Logique formelle et logique transcendantale [2 ed.]

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EpiMETHEE Essais

Philosophiques

EDMUND HUSSERL

LOGIQUE FORMELLE ET

LOGIQUE TRANSCENDANTALE Traduction de Suzanne BACHELARD

PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE

NUNC COGNOSCO EX PARTE

TRENT UNIVERSITY LIBRARY

LOGIQUE FORMELLE ET LOGIQUE TRANSCENDANTALE

DU MÊME AUTEUR

La logique de Husserl. Étude sur Logique formelle et logique transcendantale. Presses Universitaires de France, 1957.

Épi (VI ÉTh ÉE Essais philosophiques Collection dirigée par Jean Hyppolite

EDMUND HUSSERL

LOGIQUE FORMELLE ET LOGIQUE TRANSCENDANTALE Essai d'une critique de la raison logique Traduit de l’allemand par Suzanne BACHELARD Professeur à la Sorbonne

DEUXIÈME ÉDITION

PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE 108, Boulevard Saint-Germain, PARIS vie 1965

DÉPÔT LÉGAL lre édition.2e trimestre 1957 2e — . 1er — 1965 TOUS DROITS de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays ©

1957, Presses

Universitaires

de

France


•••> Pn) est vrai (ou faux) si certains pi sont vrais et si les pj restant sont faux. La conception purement analytique s’énonce alors : la négation de P (respecti¬ vement : P lui-même) est incompatible avec un produit logique d’énoncés déter¬ miné que l’on obtient à partir de pv p2.pn en remplaçant ce qu’on a appelé ci-dessus les pj (et uniquement eux) par leur négation. (A prendre les choses stric¬ tement, on doit encore présupposer la proposition du tiers-exclu pour ces jugements dont on forme les négations. Sinon on devrait remplacer à chaque fois l’incompa¬ tibilité de la négation de q avec r par une implication positive de q dans r.) Par ce moyen, on pourrait montrer pour l’essentiel la possibilité d’éviter le concept de vérité dans la logistique entière. De même que la vérité est un prédicat qui peut convenir uniquement à un jugement distinct (qui ne renferme pas de contradiction) (p. 92), de même la fausseté est un prédicat qui peut convenir uniquement à un jugement non-tautologique, c est-à-dire à un jugement qui ne va pas déjà de soi dans la simple sphère de la distinction. De même que la discordance des « sens partiels » (« propositions-parties ») compris dans un jugement complexe exclut la vérité, de même « l’autoconcor¬ dance » (structure tautologique) des sens partiels exclut la fausseté, et cela, dans les deux cas, a limme. Seuls les jugements qui sont certes concordants mais qui ne sont pas « auto-concordants », les jugements qui sont certes distincts mais qui ne sont pas « auto-distincts » sont ouverts aux deux possibilités, à la vérité possible comme à la fausseté. | 298]

11 ^ déjà été dit au commencement que les négations des tautologies sont des contradictions et vice versa. Est en connexion avec cela le fait que dans toute la sphère tautologico-contradictoire du jugement est valable la proposition du tiersexclu, ce qui, comme on le sait, dans la sphère purement analytique, n’est pas en général le cas (cf. § 90 et § 77). Cela repose manifestement sur le fait que aussitôt qu on adjoint l’idée de la vérité (et de la fausseté) possible — la question de la décidabilité de la vérité et de la fausseté d’un jugement de la sphère tautologicocontradictoire est résolue a limine en un sens positif (cf. § 79).

LEXIQUE DES PRINCIPAUX TERMES HUSSERLIENS

Aufklarung.

Élucidation.

Auslegung.

Explicitation.

Begründung

.

Besinnung .

Fondation. Prise de conscience.

Deckung .

Coïncidence, recouvrement.

définit.

« Défini ».

Definitheit.

Définitude.

Deutlichkeit

Distinction.

.

Einsicht.

Évidence rationnelle, évidence apo-

Entscheidbarkeit.

Décidabilité.

dictique. erfüllen.

Remplir, satisfaire.

Erfüllung.

Remplissement.

Erklàrung

Explication.

.

Erlebnis.

Vécu.

Erzeugnis

Production.

.

Explikation .

Explicitation.

Formbegriff.

Concept formel.

Gebilde

Formation.

.

Gegenstândlichkeit

.

Gehalt

.

crrrarle

.

Objectité. Teneur, contenu. Immédiat, direct.

federmann': :::::::.

Tout être.

Kern. Kernform .

N°yauForme-noyau.

Kerngebilde

Formation-noyau.

.

Kemstoff.

Matériau-noyau.

Klârung. konkret .

Clarification. . . Concret (par opposition à abstrait;.

Konkretion !!!!!!! !.

Ensemble

concret,

unité

concrète.

28 E.

HUSSERL

LOGIQUE FORMELLE

434

.

Effectuation.

Mannigfaltigkeit.

Multiplicité.

meinen.

Opiner, viser.

Meinung

Opinion.

Leistung

.

Moment.

Facteur, moment.

Sachgehalt.

Teneur concrète.

sachhaltig.

Matériel, concret [par opposition à

Sachverhalt.

État-des-choses.

Seinssinn.

Sens d’être.

« selbst ».. .

En personne, (la chose) « elle-même »

formel].

Selbsterfassung.

Saisie de la chose « elle-même ».

Sclbstgebung

.

Donation de la chose « elle-même ».

Selbsthabe.

Possession de la chose « elle-même ».

Stoff.

Matériau.

Unsinn..

Non-sens.

Urform

Forme primitive.

vermeint

. .

Vermeintheit.

Intentionné. Entité intentionnée.

Vollstandigkeit.

Saturation.

Wesensform.

Forme essentielle.

Widersinn.

Contre-sens.

wissenschaftstheoretisch

Épistémologique.

TABLE DES MATIÈRES Pages

Introduction. Considérations préliminaires

j

.

27

§

1. Point de départ : les significations du mot Logos — parler, penser, chose pensée.

27

§

2. Idéalité du langage. Mise hors circuit des problèmes afférents..

29

§

3. Le langage en tant qu’expression de la « pensée ». La pensée au sens large en tant que vécu constituant le sens.

32

4. Le problème de la délimitation essentielle de la « pensée » apte à la fonction de signification.

36

j. Délimitation provisoire de la logique comme doctrine apriorique de la science.

37

6. Le caractère formel de la logique. A priori formel et a priori contingent .

41

§

7. La fonction normative et la fonction pratique de la logique....

44

§

8. La double face de la logique ; la direction subjective et la direction objective de sa thématique.

47

§

9. La thématique immédiate des sciences « objectives » ou « posi¬ tives ». L’idée de sciences à double face .

50

§

§

§

§ 10. La psychologie traditionnelle et la thématique des sciences dirigée vers la subjectivité.

53

§ 11. Les tendances thématiques de la logique traditionnelle.

55

a) La logique est dirigée originellement vers les formations de pensée théoriques objectives .

55

b) Direction de la logique vers la vérité et réflexion subjective sur l’évidence rationnelle, réflexion conditionnée par cette direction de la logique c)

.

59

Conséquence : caractère hybride de la logique tradition¬ nelle en tant qu’elle est à la fois discipline théorique et discipline normative et pratique.

63

LOGIQUE FORMELLE

456

PREMIÈRE SECTION LES STRUCTURES ET LE CHAMP DE LA LOGIQUE FORMELLE OBJECTIVE A) Le chemin qui va de la conception traditionnelle a l’idée pleine DE LOGIQUE FORMELLE

pAQBa

Chapitre Premier. — La logique formelle conçue comme analytique apopb an tique.

^9

§ 12. La découverte de l’idée de forme pure du jugement.

69

§ 13. La morphologie pure des jugements en tant que première dis¬ cipline logico-formelle.

71

a) L’idée de morphologie.

71

La généralité de la forme du jugement; les formes fonda¬ mentales et leurs variantes.

72

c) Le concept d’opération en tant que concept conducteur de la recherche des formes

.

74

§ 14. La logique de la conséquence (logique de la non-contradiction) en tant que second niveau de la logique formelle.

76

§ 15. Logique de la vérité et logique de la conséquence.

79

§ 16. Différences d’évidence fondant la décomposition en niveaux de l’apophantique. Evidence de la clarté et évidence de la dis¬ tinction.

79

a) Les modes d’accomplissement du jugement. Distinction et confusion.

79

b) Distinction et clarté.

85

c)

Clarté de la possession des choses « elles-mêmes » et clarté de l’anticipation.

86

§ 17. Le genre essentiel : « jugement distinct » en tant que thème de 1’ « analytique pure » .

88

§ 18. La question fondamentale de l’analytique pure .

89

§ 19. L’analytique pure comme fondement de la logique formelle de la vérité. La non-contradiction comme condition de la vérité possible.

91

§ 20. Les principes logiques et leurs analogues dans l’analytique pure

95

TABLE DES MATIÈRES

437 Pages

§ 21. L évidence dans la coïncidence du « même» jugement, quand il est confus et quand il est distinct. Le concept le plus large de jugement.

9J

§ 22. Le concept propre au domaine de la morphologie apophantique conçue comme grammaire pure logique est le jugement au sens le plus large .

97

Chapitre H. — Apophantique formelle et mathématique formelle.

ioo

§ 23. L’unité interne de la logique traditionnelle et le problème de sa situation par rapport à la mathématique formelle.

100

a) L’autonomie conceptuelle de la logique traditionnelle en tant qu’analytique apophantique.

100

h) Apparition de l’idée d’une analytique élargie (de la mathesis universalis de Leibniz) et unification, au moyen d’une technique méthodique, de la syllogistique traditionnelle et de la mathématique formelle.

102

§ 24. Le nouveau problème d’une ontologie formelle. Caractérisation de la mathématique formelle traditionnelle comme ontologie formelle.

105

§ 25. Séparation thématique et pourtant solidarité in re de l’apophantique formelle et de l’ontologie formelle .

108

§ 26. Raisons historiques ayant contribué à masquer le problème de l’unité de l’apophantique formelle et de la mathématique formelle.

110

a) Imperfection du concept de forme-vide pure.

110

b) Imperfection de la connaissance de l’idéalité des forma¬ tions apophantiques.

ni

c) Autres raisons qui masquèrent le problème de l’unité de l’apophantique formelle et de la mathématique formelle, en particulier absence de recherches authen¬ tiques sur l’originel.

114

d) Remarque sur la position de Bolzano à l’égard de l’idée d’ontologie formelle.

116

§ 27. Introduction de l’idée d’ontologie formelle dans les Logische JJntersuchungen.

118

a) Les premières recherches constitutives des objectités catégoriales dans la Philosophie der Arithmetik.

119

b) Chemin suivi par les Prolégomènes : de l’apophantique formelle à l’ontologie formelle..

120

LOGIQUE FORMELLE

438

Pages Chapitre III. —

Théorie des systèmes déductifs et doctrine de la multiplicité..

123

§ 28. Le niveau le plus élevé de la logique formelle : la théorie des systèmes déductifs et, corrélativement, la doctrine de la multiplicité.

I23

§ 29. La réduction formalisatrice des sciences nomologiques et la doctrine de la multiplicité

.

I2^

§ 30. La doctrine de la multiplicité depuis Riemann.

127

§ 31. Le concept par excellence de multiplicité, corrélativement de « système déductif », « nomologique », est clarifié par le concept de « définitude ».

I29

§ 32. L’idée suprême d’une doctrine de la multiplicité en tant que science nomologique universelle des formes de multiplicité

133

§ 33. Mathématique formelle réelle et mathématique des règles du jeu

134

§ 34. Identité de la mathématique formelle complète avec l’analytique logique complète

.

§ 35. Exposé des raisons pour lesquelles, dans le domaine de la mathesis universalis conçue comme analytique universelle, seules des formes déductives de théories peuvent devenir thématiques

13 6

137

a) Seule une théorie déductive a une forme systématique purement analytique.

137

b) Quand un système de propositions a-t-il une forme systé¬ matique devant être caractérisée analytiquement?..

139

§ 36. Coup d’œil rétrospectif et indication préparatoire des tâches ultérieures.

I42

B) Élucidation phénoménologique DU CARACTÈRE DOUBLE DE LA LOGIQUE FORMELLE EN TANT QU’APOPHANTIQUE FORMELLE ET ONTOLOGIE FORMELLE Chapitre IV. —

Orientation vers les objets et orientation vers les jugements..

143

§ 37. Question concernant le rapport de l’apophantique formelle et de l’ontologie formelle ; caractère insuffisant des clarifications effectuées jusqu’à présent

.

143

§ 38. Les objets du jugement en tant que tels et les formations syn¬ taxiques .

144

TABLE DES MATIÈRES

439 Pages

§ 39. Extension du concept de jugement à toutes les formations des actions syntaxiques.

I46

§ 40. Analytique formelle en tant que jeu de pensée et analytique logique. La référence à une application possible est impliquée par le sens logique de la mathesis formelle.

148

§ 41. La distinction entre attitude apophantique et attitude ontolo¬ gique et la tâche de sa clarification.

150

§ 42. Solution de cette tâche .

I3I

a) Le juger n’est pas dirigé vers le jugement mais vers l’objectité thématique.

151

b) Identité de l’objet thématique dans la variation des opé¬ rations syntaxiques.

153

c) La typique des formes syntaxiques de l’objet en tant que typique des modes du quelque-chose .

154

d) La double fonction des opérations syntaxiques.

155

e) La cohérence du juger repose sur l’unité de l’objectitésubstrat qui se détermine. Constitution du « concept » déterminant cette objectité-substrat .

136

f) Les formations catégoriales prenant naissance dans l’acti¬ vité de détermination sont une possession habituelle et intersubjective .

159

g)

Comparaison entre l’objectité déjà donnée préala¬ blement à la pensée et l’objectité catégoriale de pensée. Elucidation de cette distinction sur l’exemple de la nature.

160

§ 43. L’analytique en tant que doctrine formelle de la science est ontologie formelle et en tant que telle est dirigée vers l’objet .

161

§ 44. Passage de l’analytique en tant qu’ontologie formelle à l’ana¬ lytique en tant qu’apophantique formelle.

163

a) Déplacement thématique qui fait passer des domaines d’objets aux jugements au sens de la logique.

163

b) Elucidation phénoménologique de ce déplacement théma¬ tique

.

I(H

a) Orientation de celui qui juge de manière naïve¬ ment immédiate

.

164

440

LOGIQUE FORMELLE Pages [3) Dans l’orientation critique de l’être qui veut connaître se distinguent l’objectité inten¬ tionnée en tant qu’intentionnée et l’objectité réelle .

i6j

y) L’attitude du savant : l’intentionné en tant qu’in¬ tentionné est objet de sa critique de la connais¬ sance .

168

§ 4j. Le jugement au sens de la logique apophantique

.

170

§ 46. Vérité et fausseté comme résultats de la cridque. Double sens des notions de vérité et d’évidence.

172

Chapitre V. — Apophantique en tant que doctrine du sens et en tant que logique de la vérité .

176

§ 47. De l’orientation de la logique traditionnelle vers l’attitude critique de la science résulte sa position apophantique. ...

176

§ 48. Les jugements comme simples objectités intentionnées appar¬ tiennent à la région du sens. Caractéristique phénoméno¬ logique de l’attitude orientée vers le sens .

178

§ 49. Le double sens de « jugement » (proposition)

.

182

§ 50. Extension du concept de sens à la totalité de la sphère inten¬ tionnelle et extension de la logique formelle pour constituer une axiologie et une pratique formelles .

183

§ 51. La pure logique de la conséquence en tant que doctrine pure du sens. La décomposition en logique de la conséquence et en logique de la vérité vaut aussi pour la doctrine de la multiplicité en tant que niveau le plus élevé de la logique..

185

§ 52. Mathesis pura proprement logique et mathesis pura extra-logique. La « mathématique des mathématiciens ».

188

§ 53. Eclaircissements effectués sur l’exemple de la multiplicité eucli¬ dienne.

190

§ 54. Conclusion : établissement du rapport entre logique formelle et ontologie formelle.

193

a) Position de la question.

193

b) Le double sens corrélatif de la logique formelle .

194

c) L’idée d’ontologie formelle peut être séparée de l’idée de doctrine de la science.

198

TABLE DES MATIÈRES

441

DEUXIÈME SECTION DE LA LOGIQUE FORMELLE A LA LOGIQUE TRANSCENDANTALE Chapitre Premier. — Psychologisme

logique

et fondation

transcendantale

Pages

de

la

.

203

§ 55. Avec l’établissement de la logique en tant que logique formelle objective a-t-on satisfait déjà à l’idée d’une doctrine formelle de la science, même uniquement formelle ?.

2°3

§ 56. Le reproche de psychologisme s’adresse à toute considération des formations logiques dirigée vers la subjectivité.

205

§ 57. Psychologisme logique et idéalisme logique.

209

a) Motifs qui déterminent ce psychologisme . b) Idéalité des formations logiques : elles apparaissent dans la sphère psychique logique d’une manière irréelle..

209 210

§ 58. Analogie de l’évidence des objets idéaux avec celle des objets individuels § 59-

.

211

Caractérisation générale de l’évidence en tant que donation des choses « elles-mêmes »

.

213

§ 60. Légalité fondamentale de l’intentionnalité et fonction universelle de l’évidence .

217

§ 61.

Rapports fonctionnels de l’évidence en général avec tous les objets, réels ou irréels, en tant qu’unités synthétiques ...

221

§ 62.

Idéalité de toutes les espèces d’objectités face à la conscience constituante. La fausse interprétation positiviste de la nature est un type de psychologisme.

§ 63.

Activité originellement productrice en tant que donation des formations logiques « elles-mêmes » et sens de 1 expression . leur production.

§ 64.

225

Les objets réels ont un privilège d’existence sur les objets irréels

Concept plus général de psychologisme ..A'-' § 65. Idéalisme psychologiste et idéalisme phénoménologique. Cri¬ § 66. tique analytique et critique transcendantale de la connais-

226 228 229

230 sance . § 67-

Le reproche de psychologisme est une incompréhension de la fonction logique nécessaire de la critique transcendantale de la connaissance

.

68, Aperçu sur les tâches ultérieures .

232

235

LOGIQUE FORMELLE

442

Fages

Questions initiales de la problématique de la logique trans¬ cendantale : problèmes relatifs aux concepts fondamentaux.

238

§ 69. Les formations logiques sont données dans l’évidence immé¬ diate. Tâche de la thématisation réflexive de cette évidence

238

§ 70. Sens des clarifications que l’on vient d’exiger, ces clarifications étant prises comme recherche constitutive de l’originel...

240

Chapitre II. —

a) Déplacement des visées intentionnelles et équivoque..

240

b) La clarification des différents concepts fondamentaux des disciplines logiques est une mise à nu de la méthode subjective cachée qui forme ces concepts et une critique de cette méthode.

242

§ 71. Problèmes des fondements des sciences et recherche constitutive de l’originel. La logique est appelée à prendre la direction des autres sciences.

243

§ 72. Structures subjectives en tant qu’a priori corrélatif de l’a priori objectif. Passage à un nouveau degré de la critique.

246

Les présuppositions idéalisantes de la logique et leur critique constitutive.

248

§ 73- Présuppositions idéalisantes de l’analytique mathématique en tant que thèmes de la critique constitutive. Identité idéale des formations de jugement en tant que problème constitutif

248

§ 74. Les idéalités du « et ainsi de suite », de l’infini obtenu par construction et leur corrélât subjectif .

234

§ 75- La loi analytique de contradiction et sa conversion subjective

233

§ 76. Passage à la problématique subjective de la logique de la vérité

258

§ 77- Présuppositions idéalisantes contenues dans les énoncés de contradiction et du tiers-exclu.

260

§ 78. Conversion des lois du modus ponens et du modus tollens en lois subjectives de l’évidence.

263

§ 79. Les présuppositions de la vérité en soi et de la fausseté en soi et de la « décidabilité » de tous les jugements.

264

§ 80. L’évidence de b présupposition de la vérité; sa critique doit être prise pour tâche.

267

§ 81. Formulation d’autres problèmes

.

270

Retour de la critique de l’évidence des principes logiques à la critique de l’évidence de l’expérience.

27-

Chapitre III. —

Chapitre IV.

TABLE DES MATIÈRES

443

Pages

§ 82. La réduction des jugements aux derniers jugements. Les variantes catégoriales primitives du quelque-chose et le substrat primitif « individu » .

273

§ 83. Réduction parallèle des vérités. Référence de toutes les vérités à un monde d’individus.

276

§ 84. La hiérarchie des évidences; l’évidence première en soi est celle de l’expérience. Le concept par excellence d’expérience...

278

§ 85. Les tâches authentiques de ce qu’on appelle la théorie du juge¬ ment. La genèse du sens des jugements prise comme fil conducteur pour la recherche de la mise en ordre hiérar¬ chique des évidences.

279

§ 86. L’évidence de l’expérience antéprédicative comme thème, premier en soi, de la théorie transcendantale du jugement. Le jugement d’expérience comme jugement originel.

282

§ 87. Passage aux évidences de plus haut niveau. Question concernant la dépendance des noyaux à l’égard de l’évidence du général se rapportant au concret et à l’égard de l’évidence du général formel.

z87

§ 88. La présupposition implicite de la loi analytique de contradiction : tout jugement peut être amené à l’évidence de la « distinction »

290

§ 89. La possibilité de l’évidence de la « distinction ».

291

a) Le sens en tant que jugement et en tant que « contenu du jugement ». L’existence idéale du jugement présuppose l’existence idéale du contenu du jugement.

291

b) L’existence idéale du contenu du jugement est liée aux conditions de l’unité de l’expérience possible .

293

§ 90. Application aux principes de la logique de la vérité : ils valent seulement pour des jugements ayant un sens du point de vue du contenu. § 91. Passage à de nouvelles questions . Chapitre V.



29^

La fondation subjective de la logique comme problème de philo¬

sophie transcendantale. § 92. Elucidation du sens de la positivité de la logique objective....

3°°

a) Référence de la logique traditionnelle à un monde réel..

3°°

b) La présupposition naïve d’un monde range la logique parmi les sciences positives.

5°3

LOGIQUE FORMELLE

444

Pages

§ 93. Caractère insuffisant des essais de critique de l’expérience depuis Descartes . a) La présupposition naïve de la validité de la logique objective. b) Descartes a manqué le sens transcendantal de la réduction à l’Ego . c) La fondation de la logique conduit au problème uni¬ versel de la phénoménologie transcendantale.

309

VI. — Phénoménologie transcendantale et psychologie intentionnelle. Ee problème du psychologisme transcendantal.

311

§ 94. Tout existant est constitué dans la subjectivité de la conscience

311

§ 95. Nécessité de partir de la subjectivité propre à chacun.

316

305 305 307

Chapitre

§ 96. La problématique transcendantale de l’intersubjectivité et du monde intersubjectif.

§

3x3

a) Intersubjectivité et monde de l’expérience pure . b) L’apparence du solipsisme transcendantal. c) Problèmes du monde objectif qui sont de niveau plus élevé . d) Considérations finales.

323 326

97. La méthode de mise à nu de la constitution opérée par la cons¬ cience prise dans sa signification philosophique universelle

327

§ §

98. Les recherches constitutives en tant que recherches aprioriques 99. Subjectivité psychologique et subjectivité transcendantale. Le problème du psychologisme transcendantal . § 100. Remarques historico-critiques sur le développement de la philosophie transcendantale et en particulier sur la problé¬ matique transcendantale de la logique formelle.

318 323

329 335

341

VII. — Logique objective et phénoménologie de la raison.

355

§ 101. La phénoménologie transcendantale de la raison est ce qui fonde subjectivement la logique.

333

§ 102. Référence de la logique traditionnelle au monde et question concernant le caractère de la logique « dernière » qui est la propre norme de son élucidation transcendantale.

356

§ 103. Fonder absolument la connaissance n’est possible que dans la science universelle de la subjectivité transcendantale en tant que seul être existant d’une manière absolue.

361

Chapitre

TABLE DES MATIÈRES

445 Pages

§ 104. La phénoménologie transcendantale en tant qu’auto-explicitation de la subjectivité transcendantale .

363

§ 105. Considérations préliminaires pour la conclusion de la critique transcendantale de la logique. Les théories courantes de l’évidence se fourvoient du fait de la présupposition de la vérité absolue

.

368

§ 106. Contribution plus poussée à la critique de la présupposition de la vérité absolue et des théories dogmatiques de l’évidence

371

§ 107. Esquisse d’une théorie transcendantale de l’évidence en tant qu’effectuation intentionnelle .

375

a J L’évidence de l’expérience externe (sensible).

375

b) L’évidence de l’expérience « interne ». c) Data hylétiques et fonctions intentionnelles. L’évidence

377

des data temporels immanents

.

379

d) L’évidence en tant que forme structurelle apriorique de la conscience.

383

Conclusion.

385

Appendice

I. — Formes

syntaxiques et matériaux syntaxiques.

Formes-

.

389

§

1. Organisation des jugements prédicatifs .

389

§

2. La référence aux choses dans les jugements

§

3. Formes pures et matériaux purs .

«

4

noyaux et matériaux-noyaux

S

§

.

Formes de degré inférieur et formes de degré supérieur. Leur relation de sens les unes par rapport aux autres .

391 392

393

19

É p i M ET h É E Collection

dirigée

par

Jean

HYPPOLITE

Edmund HUSSERL. — L’ORIGINE DE LA GEOMETRIE. Traduction et introduction par Jacques Derrida. F. 10 » Edmund HUSSERL. — LEÇONS POUR UNE PHÉNOMÉNOLOGIE DE LA CONSCIENCE INTIME DU TEMPS. Traduction par Henri Dussort. F. 12 » Edmund HUSSERL. — RECHERCHES LOGIQUES : T. I : Prolégomènes à la logique pure. Traduction par H. Ëlie F. 14 » T. II Recherches pour la phénoménologie et la théorie de la connaissance. Traduction par Hubert Ëlie, L. Kelkel et R. Schérer, 2 vol., ensemble. F. 34 » T. III Eléments d’une élucidation phénoménologique de la connaissance. Traduction par Hubert Ëlie, L. Kelkel et R. Schérer (Recherche VI). F. 16 » Edmund HUSSERL. — LOGIQUE FORMELLE ET LOGIQUE TRANS¬ CENDANTALE. Traduction par Suzanne Bachelard. F. 18 » Martin HEIDEGGER. — QU’APPELLE-T-ON PENSER? Traduction par Aloys Becker et Gérard Granel. F. 12 » Jean Hyppolite. — LOGIQUE ET EXISTENCE. Essai sur la Logique de Hegel (2e éd.). F. 10 » Mikel Dufrenne. — PHENOMENOLOGIE DE L’EXPERIENCE ESTHETIQUE, 2 vol., ensemble. F. 24 » — LA NOTION D’ « A PRIORI ». - 14 » Gilles Deleuze. — EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. Essai sur Nature humaine selon Hume. F. 7

la »

H. Arvon. — Aux sources de l’existentialisme : MAX STIRNER 8 » — LUDWIG FEUERBACH OU LA TRANSFORMATION DU SACRE F. 8 Ludwig FEUERBACH. — MANIFESTES PHILOSOPHIQUES. Tra¬ duction de Louis Althusser. F. 12 » Jeanne Delhomme. — LA PENSEE INTERROGATIVE. 9 » Quentin Laver. — PHENOMENOLOGIE DE HUSSERL_ - 15 » André Neher. — L’ESSENCE DU

PROPHETISME.

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11

»

Jean Nabert. — ESSAI SUR LE MAL. Jean Beaufret. — LE POEME DE PARMENIDE.

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7 5

» »

Maurice Dupuy. — LA PHILOSOPHIE DE MAX SCHELER, 2 vol., ensemble. F. 30 » — LA PHILOSOPHIE DE LA RELIGION CHEZ MAX SCHELER F. 12 » Beda Allemann. — HOLDERLIN ET HEIDEGGER. Traduction par François Fédier. F. 14 » Jules Vuillemin. — MATHEMATIQUES ET METAPHYSIQUE CHEZ DESCARTES. F. 16 » — LA PHILOSOPHIE DE L’ALGEBRE. T. I . - 36 » Michel Alexandre. — LECTURE DE KANT. Textes rassemblés et annotés par Gérard Granel. F. 12 » Michel Henry. — L’ESSENCE DE LA MANIFESTATION, 2 vol. ensemble. F. 40 » Roger Martin. — LOGIQUE CONTEMPORAINE ET FORMALI¬ SATION . F. 12 » Gilbert Simondon. ■— L’INDIVIDU ET SA GENÈSE PHYSICO-BIOLO¬ GIQUE. F. 15 »

PRESSES

UNIVERSITAIRES DE FRANCE

1965-1 — lmp. des Presses Universitaires de France, Vendôme (France) 28 214. C

imprimé en France



F. 18

» +T.R.