L'homilétique de Proclus de Constantinople 8821004228, 9788821004223


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French Pages 397 [412] Year 1967

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L'homilétique de Proclus de Constantinople
 8821004228, 9788821004223

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STUDI ---------------

E TESTI

247

---------------

F. J. LEROY, S. J.

L’ H O M I L É T I Q U E DE P R O C L U S

DE

CONSTANTINOPLE

Tradition m anuscrite, inédits, études connexes

CITTÀ DEL VATICANO B IB L IO T E C A A P O S T O L IC A V A T IC A N A 1967

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Dall’ Archivio

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1951.

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E.

Patristic

Studies.

1953.

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1 8 1 . -------Voi. II. M -iì. 1955. pp.

161. Rationes decim arum Italiae. Umbria, a cu­ ra di P. Sella. I. Testo. 1952. pp. [4 ], 916.

182. Gullotta, G. G li antichi cataloghi e i codici della abbazia di Nonantola. 1955. pp. xxvm , 539.

1 6 2 . ------- II. Indice. Carta geogr. delle diocesi. 1952. pp. 204.

xlvi,

720.

182-bis. Rnysschaert, J. Les manuscrits de l’ abbaye de Nonantola. 1955. pp. 76.

163. M onneret d e Villard, U. Le leggende orien­ tali sui Magi evangelici. 1952. pp. 262.

183. Devreesse, R . Les manuscrits grecs de l’ Ita­ lie méridionale. 1955. pp. 67, 7 tav.

164. M ercati, G., card. Note per la storia di al­ cune biblioteche romane nei secoli xvi-xix. 1952. pp. [5 ], 190. 9 tav.

184. B iedl, A. Zur Textgeschichte des Laertios Diogenes. Das Grosse Exzerpt Æ* ... 1955. pp. 132, ili.

165. M iscellanea archivista A ngelo M ercati. 1952. pp. xxvii, 462. ant. (ritr.), 10 tav.

185. Tarchnisvili, M. Geschichte der kirchlichen georgischen Literatur ... 1955. pp. 540.

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STUDI ---------------

E TESTI 247 ---------------

F. J. LEBiOY, S. J.

L’ H O M I L É T I Q U E DE

PROCLUS

DE

CONSTANTINOPLE

Tradition manuscrite, inédits, études connexes

CI TTÀ DEL VATI CANO BIBLIOTECA

APOSTOLICA

VATICANA

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Imprimatur. t Fr. Petrus Canisius van Lierde, Vie. Gen. E Yicariatu Civitatis Vaticanae die 29 decembris 1966

T IP O G R A F IA P O L IG L O T T A V A T IC A N A

1967

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AVANT-PROPOS

Les recherches que nous livrons ici au public ont constitué notre thèse de doctorat en Philosophie et Lettres présentée à l’Université de Louvain, le 23 novembre 1963. Ce nous est un plaisir et un devoir d ’exprimer d ’abord nos re­ merciements au Révérend Père Charles Martin, S. J., auquel nous devons l’idée de ce travail, non moins qu’à Monsieur le Professeur Gérard Garitte, de l’Université de Louvain, qui en accepta le patro­ nage et guida nos efforts de son exigeante direction. Les Pères E. de Strijcker et Fr. Halkin ont bien voulu reine nos textes grecs et faire profiter nos premiers travaux d ’éditeur de leur savante expérience; nous devons certaines remarques à la diligence du Père Kirchmeyer: qu’ils en soient remerciés. Toute une partie de nos recherches se base sur les microfilms de manuscrits grecs: il nous faut donc également dire un merci très sincère aux autorités de la Bibliothèque de l’ Université de Louvain, qui nous ont permis l’accès de leur filmothèque; aux Pères Wenger et Darrouzès qui nous ont cédé et prêté deux films de manuscrits d ’Athènes, propriété de l’Institut Français d ’Etudes Byzantines de Paris; à Monseigneur P. Canart, ancien camarade d ’études, aujour­ d ’hui scriptor à la Bibliothèque Vaticane, toujours empressé à ré­ pondre à nos questions; tout particulièrement enfin à Monsieur l’Abbé Richard, directeur de la Section Grecque de l’Institut de Recherche et d ’Histoire des Textes du C.N.R.S., à Paris: son extrême obligeance, bien connue de tous les chercheurs, a tantôt fait dili­ gence pour nous fournir les microfilms demandés, tantôt prévenu nos désirs en nous communiquant certaines découvertes. Nous ne nommons pas ici plusieurs savants et érudits auxquels nous ne nous sommes pas adressé en vain pour la solution de questions de détail: on en trouvera mention aux pages qui leur doivent quelque lumière. L ’expression de notre gratitude serait incomplète si elle ne s’ a­ dressait également aux bibliothécaires du Séminaire des Missions,

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6

Avant-Propos

Les Fontaines, à Chantilly, où nous avons séjourné durant nos tra­ vaux; tout spécialement aussi à nos Supérieurs religieux qui nous ont libéralement octroyé le temps de ces recherches. Enfin, notre reconnaissance se peut difficilement mesurer à l’é­ gard du Eévérend Père Alphonse Eaes, Préfet de la Bibliothèque Apostolique Yaticane, qui a bien voulu offrir à ces pages l’hospita­ lité de la collection S tu d i e T esti. Puisse ce travail, en son modeste domaine, contribuer à cette connaissance éclairée de nos traditions séculaires, qui nous doit per­ mettre de mieux vivre aujourd’hui le message chrétien.

F r a n ç o is J

oseph

Lerot,

S. J.

Université Officielle, Bujumbura, Burundi

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=

contribution à l’histoire de la Vaticane,

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Abréviations

9

d’Escosse et doüairière de France, Paris, Nicolas Ohesneau, Ene S. Jacques, à l’enseigne de l’escu de Froben et du Chesne Verd, 1564. (Béimpression à Paris en 1858, 50 ex. hors commerce, avec les carac­ tères de F. Didot, auprès du Prince Galitzin, 6 pages in-16 non numé­ rotées). B. H. G. = F. H alkin , Bibliotheca Hagiographica Graeca, 3e éd., Bru­ xelles, 1957. B otte, Origines de la N oël = B. B otte, L es origines de la N oël et de l'E p i­ phanie, étude historique (Textes et Etudes liturgiques, 1), Louvain, 1932. B rehier , L a Piana = L. B rehier , c. r. de La Piana, Rappresentazioni Sacre, dans Journal des Savants, N. 8. 11 (1913), pp. 357-61 et 395404. — G. R . Cottas = Io., compte-rendu de Gottas, dans Journal des Savants, (1932), pp. 249-61. B retz, Asterius = A. B retz, Studien und Texte zu Asterius von Am aseia (T. U., Leipzig, 1914). Briere , Horn. d'Atticus = M. B riere , Une homélie inédite d'Atticus, pa­ triarche de G P . (406-425), dans R ev. Orient Chrétien, 29 (1933-34), pp. 160-186 (version syriaque de l’hom. 5 de Proclus, avec le texte d’Atticus: voir L ebon, Atticus-Proclus). B rightman, Liturgies = F. E. B rightman, Liturgies Eastern and W e s­ tern, being the texts, original or translated, of the principal liturgies of the Church, vol. I, Eastern Liturgies, Oxford, 1896. B udge, Coptic H om ilies = E. A. W allis-Budge, Coptic homilies in the dialect of upper E g yp t, Londres, 1910. B urghardt, M ariology = W. J. B urghardt, M a ry in Eastern Patris­ tic Thought, dans Carol J. B., M ariology, II, pp. 88-153, Milwaukee, 1957. Canart,

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Abréviations —

M ss

italogrecs

(Studi e Testi,



Pelage

= I d .,

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sostomus-Eklogen,

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I nglisian,

Proclus, Acace et les Arm éniens —

Y. I nglisian,

Arm enien

in Fahrwasser des angehenden Breikapitelstreites. B ie Korrespondenz der Bischöfe Proklos und Akakios mit den Arm enier (Nationalbiblio­ thek,



181).

Beziehungen

=

I d .,

B ie Beziehungen

des Patriarchen Proklos von

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J aeger,

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der

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N isseno e le omelie sic, tòv



Ges.

Dated Greek minuscule M s s . to thè year

(M onum enta Palaeographica

L a P iana ,

h.

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Bappresentazioni sacre — tura bizantina,

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274

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Abréviations —

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vité,

dans

L e M u séon ,

à l’édition de

Chrysostome.

N ote

sur

quelques

m ss.

du

Supplém ent

dans Traditio, 1964, p. 411-8. L ittjrgiae = Liturgiae S S . Patrum , Paris, 1560 (un volume grec et un autre latin); Anvers, 1560 et 1562, texte latin seulement; Claude de Sainctes n’est pas l’éditeur des volumes; il a rassemblé les dossiers patristiques des éditions latines; voir Strittmatter, Léo Tuscus. L oops, Nestoriana = P. L oofs, Nestoriana, die Fragmente des N estorius gesammelt, untersucht und herausgegeben, Halle, 1905. Löw, Agim ond — J. Löw, E in stadtrömisches Lektionar des V I I I . Jh. (Yatic. Lat. 3835 et 3836), dans Römische Quartalschrift, 37 (1929), pp. 15-39. Grec de la Bibliothèque Nationale, Paris,

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I d .,

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Mercati,

Antica omelia metrica =

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Abréviations —

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dans

= I d .,

17

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(Beiheft zum

Zentralblatt für Bibliothekswesen,

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Augustin-Sévérien

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t’argmanowt’eanc’ ,

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IN T R O D U C T IO N

Saint Proclus est l’un de ces nombreux Pères de l’Eglise dont nous connaissons peu la vie: pas de preuve indiscutable qu’il ait été, comme le voudraient certaines traditions, disciple de Jean de Constantinople, le grand orateur surnommé plus tard Chrysostome; on ignore tout de sa naissance et de sa famille. Jeune clerc, secré­ taire d ’Atticus de Constantinople (405-425), il était déjà renommé pour son éloquence; sacré en 426 par Sisinnius comme évêque de Cyzique, mais refusé par les habitants de la petite île jaloux de choi­ sir eux-mêmes leur pasteur, Proclus vécut donc dans la capitale jusqu’à son élection, grâce à une intervention impériale, lors de sa troisième candidature (434) au siège destiné à devenir bientôt patriar­ cat nouveau. Sa présence à Constantinople lui donna l’occasion de s’opposer à Nestorius en une homélie célèbre, reprise dans les actes du concile d ’Ephèse (431). Dans la suite, il ne prit qu’une part marginale aux débats christologiques de l’époque; notamment, interrogé par les Arméniens, il leur adressa une importante lettre connue sous le nom de « tome aux Arméniens ». A Constantinople même, grâce au re­ tour des restes de Chrysostome, son action pacificatrice réussit à rallier les Johannites, farouches partisans du saint mort en exil. Tels sont les points saillants de cette biographie. *

*

Depuis l’impulsion donnée aux études patristiques par la grande crise du x v ie siècle, la survie littéraire de Proclus de Constantino­ ple (434-446) est jalonnée par deux dates principales: 1630 et 1858. 1630 voit paraître à Borne l’édition princeps, P r o c li A n a lecta , due aux soins du Théatin Yincenzo Biccardi: vingt et une homélies de Proclus, plus ses lettres et quelques versions latines anciennes, y sont flanquées d ’une forêt de notes disparates où il est parfois ma­ laisé de discerner les éléments directement en rapport avec les tex­ tes du patriarche. Le Père Combefis n’en reprendra quelques années plus tard, en 1648, que vingt homélies, après en avoir restitué une

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Introduction

(Biccardi n° 17) à Asterius, sur la foi d ’une citation de Photius. Seuls ces deux éditeurs ont eu recours aux manuscrits. En 1773, dans le tome I X de sa B ibliotheca V eteru m P a tr u m , outre les vingt homélies reprises à Combeiis, Gallandi réédite les témoignages des anciens ainsi que les lettres de Proclus rassemblés par Biccardi; on lui doit la division des textes en chapitres. On ignore généralement que, sous le voile de l’anonymat, X icolas Fontaine, secrétaire d ’un des Messieurs de Port-Boyal, a pu­ blié dès 1696 une traduction française des vingt homélies procliennes connues de son temps: le titre courant de toutes les pages du volume les fait passer sous le nom de Clément d ’Alexandrie. Il faut attendre le x i x e siècle et la débordante, mais souvent rapide activité du cardinal Mai — et de ses secrétaires — , pour voir augmenter de cinq unités le nombre des homélies du patriarche. Migne n’ a plus qu’à paraître pour reprendre à son tour Gallandi, grossi des découvertes de Mai, dans le tome 65 de sa Patrologie Grecque (1858). * * * Dans le domaine des études, deux travaux d ’ensemble ont été consacrés au patriarche. En 1919, dans son P r o M o s, « contribution à l’histoire de l’Eglise et des dogmes au Ve siècle », Franz-Xaver Bauer tente une monographie sur notre auteur: sans exclure la re­ cherche d ’éléments nouveaux, son ouvrage se contente d ’inventorier l’héritage littéraire du patriarche et de le situer historiquement. Une mort prématurée ne permit pas à Bauer de mettre au point un travail sur la tradition manuscrite des oeuvres de Proclus, an­ noncé par une note de son volume. Benedikt Marx s’orienta dans une tout autre voie: des lectures entreprises, sur la suggestion de A. Ehrhard, dans les « spuria » de Chrysostome, lui permirent de donner successivement des contri­ butions aux études sur Sévérien de Gabala, Proclus et Basile de Séleucie; dans son « P roclia n a , recherches sur l’homilétique de Proclus », divers sermons, imprimés dans les volumes de la Patrologie Grec­ que, mais en majorité dans les tomes consacrés à 8. Jean Chryso­ stome, sont restitués à Proclus: ce dernier a commencé sa carrière de prédicateur à Constantinople sous Sisinnius (426-427) et il est incontestable que, en vingt ans, il a dû prêcher plus de 25 sermons: avec plus ou moins de vraisemblance et de certitude, Marx nous en propose une liste de 87; en outre, Marx éditait à la fin de son volume deux homélies, connues, elles aussi, grâce à Ehrhard (en fait, l’une

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Introduction

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d ’entre elles était déjà publiée dans une revue grecque, peu accessi­ ble en Occident). Les années suivantes virent d ’importantes contributions consa­ crées à des œuvres particulières du patriarche: en 1941, le P. Ch. Martin, ancien disciple d ’Ehrhard, publiait pour la première fois le texte grec des homélies 24 et 23, connues seulement jusque là par la traduction latine due aux employés du Cardinal Mai et faite sur des versions syriaques. Ultérieurement, c ’est aux spécialistes de S. Basile que passe l’initiative: en 1948, Amand de Mendieta publie une homélie antinestorienne inédite, que l’on doit considérer comme proclienne. En 1959 enfin, S. Budberg donne l’édition critique de l’homélie dite « consolatoria ad aegrotum », indiscutablement œuvre du patriarche — Marx l’avait revendiquée pour Proclus, Proclianum n° 2 — ; un caprice de la tradition manuscrite nous l’a transmise dans certains corpus d’homélies basiliennes. Aucun de ces travaux ne fournit donc pour l’ensemble de l’ œuvre du patriarche l’examen critique dont on a souligné la nécessité: « Die Proklus-Predigten bedürfen überhaupt noch der kritischen Sichtung » (Bardenhewer, Geschichte der altlcirchlichen L iteratu r, IY , p. 205); « ...Pour ce qui est de Proklos, l’examen soi-disant critique qu’on nous a donné ces dernières années de ses sermons (l’auteur parle de B. Marx), est trop sujet à caution du point de vue méthode pour qu’on puisse s’en servir comme base solide. Il s’ensuit que l’histoire de la théo­ logie mariale pour la période de la décadence en patristique demeure encombrée d ’obscurités » (Jouassard, M a r ia , I, p. 137). * * * Sur le conseil du P. Ch. Martin, nous avons estimé utile de nous atteler à cette tâche. Bien menée, grâce aux instruments de travail scientifiques dont nous disposons depuis quelques années seulement, elle dépasse en effet le cas d ’espèce de l’auteur envisagé, si l’on élar­ git suffisamment les perspectives. Depuis le monumental ouvrage d ’Ehrhard sur la tradition homilétique et hagiographique de l’Eglise grecque, à notre connaissance, on n’a fait encore aucun essai systé­ matique de mise en œuvre des données rassemblées dans ces mil­ liers de pages, à propos de l’ensemble de l’ œuvre d ’un seul auteur; notre recherche se présente donc en quelque sorte comme un essai méthodologique; on pourra y mesurer les problèmes posés par l’étude de tout auteur de rang secondaire dont les œuvres ne nous sont pas parvenues en corpus autonome; on y touchera du doigt également

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Introduction

combien l’étude globale des données éparses dans les diverses tra­ ditions méditerranéennes jette parfois la lumière sur des questions précises, par exemple de l’histoire des fêtes liturgiques. Nous nous proposons donc de mener une enquête systématique sur la tradition manuscrite de l’œuvre homilétique du patriarche, non seulement en grec mais également dans le domaine des versions. Ce faisant, notre but est triple: — apprécier de manière critique l’état de nos éditions; — éliminer si possible les incertitudes de plusieurs attributions; — découvrir enfin et publier les textes inédits. Nous avons abouti dans ces trois domaines aux résultats sui­ vants: 1. Presque tous les manuscrits dont dérivent nos éditions ont été retrouvés. On connaîtra donc désormais de manière plus précise et la diffusion des divers textes, et la qualité de leurs témoins. Sou­ lignons que certains résultats acquis dans l’étude de l’histoire des manuscrits valent non seulement pour Proclus, mais également pour les autres textes transmis par les collections liturgiques en cau­ se. Malheureusement, le temps ne nous a pas permis de poursuivre l’enquête paléographique d ’une manière uniformément approfondie: nous avons dû nous réduire au strict nécessaire à partir de l’homé­ lie 7. La tâche la plus importante, vu la place de Proclus dans la crise nestorienne, est donc réalisée pour les homélies de thème marial. Dans le cas du « de traditione divinae missae », fragment qui a long­ temps intrigué les historiens des liturgies, le fruit de cette enquête est la découverte d ’un nouveau faux littéraire à porter au compte de Constantin Palaeocappa (x v ie siècle). 2. L ’authenticité des homélies 2, 4 et 17 est confirmée par la tra­ dition. L ’homélie 6, elle, présente un cas spécial: ce sermon, beau­ coup plus long que la moyenne habituelle de Proclus, comporte deux curieux dialogues acrostiches; nous avons estimé que seule l ’édition critique permettrait éventuellement de faire la lumière: les travaux de La Piaña à ce propos, menés d ’ailleurs en fonction d ’une thèse sur l’existence d ’un théâtre religieux byzantin, laissaient trop à désirer. Il résulte de notre édition qu’un développement sur la virginité a été inséré dans un sermon attribué par la tradition manuscrite à Proclus; nous n’osons pas affirmer pour l’instant que ce développement additionnel n’est pas l’œuvre du patriarche; l ’interpolation semble en tout cas dater du cinquième siècle, vu son

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Introduction

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utilisation dans un sermon hiérosolymitain de la même époque. Nous avons d ’ailleurs élargi les perspectives, à propos de ce texte, par la publication d ’une homélie de même type et dont la première partie est constituée par une suite acrostiche alphabétique (BHG 1892 d). Donnée externe à ne pas perdre de vue et qui fait converger sur les deux textes le même faisceau de questions: la tradition ma­ nuscrite en a parfois transmis certaines parties de manière indé­ pendante. Nous ne nous sommes pas prononcé sur l’ auteur de cette nouvelle homélie acrostiche, mais l’ hypothèse d ’une attribution à Proclus ne semble pas déplacée. L ’examen des citations de la tradition indirecte constitue évi­ demment l’une des pierres de touche les plus précieuses dans l’étu­ de critique: l’âge des citations permet dans la plupart des cas de remonter beaucoup plus haut que nos manuscrits en ce qui regarde les attributions. Un chapitre spécial leur est donc consacré. Le P. Wenger l’avait noté, un des textes revendiqués par Marx pour Proclus est effectivement cité sous son nom dans un florilège arabe; ce sermon pour le dimanche de Thomas (dans l’octave de Pâques) nous découvre une veine assez rare parmi les 25 homélies connues sous le nom du patriarche: la mise en scène d ’une péricope évangélique précise et unique, choisie comme thème du sermon. Comme le texte en est dans un déplorable état, depuis Montfaucon, farci d ’interpolations d ’une homélie analogue, nous avons jugé bon d ’en présenter également une édition critique; cette édition est à vrai dire provisoire, parce que basée sur une douzaine de mss., alors que l’on en connaît bien davantage (texte 33). Ici encore, on jugera, dans un cas concret, de questions plus générales: ne suffit-il pas, pour beaucoup de textes de l’homilétique byzantine, à la tradition particulièrement riche, de présenter une édition fondée sur des té­ moins localisés et datés de manière à peu près certaine? Au terme de cette enquête critique et avant l’ étude des nouveaux textes, il conviendra d ’esquisser de manière sommaire mais précise le portrait littéraire de l’orateur; sa personnalité est loin d ’avoir l’envergure de ses grands devanciers, mais elle est caractéristique de ce bref moment de la patristique, à l’aube de la décadence, où l’équilibre entre forme et fond n’ a pas encore sombré définitivement sur les écueils de la rhétorique. Belisant nos textes, le P. de Strycker était surpris de les trouver dans la ligne lyrique de l’ homélie de Méliton sur la Pâque, tradition que l’efflorescence des grandes que­ relles dogmatiques du iv e et du Ve siècle contribua sans doute à estomper, non moins que les fortes personnalités des grands prédi­ cateurs de l’âge d ’or, passés par les écoles de rhétorique.

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Introduction

3. La partie la plus neuve de notre travail est constituée par les huit textes dont nous publions l’édition princeps, en traduction dans un cas. La mystagogie baptismale lue en la fête de la Théophanie ou du Baptême du Christ (6 janvier), constitue ici l’élément le plus précieux: si nous ne nous trompons, c ’est pour la patristique ancien­ ne, l’unique mystagogie connue qui ait été prononcée à Constanti­ nople (texte 27). Nous avons rangé ces textes nouveaux suivant l’année liturgique, en leur donnant une numérotation qui poursuit celle des éditions an­ térieures. On trouvera donc dans nos pages les sermons suivants: 26. Sur les saints Innocents et la veuve fondatrice; peut-être une homélie de circonstance pour la bénédiction d ’une crèche ou d’un orphelinat à Constantinople. 27. La mystagogie baptismale (BHG 1930y). 28. Un nouveau sermon sur le baptême du Christ (BH G 1931m). 29. Une homélie sur le Vendredi Saint. 30. Le texte traduit de l’arabe, également pour le Vendredi Saint: le rôle de Proclus dans la préparation de la formule de Chalcédoine y est bien éclairé, quoique le sermon n ’apporte, nous semble-t-il, aucun élément nou­ veau. 31. et 32. Deux homélies pour la fête de Pâques. 33. Le ser­ mon pour le dimanche de Thomas, (notre dimanche in albis), déjà connu antérieurement (BHG 1841), avec son adresse aux nouveaux baptisés. 34. Un éloge de tous les Saints (Martyrs), tiré très proba­ blement d ’un codex du scriptorium impérial (BH G 1617 d). Une fois ces résultats acquis, il conviendra de faire le point dans la mesure du possible, au sujet des recherches de Marx: les nombreu­ ses lectures de cet auteur et le fait qu’il ne se soit pas limité à l’étu­ de d ’un Père de l’Eglise, nous garantissent une certaine sagacité de son jugement; il en faudra mesurer les limites. * * * Ultérieurement, il restera à mettre au point deux chapitres com ­ plémentaires que les circonstances ne nous permettent pas de ter­ miner pour l’instant: — Le premier dressera une liste des textes perdus, inaccessibles ou aujourd’hui encore mal connus; nous y ras­ semblerons également les renseignements sur les textes inauthen­ tiques, attribués cependant par certains témoins à Proclus. Notre table des incipit donne dès à présent une première orientation som­ maire en ces domaines. — Les résultats de nos recherches en ce qui regarde l’œuvre non homilétique de Proclus constitueront un se­ cond complément: si nous nous sommes borné en effet aux sermons du patriarche, notre enquête dans la tradition manuscrite a cepen­

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Introduction

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dant permis certaines découvertes dans le reste de l’œuvre: il con­ vient de grouper ces données en un chapitre spécial: on y trouvera entre autres un fragment, inédit jusqu’ici en grec, de la lettre III à Jean d ’Antioche (voir PG 65, 874, note 81, Eegestes, n° 80); et un autre, de la lettre « ad Occidentales episcopos » (Eegestes, n° 91), dont l’authenticité avait été mise en doute par Schwartz. Grâce à l’obligeance du P. Lavenant, qui se réserve l’étude du texte syria­ que, on jettera un coup d ’œil sommaire sur un traité christologique inconnu et inédit jusqu’à ce jour.

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C H A PIT R E I

LA TRADITION MANUSCRITE DES HOMÉLIES ÉDITÉES: QUESTIONS GÉNÉRALES 1. Introduction Le titre de notre chapitre indique les limites dont nous ne sortirons qu’exceptionnellement. C’est dire que nous laissons de côté actuellement la tradition manuscrite des lettres de Proclus, groupées dans Migne à la suite des homélies: les catalogues de mss. ne permettent pas, la plupart du temps, de connaître le détail des collections qui les conservent et le nom de Proclus ne paraît pas dans les index pour ces œuvres historiquement plus importantes. Toutefois, nous signalerons ce que nos recherches nous ont décou­ vert à ce point de vue. Notre enquête s’est poursuivie spécialement dans trois biblio­ thèques: celle de l’Université de Louvain, riche entre autres de la collection personnelle des catalogues de mss. d ’Omont, celle des Pères Bollandistes à Bruxelles et la Bibliothèque Nationale de Paris. Nous avons trouvé certains ouvrages rares à l’Institut Français d ’Etudes Byzantines des Pères de l’Assomption (Paris), et des pho­ tos de catalogues manuscrits encore inédits à l’Institut de Recher­ ches et d ’Histoire des Textes de Paris. Pour les versions, surtout orientales, nous indiquerons plus loin les limites de nos enquêtes. L ’inventaire assez étendu de la tradition manuscrite de Proclus de Constantinople, que nous donnons ici, repose sur le dépouillement systématique de tous les catalogues de mss. grecs,1 à quelques excep­ tions près.2 Cet inventaire dépend en outre fondamentalement d ’Ehrhard et de son monumental ouvrage sur la tradition des textes ha­ giographiques et homilétiques de l’Eglise grecque; on peut même 1 La seconde édition du répertoire de M. Richard, que nous désignons par R ic h a r d , nous a servi de guide.

2 Nous n’avons pu voir un certain nombre de petits catalogues rares: leur rareté, et sans doute leur état sommaire ne correspondent que trop bien à l’inac­ cessibilité de ces fonds. B a u e r (P r o h lo s , p. 131, n. 3) avait commencé un tra­ vail sur la tradition manuscrite des œuvres de Proclus; nous n’avons pu savoir ce qu’il était advenu de ses papiers à sa mort prématurée.

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Ch. I - La tradition manuscrite

dire qu’il constitue, limitée à un auteur donné, une section de la seconde partie de cet ouvrage. On sait que cette partie, le « B e stand », devait comprendre les tables systématiques des milliers de pages de l ’ Ueberlieferung·, le manuscrit, disparu au cours de la guerre, retrouvé, dit-on,3 est promis à l’impression, mais pour un avenir plus ou moins éloigné, par les éditeurs de Berlin-Est. D ’autre part, les compléments à Ehrhard que l’on trouvera dans notre liste per­ mettront de mesurer, dans un cas concret, ses limites: bien que le savant professeur de Bonn se soit penché sur les «voies secondai­ res » de la tradition textuelle, il n’ est guère sorti du secteur précis de l’homilétique et l’hagiographie. On verra par exemple qu’il a laissé de côté les Actes conciliaires; or, pour un certain nombre de pièces, c ’est à l’édition des A c ta C on cilioru m O ecu m en icoru m que nous de­ vons le texte critique qui l’emporte de loin sur Migne; ainsi en va-t-il de l’homélie 1 de Proclus. Nous n’avons pas encore rencontré de mise en œuvre des données 6). 88 L e b o n , Atticus-Proclus, p. 174. 87 Cyrille, Oratio ad Dominas, § 11 (ACO, I, 1, 5, p. 66); Apologia X I I ca­ pitulorum adversus Orientales, § 50, (ACO, I, 1, 7, p. 45). Les Actes d’Ephèse citent une troisième fois les deux mêmes passages: ACO, I, 1, 7, p. 94, § 19. La citation brève qui manque aujourd’hui dans le syriaque pourrait avoir disparu p. 191, 15 (L e b o n , Atticus-Proclus) de la traduction latine; le second passage se lit p. 191, lignes 19-26. 88 PG 95, 49c. Les adversaires du Damascène citent l’incipit de l’homélie, si bien qu’aucune ambiguïté n’est possible. 89 Note communiquée à L a u r e n t in , Tables rectificatives, pp. 164 s. 90 M. Eichard n’avait pas souligné cette absence d’ opposition entre les

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Ch. II - Catalogne des manuscrits

Homélie 6 1. Témoins Grecs L ’homélie 6 de Proclus, la plus longue du patriarche et l’une de celles dont l’authenticité a été le plus discutée, est aussi celle dont la tradition manuscrite est la plus curieuse. Deux manuscrits de Jérusalem n’en conservent, sous forme d ’une homélie indépen­ dante, que la seconde partie, depuis PG 65, 740a4 (OGtcoç...). N ous examinerons dans un chapitre ultérieur les questions relatives au texte lui-même, nous contentant ici de la description des manuscrits. 57. V atican Ottob. gr. 8 5 : i x e siècle (« à prendre sérieusement en considération », Ehrhard, II, p. 13, note 1), x e-x ie siècle (FeronBattaglini = Eichard n° 733); nous avons signalé plus haut l’éton­ nante parenté du ductus de cette minuscule avec celle d ’un ms. daté de 890 (note 43). Les 180-280 du V atic. 1 9 9 0 constituent une partie importante du même manuscrit. Parch.: format initial attesté par le Yatic. 1990: 330 X 240 mm., réduit à 303 x 215 mm. dans l’ Ottob. qui compte 234 folios. Plu­ sieurs lacunes; voir note 51 pour l’identification d ’un fragment né­ gligé par Ehrhard. Panégyricon pour l’année entière, type A. Nous avons étudié plus haut les relations de cette collection avec d ’autres témoins anciens (ms. n° 42) et tâché d ’en préciser l’origine (notes 53 à 55 et texte correspondant): il n’ est pas improbable que le P a r is 1 4 7 0 , sans doute œuvre du même copiste que le nôtre, ait appartenu au patriarche de Constantinople, Nicolas I Mysticos (901-7 et 912-25), et plus précisément durant le temps de sa déposition, vu la manière dont il se désigne: « Nicolas évêque », sans précision de siège épiscopal. Dans son état actuel, la collection comporte cinq homélies de Proclus (6, 9, 14, 17 et 21), l’homélie 6 étant attribuée ici à Chrysostome. Yoici les séquences significatives suivant la numérotation du ms.: 7, N a tiv ité , Grégoire de Nysse, BH G 1915; 8, S . M ie n n e , Proclus, homélie 17, fil. 18-21v; 9 M a ssa cre des In n o c en ts, Jean d ’Eudeux traditions indirectes. Dans la traduction latine de L e b o n (A ttic u s -P r o pp. 186-195), la correspondance entre Proclus, homélie 5 et la version se poursuit jusqu’à la page 190, 17 (note 40); le passage cité par le Damascène se lit pp. 188 et 189 (note 31); la citation que l’on rencontre trois fois dans les ACO attribuée à Atticus se lit au contraire p. 191, 19, à 25 (note 47 de Lebon). clu s,

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Horn. 6. Tradition

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bée, BHG 825. 24. (Sans doute pour le premier samedi de carême), éloge de Théodore par Grégoire de Nysse, BH G 1760; 25, A n n o n c ia ­ tion:: Proclus, homélie 6 attribuée ici à Chrysostome, ff. 105-113v; 26, (même fête), Chrysostome, BH G 1085c = Proclianum 72. 35, (pour le D im a n ch e des R a m e a u x ), André de Crète, PG 97 885; 36, Proclus, homélie 9, ff. 174-6; 37, pour le L u n d i S a in t, homélie de Chrysostome sur Jo. 11, 47; PG 59, 525. L ’homélie 14 de Proclus (depuis PG 65 7 9 6 b ll) est le premier texte (pour P â q u es) conservé dans les ff. 180280 du V atic. 1990·, le début manque. Il est suivi pour la même fête par un texte inédit attribué à Cyrille d ’Alexandrie.91 Suivent pour V A sc e n sio n , n° 64, attribuée à Chrysostome, une homélie nestorianisante éditée par Baur; 92 65, Proclus, homélie 21, éditée d ’après ce ms. par Mai; 66, (pour la P en tecôte), attribué à Grégoire de Nazianze le texte PG 36, 428.93 58. J éru sa lem Saba 1: X e siècle (Ehrhard, II, pp. 102 s.; Papadopoulos-Kerameus = Bichard n° 444, tome II, pp. 1-8). Parch., 450 x 235 mm., ff. 195; lacunes initiale et finale. Panégyricon pour six mois, tome II, type A. Comme ce ms. ne comporte aucun texte de Jean Damascène ni de Georges de Nicomédie, sa collection semble plus ancienne que celle du B o d l. B arocc. 199 (Ehrhard, II, p. 98), le modèle décrit par Ehrhard pour ce type de recueil. La collection comporte les homélies 6 (deuxième partie seule­ ment), 9, 10 (attribuée à Chrysostome) et 11 de Proclus, dans les séquences suivantes (numérotation Papadopoulos-Kerameus). Pour la fête de V A n n o n cia tio n : 5, Grégoire de Néocésarée, BHG 1139 n; 6, Proclus, deuxième partie de l’homélie 6, ff. 17-21; 7, Jean Chrysostome (?), inédit: Σήμερον, αγαπητοί, ύπανοΐξαι βούλομαι. Pour le dim anche des R a m e a u x : 17, Chrysostome, texte édité dans « Νέα Σιών » 18 (1923) pp. 303-13, inc.: « Ό τε ήγγισεν... »; 18, Proclus, ho­ mélie 9, ff. 58-9; 19, Athanase d ’Alexandrie, PG 28, 1024. Pour le V en d red i S a in t: 3 7 , Chrysostome, BH G 414 p; 94 38, Proclus, ho81 Texte 54 de la collection; incipit: Πάντοτε μέν χαίρειν. 82 B aue, Drei unedierte Festpredigten, pp. 122-4. 83 D’après les Initia P P . Graec., ce texte serait en réalité une paraphrase de Nicétas. 84 Le texte, connu depuis longtemps en latin, a été publié pour la pre­ mière fois par le P. W e n g e r , Augustin-Sévérien, de crace. A ltf. n d o r f , Sévérien (pp. 78-85) rejette l’argumentation du P. Wenger et restituerait l’homélie à Proclus. Il ne faut pas perdre de vue que le P. Wenger n’a publié qu’une re­ cension du texte sur un ms. et que cette recension choisie n’est pas toujours

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Ch. II - Catalogue des manuscrits

mélie 11, ff. 114-5v; 39, Attribuée à Chrysostome, Proclus, hom. 10; 40, Epiphane de Chypre, PG 43, 440. Ce ms. contient en outre douze Procliana, tous attribués à Chrysostome sauf un.95 Voir cidessous ms. n° 67, une copie au moins partielle de ce ms. 59. V a tic. 1 9 9 0 , ff. 1-88; X e siècle (Ehrhard, II, pp. 81-3, qui a distingué les trois parties du ms.; voir ci-dessus ms. n° 57 pour les ff. 180-280 du même codex). Parch., 324 x 230 mm.; une deuxième main, beaucoup plus petite, depuis f. 62; parfois jusqu’à un tiers de colonne est laissé vierge pour recommencer un texte en haut d ’un nouveau folio. Garitte a indiqué que certains des ff. palimpsestes du V a tic. gr. 2 3 0 2 « ressemblent étrangement » à la minuscule de notre ms. n° 59, première partie.96 Fragment possible d ’un panégyricon pour l’année entière, type C. Y u la présence d ’un texte de Théodore Studite, cette collection daterait d ’environ 850; tous ses textes sont très anciens sinon. Séquence significative (numérotation Ehrhard): (13), pour V A n ­ n on ciation , Chrysostome, BH G 1128 g (voir Proclianum 27); (14), attribuée à Chrysostome, l’homélie 6 de Proclus, f. 76v-80; (15), D im a n ch e d u P u b lica in , texte inédit attribué à Chrysostome: inc. ΚαΟάπερ άδελφική νεφών συνδρομή... ». Tel qu’il est actuellement relié, le Yatic. 1990 comporte deux fois le texte de l’homélie 6 de Proclus. Le V a tica n . 1 6 3 3 , dont nous avons décrit longuement la collec­ tion (ci-dessus, ms. n° 42), comporte l’homélie 6 de Proclus comme soixantième lecture (fête de V A n n o n cia tio n ). 60. (?). D ’après les références de Ehrhard (II p. 138) dans la description du V a tic. 1 6 3 3 , le ms. A th o s , V a top ed i 7 3 ( 6 8 ) , du XIe siècle (sigle D; Ehrhard II p. 29) devrait comporter lui aussi l’homé­ lie 6 de Proclus. La description sommaire de Ehrhard parle d ’un seul texte pour la fête de V A n n on cia tion , sans en préciser ni l’auteur, ni l’incipit; Eustratiadès (== Eichard n° 191) ne donne pas non plus l’incipit, mais attribue le texte à André de Crète. D ’autre part, le aussi p roch e de la version latine q u ’ il v ou la it bien le dire, et ce du § 7 à la fin, soit p ou r les deu x tiers du tex te; v oir W e n g e r , p p . 179-82. 96 Textes 3 du ms. ( = Proclianum 72), 1 5 ( = 3), 16( = 60), 2 3 ( = 80), 25 ( = 10), 2 8 ( = 12), 3 3 ( = 6), 34( = 62), 46( = 76), 52, Basile de Séleucie ( = 1). 56( = 56), 58( = 19). 96 G a r it t e , Agathange, Documents, p . 359, n o te 3; « très belle m inuscule arrondie et d roite »; « le con ten u sem ble can on iq u e ».

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Horn. 6. Tradition

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nombre de folios sur lesquels la lecture se trouve transcrite est mani­ festement trop élevé pour l’homélie 6 de Proclus. Il doit donc y avoir ici une référence inexacte dans Ehrhard. 61. O xford , B o d l. M isc e ll. 1 6 8 (R a w lin son G 156)·, x i e siècle (Coxe = Richard n° 651, tome I, pp. 716 s; Bollandistes = Richard n° 42, p. 350). Fragment de ms. sur parchemin, 260 x 310 mm., h. 11, le der­ nier folio étant plus tardif probablement (Coxe). Ces iï. conservent les trois pièces que nous allons retrouver ci-dessous dans les appen­ dices d ’un codex de S. Maxime ( V a tic. 1 6 4 6 , de notre liste, n° 65). La « comparatio regis et monarchi » de Chrysostome (PG 47, 387-92) précède l’homélie 6 de Proclus (h. 3V-10V), suivie par « Niphontis cuiusdam homilia quomodo monachum oportet vivere »; dans le V a tic. 1 6 4 6 , ce texte, édité par Assemani sous le nom d’Ephrem (I, lll-1 1 8 e 5 ), sera attribué à S. Ephrem. Notre collation du texte de l’homélie 6 de Proclus, faite sur microfilms, prouve que le Yaticanus est une copie du Rawlinson. Le P a r is 1 1 7 3 a été décrit plus haut (ms. n° 1); il conserve l’ho­ mélie 6 de Proclus comme dixième texte, pour une fête de la Yierge non précisée dans le codex mais qui doit être, suivant les notes du P. Martin tirées du Bestand de Ehrhard, le 21 novembre (P résen ta ­ tion de la V ierge au tem ple). Il faut remarquer toutefois que les deux homélies de Proclus que l’on trouve à cet endroit dans le ms. précè­ dent immédiatement une lecture que Ehrhard estime destinée au D im a n ch e des Patriarches-, l’ordre des textes dans le Parisinus pour­ rait donc attester un usage plus primitif, où l’Annonciation était encore célébrée dans le cycle de Noël. 62.

V atic. 2048·, XIe

veeesse,

M ss.

siècle (Ehrhard I, pp. 302-6; voir aussi D e -

Italogrecs).

Le ms. se compose de deux parties; la première, ff. l-140v, du x i e siècle, est nettement italo-grecque; la seconde, ff. 141-220, a été rénovée en 1125/26, bien que, d ’après Ehrhard, elle ne soit guère plus jeune que le reste; le ms. a subi ces retouches au monastère basilien de S. Pierre in Arena en Calabre et cependant les traits ca­ ractéristiques des mss. italo-grecs y font défaut.97 Parchemin, 310 x 228 mm. 97 D eveeesse, M ss. Ita log recs, p. 39, range le ms. parmi ceux du xne siè­ cle; page 15, note 4: « semble avoir appartenu à S. Pierre d’Arena ».

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Oh. II - Catalogue des manuscrits

« Lectionnaire » italo-grec pour l’année entière, type A. La sé­ quence caractéristique (nn. du ms.); 36, Chrysostome (sans doute pour le cin qu ièm e dim anche de carêm e), PG 59, 591; 37, Attribuée à Chrysostome, l’homélie 6 de Proclus, ff. 114-116, pour V A n n o n c ia ­ tion·, 38, Chrysostome, BH G 1128 f ou g. 63. V atic. B arber. 5 4 7 (Y. 43); x i e siècle (Bhrhard, II, pp. 157 s). Parch., 306 x 214 mm., ff. 202, lacuneux, de la main d ’un « B a­ sile ». Panégyricon italo-grec pour l’année entière, type A; les lectures quadragésimales suivent en partie l’ ancienne répartition; 28 de ces textes se retrouvent dans le Yatic. 1633 (ci-dessus n° 42), 13 lui sont propres, sans compter les neuf homélies de S. Basile sur la création, lues durant le carême. Comme la description de Seymour de Bicci ( = Richard n° 728) est sommaire et que Ehrhard ne donne pas le relevé complet des lectures du ms., c’est encore une fois à l’obligeance de Mgr Canart que nous avons dû recourir afin de préciser les séquences significa­ tives. Le ms. comporte les homélies 6, 7 et 14 de Proclus, mais la sixième est ici attribuée à Chrysostome. Pour la fête de la C ircon ­ cision , Chrysostome, BH G 1925 (Proclianum 31); suivent, pour la T h éoph an ie, l’homélie 7 de Proclus (ff. 29v-31) et Grégoire de ÎTazianze, B H G 1938. L ’homélie 6 de Proclus, ici attribuée à Chryso­ stome, lecture pour V A n n on cia tion , ff. 91-94v, est précédée par l’un des textes du Pseudo-Athanase sur l’image du Christ (voir BHG 780, 783, 784 f. 785 b) et suivie par le premier sermon de S. Basile sur l’Hexaméron. L ’homélie 14 de Proclus (ff. 197v-198v) est enca­ drée par un sermon de Grégoire de Hazianze (PG 35, 396) et un autre attribué à Chrysostome, dont l’incipit correspond à PG 52, 793, plus ήμΐν avant σήμερον (Proclianum 36?). 64. M ila n . A m b r o s . C 4 5 (gr. 1079-, G . S . V I I 12)·, X IH siècle (Ehrhard II p. 49). Parch., 305 x 240 mm., ff. 115; lacune initiale de 17 quater­ nions. Fragment final de la forme la plus brève du panégyricon pour l’année entière, type A. Séquence significative pour le 2 5 m a rs: 2 . Chrysostome, BHG 1128 f ( = Proclianum 27); 3, attribuée à Chrysostome, l’homélie 6 de Proclus (le ms. n ’est pas folioté); 4, S. Marie l’Egyptienne, le 1 avril, vie par Sophrone de Jérusalem, BH G 1042.

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Horn. 6. Tradition

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65. V atican 1 6 4 6 ; x n e siècle (Giannelli, = Richard n° 723). Proclns se trouve ici parmi les pièces additionnelles à un ms. de Saint Maxime. Le ms. est daté: 1118 (f. 278).98 Pareil., 308 x 254 mm., ff. 278, copié par M colas de Reggio; le ms. est spécialement soigné; sa minuscule, très petite; il comporte donc beaucoup de texte à la page. Le ms. appartint au monastère du Patir, près de Rossano, et entra à la Yaticane entre 1614 et 1619.99 Pour la séquence, voir ci-dessus ms. n° 61.100 L ’homélie 6 de Proclus se trouve aux ff. 268v-75. 66. P a r is 771·, x iv e siècle (Rhrhard III p. 264; voir aussi Omont = Richard n° 58 et les Bollandistes = Richard n° 672, pp. 35 s.). Parch., 270 x 182 mm., ff. 361, écrit à pleine page par plusieurs mains contemporaines. A appartenu à Colbert; lacunes internes.1011 3 2 0 Panégyricon métaphrastique mêlé, type A, tome 2. Sa structure est très proche de celles des M a rc ia n i 1 6 7 et 1 6 8 , qui constituent les deux parties d ’un même panégyricon, copié en 1481 pour le mona­ stère du Sauveur à Selymbria en Thrace (Ehrhard II I pp. 245-256); il s’agit toutefois de deux traditions différentes, car un nombre rela­ tivement peu élevé de textes est commun aux deux collections. Pour l’homélie 6 de Proclus, ce ms. est le seul, en dehors de trois manuscrits italo-grecs, à conserver la recension longue. La séquence significative: pour V A n n on cia tion : 18, André de Crète, BH G 1093 g; 19, Proclus, homélie 6, ff. 83v-92v; 20, pour le S a m ed i de L azare, André de Crète, BHG 2 218!02 67. J éru sa lem , P atriarch. grec., 133·, daté de 1582 (Ehrhard, III, pp. 867 s.). Papier, 315 X 215 mm., ff. 589, copié par le hiéromoine Antoine pour le couvent de S. S abas!03 98 II manque dans L ake, de même que son copiste, Nicolas de Reggio ('Pfjyivoç), dans V o g e l -G a r d t h a u s e n . Voir une reproduction du f. 1 dans D e v r e e s s e , M ss. italogrecs, pl. IV, p. 39. 99 D e v r e e s s e , ib id ., p. 19, n ote 8.

100 La référence de G ia n n elli à Migne est fautive; d’après elle, on croirait que le ms. comporte en un bloc les homélies 5 et 6 de Proclus; il n’en est rien; voir ci-dessus note 76. 101 Ou du moins quelques désordres dans la numérotation des textes; il doit manquer un texte entre les ff. 74 (sermo« iz ») et 101 (sermo« kb »), à moins d’une erreur de numérotation; de même, autour des ff. 250v-251v qui sont blancs; plusieurs ff. sont coupés, dont il ne reste qu’une bande de un cm. environ. 102 II y a donc une erreur dans Omont ( = Richard n° 58), suivant qui ce texte 20 (« eiusdem ») serait attribué à Proclus. 103 Calligraphie d’une extrême régularité, analogue à celle de l’higoumène

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Ch. II - Catalogue des manuscrits

Collection non ménologique tardive qui forme un panégyricon avec le ms. 134 du même fonds; le copiste a tiré ses textes au hasard de divers modèles et renvoie donc le lecteur à ses tables des matières pour savoir où trouver les lectures destinées aux fêtes diverses. La séquence des trois pièces 25 à 27 du ms. est exactement la même que celle du cod. Saba 1 (ci-dessus, n° 58); on pouvait donc présumer que notre ms. est une copie du précédent. L ’examen du texte lui-même a confirmé la chose. La seconde partie de l’homélie 6 de Proclus se trouve comme homélie indépendante aux ff. 299v307v. 68. Le ms. A th o s, D io n . 2 1 2 , du x iv e siècle (Ehrhard, III, p. 974), outre une acoluthie sur S. Achille, métropolite de Larissa, groupe des fragments de manuscrits. Le catalogue de Lambros in­ dique la présence d ’un texte de Chrysostome sur l’Annonciation où se lisent des dialogues entre Marie et l’Ange ainsi qu’entre Joseph et Marie: c ’est probablement notre homélie.104 Pour être complet, signalons les manuscrits suivants dont les catalogues ne permettent pas de connaître le contenu exact: 69. A th o s P a n teleim . 300·, x v e siècle (Ehrhard, III, p. 466). Ce ms. de papier (650 ff., 305 x 210 mm.) comporte aux ff. 426-432 un texte attribué à Proclus, « in annunciationem »; étant donnée la longueur de l’homélie 6, il y a plus que des présomptions en faveur de la présence de ce texte dans ce ms. Deux mss. récents attribuent à Proclus un « encomium in sanctam Deigenitricem »; ce sont: 70. A th o s, P a n teleim . 171·, x v m e-x ix e siècle, ms. de papier de 138 ff., 240 X 190 mm. Notre texte se trouve aux ff. 24-38. 71. A th o s , P a n tel. 292·, x i x e siècle, ms.: de papier de 218 pages, dont certaines ne sont pas écrites. Le texte s’y trouve aux pages 21 à 54. Philothée, Chypriote: Vatic. Ottob. 25 (planche 50 de C a v a l i e r i -L ie t z m a n n ) de l’an 1564/65; ici, le ductus, beaucoup plus élégant, est aussi plus incliné vers la droite. 104 L a m b r o s ( = Richard n° 184) I, n° 3746. La table de Lambros, s. v. Chrysostomou, donne une liste de 34 mss. où l’on trouve des textes de Chrysosto­ me pour la fête de l’Annonciation; son catalogue ne permet pas, la plupart du temps, de savoir de quel texte il s’agit; beaucoup de ces manuscrits sont récents; j ’en compte huit du xve siècle et seulement cinq qui soient plus anciens.

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Horn. 6. Tradition

93

L ’homélie de Proclus comporte deux dialogues acrostiches al­ phabétiques entre la Vierge et l’Ange, puis entre la Vierge et Joseph. Cette particularité formelle est parfois indiquée dans des catalogues; ainsi, ce sermon se trouvait-il peut-être dans le ms. suivant dont nous n ’avons pas trouvé de traces: 72. Cod. TJffenbach gr. 8 , du x n e siècle. Ce ms., de papier bombycin, in 8°, comptait 219 folios; malgré ses lacunes, il comportait encore 39 sermons ou extraits des Pères, sans aucun ordre liturgique. Le catalogue 105 signale, après le sermon BH G 1055 (Jean le Métropolite), un « sermo in euaggelismon... ubi colloquium Mariae cum angelo et Josephi cum Maria satis longum invenire licet » (if. 208-219); le texte y est anonyme. 73. Le cod. A th o s P a n tel. 5 0 8 , ms. de papier, daté de 1728 et œuvre du prêtre « Alebizê » (94 ff. dont plusieurs blancs; 215 x 160 mm.), présente sans aucun nom d ’auteur un dialogue de l’ar­ change Gabriel et de la Vierge, pour l’Annonciation (ff. 71-77v) et un dialogue de Joseph et de la Vierge (ff. 77v-84).106 2. Le texte imprimé Nous donnons plus loin (ch. V II) l’édition critique de ce texte; in­ diquons ici sommairement l’histoire de l’édition. Riccardi s’était servi du seul Vatic. 1633 (notre n° 42), recension longue;107 Combefis ajouta l’actuel Paris 1173,108 recension brève (notre n° 1); naguère, la Piana, soucieux avant tout de sa thèse sur le théâtre religieux grec, ajouta deux témoins: les Vatic. 2048 (notre n° 62) et Ottob. 85 (n° 62),109 mais son édition est enfouie dans deux publications assez rares. 106 Jo. H. Maius, B ib lioth eca e U ffen b a eh ia n a e m a n u scr. f a r te s I I I p r io re s, Halle, 1720, pp. 428 s. Le cod. 8 Uffenbach comportait plusieurs sermons dont nous n’avons pas vu les incipit dans les I n i ti a P a tru m de B a u r . 106 L a m b r o s ( = Richard n° 184) II, p. 386. 107 voir P.G. 65, 751, note 55. i°8 y 0ir p.G. 65, 751, note 56: Le Regius 188 est sans équivoque possi­ ble l’actuel Paris. 1173, ancien Fontebl. Regius 1820; 188 provient peut-être d’une graphie rapide du chiffre 1820, le 0 appendu à la dernière barre du 2. Quelques leçons du ms. sont mises entre crochets droits dans le texte de la P.G. Voir notre édition. 109 L a P i a n a , R a p p re se n ta z io n i sa cre. La Piana a pris comme ms. de base le Vatic. 1633 qu’il a corrigé par les autres; comme il cite le ms. de Paris sous le sigle « R eg . 188 », il s’est manifestement contenté pour ce codex des quelques leçons signalées par Combefis, sans collationner à nouveau le manuscrit.

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Horn. 7. Tradition

95

Homélie 7 1. Introduction Il ne nous a pas été loisible de poursuivre avec autant de détails l’analyse de la tradition manuscrite des homélies procliennes de thème non marial. La chose ne présente pas, dans leur cas, le même intérêt, parce que seule l’authenticité d ’une de ces homélies (n° 17) a parfois été mise en doute. Nous allons donc grouper de manière assez schématique, en tableaux, les données de la tradition. Pour chaque homélie, nous présenterons ainsi la liste des témoins, numé­ rotés: on trouvera dans les diverses colonnes — l’âge du ms. (le signe - f après l’indication d ’ un siècle, signifie que le témoin peut être daté également du siècle suivant; ainsi « X e -f- » signifie: ms. du x e-x ie siècle), — l’indication du fonds, — la référence à Ehrhard ou éventuellement à d ’autres catalogues, — les dimensions du ms. et — parfois un appel de note en cas de précisions à fournir ou de particularité à noter. Sur la page suivante, on trouvera, après ré­ pétition du numéro du ms. dans notre catalogue, — le type de col­ lection liturgique, — la séquence caractéristique répartie sur trois colonnes (les noms d ’auteurs sont ici abrégés; l’homélie de Proclus est indiquée par la référence dans le ms.; un nom d ’auteur peut suivre cette référence aux folios: c ’est que ce témoin lui attribue le texte en question).

2. Sigles des tableaux ?:

ne met pas en doute la donnée qui précède, mais signale une lacune de l’information, à moins d ’être entre parenthèses: (?). m: = m(embrana), abréviation pour parchemin, b: = b(om bycin). p: = p(apier). Les dimensions sont données en millimètres, dans la colonne du matériau. En quelques occasions où respecter l’ordre des colonnes n’aurait pas permis la clarté souhaitée, abstraction en a été faite.

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Oh. II - Catalogue des manuscrits

96

3. Age

Témoins Grecs1 2 0 Ehrhard (ou catal.)

Matériau

II, 195; W enger, A s ­ so m p tio n , pp. 96-9.

m .220 x 180

110

Bandini = Richard n° 349, I, p. 413. I, 534-7.

m. in 12°

111

I, 240-6.

m. grand 4°

118

II, 124 s.

m. 320 x 225

113

Athènes 1027; voir ms. n° 47 (Salonique Vlat. 7). Lyon 625 (542).

I, 155 et 714.

m. 253

x 193

III, 495.

m. 312

X 226

81

Sinait. 518 + Lénin­ grad 94. N° 49: Oxford Bodl. Mise. 34. N° 47: Saloniq. Vlat. 7.

I, 168-174.

m. 295

X 240

82

Athènes 2433 ( = Ser­ rés Prodr. I 22).

III, 472.

b. 320

83

Milan 8 (A 60 sup).

II, 172 s.

m .214 x 161

84

Paris 979.

II, 89 s.; Darrouzès = Richard n° 678, p. 182.

b. 220



Ponds

74

Sinait. 491, oncial.

964

75

N° 45: Mosq. 215. Laurent. IX 15, oncial.

X*

76

1 13

Xe+

«CO

IX e

X I2

78

X IIe

79

80

X IIIe

Venise S. Marco 583, de la main de Ba­ sile, moine. N° 42: Vatic. 1633. Athos, Karak. 6. N» 1: Paris 1173. N° 63: Vatic. Barber. 547. Patmos 181.

1

m .315

x 250

114

X 235

X 150

110 Voir notre édition de l’inédit acrostiche sur la Nativité (texte qui pré­ cède ici l’homélie 7) dans L e M u s éo n , 72 (1964), pp. 165-173. 111 L’homélie de Proclus est la seule qui soit ajoutée à ce lectionnaire de péricopes de l’Ancien Testament. 112 On connaît trois textes de Proclus pour la Théophanie; comme Ehrhard n’a pas vu le ms., que Lambros (Richard n° 184) I, p. 130 et II, p. 476

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Notes

115

11S

Horn. 7. Tradition 3. n°

Type de livre

74

Panégyr. spécial.

75

Lectionnaire liturgique A.T. Ménologe janvier. Théophanie, Bas. Cés. BHG 1935.

76

97

Témoins Grecs

précédé par: Chrysost. BHG 1892d, Nativité.

Proclus, ff.:

suivi par: Chrysost. BHG 1936.

Théophanie, 18v-27v. 167v-171. 125v-127.

Chrysost. BHG 1932.

77

Lectionnaire, six mois d’hiver.

Théophanie, Bas. Cés. BHG 1935.

?

Synaxe du Prodrome, Grég. Naz. BHG 1947.

78

Panégyr. 6 mois, type C, tome I. Lectionnaire, type A.

Théophanie, Grég. Naz. BHG 1947. S. Basile, ps. Amphil. BHG 247260 (?). Théophanie, Chrysost. BHG 1941m.

?

Chrysost. BHG 1930.

Théophanie, 205-

Synaxe du Prodrome, Chrysost. BHG 1932. Grég. Antioch. BHG 1936v.

79

80

81

Panégyr. tardif, ind. du Métaphr., C, II. Lectionnaire, type A. Proclus ho. 11:



82

83 84

ho. 15

Panégyr. tardif, ind. du Métaphr., A. Panégyr. it. gr. Panégyr. année, C.

7T, Ch r y s o s t o M E.

153-155.

Théophanie, Grég. Naz. BHG 1948. Jeudi Saint, Chrysost. ( = Sévér. Gab.) ”EXsov. 25 avril (S. Mare) BHG 1036.

73-77.

15 janvier, BHG 868.

Vendredi Saint, 116-117.

Samedi Saint, Epiph. Chypre, BHG4 808e. 21 mai (Constantin et Hélène) BHG366a. Grég. Thaum. BHG 1926.

8 Mai (S. Jean), 100-102.

Théophanie, Chrysost. BHG 1941.

?, E p ip h a n e Ch y p r e .

de

Innocents, Jean Théophanie, 11Td’Eubée, BHG 825. 13. Théophanie, Chry17T-21: texte sost. BHG 1932. amplifié.

Chrysost. BHG 1932. Epiph. Chypre, inéd. « ’ETcéqxxvsv x à ç èxXapTt ».

n’indique pas les incipit, on a peut-être ici un autre texte que l’homélie 7. 113 Voir ms. n° 35, Patmos 380, copie de celui-ci. 114 Voir ci-dessous ms. n° 111. 116 Le ms. attribue le sermon à Proclus de Cyzique « KuÇrçxoü »; le texte cor­ respond à PG 65 jusqu’à 761d: « -/¡fycoaev », puis la doxologie est différente. 116 Le ms. 86 donne également un texte amplifié de l’homélie 7. 7

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Oh. II - Catalogue des manuscrits

98

Age



XIV« — XV«

85

XVI®

86

XVII®

87

1843

88

Fonds N° 27: Chalki, Ec. Comm. 1. N° 50: Oxford Bodl. Seiden 8. Bodl. Barocc. 147. N° 32: Brescia, Que­ rin., A III 3. Paris 3067. N° 35: Patmos 380. Borne, Vallicell. gr. 218. Athos, Lavra, Kathol. 1.

Matériau

Ehrhard (ou catal.)

Note

III, 589 et 849.

p. 280 X 210.

117

Omont ( = Bichard n° 58).

p. Moyen.

118

Martini (Bichard n» 75) p. 230. Spyridon (Bichard n° 195) p. 367.



119

p. 340 x 230.

120

4. Le texte imprimé L ’édition dépend de deux manuscrits: le Yatic. 1633, notre n° 42, utilisé par Riccardi (P rocli A n a lecta , p. 284: « ex vetustissimo illo cod. Cryptofer. A, Xoy. Xç ») et un ms. de Paris que Combefis ne précise pas (A u c ta riu m N o v u m , p. 485 = PG 65, 757, note 54: paücis quibusdam auctam ac emendatam ex Regio códice); ce co­ dex doit être le Paris 1173, notre n° 1, où se vérifie la note de Combefis, PG 65, 761(58). Ce sont là deux témoins de qualité, et par leur âge et par la valeur des collections qu’ils renferment. Une recension amplifiée est attestée par deux codex récents, nos numéros 84 et 86.1 9 8 7 117 Après une tradition élargie de l’homiliaire patriarcal II de Constanti­ nople (voir Ehrhard III, p. 559), le ms. comporte, ff. 128-309, une collection non ménologique postmétaphrastique. 118 Voir Vogkl-Gardthausen, p. 196. Un début de traduction latine accompagne le texte qui est ici plus long que l’imprimé; voir ms. n° 84. 119 Olim Allatianus 142; Martini ne précise pas le nombre de folios cou­ verts par l’homélie 7.

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Horn. 7. Tradition et version



Type de livre Proclus ho. 17:

précédé par: N a tiv ité,

Chrysost.

Proclus, ff.: 37v-42.

inéd.

85

99

suivi par: Chrysost. BHG 827b.

In n o c e n ts ,

87

Coll, non ménolo- N a tiv ité, Chrysost. T h éo p h a n ie, 254v- Vie de 8 . A le x is , gique postméinéd. BHG 1914i. 7V Ch r y s o s t . BHG 51e. taphr. Copies de travail, de la main de Jean de Saint-Maur; Proclus (fï. 232-50) vient après un catalogue des principaux mss. de monastères de Patmos et avant un fragment du sermon d’Athanase contra gentes. Copie d’érudit. T h éop h a n ie, ?. Antip. Bostra.

88

Livre liturgique.

86

Grég. N az. (remaniement de BHG 1938 ? voir note).

T h éo p h a n ie,

121-141.

Sophrone de Jérus. BHG 1939.

5. Version Arménienne Il existe une version arménienne de ce sermon; elle est recensée dans le répertoire de Zarbhanalean: « In Theophania ». « Christus mundo apparuit et non ornatum mundum... » (p. 663). Nous n ’en avons repéré qu’un témoin récent, grâce à l’obligeance du P. Vahan Inglisian: le ms. de Vienne, Méchitaristes 923, daté de 1860; l’ho­ mélie de Proclus s’y rencontre aux folios 5-10. Cette version a été éditée dans P a zm a vëb , 92 (1934), pp. 5-8 (texte, pp. 6-8) par Gr. Sarkissian. Nous remercions M. Garitte de nous avoir traduit les indica­ tions de l’auteur; sa source est « le ms. qui porte dans notre biblio­ thèque le n° V III V I 710; c ’est le ëarontir ( = éxXoyâpioç) du catho­ licos Grégoire d ’Anawarz ( = Anazarbe), copié pour le roi OSin » (1308-1320).1 0 2 120 Vingt folios pour l’homélie: l’écriture serait-elle particulièrement grande, ou le texte remanié?

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Ch. II - Catalogue des manuscrits

100

Homélie 8 1. Age IX»

Xe



Témoins Grecs1 2

Fonds

Ehrhard (ou catal.)

Matériau

Notes

90

Paris 766.

II, 72-76.

m. 295x200.

121

91

Vatic. 2079. Studite.

I, 229.

m. 210 X 142.

122

92

Vatic. 455.

II, 113-119; Devreesse (Richard n° 720) p. 210-15.

m. 380x250.

123

N» 42: Vatic. 1633, ho. 114. 93

Vatic. 1671. Studite.

I, 673-676.

m. 305x205.

124

94

Paris. S. gr. 241.

I, 676-679.

m. 380 x 265.

125

95

Oxford Bodl. Barocc. 199.

II, 98-102.

m. 350x225.

126

Xe+

96

Jérusalem Saba 30.

I, 197-203.

m. 338x245.

127

XI«

97

Cambridge, Trin. Coll. 191 (B. 8. 7).

II, 27-28; Bolland. (Ri­ m. 290 X 210. chard n° 42) pp.28587; James (Richard n° 260) I, pp.244-49.

98

Dublin, Trin. Coll. 185 (E 3. 35). N« 79: Athènes 1027.

I, 163-168.

XII«

m. 350x220.

121 Possevin, A p p a r a tu s S a cer, 2 (1608), en appendice, pp. 118-119, signale le ms. comme se trouvant encore à Caffa (Féodosia en Crimée). 122 Ehrhard date le ms. du ix-xe siècle. Nous avons en préparation une étude sur ce ms. studite: ce Yaticanus est de la main de Nicolas Studite, copiste du plus ancien ms. grec minuscule daté, le tétraévangile Uspensky, de 835. Le petit format pourrait s’expliquer par les tribulations des Studites durant la persécution iconoclaste. Voir V ogel-Gardthausen, p. 357 et ci-dessus notre note 65. Les homélies 8 et 16 de Proclus sont attribuées à Chrysostome. 122 L’élégance du ductus semble exclure l’origine italo-grecque, quoique

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128

Horn. 8. Tradition

101

Homélie 8 1.

Témoins Grecs



Type de livre

90

Panégyr. annuel, C.

T o u ssa in t,

91

Lectionnaire, C.

92

Panégyr. d’été, B.

Chrysost. T ran sfig. ?; lacu­ ( = Proclus ho. 16). ne interne. T ran fig. Ephrem, B 141T-144V. H G 1984 m = 1982. P â q u e s, PG 50, 82140v-42-43-45. 4, Chrysost. P ie r r e et P a u l, Chry­ lll-112v. sost. BHG 1488a. l a (martyre Perse) ?, Chrysostome. BHG 761. E u s iq n iu s , BHG 1, Chrysostome. 640. M a cch a b ées, Chry­ T ran sfig. Chry ­ sost. BHG 1009. sost., f. ? V en d red i S a in t, ps. 1, Chrysostome. Athan. PG 28, 1053. P a n teleim o n , BHG T ra n sfig. 343v1413a. 346. P ie r r e et P a u l, AnT ra n sfig. 452vtip. Bostr. BHG 456, Chrysost. 1497. N a tiv ité, Bas. Cés. E tie n n e, 92v-96v. BHG 1922.

Proclus ho. 13, 14, 15: Proclus 18: 98

Ménologe d’août.

94

Ménologe d’août.

95

Panégyr. d’été, A. Proclus ho. 11:

96

Lectionnaire, B.

97

Panégyr. annuel, A. Proclus ho. 17:

98

Lectionnaire, A.

précédé par: Chrysost. BHG 1188.

Proclus, ff.: T ra n sfigu ra tion ,

102-7.

P en te cô te ,

lacune.

261rv, lacune, 257, Chrysost.

suivi par: Cyril. Alex. BHG 1994 ( = ho. 51 in Le). Cyr. Alex. BHG 1994. André de Crète, BHG 1115. Léontios CP, inéd. Σύμβολα ... Chrysost. inédit BHG 1460 v. Ephrem BHG 1982. Chrysost. BHG 1986. Jean Damasc. BHG 1979. S a m ed i S a in t, Chry­ sost. Savile V 912. Germain CP. BHG 1155. Chrysost. BHG 1986. K o im ê s is ,

Bas. Is. ( = Nestorius) BHG 824. K o im ê s is , Germain CP. BHG 1135. In n o c en ts ,

les titres soient touchés d’un trait de couleur. Origine studite probable, vu la signature des cahiers par trois croix; voir ci-dessous notre édition de l’hom. 32. 124 Copié par le diacre Dorothée (f. 393); voir V ogel-Gardthausen, p. 114. 125 Originaire de Constantinople: voir Ehrhard. 126 Collection assez proche du P a r is 1470 (Ehrhard I, p. 258). 127 Voir une copie partielle de ce ms: n° 101b (Jérus. Patriarch. 135). 128 y 0ir notre édition du texte Proclus 34, tiré de ce ms. Ce codex, nous semble-t-il, est de la main qui écrivit le psautier de Basile II, V en ise S a n M a rc o 1 7 , daté des environs de l’an 1000 par W attenbach-Velsen, planche 10.

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102

Ch. II - Catalogue des manuscrits

Age



XII* +

99

X III9+

100

XIV»

101

Fonds

Matériau

Notes

II, 630.

m. ?

II, 198-200.

p. 215 x 140.

Athos Lavra 834 (H 179). Jérusalem Patr. S. Sép. 135.

Ili, 214 s.

b. 270x200, rogné. p. 315 x 210.

102

Kastoria 14.

II, 200 s.

1344

103

Oxford Bodl. Barocc. 197.

Coxe (Richard n° 651). p. in f° crasso.

1342

104

Paris Coisl. 121.

I, 203-9; Devreesse (Richard n° 667).

m. 370 x 270.

105

Paris 1554 A.

Ili, 762; Omont (Richard n° 58).

p. 285

x 210.

134

106

Vatic. Palat. 35, ff. 96173. Athos, Simopetra 55 (L. 1323). Athènes, Métoch. S. Sép. 48.

Ili, 763; Stevenson (Richard n° 734). Lambros (Richard n° 184) p. 119 s. Ili, 846 s.

b. 250 x 200.

135

p. in f°.

136

101b

X ?9

107? 108

Turin gr. 138 (C V. 30 Pasini), C IV. 19. Vienne hist. gr. 96.

Ehrhard (ou catal.)

Ili, 271-280.

129

130

131

p. 204 x 145, rogné.

?; 285

X?

129 Environ 70 folios ont échappé à l’incendie. 130 Copié par le moine Léontios, dont le nom manque dans V ogel-Gardthausen; voir Ehrhard pour un détail du plan de la collection qui rapproche ce ms. du A th o s D o ch ia r. 78 (Ehrhard III, p. 214). 131 Ms. copié à Saint Sabas, Jérusalem; précieux par ses renvois à 14 au­ tres mss. du couvent (voir Ehrhard, pp. 278 à 280, en note); forme une seule col­ lection liturgique avec le n° 136 du même fonds. m y 0îr Vogel-Gardthausen, p. 63, Galaktion: la crytographie de la sous­ cription ne permet pas de savoir s’il s’agit du copiste ou du possesseur. Copié à CP (allusions aux tremblements de terre durant la copie).

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132

133

187

Horn. 8. Tradition



Type de livre

99

Ménologe du Métaphr.,tome 10. Fragm. panégyr. spécial.

précédé par:

1 août, Josèphe, BHG 1006. L00 29 août, Décoll. J. Bapt. Chrysost. BHG 859. LOI Métaphr. mêlé. Transfig. Théoph. Kér. BHGr 1995. 101b Métaphr. mêlé. Eusignios,BRGc 639. Proclus ho. 17: 17 déc. Chrysost. « sur Daniel... ». PG 57, 593. L02 Panégyr. spécial. Transfiguration, Chrysost. BHG 1896. LOB Homélies, hagio- Elie, Jean Damasc. graphie et varia BHG 573. théol. 04 Lectionnaire an- Macchabées, Grég. nuel, B; lacuNaz. BHG 1007a, neux. sauf la fin. Proclus ho. 17: Nativité, Grég. Naz. BHG 1921. 05 Collection non Chrysost. in « tranménologique. seat calix » PG 51, 31. 06 Collection non Transfiguration, ménologique. Cyr. Alex., ? 07? Collection non Transfiguration, Chrysost., ? ménologique. 08 Collection non Nectaire de CP, ménologique. BHG 1768.

Proclus, fl.:

103

suivi par:

Transfig.

15 août, BHG 1047.

? Chrysostome.

Nativité, Grég. Naz. BHG 1921.

334-339.

Koimêsis, Jean Damasc. Ephrem BHG 1892. 29 déc. Innocents, Chrysost. = Proclianum 158. Koimêsis, André de Crète, BHG 1115.

173v-76. 27 déc. Etienne 67v-71v. ?; Chrysostome.

528-3l v, ChryS O STO M E .

144rv, lacune initiale (PG 65, 768b 12] cbç). Etienne, 60v-62, lacune. 136v-41v.

136-39. ? 223-26.

Koimêsis, André de Crète, BHG 1109. Koimêsis, Jean Théssal., BHG 1144. Innocents, Chrysost. BHG 827b. Pierre et Paul, Chrysost. BHG 1497. Cyr. Alex., fl. 139-41, 1 Koimêsis, André de Crète, f Koimêsis, André de Crète, BHG 1122.

133 De la main de Michel Barsamos (V o g e l -G a r d t h a u s e n , p. 310); sans en être copié, le Lesbos S. Jean 57 (voir Ehrhard) permet de mieux connaître la collection de notre ms. lacuneux; voir ci-dessous ms. n° 114. 134 Conserve quelques textes rares; voir Ehrhard; « grosse plumpe Schrift, mit roten Initialen ». 136 Aucun catalogue ne donne les incipit. Ehrhard signale qu’une main postérieure a corrigé l’attribution du troisième texte: Chrysostome. 136 Le catalogue ne donne ni les fl. ni les incipit. 137 Appartint à Saint Sabas, Jérusalem, (f. 142); de plusieurs mains, dont Michel (V o g e l -G a r d t h a u s e n , p. 325).

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104

Age

Ch. II - Catalogue des manuscrits



Fonds

Ehrhard (ou catal.)

Matériau

x 185.

Note

1455

109

Vatic. Ottob. 411.

III, 828 s.

p. 200

XV® +

110

Oxford, Bodl. Canon. 19.

Coxe (Richard n° 651) III, p. 22-28.

p. in 4°.

139

XVI®

111

Oxford, Bodl. Laud. 64 A.

Coxe (Richard n° 651) I, pp. 543-6; Bollandistes (Richard n° 42) p. 331 s.

p.f®, 360x250.

140

112

Vatic. Ottob. 360.

Feron-Battaglini (Ri­ p. 233 X 163. chard n° 733) p. 185s.

141

XVI® +

113

Bucarest, Acad. Roum. 610(418), ff. 426-623.

III, 512 s.

p. 210 x 130.

142

1604

114

Lesbos, Saint Jean. 57.

I, 203-210.

?, 308

X 215.

143

1626

115

Vatic. Ottob. 409.

III, 774 et ses référen­ ces.

p. 205 X 140.

144

XVIII®

116

Jérusalem, Patr. 80.

p. 215 X 165.

145

1777

117

p. 210

X 150.

146

XVI®

118

p. 210

X 120.

XVII®

119

Athos, Lavra 698 (H. 43). Athos, Lavra 1131 (I. 47). Athos, Lavra 1416 (K. 129).

Papadopoulos-K. (Ri­ chard n° 444) I, 163. Spyridon (Richard n° 195). Spyridon (Richard n» 195). Spyridon (Richard n® 195).

p. 210

X 170.

las Ehrhard datait le ms. du xive siècle; une note manuscrite du P. Halkin dans son « Ehrhard » indique 1455. Plusieurs mains. Le catalogue ne donne pas les incipit, d’où les imprécisions. Le nombre de folios pour l’homélie 8 est trop élevé. 139 Plusieurs mains, d’âge différent. 140 Varia d’érudit, groupant des textes sans doute inédits à l’époque; quel­ ques traductions latines de « Féd. Morell, professeur du roi »; le L a u d . 64 B contient des traductions latines dues à l’évêque de Chichester, Richard « Montacutio ».

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138

Horn. 8. Tradition

n° 109

110

111

Type de livre

précédé par:

Proclus, ff.:

105

suivi par:

439v-460 (sic!).

Nativité de la Vierge, André de Jérusalem, 1 109v-l 12. Georges de Nicom., Jeudi Saint, ChryBHG 1139 (?). sost., ? Miscellanées; Proclus, aux ff. 123-127, est précédé d’une lettre au Pape d’un certain Nicolas (inc. manque dans les Initia Patrum: Tà aà Ypap[xaxa...) et suivi par « les noms des douze Apôtres ». Paul, Chrysost. Varia Patristica, Inédit ’'E/.sov, Chry- Chrysost. ( = BHG 1462q, inéd. Proclus 11), 95copie d’érudit. sost. (ci-dessus 10(P n° 81). Chrysost. ( = Jean Damasc. « in ficum arefactam ». Proclus 8), 105Fragment (ff. 65196) Panégyr., A. Proclus, ho. 10:

Transfiguration, Chrysost., ?

111. 112

113

114

115

116 117 118 119

267V-8V (lac. deVaria Patristica, Ascension, Epiphane de Chypre, 1 depuis 765b6). copie d’érudit. Proclus ho. 13 à 15 copiées après des ff. blancs 250-257T Panégyr. tardif 2 août, BHG 1651d. 530-539. indép. du Métaphr. Transfig. ChryLectionnaire, B. Parascève, BHG SOSTOME. 1420d.

lacune. Athan. Alex, sermon 17. Basile de Séleucie, BHG 1989. Koimêsis, Jean de Thessal. BHG 1144 (cl). Koimêsis, Jean Damasc. 1

97v-107v. Transfiguration, Ephrem BHG1982 ou 1984m Collection non Les Procliana 9 et 26, attribués ici à Proclus, précèdent son homélie 8, suivie de Cyr. Alex. BHG 1994. ménologique. Anast. Sinait. BHG ?, Chrysost. Acolouthie pour Acolouthie. 1999. la Transfiguration Transfiguration, 411-420, Chry Pentecôte, Grég. Acolouthies. Ephrem, 1 SOST. Naz. ? 190-194, Chry Miscellanées. SOST. Collection non ménologique.

141 Voir ms. n° 142 (Rome, Casan. 39), où nous signalons plusieurs copies du groupe de trois homélies pascales de Proclus, toutes dérivées, sans doute, du Vatic. 1633 (notre n° 42). 142 Voir Ehrhard pour la parenté de cette collection avec quelques autres mss. 143 Copié par Nicolas, Û7ro[xv7)(xa-roYpâ9oç xod iepeùç MsO-upvï]; (Ehrhard, p. 204, note) non signalé par Vogel-Gardthadsen. Voir ci-dessus ms. n° 104. 144 Appartint au patriarcat d’Alexandrie; seconde main aux ff. 249-88v; quelques folios non écrits; ms. destiné à l’usage privé. 145 Copié entre 1705 et 1709. 146 Nous avons eu connaissance des trois derniers mss. par le fichier des

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106

Ch. II - Catalogue des manuscrits

2. Le texte imprimé On trouvera une liste des nombreuses éditions de ce texte dans la BHG, n° 1980; la BH G omet cependant l’édition princeps: Savile publia en effet l’homélie 8 sous le nom de Chrysostome d ’après un «m s. Regio L u t.» ( C h rysostom e, Y II, pp. 332-334). Elmenhorst est le premier à publier le texte sous le nom de Proclus dans ses « P r o c li O pu scula »; il le tire d’un ms. Palatinus, sans doute l’ actuel V atic. P a la t. 3 5 , notre n° 106. Outre ces deux éditions, Riccardi utilise ensuite un nombre indéterminé de mss.: « Excerpsi orationem

Homélie 9 1. Témoins Grecs Age



Ponds

IX« X« X« + XV* +

_

120

1558

121

N° 57: Vatic. Ottob.85. N° 58: Jérus. Saha 1. N» 42: Vatic. 1633. Athènes 1050, pp. 1100. Athènes, Kolybas 165.

XVII« XIX «

122

— —

N° 43: Vatic. Barb.497. Athos, Lavra Kathol. 76.

Ehrhard (ou catal.)

Matériau

Notes

II, 83 note 1.

p. ?

147

III, 296 s.

p. ?

148

Spiridon (Richard n° 195).

p. 400 x 260.

149

Bollandistes; le n° 117 est copié par le prohigoumène Gennade de Lesbos (ce nom manque dans V ogel-Gardthausen). 117 La description dactylographiée de l’IRHT, Paris, a permis de préciser les pages, non indiquées par Sakkelion (Richard n° 146). Le reste du codex (380 x 260 mm) date du Xe ou xie siècle; voir Ehrhard pour l’indication d’un couvent qui posséda le ms.; le ms. est paginé. 148 Les ff. 136-395 sont ajoutés au codex primitif et de la main d’un Constan-

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Horn. 9. Tradition

107

hanc ex cod. Yatic. et cum aliis plurimis contuli cum cod. Sirleti n° 115. Cryptaeferratae A ... « (P r o c li A n a lecta , p. 303; nous re­ spectons la ponctuation de l’auteur); comme Riccardi a utilisé le V atic. 4 5 5 pour les homélies 13 à 15, c ’est sans doute ce codex qui forme la base de son édition, avec l’actuel V atic. 1 6 3 3 , ancien Cryptof. A (le 115 pourrait ne pas être le n° d ’un ms. de Sirlet, mais indi­ quer, avec une erreur d ’une unité, le numéro de l’homélie dans le V atic. 1 6 3 3 (notre n° 42). Combefis n’ajouta pas de collation nou­ velle, bien qu’il ait eu une copie personnelle d ’un ms. de Paris (N o v u m A u c ta r iu m , I c. 485d).

Homélie 9 1. Témoins Grecs n°

120

121

Type de livre

précédé par:

Proclus, ff.:

suivi par:

57 Ch r y s o s t o m e . 58 42 Petite collection additionnelle à un ms. ancien; Proclus, p. sg ^ -é i. Collection additionnelle à un métaphraste mêlé. Chrysost. « in qua359V-63. triduanum Lazarum ».

Vie de S. Nicolas.

48

122

Collection de 28 textes dont les 26 premiers ont été transposés en grec moderne par Nicolas (xvme siècle), prohigoumène de Lavra; nn éloge de S. Athanase l’Athonite précède le sermon de Proclns (if. 97-101), suivi d’un martyre des Saintes Ménodore, Métrodore et Nymphodore.

2. Le texte imprimé Nos éditions reproduisent simplement celle de Riccardi et cette dernière a pris son texte dans le V atic. 1 6 3 3 , notre numéro 42: « ex vetustissimo cod. Crypt. ferr. A, Xoy. descripta est oratio » (P rocli A n a lecta , p. 325).

tin (non relevé dans V o g e l -Ga .r d t h a u s e n , p. 254); les premiers folios ont 215 X 135 mm; le catalogue (Kicliard, n° 171: 15 (1921) p. 283) ne donne pas les incipit. 119 Les deux derniers sermons sont copiés en décembre 1861.

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308

Ch. II - Catalogue des manuscrits

Homélie 10 1. Témoins Grecs Age



Ponds

Ehrhard (ou catal.)

Matériau

Note

890

123

Paris 1476.

I, 260-263.

m. 315x225.

150

Xe

124

Florence, Laur. VII 26.

II, 109-112, Bandini (Richard n° 349) I, pp. 277-287.

m. 238 X 168, rogné.

151

125

N° 58: Jérus. Saha 1. Paris 797, fi. 197-261.

II, 80 s.

m. ?

152

126

Vatic. Ottoh. 14.

I, 213-218.

m. 380x245.

153



127

Vatic. 1255, italo-grec.

II, 147-149.

m. 216 X 162.

X Ie

128

Paris 1175.

II, 104-106.

m. 305x220.

129

Ochrid Mus. National 44, (Mosin 70).

Mosin, n° 70; Anal.Bol. 80 (1962) pp.14-16.

m. 275 X 185.

130

Paris Coisl. 193.

Devreesse (Richard n° 667) pp. 168-72.

m. 282 x 215.

155

_

N° 206: Scoria I. gr. 261 (Tn 9). Vatic. 563 (olim 782). II, 294 s.; Devreesse (Richard n° 720).

p. 241 X 160.

156



XIII« +

131

160 Ce ms. n’est qu’une partie du Paris 1470, où se trouve la date (f. 248v; voir Omont, F a c -sim ilés I , pl. 1). Quelques notes marginales (voir Ehrhard, I, p. 22) prouvent que la collection dépend du lectionnaire de Méthode de Con­ stantinople ( + 847). Dans notre ms., le premier dimanche de carême n’est pas encore appelé « dimanche de l’orthodoxie » (843). Voir ci-dessus notes 53 à 55. 161 L’usage du système ancien pour les péricopes quadragésimales exclut que le ms. soit d’origine constantinopolitaine; il n’est pas non plus italo-grec; Ehrhard, se basant sur certains sermons de la collection, parlait de l’ Orient grec et indiquait la Palestine comme patrie probable; une erreur lui fit majorer les éléments palestiniens: il s’agit en effet d’Etienne de Hiérapolis, et non de

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154

Horn. 10. Tradition

109

Homélie 10 1. Témoins Orées n° 123 124

125 126

127

128

129

130

131

Type de livre

précédé par:

Proclus, ff.:

suivi par:

Vendredi Saint,90- Samedi Saint, Athan. Jeudi Saint, Chry90v, Chrysost. sost. PG 49, 373. Alex. BHG 422p. Jeudi Saint, Etienne Vendredi Saint, ? Proclus, hom. 11. Sa­ Chrysost. de Hiérap. (cf. note). medi Saint, Epiph. Chypr. BHG 808e, divergent de PG. Fragment de pa­ Jeudi Saint, Chry- 253-61, la fin naanque, vu la lacune négyr., type C. sost. PG 50, 715. du ms. Lectionnaire, B, Jeudi Saint, Léonce 166v-168v. Chrysost. PG 50, ms. le plus CP inédit: 715. riche. « 'Ώστερ κανόνος ». Panégyr.italo-gr. Jeudi Saint: Chry- 101-2, Vendredi Samedi Saint, AmSaint, Chrysost. sost. ( = Sévér. phil. Ic. PG 39, 89. Gab.) « Έλεον ». Panégyr. six Vendredi Saint, Chry­ Mercredi Saint, Chry- Jeudi Saint, 6063. mois, type A, sost. PG 50, 811-6. sost. Δεύρο τοίνυν tome 2. = Néa Sion 20 (1925) 752-5. Lectionnaire an­ Mercredi Saint, Chry- Jeudi Saint, 349- Vendredi Saint, Pro­ 355. nuel lacuneux. clus 11, pp. 355-368; sost. même texte Samedi Saint, Epi­ qu’au n° 128. ph. Ch. cf. n° 134. Jeudi Saint, 98- Chrysost. ( = Sévér. Varia théologi­ Prologue 1 de l’AslOOv. ques et ascéti­ Gab.) Έλεον, ff. céticon basilien. ques. 101-5. Proclus 11 : Vendredi Saint, Chrysost. scholies 105v-107v. sur les Proverbes. Lectionnaire d’été, type A. Panégyr. 6 mois, hiver, type B.

Homiliaire chrysostomien.

Chrysost. PG 62, 759-64.

13T-15V, Jeudi Chrysost. inéd. « Ει­ κότως άγωνιώ ». Saint, Chrysost.

Jérusalem, pour l e texte qui précède l’homélie de Proclus (voir D i e k a m p , Analecta, 154). Notez cependant la séquence, partiellement semblable à celle du Jérus. Saba 1, notre n° 58. 1 5 2 Ehrhard n’a pas examiné lui-même ce ms. 153 Collection originale, mal structurée; voir Ehrhard. 154 La structure de la collection est très proche de celle du Bodl. Barocc. 199. i s s y 0ir G r j b o m o n t , Histoire des Ascétiques, p. 95. iss Très délabré; sept parties, de sept copistes différents, semble-t-il; Devreesse restitue l’ordre des folios.

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110

Age IV e

X V Ie

Ch. II - Catalogue des manuscrits

n° 182

133

Ponds Athos Vatop. 37. N° 109: Vatic. Ottob. 411. Oxford, Bodl. Barocc. 212, fi. 148-302.

Ehrhard (ou catal.)

Matériau

Eustratiadès (Richard n° 191) II, p. 13 s.

p. 210 x 230.

II, 295; Coxe Richard p. 4°. n° 651) I,pp. 369-372.

2. Le texte imprimé Biccardi a tiré son texte d’un seul manuscrit: « nactus sum hanc orationem. ex vetustissimo cod. Card. Sirleti 15. Erat ordine 111 » (P r o c li A n a lecta , p. 356); c ’est notre ms. n° 126, l’actuel V atic. Ottob. gr. l é , du dixième siècle. Combefis ne modifia pas le texte de son prédécesseur.

3. Version Syriaque Il existe une version syriaque de cette homélie, actuellement encore inédite suivant le P. Ortiz de Urbina (Patrologia S yria ca , p. 231). Elle est conservée au f. 86 par le V a tic. sy r . 2 5 3 , non daté par Assemani. Le ms. provient de M trie; l’homélie y porte le nu­ méro 37 (« signatur n° 37 », dit Assemani; le texte est le 13e du ms. actuel); elle est précédée d ’un sermon de Jacques de Saroug pour le Vendredi Saint et suivie de l’homélie 85 sur S. Jean de Chrysostome (f. 90); selon notre informateur, dont nous n’ avons pas noté 167 Le catalogue ne donne pas les incipit des deux premiers textes de la séquence significative; l’identification est donc problématique. 158 Outre l’homiliaire chrysostomien, le ms. comporte des pièces variées dont la Grande Catéchèse de Grégoire de Nysse; codex de Manuel Margounios, copié en partie par lui et par Basile Sarante (voir V o g e l -G a r d t h a u s e n , pp. 55 et 285).

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Note 157

158

Horn. 10. Tradition et versions

111



Type de livre

132

Collection sans ordre liturgique

M a rd i S a in t

1S5V-190.

Lettre à l’empereur Théodore, BHG 1386.

133

Homiliaire chrysostomien.

Inédit « ’'BXsov ».

267v-268v, Ch r y ­

Homélie sur Mt. 26, 39, PG 61, 751.

précédé par: (?), Chrysost. PG 59, 527 î

Proclus, ff.:

sost.

suivi par:

le nom, le titre est: « sur la nuit du Vendredi Saint et sur Judas le traître »J59 Baumstark (S y r . L iteratu r, p. 262, note 4) n’indique pas cette homélie, à moins qu’il ne faille l’identifier avec le sermon « for Good Friday and on Judas the traitor » du ms. B ritish M u s é u m sy r . 8 2 5 (Add. 12. 165), n° 79, seul cité par Baumstark; effectivement, à propos de ce texte, Wright (C atalogue, p. 848) renvoie à l’homélie 10 sans affirmer toutefois qu’il s’agit de la même pièce: « See Gallandii, Bibl. Vet. Patrum, I X , p. 655... »; ce ms. 825 est daté de l’an 1015.

4. Version Arabe Sous le nom de Proclus, le ms. Sbath F ih r is 2 6 2 contient une homélie « pour le Vendredi Saint »; on ne voit pas pourquoi Graf (A r a b . L iteratu r, I, p. 366) la range parmi les sermons non authen­ tiques connus en version arabe.160

169 A s s e m a n i , B ib l. V a tic. S y r. p. 541.

160 Voir le texte 30 de notre édition, probablement conservé en version arabe dans le cod. F ih r is 261.

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Ch. II - Catalogue des manuscrits

112

Homélie 11 1. Age X'

Témoins Grecs1 2 6



Ponds



N° 124: Florence, Laur. VII 26. N° 95: Oxford Bodl. Barocc. 199. N° 58: Jérusalem Saba



1



X' + Xe+

134

X Ie

185



— 136

XIV*

137

Escorial Y II 11.

1345

137b Sofia Acad Eccl. 805 (Backovo 3).

XVe

138

XII®

Matériau

Notes

.

N° 126: Vatic. Ottob. gr. 14. N» 42: Vatic. 1633. Vatic. 1641.

Grottaferrata B a 23 (11), fragment de ms. N° 129: Ochrid Mus. Nat. 44. N° 130: Paris. Coisl. 193. N° 81: Léningrad 94. Messine S. Sauveur 2.



Ehrhard (ou catal.)

Atbos Vatop. 639.

I, 286-293; Giannelli (Richard n° 723) pp. 350-357.

m. 405 x 305.

II, 2 note et 169 s.

m. 230 x 195, rogné.

II, 252 s.; Analecta Boll. 69 (1951) p. 240 s. Ill, 761; Miller (Richard n° 343) pp. 218-20.

m. 353x268.

161

162

163

Eustratiades (Richard n° 191) p. 128 s.

b. 330

x 230.

161 Exemplaire le plus ancien, lacuneux, du « lectionnaire » italo-grec; système prébyzantin des péricopes quadragésimales. 162 Ms. n° 96 (93) de la liste de E.A. Napoli, en 1553, et n° 5 de l’inven­ taire latin anonyme: voir Mercati, P e r la storia , pp. 244 et 269.

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164

Horn. 11. Tradition

113

Homélie 11 1. n°

Type de livre

84

Lectionnaire it. grec, type A.

Proclus ho. 17:

Témoins Grecs1 4 3 6

précédé par:

suivi par:

Vendredi Saint, 308v-309, avec Samedi Saint, Epiph. (Chrysost.) PG- 62, omission de PG de Chypre, PG 43, 721-724, attribué à 65, 788 a 2-5. 440-464. Eusèbe. 27 décembre, BHG133-135. Bas. Séleuc. PG 85, 1650. 388-400 (BHG 824) Vendredi Saint, 8-8v, Chrysost. Samedi Saint, iragAthan. Alex., PG jusqu’à PG 65, ment de Epiph. 28, 1053. 785 a 3. Chypre, BHG 808e.

85

Fragment prohable d’un panégyr. it. grec.

86

Homiliaire en un volume.

37

Collection non ménologique.

37b

?: collection apparentée à Athos Pantél. 191 (Ehrhard 123125). Recueil sans or- Chrysost. « in medre liturgique. retricem et unguentum ».

38

Proclus, fi.:

Jeudi Saint (?), Chrysost. Proclianum 107. ?, Chrysost., in proditionem Judae.

183v-185v.

Vendredi Saint,Athan. Alex. PG 28, 1053.

168-169.

Epiph. Chypre, in sepulturam (BHG 808e?).

361-362, Chrysost. (=ho. 11) Ov-2: Proclus 15 22-23v, « in s. parasceven ».

Chrysost., « in traditionem Judae ».

163 Nous connaissons ce ms. grâce à l’obligeance de M. Richard. 164 Le catalogue ne donne pas les incipit; on pourrait se trouver ici devant l’homélie 10 de Proclus: le Yatic. 1255, notre n° 127, indique ce sermon comme lecture pour le Vendredi Saint. 8

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Ch. II - Catalogue des manuscrits

114

Age

n° 139

XVI® 140 X V IIe X V IIIe

Fonds Rome Vallic. gr. 100 (F 591). N» 111; Oxford Bodl. Laud. 64 A. Vatic. 702 (olim 855).

Ehrhard (ou eatal.)

Matériau

II, 274 s.; Martini (Ri­ chard n° 75) II, pp. 172-175.

p. 221 x 143.

165

Devreesse (Richard n» 721).

p. 330 x 225.

166

N° 43: Vatic. Barber. 497. N° 40: Bucarest, Acad. Roum. 700 (322).

2. Le texte imprimé Biccardi utilisa trois manuscrits pour son édition: « Nactus sum hanc orationem ex... Yatic. cod. 702. quam contuli cum pervetusto Cod. Cryptaefer. Xoy. otj. Et altero Sirleti 15, Xoy. px. ». Ce sont, les premier et dernier, nos numéros 140 (Vatic. 702) et 126 (Ottob. 14); il se peut que le Cryptensis en question soit notre n° 42, où l’homélie 11 est effectivement le sermon 82: Biccardi aurait com ­ mis quelque erreur de transcription de ses notes.1 167 1 5 6

Homélie 12 1. Témoins Grecs Les minutieux catalogues du Yatican permettent de savoir que trois mss. au moins connaissent l’homélie 11 abrégée de quelques lignes: les V atic. 7 0 2 , 1 6 3 3 et 1 6 4 1 , nos numéros 140, 42 et 134, omettent en effet les lignes 2 à 5 de PG 65, 788 A, jusqu’ à Çcoo7toi9jaou. Biccardi avait signalé l ’omission pour le 702, mais ne dit rien sur l’état du texte dans son Cryptensis; il a adopté le texte de VOtto165 y 0jr le ms. n° 126, Vatic. Ottob. gr. 14, qui unit aussi en une seule ho­ mélie les sermons 11 et 12 de Proclus, sous le nom de Chrysostome. 166 Manuscrit composé de trois parties, de trois copistes différents: la se­ conde, ff. 156-172, est l’œuvre de François Syropoulos, suivant Devreesse; on y voit des corrections de Mathieu Dévaris; Vogel-Gardthausen ne relève pas ce ms. sous le nom de ces deux scrihes. 187 P r o c li A n a le cta , p. 371; voir aussi p. 383, pour les lignes omises par le V a tic. 702. En comparant les indications de Riccardi que nous donnons cidessus, avec la note de Combefis reprise par Migne (PG 65, 781, note 83), on

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Note

Horn. 11 et 12



Type de livre

précédé par:

Proclus, fi.:

115

suivi par:

189

Homiliaire tardif, V en d red i S a in t, typeA,tome2,a. Athan. Al. PG 28, 1053.

187-193, homé­ lies 11 et 12, Chrysost.

Chrysost. in crucem, inéd. BHG 415n.

140

Varia.

156-157, avec même omission que le ms. n° 134.

Athan. Alex. PG 28, 1053.

S . S ylv estre,

1631.

BHG

bonianus 1 4 , notre n° 126. Or, ce dernier ms., sans que l’ on puisse y supposer un accident paléographique puisque c ’est dans la co­ lonne même que le texte se poursuit (f. 197, ra), nous donne ensuite ce dont Riccardi a fait l’homélie 12; le Théatin n’a pas eu connais­ sance du ValU cellianus 1 0 0 , notre n° 139, où les homélies 11 et 12 sont également fusionnées en un bloc et attribuées à Chrysostome. Le titre de l’homélie 12 dans Migne ne vient cependant pas de R ic­ cardi; ce dernier avait eu soin de prévenir ses lecteurs: « quia nulla est graeca inscriptio, novam cudere nolui. Latinam dumtaxat inscripsi argumenti loco » (P rocli A n a lecta , p. 383); Combefis n’aura pas remarqué cette note, perdue dans le commentaire, si bien que son édition invente le titre grec absent des manuscrits (A u c ta riu m N o v u m I , p. 418).

2. Le texte imprimé L ’homélie 12 de Proclus, dans nos imprimés, reproduit donc le texte d ’un unique ms., le n° 126, et ce codex n’en fait pas un sermon indépendant: il y a grande chance, non que nous nous trouvions en présence d ’un fragment d ’une autre homélie, soudée antérieurement par pur accident paléographique à l’homélie 11 (voir la note de Com­ befis, PG 65, 787 (87)), mais bien que nous ayons ici l’authentique finale de ce sermon 11: une circonstance particulière à laquelle il verra comment Combefis négligeait les données précises de son devancier. Le typicon de l’abbaye S. Nicolas de Casole (V ie n n e ih. gr. 127, du xne siècle) renvoie pour le Vendredi Saint à un panégyricon qui comporte les deux dernières lectures de notre ms. n° 136: voir Ehrbard I, p. 48. Pour les dernières lignes du texte omises par certains manuscrits, voir l’analyse de la tradition de l’bomélie 12.

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Ch. II - Catalogue des manuscrits

116

est fait allusion de manière obscure, avec la mention de l’impéra­ trice (788B), aura justifié en ce Vendredi Saint, les quelques phrases où le prédicateur parle du baptême; ultérieurement, on aura sacrifié ce qui ne se rapportait pas à la Passion.

Homélie 13 1. Témoins Grecs Age VIII« +

Grottaferrata E h VII, palimpseste oncial. N° 92: Vatic. 455.

I, 129-134 et 713, sur- m. 324 x 241, tout 132. rogné.

168

Rome, Casanat. 39. N° 112: Vatic. Ottoh. gr. 360. Paris. Suppl. gr. 590, olim Claromont. Vatic. Barber. 437 (IV. 19). N° 71: Athos Pantel. 292.

II, 114, note 0.

169

142

143 144

XIX «

Notes

141



XVII«

Matériau

Fonds

— XVI«

Ehrhard (ou catal.)





2.

p. 210 x 160.

169

p. in 12°.

169

p. in 4°.

169

Le texte imprimé

Riccardi s’est servi des deux mêmes mss. pour les homélies 13, I l et 15: le premier est notre n° 92, le Vatic. 455, anciennement 310; le second, le « Columnensis n. 115 in 4 », pourrait être l ’actuel Vatic. Barber. 437, vu son format, à moins que ce ms. ne soit perdu ou ne1 9 8 6

168 Rocchi (Richard n° 381) donne le n° B a LY au palimpseste dont les restes ont été réemployés dans quatre mss. actuels de Gfrottaferrata; le cod. E a V a été le moins rogné; ce sont ses dimensions que nous indiquons: voir Ehrhard, p. 129. Le ms. E h YII ne comporte des restes du panégyricon oncial qu’aux fî. 263-334 et 339-380. Définitions de récriture: 247 x 170 mm (avec 75 mm entre les deux colonnes, suivant Rocchi); 37 lignes à la colonne, en moy­ enne. Il faudrait examiner les relations de ce palimpseste avec deux autres de la même époque: le A m b ro s. F . 30 s u p . (Titus de Bosra) et C am brid ge TJniv. A d d . 4 4 8 9 : la définition est très voisine dans le premier (250 x 70 mm à la co­ lonne, pour 38 lignes); le second compte 39 lignes à la colonne pour une surface totale de 400 x 250 mm. 169 Ce ms. d’érudit, formé de quatre fragments, appartint à la maison professe des Jésuites de Rome; la seconde partie, où se trouvent les trois ho-

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Horn. 13. Tradition

117

Homélie 13 1. n°

Type de livre

Témoins Grecs

précédé par:

ProcluB, ff.:

141

Panégyr. en deux Pâques, Chrysost., tomes, fragm. PG 50, 821.

142

Copie d’érudit, textes tirés du Vatio. 455.

143

Copie d’érudit, dérivant peut-être du n° 142.

144

Copie de Holsten, dérivant du n° 143.

suivi par: Proelus, hom. 31 (cf. notre édition); Chrysost. Proclianum 136.

se trouve parmi les Vaticani 2161 à 2253, dont on ne possède encore aucun catalogue imprimé. Nous avons dit l’origine studite pro­ bable du Yatic. 455, vu la signature des cahiers par trois croix dans la marge supérieure du premier folio. Devreesse ( M s s . Ita lo-g recs, p. 30, note 1), comme Ehrhard, a signalé que, malgré l’ornementa­ tion italo-grecque, l’écriture n’ a rien d ’occidental. Le ms. a sans

mélies pascales de Proelus, est de la même main que les ff. 331-368 du Casanat. 334, lui aussi autrefois de la maison professe, et que les ff. 83-93 du Casanat. 931 (voir Bancalari, = Richard n° 745). Le numéro donné aux trois homélies procliennes ainsi qu’à deux autres prouve que ce ms. est une copie du Vatic. 455, notre n° 92. Il y a probablement un lien entre le Casanat. 39 et le Paris Suppl, gr. 590, ms. de Sirmond, puisque la même homélie d’Epiphane pour l’Ascension (PG 43, 484) précède les trois homélies pascales. Du ms. de Sirmond dépend l’autographe partiel de Holsten, le Vatic. Barber. 437 (f. 84-91: « ex ms. R. P. Sirmondi »). Enfin, le Vatic. Ottob. gr. 360, notre n° 112, qui comporte également les trois homélies de Proelus sur Pâques, est peut-être une autre copie directe du Vatic. 455, à moins qu’il ne dérive aussi, pour ces homélies au moins, du Casanat. 39: le numéro 17 donné à l’homélie d’Athanase sur Pâques, est le n° de ce texte dans le Vatic. 455 (voir Ehrhard II, 114, en note).

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118

Ch. II - Catalogne des manuscrits

doute reçu son ornementation après importation en Italie méri­ dionale: sous les lettrines coloriées, on devine parfois le tracé beau­ coup plus simple des initiales primitives; voir par exemple ff. 36v, 45 et 48; la photo ne nous permet pas de savoir si ces tracés sont d ’une autre encre que celle de l’écriture; ni Devreesse, ni Ehrhard, qui ont vu le ms., n’ont attiré l’attention sur cette particularité.170

3. Version Arménienne Le florilège arménien du v n e siècle, le « Sceau de la Foi », a con­ servé deux citations de l’homélie 13. Il n’est pas possible de savoir si l’auteur du recueil possédait une version arménienne intégrale, ou simplement un ms. grec ancien; mais le titre des extraits conserve deux détails précieux au point de vue de la chronologie des œuvres de Proclus et des sanctuaires de Constantinople: «b eati Procli, episcopi Ciliciae (lire: Cyzici), ex oratione in ecclesia Anthimi » (Lebon, S ceau de la F o i , p. 27). L ’homélie 13 daterait donc des années 426-434 et, s’il faut en croire le lemme arménien, aurait été prononcée dans un sanctuaire consacré au martyr de M com édie, Anthime (302). Le répertoire de Janin (E g lises, p. 37) serait donc à compléter: au témoignage de Procope, on connaît l’église construite par Justinien (527-565), qui subsista au moins jusqu’au I X e siècle; suivant le « Sceau de la Foi », il en a existé une autre dès la première moitié du cinquième siècle.

4. Version Copte H existe une version copte de ce texte. Elle a été conservée par le codex de papyrus Oriental 5 0 0 1 du B r itish M u séu m ·, Wallis-Budge en a donné l’édition et une traduction anglaise (G op tic H o m ilie s, pp. 90-96 et 235-240; voir l’introduction, p. 038 à 041). Le ms. ne peut être postérieur au v m e siècle. Voici le titre de cette version: « Likewise, a homily pronounced by Proklos, bishop of Cyzicus, in the church of Anthemius in Con­ stantinople, on the last sunday in lent, when he was installed in the archiépiscopal seat, and Nestorius the heretic was présent » 1,0 A quelques pages de distance, Ricçardi désigne comme suit le Vaticanus: « Vatic. nu. 415 et 310 » (p. 409); « num. 455.310» (p. 428); page 444, l’in­ dication « num. 45 et 310 » pourrait faire croire que l’auteur utilise ici deux mss. Vatic.; il n’en est rien et sa phrase indique peut-être que le Column. était déjà au Vatican en 1630: « in duobus vetustissimis Vaticanis Codicibus num. 45 et 310 et Col. num. 115 ».

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Horn. 13. Tradition

119

(p. 90). Suit dans le ms. la version de l’homélie 23, intitulée: « The homily wich Proklos, bishop of Cyzicus, pronounced in the great church of Constantinople when Kestorius the heretic was present, concerning his contemptible dogma on the Sunday which preceded the holy forty days » (p. 97). Wallis Budge a compris « when he was installed » de l’introni­ sation de Proclus comme archevêque; la chose est étonnante, car on n’a pas connaissance de la présence de ÏTestorius à ce moment à Constantinople. Il semble préférable de supposer que Proclus a prêché du trône archiépiscopal, encore occupé par Hestorius: le copte nous dit en effet que Proclus était à ce moment encore évêque de Cyzique, ce qu’il n’était plus une fois élu archevêque de Con­ stantinople. Le titre de la version copte, s’il faut lui accorder créance, préciserait donc que l’homélie 13 fut prononcée sous ÏJestorius, entre 428 et le 22 juin 431. On notera l’accord de cette version avec les fragments arméniens du Sceau de la Foi sur la dignité de Proclus à l’époque du sermon: l’erreur même de l’arménien nous garantit qu’il n ’était encore qu’évêque de Cyzique. D ’ ailleurs, le voisinage de l’homélie 13 avec l’homélie 23 dans ce papyrus copte est à lui seul un argument pour rapporter le sermon 13 à l’époque du patriarcat de Nestorius: il est probable que les deux textes ont quitté Constan­ tinople très tôt, ensemble; ils auront fait partie de la correspondance tenue entre les adversaires de Nestorius et la curie alexandrine de S. Cyrille, au moment même où se développait la querelle nestorienne.

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Ch. II - Catalogue des manuscrits

120

H om élie 14

1. Témoins Grecs Age VIII« + IX« X3 XI« X Ie +



N ° 141: Grottaferr. E b VII. N° 57: (Vatic. Ottob. 85 et) Vatic. 1990. 144b Paris 582. N° 63: Vatic. Barber. 547. 145 Paris 770, ff. 1-6T.

XVI« et X V IIe X IX «

Ehrhard (ou catal.)

Fonds

_

Matériau

Note

II, 76-80.

m. 365 X 240.

III, 761.

m. 270x210, rogné?

171

I, 388 s. et II, 165.

m. 330x250.

172

III, 782 s.; MartiniBassi (Richard n° 601) I, pp. 284-91. I, 372-375.

m. 315x259.

173

m. 366x262.

174

III, 783 s.; Devreesse (Richard n° 721) 357-359.

m. 185 X 140.

175

III, 58-61.

m. 363 x 250.

voir les mss. dont par­ le la note 183. N ° 71: Atbos Pantel. 292.

2. Le texte imprimé Voir homélie 13, 2.

H om élie 15

1. Témoins Grecs1 4 3 2 7 X«

146 —

XI«

147

148

Paris 1468.

149

Vatic. 821, ff. 51-206v.



XIII«

Paris 520, ff. 5-68. N° 92: Vatic. 455. Milan Ambros. D 92 sup.

150

N° 81: Léningrad 94 ( = Sinait. 518). Athos, Lavra 455 (D 79).

171 Le reste du ms. est de la main du prêtre et « tabularius » Georges (Vop. 88) et date de 1315. 172 « Constantinopoli nuper in bibi, regiam illatus ». 173 Ms. venu de Calabre. 174 « Ex oriente in bibl. reg. a. 1669 illatus ».

gel-Gardtiiausen,

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121

Horn. 14 et 15. Tradition

H o m élie 14

1. Témoins Grecs n°

Type de livre

précédé par:

144b Panégyricon, sans lacune. doute C. 145

Fragm. de panégyricon ?

Chrysost., PG 49, 373.

suivi par:

Proclus, £f.:

pp. 423-425.

Proclus, sermon 32.

4V-6V.

?

H om élie 15

1. Témoins Grecs1 5 7 146 147

148 149

150

Fragm. ménologe en 4 tomes, I. Collection italogr. non ménologique. Ménologe en 4 t., I. Collection italo­ gr. non ménol. N° 81:

2 o ct., 8 . C y p r ie n et J u s tin e , BHG 454. D ém étr iu s , BHG 496.

26 sep t., 8 . J ea n , BHG 899 et 910. BHG 389 f.

59-62, Chrysostome. 146v-148.

24 sep t., 8 . T h ècle, BHG 1710. BHG 1490, acta Pe­ tri et Pauli. 25 a v ril, 8 . M a rc BHG 1036.

25 sep t., 8 . J ea n , BHG 917. 44v-46v. 153''-54'\ BHG 916.

Ménol. métaphra- 30 a v ril, 8 . J a cq u es, stique amplifié. BHG 768 (Nicétas).

100-102, le 8 mai. 21 m a i, 8 . C on sta n tin et H élèn e, BHG 366a. Cyr. Alex. BHG 932 8 m a i, 59-61. m.

175 Date, d’une main probablement postérieure, au f. 206v : 1077; le reste du ms. est de la main de Théodore (Vogel-Gardthausen, p. 142); une colla­ tion de l’homélie 15 de Proclus sur ce témoin se trouve dans le ms. autographe de Holsten, Vatic. Barber. 437.

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Oh. II - Catalogue des manuscrits

122

Age



Fonds

Ehrhard (ou catal.)

Matériau

XIV®

151

Athènes 218.

III, 265-269.

b. 264 x 195.

XIV®

152

III, 225 et 227.

p. 272 x 197 (?)

1340/1

153

Athènes 2471 (Serrés, ch. I, 23) ou Suppl. 471; Proclus, dans les folios du xvi® siècle. Athos, Philoth. 66.

III, 61-64.

p. 4°.

XIV®

154

Jérusalem Saba 161.

Papadopoulos-K. (Richard n° 444) II, pp. 267-70.

Fragments de divers mss.



155

N° 137b: Sofia, Ac. Eccl. 805. Vatic. Ottob. gr. 415.

p. 220 x 185.

156

Athos, Kausok. 5.

III, 829 s.; Feron-B (Richard n° 733) 225-7; Richard n° 725: 285-8. III, 241 s. Lambros (Richard n° 184) I, p. 7. Martini (Richard n° 75) II, pp. 43-45.

p. f°.

XV®

156b Athos Prôtatou 48. Ehrhard III, 764 s. 157 Rome Valliceli. B. 128. —

176

p. 320 x 220.

p. 223 X 149.

N° 109: Vatic. Ottob. 411.

En outre, l’homélie 15 se trouve encore dans les mss tardifs sui­ vants: x v ie siècle:

1599:

Notei

157b: Athènes, Bibl. Nat., 343; Sakkelion (Richard n° 146), p. 57; p. 200 X 150 1 678. 7 158: Athos, Dionysiou 169; Ehrhard III, 154-158; p., 4°, écrit par le moine Théonas (Vogel-Gardthausen, p. 149), plus tard higoumène de Dionysiou; Métaphraste mêlé; Proclus hom. 15 attribuée à Chrysostome.

176 Copié par le moine Ignace et le hiéromoine Gérasime; leurs noms man­ quent dans V ogel-Gardthausen. 177 De la main de Jean Chionopoulos (Vogel-Gardthausen, pp. 202 s.); la fin, peut-être de Michel Calophrenas (ibid., p. 312); tous deux sont Crétois. 178 Ehrhard II, pp. 63 s.; lectionnaire pour l’année, type B.

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177

123

Horn. 15. Tradition



Type de livre

précédé par:

151

Panégyr.postmétaphr. d’été, type A.

3 m a i, S . P ie r r e d ’ A r gos, BHG 1504 (Théodore de Nicée). Gregor. Caes., BHG 1431.

?, 8 m a i.

21 m a i, S . C on sta n tin et H élèn e, BHG 366a.

12e sermon.

Theod. Stud., in invent. cap.Jo. Bapt., BHG 842.

152

Métaphraste mêlé.

153

Métaphraste am- 30 avril, J a cq u e s N icê - lacune init., plifié, avril-juin. tas Rh„ BHG 768. 105- ! Ms. groupant di- Epiph. Chypre, PG 35v-38v. vers fragments. 43, 440 (E n s e v e lis ­

154

suivi par:

Proclus, ff.:

8 m a i, J ea n , Cyr. Alex. BHG 932m. A s c e n s io n , Chrysost. Proclianum 38.

sem en t du C h rist).

155

Collection non ménologique.

156

Métaphraste mêlé, type B. 156b Collection non ménologique. Pièces addition157 nelles à un ms. de Bryennios.

X V Ie +

1598

Miracles de S . C ôm e

331-333.

BHG 884 (attribué ici à Jean de Jérus.).

J e a n D a m a sc.

et D a m ien .

S . G eorges,

BHG

25e sermon.

676. Chrysost., ?. Lettre de M. Calophrenas (original?). 12 A p ô tr e s ,

10e sermon, S. J ea n .

182-184.

J e a n , Cyr. Alex. BHG 932m. S. J e a n , Cyr. Alex., ?. deux fragments. S.

158b: Athos, Lavra 1608 (L 117); Spyridon (Richard n° 195) p. 284; p. 210 X 120; Proclus, ff. 125-128, collection non ménologique (Ehrhard III, p. 842 s.). 158c: Lesbos Leimon 87; Papadopoulos-K. (Richard n° 508) p. 77; p. 215 x 150; Proclus, 17e sermon, Métaphraste mêlé (Ehr­ hard III, p. 243). 158d: Patmos S. Jean, 373; Sakkelion (Richard n° 691) p. 169; ? petit 4°; Proclus, 7e pièce de ces varia théologiques et ascétiques. 159: Athos Gregoriou 7; Ehrhard III, 154-158 (voir ci-dessus ms. n° 158); p. f°; Métaphraste mêlé; Proclus hom. 15 comme 14e sermon; suivant le catalogue, c’est dans le ms. n° 158 de notre liste que le texte est attribué à Chrysostome; Ehrhard, p. 155, n° 21, ferait croire le contraire. 160: Athos, Protatou 47; Ehrhard III, 409-412; écrit par le moine Cyrille (Vogel-Gardthausen, p. 240); ménologe impérial B, dépendant du Métaphraste; p. 310 x 220; ms. très proche du suivant.

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124 1599

X V Ie

1646 X V IIe 1604

Ch. II - Catalogue des manuscrits 160b: Athènes 982 (voir références du ms. précédent); écrit par le moine Léonce (ms. non indiqué par Vogel-Gardthausen , p. 258-261); ménologe impérial B, dépendant du Métaphraste; p. 313 x 215; dans les deux mss 160 et 160b, l’homélie 15 de Proclus est indiquée pour le 8 mai, fête de S. Jean. Voir ms. n° 112, Vatic. Ottob. gr. 360. 161: Venise, S. Marco VII. 38 (Nan. 154); Ehrhard III, 165, note O et Richard n° 848 (Mioni); miscellanées, dans la deuxième partie de ce ms; sous le n° 49, ff. 401v-403v, l’homélie 15 de Proclus; au n° 42, l’interprétation du « Notre Père » attribuée par ce ms. à Proclus, texte B HG 812x. 161b: Athos, Lavra 652 (E 190); copie du ms. 150 de notre liste; voir Ehrhard III, p. 61. 161c: Athos, Panteleim. 196; Ehrhard III, pp. 129-130; p. 295 x 205; Métaphraste mêlé, type C; Proclus, ho. 15, comme 32e sermon. Voir ms. n° 114, Lesbos S. Jean 57.

H om élie 16

1. Témoins Grecs1 0 8 9 7 Age



IX e —

Fonds

Ehrhard (ou catal.)

N° 91: Vatic. 2079. N° 57: (Vatic. Ottob. 85), dans les fl. re­ liés actuellement avec le Vatic. 1990, no­ tre n° 59. N» 42: Vatic. 1633. N° 1: Paris 1173. Berlin gr. 77 (Phill. II, 183-186. 1481).

Matériau

Xe X Ie X IIe

163

X IIIe

164

Paris 1181, fl. 1-49*.

III, 468 s.

m. 300x225.

X IV e -f

165

Bâle A III 12.

III, 111-113.

p. 300 x 205.

XVe X V IIe

166

Paris 1595. N° 43: Vatic. Barber. 497, copie probable du Vatic. 1633, notre ms. 42.

III, 307-308.

p. 275 X 195.

m. 235 x 185.

179 Sur le ms., voir aussi Bradtke, éditeur de BHG 805g, pp. 73-75 de son édition. Ehrhard conclut de l’examen du panégyricon que cette collection est l’œuvre du copiste lui-même. 180 « Ex oriente in bihl. reg. illatus ».

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Note

179

180

Hom. 15 et 16. Tradition

125

X V IIe + 161d: Bruxelles, Bibl. Royale, 18864-74 (Omont 111); p. 320 x 205; provient de la maison professe des Jésuites d’Anvers; Proclus, ho. 15, avec le curieux titre « acta s. Joannis Evangelistae », £f. 187-188. X V IIIe 162: Athos, Kavsokal. 181; p. 230 X 160; l’homélie 15 de Proclus, anonyme, est ici transposée en grec vulgaire; voir Kourilas (Richard n° 194); fl. 125-129. X IX e Voir ms. n° 71, Athos, Panteleim. 292. 162b: Athos, Panteleim. 862; Lambros (Richard n° 184) II, p. 446; p. 305 x 215; l’homélie 15 de Proclus, la 17e dans le ms., se trouve aux S. 263-271; de plus, sous son nom, on trouve, fi. 217-223, une homélie pour Pâques; le catalogue n’en donne pas l’incipit. Cette collection ne suit pas l’ordre liturgique.

2.

Le texte imprimé

Voir ci-dessus 13,2 p. 116. H o m élie 16

1. Témoins Grecs n°

57

163

164

165 166

Type de livre

précédé par:

P en tecô te,

Proelia-

num 41.

Panégyr. italogr., P en te cô te , Chrysocontamination stome, Proeliaentre types B-C. num 41. Panégyr. tardif A s c e n s io n , Chryindépendant du sost., 9. Métaphraste,B. Métaphraste mêlé, type A. Métaphraste mê- N a tiv ité de la V ie r lé, tome II, ty­ ge, Cyr. Alex., 9. pe B.

Proclus, fl.:

suivi par:

250-251, ChrysoSTOME.

Chrysost., 453-64.

PG

50,

9, Chrysost.

D im a n ch e de tous les

45v-47, ChrySOST.

Chrysost., BHG 1188a. A s c e n s io n , Chrysost., 9. S a in ts,

214v-17, Chry SOST.

T o u s les S a in ts,

Chry-

sost.,

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Ch. II - Catalogue des manuscrits

126

2. Le texte imprimé L ’homélie 16 est éditée par Riccardi d ’après un ms. unique, le seul témoin à attribuer le sermon à Proclus: « ex ve­ tustissimo Cryptae Ferratae cod. 4 (méprise d’un typographe ou de Riccardi lui-même, lisant 4 au lieu de A ?) Xoy. çm, descripsi hanc orationem » (P rocli A n a lecta , p. 478). V a tic. 1 6 3 3 ,

H om élie 17

1. Témoins Grecs1 3 2 8 n°

Fonds

Ville + IXe

167

IXe +

168

Xe

169 170

Sinai 493, oncial. N° 44: Escorial M. 236, oncial. N° 57: Vatic. Ottob.85. Istanbul, Patr., S. Tri­ nité (Halki) 88, Studite? Breslau Rhediger 26, palimpseste. Jérusalem Saba 79.

171

Paris 1491, studite?

172

Sinai 526. N“ 42: Vatic. 1633. N° 96: Jérus. Saba 30.

Age

Xe+

Ehrhard (ou catal.)

Matériau

Note

I, 146-148.

m. 243 x 170.

188

I, 509-12.

m. 390 x 270.

184

II, 65 s., en note, sur­ tout 66 notes 0,5. II, 142-43; Papadopou­ los-K (Richard n° 444) II. I, 512-16; Martin, Un Florilège.

m. ?

185

m. 244 X 170.

186

m. 378x240.

187

I, 239-246.

m. 290 X 220.

188

181 L’absence de témoin grec pour cette homélie, connue seulement par une version latine, donne un intérêt tout particulier à la traduction slave; com­ me la version latine n’est connue probablement que par un seul témoin, la col­ lection originale grecque dont les textes ont été tirés semble avoir comporté certains textes rares. 182 Nous remercions le P. Devos, Bollandiste, qui nous a traduit les indi­ cations du catalogue (Richard, n° 472, p. 60 et suivantes) où notre modeste connaissance de l’alphabet russe nous avait permis de répérer le nom de Proclus. 183 Sur le ms., voir en outre Devreesse, Rev. Biblique 47 (1938) pp. 554-8 et, pour la qualité d’un de ses textes, Kirchmeyer, Analecta Bollandiana, 78 (1960) p. 22 et Wenger, A u g w stin -S év érien . Les textes de cette petite collection,

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Horn. 16 et 17. Tradition

127

3. Version slave Le ms. Kiev, Mus. Archéol. 137 (O.L. 32), de l’an 1463, écrit de la main du « hiéromoine Pourimir, dans la maison (obietielie) Liefnofskom de Kratowski », conserve deux traductions de Proclus: ff. 120-122, l’homélie 20, éloge de S. Jean Chrysostom e181 et, ff. 141-142, l’homélie 16.182

Homélie 17 1. Témoins Grecs n°

Type de livre

précédé par:

Proclus, ff.:

suivi par:

167

Collection privée. jE tien n e, Chrysost., BHG 1655.

139-153v.

168

Ménologe de dé­ cembre.

26 d éc., S . E u th y m e, BHG 2145.

E tie n n e,

169

Fragment de lectionnaire. Panégyr. italogr., type A.

?

f. 48, depuis PG 65, 812 c 8. 58-62V.

Chrysost., BHG 827c.

221-224.

I n n o c en ts ,

170

171

172

E tie n n e,

BHG 1664.

Ménologe de dé­ E tie n n e, Chrysost., cembre. BHG 1659. Proclus 24 & 23: N a tiv ité, Bas. Cés., BHG 1922. Lectionnaire N a tiv ité, Bas. Cés., d’hiver, type A. BHG 1922.

253-6.

200-209, E tie n n e. E tie n n e,

?

Hésych. Jérus., BHG 1657b.

28 d éc., S . T h éod ore G ra p tos, BHG 1745z. ?

Chrysost. BHG 827d. Chrysost., BHG 1908h. I n n o c en ts , Jean d’Eubée, BHG 825.

destinée à la lecture privée, prouvent une origine hiérosolymitai ne. 184 C’est le contenu du ms. qui indique les attaches studites de la collection. 186 Au xm -xive s., un inconnu rassembla cinq fragments de mss. pour y copier l’Iliade. iss Particularité très curieuse, les trois premières lignes de chaque texte sont écrites en onciales coloriées, jaune et pourpre; le ms. est certainement italogrec. 187 C’est le contenu qui indique l’origine Studite; voir Ehrhard. 188 Malgré la présence de deux fêtes de saints latins, on ne peut considérer le ms. comme italo-grec.

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Ch. II - Catalogue des manuscrits

128

Age



Fonds

173

Paris, Coislin 105.

174

Sinai 497. N° 134: Vatic. 1641.

Ehrhard (ou catal.) I, 234-38; Devreesse (Richard n° 667). I, 349-53.

Matériau m. 350 x 240.

189

m. 310x250.

190

La tradition particulièrement riche de cette homélie, et surtout le fait assez rare que l’on en puisse localiser avec certitude plusieurs témoins dans des centres de transcription importants,1 191 dès cette 0 1 9 8 haute époque, nous autorisent à donner très sommairement la liste des autres témoins. Xe+ X Ie

X Ie

X Ie + X IIe

X IIIe

Note

Voir ms. n° 134: Vatic. 1641. 175: Athos, Kutlum. 28; le sermon est ici anonyme; voir Ehrhard, II, p. 113. 176: Athos, Lavra 426 (D 50); voir ci-dessus note 190; le sermon est attribué à Chrysostome (fl. 396-399). Voir ms. n° 97: Cambridge, Trin. Coll. 191 (B. 8.7). 177: Vatic. 803; voir Ebrhard, I, pp. 410-413. 178: Vatic. 1673; voir Ehrbard, I, pp. 311-315 et Giannelli (Ri­ chard n° 723) pp. 428-436. Le ms. porte des notes de Niphon, bigonmène du monastère de S. Jean l’Evangéliste, près de Reggio en Calabre;il appartint ensuite à Grottaferrata. 179: Vatic. Ottob. gr. 1; voir Ebrhard, I, pp. 293-298 (III, p. 777 pour la seconde partie du ms.); le ms. appartint autrefois à la bibliothèque de S. Sylvestre au Quirinal (voir ci-dessus note 58). Voir ms. n° 63: Vatic. Barber. 517 (V. 13). 180: Vatic. 1652; voir Ehrhard, I, pp. 308-311; fragment d’une col­ lection liturgique italo-grecque pour l’année entière, type B; des notes obituaires indiquent que ce ms. appartint au mo­ nastère S. Barthélémy de Trigona en Calabre au xve siècle; l’homélie 17 de Proclus est ici plus longue à la fin (fl. 32v-34v). 181: Messine S. Sauveur 63; voir Ehrhard, II, 189-192. Voir ms. n° 84: Paris 979, d’origine chypriote. 182: Venise, Marcian. VII 29 (Nan. 140); voir Ehrhard III, pp. 212213; le ms. appartint au couvent de la Théotokos des Strophades.

189 Le ms. appartint au couvent de l’Enkleistra à Chypre; le cod. Paris 1454 en est le complément. 190 Ce codex est en tous points parallèle à la collection du ms. Athos Lavra 426, de l’an 1039; comme ce dernier a été écrit à Constantinople, l’origine du Sinaiticus semble aussi la capitale; voir Ehrhard. 191 A Constantinople, les mss. n° 44, 168, 171, 174; à Jérusalem, le n° 167; en Italie méridionale, les n° 170 et 42.

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Horn. 17. Tradition



Type de livre

173

Fragm. lectionnaire d’hiver,A. Ménologe quadrimestriel, I.

174

X IV e

1342 1315 XVe

X V Ie

1592

XVIe

précédé par: Chrysost., BHG 1905. N a tiv ité, Bas. Cés. BHG 1922. N a tiv ité,

Proclus, ff.: E tie n n e,

171v-

175. E tie n n e

129

suivi par: Chrysost., BHG 827b.

In n o c en ts ,

Chry-

sost., 1

183: Athos, Lavra 1368 (K 81); voir Ehrhard, III, p. 820; le sermon 17 est suivi du Proclianum 41, attribué à Basile de Séleucie. 184: Florence, Laurent. IX , 17; voir Bandini (Richard, n° 349), I, p. 416. Voir ms. n° 101 b: Jérus. Patriar. 135. Voir ms. n° 104: Paris, Coislin 121. Voir ms. n° 145: Paris 770. 185: Florence, Ambros. 499 (L 113 sup.); voir Ehrhard, III, pp. 848-9 et Martini-B. (Richard n° 601), II, pp. 599-602. Ms. acheté « Melpiniani in Japygia » en 1606. 186: Athènes 260; voir Ehrhard, III, p. 480-482. Tome 1 d’un panégyricon tardif indépendant du Métaphraste, type A; ms. de papier, 280 x 210 mm.; de la main de Gabriel (f. 313) (ce ms. manque dans V ogel-Gardthausen). Comme Ehrhard décrit ce codex avec le ms. Athènes 217 (ci-dessous n° 191) qui en est très proche, on n’est pas tout à fait sûr de la sé­ quence des pièces. Nous éditons d’après ces deux mss l’ho­ mélie 28, sur la Théophanie. 187: Jérus. Patriarchat 134; voir Ehrhard III, 867-868, selon qui la date exacte de la copie serait 1582; de la main du hiéromoine Antoine, pour le couvent de S. Sabas (Vogel-Gardthausen, p. 40); voir ci-dessus ms. n° 67 (Jérus. Patriarchat 133) pour la première partie de cette collection. Voir ms. n° 35: Patmos, S. Jean 380. 188: Smyrne, Ecole Evangélique, A. 4; voir Ehrhard, III, pp. 160163. Outre l’homélie 17 de Proclus, ce Métaphraste mêlé com­ portait deux inédits de Proclus, textes n° 201 et n° 203 de notre liste des incipit (s.v. 'Ο μέν καλός et Σήμερον ό Χριστός). Il a été incendié. 189: Vatic. 655, du même copiste que le Vatic. 591; copie partielle, pour les fêtes de juin, du Vatic. 1667 (voir Ehrhard, I, p. 642 et III, p. 897, note 4); voir Devreesse (Richard n° 721).

y

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130

X V IIe

Ch. II - Catalogue des manuscrits 190: Yatic. Ottob. 150; voir Feron-B. (Richard n° 733 pp. 83-84 et les Bollandistes (Richard n° 725) p. 262; les fi. 148-174 pour­ raient être de la main de Jean Honorins a Maglia, d’ Otrante; Proclus, fi. 162-166v. Voir ms. n° 37: Vatic. Ottob. 264. 191: Athènes 217; voir ci-dessus ms. n ° 186 et Ehrhard, I I I , p p . 480-2.

192: Paris Suppl, gr. 592 (olim Clarom.); copie du P. Sirmond; en marge, quelques corrections ou additions. 193: Vatic. Barber. 437 (IV. 19); voir Delebaye (Richard n° 729) p. 85; copie de Holsten avec indication de ses sources, surtout des mss. parisiens; le ms. IV. 18 fut copié en février 1627 à Paris. Voir ms. n° 43: Vatic. Barber. 497. Voir ms. n° 115: Vatic. Ottob. 409. X V IIIe 194: Athos, Pantel. 470; voir Lambros (Richard n° 184) II, p. 377. X V IIIe + 195: Athos, Karak. 275; voir Lambros (Richard n° 184) I I , p. 475. L’homélie 17 est ici en grec vulgaire. X IX e 196: Groningue, Univ. 196; copies faites entre 1856 et 1859 à l’Escurial par Tjalling Halbertsma; le texte de l’homélie 17 vient de notre ms. n° 44, Escurial M. 236. L’homélie 17 se rencontre encore dans les deux mss. suivants: 197: Athènes 230: nous tirons ce renseignement du fichier des Pères Bollandistes, où le P. Halkin nous a permis certaines véri­ fications. t 198: Andrinople, Gymnase, 104 (n° 1043); voir Stephanidès (Ri­ chard n» 117), 1907, p. 271.

2. Le texte imprimé Riccardi a transcrit son texte du V atic. Ottob. 1, autrefois à S. Sylvestre, (n° 179); il le collationna ensuite sur plus de quatre mss.: «Descripsi ex vetustissimo cod. pergameno S. Silvestri in monte Quirinali et cum uno Columnensi et altero Cryptae Fer. « x(3. Xoy. i. » contuli et cum variis codd. Yaticanis, praesertim num. 802 et 655 » (P roc li A n à lecta , p. 516). Le ms. de Grottaferrata pourrait être l’actuel V a tic. 1 6 5 2 , notre n° 180: l’homélie de Proclus y est de fait le dixième texte aujourd’hui conservé; dans la marge infé­ rieure, on lit un « B » seulement; Giannelli (Richard n° 723) ne si­ gnale pourtant pas l’appartenance à l’abbaye basilienne et R ic­ cardi lui-même n’ avertit pas de la fin longue du sermon dans ce témoin. Ses deux derniers mss. sont sans doute les V a tic. 8 0 3 , notre n° 177, et V atic. 6 5 5 , notre n° 189.

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Horn. 17. Versions

131

3. Version Arménienne Le répertoire de Zarbhanaléan signale, p. 662, comme première traduction arménienne: « Beati Procli, episcopi CP. discipuli et successoris Joh. Chrysostomi encomium in nativitatem Christi et in protomartyrem sanctum Stephanum cuius hodie festum agitur. « Splendidus sol sub cœlis oriens... ». C’est notre homélie 17. Le P. Vahan Inglisian, outre l’indication des mss., nous en a donné le désinit: « ... schenke uns, die dein Fest feiern, die Vergebung der Sünden »; nous n’avons pas trouvé l’ équivalent de ces mots dans le texte grec imprimé.192

4. Version Arabe Le troisième éloge contenu dans le Sinait. ar. 535, du x m e siècle, « Saint Preis, Patriarch of CP., encomium to S. Stephen », est très probablement notre sermon.193 192 Lettre du 15 mars 1961; le P. Inglisian ne nous dit pas de quel ms. il nous traduit le desinit. Les témoins: P a r is arm . 118, de l’an 1307, et 120, du XIVe siècle; V en ise M éch it. 2 0 0 , de l’an 1224; 201, du x m e siècle; 204, de l’an 1215, et 226, du xive siècle; V ien n e , M éch it. 8 0 8, de l’an 1808 et 731 du xvm e siècle. 193 Voir A. S. Atiya, T h e A r a b ie M ss . o f M o u n t Sinai-, peu familier de la littérature patristique, Atiya avait mal restitué la vocalisation, attribuant le sermon à un « Pericles ».

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Ch. II - Catalogue des manuscrits

132

Homélie 18 1. Témoins Grecs Age



VIII8 +



X8

199

X8 1141

200

X V II8

Ehrhard (ou catal.)

Fonds Grottaferrata E a V, palimpseste oncial. Paris 1447. N° 92: Vatic. 455. Messine, S. Sauveur 3, ff. 1-215. N° 43: Vatic. Barber. 497 (IV. 79).

Matériau

Note 194

I, 266-269; Richard n» 672, p. 109.

m. 400 x 250.

195

II, 192-194.

m. 340 x 260.

196

Homélie 19 1. Témoins Grecs1 7 *6 4 9 n°

Fonds

X I8

201

Vatic. 866 (olim 708), antiquius, Sirleti.

X II8

202

Messine, S. Sauveur 4.

X V I8

203

Valicell. C. 34, sixième fragment. N° 43: Vatic. Barber. 497.

Age

X V II8

Ehrhard (ou catal.)

Matériau

I, 338-346; Devreesse m. 380 x 300. (Richard n° 721) 434440. II, 186-8; Halkin, Anal. m. 350x285. Boü. 1951, p. 243 et suivantes. Martini (Richard n° 75) p. 246 X 173. II, pp. 61-66.

194 Voir ci-dessus note 168, notre ms. 141; quelques folios du même codex oncial palimpseste sont conservés dans le Cryptensis E a Y. 196 Antérieurement, le ms. appartint au monastère de la Source d’Or à CP. 198 Copié par Denys (voir V ogel-Gardthausen, p. 111); voir naguère Halkin, Analecta Bollandiana, 69 (1951) pp. 241 s. 197 Le P. Delehaye a pu montrer que le texte BHG 15 ne diffère du Vatic. 1669 que par des fautes de copistes. Le ms. a été utilisé par Mai, Nova Patrum

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Note 197

198

199

Horn. 18 et 19. Tradition

133

Homélie 18 1. Témoins Grecs n»

Type de livre

précédé par:

199

Lectionnaire d’é­ té, type A.

iné­ dit BHG 1460w. P ie r r e et P a u l, Chrysost., BHG 1497.

200

Panégyr. italogr., P ie r r e et P a u l, Chry- 139v-142. P a n tele im o n , BHG type C, tome 2. sost. inéd. BHG 1413b. 160i. Proclianum 35. A s c e n s io n , Cyr. Alex. 82-84, attribué à P e n tecô te, Chrysost., PG 64, 45. Proelus. PG 52, 803.

141

P ie r r e et P a u l,

Proelus, ff.:

suivi par:

f. 9V.

?

228-230.

Chrysost., inédit BHG 1462m.

2. Le texte imprimé ►

Biccardi édita le sermon d ’après un seul ms., notre n° 92: « de­ scripsi ex cod. Yat. 455, pergameno eoq. vetusto nimis caractère exarato » (P roc li A n a lecta , p. 542).

Homélie 19 1. Témoins Grecs n°

Type de livre

201

Ménologe italogr. pour l’année.

précédé par: 8 . A n d ré ,

BHG 94.

Proelus, ff.: 147v-148v, Chry-

suivi par: 8 . B a rb e,

BHG 215.

S O STO M E .

202

Panégyr. italogr. S . A n d r é , Athan. d’hiver, type A. Alex., BHG 107.

106-108.

S.

203

Fragment: copie d’érudit?

432-435V.

?, Euseb. (Alex.), BHG 635m.

Athan. Alex., BHG 107.

8 . A n d ré,

B a r b e , Cosmas Vest., BHG 218e.

Bibliotheca VI, 2, p. 291 et suivantes pour l’édition du sermon 19 de Proelus: le cardinal croyait ce texte inédit en grec. 198 II n’y a qu’un faible indice interne de la qualité italo-grecque du ms. non vu par Ehrhard; ajoutons qu’avec le Paris, 1173, notre Messanensis est le seul à conserver le texte rare sur la croix, BHG 433 (renseignement tiré des notes du P. Martin sur le Bestand de Ehrhard). 199 y 0ir Ehrhard III, p. 173, au sujet d’un autre des fragments de ce ms. constitué de neuf parties différentes.

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Ch. II - Catalogue des manuscrits

2. Le texte imprimé Y oici comment Eiccardi indique ses mss.: « Hanc orationem nactus sum e Yatic. Bibliotheca eamqne contuli cum duobus codd. num. 908 et 866 ac etiam cum altero bibliothecae S. Mariae in Vallicella. Beperitur etiam inscripta s. Proclo in Messanensi bibi, ut ex syllabo Possevini constat. D ictio ipsa Proclum edicit, & prodit auctorem, beet apud Lippoman. tom. 7 et Sur(ium) tom. 6 ex versione Cardinabs Sirleti S. Joannis Chrysostomi nomine inscribatur ». ( P rocli A n a lecta , p. 553). Il y a beu de croire à une distraction de l’éditeur: ayant noté le numéro ancien du Vatic. 866 (avec une erreur!), Eiccardi le dé­ doubla ultérieurement; son commentaire ne parle jamais d ’un « Y a ­ tic. alter », mais simplement d ’un unique « Yatic. », opposé au « Yalliceb. »; ce sont nos deux mss. numéros 201 et 203. Pour le 203, vu le sermon BHG- 107 qui y précède l’homébe de Proclus, il est très probable que ce soit une copie du ms. 202.

Homélie 20 1. Version Latine Nous n ’avons trouvé aucun manuscrit grec de l’homébe 20, connue seulement depuis Baronius. Suivant les indications de ce dernier, Eiccardi avait recouru au seul témoin latin que nous ayons découvert, le Yahicelbanus latin 5: 200 « Contub cum ipso auto­ grapho, nec sine fenore; deprehendi enim quaedam immutata, quae­ dam excidisse; quaedam vero a bbrario non intebecta, ad fidem exemplaris pro viribus restitui. Licet revera satis depravatum sit et innumeris scateat erroribus: btterae btteris sint ingestae, detortae, permutatae, permixtae ut vix multoties sensus aliquis ebei queat et divinare potius sit quam legere. Summa autem fide ego ipse mea manu transcripsi » (P r o c li O pu scu la, pp. 568-569). Il y certaines anomabes dans le codex: au f. 144v, le copiste annonce une vie de Chrysostome; en fait, ce sont trois sermons qui suivent: les numéros 29, 36 et 37 de la collection dite des 38 homébes latines de Chrysostome, dont certaines ont probablement 200 « Inter veteres enim codices quos antiquitas lectionaria nominabat, in quinto horum tomo qui apud nos sunt invenimus dictam Procli orationem » (Baronius, A n n a le s E ccles. 7, ad annum 438; éd. 1866, p. 493). Le ms., en écri­ ture bénéventine, est du xie siècle.

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Horn. 20. Versions

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été traduites en latin par Anien de Célada; 201 vient ensuite: « item beati Cosmae Vestitoris in reditu » 202 et le sermon de Proclus clôt le recueil. Quel que soit le traducteur de notre texte (Anastase le Bibliothécaire?), cette version nous est en tous cas transmise en un contexte de bon aloi. 2.

Versions Arménienne et Slave

La découverte des versions arménienne et slave soulève des questions au sujet de l’authenticité de la traduction latine, la seule qui soit pour l’instant imprimée.203 En effet, incipit et desinit de l’arménien ne correspondent pas à notre texte latin; 204 il est vrai que nous pourrions nous trouver ici en présence d’un autre sermon de Proclus sur S. Jean Chrysostome. Zarbhanalean indique que la version arménienne est l’ œuvre de Grégoire Vkayaser (XIe siècle). Nous en connaissons les témoins suivants, grâce à l’ obligeance du P. Inglisian: P a r is n ° 1 7 8 , f. 641b643b (ms. du XIIe siècle); V e n ise , M éc h ita r., n ° 2 0 2 , f. 618a-620a (le ms. est daté de l’an 1637) et 2 0 5 , f. 134a-141a (ms. du x iie siècle). Nous avons signalé page 127 l’ unique ms. de la version slave, le cod. K i e v , M u s . A r c h . 1 3 7 . Il n ’a pas été possible d ’en obtenir un microfilm en 1960: les manuscrits étaient inaccessibles à cette date.2052 6 0 201 Voir Siegmund, Lateinische TJeherlieferung, pp. 92 et 267-8, où l’on trou­ vera référence au travail de Wilmart sur « la collection des 38 homélies latines de Jean Chrysostome » et à l’article de Altaner sur Anien traducteur et ses re­ lations avec la collection des 38 sermons. 202 Deux indices marquent que cette version pourrait être l’œuvre d’Anas­ tase le Bibliothécaire ( + 879): voir Siegmund, Lat. Ueherlieferung, p. 178. 203 Voyez un nouvel indice d’authenticité, la correction d’un passage de l’homélie qui nous est suggérée par une ligne de l’hom. 18: ch. III, p. 152, note 19. 204 Le Père Vahan Inglisian nous a traduit incipit et desinit du « Lobrede auf den hl. Jo. Chrysostomus, den ökumenischen Lehrer und Erleuchter der ganzen Kirche Christi unseres Herrn »: Wenn z. B. goldliebende Menschen in einem Ort den versteckten Schatz ahnen... und so sind auch wir immer fröh­ lich mit unserem seligen Lehrer Chrysostomus» (lettre du 15 mars 1961). Le répertoire de Zakbhanalean indiquait, p. 663: Procli CP patriarchae encomium in s. J. Chrysostomum. « Sicut homines aurum amantes... ». Le catalogue de Kiev ne donne aucune indication sur inc. et des. Dans PG 65, c. 827 et 834, on lit: « Certe gratias Deo, fratres carissimi, quod modo inenarrabili... O Johannes, tua quidem vita anxia, mors autem gloriosa, sepulerum vero beatum, merces autem copiosa gratia et misericordia Domini nostri Jesu Christi (cui) cum Deo Pâtre... ». 206 Ci-dessus, page 127. Réponse de la direction de la bibliothèque de Kiev da­ tée du 20 mars 1960. Précision de 1966: le cod. semble perdu suite à un transfert.

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Ch. II - Catalogue des manuscrits

Homélie 21 Nous n’avons rencontré que deux témoins de ce texte, le V a ti­ dans ses folios 180-280, décrit plus haut sous le numéro 57 et le Hierosol. S. Sepulcri 6.

canus 1 9 9 0 ,

204. Jéru sa lem . S . Sépulcre 6 , ms. de parchemin du Xe siècle (370x275 mm), est un lectionnaire pour l’année entière de type A. L ’homélie de Proclus, sous le nom du patriarche, y est précédée du pseudo-Chrysostome PG 64, 45 et suivi, pour la Pentecôte, du pseudoGrégoire de Nazianze PG 36, 428 206 comme le Yaticanus. L ’édition Migne reprend son texte à Mai qui n’a connu que le Yaticanus.2 207 6 0

Homélie 22 Les folios palimpsestes 360-370v du V atic. O ttobonianus gr. 1 (ci-dessus n° 179), peut-être fragment de panégyricon, contiennent l’homélie 22.208 C’est quasi certainement de ce témoin que provient l’édition Mai reprise par Migne; 209 Ehrhard n’estime pas que l’écri­ ture inférieure puisse dater d’avant le XIe siècle. Nous avons trouvé une autre copie du sermon dans le manuscrit 205: M ila n A m b r o s . 2 1 3 (C 123 sup.); du x i e-x n e siècle, ce codex de parchemin (365 x 255 mm) est un fragment de lectionnaire pour l’année entière.210 Le sermon de Proclus pour la C ircon cision (ff. 137138) y est précédé du Proclianum n° 8, BH G 827d ou e, attribué à Chrysostome, et suivi du Proclianum 31 (BH G 1925). 206 Voir Ehrhard, I, pp. 174-179. Le ms. attribue à Proclus, f. 237v-240, le 51e sermon de Cyrille d’Alexandrie sur S. Luc, BHG 1994. 207 Voir PG 65, 833: « primam suppeditavit codex Vaticanus ». Dès 1936, grâce aux notes d’Ehrhard, le P. Martin ne connaissait que ces deux témoins; voir Martin, Proelus-Nil, p. 931. Cet article signalait que l’homélie sur l’Ascen­ sion est citée sous le nom du « bienheureux Nil » dans le codex 276 de la Biblio­ thèque de Photius, à tort d’ailleurs. 208 Ehrhard, I, p. 294, note O. 209 Folio 365r+ 362T et 365v-f 362r. Voir PG 65, 833. « ... Alterum de Cir­ cumcisione Domini nactus sum in palimpsesto, sub Chrysostomi homilia qua­ dam latentem... Aegre hanc oratiunculam ex posterioris scripturae involucris extricavi, res tamen prospere demum cessit. Mgr Canart a eu l’obligeance de nous dire que « les fi. contenant l’homélie ont été généreusement traités à la noix de galle chère à Mai» (carte du 13.7.1961). 210 Voir Ehrhard, I, pp. 306-308; venu à l’Ambroisienne en 1607 de Cala­ bre, ce ms. est italo-grec.

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Hom. 21 à 24. Tradition

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Homélies 23 et 24 1. Témoins Grecs Le Père Ch. Martin a eu la bonne fortune de découvrir le texte grec des homélies 24 et 23 dans un ms. de P a r is , le n° 1 4 9 1 du fonds grec; nous l’avons décrit ci-dessus au numéro 171. Les deux sermons sont amalgamés en un texte continu, la doxologie du premier étant omise; de plus, après l’homélie 23, le cod. Parisinus poursuit par le florilège édité en 1941.211 Nous ne connaissons qu’un second témoin partiel de l’homélie 23; sous le nom de Chrysostome, le V atic. 1 6 3 3 , ci-dessus n° 42, p. 72, 16, conserve les § 10 à 20 de l’édition Martin aux folios 49v-50v. 206. Sous le nom de Chrysostome, le cod. Scorial. gr. 2 6 1 ( T un lectionnaire italo-grec pour l’année entière, conserve l’ho­ mélie 24; 212 ce ms. de parchemin, originaire de l’abbaye S. Pierre in Agro en Calabre, comporte 284 ff. (250x200 mm.). D ’ après les photos qu’il en vit, Bhrhard le date du x i e siècle finissant. Cette collection liturgique comporte encore partiellement l’ancienne di­ stribution des péricopes quadragésimales; 213 outre notre texte rare, on peut signaler qu’il conserve la première homélie de Nestorius sur la tentation du Christ au désert dans sa forme intégrale.214* Ce recueil présente donc plus d ’un trait notable. Les homélies 23 et 24 ne nous sont donc connues en grec que par trois témoins, l’un probablement studite, les deux derniers italo-grecs; l’édition a été faite sur le premier. Le P. Martin a montré qu’il a existé deux façons de l’homélie 23; celle que nous conserve II

9 ),

211 L’homélie 24 précède 23 dans le ms.; voir Martin, Un florilège. La dé­ couverte était annoncée dès 1936 (Martin, Proclus-Nil, p. 929, n. 2) mais l’é­ dition ne vit le jour qu’en 1941 vu les nombreuses questions que pose la suite du florilège. 212 Voir E h rh ar d , I, pp. 159-163 ainsi que 714 pour l’origine du ms.

213 L ’homélie de Proclus suit, pour la Nativité, le Proclianum 18 (fE. 131132v); en outre, sous le nom de Chrysostome également, le ms. comporte l’ho­ mélie 10 (ff. 254v-255v) comme unique lecture pour le Vendredi Saint. 214 On sait que les trois homélies sur la péricope de la tentation ont été retrouvées par Nau dans le Paris. 797, du x e et ixe siècle (ff. 39 à 48); dans la plupart des témoins, les trois sermons sont fondus en un seul, avec un certain nombre d’omissions du texte original; voir Nau, Livre d’Héraelide, pp. 333-358; le sermon unique est imprimé sous le nom de Chrysostome: PG 61, 683-688.

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Oh. II - Catalogue des manuscrits

le grec est dérivée, pour la fête de la Nativité, du sermon primitif prononcé au début du carême.215 2. Versions de l’ homélie 23 En effet, les versions copte et syriaque s’accordent pour nous assurer que l’homélie a été prononcée le samedi ou le dimanche avant le carême.216 La version syriaque a été publiée par Chabot d ’après le V a tic. syria q u e 3 6 9 ; 217 Budge en a donné une traduction anglaise (G op tic H o m ilie s , pp. 381-386), en même temps qu’il publiait la ver­ sion copte, agrémentée elle aussi d ’une traduction (ibid., pp. 97-104 et 241-247); c’est le codex de papyrus du B r itish M u s é u m Oriental 5 0 0 1 qui a conservé le texte copte.218

3. Double version syriaque de l’homélie 24 Dans l’ouvrage cité note 217, Chabot imprimait en outre, mais sur le seul témoin, le V atic. sy r . 3 6 8 , l’homélie 24 de Proclus; par une lacune d ’un folio dans ce ms., le texte était incomplet, jusqu’à la découverte de Moss: le ms. de L o n d res, B ritisli M u s e u m Oriental 8 6 0 6 , de l’ an 723, a conservé en effet en syriaque le texte complet du sermon. L ’étude de Moss montre que nous avons ici une seconde version syriaque; le texte grec publié par Martin se range nettement aux côtés du Yaticanus.219 216 Voir Martin, Un florilège, pp. 27 et 28 pour les principales divergences des deux manières. 216 Traduction du titre copte: « Thé homily wich Proklos, bishop of Cyzicus, pronounced in the great Church of CP when Nestorius the heretic was pre­ sent; concerning his contemptible dogma on the Sunday wich preceded the holy forty days » (Budge, Coptic Homilies, p. 97); le désinit de la version syriaque dit au contraire: « Here endeth the Discourse of the Sabbath wich bringeth in the Fast » (ibid., p. 386). 217 Chabot, Trois hom. de Proclus; sur la description récente des Vat. syr. 368 et 369, voir nos remarques dans l’introduction à l’homélie 30, chap. V. 218 Voir l’introduction de Budge pour la description du codex acquis en 1896; il est datable, semble-t-il, au plus tard du vm e siècle. 219 II n’y a, il est vrai, que cinq variantes qui entrent en ligne de compte; voir Martin, Un florilège, p. 23; p. 22, le P. Martin présente et résume les tra­ vaux de Moss.

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Conclusion

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Homélie 25 Comme pour les homélies 23 et 24, les érudits doivent la connais­ sance de l’homélie 25 sur Clément d ’Ancyre au cardinal Mai: dès 1840, celui-ci publiait en effet une traduction latine de ces trois textes; cette version est faite sur les mss. syriaques du Vatican; elle est probablement l’œuvre des secrétaires du cardinal: Mathieu Sahwân et François Muhàsib.220 Chabot (voir ci-dessus note 217) a donné l’édition du texte sy­ riaque d ’après son unique témoin, le V a tie. sy r . 3 6 8 , texte n° 42. Nous n’avons rencontré aucune copie grecque de ce sermon.

Conclusion de ce chapitre Ainsi, toute la tradition ancienne des œuvres de Proclus nous parvient par un nombre considérable de manuscrits qui ne nous livrent chacun au maximum que quelques homélies; entre tous, le Vatic. 1633 (n° 42) se distingue, qui garde à lui seul dix textes du patriarche. Se méprenant sur le lemme qui introduit une citation de l’homélie 23,221 on y vit un temps l’attestation d ’une collection d ’au moins 40 homélies; l’erreur fut rapidement éventée.222 207. Néanmoins, il reste un dernier manuscrit à présenter; comme il a péri, on en sera sans doute toujours réduit à des con­ jectures à son sujet: le cod. S m y r n e n s is E v . Sehol. B 2 7 , de papier, était du x v m e siècle; in quarto de 68 folios, ce ms. comportait 19 homélies de Proclus dont le catalogue ne donne malheureusement pas le relevé.223 Le nombre précis de 19 semble indiquer que nous 220 v 0ir iigte des abréviations, sous le nom Sahwân. M a i , S p icil. R o m a n u m ,

La traduction latine est « exacte quoique un peu libre » (Chabot, T ro is p. 179). Mai a utilisé les Vat. syr. 368 et 369 pour sa traduc­ tion de l’homélie 23, tandis que l’édition du syriaque par Chabot ne se base que sur le seul 369. 221 « In quadragesima » signifie non la quarantième homélie, mais « du­ rant le carême «; voir les références à la D o etr in a P a tru m et à Ephrem d’An­ tioche dans M a b t in , U n F lo r ilè g e, pp. 25-26. T il l e m o n t , M ém o ir e s, XIV, p. 718 avait commis la méprise. 222 F a b b ic iu s -H a b l e s , IX , p . 512. 223 Richabd, n° 778, p. 39, n° 67; dans le ms. deux textes récents suivent les homélies de Proclus; le codex avait été donné à l’Ecole Evangélique par l’ Hôpital Grec de Smyrne. IV .

hom . de P r o c lu s ,

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Oil. II - Catalogue des manuscrits

tenons tout simplement dans ce témoin une copie faite sur l’imprimé, en l’occurence l’édition de Oombefis: le nombre des sermons de Proclus y atteint en effet 19, si l’on excepte le sermon sur S. Jean Chrysostome, présenté seulement en version latine.224 Telle est la tradition manuscrite des sermons de Proclus. Dans ce cas d ’espèce, nous venons d ’étudier le type de transmission de toute œuvre homilétique ou hagiographique grecque due à un auteur de rang secondaire. Il n’en existe pas de corpus; la multiplication de témoins isolés posera donc à l’éditeur des problèmes particuliers, le moindre n ’étant pas, même aujourd’hui, de réunir la documen­ tation nécessaire en vue d ’une édition critique (voir par exemple notre édition de l’homélie 33). Comme dans tous les autres domaines de la patristique, les données des versions, par leur antiquité, l’em­ portent souvent de loin sur nos témoins grecs, depuis trop long­ temps insérés dans les recueils liturgiques où l’on n’avait que faire de particularités circonstanciées sur l’occasion du sermon, sa date ou le heu où il fut prononcé. Au point de vue de l’histoire du texte, l’étude paléographique attentive des manuscrits permet de poser certains jalons dans une voie ordinairement peu fréquentée par les éditeurs; on y découvre l’intérêt de deux groupes de témoins, les provinciaux ou les productions de scriptoria renommés; plus systé­ matiquement menées, des recherches de ce genre permettraient une esquisse plus précise de la géographie culturelle du Moyen Age. 224 On se souvient que Riccardi avait publié 20 homélies grecques dont Combefls restitua la 17e à Asterius; voir ei-dessus note 58.

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CH A PITRE III

LA TRADITION INDIRECTE DE L’ŒUVRE HOMILÉTIQUE En ce chapitre snr la tradition indirecte, notre propos n’est pas d ’apporter une contribution importante au domaine complexe des recherches sur les florilèges on les chaînes; nous entendons simple­ ment joindre à l’étude de la tradition manuscrite proclienne tout ce que la critique externe peut fournir de données pour appuyer on rejeter les attributions traditionnelles depuis quelques siècles.1 Numérotées en une série continue, les citations sont rangées en ordre chronologique à propos de chaque homélie.2

Homélie 1 1. Bien que Proclus n’ ait point pris part au concile d ’Ephèse en 431, on sait que lecture de son homélie n° 1 y fut faite dans les jours qui précédèrent l’ouverture de l’assemblée; le texte a donc été transmis dans les collections des Actes du concile (ACO, I, 1, 1, pp. 103-107). Le lemme adopté par Schwartz dans son édition 3 ne conserve aucune indication sur les circonstances de l’homélie ou son sujet; trois témoins, dont la collection athénienne (A), expliquent som­ mairement le contenu du sermon; 4 vu l’origine alexandrine de la 1 Evidemment, notre enquête ne s’est effectuée systématiquement que dans un sens, c.-à-d. que nous avons recherché seulement les citations de Pro­ clus; nous ignorons si parfois des passages de ses homélies ne se rencontrent pas sous d’autres noms. Occasionnellement, nous mettrons à profit les découvertes d’autres chercheurs dans ce sens; voir par exemple homélie 5 et 21, à propos d’Atticus et de Nil. 2 Par N autin et Spanneut, plus l’indication de la page, nous renvoyons à deux ouvrages analogues qui ont eu respectivement pour objet Hippolyte et Méliton ainsi qu’Eustathe d’Antioche.

3 'Ομιλία Πρόκλου επισκόπου Κυζίκου λεχΘεισα καΘεζομένου Νεστορίου εν τη με­ γάλη εκκλησία Κωνσταντινουπόλεως. 4 « ... εις την ένανθρώπησιν τοϋ κυ ημών ιυ χυ ότι -Θεοτόκος έστίν ή άγια παρθέ­ νος Μαρία καί δτι ό τεχθείς οΰτε Θς γυμνός ούτε ανος ψιλός άλλ’ έμμανουήλ τυγχάνει Θς καί ανος άσυγχύτως καί άμεταβλήτως υπάρχων».

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Ch. I l l - La tradition indirecte

collection E (voir ci-dessous citation n° 16) il convient de noter le titre qu’on y rencontre: « ομιλία περί της γεννήσεως του Κυρίου ημών Ίησοΰ Χρίστου... εις την αγίαν Μαρίαν, συνάξεως ουσης δτε ήν επίσκοπος Νεστόριος προτραπείς πα.ρ’αύτοϋ »; le parallélisme avec la version latine sans doute due à Marins Mercator est frappant et permet de con­ clure avec vraisemblance que nous nous trouvons ici devant le li­ bellé le plus ancien.5 2. Timothée Aelure (voir B a r d e n h e w e r , IV , 81 et Ca v a l Probablement entre 459 et 475, le patriarche d’Alexandrie cite cinq passages de l ’homélie dans son ouvrage con­ servé en arménien: « R éfu ta tion de la doctrine fixée a u concile de Ghalcédoine ». Xous reprenons l’indication du lemme et des références à l’analyse de Cavallera. Lemme: ex oratione de Xativitate Christi. Les cinq citations se suivent:

l e r a , T im . A e lu r e ).

2a = PG 65, 684c4 εΐ μη γάρ 6 Λόγος à 685a9 άνθρωπος. 2b = 6 8 5 cll καί γίνεται άνθρωπος 685d4 παραπτωμάτων. 2c = 681c8 ούκ έπησχύνθη 684a6 εΐσελθών άκωλύτως. 2d = 684a9 Μη άπαισχυνθης 684al3 τον διάβολον. 2e = 689c7 ό [om. P.G.] αυτός γάρ καί 689d4 έδοξολογεϊτο. Pour cette dernière citation, voir ci-dessous numéros 4g, 8 et 10.

3. Collection antichalcédonienne du temps de l’empereur Zénon. Yu l’utilisation qu’en fit Schwartz dans son édition des Acta Conciliorum Oecumenicorum, nous venons déjà de parler du té­ moignage conservé par la collection antichalcédonienne du Vati­ canus 1431 (ci-dessus, n° 1, sigle E ); il convient toutefois de la con­ sidérer à sa place dans la suite des témoignages, c’ est à dire vers la fin du cinquième siècle (Zénon: + 491); l’homélie 1 y est reproduite intégralement, après une citation de l’homélie 3 (ci-dessous, n° 16). 4. Sévère d ’Antioche ( f 538); voir B ardenh ew er , V, pp. 3-5 et A ltaner -Chtrat, pp. 700-702. Dans son « L ib er adversus im p iu m g ra m m aticu m , III, 40 et 41 (CSCO 102, pp. 246 et 247), Sévère cite trois passages de l’homélie. On note que Sévère semble connaître une double tradition du titre:6 6 Voir ci-dessus chap. II, 1, 4: « homilia Procli episcopi in natale Domini nostri Jesu Christi in collecta, quando erat Nestorius episcopus, iussus a Nestorio episcopo ».

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Homélie 1

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« ex oratione in Christi nativitatem secundum carnem seu in Deigenitricem Virginem Mariam ». 4a = 2a, sauf que Sévère commence sa citation à 684c9, ών κατά φύσιν. 4b = 2b. 4c = 2e, mais Sévère cite jusqu’ à 692a5: Θεός. Il est donc clair que Sévère ne dépend pas de Timothée Aelure; la rencontre dans le choix des textes montre sans doute que les deux auteurs ont épinglé les passages les plus importants dans les que­ relles dogmatiques de l’époque. En outre, en deux endroits de son « Oratio 2a ad N e p h a liu m », Sévère cite encore la même homélie (CSCO 120, pp. 33 et 41); page 31, il rapporte l’objection des orthodoxes: Ecce Proclus episcopus Constantinopolitanus dixit in oratione in nativitatem Christi, de Dei Génitrice Maria... suivent ensuite trois expressions de Proclus où le terme φύσις est employé au pluriel: 4d = PG 65, 681 a ll: έργαστήριον της ένώσεως των φύσεων. 4e = 684a 6-9, soit la fin de la citation 2d, depuis o3 την. 4f = 689b8-9: συνήλθαν αί φύσεις καί άσύγχυτος εμεινεν ή έ'νωσις. Après son exposé, Sévère présente un florilège de citations qui soulignent, à son point de vue monophysite, l’unité dans le Christ; l’homélie 1 de Proclus y est citée entre un passage d ’Amphiloque et un autre de Théophile d ’Alexandrie. Lemme: S. Procli episc. CP. ex oratione in Christi Nativitatem secundum carnem. 4g = la citation 2e de Timothée Aelure, moins deux lignes au début, à savoir PG 65, 689c9: ό αυτός [ + ών PG] έν τοϊς κόλποις... 5. Léonce de Byzance (entre 529 et 544); voir B ardenhew er , Y, p. 9-11, D evreesse , L éo n ce de B y z ., p. 565, n° 60; PG 86, 1, 12671396, les trois livres contra N estoria n os et E u ty c h ia n o s: la patrologie de Migne n’a pas réimprimé intégralement le dossier patristique de Léonce; seul Devreesse en donne l’analyse exacte; voir encore PG 65, 684, note 14. Lemme: του αυτού εις την γέννησιν του Χριστού. La citation: 684al εΐ μή παρθένος à 8 Θεός μου; on la retrouve avec la même extension dans la D octrin a P a tr u m (ci-dessous, n° 7). 6. Anastase le Sinaïte (vers 641-685); voir B ardenh ew er , Y, pp. 41-47; A etaner -Ch irat , p. 722. Dans son E o d è g o s, Anastase le Sinaïte cite un passage de l’ho-

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Ch. I l l - La tradition indirecte

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mélie 1; vu la différence de son lemme et bien que sa citation recouvre en partie celle de Léonce de Byzance et de la D octrin a P a tr u m , il semble qu’Anastase ne dépend pas ici de Léonce; lemme: έν τω λόγω τω εις την Θεοτόκον (PG 89, 156c; cf. PG 65, 683, note 14). La citation: 684a5: Εκείνος άφθάρτως [PG 65: άφράστως] à 684a 8, com ­ me cit. 5 et 7.

7. La D octrin a P a tr u m (vers 700, ou entre 660 et 685 suivant Diekamp, son éditeur). La D octrin a P a tr u m cite le même passage de l’homélie 1 que Léonce de Byzance (citation n° 5); le lemme est pratiquement le même, mais on note dans la Doctrina le souci d’indiquer l’incipit du texte: έκ του λόγου εις την αγίαν Θεοτόκον ού ή άρχή... (Diekamp, ρ. 49, V II).

8. Jean Damascène (avant 749); voir B a r d e n h e w e r , V, 58 et A l t a n e r - Cu ir a t , pp. 724-31. Dans son « epistola de Trisagh io », Jean reproduit les citations des partisans d ’une interprétation christologique du triple sanctus solennel (PG 95, 49b; voir aussi PG 65, 689, note 21); la première est tirée de l’homélie 1 et représente la seconde moitié de la cita­ tion 2e (Timothée Aelure), depuis seulement PG 65, 689cl3: έπί σταυροΰ. Lemme: έκ του λόγου είς αγίαν Θεοτόκον.

9.

Chaînes exégétiques sur s. Luc, chaîne de M cétas (voir S i o L uk a sk a ten e, D e v r e e s se , Chaînes·, pour les auteurs mineurs, comme Proclus, la chaîne de M cétas a été éditée par M a i , S cript. V et. IX , p. 629 pour Le. 1, 19). Les analyses de Sickenberger et Devreesse montrent que l’on rencontre le nom de Proclus au commentaire de Le. 1, 19; le lemme dans Mai ne parle que d ’Antipater de Bostra, mais le Vatie. 1611, f. 6, ajoute effectivement καί Πρόκλου: l’ange est en conversation avec Zacharie, le père de Jean Baptiste; « comme gage de mes pa­ roles, accepte mon nom, je suis en effet Gabriel, ce qui signifie homme de Dieu (άνθρωπος Θεοΰ) ». Il est probable que M cétas, en marge de ce passage, a voulu signaler que l’on rencontre la même étymologie chez Proclus: homélie 1 (685B) ou homélie 6 (741c4), à moins qu’un copiste ultérieur n’ait enrichi la chaîne et que l’on ne trouve effecti­ vement une citation de Proclus dans d ’autres mss. que le Vatic. 1611, seule base de l’édition Mai. kenberger,

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Homélie 1

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10. L a P erle P récieu se, florilège arabe de l’Eglise copte (x e siè­ cle); voir G r a f , Z w e i dogm . F lo r ile g ien , e n° 136, p. 75. Lemme: « in der Homilie über die Geburt »; la citation commence comme 2e à 689c7 et se poursuit, selon Graf, jusqu’à D, mais en un texte divergent de Migne; le second florilège arabe présente la même variante: voyez citation 11 a. 11. L a C on fession des P è r e s, autre florilège arabe de l’Eglise copte (vers 1078); voir G r a f , Z w e i dogm . F lorilegien , pp. 353-354. l i a : la citation 65 (Graf p. 375) dessus citation 10. Lemme: « aus der fin du passage sans équivalent dans den Leib in einer einzigen Anbetung sei ausgeschlossen.7

reprend le même texte que ciRede über die Geburt Christi »; le grec: und wir beten ihn und an, und wer nicht so bekennt,

11b: la citation 68 connaît un autre extrait de l’homélie; lemme: aus der Rede über die Menschwerdung Gottes des Wortes; texte: de 684b5 à b 10: ώ γαστήρ ... τήν τάξιν τοΰ Μελχισεδέκ. Malgré leur date tardive, les lemmes des citations 10 et 11 nous indiquent que les documents dont ces florilèges dépendent, au moins pour le cas de cette homélie 1, remontent à des traditions anté­ rieures au moins à la moitié du v iie siècle: dans son titre, l’homélie est encore liée à la fête de Noël comme dans les témoins du Ve et du VIe siècles.8 12. Théophane le Chronographe (f 818); voir O st r o g o r sk y , dans la R ea l E n zyclo p ä d ie, s. v. Theophanes 5. A l ’année 423, Théophane parle des circonstances de l’homélie 1 dont il cite simplement l ’incipit: « un dimanche, alors que Nestorius présidait (l’assemblée chrétienne), Proclus, invité à donner l’exégèse, prononça une homélie sur la Théotocos; l ’incipit en est... ».9 8 L’auteur probable de ce florilège est le patriarche Sévère Ibn al Muqafïa’; N autin, D o s s ie r ..., p. 65, parle encore de Paul Ibn Raga, malgré Graf; Paul était un ami du patriarche Sévère. 7 Graf ne traduit la fin de la citation que dans son analyse du second flo­ rilège. 8 Gr a f . Z w ei d ogm . Fl, p. 362 indique que les sources des florilèges sont pour la plupart coptes. 9 Dans la version d’Anastase le Bibliothécaire (vers 870): « Quadam vero dominica die, praesidente Nestorio, iussus Proclus recitare homeliam dixit in Dei Genitricem cuius initium est: Yirginalis solemnitas hodie, fratres... » (C h ron o g r a p h ia , PG 108, 1225 B; De Book I, p. 88, 22; I I , p. 99, 35).

10

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13. On notera enfin que l’incipit de l’homélie est repris dans un hymne anonyme chanté à Vêpres, le samedi soir: voir F o l l ie r i , I n itia H y m n o r u m , S.v. Παρθ-ενική πανήγυρις σήμερον, άδελφοί.10

H om élie 2 14. La D octrin a P a tr u m (voir ci-dessus citation 7) connaît deux citations de l’homélie 2 (chap. 32, V I et V II; Diekamp, pp. 245-246). Lemme unique: του άγιου Πρόκλου. 14a: de PG 65 101a7 à 13: Επτά λύχνοι εισίν ... τον νόμον του X : 14b: avec quelques divergences par rapport au texte de Migne: de 701c5 à 13: επτά έπαρυστρίδες εισίν ... μαρτυρίας.11 14c: Le pseudo-Anastase le Sinaïte (Q u . et resp . 49; PG 89, 608609; voir R ic h a r d , F lorilèges S piritu els Grecs, dans le D ic t. de S p ir ., c. 500) reprend les chapitres V I et V II de l’homélie (PG 65, 701704); l’emprunt, souvent quasi ad litteram, n’indique aucun nom d ’auteur. Richard a trouvé l’ origine de nombreuses questions et réponses de la section qui traite de l’Ancien Testament: Théodoret y figure en bonne place; faut-il joindre Proclus à sa liste, pour cette question 49? Ou bien, puisque, depuis 697bl3, Proclus improvise, n’aurait-il pas lui aussi, mis à profit, pour ce passage de son homélie, l’une ou l’autre des lectures qu’il venait de faire? Vous devons l’indication de ce texte au Père Paramelle, que nous nous plaisons ici à remercier. 15. Florilège ou chaîne exégétique sur Zacharie en arménien. Sans référence aux mss., Zarbhanalean signale dans son réper­ toire « Beati Procli episcopi, ex interpretatione Zachariae, de lu­ cernarum candelabro, in mysterium Virginis » (cf. Zach. 4, 1), page 663; le P. Inglisian connaît deux mss.: V e n ise 2 1 5 , de l’année 1829 (f. l l v-13) et V ien n e 8 0 8 , de l’année 1808 (f. 22v) et nous indique le lemme: «A us dem Kommentar des Propheten Zacharias betref10 Riccardi avait déjà noté la chose: P r o c li A n a le cta , p. 697. 11 Diekamp n’indique pas de source pour la citation suivante de la D o ctr in a P a tr u m ; ces trois lignes équivalent en fait à un titre de nouvelle section dans le chapitre 32; elles sont tirées du même sermon pseudo-chrysostomien PG 59, 660, lin. 31 à 33, dont provient la citation XIII.

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Hom. 2 à 4

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fend den Leuchter der die hl. Gottesgebärerin, die immerwährende Jungfrau, versinnbildete ». Il s’agit de la fin de l’homélie 2, depuis PG 65 700bl3 xal s7rérps^é pis ... ou même 700a8: « der Engel weckte mich auf und sprach zu mir und sagt: was willst du... » avec une omission de quelques mots dans ce début de la citation.

H om élie 3 16. Collection antichalcédonienne du temps de l’empereur Zénon (voir ci-dessus citation 3) du Yaticanus 1431; voir Schwartz , V atic. 1431, p. 38, n° 29. Riccardi avait connu le Yaticanus au moment où ce ms. faisait partie de la bibliothèque Colonna: Post multa S. Cyrilli opuscula, adest collectio quaedam sententiarum SS. Patrum de duabus in Christo naturis cui haec inscriptio est: χρήσεις των άγιων πατέρων περί φύσεως σώματος και θεότητος (P rooli A n a lec ta , ρ. 133; comparez PG 65, 706, note 37). Au sujet du ms., on consultera en outre Diekamp, D octrin a P a tr u m , p. x x x , § 1 et M a i , S crip toru m V eteru m V II, pp. 39 s.; on trouvera un fac-similé, justement du titre du florilège, dans Ca v a l ie r i -L ie t zm a n n , planche 33. Lemme: Πρόκλου έπισκόπου Κωνσταντινουπόλεως έκ του εις τά γενέ­ θλια του Χρίστου λόγου. Citation: de 705d2 à 708a4 τόκος παράδοξος ... τό έξ έμοϋ. Le contexte de la citation est d ’excellent aloi.

H o m élie 4 17. Il est curieux de constater que Théodote d’Ancyre ( f 446) commence son homélie I pour la Noël (ACO I, 2, p. 80; PG 77, 1349 A -B ) par les mêmes lignes, à quelques variantes près, que l’homélie 4 de Proclus. Or, cette homélie est antérieure à 431, car elle a été lue au concile d ’Ephèse. Lequel des deux évêques s’est-il inspiré de l’ autre? On pourrait s’attendre à une influence du prédicateur de la capitale sur un confrère provincial dont le genre est plus rustique; inversément, lisant dans les actes du concile le sermon de Théodote, Proclus a pu s’en inspirer; un détail moins naturel dans le texte de Proclus pourrait être un indice en faveur de la seconde solution: ξένην PG 65 A 1 étonne comme épithète de σωτηρίαν, tandis que le κοινήν de Théodote répond parfaitement au contexte (voir déjà la note de Combefis, PG 65, 709, 41).

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Ch. I l l - La tradition indirecte

H om élie 5 18. On sait que l’homélie 5 de Proclus est transmise sons le nom d ’Atticus dans nne version syriaque, mais que ce texte est près de deux fois plus long que le grec connu sous le nom de Proclus (voir ci-dessus pp. 84-85). Nous avons montré qu’il n’y a aucune opposi­ tion entre la tradition indirecte favorable à Atticus et celle qui connaît Proclus comme auteur (citation 19 ci-dessous): Cyrille d ’Alexandrie ne cite en effet que des passages de l’homélie d ’Atticus qui a dû être jointe au sermon 5 de Proclus par quelque accident mécanique, tandis que les adversaires du Damascène allèguent quelques lignes qui se rencontrent dans la première moitié de la traduction syriaque.

19. Jean Damascène, epistola de TrisagJiio·, voir ci-dessus cita­ tion n° 8. Après une citation de l’homélie 1, les partisans d ’une interpré­ tation christologique du triple Sanctus solennel objectaient au D a­ mascène un passage de l’homélie 5: έκ τοϋ εγκωμίου του εις την άγίαν Θεοτόκον; ce sont les lignes PG 65 717c7 à D 5 de l’homélie, ούδέν τοίνυν έν βίω ... της αίνέσεως αύτοϋ; on note quelques variantes tex­ tuelles entre les deux traditions. H om élie 6 20. Le florilège arabe « L a

» (ci-dessus ci­ tation n° 11) a conservé un passage de l’homélie 6 (Graf, § 72 p. 376.) Lemme: aus der Eede über die Verkündigung des Engels Gabriels an die Jungfrau Maria; suivent les lignes 733b à 736a6: ΜάΟωμεν ποιαν εχει έννοιαν ... ύπενόησε πεφθ-αρμένην. Le libellé du lemme permettrait de supposer que l’auteur du florilège ne disposait pas du texte entier de l’homélie, dont le sujet est beaucoup plus large, à moins que l ’homélie n’ait déjà été assi­ gnée à la fête de l’Annonce au moment de la compilation. C on fession des P è r e s

21. Il est possible que la chaîne exégétique de Nicétas sur Luc conserve une allusion à un passage de l ’homélie 6; voir ci-dessus, citation n° 9.

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Hom. 5 à 8

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H om élie 8 22. Florilège en formation du V a tica n u s 6 0 4 ; voir D e v r e s s e , Richard n° 721 et M e r c a t i , N o tiz ie ed a p p u n ti. Le V a tica n u s 6 0 4 , ms. de papier du x iv e siècle, est un recueil constitué de parties d ’origine diverse; il appartint autrefois à Démétrius Cidones dont il comporte des notes et corrections autogra­ phes. Sa neuvième section comprend deux florilèges de lumine thaboritico (ff. 17-18 et 39-47). Sous le nom de Chrysostome, on y ren­ contre un passage de l’homélie 8 (f. 25v et 47v; suivant Mercati, le second florilège est d ’ origine palamitique), de PG 65 768b6 à 12 Μετεμορφώθη γάρ ... ζώντων καί νεκρών. Mercati et Devreesse ne per­ mettent pas de savoir quel est le lemme qui introduit la citation. Assez curieusement, au f. 37v, sous un lemme qui fait allusion à l’homélie 8 de Proclus,12 on rencontre un passage d ’une autre homélie pseudo-chrysostomienne sur la Transfiguration (Savile V II, 339-340) incipit "Ηκουες του Δεσπότου Χρίστου άρτίως...; à propos de ces lignes, l’écrivain note: « l’affirmation ci-dessus de Proclus est dite de Chrysostome par certains, mais moi j ’ai trouvé qu’ elle était de Proclus dans un manuscrit panégyricon très ancien du couvent de la grande Doukaïna, mère de la Syrgiannina »,13 Dans le second florilège, folio 39v, le même passage pseudo-chrysostomien Savile V II, 339, lignes 17 à 26, se trouve sous le nom de Chrysostome (του Χρυσοστόμου έκ του εις τήν μεταμόρφωσήν); ici encore, mais d ’une main plus tardive, remarque de l’écrivain: « ce sermon se trouve dans un livre ancien au couvent de la grande Doukaïna avec le titre non de Chrysostome mais de Proclus, le patriarche ».14 Mercati estime que le sermon ’Ήκουες est passé sous le nom de Proclus par un pur accident paléographique semblable à celui qui s’est produit en syriaque pour l’homélie 5.15

12 Πρόκλου πατριάρχου έκ τοϋ εις τήν μεταμόρφωσήν λόγου, ου ή άρχή· Δεύτε φιλέορτοι καί σήμερον των ευαγγελικών άόκνως ... Mercati, N otizie ed a p p u n ti, p. 261. 13 Savile VII, 339, lin. 17 à 23; voir la note grecque dans M e r c a t i , ibid. 14 Si nous comprenons bien Mercati, le V a tica n u s 1 0 9 6 , f. 121, attribue le même passage à Proclus « suivant quelques copies plus exactes », tout en con­ naissant la tradition Chrysostome: M e r c a t i , ibid. note 1; voir Mercati, p. 262 pour la facture différente des deux florilèges, le premier n’étant pas terminé. 13 Voir ci-dessus, chap. II, 5, 3, page 84.

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H om élie 13 22b. Sévère d ’Antioche, dans sa C ritique du tom e de J u lien (CSCO 245, Syr. 105, p. 45, I. 27-31) cite deux lignes de l’ hom. 13, II (PG 65, 792c 11 Θάνατος - à 12 ζωής): « C’est de la même façon que Proclus... dans une homélie prononcée dans l’église d ’Anthime, où l’on célébrait la fête de la passion salutaire, a dit en peu de mots: « La mort a vom i celui qu’elle avait dévoré sans le connaître; le sépulcre, trésor de la résurrection ». 23. Le tSceau de la F o i , florilège arménien (vers 612-628); voir L ebon , Sceau de la F o i , p. 27 et notre chapitre deux, p. 118. Sous le lemme « Beati Procli, episcopi Ciliciae ex oratione in ecclesia Anthimi », le florilège arménien du « Sceau de la F o i » con­ serve deux citations de l’homélie 13: 23a. PG 65, de 789d3 à 792a5 ουδέποτε πάθος άναμάρτου ... ένυμφεύσατο καταβάς; 23b. de 792al2 à b 2: ουδέποτε άμνος ... θεία φύσις άναρχος. Nous avons souligné plus haut l’intérêt du lemme pour la chronologie des œuvres de Proclus: l’erreur d’un copiste ou du traducteur nous assure que le sermon date de l’épiscopat de Cyzique. 24. Chaîne exégétique de Nicétas sur S. Luc; voir ci-dessus ci­ tation n° 9; M a i , S criptoru m V eteru m X I , p. 716. Pour Luc 23, 47, Mai a publié un passage de Proclus qui ne se retrouve que partiellement dans l’homélie 13; à bien y regarder cependant, on constate que l’ensemble du scholie pourrait provenir de notre sermon dont on a modifié la forme oratoire;16 cette ma­ nière de procéder manifeste une savante méthode de découpage: seuls des traits accidentels d ’un texte sont sacrifiés et parfois l’ordre des mots est modifié aux endroits de raccord. 16 Le début du scholie correspond à PG 65 789cl5 ήλιος jusqu’à D4 χωνευτήριον dont on aurait supprimé les négations oratoires répétées en anaphore (ούδέποτε); quelques termes sont encore empruntés de d6 μνήμα à 792a2 κατέπιεν; on saute ensuite à 792cl4 pour θάνατος ήμεσεν (έμών PG 65) δν άγνοών κατέπιεν; puis à 793a8 άλλ’ώ ’Ιουδαίε (phrase d’introduction du développement qui va suivre, dont l’ordre est légèrement modifié par Nicétas) jusqu’à A 12 σαρκΐ παθόντα; le reste du scholie se retrouve, avec des omissions plus notables, de 793b είπέ οδν ήμϊν, ήλιε à C 6 δεσπότου ΰβριν έφρίξαμεν.

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Hom. 13 à 20

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Cependant, étant donné que Proclus a coutume de se reprendre parfois, on peut se demander si Nicétas ne nous a pas conservé un fragment d ’une autre homélie sur la Passion, très voisine du ser­ mon 13. 25. Le florilège arabe « L a P erle P récieu se »; voir ci-dessus, ci­ tation n° 10. Sous le lemme: in der Homilie über die Auferstebung, la cita­ tion 142 (Graf, p. 75) de la P erle P récieu se conserve un passage de l’homélie 13, de 793a8 à c3: άλλ’ώ ’ Ιουδαίε, εί καί νόμου... έξεχεΐτο. Sévère d ’Aschmounaïm cite exactement les mêmes lignes (citation suivante). 26. Sévère d ’Aschmounaïm (x e siècle), dans son H isto ire des II, 10: P.O. 6, pp. 5739-5745. Sévère Ibn al Moqaffa*, copte jacobite, évêque d ’Aschmounaïm, connaît le même passage de l’homélie 13 que la P erle Précieuse·, il l’introduit par les mots: Barklos parle ainsi dans son homélie sur la Résurrection.17 C onciles,

H om élies 18 e t 19 27. Bien qu’il ne s’agisse pas de véritables citations, il faut attirer l’attention sur les passages parallèles des homélies 18 et 19: 820c reproduit exactement la suite 826a4 à B12; on notera cepen­ dant les quelques variantes de détail qui éclairent la méthode de l’orateur: le rythme des cola est soigneusement conservé même si un terme se substitue à un autre.18

H om élie 20 Nous n’avons pas rencontré de citations de l’homélie 20; mais il est intéressant, vu les problèmes posés par l’incipit de la version arménienne (ci-dessus p. 135, n. 204), d ’enregistrer ici des fragments de sermons qui ont eu pour sujet Chrysostome. 17 C’est Graf, Z w ei d ogm . F lo r ile g ie n , qui signale cette citation. 18 Les sept variantes: C 2 παρόντι] δντι plus un membre; 3 του καλοϋντος τά μή 8ντα ώς όντα] του ποιήσαντος λόγω τά πάντα; 4 ώς άετοί] τω λόγω (8ρόμω Vatic. cf. PG 65) + πάντα; 6 ένέπρησαν] έθέρισαν; 8 ώς ποιμένες] ώς ποίμνιον; 9 ώς στάχυας] ώς σίτον; 11 κατέπρησαν] κατέφλεξαν.

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Combefis avait eu connaissance du quatrième sermon de Cosmas Yestitor sur la translation des reliques de Chrysostome (BH G 878) mais renoncé à l’éditer vu son peu de valeur; il s’est contenté d’en imprimer les passages relatifs à Proclus (PG 65, 828-31, en note); depuis, l’édition des cinq sermons de Cosmas sur le même sujet nous a été donnée par Dyobouniotes (voir BHG). Cosmas conserve deux passages de l ’homélie par laquelle Proclus aurait demandé à l’empereur le retour des reliques chrysostomiennes: 28a. PG 65 829b3 à C 15 Ζήτησον βασιλεύ τον σέ... καί πατρος ευχή στηριζόμενος. 28b. PG 65 829cl8 à D 3 Και εΐ προς θρόνον τον ίδιον... έν ειρήνη καί όμονοία καταστήσεις, plus quelques lignes du sermon prononcé le jour où elles furent ramenées à Constantinople: 29. PG 65 8 3 0 d ll à 831c5: Χαίροις, χριστοφιλή πάτερ, διδακτά γλυ­ κύτατε, σός έγώ... μία ποίμνη της σης ποιμναρχίας. Ne quittons pas l’homélie 20 sans proposer la correction d ’un passage obscur, à la lumière d ’une ligne du sermon 18: la possi­ bilité même de cet amendement est un indice précieux de l’authen­ ticité du texte connu seulement par le latin. Nous avons souligné plus haut, dans notre catalogue des manuscrits, les remarques de Biccardi sur le mauvais état du témoin; on ne s’étonne donc pas de lire la curieuse expression « in Epheso, artem Midae nudavit » (PG 65 832b3) à propos de l’activité apostolique de Chrysostome. Il faut lire probablement « Artemida nudavit », ainsi que le suggère la tour­ nure parallèle, relative à S. Paul dans le sermon 18, 821 a ll: Έφεσίων την ’Άρτεμιν έδάφησε.19 19 On pourrait préférer « Artemidenudavit: Artemin denudavit », il a mis a nu (manifesté la honte) d’Artémis. Les raisons de douter de l’authenticité de l’homélie 20 sont minimes: l’expression « adversus avaritiam imperialem acutis­ sima falx » est appliquée à Chrysostome (831al4); une telle manière de parler, au gré de Baur, exclurait que le sermon ait pu être prononcé à Constantinople (H isto ir e littéra ire, p. 50 et O h rysostom u s, II, p. 144, note 11); Baronius (voir PG 65 832, note 33) y voyait au contraire un élément pour confirmer l’authen­ ticité des « lettres à l’impératrice Eudocie ».

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Horn. 20 à 24

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H om élie 21 30. Jacques d ’Edesse, en 687; voir H onigmann , Patriarcat p. 158. Dans sa lettre au prêtre A d d a ï écrite en 687, Jacques d ’Edesse parle d ’ un « Proclus évêque d ’une ville de Chypre » et le dit auteur d ’une « homélie des Syriens » intitulée M a g n u s es D o m in e . Suivant Honigmann dont nous tirons cette note, « il s’agit en réalité d ’une homélie de Proclus de Constantinople qui commence par les mots Εύλογητος ό Θεός. Le nom de son siège trahit une confusion soit de Q W PRW S (Chypre) avec QW ZYQW S (Cyzique), soit du nom abrégé de Constantinople avec Constantina, métropole de l’île ».20

jacobite,

31. Photius, dans sa B ibliotheca, cod. 276 (ix e siècle). Le P. Martin a découvert que Photius cite sous le nom du bien­ heureux M l des passages de l’homélie 21; sans qu’on en connaisse la raison, il est certain que cette attribution est erronée, ainsi que l’a montré le P. Martin (P r o c lu s-N il) et plus tard, à nouveaux frais, Davies (P r o c lu s -N il ).

H om élies 23 et 24 Pour les homélies 23 et 24 — ne pas oublier que 23 suit 24 dans le manuscrit et donc dans l’édition princeps du grec, — on consul­ tera l’introduction du P. Martin ( U n F lorilège, surtout pages 25 à 27 et 23); nous enregistrons simplement ici dans leur ordre chro­ nologique les citations connues des deux sermons. 32. Ephrem d ’Amid, patriarche melchite d ’Antioche (526-545), connu par le cod. 229 de la B iblioth èqu e de Photius (PG 103, 996a, Bekker, p. 257a 7; voir aussi PG 65, 668, X I); voir B e c k , p. 378. Lemme: καί Πρόκλος ό Κπ. ας καί φησιν έν τη τεσσαρακοστή; cita­ tion: éd. Martin, § 11 de ή δέ θεία φύσις à ένώσας [ένωσάσης Ephrem comme la Doctrina Patrum]; comparez PG 65 842c6.

20 Voir Honigmann, 1. c., pour les mss syriaques de cette lettre inédite. Le raisonnement de Honigmann suppose que la lettre cite un passage de l’homé­ lie grâce auquel fut dépistée l’erreur d’attribution; aucune indication n’est donnée sur ce passage.

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Ch. I l l - La tradition indirecte

33. Léonce de Byzance, adversus N estor. & E u ty ch . (voir cidessus citation n° 5); PG 86, 1309 C. Lemme fautif (voir M a r t in , TJn F lorilège, pp. 26-27): Πρόκλου ... εις τό· Παιδίον έγεννήθη ήμΐν; citation: quelques mots en moins au début que Ephrem, καί εστιν εις [om. éd.] υιός... et même variante finale. 34. Léonce de Jérusalem, contra M o n o p h y s ita s (PG 86, 1836b; voir Sp a n n e u t , p. 35 et l ’article de R ic h a r d indiqué par Spanneut). Même lemme erroné et même citation que 33. 35. Anastase le Sinaïte, H od èg os, chap. 7 et 10 (PG 89, 117b et 160a; voir ci-dessus citation n° 6). Sans lemme; même citation que 33 et 34, avec les mêmes va­ riantes. 35b. Le début de la citation 35 se trouve soudé à un passage attribué à Irénée dans V E o d èg o s, chap. 10 (PG 89, 184ab et 160ab), ainsi que l’a découvert le P. Martin ( U n F lorilège, p. 25, note 22).21 36. La D octrin a Patrum ·, ci-dessus, citation n° 7. On retrouve ici le même lemme que chez Ephrem (citation 32), mais la citation est plus longue que chez tous les autres auteurs: Πρόκλου Κπ. έν τη τεσσαρακοστή: οδτος γάρ άληθως... καν "Ελληνες διασπαράσσωνται (Diekamp ρ. 48, Y; M a r t in , § 11 et début de 12; voir PG 65, 842c-843a). 37. Nicéphore de Constantinople (patriarche de 806 à 815) dans un florilège de 80 citations des Pères sur l’Incarnation du Christ, sa double nature et la Résurrection; non reproduit dans Migne; voir P it r a , S p icil. S olesm . I, p. 359, cit. n° 36; S p a n n e u t , p. 47. Même lemme fautif que les cit. 33 et 34; ici également, le texte se présente dans sa plus grande extension, comme dans la D octrin a P a tr u m , mais avec des variantes; Pitra ne donne que: Ό αυτός αλη­ θώς Θεός καί άψευδώς άνθρωπος, τω Πατρ'ι καθ’ ô όμοούσιος καί εμοί... καν Έλληνες διασπαράσσωνται; il signale en note des variantes de mss. du Vatican et de la Bodleienne.22 21 Ce sont les lignes dites inconnues dans PG 65, 885 III, comme l’a vu Martin; il faut donc les rayer de la liste des fragments d’œuvres perdues. 22 Diekamp, p. 48, Y, connaissait la citation mais ne signale pas la diver­ gence des lemmes entre la Doctrina et Nicéphore.

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Hom. 24 et 33

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H om élie 24 38. Comme le P. Martin l’a fait remarquer, Mai parle à tort d ’ une citation de l’homélie 24 dans Ephrem d ’Antioche (Photius, cod. 229): PG 65, 845, note 41; il s’agit de quelques lignes de VEpistola ad S eleu cu m d ’Amphiloque d ’Iconium (M a r t in , U n F lo r i­ lège, p. 23, note 17). 39. La D octrin a P a tru m (voir citation n° 36). A la suite d ’une citation de l’homélie 23, la D octrin a P a tr u m a conservé l’unique passage de notre sermon 24 connu en tradition indirecte; on notera que l’incipit de l’édition y est précédé de « Benedictus Deus », comme c’est le cas pour plusieurs autres sermons (voir l’introduction au texte 33): Τοΰ αότοϋ (Πρόκλου) έκ τοΰ λόγου τοϋ εις τήν γέννησιν τοΰ Χρίστου ού ή άρχή· Εύλογητός ό Θεός: 'Ένα νοοΰμεν τον Χριστόν... καί έσκήνωσεν έν ήμΐν (Diekamp, ρ. 49, V I; éd. M A R ­ T IN , § 22; voir PG 65 846a5 à 1 1 permistio: le syriaque, base de la version latine, semble n’avoir pas cité ici Jo. 1, 14).

H om élie 33 40. Florilège arabe « L a C on fession des P è r e s » (voir ci-dessus citation n° 11). En un contexte excellent, entre des passages des homélies 1 et 23, la C on fession des P è r e s arabe cite sous le nom de Proclus deux extraits du sermon pseudo-chrysostomien PG 59, 685 in s. Thomam; c ’est le P. Wenger qui remarqua cette attribution (voir l’introduc­ tion à notre nouvelle édition). 40a. Lemme: aus der Rede über Thomas (Graf, cit. n° 66, p. 375); citation: de PG 59, 685 (lignes 4 à 2 depuis le bas de la page; notre § 44) σύ ό Θεός μου καί Κύριος... επίγειος. 40b. Lemme: Bald darnach (Graf, 1. c., cit. n° 67); citation: 686, lignes 3 à 6 (§ 45 de notre édition): σύ έν ούρανω... κατά σάρκα. 41. L a P erle P récieu se (voir ci-dessus citation n° 10). Dans son chap. V II, « über die lebendig machenden Leiden am Kreuz » (Graf, p. 54), la P erle P récieu se cite une lettre pascale du patriarche Benjamin; les testimonia insérés dans cette lettre con­

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Ch. I l l - La tradition indirecte

naissent le même texte que la C on fession des P è res au n° 66, notre 40a, suivi par le lemme suivant: in der Homilie über den Apostel Thomas (L a P erle, cit. n° 137 Graf p. 75). La considération globale de cette tradition indirecte montre que les homélies de Proclus ont été connues surtout en deux textes intimement liés à la crise nestorienne: à elles seules, les homélies 1 et 23 peuvent revendiquer dix-neuf attestations sur une quaran­ taine connue aujourd’hui. On y trouve également une confirmation de la valeur des traditions provinciales isolées: l’Eglise monophysite copte, par ses deux florilèges arabes de la Perle Précieuse et de la Confession des Pères, — ils remontent en majorité à des sources coptes, nous fournit des attestations pour quatre sermons (1, 6, 13 et 33), se rangeant ainsi aux côtés de la Doctrina Patrum pour la diversité de ses témoignages. Les langues orientales paraissent sept fois à la barre: arménien, arabe dérivé du copte, syriaque: ori­ ginal, ou dérivé du grec (Sévère d ’Antioche) ou encore atteint seu­ lement par des versions grecques (Ephrem d ’Amid). Nous n’avons pas eu le temps encore de faire traduire quelques indications armé­ niennes qui nous ont été fournies par l’obligeance de Monsieur Anassian, Erévan; quelques fragments syriaques, repérés grâce au cata­ logue de Wright dans les mss. du British Museum, doivent encore être passés au crible. Index alphabétique renvoyant aux citations ACO 1 Anast. Sin. 6, 14c, 35. Atticus 18. Chaînes: cf. Nicétas; in Zach. 15. Coll, antichalcéd. 3 16. Cosmas Vest. 28 29. Démétrius Cyclones 22. Doctrina PP. 7, 14, 36, 39. Ephrem d’Amid 32 (38). Florilège armén. cf. Sceau de la Foi. Floril. coptes 10, 11, 20, 25, 40 s. Hymne anonyme 13. Jac. Edess. 30. Jean Damasc. 8, 19.

Léonce de Byz. 5, 33. — de Jérusalem 34. Nil (31). Nicéphore de CP 37. Nicétas: in Le 9 ou 21, 24. Sceau de la Foi 23. Sévère d’Antioche 4, 22b. Sévère d’Aschmounaïm 26 (probablement auteur de la Perle Précieuse, l’un des florilèges coptes). Théodote d’Ancyre 17. Théophane le Chronographe 12. Timothée Aelure 2.

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C H A PIT R E IY

LES PRIE CIPA U X TRAITS DE PROCLUS PREDICATEUR 1. Introduction, chronologie des sermons A des siècles de distance, alors que l’on ignore pratiquement tout de sa biographie et que l’on ne dispose que de quelques textes, il est probablement vain de vouloir esquisser le portrait littéraire d’un prédicateur dont l’activité s’est déployée durant vingt années d ’é­ piscopat (426, consécration; 434, élection au siège de Constantino­ ple; 446, mort) et qui, jeune clerc, avait joué le rôle de secrétaire auprès du vieux et peu éloquent patriarche Atticus (405-425). Espé­ rer que pareil essai, basé sur un petit nombre d ’homélies indubita­ blement authentiques, deviendrait comme une magique pierre de touche pour juger des questions pendantes à propos d ’une masse d ’autres sermons relèverait de l’utopie. Néanmoins, on peut déli­ miter nettement les problèmes, enregistrer les éléments incontes­ tables de l’histoire et glaner le résultat des siècles de critique. Et d ’abord, quant à la chronologie des œuvres, voici quelles sont les conclusions assurées ou vraisemblables. L ’homélie 13 date de l’épiscopat de Cyzique, 426-434: les citations du Sceau de la F o i arménien, rejoignant la version copte, nous le garantissent par l’erreur même de leur lemme (Ciliciae au lieu de Cyzici). L ’homélie 7 doit remonter aux mêmes années: un témoin italo-grec, le n° 83 de notre catalogue, l’attribue en effet à Proclus de Cyzique. Les ho­ mélies 1 et 23 ont été prononcées durant l’épiscopat de Nestorius, de 428 au 22 juin 431.1 Yu la manière dont la seule citation qui nous 1 Notre enquête sur la tradition manuscrite permet une précision pour l’homélie 1: elle a été prononcée, non le 25 mars, ainsi que le voulait Schwartz, suivi par Richard, mais autour de la fête de la Nativité du Sauveur. En quelle année? 430 nous semble répondre aux arguments présentés par Richard, spé­ cialiste des questions de terminologie théoloeique de l’époque (voir H y p o s ta se , pp. 256-257 et 260). Le P. Martin a prouvé l’existence des deux façons du sermon 23: l’adapta­ tion au cycle de la Nativité, postérieure, n’est pas datahle, elle, de manière pré­ cise (voir ci-dessus, chap. II, note 215); cf. chap. V, homélie 30, introduction, note 12.

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Ch. IV - Proclus prédicateur

en est connue est liée à l’homélie 1 dans une collection de la fin du cinquième siècle, il n’est pas improbable que l’homélie 3 date des mêmes années: la chancellerie alexandrine a pu conserver dans ses archives les documents que Cyrille s’était montré soucieux d’ ob ­ tenir an début de la crise nestorienne. Avec sa violente invective contre Nestorius (693 A; voir M a r x , P roclia n a , p. 5), l’homélie 2, authentique vu les deux citations que nous avons conservées, se situe probablement peu après 431 et la condamnation de l’héréti­ que. Si effectivement l’homélie 4 dépend de Théodote d ’Ancyre, dont on avait lu divers sermons à Ephèse et si c ’est par les actes du concile que Proclus en a eu connaissance, ce sermon date d ’après 431. L ’homélie 12, sermon pascal prononcé à S. Etienne de Constanti­ nople, l’église construite par Pulchérie (voir 788 B), contient une allusion précise aux mosaïques du nouveau temple; elle aurait donc été prononcée après 429.2 L ’éloge de S. Etienne, homélie 17, a pu être prononcé lors des cérémonies marquant le transfert des reliques à Constantinople, ou encore à la S. Etienne suivante; cela expliquerait la faveur dont a joui le texte dans la tradition manuscrite (nous en avons énuméré une trentaine de témoins). Nous venons de découvrir tardivement que le très bref sermon pseudo-chrysostomien sur S. Etienne (PG 63, 933-934, in s. Stephanum III) est lui aussi, à notre sens, une œuvre de Proclus; les allusions à la cour impériale que l’on y trouve permettront peutêtre d ’en préciser la date. Nous nous proposons de revenir sur ce point dans un travail ultérieur. Enfin, pensons-nous, un autre sermon pseudo-chrysostomien, localisé à Antioche par Montfaucon (PG 50, 715, in proditionem Judae), a été prononcé par Proclus à Constantinople, sans doute dans la même église S. Etienne de Daphni, en quelque sorte paroisse im ­ périale (voir la fin de l’introduction au texte 30). Il est vraisembla­ ble que Proclus était archevêque au moment de cette homélie: vu la discrète critique implicite que comporte l ’exorde, il semble que seul l’évêque titulaire pouvait se permettre une telle allusion au luxe de la cour et des palais. Y u les indications topographiques relatives à ces nouvelles ho­ mélies, les progrès de l’archéologie permettront peut-être un jour de

2 Suivant une tradition, Pulchérie aurait construit S. Etienne de Daphni en 429 pour y déposer les reliques reçues de Jérusalem: J an in , E g lises, p. 489.

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Caractère de l’homme

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dater le sermon 30 (voir le lemme syriaque) et l’homélie de circons­ tance 26 (inauguration d ’une crèche?). Des homélies conservées, seule la deuxième nous permet de sa­ voir comment Proclus improvisait: l’auditoire, en effet, protesta au moment où le prédicateur manifesta son intention de terminer (697bl3) et force fut bien à Proclus de poursuivre son sermon durant quelques instants. Cette intervention populaire correspond aux données chronologiques que nous venons de souligner: on se trouve peu après la condamnation de Nestorius et la foule chrétienne n ’i­ gnore pas le rôle du pontife dans la controverse sanctionnée au con­ cile d ’Ephèse. Le fervorino pascal (texte 31) relève aussi davantage de l’impro­ visation que d ’une composition mûrement préparée. L ’identité de deux passages des homélies 18 et 19 sur S. Paul et S. André nous indique un trait du prédicateur: il a parfois cou­ tume de se reprendre, ainsi qu’il le fait pour ces quelques phrases sur la dignité apostolique (820, II et 825b9). Cette manière de pro­ céder nous a été l’occasion d’attribuer à Proclus le texte inédit 29 sur la crucifixion: deux paragraphes y reprennent presque ad lit­ teram quelques lignes des deux sermons 11 et 12.

2. Caractère de l’homme Tels sont, semble-t-il, les éléments objectifs les plus notables que l’on peut recueillir à la lecture de l’ œuvre. Le caractère du per­ sonnage, s’il était mieux connu, pourrait nous permettre quelques conclusions vraisemblables au sujet de sa personnalité littéraire. Mais on ne sait en fait que peu de choses à son sujet: sa triple candi­ dature manquée à l’archevêché (B a r d e n h e w e u , IV, p. 203) et son attitude irénique dans les divers schismes du temps, entre autres dans ses rapports avec les Orientaux au sujet de Théodore de Mopsueste, prouvent que nous n’ avons pas en lui un homme d ’action de la trempe d ’un Chrysostome ou d ’un Vestorius. Le témoignage le plus révélateur sur sa personne ne pouvait encore prendre place dans la série des testimonia groupés dans Migne: il est conservé dans l’un des rares joyaux de l’hagiographie grecque, la vie de Mélanie la Jeune, connue seulement depuis 1903. Volusien, le vieux consulaire romain, oncle de Mélanie, vécut ses derniers moments à Constantinople; il n’était pas chrétien. Sa nièce par l’intermédiaire de personnages de haut rang, fit une démarche à son sujet auprès du très saint évêque Proclus. Celui-ci étant venu le trouver lui fut du plus grand secours, engageant de très longues

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Ch. IY - Proclus prédicateur

conversations au sujet de son salut. Mais lui, avec son esprit très pénétrant, s’aperçut que si l’archevêque était venu le trouver, c ’é­ tait par suite d ’une démarche de la bienheureuse et il déclara à celle-ci: « Si nous avions à Eom e trois hommes tels que le Seigneur Proclus, on n’y compterait pas un païen! ».3 Telle fut l’estime du vieil ambassadeur romain pour l’évêque qu’il venait de rencontrer, telle fut surtout la haute considération que lui vouait Sainte Mélanie: inquiète du salut de son oncle, c ’est à Proclus qu’elle avait eu recours. Bussions-nous conservé la connaissance d ’un plus grand nombre d ’épisodes de ce genre qu’il resterait difficile encore d’établir des correspondances entre l’homme et l’ œuvre. A la suite de nos devan­ ciers, il faut donc nous tourner vers le détail de sa prédication pour essayer d ’en analyser les constantes. 3. Résultats des études antérieures Les auteurs antérieurs à notre siècle ne dépassent guère, dans leur appréciation, l’impression globale d ’un premier contact. Les impitoyables bavardages de Riccardi ont été filtrés par Combefis et nous sont accessibles dans Migne. A l’inverse, les jugements du savant dominicain sont lapidaires: Procli vena ac ingenio dignum (hom. 3, PG 65, 703, note); congruit stylo reliquis Procli (hom. 5, 715, note 48); nihil aliis Procli charactere ac doctrina deterior (hom. 11, 781, note 83); stylus universus ac compositio Proclum loquitur (hom. 17, 809); malgré l’attribution de quelques manuscrits à Chrysostome, « alii melius vindicant Proclo » (hom. 19, 822). L ’infatigable Lenain de Tillemont, systématique et précis comme toujours, a résumé en deux pages ses remarques relatives aux di­ verses homélies ( M é m o ir e s , X IY , pp. 800-801), sans répondre toute­ fois aux exigences d ’une critique précise: l’homélie 2 « me paraît peu digne de Procle, et pour le style et pour les choses »; 6 « paraît indigne de Procle soit pour les pensées, soit pour le style et quelques fois même pour la doctrine »; en 17, « le style paraît bien affecté et bien mauvais pour croire qu’il soit de 8. Procle quoique plusieurs manuscrits le lui attribuent... Et le P. Combefis prétend même y trouver tout son style et tout son air. Les habiles en jugeront ». 18: « Richard, sur la foi de plusieurs manuscrits, croit y trouver tout à fait le style de Procle; il y a un endroit assez long qui est le même dans la 19 e ». 3 BHGf 1241, § 53, que l’on consultera agréablement dans la récente édi­ tion des S ou rces C h rétien n es, n° 90, p. 233.

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Etudes antérieures

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Notre époque aborde enfin les études précises et détaillées. Norden a situé Proclus dans ses travaux sur la prose artistique ancienne; assurément, dans son étude, il s’est basé surtout sur la curieuse homélie 6 (voir notre introduction) et ses dialogues acros­ tiches, sans toutefois négliger d ’autres homélies authentiques. On peut donc accepter son jugement et voir en Proclus un auteur à la prose particulièrement recherchée; ses sermons sont les représen­ tants les plus typiques des « hymnenartigen Predigt », homélie lyri­ que dont le déroulement balancé évoque l’hymne: la recherche du parallélisme dans l’expression y est poussée très loin et aboutit même souvent à la rime.4 Au cours de ses travaux sur le culte de S. Nicolas, Anrich se vit confronté à notre auteur pour juger de l’authenticité d ’un en­ comium in s. Nicolaum attribué à Proclus par ses deux témoins manuscrits. Nous trouvons chez Anrich la première appréciation globale de Proclus à un point de vue plus large que Norden. A son gré, voici les caractéristiques du patriarche: brièveté voulue du dis­ cours, des phrases, des cola; ceux-ci sont souvent assemblés en sé­ ries d ’une certaine longueur, mais de manière paratactique; on rencontre en outre une masse d ’exclamations, d ’antithèses, d ’inter­ rogations oratoires; l’ensemble se caractérise par la vie, le mouvement et un lyrisme très accentué (höchster Affekt); rien qui sente la com ­ position écrite, tout manifeste le vrai style parlé. Après compa­ raison avec l’œuvre proclienne, Anrich concluait donc en reje­ tant l’ authenticité de l’éloge in s. Nicolaum: « Nichts von der fein geschliffenen, in jedem W ort berechneten, rythmisch tönenden, oft Eeimprosa verwendenden glänzenden Art des Proklos von Konstantinopel ».5 A son tour et avant de commencer ses analyses particulières, Marx (P roclia n a , p. 5 à 8) a souligné la prédilection de Proclus pour la rhétorique raffinée de l’époque, tout attentive à l’expression re­ cherchée, soucieuse souvent de la tournure qui accroche l’ attention par le jeu de mots et l’assonance. En Occident, s. Augustin en donne des exemples, admirables lorsque le procédé n ’est pas poussé trop loin. Chez Proclus, on aboutit parfois même à la rime. Au delà de cette technique formelle, Marx souligne la chaleur lyrique prononcée (starken lyrischen Einschlag, p. 6) qui aboutit parfois à des fautes de goût: voir l’homélie 1, 681 B. Les procédés de la rhétorique du temps lui sont si familiers qu’on les rencontre en abondance même 4 N orden, K u n s tp r o s a , pp. 855-856. 5 A nrich, 8. N ic o la s, I, pp. 429-433, à propos de l’éloge BH 6 1364c. il

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Ch. IV - Proclus prédicateur

dans les sermons où Marx distinguerait des improvisations: ce sont les antithèses, isocola, rimes, allitérations et jeux de mots, les apos­ trophes à l’auditeur et les discours imaginés des personnages. En outre, Marx a fait remarquer deux autres traits de l’homélie proclienne: sa brièveté, peut-être en partie explicable par la cou­ tume constantinopolitaine des prédicateurs multiples, et le fait qu’elle se termine souvent par une citation scripturaire. Enfin, il faut noter qu’une polémique anti-juive y est si habituelle, bien que très imprécise, que l’on y peut voir une caractéristique de l’auteur: probablement les heurts et les affrontements de la capitale impé­ riale permettent-ils de comprendre cette hostilité (Signalons l’allu­ sion à la synagogue « voisine » dans le sermon in s. Stephanum III, PG 63, 934, ligne 16).6 Eudberg nous a donné l’édition critique de l’homélie « consola­ toria ad aegrotum » qu’il faut restituer à l’ archevêque. Après avoir trouvé « les concordances les plus surprenantes » (p. 302) entre le texte pseudo-basilien et les homélies de Proclus, l’auteur Scandi­ nave remarqua le travail de M arx,7 dont il juge l ’analyse probante: une vingtaine de rapprochements sont établis, dont seize entre un passage de l’homélie « consolatoria » et divers autres sermons. La preuve est valable: on retrouve en effet souvent chez Proclus un cer­ tain nombre d’ expressions typiques relatives aux mystères de l’In ­ carnation, en particulier, l’allusion au sein du Père ou au Trône di­ vin, que l’Incarnation du Fils n’ a point mis a nu.8 Outre ces données qui relèvent à la fois de la forme et du fond, Marx soulignait, comme procédés littéraires, les longues suites asyndétiques de membres brefs et l’accumulation d ’antithèses.9 Dans sa publication d ’une homélie anti-nestorienne inédite, Amand affirme « ne pouvoir étudier en détail le style... marqué si profondément (par) les procédés chers à la seconde sophistique »; néanmoins, nous a-t-il donné là l’examen le plus précis et le plus détaillé du style proclien, puisque c’est Proclus qu’en dernière ana­ lyse il nous propose comme auteur;10 on nous excusera donc de citer 6 L’expression favorite qui introduit la polémique (ώ ’Ιουδαίε) est presque devenue une cheville chez Proclus. Voir notre index de Marx, s. v. ’ Ιουδαίος. 7 Procliana, pp. 12-14. 8 Le passage de l’homélie « consolatoria » les accumule en quelques lignes (Rudberg, lignes 154-159; PG 31, 1721-22, après la note 9): Έξ ούρανων κατηλθε, καί του πατρός ούκ έχωρίσθη· έν σπηλαίω έτέχθη καί τον θρόνον ούκ εγνμνοοσεν έν φάτνρ άνεκλίθη, καί τούς πατρικούς κόλπονς ούκ έκένωσεν... 9 Procliana, ρ. 13, note 4. 10 Amand, Homélie antinestorienne, pp. 254-60.

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Particularités stylistiques

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la conclusion de ces pages qui résume excellemment la question du style de Proclus: « En bref, le style de notre homélie sur l’incarna­ tion du Seigneur pourrait être défini: un style kommatique, composé presque exclusivement de phrases courtes et hachées, disposées en isokôla et en parisa; un style antithétique, se plaisant aux contrastes formulés dans une foule d ’antithéta relevés le plus souvent d ’homoioteleuta et même de rimes; un style dramatique et dialogique, tout tissé de questions posées à des interlocuteurs fictifs, et de leurs réponses pleines d ’enseignements dogmatiques; enfin, un style hau­ tement sophistique et visant à la musicalité par l’emploi surabondant des hyperbates, des assonances, des allitérations, des jeux de mots, et surtout par l’usage systématique des homoiotéleuta qui, en beau­ coup de cas, se muent en rimes véritables. Ce dernier trait est d’im ­ portance. L ’art de notre orateur s’adresse moins à l’intelligence qu’ à la sensibilité, moins à la volonté qu’ au sens musical et rythmique, moins à la raison qu’ au sentiment religieux des foules helléniques. En parfait sophiste, notre sermonnaire se donne vraiment pour un « mélode », émule des poètes lyriques. Yirtuose consommé, il fait valoir le timbre et les harmonies de son élocution, et agit sur son public en grande partie par des effets musicaux ».n Ces affirmations ne sont pas à accepter sans nuance ni distinction pour toute l’ œuvre du patriarche; on peut y voir cependant comme la description d ’une limite dans la recherche de l’expression litté­ raire; cette limite, le tempérament de Proclus l’a souvent atteinte, voire même, en quelques occasions, franchement dépassée.1 12 Il est piquant de constater que, du moins dans son homélie 22, par op­ position aux sages de la Grèce, Proclus se flatte de la commune simplicité de sa parole (PG 65, 8 3 7 cll).

4. Inventaire des particularités stylistiques les plus notables Aussi longtemps que l’on ne possède pas d ’édition critique ni d ’index, rien ne vaut l’inventaire le plus précis pour fonder des af­ firmations générales. îfous relevons donc ici de manière détaillée quelques particularités notables du patriarche; et d ’abord, les anaphores.

Les mots qui ont été l’objet d’une répétition sont rangés en ordre alphabétique et précédés du chiffre qui indique combien de fois le passage les reprend; la référence à PG 65 est donnée entre 11 Ibid. p. 259. 12 Ne perdons pas de vue qu’Amand situe l’homélie antinestorienne « peu avant ou probablement après la définition d’Ephèse » (p. 261).

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Ch. IY - Proclus prédicateur

parenthèses après le n° de l’homélie. Ici et dans les pages qui sui­ vent, nous donnons les numéros 35 et 36 aux sermons édités par Amand (H o m . antinestorienne) et Budberg (H o m . consolatoria). 10 άλλά: 5(717b9) 10 άλλος... εκείνος: l(688b) 10 άντί: 2(696a8), 3: 17(808c9) 11: 18 (821b) 4 άνω-κάτω: 24(Martin) § 15 25 αυτή: 6(753b ä 757), 6: 6 (752b) 5 δεΰτε, ’ίδωμεν: 4(709b) 12 διά τοϋτο τό δώρον: 6(729b) 5 έάν: 6(749b5) 20 έάν δέ καί: 35, passim. 5 έάν μή: 6(748a) 5 έδειξε: 15(800c) 10 el: 6(745cl3) 4 έκεΐ-ένταΰθα: 7 (757cll), 4: 7 (760c), 6: 14(7968), 10: 25 (847s) et 5: 25(848b9) 7 έκεΐνος-οδτος: 2(696c3), 6: 6 (752b), 8: 17(809a9) 4 ένταΰθα: 23(Martin) § 6 4 ένωσις: 24(Martin) § 22 4 έορτάζ(-ουσιν-ει): 14(796b7) 4 έπεφάνη: 7(761d) 5 έρωτήσωμεν: 13(793b) 3 ή: 13(789cll), 6: 23(Martin) § 19, 14: 25(845s) 4 ή μέν... ή δέ: 17(812c) 6 ή μόνη: 5(720c6) 5 ήν: 6(737d) 5 θέλεις ΐδείν... βλέπε: Meyer, Z w e i E n k . 432, 23. 23 ίδέ: 15(804b), 16: 19(824c), Meyer, Z w e i E n k . 431, 30. 6 καινός: 13(792b5)S i

8 10 14 9 7 6 7 6 8

3 7 10 6 11 9 19 4 5 4 6 11 10 4

κίνδυνοι: 18(821b8) μεθ’ ημών ό Θεός: 5(721a) μή γάρ: 6(741ab), 5: 8(765c3) μή: 6(749bl0) ό μέν... ή δέ: 17(813d6), cf. 20(832a) δπου: 8(768a4) ορος υψηλόν: 8(764bl0) δσοι: 6(728c) δτε... τότε: 6(744c) ούκ έγίνωσκεν: 6(733b: cf. ap­ parat) ού θέλεις: 6(745c5 et 748al0) ού: 5(720d) ουδέποτε: 13(789d) πώς: 6(749d), 3: 6(752c), 9: 17 (813CÌ2) σήμερον: ll(7 8 4 a l0 ) σκηνή: 8(769a4) στέφανος: 17(809d) τίς... τί: 2(700c), 3(705c), 6 (721c) τοΐς: 6(753a) τότε: 6(737c) τοϋτο τό: 6(729all), 5: 16 (808c) φάτνη: 17(809b9) χάρις κ. δύναμις: 17(812c) ώ...: l(684b), 6: 3(708b), 13: ll(7 8 5 d ), 15: 18(821c); voir en outre 20 (832a). Pour l’homélie 20, le latin répète « ab altero » colonne 831b.

Si l ’on regroupe ces données par homélie en ne tenant compte que des répétitions an moins quintuples, on voit que le sermon 6 est de loin le plus recherché (ne pas oublier cependant qu’il est aussi

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Particularités stylistiques

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près de deux fois plus long: αύτή, διά, εΐ, μή, μή γάρ, όσοι, δτε, πώς, τοΐς, τοϋτο) mais que 17 le rejoint presque (εκείνος, δ μέν, στέφανος, φάτνη, χάρις); 5 n ’en est pas très distancé (άλλά, ή μόνη, μεΟ’ ημών, ού), suivi

par 8 (μή γάρ, δπου, δρος, σκήνη); viennent ensuite 13 (έρωτήσωμεν, ή, και­ νός, ουδέποτε) et 18 (άντί, κίνδυνοι, ώ): 2 (άντί, εκείνος), 11 (σήμερον, ώ), 15 (εδειξε, ίδέ), et 25 (έκεΐ, ή) tandis que le procédé ne se rencontre qu’ une seule fois en 1 (άλλος), 3 (ώ), 4 (δεϋτε), 14 (έκεϊ), 16 (τοϋτο), 19 (ίδέ) et 23 (ή). Les sermons 7, 9 ,1 0 ,1 2 et 24 sont donc plus sobres, à ce point de vue (notez cependant έκει et έπεφάνη pour 7 et άνω-ενωσις pour 24), probablement à raison de leur brièveté, sinon de leur thème (9, 10 et 12 sont du cycle pascal, 24 et 23 de la Nativité, mais ce dernier avait d ’abord été destiné au début du carême). L ’anaphore peut répéter comme un leit-motiv quelques mots d ’un texte scripturaire ou d ’une formule liturgique.13 Un autre procédé stylistique consiste à multiplier les membres brefs en su ites asyndétiques. L ’accumulation de mots de même nature est la forme la plus simple de ce trait; on rencontre ainsi chez Proclus des suites d ’ad­ verbes (4, 714a et 8, 772a9) ou de participes (23, Martin, § 12, mais la séquence est ici moins hachée que de coutume). V o ic i14 les principaux thèmes ainsi soulignés: hom. 1, la Vierge (681al0); 2, les vertus du psaume (692c); 3, les bienfaits des fêtes liturgiques (704d); 4, les offrandes de toute la création à l’Enfant de la crèche (713cd; voir aussi 11, 785b3: deuil de la nature entière, et 18, 817d: part des créatures à la fête de S. Paul); 5, la crainte des créatures devant Dieu incarné (717-20); 6, Jean Baptiste (744b), l’attitude face aux mystères de la révélation (745a; voir aussi 8, 772a9), les réactions du démon à l’Incarnation (749c3); 7, l’action divine dans les créatures (760a; voir aussi 13, 792c9; l’ action de la Trinité: 15 (801a5) et celle d ’Etienne: 17 (8 1 2d ll); les vertus de l’impératrice Pulchérie: 12 (788bc), les travaux de Chrysostome: 20(832bc), les œuvres de la foi: 23 (Martin) § 9, les vertus des apô­ tres: 18 (820c, passage quasi identique à 19, 825a9), du prêtre et du martyr: 25 (847ab et c). Les réactions des Juifs à l’entrée solennelle à Jérusalem: 9 (776a8), à opposer à l’aveuglement du Juif: 29 (848d). La puissance divine de rachat: 9 (776c8; comparez la puissance du

13 5(721ab), 24 (Martin) § 1-11, 36 (Kudherg) lignes 65, 71, 90, puis 93, 95, 102; dans les homélies nouvelles: 27 (formules liturgiques), 29, § 1-2 et 17-21. Voir en outre 2(693a3 et 10, b 1), 7(760ab), 8 (769-72), 17(812bc). 11 Nous donnons ici les exemples les plus marqués en suivant l’ordre des homélies, à moins que l’identité des thèmes n’invite à des rapprochements.

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Ch. IY - Proclus prédicateur

Christ incarné: 10,777b6, 15,800cl3 et 804d); les litanies de la croix: 9 (776d, mais ici, avec la conjonction de coordination). L ’action du démon: 11 (785a5; les maux engendrés par l’avarice: 10 (777d), les réactions des Juifs: 11 (774c2). Les renoncements nécessaires pour suivre le Christ: 19 (825d5). Ce que la foi nous fait affirmer du Christ: 23 (Martin, § 17 et 20); les merveilles de la révélation: 23, § 20 (24 membres!). Cette accumulation prend parfois une forme plus oratoire, com ­ me dans les questions adressées à Jean: qui donc t ’a révélé ce m ys­ tère? (15, 801c4). L ’homélie « consolatoria » ne compte pas moins de dix suites asyndétiques de ce genre de plus de cinq membres: voir entre autres les seize terreurs du riche (lignes 81-87), les dix soucis de l’homme à l’ âge adulte (40-44) ou encore la conception de l’homme dans le sein maternel (18-25) et les louanges de la piété (66-9) décrites tou­ tes deux en neuf cola.15 Suite à ces deux procédés de l’anaphore et de l’accumulation asyndétique, la structure de la phrase est extrêmement simplifiée. Le même résultat est obtenu par un autre procédé de développement qui touche davantage au fond: V én u m ération . En tous ces cas, bien que la phrase semble longue, on n’y trouve guère qu’une juxtapo­ sition de cola de longueur variable. Souvent, l’ on voit défiler ainsi, à preuve d ’une affirmation du prédicateur, éléments de la nature ou personnages de la Bible; une variante consiste en l’ énumération de figures de l’Ancien ou du Nouveau Testament appliquées le plus souvent au Christ (par exemple, 23, § 17; 36, ligne 160) ou à Marie (5, 720c). On trouve ainsi: hom élie 5 , à propos des tombeaux des Saints, Abraham, Joseph, Moïse, Isaïe, Daniel, les trois enfants de la four­ naise, Ezéchiel (716); pour souligner l ’excellence de Marie, voici Abel, Enoch, Melchisedech, Abraham, Isaac, Jacob, Joseph, Job, Moïse, Jésus, le fils de Navé ( = Josué), Samson, Elie, Isaïe, Daniel, Ezéchiel, D avid et Salomon (717b). Dans V interpolation de l'h om é­ 15 Rudberg s’est contenté de souscrire aux arguments de Marx en faveur de l’authenticité de cette homélie. Outre la parenté de forme que nous indiquons, il faut encore souligner deux rapprochements: comme dans l’homélie 2(696c8), l’homme est dit « langue de la création » (ligne 28). Le développement sur la conception de l’homme dans le sein maternel (2, 696a et Rudberg lignes 1827) est parallèle, des deux côtés; vu le contexte dans l’homélie consolatoria, le point de vue y est nettement pessimiste; comparez quelques expressions ana­ logues au sujet de la conception virginale du Verbe dans l’ep. ad Arinenios: PG 65, 861a; ACO, IV, 2, p. 189, 33.

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Particularités stylistiques

lie 6 sur la virginité: Jean l’Evangéliste, Abel, Melchisédech, Isaac, Moïse, Joseph, Jérémie, Daniel et les deux fils de Zébédée (729b). H o m é lie 1 1 : la m ort, inévitable sort commun de tous les justes (Abel, Noé, Enoch, Abraham, Isaac, Jacob, Joseph, Moïse: (784c). H o m é ­ lie 19 : à propos de la parole d ’André à Pierre: « Nous avons vu le Messie! », défilent Michée, Isaïe, Ezéchiel, Daniel, Nabuchodonosor, Abraham, Jacob, Moïse, qui ont vu le Seigneur; puis les « christs »: Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, David (828al2 et b 9). Dans une prosopopée, on voit la terre pleurer les morts d’Abel, de Lamech, de la génération du déluge et des habitants de Sodome (hom élie 21 , 836a). Une évocation de la générosité divine est l’occasion de voir paraître: Adam, Abel, ISToé, Abraham, Joseph, Moïse, Jésus, fils de Navé et D avid (hom élie 2 3 , Martin, § 3); après quoi sont rappelés les prodiges de l’Ancien Testament: la verge d ’Aaron, l’âne de Balaam, le serpent d ’airain, le char d ’Elie, la flamme qui épargne les enfants dans la fournaise, les lions dédaigneux de Daniel, la baleine salutaire de Jonas et l’hospitalité douteuse de Baab. Parfois, tout le sermon est construit sur cette figure: l’homélie antinestorienne éditée par Amand interrogera les anges, ciel et terre, mer et fleuves, avant de s’adresser à Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, Elie, Jonas, la Vierge, le Baptiste et Pierre; viennent ensuite des personnages de l’Evangile: l’hémoroïsse, la pécheresse, l’aveugle né, Lazare, le bon larron, Thomas et Paul. Ce procédé de l’énumération donne au sermon de Proclus un double caractère: ce que l’on pourrait appeler une perspective cos­ mique, de par l’intervention de la nature entière165 6et d ’autre part,

16 La nature participe aux événements du salut (4, 713cd; 11, 785 b3; 12, 788d5; 789b), à la joie des fêtes liturgiques (18, 817d); elle fournit des arguments contre les juifs (13, 793b), révèle la sagesse de Dieu (2, 693b), sa puissance et sa générosité (23; 15, 800cl3); elle ignore le mystère de la filiation (15, 801b7). Enfin, elle est transformée par la grâce. Il est curieux de noter la fréquence avec laquelle Proclus fait intervenir la mer dans toute son œuvre; un passage de l’homélie 13 le prouve de manière nette; pour parler en effet de la mer et de l’hadès, le prédicateur rompt le paral­ lélisme d’une double énumération: après avoir interrogé le ciel, la terre et le sanctuaire sur le mystère de la mort du Christ, voici qu’interviennent en sur­ nombre et la mer, et l’hadès: 783cd. On trouve des allusions à la mer ou des images tirées de la navigation aux endroits suivants: 1 2 3 4

681al 693a, c8 704d 709b7, 713c7

5 716b4, clO 6 721c, 724a6 (cfr 35, § 2), 745c, 752c

7 757c, 760al4 10 777b6 12 788c4 13 792bl0

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Ch. IV - Proclus prédicateur

un défi lancé parfois aux perspectives historiques, par suite des raccourcis du lyrisme.17 Dans le domaine des figures de style, il faut encore souligner la fréquence des paron om ases dans l’homélie proclienne.18 Outre les procédés de développement, un auteur se caractérise par certaines habitudes de vocabulaire et le retour de thèmes préfé­ rés. Il nous les faut parcourir pour terminer cette esquisse de la personnalité littéraire de Proclus. Les lemmes des citations scripturaires sont très souvent formés du verbe βοώ. L ’exultation et la joie se traduisent assez habituel­ lement par l’usage de σκιρτάν;19 le tremblement d ’effroi devant le mystère, par la racine φρίττω,20 Le terme παράδοξος n’ est pas rare, particulièrement dans les exclamations d ’admiration et d’étonne­ ment.21 Dans la considération des mystères de l’Incarnation, on obser­ ve une prédilection pour le terme ώδίς (enfantement); 22 les cou14 15 17 19 20

796M4 21 833b8 36 (Kudberg) lignes 13 800d 23 § 3, (19), 24 56 62 76 8201)8, 821c 24 § 11 Voir aussi l’introduction 824ab (pêche) 25 847M3 à l’homélie 34, ci-dessous, 831b4 35 (Amand) § 1, 2 chap. V, note 4. 17 En une interrogation oratoire, a u m om en t de la T ra n sfig u ra tio n , (Tu as vu tant de miracles, fils de Jona, et tu es encore Simon?), le prédicateur ne craint pas de faire comme tout naturellement allusion aux événements rappor­ tés plus tard par l’évangile: la réaction de Pierre à la nécessité de la Passion et à la prédiction du Christ: « Tous vous serez scandalisés à mon propos » (PGr 65, hom. 8, 768-9). 18 Voir par exemple 809all, 848d4, 765d, 805b7, 761a6, 761d7, 784c6, 781a, 812b, 732d, 809d-812, pour άμίαντος-άμείωτος, antrum-astrum, βατόν-βυθόν, εΰλαλας-άλαΧος, δύναμις-παντοδύναμος-άδύνατος (!) θάνατος (voir θανατοκτόνος: 17, 813a9), πάθος, παρακοή-ύπακοή, πλέκω-πλοκή, πνευματικός, στέφανος-στεφανώμα. L’e­ xemple du début de l’homélie 7 est le plus poussé avec le sextuple usage de la racine κόσμος (757). Et que dire de: ”Ω του παραδόξου θαύματος· & του παραλό­ γου πράγματος (17, 816dl0)? Voyez aussi A mand, h om . a n tin estorien n e, p. 255. 19 Hom. I(681a4), 5(720bl0, 721b2), 6(744a8), 18(817d), 21(836c9), 23(§ 20), par exemple. C’est aussi le terme typique à propos du tressaillement de Jean Baptiste dans le sein d’Elisabeth, ou tout simplement de l’embryon humain (36, Rudberg, ligne 23). Le vocabulaire de la lumière et de l’éclat lumi­ neux revient fréquemment dans le contexte de la joie; l’allusion au lever des astres (avarlXXo) n’est pas rare: ainsi, 3(705a), 4(713d4), 12(788al3, d4) 17(809a6). 20 Par exemple: 5(717d2, 720a3, 6), 10 (777al0), ll(784a, c5), 12(788cl4, d2), 13(792a2, d6, 793c6), 25(847dl0), 23(§ 3, 11, 15), 35(§ 4, 22), 36(ligne 80). 21 Par exemple: l(684a3), 3(705b5, c6, d, 708a4); 4(708c, 712c7), 5(720al0), 6(737a, 740a6, 749cl3), 7(760a), 10(777al0), 12(788c4) 15(805a4), 16(809cl2), 17(810d9), 19(824b, c), 23(§ 4), 24(§ 12, 19). 22 l(684a9), 2(693bl5, 696al0, b3), 3(705d, 708al5), 4(709al4), 5(721a4),

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Particularités stylistiques

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pies antithétiques άπάτωρ-άμήτωρ et άνω-κάτω y paraissent, de même que l’allusion au sein du Père ou au trône céleste (κόλπος, θρόνος).23 L ’allusion au séjour du Christ dans les enfers (l’hadès) et à la libération des âmes des justes est fréquente; on trouve alors les tour­ nures: « l’enfer a vomi celui qu’il avait englouti » 24 ou « il a dépouillé l’hadès» (σκυλεύω), «m is en fuite (φυγαδεύω) les dém ons».25 Les démarches divines en vue du salut de l’homme sont inson­ dables; cette vérité est exprimée couramment par les prédicateurs.28 Mais, pour ce faire, chacun utilise des tournures qui lui sont propres; on rencontre habituellement chez Proclus ώς οΐδεν,27 mais aussi ώς ήθέλησεν 28 et plus rarement ώς ηόδόκησεν (hom. 4, 713d7 et 35 (Amand) § 11 et 62). En parlant du Yerbe, il n’est pas rare que Proclus utilise l’image de Malachie (4, 2): « le soleil de justice » 29 ou souligne l’antithèse entre l’infini de la divinité et les limites assumées par l’Incarnation.30 Procédés stylistiques et habitudes verbales doivent jaillir spon­ tanément surtout lorsque le prédicateur ne se surveille pas. A titre de confirmation, examinons quels sont les traits caractéristiques signalés plus haut qui se retrouvent dans une improvisation lyrique, le fervorino pascal (texte 31). Bien que la fête pascale centre l’attention autour du mystère de la résurrection, nous notons: comme procédé de développe­ ment, point d ’anaphore (voir toutefois § 6), mais une longue asyndète (septuple diptyque du § 3): ce n’est pas une longue théorie de personnages bibliques ou d ’éléments de la nature, mais comme une fusion des deux; deux à deux paraissent grâce et loi, prophètes et 15(804b4, 7), 17(813cl3), 18(820a8, du baptême), 19(825bl3), 23(§ 20), 35(§ 13), 36(ligne 25). 23 Voir notre index de Marx et les notes de A mand, Hom. antinestorienne, p. 234, 236, 248; le Christ est souvent dit « σύνθρονος » du Père. 21 Έμέω-καταπίνω: 4(712b3), 5(720a3), ll(784b7, 14, c7, 785a3), 12(788c8), 15(804c9), 13(7 92ol 2). 25 Plusieurs fois, on rencontre aussi « Il a fouetté les démons » 693cl0, 801a8, hom. 23, § 7 et 20. 26 Voir, par exemple, l’homélie métrique éditée par M e r c a t i , ligne 48: ώς έπίσταται αυτός; ou Ereehteios de Pisidie (PO 13, p. 171, 12, p. 173, 10 et p. 177, 14) « comme il le désira et le voulut ». 27 Hom. l(685d), 2(796c4), 6(736cl3), 13(792a7 et c9), 24(§ 20); comparez: 15(801b5) et 35 (la note p. 238). 28 Hom. 2(704b), 4(713d7, avec ώς ηύδόκησεν), 5(720cl3), 35(§ 36 et 62). 29 Hom. 4(713bl3), 7(761d; cf. 760a2), 17(809a5). On trouve même l’image «le palmier de justice»; 8(772c8). Voir aussi 23(§ 13) et 25(847bl0). 30 Χωρεϊν-άχώρητος: voir A mand, Hom. antinestorienne, p. 234, ainsi que notre table de Marx.

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Ch. IV - Proclus prédicateur

apôtres, esprit (au sens d ’inspiration, croyons-nous) et lyre, Elisa­ beth et son enfant, le ciel et l’astre de Noël, Marie et les Mages; c ’est le sentiment du prédicateur qui fusionne cet ensemble, indé­ pendamment d ’une logique rigoureuse. Voici la mer (§ 3), invitée à exulter, à bondir de joie (σκιρτάν), ainsi que la communauté chré­ tienne et le Baptiste (§ 1), face au prodige (παράδοξος, § 2) du Soleil de Justice ( § 7 ) ressuscité; Dieu le Père même doit prendre part à l’al­ légresse en clamant la filiation divine, comme le prophète l’empire du Christ ou l’âme purifiée son désir du Sauveur (βοάν: § 9 et 6). Les Juifs n ’ont qu’à rougir de honte (§ 3; cf. § 1). Le nouveau bap­ tisé prend enfin la parole, tout à la joie de sa libération, symbolisée dans l’éclat (λαμπρός § 7) de sa robe baptismale.313 2

5. Thèmes caractéristiques. L ’œuvre conservée de Proclus n’est pas très abondante. Néan­ moins, outre les préférences de vocabulaire indiquées ci-dessus, on peut y déceler la résurgence de quelques thèmes caractéristiques. La part que le patriarche a prise dans la querelle nestorienne devait lui faire mettre en évidence l’un des signes par excellence de la divinité du Christ, la virginité de Marie; à ce point de vue, on ren­ contre chez lui l’idée de la conception « δι’ ακοής »; 32 le buisson ardent, non consumé par la présence divine, est une figure qu’il applique à la V ierge;33 elle est utilisée aussi à propos de ceux qui approchent le Christ et doivent le toucher: Jean le Baptiste, le chrétien qui com ­ munie et reçoit dans la main le corps du Seigneur. Pour dire comment Dieu s’est donné son humanité dans le sein de Marie, on rencontre plusieurs fois l’image du métier à tisser.34 Le vocabulaire des questions christologiques situe Proclus en­ tre les positions accusées d ’Antioche et d ’Alexandrie: on en touvera un aperçu sommaire dans notre introduction au sermon 30. 31 Dans la dernière partie de l’homélie 2, probablement improvisée égale­ ment depuis 697b8, on trouve: — la polémique antijuive, — une paronomase (άγγελος-εύαγγελιστής: 704a9), — le verbe βοαν (701a4), — la mer (704al), — l’expression ώς ήθέληαεν (704al5), — le thème du lever de l’astre (700bl3) et celui de Dieu-lumière (700M1, c8, d6). 32 Hom. 1. 681b 11 et 3, 708a9. Cette manière de parler se rencontre entre autre chez Ephrem le Syrien; elle peut être comprise de manière à éviter un matérialisme grossier; voir les remarques d’Engberding dans O rien s G h ristian u s 40(1956), p. 33, 34 et 39 à propos de trois poèmes authentiques de S. Ephrem. 33 Hom. 1, 681al5 et 19, 824d; cf. hom. 24, § 16, Pour Jean Baptiste, voir hom. 7, 761al0. Comparez 7, 760a3; 16, 808d. 34 Hom. 1, 681b5 et 4, 712c8.

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Thèmes caractéristiques

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Quant au sort des âmes après la mort, Proclus semble faire une distinction nette entre le ciel (ουρανός), séjour des anges ou trône du Très Haut (4, 713d5; 2, 696c6 et 15, 805a5), et le paradis: seule l’humanité du Christ est introduite an ciel dès l’Ascension (21, 833a, 836d et 837b9); les âmes des Saints, elles, sont au paradis, où le bon larron leur ouvre la voie (11, 784b).35 Dans les nouveaux textes, on aura l’occasion de souligner une exégèse du coup de lance qui poursuit la ligne de Sévérien de Gabala (hom. 30, § 16 et 17) et une expression condensée relative à la dernière Cène: l’ accent y est mis sur le découragement des apôtres à la parole du Christ: « L ’un de vous me trahira » (hom. 30, § 8).

6. Conclusion Telles sont les particularités les plus notables de la pensée théo­ logique et exégétique du patriarche Proclus. Elles sont à joindre aux traits manifestés par son imagination et son expression litté­ raire: — grand nombre d ’allusions à la mer et à la navigation, — lyrisme parfois peu soucieux de chronologie, — dimension cosmique de certains a perçus. Dans l’introduction au texte 31, note 213, on trouvera quelques indices de l’intérêt que Proclus semble porter à la musique.36 ^ ’oublions pas enfin son réflexe habituel de polé­ mique avec le ju if.37 La piété chrétienne est essentiellement personnelle: chaque hom­ me peut être frappé d ’une manière spéciale par l’une ou l’autre scè­ ne évangélique, ôu encore attiré davantage par la figure de quelque contemporain du Christ. Il est normal que ces préférences se re­ flètent dans la prédication. Bien que nous n’ayons pas eu l’occa- 8 5 85 La Vierge et la croix sont dites aussi ouvrir le paradis: 4, 709a8; 9, 776d6. Dans l’homélie 13, 793b5, le ciel est d’abord cité en deuxième place, sans doute au sens d’espace matériel où se déploie la course des astres; plus loin, 793c6, dans un développement qui répond au premier, le ciel est mis en tête de l ’énu­ mération; cf. ci-dessus la note 16, pour la mer et l’hadès, additions qui rompent également le parallélisme. Voir ci dessous, homélie 32, note 225, p. 227. 36 II vaudrait la peine de consacrer une étude à son interprétation allégo­ rique des nombres. Cela permettrait probablement de déceler certaines sources de son inspiration; voir les d eu x ordres de l’Eglise (hom. 6, II, § 2), les deux larrons (hom. 29, § 27), les trois malades guéris, les tro is ressuscités (chaque fois deux hommes et une femme: hom. 36, pp. 319 s.), les cin q alliances (6, 756c6), les sep t lois imparfaites (3, 701a7, dans l’improvisation). 37 Cette polémique fait défaut, par exemple, dans l’œuvre d’un contempo­ rain provincial, Théodote d’Ancyre: le P. Aubineau nous en faisait la remarque après une lecture rapide de Théodote et de Proclus.

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Ch. IV - Proclus prédicateur

sion d ’en tirer parti, il vaut donc la peine de signaler quelques pas­ sages où Proclus nous esquisse à grands traits la vie du Christ; les allusions à son existence éternelle et à son rôle dans la création y sont souvent l’occasion d ’antithèses avec les abaissements de l’en­ fance ou les avanies de la passion.38 On notera d ’autre part (homé­ lie 33, § 59) que les pécheurs types sont chez lui la pécheresse, le publicain, le larron et (Saul), le persécuteur. Au terme de cette analyse, n ’oublions pas un fait: nous jugeons l’archevêque Proclus non sur les pièces qu’il aurait choisies, mais sur celles qu’ont bien voulu nous conserver les âges ultérieurs.39 N o­ tre édition n’en donne-t-elle pas deux exemples? L ’époque de la translittération a presque été fatale au fervorino pascal (texte 31) et à la perle que constitue la mystagogie baptismale (texte 27). Heu­ reusement, les solitudes austères du lointain Sinaï nous en avaient gardé dans leur silence les précieux témoins. :

38 Voici par exemple, dans la traduction de Nicolas Fontaine, un passage d’une homélie pascale (15, 804b): « (Jean l’Evangéliste) a vu une Vierge qui a enfanté, sans rien perdre de sa pureté; il a vu un sein plus vaste que le ciel; il a vu une femme devenir mère sans avoir commerce avec aucun homme et enfanter sans douleur; il a vu un Dieu naître comme un homme; il a vu dans les faiblesses de l’enfance celui qui était parfait avant tous les siècles; il a (vu) enveloppé de langes celui qui défit les liens de Lazare; -il a vu la créature faire connaître le Créateur; il a vu une caverne devenir le propitiatoire du monde; il a vu la créature porter le Créateur; il a vu avoir besoin d’aliments celui qui nourrissait sa propre nourrice; il a vu dans le sein de sa mère celui qui n’a jamais été séparé du sein de son Père; il a vu adoré par les Mages celui qui est loué par les anges; il a vu fuir dans l’Egypte celui qui soutient de sa main tout l’univers; il a vu baptiser dans l’eau celui qui fait sortir les fontaines des entrailles de la terre; il a vu le Maître trahi par le disciple, et lié avec des cordes celui qui n’a point blessé en naissant l’intégrité de sa mère; il a vu traduit devant Pilate celui qui a tiré du néant Pilate même; il a vu couronné d’épines celui qui embellit la terre de fleurs; il a vu attaché à une croix sur la terre celui qui est de toute éternité au haut des cieux; il a vu dans le tombeau celui qui ressuscite les morts; il a vu descendre aux enfers celui qui est monté au ciel. L ’enfer a été contraint de rendre celui qu’il avait englouti sans le connaître ». P r o c lu s tra d u it, p. 403; l’édition Paris, Delaulne 1701 conserve la même pagination que celle de 1696. Comparez hom. l(689c) et 25 (848b6), ici, à propos du sacrifice d’Isaac, figure de celui du Christ; pour le rôle créateur du Dieu incarné: hom. 7(760a) et 8 (769a). 39 Les goûts littéraires de ces siècles nous ont certainement fait perdre d’excellentes choses, leur prédilection décadente se complaisant surtout aux raffinements exagérés de la forme: à leurs yeux, la palme a dû revenir sans doute à l’homélie 17, copiée en de si nombreux manuscrits.

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CH A PITRE Y

L’ÉDITION DES HOMELIES NOUVELLES

Le résultat le plus important de notre enquête sur la tradition manuscrite est évidemment la découverte de texte inédits. Notre table des in c ip it permettra une première orientation pour plusieurs homélies dont les témoins sont aujourd’hui perdus, détruits, inacces­ sibles ou partiellement inutilisables par suite de leur mauvais état. Le présent chapitre donne l ’édition prin cep s de huit textes, l’un, en traduction française établie sur l’arabe par nos confrères les P è­ res Lavenant et Allard. En outre, vu l’état déplorable du sermon sur l’infidélité de Thomas (BH G 1839) dans nos éditions, et comme cette homélie présente d ’autre part l’exemple d ’une veine assez rare dans l ’oeuvre de Proclus, l’éxégèse d ’une péricope évangélique, nous avons jugé bon d ’éditer ce sermon de manière critique, bien que sur la base d ’une partie seulement de la très riche tradition ma­ nuscrite. Nous avons ordonné ces homélies nouvelles suivant l’ordre du ca­ lendrier liturgique grec. C’est ainsi que la mystagogie baptismale, sans contredit le joyau de notre publication, a été maintenue à la fête où son unique manuscrit la place, quoiqu’elle ne contienne au­ cune allusion à la date précise où elle fut prononcée. Reflet de l’histoire de l’édition, la Patrologie de Migne distingue les vingt orationes, dues aux travaux de Riccardi, des cinq serm ones publiés par les soins du cardinal Mai. Tout comme pour notre ca­ talogue des manuscrits, nous numérotons l’ensemble de ces homé­ lies en une série unique qui va de 1 à 25; à cette suite de la Patrolo­ gie grecque, viennent s’ajouter les textes nouveaux, rangés dans l’ordre de l’année liturgique, sous les numéros 26 à 34. Ce sont: 26.une homélie sur les saints Innocents et la veuve fondatrice; 27.- la mystagogie baptismale; 28.- un nouveau sermon sur le baptême du Christ; 29.- une homélie sur le Vendredi Saint; 30.- pour le Vendredi Saint également, le texte traduit de l’arabe; 31.- et 32.- deux ho­ mélies pour la fête de Pâques; 33.- le sermon sur l’infidélité de Tho­ mas; 34.- un éloge de tous les Saints martyrs. Chaque texte sera précédé d ’une introduction. A la fin du volu­

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Ch. Y - Homélies nouvelles

me, un index des termes grecs rassemblera les éléments qui nous ont paru les plus dignes d ’attention; on trouvera également une table des citations scripturaires.

Homélie 26 Sur le massacre des Innocents et la veuve fondatrice Nous devons la connaissance de ce texte à un heureux concours de circonstances: le P. Pr. Halkin, Bollandiste, avait commandé à l’In ­ stitut de Recherche et d ’Histoire des Textes, section grecque, un m i­ crofilm partiel du cod. P a tm ia cu s 3 8 0 . Les folios photographiés par M. Richard au cours de l’une de ses missions en Grèce com por­ taient cet inédit de Proclus. M. Richard eut l’amabilité de nous le communiquer, avec l’accord du P. Halkin. Nous les en remercions de tout cœur. On verra que ce texte n’a guère d ’intérêt dogmatique; seuls les paragraphes 16 à 20 nous donnent un exemple de la manière recher­ chée dont l’orateur parle des abaissements du Seigneur incarné, peut-être avant l’éclosion de la querelle nestorienne. Il est intéressant au point de vue de l’histoire des institutions charitables, car c ’est probablement le sermon de circonstance d’inauguration ou de béné­ diction d ’un orphelinat ou d ’une crèche, à Constantinople sans doute; en effet, malgré son thème, rien, à part le titre, n ’indique que le sermon ait été donné le jour d’une « mémoire » des Innocents. Une tournure enfin ( § 7 ) fait peut-être allusion à la communion des en­ fants dès leur tout jeune âge. L e m anu scrit. — Le codex P a tm ia cu s 3 8 0 , de papier, format inconnu, a été copié en 1544 par Nicolas, lecteur (Anagnôstês); il est écrit en deux colonnes à la page, à raison de 29 lignes par colon­ ne. Ehrhard a découvert que ce ms. doit être la copie du P a tm . 1 8 1 , probablement du x i e ou x n e siècle et aujourd’hui mutilé (Ehrhard II, p. 124). L ’écriture est archaïsante.1

1 Voir ci-dessus notre catalogue, n° 35, p. 56. Le ms. porte deux fois les chiffres de foliotation dans le coin droit supérieur de chaque recto: un apprenti se sera donné de l’exercice; cette foliotation n’est pas originale. On ne trouve pas d’indication de dates liturgiques dans les marges supérieures. Les homélies sont numérotées en marge par une autre main que celle de Nicolas, - ce numéro a parfois disparu par rognure. Le copiste laisse parfois quelques lignes non écri­ tes en fin de colonne pour commencer les textes en haut d’une nouvelle colonne (f. 252rb). Malgré la date du ms., Nicolas finit ses textes à pleine colonne, sans

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Homélies 26. Les Innocents

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Sakkelion ( = Richard n° 691) présente la liste des auteurs con­ tenus dans le codex suivant l’ordre dans lequel ces auteurs y appa­ raissent pour la première fois; Ehrhard, qui n’a pas vu le ms., a pu restituer hypothétiquement le contenu de cette collection, un panégyricon pour les six mois d ’hiver du type C; les folios photographiés, 228-258, correspondent à la section du ms. décrite par Ehrhard sous les numéros 28 à 31, mais les homélies portent actuellement dans le codex les numéros 31 à 37: si le ms. est conservé intégralement et s’il ne comporte pas d ’anomalies de numérotation, il compterait donc six pièces en plus que celles dont Ehrhard a restitué conjecturalement la liste, et ce pour la première moitié du ms. seulement. Com­ me Sakkelion ne donnait pas les incipit, on ignorait la présence de cette homélie inédite de Proclus sous le n° 34, IL 250-252.2 Lecture liturgique pour la fête du massacre des Innocents (29 décembre), l’inédit est encadré par un texte composite (BHG 1460k, l’incipit seulement, suivi de quelques lignes propres, puis d’une partie du sermon BH G 827b) et par le sermon BHG 827d. E ta t du texte. — L ’édition d ’une œuvre quelconque sur manus­ crit unique est toujours problématique, surtout lorsque l’ auteur en question use de procédés rhétoriques tels que répétitions et anti­ thèses qui peuvent être une occasion supplémentaire de fautes pa­ léographiques, comme le saut du même au même. Dans l’ensemble, le texte semble satisfaisant, à part trois détails: A: l’ asyndète étonne au début du § 12 (νηπίων άδολων).

les figures que les scribes s’amusent parfois à former dans les dernières lignes de leurs textes. De sobres bandeaux géométriques précèdent les titres; les ini­ tiales des textes, mises en marge, ont trois à quatre fois la hauteur de l’écriture; quelques lettres, deux dans la plupart des cas, font saillie dans la marge de chaque colonne. Ehrhard signale que le ms. n’était pas dans la bibliothèque mais utilisé au chœur au moment de la visite de son informateur. Le nombre de folios couvert par chaque texte est indiqué dans la marge supérieure par une main récente (peut-être de la même main que la numérotation des ser­ mons) mais le ch iffre est arabe, après l’abréviation: « φηλ » (pour φύλλα). 2 Le texte 31 (n° 28 Ehrhard), BHG 1659, est attribué à Anatole de Thessalonique, et non d’Antioche, comme le voulait Sakkelion. Le texte d’Ephrem « sur la perle » (E.S.O. II 259, suivant les I n i ti a P a tr u m ) a sa place, n° 32, en­ tre la fête de S. Etienne et celle des Innocents; Ehrhard n’avait pu préciser la date liturgique de cette homélie (II, p. 126, note O): le titre dans le ms. ne donne aucune indication. Le texte n° 33 commence comme BHG 1460k, cinq mots, pour continuer bientôt comme BHG 827b (PG 61, 700, depuis la ligne 13 à par­ tir du bas, « ille in Egypto » ... à la fin); le texte est parfois divergent, surtout vers la fin. Les textes 35 et 36 sont bien les sermons indiqués par Ehrhard (II, p. 127, note 4, numéros 1 et 2), BHG 827d et 827c.

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Ch. Y - Homélies nouvelles

B: dans le même paragraphe, il faut manifestement supposer une omission, et le prédicateur a dû parler du glaive meurtrier. O: au paragraphe 19, l’accumulation de membres parallèles fait supposer qu’un accusatif manque avant έπλήρωσεν; il n’est pas ex­ clu toutefois que le texte soit complet, vu la longueur de ce mem­ bre de l’énumération; un souci de rythme a pu l’emporter sur celui du parallélisme.3 île conviendrait-il pas de corriger οικουμένης en δικαιοσύνης au § 13? On obtiendrait ainsi l’une des expressions que l’on ren­ contre assez souvent chez Proclus: « le soleil de justice » (allusion à Malachie 4, 2). Mais la correction serait arbitraire, d ’autant plus que l’on rencontre « το φως της οικουμένης » à propos du Yerbe dans l’homélie 2 (700 d 6). D a ta tion du serm on . — Aucun indice précis ne permet de dater le sermon; on doit supposer cependant qu’il a été prononcé dans un sanctuaire des Innocents de construction assez récente pour que l’on conserve encore le souvenir de la veuve fondatrice; il s’agit d ’ailleurs plutôt d ’une chapelle adjointe à un orphelinat ou à une crèche,4 à moins que ce sermon ne soit l’homélie de circonstance en l’inauguration de cette institution et ait été prononcé en plein air: le texte ne fait pas allusion à une lecture de l’écriture ou à une date liturgique. Signalons que cette homélie pourrait avoir été prononcée avant la querelle ÏJestorienne: on n’y rencontre pas le terme « Θεοτόκος » qui aurait eu sa place tout indiquée au § 17.® On ne trouve pas non plus dans le texte de polémique antijuive, alors que le massacre des Innocents pouvait peut-être en donner une occasion facile.

â Voir homélie 2 (PG· 65 696all et o 6): à propos d’Adam, Proclus utilise les expressions: άντί τόκου, το Θειον έμφύσημα; et εκείνος δι’ εμφυσήματος έψυχώθη. Nous nous sommes demandés, vu le dernier membre de l’énumération, et son allusion à Eve, s’il ne fallait pas corriger « άγιου » en « Άδάμ »; cela semble exclu toutefois par la description progressive de l’œuvre rédemptrice au cours de l’é­ numération: après le « bois » et le « tombeau » vient l’allusion à l’Esprit. Le dernier membre se comprend comme un retour au thème de l’homélie. 4 « τήν του οϊκου βλέπων εύπρέπειαν » (§ 24), ήγειρεν οίκον; έξενοδόχησεν (§ 25); seul le titre parle d’« église ». Janin, Eglises, p. 564, 579-581 « Il est pro­ bable qu’il y eut plusieurs orphelinats à CP, mais on n’en connaît qu’un de fa­ çon certaine, celui qui est dit de saint Paul » (p. 579); le premier orphanotrophe « connu est saint Zotique qui vivait sous Constance » (f 361) (p. 580). On ignore le nombre des crèches, dont la première connue est attestée au VIe siècle. 5 L’argument du silence est toujours délicat. La lettre aux Arméniens date de 435; sauf distraction de notre part, nous n’y voyons pas non plus le « theotokos ».

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Homélies 26. Les Innocents

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A u th en ticité. — L ’ authenticité du sermon semble hors de doute; vu les parallèles précis qu’on y rencontre avec le reste de l’ œuvre de Proclus, il n’y a aucune raison de rejeter l’ attribution du ms. Nous nous contentons de quelques rapprochements significatifs, particulièrement avec trois homélies authentiques: les deux textes publiés naguère par le P. Martin (homélies 24 et 23, suivant l’ordre du seul ms. grec connu) ainsi que l’homélie « consolatoria ad aegro­ tum » dont Eudberg nous a donné l’édition critique.6 Les allusions précises à des événements contemporains ne sont pas fréquentes chez Proclus. On est d ’autant plus surpris de voir qu’ une expression analogue salue l’impératrice dans l’homélie 12 (θαύμασον την τής βασιλίδος μεγαλοψυχίαν, 788b3) et la veuve, dans notre texte: θαύμασον μεγαλοψυχίαν (§ 24).7 Le parallélisme le plus parfait avec une œuvre connue, se ren­ contre aux paragraphes 28 et 29: sur le thème de la vanité des va ­ leurs de ce monde, le prédicateur déroule la série: πλούτος, χρυσός, άργυρος, κτήματα, δόξα, δυναστεία, τύφος; à part le dernier terme qui devient φόβος tous ces éléments se retrouvent dans l’homélie « con­ solatoria ad aegrotum » (lignes 108-110), dans le m êm e ordre. Assuré­ ment, ce n’est point l’œuvre du hasard.8 A vec la même homélie, on peut encore faire un rapprochement et noter à propos de la mort, une expression de même frappe: « sans repos, vanneuse de la nature, se dresse la mort » (άπαύστως γάρ τής φύσεως λικμήτωρ έφέστηκεν ό θάνατος, § 30); « de son rire moqueur, la mort escorte les vaines espérances » (συνακολουθεί γάρ ταΐς ματαίαις έλπίσι καταγελών ό θάνα­ τος, ligne 52). Etant donné la parenté des thèmes, peut-être n’est-il pas fortuit de rencontrer, enchâssé en des contextes différents, le couple σωφρο­ σύνη - έλεημοσύνη (§ 31 et lignes 105-107). S’ils sont moins nets, les points de contact avec les homélies 24 et 23 n’en existent pas moins réellement et s’expliquent par l’unité d ’auteur. Ainsi, trois antithèses autour de la Nativité du Seigneur

6 Pour ce dernier texte, on ne possède aucune attestation de la tradition in­ directe, mais aucune objection n’a été soulevée, à notre connaissance, contre l’authenticité proclienne, revendiquée déjà par Marx (Proclianum n° 2) avant l’étude de Rudberg. 7 Dans l’homélie 12, le texte poursuit: πασι τάς πνευματικάς ευλογίας πηγάζουσαν; le § 24 se termine lui aussi par un membre balancé du même genre: πάσαν ύπερβαίνουσαν ύπατείαν. On saisit, dans les différences, le même réflexe, — faut-il dire la même recherche? — qui moule l’expression en cola brefs. 8 Aux lignes 96 à 101, la même homélie articulait χρυσόν, άργυρον, έσθήτα, κτή­ ματα, άξίωμα, δυναστείαν, autour du thème: nu, tu es entré dans la vie; nu, tu la quitteras!

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Ch. Y - Homélies nouvelles

(grotte, crèche, langes § 18) sont-elles marquées, à des degrés divers de l’empreinte du même esprit: 9 noter surtout διά σπαργάνων έλυσεν σειράς αμαρτημάτων et le rapprochement crèche-trône, à propos du Christ dans l’homélie 23, à propos de l’humanité dans notre texte. A partir des points dogmatiques centraux dont l’expression s’est très tôt fixée dans sa technicité, il est malaisé souvent de tirer argu­ ment d’ attribution pour des œuvres contemporaines issues du mê­ me milieu; ainsi, à propos de l’Incarnation, la formule « γέγονεν δπερ ούκ ήν » (homélie 24, § 13 et 18) est-elle courante (comparez ici le § 20). Ce qui ne l’est pas et relève des habitudes mentales ou oratoires d ’un auteur, c ’est l’accumulation massive d ’éléments autour de ce pôle: au § 20, notre homélie en rassemble six: « Il s’est fait (γέγονεν) chair, agneau, homme, pierre, verge (on sceptre), porte, tout... »; n ’est-ce pas le même tour d ’esprit que dans l’homélie 23, § 16: « Il est notre route..., porte..., berger..., lampe..., brebis..., agneau..., sour­ ce..., ». Parfois, une expression imagée peut plaire davantage à un auteur: n’est-ce pas le cas pour « ό της ρίζης συνάναρχος κλάδος » (§ 16)? On retrouve en tous cas deux fois cette tournure, toujours à propos de la vie trinitaire, dans la lettre aux Arméniens.10 Au § 17, on peut noter και παρθενικάς ήγίασεν πύλας και μήτραν ώκησεν άστενοχωρήτως, pour en rapprocher un passage de la même lettre aux Arm éniens:11 les termes μήτρα et πύλη reviennent souvent sur les lèvres de Proclus dans ce contexte.12 Ces dernières remarques nous introduisent au domaine de l’ex­ pression littéraire dans laquelle se coule la pensée. Avant de terminer notre analyse par deux traits qui soulignent l’homogénéité du ser­ mon 26 avec l’ œuvre connue, sur le double plan des procédés et du rythme de la phrase, il n’est pas mauvais, peut-être, d ’élargir les perspectives où situer notre homilète. Proclus n’est ni le penseur original dont l’acuité du regard éton­ ne, ni l’homme intérieur dont le message invite au silence, ni l’ ora­ teur profondément humain dont les accents soulèvent et charment. 9 Homélie 23, § 5 (Martin, U n Florilège, p. 45) « ...θυσιαστήριον νοερόν γέ­ γονεν τό σπήλαιον, θρόνος τοΰ έπουρανίου βασιλέως γέγονεν ή φάτνη, λύσις των ήμετέρων αμαρτημάτων τά σπάργανα ». 10 « ό συναΐδιος τη ρίζη (της ρίζης PG) κλ. », « ζημιοϋντες την ρίζαν τοΰ κλάδου » (PG 65 864 et 869b9; S c h w a r t z , ACO IV, 2, p. 190, 26 et 193, 29). 11 « μήτραν οίκήσας την κοινήν της φύσεως πύλην ήν καί τη οίκήσει εύλογήσας... » (PG 65 864a5; Schwartz, ACO IV, 2, p. 190, 28). 12 II n’est pas rare qu’un auteur ait ainsi ses habitudes; au lieu de κύειν (Proclus), Epiphane de Chypre préfère souvent κυίσκειν que nous ne nous sou­ venons pas d’avoir rencontré avec cette fréquence chez d’autres auteurs. Voir PG 42 709a2, 717bl0, 724-725 (τεκνοκυίσκειν), 728b3; PG 41 353b2.

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Homélies 26. Les Innocents

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Son époque n ’est pas celle de la sévérité linéaire dorique ou romane, du dépouillement harmonieux des temples attiques ou du premier élan gothique. S’il fallait le caractériser d ’un mot emprunté à l’ar­ chitecture, le terme baroque correspondrait assez aux recherches parfois alambiquées de l’éloquence asianique que l’on rencontre chez lui. Mais comme son phrasé déroule souvent un rythme aux harmonies personnelles, il ne nous déplairait pas, dans le domaine musical, de le rapprocher, pour certains tours de force, d ’un Eavel, mais surtout d ’un Debussy: de l’un et l’autre, la langue possède des tonalités harmoniques recherchées mais marquées d’une em­ preinte aisément discernable. Laissons ces approximations pour revenir au texte. Notre ho­ mélie nous offre un bon exemple de cette expression oratoire en quê­ te d ’harmonie balancée: aux § 13 à 15, une question présentée en doublet est suivie d ’une sextuple réponse avant de déboucher dans le rallentendo d ’un dernier membre plus développé; presque à cha­ cune des mesures de cette suite, on trouve assonance ou rime, par­ fois double.13 Il semble qu’il y ait là non recherche explicite et déli­ bérée, mais spontanéité d ’un tempérament oratoire donné: en effet, dans le second membre, le fond prime tout souci de forme et le pa­ rallélisme disparaît; du cinquième, les deux termes sont introduits par la négation: point donc ici de tyrannie du procédé. Malgré la figure de style, le prédicateur nous donne d’ailleurs l’impression qu’il avait lui-même de son sermon: il le qualifie d ’hym ­ ne (§ 1); dès l’exorde, on y trouve cette forme rythmique rimée, qui ne fait du reste pas défaut en d ’autres passages.14 Proclus affectionne certains procédés de développement par ac­ cumulation: tantôt, multiplication asyndétique de membres brefs,151 6 13 « ούκ ίγεύσαντο δένδρου καί ούκ'άπέστησαν τού σταυρού» (§ 15). Nous avons parlé, à propos de l’homélie 6, des remarques de Norden sur les sermons de Proclus: leur prose les range au premier rang parmi ses contemporains pour la qualité de leur rythme; voir Norden, K u n s tp r o s a , p. 855. 14 Après ce que l’on pourrait considérer comme un distique (rime -piv), viendrait un quatrain aux rimes embrassées (πλήθος, ύμνον, άθλαν, κράτος), les deux derniers « vers » étant plus longs. Rapprocher du distique initial le dé­ but du § 7 permet de voir la subtilité de ce jeu: au § 7, l’adjonction du datif éthi­ que permet de suppléer à la brièveté du complément. 16 La palme revient ici sans doute à la finale de l’homélie 4: sur le thème « toute la création offre au nouveau-né ses présents », quinze lignes de Migne ne déroulent pas moins de trente quatre hommages; voir encore les seize craintes du riche, dans l’homélie « consolatoria », lignes 80-88, ou les sept membres qui dé­ crivent la libérale magnificence de la grâce divine, dans l’exorde de l’homélie 23; mais ici, le rythme est plus large et ce sont d’ailleurs des indépendantes sans verbe qui se succèdent paratactiquement.

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Ch. Y - Homélies nouvelles

tantôt, recours à des théories de personnages de l’Ancien et du N ou­ veau Testament,16 tantôt reprise en leit-motiv d ’un texte scriptu­ raire, à la manière d ’ une antiphone ou d ’un refrain, usage qui dérive sans doute de la psalmodie. On retrouve les deux premières méthodes de développement dans notre texte: voyez le § 20 ou, aux § 21-22, la geste des Innocents, douze membres de deux mots en asyndète; parfois, les cola sont plus articulés: ainsi, § 28-30, la vanité des biens terrestres est illus­ trée par sept exemples et, § 31-33, une théorie de neuf vertus décrit la volonté divine. Aux § 3-5, les âges de la vie humaine sanctifiés par le Christ nous sont présentés par les allusions à huit personna­ ges bibliques. Outre ces particularités de composition, le texte présente deux traits habituels de l’homélie proclienne: — l’absence presque totale de parénèse1 17 et le fait de terminer rapidement après une courte 6 citation de l’Ecriture. Enfin, la longueur même du sermon, un peu plus de deux colonnes de Migne, le situe à côté des homélies 3, 9, 11 à 14, 16 et 18, 21 et 22. Pour que l’on puisse apprécier à partir d ’un exemple le choix des termes retenus pour notre index, nous jugeons bon de repro­ duire ici leur liste alphabétique.18 16 L’homélie éditée par Amand de Mendieta (Homélie antinestorienne) « con­ çue comme nne suite de dialogues fictifs entre l’orateur et ses interlocuteurs » (p. 258), n’est ainsi, depuis le § 23, qu’un défilé de personnages bibliques: « vingt et une fois l’orateur interroge successivement les éléments muets et des personna­ ges morts depuis longtemps » (p. 259). Dans l’homélie 23, § 3 et 4, huit person­ nages et huit créatures permettent de décrire les bienfaits du Seigneur (Martin, Un Florilège, pp. 44 s.). 17 Le pronom t)u.>.19 Ό ρώ γάρ τήν πανή- 250 γυριν καί θαυμάζω τήν χάριν, βλέπω τό πλήθος καί υφαίνω τον ύμνον. 2. Ε ν­ νοώ γάρ τών δούλων τον άθλον καί εκπλήττομαι του Δεσπότου τό κράτος. Με­ γάλη γάρ όντως του σταυρωθέντος ή δύναμις- 3. πάσαν ήλικίαν ό σταυρωθείς έστεφάνωσεν · τον Ά δάμ έκ γης διέπλασεν, τον 'Ιερεμίαν έν τή μήτρα ήγίασενα,20 4. τον ’ Ισαάκ έν έφήβοις εύλόγησεν,20 τον ’ Ιωσήφ έν νεότητι έδόξασεν,20 τον Σαμουήλ έκ βρέφους έν τώ ναώ διεφύλαξεν, 5. | τον Δαυίδ έν μειρακίω 250va κατά θηρίων ένίσχυσεν,21 τον Ίωάννην έν τή κοιλία πρόδρομον άπετέλησενή τον Ζαχαρίαν έν τώ γήρα πατέρα άπειργάσατο. II. 6. ’ Ιδού καί τά νήπια έν άώρω τή ήλικία τώ μαρτυρίω έτελείωσεν. ’Ώ χάρις νικώσα καί ήλικίαν καί χρόνον καί φύσιν. "Οντως ό σταυρωθείς κατά τήν οίκείαν αύθεντίαν πάντα μετέβαλεν. 7. Έννόει γάρ μοι τά νήπια καί θαύμασον τά τρόπαια. Έξωλίσθησαν έκ μήτρας καί εις παράδεισον μετεπήδησαν καί τώ ούρανίω άρτω έτράφησαν.22 8. Καί εύθύς διεδέξατο τον τόκον τό ξίφος καί τά σπάργανα μετέλαβον οί στέφανοι καί τήν άπαλήν τής φύσεως χλόην ή ώμοτάτη του τυράννου έθέρισεν δρεπάνη καί οί τό γάλα θηλάζοντες | ύπέρ του εις τήν γην πεσόντος κόκκον άπέθανον.23 III. 9. 'Ηρώδης γέγονεν τών νεαρών τέκνων έν Βηθλεέμ ή σφαγή. Ούκ έπτόησαν αύτόν πατέρων καί μητέρων όλολυγμοί μετά θρήνων ζιβύνωνα όξύτεροι, ούκ έκαμψαν αύτόν δακρύων πολυχύτων σταγόνες έκ σπλάγχνων άναβρύουσαι6 καί νικώσαι πηγάς, 10. ότε πατέρων στήθη έτύπτετο καί συνεχή άσθματα μετά πόνων άπό καρδίας καί μυκτήρων έπέμποντο, ότε μητέρες τών 19 Ps. 47, 2. 20 Cf. de Ieremia, Jer. 1, 5; de Isaao, Gen. 22, 16 s (!) et Ps. 104,9; de Samuel, 1 Sam. 1, 28. 21 Cf. 1 Sam. 17, 34-37. 22 Nescio an habeatur hic allusio quaedam ritui secundum quem in coerimonia baptismatis infantes sacram recipiebant communionem. 23 Cf. Jo. 12, 24. E cod. Patmiaco 380, fol. 250-252, in quo textus est secunda lectio festi sanctorum Innocentium, die 29 decembris. Ortbograpbica menda tacite correxi. I. 3. a Duae partes lineae vacuae secundum usum scribae ut initialem lit­ teram novae paragrapbi in margine scribat; vg. in fine § 17 et 25. 5. ,J class. άπετέλεσεν. b class. άναβλύ (ζ)ουσαι. III. 9. a pro σιβύνων; cod. ζηβύνων.

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Ch. Υ - Homélies nouvelles

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οικείων λαγάνων τήν χλόην των νηπίων παρά καιρόν μαρανθεΐσαν έπένθουν,

11. δτε καί μαζοί ρέοντες γάλα καί τήν γην έλεύκαινον, των ύφελκόντων νηπίων 251

άφνω σφαγέντων, δτε πατέρων άγκάλαι των οικείων γόνων κεναί έγίνοντο καί μητέρων μαζοί τούς άπό των όδόντων τρυφερών κνισμώ|δεις τιθασμούς έζήτουν. ΙΥ . 12. Ποιος γάρ θήρ τότε ούκ αν έδάκρυσεν, άκάκων νηπίων άδο­ λων ψυχάς άδίκως φονευομένας όρων ών αί ψυχαί τοσοΰτον ήσαν άκακοι δσον καί τα μέλη αυτών τρυφερά, ώς άτε νηπίων, έτύγχανεν; [...]“ φ τούς γόνους τής 'Ραχήλ15 άπέσφαξεν ό τύραννος; 13. Τίς ήκουσεν τοιαΰτα καί τίς έώρακεν οΰτως; Ούκ απόλαυσαν βίου καί κατεσκίρτησαν του θανάτου, ούκ οίδαν® τό φ ω ς καί προς τον της οικουμένης άνέβλεψαν ήλιον. 14. Ού μετέσχον ήδονής καί ήρπασαν τήν νίκην, ούκ έρρυπώθησαν πράξει καί έστεφανώθησαν πίστει. 15. Ούκ έγεύσαντο δένδρου καί ουκ άπέστησαν του σταυρού, ούκ έδούλευσαν χρόνω άλλ’ έφυγον κόσμον. "Οπερ αύτοίς λογισμός ούκ έχαρίσατο, τούτο 6 Χριστός έδωρήσατο καί προς τον τοιοΰτον άθλον άγνοοΰντες κατέφθασαν ούκ οικεία δυνάμει άλλα τφ κράτει τού σταυρωθέντος.

Υ. 16. Καθάπερ γάρ ό ήμέτερος Δεσπότης, ό τού Πατρός όμοούσιος Υιός, ό τού νόμου συναίδιος Λόγος, ό της ρίζης συνάναρχος κλάδος, ό παντοκράτωρ καί ών καί μείνας Θεός « έκλινεν ουρανούς καί κατέβη » 24 17. καί παρθενικάς ήγίασεν πύλας καί μήτραν φκησεν άστενοχωρήτως καί έγεννήθη έκ γυναικός μείνας ό άναρχος καί γέγονεν βρέφος ό υπάρχων τέλειος 18. καί διά σπαργάνων έλυσεν σειράς αμαρτημάτων, διά φάτνης δέ ηύτρέπισεν θρό­ νους, διά σπηλαίου δέ ουρανόν άνέωξεν, διά βαπτίσματος δέ καθάρσιον ύπέ251ν δειξεν | 19. διά ξύλου παλαιάν άπόφασιν έλυσεν, διά τάφου τό κράτος τού θα­ νάτου ένέκρωσεν, δι’έμφυσήματος Πνεύματος άγιου έπλήρωσεν, διά νηπιότητος τήν της Εδας έθεράπευσεν ώδινα. 20. Καί πάντα γέγονεν πλήν οδ ήν · γέ­ γονεν σάρξ, γέγονεν αμνός, γέγονεν άνθρωπος, γέγονεν πέτρα, γέγονεν ράβδος, γέγονεν θύρα, πάντα γέγονεν· Θεός ού γέγονεν δ γάρ ήν, ούκ έγένετο. 21. Οδτω καί τά νήπια προς τον της εύσεβείας άπεδύσαντο άθλον ήφείδησαν σωμάτων, έπελάθοντο ώδίνων, κατεφρόνησαν βίου, κατεσκίρτησαν θανάτου, έθέρισαν πλάνην, έρρίζωσαν πίστιν, ήρπασαν ούρανόν, 22. έγεώργησαν πανηγύρεις, έδόξασαν χήραν, ήγίασαν οίκον, ηύλόγησαν πλήθος, έδόξασαν Χριστόν. ΥΤ. 23. Καί έτεκνώσατο χήρα τά τού Κυρίου νήπια. Εδρεν τόκον άνευ φθο­ ράς καί ώδινα άνευ ώδϊνος καί έτέκνωσεν ού φύσει άλλά προθέσει. 24. Τοιγα21 2 Reg. 22, 10. IV. 12. a Hic deest aliquod membrum ubi forsan agebatur de ferro cru­ deli et aspero. » cod. 'Ραχιήλ. 13. 0 class, ίσασι; de usu posteriore, cf. v. g. P r o te v . J a eo b i (ed. de Strijcker, p. 247 et 250, 5°); vel forsan legendum είδαν?

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Homélies 26. Les Innocents

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ροΰν θαύμασον μεγαλοψυχίαν, τήν του οί'κου βλέπων εύπρέπειαν, καί βλέπε χήρας φιλοτιμίαν, πάσαν ύπερβαίνουσαν ύπατείαν. 25. Άνήλωσεν πλούτον ϊνα τεκνώσηται μάρτυρας, έδαπάνησεν τα υπάρχοντα ϊνα συλήση τά ουράνια, άπέβαλεν τον άνδρα άλλ’ ούκ έχήρευσεν τή πίστει- ήγειρεν οίκον ίνα άντιλάβη παρά­ δεισον, έξενοδόχησεν αγίους ίνα μισθώσηται συνηγόρους. 26. Άσμενίζει τήν χηρείαν έπειδή ποθεί τήν βασιλείαν, δπως εδροι1· εύγνώμονας κληρονόμους καί μή κολακεύοντας διαδόχους. V II. 27. Πάντα « ήγήσα το σκύβαλα, ίνα Χριστόν\κερδήση >>.25 Πάντα 252 γάρ κατ’ αλήθειαν όντως σκύβαλα τά νομιζόμενα έν τω βίω περισπούδαστα’ 28. πάντα, γάρ σκύβαλα’ πλούτος, άποφυσα γάρ τούτον ό θάνατος ώς άχυρα’ χρυσός, παρατρέχει γάρ ταχύ, τό έπίβουλον ρεύμα’ άργυρος, ΐωθείς γάρ γίνεται κόνις’ 29. κτήματα, άλλά γηράσαντα παντελώς έρημοΰνται’ δόξα, άλλ’άφίπταται ώς οναρ· δυναστεία, άλλ’ώς σκιά παρατρέχει’ τύφος, άλλά διαλύεται έν τάφφ. 30. ’Όντως πάντα σκύβαλα. Άπαύστως γάρ της φύσεως λικμήτωρ έφέστηκεν ό θάνατος. Πάντα μέν οδν σκύβαλα, « ό δέ ποιων τό θέλημα του Θ εόν μένει είς τον αιώνα >>.26 V III. 31. « Τ ί τό θέλημα τον Θ εοϋ; » 27 Παρθενεία, της ήμετέρας σωτη­ ρίας ό θάλαμος’ σωφροσύνη, των παθών ό έκούσιος θάνατος’ ελεημοσύνη, τής θείας φύσεως τό άνεξάλειπτον χειρόγραφον· χηρεία, πελάγους τών θλί­ ψεων τό έπικίνδυνον πέραμα’ 32. εύσέβεια, τής του Θεοϋ γνώσεως ή εκλαμψις’ φιλοξενία, τών μαρτυρικών θησαυρών ό πλούτος’ πίστις, άσχηματίστου Τριάδος ή ζωγράφος’ ελπίς8, τών μελλόντων αγαθών τό ένέχυρον 33. άγάπη, τής τού Θεού ένανθρωπήσεως ή αιτία’ « όντω ς γάρ ηγάπησεν ό Θ εός τον κόσμον, ότι τον Υιόν αντον τον μονογενή έδωκεν » 28 υπέρ ημών. Αύτώ ή δόξα καί ή τιμή καί ή προσκύνησις, άμα τω Πατρί*5 καί τω άγίω Πνεύματι, εις τούς αιώνας τών αιώνων. ’Αμήν. 25 26 27 28

Cf. Phil. 3, 8. 1 Jo. 2, 17. Rom. 12, 2. Jo. 3, 16.

VI. 26. b cod. εΰροιεν. VIII. 32. a add. in marg.; in textu πίστις. scribae, καί τω Υίφ.

b cod. addit, ex distractione

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Ch. Y - Homélies nouvelles

Homélie 27 Mystagogie Baptismale On sait qu’il faut distinguer les catéchèses prébaptismales, der­ nière initiation des catéchumènes durant le carême, des mystagogies proprement dites, destinées à expliquer aux néophytes le sens des mystères sacramentels qu’ils viennent de vivre. Un microfilm de l’expédition américaine au Sinaï nous a livré le texte de la « μυ­ σταγωγία είς το βάπτισμα » de Proclns de Constantinople, conservée dans le S in a iticu s grec 4 9 1 , oncial du neuvième siècle, ms. bien connu depuis quelques années; 29 nous n’en reprendrons pas la descrip­ tion. Le texte de Proclus y est précédé par un sermon inédit de Chrysostome sur la Théophanie (BH G 1943 m) et suivi du pseudoMéthode d ’Olympe sur l’Hypapante (PG 18, 347-82). Dans le texte même, aucune allusion n ’est faite au temps pascal, non plus qu’à la fête du Baptême du Christ; c ’est probablement le thème du ser­ mon qui le fit choisir comme lecture pour la Théophanie par l’un des responsables de cet homiliaire pour les fêtes du Seigneur et de la Vierge. Il ne semble y avoir aucune raison de douter de l’attribution du ms.; le P. Wenger, en tous cas, ne l’a nullement mise en doute. Esquis­ sons brièvement la suite du développement et soulignons l’intérêt du texte avant de présenter quelques arguments de critique interne. Après un hymne de reconnaissance pour les bienfaits du Sei­ gneur (I), vient une explication des deux formules liturgiques par lesquelles les néophytes viennent de renoncer à Satan (II) pour s’attacher au Christ (III); la partie la plus importante du sermon est consacrée au commentaire rapide du symbole de foi dont les articles introduisent chaque section du développement (IV, la foi en Dieu; V, Dieu Trinité; V I, le Verbe et l’Incarnation; V II, le Saint 29 Voir ci-dessus notre catalogue, ms. n° 74, pp. 96 s. Nous avons utilisé le microfilm de la Bibliothèque de l’Université de Louvain. Le P. Wenger avait eu l’occasion de citer quelques passages de la mystagogie dans son édition de Chry­ sostome (H u it C atéch èses, pp. 81, 96 et 101); la page 81 annonçait les intentions du P. Wenger quant à Proclus: « nous comptons publier cette catéchèse avec plusieurs autres inédits de Proclus »; ces projets furent ultérieurement contrariés par la charge de rédacteur à L a C ro ix . Pour le ms., voir surtout la description de W enger, A s s o m p tio n , pp. 95-99, faite d’après le microfilm; E hrhard, II, pp. 195-6, n’avait pas vu le codex et la foliotation qui lui fut indiquée ne tenait pas compte des lambeaux de folios conservés au début du ms.; Ehrhard met bien en relief les éléments hiérosolymitains de cette collection.

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Horn. 27. Mystagogie baptismale

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Esprit); viennent enfin une explication sommaire des cérémonies et rites du baptême (V III) et une exhortation à la fidélité (I X et X ); suivant l’une des habitudes de Proclus, la phrase finale est une citation scripturaire, ici composée de divers passages pauliniens.30 Dans son introduction aux nouvelles catéchèses de Chrysostome, le P. Wenger a eu l’occasion d ’attirer l’attention sur les élé­ ments les plus notables de notre texte: 1° la formule de renonciation à Satan, plus longue ici qu’à Antioche, par la mention des « anges et de toutes les oeuvres de Satan »; 31 2° des allusions explicites à quelques particularités des rites: le vêtement blanc, les lampes te­ nues par les nouveaux baptisés, le chant qui accompagne la remontée de la piscine baptismale, le psaume 33; 32 on peut ajouter que, proba­ blement, la péricope Mt 28, 19 (Allez, enseignez..., baptisez...) avait été lue avant le baptême.33 Les formules du symbole sont citées en tête des développements des chapitres IV à V II; allusion est faite à la récitation du Pater au chapitre I X , § 54. Xégativement, tout comme dans les nouvelles ca­ téchèses chrysostomiennes, on remarque le silence quant à l’onc­ tion postbaptismale, dans laquelle la théologie voit le sacrement de confirmation. Xous laissons aux spécialistes des questions sacra­ mentelles l’appréciation et la discussion de ces divers éléments.34 30 Outre la division en paragraphes, nous avons introduit des chapitres pour indiquer les sections principales de la mystagogie. 31 Voir II, § 3 la formule complète; les § 4, 9, 12 et 55 n’en reprennent que les premiers mots. Voyez W enger, Huit catéchèses, p. 81 et Tradition, I, p. 23, n. 5. La formule est plus longue encore chez Théodore de Mopsueste. La for­ mule d’adhésion au Christ: III, § 13 et 14. 32 Chap. VIII; voyez Huit catéchèses, p. 101. 33 Chap. VIII, § 45. Signalons que « toïç TpiyÿjQiç émpaívEt? úcpá>.50 14. Ώ ς ευγνώμων τόν Δεσπότην έπίγνωθι, ώς ευνους προς τον εύεγέτην άνάστρεψον, ώς έκ μάχης προς τον βασιλέα μετάστηθι, ώς έκ πελάγους τώ λιμένι προσέγγισον3, ώς έκ πόνων ύπόδεξαι τήν άνάψυξιν είπε « συντάσσομ αί σοι, Χ ρ ισ τ έ ». ’Έγνων άπερ με τέως έλάνθανεν, τού φωτός ή αύγή μοι διέλαμψεν, ειδον άπερ οΰκ έβλεποΆ.15. Ώ ς τυφλός πρός γνώσιν άνέβλεψα- | 132ν της πλάνης ή άχλύς διαλέλυται, της άπάτης τό νέφος έσκέδασται- ούκέτι της αίγλης άποστρέφω τό όμμα, εγνων τόν πλάστην καί προσκυνώ τόν καλέσαντα. ’Έχω εαυτόν μοι τη συμπάθεια προσάγοντα, έχω τόν οΐκτω μοι καί θε­ λήσει προσεγγίσαντα. Ούκέτι λοιπόν ώς βραχύς άπαγορεύω τά μείζονα50

Altera pars formulae a baptizatis recitatae; vide p. 82. Vide supra § 3.I.

W

en ger

, H u it C a té­

ch èses b a p tism a les,

II. 7. a post φύσιν, spatium relinquitur vacuum, sub quo, minoribus lit­ teris, scribitur κακίας. 9. a cod. ύπερετ. 10. a ώς supra lin. additum. III. 14. a cod. προσέγισον. b cod. έβλεπων.

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Ch. Y -

H om élies nouvelles

εύρον φ κρατεΐν δύναμαι τον άσώματον εύρον φ κατιδεΐν δύναμαι τον άθάνατον. ΙΥ . 16. « Π ισ τεύ ω είς iva καί μόνον αληθινόν Θεόν >>.51 Πίστις προσάγει με τω ποιήσαντι, πίστις αναβιβάζει με | προς τον άπειρον, πίστις χαρακτη­ ρίζει μοι τον άθέατον, πίστις ζωγραφεΐ μοι τον άφραστον, πίστις υπογράφει μοι τον άχώρητον. 17. Αΰτη πυλωρός των θείων τοΐς χρωμένοις αύτή καθέστηκεν, αδτη των άφράστων ύπανοίγει την είσοδον, αυτή τοΐς βασιλικοΐς ταμιείοις τούς βουλομένους έφίστησιν. 18. Ου δει δρόμου μοι προς κατάληψιν8, ού δει πόνου προς εΰρεσιν ού τοΐς σωματικοϊς φθάνω15 τον άσώματον μέλεσιν, της διανοίας έστίν το κατόρθωμα. "Αν πιστεύσω, κατείληφα· αν ποθήσω, προσήγγισα" αν θελήσω, πεφώτισμαι. 19. « Π ισ τεύ ω είς ενα καί μόνον αληθινόν 133ν Θεόν ». I Ούκέτι προς πολλών δεσποτών καταμερίζω δουλείαν, ούκέτι8 δήμω ψευδωνύμων θεών έμαυτόν εγχειρίζω προς όλεθρον, ούκέτι ματαίοις της ψυχής επιρρίπτω την πρόνοιαν, ούκέτι τοΐς ούκ οδσιν ώς οδσιν επιτρέπω τά πράγματα. 20. « Π ισ τεύ ω εις ενα και μόνον αληθινόν Θεόν », δν ή κτίσις υπογράφει τοΐς πράγμασιν, δν ουρανός έκδιδάσκει τω θαύματι, δν γη παρίστησί μοι τή φύσει, φ θάλασσα μαρτυρεί προς άλήθειαν. 21. « Π ισ τεύ ω εις ëva κα'ι μόνον αληθινόν 134 Θεόν », παρ’φπερ |οΰδέν ψεύδος ή πλάνης καθέστηκεν άποσκίασμα’ τον μόνον έν αλήθεια8, δηλούμενον, τον υπέρ πάσαν κτίσιν13νοούμενον, τον άεί όντα τή φύσει, τον ώσαύτως όντα τή άτρεπτότητι, τον ύπεράνω πάσης άρχής καί χρονικής έπινοίας υπάρχοντα, τον τή θελήσει σύνδρομον κεκτημένον την δύναμιν, 22. τον ουρανόν έπί μετεώρω στησάμενον, τον γήν επ'ι ύδάτων πηξάμενον, τον τή θαλάσση τής ψάμμου τον όρον νομοθετήσαντα, τον τού άέρος την φύσιν άπλώσαντα, τον φώς τή κλήσει τοΐς όρωμένοις έξάψαντα, τον ήλιου δρόμον καί σελήνης κύκλον προχειρισάμενον, 23. τον άστέρων θέσιν καί ποικίλην8 τού 134ν στερεώματος |διακόσμησιν έργασάμενον, τον έν υδασι τά υπερώα στεγάσαντα, τον τή γή τών καρπών τάς ώδΐνας καταβαλλόμενον, τον πάσι το είναι τφ λόγφ προστάξαντα- « π ιστεύω εις ενα καί μόνον άληθινόν Θεόν παντοκράτορα ». 133

Υ. 24. ΟΙδα Θεόν έν Πατρί κα'ι Τίώ καί άγίω Πνεύματι γνωριζόμενον, οιδα Θεόν άμερώς έν τριάδι νοούμενον, οίδα Θεόν μοναδικώς τή φύσει καταγγελλόμενον, οιδα Θεόν έν τρισί προσώποις ταΐς ΐδιότησι κηρυττόμενον, οιδα Θεόν ένικώς τή ούσία προσκυνούμενον. 25. Οιδα Πατέρα, τον άϊδίως Πατέρα, τον άρρήτως Πατέρα, τον άφράστως Πατέρα, δν ού χρόνος έποίησεν, ού προκοπή 51

Ex symbolo fidei.

IV. 18. a cod. κατάλημψιν. b secundum -v- additur supra lin.; defectus duo aderant in membrana priusquam textum recepit. 19. a ante ούκέτι, legitur -ε- imperfectum nec erasum in margine. 20 . a ultimum -a- supra lin. scriptum. b cod. κτησιν. 21 . a primum -i- supra lineam additum.

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Horn. 27. Mystagogie baptismale

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προς τό μεΐζον άνήγαγεν3. |26. Ού γάρ μιμείται τήν ΰλην 6 άϋλος, ούκ άκολου- 135 θεΐ σώμασιν ό άσώματος, ούκ άναμένει προκοπήν ό παντέλειος. Ώ ς Θεός και Πατήρ, ώς άπροσδεής3 καί γεννήτωρ, ώς άπαθής καί άίδιος. 27. Οΐδα Υιόν τον όμοούσιον τω Πατρί, τον μόνον Υιόν, τον γνησίως Υιόν, τον άδιαστάτως Υιόν ώς Λόγον, τω Πατρί συνημμένον, τή φύσει άμέριστον, τή σχέσει άχώριστον ώς Θεόν, άεί προς Θεόν, ώς έκ Θεοϋ, τω τεκόντι προσόμοιον, ώς γέννημα του γεγεννηκότος τον χαρακτήρα γνωρίζοντα- 28. ώς Λόγον απαθή· ώς άσώματον καί άμέριστον ώς άχρονον καί άμέτρητον ώς απαύγασμα συναΐδιον ώς έν μορφή Θεοΰ Θεόν ώς χαρακτήρα του Πατρός ένυπόστατον ώς σοφίαν άχώρι­ στον· | ώς δύναμιν άπαράλλακτον. 29. Ού χωρίζω του τεκόντος τό γέννημα, ού 135ν διαιρώ τω ψεύδει τα άδιαίρετα, ού τήν των γηϊνων τοΐς θείοις έπεισάγω βρα­ χύτητα, ού παλαιόν άναπλάττω καί νέον, ού μικρόν μυθεύω καί μείζονα, ού των σωμάτων τοΐς άσωμάτοις έπάγω τήν ισότητα" 30. ού καιρω καί χρόνω τής άπειρου λήξεως διορίζω τό άφραστον, ού τή τής οικονομίας χρηστότητι τής θεότητος συγκαθέλκω τό μέγεθος. Υ Ι. 31. Οΐδα τα τής ισχύος, οΐδα τα τής εύτελείας· οΐδα τά δι’έαυτόν, οΐδα τά δι’έμέ. Οΐδα Θεόν καί άνθρωπον τον Υιόν, τό μέν ώς ήν άνωθεν έκ Πατρός, τό δέ κατά τήν τής σαρκός γέννησιν έκ μητρός. Νέμω3, έκατέρα φύσει πιστά3 πρόσφορα, του προσώπου τό μοναδικόν άνακράζω. 32. Λέγω Υιόν προ τής 136 οικονομίας άσώματον, λέγω Υιόν τον αύτόν μετά ένανθρώπησιν μετά σώ­ ματος. Ώ ς άνθρώπω προσάγω τά ταπεινά καί ώς Θεω λογίζομαι τά υψηλότερα. 33. Λέγω τό « εγώ καί ό Π α τή ρ εν έ σ μ ε ν » 52 ώσπερ εΐρηται- λέγω τό « ό Π ατήρ μου μ είζω ν μου έστιν » 53 ώς δεδίδαγμαι. "Αν ΐδω τι σμικρόν έπ’αύτω λεγόμενον, ού ταράττομαι- αν ΐδω τι μεΐζον έπ’ αύτω κείμενον, καί τοϋτο προσίεμαι. 34. ’Έχω τής αύτοϋ σαρκός, Ιχω τής αύτοϋ θεότητος τήν άπόδειξιν όταν προς τήν μυστικήν ταύτην τράπε­ ζαν άποβλέψω, τής αύτοϋ σαρκός έμαυτω τήν εικόνα παρίστημι- όταν προς τήν τής οικουμένης άφίδω3 μετάθεσιν, τής αύτοϋ θεότητος |τήν δύναμιν λογίζομαι. 136ν 35. Ώ ς νυμφίον κατέχω καί ώς Θεόν άνακράζω τοΐς πράγμασιν, ώς άμνόν περιπλέκομαι καί ώς ποιητήν άναγορεύω τοΐς θαύμασιν. 36. Δέχομαι τήν έπ’αύ­ τω τοΰ Ματθαίου διδασκαλίαν « βίβλος γενέσεω ς ’ Ιησού Χ ρ ίστου υίοϋ Δαυίδ, υίοΰ ’ Α β ρα ά μ >>.54 Δέχομαι τήν έπ’ αύτω τοΰ Ίωάννου θεολογίαν « έν αρχή 52 Jo. 10, 30. 53 Jo. 14, 28. 61 Mt. 1, 1. V. 25. a desinit quaternio IZ; numerus partim tantum legitur in angulo interno inferiore folii; f. 135, incipit quaternio IH cuius numerus scribitur in angulo externo superiore folii. 26. a a-poSsfj? cod. ante corr. YI. 31. a angulus inferior folii lacerus unde lacunae: [vsjpuo, 7u[aT]a. 34. a cod. atpeiSto; class. dbtiSco.

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Ch. Y - Homélies nouvelles

>>.55 37. ΟΙδα πόθεν της αύτοζωής ή αλήθεια, ομολογώ των φύσεων το διάφορον, του προ­ σώπου το μοναδικόν άνακράζω. Ώ ς μαθητής τοΰ Παύλου την διδασκαλίαν προσ­ φέρω- « ’ Ιησούς Χ ρ ισ τό ς χθες και σήμερον, ό αυτός και εις τους αιώνας >>.5β 38. Αύτός προ αιώνων, αύτός έπ’ εσχάτου' 57 αύτός έκ Πατρδς, αύτός έκ μητρός137 | αύτος πάλιν άπάτωρ, αύτος πάλιν άμήτωρ. Ούκ άνατρέπω τοΐς δευτέροις τα πρότερα, τοΐς έ'ργοις έπιβεβαιώ την άλήθειαν- ώς γάρ Θεός έκ Πατρός, ώς άνθρωπος έκ μητρός. 39. Ούκοΰν άπάτωρ ώς πρόσφατος, άμήτωρ ώς προαιώ­ νιος- ώς « χθες και σήμερον » ,56 άνθρωπος- ώς « εις τούς αιώνας » ,56 άίδιοςώς « ό αύτός » ,56 έν μονάδι προσώπου καταγγελλόμενος. 40. Εις Υιός έπειδή και εις ό Πατήρ- εις Υιός έν θεότητι καί άνθρωπότητι γνωριζόμενος, εις Υιός απαθής έν θεότητι, παθητός έν άνθρωπότητι. ήν ό Λ ό γ ο ς καί δ Λ ό γ ο ς ήν προς τον Θεόν καί Θεός ήν ό Λ ό γ ο ς

V II. 41. ΟΙδα καί Πνεύμα άγιον, τό παρά του Πατρός άρρήτως έκπορευόμενον, οΐδα Πνεύμα τό μοναδικώς παρά τοΰ Σωτήρος καταγγελλόμενον, Π νεύμ α δυνάμεως καί Ισχύος ,58 Πνεύμα δημιουργόν, Π νεύμ α ζω οποιόν ,59 | 137ν Πνεΰμα παράκλητον .β0 42. Τοΰτο αγιάζει δικαίους, έμπνεΐ προφήταις, άποστόλους έκπέμπει, γλώσσας δημιουργεί, τελειοΐ τούς νηπίους, άνακαινίζει τούς άσθενεΐς, άνυψοΐ τούς κειμένους, 43. άναπλάττει τούς έφθαρμένους, άναχωνεύει τούς παλαιωθέντας, τούς οίκειουμένους σφραγίζει, τούς αύχμώντας αλείφει, τούς έρρυπωμένους καθαίρει, τούς νεκρωθέντας έγείρει. V III. 44. Ταΰτά σε της ομολογίας έκδιδάσκει τα ρήματα. Τής υιοθεσίας σαυτω τή Τριάδι τήν λοχείαν άπάρτισον- ώς ώδίνη καί πίστευσον, ώς λοχεύη διάμεινον.3, έν σοί χώλευε τό1* προς γνώσιν0, ώς βαπτίζη καί·1 φρόνησον. 138 45. ’Ήκουσας « πορευθεντες μαθητεύσατε πάντα τά έθνη , |β α π τίζοντες αυτούς εις τό όνομα τού Π α τρ ό ς και τού Υιού και τού άγιου Π νεύμ α τος » .61 46. Αΰτη σοι της ομολογίας ή γνώσις της οφειλής έξαλείφει τό έγγραφον, ταύτη τής έλευθερίας χειρογραφεΐταί σοι τό σύμβολον. "Αν μικρόν ύπαλλάξης τοΰ ρή­ ματος, όλον έαυτοΰ τό δώρον έκένωσας. 47. Είπες « πιστεύω »· μή πολυπραγ­ μονεί τά άφραστα, μή ώς άμφιβάλλων έρεύνα τον Κύριον- ώς κρατών ομολογεί 65 Jo. 1, :. 56 Hebr. 13, S. 57 Cf. Apoc. 1, 17. 58 Cf. Is. 11, 2. 59 Cf. Jo. 6, 63. 60 Jo. 14, 17. 61 Mt. 28, 19. VIII. 44. a post SidfiEivov, asteriscus remittit ad imum folium ubi ad­ duntur verba: ev - yvtoaiv. b ood. x o Xsuetgj. c cod. ttpoyvoktiv , ante corr. d y.ai additum compendiative.

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Horn. 27. Mystagogie baptismale

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τον πλάστην, ώς προς έλευθερωτήν έκ δουλείας έπάνιθι. 48. Τής φθοράς άπόθου τό ένδυμα, γυμνός ώς έξ3 αιχμαλωσίας έπείχθητι, ώς πενθών φαίνου τά πρότερα, τή σιγή τήν1) αιδώ δημοσίευσον, | ώς προς γην καταδεδικασμένος κατάνευσον, 138ν προς ούρανόν την χεΐρα διάτεινον, ώς ικέτης έλεον αΐτησον. 49. "Εχεις έν σοί τών περί σέ πραγμάτων τό σύμβολον- 62 γυμνός ώς έκ πολεμίου προσφαίνη, ώς έξ εχθρών ή στολή σου διήρπασται, ό πούς την πτωχείαν προσμαρτυρεί τή γυμνότητι, ώς έν πενθεί καθεστώς τοΐς τριχίνοις έπιβαίνεις ύφάσμασιν 50. ώς έπιδεής προς ουρανόν άνατείνεις τάς χειρ ας ΐνα γνώς πώς έ'ρημόν σε τών κακών ό Δεσπότης προσδέχεται, πώς σε γυμνόν όντα πλουτίζει τή χάριτι, πώς μύρω σοι τών καλών τήν ευωδίαν έντίθησι, πώς έλαίω φαιδρύνει προς έκλαμψιν, |πώς έν τάφω τή κολυμβήθρα τήν φθοράν άποτίθει, πώς νέος προς ζωήν 139 άνεγείρη τώ πνεύματι, πώς λαμπροΐς έσθήμασι μεταμφιάζει τό σώμα, 51. πώς τον τής ψυχής φωτισμόν αί κρατούμεναι ταΐς χερσί λαμπάδες γνωρίζουσι, πώς Δαυίδ ώς προς νίκην σοι τής μελωδίας έξάρχει" « Μακάριοι ών άφέθησαν αί άνομίαι καί ώ ν έπεκαλύφΟησαν αί άμαρτίαι >>.63 IX. 52. Μόνον ευγνώμων ώς εύνους έπί τοΐς ήμαρτημένοις κατάστηθι, ώς έπί κριτοϋ τήν οφειλήν όμολόγησον, ώς Θεώ τής πλημμελείας τήν γνώσιν έπίρριψον, τή πείρα του κακού τήν πράξιν κατάλιπε, οΐς έ'παθες τήν παρακοήν άποστράφηθι, ώ ς αρτιγενές προς άρετήν βρέφος 64 κατάστηθι. | 53. Μή τώ 139ν τής απείθειας εαυτόν περιβάλης νοσήματι, μή τής ήδονής σαυτώ πραγματεύση τήν φύσιν, μή δέξη σύμβουλον τον έπίβουλον, μή δν έφυγες μεταδιώξης πο­ λέμιον. 54. Είπες· « Π ά τερ ημών, δ έν τοΐς ουρανοΐς >>.65 'Ως υιός έπιστεύθης τά κρείττονα, προ τής λοχείας τετίμησαι, προ τής ώδΐνος οΐκείωσαι3. Ούδείς πόνος σοι τής θεραπείας κατήρξατο, ούδείς ίδρώς σοι τής χάριτος ήγεμόνευσεν· διά ρημάτων ΐάτρευσαι, δι’ευγνωμοσύνης κεκάθαρσαι. 55. Είπες· « απο­ τά σσομ α ι σοι, Σ α τα νά » 66 καί τής πίστεως ευθύς ώς σκήπτρον ύπεδέξω τό σύμβολον είπες-3, « π ιστεύω εις ένα καί \ μόνον αληθινόν Θεόν » 67 καί εις 140 δν έπίστευσας ύποδέδεξαι- είπες· « πιστεύω εις Π α τέρ α παντοκράτορα » 68 καί τή περί τήν άλήθειαν ομολογία Πατέρα καλεΐν καί αύτός τον Δεσπότην ήξίωσαι, υίοποιηθείς διά τής χάριτος· 56. είπες· « π ιστεύω εις τον Κύριον Ίη σ ο ϋ ν Χ ρ ι62 Alluditur ritibus quibusdam caerimoniae baptismalis. 63 Ps. 31, 1. 61 Cf. 1 Pe. 2, 2 (apTiYEvvrjTa). 66 Primam hic mentionem habemus de recitatione orationis Dominicalis. 66 Cf. supra § 3. 67 Cf. supra IV. 68 Cf. supra § 23, ubi « omnipotentem» additur praecedenti citationi huius § 55. VIII. 48. a cod. sx. b cod. tt) ante corr. IX . 54. 3 cod.; class. cpxei&xrca. 55. 3 angulus inferior folii lacerus, unde lacuna: [silro;. 13

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Ch. Υ - Homélies nouvelles

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» 69 καί της προς αυτόν άδελφότητος ύπεδέξου τα σύμβολα· είπες· « π ιστεύω είς τό Π νεύμ α τό άγιον » 70 καί τοΰ άγιασμοΰ τήν μετουσίαν προσεδέξω. 57. 'Ως άμωμος δεδικαίωσαι, δ πρώην όφείλων πεπλούτηκας, δ έν δεσμοϊς ήλευθέρωσαι, δ κατεγνωσμένος δεδόξασαι, δ έν ρύπο) λελάμπρυνσαι. στόν, τον Υιόν τον Θ εοϋ

X. 58. Ούδείς πολυπραγμονεί σου τά πρότερα, ούδείς έρεύνησέν3 σου το βίον, ούδείς είπέν σοι εί τελώνης εί, « μη προσέλθης », εί πόρνος, « άπό140ν στηθι », | εί ληστής, « άποχώρησον ». 59. Ούδέν δ κτίστης των έναντιουμένων τη ση τιμή παραδέχεται. « Δ εύ τ ε γάρ, φησίν, πάντες οι κοπιώντες και πεφορτισμένοι >>.71 Αότδς χωλούς έλθειν προς γάμον έκέλευσεν, αύτδς τυφλούς καλεΐν προς χορείαν έπέταξεν.72 60. 'Ως έκελεύσθην έκάλεσα- ούδενδς ύμών τον βίον άνίχνευσα, της γνώμης τον πόθον έζήτησα. Ώ ς ήγαπήθητε στέρξατε, ώς Θεόν δρώντες προσδράμετε, ώς φωτί παρόντες έκλάμψατε, ώς πρδς αϊγλην τον οφθαλμόν ύπανοίξατε, ώς έν βασιλείοις πλουτήσατε, ώς έν νυμφώσι φαιδρύνθητε. 61. "Άπερ ήτε τη λήθη παράδοτε· όπερ γίνεσθε, τη μνήμη κατέχετε·, 141 άπερ άποτίθεσθε, μη ένδύσησθε- |δπερ λαμβάνετε, μη άπόθεσθε. Ό πόρνος γινέσθω σεμνός, δ σώφρων έπιτεινέτω τήν καθαρότητα, δ ώμος3, γινέσθω φι­ λάνθρωπος, δ συμπαθής έπιδιδότω πρός ήμερότητα. 62. Πάρεστι Χριστός ουρα­ νίων ύμΐν πραγμάτων διανέμων τά δωρήματα, άθανασίας μετάλημψιν, υιοθεσίας άπόλαυσιν, βασιλείας κατάσχεσιν, γάμων ούρανίων φαιδρότητα, χορείας άτρέπτου μακαρισμόν, ευφροσύνης άλήκτου διανομήν, των Σεραφεΐν τήν δμοίωσιν, των Χερουβεΐν τήν έγγύτητα, της θεϊκής φιλανθρωπίας τήν έ'λλαμψιν. 63. 'Ως εύνους ύπόδεξαι, τω πόθω τήν χάριν προσμέτρησον, γενοΰ τη γνώμη άθάνατος, γενοΰ υιός πρός δικαιοσύνην άνόθευτος, γενοΰ βασιλεύς άδιάδοχος3, | 141ν γενοΰ νυμφίος άμώμητος, έκτος κηλΐδος φαιδρύνθητι. 64. « Ο ύ τω ς στήκετε εν Κυρία) » ,73 « άνδρίζεσθε, κραταιοϋσθε. Π ά ντα ύμώ ν έν άγάπτ] γινέσθω » ,74 « γίνεσθε είς άλλήλους χρηστοί, καί ό Χ ρ ισ τό ς έχαρίσατο ήμϊν

ενσπλαγχνοι, χοριζόμενοι εαυτοις,

καθώς

>>.75 Αύτω ή δόξα είς τούς αιώνας των αιώνων.

’ Αμήν3. 69 et 70 has symboli fidei partes antea Proelns non citavit; cf. tamen § 27 et 41. 71 Mt. 11, 28. 72 Cf. Mt. 22, 2-10 (nuptias filii regis) et Lc 14, 16-24 (coenam magnam hominis cuiusdam). 73 Philip. 4, 1. 74 1 Co. 16, 14. 75 Eph. 4, 32 (ό Θεός έν Χριστφ); Chrysostomus habet bis ύμΐν pro ήμϊν semel; vide Novum Test., ed. Souter. X. 61. 63. 64.

58. a cod.; class, ήρεύνησεν. a cod. όμως. a lacuna in angulo inferiore lacero: άδιάδο[χος]. a in fine repetitur titulus: Του άγιου Πρόκλου, είς τό βάπτισμα.

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Horn. 28. Théophanie

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Homélie 28 Sur la théophanie Le sermon « sur la Sainte Théophanie » nous a été conservé sous le nom de Proclus dans deux manuscrits tardifs d ’Athènes, les nu­ méros 217 et 260,76 respectivement du x v n e et du x v ie siècle: on en trouvera une description sommaire dans Ehrhard, III, pp. 480-482; voyez notre catalogue aux numéros 191 et 185. Les deux témoins dérivent d ’une souche commune, mais, mal­ gré leur appartenance au même monastère de Dousikos, ne peuvent être copie l’un de l’autre: l’absence dans le plus récent d ’une omis­ sion du plus ancien suffit à le démontrer ( § 6 7 , note 2). Les collec­ tions d ’homélies des deux manuscrits sont tardives mais indépendan­ tes du Métaphraste; elles se distinguent de recueils analogues par le fait que l’on y trouve peu d’ œuvres de l’empereur Léon le Sage (t 912), tandis que le disciple d ’Aréthas, Nicétas Paphlagon, dit Nicétas le Ehéteur, y est bien représenté.77 Nous ne pouvons avancer d ’arguments précis en faveur de l’au­ thenticité proclienne, comme pour les inédits précédents; irait plutôt en sens contraire la manière dont l’Ecriture est citée ici, par passa­ ges relativement longs.78 Toutefois, on trouve dans notre texte la même insistance sur la précellence de la Théophanie par rapport à la Nativité du Sei­ gneur (homélie 7 PG 65, 757c); cette particularité suffirait-elle à assurer une date ancienne? Le prédicateur imagine les discours des personnages (Jean Baptiste, § 13, par exemple), fait appel au té­ moignage des prophètes (les § 23, 25 et 27 voient se succéder David, Isaïe et Jean Baptiste; plus loin, S. Paul se joint à eux: § 33, 35, 38 et 42); mais ce sont là des procédés courants de l’homilétique. Les questions qui amorcent une exégèse (§ 24 et 27) rappellent le début de l’homélie 6; 79 les antithèses coutumières pour souligner les para­ doxes du baptême du Christ ne manquent pas, non plus que l’évo­ cation de la puissance du Créateur (§ 18 à 21; hom. 7, PG 65, 760 a). 76 Nous en avons trouvé les microfilms partiels à l’Institut Français d’Etudes Byzantines de Paris; nous remercions le P. Wenger, pour qui ces photos avaient été prises, et le P. Darrouzès qui ont bien voulu nous en consentir le prêt. 77 Voir Ehrhard, III, p. 482. 78 L’homélie 17 sur S. Etienne donne cependant de manière analogue le récit des Actes (PG 65, 816 et 817). 79 Voir au § 57 une digression exégétique.

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Ch. Y - Homélies nouvelles

Nous ne notons qu’un point de contact précis avec PG 65, 761a 10 au § 13; « Moi, Jean, herbe qui passe, comment pourrai-je impuné­ ment m ’ approcher du feu de la divinité? »: en plus d’un passage, Proclus a insisté sur cette antithèse et sur la nature destructrice de ce feu qu’est la divinité.80 Le prédicateur exhorte ses auditeurs au baptême (§ 50). On sait que Chrysostome a insisté parfois de manière analogue auprès de ceux qui remettaient leur initiation sacramentelle; cette particularité pourrait donc confirmer une date ancienne. Mais, au § 71 on est surpris de voir qu’il ne s’agit plus que d ’un baptême spirituel, celui de la conversion; manque de logique d ’un jeune prédicateur? Ou bien s’adresserait-il à ce moment de son sermon, et sans le dire ex­ plicitement, aux chrétiens de plus longue date: eux aussi, pour ho­ norer le baptême du Christ doivent se purifier de leurs fautes? 81 Indiquons enfin sommairement la ligne du développement: après avoir affirmé et montré par une suite d’ antithèses combien la fête de la Théophanie l’emporte sur celle de la Nativité (I-II), le prédicateur présente le mystère du baptême du Christ (III) et sou­ ligne son annonce par les prophètes (IV). Pour le louer dignement, les amis du Seigneur nous prêteront leur voix (Y). Notre réponse sera la conversion à la lumière manifestée en ce jour (YI), même si nous avons tardé et toujours remis à plus tard (VII). Mais pour­ quoi le Christ sans tache est-il baptisé, sinon pour nous montrer la voie du salut (V III)? Si nous n’entendons docilement son appel, si nous ne portons pas de fruit, l’évangile contient des paroles me­ naçantes à notre égard: nous sommes des arbres à la racine des­ quels déjà voici la hache (IX ), nous sommes la baie promise au feu par le moissonneur (X ). Ouvrons-nous donc à la lumière par la pé­ nitence et la confession de nos fautes; nous recevrons purification et serons blanchis comme neige (X I). 80 Voir liom. 29, § 1 (le sein virginal n’est pas dévoré par Celui qui donne leur feu aux astres); 30, § 9 et 33, § 54. 81 Les § 70 et 72 font allusion à la confession des péchés comme moyen de purification.

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Horn. 28. Théophanie

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Του έν άγίοις Πατρύς ήμών Πρόκλου, αρχιεπισκόπου Κωνσταντινουπόλεως, λόγος εις τά άγια Θεοφάνια. I. 1. 'Η μεν παρελθοΰσα έορτή των γενεθλίων « τοϋ μεγάλου Θεόν καί ’ Ιησού Χ ρ ίστου » λαμπρά καί τιμία έστί, 82 λαμπροτέρα δέ καί τιμιωτέρα έστίν ή παρούσα αύτοΰ θεία βάπτισις. 2. Ά λλ’ούχ ως έλαχίστης εκείνης μεγαλύνομεν ταύτην, άλλ’ ίνα κατανοήσαντες την έπ'ι τούτοις οΐκονομικώς γινομένην άκολουθίαν εαυτούς προς μείζονα παρασκευάσωμεν άρετήν. Σ ω τή ρ ο ς ήμών

II. 3. Καί όρα τον Σωτηρα καί Δεσπότην ήμών πώς άπύ τών μικρότερων επί τά μείζονα τήν οικονομίαν ποιείται. Καί γάρ έν τή τών γενεθλίων έορτή ως βρέφος έγεννήθη ό Κύριος, έν ταύτη δε ως τέλειος άνήρ το βάπτισμα δέχεται. 4. Έκεΐ σπηλαίω μικρώ καί έν φάτνη άνεκλίθη παιδεύων ήμάς3 μετριοφρονεΐν, ένταΰθα δέ προς τον μέγιστον Ίορδάνην έ'ρχεται ποταμόν 5. έκεΐ ράκεσι πενιχροΐς σπαργανοΰται, ένταυθα δέ ίορδάνια περιβάλλεται ρείθρα. Έν έκείνη μάγοι αυτόν προσεκύνησαν, έν ταύτη δέ τον αύτόν Δεσπότην έβάπτισε δούλος κλητός. 6. Τότε άστήρ ώδήγησε τούς μάγους εις τήν τούτου προσκύνησιν, νυν δέ ό Πατήρ τώ κόσμω τούτον ώς υιόν ύπέδειξεν ’ίδιον έκεΐ ποιμένες, ένταΰθα ό πρόδρομος- 7. τότε ό άνομώτατος 'Ηρώδης τά άμόλυντα βρέφη άπέκτεινε, νΰν δέ ό Χριστός τούς μεμολυσμένους ήμάς άπεκάθηρε καί « τά ς κεφαλάς τώ ν άοράτων δρακόντων » συνέθλασεν.83 8. έκεΐ αίματα χεόμενα, ένταΰθα ύδατα εύλογούμενα' έκεΐ θρήνος καί « κλαυθμός b καί όδυρμός πολύς, 'Ρ αχήλ κλαίουσα τά τέκνα αυτής » , 84 ένταΰθα δέ φωτισμός καί χαρά καί άγαλλίασις 85 καί σωτηρία. 9. Ή Βηθλεέμ έκεΐ λοιπόν άτεκνος, ή κολυμβήθρα δέ ένταΰθα πο­ λύτεκνος. Τότε κρυπτώς ό Ίησοΰς εις Αίγυπτον φεύγει, νΰν δέ φανερώς έπί το βαπτισθήναι εις Ίορδάνην έρχεται' 10. Ιωσήφ έκεΐ καί Μαρία ή μήτηρ αύτώ συνοδεύει, άλλ’ένταΰθα ό πρόδρομος καί οί άγγελοι αύτώ λειτουργούσα 11. τότε τά τής Αΐγύπτου είδωλα, έργα χειρών άνθρωπίνων0, εΐδον τοΰτον καί συνετρί82 Tit. 2, 83 Cf. Ps. 84 Mt. 2, 85 Cf. Le.

13; cf. infra § 43. 73, 13. 18 ( = Jér. 31, 15). 1, 14.

E codd. Athen., Bibi. Nat. 217 ( = A), pp. 639-648 et 260 ( = B), f. 235-240 in quo ultimo codice desunt § 15-29 ex lacuna codicis. Manus posterior add. in marg. sup. in B: «hic sermo legitur ad mensam vespere »: οΰτος ό λόγος άναγινόσκετε εις τήν τράπεζαν το βράδη (sic). II. 4. a add. secunda man. μή in B. 8. » κλαθμός A. 11. c ανθρώ­ πων A, = Ps. 134, 15.

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Cii. Y - Homélies nouvelles

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βησαν νΰν δέ τά του Θεού έργα, «

ή θάλασσα

δηλονότι,

είδε καί εφυγεν, ’ Ιορδά­

νης έτράφη είς τά όπ ίσω ' τά δρη έσκίρτησαν ώ σει κριοί καί οι βουνοί ώ ς άρνία

>>.8612. εκεί ποιμένες άγραυλοΰντες εΐδον καί έθαύμασαν, ενταύθα δέ ό βαπτιστής έγένετο σύντρομος καί του Δεσπότου έπιτάξαντος αυτός έδυσφόρει καί έλεγεν 13. « ’Αρα τον άναφή κρατήσω; ΤΑρα τον Δεσπότην ό δούλος βαπτίσ ω ; Πώς ό πηλός έγώ κρατήσω τον πλάστην μου, πώς τό κτίσμα χειροθετήσω τον κτίστην μου; Έ γώ χόρτος φθειρόμενος, οδτος πυρ καταναλίσκον οό τολμώ ό χόρτος προσψαΰσαι τώ πυρί » . 87 14. Τί δέ ό ’ Ιησούς; « ’Ά ψ ε ς άρτι' ουτω γάρ πρέπον έστίν ημ,Ιν πληρώσαι πάσαν δικαιοσύνην . 88 15. Ά λλ’ είπωμεν καί τά έξης. Τήν γέννησιν εκεί του Χρίστου εύηγγελίσατο άγγελος, ένταϋθα δέ τών ουρανών άνεφχθέντων καί του άγιου Πνεύματος κατερχομένου έν εϊδει περι­ στεράς'1, άνωθεν ό Πατήρ τον Τίόν έμαρτύρησεν, « οντος δέ, λέγων, δ Υιός μου δ αγαπητός, εν ώ ηνδόκησα » . 89 16. Καί τί ού λέγω τό τελειότερον; Τότε ό Υιός έφάνη μόνος, νυν δέ καί ό Πατήρ καί τό Πνεύμα τό άγιον πώς δέ; ό Πατήρ άνωθεν μαρτυρεί καί τό Πνεύμα κατέρχεται έν είδει περιστεράς καί ό Τίός βαπτίζεται.

προβά τω ν

III. 17. Οΐδατε διαφοράν εορτής, έγνωτε τά της παρούσης έορτής προ­ τερήματα· άλλά βλέπετε καί τά κατορθώματα. 18. Έπί τό βάπτισμα ήλθεν ό Κύριος, βουλόμενος έκπλΰναι τού Άδάμ τό χειρόγραφον· καί ό άπερίγραπτος περιγράφεται, ϊνα τήν ρυπωθεΐσαν εικόνα είς τό άρχαΐον κάλλος άναμορφώσηταΓ 19. καί ό « τά δρη στή σα ς σταθμ φ καί τά ς νάπας ζυ γ ω » 90 υπό δούλου βαπτίζεται· καί γυμνοΰται ό άναλλοίωτος, ίνα τόν γυμνωθέντα προπάτορα ένδύση στολήν άφθαρσίας· 20. καί « δ περιβαλών τον ουρανόν εν νεφέλαις » 91 ίορδάνια περιβάλλεται ρείθρα, ίνα ΰδατι ένθάψη τάς ήμών άμαρτίας· καί κλίνει κορυφήν « δ κλίνας τους ουρανούς » , 92 ίνα τήν πεσοΰσαν φύσιν ήμών άνορθώσηται- καί ό λίμνας ποιήσας καί πηγάς καί άβύσσους ξηραίνει τά θολερά δδατα της τών βροτών απιστίας· 21. καί ό νοητός φωτίζεται ήλιος, ίνα λύση τόν αύχμόν της ήμών αμαρτίας· καί φαίνεται έν ποταμώ ό πανταχοΰ παρών καί τά πάντα κατέχων έν τη χειρί, ίνα τών αμαρτιών ήμών τούς ποταμούς κατακλύση· καί δι’ήμάς τούς γυμνωθέντας έκδύεται, ίνα πάντας αφθαρσίας11I. στολήν περιβάλη.1

86 87 88 89 90 91 92

Ps. 113, 3-4 (ό Ιορδάνης). Cf. Mt. 3, 14. Dt. 9, 3. Mt. 3, 15. Mt. 3, 17. Cf. Is. 40, 12. Cf. Ps. 146, 8. Cf. Ps. 17, 9.

II. 15. a Post περί incipit lacuna in B; cf. § 29. III. 21. d -ίαν cod.; correxi. f περιβάλλε A.

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Horn. 28. Théophanie

199

ΙΥ. 22. Είπατε, προφήται, τά περί αύτοϋ ύφ’ύμών κηρυττόμενα, σα­ φηνίσατε ταΰτα ήμΐν. 23. Λέγε Δ α υ ί δ , τίς ήν « ό στρέψας τήν πέτραν εις λίμνας νδάτω ν καί την άκρότομον εις π η γά ς υδάτω ν »; 93 'Ο Χρίστος έπιστρέψας τήν έξ εθνών εκκλησίαν είς λίμνας πνευματικών υδάτων, τάς κολυμβήθρας δηλονότι του βαπτίσματος, τήν λιθωθεϊσαν άνθρωπότητα ένέπλησε τών σωτηρίων πηγών. 24. Πότε δέ καί πώς « ο Θεός τή ς δόξης έβρόντησε Κ ύριος επί νδά τω ν πολλών » ; 94 Ό Πατήρ έφώνησεν « Ο ντός έστιν ό Υιός μου δ α γαπ ητός » . 95 Πώς δέ ό ποταμός του Θεοϋ έπληρώθη υδάτων; 'Η εκκλησία του Θεοϋ έπληρώθη έν ταϊς καρδίαις τών πιστών τά έπτά χαρίσματα. 25. Είπε καί σύ τά τής εορτής, ώ Ή σ α ί α . « Φωνή βοώ ντος έν τή έρήμογ, ετοιμ ά σατε 3 τήν δδόν Κυρίου » . 98 ’Ήγουν ή φωνή του Λόγου, ό πρόδρομος, έν έρήμω βοα- « ' Ε τοιμ ά σατε τήν δδόν του Κυρίου » . 95 26. Τί δέ τό « ΕνφράνΟητι, έρημος διψώσα » ; 97 Ή του Χρίστου έκκλησία διψώσα τήν ήμών σωτηρίαν. Καί πώς « έρράγη ϋδωρ έν έρήμω >>;98 Τό βάπτισμα έν τή έξ έθνών έκκλησία, ήτις ήν τό πρότερον έρημος. Εΐπέ καί τό « οί διψώντες πορενεσθε έφ’νδω ρ »· 99 οί έξ έθνών, πορεύεσθε έπί τό βάπτισμα. 27. Είπέ καί σύ, ώ μέγιστε Ι ω ά ν ν η · « "Η δ η δέ καί ή άξίνη προς τήν ρίζαν τώ ν δένδρων κείται >>.100 Τίνες τά δένδρα; Οί άνθρωποι· τίς ή ρίζα; 'Η ζωή τοΰ άνθρώπουτίς ή άξίνη; 'Η τομή τοΰ θανάτου. 28. « Π α ν ούν δένδρον μή ποιούν καρπόν καλόν έκκόπτεται καί είς τό πυρ βάλλεται » · 101 διό « μ ετα νοείτε · ή γγικε γάρ ή βασιλεία τώ ν ουρανών >>.102 Υ. 29. ’Αλλά ταΰτα μέν οί προφήται είς δόξαν καί τιμήν σου, Χριστέ3·, προεφήτευσαν ήμεΐς δέ οί ανάξιοι δοΰλοί σου, πώς σε τόν φιλάνθρωπον Δεσπό­ την άξίως τιμήσωμεν; 30. Δοξάζομέν σου τήν πολλήν άγαθότητα, τιμώμέν σου τά γενέθλια, προσκυνοΰμέν σου καί τήν βάπτισιν. Σημειωθήτω « έφ ημάς τό φώς τοΰ προσώ που σου »,103 δίδαξον ήμας τοΰ ποιεΐν το θέλημά σου. Χωρίς γάρ σου, τί ποιεΐν ού δυνάμεθα. 31. ’ Αλλά τί πρός τόν Δεσπότην διαλεγόμεθα ανάξιοι δντες ; Ούδείς γάρ άπαρρησίαστος βασιλεΐ1’ τολμά διαλέγεσθαι- τούς αύ93 Ps. 113, 8. 91 Ps. 28, 3. 95 Mt. 3, 17. 93 Is. 40, 3 ( = Mt. 3, 3). 92 Is. 35, 1. 98 Cf. Is. 35, 6. 99 Is. 55, 1. 100 Mt. 3, 10; cf.infra § 61. 101 Mt. 3, 10 (om. τό). 102 Mt. 3, 2. 103 Ps. 4, 6. IV. 25. 8 έτιμώσατε A. V. 29. 8 hic finit lacuna cod. B.

31. ” βασιλέα codd.

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200

Ο ι. Υ -

Ηοηαβϋββ ηοιινβΐΐββ

του λοιπόν φίλους κινήσωμεν εις ήμετέραν παραίνεσιν. 32. Διδάξατε ήμάς°, ώ τιμιώτατοι προφήται, πώς την παρούσαν έορτήν έορτάσωμεν, πώς τον ήγεμόνα αυτής θεραπεύσωμεν. Λέγε, Θεοπάτωρ Δα υί δ . 33. 'Ο Δαυίδ λέγει« Δ εϋ τε, τέκνα, ακούσατε μου, φόβον Κυρίου διδάξω υμάς ·104 "Ινα τ ί αγαπ άτε μ αταιότητα και ζη τείτε ψ ευδός ; 105 Γ ν ώ τ ε δτι οφθαλμοί Κυρίου επί δικαίους και ώ τα αύτοϋ εις δέησιν α υ τ ώ ν πρόσω πον δε Κυρίου επί ποιοΰντας κακά, του έ ξ ο λεθρεϋσαι έκά γη ς τό μνημόσυνον αυτών.106

34. Δουλεύσατε

τ ώ Κυρία) εν φόβφ

καί άγαλλιάσθε αύτώ έν τρόμφ ,107 προαέλθετε προς αυτόν καί φ ω τίσθητε καί τά

>>.108 35. Τί δέ όθ Ή σ α ΐ α ς ; « ’Α ντλ ή σα τε π ηγώ ν του Σ ω τη ρ ίου ,109 Ζητήσατε τον Κύριον καί

πρόσω πα υμών ου μη καταισχυνθή ϋδωρ μ ετ ευφροσύνης έκ τώ ν

έν τ ώ υμάς εύρίσκειν αυτόν έπικαλέσασθε' ηνίκα δ’ αν έγ γ ίζη ύμίν, απολιπέτω ό ασεβής τά ς οδούς αύτοϋ καί άνήρ άνομος τά ς βουλάς αύτοϋ καί έπιστραφητω προς Κύριον καί έλεηθήσεται

>>.110 Καί πάλιν 36. «

Λ ο ύ σ α σ θ ε 1, καθαροί γίνε-

σθε, άφέλετε τά ς πονηριάς από τώ ν ψυχών ύμώ ν απέναντι τώ ν οφθαλμών μ ου * παύσασθε από τώ ν πονηριών ύμών, μ άθετε καλόν ποιείν, έκ ζη τη σ α τε κρίαιν, ρύσασθε άδικούμενον, κρίνατε όρφανω καί δικαιώσατε χήραν, καί δεϋτε καί διαλεχθώμεν, λέγει Κύριος.

37.

Κ α ί εάν ώσιν αί άμαρτίαι ύμών ω ς φοινικοϋν,

ώ ς χιόνα λευκανώ' εάν δέ ώσιν ώ ς κόκκινον, ώ ς έριον λευκανώ. Κ α ί εάν θέλητε καί είσακούσητέ% μου, τά αγαθά τή ς γη ς φ άγεσθε' εάν δέ μη θέλητε μηδέ είσακούσητέ μου, μάχαιρα ύμάς κατέδεταν τό γάρ στόμ α Κυρίου έλάλησε τα ϋ τα »,111 38. Είπε καί σύ, ώ μακάριε πρόδρομε, ό μείζων πάντων τών προφητών, ό έν κοιλία μητρική σκιρτήσας καί προσκυνήσας τον Κύριον, ό άξιωθείς βαπτίσαι τον κηρυττόμενον. Τί δε ό ’ Ι ω ά ν ν η ς ; 39. « ”Ιδε ό αμνός τοϋ Θεοϋ, ό αϊρων την αμαρτίαν τοϋ κ ό σ μ ο υ » 112 διό « ποιήσατε καρπόν αξιον τή ς μ ετά νοια ς » 113 καί « ό έχων δύο χιτώνας, μ ετα δότω τ ώ 11 μη έχοντι * καί ό έχω ν βρώ μα τα , ομο­ ίω ς ποιείτω >>·114 40. καί « μηδέν παρά τό διατεταγμένον ύμίν π ράσσετε πλέον, μηδένα διασείσητε, μηδέ συκοφαντήσητε, καί άρκεϊσθε τοϊς δψωνίοις ύμών >>.115 « έρχεται γάρ ό ισχυρότερος μου ου ούκ είμί ικανός λϋσαι τον ιμάντα τώ ν ύπ ο-

104 Ρδ. 33, 2. 105 Ρβ. 4, 3. 108 Ρδ. 33, 16 δ. 107 Ρβ. 2, 11. 108 Ρδ. 33, 6. 109 Ιδ. 12, 3. 110 Ιδ. 55, 6 δ. 111 Ιδ. 1, 16-20. 112 ,Γο. 1, 30. 113 Μί. 3, 8. 111 Ι,ο. 3, 11. 115 Ι,ο. 3, 13 δ. V. 32. 0 ύμας Β. 33. α Ρ ο δ ί έκ ταδίιτα ΐη Β. καί Β. 37. * είσακούσεται ΑΒ. 39. 11 οιη . Α.

35. β οιη . Β.

36. ' +

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Horn. 28. Théophanie δημάτων αυτόν.

41.

201

αυτός υμάς βαπ τίσει εν Π νεύμ ατι άγίφ και πυοί, ου τ ό

πτύον εν τ ή χειρ'ι αυτού · και συνάξει τον σίτον εις την αποθήκην, τό δέ αχυρον

>>.11β 42. Είπε καί σύ, άπόστολε Παύλε, στόμα. Χ α ί­ καί διδάσκαλε της οικουμένης. Διδάσκει Πα ύλο ς . « Έ πεφ άνη ή χάρις τού

κατακαύσει πυρ'ι ά σβέστω του

Θεού ή σω τήριος πάσιν άνθρώποις, παιδεύουσα ημάς,

ΐνα άρνησάμενοι την

ασέβειαν και τά ς κοσμικός επιθυμίας, σωφρόνως και δικαίως και εύσεβώ ς ζή σω μ εν εν τ ω νυν αίώνι,

43.

προσδεχόμενοι την μακαρίαν ελπίδα και επι­

φάνειαν τή ς δόξη ς τού μεγάλου Θεού και Σ ω τή ρ ο ς ημών ’Ιησού Χ ριστού, δς έδωκεν

εαυτόν

υπέρ ημών, ΐνα λυτρώ σηται ημάς από

καθαρίση έαυτώ λαόν περιούσιον, ζηλω τήν καλών έργων

πάσης ανομίας και

» ! 17

VI. 44. Ήκούσατε, άγαπητοί, προφητικάς καί άποστολικάς διδασκαλίας. Λάβωμεν αύτάς εις τάς καρδίας ήμών συνέλθωμεν καί ημείς προς τάς του Ίορδάνου ροάς, μιμησώμεθα τάς φρονίμους παρθένους καί μετά λαμπάδων πνευμα­ τικών ύπαντήσωμεν τω φανέντι Δεσπότη. 45. Δέχεται γάρ πάντας « ο αϊρων την αμαρτίαν τού κόσμου » · 118 τάχα γάρ διά τούτο παραγέγονεν, ΐνα πάντας έλκύση προς εαυτόν a! 19 Μή μείνωμεν εν11 τη κάκιστη συνήθεια, άλλά σπουδάσωμεν άκοϋσαι αύτοϋ βοώντος καί λέγοντος· 46. « ’ Ε γ ώ είμι τό φώς τού κόσμου · ο ακολουθών έμοι ου μή περιπατήσει εν τή σκοτία.120 Π εριπ α τείτε έω ς τό φώς

>>!2147. Ήκούσατε, άγαπητοί, καί του Δε­ σπότου καλοϋντος ημάς. ’Ακολουθήσωμεν οδν λοιπόν προθύμως αύτω· δράμωμεν, άδελφοί, δράμωμεν καί γάρ ή κτίσις πάσα φωτίζεται σήμερον καί τά πάντα ήδέως ευφραίνονται. 48. Φωτισθώμεν καί ημείς, ευφρανθώμεν άγγελοι επί γης τοΐς άνθρώποις συμμίγνυνται, έπεί καί ό βασιλεύς της δόξης ένταϋθα πάρεστιν· 49. δπου γάρ βασιλέως παρουσία, εΰδηλον οτι καί τάξις εκεί παρα­ γίνεται. Έπί τη του Δεσπότου οικονομία, άγγελοι χαίρουσι' χαρήσονται λοιπόν καί έπί τή ήμετέρα μεταβολή· εί γάρ « έπ'ι ένι άμαρτωλω μετανοοΰντι χαρά γίνεται έν ούρανώ » 122 καί έπί γής, πόσω μάλλον έπί πολλοϊς μετανοοΰσιν; έχετε, ΐνα μή σκοτία υμάς καταλάβη

V II. 50. Εί γάρ καί μή πρότερον, άλλά καν σήμερον δταν ό κόσμος δλος φωτίζεται, μετανόησον καί σύ καί3, φωτίσθητι. Διά τί τή άχλύι τής αμαρτίας σκοτίζεις σεαυτόν; 51. 'Ο Χριστός βαπτίζεται διά σέ, καί σύ ραθυμεΐς; 'Ο Χριστός φωτίζεται, καί σύ ως καθαρός υπεραίρεσαι*1; ’ Επειδή γάρ ό Χριστός 116 Lc. 3, 16 s. 117 Tit. 2, 11-14. 118 Jo. 1, 29. 119 Cf. Jo. 12, 32. 120 Jo. 8, 12. 121 Jo. 12, 35 (ώς). 122 Cf. Lc. 15, 7.

VI. 45. a έαυτω codd. b addidi; om. codd. VII. 50. a add. sup. lin. in B. b class, ύπεραιρεΐ.

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202

Ch. Y - Homélies nouvelles

φωτίζεται, καί ημείς ταΐς άρεταΐς συναστράψωμεν. Χριστός έπί γης, συγκατέλθωμεν, τά ταπεινά φρονοΰτες καί μέτρια, ίνα καί συνανέλθωμεν μετά δόξης εις ουρανούς. 52. Ποιήσωμεν καρπούς άξιους τή ς μ ετά νο ια ς 123 ίνα μη ώς άκάρπους ή άξίνη έκκόψη καί εις το πυρ άποπέμψη το ασβεστον.12* 53. Οδτος γάρ° ό καιρός των έ'ργων, εκείνος της μισθαποδοσίας- ώδε μεν έστιν ό κόπος, έκεΐ δέ ή άνάπαυσις· ένταΰθα ό άγών, έκεΐ ό στέφανος3- ώδε ολίγον έργασώμεθα ίνα έκεΐ πολύ λάβωμεν- 54. καν πέντε τάλαντα έλαβες, πολυπλασίασον αύτά, καν δύο, δίπλασον ταΰτα, καν ένα, αδξησον αύτό, ίνα καί σύ άκούσης της μακαρίας έκείνηςβ φωνής τού Δεσπότου- « Ε ν, δούλε άγαθε καί πιστέ, επί ολίγα έγένον πιστός, επί πολλών σε κ α τα στήσω τω ν α γ α θ ώ ν εϊσελθε είς την χαράν το ν Κυρίου σου

>>.125

V III. 55. Τίνος ενεκεν ό Χριστός βαπτίζεται, ό μόνος καθαρός καί άμόλυντος; 'Ημείς ήμάρτομεν, ημείς έμολύνθημεν, ημείς έγενόμεθα όντως άκάθαρτοι, καί ό Χριστός βαπτίζεται; Ναί- έπειδή έτύφλωσεν ήμας ό διάβολος καί έποίησεν έκστηναι της εύθείας3 όδοϋ, ού παρεΐδεν ό πλάστης τό ίδιον πλάσμα' 56. άλλά τη άφάτω αύτοϋ εύσπλαγχνία, ήθέλησεν έργω δεΐξαι ήμΐν την οδόν της σωτηρίας ημών- διά τούτο έγεννήθη καί έβαπτίσθη καί τάλλα πάντα έποί­ ησεν, ίνα την μέν άπάτην του διαβόλου καταργήση, την δέ αλήθειαν φανερώση. 57. Διά τούτο καί ’Ιωάννης ό βαπτιστής κηρύττει βάπτισμα μετάνοιας, ό πρό­ δρομος του Σωτηρος, ή λεγομένη φωνή τού Λόγου. Πώς δε καί παρά τίνος λέγε­ ται ό πρόδρομος φωνή τού Λόγου; Παρά του προφήτου Ήσαίου. 58. Λέγει γάρ έκεΐνος ώς προφήτης τά μέλλοντα- « φωνή βοώ ντος εν τή ερήμω' ετοιμάσα­ τ ε την οδόν Κυρίου, ευθείας ποιείτε τά ς τρίβους αύτοϋ >>.126 59. 'Οδόν δε καί τρίβους ένταΰθα τάς τών άνθρώπων λέγει καρδίας, έπειδή πάσα, πράξις άγαθή καί κακή πρότερον μέν γενναται έν τή καρδία του ανθρώπου, είτα μελετωμένη κρυπτώς γίνεται φανερώς. 60. Μετά ταΰτα διδάσκει ό προφήτης τούς προσδεχομένους τον Κύριον καταστησαι τάς καρδίας εύθείας, ίνα έλθών ό Χριστός καί ευρών αύτάς καθαράς, σπείρη τόν σπόρον έν αύταΐς,127 ήτοι τήν διδασκαλίαν αύτοΰ, καί καρποφορήσουσι13 οί άνθρωποι καρπόν πνευματικόν καί ποιήσουσιν άνά τριάκοντα καί άνά έξήκοντα καί άνά εκατόν καθώς έν εύαγγελίοις άκούομεν. IX. 61. 'Ότι δέ τοιουτόν έστιν, αύτοϋ πάλιν τοΰ προδρόμου άκουσον λέγοντος- « “Η δ η δέ και ή άξίνη προς τήν ρίζαν τώ ν δένδρων κείταί' παν ούν δένδρον 123 Cf. Le. 3, 8. 121 Mt. 3, 10 (cf. supra, § 27) et 3, 12. 126 Cf. Mt. 25, 23. 126 Is. 40, 3 ( = Mt. 3, 3). 122 Cf. Mt. 13, 23. VII. 53. c om. B. καρποφοροϋσιν codd.

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Horn. 28. Théophanie

203

».128 62. Φοβερός ό λόγος ούτος, άγαπητοί' εΐ γάρ μικρά και ολίγα τά ρήματα, άλλάα μεγάλα καί φοβερά τά νοήματα' τοοτο γάρ δύναται σωφρονήσαι καί λιθίνην καρδίαν. ’ Επει­ δή γάρ τά δένδρα είσίν οί άνθρωποι, ή ρίζα ή ζωή του ανθρώπου, ή δέ άξίνη ό θάνατος, ήτις έκκόπτει τήν του άνθρώπου ζωήν, ό δέ καρπός έστι το έργον του άνθρώπου. 63. Λέγει ό διδάσκαλος ταΰτα έκφοβών ήμάς ΐνα ποιώμεν καρπούς καλούς' ιδού, φησίν, ώ άνθρωπε, ή άξίνη προς τήν ρίζαν σου κεϊται, ήγουν ό θάνατος διαδέχεται τήν ζωήν σου' άγωνίζου λοιπόν ίνα μή εύρεθή ό καρ­ πός σου κακός καί έκκόψη σε ή άξίνη καί εις πυρ τό εξώτερον13 άποπέμψη σε, το ήτοιμασμένον0· τ ω διαβόλφ και το ις άγγέλοις αυτόν.129 64. Άλλ’ « εγώ μεν, φησί, β α π τίζω υμάς εν ϋδατι ' ερχεται δε ό Ισχυρότερος μ ο ν αυτός ύμάςα μη ποιούν καρπόν καλόν έκκόπτεται καί εις πϋρ βάλλεται

βαπ τίσει εν Π νενμ α τι άγίω καί πυρί, ου το πτνον εν τη χειρ'ι αυτοϋ και διακαθαριεϊ την αλωνα αυτοϋ καί συνάξει τον σίτον εις τήν τό δε άχυρον κατακαύσει πυρί ά σβέστω

σατοθήκην αυτοϋ,

>>.130

X. 65. ’Άκουσον καί έτερον παράδειγμα φοβερώτερον έκεϊ εϊπε δένδρον, ένταΰθα άλωνα, έκεϊ άξίνην, ενταύθα πτύον άλλ’ έκεϊ λέγει καρπόν, ένταΰθα δέα σίτον καί άχυρον. 66. "Αλών11 γάρ έστιν ό κόσμος καί σίτος μέν οί κατά Θεόν άνθρωποι, άχυρον δέ οί έργάται της άδικίας, οί πόρνοι, οί κλέπται, οί άρπαγες, οί άδικοι, οί συκοφάνται, οί κατάλαλοι, οί πανούργοι, οί δόλιοι, οί ποιοΰντες τά πονηρά έ'ργα τού διαβόλου. 67. Καί ώσπερ ό γεωργός κρατών τό πτυάριον χωρίζει άνά° μέρος τον σϊτον καί0 άνά μέρος τό άχυρον, καί τον μέν σϊτον συνάγει εις τάς άποθήκας αύτοΰ, τό δέ άχυρον κατακαύσει, 68. ουτω καί ό καλός γεωργός, ό καί δημιουργός καί Θεός ήμών, έ'ρχεται έχων έν έαυτώ ώς πτυά­ ριον τήν κρίσιν καί χωρίζει τούς μέν δικαίους ώς σϊτον καί βάλλει αυτούς εις τάς καλάς άποθήκας αύτοΰ, τουτέστιν εις τάς ουρανίους μονάς, τούς δέ άμαρτωλούς ώς άχυρα κατακαίει'1 πυρί άσβέστω καί αΐωνίω. XI. 69. ’Έγνωτε, αγαπητοί, τά τοιαΰτα παραδείγματα, έμάθετε πώς όφείλομεν διάγειν, ήκούσατε πώς μέλλομεν κριθήναι, ένοήσατε τάς άποθήκας έν αΐς εισέρχονται οί ποιοΰντες τό άγαθόν, οϊδατε πώς μέλλουσι κατακαίεσθαι οί άμετανοήτως άμαρτάνοντες. 70. Δεύτε οδν λοιπόν, φωτισθώμεν τάς διανοίας καί καν ήμάρτομεν, μετανοήσωμεν έξομολογησώμεθα, άποστώμεν της πονηράς 128 M t. 129 M t. servatu r in 130 M t.

3, 10; cf. supra § 27-28. 25, 41 (hic a p p licatu r igni ep ith eton « exterior », q u od tenebris re­ N o v o T estam en to). 3, 12; cf. L c . 3, 16.

I X . 62. * + γε B . 63. b αιώνιον B . c ήτοιμασμένφ B . 64. α ήμάς cod d . X . 65. 8 add. sup. lin. B . 66. b αλωνα co d d . 67. c άνά-καί om . B ex haplographia. 68. d κατακαύσει B.

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Ch. Y - Homélies nouvelles

συνήθειας, φύγωμεν της κάκιστης αμαρτίας, δείξωμεν έργα της μετάνοιας. 71. ’ Ιδού γάρ έδόθη ήμΐν βάπ τισμ α μετάνοιας είς αφεαιν αμαρτιών.131 Ποιον δή τούτο; Τό της κατανύξεως δάκρυον. Είδε γάρ δτι ούδείς άναμάρτητος έν άνθρώποις, είδεν δτι ούδείς καθαρός άπο ρύπου, ούδ’άν μία ημέρα!0 δ βίος αντοΰ.132 72. Καί διά τούτο, εδωκεν ό φιλάνθρωπος ήμΐν φάρμακον ιαματικόν την μετάνοιαν καί εξομολόγησή, ΐνα δι’ αύτης άποτινάξωμεν παν κακόν άφ’ήμών. Έργασώμεθα τό αγαθόν « έκκλινον γάρ, ψησίν, από κακοϋ καί ποίησον α γα ­ θόν >>.133 73. Ουτω γάρ ποιοΰντες, δυνάμεθα καθαρισθήναι καί λευκανθήναι ώσεί χιών. Καί ούτω τιμήσωμεν καί τοΰ Δεσπότου γέννησίν τε καί βάπτισιν καί ώς δούλοι υπήκοοι καί εύγνώμονες συμβασιλεύσωμεν αύτω καί σύνδοξασθώμεν, φ πρέπει δόξα, τιμή καί προσκύνησις είς τούς αιώνας των αιώνων. ’Αμήν. 181 Le. 3, 3. 182 J o b . 14, 5. 188 Ps. 33, 15. X I . 71. b μίαν ήμέραν B .

H om élie 29

Sur la crucifixion La lecture de ce texte inédit sur un microfilm du Yaticanus Ottobonianus 14 attira notre attention sur ses relations avec les homé­ lies 11 et 12 de Proclus et nous décida à en donner l’édition. Comme notre apparat le signale (§ 4 et 7), la parenté qui existe entre ces trois textes ne s’explique que par l’unité d ’auteur; malgré l’ attri­ bution des mss. à Chrysostome, le sermon 29 est donc l’œuvre de P ro­ clus; on savait d’ailleurs que le patriarche a parfois repris quasi sans changement certains développements qui lui étaient fam iliers;134 cette homélie en donne sans doute un nouvel exemple. Après cinq exclamations de louange, Proclus met en relief les redoutables mystères du Vendredi Saint (§ 4-8), particulièrement la descente aux Enfers du Christ triomphant (§ 9-16); il imagine les exclamations du ciel personnifié à l’arrivée du Sauveur (§ 1721), avant de s’arrêter au récit de la Passion dont quelques traits seule­ ment sont présentés à la réflexion des fidèles (§ 22-37); le sermon se termine de manière assez brusque après une réponse du bon larron imaginée par le prédicateur. Yu l’impromptu de cette fin, il ne serait pas exclu que nous n’ayons pas le texte complet,135 à moins 184 H om élies 18 et 19, passage sur la dign ité a p ostoliqu e; v o ir Marx , Pro­ eliaria, p. 9 et 10. P ou r le m anuscrit, v o ir n otre catalogu e, sous le n ° 126. 136 On n otera egalem ent l’ absence de tran sition en tre les § 21, 22 et 23.

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Hom. 29. Crucifixion

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que le prédicateur n’ ait pas été le seul à prendre la parole ce jour-là et qu’il ait laissé à d ’autres le soin de guider de manière moins épiso­ dique les réflexions de la communauté sur le mystère central de la Rédemption. Les relations avec les homélies 11 et 12 ne sont pas les seuls ar­ guments en faveur de l’unité d ’auteur; les procédés littéraires uti­ lisés fréquemment par le patriarche se retrouvent ici: — une mé­ taphore assez étendue mais développée avec quelque gaucherie et dont les divers éléments sont mis en relief par rapport au point présenté;1 138 — les discours prêtés aux personnages ou la manière 7 1 6 3 oratoire dont le prédicateur les interpelle;137 — l’anaphore d ’un texte scripturaire bref, à la manière d ’une antienne psalmique; 138 c ’est l’un des procédés qui rend le style de Proclus simple, du fait qu’il exclut le déroulement de phrases plus articulées. Au point de vue des traits typiques, notons la manière de sou­ ligner le mystère de l’Incarnation: « Celui qui allume les astres dans le ciel, sur terre ne dévore pas le sein virginal ».139 En ce qui regarde la langue, il faut remarquer deux hapax dans le sermon: yaXaxxoppusïv (§ 18) ne se rencontre pas dans le LiddellScott qui atteste seulement yaAaxropuToç; de même, xai-OTaTsïv (§ 33). Enfin, dans ce sermon sur la Passion, il convient de noter un indice qui situe chronologiquement le prédicateur: l’insistance de l’exorde sur la virginité de Marie pourrait être un écho aux querel­ les nestoriennes.140 Le texte présente une difficulté au § 28: Proclus veut expliquer pourquoi le Christ a été crucifié entre deux larrons; il rappelle que sa naissance le vit entre les deux animaux; qu’il apparut entre les deux testaments; le voici donc crucifié entre les deux larrons. Mais 136 § 13 et 14: le triom p h e im périal — o n est d on c p rob a b lem en t dans la ca p ita le de l’ em pire — figure le triom p h e du Christ souffrant. C om parez, dans l’h om élie 1, l’im age du m étier à tisser ap p liq u ée au m ystère de l’ In carn ation : P G 65, 681b; cf. hom . 4, 712cd. 137 M on ologu e du d ém on (§ 24 et 25); dialogue des d eu x larrons (30-31); qu estion s de l’hom ilète au b on larron (32-34) et réponse de ce dernier (35); e x ­ clam ation s du ciel personnifié à l ’ entrée triom ph ale du Christ (17). 138 § 1, 2 et 17 à 21, respectivem en t 5 et 11 rép étition s du te x te ch oisi c o m ­ m e leit-m otiv . 139 § 1; v o ir ci-dessus, h om élie 28, in trod ., n ote 80, p. 196. 140 § 1 et 2; cf. § 11, 17 et 18; v o ir h om . 1, X , P G 65, 692. D ans les h om é­ lies 10 et 11, on ne trou v e q u ’ une allusion à la Vierge: h om . 11, P G 65, 789b 7. D ans les autres p rédication s de P roclu s apparten ant au cy cle pascal, hom élies 12 à 15 et 33, com parez 12 (792 a 7 et c 9), 15 (804 h et d) et les § 20, 21 et 37 du tex te 33.

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Ch. V - Homélies nouvelles

le prédicateur poursuit: dans les enfers, on le vit entre les deux es­ claves. Percevant immédiatement ce qu’a d ’insolite son affirma­ tion, l’orateur interroge: « Et quand le vit-on, cher (auditeur)? » La suite fait manifestement allusion à la pesée des pièces par les chan­ geurs: on rejette la pièce mal frappée, tandis que l ’on verse au tré­ sor la monnaie de bon aloi; ainsi, le Christ, juge, porte en guise de plateaux (ou de balance) de chaque côté, le bois de sa croix; nous avons corrigé en β α σ τ ά ζ ω ν l’accusatif des deux manuscrits. Peut-on en faire dépendre le γ λ ώ σ σ α ν qui suit? Ou doit-on supposer une lacune dans le modèle dont dérivent nos deux témoins? La reprise de la même question aux § 32 et 36 étonne: serait-ce l’hésitation d ’un jeune prédicateur qui vient de perdre le fil de ses idées et cherche à terminer sans accroc peut-être parce qu’on lui a fait savoir qu’il était temps de finir? Nous pourrions tenir là l’expli­ cation de la manière brusque dont se clôt le sermon. Nous éditons le sermon sur les deux témoins dont nous avons eu connaissance, le Yatic. Ottob. 14 et le Hierosol. Sabait. 60; nous avons donné les indications sommaires sur le premier au numéro 126 de notre catalogue. Le sermon 29 y est entouré, pour le Ven­ dredi Saint, par les textes BH G 415n, inédit attribué à Chrysostome, et 422r, sermon de Léontius, prêtre de Constantinople (422r diffère de 422n par son désinit).141 Paléographiquement, par le ductus de l ’écriture, ce ms. est très proche de l’Athen. S. gr. 641, de l’an 913, provenant de la Biblio­ thèque de Serrés (couvent du Prodrome, n° 3 ) ;142 Ehrhard ne donne pas son avis sur l’origine du Yatic. mais sa facture exclut que ce soit un modèle italo-grec malgré l’usage d’initiales zoomorphes.143 Le ms. de Jérusalem est daté du x i i e siècle (Ehrhard III, 207); c ’est un codex de parchemin, de 323 sur 221 mm, écrit à pleine pa­ ge à raison de trente lignes à la p a g e ;144 il appartint au couvent de 141 Signalons que le m êm e O ttobon ian u s con tien t, p ou r le J eu di Saint, un autre serm on attribu é à C hrysostom e, mais selon nous de P roclu s égalem ent: c ’ est l’h om élie 112 du co d e x , Νϋν Δάφνη (P G 50, 715) qui suit ici, égalem ent a t­ tribué à C hrysostom e, le serm on 10 de P roclu s; v o ir l’in trod u ction à l ’h om élie 30, notes 194 à 196. 142 Ce ms. p orte le n ° 706 dans la liste des tém oin s de l ’A n cien T estam en t de R ahlfs; il a été co p ié par le clerc Joseph , de T hèbes, p ou r le p atrice Sam onas. On en trou v era une rep rod u ction , p ar exem ple, dans L e f o r t -C o c h e z , p lan ch e 19. 143 V oir D evreesse, Mss italo-grecs, p . 31, n o te 3, qu i ex clu t égalem ent l ’ o ­ rigine occiden tale. 144 N ou s en avon s con su lté le m icrofilm de l ’ U niversité de L o u v a in . I l sem ble que les initiales et lettres m arginales anciennes aient été rem placées plus tard p ar des onciales épaisses et pleines assez p etites (v oir f. 3 et 93v); au f. 38, on

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Horn. 29. Crucifixion

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Gérasime sur le Jourdain. Sa collection est du type Métaphraste mêlé. Nous n’avons donc conservé que des témoins orientaux de ce sermon, si l’ on excepte la copie partielle due probablement à Montfaucon dont il nous reste à parler. Le manuscrit Paris. Suppl, gr. 266 contient aux folios 353-354v une transcription incomplète de ce sermon (jusqu’ au § 32, έδίδαξεν); ces folios du codex sont des copies faites par Montfaucon à Eom e, sur des manuscrits du Vatican, de la Bibliothèque Ottoboni ou de la Bibliothèque des Basiliens.145 Montfaucon s’est parfois arrêté en cours de transcription, lorsqu’il jugeait la pièce indigne d ’être éditée. C’est donc le cas pour notre homélie. Il est intéressant de noter dans ce cas concret les quelques fau­ tes de transcription commises par le grand Mauriste: sans doute, s’il avait publié le texte, il aurait dû revoir son manuscrit, et certaines de ses fautes auraient probablement disparu; il vaut la peine cepen­ dant de voir ici le nombre et la qualité de ses fautes. Quelques unes relèvent simplement d ’une mélecture paléogra­ phique: ainsi § 2 fin: έν au lieu de έκ et § 13 άναμένοντα au lieu de άναβε ( = βαι)νοντα. Je relève une omission κρατουν pour κρατούντα du manuscrit, au § 14, et une inversion de l’ordre des mots: § 23, à la fin: έβάστασεν έαυτω. Enfin, cinq fautes proprement di­ tes dont la plus grave au § 12: Montfaucon lit βουλόμενος au lieu de κυκλούμενος, sans doute par confusion entre le β et le κ minuscules. Restent trois menues fautes: § 4 φοβέρας pour φοβερά, § 7 εσχεν pour ειχεν et § 10 σκότου pour σκότους. trou v e une initiale ancienne, sim plem en t linéaire, a v ec apices. On trou v e une ou trois croix dans la m arge supérieure au prem ier fo lio des cahiers; f. 17, le n u ­ m éro du cahier est a jou té dan s l’ angle interne inférieur; une autre n u m érota ­ tion des cahiers com m en ce au f. 124. 146 Sur les mss. de M on tfa u con relatifs à son éd ition de C hrysostom e, v oir n otre in ven taire som m aire dans Traditio, 1964, p p . 411-418.

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Ch. V - Homelies nonvelles

Λόγος

εις

τήν σταύρωσιν του Κυρίου ημών Ίησου Χρίστου.

I. 1. Ε υλογητός δ Θεός,146 ό τον ουρανόν μή καταλιπών καί παρθενικήν μήτραν άπεριγράπτως οίκήσας· ευλογητός ό Θεός, 6 άνω τον ήλιον ηνίοχων καί κάτω τήν παρθένον σφραγίσας μετά τόκον ευλογητός δ Θ εός, ό άνω φλέγων τα άστρα καί κάτω παρθενικούς κόλπους μή φλέξας· 2. ευλογητός δ Θεός, ό κα­ τόχων τήν κτίσιν καί ναόν ενθεον τήν παρθένον κτησάμενος3· ευλογητός δ Θεός, ό οόρανόθεν ώς ύετός εν τ φ παρθενικω π όκ ω 147 κατελθών καί έκ της άμνάδος Μαρίας αμνός γεννηθείς. 3. « Σ υ γάρ ε ΐ δ αμνός του Θεοϋ, δ αϊρων τήν αμαρτίαν του κόσμου ' 148 τή γάρ ψαλίδι του σταυροϋ έκάρης καί αφθαρσίαν τον κόσμον3 ένέδυσας ».149 II. 4. Φοβερά της σημερινής3 παρατάξεως τά μυστήρια, φρικτά του καταχθονίου11 τά τρόπαια, άδιήγητος του τυράννου καί πολεμήτορος ή καθαίρεσις.150 5. Σήμερον ό ληστής έτυμβωρύχησεν παράδεισον, σήμερον τό φως εν σκοτία φαίνει,1Ά σήμερον πΰλας χαλκάς καί μοχλούς συνέθλααεν 152 ό Κύ­ ριος, σήμερον ό ακρογωνιαίος λ ίθ ο ς 153 Χ ρ ισ τό ς τον του θανάτου θεμέλιον κατέλυσεν.154 6. Φαιδρά του τριημέρου θανάτου τά άνθη, αστράπτει της κο146 P ars d ox olog ia e quae in ven itu r pluries in pss et in N o v o T estam en to, v . g. 2 Cor. 1, 3. 117 Ps. 72, 6; ef. Ju d. 6, 37-40. 148 J o. 1, 29. 149 Cf. 1 Cor. 15, 53 s. 150 T o ta paragraphus est in itiu m orationis 11 P rocli, P G 65, 781 e t , 784, in q u a tam en sic finit sententia: του παλαιού τυράννου ή άθρόα καθαίρεσις. P roclu s v id etu r u nam ex his orationibu s iteru m legisse p riu squ am p ra ed ica v it alteram ; si aegre de prioritate unius alteriusve con clu d i p otest — estne n ostra h a ec a n ­ tiq u ior quia in com m u n ibu s b rev ior? — am bae tam en oration es eidem period o e p iscop i attribu endae videntur. 151 J o. 1, 5. 152 Cf. Ps. 106, 16. 153 Cf. 1 P et. 2, 6. 154 Cf. P rocli h om iliam 11, 784 A 10-C, u b i u ndecies σήμερον repetitu r, qu a in E cod icib u s V atie. O ttob . gr. 14, f. 208v-210v ( = 0 ) et H ierosol. Sabait. 60, f . 264-266v ( = A ). O rthographica m enda ta cita correxi. T itu lus legitur: ToO μακαρίου (Του έν άγίοις Πατρός ήμών Α ) Ίωάννου ( + άρχιεπισκόπου Κωνσταντινου­ πόλεως Α ) του Χρυσοστόμου λόγος εις τήν σταύρωσιν ... P raeterea, Ο addit: τή άγίφ παρασκευή. I. 2. a κτισάμενος cod d . 3. a τ φ κόσμφ Ο. I I . 4. a ήμερινής ΟΑ. *> A n adden du m πολέμου ex hom ilia 11 P ro cli?

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Horn. 29. Crucifixion

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λυμβήθρας τά κρίνα, άστέρες έξ δδατος άνέτειλαν καί ό° ήλιος της0 δικαιο­ σύνης 155 έπεφάνη τοΐς κάτω. ’Ένδοξος τοΰ σταυρωθέντος ή αιχμαλωσία.156 7. ’ Εκπλήττει με τδ μυστήριον, έκπλήττει με τοΰ Δεσπότου τά κατορθώματα. Θεόν ό αδης άγνοών κατέπιεν έν ημέρα καί έν νυκτί ους εϊχεν έμεσεν. Τίς εΐδεν τοιαΰτα παράδοξα ή τίς ήκουσεν πώποτε; 157 8. ’Έφριξεν ουρανός επί τούτω καί σκότος περιεβάλετο, ό ήλιος τάς έαυτοΟ άκτΐνας συνέστειλεν, ή γη έσαλεύθη τρόμω, τό καταπέτασμα τον ν α ό ν 158 έσχίζετο, πάσα ή κτίσις έκλονεϊτο μη φέρουσα ΐδεΐν των ανόμων την τόλμαν.159 III. 9. « ‘Ά ι σ ω μ ε ν 3· τω Κ νρίω , ένδόξω ς γάρ δεδόξασται ».16° Παλαιόν τό ρήμα, νεαρόν τό θαύμα. Χορευέτω ή κτίσις έλευθερουμένη ΰπό τοΰ βασιλέως Χριστοΰ, « ενφραινέσθωσαν οι ουρανοί καί άγαλλιάσθω η γ η καί πάντα τά έν α ντοις >>.1β1 10. Τίς γάρ κατηλθεν εις άμετρήτους ταρτάρων βυθούς1· ή τίς διήλθεν μυριάδων άγγέλων άρχάς; Τίς° δέ διέσχισεν αιωνίου σκότους βάθη ή° τίς'1διέστησεν άγιων χορούς ή τίς ό διαχωρίζουν χάος καί άπ’ αΐώνος έστηριγμέvove ύπερβάς; 11. Ό έκ της άγιας παρθένου Μαρίας προελθών, ’ Ιησούς Χριστός, ό Θεός ό προαιώνιος. Τίς δέ οχυρώματα διαρρήξας δυνατά, άπ’ αΐώνος καθιδρυμένα, καί μοχλούς σίδηρους σννέθλασεν,162 τόν αδην καί τον διάβολον ως ασπίδα καί βασιλίσκ ον 163 κατεπάτησεν; 12. 'Ο γάρ κυκλούμενος υπό μυριάδων άγ­ γέλων έν ούρανοϊς, αύτός κατηλθεν έν τοις καταχθονίοις ίνα πλήρωσή τά πάντα 164 Χριστός ό Θεός ημών. 13. Τί οδν λοιπόν ό ουρανός θεασάμενος άναβαίνοντα τόν βασιλέα, ώς πορφύραν τό πάθος ήμφιεσμένον, ήν τω αϊματι της πλευράς βάψας έφόρεσεν, άκάνθαις στεφανούμενον καί οίκτιρμούςf άπαστράπserie q u a ttu or elem enta huius § in ven iu n tu r: A 15, B 2, 5 et 8; ib i tam en sem per aliquae addu n tu r am plificationes. 155 Cf. Mal. 4,2. 158 T o ta § est in itiu m orationis 12 P rocli, 788 A 11-B 2, u b i tam en quaedam addun tu r. 157 Cf. P rocli b om iliam 12, 788 C 7 ss.: eadem u trim que elem enta ita m u ta ­ tion ibu s qu ibu sdam alterata in ven iu n tu r ut unica sit ex p lica tio, unitas scilicet au ctoris. 158 Cf. L c . 23, 44 s. 159 Cf. P rocli b om ilia m 11 u b i apparent, 785 B . 1-10, ουρανός, ήλιος, άστρα, ναός, γη, προφήται. 160 E x o d . 15, 21 (can ticum M ariae). 181 Ps. 96, 11 s. 182 Ps. 106, 16. 183 Ps. 91, 13. 184 E ph . 4, 10.

II. 6. c om . O. III. 9. a A add. οντος.

b cod d . βάθους. A , u nde pa tet h a p loscop ia , ex linea p raeceden ti. τιρμοΐς A.

0 Τίς - ή: om . A . d add. δέ e cod d . ¿στηριγμένος. 1οΐκ-

14

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Ch. Y - Homilies nouvelles

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τοντα, 14. δπλον κρατοΰτα τό σταυρικόν δι’ού έπάταξεν των δαιμόνων τάς φάλαγγας, επί τφ άρματι της οικονομίας έποχούμενον καί ως ίπποις τοΐς άνέμοις έλκόμενον, δύο τροχούς κυλιομένους καί συντρέχοντας, παλαιάν καί καινήν διαθήκην, 15. αιχμαλώτων πλήθος κάτωθεν εύφημούντων τον νικη­ τήν,11άνωθεν άγγέλους σαλπίζοντας1 βασιλέως την άνοδον; 16. Κάτωθεν άνέρχεται ό βασιλεύς της δόξης, άνωθεν κατελθεΐν βούλεται τό πνεύμα τό άγιον. IV. 17. Τί ούν λοιπόν ό ουρανός προς τάς άσωμάτους δυνάμεις8, συνεχόμενος φθέγγεται; “Α ρ α τε πνλας 165 αί άσώματοι δυνάμεις, βλέπετε τόν λαθραίως κατελθόντα, πώς τεθωρακισμένος την νίκην άνέρχεται* αρατε πνλας καί βλέ­ πετε λίθον άνευ χειρός έκ του παρθενικοϋ όρους τμηθέντα καί συντρίψαντα τόν διάβολον. 18. Ούτος γάρ καί τόν αδην καί τόν διάβολον ώς ασπίδα καί β ασιλίσκ ον 166 κατεπάτησεν. ’Α ρ α τ ε 1* πνλας καί βλέπετε τής παρθένου τό βλά­ στημα καί τής Ευας τόν έκδικον13' αρατε πνλας καί βλέπετε τόν τούς0 παρθενικούς μαστούς γαλακτορρυείν προτρεψάμενον αρατε πνλας καί βλέπετε δν Ιωάννης έν μήτρα ύπάρχων ήσπάζετο' 19. αρατε πνλας καί βλέπετε ξένην καί παράδοξον άνοδον11 άναβαίνοντα- αρατε πνλας καί βλέπετε τόν τα επίγεια τοΐς ούρανίοις συνάπτοντα· αρατε πνλας καί βλέπετε τόν τούς άνθρώπους ουρανίους άπεργασάμενον 20. αρατε πνλας καί βλέπετε τόν προαιώνιον Θεόν έκ γής άναβαίνοντα· αρατε πνλας καί βλέπετε τόν έν θαλάττη περιπατοΰντα άβρόχοις ποσίν αρατε πνλας αί άσώματοι φύσεις, ίνα καν οΰτως φοβηθώσιν οί τολμηροί καί άγνώμονες ’ Ιουδαίοι. 21. "Α ρ α τε πύλας ίνα ϊδη Στέφανος 6 πρωτομάρτυςβ έκ δεξιών παρεστώτα τόν έν μέσω ημών άναστραφέντα καί αίσχυνθώσιν ’ Ιουδαίοι τόν τάφον φυλάττοντες. 22. 'Υμείς, κράξατε1 « Σ ταύρω σον » 167 καί ούδείς τών εύεργετηθέντων βούλεται αύτώ® συσσταυρωθήναι11 άλλ’ή ληστής1 ίνα γλώσση τρυγήση παράδεισον. Υ. 23.

om . e x kaploseopia 0 . vov A . e ϊδηται Στέφανον τόν πρωτομάρτυρα 0 . 11 σταυρωθηναι Ο. 1 άλλ’ή ληστής om . A . V . a om . A . *> αύτόν A .

c om . 0 . 1 κράζεται A .

d όδον άναβαί8 αύτόν Α Ο .

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Horn. 29. Crucifixion

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ρόν° '¿να έκ των ταρτάρων άλιεύση τον Άδάμ. Έβλεπεν ό διάβολος καί ήγαλλιάτο λέγων « Καλήν ευρών·1 νομήν τον πρώτον Άδάμ διά τοΰβ ξύλου ήπάτησα καί τον δεύτερον Ά δάμ διά τοΰβ ξύλου φονεύω. 25. Έν τω τόκω αυτού αυτόν1 δι’άστέρος μαρτυρούμενον έφοβήθην, έν τω τόπω του Κρανίου σταυρούμενον αύτόν ονειδίσω- εις τό π τερύ γω ν τον Ιερόν άπατήσαι αύτόν ούκ ί'σχυσα ινα βάλη εαυτόν8 άνωθεν κάτω,170 άπο του σταυρού αύτόν εις τον τάφον κυλίσω ». 26. Τί μάτην βουλεύει, διάβολε; Σταυρόν βαστάζει δν σύ καθ’έαυτοΰ έτεκτόνευσας, ώς σοφός αλιεύς άντί καλάμου βαστάζει τον σταυρόν ί'να έκ των ταρτάρων άλιεύση τον Άδάμ. VI. 27. Καί φέρουσι μ ε τ ’ αύτον δύο ληστάς, εντεύθεν και εντεύθεν, μέσον δε τον Ί η σ ο ύ ν .171 Διά τί δέ άνά μέσον των δύο ληστών έσταυρώθη; Άκουε συνετώς. Έτέχθη καί έν μέσω3- δύο ζφων έτέθη" ήλθεν, έπεφάνη καί έν μέσω1’ παλαιάς καί καινής διαθήκης έγνωρίσθη" 28. ήλθεν έπί τό πάθος καί άνά μέσον δύο ληστών έσταυρώθη- κατήλθεν έν τοΐς καταχθονίοις172 καί εις τό μέσον τών αιχμαλώτων ώράθη. Καί πότε ώράθη, άγαπητέ; Ξύλον ενθεον ένθεν κάκεΐθεν βαστάζων0 εις τάς πλάστιγγας καί μέσον γλώσσαν ώς άνά μέσον χειλέων μαντευομένην τό δίκαιον, 29. καί τον μέν άπιστον ώς δόλιον στάθμιον έβδελύξατο, τον δέ πιστόν ώς εύχάρακτον'1 νόμισμα νεύματι φιλανθρωπίας εις τον θησαυρόν τής βασιλείας ήκόντισεν. V II. 30. Τί γάρ φησιν ό ληστής; « εία υιός εϊ τού Θεού, σώ σον σεαντόν » · 173 άποκριθείς δέ ό έ'τερος, ειπεν « Τί βλασφημεΐς, άθλιε; Ονδέλ3 φοβη σν τον Θ εό ν ; 'Ημείς μέν γάρ αξία ών έπράξαμεν άπολαμβάνομεν, 31. οδτος δέ μηδέν κακόν0 πράξας άλλ’ύπέρ ευεργεσίας τού γένους τών άνθρώπων καί ΐάσεως τών άσθενούντων συγκρέμαται ήμΐν τοΐς καταδίκοις. Ά φ ες μόνον, προσέλθω αύτώ καί όρας ποιας άξιούμαι σωτηρίας ». 32. Καί προσελθών λέγει τω ’ Ιησού- « Μ νή σθη τί μον, Κύριε, έν τη βασιλεία σον ». Λέγε, ληστά, ποΐός σε νόμος έδίδαξεν δτι ό κριτής έάν μνημονεύση ληστοΰ σώζει αύτόν; 33. Πώς ό ένταΰθα κακοπραγών έκεΐ άπολαμβάνεις καλά; Πώς ό άλλοτρίας θύρας συλών άθρόως έμαθες τά ουράνια διερευνάν; ' 0 έπί τών δομάτων ταξιπατών και ημάς

170 171 172 173

M t. J o. Cf. L e.

4, δ s. 19, 18. 1 Petr. 3, 19. 23, 39 SS.; cf. Mt. 27, 44.

V . c om . A , ex h a p loscop . (σταυρόν). d ήυρον (!) Α . e om . A . 'a d ­ didi, om . cod d . * correxi, cod d . αύτόν. V I. a έν μέσω] μέσον 0 . b έν μέσω] έν μέσον Α , μέσον Ο. 0 C orrexi; βαστάζοντα c o d d .; -είς τάς πλ. βαστ. A . V id e ρ. 205 8. in in trod. d εύχάριστον Ο. V II. a - εί σύ εI τοΰ Θεού υιός A . b ού A . 0 - πρ. κακόν Α .

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Ch. Y - Homélies nouvelles

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πώς*1 έμαθες τά άόρατα ληστεύειν; 34. ’ Ιούδας πέπρακεν, Πέτρος ήρνήσατο καί Θωμάς ήπίστησεν σύ τον υπό των μαθητών καταφρονούμενον ομολο­ γείς; 35. '0 δέ φησιν « Να ι - ομολογώ αύτοϋ την κυρίαν ίνα γενήσομαιβ θυ­ ρωρός του παραδείσου, ομολογώ αύτοϋ την βασιλείαν ίνα άνοίξω τώ f Ά δάμ τον παράδεισον, ομολογώ αύτοϋ την αύτεξούσιον δύναμιν ίνα άποσμήξω τά δά­ κρυα της Εδας ». 36. Τί γάρ, φησίν, έλεγεν ό ληστής· « Μ νή σθη τί μου, Κύριε, έν τή βασιλεία σου » ; 174 Λέγε, ληστά, ποιος σε νόμος εδίδαξεν δτι κριτής έάν μνησθή ληστοΰ σφζει αύτόν; Καί σύ τον υπό τών μαθητών καταφρονού­ μενον Κύριον ομολογείς; 37. 'Ο δέ φησι- « Ναι- εί γάρ καί τάς χεΐρας προσήλωμαι, άλλ’άγε8 τάς φρένας έπτέρωμαι- τούς πόδας δέδεμαι, άλλά την διά­ νοιαν τής ψυχής έν έαυτώ κατέχω" πάντα μου τον βίον καμών άπαξ έπλούτησα γλώσση άρπάσας θησαυρόν τον άκένωτον ». Εις δν καί ημείς καταξιωθώμεν, χάριτι Χριστού τοΰ Θεοΰ ημών φ ή δόξα καί το κράτος εις τούς αιώνας τών αιώνων. ’Αμήν. 174 Cf. § 32. Quae sequuntur, praeter unum e x eadem p aragrap h o; finis § 36 = 34. V I I . d πωθεν A !

e γενήσωμαι 0 .

verbu m

f τόν 0 .

μνησθρ, repetu n tu r

* άλλαι και A .

H om élie 30 Sur le Vendredi Saint et la Trinité Sainte Grâce à l’amabilité de deux de nos confrères, le P. Lavenant, di­ plômé de l’Ecole des Hautes Etudes, et le P. Allard, spécialiste du Coran, nous pouvons enrichir les oeuvres du patriarche Proclus du texte « sur le Vendredi Saint et la Trinité Sainte »: préparée par le P. Lavenant, la traduction a été revue par le P. Allard. On verra l ’intérêt de l’homélie malgré la double version: on y rencontre une importante confirmation du rôle de Proclus dans la préparation de la terminologie christologique de Chalcédoine. T ra d ition m anu scrite. — Ce sermon prononcé le Vendredi Saint (§ 27), semble n’ avoir pas laissé de traces en grec, bien qu’il soit attesté sous le nom de Proclus en deux versions orientales, syria­ que et arabe. Monsieur l ’Abbé Sauget vient de nous donner un catalogue dé­ taillé des codd. Vatic. syriaques 368 et 3 6 9 ;175 sous le n° 22 du cod.

1,6 S a u g e t , Vatic. syr. 368 et 369. M. Sauget co m p te p u blier les versions syriaqu es in édites de ces im portan ts recueils; com m e il ne don n e pas de tra ­ d u ctio n des in cipit et desinit des pièces in con n ues de ces m ss., il n ’ en p erm et pas la con naissan ce au x n on syriacisants. M algré les com p lica tion s typ ogra p h iq u es p eu t-être nécessaires p ou r refléter m ieu x le te x te des m ss, il est d om m age que

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Horn. 30. Vendredi Saint et S. Trinité

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368, se rencontre une homélie de Proclus dont le début manque, vu l’état lacuneux du ms.; le desinit, que nous a traduit le P. F. Graffin, correspond à l’arabe; il s’agit du même texte, bien que les indica­ tions du ms. syriaque ne concordent pas parfaitement avec l’arabe: « Proclus de Constantinople. Sur la Passion du Seigneur et sur toute l’économie de l’Incarnation ».176 Ce ms. syriaque mutilé ne conserve aucun colophon qui permette de le dater de manière certaine; mais son type d’écriture peut remonter jusqu’au milieu du v n ie siècle ».177 Comme base de la traduction, nous avons fourni à nos confrères des reproductions du ms. Strasbourg Oriental 4226 (arabe 151): ce codex a été terminé le 13 septembre 950 au Sinaï, dont il provient.178 Le texte de Proclus y est précédé d ’une « Lobpreisung der heiligen Jung­ frau » (f. 59v) et d ’une « Ermahnung an die Novizen » (f. 64v); Oestrup affirme que le genre de ces deux pièces anonymes est sembla­ ble à celui de Proclus. Il existe certainement d ’autres témoins arabes de ce texte: nous avons rencontré: 1. — L o n d res, B r itish M u s e u m , Christian arab 2 5 (Arund. orient. 21), ms. de l’an 1252, qui conserve sous le nom de Proclus une homélie « sur la crucifixion et la Sainte Trinité » (f. 145r-155v).179 2. — Sbath, F ih r is 2 6 1 , où l’on trouve une homélie de Proclus « super Trinitaten »J 80 B a s e de la traduction arabe. — Nous nous contentons ici de résumer les données de divers savants qui ont eu l’occasion d’ aborder l’étu­ de du ms. de Strasbourg en l’une ou l’ autre de ses parties. Suivant Oestrup, de nombreux indices montreraient que les textes ont été Sauget ait « unifié les appellation s », tran sform ant p ar exem p le « Jean de C onstan ­ tin op le » en Jean C hrysostom e; cela fa it disparaître un précieu x in d ice d ’ an tiqu ité des collection s (v oir p p . 400 s.). 176 C om m e l’h om élie est m utilée d u débu t (le syriaque n ’ a con servé que la fin du serm on, depuis le § 27, n ote 2), Sauget a sans d ou te pris ces données dans l’ ex p licit du te x te « qui reprend en les abrégeant les données du débu t » ( V a ­ tic. sy r. 36 8 et 369, p. 393). 177 Sauget le rap p roch e d ’ un spécim en daté de 743-744: V a tic, sy r. 3 6 8 et 3 6 9, p. 393. P o u r la qualité de ces recueils syriaques, v o ir Martin c. r. E h rhard, p p . 355-9, et U n F lo r ilè g e, p. 21 su rtou t. L e ms. 368 con tien t la version syriaque de quatre autres hom élies de P roclu s, d on t l’ une (ho. 25) n ’ est con n u e que par ce seul tém oin. 178 y 0jr j a description de Oestrup, S tra sb ourg A r a b e 151. L e m s. est en ex cellen t état de con serv a tion ; nous n ’ avon s pas v u sur les p h o to s les onciales grecqu es de la foliota tion d on t parle O estrup; il s’ agit d on c peu t-être de la n u ­ m érota tion des cahiers. 179 V oir la référence au ca ta log u e dans Graf, A r a b . L iter a tu r, I, p. x x x , B rit. M u s. ar. C hrist. iso y 0jr Sbath, A l - F i h r i s , dans

Graf, ib id .

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Ch. Y - Homélies nouvelles

directement traduits du g r e c ;181 C. Jaeger a examiné pour Anrich trois miracles de S. Meólas: le texte en est le même que dans les traductions syriaques et l’arabe pourrait en être une traduction ou un rem aniem ent;182 pour Gribomont, qui a parlé de ce codex ara­ be à propos d ’un fragment de l’Ascéticon basilien, «il est... bien probable que l’arabe dépend du copte ».183 Au cas où Oestrup devrait l’emporter, on pourrait s’attendre peut-être à découvrir un jour l ’original grec de notre sermon dans quelque manuscrit du Sinaï encore mal connu: puisque la langue de ces traductions est — à part quelques particularités dues au thème des pièces — « die schlichte und gewöhnliche Yolksprache des 3. und 4. Jahrhunderts » (de l’hégire), on aurait un indice de l’ exis­ tence d’un témoin grec à cette époque, probablement au Sinaï. L a n g u e théologique. — Dans sa longue étude sur la préparation de la formule de Chalcédoine, le P. Grillmeier a situé Proclus: seuls deux passages sûrs de son œuvre permettaient alors de préciser son usage du terme « hypostasis » et de découvrir que, chez lui, le mot possède désormais le sens exact bientôt consacré par la définition conciliaire de 451.1841 5 L ’homélie 23, dont la Doctrine Patrum cite 8 les lignes en question, contient la phrase: « Καί εστιν εις υιός, ού των δύο φύσεων εις δύο υποστάσεις διαιρούμενων, άλλά της φρικτης οικονομίας τάς δύο φύσεις εις μίαν ύπόστασιν ένωσάσης ». « Il n’y a qu’un Fils, car les natures ne sont pas séparées en deux hypostases, mais l’auguste économie (du salut) a uni les deux natures en une hypostase ».18δ C’est une manière de parler qui s’écarte de la prédilection alexandrine, cyrilienne en particulier, pour l’ expression « mia physis »; et tout autant de l’usage antioehien qui préfère « prosôpon » à « hy­ postasis ».186*1 8 181 Oestrup, Strasbourg Arabe 15 1 , passim.

182 A nrich , Nikolaos, II, p. 569. 183 Gribom ont , Histoire des Ascétiques, p. 86; l’ affirmation semble dériver de vues générales sur la relation des littératures copte et arabe, non de particu­ larités linguistiques du fragment considéré. 181 Grillmeier, Vorbereitung, p. 194. 185 M ar tin , Un Florilège, p. 46; au lieu de « ένωσάσης », le ms. porte « ένώσας » et ajoute εαυτόν. Pour le début du passage, le P. Grillmeier suit le texte de la Doctrina Patrum; le seul ms. de l’homélie 23 où ce sermon soit conservé en entier omet ici « εις »; malgré certaines omissions autour du passage qui nous intéresse et une explicitation, c ’est le même texte que conserve le Vatio. 1633, f. 50 ra: «ή Θεία φύσις άθηκτος (!) καί έστιν είς υιός, ού των φύσεων, λέγω δή θεότητος καί άνθρωπότητος, εις δύο ύποστάσεις διηρημένων (! ) άλλά της φρικτης οικονο­ μίας τάς δύο φύσεις είς μίαν ύπόστασιν ένώσας, τοϋ Πατρός μή χωρισθείς... ». 188 Richard daterait le sermon 23 de 431: cela permettrait d ’expliquer l ’ u-

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Horn. 30. Vendredi Saint et S. Trinité

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Dans la « Lettre aux Arméniens » (435), la même tendance conci­ liatrice entre Antioche et Alexandrie se fait jour: « les deux partis peuvent y trouver chacun certains traits de leur enseignement, mais les formules extrêmes des deux camps sont évitées ».187 L ’usage de Cyrille, pour qui hypostasis conservait encore dans la majorité des cas le sens de substance, est orienté en une acception plus person­ nelle: « Pour moi, ne connaissant qu’un seul Pils pour l’avoir appris de la règle de la foi, je ne confesse qu’une seule hypostase du Dieu Verbe fait chair » : 188 au lieu du « μία ύπόστασις του Θεοϋ Λόγου σεσαρκωμένη » cyrillien, on notera chez Proclus le « μία ύπόστασις του Θεοϋ Λόγου σαρκωθέντος ». Notre texte illustre ces usages prodiens de manière abondante; le prédicateur revient plusieurs fois sur la formule: « une seule hy­ postase en deux natures » (§ 4, 5, 9, 13; « une seule hypostase complète en deux natures complètes », 14), tandis que plusieurs autres passages insistent sur l’unité du Pils: « le Fils (ou Christ), unique en deux natures » (§ 4 deux fois et 5; un seul Dieu Pils en deux natures, 8; un seul Fils en deux natures dans l’unité, 11, 14; un seul Christ en deux natures et un seul Fils en deux natures et un seul médiateur entre les deux côtés, 14; un seul Fils, notre Seigneur Jésus Christ qui est confessé et adoré en deux natures, 29).

A u th en ticité. — La qualité des témoins manuscrits dans les ver­ sions n’ exige pas ici le même luxe de preuves en faveur de l’ authen­ ticité proclienne. Outre les particularités de la langue théologique dont nous venons de parler, contentons-nous de quelques remar­ ques. On retrouve ici les procédés habituels du prédicateur; — l’ anaphore comme principe de développem ent189 — l’accumulation d ’éléments brefs en asyndète,190 — des paronomases familières,191 — les antithèses centrées sur un thème assez fréquent dans la litté­ rature syriaque: Dieu est feu consumant.192

sage de « h yp osta sis » chez P roclu s p ar une influence de Cyrille d ’ A lexan drie, plus vraisem blable que celle de T h éod ore de M opsueste; v o ir K i c h a r d , Hypostase p. 260.

187 G r illm e ier , V orb ereitu n g , p. 196. iss Έ γ ώ γάρ |να είδώς τε καί διδαχθείς εύσεβώς υιόν, μίαν ομολογώ τήν του σαρ­ κωθέντος θεοϋ λόγου ύπόστασιν (ACO I V 2, p. 19120; P G 65, 864D ). 189 § 4, 17, 27. 190 § 10, 17, 18, 29. 191 § 16: il tua la m ort. 192 § 6, 7, 9, 19.

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Ch. Y - Homélies nouvelles

Trois détails méritent d ’être notés: nous n’avons rencontré nulle part le rapprochement entre la blessure du côté du Christ et la lance du C hérubin préposé à la garde du Paradis ( § 16 et 27); cette expres­ sion est si condensée qu’elle doit posséder une préhistoire. On trou­ ve effectivement chez Sévérien de Gabala une curieuse interpréta­ tion de Genèse 3, 24, l’ épée de feu dans la main du Chérubin placé à la porte du Paradis pour en interdire l’accès aux premiers parents expulsés; considérant l’épithète στρεφομένη que la Bible utilise pour parler de la φλόγινη ρομφαία, Sévérien conçoit que le m ouve­ ment de rotation dont il est parlé ne pourra être arrêté que par le heurt avec un obstacle; mais aucun homme n’est capable d’ affron­ ter le Chérubin; il y faudra la poitrine du Sauveur, percée par la lance. A supposer que l’arabe ait bien traduit l’original grec, on doit donc supposer que Proclus a opéré un raccourci; Sévérien par­ lait du glaive du chérubin, notre texte ne connaît que sa lance, alors qu’il s’agit de la lance du soldat romain.193 A propos de la Cène, nous rencontrons une autre tournure éton­ nante: (le Christ) vint au sou p er du m alheur (§ 8). L ’expression, dans sa brièveté, suppose une exégèse personnelle d ’un épisode du repas pascal; nous en avons trouvé un témoin, le sermon édité par Montfaucon et repris dans Migne, 50, 715. C’est une homélie pour le Vendredi Saint; le Mauriste la situe à Antioche et estime qu’elle appartient à Chrysostome, non sans quelque réserve d ’ailleurs.194 Selon nous, Daphné ne fait pas allusion à un faubourg d ’Antioche, mais à une partie du palais impérial de Constantinople;195 l’auteur n’est pas Chrysostome, mais bien Proclus, dont la manière habi­ tuelle est caractérisée par Montfaucon dans sa remarque; raison supplémentaire en ce sens, un passage de l ’homélie grecque nous permet de comprendre le raccourci de l’arabe.196 L ’Ottobonianus

iss y 0ir Zellinger, Genesis, p p . 40-47 et 120-121 p o u r l ’h om élie de S évé­ rien qui con serve le cu rieu x passage (hom élie « sur com m en t A d a m reçut son âm e et sur la P assion du Christ », Savile, V , 648-653); un florilège de Victor de Oapoue ( f 554) a con servé une version latin e de cin q extraits du serm on. 194 ... n on p au ca sunt quae peregrinum olean t, ex clam ation es nim irum et in ­ terrogation es perpetu ae, quas licet S. d o c to r n on raro soleat usurpare, n on tam frequ en ter tam en quam in h o c, etsi ad m od u m exigu o, op u scu lo. Quia tam en h aec om ilia n on acum ine n eque in v en tion e caret... h ic (parm i les œ uvres au ­ th en tiqu es) locu m hahere p otest, P G 50, 715-716. iss y 0îr J a n i n , CP byzantine, p. 90, 109, 113, 314 et 315. P eu t-être s’ agitil de l ’église S. E tienne, con stru ite pa r P ulch érie. 196 P G 50, 717, ligne 29 et suivantes: Πάντων δέ των μαθητών πληγέντων ύπό του ρήματος καί τάς εαυτών συνειδήσεις μαστιζόντων δεινώς και τόν του δείπνου καιρόν

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Horn. 30. Vendredi Saint et S. Trinité

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dont Montfaucon tira son édition est le Vatic. Ottob. 14 dont nons avons parlé dans l’introduction à l’homélie 29. Il convient enfin de signaler une particularité exégétique dans un contexte dogmatique: l’idée que le sang sorti du côté du Christ percé par la lance prouve la vie du Sauveur, Dieu fait homme, au moment même de sa mort (§ 11). ποιουμένων άΟυμίας καιρόν, έκάστου λέγοντος... L a p arole du Christ: « L ’ un de v ou s m e trahira » trou b le p rofon d ém en t les apôtres et fa it de cette heure de la Cène l’heure du décou ragem en t.

Le texte * Le Christ est mon Dieu, ma force, mon salut et mon espérance. Ceci est l’homélie composée par Saint Proclus, évêque de Constan­ tinople, qu’il prononça sur le Vendredi où ils Le crucifièrent (le Christ), et sur la Trinité Sainte.197 I. supporta ce genre croix, —

66v

1. ...toute la conduite de Dieu qui eut heu en ce jour où il les souffrances pour nous. Le Sauveur aha au devant de (de souffrances) dans lequel il fut troublé, — c’ était la laquehe fit frémir la nature humaine: « L e baptêm e dont je v e u x être baptisé, j'a i grandem ent à coeur d 'en être ba p tisé ».19S Par le baptême, il a désigné l’ enfer, parce qu’il fut plongé (baptisé) dans les régions inférieures de la terre et qu’il descendit chez les morts, étant donnée la destruction du temple de son corps. 2. Il mar­ cha sur la terre trente ans et accomplit toute la loi, du Père jusqu’ au sein, du sein à la croissance et de l’enfance jusqu’à la jeunesse et de la jeunesse à l’âge adulte. Et il atteignit le jour où la nature hu­ maine se déchargea (litt.: se reposa) de tout ce qui est à elle. 3. « M o n âm e est triste ju sq u 'à la m ort »: 199 tu vois à laquelle des deux natures convient cette parole. La tristesse ne peut se réaliser dans

67

* T ra d u ction de l’ arahe sur le ms. S trasbourg U n iv. orient. 4226 ( = arabe 151), qui vien t du Sinaï où il a été cop ié et term iné le 13 septem bre 950 (f. 1); la date est répétée en lettres grecqu es f. 2 r. 197 L e titre est co p ié au bas du f. 66v sur qu atre lignes d on t la prem ière et la dernière, in com p lètem en t rem plies p ar les caractères, se term in ent p ar de p etits triangles m arqués d ’ un p oin t; le tex te, m anifestem ent in com p let du f. 67, lignes 1 et 2, appartien t n éanm oins au titre, ainsi que le désinit d u syriaqu e le m on tre: pu isqu e le serm on est lacu n eu x du d éb u t en syriaqu e, e ’ est en effet à l ’ exp licit que S a u g e t ( Vatic. syr. 368) a dû em pru n ter son titre: sur la P assion du Seigneur et sur to u te l ’ écon om ie de l ’ In ca rn a tion (p. 406). 198 L e. 12, 50. 199 M t. 26, 38.

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Ch. Y - Homélies nouvelles

antre chose que le corps. Cette tristesse n’ est pas à la nature divine; elle est à la nature humaine. La douleur (peut-être: la passion) est à la nature humaine parce que la nature divine ne peut souffrir. E t quel est celui qui ose proférer et dire que la tristesse et l’afflic­ tion sont à la nature divine?

67v

II. 4. Il a eu faim par sa nature humaine, comme un homme, et il a rassasié des milliers (d’hommes) par sa nature divine, comme un Dieu. H a été fatigué et il s’ est reposé et il a demandé à boire dans sa nature humaine et a promis de donner l’eau de la vie par sa nature divine. Il fut invité à |la noce, (lui) une seule hypostase en deux natures: il mangea et but par sa nature humaine comme un homme et il est celui qui changea l’eau en vin par sa nature divine. Il dormit dans la barque, lui, le Fils Unique en deux natures: le sommeil était à la nature humaine et le calme de la mer et des vents à la nature divine. Il marcha sur l’eau, Christ unique en deux na­ tures, l’une visible, l’autre invisible. H fut triste et pleura sur Lazare et dit: « J e n 'éta is p a s là » et puis demanda: « O ù V a vez-vou s m i s ? » 200 par sa nature humaine; et il le ressuscita des morts par sa nature divine.201 5. Ils ne sont pas deux ni deux Christs, à Dieu ne plaise! Un seul Dieu, Fils en deux natures, entra et s’attabla dans la maison de Simon le lépreux, une seule hypostase en deux natures. Et si Simon l’avait connu dans sa nature divine, il n’ eût pas douté à son sujet et il l’eût appelé prophète. 6. Tu vois la vilenie de ceux qui disent que le Christ est une seule nature: + la nature divine est tout entière feu et elle n’est pas chair ni sang, ni en composition avec le corps, celui-là quia est étendu dans la maison de Simon, un corps qui était à lui et il était incarné. 7. O vous qui reniez l’incar­ nation du Christ, venez, considérez l’agir des deux natures, admirez et rougissez. Considérez la nature humaine, ointe comme un homme par la pécheresse, et la nature divine (lui) pardonnant ses péchés et étant indulgente pour ses mauvaises actions, ainsi que (fait) un Dieu. Considérez que la nature du feu est insaisissable. Quel est 200 J o. 12, 15 et 34. 201 A llu sion s au x épisodes évan géliqu es suivants: faim du Christ, p ar ex. M t. 4, 2 (au désert) — m u ltip lication des pains, M t. 14, 14-21; la Sam aritaine du pu its de J a c o b : J o. 4, 6-14; les n oces de Cana: J o. 2, 1-11; le som m eil dans la barq u e: M t. 8, 23-27; la m arch e sur la m er: M c. 6, 48 s.; la résurrection de L a ­ zare: J o . 12, 1-11. II. 6. a depuis + , addition dans la m arge de droite.

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Hom. 30. Vendredi Saint et S. Trinité

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celui qui pourrait saisir un feu sans aucun récipient6 ou pourrait s’approcher de sa flamme sans aucun récipient? Telles sont les pro­ priétés des | deux natures: l’une est ointe comme un homme et l’autre pardonne les péchés comme (fait) un Dieu.202

68

III. 8. Et un seul Fils en deux natures dans l’unité, il vint au souper du malheur, Dieu sans souffrance et homme passible. Il mangea l’ agneau avec les disciples, le Dieu qui est devenu homme. Il se ceignit d ’un linge, lui, l’ esprit (Logos?) qui s’est incarné. 9. Qu’ils viennent ici, ceux qui renient Dieu, et qu’ils considèrent une seule hypostase en deux natures! Quel est celui-là qui a ceint ses flancs du linge, ô vous les Manichéens et les Marcionites? Si c’ était la nature du feu seulement, comment ce linge qui était sur la flam­ me n ’eût-il pas été brûlé? Il lava les pieds des disciples, les servit et se mit à table. Il devint victime et s’immola lui-même. Et il de­ vint autel, prêtre et offrande. Il fit la consécration et donna aux disciples; et alors il se donna lui-même aux souffrances et à la lutte. 10. La tristesse, la peur, la prière, la sueur et l’adoration (étaient) à la nature humaine; les liens, les coups, les crachats, les coups de pieds, la crucifixion, les clous, le vinaigre, la myrrhe et la couronne d ’épines et la nudité et la lance, tout cela (était) pour la nature hu­ maine; mais la nature divine fit ce qui est à elle: le soleil s’obscurcit et la terre trembla et les tombeaux s’ ouvrirent et les morts ressusci­ tèrent et le voile du temple se fendit en deux. 11. Dites-moi, ô vous qui reniez Dieu, ce mort, d ’où lui est venu ce sang après sa mort? Où a-t-on vu ou entendu | depuis les premiers siècles, qu’il 68v sorte d ’un mort du sang et de V e a u t 203 Car, ce qui sort du mort, c ’est de l’eau et du vivant, c’ est le sang. Voici donc le Christ un en deux natures, ô vous qui reniez Dieu! L ’un meurt et l’autre ne meurt pas; deux se voient sur la croix de manière visible, et l’un fait sortir de l’eau et l’autre du sang. 12. Un bois portant un saint englobé dans sa divinité, laquelle ne peut être englobée; l’un visible, l’autre invisible; l’un passible, l’autre inacessible à la souffrance; l’un mort et l’autre immortel. Quel est celui qui est suspendu au bois et qui est devenu m alédiction p o u r n o u s i 201 Quel est cet homme nu qui,

202

p ou r les § 5-7, cf. L e. 7, 36-50; S im on le Pharisien, lépreux su ivant les

parallèles, M t. 26, 6 et M c. 14, 2. 203 J o. 19, 34. 204 Gai. 3, 13.I.

II. 7. b aucun récipient: add. dans la m arge inférieure.

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220

Ch. Y - Homélies nouvelles

pour le corps, est né de Marie? Quel est celui qui est cloué avec des clous?

69

IY. 13. Celui qui est de la nature des morts, est-il Dieu? Ou bien est-il homme? Il est vraiment Dieu et homme, un et deux, une hypostase en deux natures. Quel est celui qui est mort et quel est celui qui est inaccessible à la souffrance? Le mort, c ’est la na­ ture qui (vient) des morts et celui qui est sans souffrance, c’est le Yerbe qui (vient) du Père. 14. Un Dieu est devenu homme spi­ rituel et corporel, fils du Père par sa divinité et fils de Marie par son humanité: un seul fils, qui est né de deux naissances, et une seule hypostase complète en deux natures complètes; un seul Christ en deux natures et un seul Fils en deux natures et un seul médiateur entre les deux côtés. 15. La nature divine n’a pas de commencement et la nature |humaine a eu un commencement de Marie. Il est né du Père et il n’est pas plus éternel que lui; il est né de Marie et il est est plus jeune qu’elle pour le corps et il est antérieur à elle dans le temps. 16. Cet abaissement total et cette obéissance qui (fut) j u s ­ q u ’à la cru cifixion et la m ort 205 pour Adam son image, il fit (tout cela) dans sa magnanimité, celui qui fut attaché au bois pour celui qui transgressa le commandement, celui qui devint nu pour qu’à celui qui avait ôté sa gloire dans le jardin, celle-ci lui fut rendue. Celui qui fut tué dans le corps, c ’est celui qui tua la mort, laquelle avait tué Adam. Celui qui mourut dans le corps, c’ est celui qui fit mourir la mort par sa puissance, ces mains qui furent clouées avec les clous à la place de celles-là qui cueillirent le fruit de l’arbre de la science et ces pieds qui furent cloués avec les clous à la place de ces pieds qui descendirent de Jéru sa lem à J é r ic h o ,206 celui qui a été at­ taché entre les brigands à la place de celui sur qui sont tombés les brigands sur le chemin; celui qui a été percé par la lance, c’est celui qui cassa la lance du chérubin. Y. 17. La divinité, on ne l’étreint pas, ô vous qui reniez Dieu; elle n’est pas frappée ni flagellée, ni emprisonnée, ni on ne la trom ­ pe, ni elle ne reçoit les souffrances, ni elle n’est crucifiée, ni elle ne meurt, ni elle n’est ensevelie. 18. C’ est lui le Dieu qui s’est incarné: le corps qui a souffert n’est pas la divinité, le corps qui a été flagellé

205 Cf. P h . 2, 8. 206 Cf. L e. 10, 30: A da m , dépouillé p ar le ten tateur, au p aradis, est ra p p ro­ ché d u v oy a g eu r descendant de Jérusalem à J érich o et to m b é a u x m ains des brigands.

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Hom. 30. Vendredi Saint et S. Trinité

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n ’est pas la divinité, le corps qui a été cloué avec les clous n’est pas la divinité, |le corps qui a été transpercé par la lance n’ est pas la divinité, le corps qui a reçu les souffrances et la mort n’est pas la di­ vinité. 19. On a tiré au sort les vêtements du corps, mais non le feu ni la lumière divine. Là où nous croyons et reconnaissons que par le corps, avec lui et en lui, la divinité était dans toutes ces (cho­ ses), c ’est à ces choses qu’on attribue les souffrances du corps,® parce que la divinité n ’a pas été atteinte — à Dieu ne plaise! — par aucune de ces sortes (de souffrances?). Ce n ’est pas parce que la divinité s’est écartée du corps ou qu’elle a quitté l’âme que nous disons (cela); l’âme ne meurt pas avec le corps et la divinité non plus ne meurt pas dans le corps.

69v

V I. 20. Et le Logos® n’est pas emprisonné ni frappé ni flagellé avec le corps, ni la nature divine n ’a enduré la souffrance avec le corps. La nature divine n ’est pas englobée dans le corps, elle ne l’a pas quitté et n ’a pas souffert avec lui, mais les souffrances du corps lui ont été attribuées. Nous, les hommes, le logos est en nous et hors de nous; la nature divine est dans le corps et hors du corps. 21. Le logos est invisible et le corps visible et de même la nature divine est invisible et la nature humaine visible. Le logos ne se me­ sure pas et le corps se mesure, le logos ne se débmite pas et le corps se débmite, le logos ne se laisse pas étreindre, le corps se laisse étrein­ dre; la nature divine ne peut s’embrasser. Le logos ne meurt pas et il est inaccessible à la douleur | et la nature humaine meurt et est 70 passible et la nature divine ne meurt pas et est inaccessible à la souffrance. 22. Le logos est non-dans-la-chair et la nature divine est non-dans-la-chair et elle est unie au corps humain. Le logos est spirituel et la nature de la divinité est spirituebe et la nature de l’ humanité est humaine. Le logos n’est pas frappé avec le corps, ni la divinité ne fut frappée avec le corps. 23. Le logos est dans le corps tandis que celui-ci est flagellé et il est hors du corps. Le corps est lié et enfermé et le logos est délié, entre et sort à son gré; et la nature du corps est liée, enfermée et elle est toute entière dans le tombeau. E t la nature de la divinité remplit les hauteurs, l’ abîme, les profondeurs et ebe est dans le Père, en haut dans le ciel. Et le V. § 19. a « phrase difficile à tradu ire a vec plus de précision », n ote le tra ­ ducteur. V I. § 20. a N ous choisissons le term e grec log os au lieu de « raison », em p loy é p ar le tradu cteu r: étan t donné le passage con tin u el de L o g o s à logos, — dans to u t le § 21, n ’ est-ce pas L og os q u ’il fau t écrire? — c ’ est sans dou te le m ot grec em p loyé pa r le prédicateur.

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222

Ch. Y - Homélies nouvelles

corps était en bas, dans le tombeau. 24. Qui peut emprisonner le logos ou le saisir, ou le flageller, ou le lier, ou le crucifier sur le bois ou le clouer avec les clous, ou le tuer avec le corps qui lui est uni? Si donc le logos qui est créé est inaccessible aux souffrances du corps, alors, qui peut saisir la nature de la divinité, ou la lier au bois, ou la clouer avec les clous, ou la transpercer avec la lance, ou la tuer et l’ ense­ velir avec le corps ou en dehors du corps? 25. C’ est à cela que de­ vraient réfléchir ceux qui renient Dieu, qui rendent la divinité ac70v cessible aux souffrances et à la mort et disent | que la nature de la divinité est susceptible de souffrir et de mourir. Ce blasphème, pas même les démons ne le profèrent et n’ osent blasphémer comme eux. 26. Pour ceux qui disent que le Christ est une seule nature et que c’ est dans cette nature qu’il a reçu les souffrances et la mort, les souffrances du Seigneur ne sont pas pour eux le salut, mais le jugement avec ceux qui crièrent à Pilate: « Crucifie-le! Crucifiele ».207

71

V II. 27. Grand et glorifié est ce jour saint, ce Vendredi: 208 en ce jour saint, ce Vendredi, fut tué le meurtrier d’Adam; en ce jour saint fut écrasée la tête du serpent mauvais; en ce jour saint, fut détruite la clôture du péché; en ce jour saint, fut cassée la lance du Chérubin dans le côté du Christ; 209 en ce jour saint, ce fut la récon­ ciliation entre les hommes et les anges, à cause de la médiation de N o­ tre Seigneur, Jésus-Christ; et en ce jour saint fut enlevée la malédic­ tion et la souillure de la terre; et en ce jour saint furent arrachées les portes d’airains de l’enfer et furent cassées leurs barres de fer et sortirent les prisonniers enchaînés qui étaient là depuis toujours; et en ce jour saint, il a pris à la mort son empire. 28. E t en ce jour saint qui est le Vendredi, la miséricorde de Dieu fit trouver Adam,a la dixième drachm e ; et en ce jour saint le Christ, le pasteur, a trouvé Adam, la centième |brebis et la porta su r ses épaules avec jo ie et la fit rentrer dans la maison de son Père.210 29. E t en ce jour saint, une seule hypostase en deux natures devint caution pour tout le genre 207 Cf. J o. 19, 15. 208 Ic i com m en ce le te x te syriaque du V a tic. syr. 368, ainsi que M. Sauget nous le com m un iqu e. 209 C om parez P roclu s, hom . 11, 784 B , « l e paradis gardé depuis 5.500 ans par l’épée de feu ». 210 Cf. Le. 15, 8 s. et 4-7. V II. b re suivant.

§ 28. a à A dam , d ’ après l’ arabe, sens exclu , sem ble-t-il, par le m em ­

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Horn. 31. Résurrection

223

humain. Un seul Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, qui est confessé et adoré en deux natures, a vaincu la mort, détruit l’enfer, confondu le diable, relevé Adam, réjoui l’ Eglise, rassemblé les nations, dis­ persé les Juifs, guidé ceux d ’en haut et ceux d ’en bas. 30. Et qu’en outre ceux d ’en haut et ceux d ’en bas et l’Eglise et tous ses enfants fassent monter la louange vers le Père, le Fils et le Saint Esprit, maintenant et dans les siècles des siècles. Amen!

Homélie 31 Sur la Résurrection Le principal argument en faveur de l’authenticité proclienne de ce fervorino pascal est l’attribution du codex oncial du i x e siècle le Sinaïticus gr. 492.2U. On connaît d’ autres sermons très brefs prononcés par les évêques au cours des cérémonies baptismales de la nuit pascale: 212 les « didascales » ne voulaient pas prolonger la veille de la communauté ni pour autant omettre leur devoir d ’en­ seigner, ou, plus précisément, d ’exprimer de leur voix paternelle l’allégresse de la chrétienté réunie. Les quelques lignes de cette effusion lyrique sont tout empreintes de l’atmosphère joyeuse qui marquait la nuit mystérieuse où, du baptistère, venait de surgir la blanche cohorte des néophytes. On perçoit quelque peu le procédé, il est vrai, dans la manière dont Proclus s’adresse à divers personnages pour les inviter à s’unir à l’ allégresse de la résurrection; mais l’accumulation paratactique, parfois sans verbe (§ 2), d’éléments très brefs est bien dans ses ha­ bitudes (voir les sept membres du § 1, après deux « vers » un peu plus longs; les neuf éléments des § 3 et 4); dans tout le sermon, on ne rencontre qu’une seule proposition subordonnée (§ 6, 6vi). Le vocabulaire préféré, les habitudes lyriques sont ici particulièrement

au Voir Ehrhard, I, p. 135. Il existe un autre témoin, oncial également et palimpseste, du sermon, le Crypt. E b VII (voir notre catalogue, n° 141); l’in­ cipit est ici précédé de l’exclamation « εύλογητός ό Θεός », exorde favori de plu­ sieurs prédicateurs: voir W e n g e k , H u it C atéch èse, p. 151, note 1. Le P. Martin eut l’occasion d’étudier spécialement ce palimpseste; les résultats de ses recher­ ches ont été communiqués à Ehrbard (voir E h b h a e d , I,p. 130 et 713). Proclus est indiqué comme auteur également dans le ms. de Grottaferrata; l’attribution est donc garantie par une double tradition provinciale, arabo-palestinienne et italogrecque. 212 Chez S. Augustin par exemple; voir M iscella n ea A g o s tin ia n a , I, p. 716 et suivantes.

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Ch. Y - Homélies nouvelles

révélateurs du genre spontané du patriarche: nous avons en effet affaire à une improvisation plus qu’ à une composition réfléchie. On notera par exemple: l’usage de σκιρτάν bondir de joie (§ 1 et 3), et l’allusion à la lyre au § 1; 213 le fait que les Juifs soient pris à par­ tie ( § 1 et 3); les discours imaginés: de l’âme purifiée au Christ Sau­ veur (§ 6 et 7); la manière enfin de se situer comme en dehors du temps et de la suite événementielle chronologique, ici au cours d ’une improvisation de caractère nettement lyrique.214 Un détail du texte ( § 2 ) permet de suggérer une correction au texte de l’homélie 6: Jean Baptiste y est dit, «brigand » ou larron, ληστής hom. 6, chap. X II , § 10; voir la note de Combefis dans Migne 65, 743 (12). Une mélecture paléographique, Ο ΛΗΣΤΗ Σ au lieu de Ο ΟΙΚΕΤΗΣ, à une époque ancienne de la transmission du texte explique peut-être la diversité des leçons présentées par plusieurs témoins; comme dans notre fervorino, le texte primitif aurait été ό οΐκέτης τον κριτήν, le serviteur (proclamera) l’arrivée du juge; mais, ainsi que nous le disons dans notre introduction de l’homélie 6, Proclus a pu se laisser entraîner par son accumulation d ’antithèses et utiliser l’expression qui incita divers copistes à corriger leur m o­ dèle. 213 Les allusions à la musique ne manquent pas chez Proclus: hom. 2, 692b 9; hom. 6 , 7451) 12; hom. 15, 800 h 6 ; hom. 17, 812c 10, qui suppose une allusion à deux chœurs, comme le montre le contexte; hom. 18, 820b 4. 2 1 4 § 1 et 2 ; les personnages sont invités à manifester leur joie par l’acte qui les vit instruments de la grâce: parole des prophètes, kérygme des apôtres, salutation d’Elisabeth, tressaillement du Précurseur dans le sein maternel, joie des anges de la Nativité, présence de l’étoile, enfantement virginal et adoration des Mages.

Του άγιου Πρόκλου εις την άνάστασιν τού.Σωτηρος ήμών.* I. Αύξήτω μοι τήμερον της εκκλησίας ό σύλλογος, σκιρτάτω μοι των υπηκόων τό πλήρωμα, έγειρέσθω χάρις καί λεγέτω νόμος, προφήτης λαλείτω καί άπόστολοι κηρυττέτωσαν3-, πνεύμα κρουέτω καί λύρα φθεγγέσθω, | Ελισάβετ όμιλείτω καί βρέφος σκιρτάτω, ουρανός χαιρέσθω καί άστήρ φαινέσθω1’, Μαρία παρθένος τικτέτω καί μάγοι προσκυνείτωσαν, ’ Ιουδαίοι αίσχυνέσθωσαν Χρίστου έγερθέντος. 2. Καινόν τό θαύμα καί ή πράξις παράδοξος· * E cod. Sinait. gr. 492, fol. 83v-85. Orthographica menda tacite correxi. Titulus legitur: Του αύτοϋ [μακαρίου Πρόκλου] είς τήν άνάστασιν του Σωτηρος ήμών. In fine, repetitur: Τοΰ άγιου Πρό­ κλου εις τήν άνάστασιν του Σωτηρος ήμών. 1 . a cod. κηρύττωσαν. b cod. φανέσθω.

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Hom. 31. Bésurrection

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βρέφος έν σπαργάνοις καί Θεός έν άνθρώποις, μήτηρ δούλη καί ό τεχθείς Δεσπό­ της άθάνατος, ποταμός ’ Ιορδάνης ό λούων καί οίκέτης ’ Ιωάννης ό βαπτίζων. 3. Διάβολος πειράζη3· καί Χριστός νικάτω, πηρός βλεπέτω καί χωλός περιπατείτω, θάλασσα σκιρτάτω καί πνεύμα ήρεμείτω, ’ Ιούδας προδότης καί ’ Ιουδαίοι κατήγοροι15, Πιλάτος κρινέτω καί Χριστός σταυρούσθω, σώμα τό 84ν θαπτόμενον καί Θεός τό έγειρόμενον15, | άγγελος όμιλείτω καί γυναίκες τρεχέτωσαν. 4. Χριστός ό άναστάς καί Πατήρ βοάτω- « οϋτός έστιν δ υιός μου ό α γαπ ητός >>.215 Χριστός βασιλευέτω καί προφήτης βοάτω- « ο Κ ύριος έβ α σίλενσεν, ευπρέπειαν ένεδνσατο >>.216 5. 'Ηνώθη τα επίγεια τοΐς ούρανίοις, άγγελοι άνθρώποις διακονοΰσι καί ό κόσμος λύσιν αμαρτιών έδέξατο. Χριστός άνέστη καί θάνατος έλύθη καί διάβολος καταισχύνθη8-. 6. Νυμφίος χαιρέσθω καί νύμφη ύπαντάτω βοώσα- « φιλησάτω μ ε άπό φιλημάτων 15στόμ ατος αύτοϋ » 217 δτι εύωδία μύρου σε περιπνεΐ. Ούκέτι εΐμί μόνη καί | έρημος, ούκέτι μου τό 85 της αισχύνης νέφος τήν παρρησίαν άφαιρεΐται. Κ αλή εΐμι, μ ώ μ ος ούκ έστιν έν έμ οί 218. 7. Διά τούτο έκέκραγα άποδυσαμένη τα της άπρεπείας ένδύματα, καθαροΐς δρμοις έστόλισμαι, λαμπρω τώ σχήματι τον ήλιον της δικαιοσύνης ύπαντώσα Χριστόν μετά τών φρονίμων παρθένων επευφημούσα καί λέγουσα3·. « Ευλογημένος δ ερχόμενος έν όνόματι Κ υρίου >>.219 Αύτώ ή δόξα εις τούς αιώ­ νας τών αιώνων. ’Αμήν. Mt. 3, 17. 2le Ps. 92, 1. 217 Cant. 1, 2. 218 Mt. 21, 9. 219 Cf. Cant. 4, 7. 215

3. 5. 6 . 7.

a cod. πειράζει. b Nihil videtur deesse. a class. κατησχύνθη. b post φιλημάτων add. cod. άρωμάτων ex Cant. 1, 3. a cod. εύφημοϋσαι καί λέγ.

Homélie 32 Pour la Sainte Pâque Grâce à sa description assez détaillée d ’un manuscrit, Ehrhard permet de restituer à Proclus le texte que voici; en effet, le P a r is in u s 5 8 2 donne comme titre, après nn sermon acéphale qui n’est autre que l’homélie 14 de Proclus, τού αυτού ομιλία τρίτη εις τό άγιον Πάσχα.220 Ce codex du Xe siècle, acheté à Constantinople par Sevin, est orné de lettrines coloriées de bleus clairs et de mauves ca­ ractéristiques de l’Orient.221 Cette collection liturgique, peut-être 220 E h r h a r d , II, p . 78, n ote 5; p ou r l’ âge du ms. v o ir p. 76, n ote 1. 221

Certaines lettrines ont été découpées dans le parchemin.

15

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Ch. Y - Homélies nouvelles

originaire de Constantinople, nous fournit donc un argument de critique externe en faveur de l’attribution à Proclus, alors que Chrysostome est habituellement l’auteur indiqué par les mss. Notre édition se base sur huit témoins. On y peut distinguer deux groupes: sans tenir compte de la doxologie, le Parisinus (A), ainsi que G, se séparent des autres par trois additions (§ 8, note e; § 11b et § 12c) et trois variantes communes (§ l d — ici, M les rejoint, — § 7e et § 12k); D, italo-grec, est aux côtés de A pour une variante (§ 7f) et trois menues additions (§ 3a; § 14a et b); fondamentalement, la tradition est unifiée. Outre des parti­ cularités individuelles, les passages où des témoins se rencontrent, différents dans les diverses occurences, sont: § ld ; § 3c; § 4b et e; § 6a et c; § 8c; § 9b et h; § lOd. En un endroit au moins, A nous présente un texte légèrement modifié, où l’allusion au baptême qui venait d’ avoir lieu a disparu; 222 nous accordons donc la préférence à l’autre branche de la tradition, dont nous avons collationné quatre représentants italo-grecs, entre autres le principal ms. proclien, le Vaticanus 1633.223 Ce court sermon, prononcé le jour même du baptême, à Pâques (§ 1, 6 et 12: « aujourd’hui ») est une exhortation aux nouveaux bap­ tisés: la paix est désormais conclue entre Dieu et l’humanité, les gages en ont été livrés de part et d ’autre; toi, néophyte, tu reçois l’Esprit, tu revêts le Christ lui-même, tandis que le Christ introduit au ciel l’humanité. Révère donc ta nouvelle livrée et veille à ne point briser le sceau de l’Esprit dont tu es marqué; ce serait trahir ton corps dès aujourd’hui glorifié. Les arguments de critique interne n’ autoriseraient pas par euxmêmes l’attribution à Proclus. Néanmoins, quelques caractéristiques du sermon répondent à ce que nous connaissons du prédicateur; sa brièveté et la manière dont il aime de terminer un sermon par une citation scripturaire; le style, fait de phrases courtes (§ 3 et 4 ou 8, par exemple); 224 le souci des antithèses et du parallélisme de l’ex­ pression ( § 3 et 4), aboutissant parfois à l’équivalent d ’une rime ( § 7 et 12 à la fin). Au point de vue fond, on remarquera la distinction faite entre le 222 § 6; au § 2, le codex A introduit une troisième exclamation de reconnaissaissance au Christ; il est malaisé de dire s’il faut préférer cette formule triple à la simple répétition des autres mss. Au § 12, est-ce le copiste de A qui est res­ ponsable de l’addition de «xcp œyicp »? 223 Nous connaissons en outre l’Ambros. 360 (F 108 sup.), du X IIe s. 224 Notez cependant les § 10 à 12: phrase unique quelque peu contournée, vu les citations introduites par le prédicateur à preuve de ses dires.

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Horn. 32. Sainte Pâque

227

sort du larron et celui du corps du Christ: seul ce dernier est au ciel, tandis que le larron est au paradis ( § 4): nous trouvons ici un reflet de l’incertitude des Pères Grecs quant au sort immédiat des âmes après la mort: sont-elles aussitôt en la présence de Dieu, ou leur faudra-t-il attendre le jour du jugement pour jouir pleinement de leur récom­ pense? 225 Nous avons décrit brièvement dans notre catalogue les mss. Yatic. 455 (n° 92), 1633 (n° 42) et 1641 (n° 134), Ottobon. gr. 1 (n° 179); nous venons de présenter le Parisinus 582. Le codex A th o n . D io n y s i o u 71 est un ms. de parchemin, du XIe siècle suivant Ehrhard (II, p. 272, n. 3), de format grand quarto; c’ est un second tome de l’homéliaire de type A; sa collection est proche de celle du G oislin 1 0 7 , du x i e siècle également, vu la présence, pour la fête de l’Ascension, du sermon de Léon le Sage ( + 911/12) édité dans la patrologie (107, 113).226 Comme le Yatic. 1641 et l’ Ottob. gr. 1, le ms. de Rome, A n g e lic u s 1 0 8 , du x i e-x n e siècle, est un lectionnaire italo-grec pour l’ année entière (parchemin, 347 X 250 mm); voir Ehrhard I, pp. 298-301. Le ms. 2 6 4 de la Bibliothèque Nationale d ’A th è n es est daté de l’an 1364; il est de la main dix moine Barthélémy, comporte 235 folios de papier (210 x 140 mm). L ’Institut de Recherche et d ’Histoire des Textes en possède un microfilm partiel. C’est un se­ cond tome du panégyrique tardif (Métaphraste mêlé) de type B .227 Le texte est satisfaisant; nous n’avons dû introduire qu’une minime correction contre l’unanimité des manuscrits ( § 9, note f ). 225 y 0 jr à, ce sujet les références de W e n g e r , H u it C atéch èses, p. 231, n. 1 , en ce qui concerne Chrysostome; comparez ci-dessus, chap. IV, note 34, divers passages analogues de Proclus. 226 Nous remercions dom Leroy, de l’abbaye d’En Calcat qui nous a pho­ tographié en 1960 les deux folios 188v et 189. Les catalogues ne permettent pas de savoir dans quel contexte se rencontre le sermon. Ehrhard ne donne que peu de compléments à Lambros, chez qui manquent les incipit des textes. 227 Voir E h r h a r d , III, p p . 301-2.

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Ch. Y - Homélies nouvelles

Του αύτοϋ [Πρόκλου] ομιλία τρίτη είς το άγιον Πάσχα.* 1. Λαμπρά καί περιχαρής ήμΐν ήα σήμερον ημέρα καί του παντός ενιαυτού λαμπροτέρα- άνέστη γάρ εκ^ νεκρών 0 228 δ τον αδην πατήσας'1 καί του θανάτου e τά ς ωδίνας 229 θριαμβεύσας καί πασιν1 ήμΐν την άνάστασιν φιλοτιμησάμενος8. 2 . Διά τούτο, ύψηλή τή φωνή, πάντες3 ώς έξ ενός στόματος εΐπωμεν*1· « Χάρις σοι, χάρις σοι°, Χριστέ ». 3. Σέ πρότερον3 Ιουδαίοι τω ληστή συνεσταύρωσαν καί σύ σήμερον ημάς τω Πατρί συνεκάθισας^ 23°. Εκείνοι κατά σου καί0 τάς δεξιάς καί τάς γλ ώ σσα ς ήκόνησαν,231 ΐνα ταΐς'1 μέν μελετήσω σι232 τον σταυρόν, ταϊς δέ τελέσωσι τήν σφαγήν. 4. Σύ δέ υπέρ ημών3 καί τδν ούρανον καί τδν παράδεισον ήνοιξας1*, ίνα εις μέν τον παράδεισον τον ληστήν είσαγάγης0, είς δέ τον ουρανόν τήν3 απαρχήν 233 ήμώνβ άνενέγκης. 5. Εύφραινέσθω σήμερον óa Παύλος, διά των γεγονότων άληθεύσας λαμπρώς1’, έν οΐς έ'λεγε· « Συνήγειρε 228 228 280 231 232 233

Cf. Act. 13, 34. Act. 2, 24. Cf. Eph. 2, 6 . Cf. Ps. 139, 4. Cf. Ps. 2, 1 , citatum in Act. 4, 25. Cf. 1 Cor. 15, 20.

E codd. A = Paris 582, pp. 425-427; B = Vatie. 1641, f. 320; C = Vatie. 1633, f. 250™; D = Vatie. Ottob. gr. 1 , f. 232v-233; E = Athen. 264, f. 147-148v; Gr = Athon. Dionys. 71, f. 188T-189; M = Vatie. 455, f. 35v-36v; N = Angelic. 108, f. 227v. BCDN snnt eodd. sic dicti « italo-graeci » quibus prope accedit E; huius familiae textum praeferimus ob ea quae in introductione exponuntur. AG fami­ liam alteram constituunt eamque orientalem. * : sic A, in quo nostrae homiliae praecedit sermo 14 Procli, initio tamen, ac proinde titulo, ex lacuna codicis deficiente. In aliis codd. homilia tribuitur Chrysostomo. 1. a om. BCM. b + των A. b'° om. N 0 + ό Χριστός G r. d σκυλεύσας ACM. e του θανάτου] om. A, inv. τάς ώδ. του O. G. 1 πάσαν B. « χαρισάμενος G. 2. a άπαντες A. b + σήμερον Μ. 0 + χάρις σοι Α, + Δέσποτα G. 3. a + οί AD. b συνεκάθισεν E. c om. G Μ. 4 τάς Ε. 4. a ύπ. ήμ.] -ήμΐν G. b ήνέωξας GN. c συναγ. Β . 4 + της εΕκόνος D. e τήν ήμετέραν G, om. ΜΝ. 5. a + μακάριος D. b om. N, qui pergit: έν φ φησιν· « Χριστός Ίησοϋς συνήγειρέν τε καί.

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Horn. 32. Sainte Pâque

229

>>.234 6. Εκείνος® τοϊς άποστολικοΐς όφθαλμοΐς όρων15 υμάς0 τούς σήμερον*1 ένδυσαμένουςβ Χριστόν εγραφεν1 προς υμάς8- « δσοι εις Χ ριστόν έβ α π τίκαι συνεκάθισεν η μ ά ς0 έν δεξιά τού Θεοϋ εν τοϊς επουρανίοις εν ύψηλοϊς

σθητε, Χ ρ ιστόν ένεδύσασΟε' ονκ ενι ’ Ιουδαίος ουδέ "Ελλην, ονκ èvih δούλος ουδέ 1 ελεύθερος

» ,235 7. Παρ’ οΐς γάρ® αδιαίρετος ή χάρις, παρά τούτοις ισό­ τιμον TÒb αξίωμα" παρ’οΐς κοινή0 τής δωρεάς ή άπόλαυσις, ΐση καί αυτή*1 τής έστίας*3 ή ύπερηφανία1" «.δ σ ο ι εις Χ ρ ιστόν έβαπ τίσθητε, Χ ρ ιστόν ενεδύσααθε ». 8. Ούκ ένεδύσω πορφύραν, άγαπητέ, ουδέ βασιλικόν περιεβάλου® χιτώνα, άλλ’αύτόν ένεδύσω τόν βασιλέα13. Αΐδέσθητι του ένδύματος το άξίωμα καί μή μολύνης του φορηθέντος0 τήν αξίαν*1. Ένεδύσω Χριστόν, εσφραγίσθης τ ώ Π νεύ μ α τά ' 236 9. φοβήθητι® το ίμάτιον, αγνισον13τήν σφραγίδα" μή το μέν άφανίσγις δι’άμαρτήματος, τήν ° δέ καταθλάσης*1 δι’άσεβείαςβ" άλλ’εί μηδέν σεf τούτων ασφαλή8 γίνεσθαι13 παρασκευάζει, καν τής απαρχής φεΐσαι τής έαυτοϋ1. 10. Τον γάρ άρχαΐον® έκεΐνον καί παλαιόν0 καταλύσας0 πόλεμον ό μεσίτης0 Χριστός καίθ δεξάμενος παρά μέν1 του Θεού τήν όφειλομένην τω γένει των άνθρώπων κατάραν, καθώς óg Παϋλός φησι11" 11. « Χ ρ ισ τό ς ημάς έξηγόρασεν εκ τή ς κατάρας τού νόμου, γενόμένος3· υπέρ ημών κατάρα· γέγ ρ α -

ό κρεμάμενος επί ξύλου » ,237 καί τάς έπιφερομένας άδίκως τω Θεω παρά του γένους13ύβρεις πάλιν οίκειωσάμενος0, καθώς αύτός έν προφητεία*1 φησίνθ οτι1 « δ ζήλος τού οϊκου σου κατέφαγέν^ μ ε » ,238 12. πρό­ σταγμα τοίνυν μεσίτου κατεργασάμενος θαυμαστόν καί τά ουράνια τοϊς έπι-

π τα ι γάρ επικατάρατος πα ς

234 236 236 237 238

Eph. 2, 6 cum Heb. 1, 3. Gal. 3, 27 s. Cf. Epb. 1, 13 vel 4, 30. Gal. 3, 13 (δτι γέγρ.). Ps. 6 8 , 10; cf. Jo. 2 , 17.6 5 0 1 9 8 7

5. c om. M. 6 . a έκείνοις BCDGM. b όρώ M. c ήμας ACE. d τούς σήμ. om. A. e + τόν G, ένδεδυμένους N. f sic. codd.; εγραψεν Μ, ένγραφεν sic N. g ύμας + λέγων D, ήμας al. h έν C. 1 ούτε B. 7. a om. B. b om. M. ° κίνει N. d αυτής, D inv. post εστίας; N legit: Ϊση καί της αιτίας αύτης υπερηφάνεια. e θείας άξίας AG. 1 ύπεριφανεία AD, περιφάνεια BCEGM; aequalis et ipsa mensae communis sublimitas. 8 . a -βαλλου M. b + Χριστόν καί Θεόν A. 0 φορεσθέντος BCD. d βα­ σιλείαν A. e + τφ άγίω AG. 9. a -τε M. b άγωνίασον B, C (ante cori·.), MN, άγωνίασαι E. ° μη N. d καταθολώσης A. e -αν M; dein sic legit N: άλλά μηδέν σου τόν ζοφώδη γενέσθαι παρασκευάσης κάν τις ύπάρχεις φεΐσαι τοίνυν έαυτοϋ. 1 Corr.; σοι codd. * inv. άσφ. τούτ. Μ. h γενέσΟαι DEG. 1 σαυτοΰ Α. 10. a πολυχρόνιον N. b καί παλ.] om. Β. ° των γάρ άρχαίων έκείνων καί παλαιών καλύψας D; ° om. N; D praeterea om. πόλεμον. d om. EM, δεσπότης B. e om. N. f om. M. * + μακάριος D. h inv. ante Παύλος,, C ante corr. 11. a γενάμενος D. b + ήμών AG. ° οίκει(= η)σάμενος C. d -ταις M. e inv. φησιν έν προφ. Β. 1 om. A. * καταφάγεται C.

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Ch. Y - Homélies nouvelles

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γείοις κατειρηνεύσας, έ'δωκεν3 σοι τώ βαπτισθέντι σήμερον το1) Πνεύμα0την δέ έκ του γένους του ooGd άπαρχήν προσήνεγκεβ τω Πατρίf, τοίς8 κατά συ­ νήθειαν ένεχύροις11 την ειρήνην άσφαλιζόμενος, σοι1 χαρά του Πατρός έχαρίσατο1 το Πνεύμα καί υπέρ σου τω Πατρί προσήνεγκε^ το σώμα. 13. Μή τοίνυν την σφραγίδα πλήξαντες3 τοϋ Πνεύματος καταπροδώσωμεν*5 την οίκείαν0 άπαρχήν καί0 θεϊκής*1έξαναστώμεν καθέδρας, άποστερήσαντες εαυ­ τούς® της τοιαύτης τιμής. 14. Άκούσωμεν δέ3· παρά τοϋ6 Παύλου στυγνή τή φωνή0- « Μ ή λυπείτε το Π νεύμ α το άγιον εν φ εσφ ραγίσθητε είς ημέραν ά πολυτρώ σεω ς » 237 Χρίστου, 15. φ πρέπει πάσα δόξα τιμή προσκύνησις κράτος0 νυν καί άεί καί είς τούς15 αιώνας τών αιώνων. ’Αμήν. 239

Eph. 4, 30.

12. a + μέν A. b + άγιον N. c + τύ άγιον AG·. α τοϋ σοϋ om. e προσήγαγεν B. Γ + ό N. * τούς B. h έν χοιροις N! 1 om. 1 + σοι G-, σε M. k προσήγαγε AG. 13. a μολύναντες G. 6 καταπροδώμεν D. ° om. A, + ήμών N. a θεϊ­ κήν καί καθαράν, N qui dein om. έξ. καθ. e έαυτοϊς Μ. 14. a -1- καί AD, om. N. 6 + μακαρίου AD. 15. Ut plerumque fieri solet, doxologia diversa est in diversis codd.; eam damus secundum elementa communia codd. C AGN, quibus prope accedit B (τιμή καί προσκ.; om. κράτος et νϋν καί άεί καί); N inv. κράτος κ. προσκ. a + μεγαλωσύνη (-J- τε καί Α) μεγοιλοπρέπεια άμα τω (-f- άχράντω Α) Πατρί καί τω άγίω (παναγίω Α) Πνεύματι AG. 11 + άτελευτήτους C. Praeterea, A om. πάσα et add. τε καί προσκ. καί. D habet: φ ή δόξα σύν τφ Πατρί καί τφ άγίω Πνεύματι είς τούς αιώνας τών αιώνων. ’Αμήν. Μ: αύτφ ή δόξα είς τούς αιώνας τών αιώνων. A. M.

Homélie 33 Dimanche après Pâques Le texte imprimé que nous possédions jusqu’ici du sermon pseudo-chrysostomien BH G 1839 sur l’incrédulité de Thomas se ter­ mine par la doxologie habituelle de Chrysostome; 240 ce fut la rai­ son pour laquelle l’ attention du P. Wenger se porta sur l’homélie et découvrit que deux passages en sont cités, sous le nom de Proclus, dans un florilège arabe ancien de l’ Eglise copte.241 Un argu­ ment de critique externe permet donc de défendre l’authenticité proelienne contre l’unanimité de la tradition manuscrite selon la­ quelle Chrysostome serait l’auteur.

24° y 0i r W e n g e r , Huit Catéchèses, p p . 57-59; B H G 1840 et 1841 ne diffè­ rent que p ar l ’in cip it du B H G 1839. 241 V o ir G r a e , Zwei dogmatische Florilegien, cita tion s num éros 66 et 67 de la Confessio P a tru m ; v o ir § 44 de l ’h om élie et n otre ch ap itre I I I , cita tion 40.

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Horn. 33. Dimanche après Pâques

Le texte de Migne (PG 59, 681-688) remonte à Savile (Y, 837-842); malheureusement, depuis Montfaucon, une dizaine de passages pa­ rallèles, insérés entre crochets droits dans l’ édition d’Eton, ne se distinguent plus de l’homélie originale; l’ édition mauriste a en effet omis de distinguer ces interpolations.242 Il convenait donc de pré­ senter un texte nouveau afin que l’on puisse s’en faire une idée exacte. Nous nous sommes limité à la collation intégrale de douze mss., dont l’un, B, est lacuneux (depuis § 42, note e); de plus, des sondages nous ont permis de répartir trois autres témoins plus tardifs parmi les familles qui se sont dégagées au cours de nos travaux. Yaut-il la peine de pousser plus loin l’inventaire d ’une tradition particulièrement riche? Nous en doutons: notre étude, par le choix judicieux des témoins, nous permet d’éclairer suffisamment l’his­ toire du texte, si bien qu’il semble superflu de poursuivre l’enquê­ te.243 Les manuscrits se sont groupés en deux familles nettement différenciées: l’une, orientale, a toute chance de provenir du célè­ bre couvent de Stoudios à Constantinople; 244 l’autre est italo242 Ces passages parallèles sont tirés de l’homélie éditée dans Migne 63, 927-930. Voici la concordance de ces interpolations (nous numérotons les li­ gnes de la PG):

1. 681, 8 - 1 1 == 927, 8 - 1 0 . 682, 23-25 35-37 3. 683, 4-14 45 à 928, 1 4. 25-27 928, 8-9 38-43 12-19 5. 21-32 6 . 44-45 2

7. 59-72 8 . 684, 52-61 9. 685, 25-59

33-45 929, 4-13 929, 15-24 29-46 930, 37-41

De plus, deux passages qui font défaut dans les mss que nous avons colla­ tionnés ne se rencontrent que chez Savile, mais hors des crochets droits: 10. 11.

6 8 6

,

2-3 = Sav. V, 841, 4 s. 47-48 31 s.

243 Savile éditait le texte d’après un « ms. havar (ico) castigato ad edit. romanjam; voir BHG 1841: il s’agit de B r u n e l l u s ) et ms. Palatinum» (V, 837). Comme il existe trois formes de l’incipit du sermon (voir BHG 1839 à 1841 et notre apparat) et que Savile se basait sur un ms. sans parallèle à ce point de vue, nous concluons, grâce aux notes manuscrites du P. Martin puisées dans les papiers d’Ehrhard, que le ms. bavarois est l’actuel Monacensis 6 6 , le seul où l’on rencontre Ευλογητός 6 Θεός, ήκω... (BHG 1840). Pour ce type d’incipit, voir homélie 31, note 211. Sur les mss de Savile et de Aldama, voir p. 232. 2 4 4 Du moins, son témoin le plus ancien, le Vaticanus 2079, est-il un ms. studite. Selon nous, ce codex est même de la main du célèbre Nicolas Studite, le copiste du plus ancien ms. grec minuscule daté, le tétra-évangile Uspensky (825); nous avons en préparation une étude paléographique du Vaticanus (voir notre catalogue, n° 91).

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Ch. Y - Homélies nouvelles

grecque, et comprend entres autres le ms. privilégié pour Proclus, le Yatic. 1633. Comme il faut s’y attendre dans la transmission de « textes vivants », un certain nombre de témoins ne se rattachent à aucune des familles; l’étude d ’ autres manuscrits aurait peut-être pour résultat de voir se préciser de nouvelles branches de la tradition. Après l’exorde qui fait allusion à une promesse antérieure du prédicateur, le sermon sur Thomas présente de manière vive et dialoguée le récit de la péricope évangélique du doute de l’Apôtre (I I-X II I); on notera particulièrement la réaction de Thomas aux dires des autres (IY et Y I) ainsi que le commentaire du prédicateur (V); nous assistons ensuite à l’ apparition du Christ (V II), à la joie des douze (IX ) et à la scène entre le Seigneur et Thomas (X -X III); le chapitre V III a répondu a des objections que l’on pourrait faire au récit évangélique. Vient enfin une parénèse double, aux chrétiens et aux nouveaux baptisés qui déposent en ce jour leurs vêtements blancs de néophytes (X IY -X Y T ); le passage relatif à la communion sacra­ mentelle n’est pas dénué d’intérêt (X IV ); il suppose en effet le rite dans lequel les chrétiens reçoivent sur leur paume étendue le corps du Christ.245 Notre introduction à la mystagogie baptismale a souligné la parenté de style avec le sermon sur Thom as;246 quelques habitu­ des du prédicateur ont été signalées et le rapprochement fait avec cette homélie 33: l’usage absolu du verbe rcoffsïv,247 une insistance assez fréquente sur la nature dévorante du feu qu’est la divinité,248 les allusions enfin aux mystères de la maternité virginale.249 La critique interne n ’éprouve donc aucune difficulté à admettre le té­ moignage du florilège arabe: l’homélie sur l’incrédulité de Thomas est bien de l’ archevêque Proclus. Il valait la peine d ’en donner une édition nouvelle, car ce sermon est actuellement le seul de notre auteur qui soit consacré entièrement à la présentation et à l’exé­ gèse d ’une péricope évangélique précise. De plus, le texte a joui d ’une étonnante diffusion dans les livres liturgiques grecs; les no­ tes du P. Martin extraites des manuscrits d ’Ehrhard ne signalent pas moins de 66 témoins! 2 4 5 Bien ne permet de supposer qu’il s’agit simplement des prêtres, ce qui est encore aujourd’hui le rite de la communion dans certaines Eglises orientales. 2 4 6 Homélie 27, après la note 41. Savile nous a conservé son impression de lecture: « amplificationes et dialogismi magis tument quam pro more Joannis nostri » (VIII, col. 751). 2 4 7 Homélie 27, après la note 44. 2 4 8 Introduction à l’homélie 28, p. 196; à l’homélie 30, note 192. 2 4 9 Voir homélie 29, note 140.

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Horn. 33. Dimanche après Pâques

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Vu la complication de la tradition, notre apparat est rédigé de manière positive là où cela s’ est avéré préférable en vue de la clar­ té. Indiquons ici sommairement les accidents de transmission sur la base desquels se séparent nettement les principaux grou­ pes. Au § 48, le ms. oncial A présente une petite lacune, tandis que les autres insèrent à deux endroits différents les mots sautés par A: nous en concluons à l’existence d ’un modèle oncial lacuneux; l’ap­ pel de note, probablement l’astérisque, porté par un correcteur, devait être disposé de manière imprécise, peut-être en fin de co ­ lonne et entre deux lignes: cela expliquerait le déplacement de quel­ ques mots dans les deux familles principales. On remarquera que l’un des témoins italo-grecs, P, se range ici aux côtés de la famille orientale: malgré ses caractéristiques paléographiques occidentales, P ne se laisse inclure de manière nette dans aucune branche de la tradition.250 La famille S T (K M )X X se caractérise dès le début du sermon par les leçons suivantes: addition de το καί après le second χρέος ( § 1, note f); les variantes δπερ ήμην πάλαι au lieu de πάρειμι πάλιν ( § 2 , note a); δρασιν au lieu de δψιν (§ 2, note c); άρδην au lieu de ημών (§ 4, note b); πόρρωθεν au lieu de πόρρω (§ 5, note e); elle omet l’ex­ clamation qui ouvre le § 5 (βαβαί του θαύματος). Ces particularités permettront de déterminer immédiatement l’ appartenance d ’ un ms. à la branche orientale, ou occidentale. Pour la fin de l’homélie, S T X X ont όνειδίση ύμας λέγων au lieu de ύμϊν δνειδίση βοών (§ 62, notes e, f), omettent άκοϋσαι (§ 63, note 1) et ajoutent της λεγούσης après φωνής (§ 63, note n); ces trois leçons permettraient de situer un témoin où manquerait le début.251 L ’unanimité habituelle des divers témoins de cette famille s’ex­ plique si on les considère comme des rejetons issus d ’un exemplaire promis à une diffusion large à une époque assez récente; c’est pour­ quoi nous avons pensé que cette branche de la tradition pourrait

25o v 0 ir Ehrhard I, pp. 311-15. 2 6 1 Au cours de nos travaux, travaillant le texte par tranches sur deux mss grâce à deux lecteurs de micro-films, nous avions oublié de collationner le ms. S pour les § 49 à 57; cette distraction a pu être réparée ultérieurement. L’ac­ cord de S avec son groupe est total pour cette partie du sermon: voici la liste de ces particularités; elle permet de se faire une idée de la fréquence des divergences entre les familles: § 49, notes c, h; § 50, b; § 51, k, 1; § 52, d, j, q, s, v; § 53, b avec N, c, f, m; § 55, b, j, k; § 56, d, e, i, 1, m; § 57, a, b, e, i, j, n. Sur ces 28 variantes, une seule est propre à S et N uniquement, tandis qu’il n’en est qu’une § 55, j, où X se sépare de STN.

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Ch. Y - Homélies nouvelles

provenir du Stoudios à Constantinople, puisque son témoin le plus ancien, X , est issu du célèbre scriptorium.252 Au contraire, on ne rencontre pas la même homogénéité dans la tradition italo-grecque représentée par les mss. H et OQB; ces témoins constituent indubitablement un groupe, mais leurs diver­ gences exigent une transmission indépendante durant un plus long espace de temps. Le § 29, variante f, est un bon exemple illustrant les relations de ce rameau occidental, en opposition à la famille hiérosolymito-studite. S T X X ayant leur leçon propre, H OQB ont un texte plus long que B I, identiques ici à l’oncial A; P, que nous avons adopté dans le texte, ne se sépare de A B I que par l’omission de καί; dans la famille italo-grecque même, H s’individualise nettement par opposition à O Q B .253 H et OQB se distinguent des autres té­ moins de la même manière en bien des rencontres; voyez par exemple la variante b du § 21 et 1 du § 24; H présente plusieurs petites omis­ sions propres, par exemple § 39, q (variantes propres: § 27, m et o). Les témoins A, B, (C), I, P ne se rangent pas de manière nette dans l’une des familles, ils ont entre eux des relations qu’il est ma­ laisé de préciser; P nous a seul conservé la leçon authentique § 54, note b; A en est proche par sa variante au même endroit; mais ces deux témoins s’isolent parfois davantage que les autres: ainsi P, aux § 13,1; 55, d et 63, p et q. On verra les divergences entre ces copies diversifiées aux § 23, 1; 33, h; 34, v et 35, 1 par exemple. Notre enquête, limitée à une partie de la tradition, n’aboutit donc pas à des conclusions capables d’imposer un principe net pour la constitution du texte.254 Xous avons toutefois marqué de la réserve

2 5 2 Cette hypothèse trouve une confirmation dans le fait suivant: la col­ lection liturgique du ms. T compte deux sermons de Théodore Studite et un du moine Théognostos, l’archimandrite de Constantinople adversaire de Photius; voir Ehkhakd, I, pp. 174-9, sous les numéros d, 106 et 103. 2 5 s y 0 ir encore § 18, variante p, q. On rencontre des accords I HOQR, surtout depuis le § 46, semble-t-il: § 46, d, e, k, 1, n, o-q; 47, a; 48, a, f-i; 49, i; 50, a*; 52, e; parfois, seulement I OQB: 49, d; 51, i; 52, m; 56, i; mais aussi I HQR: § 25, i; 46, s; 48, k-1; 56, f-h, i; 61, e, h; 63, e, j. QR se rapprochent par des variantes propres: § 3, a; 25, o; 28, f; 37, m; 45, d, i; HQR en 56, 1, m; 58 f. 254 Une remarque du P. Darrouzès, relative aux textes hagiographiques, se vérifie bien davantage encore dans le cas de l’homilétique, et particulière­ ment si les sermons, comme c’est la règle générale, ne sont pas transmis en corpus, tout en étant d’une brièveté qui exclut de grands accidents de tradition. Rendant compte de la vie de Syméon Salos, le P. Darrouzès notait, cf. R ev u e d es E tu d es B y z ., 22 (1964), p. 263: « Dans ce genre de texte, comme le consta­ te aussi P. Van den Yen (après Krumhacher et plus récemment Festugière), on ne peut espérer reconstituer l’archétype avec une certitude absolue, après que

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Horn. 33. Dimanche après Pâques

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à l’égard des leçons studites: l’ autorité même du scriptorium invite en effet à la prudence.255 Nos collations n’ont pas été complètes pour les manuscrits sui­ vants: C, du x n e siècle, a été collationné jusqu’au § 23; K , du x v e, jusqu’au § 11; M, du x iv e, fut l’objet de simples sondages destinés à situer ce témoin. Pour O, un erratum du catalogue de Giannelli nous priva de la fin, notre film se terminant au f. 257T; Mgr Canart a bien voulu compléter cette lacune sur nos épreuves (du § 56, note f à la fin). Nous le remercions de son obligeance. Sans commencer de collation, nous avons néanmoins voulu pro­ fiter des richesses de la Bibliothèque Nationale de Paris pour pré­ ciser la fréquence des divers types d ’incipit; il résulte de ce coup d ’ oeil que seul le P a r is . 1 1 8 6 , de l’an 1306 (Ehrhard III, p. 325; Métaphraste mêlé) se joint à la famille S TN X . Quatre autres té­ moins présentent l’incipit long; ce sont: le C oislin 2 8 5 , du x iv e siècle (Ehrhard III, p. 304 et 283: S2; Métaphraste mêlé venu de l’Athos; Devreesse = Richard n° 667, signale sa parenté avec no­ tre cod. I); le C oislin 3 0 4 , même siècle (Ehrhard III, p. 223; un Métaphraste mêlé; tradition plus brève que Migne, signale Devreesse; notre analyse des interpolations a dégagé la portée exacte de cette remarque); le P a r is . 1 5 9 5 , du x v e siècle (Ehrhard III, p. 307; autre Métaphraste mêlé, «e x oriente illatus») et le P a r is . 1 1 9 0 , de l’an­ née 1568 (Ehrhard II, p. 57; panégyricon pour l ’année entière). Nous n ’avons plus eu l’ occasion de voir le P a r is . 7 7 2 , du x v e siècle, un autre Métaphraste mêlé (Ehrhard III, p. 307). l’on a reconnu les groupes des manuscrits, soit à cause de la langue même de l’auteur, soit à cause des accidents divers (contamination, correction) qui brouil­ lent la transmission ». 265 La littérature patristique n’est pas sans exemple d’une tradition ma­ nuscrite où le célèbre monastère s’isole en face d’une tradition provinciale qui a chance, elle, d’avoir échappé à toute activité de révision; voir par exemple le cas de Dorothée de Gaza, mis en lumière par les PP. Régnault et de Préville (S o u rces C h rétien n es, n° 92, p. 99): « En face de la tradition studite... le groupe italo-grec paraît donner davantage de signes d’antiquité et d’authenticité, sans qu’on puisse cependant le suivre aveuglément ».

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SIGLA Edimus — partim tantum in casu CKM — e codd.: A = Sinait. 492, uncial., f. 99-112v. B Paris. 766, I X 1 s., f. 46v-50v, ubi finis deest a § 42a. C Paris. 1174, X I I 1 s., f. 234-40v. Cod. Cyprius (Darrouzes). H Hieros. Sabait. 103, X I I 1 s., f. 112v-116v. I Vatic. 455, X 1 s., f. 55 *-59. K Hieros. S. Cruc. 35, X V 1 s., f. 134-7. M Sinait. 521, X IV 1 s., f. 225-30. X Bodl. Barocc. 241, X IY -X Y 1 s., f. 177v-82. O Yatic. 1633, X 1 s., f. 255-257*. Italo-graecus testis. P Yatic. 1673, X I 1 s., f. 149-151*. It.-gr. Q Paris. 1173, X I 1 s., f. 234*-236*. It.-gr. R Vatic. 2013, X 1 s., f. 112*-116*. It.-gr. S Hieros. Sabait. 1, X 1 s., f. 179-182*. T Hieros. S. Sep. 6, X 1 s., f. 105-108*. X Vatic. 2079, IX -X (Ehrhard), ante 850 secundum nos; cod. Studita, f. 58*-63r. Praeter testes sat independentes, familiae duae distinguuntur: hierosolimitana (oriunda e traditione et revisione studita? ):ST (KM)NX; italograeca: OQR cui proximus est H. m = Migne, PG 59, 681-688.

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Horn. 33. Dimanche après Pâques

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Του έν άγίοις Πατρος ήμών Ίωάννου αρχιεπισκόπου ΚΠ. του Χρυσοστόμου λόγος εις την νέαν κυριακήν καί εις την άπιστίαν του Θωμά' έρρήθη τό άντίπασχα. I. 1. ’ Ιδού πάλιν εορτή, ιδού πάλιν σωτηρία® ψυχών11. "Ηκω τοίνυν® το χρέος άποδώσωνά ύμΐνβ, χρέος1 κάμε τον άποδιδοΰντα8 πλουτίζον11 καί υμάς τούς άπολαμβάνοντας1 ωφελούν1 3. 2 . Πάρειμι® πάλιν® υπόδειξών'3 τύν 2 Θωμάν παρά μέν την άρχήν άπιστοΰντα τή τού Σωτηρος άναστάσει, ύστερον δέ μετά την ύψιν° καί την άφήνα πιστεύοντα τω Χριστώ·3 καί Κύριον καί Θεόν αυτόν1 όνομάζοντα. 3. Συντείνατε® τοίνυν13 τάς ύμετέρας διανοίας0 παρακαλώ®, [681, 11] καί μετά γαλήνης τών ευτελών μου ρημάτων άνάσχεσθε·1 ινα μικράν τινα·3 την έξ αυτών ωφέλειαν καρπώσησθε1. II. 4. Τού® Σωτηρος ήμών13 διαρρήξαντος0 την πάμφαγον τού άδου·1

Lineae tituli sic attestantur in codd. 1 : B C I Q ST KNX 2 : B C I P HOQR STKMN (X om. άρχ. ΚΠ.) 3 : B (solum λόγος et dein, manu posteriori εις Θωμαν τον άπ.) C (P OE om. λόγος) STKMNX habent tantum λόγος 4 : C I HOQ ( + άγιου H, -f- αποστόλου H Q) P είς τόν άγ. Θ. τον άπ. Β είς τόν Θ. STKMNX + καί είς τήν πίστιν αύτοϋ. 5 : I 1. 1. “ -ρίαν Ο. b Post ψυχών incipiunt A STNX m. 0 τοίνυν IMHOQR I tamen legit είκότος νϋν, ut videtur, ex mala lectione et orthographia. d -δώσω Μ, -σωμεν I, om. R. e inv. ύμ. άποδ. A, + ώ φίλοι m. ( + τό καί STK MNX. g OQRX, -οντα al. b -οντα B. 1 λαμβ. B C I. 1 -ουντα B. 2. “ όπερ ήμην πάλαι STKMN, πάρημι πάλαι X. b -ξαι BC, άποδ. STK ΜΝΧ, άποδεϊξαι Ο. 0 δρασιν STKMNX. d ταφήν add. « τ » 2a man. A. e τω X.] om. HIR, X om. τω tantum. f inv. αύτ. κ. Θεόν IPOQRSTKMNX. 3. a_a om. QR qui legunt: άκούσωμεν των θείων (τών έξ έμοϋ R) ρημάτων ΐνα τήν έξ αυτών ώφέλειαν λάβωμεν. a μοι C Η I QR m. b om. I. c άκοάς B C 0. d άνέχεσθε A 0 (ante corr.), άκούσατε IC ( + καί C); inv. άνασχ. ρημ. H. e μικρ. τινα] om. A. 1 -σασθε I. II. 4. a -f- γάρ I HR, post Σωτηρος 0; + Δεσπότου Θεοϋ καί Σωτηρος ήμών Ίησου Χρίστου A. b om. ΤΚΝΧ et add. άρδην; -f- Χρίστου άρδην Μ, + Ίησου Β, + Χρίστου Ο, + Ίησοϋ Χρ. C. 0 διανοίξας 0. d διαβόλου BQ (qui om. τοΰ) R.

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Ch. Y - Homélies nouvelles

γαστέρα® καί γενομένου πρω τοτόκου1 τω ν νεκρών 256 καί διά των κεκλεισμένων θυρών εΐσελθόντος8 προς τούς εαυτού11 μαθητάς1, « Θ ω μάς, ό λεγόμενος Δίδυμος, ουκ ήν* μ ετ αυτώ ν >>.257 5. Βαβαί του θαύματος11-5ό ποθούμενος παρεγένετο καί ό ποθών άπελιμπάνετο, ό ποιμήν ό καλός επέστη τη ποίμνη καί το πρόβατον έξω της μάνδρας117έπλανάτο, ό βασιλεύς των ουρανών παρών® έπεδήμησε καί ό στρατιώτης έξω*1 πόρρω® του θείου στρατοπέδου διέτριβεν. 6. ΤΗν δέ άραα καί τούτο της11 θείας οικονομίας μυστήριον, το μή° παρεΐναι τον μαθητήν. Εΐ γάρ παρήν, ούκ αν ήμφισβήτησεν®, εί1 δέ μη άμφέβαλεν111, ούκ8 αν έψηλάφησεν, εΐ δέ11 μη1 έψηλάφησεν1, ούκ αν ούτως11 έπίστευσεν, εί1 δέ μη ούτως™ έπίστευσεν11, ούκ άν° ήμας ούτωρ πιστεύειν έδίδαξεν, ώστε καί ή απι­ στία τού μαθητου11 της ήμετέρας πίστεως μήτηρΓ γεγένηται3. 7. Διά τούτο γάρ3, καί6 ήμεϊς, μη® βλέποντες τύνά Χριστόν, προσκυνοΰμεν® αύτύν1έπειδήπερ έκεΐνος8 ίδών αυτόν προσεκύνει11- διά τούτο, μή1 ψηλαφοΰντες1 τύν άψηλάψητον1*, άνυμνοΰμεν αυτόν11 έπειδήπερ1 εκείνος™ ταΐς οΐκείαις" χερσί κρατήσας° τύν Δεσπότην άνύμνησερ. III. 8. Έλεγον τοίνυν3, οί άλλοι11 μαθηταί τελευταϊον® παραγενομένφ*1τω11 Θωμά*1- Έ ω ρ ά κ α μ εν τον Κ ύριον,258 έωράκαμεν τύν εΐπόντα « Μ ε τά τρεις ημ έ­ ρας εγείρομαι >>.259 καί την άλήθειαν των ρημάτων έκ των πραγμάτων εύρή269 257 258 259

Cf. Col. 1, 18 (+ έκ). Jo. 20, 24. Jo. 20, 25. Mt. 27, 63.

4. e inv. γαστ. τοϋ αδ. P. 1 + έκ IQ. g inv. είσ. θυρ. 0. h αύτοϋ C, om. A. 1 + καί στάντος έμμεσω αυτών A. 1 εΐ Q. 5. a Βαβ. τοϋ 9.: I Η QE, om. al. b ποίμνης, μάλλον δέ της μάνδρας m, ποίμνης Α. ° om. CE. d om. ABCPQ. e πόρρω A O P] om. H, πόρρωθεν STKMNX, που I OE. 6. a om. B; inv. ante μυστήριον C. b + της STKMNX. 0 om. C. e Sequentium membrorum varii testes varia habent: post e, I H add. εί δε μή άμφισβήτησεν, ούκ άμφέβαλεν; t-tb ΑΕ] om. SMN, εί μή άμφισβ. Η Q ΤΚΧ; om. A. k"° om. SMN (ex haplosc. ?); 1-n om. TX. b om. STKM NX. 1 ούκ m. k om. QE. m om. I HOQB. » inv. ούτως ήμας I OQ, πιστ. ήμ. έδίδ. Ε. 11 Θωμά I OQE N. Γ inv. μήτηρ της ήμ. π. STKNX. 8 γέγονεν Η, έγένετο C. 7. a om . CI HOQE. » om . A BCSTKNX; inv. ante διά I H. b om . Q STKNX; cf. in fra § 52. d'J* om . I H. e άνυμνοΰμεν E. 1 om . A B C OQE. e κάκεϊνος E. b -ησεν B OE STKX; έπίστευσεν A. 1 cf. in b a c §, n ota m c; om . A B C STKX. 1 -ωντες C SN. k om . A STKNX. 1 έπειδή A (qu i add. γάρ ut I) H STKNX. m κάκεϊνος I HOQE. n ίδίαις OQE. ° ψηλαφήσας Η. p + ώς Θεόν καί Κύριον δντα STKNX, + λέγωνό Κύριός μου κ. ό Θεός μου m. III. 8. a οδν STKNX C H . b A STNX, om. al. « -αίιρ m, inv. τφ Θ. τελ. παρ. A. d om. H (qui legit τό τελευτ. ), -ένου τοϋ STKNX.

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Horn. 3 3 . D im anche après Pâques

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καμεΆ 9. Έωράκαμεν3, τον είπόντα « Ε γ ώ 3·* είμι ή άνάστασις καί ή αλήθεια και »,200 καί την άνάστασιν3 καί® τήν® αλήθειαν® καί την ζωήν έκ της ζωής έδεξάμεθα3. Έωράκαμεν τον εΐπόνταβ· » ’ Ε ξουσία ν εχω θεΐναι τήν ψυχήν μου και εξουσίαν εχω πάλιν1 λαβείν αυτήν » 201 καί την εξουσίαν αύτοϋ8 τω πράγ­ ματι11*1 3παρειλήφαμεν. 10. Επέστη γάρ3, άθρόως3 ήμΐν ό Σωτήρ, του δωματίου τάς θύρας μη διελών®· ήμείς δέ προς την ξένην επιστασίαν3 αύτοΰε, ως είκός, έκπλαγέντες, έθαυμάσαμεν τον τοιαύτην είσοδον καινουργήσαντα1 [682, 23-25] 11. ’Ίδαμεν3, αύτοϋ τάς χεϊρας έν αίς11 έδέξατο11* τάς των ήλων άκμάς καί τάς των άνθρώπων αμαρτίας έξήλειψεν®, ίδαμεν3 αύτοϋ τάς χείραςβ δι’ώνε* συνέτριψε* τον θάνατον καί την άνάστασιν πάσιν8 άνθρώποις έφύτευσεν3, ίδαμεν1 αύτοϋ! καί1* την αγίαν πλευράν την τρωθεϊσαν υπέρ ημών καί1 βλύσασαν“ αίμα και ϋδω ρ ,262 τούς3 δύο τής ήμετέρας11 σωτηρίας0 κρουνούς3. [683, 4-14], ή ζω ή

ΙΥ . 12. Καί προς αύτούς εύθέως3, ό Θωμάς ύπολαβών3 εΐπεν®· υμείς τον3 Κύριον3 έθεάσασθεβ, έγώ1 μόνος8 άνάξιός είμι3 τής θέας αύτοϋ; Ούχ ώς έκλήθητε1 κέκλημαι1; Ούχ ώς έτιμήθητε τετίμημαι1* παρ’ αύτοΰ1; Ούχ ώς ίδατε31 σταυρούμενον αύτόν® ούτως3 είδον κάγώ; 13. 'Ως3, είδον μεθ’ ύμών11τά στυγνά θέλω® καταμαθεΐν3 καί τά φαιδρά3. 'Ως είδον τήν νέκρωσιν τοΰ Χριστοΰβ, θέλω καί την άνάστασιν αύτοΰβ* κατιδεΐν. « ’ Εάν γά ρ1 μή ϊδω εν τα ΐς 260 Cf. Jo. 11, 25 (resurrectio et vita) et 14, 6 (via, veritas et vita). 221 Jo. 10, 18. 262 Jo. 19, 34.

8. e εΰραμεν ΤΧ, -ομεν SKN, είρήκαμεν Η. 9. a om. Ρ. a*'e om. Η R. 6 inv. καί τ. άλ. καί τ. άν. Β STKNX, Ρ om. καί τ. άν. 0 om. I. 3 -ώμεθα Ο, + έωράκαμέν φησιν τόν Κν Ρ. 1 om. A. 8 om. STKNX, -ή- αύτω I QR. 11 έργω A. 10. a τοίνυν HOQR. b inv. ήμ. άθ. A I . c ελών R. a έπίστασιν ST (post cor.)X. e inv. αύτοϋ έπ-HOQR. 1 + ήμΐν B C OQ, καινίσαντα εις ήμας STKNX. 11. a εΐδομεν B C H STNK; + τοίνυν Η, αύτοϋ τοίνυν I. be om. Β Ρ Ο, in Β, omissio a b* ad e*. c inv. έξηλ. άμ. I QR. d I X QR, εΐδομεν al. e τούς πόδας R. f inv. τόν θάν. συν. A. g om. C. h κατεφ- I HOQR; έφυσεν STKNX qui addunt ό μόνος ζωοδότης. 1 I P QR X , ίδομεν ΟΒ. 1 om. STKNX. k om. R. 1 τήν I Q. m βρύσασαν I P R. nn om. P. 0 om. R. p κρονούς ABI HOQR X. IV. 12. b Ύπολαβών δέ ό (om. Η) Θωμάς εύθέως πρός αύτούς εΐπεν I H(cum inv. πρ. αύτ. εύθ. ό Θ. OQR). a om. A. c φησιν BC, έλεγεν P, λέγει TNX. 3 τόν Χριστόν BC, αύτόν TNX. e + τοιγαροΰν καί R. 1 κάγώ Η, καί έγώ OQ; + δέ C. 8 + φησιν Ρ. b ήμην A, om. Ρ. 1 + μαθηταί I OQR. 1 -f- κάγώ I OQ, -J- παρ’αύτοΰ Α; έκλήθην BC. k έτιμήθην C. 1 om. Β; inv. παραύτ. τ. I OQR, + κάγώ OQR. m Β; εΐδετε al. et m. 13. a om. m; + ούν I HOQR. b inv. τά στ. μεθ’ύμών R. 0 + κάγώ X. 3 κατιδεΐν καί τά τερπνά A. β αύτοϋ I, qui om. e*, cum B. r om. H.

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Oh. V -

H om élies nouvelles

χερσιν1* αυτόν τον τύπον τ ω ν ήλων και βάλω τον 8 δάκτυλόν μου* εις τον τύπον τω ν ήλων και βάλω1 τήν στεύ σω 1 » .263

χεΐρά1 μου* εις την πλευράν αυτόν, ου μή π ι-

[683, 25-27].

Ύ . 14. Έπίμεινον, έπίμεινον3, ώ6 Θωμά, τη καλή® άπιστίμα, σπουδαίος® έπίμεινον, έως άν κράτησης τήν1 της πίστεως άγκυραν έπίμεινον τω τοιούτω πόθω8 σφοδρότερον, έως άν11θεάση τον1ποθούμενον ως ποθείς1. 15. Φιλώ σου τήν διχόνοιαν των3, λογισμών3, ως πάσαν6 διχόνοιαν τέμνουσαν0, έπαινώ σου*1 τον φιλόνεικον καί φιλόχριστον τρόπον ώς πάσαν φιλονεικίαν® έκκόπτοντα1. 16. Άπίστησον, άπίστησον3 έτι6 καί μάλλον ίνα πιστεύσω βεβαίως εγώ®. Ζήτησον τον Κύριον καία κάλεσον τόνβ παρόντα ίνα σου ζητοΰντος αύτόν1 καί καλοϋντος8, έγώ11 περιπτύξωμαι1 τον έμόν Λυτρωτήν1. [683, 37-43].

Υ Ι. 17. « ’ Ε άν 3 μή ϊδω εν τα ϊς χερσίν αυτόν τον τύπον* τω ν ήλων, ου » 263 [683, 44-55] Θεάσομαι(1 τοϊς έμοϊς όφθαλμοϊς τά κηρυττόμενα παρ’® υμών1 (έπειδήπερ της8 άκοής6 άξιοπιστότεροι μάρτυρες1 οί1 οφθαλμοί) καί τότε1 *151 3 *8τον ύμέτερον δέξομαι1 λόγον. 18. Έμβαλώ3 τον δάκτυ­ 6 λόν μου6 είς τά® τών ήλων*1 κοιλώματα καί τότε πιστεύσω τω θαύματά, πολυ-

μή π ιστεύσω

263 Jo. 20, 25 (τόπον Nestle).

13. '* είς τάς χεΐρας Ο. g_i om. C HR. b inv. μου τ. δάκτ. I, itemque in k μου τ. χεΐρα. 1 τάς χεΐρας Ο. k ef. n. h. 1 + ούκ άπιστος ών ό Θωμάς, αγαπητοί, τοϋτο έζήτει, άλλ’άκριβής ών καί ΐνα τό γραφόμενου πληρωθή- « 'Εωράκαμεν τοΐς όφθαλμοϊς ήμών καί χεΐραις ( = ες) ήμών έψηλαφήσαμεν (!) περί του λόγου της ζωής » (cf. 1 Jo. 1, 1), P. V. 14. a om. BCIP H. 6 om. I N; έπίμεινον, ώ Θ. A OQR, inv. al. ώ Θ., έπ. et m. ° + σου STNX. d + ταύτη CIP HOQR ST, m. e om. I OQR, inv. έπ. σπ. A. f inv. την άγχ. της I HQ, m. g τρόπφ B. 11 συ B (in quo, supra -υ-, habetur siglum curiosum) C. 1-1 τον ποθείς I, om. ώς ποθείς m. 15. a om. hic I et transfert post διχόνοιαν lin. seq.; + ώ Θωμά P. b άπασαν R. ° τεμοϋσαν TN. d + μαθητά BC O. e + αιρετικών m. 1 -οπ­ τών R. 16. a om. CP Q. b inv. καί μ. έτι I, + ώ Θωμά P. ° κάγώ A Τ, om. Η. 4 om. B TNX. e αυτόν Q. 1 inv. post g ABC H. g καί καλ.] om. OQR. b κάγώ C. 1 -σωμαι N. 1 Δεσπότην καί A. BC, + Ίησοϋν HOQR. ΥΙ. 17. a + γάρ HOR; ante έάν add. A: Καί ό Θωμάς φησιν. b τούς τύπους I. d + φησιν P. e‘f ύφιμών (!) Η. f έμοϋ STNX, ήμών ante cor. O. gb τών λόγων cum inv. άξ. τ. λ. A. 1 om. A STNX. 1 om. BCIPOQ (ante cor. in hoc). k καί τ.] κατά P. 1 om. P, ύποδ. STNX, δέ­ χομαι BC OQ m. 18. a βαλώ R. b inv. μου τ. δακ. I H . c το Q. d τύπων C. e φανέντι STNX.

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Horn. 3 3 . D im anche après Pâques

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πραγμονήσω ταύτη1 μου τή χειρί τήν δι’έμέ8 κεντηθεΐσαν πλευράν11 κοά τότε προσκυνήσω τον έκ1 του1 θανάτου προς υμάς* ύποστρέψαντα1, ήδέως γάρ1” προσέχω“ τοΐς πράγμασιν0 δτορ ού δει με θαρρεΐν μόνοις τοΐς ρήμασιν6. V II. 19. Τοιαΰτα προς τούς άποστόλους® διαλεγομένου τοΰ Θωμά, είσήλθε πάλιν6 ό Ίησοΰς0 προς αυτούς11 κεκλεισμένων τώ ν Ουρών είσήλθενβ ή θύρα της ζωής διά κεκλεισμένων θυρών, είσήλθεν1 ώς οϊδεν μόνος8 αυτός6. 20. "Ωσ­ περ γάρ® έγεννήθη κα'ι τάς πύλας6 τής παρθενίας0 οόκ έ'φθειρεν, ούτως6 εντός13 τής οικίας εύρέθη καί το κλείθρο'/ ούκ ήνοιξεν8 καί*1 ώσπερ άνήλθεν1 έκ τού τάφου1 κεκλεισμένου τοΰ τάφου6, ούτως είσήλθε1 τή™ σαρκί δπου ήν11 θεότητι καί τάς θύρας ούκ άνεπέτασεν. 21. Ήθέλησε γάρ® καί το κωλύον οόδέν, ήθέλησε6 καί πάντα συνέδραμεν0, ήθέλησε καί ή κτίσις υπούργησε6· καίβ ή γέννησις αυτού πάντα λόγον νίκα1 καί ή τοΰ μνήματος άνοδος8 υπερβαίνει*1 πάσαν διάνοιαν1 καί ή προς τούς μαθητάς αύτοΰ1 είσοδος απόρρητός6 έστι καί άνέκφραστος1. 22. "Οτι μέν γάρ είσήλθε προς3· τούς μαθητάς® δεδίδαγμαι6, το δέ πώς είσήλθεν ούκέτι0 μεμάθηκα6- ό δεβ ού1 παρέλαβον8, ούτε6 λέγειν τολμώ" ύμνώ τον είσελθόντα, ού πολυπραγμονώ τής εισόδου τον τρόπον κηρύττω το μυστήριον, ούχ έρμηνεύω τύ1 άνερμήνευτον θαυμάζω1 το γεγεννημένον σημεΐον6, πώς δέ γέγονεν ού1 ζητώ" πιστεύω τοΐς γεγραμμένοις“ άπεριέρ-

VI. 18. f om. QR, inv. post χ. Ν Q. 8 έμοΰ R. h + ΐνα STNX. 1 om. R. J om. AC. k ήμ. IP HOQ K, + καλώς HOQ. 1 έπιστ. P Q. m om. IC H. n προσχώ B. 0 θαύμασιν R, τραύμασιν I. p-(l sic ABI 0 (in quo με erasum et τοΐς om.) Ρ (δη μη, om. ού), δτε δει μη μόνον θαρρεΐν... STNX, οτε μή θάρρη (-εΐν R) τοΐς βήμασιν πρόσεστιν HQR. 11 πράγμασιν I. VII. 19. a AI R, συναποσ. al. b om. HOR. c Σωτήρ P STNX, inv. πρ. α. ό Ίη. HOQR. d inv. κεκλ. τ. θ. πρός απ. A; τούς μαθητάς B m. ef om. C R. 8 om. STKNX. » + ό Θεός Λόγος P STNX, μόν. ώς ο. αύτ. B. 20. a om. H. Post γάρ, + ή θύρα της ζωής διά των κεκλ. πυλών έγεννήθη... BC. b θύρας IP. ° -ένου STKNX. d + καί m. e ένδον I, έν τοΐς C. 1 τά κλείθρα HOQR. 8 άνέσπασε HQ m, άνεπέτασεν OR. b om. I; + πά­ λιν HOQR. 1 inv. post τάφου I I, έξη. STNX. Jk sic ABCI HO; m habet έκ του κεκλ. καί έσφραγισμένου τάφου, quorum verborum om. κεκλ. καί STK NX, κεκλ. καί έσφρ. Ρ. k τοΰ τάφου om. QR. 1 + καί Ρ, + κ. τών θ. κεκλ. OQR, in quibus om. reliqua § 20; + καί τών θυρών κεκλεισμένων. Είσήλθε m. m έν C. n + τή BCP. 21. a om. AC QR, + δέ H. bc om. BCI. bd om. HOQR, qui add. cum. m. ή (om. m) μόνω τφ θελήματι αύτοΰ πάντα συνέδραμε, Θεώ οντι καί ύπάρχοντι. Οϋτω (Η habet ει μι μονών!). e + γάρ Α. 1 υπερβαίνει A, om. Ρ. 8 Ιξοδ. m. b om. A, inv. πάσ. ύ. H STNX. 1 παρέχεται A; + ομοίως καί Q, όμ. δέ A OR. 1 om. ABCIP. k + τις BC. 1 αφραστος I. 22. a-a om. HR. b -μέθα BC (0 ante cor.). c ού A. d -καμεν BC. e δή m. 1 AP; μή al. et m. 8 έμαθον I. h Α; ού B(cum inv. τολ. λέγ. ), C; ούδέ OR STNX. 1 τόν NX. 1 θαΰμα δοξάζω Η. k σήμερον R, om. ΤΝΧ qui add. τό δέ. 1 om. O. m γεγενημένοις σημείοις A. IG

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Oh. Y -

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γωςη καί σώζομαι* άκροατης γάρ είμι θαυμάτων δεσποτικών, ούκ είμι δέ° διαιτητήςρ θείων ένεργειών0. Y IH . 23. Káva τις των13 ’Ιουδαίων εί'πη προς μέ0- « ’Αμήχανα'5καί0 ξέναβ κηρύττεις καί παντελώς άπιστα1 πράγματα8- πώς γάρ11 ήδύνατο1 διά5 κεκλεισμένων k θυρών 264 σώμα παρελθεϊν1 » ; έρώ™ προς αύτόν- 24. « Πώς ήδυνήθη καταγαγεΐν® ób άγγελος τον Άμβακούμ είς τον λάκκον τω ν λεόντων 265 καί πάλιν0 άναγαγεΐν καί τάς έπικειμένας σφραγίδας11 έρρωμέναςβ καταλιπεΐν1; Ό δούλος δπερ8 ήθέλησεν ήνυσεν11 καί δ1 Δεσπότης ούκ ΐσχυσεν1 δπερ15ηύδόκησεν; "Ωσπερ1 οδν™ έκεΐνο11 γεγένηται0 βουληθέντος Θεοϋ, ουτω καί τούτο πέπρακται τοΰρ ένανθρωπήσαντος Θεού Λόγου0 θελήσαντος». IX. 25. Είσηλθε τοίνυν® προς τούς έαυτοΰ*1 μαθητάς0 ως0 ηύδόκησενβ ό Σωτήρ καί εστη εις το μέσον 266 ίνα πάσιν ομοίως1 φανή καί εϊπεν αύτοΐς8- « Ε ι­ ρήνη ύμϊν.267 Ειρήνη11 γάρ1 είμι5 καί·1 ειρήνην1 χαρίζομαι™ ύμϊν δη πέφυκα, τούτο0 καίρ δίδωμι0. 26. Λύτη® ήρ ειρήνη0 πάντας τούς πολεμίους0 ύποτάξει τοΐςβ ύμετέροις1 ποσίν8, αΰτη® ή ειρήνη τάς άρχάς καί τάς έξουσίας ποιήσει δούλας υμών, αΰτη® ή ειρήνη στήσει κατά της κτίσεως11τρόπαιον ». 27. Ηύφράν261 Jo. 20, 26. 265 Cf. Dan. 14, 34 (de lacu) et 14, 17 (de sigillis positis). m et 2δ7 j 0_ 20, 26. VII. 22. n inv. άπερ. πιστ I. ° om. ATN Q, qui inv. διαιτ. είμι; om. είμι δε BC OB; ούχί δέ I. ρ έκζητητής Η, S add. in marg. κριτής. ° λο­ γιών Ρ ΤΧ, λόγων Ν. VIII. 23. a + γάρ HOQK. 6 άπιστων A, om. C; b-e om. Β. ° είπ. π. με]είποι Ρ. d om. OQ. f άμήχανα P. g om. C. 11om. O. 1 δυ­ νατόν I cum. inv. θυ. κ. σω. π. 1 om. I STNX. k -ης -ας BCIP HOQE. 1 διελ. Α, προ- Β, είσ- C; + δγκηρόν OQ m. 111 + κάγώ HOQB, post αύ­ τόν Μ. 24. a inv. ό άγ. κατ. I m (qui om. ó); τόν Άμβ. κατ. Η. ° + αύτόν Α. d + σφας και CI (σώους), m. e σώας Α. 1 -λειπ- ΑΡ OQB Τ, κατέλειπεν I; + ώσπερ οδν OQB. g άπερ Α, δπου STNX.. h έποίησεν I Β; + ούτως OQB affirmative, om. ούχ. 1 om. A. 1 inv. 8π. η. ΐσχ. HOQB, ίσχυεν Α. k άπερ ΤΝΧ. 1 var. it. gr. και τούτο γεγ. (+ ομοίως Η) βουλ. Θ., κάκεϊνο γεγένη τα ι τού έν. HQB. m om. ΑΒΙΡ O. n εκείνα Β Ο. ° γέγονεν Α, έγένετο I. ρ A. d inv. Α. Θ. m. IX . 25. a οδν ΤΝΧ. b om. I. 0 + έν άληθείμ HOQB. d + καί Ρ. de om. 0. e ήθέλησεν HQB; inv. ό Σ. ηύδ. ΤΝΧ. 1 om. I, ίσος ΤΝΧ. g -ους Α(!). h-1 om. AB (qui om. et καί) P O. 1 om. I HQE. k-« om. TNX. k + τήν I. 1 -f- τήν έμήν B HO. mκαι(= κε)χαρισμαι A. n δπερ A HQB, + γάρ Η. 0 om. 0, -J- χαρίζομαι- δίδωμι ύμϊν τήν ειρήνην. Αΰτη... QB. ρ om. Β. d + ύμϊν Β Ρ Ο. 26. a + μου Ρ. b om. Η. c + φησιν cod. unus. d -μοΰντας I. e τουστοις Β! 1 ήμ. Η. g ϊχνεσιν + διά πάντος STNX. 11 έκκλησίας Ο, οικουμένης m.

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Horn. 3 3 . D im an ch e après Pâques

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θησαν3, o5vb οί μαθηταί πάλιν άπολαύσαντες0 της δεσποτικής μορφής*1 καί*3 φωνής1καί τοϊς άγκώσι8 τον Θωμάν11ύπένυττον1 καί διένευον1 τοΐς ύφθαλμοΐς16 καί1 μονονουχί™ διά των βλεφάρων" έλεγον0 προς αύτόνρ· 28. Ούκ είρήκαμέν3, σοι πρώην έωράκαμενί> τον Κύριον0 267b καί*1ούκ έπίστευσας*3ταΐς ήμετέραις φωναΐς1; ’ Ιδού® πάρεστιν αύτός ό ποθούμενος· άπόλαυσον ώς ζητείς11, κατατρύφησον ώς ποθείς11, πρόσελθε τω1 διά την σήν σωτηρίαν προς ημάς1 είσελθόντι1* καί1 λάβε την111 των ζητουμένων έπίλυσιν". X. 29. Καί αυτός δέ ό Θωμάς ϊστατο περιπέμπων" τούς οφθαλμούς15 εις δλα τοΰ Σωτήρος0 τά*1 μέλη καί περιεργαζόμενος έκαστον6* άκριβώς*3 εί άληθώς 6 άποθανών1 άναστάς αύτός παρεγένετο. 30. Τί ουν προς αύτύν ό μόνος α γα θός3·,268 ό μόνος φιλάνθρωπος, ό θέλων πάντας ανθρώπους σωθηναι καί εις έπίγνω σιν αλήθειας ελθειν 269 b; [684, 51-60] « Φέρε τον δάκτυλόν σου ώδε και ιδε τά ς χειράς μου >>.270 31. Διά σέα γάρ παρεγενόμην15προς σέ°, διά σέ πάλιν*1 έπέστηνβ δθεν ούκ άπέστην1 ούδαμώς τή θεότητι, διά σέ ταύτας μου8 τάς χεΐρας τοϊς11 ήλοις ύπέθηκα1 ΐνα σοι προξενήσω σωτηρίαν άκίνδυνον. 32. Πλησίασόν μοι" τω 15 σώματι καί τω πνεύματι καί0 τή πίστει 15 καί*1 μάθε*1 σαφώς 2e’b Jo. 20, 25. 268 Cf. Mt. 19, 17; Jo. 7, 12. 289 1 Ti. 2, 4. 2,0 Jo. 20, 27. IX. 27. a έχάρησαν A. 6 τοίνυν A, om. BIP HOQR. c om. et add. post f άξιωθέντας HOQR. d + άμα B. e + της P. f inv. φ. κ. μορ. A S, φ. άμα κ. μ. B. g + ώς είκός Ρ. 11 τφ Θωμ$ I. 1 om. Ρ., διένυττ- STNX m. 1 ένευων Η. k + αυτών STNX, αύτω m. 1 + ού Q. “ -° οΰχί διά μόνων των βλ. Η, τη κινήσει των β. I. m"n om. A. °'ρ φησιν (cum inv. πρ. α. φ.) Α, λέγοντες ΤΝΧ. ρ πρ. α.] αύτω R. 28. 3 έλέγομεν eod. unus. 6 -κέναι Ρ. ° + ήμεΐς Ρ. α om. R. e -ευες R. ' λαλίαις Ο, άκοαΐς QR. Β ίδέ HOR. h ποθείς I, qui om. ώς ποθείς. 1 om. Τ, αύτφ Ρ. 1 σε SX(T post cor.); Ν om. πρ. ήμ. k -τα Ο! qui add. πάλιν cum R; έλθ. I HR, προσελθ. T; inv. είσελ. πρ. ήμ. Β. 1om. STNX. m om. R, inv. των ζ. τήν Η. n άπόλαυσω Η. X . 29. a'b περιβλεπόμενος τοϊς όφ. STNX. 11 + αύτου HOQ. c σώμα­ τος HOQR, + τοϋ Σωτηρος Q. d inv. δλα τά Ρ HOR. e AB (Ρ έσχατον) Η, inv. άκρ. δκ. R STNX; δλα άσφαλώς I. 1 textum Ρ eligo; varia varii: ό άποθανών (+ καί ΑΙΒ) άναστάς αύτός παρεγένετο Ρ(ΑΙΒ); ό παθών άναστάς αύτός παρεγένετο (παραγέγονεν X) STN(X); αύτός ( + έστίν Η) ό (om. Ο) άποθανών καί άναστάς, αύτός έστιν (αύτ. έστ.: ό καί Η) ό παραγενάμενος πρός αύτούς (HO)QR. 30. a + ό μόνος εΰσπλαγχνος καί STNX. 6 + άπεφθέγξατο STNX. 31. a σου R. b παραγενόμην (!) Α, παρεγενάμην ΒΡ. ° πρω σε Η, πρός ύμας Q. d om Β Η. d‘e παρεγενόμην STNX. e inv. πάλ. έπ. STNX, ύπεστ. Ο, + πρό σε Η. 1 έπέστην PR, άπεστιν Α Ι ( = -την?), inv. ούδ. ούκ ά. Β; ούδ. άπ. (om. ούκ) HOQR. g om. Β. 11 om. NX. 1 έπ- R, inv. ύπ. τοΐς Β. 32. a με Ο. b et c om. B. d κατάμαθε I.

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Ch. Y -

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άπερ έπεθύμειςβ μαθεΐν ώ ς1 θέλεις έρεύνησον1, ώς θέλεις κατάμαθε8, ώς11 έτι νηπιάζων1, έν ταϊς έμαϊς1 χερσίν άνάγνωθι11 γεγραμμένα1 τά του εκουσίου μου“ πάθους τραύματα11. 33. Προτίθημί3, σοι11 πάντα μου τά μέλη προς έρευναν °· ουκ αίσχύνομαι·1 του σώματός μου τούς μώλωπας, ούκ αΐδοΰμαι της σαρκός μου τά τραύματαθ, άπερ1κατεδεξάμην8 διά τά υμών αμαρτήματα11, οό κρύπτω της έμής δόξης1 καί1 νίκης11 τά τρόπαια1, δημοσιεύω™ τάη πάση τή κτίσει κατάδηλα0. 34. Οϊδε8, ταϋτα καί13ólj ήλιος (διά ταϋτα® γάρ° άνεχώρησε3 καίβ νύκτα1 έν8 ημέρες έδημιούργησεν11) · οιδεα ταϋτα1 ή1 γ ή (διά ταϋτα1 γάρ™ έζήτησε11 τόπον0 φυγής)ρ· ϊσασι0 ταϋτα καί αίτ πέτραι (διά ταϋτα γάρ αύταί8 σχισθεϊσαι* τή διαιρέσει το εμύν πάθος11 έπένθησανν ).271 35. ’Ίσασι8, ταϋτα καί6 οί νεκροί® (διά*1 γάρβ ταϋτα των τάφων1 έξέδραμον8)· οίδε11 ταϋτα καί1 το1 τον ναόν καταπέτασμα 1 272 (διά ταϋτα γάρ11 καί τοΰτο περισχισάμενον1 προεθρήνησε™ την των ’ Ιουδαίων απώλειαν). XI. 36.

Ε ίδ ε ς a

τάς εμάς11 χ εϊρας0, ώς ήθέλησας11, είσήλθεςβ διά τοΰ σοΰ1

271 Cf. Mt. 27, 45 et 52. 272 Cf. Mt. 27, 51. X. 32. e -ησας R TNX, επιθυμείς BI 0. M om. R. 8 + ώς θέλεις ψηλάφησον m, + ώς θέλεις Η. 111 om. A, qui pergit cum 2 inv. καί άνάγν. έν τ. έμ. χ. ... του έκ. μου π. τά (cum Η I pro hac ult. inv.). 1 νηπιάζουν P, -ζουσιν I STNX, -ζεις OQR. J« k et 1 om. I. 1 + τά P H. 1 om. Q, τά πεπραγμένα B O . m om. B. n τά τρ. B, γράμματα P. 33. a προστ. ABI Τ, παρατ. m. b om. B. ° + καί P. 4 -f γάρ A. e τά τραύμα, sic in fine lin. I. 1-11 om. A HR. 8 ύπέμεινα I. h sic solus B; al., praeter A HR qui om. f-h, διά τά ύμέτερα τραύματα. 1 δεξιάς R! 1+ της P. k inv. νικ. κ. δ. I, 1 τό τρόπαιον A. m -εύσω Ο Τ. n'° sic X et I (in quo om. τη); δημ. καί πάση τ. κτ. κατ. ποιώ ΑΡ m; alii alia pro τά πάση] τά πάθη SN R; ταϋτα Ο, αυτά Ρ, αύτω Η (pro αυτό τό τροπ.?); κατάδηλα] om. Η. 34. a ίδεν (= είδεν) BP QR, γάρ TX. b om. B STNX; I om. καί so­ lum, R ό. ° inv. γ. τ. B, om. A qui add. καί, unde διά κ. (cf. 1-m). a εφυγεν I. e om. A. e‘h καί νύξ έν ήμ. δεδημιούργηται Ρ. 1 -αν OR! 8 om. Q, καί addito sup. lin. 1 + καί A HR. 1 om. B N . 1 τοΰτο I; 1"m] καί A. m om. TN. n έξεζ. I O . 0 om. I. p φυγεΐν I QR STNX. « οιδασιν Η, ίδαν R. r om. AB STNX. 2 om. P HQR. * έσχίσθησαν I (qui add. καί), άπεσχίσθησαν Ρ, σχηθήσαι Ο, περισχισάμεναι HQR. u πένθος Ρ, πένθος πάθος Ο. ν πενθοΰσαι Ρ, έθρήνησαν HOQR STNX. 35. a ίασιν Ο. 6 om. STNX. ° + καί Ρ. 4-8 διάπερ των τάφων εξόρμησαν A. e inv. τ. γ. I X Η OR, + καί αύτοί HOQR, + έκ Im. 1+ ζώντες OQR. 8 έδρ. R. h ϊδεν R. 1 inv. κ. ταϋτα Ο. Μ hoc ordine I Ρ OQR, inv. τό κ. τ. ν. al. k om. STKNX, inv. γ. τ. Bm. 1 περιεσχισμένον ήν I, περισχισθέν m. m προσεθ. X , προεθρήνη δέ I, περιεθρήνει Β, περιεθρήνησεν Q, X I. 36. a ιδέ BI STNX m. 11 om. I N. c + μου NX. 4 ώς σύ θέλεις τάς εμάς TX. e εϊσελθε BI STX m. 1 om. Τ, inv. post δακ. m.

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Horn. 33. D im anche après Pâques

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δακτύλου εις τά βάθη® των έμών ώτειλών θέλεις καί την πλευράν μου11 καταμαθεΐν; ’Ιδού καί1 ταύτην σοι1 παραγυμνώ*5- 37. φέρε3· τήν χεΐρά σου την** φιλοπράγμονα® καί φιλομαθή11και βάλε είς την πλευράν μου?·,213 άψαι του σώμα­ τός μου1 τοΰ συστάντος8 χωρίς άνθρωπίνης11 σποράς, άψαι του1 σώματός μου του ληφθέντος1 έκ τής παρθένου Μαρίας11 καί1 παρθένου μεμενηκυίας"1· 38. άψαι3, του σώματός μου τοΰ σοι11 συγγενούς®, άψαι τοΰ σώματός μου τοΰ παθόντος κατά γνώμην έμήν3, άψαι τοΰ σώματός μου τοΰ νεκρωθέντοςβ υπέρ1 υμών1 άλλ’ ού καταποθέντος1* ΰπύ τής τοΰ θανάτου φθοράς8, άψαι τοΰ σώματός μου τοΰ φοβεροΰ τοΐς Χερουβείμ, άψαι11 τοΰ σώματός μου τοΰ σεπτοΰ1 τοΐς Σεραφείμ, άψαι1 τοΰ σώματός μου τοΰ φρικτοΰ ταΐς άσωμάτοις δυνάμεσιν15, 39. καί διδάχθητι διά τής πείρας αυτής τί το ψηλαφητόν3, μου1* τί° το άψηλάφητόν'1 μου, τί® το παθητόν1 μου τί το άπαθές8 μου11, τί1 το θνητόν μου1 τί τό άθάνατόν μου15, τί το νεκρωθεν διά σέ τί το μεΐναν άνώλεθρον1, τί το ύποπΐπτον τοΐς σοΐς111 δακτύλοις καί τίη το μή° ύποπΐπτον® τή σή δεξιφβ, καί μη γίνου άπιστος άλλα π ιστός Γ. 274 40. ’Ήιδειν τής σής3, ψυχής την11παχύτητα®, ήδειν ώς ταΰτα ζητήσεις·1 καί θελήσεις® ίδεΐν καί διά τοΰτο τήν πλευράν μου ταύτην1 οδτως8 κατέλιπον ΐνα σύ11 ζητήσης1 καί εΰρης1 καί ψηλαφήσης15 καί πιστεύσης1 καί σωθής, 41. ΐνα όταν παραγίνωμαι™ κριτής3· ζώ ντω ν καί νεκρών 275, υποδείξω τοΐς έχθροΐς τήν πληγήν καί κατακρίνω τήν 273 Jo. 20, 27. 274 Jo. 20, 27. 275 Act. 10, 42.

X I. 36. 8 άδυτα BIP TNX, τό βάθος A. h om. BI R. 1 om. I. 1 σου Q TX, om. ABIP. k inv. παρ. σοι (σου X) κ. ταύτ. STNX, άπογ. Ρ, γυμνώ Β. 37. a + οδν Β S. b‘a τήν ώς άληθώς φιλομ. κ. ψιλόθεον κ. φιλοπρ. Α. 0 πολυπρ. STNX m. e + καί ABI. * + κ. πληροφορήθητι άπερ έπιποθεϊς· άψαι τοΰ σώματός μου Α. 8-1 om. QR. 11 om. A. 8 συσταθέντος Ο (post 8 circa litt. erasas). 1 ληφένθος N! k inv. A έκ Μ. της. 1 ad § 38, d om. H. m μεμενηκούσης BIP Ο X , μεινάσης πάλιν QR. 38. a c inv. ante § 37, g: B. b σου BI, om. R. d cf. § 37, 1. e -θέν 0. ' om. TNX, ήμών H. M* om. IP. 8 inv. φθ. τοΰ Θ. TNX. b_1 καί σεπτού m. om. H, inv. post g: m. 39. a et d itemque f et 8 inv. B. b om. I; post μου, hic et infra, add. καί aliqui codd.; quod omisi cum A I OPQ. c_d om. ST; κ. τί τό άναφές μου N, lacunam notans et supplens. e'h om. I. 11 om. R; + καί T ante cor. 1-1 om. P. k om. I R NX. 1 om. I, + καί P. m'P om. P. n'P om. A. ° om. S. a hucusque H om. § 39. 40. a σου post ψ. OR. b inv. τήν της R. 0 ταχ. R. d ζητης H. e θέλεις B H. ' inv. ante τήν B. 8 ού R, om. BIP H. b om. H. 1 + dittogr. in R, a καί post d ad i. J om. A, εύρήσης BI HR. H om. I STNX. 1 πιστεύσας σωθει(= ή)ς I. 41. m -γίνομαι Ο, -γένομαι IPR ΤΧ, -γένωμαι Β SN. a + έξ ούρανοΰ Η.

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Ch. Y -

H om élies nouvelles

θεομάχον συναγωγήν iva ΐδωσινρ οί° ’ Ιουδαίοι προσκυνήσωσι στένοντες*.

εΙςΑ ον έξεκέντησαν

276 καίβ

XII.

42. Καί3 άπεκρίθη11 Θωμάς καί0 εΐπεν αύτώα· « Ό Κ ύριός μουβ και » 277 * πιστεύω* τη άναστάσει σου®, Δέσποτα, πιστεύω τή νίκη σου, βασιλεύ11. Πιστεύω1, ούκέτι1 ζητώ1 δνΐ£ ευρον1* · πιστεύω1, ούκέτι τον έμδν Δεσπότην πολυπραγμονώ· πιστεύω111, ούκέτι“ περί της0 σηςρ βασιλείας® λογομαχώ. 43. Οιδα τίνα κεκράτηκα καί3, ού3 δυσχεραίνω, οϊδα τίνος άψασθαι κατηξιώθην11, οιδα κατασχών0 ον® ούδέ αύτός ό θάνατοςβ ϊσχυσεν κατασχειν, οιδα τίνα σεβεϊν οφείλω* λοιπόν®, ο Κ ύριός μου 11 και δ Θ εός μου 277. 44. Σ ύ 3· Θεός μου και Κ ύ ρ ι ο ί , συ προαιώνιος αμα^ και0* πρόσφα­ τος, σύ° ουράνιος αμαα και επίγειος ,278 σύβ άόρατος καί δρώμενος*, σύ® άνείδεος11καί έν είδει τδ1 κατ’ εμέ1, σύ άσχημάτιστος καί έν τούτω* τώ σχήματι, 45. σύ3 Θεός αληθώς“ καί άνθρωπος άψευδώς0, σύ εν τ ω α ούρανφ 6 σννί τώ® Ι7ατ ρ Ρ , σύ1 εν τώ1 σταυρώ δ ιή μ α ςΙ*, σύ έν τώ βασιλικφ θρόνογ προ αιώνων σύ1 έν ήλοις1 και111 ένη ξύλω °, σύ απαθής κατά πνεύμα ρ, σύ1 παθητός^ κατάΤ δ Θ εός μ ον

276 Jo. 19, 37 (cf. Apoc. 1, 7). 277 Jo. 20, 29. 278 Recitantur haec verba in « Confessione Patrum » (1 § 66 Graf) et « Pre­ tiosa Margarita » (cit. n° 137 Graf), Coptorum florilegiis ». XI. 41. b δψωνται HOQR. c om. AB. d om. A. e'r om. HR. X II. 42. a om. QR. b + ό B OR. c'd om. I. e abhinc deest fi­ nis in B ex lacuna cod. ' + φησιν P. g τη σρ I. b ό βασιλεύς I OQR, + των βασιλευόντων HOQR. 1 om A (I ante add. marg.) HO; + καί λέγω· ό Κύριός μου καί ό Θεός μου OQR. 1 ούκ έπιζητώ STNX. k om. STNX; δνπερ εδρον AP, ούκέτι γάρ δν εδρον ζητώ Η (I cum inv. ζ. δν εδ.), ούκέτι γάρ ζηρώ επειδή εδρον δ έζήτουν OQR. 1 om. Α HO; + Κύριε Ρ STNX, + καί I. m om. AI HQ; + και πιστεύων Ρ STNX. n + γάρ HOQR. ° om. Τ. ρ om. Q STNX. 5 θεότητος OQR. 43. a om. HR. b -θημεν 0 ante cor. 0 κατέσχων I, τινα κατέσχον HP, om. R. d δν] τήν δυναστείαν ήν OQR. e + έπί πολύ Η Ρ (post ϊσχυσεν I). 1 om. Α, ώφειλον Η STNX. g + λέγω SN. h om. Ο. 44. a'a om. I, ό Κύριός μου Α, καί Κύριος σύ Ρ, σύ μου Κύριος R. b om. Η et, ut videtur, C on fessio Patrum. b* om. P. °'d om. A. d om. IP QR. e_t om. H. 8-1 om. I. h άΐδιος P OQR, + του Πατρός Ο. 1τό AP OQR; τφ al. k έν του (fin. lin.) το σχ. Ρ. 45. a + ό Ρ. b -θής Η, άληθινός I. 0 AP OQR, -δής I Η, άληθώς STKNX; m. add. σύ έν γαστρί παρθένου ό αύτδς καί έν κόλποις Πατρός. d om. AI QR. e έν ου.] έπουράνιος Η. f-h om. HQR. g om. AP (0 ante cor.) SN. 1 καί H; loco σύ, aliqui cod. italo-gr. (QR semper) habent ό αύτός κ. prima vice vel dein ό αύτός in secunda parte antitheseon sequentium; A, P, maior pars familiae X , quattuor vices I, his 0 habent σύ. 1 P HQ T; om. al. δι’ή. om. HQR, έμέ A. k om. HOR. l*m om. HOR. n om. AIP. ° τάφω Η, + κατά σάρκα m. p_r om. T. m om. STNX.

II. 10. a cod. -ιζεν. III. 11. a cod. ϊδεν vel ΐδεν. IV. 14. a cod. πτεροφυωσι. Y. 17. a cod. νίκησόν.

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Ch. Y - Homilies nouvelles

καλώς την όλκάδα; άν θραύσης το πηδάλιον, έμπείρως ούκ οΐδα κινεΐν τον αυχένα; άν διασείσης τήν τρόπιν®, γέλασον τήν άγκυραν. 19. Έ κ του σταυρού μου τού σκάφους συνήρμοσα τάς σανίδας, έκ πίστεως άνώρθωσα3, το ίστίον, έξ έλπίδος άγαθής άνεπέτασα τήν οθόνην ού κατισχύσουσί μου της όλκάδος της άσεβείας οί λαίλαπες, ού καθελκύσει προς βυθόν καταιγίς έπελθοΰσα ». Υ Ι. 20. Ταΰτα οδν άκούων ό τύραννος, πολύς έγίνετο μηχανώμενος. « Αίσχύνομαι, λέγων, υπό ανθρωπίνων σωμάτων νικώμενος, αΐσχύνομαι τον τόνον αύτών κάμψαι βασάνων έπιφοραϊς μη ίσχύσας. Ού φέρω τήν ήτταν άπει253ra πεΐν έντρέπομαι, έτέραν |βαδίζειν οδόν άνάγκη λοιπόν. 21. Σοφίζεσθαι δει των άνδρών τούτων τα φρονήματα, εϊ πως άρα καν ούτως δυνηθώ τούτους καταπαλαΐσαι. Νόμος έστίν αύτοΐς παρά τού σταυρό) προσηλωθέντος άνθρώπου, νόμος έν χάρτη καί μέλανι κεχρωσμένος· οδτος οπλίζει κατ’έμοΰ τούς άνθρώπους- τούτον διαρρήξω λαβών καί σοφίσομαι λήθη των άνθρώπων τήν μνήμην. 22. Άλλ’ ούκ οΐδα πώς δυνήσομάι διαρρήξαι νόμον δν έν ψυχή διέγραψε πόθος, πώς άφανίσαι δυνήσομάι λόγια στήλης τώ βίω λαμπρότερα, πώς γραφήν άπαλεΐψαι ΐσχύσω βασιλείας έλπίδα παρεχομένην. 'Ήττημαι καί τήν αισχύνην ού φέρω, τί διαπράξομαι ούκ οΐδα ». 253rl)

Υ ΙΙ. 23. Ταΰτα οδν έλεγεν ό τύραννος καί | τής σωτηρίας τού γένους τών άνθρώπων διάβολος. Οί δέ τού Χριστού στρατιώται καί μάρτυρες, δσιοί τε καί άσκηταί γενναίως άγωνισάμενοι, τάς τε αύτοΰ άπειλάς πατήσαντες καί τών βασάνων ύπερφρονήσαντες καί έν τή πίστει τού σταυρωθέντος Χρι­ στού τού άληθινοΰ Θεού τελειωθέντες, παρ’ αυτού τούς στεφάνους έκομίσαντο, βασιλεύοντες σύν αύτώ καί ύπέρ ήμών πρεσβεύοντες έν Χριστώ ’ Ιησού τώ Κυρίω ήμών, φ πρέπει πάσα δόξα, τιμή καί κράτος είς τούς άπεράντους αιώνας τών αιώνων. ’Αμήν. V. 18. α cod. τρόπην. 19. a cod. -ορθ.

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CH A PITRE V I

LA CONTRIBUTION DE B. MARX A U X ÉTUDES PROCLIENNES Appréciation et mises au point 1. Mérites de Marx L ’intérêt de la publication de Benedikt Marx,

P roclia n a ,

Un-

tersuchung über den hom iletischen N a ch la ss des PatriarcJien ProTdos vo n K o n sta n tin o p e l, peut se mesurer au fait que Diekamp ne l ’avait pas jugée indigne des « Münsterische Beitrâge zur Théologie »; en outre, Mgr. Lebon et le P. Ortiz de Urbina se sont réservé la recen­ sion de l’ouvrage, respectivement dans la Revue d ’Histoire Ecclé­ siastique et dans les Orientalia Christiana Periodica.1 Ni l’un ni l’autre, il est vrai, n ’ont caché une certaine perplexité quant à la valeur des résultats obtenus; d ’autres patrologues ont même été plus sévères: « ...l’examen soi-disant critique qu’on nous a donné ces dernières années (des) sermons (de Proklos) est trop sujet à caution du point de vue méthode pour qu’on puisse s’en servir comme base solide ».2 II faut reconnaître, et le P. Ortiz l’a le mieux

1 Voir Marx , c . r. L eb o n et c. r. O rtiz. La recension du P. Ortiz est la plus utile à ceux qui ne posséderaient pas le volume de Marx, édité au début de la guerre, en 1940. Ils y trouveront par exemple la liste des textes de la PG que Marx restituerait à Proclus, (sommaire de la table des matières de P r o clia n a ). La page 304 donne une liste des passages de Marx où son argumentation est défi­ ciente (malheureusement, par référence à la page et non soit au numéro des Procliana soit à leur texte dans Migne). Le P. Ortiz est le seul à attirer l’atten­ tion sur les degrés de certitude, différents pour les différentes homélies, avec les­ quels Marx soutient l’authenticité proclienne. 2 J O T J A S S A R D , M a r i a , p. 137; la note 4 explique les réserves de Jouassard; nous nous permettons de les préciser par quelques indications ajoutées entre parenthèses: « Marx s’est très peu soucié de la tradition manuscrite des pièces qu’il étudiait et qu’il prétend restituer à Proklos. (En fait, Marx ne parle guère de manuscrits qu’à propos des deux textes dont il donne l’édition). Il a pris comme base un lot de discours qu’il tient comme de bon aloi (les homélies im­ primées sous le nom de Proclus dans la Patrologie Grecque). Après quoi, par un jeu de comparaisons, à ce lot, il rattache des sermons par douzaines, lesquels selon lui présenteraient les mêmes caractéristiques, et ainsi de suite. Il y a ici 17

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Oh. YI - La contribution de B. Marx

souligné, qu’il était impossible de juger de l’ ensemble d’un ouvrage portant sur 89 homélies grecques dans les brèves limites d ’un compte­ rendu. Il faut donc analyser par le détail le volume si l’on veut être objectif. Nous donnerons en appendice un certain nombre de tables qui permettront une utilisation rationnelle des données accumulées par Marx: 3 les circonstances de la guerre ne lui ont peut-être pas permis de les joindre au volume dont l’utilisation n’en est guère facilitée. Examinons ici la valeur des travaux de Marx à un double point de vue: celui du travail d’ édition,4 et de la critique littéraire. Nous préciserons ensuite, homélie par homélie, l ’appréciation à porter, à partir des résultats de notre enquête personnelle, sans oublier les apports des divers chercheurs. Il faut reconnaître à Marx un premier mérite sur lequel les au­ teurs des recensions n’ont pas assez attiré l’ attention et qui nous garantit, de manière générale et globale, une certaine objectivité de son jugement de critique littéraire: ce n’est qu’après avoir étudié Basile de Séleucie et Sévérien de Gabala que Marx s’est attelé à la recherche des œuvres de Proclus dans les « spuria » de la Patrologie Grecque.6 Son sentiment mérite donc d ’être pris en considération, aussi longtemps que d’autres données n’interviennent pas en sens contraire. D ’ailleurs, Marx s’engageait dans une voie que les pre­ miers éditeurs de Chrysostome n’avaient pas manqué d ’indiquer sommairement.6 De plus, en quelques cas, la critique externe est abus manifeste de la critique interne, d’autant que le fondement lui-même (les homélies de PG 65) est plus ou moins chancelant ». 3 Tables — des incipit, — des références aux imprimés pour les pseudoChrysostome, -— des termes grecs cités par Marx dans ses pages, — des éléments plus notables qui sont caractéristiques de Proclus, — et enfin des divers passages des homélies procliennes de PG 65 utilisés par Marx dans son argumentation. 4 Avant le remarquable instrument de travail que constituent les Initia Patrurn de Baur, aucun éditeur n’était jamais certain de ne pas reprendre comme inédit, un texte déjà publié avant lui; n’en voulons donc pas à Marx d’avoir pu­ blié à nouveau l’homélie «’Άφατος». 5 Voir M a k x , Basïliana et Severiana. Quoique l’étude sur Basile de Séleu­ cie ait été publiée la dernière, Marx nous assure que c’est par Basile que ses re­ cherches ont commencé: Procliana, préface, p. Y. Remarquons que l’étude sur Basile est la seule où Marx ait mis à profit les données des manuscrits (par re­ cours à Ehrhard), quoique de manière parfois négligente (voir note 8, ci-dessous). 6 Savile, par exemple, avait remarqué (vol. V III, notes, p. 861 s.) que nombre de pseudo-Chrysostome pourraient provenir d’un même auteur: « inter quos is regnum facile obtinet, quisquis est, qui tôt nobis dédit in mimetico gé­ néré dialogismos »...; voir aussi Montfaucon, V, p. 620 ( = PG 55 611-612); Montfaucon appelle l’auteur « nugacem Graeculum » (il s’agit du Proclianum 45).

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Mérites

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venue confirmer les observations de l’auteur attentif; indiquons-en trois exemples en dehors de Proclus: une attribution à Sévérien de Gabala,7 deux autres à Basile de Séleucie 8 ont trouvé des appuis dans la critique externe.9 On trouve d’ autre part une confirmation négative de la sensibilité de sa critique, dans le fait qu’ aucun des textes proches de l’Ephrem grec signalés naguère dans l’étude du Dictionnaire de Spiritualité n’ avait retenu l’attention de Marx.10 Bref, on peut s’ en tenir au jugement d ’un chercheur dont l’activité s’est déployée dans les mêmes domaines, le P. Wenger: « dans l’en­ semble, la critique retiendra les nouvelles attributions qui confir­ ment d ’ailleurs le portrait moral du patriarche: orateur des gloires de Marie, de la maternité divine, surtout, d ’une éloquence qui persua­ de par la musique et la douceur plus que par le feu et la véhémen­ ce ».n Si l’ on passe à Proclus lui-même, on doit reconnaître que des travaux critiques postérieurs à l’étude de Marx se sont trouvés par­ faitement en accord avec lui. Ainsi, S. Budberg, auteur de l’une des éditions critiques d ’œuvres de Proclus depuis 1940, omettra de 7 Marx a revendiqué pour Sévérien le pseudo-Chrysostome PG 59, 713-20 (in traditionem Judae): Severiana, p. 327-332. Lebon renvoie de fait à ce texte com­ me à un parallèle intéressant à propos d’un fragment de Sévérien, non retrouvé par lui, et conservé dans l’ouvrage de Sévère d’Antioche « contra impium Gram­ maticum » (III, 41; dans la version latine, CSCO 102, p. 237, n. 2). Signalons que, grâce à cette citation, le P. Kirchmeyer a identifié l’original grec, encore inédit, de ce sermon: il s’agit de l’homélie pour le Jeudi Saint qui commence par les mots: «Έλεον Θεού καί φιλανθρωπίαν...» que Γοη rencontre en de nombreux mss; Montfaucon l’avait connue, sans l’éditer: voir PG 64, 1346. 8 Le sermon sur Pâques, PG. 28, 1073-81, et l’homélie pour le dimanche après Pâques (1081-92), imprimés parmi les pseudo-Athanasiana, sont étudiés et revendiqués par Marx pour Basile de Séleucie (Basiliana, p. 347-349); bien que citant Ehrhard tout au long de cette étude, Marx n’a pas vu que le ms. Athos Lavra 239 (B. 119) du X I I e siècle, présenté sommairement par Ehrhard, Ueberlieferung, II, p. 44, attribue nommément ces deux homélies à Basile (voir la note 4 de Ehrhard, page citée). 9 Malgré leurs réserves, Lebon et Ortiz de Urbina ainsi que Richard avaient souligné que l’on ne pourrait plus ignorer l’étude de Marx, quelles que soient ses imperfections. « Le présent travail ne laisse pas d’être intéressant et utile et il légitime de belles espérances » (Marx , c . r. Lebon, p. 299); « l’autore ha reso, col suo diligentissimo lavoro, un grande servizio alla Patrologia greca, attirando l’attenzione e aumentando considerevolmente le fonti per lo studio di Proclo ». (Marx , e. r. O rtiz, p. 305). « ... même sans partager toujours la confiance de l’auteur dans ses déductions, on peut tirer grand profit de la lecture de son étude qui est remplie de précieuses observations » (Marx , c. r. Richard, p. 189). 10 Voir s. v. Ephrem, col. 808-811. 11 Marx , c. r. Wenger, p. 247.

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Ch. VI - La contribution de B. Marx

multiplier les parallèles littéraires pour défendre l’authenticité proclienne, « considérant l’exposé de Marx comme suffisamment pro­ bant »,12 II est donc tout à fait à l’honneur de Marx de le voir ou­ vrir, ou presque, son étude, par cette homélie transmise dans le corpus de Basile de Césarée. Nous donnons nous-même une édition critique provisoire du Proclianum n° 56, une homélie pour le di­ manche après Pâques, appelé dimanche de Thomas, dont l’ au­ thenticité proclienne est attestée par des citations anciennes.13 On ne peut donc nier que Marx ait vraiment possédé un certain sens littéraire suffisamment lucide. Nous ajouterons que, dans le cas de cette homélie sur Thomas, la très mauvaise qualité du texte de Migne (PG 59, 681-688) n’a pas mis en défaut la sagacité du cher­ cheur.14

2. Ses limites et ses défauts S’il est indéniable que Marx a lu beaucoup plus d ’ œuvres pseudépigraphes que bien des chercheurs et qu’il possède donc un cer­ tain sens de la manière propre de ses auteurs, il lui a échappé ce­ pendant que Proclus n’a peut-être pas un style aussi caractéristique que Sévérien, l’exégète abondant, ou le pur rhéteur, Basile de Séleucie. En tout cas, il faut signaler dans son travail une omission m éthodolo­ giquement regrettable: avant de se lancer dans sa critique d ’attri­ bution, Marx n’a pas esquissé, même sommairement et à grands traits, mais de manière précise, le portrait littéraire de Proclus; la chose ne lui aurait pas été difficile, comme le prouvent quelques pages de son introduction (p. 5 à 8); il aurait du ne pas se conten­ ter de relever de manière générale les caractéristiques procliennes. Dès le point de départ, on aurait attendu qu’il souligne « la qualité de l’ art de Proclus, plus que ses procédés » : 15 tout bon élève des écoles de rhétorique de l’époque devait assimiler «les ficelles du métier », si bien que leur usage ne permet pas de distinguer les di­ vers auteurs. Si cette esquisse avait été brossée en utilisant les homélies d ’au­ 12 Rudberg, H o m ïlia G on sola toria , p. 303. Marx avait traité de cette homélie comme Proclianum n° 2, aux pages 12 à 14 de sa monographie. 13 Voir Marx , P r o clia n a , p. 61-62: ici encore, l’étude du sermon est relati­ vement longue, puisqu’une page lui est consacrée. 14 Ce texte ( = BHG 1841) est en effet farci, depuis l’édition de Montfaucon, de passages empruntés au BHG 1837, autre sermon pour la même fête li­ turgique (PG. 63, 927-930). Voir introduction de notre édition du sermon 33, note 242. 15 L’expression est de M. Richard: Marx , c . r. B ich a rd , p. 188.

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Limites et défauts

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thenticité assurée, Marx aurait probablement évité un grave dé­ faut: celui de procéder en cascade, et non par référence à des con­ clusions certaines établies sur données sûres; au contraire, à peine Marx a-t-il proposé, parfois comme simplement probable, l’authen­ ticité proclienne d ’une homélie, qu’il se sert de ce texte comme élé­ ment de référence dans son argumentation ultérieure. Il suffit donc, Ortiz l’a bien noté,16 que saute un maillon de la chaîne pour que l’ensemble soit considérablement affaibli. Mais le principal reproche adressé à Marx a été de s’être limité à la seule critique interne, du moins pour Sévérien et Proclus. Marx en avait parfaitement conscience et s’en est expliqué au début de son article sur Sévérien: il n’a pas cru, toutefois, que le fait de ne pouvoir disposer des ressources d ’une grande bibliothèque lui in­ terdisait de présenter les résultats de ses lectures. Sans doute, re­ connaît-il, « l ’ absence de tout témoignage externe crée une situa­ tion défavorable à l’établissement de l’argumentation. Il est en effet pratiquement impossible de mettre si bien en évidence toutes les particularités et caractéristiques d ’un auteur et d ’isoler son ca­ ractère propre par opposition aux autres auteurs d ’une manière si nette, que l’ on arrive à persuader un critique: ce dernier ne voit ni les textes examinés, ni ceux avec lesquels la comparaison a été faite. Toute une série d ’observations de détail peuvent sans doute mener à une vraisemblance plus ou moins grande, mais la certitude ne peut provenir que de l’ensemble, lorsque m anque toute attestation externe. Ainsi, le critique peut subjectivement avoir raison de mettre en doute la rigueur d’une démonstration, et celle-ci cependant avoir touché juste ».17 Dans son étude sur Proclus, non content d ’oublier l’importante nuance que nous venons de souligner, Marx s’est laissé aller à rabaisser de manière indue la valeur des témoignages externes. Signalons d ’abord qu’il a majoré, en l’étendant au cinquième siècle sans nous en prévenir, une affirmation de Maas: c ’est pour le quatrième siè­ cle seulement que ce dernier avait souligné l’infime poids des attri­ butions de l’ homilétique grecque dans la tradition manuscrite.18 De plus, dans son étude sur Proclus, Marx n’a pas hésité à écrire: 16 Marx ,

p. 304. p. 281 s. C’est nous qui soulignons les mots relatifs aux témoignages externes, ultérieurement négligés par Marx. 18 « Das handschriftliche Zeugnis wiegt bei Festpredigten griechischer Vä­ ter des 4. Jhd. federleicht », dans Kontakion, p. 291, n. 1; le texte de Marx , Pro­ eliaria, p. 4, ajoute « — auch des 5. » — , sans nous dire que les tirets et ce qu’ils encadrent viennent de lui. Il faut souligner la chose, parce que Lebon (Marx ,

17 M

a r x

c. r. O rtiz,

, S everia n a ,

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262

Ch. V I - La contribution de B. Marx

« (Les critères internes tirés des écrits connus authentiques) ont la priorité sur les attestations externes du témoignage manuscrit ou des citations des écrivains postérieurs, des florilèges et des chaî­ nes, qui n’ont de valeur démonstrative qu’en union avec les critè­ res internes, et la perdent s’ils contredisent ceux-ci ».19 C’était là, sans aucun doute, faire fausse route, et l’on n’ a pas manqué de sou­ ligner que « la tradition littéraire, dûment critiquée, peut être de haute valeur et sûre ».20 Les comptes-rendus ont signalé les indica­ tions précieuses que les traditions orientales ou la tradition manus­ crite grecque auraient fourni à l’auteur s’il en avait eu le souci; 21 s’il n’ avait pas non plus malheureusement ignoré certaines publi­ cations étrangères.22 Malgré ce scepticisme vis à vis des données externes, inconsé­ quence piquante, on s’étonne de voir l’ auteur considérer parfois l’ordre de nos imprimés comme un élément de preuve ou à tout le moins comme un indice donnant plus de vraisemblance à ses con­ clusions: en plus d ’un cas, Marx semble croire que les éditions re­ flètent exactement quelque collection ancienne.23 Il lui aurait suffi de se référer à Savile pour constater qu’il n ’en est rien dans la ma­ jorité des cas.24 Greffons ici une remarque sur l’ ordre des travaux de l’auteur. c. r. Lebon, p. 299), Richard (c. r. Richard, p. 187) ainsi que Del Pabbro (Ornelie Mariane, p. 230, n. 167) se sont laissé abuser. L’année suivante, Marx a cité sans addition 1’afiirmation de Maas: Basiliana, p. 360, n. 1. 19 C’est M. Richard, spécialiste des florilèges, qui a épinglé cette affirmation; nous lui empruntons sa traduction; voir M a r x , c. r. Richard, p. 188. 20 M a r x , c r. Lebon, p. 299. 21 Lebon surtout, pour le syriaque (c. r. Lebon, p. 299); Rücker, pour la mise en œuvre systématique de E h r h a r d , (c . r. Rücker). 22 M a r x , c . r. Richard, p . 189, n. 6 M arx n ’ a p u savoir de quelle h om élie traitait M oss Proclus ho. 24: Procliana, p. 1. 23 Voir par exemple Procliana, p. 42, p. 56-57 pour le tome 56 de Migne, p. 59 pour le tome 59 et p. 66 pour le tome 60. On lit par exemple p. 56: « Pur die Alter und die Herkunft dieser Sammlung spricht schon der Umstand, dass sie nicht weniger als 11 Homilien des Severianus von Gabala umfasst, darun­ ter den Redezyclus De mundi creatione, ... Eigentümlich ist auch das Verhält­ nis der Homilien dieses Komplexes untereinander... ». 24 Lorsqu’il s’agissait de « spuria », Montfaucon perdait parfois patience, vu ses démêlés avec les éditeurs, au cours de la lente publication de ses treize infolio de Chrysostome (1718-1738), et d’autre part le peu de valeur d’un certain nombre de ces homélies; il a souvent négligé de reprendre l’indication, d’ail­ leurs vague, suivant l’habitude de l’époque, des manuscrits utilisés; aujourd’hui encore, c’est donc à Savile qu’il faut recourir pour savoir d’où nous vient cha­ que texte. Voir D e A l d a m a , Repertorium, p. 228-238.

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Limites et défauts

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Marx a procédé à une lecture systématique des tomes de Migne et c ’est ainsi la succession matérielle des textes dans l’édition qui a orienté son travail. La méthode peut s’expliquer peut-être à l’étape de la recherche, — si tant est qu’il faille employer le nom de mé­ thode pour cette démarche. Nous croyons que Marx aurait perçu quelques difficultés de ses attributions, au moins dans certains cas, s’il s’était d ’abord dressé une table systématique des homélies pseudépigraphes, pour en aborder ensuite l’étude, non plus au hasard, à la remorque des éditeurs, mais suivant le thème liturgique des homélies. Nous pensons ici spécialement aux différences de vocabu­ laire qui auraient pu frapper Marx dans le cas des trois homélies restituées par Capelle au prétendu Timothée de Jérusalem.25 Autre défaut, pour un travail basé presque uniquement sur l’ob­ servation de particularités stylistiques, Marx ne semble pas s’être soucié de la qualité de nos textes imprimés; Lebon n’avait pas man­ qué de souligner que « l’état des textes dans nos éditions des S p u ria n ’est guère favorable à la sûreté des observations d’ ordre littéraire ».26 Yenons-en à des critiques plus particulières. Marx a non seule­ ment ignoré des publications récentes, comme nous venons de le dire, mais travaillé sans se référer aux efforts analogues antérieurs: ainsi, à propos des Procliana 31, 32, 48 et 54, nulle allusion aux re­ cherches de Dupin ( f 1719), approuvé en gros par Lenain de Tillemont, et suivant lesquelles ces quatre homélies seraient de Sévérien de Gabala.27 Aucune mention non plus de la tentative plus récente — et beaucoup trop sommaire — de Batiffol et de son séminaire de patristique en faveur de Nestorius; 28 suivant cette étude, les P ro­ cliana 20, 24, 29, 45 et 54 seraient de Nestorius. Marx n’ignorait pas le catalogue des doublets de Migne préparé par Baur et intégré maintenant aux I n i tia P a tr u m .29 Malheureu­

25 Procliana 85, 86 et 88; voir C a p e l l e , Timothée de Jérusalem. 26 M a r x , c . r. Lebon, p. 299. A propos du Proclianum 56, (voir ci-dessus ho­ mélie 33 et note 14 p. 260), nous en administrons une preuve éclatante; les remar­ ques de Marx sur le terme employé par l’homilète pour s’adresser à ses auditeurs (« mes amis »), Procliana, p. 61 et donc son âge et sa qualité, s’avèrent non fon­ dées: seul le texte de Migne présente cette addition, peu après l’incipit. 27 Voir les références dans Z e l l in g e r , Studien, p. 4; Dupin proposait de restituer à Sévérien une trentaine d’homélies pseudo-chrysostomiennes. 28 B a t if f o l , Sermons de Nestorius, proposait de restituer 52 homélies à Nestorius, sept seulement pseudo-chrysostomiennes; les cinq Procliana indi­ qués se rangent dans ces derniers sermons. Voir à ce propos L o o f s , Nestoriana, p. 150, note. 29 B a u r , Duplilcate. Voir par exemple Procliana, p. 39, n. 33 et p. 42,

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Ch. VI - La contribution de B. Marx

sement, il ne s’est pas mis en mesure de l’utiliser de manière systé­ matique et rigoureuse. C’ est ainsi que le même texte, à part l’ar­ ticle grec à l’incipit, est revendiqué par lui, sans doute à quelques années de distance, d ’un côté pour Proclus (Proclianum 42) et de l’autre, pour Basile de Séleucie, ici après recours à Ehrhard et sur la foi d’un manuscrit.30 C’ est ainsi encore que Marx ignore que son Proclianum 78 (PG 64, 33-38) est imprimé une seconde fois au to­ me 88 de la Patrologie (1871-84), ici, sous le nom de Grégoire d’A n­ tioche, sans doute son véritable auteur.31 Seuls, a-t-on dit, les sots ne changent point d ’avis. Il est donc à l’honneur de Marx de ne pas nous avoir caché les variations de son jugement critique; mais le fait souligne une nouvelle fois, si besoin en était, les aléas des attributions basées uniquement sur les cri­ tères internes. Au terme des P roclia n a , p. 96, Marx nous prévient, à propos du texte n° 45, qu’il préfère considérer ce sermon comme œuvre d ’Amphiloque; 32 pour le n° 32, au sujet duquel Marx n’ avait pas voulu trancher, une note de B a silia n a nous avertit que, fina­ lement, son jugement penche aussi en faveur d’Amphiloque.33 n. 37 (la référence à Baur est inexacte ici; lire p. 262 au lieu de 256; voir ci-des­ sous, note 31). 30 Proclianum 42 (PG 52, 809-812) = PG 64, 417-424, ce dernier texte étant étudié dans M a r x , B a s ilia n a , p. 346 et 358 s., sans que l’auteur fasse la moin­ dre allusion à son attribution antérieure! 31 Voir B e c k , p. 399 (où il faut déplacer la référence à PG 64, qui se rap­ porte au deuxième discours sur le baptême du Christ). L’inattention de Marx se rachète en quelque manière par d’intéressants rapprochements, ainsi que Ri­ chard l’avait noté déjà, à propos d’un énigmatique Léonce de Jérusalem ( M a r x , c. r. R ich a rd , p. 188 s.); puisque, selon Marx, le Proclianum 78 est la suite du Proclianum 23 (texte BHG 1930; le pseudo-Chrysostome est le seul auteur in­ diqué par la BHG), il faudra étudier les relations de ces deux homélies, qui se suivent en tous cas dans le Bodl. Mise. 34, du xn e siècle; le Proclianum 78 y est at­ tribué à Grégoire, prêtre d’Antioche. A propos du Proclianum 23, d’autre part, Marx ajoutait, en une note additionnelle (P r o clia n a , p. 35, n. 31a) que ce texte dépend du pseudo-Grégoire le Thaumaturge (PG 10, 1177-89); or, ce dernier texte est, lui aussi, de Grégoire d’Antioche et se retrouve, en latin seulement, dans la PG 88, 1865-72 ( B a u r , D u p lilca te, ignorait la chose). Si Marx a donc tort dans ses hypothèses au sujet des auteurs (il restituerait à Amphiloque le sermon PG 10, 1177-89), reste que la relation qu’il a perçue et signalée existe, probablement mê­ me plus fondamentale qu’il ne l’avait estimée: ces homélies sont l’œuvre du mê­ me prédicateur. 32 Notons que Marx (P r o clia n a , p. 50) ne présentait pas la restitution à Proclus comme certaine, dans ce cas, mais parlait de « quelque vraisemblance », « mit einiger Wahrscheinlichkeit ». 33 B a s ilia n a , p. 355, note. Il faut signaler dans cette note trois erreurs de références et une rédaction qui laissent supposer que Marx n’a pas vérifié son

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Marx éditeur

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Nous venons de faire allusion à deux passages de ses recherches où Marx ne se prononçait pas de manière absolue. C’ est une der­ nière remarque qu’il convient de faire à propos de l’appréciation globale à porter sur l’œuvre du Studienrat de Trêves: un certain nom ­ bre de ses attributions ne sont présentées par lui que comme plus ou moins vraisemblables. D ’ailleurs, l’examen critique auquel sont soumises les homélies est très variable: Marx consacre à chaque pièce tantôt u n e sim p le ligne, tantôt plusieurs pages.34 Il faut donc toujours se rapporter au texte même de Marx pour savoir sur quel terrain l’on se meut: attribution étayée de preuves sérieuses, vrai­ semblance plus ou moins motivée, ou simple impression première d ’un connaisseur des homélies pseudépigraphes grecques. Il faut souligner d ’ailleurs, à propos du reproche que nous faisons ici à Marx, que même son impression n ’est pas sans valeur, étant donné son long commerce avec les textes.35

3. Marx éditeur Après ces longues remarques sur la critique littéraire de Marx, sa valeur et ses lacunes, examinons en terminant les qualités de l’é­ diteur. Nous avons vu plus haut, note 4, que l’un des textes dont Ehrhard communiqua sans doute la photographie à Marx était dé­ jà publié: c ’est le Proclianum 1, tiré du cod. Paris. 1554 A, du x iv e siècle et non d ’un Yatic. qui porterait la même cote.36 Pour le P ro­ renvoi à Baur, probablement même qu’il ne connaît B a u b , D u p lik a te, que de seconde main. Marx propose donc Amphiloque comme auteur du Proclianum 32, tout en sachant que l’on trouve ce texte sous le nom de Jean Damascène (PG 96, — et non 99, — 589-600); c’est le sermon BHG 434; la note suppose que Baur (lire: D u p lik a te, p. 262, n° 28, et non (38) S. 256) a pris position pour l’au­ thenticité damascénienne, « schwerlich mit Recht » répartit Marx; or, l’article D u p lik a te n’est qu’une liste de références, où Baur n’exprime aucun avis per­ sonnel. 34 Les sept sermons sur le jeûne, PG 60, 711-724, P r o c lia n a , p. 67, sont expédiés en sept lignes, hypothétiquement d’ailleurs (textes n. 64 à 70); lesquatre sermons sur Job, en huit lignes (p. 57, PG 56, 563-581, n. 49 à 52), avec une remarque finale sur l’absence d’indices péremptoires. Les textes 74 à 77 reçoivent un traitement qui varie de trois à neuf lignes. Si j’identifie bien les textes où Ortiz jugeait la démonstration insuffisante (Ortiz se réfère à la page, c. r. O rtiz, p. 304), il s’agit des Procliana 5, 10, 15, 16, 21, 28, 31, 32, 39 40, 86 et 89. 35 « Je ne nierai pas, affirmait Ortiz, que souvent (Marx) n’aie raison », e .r . O rtiz, p. 304. 36 L’erreur de référence au ms. provient peut-être du fait que c’est par une communication orale de Ehrhard que Marx en aurait eu connaissance. Ce ser-

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Ch. VI - La contribution de B. Marx

clianum 41, Marx a pris comme base de son texte le Paris. 1470;37 douze variantes exactement sont tirées du Yatic. 1990, un manu­ scrit du X e siècle.38 Marx n’avait indiqué l’âge d ’ aucun de ces trois manuscrits. L ’apparat de Marx est insuffisant: 17 particularités du second témoin ne sont pas signalées, notamment une addition (après Marx, p. 101, 3), une variante plus importante (γνώσεων pour γλωσσών p. 100, 31); en un cas, à propos de « γάρ », p. 100, 26, où le texte du Paris, est complété par le Yatic., Marx contredit le Y a ­ tic. où la conjonction fait défaut.39 Notons, à propos de ces textes, que leur attribution à Proclus va contre l’ avis d ’Ehrhard pour le premier 40 et contre la tradition manuscrite pour le second (voir ci dessous note 36); jusqu’au terme de son travail sur Proclus, Marx ne semble donc pas avoir perçu le poids des données de la critique externe.41

4. Attributions des manuscrits confirmant les résultats de Marx Il nous reste maintenant à voir quels sont les Procliana pour lesquels notre enquête dans la tradition manuscrite a découvert des attributions à Proclus.42 mon sur la résurrection, attribué à Chrysostome dans le Parisinus, avait été édité en 1924 dans la revue grecque Néa Sion (p. 356-358), d’après le cod. Hierosol. Sab. 1, f. 164-165; ici, l’homélie est attribuée à Basile de Séleucie, auteur pour qui penchait aussi Ehrhard (voir Maux, P r o clia n a , p. 10). « I. M. », l’éditeur, note que, dans son catalogue des mss de Jérusalen, Papadopoulos-Kerameus ( = R i c h a r d , n» 444, II, p. 6) signale l’existence d’un autre ms. de ce même texte à Vienne. 37 Sans signaler que ce manuscrit date de 890 et provient de Constanti­ nople: voir E h r h a r d , I, p. 258 et surtout 22. 38 Manifestement, au moment où Marx préparait son édition, il n’avait pas encore eu en main les volumes de Ehrhard qui seront mis à profit pour son B a s ilia n a , en 1941. Si matériellement c’est bien dans le Vatic. 1990 que se trouve le texte, notons que c’est dans les folios de ce manuscrit qui proviennent du Vatic. Ottob. gr. 85; voir E h r h a r d , II, p . 13-17. 39 Folio 249 ra, ligne 14 à partir du bas. Le Paris. 3.100, copie d’érudit, comporte lui aussi le même texte, qui a des chances de provenir de ΓOttob. (f. 1-3). Les « I n itia g raeca », fichier d ’ in c ip it de textes rares constitué à la Vaticane par Mercati, Devreesse et Giannelli, indiquent en outre le codex Messanensis 92 (f. 194). 40 Ehrhard se souvenait peut-être d’avoir rencontré ce sermon attribué à Basile de Séleucie dans d’autres manuscrits. 41 A l’encontre de la majorité de la tradition manuscrite, Marx maintien­ dra son attribution à Proclus pour le second texte dans B a s ilia n a , p. 345. 42 Rücker ( c . r. de M a r x ) avait trouvé que le Proclianum 18 était signalé par E h r h a r d sous le nom de Proclus; Bauer (P r o k lo s , p. 132, η. 1) indiquait

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Bésultats

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Dans cette partie de notre travail, afin d ’éviter une confusion possible avec les homélies authentiques de Proclus, numérotées de 1 à 25 (Migne) et de 26 à 34 (notre édition), nous adoptons la con­ vention suivante: tout proclianum est indiqué par son numéro dans Marx, mais ce chiffre est augmenté d ’une centaine. Ainsi le « tex­ te 103 » signifie le Proclianum 3. Nous avons rencontré des attestations manuscrites en faveur de Proclus à propos des textes 103, 109, 118, 126, 127, 135, 156 (attes­ tation de la tradition indirecte; nous donnons une édition critique de ce sermon sur Thomas qui devient l’homélie 33 de Proclus) et 173. Il nous faut parcourir en détail ces données.

Proclianum 103 In ramos palmarum (PG 61, 715-720), inc.: ’Ήδη της δεσποτικης, édité par Savile « ex ms. Kegio Lut(etiae) em. ex Cantabr. »; au­ cune note dans le volume 8 de Savile. Il existe au moins deux recensions de ce texte, l’imprimé chrysostomien (103a) et le BH G 2216 (103b); cette dernière recension est plus longue d ’environ une page à partir de 718, 78 (et multi Judaeorum...) mais les divergences dans l’expression commencent dès le début. C’est 103b qui est attribué à Proclus dans le V in d o b . TJieol. 2 4 7 du x v e siècle; 103b est d ’autre part la recension du V atic. 1 6 7 3 , du x i e siècle, mais l’auteur est ici Léonce, prêtre de Constantino­ ple.43 Le plus ancien témoin que nous ayons rencontré est le palimp­ seste oncial P a r is 4 4 3 , du v m e-ix e siècle; 44 le texte y est également attribué à Léonce de Constantinople. Nous ne savons pas si le P a ­ r is 1 4 7 6 de l ’an 890 présente en fait une troisième recension (103c); en tous cas, nous signale le P. Halkin, le desinit est ici différent des deux autres. L ’attribution à un Léonce est confirmée encore — mais pour quelle recension? — par le J éru sa lem P a ir. 1 3 6 , du x iv e siècle: par

les nn. 9, 26 et 27 comme attestés par des mss sous ce nom; espérant sans doute poursuivre son travail, Bauer ne communiquait pas les indications sur ces mss. 43 Voir M a r x , e. r. R ich a rd , p. 188 s., pour d’autres mss de ce texte; Ri­ chard ignore l’existence de deux recensions; sur la foi de quatre mss, il restitue­ rait l’homélie à un Léonce de Jérusalem mal connu. Richard ne connaît pas l’ancien témoin oncial que nous indiquons; ce dernier, outre deux codices de Richard, attribue le sermon à un Léonce de Constantinople: trois témoins donc en faveur de ce dernier, dont l’oncial. 14 Voir E h r h a r d , c . r. M a rtin , p. 361 et E h r h a r d I, p. 92.

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Ch. VI - La contribution de B. Marx

erreur sans doute, l’auteur y est dit Léonce de Eaplouse (Eeapolis) en Chypre (voir B eck , p. 457). Il n’est pas impossible, pensons-nous, que l’attribution à Proclus dans le Yindob. soit tout simplement le fruit d ’une mélecture paléographique dans un ms. oncial abîmé: ΠΡΟΚΛΟΥ-ΛΕΟΝΤΙΟΥ; Proclus serait donc à exclure pour la recension 103b. Mais le problè­ me reste entier pour les deux autres rédactions du sermon.45 Marx a de toute façon souligné les relations entre 103a et l’homélie 9 de Proclus.

Proclianum 109 In Herodem et infantes (PG 61, 699-702), inc.: ’Ήθελον μέν άεί, BH G 827b; homélie éditée par Savile « ex eod. Beg. Lut. »; pas d ’autre indication dans les notes du vol. 8. B a u e r connaissait cer­ tain ^) manuscrit(s) attribuant le sermon à Proclus (Prolclus, p. 132, note 1). Comme témoin ancien, signalons le folio oncial du P a r is 1 1 5 5 (f. 53rv), qui conserve la fin du texte (depuis 702 ligne 3; voir E h r h a r d , I, p. 142). A notre connaissance, deux mss. attribuent le texte à Proclus; ils sont tous deux tardifs; l’un, A th èn es, M étoch . S . S épu lcre 1 6 3 , x v i e s., est aujourd’hui inaccessible; dans l’autre, J éru sa lem P a ir. 8 0 , du x v m e siècle, 109 est suivi par le Proclianum 123 et l’homélie 8 de Proclus. On peut en outre signaler deux autres mss. où 109 est voisin d ’une autre homélie de Proclus: A th o s K u tlu m . 2 8 , du x i e siècle (E h r h a r d II, p. 113) et P a tm ia c . 3 8 0 , récent, mais copie d ’un ms. plus ancien; dans le premier, 109 suit l’homélie 17 de Proclus, mais les deux textes sont anonymes: serait-ce un détail de ce genre qui aurait amené quelque copiste ultérieur à ajouter le nom de Pro­ clus aux deux sermons, puisque l’homélie 17, in s. Stephanum, est habituellement sous son nom? Dans le second, 109, en un texte plus court que Migne, précède l’inédit sur les saints innocents et la Yeuve fondatrice que nous publions (sermon 26); voyez E h r h a r d , II, p. 127, note 3).

Proclianum 118 In Christi natalem diem (PG 61, 737-8), inc.: 'Ο της δικαιοσύνης BHG 1908; édité par Savile sur « ms. Augustano, decembr. 25 ». Il existe sans doute quatre recensions de ce texte: BH G 1118m, 45 Dans une édition ultérieure de la BHG, le P. Halkin classera ces recen­ sions après le BHG 2216 (Lazarus 6); 103a sera le texte Lazarus 6a et 103c La­ zarus 6b.

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1908, 1908h et 1908p; nous ne connaissons pas la plus longue, BHG 1118m, conservée dans le ms. A th e n . 1 0 2 7 , du x n e siècle. BHG 1908 est la recension de Migne, attribuée au pseudo-Grégoire le Thau­ maturge ou au pseudo-Chrysostome; BH G 1908p, conservé sous le nom de Basile de Césarée dans le V a tic. 1 6 3 6 , de l’année 1064, dif­ fère à peine de 1908, disent les Bollandistes; (le Scorial, Y I I 9 pré­ sente le même désinit). Sous le n° 1908h, la BH G signale le P a r is . 1 4 9 1 , peut-être de la fin du i x e siècle (E h r h a r d I, p. 512), un ménologe de décembre qui provient sans doute du Stoudios. A notre connaissance, ce ms. est le seul à attribuer le sermon à Proclus; le contexte, dans la sé­ quence de ce témoin, ajoute un élément de poids en faveur de Pro­ clus; 118 y suit en effet immédiatement le florilège christologique at­ tribué globalement à Proclus édité naguère par le P. Martin et qui est le seul témoin grec, ou presque, pour les homélies 24 et 23 de notre auteur.46 Le S coria len sis, témoin du même désinit que BHG 1908p, présente des traits archaïques pour le choix de deux péricopes quadragésimales; ici également, l’homélie 24 de Proclus, attri­ buée à Chrysostome, suit le sermon in C hristi natalem diem . Le plus ancien témoin de la recension 1908h est sans doute le S corial. oncial M. 236 ( I I I 20)·, nous en avons collationné le texte, attribué ici à Chrysostome; 118 y suit l’homélie 4 de Proclus, elle aussi sous le nom de Chrysostome, comme dans le cod. S alonique V lat. 7(44)·, voir E h r h a r d , I, p. 185. Cette recension me semble primitive pour une double raison: elle conserve quelques leçons à préférer au texte imprimé; 47 surtout, la suite litanique de PG 737, lignes 27 à 53, est amplifiée dans 1908: ici, 19 invocations saluent la Vierge, pour 15 seulement en 1908h; de plus, le texte 1908, s’il laisse tomber certaines des invocations de 1908h (invocations nu­ méros 1, 2, 6, 11, 12, 13, 15; mais 2 est analogue à 14 et 11 à 1 1+ 1 2 ), su it Tordre de 1 9 0 8 h puis ajoute dix invocations qui lui sont pro­ pres. La considération des divergences entre les désinit semble indidiquer elle aussi que la recension 1908h est primitive. En effet, une citation scripturaire (Mt. 2, 9-12) est interrompue, suivant les trois formes de désinit, à trois endroits différents, puis agrémentée, en

18 Voir M a r t i n , U n florilège, ainsi que notre catalogue des mss. 17 Entre autres: νυμφοστόλε άμίαντε au lieu de νύμφιε τόκε de l’invocation n° 8 dans la suite litanique dont nous allons parler; c’est un terme que l’on rencontre dans l 'h om élie a n tin esto rien n e éditée par A m a n d , ainsi que l’a mon­ tré R u d b e r g , H o m . p sew d o-b a silien n e, p. 195 s.

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Ch. YI - La contribution de B. Marx

1908h et p, de quelques mots supplémentaires: 1908h termine la citation à παιδίον (Mt. 2, 9),48 1908p à σμύρναν (Mt. 2, 11) et 1908 à la fin du verset 12: on sait que la tendance des copistes a toujours été d ’enrichir les textes qu’ils transcrivaient plutôt que l’inverse. D ’autre part, la version arménienne de ce texte (P it r a , A n a lecta S acra IY , pp. 404-6 de la traduction latine qui seule nous est acces­ sible) se termine avant la citation: ubi est quem non vident angeli (archangeli, grec), quem hommes vident (jusqu’ici le grec) et cui benedicunt, summe benedicendus Deus cui gloria in saecula. Amen.

Proclianum 126 In oraculum Zachariae redditum (PG 50, 785-788), inc.: Ούδέν τοίς δεσποτικοις..., BH G 858h; édité par Savile « ex cod. Eeg. Lut. Sept(embri) 23 », collationné en outre par Montfaucon sur les Regii 1832 et 2343, les actuels Paris 1176 et 759; B a u e r , P ro h lo s, p. 132, note 1, signalait que la tradition manuscrite attribue parfois le texte à Proclus. Nous n’avons rencontré que le ms. du x v ie, actuellement inac­ cessible: A th è n es , M étoch ion S . S épu lcre 1 6 3 , ainsi que le J éru s. P a ir. 8 0 : voir ci-dessus Proclianum 109.

Proclianum 127 In annuntiationem (PG 50, 791-796), inc.: Πάλιν χαράς, BHG 1128f; édité par Savile « ex ed(itione) augustana (Hoeschel; voir BHG) em. ex ms. »; Montfaucon en a connu plusieurs mss dont l’un présentait un texte deux fois plus long; en transcrire les variantes aurait été, dit le Mauriste, « chartam foedare »! Combefis n’ a pas eu les mêmes scrupules et nous lui devons l’édition de la recension longue BH G 1128g.49 48 Suivent ensuite les mots: δπου γάρ Χριστός, Ικεϊ ό ουρανός; il est très curieux de retrouver ces mots — et ceux qui sont ajoutés à la citation dans BHG 1908p — dans un sermon du pseudo-Epiphane (homelia 5 in laudes s. Mariae Virginie, PG 43, 501): 501a3; l’addition BHG 1908p: ώς βασιλεΐ καί ώς Θεω καί ώς δι’ ήμδς νεκροί: 501a8s. 49 Cette recension insère en PG 50 793, mi-page (juste après la citation de Le) un développement sur Joseph et ses premières noces (exégèse d’Is. 28, 11: dabitur liber obsignatus viro scienti litteras, et allusion à Gai. 4, 19: Jacobum fratrem Domini): Combefis 604d-605a6; de plus en PG 50, 796, ligne 6, après εύρύχωρον, les dialogues (ange-Marie et Joseph-Marie) que l’on trouve dans le sermon BHG 1085c: PG 60 755-60, Proclianum 172. Voir J u g i e , G rég. T h a u m ., p. 87 no­ te 1 et 91 s.

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La recension BH G 1128i est fondamentalement la même que 1128f: elle est cependant objet de quelques retouches à l’occasion de son insertion dans le ménologe byzantin impérial de type B (E h r h a r d , III, p. 413): au même endroit où nous venons de signaler (note 49) l’insertion des dialogues, le ménologe ajoute quelques lignes inconnues dans la recension primitive (voir Ehrhard, 1. c. note 4 qui donne le texte); en outre, comme tous les textes du méno­ loge impérial, la fin du sermon est amplifiée de la prière pour l’em­ pereur (voir le texte dans la BH G ou Ehrhard, 1. c.). Enfin, la recension BHG 1128h, du ménologe impérial édité par LatySev, malgré l’incipit commun, n’ a rien à voir avec notre ser­ mon mais dépend de BHG 1047, œuvre attribuée au Métaphraste (Ehrhard III, p. 345 (53) et 353, n. 2). Nous n ’avons trouvé qu’un témoin attribuant le sermon à Proclus: le C ryp toferr. B a X I I I , du x i i e siècle (ff. 35-37v); nous igno­ rons quelle est la recension de ce ms.

Proclianum 133 et 134 Voir la fin de ce chapitre.

Proclianum 135 In ascensionem Domini (PG 52, 791-794), inc.: Τρία παράδοξα θαύματα, édité par Montfaucon qui n’indique aucun ms. Nous avons rencontré ce sermon sous le nom de Proclus dans deux témoins italo-grecs: les eodices de M e s s in e 3 , de l’an 1143 et 2 6 , du x m e siècle.60

Proclianum 144 Voir la fin de ce chapitre.

Proclianum 156 Edité par nous de manière critique: sermon 33.61

Proclianum 160 Voir la fin de ce chapitre. 50 Voir R ic h a r d , n ° 590, p. 28 s. 61 W e n g e r , H u it catéchèses, p. 59, a découvert les citations de ce sermon sous le nom de Proclus dans les florilèges arabes de l’Eglise copte; cf. supra p. 230. Notez l’erratum de Wenger, dont le texte donne une référence inexacte à la patrologie; suivre les indications de sa note 2.

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272

Ch. VI - La contribution de B. Marx

Proclianum 173 In ascensionem (PG 62, 727-730), inc. « Έ τ ι μοι κατά ψυχήν, édité par Savile d ’après nn ms. de Chalki, corrigé par un antre de l’Athos, Lavra. Le Père Martin a découvert que le ms. de L o n d r e s, B r it. M u s . A d d . 1 4 .7 2 7 (syria q u e 8 4 8 ), du x m e siècle, conserve sous le nom de Proclus, une version syriaque (ff. 146v-150v).52

5. Conclusion Tels sont donc les résultats de notre enquête sur l’ouvrage de Marx: son attribution peut se prévaloir de données externes pour huit cas (Procliana 3, 9, 18, 26, 27, 35, 56 et 73); elle a été reconnue de plus pour l’homélie « consolatoria » (n° 2) par Rudberg; 53 elle repose sur une analyse insuffisante pour les nn. 49 à 52, 64 à 70 et 74 à 77 (voir ci-dessus, note 34) au moins; elle contredit une meil­ leure étude ou des éléments positifs pour les sermons 1, 41, 42 (Ba­ sile de Séleucie: voir notes 30, 36 et 41); 32, 45 (Amphiloque, sui­ vant Marx lui-même, notes 33 et 32); 46 (Chrysostome: M a k t in , U n florilège, pp. 30-33); 78 et probablement 23 (Grégoire d ’Antioche: note 31); 87: ce sermon se rencontre en effet sous le nom de Georges de M com édie dans certains manuscrits 54 et enfin 85, 86 et 88 qui sont à restituer à Timothée de Jérusalem suivant Capelle (note 25). Le R ep ertoriu m pseu d och rysostom icu m du P. de Aldama — nous le remercions d ’avoir pu en consulter le manuscrit, — indique en outre les points suivants: le Proclianum 33 est cité dès 422 comme de Chrysostome; le n° 34, suivant l’arabe, est également authen­ tiquement chrysostomien; le n° 44 est une recension brève de l’ecloga 38 (PG 63, 849-54); enfin, suivant une étude de Pankow en 1887, le n° 60 est « d’un auteur arien d ’un âge postérieur » (R e p er ­ toriu m , sous les numéros 494, 546, 512 et 101 respectivement).

62 Voir M a r t in , P r o c lu s -N il, p. 931, note 6. 53 Voir ci-dessous p. notre remarque sur le Proclianum 57. 64 E h r h a r d , II, p. 47, à propos d’un témoin acéphale, signale que les mss les plus anciens connaissent Georges comme auteur; suivant les indications de B e c k , p. 543, un coup d’œil dans les deux premiers volumes de Ehrhard ne signale toutefois qu’un témoin du x m e siècle: A th o s, P r o ta tu 57 (E h r h a r d , II, p. 203 s) où l’auteur est effectivement l’évêque de Nicomédie.

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CH APITRE V II

L’homélie 6 de Proclus INTRODUCTION À L’ÉDITION CRITIQUE * 1. Le Problème On doute depuis longtemps de l’authenticité de l’homélie 6 de Proclus, parfois transmise dans les manuscrits sous le nom de Chrysostom e;1 La Piana et Marx, les seuls à lui avoir consacré une étude explicite, n’ont, ni l’un ni l’autre, considéré l’ensemble des éléments du problème, particularités internes du texte et relations littéraires certaines.2 Il faut donc reprendre la question. Dès 1709, Tillemont écrivait: « L ’homélie six parait indigne de Saint Procle, soit pour les pensées, soit pour le style et quelques fois même pour la doctrine. Richard (c. à d. Riccardi) ne la lui at­ tribue que sur l’autorité d ’un seul manuscrit » 8. Depuis 1892, l’ at­ tention est attirée sur la particularité la plus curieuse de ce sermon: dans le cadre d ’une explication de l’Annonciation, on trouve d eu x dialogues acrostiches entre Joseph et Marie (chap. IX ), puis Marie et Gabriel (chap. X I): l’auteur de cette découverte 4 souligne que ces parties dramatiques ne sont pas les seules en prose rimée, bien qu’ elles le soient plus systématiquement et plus régulièrement que le reste. * Cette introduction à l’homélie 6 a paru dans B y z a n tio n 33 (1963, publié en 1964), pp. 357-384; elle existe également dans la série des T ra v a u x de l’ U n i­ v ersité de B u ju m b u r a , avec pagination propre, dans la typographie de la B y z a n tin isch e Z eitsch rift.

1 Au cours de sa préparation de l’édition de Chrysostome, Montfaucon avait rencontré le sermon sous le nom de cet auteur; le « catalogus operum Jo. Chrys. nondum (il faut sous entendre « a nohis ») editorum », dans le Paris. Suppl, gr. 267, f. 64, sous le n° 104, nous conserve l’impression — rapide —■du grand Mauriste à la lecture de l’homélie: « est inepta atque ridicula. Il faut en imprimer les premiers mots parmi les ouvrages rejetez »; voir PG 64, 1365-66, s. v. xXé7trei. 2 L a P i a n a , B a p p re se n ta z io n i sa cre ; M a r x , P r o clia n a , pp. 90-93. 3 T i l l e m o n t , M ém o ires, 14, p. 800, sans autre précision; Tillemont aurait été plus exact en écrivant: « Eichard la lui attribue sur l’autorité de son seul ms. »

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, B eim p ro sa .

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Ch. VII - Homélie 6

A l’édition Eiccardi, basée sur le ms. italo-grec Yaticanus 1633, — témoin privilégié pour Proclus, — Combefis avait ajouté quel­ ques variantes empruntées à un autre témoin italo-grec, le Parisinus 1173: c’ est le texte reproduit par Migne (PG 65, 721-757). La Piana eut le mérite de reprendre contact avec les manuscrits, mais de manière imparfaite; malgré ses dires, il n’a pas revu le ms. de Paris, puisqu’il le connaît encore comme « Eégius 188 »; 5 sa colla­ tion des Yatic. 2048 et Ottob. 85 mit cependant mieux en relief les recensions diverses de la fin du sermon.6 Notre édition repose sur la collation des douze témoins connus. 2. Insuffisances de La Piana La Piana avait organisé son travail en fonction de sa thèse sur l’existence d ’un théâtre religieux à Byzance: on possède des reliefs de ce théâtre dans certaines homélies, particulièrement autour de trois thèmes, le baptême du Christ, sa descente aux enfers et l’Annon­ ciation. Chronologiquement, La Piana distingue trois époques dans l’histoire de ces homélies dramatiques, les deux dernières étant se­ lon lui contemporaines et s’étalant du v ie au I X e siècle: 1. - homé­ lies dramatiques improprement dites, à l’époque la plus ancienne (Ve siècle): ce sont des œuvres oratoires où l’on rencontre souvent des discours imaginés, prêtés par l’homilète aux personnages des scènes évangéliques, dans la ligne des récits évangéliques eux-mêmes (p. 64); 2. - homélies dramatiques où « dialogues, soliloques, chœurs » (p. 68) alternent avec des parties proprement oratoires; 3. - homé­ lies dramatiques de forme poétique: de ce troisième type, La Piana constate que « i frammenti più importanti sono riuniti nella omelia attribuita a s. Proclo e si presentano anch’ essi con moite alterazioni » (p. 69). Dans cette perspective, l’homélie 6 de Proclus fournissait à La Piana les indices principaux d ’une thèse qui n ’a d’autre part trouvé 6 La Piana reproduit donc Migne pour ce qui a trait à ce ms.; à preuve la curieuse numérotation du codex (B a p p re se n ta z io n i , p. 135; p. 202, dans la liste des sigles des mss de son édition nouvelle, il y a une coquille: lire 188 au lieu de 118); l’actuel Paris, gr. 1173 portait le n° 1820 dans la bibliothèque du Roi; nous nous expliquons le 188 de Combefis par une graphie rapide de 1820, le O y étant appendu au 2. 6 Un lecteur attentif de Migne aurait pu savoir, par la note 61 (PG 65, 722), les omissions du Parisinus; mais cela supposait une connaissance de l’ho­ mélie assez précise pour savoir que cette note renvoie aux colonnes 726A et 733B; Comhefis, auteur de cette note, n’indiquait pas le début de la seconde omission dans son ms.

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Introduction à l’édition critique

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aucun assentiment; 7 en fonction de cet a priori, l’auteur a mal in­ terprété les problèmes que posent les relations entre divers textes homilétiques; en l’espèce, — la tradition compliquée des curieuses homélies d ’ Eusèbe d ’Alexandrie (certaines sont attribuées à Eusèbe d ’Emèse); — la parenté entre l’homélie BHG 1077n (voir cidessous) et le premier sermon sur l’Annonce du pseudo-Grégoire le Thaumaturge; — entre l’homélie 6 de Proclus enfin et le second sermon sur l’Annonce du même pseudo-Grégoire le Thaumaturge. Il faut donc reprendre la question indépendamment de tout a priori et sur la base des documents.

3. Difficultés contre l’authenticité Si on la compare aux sermons de Proclus certainement authen­ tiques, Bardenhewer le note (IY, p. 205), l’homélie 6 présente sans conteste de surprenantes particularités. Son étonnante longueur d ’abord, alors que Proclus n’a pas coutume d ’être prolixe;8 on verra par l’édition qu’il faut considérer comme démontrée une longue interpolation (chapitres II I à V II, pratiquement, plus un paragra­ phe du chapitre I); cette addition pourrait d ’ailleurs être l’œuvre du même auteur, remaniant une homélie antérieure. Mais les deux passages acrostiches en prose rimée (chap. I X et X I ) sont assurément l’élément le plus curieux. Arrêtons-nous un instant à cette difficulté: la forme recherchée de ces parties fournit en effet un élément important de datation. Il est évidemment étran­ ge de rencontrer dans une hom élie deux dialogues acrostiches alpha­ bétiques; nous ne pensons pas, cependant, qu’il faille en déduire, comme La Piana, que ces sections sont d ’un autre auteur que le reste du sermon: 9 Xorden n’a-t-il pas souligné que la prose rimée, 7 Voir par exemple le compte-rendu de B r e h i e r , L a P i a n a ; « son ingé­ nieuse théorie n’a rencontré que des sceptiques », redira Bréhier en 1932 ( C om p te ren d u de Gottas, p. 249). 8 Le sermon sur S. Thomas que nous éditons critiquement (texte n° 33) modifie toutefois l’image que nous nous faisions de l’homilète sur ce point: ce texte couvre environ 8 colonnes de Migne; les homélies authentiques les plus longues (homélie 1 et 2) comptent respectivement 6 et 6 colonnes 1U; la mystagogie baptismale (texte 27) approche de la même longueur. Sur cette question de la longueur des homélies de Proclus, voir l’introduction au texte 26, après la no­ te 17. 9 On verra, par notre disposition typographique de l’édition, que le carac­ tère de cette prose lyrique se maintient au delà des dialogues, entre autres, pour la fin du chapitre X I; nous aurions pu adopter la même mise en page pour d’au­ tres passages.

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Ch. Y II - Homélie 6

ou du moins assonancée, en cola brefs et parallèles se retrouve dans les homélies 1 et 5, certainement authentiques, et que plusieurs des sermons de Proclus sont les exem p les les p lu s typ iq u es des « hymnenartigen Predigten », homélies d ’ allure lyrique et hymnique mar­ quée? 10 D ’ailleurs, un spécialiste des questions de la poésie grecque chrétienne, Paul Maas, sans avoir jamais explicitement étudié l’au­ thenticité de l ’homélie 6, y a cependant toujours vu une des étapes de la préhistoire du contakion.11 Serait-il étonnant, au moment des traductions d’Ephrem, que Proclus ait adopté la form e de la sughitâ syriaque? 12 La chronologie n’interdit nullement la chose, puisque ce type de dialogue dramatique acrostiche est certainement antérieur aux grandes querelles christologiques qui ont scindé l’E ­ glise syrienne en Jacobites et îfestoriens.13 Il convient d’ailleurs d ’épingler, dans ce contexte, le détail suivant: une citation, ou du moins une allusion certaine à l’Ecriture, — mais il est vrai qu’elle se rencontre dans ce que nous appellerons « l’interpolation ascéti­ que », — suppose une autre version que la Septante.14 En faveur de l’âge ancien de cette homélie 6, outre les relations littéraires et exégétiques dont nous parlerons plus loin, on peut 10 N o r d e n , K u n s tp r o s a , p. 855.

11 M a â s , K o n ta k io n , p. 292, en 1910; de même, en 1931, dans sa deuxième édition de F rü h b y z a n tin isch e K ir ch e n p o e s ie , p. 12. Après avoir souligné les diffi­ cultés contre l’authenticité et indiqué que les dialogues dépendent peut-être des Mélodes, Bardenhewer ajoutait, en sens inverse: on a chez Basile de Séleucie (mort vers 468) des dialogues qui seront exploités par les Mélodes. Aussi Bardenhewer concluait-il finalement par la phrase que nous citions dans notre intro­ duction: « Die Prokluspredigten hedürfen noch üherhaupt der kritischen Sichtung » (IV, p. 205). 12 La forme seulement; on verra dans notre apparat (chapitre XI) qu’il n’y a aucun autre point commun entre l’homélie 6 et la sughitâ sur l’Annonce attribuée à Narsai. M a a s , K o n ta k io n , p. 292, note 3, semble être le premier à rapprocher les deux textes; l’édition de ces sughitë par Feldman n’est pas citée par B a u m s t a r k , S yr. L itera tu r, p. 112. Dans son E p h r em , E m e r e a u est tout à fait inexact en écrivant: « le dialogue de la Vierge et de l’ange, à part la rime et quelques variations de termes, est la reproduction servile d’une sughitâ de Narsès ou d’Ephrem » (p. 100). Vu notre ignorance du syriaque, nous ne connais­ sons cette sughitâ que par la traduction allemande de Feldman; un de nos con­ frères, le P. Lavenant, a bien voulu nous assurer de son exactitude (sughitâ n° 2, pp. 6-12). 13 Des deux côtés, on rencontre certaines de ces sughitë; après le schisme, on ne peut concevoir que l’une des Eglises ait emprunté à l’autre; ce qui est commun à leurs traditions remonte donc à l’époque qui a précédé la crise, jus­ qu’avant Ephèse (431); voyez B a u m s t a r k , c . r. M a a s, F r ü h b y z . K ir c h e n p o e s ie , p. 538. 14 Chapitre VI, § 7; voir la note 80 de Comhefis, dans Migne, col. 732.

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Introduction à l’édition critique

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tirer argument du texte acrostiche analogue (BHG 1892d) dont nous avons donné l’édition princeps 15 du moins, si l’on accepte la conclusion de notre examen du manuscrit oncial de l’Escorial Phi II I 20 et donc la datation de cet inédit: le fonds ancien de ce codex copié à Constantinople au i x e siècle ne comporte aucune homélie dont l’auteur soit postérieur an Ve siècle, sauf pour les fêtes récen­ tes de la Vierge et celle de l’Exaltation de la Croix. Dans le même sens, on n ’a pas fait remarquer, an sujet des dia­ logues, l’extrême densité de l’expression; dans l ’homélie de Proclus, comme dans le nouveau texte, il suffit de lire quelques lignes de Germain de Constantinople (f 733), dans son homélie acrostiche avec dialogues, pour mesurer toute la différence.16 La langue, surtout en ce qui regarde les adjectifs, est ici autrement sobre, même par comparaison avec les textes de la poésie byzantine ancienne pu­ bliés par Maas, ou encore les contakia de Bomanos.17 L ’homélie pose donc un certain nombre de questions par sa longueur et la forme poétique de plusieurs passages. Aussi voit-on Marx avancer une hypothèse, après avoir rapproché le texte de divers autres sermons revendiqués par lui pour Proclus; nous ne la citons que pour mémoire. Après le début de la crise nestorienne et sous le patriarcat de Vestorius, Proclus, évêque de Cyzique à ce moment, a dû se retirer quelque peu de la vie publique, étant donné son opposition au patriarche; sans doute, durant les loisirs forcés de cette retraite, s’abandonna-t-il à cette composition recherchée, donnant libre cours à sa sensibilité poétique en ces pages écrites pour lui-même et non pour la chaire: « Es scheint mir auch ganz aus­ geschlossen, dass Proklus dieses Enkomium überhaupt mit der Absicht verfasst habe, es selbst oder durch andere auf der Kanzel zum Vortrag zu bringen. Es ist nur eine fingierte Homilie... ein E r­ zeugnis der Mussestunden »,18 Votre édition montre que l’interpo­ lation a fait disparaître la formule habituelle par laquelle le prédi­

15 dans L e M u s éo n , 1964 p. 155-173. 16 Homélie sur l’Annonce, BHG 1145n: PG 98, 320-340; L a P i a n a , B a p p r e sen ta zio n i, pp. 110-123, a donné une réédition des dialogues de ce texte. 17 Voir par exemple les vocatifs « de remplissage » par lesquels l’auteur finit dix vers sur 48 (24 distiques) dans l’acrostielie sur le Vendredi Saint: M a a s , M e r c a t i , G a s s is i , pp. 354s (trois άθάνατε, deux άνεξίκακε Κύριε, deux Κύριε, trois μακρόθυμε). Voici comment Maas apprécie l’âge de cette pièce: « Das hohe Alter dieses Liedes hat schon Pitra erkannt. Die Schlichtheit der Sprache und des Metrums weisen es unverkennbar in die Anfänge der byzantinischen Hymnographie, d. h. in das 5. Jahrhundert ». (p. 356). 18 M a r x , P r o c lia n a , p. 93. Marx n’avait pu trouver le travail de La Piana.

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Ch. VII - Homélie 6

cateur fait allusion au texte scripturaire qui venait d ’être lu (chap. V II, § 2); Marx ne maintiendrait donc plus qu’ on ne rencontre dans le texte aucune allusion à la circonstance liturgique. En plus des difficultés déjà signalées, La Piana a voulu voir dans le texte deux contradictions, à propos du doute de Joseph et de l’ignorance des démons, supposée d ’un côté, niée de l’autre: la Vierge s’étonne que Dieu s’incarne de cette manière; c’ est, lui ré­ pond l’ange, pour que le démon l’ignore (X I, § 1, L); par contre, dans son monologue, le Malin semble au courant de tout le plan divin de rédemption.19 Quant au doute de Joseph, La Piana paraît n’avoir pas saisi les nuances d ’une expression, il est vrai, sybilline dans sa densité; il est d ’ailleurs en honorable compagnie, puisqu’il semble s’être laissé induire en erreur par la note de Combeiis; 20 de toute façon, nous ne voyons pas dans le texte la contradiction supposée par La Piana: le doute de Joseph « viene dapprima attribuito alla ignoranza del mistero e quindi non imputabile, mentre, nel periodo appresso, cio gli s’imputa a colpa, dicendo che essa non deriva da 19 Nous avons dans ce monologue du démon (Chap. XV, § 3 à la fin) un trait typique de Proclus: la faculté de considérer les événements en dehors de toute chronologie; ainsi, a u m om en t de l ’ A n n o n c e , voit-on le prince des démons méditer un plan d’action, campagne de calomnies à susciter contre la Vierge; « la lance de notre malice ne réussirait-elle pas à blesser la conception de la Vier­ ge que le glaive des tortures d’Hérode frappera la naissance du nourrisson » (XV, fin; PG- 65, 753). On notera les abstraits pour le concret. 20 Siccardi traduisait (VIII, § 5): nec erat cognitionis peccatum adulterii suspicio, sed diffidentiae summa contentio; rem opinabatur criminatione potius quam tolerantia dignam (P r o c li A n a lecta , p. 212, 16); Combefis: non est cognitionis defectus, suspectus concubitus, sed incredulitatis contentio. Habet res criminatio­ nem, non longanimitatem (PG 65, 735a5); en note, Combefis précise: Sensus est: Nedum iam ignorantis esse, quod sic Joseph suspectam habeat conjugem, sed et impensioris incredulitatis: post nimirum angeli responsum. Nous rendrions le texte comme suit: « Son ignorance (littéralement, sa privation de la connais­ sance) n’est pas soupçon d’union charnelle, mais protestation d’incrédulité (« Je ne crois pas à ce mode de conception! »); il s’agit d’une affaire grave, non d’une question de longanimité »; ces derniers mots seraient comme une réfle­ xion intérieure de Joseph, ou même, à la rigueur, de l’homélie. Le contexte ex­ clut que l’on prenne ici « connaître » au sens biblique, auquel cas la phrase au­ rait pu signifier: que Joseph n’ait pas connu son épouse ne lui fait pas soup­ çonner une union charnelle, mais protester de son incrédulité. Soulignons que l’auteur oppose deux citations bibliques: « accipe con iu g em tuam », parole de l’ange qui accroît l’embarras de Joseph, et d’autre part, après la naissance, « accipe puerum et m a trem eius » (737c): pour l’auteur de l’homélie, seuls les prodiges de la naissance éclaireront S. Joseph; comme Thomas, ce n’est que lorsqu’il aura vu qu’il croira. Sur la réaction de Joseph à la parole « accipe coniugem », telle qu’elle est imaginée par un autre (?) prédicateur, voir l’homélie acrostiche sur la Nativité (BHG 1892 d), du § 29 à la fin (dans L e M u s éo n 1964),

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Introduction à l’édition critique

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ignoranza, ma da incredulità, che non fu vinta dalla visione avuta dell’ angelo. E dopo il dialogo con Maria, si accenna ad una nuova visione dell’angelo e al pentimento di Giuseppe ».21

4. Une exégèse rare Si le texte paraît difficile, c’est qu’on y trouve une explication assez rare du doute de Joseph, exégèse non remarquée jusqu’ici. Nous avons pu discuter quelques questions de cette homélie avec le P. de Aldama; à sa connaissance, nous signale-t-il, on ne ren­ contre cette interprétation qu’à l’ époque de Proclus, par exemple, pour ne citer que les auteurs certains, chez Epiphane de Chypre (t 403), E il (mort vers 430) et le prêtre Butin « le Syrien », con­ temporain de Nil. L ’exégèse traditionnelle du « non cognovit eam donec peperit » est bien connue: si l’ auteur sacré nie toute relation conjugale avant la naissance, on ne doit nullement conclure de sa manière de dire qu’il en affirme pour la suite; le « donec » n’exige point pareille conclusion. Les trois auteurs cités ainsi que l’homélie 6 de Proclus répondent tout autrement à l’objection de quelques adversaires de la tradition parce qu’ils n’ont pas pris le « cognoscere » au sens bi­ blique mais dans son acception habituelle de connaissance intellec­ tuelle: Joseph n’ a pas vraiment réalisé, compris, connu qu i était Marie (voir homélie 6 de Proclus, X , § 1) jusqu’ au jour où elle eut donné le jour à son premier né.22 21 L a P ia n a , R a p p re se n ta z io n i, p. 133. La Piana signalait en outre des différences de forme et de pensées entre les diverses parties de l’iiomélie, indi­ ces selon lui de l’unité artificielle du texte: ainsi, — l’exorde solennel finit dans les raffinements d’une exégèse subtile; — les louanges de la virginité contien­ nent quelques affirmations étonnantes: Isaac et Moïse y sont mis au rang des vierges; — le rythme du discours semble plus vif dans les chapitres polémiques qui terminent l’interpolation; — la figure de la Vierge, telle qu’elle nous est esquissée par les réparties de Joseph, dans le dialogue, est bien moins sublime que celle du chapitre final; — le discours de l’ange à la Vierge retrouve les mê­ mes caractéristiques que l’éloge de la virginité. 22 Epiphane, Panarion, 78, 17 (GCS 37, p. 468; PG 42, 728b4-15): Unde nam nosse potuit tantam gratiam mulierem accepturam esse? Vel unde sciret tali gloria glorificatam iri virginein? Mulierem noverat eam creatione et feminam natura... non vero noverat tali gloria honoratum iri quemdam in terra, maxime mulierem. N o n n overa t ergo eam u sq u e dum v id it m ira cu lu m , non no­ verat eius miraculum usque dum vidit natum ex ilia; postquam vero peperit, novit et Dei honorem, quippe ipsa (meruerat) audire: Ave, gratia plena, Dominus tecum »; voir aussi 78, 20. Même interprétation de Nil: lettre 263 (PG 79, 180): « Poscis a me quid illud notet quod scribitur: «Non cognoscebat Jo-

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Ch. VII - Homélie 6

Les lignes de Enfin le Syrien 23 relatives à la virginité de Marie présentent le plus de points de contact avec l’homélie 6: « Quid enim dicit evangelista de Joseph? « Et non cognovit eam donec peperit filium suum »; id est n on n overat certius quod ip sa erat virgo quae C h ristu m paritu ra praedicta est, n isi p ost partu s edition em docum enta virginitatis eiu s m anere agnovisset intacta. bus et

annuntiis Christi

sig n is,

Necnon etiam

angelis, stella,

e x consequ enti­

S im eon e,

Anna vel

M a g is , adm on itione quoque angeli, qu i ad ip su m locutus est hoc m od o:

« S u rge, accipe p u eru m et m atrem eiu s » n o n d ixit « u xorem tu am », ut scire posset quod Christi causa Yirgini Mariae datus fuerat ut minister » (chap. 43, PL 21, 1146s). Altaner daterait le « liber de fide » des années 413 à 428, c ’est à dire après les premières affirma­ tions d ’Augustin sur la présence en enfer des enfants morts sans baptême — elles semblent visées en un passage — et avant le début de la querelle nestorienne, dont la problématique ne se manifeste pas encore dans cet écrit. L ’allusion à la « virginitas in partu » (en écho au récit du Protévangile de Jacques?) est manifeste chez Eufin; elle existe également, quoique plus voilée, chez Proclus (chap. V III, § 6); on notera d’ ailleurs le parfait parallélisme entre les lignes du pélagien et la suite des idées des chapitres V III et X de l’homélie. Le fait s’explique, pensons-nous, non par une relation directe entre les deux textes mais par leur dépendance d ’une tradition inconnue.24

seph Mariam donec peperit », id est n o n callebat, n eq u e sciebat qu od D e ip a r a M a r ia osten d eretu r. Sed post partum admirabilem annuntiaverunt pastores angelorum sermones: «Natus est in mundo Christus Dominus in civitate David». Et « Gloria in excelsis Deo et in terra pax ». Lettre 269: « Scripsisti: « si primus non cognoscebat Virginem Joseph donec pareret, omnino post partum cognovit ». Quomodo itaque cognovit? Manifesto novit (en grec même verbe que pour les cognovit) honorare et timere virginem a Deo ante partum honoratam et ite­ rum post partum virginem manifestatam ». (Nous avons retouché les traduc­ tions d’Epiphane et de la deuxième lettre de Nil.) 23 Le prêtre Enfin, « Syrien » par son séjour à Bethléem et non de nais­ sance, ancêtre spirituel de Pélage, vécut ensuite à Eome au début du cinquième siècle; bien que composé en latin, son « liber de fide », mieux situé et étudié par Altaner, manifeste une connaissance de certaines œuvres des Pères Grecs; voir PL 21 (Rufin), 1123-54 ou PL 48 (Mercator), 451-88 et les pages de A l t a n e r , B u fin le S y r ie n ; A l t a n e r -C h ir a t , P a tro lo g ie, p. 530. 24 Le P. de Aldama est frappé d’un fait: l’auteur de l’homélie 6 poursuit l’exégèse de textes qu’il n’a pas cités — du moins si l’on accepte l’existence de l’interpolation telle que la manifestent les mss.; ainsi, le chapitre VIII inter­ prète le « non cognovit eam », texte que l’on ne trouve pas dans le seul passage du chapitre VII commun à toute la tradition, le § 2. On pourrait donc se de­ mander si l’homélie, au moins partiellement, n’a pas été conçue en réponse à quelque écrit non orthodoxe dont le prédicateur aurait eu le texte sous les yeux.

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Introduction à l’édition critique

281

Evidemment, pareille exégèse dont nous trouvons trois témoins entre 370 et 430 environ252 6fournit un nouvel élément quant à la date du sermon 6 de Proclus. Mais il nous faut aborder à présent l’étude des rapports entre cette homélie et diverses autres: ces relations externes de parenté permettront sans doute de préciser les résul­ tats obtenus jusqu’ici par la considération des particularités in­ ternes.

5. Les parentés littéraires L ’homélie 6 de Proclus présente des liens littéraires avec au moins deux textes grecs connus: — le deuxième sermon sur l’A n ­ nonce attribué à Grégoire le Thaumaturge (PG 10, 1155-70; BHG 1092w); nous le désignerons ci-dessous par le premier m ot de sa traduction latine: « cunctas » ('EopTàç qèv àudcaaç); — une homélie éditée sous le nom de Grégoire de Bysse par La Piana (BH G 1077n).28 Dans la tradition arménienne, ces deux textes sont attribués à Gré­ goire le Thaumaturge.

6. Proclus 6 et homélie “ Cunctas ” Biccardi, éditeur du corpus proclien en 1630, est le premier à noter la relation entre le texte « Cunctas » et l’homélie 6; il a même songé, vu cette parenté, à attribuer le sermon grégorien à Proclus,27 d ’autant plus que, dans l’édition de Grégoire le Thaumaturge,28 l’homélie « Cunctas » est suivie d ’un texte, lui aussi, très proche de la manière de Proclus; probablement d ’ailleurs doit-on le lui resti­ tuer.29 La remarque de Biccardi est perdue dans un commentaire fleuve qui n’ a souvent que de très lointains rapports avec le texte de P ro­ clus; aussi Combefis ne la reprend-il pas dans son édition de 1648, sans doute parce qu’il ne l’ a pas notée. Au contraire, Léon Allatius (f 1669) en tire parti; malheureusement, l’opuscule « de Theodoris » où l’érudit épinglait la remarque de Biccardi, ne verra le jour que 25 Voir d’autres références du Père de Aldama dans M a ria , VII 1964, p. 144, note 156. 26 L a P i a n a , G rég. N y s s . 27 B ic c a r d i , P r o c li A n a le eta , p. 247.

28 Mayence 1604, éd. Vossius. 29 PG 10, 1172-7 et 50, 791-6, sermon sur l’Annonce, inc. «Πάλιν χαράς...». Marx proposera la restitution de ce sermon à Proclus: Proclianum 27. De fait, une partie de la tradition manuscrite indique Proclus comme auteur; voir notre chapitre critique sur M a r x , P r o clia n a , p. 270.

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Ch. VII - Homélie 6

par les soins du cardinal Mai, en 1853. Dès 1857, dans le tome 10 de sa patrologie grecque, Migne réédite le « de Theodoris » (PG 10, 1205-32) dans sa section qui a trait à Grégoire le Thaumaturge. La Piana et Jugie mettront dès lors à profit, en ce siècle, les obser­ vations de Riccardi.30 Mais la thèse de La Piana sur l’existence d ’un théâtre religieux à Byzance aboutit à faire exploser l’unité littéraire de l’homélie 6, considérée comme une compilation tardive de pièces hétérogènes. D ’ailleurs, le détail des points communs au sermon « Cunctas » et à l’homélie 6 n’est pas analysé de manière satisfaisante.31 Il faudra, pour ce faire, attendre les pages de Jugie dans un article de 1925: 32 ici, les textes sont présentés en colonnes parallèles pour les passa­ ges les plus saillants. Jugie en conclut d ’ailleurs que le sermon « Cunc­ tas » dépend de l’homélie 6 ainsi que de Chrysippe de Jérusalem. Bous y reviendrons plus bas.

7. Proclus 6 et BHG 1077n Avant ses travaux sur le théâtre byzantin, La Piana avait édité, d ’après un ms. unique (Palerme I. E. 10), une homélie grec­ que inconnue (BHG 1077n); il en avait souligné la parenté avec le p rem ier sermon pseudo-grégorien sur l’Annonce et découvert, mais ici encore, curieusement minimisé, les rapports avec l’homélie 6 de Proclus.33 A cette date, 1909, La Piana ignorait l’existence de 30 PG 10, 1208-9, le passage d’Allatius citant Riccardi; voir aussi la préface de Galland, reprise dans PG 10, 971. L a P i a n a , O rég. N y s s e , p. 530, note; J u g ie , G rég. T h a u m ., p. 86, note 6. Nous avons refait la découverte de la dépendance littéraire avant d’avoir mis à profit les indications de nos devanciers. 31 Voir L a P i a n a , R a p p resen ta z io n i, p. 205, seul passage, nous semble-t-il, où La Piana rapproche les textes, à propos du chapitre III de l’homélie de Proclus. 32 J u g ie , G rég. T h a u m ., surtout pp. 90-91. Jugie n’exprime ici aucun doute sur l’authenticité de l’homélie 6: « Proclus est utilisé »; « deux passages tirés de Proclus ». Jugie donne les textes seulement pour les deux passages en question et se contente d’indiquer les références pour un troisième parallèle: ici, on se trouve dans le chapitre V de l’homélie proclienne, dans l’interpolation; voir entre autres, Proclus, PG 65, 728c 1-7 et PG 10, 1160c 5-13; 728c9 à 729a et 1160c2; enfin, 729a 12sset 1160cl3. Si nous acceptons les parallèles de Jugie — ils sont indiscuta­ bles — nous n’adoptons pas ses conclusions quant à la date et à la composi­ tion des deux homélies pseudo-grégoriennes: «pot - pourri d’un auteur postérieur au V e siècle » (p. 90). Voir plus bas. 33 L a P i a n a , G rég. N y e s e ; après avoir affirmé, p. 529, qu’il n’y a qu’un seul point de contact avec Proclus 6, « uno dei soliti luoghi communi delle omelie in onore della Vergine », l’auteur signale néanmoins deux autres parallèles, p. 561, note 5 et 550, note 3, sans les estimer importants: « derivazioni insignifi-

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Introduction à l’édition critique

283

son texte inédit dans une version arménienne connue du public occidental par la traduction anglaise qu’en fit Conybeare en 1896. Cette traduction n’échappera pas à Jugie,34 mais ce dernier, qui ne parle pas du sermon BH G 1077n, ne décèlera pas la relation littéraire avec l’homélie 6 de Proclus, à cause sans doute de la dou­ ble transposition du grec à l’ arménien, puis de l’ arménien à l’anglais.35 Signalons d ’ailleurs que l’arménien est notablement plus long que le grec (rien, en grec, ne correspond aux § 2, 3 et 6 à 12 de l’anglais), empreint aussi d’une chaleur lyrique beaucoup plus marquée. Il faut donc présenter en détail le parallélisme entre l ’homélie 6 et le sermon BH G 1077n; leur parenté n’avait pas échappé à Maas, dans sa brève mais sévère recension de La Piana; 36 pour Maas, c ’est le sermon BHG 1077n qui dépend de l’homélie 6, de même que pour Sajdak, signalé par Bardenhewer (IY , p. 205; nous n’ avons pas eu accès à cette publication polonaise de 1916). Acceptant au contraire les conclusions de La Piana pour ce sermon, Montagna, qui semble ignorer la tradition arménienne, y verrait une œuvre

canti ». Montagna, L o d e, pp. 536-9, réédite ce texte rare; outre l’édition dans M a il existe un tirage indépendant de ce travail, thèse de doctorat en théo­ logie. Montagna corrige mieux que La Piana certaines particularités orthogra­ phiques du texte; il a néanmoins oublié: ligne 4 υπάρχων, 13 χρίσεως, 25 προσηκόντως, 32 καμήλους, 54 ένανθρωπήσεως, 58 πρεπόντως, 63 ξενίαν, 64 εύτρεπίσασα, 65 κεκράζωμεν] καί κράζωμεν, 70 δοτήρ, 77 άπέσμηξεν, 88 κατ’ εικόνα, 113 αυτό ( = cod. αύτω), 117 άνθρωπίνων, 125 σπουδάσωμεν (le subjonctif est plus vraisembla­ ble dans le contexte). Diverses menues additions de La Piana sont reprises entre crochets droits (lignes 9, 19, 25, 52), mais à la ligne 39, le complément provient de Montagna. Ce dernier accepte à tort deux corrections de son prédécesseur: 64 Ξενίων [ξέ­ νων cod.; 99 έθέλω [ήθελον cod.; la ponctuation est à modifier pour maintenir cette leçon. A bon droit, La Piana avait corrigé les leçons suivantes: 26 ούδείς αυτή όμοιος; 52 του] τούς; 82 όδήν] ώδινα; 116 έστειχ.] έτειχ. Il nous semble probable que l’on doive en outre corriger 19 εύαγγέλιον]ισμόν; 101 προαιώνιον] πρό αιώνων; en 49, il faut lire πάσαν et non πάσα; de même, ligne 113, lire αυτό et non αυτόν. 34 J u g ie , O rég. T h a u m ., pp. 92 s. 35 C’est le Père Martin qui reconnut l’identité foncière du texte BHG 1077n avec le sermon traduit par Conybeare (A n te -n ic e n e h om tly: Greg. T h a u m .); voir M a r t in , H ip p o ly te et P r o c lu s , p. 258, note O. Dans cette note, le P. Martin si­ gnalait son projet de reprendre l’étude de La Piana sur le texte BHG 1077n et ses relations avec l’homélie 6 de Proclus; les circonstances ne lui ont pas permis de poursuivre ce dessein. rianu rn ,

33 M a a s ,

c.

r. La

P ia n a .

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284

Ch. VII - Homélie 6

cappadocienne du iv e siècle.37 Mais voyons les textes. Nous nous contentons d ’un renvoi aux chapitres et paragraphes de notre édi­ tion pour l’homélie 6; nous soulignons les passages de BHG 1077n que l’on rencontre textuellement dans Proclus; outre la pagination de La Piana, nous indiquons celle de Montagna (536 à 539), dans les deux cas, avec référence à la ligne. X I, Μ ομοιοπαθής γέγονεν τή ήμετέρα πτωχεία ή μεγαλοπρεπής έξουσία (548, 4; 536, 4). Μ αθεϊν ήΟελον π ώ ς ή μεγαλοπρεπής έξουσία ομοιοπαθής γίνεται τ ή ήμετέρα π τω χεία (559, 9; 538, 99).

XVII, § 2 ιερόν γάρ ηγιασμένου και ναός Θ εόν άκραιφνής έτύγχανεν, τό χρυσονν των θυμιαμάτων θυσιαστήριον, διά την ανυπέρβλητον αυτής καθαρότητα, τό θειον 3 θυμίαμα τής συνθέσεω ς καί τό άγιον έλαιον τής χρίσεως, τό πολύτιμον τής πιστικής νάρδον άλάβαστρον, τό ιερατικόν

5

διάδημα,

τήν

άπόρρητον

τοϋ Θεοϋ

μηνύουσα βούλησιν ή μόνη σώ μ ατι καί πνενματι άγια ύπάρχουσα, ή πύλη ή κατά άνατολάς βλέπουσα καί διά τής δεσποτικής εισόδου καί εξόδου τον κό-

13 σμον φωτίσασα, ή κατάκαρπος ελαία, ε ξ ής τό μυστικόν λαβόν κόρφος, τό άγιον Π νεύμ α τό χειμαζόμενον τω ν ανθρώπων γένος διεκόσμησεν (549, 6-

550, 4; 536, 11-18). 15 Α υ τή τω ν παρθένων καύχημα καί τω ν μητέρω ν άγαλλίαμα (550, 6; 536, 18). X II, 2 Καί ό άναλλοίωτος Θεός τήν τοϋ δούλου μορφήν άνεδέξατο, ίνα τοίς μεν άπι­ στο ις νομισθή ώ ς άνθρωπος, τοίς δε π ιστοίς φανερωθή ώ ς Θ εό ς ·

υιός γάρ Θεοϋ καί Θεός προ αιώνων υπάρχων, υιός γυναικός άγιας κατηξίωσεν γενέX III, 7 σθαι- καί αόρατος δράται καί ό πλούσιος δι’ ήμάς πτω χεύει καί ό απαθής καί άθάνατος πάσχει ώς άνθρωπος (560, 8-12; 538, 108-111). X III, 1 Ή δέ Μαρία τ ω μεν λόγω έτειχίζετο τον αγγέλου, τον δε τόκον τοϋ Δ ε σ π ό 2 του διελογίζετο, εις άνισότερα λογισμών άνθρωπίνων περιτυγχάνουσα, π οτέ μεν εις τό ύψος τής θεότητος άναγομένη, π οτέ δέ τό ταπεινόν

τή ς άνθρω-

π ότη τος ένθνμουμένη (561, 6-9; 538, 115 ϋ 539, 118).

Καί

ούτω ς τή ς διανοητικής πλά στιγγος έφ’ έκατέρων φερομένης,

τότε

τής

ήκριβωμένης τοϋ Θεοϋ ροπής άξιοϋται. 'Ο γάρ τό καθαρόν τή ς παρθενίας ερ­ γα στη ρώ ν φυλάξας αβλαβές

καί τό

τής καρδίας διακριτικόν πεποίηκεν άκλινές

(561, 10-13; 539, 118-121).

X, 6 'Υπάρχει τό

μυστήριον άκατάληπτον

... (562, 5; 539, 126).

X I, Σι (ή άγια έθαύμαζε) π ώ ς τοϋ φω τός τό απαύγασμα γυναικός γέννημα γίνεX , 6 ται· τον θησαυρόν τή ς ζω ή ς περιεπτύσσετο καί τον ασπασμόν τοϋ άγγέλου 4 διελογίζετο

έω ς

έτελεσφόρησε

τον καρπόν τή ς σω τηρίας (562, 7-9; 539,

128-130). XVII, 16 « Π νεϋμ α άγιον ... επισκιάσει σοι » (563, 1; 539, 136). 87 M o n t a g n a , Liturgia mariana, R . 2, p. 120 et Lode, p. 474, 482 s. 486, 494, 544.

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Introduction à l’édition critique

285

Il est peu vraisemblable que l’ auteur du sermon 6 soit l’emprun­ teur; on s’ explique au contraire très bien la présence de deux pas­ sages du second dialogue acrostiche (X I, M et L) dans le texte pseudo­ grégorien: influence de l’homélie de forme recherchée sur un prédi­ cateur de moindre talent. Il faut noter d ’ailleurs que ce prédicateur semble ne connaître que la seconde partie de l’homélie 6, telle qu’elle nous est transmise dans deux mss de Jérusalem. En tous cas, der­ nier élément à souligner, le texte BH G 1077n se termine par la même citation scripturaire que l’homélie 6. Il n ’est pas exclu, si l’on doit prendre « ¿Se » au sens local ainsi que Conybeare a traduit l’arménien, que ce sermon BHG 1077n ait été prononcé à Nazareth; on y lit, comme dernier membre d ’une accumulation: « here, where the mystery of the H oly Trinity was revealed by the archangel to the H oly Virgin according to the Gos­ pel... ».3S La relation de l’homélie 6 avec le sermon BH G 1077n ne nous fournit aucun élément critique déterminant, puisque ce texte rare n ’est pas daté. Il n ’en va pas de même du sermon « Cunctas »: ce­ lui-ci est intimement lié, par sa tradition manuscrite, au premier sermon sur l’Annonce pseudo-grégorien; or, nous avons découvert que ce premier sermon est en tous points parallèle aux homélies d ’Hésychius et de Chrysippe de Jérusalem pour la fête de la Vierge célébrée le 15 août dans la Ville Sainte: c ’est donc une prédication hiérosolymitaine. D ’ autres, avant nous, ont daté ces deux sermons, toujours considérés comme l’ œuvre de la même personnalité. H convient donc de préciser la condition de ces textes qui nous don­ nent un terminus post quem non pour l’homélie 6 de Proclus. Situons-les d ’abord parmi les sermons pseudo-grégoriens; déterminons la valeur de nos éditions et les relations des textes avec Jérusalem. 8. Gregoriana Plusieurs critiques ont établi ou proposé des relations entre Proclus et des textes connus sous le nom du pseudo-Grégoire le Thaumaturge. Dans ses Analecta Sacra, IV , Pitra publia, en version arménienne, sept homélies ou fragments d ’homélies attribués à Gré­ goire le Thaumaturge (sigle: Gr. Th. arm.). L ’abbé J. P. Martin était responsable de cette édition; tous les textes en sont tirés du3 8 38 «... ώδε της άγιας Τριάδος μυστήριον ύπδ τοΰ άρχαγγέλου τη παρθένω πεφανέρωται κατά τδ εύαγγέλιον ...)>. L a P i a n a , G rég. N y s s e , ρ. 562. L’hypothèse de Montagna, ci-dessus note 37, serait donc inexacte.

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286

Ch. VII - Homélie 6

cod. Paris arm. 44, de l’an 1194, sauf l’homélie 6 qui provient du cod. 47, du x iv e siècle. On reconnut aussitôt les originaux grecs des textes suivants: Gr. Th. arm. 3 = PG 10, 1145-56 (texte BH G 1139n); Pitra don­ nait de ce même sermon une version syriaque (Analecta Sacra IV, pages 122-7); le texte vient du Brit. Mus. Add. 14515, de l’an 893; Gr. Th. arm. 4 et 5 = PG 10, 1155-70 (BHG 1092w): la version arménienne est parfois davantage une paraphrase qu’une traduc­ tion, quoi qu’il s’agisse bien des mêmes textes.39 Le P. Ch. Martin a eu le mérite de retrouver les originaux grecs de deux autres sermons: 40 le n° 1 n ’est autre que le (pseudo?) Chrysostome PG 56, 385-94 41 et le n° 6 se trouve aussi dans les spuria de Chrysostome: PG 61, 737-8. Des textes édités en arménien sous le nom de Grégoire le Thau­ maturge, il ne reste donc actuellement, semble-il, que les numéros 2 et 7 dont on n ’a pas rencontré encore l’équivalent grec. L ’édition de Pitra ne donne aucune indication qui permette de savoir quelle est la fête liturgique pour laquelle les divers sermons se rencon­ trent dans leur ms.; on ne s’explique d ’ailleurs pas pourquoi le texte 2 vient à cette place dans l’imprimé, alors que le manuscrit — se­ rait-il en désordre? — nous la livre au f. 82ra, entre les Gr. Th. arm. 5 et 7 (voir Pitra, p. 144, note). Peut-être l’éditeur a-t-il voulu grouper tous les textes sur la Vierge (3 à 7) et inséré après le sermon n° 1, « in nativitatem Christi », le fragment 2, « de incarnatione ».42 Passons aux pseudo-gregoriana grecs. Gérard Vossius, premier éditeur, en 1604, des quatre « dubia » de Grégoire le Thaumaturge

39 Voir P it r a , A n a le cta S a cra , I V , p. 400; n. 1 et l’apparat de la traduction latine. J u g ie , G rég. T h a u m ., p. 90, avait noté le manque d’unité de PGr 10, 115570, mais se contentait de souligner le fait en parallèle à l’arménien, dont l’ho­ mélie 4 finit col. 1165, ligne 1, tandis que le texte 5 ne se retrouve dans le grec que col. 1165c. Il nous semble que le grec est d’une autre veine depuis 11611)2, après le xal 7ràXiv: indice d’un raccord? On reprend le thème de l’Annonce à 1164b; Wenger voyait dans cette homélie des emprunts à Sévérien de Gabala dont il n’a pas précisé le détail: voyez L au be n tin , T ables rectifica tives, p. 157. 40 D e u x h om élies (G rég. T h a u m .). 41 Ultérieurement, vu les citations de ce texte dans Cyrille d’Alexandrie et le Florilegium Edessenum Anonymum, le P. Martin considérera que cette homélie est de l’authentique Chrysostome; voir TJn F lo r ilè g e, pp. 30-33. 42 Soulignons que l’on trouve dans ce fragment « de incarnatione » la cita­ tion de Baruch 3, 38; on la rencontre, un peu plus longue, dans le centon tiré du texte 1 Gr. Th. arm., intégré au florilège édité par le P. Martin, mais en un endroit où le centon n’a pas d’équivalent dans le texte rendu par le P. Martin à Chrysostome; voir U n F lo r ilè g e, p. 51.

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Introduction à l’édition critique

287

(PG 10, 1145-89) avait tiré les trois premiers d ’un ms. de Grottaferrata. L ’élément qui avait groupé ces textes n’ était pas leur unité d’ auteur, ainsi que le pensait Yossius sur la foi de son ms., mais simplement l’ordre liturgique: c ’est à l’un des responsables de la collection liturgique des lectures pour l’Annonciation qu’il faut attribuer la juxtaposition des deux premiers textes avec le troi­ sième, dont l’hétérogénéité saute aux yeux; d’ailleurs, ce troisième sermon se retrouve parmi les « spuria » de Chrysostome (PG 50, 791-6). Les deux dernières homélies pseudo-grégoriennes du tome 10 de Migne proviennent d ’une tout autre origine: H aidacher43 a montré que le sermon 4, sur l’Epiphanie, est en réalité de Grégoire, patriarche d ’Antioche ( f 593); on en possédait une version latine seulement au tome 88 de Migne (1865-72). Ce sermon est étroitement lié au texte suivant, PG 88, 1871-84, donné par Grégoire d’Antio­ che le dimanche dans l’ octave de l’Epiphanie: le temps ne lui avait pas permis, le jour de la fête, de mener à terme l’ exégèse du texte évangélique et le « prêtre d ’Antioche » voulut combler cette lacune. Le dernier sermon de cette section du volume 10 de Migne, « sermo in omnes sanctos », provient de l’édition non de Yossius, mais de Mingarelli (1770). Naguère, par hasard, au cours de ses travaux sur Proclus, Marx parcourut l’homélie et conclut qu’ elle était de Proclus (Proclianum 57). On pourra comparer désormais ce ser­ mon « in omnes sanctos » avec l’inédit pour la même fête dont nous donnons l’édition princeps sur un ms. de Dublin; manifestement, Marx semble avoir raison dans son attribution: les deux pièces sont vraiment de la même veine.

9. Gregoriana et Procliana Nous nous contentons de dresser ici un tableau résumant les données reprises jusqu’ici, mais en ajoutant les références aux Pro­ cliana de Marx. En effet, le nombre des relations entre des pseudogrégoriana et des Procliana, ou même des œuvres de Proclus, pose un réel problème, à ne pas majorer peut-être; mais le prestige de Grégoire le Thaumaturge suffit-il à expliquer ces attributions au même Père de l’Eglise d ’œuvres postérieures marquées de certains traits communs? Ne doit-on pas envisager le jeu d ’un facteur plus précis, actuellement encore inconnu?

13 Orég. A n t. et Grég. T h a u m .

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288

Ch. VII - Homélie 6

Grég. Thaum. Grég. Thaum. arm. Pitra IV. grec PG 10. 1 2 3 4 5 6 7

134-44 144-45 145-50 150-53 154-56 156-59 159-62

=

56 385-94

------

= 1 1145-56

l

= 2 1155-70 =

Autres tomes de Migne.

\ .....................

61 737-38

Proclianum 46 44 relation littéraire avec Proclus hom. 6. Proclianum 18

3 1172-77 = Proclianum 27 50 791-96 4 1177-89, de Grégoire d’Ant oche (PG 88, 1865-72) 5 1197-1204 Proclianum 57

10. Le manuscrit de Yossius Nous avons repéré le codex dont s’est servi Yossius dans son édition des trois premiers sermons pseudo-grégoriens sur l’Annonce; en 1925, le P. Jugie aura examiné le seul catalogue des mss. de Grot­ taferrata, sans penser aux codices qui furent transférés de l’abbaye basilienne au Yatican dans le cours du x v n e siècle. Yossius a trouvé ces trois textes « coniunctim in antiquissimo MS. volumine Bibliothecae Chryptoferratae... indeque descriptos, cum Yaticanis et Sirletanis exemplaribus contulimus » (p. 62; voir aussi PG 10, 1208). Ce ms. est l’actuel Yatic. 1633, ancien Cryptensis A ( = 1 ) , entré à la Vaticane en 1615.45 Les trois sermons s’y trou­ vent bien dans l’ ordre de l’édition; 46 chose curieuse, ils précèdent justement l’homélie 6 de Proclus.47 Sur la foi d ’Ehrhard (II, p. 138), 44 M a r t in , U n F lo r ilè g e, — voir ci-dessus note 41 — estime ce texte au­ thentiquement chrysostomien. Cela n’explique pas sa présence, en larges extraits, dans le florilège qui porte le nom de Proclus, après deux homélies authentiques de ce patriarche. 45 Yoir D e v r e e s s e , M ss. ita lo-grecs, p. 19 et B a t if f o l , V a tica n e, p. 114, note (concordance des cotes hasiliennes anciennes aves les actuelles). C’est le ms. privilégié pour Proclus. Yoir ci-dessus p. 67. 46 Pour les d eu x p rem iers serm on s, un dépouillement rapide de Ehrhard montre que les deux textes se suivent dans cet ordre dans le seul Vatic. 1633; l’ordre est inversé dans les quatre autres mss. qui conservent les deux homélies, l’une à la suite de l’autre, comme dans les Bodl. Barocc. 199, Kastoria 14 et Athos, Protatu 57, ou bien séparées par d’autres pièces: Mosq. (Vlad), 215. Les trois sermons (E h r h a r d II, pp. 137 s.) portent les numéros 58 à 60 dans le Vaticanus. 47 II y a là une petite difficulté: dans les notes de sa page 62, Vossius parle en effet d’autres sermons sur l’Annonce, dont plusieurs inédits, mais sans indi­ quer celui de Proclus, qu’il a bien dû avoir sous les yeux. L’hypothèse d’un ms. en désordre au moment où Vossius le consulte est exclue: l’homélie de Proclus commençant sur le même recto (f. 181) où se termine le troisième sermon édité.

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Introduction à l’édition critique

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nous pensions trouver une difficulté majeure contre l’identification du ms. dans l’attribution du troisième sermon pseudo-grégorien: Vossius souligne avec insistance (p. 99; voir également PG 10, 1208) que son ms. l ’ attribue à Grégoire le Thaumaturge; suivant Ehrhard, Chrysostome en serait l’auteur. Il n ’en est rien et le Yatic. 1633 a simplement au début du titre « του αυτοϋ ».48 Deux indices com ­ plémentaires confirment l’identification: — un autre sermon du pseudo-Chrysostome pour la même fête, BH G 1085e, inédit à l’ épo­ que, est bien, comme le veut Yossius (p. 62), « in eodem pervetusto MS. Cryptoferratensi cod. »; c ’est le cinquante-septième sermon du panégyricon; plus loin, page 115, dans ses explications sur le nom ancien de l’Epiphanie, Théophanie, Yossius signale la présence de deux sermons de Chrysostome « in vetustissimo Ms Cryptoferra­ tensi »; ceci ne suffirait pas à préciser le codex, mais quelques lignes plus bas, l’éditeur poursuit: « etiam eodem iam citato volumine Cryptensi, habetur Procli Archiepiscopi Constantinopolitani sermo qui incipit... » (à propos de l’homélie 7 de Proclus); ces trois sermons se rencontrent bien dans le Vatic. 1633.49 L ’édition des trois premiers textes pseudo-grégoriens est donc basée sur un ms. italo-grec de la fin du Xe siècle. Les variantes intro­ duites entre crochets droits dans Migne proviennent des marges de l’ édition 1604; elles ont été puisées à des mss romains non précisés par Yossius. L ’ édition semble très fidèle au ms., vérification faite pour la fin du troisième sermon pseudo-grégorien que seule nous avions sur notre microfilm partiel; Giannelli (cf. note 48) signale que les doxologies sont plus longues dans l’édition.

11. La fête ancienne de la Yierge à Jérusalem Le progrès des études liturgiques permet de faire un pas décisif en localisant de manière indiscutable le mon sur l ’Annonce — et donc en situant à Jérusalem deux premières homélies pseudo-grégoriennes.60 Dès 1939, le P. Martin soulignait la parenté étroite

aujourd’hui premier ser­ l’auteur des de deux ho-

48 Voir G ia n n e l l i = R ic h a r d n° 723, p. 323; Giannelli signale une cor­ rection de ce titre dans le ms.; comme Vossius n’en parle pas, elle a sans doute été introduite après 1604. 49 E h r h a r d

II, p. 136.

60 A notre connaissance, on n’a pas soutenu que l'homélie deux ne soit pas du même auteur que la première; Drâseke avait proposé Apollinaire de Laodicée; Wenger parle d’un auteur unique qui s’inspire de Sévérien de Gabala: voir L a u r e n t in , T ables rectifica tiv es, p. 157. 19

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Ch. Y II - Homélie 6

mélies anciennes d ’Hésychius et de Chrysippe de Jérusalem « sur l’Annonciation »; 51 son travail se basait sur l’étude interne des textes; elle y découvrait un parallélisme curieux dans l’éxégèse de péricopes néo- et vétéro-testamentaires; les commentaires de versets de deux psaumes, un peu surprenants dans le contexte des récits de l’Annonce et de la Nativité, sont l’élément le plus typique de ces homélies.6 626 1 3 Le P. Martin signalait en avoir découvert plusieurs, « cinq ou six », marquées des mêmes traits et se promettait d ’y re­ venir dans des travaux ultérieurs.53 En 1943, dans une magistrale étude, dom Capelle rapprochait l’homélie de Chrysippe ( f 479) ainsi que celle d ’Hésychius d ’élé­ ments conservés surtout par le lectionnaire arménien de Jérusa­ lem.54 Ainsi, la donnée externe de l’antique calendrier liturgique pro­ jetait sa lumière éclatante sur les traits typiques de ces homélies et l’hypothèse avancée prudemment par le P. Martin se vérifiait d ’une manière remarquable.55 A la lumière de cette découverte indiscutable, il faut revoir la question des deux premiers sermons pseudo-grégoriens sur l’A n ­ nonce. Nous pensons que ce son t, eux aussi, d eu x serm on s pron on cés à J éru sa lem à l'occasion de cette fête de la V ierg e, célébrée le 15 août, bien que seul le premier sermon soit en tous points parallèle aux homélies d ’Hésychius et de Chrysippe: on y trouve en effet l’exé­ gèse de tous les textes liturgiques de la célébration, et en particulier des versets psalmiques caractéristiques.56 61 M a r t in , H é sy c h iu s et C h r y sip p e ; il s’agit des sermons PO 19, 336-343 (Chrysippe) et PG 93, 1460-8 (Hésychius). 62 Ps. 131, 8 (Surge, Domine, in requiem tuam, tu et arca sanctificationis tuae); Ps. 44, 11-13 (Audi filia et vide; inclina aurem tuam et obliviscere populum tuum et domum patris tui. Et concupiscet rex decorem tuum quoniam ipse est Dominus Deus tuus, et adorabunt eum. Et filiae Tyri in muneribus vultum tuum deprecabuntur, omnes divites plebis); ap lieu de ce psaume 44, le lectionnaire arménien indique le ps. 109, 1 (Dixit Dominus Domino meo: sede a dextris meis donec ponam inimicos tuos scabellum pedum tuorum); voir ci-dessous note 59. Pour une présentation commode de ces données, voir Ca p e l l e , F ê te de la V i e r ­ ge, pp. 18-19; pour les motifs qui ont présidé au choix des lectures, ibid., pp. 22 s. 63 M a r t in , H é sy c h iu s et C h r y sip p e , p. 56, note 2. 51 Ca p e l l e , F ê te de la V ierge.

66 H é sy c h iu s et C h r y sip p e , p. 56, note 2. 56 C’est sans doute le désordre apparent de ces textes qui avait donné au P. Jugie l’impression d’un « pot-pourri » (L a tjren tin , T ables rectifica tives, p. 157). Les versets psalmiques: PG 10, 1152d (Ps. 131, 8) et 1153 (Ps. 44, 11 et 12); après avoir évoqué l’Annonce, la fin du sermon commente brièvement l’arrivée de Joseph et Marie à Bethléem, tout comme chez Chrysippe; même image du Christ, nourriture spirituelle, à propos de l’Enfant Jésus déposé dans

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Introduction à l’édition critique

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Il faut donc soumettre à un nouvel examen les questions de dé­ pendance littéraire de ces homélies: Jugie 57 faisait dépendre de Chrysippe de Jérusalem le sermon 1 pseudo-grégorien.58 Une tout autre explication se présente aujourd’hui à l’esprit: c ’est la célébra­ tion liturgique qui donne leur plan à ces sermons; les points de con­ tact littéraux entre les deux textes, très minimes une fois que l’on a noté ce qui provient du canon liturgique, devront être revus soi­ gneusement avant que l’ on ne puisse conclure de manière définitive à une dépendance littéraire et donc à une priorité dans l’un ou l’au­ tre sens; d ’ailleurs, l’identité d ’auteur, loin d ’être exclue, semble suggérée par certains indices. Si nous voyons bien, étant donnée une menue divergence entre le verset alléluiatique chanté à Jérusa­ lem même (Ps. 109, 1) et celui que nous atteste Chrysippe à la laure de S. Euthyme (Ps. 44, 11-13), les deux sermons pseudo-grégoriens auraient été prononcés à la même laure; 59 n’en trouve-t-on pas d ’ail­ leurs des indices précis dans quelques tournures qui s’ expliquent au mieux devant un auditoire monastique?60 Localisées, peut-être de manière très précise, ces homélies sont datées: le P. Wenger les situait au cinquième siècle;61 n’était la citation de la formule de Chalcédoine (451) dans le premier sermon, il aurait même songé à y voir des oeuvres de Sévérien de Gabala: « il s’y trouve des passages entiers de différentes homélies sévérien-

la crèche (1153c). Signalons en passant que le sermon pseudo-athanasien PG 28, 917-40 conserve quelques-uns de ces traits typiques: dépendance des textes scrip­ turaires de la fête elle-même ou influence d’un prédicateur précédent, il est difficile de trancher; cette homélie nous semble en tous cas plus tardive (citations des psaumes: 44, 10 en 937a8, 44, 11 en 937c5; le ps. 131, 8 n’est pas cité; 109, 1 en 936a. Galates 4,4 est également commenté: 933c). 57 O rég. Thaum ,., pp. 88-89, pour le parallélisme des textes. 68 Rappelons que ce sermon 1 est source probable, comme l’homélie 6 de Proclus, de BHG 1077n, texte dont Conybeare traduisit en anglais la version arménienne; voyez ci-dessus, la note 35. 69 Capelle signalait cependant que l’on doit attendre la collation de tous les mss. arméniens du lectionnaire avant de mesurer la portée de ce détail: F ê te de la V ierg e, p. 19, note 47. 60 Voir en particulier PG 10, 1148a (oùpavôcppovaç) et 1152d9 (fjpïv SeSsiypiva: n’y a-t-il pas ici comme une invitation à des moines familiers du chœur?) 81 Le P. Jugie avait assigné une époque plus tardive à ces sermons, en partie à cause du terme « euaggelismos », considéré par lui comme le nom de la fête liturgique, au moment où l’orateur parlait; mais il est clair que le mot « euaggelismos » a d’abord concrètement désigné la salutation de l’ange, avant d’être appliqué à la célébration liturgique qui en fêta la mémoire depuis une date relativement récente.

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Ch. VII - Homélie 6

nes >>.62 A présent que la première homélie est rattachée à Jérusalem vu son parfait accord avec le canon liturgique de la fête de la Vierge, il n ’est pas exclu que l’on puisse reprendre l’hypothèse de Jugie et y voir une œuvre de Chrysippe de Jérusalem ( f 479).

12. Conclusion: datation de l’homélie 6 Or, — et nous revenons ainsi à Proclus, — la seconde homélie, qui serait du même auteur, emprunte plusieurs passages, Jugie l’a montré, non seulement à la recension brève de l’homélie 6 de P ro­ clus, mais encore à ce que certains témoins nous manifestent comme interpolation (voir ci-dessus, note 32); toute cette hom élie 6, y com ­ p r is V interpolation , sem ble donc antérieure au m ilieu du cin qu ièm e

La comparaison textuelle rejoint ainsi les données de l’ exé­ gèse (interprétation rare du doute de Joseph) et celles de la criti­ que des formes littéraires (influences syriaques et rythme très re­ cherché, tel qu’ on le connaît par ailleurs chez Proclus). siècle.

13. Les états du texte Il reste à présenter maintenant le texte de notre édition avant de conclure au sujet de l’auteur, après avoir pesé le témoignage des mss. a) T r a n sm issio n isolée de la fin d u serm on (depuis X , 6). — Il faut noter d ’abord l’existence d’une tradition attestée par deux mss de Jérusalem (J ):63 on n’y trouve que la deuxième partie du sermon, depuis X , § 6. Ces témoins sont précieux: par leur indé­ pendance des mss occidentaux et malgré une omission qui leur est propre (la fin de X II , depuis § 6, e), ils nous assurent que la fin du 62 Dans L a u r e n t in , T ables rectifica tives, p . 157. 63 Sigles des mss. (voir leur description ci-dessus chap. II, numéros 57 à 67). B 1: Bodl. Rawl. auct. G 156, xie s., copie de C. B 2 : Vatic. 1646, de l’an 1118, copie de B 1. C : Vatic. 1633, x-xie siècle, italo-grec, base de nos imprimés. G : Paris 1173, xie s., italo-grec (source des corr. de Combefis). J 1 : Hierosol. Sabait. 1, x e s. J 2 : Hierosol. Patriarc. 133, de l’an 1582, copie de J 1. M : Ambros. C 45, xn e s. O : Vatic. Ottob. 85, ix-xe s. P : Paris 771, XIVe s. V 1 : Vatic. 1990, X e. V 2 : Vatic. 2048, xie s. Z : Barber. 547, X I e s.

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Introduction à l ’édition critique

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sermon était bien telle que nous la connaissons dans nos imprimés et non abrégée, comme dans d ’autres témoins dont nous allons parler. b) R e cen sion abrégée de la fin du serm on. — La tradition VZ et le ms. M, chacun à leur manière, abrègent considérablement le texte grec de la seconde partie du sermon; cette fin courte représente un état dérivé: la manière diverse dont les copistes ou les auteurs des collections liturgiques ont procédé suffit à le prouver, surtout dans le cas de YZ: ici, après quatre omissions notables (X II, § 2-13; X I I I , § 2 et 3; X IY , § 1-5; X IY , § 7 jusqu’à quelques mots de la doxologie finale), nous retrouvons le texte scripturaire par lequel se ter­ mine la recension longue. L ’ auteur de l’abrégé a donc bien connu la recension imprimée; il a procédé de manière plus recherchée que M, où toute la fin du sermon, depuis X V , § 3, section b , est purement omise, tandis qu’une formule plus ou moins stéréotypée y clôt en­ suite l’homélie. c) R e cen sion longue (« ascétique ») de la p rem ière partie. — Xous appelons première partie de l’homélie 6 les chapitres I à X , § 5 qui ne se trouvent pas dans les mss. J. Le texte s’y présente en deux re­ censions: nous appelons « ascétique » la tradition longue de cette partie, — c ’est celle de nos imprimés, — à la fois pour le dévelop­ pement général sur la virginité qu’elle contient et pour le fait sui­ vant: le ms. B 1 (Bodl. Mise. 168), dont dérive B 2, n’est pas une collection liturgique, mais un fragment, en réalité, un cahier isolé, d ’un recueil de textes divers de contenu ascétique. C’ est sans doute le développement sur la virginité qui a fait choisir l’homélie 6 de Proclus au copiste de ce codex. On trouve cette recension dans quatre mss: deux, que nous v e­ nons d ’indiquer, sont issus directement du principal ms. de Proclus, le Yatic. 1633 (C), copié peut-être à Bisignano autour de l’an 1000. (Avec V 2 et le Barber. 547, ces trois témoins italo-grecs sont les seuls à remarquer et à dégager nettement par leur mise en page les éléments acrostiches des dialogues: cette qualité confère à leur texte une plus grande valeur, puisque cette fidélité marque sans doute une plus grande proximité de l’original). Xous n’ avons pu préciser l’origine de P, quatrième témoin de cette recension ascé­ tique: ses variantes montrent qu’il faut le considérer comme une branche de la tradition différente du rameau italo-grec; son exis­ tence isolée doit avoir été longue pour expliquer le nombre de le­ çons divergentes qui y sont attestées. Comme les manuscrits B dé­ rivent de C, nous n’avons en fait que deux témoins du texte long, C et P.

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Ch. VII - Homélie 6

d) R ecen sion brève de la 'première partie. — Les mss GMO, les deux témoins V ainsi que le Vatic. Barber. 54764 nous attestent une recension brève de la première partie: le § 5 du chapitre I, ainsi que les chapitres II, § 3 à V II, 5 y sont omis, sauf les paragraphes III, 4 et V II, 2; le § 4 est une citation scripturaire qui poursuit très bien le texte de II, § 2; d ’autre part, au § 2 du chapitre V II, le texte de cette recension brève n’est pas exactement celui de nos imprimés: vu l’ allusion explicite au texte évangélique qui venait d’ ê­ tre lu, il semble bien que ce texte bref est primitif; ayant plus de couleur oratoire, cette recension brève serait originale. Tout ce qui lui manque, par rapport à nos textes imprimés, constitue l’interpo­ lation ascétique. Cette recension brève est d ’autre part attestée par le plus grand nombre de témoins indépendants. e) C on clu sion s textuelles. — La considération de l’ensemble des témoins permet deux conclusions: une branche de la tradition augmen­ te le texte d ’une longue interpolation; l’intervention de plusieurs agents explique les différents états de la seconde partie du sermon. Les omissions de certains témoins sont manifestement l’œuvre des copistes ou de l’homme responsable de la constitution des livres liturgiques: ainsi — transmission isolée de la fin (J), — diverses ma­ nières d ’ abréger cette fin (VZ, M). Nous n’osons affirmer que la recension longue de la première partie, avec son interpolation ascétique, n’est pas due à l’auteur lui-même; les seuls témoins qui nous donnent un autre nom que celui de Chrysostome ne parlent que de Proclus. Le prédicateur n’a-t-il pu éventuellement, peut-être à l’intention de moines, repren­ dre un sermon antérieur en y ajoutant un développement sur la virginité et la réponse à des objections soulevées contre la maternité virginale? L ’existence de l’interpolation explique la longueur inhabituelle du sermon, difficulté, on s’en souvient, contre l’authenticité.

14. L’attribution à Proclus La tradition textuelle permet donc de distinguer un texte re­ lativement bref (le bloc I I à V II y manque quasi entièrement); certains copistes l’ont néanmoins trouvé trop long et abrégé. C’est

64 Manuscrit que nous avons remarqué tardivement, étant données l’ab­ sence de catalogue et la description sommaire de E h r h a r d ; des questions pré­ cises posées à Mgr Canart nous ont permis de le situer dans le stemma codicum, avant d’en pouvoir faire la collation.

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lui que nous décrit sommairement le titre de certains manuscrits: éloge de la Vierge, Mère de Dieu; c ’est lui aussi qui est transmis par le plus grand nombre de témoins. Cet éloge de la Vierge a été ampli­ fié dans sa première partie, particularité qui a fait disparaître quel­ ques éléments plus oratoires du texte (V II, § 2). C’est à Proclus que le texte long est attribué dans les deux bran­ ches indépendantes de sa tradition, C et P, et notamment en C, témoin privilégié pour Proclus. Seuls MOV attribuent le texte court à Chrysostome; G, témoin italo-grec de cette recension brève, en donne Proclus comme auteur. Enfin, en faveur de l’authenticité proclienne du texte court au moins, il faut noter que les mss. J, en fait témoignage unique puisque J 2 dérive de J 1, connaissent également Proclus comme auteur de la seconde partie. Rien n’empêche donc, Chrysostome étant exclu, d ’accepter le témoignage des manuscrits: il nous précise l’auteur de l’homélie à l’époque indiquée d ’autre part et par les relations littéraires du texte et par les qualités recherchées de sa forme; il s’accorde d ’ail­ leurs sur ce point avec une tradition connue aujourd’hui en arabe, mais très probablement d ’origine copte (voir chapitre troisième, citation n° 20, p. 148). Il ne semble pas, en effet, que l’on doive s’arrêter à l’hypothèse suivante: l’homélie 6 serait en réalité d ’un homonyme du patriarche de Constantinople, le Proclus mal connu qui fut l’un des traducteurs, du grec en syriaque, de Théodore de Mopsueste; Devreesse, E s s a i su r T h éodore de M o p su e ste , p. 138, note 1, signale simplement le nom de ce personnage. 15. Filiations des manuscrits Pour dégager l’apparat, il reste à préciser les relations des mss. J et, par rapport à C, des deux témoins B; on ajoutera quelques remarques relatives à des difficultés du texte. Du simple fait que les codices J sont les seuls à nous conserver isolée la fin de l’ homélie, on pouvait présumer qu’il existait une relation étroite entre eux: la collation a montré que J2 est effecti­ vement une copie de J l. Outre de nombreuses variantes communes que l’on trouvera dans l’apparat sous le sigle J, voici les points les plus saillants: en X II, 5, note a*, J l avait laissé une ligne en blanc, sans doute parce que son modèle était illisible; J2 perd toute trace matérielle de cette lacune en copiant de manière continue; en X II , 6, note e, même omission chez J2 que chez J l. En X I, L, variante commune provenant d ’une correction dans J l. En X IV , 7, notes e et g, le modèle de J l, probablement minuscule, devait présenter un

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Ch. VII - Homélie 6

coin de folio peu lisible; il en est résulté deux fautes qui sont repriprises par J2; même remarque pour X IV , 4, note d et 5 note f. Enfin, à la fin de X V I, J2 a la même addition que J l. Néanmoins, le copiste de J2 marque de l’indépendance vis-à-vis de son modèle: il le corrige pour une bonne cinquantaine de particularités ortho­ graphiques; en un seul endroit, pour une forme verbale, J2 se trouve en accord avec d ’autres témoins contre J l : X IV , 9, note d; en deux passages, J2 introduit une faute: croyant lire πρώτης (X V I, 12 note f et ligne suivante), il modifie les deux τοΐς en της. La filiation successive des mss B1 et B2 par rapport à C est prou­ vée aisément, en particulier par les deux points suivants: 1 .-) en X , 1, note a, deux syllabes ont d ’abord été sautées par le copiste de C; une écriture microscopique les supplée ensuite au dessus de la ligne (nous croirions volontiers que c ’est le copiste lui-même qui s’est corrigé, vu le ductus de cette écriture microscopique; mais les photos ne permettent pas de savoir si l’encre de ces lettres ad­ ditionnelles est bien de même couleur que la première main). B1 omet d ’abord lui aussi les deux syllabes, puis répare la faute par addition marginale; B2 au contraire réintègre les deux syllabes à leur place dans le texte. 2 .-) En X II, 10, note g, m ot presque illi­ sible en C, probablement suite à un grattage dans le texte; en marge, on supplée la nouvelle lecture; celle-ci entre dans le texte de B 1 et B 2 .65 B1 est certainement l’intermédiaire entre C et B2; en X V I, 5, note d, B1 reproduit en effet d ’abord une faute de C; il est ensuite corrigé, par addition au dessus de la ligne, tandis que dans B2, comme ci-dessus 1 .-, la correction est intégrée au texte; C, pour ce détail conserve sa faute; B2 ne peut donc en être le descendant direct. C a parfois été corrigé après que B1 en ait été copié: voir par 65 II s’agit d’une antithèse vraiment forcée, si on l’isole de son contexte: Jean Baptiste est opposé au Christ comme le brigand (larron) à son juge! Dans l’accumulation de cette série antithétique, il nous semble que l’on pourrait comprendre cette opposition entre Jean qui est homme, et donc de notre race pécheresse, et le Christ, notre juge. La variante du ms. G μηνυτής peut avoir un sens juridique: huissier; on pourrait donc la préférer à ce point de vue. De toute manière, les trois variantes de la recension longue et d’un italo-grec indépendant s’expliquent comme autant d’efforts pour corriger la lectio difficilior, attestée par O et M (J omet cette partie du chap. XII) de manière négative: ils ont sauté ces trois mots. Paléographiquement, on passerait plus facilement de ΟΙΚΕΤΗΣ à ΛΗΣΤΗΣ en un cod. oncial que si l’on suppose ΜΗΝΥΤΗΣ comme leçon pri­ mitive; le sermon 31, § 2 (voir la fin de notre introduction à ce texte) atteste en tous cas Οικέτης.

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Introduction à l’édition critique

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exemple X V , 6, note b; ici toutefois, B2 se sépare de B l: la consi­ dération du contexte a pu mener son copiste à la correction qui rejoint ainsi la seconde main de C.

16. Notes critiques Terminons cette introduction par quelques notes critiques. a) Au chapitre I, § 3, trois mots ne se rencontrent que dans le seul témoin M: « Allons donc, pour laisser de côté tout raisonne­ ment (καταλειψόμενοι πάντα λογισμόν) — c ’est plus légitime (en présence) de l’ abîme divin, comportons-nous avec audace à l’égard du profit spirituel... »; les mots omis semblent nécessaires au con­ texte; l’omission peut d ’ailleurs s’expliquer par haploscopie: κ α τα λειψόμενοι-κατατολμήσωμεν; on se demande toutefois s’il ne faudrait pas préférer un participe aoriste au futur.66 b) Chapitre V, § 3, note e. Le terme « σταφίδωσις » manque dans le Liddell-Scott; ce pourrait être l’abstrait désignant le dessè­ chement de la grappe de raisin: σταφίς ou άσταφίς est connu et signifie le raisin sec. Il n’est pas exclu toutefois que l’on ait ici un exemple de glose marginale entrée dans le texte: de σταφίδος [έως τουτέστιν βαθυτάτου γήρως], on serait arrivé à une addition ulté­ rieure de μέχρι, une fois -εως accolé au mot précédent. c) Chapitre V III, 7, note d, l’ addition du seul ms. tardif P sem­ ble nécessaire pour le sens (δυνατόν) car l’ ellipse en est trop dure. Les éditeurs antérieurs avaient ajouté έρχομαι avant ουτω; c ’était aller contre l’interprétation rare du doute de Joseph attestée par le sermon et supposer de sa part le propos de renvoyer Marie; l’atti­ tude de Joseph, suivant l’homilète, correspond exactement à celle de l ’apôtre Thomas: je ne croirai que si je vois! Néanmoins, sans croire, Joseph ne se résoud nullement à renvoyer Marie. d) Chapitre X II , 9 l’optatif προσείποι semble curieux au milieu de la série d’indicatifs.67

66 Eiccardi et Combefis ont essayé chacun de s’en tirer dans leur traduc­ tion, Riccardi en ajoutant « tenti » et sans rendre γνησιώτερον, Combefis, en faisant de ώφελείας le complément déterminatif de βάθους: Agite, quaeso, spiri­ tualis quaestus studio tenti, segnem corporeae imbecillitatis ignaviam propul­ santes, altum Domini gurgitem magna securitate aggrediamur (Riccardi); Agite ergo, Dominicum spiritualis utilitatis altum gurgitem, segnem corporeae imbe­ cillitatis ignaviam propulsantes, sinceriori animo adeamus (Combefis). 67 Deux questions relatives aux dialogues acrostiches sont traitées après l’édition du texte.

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Ch. VII - Hom&ie 6

B. - E D IT IO X CEITIQUE

Homelia 6 editur e codd. (de quibus, praeter introductionem textus, vide supra capitulum de traditione manuscripta, num. 57-67): B 1: Bodl. Bawl. auct. G. 156, X I 1 s., f. 3V-10V, descriptus ex C. B 2: Vatie. 1646, anni 1118, f. 268v-75, descriptus ex B 1. C: Vatie. 1633, X - X I 1 s., f. 181-188; italo-graecus testis, codex privilegiatus in casu Procli. G: Paris. 1173, X I 1 s., 18v-22; italo-gr. J 1: Hierosol. Sabait. 1, X 1 s., f. 17-21. J 2: Hierosol. Patriarc. 133, anni 1582, f. 299v-307, descriptus ex J l. M: Ambros. C. 45, X I I 1 s., tertia lectio buius cod. mutilati, in quo ff. non signantur (12 ff.). O: Vatie. Ottob. 85, I X - X 1 s., f. 105-113^. P: Paris. 771, X I V 1 s., f. 83v-92v, cum C solus testis recensionis « asceticae». V 1: Vatie. 1990, X 1 s., f. 76^-80^. V 2: Vatie. 2048, X 1 s., f. 114-116. Z

: Vatie. Barber. 547, X I 1 s., f. 91-94v; italo-gr.

Biccardi solo cod. C usus est, cuius editioni Combefis collatio­ nem cod. G addidit: textus iterum editus est in P.G. 65, 721-757. Praeter 0 et lectiones cod. G in Migne sive inter [ ], sive in notis datas La Piana vidit O et V2.

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Edition critique

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Πρόκλου, άρχιεπισκόπου Κωνσταντινουπόλεως, έγκώμιον εις την Θεοτόκον. I. 1. Κλέπτει τούς πόνους3, των εμπόρων15 ή συνεχής προσδοκία των πόρων0 καί των·1 άγριων κυμάτωνε παρασκευάζει1 καταθαρρεΐν ό διακαής8 πόθος των χρημάτων. 2. Έπεί οδν μέλλομεν3, και ημείς15 σήμερον έκ των στομίων0 έκπέμπειν της προθυμίας τήν μικράν3 καί ευτελή σκάφην της δι­ δασκαλίας, εις τόνβ εΰδιον καί άτάραχον πλοϋν τής παρθενικής ιστορίας άναδράμωμεν1. 3*. Δεύρο δή οδν3 τού βάθους γνησιώτερον15 τού δεσποτικου*5* καταλειψόμενοι0 πάντα λογισμόν0, κατατολμήσωμεν τής πνευματικής ώφελείας, τόν όγκον·1 άπορριψάμενοιβ τής σωματικής άσθενείας καί των μέν βιωτικών πραγμάτων περιέλωμεν1 τα σχοινιά, των δέ πανηγυρικών κρεμάσωμεν όφλημάτων8 τά ιστία ίν’ ούτως τή πραεία τού Πνεύματος αΰρα παραπεμπόμενοι τήν χρυσοφόρον των11 Εόϊλέων1 πόλιν εύρεθώμεν καταληψόμενοι.

T e ste s recensionis «asceticae» (cap. ΙΙ-ΥΙΙΙ): C(ex quo B) P.

J textum dat a X 6 tantum, om. X II, 6-15. M om. XY, 3 ad finem, addito fine proprio. V, similiter ac J et M, videtur longiorem invenisse orationem ideoque varia omisit: X II, 2-13; XIII, 2-3; XIV, 1-5 et XIV, 7 - XVII, 15. P omissiones duas minores praebet: in I, finem § 5; in X I, partem H-I' dialogi. Praeter CB P(recens. « asceticae »), ergo soli G 0 textum integrum dant, at diversitas ipsa omissionum in secunda parte orationis argumentum praebet de eius existentia originali. T it u l u m damus cum CB P G, in quibus textus non refertur ad festum An­ nuntiationis per verba tituli; B non sunt codices liturgici; in solo G bomilia non legitur inter lectiones Annuntiationis (vide supra (p. 48) de traditione manuscripta, cod. n. 1). Variae lectiones: (+ Του μακαρίου P) Πρ. άρχ. ΚΠ. έγκ. (λό­ γος Ρ) είς τήν (+ άγίαν Μαρίαν τήν G, + αγίαν Β2, + παναγίαν P ante textum, ύπεραγίαν in tabula) Θεοτόκον (inv. hic έγκ. G). Codd. alii: (+ Του έν άγίοις πατρός ήμών MV1 J) Ίωάννου (Πρόκλου J) άρχ. ΚΠ. (+ του Χρυσοστόμου OMV1; + λόγος MV J2) είς τόν ευαγγελισμόν τής (+ παναγίας Δεσποίνης ήμών Ο, + παναγίας VI, άγίας JI, ύπεραγίας J2) Θεοτόκου. 1. 1. a κόπους V2. 15πόρων P. c πόνων ZV2. 4 om. ZOV2. e inv. άγρ. παρ. κατ. κυμ. ΟΜΖ. f κατασκ. G VI, add. in marg. P. 8 διακαής] δι’άκοής ZOVG Μ, δικαης P. 2. a om. G. 15 inv. κ. ήμ. μαλ. V2. 0 ταμείων VI. d -v- microscopice scribitur supra lin. in C, unde B μικρά; prima man. C alia praebet exempla huius microscopicae scripturae: cf. I § 5, notam b. 8 om. OM V2. f om. C. 3. * Vide notam criticam a), p. 297. a om. P. 11 -έστερον P. B* δεσπότου Z . 0 0 solus M, om. al. ex haplosc. 4 όκνον C P. e -τριψαμ. C P. 1 -ελόμενοι Ο Μ, -έλκωμεν P. 8 om. G, ωφελημάτων ZOV M. h Εύϊλατων + γην P.

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Ch. VII - Homélie 6

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4. Καί τίς έστιν ή3 Ε νϊλάττη* γη καί11 τό χρνσίον ; 68 Ούχίβ ή άγιοι Παρθέ­ νος1 καί ή ταύτης καθαρά καί άσπιλος ψυχή; Τίς δέ ο α νθ ρ α ξ ; Ούχί ό8 Κύριος ό11 λέγων « πυρ ήλΟον βαλεΐν επί τήν γην » ; 69 Τίς δέ ο12 3λίθος ο πράσινος ; Ούχί ή έκούσιος της σωματικής αυτού νεκρώσεως ώχρότης; 'Ός διά της καυστικής του τοιούτου πράσου φύσεως τον καταπιόντα αυτόν έδρίμυξεν θάνατον. 5. Παρακαλώ3 τοίνυν τούς συνεφάπτεσθαι*’ θέλοντας ήμΐν τής παρούσης15* αποδημίας, τής νενομισμένης μη κατολιγωρήσαι κωπηλασίας· ουτω® γάρ ή διδασκαλική πορεία την ευπλοιαν κτήσεται(1 καί ή αδελφική συμμαχία τήν εύνοιαν έπιδείξεται. "Ομως δέ έξ αύτοΰ βούλομαι υμάς ύπομνήσαι, άδελφοί, του προοιμίου, ώς ούκ Ιστιν άκίνδυνον τής παρθενικής έπιβήναι θαλάσ­ σης· καί μάλιστα τούς άήθεις καί ξένους τής τοιαύτης πορείας. Εΐ γάρ καί πολλοί του τοιούτου πελάγους κατετόλμησαν, άλλ’ άχειμάστως ολίγοι διεσώθησαν εντεύθεν*5 εις τον άκύμονα καί ευδιον λιμένα τού θελήματος του Θεού*5.70 II. 1. Θειον γάρ ώς άληθώς καί λαμπρόν καί τής ύπερκειμένης καί μακαρίας των άσωμάτων τάξεως3, τό άμόλυντον τής παρθενίας έ'νδυμα, έπεί0 καί ό των όλων βασιλεύς ταύτην0 περιβαλέσθαι*1 κατεδέξατο*5 τήν ευπρεπεστάτην έσθήτα* « δ Κ ύριος γάρ, φησίν1, έβασίλενσεν, ευπρέπειαν ένεδνσατο >>.71 2. Ού μόνον δέ τον3 άθικτον τής ιερατικής αγνείας0 ένεδύσατο0 χιτώνα, άλλά γάρ καί τήν έντιμον τής βασιλικής εύκοσμίας ήμφιάσατο στολήν έν οίς δηλοΰται0 τά δύο τάγματα τών άρχόντων καί τών άρχομένων, τής αληθούς παρθενίας καί τής ευσεβούς σωφροσύνης. 3. ~Ην γάρ ό αυτός καί ίερεύς καί βασιλεύς3 κατά την τάξιν Μ ελχισεύεκ,72 όν τρόπον καί Άαρών3* έν τοΐς έ'μπροσθεν0 χρόνοις περιεβάλλετο® πορφύραν καί βύσσον σημείον μένΛ γάρ τής άμέμπτου καί καθαράς τών Ιερέων πολιτείας ή βύσσος, τεκμήριον δέ τής έμπόνου καί έναρέτου τών βα68 69 70 71 72

Cf. Gen. 2, 11-12. L e. 12, 49. Cf. Ps. 106, 30. Ps. 92, 1. H eb. 5, 10.

1. 4. a om. C. b Εύϊλάττη sol. Μ, -τος Ρ, Ευίλάτ + καί ή al. (O om. καί ή). 3 + ή P. e ούχ Ο Μ, om. V 2. f -f Μαρία Z ΟVG M. g om. La Piana contra codd. h om. C. 1 om. P et edd. 5. a Totam § om. ZOVG M. b συν microseopice seribitnr supra lin. in C; om. B P. b* προκειμένη? P. ° -ς P. 3 κτίσ. edd.; cf. tamen no­ tam 62 in Migne. e e om. P(ex haplosc. -θεν, θειον?). II. 1. a -ων ZVG. b om. V 2, ερι B. ° -ης V I . 3 -βάλλεσθαι P. 3 -δόξατο V 2. ' om. ZV2. 2. a τήν G. b στολής O M. ° έπεδ. ZV2. 3 -οϋνται ZO Μ B. 3. a inv. B. κ. i. edd. a* ό νομός P. b + πλούτων P. ° -βάλετο B2 (C a. c.). 3 om. P.

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Edition critique

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σιλέων διαγωγής ή πορφύρα, όπλιτικοΐς ίδρώσι φοινισσομένη- ώς διά του ένδύματος έκάστουβ δηλοΰσθαι άξιώματος® τό εύσεβές καί άνδρεϊον τού φρονήματος, οΰτω καί ό Κύριος έν άμφοτέροις γενόμενος ώς μέν ίερεύς τον Πατέρα πάντων έξιλεώσατο, ώς δέ βασιλεύς τον κατά πάντων όπλιζόμενον διάβολον έτροπώσατο. III. 1. ’Όντως κηρίον3, μέλιτος οί καλοί τής παρθενίας λόγοι, έκ μέν τής άληθοΰς πίστεως έχοντες τήν ήδύτητα, έκ δέ τής ακριβούς πράξεως κεκτημένοι την γλυκύτητα. 2. Ούτος1) ό λογικός τού Θεού παράδεισος έν ώ παν ξύλον ώραΐον εις όρασιν, τουτέστιν πνευματικήν θεωρίαν®, καί*1 καλόν εις βρώσιν, ή® πνευματική® διδασκαλία®, καί τό τής ζωής πεφύτευται δένδρον, ή σωτή­ ριος τού Θεού1 οικονομία, μεθ’ών έστι καί τό ξύλον τού είδέναι γνωστόν καλού8 καί πονηρού, ή παρθενική εύμορφία, έν τή προαιρετική γυμνάζουσα τήν φυσικήν έπιθυμίαν. 3. Αΰτη τής άληθινής έπαγγελίας ή χώρα έν ή τό λογικόν καί άδολον γάλα καί11I . τό πνευματικόν καί άφθαρτον πηγάζει1 μέλι* « είσά ξω γάρ, φησίν, υμάς εις γην ρέουσαν γάλα και μέλι » ,73 ίνα οί μέν άρχόμενοι καί1 τω κόσμω τούτω άναστρεφόμενοι τής σωφροσύνης έπιμελώντ α ι β οί δέ άρχοντες καί τω Θεω άνακείμενοι τής αγνείας άντέχωνται. 4. Διπλούς γάρ ό τής έκκλησίας3, χαρακτήρ, έν κοοσαωτοϊς'0 χρυσοις περιβεβλημένη0, πεποικιλμένη &.74 5. πάσαν δέ τήν τού κάλλους3, δόξαν, κατά τό γεγραμμένον, έσωθεν έπιφερομένη,75 έν μέν τοΐς βιωτικοΐς έκφέρουσα κατά τον Σολομώντα ώς συκή τής σεμνότητος τούς όλύνθους, έν δέ τοΐς ίερατικοΐς κατά τον αυτόν Σολομώ­ ντα11 προβάλλουσα ώς άμπελος τής χρηστότητος τούς κοπρίζοντας βότρυας. « αί άμπελοι γάρ ημ ώ ν °, φησί, κνπρίζονσι'1 και ή συκή έξήνεγκε τους όλύνθους αυτής >>.76 6. Κατά ταύτην, ώς οΐμαιΘ, τήν τάξιν προσήνεγκαν οί απόστολοι μετά τήν άνάστασιν τω Δεσπότη1 Ιχθύος οπτού μέρος και από μελισσιού κηρίονg,77 σημαίνοντες έν τφ ίχθύϊ τούς έκ τής άλμυράς των κακών θαλάσσης τω άγκίστρω τής πίστεως συλληφθέντας λογικούς ίχθύας, κατά τό εΐρημένον ύπό τού Κυρίου προς τον Πέτρον- « από τοϋ vvvh ανθρώπους έση ζω γ ρ ώ ν >>.78 7. Έν δέ τφ κηρίω, τούς έκ τών έναρέτων1 τής δικαιο­ σύνης άνθέων εις τό ένδότατον τής καρδίας άποθησαυρίζοντας ταμεΐον, τον 73 1 Pe. 2, 2 et Ex. 33, 3. 74 Ps. 44, 14. 76 Ps. 44, 14. 78 Cant. 2, 3. 77 Lc. 24, 42, cum add. duorum uncialium codd., E et 0(cod. Koridethi) a καί. 78 Lc. 5, 10. II. 3. ee om. P. III. 1. a κύριον P ante cor. 2. b αΰτη ό edd. 0 -κή θεωρία P. d om. P. e τήν πν. κήν δ-αν edd.; πνευμ.] ευαγγελική Ρ. 1 δεσποτικοϋ Ρ. 8 inv. edd. καλ. γν. 3. h om. Ρ. 1 -ζουσα Ρ et edd. 1 + έν Ρ. a -οϋνται Ρ. 4. a inv. τ. έκ. ό Ρ. ” + τοΐς μέν έξωθεν έν Ρ. ° + καί V I . d om. G. δ. a τοϋ καλοϋ τήν δ. Ρ. b om. Ρ. ° σου Ρ. a om. Ρ. 6. e ήγοϋμαι Ρ. 1 τοϋ Χριστοΰ Ρ. 8 -ιου Ρ. 11 της σήμερον Ρ. 7. 1 αρετών Ρ.

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Ch. YII - Hom&ie 6

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ωφέλιμον5 καί προσηνή τής εύσεβείας καρπόν δν βασιλείς όμοΰ καί ΐδιώται προς την τής ψυχής προσφέρονται ύγίειαν. 8. Ουτος3, « βούτυρον καί μέλι φάγεται » 79 έκ τής των δύο ταγμάτων επιστροφής έσθίειν τό τικτόμενον0 παιδίον έκ τής άγιας Παρθένου, διά τούς νηπιάζοντας τη κακία 80 μετά τον μυστικόν τής κολυμβήθρας® τόκον. ΙΥ . 1. Έ κ ταύτης τοιγαροΰν ό ’ Ιωάννης μεταλαμβάνων τής τροφής, τής άχράντου κατηξιώθη άψασθαι κορυφής’3, ταύτης άπολαύων τής βρώσεως, τής άγγελικής γέγονε τάξεως’ « ήν γάρ1* ή τροφή αυτού ακρίδες και μέλι άγριον »,81 τό άκρότατον τής άμέμπτου πολιτείας καί τό καθαρώτατον τής άσπιλου άγνείας. 2. Καί καλώς άγρίαν® την τοιαύτην ό εύαγγελιστής έκάλεσε μετάληψιν δυσθήρατον γάρ τής παρθενίας11 τό είδος καί πολύ τής κοσμικής άπώκισται χώρας τούτο τόε φυτόν καί τάχα ολίγοι ΐσχυσαν καταμαθεϊν τήν τούτου ποιό­ τητα1. 3. Νοείσθω δέ καί έτέρως τό8 έσθίειν άγριον μέλι τον προφήτην· πρώτον μέν, δτι τον τής διανοίας οφθαλμόν καθαρόν έφύλαττεν έκ τής εύριπίστου τών σαρκικών ορέξεων άναθυμιάσεως’11κατά γάρ1 ιατρικόν λόγον, άπαράβατόν1έστι καθάρσιον5 τώ τεθολωμένω όφθαλμώ τό άκάπνιστον μέλι. 4. Μετά δέ ταΰτα, δτι μηδέπω πιστεύσας έπί τον Κύριον, μηδέ τον αυχένα ύποβαλών τής ψυχής ύπό τον ευαγγελικόν ζυγόν μεθ’ήδονής τον άπεξενωμένον καί ιταμόν μετήρχετο βίον, τώ γλυκεΐ τής νομικής κυήσεως1^ τρεφόμενος φρονήματι. 5. Ου γάρ οικεία γνώμη, άλλά κελευσθείς ύπό τού Θεού τον Ίορδάνην κατέλαβε’ « κάγώ γάρ, φησίν, ονκ ηδειν α υ τ ό ν άλλ’ δ πέμψας μ ε βαπ τίζειν έν ϋδατι, εκεί­ νος μοι ε ίπ ε ν έφ’ δν1 αν ϊδης τό Π νεύμα καταβαίνον ώσεί περιστεράν καί έρχόμενον έπ’ αυτόν, οντός έστιν ό β α π τίζω ν έν Π νεύμ α τι άγίψ »,82 6. Διά ταύτην έστιν είπεΐν τήν αιτίαν3, ’b άγριον γάρ έστι0 τό μέλι τής άγνείας. « Πλήρωμα γάρ νόμου Χ ρ ισ τό ς εις δικαιο­ σύνην παντ'ι τ ώ π ισ τεύ ο ν τΓ 83 χωρίς δέ π ίστεω ς αδύνατον6· γάρ εύ α ρ εστή σα ι » 84 καί « ο μη πιστεύω ν εις τον Υιόν, ονκβ δψεται ζω ή ν » αιώνιον.85 79 80 81 82 83 84 85

Is. 7, 15. Cf. 1 Co. 14, 20. M t. 3, 4. J o. 1, 33. R om . 10, 4 (τέλος ...). H eb. 11, 6. Cf. J o. 3, 36.I.V

III. 7. i ωσφελιμον Β 2! 8. a -ως P, -ω edd. b -έμενον P! c + θειον P. IV. 1. a + Κυρίου edd. b + φησιν P. 2. c άγνειαν P. d -ένου P. e add. sup. lin. in C. f πιότητα + ώς ίστι P. 3. 8 τό] καί P. b καί άναθυμιάσεων P. 1 + τον P. 14 om. P qui pergit: τεθ. όφ. τό άκάπνιστον μέλι ωφέλιμον, duobus litt. erasis post άκ-; έστ. καθ. omiserant editores. 4. k κοιη- C, οίήσεως P. 5. 1 δσον B 2. 6. a άγνείαν P. a-b add. edd. 0 γάρ έσ.] έσθίειν P. a ού δυν. P. e ούχ C ac.

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Edition critique

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V. 1. "Οσοι ούν την λαμπάδα της αγνείας άσβεστον διετήρησαν, τον άμαράντινον άνεδήσαντο στέφανον της αφθαρσίας-3, δσοι καί11 τον της σωφρο­ σύνης άτίμητον0 περιεποιήσαντο χιτώνα, εις τον μυστικόν της δικαιοσύνης παραληφθήσονται νυμφώνα- δσοι του εύαγγελικοΰ*1 πλησιέστερον*3 γεγόνασι1 βαθμού, γνησιώτερον8 του δεσποτικοϋ κατατρυφήσουσι11 μακαρισμού. 2. Διά τούτο, δσοι της δεσποτικής3 έγεύσαντο γλυκύτητος, της εύαγγελικής11 έπελάβοντο ακράτητος0- δσοι τού ο’ίνου και τών σικέρων άπέχονται*1 της ήδυπαθείας, έκ τού καινού*1 γεννήματος εύφρανθήσονται τής ζωοφόρου φυ­ τείας- δσοι τον σωματικόν ρώγα1 άφθαρτον έκτήσαντο, τον πνευματικόν καρπόν της ευλογίας άφθονον8 έδρέψαντο. 3. « αΟν τρόπονΆ, φησίν6, ενρέθη ό ρ ώ ξ έν τ ω βότρ νϊ καί έροϋσΐ' Μ η λυμάνεσθε0 αυτόν ότι ευλογία Κυρίου έ σ τ ί >>.86 Λέγει*1 δέ τον μακάριον Ίωάννην τον εύαγγελιστήν, μόνον διαφυλαχθέντα καί σώματι καί πνεύματι έν τω άποστολικώ βότρυϊ μέχρι σταφιδώσεωςβ, τουτέστιν μέχρι1 βαθυτάτου γήρως*. 4. Τούτο τό3 πρώτον τού Θεού καί έξαίρετον δώρον, τούτο3* τό φωτιστικόν έλαιον της διάνοιας11, τούτο τό κα­ θαρόν τής εύωδίας0 θυμίαμα*1, τούτο τό πολύτιμον τής καρδίας μύρον, τούτο τό δόκιμον τής ψυχής άρωμα, τούτο τό άπαθέστατον τού εύώδουςβ σώματος άνθος. Διά τούτο τό δώρον1 άποθανών "Αβελ έ'τι λαλεΐ- ών γάρ ή λαμπάς μη σβέννυται τής παρθενίας, τούτων άθάνατον μένει τό κλέος τής άγνείας. Διά τούτο τό δώρον μένει ίερεύς8 ό Μελχισεδέκ είς τον αιώνα- διά τούτο τό δώρον τού δεσποτικοϋ πάθους8* γίνεται τύπος ό ’Ισαάκ- διά11 τούτο τό δώρον θεός τού Φαραώ χειροτονείται ό Μωυσής-1 5. διά τούτο τό δώρον τάς δευτερούσας τής βασιλικής αξίας ήνίας παραλαμβάνει3 ό ’ Ιωσήφ- διά τούτο τό δώρον11 σωματικοΐς0 πεζεύει ποσίν ό Ήλίας τον αιθέρα- διά τούτο τό δώρον έκριζοΰν καί κατασκάπτειν τάς βασιλείας έγχειρίζεται ό 'Ιερεμίας- διά τούτο τό δώρον τών άνημέρων θηρίων έμφράττει τά στόματα*1 ό Δανιήλ- διά τούτο τό δώρον φυλάττονται έν τή φοβέρα καμίνω οί τρεις παιδες άβλαβεΐς- 6. διά τούτο τό δώρον υιοί βροντής προσαγορεύονται οί δύο τού Ζεβεδαίου υιοί- διά τούτο τό δώρον πιστός καθίσταται καί φίλος τού ούρανίου νυμφίου ό ’ Ιωάννης- καί συντόμως εΐπεΐν, διά τούτο τό δώρον μήτηρ γίνεται τού Δεσπότου τών άγγέλων ή έκ τού γένους τών άνθρώπων καταγομένη καί έκ τού χοϊκού διηρτημένη φυράματος. Έγκύμων ηύρέθη γενομένηβ έκ Π νεύμ α τος αγίου.81 88 Is. 65, 8. 87 Cf. M t. 1, 8; v id e infra, V I I , § 2.

4 άγγελ. C om . C p. corr., P et ed d . 0 άτμ. P . V. 1. a -ασίας P. r γεγένηνται P . g -εροι ed d ., -έστερον P . h -σωσι C. pc, P. e -poi C pc. 1 om . P . c λαμπρότητος B 2. 4 άπείχοντο B , άπέ2. a παρθενικης P. r om . P . * om . P. σχοντο P. e om. P. 3. a + γάρ P. + όταν P . c -atv- M igne, -αίνεσθαι L a P ian a; -ήνεe σταπιδωσε- C, σταφιδώσεως edd. f έως P . * V iσθοα P. d λέγεται P. de notam criticam b), p. 297. 4. a om. C(ac), B. a* d om. La Piana. b inv. P τ. δι. ίλ. 0 με­ τάνοιας P. e τό εύωδέστατον τοϋ άπάθους Ρ. 1 cor. edd.; τούτου δώρου C( + τοϋ pc). g inv. ό ίερεύς Μ, ante cor.; ό erasum deest im B. ** της δ. κής είκόνος P. h-t om. P. 5. a inv. παρ. ήν. P. b + τοϊς edd. 0 -κης P. 4 τό στόμα edd. 6. e έχουσα P.

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304

Ch. VII - Homélie 6

Y I. 1. Επειδή τοίνυν τρέχων ό λόγος το δεύτερον κατέλαβε καταπέτασμα έν φ ξένης ύποδείκνυται οδού3 το13 ΐχνος, άφανοΰς® καινοτομεΐ τάς πορείας ή τρίβος· της δευτέρας άνοίγεται σκηνής τά προπύλαια· ούτως αναφαίνεται13 τα άπρόσιτα, άνακαλύπτεταιβ των άθεάτων το πρόσωπον, φανεροΰται τύ ύπύ των Χερουβίμ σκιαζόμενον1 ίλαστήριον. 2. « Χ ρ ισ τό ς γάρ, φησί, παραγενόμενος άρχιερενς τω ν μελλόντων 3 αγαθών, διά τή ς μ είζονος καί τελειότερος σκηνής ον χειροποίητου, τοντέστιν ου τα ντη ς τή ς κτίσεω ς b.88 3. ~Αρα καί μετά τήν άποστολικήν μαρτυρίαν τολμώσί

τινες κατά τούς άφρονας λέγειν· Ούκ έστι® Θεός ό καί·1 γεννηθείς καί προελθών έκ της μείζονος καί τελειοτέρας σκηνής; Πως δέ καθ’ήμάς ήν κοινύςε άνθρω­ πος ό έκ του παρθενικοΰ βρους άνευ χειρών τμηθείς λίθος, δν ό καταπατήσας, τουτέστιν τοΐς έκ γής διαπλασθεΐσι συναριθμήσας, άσυγγνώστοις1 έκδίδοται τιμωρίαις1; 4. « Π ό σ ω γάρ, φησί®, χείρονος ά ξιω θήσετα ι τιμωρίας ό τον Υιόν τον Θ εόν καταπατήσας και το al μα τή ς διαθήκης h κοινόν ή γη σά μενος » ; 89 5. Καταθαρρήσωμεν3, εί δοκεΐ, του ήγιασμένου τής δευτέρας σκηνής τόπου, λυθέντος13 του νεκρού υποδήματος του συμπεποδισμένου τρό­ που. Ούτε γάρ ό ίερεύς εις το άδυτον εισέρχεται έάν μη πάσης έαυτόν χωρίση λογισμών άτοπίας, ούτε ό Μωυσής το μέγα τής δεσποτικής οικονομίας δύναται όψεσθαι όραμα έάν μή πάντα παρέλθη τά άνθρώπινα πράγματα. 6. Οΰτω γάρ έμαθεν ή3, άκανθώδης των ανθρώπων φύσις τή φωτιστική, ού τη καυστική τής*3 θεότητος® κοινωνεΐν φύσει. Σύμβολον γάρ εφερεν ή προσομιλοΰσα βάτοςα τότε τω πυρί τής άσπόρως συλλαβούσης13 Παρθένου το φως το άληθινόν, τον ήλιον τής δικαιοσύνης, τον έκ τούτου άνατέλλοντα του άμολύντου παστού. 7. 'ίνα τά έθνικά δδατα θερμάνη1 κατά το γεγραμμένον,90 ίνα τή θερμότητι τής άγαθότητος τον κρυμνόν διαλύση τής διαβολικής δεινότητος, ίνα τή λαμπρότητι τής θεότητος τήν νύκτα έκδιώξη τής άγνωσίας, ίνα ταΐς φωτιστικαΐς άκτΐσι τήν ύπ’ αυτού γεναμένην8 καταυγάση κτίσιν, ίνα μηκέτι μηδείς προσκόπτη εις τήν παρθενικήν τής χάριτος ήμέραν, έν τω φωτί τής ορθοδοξίας περίπατων κατά11 τήν όροθετηθεΐσαν ασφαλή πίστιν έν τή δωδεκαπλέθρω χώρα1 των άποστόλων, κατά το είρημένον « Ονχ'ι δώδεκά εισιν^ ώραι τή ς ημ έρα ς; έάν τις έν τ ω φωτί περιπατεϊ, ου προσκόπτει >>.91 88 89 90 91

Heb. 9, 11. Heb. 10, 29. Cf. Is. 64, 1 et notam 80 (Migne 65, 731-732). Cf. Jo. 11, 9.

V I. 1. a -ους B 1! 13 τοϋ C a. corr. 0 intelligendum ut άφανώς (La Piana). a άμφιέννυται + των άγιων P. e -κάμπτεται edd. f συσσκ. P. 2. a -f των P. 13 ν τά ρηθέντα μοι έφθεγξάμην; La Piana proponebat: Καί δή τολμώ λέγειν, ή ρίζα τής άγαθότητος etc... ut G.

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Ch. VII - Homélie 6 « Λίαν θαυμάζω πώς το άπαύγασμα του Πατρός3 γίνεται6 γέν­ νημα0 γυναικός·1, ή ρίζα της άγαθότητος καρπός της άνθρωπότητος·1*. » Καί ό άρχάγγελος· «Λαθεΐν·3βουλόμενοςβ* τον εχθρόν ό σύνθρονος της πατρικής ύποστάσεως γίνεται σύμμορφος της δουλικής1 τάξεως.» Καί ή άγια* « Μαθεΐν ήθελον πώς ή μεγαλοπρεπής εξουσία γίνεται ομοιοπαθής3 τη6 πτωχεία.» Καί δ αρχάγγελος· « Μή γάρ της θνητής περιβαλλόμενος φύσεως το ένδυμα, αποβάλλεται0 τής άθανάτου δυνάμεως το διάδημα; Μή γάρ έν τή χοϊκή ερχόμενος ευτελείς τήν βασιλικήν άποτίθεται δυναστείαν; Μή γάρ τήν εικόνα λαμβάνων τής άνθρωπότητος, τήν άξίαν έλαττοΐ τής θεότητος; 2. Μή γάρ ή συγκατάβασις τής εύσπλαγχνίας3, τής ουσίας γίνεται άλλοίωσις6; Μή γάρ του ύψίστου Πατρός0 χωρίζεται, έάν3 ύπό σου τήςβ μητρόςβ βαστάζεται1; Μή γάρ τον χερουβικόν θρόνον καταλιμπάνει8, εάν τον κοσμικόν τόπον καταλάβη; 3. Μή γάρ εκπίπτει τής μεγαλοσύνης, έάν κατακλιθή επί τής3 φάτνης; Μή γάρ ούκ έστιν άναρχος, έάν γένηται πρόσφατος; Μή γάρ υπό άγγέλων ούκ ανυμνείται6 ως έξουσιαστής, έάν υπό ανθρώπων θεωρείται ως εύτελής; 4. Μή γάρ άνω ού κάθηται, έάν κάτω3 πολιτεύηται; Μή γάρ πάντων ού προνοεΐ6, έάν° μετά3 πάντων περιπατεΐ;

XI. 1. Λ. a φωτός J. ° γενήσεται J Μ, γενήσηται O. c inv. γενν. γίν. VZ. a Verba huius responsi post γυν. desunt in solo cod. G, unde Combefìs et alii edd. ante La Piana; post 3* C add. (cf. responsum Μ) ή μεγαλοπρεπής εξουσία όμοιοπαθής τη πτωχεία. e λανθάνειν ΟΜ. e* inv. τόν έχ. βουλ. G. f λογι­ κής J. Μ. a inv. όμ. γίν. J VZ. b om. Υ, τής πτωχείας ΟΜ, τής ανθρώπι­ νης πτ. J. ° inv. τής άθαν. άποβ. J. 2. a inv. τής εύσ. ή συγκατ. J. 6 inv. άλλ. γίν. τ. ούσ. G. ° om. G. 3 καν Ρ. e om ZV2. 1 βαπτίζ- ZV2. * + όρημον JP (et OM eum inv. έρημον καταλ. Θρ.). 3. a om. J VI. b ού προσκύνηται ZV, ύμν. J. 4. a'° om. VI. b -εΐται P. 3 περί VI. In § 2, 3, 4, probabiliter legendum contra codd. et edd.: βαστάζηται, θεωρήται, περιπατή.

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Edition critique 5. Μή γάρ πάσιν3 ούκ επικουρεί εάν γωνία τούτον φρουρεί3·* ; Μή γάρ ούκ έ'στιν Θεός, έάν προέλθη έκ γαστρός; Μή γάρ ούκ εστιν άπροσδεής, εάν μεταλάβη τροφής; Μή γάρ ούκ εστιν Κύριος πάσης πνοής, εάν γένηται τής άνθρωπίνης μορφής;

XII. 1. Άποβαλοΰσα ούν3 τον δισταγμόν, δέξαι προθύμως τον άσπασμόν. Άπόθου τήν γυναικείαν ταπείνωσιν καί15 περίθου τήν ανδρείαν φρόνησιν0. Ούκ οίδας ότι διά τήν του πράγματος οικονομίαν τήν του. ονόματος έλαβον'1 άπ’άρχής προσηγορίαν; Γαβριήλβ ερμηνεύεται1 « άνθρωπος Θεοϋ » g. 2. Επειδή γάρ ήμελλεν ό άτρεπτος Θεός έν τή άνθρωπίνη φαίνεσθαι τοΐς άνθρώποις μορφή, έν τή αγγελική προλαβών έμήνυσε διακονία15 τήν εαυτού ένδοξον παρουσίαν, ΐνα° τοΐς μέ'/1 άπίστοις νομισθή ώςβ άνθρωπος, τοΐς δέ πιστοϊς φανερωθή ώς Θεός1. 3. “Ον τρόπον γάρ3 καί15 ή έμή έπιστασία δεύτερον ήπιστήθη περί τά θεία’ τοΐς γάρ ύπ’ εμού είρημένοις ούκ αύτή μόνη ήπίστησας, άλλά καί Ζαχαρίας. 4. Καί σε μεν ώς νηπιάζουσαν περί τά μυστικώτερα έπιστάμενος, μάλλον δέ ώς μητέρα3 του Κυρίου αίδούμενος, ού τολμώ σωφρονίσαι15 άπιστούμενος. Έκείνω δέ ώς έπισταμένω τον νόμον3 καί μή δεξαμένω τον*1 λόγον, έπήνεγκα του έπιτιμίου τον πόνον*1 καί προστίμω ύπέβαλον κωφώσεως*5. 5. Καί του μέν άνδρός το τής γλώττης όργανον έδέσμευσα, τής δέ τούτου γυναικός το τής στειρώσεως έργαστηριον ήνοιξα. Πάντως3 γάρ ήλθεν εις τήν σήν γνώσιν3* όπως έν γήρα15 ’Ελισάβετ0 συνηρίθμηται ταΐς μητράσιν. 6. ’Αγνοείς ποιων3 σώζεται πραγμάτων3* έν άμφοXI. 5. a πάντων C Z V G .

a* p r o b a b ilit e r le g e n d u m c o n tr a c o d d . e t e d d .:

φρουρη.

X II. 1. a τοίνυν J O P . 1 -ομαι O M , λέγεται V .

b c o m . E ic c a r d i.

d -εν O.

e +

γάρ G .

E Θ εός c o n t r a c o d d . E ic c a r d i e t C o m b e fis ; καί Θεός J .

A b h a c p a r a g r a p h o , tr a n s e u n t a d n. 14 c o d d . Y Z . 2. b in v .

διακ. έμ.

c o n t r a c o d d . e d d .; -ίαν M .

e νομ. ώ ς] λογισΟγ όμοιος O M ; + 3. a o m . J .

θνητός G .

f +

° καί J .

α om . P .

άθάνατος G.

b om . G.

4. a μ (η τ )ρ ( ό ) ς OM .

b in v . σ ω φ . ού τ. G .

0-11 o m . P .

G et edd. e in v . κω φ . προστ. ύπ. G . 5. a -τω ν O , cu iu s ta m e n s c r ip tu r a h ic r e n o v a t a e s t.

d τρόπον C

a a* la c u n a in J

1, lin e a v a c u a r e lic t a (f. 18 ra ); J 2 n u llu m s p a tiu m v a c u u m re liq u it. ρει B P

OGM; +

6. a ποιον P .

ή OM.

° +

b γή-

μήτηρ αύτή G (e t E ic c a r d i; u n d e , n e s c io ).

a* o m . C G ; π ράγμα P .

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314

Ch. VII - Homélie 6

τέραις είκόσιν11 ύπόστασις11* ; Ού γινώσκεις ότι έν σοί μεν ή εθνική έκκλησία, έν° εκείνη δέ ή3 ιουδαϊκή συναγωγή ιστορείται; Λανθάνει® σε δτι έκ σου μεν της έλευθέρας τίκτεται ό ήγαπημένος ’ Ισαάκ, έξ έκείνης δέ της δούλης προέρ­ χεται1 υιός8 εις συμπλήρωσιν μέν του της δουλείας νόμου, ευαγγελισμόν δέ του τής παρουσίας τόκου11 τοΰ Κυρίου1; Πορεύθητι προς αυτήν ΐνα γνώς1 τί­ νος11 εΐ μήτηρ. 7. Αύτήα γάρ, εί καί6 προς0 τα έμά3 έναντίως έπιμένης διακειμένηβ ρήματα1, άλλα θεασαμένη τά του Ίωάννου σκιρτήματα, γνώση πώς μετ’όλίγον άγαλλιωμένη, εις πάντα τά πέρατα εύρεθήση μακαριζομένη. 8. 'Ο τής στείρας άσκητικός κλάδος τον έν σοί τή παρθένω μηνύσει ζωοποιόν καρπόν. 'Ο έν έκείνω τω ξυλίνω μοδίω κείμενος λύχνος τον έν τή6 χρυσή λυχνία άνατέλλοντα υποδείξει ήλιον εκείνο0 το έρημιτικόν ζεύγος των τρυγόνων τήν3 φιλάνθρωπον3 φανερώσει δυάδα των άκεραίων περιστερών. 9. Παρ’ εκείνου11 ή εκείνου μήτηρ διδασκομένη, μητέρα σε τοΰ Κυρίου προσείποι*1 χαράς πληρουμένη. ’ Εκείνη ή χελιδών το έ'αρ εύαγγελίζεται τών ψυχών κηρύξει γάρ° ό έπίγειος άγγελος τον ουράνιον Θεόν3 καί εκ μήτραςβ άνθρω­ πον. 10. 'Ο νόμος τήν χάρινα, ό προφήτης τον Δεσπότην, ό δοΰλος τον Κύpiova*, ό πηλός τον πλάστην11, ό άργυρος τον χρυσόν, ό στρατιώτης τον βα­ σιλέα, ό θνητός τον άθάνατον, ό κάτω τόν άνω, ό άσθενής τόν ιατρόν, το πρόβατον τον ποιμένα®, ό πρόσκαιρος τον άΐδιον, ό3 έκ μή δντων3 τον αεί 0νταβ, ό λει­ τουργός τον δημιουργόν, το κτίσμα τον κτίστην, ό βαπτιστής τον ποιητήν, ό1λη­ στής8 τον κριτήν11, ό έκ μητρός τεχθείς έν χρόνω1 τον έκ Πατρός1 γεννηθέντα προ εωσφόρου. 11. 'Ότε γάρ το κατά φύσιν ήργησεν έργαστήριον, τότε το παρά φύσιν ήνέργησε* τη11 ’Ελισάβετ® μυστήριον δτε τοΰ γήρως3 ή τομή, τότε τοΰ βρέφους ή φυή· δτε ή άπόγνωσις τής προσδοκίας®, τότε τής έπαγγελίας1ή βεβαί-

X II.

6. 6 εικόνες Ο Μ , της εΐκόνος Ρ ; in J v e r o le g it u r p r o a -b * : ποιων σ ώ ­

ζονται π ραγμάτω ν άμφότεραι αί εικόνες. τεται C G .

8 +

7. a σύ O M .

d om . J.

υπουργός Ρ ; r e liq u a u sq u e i o m . O M P ,

e x h a p lo s c o p ia a

h in v . του

K. τ. G .

s δέ G e t C o m b e fis .

j +

έξ αύτης O M P .

c o m . C (a c ) O M .

d τοϊς έμοϊς P .

f -τι Ο, -σιν P .

8. a μηνύει M ig n e, q u i o m . ζωοποιόν. o m . M fin e m

§ 8 e t § 9.

9. a -v

·0] ήτις (ή ΡΟ) τήν άπόρρητον του Θεοϋ μηνύει (μηνύουσα Ο, -ύσασα Ρ) βουλήν Ρ O J. d om. Ρ O J. f om. O. 8 + άεί Ρ O. g σωματική καί πνευματική Ο. 11 είσταμενος J ac. 1 om. J. 1 + περιέχουσα G, unde male Combefis -σαν. 4. 8 om. O. b καί άζυγος P O . ° πυρά edd. e μολυσ G! d κεκειν. J. 5. a κοιν. O. 6 om. Ρ. 0 + bis καινός G. d om. J. d_e om. P. e προενεθυμήθη O. 6. a + καί PO . 6 'Ρωμαίων C(pc; unde item B) G. 0 -ως P. d ένεκρ. P 0, cum. inv. άγ. ένεκ. e πατρικής edd. ante La Piana. 1 inv. ante θησ. J. 7. a om. 0. b-b*] βασιλικόν άσηπτον 0.

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Edition critique

323

ή τον15* πλούτον0 έκ Θ αρσεϊςα κομίζουσαβ, έκ της κοσμικής1 προσφέρουσα8 χώρας των έθνών την επιστροφήν τ ω βασιλεϊ της άνω ’ Ιερουσαλήμ.117 Αδτη ή καλή των Άισμάτων νύμφη, ή τον παλαιόν χιτώ να άποδυσαμένη καί τούς νομίμους11 πόδας άποπλυναμένη1 καί μετά αΐδοΰς1 τον άφθαρτον νυμφίον11 έν τω αύτής1 ταμιεύω ύποδεχομένη“ .118 8. Αδτη ή καινή άμαξα3, των πιστών, ή τήν έμψυχον τής οικονομίας κιβωτόν βαστάσασα καί διά των πρω τοτοκονσώ ν δαμάλεων, των δύο διαθηκών, επί11 τήν άπλανή της σωτηρίας οδόν κατευθυνομένη.119 9. Αδτη ή σκηνή τον μαρτυρίου , άφ’ής νεός® ών11 ό αληθινός Ίησοϋς μετά0 τον ένναμηνιαΐο'/1 του έμβρύου χρόνον®, έξεπορεύετο1.120 Αδτη8 ή έσωθεν καί έξωθεν ήσφαλτωμ,ένη11 θΐβις1, συνέσει καί εύλαβεία κεκοσμημένη, έν ή ό πνευματικός Μωϋσής έκ του νοητού1 διασώζεται Φαραώ, ού ή θυγάτηρ, τουτέστιΆ ή έθνική έκκλησία, έν ταΐς παρθενικαϊς έκτρέφουσα1 άγκάλαις, ύπισχνείται δώσειντα αυτή τής αιωνίου ζωής τον μ ισθόν.121 10. Αδτη τδ πέμ­ πτου® τοϋ άψευδοϋς11 φρέαρ όρκου0, έν ή τό δδωρ έβρυσε11 τής άθανασίας διά τής ένσάρκου του Κυρίου παρουσίας, έν τή συμπληρώσει τής πέμπτης διαθήκης' 122 11. πρώ τη γάρ έγράφη® έπί τοϋ Ά δάμ, δευτέρα έπί τοϋ Νώε, τρίτη έπί τοϋ ’Αβραάμ, τετάρτη έπί τοϋ Μωϋσέως, καί6 πέμπτη έπί τοϋ Κυρίου0, έπειδή καί πεντάκις έξήλθεα τούς εύσεβείς μισθούμεΊος έργάτας είς τον τής δικαιοσύνης αμπελώνα, περί πρώτην ώραν, περί® τρίτην, περίβ έκτην, περίβ έννάτην1, περί8 ένδεκάτην.123 12. Αδτη ό τιθέμενος® έν τή κοσμική αλώνι άσπιλος πόκοβ0, έν° ή ό σωτήριος·1 έκ τοϋβ ούρανοΰ1 κατελCf. 1 Reg. 10, 22. 118 Cf. Cant. 5, 3 et 3, 4. 118 Cf. 1 Sam. 6, 7. 120 Cf. Act. 7, 44 (cit. Exod. 27, 21). 121 Exod. 2, 3-9; cf. Gen. 6, 14. 122 Cf. Gen. 21, 14 et 32. 128 Mt. 20, 1-6. d -σος Riccardi. e εΐσκομ. Combefis, φέρουXVII. 7. 0 πλουν τον G. Κ -κομίζουσα J, προφέρ. Ο. h -ικούς Ρ Ο J. σα J. 1 Ρ Ο .7, έθνικής al. k νυμφώνα G, om. CB. 1 της ψυχής Ρ Ο J.8 2 0 1 9 1 -νάσασα Ρ. 1 δέους J. m -ξαμένη Ρ J. 8. a κ. >.128 Αύτώ ή δόξα0 νΰνα καί άεί καίβ εις τούς4 αιώνας τών αιώνων. ’Αμήν. 121 Ju. 6, 37-40. 125 Ps. 51, 10; praeterea, allu ditu r colu m b a e (G en. 8, 11) n un tian ti finem d ilu vii (κάρφος). 128 Gen. 2, 8. 127 Cf. P s. 66, 7 secundum S ym m ach u m : γη έδωκεν τήν φοράν αυτής: Mal. 4, 2 (3, 20). 128 L e. 1, 35, cu m add. έκ σοϋ, sicu t d u o testes u ncial. N o v i T est., C et Θ (evang. K orid eth i). X V I I . 12. * om . J. h φθοράς G. 1 + τή σαρκί Ο. 13. a -μενον C a. corr. 1 C P JO . 0 άειθ. P JO . d φ P. 14. a φύσεως P . b σφαίρα edd. °'d] άφανιστης G. e in v . ήλ. τής δ. Ο. 1 πασιν Ο, qu i pergit, inversis ψυχ. et άμαρτ., άπήλασεν άπό πάσης άμαρτ. τής ψυχής τ. ν.; sine errore cod . Ο, P h abet eundem ordin em verb oru m . * τής άμ. ας JO P. 15. a-b om . P Ο. 0 άγλάϊσμα P . 1 χαρύκωμα P . e αγνείας P . f καύχημα JO , οίκημα P . 3 άγγελ. 0 . 16. 11 + γάρ Z . a om . 0 . b om . 0 . 0 + καί τό κράτος O P , + είς τούς ά. τών α. άμήν Z. d_e om . P J. 1 + σύμπαντας Ο.

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Edition critique

325

Lemmes du dialogue du chap. XI En vue d ’un coup d ’œil synoptique plus aisé, on groupe sur la gauche de la page ce qui a trait aux réponses de la Vierge et vers la droite ce qui introduit les réparties de l’ange. Des guillemets disposés en colonnes verticales indiquent les constantes. Les sigles des mss sont ceux de l’apparat, sauf A ( = C B1 B2); les lettres de l’ acrostiche sont soulignées pour éviter les ambiguïtés. Par suite d ’une distraction, notée seulement à la correction des épreuves, ce tableau omet les variantes de M. A: voir l’apparat. A' άπόκρισις τοΰ άρχ. (άγγ. ZV 2)A J, + προς αυτήν POV2] του άγιου άγγ. G, είτα ό άρχ. προς τήν Θεοτ. V I Β κ. ή άγ. προς τον άγγ. AG] om. Ρ, κ. ή άγ. Θεοτ. λέγει V I, κ. ή Θεοτ. V2, ή Θεοτ. J] + λέγει ΟΖ. Β' ό άρχ. ZV2 κ. ό άγγ. AG] om. Ρ, άρχ. Ο V I + λέγει Ο. Γ κ· ή παρθ. AG] Θεοτ. V12, κ. ή Θ. προς τον Γ. Ρ, άπόκρισις της Θ. προς τον άρχ. ΟΖ. άρχ. AG O V κ. ό Γ' άγγ. J A κ. ή άγια AGOV1] Θεοτ. Ρ ό αυτός ή Θεοτ. JV2 » » Λ' » ] + Θεοτ. Ρ » Ε κ. ό άρχ. V2 » ] άγγ. Β1 Ε' » ] + Θεοτ. Ρ, ή Θ. λέγει 0 Ζ ν\ V

ό άρχ. V2

Ζ'

Η Η' β Θ' I 1' Κ Κ' A A' Μ Μ'

»

»] παναγία Ρ, παρθ. V I, » JOV2 »

»

»

»

» ] παρθ. V I

»

»

»

»

» ] άγγ. Β2

»

» »

» C] om. B V P

»

» ΑΟΡ

»

» κ. ό άρχ. V2

» »

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326

Ch. VII - Homélie 6

J est régulier dans ses lemmes, avec comme seule exception D; de même A et G (x. yj ày. depuis D; x. ô àpy_. depuis G); P, lacu­ naire, est le plus inconstant pour la Vierge. O rejoint J pour la Vier­ ge (depuis H) et AG pour l’ange (depuis G). V2 a son lemme propre pour l ’ange (ô àpx·; deux fois, il rejoint AGO) et rejoint J à D pour la Vierge. V I = AG, moins quelques variantes (GHK). Le double accident de tradition dans le chapitre XI a) La tradition de ce dialogue présente manifestement deux acci­ dents, en D et K '. En D, on pouvait deviner la chose avant de con­ naître les mss J par la considération du rythme; La Piana l’avait remarqué, D est deux fois plus long que D' (PG 740bl2). Si l’ on fait abstraction de quelques variantes, Migne donne le texte des 8 témoins autres que J. Pour K ', Kiccardi avait signalé la lacune de son ms. C sans essayer de la combler; se basant sur G, Combefis remplit le vide, mais n’en avertit pas en note. Tout le problème est de distinguer les éléments originaux des essais d ’amendement tentés par les copistes; y a-t-il moyen de trouver des indices sûrs de solution dans les particularités diverses des témoins? b) Réparties D. - J a le mérite de nous restituer le rythme de cette partie du dialogue, où chaque personnage répond à l’autre d ’une phrase balancée en deux cola. Malheureusement, ce faisant, il nous entraîne en d ’autres difficultés par son attribution des ré­ parties: au lieu de l’alternance normale (A, la Vierge, A', l’ange), ses lemmes donnent le schéma suivant: G' et D à l’ange, D' et E à la Vierge. Une solution expliquerait cette particularité de J par l’état de son modèle: texte en mauvais état, mais cependant plus fidèle que celui qui nous sera transmis par les autres branches de la tradition; le copiste y remédie par une retouche au texte (en D: Sio SéÇai) commandée d ’ailleurs par la répartition du dialogue qui lui semble s’imposer. On pourrait conclure de tout ceci que la retouche du texte est arbitraire en J, dictée par une erreur d’ attribu­ tion des réparties; il ne faudrait donc tenir compte que du seul apport positif de J, sa distribution rythmique du passage. Mais ceci en­ traîne le rejet de la répartie D' des autres témoins; or, fait curieux, cette répartie D', légèrement modifiée, se retrouve précisément en J dans l’autre passage corrompu, en K '! c) La lacune K'. — Oette imbrication imprévue de la seconde difficulté dans la première n’ est pas sans soulever des présomptions contre la solution présentée par la tradition J: le copiste de J 1 reflètet-il fidèlement son modèle en DD', ou serait-ce la lacune K' qui l’a

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Edition critique

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mené à un examen attentif du texte, lui faisant découvrir l’irré­ gularité rythmique en DD'? Après quoi, par correction, il aurait restitué le rythme en DD' et comblé la lacune K' au prix d ’une re­ touche au texte (en D) et d ’une modification de l’ordre habituel des réparties. Il semble vain d ’échafauder des hypothèses sur des archétypes disparus. Reste en tous cas le fait que, dans la lignée J, une conne­ xion a été établie entre les deux difficultés que nous présente au­ jourd’hui l’acrostiche. Dans les autres familles, on note une lacune (K') et l’ignorance de la difficulté rythmique en DD'. Cependant, une tradition occidentale italo-grecque (ms. G), dont Migne repro­ duit le texte, conserve des éléments rythmiques de bon aloi à l ’en­ droit de la lacune; O, oriental sans doute, fournit un texte dépourvu de ces qualités. Les mss. A Y P se distinguent en deux groupes: A at­ teste la lacune par un blanc laissé dans le ms. C et les copies qui en dérivent; rien au contraire ne marque le saut de K à L dans les té­ moins Y P , qui représentent d ’autre part deux familles distinctes. Dans ces conditions, il semble préférable pour l’instant de sou­ ligner simplement les difficultés des deux passages; peut-être la considération de nouveaux mss permettra-t-elle un jour de tran­ cher; peut-être aussi l’état de la question ne sera-t-il pas modifié par ces apports nouveaux. On pourrait alors envisager l’hypothèse d ’un texte inachevé, transmis de manière différente à partir des brouillons de l’auteur. Pour apprécier exactement les éléments du problème, il ne faut pas perdre de vue la présentation matérielle du dialogue dans les mss.: l’acrostiche n’ a pas été remarqué dans les codd. J, Y l, G (où le lemme d ’introduction de la première réponse de l’ange est traité comme un titre de section, c’est à dire touché d ’ocre et suivi des quatre points ·:·), P (vu sa lacune H-I' et K'); la chose n’est pas nette pour O, où les initiales des lemmes sont parfois mises en re­ lief autant que celles des réparties. La suite alphabétique est sou­ lignée à l’évidence dans la famille A (C, Bl, B2); les initiales sont mises en marge, partiellement seulement pour V2, témoin non dé­ rivé de C. Ces considérations sur la mise en page du curieux dialogue au­ torisent une conclusion de plus: puisque J n’a pas remarqué l’a­ crostiche, ce n ’est pas son copiste qui a pu entreprendre des amen­ dements textuels; ceci doit avoir eu lieu antérieurement, lors de la copie d ’un ancêtre de J.

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CH A PITRE V III

LE PSEUDO-PROCLUS «D E LA TRADITION DE LA DIVINE LITURGIE» ENCORE UN FAUX DE CONSTANTIN PALAEOCAPPA (XVIe SIÈCLE) 1. Introduction L ’histoire comparée des Liturgies est un secteur de la recherche scientifique spécialement difficile: la liturgie a exigé une multiplica­ tion des livres liturgiques telle que l’on ne possède qu’exceptionnellement, à ce jour, des éditions critiques; d ’autre part, la liturgie, c ’est la vie même de la communauté chrétienne réunie pour la prière: cette vie est donc allée s’enrichissant au cours des âges, et, en ces siècles peu attentifs à la question de la propriété littéraire, les addi­ tions successives se sont amalgamées progressivement sans nous lais­ ser, dans la plupart des cas, la moindre indication sur leurs auteurs. Si l’ on ajoute à ces circonstances le fait que des actions et réactions entre liturgies se sont produites à partir de centres géographiques parfois malaisément précisés; que les stades postérieurs masquent souvent les états précédents; qu’une connaissance des principales langues de l’Orient chrétien est requise à qui veut se mouvoir avec aisance dans la complexité de ces problèmes; que les siècles ultérieurs enfin, par des attributions devenues traditionnelles, ont empêché longtemps que l’on ne se pose certaines questions, ou bien les ont mal posées, on comprendra le nombre de points d ’interrogation devant lesquels se trouvent encore aujourd’hui les spécialistes de ces recherches.1 Mais la tâche des savants est encore compliquée parfois, outre les questions mal posées ou non encore soulevées, par des faux lit­ téraires; elle l’est surtout lorsque ces pseudépigraphes, surgissant 1 U n article récen t du P . R aes sur « L ’ au th enticité de la litu rgie b y za n tin e de s. Jean C hrysostom e » perm et de se rendre co m p te de ces difficultés dans un cas con cret; on y p eu t m esurer aussi la m u ltiplication et la su bdivision des qu estion s qui son t le résultat des certitu des désorm ais acquises. V oir R a e s ,

Authenticité.

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Ch. VIII - Un faux de

à l’instant même de l’histoire où le problème ancien est placé dans nn jour nouveau, orientent les esprits sur une fausse piste. Il en va bien ainsi, nous pensons le prouver, du « Tractatus de traditione divinae Liturgiae » attribué au Patriarche Proclus de Constantinople (434-446): ce fragment, à peine plus d ’une colonne de Migne,2 paraît en édition princeps en 1560, somme toute en guise d ’introduction aux trois Liturgies de s. Jacques, s. Basile et s. Jean Chrysostome, à la veille des discussions qui vont opposer catholiques et protestants français sur la question de l’ Eucharistie. Les protes­ tants nient le dogme de la présence réelle; on comprend quelle au­ baine représente le témoignage de Proclus sur les liturgies anciennes; il est l’un des successeurs immédiats de Chrysostome, dont il fut peut-être disciple; il a très bien pu aussi rencontrer quelque vieux moine, contemporain direct de s. Basile ( f 379).3 Et le voici qui té­ moigne de la foi de l’Eglise ancienne sur l’un des principaux points menacés par les Novateurs.

2.

Le texte et ses questions

Qu’affirme le pseudo-Proclus1? « Dans ce récit fragmentaire (car il ne peut être question d’ un traité complet), le pseudo-Proclus com ­ mence par établir que plusieurs pasteurs et docteurs de l’Eglise ont laissé des liturgies par écrit. Après avoir mentionné saint Clé­ ment, “ successeur du coryphée des A pôtres” , et saint Jacques, “ qui gouvernait l’Eglise de Jérusalem ” , l’écrivain parle de saint Basile qui a abrégé la liturgie de son temps. Et il en donne les raisons: la longueur des offices engendrait l’ennui et le dégoût dans l’âme des fidèles... Peu de temps après, pour les mêmes motifs, ajoute Proclus, notre Père Jean “ à la bouche d ’or ” fit de nouvelles coupures dans le texte transmis par ses prédécesseurs et toujours dans le même but... En s’appuyant donc sur ce document, on a cru découvrir le double remaniement d ’une même liturgie, dont les résultats nous sont parvenus sous la forme des deux messes byzantines actuel­ les ».4 Ces affirmations du pseudo-Proclus furent en général admises com2 P G 65, 849-852. 3 A A n tioch e, le jeu n e T h éod oret, qu i n ’ a v a it pas v in g t ans vers 411, y a fréq u en té l’ an achorète Z én on : c ’ est le con ta ct fam ilier a v ec B asile qu i av a it c o n v e rti cet officier de la cou r im périale à la vie m onastique. V oir F e s t u g ie r e , Antioche, p. 281. 4 D e M e e s t e r , Grecques (Liturgies), c. 1597.

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Palaeocappa

me authentiques,5 ou du moins comme véridiques, du x v ie au x i x e siècle. En ces dernières décades, on y a vu l’ œuvre d ’un anonyme, composée au moins après le v n e siècle. Dresser la liste de ceux qui se sont laissé influencer par ce texte ne présenterait qu’un pur inté­ rêt rétrospectif; 6 disons simplement que même le grand Baumstark, tout en donnant une date très tardive au pseudo-Proclus,7 n ’a pu se dégager entièrement, au moins dans certaines de ses hypo­ thèses de travail, de la problématique esquissée par le « Tracta­ tus ».8 Quelles sont les difficultés majeures contre l’authenticité de ce texte? D ’abord, le nom même donné à Jean de Constantinople: « Jean à la langue d ’or », alors que, on le sait, cette dénomina­ tion n’ a honoré la mémoire du saint orateur que depuis le v n e siècle.9 Ensuite, la date même du prétendu traité: s’il était bien de 6 A in si, G o a r , Euchologion, p . 109, en 1647, dans sa collection de d o c u ­ m ents en core indispensable a u jou rd ’hui. A u débu t du x v m e siècle, R e n a u d o t , Collectio, n ote: « de cuius op u scu li veritate et an tiqu itate d u b ita tu r » (p. x x x n i ) ; « P roclu m testem om nes lau dan t, n eque de opu sculi qu o illius testim on iu m con tin etu r a u ctorita te du b ita n t, qu am vis a recen tioribu s criticis in su spicionem v o ce tu r » (p. x x x v i ) . 6 L a n ote 1 de D e M e e s t e r , Grecques, c. 1597, est précieuse à cet effet, pa r ses référen ces au x p rin cip a u x ouvrages. R ic c a r d i , dans l ’éd ition prin ceps d e P roclu s, p. 582, don n e une liste d ’ auteurs d ’ avan t 1630 qui adm ettaien t l ’ au th enticité, ava n t l’ éclosion des recherches systém atiques sur les liturgies. V oir aussi plus bas la n ote 23. 7 B a u m s t a r k , Konsekrationstext, n ’ex p licite pas ses raisons, m ais se c o n ­ ten te d ’ affirm er: « ...seine w irkliche E n tsteh un g (ist) zw eifellos ...u m eine ganze R eih e Jah rhu n derten spâter anzusetzen » (p. 346). B a u r , Chrysostomus, II, p. 64, écrit en core sans plus en 1930: « D ie E ch th eit steht n ich t fest ». 8 V o ir D e M e e s t e r , Grecques, c. 1602: P roclu s pou rrait être l ’ auteur des dernières retou ch es apportées à la litu rgie de C hrysostom e, et ce serait la raison p ou r laquelle son n om serait resté associé à ce « traité ». H a n s s e n s , Institutiones, I I I , n ° 1544, pp. 631 s., in diqu e les tra v a u x où B aum stark a défen du ses h y p o ­ thèses. 9 R

aes

, A u th en ticité , p . 6, sa n s a u tre ré fé re n c e . V o ir

B a u r , C h rysostom u s,

I I , p p . 394 s. (e t n o n 3 49 a in si q u e l ’ in d iq u e sa ta b le , s .v . « N a m e »), en u n e n o te m o in s n u a n c é e q u e ses p a g e s d e 1 9 0 7 , H is to ir e littéra ire, p .

58

et

s u iv a n te s ;

v o ir a u ssi H a l l ie r , C h ron iq u e d ’ E d esse, p . 63 e t s u iv a n te s : l ’ u sa g e d e l ’ a d j e c ­ t i f « C h r y s o s to m e », sans a u c u n e fo r m u le d ’ in t r o d u c t io n

c o m m e « c e lu i q u ’ on

a p p e lle C h r y s o s to m e », d a t e d es e n v ir o n s d e 600. I l fa u t re m a r q u e r d ’ a illeu rs q u e le p s e u d o -P r o c lu s n ’ u tilis e p a s l ’ a d je c t if « C h r y s o s to m o s » su r le q u e l r e p o se la d iffic u lté , n i n o n p lu s la to u r n u r e «

à la b o u c h e d ’ o r », m a is b ie n « à la la n g u e

d o r é e » (P G 65, 8 5 2 b ) o u , p lu s e x a c t e m e n t , « J e a n , d ’ o r p a r sa la n g u e ». O n a u ­ r a it d o n c p u se t r o u v e r ic i d e v a n t u n e e x p r e s s io n is o lé e , a n té rie u re

à l ’ u sa ge

d e t o u t s u rn o m . M ais n o u s v e r r o n s q u e la fo r m u le v ie n t t o u t d r o it , d a n s ses te r m e s m ê m e , d ’ u n é v ê q u e g r e c d u x v e siè cle , M a rc E u g e n ik o s .

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Ch. VIII - Un faux de

Proclus, ce serait de loin le tout premier texte nous attestant une activité liturgique de Jean Chrysostome; il remonterait de trois à quatre siècles au delà de tons les autres documents parvenus jus­ qu’à nous.10 Dans l’ article déjà cité, le P. Baes mentionne en outre deux objections: malgré le pseudo-Proclus, Clément n’est pas l’au­ teur d ’une liturgie; nous savons aujourd’hui que la pseudo-liturgie clémentine des Constitutions Apostoliques, livre V III, est un texte composé en milieu syrien dans la seconde moitié du iv e siècle; de plus, c ’est un modèle de formulaire plutôt qu’une liturgie réellement en usage. Un fait enfin: à l’encontre de l’ affirmation de Proclus, au moins dans certains manuscrits, la liturgie de Chrysostome est plus longue que celle de Basile.

3. La réponse des manuscrits Notre enquête sur la tradition manuscrite du patriarche Proclus nous permet d’apporter, semble-t-il, la preuve définitive du faux littéraire. En effet, la tradition manuscrite du « Tractatus », à l’in­ verse de toutes les autres œuvres connues sous le nom du patriarche, apparaît brusquement au milieu du x v ie siècle, dans les milieux catholiques en controverse avec les Novateurs. Qui plus est, la m ajo­ rité des témoins sort de la main d ’un faussaire notoire, C onstantin Palaeocappa-, il n’ a pas seulement multiplié son texte, mais, à l’ u­ sage d’un prélat moins versé dans les lettres grecques, sans doute, s’est traduit lui-même en latin. Pour comprendre comment le Crétois eut la faiblesse de retomber dans un de ses péchés mignons, il ne sera pas inutile de jeter un coup d ’œil sur les manuscrits de sa main, spécialement sur deux d’entre eux: dossier patristique grec complaisamment rassemblé par lui et mis à la disposition de la per­ sonnalité ecclésiastique — et politique — la plus en vue du moment, le cardinal Charles de Lorraine, dont il avait obtenu les bonnes grâ­ ces. Malheureusement, Palaeocappa s’évanouit sans doute avant de jouir de la gloire d ’être édité: lui disparu,11 malgré l’étroite re­ lation de ses dossiers patristiques manuscrits avec l’une des premiè­ res éditions des liturgies grecques,12 son nom ne figure pas sur l’im10 H a n s s e n s , Institutiones, I I I , n ° 1490, p . 578: « D e usu an aphorae cuiusdam n om in e s. J . C hrysostom i in scriptae atqu e ecclesiae byza n tin a e p rop riae, n ullu m est d ocu m en tu m saeculo v m / i x antiquius ». 11 N ou s aurons à m on trer que D e M e y e r , M s. de Ley de, n ’ a pas été h eureux naguère en assurant que P a la eoca p p a est m ort en 1551. 12 C’est l’ éd ition prin ceps p ou r la liturgie de s. J acqu es; v o ir B r ig h t m a n , Liturgies, p . xlviii.

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Palaeocappa

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primé. Je ne veux pour preuve du lien entre les recueils du copiste Crétois et l’édition que le seul fait suivant: une particularité de la double édition (gréco-latine) nous a orienté vers la source du faux: un petit traité sur l’épiclèse du plus violent des évêques grecs anti­ latins qui pai’ticipèrent au concile de Florence, Marc Eugenikos ( f 1444); d ’ailleurs, une fois l’attention attirée sur cette source, ne découvre-t-on pas dans le pseudo-Proclus un curieux écho de la po­ sition de Marc Eugenikos sur cette question de l’épiclèse: au Céna­ cle, les Apôtres se répandent en prières suppliantes pour que l’Es­ prit Saint descende consacrer les oblats.

4. Tradition manuscrite du « Tractatus » Les cinq manuscrits grecs appartenant à de grandes collections, sont tous du x v ie siècle; ils sont conservés à Athènes, à Florence, à l’Escurial, à Oxford et Paris tandis que Lyon possède l’unique codex latin que nous ayons rencontré.13 Malgré cette dispersion géographique, leur origine est bien la France du x v ie siècle, à l’épo­ que de la préparation du concile de Trente et des polémiques avec les Novateurs, spécialement sur les questions de l’Eucharistie. Pa­ laeocappa est le copiste de trois d ’entre eux, dont la traduction la­ tine, tandis qu’il faut en porter un quatrième à l’actif d’André Darmarios; ce dernier codex, ainsi que les manuscrits d ’Athènes et de Florence dont on n’ a pas identifié les scribes, trahissent par leur contenu leur indéniable dépendance des travaux de Palaeocappa: dès là que nous reprenons contact avec la tradition manuscrite, nous nous trouvons en cette région pleine d ’embûches des « codi-

13 II existe un sixièm e m anuscrit de n otre « tractatu s », a ctu ellem en t en ­ core dans le com m erce: M adem oiselle C oncasty, de la B ib lioth èq u e N ation ale, Paris, a eu l’ occa sion de l ’étu dier p ou r P . Berès libraire, 14, aven ue de F rie d ­ lan d, P aris V I I I e; elle a eu l’ am abilité de m ettre à n otre disposition une cop ie de sa description som m aire, ce d on t n ous la rem ercions v ivem en t. Il s’ agit en ­ core d ’ un ms. de la m ain de P a laeocap p a, le n° 53 de la collection d u cardinal G ranvelle (description de 1607); à la m ort de G ran velle, sa b ib lioth èq u e passe à J. B . B oisot, prieur de L a L o y e et de G ran decou rt, plus ta rd a bbé com m on dataire de S. V in cen t de B esançon ; en 1694, à son tou r B o iso t lègue ses livres au x B énédictin s de son ab b a y e, d ’ où ils en tren t ensuite à la b ib lioth èq u e m u n i­ cipale de B esançon . L es 69 folios co m p o rte n t: — P roclu s, f. 1-6, — le can on 32 du con cile qu in i-sexte (in T ru llo), puis —- la litu rgie de Jacqu es, en un tex te analogue au Paris. 2509 (v oy ez B r ig h t m a n , Liturgies, p. x lv iii (C) et 1 (F ); cf. Patrinélis, s. v . P a laeocap p a, n ° 7.

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Ch. V III - Un faux de

ces détériorés »,14 et notre attention est fixée par la majorité des données sur un copiste très suspect.151 6 Athènes conserve le premier ms.; on sait que la bibliothèque du métochion du Saint Sépulcre, pied à terre des moines du monastère du même nom de Jérusalem à Constantinople, se trouve aujourd’hui dans une salle jalousement fermée de la Bibliothèque Nationale d ’Athènes; on n’ignore pas non plus 18 les mystères dont les autorités entourent ce fonds et la quasi impossibilité, pour des chercheurs étrangers, d ’y avoir accès. A t h è n e s , Metoch. S. Sepulcri 321, de la fin du x v ie siècle; pa­ pier, 210 x 150 mm., ff. 183.17 La suite des pièces prouve le lien étroit entre ce ms. et celui de l’Escurial ou encore l’édition des li­ turgies dont nous allons parler: on y trouve au début (1) le canon 32 du concile quini-sexte (ff. 1-3); (2) le texte du pseudo-Proclus (ff. 3-5), suivi (3) par la liturgie de s. Jacques (f. 5-41). E s c u r i a l , Oméga IV 16 (M. 564), dont une partie au moins a été écrite en 1574 (colophon, f. 58v., après la liturgie de Jacques); papier, in quarto, ff. 281, de la main d ’André Darmarios.18 Le cata­ logue de Miller n’est pas sans présenter des lacunes; ainsi, à propos de notre ms.,19 on pourrait croire que le texte de Proclus y est plus long que dans d ’autres codices, puisqu’il s’y étend, d ’après

14 D a in , Les Manuscrits, p . 140,: « L a p rod u ction des m anuscrits d ev ien t une affaire de com m erce, et d ’ un com m erce qui n ’ est pas tou jou rs très h on n ête... ex trêm e m édiocrité ph ilolog iq u e de cette ultim e p rod u ction m anuscrite ». 15 J u g ie , Samonas, p p . 352 s. a présenté som m airem en t les autres fa u x de P a laeocap p a, cin q en to u t, avan t le pseu do-S am on as de Gaza! 16 R ic h a r d , n ° 431, dans la liste des b ib lioth èqu es et des fon d s d ’ Ista n ­ b u l (C on stan tin ople), sous la ru briqu e « b iblioth èqu es déplacées »; M. R ich ard souligne discrètem ent cette situation : « la localisation de ce tte collection est officiellem ent un m ystère ».

17 P apadopoulos -K erameus = R ic h a rd , n ° 444. L e ms. 67 du m êm e fon d s, x i x e siècle, su ivant son titre, aurait dû, lu i aussi, com p orter n otre te x te ; le m s. est in ach evé, 33 seulem ent d e ses 70 ff. son t écrits. L a n ote 35 de J u g ie , Samonas, p. 352, est in exacte. 18 D an s sa liste des mss. de D arm arios, V ogel -G ardthausen o m e t d ’ in ­ clure ce m s., à m oins d ’ un erratum : fa u d ra it-il lire Om éga I V 16 (et n on 26), V o gel -G., p. 23? 19 Pages x x n et x x i v , Miller ( = R ichard , n° 343) parle deu x fois de ce m s., dans la liste des mss. datés et la liste des scribes et de leurs copies. D ’ a u ­ tre p art, m algré le co lo p h o n d on t nous a v on s parlé, Miller, p. x iv , ne range pas n otre m s. p arm i ce u x de A n toin e A u gu stin (1516-1586). Ce prélat, tra n s­ féré pa r P h ilip pe I I de l ’ évêch é d ’ A lise au siège de L érid a , p a rticip a en cette qualité au con cile de T rente, avan t d e deven ir en 1574 arch evêqu e de Tarragon e. P o u r d ’ autres détails b iograph iqu es, v o y e z Miller.

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Palaeocappa

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Miller, sur six folios. Il n’en est rien; le P. Gregorio Andrés a eu l’o ­ bligeance de répondre à nos questions: le ms. comporte, outre le texte du pseudo-Proclus (ff. 1-3), celui du canon 32 du concile quinisexte (ff. 3 v-6), puis, précédée de vers de Darmarios (f. 6V.), la li­ turgie de Jacques (ff. 7-58v.). Ce ms. dérive certainement, soit de ceux de Palaeocappa, soit de l’ édition de 1560: il comporte en effet le traité du pseudo-Samonas, œuvre, comme l’a prouvé Jugie, de Palaeocappa (ff. 74-89).20 F lo r e n c e , Bibl. Naz. Centrale, Magliab. 48 (olim Mag. cl. 34, 38), du x v i-x v n e siècle, suivant le catalogue; papier, 304 X 218 mm., ff. 19. Ces quelques feuillets comportent, eux aussi, des varia théologiques sur le sacrifice de la messe; 21 notre texte, f. 10, y est précédé, f. 9, du canon 2 du concile quini-sexte 22 et suivi, f. 11, d ’extraits du patriarche Germain de Constantinople.23 Ce ms. est en relation étroite avec les Paris. Sup. gr. 143 et 303, comme suffi­ rait à le prouver la même numérotation fautive des deux derniers canons du concile « in Trullo » (84 et 102 au lieu de 83 et 101). O x f o r d , Bodl. Auct. B. 1. 16 (olim E. 1. 15) = Miscell. 134, du x v i e siècle; papier, in folio maximo, ff. 9 + 3 3 2 , manuscrit d ’apparat. Le catalogue de Coxe 24 estimait que ce codex avait peut-être été destiné au roi Henri V III ( f 1547); il soulignait l’élégance de son écriture, mais sans fournir aucune indication sur le copiste. Celui-ci fut reconnu par M. Dain avant 1935, puis peut-être à nouveau à 20 J u g i e , S am onas. 21 Voir la description de O l i v i e r i = R i c h a r d , n° 356. 22 Mansi, ed. 1901, X I, 940, jusque trois lignes avant D seulement; He f e i e - L e c l e r c q III, 1(1909), p. 562 donne un sommaire de ce canon. 28 B e ru m ecclesia stica ru m eon tem p la tio, PG 98, 433, de la ligne 28 au bas de la page (¿Tco7tÀï]poüvTai); ce premier extrait se trouve dans les deux mss. de Palaeocappa, Paris. Sup. Gr. 143 et 303, respectivement f. 122 s. et 129 s. Sui­ vant une note sur un feuillet ajouté au début du ms.: « forte Leonis Allatii », ce codex a peut-être appartenu à Léon Allatius (1586-1669); cet érudit défendra l’authenticité de la liturgie de s. Jacques en se basant précisément sur le pseudoProclus: Allatius notera l’état fragmentaire du texte du ps. Proclus, mais le tiendra pour authentique dans ses O p u sc. O raec., p. 176; au contraire, dans sa D isserta tio I de L ib r is E cclesia e Q raecae, p. 17, il hésite: « si tamen illius Procli tractatus ille est ». Nous empruntons ces références à L e b r u n , P r iè r e s et C éré­ m o n ies, II, p. 16. Signalons d’autre part un erratum du catalogue: le premier des trois canons cités n’est pas le 22e, mais bien le 32e (un X du X X X I I a dû sauter). Le catalogue ne permet pas de savoir si ce Magliab. est inachevé ou fragmentaire; il se termine en tous cas au milieu du canon 102 du concile, f. 134v, ligne 3 à partir du bas dans le Paris. Sup. Gr. 143, = PG 137, 864, ligne 31 (PouXï]0£Îr)). 21 = R ichard , n° 651, I, p. 700.

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Ch. V III - Un faux de

l ’occasion de l’exposition annuelle de la Bibliothèque Bodleienne.25 Le codex est bien de la main de Palaeocappa; il fut destiné sans doute à Henri V III, mais peut-être plutôt à Marie Tudor,26 entre 1553 et 1554, en tous cas avant 1555. Paris, Sup. Gr. 303, du xvie siècle; papier, 375 x 255 mm., fi. 151, collection liturgique copiée par Constantin Palaeocappa et offerte au cardinal de Lorraine.27 Manuscrit d ’apparat comme le Bodl. précédent, le Parisinus s’ouvre sur une épitre dédicatoire la­ tine publiée jadis, ainsi que d ’autres pièces analogues de notre Crétois, par Omont; 28 suivent: une table des matières, en grec et en latin, de la main du copiste, puis, f. 16, le texte de Proclus, lui aussi en grec et en latin. Cette pièce ne fait pas partie du corps du ms., Palaeocappa le souligne: « A d d i d i huic libro Procli archiepiscopi Constantinopolitani testimonium, quod, quia grave et maximi m o­ ment! est, in latinum sermonem convertendum putavi, atque in ip sa libri fronte collocandum ».29 Le ms. nous donne ensuite les trois li­ turgies de Jacques (f. 19), de Basile (f. 58) et de Chrysostome {f. 89) pour terminer par le florilège de textes relatifs à l’Eucharistie (f. 105). Bref, à mesurer les choses à l’ aune d ’un copiste, trois textes, respectivement de 39, 31 et 16 pages, sont précédés de ce qui serait, 25 Nous devons à Mlle Bayle, du Centre de Recherches et d’ Histoire des Textes, section Humanisme, la connaissance de Costil, D u d ith ; Costil a étudié les mss. de Dudith, cette curieuse figure d’évêque, participant du concile de Trente puis plus tard apostat; à propos de la liturgie de Jacques, il a trouvé qu’un ms. de Dudith, l’actuel Florence, Laur., Acquis, e Doni 179, a été copié par Dudith sur l’Oxford Bodl. Auct. E. 1. 16, en 1565; Marie Tudor, suppose Costil, devait avoir conservé ce ms. d’ Henri VIII et c’est ainsi que le cardinal Kéginald Pôle put le mettre à la disposition de son propre secrétaire, André Dudith. Pôle, qui avait toute la confiance de Marie Tudor, avait pris la direc­ tion de ses affaires en 1554. Costil avait une photocopie du Bodl. et consulta M. Dain pour l’identification du copiste: comparaison faite avec le Paris. Sup. gr. 303, Dain était formel: le ms. est bien de Palaeocappa. Voyez Costil, D u ­ d ith , p. 232, n. 1. Miss Barhonr, de la Bodleienne, nous renvoyait d’autre part à T h e B o d leia n L ib r a r y i n the seven teen th een tu ry , Guide to an exhibition, 1951, p. 32, n° 53, que nous n’avons pu trouver; selon Miss Barbour, le ms. Bodl. a peut-être été écrit pour la reine Marie en 1553-1554. 26 Voir fin de la note précédente. 27 Omont = Richard n° 58. 28 Omont, P a la e o ca p p a , pp. 272-274, en appendice au catalogue de mss. grecs que Palaeocappa a dû faire circuler parmi les érudits pour en obtenir des commandes (Londres, Brit. Mus. Old Royal 16 C VI); ce catalogue est établi grosso modo par matières: 1 à 10, mathématiques et astronomie; 11 à 15, philo­ sophie; 16-18, médecine; 19-23, théologie; 25 et 26, grammaire, littérature; Omont a bien soin de dresser un index des auteurs (p. 268). 23 Folio 1; Omont, P a la e o ca p p a , pp. 272 s; voyez plus bas la note 60, fin.

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aux dires du scribe, le grave témoignage d ’un Père de l’Eglise sur les relations entre ces trois textes. Nous allons revenir plus loin sur le contenu de ce ms., car sa considération va nous livrer des éléments décisifs pour prouver le faux littéraire, du moins si nous l’examinons conjointement à un autre ms. de même type, le Paris. Sup. Gr. 143, lui aussi de Pa­ laeocappa et destiné au même protecteur; en outre, il faudra ne pas perdre de vue l’édition des liturgies à laquelle nous avons déjà fait allusion. Nous n ’avons rencontré qu’un seul ms. latin, le L y o n lat. 707 (615), papier, 110 x 70 mm., ff. 100, sous couverture de velours v iolet:30 lui aussi de la main de Palaeocappa, il a été écrit pour Nicolas de Pellevé, alors évêque d ’Amiens, c ’est-à-dire entre 1552 et 1562; sans donner ses raisons, Omont estime qu’il a été copié vers 1560. C’est un «recueil de quelques traités théologiques... tra­ duits et extraits de l’une des compilations de circonstance que Pa­ laeocappa offrit à son protecteur, le cardinal de Lorraine ».31 Après

30 Voir sa description par Omont , U n n ou v ea u m s.; ce ms. minuscule, il couvre à peine la paume de la main, nous a été accessible grâce au service de prêts, à la Bibliothèque Nationale de Paris; il était plutôt en mauvais état; de la reliure en velours violet ne reste plus que le premier plat; la foliotation pré­ sente diverses anomalies: un folio non numéroté après le f. 6; ce dernier f. 6 était fixé par une épingle au f. non numéroté; deux folios blancs non numérotés avant le f. 100. Omont n’a pas signalé, aux ff. 98 s., les notices sur Georges Scholarios et Proclus de Constantinople, extraites des S crip tores E c cle s ia stic i de Bellarmin et dues à une main postérieure; ni non plus la remarque qui suit: « ex supradictis, verisimile est opusculum initio buius libelli locatum (il s’agit du « tractatus » de Proclus) nusquam fuisse typis excusum sed ab autographo graeco latine versum ut patet ex epistola liminari ». La note est postérieure à 1613, date où parut l’ouvrage de Bellarmin; son auteur ignore la présence du pseudo-Proclus dans diverses éditions. 31 Palaeocappa donne une double raison pour expliquer son cadeau: — le goût de l’évêque d’Amiens pour les « sacrosaintes lettres »; -— sa dette de recon­ naissance: « altera (ratio) quod iam multis me beneficiis tibi devinxeris ut in­ gratus plene habear nisi quae tibi iucunda futura sunt, omni studio ac diligentia ubique conquiram... ». Une rature de cette même dédicace n’a pas été notée par Omont; elle permet de savoir que Palaeocappa aura non envoyé, mais remis en mains propres à Monseigneur de Pellevé ce petit ms.: «... scripta e graeco in latinum sermonem a me conversa cur ad te mitt (mot barré remplacé par) af­ feram » (f. 3). Comme Pellevé fut un temps directeur spirituel de Lorraine (voir B om ier , O rig. P o lit, guerres rei. I, p. 49, n., la lettre du vice-légat pontifical au cardinal Parnèse), Palaeocappa a peut-être offert le codex lyonnais en vue d’obtenir des commandes. Sur la date de la consécration épiscopale de Pellevé, non le 24, mais le 20 août 1552, voir A c ta C on e. T rid ., D ia r ii, I I , p. 766, n. 5 et 894 (errata). 22

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Ch. VIII - Un faux de

l’Apologie de Gennade, archevêque de Constantinople, en faveur de la foi chrétienne (f. 6), vient (f. 24) le pseudo-Proclus, en un texte latin légèrement retouché, par rapport au Paris. Sup. Gr. 303 (que nous désignerons dans les pages qui suivent par le sigle B): «beati Procli, archiep. CP. de traditione missae et qui primi nobis eam lit­ teris mandarunt »; tous les autres extraits sont des traductions de pièces du Paris. Sup. Gr. 143 (sigle A); f. 29v, un extrait de la litur­ gie de Jacques ( = A, £f. 91-94); f. 36v, de la liturgie de Chrysostome ( = A, ff. 102-103v) auquel le ms. de Lyon ajoute une prière; f. 42, le dialogue de Samonas ( = A, f. 58-67v); f. 68v, le chapitre 37 de la Grande Catéchèse de Grégoire de Nysse ( = A, f. 67v-71); f. 80, le traité de Nicolas de Méthone sur le corps et le sang du Christ ( = A, f. 71v-77). Remarquons que ces trois derniers textes feront partie de l’édition des liturgies, respectivement aux sections 12, 9 et 11.32 Tels sont les témoins manuscrits du « Tractatus ». Donnons en outre quelques indications sur le Paris. Sup. Gr. 143: elles vont nous venir à point pour l’histoire du texte imprimé. Comme ce ms. a été décrit par le P. Jugie,33 nous nous contentons ici de quelques remar­ ques. Ce ms. est divisé nettement en trois parties par trois pages de titre à peinture (ff. 9, 58 et 139); c ’est à sa partie centrale, ff. 58138v, que sont empruntés les textes traduits dans le codex de Lyon; c’est de ce même recueil sur l’Eucharistie que viendront, telles quel­ les ou élargies, les sections 7 et 9 à 12 de l’édition.32 Le caractère composite de ce ms. — le recueil eucharistique est encadré par 1’ « A m ­ bassade pour les Chrétiens », d ’Athénagore et par un florilège sur la question des images — laisse supposer qu’il est antérieur au ms. B; aux dires de Palaeocappa lui-même, d’ailleurs, il aurait été copié en Crète, tandis que B, sa dédicace en fait foi, suppose un contact avec l’Occident et la connaissance des attaques protestantes.34 L ’enquête sur la tradition manuscrite donne donc un résultat important: tous les manuscrits se rattachent de manière indiscutable à un faussaire notoire du x v ie siècle. Aucun exemplaire ne se rencon­ tre en copie ancienne, comme c’est le cas par exemple pour un frag­ ment, inconnu jusqu’ici en grec, que nous avons découvert.35* Sans doute, les catalogues de mss. grecs ne donnent presque jamais l’ana­ lyse détaillée des florilèges anciens, et l’ on pourrait conserver l’es­ 32 Voir plus bas, après la note 45. 33 S a m on a s, pp. 351 s. 34 Voir O mont , P a la e o ca p p a , p. 272: « eum viderem Lutheranorum cons­ pirationem... ». 35 II s’agit de quelques lignes de la lettre « ad Occidentales Episcopos », dont l’authenticité avait été rejetée par Schwartz.

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poir que les progrès en ce domaine nous révèlent un jour un codex antérieur au seizième siècle. Nous pensons que c’est là pure illusion: le « Tractatus de Traditione divinae Liturgiae » apparaît bien au x v ie siècle et c ’est le fruit d ’une nouvelle supercherie du copiste Crétois Constantin Palaeocappa. C’est ce qu’il nous reste à prouver, en considérant d ’abord les relations de l’édition princeps avec les dossiers manuscrits de notre scribe.

5. Histoire du texte imprimé L ’édition princeps du pseudo-Proclus sort en 1560 des presses de l’imprimeur du roi, Guillaume Morel,36 ΛΕΙΤΟΤΡΓΙΑΙ ΤΩΝ ΑΓΙΩΝ ΠΑΤΕΡΩΝ. Une édition latine parallèle, du même format, mais en­ richie de plusieurs additions paraît en même tem ps;37 trois mots grecs remplacent la dédicace au roi de l’édition grecque: « Δεύτερα!, φροντίδες σοφώτεραι». La sagesse a peut-être consisté à faire disparaître de la page de titre, qui fait fonction de table des matières, le n om seulem ent de Marc Eugenikos, le plus virulent des anti-latins du concile de Floren­ ce; 38 sagesse aussi et surtout de faire suivre son traité sur l’épiclèse, maintenu dans le volume quoique l’on n’en trouve plus aucune trace dans la liste de la page de titre, par la réponse autorisée d ’un autre évêque grec, le cardinal Bessarion.39

38 J u g i e , S a m on a s, p. 351, a présenté cette édition, entièrement anonyme. Cet anonymat est probablement un élément à ne pas perdre de vue pour pré­ ciser la biographie de Palaeocappa: il n’est guère probable, à moins d’une dis­ grâce auprès de son protecteur, qu’une publication dérivant aussi étroitement de ses manuscrits ait pu voir le jour de son vivant, sans qu’on ne le marque de quelque manière. Evidemment, il n’est pas exclu que Palaeocappa ait quitté la France, si bien que l’on n’aurait éprouvé aucune gêne à omettre de souligner son rôle dans le rassemblement des documents. L’Institut Français d’Etudes Byzantines ainsi que la Bibl. Nat. de Paris possèdent,un exemplaire de cette édition. 37 Voir plus bas notre table de l’édition. Jean de Saint André (v. O m o n t , In v en ta ire som m a ire, = R i c h a r d n° 58, introduction, p. x x v i ) , chanoine de Notre-Dame et conseiller au Parlement, signe l’épître dédicatoire au cardinal Charles de Lorraine. Claude de Sainctes (1525-1591; voir D ic t. T h éol. C ath., s.v. S a in ctes) est l’auteur des deux travaux par lesquels on encadre le contenu de l’édition grecque, élargi de plusieurs documents. Aucune édition latine ne le présente comme responsable de l’édition, malgré certaines affirmations, par exemple J. Carreyre (D ict. T h éol. C ath ., loco cit., c. 755), inexact d’ailleurs pour la date (1560 et 1562, mais non 1561). Voir note 40. 38 C o s t i l , D u d ith , tions

affirmait à tort la disparition d e ce texte d a n s les édi­

latines.

33 PG 161, 493-526, ne donne que le texte latin de ce traité de Bessarion; il est repris à l’édition Stelsius de 1562. Il faudra attendre les travaux de L.

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La même année 1560, à Anvers, Plantin donne une édition la­ tine de format plus maniable (nous dirions, livre de poche); enfin, en 1562, à Anvers encore, Stelsius réimprime sur même format que Plantin.40 En deux ans, les « Liturgiae » connaissent quatre éditions, dont trois latines seulement. O’est à l’édition grecque de 1560 que Eiccardi empruntera le texte du pseudo-Proclus, la traduction étant reprise au tirage Plan­ tin de 1560 à Anvers.41 Dès 1564, une traduction française du faux Proclus voit le jour; elle sera réimprimée hors commerce en 1858 aux frais du Prince Galitzin.42

6. Relation des mss. et de l’édition Pour mesurer la dépendance de l’édition des « Liturgiae » par rapport aux deux recueils de Palaeocappa (Paris. Sup. Gr. 143 = A ainsi que 303 = B), il semble nécessaire de présenter d’ abord la table des matières des diverses édition s;43 une seconde liste per­ mettra d ’apprécier les points de contact mieux qu’ on ne l ’a fait jusqu’ici.44 Le corps du volum e (sections 4-14) se divise en deux: les trois liturgies (4-6) et le recueil patristique sur la messe et l’ eucharistie (7-14). pour avoir l’édition princeps du texte grec de Bessarion en 1933; voir p. 768. 40 Même dans cette édition 1562, le privilège royal, signé par Ph. de Lens (p. 202v) et donné à Bruxelles, date déjà de 1560; l’édition 1562 pourrait donc être pure reproduction de l’édition 1560 Plantin. C’est dans ce privilège que le Pr. Claude de Sainetes (O.S.B.) est dit « collector » des textes réunis dans ses deux dossiers. Nous n’avons pas vu l’édition 1560 Plantin. 41 R i c c a r d i , P r o c li A n a le eta , p. 582. De Eiccardi, le texte passera dans la B ib lio tlieca V eteru m P a tr u m de G a l l a n d i , puis dans Migne. 42 P e tit T ra icté de la m a n ière de célébrer la sa in te M es se en la p r im itiv e E g lise ... fait françois par m. René B e n o i s t , Angeuin,... Docteur en théologie à Paris et dédié par luy à très chrétienne et très vertueuse princesse Madame Marie Stuart, Royne d’Ecosse et douairière de France. Paris, Nicolas Chesneau, Rue S. Jacques, à l’enseigne de l’Escu de Froben et du Chesne Verd. Nous n’avons vu que la réédition de Paris, 1858, avec les caractères de M. F. Didot, 6 pages non numérotées, in 16°. En 1631, François d ’ E ü D E M A R E (f 1635) donne à son tour une traduction française, dans son ouvrage L ’ E v a n g ile e n so n T ro sn e, Rouen; voir la notice du D ic tio n n a ir e de S p iritu a lité, s. v. Eudemare. 43 Nous numérotons de manière continue les éléments de l’édition grecque (1560); en retrait, après une marge plus grande, viennent à leur place, les divers éléments des trois éditions latines; leur numéro d’ordre est indiqué par une let­ tre ajoutée au chiffre de la section qui précède dans le grec. 44 Nous ne comprenons pas comment B r i g h t m a n , L itu r g ies , p. li, à propos de la liturgie de Jacques, écrit qu’une curieuse rubrique relative aux lectures M ohler B eck,

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1. — Titre (cette page constitue la seule table du volum e).45 1, b: Epitre dédicatoire (Jean de Saint-André). I, c: Huit chapitres en guise de préface (Claude de Sainctes) ; ces chapitres se terminent par la citation du 2. — Canon 32 du concile quini-sexte (in Trullo). 3. — « S. Patris nostri Procli de traditione missae ». 4. — La Liturgie de Jacques. 5. — La Liturgie de Basile. 5, b: Prologue de Léon Thuscus à sa traduction de 6. — La Liturgie de Chrysostome. 7. — Denys l’Aréopagite, de ecclesiastica Hierarchia, c. 3 (PG 3, 424d, jusqu’à φαμεν) plus les quatre dernières lignes du c. 2 (PG 3, 404d 3, depuis έν τελεί). 8. — Justin, apol. pro Christianis, c. 65-67 (PG 6, 428-432). 9. — Grégoire de Nysse, c. 37 de la Grande Catéchèse (PG 45a II , depuis ώσπερ). de l'Ecriture Sainte ne se trouve pas dans B; cette rubrique se lit bel et bien f. 24v (page 8 de l’édition grecque). Se basant sur cette absence, Brightman refusait d’adopter l’avis de Swainson pour qui B est la source manuscrite de l’édition, en ce qui regarde la liturgie de Jacques. Brightmau élevait une autre objection contre une affirmation de Swainson: « nor is there any reason for supposing, witb Swainson, that it (le codex B) is derived from Paris gr. 2509 », —toujours pour la seule liturgie de Jacques. Il existe au contraire une raison bien claire: ce ms. 2509 a fait partie de la biblothèque du roi dès Fontainebleau et l’on sait que Palaeocappa était employé de cette bibliothèque sous les ordres de Ange Vergèce; qu’il a dressé un sommaire de bien des mss., et partiellement, les notices qui ont servi à la constitution du catalogue alphabétique des mss. de Fontainebleau, l’actuel Paris Sup. Gr. 10. C’est là, évidemment, pure raison de critique externe, mais solide raison. 45 La constitution matérielle même de l’édition grecque de 1560 donne peut-être un indice supplémentaire en faveur de sa dépendance étroite de B: alors que la numérotation des cahiers commence dès la page de titre pour les éditions latines, il n’en est rien pour l’édition grecque; ici, la numérotation des cahiers commence après quatre pages (page de titre, blanche au verso; table des matières, avec au verso le canon 32 du concile) et c’est ainsi le texte du pseudoProclus qui ouvre le premier cahier. Ce détail correspond bien à l’intention de Palaeocappa (voir ci-dessus la note 29 avec le texte): « in ipsa libri fronte collo­ candum ». Un détail du titre, reflété fidèlement par les éditions latines, mérite encore d’être noté: Proclus de Constantinople y vient en dernier lieu dans la liste des Pères qui fait fonction de table des matières. Les éditions latines ex­ pliqueront en quelque sorte cette anomalie en précisant: « Proclus archiepiscopus Constantinopolitanus p ra efa tu r », mais en conservant la dernière place à cette mention. Comme l’étude de cette édition est purement pratique, et doit servir uni­ quement à préciser sa relation avec les mss. A et B de Palaeocappa, nous nous sommes contenté de donner les références à Migne.

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Ch. VIII - Un faux de

10. — Jean Damascène, de fide orthod., IY , 13 (PG 94 jusqu’à 1152c pouX6fi.svoç) avec quelques variantes au début par rapport au texte de Migne. 11. — M colas de Méthone: PG 135, 508-517. 12. — Samonas de Gaza: PG 120, 821-832. 13. — Marc d ’Ephèse (Marc Eugenikos), petit traité sur l’épiclèse (PG 160, 1079-1090; édition critique, PO 17, 426434). 14. — Germain de Constantinople: PG 98, 384-453. Tiennent ensuite les dernières additions des éditions latines: 14, b: M colas Cabasilas, de divino altaris sacrificio, 53 chapitres, précédés de trois pièces de Gentianus Hervetus, (PG 150, 368-492), tirées de sa traduction latine (Venise 1548) des liturgies de Basile et de Chrysostome: — sa préface; — son épitre dédicatoire à Claude de Guise; — son avertissement au lecteur. 14, c: Maxime le moine, « mystagogie »: PG 91, 657-711. 14, d: Bessarion, de sacramento eucharistiae: PG 161, 493526 (c’est à l’une de nos éditions que Migne reprend le texte latin qu’il donne seul). 14, e: Claude de Sainctes: « de eucharistia et missae ritibus, ex operibus D. Jo. Chrysostomi quae exstant, e quibus liturgica graecorum comprobantur », 179 extraits des œuvres de Chrysostome, en traduction latine, distribués de manière systématique. 14, /: Postface de Claude de Sainctes, au lecteur. La preuve de la dépendance de l’édition par rapport aux deux mss. A et B est aisée à présent: elle montre toutefois qu’une certaine liberté a été prise dans la préparation de l’imprimé; par exemple, pour la section 8 (Justin), B ne donne que le chapitre 66, au lieu des trois que nous trouvons dans l’imprimé (65-67). On peut affirmer que les éditeurs n’ont fait que reprendre les mss. A et B, tout en se réservant de réduire ou d’amplifier les extraits patristiques mis bout à bout par Paleocappa, afin de mieux répondre aux préoccupations théologiques des discussions avec les Protestants. Malgré cette dé­ pendance de l’édition par rapport aux mss assurée pour sa structure, il n’est pas exclu que les éditeurs aient eu recours à d ’autres copies manuscrites pour l’une ou l’autre de ses parties; notre examen n’est pas descendu au détail des dépendances textuelles. Il reste certain, cependant, que, pour le pseudo-Samonas de Gaza, l’édition ne peut reproduire qu’un ms. de Palaeocappa, puisque ce traité est une su­ percherie de notre homme, ainsi que l’a montré le P. Jugie; de notre côté, nous prouvons qu’il doit en être ainsi pour le pseudo-Proclus.

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Nous avons montré que Brightman s’est curieusement mépris à propos du texte de la liturgie de Jacques (voir note 44) et que, pour ce dernier, il faut sans doute en revenir à l’avis de Swainson: le texte de l’édition grecque 1560 dépend du Paris. Sup. Gr. 303 (B, suivant notre sigle), lui-même vraisemblablement copie du Paris. 2509. Voici la liste des correspondances entre l’édition et les mss A et B; nous nous servons dans cette comparaison de la numérotation que nous avons introduite dans la table de l’édition. Les sections 2 à 6 se trouvent en B (voir ci-dessus, après la note 29); un extrait de 7 en A (f. 95), plusieurs en B (f. 132-133v); le chapitre 66 seulement de 8 (B, f. 133v); les quatre sections suivantes, 9 à 12, se trouvent en A, en un ordre différent de celui de l’édition: celle-ci semble res­ tituer l’ordre chronologique qui fait défaut dans le ms.: la section 9 se trouve aux ff. 67-71; la section 10, ff. 77v-85; 11, ff. 71v-77 et 12, ff. 58-67v. Divers extraits de la section 14 se rencontrent en A et B: six fragments, aux ff. 120-125 de A; B n ’ en reprend que le troisiè­ me (PG 98, 433b 12, de αύτος είπε à la fin de 433), f. 129-130v. Point curieux, mais qui, à notre sens, est la signature même du faussaire, la section 13, Marc Bugenikos, ne se rencontre pas dans les mss. A et B: sans doute Palaeocappa aura-t-il craint que l’ on ne fasse certains rapprochements avec le pseudo-Proclus qu’il venait de créer et de donner comme préface au ms. B. Palaeocappa a connu le traité sur l’épiclèse dans le seul codex de Fontainebleau qui le contenait, l’ actuel Paris, gr. 1261 (ff. 50-57): c’est lui-même qui a dressé le sommaire de ce ms.46 La considération des deux éditions, — l’une grecque, non réim­ primée, l’autre, latine, qui connaît trois tirages en deux ans: 1560 à Paris et Anvers, 1562 à Anvers, — attire donc notre attention sur deux points principaux: — l’édition grecque dépend des dossiers patristiques de Palaeo­ cappa (mss. A et B). Cette dépendance n’est cependant pas immé­ diate pour les sections 7, 8 et 14; ici en effet, l’édition nous présente des textes plus longs que les extraits des copies manuscrites: en ces cas, l’édition ne dépend donc plus immédiatement des deux re­ cueils du Crétois; elle leur devrait cependant de connaître ces pas­ sages intéressant la controverse eucharistique. Palaeocappa est donc responsable du dossier de l’ édition, mais on ne s’est pas servi 4« Mgr P e t i t (P.O. 17, p. 426) a donné l’édition critique du petit traité antilatin sur l’épiclèse; de l’examen des mss., Petit concluait que l’édition princeps, Morel 1560, dont le texte sera repris dans Migne, dépend du Paris, gr. 1261.

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uniquement de ses copies pour l’établir (voyez cependant la note 44);47 de plus, nous l’avons souligné, la section 13, le traité de M. Eugenikos, manque dans les mss. du Crétois. — Les compléments des éditions latines, surtout la substitution énigmatique d ’une citation d ’Euripide « (Δεύτερο«, φροντίδες σοφώτεραι », Hippolyte, 436) à la dédicace au roi, plus l’introduction de la réfutation de Marc Eugenikos par Bessarion, laissent deviner quelque heurt en cours de publication: un théologien aura eu l’at­ tention attirée sur la présence paradoxale de ce traité antilatin dans cet arsenal de textes rassemblé contre les Protestants; d ’où, coup de barre et décision d ’amplifier le recueil, entre autres de la réponse la plus autorisée à Marc Eugenikos, celle de son opposant au concile de Florence, Bessarion.48 Quoi qu’il en soit de ces détails, concluons ces remarques sur l’édition par les impressions de Riccardi: le pre­ mier éditeur des œuvres complètes de Proclus a en effet emprunté son texte grec à l’imprimé de Morel; le « tractatus » est ainsi la seule œuvre de Proclus pour laquelle il n’a pas vu de ms. Ses notations sont précieuses; sans avoir deviné le faux, Riccardi exprime cepen­ dant de la manière la plus précise notre conclusion en soulignant très exactement le rôle du copiste : « sed nec tractatus integer est, sed potius fragmentum quoddam excerptum ex epistola vel tractatu s. Procli, a l i b r a r i o q u i l i t u r g i a s e x s c r i p s i t , ut tanti viri testimonio pariter et elogio eas commendaret. Quocirca ea 47 Le volume des « Liturgiae » dont nous parlons n’est probablement pas le seul livre édité par G. Morel qui dépende des dossiers de Palaeocappa: il y a une sérieuse raison de croire que les « Sententiae Sanctorum Patrum de venerandarum imaginum usu... » Paris, 1562, en grec, latin et français, ne sont en quelque sorte que l’édition de la troisième section du Paris Sup. Gr. 143 (voir ci-dessus, avant la note 34). Nous n’avons pas eu le temps de vérifier cette hy­ pothèse. 48 Ne perdons pas de vue que le traité sur l’épiclèse, s’il attaque la position des Latins, fournit cependant un témoignage patent de la foi en la présence réelle, le point controversé qu’il s’agissait de défendre. On peut avancer une hypothèse pour expliquer la présence du traité anti-latin dans le recueil: c’est un Grec, peu familiarisé avec les positions catholiques et ignorant peut-être les divergences entre l’Occident et l’Orient sur la question de l’épiclèse, qui a eu l’idée d’introduire M. Eugenikos dans une collection destinée avant tout à fournir des arguments aux catholiques dans leurs débats avec les Novateurs. Ce Grec, c’est probablement Palaeocappa: personne, mieux que lui, ne connais­ sait ce texte, puisqu’il en avait tiré le pseudo-Proclus; le présenter au cours des travaux préparatoires à l’édition risquait moins d’attirer l’attention sur sa « parenté » avec le faux Proclus, que s’il avait fait partie des mss mêmes de notre Crétois. D’ailleurs, à cette époque, personne ne s’était avisé de sa qualité de faussaire.

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Palaeocappa

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dumtaxat quae ad rem suam facerent exscripsit. Non ita abrupte a s. viro haec ipsa fuisse composita haud crediderim unquam »,49 7. Conclusion: la source de Palaeocappa L ’étude des relations entre les manuscrits et l’édition avait at­ tiré notre attention sur le traité de Marc Eugenikos: quelle ne fût pas notre surprise d ’y découvrir la clef du mystère: à la lecture de l’ouvrage anti-latin, il s’est avéré que nous tenions en effet la source de Palaeocappa. Il reste à examiner le détail de cette dépendance littéraire. (Ces pages reprennent notre article de 1962, Pseudo-Proclus; cf. ci-des­ sus page 14). Suivant sa manière habituelle, le copiste a emprunté quelques lambeaux de phrases à la première partie du traité anti-latin de Marc Eugenikos sur l’épiclèse (PG 160, 1079-90): on y trouve affirmé, entre trois liturgies anciennes, le type de rela­ tions qui créait bien des difficultés aux historiens; de plus, quel­ ques tournures précises du faux dérivent en droite ligne du traité; enfin, une fois découvert le démarcage opéré par le faussaire, on s’avise que sa composition met très curieusement en valeur l’épi­ clèse au m om en t m êm e de la P en tecôte (PG 65, 852 A 5); le fait s’ex­ plique au mieux si l’auteur de la supercherie est un Grec qui vient de relire Marc Eugenikos, au moment où il s’avise de composer une page d ’introduction à sa transcription des trois liturgies: de rite oriental, il n ’a pas conscience de l’anachronisme encouru en intro­ duisant cet écho d ’une querelle tardive au sein d ’un texte supposé ancien. Ainsi, le recours aux manuscrits et l’examen attentif d ’une édi­ tion princeps permettent une nouvelle fois de trancher, après l’ avoir éclairée, une question d ’authenticité littéraire; le « tractatus de traditione divinae L itu rgia e » est à rayer définitivement non seulement de l’œuvre de Proclus, mais également de la Patrologie grecque ainsi que de l’histoire des Liturgies. 49

B iccardi, P r o c li A n a le cta , pp. 582 s.

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Ch. VIII - Un faux de

LA SOURCE DE PALAEOCAPPA

Dans son petit traité sur l’épiclèse, Marc d ’Ephèse entend prou­ ver que la prière d ’invocation au Saint-Esprit, appelée épiclèse, est nécessaire à la consécration des oblats et que les seules paroles de l’institution ne suffisent pas, malgré la pratique et les affirmations des Latins. Il organise sa démonstration de manière très simple: une longue phrase d ’introduction énonce sa thèse; il la prouve en­ suite par des citations des liturgies anciennes. Marc présente ainsi successivement des passages de la liturgie apostolique des Clémenti­ nes, œuvre, à ses yeux, de s. Clément (§ 2); 50 de la liturgie de s. Jacques, qu’il considère également comme œuvre de l’apôtre (§3); de celles de s. Basile et de Chrysostome ( § 4). Après ce dossier vient l’argumentation et la discussion orientée contre les Latins (§ 5-7). Les paragraphes 2 à 4 sont donc constitués essentiellement par les extraits des liturgies, raccordés ensemble par quelques phrases de transition. C’est à cette première partie que Palaeocappa a puisé, décalquant en quelque sorte les transitions de Marc ainsi que le rap­ prochement des textes en deux colonnes semble autoriser à le con­ clure. Ainsi, le plan même du pseudo-Proclus, plus quelques expres­ sions, vient en droite ligne d ’un évêque grec du x v e siècle. Exam i­ nons le parallélisme des textes.

PG 160, 1080-89 = PO X V II, 2, p. (288) 427 à (296) 434, ed. Petit. 1080 A l = 427, 8 'Ημείς έκ των ιερών αποστόλων καί των διαδεξαμένων αύτούς δι­ δασκάλων της Εκκλησίας την τής μυστικής λειτουργίας εκθεσιν παρειληφότες... Voir aussi 432, 12ss et 433, 17ss.

ρ σ 65, 849-52.

849 Β Πολλοί μέν τινες καί άλλοι των τούς ιερούς αποστόλους διαδεξαμένων θειοι ποιμένες καί διδάσκα­ λοι τής Εκκλησίας, την τής μυ­ στικής λειτουργίας εκθεσιν έγγράφως καταλιπόντες...

50 Pour un résumé sommaire de la position orientale est le références bi­ bliographiques, voir B eck , pp. 320-322. Les paragraphes que nous indiquons sont ceux de la P. O.; voir les références précises ci-dessous.

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Palaeocappa 1080 B 2 = 427, 3 Έν μέν γάρ τη συγγραφείση διά Κλήμεντος λειτουργία των ιερών άποστόλων... (cf. 427, 40) 1081 Β 6 = 428, 1 ...ό δέ γε θειος ’ Ιάκωβος ό των 'Ιεροσολύμων πρώτος επίσκοπος καί του πρώτου καί μεγάλου άρχιερέως αδελφός όμοΰ καί διάδοχος, καί αυτός την μυστικήν έκτιθέμενος λειτουργίαν... 1081 D 11 = 428, 36 Τούτοις άκολουθοΰντες καί οί μετά ταϋτα την αυτήν λειτουργίαν έπιτεμόντες δ τε μέγας Βασίλειος καί μετ’αύτόν ό Χρυσόστομος ’ Ιωάννης 1084 0 6 = 429, 36 'Ο δέ γε θειος Χρυσόστομος τά αυτά πάλιν έπιτομώ τερον άπαγγέλλων... Et, pour le nom même de Chrysostome, 1088 B 4 = 432, 21 et 1089 C 8 = 434, 25 ...ό τήν γλώτταν χρυσούς ’ Ιωάννης... ό χρυ­ σούς τήν γλώτταν...

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849 Β 6 ...ό τε μακάριος Κλήμης, ό του κο­ ρυφαίου τών άποστόλων μαθητής καί διάδοχος, αύτώ τών ιερών άπο­ στόλων ύπαγορευσάντων καί ό θειος ’Ιάκωβος, ό της 'Ιεροσολυμιτών εκκλησίας τον κλήρον λαχών καί ταύτης πρώτος έπίσκοπος ύπό του πρώτου καί μεγά­ λου άρχιερέως Χρίστου του Θεοΰ ημών κατασταθείς... 'Ο δέ μέγας Βασίλειος μετά ταϋτα... έπιτομώτερον παρέδωκε λέγεσθαι. (852 Β 2-9) Διό καί ό θειος Βασίλειος θεραπευτική τινι μεθόδω χρώμενος έπ ι­ τομώ τερον ταύτην άπαγγέλλει. Μετ’ ού πολύ δέ πάλιν ό ήμέτερος Πατήρ, ό τήν γλώτταν χρυσοΰς ’ Ιωάννης... διό καί τά πολλά έπέτεμ ε...

Un extrait de la liturgie de Jacques est assez curieusement et librement repris: 1081 D = 428, 26 « αύτό τό Πνεΰμά σου τό πανάγιον κατάπεμψον, Δέσποτα, έφ’ήμας καί έπί τά προκείμενα άγια δώρα ταϋτα, 'ίνα έπιφοιτησαν τη άγια καί άγαθή καί ένδόξω αύτοΰ παρουσία, άγιάση καί ποιήση τόν μέν άρτον τοΰτον σώμα άγιον τοΰ Χριστοΰ σου, καί τό ποτήριον τοΰτο αίμα τίμιον τοΰ Χριστοΰ σου ».

852 Α 5 Διά τοιούτων τοίνυν ευχών τήν έπιφοίτησιν τοΰ άγιου Πνεύματος προσεδόκων, όπως τη αύτοΰ θεία πα­ ρουσία τόν προκείμενον εις ιερου­ ργίαν άρτον καί οίνον ΰδατι μεμιγμένον, αύτό εκείνο τό σώμα καί αίμα τοΰ Σωτηρος ήμών Ίησοΰ Χριστοΰ άποφήνη τε καί άναδείξη...

Quelques remarques mettront eu évidence les relations textuelles. La phrase initiale de Palaeocappa est très proche de l’exorde de Marc,

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Ch. V III - Un faux de

surtout si l’on veut bien noter que ce dernier est évêque et se range donc parmi les successeurs des apôtres: « N o u s qui avons reçu... ». Palaeocappa peut avoir eu deux raisons de modifier cette entrée en matières: même s’il a été moine, — ce que, jusqu’à présent, rien n’ autorise à nier malgré ses procédés de faussaire avéré, — et à sup­ poser qu’il n’ait pas encore eu l’intention de forger un faux au m o­ ment où il voulut introduire brièvement sa copie des liturgies, notre Crétois ne pouvait évidemment se mettre au rang des évêques et commencer par la tournure autoritative; force lui était donc d ’intro­ duire quelques modifications dans les premières lignes. Dans l’autre hypothèse, à savoir: dès le point de départ, notre homme entend bien créer un pseudépigraphe, — malgré la qualité épiscopale de Proclus, il est clair que le démarquage pur et simple de l’incipit de Marc aurait présenté beaucoup trop de dangers: ici encore, par consé­ quent, Palaeocappa se voit contraint de modifier quelque peu son modèle. C’est bien ce qu’il fait, ainsi que le montre la simple lecture des lignes initiales. Pour les trois paragraphes suivants, l’important à noter est d ’abord le parallélisme du développement: le pseudo-Proclus ne cite que les autorités que nous trouvons chez Marc d ’Ephèse, et dans le m êm e ordre , Clément en tête. Nous verrons plus bas qu’un texte analogue, attribué à Jean le Jeûneur, ne parle pas de Clément et ajoute « Grégoire, pape de Rome ». En deuxième lieu, remarquons quelques expressions identiques à propos de s. Jacques. Enfin, pour décrire la manière dont Basile et Chrysostome remanient la liturgie, ce sont les mêmes termes grecs que l’on retrouve de part et d ’autre; le pseudo-Jean le Jeûneur dont nous venons de parler, bien qu’il fasse allusion à des activités réformatrices identiques, consistant à abréger les formulaires liturgiques en usage, utilise d ’autres tour­ nures pour ses affirmations. Dernier indice enfin: la périphrase épithétique du pseudo-Pro­ clus pour désigner Chrysostome, « à la langue d ’or », se rencontre bien chez Marc. Pour le reste, Palaeocappa s’est ensuite laissé aller à sa verve, si l’ on peut dire. Mais il est resté, semble-t-il, dans l’aura du traité anti-latin: il paraît bien en effet que c ’est ainsi qu’il faut comprendre le dernier parallèle que nous présentons entre un extrait de la liturgie de Jacques et le paragraphe relatif aux apôtres au Cénacle. Ces dernières lignes semblent présupposer les vues orien­ tales sur la nécessité de l’épiclèse (852 a 5-10), tout en introduisant une curieuse confusion: à la Pentecôte même, le Saint-Esprit ne se­ rait pas seulement descendu sur les apôtres, mais encore sur les oblats de 1’ « eucharistie » qu’ils étaient en train de célébrer; on peut même

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Palaeocappa

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dire que le texte de Palaeocappa ne considère pas l’action du Saint Esprit sur la personne des apôtres! Il aurait donc arrangé très libre­ ment la citation de la liturgie de Jacques faite par M. Eugenikos (1081d = 428, 26 ss). On trouve d ’ailleurs imyoiv^aic, (852a5) chez Marc (434, 24) et le terme "

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