. 29 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305-306, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 15 16

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(. . . 18 mars 550 . . .)

presbyter et apocrisiarius, prêtre, vraisemblablement romain, et apocrisiaire, rédige, le 18 mars 550, la lettre adressée par le pape Vigile, alors à Constantinople, à Valentinianus de Tomoi (Scythie), pour le mettre en garde contre les adversaires du Iudicatum condamnant les Trois Chapitres, lettre confiée à un serviteur du pape, Maxentius1. 1 VIGILIUS, Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 5, ACO IV, 1, p. 196, lignes 34-36 (Jaffé 924); voir MAXENTIVS 3.

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(. . . 550 . . .)

de subdiaconorum et notariorum uel defensorum officio depositus, Romain (sous-diacre, notarius ou defensor), appartient probablement à la suite du pape Vigile, arrivé à Constantinople le 25 janvier 5471. I. fait opposition, en suivant l’exemple des diacres romains Rusticus et Sebastianus, au Iudicatum promulgué le 11 avril 548 2 par le pape Vigile, qui condamne Théodore de Mopsueste (l’homme et l’oeuvre), des écrits de Théodoret de Cyr hostiles à Cyrille d’Alexandrie et la lettre d’Ibas d’Édesse à Maris (les Trois Chapitres); après le 18 mars 550 3 – date à laquelle Rusticus et Sebastianus, déjà excommuniés, sont menacés de déposition 4 – et vraisemblablement avant le 15 août 550 5 – date à laquelle Vigile retire le Iudicatum – I. est déposé et exclu de tout grade par le pape Vigile, comme complice des deux diacres, à moins qu’il ne vienne à résipiscence; il est condamné à la suite de Rusticus et de Sebastianus, en même temps que d’autres clercs romains, Gerontius, Importunus, Seuerinus, un autre Iohannes et Deusdedit 6 ; il doit recevoir notification de la sentence par

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l’intermédiaire de Iohannes, évêque des Marses, Zacchaeus de Squillace, Iulianus de Cingoli ainsi que des diacres romains Sapatus et Petrus, du primicerius notariorum Surgentius et des sous-diacres Seruusdei et Vincentius 7. Auctuarium Marcellini, 10, 4, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 108. Voir VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 8, ACO IV, 1, p. 189 (Jaffé 927); voir RVSTICVS 11; SEBASTIANVS 11. 3 Id., Ep. Valentinianum episc. de Tomis, 5, ibid., p. 196 (Jaffé 924). 4 Id., Ep. Valentinianum episc. de Tomis, 3, ibid., p. 196, ligne 7. 5 Id., Iuramentum, ibid., p. 198-199 (Jaffé 928). 6 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 22, ibid., p. 194; voir IOHANNES 39; GERONTIVS 10; IMPORTVNUS; SEVERINVS 4; DEVSDEDIT 4. 7 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 24, ibid. ; voir IOHANNES 36 ; IVLIANVS 27; PETRVS 60; SERVVSDEI 5; VINCENTIVS 7. 1

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(. . . 550 . . .)

de subdiaconorum et notariorum uel defensorum officio depositus, Romain (sous-diacre, notarius ou defensor), hostile au Iudicatum, est condamné par le pape Vigile dans les mêmes conditions que le précédent Iohannes1. 1

Voir IOHANNES 38.

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(. . . janvier 552 . . .)

u(ir) c(larissimus), proemptor, négociant, est témoin de Georgius, le 3 janvier 552, pour l’authentification du testament de ce dernier auquel il souscrit; il est présent lors de la procédure d’ouverture de l’acte, le 13 janvier 5521. 1

Pap. Lat. 4-5, Tjäder B, VI, 4, p. 212 (= Marini 74-74 A); voir GEORGIVS 2.

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(. . . avant 555-janvier 595 . . .)

episcopus Rauennatis (Rauenna = Ravenna), originaire de la ville de Rome 2 (d’où son surnom de Romanus) 3, est d’abord clerc de l’Église romaine, comme il le rappelle plus tard lui-même (recolo me in sinu atque in gremio sacrosanctae ecclesiae uestrae Romanae et nutritum et ... prouectum) 4. I. est peut-être, dès l’époque du pape Vigile (mort en 555) et de son successeur Pélage Ier, s’il faut en croire les assertions assez confuses de Paul Diacre, favorable à la condamnation des Trois Chapitres (trium capitularum damnatori) 5. Désigné par le Siège apostolique (Benoît Ier) pour succéder à Petrus III sur

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le siège archiépiscopal de Ravenne 6, I. est consacré à Rome 7 à une date qui, étant donné la durée de son épiscopat au moment de sa mort, se situe en novembre 578 8 ; il devient ainsi, selon la liste épiscopale du Liber Pontificalis Rauennatis, le vingt-neuvième évêque de Ravenne 9 ; il reçoit du pontife romain le pallium, un insigne dont le port lui est consenti en des occasions bien définies, ainsi que le rappelle plus tard le pape Grégoire10. En 588, au témoignage de Paul Diacre, I. reçoit dans sa communion l’évêque Seuerus d’Aquileia et trois autres évêques schismatiques d’Istrie, Iohannes de Parentium (= Parenzo), Seuerus (de Tergeste = Trieste) et Vindemius (de Cissa) ainsi qu’Antonius, le «très âgé defensor» de l’Église de Grado, (où s’est réfugié l’évêque d’Aquilée), tous partisans acharnés des Trois Chapitres, mais contraints par l’exarque Smaragdus, à la suite d’une année d’emprisonnement à Ravenne et sous la menace de l’exil et de mauvais traitements11, à une soumission qu’ils rétracteront au concile de Marano en 589 ou 590. Entre 585 et 589/590, puisqu’il bénéficie pour ces travaux de l’aide financière de Smaragdus – exerçant alors son premier mandat d’exarque, avant son départ pour Constantinople en 590 –, I. entreprend la construction à Classe, auprès de l’ecclesia beati Apollinaris, du monasterium sancti Marci, Marcelli et Feliculle12. Peu après la consécration du pape Grégoire (3 septembre 590), I. écrit à ce dernier une lettre (perdue) pour lui reprocher amicalement d’avoir tenté de se soustraire aux responsabilités du pontificat; en réponse, il reçoit du pape une lettre qui peut être datée du début de 591, par laquelle celui-ci lui dédie son Liber regulae pastoralis, un ouvrage qui trace le portrait idéal de l’évêque, détenteur d’une charge tellement lourde qu’elle ne peut être assumée à la légère13. En mars 591, I. est le destinataire d’une lettre de Grégoire l’invitant à apporter son aide à l’expraefectus Maurilio, réfugié à Ravenne, certainement, dans l’asile d’une église, alors que les comptes de son administration sont examinés par le préfet du prétoire d’Italie Georgius14. Au début de l’année suivante, I. visite charitablement l’évêque Castorius d’Ariminum (= Rimini), malade, puis l’accueille à Ravenne, un geste dont le loue une lettre de Grégoire datée d’avril 592, le priant d’envoyer Castorius à Rome, en le faisant passer au besoin par la Sicile15 ; par la même lettre, I. se voit confier une mission de surveillance (cura) sur les évêques qui, relevant du Siège apostolique, ne peuvent, à cause de la présence des Lombards, se rendre à Rome : si ces derniers commettent des fautes vénielles, il devra les admonester par lettre (sans les obliger à venir à Ravenne); en cas de manquements graves, il devra en référer à Grégoire qui prendra lui-même les dispositions nécessaires16. Entre avril et juillet 592, I. adresse plusieurs rapports au pape, en lui posant diverses questions auxquelles ce dernier répond dans une longue missive de juillet 59217 : I. est loué par le pontife pour sa fermeté à l’égard des évêques schismatiques d’Istrie contre lesquels le pontife, par suite des directives impériales plus conciliantes appliquées par l’exarque et patrice Romanus, n’a plus la possibilité d’intervenir; I. est invité à supporter avec patience l’animositas que lui manifeste Romanus18. I. est d’autre part sollicité d’engager l’exarque à accepter que le pape fasse la paix avec le dux de Spolète Agiulfus qui vient de mettre le siège devant Rome, en lui rappelant que la ville a une garnison insuffisante pour se défendre19 ; il doit en revanche inciter Romanus à envoyer des renforts à Naples, menacée par le dux de Bénévent Arogis 20. Par ailleurs, I. se voit déconseiller l’envoi de secours matériels à la cité incendiée du schismatique Seuerus (d’Aquileia, certainement), parce que ce dernier intrigue au palais contre Rome et, au contraire, il est prié d’aider en priorité les

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communautés fidèles à Rome, telle Fanum (sans doute Fanum Fortunae = Fano; Pesaro), en faisant porter dans cette dernière cité, par l’abbé de Classe Claudius, une somme d’argent permettant de racheter ses habitants, nombreux à être réduits en captivité 21. I. est également remercié pour son rapport au sujet de l’évêque Natalis (de Salona) qui, depuis lors, ajoute le pape, s’est amendé et il est chargé de convaincre l’évêque Malchus (de Dalmatie) de gagner Rome pour y rendre compte de sa gestion du patrimoine romain 22. Enfin, il se voit rappeler, à propos d’une jeune fille captive rachetée par ses soins et sur laquelle il a demandé une enquête, les règles canoniques selon lesquelles on ne doit pas rebaptiser, pas plus qu’on ne doit réitérer la consécration sacerdotale 23. Toujours en juillet 592, I. est chargé par une autre lettre de Grégoire, dont Vuilandus est le porteur, d’instruire le procès que ce dernier a intenté au diacre Gauinianus 24. Dans la quatorzième année de son épiscopat (bis septeno sacri diadematis anno), c’est-à-dire entre novembre 591 et novembre 592, I. achève la construction du monasterium sancti Marci, Marcelli et Feliculle (dépendant de la basilique de St-Apollinaire in Classe), qu’il orne de mosaïques et où il dépose des reliques de saints romains envoyées par Grégoire, celles des «pontifes» Marcus et Marcellus et de la martyre Felicula, ainsi que nous l’apprend le titulus de l’édifice relevé par Andreas Agnellus 25. Avec l’assentiment du pape, il fait, en faveur de la communauté monastique qui dessert le sanctuaire, une donation qui, ensuite confirmée par son testament, est, après sa mort, évoquée par Grégoire 26. I., qui, à la suite d’une requête adressée au pape, ne tient aucun compte du refus pontifical notifié par le notarius Castorius, se fait vertement reprocher, par une lettre de Grégoire de juillet 593 27, de contrevenir à l’humilité, d’outrepasser les privilèges accordés à ses prédécesseurs et à lui-même par le Siège apostolique – au vu des documents conservés dans les archives romaines – et de déroger à l’usage auquel se conforment tous les autres métropolitains 28, en revêtant le pallium – dont le port doit être strictement réservé à la célébration dans l’ecclesia de la messe dominicale et des grandes solennités – pour recevoir dans la sacristie les fidèles et pour se mêler à des réunions sur la place publique et cela, même durant les temps de pénitence 29. I. voit réfutée toute son argumentation fondée sur une antique consuetudo ravennate que l’enquête menée par des clercs romains, Petrus, alors sous-diacre, le primicerius Gaudiosus et le defensor Michaelius, sur mandat d’un des prédécesseurs de Grégoire, a révélé dépourvue de toute réalité 30. En conséquence, I. est invité de façon pressante à réformer sa conduite et à se conformer aux décisions pontificales 31. En revanche, il obtient pour ses «premiers diacres» (primis diaconibus) – mais non pour tous les autres clercs ravennates, comme il le réclame – le privilège, jusqu’alors usurpé selon Grégoire, de porter le manipule, et cela en dépit de l’opposition du clergé romain 32. Enfin, I. reçoit, par la même lettre, l’ordre de juger lui-même ou d’envoyer au pape pour être jugés par lui les clercs ravennates coupables de graves manquements à la discipline et, si ceux-ci refusent de se soumettre, de les suspendre de leurs ministères et d’en référer à Rome 33. Au reçu de cette lettre portée par le notarius Castorius, I. adresse immédiatement, en juillet 593, une réponse au pape 34 : se présentant comme la victime de calomnies colportées par ses adversaires, il proteste de son respect pour le Siège apostolique, mais se défend d’avoir usurpé des privilèges qui, selon lui, ont été anciennement accordés à son Église (uetera priuilegia) 35 ; il assure, en invoquant le témoignage de ses ouailles et celui de Castorius, que d’ailleurs il ne se fait revêtir du pallium par le «premier diacre» dans la sacristie qu’après le renvoi des fidèles et, évitant plus ample précision, «qu’il en va de même» (uti pariter consueuit) pour les grandes solennités 36. Il affirme

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d’autre part que prêtres et diacres de Ravenne ont porté jusqu’alors légitimement le manipule, notamment chaque fois qu’ils se sont rendus à Rome à l’occasion de la consécration de leur évêque – et de la sienne en particulier – et cela sans que les prédécesseurs de Grégoire y trouvent à redire 37. Il conclut en suppliant Grégoire de ne pas diminuer les privilèges de son Église 38. En juillet 594, I. est cité dans une lettre de Grégoire adressée à l’évêque de Milan Constantius auquel le pape reproche de faire mention du nom de I. durant la messe, alors qu’il n’y a pas de réciprocité à Ravenne en faveur de l’évêque milanais 39. En septembre 594, I. est le destinataire d’une lettre du pape, indigné d’apprendre que, dans des monastères ravennates, habitent des clercs (voire des laïcs) qui, sous couleur de mener ou de continuer à mener, parallèlement à l’exercice de la cléricature, la vie de religieux – ce qui est impossible selon Grégoire –, s’efforcent d’imposer leur autorité aux communautés monastiques et portent ainsi atteinte à leur discipline. I. se voit confirmer l’ordre de mettre fin sans délai à de telles situations 40 ; mais soit impuissance, soit manque de temps, il ne parvient pas à réprimer ces abus qui, au témoignage d’une lettre ultérieure de Grégoire, persistent encore au début de l’épiscopat de son successeur, Marinianus 41. En octobre 594, I. est le destinataire d’une lettre de Grégoire qui, tout en récusant encore l’existence d’une ancienne consuetudo ravennate – qui n’a été attestée que par le défunt diacre de Ravenne Adeodatus, sans que l’on puisse ajouter foi à ce témoignage isolé – se dit touché par les prières du patrice, du préfet et des nobiles de la cité et surtout désireux de ne pas contrister son frère dans l’épiscopat : en conséquence, I. est autorisé à revêtir le pallium à l’occasion de quatre grandes fêtes, les natalices de saint Jean-Baptiste, de l’apôtre Pierre, du martyr Apollinaris, ainsi que lors de l’anniversaire de sa propre ordination, et – comme cela apparaît dans une autre lettre pontificale confirmant, à l’usage de son successeur Marinianus, ce privilège – à porter en ces quatre circonstances cet insigne extra ecclesiam; I. se voit rappeler que, pour toutes les autres célébrations, il doit revêtir le pallium dans la sacristie après le renvoi des fidèles et le porter exclusivement pour dire la messe (dans l’ecclesia) 42. I. apparaît dès lors comme le premier bénéficiaire d’un privilège légalement octroyé par Rome à l’Église ravennate auquel se réfère par la suite la correspondance entre Grégoire et son successeur Marinianus 43. Apparemment insatisfait, I., qui, dans une lettre adressée au pape, n’a pour lui que des paroles flatteuses (blandimenta), se répand par ailleurs contre lui en propos acerbes (mordenter loquitur) qui, venus à la connaissance de Grégoire, lui valent une lettre sévère datée de novembre 594 44 : il se voit reprocher son double langage, les vices de ses esclaves, notoirement connus comme des efféminés et ceux de ses notaires, sa négligence pour maintenir la discipline ecclésiastique dans son clergé, qu’il se soucie seulement de soumettre à son pouvoir (dominium) 45 et surtout l’orgueil qui le pousse à porter le pallium extra ecclesiam avec ostentation 46. Il est invité solennellement par le pontife, qui se défend de vouloir porter atteinte au prestige de son Église 47, à démontrer, non par des mots mais par des actes, sa volonté de réformer sa conduite et le gouvernement de son Église 48. Vers la même époque, I. relève de son sacerdoce, pour une faute non précisée, le prêtre Speciosus et le relègue dans un monastère dont celui-ci s’échappe grâce à la protection de l’exarque Romanus, une intervention dont Grégoire blâme ce dernier dans une lettre de décembre 594, où il reproche également à son correspondant de protéger des moniales qui, fuyant leur communauté, se sont mariées 49.

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Selon quelques indications apportées a posteriori par Grégoire dans deux lettres adressées en janvier 596 et en avril 598 à son successeur Marinianus, I. se conduit de façon injuste à l’égard de Claudius, abbas du monasterium beatorum Iohannis et Stephani de Classe 50 et, en particulier, impose à son monastère des charges très lourdes à l’occasion de l’hospitalité qui lui est accordée lors de ses visites pastorales 51. Mais il a l’intention (apparemment jamais réalisée) de porter le litige devant le pape 52. ` une date inconnue, I., ainsi que nous l’apprend le titulus de l’édifice A recopié au XVIe siècle, achève la construction, commencée par son prédécesseur Petrus III, de l’ecclesia beati Seueri confessoris (= San Severo, détruite en 1820) 53, sise à Classe dans la région dite Vicus Salutaris; comme l’ajoute Andreas Agnellus, il y fait transporter, depuis le monasterium sancti Rophili tout voisin, le corps de Seuerus, déposé au milieu de l’église 54. I. doit être identifié au sacerdos Iohannes qui accorde au dux Drocton, à son lit de mort selon l’épitaphe de ce dernier recueillie par Paul Diacre, le privilège d’être enseveli auprès du martyr saint Vital 55. I. rédige un testament dont les clauses sont évoquées dans deux lettres écrites par Grégoire après sa mort à l’adresse de son successeur Marinianus 56 : au mépris du droit canonique, il y dispose de biens appartenant à son Église ou acquis pendant son épiscopat, toutes volontés qui, à la suite d’une plainte du clergé ravennate, sont annulées par le pape; il fait, d’autre part, de ses biens propres, ceux dont il disposait avant son élévation à l’épiscopat, des legs qui, en revanche, seront entérinés, en particulier, celui en faveur du monasterium sancti Marci, Marcelli et Feliculle, renouvelant une donation faite de son vivant, pour laquelle Grégoire s’était porté garant 57. Après seize ans, onze mois et dix neuf jours d’épiscopat 58, I. meurt au mois de janvier (ainsi qu’en témoignent Paul Diacre 59 et, en ajoutant un quantième incertain, Andreas Agnellus 60), certainement de l’année 595, puisque son décès est annoncé par le pape dans deux lettres du 10 février de cette année respectivement adressées à l’évêque Seuerus de Ficuclae (= Cervia; Ravenna) désigné comme uisitator pour l’Église de Ravenne 61 et l’autre au notaire Castorius 62. I. est enseveli dans le monasterium sancti Marci, Marcelli et Feliculle 63, annexe de St-Apollinaire-in-Classe, basilique dans laquelle, à son exemple, tous ses successeurs jusqu’au IXe siècle seront enterrés. Il n’est pas impossible d’identifier I. avec l’évêque de Ravenne homonyme, dénoncé dans un texte virulent – anonyme mais postérieur à 591 – parce qu’il refuse de réconcilier un pécheur repentant, peut-être un schismatique relaps 64. Var. IOANNES. CIL XI, 301, vers 6 et 9 (voir note 53). 3 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 98, A. Testi Rasponi, p. 243, lignes 2-3 et p. 245, ligne 12 = MGH srl, p. 342, lignes 2-3 et 11. 4 IOHANNES EPISCOPUS RAUENNATIS, Ep., dans GREGORIUS, Ep. 3, 66, MGH Ep. I, p. 229, lignes 1-3 = Appendix VI, CC 140 A, p. 1098, lignes 17-19. 5 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 26, MGH srl, p. 105, ligne 24 et p. 106, ligne 1. 6 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 98, A. Testi Rasponi, p. 245, lignes 12-13 = MGH srl, p. 342, lignes 12; voir PETRVS 64. 7 IOHANNES EPISCOPUS RAUENNATIS, Ep., dans GREGORIUS, Ep. 3, 66, MGH Ep. I, p. 229, ligne 29 = Appendix VI, CC 140 A, p. 1099, lignes 53-54. 8 Voir notes 58 à 62. 9 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 98, A. Testi Rasponi, p. 243, ligne 1 = MGH srl,p. 342, ligne 1. 10 Voir notes 27 à 28. 1

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11 PAULUS DIAC., Hist. Lang, 3, 26, MGH srl, p. 105, lignes 18-24; voir SEVERVS 25; IOHANNES 63; ANTONIVS 10. 12 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 98, A. Testi Rasponi, p. 245, lignes 32-33 = MGH srl, p. 342, lignes 32-33 = CIL XI, 297, vers. 15-16. 13 GREGORIUS, Ep. 1, 24 a, MGH Ep. I, p. 37-38 (Jaffé 1094). 14 Id., Ep. 1, 35, ibid., p. 48-49 = CC 140, p. 42-43 (Jaffé 1105); voir GEORGIVS 4; MAVRILIO 2. 15 Id., Ep. 2, 28, ibid., p. 124 = Ep. 2, 25, CC 140, p. 111, lignes 1-15 (Jaffé 1181); voir CASTORIVS 4. 16 Id., Ep. 2, 28, ibid., p. 125 = CC 140, p. 111, lignes 16-25. 17 Id., Ep. 2, 45, ibid., p. 144, lignes 2-8 = Ep. 2, 38, CC 140, p. 122-123, lignes 2-10 (Jaffé 1198). 18 Id., Ep. 2, 45, ibid., p. 144, lignes 13-19 et p. 145, lignes 1-2 = Ep. 2, 38, CC 140, p. 123, lignes 16-26; voir ROMANVS 17. 19 Id., Ep. 2, 45, ibid., p. 144, lignes 9-12 p. 145, lignes 3-7 et p. 146, lignes 8-10 = Ep. 2, 38, CC 140, p. 123, lignes 10-15 et 27-33 et p. 124, lignes 62-65. 20 Id., Ep. 2, 45, ibid., p. 145, lignes 17-20 = Ep. 2, 38, CC 140, p. 124, lignes 46-50. 21 Id., Ep. 2, 45, ibid., p. 145, lignes 21-22 et p. 146, lignes 1-8 = Ep. 2, 38, CC 140, p. 124, lignes 51-62. 22 Id., Ep. 2, 45, ibid., p. 146, lignes 10-16 = Ep. 2, 38, CC 140, p. 124-125, lignes 66-72; voir CLAVDIVS 6. 23 Id., Ep. 2, 45, ibid., p. 145, lignes 8-16 = Ep. 2, 38, CC 140, p. 123-124, lignes 34-45. 24 Id., Ep. 2, 41, ibid., p. 141 = Ep. 2, 34, CC 140, p. 119 (Jaffé 1194). 25 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 98, A. Testi Rasponi, p. 245-247, lignes 15-33 = MGH, srl, p. 342, lignes 14-33 = CIL XI, 297. 26 GREGORIUS, Ep. 6, 1, MGH Ep. I, p. 381, lignes 9-20 = CC 140, p. 369-370, lignes 18-32 (Jaffé 1380); Ep. 6, 28, ibid., p. 406, lignes 27-31 = CC 140, p. 400, lignes 9-17 (Jaffé 1408). 27 Id., Ep. 3, 54, ibid., p. 211, lignes 2-10 = CC 140, p. 200, lignes 2-12 (Jaffé 1259); voir CASTORIVS 7. 28 Id., Ep. 3, 54, ibid., p. 211, lignes 17-18 et p. 212, lignes 1-17 = CC 140, p. 201, lignes 20-44. 29 Id., Ep. 3, 54, ibid., p. 211, lignes 11-17 = CC 140, p. 200-201, lignes 13-20. 30 Id., Ep. 3, 54, ibid., p. 212, lignes 18-26 et p. 213, lignes 1-14 = CC 140, p. 201-202, lignes 45-75; voir PETRVS 70; GAVDIOSVS 6. 31 Id., Ep. 3, 54, ibid., p. 213, lignes 16-18 = CC 140, p. 202, lignes 76-77. 32 Id., Ep. 3, 54, ibid., p. 214, lignes 5-14 = CC 140, p. 203, lignes 99-111. 33 Id., Ep. 3, 54, ibid., p. 213, lignes 19-30 et p. 214, lignes 1-4 = CC 140, p. 202-203, lignes 79-98. 34 IOHANNES EPISCOPUS RAUENNATIS, Ep., dans GREGORIUS, Ep. 3, 66, MGH Ep. I, p. 228, lignes 10-13 = Appendix VI, CC 140 A, p. 1097. 35 Id., Ep. 3, 66, ibid., p. 228, lignes 14-19 et p. 229, lignes 1-5 = CC 140 A, p. 1098, lignes 9-22. 36 Id., Ep. 3, 66, ibid., p. 229, lignes 6-11 = CC 140 A, p. 1098, lignes 23-29. 37 Id., Ep. 3, 66, ibid., p. 229, lignes 21-30 = CC 140 A, p. 1099, lignes 43-56. 38 Id., Ep. 3, 66, ibid., p. 229, lignes 30-38 et p. 230, lignes 1-3 = CC 140 A, p. 1099, lignes 56-70. 39 GREGORIUS, Ep. 4, 37, MGH Ep. I, p. 273, lignes 11-20 = CC 140, p. 258, lignes 19-30 (Jaffé 1309); voir CONSTANTIVS 29. 40 Id., Ep. 5, 1, ibid., p. 281-282 = CC 140 A, p. 226 (Jaffé 1317). 41 Id., Ep. 7, 40, ibid., p. 488, lignes 20-25 = CC 140, p. 504, lignes 2-9 (Jaffé 1486); voir MARINIANVS 4. 42 Id., Ep. 5, 11, ibid., p. 292 = CC 140, p. 277 (Jaffé 1326); voir ADEODATVS 16.

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43 Id., Ep. 6, 31, ibid., p. 409. ligne 21 = CC 140, p. 404, ligne 19 (Jaffé 1411); id., Ep. 9, 167, MGH Ep. II, p. 166, lignes 2-7 = Ep. 9, 168, CC 140 A, p. 726, lignes 6-13 (Jaffé 1694). 44 Id., Ep. 5, 15, MGH Ep. I, p. 295, lignes 10-14 = CC 140, p. 280, lignes 2-8 (Jaffé 1330). 45 Id., Ep. 5, 15, ibid., p. 295, lignes 14-18 = CC 140, p. 280, lignes 8-12. 46 Id., Ep. 5, 15, ibid., p. 295, lignes 18-28 = CC 140, p. 280-281, lignes 12-19. 47 Id., Ep. 5, 15, ibid., p. 296, lignes 1-8 = CC 140, p. 281, lignes 26-35. 48 Id., Ep. 5, 15, ibid., p. 296, lignes 9-20 = CC 140, p. 281, lignes 36-50. 49 Id., Ep. 5, 19, ibid., p. 301-302 = CC 140, p. 287-288 (Jaffé 1333); voir SPECIOSVS 4. 50 Id., Ep. 6, 24, ibid., p. 401, lignes 25-26 = CC 140, p. 394, lignes 8-9 (Jaffé 1404). 51 Id., Ep. 8, 17, MGH Ep. II, p. 19, lignes 9-11 et p. 20, lignes 14-15 = CC 140 A, p. 536, lignes 4-8 et p. 537, lignes 52-55 (Jaffé 1504). 52 Id., Ep. 6, 24, MGH Ep. I, p. 402, lignes 4-6 = CC 140, p. 394, lignes 19-22. 53 CIL XI, 301. 54 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 98, A. Testi Rasponi, p. 243-245, lignes 6-10 = MGH srl, p. 342, lignes 5-9. 55 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 19, MGH srl, p. 103, ligne 11. 56 GREGORIUS, Ep. 6, 1, MGH Ep. I, p. 380, lignes 12-16 et p. 381, lignes 1-5 = CC 140, p. 369, lignes 2-13 (Jaffé 1380). 57 Id., Ep. 6, 1, ibid., p. 381, lignes 6-20 = CC 140, p. 369-370, lignes 13-32; id., Ep. 6, 28, ibid., p. 406, lignes 23-31 = CC 140, p. 400, lignes 9-18 (Jaffé 1040). 58 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 98, A. Testi Rasponi, p. 247, ligne 34 = MGH srl, p. 342, ligne 34. 59 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 10, MGH srl, p. 120, lignes 16-18. 60 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 98, A. Testi Rasponi, p. 245, ligne 14 = MGH srl, p. 342, ligne 13 : die XI mense Ianuarii; cette notation qui n’est pas exprimée selon le comput romain et ferait remonter la consécration de I. au 22 novembre 578, un mardi, est probablement une correction tardive et maladroite du texte; il faut sans doute restituer XI kal. februarii, c’est-à-dire 22 janvier, ce qui permet de situer la consécration de I. le dimanche 30 novembre 578, jour de la saint André. 61 GREGORIUS, Ep. 5, 21, MGH Ep. I, p. 303 = CC 140, p. 289 (Jaffé 1336). 62 Id., Ep. 5, 24, ibid., p. 304-305 = CC 140, p. 291 (Jaffé 1335). 63 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 98, A. Testi Rasponi, p. 245, lignes 14-15 = MGH srl, p. 342, lignes 14-15. 64 Cf. Lettre générale ou apologétique contre Jean de Ravenne, Mémoire de l’École Française de Rome, C. Sotinel, Rome, 1992.

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(. . . septembre 555-août 556 . . .)

praesbyter, prêtre romain, reçoit, avec ses deux collègues Dulcitius et Felix, les revenus du patrimoine romain constitué de l’ancien domaine d’Hildeuade et administré par Maurus, l’évêque de Praeneste (= Palestrina; Roma) pour la quatrième année de l’indiction (1er septembre 555-31 août 556), perception réalisée suivant les instructions du patrice Narsès, ainsi que le rappelle en septembre/octobre 558 le pape Pélage Ier dans une lettre à Maurus1. 1 PELAGIUS I, Ep. 14, Gassò et Batlle, p. 44-46 (Jaffé 951); voir MAVRVS 6; DVLCITIVS 6; FELIX 53.

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(. . . 16 avril 556 . . .)

(episcopus) de Perusia (Perusia = Perugia), évêque de Pérouse, accepte de consacrer, le 16 avril 556, le diacre romain Pélage évêque de Rome, avec l’évêque Bonus de Ferentino et le prêtre d’Ostia Andreas, alors que les autres évêques font défaut1 – ceux-ci s’étant vraisemblablement récusés en raison du revirement de Pélage dans la querelle des Trois Chapitres. I. est ultérieurement dénoncé en Afrique, avec les deux autres consécrateurs de Pélage Ier, comme un prévaricateur 2. 1 2

Liber Pont., LXII, 1, p. 303; voir BONVS 5; ANDREAS 11. Cf. VICTOR TONN., Chronica, ann. 558, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 204.

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(. . . entre 556 et 561 . . .)

episcopus Larinatis (Larinum = Larino; Campobasso), est invité par le pape Pélage Ier, dans une lettre datée entre 556 et 561, à interdire l’intervention des laïcs dans l’administration des monastères de Lucanie et du Samnium et à confier cette charge à des prêtres, tout en surveillant attentivement la gestion et l’exploitation agricole des domaines1. 1

PELAGIUS I, Ep. 87, Gassò et Batlle, p. 212-213 (Jaffé 955).

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(. . . septembre-décembre 558 . . .)

episcopus Nolanus (Nola = Cimitile; Napoli), est réprimandé, en septembre-décembre 558, par le pape Pélage Ier pour avoir osé demander l’autorisation de mettre en vente les vases sacrés appartenant à l’une de ses paroisses nécessiteuses, l’ecclesia Sessulana (pour Suessulana ?, sise près Cancello; Napoli). I. est invité par le pape à rattacher Sessulana, puisqu’elle est trop pauvre pour demeurer une paroisse, à Nole d’où des prêtres seront envoyés pour célébrer les offices. Il se voit également proposer l’envoi d’hommes de l’Église de Nole pour mettre en valeur le patrimoine foncier de la parrochia, afin que celle-ci puisse acquitter les impôts1. 1

PELAGIUS I, Ep. 17, Gassò et Batlle, p. 51-52 (Jaffé 976).

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(. . . entre 556 et 561 . . .)

defensor, défenseur de l’Église romaine, est chargé par le pape Pélage Ier de conduire à Rome devant le tribunal pontifical Probinus de Saria, Milianus et Probianus ainsi que d’autres «pseudo-moines», si ceux-ci souhaitent s’expliquer ou, s’ils

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s’entêtent dans le schisme, de les exiler in Reatina insula; pour cette mission, I. est accrédité auprès d’un Paulinus Solatinus – qui a demandé l’intervention du pontife –, un évêque (?) dont le siège est mentionné de façon corrompue : Salonatinus (= Salone en Dalmatie) ou bien Spoletinus (= Spoleto; Perugia), où est attesté à cette époque un évêque Paulinus? Les autres toponymes cités dans la lettre étant, l’un corrompu (Saria), l’autre inconnu (Reatina insula à rapprocher d’un Reatinus portus, voisin de Concordia ou de la cité de Reate = Rieti?), il est impossible de savoir avec certitude si I. exerce alors ses fonctions en Dalmatie ou en Italie centrale1. Il n’y a pas de raison décisive pour identifier I. au defensor homonyme qui, en 559, exerce ses activités en Sicile 2. 1 PELAGIUS I, Ep. 92, Gassò et Batlle, p. 219-220 (Jaffé 968); voir PROBINVS 2bis ; PROBIANVS 3; PAVLINVS 20. 2 Voir IOHANNES 50.

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(. . . septembre/décembre 558 . . .)

episcopus de Narnia (= Narni; Terni), tracassé par la pression fiscale exercée sur le patrimoine de son Église par les curiales autant que par l’usurpation de biens ecclésiastiques, se déclare incapable, en tout simplicité, de surmonter ces difficultés, tout comme de maintenir la discipline ecclésiastique; il sollicite du pape Pélage Ier d’être déchargé de ces tâches; il suggère qu’elles soient confiées à l’expérience du prêtre Constitutus, ce qu’accorde le pape, dans deux lettres datées entre septembre et décembre 558, l’une adressée au clergé de Narni1, l’autre à Constitutus 2. 1 2

PELAGIUS I, Ep. 15, Gassò et Batlle, p. 47-48 (Jaffé 974). Id., Ep. 16, ibid., p. 49-50 (Jaffé 975).

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(. . . février 559 . . .)

reçoit, avec une Hilaria, un mandement du pape Pélage Ier, en février 559, rappelant qu’un évêque ne peut aliéner les biens acquis pendant son épiscopat1. 1

PELAGIUS I, Ep. 26, Gassò et Batlle, p. 81 (Jaffé 985).

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(. . . mars 559 . . .)

(episcopus), évêque italien, suspend la communion de son Église avec le pape Pélage Ier parce qu’il refuse de s’associer à la condamnation des Trois Chapitres. Il est averti, par une lettre du pape, en mars 559, qu’on ne peut se séparer de Rome sans être schismatique1. Il n’y a pas de raison déterminante pour l’identifier à l’antistes célébré par Fortunat 2. 1 2

PELAGIUS I, Ep. 39, Gassò et Batlle, p. 111-112 (Jaffé 998). Voir IOHANNES 55.

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(. . . mars 559 . . .)

defensor (ecclesiae), défenseur de l’Église romaine, reçoit par une lettre du pape Pélage Ier datée de mars 559, l’ordre de retirer le pallium à Secundus, évêque de Tauromenium (Taormina; Messina) qui refuse depuis trois ans de se rendre à une convocation du tribunal romain. Il doit également contraindre le même Secundus à se rendre à Rome, dès le lendemain de Pâques1. Peu après, vers le 22 mars 559, il est chargé d’interventions diverses qui concernent l’Église de Syracuse, dont l’évêque Eleutherius a signalé les difficultés dans une requête présentée au pape : il doit : – rappeler à leur devoir les clercs qui refusent de célébrer quotidiennement, malgré les instructions pontificales, les vigiles dans leurs églises; – intervenir contre le prêtre Petronius condamné à Rome dans une affaire l’opposant à son évêque et qui refuse de se soumettre à la sentence; – et contre le prêtre Marius qui a détourné par la violence des revenus affectés à l’oratoire de Castellum, fondé, sur le territoire de son évêque Cardelus, par la mère d’Eleutherius; en ce cas, I. est plus spécialement chargé de régler le partage des revenus entre l’évêque Cardelus et la communauté monastique de Castellum, dirigée par le prêtre Gaudentius, auquel doit être rendue la possibilité de célébrer la messe dans l’oratoire 2. Il n’est guère vraisemblable d’identifier le défenseur établi en Sicile avec le defensor homonyme chargé d’une mission en Dalmatie ou en Italie centrale 3. PELAGIUS I, Ep. 41, Gassò et Batlle, p. 114-115 (Jaffé 1000); voir SECVNDVS 2. Id., Ep. 44, ibid., p. 121-124 (Jaffé 1003); voir GAVDENTIVS 26; ELEVTHERIVS 1; MARIVS 4; PETRONIVS 8. 3 Voir IOHANNES 46. 1

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(. . . mars/avril 559 . . .) magister militum, exconsul,

maître des milices, est invité par le pape Pélage Ier, dans une lettre de mars/ avril 559, à arrêter et à conduire à Rome le «pseudo-évêque» du siège de Fossombrone (Pesaro e Urbino; = Forum Sempronii), Paulinus, un schismatique qui refuse la condamnation des Trois Chapitres. Il est informé que le pape prévoit un dédommagement pour l’escorte militaire du prisonnier1. Pour cette opération de police, I. doit recevoir l’assistance des defensores romains Basilius et Oclatinus, prévenus au même moment par le pontife de leur mission en qualité de représentants de l’Église 2. Peu après, en avril 559, I. est le destinataire d’une nouvelle lettre de Pélage, lui ordonnant d’arrêter et d’envoyer à Rome, en même temps que l’évêque Paulinus, des prêtres et des diacres schismatiques, dont le porteur de la missive lui remettra la liste, et lui promettant l’aide des défenseurs romains 3. I., qui doit certainement être distingué du patrice homonyme opérant à la même époque au-delà du Pô 4, doit probablement être identifié au général qui, dans la guerre gothique, est connu sous le nom de Ioannes Comestor 5. Il n’est pas totalement exclu d’identifier I. au uir gloriosissimus magister militum Ioh(ann)es, originaire de la province de Mésie qui, selon une inscription

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perdue provenant de Ravenne ou de Rimini, construit, dans l’une ou l’autre de ces cités, une basilique 6, bien qu’il s’agisse plus probablement du maître des milices et patrice homonyme. Avec la même réserve, I. pourrait être reconnu dans le magister militum, uir gl(oriosissimus) Fl(auius) Iohannis qui intervient sur la requête d’un uir apostolicus ecclesiae – un évêque d’une Église dont le nom a disparu mais qui est vraisemblablement celle de Ravenne –, pour obtenir des autorités municipales de cette cité, autant que le laisse deviner un papyrus très mutilé du milieu du VIe siècle, l’affranchissement d’un esclave 7. 1 PELAGIUS I, Ep. 69, Gassò et Batlle, p. 178-179 (Jaffé 952); voir PLRE 3, p. 670, Ioannes 72; PAVLINVS 21. 2 Id., Ep. 70, ibid., p. 180-181 (Jaffé 1028); voir BASILIVS 16. 3 Id., Ep. 71, ibid., p. 182-183 (Jaffé 1029). 4 Voir IOHANNES 52. 5 PROCOPIUS, Bell. Goth. 4, 26, 13, Haury, p. 632 ( oΩ faga÷v). 6 ICVR II, 1, p. 8, n. 14; voir IOHANNES 35. 7 Pap. Lat. 9, Tjäder, p. 248-249 (= Marini 141).

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(. . . mars-avril 559 . . .)

comes patrimonii1, apporte au pape Pélage Ier un appui efficace contre les schismatiques hostiles à la condamnation des Trois Chapitres; il reçoit en effet, en mars 559, une lettre de Pélage le remerciant de son intervention, l’assurant qu’il ne veut pas frapper par la censure ecclésiastique celui qui souhaite se repentir et rappelant que le schismatique se trompe lui-même lorsqu’il porte sans raison des accusations contre le pape 2. Peu après, il reçoit un billet de recommandation, daté d’avril 559, où Pélage lui demande d’aider le voyage du prêtre Luminosus (envoyé en Vénétie ou en Ligurie?) 3. Enfin, dans une lettre de la même époque, I. est informé (à propos d’une affaire tout à fait inconnue) que les privilège arrachés frauduleusement au prince n’ont aucune valeur et qu’en tout cas, les privilèges doivent toujours être conformes au droit 4. 1 La mention du patrimonium manque dans la lettre 38 (note 2), d’où les réserves de R. Delmaire (Responsables. . ., p. 297-298); voir PLRE 3, p. 669, Iohannes 70. 2 PELAGIUS I, Ep. 38, Gassò et Batlle, p. 109-110 (Jaffé 971 et 997). 3 Id., Ep. 62, ibid., p. 163 (Jaffé 961); voir LVMINOSVS 3. 4 Id., Ep. 75, ibid., p. 189-190 (Jaffé 1033).

IOHANNES

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(. . . entre 560 et 570)

fidèle originaire de Plaisance (Placentia), époux d’une Thecla, accompagne, dans son pèlerinage en Terre Sainte, son compatriote anonyme, entre 560 et 570, comme le suggère le récit de voyage laissé par ce dernier. Tombé malade, I. est hospitalisé dans le xenodochium des Thermes d’Elie, près de Gadara (= Umm Quays), où il meurt1. 1

Anonymus Placentinus, Itinerarium, 7, CC 175, p. 132.

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(. . . avant 561-574)

d’origine romaine, fils d’Anastasius, un uir illustris1; il a, comme les autres évêques romains, appartenu au clergé de Rome, mais sa carrière y est tout à fait inconnue; évêque de Rome du 17 juillet 561 au 13 juillet 574 : Iohannes III, surnommé iunior par le pape Grégoire pour le distinguer d’un senior qui est Jean II 2. I. pourrait être identifié au sous-diacre homonyme, auteur, avec le diacre romain Pelagius, d’une traduction en latin des Vitae Patrum 3. Liber Pont., LXIII, 1, p. 305. GREGORIUS, Dial., III, 38, 1, SC 260, p. 428; voir IOHANNES 30. 3 Voir PELAGIVS 3.

1

2

IOHANNIS

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(. . . 17 juillet 564 . . .) tabellio ciuitatis Rau(ennae),

notaire de la cité de Ravenne, rédige, à la demande du sous-diacre de Ravenne Gratianus, l’acte par lequel, le 17 juillet 564, ce dernier reconnaît avoir reçu de Germana la part de succession paternelle devant revenir à son fils Stephanus1. 1 Pap. Lat. 8, Tjäder II, 2, p. 240 (= Marini 80); voir STEFANVS 31; GRATIANVS 1.

IOHANNES

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(. . . avant 565 . . .)

antistes, évêque italien (très probablement du Nord-Est de l’Italie), accède à la requête d’un évêque Vitalis (qualifié à tort, dans certains manuscrits de Fortunat, d’évêque de Ravenne), qui a construit une église en l’honneur de saint André : il dépose des reliques pour consacrer le nouveau sanctuaire1, avant 565, date à laquelle Fortunat, qui célèbre l’événement dans deux poèmes, quitte l’Italie pour la Gaule. 1 VENANTIUS FORTUNATUS, Carm. 1, 2, vers 25-26, MGH aa 4, 1, p. 9; voir VITALIS 12.

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(. . . avant 565-avant 576 . . .)

personnage de haut rang (celsus) dans la cité de Padoue (Patauina urbs), figure, de même que ses fils – des poètes –, au nombre des amis avec lesquels Venance Fortunat est lié avant son départ pour la Gaule en 565. Il est l’un de ceux auxquels Fortunat, avant 576, adresse – sans savoir s’il est encore en vie – son grand poème consacré à la Vie de Martin, en imaginant le voyage de son livre, retournant dans cette Italie dont le poète est originaire, auprès des êtres qui lui sont chers1.

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Il n’y a aucune raison de considérer I. comme un évêque de Padoue, en l’identifiant au Iohannes dont le nom figure dans un catalogue épiscopal tardif (XIIIe siècle) et de valeur plus que douteuse 2. 1 2

VENANTIUS FORTUNATUS, Vita Martini IV, vers 672-676, MGH aa 4, 1, p. 369. J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 466-470.

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(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

lector, lecteur, donateur, comme l’atteste l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de S. Eufemia à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense), édifiée par l’archevêque d’Aquilée Helias; avec sa mère, Agneta, contribue pour 25 pieds au paiement du pavement1. 1

CIL V, 1589.

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(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

famul(us) s(an)c(t)ae martyris Eufemiae, avec Nonnus et Eusebia, ainsi qu’avec Petrus, et portant comme eux le titre de famulus de sainte Euphémie, est donateur, pour le salut des siens et pour le sien propre, de cent pieds pour la mosaïque de pavement de la basilique S. Eufemia édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense), par l’archevêque d’Aquilée Helias1. 1

CIL V, 1600 (d’après des lectures anciennes); voir EVSEBIA 3; PETRVS 66.

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(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

milis de numero equitum persoiustinian(orum), soldat d’un corps de troupe formé de prisonniers perses sous Justinien, donateur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement dans l’église S. Eufemia à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense), édifiée par l’archevêque d’Aquilée Helias1. 1

CIL V, 1591.

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(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

mil(es) de num(ero) Cadisiano, intervient à Grado, dans la même église que le soldat homonyme, avec sa femme Seuerina, pour 25 pieds de pavement1. 1

CIL V, 1490; voir IOHANNES 59.

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(. . . 25 février 575 . . .) u(ir) h(onestus), for(ensis) huius ciu(itatis) Rau(ennatis),

écrivain public de Ravenne, ayant son officine près de l’église St-Jean-Baptiste, surveille l’établissement, par son assesseur Iulianus, du testament par lequel Manna, le 25 février 575, laisse ses biens à l’Église ravennate1. 1

Pap. Lat. 6, 28 et 34, Tjäder, p. 222 (= Marini 75); voir IVLIANVS 28.

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(. . . 25 février-1er avril 575 . . .)

u(ir) st(renuus), fils du prefectianus (employé à la préfecture du prétoire) Ianuarius, est, à Ravenne, le 25 février 575, témoin de Manna pour l’authentification du testament de ce dernier en faveur de l’Église ravennate; après la mort de Manna, il requiert que l’on procède à l’ouverture du testament à laquelle il est présent le 1er avril 5751. 1

Pap. Lat. 6, 4, 37 et 46, Tjäder, p. 220-222 (= Marini 75).

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(. . . 577/586-avant janvier 591 . . .)

episcopus Parentinae ecclesiae (Parentium = Porecˇ ; Croatie), évêque de Parentium, participe, d’après la liste des signatures conservée dans la Chronica Patriarcharum Gradensium, avec le titre d’évêque de Raetia Secunda, au synode réuni par l’archevêque d’Aquilée Helias dans la basilica sanctae Euphemiae (Basilica S. Eufemia) au Castrum Gradense (Grado; Gorizia) à une date imprécise entre 577 et 5861. Avec vingt autres évêques de Venetia et Histria, de Noricum et de Pannonia, et quelques prêtres, tous séparés de la communion romaine par leur refus de la condamnation des Trois Chapitres (concile de Constantinople, 553), I. souscrit une synodale rappelant la fidélité au concile de Chalcédoine des évêques présents et approuvant le transfert du siège archiépiscopal d’Aquilée au Castrum Gradense 2. En 588 ou au début de 589, I. est arrêté par l’exarque Smaragdus dans la basilica sanctae Euphemiae du Castrum Gradense avec Seuerus, successeur d’Helias sur le siège d’Aquilée, avec les évêques Seuerus de Trieste et Vindemius de Cissa (Pag; Croatie?), et avec le défenseur Antonius. Comme ses compagnons, il est conduit à Ravenne où il demeure un an. Il ne peut quitter la ville qu’après avoir accepté la communion de l’évêque de la cité Iohannes, condamnant ainsi, au moins implicitement, les Trois Chapitres 3. I. est probablement réintégré dans la communion des Églises séparées de Rome au concile réuni à l’oppidum Maranum (Marano Lagunare; Udine) en 589 ou 590, pour recevoir la rétractation solennelle de Seuerus d’Aquilée 4. 1 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, ligne 15; Acta concilium Mantuanum, MGH conc. 2, p. 588-589 = Mansi 14, 495-496; voir AGNELLVS 8. 2 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, lignes 15-35.

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3 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 25, ibid., p. 106; voir SEVERVS 25 et 24; ANTONIVS 10; IOHANNES 41. 4 Id., Hist. Lang. 3, 26, ibid., p. 106-107.

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(. . . entre 578 et 590-juillet 596 . . .)

habitant de Pesaro (Pisaurum), construit dans cette cité, sous le pontificat de Pélage II (578-590), un monastère avec un oratoire pour lequel le pape émet un praeceptum interdisant d’y célébrer des messes publiques et que l’évêque de Pesaro, Felix, consacre, sans tenir compte des instructions pontificales puisqu’il y installe sa cathedra. Au début de l’été 596, I. se rend à Rome pour y dénoncer au pape Grégoire l’insubordination de Felix qui, au surplus, a enlevé du monastère un calice. I. obtient gain de cause, puisqu’il repart en juillet 596, porteur d’une lettre de Grégoire intimant à Felix l’ordre de retirer du monastère la chaire épiscopale, de ne plus y célébrer de messes publiques et de lui restituer le calice1. 1 GREGORIUS, Ep. 6, 44, MGH Ep. I, p. 419-420 = Ep. 6, 46, CC 140, p. 418-419 (Jaffé 1426); voir FELIX 57.

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(581-janvier 599 . . .)

famulus iuris ecclesiastici, esclave de l’Église, originaire de la massa Flauiana en Sabine, âgé de 18 ans, est donné par le pape Grégoire à Felix, évêque du Portus (= Porto; Roma), qui manque de serviteurs, comme l’atteste un acte daté de janvier 599 et rédigé par un notaire de l’Église de Rome1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 98, MGH Ep. II, p. 107-108 = Ep. 9, 99, CC 140 A, p. 651-652 (Jaffé 1623); voir FELIX 59.

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(. . . 588/589-590/591)

in Dei seruitio, moine établi tout jeune au monasterium santae Andreae ad Cliuum Scauri, à Rome, tombé gravement malade, est averti en songe de sa guérison qui ne sera qu’une brève rémission; il vit encore deux ans au monastère et, trois ans avant que le pape Grégoire ne rédige les Dialogues (593-594), il est à nouveau prévenu mystérieusement de sa fin et, selon le récit de Grégoire, il meurt dix jours après cet avertissement1. 1

GREGORIUS, Dial. IV, 49, 6-7, SC 265, p. 170-173.

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(. . . 589-594 . . .)

tribunus, rapporte au pape Grégoire en 594, alors que celui-ci rédige les Dialogues, comment cinq ans plus tôt, en 5891, d’après le récit que lui a fait le comes Pro-

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nulfus, témoin occulaire, une crue de l’Adige, à Vérone, épargne l’église dédiée à saint Zénon 2. Il n’y a pas de raison décisive pour identifier I. au tribun homonyme commandant à Sipontum 3. 1 Cf. PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 23, qui date la crue de l’Adige du 17 octobre 589; par conséquent la rédaction par Grégoire du chapitre évoquant cet événement se situe à l’automne 594; voir PLRE 3, p. 683, Ioannes 107. 2 GREGORIUS, Dial. III, 19, 1-2, SC 260, p. 346-348. 3 Voir IOHANNES 113.

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(. . . avant 590)

presbyter sanctae Romanae ecclesiae, prêtre romain, possède d’une part, dans la ville, près des thermes d’Agrippa, une domus avec jardin, dans laquelle il fait aménager un oratoire et, vis-à-vis de cette demeure, un cellier (salgamum) ainsi que, près du Palatin, une taberna et, d’autre part, au 11e mille de la uia Nomentana, un domaine rural, la massa Magulianum. I. lègue ces divers biens par testament à l’Église de Rome, en la personne du pape Pélage (Pélage II, 579-590), en chargeant le pontife d’établir dans la domus une communauté de moines. I. meurt durant le pontificat de Pélage – donc avant 590 – puisque ce dernier ne réussit pas à accomplir ses dernières volontés, «à cause de la difficulté des temps», note Grégoire dans deux lettres par lesquelles, relatant la situation en des termes presque identiques, il s’efforce de réaliser les vœux du défunt, en proposant sa domus successivement à deux communautés chassées de leurs monastères, en juillet 596 à une congregatio de moines dirigée par un abbé, demeuré anonyme1, puis en avril 599 à la congregatio féminine dirigée par l’abbesse Bona 2. 1 GREGORIUS, Ep. 6, 42, MGH Ep. I, p. 417-418 = Ep. 6, 44, CC 140, p. 416-417 (Jaffé 1425). 2 Id., Ep. 9, 137, MGH Ep. II, p. 135-136 = Ep. 9, 138, CC 140 A, p. 688-689 (Jaffé 1425); voir BONA 2.

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(. . . avant 590)

frère de l’abbé Eleutherius et moine du monasterium beati euangelistae Marci dirigé à Spolète par celui-ci, annonce publiquement, devant les autres moines, qu’il doit prochainement mourir et, effectivement, disparaît quinze jours plus tard; pendant son agonie, il appelle à haute voix le nom d’Vrsus, celui d’un moine d’une autre communauté qui meurt, raconte-t-on au pape Grégoire, loin de Spolète, à l’heure où I. l’a interpelé1. I. disparaît avant qu’Eleutherius ne s’établisse à Rome dans le monastère fondé par Grégoire, donc certainement avant 590. 1 GREGORIUS, Dial. IV, 36, 1-5, SC 265, p. 118-120; voir ELEVTHERIVS 2; VRSVS 16.

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(. . . décembre 590 . . .)

episcopus de Vrbe Vetere (Vrbs Vetus = Orvieto; Terni), est accusé auprès du pape Grégoire par Agapitus, abbé du monasterium sancti Georgi, de refuser tout secours au monastère, d’y interdire les messes et l’in-

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humation des morts; il reçoit, en décembre 590, une lettre d’admonestation de Grégoire qui l’invite à mettre fin à ses brimades1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 12, MGH Ep. I, p. 13 = CC 140, p. 13 (Jaffé 1079); voir AGAPITVS 17.

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(. . . entre 590 et 604 . . .) notarius Illyricani,

notaire romain, est choisi par le pape Grégoire pour exercer les fonctions de rector du patrimoine romain en Illyricum1. 1

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DIAC.,

Vita Gregorii 2, 53, PL 75, 110.

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(. . . mars 591 . . .)

consiliarius, conseiller du préfet du prétoire d’Italie, Georgius, entre en conflit avec l’évêque de Scodra (= Scutari, près Constantinople); il en informe le pape Grégoire qui, en mars 591, donne pour directive à l’évêque dalmate Malchus de soumettre le différend à des juges élus par les deux parties et d’appliquer la sentence1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 36, MGH Ep. I, p. 49 = CC 140, p. 43 (Jaffé 1106); voir PLRE 3, p. 682, Ioannes 104; voir GEORGIVS 4.

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(. . . avril 591-novembre/décembre 598 . . .)

episcopus Surrentinus (Surrentum = Sorrento; Napoli), s’inquiète des désordres dans les monastères de son diocèse, en constatant que souvent les moines passent d’une communauté à l’autre, à leur convenance, en échappant ainsi à la règle de leur abbé et en conservant leurs biens propres. Il mande à Rome son clerc Iustus, avec un rapport circonstancié auquel le pape Grégoire répond en avril 591, par une lettre adressée au sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, chargé d’éviter les transferts des moines, d’interdire les cohabitations scandaleuses de quelques moines avec des femmes et enfin de régler, sous la surveillance de l’évêque, le passage des clercs au monastère1. Quelques mois plus tard, I. reçoit du pape, par une lettre datée de juillet 591, mission de procéder à la dédicace d’un monastère S. Stefano à Capri, pour satisfaire la requête de l’abbé Sauinus et d’y faire déposer des reliques de sainte Agathe; il doit veiller que l’oratoire ne serve pas aux sépultures 2. I. participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 595 3. Il souscrit, avec les évêques italiens et avec les prêtres romains, en présence des diacres, au 4e rang des évêques 4, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel I. est associé aux dispositions suivantes :

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– le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 5 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 6 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 7 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence, de faire porter son corps sans linceul 8 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 9 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle10. En octobre 598, I. est, avec les évêques Agnellus de Terracina, Felix Portuensis, Fortunatus de Naples, Primenius de Nocera, Gloriosus d’Ostie et Aluinus de Formies, le destinataire d’une lettre du pape Grégoire qui lui demande de concéder des reliques pour la consécration de la basilique édifiée, à ses propres frais, par l’expraefectus Gregorius11. I., avec Fortunatus, évêque de Naples, et Anthemius, reçoit, à la même époque (novembre/décembre 592), une autre lettre du pape Grégoire qui lui recommande les hommes et les possessions de ce même Gregorius12. GREGORIUS, Ep. 1, 40, MGH Ep. I, p. 55 = CC 140, p. 46 (Jaffé 1110); voir IVSTVS 8. Id., Ep. 1, 52, ibid., p. 77-78 = CC 140, p. 65 (Jaffé 1122); voir SABINVS 8. 3 Id., Decretum, ibid., p. 362 (Jaffé 1365). 4 Id., Decretum, ibid., p. 366. 5 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 6 Id., Decretum, 2, ibid., p. 363. 7 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 8 Id., Decretum, 4, ibid., p. 364. 9 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 10 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365. 11 Id., Ep. 9, 45, MGH Ep. II, p. 72-73 = CC 140 A, p. 604 (Jaffé 1569); voir AGNELLVS 11; FELIX 59; FORTVNATVS 16; PRIMENIVS 3; GREGORIVS 12. 12 Id., Ep. 9, 62, ibid., p. 83-84 = CC 140 A, p. 619 (Jaffé 1587). 1

2

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(. . . avant mai 591)

monachus1, moine appartenant très probablement à une communauté établie en Sicile, laisse par testament la moitié de ses biens au defensor du patrimoine romain de la région de Palerme, Fantinus; I. meurt avant mai 591, date à laquelle le pape Grégoire écrit au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, pour lui demander d’accomplir la volonté du défunt, tout en regrettant que Fantinus, rétribué par l’Église, ait accepté cet héritage et peut-être même cherché à l’obtenir 2. 1

` moins de supposer (comme le fait Ewald) que le copiste a confondu avec notaA

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rius, puisqu’il n’est pas évident qu’un moine ait pu faire un testament à un defensor sans que le pape ne casse cette procédure tout à fait contraire aux règles. 2 GREGORIUS, Ep. 1, 42, MGH Ep. I, p. 68 = CC 140, p. 55, lignes 188-197 (Jaffé 1112); voir PETRVS 70.

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(. . . avant mai 591 . . .)

notarius, notaire du propriétaire sicilien Campanianus, est chargé d’exécuter les dernières volontés de ce dernier, mort avant mai 591; il doit, en la prélevant sur les revenus de la massa Caraniana, léguée par Campanianus à l’Église romaine, verser une rente annuelle de douze solidi à la nièce du conductor Euplus, une clause que le pape Grégoire, dans une lettre au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, enjoint d’exécuter1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 42, MGH Ep. I, p. 66, lignes 15-19 = CC 140, p. 53, lignes 119-124 (Jaffé 1112); voir PETRVS 70.

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(. . . avant juin 591-septembre 602 . . .)

abbas, est choisi par le lecteur de l’Église de Cagliari (= Carales), Epiphanius, pour être l’abbé de la communauté que celui-ci souhaite fonder dans sa demeure1, selon un testament rédigé avant juin 591; mais I. ne peut accomplir immédiatement sa mission, puisque la mère d’Epiphanius prétend faire casser le testament de son fils défunt, ainsi que le pape Grégoire, averti par Pompeiana, belle-mère d’Epiphanius, en avise le dux Sardiniae Theodorus, en juin 591, pour qu’il règle au mieux l’affaire 2. Alors que plusieurs années se sont écoulées, au cours desquelles ce premier obstacle a été apparemment levé, I. se trouve toujours, en 600, dans l’impossibilité d’organiser sa communauté, car il se heurte à l’opposition de l’évêque de Cagliari, Ianuarius, inquiet, ainsi qu’il l’écrit au pape, de voir un monastère d’hommes s’installer dans une maison jouxtant celle qui abrite la communauté féminine fondée par Pompeiana (monasterium s. Hermetis); suivant les directives données en octobre 600 par Grégoire à Ianuarius, I. pourra, selon les circonstances, établir sa communauté, soit dans la maison d’Epiphanius, si Pompeiana déplace, comme elle en a le projet, ses moniales, soit installer les moines dans le monastère suburbain de Cagliari, déserté depuis la mort de l’abbé Vrbanus 3. I. doit certainement être identifié à l’abbas homonyme dont Grégoire entretient l’évêque Ianuarius en septembre 602, sans que l’on puisse savoir dans quel bâtiment il a pu en définitive regrouper ses moines; I. est alors en conflit avec l’abbesse Desideria qui se plaint au pape d’avoir été spoliée par lui d’un héritage qui lui revenait de ses parents et de son frère; selon les instructions données par Grégoire à Ianuarius, I. verra son affaire jugée par ce dernier ainsi que par deux autres évêque sardes, Innocentius et Libertinus, et, si besoin est, avec le conseil de juristes 4. 1 GREGORIUS, Ep. 11, 13, MGH Ep. II, p. 274, lignes 7-9 = CC 140 A, p. 880 (Jaffé 1803); voir EPIPHANIVS 20.

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2 Cf. id., Ep. 1, 46, MGH Ep. I, p. 73-74 = CC 140, p. 60 (Jaffé 1116); voir THEODORVS 18. 3 Id., Ep. 11, 13, MGH Ep. II, p. 273-274 = CC 140 A, p. 879-880; voir IANVARIVS 20; VRBANVS 5. 4 Id., Ep. 13, 6, ibid., p. 371 = CC 140 A, p. 496 (Jaffé 1870); voir INNOCENTIVS 16; LIBERTINVS 4.

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(. . . août 591-juillet 597 . . .)

abbas monasterii sanctae Luciae in Syracusana ciuitate (Syracusae = Siracusa), abbé du monastère Ste-Lucie de Syracuse1, se rend à Rome à l’été 591 pour exposer au pape Grégoire les soucis que lui donnent les nombreuses affaires liées à la gestion matérielle de son établissement. Il en rapporte une lettre du pontife, datée d’août 591 et adressée au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, chargé de proposer à Faustus, ancien cancellarius du préteur Romanus, de s’occuper, moyennant salaire, des intérêts du monastère 2. Dans les mois qui suivent, I. s’adresse à nouveau au pape pour lui demander l’autorisation d’ordonner, en qualité de praepositus du monastère, le frère Bonifatius, autorisation accordée, comme il ressort d’une lettre ultérieure de Grégoire 3. Toujours au témoignage de celle-ci, à la même époque, I., qui ne semble pas avoir obtenu le concours de Faustus 4, continue de se débattre au milieu de problèmes économiques : il contracte, auprès d’un certain Florianus, un emprunt et, faute de pouvoir rembourser, il est menacé d’un procès; il voit également son monastère privé de la jouissance de la moitié d’une maison dont le defensor du patrimoine romain Florentinus lui conteste la propriété; I. écrit à Grégoire pour lui soumettre tous ces problèmes et l’informer, par la même occasion, de l’existence en Sicile d’une tunique de saint Jean 5. Sur toutes ces questions, I. reçoit une réponse du pape, par une lettre datée de septembre 592 : il est invité à envoyer au pontife, reconnaissant de l’information, la tunique de saint Jean, en la faisant porter, si possible, par l’évêque qui la détient et par ses clercs 6 ; mais, par ailleurs, il se voit reprocher de ne pas avoir encore procédé à la consécration du prieur Bonifatius 7 et, d’une façon générale, de négliger, à cause de ses fréquentes absences, la direction spirituelle de sa communauté 8 ; en conséquence, il reçoit l’ordre de s’assurer les services d’un procurator, afin de pouvoir se consacrer entièrement à la prière et à la lectio diuina et, le temporel du monastère étant ainsi mieux géré, de pouvoir disposer de ressources pour l’assistance des pauvres et des voyageurs, tout en faisant face au remboursement de sa dette 9. Dans l’immédiat, il bénéficie d’une aide financière du pape qui, préférant un compromis au scandale d’un procès, imminent selon les informations communiquées par le cartularius Stephanus, fait verser une somme de quatre-vingt solidi à son créancier Florianus, pour le faire patienter10. Il obtient également une intervention du pontife auprès du defensor Florentinus, invité, si l’acte de propriété peut être produit, à restituer à la communauté de Ste-Lucie la moitié de la domus contestée, Grégoire décidant, en ce qui concerne l’autre moitié de l’édifice, de le donner en emphythéose au monastère ou de verser à celui-ci les revenus afférants11. Avant l’été 597, I. entre en litige avec l’abbé Caesarius qui dirige en Sicile, au lieu-dit Baias, le monasterium sancti Petri, pour une question de limites de propriétés, ainsi que l’atteste une lettre de Grégoire datée de juillet

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597, chargeant l’évêque Iohannes de Syracuse de mettre fin, avec le concours de l’arpenteur romain Iohannes déjà présent en Sicile, à ce conflit, tout en sauvegardant, dans l’intérêt des deux parties, la prescription quarantenaire12. GREGORIUS, Ep. 7, 36, MGH Ep. I, p. 484, ligne 22 = CC 140, p. 499, lignes 8-9. Id., Ep. 1, 67, ibid., p. 87-88 = CC 140, p. 76 (Jaffé 1136); voir PETRVS 70; FAVSTVS 7. 3 Id., Ep. 3, 3, ibid., p. 160 = CC 140, p. 148, lignes 2-5 (Jaffé 1207); voir BONIFATIVS 31. 4 Voir note 9. 5 GREGORIUS, Ep. 3, 3, MGH Ep. I, p. 161-162 = CC 140, p. 148-149; voir FLORIANVS 3; FLORENTINVS 4. 6 Id., Ep. 3, 3, ibid., p. 161, lignes 1-5 = CC 140, p. 148, lignes 6-11. 7 Id., Ep. 3, 3, ibid., p. 160 = CC 140, p. 148, lignes 2-5. 8 Id., Ep. 3, 3, ibid., p. 161, lignes 14-15 et 18-20 = CC 140, p. 149, lignes 20-22 et 26-29. 9 Id., Ep. 3, 3, ibid., p. 161, lignes 15-17 = CC 140, p. 149, lignes 22-25. 10 Id., Ep. 3, 3, ibid., p. 161, lignes 6-12 = CC 140, p. 148, lignes 12-19; voir FLORIANVS 3; STEPHANVS 37. 11 Id., Ep. 3, 3, ibid., p. 161, lignes 21-22 et p. 162 = CC 140, p. 149, lignes 30-34. 12 GREGORIUS, Ep. 7, 36, ibid., p. 484-485, = CC 140, p. 499-500 (Jaffé 1482); voir IOHANNES 89 et 101. 1

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(. . . février 592-juillet 595 . . .)

episcopus Vellitranus (Vellitrae = Velletri; Roma), évêque de Velletri, reçoit du pape Grégoire, en février 592, au moment où l’assaut lombard menace, l’ordre de se transférer, avec ses ouailles, de sa cité au lieu – dit Arenata (Rocco Massima; Latina?) et d’y établir son siège auprès de l’église St-André, où il pourra célébrer en sécurité les fêtes (de Pâques)1. I. doit certainement être identifié à l’évêque Iohannes (sans indication de son siège), destinataire en août 592 d’une lettre du pape : alors que plusieurs villes ont été détruites par l’ennemi et que d’autres ont perdu leur évêque, I. est installé par Grégoire sur le siège vacant de Tres Tabernae (station antique de la via Appia au 33e mille au SE de Cisterna; Latina), siège voisin de sa cité; unissant sous son gouvernement les deux Églises, il devient pleinement évêque des Tres Tabernae (pontifex proprius) où il reçoit le droit d’ordonner et de promouvoir les clercs ainsi que de gérer le patrimoine ecclésiastique 2. En sa qualité d’episcopus ciuitatis Belliternae, I. participe au concile réuni in basilica Petri apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 595 3. Il souscrit, avec les évêques italiens et avec les prêtres romains, en présence des diacres, au 12e rang des évêques 4, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel I. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 5 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 6 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 7 ;

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– prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 8 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 9 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve qui permette de vérifier leur qualité spirituelle10. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 17, MGH Ep. I, p. 114 = Ep. 2, 13, CC 140, p. 99-100 (Jaffé 1169). 2 Id., Ep. 2, 48, ibid., p. 149 = Ep. 2, 42, CC 140, p. 130-131 (Jaffé 1202). 3 Id., Decretum, ibid., p. 362 (Jaffé 1365). 4 Id., Decretum, ibid., p. 366. 5 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 6 Id., Decretum, 2, ibid. 7 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 8 Id., Decretum, 4, ibid. 9 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 10 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

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(. . . mars-avril 592 . . .)

episcopus, évêque italien de siège inconnu, est nommé par le pape Grégoire, en mars 592, visitator de l’ecclesia Nepesina (= Nepi; Viterbo), privée de son évêque, Paulus, exerçant alors lui-même les fonctions de visitator auprès de l’Église de Naples. I. doit célébrer à Nepi la fête de Pâques (6 avril)1. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 26, MGH Ep. I, p. 123 = Ep. 2, 23, CC 140, p. 109 (Jaffé 1179); voir PAVLVS 38.

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(. . . juillet 592-août 598-décembre 603? . . .)

episcopus Squillacinus (Squillacium = Squillace; Catanzaro), évêque chassé de la cité de Lissus en Illyricum (= Lesh, près Durres; Albanie) occupée par des ennemis (Avars ou Sclauini?), est en juillet 592, par décision du pape Grégoire, installé sur le siège épiscopal, alors vacant, de l’ecclesia Squillacina; il est prévenu que si sa cité d’origine vient à être libérée, il devra retourner y exercer la charge épiscopale et qu’en cas contraire, il devra demeurer à Squillace. Par la même lettre, I. se voit rappeler qu’il est interdit d’ordonner aux ordres sacrés des bigames ou des digames, des illettrés et des infirmes ainsi que tout candidat auquel sa condition juridique, par exemple son appartenance à une curie, interdit d’entrer dans le clergé. Il est également mis en garde, pour le recrutement de ce dernier, contre des postulants étrangers, notamment des Africains qui peuvent être des manichéens ou des fidèles rebaptisés, mais aussi contre tous ceux venant de régions inconnues, même s’ils prétendent être déjà revêtus des ordres mineurs. I. est enfin invité à veiller en premier lieu au salut des âmes qui lui sont confiées et à gérer scrupuleusement le patrimoine de l’Église1.

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Peu après, toujours en juillet 592, I. est nommé par une autre lettre du pape visiteur de l’Église de Cotrona (= Crotone; Catanzaro) dont l’évêque vient de mourir et il est chargé à ce titre d’y veiller à la promotion des clercs, à la bonne gestion du patrimoine, tout en pourvoyant à l’élection d’un nouvel évêque 2, toutes décisions dont sont informés parallèlement, à la même date, par le pape, le clergé, l’ordo et la plebs de Crotone 3. Avant l’été 598, I. est l’objet de plusieurs accusations portées devant le pape par les moines du monasterium Castelliensis (certainement celui fondé par Cassiodore), ainsi que Grégoire en informe dès juillet 598 l’évêque de Taormina, Secundinus, chargé d’enquêter et de protéger les plaignants parce que leur monastère est uni, semble-t-il, à un monastère de son diocèse 4. Peu après, en août 598, I. lui-même est admonesté par le pape, énumérant dans sa lettre les griefs que lui font les moines. I. est, d’une manière générale, accusé de porter atteinte par ses novations aux privilèges anciens, et encore respectés par ses prédécesseurs, du monasterium Castelliensis. En particulier, il se voit reprocher d’avoir privé la communauté monastique de certains de ses biens sous couleur de les recevoir comme des cadeaux (exenium); il devra les restituer et mettre tous ses soins à remplir sa vraie mission qui consiste à surveiller la discipline monastique et à châtier les moines coupables d’inconduite. D’autre part, il est invité à exhorter les habitants du castrum quod Scillacium dicitur, édifié sur un terrain appartenant au monastère, à verser à ce dernier la taxe foncière (solaticum) due par contrat et qu’ils ont cessé de payer. I. luimême, qui a obtenu de l’abbé la donation d’un terrain de 600 pieds dans le castrum pour y construire une église, devra, ainsi que le pape lui en donne l’ordre, ne conserver comme propriété de son Église que le seul périmètre sur lequel est construit le sanctuaire et restituer le reste du terrain à son propriétaire, le monastère, conformément au droit civil et canonique qui interdit l’aliénation du patrimoine monastique 5. I. doit très probablement être identifié à l’évêque Iohannes auquel Grégoire expédie, en décembre 603, une lettre sans préciser dans l’adresse le nom de son siège, puisque le pape donne son accord à la consécration par l’évêque d’une église Ste-Marie à la suite d’une requête présentée par le canal du sous-diacre Sauinus, recteur du patrimoine romain dans le Bruttium 6 où se situe Squillace. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 37, MGH Ep. I, p. 132-133 = Ep. 2, 31, CC 140, p. 117-118 (Jaffé 1191). 2 Id., Ep. 2, 39, ibid., p. 139-140 = Ep. 2, 32, CC 140, p. 118-119 (Jaffé 1192). 3 Id., Ep. 2, 40, ibid., p. 140-141 = Ep. 2, 33, CC 140, p. 119 (Jaffé 1193). 4 Cf. id., Ep. 8, 30, MGH Ep. II, p. 32 = CC 140 A, p. 553 (Jaffé 1519); voir SECVNDINVS 6. 5 Id., Ep. 8, 32, ibid., p. 33-35 = CC 140 A, p. 555-557 (Jaffé 1521). 6 Id., Ep. 14, 9, ibid., p. 428-429 = CC 140 A, p. 1079 (Jaffé 1922); voir SABINVS 9.

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(. . . juillet/août 592 . . .)

episcopus Laurinensis, évêque dont le siège en Sicile n’est pas localisé, est évoqué par le pape Grégoire en juillet/août 592 à propos de la fortune de son Église, semble-t-il confiée, avant son épiscopat, à Honorata, ancilla Dei habitant la Sicile1. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 38, MGH Ep. I, p. 139, lignes 13-16 = Ep. 2, 50, CC 140, lignes 142-147 (Jaffé 1186); voir HONORATA 3.

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(. . . août 592-mai 593 . . .) sedis (nostrae) notarius,

notaire romain, est envoyé à Cagliari par le pape Grégoire pour enquêter sur les plaintes déposées contre l’évêque Ianuarius, en particulier pour l’excommunication lancée par ce dernier contre Ysidorus, ainsi que l’indique une lettre pontificale datée d’août 592 à l’adresse de Ianuarius; comme celui-ci en est informé, I. a pour mission, dans tous les cas litigieux, d’obliger les parties à se présenter devant un tribunal et de veiller à l’exécution de la sentence1. En mai 593, I. est chargé, avec le defensor de Sardaigne Sauinus, de conduire à Rome Ianuarius pour qu’il y comparaisse devant le pape; il doit en même temps faciliter le voyage de Pompeiana, de Theodosia, et d’Ysidorus, accusateurs de l’évêque qui souhaitent se rendre dans la Ville; de la même façon, il doit aussi conduire à Rome le prêtre Epiphanius, accusé de fornication, ainsi que les femmes qu’il a séduites et toutes personnes capables de témoigner à ce sujet 2. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 47, MGH Ep. I, p. 148 = CC 140, p. 129-130 (Jaffé 1201); voir IANVARIVS 20. 2 Id., Ep. 3, 36, ibid., p. 194 = CC 140, p. 181-182 (Jaffé 1241); voir SABINVS 10; EPIPHANIVS 22.

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(. . . avril 593-avant septembre 593 . . .)

subdiaconus, sous-diacre romain, est envoyé par le pape Grégoire avec une lettre datée d’avril 593, invitant les prêtres, les diacres et le clergé de Milan à faire consacrer à l’épiscopat leur élu, le diacre Constantius1, une mission parallèlement confiée par le pape au prêtre milanais Magnus 2. I. reçoit du pape instruction de se rendre à Gênes afin d’y réunir les réfugiés milanais et de recueillir leur consentement à l’élection de Constantius avant de faire procéder à la consécration de ce dernier 3. I. est de retour à Rome, où il annonce le succès de sa mission, avant septembre 593, date à laquelle Grégoire adresse ses félicitations au nouvel évêque de Milan 4. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 29, MGH Ep. I, p. 186-187 = CC 140, p. 174-175 (Jaffé 1223); voir CONSTANTIVS 29. 2 Cf. id., Ep. 3, 26, ibid., p. 183-184 = CC 140, p. 17 (Jaffé 1230); voir MAGNVS 3. 3 Id., Ep. 3, 30, ibid., p. 188-189 = CC 140, p. 176 (Jaffé 1234). 4 Id., Ep. 4, 1, ibid., p. 232-233 = CC 140, p. 217-218 (Jaffé 1272).

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(. . . juin 593-avant novembre 595)

episcopus Callipolitanus (Callipolis = Gallipoli; Lecce), dénonce au pape Grégoire la conduite de l’évêque de Tarente Andreas, accusé par lui de vivre avec une concubine. En juin 593, il est chargé par le pape d’admonester Andreas, si cette liaison est antérieure à son accession aux

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ordres sacrés ou, si elle se prolonge depuis lors, de l’obliger à se démettre de sa charge. D’autre part, il doit interdire à Andreas de célébrer la messe pendant deux mois, pour avoir fait bastonner une femme inscrite sur la matricule de son Église. Enfin, I. se voit transmettre, avec la lettre pontificale, la pétition que les clercs de Tarente ont adressée à Rome pour se plaindre des torts que leur inflige leur évêque; I. reçoit mission d’enquêter à ce sujet1. I. meurt avant novembre 595, ainsi que Grégoire en informe à cette dernière date l’évêque Petrus d’Otranto, nommé visiteur de Gallipoli 2. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 45, MGH Ep. I, p. 201 = CC 140, p. 189-190 (Jaffé 1250); voir ANDREAS 16. 2 Id., Ep. 6, 21, ibid., p. 399-400 = CC 140, p. 391-392 (Jaffé 1400); voir PETRVS 81.

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(. . . septembre 593 . . .)

abbas, abbé italien, envoyé par le pape Grégoire, avec le notaire milanais Yppolitus, auprès de la reine Theodelinda, qui a rompu la communion avec l’évêque de Milan Constantius par fidélité aux Trois Chapitres, pour inviter la souveraine à revenir à l’unité catholique en se réconciliant avec Constantius, lui-même informé par une lettre pontificale de septembre 593 de la mission confiée à I. et à son compagnon1. Par une autre lettre de même date, I. est présenté par le pape à la reine comme celui qui, avec Yppolitus, peut dissiper ses doutes au sujet de la fidélité de Rome et de Milan au concile de Chalcédoine 2. Il n’est pas impossible d’identifier I. avec l’homonyme, qualifié par humilité d’indignus et peccator, qui porte à Theodelinda de l’huile sainte de la part du pape Grégoire 3. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 2, MGH Ep. I, p. 234 = CC 140, p. 219 (Jaffé 1274); voir CONSTANTIVS 29. 2 Id., Ep. 4, 4, ibid., p. 236 = CC 140, p. 220-221 (Jaffé 1275). 3 Marini, Pap. 143, p. 208.

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(. . . 593-594 . . .)

locum praefectorum seruans, uir magnificus, né et élevé à Plaisance (= Placentia), est vice-préfet de Rome1 au moment où le pape Grégoire rédige les Dialogues 2, en 593-594. Il confirme au pape le récit de l’évêque Venantius de Luni sur le miracle opéré par l’évêque de Plaisance Sabinus, maîtrisant par la force de sa parole les inondations du Pô 3. Il raconte également comment saint Faustinus châtie d’une mort subite l’évêque de Brescia, coupable d’avoir vendu une sépulture dans l’église du martyr à un patrice, Valerianus, qui avait mené une vie dissolue 4. GREGORIUS, Dial. III, 10, 1, SC 260, p. 288; voir PLRE 3, p. 682-683, Ioannes 106. Id., Dial. III, 10, 1, ibid., p. 288; id., Dial. IV, 54, 1, SC 265, p. 178. 3 Id., Dial. III, 10, 1-3, SC 260, p. 288-290; voir SABINVS 2; VENANTIVS 8. 4 Id., Dial. IV, 54, 1-2, SC 265, p. 178-180; voir VALERIANVS 3.

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(. . . mai 594 . . .)

coepiscopu(s) nost(er), évêque d’un siège non mentionné, sûrement dépendant de la juridiction milanaise, est en conflit avec un certain Vrsicinus qui porte plainte auprès de l’évêque de Milan Constantius; I. bénéficie de l’intervention du pape Grégoire qui, dans une lettre datée de mai 594, le qualifie de frater et coepiscopus noster et demande à Constantius de Milan de ramener Vrsicinus à la raison1. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 37, MGH Ep. II, p. 273, lignes 33-35 = CC 140, p. 258, lignes 31-45 (Jaffé 1309); voir CONSTANTIVS 29; VRSICINVS 5.

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(. . . avant octobre 594 . . .)

subdiaconus, sous-diacre d’une Église de Sicile, apporte à Rome au pape Grégoire, une lettre du diacre Cyprianus, recteur du patrimoine romain de Sicile, de «nombreux jours» avant que le pontife, insatisfait de cette première réponse, ne le cite dans un second message adressé, pour complément d’information, à Cyprianus, en octobre 5941. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 7, MGH Ep. I, p. 289 = CC 140, p. 273-274 (Jaffé 1323); voir CYPRIANVS 8.

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(. . . novembre 594 . . .)

ecclesiae notarius, notaire de l’Église de Milan, est l’objet, pour une faute non précisée, d’accusations dont l’évêque milanais Constantius fait part au pape Grégoire; selon les conseils donnés par ce dernier dans une lettre datée de novembre 594, I. devra être soumis à une enquête impartiale par l’évêque, invité à procéder sans se laisser emporter par la colère1. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 19, MGH Ep. I, p. 300, lignes 17-25 = Ep. 5, 18, CC 140, p. 286, lignes 30-40 (Jaffé 1332); voir CONSTANTIVS 29.

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(. . . février 595-juin 603 . . .)

episcopus Syracusanus (Syracusae = Siracusa), archidiacre de l’Église de Catane, est, pour la succession de l’évêque de Syracuse Maximianus (mort en novembre 594), le candidat pour lequel le pape Grégoire manifeste, sous réserve d’une enquête plus approfondie, sa préférence, dans une lettre adressée en février 595 au diacre Cyprianus, recteur du patrimoine romain en Sicile, chargé de surveiller et de guider les électeurs, favorables dans leur grande majorité, selon le pontife, au prêtre

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Traianus, et d’obtenir l’accord de l’évêque de Catane Leo pour le départ de I.1. Le clergé et la plèbe ayant finalement, en majorité, choisi un certain Agatho, I. est probablement l’élu de la minorité que mentionne, sans le nommer, Grégoire dans une lettre adressée en juillet 595 aux nobiles de Syracuse qui, préférant, quant à eux, s’en remettre au choix du pape, sont chargés d’envoyer les deux candidats à Rome pour qu’y soit consacré le meilleur au jugement du pontife 2. Quoi qu’il en soit, c’est I. qui, grâce aux efforts déployés par Cyprianus, comme le souligne plus tard le pape 3, est consacré au siège de Syracuse, avant octobre 595, date à laquelle, déjà établi dans sa charge, il reçoit de Grégoire concession, comme son prédécesseur, du pallium et confirmation des privilèges de son Église 4. En ces débuts de son épiscopat, I. souhaite faire venir auprès de lui un prêtre de Catane qui lui est cher, mais il se heurte au refus opposé à ce transfert par l’évêque Leo, comme l’atteste une lettre pontificale envoyée, toujours en octobre 595, au diacre Cyprianus, chargé d’intervenir auprès de l’évêque de Catane pour tenter de le fléchir 5. Dans les mois qui suivent, I. traite durement le patricius de Syracuse Venantius, qui, après avoir adopté l’état monastique, est rentré dans le siècle : il refuse de recevoir les offrandes de l’exmonachus et de célébrer la messe dans sa demeure, suscitant la colère de Venantius qui envoie des hommes à lui ` la suite de ces incidents, envahir en armes le palais épiscopal et le saccager. A I. est invité par le pape, en juillet 596, à traiter avec plus de modération et de charité, en acceptant ses offrandes et en célébrant des messes dans sa maison, le patrice Venantius 6, qui, par une lettre de même date, est, de son côté, blâmé de sa violence, et invité à respecter son évêque pour mériter la réconciliation souhaitée par le pontife 7. Peu après, I. envoie au pape un de ses hommes, Candidus, porteur d’aumônes à distribuer aux pauvres de Rome; il est, en octobre 596, le destinataire d’une lettre de Grégoire le remerciant de sa générosité mais l’invitant à réserver plutôt ses distributions charitables aux pauvres, innombrables selon le pontife, de sa propre Église; I. est également exhorté par Grégoire, faisant allusion à ses récents démêlés avec Venantius, à tenir une voie moyenne entre le laxisme et l’extrême sévérité; il est enfin prié de ne plus faire lire, à sa table, en présence d’étrangers, les écrits du pape, auquel pourrait être imputée une vaine gloriole, et de choisir, pour de telles lectures, de préférence les «œuvres des Anciens» (antiquorum dicta) 8. En juillet 597, I. est sollicité par le pape d’intervenir dans le litige opposant, au sujet des limites des propriétés de leur établissement respectif, Caesarius, abbé du monasterium sancti Petri, sis au lieu – dit Baias et Iohannes, abbé du monasterium sanctae Luciae de Syracuse, en recourant au service de l’agrimensor Iohannes que le defensor Fantinus lui enverra depuis Palerme : avec celui-ci, I. doit se rendre sur place pour régler de façon définitive la contestation par une décision qui sauvegardera, pour les deux parties, la prescription quarantenaire. Par ailleurs, I. se voit particulièrement recommandé l’abbé Caesarius, anciennement lié à Grégoire, auquel l’évêque est prié d’accorder son aide parce qu’il est inexpérimenté dans les affaires du siècle 9. En novembre 597, I. est sans aucun doute l’un des destinataires de la lettre de Grégoire adressée à «tous les évêques de Sicile», ainsi qu’à plusieurs métropolitains, pour expliquer comment doit être appliquée la loi impériale interdisant aux militaires et aux fonctionnaires de fuir leurs responsabilités en entrant dans le clergé ou en faisant profession dans un monastère : comme ses frères dans l’épiscopat, I. se voit recommander la plus extrême prudence

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devant des vocations cléricales douteuses; il ne doit accepter dans les monastères que des fonctionnaires ayant obtenu quitus pour la gestion de leur charge publique; quant aux militaires, il ne doit les accueillir dans ces mêmes monastères qu’après enquête sur leur passé, à la suite de laquelle ils seront encore soumis à trois années de probation10. En mai 598, I. reçoit du pape mission de protéger Felix, esclave chrétien d’un maître juif qui, affranchi par son prédécesseur Maximianus, est réclamé, comme sa propriété, par le fils, converti au christianisme, de son ancien patron, en faisant appliquer la loi interdisant aux juifs de posséder des esclaves chrétiens11. Vers la même époque, I. accueille à Syracuse le notaire de l’Église romaine Pantaleo, envoyé par le pape en Sicile pour y rechercher les vases sacrés emportés par des clercs italiens réfugiés dans l’île et vendus par eux. I. utilise à son service Pantaleo, en le détournant de sa mission. En juin 598, I. est invité par Grégoire à laisser le notaire libre de son temps pour qu’il puisse accomplir la tâche à lui confiée et pour qu’il soit en mesure de rentrer à Rome faire rapport au pape durant la prochaine indiction (1er septembre 598 – 31 août ` la même date, I. est le destinataire d’une seconde lettre pontificale 599)12. A l’informant que les diacres de l’Église de Catane usurpent le privilège – concédé en Sicile seulement à ceux de Messine – de porter des campagi, les chaussures des diacres romains; il est chargé d’enquêter pour savoir si les diacres de Messine se sont arrogé de leur propre chef cet insigne et, s’il n’en est pas ainsi, quelle autorité le leur a conféré13. I. doit certainement être identifié à l’évêque homonyme de siège non mentionné qui, aux côtés du uir gloriosus Leontius, doit examiner la cause de Decius, évêque de Lilybée, suivant la décision prise par le pape, ainsi que ce dernier en informe l’illustris femina Adeodata en août 59814 : en cette circonstance, I. est appelé à se prononcer sur le testament rédigé par le prédécesseur de Decius sur le siège de Lilybée, Theodorus, très probablement en faveur de son Église, un testament contesté par l’évêque métropolitain de Mélitène, Domitianos, revendiquant, au nom de sa propre Église, des droits sur la fortune du défunt, comme le rappelle Grégoire dans une lettre adressée en sep` la même époque, I. écrit à Grégoire au tembre/octobre 598 à Domitianos15. A sujet d’une affaire à laquelle le pape fait une allusion très vague (capitulum) dans une lettre adressée en octobre 598 à l’expraetor Libertinus, informant ce dernier que, depuis lors, I. n’a rien pu faire à ce sujet, car la personne à laquelle il pourrait s’adresser n’est pas encore confirmée dans ses fonctions16. En tout cas, I., qui est alors chargé de la surveillance du patrimoine romain en Sicile (cui patrimonii nostri curam commiseramus), se heurte à l’insubordination d’un certain Marcianus qui s’est arrogé le titre de defensor, ainsi qu’en témoigne une lettre envoyée en octobre 598 par le pape au defensor Romanus, chargé, si les faits sont exacts, d’envoyer en exil Marcianus et, si nécessaire, tous ceux qui désobéissent à I.17. Toujours à la même époque, I. se trouve assailli par de nombreux problèmes. Dans son propre diocèse, il ignore ou peut-être tolère que les actores de son Église s’emparent du domaine dit Asinaria appartenant au chartularius Felix, qui le met en cause dans une plainte adressée au pape18 ; dans un litige qui oppose au métropolitain de Mélitène Domitianos, probablement au sujet de biens siciliens, le médecin Archelaus, il prend parti pour ce dernier19. Il peut, d’autre part, difficilement ignorer que se développe une opposition contre les rites liturgiques introduits dans l’île par le pape Grégoire 20. Enfin, I. se trouve mêlé à plusieurs affaires dépassant le cadre de la Sicile : il est saisi d’une plainte contre l’évêque de Malte Lucillus et en informe le pape en lui transmettant les pièces du dossier 21; de même, I. reçoit à Syracuse, venant d’Afrique, le scholasticus Martinus qui l’entretient en secret,

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mais de façon incomplète, de l’accusation portée contre le primat de Byzacène Crementius, entretien dont il informe également par lettre Grégoire 22. Au cours du même mois d’octobre 598, I. est le destinataire de plusieurs lettres de Grégoire qui, pour la plupart, lui apportent les instructions pontificales au sujet de tous ces problèmes. En ce qui concerne le domaine contesté à Felix, auquel le pape, par une lettre parallèle, assure que tout s’est fait à l’insu de l’évêque 23, I. est prié de porter sans délai le litige devant les juges élus par les deux parties, de façon que soient sauvegardés à la fois l’équité et son propre renom 24. Dans l’affaire opposant Archelaus et l’évêque Domitianos, I. est invité à adopter une attitude impartiale afin de ne pas donner prise à la médisance et d’envisager, de concert avec le defensor Romanus envoyé par le pape, les mesures à prendre 25. Par une lettre pontificale plus longue traitant de la liturgie, I. reçoit des éclaircissements destinés à lui fournir les arguments à développer face aux critiques des détracteurs, à Catane aussi bien qu’à Syracuse : il devra démontrer que les dispositions introduites par le pape – concernant l’alleluia chanté en dehors du temps pascal, la tenue des sous-diacres entrant en procession sans ornements, le chant du kyrie eleison et la récitation de l’oratio dominica – ne constituent pas l’imitation servile du rituel de l’Église constantinopolitaine, mais un retour aux traditions anciennes 26. I. est également le destinataire de lettres pontificales relatives aux affaires étrangères au cadre sicilien. Il reçoit du pape de plus amples informations au sujet de la cause du primat de Byzacène Crementius qui, accusé par les autres évêques de sa province venus porter plainte à la cour de Constantinople, et déféré par décision de l’empereur devant le tribunal pontifical, se soustrait à l’ordre de gagner Rome, en achetant le magister Theodorus pour une somme de dix livres d’or. Le pape se refusant désormais à juger une affaire dont il dit ne pas connaître suffisamment les ressorts et dans laquelle il désapprouve la conduite des accusateurs, I. est chargé, en collaboration avec le scholasticus Martinus, d’agir au mieux dans une cause épineuse dont se décharge sur lui Grégoire, en lui donnant carte blanche 27. En ce qui concerne l’évêque de Malte Lucillus, I., en s’adjoignant trois ou quatre de ses frères dans l’épiscopat, doit le faire comparaître et prononcer sa déposition. Il doit déposer également tous les prêtres et diacres complices de ses forfaits, les priver de la communion et les reléguer dans des monastères, où ils feront pénitence aussi longtemps qu’il le jugera nécessaire, avant de les réadmettre à la communion, mais en faisant preuve de la plus extrême sévérité. Enfin, I. est prié d’exhorter le clergé et le peuple de Malte à élire un nouvel évêque 28. Par ailleurs, toujours en ce même mois d’octobre 598, I. est invité à partager les soucis de Grégoire concernant l’action intentée par l’exconsul Leontius contre l’évêque Leo de Catane et est informé de la venue du defensor Romanus – désormais responsable du patrimoine romain dans la région de Catane et de Syracuse –, chargé par le pontife de suivre l’affaire 29. I. est également sollicité d’apporter réconfort moral et appui au magister militum Appolonius 30, peut-être lui aussi soumis à l’enquête menée par Leontius. En tout cas, I. se voit recommander, en novembre 598, par le pape – qui s’adresse également à l’évêque Secundinus de Taormina – l’ex-préfet Gregorius qui doit venir rendre les comptes de son administration auprès de l’ex-consul Leontius : en faveur de Gregorius, I. est prié d’intervenir personnellement auprès de Leontius et, si nécessaire, de lui rappeler les termes de la lettre portée par le scribo Azimarchus sur le même sujet 31. Durant l’automne 598 au plus tard, I. se trouve, de son fait ou malgré lui, engagé dans un litige avec Petrus, l’administrateur des biens siciliens de la

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patricia Rusticiana, dont l’un des domaines a été envahi par des hommes de son Église. I. accueille finalement la plainte déposée par Petrus, en confiant l’affaire au tabellarius Marcianus 32. En novembre/décembre 598, I. est informé par le pape que les époux Cethegus et Flora ont remis à Rome au diacre Bonifatius une somme de dix livres d’or pour que la même somme, prélevée en Sicile sur les revenus du patrimonium, soit mise à la disposition de l’évêque de Capua Basilius, séjournant alors en Sicile, ainsi qu’à celle du palatinus priuatarum Maximus, chargé de traiter dans l’île les affaires du couple; I. doit veiller que cette somme soit versée sans retard aux intéressés, contre reçu donné par eux 33. Vers la même époque, I. intervient en justice en faveur de personnages impliqués dans des vols de biens publics (furtis publicis) puisque, par l’entremise du defensor Romanus, auquel le pape écrit en ce sens en décembre 598, il doit être invité à ne pas accorder à des individus indignes la protection de l’Église qui risque ainsi de se voir discréditée dans l’opinion 34. Dans le courant de décembre 598, I. se rend à Rome où il séjourne très brièvement, puisque, après son retour à Syracuse, il est, à la fin de ce mois ou au début de janvier 599, le destinataire d’une lettre pontificale : par celle-ci, il est pressé de faire droit à la requête de l’administrateur de Rusticiana, qui s’est plaint auprès du pape des manœuvres dilatoires du tabellarius Marcianus, et, en conséquence, de faire comparaître devant lui-même les deux parties, les actores de son Église et Petrus, le représentant de Rusticiana, pour mettre fin au litige concernant une des propriétés de cette dernière 35. Au même moment, I. est accusé de vouloir se soustraire à une comparution en justice par le chartularius Felix qui adresse une nouvelle plainte au pape, accompagnée du texte du jugement jadis rendu en sa faveur par l’évêque Maximianus de Syracuse au sujet du domaine Asinaria. I., dont le pape prend à nouveau la défense dans sa réponse à Felix, datée de janvier 599, est cependant, par une lettre de même date, mis en demeure par le pontife, soit de restituer le domaine Asinaria en exécution de la sentence prononcée par Maximianus – dont il reçoit copie –, soit, s’il conteste le jugement de son prédécesseur, de régler l’affaire en justice 36. Par une lettre adressée en avril 599 au defensor Romanus, I. est chargé, avec ce dernier, d’intervenir, si nécessaire, auprès de l’ex-consul Leontius dont les collaborateurs doivent apurer les comptes du défunt numerarius Bonifatius, afin de protéger, dans la succession de celui-ci, les intérêts des deux héritiers institués par son testament, sa veuve et le xenodochium romain voisin de StPierre du Vatican 37. Les actionarii de l’Église de Syracuse ayant envahi une propriété du nobilissimus Faustus et ce dernier ayant porté plainte devant le pape, I. en est informé, en mai 599, par une lettre du pape Grégoire qui le reconnaît étranger à cette affaire; il est invité, après avoir conféré avec le defensor Romanus, destinataire à la même date d’une lettre pontificale sur le même sujet, soit à restituer immédiatement le domaine, si Faustus en est bien le propriétaire légitime, soit, si l’Église de Syracuse a quelque droit à le revendiquer, à porter le litige devant des juges élus 38. En juillet 599, I. est le destinataire d’une lettre du pape le priant d’apporter son aide au porteur, le uir clarissimus Crescentius, venant en Sicile rendre ses comptes devant l’ex-consul Leontius, le pape lui ayant promis, pour le faire sortir de l’asile où il s’était d’abord réfugié, sa protection; I. doit donc intervenir auprès de Leontius pour que Crescentius soit traité avec équité 39. I., exerçant sa cura sur le patrimoine romain en Sicile, exige au début de

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l’été 599 que les revenus en nature provenant des différents domaines le composant soient perçus uniquement dans le suburbium de Syracuse ou dans la massa dite Gelas; I. est l’objet d’une plainte adressée au pape par le uir magnificus Pascasinus et par le uir clarissimus Blanca, très probablement lésés par une décision qui les obligeait à payer le transport des denrées jusqu’aux ` la suite de leur requête, I. est, en août 599, le lieux indiqués par l’évêque. A destinataire d’une lettre de Grégoire qui, tout en le félicitant de son zèle pour les intérêts de l’Église romaine, lui indique que, conformément aux accords pris par lui, les redevances en nature doivent être livrées, ainsi celles promises par Italica et son époux Venantius, suivant les cas, soit dans la région de Syracuse, soit dans celle de Palerme 40. En octobre 599, I. est chargé, par l’entremise du defensor Romanus auquel le pape adresse ses instructions, de seconder les démarches de Romanus pour que soient restitués au nouvel évêque de Malte Traianus tous les biens que son prédécesseur Lucillus, déposé pour ses crimes, et son fils Petrus ont volés à l’Église maltaise. I., dont le pape ne veut pas sembler vouloir diminuer les prérogatives, doit d’autre part être habilement amené par Romanus, à accorder à Traianus, de son propre mouvement, l’autorisation de faire venir à Malte quatre ou cinq moines du monastère syracusain dont il était jusque là l’abbé ainsi que des esclaves achetés avec sa fortune propre, des manuscrits ayant appartenu à son père ou à lui-même et d’autres objets personnels se trouvant encore dans le monastère de Syracuse, étant entendu que le legs instituté par Capitulina, la fondatrice de cet établissement, doit rester affecté à ce dernier 41. Avant février 601, I. soumet à la pénitence, pour des fautes qu’ils ont commises, quelques clercs de son Église qui, ensuite chassés à son insu par le defensor Romanus, agissant de sa propre autorité, devront lui être renvoyés, selon les ordres adressés par le pape en février 601 au defensor, sévèrement blâmé pour son initiative 42. Toujours avant février 601, I. fait savoir au pape qu’il désire se rendre ad limina mais se heurte à un refus du pontife 43 ; puis il avertit par lettre le pape que le patricius de Syracuse Venantius est à l’agonie et que déjà des «hommes injustes» convoitent les biens qu’il laissera à sa mort à ses filles, Barbara et Antonina. Par une lettre de février 601, I. est invité par Grégoire à assurer le salut éternel de Venantius, en exhortant celui-ci à reprendre sur son lit de mort l’habit monastique. En ce qui concerne ses filles, étant donné que Venantius les a d’abord confiées à la protection de Grégoire, puis changeant d’avis, à celle de l’empereur, mettant ainsi le pape dans l’impossibilité d’intervenir directement, I. doit examiner les moyens de les protéger et de sauvegarder le testament rédigé en leur faveur par Venantius, tandis que le pape, par l’entremise du diacre et apocrisiaire Anatolius et de la patricia Rusticiana, entreprend des démarches à Constantinople. Par ailleurs, I. reçoit du pape l’assurance qu’il sera le bienvenu à Rome, dès que, les problèmes exigeant sa présence à Syracuse étant réglés, il lui sera possible de s’absenter quelque temps pour une visite ad limina 44. ` la même époque, I. est certainement au nombre des évêques qui A reçoivent du pape une lettre datée de février 601, adressée à tout le collège épiscopal de Sicile, pour inviter chacun de ses membres, alors que l’île est menacée d’invasion, à célébrer chaque semaine, le mercredi et le vendredi, des cérémonies de supplication (laetania), et à inciter les fidèles à la pénitence, pour obtenir le secours de Dieu 45. Quelques mois plus tard, I. se voit, à nouveau semble-t-il, recommander les intérêts de Barbara et Antonina, également confiés au defensor Romanus,

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ainsi que le pape en donne l’assurance dans une lettre adressée en août 601 aux deux orphelines 46. I. doit, sans le moindre doute, être identifié à l’évêque homonyme qui, en janvier 603, est l’un des destinataires d’une lettre circulaire de Grégoire adressée également à six autres évêques (sans mention de leur siège), cinq comme lui-même établis en Sicile orientale et méridionale, à savoir Gregorius (d’Agrigente), Leo (de Catane), Secundinus (de Taormina), Donus (de Messine), Lucidus (de Lentini), le sixième étant Traianus (de Malte). Comme ses frères dans l’épiscopat, I. se voit recommander le porteur de la lettre, le cartularius Adrianus, envoyé pour administrer le patrimoine romain de la région de Syracuse, mais qui a aussi pour mission de les admonester discrètement s’ils commettent une faute et, si cela ne suffit pas, d’adresser un rapport au pape. D’autre part, I., comme les autres évêques, se voit rappeler par le pontife, informé par le diacre Seruus-Dei, responsable du patrimoine dans l’île du temps de son prédécesseur Pélage II, les termes d’un accord, accepté à cette dernière époque par le corps épiscopal de Sicile, selon lequel, lors des tournées entreprises par chaque évêque pour administrer la confirmation aux enfants, les prêtres de chaque diocèse étaient tenus de rétribuer les clercs chargés de s’occuper des enfants, sans pour autant que cela constitue une charge trop lourde pour ces prêtres. Le fardeau reposant sur ceux-ci s’étant depuis lors alourdi, I., aussi bien que les autres évêques, est invité à en diminuer le poids 47. ` une date antérieure à mars 603, I. ordonne le sous-diacre de l’Église de A Syracuse, Cosmas, à la prêtrise et l’envoie desservir le domaine dit Iuliana. Cosmas se plaignant de cette affectation en un lieu aussi triste et aussi peu important, I. est sollicité, par une lettre pontificale datée de mars 603, de le faire revenir, en qualité de prêtre titulaire (presbyter cardinalis), là où il exerçait naguère les fonctions de sous-diacre, si du moins Cosmas n’a pas commis quelque faute, auquel cas I. doit en informer le pape 48. Selon les instructions adressées en juin 603 par Grégoire au notarius Pantaleo, alors en mission dans les domaines du patrimoine romain de la région de Syracuse, I. doit être consulté par le notaire à la suite des fraudes commises par des conductores qui utilisent, dans l’achat des approvisionnements effectués par l’Église pour le gouvernement, une mesure plus grande (le modius de 25 setiers) que celle autorisée par le pontife, au détriment des colons et à leur propre avantage. I., ainsi que le chartularius et rector Adrianus et, éventuellement, le domnus Iulianus, doit aider de ses conseils Pantaleo, chargé par le pape de dresser, dans chaque massa, la liste des colons pauvres et deshérités, de calculer les dommages subis par eux et de leur distribuer, pour compenser ceux-ci, des vaches, des moutons et des porcs, suivant les besoins de chacun d’eux 49. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 20, MGH Ep. I, p. 302-303 = CC 140, p. 288-289 (Jaffé 1339); voir MAXIMIANVS 5; CYPRIANVS 8; LEO 17; TRAIANVS 4. 2 Cf. GREGORIUS, Ep. 5, 54, ibid., p. 358 = CC 140, p. 349 (Jaffé 1370); voir AGATHO 5. 3 Id., Ep. 6, 20, ibid., p. 398, lignes 25-26 = CC 140, p. 390, lignes 2-4 (Jaffé 1399). 4 Id., Ep. 6, 18, ibid., p. 397 = CC 140, p. 388 (Jaffé 1397). 5 Id., Ep. 6, 20, ibid., p. 398-399 = CC 140, p. 390. 6 Id., Ep. 6, 41, ibid., p. 417 = Ep. 6, 43, CC 140, p. 415-416, (Jaffé 1424); voir VENANTIVS 6. 7 Id., Ep. 6, 40, ibid., p. 416 = Ep. 6, 42, CC 140, p. 414-415. 8 Id., Ep. 7, 9, ibid., p. 452 = CC 140, p. 458 (Jaffé 1455); voir CANDIDVS 10.

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9 Id., Ep. 7, 36, ibid., p. 484-485 = CC 140, p. 499-500 (Jaffé 1482); voir IOHANNES 77 et 101. 10 Cf. id., Ep. 8, 10, MGH Ep. II, p. 12-13 = CC 140 A, p. 527-528 (Jaffé 1497). 11 Id., Ep. 8, 21, ibid., p. 22-23 = CC 140 A, p. 540-541 (Jaffé 1509); voir FELIX 55. 12 Id., Ep. 8, 26, ibid., p. 27-28 = CC 140 A, p. 547 (Jaffé 1515); voir PANTALEO 1. 13 Id., Ep. 8, 27, ibid., p. 28 = CC 140 A, p. 548 (Jaffé 1516). 14 Id., Ep. 8, 34, ibid., p. 36-37 = CC 140 A, p. 559-560 (Jaffé 1523); voir LEONTIVS 18; DECIVS 5; ADEODATA 2. 15 Id., Ep. 9, 4, ibid., p. 43, lignes 15-27 = CC 140 A, p. 566, lignes 19-36 (Jaffé 1528); voir THEODORVS 21. 16 Id., Ep. 9, 28, ibid., p. 61, lignes 25-27 = CC 140 A, p. 589, lignes 15-18 (Jaffé 1552); voir LIBERTINVS 3. 17 Id., Ep. 9, 22, ibid., p. 56, lignes 11-17 = CC 140 A, p. 582, lignes 18-26 (Jaffé 1546); voir MARCIANVS 15; ROMANVS 20. 18 Id., Ep. 9, 41, ibid., p. 69 = CC 140 A, p. 599-600 (Jaffé 1565); Ep. 9, 42, ibid., p. 69-70 = CC 140 A, p. 600 (Jaffé 1566); voir FELIX 65. 19 Id., Ep. 9, 32, ibid., p. 64, lignes 3-9 = CC 140 A, p. 592-593, lignes 7-15 (Jaffé 1556). 20 Id., Ep. 9, 26, ibid., p. 59-60 = CC 140 A, p. 586-587 (Jaffé 1550). 21 Id., Ep. 9, 25, ibid., p. 58, lignes 12-13 = CC 140 A, p. 585, lignes 2-4 (Jaffé 1549); voir LVCILLVS 2. 22 Id., Ep. 9, 24, ibid., p. 57-58 = CC 140 A, p. 584 (Jaffé 1548); Ep. 9, 27, ibid., p. 60, lignes 21-23 = CC 140 A, p. 588, lignes 2-4 (Jaffé 1551). 23 Id., Ep. 9, 41, ibid., p. 69 = CC 140 A, p. 599. 24 Id., Ep. 9, 42, ibid., p. 69-70 = CC 140 A, p. 600. 25 Id., Ep. 9, 32, ibid., p. 64 = CC 140 A, p. 592-593. 26 Id., Ep. 9, 26, ibid., p. 59-60 = CC 140 A, p. 586-587. 27 Id., Ep. 9, 27, ibid., p. 60-61 = CC 140 A, p. 588-589; Ep. 9, 24, ibid., p. 57-58 = CC 140 A, p. 584; voir THEODORVS 18. 28 Id., Ep. 9, 25, ibid., p. 58 = CC 140 A, p. 585-586. 29 Id., Ep. 9, 32, ibid., p. 63 et 64, lignes 1-2 = CC 140 A, p. 592, lignes 2-6; voir LEO 17. 30 Id., Ep. 9, 16, ibid., p. 51-52 = CC 140 A, p. 577 (Jaffé 1540). 31 Id., Ep. 9, 57, ibid., p. 80-81 = CC 140 A, p. 614-615 (Jaffé 1579); voir SECVNDINVS 6; GREGORIVS 12. 32 Id., Ep. 9, 83, ibid., p. 98, lignes 15-19 = Ep. 9, 84, CC 140 A, p. 638, lignes 2-8 (Jaffé 1608); voir PETRVS 90; MARCIANVS 16. 33 Id., Ep. 9, 72, ibid., p. 91 = Ep. 9, 73, CC 140 A, p. 628-629 (Jaffé 1597); voir CETHEGVS 2; FLORA 4; BONIFATIVS 37; BASILIVS 17; MAXIMVS 26. 34 Id., Ep. 9, 79, ibid., p. 95 = Ep. 9, 80, CC 140 A, p. 634 (Jaffé 1604). 35 Id., Ep. 9, 83, ibid., p. 98 = Ep. 9, 84, CC 140 A, p. 638-339. 36 Id., Ep. 9, 90, ibid., p. 103 = Ep. 9, 91, CC 140 A, p. 644-645 (Jaffé 1615); Ep. 9, 21, ibid., p. 103-104 = Ep. 9, 92, CC 140 A, p. 646-647 (Jaffé 1616). 37 Id., Ep. 9, 130, ibid., p. 130 = Ep. 9, 131, CC 140 A, p. 681-682 (Jaffé 1657). 38 Id., Ep. 9, 145, ibid., p. 141 = Ep. 9, 146, CC 140 A, p. 697 (Jaffé 1671); Ep. 9, 146, ibid., p. 142 = Ep. 9, 147, CC 140 A, p. 697-698 (Jaffé 1672); voir FAVSTVS 9. 39 Id., Ep. 9, 182, ibid., p. 175 = Ep. 9, 183, CC 140 A, p. 739-740 (Jaffé 1709); voir CRESCENTIVS 3. 40 Id., Ep. 9, 236, ibid., p. 231-232 = CC 140 A, p. 819-820 (Jaffé 1763); voir PASCASINVS 2; ITALICA 3. 41 Id., Ep. 10, 1, ibid., p. 236-237 = CC 140 A, p. 825-826 (Jaffé 1768); voir TRAIANVS 4; PETRVS 86. 42 Id., Ep. 11, 24, ibid., p. 284-285 = CC 140 A, p. 894-895 (Jaffé 1812).

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43 Id., Ep. 11, 25, ibid., p. 286, lignes 28-31 = CC 140 A, p. 897, lignes 47-51 (Jaffé 1814); voir BARBARA 2; ANTONINA 6. 44 Id., Ep. 11, 25, ibid., p. 285-286 = CC 140 A, p. 895-897; voir ANATOLIVS 3. 45 Id., Ep. 11, 31, ibid., p. 301 = CC 140 A, p. 919-920 (Jaffé 1821). 46 Id., Ep. 11, 59, ibid., p. 345-347 = CC 140 A, p. 965-966 (Jaffé 1851). 47 Id., Ep. 13, 22, ibid., p. 388-389 = Ep. 13, 20, CC 140 A, p. 1020-1021 (Jaffé 1887); voir SERVVS DEI 6; ADRIANVS 2. 48 Id., Ep. 13, 32, ibid., p. 395-396 = Ep. 13, 30, CC 140 A, p. 1031 (Jaffé 1897); voir COSMAS 2. 49 Id., Ep. 13, 37, ibid., p. 400-401 = Ep. 13, 35, CC 140 A, p. 1037 (Jaffé 1902); voir IVLIANVS 34.

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(. . . 592?-5 juillet 595 . . .)

episcopus ciuitatis Falaritanae (Falerii, près Civita Castellana; Viterbo), participe au concile réuni in basilica Petri apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et avec les prêtres romains, en présence des diacres, au 6e rang des évêques 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel I. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. Il faut probablement identifier I. avec l’évêque homonyme nommé par le pape Grégoire, en mars 592, visiteur de l’ecclesia Nepesina (= Nepi; Viterbo), alors que Paulus, évêque de cette cité, est envoyé comme visiteur à Naples; I. devra célébrer à Nepi les cérémonies pascales 9 (6 avril). GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 366. 3 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 4 Id., Decretum, 2, ibid.

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Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. Id., Decretum, 4, ibid. 7 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 8 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365. 9 Id., Ep. 2, 26, ibid., p. 123 = Ep. 2, 23, CC 140, p. 109 (Jaffé 1179); IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 3, 18, PL 75, 141; voir PAVLVS 38. 5 6

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(. . . 5 juillet 595 . . .) presbyter tituli sancti Chrysogoni (S. Crisogono, Roma),

prêtre romain, participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 20e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel I. est associé aux mêmes dispositions que Iohannes, évêque de Falerii 3. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 366-367. 3 Voir IOHANNES 90.

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(. . . 5 juillet 595-5 octobre 600)

presbyter tituli sanctorum Iohannes et Pauli (SS. Giovanni e Paolo, Roma), prêtre romain, participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains – dont Deusdedit, de la même église titulaire – en présence des diacres, au 23e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel est associé aux mêmes dispositions que le prêtre homonyme du titulus sancti Chrysogoni 3. Avec le prêtre Deusdedit, I. participe au concile réuni à Rome, le 5 octobre 600, sous la présidence du pape Grégoire, pour recevoir la pétition de Probus, promu inopinément abbé du monasterium ss. Andreae et Luciae, et réclamant la possibilité de disposer de ses biens en faveur de son fils, malgré l’interdiction faite aux moines de tester. I. assiste à l’instruction publique de l’affaire, à l’audition de Probus et s’associe en conséquence à la sentence favorable prononcée par le pape 4, comme l’atteste la liste de présence établie par la chancellerie pontificale, mentionnant les évêques, les prêtres et le secundicerius de la schola notariorum Paterius, où il est mentionné au 7e rang des prêtres 5. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367; voir DEVSDEDIT 10. 3 Voir IOHANNES 91. 4 GREGORIUS, Ep. 11, 15, MGH Ep. II, p. 275-277 = CC 140 A, p. 881-884 (Jaffé 1798); voir PROBVS 13. 5 Id., Ep. 11, 15, ibid., p. 275 = CC 140 A, p. 881. 1

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(. . . 5 juillet 595 . . .)

presbyter tituli sancti Siluestri (S. Martino ai Monti, Roma), prêtre romain, participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains – dont Laurentius, de la même église titulaire – en présence des diacres, au 28e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel I. est associé aux mêmes dispositions que le prêtre homonyme du titulus sancti Chrysogoni 3. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367; voir LAVRENTIVS 57. 3 Voir IOHANNES 91.

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(. . . 5 juillet 595-5 octobre 602 . . .)

presbyter tituli sancti Vitalis ou tituli sancti Protasi et Geruasi (S. Vitale, Roma), prêtre romain, participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains – dont Expectatus, du même titulus sancti Vitalis – en présence des diacres, au 2e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel I. est associé aux mêmes dispositions que le prêtre homonyme du titulus sancti Chrysogoni 3. I., qualifié de presbyter tituli sanctorum Protasi et Geruasi (nom ancien de l’église encore employé en concurrence avec la dénomination nouvelle de S. Vitale), participe au concile réuni à Rome, le 5 octobre 600, sous la présidence du pape Grégoire, pour recevoir la pétition de Probus et s’associe, comme son homonyme de S. Giovanni e Paolo, à la sentence favorable prononcée par le pape 4, comme l’atteste la liste de présence établie par la chancellerie pontificale, mentionnant les évêques, les prêtres et le secundicerius de la schola notariorum Paterius, où il est cité au 1er rang des prêtres 5. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367. 3 Voir IOHANNES 91. 4 Voir IOHANNES 92; PROBVS 13. 5 Id., Ep. 11, 15, MGH Ep. II, p. 275 = CC 140 A, p. 881; voir PATERIVS 2.

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(. . . juillet 595 . . .)

presbyter, appartenant probablement à l’Église de Ravenne, candidat à la succession de Iohannes II sur le siège ravennate, est écarté par le pape Grégoire pour son

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ignorance des psaumes (psalmorum nescium), comme l’est, pour d’autres raisons, l’archidiacre Donatus, au profit du prêtre Marinianus, ainsi que l’explique Grégoire dans une lettre adressée en juillet 595 au scholasticus Andreas1. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 51, MGH Ep. I, p. 351 = CC 140, p. 345 (Jaffé 1367); voir IOHANNES 41; DONATVS 10; MARINIANVS 4; ANDREAS 19.

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(. . . juillet 595 . . .)

abbas de Regio (Regium Iulium = Reggio di Calabria), est chargé par le pape Grégoire, dans une lettre datée de juillet 595, de se rendre au monasterium sancti Andreae, situé iuxta Vulcanum (près de l’île de Vulcano, dans l’archipel éolien?), où sont perpétrés, selon les renseignements parvenus à Rome, de nombreux crimes; il doit y procéder à une enquête et punir sévèrement les coupables1. 1

GREGORIUS, Ep. 5, 55, MGH Ep. I, p. 359 = CC 140, p. 350 (Jaffé 1371).

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(. . . 12 août 595 . . .)

presbyter, prêtre romain, est envoyé par le pape Grégoire, avec le diacre Sabinianus, porter à l’évêque d’Arles Vergilius le pallium ainsi qu’une lettre d’instructions du pontife datée du 12 août 5951. Il n’y a aucune raison décisive pour identifier I. à l’un des quatre prêtres romains homonymes, qui prennent part au synode réuni le 5 juillet 595 par Grégoire 2. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 58, MGH Ep. I, p. 368, lignes 10-11 = CC 140, p. 354, lignes 1-3 (Jaffé 1374); voir SABINIANVS 4. 2 Voir IOHANNES 91, 92, 93, 94.

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(. . . printemps/été 596 . . ./ou . . . juin 601 . . .)

seruus Dei, moine, appartenant très probablement, comme ses compagnons, au monasterium sancti Andreae ad Cliuum Scauri de Rome, est envoyé, selon Paul

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Diacre, avec Augustinus et Mellitus, par le pape Grégoire en Bretagne pour y évangéliser le peuple païen des Angles, sans qu’on puisse savoir, d’après le bref récit de l’historien qui confond deux missions, si I. appartient à la première, dirigée en 596 par l’abbas Augustinus, ou à la seconde, envoyée en renfort en juin 601 sous la direction de l’abbas Mellitus1. 1 PAULUS DIAC., Hist Lang. 3, 25, MGH srl., p. 105; Vita Gregorii, 21, PL 75, 51; Liber Pont., LXVI, 5, p. 312; voir AVGVSTINVS 3.

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(. . . juin-juillet 596 . . .)

uir religiosus, appartient très probablement à une Église de Venetia et Histria, puisque, d’abord schismatique, il se sépare, avant juin 591, de la communion de ces ` l’été 596, Églises (ex Histricorum scismate) pour revenir à celle de Rome1. A il obtient successivement du pape Grégoire deux lettres de recommandation, la première, datée du mois de juin, adressée au diacre Cyprianus, recteur du patrimoine romain en Sicile, chargé de le protéger et de lui verser des subsides annuels 2, la seconde, en date du mois de juillet, destinée à un évêque Leo, très probablement celui de Catane, puisque, en sollicitant la protection de l’évêque, elle évoque le versement, déjà prévu par le pape, d’une rente à I. 3. 1 GREGORIUS, Ep. 6, 36, MGH Ep. I, p. 414 = Ep. 6, 38, CC 140, p. 412 (Jaffé 1418); id., Ep. 6, 45, ibid., p. 420 = Ep. 6, 47, CC 140, p. 419-420 (Jaffé 1427). 2 Id., Ep. 6, 36, ibid., p. 414 = Ep. 6, 38, CC 140, p. 412; voir CYPRIANVS 8. 3 Id., Ep. 6, 45, ibid., p. 420 = Ep. 6, 47, CC 140, p. 419-420; l’adresse (Leoni episcopo Fanensi) est probablement corrompue, puisqu’à cette date l’évêque de Fanum est Fortunatus, d’où la correction proposée par les éditeurs; voir LEO 17.

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(. . . novembre 596 . . .)

defensor (noster), défenseur de l’Église romaine, doit assister à la vente de la vaisselle liturgique à laquelle l’évêque de Fano (Pesaro; = Fanum Fortunae) Fortunatus peut procéder, afin de pouvoir racheter aux Lombards des captifs, comme le pape Grégoire l’y autorise par une lettre datée de novembre 596; I. est chargé, en qualité de témoin de moralité, de s’assurer que la somme obtenue par cette vente ne dépasse pas le montant de la rançon exigée et que celle-ci est bien versée1. 1 GREGORIUS, Ep. 7, 13, MGH Ep. I, p. 456 = CC 140, p. 462-463 (Jaffé 1459); voir FORTVNATVS 20.

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1125 (. . . juillet 597 . . .)

agrimensor, arpenteur envoyé depuis Rome à Palerme, y reçoit, transmis par le defensor Fantinus, l’ordre du pape Grégoire de déterminer les limites de deux propriétés appartenant, l’une au monasterium sancti Petri sis au lieu-dit Baias, l’autre au monasterium sanctae Luciae de Syracuse, pour lesquelles leurs abbés respectifs, Caesarius et Iohannes, sont en litige, en se rendant sur le lieu de la contestation en compagnie de l’évêque Iohannes de Syracuse, informé de la décision pontificale en juillet 5971. 1 GREGORIUS, Ep. 7, 36, MGH Ep. I, p. 484-485 = CC 140, p. 499-500 (Jaffé 1482) voir IOHANNES 77 et 89.

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(. . . juillet 597-entre février et avril 599 . . .)

praefectus Vrbis, est l’époux de Domnica qui, d’abord engagée dans le schisme des Trois Chapitres, revient à l’unité catholique avant l’été 597, alors qu’elle est établie à Ravenne; malgré les souhaits formulés par cette dernière, I., retenu à Rome par ses responsabilités et par les ordres émanant du pape Grégoire, ne peut ni la rejoindre, ni même aller la chercher, ainsi que le pape l’explique à Domnica dans une lettre datée de juillet 5971. En février/avril 599, I. envoie le clarissimus Iohannes à Ravenne pour y aller chercher son épouse et la conduire à Rome 2. Il obtient de Grégoire que son envoyé soit muni de deux lettres de recommandation, l’une adressée à l’évêque Marinianus de Ravenne pour solliciter son aide 3, l’autre au curator Theodorus pour qu’il fournisse à Domnica, pour son retour, une escorte militaire jusqu’à Pérouse 4. 1 GREGORIUS, Ep. 7, 34, MGH Ep. I, p. 483 = CC 140, p. 497-498 (Jaffé 1400); voir PLRE 3, p. 683, Ioannes 109; voir DOMNICA 3. 2 Id., Ep. 9, 116, MGH Ep. II, p. 121 = Ep. 9, 117, CC 140 A, p. 670 (Jaffé 1642); id., Ep. 9, 117, ibid., p. 121-122 = Ep. 9, 118, CC 140 A, p. 671 (Jaffé 1643); voir IOHANNES 111. 3 Id., Ep. 9, 117, ibid., p. 121-122 = Ep. 9, 118, CC 140 A, p. 671; voir MARINIANVS 4. 4 Id., Ep. 9, 116, ibid., p. 121 = Ep. 9, 117, CC 140 A, p. 670; voir THEODORVS 23.

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(. . . avant septembre 597-juillet 599 . . .)

regionarius, exerce en Gaule, sur mandat du pape Grégoire, dès avant septembre 597, les fonctions de regionarius1; I. appartient probablement à la schola notariorum atque subdiaconorum de l’Église romaine qui compte en ses rangs des membres honorés du titre de regionarius depuis une époque antérieure au pontificat de Grégoire, plutôt qu’à la catégorie des defensores, dont sept reçoivent, pour récompense de services exceptionnels, l’honos regionarius à la suite d’une décision de Grégoire promulguée seulement en mars 598 2.

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Par l’exercice de ses fonctions en Gaule, I. est amené à connaître la vie et les mérites de l’évêque Syagrius d’Autun, sur le compte duquel, revenant à Rome auprès du pape, il fait un rapport favorable, avant septembre 597, date à laquelle le pontife mentionne, dans une lettre adressée à la reine Brunehaut, son témoignage comme l’un de ceux qui l’ont déterminé à décerner à Syagrius le pallium 3. De retour en Gaule, I., dans les mois qui suivent, entre en relation avec l’évêque de Vienne Desiderius qui lui fait part de son souhait de recevoir lui aussi le pallium; I., par un rapport écrit ou à l’occasion d’un nouveau voyage à Rome, informe Grégoire de cette demande, sans l’appuyer semblet-il, ainsi que le suggère la lettre adressée en juillet 599 à Desiderius par le pape pour prendre acte d’une requête accueillie par lui avec quelque réticence 4. Rien ne permet d’identifier avec certitude I. avec l’un ou l’autre de ses homonymes sous-diacre, defensor ou notarius au service de Grégoire. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 4, MGH Ep. II, p. 6, lignes 3-5 = CC 140 A, p. 519, lignes 19-21 (Jaffé 1491); Ep. 9, 220, ibid., p. 212, ligne 8 = Ep. 9, 221, CC 140 A, p. 793, ligne 2 (Jaffé 1749). 2 Cf. id., Ep. 8, 16, ibid., p. 18 = CC 140 A, p. 534-535 (Jaffé 1503). 3 Id., Ep. 8, 4, ibid., p. 6, lignes 3-5 = CC 140 A, p. 519, lignes 19-21. 4 Id., Ep. 9, 220, ibid., p. 212 = Ep. 9, 221, CC 140 A, p. 793.

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(. . . octobre 597 . . .)

seruus, esclave attaché, comme son compagnon Maurus, au fundus Faborianum et Lumbricata que possède, à deux milles de sa cité, l’évêque de Luni (La Spezia; = Luna), Venantius. I., de même que Maurus, fait partie de la donation (comprenant, avec le domaine déjà cité, une paire de bœufs et de la vaisselle liturgique), affectée par Venantius au monastère de moniales qu’il fonde dans une maison lui appartenant à Luni, ainsi que le pape Grégoire lui en donne l’autorisation en octobre 5971. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 5, MGH Ep. II, p. 8 = CC 140 A, p. 522 (Jaffé 1492); voir MAVRVS 10; VENANTIVS 8.

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(. . . avant février 598)

frère de Maurentius, magister militum, se voue à la vie monastique à Rome dans le monasterium sancti Andreae ad Cliuum Scauri; il meurt avant février 598, date à laquelle le pape Grégoire écrit à l’abbé du monastère, Candidus, pour sanctionner officiellement l’accord passé entre ce dernier et Maurentius au sujet de l’héritage de I.1. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 12, MGH Ep. II, p. 15 = CC 140 A, p. 531 (Jaffé 1499); voir MAVRENTIVS 2; CANDIDVS 11.

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(. . . avril 598 . . .)

chrétien de Ravenne, se plaint auprès du pape Grégoire que sa femme soit persécutée par un certain Georgius, contestant son statut juridique, au point d’être obligée de se réfugier dans l’asile d’une église. Il repart avec une lettre du

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pape datée d’avril 598, recommandant à l’évêque Marinianus de Ravenne de protéger la femme du plaignant et de faire définir par les voies légales le statut de cette dernière1. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 20, MGH Ep. II, p. 22 = CC 140 A, p. 540 (Jaffé 1508); voir GEORGIVS 6; MARINIANVS 4.

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(. . . septembre/octobre 598 . . .)

praefectus1, est mentionné par le pape Grégoire, aux côtés du palatinus homonyme, en septembre/octobre 598, à propos des quittances qui doivent lui être remises en échange de la livraison de l’impôt en nature 2. I. doit être identifié au préfet auquel Grégoire, tout en le qualifiant de malus homo, reconnaît les mérites d’une bonne gestion des annones destinées à l’assistance des pauvres de Naples, dans une lettre adressée en mars 600 à son successeur homonyme 3. Voir PLRE 3, Iohannes 111. GREGORIUS, Ep. 9, 5, MGH Ep. II, p. 44 = CC 140 A, p. 657 (Jaffé 1529); voir IOHANNES 110. 3 Id., Ep. 10, 8, ibid., p. 242-243 = CC 140 A, p. 833-834 (Jaffé 1775); voir IOHANNES 122. 1

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(. . . octobre 598 . . .)

uir illustris, habitant de Palerme, projette de se rendre à Rome afin d’y voir le pape Grégoire pour lequel il éprouve une amitié partagée; il doit renoncer, à cause de l’impossibilité de la navigation, à cette visite, au grand regret que lui exprime le pontife par un billet chaleureux d’octobre 5981. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 14, MGH Ep. II, p. 50 = CC 140 A, p. 575-576 (Jaffé 1538); voir PLRE 3, p. 684, Ioannes 112.

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(. . . janvier 599 . . .)

praefecturae uices . . . acturus, nommé vicaire d’Italie, succédant ainsi à Vigilius, doit se rendre à Gênes pour son entrée en charge; il est recommandé à l’évêque de Milan (établi à Gênes), Constantius, par le pape Grégoire dans une lettre de janvier 5991. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 103, MGH Ep. II, p. 110-111 = Ep. 9, 104, CC 140 A, p. 656 (Jaffé 1628); voir PLRE 3, p. 684, Ioannes 113; voir VIGILIVS 10; CONSTANTIVS 29.

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(. . . février/avril 599 . . .)

uir clarissimus, palatinus, palatin appartenant probablement au service des sacrae largitiones, cause de nombreux préjudices à la corporation des saponarii (marchands de savon) de Naples, notamment en exigeant, contrairement à la charte de ce corps, un droit pour l’entrée de tout nouveau membre et en prétendant tirer bénéfice de son patronage sur ce collège, ainsi qu’un membre de celui-ci, Augustinus, vient s’en plaindre auprès du pape Grégoire. Suivant les instructions adressées en février/avril 599 par le pape à l’évêque Fortunatus de Naples, I. doit être exhorté par ce dernier à mettre fin à ses exactions ou, s’il s’y refuse, être signalé par l’évêque à l’attention du préfet d’Italie1 (Iohannes). I. doit probablement être identifié au Iohannes palatinus mentionné en septembre/octobre 598 par le pape à propos des quittances qui doivent lui être remises en échange de la livraison de l’impôt en nature 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 113, MGH Ep. II, p. 110-111 = Ep. 9, 104, CC 140 A, p. 656 (Jaffé 1628); voir PLRE 3, p. 684, Ioannes 114; voir FORTVNATVS 16; IOHANNES 107; AVGVSTINVS 4. 2 Id., Ep. 9, 5, ibid., p. 44 = CC 140 A, p. 567 (Jaffé 1529).

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(. . . entre février et avril 599 . . .)

uir clarissimus , est envoyé entre février et avril 599, par le préfet de la Ville, Iohannes, à Ravenne, avec mission d’en ramener l’épouse de ce dernier, Domnica; I. est muni de lettres du pape Grégoire destinées à faciliter sa tâche, l’une adressée à l’évêque Marinianus de Ravenne, prié de lui accorder son aide 2, l’autre au curator Theodorus, sollicité de fournir une escorte militaire à I. et à Domnica à leur retour 3. 1

Voir PLRE 3, p. 684, Iohannes 116. GREGORIUS, Ep. 9, 117, MGH Ep. II, p. 121-122 = Ep. 9, 118, CC 140 A, p. 671; voir IOHANNES 102; DOMNICA 3. 3 Id., Ep. 9, 116, ibid., p. 121 = Ep. 9, 117, CC 140 A, p. 670; voir MARINIANVS 4; THEODORVS 23. 1

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(. . . avant mars 599)

habitant de Sipontum (S. Maria Maggiore di Siponto; Foggia), est l’oncle de Megaris, elle-même belle-mère du notarius romain Pantaleo; I. n’a ni autres parents ni descendants. Il détient de la vaisselle liturgique, probablement mise en sûreté auprès de lui par des clercs d’autres Églises fuyant l’invasion lombarde. I. meurt intestat avant mars 599, date à laquelle le pape Grégoire charge le defensor Sergius, recteur du patrimoine romain en Apulie, d’inventorier, avec l’évêque de Sipontum Vitalianus et le notarius romain Bonifatius, d’une part les objets liturgiques confiés au défunt et, d’autre part, sa fortune personnelle pour que Megaris, en l’absence de son gendre Pantaleo, ne soit pas frustrée de sa succession1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 112, MGH Ep. II, p. 117 = Ep. 9, 113, CC 140 A, p. 665-666 (Jaffé 1638); voir PLRE 3, p. 692, Ioannes 170; voir BONIFATIVS 33; SERGIVS 4; VITALIANVS 8; PANTALEO 1.

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(. . . mars 599 – juillet 599 . . .)

tribunus Siponti (Sipontum = S. Maria Maggiore di Siponto; Foggia), doit être sollicité par le défenseur romain Sergius pour aider ce dernier, chargé par le pape d’inventorier, avec l’évêque de Sipontum Vitalianus et le notaire romain Bonifatius, la fortune laissée après sa mort par un habitant de la même cité, Iohannes, selon les directives adressées par le pape Grégoire au defensor Sergius en mars 5991. En juillet de la même année, I. est le destinataire d’une lettre du pape lui demandant d’apporter sa collaboration à l’évêque Vitalianus dans l’affaire d’un habitant de Sipontum venu se plaindre à Rome, auquel le notaire romain Bonifatius dénie, en usant de violences, le statut d’homme libre; si le plaignant est, selon leur jugement, un ingénu, I. devra veiller qu’il le demeure 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 112, MGH Ep. II, p. 117 = Ep. 9, 13, CC 140 A, p. 665-666 (Jaffé 1638); voir PLRE 3, p. 684, Ioannes 115; voir BONIFATIVS 33; VITALIANVS 8; SERGIVS 4; IOHANNES 112. 2 Id., Ep. 9, 174, ibid., p. 170 = Ep. 9, 175, CC 140 A, p. 732 (Jaffé 1701).

IOHANNES 114

(. . . mai 599 . . .)

episcopus in castello quod Nouas dicitur (= Cittanova; Venezia? ou Cittanova en Istria = Koper; Slovénie), venu des Pannonies, sans que l’on sache s’il y avait déjà reçu l’épiscopat, est institué évêque du castellum quod Nouas dicitur, alors qu’il est partisan des Trois Chapitres; expulsé de son siège et remplacé par un autre prélat (apparamment un schismatique plus convaincu que lui), il se réfugie dans l’île de Caprea (Caorlè ou Capo d’Istria?) – appartenant jusqu’alors au castellum – et demande, avec les habitants de l’île, sa réintégration dans l’unité de l’Église1. Il adresse en ce sens, avant mai 599, à Callinicus une pétition que Iulianus, conseiller de l’exarque, intercepte et livre contre argent aux schismatiques 2. Sous la pression de ces derniers, I. retourne au schisme. Selon les instructions adressées en mai 599 per la pape Grégoire à l’évêque Marinianus de Ravenne, I. doit être exhorté par ce dernier à revenir dans la communion romaine et, en cas de refus, déposé et remplacé à Caprea par un autre évêque 3, toutes dispositions, dont sont directement informés les insulaires 4. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 155, MGH Ep. II, p. 155-156 = Ep. 9, 156, CC 140 A, p. 712 (Jaffé 1681). 2 Id., Ep. 9, 154, ibid., p. 154, lignes 25-33 = Ep. 9, 155, CC 140 A, p. 711, lignes 19-29 (Jaffé 1680); voir IVLIANVS 33. 3 Voir note 1; voir MARINIANVS 4. 4 GREGORIUS, Ep. 9, 152, MGH Ep. II, p. 152-153 = Ep. 9, 153, CC 140 A, p. 708 (Jaffé 1678).

IOHANNES 115

(. . . juillet 599 – décembre 603 . . .)

episcopus Ariminum (= Rimini; Forli), est consacré évêque de Rimini par le pape Grégoire, en juillet 599, comme l’annonce à cette date une lettre pontificale adressée au clergé, à l’ordo et au peuple de cette cité1.

1130

IOHANNES 116

Il faut vraisemblablement identifier I. à l’évêque homonyme qui, en décembre 603, est chargé par le pape, au côté de l’évêque Armenius (de Numana; Ancona?), déjà nommé visiteur de l’Église d’Ancône, de pourvoir à la vacance du siège épiscopal dans cette dernière cité. I. est chargé d’enquêter sur les trois candidats qui ont obtenu des voix dans l’élection. Il doit contrôler que les deux candidats locaux, l’archidiacre Florentinus et le diacre Rusticus, sont dépourvus, ainsi que le pontife en a été informé, des qualités nécessaires à la charge épiscopale, le premier étant, bien que versé dans les Écritures, trop âgé, peu charitable et engagé par un serment à ne jamais briguer l’épiscopat, le second, bien que zélé, étant tout à fait ignorant des Psaumes. Il doit s’assurer que le troisième candidat, le diacre de Ravenne Florentinus, est exempt de tout empêchement canonique et, en ce cas, obtenir son consentement et celui de son évêque 2 (Marinianus). 1 GREGORIUS, Ep. 9, 210, MGH Ep. II, p. 196 = Ep. 9, 211, CC 140 A, p. 769 (Jaffé 1738). 2 Id., Ep. 14, 11, ibid., p. 430 = CC 140 A, p. 1080-1881 (Jaffé 1924); voir ARMENIVS 5; FLORENTINVS 5; MARINIANVS 4; RVSTICVS 18.

IOHANNES 116

(VIe s.)

diaconus, diacre romain, compose l’Expositum in Heptateuchum, un florilège qui conserve des fragments de textes patristiques par ailleurs perdus1. I. s’est vu attribuer, à tort semble-t-il, la révision pseudo-hiéronymienne des Commentarii in Epistulas s. Pauli de l’hérésiarque Pélage 2. Il n’y a aucune raison décisive pour identifier I. au diacre Iohannes devenu évêque de Rome sous le nom de Jean II 3 (533-535) ou au clerc romain, futur Jean III 4 (561-574). 1 IOHANNES DIAC., Expositum in Heptateuchum, fragm. dans J. Pitra, Anal. sacra et classica I, Paris 1888, p. 165-176 (CPL 950). 2 Voir PS. HIERONYMUS, Interpolationes in Expositione XIII epistularum Pauli Apostoli, A. Souter, Texts and Studies 9, 3 (CPL 952); G. Morin, Jean Diacre et le pseudoJérôme sur les épîtres de Paul, Rev. Ben. 27, 1910, p. 113-117; voir PELAGIVS 1. 3 Voir IOHANNES 30. 4 Voir IOHANNES 53.

IOHANNES 117

(VIe s.)

subdiaconus, sous-diacre, peut-être romain, traduit en latin le livre VI des Vitae Patrum1. Il poursuit ainsi la traduction faite par le diacre Pelagius (le futur pape Pélage Ier, 556-561); il pourrait être identifié au futur pape Jean III (561-574) 2. 1 2

IOHANNES SUBDIAC., De uitis Patrum liber sextus, PL 73, 991 (BHL 6529-6530). Voir IOHANNES 53; PELAGIVS 3.

IOHAN[nes] 118

(VIe s.)

donateur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement du VIe siècle retrouvée dans l’église romane Santa Maria di Equilio, à Iesolo (Treviso; = Equilium)1.

IOHANNES 122

1131

Il faut peut-être l’identifier au Ioh[annes] mentionné pour la même entreprise dont il assure le paiement avec les siens 2. 1 2

G. CUSCITO, Aquileia Nostra, 54, 1983, p. 240. Id., ibid., p. 246.

IOHANNES 119

(VIe s.)

famulus Chr(ist)i, époux de Beatessema, mort à 65 ans et déposé un 29 août, d’après une inscription retrouvée à S. Abbondio de Côme (Comum)1. 1

CIL V, 5416.

IOHANNES 120

(VIe s.)

u(ir) c(larissimus), connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement, aujourd’hui détruite provenant de l’église construite par l’évêque Eufrasius à Porecˇ (Croatie; = Parentium); contribue au paiement du pavement de cet édifice1. 1

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 43, n. 89.

IOHANN[es] 121

(VIe s.)

[praepo]situs, avec un autre praepositus, Helpidius, vend une sépulture, à Rome, à une abbesse Caecilia et à un Carbonarus associé avec cette dernière1. 1

ICVR, NS 1, 420; voir HELPIDIVS 6.

IOHANNES 122

(. . . mars 600 . . .)

praefectus praetorio Italiae, écrit au pape Grégoire pour lui enjoindre de ne pas exiger de Dulcitius, son vicaire, que celui-ci dépense pour l’assistance des pauvres plus que l’allocation officielle (diatiposin). Il est, en réponse, le destinataire d’une lettre pontificale datée de mars 600 dans laquelle Grégoire stigmatise son manque de charité, en opposant sa conduite à celle de son prédécesseur homonyme, pourtant qualifié de malus homo. Il est, en particulier, accusé d’avoir supprimé à Naples les distributions de vivres (annonae) et les secours accordés aux pauvres (consuetudines diaconiae), qu’il aurait dû assurer au besoin avec sa fortune personnelle1. Il n’est pas impossible d’identifier I. au préfet anonyme que le sous-

1132

IOHANNES 123

diacre Iohannes doit solliciter, à la demande du pape, en faveur de l’argentarius Iohannes 2. 1 GREGORIUS , Ep. 10, 8, MGH Ep. II, p. 242-243 = CC 140 A, p. 833-834 (Jaffé 1775) ; voir PLRE 3, p. 699-700, Iohannes 226 ; voir DVLCITIVS 9 ; IOHANNES 107. 2 Id., Ep. 11, 16, ibid., p. 278 = CC 140 A, p. 884-885 (Jaffé 1805); voir IOHANNES 126 et 127.

IOHANNES 123

(. . . juin 600 . . .)

diaconus, est diacre, lorsqu’il est choisi, avant juin 600, par Ansfrid, dux ou magister militum, et par les habitants du castrum de Balneum Regis (= Bagnoregio; Viterbo) comme évêque de la cité. Bien qu’il soit recommandé par Ansfrid au pape Grégoire, I. doit être soumis, ainsi que ce dernier l’enjoint, en juin 600, à l’évêque de Chiusi Ecclesius, à une enquête pour vérifier s’il n’est pas exclu par un empêchement canonique, s’il est de bonnes mœurs, zélé dans la foi et s’il connaît les Psaumes1. I. n’est peut-être pas agréé, puisque, dans une lettre de septembre 600, le pape félicite Ecclesius de sa prudence dans le choix d’un évêque et l’invite à se rendre à Rome pour délibérer avec lui quant à la décision à prendre 2. 1 GREGORIUS, Ep. 10, 13, MGH Ep. II, p. 247 = Ep. 10, 10, CC 140 A, p. 840 (Jaffé 1782); voir ECCLESIVS 2. 2 Cf. id., Ep. 11, 3, ibid., p. 262 = CC 140 A, p. 861 (Jaffé 1793).

IOHANNES 124

(. . . juillet 600 . . .)

diaconus, diacre, est élu évêque de Naples par une partie du clergé et des nobles de la cité, alors que le diacre Petrus est choisi par un autre groupe d’électeurs. Mis en cause par un rapport qui l’accuse d’être le père d’une petite fille, I. est écarté de l’épiscopat par le pape Grégoire qui récuse aussi son compétiteur1. En fait, I. est, dans cette circonstance, la victime d’un calomniateur, le sousdiacre napolitain Hilarus, comme le reconnaît ensuite le pape, sans nommer le diacre injustement accusé, dans une lettre adressée le 10 juillet 601 au sousdiacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, chargé d’intervenir auprès du nouvel évêque de Naples, Pascasius, pour que celui-ci châtie Hilarus en réhabilitant par là-même I. 2. 1 GREGORIUS, Ep. 10, 19, MGH Ep. II, p. 254, lignes 10-14 = CC 140 A, p. 956, lignes 5-11 (Jaffé 1788); voir PETRVS 96. 2 Cf. id., Ep. 11, 53, ibid., p. 327-328 = CC 140 A, p. 956 (Jaffé 1845); voir HILARVS 14; PASCASIVS 16.

IOHANNES 126

IOHANNES 125

1133 (. . . octobre 600 . . .)

diaconus, diacre de l’Église de Ravenne, est envoyé par son évêque Marinianus en Sicile pour y gérer et y défendre le patrimoine de l’Église ravennate qui, faute d’un administrateur sur place, n’a cessé de s’amenuiser. En cette circonstance, I. est recommandé, en octobre 600, par une lettre du pape Grégoire, à la protection du préteur de Sicile, Alexander1. 1 GREGORIUS, Ep. 11, 8, MGH Ep. II, p. 267-268 = CC 140 A, p. 870 (Jaffé 1798); voir MARINIANVS 4; ALEXANDER 11.

IOHANNES 126

(. . . novembre 600 – janvier 603 . . .)

subdiaconus Rauennae (Ravenna), sous-diacre romain, est, à partir de la fin de l’année 600, établi à Ravenne où il est le représentant du pape Grégoire, ainsi que le suggère la nature des missions dont il est chargé par ce dernier. En novembre 600, il est le destinataire d’une lettre pontificale l’invitant à intervenir en faveur du banquier ravennate Iohannes qui, s’étant porté garant pour le palatinus Importunus sorti de charge, est soupçonné de s’être laissé acheter par ce dernier et s’est réfugié dans l’asile d’une église pour échapper aux poursuites intentées par le préfet du prétoire. I. est chargé d’intervenir auprès du préfet pour que le banquier soit absous et pour que, comme il en est menacé, son comptoir de Rome ne soit pas fermé1. Avant janvier 602, I. reçoit l’ordre du pape (par une lettre perdue?) d’intervenir auprès du préfet du prétoire pour que ce dernier nomme à Rome le uir clarissimus Augustus comme responsable de la cura formarum 2 (entretien des aqueducs). Par une lettre pontificale de janvier 602, I. est informé que, pour la succession de l’abbé Claudius à la tête du monasterium sanctorum Iohannis et Stephani de Classe, Constantius, le premier candidat élu par les moines, est écarté par le pape et qu’une seconde candidature, celle du cellérier Maurus, requiert examen; I. est en conséquence chargé de mener à son sujet une enquête et, si le résultat de celle-ci est favorable, de le faire ordonner abbé par l’évêque de Ravenne Marinianus; sinon, il devra inviter les moines à chercher un nouveau candidat dans une autre communauté. I. doit également presser Marinianus d’expulser du même monastère quatre ou cinq moines uniquement préoccupés de se constituer un pécule personnel. D’autre part, I. reçoit mission de faire rechercher dans le monastère de Classe et de rapporter à Rome les manuscrits laissés par le défunt Claudius, des commentaires bibliques élaborés oralement par Grégoire (sur les Proverbes, le Cantique des Cantiques, les Prophètes, le Ier Livre des Rois et l’Heptateuque), pris en notes et mis en forme par l’abbé en une rédaction qui est loin de satisfaire le pape 3. Toujours selon la même lettre, I. doit inviter Marinianus à faire lire aux vigiles des commentaires des Psaumes, plus accessibles aux simples fidèles que les Moralia in Iob de Grégoire que l’évêque ravennate a choisis comme lecture. Au sujet de ce dernier ouvrage, I. est avisé que Marinianus utilise un codex qui n’a pas été corrigé et qui diffère des exemplaires conservés dans la bibliothèque de Rome et que le pape fait exécuter une copie de la bonne version à l’intention du Ravennate. I. est aussi prié de régler quelques autres questions : l’une non pré-

1134

IOHANNES 127

cisée avec l’exarque, une seconde, concernant l’affaire d’un certain Albinus, enfin la nomination d’Augustus à la cura formarum pour laquelle il a négligé d’intervenir auprès du préfet 4. I., dont le pape n’ignore pas la situation difficile à Ravenne, est exhorté à patienter, en attendant son retour à Rome dans un avenir non précisé 5. Avant mars 602, I. informe Grégoire des besoins de l’Église de Trieste dont l’évêque, Firminus, rompant avec le schisme des Trois Chapitres, vient de rentrer dans la communion de l’Église de Rome 6. Un an plus tard, I., toujours à Ravenne, est le destinataire d’une lettre du pape que lui apporte un évêque Iohannes (de siège non précisé), alors en litige avec Marinianus de Ravenne. I. doit convaincre ce dernier d’accepter de régler à l’amiable le différend qui l’oppose à Iohannes et, s’il échoue, obliger les deux parties à se présenter devant un tribunal dont il appliquera la sentence. Par la même lettre, I. reçoit mission d’admonester sévèrement l’évêque Exsuperantius qui a construit et consacré dans le diocèse du même Iohannes, sans l’autorisation de celui-ci, un oratoire où il fait célébrer des messes publiques et de mettre un terme à cette usurpation d’autorité 7. Il n’y a pas de raison déterminante pour identifier I. au sous-diacre homonyme chargé en 593 d’une mission à Milan 8. 1 GREGORIUS, Ep. 11, 16, MGH Ep. II, p. 278 = CC 140 A, p. 884-885 (Jaffé 1805); voir IOHANNES 127; INPORTVNVS 4. 2 Id., Ep. 12, 6, ibid., p. 353, lignes 14-23 = CC 140 A, p. 976, lignes 71-79 (Jaffé 1857); voir AVGVSTVS 5. 3 Id., Ep. 12, 6, ibid., p. 351 et p. 352, lignes 1-23 = CC 140 A, p. 974-975, lignes 1-30; voir CLAVDIVS 6; CONSTANTIVS 37; MAVRVS 14; MARINIANVS 4. 4 Id., Ep. 12, 6, ibid., p. 352, lignes 26-33 = CC 140 A, p. 975-976, lignes 31-68. 5 Id., Ep. 12, 6, ibid., p. 352, lignes 24-25 = CC 140 A, p. 975, lignes 43-44. 6 Id., Ep. 12, 13, ibid., p. 360, lignes 25-27 = CC 140 A, p. 987, lignes 28-29 (Jaffé 1863); voir FIRMINVS 3. 7 Id., Ep. 13, 19, ibid., p. 386 = Ep. 13, 17, CC 140 A, p. 1017-1018, (Jaffé 1884); voir IOHANNES 136. 8 Voir IOHANNES 82; EXSVPERANTIVS 3.

IOHANNES 127

(. . . novembre 600 . . .)

argentarius, banquier de Ravenne, est connu du pape Grégoire pour la générosité avec laquelle il offre sa garantie pour des indigents. Avant la fin de l’année 600, I. se porte garant pour le palatinus Importunus, sorti de charge, mais il est soupçonné de s’être laissé acheter par ce dernier; il se réfugie dans l’asile d’une église ravennate pour échapper aux poursuites intentées par le préfet (du prétoire) Iohannes qui menace de fermer le comptoir (statio) que I. possède à Rome. I. est l’objet de la sollicitude du pape qui, dans une lettre adressée à Ravenne au sous-diacre Iohannes, prie celui-ci d’intervenir auprès du préfet pour que I. soit absous et ne perde pas une de ses sources de revenus1. 1 GREGORIUS, Ep. 11, 16, MGH Ep. II, p. 278 = CC 140 A, p. 884-885 (Jaffé 1805); voir IOHANNES 122 et 126; IMPORTVNVS 4.

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IOHANNIS 132

IOHANNES 128

(. . . décembre 600 . . .)

religiosus, chrétien d’une charité éprouvée (peut-être un conuersus), est placé en décembre 600, par décision du pape Grégoire, à la tête d’un service d’assistance (pour la mensa des pauvres et pour la diaconia), à Rome (?), avec le privilège d’être exempté de tout contrôle financier1. 1

GREGORIUS, Ep. 11, 17, MGH Ep. II, p. 278-279 = CC 140 A, p. 886 (Jaffé 1806).

IOHANNES 129

(. . . 600? . . .)

u(ir) c(larissimus), primicirius numeri felicum Theudosiacus (sic), ancien aide de camp du magister militum Georgius, devenu primicier du numerus Theudosiacus, fait, par un acte dont la date, disparue, pourrait être située en 600, donation en faveur de l’Église de Ravenne de tous ses biens immobiliers, mobiliers et «mobiles par eux-mêmes» (seseque mouentibus : bétail, esclaves); ne sachant pas écrire, il appose une croix au bas de l’acte1. 1

Pap. Lat. 16, Tjäder, p. 322-326 (= Marini 90); voir PLRE 3, p. 700, Ioannes 228.

IOHANNES1 130

(. . . 600 . . .)

u(ir) h(onestus), negociator Syrus, marchand syrien établi à Ravenne, dont l’étal se trouve au Caput Porticus, est, à la demande de Sisiuera, en 600, témoin pour authentifier la donation de cette dernière à l’Église de Ravenne; il souscrit l’acte en caractères grecs 2. 1 2

Var. Iannhv. Pap. Lat. 20, Tjäder, 83 et 123, p. 350-352 (= Marini 93).

IOHANNES 131

(. . . 600 . . .)

except(or) inl(ustris) p(otestatis), greffier de la préfecture du prétoire, est, en 600, à la demande du primicier du numerus Theudosiacus Iohannes, témoin pour authentifier la donation de ce dernier à l’Église de Ravenne1. 1

Pap. Lat. 16, Tjäder, 81, p. 326 (= Marini 90); voir IOHANNES 129.

IOHANNIS 132

(. . . 600? . . .)

adi(utor) s(crinii?), assesseur (d’un chef de bureau?), est, en 600, à la demande du primicier du numerus Theudosiacus Iohannes, témoin pour authentifier la donation de ce dernier à l’Église de Ravenne1. 1

Pap. Lat. 16, Tjäder, 16 et 18, p. 326 (= Marini 90); voir IOHANNES 129.

1136

IOHANNES 133

IOHANNES1 133

(. . . 600? . . .)

dom(esticus) num(eri) Dac(orum), officier du numerus des Daces, est, à la demande du napolitain Stephanus, en 600, témoin pour authentifier la donation de ce dernier à l’Église de Ravenne; il souscrit l’acte 2. 1 2

Var. IOANNES. Pap. Lat. 18-19, Tjäder, B 29 et 64, p. 340-342 (= Marini 92); voir STEPHANVS 51.

IOHANNES 134

(. . . janvier 601 . . .)

seruus et actor, esclave et intendant du domnus Venantius, sollicite du pape Grégoire, au nom de son maître, des reliques de saint Séverin pour la consécration de l’oratoire fondé par Venantius, comme l’atteste une lettre du pape de janvier 601, enjoignant à l’évêque de Naples Pascasius d’examiner cette requête1. 1 GREGORIUS, Ep. 11, 19, MGH Ep. II, p. 280-281 = CC 140 A, p. 889 (Jaffé 1808); on ne sait si Venantius doit être identifié au patrice de Palerme (VENANTIVS 7) ou à celui de Syracuse (VENANTIVS 6) ou encore s’il s’agit plus vraisemblablement d’un autre personnage (VENANTIVS 9); voir PASCASIVS 16.

IOHANNES 134 bis

(. . . juin 601 . . .)

monachus, moine appartenant très probablement à la communauté romaine du Cliuus Scauri, est cité par Paul Diacre comme l’un des membres de la mission dirigée par l’abbé Mellitus et envoyée en juin 601 apporter renfort à l’évêque Augustinus pour l’évangélisation des Angles païens1. 1 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 25, MGH srl, p. 105; Vita Gregorii, 21, PL 75, 51; voir AVGVSTINVS 3.

IOHANNES 135

(. . . août 602 . . .)

abbas, abbé d’un monastère du diocèse de Leontinum (= Lentini; Siracusa), demande au pape Grégoire que soit ordonné prêtre, dans son monastère, un des frères de la communauté. Il voit sa requête agréée par le pontife qui, par une lettre d’août 602, charge l’évêque de Leontinum, Lucidus, de choisir au sein de la congregatio un candidat sur lequel ne pèse aucun empêchement canonique, de le consacrer à la prêtrise, sans lui concéder d’autre privilège que de célébrer la messe pour sa communauté1. Il n’y a pas de raison suffisante pour identifier I. à l’abbas homonyme envoyé en septembre 593 à la reine Theodelinda 2. 1 GREGORIUS, Ep. 12, 15, MGH Ep. II, p. 362 = CC 140 A, p. 989 (Jaffé 1865); voir LVCIDVS 2. 2 Voir IOHANNES 84.

1137

IOHANNES 138

IOHANNES 136

(. . . janvier 603 . . .)

episcopus, évêque de siège non mentionné, en conflit avec Marinianus de Ravenne, se rend à Rome pour soumettre l’affaire au pape Grégoire; il est renvoyé à Ravenne, porteur d’une lettre datée de janvier 603 et destinée au sous-diacre Iohannes représentant de Grégoire à Ravenne, chargé d’amener Marinianus à régler le litige à l’amiable ou, si l’entente est impossible, de porter l’affaire devant les tribunaux. I. est aussi en butte dans son diocèse aux empiétements de l’évêque Exsuperantius qui y construit, sans son autorisation, un oratoire, où il fait célébrer des messes publiques. Il obtient que ce dernier soit, pour cette usurpation, admonesté par le sous-diacre Iohannes1. 1 GREGORIUS, Ep. 13, 19, MGH Ep. II, p. 385 = Ep. 13, 17, CC 140 A, p. 1017 (Jaffé 1884); voir IOHANNES 126; MARINIANVS 4; EXSVPERANTIVS 3.

IOHANNES 137

(. . . février 603 . . .)

Rauennatis clericus, clerc ravennate, est présenté par le notaire Bonifatius, écrivant au pape Grégoire, comme apte à remplir une mission dont la nature n’est pas précisée dans la réponse du pape. I. doit être invité par Bonifatius à se rendre en toute hâte à Rome pour que Grégoire, avant de prendre une décision à son sujet, puisse juger lui-même de la qualité et des mœurs de l’intéressé1. GREGORIUS, Ep. 13, 27, MGH Ep. II, p. 392 = Ep. 13, 25, CC 140 A, p. 1026 (Jaffé 1892); voir BONIFATIVS 40. 1

IOHANNES 138

(. . . juillet-septembre 603 . . .)

episcopus Panormitanus (Panormus = Palermo), est, après la mort de l’évêque Victor et l’élection successive de l’abbé Vrbicus et du diacre Crescens (avant novembre 602), tous deux non agréés par le pape Grégoire, le candidat que ce dernier, probablement à la suggestion du patricius de Palerme Venantius1 et de l’évêque de Carinae (= Carini; Palermo) Barbarus en sa qualité de visiteur 2, consacre finalement au siège de Palerme, avant juillet 603 3. Dès son entrée en charge, I. prend, à l’égard du clergé palermitain et sur la requête de celui-ci, des engagements précis (capitula), sanctionnés par l’autorité pontificale 4. En juillet 603, I. est le destinataire d’une lettre de Grégoire, qui, conformément à l’usage attesté pour ses prédécesseurs, lui confère le pallium 5, ainsi que d’une seconde lettre par laquelle le pontife l’exhorte en premier lieu à tenir sans tarder ses promesses : il devra accorder aux clercs, en tenant compte, dans la répartition, du mérite de chacun, le quart des revenus fonciers de l’Église, mais aussi le quart des oblations faites en numéraire ou en nature, de façon à subvenir aux besoins d’un clergé plus nombreux. Par ailleurs, I. reçoit

1138

IOHANNES 138

diverses instructions du pape : il est invité à nommer, avec l’accord des «anciens» (seniorum) et du clergé, un trésorier (tabularius), qui sera tenu chaque année, pour éviter toute fraude, de rendre des comptes; il se voit conseiller de permettre à son clergé d’acheter, à l’époque des vendanges, à un juste prix, le vin que l’Église met en vente en provenance de ses propriétés. Il est averti qu’il lui faut, si son Église détient injustement des biens appartenant à une autre communauté ecclésiastique, restituer ceux-ci sans tarder. Enfin, il reçoit le conseil, au cas où on lui rapporterait des paroles offensantes prononcées à son endroit par l’un de ses clercs, de ne pas ajouter foi aveuglément à la dénonciation et de ne pas tirer une vengeance personnelle sans plus ample information : il doit au contraire, avec le concours des seniores ecclesiae, établir la vérité et, si l’accusation est fondée, soumettre le coupable à une peine prévue par les canons 6. Avant septembre 603, I. adresse au pape une requête, souscrite par les prêtres et les autres clercs de son Église, pour recevoir l’autorisation de céder au diacre Epiphanius une maison, avec jardin et bain, que son Église possède à Rome à la suite d’un legs fait par le uir magnificus Florus, parce que cet édifice, en partie privé de toit, ruiné et incendié, ne peut plus, depuis plusieurs années, être utile à la communauté palermitaine; I. obtient l’autorisation du pontife par une lettre datée de septembre 603 7. Le même mois, à la suite de la plainte portée devant le pape par l’ancien conductor Petrus, qui revient de Rome porteur d’une lettre pontificale à son adresse, I. est mis au courant de la querelle faite par le defensor Fantinus à Petrus, querelle menée dans un esprit de vengeance selon ce dernier. I. apprend ainsi que Fantinus accuse Petrus de s’être uni, du temps où il était conductor, à l’épouse laissée dans le siècle par son mari (anonyme), lorsque ce dernier, entrant dans les ordres, fut consacré au diaconat; I. est également informé que, selon la version donnée par Petrus, la femme en question, connue de tout temps pour ses moeurs faciles, n’a jamais été l’épouse légitime du diacre, lequel l’a fait savoir, pour qu’elle n’ait pas l’audace, au moment où lui-même était revêtu des ordres sacrés, de prendre l’habit de moniale. En conséquence, I. est invité par le pape à mener une enquête : il devra, si la version de Fantinus est véridique, laisser ce dernier punir Petrus et châtier ceux qui l’ont soutenu; en revanche, si Petrus dit vrai, I. devra avertir Fantinus de ne rien entreprendre contre lui, en soutenant une fausse accusation. Dans tous les cas, I. doit permettre à Petrus de reprendre ladite femme, qui se trouve chez les colons de l’Église, et veiller à ce qu’il ne perde pas ses biens 8. Il n’y a pas de raison déterminante pour identifier I. avec l’évêque homonyme qui reçoit mission de Grégoire, en décembre 603, de consacrer une basilique construite par le sous-diacre Sabinus (recteur du patrimoine romain du Bruttium) en l’honneur de Marie 9. 1 Cf. GREGORIUS, Ep. 13, 14, MGH Ep. II, p. 381-382 = Ep. 13, 12, CC 140 A, p. 1011-1012 (Jaffé 1878); voir VICTOR 16; CRESCENS 5; VENANTIVS 7; VRBICVS 6; BARBARVS 3. 2 Cf. id., Ep. 13, 16, ibid., p. 384-385 = Ep. 13, 14, CC 140 A, p. 1014-1015 (Jaffé 1880); Ep. 13, 17, ibid., p. 384-385 = Ep. 13, 15, CC 140 A, p. 1015-1016 (Jaffé 1881). 3 Voir note 5. 4 Id., Ep. 13, 46, MGH Ep. II, p. 409, lignes 9-11 = Ep. 13, 45, CC 140 A, p. 1051, lignes 2-5 (Jaffé 1911). 5 Id., Ep. 13, 40, ibid., p. 403 = Ep. 13, 38, CC 140 A, p. 1041 (Jaffé 1905). 6 Id., Ep. 13, 46, ibid., p. 409-410 = Ep. 13, 45, CC 140 A, p. 1051-1052. 7 Id., Ep. 14, 3, ibid., p. 422 = CC 140 A, p. 1069-1070 (Jaffé 1916); voir EPIPHANIVS 23; FLORVS 7.

IOHANNES 141

1139

8 Id., Ep. 14, 5, ibid., p. 423-424 = CC 140 A, p. 1071-1072 (Jaffé 1918); voir PETRVS 74. 9 Id., Ep. 14, 9, ibid., p. 428-429 = CC 140 A, p. 1079 (Jaffé 1922); voir IOHANNES 79; SABINVS 9.

IOHANNES 139

(. . . août 603 . . .)

defensor, defensor de l’Église romaine, est envoyé, en août 603, par le pape Grégoire en Espagne pour entendre l’appel interjeté à Rome par deux évêques espagnols de la province byzantine, Ianuarius de Malaga et Stephanus (de siège inconnu) qui se plaignent d’avoir été, à l’instigation du gouverneur byzantin Comitiolus, injustement déposés et exilés par un concile1. I., à son départ, est muni par le pape de trois documents relatifs à l’affaire, une lettre d’instructions personnelles (capitulare) pour guider l’enquête et la procédure 2, un dossier de lois impériales applicables au cas en question 3 et une formule d’acquittement à utiliser si les prévenus sont reconnus innocents 4. I. est également chargé par une quatrième lettre du pontife, datée également d’août 603, d’enquêter dans le monastère situé in Capria insula (= île de Cabrera) proche de Majorque, dont les moines, selon un rapport fait à Grégoire, mènent une vie dissolue et commettent des méfaits; il reçoit tout pouvoir, si ces accusations sont fondées, de punir les coupables qu’il devra ensuite s’efforcer, en les instruisant de la discipline monastique, d’amener à se réformer 5. Il n’y a pas de raison décisive pour identifier I. avec le defensor homonyme qui, en novembre 596, doit intervenir, sur ordre de Grégoire, dans une affaire concernant l’Église de Fanum 6. 1 GREGORIUS, Ep. 13, 47, MGH Ep. II, p. 410-412 = Ep. 13, 46, CC 140 A, p. 10521055 (Jaffé 1912). 2 Id., ibid. 3 Id., Ep. 13, 50, ibid., p. 414-418 = Ep. 13, 49, CC 140 A, p. 1058-1064 (Jaffé 1912). 4 Id., Ep. 13, 49, ibid., p. 413-414 = Ep. 13, 48, CC 140 A, p. 1057-1058 (Jaffé 1912). 5 Id., Ep. 13, 48, ibid., p. 412-413 = Ep. 13, 47, CC 140 A, p. 1056 (Jaffé 1913). 6 Voir IOHANNES 100.

IOHANNES 140

(VIe/VIIe s.)

Polensis ep(iscopu)s (Pola = Pula; Croatie), est mentionné avec la date de sa mort (1er juin) par un graffito tracé sur un mur de l’abside de la basilique d’Eufrasius à Porecˇ, mention destinée à commémorer l’anniversaire de sa mort et à rappeler peut-être la mémoire d’un évêque de Pola, établi à Parentium, pour des raisons inconnues. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium p. 47, n. 100.

IOHANNES 141

(VIe/VIIe s.)

exiguus epis(copus), évêque dont l’épitaphe sommaire est inscrite sur la paroi intérieure d’un sarcophage retrouvé à Rome1. 1

ICVR, NS 1, 3555.

1140

IOHANNES 142

IOHANNES 142

(VIe/VIIe s.)

exiguus presbyter, prêtre connu par l’épitaphe de sa sœur Kaia, fille de Mellitus et Valentina, dans laquelle sa mort est mentionnée avant celle de la défunte, célébrée par une inscription métrique trouvée dans le quartier de la Sanità à Naples, dans une zone funéraire chrétienne1. 1

NBAC 15, 1899, p. 107.

IOHANN(e)S 143

(VIe/VIIe s.)

primicir[ius], primicier d’une schola (des notaires ou des defensores, s’il s’agit, comme il est vraisemblable d’un serviteur de l’Église), d’après une inscription remployée provenant d’un cimetière romain1. 1

ICVR, NS 1, 1220.

IOHANNES 144

(VIe/VIIe s.)

membre d’une illustre famille sénatoriale, dont plusieurs papes ont eu successivement l’occasion d’éprouver la rectitude dans la foi, est, avec le soutien du clergé romain, élevé au premier rang dans la Ville (quem ordo cleri primum extollit in Vrbe. Il reçoit sépulture à St-Pierre du Vatican, sous le portique, comme l’indique l’éloge funéraire, conservé dans une sylloge mais dépourvu d’indication chronologique (ce qui interdit une identification)1. 1

ICVR, NS 2, 4210.

IOHANNES 145

(VIIe/VIIIe s.?)

pr(es)b(yter), prêtre connu par plusieurs proscynèmes à Rome, sans qu’il soit possible d’identifier sûrement un ou plusieurs personnages portant le même nom avec le même titre : – proscynème de la crypte de Corneille, près de l’image du saint1; – dans le même cimetière, à Calliste, dans la crypte du pape Corneille 2 ; – sur une grande plaque provenant d’un cimetière près de la via Ardeatina 3. – ainsi que deux proscynèmes au cimetière de Pamphile 4. ICVR, NS 4, 9373n. Ibid., 9525. 3 Ibid., 12240 : IOH(annes). 4 ICVR, NS 10, 26317 et 26318.

1

2

IOHANNIS 1

1141

** IOHANNES ep(is)c(opus)?1, évêque de Bergame (Bergomum), signalé par une inscription aujourd’hui perdue, probablement composée au Moyen Age, dont l’interprétation est incertaine, pour le titre, pour l’âge (22 ans), pour l’année; il serait mort le 20 novembre 556 2. 1 2

Lecture incertaine IIC?, d’après une copie moderne de l’inscription médiévale. CIL V, 5189.

** IOHANNES episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. Avec un homonyme, I. aurait été associé avec 283 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** IOHANNES presbyter, prêtre romain enterré, auprès des martyres, Daphrosa et Bibiana, d’après une Passion rédigée peut-être au VIIe s.1. 1

MOMBRITIUS, Sanctuarium I, p. 489 (BHL 1323).

IOHANNIS 1

(IVe/Ve s.) u(ir) s(pectabilis),

chrétien d’Aquilée (Udine; = Aquileia), d’après le contexte; il est connu par la dédicace d’un reliquaire à des saints locaux d’Aquilée (Cantius, Cantianus, Cantianilla); il participe, en s’associant à Laurentius, lui aussi u(ir) spectabilis, et à Nicephorus, à l’offrande d’une capsella d’argent, retrouvée à Grado1. 1

G. B. DE ROSSI, BAC, 1872, p. 155; voir LAVRENTIVS 5.

1142

IOHANNIS ROMEVS

IOHANNIS ROMEVS

2

2

(Ve s.)

donateur, dont le surnom indique qu’il a fait pèlerinage à Rome, connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec les siens, il contribue, pour 20 pieds, au paiement de la mosaïque dans la cathédrale antérieure (de plus d’un siècle?) à l’église construite par l’évêque Eufrasius au milieu du VIe siècle1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 31, no 65.

IOH[an]NI[s]

3

(Ve/VI s.) [. . . . . .] s(an)c(t)ae [ec]cl(esiae) T[erg(estinae),

clerc, défenseur ou notaire de l’Église de Trieste (= Tergeste), contribue avec les siens pour 33 pieds au paiement d’une mosaïque de pavement pour une basilique suburbaine de Trieste, au Sud de la cité (via Madonna del Mare) à l’occasion d’une restauration (comme l’indique l’existence d’un pavement antérieur)1. 1

G. CUSCITO, Aquileia Nostra, 44, 1973, p. 144.

IOHANNIS

4

(Ve/VI s.)

donateur, contribue avec Domnica, leurs enfants – Maximus, un notaire et defensor de l’Église d’Aquilée, et Agnellus, uir clarissimus – au paiement d’un pavement en mosaïque (plus de 100 pieds) pour une église suburbaine de Trieste (= Tergeste), au Sud de la cité (via Madonna del Mare), à l’occasion d’une restauration (comme l’indique l’existence d’un pavement antérieur)1. 1 G. CUSCITO, Aquileia Nostra, 44, 1973, p. 199; voir AGNELLVS 15; DOMNICA 2; MAXIMVS 18.

IOHANNIS

5

(. . . avant le 3 juillet 521 . . .) uirgarius,

licteur, témoin, avec Cuttia, de la vente d’une sépulture située près du chevet de St-Pancrace (via Aurelia) à Rome, opération réalisée par les prêtres du titulus de St-Chrysogone, Petrus, Crisogonus, Catellus, Gaudiosus et par le prepositus beati martyris Prancati, Filippus, au bénéfice d’Augustus et de Gaudiosa, dont le fils Florus précède la mère dans la tombe, le 3 juillet 5211. 1

ICVR, NS 2, 4279; voir PETRVS 48; CATELLVS 1; GAVDIOSVS 3.

1143

IONATHAS

IOH[annis]

6

(VIe s.) cub(icularius) t(i)t(uli). . . ,

gardien d’une église titulaire de Rome, connu par une épitaphe fragmentaire provenant probablement de la catacombe de Cyriaque (via Tiburtina)1. 1

ICVR, NS 7, 17865.

[I]OHANNIS

7

(VIe s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de l’église S. Maria delle Grazie à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense); avec Reparatus, il contribue au paiement du pavement de cet édifice1. 1

S. TAVANO, Mosaici di Grado, AAAd, 6, 1974, p. 176; voir REPARATVS 5.

IOHANNIS

8

(VIe/VIIe s.) antistes,

évêque mentionné dans une inscription métrique, signalée à Rome dans l’église S. Martino ai Monti, aujourd’hui perdue et trop fragmentaire pour permettre d’identifier le personnage et son intervention1. 1

ICVR, NS 1, 769.

IOHANNIS

9

(VIe/VIIe s.) p(res)b(yter) t(i)t(uli) s(an)ct [. . . re] g(ionis) septime,

prêtre romain appartenant à une église titulaire de la septième région ecclésiastique (le titre de sainte Cécile?), d’après une inscription signalée à S. Cecilia; déposé un 18 décembre1. 1

ICVR, NS 1, 116.

IONATHAS

(. . . avant juillet 591)

habitant de la Sicile, porte charitablement secours à Pastor, réduit à la misère par une grave faiblesse de la vue, puisqu’après sa mort, antérieure à l’été 591, le pape Grégoire charge, par une lettre de juillet 591, le recteur du patrimoine romain en Sicile, Petrus, de pourvoir désormais à la subsistance de Pastor, en lui fournissant chaque année des rations de blé et de fèves1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 65, MGH Ep. I, p. 86 (avec la leçon erronée Ionathe. . .glorioso magistro militum) = CC 140 A, p. 74-75 (avec la leçon Ionathe . . . gloriosae memoriae); voir PASTOR 3; PETRVS 70.

1144

IONISVS

IONISVS1

(Ve s.) clericus,

clerc de Cagliari (= Carales), mort un 18 octobre, à l’âge de 45 ans; il est mentionné, à deux reprises, sur une plaque de marbre opistographe recueillie dans l’aire de S. Saturno, dont une face porte le nom du clerc, dysorthographié en Iomisus, tandis que l’autre face porte les épitaphes de I. et de Dulcitia, peut-être une parente ou une épouse, morte après lui à 70 ans 2. 1 2

Var. IOMISVS. SOTGIU, Iscr. Sard., I, p. 70, n. 95 et 96.

IORDANES1 1

(. . . 537-552 . . .)

est le fils d’Alanouiiamuth et le petit-fils de Paria qui fut le secrétaire du dux Candac, chef des Scyri, des Sadagarii et d’une fraction des Alains, installés en Scythie Mineure et en Mésie Inférieure. I. lui-même, avant sa conversion, reste attaché à cette même famille princière qui est apparentée à la lignée des Amales et qui est entrée au service de l’Empire : il est, bien que se disant agrammatus, le notarius du neveu de Candac, Gunthigis qui et Baza (ou Batza), magister militum en Thrace ou en Illyricum 2. En 537, I. accompagne peut-être en Italie Baza, lorsque celui-ci est placé à la tête d’un contingent de l’armée envoyé par l’empereur Justinien, sous le haut commandement du magister militum Iohannes, pour délivrer Rome assiégée par l’Ostrogoth Vitigès 3 (537-538). Après avoir renoncé à ses fonctions de notarius, I. se convertit 4, sans ` travers ses écrits, qu’on puisse préciser la nature exacte de cette conuersio. A il apparaît dès lors comme un chrétien fervent nourri de l’Écriture Sainte 5 et comme un catholique attaché à la défense de l’orthodoxie face à l’hérésie arienne 6. I., par ailleurs, évolue dans un milieu occidental, nouant des relations avec des représentants de la culture latine et du mouvement ascétique, sans que l’on puisse déterminer son statut personnel ni le lieu de son établissement (l’Illyricum ou l’Italie?), au cours d’une carrière d’écrivain peut-être itinérante. ` la suite d’une longue période d’inactivité (me longo per tempore dorA mientem), I., pour répondre à la requête d’un Vigilius, nobilissimus frater (que l’on ne peut identifier au pape de ce nom), entreprend un abrégé d’histoire universelle depuis la Création (abreuiatio chronicorum) dans lequel l’histoire romaine tient une grande place, d’où son titre : De somma temporum uel origine actibusque gentis Romanorum 7. I. abandonne quelque temps cette rédaction (relictoque opusculo) pour composer, à la demande de son ami Castalius, un abrégé de l’Histoire des Goths que Cassiodore a publié en 538. Il obtient de ce dernier communication de son ouvrage qu’il lit (en Italie ou à Constantinople?) en trois jours; il rédige ensuite son œuvre, en y ajoutant des compléments tirés d’historiens grecs et latins, sous le titre De origine actibusque Getarum 8. Cette rédaction terminée, I. reprend et achève son Histoire romaine qu’il dédie à Vigilius, dans la 24e année du règne de Justinien (1er avril 550-31 mars 551) selon la préface 9 mais qu’il publie en fait au printemps 552 : en effet, il y mentionne la bataille entre Lombards et Gépides10 que le récit de Procope permet de situer à cette dernière époque11, alors qu’il ne dit mot de l’arrivée de Narsès en Italie et de sa victoire écrasante sur Totila à Busta Gallorum, fin

IORDANES

1145

2

juin 552. Dans cet ouvrage, comme dans les Getica, I. croit encore à une possible collaboration entre le royaume goth et l’Empire qu’il admire également12. En même temps que ses Romana, I. envoie à Vigilius, son autre ouvrage, en rappelant que ces Getica lui ont été demandés par leur commun ami Castalius13. Dans quelques manuscrits de ses deux ouvrages, I. est qualifié d’episcopus, l’un d’eux précisant même episcopus Rauennatis ciuitatis14. Étant donné qu’il s’agit là de gloses tardives, il n’y a pas de raison pour identifier I. avec l’évêque homonyme de Crotone dont la présence est attestée en 551 à Constantinople et qui est peut-être aussi le dédicataire du poème composé par le scholasticus Honorius Contra epistolas Senecae15. Var. IORDANIS; IORDANVS; IORNANDIS. IORDANES, Getica, 265-266, MGH aa 5, 1, p. 126; voir PLRE 2, p. 43, Alanouiiamuth; p. 832, Paria; p. 253, Candac 1; p. 526, Gunthigis. 3 Cf. MARCELLINUS COMES, Chron. add., ann. 538, 1, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 105; PROCOPIUS, Bell. Goth. 2, 7, 12, Haury, p. 181, lignes 23-24. 4 IORDANES, Getica, 266, MGH aa 5, 1, p. 126. 5 Id., Romana, 5, ibid., p. 2 et 84, ibid., p. 9. 6 Id., Getica, 131 et 138, ibid., p. 92 et 94; Romana, 388, ibid., p. 52. 7 Id., Romana, 1-3, ibid., p. 1; voir VIGILIVS 7. 8 Id., Getica, 1-3, ibid., p. 53-54. 9 Id., Romana, 4, ibid., p. 1, ligne 24. 10 Id., Romana, 383, ibid., p. 52. 11 Cf. PROCOPIUS, Bell. Goth. 4, 25, 14, Haury, p. 624-625. 12 IORDANES, Getica, 315-316, MGH aa 5, 1, p. 138. 13 Id., Romana, 4-5, ibid., p. 2. 14 Voir MGH aa 5, 1, p. 1 et 53. 15 Voir IORDANES 2. 1

2

IORDANES

2

(. . . 14 août 551 . . .) (episcopus) Crotonio (Croton = Cotrona; Catanzaro),

évêque de Crotone, participe à la réunion tenue à Constantinople, dans l’église St-Pierre in Hormisda, le 14 août 551, sous la présidence du pape Vigile1. I. est associé, au 13e rang 2, avec dix évêques italiens et deux évêques africains, à la sentence prononcée par le pape contre Theodoros Ascidas, évêque de Césarée de Cappadoce, adversaire des Trois Chapitres, coupable d’avoir, en inspirant l’édit de Justinien daté de la mi-juillet, rompu l’accord confiant à une enquête conduite par le pape et à un concile le soin de trancher et interdisant, entre temps, toute reférence à la querelle dans un document public. Après avoir repris la sentence contre Theodoros, déjà excommunié, et désormais déposé, il s’associe également à la condamnation complémentaire frappant Menas de Constantinople, ainsi qu’à celle des évêques ayant souscrit l’édit impérial, tous excommuniés jusqu’à résipiscence 3. Il souscrit une sentence qui, en fait, n’est signifiée que six mois plus tard 4.

1146

IORDANES

3

Il n’est pas exclu qu’il soit dédicataire du poème Contra epistolas Senecae, composé par le scholasticus Honorius 5 ; mais il n’y a aucune raison de l’identifier avec l’historien des Goths 6. 1 VIGILIUS, Ep. 2, Vigiliusbriefe, E. Schwartz, p. 15 (Jaffé 930); id., Ep. 1, ibid., p. 2, ligne 22 (Jaffé 931); Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 15 et 16. 2 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 14. 3 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 14-15; id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 15-18; cf. id., Ep. 1, Vigiliusbriefe, ibid., p. 2-3. 4 Id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 15, ligne 17 et p. 16, lignes 15-17. 5 F. Buecheler, A. Riese, E. Lommatsch, Anthologia latina I, 2, p. 137-138, n. 666; voir HONORIVS 6. 6 Voir IORDANES 1.

IORDANES

3

(. . . après avril 556 - avant le 16 avril 557 . . .) defensor ecclesiae (Romanae),

defensor de l’Église romaine, porteur (avant le 16 avril 557) d’un rapport adressé au pape Pélage Ier par sept évêques de Tuscia Annonaria qui souhaitent justifier leur refus de condamner les Trois Chapitres, en désaccord avec le siège romain1. 1

PELAGIUS I, Ep. 10, Gassò et Batlle, p. 31-32 (Jaffé 939).

** IORDIADVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1, fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. I. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

1147

IOSES

IORDANIS

(VIe/VIIe s.) clerecus,

connu par un proscynème tracé dans la crypte des saints Marcellin et Pierre de la catacombe de la via Labicana1 à Rome. Le même nom réapparaît dans la même région, peut-être avec le titre de diac(onus) 2. 1 2

ICVR, NS 6, 15970. Ibid., 15981.

IOSEPH1 1

(Ve s.)

donateur connu par une inscription grecque, contribue pour 35 pieds, avec Ioulianos, Mareas et Palladis, vraisemblablement tous de Kaprotouris (Tourin en Syrie), au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia) 2. 1 2

Io¥shf. BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 340, n. 18.

IOSEPH

2

(. . . mars 591 . . .)

juif de Terracina (Latina; = Terracina), porte au pape Grégoire la plainte de la communauté juive locale, qui a accepté, dans un premier temps, en accord avec l’évêque Petrus, de transférer sa synagogue en un lieu d’où les juifs sont ensuite expulsés. I. obtient du pape qu’il ordonne la restitution de la nouvelle synagogue, par une lettre datée de mars 591 qu’il apporte lui-même à l’évêque1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 34, MGH Ep. I, p. 47 = CC 140, p. 42 (Jaffé 1104); voir PETRVS 73.

IOSES1

(. . . 343 . . .) (eßpı¥skopov),

évêque italien de siège non mentionné, souscrit, sans y être présent, aux sentences du concile de Sardique (343), convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, comme l’atteste la liste de noms, sans indication de sièges, publiée par Athanase pour manifester la solidarité de l’épiscopat avec sa cause; il est mentionné au 4e rang, 4e d’un groupe ∞ th÷v Italı¥av 2, vraisemblablement les titulaires d’évêdéfini eßn t√ kanalı¥w chés situés de part et d’autre des voies Flaminia et Aemiliana. 1 2

Attesté seulement sous la forme Iwsh÷v. ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 50, 1, Opitz II, 1, p. 130.

1148

Ioanis IOSTINOS

Ioanis IOSTINOS1

(Ve/VIe s.)

dia¥konov, diacre connu par une inscription fragmentaire appartenant à une collection de Acrae (= Palazzolo Acreide; Siracusa) et sans doute d’origine locale 2. 1 2

Ioa¥niv Iostı÷nov. G. PUGLIESE CARRATELLI, NSA, 1953, p. 345.

IOSIME

(Ve s.) polla Dei (pour puella),

vierge (peut-être consacrée, si elle ne porte pas simplement un titre de dévotion), connue par l’achat d’une sépulture au cimetière de Prétextat à Rome1. 1

ICVR, NS 5, 14746.

Fundaniu[s] [I]OVIANVS

(IVe/Ve s.)

lec[to]r, lecteur, âgé de 17 ans, 9 mois et 20 jours, déposé un 4 janvier, d’après une inscription de Florence1. 1

CIL XI, 1704.

IOVINIANVS 1

(. . . après août 385-avant 406)

monachus1, d’origine inconnue, est attesté pour la première fois à Rome 2 alors que Jérôme a déjà quitté la ville 3 – après août 385. Dans un premier temps, selon Jérôme, il manifeste sa profession monastique, dans sa tenue – portant une grossière tunique et circulant nu-pieds (sordidam tunicam et nudos pedes) –, dans son régime – en se nourrissant de pain et d’eau – et dans son style de vie en pratiquant le travail manuel (callosam opere gestitans manum) 4. Tout en refusant de rompre lui-même le célibat 5, il change ostentatoirement, toujours selon le témoignage polémique de Jérôme, de style de vie 6 ; il entreprend une prédication qu’Augustin situe dans sa propre jeunesse (cum adhuc iuuenes essemus), sans qu’il soit possible de rattacher sûrement cette indication au second séjour romain (387-388) de ce dernier 7. En tout cas, avant 390, I. met sa prédication par écrit dans un ouvrage que le pape Sirice traite de scriptura horrifica 8 et qu’il n’y a pas de raison de distinguer des commentarioli combattus par Jérôme 9. Dans cet ouvrage qui comprend au moins deux livres10, I. appuie ses thèses sur une argumentation scripturaire. Selon le témoignage de Sirice11 et d’Ambroise de Milan12, I. condamne l’exaltation13 des mérites de la virginité14 ;

IOVINIANVS 1

1149

il accuse ses adversaires de mépriser le mariage, comme le font les manichéens15 ; il invoque l’exemple des patriarches16 et il en conclut qu’il y a, pour les récompenses futures, égalité des mérites entre les différents états du célibat, de la virginité consacrée et du mariage17. Dans le même esprit, il conteste la valeur particulière du jeûne pour obtenir le salut18 et il assure, comme le note Jérôme et, après lui, Augustin, qu’il n’est pas possible au chrétien baptisé dans la plénitude de la foi de commettre le péché19 ; il affirme enfin l’égalité des récompenses futures pour tous ceux qui ont été fidèles à leur baptême 20. Dans le courant de la discussion sur la virginité, I., selon Ambroise, conteste la virginité de Marie in partum 21. Bien que cet ouvrage ait été, selon Jérôme, mal écrit 22, mal composé 23, qu’il ait utilisé maladroitement la Bible 24, I. obtient un succès notable dans la chrétienté romaine 25 ; par cette prédication, d’abord diffusée dans des cénacles chrétiens 26 et finalement publiée dans des églises 27, I. engage même, selon Augustin, des vierges consacrées à se marier 28. Sur la dénonciation d’aristocrates chrétiens 29, I. est traduit devant un concile romain après 390 et avant 392; il est condamné par Sirice, en présence du presbyterium romain, en même temps qu’Auxentius, Genialis, Germinator, Felix, Plotinus, Marcianus, Ianuarius et Ingeniosus, comme coupable d’une nouvelle hérésie, et il est excommunié 30. I. et les autres condamnés se rendent à Milan pour solliciter des appuis auprès de la cour impériale 31, comme on peut le déduire des remarques ambiguës d’Ambroise, peut-être même pour tenter d’accuser de manichéisme leurs persécuteurs 32. Après intervention des prêtres Crescens, Leopardus et Alexander, légats du pape Sirice, I. est de nouveau condamné par un concile milanais (392/393) réuni par Ambroise, qui confirme la sentence romaine 33 ; de plus, il se voit reprocher de ne pas professer la virginité mariale in partum 34 et il est traité, en conséquence, de manichéen 35, ce qui fait peser sur lui la menace d’une intervention impériale. Malgré cela, I. ne semble pas se soumettre à la condamnation puisqu’il aurait, selon Jérôme, accusé les évêques d’avoir tranché, non de manière rationnelle, mais «conspirationnelle» 36. Il continue sa prédication 37 dont il est difficile, dès lors, de mesurer l’influence puisqu’il n’est pas possible d’établir des liens explicites entre luimême et les moines Barbatianus et Sarmatio, ni de prêter une valeur concrète à la polémique de Jérôme qui expédie à Rome, après 392, contre I., un traité excessif 38, corrigé, devant les réactions qu’il suscite, par une lettre à Pammachius 39 et une lettre à Domnio 40. En tout cas, il faut identifier avec l’hérétique le Ioui(ni)anus accusé par des évêques auprès du pouvoir de tenir des réunions hors de Rome – mais dans le ressort de la préfecture urbaine – et d’organiser, avec des disciples (ministri), une coniuratio superstitiosa. Il est condamné ainsi que ses partisans, par un rescrit du 6 mars 398 adressé au préfet de la Ville, Felix, à la fustigation et à l’exil dans l’île de Boas, sans qu’il soit possible de dire si la sentence a été effectivement appliquée 41. Selon le temoignage porté en 406 par Jérôme dans l’Aduersus Vigilantium, I. est mort sans avoir modifié sa manière de vivre 42 ; il a peut-être laissé des disciples (Iouinianistae) 43. 1 HIERONYMUS, Adu. Iouin., 1, 40, PL 23, 268 A; id., Adu. Iouin., 2, 21, ibid., 315316; cf. Ep. 50, 4; AUGUSTINUS, De haeres., 82, CC 46, p. 337; ISIDORUS HISPAL., Etymologiarum liber, 8, 5, 56, Lindsay.

1150

IOVINIANVS 1

2 HIERONYMUS, Adu. Iouin., 1, 1, PL 23, 211 A; cf. 2, 37, ibid., 355 B; id., Dial. adu. Pelagianos, Prol., 2, CC 80, p. 5, ligne 7; AUGUSTINUS, De peccatorum meritis et remissione, 3, 7, 13, CSEL 60, p. 139; id., De haeres., 82, CC 46, p. 337; id., Retractationes, 2, 48, 1 (22), CSEL 36, p. 156-157. 3 HIERONYMUS, Adu. Iouin., 1, 3, PL 23, 214 A; id., Dial. adu. Pelagianos, Prol., 2, CC 80, p. 5. ligne 7. 4 Id., Adu. Iouin., 1, 40, PL 23, 268; id., 2, 21, ibid., 315 C; AMBROSIUS, Ep. 42, 9-10, PL 16, 1127 = Ep. extra coll. 15, 9-10, CSEL 82, 3, p. 307-309. 5 AUGUSTINUS, De peccatorum meritis et remissione, 3, 7, 13, CSEL 60, p. 139; id., De haeres., 82, CC 46, p. 337; Praedestinatus, I, 82, PL 53, 615 B. 6 HIERONYMUS, Adu. Iouin., 1, 40, PL 23, 268 A; id., Adu. Iouin., 2, 36, ibid., 334335; id., Adu. Iouin., 2, 37, ibid., 336; id., Adu. Vigilantium 1, 1, ibid., 340; GENNADIUS, De uiris inl., 76, TU 14, 1, p. 87. 7 AUGUSTINUS, De haeres., 82, CC 46, p. 337. 8 SIRICIUS, Ep. 7, 4, PL 13, 1171 = Ep., dans AMBROSIUS, Ep. extra coll., 3, CSEL 82, 3, p. 297-298 (Jaffé 260). 9 HIERONYMUS, Adu. Iouin., 1, 1, PL 23, 211 A. 10 Id., Adu. Iouin., 1, 1, ibid., 212 A; AUGUSTINUS, Imperf. opus c. Iulianum, 1, 98, CSEL 85, p. 114, ligne 2. 11 SIRICIUS, Ep. 7, PL 13, 1168-1172 = id., dans AMBROSIUS, CSEL 82, 3, p. 296-301. 12 AMBROSIUS, Ep. 42, 2, PL 16, 1124 = Ep. extra coll. 15, 2, CSEL 82, 3, p. 303. 13 HIERONYMUS, Adu. Iouin., 1, 4, PL 23, 214-215; id., Ep. 48, 2, CSEL, 54, p. 347348; id., Ep. 49, 2, ibid., p. 351-352; id., Ep. 49, 14, p. 370-375; id., Ep. 50, 3, ibid., p. 390-391. 14 AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 1, 2, 4, CSEL 60, p. 425; id., De nuptiis et concupiscentia 2, 15, CSEL 42, p. 268; id., C. Iulianum 1, 4, PL 44, 643; id., De haeres., 82, CC 46, p. 337; id., Retractationes, 2, 48, 1, (22), CSEL 36, p. 156-157. GENNADIUS, De uiris inl., 76, TU 14, 1, p. 87; id., De eccles. dogmatibus liber, 58, PL 58, 996; ISIDORUS HISPAL., Etymologiarum liber, 8, 6, 56, Lindsay. 15 HIERONYMUS, Adu. Iouin., 1, 5, PL 23, 217 C; AUGUSTINUS, De nuptiis et concupiscentia, 2, 38, CSEL 42, p. 292, ligne 10; 2, 5, ibid., p. 267, lignes 20-23. 16 HIERONYMUS, Adu. Iouin., 1, 5, PL 23, 214-217 C; id., Adu. Iouin., 1, 16, ibid., 234-236. 17 AMBROSIUS, Ep. 42, 8 et 9, PL 16, 1126-1127 = Ep. extra coll. 15, 8 et 9, CSEL 82, 3, p. 307-308; HIERONYMUS, Adu. Iouin., 1, 3, ibid., 214 B; id., Adu. Iouin., I, 4, ibid., 215 A; id., Ep. 49, 2, CSEL 54, p. 351; Praedestinatus, I, 82, PL 53, 615 B; ISIDORUS HISPAL., Etymologiarum liber, 8, 6, 56, Lindsay. 18 HIERONYMUS, Adu. Iouin., 1, 3, PL 23, 214 B; id., Adu. Iouin., 2, 5, ibid., 290-291; SIRICIUS, Ep. 7, 1, PL 13, 1168 = id., dans AMBROSIUS, Ep. extra coll., 1, CSEL 82, 3, p. 296-297; AUGUSTINUS, De haeres., 82, CC 46, p. 327; GENNADIUS, De uiris inl., 76, TU 14, 1, p. 87; id., De eccles. dogmatibus liber, 58, PL 58, 996 C; Praedestinatus, I, 82, PL 53, 615 A; ISIDORUS HISPAL., Etymologiarum liber, 8, 6, 57, Lindsay. 19 HIERONYMUS, Adu. Iouin., 1, 3, PL 23, 214 B; id., Adu. Iouin., 2, 1, ibid., 282; id., Dial. adu. Pelagianos, Prol., 1, CC 80, p. 4; id., Dial adu. Pelagianos 3, 1, ibid., p. 97; AUGUSTINUS, De nuptiis et concupiscentia 2, 15, CSEL 42, p. 267; id., De haeres., 82, CC 46, p. 337; id., Imperf. opus c. Iulianum 1, 98, CSEL 85, 1, p. 114; Praedestinatus, I, 82, PL 53, 615 A. 20 HIERONYMUS, Adu. Iouin., 1, 3, PL 23, 214 B; AMBROSIUS, Ep. 42, 4, PL 16, 1125 = Ep. extra coll. 15, 4, CSEL 82, 3, p. 304-305. 21 AMBROSIUS, Ep. 42, 2-4, PL 16, 1224-1225 = Ep. extra coll. 15, 2-4, CSEL 82, 3, p. 304-305; AUGUSTINUS, De nuptiis et concupiscentia, 2, 15, CSEL 42, p. 267; id., C. duas ep. Pelagianorum, 1, 2, 4, CSEL 60, p. 425; id., C. Iulianum, 1, 2, PL 44, 643; id., De haeres., 82, CC 46, p. 337; Praedestinatus, I, 82, PL 53, 615 A.

IOVIN[ia]NVS

2

1151

22 HIERONYMUS, Adu. Iouin., 1, 1, PL 23, 211-212 B; id., Adu. Iouin., 1, 3, ibid., 214; id., Adu. Iouin., 1, 25, ibid., 214 A. 23 Id., Adu. Iouin., 1, 2, ibid., 212; id., Adu. Iouin., 1, 8, ibid., 221 B. 24 Id., Adu. Iouin., 1, 19, ibid., 237 B; id., Adu. Iouin., 1, 20, ibid., 238 A; id., Adu. Iouin., 1, 25, ibid., 244; id., Adu. Iouin., 1, 24, ibid., 243 B; id., Adu. Iouin., 1, 26, ibid., 245 A. 25 SIRICIUS, Ep. 7, 2 et 4, PL 13, 1168-1171 = id., dans AMBROSIUS, Ep. extra coll., 2 et 4, CSEL 82, 3, p. 297 et 298-299; HIERONYMUS, Adu. Iouin., 2, 36, PL 23, 334, id., Adu. Iouin., 2, 37, ibid., 336 C. 26 HIERONYMUS, Adu. Iouin., 2, 37, PL 23, 335 A. 27 SIRICIUS, Ep. 7, 3, PL 13, 1168-1172 = id., dans AMBROSIUS, Ep. extra coll., 3, CSEL 82, 3, p. 297-298. 28 AUGUSTINUS, De peccatorum meritis et remissione, 3, 7, CSEL 60, p. 139-140; id., De haeres., 82, CC 46, p. 337; Praedestinatus, I, 82, PL 53, 615 B. 29 SIRICIUS, Ep. 7, 3, PL 13, 1168-1171 = id., dans AMBROSIUS, Ep. extra coll., 3, CSEL 82, 3, p. 297-298. 30 SIRICIUS, Ep. 7, 4, PL 13, 1171-1172 = id., dans AMBROSIUS, Ep. extra coll., 6-7, CSEL 82, 3, p. 300-301; HIERONYMUS, Ep. 44, 2, CSEL 54, p. 351; id., Adu. Vigilantium, 1, PL 23, 340 A; Praedestinatus, I, 82, PL 53, 615 B; voir AVXENTIVS 4; GENIALIS 1; GERMINATOR; FELIX 10; PLOTINVS; MARCIANVS 1; IANVARIVS 5; INGENIOSVS. 31 AMBROSIUS Ep. 42, 12, PL 16, 1128 = Ep. extra coll. 15, 12, CSEL 82, 3, p. 309-310. 32 Id., Ep. 42, 13, ibid., 1128 = Ep. extra coll. 15, 13, CSEL 82, 3, p. 310. 33 Id., Ep. 42, 14, ibid., 1128 = Ep. extra coll. 15, 14, CSEL 82, 3, p. 310-311; voir CRESCENS 2; LEOPARDVS 2; ALEXANDER 2. 34 Id., Ep. 42, 4 et 12, ibid., 1125 et 1128 = Ep. extra coll. 15, 4 et 12, CSEL 82, 3, p. 304-305 et p. 309-310. 35 Id., Ep. 42, 13, ibid., 1128 = Ep. extra coll. 15, 13, CSEL 82, 3, p. 310. 36 HIERONYMUS, Ep. 50, 4, CSEL 54, p. 392. 37 Voir note 41. 38 HIERONYMUS, Adu. Iouin., PL 23, 211-338; id., Ep. 48, 1, CSEL 54, p. 347; id., Ep. 49, 2, ibid., p. 351; id., Ep. 50, 1, ibid., p. 388; Praedestinatus, I, 82, PL 53, 615 B; voir BARBATIANVS 1. 39 Id., Ep. 49, ibid., p. 350-387. 40 Id., Ep. 50, ibid., p. 388-395. 41 CT 16, 5, 53, p. 875; il faut, avec Mommsen, corriger la date Honorio en Honorio et Eutychiano, puisque Felix est sûrement identifié et attesté en 398; voir PLRE 2, p. 458, Felix 2. 42 HIERONYMUS, Adu. Vigilantium, 1, PL 23, 340; GENNADIUS, De uiris inl., 76, TU 14, 1, p. 87. 43 AUGUSTINUS, De haeres., 82, CC 46, p. 337; Praedestinatus, I, 81, PL 53, 615.

IOVIN[ia]NVS

2

(IVe/Ve s.)

connu, en même temps que quatorze autres donateurs, par une inscription notant au 2e rang sa contribution pour une portion de deux cents pieds (environ 60 dcm2), au pavement de l’église S. Reparata, première cathédrale de Florence dont les vestiges ont été retrouvés sous l’actuel Duomo1. 1 G. MOROZZI, Santa Reparata, l’antica cattedrale fiorentina, Florence, 1987, p. 29 et p. 63 (pl. 23); pour les autres donateurs de la liste, voir MARINIANVS 2 et, pour une portion particulière du pavement, OBSEQVENTIVS.

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[Io]VIAN[us]

[Io]VIAN[us]

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3

(IVe/Ve s.)

connu, en même temps que quatorze autres donateurs, par une inscription notant au 12e rang sa contribution pour une portion dont la surface, par suite de la mutilation du pavement, demeure inconnue, mais ne dépasse pas, étant donné l’ordre adopté dans la liste, soixante pieds (environ 18,5 dcm2), au pavement de l’église S. Reparata, première cathédrale de Florence dont les vestiges ont été retrouvés sous l’actuel Duomo1. G. MOROZZI, Santa Reparata, l’antica cattedrale fiorentina, Florence, 1987, p. 28 et p. 63 (pl. 23); voir IOVINIANVS 2. 1

IOVINVS1 1

(. . . 371/372 – après 397 . . .) episcopus,

est archidiacre de l’Église d’Aquilée sous l’épiscopat de Valerianus (archidiaconus Valeriani), quand il participe, avec Eusebius et Chromatius, en 371/272, ainsi qu’avec leur mère 2, à une communauté quasi familiale qui pratique l’ascèse (in monasterio), groupe spirituel sans aucun doute établi dans la ville; il assure, avec Eusebius et Chromatius, la catéchèse et le baptême de ` cette époque, vers 371-372 4, il prend une part active, toujours en colRufin 3. A laboration avec Eusebius et Chromatius, à l’expulsion des ariens hors de l’Église d’Aquilée 5. Toujours avec Eusebius et Chromatius, I. s’adresse à Jérôme 6 pour l’informer du départ de Bonosus au désert 7 et pour lui donner des nouvelles rassurantes sur la vocation spirituelle de sa sœur 8. Il reçoit, en réponse, ainsi qu’Eusebius et Chromatius, une lettre dans laquelle Jérôme manifeste sa gratitude et sa révérence pour le groupe d’Aquilée 9 et les engage à réclamer de l’évêque Valerianus une lettre d’exhortation destinée à sa sœur10. I. parvient sûrement à l’épiscopat, comme en témoigne par la suite Rufin11, et il faut sans doute l’identifier à l’évêque Iouinus de siège non mentionné qui figure au 24e rang dans la liste des présents au concile d’Aquilée12, le 3 septembre 38113 ; il faut vraisemblablement également identifier I. avec l’évêque homonyme de siège non mentionné qui figure au 24e rang dans la liste des signataires de la lettre synodale14 adressée postérieurement aux empereurs, rendant compte du déroulement du concile, du nombre des participants15 et leur demandant confirmation des condamnations à l’égard des accusés, Palladius de Ratiaria et Secundinus de Singidunum16. Selon toute vraisemblance, I. occupe le siège de Padoue (Patauium) et, si cette identification est exacte, au moins dès 381 et encore après 397, puisque Rufin se rend, après son retour d’Orient (Pâques 397), en une visite de courtoisie à Padoue, auprès du uenerabilis pater Iouinus17. Var. IOBINVS. HIERONYMUS, Ep. 7, 6, CSEL 54, p. 30; voir EVSEBIVS 2; VALERIANVS 1. 3 RUFINUS, Apol. c. Hieron., 1, 4, CC 20, p. 39; id., Apol. ad Anastasium, 4, ibid., p. 26. 4 Voir RVFINVS 3, notes 11-12. 5 HIERONYMUS, Ep. 7, 6, CSEL 54, p. 30-31. 6 Id., Ep. 7, 1, ibid., p. 26; Ep. 7, 2, ibid., p. 27. 7 Id., Ep. 7, 3, ibid., p. 28; voir BONOSVS 1. 8 Id., Ep. 7, 4, ibid., p. 29.

1

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IOVINVS

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9 Id., Ep. 7, 1, 2, ibid., p. 26-27; Ep. 7, 6, ibid., p. 30-31; cf. id., Chron. ann. 374, GCS 44, p. 247. 10 Voir note 7. 11 RUFINUS, Apol. c. Hieron., 1, 4, CC 20, p. 39, ligne 10. 12 Acta conc. Aquil., 1, CSEL 82, 3, p. 327. 13 Voir liste des conciles. 14 Gesta conc. Aquil., post Ep. 2, CSEL 82, 3, p. 325. 15 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 1-5, PL 16, 940-941 = Ep. 2, 1-5, CSEL 82, 3, p. 316-320. 16 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 8-11, ibid., 942-944 = Ep. 2, 8-11, CSEL 82, 3, p. 321-324. 17 RUFINUS, In Adamantii libros adu. haereticos, Prol., CC 20, p. 263.

IOVINVS

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(IVe/Ve s.)

donateur pour le pavement d’une basilique, contribue avec Bonifatius et Ianuaria pour 35 pieds au paiement de la mosaïque, d’après une inscription aujourd’hui perdue provenant du site de l’église S. Terenzio à Faenza (Ravenna; = Fauentia)1. 1

G. C. SUSINI, NSA, 1961, p. 23; voir BONIFATIVS 2; IANVARIA 1.

IOVINVS

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(. . . janvier 491 . . .) notus,

notaire, rédige l’acte par lequel la spectabilis femina Maria fait donation, en janvier 491, de son domaine sis dans le territoire de Forum Cornelii (= Imola) à l’Église de Ravenne1. 1

Pap. Lat. 12, Tjäder, p. 299, II, 1 et 10 (= Marini 84); voir MARIA 1.

IOVINVS1 4

(. . . 487?-495?-499 . . .) presbyter tituli Aemilianae (SS. Quattro coronati, Roma),

mentionné sans indication d’église titulaire, au 13e rang des prêtres, sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit en qualité de presbyter tituli Aemilianae, au 16e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc, préparant à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. I. doit vraisemblablement être identifié au prêtre homonyme mentionné au 22e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 9 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri10 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)11,

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IOVINVS

5

sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration, tout en maintenant les anathèmes contre Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III)12. I. doit vraisemblablement aussi être identifié au prêtre Iobinus mentionné au 64e rang des prêtres sur la liste de présence13 du concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême14. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque, et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel15. Var. IOBINVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 10 e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645; sont aussi présents les prêtres Eutyches et Dionysius, du même titulus; voir DIONYSIVS 5; EVTYCHES 1. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 412 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 10 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 11 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 12 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 13 FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). 14 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 15 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 1

2

IOVINVS

5

(. . . avant 577 ou avant 590? . . .) ad episcopatus ordinem accitus est,

devient évêque d’Aquino (Frosinone; = Aquinum), après avoir été foulon, comme l’avait annoncé son prédécesseur Constantius (mort au temps du pape Jean III, 561-574), qui avait prédit qu’après lui viendrait un cocher (Andreas), puis un foulon. I. est évêque au moment où la ville est ravagée par les Lombards et par la peste1, peut-être (si on retient le témoignage de Paul Diacre) en 577 ou en 590. En tout cas, après sa mort, I. n’a pas de successeur 2. 1 GREGORIUS, Dial. III, 8, 1-2, SC 260, p. 284-286; voir CONSTANTIVS 25; ANDREAS 13. 2 Cf. PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 32 et 3, 1, MGH srl, p. 90-91 et 93.

1155

IRENAEVS 1

IOVINVS

6

(. . . octobre 598 . . .) uir illustris de Catena (Catena = Catania),

mène à Catane une vie de pieuse retraite, évitant les réunions mondaines pour se consacrer à la lecture des Écritures; il accueille, durant son séjour en Sicile, le diacre romain Cyprianus qui, demeurant, après son retour à Rome, toujours présent en pensée auprès de lui, fait son éloge au pape Grégoire; en conséquence I. est en octobre 598 le destinataire d’une lettre du pontife le félicitant de sa conduite et l’invitant à se rendre ad limina pour s’entretenir avec lui1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 15, MGH Ep. II, p. 51 = CC 140 A, p. 576 (Jaffé 1539); voir CYPRIANVS 8.

IOVLIANOS1

(Ve s.)

connu par une inscription grecque, contribue pour trente-cinq pieds, avec Ioseph, Mareas et Palladis, vraisemblablement tous de Kaprotouris (Tourin; Syrie), au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve siècle, au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia) 2. 1 2

Ioyliano¥v. BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 341, n. 18.

〈I〉POLITTA

(480-535) famola Dei,

connue par une inscription de Côme (Comum), morte à 55 ans, déposée le 10 août 5351. 1

CIL V, 5419.

IPOLYTVS

(. . . 430 . . .) fossor,

mentionné dans la vente d’une sépulture pour un enfant déposé au cimetière de Pontien, à Rome, en mai 4301. 1

ICVR, NS 2, 4514.

IRENAEVS1 1

(. . . entre 374 et 397 . . .)

correspondant privilégié d’Ambroise de Milan (374-397), interroge celui-ci sur des questions d’exégèse : il est le destinataire de onze lettres – peut-être de quatorze – dont la chronologie se révèle imprécise 2. Qualifié dans toutes les

1156

IRENAEVS 1

lettres de filius, il apparaît dans la position d’un fils spirituel, suivi paternellement par Ambroise 3. I. appartient à l’Église de Milan ou du moins il réside fréquemment dans cette ville, puisque Ambroise se réfère souvent pour son correspondant à des lectures liturgiques communes 4. I. est plus vraisemblablement un clerc – plutôt qu’un laïc – cultivé, qui connaît le grec suffisamment pour comprendre les citations des versets chantés, et qui lit la Bible tout en posant à Ambroise de nombreuses questions sur son interprétation 5. I. 6 reçoit d’Ambroise, qu’il avait sollicité, une première lettre perdue 7 et une seconde qui commente la péricope de Jean 8, 118 et qui traite des évêques se portant accusateurs dans les causes criminelles 9 (faisant peut-être allusion à l’affaire de Priscillien en 384/385)10. Troublé par la lecture d’Exode 8, 22, au sujet des sacrifices «abominables aux Égyptiens», I., dans une lettre (perdue)11, réclame les explications d’Ambroise, qui lui destine une longue réponse, donnant une explication allégorique inspirée de Philon, précisant que les Égyptiens détestent les sacrifices «immaculés» et, avec ceux-ci, la tempérance12, passant ensuite, avec l’exemple de Lia, de Rachel et de Jacob, à une exégèse morale13, pour témoigner enfin son affection paternelle14. I. reçoit une lettre d’Ambroise (peut-être à sa demande) sur l’idéal et les devoirs du sacerdoce15, dans laquelle l’évêque multiplie les exhortations morales pour son interlocuteur (sans que, de cette parénèse, on puisse en déduire que I. est prêtre)16. I. est le destinataire, à une date indéterminée17, du commentaire d’un texte qu’il a entendu lire à l’église (par conséquent à Milan), la veille – associant Psaumes 44, 3 et Romains 10, 1518 – et sur lequel l’évêque s’appuie pour tracer, à l’usage de son correspondant, un petit traité de spiritualité le mettant en garde contre les ambitions séculières19, sans que l’on puisse voir dans ce développement une allusion personnelle 20. Immédiatement après, I. reçoit, toujours d’Ambroise, le commentaire d’un texte du prophète Aggée 1, 4 21, qui complète les prescriptions d’une direction spirituelle pour lequel l’auteur emprunte au commentaire d’Origène 22. I., demandant si Dieu distingue dans son amour ceux qui sont nés chrétiens de ceux qui se sont convertis pendant leur maturité 23, est instruit par une nouvelle lettre d’Ambroise qui lui envoie une méditation sur un dossier de références prophétiques et sapientiales commentant Joël 1, 8 24, sans que l’on puisse en déduire qu’il est lui-même un converti. Il reçoit, dans la lettre suivante, un complément, prenant appui sur le dossier précédent 25 et qui résout, à sa demande, une difficulté du Deutéronome 21, 15-17 26. I. souhaite être éclairé par Ambroise sur la prescription de la Loi mosaïque fixant des vêtement appropriés à chaque sexe 27 et il lui rapporte les questions qui lui ont été posées sur Deutéronome 22, 5 28. Il reçoit une courte lettre qui lui indique la réponse à donner et qui condamne les efféminés qui veulent prendre les attributs de l’autre sexe 29. I. demande à Ambroise de lui donner le sens essentiel de l’Épître aux Éphésiens qui pourrait paraître obscure 30 et reçoit en réponse un commentaire, qu’Ambroise abrège volontairement 31. I. demande à l’évêque de Milan pourquoi la manne qui est descendue sur le peuple ne tombe plus 32 et il reçoit d’Ambroise un bref exposé sur ce sujet 33. I., toujours qualifié de filius 34, interroge Ambroise sur la Loi (Romains 4, 15) à l’occasion d’une lecture entendue à l’église 35 ; il reçoit une lettre dans laquelle Ambroise disserte sur l’utilité de la Loi mosaïque et sur ses rapports avec la Loi naturelle 36.

IRENAEVS 1

1157

I. pourrait être le destinataire, à moins qu’il ne s’agisse de Clementianus 37, d’une lettre d’Ambroise qui développe la lecture du jour sur la Loi mosaïque de l’Épître aux Galates 3, 24 qu’I. a pu entendre 38. De même, I. à moins qu’il ne s’agisse de Clementianus 39, pourrait être le destinataire qualifié de filius d’une lettre d’Ambroise dont le contenu poursuit le développement de la lettre précédente sur le même sujet 40. Dans l’hypothèse où I. est un clerc, il ne peut être le destinataire non mentionné d’une lettre d’Ambroise qui, qualifiant son correspondant de filius, lui commente la guérison de l’aveugle-né (Jean 9, 1) et l’invite à se faire baptiser 41. Var. IRENEVS. En l’absence d’éléments chronologiques, l’ordre des lettres suivi est celui établi par O. Faller, Sancti Ambrosii Opera, Epistulae et Acta, I, CSEL 82, 1 et M. Zelzer, Sancti Ambrosii Opera, Epistulae et Acta, II et III, CSEL 82, 2, et 3; voir J.-P. MAZIERES, Un principe d’organisation pour le recueil des Lettres d’Ambroise de Milan, dans Ambroise de Milan, XVIe centenaire de son élection épiscopale, Études Augustiniennes, p. 204-205. 3 AMBROSIUS, Ep. 27, 17, PL 16, 1051 = Ep. 4, 17, CSEL 82, 1, p. 34; id., Ep. 29, 4, ibid., 1055 = Ep. 11, 24, CSEL 82, 1, p. 92; id., Ep. 30, 16, ibid., 1065 = Ep. 12, 16, CSEL 82, 1, p. 100; id., Ep. 69, 7, ibid., 1233 = Ep. 15, 7, CSEL 82, 1, p. 114; id., Ep. 76, 14, ibid., 1263 = Ep. 16, 14, CSEL 82, 1, p. 122; id., Ep. 26, 1 et 20, ibid., 1042 et 1046 = Ep. 68, 1 et 20, CSEL 82, 2, p. 169 et 178; id., Ep. 64, 8, ibid., 1222 = Ep. 54, 8, CSEL 82, 2, p. 76; id., Ep. 73, 11, ibid., 1254 = Ep. 63, 11, CSEL 82, 2, p. 148. 4 AMBROSIUS, Ep. 28, 8, PL 16, 1053 = Ep. 6, 8, CSEL 82, 1, p. 42, ligne 81; id., Ep. 29, 1, ibid., 1054 = Ep. 11, 1, CSEL 82, 1, p. 79, ligne 5; id., Ep. 74, 1, ibid., 1254 = Ep. 64, 1, CSEL 82, 2, p. 149, ligne 3. 5 Id., Ep. 29, 1, PL 16, 1054 = Ep. 11, 1, CSEL 82, 1, p. 78-79; id., Ep. 76, 12-13, ibid., 1262-1263 = Ep. 16, 12-13, CSEL 82, 1, p. 120-122; sur la question controversée de savoir si I. est un laïc ou un clerc, voir J.-R. Palanque, Deux correspondants de saint Ambroise, Orontien et Irénée, Revue Et. Lat., 11, 1933, p. 153-163. A. Paredi, S. Ambrogio e la sua età, Milano, 1960, p. 498 et M. Zelzer, Die Briefbücher des hl. Ambrosius und die Briefe extra collectionem, Publ. de l’Académie des Sciences, Vienne, 1975, 1, p. 15 : I. est un laïc. Voir J.-P. Mazières, Les Lettres d’Ambroise de Milan à Irenaeus, Pallas 26, 1979, p. 103-114 et M. Zelzer, Prol., CSEL 82, 2, p. XXI, note 6 : I. est un clerc. L’apparat critique d’O. Faller, Ep. 4, CSEL 82, 1, p. 26, ne tranche pas. 6 Plutôt que STVDIVS, d’après certains mss; voir J.-P. Mazières, Un principe d’organisation pour le recueil des Lettres d’Ambroise de Milan, dans op. cit., p. 205, 208-209. 7 AMBROSIUS, Ep. 26, 1, et 20, PL 16, 1042 et 1046 = Ep. 68, 1 et 20, CSEL 82, 2, p. 169 et 177-178. 8 Id., Ep. 26, 2, ibid., 1042 = Ep. 68, 2, CSEL 82, 2, p. 169. 9 Id., Ep. 26, 1-20, ibid., 1042-1046 = Ep. 68, 1-20, CSEL 82, 2, p. 169-178. 10 Id., Ep. 26, 3, ibid., 1042 = Ep. 68, 3, CSEL 82, 2, p. 169-170. 11 Id., Ep. 27, 1, ibid., 1046 = Ep. 4, 1, CSEL 82, 1, p. 26. 12 Id., Ep. 27, 1-3, ibid., 1046-1047 = Ep. 4, 1-3 CSEL 82, 1, p. 26-27. 13 Id., Ep. 27, 4-16, ibid., 1047-1050 = Ep. 4, 4-16, CSEL 82, 1, p. 28-34. 14 Id., Ep. 27, 17, ibid., 1050-1051 = Ep. 4, 17, CSEL 82, 1, p. 34. 15 Id., Ep. 28, 1-3, ibid., 1051-1052 = Ep. 6, 1-3, CSEL 82, 1, p. 38-40. 16 Id., Ep. 28, 4-6, ibid., 1052-1053 = Ep. 6, 4-6, CSEL 82, 1, p. 41-43. 17 Id., Ep. 29, 18, ibid., 1059 = Ep. 11, 18, CSEL 82, 1, p. 88, malgré J.-R. Palanque, Deux correspondants de Saint Ambroise, Orontien et Irénée, Revue Et. Lat., 11, 1933, p. 160, qui y voit une allusion à la crise de 392 et à la mort de Valentinien II. 18 Id., Ep. 29, 1, PL 16, 1054 = Ep. 11, 1, CSEL 82, 1, p. 78-79. 19 Id., Ep. 29, 2-24, ibid., 1054-1061 = Ep. 11, 2-24, CSEL 82, 1, p. 79-92. 1

2

1158

IRENAEVS

2

Id., Ep. 29, 21, ibid., 1060 = Ep. 11, 21, CSEL 82, 1, p. 90-91. Id., Ep. 30, 1, ibid., 1061 = Ep. 12, 1, CSEL 82, 1, p. 92. 22 Id., Ep. 30, 2-16, ibid., 1061-1065 = Ep. 12, 2-16, CSEL 82, 1, p. 93-100. 23 Id., Ep. 31, 1, ibid., 1065-1066 = Ep. 13, 1, CSEL 82, 1, p. 100-101. 24 Id., Ep. 31, 1-13, ibid., 1065-1068 = Ep. 13, 1-13, CSEL 82, 1, p. 100-107. 25 Id., Ep. 33, 1, ibid., 1071-1072 = Ep. 14, 1, CSEL 82, 1, p. 107-108. 26 Id., Ep. 33, 1-7, ibid., 1071-1073 = Ep. 14, 1-7, CSEL 82, 1, p. 107-111. 27 Id., Ep. 69, 1, ibid., 1232 = Ep. 15, 1, CSEL 82, 1, p. 112. 28 Id., Ep. 69, 7, ibid., 1233 = Ep. 15, 7, CSEL 82, 1, p. 114. 29 Id., Ep. 69, 1-7, ibid., 1232-1233 = Ep. 15, 1-7, CSEL 82, 1, p. 112-114. 30 Id., Ep. 76, 1, ibid., 1259 = Ep. 16, 1, CSEL 82, 1, p. 114-115. 31 Id., Ep. 76, 1-14, ibid., 1259-1263 = Ep. 16, 1-14, CSEL 82, 1, p. 114-122. 32 Id., Ep. 64, 1, ibid., 1219 = Ep. 54, 1, CSEL 82, 2, p. 72. 33 Id., Ep. 64, 1-8, ibid., 1219-1222 = Ep. 54, 1-8, CSEL 82, 2, p. 72-76. 34 Id., Ep. 73, 11, ibid., 1253-1254 = Ep. 63, 11, CSEL 82, 2, p. 148. 35 Id., Ep. 73, 1, ibid., 1251 = Ep. 63, 1, CSEL 82, 2, p. 142. 36 Id., Ep. 73, 1-11, ibid., 1251-1254 = Ep. 63, 1-11, CSEL 82, 2, p. 142-148. 37 D’après les mss., voir J.-P. Mazières, Un principe d’organisation pour le recueil des Lettres d’Ambroise de Milan, dans op. cit., p. 205-207 et Les lettres d’Ambroise de Milan à Irenaeus, Pallas 26, p. 103-114. 38 AMBROSIUS, Ep. 74, 1-10, PL 16, 1254-1257 = Ep. 64, 1-10, CSEL, 82, 2, p. 149-155. 39 Id., Ep. 75, PL 16, 1257 = Ep. 65, CSEL 82, 2, p. 156; voir J.-P. Mazières, articles cités, note 37. 40 Les lettres 64 et 65 posent un problème d’attribution : elles sont indissociables pour le contenu, la seconde prolongeant les explications de la lecture développée dans la précédente; Ep. 64, 1 CSEL 82, 2, p. 149 : Audisti, fili, hodie lectum in apostolo quia «lex paedagogus noster fuit in Christo ut ex fide iustificemur»; Ep. 65, 1-2, ibid., p. 156 : quoniam superiore epistula uisus tibi sum, cur «paedagogus lex» diceretur, non adsurde explicauisse... Superiora enim lectionis eius hoc habent, eo quod ex operibus legis nemo iustificetur sed ex fide... L’éditeur M. Zelzer mentionne Irenaeus comme destinataire de l’Epistula 64 (CSEL 82, 2, p. 149) et Clementianus comme destinataire de l’Epistula 65 (CSEL 82, 2, p. 156), alors que les Mauristes du Frische et Le Nourry donnent Irenaeus comme destinataire des Epistulae 74 et 75 (PL 16, 1254 et 1257). Dans les manuscrits de l’édition de M. Zelzer comme dans les notes des Mauristes, on retrouve ces deux attributions; voir J.-P. Mazières (articles cités, note 37) qui attribue ces deux lettres à Irenaeus; voir CLEMENTIANVS. 41 AMBROSIUS, Ep. 67, CSEL 82, 2, p. 165; malgré la mention par un ms. d’Irenaeus comme destinataire de cette lettre et voir J.-P. Mazières, Les lettres d’Ambroise de Milan à Irenaeus, Pallas 26, p. 107; voir BELLICIVS. 20 21

IRENAEVS1 2

(. . . 13 mai 495 . . .) episcopus,

évêque italien, figure au 7e rang des évêques sur la liste de présence du concile, qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 3 sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégra-

1159

ISAAC 1

tion tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 4. Var. IRENIVS; HIRENEVS. Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 3 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 4 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

2

[I]RENIA[n]VS

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .) nota[rius],

connu par une inscription mutilée d’une mosaïque de pavement dans une annexe de la basilica sanctae Eufemiae édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense), par l’archevêque d’Aquilée Helias. Il contribue au paiement de l’entreprise pour le pavement1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 493.

IRENE

(. . . avant 366) uirgo,

sœur de Damase et donc fille d’Antonius et de Laurentia, consacre sa virginité à Dieu; elle meurt alors qu’elle n’a pas encore 20 ans1, sûrement avant que son frère ait atteint, en 366, l’épiscopat (puisque son épitaphe n’a pas été gravée par Furius Filocalus) et probablement bien avant cette date, puisque leur père Antonius disparaît, semble-t-il, entre 306 et 324 2. Elle est ensevelie, selon le Liber Pontificalis, dans une basilique de la via Ardeatina où reposent par la suite sa mère et son frère 3. Epigr. Damas. 11, A. Ferrua, p. 108-109. Voir ANTONIVS 1; LAVRENTIA 1. 3 Liber Pont., XXXVIIII, 6, p. 213.

1

2

IRENEVS

(IVe s.?) excorcista,

connu par une épitaphe romaine, meurt à 27 ans1. 1

MAI, Scriptorum Veterum, V (d’après G. Marini), Rome, 1838, 3.

ISAAC1 1

(. . . entre 366 et 378 . . .)

juif, passé au christianisme, établi à Rome, fait circuler une confession de foi, nommée Fides Isatis, ou encore De Trinitate et Incarnatione, un petit livre ratiocineur et obscur, partiellement conservé par Gennade de Marseille, dans

1160

ISAAC

2

lequel il explique que le propre de Dieu le Père est d’être sans origine, que celui du Fils engendré est de n’être pas postérieur à celui qui l’engendre, enfin que le propre de l’Esprit est de n’être ni fait ni engendré 2 ; il est peut-être également l’auteur d’une Expositio fidei catholicae, dans laquelle il condamne les juifs et les ariens 3. Il faut peut-être l’identifier au juif (quemdam de Hebraeis) converti mais soupçonné d’apostasie par Jérôme, qui lui reproche d’avoir, dans une Concordia Matthaei et Lucae in genealogia Christi, souligné les contradictions des Évangélistes sur la généalogie de Jésus 4. Rallié au parti d’Vrsinus, l’antipape adversaire de Damase, ou suborné par cette faction (comme disent les évêques du concile romain de 378), alors qu’il est déjà retourné à la synagogue, I. porte une accusation capitale contre Damase, qui entraîne l’arrestation de clercs 5 et même leur passage à la question, peut-être au temps de Maximinus alors préfet de l’annone (368-370) 6. I. utilise une procédure au criminel qui vise la répression conduite par le pape contre les groupes hérétiques et schismatiques, plus vraisemblablement que l’accusation d’adultère mentionnée par le Liber Pontificalis 7. Il est débouté, puisqu’il ne peut apporter la preuve de ses accusations, tandis que Damase se justifie devant un synode (en 374) 8 et est reconnu innocent par une sentence impériale. I., conformément aux lois condamnant les calomniateurs, est exilé et envoyé au fin fond de l’Espagne, comme en témoignent les instructions mandées en 375 au uicarius Vrbis Simplicius 9, répétées en 378/379 au uicarius Aquilinus, invité à renforcer la rigueur de la sanction, si l’exilé reprend l’agitation10, ainsi que s’en inquiète le concile de 37811. Il n’y a aucune raison d’identifier Isaac à l’auteur connu sous le nom de l’Ambrosiaster. 1 2

Var. HISAC; ISAS. ISAAC, Fides Isatis I-IV, CC 9, p. 337-343; GENNADIUS, De uir inl., 26, TU 14, 1,

p. 71. 3 Expositio fidei catholicae, CC 9, p. 347-348; sur l’attribution à Isaac, voir CPL 190 et V. Bulhart, CC 9, p. 346. 4 Cf. HIERONYMUS, Comm. ad Titum, 3, PL 26, 595 CD. 5 Conc. Rom., dans AMBROSIUS, Ep. extra coll. 7, 8-9, CSEL 82, 3, p. 195-196; voir note 4; voir VRSINVS 1. 6 Cf. RUFINUS, HE 2, 10, GCS 9, 2, p. 1017-1018; SOCRATES, HE 4, 29, PG 67, 541 C : Maximinus porte le titre de préfet, voir PLRE 1, p. 577, Maximinus 7. 7 Liber Pont., XXXIX, 3, p. 212. 8 Cf. HIERONYMUS, Ep. 1, 15, CSEL 54, p. 8-9; Ch. Pietri, Roma Christiana, p. 420. 9 Cf. GRATIANUS et VALENTINIANUS AUGG., De rebaptizatoribus, 3, Coll. Auel. 13, CSEL 35, 1, p. 55; voir SIMPLICIVS 1. 10 Id., De rebaptizatoribus, 3, Coll. Auel. 13, ibid., p. 55, lignes 18-20; voir AQVILINVS 1. 11 Voir note 5.

ISAAC

2

(. . . 493-555 . . .)

ermite syrien, arrivé à Spolète (Spoleto; Perugia = Spoletium) au début de l’occupation gothique (493); il se fait remarquer, selon Grégoire, aussitôt par une extraordinaire assiduité à la prière, qu’il pratique debout, pendant trois jour-

1161

* ISIDORVS

nées continues, jusqu’au moment où un gardien de l’église, pour pouvoir fermer l’édifice, tente de l’expulser brutalement. I. résiste à son agresseur et même l’exorcise1. Il s’assure, avec ces démonstrations, un prestige qui lui vaut des offres multiples d’argent et de terres pour lui permettre de fonder un monastère; I. refuse et, sortant de la ville, s’établit dans un ermitage, où le rejoignent des disciples. I., qui refuse toujours toutes les donations, déjoue les tentatives des voleurs, tels ceux qu’il fait travailler dans le jardin du monastère au lieu d’en voler les légumes, ou d’autres dont il surprend la ruse alors qu’ils se présentaient dénudés après avoir dissimulé leurs vêtements ou, enfin, le serviteur cachant une des corbeilles destinées au moine, en ignorant qu’elle contenait un serpent 2. I. acquiert une grande réputation d’ascétisme – illustrée auprès de Grégoire par une moniale, Gregoria (dont il avait soutenu la vocation), et aussi par l’abbé Eleutherius –, atteignant ainsi un idéal de sainteté auquel Grégoire ne trouve qu’un défaut, l’excès de jovialité 3. Il est possible que le personnage ait été utilisé pour le récit de la construction de Farfa, mentionnant deux compagnons du fondateur syrien Laurentius, un Iohannes et aussi un Isaac, également syrien 4. En tout cas, I. meurt «aux derniers jours de l’occupation gothique» (555) 5. GREGORIUS, Dial. III, 14, 2-4, SC 260, p. 302-304. Id., Dial. III, 14, 5-9. ibid., p. 306-310. 3 Id., Dial. III, 14, 1 et 10, ibid., p. 302 et p. 310-312; voir ELEVTHERIVS 2. 4 Constructio monast. Farfensis, dans GREGORIO DI CATINO, Chronicon Farfense, FSI, 33, Rome, 1903, p. 129. 5 GREGORIUS, Dial. III, 14, 1, SC 260, p. 302. 1

2

ISACIVS

(. . . 2e moitié de juillet 541 . . .) saponarius, u(ir) h(onestus),

fabricant de savon établi à Classe, peut-être d’origine juive, achète, par un contrat daté de la deuxième moitié de juillet 541 qui le qualifie de u(ir) h(onestus), 1/6e d’un fundus Domitianus appartenant au clericus legis Gothorum ecclesiae Rauennatis, Minnulus1. 1

Pap. Lat. 33, Tjäder, p. 84-85 (= Marini 117).

ISID[ora?]

(Ve/VIe s.) [anci]lles (sic) Dei,

connue par une inscription fragmentaire de St-Paul-hors-les-murs à Rome qui mentionne aussi une Hirundo1. 1

ICVR, NS 2, 5183.

* ISIDORVS

(. . . 592-593 . . .) : voir YSIDORVS.

1162

ISIDORVS

ISIDORVS

(. . . avant octobre 598) illustris memoriae uir,

vraisemblablement habitant de Palerme, laisse par ses dernières volontés un legs destiné à la fondation, dans cette cité, d’un xenodochium. I. meurt, avant octobre 598, date à laquelle le pape Grégoire charge le defensor Fantinus de presser ses héritiers d’exécuter sans plus tarder, sous peine d’encourir les sanctions prévues par la loi, la volonté du défunt, en fondant le xenodochium ou, si les ressources affectées à cette fondation ne sont pas suffisantes, de donner les terrains et les autres biens qui lui étaient destinés au xenodochium sancti Theodori jadis fondé par Petrus à Palerme1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 35, MGH Ep. II, p. 65 = CC 140 A, p. 594-595 (Jaffé 1559); voir PLRE 3, p. 725, Isidorus 8; voir PETRVS 85.

ISTEFANVS

(VIe/VIIe s.) famulu(s) D(e)i,

connu par un proscynème tracé sur une paroi de la crypte des saints Marcellin et Pierre à Rome, dans la catacombe homonyme de la via Labicana1. 1

ICVR, NS 6, 15966 B.

ITALICA 1

(. . . avant 402?-406-avant 414/415) inlustris femina1,

noble dame chrétienne 2, de Rome 3, possédant des propriétés en Afrique 4, est la destinataire, en 406, d’une lettre de Jean Chrysostome, alors en exil, qui l’exhorte à suivre les préceptes donnés aux femmes par l’Apôtre Paul dans l’Épître aux Romains et qui l’engage à déployer son zèle pour apaiser les troubles dont l’Église d’Orient est agitée, c’est-à-dire à œuvrer à la défense de sa cause 5. Peu avant 408, I. perd son époux (peut-être un des fils de Petronius Probus) 6 et, désemparée par le veuvage et par la responsabilité de deux enfants en bas âge 7, elle écrit à Augustin pour chercher auprès de lui un réconfort moral, une requête qu’appuie le porteur de la lettre; elle interroge en particulier l’évêque d’Hippone sur la manière dont les élus verront Dieu 8. Qualifiée de «très illustre et très religieuse servante de Dieu» 9, elle est la destinataire, en raison de son tout récent veuvage, d’une lettre de consolation d’Augustin qui lui rappelle l’espérance de la vie future10 et qui répond à sa question en réfutant avec vigueur les erreurs des anthropomorphites selon lesquels il est possible de voir Dieu avec les yeux du corps11. Elle est invitée à faire lire cette lettre et à recueillir les arguments des partisans de cette «doctrine perverse» pour en faire part à Augustin12 par l’intermédiaire du prêtre Cyprianus, messager de l’évêque d’Hippone13. En 408/409, I. entretient une correspondance avec Augustin : elle lui adresse trois lettres, connues par une seule réponse de ce dernier14. Elle offre à l’évêque ses bons offices au sujet d’une maison attenante à l’église d’Hippone

Anicia ITALICA

2

1163

que son propriétaire, le uir clarissimus Iulianus15, cèderait à la communauté ecclésiale en échange d’un immeuble autre que celui proposé par Augustin, un choix que celui-ci récuse16. Mais surtout I. se voit reprocher par Augustin de ne pas l’avoir informé – peut-être dans l’intention de ne pas l’affliger17 – des malheurs survenus à Rome à la suite du siège d’Alaric (été 408), malheurs que l’évêque d’Hippone n’a connus que par la rumeur18. Elle est enfin invitée à tirer pour ses jeunes enfants la leçon de ce désastre, en les exhortant à se détacher des biens de ce monde19. I. est mentionnée en 414/415 – sans que l’on puisse savoir si elle est encore vivante à cette date – par l’évêque Euodius d’Uzalis qui, dans une lettre à Augustin se référant à la lettre adressée par ce dernier à Italica, demande à son correspondant des arguments destinés à prouver l’impossibilité pour le Fils de voir le Père avec les yeux du corps 20. Il est vraisemblable d’identifier I. à l’inlustris femina homonyme qui voit ses biens déchargés d’une partie de leurs impôts, à la demande du préfet Symmaque (avant 402) s’adressant à un officiel, à une date difficile à préciser 21. 1 AUGUSTINUS, Ep. 92, 6, CSEL 34, 2, p. 443 : domina eximia et merito praestantissima; voir PLRE 1, p. 465-466, Italica. 2 AUGUSTINUS, Ep. 92, 1, CSEL 34, 2, p. 436, lignes 9-14; Ep. 92, 6, p. 444, ligne 1; id., Ep. 99, CSEL 34, 2, p. 533. 3 IOHANNES CHRYSOS., Ep. 170, PG 52, 710; AUGUSTINUS, Ep. 99, 1, CSEL 34, 2, p. 533, lignes 13-15. 4 AUGUSTINUS, Ep. 99, 1, ibid., p. 533, ligne 10; Ep. 99, 3, ibid., p. 535, lignes 7-8. 5 IOHANNES CHRYSOS., Ep. 170, PG 52, 709-710; R. Delmaire, Les «lettres d’exil» de Jean Chrysostome, Recherches Augustiniennes, 25, p. 136-137. 6 Voir PLRE 1, p. 466. 7 AUGUSTINUS, Ep. 92, 2, CSEL 34, 2, p. 437, ligne 7; id., Ep. 92, 6, ibid., p. 444, ligne 2. 8 Id., Ep. 92, 1, ibid., p. 436, lignes 5-8; Ep. 92, 4, ibid., p. 440. 9 Id., Ep. 92, ibid., p. 436, lignes 2 et 3; Ep. 99, ibid., p. 533, lignes 4-5. 10 Id., Ep. 92, 1, ibid., p. 437. 11 Id., Ep. 92, 4-6, ibid., p. 440-443. 12 Id., Ep. 92, 6, ibid., p. 443, lignes 8-18. 13 Id., Ep. 92 A, ibid., p. 444, lignes 7-10 ; voir PCBE, Afrique, p. 258, CYPRIANVS 5. 14 Id., Ep. 99, 1, ibid., p. 533, lignes 7-10. 15 Id., Ep. 99, 1, ibid., p. 533, lignes 9-12; voir PCBE, Afrique, p. 614, IVLIANVS 5. 16 Id., Ep. 99, 3, ibid., p. 535, lignes 7-8. 17 Id., Ep. 99, 1, ibid., p. 533, lignes 15-17 et p. 534, lignes 1-2. 18 Id., Ep. 99, 1, ibid., p. 533. 19 Id., Ep. 99, 3, ibid., p. 535. 20 EUODIUS UZAL., dans AUGUSTINUS, Ep. 161, 1, CSEL 44, p. 507-508; voir PCBE, Afrique, p. 370, EVODIVS 1. 21 SYMMACHUS OR., Ep. 9, 40, MGH aa 6, 1, p. 247; voir SYMMACHVS 1.

Anicia ITALICA

2

(Ve s.)

inlustris femina, grande dame romaine, épouse d’un préfet de la Ville, Valerius Faltonius Adelfius1, est la donatrice d’un autel cylindrique, trouvé dans les fouilles du Latran

1164

ITALICA

3

remployé dans le cloître voisin de la basilique, sans que ce voisinage signifie qu’il fût destiné à l’église épiscopale 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 634, Anicia Italica 2 et p. 8, Adelfius 3. E. JOSI, R. KRAUTHEIMER, RAC 33, 1957, p. 95-98.

ITALICA

3

(. . . 587/588 – avant janvier 601) patricia,

épouse du patricius Venantius de Syracuse1, dont elle a deux filles, Barbara Antonina 2, est, en 587/588, la destinataire d’une lettre du roi Childebert II, remise, à leur escale en Sicile, par les ambassadeurs francs, Ennodius, Grippo, Radan et Eusebius, en route pour Constantinople. I. est priée par le souverain, qui souhaite l’établissement de la paix entre son royaume d’Austrasie et l’Empire, d’intervenir en ce sens, par ses conseils, auprès de l’empereur Maurice 3, le patrice Venantius, son époux, étant lui aussi sollicité par une lettre analogue de Childebert 4. I. consent, peut-être dans les années suivantes, à l’entrée dans un monastère de son époux qui retourne ensuite – si du moins ces deux épisodes n’ont pas précédé leur mariage – dans le siècle et qui, en tout cas, partage avec elle la vie commune au début de 591, puisqu’en mars de cette année le pape Grégoire reproche à Venantius l’abandon de la profession monastique 5. En 593, I. est en conflit avec l’Église de Rome au sujet de domaines siciliens – le «bien des pauvres» selon la formule de Grégoire – dont elle conteste semble-t-il, à celle-ci la propriété : aux lettres impérieuses malgré la «douceur» de leurs formules qu’elle écrit à ce sujet au pape, elle obtient deux réponses, dont seule la seconde, datée d’août 593, nous est parvenue : fermement avertie par celle-ci que le pape a mission de préserver le patrimoine de l’Église qu’il doit transmettre intact à ses successeurs, elle reçoit cependant l’assurance que Grégoire, désireux à tout prix d’éviter les procès, souhaite l’apaisement; elle est en effet informée de l’arrivée récente du diacre Cyprianus, envoyé en Sicile pour y administrer le patrimoine romain, et des instructions qu’il a reçues du pape pour régler avec elle, à l’amiable, le différend 6. En 599 au plus tard, I. est, avec Venantius, adjudicataire de domaines de l’Église romaine, à la fois dans la région de Syracuse et dans celle de Palerme : en août 599, en effet, I., comme Venantius, est citée en exemple par Grégoire à l’évêque Iohannes de Syracuse – qui tente au même moment de modifier cette coutume –, comme étant autorisée, avec l’accord du pontife, à livrer les redevances dues à l’Église de Rome, à sa convenance, près de Palerme aussi bien que près de Syracuse 7. Toujours en août 599, I., malade, est la destinataire d’une lettre pontificale adressée également à Venantius, lui aussi souffrant, par laquelle Grégoire exprime sa compassion pour leurs maux et prie les époux de saluer de sa part leurs filles Barbara et Antonina qui sont aussi ses «très douces filles» 8. I. meurt certainement avant la fin de l’année 600, puisque en janvier 601 Venantius est le seul destinataire d’une lettre de Grégoire qui salue à nouveau Barbara et Antonina, sans faire la moindre mention de I. 9. Il n’y a pas de raison d’identifier I. avec son homonyme évoquée, sans

IVBIANV[s]

1165

mention de titre honorifique, dans une lettre de Grégoire adressée en juillet 599 à l’évêque de Milan Constantius, pour avoir fait donation, probablement à sa mort, de jardins à l’Église milanaise10. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 232, MGH Ep. II, p. 227-228 = CC 140 a, p. 814-815 (Jaffé 1759); id., Ep. 9, 236, MGH Ep. II, p. 232 = CC 140 A, p. 820 (Jaffé 1763); voir VENANTIVS 6. 2 Id., Ep. 9, 232, MGH Ep. II, p. 228 = CC 140 A, p. 815; voir ANTONINA 6; BARBARA 2. 3 CHILDEBERTUS REX, Ep. austrasicae 38, CC 117, p. 458. 4 Cf. id., Ep. austrasicae 39, CC 117, p. 459. 5 Cf. GREGORIUS, Ep. 1, 33, MGH Ep. I, p. 45-47 = CC 140, p. 39-41 (Jaffé 1103). 6 Id., Ep. 3, 57, ibid. p. 216-217 = CC 140, p. 205-206 (Jaffé 1262); voir CYPRIANVS 8. 7 Id., Ep. 9, 236, MGH Ep. II, p. 232 = CC 140 A, p. 820; voir IOHANNES 89. 8 Id., Ep. 9, 232, ibid., p. 227-228 = CC 140 A, p. 814-815. 9 Cf. id., Ep. 11, 18, ibid., p. 279-280 = CC 140 A, p. 887-888 (Jaffé 1807). 10 Cf. id., Ep. 9, 186, ibid., p. 178 = Ep. 9, 187, CC 140 A, p. 743 (Jaffé 1711); voir CONSTANTIVS 29; ITALICA 4.

ITALICA

4

(. . . juillet 599)

possède des vergers que, après sa mort, l’Église de Milan revendique comme lui revenant, dans un document envoyé au pape Grégoire et appuyé par le témoignage du diacre Euentius, son porteur. I., qui a peut-être effectivement légué ces biens à l’Église milanaise, laisse en tout cas une succession contestée, puisque le pape Grégoire, sollicité de mettre fin au litige par l’évêque de Milan Constantius, annonce en juillet 599 à ce dernier l’envoi d’un enquêteur chargé de régler l’affaire1. Il n’y a pas de raison d’identifier I. à la patricia Italica de Syracuse, encore en vie en août 599 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 186, MGH Ep. II, p. 178, lignes 14-19 (avec la leçon erronée Italia) = Ep. 9, 187, CC 140 A, p. 743-744, lignes 18-24 (Jaffé 1711); voir CONSTANTIVS 29; EVENTIVS 4. 2 Voir ITALICA 3.

IVBIANV[s]

(Ve/VIe s.) sarso(r)1,

donateur, probablement un tailleur, intervient avec Secunda et avec les siens pour le paiement d’un pavement, comme l’indique l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant d’une basilique suburbaine de Trieste (= Tergeste), au Sud de la cité (via Madonna del Mare) 2. 1 2

Pour sartor. G. CUSCITO, Aquileia Nostra, 44, 1973, p. 150.

1166

IVCVNDVS 1

IVCVNDVS 1

(IVe/Ve s.) episcopus,

nommé (peut-être parce qu’il est le dédicant) dans l’épitaphe métrique du jeune Placidianus provenant d’une petite basilique proche de Palestrina (Roma; = Praeneste) et dédiée au martyr Agapitus, le saint qui précisément est invoqué dans l’inscription1. I. pourrait être un évêque de Palestrina. 1

CIL XIV, 3415.

IVCVNDVS

2

(. . . entre 492 et 496 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné, est le destinataire d’une lettre du pape Gélase : il est averti par le pontife que le diacre Stephanus ne peut se transférer, contrairement aux règles canoniques, dans une autre Église que celle où il a été ordonné et dans laquelle il doit retourner (probablement l’Église de I.), à moins que l’évêque Petrus – de siège non mentionné – n’en fasse la demande par écrit à l’évêque dont Stephanus dépend à l’origine1. I. peut difficilement être identifié avec l’évêque homonyme très probablement titulaire du siège d’Aoste 2. 1 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 39, Lœwenfeld 19, p. 10 (Jaffé 714); voir STEPHANVS 3; voir PETRVS 13 et 14. 2 Voir IVCVNDVS 3.

IVCVNDVS1 3

(. . . 23 octobre 502 – 6 novembre 502 . . .) episcopus ecclesiae Augustinae 2 (Augusta Praetoria? =

Aosta) 3, souscrit au 55e rang 4 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie) les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 5 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 6, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 7 à se réconcilier avec leur évêque 8. I., mentionné sans indication de siège au 9e rang sur la liste de présence 9, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 50210 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48311, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales12. Il souscrit au 7e rang, avec le titre d’episcopus ecclesiae Augustanae, ce constitutum de Symmaque13. Si I. est bien évêque d’Aoste, il ne peut être identifié à l’évêque homonyme de siège non mentionné, destinataire d’une lettre du

IVLIA ASINIA FELICISSIMA

1167

pape Gélase, puisque les correspondants de ce dernier ne se trouvent pas parmi les suffragants de Milan14. Var. IOCVNDVS. Var. Augustanae. 3 Plutôt que Subaugusta = Centocelle; Roma. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 435; SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 669, 59e ; pour la date, voir liste des conciles. 5 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 6 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 7 Voir LAVRENTIVS 23. 8 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 439; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 25e. 10 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 11 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 12 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 13 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 452 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel. p. 693. 14 Voir IVCVNDVS 2. 1

2

IVDAS

(. . . entre 492 et 496 . . .)

juif de Campanie (d’après le contexte), achète un esclave qui, pour échapper à son maître, au bout de quelques années, se réfugie dans l’église de Venafro (Isernia; = Venafrum), en affirmant que, chrétien depuis l’enfance, il a été cir` la suite de ces accusations, I. doit être soumis à une concis par son patron. A enquête que le pape Gélase confie à l’évêque de Venafro, Constantius, ainsi qu’à deux autres évêques, Laurentius (de Boiano?) et Siracusius1. 1 GELASIUS, Ep. 43, Thiel, p. 506-507 (Jaffé 742); voir CONSTANTIVS 18; LAVRENTIVS 32.

Caelius IVHANNIS

(461 ou 491-511)

exhorcista, exorciste connu par une épitaphe (aujourd’hui perdue), trouvée sur le site antique d’Aeclanum (près Mirabella Eclano; Avellino); mort à 20 ou à 50 (?) ans, le 6 décembre 5111. 1

CIL IX, 1381; ICI VIII, 50 (lecture XX et non L).

IVLIA ASINIA FELICISSIMA : voir FELICISSIMA 2.

(IVe/Ve s.)

1168 IVLIANA 1

IVLIANA 1

(. . . mars 394 . . .)

déjà mère de trois filles1, fait, avec son mari, un vœu au martyr Laurent pour obtenir la naissance d’un fils, auquel le père, en remerciement, donne le nom de Laurentius 2. Quand son mari décide de se consacrer exclusivement au service de l’autel, I. assume seule l’éducation de ses enfants 3, acceptant (selon l’éloge d’Ambroise de Milan) une situation qui lui épargne les servitudes du mariage 4. Entrée dans le veuvage 5 à un âge qui ne lui permet pas encore d’appartenir à l’ordo uiduarum 6, I. engage ses enfants – spécialement Laurentius 7 – à suivre l’exemple paternel 8 et à préférer les biens spirituels à un héritage matériel de toute façon insuffisant 9. Devenue une nouvelle Anne, comme la nomme Ambroise10, après que ses filles et son fils ont donné suite à son exhortation11, I. peut faire construire un édifice religieux12, à Florence13 – édifice qui correspond sans aucun doute à la basilica Ambrosiana signalée par Paulin de Milan (à l’emplacement de l’actuel S. Lorenzo)14. Pendant la cérémonie de la dédicace (fin mars 39415), I., entourée des siens16, reçoit l’éloge17 d’Ambroise qui, invité par les Florentins, est venu apporter les reliques des saints Vitalis et Agricola, destinées à être déposées sous l’autel18. Il n’y a pas de raison décisive pour identifier I. avec l’ancilla Dei Iu[liana?] dont l’épitaphe a été retrouvée à S. Lorenzo19. 1 AMBROSIUS, Exh. uirg., 13-14 et 52, PL 16, 340 et 351-352 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 210 et 240. 2 Id., Exh. uirg., 15, ibid., 340 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 210; voir LAVRENTIVS 1. 3 Id., Exh. uirg., 11, 13 et 93, ibid., 339-340 et 363-364 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 208, 210 et 268-270. 4 Id., Exh. uirg., 24, ibid., 343 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 216. 5 Id., Exh. uirg., 10-12, ibid., 339-340 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 208-210. 6 Id., Exh. uirg., 25, ibid., 343 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 216-218. 7 Cf. id., Exh. uirg., 52, ibid., 351-352 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 240. 8 Id., Exh. uirg., 13, ibid., 340 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 210. 9 Id., Exh. uirg., 13 et 20, ibid., 340 et 342 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 210 et 214. 10 Id., Exh. uirg., 52-53, ibid., 351-352 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 240. 11 Id., Exh. uirg., 10, ibid., 339; 53-55, ibid., 352; 93, ibid., 363-364 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 206-208; 240-242; 268-270. 12 Id., Exh. uirg., 10, ibid., 339 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 206-208. 13 Cf. PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 29, Pellegrino, p. 92. 14 Cf. id., Vita Ambrosii, 50, ibid., p. 122. 15 AMBROSIUS, Exh. uirg., 42, PL 16, 348-349 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 232 (où il est question des fêtes pascales qui approchent); un voyage situé au moment des menaces créées par l’usurpateur Eugène et entrepris à l’invitation des Florentins, Exh. uirg., 1, PL 16, 336-337 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 198. 16 Id., Exh. uirg., 55, PL 16, 352 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 242. 17 Id., Exh. uirg., 10-12, ibid., 339-340; 53-54, ibid., 352 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 206-208 et 240-242. 18 Id., Exh. uirg., 1, ibid., 336-337; 9-10, ibid., 339; cf. 94, ibid., 364 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 198, 206 et 240-242; PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 29, Pellegrino, p. 92 et 94. 19 Voir IVLIANA 5.

Anicia IVLIANA

IVLIANA

3

2

1169 (IVe/Ve s.)

uirgo, vierge consacrée (sponsa diu nubit per sacra uela Deo), depuis son jeune âge, est déposée au cimetière de Cyriaque à Rome dans une sépulture familiale, comme l’indique son éloge funéraire1. 1

ICVR, NS 7, 18944.

Anicia IVLIANA

3

(. . . 406-417/418 . . .)

inlustris femina1, famula Dei 2, membre de la famille des Anicii 3, appartenant ainsi à la plus haute aristocratie romaine 4, est l’épouse du sénateur Anicius Hermogenianus Olybrius 5, consul en 395, et la belle-fille d’Anicia Faltonia Proba 6. De son mariage, elle a plusieurs enfants 7, dont Demetrias 8. Fervente chrétienne, elle apporte son soutien moral et financier à Jean Chrysostome durant son exil et reçoit de lui, en 406, une lettre de remerciement et d’encouragement 9. Demeurée veuve à la suite de la mort prématurée de son époux (avant 410)10, elle donne, avec Proba, une éducation très chrétienne à ses enfants11; mais sans désapprouver les aspirations de Demetrias à la virginité consacrée, comme Proba, elle redoute pour la jeune fille la rigueur d’un tel engagement12. Fuyant Rome après le sac de la ville par les Goths d’Alaric (août 410), elle accompagne Proba, Demetrias et tout un groupe de vierges jusqu’au littoral des Gaules, puis en Afrique13. Séjournant avec ses compagnes d’exil à Carthage, où Proba assure leur tranquillité en cédant une partie de sa fortune au cruel comes d’Afrique Heraclianus (408-413)14, elle entre en relations avec Alypius de Thagaste et Augustin d’Hippone; en 411/412, elle est invitée par ce dernier, dans une lettre adressée à Proba, veuve comme elle, à vivre dans la prière et à prendre soin d’autres veuves et vierges vivant avec elle15. Peu après, I. reçoit la visite d’Augustin16, à l’époque où elle prépare, de concert avec Proba, le mariage imminent de Demetrias, en constituant pour celle-ci une dot17. Comme sa belle-mère, elle se laisse ensuite fléchir par les prières de Demetrias, qui, probablement confortée par l’enseignement d’Augustin, se jette à leurs genoux pour les supplier d’accepter son «saint propos»18. Toutes ses appréhensions écartées, elle se réjouit de la décision de Demetrias et décide, ainsi que Proba, de laisser la dot, préparée pour le mariage, à sa fille afin que celle-ci puisse la distribuer aux pauvres19. Demetrias ayant pris le voile en Afrique, probablement à Carthage, I., avec Proba, fait part de la nouvelle à Augustin qui, par une lettre de la fin de 413 ou du début de 414, les félicite et les remercie du cadeau envoyé à l’occasion de ces noces spirituelles (apophoretum) 20. Vers la même époque, I. reçoit du pape Innocent une lettre faisant l’éloge de sa piété et célébrant la grâce dont elle a été l’objet en la personne de sa fille 21. Lors d’une de ses entrevues avec Augustin, I. réclame à celui-ci un traité sur le «saint état du veuvage» 22 et lui demande également des conseils pour soutenir Demetrias dans sa vocation 23, une requête également adressée à d’autres autorités spirituelles du monde chrétien. I. est probablement déjà de retour à Rome avec Proba et Demetrias 24,

1170

Anicia IVLIANA

3

lorsque, dans le courant de 414, Jérôme adresse à Demetrias une longue lettre 25, qui constitue un vrai traité sur la virginité : I. y est elle-même louée d’avoir engendré et chrétiennement formé une fille 26 qui est devenue un exemple, puisqu’elle a entraîné la conversion d’autres jeunes filles en Afrique, puis en Italie et jusqu’en Orient 27. La même année, I. obtient également pour Demetrias une lettre de direction spirituelle – lui réservant les mêmes éloges – qui, circulant d’abord sous des noms divers, éveille les soupçons d’Augustin et d’Alypius, avant même qu’ils n’apprennent le nom de son auteur, Pélage 28. I., qui a de nouveau sollicité par lettre Augustin à propos de l’exposé promis par lui sur le veuvage 29, est, peu après, toujours en 414, destinataire du traité De bono uiduitatis : elle est encouragée par l’évêque d’Hippone à vivre son veuvage comme un engagement consacré – en suivant les traces de sa fille – et à se dévouer entièrement à l’éducation de ses autres enfants 30. Elle est d’autre part invitée à ne pas écouter ceux qui sont «les ennemis de la grâce de Dieu» (Pélage et ses partisans) et, en conséquence, à s’adonner à la prière pour obtenir et conserver l’indispensable grâce de Dieu 31. Enfin, elle doit transmettre à Demetrias le conseil de lire le traité d’Augustin De sancta uirginitate (écrit en 401) et elle est sollicitée de prier pour lui avec toute «son église domestique» (domestica uestra ecclesia) 32. De Rome, I. écrit à Augustin et Alypius pour leur donner des nouvelles de sa famille 33 et les remercie de l’avoir mise en garde contre des doctrines hérétiques, les assurant qu’elle-même et toute sa maisonnée professent la foi catholique et se tiennent éloignées des sectes hérétiques, même de celles qui enseignent de «petites erreurs» 34. Elle reçoit, à la fin de 417 ou au début de 418, la réponse d’Alypius et d’Augustin qui exposent à nouveau les erreurs de la doctrine pélagienne, manifestes dans les écrits de l’hérésiarque et notamment dans la lettre adressée à Demetrias 35. 1 AUGUSTINUS, Ep. 188, CSEL 57, p. 119, ligne 8, inlustris filia; CIL VI, 1753; voir PLRE 1, p. 468, Anicia Iuliana 2. 2 Id., De bono uiduitatis, CSEL 41, p. 305, ligne 4. 3 HIERONYMUS, Ep. 130, 3, CSEL 56, p. 177, lignes 16-19; AUGUSTINUS, Ep. 150, CSEL 44, p. 381, ligne 14 et p. 382, ligne 1. 4 HIERONYMUS, Ep. 130, 1, CSEL 56, p. 176, ligne 1 ; PELAGIUS, Ep. ad Demetriadem, 1, PL 30, 15 C. 5 Voir note 3. 6 Cf. AUGUSTINUS, Ep. 130, 30, CSEL 44, p. 76, ligne 4; voir PROBA 2. 7 Id., De bono uiduitatis 8, 11, CSEL 41, p. 315, lignes 17-18. 8 Id., De bono uiduitatis 14, 18, ibid., p. 325; HIERONYMUS, Ep. 130, 6, CSEL 56, p. 180-182. 9 IOHANNES CHRYSOS., Ep. 169, PG 52, 709; R. Delmaire, Les «lettres d’exil» de Jean Chrysostome, Recherches Augustiniennes, 25, p. 137. 10 HIERONYMUS, Ep. 130, 3, CSEL 56, p. 177, lignes 19-25 : non uidit patriam corruentem. 11 AUGUSTINUS, De bono uiduitatis 14, 18, CSEL 41, p. 324-325. 12 HIERONYMUS, Ep. 130, 4, CSEL 56, p. 178, lignes 21-25. 13 Id., Ep. 130, 4, ibid., p. 179, lignes 4-7. 14 Id., Ep. 130, 7, ibid., p. 184-185; voir PCBE, Afrique, p. 552-553. 15 AUGUSTINUS, Ep. 130, 30, CSEL 44, p. 76, lignes 4-8. 16 Id., Ep. 188, 1, CSEL 57, p. 119-120. 17 HIERONYMUS, Ep. 130, 5, ibid., p. 179, lignes 15-18. 18 Id., Ep. 130, 5, ibid., p. 180, lignes 14-21. 19 Id., Ep. 130, 6, ibid., p. 180-181; Ep. 130, 7, ibid., p. 182, lignes 20-24.

IVLIANA

1171

6

20 AUGUSTINUS , Ep. 150, CSEL 44, p. 380-382; POSSIDIUS CALAM ., Operum S. Augustini Elenchus, dans Miscellanea Agostiniana, 2, X5, 47, p. 184. 21 INNOCENTIUS, Ep. 15, PL 20, 518 B-519 A. 22 AUGUSTINUS, De bono uiduitatis 1, 1, CSEL 41, p. 305-306. 23 Id., De bono uiduitatis 23, 29, ibid., p. 342. 24 PELAGIUS, Ep. ad Demetriadem, 1, PL 30, 16. 25 HIERONYMUS, Ep. 130, 1-20, CSEL 56, p. 175-201. 26 Id., Ep. 130, 6, ibid., p. 182, lignes 6-7. 27 Id., Ep. 130, 6, ibid., p. 181, lignes 8-12; AUGUSTINUS, Ep. 188, 1, CSEL 57, p. 119-120. 28 AUGUSTINUS, Ep. 188, 14, ibid., p. 130; PELAGIUS, Ep. ad Demetriadem, 1-30, PL 30, 15-45; OROSIUS, Liber Apol., 29, CSEL 5, p. 652 : copie de l’Epistula ad Demetriadem identifiée dès 415; voir PELAGIVS 1. 29 AUGUSTINUS, De bono uiduitatis 14, 18, CSEL 41, p. 324-325. 30 Id., De bono uiduitatis 17, 21 et 18, 22, ibid., p. 328-332. 31 Id., De bono uiduitatis 14, 18, ibid., p. 324-325. 32 Id., De bono uiduitatis 23, 29, ibid., p. 342-343. 33 Id., Ep. 188, 1, CSEL 57, p. 119, lignes 10-15. 34 Id., Ep. 188, 2, ibid., p. 120, lignes 25-26 et p. 121, lignes 1-2; Ep. 188, 3, p. 121, lignes 3-9 : propos de la lettre de I. rapportés par Augustin. 35 Id., Ep. 188, 1-14, ibid., p. 119-130.

IVLIANA

4

(. . . avant 418/419) primaria femina,

issue d’une famille de notables, est la mère de Julien d’Éclane et donc l’épouse de Memor, évêque campanien de siège non mentionné – plus vraisemblablement d’Aeclanum que de Capua; I. a aussi deux filles, sœurs de Iulianus, que ce dernier essaie de gagner à ses opinions1. Elle meurt avant 418/419 puisqu’Augustin se félicite que les parents de Iulianus soient morts avant de voir leur fils devenir hérétique 2. MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 7, ACO I, 5, p. 9; voir IVLIANVS 9. 2 AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 68, CSEL 85, p. 74, lignes 45-47. 1

IV[liana]

5

(Ve s.) [a]ncilla Dei,

connue par son épitaphe mutilée provenant de S. Lorenzo à Florence1. 1

CIL XI, 1725.

IVLIANA

6

(Ve/VIe s.) pr(esbyte)ra?,

connue par une épitaphe sûrement chrétienne, aujourd’hui perdue, provenant de Mirabella Eclano (Avellino; = Aeclanum), morte à 54 ans, déposée un 25

1172

IVLIANA

7

décembre1; elle est peut-être la femme d’un prêtre ou celle d’un praepositus (gardien d’une basilique cémétériale) 2. 1 2

CIL IX, 1393. La lecture pr(ae)p(osit)a est retenue dans les ICI VIII, 69.

IVLIANA

7

(. . . mars 559 . . .) Deo consecrata,

vierge consacrée, fait profession dans un monastère situé, d’après le contexte, dans le diocèse de Capoue1 (Capua = S. Maria Capua Vetere; Caserta). I. est détournée de ses vœux et enlevée par un Seuerus qui s’engage ensuite par serment auprès du pape Pélage Ier à la conduire à Rome – comme I. elle-même, désireuse de se séparer de lui, en manifeste le souhait – mais qui ne tient pas sa promesse 2. Comme l’atteste une lettre pontificale de mars 559, I. doit être très certainement identifiée à la vierge consacrée qui, après avoir manqué à ses vœux, se réfugie dans l’asile de l’église de Capoue, en proclamant sa volonté de retourner à la vie monastique, et que l’évêque de Capoue, Priscus, livre à son ravisseur, comme le lui reproche, à la même date, le pape en envoyant le diacre Menantius pour le suspendre de sa charge jusqu’à ce qu’il ait réparé son méfait et pour le menacer d’excommunication 3. PELAGIUS I, Ep. 48, Gassò et Batlle, p. 129 (Jaffé 1008). Voir note 3; voir SEVERVS 22. 3 PELAGIUS I, Ep. 49, Gassò et Batlle, p. 130-131 (Jaffé 970); voir PRISCVS 5.

1

2

IVLIANA

8

(. . . juin 591 . . .) abbatissa, ancilla Dei,

abbesse du monastère sarde de saint Vitus, fondé par Vitula, porte plainte auprès du pape Grégoire contre Donatus, officialis de Theodorus, dux Sardiniae, en l’accusant de détenir une terre appartenant à sa communauté et de refuser de se présenter au tribunal. Elle obtient l’intervention de Grégoire qui, par une lettre datée de juin 591, enjoint au dux Theodorus de contraindre l’officialis à se soumettre à un arbitrage1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 46, MGH Ep. I, p. 72 = CC 140, p. 60 (Jaffé 1116); voir DONATVS 9; THEODORVS 18.

IVLIANA

9

(. . . juillet 594 . . .)

juive de Campanie (d’après le contexte), fille de Iusta, se convertit au christianisme avec son frère Redemptus et sa sœur Fortuna. Pour échapper à la misère, elle doit, comme ces derniers, recevoir une rente annuelle en solidi que le pape Grégoire, en juillet 594, donne ordre au sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, de verser à partir de septembre 5941. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 31, MGH Ep. I, p. 267 = CC 140, p. 251 (Jaffé 1303); voir IVSTA 2; REDEMPTVS 13.

IVLIANVS

1173

2 bis

** IVLIANA clarissime, épouse du clarissime Amantius, mère de Germanus évêque de Capua (S. Maria Capua Vetere; Caserta); selon la Vita de cet évêque composée avant 873/874, à la mort de son mari, elle est invitée par son fils à consacrer son veuvage et à mener une vie ascétique1. 1

Vita Germani, 1, AASS Oct. XIII, p. 363-364 (BHL 3465).

IVLIANVS 1

(IIIe/IVe s.) presbyter,

prêtre romain enterré au cimetière de Calliste1. 1

ICVR, NS, 4, 9944.

IVLIANVS

2

(. . . 343 . . .) episcopus,

évêque du siège non mentionné (un Occidental; peut-être un Italien), est vraisemblablement présent au concile de Sardique (434) convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome; bien que ne figurant pas dans les listes des souscripteurs aux sentences du concile, il souscrit au 3e rang la lettre adressée par Athanase à l’issue du concile aux Églises et aux clercs de Maréote (Égypte) pour les encourager dans leur résistance à l’arianisme, leur confirmer l’innocence d’Athanase, la déposition de ses accusateurs et souligner enfin l’illégitimité et l’indignité de Gregorios d’Alexandrie1. 1 ATHANASIUS, Ad easdem apud Mareotam eccl. ep., dans THEODOSIUS loge, 13, Turner I, 2, 3, p. 660.

IVLIANVS

2 bis

DIAC.,

Syl-

(. . . entre 361 et 364 – avant 402)

Parentinae1 urbis episcopus (Parentium = Porecˇ ; Croatie), séjourne à Jérusalem dans le monastère de Filippus, sous le règne de Julien (361-364) : après que, incités par ce dernier, les païens de Sébaste ont brûlé les ornements de Jean-Baptiste et que les moines de son monastère, venus en pèlerinage au tombeau du Précurseur, ont recueilli les restes calcinés et les ont rapportés à Jérusalem, I. est chargé par le «Père» Filippus, dont il est le diaconus, de porter les reliques à Athanase d’Alexandrie 2. I. devient par la suite évêque de Parentium et il meurt avant 402, date à laquelle Rufin l’évoque au passé dans son Histoire Ecclésiastique 3. 1

La variante Palaestinae urbis episcopus, donnée par un ms. et adoptée par la PL 21,

1174

IVLIANVS

3

536, est une correction érudite malencontreuse, écartée par Th. Mommsen dans son édition de Rufin. 2 RUFINUS, HE 2, 28, GCS 9, 2, p. 1033-1034; sur le sens de diaconus, voir E. Honigmann, Rivista di storia della Chiesa in Italia, 3, 1949, p. 1-8. 3 Id., HE II, 28, ibid., p. 1034.

IVLIANVS

3

(. . . octobre 366 . . .) praefectus annonae1,

avec le préfet de la Ville Viuentius, envoie, en octobre 366, en exil les partisans d’Vrsinus, après l’élection concurrente et la consécration de Damase au siège de Rome. De même que Viuentius, I. est accusé par les ursiniens d’avoir été soudoyé par Damase 2. 1 2

Gesta inter Liberium, 6, Coll. Auel. 1, CSEL 35, 1, p. 3. Voir PLRE 1, p. 472, Iulianus 16; voir VRSINVS 1.

IVLIANVS

4

(. . . 375 . . .) diaconus Aquileiae1 (= Aquileia; Udine),

diacre d’Aquilée, exerce auprès de la sœur de Jérôme le rôle d’un père spirituel; il confirme la vocation de cette dernière, un moment vacillante 2 ; I., en informant Jérôme de ce succès, se plaint de son silence 3, et reçoit une réponse de son correspondant, qui lui annonce le retour d’Heliodorus, venu en Syrie, après avoir songé à se retirer au désert, d’où il est reparti pour sa patrie (avant 375) 4. HIERONYMUS, Ep. 6, 1, CSEL 54, p. 24. Cf. id., Ep. 7, 4, ibid., p. 29; id., Ep. 6, 2, ibid., p. 25. 3 Id., Ep. 6, 1, ibid., p. 24; id., Ep. 6, 2, ibid., p. 25. 4 Id., Ep. 6, 2, ibid., p. 25; voir HELIODORVS 2.

1

2

IVLIANVS

5

(. . . été 394 . . .)

envoyé par Paulin de Nole (Nola = Cimitile; Napoli) à Carthage pour une ` son retour, il est porteur d’une lettre (perdue) adressée par raison inconnue. A Alypius, évêque de Thagaste, à Paulin1, lettre à laquelle ce dernier répond avant l’hiver 394/395 2. 1 2

PAULINUS NOL., Ep. 3, 1, CSEL 29, p. 13; voir PCBE, Afrique, p. 56, ALYPIVS. Voir PAVLINVS 1.

IVLIANVS

6

(IVe s.) ep(isco)p(us)

connu par une inscription funéraire (aujourd’hui perdue) trouvée dans l’abbaye d’Aieta, voisine du site antique de Blanda Iulia (près Tortora; Cosenza), est

IVLIANVS

1175

9

probablement évêque de cette cité; il meurt à 50 ans, 3 mois et 2 jours, selon l’épitaphe dédiée par son épouse Feliciane et ses enfants1. 1

CIL X, 458, add., p. 964 = ICI V, 52.

IVLIANVS

7

(IVe/Ve s.) [presbyter?] tituli. . . ,

prêtre ou clerc d’une église titulaire romaine, dédicant, pour la sépulture d’une [...]fera, sacra [uirgo], d’une inscription mutilée du cimetière des saints Marcellin et Pierre1. 1

ICVR, NS 6, 16320.

IVL[ianus?]

8

(IVe/Ve s.)

donateur connu par une inscription de pavement relevée à Concordia (Venezia; = Iulia Concordia), dans une basilique de la fin du IVe ou du début du Ve siècle; contribue avec Eunon[. . .?] au paiement de la mosaïque1. 1

G. FOGOLARI, Atti III Congres. naz. di Arch. Crist., Trieste, 1974, p. 281.

IVLIANVS

9

(. . . 408 – avant le 16 mars 455) episcopus Eclanensis1 (Aeclanum = Mirabella – Eclano;

Avellino), né en Apulie 2, fils de l’évêque campanien Memor 3 et de Iuliana, dame de l’élite locale 4, avec ses deux sœurs 5, appartient très vraisemblablement à une famille aristocratique qui est, en tout cas, liée à Augustin d’Hippone et à Paulin de Nole 6. Esprit vif, I. acquiert, selon Gennade, une solide formation littéraire en latin et en grec (graeca et latina scholasticus) 7. I. – à une date inconnue – devient lecteur et épouse Titia, une jeune clarissime fille d’Aemilius de Bénévent 8, mariage auquel assistent Therasia et Paulin de Nole qui compose un épithalame pour la circonstance 9. En 408, I. est diacre10, lorsque son père reçoit, en réponse à sa demande, une lettre d’Augustin lui envoyant le sixième livre de son De musica et invitant I., pour lequel Augustin manifeste une affectueuse sympathie, à venir le voir à Hippone11. De fait, I. se rend en Afrique, à Carthage, où il fait connaissance d’Honoratus le manichéen12. De retour en Italie, I. est consacré évêque par le pape Innocent, donc avant le 12 mars 41713. Il est alors, selon Gennade, connu pour sa science des Saintes Écritures14, mais il ne s’engage pas dans les débats doctrinaux, puisqu’il affirme par la suite n’avoir écrit, pendant toute cette époque, aucun ouvrage sur les problèmes de la grâce ni sur quelqu’autre sujet théologique15. I. ne prend pas publiquement position en faveur de Pélage et de Caelestius à l’époque de leur condamnation par le pape Innocent (janvier 417), ce qui ` permet à Marius Mercator de dire que I. a condamné Pélage et Caelestius16. A

1176

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la même époque, I. a perdu ses parents puisque, selon Augustin, ceux-ci sont morts avant que I. ne devienne hérétique17. Il n’est pas impossible que I., entre mars et septembre 417, fasse partie de ceux qui, dans l’entourage de Paulin de Nole, proclament leur attachement aux thèmes pélagiens, affirmant que l’homme peut, par les seules forces de sa volonté, parvenir à être sans péché et qui seraient prêts à abandonner Pélage, si celui-ci se rétractait18. I. a alors la charge de surveiller l’éducation de ses deux sœurs : selon Marius Mercator, qui l’accuse de laxisme, il ne peut empêcher l’une d’elles de prendre de grandes libertés avec la morale et d’invoquer les théories de son frère pour couper court à ses reproches19. C’est très vraisemblablement durant cette période que I. distribue ses biens en aumônes pour soulager les pauvres à l’époque d’une famine et qu’il gagne par sa générosité beaucoup de sympathie pour sa personne et pour ses idées auprès des notables et des clercs 20. En tout cas, après la mort du pape Innocent (12 mars 417) et très certainement avant le rescrit d’Honorius pris à Ravenne le 30 avril 418 21, I. prend publiquement position à Rome où se trouve Marius Mercator, contre la doctrine du péché originel, en soutenant que Dieu étant bon, il ne peut être l’auteur du mal 22 ; I. est, dès cette époque (418), dénoncé, en même temps que Pélage et Caelestius, par Jérôme 23. De fait, I. gagne de nombreux partisans aux idées de Pélage 24 en soutenant les thèses (capitula) sur le péché originel défendues par Caelestius 25. I. tombe sous le coup du rescrit d’Honorius pris à Ravenne le 30 avril 418 et de l’édit du préfet du prétoire Palladius notifiant ce rescrit impérial 26 et menaçant les partisans de Pélage et de Caelestius de déportation et d’exil. I. est même condamné par le pape Zosime 27, ce qui fait dire à Marius Mercator que I. a été condamné, avec Pélage et Caelestius, essentiellement sur les capitula de Adam (sur le péché originel) dans un synode présidé par le pape, soit au moment (avant septembre 418) où le pape Zosime promulgue par une epistula tractoria, imposée à la signature des évêques, la condamnation de Pélage et de Caelestius, soit dans un second temps, à l’occasion d’un autre synode présidé aussi par Zosime 28 ; en effet, I. se fait le porteparole des évêques qui refusent de signer l’epistula tractoria de Zosime 29. I. entreprend alors une démarche à Ravenne auprès du comes Valerius, avant l’hiver 418/419 (puisque cette requête est citée dans le premier livre du De nuptiis et concupiscentia d’Augustin) 30 ; I. lui écrit une lettre, aujourd’hui perdue (mais dont on connaît deux extraits mentionnés par Augustin) : I. réclame des juges compétents afin que les décrets puissent être corrigés 31 et accuse Augustin de dénigrer le mariage et d’en faire l’œuvre du diable 32. I. n’obtient (comme il le reconnaît amèrement) aucun succès puisque le comes Valerius écarte ses suppliques 33. Parallèlement, I. envoie aussi (avant le 26 décembre 418) deux lettres au pape Zosime 34, dont l’une est partiellement citée par Marius Mercator sous le nom d’epistula ad sedem apostolicam – une lettre circulant à travers toute l’Italie avant de parvenir au pape et suscitant de nombreuses sympathies 35. Dans cette lettre, I., d’après les fragments réunis par Marius Mercator, semble admettre des thèses contraires aux thèmes défendus par les capitula, puisqu’il accepte les idées suivantes : – «tous les hommes sont morts par Adam et revivront par la résurrection du Christ 36 »; – «par un homme la mort, par un homme la résurrection des morts» 37 ; – «le péché d’Adam lèse tout le genre humain» 38 ; – «les enfants qui naissent aujourd’hui ne sont pas, en tout, dans le même état qu’Adam avant la faute» 39 ; – «Adam aurait pu atteindre l’immortalité, s’il n’avait pas péché» 40. I., en fait, interprète dans un sens pélagien ces thèses, comme le montre

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ultérieurement Marius Mercator qui n’hésite pas à mettre I. en contradiction avec lui-même, en l’accusant de nier d’abord que le péché est entré dans le monde par un homme et de l’accepter ensuite; en fait, I. continue à refuser un péché originel, en acceptant l’idée d’un péché par imitation dont les hommes sont responsables, parce qu’ils imitent de leur libre volonté le péché d’Adam 41. Dans la seconde lettre, qu’il convient vraisemblablement d’identifier avec le Libellus fidei 42 (appelé à tort Manifeste d’Aquilée), I., avec ses partisans, réclame la convocation d’un synode plénier 43, rappelant, en citant l’exemple de Jean Chrysostome, que l’on ne condamne pas les absents 44, expliquant qu’il refuse avec ses partisans de souscrire à la Tractoria de Zosime 45 et rejetant certaines thèses indûment attribuées aux pélagiens : I., avec ses partisans, fait l’éloge de la grâce 46, de la nature humaine créée bonne par Dieu 47 ; il affirme que toute l’humanité est frappée de mort par l’intermédiaire d’Adam 48 et que le baptême est nécessaire à tous, grands et petits 49. Avant la mort du pape Zosime (décembre 418), I. est déposé de son siège; avec ses partisans, il tombe sous le coup des lois impériales chassant d’Italie les sectateurs de Pélage et de Caelestius 50 ; en particulier, il tombe sous le coup du décret envoyé par Constance au préfet de la Ville Volusianus, menaçant les complices de Caelestius de la peine capitale 51. Pour protester contre cette déposition, I. et ses dix-huit partisans rédigent une lettre adressée à Rufus de Thessalonique 52 durant l’hiver 418-419, sans qu’il soit possible de déterminer si cette lettre précède ou suit la mort du pape Zosime (26 décembre 418), une lettre, en tout cas, antérieure à l’été 419, puisqu’elle est transmise en Afrique, à destination d’Augustin, par Alypius évêque de Thagaste, qui l’a reçue du pape Boniface Ier, lors de son voyage à Rome en 419 53. Dans cette lettre aujourd’hui perdue, connue par la réfutation qu’en fait Augustin 54, I. et ses partisans accusent leurs adversaires de nier le libre arbitre et d’être traducianistes 55 ; ils font l’éloge de la créature 56, du mariage 57, de la loi 58, du libre arbitre 59 et des saints 60 ; ils dénoncent la prévarication du clergé romain 61, affirmant que l’on a, selon eux, extorqué les signatures des évêques sans réunir de concile 62. Alors qu’il est encore en Italie, I. tombe sur le premier livre du De nuptiis et concupiscentia adressé par Augustin au comes Valerius à Ravenne 63. Il y répond en quatre livres dédiés à l’un de ses partisans, Turbantius 64 (Ad Turbantium), écrits certainement après la mort de Zosime, puisqu’il y fait allusion à la scission du clergé romain partagé entre Bonifatius et Eulalius 65 et avant l’été 419, puisque des extraits de cet ouvrage (chartula) 66 sont communiqués en Afrique, à cette date, grâce à Alypius 67. Dans cet ouvrage connu seulement par les citations de ses adversaires, dont certains (tel Augustin au moment où il rédige le second livre du De nuptiis), n’en avaient sous les yeux que des extraits, I. rappelle que Pélage et Caelestius sont les confesseurs du libre arbitre et du Dieu créateur contre les manichéens 68 ; il rejette l’appellation de noui haeretici que leur attribue Augustin 69 ; il refuse la théorie du péché originel qu’il juge manichéenne, en se référant à Basile de Césarée et à Jean Chrysostome 70. Tout en admettant le baptême des nouveaux – nés, I. rejette le péché de naissance 71. Il soutient : – que le désir charnel des parents n’est pas mauvais 72 ; – que la concupiscence ne peut subsister après le baptême 73 ; – que si le mariage est un bien, les enfants doivent être innocents 74. Il fait l’éloge de l’amour conjugal 75, affirme que même les païens peuvent être vertueux 76 et il proteste contre ceux qui voudraient imposer comme un idéal supérieur la continence absolue dans le mariage 77. Il dénonce enfin les condamnations portées contre Pélage et ses partisans, réclamant un episcopale iudicium avec des juges impartiaux 78, qualifie Zosime de prévaricateur et voit

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dans la scission du clergé romain une punition divine 79. D’après Marius Mercator, I., dans cet ouvrage, prend nettement position en faveur de Caelestius (condiscipulus Caelestii) en soutenant ses thèses, notamment sur le péché originel et sur le baptême des petits enfants 80. Bien que I. ne l’ait pas reconnu sienne 81, il est très certainement l’auteur d’une lettre aux Romains 82, postérieure à l’Ad Turbantium puisqu’elle y fait référence 83, mais datée aussi de 419, puisqu’elle précède le départ de Rome d’Alypius 84. Dans cette lettre perdue, connue par la réfutation qu’en donne Augustin dans le Contra duas epistulas Pelagianorum 85, I. traite à nouveau de la grâce et du libre arbitre, accusant Augustin de manichéisme 86. Il insiste sur l’excellence du mariage chrétien, accusant Augustin de prétendre qu’il n’est pas d’institution divine mais diabolique (dans le commerce des époux) 87 ; I. affirme que le libre arbitre se trouve en nous par nature et que le péché d’Adam n’a pu le faire périr 88 ; il soutient que chacun a le pouvoir de sa propre volonté pour faire le bien ou le mal 89, que la grâce de Dieu est nécessaire à tous, grands et petits, et il anathématise qui prétend que l’enfant né de deux fidèles baptisés n’a pas besoin du sacrement 90 ; I. réclame la révision du jugement porté contre les pélagiens 91 en refusant d’entrer dans la communion des prévaricateurs 92. I. d’ailleurs reste sous le coup des lois impériales et des sanc` cette époque, avant tions ecclésiastiques maintenues sous le pape Boniface 93. A 420/42194, I. essuie la réfutation d’Augustin qui, dans le deuxième livre de De nuptiis et concupiscentia composé à partir d’extraits (chartula) de l’Ad Turbantium, l’accuse de défigurer sa doctrine du péché originel, du mariage, du baptême des enfants et du rôle de la grâce du Christ dans le Salut 95. I. a alors quitté l’Italie sans que l’on puisse fixer avec certitude la date de son départ. I. se trouve en Orient 96 avec ses partisans, lorsque lui est transmis, depuis Constantinople, par son ami Florus 97, le deuxième livre du De nuptiis et concupiscentia d’Augustin (parvenu à Ravenne lors du second voyage d’Alypius en 420/421) 98. I. répond à ce deuxième livre du De nuptiis et concupiscentia par les huit livres de l’Ad Florum 99 qu’il compose à la demande de son ami Florus, en Cilicie, auprès de Théodore de Mopsueste100. A fortiori, I. n’est plus en Italie lorsqu’en 421/422, Augustin réfute l’Ad Turbantium (qui lui a été transmis par l’évêque Claudius) par le Contra Iulianum101 et que, de son propre aveu, l’évêque d’Hippone déclare ignorer où se trouve son adversaire102. I. ignore l’existence du Contra Iulianum lorsqu’il compose son Ad Florum103 : de même, il considère toujours comme l’un de ses partisans Turbantius dont la correctio est survenue sous le pontificat de Célestin, après septembre 422104. C’est donc au plus tôt à la fin de l’année 422 que I. compose les huit livres de l’Ad Florum (aujourd’hui perdus), mais dont six peuvent être reconstitués par la réfutation inachevée d’Augustin dans son Contra secundam responsionem Iuliani imperfectum opus105 et grâce à des citations données par le Commonitorium aduersus haeresim Pelagii et Caelestii uel etiam scripta Iuliani de Marius Mercator106. Sachant qu’Alypius a transmis des livres au pape Boniface107 (= Contra duas epistulas pelagianorum), I. dénonce Alypius comme un «laquais» d’Augustin, l’accusant d’être revenu pour acheter par de somptueux cadeaux la faveur des puissants à Ravenne108 et de jouer d’influences féminines (allusion au second voyage d’Alypius en Italie en 420/ 421)109 et lui faisant crime aussi de soulever les populations, à Rome et dans toute l’Italie, pour se débarrasser des pélagiens110. Dans cet ouvrage, I. réclame à nouveau des juges intègres111, mais il a peu d’espoir d’obtenir une audience, car il est convaincu que les manichéens utilisent pour se défendre les procédés les plus sordides112. I. fustige la malhonnêteté intellectuelle d’Augustin113,

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dénonçant les ruses de son esprit punique114, allant jusqu’à l’insulte115 et lui reprochant de n’avoir lu que des extraits de l’Ad Turbantium116. I. accuse à nouveau de manichéisme ceux qui soutiennent la transmission du péché originel117, en défendant son idée de péché par imitation118. I. s’appuie sur Ambroise de Milan, Grégoire de Nazianze, Basile de Césarée, pour affirmer l’innocence des petits enfants119, en utilisant les Écritures pour montrer que Dieu n’impute point aux enfants les péchés des parents120. I. exalte la volonté de l’homme121 en reprochant à Augustin de faire peser sur l’innocent le crime ` Augustin qui est le négateur du libre arbitre123, I. d’un autre homme122. A oppose la tradition classique, notamment Cicéron, pour donner des définitions du libre arbitre et de l’homme raisonnable124 ; il refuse de croire que l’homme, parce qu’il a commis le péché, a perdu son libre arbitre125. I. rappelle enfin ses idées concernant le bien du mariage126, le naturel du désir sexuel, en accusant Augustin de condamner l’union des sexes dans le mariage127 et en prouvant qu’avant sa faute, l’homme avait la concupiscence de la chair et la concupiscence des yeux128 et en s’appuyant sur deux textes de Paul (Romains 1, 27) et de Matthieu 12, 33 pour illustrer son anthropologie129. Alors qu’il rédige l’Ad Florum, I. se trouve avec quelques partisans en Cilicie, auprès de Théodore de Mopsueste, qui lui accorde l’asile et dont il subit, selon Marius Mercator, l’influence130. C’est très vraisemblablement pendant ce séjour que I. traduit le commentaire de Théodore de Mopsueste sur les psaumes131, sans qu’il soit possible de déterminer si ce commentaire est postérieur à l’Ad Florum : en tout cas, I. le compose avant sa condamnation par un concile provincial réuni en Cilicie132, peut-être à l’époque où l’évêque de Constantinople Atticos chasse également les pélagiens de la capitale133. En Occident, à la même époque, I. est dénoncé par Alypius qui a découvert les huit livres de l’Ad Florum à Rome134, lors de son troisième voyage en Italie, sous le pontificat de Célestin135 (donc entre 422 et 432), très certainement avant 427, puisque Alypius envoie à Augustin, alors à Carthage, par l’intermédiaire du diacre Commilito, un Commonitorium et des ouvrages de Caelestius et de I.136 (allusion très vraisemblable aux cinq premiers livres de l’Ad Florum), en insistant pour que le destinataire les réfute sans attendre les trois autres qui ne sont toujours pas parvenus en Afrique en 427/428137. I. est alors toujours en Orient; avec ses compagnons, il gagne Constantinople où il se trouve en tout cas en 428, à l’avènement de Nestorius et où il est accueilli avec bienveillance par le nouvel évêque138 qui, malgré tout, contredit publiquement sa doctrine du péché originel139. I., avec Fabius, Orontius, Florus et d’autres évêques condamnés, fait, à plusieurs reprises, appel de sa condamnation auprès de l’empereur Théodose II et de Nestorius lui-même140, lequel intervient avant la fin de 429 auprès du pape Célestin dans plusieurs lettres dont deux sont conservées141 où il fait état des démarches des exilés, des polémiques suscitées par leur présence142 et où il sollicite une information à leur sujet143. Durant cette période, I. est mis en cause, avec ses partisans et avec Caelestius, au plus tard en 429, dans un Commonitorium super nomine Caelestii adressé à l’Église de Constantinople, à de nombreuses autorités religieuses ainsi qu’à l’empereur Théodose II144, dans lequel Marius Mercator dénonce I. et ses partisans condamnés par Zosime et les lois impériales145, mais l’invite à venir à résipiscence en se séparant de Pélage et de Caelestius146 ; à la suite de ce Commonitorium, I. et ses compagnons sont expulsés de Constantinople sur ordre de Théodose II, antérieurement à Caelestius, dont l’expulsion est opérée après sa dénonciation par Marius Mercator et avant le printemps 431147. Dans le même temps en Occident (après 426/427 et avant le 28 août 430)148, I. essuie d’Augustin la réfutation des huit livres de l’Ad Florum pré-

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sentée dans les six livres d’un ouvrage inachevé, Contra secundam responsionem Iuliani imperfectum opus149. En 431, au concile d’Éphèse, où cyrilliens150 et antiochiens151 s’accusent mutuellement de compter dans leurs rangs des partisans de Pélage et de Caelestius, I. est, ainsi que Pélage, Caelestius, Praesidius, Florus, Marcellianus et Orontius, explicitement condamné par le concile cyrillien qui déclare confirmer les sentences de déposition prononcées contre les pélagiens et les célestiens, sa déposition, et celle de ses compagnons étant notifiés, après le 17 juillet 431, par ce même concile cyrillien au pape Célestin152 ; I. doit peut-être être compté parmi les évêques excommuniés et déposés dans une epistula generalis, promulguée après cette date, où sont associés partisans de Nestorius et de Caelestius153. ` une date où la mort d’Augustin est connue en Orient154 – au plus tôt, A semble-t-il, en août 431, peut-être au moment de la controverse publique sur Théodore de Mopsueste (438)155 –, I. est pris à parti par Marius Mercator dans un second Commonitorium dirigé aussi contre Pélage et Caelestius : Commonitorium aduersus haeresim Pelagii et Caelestii uel etiam scripta Iuliani156. I. est dénoncé sur la base de l’Ad Turbantium et de l’Ad Florum157 dont Marius Mercator raille la prolixité158 ; il est réfuté sur un point essentiel de sa doctrine, lorsqu’il assure, dans son opposition à la théologie du péché originel, que la faute d’Adam n’a pas entraîné la mort des hommes159 ; I., dont Marius Mercator cite quelques extraits de l’Ad Turbantium160 et de l’Ad Florum161 et aussi ceux d’une lettre écrite à Zosime après l’été 418162, est présenté comme un disciple convaincu de Caelestius163. En 439, I. essaie de rentrer dans la communion de l’Église romaine mais n’y parvient pas, puisque, à l’initiative du diacre Léon, l’évêque de Rome Sixte III s’y oppose absolument164. I. est encore nommé par Quoduultdeus rappelant comment le pape Léon a détruit en même temps manichéens et pélagiens (en particulier l’intriguant I.), sans que l’on sache si le témoin évoque une nouvelle présence de I. en Campanie ou se réfère à l’entreprise de 439165. I. est l’auteur d’autres ouvrages dont la chronologie est difficile à déterminer : – l’Expositio Libri Iob166, destinée à étayer sa doctrine pélagienne, un livre dans lequel I. résume les versets en citant Polychronius et les auteurs antiochiens. – un commentaire sur les petits prophètes, Tractatus Prophetarum Osee, Iohel, Amos167 ; – un commentaire sur le Cantique des Cantiques (Commentarius in Canticum Canticorum)168 et le De bono constantiae169, ouvrages attribués par Bède à un Iulianus Celanensis episcopus a Campania170. I. meurt sous le règne de Valentinien III, donc avant le 16 mars 455171. MARIUS MERCATOR, Ep., Coll. Palat. 15, ACO I, 5, p. 23. AUGUSTINUS, C. secundam Iuliani responsionem imperf. opus, 6, 18, PL 45, 1542. 3 PAULINUS, Carm. 25, vers 201-202, CSEL 30, p. 244; AUGUSTINUS, Ep. 101, 4, CSEL 34, 2, p. 542-543; id., C. Iulianum, 1, 12, PL 44, 647; MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 7, ACO I, 5, p. 9, lignes 25-27. 4 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, ibid., p. 9, lignes 27-28; voir IVLIANA 4. 5 Id., Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, ibid., p. 9, ligne 33. 6 AUGUSTINUS, Ep. 101, 4, CSEL 34, 2, p. 542-543; pour Paulin, voir note 9. 7 GENNADIUS, De uir inl., 46, TU 14, 1, p. 78. 1

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8 PAULINUS, Carm. 25, adn. et vers 211, 225-226, CSEL 30, p. 238 et 245; voir AEMILIVS 1. 9 Id., Carm. 25, ibid., p. 238-245. 10 AUGUSTINUS, Ep. 101, 1, CSEL 34, 2, p. 539. 11 Id., Ep. 101, 4, ibid., p. 542-543; cf. id., C. Iulianum 1, 12, PL 44, 647. 12 Id., Imperf. opus, 5, 26, PL 45, 1464; voir PCBE, Afrique, p. 564, HONORATVS 4. 13 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelesti, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 68, ligne 30. 14 GENNADIUS, De uir. inl., 46, TU 14, 1, p. 78. 15 IULIANUS, Ad Florum 1, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 18, CSEL 85, p. 15. 16 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 68, lignes 32-33. 17 AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 68, CSEL 85, p. 74, lignes 45-47. 18 Cf. AUGUSTINUS et ALYPIUS, Ep. 186, 29 et 37, CSEL 57, p. 68 et 77. 19 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 7, ACO I, 5, p. 9, lignes 33-36. 20 GENNADIUS, De uir. inl., 46, TU 14, 1, p. 78. 21 Cf. HONORIUS AUG., Rescriptum, Coll. Quesnel. 14, PL 56, 492 C = Haenel, p. 238-239. 22 IULIANUS, Dicta in quadam disputatione publica, CC 88, p. 336, dans MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 13, ACO I, 5, p. 13, lignes 23-29. 23 HIERONYMUS, Ep. 152, CSEL 56, p. 364; voir PCBE, Afrique, p. 604, note 8, INNOCENTIVS 9. 24 PROSPER, Chronicon, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 467. 25 Cf. MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 6; voir pour Iulianus, id., Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 10 et 14, ibid., p. 10 et 11. 26 Voir note 21; PALLADIUS PRAEF. PRAET., Edictum, Coll. Quesnel. 15, PL 56, 492-493 = Haenel, p. 239. 27 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 14, ACO I, 5, p. 20, lignes 13-15; AUGUSTINUS, C. Iulianum 1, 13, PL 44, 648; id., Ep. 190, 22, CSEL 57, p. 157; ZOSIMUS, Ep. tractoria, dans AUGUSTINUS, Ep. 190, 23, CSEL 57, p. 59; id., Ep., dans CAELESTINUS, Ep. 21, 8, 9, PL 50, 534 A; id., Ep. tractoria, dans CAELESTINUS, Ep. 21, 8, 9, ibid., 533 A = dans PROSPER, C. Collatorem 5, 3, PL 51, 228 A. 28 Cf. MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66-67; Ch. Pietri, Roma Christiana, p. 944, note 1. 29 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 68, lignes 20-27. 30 AUGUSTINUS, De nuptiis et concupiscentia, 1, 1, CSEL 42, p. 211; voir VALERIVS 1. 31 IULIANUS, Ep. ad Valerium comitem, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1-10, CSEL 85, p. 10-11 = Fragm. 1, CC 88, p. 335. 32 AUGUSTINUS, De nuptiis et concupiscentia, 1, 1, 1-2, CSEL 42, p. 211-212 = Fragm. 2, CC 88, p. 335. 33 Voir note 31. 34 IULIANUS, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 18, CSEL 85, p. 15. 35 Id., Ep. ad Zosimum, dans MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 11, ACO I, 5, p. 11-12 = Fragm. 1-5, CC 88, p. 335-336 et Coll. Palat. 14, ibid., p. 19, lignes 14-15. 36 Id., Fragm. 1, CC 88, p. 335. 37 Id., Fragm. 2, ibid., p. 335. 38 Id., Fragm. 3, ibid., p. 335. 39 Id., Fragm. 4, ibid., p. 335.

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Id., Fragm. 5, ibid., p. 336. MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 12, ACO I, 5, p. 13, lignes 6-13. 42 IULIANUS, Libellus fidei, PL 48, 508-526; voir Ch. Pietri, Roma Christiana, p. 940-944. 43 Id., Libellus fidei, 4, 2, PL 48, 524 A. 44 Id., Libellus fidei, 4, 3, 7 et 10, ibid., 524 et 525. 45 Id., Libellus fidei, 4, 8, ibid., 525 B. 46 Id., Libellus fidei, 2, 1-2, ibid., 514 A-515 A et 3, 18, ibid., 522 A. 47 Id., Libellus fidei, 2, 3-5, ibid., 515 B. 48 Id., Libellus fidei, 3, 21, ibid., 523 A. 49 Id., Libellus fidei, 3, 19, ibid., 523 A. 50 Voir note 26; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 68, lignes 20-25; sur la mort du pape, Liber Pont., XLIII, 2, p. 225. 51 CONSTANTIUS PATRICIUS, Ep., Coll. Quesnel. 19, PL 56, 500 = Haenel, p. 241; voir VOLVSIANVS 1. 52 IULIANUS, Ep. ad Rufum, CC 88, p. 336-340. 53 Voir PCBE, Afrique, ALYPIVS, p. 63-64. 54 AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum libri 2, 3 et 4, CSEL 60, p. 460-570. 55 IULIANUS, Ep. ad Rufum, dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 2, 1, 1, CSEL 60, p. 460 = Fragm. 1, CC 88, p. 336-337. 56 IULIANUS, Ep. ad Rufum, dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 4, 2, 2, ibid., p. 521 = Fragm. 15-16-17 a-b, CC 88, p. 338. 57 Id., Ep. ad Rufum, dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 4, 2, 2, et 4, 5, 9, ibid., p. 521 et 529-530 = Fragm. 19, CC 88, p. 339. 58 Id., Ep. ad Rufum, dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 4, 2, et 4, 5, 10, ibid., p. 521 et 530-532 = Fragm. 20, CC 88, p. 339. 59 Id., Ep. ad Rufum, dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 2, 5, 10-11; 2, 19, 22 et 4, 2, 2, ibid., p. 469-472, p. 483 et 521 = Fragm. 13 et 21, 22, CC 88, p. 338-339. 60 Id., Ep. ad Rufum, dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 3, 5, 14, ibid., p. 501-503 = Fragm. 8, CC 88, p. 338. 61 Id., Ep. ad Rufum, dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 2, 3, 5; 2, 4, 8, ibid., p. 463 et 468 = Fragm. 2 a et b, CC 88, p. 337. 62 Id., Ep. ad Rufum, dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 4, 12, 34, ibid., p. 570 = Fragm. 28, CC 88, p. 340. 63 AUGUSTINUS, Imperf. opus, Praef., CSEL 85, p. 3; id., Retractationes, 2, 79, CSEL 36, p. 189-190. 64 IULIANUS, Ad Turbantium, CC 88, p. 340-396 – auquel on renvoie pour identifier les ouvrages qui ont conservé les fragments; en particulier, AUGUSTINUS, De nuptiis et concupiscentia 2; Contra Iulianum 2, 3, 4, 5 et 6; Imperf. opus, 1, 2, 3, 4 et 5; il faut ajouter MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 6, lignes 30-31; id., Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 10, ibid., p. 10, lignes 30 et 40 et p. 11, lignes 1-41; et Coll. Palat. 14, ibid., p. 14, lignes 17-21. On retiendra les références à l’ouvrage lui-même et à son auteur dans AUGUSTINUS, Ep. 10, 1, CSEL 88, p. 46, lignes 10-11; id., Retractationes, 2, 79 et 2, 88, CSEL 36, p. 190 et 200; cf. id., Ep. 207, CSEL 57, p. 341-342; id., C. Iulianum 1, 2, PL 44, 641-642; id., Imperf. opus, Praef. et 1, 2, CSEL 85, p. 3 et 7. 65 IULIANUS, Ad Turbantium, dans AUGUSTINUS, C. Iulianum, 6, 12, 38, PL 44, 842-843 = Fragm. 276, CC 88, p. 387; voir BONIFACIVS 3. 66 Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus 1, 16, CSEL 85, p. 14; sur cette Chartula : AUGUSTINUS, De nuptiis et concupiscentia, 2, 2, 2, CSEL 42, p. 254; id., Retractationes, 2, 79, CSEL 36, p. 200; id., Imperf. opus, Praef., et 1, 16-17 et 1, 73, CSEL 85, p. 3, p. 14-17 et p. 89. 40 41

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Voir PCBE, Afrique, Alypivs, p. 63-64, notes 170-173. IULIANUS, Ad Turbantium 1, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus 1, 73, CSEL 85, p. 89 = Fragm. 1, CC 88, p. 340. 69 Id., Ad Turbantium 1, dans AUGUSTINUS, C. Iulianum, 3, 1, 4, PL 44, 703 = Fragm. 10, CC 88, p. 342; Iulianus répond à AUGUSTINUS, De nuptiis et concupiscentia, 1, 1, 1, CSEL 42, p. 211. 70 Id., Ad Turbantium 4, dans AUGUSTINUS, C. Iulianum, 6, 69, PL 44, 865 = Fragm. 308-312, CC 88, p. 393-394. 71 Id., Ad Turbantium 1, dans AUGUSTINUS, C. Iulianum, 3, 8, PL 44, 705-706 = Fragm. 16, CC 88, p. 344-345; voir aussi Imperf. opus 1, 53, CSEL 85, p. 48 et 3, 149, p. 455; MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 14, ACO I, 5, p. 14, lignes 18-21. 72 Id., Ad Turbantium 1, dans AUGUSTINUS, C. Iulianum, 3, 12, 24 à 3, 21, 42, PL 44, 714-724 = Fragm. 33-63, CC 88, p. 349-356. 73 Id., Ad Turbantium 4, dans AUGUSTINUS, C. Iulianum, 6, 16, 49 et 17, 51, PL 44, 850 et 852 = Fragm. 292-293, CC 88, p. 389-390. 74 Id., Ad Turbantium 1, dans AUGUSTINUS, C. Iulianum, 3, 10, 20 et 3, 21, 46 à 25, 5, PL 44, 712 et 726-732 = Fragm. 25-32, CC 88, p. 346-347 et Fragm. 64-78, p. 356-360. 75 Id., Ad Turbantium 1, dans AUGUSTINUS, C. Iulianum, 3, 58, 65, PL 44, 732-736 = Fragm. 80-87, CC 88, p. 361-363. 76 Id., Ad Turbantium 2, dans AUGUSTINUS, C. Iulianum, 4, 2, 19 à 31, PL 44, 747-754 = Fragm. 100-114, CC 88, p. 364-366. 77 Id., Ad Turbantium 3, dans AUGUSTINUS, C. Iulianum, 5, 15, 54 à 16, 66, PL 44, 810-820 = Fragm. 215-233, CC 88, p. 381-388. 78 Id., Ad Turbantium 1, dans AUGUSTINUS, C. Iulianum, 2, 10, 34 et 3, 1, 2, PL 44, 697-700 et 701-702 = Fragm. 2, CC 88, p. 341. 79 Id., Ad Turbantium 4, dans AUGUSTINUS, C. Iulianum, 6, 12, 37 et 38, PL 44, 842-843 = Fragm. 275 et 276, CC 88, p. 387. 80 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 10, ACO I, 5, p. 10-11 et Coll. Palat. 14, ibid., p. 14. 81 IULIANUS, Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 18, CSEL 85, p. 15. 82 Id., Ep. ad Romanos, CC 88, p. 396-398, connue d’après AUGUSTINUS, De nuptiis et concupiscentia, 2, 1, 2, CSEL 42, p. 252; citée dans id., C. duas ep. Pelagianorum 1, 1, 3, CSEL 60, p. 424-425; cf. id., Imperf. opus, 1, 18, CSEL 85, p. 15. 83 Id., Ep. ad Romanos, dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 1, 9, 16, CSEL 60, p. 438-439 = Fragm. 2, CC 88, p. 396. 84 Voir PCBE, Afrique, p. 64, note 171, ALYPIVS. 85 AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 1, 1, 1 à 1, 24, 42, CSEL 60, p. 423-459. 86 IULIANUS, Ep. ad Romanos, dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 1, 2, 4, CSEL 60, p. 425 = Fragm. 1, CC 88, p. 396. 87 Id., Ep. ad Romanos, dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 1, 6, 11, CSEL 60, p. 431 = Fragm. 3, CC 88, p. 397; voir aussi Fragm. 5 et 9, ibid. 88 Id., Ep. ad Romanos, dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 1, 15, 29, CSEL 60, p. 447-448 = Fragm. 8, CC 88, p. 397. 89 Id., Ep. ad Romanos, dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 1, 18, 36, CSEL 60, p. 452-453 = Fragm. 11, CC 88, p. 397. 90 Id., Ep. ad Romanos, dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 1, 22, 40, CSEL 60, p. 457-458 = Fragm. 13, CC 88, p. 398. 91 Id., Ep. ad Romanos, dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 1, 24, 42, CSEL 60, p. 457-458 = Fragm. 15, CC 88, p. 398. 92 Id., Ep. ad Romanos, dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 1, 15, 29, CSEL 60, p. 447-448 = Fragm. 8, CC 88, p. 397. 93 PROSPER, C. Collatorem, 21, 1, PL 51, 271 A. 67 68

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Voir PCBE, Afrique, p. 64, note 175, ALYPIVS. AUGUSTINUS, De nuptis et concupiscentia, 2, CSEL 42, p. 254-315. 96 MARIUS MERCATOR, Ep., Coll. Palat. 15, ACO I, 5, p. 23, lignes 24-25. 97 IULIANUS, Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 2, CSEL 85, p. 6 et 3; 166, ibid., p. 469-470; voir FLORVS 4. 98 Voir note 94. 99 IULIANUS, Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, Praef., 1, 2; 1, 34, CSEL 85, p. 4, 6 et p. 25, lignes 7-9; et 4, 5, PL 45, 1341; AUGUSTINUS, Ep. 224, 2, CSEL 57, p. 452; MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 6, ligne 32. 100 MARIUS MERCATOR, Ep., Coll. Palat. 15, ACO I, 5, p. 23, lignes 25-29; et aussi ibid., 13, p. 19, lignes 26-27. 101 AUGUSTINUS, Retractationes, 2, 62, CSEL 36, p. 200; id., C. Iulianum, PL 44, 640-874. 102 Id., C. Iulianum 2, 8, 34, PL 44, 697. 103 Id., dans AUGUSTINUS, Imperf. opus 1, 34; 1, 64; 1, 67; 1, 71; 2, 35, CSEL 85, p. 25, 61, 66, 81, 187-188. 104 Id., dans AUGUSTINUS, Imperf. opus 1, 1, CSEL 85, p. 5, et 4, 30, PL 45, 1353; cf. AUGUSTINUS, Ep. 10, CSEL 88, p. 46, ligne 11. 105 AUGUSTINUS, Imperf. opus, livres 1-3, CSEL 85, p. 3-506; livres 4-6, PL 45, 13571607. 106 IULIANUS, Ad Florum, 1, 112, dans MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 4, ACO I, 5, p. 7-8; id., Ad Florum, 2, 17, dans MARIUS MERCATOR, Coll. Palat. 5, ibid., p. 8; id., Ad Florum 2, 58, 59 et 62, dans MARIUS MERCATOR, Coll. Palat. 7, 8 et 9, ibid., p. 8-10. 107 IULIANUS, Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 85 et 1, 94, CSEL 85, p. 97 et 106. 108 Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 7; 1, 42; 3, 35, CSEL 85, p. 9, 30 et 374-375; voir note 11. 109 Voir PCBE, Afrique, p. 64, ALYPIVS. 110 Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 3, 35, CSEL 85, p. 374-375. 111 Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 2, 1, ibid., p. 164. 112 Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 74, ibid., p. 90, lignes 13-18. 113 Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 24, ibid., p. 21. 114 Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 48; 1, 72; 3, 75, ibid., p. 37, 72, 85 et 405. 115 Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 16; 1, 68; 3, 78, ibid., p. 13, 73 et 405; et 4, 56, PL 45, 1372. 116 Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 16; 1, 17; 1, 64; 1, 71; 1, 73, ibid., p. 13-14, 60-61, 81, 89; 4, 93 et 4, 104, PL 45, 1393-1399. 117 Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 1; 1, 19; 1, 24; 1, 49; 1, 52; 1, 64; 1, 73; 1, 85; 1, 96-98; 1, 120-121; 1, 123-125; 2, 9; 2, 31; 2, 110; 2, 113; 3, 123-124; 3, 165-166; 3, 170 à 208, ibid., p. 5, 15-16, 21, 41, 45-48, 60-62, 87-89, 97-98, 111-116, 136-137, 138, 169, 184-185, 242, 244, 440, 469, 471-506 et 4, 45, PL 45, 1371-1372. 118 Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 1; 2, 53; 2, 57; 2, 75; 2, 147; 3, 39; 3, 66, 67, ibid., p. 5, 201-202, 205, 218, 269-270, 301-382, 401-402; id., Ad Florum, 2, 58, 59, 62, dans MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 7, 8 et 9, ACO I, 5, p. 7, 9, 10. 119 Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 52-54, CSEL 85, p. 45-51. 120 Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 3, 15; 3, 18; 3, 33; cf. 3, 62; 3, 84; ibid., p. 359, 361, 371-372, 400 et 407. 121 Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 46-47; 1, 60; 1, 72; 1, 81-82; 1, 84; 3, 102-103, ibid., p. 33-57, 84, 95, 97, 423-440. 94 95

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Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 48, ibid., p. 36-38. Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 3, 214, ibid., p. 505. 124 Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 78-79, ibid., p. 93-94. 125 Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 94; 1, 96, CSEL 85, p. 107-109, 110-111; et 6, 12-13, PL 45, 1522-1524. 126 Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 11, ibid., p. 11 et 4, 5; 4, 6; 4, 9-10; 4, 18; 4, 38; 4, 43; 4, 47; 4, 120; 4, 128 et 5, 15; 5, 17, PL 45, 1340, 1343, 1344, 1346, 1358, 1368, 1377, 1413, 1423, 1446-1447, 1450. 127 Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 22; 1, 62; 1, 65-66; 1, 68, CSEL, 85, p. 18-19, 58, 63-64, 72-73 et 4, 55-56; 4, 115, PL 45, 1371-1372, 1409. 128 Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 4, 26; 4, 123; PL 45, 1351-1352 et 1419. 129 Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 5, 17-25, PL 45, 1450-1464. 130 MARIUS MERCATOR, Ep., Coll. Palat. 15, ACO I, 5, p. 23. 131 IULIANUS, Theodori Mopsuesteni expositionis in Psalmos, 1-150, CC 88 A, p. 1-397. 132 MARIUS MERCATOR, Ep. Coll. Palat. 15, ACO I, 5, p. 23, lignes 33-34. 133 CAELESTINUS, Ep. 13, 1, Coll. Veron. 2, ACO I, 2, p. 7, lignes 4-6 (Jaffé 374). 134 Cf. AUGUSTINUS, Ep. 224, 2, CSEL 57, p. 452, lignes 9-14. 135 Cf. id., Ep. 10, 1, CSEL 88, p. 46, lignes 11-12. 136 Voir CAELESTIVS, note 243 et supra note 135. 137 Voir PCBE, Afrique, Alypivs, p. 64, note 179. 138 MARIUS MERCATOR, introduction à NESTORIUS, Sermones, Coll. Palat. 30, ACO I, 5, p. 60, notamment lignes 8-9. 139 Id., introduction à NESTORIUS, Sermones, Coll. Palat. 30, ibid., p. 60, lignes 16-17. 140 NESTORIUS, Ep. 1, ad Caelestinum papam, 1, Coll. Veron. 3, ACO I, 2, p. 12, ligne 22; voir FABIVS 1. 141 Id., Ep. 1, ad Caelestinum papam, 1, Coll. Veron. 3, ibid., p. 12, ligne 22; id., Ep. 2, 1 et 3, ad Caelestinum papam, Coll. Veron. 4, ibid., p. 14-15. 142 Voir note 141; id., Ep. 2, ad Caelestinum papam, 1, Coll. Veron. 4, ibid., p. 14. 143 Voir note 141. 144 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 65, lignes 35-39 et p. 66-70. 145 Id., Commonitorium super nomine Caelesti, Coll. Palat. 36, ibid., p. 68, lignes 23-27. 146 Id., Coll. Palat. 36, ibid., p. 70. 147 Id., Coll. Palat. 36, ibid., p. 65, ligne 40 et p. 66, lignes 22-24. 148 Date de la mort d’Augustin. 149 Voir note 105. 150 Mandatum synodi cyrillianorum episcopis Cplim directis, 2, Coll. Vatic. 95, ACO I, 1, 3, p. 34, ligne 19 = Coll. Casin., pars prior 69, ACO I, 3, p. 174 = Coll. Winter. 11, ACO I, 5, p. 364; Ep. ad imperatores de Orientalibus 5, Coll. Vatic. 92, ACO I, 1, 3, p. 30 = Coll. Casin., pars prior 39, ACO I, 3, p. 111, ligne 15 = Coll. Veron. 21, ACO I, 2, p. 85, lignes 8-9; relatio synodi cyrillianorum ad imperatores, Coll. Vatic. 94, ACO I, 1, 3, p. 33, ligne 2 = Coll. Casin., pars prior 41, ACO I, 3, p. 113, ligne 20; Mandatum synodi cyrillianorum episcopis Cplim directis, Coll. Vatic. 95, ACO I, 1, 3, p. 39, ligne 14 = Coll. Casin., pars prior 60, ACO I, 3, p. 179, lignes 2-3 = Coll. Winter. 11, ACO I, 5, p. 364. 151 Mandatoriorum Orientalium ad Rufum, Coll. Vatic. 97, ACO I, 1, 3, p. 42, ligne 6. 152 Ep. synodi ad Caelestinum papam, 13, Coll. Vatic. 82, ACO I, 1, 3, p. 9 = Coll. Casin., pars prior 59, ACO I, 3, p. 173 = Coll. Veron. 22, ACO I, 2, p. 88; voir MARCELLIANVS 1; PRAESIDIVS 2. 153 Synodi ep. uniuersalis, 1 et 5, Coll. Vatic. 91, ACO I, 1, 3, p. 27-28 = Coll. Casin. pars sec. 311, ACO I, 4, p. 243. 154 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. 222

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IVLIANVS 10

Palat. 3, ACO I, 5, p. 6, lignes 28-29; id., Commitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 14, ibid., p. 22, ligne 43. 155 Voir THEODOSIUS AUG., Sacra directa per Iohannem comitem concilio, 1, Coll. Vatic. 93, ACO I, 1, 3, p. 31 = Coll. Casin., pars prior 40, ACO I, 3, p. 111, où Augustin d’Hippone est nommé 3e. 156 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 3-14, ACO I, 5, p. 5-23. 157 Id., Prol. 2 et 3, Coll. Palat. 3, ibid., p. 6 et 7; id., Coll. Palat. 14, ibid., p. 22, ligne 44. 158 Id., Prol. 3, Coll. Palat. 3, ibid., p. 6, lignes 34-35; id., Prol. 4, Coll. Palat. 3, ibid., p. 7, lignes 10-11; id., Coll. Palat. 14, ibid., p. 23. 159 Id., Prol. 4, Coll. Palat. 3, ibid., p. 7, lignes 3-6; id., Coll. Palat. 4, 6 et 8, ibid., p. 7-10. 160 Voir note 64. 161 Voir note 106. 162 Voir note 35. 163 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 10, ACO I, 5, p. 10, ligne 36; p. 11, lignes 4, 28-29 et 36; Coll. Palat. 14, ibid., p. 15, ligne 24. 164 PROSPER, Chron., ann. 439, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 477; voir LEO 7. 165 QUODUULTDEUS, Liber de promission. Dei, 6, 12, SC 101, p. 611 = Dimidium temporis, 6, 12, CC 40, p. 198. 166 IULIANUS, Expositio Libri Iob, CC 88, p. 3-109. 167 Id., Commentarius in prophetas minores = Tractatus prophetarum Osee, Iohel, Amos, CC 8, p. 115-329; in Osee, p. 117-226; in Iohel, p. 227-259; in Amos, p. 260-329. 168 Id., Commentarius in Canticum canticorum, dans BEDA, PL 91, 1068 = Fragm. 1-11, CC 88, p. 398-401. 169 Id., De bono constantiae, dans BEDA, PL 91, 1072 = Fragm. 1-5, CC 88, p. 401-402. 170 Id., De bono constantiae, dans BEDA, Fragm. 1, CC 88, p. 398, lignes 3-4. 171 GENNADIUS, De uir. inl., 46, TU 14, 1, p. 78.

IVLIANVS 10

(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 80e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque, et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. I. pourrait vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme attesté au 60e rang au concile de 495 4, avec l’un des deux prêtres I. mentionnés au concile de 499 5, ainsi qu’avec l’un des deux prêtres I., présents au 25e et au 28e rang au concile de novembre 502 6, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatres listes. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Voir IVLIANVS 12.

1

2

1187

IVLIANVS 12

Voir IVLIANVS 12 et IVLIANVS 15 attestés au concile de 499. Voir IVLIANVS 20 et IVLIANVS 21 attestés au 25e et au 28e rang au concile de novembre 502. 5 6

IVLIANVS 11

(. . . entre 492 et 496 . . .) episcopus Brundisii (Brundisium = Brindisi),

clerc de l’Église de Brindes, consacré à l’épiscopat, à la demande des électeurs, par le pape Gélase, est renvoyé par ce dernier dans son Église avec une lettre d’investiture adressée au clergé, à l’ordo et au peuple : I. reçoit, à cette occasion, instruction de respecter les règles canoniques pour l’ordination des clercs, en excluant les candidats bigames, digames, illettrés ou estropiés; il doit écarter également les étrangers et les pénitents. Il doit d’autre part, en veillant à l’intégrité du patrimoine ecclésiastique, partager les revenus de l’Église et les produits de la collecte en quatre parts, une pour lui-même, une autre pour les clercs, la troisième pour l’entretien des bâtiments (la quatrième, sous-entendue, étant destinée à l’assistance charitable). Enfin, I. a le devoir de faire respecter la discipline des jeûnes, en invitant prêtres et diacres à en surveiller l’exercice pour les trois temps des quatrième, septième et dixième mois et il doit conférer le baptême seulement à Pâques et à la Pentecôte, exception faite pour les urgences1. 1

GELASIUS, Ep. 16, Thiel, p. 380 (Jaffé 676).

IVLIANVS 12

(. . . entre 492 et 496-499 – 6 novembre 502? . . .) presbyter tituli Anastasie (S. Anastasia, Roma),

alumnus du pape Gélase, est instruit puis consacré à la prêtrise par celui-ci1, donc avant novembre 496. I. reçoit, peu après la mort du pontife, la dédicace d’un recueil de décrétales de Sirice à Anastase II, rassemblées par Denys le Petit, dans une lettre préface qui est un panégyrique de Gélase 2 et dont certains manuscrits mentionnent sa qualité de prêtre du titulus Anastasiae 3. Il faut très vraisemblablement l’identifier au prêtre Iulianus qui, mentionné sans indication d’église titulaire au 58e ou au 65e rang des prêtres sur la liste de présence 4, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 5 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 6 pour établir, après des troubles récents 7, un règlement des élections pontificales 8. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Anastasie au 61e rang 9, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues10. Comme le prêtre homonyme attesté à ce même concile11, I. pourrait vraisemblablement être identifié avec l’un des deux prêtres de ce nom présents au 25e et au 28e rang au concile de novembre 50212, avec le prêtre I. mentionné au 60e rang au concile de 49513, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. 1

DIONYSIUS EXIGUUS, Praef., 3, 3, CC 85, p. 45.

1188

IVLIANVS 13

Id., Praef., 3, ibid., p. 45-47; voir DIONYSIVS 4. Leçon retenue par Maassen, p. 963. 4 Acta syn. rom., 1, 2, MGH aa 12, p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645; voir ANASTASIVS 6 appartenant lui-aussi au titulus Anastasiae et attesté à ce même concile. 5 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 6 Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 1, 3, ibid., p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 8 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 414 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 653. 9 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 10 Voir IVLIANVS 15. 11 Voir IVLIANVS 20 et IVLIANVS 21. 12 Voir IVLIANVS 14. 2 3

IVLIANVS 13

(. . . entre 492 et 496 . . .) diaconus ecclesiae beati martyris Eleutherii episcopi,

diacre de l’ecclesia beati martyris Eleutherii episcopi, qui est une paroecia de la cité d’Histonium (= Vasto; Chieti), est le canditat présenté par le clergé de cette dernière cité au pape Gélase pour remplacer le prêtre défunt de l’église St-Éleuthère. I. est agréé par le pape, sous réserve d’une enquête confiée à l’évêque Caelestinus (probablement le titulaire du siège de Vibo Valentia), chargé, en qualité de visiteur, de le consacrer à la prêtrise, mais non à l’épiscopat et, sous la même condition, de lui adjoindre le diacre Felicissimus1. 1 GELASIUS, Fragm. 5, Thiel, p. 485 (Jaffé 677); voir CAELESTINVS 3; FELICISSIMVS 6.

IVLIANVS 14

(. . . 487?-495-499? – 6 novembre 502? . . .) presbyter,

prêtre, romain, est mentionné au 60e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2 et qui convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 3, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 4. I. pourrait vraisemblablement être identifié avec l’un des deux prêtres de ce nom attestés au concile de 499 5, avec l’un des deux prêtres I., présents au 25e et au 28e rang au concile de novembre 502 6, ainsi qu’avec le prêtre I. mentionné au 80e rang au concile de 487 7, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 475; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 53e.

IVLIANVS 16

1189

2 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 3 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 4 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 5 Voir IVLIANVS 12 et IVLIANVS 15. 6 Voir IVLIANVS 20 et IVLIANVS 21. 7 Voir IVLIANVS 10.

IVLIANVS 15

(. . . 487?-495?-499 – 6 novembre 502? . . .) presbyter,

prêtre romain, mentionné, sans indication d’église titulaire, au 58e ou au 65e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3 pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Mais il ne souscrit pas le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 6. Comme l’homonyme presbyter tituli Anastasie attesté à ce même concile 7, I. pourrait vraisemblablement être identifié avec l’un des deux prêtres de ce nom présents au 25e et au 28e rang au concile de novembre 502 8, avec le prêtre I. mentionné au 60e rang au concile de 495 9, ainsi qu’avec le prêtre I. présent au 80e rang au concile de 48710, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre les quatre listes. 1

Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 55e

ou 62e. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMAEp. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 7 Voir IVLIANVS 12. 8 Voir IVLIANVS 20 et IVLIANVS 21. 9 Voir IVLIANVS 14. 10 Voir IVLIANVS 10. 2

CHUS,

IVLIANVS 16

(Ve s.)

avec Acricia, sans doute son épouse, contribue, pour cinq-cents pieds, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve siècle, au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 338, n. 15.

1190

[I]VLIANVS 17

[I]VLIANVS 17

(Ve s.)

avec [I]ulius, [S]oriciana et les siens, contribue, pour deux-cents pieds, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve siècle, au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 339, n. 16; voir IVLIVS 4.

IVLIANVS 18

(fin Ve/VIe s.?) episcopus in ecclesia Laudensi (Laus Pompeia = Lodi),

mentionné par une chronique du XIIe siècle, qui recopie son épitaphe mutilée (le nom de I. avait déjà disparu); selon celle-ci, il aurait siégé 18 ans, 9 mois, et 10 jours, et serait mort à 80 ans, un 23 septembre d’une année coïncidant avec une 13e indiction1. Il est enseveli dans l’oratoire Ste-Croix, une annexe de S. Pietro de Lodi. Il ne peut être le prédécesseur de Bassianus (attesté en 381) comme le croit l’auteur de la chronique 2. Il est vraisemblablement l’un des successeurs de Ticianus, enseveli, après son décès en 476, dans le même sanctuaire, donc un évêque de la fin du Ve siècle ou du VIe siècle 3. 1 A. CARETTA, Il «Liber» del giudice Alberto e la «Chronica» di Anselmo da Vairano, Arch. stor. Lodigiano, 1965, p. 72-73. 2 Id., ibid., p. 7-8; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Lombardia, 2, 2, p. 161-165; ˙ Lanzoni, Diocesi, p. 995-996; voir J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 304-305. ˙ 3 Voir TICIANVS 1.

IVLIANVS 19

(après 501 – après 534) dia[conus],

diacre connu par une inscription mutilée retrouvée à Pavie (Ticinum), à l’église de S. Pietro in coelo aureo; âgé de 33 ans, il meurt une année d’un postconsulat de Paulinus Iunior, donc après 5341. 1

E. STEVENSON, NBAC, 2, 1986, p. 144; Suppl. It., n.s. 9, 1992, n. 79.

IVLIANVS

20

(. . . 487?-495?-499? – 6 novembre 502 . . .) presbyter,

prêtre romain, mentionné au 25e rang sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 2 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 3, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application

IVLIANVS

1191

23

de cette loi à toutes les Églises provinciales 4. Il souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque 5. Comme le prêtre homonyme attesté à ce même concile 6, I. pourrait vraisemblablement être identifié avec l’un des deux prêtres de ce nom mentionnés au concile de 499 7, avec le prêtre I. présent au 60e rang au concile de 495 8, ainsi qu’avec le prêtre I. présent au 80e rang au concile de 487 9, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 12e. Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 3 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 4 Acta syn. rom., 3, 3-18, MGH aa 12, p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 5 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 6 Voir IVLIANVS 21. 7 Voir IVLIANVS 15 et IVLIANVS 12. 8 Voir IVLIANVS 14. 9 Voir IVLIANVS 10. 1

2

IVLIANVS

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(. . . 487?-495?-499? – 6 novembre 502 . . .) presbyter,

prêtre romain, mentionné au 28e rang sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 2. I. présente les mêmes problèmes d’identification que le précédent Iulianus 3. Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 18e. Voir IVLIANVS 20. 3 Voir IVLIANVS 20, notes 7-9.

1

2

IVLIANVS

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(. . . 507/511 . . .)

laïc chrétien, victime des violences exercées contre sa femme et contre ses biens par les hommes d’Aurigenes, un évêque (goth?), que Théodoric fait réprimander en l’invitant à punir les coupables1. 1

CASSIODORUS, Variae 3, 14, MGH aa 12, p. 87 = CC 96, p. 108.

IVLIANVS

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(. . . 505-509 . . .) uir illustris, comes patrimonii1,

apparenté au diacre milanais Ennodius, sollicite de son parent une lettre de recommandation auprès de Faustus Niger dans un procès antérieur à 505 2.

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IVLIANVS

24

Resté en correspondance avec Ennodius pendant la période où il exerce la fonction de comes patrimonii 3, il lui confie, peut-être à cette même époque, l’instruction d’une affaire qui met en cause le regiae domus conductor, Bauto, et reçoit une lettre d’Ennodius qui lui rend compte de son enquête 4. Voir PLRE 2, p. 640, Iulianus 24. ENNODIUS, Ep. 3, 20, MGH aa 7, p. 116; voir FAVSTVS 4. 3 Id., Ep. 4, 7, ibid., p. 133; Ep. 4, 20, ibid., p. 144. 4 Id., Ep. 7, 1, ibid., p. 231.

1

2

IVLIANVS

24

(. . . entre 526 et 530 . . .) acolithus,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; I. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi, de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; I. est mentionné au 18e rang des clercs (1er des acolytes) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

IVLIANVS1 25

(. . . avant 531/532-549 . . .) argentarius, uir honestus,

est souvent désigné avec l’adjonction à son nom du terme argentarius 2, qui, cependant, puisqu’il est parfois omis dans les documents contemporains 3 ou précédé par le titre de uir honestus 4, ne peut être son cognomen et représente une appellation tirée de sa profession, probablement celle d’un banquier privé plutôt que d’un fonctionnaire des finances impériales ou d’un trésorier de l’Église de Ravenne. Sur mandat de l’évêque ravennate Ecclesius (521/523-531/532), I. entreprend de construire à Ravenne et de décorer une basilique dédiée au bienheureux martyr Vitalis (= S. Vitale), ainsi que le précisent les deux inscriptions relevées dans l’édifice et commentées par A. Agnellus, l’une sur la façade, le désignant seulement comme Iulianus 5, l’autre dans le portique (ardica) précédant cette dernière 6 et comme le confirme une troisième inscription conservée ` l’intérieur du sanctuaire, I. fait inciser, sur le revêtement sur un reliquaire 7. A de marbre de l’abside et sur plusieurs impostes surmontant des chapiteaux, son monogramme en caractères latins et, une fois, en lettres grecques 8. Selon Andreas Agnellus, qui dit tenir ce renseignement d’un elogium (un panégy-

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rique de I. écrit peu après sa mort dont le manuscrit était conservé dans les archives de l’église, plutôt qu’une inscription), I. engage, pour l’édification de St-Vital, une dépense de vingt-six mille sous d’or 9. Bien qu’il se voit attribuée par A. Agnellus la construction d’un autre sanctuaire mis en chantier et dédié par Ecclesius, la basilica sanctae et semper uirginis intermatae Mariae (= S. Maria Maggiore)10, I. ne semble pas participer à cette entreprise, puisque l’inscription de la dédicace conservée par le chroniqueur mentionne seulement Ecclesius11. Sur mandat de l’évêque Vrsicinus (531/2-535/6). I. entreprend de construire et de décorer à Classe une basilique dédiée à saint Apollinaire (= S. Apollinare in Classe), comme le précisent l’inscription de dédicace de la basilique relevée par A. Agnellus12 et une inscription commémorative destinée à la tombe d’Apollinaire, non mentionnée par l’auteur de Liber Pontificalis Rauennatis mais encore conservée13, et comme le rappelle le chroniqueur ravennate14. I. doit certainement être identifié avec le Iulianus argentarius qui, en 539, sert de témoin pour le contrat de vente, conservé par un papyrus, concernant la cession de vingt jugères d’un fundus concordiacus, sis dans le territoire de Faenza par l’honesta femina Taglio et ses enfants au uir strenuus Peregrinus pour une somme de cent dix sous d’or15. I. appose, au bas de l’acte, sa signature et écrit la formule testimoniale en grec – à la seule exception de son titre latin u(ir) h(onestus), inséré entre son nom et sa profession –, intervenant immédiatement après les deux fonctionnaires de la chancellerie (uiri strenui), le premier de trois personnages qualifiés de uir honestus16, un titre qui au VIe siècle est dépourvu de tout caractère officiel et est appliqué à des hommes riches. Il est ensuite nommé, toujours au même rang, dans la liste des témoins (nomina testium), où il est présenté comme [Iuli]anus argentarius, genere Iohannis pimentarii17, gendre d’un Iohannis, fabricant ou marchand de couleurs ou de parfums. I. doit certainement être identifié, ainsi que le fait A. Agnellus18, avec le Iulianus mentionné sans autre précision dans une inscription dédicatoire relevée par le chroniqueur, selon laquelle I. s’associe à Bacauda pour construire à Ravenne – dans le quartier ad Frigiselo précise A. Agnellus19 – une église élevée par eux, à la suite d’un vœu (et donc probablement sur un terrain privé), en l’honneur de l’archange Michel (= S. Michele in Africisco), et dont la dedicatio (vœu solennel du fondateur) est faite, toujours selon l’inscription, le 7 mai 545 20, vigile de l’anniversaire de l’apparition de l’archange sur le mont Gargano, probablement durant la période de vacance du siège épiscopal, entre la mort de Victor (vraisemblablement le 15 février 545) et la consécration de Maximianus à Patras (14 octobre 546). I. entretient avec Bacauda des liens dont la nature demeure inconnue, en dépit de la tradition, tardive semble-t-il (ut asserunt quidam), rapportée par A. Agnellus, selon laquelle Bacauda serait le gendre de I. 21. I. doit attendre l’entrée de Maximianus à Ravenne (au plus tôt à l’extrême fin de 546 ou au début de 547), pour que les sanctuaires élevés par lui – dont deux (St-Vital et St-Michel) sont certainement achevés avant cette date – soient consacrés selon les rites liturgiques (consecratio) 22 : au témoignage d’A. Agnellus, I. obtient que Maximianus procède à la consécration du sanctuaire élevé par Bacauda et par lui-même en l’honneur de saint Michel 23, à une date qui, s’il faut croire une inscription tardive que l’on pouvait lire dans l’église jusqu’en 1799, serait le 7 mai 547 24. Toujours en 547, au témoignage de l’inscription figurant dans l’ardica de St-Vital, un XIII [kal] d’un mois qui a été omis dans sa copie par A. Agnellus et qui, pour coïncider avec un dimanche (jour de consécration à Ravenne), pourrait être le 20 janvier, le 17

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février ou le 20 octobre, I. voit la basilique St-Vital consacrée par Maximianus 25 ; c’est peut-être lors de cette cérémonie que I. dépose dans le sanctuaire, où il se trouve encore, un reliquaire en marbre dont l’inscription appelle les prières des saints sur celui qui a construit la basilique 26. Enfin, en 549, le 9 mai, I. assiste à la consécration de St-Apollinaire in Classe – sans doute achevée depuis peu – opérée par Maximianus, au témoignage de deux inscriptions, déjà citées, celle qui constitue la dédicace de la basilique 27 et celle indiquant l’emplacement dans l’édifice du tombeau d’Apollinaire 28. En effet, selon cette dernière inscription, I., probablement au cours de la même cérémonie, préside, aux côtés de l’évêque, à la translation du sarcophage du martyr, déposé à l’intérieur de la basilique (in basilica) 29 et non dans l’ardica, ainsi que l’indique de façon erronée une glose tardive introduite dans la notice d’A. Agnellus relative à l’évêque Maurus (milieu VIIe siècle) et attribuant à ce dernier une translation depuis l’ardica dans le sanctuaire 30. Dans l’elogium composé après sa mort et partiellement cité par A. Agnellus, I., loué comme fundator de St-Vital, est dit sancta〈e〉 recordationis memoria〈e〉 31. I. ne doit probablement pas être identifié avec le Iulianus arg(entarius), enseveli à Rome, près de Ste-Agnès et qui, selon son épitaphe, décédé le 16 octobre 557, n’avait à cette date que quarante-cinq ans 32. Var. Ioyliano¥v. Voir les textes cités infra, pour lesquels l’absence du terme n’est pas signalé. 3 Voir notes 5 et 20. 4 Voir note 16. 5 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 61, A. Testi Rasponi, p. 172-173, lignes 166-175 = MGH srl, p. 321-322 = CIL XI, 292; mention de la construction, reprise à son compte par Agnellus, Liber Pont. Rauen., 57, A. Testi Rasponi, p. 162, lignes 4-5 = MGH srl, p. 318, lignes 7-8; et 59, A. Testi Rasponi, p. 167, lignes 26-27 = MGH srl, p. 318, lignes 29-30; voir ECCLESIVS 1. 6 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 77, A. Testi Rasponi, p. 198, lignes 156-159 = MGH srl, p. 330, lignes 18-22 = CIL XI, 288. 7 CIL XI, 289. 8 CIL XI, 290 b, c. 9 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 59, A. Testi Rasponi, p. 167, lignes 28-29 = MGH srl, p. 318, ligne 31 et p. 319, lignes 1-2. 10 Id., Liber Pont. Rauen., 57, A. Testi Rasponi, p. 166, lignes 28-29 = MGH srl, p. 318, lignes 20-22. 11 Cf. id., Liber Pont. Rauen., 57, A. Testi Rasponi, p. 166, lignes 11-16 = MGH srl, p. 318, lignes 14-19 = CIL XI, 284. 12 Cf. id., Liber Pont. Rauen., 77, A. Testi Rasponi, p. 198, lignes 153-155 = MGH srl, p. 330, lignes 15-19 = CIL XI, 294; voir VRSICINVS 3. 13 CIL XI, 295. 14 Cf. ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 63, A. Testi Rasponi, p. 178, lignes 21-22 = MGH srl, p. 322, lignes 26-27. 15 Pap. Lat. 30, Tjäder, p. 58-62 (= Marini 114). 16 Ibid., p. 60 et 62, lignes 92-97. 17 Ibid., p. 62, ligne 109. 18 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 77, A. Testi Rasponi, p. 196, lignes 135-136 = MGH srl, p. 329, ligne 29 et p. 330, lignes 1-2. 19 Voir note 18. 20 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 77, A. Testi Rasponi, p. 196, lignes 138-140 = MGH srl, p. 330, lignes 3-5 = CIL XI, 287; voir BACAVDA 2. 1

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21 Id., Liber Pont. Rauen., 77, A. Testi Rasponi, p. 196, ligne 141 = MGH srl, p. 330, ligne 6; voir MAXIMIANVS 2. 22 Id., Liber Pont. Rauen., 77, A. Testi Rasponi, p. 196, lignes 134-136 = MGH srl, p. 329, lignes 28-29 et p. 330, lignes 1-2. 23 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 77, A. Testi Rasponi, p. 196, lignes 135-136 = MGH srl, p. 339, ligne 29 et p. 330, lignes 1-2. 24 G. Bovini, Giuliano Argentario . . ., dans Felix Ravenna, 1970, p. 130. 25 Voir note 6; ou si on accepte les corrections proposées par A. Testi Rasponi, p. 198, n. 15, en 548, le 17 mai. 26 Voir note 7. 27 Voir note 12. 28 Voir note 13. 29 Voir note 13. 30 Cf. ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 114, MGH srl, p. 352. 31 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 59, A. Testi Rasponi, p. 167, lignes 28-29 = MGH srl, p. 318, ligne 31 et p. 319, ligne 1. 32 CIL VI, 9163.

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(. . . avant mars 537 . . .) praetorianus,

établi à Rome pendant le siège de Vitigès (commencé le 21 février 537), fabrique, avec l’avocat Marcus, de fausses lettres que le pape Silvère aurait adressées au roi des Goths Vitigès pour lui promettre de livrer Rome1, en ouvrant la porte Asinaria près du Latran. Il ne convainc pas Bélisaire qui le considère comme un faux témoin 2, tout en utilisant l’accusation contre Silvère, finalement déposé le 11 mars 537. 1 LIBERATUS, Breuiarium, 22, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 136; voir PLRE 3, p. 730, Iulianus 6; MARCVS 12. 2 Cf. Liber Pont., LX, 6, p. 292.

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(. . . 548-560 . . .)

episcopus ecclesiae Cingulanae ou episcopus Cingulanus (Cingulum = Cingoli; Macerata), se trouve à Constantinople auprès du pape Vigile, arrivé dans la capitale impériale le 25 janvier 547; il est en effet certainement l’évêque I., de siège non mentionné, qui est témoin des éloges décernés par le diacre romain Rusticus au Iudicatum1 – promulgué par le pape le 11 avril 548 2 pour condamner Théodore de Mopsueste (l’homme et l’oeuvre), des écrits de Théodoret de Cyr hostiles à Cyrillle d’Alexandrie et la lettre d’Ibas d’Édesse à Maris (les Trois Chapitres). Au lendemain de la célébration de la fête de Noël 549 – au cours de laquelle les diacres romains Rusticus et Sebastianus désavouent publiquement le pape 3 – I. est envoyé, avec l’évêque des Marses Iohannes, par Vigile sommer les deux clercs de reprendre leurs fonctions sous peine d’excommunication; avec Iohannes, il doit se contenter de rapporter au pape la réponse de Sebastianus affirmant son attachement au Iudicatum 4. Au cours du premier tri-

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mestre de 550, I. est de nouveau envoyé par le pape avec le même Iohannes, le diacre romain Sapatus, le patrice Cethegus et Cassiodore (Senator), auprès de Rusticus et de Sebastianus 5 pour les mettre en demeure de se soumettre sous peine d’une sentence canonique. Après le 18 mars 550 6 – date à laquelle Rusticus et Sebastianus, déjà excommuniés, sont menacés de déposition 7 et probablement avant le 15 août 550 – date à laquelle Vigile retire le Iudicatum 8 – I., en même temps que les évêques Iohannes des Marses, Zacchaeus de Squillace, les diacres romains Sapatus et Petrus, le primicerius notariorum Surgentius ainsi que les sous-diacres Seruusdei et Vincentius, est chargé de notifier à Rusticus et à Sebastianus 9, à leurs partisans, les clercs romains Iohannes, Gerontius, Seuerinus, Importunus, un autre Iohannes et Deusdedit10, ainsi qu’au moine africain Felix11, la sentence de déposition prononcée contre eux. I. participe à la réunion tenue à Constantinople, dans l’église St-Pierre in Hormisda, le 14 août 551, sous la présidence de pape Vigile12. I. est associé, au 13e rang13, avec dix évêques italiens et deux évêques africains, à la sentence prononcée par le pape contre Theodoros Ascidas, évêque de Césarée de Cappadoce, adversaire des Trois Chapitres, coupable d’avoir, en inspirant l’édit de Justinien daté de la mi-juillet, rompu l’accord confiant à une enquête conduite par le pape et à un concile, le soin de trancher, et interdisant entre temps toute référence à la querelle dans un document public. Après avoir repris la sentence contre Theodoros, déjà excommunié, et désormais déposé, il s’associe également à la condamnation complémentaire frappant Menas de Constantinople, ainsi qu’à celle des évêques ayant souscrit l’édit impérial, tous excommuniés jusqu’à résipiscence14. Il souscrit une sentence qui, en fait, n’est signifiée que six mois plus tard15. Toujours à Constantinople, I. souscrit, au 6e rang (au 4e des Italiens)16, le Constitutum de saepe dictis tribus capitulis17, adressé à Justinien le 14 mai 55318 par le pape Vigile, pressé par l’empereur de se prononcer sur la question des Trois Chapitres19 ; par cette signature, il s’associe à la prise de position du pape, qui, ayant refusé de siéger au concile œcuménique réuni depuis le 5 mai 553 pour débattre de cette question 20, – rappelle les récentes professions de foi des patriarches de Constantinople, Menas et Eutychios, des évêques Theodoros de Césarée de Cappadoce, Andreas d’Éphèse, Theodoros d’Antioche de Pisidie, Petros de Tarse, ainsi que celles d’Apollinaris d’Alexandrie, Domninos d’Antioche de Syrie et Helias de Thessalonique déclarant leur adhésion au Tome du pape Léon et leur communion avec Rome 21; – porte l’anathème – sans en nommer l’auteur – contre soixante propositions attribuées à Théodore de Mopsueste 22, mais interdit – en évoquant l’autorité des Pères – de condamner la mémoire de ce dernier, mort dans la communion de l’Église 23 ; – dénonce, en s’appuyant sur les actes du concile de Chalcédoine (451), les attaques portées contre Théodoret de Cyr, rappelle que ce dernier a été reçu dans la communion de Rome et dans celle du concile, tout en précisant qu’il condamne les propositions qui auraient pu lui être attribuées 24, dont cinq sont solennellement anathématisées 25 ; – interdit – en citant les procès-verbaux du concile de Chalcédoine – de modifier le jugement prononcé par ce concile, en présence des légats romains, sur la personne et la lettre d’Ibas d’Édesse, reconnues orthodoxes 26 ; – interdit de porter atteinte à l’autorité du concile de Chalcédoine, en citant la promulgation que le pape Léon a faite de ses actes et l’adhésion répétée du pape Simplicius à ses sentences 27 et déclare qu’il a lui-même manifesté la plus grande vénération pour le synode 28 ;

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– interdit à tous ceux qui appartiennent aux ordines et à tous ceux qui ont un rang dans l’Église de manifester, verbalement ou par écrit, dans l’enseignement ou dans la prédication, des critiques, ou de rouvrir le débat sur le Constitutum et déclare nul et non avenu, ex auctoritate sedis apostolicae, tout ce qui, fait, dit ou écrit, pourrait entrer en contradiction avec l’acte présent 29. Revenu en Italie, I. est le destinataire de deux lettres du pape Pélage Ier, l’une du 29 avril 560, accusant réception par l’argentarius romain Anastasius de cinq cents solidi d’or, au titre des redevances du patrimoine ecclésiastique du Picenum dont I. a la charge 30, l’autre, vraisemblablement postérieure, lui rappelant les conseils qui lui ont déjà été donnés pour une bonne utilisation des ouvriers dans les domaines de ce même patrimoine 31. 1 VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 3, ACO IV, 1, p. 189 (Jaffé 927); voir RVSTICVS 11. 2 Voir id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 3, ibid., p. 189, ligne 27. 3 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 11, ibid., p. 192; voir SEBASTIANVS 11. 4 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 12, ibid., p. 192; voir IOHANNES 36. 5 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 18, ibid., p. 193; voir CETHEGVS 1. 6 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 5, ibid., p. 196 (Jaffé 924). 7 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 3, ibid., p. 196, ligne 7. 8 Id., Iuramentum, ibid., p. 198-199 (Jaffé 928). 9 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 21 et 24, ibid., p. 194; voir PETRVS 60; SERVVSDEI 5; VINCENTIVS 7. 10 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 22, ibid., p. 194; voir IOHANNES 38 et 39; GERONTIVS 10; SEVERINVS 4; IMPORTVNVS; DEVSDEDIT 4. 11 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 23, ibid., p. 194. 12 VIGILIUS, Ep. 2, Vigiliusbriefe, E. Schwartz, p. 15 (Jaffé 930); id., Ep. 1, ibid., p. 2, ligne 22 (Jaffé 931); Ep. 3, ibid., p. 15 et 16. 13 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 14. 14 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 14-15; id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 15-18; cf. id., Ep. 1, Vigiliusbriefe, ibid., p. 2-3. 15 Id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 15, ligne 17 et p. 16, lignes 15-17. 16 VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 309, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 318 (Jaffé 935). 17 Id., Constitutum de tribus capitulis, 309, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 18 Id., Constitutum de tribus capitulis, 314, Coll. Auel. 83, ibid., p. 320. 19 Id., Constitutum de tribus capitulis, 24, Coll. Auel. 83, ibid., p. 235. 20 Gesta 2 et 4 action. conc. Constantinopol. (553), ACO IV, 3, p. 25; Gesta 8 action. 2, ibid., p. 28, lignes 20-21. 21 VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 3-20, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 231-234. 22 Id., Constitutum de tribus capitulis, 29-202, Coll. Auel. 83, ibid., p. 237-286. 23 Id., Constitutum de tribus capitulis, 203-220, Coll. Auel. 83, ibid., p. 286-293. 24 Id., Constitutum de tribus capitulis, 221-227, Coll. Auel. 83, ibid., p. 283-295. 25 Id., Constitutum de tribus capitulis, 228-235, Coll. Auel. 83, ibid., p. 295-296. 26 Id., Constitutum de tribus capitulis, 236-285, Coll. Auel. 83, ibid., p. 296-311. 27 Id., Constitutum de tribus capitulis, 286-296, Coll. Auel. 83, ibid., p. 311-315. 28 Id., Constitutum de tribus capitulis, 297-305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 315-318. 29 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305-306, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 30 PELAGIUS I, Ep. 83, Gassò et Batlle, p. 203-204 (Jaffé 953); voir ANASTASIVS 13. 31 Id., Ep. 84, ibid., p. 205-206 (Jaffé 956).

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(. . . 25 février 575 . . .) u(ir) h(onestus), scribtor,

assesseur de Iohannes, écrivain public de Ravenne établi près de l’église StJean-Baptiste, rédige, sous la surveillance de ce dernier, le testament par lequel Manna, le 25 février 575, laisse ses biens à l’Église ravennate1. 1

Pap. Lat. 30, Tjäder, 28 et 35, p. 222 (= Marini 75); voir IOHANNES 61.

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(. . . entre 579 et 590 . . .) p(raepositus basilicae s.) P(etri) secundicerius,

est mentionné dans une inscription jadis gravée sur un côté d’un ambon de StPierre du Vatican et conservée dans la Sylloge Einsidlensis; I., en sa qualité de préposé en second pour la fabrique de St-Pierre, intervient pour exécuter des travaux, sur les ordres de Pélage II (Pelagius Iun(ior))1. 1

DE ROSSI, ICVR II, p. 21, n. 11 a.

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(. . . 586/587) secundus defensor ecclesiae Romae1,

défenseur de l’Église romaine, est lié d’amitié avec l’évêque Fortunatus de Todi dont il rapporte ensuite les miracles à Grégoire 2, alors qu’il est établi au monasterium s. Andreae ad Cliuum Scauri; rendant de fréquentes visites à ce dernier, il s’entretient avec lui du bien de l’âme et lui relate, en faisant état d’un récit entendu dans sa famille, la vision prémonitoire d’un solitaire de l’île de Lipari, annonçant la mort du roi Théodoric 3. Il meurt à Rome 4, sept ans avant la rédaction des Dialogues par Grégoire 5. GREGORIUS, Dial. IV, 31, 1, SC 265, p. 104, lignes 3-4. Id., Dial. I, 10, 1. SC 260, p. 92-94; voir FORTVNATVS 14. 3 Id., Dial. IV, 31, 1. SC 265, p. 104. 4 Voir note 2. 5 Voir note 3.

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(. . . avant 593/594)

defensor, puis évêque d’une Église de Sabine (Sabinensi ecclesiae postmodum in episcopum), défenseur de l’Église romaine, est envoyé en Valeria par un pape (de la première moitié du VIe siècle?) pour enquêter sur l’abbé Equitius (attesté après 510/511) et pour conduire à Rome ce laïc s’arrogeant le droit de prêcher. I., bien qu’il ait reçu instruction de traiter Equitius avec respect, est prêt à apostropher avec hauteur l’abbé que son serviteur, dépêché en avant-garde, a trouvé occupé aux travaux des champs. Mais dès qu’il rencontre le saint, il tombe, selon le

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récit de Grégoire, sous son ascendant. Il entend Equitius lui prédire que la convocation à Rome sera annulée, ce que confirme le lendemain une lettre pontificale apportée par un messager. De retour à Rome, I. apprend comment cette décision a été suggérée au pape par une vision lui reprochant de faire comparaître un homme de Dieu1. Par la suite, I. occupe le siège épiscopal d’une Église de Sabine1, probablement Cures Sabinorum, à une époque imprécise du VIe siècle, mais sûrement antérieure à 593/594, date à laquelle Grégoire l’évoque au passé dans ses Dialogues 2. 1 2

GREGORIUS, Dial. I, 4, 12-17, SC 260, p. 48-54; voir EQVITIVS 3. Id., Dial. I, 4, 12, p. 48, lignes 140-141.

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(. . . octobre 598 . . .) uir clarissimus maior,

majordome du magister militum Maurentius, doit, selon la requête adressée à ce dernier en octobre 598 par le pape Grégoire, procurer au pontife, de toute urgence, des sièges, puisque la commande passée au sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, n’a pas été encore exécutée1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 17, MGH Ep. II, p. 52 = CC 140 A, p. 577-578 (Jaffé 1541); voir PLRE 3, p. 738-739, Iulianus 24; voir MAVRENTIVS 2.

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(. . . mai 599 . . .)

conseiller de Callinicus, exarchus Italiae, intervient, selon l’hypothèse formulée par le pape Grégoire dans une lettre adressée à l’exarque en mai 599, pour inciter ce dernier à la clémence envers son maiordomus coupable, toujours d’après Grégoire, d’avoir livré contre argent aux schismatiques (partisans des Trois Chapitres) la pétition adressée à Callinicus par l’un des leurs, l’évêque Iohannes du Castellum quod Nouas dicitur qui, expulsé de son siège et remplacé par un autre prélat, s’était réfugié dans l’île de Caprea (Caorlè ou Capo d’Istria?) – appartenant jusqu’alors au Castellum – et qui demandait, avec les habitants de l’île, sa réintégration dans l’unité de l’Église; I. est en conséquence soupçonné par le pape d’être lui-même un schismatique1. I., qualifié de uir eloquentissimus, doit, ainsi que le conseille le pape à son correspondant, recevoir de Callinicus l’ordre de l’accompagner dans la prochaine visite que celui-ci compte faire à Rome, à l’occasion du natalicium Petri apostolorum principis (la fête du 29 juin plutôt que celle du 22 février), et, si l’exarque est empêché, de s’y rendre seul, de telle sorte qu’il soit mis à l’épreuve, placé devant le choix d’obéir et d’entrer en communion avec l’Église romaine ou de refuser et de se voir exclu du conseil de l’exarque 2. I. est peut-être l’un des deux personnages de l’entourage de l’exarque, accompagnant celui-ci à son arrivée en Italie, dont, dès le printemps 597, le uir magnificus de Constantinople Andreas conseille à Grégoire de se défier, ainsi que nous l’apprennent les remerciements adressés à ce sujet à Andreas par le pape qui se dit déjà prévenu par ailleurs de la malignité de ces deux individus 3. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 154, MGH Ep. II, p. 154, lignes 25-33 = Ep. 9, 155, CC 140 A, p. 711, lignes 19-29 (Jaffé 1680); voir IOHANNES 114.

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Id., Ep. 9, 154, ibid., p. 154, lignes 1-5 = CC 140 A, p. 711, lignes 33-38. Cf. id., Ep. 7, 26, MGH Ep. I, p. 472, lignes 10-13 = CC 140 A, p. 483, lignes 43-47 (Jaffé 1472). 2 3

IVLIANVS1 34

(. . . avant janvier 603 . . .)

Sicilien de haut rang (gloria uestra), construit à Catane un monastère plusieurs années avant janvier 603, date à laquelle le pape Grégoire lui reproche affectueusement d’avoir, par un sentiment de honte injustifiée, tu à son évêque et à lui-même qu’il manquait depuis longtemps des ressources nécessaires pour dispenser aux pauvres des aumônes; I. est informé que le pontife donne instruction au notarius Adrianus, recteur du patrimoine romain, de verser chaque année à son monastère une somme de dix solidi 2. Il faut peut-être identifier I. au dominus Iulianus mentionné par le pape en juin 603, aux côtés de l’évêque Iohannes de Syracuse et du recteur Adrianus, comme l’un des conseillers que le notarius Pantaleo peut consulter pour distribuer des compensations à des colons victimes des pratiques frauduleuses de conductores dans la région de Syracuse 3. 1 IVLINVS, selon la leçon de quelques manuscrits, retenue dans l’édition du MGH, mais abondonnée dans celle du CC; voir PLRE 3, p. 741, Iul(i)anus 38. 2 GREGORIUS, Ep. 13, 23, MGH Ep. II, p. 389 = Ep. 13, 21, CC 140 A, p. 1022 (Jaffé 1888); voir ADRIANVS 2. 3 Id., Ep. 13, 37, MGH Ep. II, p. 401 = Ep. 13, 35, CC 140 A, p. 1038 (Jaffé 1902); voir IOHANNES 89; PANTALEO 1.

** IVLIANVS évêque de Bologne, placé au 11e rang sur la liste épiscopale donnée par un manuscrit canonique du XIVe siècle1. Un autre évêque du même nom est placé au 2e rang 2. 1 2

Lanzoni, Diocesi, p. 788. Ibid., p. 789.

** IVLIANVS presbyter, prêtre connu par la uita Hilari, un texte qui suffit à attester l’existence du saint ermite, mais non l’historicité des péripéties du récit. I., de passage à Ravenne, aurait baptisé un notable de la cité, Olybrius, converti par l’ermite Hilarus, sa femme, ses fils Eunomius et Iobius, et les 90 personnes qui forment sa familia1. 1

Vita Hilari abbatis, 1, AASS Mai. III, p. 471-472 (BHL 3913); voir HILARVS 3.

1201

IVLIVS 1

** IVLIANVS presbyter, participe, avec l’évêque de Trente Vigilius, attesté entre 387 et 397, et les deux frères de ce dernier, Claudianus et Maugurius, à l’évangélisation de la vallée dite Randena (Val Rendana), s’il faut en croire la Passio Vigilii1 (IXe s. au plus tard). 1

Passio Vigilii, 6 et 7, AASS Iun. VII, p. 145 (BHL 8602-8604); voir VIGILIVS 1.

** IVLIANVS subdiaconus, sous-diacre romain, mentionné dans la Passio s. Donati, évêque d’Arezzo, qui aurait été martyrisé sous Julien l’Apostat, un texte qui suffit sans doute à attester l’existence historique de l’évêque, mais non l’historicité des péripéties du récit. I., témoin de la vie romaine du saint, aurait été éduqué à la doctrine divine en même temps que lui par Pimenius, prêtre du titulus Pastoris1. 1

B. MOMBRITIUS, Sanctuarium, I, p. 416 (BHL 2289); voir DONATVS 2.

IVLINVS

(. . . vers 600 . . .) u(ir) h(onestus), qui fuit adi(utor) q(uon)d(am) Marcatoris,

souscrit en qualité de témoin, à la demande de Sisiuera, l’acte par lequel cette dernière, vers 600, fait donation d’un terrain à l’Église de Ravenne1. 1

Pap. Lat. 20, Tjäder, 98 et 125, p. 350 et 352 (= Marini 93).

* IVLINVS

(. . . avant janvier 603 . . .) : voir IVLIANVS 34.

IVLIVS 1

(. . . 337-352 . . .)

Romain, fils d’un Rusticus, selon le témoignage du Liber Pontificalis (qui pour ce type de renseignements et pour cette époque ne donne aucune certitude), appartient peut-être au clergé de la Ville avant d’être évêque de Rome (337352)1. 1

Liber Pont., XXXVI, 1, p. 205.

1202

IVLIVS

IVLIVS

2

2

(IVe/Ve s.) mansonarius,

intendant de l’Église pour une grande basilique, vend une sépulture en agissant sur intervention d’un prêtre Marcianus, d’après une inscription de provenance romaine1. 1

ICVR, NS 1, 1987; voir MARCIANVS 3.

*IVLIVS FIDENTIVS

(Ve s.?)

: voir FIDENTIVS.

IVLIVS MARTYRIVS

(V/eVIe s.?)

uirgo : voir MARTYRIVS 5.

IVLIVS1 3

(. . . 448?-449 . . .) episcopus Puteolanus 2 (Puteoli = Pozzuoli; Napoli),

évêque de Pouzzoles, légat romain est envoyé, avec le prêtre Renatus du titulus de St-Clément et le diacre romain Hilarus, accompagné du notarius Dulcitius, pour représenter le pape Léon 3 au concile convoqué par Théodose II (le 30 mars 449) pour le 1er août 449, à Éphèse 4 et destiné à rétablir l’unité troublée par «diverses contestations» (en fait, bien que la lettre de convocation ne le précise pas, par l’appel d’Eutychès à Rome contre Flavien de Constantinople) 5. I., qui conduit la délégation 6, est accrédité, avec les légats Renatus et Hilarus, par des lettres de recommandation adressées par le pape, le 13 juin 449, à Théodose II 7, à l’Augusta Pulchérie 8, à Iulianos de Cos 9, aux prêtres Faustos et Martinos et aux autres archimandrites de Constantinople10 ainsi qu’au futur synode d’Éphèse11. I., avec les autres légats, est aussi porteur d’une lettre de Léon pour Flavien, également datée du 13 juin 449 (le Tome de Léon), lettre dans laquelle le pape fixe le vocabulaire de sa christologie, en proclamant les deux natures du Christ dans l’unité d’une seule personne, tout en condamnant les erreurs d’Eutychès12. I., avec ses compagnons, quitte l’Italie après le 20 juin13 et avant le 23 juillet14, ainsi que l’attestent deux lettres de Léon à Flavien. Renatus étant mort à Délos15, I. parvient, avec le diacre Hilarus et le notarius Dulcitius, à Éphèse, le 30 juillet, dix jours avant l’ouverture des débats, qui intervient le 8 août 44916. Avec ses compagnons, I. réside auprès de Flavien de Constantinople, comme le rappelle ultérieurement, en plein concile, Eutychès pour accuser les Romains de connivence avec ce dernier17. I., que les actes synodaux présentent comme le seul légat du pape, figure au 2e rang après Dioscoros d’Alexandrie sur la liste de présence, à la première session du concile réuni le 8 août 449 dans la basilique Ste-Marie d’Éphèse18. Dès l’ouverture des débats présidés par Dioscoros d’Alexandrie, après la lecture

IVLIVS

3

1203

de la lettre de convocation impériale, I. intervient le premier, suivi par Hilarus : il prend la parole en latin puisqu’il ignore le grec, l’évêque Florentios de Sardes traduisant toutes ses interventions19 ; I. rappelle que le pape a délégué, selon la coutume, ses légats au concile, pour remettre à l’assemblée la lettre pontificale adressée aux Pères conciliaires et en demander la lecture publique 20. Alors que Dioscoros s’efforce d’éviter la lecture de la lettre romaine, après une intervention de Thalassios de Césarée (Cappadoce) rappelant que l’empereur prescrit en priorité un débat sur la foi, I., toujours en latin, réclame brièvement à son tour une discussion de fond, conformément aux instructions de Théodose II 21. Dans le cours des débats que Dioscoros oriente pour proposer la lecture des actes synodaux de Constantinople condamnant Eutychès (novembre 448), I., appuyé par Hilarus, prend la parole pour réclamer l’audition de la lettre pontificale adressée au concile 22. Bien que sa proposition n’ait pas été adoptée (Dioscoros demandant la lecture des actes du concile de Constantinople avant celle de la lettre romaine), I. intervient à deux reprises pour confirmer la position du Siège apostolique : une première fois pour déclarer son accord avec le concile au sujet de l’intangibilité du Symbole de Nicée 23 ; une seconde fois, avec l’appui d’Hilarus, pour dire qu’il rejoint Dioscoros lorsque celui-ci propose de ne rien ajouter à la foi de Nicée confirmée par le premier concile d’Éphèse (431) et lorsqu’il réclame à ce propos un assentiment écrit 24. D’après les procès-verbaux de la séance, I. n’est plus mentionné, alors qu’Hilarus, toujours présent, refuse de souscrire la déposition de Flavien et celle d’Eusebios de Dorylée 25. Il a quitté le concile après en avoir été expulsé, selon le témoignage des Pères de Chalcédoine 26 que confirme Prosper d’Aquitaine 27. Suivant Liberatus de Carthage, il serait parti de lui-même, ne souffrant pas de siéger dans un concile qui dénie la prééminence de Rome et refuse la lecture du Tome du pape Léon ainsi que celle de la lettre écrite par ce dernier aux membres de l’assemblée 28. Selon les actes syriaques, le samedi 20 août, I. se trouve au martyrium StJean quand lui est adressée, à son ancienne demeure, une délégation du concile composée d’évêques et de clercs l’invitant, de même qu’Hilarus, à venir siéger le lundi 22 août, délégation que reçoit le notarius Dulcitius; le dimanche 21 août, I. fait signifier par ce dernier à cette même délégation revenue à la charge son refus sans appel de venir siéger, arguant que lui et ses compagnons n’ont été mandatés par le pape que pour régler l’affaire d’Eutychès 29. I. ne figure effectivement pas au nombre des membres présents à la séance du 22 août 30. I. est vraisemblablement revenu en Italie avant le 13 octobre 449 31, bien que le pape Léon ne mentionne, dans une lettre à Pulchérie, que l’arrivée à Rome de l’un de ses légats, Hilarus 32, tout en annonçant d’autre part à Théodose II le retour de la légation 33. Il n’est pas exclu d’identifier I. avec l’évêque Iulius (dont le siège n’est pas mentionné) qui, le 8 mars 448, est chargé par le pape Léon de surveiller l’exécution d’une sentence enjointe à l’évêque Dorus de Bénévent qui doit rétrograder au dernier rang du presbyterium les deux prêtres de l’Église locale qui se sont effacés devant la promotion illégitime d’Epicarpius et doit placer, au rang qui lui revient, le prêtre Paulus 34. Var. IVLIANOS; voir note 29. GELASIUS, Gesta de nomine Acacii, 6, Coll. Auel. 99, CSEL 35, 1, p. 442 et Appendix 5, CSEL 35, 2, p. 796; PROSPER, Chron., ann. 448, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 480. 3 LEO, Ep. 29, Coll. Grimanica 7, ACO II, 4, p. 9 (Jaffé 424); id., Ep. 30, Coll. Grimanica 8, 4, ibid., p. 11 (Jaffé 425); id., Ep. 33, Coll. Grimanica 12, ibid., p. 16 (Jaffé 427); 1

2

1204

IVLIVS

3

id., Ep. 34, Coll. Grimanica 13, ibid., (Jaffé 428); id., Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ACO II, 2, 1, p. 33 (Jaffé 423); EUAGRIUS, HE 1, 10, Bidez-Parmentier, p. 17; voir note 2; voir RENATVS 2; HILARVS 2; DVLCITIVS 3. 4 THEODOSIUS et VALENTINIANUS AUGG., Sacra, Gesta Ephesi II, dans Gesta 24 action. 1 conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 68-69 = ACO II, 3, 1, p. 43, ligne 15; Coll. Nouar. 10, ACO II, 2, 1, 42-43. 5 EUTYCHES, Libellus appellationis ad papam Leonem, Coll. Nouar. 6, ACO II, 2, 1, p. 33-34. 6 Il est toujours nommé au 1er rang : agens uicem, seruans uicem; uicarius Leonis; voir note 3. 7 LEO, Ep. 29, Coll. Grimanica 7, ACO II, 4, p. 9, lignes 25-27. 8 Id., Ep. 30, Coll. Grimanica 8, ibid., p. 11; cf. Ep. 31, 4, Coll. Grimanica 11, ibid., p. 14 (Jaffé 425). 9 Id., Ep. 34, Coll. Grimanica 13, ibid., p. 16, lignes 33-34. 10 Cf. id., Ep. 32, Coll. Grimanica 10, ibid., p. 12 (Jaffé 426). 11 Id., Ep. 33, Coll. Grimanica 12, ibid., p. 15-16. 12 Id., Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ACO II, 2, 1, p. 24-33. 13 Cf. id., Ep. 36, Coll. Grimanica 14, ACO II, 4, p. 17 (Jaffé 430). 14 Cf. id., Ep. 38, Coll. Grimanica 16, ibid., p. 18, lignes 6-7 (Jaffé 432). 15 GELASIUS, Gesta de nomine Acacii 6, Coll. Auel. 99, CSEL 35, 1, p. 442 et Appendix 5, CSEL 35, 2, p. 796. 16 FLAUIANUS CONSTANTINOPOL., Libellus appellationis Flauiani ad Leonem, Coll. Nouar. 11, ACO II, 2, 1, p. 77 lignes 20-29. 17 Gesta Ephesi II, dans Gesta 220 action. 1, conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 99 = ACO II, 3, 1, p. 77 = Gesta 54, Coll. Nouar. 10, ACO II, 2, 1, p. 51. 18 Gesta Ephesi II, dans Gesta 68 action. 1, conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 82 = ACO II, 3, 1, p. 52. 19 Voir notes 20; 21; 22; 23; 24. 20 Gesta Ephesi II, dans Gesta 82 action. 1, conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 82 = ACO II, 3, 1, p. 58 = Gesta 5, Coll. Nouar. 10, ACO II, 2, 1, p. 44. 21 Gesta Ephesi II, dans Gesta 117 action. 1, conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 86 = ACO II, 3, 1, p. 62 = Gesta 20, Coll. Nouar. 10, ACO II, 2, 1, p. 47. 22 Gesta Ephesi II, dans Gesta 218-219 action. 1, conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 99 = ACO II, 3, 1, p. 76-77 = Gesta 51-52, Coll. Nouar. 10, ACO II, 2, 1, p. 50. 23 Gesta Ephesi II, dans Gesta 227 action. 1, conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 101 = ACO II, 3, 1, p. 78 = Gesta 59, Coll. Nouar. 10, ACO II, 2, 1, p. 51. 24 Gesta Ephesi II, dans Gesta 952 action. 1, conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 190 = dans Gesta 955 action. 1, ACO II, 3, 1, p. 237. 25 Cf. Gesta Ephesi II, dans Gesta 964 action. 1, conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 191 = dans Gesta 967 action. 1, ACO II, 3, 1, p. 238 = Gesta 404, Coll. Nouar. 10, ACO II, 2, 1, p. 76. 26 Cf. Gesta 69 action. 1 conc. Chalcedon., ACO II, 1, 1, p. 77 = ACO II, 3, 1, p. 52. 27 PROSPER, Chron., ann. 448, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 480. 28 Cf. LIBERATUS, Breuiarium, 12, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 117, lignes 21-25. 29 Akten der Ephesenischen Synode vom Jahre 449, Syrisch, dans Abhandl. Gesell. Wissen., Göttingen 15, 1, Flemming, p. 11-13 (syriaque - traduction allemande). Il s’agit de Iulius de Pouzzoles (var. IVLIANOS) et non de IVLIANOS de Cos puisque le texte mentionne les légats envoyés de Rome par le pape. 30 Akten der Ephesenischen Synode, ibid., p. 7-9. 31 Cf. LIBERATUS, Breuiarium, 12, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 118. 32 Cf. LEO, Ep. 45, Coll. Grimanica 23, ACO II, 4, p. 24, lignes 4-5 (Jaffé 439). 33 Cf. id., Ep. 43, Coll. Grimanica 25, ibid., p. 26, lignes 14-15 (Jaffé 437); cf. THEOPHANES, Chronographia 441, De Boor, p. 155 (selon lequel les légats retournèrent à Rome). 34 Id., Ep. 19, 2, PL 54, 714 (Jaffé 417); voir PAVLVS 16.

1205

* IVL[. . .]TIVS

[I]VLIVS

4

(Ve s.)

avec [I]ulianus, [S]oricina et les siens, contribue, pour deux cents pieds, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve siècle, au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 339, 16; voir IVLIANVS 17.

IVLIVS

5

(. . . 562 – avant 592) patricius,

propriétaire de plusieurs domaines en Sicile, fonde lui-même, semble-t-il, sur l’un d’entre eux, la massa Maratodis, un monasterium santi Georgii, trente ans – c’est-à-dire vers 562 – avant que le pape Grégoire ne sollicite, le 19 mai 592, le cartarius Stephanus de rétablir la discipline dans ce monastère et d’en protéger les revenus à une époque où I. est décédé1. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 29, MGH Ep. I, p. 125-126 = Ep. 2, 26, CC 140, p. 112-113 (Jaffé 1182); voir STEPHANVS 37.

** IVLIVS diaconus, diacre de Silvestre, selon les actes apocryphes d’une concile tenu in thermas Domitianas à Rome; il aurait été un des sept diacres institués par Silvestre à la tête des régions ecclésiastiques de la Ville1. 1

Canon uel Constitutio Siluestri episcopi, actio secunda, PL 8, 837 A.

** IVLIVS diaconus, diacre romain, assiste1 selon un récit apocryphe, fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas et tenu en deux sessions le 29 et le 30 mai 324, au cours duquel 284 évêques 2 auraient condamné trois hérétiques et élaboré un code de discipline ecclésiastique. 1 2

Constitutum Siluestri, PL 8, 838. Ibid., 831-832.

* IVL[. . .]TIVS

(289-362) voir fragment : [. . .]TIVS.

1206

IVNIA SABINA

IVNIA SABINA

(Ve s.) c(larissima) f(emina) : voir SABINA. (. . . entre 518 et 523? – avant avril 548 . . .)

IVNILLIVS1 clarissimus,

chrétien qui connaît bien Fulgence de Ruspe, peut-être parce qu’il l’a rencontré pendant l’exil de l’évêque africain en Sardaigne; il informe ce dernier de la conversion et de l’engagement spirituel d’une Venantia (établie à Rome, si elle appartient, comme le suggère son nom, à la famille des Decii), qui s’inquiète de connaître l’effet de la pénitence sur la vie future et qui reçoit à ce sujet une lettre de Fulgence 2, peut-être écrite depuis Cagliari entre 518 et 523 3. A une date antérieure à 548, I. est le destinataire d’un billet de Ferrand de Carthage (508/9 – avant avril 548) qui, le connaissant de réputation, cherche à entrer en relations, au moins épistolaires, avec lui 4. Var. IVNILLVS ou IVNILIVS; voir PLRE 3, p. 742. FULGENTIUS RUSP., Ep. 7, 2, CC 91, p. 245. 3 Voir PCBE, Afrique, p. 511, FVLGENTIVS 1. 4 FERRANDUS CARTHAG., Ep. 8, Reifferscheid, Anecdota Casinensia, p. 7 = Ep. 5, PLS IV, 38-39; voir PCBE, Afrique, p. 450, FERRANDVS. 1

2

IVNIOR 1

(. . . 355 . . .)

évêque italien dont le nom figure au 6e rang dans la liste des signatures épiscopales signalées par Baronius1 comme une annexe de la synodale du concile de Milan adressée à Eusèbe de Verceil 2 pour le presser de rejoindre l’assemblée (été 355). Si cette liste est authentique, Iunior a pris part au concile et signé la condamnation d’Athanase. C. BARONIUS, Annales Ecclesiastici, IV, p. 541-542. Ep. synodica, dans EUSEBIUS VERCELL., Appendix II, A, 1 CC 9, p. 119; voir EVSEBIVS 1. 1

2

IVNIOR

2

(. . . 589/590, après janvier 591 . . .) episcopus Veronensis (Verona = Verona),

évêque de Vérone, refuse, en compagnie de onze autres évêques partisans des Trois Chapitres, de suivre l’archevêque d’Aquilée Seuerus, lorsque ce dernier accepte, pendant son séjour forcé à Ravenne, entre 588 et 590, la communion de l’évêque Iohannes qui approuve, avec l’Église de Rome, les décisions du ` ce titre, il peut être un des dix évêques deuxième concile de Constantinople. A qui se réunissent à l’Oppidum Maranum (Marano Lagunare; Udine) avant 591, dans un concile qui prend les deux décisions suivantes : – réintégrer, dans la communion des Églises séparées de Rome, Seuerus d’Aquilée, qui présente une formule de rétractation dans laquelle il reconnaît ses erreurs;

IVNIVS 1

1207

– probablement réconcilier aussi les évêques Iohannes de Parentium (Porecˇ ; Croatie), Seuerus de Trieste, Vindemius de Cissa (Pag; Croatie), l’évêque de Noricum Iohannes de Celeia (Celje; Croatie) et Patricius d’Emona (Ljubljana; Slovénie), qui avaient rejoint la communion romaine en même temps que Seuerus1. I., avec neuf autres évêques partisans des Trois Chapitres établis dans des cités sous domination lombarde, souscrit au 7e rang 2 une lettre adressée avant janvier 591 à l’empereur Maurice. I. s’associe ainsi à un texte qui explique au prince pourquoi les évêques de Venetia et Histria refusent la condamnation des Trois Chapitres 3, lui rappelle l’engagement que l’empereur a pris, à la fin de l’épiscopat de Helias, de ne pas inquiéter les évêques séparés de Rome 4, qui rapporte l’arrestation de Seuerus d’Aquilée et les pressions exercées sur lui pour lui faire regagner la communion romaine, explique que l’évêque d’Aquilée ne veut pas se rendre au concile proposé par le pape Grégoire de peur d’y être contraint à l’unité 5, et demande à l’empereur que toutes les poursuites et les pressions soient suspendues jusqu’à ce qu’une victoire définitive contre les Lombards permette à Maurice de juger lui-même cette affaire 6 et explique enfin que toute autre politique obligerait les évêques suffragants d’Aquilée, fidèles soutiens de l’Empire, à quitter leurs sièges, lesquels passeraient sous le contrôle des archevêques gaulois voisins non soumis à l’empereur 7. I. est représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus) où il figure au 24e rang 8. 1 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 26, MGH srl, p. 107; voir SEVERVS 24 et 25; IOHANNES 41 et 63; PATRICIVS 6. 2 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16 a, MGH Ep. I, p. 21 = ACO IV, 2, p. 135. 3 Ep. episcoporum..., dans GREGORIUS, Ep. 1, 16 a, ibid., p. 18, lignes 8-23 = ACO IV, 2, p. 133, lignes 8-23. 4 Ep. episcoporum..., dans GREGORIUS, Ep. 1, 16 a, ibid., p. 18, lignes 24-35 = ACO IV, 2, p. 133, lignes 24-34. 5 Ep. episcoporum..., dans GREGORIUS, Ep. 1, 16 a, ibid., p. 18, ligne 36 à p. 19, ligne 20 = ACO IV, 2, p. 133, ligne 39 à p. 134, ligne 10. 6 Ep. episcoporum..., dans GREGORIUS, Ep. 1, 16 a, ibid., p. 20, lignes 1-14 = ACO IV, 2, p. 134, lignes 32-38. 7 Ep. episcoporum..., dans GREGORIUS, Ep. 1, 16 a, ibid., p. 20, lignes 15-29 = ACO IV, 2, p. 135. 8 Il Velo di Classe, C. Cipola, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73. Son médaillon figurait sur une partie du Velo di Classe, perdue mais décrite encore au XVIe s., J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55.

IVNIVS 1

(IVe s.) fossor,

connu par une épitaphe qui l’associe à un autre fossor, Sergius, et qui est attribuée au cimetière de Calliste à Rome1. 1

ICVR, NS 3, 9143; voir SERGIVS 1.

1208

IVNIVS

IVNIVS

2

2

(IVe s.) fossor, auentinus1,

connu par une inscription du cimetière de Pontien à Rome 2. 1

ICVR, NS 2, 4629.

IVST[. . .]

(VIe s.) [e]piscopus Capuae,

évêque de Capoue, connu par l’épitaphe de sa mère [. . .]ana, provenant de S. Maria Capua Vetere (Caserta; = Capua) et datée de 572 ou 5731. 1

Ephem. Epigr., VIII, p. 132, n. 519 (Diehl 1022).

* IVSTA GRATA HONORIA

(. . . 424-450)

augusta : voir HONORIA 1. IVSTA 1

(. . . 9 novembre 461) sacra uirgo,

vierge consacrée, connue par son épitaphe, aujourd’hui perdue, datée du 9 novembre 4611, provenant de la nouvelle basilique construite par Paulin auprès de saint Felix à Cimitile (Napoli; = Nola). 1

CIL X, 1342.

IVSTA

2

(. . . juillet 594 . . .)

mère de trois juifs convertis (établis en Campanie, d’après le contexte), Iuliana, Redemptus et Fortuna, qui sont dans le besoin et doivent recevoir, comme l’atteste la lettre du pape Grégoire, datée de juillet 594, et adressée à Anthemius, sous-diacre chargé du patrimoine romain en Campanie, une rente versée en solidi à partir de la 13e année d’indiction1. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 31, MGH Ep. I, p. 267 = CC 140, p. 251 (Jaffé 1303); voir IVLIANA 9; REDEMPTVS 13.

IVSTA

3

(VIe s.)

donatrice connue par l’inscription votive d’une mosaïque de pavement attestant qu’elle a contribué, avec Bictorius, son époux (?), au paiement du pavement pour la cathédrale de Lucera (Foggia; = Luceria)1. 1

C. CARLETTI, Vetera christianorum, 20, 1983, p. 428.

1209

IVSTINA 1

** IVSTA mère du pape Silvestre (314-335), selon la Vita Siluestri1. 1

MOMBRITIUS Sanctuarium II, p. 508 (BHL 7736 a).

*IVSTIANVS

(. . . 451 . . .) episcopus ecclesiae Vercellensis : voir IVSTINIANVS 1.

IVSTINA 1

(. . . avant 353-388)

d’abord mariée à l’usurpateur Magnence dont elle devient veuve en 353, est, quelques années plus tard, introduite à la cour de Valentinien Ier par l’impératrice Marina Seuera. Après que cette dernière a été bannie par l’empereur (après 367), I. épouse Valentinien Ier, séduit par sa beauté, dont elle a un fils, Valentinien, né en 371, et trois filles Iusta, Grata et Galla1. Établie dans la résidence impériale de Trèves, I. laisse déjà percer ses sympathies ariennes, puisque, selon Sulpice Sévère, elle incite Valentinien Ier à refuser de recevoir l’évêque Martin de Tours, venu en solliciteur 2 entre 371, date de son accession à l’épiscopat, et le printemps 375, époque à laquelle l’empereur et la cour quittent la Gaule pour s’installer à Sirmium en Pannonie. Après la disparition de Valentinien Ier (17 novembre 375), I., demeurée avec son fils (proclamé auguste en novembre 375 et associé ainsi à son demifrère, l’empereur Gratien, à l’âge de 4 ans) 3 à Sirmium, manifeste ouvertement ses convictions ariennes (arianae perfidiae patrona) 4, un attachement à la foi homéenne telle qu’elle a été définie en 360 à Rimini 5. Elle entre en conflit avec l’évêque Ambroise de Milan au sujet de la succession de Germinius sur le siège épiscopal de Sirmium : en 376/377, soutenant la candidature d’un arien, elle tente en vain, en soulevant la foule, d’empêcher Ambroise de consacrer le nicéen Anemius 6. Obligée par l’invasion gothique de se réfugier en Italie 7, au lendemain même du désastre d’Andrinople (9 août 378) ou au cours des années suivantes, I. paraît en tout cas installée à Milan, avec le jeune Valentinien et sa cour, en 381, puisque, à cette date, deux chambellans impériaux, sectateurs de l’hérésie arienne, proposent à Ambroise de tenir un débat public sur l’Incarnation, un projet auquel ils ne donnent pas suite 8. Après l’usurpation de Maxime et l’assassinat de l’empereur Gratien (25 août 383), I. assume à Milan la régence au nom de Valentinien II, alors âgé de 12 ans, pour le gouvernement de l’Italie, de l’Illyricum et de l’Afrique. Entourée d’une cour peuplée d’ariens (multitudo arianorum) 9, exerçant une forte influence sur son fils10, elle détient, à cette époque, comme le note la Chronique gauloise ou comme le suggèrent Ambroise, Gaudence de Brescia et Rufin, en comparant ses intrigues à celles de Jézabel et d’Hérodiade11, la réalité d’un pouvoir dont elle use pour persécuter les évêques orthodoxes et notamment Ambroise de Milan12. Après l’été 383, I. accueille dans la cité milanaise l’évêque arien de Durostorum, déposé par l’empereur Théodose Ier, Auxentius, qui, avec son soutien, se trouve déjà placé, en 385, à la tête de la ` la même époque, I. recherche, semblecommunauté hétérodoxe de la cité13. A

1210

IVSTINA 1

t-il, l’appui du parti païen dont les deux principaux chefs, Praetextatus et Symmachus, gèrent respectivement la préfecture du prétoire d’Italie et la préfecture de la Ville14. Au printemps 385, I., par l’intermédiaire de son fils, exige qu’Ambroise cède à la communauté arienne la basilique de Milan située extra muros, probablement la Portiana. Elle doit s’incliner devant le refus d’Ambroise, soutenu par un soulèvement populaire15. Ne s’avouant pas vaincue, elle demande alors au magister memoriae Beniuolus de préparer une loi qui rende liberté et lieux de culte aux ariens. Bien que ce dernier préfère démissionner plutôt que de prêter la main à cette politique16, elle parvient à ses fins : elle inspire la rédaction de l’édit publié le 23 janvier 386, par lequel Valentinien II proclame la liberté de culte pour les homéens et menace de la peine de mort quiconque entraverait l’application de la loi17. En vertu de la nouvelle législation, I. appuie au printemps 386 la demande d’Auxentius réclamant une basilique pour les fêtes de Pâques et elle fait dépêcher à Ambroise le tribunus et notarius Dalmatius pour proposer que le conflit entre les deux évêques soit tranché devant le consistoire18. Dans l’épreuve de force qui suit le refus d’Ambroise, le «conflit des Basiliques» (28-30 mars 386), I. joue certainement, comme l’affirment les sources catholiques, le rôle d’instigatrice, en faisant envoyer les troupes pour assiéger la basilica Portiana et la basilica Noua19. Elle est même accusée par Paulin de Milan, sur la foi de révélations faites a posteriori par un possédé, d’avoir armé un sicaire pour tenter d’assassiner Ambroise 20. Malgré les lourdes sanctions financières et pénales frappant les opposants à sa politique, I. doit finalement renoncer devant le peuple milanais en émeute (30 mars) 21 et bientôt galvanisé par l’invention des corps saints de Gervais et Protais, mis au jour par Ambroise 22. Domptée, selon Augustin, par cet «avertissement céleste», elle cesse alors de persécuter l’évêque, se bornant à tourner en dérision les manifestations de dévotion des catholiques, à dénoncer comme simulées les guérisons miraculeuses et à accuser Ambroise d’avoir acheté les simulateurs 23. Lors de l’invasion de l’Italie par l’usurpateur Maxime en 387, I. se réfugie, avec Valentinien II et Galla, à Thessalonique 24, où elle obtient l’aide militaire de l’empereur Théodose, en lui accordant en échange la main de sa fille 25 et en lui promettant aussi que Valentinien II adhèrerait à l’orthodoxie; avec ce dernier, elle abjure probablement l’arianisme à l’automne 387, lors du mariage de Théodose et de Galla 26, bien qu’une partie des sources affirme que Valentinien II est revenu à la foi nicéenne seulement après la mort de sa mère 27. Envoyée à Rome, avec Valentinien II et Galla, par Théodose 28, I. meurt quelques mois plus tard, durant la guerre menée par ce dernier contre Maxime 29 (juin-août 388), en dépit des allégations de Zosime affirmant qu’elle est encore en vie après la mort de l’usurpateur et qu’elle aide de ses conseils Valentinien II pour remettre de l’ordre dans l’Italie et la Gaule regagnées à sa domination 30. Voir PLRE 1, p. 488-489, Iustina et p. 828, Marina Seuera 2. Cf. SULPICIUS SEUVERUS, Dial. II, 5, CSEL 1, p. 186. 3 ZOSIMUS, Historia noua IV, 19, CUF II, 2, p. 279-280; AMMIANUS MARCELL., Hist. 30, 10, 4, Clark, p. 561; PHILOSTORGIUS, HE 9, 16, GCS 21, p. 123. 4 GAUDENTIUS BRIX., Praefatio ad Beniuolum, 5, CSEL 68, p. 3-4; RUFINUS, HE 11, 15, GCS 9, II, 2, p. 1020; Chron. Gall., ann. 383, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 646; cf. AUGUSTINUS, Conf. IX, 7, 15, CSEL 33, p. 208. 5 SOZOMENUS, HE 7, 13, GCS 50, p. 316-318. 6 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 11, Pellegrino, p. 64. 1

2

IVSTINA

2

1211

SOCRATES, HE 5, 11, PG 67, 596. Cf. PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 18, Pellegrino, p. 74-76. 9 Id., Vita Ambrosii, 15, ibid., p. 72. 10 Cf. AMBROSIUS, Ep. 53, 2, PL 16, 1166 A = Ep. 25, 2, CSEL 82, 1, p. 176; cf. id., Ep. 20, 12, PL 16, 997 = Ep. 76, 12, CSEL 82, 3, p. 114; id., De obitu Valentiniani, 28, CSEL 73, p. 343; ZOSIMUS, Historia noua IV, 44, 2, CUF II, 2 p. 312 et IV, 47, 2, p. 315-316. 11 Chron. Gall., ann. 383, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 646. Cf. AMBROSIUS, Ep. 20, 18, PL 16, 999 = Ep. 76, 18, CSEL 82, 3, p. 118; id., De uirginitate III, 11, Cazzaniga, p. 6-7; GAUGENTIUS BRIX., Praef. ad Beniuolum, 5, CSEL 68, p. 3-4; RUFINUS, HE 11, 15, GCS 9, II, 2, p. 1021. 12 RUFINUS, HE 11, 15, GCS 9, II, 2, p. 1021; PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 12, Pellegrino, p. 66; Chron. Gall., ann. 383, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 646. 13 Voir AVXENTIVS 3. 14 Voir PRAETEXTATVS 1 et SYMMACHVS 1. 15 AMBROSIUS, Contra Auxentium, 29, PL 16, 1016 = Ep. 75a, 29, CSEL 82, 3, p. 101-102. 16 GAUDENTIUS BRIX., Praef. ad Beniuolum, 5, CSEL 68, p. 3-4; RUFINUS, HE 11, 16, GCS 9, II, 2, p. 1021-1022; SOZOMENUS, HE 7, 13, 5-6, GCS 50, p. 317. 17 Cf. RUFINUS, HE 11, 16, GCS 9, II, 2, p. 1021; GAUDENTIUS BRIX., Praef. ad Beniuolum, 5, CSEL 68, p. 3-4; SOZOMENUS, HE 7, 13, GCS 50, p. 317; CT XVI, 1, 4. 18 AMBROSIUS, Ep. 21, 1, PL 16, 1003 = Ep. 75, 1, CSEL 82, 3, p. 74; voir DALMATIVS 2. 19 Id., Ep. 20, 1, ibid. 994 = Ep. 76, 1, CSEL 82, 3, p. 108; id., Contra Auxentium, 5 et 33, PL 16, 1008-1009 et 1017 = Ep. 75a, 5 et 33, CSEL 82, 3, p. 84-85 et p. 104-105. 20 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 20, Pellegrino, p. 78-80. 21 AMBROSIUS, Ep. 20, 26, PL 16, 1002 = Ep. 76, 26, CSEL 82, 3, p. 124. 22 AUGUSTINUS, Conf. IX, 7, 16, CSEL 33, p. 208. 23 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 15, Pellegrino, p. 72-74; AMBROSIUS, Ep. 22, 22, PL 16, 1025-1026 = Ep. 77, 22, CSEL 82, 3, p. 139. 24 ZOSIMUS COMES, Historia noua IV, 43, 1, CUF II, 2, p. 311; SOZOMENUS, HE 7, 13, 11, GCS 50, p. 318. 25 ZOSIMUS COMES, Historia noua IV, 44, 2-4, CUF II, 2, p. 312. 26 THEODORETUS, HE 5, 14-15, GCS 19, p. 304 27 RUFINUS, HE 11, 17, GCS 9, II, 2, p. 1022; Chron. Gall., ann. 388, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 648. 28 ZOSIMUS COMES, Historia noua IV, 45, 4, CUF II, 2, p. 314. 29 SOZOMENUS, HE 7, 14, 7, GCS 50, p. 319; RUFINUS, HE 11, 16-17, GCS 9, II, 2, p. 1022. 30 ZOSIMUS COMES, Historia noua IV, 47, 2, CUF II, 2, p. 315-316. 7 8

IVSTINA

2

(IVe/Ve s.)

donatrice attestée par l’inscription d’une mosaïque de pavement retrouvée à Vicenza (= Vicetiae), dans le martyrium des saints Felix et Fortunatus. Associée à Splendonius, sans doute son époux, contribue, avec les siens, au paiement de ce pavement1. 1

MIRABELLA ROBERTI, La Basilica dei SS. Felice e Fortunato in Vicenza, p. 45.

1212

IVSTINA

IVSTINA

3

3

(484 – 1er novembre 569) abbatissa, fundatrix sancti loci,

abbesse, est la fondatrice d’un monastère situé peut-être à l’endroit où est relevée son épitaphe, trouvée dans les fondations du cloître S. Marco, à S. Maria Capua Vetere (Caserta; = Capua); I. meurt à quatre-vingt-cinq ans et elle est ensevelie le 1er novembre 5691. 1

CIL X, 4514.

IVSTINIANVS1 1

(. . . 451 . . .)

episcopus ecclesiae Vercellensis (Vercellae = Vercelli), évêque de Verceil, participe au concile convoqué par l’évêque de Milan Eusebius (sans doute dans cette ville, en tout cas selon une procédure fixée par le pape Léon pour la Gaule 2 et pour l’Italie), après le retour de l’évêque Abundius de Côme et du prêtre milanais Senator, revenus avant le 9 juin 451 de la capitale impériale où ils ont reçu la profession de foi d’Anatolios, le nouvel évêque de Constantinople, admis dès lors dans la communion romaine 3. Il retrouve à Milan, pendant l’été avant le concile de Chalcédoine, avec des évêques venus d’Italie septentrionale, les légats porteurs d’une lettre de Léon (perdue). Après la lecture de la lettre pontificale fixant la convocation et le programme du concile italien 4, I. entend, selon l’ordre prévu, le rapport des légats, puis lecture publique de la lettre de Léon à Flavien 5 – réclamée à l’évêque gaulois Ceretius (suivant la suggestion du pape) et transmise par ce dernier – condamnant Eutychès et professant les deux natures distinctes en l’unique personne du Christ, Fils de Dieu 6. I. souscrit au 18e rang des évêques, pour donner pleine adhésion à la christologie romaine et à la théologie de l’Incarnation déjà professées par Milan, la lettre synodale dont le porteur est Cyriacus de Lodi 7. Il exerce l’épiscopat pendant 16 ans et 6 mois, comme l’indique son éloge métrique, recueilli dans une sylloge et provenant d’une église de Verceil 8. D’après le témoignage d’une copie recueillant les légendes de portraits épiscopaux (VIIIe/IXe s.) placés dans cathédrale et détruits au XVIIIe s., I. figure au 6e rang des évêques 9. Var. IVSTIANVS. Voir Ep. syn. episc. Galliae, CC 148, p. 107-110; voir EVSEBIVS 6. 3 LEO, Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ACO II, 4, p. 42 (Jaffé 463); voir ABVNDIVS 1; SENATOR 1. 4 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 A. 5 LEO, Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ACO II, 2, 1, p. 24-33 (Jaffé 423). 6 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 B. 7 Id., dans LEO, Ep., 97, 3, ibid., 950 A; EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO ; voir CYRIACVS 3. 8 CIL V, 6724 = ICVR II, p. 172-173, n. 32. 9 G. S. FERRERIO, Sancti Eusebii Vercellensis episcopi..., p. 111-112 (ou Iustianus); J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 511-514. 1

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IVSTINVS 1

IVSTINIANVS

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1213 (Ve/VIe s.)

donateur, contribue pour 15 pieds au paiement du pavement dans une basilique suburbaine de Trieste (= Tergeste), au Sud de la cité (via Madonna del Mare), à l’occasion d’une restauration comme l’indique l’existence d’un pavement antérieur1. 1

G. CUSCITO, Aquileia Nostra, 54, 1973, p. 143.

** IVSTINIANVS évêque de Bologne (Bononia), placé au 24e rang sur la liste épiscopale donné par un manuscrit canonique du XIVe siècle1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 789.

IVSTINVS 1

(. . . 359 . . .) episcopus,

évêque occidental (peut-être italien), prend part au concile réuni au début de l’été 359 à Rimini (Forli; = Ariminum) pour faire adopter par l’Église d’Occident ainsi que par l’Église d’Orient – siégeant en un autre concile convoqué à Séleucie – un symbole de foi, daté du 22 mai 359, d’inspiration nettement subordinatianiste. I. appartient vraisemblablement à la majorité des évêques que leur fidélité au symbole de Nicée amène le 21 juillet 359 à repousser le «credo daté» soutenu par la minorité, à excommunier les défenseurs de cette formule de foi – les évêques illyriens, Ursace de Singidunum, Valens de Mursa, Germinius de Sirmium et Gaius de Sabaria – et à faire part de leurs décisions à l’empereur Constance1. Dans cette hypothèse – la plus probable –, I. fait ensuite partie de la délégation envoyée à l’empereur par la majorité et comptant, comme celle mandée par la minorité, 10 membres, dont l’évêque Restitutus de Carthage 2. I., comme ses compagnons, n’est pas reçu par l’empereur qui fait arrêter le groupe à Adrianopolis de Thrace, en lui enjoignant d’attendre qu’il soit libre (alors qu’il accueille la délégation envoyée par la minorité) 3. Finalement I. est, avec les autres membres de sa délégation, transféré à Nikè, petite station de Thrace (choisie peut-être pour entretenir la confusion avec Nicée) 4. Restitutus étant peu après revenu sur les décisions prises le 21 juillet à Rimini et dénonçant en elles l’influence du «diable, fauteur de discorde», I., 6e d’un groupe présent à Nikè qui compte (Restitutus inclus) 14 membres, souscrit le 10 octobre un protocole aboutissant – par le rétablissement de la communion avec les quatre évêques ariens naguère excommuniés 5 – à un ralliement à la profession de foi homéenne 6. Étant donné qu’il est impossible de préciser si les quatre membres qui se sont ajoutés à la délégation initiale de 10 membres ont été envoyés avec quelque retard par la majorité de Rimini, ou s’il s’agit d’ariens venus influencer le groupe assigné à résidence à Nikè, il n’est pas totalement exclu que I., ainsi que trois autres évêques, puisse avoir été dès l’origine arianisant. 1

HILARIUS, Fragm. Hist. A, V, 1, 1-2, CSEL 65, p. 78-83; ATHANASIUS, De Synodis,

1214

IVSTINVS

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10, Opitz, II, 1, p. 237-239; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 41, 1 et 5, CSEL 1, p. 94-95; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 312-317; SOZOMENUS, HE 4, 18, GCS 50, p. 164-167; THEODORETUS, HE 2, 19, 1-13, GCS 19, p. 139-143. 2 HILARIUS, Fragm. Hist. A, V, 2, 4, CSEL 65, p. 85; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 41, 6-7, CSEL 1, p. 95; ils mentionnent l’un et l’autre deux délégations de 10 membres chacune. Si la lettre de Constance adressée au concile de Rimini et reproduite par Athanase (De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 278, ligne 1) donne le chiffre de 20 membres, c’est probablement en totalisant les effectifs des deux délégations; voir PCBE, Afrique, p. 968-969, RESTITVTVS 1. 3 ATHANASIUS, De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 277-278; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 317-320; SOZOMENUS, HE 4, 19, GCS 50, p. 167-168; THEODORETUS, HE 2, 20, GCS 19, p. 143-144. 4 SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 324; SOZOMENUS, HE 4, 19, GCS 50, p. 168-169. 5 HILARIUS, Fragm. Hist. A, V, 3, CSEL 65, p. 85-86; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 43, 1-2, CSEL, 1, p. 96. 6 SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 43, 2, ibid.; THEODORETUS, HE 2, 21, GCS 19, p. 145-146.

IVSTINVS

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(. . . entre 492 et 496 . . .) archidiaconus Volaterranae ecclesiae (Volaterra = Volterra;

Pisa), est chargé par le pape Gélase, en même temps que le defensor Faustus, de reconstituer – après la condamnation du clerc Eucharistus – le patrimoine de l’Église dilapidé par ce dernier, et aussi tout ce qui a pu être aliéné par les évêques Eumacius et Opilio ou par d’autres1. Il doit remettre des terres en culture, racheter les propriétés indûment vendues, verser la totalité des revenus annuels à l’évêque – peut-être Helpidius – qui a charge de les distribuer en quatre parts suivant la coutume : une, réservée à ses besoins, une autre, aux pauvres, une troisième aux clercs et enfin une quatrième (laissée à la disposition de I. et de Faustus) pour l’entretien des églises; I. est, avec Faustus, invité à faire rapport de toute infraction commise par l’évêque contre ce règlement 2. Dans une seconde lettre qui lui est adressée ainsi qu’à Faustus, I. est informé par Gélase qu’un adjoint leur est donné pour administrer le patrimoine à la place de l’évêque. Il voit ses instructions précisées : il doit interdire d’assigner aux clercs, pour leur entretien, une terre du patrimoine ecclésiastique, constituer un censier, et, si les quatre portions prévues pour les dépenses laissent un surplus, il a la charge de constituer une réserve confiée à un responsable choisi à la fois par l’évêque, par lui-même et par ses deux adjoints, ou bien de l’utiliser pour l’achat d’une propriété foncière 3. GELASIUS, Fragm. 23, Thiel, p. 496-497 (Jaffé 741); voir FAVSTVS 3; OPILIO 1. Id., Fragm. 23, ibid., p. 497; voir HELPIDIVS 2. 3 Id., Fragm. 24, ibid., p. 498 (Jaffé 740).

1

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IVSTINVS

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(. . . 487?-495?-499 . . .) presbyter tituli Pudentis1 (S. Pudenziana, Roma),

prêtre romain, mentionné sans indication d’église titulaire au 7e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le

IVSTINVS

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pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Pudentis, au 12e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. I. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme mentionné au 18e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 9 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri10, et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)11, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes contre Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III)12. I. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre de ce nom mentionné au 58e rang des prêtres sur la liste de présence13, qui assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême14. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant, en particulier, la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque, et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel15. Var. Potentis; Potensis. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 4e 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645; voir ASTERIVS 12. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 411 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 18e. 10 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 11 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 12 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 13 FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). 14 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 15 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 1

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IVSTINVS

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(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .) notarius,

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant d’une annexe de la basilica sanctae Eufemiae, édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gra-

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IVSTINVS

5

dense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; I. contribue au paiement de l’entreprise1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 493.

IVSTINVS

5

(. . . avant septembre 590 – mai 593 . . .) praetor Siciliae,

connu du futur pape Grégoire alors qu’il n’exerce encore aucune fonction officielle, est envoyé, en qualité de préteur, gouverner la Sicile, où il est déjà en charge avant septembre 590; dès avant cette date en effet, il entre en conflit avec les autorités ecclésiastiques de l’île et adresse, par ailleurs, au Siège apostolique romain un rapport au sujet du blé sicilien destiné au ravitaillement de Rome; en conséquence, I. est, en septembre 590, le destinataire d’une lettre où Grégoire, consacré depuis quelques jours au pontificat, se dit déçu dans les espérances qu’il avait placées dans sa magistrature, l’invite à ne pas se laisser, dans les affaires judicaires portées devant lui, détourner de la justice par les menaces, l’amitié ou l’appât du gain; il se voit également pressé par Grégoire, qui se fie davantage au rapport du uir magnificus Citonatus qu’à ses déclarations, d’envoyer, pour remplir les greniers publics de Rome, de plus importantes quantités de blé, faute de quoi il condamnerait à la mort toute la population de la ville; enfin, I. est informé de l’envoi d’un représentant du pape chargé d’administrer le patrimoine romain en Sicile – il s’agit du sous-diacre Petrus – avec lequel il est invité à collaborer1. I. doit être reconnu dans le uir gloriosus praetor à l’égard duquel le sousdiacre Petrus se voit recommandée par le pape, en mars 591, une attitude alliant à l’humilité la fermeté la plus vigilante pour s’opposer à toute mauvaise action 2. Au début de l’été 591, I. est en procès – probablement à la suite du litige attesté dès avant septembre 590 – avec les ou des évêques de Sicile qui, pour cette raison, sont empêchés de se rendre à Rome pour le natalicium beati Petri apostoli du 29 juin, ainsi que le pape en fait état dans une lettre adressée en août 591 au sous-diacre Petrus 3. Le 5 juillet 592, I. est le destinataire d’une lettre de Grégoire lui recommandant d’accueillir, avec tout le respect dû à sa qualité, l’évêque de Catane Leo, de retour de Rome où il s’est pleinement justifié des accusations calomnieuses portées contre lui 4. I. est très probablement le praetor qui, à l’été 592, coopère avec les scribones venus lever des recrues en Sicile, puisque Grégoire, dans une lettre datée de juillet/août 592, recommande au sous-diacre Petrus, afin que les domaines de l’Église romaine ne soient pas privés de leur main d’œuvre, non seulement d’inciter les coloni à offrir de menus cadeaux aux agents recruteurs pour échapper à l’enrôlement mais aussi à faire lui-même tenir, selon la coutume, des présents à l’officium du préteur, afin de se le concilier en cette affaire 5. Dans les mois suivants, I., se laissant corrompre par le juif Nasas, tolère que ce dernier, sous couleur d’élever en l’honneur d’un bienheureux Helias un

IVSTVS 1

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autel, entraîne de nombreux chrétiens à un culte sacrilège et qu’il achète et retienne à son service des esclaves chrétiens; I. est déjà sorti de charge mais toujours en vie, lorsque le pape Grégoire, mis au courant de ce marché, charge en mai 593 son successeur, Libertinus, de châtier de façon exemplaire Nasas et de donner la liberté à ses esclaves chrétiens 6. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 2, MGH Ep. I, p. 2-3 = CC 140, p. 2-3 (Jaffé 1068); voir PLRE 3, p. 756-757, Iustinus 8; voir PETRVS 70. 2 Cf. id., Ep. 1, 39, ibid., p. 54, lignes 9-15 = App. 1, CC 140 A, p. 1093-1094, lignes 44-51 (Jaffé 1102). 3 Id., Ep. 1, 70, ibid., p. 89, avec la leçon erronée : expraetor = CC 140, p. 78 (Jaffé 1139). 4 Id., Ep. 2, 30, ibid., p. 126-127 = Ep. 2, 29, CC 140, p. 115-116 (Jaffé 1183); voir LEO 17. 5 Cf. id., Ep. 2, 38, ibid., p. 137, lignes 9-13 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 143, lignes 79-84 (Jaffé 1186). 6 Id., Ep. 3, 37, ibid., p. 195 = CC 140, p. 182-183 (Jaffé 1242); voir LIBERTINVS 3.

** IVSTINVS1 episcopus prouinciae Siciliae, évêque de Sicile, serait l’auteur d’une lettre d’admonestation adressée à Pierre le Foulon, évêque monophysite d’Antioche, pour l’inviter à obéir au pape Félix (ce qui situerait la lettre entre 484, date de sa condamnation par le pape et 487/488, date de la mort de Pierre) 2. Cette lettre est un faux, sans doute fabriqué à Constantinople au début du Ve siècle et ne permet guère de reconnaître dans l’auteur prétendu un personnage réel 3. Var. Ioystikı¥nov. PS. IUSTINUS, Ep., Coll. Auel. 73, CSEL 35, 1, p. 182-187 = Coll. Sabbaitica 5, ACO III, p. 12-13. 3 Schwartz, Publ. Sammlungen, p. 287. 1

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IVSTVS 1

(. . . 19 novembre 465 . . .)

episcopus Fauentinus 1 (vraisemblablement Falerii, site antique, près de Civita Castellana; Viterbo), mentionné au 19e rang des évêques sur la liste de présence 2 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius, episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 3. Var. Faberinus; Fauerinus : pour Falerinus. HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). 3 Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

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2

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IVSTVS

IVSTVS

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2

(. . . mars 488 – 5 février 492) episc(opu)s,

évêque de Calvi (Benevento; = Cales), connu par son épitaphe datée du mercredi 5 février 492, trouvée près des ruines d’une ancienne basilique à S. Casto Vecchio, non loin de Calvi; évêque depuis mars 488, il a siégé trois ans et onze mois1. 1

A. FERRUA, Civiltà Cattolica, 1953, 3, p. 393.

IVSTVS

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(. . . entre 492 et 496 – 499 . . .) episcopus ecclesiae Acerontinae (Acheruntia = Acerenza;

Potenza), mentionné au 45e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au 30e rang 6 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc, préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. I. doit vraisemblablement être identifié avec l’évêque homonyme de siège non mentionné, chargé par le pape Gélase, avec ses collègues Stephanus (de Venosa) et Herculentius de Potenza, d’enquêter sur deux frères, Antiochus et Leontius, esclaves de Placidia, illustris femina, qui, en l’absence de celle-ci et malgré le décret du pape rappelant l’interdiction des ordinations serviles, ont été ordonnés par l’évêque Sabinus de Sala Consilina, le premier, prêtre, et le second, clerc; I. est invité à rendre Leontius à sa propriétaire, s’il ne peut justifier son ordination et à maintenir Antiochus comme prêtre de l’église de son domaine 8. De même, I. doit vraisemblablement être identifié avec l’évêque homonyme, destinataire d’une lettre de Gélase l’invitant, avec son collègue Stephanus, à mener une enquête sur le uir spectabilis Brumarius, accusé par l’évêque Proficuus de Salapia (= Salpi, près Trinitapoli; Foggia) de l’avoir maltraité et d’avoir tué un de ses esclaves; il doit ensuite en référer au pape, et est averti que, si besoin est, Proficuus pourra faire appel, contre Brumarius, au gouverneur de la province 9. Il n’est pas exclu d’identifier I. avec l’évêque Iustus chargé par le pape Gélase, de même que l’évêque Rufinus (de Canosa?), de juger, de concert avec le defensor ecclesiae Romanae Laurentius, le diacre de Veroli (Frosinone), Agnellus, qui a fait l’objet d’une plainte des honorati et primarii de la cité; il est invité, si l’accusation s’avère fondée, à exclure Agnellus de la communion10. De même, il n’est pas exclu d’identifier I. avec l’évêque Iustus auquel le pape Gélase recommande, ainsi qu’à l’évêque Constantinus (d’Aquino ou de Capoue?), le defensor de l’Église de Rome, Anastasius, en procès avec sa parente Proba; il est chargé, de même que Constantinus, d’excommunier Proba si elle se dérobe au procès11. Il n’est pas non plus exclu d’identifier I. avec l’évêque homonyme de siège non mentionné, chargé par Gélase, avec son collègue Martyrius, évêque de Terracina, de régler l’affaire d’Amandianus, uir

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illustris, dont les serviteurs ont été ordonnés diacres ou prêtres contre le gré de leur maître; il est invité à appliquer les règles synodales en ce domaine12. I. est peut-être l’évêque Iustus, de siège non mentionné, destinataire d’une lettre du pape Gélase le chargeant d’instrumenter contre Glyrius (clerc ou évêque) excommunié et déposé pour avoir commis des fautes graves contre l’Église13. Enfin, I. doit peut-être être identifié avec l’évêque homonyme de siège non mentionné auquel le pape Gélase écrit pour l’inviter à conclure, selon les règles, les litiges sur la prescription des temps14. Mais ces cinq dernières affaires pourraient tout aussi bien engager l’évêque Iustus de Larino15. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 408 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 649. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 GELASIUS, Ep. 21, Thiel, p. 388 (Jaffé 653); voir ANTIOCHVS 3; LEONTIVS 10; PLACIDIA 2; SABINVS 3; STEPHANVS 14. 9 Id., Fragm. 14, ibid., p. 490-491 (Jaffé 689). 10 Id., Fragm. 15, ibid., p. 491-492 (Jaffé 655); voir RVFINVS 7; LAVRENTIVS 18; AGNELLVS 4. 11 Id., Ep. Coll. Brit. 9, Loewenfeld 5, p. 3 (Jaffé 645); voir CONSTANTINVS 3 ou 4; ANASTASIVS 5; PROBA 3. 12 Id., Ep. 20, Thiel, p. 386-388 (Jaffé 651); voir MARTYRIVS 4; AMANDIANVS 2. 13 Id., Ep. Coll. Brit. 25, Loewenfeld 13, p. 7-8 (Jaffé 661). 14 Id., Fragm. 18, Thiel, p. 493 (Jaffé 659). 15 Voir IVSTVS 4. 1

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(. . . entre 492 et 496 . . .) episcopus Larinati (Larinum = Larino; Campobasso),

est chargé par le pape Gélase, à la demande des fondateurs Priscillianus et Felicissimus, de consacrer à l’archange Michel une église située sur leur domaine dit Mariana, après s’être assuré qu’elle est bien de son ressort, et avoir reçu la donation constituée en faveur du sanctuaire; il est averti que, sur celui-ci, les fondateurs ne peuvent revendiquer d’autres droits que ceux reconnus à tout fidèle1. I. doit vraisemblablement être identifié à l’évêque homonyme de siège non mentionné destinataire, en même temps que son collègue Probus (de Carmeia? près du Mont Gargano; Foggia), d’une lettre de Gélase : il reçoit ainsi mission d’enquêter sur les prêtres Romulus et Ticianus, accusés par Marcus, prêtre du monastère établi sur le fundus Lucianus, de l’avoir chassé le jour de Pâques après la célébration de la messe et d’avoir pillé, avec l’aide d’un intendant du domaine royal, Moderatus, le trésor liturgique; avec son collègue, il doit aussi inviter l’évêque de Luceria (= Lucera; Foggia) à faire respecter le monastère par ses clercs ou bien à s’abstenir d’y paraître 2.

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IVSTVS

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Il n’est pas exclu d’identifier I. : – avec l’évêque homonyme chargé par le pape Gélase, en même temps que l’évêque Rufinus et le defensor romain Laurentius, de juger le diacre de Veroli, Laurentius 3 ; – avec l’évêque Iustus auquel Gélase recommande, ainsi qu’à l’évêque Constantinus, le defensor de l’Église romaine, Anastasius 4 ; – avec l’évêque homonyme qui reçoit mission de Gélase de régler, avec l’évêque Martyrius, l’affaire des serviteurs du uir illustris Martyrius 5 ; – avec l’évêque Iustus chargé d’instrumenter contre Glyrius (clerc ou évêque) excommunié et déposé pour fautes graves contre l’Église 6 ; – avec l’évêque Iustus, invité par le pape à conclure, selon les règles, les litiges sur la prescription des temps 7. Mais ces cinq dernières affaires pourraient tout aussi bien engager l’évêque Iustus d’Acerenza 8. GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 2, Loewenfeld 2, p. 1 (Jaffé 630); voir FELICISSIMVS 7. Id., Ep. Coll. Brit. 3, Loewenfeld 3, p. 2 (Jaffé 631); voir PROBVS 7; MARCVS 7; ROMVLVS 3; TICIANVS 2. 3 Voir IVSTVS 3, note 10. 4 Voir ibid., note 11. 5 Voir ibid., note 12. 6 Voir ibid., note 13. 7 Voir ibid., note 14. 8 Voir IVSTVS 3. 1

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IVSTVS

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(. . . 23 octobre 502 – novembre 502 . . .) episcopus ecclesiae Signinae1 (Signia = Segni; Roma),

souscrit au 69e rang la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 2 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 3, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 4 à se réconcilier avec leur évêque 5. Bien qu’il ne figure pas sur la liste de présence du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 6, I. participe certainement à cette réunion au cours de laquelle est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 et où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 7. I. souscrit en effet, au 57e rang, ce constitutum de Symmaque 8. Var. Signatinus. Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 436; SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 669, 54e ; pour la date, voir liste des conciles. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 2-3 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 1

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4 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Cf. Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 7 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692; voir BASILIVS 7. 8 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695.

IVSTVS

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(. . . 557 . . .) episcopus per Tusciam annonariam,

évêque de Tuscia, refuse, pendant l’année suivant l’élection du pape Pélage Ier, consacré le 16 avril 556, de reconnaître la communion de Rome et s’abstient de citer le nom du nouvel évêque de Rome dans la célébration de l’eucharistie; il rejoint ainsi Maximilianus, Gerontius, Terentius, Vitalis et Laurentius, tous évêques dans la même province1. Avec eux, il confie à Iordanes, defensor de l’Église de Rome, probablement envoyé par le pape pour enquêter sur cette attitude, une explication écrite 2 ; d’après le contenu de ce texte, aujourd’hui perdu, mais connu par la réponse qu’y apporte le pape 3, I. expose qu’il ne pense pas se séparer de l’Église tout entière en se séparant de l’évêque de Rome 4 et demande des garanties de l’orthodoxie de Pélage 5, soupçonné d’avoir trahi la foi de Chalcédoine en ratifiant la condamnation des Trois Chapitres 6. I. reçoit une lettre du pape, datée du 16 avril 557 et adressée aux sept évêques de Tuscia annonaria impliqués dans cette affaire, qualifiés de dilectissimi fratres 7. I. est averti qu’en refusant la communion de Pélage, il agit en schismatique 8 ; il reçoit dans cette même lettre une déclaration du pape professant sa fidélité aux quatre conciles œcuméniques et au Tome du pape Léon 9. Il est invité à rentrer dans l’unité de l’Église10 et à se rendre à Rome, si ses doutes subsistaient11. 1 PELAGIUS I, Ep. 10, 3, Gassò et Batlle, p. 33 (Jaffé 939); voir GAVDENTIVS 25; GERONTIVS 12; LAVRENTIVS 45; MAXIMILIANVS 3; TERENTIVS 3; VITALIS 11. 2 Id., Ep. 10, 1, ibid., p. 31-32; voir IORDANES 3. 3 Id., Ep. 10, ibid., p. 31-34. 4 Id., Ep. 10, 2-3, ibid., p. 32-33. 5 Id., Ep. 10, 4, ibid., p. 33. 6 Voir PAVLVS 34. 7 PELAGIUS I, Ep. 10, 1, Gassò et Batlle, p. 31. 8 Voir note 4. 9 Voir note 5. 10 PELAGIUS I, Ep. 10, 5, Gassò et Batlle, p. 34. 11 Id., Ep. 10, 6, ibid., p. 34.

IVSTVS

7

(. . . 590/591) monachus,

moine dans le monastère du Cliuus Scauri à Rome, y exerce la médecine et soigne Grégoire, le futur pape. Lui-même, tombé gravement malade, confie à

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8

son frère Copiosus, également médecin, qu’il possède, malgré la règle de pauvreté, trois pièces d’or cachées dans un médicament. Après la découverte de ces aurei par les moines, I. est mis en quarantaine par le prieur Pretiosus, sur ordre de Grégoire. Il apprend de son frère les raisons de sa condamnation, mais il ne réussit pas à se faire réconcilier et meurt abandonné; il est enterré avec ses pièces d’or dans une fosse, en dehors du cimetière monastique. I., à l’intention duquel Grégoire ordonne, un mois après son décès, que l’on célèbre pendant trente jours des messes pour son salut, serait apparu, à l’issue de cette période, à son frère Copiosus pour lui montrer qu’il a obtenu le pardon. I. disparaît trois ans avant que Grégoire ne rédige les Dialogues (593-594)1. 1 GREGORIUS, Dial. IV, 57, 8-16, SC 265, p. 188-194; IOHANNES 1, 15, PL 75, 68-69; voir PRETIOSVS 1.

IVSTVS

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DIAC.,

Vita Gregorii

(. . . avril 591 . . .) clericus,

clerc de l’Église de Sorrente (Napoli; = Surrentum), est mandé à Rome par son évêque Iohannes pour transmettre sa plainte contre des moines qui se transfèrent, dans le diocèse, de monastère en monastère pour échapper à la règle de leur abbé, qui conservent leurs biens personnels et même, à l’occasion, vivent publiquement avec des femmes. I. repart de Rome, porteur d’une lettre du pape Grégoire à l’adresse du sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, chargé par le pontife de faire rétablir la discipline monastique1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 40, MGH Ep. I, p. 55 = CC 140, p. 46-47 (Jaffé 1110); voir IOHANNES 73.

IVSTVS

9

(. . . juillet 595 . . .)

presbyter tituli sanctorum Nerei et Achillei (église titulaire de Fasciola, Roma), participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 15e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel I. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ;

** IVSTVS

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– interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367. 3 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 4 Id., Decretum, 2, ibid. 5 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 6 Id., Decretum, 4, ibid. 7 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 8 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

1

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IVSTVS 10

(. . . juin 601 – 10 novembre 630) monachus,

moine appartenant très probablement à la communauté romaine du Cliuus Scauri, est envoyé en Bretagne en juin 601 par le pape Grégoire, dans le cadre d’une mission apportant renfort à l’évêque Augustinus pour l’évangélisation des Angles païens. I. a, entre autres compagnons, selon Bède, le prêtre Laurentius, le moine Petrus, ainsi que l’abbé Mellitus et les moines Paulinus et Rufinianus 2, ces trois derniers étant seuls cités avec lui par Jean Diacre 3 ; I. est peut-être également accompagné par un Iohannes, un moine mentionné, aux côtés de Mellitus, par le seul Paul Diacre 4. I., comme ses compagnons, emporte de la vaisselle et des ornements liturgiques ainsi que des brandea des Apôtres et des martyrs et des manuscrits 5. I. est ordonné par Augustinus évêque de Rochester en 604, puis devient archevêque de Canterbury (624-630). 1

IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 3, 7, PL 75, 133. BEDA, HE I, 29, Plummer, p. 63; voir AVGVSTINVS 3; LAVRENTIVS 58; PETRVS 83; PAVLINVS 24; RVFINIANVS 2. 3 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 37, PL 75, 100. 4 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 25, MGH srl, p. 105; Vita Gregorii, 21, PL 75, 51; voir IOHANNES 134 bis. 5 BEDA, HE I, 29, Plummer, p. 63. 1

2

** IVSTVS père du pape Hormisda (514-523), selon le Liber Pontificalis1. 1

Liber Pont., LIIII, 82, p. 269.

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IVVENALIS

IVVENALIS

(IVe s.) episcopus Narniae (Narnia = Narni; Terni),

attesté comme le saint éponyme d’un monastère de Tuscia, au temps du pape Vigile (537-555)1, est retenu comme un martyr par le pape Grégoire, qui connaît son tombeau à Narni 2 et aussi par le Martyrologe hiéronymien qui place son anniversaire le 3 mai, en compagnie de trois martyrs de la via Nomentana 3. Selon une Passion et l’épitaphe médiévale (du IXe siècle, comme la Vie qui l’inspire?), I. est un médecin venu de l’Afrique; accueilli, par la matrone Philadelphia, à Narni, privée de pasteur, il est consacré, à la demande des Anicii, par un évêque de Rome; il meurt un 7 août et est enterré près de la porte supérieure de Narni, au 55e mille de la via Flaminia; mais, il est célébré le 3 mai, comme le note l’hagiographe (soucieux, semble-t-il, de tenir compte d’une tradition antérieure), au jour de l’invention de la Croix 4. La passion et l’épitaphe ne conservent que le souvenir d’un évêque, fondateur de l’Église de Narni 5, une tradition confirmée par le témoignage de l’archéologie, avec l’oratoire du IVe siècle où repose I. (comme en témoigne l’invention de 1642) et aussi par celui du Sacramentaire Gélasien, conservant les formules de prières pour un confessor et episcopus 6. Liber Pont., LXI, 2, p. 296. GREGORIUS, Hom. Eu., 37, 9, PL 76, 1280; Dial. IV, 13, 3, SC 265, p. 54. 3 Mart. hieron., AASS, Nou. II, 2, p. 227 (recension II). 4 AASS Mai. I, p. 391-393 (BHL 4614). 5 E. Wüscher-Becchi, Archivio per la storia eccl. dell’Umbria, 1, 1913-1914, p. 248-274. 6 Sacram. Gelasianum, XVII, 865-868, Mohlberg, p. 137-138. 1

2

* IVVENTIVS

(. . . 381-397 . . .) episcopus Ticiniensis : voir EVENTIVS 1.

IVVINVS

(. . . 600? . . .) u(ir) h(onestus), orrearius,

magasinier, souscrit en qualité de témoin, à la demande de Sisiuera, l’acte par lequel cette dernière, vers 600, fait donation d’un terrain à l’Église de Ravenne1. 1

Pap. Lat. 20, Tjäder, 105 et 126, p. 350-352 (= Marini 93).

KOBOULDEOS

KALE1

1225 (Ve s.)

pre(s)W(y¥tera) ou pre(s)W(y÷tiv) 2, femme d’un prêtre ou membre d’un groupe de chrétiennes (le titre d’Ancienne impliquerait en ce cas référence à une tradition judéo-chrétienne), meurt à l’âge de 50 ans, un 23 septembre, d’après une épitaphe provenant de Centuripe (Enna; = Centumripae) 3. Kalh¥. On exclut qu’il s’agisse d’un nom, abrégé, précédé d’un adjectif. 3 M.T. MANNI PIRAINO, Iscrizioni greche lapidarie del Museo di Palermo, Palerme, 1973, p. 36-37. 1

2

KARICVS

(IVe s.) qui et Karterius, notarius ecl(esiae),

notaire de l’Église romaine, mort à 20 ans, d’après une épitaphe du cimetière de Novatien1. 1

ICVR, NS 7, 20447.

K[a]RPOS1

(IVe s.)

doy÷(lov) U(eo)y÷. connu par une épitaphe de la catacombe de Priscilla à Rome 2. 1 2

K[a¥]rpov. ICVR, NS 9, 26077.

KOBOULDEOS1

(Ve/VIe s.)

donateur connu par l’inscription votive d’une mosaïque de pavement relevée dans la basilique de S. Miceli près de Salemi (Trapani), contribue au paiement du pavement avec les siens et avec son épouse Maxima 2. Il est lié au prêtre Makarios qui dédie une partie du même pavement, pour son salut 3. Koboylde¥oyv (= Quoduultdeus). B. PACE, La basilica di Salemi, Mon. ant. Acc. Lincei, 24, 1917, 707 = AGNELLO, Silloge, n. 67; voir MAXIMA 3. 3 Voir MAKARIOS. 1

2

1226

K[y]P[r]IANVS

K[y]P[r]IANVS

(VIe/VIIe s.) diaconus,

attesté par un proscymène, tracé dans la crypte du pape Corneille au cimetière romain de Calliste, près de l’image du saint1. 1

ICVR, NS 4, 7373 f.

KYR[ak]ES1

(IVe/Ve s.)

doy¥lh (Ueoy÷), titre de dévotion donné à une chrétienne (xrhstianh¥), d’après une épitaphe de la catacombe de S. Giovanni à Syracuse 2. 1 2

Kyr[ak]h÷v. IG XIV, 191.

[K]YRIADAS1

(IVe/Ve s.)

dia¥k[on], diacre, connu par une épitaphe fragmentaire provenant de la catacombe S. Giovanni de Syracuse 2. 1 2

Kyrı¥adav. M. GRIESHEIMER, Inscr. chrétiennes de Syracuse, n. 404 x.

KYRIAKOS1

(IVe/Ve s.) Xreistoy÷ doy÷lov,

titre de dévotion donné à un enfant dans une épitaphe provenant d’un cimetière romain 2. 1 2

.

Kyrı¥akov. ICVR, NS 1, 4016.