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French Pages 507 [516] Year 1974
PRÉPARATION DE LA RÉFORME DE L'ÉCRITURE EN RÉPUBLIQUE POPULAIRE DE CHINE 1949-1954
MAISON
DES
SCIENCES
DE
L'HOMME
MATÉRIAUX POUR L'ÉTUDE DE L'EXTRÊME-ORIENT MODERNE ET CONTEMPORAIN Collection publiée en collaboration avec le Centre de Documentation sur PExtrême-Orient ( Section Chine) et le Centre de Recherches Linguistiques sur VExtrêmeOrient de la VIe Section de l'École Pratique des Hautes Études. TRAVAUX
MOUTON & Co — LA HAYE — PARIS
CONSTANTIN MILSKY
PRÉPARATION DE LA RÉFORME DE L'ÉCRITURE EN RÉPUBLIQUE POPULAIRE DE CHINE 1949-1954 Préface de Jacques Gutllerma^
MOUTON & CO — LA HAYE — PARIS
OUVRAGE PUBLIE A V E C LE CONCOURS DU CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Library
of Congress
Catalog
Card
Number
: 73-79263
© 1974, Mouton & Co and Maison des Sciences de l'Homme
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REMERCIEMENTS
Ma gratitude va en premier lieu à Monsieur J . Guillermaz, mon Directeur d'Etudes, pour son enseignement, ses directives, ses conseils et ses encouragements constants. Grâce à lui et au personnel du Centre de documentation sur l'Extrême-Orient, j'ai pu trouver une partie de la documentation qui m'était nécessaire. Je suis aussi reconnaissant au Docteur F. A. Kierman, du Chinese Linguistics Project de l'Université de Princeton, qui m'a suggéré ce sujet, m'a procuré des références indispensables, et m'a permis d'accomplir la moitié de cet ouvrage tout en exerçant des fonctions d'attaché de recherche. Je tiens aussi à exprimer ma gratitude au Professeur J . Chesneaux, pour son enseignement et ses conseils, qui m'ont été précieux, tant pour la partie théorique, que pour la partie technique de ce travail. Je suis également redevable à Monsieur A. Rygaloff, du Centre de linguistique chinoise, pour ses avis judicieux sur le plan de mon livre et sur la traduction des termes linguistiques chinois. Grâce à lui et au personnel de son Centre, j'ai obtenu les références chinoises introuvables ailleurs. J'adresse mes vifs remerciements au Professeur Dr. Otto Ladstâtter du Seminar fiir Orientalische Sprachen de l'Université de Bonn, pour le matériel important qu'il m'a fourni, ainsi qu'au Docteur B. Grossmann et à Monsieur G. Hartmann, de l'Institut fiir Asienkunde de Hambourg, pour leur accueil, et les références dont j'ai bénéficié dans leur Institut.
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J e remercie encore Monsieur H. Fruhinsholz pour son aide efficace, et Monsieur Robin W. A. Bredin pour l'envoi de références et ses encouragements. J e ne peux passer sous silence le travail inlassable, la patience de ma femme, et le soutien qu'elle m'a apporté au long de la rédaction de ces pages.
PRÉFACE
La réforme de Vécriture chinoise va au cœur même du premier problème de la Chine d'aujourd'hui, celui de son ajustement au monde moderne. Acquisition de connaissances scientifiques et techniques élaborées en Occident, conservation ou abandon au moins partiel d'un héritage culturel puissamment original, mécanismes de perception, d'assimilation et de propagation de la pensée sont ainsi mis en cause avec tous les prolongements intellectuels et sentimentaux que l'on imagine. Par là, le sujet touche non seulement le linguiste et l'historien, le sociologue et le politologue, le savant de toutes les disciplines, mais aussi, et sans doute surtout, le génie du peuple tout entier. Déjà le « Mouvement du 4 mai 1919 » en conduisant à l'abandon progressif de la langue littéraire (wen yen) avait porté un coup mortel à la pensée classique condamnée à terme à se réfugier chez les spécialistes. La langue vulgaire (pai hua), plus capable d'ajuster ses formes et son vocabulaire aux nécessités modernes, mieux et plus rapidement accessible au plus grand nombre parce que transcrite directement de la langue parlée, l'avait emporté ; l'évolution de la Chine s'en était trouvée précipitée dans tous les domaines. La question de la réforme de l'écriture chinoise : simplification des caractères allégeant l'étude et l'usage des graphies d'une part, adoption d'un alphabet transformant l'écriture idéographique en écriture phoné•
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tique d'autre part, depuis longtemps abordée dans divers milieux politiques ou littéraires, va se trouver officiellement et publiquement posée avec la création, dès le mois d'octobre 1949, d'une « Association pour la réforme de la langue chinoise écrite » (ARLCE), présidée par le grand expert qu'était Mr. Wu Yii-chang, un ancien étudiant en France, aujourd'hui décédé. A cette association succédera, en 1952, le « Comité d'étude pour la réforme de la langue chinoise écrite » (CRLCE) et, à la fin de 1954, apparaîtra le « Comité pour la réforme de la langue chinoise écrite » (CRLCE). Ces dénominations traduisent assez la prudence des réformateurs. Finalement, la simplification de plusieurs centaines de caractères passera dans l'usage courant à partir d'octobre 1955. Quant au projet d'alphabétisation, il ne sera définitivement arrêté et très timidement appliqué qu'en 1956. Dans ce premier volume, Monsieur Constantin Milsky s'est attaché à l'étude de la préparation de la réforme de 1949 à 1954. Sa parfaite connaissance de la langue chinoise acquise dans les meilleures universités de Chine continentale, la fréquentation d'éminents promoteurs et professeurs spécialistes de ce problème qu'il avait directement ressenti et déjà abordé en Chine même, une excellente information touchant les mécanismes politiques et administratifs de la Chine populaire le qualifiaient exceptionnellement pour traiter avec assurance un sujet qu'il n'a cessé de dominer et qu'il a su exposer dans un style vivant et précis, exempt de surcharge d'érudition. En se replaçant dans le climat général de l'époque, en s'appuyant sur des matériaux abondants et riches, Monsieur Milsky nous apporte toutes les données essentielles du problème. Autant qu'il est possible dans un système aussi fermé, il nous précise le rôle et les attributions des organismes successisvement commis à la réforme, rend exactement compte des procédures, enregistre et interprète les changements d'orientation, relève au passage de persistantes et parfois gênantes réalités (usage répandu des dialectes, nombre des illettrés, difficultés d'adapter la langue écrite à certaines formes de télécommunications), fait à chaque étape le bilan de ses résultats. Autant que l'étude d'un problème spécifique, dont il se contente d'ailleurs sagement de côtoyer les aspects techniques ainsi aperçus sans dévier de la route principale, son ouvrage prend aussi valeur de cas concret illustrant les pratiques du régime. A cet égard on notera sans grand étonnement que les meilleurs représentants des
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milieux culturels ont été tenus à l'écart de la réforme. L'effacement d'un passé pourtant propre à renforcer, dans un monde en marche vers l'uniformité, un sentiment d'identité nationale devait provoquer chez certains d'entre eux des traumatismes que révélera, en 1957, la libéralisation manquée des « Cent Fleurs ». Sans que la proposition puisse être absolument démontrée, Monsieur Milsky laisse deviner les hésitations d'un Mao Tse-tung, que les contradictions ne sauraient épargner, à engager irrévocablement la Chine dans la voie d'une alphabétisation appauvrissante et peut-être politiquement désavantageuse. Depuis 1955, la simplification des caractères (leur mutilation, continuent sûrement à penser beaucoup d'intellectuels) a été mise en pratique et acceptée bon gré malgré, cependant qu'en dépit de son intérêt pour l'unification des prononciations locales, la phonétisation de la langue ne connaissait que d'incertains commencements, d'ailleurs remis en question par la Révolution culturelle de 1966. Monsieur Constantin Milsky consacrera un second volume à cette période. Mais, au moment où la Chine reprend le cours d'une histoire moins agitée, il est permis de penser que la réforme de l'écriture va faire l'objet d'un nouvel examen. Ainsi, les pages qui suivent gardent une actualité qu'à vrai dire elles conserveront tant qu'une solution définitive et complète n'aura pas été donnée à ce prodigieux problème. Jacques Guillermaz Directeur d'Etudes et directeur du Centre de Documentation sur la Chine contemporaine à l'École Pratique des Hautes Etudes (VI e Section).
AVANT-PROPOS
Certains aspects techniques de cet exposé nécessitent une explication préliminaire. 1 . TERMINOLOGIE
ET
TRADUCTION
La terminologie des études sinologiques occidentales n ' a jamais été acceptée par les linguistes chinois. Le présent ouvrage étant essentiellement un compte rendu du travail et des discussions menés par les réformateurs chinois, les termes linguistiques que nous avons utilisés sont directement traduits du chinois. Pour une partie considérable de cette traduction les dictionnaires existants n'ont guère été une aide. Pour certains autres termes, les traductions étaient contradictoires ou ne semblaient pas appropriées. P a r exemple, P'eng Ch'u-nan, dans son E-han tui-chao yii-yen-hsueh tz,u-hui (Vocabulaire linguistique russe-chinois), souligne que le mot « phonème » ne doit pas être traduit « yin-su ». P o u r t a n t , dans de nombreux articles, le contexte exige que l'on traduise le m o t « yin-su » paç > u Les arguments en faveur de l'écriture phonétique dialectale furent exposés par de nombreux partisans du Latinxua, spécialement dans le Hsin-wen-tzu chou-Wan. Le dernier auteur à défendre cette cause dans le CKYW fut T'o Mu. Il écrit 1 2 : « Il ne faudrait pas insister obstinément sur l'absence de besoin d'une écriture dialectale. E n réalité, les écritures dialectales existent déjà. » Il en trouve la preuve dans certains matériaux locaux de lecture qui emploient un nombre de caractères chinois particuliers à certains dialectes du Sud, dans les sous-titres cantonais de films, et dans les émissions de radio en dialecte cantonais transcrites en écriture phonétique. Il dit encore : « Puisque du temps des caractères chinois, on n'a pas empêché les masses d'utiliser les écritures dialectales, puisque le cinéma et la radio se servent des dialectes, quand on emploiera une seule écriture phonétique pour l'ensemble du pays, il sera évidemment aussi possible d'employer les écritures dialectales dans certaines régions. L a principale raison pour laquelle les écritures dialectales sont encore nécessaires est le trop grand nombre
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d'illettrés. Si l'on utilise pour l'alphabétisation des adultes une écriture phonétique dans laquelle le parler du Nord est prédominant, les résultats seront évidemment plus lents que par l'enseignement de l'écriture dialectale, et le moment où ils recevront une formation politique et professionnelle sera ainsi différé. C'est pourquoi, dans les zones dialectales, on peut après t o u t se servir de l'écriture dialectale pour l'alphabétisation des adultes, et publier dans cette écriture un matériel de lecture populaire et des j o u r n a u x de petit format. Mais ce sera seulement une sorte d'écriture auxiliaire, et celle qui sera uniforme pour l'ensemble de la nation restera l'écriture régulière. » L ' a u t e u r assure que « les écritures dialectales de ce t y p e » ne saperont pas l'unité nationale, « parce que nos étudiants apprendront tous l'écriture phonétique uniforme de l'ensemble de la nation, cependant que les adultes auront, avec le temps, acquis de mieux en mieux la maîtrise de cette langue écrite et parlée par l'ensemble de la nation ». Les vétérans du G R , tel Li Chin-hsi, n'étaient pas les seuls adversaires du projet d'écritures dialectales. Certains linguistes de la jeune génération y étaient également opposés. Shao Jung-fen é c r i t 1 3 : « E n ce qui concerne le problème de la réforme des caractères chinois, nous sommes opposés à la méthode des écritures phonétiques dialectales. Si l'écriture a pour effet de consolider la langue, si les dialectes, qui doivent disparaître dans le processus de formation de la langue nationale sont transcrits dans l'écriture, ceci raffermira les dialectes, ralentira leur disparition et de ce f a i t , freinera le développement sans heurts de la langue nationale, ce qui enfreint les lois de l'évolution linguistique. » L ' a u t e u r dit aussi que l'existence des dialectes locaux en russe et les différences entre l'anglais et l'américain n'empêchent pas chacune de ces langues d'avoir une langue écrite unique. Il admet que les gens du Sud auront beaucoup de difficulté à apprendre l'écriture phonétique, basée sur le parler commun, mais pour lui, les écritures dialectales ne peuvent pas non plus résoudre ce problème, car elles ne peuvent être créées que pour les dialectes les plus repré-
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sentatifs de chaque grande zone dialectale. Or, dans le Sud, la différence de parler entre deux sous-préfectures voisines est parfois tellement considérable que la majorité de ceux qui parlent un dialecte ne pourraient de toute façon pas avoir leur écriture dialectale propre. Dans les grandes villes comme Shanghai, Hangchow, etc., où le parler commun est déjà assez répandu, il ne suffirait pas seulement d'apprendre l'écriture basée sur le dialecte local. Pour cette raison, il serait nécessaire de connaître deux écritures. On voit donc que les écritures dialectales ne faciliteraient pas les choses. Chin Chang-chiin 14 aussi critiqua le projet d'écritures phonétiques dialectales. Il signale en premier lieu que : « Les gens apprennent l'écriture non seulement pour faire leurs comptes ou prendre des notes, mais aussi pour échanger leurs idées et leurs expériences avec autrui et en vue de recueillir l'héritage culturel de la patrie. » C'est pourquoi, d'après lui, seule une écriture uniforme pour toute la nation peut répondre aux besoins culturels des masses populaires. De plus, un très grand nombre de gens ont déjà acquis la maîtrise de la langue écrite de style vulgaire (pai-hua-wen) en caractères chinois. Une réforme qui créerait plusieurs écritures régionales les obligerait à abandonner cette langue écrite commune à toute la nation et à apprendre les écritures phonétiques dialectales. L'auteur trouve cela ridicule et régressif. Il soutient que « les écritures phonétiques dialectales ne rencontreront certainement pas l'approbation des larges masses populaires ». Il conclut en citant l'enseignement de Mao Tse-tung : « L'important consiste à conduire les masses populaires et la jeunesse étudiante non à regarder en arrière, mais à porter leurs regards en avant. » 1 5 On ne peut reprocher aux anciens partisans du Latinxua de négliger l'aspect historico-politique du problème des écritures dialectales. Ils devaient au contraire y mettre l'accent, pour justifier leur changement d'orientation. Voici la version de T'o Mu à propos de la phase initiale de ce dernier : « Le Latinxua Sin Wenz lui-même se présenta comme une écriture pour le parler commun du Nord. Mais, à ce moment-là, Chiang Kai-shek, d'un côté cédait de plus en plus de terrain devant l'agression de l'impérialisme japonais et entra même en collusion avec lui ; d'un autre
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côté, rassemblant toutes ses forces, il tenta de réprimer le mouvement de libération nationale mené par le Parti communiste chinois. Le mouvement Latinxua était étroitement lié à celui de Salut national qui existait alors, cc Réaliser la levée des masses populaires » du pays tout entier pour qu'elles se joignent au combat pour la libération était à cette époque la tâche la plus urgente. A ce point de jonction, ceux qui travaillaient pour le mouvement Latinxua proposèrent la méthode de latinisation des dialectes et la mirent en pratique. A ce moment-là, les projets pour la latinisation des dialectes d'Amoy, de Canton, du Chiang-nan, de Wenchow, etc., apparurent. Il faut noter que ces idées et méthodes étaient correctes alors, ayant été présentées comme un travail culturel faisant partie du mouvement de libération nationale. » 1 6 Dans le même article, l'auteur parle aussi de la situation actuelle : « Après la libération, le pays est unifié comme il ne l'a jamais été auparavant ; le travail de réforme de la langue écrite s'est aussi mis sur la voie du progrès. Ce qui est à présent examiné, c'est le problème de la diffusion de la culture parmi la population et l'élévation du niveau culturel, le problème de la construction économique et culturelle, celui de la création d'une langue nationale écrite et parlée uniforme, celui des intérêts à long terme du pays et de la nation, en un mot, le problème de la transition vers le socialisme. Devons-nous imposer de façon stricte la formule de cette époque particulière, à la nouvelle période? Nous ne le devons évidemment pas. Il nous faut reconsidérer la question. » Comme conséquence de cette « reconsidération », les partisans du Latinxua attribuaient de moins en moins d'importance aux écritures dialectales et donnaient la priorité à la langue uniforme pour l'ensemble de la nation. Même si les écritures dialectales n'ont jamais été critiquées officiellement, le fait que, à partir de l'établissement du CERLCE, ce problème ne f u t mentionné dans aucun document ni aucun discours des responsables gouvernementaux, alors que ceux-ci donnaient une importance de plus en plus grande à la langue
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commune, montre clairement que pour des raisons bien évidentes, le gouvernement n'avait pas l'intention d'encourager l'étude de quel» que projet d'écriture phonétique que ce soit, sauf celui de la langue commune. Ceci, joint aux accusations de favoriser la désunion nationale, constitua certainement une pression politique pour les défenseurs des écritures dialectales, et aboutit finalement à un abandon total de ces projets. La polémique concernant cette question se termina en fait au cours de l'année 1953, et durant l'année 1954 le problème des écritures dialectales ne f u t plus mentionné dans les publications linguistiques. Chou Yu-kuang lui-même, qui en 1950 affirmait : « S'il existe une diversité de langues, l'écriture ne peut et ne doit pas l'éviter » 1 7 , ne dit pas un seul mot à propos des écritures dialectales dans son article sur la langue standard publié en 1954 dans le CKYW. Lin Han-ta, T'o Mu et d'autres partisans du Latinxua ne revinrent pas non plus sur la question. La situation concernant le débat sur la langue standard était fort différente. Là, le débat se poursuivit pendant toute la période que nous étudions et persista jusqu'au Congrès national pour la réforme de la langue écrite, dont les décisions, reconnues comme officielles, mirent fin au débat. Comme nous l'avons dit plus haut, ces discussions étaient la continuation de la vieille querelle entre les partisans du GR et ceux du Latinxua, mais, les conjonctures étant différentes, les deux camps changèrent d'arguments et de méthodes. Le point essentiel du débat résidait dans la question de savoir si l'on devait ou non adopter le dialecte pékinois comme langue nationale standard. Cette question comportait d'autres problèmes sousjacents : celui de la relation entre le langage parlé et la langue littéraire, celui de savoir si la langue commune nationale était déjà formée, celui des méthodes à employer pour sa formation, etc. De plus, la terminologie en ce domaine était encore fluctuante et les divers auteurs attribuaient des sens tout à fait différents aux mêmes termes. Comme dans de nombreux autres sujets de discussion, l'argument principal utilisé par les deux camps consistait en citations de l'ouvrage de Staline sur la linguistique. Les partisans du dialecte pékinois comme langue nationale se fondèrent sur les passages suivants: « Des tribus et des nationalités... possédaient une base économique propre et avaient leurs langues formées de longue date. » 18
Préparation de la réforme de l'écriture « Certes, il existait parallèlement des dialectes, des parlers locaux, mais la langue unique et commune de la tribu ou de la nationalité prévalait sur eux et se les subordonnait. » 19 « On ne saurait considérer le croisement des langues comme un acte unique, un coup décisif donnant des résultats en quelques années. Le croisement des langues est un long processus qui s'échelonne sur des siècles. » 20 « Il serait absolument faux de croire que le croisement de deux langues, par exemple, en produit une nouvelle, une troisième, qui ne ressemble à aucune des langues croisées et se distingue qualitativement de chacune d'elles. E n réalité, l'une des langues sort généralement victorieuse du croisement, conserve son système grammatical, conserve le fonds essentiel de son lexique et continue d'évoluer suivant les lois internes de son développement ; tandis que l'autre langue perd peu à peu sa qualité et s'éteint graduellement. « Par conséquent, le croisement ne produit pas une langue nouvelle, une troisième langue, mais conserve l'une des langues, son système grammatical et le fonds essentiel de son lexique, lui permettant ainsi d'évoluer suivant les lois internes de son développement. » 2 1 « S'il est vrai que l'étude des lois internes du développement de la langue constitue le problème principal de la linguistique, il faut reconnaître que la théorie du croisement ne résout pas ce problème. » 22 « Les dialectes locaux (« régionaux »), au contraire, servent les masses populaires et ont leur système grammatical et leur fonds lexique essentiel. C'est pourquoi, certains dialectes locaux peuvent, au cours de la constitution des nations, former la base des langues nationales et devenir des langues nationales distinctes. Il en f u t ainsi, par exemple, du dialecte de Koursk-Orel (le « parler » de Koursk-Orel) de la langue russe, qui a constitué la base de la langue nationale russe... Pour ce qui est des autres dialectes de ces langues, ils perdent leur originalité, se fondent dans ces langues pour s'y résorber. » 28
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Ces phrases furent citées ou paraphrasées maintes fois. Pour L o Ch'ang-p'ei, par exemple, qui était l'un des vétérans du G R , « l'étude des dialectes et de la langue nationale » vient au cinquième rang parmi les dix « tâches de la linguistique ». « Les dialectes, écrit-il, sont des branches de la langue nationale. A u cours de la formation de cette langue, un certain dialecte peut devenir la base de celle-ci et peut se transformer en une langue nationale indépendante. Les dialectes sont parfois mutuellement incompréhensibles, mais en vertu de la centralisation politique et économique, un certain dialecte, s'incorporant les éléments d'autres dialectes peut devenir une langue nationale. Il est alors possible de passer de l'incompréhension mutuelle à la compréhension mutuelle. L a langue de la capitale de la République populaire de Chine, le pékinois, offre l'exemple d'un dialecte particulier devenu une langue nationale. » 24 Un autre auteur, également favorable au dialecte pékinois, pense pourtant que la langue nationale n'est pas encore formée. Insistant sur le fait que celle-ci se forme grâce au développement particulier d'un seul dialecte, et non par l'incorporation de différents dialectes, Shao Jung-fen écrit : cc Cette loi d'expansion pacifique est aussi très conforme à la langue nationale chinoise, qui est en cours de formation. Le parler commun, formé sur la base du dialecte de Pékin, qui f u t pendant des milliers d'années et demeure encore le centre politique, grâce à sa large diffusion dans le pays, possède déjà le fondement nécessaire à son expansion parmi les autres dialectes. Ceci constitue un fait indiscutable, en vertu duquel tous les autres dialectes ont acquis une place secondaire et sont progressivement en voie de disparition. Quant à la future langue nationale uniforme, bien que nous ne puissions pas définir chacune de ses parties concrètes, nous pouvons dire que son vocabulaire, sa grammaire, et surtout sa prononciation, seront certainement semblables à ceux du parler pékinois actuel... » 26 Il est évident que les deux auteurs que l'on vient de citer attribuent
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une signification toute différente au terme « langue nationale » (min-tsu-yii). Pour Shao Jung-fen, il signifie la langue qui est appelée à remplacer tous les dialectes et à devenir la seule langue employée par la nation chinoise à travers tout le pays ; par contre, Lo Ch'angp'ei utilise ce terme pour indiquer la langue nationale commune, autrefois connue sous le nom de mandarin (kuan-hua) ou « kuoyii ». Si Lo n'emploie pas ce dernier terme, c'est sans doute uniquement parce qu'on avait critiqué en cette expression le « chauvinisme han ». De son côté, Shao ne nie pas l'existence de cette langue, mais il l'appelle seulement p'u-t'ung-hua (parler commun). Pour cette raison, la discussion pour savoir si la langue nationale était déjà formée tourna court. Ce problème fut encore soulevé par quelques auteurs, mais seulement comme argument occasionnel de la question principale. E n 1953, on reparla de façon ouverte du problème de la langue standard pour l'écriture phonétique et la polémique à ce sujet s'intensifia. Avant de traiter plus en détail de cette question, il n'est pas inutile de dire un mot des opinions du sinologue soviétique Konrad exprimées dans son article cité plus h a u t 2 6 . Cet auteur pense que la langue nationale chinoise a déjà pris forme, et il retrace sa formation depuis la dynastie Yuan. Comme les deux auteurs mentionnés plus haut, il reprend et développe aussi l'une des thèses de Staline, et dit que l'histoire de la langue chinoise « signifie la victoire d'un dialecte local (parler de Pékin), à cause de son usage répandu à une grande échelle » 27 . Selon cet auteur, cette « victoire » est d'abord due au fait que Pékin est devenu la capitale, où les mandarins passaient leurs examens d'état, apprenaient le pékinois et le diffusaient ensuite à travers tout le pays. Un autre facteur qui décida de l'établissement de ce dialecte comme langue nationale, furent les romans et contes chinois, écrits dans le parler du Nord, dès les 13 e et 14 e siècles. Les « conteurs d'histoires » populaires hâtèrent aussi sa diffusion dans tout le pays. Plus près de nous, le style vulgaire (pai-hua) encouragé par le « Mouvement du 4 mai » de 1919, non seulement enleva au style classique (wen-yen) la position privilégiée qu'il occupait dans la langue littéraire, mais favorisa aussi la consolidation de la langue nationale commune. Konrad conclut donc que « le mandarin (kuan-hua), le parler commun (p'u-t'ung-
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hua), le style vulgaire (pai-h.ua) et la langue nationale (kuo-yiï) indiquent tous le développement dans une seule direction, de la langue chinoise nationale. L a distinction qui existe entre ces termes montre les étapes consécutives de l'évolution de la langue commune et reflète la compréhension de ces étapes par les créateurs et les usagers de cette langue. » 2 8 « L a langue nationale chinoise, écrit encore K o n r a d , s'est développée sur la base du dialecte pékinois. P o u r t a n t , lors de ses récents développements, cette base s'est élargie quelque peu ; elle s'est incorporée certains des mots et des phrases les plus courantes des autres dialectes principaux. Bref, en elle s'est incarnée, dans une certaine mesure, la concentration des dialectes. » 2 9 Bien que les opinions des auteurs cités plus h a u t puissent toutes être qualifiées de modérées, on peut néanmoins noter certaines différences en ce qui concerne leur conception de la langue nationale. L o Ch'ang-p'ei reste fidèle a u x anciennes positions du m o u v e m e n t G R , c'est-à-dire partisan d'un dialecte pékinois sans équivoque. Shao et K o n r a d l'acceptent, mais avec des nuances, et mettent l'accent sur le terme « parler commun » qu'ils définissent comme langue « basée sur le dialecte pékinois ». Cependant, chacun d ' e u x donne à cette définition des sens très différents. D'après son contexte, Shao parle seulement de l'cc expansion » du dialecte pékinois et reconnaît en principe que la « future langue nationale » sera légèrement différente. Pour cette raison, un lecteur du CKYW, citant Shao Jung-fen, conclut non sans raison que « parler commun signifie seulement : dialecte pékinois ». 30 K o n r a d ne fait pas de distinction nette entre la langue littéraire de style vulgaire (pai-hua), qui p e u t être reconnue comme étant l'enregistrement écrit du dialecte du Nord mais non du parler pékinois, et la « langue nationale » (kuoyii), et il mentionne clairement la « concentration » des dialectes. C'est pourquoi des passages de cet article furent souvent utilisés au cours du débat comme argument important 31 par les adversaires du dialecte pékinois. Une polémique violente f u t déclenchée par un article de Y i i Min 3 2 qui écrit : « Bien que jusqu'à présent ce problème (de la langue stan-
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dard) n'ait pas été discuté publiquement, l'idée de la langue standard apparaît constamment quand on écrit, quand on enseigne et quand on discute sur les problèmes linguistiques. Certains appellent cette langue a prononciation standard », d'autres « parler commun » mais quand ils citent des exemples, ils les empruntent toujours à la vieille langue nationale (kuo-yii) — au pékinois. Puisque tout le monde en parle furtivement, pourquoi ne pas en parler carrément devant tout le monde, afin qu'on l'étudié ensemble? A dire vrai, nous avons non seulement besoin d'une langue standard, mais d'une langue standard promulguée par un décret officiel du gouvernement et reconnue par la nation entière. » En premier lieu, il insiste sur le fait que cette langue standard « doit être un dialecte vivant, qui existe déjà et qui n'est ni créé à partir de rien, ni modifié artificiellement ». Il nomme trois critères permettant de choisir le dialecte qui deviendra la langue standard : « 1) Sa région doit être le centre de la politique, de l'économie, des communications et de la culture de l'ensemble du pays. « 2) Ce dialecte doit être le plus répandu à travers le pays. « 3) I l doit exister des œuvres littéraires de valeur écrites dans ce dialecte. » Yii Min explique alors pourquoi seul le dialecte pékinois répond à ces exigences : « 1° Parce que Pékin est la capitale du peuple. Les paysans des différents villages, les ouvriers des diverses usines, les employés occupant des postes dans les différentes régions du pays, ont tous l'occasion de venir à Pékin, et tous ceux qui peuvent s'y rendre jouent un rôle de premier plan et ont de l'influence sur les masses. Ils apprennent forcément le dialecte pékinois ; aussi ce dernier est-il diffusé partout par eux. Leur propre parler est inévitablement absorbé par le pékinois ; à travers eux, celui-ci absorbe à son tour facilement l'essentiel des divers dialectes de l'ensemble du pays. 2° Pendant les vingt dernières années, le cinéma, l'art dramatique, la radiodiffusion ont déjà répandu le
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dialecte pékinois à travers tout le pays. Partout ceux qui comprennent le pékinois sont relativement nombreux. 3° Des œuvres littéraires qui exercent une influence profonde, telles que : Hung-lou-meng et Erh-nii ying-hsiungchuan ont été écrites en dialecte pékinois. La langue employée dans d'autres ouvrages de valeur comme Shuihu-chuan, Hsi-yu-chi, Ju-lin wai-shih et Loo-is'ore yuchi, ressemble aussi beaucoup au dialecte pékinois. » L'auteur déclare que le choix du dialecte pékinois comme langue standard ne signifie absolument pas que tout le monde devra parler un parfait pékinois. Pour le présent, selon lui, la tâche la plus importante est d'unifier la prononciation et la grammaire. E n ce qui concerne le vocabulaire, ce dernier doit être enrichi par « l'absorption d'un grand nombre de mots anciens, locaux et étrangers ». Les règles grammaticales peuvent être aussi quelque peu relâchées, afin que le dialecte pékinois se rapproche de la structure habituelle de la plupart des dialectes. Yii Min admet que l'étude du dialecte pékinois présentera des difficultés pour beaucoup de gens. Par exemple, ceux des autres zones dialectales ne prononcent pas bien la fusion de la syllabe « erh » avec la syllabe qui la précède. L'auteur pense néanmoins que cette fusion serait très utile, car le dialecte pékinois est assez pauvre du point de vue phonologique : en comptant la différenciation des tons, il existe seulement 1 200 syllabes actuellement employées dans ce dialecte. La fusion du « erh » ajouterait donc quelques centaines de syllabes de plus, ce qui, selon Yii Min, serait aussi très esthétique. Pour la diffusion du dialecte pékinois, cet auteur propose les mesures suivantes : « 1) Le gouvernement devrait promulguer un décret officiel, fixant le dialecte de Pékin comme langue standard de l'ensemble de la nation. « 2) Les manuels d'enseignement de la langue des écoles primaires devraient être rédigés en dialecte pékinois. L'enseignement devrait comprendre non seulement l'étude des caractères, mais aussi celle de la langue parlée. « 3) Le cinéma, l'art dramatique et le chant devraient être en dialecte pékinois. « 4) Dans les grandes régions dialectales situées hors
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de la zone de la langue nationale, les stations de radio devraient diffuser des cours de langue nationale. » Tout ceci était en fait l'ancien programme du a Mouvement pour la langue nationale » (Kuo-yii yun-tung) qui fut accepté mais jamais vraiment mis en pratique par le gouvernement nationaliste. A la différence de Shao Jung-fen, qui ne fait pas de distinction précise entre le dialecte pékinois et le « parler commun », Yiï Min adopte le second terme dans le sens (que lui donnèrent les partisans du projet Latinxua) de « mandarin impur » (lan-ch'ing kuanhua), et il l'oppose au dialecte pékinois. « Un dialecte vivant, écrit-il, a une base sociale ; des milliers et des milliers de gens le parlent. Mais une langue artificielle ne va pas (sic) : il est peu probable que ceux qui défendent une quelconque langue artificielle puissent euxmêmes la parler. Il existe aussi un problème très pratique : si l'on choisit un dialecte vivant comme standard, les gens qui le parlent peuvent tout de suite devenir professeurs. Mais où trouver le personnel enseignant pour une langue artificielle? » Il est clair que par « dialecte vivant » l'auteur entend le parler pékinois, et que « langue artificielle » signifie : le parler commun. Selon lui, « la conception de « parler commun » n'est rien 'd'autre qu'un produit de l'idéalisme », et « une chose telle que le « parler commun » n'existe pas », car cc un habitant du Chekiang parle le parler commun à la façon du Chekiang ; une personne du Hunan le parle à la manière du Hunan ; et chacun le parle en fait à sa façon. Après tout, quelle sorte de parler commun devrait être choisie comme standard? E t nous qui enseignons la langue nationale (kuo-wen), après tout, quelle sorte de parler commun devrions-nous apprendre aux étudiants à parler? ». Le même numéro du CKYW publia un article de Chou Yao-wen 33, qui, au sujet de l'alphabet phonétique, disait aussi que l'on devrait adopter le dialecte pékinois comme langue standard. La principale raison de ce choix devait être celle-ci, selon l'auteur : « Parce que le dialecte pékinois est l'expression concentrée du dialecte du Nord... le dialecte pékinois est un amal-
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game des patois de l'ensemble des villages, des villes et des bourgades du Nord ; c'est le noyau de la zone dialectale du Nord ; son vocabulaire (le nouveau comme l'ancien) est le plus riche parmi les dialectes du Nord ; il reflète le mieux les lois de la langue chinoise. » Une partie importante de cet article est consacrée à la critique de Chou Yu-kuang. Ce dernier, bien qu'il admette l'importance particulière dont jouit le parler pékinois parmi les autres dialectes, écrit : « Le parler commun, qui est fondé sur le parler pékinois et qui a tiré ses éléments des dialectes de zones encore plus vastes, représente le courant principal de l'évolution de la langue chinoise ; c'est, pour l'ensemble de la nation chinoise, la «langue commune» (kung-t'ung-yii) la plus naturelle. » 3 4 Mais Chou Yao-wen soutient qu' « il est contraire aux lois du développement linguistique de considérer le « parler commun », qui est un mélange des patois du Nord et du Sud sans être ni l'un ni l'autre, comme principal courant du développement de la langue nationale chinoise, et de l'admettre comme représentant de la langue chinoise. » 35 L'auteur souligne aussi l'importance de l'influence rétroactive de l'écriture sur la langue ; de ce fait, l'écriture phonétique stimulera la formation de la future langue nationale uniforme. Les partisans du projet latinxua citèrent à leur tour Staline, pour défendre leur idée de la langue nationale. Celui-ci dit en effet : « On se demande quelle serait la nécessité de ce bouleversement linguistique, lorsqu'il a été prouvé que la langue existante avec sa structure est, dans ses grandes lignes, parfaitement apte à satisfaire aux besoins du nouveau régime? » 38 « Dialectes et jargons constituent les rameaux de la langue nationale commune à tout le peuple, sont dépourvus de toute indépendance linguistique et condamnés à végéter. Penser que dialectes et jargons puissent devenir des langues distinctes, capables d'évincer et de remplacer la langue nationale, c'est perdre la perspective historique et abandonner les positions du marxisme. ?>37
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« Marx reconnaissait donc la nécessité d'une langue nationale unique, en tant que forme supérieure à laquelle sont subordonnés les dialectes en tant que formes inférieures. » 38 « L'existence des dialectes et des jargons, loin de nier, confirme l'existence d'une langue commune au peuple, langue dont ils constituent les rameaux et à laquelle ils sont subordonnés. » 39 « La langue et les lois de son développement ne peuvent être comprises que si l'on étudie la langue en relation étroite avec l'histoire de la société, avec l'histoire du peuple à qui appartient la langue étudiée et qui en est le créateur et le porteur. » 40 Des « langues nationales ... à la suite d'une longue collaboration économique, politique et culturelle des nations, se détacheront d'abord les langues zonales uniques les plus enrichies ; ensuite les langues zonales fusionneront en une seule langue internationale commune, qui ne sera naturellement ni l'allemand, ni le russe, ni l'anglais, mais une langue nouvelle qui aura absorbé les meilleurs éléments des langues nationales et zonales. » 41 Dans le CKYW, le premier auteur à répondre à Yiï Min et à Chou Yao-wen fut T'o Mu 42. En plus de se fonder sur les passages de Staline cités plus haut, il utilise une tactique qui peut être résumée en deux points principaux : 1) Développer et interpréter de façon plus poussée le chapitre « Formation de la langue nationale commune de la nation chinoise » 43 de l'article de Konrad mentionné ci-dessus, afin de montrer que les savants soviétiques étaient aussi favorables à la version du « parler commun » ; 2) Prouver que le parler pékinois n'est rien d'autre qu'un dialecte local, qui ne peut pas servir de langue nationale. T'o Mu remonte encore plus haut que Konrad dans l'histoire de la langue nationale commune. Il cite comme exemples de langue nationale commune des œuvres et des auteurs connus de tout le peuple chinois, comme : Shih-ching, Meng-tzu, Chuang-tzu, etc. Au sujet de la langue commune nationale à l'époque moderne, il dit :
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« Lu Hsiin a créé les meilleurs modèles littéraires de cette langue, et la langue du président Mao exprime de façon complète tout ce que la langue nationale écrite et parlée actuelle peut exprimer ; elle a déjà pénétré le pays tout entier, chaque province, chaque sous-préfecture et même chaque district ou canton. » 4 4 A la différence de Konrad, T'o Mu fait une nette distinction entre la langue littéraire et la langue parlée. Mais ceci ne l'empêche pas d'utiliser à fond les arguments du linguiste soviétique. Au sujet de la langue parlée, il écrit : « On doit admettre que l'opinion du camarade Konrad est juste. Il dit que dans la lutte pour la libération nationale, qui a commencé après 1919, furent créées les conditions pour l'intensification de l'écrasement des dialectes et de leur transformation en une langue uniforme, car cette lutte avait animé les larges masses du peuple. Des gens de toutes les régions diverses de Chine, c'est-à-dire les usagers de tous les différents dialectes prirent part à cette lutte côte à côte. Le nombre sans cesse croissant des militants de l'Armée de libération du peuple transforma cette armée en une sorte de gigantesque « moulin » 45 . Cela veut dire que, non seulement nous possédons une langue parlée commune à l'ensemble de la nation, mais que son caractère commun s'amplifie de plus en plus. » 46 Comme on l'a vu plus haut, T'o Mu, étant partisan du projet latinxua, défend la création d'écritures dialectales, mais pour faire des concessions à la conjoncture politique d'alors, il leur attribue un rôle « auxiliaire ». Pourtant, il écrit dans le même article : « Puisque nous avons une langue nationale qui est commune à la nation tout entière, notre écriture (la langue enregistrée sous forme écrite) doit aussi transcrire seulement cette sorte de langue, exactement comme les écritures russe et allemande, qui transcrivent seulement leur langue commune. Nous ne pouvons choisir une écriture dialectale comme base de notre langue écrite. » 47 II cite même Mudrov, qui dit : « Quant à l'élaboration de la latinisation des dialectes, objectivement parlant, celle-ci peut actuellement produire un effet désintégrant dans le pays. » 48
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L'explication de cette contradiction réside dans le fait qu'en défendant l'écriture uniforme, T'o Mu recherche un argument qui lui permette de rejeter le dialecte pékinois comme langue standard pour l'écriture phonétique, en prétextant qu'il est seulement un dialecte, comme celui de Canton (c'est d'ailleurs ce qu'il dit dans son article). Il écrit : « L'écriture représente la langue et la langue se consolide facilement grâce à l'écriture. Mais les dialectes ne sont pas le genre de choses qui doivent être consolidées ; ils devraient converger vers la langue nationale et devraient disparaître en elle. Si l'écriture consolide les dialectes en prenant chaque zone dialectale comme unité (de phonétisation), cela empêchera l'expansion de l'utilisation de la langue nationale et son développement. » A la place, T'o Mu insiste sur l'adoption comme standard, de « la langue nationale, qui sert de moyen de communication à la nation chinoise, est consolidée dans la langue littéraire, et sur laquelle est précisément fondé le Beifang Latinxua ». Selon l'auteur, la différence entre cette langue nationale et les dialectes réside principalement dans la prononciation. Il propose donc que la langue standard a recherche des choses communes et des méthodes communes dans la « prononciation de lecture » 4 9 et ne se restreigne pas à une zone de prononciation dialectale de caractère local, qui tombe de plus en plus en décadence ». Il dit aussi que même les illettrés comprennent la « prononciation de lecture », car elle s'est répandue grâce au théâtre traditionnel et aux conteurs d'histoires. C'est l'élément commun à tous les dialectes. « Le parler commun est la langue des relations dans l'ensemble de la nation, et sa prononciation est a v a n t t o u t basée sur la prononciation de lecture. » 5 0 Un autre article de la même tendance, publié dans le CKYW, est celui de Liu Chin 61 qui défend la version latinxua de la langue nationale dans u n style polémique plus violent. cc Le parler commun est vivant, écrit-il, c'est assurément la langue employée dans les discours, ou les conversations, sur les quais et dans les gares des grandes villes, dans les universités, dans l'Armée de libération, dans toutes sortes de réunions, au niveau des admi istrations importantes de l'ensemble du pays on des provinces. C'est aussi la lan-
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gue dont se servent les délégations chinoises pour prononcer des discours sur la scène internationale, la langue employée par la station centrale de Radiodiffusion du peuple pour ses émissions, et par les films pour leurs dialogues. Cette langue est le parler commun qui existe sous forme orale. E n plus, les articles innombrables des journaux et des revues, les œuvres du président Mao et de Lu Hsün les articles et les ouvrages littéraires des écrivains, sont aussi en majorité écrits en parler commun. Chaque jour» nos journalistes, nos artistes, nos écrivains, nos traducteurs et les cadres des institutions de l ' E t a t travaillent la plup a r t du temps en parler commun et en l'employant, ils acquièrent la maîtrise de ses règles de grammaire, et enrichissent son vocabulaire. » Aux gens qui accusent le parler commun d'être un cc mélange mal assorti » et « anémique », l'auteur demande si les œuvres de Mao Tse-tung et de Lu Hsün donnent cette impression. Il contre-attaque en disant : - 1 l I L V h 'l t ¿ < — La troisième insuffisance des caractères chinois réside dans la multiplicité des formes de leurs dessins. Celle-ci est due à deux causes : la diversité des traits et celle des composants de base. L'auteur cite le Livre du maître de la méthode accélérée pour apprendre les caractères (Su-ch'eng shih-tzu-fa chiao-shih shou-ts'e) 43 qui donne huit formes principales de traits avec leurs variantes (45 en tout) et 62 composants d'usage courant. Ce livre est élémentaire et il ne parle pas de la variété infinie des combinaisons graphiques, en ce qui concerne les formes des traits. Un autre auteur dénombre jusqu'à 62 et 66 formes de traits. Les anciens livres de calligraphie comptent 23 à 37 variantes, uniquement pour les points. — La quatrième insuffisance des caractères est la complexité de leur structure. Savoir seulement écrire les divers traits et les composants fondamentaux ne suffit pas pour pouvoir les lier ensemble dans les caractères. Les calligraphes distinguent jusqu'à 110 types différents de structures des caractères, comprenant la composition des traits et des combinaisons graphiques (parties de caractères). — La cinquième insuffisance des caractères chinois est la difficulté que l'on éprouve à les écrire correctement. A cause de leur grand nombre et de la variété considérable des combinaisons de leurs traits, les caractères se retiennent difficilement, et ceux qui ont des dessins, des prononciations et des sens qui se rapprochent sont particulièrement faciles à confondre. Hsü Shih-jung et Sun Ch'ung-i firent des recherches sur les fautes les plus couramment commises dans les écoles, la presse, les annonces, etc. Ils dénombrèrent les 449 caractères le plus souvent écrits incorrectement (ts'o-tzu) et les 448 caractères le plus fréquemment employés de façon incorrecte (pai-tzu). Il en résulte qu'environ 1 000 caractères sont sources d'erreurs constantes dans l'écriture 4 4 .
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La différence entre les caractères imprimés et les caractères écrits à la main est aussi une cause de difficulté considérable pour les élèves. Par exemple : et , et ^ , ^ et ^ etc., semblent être des caractères tout à fait différents. A ce sujet, Tu Tzu-ching parle de la proposition faite par Lu Chih-fen, en 1952, afin de mettre en ordre les caractères d'imprimerie. Dans un article décrivant la différence entre les caractères de différents types, Lu écrit : « Dans l'ensemble des matrices qui sont de trois types — « Sung », « imitation Sung » et « style régulier » — chacun de ces types comprenant plus de 6 800 caractères, les diverses formes des mêmes caractères constituent 13 % du nombre total des matrices ; parmi les 2 000 caractères d'usage courant sélectionnés par le ministère de l'Education, ces diverses formes constituent 20 % de chaque ensemble de matrices. Ceci veut dire que pour connaître 2 000 caractères d'usage courant, on doit retenir 2 400 formes. » 45 Le dernier point important du « Plan général » est le problème des 32 Mais l'auteur ne corrigea pas sa conclusion, très ambiguë, concern a n t le choix d'un nouvel alphabet : « 1) Les chemins tortueux où nos prédécesseurs se sont égarés ne devraient pas être pris, à moins de nécessité, mais l'expérience, même minime, acquise par nos devanciers, ne devrait pas être négligée. « 2) Exactement comme le nouveau patriotisme peut être associé à l'internationalisme, la forme nationale peut aussi être unie à la forme internationale (elles ne sont évidemment pas la même chose). Bien que le phénix corresponde mieux à la forme nationale chinoise (a quand le monde est en paix, le phénix apparaît dans sa danse rituelle ») que la colombe, nous pouvons aussi accepter cette dernière, qui est choisie comme symbole de paix dans le monde entier. Mais le fait que pour les Occidentaux, la chauve-souris soit prise pour symboliser les esprits mauvais, ne correspond pas du t o u t aux sentiments des Chinois (« la longévité est le premier des cinq bonheurs » 33). Quand vous élaborerez la forme de l'alphabet phonétique chinois, je vous en prie, n'oubliez pas « la colombe de la paix » et a la chauve-souris ». » 34 Cependant, si les réformateurs, qui faisaient partie de l'institution gouvernementale, étaient liés à la politique officielle, t o u t e différente était l'attitude du grand public. Celui-ci ne sentait pas de façon directe la pression politique en ce qui concerne les problèmes de la langue. Du fait du changement d'orientation sur le choix de l'alphabet, les gens ordinaires qui s'intéressaient à la réforme avaient peu à peu l'impression que les décisions sur ce choix étaient entre les mains des linguistes du CERLCE et qu'elles pouvaient donc être
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discutées. Ceci semblait p r o u v é p a r le f a i t que les organisations latinx u a existaient t o u j o u r s et c o n t i n u a i e n t à éditer leurs publications. E n outre, u n certain e n c o u r a g e m e n t , de la p a r t d u g o u v e r n e m e n t , de la libre discussion académique p e n d a n t la période r e l a t i v e m e n t libérale d u d é b u t des années 1950 a m e n a certains intellectuels, en particulier les jeunes, à croire en le caractère d é m o c r a t i q u e de la politique culturelle c o m m u n i s t e . C'est pourquoi, v u l'intérêt croissant m a n i f e s t é p o u r la r é f o r m e de l'écriture, le CKYW c o m m e n ç a à recevoir de plus en plus de lettres de ses lecteurs ; la p l u p a r t é t a i e n t des é t u d i a n t s d'université et des jeunes professeurs qui n ' é t a i e n t pas d u t o u t d ' a c c o r d avec les vues officielles sur le problème de l ' a l p h a b e t . E n 1952, la r e v u e publia u n c o m p t e r e n d u succinct de ces lettres 35 et souligna qu'elles parlaient seulement d u problème de la t r a n s c r i p t i o n p h o n é t i q u e p o u r l'usage de la Méthode accélérée pour apprendre les caractères chinois, et, de ce f a i t , p a r t a i e n t d u « chu-yin t z u - m u » sur lequel é t a i t basée cette m é t h o d e . N é a n m o i n s , le secrétariat d u t a d m e t t r e d a n s ses commentaires, que ces lettres « t r a i t a i e n t d u p r o b l è m e de l ' a l p h a b e t p h o n é t i q u e d a n s la réforme de l'écriture chinoise ». De plus, le cc chu-yin t z u - m u » é t a i t le seul a l p h a b e t « de f o r m e nationale » utilisé en p r a t i q u e ; aussi, q u a n d on le critiquait ou le c o m p a r a i t , il p o u v a i t être considéré comme r e p r é s e n t a n t la « f o r m e n a t i o n a l e » en général. On p e u t déduire de ce c o m p t e r e n d u que les lecteurs de la r e v u e pensaient que l ' a l p h a b e t latin é t a i t supérieur a u « chu-yin t z u m u », et l'on p e u t ainsi r é s u m e r leurs pensées : — L ' a l p h a b e t latin est plus facile et plus rapide à a p p r e n d r e et à écrire. Le dessin de ses lettres est plus simple et leur liaison d a n s l'écriture est plus aisée. — L a m é t h o d e d'épellation de l ' a l p h a b e t latin est plus facile et plus précise. — On rencontre c o n s t a m m e n t les lettres latines d a n s l'industrie, et elles sont indispensables d a n s l ' é t u d e des m a t h é m a t i q u e s , de la physique, de la chimie, etc. — L ' a l p h a b e t latin est très r é p a n d u à t r a v e r s le m o n d e . — L a télégraphie des chemins de fer d u N o r d - E s t a d é j à a b a n d o n n é le « chu-yin t z u - m u » et a d o p t é l ' a l p h a b e t latin.
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— L'emploi de l'alphabet latin faciliterait la transition future vers l'écriture phonétique. Dans sa réponse, le secrétariat affirma qu'en ce qui concernait la réforme de l'écriture, il avait déjà été décidé de « réaliser l a p h o nétisation », et afin « d'être en accord avec les sentiments nationaux », le futur alphabet devait être « de forme nationale ». Il fallut cependant attendre l'année 1953 pour voir s'ouvrir une discussion réelle. Ce f u t un des débats les plus intéressants de la période étudiée dans cet ouvrage, car il eut lieu entre Ts'ao Po-han, représentant le CERLCE, et les lecteurs du CKYJV, c'est-à-dire la partie du grand public qui s'intéressait à la réforme. Ts'ao Po-han ouvrit la discussion par un article 36 qui occupait la place d'un éditorial du numéro de janvier 1953 du CKYW. Il était intitulé « Avançons d'un pas en partant de la recherche sur l'alphabet » et demandait au public de ne plus perdre son temps à étudier de nouveaux projets d'alphabet phonétique. L'auteur explique son appel par diverses raisons. D'abord, il déclare qu'avant le Mouvement du 4 mai, il existait déjà plus de quarante schémas d'alphabets créés par les Chinois eux-mêmes. Le nombre total de projets phonétiques présentés après l'établissement de l'ARLCE dépassait 220. Depuis sa formation en 1952, le seul CERLCE reçut d'un peu partout plus de 140 projets et des suggestions pour l'écriture phonétique. « D'après les documents que nous avons vus, écrit l'auteur, en ce qui concerne la recherche individuelle sur les projets d'alphabets, le travail en vue de la réforme des caractères chinois a déjà épuisé toutes les possibilités et, s'il continue, il ne peut que piétiner sur place, aucune « nouvelle invention » n'étant plus possible. » De plus, la majorité des différents types d'alphabets (Ts'ao distingue les « alphabets internationaux », les « alphabets créés par les Chinois eux-mêmes », « basés » et « non basés sur les caractères chinois » etc.) est éliminée par Ts'ao d'une éventuelle adoption. « Selon notre politique générale actuelle en ce qui concerne la réforme de l'écriture, poursuit l'article, ces alphabets, qui ne sont pas basés sur les caractères chinois et sont créés de façon arbitraire, seront difficilement
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adoptés, car toute nouvelle écriture est créée sur la base de l'ancienne ... Elle doit toujours avoir un fondement ... afin que certains se sentent « en terrain connu » et l'acceptent aisément. Ainsi, la diffusion de cette écriture ne doit pas rencontrer de difficulté. Si l'on compare la forme internationale avec la forme nationale et la valeur de leurs bases réciproques, la forme nationale a plus de chance d'être acceptée, parce que les caractères chinois ont été employés sans discontinuité pendant longtemps, et que le peuple ressent pour eux de profonds sentiments nationaux. Si la forme de la nouvelle écriture est apparentée aux caractères chinois, les gens sentiront qu'elle leur est déjà familière. C'est pourquoi, en adoptant l'alphabet phonétique pour les caractères chinois37, nous devons à présent concentrer nos efforts sur un domaine précis très concret : celui des alphabets créés à partir de la forme des caractères chinois, et qui ont une certaine parenté avec eux. » Ts'aoPo-han déclare aussi que les recherches du Comité sur l'alphabet « sont déjà presque mûres. Il reste seulement à faire la synthèse et à perfectionner les résultats des recherches de chacun ; elles pourront alors être mises en pratique. Il n'est pas besoin de continuer à déployer de grands efforts pour la recherche individuelle. » Cet article suscita deux sortes de réactions : la critique des méthodes de travail du Comité et le débat sur la « forme nationale ». Dans plusieurs lettres à l'éditeur du CKYW, les lecteurs accusèrent le CERLCE de monopoliser le travail d'élaboration du nouvel alphabet et de se couper des masses. Un des articles publiés dans la partie réservée aux « Lettres à l'éditeur », intitulé « Je suggère d'ouvrir dans la presse une discussion sur le problème de l'alphabet », après avoir défendu ardemment l'alphabet latin, se termine ainsi : « J'espère que les camarades engagés dans le travail de réforme de l'écriture ne se contenteront pas de solutions simplistes. Au sujet d'un problème comme celui de l'alphabet, ceux qui étudient ce dernier devraient aussi avoir la possibilité d'émettre leur opinion sur la question. En suivant l'exemple des cercles académiques soviétiques, nous
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devrions apprendre à résoudre, au moyen d'une discussion démocratique, des problèmes qui, comme celui-ci, touchent aux intérêts à long terme de la nation et du pays. » 38 Les critiques n'émanaient pas seulement des partisans de l'alphabet latin : un lecteur du nom de Fei Yii, pourtant très favorable à l'adoption d'un alphabet « de forme nationale », écrit ainsi : « Etudier les problèmes derrière une porte close ne mène à rien. Le travail de réforme de l'écriture chinoise a déjà une histoire de plusieurs dizaines d'années, mais ses résultats sont insignifiants. Les raisons en sont nombreuses. J e pense que le fait qu'il se soit coupé des masses et de la réalité est l'une des raisons principales. Maintenant, la situation s'est modifiée pour l'essentiel, mais le changement est encore très insuffisant. Le nombre de personnes qui s'intéressent à la réforme de l'écriture est encore peu important et celui de personnes qui l'étudient est encore plus réduit. Il est impossible de résoudre cette question en s'appuyant sur une poignée de gens. » 3 9 Ces accusations avaient un caractère politique très grave et n'étaient pas sans fondement. E n fait, seuls les quelques membres du C E R L C E connaissaient les projets de l'alphabet « de forme nationale » ; selon Ts'ao Po-han, ils et étaient déjà presque mûrs », mais personne ne savait quelle était leur forme et selon quels principes ils avaient été élaborés. Les jeunes enthousiastes ne comprenaient pas que cela était l'une des méthodes fondamentales de travail des autorités communistes, c'est-à-dire qu'en Chine, lorsqu'un projet (listes électorales, projet de constitution, etc.) est élaboré, les masses sont appelées à donner leur avis uniquement sur sa version finale 4 0 . Comme les critiques ne comportaient pas de motif politique et ne généralisaient pas la question, l'affaire se termina par l'auto-critique de Ts'ao Po-han et par la publication du a Bref rapport sur les projets phonétiques reçus de différentes régions » 41 , afin d'apaiser l'opinion publique, qui pouvait avoir perdu confiance en la ligne de masse du Parti 42 . Dans sa réponse aux lecteurs, Ts'ao Po-han s'exprime ainsi : « Nous n'avons pas suivi assez fermement la politique visant à garder des contacts étroits avec ceux qui tra< vaillent dans le domaine de la langue à travers tout le
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pays ; nous n ' a v o n s pas fait à t e m p s des r a p p o r t s réguliers sur le travail d u C E R L C E ; nous n ' a v o n s pas résumé ni discuté les opinions qui venaient des camarades des différentes régions, intéressés à la réforme de l'écriture ... » 43 Cette auto-critique de Ts'ao P o - h a n qui représentait le Comité, bien qu'elle f û t assez sévère, était t r o p générale p o u r présenter u n e force de contrainte pour qui que ce soit 44 . Le travail d u C E R L C E continua comme a u p a r a v a n t , et, après la publication de quelques autres lettres de lecteurs, la discussion sur le problème de l'alphabet f u t close. Malgré sa brièveté, ce d é b a t avait éclairé certains aspects import a n t s de la controverse sur la forme de l ' a l p h a b e t . E n premier lieu, la notion très vague de « sentiments n a t i o n a u x », qui servait de principal a r g u m e n t a u x défenseurs de la « forme nationale », f u t expliquée en détail. Ts'ao P o - h a n écrit : « D'après les expériences passées de diffusion d u L a t i n x u a Sin Wenz dans diverses régions, on p e u t dire que les masses acceptent cette écriture sans t r o p de réticences. Mais le problème vient des millions d'intellectuels révolutionnaires qui emploient chaque j o u r l'écriture idéographique. Ils sont habitués à utiliser les caractères chinois et il est possible qu'ils ne soient pas favorables à la réforme. Ceci est à craindre, en particulier parce que la Chine est u n grand p a y s et que son écriture a déjà été utilisée p e n d a n t 3000 ou 4000 ans ; mais a u j o u r d ' h u i , n o n seulement l'épellation est appelée à suivre l'exemple des écritures étrangères, mais l'écriture doit aussi être transformée en alphabet étranger. T o u t ceci serait intolérable pour les sentiments n a t i o n a u x . Ainsi, même s'ils ne présentent pas d'objections fermes et convaincantes à ces changements, il est difficilement imaginable qu'ils a p p r e n n e n t cette nouvelle écriture de leur plein gré. N ' i m p o r t e quel travail de réforme doit être présenté a u x masses p a r ces intellectuels. Il en est de même p o u r la réforme de l'écriture : si elle n ' o b t i e n t pas leur soutien, sa diffusion en souffrira e x t r ê m e m e n t . E n m ê m e t e m p s , sous l'influence des intellectuels et à cause d u c o n t a c t c o n s t a n t avec les caractères, le s e n t i m e n t national à
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l'égard de ces derniers peut aussi se développer parmi les masses. » 45 Un lecteur du CKYW, du nom de Wang Yang, développe cette idée dans sa lettre à l'éditeur. Il écrit : « Les masses et les enfants, même avant qu'ils aillent à l'école, connaissent déjà les caractères de vue. Même s'ils sont encore incapables de les lire, ils sont accoutumés à leur forme ; aussi éprouvent-ils des sentiments d'affection envers les caractères. Evidemment, ces sentiments ne viennent pas seulement de ce que les caractères leur sont devenus familiers ; ils sont aussi issus (et c'est très important) de la fierté nationale. « La nation chinoise est pleine d'esprit ! », « Nous avons des traditions et un héritage culturels très riches ! », « Nous sommes une grande nation asiatique ; nous l'étions dans le passé et nous le sommes encore aujourd'hui ! » Je pense que cette fierté nationale est précieuse. Pendant des centaines d'années, l'impérialisme a réduit la Chine à l'état d'esclavage, et ceci a laissé chez les intellectuels d'un niveau social élevé un disgracieux complexe d'infériorité, qui leur fait croire que tout ce qui est étranger est bon. Dans de telles circonstances, la fierté nationale doit être cultivée avec grand soin. Maintenant que l'impérialisme américain observe la Chine avec férocité et le désir sauvage de l'asservir à nouveau, la grande mission qu'a la nation chinoise dans le mouvement de libération des peuples opprimés de l'Orient nous encourage encore plus fortement à cultiver cette fierté ! » 46 Un autre lecteur du CKYW, parlant des instructions de Mao Tsetung, qui furent transmises par Kuo Mo-jo et publiées dans le CKYW, fait une description imagée de ces «sentiments nationaux». Il écrit47 : « Ayant lu ces instructions (à ce moment-là, j'étais encore à l'université), ivres de joie et enthousiasmés, nous courûmes nous annoncer les uns aux autres cette heureuse nouvelle. Nos camarades et professeurs, qui étaient ordinairement opposés au Latinxua Sin Wenz, exprimèrent aussi leur soutien à une telle réforme ... » [Ce lecteur a aussi observé la même attitude chez les
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paysans : ] « Les sentiments nationaux n'existent pas seulement chez les intellectuels ; ils sont aussi très ardents parmi les masses (je ne vais pas discuter cela du point de vue théorique). Quand j e participais à la réforme agraire [j'ai vu que] les masses ressentent de l'aversion et du mépris pour l'alphabet anglais (ils l'appellent « yangwen » 4 8 ) „ . J ' a i grand-peur qu'il soit impossible de les faire écrire en « yang-wen », eux et leurs enfants. » Les opinions citées dans ces exemples rejoignent peut-être celles de Mao Tse-tung, lorsqu'il ordonna une « forme nationale ». En ce qui concerne le grand public, la majorité des vues exprimées dans ces lettres étaient celles des partisans de l'alphabet latin qui soutenaient des idées diamétralement opposées aux « sentiments nationaux » décrits ci-dessus. Dans l'une des lettres à l'éditeur, ses auteurs affirment qu'ils ont fait une enquête sur l'attitude de quelques « vieux cadres révolutionnaires » 4 9 et des intellectuels, face au choix d'un alphabet. La plupart étaient pour l'alphabet latin et la minorité n'avait pas d'opinion, disant : « Le mieux est de ne rien changer du tout. Si l'écriture doit changer, n'importe quel alphabet fera l'affaire. » 5 0 A la différence de Ts'ao Po-han, ils observèrent chez les illettrés une certaine tendance conservatrice en faveur des caractères traditionnels, mais firent remarquer que ces sentiments venaient d'un « esprit extrêmement étroit » et qu'il ne fallait pas tolérer les soi-disant habitudes des gens en faisant des concessions qui étaient contre les principes, ni mettre l'accent sur le style national en oubliant ces mêmes principes. Un autre auteur 51 , traitant aussi de l'attitude des diverses catégories de gens à l'égard de la forme du nouvel alphabet, écrit : « En ce qui concerne les illettrés, que ce soit les traits des caractères chinois ou l'alphabet latin, ces choses leur sembleront également étranges et ils devront les apprendre par le commencement. Pour les intellectuels, au contraire, l'alphabet latin est plutôt familier. » Parlant ensuite du système phonétique, il dit : cc Par contre, les lettres phonétiques paraissent vraiment très ingrates aux personnes qui sont habituées aux caractères carrés. Mais on doit comprendre que la cause essentielle de cette diffi-
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culte ne dépend absolument pas de l'alphabet adopté mais simplement du seul changement des caractères carrés en lettres phonétiques. Du fait que l'écriture est phonétique, le genre d'alphabet adopté n'est pas important ; pour une personne qui a été habituée à employer des caractères carrés il semble de toute façon inhabituel. » Cette déclaration paraît être fondée. Ceci est confirmé par les faits rapportés par les partisans de la « forme nationale » eux-mêmes. Wang Yang, dont nous avons déjà cité la lettre, dit qu'au sujet du « chu-yin tzu-mu », qui est indubitablement a de forme nationale », les élèves des classes d'alphabétisation disaient : « C'est une écriture étrangère ; à quoi cela sert-il de l'apprendre ! » 82 L'idée même de « forme nationale » était incompréhensible pour beaucoup. L'introduction aux « Lettres à l'éditeur » cite l'exemple du « camarade Li Chiin de l'APL », demandant : « L'alphabet « de forme nationale » sera-t-il très différent de la forme carrée du « chu-yin tzu-mu »? Sera-t-il comme l'écriture japonaise ou ressemblera-t-il aux écritures tibétaine, ouïgoure, ou mongole? » 5 3 Il faut aussi rappeler que ceux qui attaquaient le plus violemment l'alphabet latin, comme Chao Sung-kuang, Chang Jui-kuang et les autres, remettaient en même temps en question les principes de l'écriture phonétique elle-même. Aussi, d'après les faits cités plus haut, il n'est pas impossible que les défenseurs de la « forme nationale », aient regardé consciemment ou non, comme alliés, un certain nombre d'adversaires de l'écriture phonétique en général. Cet aspect du débat montre donc, une fois de plus, la flexibilité de la notion d ' « opinion des masses », comprise par chacun selon ses intérêts propres. La dernière fois que le CKYW publia des lettres sur l'alphabet, ce fut dans son numéro d'octobre 1953. Trois lettres seulement y furent présentées ; d'après l'introduction mentionnée ci-dessus, elles « avaient un caractère représentatif ». Pour le reste des lettres, on donnait seulement le nom des auteurs. Il est intéressant de noter que 16 personnes étaient pour l'alphabet latin, alors que 3 seulement étaient de l'avis de Ts'ao Po-han, et défendaient la « forme nationale ». 54 Cette différence est encore plus significative quand on sait que la forme nationale était revêtue du prestige de Mao Tse-tung lui-même.
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l'écriture
L'attitude des lecteurs du CKYW (c'est-à-dire des intellectuels qui s'intéressaient à la réforme de la langue ou à la linguistique en général) à l'égard des instructions de Mao Tse-tung concernant la « forme nationale », est un autre aspect important de ce débat. Elle illustre non seulement le cours de la réforme de l'écriture, mais aussi les tendances politiques de cette époque. On peut distinguer trois types d'attitudes : La première est l'attachement loyal et la foi absolue en la justesse des ordres de Mao Tse-tung. Pour certains de ces lecteurs, qui n'avaient évidemment jamais éprouvé de sympathie pour l'alphabet latin, les instructions du président Mao étaient l'expression concrète du désir des masses. Fei Yii, le lecteur déjà cité, écrit : « C'est seulement en suivant les directives du président Mao, en étudiant le problème de façon approfondie et méticuleuse et en tenant compte des opinions des larges masses, que l'on peut obtenir le succès. Si nous nous détournons des instructions du président Mao, en traitant le problème de façon arbitraire, subjective et brutale et en dédaignant les larges masses, la réforme ne pourra certainement pas être accomplie. » 5 5 Pour un autre lecteur, c'est le prestige du président Mao qui décide de tout. a D'abord, écrit Wang Yang, je travaillais pour la nouvelle écriture latinisée et je déployais des efforts pour sa diffusion. Je ne comprends pas ce que veut dire la « forme nationale », mais je crois en les paroles du président Mao. Il a conduit la révolution chinoise à la victoire ; il n'a jamais commis aucune erreur. J e suis sûr que ses instructions au sujet de l'alphabet sont aussi importantes que l'ouvrage de Staline sur la linguistique, car elles concernent le niveau culturel de 500 millions d'hommes et un environnement culturel où l'écriture existe depuis 3 000 ans. » 56 En voulant suivre de trop près ces instructions, l'auteur interprète de façon erronée le commentaire bien connu de Lénine sur la latinisation de l'écriture turque : cc La latinisation est la grande révolution de l'Orient », et il écrit : « Je pense qu'il vaut mieux comprendre les mots de Lénine dans le sens d ' « écriture phonétique ». » 57 Comme
Problème de Valphabet
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on l'a déjà vu, la majorité des responsables du CERLCE devaient, sincèrement ou non, adopter ce genre de position. Le second type d'attitude se rencontrait parmi ceux qui ne voulaient, ni aller contre les ordres de Mao Tse-tung, ni abandonner l'alphabet latin. Ils essayaient donc de prouver qu'une écriture qui adopte l'alphabet latin peut aussi être considérée comme étant « de forme nationale » . Chin Tao écrit à ce sujet : « Tout le monde sait que nous nous intéressons seulement au problème de la réforme de l'écriture, et non à celui de la réforme de la langue. Réformer la langue signifie supprimer la forme nationale. Maintenant, c'est l'écriture qui doit être réformée, pour que le nouveau système de symboles phonétiques serve encore mieux notre langue. Ceci renforcera seulement la forme nationale et ne lui causera aucun détriment. » Ensuite, l'auteur prend l'exemple d'une phrase excessivement longue, visiblement influencée par la syntaxe occidentale et demande : « Si une telle phrase est écrite en caractères chinois ..., peut-elle être regardée comme étant de « forme nationale » ? » 58 Un autre lecteur écrit que les tons constituent un trait spécifique de la langue chinoise, et que si la nouvelle écriture adopte l'indication d«s tons, « ceci devrait être considéré comme faisant partie de la « forme nationale » . » 59 On pourrait encore citer beaucoup d'exemples de ce genre d'opinion, car la plupart des partisans de l'alphabet latin adoptaient cette tactique. Tout à fait différent était le troisième genre d'attitude. Ces gens ignoraient simplement les instructions de Mao Tse-tung, et faisaient comme si elles n'avaient jamais existé. Nous lisons par exemple dans le numéro d'août 1953 du CKYW : cc Le type d'alphabet à adopter pour la nouvelle écriture doit être fixé d'après des critères scientifiques. I l est inopportun et inutile de faire des concessions aux soidisant sentiments nationaux et à la soi-disant forme nationale ... Nous pensons que si un alphabet meilleur que l'alphabet latin, c'est-à-dire plus facile à écrire, plus esthétique, et de style national, pouvait être créé, il faudrait évidemment le choisir. Mais si c'est seulement en vue de la fierté nationale, des sentiments nationaux, et du style
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national, que l'on doit créer, malgré tout, une forme d'alphabet, qui sera différente des écritures étrangères mais pas forcément plus scientifique que les autres alphabets, elle nous fera certainement de toute façon nous égarer dans une voie tortueuse et sera source de complications pour les générations futures. » 6 0 K u Min, l'un des lecteurs qui furent les premiers à critiquer l'article de Ts'ao Po-han, écrit : « Une nation, en plus d'une langue uniforme, demande aussi une écriture uniforme. Doit-elle également avoir son alphabet spécifique de forme nationale? A mon avis, ce n'est pas nécessaire. Par exemple, le nouvel alphabet turc n'a pas tiré son origine de la vieille écriture nationale ; il a, dans son ensemble, adopté les lettres latines, et Lénine a donné un avis favorable à ce choix. » 61 Trois mois plus tard, dans une autre lettre à l'éditeur, cet auteur proteste encore contre l'abandon de l'alphabet latin. (Pour lui, comme pour beaucoup de Chinois, l ' A R L C E , qui voulait faire du Latinxua la base de la phonétisation future de l'écriture chinoise, représentait déjà le début de la réforme.) Après avoir fait remarquer que l'adoption de l'annotation occidentale pour les partitions musicales chinoises n'a pas supprimé leurs caractéristiques nationales, il pose la question suivante : « Pourquoi devons-nous à tout prix tout recommencer pour créer un alphabet « de forme nationale », qui ne sera « pas encore assez simple ni pratique »? » 62 Cette dernière phrase est particulièrement significative, étant une citation ironique du commentaire de Mao Tse-tung sur le projet d'alphabet phonétique chinois élaboré par le C E R L C E et soumis à son approbation 6 3 . Ceci montre que l'auteur v a beaucoup plus loin que d'ignorer les instructions du président Mao, car pour les Chinois, l'ironie est une manifestation d'extrême hostilité et exprime le mépris. Ce qui précède est un aperçu général sur l'opposition du public à la politique de « forme nationale ». E n ce qui concerne les membres du Comité, qui avaient été presque tous partisans de la romanisation, il paraît impossible qu'aucune résistance n'existât parmi eux. Elle dut néanmoins emprunter des formes infiniment plus subtiles et ne f u t pas reflétée dans la presse. Son caractère concret et son importance nécessitent donc un examen plus poussé, ou dans cer-
Problème de
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tains cas, sont laissés à l'imagination de chacun. Une chose est certaine : vers la fin de 1953, les réformateurs n'étaient pas plus avancés dans la réalisation de leur tâche qu'ils ne l'étaient au moment de la création du CERLCE. Dans l'éditorial du numéro de janvier 1954 du CKYW, Lo Ch'angp'ei est forcé d'admettre que « l'étude du projet de nouvelle écriture n'est pas encore mûre », mais en même temps, il répète, bien que de façon moins précise, les conditions que le futur système d'écriture doit remplir. « Le CERLCE, écrit-il, doit élaborer un projet d'écriture phonétique simple, clair, esthétique et facile à écrire. Ce projet doit tenir compte des traditions historiques chinoises et des habitudes du peuple, et il doit aussi répondre aux principes de la science linguistique moderne et être systématique et normatif. » 6 4 A cela, il faut ajouter que la future écriture devait aller 'de gauche à droite, disposition qui était demandée par de nombreux personnages importants, à commencer par Kuo Mo-jo, et que la plupart des réformateurs étaient favorables à l'adoption du système d'épellation phonémique. En d'autres termes, la nouvelle écriture était supposée se détacher complètement des traits spécifiques des caractères chinois et en même temps, elle devait tirer d'eux son origine et garder leur aspect national. Ainsi, sous la pression de l'opinion publique et vu les difficultés, sinon l'impossibilité de la tâche, le CERLCE amorça une retraite progressive en 1954. Le 17 mars 1954, le vice-président du Comité écrivit l'éditorial du premier numéro du WTKK, le supplément du KMJP 65 . Il y exposait le programme de réforme du CERLCE en cinq points : les trois premiers traitaient de la simplification des caractères et les deux derniers, de la création et de la mise en pratique de l'alphabet phonétique ; mais l'idée de « forme nationale », qui, venant de l'autorité suprême, avait été le leitmotiv de toutes les déclarations antérieures sur la phonétisation, n'y figurait nulle part. Les articles importants qui exposaient la politique concernant la future écriture phonétique semblent éviter le problème de sa forme 66 . La disparition de ce sujet des pages des revues linguistiques est progressive. La plupart des lettres à l'éditeur parlent de l'alphabet phonétique créé par les Chinois eux-mêmes. Dans d'autres articles,
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quand la transcription phonétique est utilisée, les auteurs se servent du « chu-yin tzu-mu ». E n mai 1954, la rédaction du CKYW, répondant à une lettre de lecteur cc concernant l'adoption du cc chu-yin tzu-mu » pour l'écriture phonétique », écrit encore : « Le C E R L C E est en train d'élaborer les projets de nouvelle écriture phonétique ; leur méthode d'épellation seront, pour l'essentiel, identiques à celles du cc chuyin tzu-mu » et la forme de leurs lettres sera aussi partiellement la même. » 67 Comme on l'a déjà dit dans la deuxième partie, les projets phonétiques discutés à la quatrième séance plénière du Comité, étaient tous cc de forme nationale ». Le C E R L C E continua donc son travail, jusqu'à la fin de son existence, en suivant la politique tracée en 1952. Aucune publication critiquant cette politique ou proposant d'adopter l'alphabet latin ne vit le j our. Cependant, certains faits importants laissent présumer que la politique concernant la forme de l'alphabet changerait inévitablement. Dans un article du numéro de novembre 1954 du CKYW, critiquant les projets semi-phonétiques, Huang Tien-ch'eng 68 présente les avantages du système d'épellation phonémique, de la disposition d'écriture horizontale, etc. Mais en fait, malgré ses attaques contre les cc nouveaux phonogrammes », et sa défense de l'écriture phonétique en général, tous ses arguments et ses exemples tendent à prouver la supériorité de l'alphabet latin, même s'il ne le dit pas directement. Plus significatif encore est ce passage d'un article de Ts'ao Po-han, publié dans le numéro de décembre 1954 du CKYW : cc Ce qu'on appelle la cc forme nationale », écrit-il, en ce qui concerne l'écriture, phonétique, est essentiellement la forme phonologique, la forme de dérivation de mots, la morphologie inflexionelle, etc. L'écriture phonétique doit être conforme à sa nouvelle forme nationale propre ... » 8 9 Cette nouvelle interprétation de la cc forme nationale » est en rupture complète avec l'idée tendant à créer un nouvel alphabet sur la base des caractères chinois. Elle est l'acceptation de la thèse des partisans de l'alphabet latin, qui, pour ne pas aller contre les directives du président Mao, affirmaient que la forme nationale de l'écriture consiste en la transcription fidèle de la langue nationale, et non dans le dessin de ses caractères.
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Les propositions de simplification des caractères firent leur apparition au début de ce siècle. Peu avant la chute de la dynastie mandchoue, l'éminent spécialiste en écriture chinoise Chang Ping-lin suggéra l'emploi étendu des caractères abrégés et de l'écriture « d'herbes », afin de rendre l'écriture moins difficile. E n 1909, Lu Fei-k'uei publia dans le Chiao-yii tsa-chih (Revue de l'enseignement) un article intitulé : « L'enseignement général devrait adopter les caractères vulgaires » (P'u-t'ung chiao-yû tang ts'ai su-t'i-tzu). Après le Mouvement du 4 mai, la simplification des caractères devint, tout comme la phonétisation, une variante de la réforme de l'écriture, réclamée par les intellectuels chinois d'avant-garde, en vue de la modernisation du pays. Au début des années 1920, Ch'ien Hsiïan-t'ung élabora des propositions systématiques pour une simplification des caractères à grande échelle. Plusieurs autres savants accomplirent par la suite des t r a v a u x importants sur cette question. 1 Grâce aux efforts de Ch'ien Hsiian-t'ung et d'autres partisans de la réforme, en août 1935 le ministère de l'Éducation du gouvernement du Kuomintang, sous la pression de l'opinion publique, publia la Première liste de caractères simplifiés, contenant 324 idéogrammes de forme simplifiée. Cependant, cette liste se heurta à une opposition si violente de la p a r t des éléments conservateurs du K u o m i n t a n g
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qu'elle f u t i m m é d i a t e m e n t suivie p a r u n décret r e n d a n t « sa diffusion inutile » . 2 Après 1949, le m o u v e m e n t p o u r la simplification des caractères f u t caractérisé p a r deux traits dominants. Le premier résidait dans le fait que la simplification était discutée seulement comme u n aspect mineur de la réforme, qui était généralement considérée comme la phonétisation de l'écriture. Malgré les degrés d ' i m p o r t a n c e divers attachés p a r les réformateurs à la simplification et leurs idées divergentes sur les mesures proposées p o u r sa réalisation, ils s'accordèrent u n a n i m e m e n t à dire que la simplification des caractères était seulem e n t u n palliatif destiné à réduire les difficultés de l'écriture chinoise en a t t e n d a n t la mise en p r a t i q u e de l ' a l p h a b e t phonétique. D a n s la discussion sur la réforme, les problèmes de simplification occupèrent donc une place secondaire. P a r exemple, p e n d a n t la période allant de 1952 à 1954, elle f u t le s u j e t principal de deux numéros seulement d u CKYW (octobre 1952 et décembre 1953). A p a r t cela, on trouve un seul article i m p o r t a n t sur cette question dans le n u m é r o de juin 1953. Ceci p e u t évidemment aussi être expliqué p a r le fait que la simplification des caractères était une question au s u j e t de laquelle les positions d u gouvernement f u r e n t arrêtées dès le d é b u t , et que le ministère de l ' É d u c a t i o n commença à y travailler dès 1950. Ce problème ne d e m a n d a i t donc aucune discussion théorique. P a r contre, sur le p l a n pratique, la recherche sur la simplification occupa dans les t r a v a u x d u C E R L C E u n e place aussi i m p o r t a n t e que celle qui était accordée à l'élaboration de l'alphabet phonétique. Le second t r a i t caractéristique d u m o u v e m e n t de simplification, probablement dû a u x mêmes raisons que le premier, f u t l'absence de controverse au sujet des principaux aspects de ce problème. Bien que les mesures proposées p a r divers réformateurs fussent différentes q u a n t a u n o m b r e des caractères qu'elles recouvraient et q u a n t a u degré de leur simplification, aucune critique n ' a p p a r u t dans la presse, ni en ce qui concerne les questions d'ensemble, ni en ce qui concerne les questions particulières. Ceci ne signifie pas que la simplification ne rencontra aucune opposition. Nous pouvons voir au contraire, d'après les articles des réformateurs, que ce m o u v e m e n t rencontra u n e résistance, t o u t comme les autres mesures de la réforme. Les raisons p o u r lesquelles
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des caractères
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les critiques ne se manifestaient pas étaient peut-être dues au fait que les intellectuels de tendance conservatrice préféraient attaquer (quand ils l'osaient) ce qui leur apparaissait probablement comme la menace la plus grave, à savoir la phonétisation. De toute façon, même simplifiés, les idéographes ne cesseraient pas de transmettre les traditions culturelles anciennes. De plus, du point de vue de la philologie chinoise classique, la simplification des caractères était davantage justifiée que n'importe quelle autre mesure de la réforme. Bien que les caractères simplifiés aient existé depuis longtemps en Chine, ils furent toujours quelque peu méprisés par les lettrés qui les appelaient : a Caractères vulgaires » (su-tzu ou su-t'i-tzu), « caractères de forme brisée » (p'o-t'i-tzu), « caractères en écriture abrégée » (sheng-hsieh-tzu), « caractères maniables » (shou-t'outzu), etc. 3 L'usage de ces caractères était considéré comme incorrect et même inconvenant. Les réformateurs se plaignent de ce que les gens d'esprit conservateur continuent à refuser d'employer les a caractères vulgaires » pour les occasions officielles, sous prétexte qu'ils manquent de dignité et de solennité. Tu Tzu-ching critique aussi les professeurs qui interdisent aux élèves d'écrire les caractères simplifiés qui ont été longtemps et couramment employés dans l'écriture et même dans l'imprimerie. 4 Le passage suivant, de l'article de Ting Hsi-lin, analyse les causes idéologiques de l'opposition : « Depuis longtemps, beaucoup de gens se sont faits les défenseurs du « mouvement pour les caractères simplifiés ». Ce dernier provoqua l'opposition indignée et dégoûtée de beaucoup. Ses adversaires appartiennent en général à deux types de personnes. Dans le premier, on trouve ceux qu'on a éduqués depuis leur enfance à « respecter et à protéger les papiers portant des caractères » et qu considèrent l'écriture comme la culture elle-même et non comme un moyen de culture. Le second type est formé de gens un peu plus raisonnables. Ils voient les caractères chinois comme une architecture chinoise, qui, non seulement charme par son antique beauté, mais avait aussi au temps de sa création, son système et son plan. Donc, si vous modifiez arbitrairement la forme des caractères, vous violez les principes de la construction des carac-
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tères et brisez le système des caractères chinois. » 5 Les réformateurs ne perdaient pas leur temps à critiquer ces attitudes conservatrices. « Ces deux types de personnes, continue Ting Hsi-lin, n ' o n t pas encore bien compris que longtemps a v a n t d'avoir revêtu leur aspect actuel, les caractères chinois étaient déjà scandaleux. Nombreux sont ceux qui ne ressemblent à rien, mais ces gens se sont habitués à eux depuis leur enfance, et, de ce fait, ne le remarquent plus. » Les linguistes entreprirent de sérieuses études historiques, recueillant de nombreux exemples, pour réfuter l'idée de « caractères convenables » et mettre fin à la vénération des anciens modèles, qui venaient de l'orthodoxie confucéenne. Ils voulaient aussi montrer que le système des « six écritures » avait cessé d'exister depuis longtemps, et qu'il n'avait aucun fondement logique valable. Ch'en Kuang-yao, un vieux défenseur de la simplification dit à ce propos : « Les conservateurs opiniâtres, dont il existe encore une poignée, craignent que la réforme des caractères chinois n'enlève aux « six écritures » leur importance originelle. C'est une attitude extrêmement conservatrice. Ces gens ignorent que les « six écritures » étaient seulement une méthode dont se servirent les anciens, et non une chose pour laquelle f u r e n t créés les caractères. Les caractères actuels sont employés depuis 2 000 ou 3 000 ans, et leur forme s'est continuellement modifiée. Non seulement il est inutile de garder cette méthode des « six écritures », mais les caractères eux-mêmes ont depuis longtemps brisé spontanément les principes des « six écritures. ». » 8 Afin de fonder sa déclaration sur des preuves, l'auteur cite u n article de Ch'ien Hsiian-t'ung, tiré du fameux numéro du Kuo-yii yUeh-Wan d'août 1923, consacré à la réforme des caractères chinois. Dans cet article, Ch'ien critique violemment les « six écritures » et ridiculise les pictogrammes, qui « ne représentaient aucun dessin » tel que « le soleil carré » ( il jih), « la lune rectangulaire » ( ^ yiieh), « la vache à une corne » ( âf- niu), etc. Ensuite, à l'aide d'autres exemples, il prouve que >.18 La nécessité de la popularisation du parler commun réclamait un instrument de transcription phonétique plus perfectionné que le « chu-yin tzu-mu ». Le 8 e article des Directives citées plus haut, exigeait que le CRLCE « réalise dans la première moitié de l'année 1956 un schéma de l'alphabet phonétique chinois » 1 9 . Il est difficile de définir exactement quand et comment la décision d'abandonner les projets d'alphabet « de forme nationale » fut prise. Six projets — quatre de forme nationale, un utilisant l'alphabet cyrillique et un les lettres latines — furent soumis au Congrès national pour la réforme de la langue écrite en octobre 1955 ; le congrès recommanda l'adoption de l'alphabet latin. Ceci est la version officielle 20 . Cependant, certains faits (comme, par exemple, la création spéciale, en février 1955, au sein même du CRLCE, d'un comité pour les projets phonétiques, qui devait élaborer des projets en alphabets étrangers 21 ), montrèrent que la décision avait peut-être été prise plus tôt.
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Le Projet de schéma de Valphabet phonétique chinois f u t publié p a r
le CRLCE le 9 février 1956. Il fut largement discuté, et — le 11 février 1958 — après l'introduction d'importants amendements par le Comité pour l'étude du schéma de l'alphabet phonétique chinois(spécialement créé et dépendant du Conseil d'État), l'Assemblée nationale populaire approuva le Projet qui, sous le nom de Schéma d'alphabet phonétique chinois, remplaça dès lors le « chu-yin tzu-mu », comme seul système phonétique officiel à utiliser pour la transcription des caractères chinois. En 1958, Chou En-lai a défini ainsi les buts de l'alphabet phonétique chinois : l j Transcrire la prononciation des caractères chinois. 2) Faciliter l'enseignement du parler commun. 3) Servir de base à la création d'écritures pour les minorités nationales. 4) Résoudre le problème de la traduction des noms propres étrangers et des termes scientifiques. 5) Aider les étrangers à étudier la langue chinoise. 6) Résoudre le problème de l'indexation, du catalogage et du classement des caractères. 1) Servir de base aux recherches des linguistes et à l'expérimentation de la phonétisation de l'écriture chinoise. Le Premier ministre mentionna aussi que le nouvel alphabet pouvait être utilisé dans divers domaines techniques, comme la télégraphie, la signalisation, les marques de produits industriels, etc. 22 Bien que l'Alphabet phonétique chinois, connu sous le nom abrégé de « pinyin », ait été accueilli avec enthousiasme par les réformateurs qui espéraient que la promulgation du nouvel alphabet serait le commencement de la phonétisation de l'écriture chinoise, les années suivantes montrèrent que les intentions du gouvernement étaient tout à fait différentes. En fait, jusqu'à l'heure actuelle, seuls les trois premiers points du programme exposé par Chou En-lai ont été complètement mis en pratique. De plus, comme l'écrit John De Francis : « Again and again in the literature on the reform movement the point is emphasized that the Phonetic Alphabet
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is not intended to replace characters — certainly not now, though perhaps sometime in the future, and then only after much preparatory « study » and « experimentation ». I t appears t h a t little official encouragement has been given to specific preparatory work. » 23 C'est pourquoi Chou Yu-kuang constate, non sans amertume : « L'Alphabet phonétique chinois est un instrument de transcription phonétique, qui complète et assiste les caractères chinois. » 24 Le même genre de ralentissement du mouvement de réforme peut s'observer dans le domaine de la simplification des caractères. E n fait, comme on l'a vu plus haut, toutes les mesures de simplification accomplies jusqu'à maintenant ont été seulement la réalisation et l'amélioration du Schéma publié en 1956, et même les publications éditées actuellement utilisent encore parfois des formes complexes qui avaient été supprimées. « A présent, écrit Chou Yu kuang en 1964, parmi les livres, il y a seulement une partie des livres de textes de l'enseignement primaire qui emploient les caractères simplifiés en suivant totalement les règles du Schéma. »25 Si l'on compare la politique de réforme qui avait cours durant la période étudiée dans cette thèse avec celle que suivit plus t a r d le gouvernement, on constate un violent contraste entre les deux, en particulier en ce qui concerne la phonétisation. La réalisation de cette dernière, selon l'affirmation de Wu Yii-chang au V I I I e congrès du PCC, était considérée par le P a r t i comme « une tâche politique importante et une partie intégrante de la construction socialiste » 2 6 . Ce changement dans l'orientation de la réforme f u t noté par tous ceux qui ont étudié la question et diverses explications furent avancées. « Sous l'influence d'une opposition assez forte, écrit Yves Raguin 27, la Commission pour la réforme de l'écriture 28 se montre, comme nous l'avons déjà dit, moins catégorique dans ses vues qu'il y a cinq ou six ans. » L'existence d'une opposition venant de la population est aussi un fait réel. Elle se manifesta particulièrement en 1957, pendant les « Cent fleurs », quand T'ang Lan, Ch'en Meng-chia, T'ao K u n , Chien Po-tsan, Chang Po-chiin, Lo Lung-chi, etc., non seulement critiquèrent toutes les mesures de réforme, mais demandèrent leur abolition 29 . Le mécontentement concernant les mesures de simplification f u t manifeste durant les années 1960 : sous le prétexte que les caractères simplifiés ne pouvaient être utilisés pour la
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réédition des ouvrages classiques, certains demandèrent par exemple de repousser la méthode de substitution par homophonie 3 0 . L'existence d'une opposition ne peut cependant être la raison essentielle de l'orientation conservatrice de la politique de réforme du gouvernement. Nous avons vu que les communistes adoptèrent une méthode très ingénieuse pour traiter ceux qui critiquaient la réforme en 1957 : les plus violents d'entre eux furent classés dans les « éléments droitistes » (comme Ch'en Meng-chia, T'ao Kun, etc.) ; d'autres (comme T'ang Lan) furent considérés comme ayant « des opinions différentes dans les rangs des réformateurs » 31 . De plus, il est évident que ceux qui s'opposaient à la réforme venaient exclusivement du milieu des intellectuels et de toute façon parmi ces derniers, selon Chou En-lai, 40 % seulement avaient une attitude « positive » 32 . E n Chine, le régime possède des moyens de persuasion très efficaces. Si les capitalistes chinois ont pu, en 1956, manifester avec des tambours et des gongs, pour réclamer la nationalisation de leurs propres entreprises, pourquoi les intellectuels ne pourraientils pas être convaincus que c'est leur intérêt de remplacer les caractères chinois par une écriture phonétique? Paul L.-M. Serruys, pensant que « there is no doubt that the final aim of the language reform remains an alphabetic orthographie system » 33 admet également le rôle important du « great concern among the conservative minds of a great number of the people », et en plus de cela, avance une autre explication du retard de la phonétisation, disant que « the language and the script reformers realized also the many complexities of the alphabetization of the script » 34 . Cette explication semble parfaite, si l'on admet la version officielle des USA et de Taiwan, c'est-à-dire si l'on considère la réforme de l'écriture en R P C comme un échec t o t a l 3 5 . Une autre explication peut cependant être avancée. Comme nous l'avons vu lors de l'étude des deux étapes du développement exposées dans ce livre, tous les changements de politique et les décisions finales à propos des mesures à adopter pour la réforme furent très peu influencées par l'opinion publique ou par les considérations techniques. Si l'opposition joua un rôle au cours de la réforme, ce fut celle qui existait à l'intérieur même du Parti et des institutions gouvernementales. Nous savons qu'une telle opposition exista. Le premier rapport sur les activités du C E R L C E mentionna non seulement que les
Développements et perspectives
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projets de « double épellation » furent discutés aux réunions, mais aussi qu'il f u t décidé que « les membres du Comité qui défendent le maintien des radicaux des caractères chinois (dans la future écriture phonétique) devraient consulter les personnes qui ont des vues analogues » 3 6 . Des exemples plus récents montrent aussi de façon évidente qu'un certain désaccord sur les problèmes de la réforme existe toujours au sein du Parti. Alors que dans de nombreux pays le « pinyin » est accepté comme méthode de transcription pour l'étude du chinois (en France c'est la seule méthode utilisée dans les cours de chinois), les publications en langue française de Pékin utilisent l'ancienne transcription française, et pour les publications en anglais, elles emploient le système Wade-Giles. Mais ce qui révéla le mieux les contradictions, f u t la Révolution culturelle. Au début de ce mouvement, Teng T'o f u t accusé d'avoir attaqué la simplification des caractères 37. E n même temps, cependant, les « gardes rouges » commencèrent à attaquer le « pinyin », visant évidemment sa « forme occidentale ». Toutes les enseignes comport a n t des lettres latines furent enlevées, ou, comme ce f u t le cas des plaques portant les noms de rues, on colla du papier sur le « pinyin ». Dans toutes les publications, les transcriptions des titres en « pinyin » furent supprimées. Le JMJP les élimina à partir de son numéro du 2 juin 1966 ; le mensuel Hung ch'i (Drapeau rouge) le fit u n peu plus tard et de façon plus diplomatique. Originellement, sur sa couverture, juste sous les deux caractères (Hungch'i), était imprimée leur transcription en « pinyin » : Hong qi, et au-dessous se trouvait le sommaire des principaux articles du numéro. Cette présentation existait encore dans le numéro d'août 1966, mais le numéro du mois suivant plaça le portrait de Mao Tsetung juste sous les deux grands caractères, ne laissant de place ni pour la transcription en « pinyin », ni pour le sommaire. Sur la couverture du numéro d'octobre, le portrait de Mao Tse-tung disparut et les titres des principaux articles reprirent leur place habituelle, mais la transcription en « pinyin » était totalement absente. Quelle est l'importance du désaccord qui existe à l'intérieur du Parti au sujet de la réforme de l'écriture? Quelle est la véritable position de Mao Tse-tung à l'égard de ce problème? Pour répondre à ces questions, il faudrait une étude encore plus approfondie et surtout un matériel concret, car pour l'instant nous disposons de trop
414
Préparation de la réforme de l'écriture
peu de documents. On sait seulement que, depuis 1954, Mao Tsetung n'intervint pas ouvertement dans la réalisation ou la planification de la réforme. Par contre, en 1958, Liu Shao-ch'i, dans son rapport au VII e congrès du PCC, fit un appel, pour « faire avancer activement la réforme de la langue écrite » 38 . Si l'on considère les premières instructions de Mao Tse-tung sur la « forme nationale » et les vicissitudes rencontrées par le « pinyin », on ne peut guère être optimiste à propos du développement de la latinisation en Chine dans les conditions politiques actuelles (c'està-dire après la Révolution culturelle). Nous avons esquissé brièvement les développements du mouvement de réforme jusqu'à nos jours. Afin de donner une comparaison plus exacte des problèmes soulevés durant la période préparatoire avec les réalisations des années suivantes, il serait utile de résumer les différents aspects du problème de la réforme de l'écriture, tels qu'ils se présentent actuellement. Phonétisation. Bien que le « pinyin » soit encore enseigné dans les écoles primaires et que l'on ait enlevé les papiers qui recouvraient les textes en lettres latines des plaques, l'Alphabet phonétique chinois n'est rien de plus qu'un moyen de transcription phonétique pour la prononciation des caractères chinois, comme l'était auparavant le « chu-yin tzu-mu ». Aucune des suggestions de mesures transitoires faites par les réformateurs (intercalation de lettres phonétiques dans les textes écrits en caractères chinois, transcription des noms étrangers en « pinyin », etc.) n'a été réalisée. Même si les réformateurs parlent encore de la phonétisation dans certains de leurs articles, ils la présentent comme devant être accomplie dans un futur plutôt éloigné et encore incertain. La propagande à propos des déficiences des caractères chinois et de la nécessité de les remplacer par l'écriture phonétique s'est pratiquement arrêtée. Il semble donc qu'au sujet de la phonétisation des caractères chinois, le gouvernement populaire ne montre à présent guère plus d'enthousiasme que ne le faisait son prédécesseur du Kuomintang. Simplification des caractères. La situation en ce domaine est tout à fait différente. Les caractères simplifiés ont été, dans l'ensemble, bien acceptés par la population. Le gouvernement prend des mesures modérées mais efficaces pour perfectionner les réalisations actuelles et résoudre le problème de l'existence simultanée de deux formes de
Développements
et
perspectives
415
caractères : simplifiées et complexes — il cherche à unifier les caractères d'imprimerie, à contrôler la création arbitraire de nouvelles formes simplifiées, etc. C'est pourtant précisément cette dernière question qui constitue à présent un grave problème. Durant la Révolution culturelle, une certaine confusion régnait aussi dans le domaine de l'écriture : toutes sortes de simplifications étranges ont été créées alors et employées dans les ci ta-tzu-pao » (journaux muraux aux grands caractères). Quelques-unes d'entre elles sont déjà passées dans l'usage courant et le gouvernement devra tôt ou tard légaliser leur statut, pour normaliser l'écriture. Popularisation de la langue commune. En ce domaine, les réalisations sont encore plus spectaculaires. Le parler commun, même s'il n'est pas très bien parlé, est maintenant compris dans toutes les villes des zones dialectales, et ce qui est encore plus important, c'est que les conditions idéologiques favorables sont déjà créées : grâce aux déplacements intensifs des cadres, des ouvriers, et des étudiants (ces derniers en particulier pendant la Révolution culturelle) la population urbaine semble comprendre la nécessité d'une langue nationale commune, et elle accueille favorablement la propagation du parler commun. Il existe néanmoins encore des millions de personnes parmi la population rurale des zones dialectales, qui ne sont presque pas touchées par ce mouvement. Ainsi, dans l'ensemble, la propagation du parler commun crée progressivement les conditions linguistiques nécessaires à la phonétisation. La simplification poursuit le même travail dans le domaine idéologique, affaiblissant peu à peu la vénération et les idées orthodoxes traditionnelles qui ont été attachées aux caractères chinois depuis des millénaires. Il semble donc que la politique du gouvernement chinois puisse être justifiée par sa volonté d'attendre une évolution menant aux conditions requises. Si nous nous souvenons des idées essentielles des réformateurs, lors des discussions étudiées dans cet ouvrage, nous voyons au contraire que ce n'est pas une évolution qu'ils attendaient, mais une véritable révolution culturelle. L'attente du mûrissement des conditions n'était-elle pas, en effet, le principal prétexte de tous les opposants à la réforme à partir de 1949?
BIBLIOGRAPHIE ANNEXES ABRÉVIATIONS GLOSSAIRE
BIBLIOGRAPHIE
SOMMAIRE
ALEKSEEV (V.M.), Kitajskaja ieroglificheskaja pis'mennost i ee latinizacija (L'écriture hiéroglyphique chinoise et sa latinisation). Léningrad, 1932. ALLETON (Viviane), L'écriture chinoise. Paris, P U F , 1970. CHAO Y u a n - j e n ( Y u a n Ren), Yû-yen wen-t'i (Problèmes de la langue). Taipei, T ' a i - w a n shang-wu yin-shu-kuan, 1968. CHAO ( Y u e n Ren), Langage et systèmes symboliques. Paris, P a y o t , 1970. CHENG Lin-hsi et al., Chung-kuo wen-tzu kai-ko wen-t'i (Problèmes de la réforme de l'écriture chinoise). Shanghai, Chung-hua shu-chii, 1954. DE FRANCIS (John), Nationalism and language reform in China. Princeton, Princet o n University Press, 1950. ETIEMBLE, « La réforme d u langage et de l'écriture », in : Le régime et les institutions de la République populaire chinoise. Journées d'études, 12-16 octobre 1959. Bruxelles, Centre d ' é t u d e des p a y s de l ' E s t . I n s t i t u t de Sociologie, Solvay, 1960. GAL'CEV (I.N.), Vvedenie v izuchenie kitajskogo jazyka ( I n t r o d u c t i o n à l ' é t u d e de la langue chinoise). Moskva, I z d a t . l i t e r a t u r y n a i n o s t r a n n y h j a z y k a h , 1962. GRANET (Marcel), La pensée chinoise. Paris, Albin Michel, 1968. GTJILLERMAZ (Jacques), La Chine populaire. Paris, P U F . , 1967. GUILLERMAZ (Jacques), Histoire du parti communiste chinois (1921-1949). Paris, P a y o t , 1968. HSIA T a o - t a i , China's Language Reforms. N e w - H a v e n , 1956. Hsien-tai han-yii kuei-fan wen-t'i hsiieh-shu hui-i mi-shu-ch'u (Secrétariat d u Congrès a c a d é m i q u e sur le problème de la normalisation de la langue chinoise moderne), Hsien-tai han-yii kuei-fan wen-t'i hsiieh-shu hui-i wen-chien hui-pien (Recueil de d o c u m e n t s d u Congrès académique sur le problème de la normalisation de la langue chinoise moderne). Pékin, K'o-hsiieh ch'u-pan-she, 1956. I Hsi-wu, Han-tzu kai-ko lun-chi (Recueil d'articles sur la réforme des caractères chinois). Shanghai, Tung-fang shu-tien, 1955.
420
Préparation
de la réforme de l'écriture
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Bibliographie
sommaire
421
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ANNEXE I
STATUTS D E L'ASSOCIATION
(Texte tiré du JMJP
P O U R LA R É F O R M E D E LA L A N G U E C H I N O I S E
ÉCRITE
du 11 octobre 1949)
I. Le b u t de l ' A R L C E est de soutenir la réforme de la langue chinoise écrite, d'étudier et d'expérimenter les méthodes de cette réforme. I I . L'Association distingue deux sortes de membres, les membres collectifs et les membres individuels : 1) Toute association publique qui étudie ou soutient la réforme de la langue chinoise écrite, et dont la demande de faire partie de l'Association a été acceptée par le Conseil administratif de l'Association, peut devenir membre collectif de l'Association. 2) Toute personne a y a n t longtemps étudié et enseigné la langue, et qui approuve la réforme de la langue chinoise écrite, ou toute personne a y a n t longtemps travaillé pour la réforme de la langue chinoise écrite, ou qui désire y travailler longtemps, après avoir été présentée par deux membres de l'Association, et avoir été acceptée p a r le Conseil administratif de l'Association, peut faire partie de l'Association comme membre individuel. I I I . Les membres de l'Association ont le devoir d'observer les s t a t u t s de l'Association et d'exécuter ses décisions. IV. Les membres de l'Association sont libres de demander de quitter l'Association. V. Les membres de l'Association ont le droit de recevoir les publications de l'Association. VI. L'organe de 1*A îsociation qui possède la plus h a u t e autorité est l'Assemblée des représentants, qui est convoquée tous les deux ans. E n cas de nécessité, une session extraordinaire de l'Assemblée peut être convoquée sur décision d u Conseil administratif ou sur la demande de plus d ' u n tiers des membres de l'Association. V I I . L'Assemblée des représentants élit les 80 membres qui forment le Conseil administratif, qui est l'organe exécutif de l'Association, après la clôture de l'Assemblée. Le Conseil administratif se réunit une fois p a r an. E n cas de nécessité, il peut
424
Préparation
de la réforme
de
Vécriture
être convoqué en session extraordinaire sur décision du Comité permanent du Conseil administratif ou sur la demande de plus d'un tiers des membres du Conseil administratif. VIII. Le Conseil administratif élit les 25 membres qui forment le Comité permanent du Conseil administratif qui élit son président et deux vice-présidents. Le Comité permanent se réunit une fois par mois. En cas de nécessité, il peut être convoqué par le président, en session extraordinaire. IX. Le Comité permanent peut nommer un ou deux secrétaires et un certain nombre d'employés pour l'aider dans son travail ordinaire. Ce personnel est élu ou nommé par le Comité permanent. X . Si le Comité permanent le juge nécessaire, il peut constituer divers Comités qui entreprendront les travaux de recherche et d'étude, d'édition, de diffusion etc. XI. Les ressources financières de l'Association proviennent des sources suivantes : 1) cotisations des membres, 2) donations, recueillies par le Conseil administratif, 3) subventions du gouvernement. X I I . Le siège social de l'Association est situé à Pékin.
ANNEXE II
LISTE D E S MEMBRES DU CONSEIL ADMINISTRATIF D E L'ARLCE ÉLUS A L'ASSEMBLÉE I N A U G U R A L E D E L ' A R L C E D U 1 0 OCTOBRE 1 9 4 9
(Texte tiré du JMJP
du 11 octobre 1949)
Ting Hsieh-lin (connu sous le nom de Ting Hsi-lin), Ting Hao-ch'uan, Wang Kuohsing, T'ien Pao, T'ien Han, Ssu-t'u Mei-t'ang, Chu Te-hai, Chu Tsao-kuan, Ai Ssu-ch'i, Kuang Wei-jan, Ch'eng Fang-wu, Hsing Kung-wan, Wu Yû-chang, Shen Chiin-ju, Shen Yen-ping, Li Li-san, Li Wei-han, Li Ta, Li Chi-shen, Li Mien, Ho Kan-chih, Ho Ch'i-fang, Shao Li-tzu, Lin Po-ch'ii, Lin Han-ta, Lin Hsi, Chou Yang, Hu Ch'iao-mu, Hu Yii-chih, Hu Hsi-k'uei, Hu Sheng, Fan Wen-lan, Li Shih, K'uei Pi, Ma Hsii-lun, Hsu T'e-li, Ch'en Ho-ch'in, Ch'en Wang-tao, Ch'en Chia-keng, Ch'en Ch'i-yuan, Ch'en Po-ta, Ch'en Ting-min, Ni Hai-shu, Wu Lan— fu, Kuo Mo-jo, Lu Ting-i, Lu Chih-wei, Huang Yen-p'ei, Chang Chao, Chang Yuyii, Chang Po-ch'uan, Chang Ch'ung, Ts'ao Po-han, P'eng Chen, Yeh Sheng-t'ao, Yeh Ting-i, Yeh Lai-shih, Ching Lin, Tung Pi-wu, Yang Ching-jen, Liu Shan-pen, Li Chin-hsi, Liao Ch'eng-chih, Kung Shao-ying, P'an Tzu-nien, Ch'ien Chun-jui, Lu Cheng-i, Huo Ying-jen, Sa K'ung-liao, Sai Fu-ting, Hsieh Chiieh-tsai, Nieh Chen, Nieh Kan-nu, Lo Ch'ang-p'ei, Wei Chien-kung, Miao Lang-shan, Hsiao San, Hsiao Chia-lin. (Cette liste a conservé l'ordre original, suivant le nombre de traits des premiers caractères de chaque nom.)
ANNEXE III
L I S T E D E S CARACTÈRES D'USAGE COMMUN
(Texte tiré du CKYW
de juillet
1952)
(Avant O se trouvent les caractères d'usage commun de la première catégorie, après O se trouvent les caractères d'usage commun de la seconde catégorie.) 1 à 4 traits
—
ATlAAB
iKiêifffcWÂ^iïôiSfiiÂH-aftiâo
m fr-OZ.tr 5 traits
10 traits Ö/SgiSffliifciKW.Ütfil JII&fHKffiBfft
^^.ÂâËîtî^feeS^^^E^*
sttiuïftir^r^aôittKfflÈra È
&«m r j ä e iff^tt^sK^ÄfflsicK-ffffllSffl^lJgrail-
6 traits
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âitfXiiknzMMLï
7 traits
11 traits
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¡S ® E £ £ i « W I B R l £ l i m # l 3 1 H ' £ £ t ë i » ffimssfôMfïisfftttimteKftÂViSiSif,
8 traits
19 i t t i t a 12 traits
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P^
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W&iif 9 traits i 3 traits
«iiiaiisiSûSitniâSÂSfia^rrJ:
16 traits
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17 traits
18 traits et + 15 traits
SiiifcilîJiSàdSStîSïiCMSSfôMa
wf&ûkmtoffi&wmn&fgi&igim&om
SfâilSKaâfêBSSegiîfflKîfflÎSÏÎiltSiBi Mafm*t«»OJÉ6«8lK«®«œï
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* « » « » s a a î a H ) i i g » a i S f «sta
500 caractères ¿''usage commun additionnels (En plus des 1 500 caractères d'usage commun nous avons sélectionné 500 caractères d'usage commun additionnels, ce qui fait un total de 2 000 caractères destinés aux études poussées de la Méthode accélérée pour apprendre les caractères.)
2 à 4 traits
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5 traits 6 traits ^rÇJfilffifîKWjH; 7 traits
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15 traits
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16 traits
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TEXTE OBIGINAIj D E L*ANrtEXE IV
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1. ¡*W
traduction ques
de
termes
scientifi-
hsiieh-shu yen-chiu
recherche académique
hsiieh-shu yung-tzu
caractère employé pour les termes scientifiques
hsiieh tsu shih li
« couper les pieds à la taille des chaussures »
442
Hsiieh
Préparation
wen-hua
de la réforme
de
Vécriture
/
i-ming
Hsiieh wen-hua
.f>Z-«L
Apprendre la culture (périodique et collection de livres)
Hsiieh wen-hua tzu-tien
Dictionnaire culture
hu-hsiang t'ung-yung
substituer l'un à l'autre
hu-shih tan-tan hua-ch'iao hua-chii
fL Witst m um
pour
apprendre
la
guetter avec férocité et avidité Chinois
d'outre-mer
art dramatique (moderne), théâtre moderne
Hua-pei ta-hsiieh
Université de la Chine du Nord
Huai-nan-tzu
(voir note 1, chap. 17)
huan-ch'i min-chung
faire se lever les masses populaires
hui-i
séance, réunion
hui-i
« idéogrammes »
hui-sheng
« perdre la maîtrise », « retour à l'infamîliarité »
hun-ho
mélange, mélanger
hun-yin-fa
loi de mariage
huo fang-yen
dialecte vivant
huo-tzu
caractère mobile
i-an
m
projet, proposition l'ordre du jour)
(figurant
à
i-ch'an
héritage
i-chih
volonté
i-fu, i-fu
partie sémantique, radical
i-i
sens, signification
i-lan-piao
tableau synoptique
i-ming
traduction de termes, translitération de noms
Glossaire
443
i-pan / jen-min
lai-hsin
i-pan
-fâi
général
i-pan t'ung-su tu-wu
"•jtî.itH^f^^
matériel général de lecture populaire question générale, problème géné-
i-pan wen-t'i
ral « i-pei-ching yii-yin wei
« avoir comme standard la pro-
piao-chun »
nonciation pékinoise »
« i-pei-fang-hua wei chi-
« avoir pour base les dialectes du
ch'u fang-yen »
Nord »
i-pi mo-sha
rejeter sans aucune considération
« i-pien tao »
« pencher d'un côté » assortiment de caractères d'impri-
i-t'ao ch'ien-tzu
merie i-teng ch'ang-yung-tzu
caractères d'usage commun de la l r e catégorie
i-t'i-tzu I-tH-tzu t'ung-i fa
variante hsieh-
Table de l'unification
piao
de
i tien-fan-ti hsien-tai
« avoir comme norme grammati-
pai-hua-wen chu-tso wei
cale des œuvres modèles
yu-fa kuei-fan »
en
i-wei
transposition
i-wu chiao-yii i-yin
l'écriture
des variantes
kmt f
langue
moderne
écrites
vulgaire
»
instruction obligatoire translitération, translitérer facilement reconnaissable
i yii pien-jen enthousiasme, ardeur, zèle je-ch'ing
fi&Jijt
Armée
populaire
de
la
libéra-
tion Jen-min chieh-fang-chun
correspondance (lettres) émanant de la population
j en-min lai-hsin
444
Préparation
de la réforme de l'écriture
jen-min min-chu / kang-yao
jen-min min-chu
« démocratie populaire »
jen-min min-chu chuancheng
« dictature démocratique du peuple »
jen-min tuan-t'i
organisation de masse
jen-ming
nom de personne
jen-ti-ming
J^ïtLfr
noms géographiques et de personnes
jen-tsao-yii
langue artificielle
jen-wu
tâche, mission
jen-yuan tiao-tung
mutation de personnel
ju-sheng
t o n r e n t r a n t , cinquième ton
jung-ho
s'incorporer
k'a-p'ien
fiche, fichier
k'ai-hua
reproduit en style « régulier », « régulariser »
kai-ko
réforme, réformer
kai-k'uang
résumé,
Kai-ming shu-tien
Librairie Kaiming (maison d'édition)
kai-nien
ÎWi-fe
aperçu
idée, concept
kai-pi-tzu
« caractères à traits déformés »
k'ai-shu, k'ai-t'i
style « régulier »
k'ai-tao-ch'e kai-tsao
iflw*
rétrograde, rétrograder transformation, transformer
kan-kan
levier
kan-pu
cadre
kan-t'an-tz'u
interjection
K'ang-hsi tzu-tien
Dictionnaire K'ang-hsi
kang-yao
m*
principes généraux, sommaire
Glossaire
445
k'ao pen-tzu / kuei-ting
k'ao pen-tzu
recherche
kao-teng chiao-yii-pu
ministère de l'Enseignement supé-
du
caractère
originel
rieur sanctionner,
k'en-ting ken-tz'u k'o-fen-li (-hsing-ti) fo-hsiieh k'o-hsiieh ming-tz'u
im
mot-racine
m
science
confirmer,
affirmer
séparable
terme scientifique
Ko-ming ta-hsiieh
Université
k'o-pen
manuel, livre de textes
kou-tz'u
structure du mot, dérivation de mots
k'ou-yin
v-t
révolutionnaire
prononciation, accent
k'ou-yii
langue parlée, expression orale
k'ou-yii-hua
transformation en langue parlée, identique à la langue parlée
ku-huo-t'i
ancienne variante (de caractères)
ku-mei k'o-ai
charmant par sa beauté antique
ku-wen
langue de style ancien
kuan-hua
mandarin
kuan-hua-ch'ii
zone dialectale mandarine
kuan-yin kuang-po
•t-f
prononciation
mandarine
radioffusion
kuei-fan
norme
kuei-fan-hua
normalisation,
kuei-lû
loi de régularité, loi
kuei-ting
déterminer,
normaliser
fixer
446
Préparation
de la réforme de l'écriture
kuei-ting (-ti) hsing-shih kuo-yin
kuei-ting (-ti) hsingshih k'ung-hsiang
MZl**)^
forme
•
utopie
m
déterminée
kung-jen (-ti)
approuvé par t o u t reconnu par tous
kung-k'ai
ouvertement, publiquement, v a n t t o u t le monde
kung-neng
fonction
kung-t'ung-hsing
caractère commun
Kung-t'ung kang-ling kung-t'ung-yii
langue commune expanaian
kuo-chi-chu-i
internationalisme
V«ami étranger
kuo-chia hsiang she-huichu-i kuo-tu shih-ch'i
période
k'uo-ch'ung k'uo-hao
de
transition
du
SJ
W L
» A."
|
ligne générale de l ' É t a t période de transition
crochet (signe de parenthèse sous forme orale transition
la
ponctuation),
kuo-tu shih-ch'i
période de transition
kuo-wen
écriture nationale, langue nationale, langue nationale
tëiïfctiL
de
agrandir
kuo-tu
kuo-yin
pays
vers le socialisme
k'ou-t'ou-shang
kûo-wu-yuan
de-
échanges culturels internationaux
flancs.
kuo-chi yu-jen
kuo-chia kuo-tu shihch'i ti tsung-lu-hsien
monde,
« Programme c a m m u n »
-^islSS^g
k'uo-chan
kuo-chi wen-hua chiaoliu
le
Conseil d ' É t a t prononciation nationale
écrite
Glossaire
447
kuo-yin fu-hao / la-ting
tzu-mu
kuo-yin fu-hao
« signes de prononciation nationale » (autre terme désignant le « chu-yin tzu-mu »)
kuo-yin tzu-mu
« alphabet de prononciation nationale » (autre terme désignant le « chu-yin tzu-mu »)
« kuo-yin tzu-mu ti-erhshih »
« second modèle de l'alphabet de prononciation nationale » (c-àd. le GR)
« kuo-yin tzu-mu ti-ishih »
« premier modèle de l'alphabet de prononciation nationale » (c-àd. le « chu-yin tzu-mu »)
Kuo-yin
tzu-tien
A
A - f Z H
Dictionnaire tionale
de prononciation
na-
kuo-yii
langue nationale
kuo-yii-ch'ii
zone de la langue nationale
kuo-yii lo-ma-tzu
« gwoyeu romatsyh » (romanisation de la langue nationale), GR
Kuo-yii t'ung-i ch'oupei-hui
Commission préparatoire pour l'unification de la prononciation nationale
Tl ^
Mouvement pour l'unification de la langue nationale
kuo-yii t'ung-i yun-tung Kuo-yii
yueh-k'an
m n n
Mouvement pour la langue nationale
kuo-yii yun-tung la-ting-hua
Revue mensuelle de la langue nationale
P-T4L
1. latinisation, latiniser 2. Latinxua
La-ting-hua hsin wentzu
Nouvelle écriture latinisée (Latinxua S in Wenz)
la-ting tzu-mu
alphabet latin, lettres latines
448
Préparation
de la réforme de l'écriture
la-yun / lo-chi
la-yun
Mouvement de latinisation
lan-ch'ing kuan-hua lao-sung-t'i (-tzu) lao-tung j en-min lei-t'ui lei-seu li-lun li-lun ken-chu li-shih chieh-tuan li-ihu li-yii
Â-t'm Mfc m&r féannm
mandarin impur (« bleu-vert ») (caractère Sung »
de)
famille «
vieux
peuple travailleur analogie ressemblant, analogue théorie base théorique, fondement théorique étape historique style « clérical » locution
li-yin
prononciation
li-yu
patois, expressions locales, vocabulaire local
liang-tz'u
ffîj^
lien-ho
locale
spécificatif coordination
lien-ho t'ung-chih
circulaire commune
liea-hsieh
liaison, écrire en un mot, ensemble
lien-mien-tzu (tz'u)
combinaison fixe
Lien-mien
Dictionnaire de combinaisons de caractères
tzu-tien
lier
fixes
lien-tu pien-yin
sandhi
liu-hsing
répandu, populaire, couramment employé
liu-hsing pu-kuang
usage peu répandu
liu-shu
« six écritures »
lo-chi
logique
a f «
449
Glossaire
lo-hou-ti / ming-ming
lo-hou-ti
arriéré
lo-ma-tzu
romanisation, lettres latines
lun-k'uo
contour
Lun-yii
Recueil
mai-pan
tm
d'entretiens
comprador alphabet
mang-wen
Braille
mao-hao
t-c
deux points (signe de ponctuation)
mao-tun
m
contradiction
mei-chieh mei-kuan mei y u (wu) hsing-t'ai
WL
médiateur, intermédiaire esthétique amorphe
pien-hua mi-ch'ie (-ti) lien-hsi
étroitement lié, lier
mi-ch'ieh piao-yin
indiquer plus précisément le son
mi-shu-ch'u
secrétariat
min-chung k'ou-yii
langue parlée par les masses
min-tsu chieh-fang yun-
mouvement
tung
nale
min-tsu ch'ing-kan (kan-
sentiments
ch'ing) min-tsu feng-ko
•un
étroitement
de libération
natio-
nationaux
style national
min-tsu hsing-shih
forme nationale
min-tsu kung-t'ung-yii
langue nationale commune
min-tsu ta hun-ho
grand mélange de nations
min-tsu t'ung-i-yii
langue nationale uniforme
inin-tsu tzu-tsun-hsin
fierté nationale
min-tsu-yii
langue nationale
ming-ling kung-ft
«
technique d'imprimerie forme imprimée phonème, élément phonétique (système)
phonémique
alphabet phonémique, lettre pho-
yin-su tzu-mu
némique yin-i wen-tzu
écriture
ying-sheng fu-ho
se faire écho mutuellement
ying-ts'ou-shang-lait i wen-chang
amalgame hétéroclite tiré p a r les cheveux
ying-yung
f
idéophonetique
emploi, application, employer
yu-chi-hua-ti
de façon planifiée
yu-chiu (-ti) li-shih
histoire très ancienne
yii-chu-tz'u
particule
yu-chung-tien-ti
avec des buts précis en vue, e, des points précis, en d o n n a n t priorité aux points importants
yii-fa yii-hui
grammaire
t * t
vocabulaire
yii-i-hsueh
sémantique
yu ling-tao, yu tsu-chih (yu tsu-chih, yu ling-tao)
de façon dirigée et organisée
wwmffif-)
yu-min cheng-ts'e
« politique d'abêtissement du peuple »
yu-p'ai fen-tzu
élément de droite, droitiste
yu-pu-tsou-ti
étape
yu sheng wu tzu
sons pour lesquels il n'existe pas
yu-t'iao pu-wen
régularité et perfection
par
étape,
graduellement
de caractères correspondants yii-tz'u
mn
mot
467
Glossaire
yü-wen / « yung tzu-mu pi-hua piao-shih yin-su
yü-wen yü-wen ho-i
t t ^ L ^ ^
»
langues parlée et écrite, langue unité de la langue parlée et écrite
yü-wen kung-tso-che
linguiste, celui qui travaille dans
yü-wen p'ing-lun
commentaire
yü-yen
langue
yii-yen-hsüeh
linguistique
le domaine de la langue
yü-yen yen-chiu-so yü-yin yu
linguistique
I n s t i t u t de recherche linguistique
ïp jt-
-Ii-
yin wu tzu
prononciation,
phonologie
sons pour lesquels il n'existe pas de caractère
yuan-shih yuan-tzu
yüeh-ting ch'eng-su
pm-
primitif caractère original «
conventionnel
et
habituel
»,
« approbation commune et accoutumance progressive » finale
yun-mu
points essentiels de l'usage « épellation tonale »
yung-fa yao-tien
(représen-
tation des tons par les variations
« yung p'in-fa (pien-hua)
d'orthographe des syllabes)
piao-shih sheng-tiao »
« représentation (représenter) des
« yung tzu-mu pi-hua piao-shih yin-su »
rieur des symboles »
phonèmes p a r des traits à l'inté-
NOTES
1 1. Mao Tsé-toung, La démocratie nouvelle. Pékin, É d . en langues étrangères, 1965, p. 69. 2. Nous n ' a v o n s pas à faire ici a u strict style parallèle de la l i t t é r a t u r e classique, mais à la t e n d a n c e générale des écrivains chinois à écrire des phrases composées de d e u x parties symétriques d o n t les m o t s correspondants impliquent u n e certaine opposition. D a n s la langue chinoise, de telles phrases sont très expressives et mélodieuses. Les Chinois les apprécient b e a u c o u p et les utilisent souv e n t d a n s leurs slogans politiques. 3. Mao Tse-tung, if On New Democracy », in : Selected Works of Mao Tse-tung, vol. I I . Pékin, Foreign Languages Press, 1967, p. 382. 4. Ibid. 5. Chou Y u - k u a n g , Han-tzu kai-ko kai-lun (Traité général sur la réforme des caractères chinois). Pékin, E d . Wen-tzu kai-ko ch'u-pan-she, 1961, p. 39. 6. H a r r i e t C. Mills, « L a n g u a g e R e f o r m in China », Far Eastern Quarterly 15, Aug. 1956, passim. 7. P a u l L.-M. Serruys, Survey of the Chinese Language Reform and the AntiIlliteracy Movement in Communist China. Center for Chinese Studies, U n i v . of California, Berkeley (Studies in Chinese Communist Terminology, 8), Feb. 1962, passim. 8. J o h n De Francis, « L a n g u a g e and Scrip R e f o r m », in : T h . A. Sebeok et al, Linguistics in East Asia and South East Asia. La H a y e - P a r i s , Mouton et Cie (Current T r e n d s in Linguistics, 2) 1967, passim. 9. Chou Y u - k u a n g , Han-tzu..., op. cit. 10. P. Serruys, Survey..., op. cit., p. 3. 11. Chou En-lai, « Tang-ch'ien wen-tzu kai-ko ti jen-wu » (Tâches courantes de la réforme de la langue écrite), in : Tang-ch'ien wen-tzu kai-ko ti jen-wu ho han-yii p'in-yin fang-an (Tâches courantes de la réforme de la langue écrite et schéma p h o n é t i q u e de la langue chinoise). Pékin, É d . W e n - t z u kai-ko c h ' u - p a n she, 1959, p. 1.
472
Préparation
de la réforme
de
Vécritur
12. D ' a p r è s H su Shen, « wen » est u n caractère simple qui n e p e u t être séparé en plusieurs parties et « t z u » est u n caractère complexe, qui contient d e u x « wen » ou plus. Y a n g Hsin-an, Hsien-tai han-yii (Chinois moderne). Chunking, E d . J e n - m i n ch'u-pan-she, 1957, p. 12. 13. Y a n g Hsin-an, Hsien-tai..., op. cit., pp. 13-22. 14. Le Shuo-wen chieh-tzu d é j à cité, est souvent abrégé en Shuo-wen. 15. L a langue chinoise possède des m é t h o d e s variées p o u r créer des abréviations qui sont exceptionnellement expressives, concises et riches de sens. L ' u n e de ces méthodes recourt a u x nombres. U n e chose est n o m m é e selon le n o m b r e de ses principaux constituants ou de ses p r i n c i p a u x aspects. Elle est donc définie p a r u n ou plusieurs chiffres, i n d i q u a n t ce n o m b r e , et u n ou plusieurs caractères, indiq u a n t le t r a i t c o m m u n à tous ses c o n s t i t u a n t s et d é n o t a n t leur n a t u r e ou l'une de leurs caractéristiques, ou r e p r é s e n t a n t simplement u n e partie des n o m s qu'ils o n t en c o m m u n . Les termes créés selon cette m é t h o d e sont très compréhensibles, faciles à retenir et expressifs, et on les utilise depuis longtemps dans la littér a t u r e chinoise et la vie courante. P a r exemple, autrefois, la même expression « trois b e a u c o u p » (san-to), utilisée pour les souhaits, p a r les diseurs de bonne aventure, etc., était u n symbole de félicité p a r f a i t e , signifiant « b e a u c o u p de b o n h e u r », « beaucoup de longévité » et « b e a u c o u p de fils illustres ». Maint e n a n t que l'éducation politique est l ' u n des principes f o n d a m e n t a u x d u régime, cette m é t h o d e est très largement utilisée pour former d e n o u v e a u x t e r m e s politiques, et elle sert comme m o y e n essentiel d ' é d u c a t i o n politique et de prop a g a n d e . On p e u t citer les exemples des campagnes des « trois anti » ( s a n - f a n ) et des « cinq a n t i » (wu-fan) ; il y eut aussi u n e c a m p a g n e appelée « double a n t i » (shuang-fan) qui véut dire « anti-gaspillage » et « anti-conservatisme ». P e n d a n t la Révolution culturelle, il y e u t encore u n e ligne politique n o m m é e « trois soutiens e t d e u x militaires » (san-chih liang-chiin), qui signifie : « soutenir l'industrie, l'agriculture, les larges masses de la gauche ainsi que le contrôle militaire et la f o r m a t i o n militaire et politique ». 16. L'explication de cette expression est tirée de : Pei-ching shih-fan ta-hsiieh chung-kuo yii-yen wen-hsiieh-hsi (Faculté de langue et de l i t t é r a t u r e chinoises de l'Université Normale de Pékin), Han-yii chiang-i (cours de langue chinoise). Pékin, É d . Kao-teng chiao-yii ch'u-pan-she, 1959, 17. Ibid, p p . 129-131. 18. Y a n g Hsin-an, Hsien-tai..., op. cit., p . 37, et Pei-ching..., Han-yii... op. cit., p. 134. 19. K u o Mo-jo, « J i h - p e n t i h a n - t z u kai-ko ho wen-tzu chi-hsieh-hua » ( R é f o r m e des caractères chinois et mécanisation de l'écriture au J a p o n ) , ICo-hsiieh t'ung-pao ( R a p p o r t s scientifiques), mai 1964. 20. Ibid. 21. Cheng Lin-hsi, « Chung-kuo wen-tzu wei-shih-ma pi-hsû tsou hsiang p'iny i n - h u a ? » (Pourquoi la langue écrite chinoise doit-elle choisir la voie de la phonétisation?), in : Cheng Lin-hsi et al., Chung-kuo wen-tzu kai-ko wen-t'i. (Problèmes de la réforme de l'écriture chinoise). Shanghai, É d . Chung-hua shu-chu, 1954, p p . 39-55. 22. Ibid. D a n s la langue chinoise, le n o m b r e des syllabes est limité. Le pékinois en a 411. 23. Pei-ching ta-hsiieh chung-kuo yii-yen wen-hsueh hsi han-yii chiao-yen-shih (Section d e recherche et d'enseignement de la langue chinoise de la F a c u l t é de langue et l i t t é r a t u r e chinoises de l'Université de Pékin), Hsien-tai han-yii
Notes
473
(Langue chinoise moderne). Pékin, É d . Shang-wu yin-shu-kuan, 1963, p. 82. 24. J o h n D e Francis, Nationalism and Language Reform in China. P r i n c e t o n , Princeton University Press, 1950, p. 140. 25. Ibid. 26. Ibid, p. 143. 27. Ibid, p. 145. 28. L a langue classique est entièrement monosyllabique. Translittérée en prononciation moderne, elle aurait t r o p d'homophones. Bien que sa t r a n s l i t é r a tion en ancienne prononciation ait été proposée p a r le Prof. W a n g Li, la chose n'est pas réalisable, car cette prononciation reconstituée n'est connue que de quelques rares spécialistes. 29. La b e a u t é esthétique et la force d'expression de la langue classique résident essentiellement dans sa concision et son r y t h m e , qui ne p e u v e n t être r e t r a n s m i s p a r la langue parlée. 2 1. Nous disons « intellectuels », car j u s q u ' à m a i n t e n a n t , les problèmes de la réforme de l'écriture ont fait l'objet de discussions entre les linguistes et les h o m m e s politiques, mais le grand public n ' a j a m a i s pris u n e p a r t active d a n s ce m o u v e m e n t . 2. T r a d u c t i o n anglaise e m p r u n t é e à J . De Francis, Nationalism..., op. cit., pp. 34-35. 3. Ibid, passim. 4. Ibid. pp. 219-220. 5. Ibid. p. 55. Au m o m e n t de l ' o u v e r t u r e du congrès, Ts'ai Yuan-p'ei a v a i t déjà démissionné de son poste de ministre. 6. De Francis, Nationalism..., op. cit., p. 140. « Blue-green » est la t r a d u c t i o n littérale de « lan-ch'ing » qui signifie « i m p u r ». 7. D a n s certains dialectes, les sibilantes initiales ts, ts', s, qui apparaissent d e v a n t les voyelles i et ii, ne sont p a s palatalisées, alors que les anciennes g u t t u r a l e s k, k ' , h d e v a n t les mêmes voyelles, sont devenues ch(i), ch'(i), hs(i). Les premières sont appelées sons « aigus » (chien-yin), les secondes sons « ronds » (t'uan-yin). D a n s le dialecte pékinois, cette distinction n'existe pas ; les consonnes initiales des d e u x origines se prononcent c o m m e des palatales ch(i), ch'(i), hs(i). 8. Chou Y u - k u a n g , Han-tzu..., op. cit., pp. 93-96. 9. Li Chin-hsi, « L u n chu-yin t z u - m u » (A propos d u « chu-yin t z u - m u »), in: Cheng Lin-hsi et al., Chung-kuo..., op. cit., pp. 56-59. 10. Chou Y u - k u a n g , Han-tzu..., op. cit., p. 34. 11. Le m o t « t z u - m u » signifie « lettres » en chinois. E m p l o y é d a n s un sens collectif, il signifie alphabet. 12. Ainsi, cet a l p h a b e t était connu en Chine sous q u a t r e noms : « chu-yin tzumu », « chu-yin f u - h a o », a kuo-yin t z u - m u » (alphabet de prononciation nationale) et « kuo-yin fu-hao » (signes de prononciation nationale). 13. Li Chin-hsi, et L u n chu-yin..., » op. cit. p p . 64-65. 14. De Francis, Language..., op. cit., p. 74. 15. Cette ancienne méthode, utilisée dans la phonologie classique chinoise, consistait à indiquer la prononciation d ' u n caractère p a r d e u x autres caractères ; en lisant l'initiale d u premier et la finale du second, on obtenait la prononciation de ce caractère.
474
Préparation
de la réforme de
récriture
16. Ce terme est la t r a d u c t i o n littérale de l'expression chinoise « tz'u-erh lien-hsieh » (ou « lien-shu »), qui signifie : liaison des syllabes en mots. 17. Chou Y u - k u a n g , Han-tzu..., op. cit., passim. 18. De Francis, Nationalism,..., op. cit., p. 78. 19. Lin H a n - t a , « Han-yii p'in-yin fang-an t s ' a i - y u n g ou-chou hsing-shih ti chingk u o ho wen-t'i » (Histoire et problèmes des p r o j e t s phonétiques chinois adopt a n t u n e f o r m e européenne), in : Cheng Lin-hsi et al, Chung-kuo, op. cit., p. 110. 20. Chou Y u - k u a n g , Han-tzu..., op. cit., p. 43. 21. T o u t le matériel sur l'histoire d u L a t i n x u a , dans ce chapitre, est e m p r u n t é , sauf avis contraire, à J o h n De Francis, Nationalism..., op. cit., pp. 87-135. 22. Les D u n g a n s sont des Musulmans chinois qui immigrèrent en Russie a u siècle dernier, pour f u i r la répression d u G o u v e r n e m e n t impérial m a n d c h o u . Voir Chou Y u - k u a n g , Han-tzu..., op. cit., p. 44. 23. L a p l u p a r t dues à l ' i n a p t i t u d e de l'alphabet t u r c à rendre la langue chinoise. 24. Chou Y u - k u a n g , Han-tzu..., op. cit., pp. 76-78. 25. Les prononciations : 1) d u Nord, 2) du K w a n t u n g , 3) du F u k i e n , 4) d ' u n e p a r tie du Chekiang, 5) d ' u n e p a r t i e du Kiansi et d u H u n a n . 26. Ceci é t a n t la formulation de J . De Francis, avec laquelle certains linguistes chinois ne sont pas d'accord. 27. Après discussion, le p r o j e t original f u t cependant m a i n t e n u . 28. E n U R S S , le terme « nationalité » s ' e n p l o i e d a i 3 u i sens e t h n a g r a p h i q u e alors que le fait d ' a p p a r t e n i r à u n pays, est exprimé p a r « citoyenneté ». 29. Yeh Lai-shih, « Hsin-wen-tzu tsen-yang pei-chieh-shao t a o chung-kuo l a i » (Comment la nouvelle écriture fut-elle introduite en Chine), in : T u Tzu-ching, I-chiu-ssu-chiu nien chung-kuo wen-tzu kai-ko lun-wen-chi (Recueil d'articles de 1949 sur la réforme de l'écriture chinoise). Shanghai, É d . T a - c h u n g shu-tien, 1950, pp. 171-173. 30. Ibid. 31. Même les enthousiastes comme Li Chin-hsi estimaient que le r e m p l a c e m e n t de l'écriture existante p a r le G R p r e n d r a i t 100 à 500 ans (voir J . D e F r a n c i s , Nationalism..., op. cit., p. 77). « Y . R . Chao himself, écrit J . D e Francis, was of opinion t h a t t h e ideographs would h a v e to r e m a i n for a long time. » (p. 81). 32. Tiré du «La-tin-hua chung-kuo-tzu y u n - t u n g hsin kang-ling t s ' a o - a n » ( P r o j e t du nouveau p r o g r a m m e d u m o u v e m e n t pour la latinisation de l'écriture chinoise ) élaboré en 1939, p a r la Société de Shanghai pour l'étude de la nouvelle écriture (Shang-hai hsin-wen-tzu yen-chiu-hui), cité p a r Chou Y u - k u a n g , Han-tzu..., op. cit., p. 48. 33. J . De Francis affirme que le premier schéma du L a t i n x u a « was based on t h e S h a n t u n g dialect spoken b y t h e Chinese in t h e F a r E a s t e r n Region of t h e Soviet Union » (Nationalism..., op. cit., p. 99), mais Chou Y u - k u a n g et d ' a u t r e s auteurs l a t i n x u a le nient. Chou écrit : « Le « Reila » contient quelques finales qui diffèrent du parler pékinois; ce genre de prononciation est c o u r a n t d a n s le Nord. Certains disent que c'est le dialecte du S h a n t u n g , mais ceci n e correspond pas à la réalité ». Chou Y u - k u a n g , Han-tzu..., op. cit., p. 48. 34. L'expression « parler c o m m u n » ( p ' u - t ' u n g - h u a ) , f u t employée p o u r la première fois p a r Ch'ii Ch'iu-pai, qui l'opposa à « langue nationale » (kuo-yii). « A p p a r e n t l y , écrit J . De Francis, w h a t he (Chii) h a d in mind, was something in t h e n a t u r e of a common denomination to all t h e various forms of M a n d a r i n . » Nationalism..., op. cit., p. 94. 35. Li Chin-hsi. « Tsai chung-kuo wen-tzu kai-ko hsieh-hui ch'eng-li ta-hui shang
Notes
36. 37. 38.
39. 40.
41. 42. 43.
44. 45. 46.
475
ti chiang-hua » (Discours prononcé à l'assemblée inaugurale de l'ARLCE). JMJP, 25 oct. 1949. Lin Han-ta, « Han-yii..., » op. cit., p. 111. De Francis, Nationalism..., op. cit., p. 115. « Wo-men tui-yii t'ui-hsing hsin-wen-tzu ti i-chien » (Nos vues sur la popularisation de la nouvelle écriture), in : Ni Hai-shu, Chung-kuo yii-wen ti hsinsheng (Renaissance de la langue chinoise). Shanghai, Éd. Shih-tai ch'u-panshe, 1949, p. 120. Tu Tzu-ching, « Chung-kuo wen-tzu kai-ko yun-tung nian-piao » (Table chronologique du mouvement de réforme de l'écriture chinoise), in : Cheng Lin-hsi et al., Chung-kuo..., op. cit., p. 147. En fait, la cause de ces interdictions ne peut en aucun cas être considérée comme purement politique. J. De Francis écrit ainsi à ce sujet : « Official disapproval of non-ideographic writing was even said to account for the end of the efforts being made by Huang Hsüeh-chou, a permanent member of the Lunghai Kuomintang Headquarters, to promote the government-approved GR system of writing. » Nationalism..., op. cit., p. 115. Lin Han-ta, « Han-yü... », op. cit., p. 112. Edgar Snow, Etoile rouge sur la Chine. Paris, Stock, 1965, p. 208. Cheng T'o-pin, « I-chiu-ssu-ling — i-chiu-ssu-erh nien shan-kan-ning pien-ch'ii hsin-wen-tzu yun-tung ta-shih-chi » (Chronique des événements du Mouvement de la nouvelle écriture dans la Région frontière du Shensi-Kansu-Ninghsia en 1940-1942), in : Tu tzu-ching, I-chiu-wu-ling nien chung-kuo yii-wen wen-t'i lun-wen chi-yao (Recueils d'articles importants de 1950 sur les problèmes de la langue chinoise). Pékin, Éd. Ta-chung shu-tien, 1952, pp. 253-259. Par exemple : Lu Chih-wei, « Mu-ch'ien neng tso hsieh shih-ma? » (Que peut-on faire à présent?). HCS 2 (2). De Francis, Nationalism..., op. cit., p. 133. « I-chiu-ssu-liu nien shang-hai shih-tai jih-pao yü-wen chou-k'an cheng-ch'iu ko-chieh tui-yii chung-kuo wen-tzu p'in-yin-hua ti i-chien » (Opinions sur la phonétisation de l'écriture chinoise, demandées par l'hebdomadaire Yii-wen du quotidien Shih-tai à toutes les couches de la société en 1946 ), in : Ni Hai-shu, Chung-kuo..., op. cit., p. 542.
3 1. Les communistes chinois ont un code de préceptes, régissant leurs méthodes de travail, qui dérive le plus souvent de l'expérience, du bon sens, et des traditions nationales, mais ces préceptes sont tous justifiés théoriquement par l'idéologie marxiste et mis sous forme de maximes philosophiques. Ainsi la « stricte observance des principes » est une règle inviolable dans chaque domaine de l'activité humaine. C'est un critère sacré de loyauté politique pour chaque citoyen et un critère de rectitude révolutionnaire pour chaque action et chaque mesure à prendre. Un des « principes » de l'administration est que dans chaque institution, les formes d'organisation correspondent aux fonctions. C'est pourquoi, tout changement de politique plus ou moins important provoque inévitablement une réorganisation, un remaniement des dirigeants, ou, au moins, un changement du nom de l'institution correspondante ; la vraie raison à tout ceci est, outre les nécessités pratiques, la vieille tradition chinoise du « chengming » (rectification du nom), dont il sera question plus loin. Mais la justifica-
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de la réforme de
récriture
tion idéologique de ces c h a n g e m e n t s est la relation entre le f o n d et la forme, qui existe d a n s la dialectique matérialiste (fonction é t a n t le f o n d , et organisation, la forme).
4 1. J a c q u e s Guillermaz, La Chine populaire. Paris, P U F , 1967, pp. 38-39. 2. Mao Tsé-toung, La démocratie nouvelle, op. cit., p. 65. 3. T u Tzu-ching, « Chung-kuo... », op. cit., pp. 150-151. « Shih nien lai wo-kuo yu-yen-hsiieh-chieh chi-shih » (Chronique des é v é n e m e n t s linguistiques d a n s notre p a y s p e n d a n t les dix dernières années). CKYW, oct. 1959. 4. Il est intéressant de noter que ce titre suggère u n compromis e n t r e les d e u x principaux m o u v e m e n t s d ' a l p h a b é t i s a t i o n , car il tire ses d e u x premières syllabes (« kuo-yu ») et les trois suivantes (« hsin wen-tzu ») des n o m s d u G R et d u L a t i n x u a . Connaissant la signification donnée p a r les Chinois au « chengming » (rectification du nom), nous pouvons penser que l ' a u t e u r é t a i t p r ê t à accepter d a n s son ensemble la phonétisation L a t i n x u a à la condition qu'elle f û t appliquée à u n e « langue nationale » unique (kuo-yii) et non a u x dialectes, comme le projet L a t i n x u a le préconisait au d é b u t . 5. T u Tzu-ching, « Chung-kuo... », op. cit., p. 151. 6. Ch'en Pin-wu : « Tung-pei t'ieh-lu ts'ai-yung la-ting-hua hsin-wen-tzu tienp a o ti ching-yen » (L'expérience de l ' a d o p t i o n de la Nouvelle É c r i t u r e latinisée, pour le télégraphe, p a r les chemins de fer d u Nord-Est). CKYW, fév. 1953. 7. Ibid. 8. Ibid.
5 1. A y a n t leur propre idée de la démocratie, les c o m m u n i s t e s chinois d o n n e n t beaucoup d ' i m p o r t a n c e au principe de la représentation. D a n s t o u t e s les assemblées délibérantes ou législatives, les parties composantes ou les catégories sociales doivent être représentées en n o m b r e correspondant à l ' i m p o r t a n c e q u ' o n leur donne, et celle-ci n'est pas forcément calculée n u m é r i q u e m e n t . Ce point est considéré comme essentiel à la n a t u r e démocratique de t o u t e institution, et, contrairement à ce qui se passe en Occident, on a t t r i b u e beaucoup moins d ' i m p o r t a n c e à la f a ç o n d'élire les députés. 2. Li Chin-hsi, « Tsai chung-kuo... », op. cit. 3. Discours inaugural de W u Yii-chang, JMJP, 11 oct. 1949. 4. JMJP, 8 oct. 1949. 5. Peking Union Médical College (Rockefeller Foundation). 6. JMJP, 11 oct. 1949. 7. Ibid. 8. Ibid. 9. Ibid. 10. 11 oct. 1949. 11. P o u r le t e x t e complet, voir Annexe I. 12. JMJP, 11 oct. 1949. 13. Ibid. P o u r la liste des m e m b r e s élus, voir Annexe I I
Notes
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14. JMJP, 21 oct. 1949. 15. Ibid. 16. Tu Tzu-ching, et I-nien lai chung-kuo wen-tzu kai-ko yun-tung chi-yao » (Chronique des événements importants du mouvement de réforme de l'écriture chinoise pour l'année passée), in : Tu Tzu-ching, I-chiu-ssu-chiu..., op. cit., pp. 199-200. 17. La traduction garde l'ordre original des noms rangés selon le nombre de traits. 18. JMJP, 21 oct. 1949. 1950 Jen-min shou-ts'e (Guide du Peuple pour 1950). Éd. Ta-kung-pao, Shanghai, p. ^ 20. Tu Tzu-ching », I-nien lai..., » op. cit., pp. 199-200. 19. Chung-kuo wen-tzu kai-ko yen-chiu wei-huan-hui mi-shu-ch'u (Secrétariat du CERLCE), « Ko-ti chi-lai p'in-yin fang-an cheng-li pao-kao » (Bref rapport sur les projets phonétiques reçus de différentes régions). CKYW, nov. 1953. 20. Lo Ch'ang-p'ei, « Chung-kuo yii-yen-hsiïeh ti hsin feng-hsiang » (Nouvelle orientation de la linguistique chinoise), HCS 1 (12), 1950. La différence entre « plusieurs centaines » et « 194 », chiffre donné par le Bref rapport, comme étant le nombre total des projets reçus, peut être expliquée par deux facteurs : d'abord, le Bref rapport compte seulement ces projets à partir d'octobre 1950, ce qui signifie que les projets reçus par l'ARLCE durant l'année précédant cette date, ne sont pas inclus. Ensuite, les « quelques centaines » de projets comprenaient probablement des schémas phonétiques pour les dialectes locaux, dont le CERLCE ne tint peut-être pas compte. 21. Tu Tzu-ching, « Chung-kuo ... », op. cit., p. 152. 22. Chung-kuo wen-tzu kai-ko yen-chiu wei-yuan-hui mi-shu-ch'u (Secrétariat du CERLCE), « Chung-kuo wen-tzu kai-ko yen-chiu wei-yuan-hui ti ch'eng-li ching-kuo ho kung-tso ch'ing-k'uang » (Création et travail du CERLCE). CKYW, juil. 1952.
6 1. Tu Tzu-ching, « Chung-kuo wen-tzu kai-ko yun-tung chung chi-ko wen-t'i » (Quelques problèmes du mouvement de réforme de la langue chinoise écrite). HCS 2 (2), 12 mars 1950. 2. Lu Chih-wei, « Mu-ch'ien... », op. cit. 3. JMJP, 11 oct. 1949. 4. JMJP, 25 oct. 1949. 5. Chang Ming-yung, « K'o-hsiieh wen-tzu wen-t'i » (Problème de l'écriture scientifique). STKP, 24 mai 1950.
7 1. Comme la plupart des réformateurs à ce moment-là, Li croyait que le passage de l'écriture traditionnelle à l'écriture phonétique était sur le point de se faire. 2. Li Chin-hsi, « Tsai chung-kuo... », op. cit. 3. Ibid. 4. KMJP, 2 déc. 1950, HYW, n° 25. 5. Chou Yu-Kuang, Han-tzu..., op. cit., p. 315. 6. L'usage excessif du mot « américain » dans ce texte, montre les efforts de l'auteur pour intensifier ses attaques, en associant l'adversaire avec le principal ennemi politique.
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de la réforme de Vécriture
1. L a citation et sa note sont tirées du t e x t e original. 8. P o u r sentir t o u t e la virulence d u t e x t e original, u n lecteur occidental doit savoir que la viande p e u cuite est quelque chose de très r é p u g n a n t pour la plup a r t des Chinois, et le fait qu'elle puisse être appéciée leur semHte t o u t à f a i t ridicule. 9. C'est le seul des a r g u m e n t s de T ' a n g qui soit resté sans réponse, s û r e m e n t à cause de la délicatesse du s u j e t : qui oserait parler contre le fait de jouer u n rôle d a n s le travail révolutionnaire? 10. Les « études phonétiques chinoises » anciennes se r a p p o r t e n t à la vieille m é t h o d e chinoise d ' a n n o t a t i o n p h o n é t i q u e « fan-ch'ieh ». 11. B o x a n , « W e n - t z u kai-ko ti chi-ko wen-t'i » (Quelques problèmes de la réforme de la langue écrite). JMJP, 25 oct. 1949. 12. Voir le deuxième des « p r i n c i p a u x t h è m e s de t r a v a i l concret de l ' A R L C E pour le présent », définis p a r W u Yii-chang et cités d a n s le chap. 5 de notre ouvrage, p. 62. 13. B o x a n , « K u a n - y i i p'in-yin wen-tzu ti chi-ko i-chien » (Quelques opinions sur l'écriture phonétique). JMJP, 4 oct. 1949. 14. a Shih nien... », op. cit.
8 1. W u Yû-chang, Discours inaugural, op. cit. 2. T u Tzu-ching, « Chung-kuo... », op. cit., HCS. 3. Le t e x t e original se t r o u v e d a n s « K u a n - y i i hsin-wen-tzu » (Sur la nouvelle écriture), in : Lu Hsiin chiian-chi ( Œ u v r e s complètes de L u Hsiin). S h a n g h a i , É d Tso-chia shu-wu, 1949, vol. Y I , p. 126. 4. Lin H a n - t a , « K u a n - y i i h a n - t z u t i tzu-yin ken tzu-hsing » (Sur la prononciation et le dessin des caractères chinois). HCS 4 (1), 1951. 5. Li Chin-hsi, Chung-kuo wen-tzu yii yii-wen (Ecriture et langue chinoises). P é k i n , É d . Wu-shih nien-tai ch'u-pan-she, 1953, p. 39. 6. Cheng Lin-hsi, « P ' u - c h i chiao-yii so p'o-ch'ieh hsu-yao t i chi-hsiang wen-tzu kai-chin kung-tso » (Quelques t h è m e s de travail p o u r l'amélioration de la langue écrite très urgents pour l'instruction universelle). CPJP, 25 oct. 1950. 7. L u Chih-wei, « Mu-ch'ien... », op. cit. 8. T u Tzu-ching, « Chung-kuo... », op. cit. HCS. 9. T ' a n g L a n , « Chung-kuo wen-tzu kai-ko ti chi-pen wen-t'i ho t'ui-chin wenm a n g chiao-yii e r h - t ' u n g chiao-yii liang-ko wen-t'i ti lien-hsi » ( R a p p o r t entre le problème f o n d a m e n t a l de la réforme de la langue chinoise écrite et celui de la p r o m o t i o n de l'alphabétisation et de l'instruction des enfants). JMJP, 9 oct 1949. 10. T u Tzu-ching, « Chung-kuo... », op. cit., HCS. 11. Mao Tsé-toung, La démocratie nouvelle, op. cit., p. 69. 12. Ibid., p. 65. 13. Lo Ch'ang-p'ei, « Chung-kuo... », op. cit. 14. Cheng Lin-hsi, « P'u-chi... », op. cit. 15. Ou plus b r i è v e m e n t : « P r o g r a m m e c o m m u n » ( K u n g - t ' u n g kang-ling). Il f u t a d o p t é p a r la l r e session plénière de la Conférence consultative politique d u peuple chinois, le 29 s e p t e m b r e 1949, et d e m e u r a comme loi organique de la R é p u b l i q u e populaire de Chine j u s q u ' à ce que la Constitution actuelle soit votée p a r le Congrès n a t i o n a l d u peuple, le 20 s e p t e m b r e 1954.
Notes
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16. Prononcé le 6 juin 1950. 17. Cité par Cheng Lin-hsi, Cheng Lin-hsi, « P'u-chi... », op. cit. 18. J. Staline, Le marxisme et les problèmes de linguistique. Tirana, Éd. Naim Frashëri, 1969, p. 11. 19. Ibid., p. 32. 20. Yeh Kung-ch'o, « Ts'ung ch'ûan-kuo kung-nung chiao-yu hui-i t'an tao tsenyang kan-pan kung-nung shih-tzu chiao-yu » (Comment accélérer l'alphabétisation des ouvriers et des paysans, à la lumière du Congrès national pour l'instruction des ouvriers et des paysans). CPJP, 3 oct. 1950. 21. Yeh Kung-ch'o, « Cheng-li t'ung-yung-tzu (chi han-tzu) chi kuei-ting ch'i chien-hsieh-fa (chi chien-t'i-tzu) ti i-t'ao pan-fa » (Une série de mesures pour réviser les caractères couramment employés (c.-à-d. les caractères chinois), et pour déterminer une façon simplifiée de les écrire (c.-à-d. les caractères simplifiés). CPJP, 1 e r oct. 1950. 22. Chang Ming-hua, « Tu-la a Shih-chien chung man-t'an » (Après lecture de a Causerie en cours de pratique »). KMJP, 18 nov. 1950. 23. « Kuang-yfi fang-yen wen-t'i ti t'ao-lun » (Discussion sur le problème des dialectes). Wen-i'pao, n° 43, 1951. 9 1. Chao Sung-kuang, « Lun han-tzu kai-ko wen-t'i ti t'i-fa » (Sur la façon d'aborder le problème de la réforme des caractères chinois). HCS 4 (6). 2. L'emploi d'expressions telles que « ne peut être accepté par la société » (shehui so pu neng chieh-shou ti), la syntaxe fortement occidentalisée etc., est typique du style de l'époque précommuniste. 3. Lin Tïeh-k'en, « Kuan-yii han-tzu kai-ko wen-t'i ti t'i-fa » (A propos de la façon d'aborder le problème de la réforme des caractères chinois). HCS 5 (2). Cet auteur est plus connu sous le nom de Lin Han-ta. 4. Chao Sung-kuang, « Lun han-tzu... », op. cit. 5. Tiré du texte original de Chao Sung-kuang, op. cit. 6. État indépendant qui existait à l'emplacement de la Chine de l'Ouest actuelle, dans les années 1032-1227. 7. Auparavant, l'Annam utilisait les caractères chinois avec quelques modifications, notamment : le renforcement de leur partie phonétique. 8. Lo Ch'ang-p'ei, « Chung-kuo... », op. cit. 9. Lu-Chih-wei, « Mu-ch'ien... », op. cit. 10. Tu Tzu-ching, « Chung-kuo... », op. cit., HCS. 11. Mao Tsé-toung, La démocratie nouvelle, op. cit., p. 67. 12. Tu Tzu-ching, « Chung-kuo... », op. cit., HCS. 13. Après la révolution de 1911, la Chine garda le système traditionnel des ères dynastiques, c'est-à-dire les années étaient datées : la « n i i m e année de la République », comme autrefois on disait : « la n ièms année du règne de tel. Empereur ». 14. Lu Chih-wei, « Mu-ch'ien ... », op. cit. 15. Tu Tzu-ching, a Chung-kuo... », op. cit., HCS. 16. Ibid. 17. Lu Chih-wei, « Mu-ch'ien... » op. cit. L'ordre alphabétique du « chu-yin tzumu » commence par ^ ^ r i C ' l™ 8 e prononcent « bo », a po », « mo », «fo».
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de la réforme de
l'écriture
18. T u Tzu-ching, « Chung-kuo... », op. cit., HCS. 19. B o x a n , « K u a n - y u hsin chu-yin h a n - t z u ti chi-tien chien-i » (Quelques suggestions sur les n o u v e a u x caractères chinois annotés). KMJP, 23 avril 1950, HYW, n° 2. 20. Li Chin-hsi, « Hsin chu-yin-han-tzu she-chi kuo-ch'eng ti p a o - k a o » ( R a p p o r t sur le processus d'élaboration des n o u v e a u x caractères chinois annotés). KMJP, 8 m a i 1950, HYW, n° 4. 21. Li Chin-hsi, Chung-kuo..., op. cit., p. 54. 22. P a r exemple, l'opposition passive des partisans du L a t i n x u a , le prix élevé de l'impression, l'efficacité médiocre de la méthode, etc. 23. Li Chin-hsi, Chung-kuo..., op. cit. p. 39. 24. Cheng Lin-hsi, « P'u-chi... », op. cit. 25. Il semble q u ' à ce m o m e n t là, ni l ' A R L C E , ni la Section de langue écrite d u ministère de l ' É d u c a t i o n ne séparaient leur travail de simplification, de la sélection des caractères d'usage commun. 10 1. L u Chih-wei, « Mu-ch'ien... », op. cit. 2. Ibid. 3. P a r p h o n o g r a m m e s l ' a u t e u r e n t e n d a i t l'ensemble des caractères chinois modernes d a n s lequel les p h o n o g r a m m e s sont en m a j o r i t é p r é d o m i n a n t e . 4. Yeh K u n g - c h ' o , « Cheng-li... », op. cit. 5. Le t e r m e « H a n » vient du n o m de la dynastie qui régnait en Chine de 206 av.J.-C. à 220 ap.J.-C. e t d u r a n t laquelle, selon certains historiens, la n a t i o n chinoise f u t définitivement formée. 6. B o x a n , « Wen-tzu... », op. cit. 7. F e n g Lai, « Han-yii, han-wen ti ming-ch'eng wen-t'i » (Le problème des t e r m e s « han-yii » et « han-wen »). KMJP, 6 j a n v . 1951, HYM, n° 27. 8. Y e h K u n g - c h ' o , ce Cheng-li... », op. cit. 9. D a n s le Recueil d'Entretiens (Lun-yii), Confucius dit : « pi yeh cheng ming h u » (la rectification d u n o m est assurément nécessaire). 10. Chung-kuo k'o-hsiieh-yuan yii-yen yen-chiu-so yii-fa hsiao-tsu (Section de g r a m m a i r e de l ' I R L de l'ASC), « Yii-fa chiang-hua » (Cours d e grammaire). CKYW, de juillet 1952 à n o v e m b r e 1953. La version revue de ce travail f u t publiée sous le t i t r e Hsien-tai han-yii yii-fa chiang-hua (Cours de g r a m m a i r e de la langue chinoise moderne), p a r Ting Sheng-shu, Lii Shu-hsiang, Li J u n g , Sun Te-hsiian, K u a n Hsieh-ch'u, F u Ching, H u a n g Sheng-chang et Ch'en Chili wen. Pékin, É d . Shang-wu yin-shu-kuan, 1961. 11. Shui-hu chuan (Le bord de l'eau) de Shih Nai-an, San-kuo yen-i (Le r o m a n des trois r o y a u m e s ) de Lo K u a n - c h u n g , Hsi-yu-chi (Le voyage à l'Ouest) de W u Ch'eng-en, Ju-lin wai-shih (Histoire d ' u n lettré p a u v r e ) de W u Ching-tzu, et Hung-lou meng (Le rêve d u pavillon rouge) de Ts'ao Hsiieh-ch'in. 12. Pei-ching..., Hsien-tai..., op. cit., p. 249. 13. JMJP, 26 sept. 1951.
Notes
481
11 1. 2. 3. 4. 5. 6.
7. 8. 9. 10.
11. 12. 13. 14.
Guillermaz, La Chine populaire, op. cit., p. 85. Ibid., p. 86. Ibid., p. 47. Chung-kuo..., « Chung-kuo... », op. cit. Ts'ao Po-han, Cheng Chih-tung et Chang Jen-piao, « Chieh-shao ch'ang-yungtzu piao » (Présentation de la « Liste des caractères d'usage commun »). HHYP, juillet 1942. Le rapport du secrétariat du CERLCE, publié dans le n° 1 du périodique CKYW, sous le titre : « Chung-kuo wen-tzu kai-ko yen-chiu wei-yuan-hui ti ch'eng-li ching-kuo ho kung-tso ch'ing-k'uang » (Création et travail du CERLCE), commence par ces mots : « E n juin 1950, sous les directives du Président Mao, le ministère de l'Éducation du Gouvernement central du peuple commença son travail de recherche sur les caractères d'usage commun et sur la simplification des caractères chinois. » Les citations suivantes sont tirées des discours de Kuo Mo-jo, Ma Hsii-lun, et W u Yu-chang, prononcés à la séance inaugurale du CERLCE. CKYW, juil. 1952. Discours de Kuo Mo-jo déjà cité. Lin T'ao, « Lun chung-kuo p'in-yin wen-tzu ti min-tsu hsing-shih » (Sur la forme nationale de l'écriture phonétique chinoise). CKYW, mars 1955. L'idée que l'alphabet est utilisé a pour transcrire les sons des caractères chinois » est plutôt conservatrice. La plupart des partisans d'une réforme radicale insistaient sur le fait que la nouvelle écriture « doit se dégager de toutes les contraintes des caractères chinois » et qu'elle « doit être employée pour transcrire la langue, et non les sons des caractères chinois » (citations tirées de : Tu Tzu-ching, « Chung-kuo... », op. cit., HCS). Mao Tsé-toung, a Comment Yukong déplaça les montagnes », in : Cinq articles du Président Mao Tsé-toung. Pékin, Éd. en langues étrangères, 1968, pp. 13-22. Cette phrase peut aussi être interprétée comme un autre élément d'autocritique, insinuant le fait que le Latinxua, qui n'indiquait pas les tons, ne peut « représenter correctement les éléments phonétiques chinois ». D'après les usages du PCC, une longue série de réunions de critiques confidentielles à l'intérieur même du Parti a dû précéder cette auto-humiliation publique. Chou Yu-kuang, Han-tzu..., op. cit., p. 49.
12 1. De Francis, « Language... », op. cit., p. 136. 2. Tu Tzu-ching, « Chung-kuo... », op. cit., p. 151. 3. I Hsi-wu, « Chien-t'i-tzu ti chi-ko wen-t'i » (Quelques problèmes concernant les caractères simplifiés), in : Cheng Lin-hsi et al., op. cit., p. 32. 4. Ibid. 5. Tu Tzu-ching, « Chung-kuo... », op. cit., p. 152. 6. Lo Ch'ang-p'ei, « I nien lai yii-yen-hsûeh ti p'u-chi ch'ing-hsiang » (Tendance vers la vulgarisation en linguistique pendant l'année passée). CPJP, 1 e r octobre 1950.
482 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16.
17. 18. 19. 20. 21. 22.
23. 24.
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de la réforme de l'écriture
L u Chih-wei, « Mu-ch'ien... », op. cit. Chung-kuo..., « Chung-kuo... », op. cit. Par exemple dans les articles de Cheng Lin-hsi et Yeh Kung-ch'o cités ci-dessus. HWTCK, n° 42, 14 oct. 1950. Ibid. Chung-kuo..., « Chung-kuo... », op. cil. Ibid. Ibid. Kuo Mo-jo, « Tsai chung-kuo wen-tzu kai-ko yen-chiu wei-yuan-hui ch'eng-lihui shang ti chiang-hua » (Discours prononcé à la séance inaugurale du CERLCE). CKYW, juil, 1952. Ma Hsii-lun, « Chung-kuo wen-tzu kai-ko yen-chiu wei-yuan-hui ch'eng-lihui k'ai-hui-tz'u » (Discours d'ouverture de la séance inaugurale du CERLCE)CKYW, juil. 1952. Kuo Mo-jo, « Tsai chung-kuo... », op. cit. Ibid. Ma Hsii-lun, « Chung-kuo... », op. cit. Chung-kuo, « Chung-kuo... », op. cit. Ma Hsii-lun, « Chung-kuo... », op. cit. W u Yii-chang, « Tsai chung-kuo wen-tzu kai-ko yen-chiu wei-yuan-hui ch'engli-hui shang ti chiang-hua » (Discours prononcé à la séance inaugurale du CERLCE). CKYW, juil. 1952. Il est intéressant de noter que le mois et l'année où le président Mao parla de la simplification à W u Yii-chang, sont les mêmes que ceux donnés par le Secrétariat du CERLCE comme date de la création de la Section de la langue écrite au sein du ministère de l'Éducation, qui s'engagea dans la simplication des caractères. Ceci semble confirmer qu'en dépit d ' u n certain chevauchement des activités de l'ARLCE et du ministère de l'Éducation, aucune rivalité ne semblait exister entre eux, du moins au sens européen du terme, impliquant une concurrence et une hostilité plus ou moins avouées. W u Yii-chang, « Tsai chung-kuo... », op. cit. Cette méthode f u t créée par Ch'i Chien-hua, u n jeune professeur d'alphabétisation de l'APL, qui, par l'usage intensif du « chu-yin tzu-mu », f u t capable de faire apprendre à ses élèves de 1500 à 2000 caractères en 150 heures (voir HHYP de mars et mai 1952). La vaste publicité accordée à la « Méthode accélérée pour apprendre les caractères chinois » prit la forme d'une campagne et suscita un sursaut du mouvement d'alphabétisation. E n ce qui concerne le mouvement de réforme de la langue, l'emploi couronné de succès du « chu-yin tzu-mu » semble avoir fourni u n argument en faveur de l'alphabet phonétique « de forme nationale » (ce qui est confirmé dans les discours de Kuo Mo-jo et W u Yii-chang déjà cités). Ceci peut être l'une des raisons pour lesquelles cette méthode recueillit beaucoup plus d'éloges qu'elle ne le méritait en fait.
25. C'est-à-dire le problème de la liaison et de la séparation des mots et des syllabes. 26. Chung-kuo..., « Chung-kuo... », op. cit. 27. Ceci était la composition initiale; comme nous le verrons plus loin, elle f u t élargie pendant la deuxième année d'existence du Comité. 28. Kuo Mo-jo, « Tsai chung-kuo... », op. cit. 29. « Chung-kuo k'o-hsiieh-yuan yii-yen yen-chiu-so kung-tso chin-k'uang (Situation récente du travail de l ' I R L de l'ASC). CKYW, juil. 1952.
Notes
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13 1. C'est-à-dire a ch'ang-yung-tz'u », à ne pas confondre avec « ch'ang-yungt z u » (caractères d'usage commun). 2. « Chung-kuo wen-tzu kai-ko yen-chiu wei-yuan-hui chii-hsing ti-san t z ' u ch'iiant'i hui-i » (Le C E R L C E tient sa troisième séance plénière). CKYW, mai 1953. 3. Ts'ao Po-han, Cheng Chih-tung..., op. cit. 4. Ibid. 5. Ibid. P o u r la liste complète des caractères d'usage commun, voir l'Annexe I I I . 6. Ni Hai-shu, « Ch'ang-yung-tzu ho p'in-yin wen-tzu y u n - t u n g » (Les caractères d'usage commun et le mouvement pour l'écriture phonétique), in : Ni Hai-shu, Yii-wen tsa-t'an (Mélanges sur la langue et l'écriture). Shanghai, É d . Hsin chih-shih ch'u-pan-she, 1957. 7. I Hsi-wu, « Chien-t'i-tzu... », op. cit. 8. Ibid., pp. 32-33. 9. « Chung-kuo wen-tzu kai-ko yen-chiu wei-yuan-hui chii-hsing... » op. cit. 10. Chung-kuo..., « Chung-kuo... », op. cit. 11. L'expression « rapporter sans création » (shu erh p u tzo), comme beaucoup d e locutions classiques employées dans la langue moderne, est tirée d u Recueil d'Entretiens (Lun Yû). 12. Chung-kuo..., « Chung-kuo... », op. cit. 13. Ibid. 14. « Chung-kuo wen-tzu kai-ko yen-chiu wei-yuan-hui chii-hsing... », op. cit. 15. Ibid. 16. Chung-kuo..., « Chung-kuo... »..., op. cit. E n réalité le HCS ne publia que 11 articles ; le douzième, écrit p a r T u Tzu-ching, f u t a j o u t é p a r la suite. 17. « Chung-kuo wen-tzu kai-ko yen chiu wei-yuan-hui chii-hsing... », op. cit. 18. Ibid. 14 1. Ibid. 2. Ibid. 3. « Chung-kuo wen-tzu kai-ko yen-chiu wei-yuan-hui ti-san t z ' u ch'iian-t'i huii ti t'ao-lun chi-Iu chai-yao » (Résumé d u compte-rendu de la discussion de la troisième séance plénière d u CERLCE). CKYW, juin 1953. 4. Le f a i t que la majorité des membres du Comité n ' a v a i t pas été informée plus t ô t des nouvelles instructions de Mao Tse-tung est évident. Ceci est visible, non seulement p a r le ton de leurs allocutions p e n d a n t la discussion, mais aussi p a r l'habitude en Chine communiste d'annoncer les décisions des hautes a u t o rités avec une solennité et une soudaineté souvent proportionnelles à l'importance des décisions et au rang des personnalités p a r qui elles sont prises. Cet usage tire sans doute son origine des traditions anciennes, d u temps ou les décrets impériaux étaient communiqués à ceux qu'ils concernaient au moyen d ' u n rituel fastueux. Le culte d u secret en Chine actuelle p e u t aussi expliquer cet usage. 5. « Chung-kuo wen-tzu kai-ko yen-chiu wei-yuan-hui ti-san... », op. cit. 6. Ibid. 7. Ibid. 8. Ibid. 9. CKYW, juin 1953. 10. Ibid.
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Préparation
de la réforme de l'écriture
11. « 1953 nien han-tzu cheng-li kung-tso kai-k'uang » (Situation générale du travail de révision des caractères chinois pour l'année 1953). CKYW, fév. 1954. 12. Ibid. 13. Voir le « Résumé du compte rendu de la discussion de la troisième séance plénière du CERLCE » cité au début de ce chapitre. 14. « 1953 nien... », op. cit. 15. E n chinois « apprendre la culture » (hsiieh wen-hua) signifie « apprendre à lire et à écrire », de même, « professeur d'alphabétisation » se dit « wen-hua chiaoyuan » (professeur de culture). Est-ce une manifestation du tact subtil des Chinois ou de leur respect profond pour les caractères qui sont considérés traditionnellement comme une partie intégrante de la culture chinoise? 16. « 1953 nien... », op. cit. 17. Le matériel de référence mentionné ci-dessus avait été utile pour les mesures de réforme déjà effectuées et il le sera aussi pour toutes les recherches futures dans le domaine de la simplification des caractères ou pour des études similaires. 18. L'objectivité de ce passage est d'abord due au fait qu'il f u t publié après le changement de politique et après l'abandon des « caractères chinois radicalement réduits ». Elle dépend aussi de ce que ce rapport f u t rédigé par le Secrétariat et que celui-ci ne pouvait évidemment pas dire que pendant six mois il avait fait u n travail mutile, ne serait-ce que pour préserver le prestige d'une institution gouvernementale, ce qui est aussi en Chine une « question de principe ». 19. « 1953 nien... », op. cit. 20. Réponse à la lettre du lecteur Chang Hsiu. CKYW,
août 1952.
15 1. Cette expression (« chih nan erh t'ui ») vient du Tso-chuan — commentaires de Tso Ch'iu-ming sur Ch'un-ch'iu (Les annales du printemps et de l'automne) — et elle est employée dans la langue moderne. Ces dernières années, surtout depuis la fin des années 1958, elle s'est transformée en « chih nan erh chin » (avancer en connaissant la difficulté) car on la jugeait incompatible avec « l'esprit de Yii-kung qui déplaça les montagnes ». 2. Expression classique d'usage courant empruntée au Hsiin-tzu, et signifiant quelque chose qui a reçu l'approbation commune et à laquelle on s'est accoutumé progressivement. 3. « 1953 nien... », op. cit. 4. a Chung-kuo wen-tzu kai-ko yen-chiu wei-yuan-hui ti-ssu tz'u ch'uan-t'i wei-yuan hui-i chi-yao » (Bref compte rendu sur la quatrième séance plénière du CERLCE). CKYW, août 1954. 5. E n Chine, pour les caractères assez rares, les imprimeries ne possèdent pas de matrices, mais les caractères d'imprimerie sont gravés à la main au besoin. 6. « 1953 nien... », op. cit. 7. Originellement, il était membre du Comité ; la première indication de sa nomination au poste de vice-président apparaît dans le Rapport sur la quatrième séance plénière du CERLCE, qui eut lieu en juillet 1954, mais sa nomination coïnciderait en réalité avec le changement dans la politique de simplification. 8. Wei Ch'ueh, « Chang-wo yu-yen fa-chan ti kuei-lu, yu-chi-hua yu-pu-tsou-ti kai-ko chung-kuo wen-tzu shih t ' a keng yu-hsiao-ti wei kuo-tu shih-ch'i ti tsung-lu-hsien fu-wu » (Acquérons la connaissance des lois du développement
Notes
9. 10. 11. 12. 13.
14.
15. 16. 17.
485
de la langue ; réformons de façon planifiée, étape par étape, la langue chinoise écrite, pour qu'elle puisse servir plus efficacement la ligne générale de la période transitoire). CKYW, mars 1954. « Chung-kuo wen-tzu kai-ko yen-chiu wei-yuan-hui ti-ssu... », op. cit. Ibid. C'est-à-dire le numéro de juin 1954. « Chung-kuo wen-tzu kai-ko yen-chiu wei-yuan-hui ti-ssu... », op. cit. Comparé à la période précédente, ceci démontre une baisse considérable d'activité, car le travail sur l'alphabet était plus lent à sortir de l'impasse où il.se trouvait. Cette explication semble confirmer le fait que les dirigeants du Comité étaient conscients de la situation stagnante de ce secteur, mais n ' y pouvaient pas grand-chose : l'exigence de la « forme nationale » demeurait encore. « Chung-kuo wen-tzu kai-ko yen-chiu wei-yuan-hui ti-ssu... », op. cit. Ibid. Ibid.
16 1. Cheng Lin-hsi, « Chung-kuo wen-tzu wei... », op. cit., p. 55. 2. Cheng Lin-hsi, « P'ing tui-yii yii-yen wen-tzu ti i-hsieh pao-shou kuan-tien » (Commentaire sur quelques opinions conservatrices concernant la langue et l'écriture). HCS, juin 1953. 3. Chao Ch'i-chih, « Ts'o-pieh-tzu yii chien-t'i-tzu » (Caractères incorrects et caractères simplifiés). Yii-wen chiao-hsiieh, n° 4, uov. 1951. 4. Chung-kuo wen-tzu p'in-yin-hua wen-t'i. É d . Chung-hua shu-chu, 1954. 5. « Pen-she chii-hsing « p'in-yin wen-tzu ho han-tzu ti pi-chiao » tso-t'an-hui » (Notre bureau de rédaction organise une réunion de discussion sur la « comparaison entre l'écriture phonétique et les caractères chinois »). CKYW, juil. 1953. 17 1. Huai-nan-tzu, œuvre taoïste du I I e siècle av. J.-C., écrite par Liu An, Prince du Huai-nan. 2. Ting Hsi-lin, a Hsien-tai han-tzu chi ch'i kai-ko ti t'u-ching » (Les caractères chinois modernes et les moyens de les réformer). CKYW, août 1952. 3. Ibid. 4. Empereur chinois légendaire qui aurait régné de 2550 à 2450 av. J-.C. 5. Dynastie allant de 1066 à 256 av. J.-C. 6. T'ai-shih : titre du personnage officiel de haut rang qui était responsable des chroniques de l ' É t a t et du calendrier. Ici, l'auteur considère que T'ai-shih est le nom propre de cet homme. 7. Hsiiang-wang (827-781 av. J.-C.), empereur de la dynastie Chou. 8. Cheng Lin-hsi, « Chung-kuo wen-tzu yu mei yu chieh-chi-hsing, hui p u hui t'u-pien? » (« La langue chinoise écrite a-t-elle un caractère de classe? Va-t-elle se transformer subitement? »). HCS, juin 1952. 9. Ma Hsii-lun, « Chung-kuo... », op. cit. 10. Wei Chien-kung, « Ts'ung han-tzu fa-chan ti ch'ing-k'uang k ' a n kai-ko ti t'iao-chien » (Les conditions pour la réforme, vues à travers le développement des caractères chinois). HCS, fév. 1952.
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Préparation
de la réforme de Vécriture
11. Ch'en Kang, « Shih-t'an ou-chou tzu-mu fa-chan kai-k'uang chi chung-kuo hsin tzu-mu wen-t'i » (Essai sur le développement des alphabets européens et sur le problème d'un nouvel alphabet chinois). HCS, fév. 1952. 12. Lo Ch'ang-p'ei, cc Ts'ung li-shih shang k'an chung-kuo wen-tzu kai-ko ti t'iao-chien » (Les conditions de la réforme de la langue chinoise écrite, considérées du point de vue historique). CKYW, août 1952. 13. Ibid. 14. Wei Chien-kung, « Ts'ung han-tzu... », op. cil. 15. Pao Ch'i, « T'an-t'an chien-hua han-tzu ti chi-chung fang-fa » (Sur quelques méthodes de simplification des caractères chinois). CKYW, oct. 1952. 16. Wei Chien-kung, « Han-tzu fa-chan shang chien-t'i-tzu ti ti-wei » (Place des caractères simplifiés dans l'histoire du développement des caractères chinois), CKYW, octobre 1952. Voir également Wei Chien-kung, « Ts'ung han-tzu... ». op. cit. 17. Ibid. 18. Ts'ao Po-han, « Kuan-yii han-tzu cheng-li ho chien-hua ti ko-chung i-chien ». (Sur les diverses suggestions pour la révision et la simplification des caractères chinois). HCS, fév. 1952. 19. Li Chin-hsi, « Lun chu-yin... », op. cit. 20. Lin Han-ta, « Han-yii p'in-yin fang-an ts'ai-yung ou-chou hsing-shih ti chingkuo ho wen-t'i » (Histoire et problèmes des projets phonétiques chinois ¡adoptant une forme européenne). HCS, mars et avril 1952. 21. Ts'ao-Po-han, « T'an-t'an chung-kuo tzu-ch'uang tzu-mu ti han-yii p'in-yin fang-an » (Sur les projets phonétiques chinois créés par les Chinois eux-mêmes). HCS, mars 1952. 22. Tu Tzu-ching, Chung-kuo..., op. cit. 23. Chiang Hsi-wen et Shao Jung-fen, « Ming-mo « ping-k'o ch'ao-ch'u » tang-an chung ti chien-tzu » (Les caractères simplifiés dans les archives de « ping-k'och'ao-ch'u » de la dernière période Ming). CKYW, oct. 1952. Pendant la période Ming (1368-1644), les rapports des mandarins, avant d'être soumis à l'Empereur, devaient être copiés pour les archives par les sections (k'o) de chaque ministère. Ces copies étaient appelées « ch'ao-ch'u ». Les « ping-k'o ch'ao-ch'u » étaient des copies de la section militaire (ping). 24. Quatre raisons sont notées, au sujet de la discontinuité de l'emploi de ces caractères simplifiés : 1) la confusion facile avec d'autres caractères ; 2) le petit nombre de traits du caractère originel ; 3) la ressemblance trop éloignée avec le caractère originel ; 4) l'usage peu répandu. 25. Cheng Lin-hsi, « Wen-tzu kai-ko tsai kuo-chia hsiang she-hui-chu-i kuo-tu shih-ch'i yu shih-ma tso-yung ho i-i? » (Quels sont le rôle et la signification de la réforme de l'écriture dans la période de transition de l ' É t a t vers le socialisme?). CKYW, janv. 1954. 26. Écrivain du début de ce siècle (1873-1928). 18 1. Mao Tsé-toung, La démocratie nouvelle, op. cit., p. 68. 2. Mao Tsé-Toung, « Du gouvernement de coalition », in : Mao Tsé-toung sur la littérature et l'art. Pékin, Éd. en langues étrangères, 1967, p. 132. 3. Cheng Lin-hsi, « Wen-tzu kai-ko shih i-ko p'o-ch'ieh-ti hsien-shih wen-t'i » (La réforme de la langue écrite est un problème actuel urgent). CKYW, juil. 1952.
Notes
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4. Ibid. 5. Cheng Lin-hsi, « Kuan-yii chung-kuo wen-tzu yu mei yu chieh-chi-hsing ho kai-ko wen-t'i » (Au sujet de la question de savoir si l'écriture chinoise a un caractère de classe et au sujet de la réforme). CKCN, n° 10, 1952. 6. Cheng Lin-hsi, « Chung-kuo wen-tzu yu... », op. cit. On peut noter que lorsque la série d'articles parut en édition séparée, cet article était présenté en premier, et que son titre n'était pas tout à fait le même. Il est devenu « Chung-kuo wen-tzu yu mei yu chieh-chi-hsing, k'o-pu-k'o-i kai-ko » (La langue chinoise écrite a-t-elle un caractère de classe? Peut-elle être réformée?). 7. Ibid. 8. « Kuan-yii wen-tzu yu mei yu chieh-chi-hsing wen-ti » (Au sujet de la question de savoir si l'écriture a un caractère de classe). CKYW, janv. 1954. 9. Wei Ch'ueh, a Chang-wo... », op. cit. 10. Ma Hsu-Iun, a Hsiieh-hsi ssu-ta-Iin ti yii-yen hsûeh-shuo » (Étudions la doctrine linguistique de Staline). CKYW, juin 1953. 11. En parlant des gens qui critiquent « leur point de vue antérieur erroné » il visait évidemment Wu Yû-chang, Lo Ch'ang-p'ei, etc. 19 1. Lu Hsiin, Ch'ien Hsuan-t'ung, Chao Yuan-jen et d'autres furent souvent cités et paraphrasés. 2. Cheng Lin-hsi, « Chung-kuo wen-tzu wei... », op. cit. 3. Ibid, p. 45. 4. Ibid., pp. 45-48. 5. Ibid., p. 49. Cette table statistique fut composée par Wen Pin (Ch'en Wenpin) et publiée d'abord dans le HYW du KMJP du 8 décembre 1951. 6. Ibid., pp. 49-53. 7. Kuo Mo-jo, « Ai-hu hsin-hsien-ti sheng-ming » (Aimons et protégeons la nouvelle vie). JMJP, 31 mai 1952. 8. Chung-kuo wen-tzu kai-ko yen-chiu wei-yuan-hui mi-shu-ch'u (Secrétariat du CERLCE), « Hsien-tai yung-tzu t'ung-chi pao-kao » (Rapport statistique sur les caractères d'usage moderne). CKYW, juil. 1954. Voir aussi Chap. XV. 9. Tu Ting-yu, « Fang-k'uai-tzu ti kuai tsu-chih » (La structure étrange des caractères carrés). CKYW, déc. 1954. 10. Ting Hsi-lin, « Hsien-tai... », op. cit. 11. Ibid. 20 1. Wei Chien-kung, a Ts'ung han-tzu... », op. cit. 2. Ts'ao Po-han, « Hsin yii-wen yun-tung chung ti i-hsieh ssu-hsiang wen-t'i » (Quelques problèmes idéologiques dans le mouvement pour la nouvelle langue). JMCY 4 (2), 1951. 3. Lo Ch'ang-p'ei, « Ts'ung li-shih... », op. cit. 4. Wei Ch'iieh, « Wei-shih-ma wo-men hsii-yao p'in-yin wen-tzu? » (Pourquoi avons-nous besoin d'une écriture phonétique?). CKYW, juil. 1952. 5. Ch'en Wen-pin, « Han-tzu ying-hsiang hsia ti i-hsieh tung-fang min-tzu ti wen-tzu » (Quelques écritures nationales orientales influencées par les caractères chinois). HCS, mai 1952.
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Préparation
de la réforme de
l'écriture
21 1. Wei Chi-p'an, « Wo tui wen-tzu kai-ko ti i-chien » (Mon opinion sur la réforme de l'écriture). CKYW, juil. 1953. 2. « P'o-fu k'ai-tao ». A cause de l'influence de la philosophie confucéenne, la chirurgie n'a pas été pratiquée par la médecine chinoise depuis 2000 ans. Cette expression implique donc l'audacité et les mesures radicales. 3. Chung-kuo..., « Ko-ti... », op. cit. 4. Ce nombre comprend quelques projets qui, d'après leurs auteurs, n'étaient pas censés remplacer les caractères chinois, mais devaient simplement transcrire leur prononciation et aider à les apprendre. Quelques-uns concernaient la transcription des dialectes. 5. Fei Yü, « Tui-yii tzu-mu wen-t'i ti i-chien » (Opinions sur le problème de l'alphabet). CKYW, août 1953. 6. Cheng Lin-hsi, a P'ing tui-yii... », op. cit. 7. Wei Ch'üeh, « Ch'ing-chu ti-i-chieh ch'iian-kuo jen-min tai-piao ta-hui ti-i-tz'u hui-i k'ai-mu, wei chun-pei chu-pu shih-hsien wen-tzu kai-ko erh fen-tou! » (Célébrons l'ouverture de la première session de la première convocation de l'Assemblée nationale populaire et luttons pour la préparation de la réalisation graduelle de la réforme de la langue écrite). CKYW, sept. 1954. 8. T'o Mu, « Shih-hsing p'in-yin wen-tzu hou, han-tzu ti ts'un-fei wen-t'i » (Le problème du destin des caractères chinois après la réalisation de l'écriture phonétique). CKYW, mars 1953. 9. Li Chin-hsi, « Wen-tzu kai-ko hou, han-tzu shih-fou wan-ch'üan fei-ch'i, wen-hsüeh i-ch'an shih-fou wu-fa chi-ch'eng? » (Après la réforme de la langue écrite, les caractères chinois vont-ils être complètement abandonnés? L'héritage littéraire va-t-il devenir imposible à recueillir?). KMJP, 28 avril 1954, WYKK, no 4. 10. Cheng Lin-hsi, « P'ing tui-yü... », op. cit. 11. T'o Mu, « Shih-hsing... », op. cit et Li Chin-hsi, « Wen-tzu... », op. cit. 12. Lung Hung-chih, « P'in-yin wen-tzu ying-kai yu i-fu » (L'écriture phonétique doit avoir des signes sémantiques). CKYW, décembre 1954. 13. Ibid. 14. T'ang Lan, Chung-kuo wen-tzu kai-ko ti li-ïun ho fang-an (Théories et projets de la réforme de l'écriture chinoise). Pékin, éd. par l'auteur, 1949. 15. Ts'ao Po-han, « T'an-t'an... », op. cit. 16. Chu-yin tzu-mu yen-chiu-shih, Éd. Shang-wu yin-shu-kuan, 1934. 17. Chung-kuo..., « Ko-ti... », op. cit. 18. Lung Hung-chih, « P'in-yin... », op. cit. 19. Ibid. 20. Ici l'auteur cite ironiquement l'opinion d'un partisan du Latinxua. 21. Ici, comme dans les points 3 et 6, le mot « caractère » désigne un groupe de lettres par lesquelles les auteurs veulent remplacer les caractères chinois traditionnels. 22. Ts'ao Po-han, « Kuan-yü piao-Iei p'in-yin-tzu (p'in-yin hsing-sheng-tzu) ti chi-tien i-chien » (Quelques opinions sur les caractères phonétiques indiquant les catégories (phonogrammes phonétiques). CKYW, déc. 1954. 23. T'o Mu, o Ts'ung yü-i-hsiieh ti kuan-tien lai k'an p'in-yin hsing-sheng-tzu wen-t'i » (Le problème des phonogrammes phonétiques, regardé du point de vue de la sémantique). CKYW, fév. 1954.
Notes 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43.
44.
489
Ibid. Ts'ao Po-han, « T'an-t'an... », op. cit. Ts'ao Po-han, « Kuan-yu... », op. cit. Yin Huan-hsien, « T'an hsin hsing-sheng-tzu » (A propos des nouveaux phonogrammes). CKYW, déc. 1954. Ibid. Ting Hsi-lin, « Hsien-tai han-tzu chi ch'i kai-ko ti t'u-ching » (Les caractères chinois modernes et les moyens de les réformer). CKYW, sept. 1952. Ts'ao Po-han, cc Kuan-yii... », op. cit. Ibid. Yin Huan-hsien, « T'an hsin... », op. cit. Ts'ao Po-han, « Kuan-yii... », op. cit. T'o Mu, « Ts'ung yii... », op. cit. Ts'ao Po-han, « Kuan-yii... », op. cit. F u Yung-k'ang, « T'an-t'an wen-tzu kai-ko ti kuan-tien ho fang-fa » (Sur les conceptions et les méthodes de la réforme de l'écriture). CKYW, nov. 1954. Ibid. Li Fang, « Tui Wen-tzu kai-ko ti i-chien chi ch'i-t'a » (Opinions sur le Wen-tzu kai-ko, etc.). KMJP, 10 nov. 1954. Comme par exemple Ts'ao Po-han dans « T'an-t'an... », op. cit. Huang Tien-ch'eng, « Hsin hsing-sheng-tzu ni, hai-shih p'in-yin-tzu? » (Nouveaux phonogrammes ou lettres phonétiques?). CKYW, nov. 1954. Li Fang, a Tui Wen-tzu... », op. cit. Ibid. La campagne des « Cinq Anti » ou « Wu-fan », avait pour b u t d'exterminer les « cinq vices de la bourgeoisie » : corruption de fonctionnaires, fraude fiscale, fraude commerciale, détournement des biens publics, extorsion de renseignements économiques au détriment de l'État. Guillermaz, La Chine populaire, op. cit., p. 48. Chi Ta, « Tui Li Fang i-chien ti pu-t'ung i-chien » (Avis différents concernant les opinions de Li Fang). KMJP, 22 déc, 1954 et 5 janv. 1955.
22 1. Cheng Lin-hsi, « P'ing tui-yii... », op. cit. 2. Chang Jui-kuang, « Ts'ung wei-wu pien-cheng-fa lai kan chung-kuo wen-tzu ken yii-yen ti kuan-hsi » (Le rapport entre l'écriture et la langue chinoises, considéré du point de vue de la dialectique matérialiste). STKP, 29 août 1951. 3. Ts'ao Po-han, « Ying-tang chien-li tz'u ti kuan-nien » (Il est nécessaire d'établir le concept de « mot »). CKYW, nov. 1952. 4. Ibid. 5. Ts'ao Po-han, a Tzu ho tz'u ti mao-tun pi-hsii chieh-chueh » (La contradiction entre le caractère et le mot doit être résolue). CKYW, août 1952. 6. Cheng Lin-hsi, « Chung-kuo wen-tzu wei... », op. cit., p. 50. 7. Lin Hsi, « Ts'ung i-chung t'ung-chi k'an han-yu tz'u-hui » (Le vocabulaire chinois vu d'après u n rapport statistique). CKYW, avril 1954. 8. Lin Han-ta, « Han-yu shih pu shih tan-yin-chieh-yu? » (Le chinois est-il une langue monosyllabique?). CKYW, novembre 1952. 9. K'ang-la-te, « Lun han-yu » (Sur la langue chinoise). CKYW, sept., oct. et nov. 1952.
490 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26.
27. 28.
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de la réforme de Vécriture
Ibid., n° de novembre. Ibid. Cbeng Lin-hsi, « Chung-kuo wen-tzu wei... », op. cit., pp. 50-51. I Hsi-wu, a Han-yii chung ti shuang-yin-tz'u » (Les dissyllabes dans la langue chinoise). CKYW, oct. et nov. 1954. Pékin, 1943. I Hsi-wu, « Han-yii... », op. cit., n° d'octobre. Ibid., n° de novembre. F u Yung-k'ang, « T'an-t'an... », op. cit. Ma Hsii-lun, « Hsiiek-hsi... », op. cit. Cheng Lin-hsi, « P'ing tui... », op. cit. I Hsi-wu, « Han-yii... », op. cit. Ibid. H. Maspéro, La langue chinoise. Conférence de VInstitut de linguistique de l'Université de Paris, Paris, Éd. Boivin, 1934, p. 58. Lin Han-ta, « Han-yü... », op. cit. Chu Chih-hsiang, a T'an-t'an yu-kuan han-yii ti hsing-chih ti chi-ko wen-t'i » (A propos de quelques problèmes du caractère de la langue chinoise). CKYW, nov. 1952. Traduit en chinois par Ho Ch'ang-ch'ün et édité par Shang-wu yin-shu-kuang. L'auteur emploie ici l'expression très courante « t'ang-i », qui veut dire : « pilule dorée », décrivant une chose d'apparence séduisante mais en réalité dangereuse. Chu Chih-hsiang, « T'an-t'an... », op. cit. Chang Chien-mu, « Ts'ung han-yü ti t'e-hsing shuo-tao « yii-tz'u lien-shu » (La « liaison des mots » vue à travers les particularités de la langue chinoise). CKYW, nov. 1952.
23 1. Ch'en Wen-pin, « P'in-yin wen-tzu chung ti t'ung-yin-tz'u wen-t'i ti ch'u-pu yen-chiu » (Recherche initiale sur le problème des homophones dans l'écriture phonétique). CKYW, fév. 1953. 2. Lin Han-ta, « Han-yii... », op. cit., n° d'avril. 3. Ts'ao Po-han, « Han-yü pu-shih tan-yin-chieh-yü » (Le chinois n'est pas une langue monosyllabique). KMJP, 22 déc. 1954, WTKK, n° 21. 4. Ayant probablement consulté des dictionnaires différents, Lin en dénombre 60, et Ts'ao plus de 40. 5. Lin Han-ta, « Han-yü... », op. cit., n° d'avril. 6. Liu Tse-hsien, « Pei-ching-hua Ii yung ssu-sheng ch'ü-pieh t'ung-yin-tz'u went'i ti shih-chi k'ao-ch'a » (Recherches pratiques sur le problème de la distinction des homophones au moyen des quatre tons dans le parler de Pékin). CKYW, fév. 1953. 7. Ch'en Wen -pin, « P'in-yin... », op. cit. 8. Po Han, « Liieh-t'an t'ung-yin-tzu wen-t'i » (Quelques mots sur le problème des homophones). CKYW, fév. 9153. 9. Ibid. 10. Ts'ao Po-han, a Pan-p'in-yin ni, hai-shih ch'iian-p'in-yin ni? » (Semi-phonétisme ou phonétisme total?). CKYW, juil. 1952. 11. Lin Han-ta, « Han-yii... », op. cit., n° d'avril.
Notes 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23.
24.
25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36.
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Lung Hung-chih, « P'in-yin... », op. cit. Li Fang, « Tui Wen-tzu... », op. cit. Souligné dans le texte original. Liu Tse-hsien, « Pei-ching... », op. cit. Chung-kuo..., « Ko-ti... », op. cit. Signalons encore une fois que le terme « liaison des mots », étant une traduction du chinois, ne doit pas être compris littéralement et signifie : liaison des syllabes en mots. Lung Hung-chih, « P'in-yin... », op. cit. Chang Chien-mu, « Ts'ung han-yii... », op. cit. Ch'en Wen-pin, « Tz'u-erh lien-hsieh ti yen-pien, pan-fa ho wen-t'i » (Évolution, méthodes et problèmes de la liaison des mots). CKYW, mai 1953. Ces principes avaient déjà été développés par Lin Tieh-k'en dans son |livre Chung-kuo p'in-yin wen-tzu ti cVu-lu (Les perspectives de l'écriture phonétique chinoise), publié en 1942. Lin Han-ta, « Han-yii... », op. cit., n° d'avril. Le mot « terme » représente ici le mot chinois « tzu », qui dans ce cas, contrairement aux affirmations habituelles des réformateurs, n'indique pas simplement un symbole écrit, représentant le son d'une syllabe, mais désigne : un mot en général, que celui-ci soit écrit ou parlé, comprenant son signifié. Il est très significatif qu'un vieux défenseur de la phonétisation tel que Lin Han-ta emploie le mot « tzu » en ce sens, et ceci montre combien étaient enracinées les idées de l'écriture traditionnelle dans la mentalité chinoise. I Fan, « Ts'ung shih-chi shang chieh-chiieh tz'u-erh lien-hsieh wen-t'i » (Résolvons le problème de la liaison des mots en partant de la réalité). CKYW, mai 1953. Wang Li, « Ts'u ho li-yii chieh-hsien wen-t'i » (Le problème de la frontière entre mot et locution). CKYW, sept. 1953. P'eng Ch'u-nan, « Liang-chung tz'u-erh ho san-ko lien-hsieh piao-ch'un », (Deux types de mots et trois sortes de critères pour la liaison). CKYW, avril 1954. Liu Tse-hsien, « Yung lien-hsieh lai kuei-ting tz'u-erh » (Déterminons le mot par la liaison). CKYW, mai 1953. Ibid. Ch'en Wen-pin, « Tz'u-erh... », op. cit. Lin Han-ta, « Ming-tz'u ti lien-hsieh wen-t'i » (Le problème de la liaison des noms). CKYW, mai 1953. Lin Han-ta, « Ming-tz'u... »,op. cit., n° de mai et juin 1953. Lin Han-ta, « Tung-tz'u ti lien-hsieh wen-t'i » (Le problème de la liaison des verbes). CKYW, sept, et oct. 1953. Lin Han-ta, « Ming-tz'u... », op. cit. Lin Han-ta, « Tung-tz'u... », op. cit., n° de septembre. Lin Han-ta, « Ming-tz'u... », op. cit., n° de juin. Par exemple, Wang Li était plus ou moins favorable à la théorie monosyllabique de la langue chinoise. Il souligne (voir la note 25 de ce chapitre) le fait qu'une autorité aussi reconnue en lexicologie que Lin Han-ta, admettait les mots composés dont l'existence était rejetée par quelques-uns des réformateurs les plus radicaux. Évidemment, Wang attribuait aux mots composés une importance beaucoup plus grande que Lin et il le faisait au dépens des polysyllabes ; ceci était contraire à l'idée de Lin sur la structure du mot dans la langue chinoise.
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37. Lu Chih-wei et Chiang Hsi-wen, « P'in-yin han-wen lien-hsieh wen-ti » (Le problème de la liaison dans l'écriture phonétique chinoise). CKYW, févr. 1954. 38. Shih Ts'un-chih, « Ti-tzu shih pu shih tz'u-wei? » (Le caractère « ti » est-il un postfixe?). CKYW, avril 1954. 39. H u F u et Wen Lien, « Tz'u ti fan-wei, hsing-t'ai, kung-neng » (Limites, formes et fonctions du mot). CKYW, août 1954. 40. Chung Ch'in, « T'an tsen-yang fen-pieh tz'u ho yii » (Comment distinguer le mot de la locution). CKYW, déc. 1954. 24 1. Chang Jui-kuang, « Ts'ung wei-wu... », op. cit. 2. Lu Chih-wei, « Tsai fang-yen fu-tsa-ti ch'ing-k'uang hsia, p'in-yin wen-tzu neng hsing-te-t'ung ma? » (L'écriture phonétique est-elle réalisable, étant donné la complexité des dialectes?). KMJP, 26 mai 1954, WTKK, n° 6. 3. Yii Hsiieh-wen, « Han-tzu kai-ch'eng p'in-yin wen-tzu hui pu hui p'o-huai tsu-kuo yii-yen ti t'ung-i? » (Le changement des caractères chinois en écriture phonétique va-t-il miner l'unité de la langue de notre patrie?). KMJP, 26 mai 1954, WTKK, n° 6. 4. Chou Ting-i, « Han-yu fang-yen ho p'in-yin wen-tzu » (Dialectes de la langue chinoise et écriture phonétique). HCS, mai 1952. 5. Lu Chih-wei, « Tsai fang-yen... », op. cit. 6. Yii Hsiieh-wen, « Han-tzu... », op. cit. 7. Ibid. 8. Cheng Lin-hsi, « P'ing tui-yii... », op. cit. 9. Ting Hsi-hin, « Hsien-tai... », op. cit. 10. Lin Han-ta, « Han-yu... », op. cit., n° d'avril. 11. Chou Ting-i, « Han-yu... », op. cit. 12. T'o Mu, « Shih-t'an chung-kuo p'in-yin wen-tzu ken fang-yen wen-t'i » (Essai sur le problème de l'écriture phonétique chinoise et des dialectes). CKYW, juin 1953. 13. Shao Jung-fen, « T'ung-i min-tsu-yu ti hsing-ch'eng kuo-ch'eng » (Le processus de formation de la langue nationale uniforme). CKYW, sept. 1952. 14. Chin Chang-chun, a Han-tsu kung-t'ung-yii ti p'in-yin wen-tzu » (L'écriture phonétique de la langue commune de la nation chinoise). CKYW, février 1954. 15. Mao Tsé-toung, La Démocratie nouvelle, op. cit., p. 68. 16. Le terme « Chiang-nan » désigne les régions au Sud du Yangtze, mais ici l'auteur veut dire le dialecte des provinces du Kiangsu et du Chekiang, plus souvent connu sous le nom de dialecte « wu ». T'o Mu, « Shih-t'an... », op. cit. 17. Chou Yu-kuang, a Ssu-ta-lin yii-yen-lun yii la-tin-hua yun-tung » (La théorie linguistique de Staline et le Mouvement Latinxua). STKP, 14 sept. 1950. 18. J . Staline, Le marxisme..., op. cit., p. 13. 19. Ibid. 20. Ibid., p. 35. 21. Ibid., pp. 35-36. 22. Ibid., p. 36. 23. Ibid., pp. 52-53. 24. Lo Ch'ang-p'ei, « Yu-yen-hsiieh ti tui-hsiang ho jen-wu » (Objet et tâches de la linguistique). CKYW, août 1952. 25. Shao Jung-fen, « T'ung-i... », op. cit.
fijotes
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26. K'ang-la-te, « Lun han-yii », op. cit. 27. Ibid, n° d'octobre. 28. Ibid. Comme nous nous intéressons plus particulièrement au développement de la réforme en Chine, cette citation est traduite non du texte russe original, mais de la traduction chinoise. 29 Ibid. 30. Liu Yung-p'ing, « Pi-hsii pien-chi i-pu P'u-t'ung-hua tz'u-tien (Il est nécessaire de rédiger un Dictionnaire du parler commun). CKYW, mars 1953. 31. Important à cause du prestige politique dont jouissaient alors les savants soviétiques. 32. Yii Min, « T'an min-tsu piao-chun-yii wen-t'i » (Sur le problème de la langue nationale standard). CKYW, avril 1953. 33. Chou Yao-wen, « Han-yii p'in-yin wen-tzu ti piao-chun-yin wen-t'i » (Le problème de la prononciation standard pour l'écriture phonétique chinoise). CKYW, avril 1953. 34. Chou Yu-kuang, « Fang-yen yii fang-yen wen-tzu » (Dialectes et écritures dialectales). Bimensuel Hsin-wen-tzu, n° 82. 35. Chou Yao-wen, « Han-yii... », op. cit. 36. Staline, Le marxisme..., op. cit., p. 10. 37. Ibid., p. 15. 38. Ibid., p. 16. 39. Ibid., p. 25. 40. Ibid., pp. 25-26. 41. Ibid., p. 65. 42. T'o Mu « Shih-t'an... », op. cit. 43. K'ang-la-te, « Lun han-yii », op. cit., n° d'octobre. 44. T'o Mu, « Shih-t'an... », op. cit. 45. Le texte original de Konrad est : « ... l'armée servant de gigantesque moulin écrasant les dialectes... ». K'ang-la-te, a Lun han-yii », op. cit., n° d'octobre. 46. T'o Mu, « Shih-t'an... », op. cit. 47. Ibid. 48. B.G. Mu-te-lo-fu (Mudrov), « Ssu-ta-lin kuan-yu yii-yen-hsiieh ti chu-tso fa-piao i-lai ti chung-kuo yii-yen-hsûeh » (La linguistique chinoise depuis la publication de l'œuvre de Staline sur la linguistique). CKYW, sept. 1952. 49. L'expression « tu-shu-yin » (prononciation de lecture) désigne la prononciation littéraire de certains caractères ; elle diffère de la prononciation ordinaire de la conversation. 50. T'o Mu, « Shih t'an... », op. cit. 51. Liu Chin, « T'an min-tsu kung-t'ung-yii » (Sur la langue nationale commune) CKYW, déc. 1953. 52. Chin Chang-chun, « Han-tsu... », op. cit. 53. J . Staline, Le marxisme et la question nationale et coloniale, Paris Éd. sociales, 1949, p. 15. 54. Ce deuxième point est très intéressant du point de vue de la méthode de la discussion. L'auteur utilise en effet les arguments de ses adversaires pour leur couper l'herbe sous le pied. 55. Chin Chang-chiin, « Han-tsu... », op. cit. 56. N. J u . Shih-wei-to-wa (Svetova), « Piao-chun-yii » (La langue standard), traduit par LiuYung-ch'iian. CKYW, nov. 1954, 57. Wei Ch'iieh, « Wei shih-ma... », op. cit,
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58. Wei Ch'ûeh, « Chang-wo... », op. cit. 59. Chou T'ieh-cheng et Sun Liang-kung, « Wo-men tsen-yang hsiian-tse piao-chuny u » (Comment nous choisissons la langue standard). CKYW, mai 1954. 60. Liu Tse-hsien, « P ' u - t ' u n g - h u a ho piao-chun-yin » (Parler commun et prononciation standard). CKYW, mai 1954. 61. X s , « Tsai pei-ching hsiieh p u hao pei-ching-hua » (A Pékin on ne p e u t pas apprendre le pékinois). YWCS, n° 22. 62. Liu Tse-hsien, « P'u-t'ung-hua... », op. cit. 63. Chou Yu-kuang, « Fang-yen... », op. cit. 64. W a n g Li, « L u n han-tsu piao-chun-yû » (Sur la langue standard de la nation chinoise). CKYW, j u i n 1954. 65. Ibid. 66. Ibid. 67. Mao Tsé-Toung, « Contre le style stéréotypé dans le Parti », in : Mao Tsé-toung SUT la littérature et L'art, op. cit., p. 112. 68. W a n g Li, « L u n han-tsu... », op. cit. 69. Wei Ch'ûeh, « Jen-chen-ti yen-chiu t'ao-lun chung-hua jen-min kung-ho-kuo hsien-fa ts'ao-an » (Étudions sérieusement et discutons le projet de Constit u t i o n de la RPC). CKYW, juin 1954. 70. Chou Tsu-mo, « Ken-chu ssu-ta-lin ti hsueh-shuo lun han-yu piao-chun-yû h o fang-yen wen-t'i » (Sur le problème de la langue standard chinoise et des dialectes à la lumière de la doctrine de Staline). CKYW, j u i n 1954. 71. Chou Yu-kuang, « P'in-yin wen-tzu y u piao-chun-yii » (L'écriture phonétique et la langue standard). CKYW, j u i n 1954. 72. T ' o Mu, « H a n - y u p'in-yin wen-tzu ti piao-chun-yii wen-t'i » (Le problème de la langue s t a n d a r d de l'écriture phonétique chinoise). CKYW, j u i n 1954. 73. Ce raisonnement nous rappelle malheureusement les réformateurs, accusant les caractères chinois de renforcer les différences dialectales, en offrant a u x dialectes des possibilités de prononciations diverses. Ceci était aussi l ' u n des sujets des critiques violentes contre Chao Sung-kuang, qui voulait que la f u t u r e écriture g a r d â t les qualités des caractères chinois, uniformes pour l'ensemble d u pays p a r le sens et le dessin, mais a y a n t u n e prononciation adaptée à chaque dialecte particulier. Voir Chao Sung-kuang, « L u n han-tzu... », op. cit. 74. Ce n o m suggère la théorie selon laquelle la formation de la langue s t a n d a r d serait due au mélange en proportion égale des différents dialectes. 75. T'o Mu, « Han-yii... », op. cit. Le t i t r e de l'article est significatif. 76. Lin H a n - t a , « Ts'ung jen-min tai-piao ta-hui k ' a n - t a o ch'iian-min yii-yen ti fa-chan » (Le développement de la langue nationale, v u à la lumière de l'Assemblée nationale populaire). CKYW, sept. 1954. 77. Wei Ch'ûeh, « Ch'ing-chu... », op. cit. 25 1. Cheng Lin-hsi, « Wen-tzu kai-ko tsai kuo-chia hsiang she-hui-chu-i k u o - t u shih-ch'i y u shih-ma tso-yung ho i-i? » (Quels sont le rôle et la signification de la réforme de l'écriture p e n d a n t la période de transition du p a y s vers le socia lisme?). CKYW, j a n v . 1954. 2. Écrivain du d é b u t de ce siècle (1873-1928). 3. L ' u n des premiers réformateurs (1859-1933).
Notes
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4. Wei Ch'ueh, « Wei-shih-ma... », op. cit. 5. Le principe essentiel de la « Méthode accélérée » est d'apprendre d'abord & lire et à écrire en « chu-yin tzu-mu » et ensuite de s'attaquer à l'étude rapide des caractères à l'aide de la transcription. 6. C'était u n projet de réforme de l'enseignement primaire, envisageant de remplacer les deux cycles comportant chacun trois années d'études par u n cycle unique de cinq ans. Ce projet f u t par suite abandonné et repris au cours de la Révolution culturelle. 7. Cheng Lin-hsi, « Wen-tzu... », op. cit. 8. Cheng Lin-hsi, « Chung-kuo wen-tzu wei... », op. cit., p. 41. 9. La zone administrative des grandes villes chinoises comprend habituellement une partie rurale assez étendue. 10. Cheng Lin-hsi, « Chung-kuo wen-tzu wei... », op. cit., pp. 41-43. 11. Cheng Lin-hsi, « Wen-tzu... », op. cit. 12. W u Ch'ih-t'ang, « Yiieh t'ui-hsing su-ch'eng shih-tzu-fa, yiieh chûeh-te hantzu yukai-ko tipi-yao » (Plus on propage la Méthode accélérée pour apprendre les caractères chinois, plus on sent la nécessité de la réforme des caractères chinois). CKYW, mai 1954. 13. Pour plus de détails, voir l'Annexe IV. 14. Huang Tien-ch'eng, « Yueh-nan ts'ai-yung p'in-yin wen-tzu ti ching-yen » (L'expérience vietnamienne de l'adoption de l'écriture phonétique). CKYW, oct. 1953. 15. Ch'en Yiieh, « Ts'ung yueh-nan ti sao-mang ch'u-pan kung-tso k ' a n wo-kuo wen-tzu kai-ko ti pi-yao ho k'o-neng » (La nécessité et les possibilités de la réforme de l'écriture dans notre pays, vues à la lumière de l'élimination de l'analphabétisme et du travail de l'édition au Vietnam). CKYW, sept. 1954. 16. Huang Tien-ch'eng, « Yiieh-nan... », op. cit. 17. Ch'en Yiieh, o Ts'ung yiieh-nan... », op. cit. 18. Huang Tien-ch'eng, « Yiieh-nan... », op. cit. 19. Ibid. 20. Cheng Chih-tung, « Chih-te jen-min tai-piao-men k'ao-lii ti i-ko wen-t'i » (Un problème qui mérite l'attention des représentants du peuple). KMJP, 6 juin 1954. 21. Ch'en Yiieh, « Ts'ung yiieh-nan... », op. cit. 22. Ibid. 23. Liu Yii, « Ts'ung su-lien hsiao-hsiieh yii-wen k'o-pen ti chih ho liang k ' a n women-ti hsiao-hsiieh yii-wen k'e-pen » (Les manuels de langue de nos écoles primaires considérés du point de vue de la qualité et de la quantité des manuels de langue de l'enseignement primaire soviétique). CKYW, mai 1954. 24. L'un des experts soviétiques envoyés en Chine par l'URSS dans le cadre du programme d'aide culturelle. 25. Liu Yii, « Ts'ung su-lien... », op. cit. 26. « Pen-she chii-hsing « p'in-yin... », op. cit. 27. Cheng Chih-tung, « Chih-te... », op. cit. 28. Li Seng, « Wei-wu-erh-wen ho han-tzu tsai chiao-hsiieh ho ying-yung shang ti pi-chiao » (Comparaison entre l'écriture ouïgoure et les caractères chinois dans l'enseignement et la pratique). CKYW, oct. 1954. 29. Huang Tien-ch'eng, « Ts'ung min-nan ti « pai-hua-tzu » k'an-ch'u p'in-yin wentzu ti yu-tien » (Les mérites de l'écriture phonétique regardés du point de vue de 1' « écriture vulgaire » du Fukien du Sud). CKYW, juillet 1953.
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12. 13. 14. 15. 16. 17.
18. 19. 20.
« Pen-she chii-hsing « p'in-yin... », op. cit. Voir Annexe IV. « Pen-she chii-hsing « p'in-yin... », op. cit. Ibid. Ch'en Yiieh, « P'in-yin wen-tzu tsai ta-tzu chi-shu shang ti yu-yiieh-hsing » (Supériorité de l'écriture phonétique dans le domaine de la dactylographie). CKYW, mai 1953. Li Seng, « Wei-wu-erh-wen... », op. cit. Ch'en Yiieh, « P'in-yin wen-tzu tsai huo-tzu t'u-pan yin-shua-shu shang ti yu-hiieh-hsing » (Supériorité de l'écriture phonétique dans le domaine de la typographie en caractères mobiles). CKYW, juin 1953. Ici, le prix de revient est calculé en anciens yuans, qui furent remplacés le 1 e r mars 1955 par les nouveaux yuans ; un nouveau yuan équivalant à 10 000 anciens yuans, le t a u x de change officiel, pratiquement inchangé depuis 1950, est de 2,44 nouveaux yuans pour 1 dollar US. Voir J . Guillemaz, La Chine populaire, op. cit., p. 85. Idem. Ch'en Yiieh, « P'in-yin wen-tzu tsai ch'u-pan chi-shu shang ti yu-yiieh-hsing » (Supériorité de l'écriture phonétique dans les techniques de l'édition). CKYW, août 1953. Lettres ouvertes de Ch'ien Hsiian-t'ung et Ch'en Ta-ch'i, sous le titre commun a Chung-wen kai-yung heng-p'ai ti t'ao-lun » (Discussion sur l'adoption de la disposition horizontale en chinois), Hsin ch'ing-nien (Nouvelle Jeunesse), vol. IV, n° 6. Kuo Mo-jo, « Tsai chung-kuo... », op. cit. Ch'en Yiieh, « Pao-lo wan-yu chi-tuan hun-luan-ti hsien-tai han-tzu p'ai-hsieh fang-shih » (La disposition actuelle diversifiée et confuse à l'extrême, des caractères chinois). CKYW, janv. 1954. Ch'en Yiieh, « Han-tzu ying-kai chih-hang p'ai-hsieh, hai-shih heng-hang p'aihsieh? » (Les caractères chinois doivent-ils être disposés verticalement ou horizontalement?). CKYW, fév. 1954. Ch'en Yiieh, « Ta-p'o ssu-hsiang chang-ai, t'ui-kuang heng-pai heng-hsieh » (Brisons les obstructions idéologiques et propageons la disposition horizontale dans le domaine de l'imprimerie et de l'écriture). CKYW, mars 1954. Mao Tsé-toung, La démocratie nouvelle, op. cit., p. 66. L'expression « hsin-shih » ou « nouveaux poèmes » indique les vers modernes écrits en langue parlée, qui ne tiennent pas compte des règles de la poésie traditionnelle chinoise, basée sur le nombre déterminé des caractères dans chaque ligne, les rimes et l'alternation des tons. « Tui-yii han-tzu p'ai-hsieh tz'u-hsii ti i-chien » (Opinions concernant la disposition des caractères chinois en écriture.). CKYW, janv. 1954. Tu Ting-yu, « Chien-tzu wen-t'i ti ken-pen chieh-chûehpan-fa »(Méthode fondamentale pour résoudre le problème du classement des caractères). CKYW, déc. 1953. E n Chine, les termes philosophiques « matérialiste » et « idéaliste » ont acquis u n emploi plus répandu et un sens plus large qu'en Occident et ils veulent souvent dire respectivement : « vrai », « conforme à la réalité », et « faux », « coupé de la réalité ».
Notes
497
21. W a n Yun-wu f u t directeur des Presses commerciales. (Shang-wu yin-shukuan). A partir de 1946, il devint ministre (des Affaires économiques) du gouvernement kuomintang. 22. « Heng i, ch'ui erh, san tien na ; ch'a ssu, ch'a wu, fang-k'uang liu ; ch'i chiao, pa pa, chiu shih hsiao ; ling hsia yu heng pien ling-t'ou. » Ces petits vers signifient : « L'horizontale est 1, la verticale est 2, le point et « na » (trait jeté descendant de gauche à droite) sont 3 ; le « croisé » simple est 4, le double « croisé » 5, le cadre 6 ; le coin est 7, deux points sont 8, 3 points sont 9, l'horizontale sous le point est 0. » 23. « Pen-she chû-hsing « p'in-yin... », op. cit. 24. Yuan Han-ch'ing, « Ts'ung hua-hsiieh wu-chih ti ming-ming k ' a n fang-k'uai tzu ti ch'ueh-tien » (Les défauts des caractères carrés vus au travers des dénominations des substances chimiques). CKYW, avril 1953. 25. Tseng Chao-lun, « K'o-hsiieh ming-tz'u chung ti tsao-tzu wen-t'i » (Le problème de la création des nouveaux caractères pour les termes scientifiques). CKYW, août 1953. 26. Yuan Han-ch'ing, « Ts'ung hua-hsiieh... », op. cit. 27. Tseng Chao-lun, « K'o-hsiieh... », op. cit. 28. Po-han, a Hua-hiieh ming-tz'u men-wai-t'an » (Propos d'un profane sur les termes chimiques). CKYW, août 1953. 29. Liu Tse-hsien, a Ts'ung ko-hsiieh hsin ming-tz'u ti fan-i k'an han-tzu ti ch'iiehtien » (Les défauts des caractères chinois vus à travers la traduction de nouveaux termes scientifiques). CKYW, 30. Chung Chao-hu, « Wai-lai hsiieh-shu ming-tz'u ying tsai shih-ma yuan-tse shang t'ung-i ch'i-lai? » (Selon quels principes les termes scientifiques d'origine étrangère doivent-ils être unifiés?). CKYW, août 1953. 31. Chili, « Ha-li-hsiin ken Hai-li-sheng » (« Ha-li-hsun » et « Hai-li-sheng »). CKYW, août 1953. 32. Lu Chih-wei, « Wai-kuo-yu jen-ti-ming i-yin t'ung-i wen-t'i » (Le problème de l'unification de la translittération des noms géographiques et de personnes des langues étrangères). CKYW, août 1953. 33. Lu propose d'employer les caractères de sons « aigus » et « ronds » pour représenter les phonèmes légèrement différents dans les langues étrangères. Pour le Pékinois, ils auront le même son, mais un grand nombre de gens qui parlent des dialectes en profiteront. 34. P'eng Ch'u-nan, « Kuan-yii wai-kuo jen-ming ti-ming yung chu-yin tzu-mu i-yin ti chi-ko wen-t'i » (Quelques problèmes concernant la translittération de noms géographiques et de noms de personnes étrangers au moyen d u « chuyin tzu-mu »). CKYW, août 1953. 35. « Pen-she chû-hsing hsueh-shu i-ming wen-t'i tso-t'an-hui » (Notre bureau de rédaction organise une réunion de discussion sur le problème de la traduction des termes scientifiques). CKYW, juin 1953. 36. Ch'en Pin-wu, a Tung-pei... », op. cit. 37. Wang Yin-ch'eng, « P'in-yin wen-tzu tsai tien-pao shang ti yu-yiieh-hsing » (La supériorité de l'écriture phonétique en télégraphie). CKYW, sept. 1953. 38. T'ang Ya-wei, « Ts'ung su-chi k'an p'in-yin wen-tzu ti yu-yiieh-hsing » (La supériorité de l'écriture phonétique vue à travers la sténographie). CKYW, nov. 1953. 39. Ibid.
498
Préparation
de la réforme de l'écriture
40. « Pen-she chii-hsing « p'in-yin... », op. cit. 41. Ibid. 42. Tu Tzu-ching, « Han-tzu tsai shu-hsieh shang ti ch'iieh-tien » (L'insuffisance des caractères chinois en écriture manuscrite). CKYW, avril 1954. 43. Rédigée par le Bureau pour l'instruction des ouvriers et des paysans du ministère de l'Éducation en octobre 1952. 44. Tu Tzu-ching, « Han-tzu... », op. cit. 45. Lu Chih-fen, « Cheng-li yin-shua tzu-t'i ti chien-i » (Suggestions pour mettre en ordre les types de caractères d'imprimerie). CKYW, nov. 1952. 46. « Hsieh-pu-ch'u-ti tzu », littéralement : « caractères qui ne peuvent être écrits». Le mot chinois « tzu », habituellement traduit par « caractère », a u n sens beaucoup plus large, et se rapproche à la fois de « mot » et de « syllabe ». 47. H u Chih-fan, « Fa-chiieh tsu-kuo yii-yen ti feng-fu pao-ts'ang » (Découvrons les riches trésors de la langue de notre patrie). YWHH, mai 1952, n° 8. Yû Min, « K'ou-yii li hsieh-pu-ch'u-ti tzu » (Les mots de la langue parlée qui ont impossibles à écrire). YWHH, juil. 1952, n° 10. Ch'en Kang, « Yeh t ' a n k'ou-yii li hsieh-pu-ch'u-ti tzu » (De nouveau sur les mots de la langue parlée impossibles à écrire ).Y1FCS, n° 5. 48. H u Chih-fan, « Chi-lu k'ou-yii wen-t'i i-ko chien-i » (Une suggestion pour le problème de l'enregistrement de la langue parlée). CKYW, juillet 1953. 49. Ibid. 50. Ho Chung-chieh, « Chieh-chiieh yu yin wu tzu ti wen-t'i » (La solution au problème des sons pour lesquels il n'existe pas de caractères). CKYW, juil. 1953. 51. Ici encore nous trouvons le mot « tzu », qui signifie plus que « caractère ». 52. Hu Chih-fan, « Chi-lu... », op. cit. 53. Ho Chung-chieh, « Chieh-chiieh... », op. cit. 54. Chang Shou-keng, « T'an k'ou-yii yung tzu wen-t'i » (Sur le problème de l'emploi des caractères pour la langue parlée ). KMJP, 3 mars 1951, HYW, n° 31. 55. Ho Chung-chieh, « Chieh-chiieh... », op. cit. 56. H u Chih-fan, « Chi-lu... », op. cit. 57. Ibid. 58. Ibid. 59. Cheng Lin-hsi, « Tsen-yang chieh-chiieh yung han-tzu hsieh-pu-ch*u min-chung k'ou-yii ti mao-tun » (Comment résoudre la difficulté de l'impossibilité d'écrire avec les caractères chinois la langue parlée par les masses). CKYW, juil. 1953. 60. Hsiang Ch'ao, « Yung t'ung-yin-tzu, tsao hsin-tzu, hai-shih « k'ao pen-tzu »? » (Faut-il employer les homophones, créer de nouveaux caractères ou a rechercher les caractères originels »?). YWHH, sep. 1952. 61. Cheng Lin-hsi, « Tsen-yang... », op. cit. 62. Ibid. 63. Ibid. 64. Ts'ao Po-han, « Ching-chien han-tzu wen-t'i » (Le problème de la réduction radicale des caractères chinois). CKYW, juin 1953. 27 1. Chung-kuo..., « Ko-ti... », op. cit. 2. Ts'ao Po-han, « Hsin yii-wen... », op. cit.
Notes
499
3. « Yen-chiu p'in-yin wen-tzu » (Étude de l'écriture phonétique). JMJP, 21 octobre 1949. 4. Boxan, « La-ting-hua ho ta-chung-hua k'o-hsiieh-hua min-tsu-hua » (Latinisation et caractères de masse, scientifique et national). KMJP, 10 juil. 1950, HYW, n° 13. 5. Boxan, « Kuan-yii wen-tzu kai-ko ti liang-ko wen-t'i ti shang-cho » (Délibération sur deux problèmes de la réforme de la langue écrite). KMJP, 30 août 1950, H Y W , n° 17. 6. Boxan, « Tsai t'an chien-pien t'u-pien ho min-tsu hsing-shih ti wen-t'i » (De nouveau sur les problèmes des changements graduels et soudains et de la forme nationale). KMJP, 24 sep. 1950, HYW, n° 20. 7. Mao Tsé-toung, La Démocratie nouvelle, op. cit., p. 67. 8. Ibid, p. 68. 9. Boxan, « Kuan-yu... », op. cit. 10. Boxan, « La-ting-hua... », op. cit. 11. Chou Yu-kuang, « Hsin wen-tzu yii min-tsu hsing-shih » (Nouvelle écriture et forme nationale). HWTCK, n° 47, 23 novembre 1950. 12. Li Tzu-hsiu publia à Hong Kong en janvier 1950 le premier volume de son livre Hai-tzu yen-chiu (Étude sur le caractère « hai »). Tu Tzu-ching, « Ichiu-wu-ling nien chung-kuo yii-wen wen-t'i chi-yao » (Chroniques des événements importants des problèmes linguistiques chinois en 1950). in : Tu Tzuching, I-chiu-wu-ling..., op. cit., p. 263. 13. Binsen, « Ta-hsiieh-sheng-men tui wen-tzu kai-ko ti i-chien » (Les opinions des étudiants sur la réforme de l'écriture). KMJP, 3 fév. 1951, HYW, n° 29. 14. Ni Hai-shu, « Chieh-fang i nien lai ch'iian-kuo hsin-wen-tzu yun-tung ti takai ch'ing-kuang » (Situation générale du Mouvement pour la Nouvelle Écriture à travers le pays, pour l'année passée depuis la Libération), in : Tu Tzuching, I-chiu-wu-ling..., op. cit., p. 221. 15. Les communistes prirent Shanghai le 27 mai 1949. 16. Ni Hai-shu, « Chieh-fang... », op. cit., pp. 219-221. 17. Kuo Mo-jo, « Tsai chung-kuo... », op. cit. 18. Chung-kuo..., « Chung-kuo... », op. cit. 19. Voir supra, chap. 20. 20. Wu Yiieh, « Yao kai-ko chiu yao ch'e-ti » (Si l'on réforme, que l'on aille au fond des choses). CKYW, juillet 1953. Comme nous le verrons plus loin, ce n'est pas le seul exemple de situation où les dirigeants chinois, retenus par les principes fondamentaux de l'idéologie marxiste (dans ce cas précis, le principe d'internationalisme est en cause), n'expriment pas ouvertement certains aspects de leur politique, mais les suggèrent aux masses, afin qu'elles les formulent elles-mêmes. 21. Ts'ao Po-han, « T'an-t'an... », op. cit. 22. « Hsiïeli tsu shih lu ». L'ensemble de la phrase signifie qu'un alphabet créé par soi-même serait plus fidèle à la phonologie du chinois et éviterait ainsi le danger de modifier la langue pour l'adapter à l'écriture. 23. Lo Ch'ang-p'ei, « Ts'ung li-hsih... », op. cit. 24. Ts'ao Po-han, « T'an-t'an... », op. cit. 25. Ibid. 26. Ting Hsi-lin, « Hsien-tai... », op. cit. 27. Ibid. 28. Ch'en Kang, « Shih-t'an... », op. cit.
500 29. 30. 31. 32. 33.
34. 35.
36. 37.
38.
39. 40.
41. 42.
43. 44.
45. 46. 47. 48.
Préparation
de la réforme de l'écriture
Ibid. Ibid. Lin Han-ta, « Han-yii... », op. cit., HCS, n° de mars. Lin Han-ta, « Han-yii... », op. cit., in : Cheng Lin-hsi et al, Chung-kuo...1. op. cit., p. 112. Les cinq bonheurs sont : la longévité, la richesse, la santé, l'amour de la vertu et une bonne mort. L'association de « bonheur » avec « chauve-souris » vient de l'homophonie entre « fu » (bonheur) et « pien-fu » (chauve-souris). Les expressions citées par Lin Han-ta entre parenthèses sont de vieux dictons autrefois souvent représentés par des images. Lin Han-ta, « Han-yii... », op. cit., in : Cheng Lin-hsi et al, Chung-kuo..., op. cit., p. 124. Chung-kuo wen-tzu kai-ko yen-chiu wei-yuan-hui mi-shu-ch'u (Le Secrétariat du CERLCE), « Su-ch'eng shih-tzu-fa ti chu-yin kung-chu wen-t'i) (Le problème du moyen de la transcription phonétique pour la « Méthode accélérée pour apprendre les caractères chinois »). CKYW, sept. 1952. Po Han, « Ts'ung tzu-mu yen-chiu hsiang-ch'ien t'ui-chin i pu » (Avançons d'un pas en partant de la recherche sur l'alphabet). CKYW, janv. 1953. Cette notion conservatrice d' « alphabet phonétique pour les caractères chinois » est très surprenante, sous la plume de Ts'ao Po-han, ancien défenseur du Latinxua. Elle s'explique peut-être par le fait que Ts'ao Po-han était alors assistant-secrétaire général du CERLCE et exprimait les vues officielles sur la question. Ceci prouve également l'efficacité de la décision gouvernementale d'incorporer les réformateurs dans une institution officielle. Ku Min, « Wo t'i-i tsai pao-k'an shang chan-k'ai tzu-mu wen-t'i ti t'ao-lun » (Je suggère d'ouvrir dans la presse une discussion sur le problème de l'alphabet). CKYW, mai 1953. Fei Yii, « Tui-yii... », op. cit. Ceux qui élaborent ces projets sont évidemment obligés de solliciter l'opinion des masses au cours de leur travail, mais l'enquête est habituellement menée secrètement et uniquement parmi la « minorité progressiste ». Cette dernière est l'équivalent de la « majorité silencieuse » de Nixon, c'est-à-dire « ceux qui sont de mon avis ». Chung-kuo..., « Ko-ti... », op. cit. Tout à fait différente f u t la réponse aux « droitistes », qui, durant les « Cent fleurs », portèrent des accusations semblables, mais les généralisèrent, ce qui f u t interprété comme une intention évidente de susciter u n changement du système politique. Po Han, « Kuan-yii tzu-mu wen-t'i ti chi-tien chieh-shih » (Quelques explications sur le problème de l'alphabet). CKYW, mai 1953. E n Chine, une véritable autocritique ne consiste pas seulement à exprimer le repentir des erreurs passées : en procédant à une autocritique, on s'engage aussi à changer sa façon d'agir. Une autocritique très générale, ne donnant aucune précision sur les erreurs passées, ne constitue donc pas u n engagement pour l'avenir. Po Han, « Kuan-yii... », op. cit. Wang Yang, ce Tui-yii tzu-mu wen-t'i ti i-chien » (Opinions sur le problème de l'alphabet). CKYW, oct. 1953. Fei Yû, « Tui-yii... », op. cit. « Yang-wen » veut dire : écriture étrangère. Le morphème a yang », quand il
Notes
49. 50. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57. 58. 59. 60. 61. 62. 63. 64.
65.
66. 67. 68. 69.
501
signifie « étranger », donne parfois une nuance péjorative au mot qu'il accompagne, et il signifie : bizarre et barbare, un peu comme le qualificatif a chinois » en français. « Ko-ming lao kan-pu » ou plus brièvement « lao kan-pu », indique les travailleurs du gouvernement ou du Parti, qui se joignirent aux communistes avant la libération de l'ensemble du pays. Ting Yung-fu, Hsiang Wang et al., « Tui-yii tzu-mu wen-t'i ti i-chien » (Opinions sur le problème de l'alphabet). CKYW, août 1953. Yu Pen-shan, « Tui-yii'tzu-mu wen-t'i ti i-chien » (Opinions sur le problème de l'alphabet). CKYW, octobre 1953. Wang Yang, « Tui-yii... », op. cit. « Tui-yii tzu-my wen-t'i ti i-chien » (Opinions sur le problème de l'alphabet). CKYW, oct. 1953. Ibid. Fei Yii, « Tui-yii... », op. cit. Wang Yang, « Tui-yii... », op. cit. Selon Wang Yang, par le mot « latinisation », Lénine entendait « phonétisation ». C'est faux, car avant l'adoption de l'alphabet latin, les Turcs utilisaient l'alphabet arabe, qui est aussi une écriture phonétique. Chin Tao, « Tui-yii tzu-mu wen-t'i ti i-chien » (Opinions sur le problème de l'alphabet). CKYW, août 1953. Yii Pen-shan, « Tui-yu..., op. cit. Ting Yung-fu, Hsiang Wang et al., « Tui-yii... » op. cit. Ku Min, « Wo t'i-i... », op. cit. Ku Min, « Tui-yii tzu-mu wen-t'i ti i-chien » (Opinions sur le problème de l'alphabet). CKYW, août 1953. Voir supra, chap. 14, p. 135. Lo Ch'ang-p'ei, « Yii-wen kung-tso-che tsen-yang wei kuo-chia tsai kuo-tu shih-ch'i ti tsung-lu-hsien fu-wu » (Comment ceux qui travaillent dans le domaine de la langue doivent-ils servir la ligne générale de l ' É t a t pendant la période de transition). CKYW, janv. 1954. Wei Ch'iieh, « Yu-chi-hua yu-pu-tsou-ti kai-ko chung-kuo wen-tzu shih ken yu-hsiao-ti wei she-hui-chu-i chien-she fu-wu » (Réformons l'écriture chinoise de façon planifiée et progressive, afin qu'elle serve encore plus efficacement la construction du socialisme). KMJP, 17 mars 1954, WTKK, n° 1. Comme par exemple les articles de Wei Ch'iieh « Chang-wo... », op. cit. et « Ch'ing-chu... », op. cit. CKYW, mai 1954. Huang Tien-ch'eng, « Hsin hsing-sheng... », op. cit. Ts'ao Po-han, « Kuan-yii... », op. cit.
28 1. 2. 3. 4.
I Hsi-wu, « Chien-t'i-tzu... », op. cit. Ibid. Ibid. Tu Tzu-ching, a Chien-t'i-tzu tsai chiao-hsueh shang ti wen-t'i » (Le problème des caractères simplifiés dans l'enseignement). KMJP, 23 juin 1954. 5. Ting Hsi-lin, « Tui-yii cheng-li han-tzu tzu-hsing ti chi-tien i-chien » (Quelques opinions sur la révision du dessin des caractères chinois). CKYW, oct. 1952.
502
Préparation
de la réforme de
l'écriture
6. Ch'en Kuang-yao, « T'an ching-chien han-tzu » (Sur [la réduction radicale des caractères chinois). CKYW, déc. 1953. 7. Ting Hsi-lin, « Tui-yii... », op. cit. 8. Lin Ch'uan-ting, « Fang k'uai-tzu ti chien-hsieh » (Simplification des caractères carrés). HCS, juin 1954. 9. Tu Tzu-ching, « Chien-t'i... », op. cit. 10. I Hsi-wu, « Chien-t'i... », op. cit. 11. Ts'ao Po-han, « Kuan-yu... », op. cit. 12. I Hsi-wu, « Chien-t'i... », op. cit. 13. Ch'en Kuang-yao, « T'an ching-chien... », op. cit. 14. Wei Chien-kung, « Han-tzu... », op. cit. 15. Han : 206 av. J.-C. — 220 ap. J.-C. ; Chin : 265-420. 16. Chiang Hsi-wen et Shao Jung-fen, « Ming-mo... », op. cit. 17. Wei Chien-kung, « Ts'ung han-tzu... », op. cit. et Wei Chien-kung, « Han-tzu... », op. cit. 18. I Hsi-wu, « Chien-t'i... », op. cit. 19. Ting Hsi-lin, « Tui-yii... », op. cit. 20. Pao Ch'i, « T'an-t'an... », op. cit. 21. Ibid. 22. Ts'ao Po-han, « Kuan-yii... », op. cit. 23. Ibid. 24. Ting Hsi-lin, « Tui-yii... », op. cit. 25. « Fu-hua-tzu ». Voir plus haut la classification des caractères à « traits réduits » proposée par Ting Hsi-lin. 26. Ting Hsi-lin, « Tui-yu... », op. cit. 27. Tsao Po-han, « Ching-chien... », op. cit. 28. Ch'en Kuang-yao, a T'an ching-chien... », op. cit. 29. Lin Hsi, a Han-tzu t'ung-yin tai-yung kuei-lii ti ch'u-pu yen-chiu » (Étude initiale des lois de substitution par homophonie des caractères chinois). CKYW, déc. 1953. 30. Ch'en Kuang-yao, « T'an ching-chien... », op. cit. 31. Référence est faite aux « adoptions » dans les « six écritures ». 32. I Hsi-wu, « T'ung-yin chia-chieh shih ching-chien han-tzu ti i-ko fang-fa » (L'adoption par homophonie est une méthode de réduction radicale des caractères chinois). CKYW, déc. 1953. 33. Voir supra, chap. 14, p. 136. 34. Lin Hsi, « Han-tzu... », op. cit. 35. Ibid. 36. I Hsi-wu, « Chien-t'i... », op. cit. 37. Po Han, « Han-tzu wen-chang chia-yung p'in-yin-tzu chu-li » (Exemples d'intercalation de lettres phonétiques dans les textes en caractères chinois). CKYW, déc. 1953. 38. Ibid. 39. Ts'ao Po-han, « Kuan-yu... », op. cit. 40. Ch'en-Kuang-yao, « T'an ching-chien... », op. cit. 41. I Hsi-wu, « Chien-t'i... », op. cit. 42. Ibid. 43. Lin Ch'uan-ting, « Fang-k'uai-tzu... », op. cit. 44. Han, a Wo tui-yii so-hsieh-tzu ti k'an-fa » (Mon opinion sur les caractères d'écriture abrégée). CKYW, oct. 1952.
Notes
503
45. Chi Hsien-lin, « Sui-i ch'uang-tsao fu-yin-tzu ti feng-ch'i pi-hsû t'ing-chih » (La pratique de créer arbitrairement des caractères polysyllabiques doit être arrêtée). CKYW, oct. 1952. 46. I Hsi-wu, « Chien-t'i-tzu... », op. cil. 47. Yeh Kung-ch'o, « Wen-hua chien-she ho wen-tzu kai-ko chung cheng-li hantzu ti chung-yao-hsing » (L'importance de la révision des caractères chinois dans la construction culturelle et dans la réforme de la langue écrite). CKYW, octobre 1952. L'auteur ne dit pas la distinction qu'il fait entre les caractères polysyllabiques et les caractères d'écriture abrégée, qui sont synonymes pour les divers auteurs. 48. I Hsi-wu, « Chien-t'i-tzu... », op. cit. 49. Lin Ch'uan-ting, « Fang-k'uai-tzu... », op. cit. 29 1. La réorganisation du CERLCE en CRLCE eut lieu à la fin de l'année 1954, et doit être considérée comme la dernière mesure de la préparation de la réforme. Pour ces raisons, nous considérons cet événement comme faisant partie intégrante de cette étude et l'exposons plus en détail, alors que les développements postérieurs seront décrits de façon plus succincte. 2. cc Chung-kuo wen-tzu kai-ko wei-yuan-hui ch'eng-li » (Établissement du CRLCE). CKYW, janv. 1955. 3. Ibid. 4. Ibid. 5. « Ko-ti jen-shih tui « Han-tzu chien-hua fang-an ts'ao-an » ti i-chien t'i-yao » (Résumé des opinions reçues de diverses régions au sujet du « Projet de schéma de simplification des caractères chinois »). CKYW, mars 1955. 6. W u Yu-chang, « Wen-tzu pi-hsii tsai i-ting t'iao-chien hsia chia-i kai-ko » (Il f a u t réformer la langue écrite dans des conditions déterminées). CKYW, nov. 1955. 7. Chou Yu-kuang, Han-tzu..., op. cit., pp. 319-320. 8. Ti-i-p'i i-t'i-tzu cheng-li-piao (Première liste révisée de variantes), Pékin, Éd. Jen-min chiao-yii ch'u-pan-she, 1956. 9. Chou Yu-kuang, a Chin-t'ien ti han-tzu kai-ko kung-tso » (Le travail actuel pour la réforme des caractères chinois). WTKK, août 1964. 10. Chung-kuo wen-tzu kai-ko wei-yuan-hui (CRLCE). Chien-hua-tzu tsung-piao (Liste générale des caractères simplifiés). Pékin, Éd. Wen-tzu kai-ko ch'u-panshe, 1964. 11. « Ch'ûan-kuo wen-tzu kai-ko hui-i kai-k'uang » (Aperçu sur le Congrès national pour la réforme de la langue écrite). CKYW, nov. 1955. 12. « Ch'ûan-kuo wen-tzu kai-ko hui chûeh-i » (Décisions du Congrès national pour la réforme de la langue écrite). HHYP, nov. 1955. La place relativement peu importante occupée par le problème de la phonétisation est la version des rapports officiels. A en juger par les discours qui furent publiés, et par les informations personnelles recueillies par l'auteur, des débats très animés s'engagèrent sur le choix du f u t u r alphabet phonétique. 13. Plus tard, les mots suivants furent ajoutés à cette définition : « et a, comme norme grammaticale, les œuvres-modèles écrites en langue moderne vulgaire ». Chou Yu-kuang, Han-tzu..., op. cit. p. 98.
504
Préparation
de la réforme de
l'écriture
14. « Hsien-tai han-yû kuei-fan wen-t'i hsiieh-shu hui-i » (Congrès académique sur les problèmes de la normalisation de la langue chinoise moderne). HHYP, nov. 1955. Ho Li, « Tsai yii-yen k'o-hsiieh ti yen-chiu chung t'i-hsien-le shen-hou-ti hsiung-ti-pan-ti yu-i » (L'amitié intime et fraternelle réalisée au cours de recherches dans la science linguistique). CKYW, déc. 1955. 15. Chou Yu-kuang, Han-tzu..., op. cit., p. 319. 16. JMJP du 2 février 1956. 17. HHPYK, n° 5, 1956. 18. Chou Yu-kuang, « Chin-t'ien... », op. cit. 19. JMJP du 2 février 1956. 20. Chung-kuo wen-tzu kai-ko wei-yuan-hui (CRLCE). « Kuan-yii ni-ting hanyii p'in-yin fang-an (ts'ao-an) ti chi-tien shuo-ming » (Quelques points explicatifs au sujet de l'élaboration du (Projet de) Schéma de l'alphabet phonétique chinois). JMJP, 12 fév. 1956. 21. Selon Chou Yu-kuang : « La tâche principale (du Comité pour les projets phonétiques) était d'élaborer une ébauche de projet d'alphabet phonétique en caractères latins ». Chou Yu-kuang, Han-tzu..., op. cit., p. 50. 22. Chou En-lai, « Tang-ch'ien... », op. cit., pp. 28-30. 23. J . De Francis, a Language... », op. cit., p. 145. Dans la première phrase de cette citation, « literature » désigne certainement les documents officiels et les articles exposant la politique du gouvernement, alors que les partisans de la phonétisation (parmi les réformateurs) continuèrent, et ce jusqu'à la « Révolution culturelle », à exprimer leurs espoirs et leurs plans pour la transition vers l'écriture phonétique. 24. Chou Yu-kuang, « Chin-t'ien... », op. cit. Les deux derniers verbes de cette citation sont soulignés dans le texte original. 25. Ibid. 26. HHPYK, 1956, n° 21. 27. Yves Raguin, « L'écriture alphabétique de la langue chinoise ». Études sept. 1959. 28. Le nom de cet organisme a été traduit par nous par : CRLCE. 29. 1957 nien wen-tzu kai-ko pien-lun hsiian-chi (Recueil des débats sur la réforme de la langue écrite en 1957). Shanghai, Éd. Hsin chih-shih ch'u-pan-she, 1958, passim. 30. Mao Wen et Ho Shui-pin, « T'ung-yin tai-t'i tzu hsù-yao shou-hui m a ? » (Fautil révoquer les caractères employés pour la substitution par homophonie ?). WTKK, fév. 1963. 31. 1957 nien wen-tzu..., op. cit. 32. J . Guillermaz, La Chine populaire, op. cit., p. 57. 33. P. Serruys, Survey..., op. cit., p. 101. 34. Ibid, p. 102. 35. « Writing Reform 1963-1965 », China News Analysis, n° 572, 16 juil. 1965. Wang Hsueh-wen, Chung-kung wen-tzu kai-ko yii han-tzu chHen-t'u (La réforme de l'écriture par le PCC et l'avenir des caractères chinois). Taipei, Ed. Kuochi kuan-hsi yen-chiu-so (Institut de recherche sur les relations internationales), 1970, passim. 36. Chung-kuo..., « Chung-kuo... », op. cit. 37. Plusieurs articles furent consacrés à ce sujet. WTKK, mai-juin 1966. 38. Chou Yu-kuang, Han-tzu..., op. cit., p. 15.
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS PRÉFACE,
7
par Jacques Guillermaz
9
AVANT-PROPOS
13
INTRODUCTION
15
1. Aspect général du problème 2. Aperçu rétrospectif 3. Etapes de la réforme en Chine populaire PREMIÈRE PARTIE.
La première étape ou la période de l'Association pour la réforme de la langue chinoise écrite 4. Les années 1949-1950 5. L'Association pour la réforme de la langue chinoise écrite 6. Attitude générale envers la réforme 7. Début des discussions 8. Motivations de la réforme 9. Violentes polémiques 10. Autres problèmes débattus
17 30 46
49 51 59 67 70 79 87 97
506
Préparation
DEUXIÈME PARTIE.
TROISIÈME PARTIE.
de la réforme
de Vécriture
La deuxième étape : aspect général et administratif 11. Situation générale dans le pays et développement de la réforme 12. L'établissement du CERLCE 13. Première période des activités du CERLCE 14. Deuxième période des activités du CERLCE 15. Troisième période des activités du CERLCE
La deuxième étape : les problèmes posés et leur discussion 16. Aspect général de la discussion 17. Aspect historique 18. Justifications idéologiques 19. Critique de l'ancienne écriture 20. Conditions pour la réalisation de la réforme 21. L'opposition à la réforme 22. Caractère de la langue chinoise 23. Problème des homophones 24. Parler commun et dialectes 25. Écriture et instruction 26. Avantages techniques de l'écriture phonétique 27. Le problème de l'alphabet 28. Simplification des caractères
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
I.
109 117 126 135 149
159 161 167 173 178 186 190 211 231 251 290 306 342 369 399
29. Développements ultérieurs et perspectives futures
ANNEXE
107
401 419
Statuts de l'Association pour la réforme de la langue chinoise écrite 423
507
Notes ANNEXE
II. Liste des membres du Conseil administratif de l'ARLCE élus à l'Assemblée inaugurale de l'ARLCE du 10 octobre 1949 424
ANNEXE
III. Liste de caractères d'usage commun (voir h.-t.)
424
ANNEXE
IV. Plan général de travail pour la recherche et l'étude de l'efficacité pratique de l'écriture phonétique et des caractères chinois (voir h.-t.)
424
ABRÉVIATIONS
427
GLOSSAIRE
429
NOTES
469
I N 3565062 9