297 72 14MB
French Pages [240] Year 2000
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richard touboul avec la collaboration de
Joseph albert
les seychelles aujourd’hui (5‘ édition)
43 pages de photos en couleurs 15 cartes et plans
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sommaire Couverture : Anse Takamaka, au sud-ouest de Mahé, une fenêtre ouverte sur un lieu qui attache le regard des éléments vierges à l’abri même du moindre souffle.
Pages précédentes : A quelques degrés au sud de l'équateur, face à Praslin, l’îlot Saint-Pierre, entre ciel et eau, avec sa coiffe de cocotiers, ses rochers burinés et sa minuscule plage, ne se laisse aborder qu’avec respect.
panorama 13
des îles et des hommes connaître les seychelles formation d’une île
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le climat seychellois une température qui varie peu l’eau, source de vie
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l’homme, sa terre et son poisson amitié et égalité
24 24 24 28 29 30 32 35 37 41 42
flore, faune, vie aquatique une serre le surprenant coco de mer une volière les sternes fous et frégates puffins et phaétons un étonnant aquarium le periophthalmus les plus beaux coquillages de vénérables tortues
45 45 47
une économie en marche un nouveau concept touristique le développement de l’agriculture le fameux coprah la vanille et le thé la pêche l’industrie et les transports
8 8
49 52 53 55 Crédit photos : Françoise Bouillot : pp. 19, 22/23, 26/27, 34, 38/39, 43, 46, 50/51, 58/59, 62/63, 66/67, 74/75, 82/83, 98/99, 106/107, 110/11, 118/119, 162/163, 210/211, 215, 227. Richard Touboul : pp. 6/7, 30 (en haut à gauche), 54, 90/91, 114/115, 138/139, 150/151, 166/167, 178/179, 190/191, 198/199. D.C.F. : pp. 10/11, 70/71, 86/87, 126/127, 154, 194/195. Office de Tourisme seychellois : pp. 2/3, 102/103, 146/147, 222/223. Pierre Argo/Office Tourisme seychellois : pp. 14/15, 79, 94/95, 134/135. J.-C. Georges/Marco Polo : pp. 30 en bas, 31,170/171. Le Méridien : pp. 218/219.
57 ' les seychelles d’aujourd’hui 57 l’éducation 60 démographie et religion 64 64 65
68 69 69 77 79 80
88 92 93
arts et musique séga et moutia la création actuelle le fait créole histoire des seychelles des caches pour pirates le temps de la colonisation quand la révolution française s’en mêle quéau de quinssy le fin diplomate l’occupation anglaise guerres et paix autonomie et indépendance
île par île 96 100 105 108 108 112 113 116 121 122 124 129 131 141 152 153 155 164 165 169 174 174 174 175 175
123 123 130 143 158 183 187 202 206
aride bird island cerf (île au) conception cousin cousine curieuse dénis island félicité frégate digue (la) longue mahé mahé : Victoria moyenne nord praslin ronde sainte-anne silhouette thérèse groupes coralliens farquhar aldabra amirantes les seychelles en 15 cartes frégate la digue mahé plan de Victoria vallée de mai minuscules seychelles dans le vaste monde l’archipel aride, cousin et curieuse silhouette, bird island. marine national park. dénis island
le voyage 180 180 180 181 182 184 185
réussir son voyage : le préparer où se renseigner quelques adresses quand partir formalités formalités douanières que faut-il emporter ?
188 188 192 193
comment voyager voyage en avion voyages organisés croisières à la voile
196 196 197 197 201
circuler aux seychelles routes location de voitures mer avion
204 204 204 205 205 205 205 208 208 208 208
la vie quotidienne horaires monnaies et banques langue hygiène services publics journaux services médicaux pharmacies essences horaires
209 209 210 210 212 212
sports et divertissements la plongée sports nautiques la pêche la photographie distractions
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souvenirs
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la table cuisine créole les boissons
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l’hôtellerie
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les hôtels (sélection)
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spécial voyage d’affaires avant le départ sur place administrations les horaires les jours fériés télécommunications salles à louer location de voitures location d’avion et d’hélicoptère le temps des loisirs artisanat excursions
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bibliographie
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index
des îles et des hommes ■ Est-ce parce qu’il vit de plus en plus parmi la foule que le touriste d’aujourd’hui se sent tellement attiré par les îles ? Tout à la fois synonyme de solitude, de différence, de protec¬ tion, l’île évoque aussi la plage de sable blanc, la mer uniformément tiède, la brise dans les cocotiers, le soleil fidèle à son rendez-vous quoti¬ dien. Les marchands de rêve qui, la plu¬ part du temps, se révèlent de redou¬ tables psychologues, ont très vite compris que les Seychelles répon¬ daient très exactement à cette soif de soleil et de solitude passagère. Mys¬ tère, tranquillité, eaux calmes couleur turquoise, plages désertes, paix incommensurable, population cha¬ leureuse, paradis tropical, lagon bleuvert, un rêve enfin réalité : ce n’est là qu’un très modeste aperçu du lyrisme qui semble envahir tous les agents de voyages dès qu’ils parlent des Sey¬ chelles. Avouons que ce chapelet d’îles mérite sa réputation touris¬ tique : les plages de sable s’avèrent accueillantes et souvent désertes, les récifs de coraux grouillent de vie, la faune et la flore ont un caractère unique, les montagnes sont admira¬ blement boisées et les paysages d’une grande variété. Certains trouveront la chaleur un peu forte, estimeront ce paradis bien lointain ou même s’ennuieront à ne rien faire. La grande majorité en reviendra amoureux. C’est tellement bon de ne rien faire et de vivre — même provisoirement — comme un Robinson, sans souci d’argent, de santé, de nourriture.
Connaître les Seychelles A 1 590 kilomètres de la côte estafricaine, à 930 kilomètres au nord de Madagascar, à plus de 2 800 kilo¬ mètres de la côte occidentale de l’Inde, en plein océan Indien, voici quelques petites taches vertes perdues peu de degrés au sud de l’équateur : l’archipel des Sey¬ chelles. Les navigateurs le savent : nous sommes entre le 4^ et le 10' degré de latitude sud et entre 55' et
le 56' degré de longitude est. Les Seychelles, un pluriel qui prend tout son sens : l’archipel compte quelque 115 îles et îlots dont la superficie n’excède guère 444 km^ dispersés sur 388 500 km^ d’océan. Cent quinze îles très différentes par leur forme, leur superficie, leur relief et même leur origine.
Des îles granitiques ou coralliennes Granitiques et montagneuses pour une petite moitié, d’origine coral¬ lienne pour le reste, les Seychelles posent aux spécialistes de nom¬ breuses questions. S’agit-il d’un reste de l’ancien continent qui unissait Amérique et Afrique ou est-ce le pro¬ duit d’un gigantesque cataclysme qui aurait englouti une grande terre et dont ne subsisteraient plus que ces quelques îles ? De superficie très inégale, de forme irrégulière, cer¬ taines sont regroupées, d’autres per¬ dues dans un splendide isolement telle Aldabra, à plus de 1 100 kilo¬ mètres au sud de Mahé, île principale où est construite Victoria la capitale. Amateurs de classifications, les géographes distinguent deux types d’îles : les granitiques et les coral¬ liennes, très différentes par le relief, la végétation, la densité de popula¬ tion et l’importance économique. Toutes montagneuses, les îles gra¬ nitiques sont groupées autour de Mahé, point central de l’archipel, situé à 930 kilomètres au nord de Madagascar, 1 590 kilomètres de Mombasa (Kenya) et à 2 800 kilo¬ mètres de Bombay (Inde). Avec ses 905 mètres, le Morne Seychellois donne à Mahé, une apparence vrai¬ ment montagneuse. A l’île Cousin, en revanche, le relief n’excède pas 65 mètres. Les îles de Praslin, Silhouette et Mahé présentent des « bosses de chameau » très caractéristiques. La montagne en général forme le corps de l’île qui descend par dégradés suc¬ cessifs jusqu’au rivage. Blotties au fond d’anses aux courbes souples et harmonieuses, de magnifiques plages assurent la transition mer-montagne.
Pages précédentes : Sous la courbure des palmes et au-delà de la ligne blanche de corail, rêver d'un horizon azur et voguer dans l’émeraude... 8
PANORAMA
Aux extrémités des îles et pres¬ qu’îles, le roc et l’océan s’affrontent en un combat souvent violent qui confère au paysage un aspect particu¬ lièrement sauvage, phénomène d’au¬ tant plus accentué que le site est plus petit. Quand le vent souffle en rafales, que l’océan déchaîné s’écrase avec fracas contre le granit, on se demande l’espace d’un instant si l’on se trouve bien toujours aux Sey¬ chelles. Sous l’action conjuguée de l’eau et du vent, la roche s’est trans¬ formée tantôt en éboulis chaotiques et grottes mystérieuses, tantôt en merveilleuses criques protégées et en minuscules plages de sable doré. C’est sur les îles granitiques que vit la quasi-totalité de la population seychelloise, car elles lui fournissent les ressources agricoles nécessaires à sa subsistance, du travail et un certain confort. Les grandes îles, Mahé, Praslin et La Digue sont les plus peu¬ plées. La principale, Mahé (capitale Victoria), avec une superficie de
148 km% rassemble 90 pour cent de la population de tout l’archipel. La dis¬ tance entre celles-ci, la rareté et le coût des transports accentuent le dépeuplement des petites îles au pro¬ fit des plus étendues.
Quasi-autarcie et besoins alimentaires Les quarante îles granitiques de l’archipel seychellois se subdivisent en deux groupes très distincts : le groupe de Mahé et celui de Praslin. Bien que proches de l’île-mère, les satellites vivent en quasi-autarcie et sans lien véritable entre elles. Chaque île essaie — parfois avec difficulté — de subvenir aux besoins alimentaires de ses habitants en développant, dans la mesure du possible, cultures et plantations. Difficiles d’accès, voire inaccessibles, certaines îles au sol particulièrement ingrat restent prati-
POPULATION ET LANGUES Population en 1998 : 78 846 habitants dont 70 173 vivent à Mahé.
Langues parlées Taux de personnes parlant cette langue Créole . 96 Anglais. 45 Français. 37 Gurijati ... 0>5 Chinois. 0,4 Autres langues orientales . 0,9 Autres langues européennes . 0,6
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Informations communiquées par les autorités seychelloises et le ministère français de la Coopération.
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Ecoliers aujourd’hui, responsables demain, descendants d’Africains, d’Européens, d’indiens et d’Asiatiques, l’avenir se lit avec sérénité. 10
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quement inhabitées. Un paradis pour les oiseaux ! De texture grenue, la roche éruptive des îles granitiques est une « syénite » dont l’origine remonte à quelque 600 millions d’années. D’aspect noirâtre à Mahé et Silhouette, le granit prend une teinte rose à La Digue et à Praslin. Au lever et au coucher du soleil, la roche paraît s’enflammer. Au nombre d’une cinquantaine, les îles coralliennes sont très dispersées et relativement éloignées de Mahé. Au nord, Bird et Denis, au sud les Amirautés, Farquhar et Aldabra. D’origine très récente, elles reposent sur un socle animal, le corail, et ne s’élèvent qu’à quelques mètres sur l’eau, la hauteur des cocotiers. Ferti¬ lisé par la présence du guano, le sol permet le développement d’une végé¬ tation tropicale extrêmement variée et abondante, essentiellement com¬ posée d’arbustes. Le guano, essentiel à la fertilité de ces îles, constitue un engrais naturel particulièrement riche en phosphate et provient d’un subtil mélange de déjections d’oiseaux et de déchets de poissons.
D’authentiques sanctuaires d’espèces L’île corallienne s’enferme, se pré¬ serve, douillettement protégée par sa plage et sa barrière de corail. Elle peut aussi se faire protectrice. Cer¬ taines abritent de véritables mers intérieures - les fameux lagons. Avec 30 kilomètres de long, le lagon d’Aldabra est le plus grand du monde. La plupart du temps, les îles coral¬ liennes, minuscules, peu peuplées, offrent le spectacle d’une nature ori¬ ginelle. Plus que les îles granitiques, elles symbolisent l’évasion, la liberté, le dépaysement. Lorsque le Robinson qui sommeille en chacun de nous rêve de palmiers bercés par la brise, de criques ourlées de sable blond, où quelque pirate aurait dissimulé un fabuleux trésor, il pense aux îles coralliennes. La faune, à l’image de la végé¬ tation, se révèle abondante, variée, rare. L’équilibre faune-flore est la
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résultante d’influences réciproques. L’oiseau, le poisson, le corail, l’océan, l’arbre participent à cet échange permanent. Certaines îles forment d’authentiques sanctuaires.
Préserver l’environnement Ainsi Aldabra, refuge de milliers de tortues géantes qui y vivent en toute liberté et quiétude, ou Bird qui accueille des millions d’oiseaux à l’époque de la ponte. Cruellement marquées par l’invasion bmtale des premiers explorateurs et par les coloni¬ sations successives, les îles coral¬ liennes se remettent progressivement de ces agressions. Depuis quelques années heureusement, le gouverne¬ ment seychellois conscient de détenir un patrimoine irremplaçable s’emploie à préserver l’environnement. Les résultats sont déjà très encourageants.
Naturellement protégées par leur éloignement, par l’absence de trans¬ ports réguliers, ces îles restent sou¬ vent quasi désertes. Une dizaine de personnes s’adonnent à la protection de la nature et des animaux et limi¬ tent à leurs besoins propres le déve¬ loppement de l’agriculture. Equilibre délicat qu’un nombre de touristes sans cesse en augmentation risque de compromettre au fur et à mesure que se créeront hôtels et pistes d’atterris¬ sage pour avions de tourisme. Faut-il rendre accessibles au plus grand nombre ces lieux de solitude ou ne les réserver qu’à quelques privilégiés soucieux d’en préserver le caractère originel ? La réponse appartient au peuple seychellois. La présence de guano ne suffit pas à compenser l’absence de terre. En conséquence, la végétation paraît moins dense que sur les îles grani¬ tiques. Ici, pas de montagne aux flancs recouverts d’une forêt encore inexplorée mais plutôt des cocotiers.
LE COUPAILLAGE Le coupaillage est le nettoyage des plantations. Les arbustes, lianes et grandes herbes, qui concurrencent les cocotiers et surtout cachent les noix aux ramasseiirs, sont coupés à l’aide du « grand couteau », sabre d’abattis qui sert aussi à débarrasser les jeunes arbres des palmes mortes et à éclaircir les repousses de cannelle entre les palmiers dans les plantations mixtes. C’est aussi à l’occasion de ce travail que les paillis de bourre de coton sont installés à la base des troncs des jeunes arbres auxquels leur lente décomposition restitue la potasse. Le décoquage consiste à extraire l’amande des noix après les avoir cassées. Cette opération se fait à l’aide du « petit couteau » à large et forte lame de 25 cm environ, forgé par le forgeron du domaine et qui accompagne le travailleur dans tous ses déplacements dans les plantations et la forêt. A quatre heures du matin, dans l’obscurité, la cloche de l’établissement appelle à la tâche les femmes qui décoquent, parfois aidées de leurs maris ou de leurs fds. Assis en tailleur devant leur râche (600 cocos), hommes et femmes travaillent sous l’œil du régisseur, dans le claquenrent sec des coques éclatées, à la lumière de petites lampes fuligineuses à huile de coco. Les noix sont brisées à terre ou frappées avec l’arrière d’une hachette. En un tournemain, fendue en deux si elle est restée entière, l’amande extraite est jetée dans des caisses disposées en face de chaque équipe. L’eau des cocos qui gicle et coule sur le sol
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palmiers, manguiers, avocatiers qui rappellent la proximité de l’équateur et sa chaleur lourde.
Formation d’une île Dressées au-dessus de l’eau, cer¬ taines îles madréporiques ressemblent à de curieux champignons. A peine le corail grouillant de vie émerge-t-il de l’eau qu’il attire l’oiseau de mer qui s’y installe. Ses déjections se dépo¬ sent en minces couches à la surface du corail qui continue de croître. Le guano se forme. Une légère couche de terre donne naissance, sous l’ac¬ tion de l’eau, à la végétation. La pointe sud de l’île Denis, notamment « La Mare Bœuf » et « Caves », offre un excellent exemple de ce phéno¬ mène de formation de l’île corallienne. Au nombre d’une cinquantaine, les îles madréporiques se divisent en
trois groupes bien distincts : Aldabra, les Amirantes et Farquhar. Denis et Bird, également coralliennes, sont isolées à l’extrême-nord de l’archipel. Les îles naissent et meurent, telle celle aperçue le 12 août 1770 par les marins du bateau « le Télémaque ». L’équipage note sur son carnet de bord la présence d’une île à fleur d’eau recouverte de hautes herbes. A l’occasion d’une nouvelle explora¬ tion, il ne reste plus qu’un banc de sable noyé sous plusieurs mètres d’eau. Sur une carte publiée par l’Amirauté britannique en 1892, l’île engloutie figure sous le nom de « Swan Shoal ». A mi-chemin entre l’Afrique et l’Inde, en plein cœur de l’océan Indien, l’archipel seychellois occupe une position stratégique. Le pirate français « La Buse » l’utilisait comme base. On dit même que son trésor y serait encore enfoui...
maçonné de l’espèce de hangar où se fait ce travail gagne par une rigole un baquet disposé à l’extérieur pour la recueillir. Elle servira à nourrir les porcs de la propriété. Le « décoque-cocos » cesse en principe à la cloche de six heures, ce qui permet aux femmes chargées de famille de vaquer ensuite aux occupations ménagères.
L’épluchage se fait à l’aide d’un pieu à deux pointes, en bois dur de manglier, fiché en terre obliquement à bonne hauteur (70 cm environ). La noix, tenue à deux mains, est frappée à trois reprises d’un geste balancé sur la pointe où l’enveloppe fibreuse qui se déchire, est écartée de la coque enfin de geste, la pointe du pieu servant de levier. Au troisième coup, si les gestes ont été bien calculés, l’épaisse enveloppe de bourre doit tomber à terre, libérant la noix. C’est un travail pénible qui suppose force et adresse. Certains ramasseurs épluchent ainsi plus de dix noix en une minute. Les cocos sont ensuite portés à tête dans un sac souvent sur plusieurs kilomètres, par les sentes raides et glissantes de la montagne, les « glacis » et les chaos, jusqu’à l’établissement le plus proche. Les sacs pèsent environ 100 kg. Les accidents graves ne sont pas rares. Jean-François Dupon
« Aspects de l’agriculture aux Seychelles » (Les Cahiers d’Outre-Mer, 1971).
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L’océan a façonné Praslin posant en travers des plages des blocs de granit formant des dolmens ou menhirs. (Photo Pierre Argo/Office du Tourisme Seychellois) IpANORAMA /
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le climat seychellois ■ A4 degrés sous l’équateur, les Seychelles bénéficient d’un climat de type tropico-équatorial. Situées en plein océan Indien, elles subissent l’influence déterminante des mous¬ sons ainsi qu’en témoignent la végé¬ tation, la flore et la faune. Quatre périodes caractérisent ce climat de mousson : un saison fraîche et sèche ; une saison humide et chaude ; deux périodes intermédiaires. De la mi-mai à octobre, la mousson du sud-est apporte un air frais et sec, le vent souffle plus fort, l’océan se déchaîne, les pluies se font plus rares ; c’est « l’hiver indien ». Hiver relatif d’ailleurs et qui apparaîtra encore bien chaud au touriste occidental habitué aux neiges et verglas.
Une température qui varie peu De décembre à mars, l’humidité et la chaleur lourde régnent à nouveau. Les averses sont nombreuses, vio¬ lentes, inattendues, mais toujours de courte durée. Ceux qui connaissent le climat tropical savent qu’il ne faut pas redouter la pluie car c’est souvent en fin de journée ou la nuit que s’abattent les averses les plus vio¬ lentes. Elles rafraîchissent l’air agréablement et libèrent les parfums de la terre, des fleurs et des fruits. C’est « l’été indien ». Le touriste qui peut choisir à la semaine près la date de son séjour aux Seychelles préférera les périodes intermédiaires d’avril-mai et d’oc¬ tobre-novembre. La chaleur se fait plus supportable, l’océan se calme, le vent s’apaise, les averses cessent ou se réduisent à quelque cinq-dix minutes. Il s’agit incontestablement de la meilleure époque pour les vacances. La nature se pare des cou¬ leurs les plus vives et l’air s’emplit d’odeurs délicates. Les fleurs et les fruits sont autant de taches colorées sur un fond de vert d’une extrême diversité. L’oiseau chante plus fort ; les nids se garnissent d’œufs... Mai est sans doute le mois par excellence pour un séjour aux Seychelles. L’ornithologue professionnel ou
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amateur y assouvit sa soif de connaissance. Bird Island et Cousin accueillent en quelques jours des mil¬ lions d’oiseaux, accourus d’on ne sait où pour le grand rendez-vous annuel de la reproduction de l’espèce — un spectacle extraordinaire de vie, de couleur et de bruit. Tout au long de ces quatre « sai¬ sons », la température toutefois varie peu : jamais inférieure à 25 °C, rare¬ ment supérieure à 30 °C. L’humidité atteint souvent un taux de 75 à 80 pour cent. Les pluies, plus abon¬ dantes sur les îles granitiques que sur les îles coralliennes, oscillent entre 1 500 et 2 000 mm par an. Les préci¬ pitations maximales sont observées de décembre à mars, quand la mous¬ son souffle du nord-ouest. Silhouette détient le record de 3 000 mm par an. Les Seychellois disent d’ailleurs avec humour qu’il existe dans leurs îles deux moussons : l’une humide, l’autre moins humide. Fort heureusement, les terribles cyclones de l’océan Indien épargnent toujours les Sey¬ chelles. Le soleil brille en moyenne sept heures par jour, tout au long de l’an¬ née. La durée du jour est constante : de 11 à 12 heures. Une régularité qu’explique la proximité de l’équa¬ teur. La nuit tombe brutalement et le jour se lève avec la même rapidité.
L’eau, source de vie On pourrait penser que, tombant en abondance, l’eau associée à un soleil permanent favorise grande¬ ment l’agriculture seychelloise. Ce serait vrai s’il pleuvait un peu moins sur les îles granitiques, un peu plus sur les îles coralliennes. Granitiques et montagneuses, les îles se couvrent rapidement de ver¬ dure, mais ce sol gorgé d’eau reste ingrat et n’autorise que quelques types de cultures, exigeant des soins particuliers. Bien sûr, le moindre cen¬ timètre de terre se couvre vite de végétation et grouille d’une vie ani¬ male et végétale. Mais qu’on ne s’y trompe pas ! La composition du sol et
l’excès d’eau permettent une végé¬ tation tropicale convenable mais se prêtent difficilement à la culture des produits maraîchers. Les légumes européens poussent difficilement et doivent être massivement importés pour satisfaire les besoins croissants des touristes.
Le cycle parfait L’importance des pluies pendant la mousson humide provoque une éro¬ sion qui déplace vers le littoral les masses de terre arable aux dépens des plateaux et montagnes. De même l’excès de pluviosité crée en certains endroits des zones marécageuses pro¬ pices à la prolifération d’insectes. Le gouvernement s’emploie à l’assainis¬ sement de ces zones insalubres. Moins arrosées, les îles coral¬ liennes n’ont que de faibles réserves
d’eau douce. La mince couche de terre qui les recouvre, sa fragilité liée à sa composition ne permettent pas une longue conservation de cette eau, souvent emprisonnée dans un cocon de corail à l’intérieur du socle madréporique. De décembre à mars, la pluie venue du nord-ouest entraîne la terre vers le littoral. L’évaporation s’accélère. C’est le cycle parfait pluie - soleil évaporation - nuages et pluie. D’où cette impression de douce moiteur (agréable aux amateurs de climat tro¬ pical) qui envahit le visiteur à sa des¬ cente d’avion.
Domestication de Peau Abondamment arrosé, l’archipel, principalement dans les îles grani¬ tiques, dispose donc de réserves d’eau importantes. Sources, cas-
PROVERBES SEYCHELLOIS
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Malediksion bef pa prand lo bousé : La malédiction du bœuf n’atteint pas le boucher.
Moi ramas laké mon piti lisien pou ou ; Je te réserve un chien de ma chienne.
Moi zouend ou dan gran kontour : Je t’aurai au tournant.
Sak vid pa kapab debout : On ne travaille pas le ventre vide.
Sa ki tiombo lamans poilon ki koné lasaler si deluil so : C’est celui qui tient la queue de la poêle qui sait si elle est chaude.
Sa kine kakayé limen kine pond : C’est la poule qui chante et qui fait l’œuf.
Si ou asté bef ou bezoen asté son kora : On achète le mauvais avec le bon.
Tro bokou kuizinié, manzé a gâté : Trop de cuisiniers, mauvaise soupe.
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cades, ruisseaux sont en train d’être domestiqués. Une forte démographie, le dévelop¬ pement du tourisme, une agriculture très prometteuse exigent de l’eau en quantité et de manière permanente. Le gouvernement seychellois, qui a parfaitement compris l’importance du problème pour le développement des îles, a entrepris depuis plusieurs années une intelligente politique de domestication de l’eau. De nombreux barrages, comme celui de la Gogue à Mahé, des réser¬ voirs comme celui qui alimente la zone urbaine de Victoria témoignent d’une volonté ferme de traiter, distri¬ buer et utiliser l’eau. Cette valorisa¬ tion de l’eau se complète également par la mise en bouteilles de l’eau minérale de Val Riche très appréciée des nombreux visiteurs. Le dévelop¬ pement du tourisme sur les petites îles est lié à la présence et à la possi¬ bilité de conservation de l’eau. En 1998, une sécheresse sans pré¬ cédent, engendrée par le phénomène océanographique El Nino, sévit sur l’archipel. La température moyenne de l’océan Indien, s’élevant de 29 à 33 degrés, eut des conséquences catastrophiques sur la flore et la faune aquatiques. Plus de 80 % des coraux autour de Mahé furent anéan¬ tis, fragilisant durablement l’éco¬ système. Sous l’effet d’El Nino, la pêche industrielle du thon chuta en 1998 de près de 21 %. Durant cette période, la déficience en eau et une chaleur excessive ralen¬ tirent le flux touristique. Le Robinson moderne n’abandonne pas facilement ses habitudes de confort. Manque d’eau ici, excès ailleurs : le réseau routier est souvent mis à rude épreuve par les trop fortes pluies qui minent le bitume et le font éclater par endroits.
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A Praslin, la noix de coco abonde. A Grand Anse et Anse Takamakas, les derniers moulins à coprah traitent la noix avant son transport vers Mahé. PANORAMA
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l’homme, sa terre et son poisson ■ Un lopin de terre, une barque de pêche, une maison sur pilotis au toit recouvert de feuilles de latanier appelé « carbet », ou une habitation plus récente et confortable : voilà l’univers quotidien des Seychellois.
Un vieux rêve toujours réalité Paysan, le Seychellois ne l’est guère - car pourquoi cultiver une terre qui dispense ses fruits avec générosité ? La végétation tropicale donne en abondance légumes et fruits. Nous ne sommes pas dans une économie de marché où il est nécessaire de pro¬ duire pour vendre, afin de se procurer d’autres moyens de subsistance. Nous sommes dans un monde où la nature constitue une alliée pour l’homme. Elle lui fournit la noix de coco, la mangue, la banane. L’arbre à pain mérite bien son nom ; son fruit
toujours à portée de main appartient à l’alimentation ordinaire. L’ananas comme l’avocat poussent sans pro¬ blème. Produire pour les besoins de la cellule familiale : voilà l’objectif de chaque chef de famille, qui trouvera d’ailleurs dans la mer un complément de nourriture indispensable. Le pois¬ son - véritable « manne » quotidienne du Seychellois - abonde autour des îles. Il s’agit seulement d’assurer les repas du midi et du soir, en sachant que demain la pêche sera bonne, le soleil au rendez-vous et la vie tou¬ jours paisible. Aux yeux de l’Occidental pressé, souvent inquiet, le Seychellois fait figure d’homme heureux et sans pro¬ blème. Cueillir les fruits des arbres, pêcher son poisson, profiter du temps qui passe : un vieux rêve depuis tou¬ jours réalité pour les autochtones... Paisible, parfaitement intégré à son milieu naturel, ignorant la peur et l’angoisse, la démarche lente, le regard clair, s’abritant du soleil sous
LA PÊCHE AU GROS
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« ... Ne laissez pas votre bête filer trop loin, pour ne pas imposer à votre ligne, en plus de cette traction, celle de la résistance du fil dans l’eau. Occupez-vous d’abord du frein, sans toucher à la manivelle. Ce qu’il faut tout de suite obtenir, c’est l’arrêt du premier rush... Le poisson stoppé, commencez à le pomper en relevant votre canne à la verticale, bras gauche tendu et non plié (gare à la crampe !) ; ce n’est pas votre bras qui doit travailler - il ne sert qu ’à tenir la canne - ce sont vos reins et vos cuisses par l’intermédiaire du harnais. Si vous tenez un vrai gros, faites enlever le dossier du fauteuil et couchez-vous carrément en arrière pour pouvoir relever au ma.ximum votre canne ; puis, rabaissez-la rapidement à l’horizontale en vous relevant et donnez en même temps un tour de manivelle... Tout de même, il est un principe absolu et peu connu : c’est que vous devez dès le début briser la résistance de votre adversaire, lui faire comprendre d’emblée, brutalement, que c’est vous qui commandez, que vous entendez lui imposer votre loi et non subir la sienne... Au début, laissez-le aller en relâchant un peu le frein, pour resserrer lorsque, épuisé par son effort, il s’arrêtera à nouveau. Alors, vite, recommencez le pompage ; ne lui laissez pas un instant de répit qu ’il mettrait à profit pour retrouver la force d’un nouveau démarrage... Ce n’est que vers la fin de la lutte, quand il commence à se sentir perdu, qu’il tente des manœuvres désespérées : charge de bateau, passage sous la quille, coups de tête rageurs, etc. En
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un large chapeau, le Seychellois impressionne par sa douceur et son équilibre.
Quand « tu » signifie amitié et égalité En harmonie avec lui-même, comme avec la nature, il n’a pas besoin de s’évader pour être heu¬ reux. Ce n’est pas un « découvreur ». Il quitte rarement son île, sa famille, ses proches. Un verre de calou ou de bacca avec les amis, assis devant son carbet, il passe volontiers son dimanche à regarder les passants défiler tandis que ses enfants jouent sur le petit ter¬ rain qui jouxte la maison et que sa femme prépare le repas ou veille à l’entretien de la maison. La rue demeure par excellence le lieu des rencontres. On y retrouve les amis, la famille, les relations, on y
échange les nouvelles de la journée. Parfois il advient que le ton monte et les esprits s’enflamment. Si le Seychellois n’est pas sans défaut, il a tout au moins un grand sens de l’égalité. Le vouvoiement qui marque la distance n’étant pas de mise aux Seychelles, le « tu » signifie amitié et égalité. Le visiteur étranger ne devra pas s’en étonner.
règle tout à fait générale (car avec les poissons il n’y a jamais de règle absolue) le thon à bout de résistance fait surface, et l’on voit alors se produire un remous avec giclures à plus ou moins grande distance du bateau. C’est aussi à la fin de la bataille qu’il commence à donner des coups de tête à droite et à gauche... Et, tout à coup, c ’est la fin, le basculage du thon qui montre le blanc. L’aide s’est déjà préparé : la gaffe à la main, il se tient près du bordage et, aussitôt que le fil arrive à toucher la coque, il doit le saisir de la main gauche (gantée) et haler dessus en même temps que le pêcheur, frein bloqué, remonte la bête, en levant la canne et tournant la manivelle. Aussitôt le poisson à portée, la gaffe est plongée dans l’eau et piquée soit en pleine chair, soit sous l’opercule, soit dans la grande gueule béante. Alors se produit souvent une ultime et dangereuse réaction, car le poisson réveillé par la douleur peut retrouver un reste de force, se remettre d’aplomb et tenter de reprendre le large... Lorsque c’est vraiment fini, vous n ’avez plus, vous pêcheur, qu ’à remettre votre canne dans son tube, à quitter votre fauteuil et, tenant le bas de ligne, à aider le marin qui tient, lui, sa gaffe, à hisser le cadavre dans le bateau en le faisant glisser sur le bastingage... » Tony Burnand
« Pêche sportive des gros poissons de mer » (Editions Morgan).
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La pêche artisanale couvre les besoins de la consommation locale. Les Seychelles fondent de grands espoirs dans le développement d une peche industrielle. PANORAMA 23
flore, faune, vie aquatique ■ Le trésor de l’archipel des Sey¬ chelles, ce n’est ni celui du pirate Olivier Levasseur dit « La Buse » ni celui de l’Anglais Taylor, son asso¬ cié, mais celui de sa nature, à bien des égards unique au monde - qu’il s’agisse de sa flore, de sa faune ou de sa vie aquatique. Les Seychelles s’adressent d’abord aux sens. Il faut regarder, sentir, écouter. Le grand livre de la nature est ouvert en per¬ manence. Il passionne, étonne et sur¬ prend le visiteur par sa richesse et sa rareté.
Une serre La première image que vous découvrirez en amorçant votre des¬ cente sur Mahé, c’est celle d’une végétation dense. L’océan apparaît tout éclaboussé de taches vertes. Les palmiers par milliers souhaitent la bienvenue au nouvel arrivant. Aré¬ quiers, lataniers, raphias et cocotiers bordent la plupart des routes et des plages. Les manguiers préfèrent les baies aux eaux calmes. Les takamakas, bois de rose, filaos et veloutiers se plaisent en bord de mer. Les badamiers, flamboyants, icaquiers, bois de nattes et calices du pape couvrent le pied des pentes et les collines. Ce sont là les plus connus, mais on ne saurait oublier les quatre cents espèces de plantes tropicales, dont une soixantaine de plantes propre¬ ment seychelloises, les innombrables lianes dont la fameuse « pot-à-eau » (Nepenthés pervillei). Les feuilles alternées ovales et lancéolées de cette dernière se prolongent en vrille pour former à leurs extrémités une sorte de petit pot surmonté d’un couvercle en opercule. Ce minuscule pot renferme un liquide à la surface duquel évo¬ luent en permanence des insectes qui trouvent là un abri sûr et surtout un réservoir alimentaire. Le produit le plus surprenant, le plus fantastique, issu de cette végéta¬ tion, est le coco de mer (Lodoïcéa seychellarum) qui ne pousse qu’à Praslin et Curieuse. L’histoire reste floue quant à l’origine de la décou¬ verte de ce fameux fruit. Le capitaine
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Lazare Picault, envoyé par le gou¬ verneur de l’île de France, Mahé de La Bourdonnais en 1742 et 1744, pour explorer les îles Seychelles, aborda au nord-ouest de Mahé, une île recouverte de gigantesques pal¬ miers qu’il nomma aussitôt « île de Palmes ». Il venait de redécouvrir le cocotier de mer, dont le fruit extraor¬ dinaire était déjà connu des Orien¬ taux. Les Indiens l’appelaient le « fruit de l’arbre Salomon » et l’achetaient à prix d’or en raison de la rareté, mais surtout des extraordi¬ naires qualités qu’on lui attribuait : remède, aphrodisiaque et talisman tout à la fois. Les autorités françaises ne s’inté¬ resseront au cocotier de mer que bien plus tard. En novembre 1769, l’expé¬ dition commandée par Duchemin à bord de la flûte « L’heureuse Marie » touche Praslin au retour du Bengale ; elle entend remplir les cales de cocos de mer afin de les revendre aux Indes françaises avec un bon bénéfice. Duchemin inonde tant le marché de sa précieuse marchandise que les cours chutent brutalement. Le « Lodoïcéa seychellarum » perd en même temps que sa valeur le presti¬ ge qui s’attache à tout produit rare.
Le surprenant coco de mer Le coco de mer fut certainement découvert bien avant Lazare Picault. Si les Indiens et les Arabes le connaissaient, ils lui attribuaient une origine tout aussi poétique qu’invrai¬ semblable. Ces noix, pensaient-ils, dérivaient au gré des courants marins et flottaient ainsi jusqu’aux rivages de l’Inde, avant d’être ramassées avec tout le respect dû au fruit d’un mystérieux arbre sous-marin. Les rois et les seigneurs en faisaient grand usage. Seuls à pouvoir dépen¬ ser des sommes fabuleuses pour acquérir le précieux fruit, ils justi¬ fiaient cette folle dépense par les puissantes vertus aphrodisiaques qu'ils attribuaient à ce coco miracu¬ leux. Les habitants des îles Maldives proches des Seychelles connaissaient
peut-être la provenance de ces fruits et rien n’interdit de penser qu’ils soient allés à l’île de Palmes.
Une très longue gestation Aphrodisiaque ou pas, le coco de mer est victime de sa légende. Les navigateurs français emportent car¬ gaisons sur cargaisons - à tel point que la « Vallée de Mai », à l’île de Praslin, ne se remet pas de ce floris¬ sant commerce. Actuellement, il ne subsiste que quelques milliers de cocotiers de mer, dont les plus véné¬ rables dépassent allègrement les 800 ans et atteignent la hauteur de 40 mètres. Seul le cocotier femelle porte les précieux fruits. Le cocotier mâle s’enorgueillit de gros chatons, longs d’un mètre et d’un diamètre de 5 à 6 centimètres. De couleur brune tirant sur le vert, ce « phallus » porte de
nombreuses petites fleurs jaune orangé. La fécondation s’effectue par l’intermédiaire des abeilles, des lézards verts (geckos), des limaces ou du vent. Le pollen est déposé par ces divers moyens sur le palmier femelle dont il assure la fécondation. De cette union il naîtra, au bout de sept ans, une noix de 30 à 40 centi¬ mètres qui pourra peser jusqu’à 30 kilos. D’abord verte, de forme ovale, la noix prend en fin de maturité une teinte plutôt gris foncé avec quelques touches de brun rappelant la couleur du tronc. La forme de noix double apparaît alors plus distinctement et sa similitude avec l’anatomie féminine justifie la charmante appellation de « coco-fesses », plus communément employée parce que plus évocatrice que celle de Lodoïcéa seychellarum ! L’intérieur de la noix renferme une matière blanche et gélatineuse. Lors¬ que le fruit tombe à terre, l’écorce pourrit et du fruit sort une pousse qui s’enfonce à plusieurs dizaines de
FRUIT DES SEYCHELLES Bananes : Monsieur Mile Cendre De table Mignon (petite et très sucrée) Rouge Gabon Saint-Jacques (record : 60 cm) Carré Figre (petite) Noire Tahiti (petite) Quatre-vingts Salega Gros-Michel Barbare Malgache
Mangues : Blanc Fisette (2 kg) Sabre Maison-rouge Périse Raisin Papaille Congnin D ’aufiner Malabar Tirgrisse Dodo Kinon Torche
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Eclatantes de couleurs, les fleurs tropicales offrent un contraste d’autant plus saisissant qu 'elles se détachent sur une végétation où se mêlent tous les tons de vert. PANORAMA 27
centimètres dans le sol. Il faut une bonne année pour que la graine germe. Peu à peu, les feuilles pal¬ mées apparaissent. Il faudra attendre 25 ans pour que le nouveau palmier donne son premier fruit et plusieurs centaines d’années pour que l’arbre atteigne les 40 mètres. Patriarches âgés de plusieurs siècles, ils veillent sur la « tribu » des cocotiers de mer.
Arbres, fleurs, épices... Curiosité de la nature, le plus gros fruit du monde est désormais soumis à une stricte réglementation. Les pro¬ priétaires ayant la chance de posséder des cocotiers de mer doivent faire une déclaration au ministère de l’Agriculture. Seul le gouvernement peut désormais acheter les précieuses noix à un prix connu à l’avance. Les artisans travaillant le coco de mer achètent la matière première aux autorités gouvernementales. Serait-ce la nationalisation du « coco-fesses » ? Il faut surtout y voir une volonté nationale de préservation des res¬ sources naturelles. Plus de 100 000 touristes par an pour quelques mil¬ liers de cocotiers ; le rapport n’est guère favorable. Désormais, chaque coco de mer acheté aux Seychelles portera une marque d’identification et l’acheteur devra présenter à son départ des îles un certificat d’authen¬ ticité. La poésie et l’imagination n’y trouvent plus leur compte mais il était temps d’arrêter l’hémorragie. Si le cocotier de mer est le plus connu, d’autres variétés d’arbres tout aussi uniques ne poussent que sur certaines îles. Le « bois citron » (Gar¬ dénia annaé), disparu d’Amérique du Sud, croît et prospère à l’île d’Aride. Le mapo donne des feuilles dont la décomposition produit un engrais à haut pouvoir fertilisant (voir notice « Aride »). Les arbres fruitiers crois¬ sent en abondance dans tout l’archi¬ pel : manguiers, bananiers, orangers, citronniers, papayers, ananas, arbres à pain, letchis. Les arbres et plantes à épices sont largement représentés, notamment le cannelier, le giroflier.
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le muscadier et le poivrier. Après une période de prospérité, la vanille est en voie de disparition, conséquence de l’action conjuguée d’un champi¬ gnon et, semble-t-il, d’un engrais mal adapté à sa culture. Les fleurs tropicales éclatent de couleurs. Leur beauté attire l’œil du visiteur le plus blasé, offrant un con¬ traste encore plus saisissant lors¬ qu’elles se détachent d’une végétation où se mêlent tous les tons de vert. Généralement peu parfumées, les plus connues demeurent le bougain¬ villée à la robe pourpre et blanche, VAcalypha hispida brun appelée aussi « queue-de-chat incendiaire » ou « plante-à-chenille », d’un beau velours rouge légèrement violacé. L’hibiscus Rosa sinensis possède de grosses fleurs roses à étamines jaunes alors que l’hibiscus Syriacus est uni¬ formément jaune. La fleur tuemouches carnivore attire l’insecte et le digère. L’orchidée qui pousse à l’état sauvage se rencontre sur la plu¬ part des plateaux. Le flamboyant aux fleurs écarlates ou délicatement oran¬ gées constitue la parure de nombreux jardins.
Une volière Rendez-vous de milliers de tou¬ ristes, les Seychelles servent depuis toujours de terre d’asile pour des mil¬ lions d’oiseaux qui y trouvent un climat et une végétation à leur conve¬ nance. Il faut distinguer deux catégo¬ ries d’oiseaux : les oiseaux terrestres en nombre restreint et les oiseaux de mer à la population très importante, parfois même excédentaire. Imaginez une petite île (Bird Island ou Cousin) de 1 à 2 kilomètres de long, littérale¬ ment pris d’assaut par quelque 5 mil¬ lions d’oiseaux de mer et ce, pendant une durée de deux à trois semaines, au moment de la ponte. Ils arrivent par vagues successives, de tous les côtés à la fois, groupés par races. Les Seychelles sont certainement l'un des points du globe où se ras¬ semblent en si peu d’espace autant d’oiseaux migrateurs. La période la plus favorable pour jouir de ce spec-
tacle se situe généralement entre les deux moussons, c’est-à-dire en avrilmai et octobre-novembre. Les îles de formation madréporique reçoivent le plus fort contingent d’oiseaux. A la période de la nidification, chaque arbre, chaque bosquet, chaque bran¬ chage, chaque trou de roche fait l’objet de combats serrés. C’est là lutte pour l’espace entre espèces diffé¬ rentes, comme entre couples d’une même espèce. Extraordinaire spectacle que celui de ces millions d’oiseaux qui s’envo¬ lent, se posent, se croisent, se frôlent dans un incroyable ballet aérien accompagné d’un concert de piaille¬ ments. Les oiseaux de mer se subdivisent en cinq grands groupes : les sternes, les fous, les frégates, les puffins, les phaétons.
Les sternes Ils font partie de la famille des Laridés. Ils se reconnaissent à leur corps svelte supporté par de courtes pattes fines que terminent des doigts palmés. La finesse de leurs longues ailes leur assure un vol rapide et gra¬ cieux. Le bec long et pointu souvent de couleur vive ne laisse que peu de chance aux petits poissons nageant en surface. Les sternes émettent un cri perçant et aigu. C’est à la famille des sternes qu’appartient le goéland blanc ou hirondelle de mer (Gygis alba monte), appelé aussi « fairy tem », c’est-à-dire fée de mer. Cet oiseau au corps entièrement blanc a un bec bleu très effilé et des yeux noirs. Il se nourrit à proximité des côtes et capture le poisson aussi bien de Jour que de nuit. Il niche sur les arbres ou élit domicile dans d’anciens nids abandonnés sur les rochers. Il pond un seul œuf clair tacheté de brun, qu’il dépose en général sur la fourche d’une branche. L’œuf qui adhère légèrement à son support naturel reste ainsi en équilibre instable à la merci de prédateurs comme les « toctoc » qui en agrémentent leur repas. La nourriture de la Jeune fée de mer
se compose exclusivement de pois¬ sons pêchés par les parents. Son plu¬ mage sombre tirant sur le brun deviendra d’un blanc immaculé et le bec bleuira en fin de croissance. Autre prédateur redoutable et redouté des hirondelles de mer, le fameux hibou africain (Tyîo alba affinis), introduit aux Seychelles pour combattre et détruire les rongeurs qui y polluaient. Peu habitué à cette végétation luxuriante qui l’empêchait d’agir efficacement, les rats et autres rongeurs trouvant refuge dans les feuilles de bananiers et de palmiers, le hibou africain s’en prit aux autres oiseaux, notamment à la fée de mer qui dut payer un lourd tribut. Ce hibou à l’utilité contestée est consi¬ dérée aujourd’hui comme nuisible et pourchassé comme tel. Le sterne noir (Anous tenuirostris), appelé cordonnier, et le sterne brun (Anous stolidus pileatus), ou maqua, tous deux de couleur sombre, se confondent facilement. Le cordon¬ nier est toutefois plus frêle que le maqua. Ils nichent sur les arbres et affectionnent tout particulièrement la cime des cocotiers. Ils confectionnent leur nid avec des algues et des brin¬ dilles rapportées du rivage. Ils pon¬ dent un œuf entièrement blanc. Le petit du maqua est recouvert d’un duvet gris, celui du cordonnier d’un duvet noir. Les parents nourrissent leurs petits par régurgitation de pois¬ sons pêchés à la surface de l’eau. Les Jeunes prennent leur envol à sept semaines. S’il vient à tomber du nid, l’oisillon ne sera pas abandonné par ses parents qui viendront le nourrir au sol, mais il sera bientôt victime des prédateurs, en particulier des crabes. Citons encore le goéland-sardine (Sterna mélanauchen et Sterna bergi) qui porte une minuscule « cape » noire sur le dessus de la tête, et le goéland badamier (Gygis candida). Le diamant (Sterna sumatrana mathewsi) ressemble à la fée de mer, exception faite du bandeau de plumes noires qui relie les deux yeux. Le dia¬ mant (Sterna albifrons) se pare d’une cape grise, alors que le diamant (Sterna dougallii arideensi) porte un « béret » noir. Le lascar (Sterna balaenarum) Joue les corsaires avec
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son bec, sa tête noire et son dos gris. La goélette (Stema fuscaîa nubilosa) ne se sépare pas de son « habit noir à queue de pie » tandis que le francin (Sterna anaethétus antartica) s’habille de gris-brun sur le dos et de blanc sur le ventre. Les yeux cachés par un « loup » noir sont mis en valeur par une « casquette » blanche.
Les fous De la famille des Sulidés, les fous ont un corps massif qui leur donne un vol puissant. Comme chez la plupart des oiseaux de mer, les pieds sont palmés ce qui rend difficile leur démarche au sol. Ils se nourrissent de poissons et de céphalopodes. La nature les a dotés d’un bec fort et pointu dont ils se servent très effica¬ cement en plongeant à la verticale d’une bonne vingtaine de mètres. Le fou-bête (Sula rubripes) sort fré¬ quemment la nuit pour se nourrir. Il niche dans les arbres ou dans les fourrés. Il pond généralement un ou deux œufs. Dépourvus de duvet à la naissance, les jeunes sont protégés en permanence par les parents jus¬ qu’à l’apparition du premier duvet. Nourris par régurgitation, les petits « fous » raffolent de poissons volants. Entièrement noir au début, le plumage devient blanc sur le corps et noir sur l’arrière des ailes. N’oublions pas le fou-bœuf (Sula abbotti) et le foucapucin (Sula leucogasîer), noir des¬ sus avec un ventre blanc.
Les frégates De grandes ailes noires dont l’en¬ vergure atteint souvent 2 mètres et une longue queue fourchue confèrent au vol des frégates une allure majes¬ tueuse. Lorsqu’elles tournoient dans les airs à longueur de journée en dessinant des figures aériennes aussi harmonieuses qu’imprévues, elles font penser immanquablement à ces planeurs qui glissent en douceur au gré du vent. Leur principale activité consiste à harceler sans relâche les
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Ces millions d’oiseaux qui s’envolent, se posent, se croisent, se frôlent, forment un incroyable ballet aérien. (Photos J.-C. Georges/Marco-Polo). PANORAMA
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autres oiseaux, notamment les fous, afin de leur faire régurgiter en vol des proies dont elles s’emparent aussitôt. Cette incessante piraterie aérienne s’exerce principalement sur les falaises de l’île d’Aride et sur les côtes rocheuses et accidentées des îles Aldabra et Frégate. Leurs nids sont dissimulés dans les creux et les trous de rochers. La frégate pond un œuf unique dans un nid constitué de brindilles. Deux types de frégates se rencontrent aux Seychelles ; la grosse (Frégaîa acjuila) et la petite (Frégata ariel).
Les puffins Issus de la famille des Procellaridés, les puffins se caractérisent par un solide corps trapu et de longues ailes qui leur permettent un vol rapide. Le plumage est gris foncé et, à la diffé¬ rence des sternes, ils ont un bec court et crochu au bout. Enfin, ils n’ont point de « casquette » blanche comme eux. Le couple niche dans les anfrac¬ tuosités profondes des rochers ou creuse un terrier qui peut atteindre 3 mètres de long au pied de grosses roches ou de buissons. Les puffins pondent un seul œuf que le mâle et la femelle couvent à tour de rôle. Le petit n’est nourri que la nuit, car de jour les parents ne quittent jamais le nid. Les puffins les plus connus sont le fouquet (Pujfinus pacificus chlororhyncu) et le riga (Pujfinus henninieri nicolae), deux espèces voisines par l’apparence mais de taille diffé¬ rente : le fouquet est plus grand et a le ventre gris, alors que le riga a un ventre blanc.
Les phaétons De la famille des Phaétonîidés, les phaétons ont un corps plutôt massif mais une très longue queue fourchue qui rend leur vol plus aisé. Le plus connu est sans conteste le paille-enqueue (Phaéton lepturus) qui se reconnaît à son plumage blanc, hachuré de quelques bandes noires
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sur le dessus des ailes et à son puis¬ sant bec jaune. Le paille-en-queue niche toute l’année à même le sol dans un buis.son ou sous un bloc de pierre. La femelle pond un seul œuf de couleur ivoire tacheté de pourpre. La période d’incubation est de cinq semaines, au terme de laquelle le petit naît, douillettement enveloppé d’un épais duvet gris. Les parents nourrissent leur petit pendant huit semaines d’un menu à base de calmars et autres céphalopodes. Le paille-en-queue rouge se reconnaît à son bec et à sa queue rouges (Phaéton rubricauda). Cousin, Aride, Bird Island sont les îles où les phaétons se rencontrent encore en assez grand nombre.
Les oiseaux terrestres Moins omniprésents, beaucoup plus variés, les oiseaux de terre surpren¬ nent tant par leurs couleurs que par leur aspect. Le plus majestueux d’entre eux demeure sans conteste la « veuve des Seychelles » (Terpsiphone corvina) dont le nom anglais (Sey¬ chelles black paradise flycatcher) évoque à lui seul toute la beauté de cet oiseau. Avec son plumage noir aux reflets bleu nuit et son bec bleu pâle, le mâle s’enorgueillit d’une queue noire démesurément longue. La femelle, de taille modeste, se contente d’un plumage marron. On a peine à croire qu’il s’agit bien de deux oiseaux de même espèce, tant qu’on ne les a pas vus ensemble s’affairant autour d’un nid minuscule constitué de brindilles et qui paraît bien fragile accroché aux branches des badamiers. Le vol du mâle est saccadé. Seule sa longue queue paraît évoluer dans les airs. La veuve des Seychelles ne vit qu’à La Digue. Conscientes de la menace d’extinction qui pesait sur cette espèce, les autorités seychelloises ont affecté à cet oiseau paradisiaque une réserve naturelle (la Réserve de la Veuve) située entre La Réunion et Anse Union. Grâce à cette préservation, la veuve des Seychelles est passée en
moins de 8 années de quelques couples à plus d’une centaine en 1999. Comme la veuve des Seychelles, certains oiseaux ne se rencontrent plus que sur des îles données. Le petit merle des îles (Bébronis seychellensis) ou fauvette des Seychelles, ne vit qu’à Cousin. La pie chanteusp (Copsychus seychellarum ou magpie robin) n’existe qu’à Frégate et Aride. L’oiseau-banane (Zosterops modesîa) est une exclusivité de Mahé. Le toc-toc (Foudia seychellarum) fré¬ quente uniquement Cousin, Cousine et Frégate. Certains oiseaux d’Europe se ren¬ contrent aussi aux Seychelles, notam¬ ment rhirondelle (Collocalia francica elaphra) et le moineau (Passer domesticus indicus). Hôtes habituels des pays chauds, les colibris ou oiseaux-mouches (Nectarina sovimanga), ainsi nommés en raison de leur taille minuscule, se nourrissent de nectar et d’insectes. Leur vol est très rapide. Certains portent des
noms drôles comme l’oiseau-lunette (Zosterops maderaspatana). Si un éclair rouge passe rapidement devant votre œil, c’est sûrement un cardinal de Madagascar (Foudia madagascariensis). Ce merveilleux oiseau au plumage rouge flamboyant, introduit de Madagascar aux Seychelles en 1860, se plaît dans toutes les îles, en particulier à Mahé. Le martin (Aeridotheres tristis), en surabondance dans tout l’archipel, sert de compa¬ gnon fidèle au Seychellois qu’il accompagne sur les plages, sur les routes et chemins, dans son jardin et même quelquefois dans sa maison.
Pigeons et tourterelles Les pigeons et tourterelles font aussi partie de la volière seychelloise : la tourterelle-coco (Geopelia striata) a le corps brunâtre rayé de noîr, la
ROBINSON CRUSOE
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« ...Dans tous ses travaux, Robinson soujfrait cruellement de ne pas posséder de scie. Cet outil qui était impossible à confectionner avec les moyens de fortune lui aurait épargné des mois de travail à la hache et au couteau. Un matin il se crut victime de son obsession en entendant à son réveil un bruit qui ne pouvait être interprété que comme celui d’un scieur en action. Parfois le bruit cessait, comme si le scieur avait changé sa position, puis il reprenait avec une régularité monotone. Robinson se dégagea doucement du trou de rocher où il avait accoutumée de dormir, et il s’avança à pas de loup vers l’origine du bruit, en s ’efforçant de se préparer à l ’émotion qu ’il éprouverait s ’il se trouvait face à face avec un humain. Il finit par découvrir au pied d’un palmier un crabe gigantesque qui sciait avec ses pinces une noix de coco serrée das ses pattes. Dans les branches de l’arbre, à vingt pieds de haut, un autre crabe s ’attaquait à la base des noix pour les faire choir. Les deux crustacés ne parurent nullement incommodés par la survenue du naufragé et poursuivirent tranquillement leur bruyante besogne... » Michel Tournier
« Vendredi ou les Limbes du Pacifique » (Gallimard).
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Majesté d’une nature demeurée à l’état originel comme à Grand’Anse (île de Mahé). 34
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tête bleu-gris et le ventre rose pâle ; la tourterelle des îles (Strepîopellia picturata) ressemble à la coco en plus gros ; les deux pigeons hollan¬ dais (VAlectwenas sganzini minor et VAlectroenas pulcherrina) se res¬ semblent, mise à part la crête rouge du second. Deux petits rapaces trou¬ vent aussi leur place : le katiti Falco newtoni et le katiti Falco araea, plus grand avec un ventre blanc tacheté de noir. Le cateau noir (Coracopsis nigra barklyi) est le seul perroquet existant aux Seychelles. On ne le trouve nulle part ailleurs au monde. Il ne vit qu’à Praslin. Très rare, en tout petit nombre, il est préservé et protégé comme la « Vallée de Mai » qui demeure son territoire. Un grand per¬ roquet a malheureusement aujour¬ d’hui disparu ; le cateau vert (Psittacula eupatria wardi). De gros oiseaux migrateurs s’arrê¬ tent plus ou moins longtemps aux îles. Ce sont les hérons tels la zaigrette blanche et noire (Egretta garzetta dimorpha) et le florentin (Aredea cinerea), grand héron gris, noir et blanc. Madame Paton (Bubulcus ibis), rose et blanche, est célèbre dans tout le marché de Victoria. Elle se nourrit des restes de poisson jetés par les poissonniers et, du haut des arbres, surveille les étalages de produits de la mer. Très familière aux Seychelles et en particulier à Mahé, Madame Paton est vraiment l’ange gardien du marché.
Un étonnant aquarium Etrange et fantastique, la faune mari¬ ne des Seychelles constitue un trésor de splendeur, de mystère, d’insolite. D’une richesse inimaginable, elle apparaît au coin d’un rocher, en surfa¬ ce, juste en bordure des îles, comme dans les profondeurs claires et obs¬ cures d’un immense océan. Face cachée d’une nature extrêmement dense et variée, elle fascine le visiteur le plus blasé. Mettre la tête sous l’eau, c’est entrer dans un monde fabuleux, tout à la fois féérique et féroce, un monde de vie, de mort, d’équilibre.
d’affrontement. Un monde où le mi¬ croscopique et le colossal se côtoient, un monde où douceur rime parfois avec terreur, un monde qui peut être aussi attirant que repoussant. Chaque île baigne dans un immense aquarium dont les parois sont consti¬ tuées par la barrière de corail. Il suffit pour s’en rendre compte de prendre un bateau à fond de verre et de partir à la découverte du monde du silence. Il n’est pas nécessaire de vrai¬ ment s’éloigner des côtes. Les zones maritimes protégées comme le Parc national marin de Mahé permettent de découvrir l’essentiel des espèces inté¬ ressantes. A 5 kilomètres au large de Victoria, la capitale des Seychelles, ce parc enserre un chapelet d’îles : Saint-Anne, Moyenne, Longue, Cerf, Ronde, Cachée.
Des couleurs et des formes étonnantes Sous le fond de verre du bateau défilent de véritables paysages recou¬ verts d’un tapis de coraux, d’éponges, de coquillages, toile de fond d’une vie aquatique à la beauté insoupçonnée. Les poissons se parent de couleurs vives. Difficile de les décrire tous, car on ne dénombre pas moins de plu¬ sieurs centaines d’espèces de poissons dans les eaux seychelloises. Les plus petits ne sont pas les moins beaux. Surgissant comme des éclairs, entre les madrépores, ils étonnent par leur couleur, surprennent par leur forme. Voici les poissons-papillons au groin allongé, qui leur permet d’aller chercher leurs proies dans les moindres recoins et fissures du corail. D’autres pratiquent à merveille l’art du camouflage, ce qui leur permet d’échapper totalement à la vigilance des gros poissons affamés. L’ange de mer impérial (Pomacanthus imperator), strié de bandes jaunes, bleues, noires, vertes, partage son logis - une grotte dans le corail — avec son unique et fidèle compagne. Le Rhinecanthus aculeatus est d’une telle beauté qu’on l’appelle tout simplement « poisson Picasso ». Curieux poisson que cet Aeoliscus strigatus ou « poisson-
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rasoir » qui nage toujours la tête en bas. De couleur claire, il porte deux ou trois rayures plus sombres sur un corps long et effilé. 11 se déplace à la verticale et se nourrit de minuscules animaux planctoniques.
Epines, poison et camouflage Certains sont phosphorescents ; d’autres n’hésitent pas à jouer les oppositions de couleur : noir et jaune, bleu et rouge ou bleu et blanc. En voici dont la tête allongée et effilée porte une bande sombre au niveau des yeux ; encore une astuce de camouflage. Avec un peu de chance, on peut apercevoir le Pterois radiata. Ses nageoires pectorales évoquent des ailes déployées qui lui permettent de voler entre les madrépores. Mal¬ gré son élégance, ce poisson porte des épines dorsales, anales et opercu-
laires qui contiennent un poison aussi redoutable que le venin du cobra. Attention à ne pas mettre le pied des¬ sus ! Le hérisson de mer (Diodon hystrix), rarement visible, a la parti¬ cularité de faire face au danger en avalant de l’eau. Il remplit ainsi un sac extensible situé au niveau de l’estomac. Ses épines .se hérissent, le faisant ressembler à une grosse boule couverte de piquants, d’où son nom. Le poisson-soldat (Myripristis adustus) vit le plus souvent dans les endroits obscurs. Le poisson-perro¬ quet (Scarus sp) dispose d’un solide bec corné que complètent quatre « molaires » au fond de la gorge. Sa spécialité : croquer du calcaire. A longueur de journée, vous le verrez brouter le corail. Le sergent-major au profil aérodynamique se glisse en souplesse parmi les algues. Le poisson-pierre (Synanceia verrucosa) reste au fond de l’eau. Son parfait camouflage lui donne l’apparence d’une pierre recouverte d’algues. Il
COMMENT VONT LES POISSONS...
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«... Les Thons vont par bancs, comme les Maquereaux et il passe pour certain que l’arrivée des Maquereaux annonce celle des Thons, probablement parce que les Thons, qui sont voraces, poursuivent les Maquereaux pour en faire curée ; et si les Maquereaux nagent très vite les Thons ne leur en cèdent point à cet égard. Comme c’est principalement par les coups de queue que les poissons nagent, il n’est pas surprenant que les Thons suivent quelquefois fort loin un vaisseau qui file toutes voiles ; car on convient que les Thons donnent des coups de queue terribles, et Ton assure que c’est leur principale défense ; effectivement en nageant ils agitent tellement l’eau, qu’on en entend le bruit de fort loin ; néanmoins ils sont craintifs, car le bruit les font fuir, et pour cette raison on se sert quelquefois d’un cor de chasse pour les faire donner dans les filets... ». Duhamel du Monceau
Traité général des pesches et histoire des poissons qu’elles fournissent (1777)
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est tout aussi laid que dangereux. Le venin que contiennent ses treize épines provoquent la mort de l’homme en moins de deux heures. Sournois, il happe brutalement le poisson qui par mégarde le frôle. Le poisson-ané¬ mone fait alterner hachures foncées et hachures claires. Il s’emmitoufle douillettement au creux de l’anémone qui lui sert d’abri permanent.
Un maillon entre poissons et reptiles Une multitude d’autres poissons peuplent plaines et collines sousmarines, parmi les bouquets et cham¬ pignons de corail. Parmi les plus connus, citons le poisson-chirurgien, le poisson-byon, le poisson-tête de cheval, le poisson-demoiselle. On ne saurait aussi oublier les limaces qui se déplacent avec beaucoup de grâce à travers les forêts de corail. Mi-
aquatique, mi-terrestre, le Périophthalmus passe de longs moments hors de l’eau. Il rampe sur le sable mouillé, saute d’un rocher à l’autre et retourne à l’eau de temps en temps. Grâce à l’air emmagasiné dans ses réservoirs bronchiaux, le Périophtalmus peut rester plusieurs minutes hors de l’eau. Ses nageoires sont aussi ses pattes et ses gros yeux globuleux lui permet¬ tent de se diriger dans l’eau comme à l’extérieur. Les spécialistes pensent qu’il représente le dernier maillon entre les poissons et les reptiles. Vivant en bande ou préférant la solitude, les poissons ne s’inquiètent nullement de la présence de l’homme ni du passage du bateau. Avec un peu de patience, il est relativement facile de les nourrir en leur présentant un peu de pain du bout des doigts. Les récifs de coraux constituent un habitat idéal pour toute cette faune marine. Leurs formes tourmentées et biscor¬ nues offrent une multitude de possi¬ bilités aux poissons en quête d’une
CHRONOLOGIE SEYCHELLOISE ]609. — Le journaliste John Jourdain, qui participe à l’expédition anglaise de la Compagnie des Indes commandée par Alexander Sharpeigh, donne la première description des Seychelles. 19 novembre 1742. - Lazare Picault et Grossin, envoyés par Mahé de La Bourdonnais (gouverneur de l’île de France) explorer les îles de l’océan Indien, abordent les Seychelles. Lazare Picault nomme l’île principale « Abondance ». 1744. - Lazare Picault retourne aux îles, rebaptise « Abondance » qui devient « Mahé » en l’honneur de Mahé de La Bourdonnais, et découvre une île qu’il nomme « île de Palmes ». 1756. - Corneille Nicolas Morphey prend officiellement possession des îles et les rebaptise « Séchelles » en l’honneur de Moreau des Séchelles, intendant. 1768. - Marion Dufresne change le nom de l’« île de Palmes » en île Praslin en l’honneur du ministre de la Marine Gabriel de Choiseul, duc de Praslin. 1770. - Arrivée des premiers colons français à l’île Sainte-Anne. Création d’un établissement sous la responsabilité de M. Brayer du Barré. 1772. - Fondation d’un « Etablissement du Roy » à Mahé. 1778. — Romainville arrive et crée l’« Etablissement » qui deviendra plus tard « Victoria ». 1794. — Quéau de Quinssy succède à Malavois. 17 mai 1794. - D capitulation de Quéau de Quinssy. 1801. —Arrivée à Mahé des 70 Jacobins déportés après l’attentat de la rue St-Nicaise contre Napoléon. 1804. - Traité de Paris : les Seychelles cédées à l’Angleterre. (suite p. 72)
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Etrange et fantastique, la faune marine des Seychelles constitue un trésor de mystère, de splendeur, d’insolite. PANORAMA 39
cachette ou d’un point d’attache. Ils trouvent dans ces eaux calmes et lim¬ pides un havre de paix, où ils évo¬ luent et vivent en toute quiétude, à l’abri des plus gros poissons arrêtés par la barrière de corail.
Madrépores, coraux et requins Les madrépores apparaissent soit groupés, formant alors de véritables barrières, soit isolés comme le Fungia fungite qui ressemble à une galette. Le corail blanc, très abondant, se présente en général sous forme de branches aux multiples ramifications pareilles aux bois d’un cerf. Ces branchages aquatiques ceinturent quelquefois presque totalement les îles et ne laissent que de rares et étroits passages pour la navigation. Le corail peut aussi être rouge, bleu ou noir. On l’utilise pour en faire des
bijoux. Il est moins abondant que le corail blanc. Ce sont là les plus connus parmi quelque 2 500 espèces de corail. Au-delà de ce monde protégé par la barrière corallienne, vit l’autre monde, celui féroce où s’affrontent pour survivre gros et petits poissons. Le requin, seigneur des mers, est redouté autant des humains que des autres poissons. Le requin, ou plutôt les requins, car ils sont nombreux. Le requin blanc qui peut atteindre 12 mètres, le requin-demoiselle, le requin-peau claire, le requin endormi qui passe sa vie au fond d’une grotte, le requin néné-pointe, le requin noir, le requin brisant, le redoutable requin-marteau, le requin bleu superbe requin solitaire qui atteint couramment les 7 mètres, le requinbaleine qui approche les 20 mètres. Ce dernier raffole de minuscules pois¬ sons et de plancton. Entouré de sa « cour » de poissons-pilotes, il nage très lentement. Il s’agit du plus grand
LA TORTUE DE MER
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« ... Il y a deux manières de pêcher cette espèce de tortue ; la première est de veiller lorsqu 'elle vient déposer ses œufs sur quelque rivage de sable (et c’est toujours pendant la nuit). On la surprend alors et on la retourne afin de pouvoir s ’en rendre maître. Si on réventre sur le rivage même et que l’on trouve dans son corps des œufs formés, on enterre ces mêmes œufs dans le sable ; mais peu de personnes se donnent cette peine et il est très vrai de dire encore que jusqu ’à présent les habitants l ’ont moins cherchée pour en manger la viande que pour en tirer l’huile qu’ils emploient à brûler ou à apprêter leur nourriture. La seconde manière de prendre la tortue de mer est de la varer ; cette pêche se pratique de jour ; on sent qu’elle doit être plus destructive encore que l’autre... ...On ôte le plastron qui n ’est bon à rien, ainsi que les pattes de derrière et les entrailles ; on lai.sse pourrir la viande qui reste et dont on se garde bien ici de faire usage parce que l’on y a l’expérience qu’elle incommode ceux qui en mangent... ... Enfin, au bout de quelques jours, l’écaille proprement dite se détache des ossements du caret dans chacun desquels on trouve 13 feuilles, tant grandes que petites, savoir : 6 grandes sur les côtés et 7 sur le dos. Il y a en outre une espèce de dentelure en morceaux détachés au bas et tout autour de la coque et qui fournit plusieurs morceaux d’une écaille qui est la moins estimée ; chaque caret fournit communément 2,5 à 3 livres d’écaille de toutes qualités... » DE Malavois, 25 mars 1787 « Mémoire sur la Tortue de terre, la Tortue de mer et le Caret de l’Archipel des Seychelles ».
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poisson du monde et aussi de l’un des plus redoutés. S’il faut en croire Furetière, le requin doit son nom au fait que son voisinage ne laisse au nageur aucune chance de s’en tirer et équi¬ vaut à un véritable requiem.
Les plus beaux coquillages Les passionnés de pêche noteront la présence aux Seychelles de pois¬ sons aussi différents que ; les thons, les carangues (halo, chasseur, lipon, verte), les raies géantes (la raie manta atteint parfois 8 mètres d’envergure), les saumons, les barracudas, les maquereaux, les mulets, les bonites, les daurades, les king fish, les sail fish, les harengs, les brochets, les marlins qui font la joie des amateurs de pêche au gros, les bourgeois - très beaux poissons d’un rouge orangé dont les Seychellois tirent des plats de premier ordre -, des sardines et des poissons volants. Les grands mammifères marins comme la baleine cachalot et la ba¬ leine franche n’ont pas déserté totale¬ ment les eaux des Seychelles. Au début du siècle dernier, les baleiniers travaillaient dans la région et en 1926 on vit s’échouer un cachalot à l’Anse Major (Mahé). De joyeuses bandes de dauphins saluent les navires. Il n’est pas rare d’en rencontrer en navigant d’une île à l’autre. Homards, langoustes, araignées de mer, crevettes, crabes, poulpes, pieuvres, pullulaient il y a peu, aujourd’hui il faut se diriger au sud, aux confins de l’archipel, pour en trouver encore en abondance. Les coquillages de toutes tailles et de toutes formes parsèment les plages et rivages de l’archipel. Les collec¬ tionneurs ayant trop abusé, les auto¬ rités seychelloises ont dû interdire le ramassage sur certaines portions du littoral. Cependant, il est toujours possible d’admirer : - Les porcelaines (Cypraea) sont ainsi nommées à cause de leur aspect de porcelaine brillante. Elles peuvent être noires, blanches ou tigrées. Leur taille s’échelonne de moins d’un cen¬
timètre à plus de cinq centimètres. - Les cônes (Conides) peuvent être venimeux comme le cône géogra¬ phique (Conus geographus). - Les casques (Cassides) ont une coquille en forme de casque qui s’ouvre par une fente. Le casquegueule de taureau (Cypraecassis rufa) est souvent utilisé pour la fabri¬ cation des camées. Le casque est par¬ fois désigné sous le nom de « têtecheval ». - Les turbos (Turbinidés) dont le turbo-bouche d’argent (Turbo argyrostromus) abonde en particulier à La Digue. - Les térébres (Térébridés) ont une forme très effilée. Le térébre subulée atteint fréquemment 15 centimètres. - Les vasums (Vasidés) ressem¬ blent à des toupies (Vasum turbinellus). - Les tritons dont le fameux tritontrompe (Charonia tritonis) mesure jusqu’à 40 centimètres de long. - Les tridacnes (Tridacna) sont plus connus sous le nom de bénitiers. Le tridacna géant peut atteindre un mètre. - Les spondyles (Spondylidés) sont des huîtres armées de piquants. - Les prérocéres (famille des Strombidés) se reconnaissent à leurs tentacules de nacre. Compte tenu des restrictions concernant le ramassage et des risques présentés par certains d’entre eux (piquants, venin), mieux vaut acheter aux pêcheurs ou aux villa¬ geois le coquillage convoité. Les cours d’eaux abondants sur les îles granitiques sont également très poissonneux. Le goujon, la lubine et le camaron (écrevisse) sont les plus connus.
Faune terrestre Jusqu’à l’arrivée des premiers co¬ lons, les caïmans et crocodiles pullu¬ laient dans les îles granitiques. Ils infestaient les nombreux cours d’eau et rivages de l’archipel. Avec eux vivaient toutes sortes de reptiles, en particulier les tortues. Ces animaux
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qui avaient traversé les siècles sans encombre durent payer un lourd tri¬ but au moment de l’arrivée conqué¬ rante des premiers explorateurs. Seules les tortues survécurent à cette extermination massive. Appréciées pour leur chair et recherchées pour leur écaille, les tortues faillirent dispa¬ raître à jamais. Heureusement, quel¬ ques esprits généreux surent prendre à temps conscience du danger. Mena¬ cées puis sauvées, les tortues sont aujourd’hui très inégalement répar¬ ties selon qu’il s’agit de tortues ter¬ restres ou de tortues marines. De plus en plus rares dans la grande majorité des îles, les tortues terrestres survivantes sont conservées dans des parcs ou enclos. Mais la quasi-totalité vit à l’état sauvage à Aldabra, île située le plus au sud de l’archipel à 1 100 kilomètres de Mahé. De 70 à 100 000 tortues se pressent sur cet îlot, considéré à juste titre comme l’un des plus grands sanctuaires de tortues terrestres au monde. Extraor¬ dinaire spectacle que cette île au sol jonché par endroits de milliers de carapaces de tortues.
De vénérables tortues La tortue terrestre seychelloise (Testuda gigantea) ressemble à s’y méprendre à celle que l’on trouve aux Galapagos. Cette tortue géante atteint en fin de croissance des dimensions et un poids considérables : 1,50 mètre de long, 1 mètre de haut et pèse jus¬ qu’à 500 kilos pour certaines. La longévité de la tortue éléphantine des Seychelles est exceptionnelle : plu¬ sieurs centaines d’années, certaines dépassant allègrement les 300 ans. Les Seychellois respectent ces ancêtres. La doyenne de l’île Cousin est connue de tous sous le nom de Georges. Son âge va au-delà de 110 ans. Une jeunesse ! Le British Muséum de Londres conserve précieusement la tortue apportée - vivante - en 1766 alors qu’elle avait, pensait-on, 180 ans. Elle survécut jusqu’en 1918. Les tortues de mer sont aujour¬
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d’hui rares dans l’ensemble de l’archipel et cela, malgré les efforts du gouvernement seychellois pour assurer la conservation de l’espèce par une limitation des captures. Comme sa sœur la tortue terrestre, elle est pourchassée pour sa chair, mais plus encore pour son écaille. Elle ne fait plus que de timides apparitions sur le rivage. Seules quelques traces dans le sable indi¬ quent son passage récent. Elle attend d’ailleurs prudemment la tombée de la nuit pour s’aventurer sur les plages désertées.
Après la naissance peu d’élues Trois races de tortues marines se rencontrent aux Seychelles : la tortue à écailles (Eretmochelys imbricata), la tortue-caret ou caouanne (Caretta caretta) et la tortue-luth (Dermochelys coriacea). Les deux premières sont les plus nombreuses. Avec une régularité étonnante, la tortue de mer vient pondre sur la plage qui l’a vu naître (certains pen¬ sent que ce lieu est inscrit à tout jamais dans son bagage génétique). Plutôt le soir, lorsque la plage est déserte et calme, la tortue, qu’elle soit caret ou à écailles, creusera plu¬ sieurs trous sur la plage, dans les¬ quels elle déposera quelques cen¬ taines d’œufs (environ 500 chez la tortue à écailles). Enfouis sous près de 50 cm de sable, les œufs resteront ainsi pendant plusieurs semaines avant d’éclore. La tortue de mer utilise plusieurs trous lors de la ponte, pour accroître la protection des œufs et les chances de survie des jeunes tortues, face aux prédateurs comme les crabes et les oiseaux. Sitôt la ponte effectuée, la tortue regagnera son élément liquide où elle retrouvera le mâle pour être à nouveau fécondée. Les spermato¬ zoïdes des tortues marines sont dotés d’une surprenante résistance ; ils peuvent en effet séjourner vivants plusieurs mois dans les voies géni¬ tales de la femelle. Malheureusement la très grande
De plus en plus rares, les tortues sont aujourd’hui très inégalement réparties selon les îles. PANORAMA 43
majorité des « bébé-tortues » qui sortent des trous de ponte n’attein¬ dront Jamais l’océan, les prédateurs, à l’affût, ne leur laissant que peu de chance. Quelques rescapées entreront dans l’océan, mais n’auront guère de répit car elles feront les délices des gros poissons. Seules quelques dizaines de tortues réussiront à survivre (on estime que sur 500 œufs, pas plus de 30 tortues parviennent à l’âge adulte). Hier pourchassées abusivement pour leur chair et leurs écailles, les tortues de mer sont désormais pro¬ tégées par le gouvernement seychellois qui en réglemente strictement la capture. Par quel moyen les tortues se diri¬ gent-elles dans l’océan ? Comment retrouvent-elles le chemin de leur lieu de naissance ? Autant de ques¬ tions sans réponses. La tortue « à écailles » (Eretmochelys imbricata) se reconnaît à sa carapace constituée d’écussons trans¬ lucides et de couleurs différentes (roux, marron. Jaune, noir) et à son plastron Jaune tacheté de noir. La tête est armée de puissantes mandibules légèrement crochues. A l’âge adulte (3 ans) elle atteint en moyenne à peine un mètre de long. Omnivore, elle se nourrit en particulier de mol¬ lusques, de crustacés et de plantes aquatiques. Elle se plaît dans les eaux calmes des anses.
Reptiles en tous genres La tortue-caret, appelée aussi caouanne ou encore Careîîa caretta, ressemble beaucoup à la tortue à écailles. Elle en diffère par la taille qui, en fin de croissance, avoisine 1,30 mètre pour un poids de 350 kilos environ. Omnivore comme la tortue à écailles, elle pond des œufs d’un dia¬ mètre de 4 à 4,5 centimètres. Le cou est large, la carapace parfois marron parfois rouge, le plastron Jaune. La tortue-luth (Dermochelys coriacea), presque introuvable aux Sey¬ chelles, est la plus grande. Son poids peut quelquefois dépasser 600 kilos
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pour une taille de 2 mètres. Elle est totalement dépourvue de carapace. Seule une peau très épaisse recouvre d’innombrables écailles. Si tout le monde connaît l’existence de tortues aux Seychelles, moins nombreux sont ceux qui s’intéressent aux autres reptiles. Outre les cou¬ leuvres (Boodon geometricus et Lycognathopi seychellensis), les camé¬ léons (Cameleo tigris), on rencontre de nombreux lézards verts et gris. Le gécko vert doit ses lettres de noblesse au rôle qu’il Joue dans la fécondation du cocotier de mer. Les lézards caï¬ mans pullulent à Aride, VAblepharus boutonii, le Scelotes braueri, le Pelsuma laticauda et le Pelsuma madagascariensis.
Des insectes aux roussettes Comme dans tout pays tropical, les insectes sont abondamment repré¬ sentés dans l’archipel. Le scorpion brun et gris voisine avec le millepattes, dont le fameux scolopendre à la morsure redoutée. Les araignées très nombreuses tissent entre les fils électriques de gigantesques toiles dont les fils de soie semblent former de véritables circuits d’une électro¬ nique complexe. Attirés par l’éclat des fleurs, des papillons multicolores courent les plaines et les plages. Les Phyllies (orthoptères ou mouchesfeuilles) sont de curieux insectes aplatis aux élytres chargés de nervures qui ressemblent à s’y méprendre aux feuilles des arbres sur lesquels ils ont l’habitude de séjourner. On ne saurait oublier un charmant petit mammifère volant, la roussette, qui est la plus grande des chauvessouris. La tête rappelle celle d’un chien. Le pouce et le premier doigt sont pourvus de griffes. La roussette se manifeste surtout la nuit. Elle se nourrit essentiellement de fruits. C’est dans l’île de Mahé qu’elle se rencontre le plus fréquemment.
une économie en marche ■ Bien qu’ayant réellement démarré en 1971 lors de l’inauguration de l’aéroport international de Mahé, le tourisme a contribué à sortir les Sey¬ chelles de leur isolement. Il participe pour une large part à la renommée croissante de l’archipel. Ceux qui «savaient» n’ont pas montré suffi¬ samment de discrétion. « Radiococotier », puissamment relayé par les tour operators et agents de voyages du monde entier, a fait le reste. A grand renfort de photo¬ graphies en couleurs, les Seychelles ont occupé la « une » des catalogues de marchands de rêve. Le sable, le soleil et la mer constituent des valeurs plus sûres qu’or et diamant. Au rythme de plus de quatre cents personnes par Jumbo-Jet, les armées de touristes déferlent avec une régu¬ larité et une progression qui réjouis¬ sent les autorités tout en leur posant quelques problèmes. De 15 000 visi¬ teurs en 1972, leur nombre avoisine actuellement les 130 000 pour une population estimée à près de 80 000 personnes.
Un nouveau concept touristique Les plus gros contingents de visi¬ teurs sont composés de Français, sui¬ vis de très près par les Italiens, les Britanniques, les Allemands, les SudAfricains, les Scandinaves, les Espa¬ gnols et les Réunionnais. Les NordAméricains n’envoient guère que quelque 5 000 des leurs par an. Activité économique non négli¬ geable, dont le revenu en 1998 attei¬ gnit 858 millions de roupies pour 128 258 visiteurs. Accueillir, nourrir, transporter, distraire plus de 130 000 touristes par an posent naturellement quelques problèmes : construction de nouveaux hôtels, rénovation de ceux existant, aménagement du réseau routier, aérien, maritime, moder¬ nisation des télécommunications, etc. Conscientes de ces difficultés, sou¬ cieuses de préserver l’environnement et de procurer au touriste confort et détente, les autorités, après une période de réflexion sur le concept le
mieux adapté à l’archipel, ont opté pour un tourisme « haut de gamme » afin de faire des Seychelles une des¬ tination privilégiée d’une clientèle à pouvoir d’achat élevé. Toutefois cela implique d’impor¬ tants investissements, tant sur le plan des infrastructures que sur celui d’une qualité de services irrépro¬ chables. Désormais, les autorités n’autorisent la mise en chantier de grosses unités hôtelières que si elles répondent parfaitement aux exi¬ gences de qualité dans les services et l’hébergement requises pour un tou¬ risme sélectif (ex. : Berjaya Mahé Beach Resort, Le Lémuria, The Plantation Club, Le Méridien). Depuis 1991 les Seychelles sont membres de l’OMT (Organisation mondiale du Tourisme). Cette adhé¬ sion implique une mise à niveau des hôtels pour permettre leur classifi¬ cation aux normes internationales. Conscients que tout espace touris¬ tique génère ses propres limites, sou¬ cieuses de développer et préserver cette industrie vitale pour le pays, les responsables s’efforcent d’ouvrir la première industrie de l’archipel au tourisme d’affaires, sportif ou scien¬ tifique, mais toujours de qualité. L’archipel n’étant pas extensible et pour maintenir intacts les équilibres écologiques, sociaux et culturels du pays, le Plan de Développement a fixé à moins de 5 000 lits la capacité maximale que peuvent supporter les Seychelles (en 1998, 4730 lits furent occupés). Cependant nombre de visiteurs préfèrent séjourner dans des établis¬ sements de moindre importance, sûrs d’y trouver un accueil plus personnel et une architecture plus authentique en milieu naturel. Un effort particulier est également accompli en faveur de l’hôtellerie familiale antérieure au « boom » tou¬ ristique. La clientèle particulière, composée surtout d’habitués, reste fidèle à des établissements comme le Sunrise situé à Mont Fleuri (proche de Vic¬ toria). Débordante de gentillesse et soucieuse avant tout du bien-être de ses clients, pour quelques jours membres de la famille. Madame Ray-
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La Digue coule des jours tranquilles, à peine troublés par le bruit de la scie et du marteau des charpentiers de marine. 46
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monde Chung-Faye, propriétaire du Sunrise, eonfeetionne pour eux une succulente cuisine seychelloise et leur dévoile, avec plaisir et enthousiasme les mille et un secrets entrant dans la préparation des mets créoles. Ce charmant guest-house, à l’ambiance familiale et pourvu d’un agréable confort, est intégré dans un jardin tro¬ pical où fleurissent orchidées et hibis¬ cus, où somnolent quelques tortues terrestres et pend une roussette, la tête en bas. Bien agréable à une époque aux vacances trop « ordonnées » et où le complexe touristique très luxueux tend à supplanter l’hôtellerie traditionnelle. Après une période de stagnation à la fin des années quatre-vingts, les pensions de famille-« guest-houses » et les locations d’appartements ou de maisons renouent avec le succès. D’un bon confort, elles préservent la liberté dans l’organisation du séjour. Le flux touristique croissant pose un problème de main-d’œuvre et d’approvisionnement. L’hôtellerie et la restauration représentent près de 13 % des emplois. Le charme (garanti) du service doit aller de pair avec un certain métier, car la clientèle interna¬ tionale s’attend dans les grands hôtels au même service qu’à Londres, New York ou Paris. Le gouvernement a mis en place une école hôtelière qui forme plus d’une centaine de profes¬ sionnels chaque année. L’action des autorités porte égale¬ ment sur une meilleure formation de l’animation, une amélioration de la qualité de l’accueil et de services offerts, une diversification et un développement des activités de loi¬ sirs et sportifs, un perfectionnement linguistique du personnel. Les îles ne produisent pas suffi¬ samment de viande, de légumes et même de fruits pour faire face à cette invasion massive. Encore qu’avec un effort on pourrait mieux utiliser le poisson local, de loin préférable à une quelconque viande congelée. Actuellement, les recettes du touris¬ me sont utilisées dans une proportion de 60 pour cent pour payer les mar¬ chandises, biens d’équipement et ser¬ vices importés. Situation délicate qui ne peut s’améliorer qu’avec le déve-
loppement harmonieux de l’agricul¬ ture et de la pêche. Bien que les voyages « tout com¬ pris » soient payés en France, Alle¬ magne ou Italie, l’apport en devises, généré par le tourisme « haut de gamme », commence à profiter à l’artisanat local, avec un effet béné¬ fique sur les services comme les loca¬ tions de voitures (les fameuses minimokes) et de bateaux, la construction et la réparation navales. Tout en souhaitant un développe¬ ment du tourisme, le gouvernement se préoccupe à juste titre des retom¬ bées économiques locales. Le tou¬ risme se développe rapidement dans certaines îles lointaines comme Des¬ roches, Poivre, Farquhar, Assomp¬ tion, Aldabra ou proches comme Félicité, Silhouette, Nord et Frégate. Des projets sont en cours pour instal¬ ler sur d’autres îles une structure d’accueil comme à Marie-Louise, Alphonse et Cousine en tenant compte du milieu naturel.
Le développement de l’agriculture
I
L’importance des besoins en pro¬ duits alimentaires oblige le gouver¬ nement à promouvoir un ambitieuse politique agricole. Longtemps à la traîne, l’agriculture doit contribuer au développement de l’industrie tou¬ ristique considérée jusqu’à présent comme prépondérante. C’est donc un rôle de premier plan que doit tenir cette agriculture si elle veut subvenir en totalité aux besoins de l’archipel, tâche difficile lorsque l’on examine avec soin ce secteur de l’économie. D’origine très artisanale, l’agricul¬ ture commence aujourd’hui à se développer, notamment par la créa¬ tion de « fermes-pilotes » comme celles d’Anse à la Mouche, Anse aux Poules Bleues, Anse Royale à Mahé ou Côte d’Or à Praslin, et de « Centres de recherches agricoles » tels Grand’Anse et Anse Boileau à Mahé. Répondant tous deux à la même vocation, ils se différencient par leur système de gestion, mais tous deux assurent une formation
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pratique et technique aux ouvriers agricoles. Ces unités-pilotes doivent introduire aux Seychelles les cul¬ tures intensives. Si le vert recouvre tout, cela ne signifie en rien que le sol soit uniformément fertile. Bien au contraire, la terre seychelloise est particulièrement ingrate et délicate de par sa composition et surtout en raison de l’importance des pluies. Les légumes européens et américains poussent assez mal sous ce climat tropical. Il faut donc chercher à acclimater les espèces et à tirer le meilleur parti possible d’une terre difficile. La mousson sud-est qui souffle de mai à septembre est généralement plus sèche. Il s’agit de la saison des légumes « européens » (carottes, tomates, choux, maïs) tandis que la saison pluvieuse sera propice aux légumes « seychellois » (patoles, bringelles, citrouilles, rouilles). La situation agricole déjà difficile sur les îles granitiques se complique sur les
îles coralliennes en raison du manque de terre, même si le précieux guano constitue un élément fertilisant non négligeable. L’horticulture, en pleine expansion, produit principalement de somp¬ tueuses orchidées dans des serres, les « nurseries » ; la plus importante se situe à Barbarons Estate (sud-ouest de Mahé). Longtemps centralisée dans des fermes d’Etat et des coopératives, et gérée exclusivement par le groupe SMB (Seychelles Marketing Board), la commercialisation des produits agricoles a été libéralisée en 1990. Toutefois, cette orientation s’accom¬ pagne de multiples problèmes liés aux manques de qualification de la main-d’œuvre, de biens d’équipe¬ ment et d’expérience en matière de gestion. La formation dispensée aux ouvriers agricoles dans les centres de recherches agricoles d’Anse Boileau et Grand’Anse devraient résoudre certaines de ces difficultés.
RECETTES Préparation du lait de coco Prendre une noix de coco (l’amande), la râper et y ajouter un volume d’eau, puis presser. On obtient ainsi le lait. Recommencer l’opération avec la pulpe précédemment pressée qui redonnera du lait. Si on désire un lait très gras, il faut employer de l’eau chaude et de l’eau froide pour un obtenir un lait plus maigre.
Curry de zourrite Ingrédients : une pieuvre, des oignons, huile de coco, sel, poivre, piment, ail, lait de coco. Prendre une pieuvre fraîchement pêchée. La battre, la faire bouillir trois heures, la couper en petits morceaux. Emincer les oignons, les faire dorer dans l’huile. Ajouter ensuite la zourrite (pieuvre), sans oublier d’assaisonner de sel, poivre et piment. Lasser cuire trente minutes. Additionner de lait de coco et laisser épaissir. Au dernier moment, ajouter de l’ail écrasé. Servi avec du riz, ce plat devient succulent. Remarque : Si le lait de coco frais fait défaut, on peut le remplacer par du lait caillé ou du lait frais. Mais il manquera à la zourrite le charmant goût de coco.
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Le fameux ' coprah Très apprécié à l’étranger pour sa qualité exceptionnelle, le coprah seychellois est l’un des meilleurs du monde et comptait parmi les princi¬ pales ressources de l’archipel. Sym'bole de charme exotique, la noix de coco qui fournit le coprah donne aussi de l’huile et sert en cosméto¬ logie (savons de beauté). Bien adapté au climat tropical, le cocotier ne demande que très peu d’entretien. Actuellement, les cocoteraies sont limitées à 10 000 ha et la production ne cesse de chuter. La baisse des prix mondiaux et l’augmentation des coûts de production aggravent enco¬ re la situation. Alléchés par le tou¬ risme, les propriétaires terriens délaissent leurs plantations qui se transforment en terrains à bâtir. Les Seychelles exportèrent en 1995, 353 tonnes de coprah repré¬
sentant 0,3 million de roupies. Aujourd’hui, la production de coprah est quasiment nulle et les Seychellois ne l’exportent plus. Dommage quand on sait qu’un cinquième des produits alimentaires doit être importé. Certes ni le blé ni le riz ne peuvent être cul¬ tivés sous ce climat, mais la produc¬ tion de légumes, de viande, de lait, de volailles, de bois peut s’améliorer dans de notables proportions. « Incendiez les épices à l’approche de bateaux ennemis. » Cet ordre avait été donné par le gouverneur de l’île de France à Romainville responsable du « Jardin du Roy », implanté à Anse Royale (Mahé). Un jour de mai 1780, croyant apercevoir un navire anglais au large de Mahé, Romainville exécu¬ te trop rapidement cet ordre. Cruelle méprise : le bâtiment était français. Le feu ravagea les plants d’épices, à l’exception des canneliers. Rescapé du « Jardin du Roy », le cannelier se répandit ensuite aux Seychelles par l’intermédiaire des oiseaux, principa-
Potée des îles Concasser 2 kg de têtes et arêtes de bourgeois, puis dégorger à l’eau courante. Couper en cinq un füet de bourgeois de 500 g. Détailler 500 g de poulpe en morceaux de 50 g et les faire cuire à l’autocuiseur. Prévoir 100 g de crevettes décortiquées et 100 g de chair de crabe ; réserver le tout. Emincer 150 g d’oignons et 150 g de tomates fraîches. Ecraser 20 g d’ail, 10 g de gingembre. Faire chauffer 1 dl d'huile, y mettre à suer les oignons et tomates émincés, ajouter les têtes et mouiller à l’eau froide (4 litres). Assaisonner de sel, poivre, thym, safran, ail, gingembre et 50 g de concentré de tomates. Eaisser cuire le fumet environ une demi-heure à feu doux. A mi-cuisson, faire pocher les morceaux de bourgeois dans le fumet. Au terme de la cuisson, enlever les morceaux de poisson et passer le fumet au chinois. Adjoindre le pulpe déjà cuit, les crevettes, la chair de crabe et les morceaux de bourgeois au fumet. Laisser mijoter 5 mn à feu doux, rectifier l’assaisonnement. Servir chaud (assiettes creuses), accompagné de patates douces et cuites à la vapeur.
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La richesse des eaux de l’océan Indien attire les flottilles de pêche du monde entier. Le gouvernement seychellois porte une grande attention au secteur de la pêche artisanale. PANORAMA
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lement à Mahé et Silhouette. Deuxiè¬ me production agricole après la noix de coco, la cannelle (écorce de cannelier) s’exporte aujourd’hui plus diffi¬ cilement, conséquence de la baisse des cours sur le marché international. De 487 tonnes en 1995, la production est tombée en 1998 à 289 tonnes. Mais à l’inverse d’autres produits, le cannelier voit sa qualité s’améliorer avec l’âge. Plus l’arbre vieillit, plus l’écorce (seule partie utilisée) gagne en épaisseur. Valeur sûre, il peut ainsi attendre sans dommage de longues années, avec l’espoir que le marché international reparte. Détachée par le battage des branches, l’écorce de cannelier est disposée sur des étagères de bois et séchée dans un calorifère alimenté à la bourre de coco. Après huit jours de séchage, la cannelle exhale son agréable parfum. La distillation des feuilles en alambic produit l’essence de cannelle ou engénol, qui entre dans la fabrication de la vanilline. L’absence de main-d’œuvre et la chute des cours ont réduit à presque rien l’activité de distillation.
Vanille, thé et autres cultures En 1866, une bouture mexicaine prend la route des îles Mascareignes. Le voyage est long et pénible. Elle fait escale au Jardin des Plantes de Paris où le parfum des parterres de roses et de giroflées l’enivre. Ragaillardie, elle reprend la route de La Réunion et Maurice. Poussée par la mousson nord-ouest, elle gagne bientôt ce bout de terre que l’on nomme déjà à cette époque « paradis seychelles ». Le cadre Penchante immédiatement. Notre bouture se voit déjà prenant racine entre les rochers escarpés de Mahé au milieu des cocotiers et des takamakas. Elle décide de se naturali¬ ser seychelloise mais, prudente, garde son nom d’origine : Vanilla planifolki. Notre vanille mexicaine fait ainsi connaissance de sa cousine seychel¬ loise : Vanille phaloenopsis, qui vit à l’état sauvage et appartient elle aussi à la famille des orchidacées. Longtemps
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troisième culture des Seychelles, la vanille périclite aujourd’hui, atteinte par la « maladie du champignon ». Malgré leurs efforts, les Seychellois ne réussissent pas à faire repartir cette culture. La Digue produit encore une quantité non négligeable de vanille cultivée sur quelques parcelles de terre, notamment à Anse Réunion à proximité du dernier moulin à coprah encore en activité. Les plantations du savoureux thé seychellois s’agrippent en escaliers aux pentes abruptes du Morne et des Trois Erères, dans le décor tropical de la Forêt Noire de Mahé. Dans un fouillis de calices du pape, de bois de rose, de bambous, de sandragons et de fougères, le thé trouve ici un ter¬ rain et un climat propices à son bon développement. Créée en 1962 pour la consommation locale de la colonie britannique, la première plantation de thé utilisa des souches des meilleures origines. D’excellent qualité, le thé, boisson numéro deux aux Seychelles (après la bière), s’exporte bien et il fait l’objet de tous les soins des auto¬ rités qui encouragent l’extension des plantations. De 223 tonnes en 1996 la produc¬ tion totale de thé est passée en 1998 à 250 tonnes. Depuis 1988 l’exporta¬ tion et la commercialisation du thé sont gérées par SMB (Seychelles Marketing Board) à travers sa filiale « Seychelles Tea and Coffee Co ». Toutes les autres cultures se prati¬ quent de manière artisanale. Sur de minuscules parcelles croissent ma¬ nioc, pommes de terre, maïs, tomates, carottes, choux, salades, patoles, bringelles, café, tabac, ignames, avocats, canne à sucre, cacao, citrouilles, rouille, patates douces, aubergines, piments, poivrons, concombres, haricots, oignons, courges et pas¬ tèques. La culture de plantes médici¬ nales tend à se développer. Un nombre croissant de magasins et de surfaces alimentaires en proposent une grande variété. La mode bio ne saurait tarder. Comme dans tous les pays tropi¬ caux, les fruits sont abondants et variés : dix-sept espèces de bananes, quatorze espèces de mangues, des papayes, des melons, les fruits de l’arbre à pain et du jacquier, des
ananas, des goyaves, des citrons et des noix de coco ; les pample¬ mousses figurent parmi les plus connus. Les épices et plantes aromatiques croissent admirablement. Le poivrier, le muscadier, le giroflier, le safran, la citronnelle ont, comme la plupart des épices, été introduits aux Seychelles par les premiers colons français. Le développement du tourisme provoque l’industrialisation des éle¬ vages de porcs, moutons, cabris, veaux et volailles. L’élevage de bovins et de volailles, en constant progrès, permit en 1988 au pays d’at¬ teindre son autosuffisance en viande. L’accroissement du cheptel seychellois ne signifie point que Mahé, Praslin ou La Digue se soient miraculeu¬ sement parés de vastes et grasses prairies, mais bien plutôt qu’une judi¬ cieuse politique agricole incite de nombreux éleveurs et fermiers à éle¬ ver du bétail pour la production de lait, de viande et d’engrais.
La pêche Ce n’est pas d’hier que l’on parle du développement de la pêche aux Seychelles. Le gouvernement appor¬ te une attention toute particulière à la mise en valeur de ce secteur écono¬ mique car l’on connaît la richesse des eaux de l’océan Indien. Les flotilles de chalutiers et thoniers russes, fran¬ çais, japonais ou coréens le savent depuis longtemps. Des dizaines de milliers de tonnes de poissons sont capturées autour des Seychelles, transformées au Japon avant d’être revendues sur le marché nord-améri¬ cain. Pourquoi laisser exploiter par d’autres ce qui se trouve en abondan¬ ce devant chez soi ? Satisfaire une demande intérieure en perpétuelle croissance, développer les exportations : voici le double objectif poursuivi par la pêche artisanale et la pêche industrielle, principalement celle du thon. Avec une production
L’ÉCONOMIE SEYCHELLOISE
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Sont en progrès :
L’agriculture : nombreuses créations de ferme s-pilote s et de centres de recherches agricoles et génétiques pour rentabiliser la terre seychelloise et développer le cheptel La pêche : s’industrialise. Le logement : vaste plan de développement. Le tourisme : en croissance permanente. Tourisme -/l/T/vée de visiteurs : 1972 : 15 000 1993 : 116 180 1998: 128 258 Pêche artisanale : en 1998, 3 334 tonnes de poissons. La pêche industrielle du thon atteignait 151 500 tonnes en 1998. Pêche : Actuellement 8 à 10 000 tonnes de poissons. La pêche industrielle du thon atteignit 160 000 tonnes en 1991.
Industries seychelloises existantes : boissons brassées et non alcoolisées (bière, jus de fruits) ; thé ; eau minérale ; cigarettes ; taille et concassage de pierres ; savons et détergents ; conserveries ; poisson surgelé ; vêtements et chaussures ; ameublement ; boulangerie ; glaces ; souvenirs ; produits en matières plastiques ; fibre de verre ; imprimerie ; ensachage de ciment ; distillerie d'écorce de cannelle ; confitures ; peinture ; sel ; construction de bateau.x ; fabrication de glace ; construction de récepteurs de télévision ; parfumerie ; vannerie ; bijouterie.
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L’océan, richesse presque inépuisable pour la pêche artisanale, manne quotidienne, symbiose de l’eau, du poisson et de l’homme. 54
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annuelle de plus de 3 334 tonnes (en 1998), la pêche artisanale couvre les besoins de la consommation locale et est même légèrement exportatrice. Un effort est actuellement accompli pour doter les bateaux de moyens de navi¬ gation modernes et former les équi¬ pages. La pêche industrielle représente une toute autre aventure. Elle fait appel à d’importants capitaux et met en œuvre des techniques relativement sophistiquées. D’ambitieux projets sont réalisés ou en voie de réalisation, notamment la construction d’un port en eau pro¬ fonde, l’aménagement et la moderni¬ sation des annexes portuaires, l’installation d’un complexe indus¬ triel et d’immeubles d’habitation. Pour permettre à cette infrastructure de voir le jour, de nouvelles terres furent acquises sur l’océan comme à Roche Caïman à la sortie de Victoria en direction de l’aéroport interna¬ tional. Plusieurs pays, dont la France et la Grande-Bretagne, apportent leur concours à la réalisation de ces projets. Aux Seychelles - la valeur n’attend point le nombre des années - le rapide développement de la pêche industrielle plaça en un temps record le port de Victoria en tête des ports thoniers de l’océan Indien et en fit l’un des plus importants du monde. Cependant la rude concurrence avec Diego Garcia (2' base de transborde¬ ment de thon) a fait chuter le débar¬ quement de thon au port de Victoria de 212 000 tonnes en 1989 à 151 500 tonnes en 1998 (effet El Nino). Plusieurs dizaines de senneurs étrangers (français, espagnols, russes, mauriciens, indiens...) opèrent dans l’archipel. Les Seychelles en possè¬ dent quelques-uns. Cependant la concurrence, l’appauvrissement des zones de pêche, l’instabilité des cours, les difficultés du marché et le coût élevé des équipements ralentis¬ sent désormais l’accession des Sey¬ chelles au rang de leader mondial dans la pêche thonière. Depuis 1998 la Commission des Thons de l’Océan Indien (CTOI) siège dans une infra¬ structure moderne située à Victoria au port international de pêche. La
CTOI gère l’espace maritime lié à la pêche du thon en océan Indien, contribue à l’amélioration des modes de pêche tout en se préoccupant de la protection d’autres espèces, apparte¬ nant à la faune aquatique, menacées par la pêche industrielle du thon. Autre succès : la Conserverie de l’Océan Indien, inaugurée en juin 1987 à Port Victoria, assure l’expor¬ tation annuelle, vers la France et la Grande-Bretagne, de plusieurs mil¬ liers de tonnes de thon en conserve. Coëtivy (île des Amirantes) déve¬ loppe, depuis 1994, l’aquaculture de la crevette (642 tonnes en 1998) destinée à la consommation locale mais surtout à l’exportation, princi¬ palement vers l’Europe et l’Asie. Conscientes de l’intérêt qu’offre à terme l’exploitation des océans, les autorités seychelloises ont décidé de se réserver une zone économique exclusive de 1,2 million de kml Il s’agit donc d’une zone de pêche extraordinaire aux stocks encore mal connus que les Seychelles vont progressivement exploiter. Les autres pays auront toujours accès à cette zone de pêche, mais il devront payer des redevances. Un navire de sur¬ veillance et un avion de reconnais¬ sance sont chargés de veiller au respect de ces mesures. Une école d’apprentissage maritime forme le personnel qualifié qu’exigent la capture et la valorisation des produits de la mer. Priorité économique s’il en est, la pêche devrait normalement contri¬ buer de manière positive au dévelop¬ pement des exportations. Avec une consommation annuelle de plus de 80 kilos de poissons par habitant, le Seychellois reste bien placé dans le peloton de tête des plus gros consom¬ mateurs mondiaux. Il a désormais de bonnes chances de devenir résolu¬ ment exportateur.
L’industrie Si les Seychellois ne montrent pas une vocation industrielle affirmée, des ateliers et usines se mettent pro¬ gressivement en place, dont la pro-
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duction devrait permettre une réduc¬ tion des importations. Pratiquement dépourvu de res¬ sources naturelles à usage industriel, l’archipel s’intéresse à la construc¬ tion et à la réparation navales. Le travail du bois, la brasserie, les brosses, le plastique, la transfor¬ mation des métaux, le cuir, le savon, les cigarettes, la fibre de verre, la distillerie d’écorces de cannelle, l’ensachage du ciment, la peinture, le sel, l’habillement, la fabrication de glace, l’eau minérale de Val Riche, les jus de fruits, la parfumerie, la van¬ nerie, les bijoux et la confiture constituent l’essentiel de l’industrie. Une unité de construction de récep¬ teurs de télévision couleur, installée à Mahé en 1988, produit 60 appareils par mois sous la marque EVA. La découverte (possible) de pétrole modifierait radicalement la situation. Les gisements de guano et le granit forment les seules ressources minières. La transformation des pro¬ duits agricoles pourrait s’effectuer à moindre frais, par exemple la fabri¬ cation d’huile de noix de coco ou la fabrication du beurre. Roche Caïman, à la sortie de Vic¬ toria en direction de l’aéroport inter¬ national, est devenue une importante zone industrielle en perpétuelle extension, grâce notamment à la réalisation de la voie express à sens unique Victoria-aéroport. Encouragées par d’importants avantages financiers et facilités administratives (réductions, voire exonérations de certaines taxes douanières, professionnelles, sécu¬ rité sociale, sur le capital, impôts sur les dividendes, etc.) de nombreuses sociétés nationales et internationales s’y implantent. Pour s’ouvrir davantage au marché international et suite à !’« Investment Promotion Act » promulgué en 1994, les autorités ont créé la SIBA (Seychelles International Business Authority) qui gère, réglemente, aide et enregistre les sociétés d’af¬ faires internationales pour s’établir dans ce centre offshore. La SIBA présidée par le vice-président de la République apporte de facto la garantie gouvernementale.
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Transports et télécommunications L’éloignement et l’isolement qui font le charme des Seychelles repré¬ sentent, d’un point de vue strictement économique, un obstacle aux expor¬ tations comme aux importations. Les premières doivent être de valeur pour supporter le coût du transport ; les secondes voient leur prix considéra¬ blement majoré par l’élément trans¬ port. Construit à grand frais, l’aéro¬ port de Mahé a déjà besoin d’être agrandi et modernisé. Pour être com¬ pétitives sur le marché du tourisme international, les Seychelles possè¬ dent un aéroport permettant l’accueil de tous les types d’avion en prove¬ nance du monde entier et la desserte régulière des principales îles. On a déjà évoqué les projets de développe¬ ment du port. L’aménagement des routes reste également un secteur prioritaire. Camions, autocars, véhi¬ cules transportant les touristes se font chaque mois plus nombreux. Cer¬ taines routes de Mahé offrant une succession de virages, des travaux sont en cours pour y remédier. Les télécommunications sont diri¬ gées de manière efficace par la com¬ pagnie privée « Cable and Wireless » de Victoria. Le téléphone internatio¬ nal est automatique. Le télécopieur se généralise et remplace le télex. La téléphonie mobile ne cesse de se développer (5 190 mobiles en ser¬ vice en 1998). A Victoria le portable a pris possession de la ville, tandis que les publiphones bleus à cartes fleurissent à Mahé, Praslin et La Digue. Le réseau internet s’introduit et s’étend rapidement dans nombre de domaines (administratif, commer¬ cial, touristique, éducatif, etc.). De puissantes paraboles permettent à certains grands hôtels de recevoir, via les satellites, des émissions télé¬ visées. □
les seychelles d’aujourd’hui ■ La beauté sous les tropiques est le résultat, subtil d’un merveilleux cocktail d’Asiatiques, d’Africains, d’indiens et d’Européens. La grande majorité de la population seychelloise descend d’Africains noirs venus aux îles au cours des deux derniers siècles, à la suite des colons et dps pirates. Puis sont arrivés les Chinois et les Malabars. De ces amours, de ces unions sont nés ces hommes et ces femmes à la peau plus ou moins claire. Merveilleux brassage, pana¬ chage réussi qui donne aux jeunes un charme fou et aux personnes d’âge mûr des visages follement typés. Les Indiens, la plupart musulmans, ne se mélangent pas avec le reste de la population. Il est rare qu’ils aillent chercher mari ou femme à l’extérieur de leur communauté d’origine. Contrairement à une idée reçue, tous les Blancs ne sont pas blancs. Le planteur, riche propriétaire terrien qui mène grande vie et dispose d’une vaste maison et de la domesticité qui y est attachée, se classe dans la caté¬ gorie des « grands Blancs ». S’il n’a pas réussi en affaires, s’il a dû céder sa plantation et travailler pour le compte d’un « grand Blanc », il n’est plus que « Blanc coco ». Malheur au Blanc qui, bien que disposant encore d’une fortune convenable, adopte une conduite indolente et faute de l’instruction requise se voit obligé de confier sa comptabilité à un Noir instruit ! Le voici désormais flanqué de l’étiquette indélébile de « Blanc rouillé », quand il ne s’agit pas de... « Blanc couillon ». Appellation plus rare que celle qui désigne le Blanc à l’hygiène dou¬ teuse : on l’appelle carrément « Blanc pourri ». Ces îles sont profondément marquées par la diversité des races et des cultures. L’économie de plan¬ tation a donné naissance à une hiérar¬ chie des races. Depuis l’indépendance et surtout chez les jeunes, on note une réelle ouverture sur les problèmes actuels. La société seychelloise se veut plus égalitaire, plus juste. La faible densité de population accentue malgré tout les conflits de générations. Tout le monde se connaît. Entre parents et enfants, entre familles, les tensions
et les incompréhensions existent. Schéma classique d’un pays jeune à la population déterminée qui sort de son isolement, de son passé et s’emploie à rejoindre à marche forcée le peloton de tête des pays plus développés. Egalitaire, la société seychelloise l’est tout d’abord dans son système éducatif. Quelles que soient sa reli¬ gion, son origine sociale ou ethnique, le jeune Seychellois est assuré d’un enseignement de qualité correspon¬ dant à son besoin de formation per¬ sonnelle et lui permettant de faire face aux exigences du développe¬ ment économique de l’archipel.
L’éducation Les Seychelles ont besoin de profes¬ sionnels, de techniciens, d’hommes qui pensent mais qui, surtout, réali¬ sent. D’où l’importance attachée à l’enseignement professionnel et tech¬ nique. Ainsi a été créée une école hôtelière qui assure la formation d’un personnel amené à travailler dans un milieu exigeant une qualification professionnelle élevée. Sur un effectif de plus de 22 700 élèves, le secteur primaire en accueille près de 10 000 entre 5 ans 1/2 et 11 ans 1/2. Le secteur secondaire compte 7 787 élèves entre 11 ans 1/2 et 15 ans 1/2. Le secteur secondaire compte 6 000 élèves entre 11 ans 1/2 et 15 ans 1/2. Une soixantaine d’éta¬ blissements suffisent à scolariser la population à 95 %. Au terme de ces 2 cycles, l’élève accomplit en une année (entre 15 ans 1/2 et 16 ans 1/2) son National Youth Service (Service National de la Jeunesse). Au sortir du NYS, l’élève peut choisir entre deux options. Enseignement polytech¬ nique, qui l’engage dans un enseigne¬ ment supérieur - à l’étranger - ou for¬ mation professionnelle et technique ; ou la vie active. Le secteur de l’ensei¬ gnement polytechnique accueille actuellement un peu plus de 1 800 élèves de 16 ans 1/2 à 20 ans 1/2 selon la formation reçue. Les cours sont donnés en créole et en anglais, mais le français, abandonné depuis 1947, prend de plus en plus d’impor-
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De texture grenue, la roche éruptive des îles granitiques est une « syénite » dont l’origine remonte à quelque 600 millions d’années. PANORAMA
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tance. Il est vrai que le créole langue nationale depuis le 1" août 1981 - a plus d’affinités avec le fran¬ çais qu’avec l’anglais. Quatre-vingtdix pour cent des mots créoles pro¬ viennent du français, alors que l’ap¬ port anglais est limité à 3,5 pour cent, celui du français dialectal et du mal¬ gache à 1 pour cent chacun et l’ap¬ port africain à 0,5 pour cent. Cette statistique se fonde sur le décompte des 6 000 mots recueillis pour la récente rédaction d’un dictionnaire créole-français. Langue populaire ayant sa propre dynamique, le créole s’est développé parallèlement au français, tout en résistant à l’anglais.
Démographie et religion Le développement de la scolari¬ sation est lié à l’importance de la démographie. Mille huit cents enfants
naissent chaque année. Quarante pour cent des habitants ont moins de 15 ans. La majorité de la population se concentre sur les îles granitiques telles que La Digue, Praslin et Mahé qui accueille à elle seule 90 pour cent des Seychellois. Déséquilibre qui, inévitablement, engendre des pro¬ blèmes d’emploi et de logement. Une politique d’urbanisation hardie ambi¬ tionne de rendre chacun propriétaire de sa maison, grâce à un système de prêts particulièrement avantageux. Avant tout catholiques dans une proportion de 90 pour cent, les habi¬ tants de l’archipel font preuve d’un grand sens du syncrétisme. Le catho¬ licisme fait apparemment bon ménage avec « gris-gris » et « bonhommes di bois ». Le concubinage n’a pas le tour dramatique qu’il prend parfois sous des climats plus froids. Les prêtres catholiques ont quelquefois peine à se faire entendre sur ce cha¬ pitre. Les enfants venus d’ailleurs et les familles de huit et dix enfants sont
LA JOURNÉE D’UN ESCLAVE SUR UN BATEAU AU XVIIT SIÈCEE ... « Les noirs séjournent sous le faux pont depuis le soleil couchant jusqu ’au soleil levant. Les écoutilles sont toujours tenues ouvertes entièrement, à moins que le mauvais état de la mer n’oblige impérieusement à les fermer... Quant aux négresses et aux enfants, ils couchent au milieu de la grande chambre, entre les cabines et l’Etat-major... Les plus âgés, les plus vigoureux ou ceux dont on redoute l’esprit d’insubordination occupent l’avant du navire ; les plus jeunes se trouvent ainsi près de la rambarde ; les enfants et les négresses sont tenus derrière parmi l’équipage... » ... « Un coup de balai sur le pont suit le repas, puis tout étant remis en place, on distribue à chacun les travaicx de la journée. La prudence exigeant que l’on occupe le plus possible les esclaves pour les distraire de leurs pensées de révolte, les uns sont chargés de faire des petits cordages ou de la tresse pour l’usage du bord, ceux-ci trient ou vannent les légumes ou les froments destinés à leur nourriture journalière, ceu.x-là enfin grattent et nettoient avec des briques les planches du faux pont qui leur servent de lit pendant la nuit... Ces travaux terminés, des interprètes apprennent aux esclaves des chansons peu poétiques ou leur racontent de
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phénomènes courants et personne n’y trouve vraiment à redire. Comme toujours.C les femmes portent la res¬ ponsabilité de cet état de choses : « Elles sont, comme l’écrit Alec Vaugh, tendres, câlines, ardentes et gracieuses, naturelles et sans défaut ; elles ont Juste assez de français pour avoir de jolies fonnes, d’anglais pour avoir de bonnes manières, d’asiatique pour être exotiques et d’africain pour posséder un charme sauvage. » L’amour de la vie, de la danse, des rires pèse sur les statistiques - qu’im¬ porte que bien des naissances soient classées « illégitimes » !
De la case à la belle demeure Le climat tropical incite à vivre plus à l’extérieur qu’à l’intérieur. Le confort à l’occidentale ne représente pas la même importance quand tout
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au long de l’année la chaleur et le soleil sont fidèles au rendez-vous quotidien. La maison traditionnelle s’accroche au terrain en pente, isolée du sol par des « béquilles » de pierre qui s’avèrent bien utiles à la saison des pluies. La pièce principale de la maison sert de salle à manger et de chambre à coucher. Conformément à la tradition, la cuisine se trouve à l’écart de la maison. La propreté est de rigueur. Cocotiers et lataniers entraient pour une grande part dans la cons¬ truction des maisons. La tôle ondulée leur fait désormais une sérieuse con¬ currence. Heureusement la rouille ne tarde pas à ternir le métal et à le faire ressembler aux feuilles de bananiers fanées. Si la majorité se contente d’une maison relativement simple, quelques belles villas enfouies au milieu de jardins remplis de fleurs attestent de l’aisance dans laquelle vivent leurs propriétaires. L’amour de la maison.
men’eilleux récits... Viennent les tours de force, et les jongleries qu’exécutent les plus adroits des matelots... » ... «A quatre heures, on leur sert un nouveau repas semblable en tout point à celui du matin, ensuite si le temps était beau, les danses alors commençaient... » ... «Au moment où le soleil va disparaître, on dorme le signal de la retraite : seulement on a le soin, avarrt de réintégrer les nègres dans leurs logements de les fouiller soigneusement, afin de s’assurer qu’ils n’ont, pendant leur séjour sur le pont, dérobé aucun objet qui pourrait les aider à briser leurs fers. La nuit venue et la toilette du navire terminée, l’équipage se retranche, ayant ses armes placées à portée... Une moitié des matelots prend le quart... » ... «Et pour désinfecter les nègres, un détail important : le coco naturel peut être d’un grand secours quand on manque de vinaigre... » Garneray
« Voyages, aventures et combats ».
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le soin apporté à l’entretien de la pelouse occupent les week-ends. Raffinement particulier : la tortue ter¬ restre venue d’Aldabra. Ces rési¬ dences confortables se concentrent principalement autour de Victoria ou s’isolent en pleine nature à l’abri des regards indiscrets. Quelques person¬ nalités internationales ont su trouver et aménager des emplacements de rêve. Ne pas défigurer le dernier paradis terrestre : cette devise seychelloise est toujours présente à l’esprit des bâtisseurs et il faut reconnaître que l’habitat - sauf quelques exceptions s’intégre de manière harmonieuse dans le paysage. Le respect de la nature, la préoccupation de l’environ¬ nement et du cadre de vie font l’objet de soins constants de la part des auto¬ rités et des aménageurs. On ne peut que s’en réjouir car le cocotier de mer et l’océan émeraude s’accommodent mal d’un béton trop agressif.
Bientôt on se souviendra avec nostalgie de l’époque révolue où l’habitation se confondait avec la nature en toute simplicité et harmonie. PANORAMA
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arts et musique ■ Séga, moutia, peintures exubé¬ rantes, langage créole, contes, chan¬ sons, devinettes constituent l’essen¬ tiel de la culture seychelloise. Conser¬ vatrice et créatrive, celle-ci s’enra¬ cine profondément dans son passé, tout en s’adaptant magnifiquement au temps présent. Les influences fran¬ çaises, africaines, anglaises ont créé à un cocktail à base de chaleur, de dou¬ ceur et de charme. Comme l’écrit Guy Lionnet : « Cette culture n’est pas à facettes : elle est métisse. » La peinture connaît un réel renou¬ veau depuis une dizaine d’années. Chaque tableau, à lui seul, résume les Seychelles. Voici dans une débauche de vert, de rouge, de jaune, de bleu, de blanc : la case, le poisson, l’oi¬ seau, l’arbre, l’océan, l’enfant, l’homme. La couleur traduit cette vie enfouie dans la nature. Ecrasé par la végétation omniprésente, le peintre s’en échappe en accrochant la maison à la branche du cocotier. Il donne de la hauteur à ses personnages et laisse apparaître un coin de ciel bleu à tra¬ vers la chape de verdure. Cette pein¬ ture, dite « naïve », évoque des moments de la vie locale : la case en construction, la basse-cour, l’ouvrier au travail, l’animation du village. Précurseur de la peinture seychel¬ loise, Michael Adams - Britannique d’origine - a inspiré et encadré de nombreux talents comme Gérard Devoud ou Ronald Adélaïde. Une Biennale des Arts Plastiques réunit à Mahé depuis 1988 pour quelques jours les artistes de l’océan Indien.
La littérature Le poète Antoine Abel fait revivre à travers ses livres la nostalgie du bon vieux temps, la nature sous toutes ses formes et la vie populaire. Des poèmes qui parlent de vieilles légendes, de « gris-gris » et de super¬ stitions, toujours bien vivaces dans l’archipel. Attaché aux traditions, Antoine Abel est la mémoire de la tradition ainsi que l’inspirateur de la littérature seychelloise. La poésie ici est une composante importante de la produc¬
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tion littéraire de même que les contes, devinettes, jeux de mots, le genre his¬ torique grâce notamment à l’historien Guy Lionnet, le genre romanesque, ou les nouvelles comme le livre bilingue (français-créole) « Fier Flétri » de Leu Mancienne. D’autre part de nombreux classiques sont mis en scène, adaptés et joués en créole seychellois.
Séga et moutia L’archipel possède un riche patri¬ moine musical. Les Seychelles d’au¬ trefois se chantent et se dansent toujours au son du tambour, du triangle, du violon et même de l’accordéon, ou plus rarement de l’arc musical monocorde, le bobre et de la cithare monocorde, le zez. La complainte mélancolique de la vie seychelloise se déverse à flots sur un rythme de moutia ou de séga. Ici, tout sert de prétexte au déhanchement, au frémissement du corps D’origine africaine, le moutia se joue et se danse en plein air à la lueur d’un feu de bois, sous les cocotiers et sous le regard complice de la pleine lune. Le décor planté, le tambour moutia recouvert de peau de cabri ou de raie, prélablement chauffé pendant cinq minutes sur un feu de feuilles de cocotier, assure l’accom¬ pagnement musical. Un dialogue racontant la vie de tous les jours et chantant l’exil dans les îles s’engage alors entre la femme et l’enfant. Aidé par le calou et le bacca, le couple se laisse aller à la satire et à la critique bienveillante. Egalement d’origine africaine, le séga ressemble au moutia. L’accompa¬ gnement est assuré par un tambour séga, obtenu à partir d’un tronc de cocotier préalablement creusé. Le séga évoque, sous fomie de parodie créole, les choses de la vie quotidienne. Le sokoué rappelle les masques africains. Recouverts d’un camou¬ flage de paille et de feuilles de coco¬ tiers, les danseurs se font tour à tour oiseau, animal ou arbre. La contredanse seychelloise exprime gaieté et joie de vivre. Syn¬ thèse de valse, de polka, de scottish, de
berline, il s’agit d’un quadrille dansé en particulier dans les bals de cam¬ pagne, les kamtolés. Datant de Louis XIV, la contredanse fut introduite aux Seychelles par les premiers colons français. Très populaire, elle anime obligatoirement fêtes et mariages. La romance n’est point morte. On la chante toujours le soir, entre amis. Les chanteurs seychellois (Patrick Victor et David Filoé) font redécouvrir sous des interprétations modernes le moutia et le séga. Des « tubes » que Radio-Seychelles diffuse à longueur de journée à la plus grande satisfaction d’auditeurs fidèles.
La création actuelle Georges Camille, peintre talen¬ tueux, excelle dans la peinture sur soie. Cet homme fourmille d’idées créatives dans son atelier à Victoria et forme les jeunes à de nouvelles
expressions artistiques. La peinture sur soie s’inspire du batik. Né en Indonésie, le batik s’épanouit aux Seychelles dans des camaïeux de cou¬ leurs pastel. Avec talent, Mike Gouffé et Ron Gerlach traduisent tout le charme et la douceur des îles, sous forme d’oiseaux, de poissons, de tor¬ tues et de pêcheurs. Le batik est une technique qui consiste à recouvrir de cire un motif dessiné sur un tissu. En combinant judicieusement applica¬ tions de cire et bains, on peut obtenir d’harmonieux mélanges de couleurs. Tom Bowers, installé à Anse à la Mouche (route Les Cannelles) au sud-est de Mahé, reste le plus célèbre des sculpteurs seychellois ; ses figures en bronze rappellent le style de Giacometti. Calice du pape, sandragon, bois rouge, bois rose, bois noir, teck et agati se métamorphosent entre les mains de Guy César (pre¬ mier marqueteur en titre des Sey¬ chelles) en objets d’une grande fines¬ se. Il confectionne dans son atelier à
BOM ET ZEZ
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« ... Avec le tam-tam du véritable séga et le tambour du moutia, le bom ou bobre et le zez viennent de l’Afrique. Le bom est un instrument à arc et le zez un instrument à cordes africains dont les caisses de résonance sont constituées par des calebasses surmontées d’une coquille de noix de coco appelée soundar Bom et zez, qui tendent à disparaître, appartiennent à un temps révolu. Ils étaient en effet l’accompagnement rêvé pour ks monologues, les mélopées, les chants impromptus qui aidaient les travailleurs à combler les heures creuses et parfois poignantes de solitude des anciens « postes » des îles éloignées. Sans doute primitifs, ils évoquent sous le ciel sèche liais, l’Afrique avec ses grandes étendues, sa végétation écrasante et ses habitations humaines éparpillées, comme perdues, dans de grandes solitudes... » Guy Lionnet
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Seychelles d’autrefois, Seychelles d’aujourd’hui... Tambour, triangle, violon, accordéon, guitare... La musique c’est la vie. PANORAMA 67
Mont Buxton (à proximité de la cathé¬ drale de Victoria), boîtes à cigares, colfrets à bijoux incrustés de nacre, jeux de société (dominos, ludo, backgammon, awari africain). La « Marine » est un atelier de modélisme maritime fondé en août 1979 à la Plaine Saint-André par J.-L. Marchesseau. Ce Français, amoureux des Seychelles, réalise au 15\ 50“^^ ou, à la demande, au 25‘-‘ de merveilleuses maquettes, répliques conformes de bâtiments de guerre ou de pêche {VAstrolabe de Dumont d’Urville, le brick Ouragan de La Pérouse, le vais¬ seau de l’amiral Nelson, le katiulo la pirogue seychelloise). La « Marine » a acquis une renommée internationale et les commandes ne cessent d’affluer de nombreux pays. Avec sa vingtaine de maquettistes, elle atteint une production de plus de 20 maquettes par mois. L’art décoratif gagne aussi la bijou¬ terie. Le coquillage et le corail se transforment volontiers en bracelets, colliers et boucles d’oreilles. La pote¬ rie, la vannerie, la broderie et l’utilisa¬ tion d’éléments naturels comme les graines, les fleurs, les feuilles et les noix de coco complètent l’immense capacité créative des artistes. CODEVAR (Compagnie pour le Développement de l’Artisanat), ins¬ tallée depuis avril 1991 à Camion Hall (situé à Victoria, Albert Street) sous l’enseigne « Artizan de Zil », pré¬ sente une gamme très étendue de la production artisanale et artistique des Seychelles : marqueterie, modélisme naval, vannerie, écaille, poterie, coquillages, gravures, lithographies... De ses origines africaines, le Seychellois a conservé les mythes et les superstitions. Il utilise fréquemment le talisman, même si le gouvernement en interdit l’usage. Le « bonhomme ou la bonne femme di bois » sont encore bien vivants dans l’âme popu¬ laire. Sorciers et guérisseurs sont consultés discrètement dans le villa¬ ge. Ils dénoueront des situations fami¬ liales parfois compliquées et procure¬ ront remèdes et médications appro¬ priés : la superstition se manifeste sous forme de « gris-gris ». « L'an¬ cien » assure que sa boucle d’oreille qu’il porte le préserve du mauvais
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sort et protège ses yeux. Des pra¬ tiques qui ne gênent en rien l’apparte¬ nance à la religion catholique.
Le fait créole Cette grande tolérance se retrouve aussi dans la langue seychelloise. Créole avant tout, son support - le « vieux français bourbon » - agré¬ menté de mots africains est sur toutes les lèvres. Cette langue très musicale devenue langue nationale sert à la majorité du peuple. Un dictionnaire créole élaboré par Guy Lionnet et Danielle d’Offay, permet de norma¬ liser l’écriture et la compréhension de ce français simplifié. Aux Seychelles, on note partout un charmant « cheveu sur la langue ». Ce « parler » traduit merveilleusement le caractère résolu¬ ment gai et enjoué du peuple de l’en¬ droit. « Banzil Kréol Seel » est une asso¬ ciation fédérative des pays créoles des Caraïbes et de l’océan Indien qui développe et met en valeur le fait créole dans ses diverses expressions (artistiques, culturelles, techniques, scientifiques, etc.) tant dans la com¬ munauté créolophone que vers d’autres peuples. Sous sa présidence, un festival créole se déroule au mois d’octobre, à Mahé, depuis 1986 ; il présente au travers de multiples mani¬ festations la peinture, la musique, la sculpture, l’artisanat ainsi que l’art culinaire, floral et halieutique... du paradis touristique. Depuis 1995 se tient à Mahé la « Semaine de la Francophonie ». Elle met en exergue tout l’espace franco¬ phone à travers le sport, le théâtre, la danse, la littérature, la gastronomie avec comme le dit le président de la République « une façon de faire sey¬ chelloise qui est unique ». « Lafet Zazz », la Biennale de Danse Actuelle, le Festival de la Jeunesse et bientôt une manifestation annuelle autour de la Journée de l’Unité Africaine com¬ posent désormais le calendrier cultu¬ rel. Le sport, notamment le football, conserve une place importante dans cette émulation culturelle.
histoire des seychelles ■ La tranquillité des îles fait illu¬ sion. Elle cache une histoire dense et parfois agitée. Avec leur habitude de naviguer toujours le long des côtes, il est peu probable que les Phéni¬ ciens, pourtant grands navigateurs, aient pu aborder les Seychelles. Par contre les Arabes qui reliaient fré¬ quemment, entre les vir et vnp siècles, les côtes de Mascate (port d’Arabie sur le golfe d’Oman) à Madagascar, aux Comores, à l’île Maurice, à La Réunion et au sudouest de l’Afrique, en descendant avec la mousson sud-est et en remontant avec celle du nord-ouest, ont certainement dû toucher les îles Seychelles car, celles-ci se trou¬ vaient au milieu de leurs routes maritimes. Les inscriptions laissées dans la roche granitique de l’île Nord, les tombes mises à jour à Silhouette attestent d’une présence arabe. Doiton également à ces hardis naviga¬ teurs la présence du cocotier qui constitue pour une part notable la végétation de l’archipel ? Certains comme Guy Lionnet, historien seychellois, le pensent très sérieusement.
Les Portugais découvrent les îles Ce sont les Portugais qui, les pre¬ miers, mentionnent les Seychelles sur une carte. On attribue à Joâo da Nova la découverte des îles Farquhar en 1501 et Vasco de Gama est censé avoir vu et nommé les Amirantes, à l’occasion de son second voyage aux Indes en 1502. La première carte situant les Sey¬ chelles est due au cartographe portu¬ gais Alberto Cantino et date de 1502. Elles figurent entre les îles Maldives et Madagascar. L’île prin¬ cipale porte le nom de « Ilha Ganaa » et une légende en portugais dit ceci : « Em esta ilha a muto bensoym Z seda z porcelanas », ce qui se traduit par ; « Dans cette île on trouve beaucoup de benjoin (arbre d’Asie méridionale secrétant une résine aromatique), de soie et porce¬ laines (cyprea) ».
Les Sept Sœurs Plus tard, les Portugais repartis pour une nouvelle exploration appor¬ tent de plus amples précisions, en mentionnant sept îles sur une carte de Pedro Reinel en 1517 qu’ils nom¬ ment « As Sete Irmas » (Les Sept Sœurs). Pendant plus de cent ans, les marins confondirent souvent les Sept Sœurs avec les Amirantes et les Mas¬ careignes situées toutes près au sud de l’archipel des Seychelles. Crai¬ gnant de s’aventurer sur les bancs de coraux, les navigateurs portugais préféraient longer la côte africaine en direction des Indes, où se trouvaient leurs établissements fortifiés. Le 19 novembre 1609, une expédi¬ tion anglaise de la Compagnie des Indes commandée par Alexander Sharpeigh se rendant à Aden et à Surat en Inde, sur les bateaux « Linovie » et « Good Hope » pour y com¬ mercer, fait son apparition en mouil¬ lant dans les eaux seychelloises. Le journaliste John Jourdain qui fait partie de cette expédition donne la première description de la plus grande des « Sept Sœurs » : « Cette île est très boisée, riche en eau, en noix de coco, en poissons et oiseaux. Elle n’inspire aucune crainte sauf celle des caïmans et crocodiles qui infestent l’embouchure des rivières. » John Jourdain n’y décèle cependant aucune trace humaine et la chair des tortues de mer est très appréciée des marins de l’expédition.
Des caches pour pirates Les « écumeurs de mer » risquant de mettre à mal le commerce floris¬ sant de la canne à sucre et du tabac, les gouverneurs des Antilles déci¬ dèrent de faire cesser les agissements des pirates dès 1685. Pourchassés sans relâche, les quelques survivants durent se rabattre vers des régions plus tranquilles. Le Pacifique deve¬ nant trop dangereux pour eux, les détrousseurs de navires mirent le cap
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sur l’océan Indien. Le commeree des épices s’avérait prospère et les bateaux chargés d’or et de pierres précieuses étaient nombreux à naviguer sans la moindre protection. Quelle aubaine pour ees pirates qui allaient aecomplir leurs sinistres exploits en toute quié¬ tude ! Madagascar devient leur base, leur nouvelle patrie. Agissant sou¬ vent avec cruauté, les forbans pillent, tuent et font régner la terreur dans tout l’océan Indien. Ils trouvent aux Seychelles des mouillages sûrs, de l’eau potable et de la nourriture en abondance. Dans le calme des îles, les pirates échafaudent leurs sordides projets et les nombreuses criques et plages de l’archipel servent de eaches idéales pour dissimuler leur butin.
Un dénommé « La Buse » Certains, comme Olivier Levas¬ seur, appelé « La Buse » par les Fran¬ çais, « La Bouche » par les Anglais, et Taylor « La Terreur des Indes », se rendirent vite célèbres. Leur emprise sur toute eette région est considé¬ rable. Agissant en toute liberté et en toute impunité, ils attaquent sans merei tout bateau qu’ils suspectent de transporter de l’or. « La Buse » et Taylor associent quelquefois leurs efforts. Souvent leurs prises dépas¬ sent l’entendement : en avril 1721 devait tomber entre leurs mains le vaisseau la « Vierge du Cap », qui transportait le vice-roi des Indes, l’amiral de Goa, et un extraordinaire trésor eonstitué de rivières de dia¬ mants, de pierres précieuses, de lin¬ gots d’or et de vases saerés (dont le calice de l’archevêque de Goa). Ce butin, un des plus importants de l’histoire de la piraterie, fut estimé à plusieurs milliards. N’oublions pas encore à leur aetif l’attaque, le 21 décembre 1721, de la « Duchesse de Noailles » et de la « Ville d’Ostende », deux riches navires de la Compagnie des Indes. Souvent en désaccord, « La Buse » et Taylor finissent par se séparer. Le premier reste dans l’océan Indien, le seeond regagne la mer des Caraïbes.
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A Anse La Réunion, une bâtisse créole jaune, à l’ombre des palmes, comme un soleil empressé de se coucher au cœur de La Digue. PANORAMA
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La fin d’un forban Mais l’attaque de la « Duchese de Noailles » sera à l’origine de la perte de « La Buse ». Vexées dans leur amour-propre, les autorités décident d’en finir une bonne fois avec le pira¬ te. C’est ainsi qu’en 1730, alors qu’il venait offrir ses bons offices de navi¬ gateur expérimenté au capitaine L’Hermitte, commandant « La Mé¬ duse », navire de la Compagnie des Indes en difficulté dans la baie d’Antongil (nord-est de Madagas¬ car), il tombe dans le piège et se fait immédiatement arrêter. Transféré à l’île Bourbon, on le met aux fers le 26 avril. Un arrêt du Conseil de l’île le condamne le 17 juillet 1730 à la peine de mort en ces termes ; « Natif de Calais, durement atteint et convaincu du crime de piraterie pen¬ dant plusieurs années, d’avoir parti¬
cipé à des pillages et incendies, pour réparation de quoy le Conseil le condamne à faire amende honorable devant la principale porte de l’église de la paroisse, nu en chemise, la corde au col et tenant à la main une torche de 2 livres pour dire à haute et intelligible voix que méchamment et téméraire¬ ment il a fait plusieurs années le métier de forban dont il se repent et demande pardon à Dieu, au Roy et à la justice : ce fait sera conduit en la place publique pour y estre pendu et étran¬ glé jusqu’à ce que mort s’ensuive à une potence qui sera plantée à cet effet sur la place accoutumée, son corps mort y rester vingt-quatre heures et ensuite exposé au bord de la mer. » La légende raconte qu’alors qu’on s’apprêtait à lui passer la corde, « La Buse » lança aux badauds qui applaudissaient à son exécution un papier représentant un mystérieux cryptogramme en s’écriant : « Que celui qui arrive à le déchiffrer hérite de mon trésor. »
CHRONOLOGIE SEYCHELLOSE (suite de la p. 37) 1833. - L’Angleterre abolit l’esclavage. 1870. - Crise économique et grande misère. 1903. - Les Seychelles deviennent colonie de la Couronne britannique et ne sont plus sous la dépendance de l'île Maurice. 1934. - Mise en circulation de la roupie seychelloise. 1948. - Introduction du système électoral restreint. 1964. - Création du C" parti seychellois : le SPUP {Seychelles People’s United Party) et le SPD (Seychelles Démocratie Party). 1967. - Élections : maintien du rattachement des Seychelles à l'Angleterre. 1970. - Autonomie. James R. Mancham devient Premier ministre. 25 avril 1974. — Nouvelles élections : victoire du Parti de l ’ Indépendance. 28 juin 1976. - Indépendance. Mr. James R. Mancham devient Président de la République et M. France Albert René, Premier ministre. 5 Juin 1977. — Coup d’État, M. France Albert René devient Président de la République. Mai-Juin 1978. - Création d’un parti unique, le SPPF (Seychelles People’s Progressist Front). 23 mars 1979. Promulgation de la constitution. 5 Juin 1979. - La constitution proclame les Seychelles République Socialiste Souveraine à parti unique (le SPPF). 23-26 Juin 1979. - Les élections maintiennent M. France Albert René ù la présidence de la République.
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Les Christophe Colomb Depuis la course aux trésors aux Seychelles n’a cessé d’inspirer les chercheurs d’or et les aventuriers. L’écrivain Henry de Monfreid a même failli périr à bord de son bateau le « Rodali », alors qu’il recherchait le butin de « La Buse ». Un jour de 1930, Madame Savy, Seychelloise d’origine indienne, découvre dans sa propriété en bor¬ dure de mer à Anse Forban (Mahé) des signes étranges gravés sur un rocher mis à découvert à l’occasion d’une grande marée. Intriguée par ces marques mystérieuses, elle alerte un ami notaire. Tous deux décident de creuser et ont la surprise de découvrir trois squelettes d’hommes portant chacun un anneau d’or à l’oreille. Il ne pouvait donc s’agir que d’anciens pirates. Malgré des recherches très poussées. Madame
Savy ne trouva pas le moindre trésor. L’histoire des Seychelles ne com¬ mence vraiment que le 19 novembre 1742 quand Lazare Picault et Grossin, envoyés par Mahé de La Bour¬ donnais, gouverneur de l’île de Fran¬ ce, pour explorer l’immense océan Indien, arrivent à bord de leurs bateaux « l’Elisabeth » et « le Charles » en vue d’une grosse île montagneuse recouverte d’une riche végétation. Au terme d’une difficile traversée de trois mois et demi, Lazare Picault note sur son carnet de bord : « Le-dit Jours avons desandeu à terre arme à la coutume navons trouvé personne dessus ni aparance de jamais personne i avoir estoit on oeut la nommer Lisle Dabondance. Beaucoup de cocotiers portant fruit sur le bord de la mer. De tortue de terre et de mer pas beaucoup. De bois de leau en abondance, lia dex arbres qu’il sont bon à servir de mast à toute sorte de batiments surtout un
7" août 1981. - Le créole devient langue nationale seychelloise. 25 novembre 1981. - Echec d'un coup d’Etat fomenté par des « mercenaires » venus d’Afrique du Sud. 14 août 1982. - Mutinerie militaire maîtrisée en 36 heures par les forces loyalistes. E" janvier 1984. - Inauguration de la Radio-Télévision seychelloise. 15 et 17 juin 1984. - Réélection de France Albert René à la présidence. Décembre 1986. — Visite du Pape Jean Paul 11. 4 décembre 1991. — Le Président France Albert René propose aux Seychellois le multipartisme. 18 juin 1993. — Une nouvelle constitution est approuvée par référendum. 23 juillet 1993. — Réélection du Président France Albert René à la tête de la République. Le SPPF remporte les élections législatives. 1994. — Promulgation à l’Assemblée Nationale de la loi sur la promotion de l’investissement (Investment Promotion Act). 1995. — Création de la SIBA (Seychelles International Business Authority) et de SITZ (Seychelles International Trade Zone). 18 juin 1996. — Nouveau drapeau et nouvel hymne national pour l’avènement de la troisième République des Seychelles. 21-22-23 mars 1998. — France Albert René est réélu à la tête de l’Etat et le SPPF obtient une confortable majorité à l’Assemblée Nationale.
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Au détour d’un sentier, cachées dans l’ombre des cocotiers, quelques tombes rappellent la longue et parfois douloureuse histoire de l archipel. PANORAMA
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vaisseau qu’il se trouverait à se racomoder jusques a pouvoir donner carenne. Domage que eette isle ne soit à la Routte des Indes de 15 à 20 d. on ni pourait faire des abitations. Landroit nous a pareu bon, les pluilles sont frécante surtout sur le beau dex montagnes. Le serein et très fort lisle et aussi poissonneuse. Pendant notre séjour avons fait de l’eau et du bois, 600 cocos et 33 tor¬ tues de terre, lia aussi de qaimant a fait toute sorte de vaut, petite frèche levant de Ouest donne dans le port... » Après avoir nommé l’île principa¬ le « Abondance », Lazare Picault regagne son port d’attache et rend compte de sa mission à Mahé de La Bourdonnais. Enchanté des résultats de l’expédition, le gouverneur de l’île de France donne ordre à ce der¬ nier de repartir vers ces îles pour approfondir ces connaissances, ce qu’il a fait dès la fin de l’année 1743. Navigant à bord de « l’Elisabeth », Lazare Picault atteint l’île Frégate le 28 mai 1744, le 30 mai l’île d’Abondance qu’il rebaptise « Mahé ». Il donne le nom de « Labourdonay » à l’archipel en l’honneur de Mahé de La Bourdonnais. Exécutant les ordres reçus, il explore les îles avoi¬ sinantes et découvre une île mer¬ veilleuse où les rivières tombent en magnifiques cascades et où poussent des palmiers fantastiques portant de très grosses noix. Picault la nomme « île des Palmes ». Mais la découver¬ te en reste là et, durant les douze années qui suivirent la disgrâce de La Bourdonnais, il n’en fut plus question.
La prise de possession Ce n’est qu’en 1756 que Magon, nouveau gouverneur de l’île de Fran¬ ce, décide d’envoyer le capitaine Nicolas Morphey prendre officielle¬ ment possession des îles explorées douze ans auparavant. Le lundi P' novembre 1756, la frégate « le Cerf » et la goélette le « Saint
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Benoît » atteignent Mahé. Morphey mouille dans un port naturel (appelé plus tard Victoria) situé à l’est de l’île. Il débarque et, sur un rocher surplombant son lieu de mouillage, place une pierre sculptée aux Armes de France. Il dresse un mât sur lequel il fait flotter le « Pavillon du Roy ». Il ordonne à l’équipage de crier trois fois « Vive le Roy » et fait tirer neuf coups de canon. Ainsi s’effectue la prise de possession. Nicolas Mor¬ phey décide enfin que les îles « La Bourdonnais » s’appelleront désor¬ mais « îles Séchelles » en l’honneur de Moreau des Séchelles, contrôleur des Finances de Louis XV en fonc¬ tion de 1754 à 1756.
L’île Praslin à son tour... En 1768, le capitaine Marion Dufresne part à son tour pour les îles. Envoyé par le ministre de la Marine Gabriel de Choiseul, duc de Praslin, Dufresne prend la tête d’une expédition qui comprend la flûte « la Digue », commandée par Duchemin, et la goélette « la Curieuse », commandée par Lempérière. Il a pour mission de compléter les informations recueillies lors des explorations précédentes et d’étu¬ dier les possibilités commerciales offertes pour les produits agricoles et les produits de la mer. Dufresne doit plus spécialement s’intéresser au commerce des cocos de mer qui sont très appréciés aux Indes en rai¬ son des vertus aphrodisiaques et médicinales qu’on leur prête. Les princes et rois d’Orient payaient de véritables fortunes pour en obtenir, croyant qu’il s’agissait d’un fruit venant du fond des mers et envoyé sur terre par les dieux pour guérir les maux et augmenter la puissance sexuelle. Marion Dufresne prend offieiellement possession de l’«île de Palmes » qu’il nomme « île Pras¬ lin », en l’honneur de son ministre. A Anse Possession au nord de l’île, il édifie une légère construction sur laquelle il dispose une plaque gravée aux Armes de France.
Le temps de la colonisation Les nombreux rapports parvenus à Desroches gouverneur de l’île de France et à Pierre Poivre son inten¬ dant vantent les nombreuses possibi-, lités offertes par les îles Seychelles, notamment dans le domaine com¬ mercial, ce qui les incite à s’inté¬ resser davantage au développement de l’archipel. Brayer du Barré, ancien gérant de la « Loterie de l’Ecole Royale Militaire » à Rouen et très apprécié de la haute société française, débarque à Port-Louis en mai 1770 pour y construire trois navires négriers, le « Duc de Praslin », le « Télémaque » et le « Comte de SaintFlorentin », qu’il compte utiliser pour la traite des esclaves. Mais, à peine est-il arrivé qu’il entend parler de ces îles prometteuses de l’océan Indien. Il décide alors d’établir une colonie aux Seychelles. Il reçoit l’autorisation de Desroches et de Pierre Poivre à la seule condition de subvenir entièrement aux besoins de cette implantation. Le « Télémaque » terminé, Brayer du Barré - avec la bénédiction de ses chefs - passe à la réalisation de son projet. Le départ a lieu le 12 août. But du voyage ; l’île Sainte-Anne. Après une traversée de deux semaines faci¬ litée par des vents favorables, le navire commandé par le capitaine Lecore arrive à destination le 27 août 1770 et débarque une colonie de Français composée de : MM. de Launay (commandant), Anselme, Berville, Drieux, Bernard (chirur¬ gien), La Vigne (maître charpentier), Jean-Jacques Boula, Michel Boula, Jean-Marie Sustel, Charles Aumont, Joseph Bonne Avoine, Jean-Thomas Gourifoir, Louis Verdière et La Vue. Six esclaves (Mignel, Fernand, Ignace, Le Villers, Matadou et Maganga), cinq Malabars et une femme noire les accompagnent. Les débuts de la colonisation s’avèrent très prometteurs. Le riz, le maïs, le manioc, les patates, le café poussent rapidement. Encouragé par ce succès, Brayer du Barré envisage l’installation d’une seconde colonie à
Mahé. L’autorisation lui est donnée par Desroches et Pierre Poivre. D’où l’implantation sur la grande île d’un « Etablissement » et la création d’un « Jardin du Roy » à Anse Royale en 1772, avec pour mission d’introduire et développer les cultures d’épices et de légumes. Loin de se compléter, ces deux exploitations agricoles se livrent à une farouche concurrence, se jalousant à tel point qu’il fallut songer à les abandonner. La vie devient vite impossible sur ces îles. Lors de son passage à Sainte-Anne, La Pérouse note que : « Les per¬ sonnes aux prises les unes avec les autres mouraient de faim, détruisant les tortues de mer pour se nourrir en négligeant les produits de la terre ».
Le « Jardin du Roy » A Mahé, l’arrivée de soldats déser¬ teurs provoque de nombreux dé¬ sordres. Ces indésirables mettent le feu aux forêts et enlèvent une partie des esclaves. Alors, les autorités de l’île de France décident en 1778 d’envoyer à Mahé un contingent de quinze soldats commandés par le lieutenant Charles Routier de Romainville pour y rétablir l’ordre et faire revivre ces exploitations agri¬ coles. Les soldats installent leur cam¬ pement à proximité du port où fut érigée, en 1756, la pierre de prise de possession. Ce camp, appelé « Etablissement », deviendra plus tard « Port Royal » et enfin « Victoria ». Romainville est à l’origine de l’incendie des épiceries au « Jardin du Roy » en 1780, à la suite d’une cruelle méprise (voir section Panorama). En dépit de cet incendie, le cannelier propagé par les oiseaux gagna peu à peu les collines et mon¬ tagnes de Mahé à tel point que son exploitation prit rapidement une part importante dans l’économie de l’île. Bertholet de La Coste et Gillot succèdent sans grande efficacité au malheureux Romainville qui, voyant partir en fumée le résultat d’un dur et long travail, tombe malade et doit rentrer à l’île de France en 1780. En
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1785, le recensement de la popu¬ lation des Seychelles indique que 7 colons et 123 esclaves exploitent 4,8 hectares de terre.
Ecologiste avant l’heure En 1788, Jean-Baptiste Philogène de Malavois, nouveau commandant des Seychelles, fait bénéficier les exploitants agricoles de son expé¬ rience d’ingénieur et de géographe afin de rentabiliser davantage la terre. Ecologiste avant l’heure, Malavois impose à la population des régle¬ ments très stricts afin de protéger la flore (bois rares et précieux des forêts) et la faune, en particulier les tortues terrestres et marines que les explorations successives et la coloni¬ sation avaient failli faire disparaître totalement. Malavois écrit qu’« en quatre ans plus de 13 000 tortues terrestres avaient été capturées pour l’expor¬ tation ou tuées pour leur chair ». La tortue de mer fut encore plus dure¬ ment touchée, son écaille étant déjà fort prisée. Malavois interdit la pêche du caret et, pour protéger Mahé d’une éven¬ tuelle invasion anglaise, il songe à faire construire des fortifications le long des côtes. Mais l’argent manque et la Révolution française, qui a d’autres soucis que les problèmes des colonies, abandonne à jamais ce projet.
Devenir colon à Mahé Malgré l’influence positive de Malavois, les colons furent peu nom¬ breux à abandonner l’île de France au profit de Mahé. Les conditions requises freinèrent quelque peu leur envie de venir. Ainsi, tout nouvel arrivant devait posséder 10 esclaves coûtant chacun « 600 livres tournois pour un adulte et 300 pour un enfant », le futur colon ne pouvait être que fortuné.
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Une fois installés, les propriétaires vivaient en permanence dans l’inquié¬ tude et la peur. Le désordre ne venait pas exclusivement des esclaves qui s’échappaient de temps en temps mais aussi des soldats de l’« Etablis¬ sement », plutôt mécontents de leurs salaires. Nommé commandant en 1788, Jean-Baptiste Philogène de Malavois restera plusieurs années en poste.
Quand la Révolution française s’en mêle A 13 000 kilomètres de la France, les Seychelles ne semblent guère s’émouvoir des événements de 1789. Les vingt-trois Blancs vivent en dehors du contexte révolutionnaire, tout au souci de leur exploitation agricole. Mais le 7 septembre 1792, la Révolution française aborde les Seychelles en la personne de Enouf et celle de Lescalier. Arrivés par la frégate « la Fidèle » de Port-Louis, ces deux envoyés « révolutionnaires » doivent cepen¬ dant subir une quarantaine à SainteAnne à cause de l’épidémie de petite vérole qui sévit à l’île de Fran¬ ce (la petite vérole est appelée aussi variole et 4 000 personnes en sont déjà mortes à l’île de France). Enouf et Lescalier sont chargés d’établir dans les colonies de l’océan Indien une organisation politique et administrative inspirée par la Révolution française. Pour cela, ils instituent dès leur arrivée le suffrage universel, constituent sans succès une Assemblée coloniale et créent la garde nationale. Tout ce chamboulement dans la vie seychelloise accroîtra l’inquiétude des colons. L’apaisement reviendra en 1793 avec l’arrivée de Jean-Baptiste Quéau de Quinssy, nouveau com¬ mandant des Seychelles nommé par Malartic, gouverneur de l’île de France. Issu de l’aristocratie fran¬ çaise, ancien chambellan du comte de Provence (futur Louis XVIII), il marquera profondément l’histoire de l’archipel.
Avec son « kazye peze » (nasse lesté d’un corail), ce pêcheur traditionnel participe, lui aussi au développement du pays. (Photo Pierre Argo/Office du Tourisme Seychellois) PANORAMA
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Quéau de Quinssy, le fin diplomate Courageux, respecté de tous, fin diplomate, il séduit immédiatement les habitats des îles par la façon directe d’aborder et de résoudre les problèmes. La confiance revient, le calme se rétablit. Le chevalier résiste à toutes les pressions et menaces des Anglais qui, profitant des troubles de la révolution, s’intéressent à la région. Il lui faut, hélas, capituler devant les canons ennemis. Capitu¬ lation qui deviendra d’ailleurs habi¬ tude, puisqu’on ne dénombre pas moins de sept capitulations entre 1794 et le 3 décembre 1810, date à laquelle les Anglais s’installent en maîtres dans l’archipel ! Le 16 mai 1794, cinq heures du matin ; cinq vaisseaux à trois mâts battant pavillon français mouillent à Sainte-Anne, juste en face de Mahé. En visite chez les citoyens Bonvalet
et Wantzloben, le commandant décide de rejoindre immédiatement son « Etablissement » (factuelle Victo¬ ria) pour prendre l’avis de son adjoint, le capitaine Hodoul, par ailleurs un peu corsaire à ses heures. Au cas improbable où les navires auraient hissé le pavillon français par ruse, quelle attitude fallait-il adopter ? Hodoul découvre la solu¬ tion - il bloquera l’entrée du port en échouant son navire « l’Olivette ». Trop tard ! Il est à peine 9 heures qu’un canot accoste. A son bord, un officier anglais envoyé par Newcome, commandant de cette escadre qui comprend « le Centurion », « la Résistance », « l’Orpheus », « la Princesse Royale » et le « DuguayTrouin » qui vient d’être capturé. Ses exigences sont claires : de l’eau et des vivres frais pour leurs équipages et les 200 malades qui sont à bord et parmi lesquels se trouvent une majo¬ rité de citoyens français, faits prison¬ niers lors de l’attaque des navires
ETAT DES 15 HOMMES ENVOYÉS AUX SEYCHELLES LE 3 DÉCEMBRE 1778 « Le détachement se compose de : Julien Habraham. servent : Joseph La Bretonnière, caporal, chargé du détail ; Joseph Bazerga, caporal, charpentier ; Jacques-Antoine Giroux, caporal, menuisier ; Sulpice Lanoux, grenadier, charpentier ; Bonaventure Toitier, fusilier, serrurier ; Michel Charles, forgeron ; Jacques Léonard, forgeron ; Julien Diard, charpentier ; François Le Roy, tailleur de pierre, maçon ; Pierre Garnier, fiisilier ; Jean-Thomas Pelletier, fusilier, charpentier ; Michel Dugoin, fusilier, boulanger ; Jean-Baptiste Mateaux, fusilier, tailleur ; Le Sieur Théodee, chirurgien-major. »
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« Duguay-Trouin » et « Théodore Elisabeth »., La réponse de Quinssy est tout aussi claire : « L’honneur m’interdit de porter secours aux ennemis de mon pays. » Newcome exige la reddition immédiate de la colonie. Que faire avec 60 fusils, 8 canons et une poignée de soldats contre 1 300 marins anglais puissam¬ ment armés ? Mieux vaut capituler et, dès le lendemain 17 mai, un acte de capitulation en sept points est rédigé et signé par les deux parties. A vrai dire, rien ne change. Les Anglais repartent sans laisser le moindre soldat. Quinssy demeure le gouver¬ neur français des îles théoriquement passées aux mains anglaises. Le dra¬ peau anglais flotte pendant quinze jours au mât de l’établissement, mais la flotte à peine partie, on s’empresse de ranger le drapeau ennemi. Les pri¬ sonniers et les malades qui ont été débarqués reprennent quelques forces avant d’être réexpédiés vers l’île de Lrance. La vie reprend son cours, les esclaves retournent à leur travail et le calme qui s’instaure pendant sept ans incite de nouveaux colons à s’installer aux Seychelles.
L’attentat de la rue Saint-Nicaise Le 24 décembre 1800: Napoléon accompagné de Joséphine s’apprête à partir pour l’Opéra où l’on doit don¬ ner la « Création » de Haydn. Avec un léger retard, le convoi impérial escorté de grenadiers à cheval s’ébranle dans cette direction. Les rues étroites et pavées retentissent sous les sabots des chevaux et les roues des carrosses. Le cortège emprunte la rue Saint-Nicaise sans prendre garde à un attelage laissé à la garde d’une timide jeune fille. Certes, il est courant à Paris que des charrettes attelées encombrent la chaussée ; les gardes ne prêtent donc qu’une attention distraite à cet atte¬ lage stationné devant le café Apollon et celui du Carrousel. Le convoi vient à peine de quitter la rue qu’une for¬ midable explosion retentit. Le spec¬ tacle est affreux.
Déportation aux Seychelles On relève plus de quarante per¬ sonnes tuées ou horriblement muti¬ lées et plus de cinquante maisons s’effondrent comme des châteaux de cartes. La fameuse machine infer¬ nale dissimulée dans la charrette vient de sauter. Napoléon et José¬ phine sortent indemnes de cet atten¬ tat et se dirigent le teint blême vers l’Opéra pour entendre «La Créa¬ tion ». Lou de rage. Napoléon désigne les coupables : les Jacobins. 11 ordonne immédiatement à Louché, son ministre de la Police, de déporter 200 Jacobins qui, estime-t-il, entra¬ vent son action. Louché dresse aus¬ sitôt une liste de 132 Jacobins, les¬ quels n’ont d’ailleurs rien à voir dans cet attentat, car l’on devait découvrir plus tard que la machine infernale était l’œuvre de SaintRéjean et Carbon, deux chefs chouans. Louché décide finalement d’envoyer 70 Jacobins à Mahé, une île suffisamment éloignée pour per¬ mettre un isolement total des « cou¬ pables ». Le brick « la Llèche » et la frégate « la Chiffonne » embarquent donc les malheureux prisonniers. Le 12 juillet 1801, «la Chiffonne » commandée par le capitaine Guiyesse mouille à proximité de Mahé et le 14 juillet (est-ce une coïncidence ?) 32 déportés débarquent. On devine l’angoisse des colons face à ces nou¬ veaux arrivants. Quéau de Quinssy demande aux déportés de se condui¬ re avec sagesse et de ne pas porter atteinte aux bonnes mœurs de la colonie. Logés dans un « bâtiment de la République, vaste, bien aéré et com¬ mode, les déportés reçoivent du riz, des patates, de la viande de tortue, des légumes frais et secs, du poisson frais et salé, de la graisse, du sel et un peu de pain pour les malades ». Un modeste trousseau leur est fourni ; 2 chemises, 2 grands caleçons, 1 veste et 5 mouchoirs. La frégate, qui avait démâté en combattant le vaisseau anglais « la Bellone », reste plus d’un mois en réparation dans la rade de Mahé.
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A Praslin, au cœur de la Vallée de Mai, on ne saurait construire autrement qu’avec les matériaux si généreusement ojferts par la nature. PANORAMA
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Les capitulations se succèdent Mais, le 20 août 1801, au moment d’appareiller pour l’île de France, elle est brutalement prise sous le feu de la frégate anglaise « la Sybille », commandée par le capitaine Mac Adam. Le combat naval atteint une rare violence. Commencé à 8 heures, il ne dure que 16 minutes. Les pertes françaises sont importantes : 25 tués et 35 blessés. Quéau de Quinssy signe sa seconde capitulation au commandant, qui rappelle dans les termes celle de 1794, mais avec une clause qui stipule que les cinq navires au mouillage à Mahé ne feraient désormais plus l’objet d’aucune attaque de la flotte anglaise, à condi¬ tion qu’ils arborent un pavillon bleu portant l’inscription en lettres blanches « Seychelles capitulation ». Les Anglais viennent à peine de quitter Mahé que, le 3 septembre au
matin, la corvette « la Flèche », com¬ mandée par le capitaine Bonamy, mouille en rade de Mahé avec à son bord les trente derniers déportés, à la fois très éprouvés par cette longue et pénible traversée et tout heureux de retrouver les trente-deux compa¬ gnons d’infortune déjà arrivés par « la Chiffonne ». Mais voici que le 5 septembre, la corvette anglaise « le Victor » attaque et coule « la Flèche ». Troisième capitulation de Quéau de Quinssy que contresigne aussitôt le capitaine Georges Collier, commandant du « Victor ». Mais la vie à Mahé devient rapide¬ ment impossible car ces déportés ne cessent de fomenter des troubles. Certains d’entre eux envisagent même un stratagème pour s’emparer d’un bateau afin de regagner la France. Quéau de Quinssy, qui peut compter sur l’aide des colons, déjoue leur pro¬ jet et il se voit obligé de déporter à Anjouan (île de l’archipel des Comores) trente-trois meneurs qui
PRISE DE POSSESSION DES ISLES SEYCHELLES LE 1“ NOVEMBRE 1756 ... « L'an mü-sept-cent-cinquante-six, le lundi premier jour de novembre au matin, Nous, Corneille Nicolas Morphey Capitaine de la Frégate de la Compagnie des Indes Le Cerf, commandant l'Expédition des Découvertes, Officier de la dite Frégate et Capitaine de la Gaulette le Saint-Benoit, En conséquence des ordres qui nous ont été donnés par Monsieur Magon Directeur Commandant Général des Isles de France et de Bourbon, nous étant rendu le sixième du mois de septembre de la présente année, à la rade d’une Isle d’environ vingt lieues de circuit, située par quatre degrés, trente-quatre minutes de latitude méridionale et cinquante-deux degrés, trente minutes à l’Orient du Méridien de Paris. Le jour suivant, ayant découvert un beau port dans son Récif, environné de sept isles vers l’Est, dans lequel, le neuvième du même mois, ayant entré le vaisseau, nous nous sommes appliqué à visiter toute F Isle tant aux côtés et dans l’intérieur que sur les montagnes et par la beauté du bois dont elle est toute couverte, la bonté de son port dont nous avons levé le plan
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prennent place le 13 mars 1802 à bord de la corvette « le Bélier ». Parmi eux se trouve P ex-général Rossignol. Peu de temps après leur arrivée, la grande majorité d’entre eux meurent dans d’atroces souf¬ frances, peut-être empoisonnés par le sultan de l’île. Quant aux rares survi¬ vants, ils terminent leur vie miséra¬ blement. Restés à Mahé, les autres déportés connurent un sort moins tragique. Quelques-uns réussirent même à s’intégrer à la population, les plus indisciplinés faisant régner un climat d’insécurité. Nommé gouverneur de l’île de France en 1804, le général Decaen abroge l’Assemblée colo¬ niale et autorise les exilés à regagner la France. Les colons respirent mais il leur fallut attendre 1807, 1808 pour que leurs hôtes involontaires les quittent définitivement. La guerre franco-anglaise rendait en effet les traversées maritimes trop péril¬ leuses. Une poignée de déportés
décident cependant de rester aux Seychelles.
Un mystérieux voyageur Le 22 mai 1805, la frégate «le Marengo » arrive en rade de Mahé. Panni les passagers, un homme d’une vingtaine d’années qui se dit fils de Louis XVL Cet homme qui se pré¬ tend le dauphin présente des papiers au nom de Pierre Louis Poiret, mais les documents dont il est porteur jettent le trouble dans les esprits. Estce bien là Louis XVII le dauphin, échappé miraculeusement de sa pri¬ son du Temple, ou quelque impos¬ teur ? (Voir notice « Mahé »). Le mystère ne put être éclairci pendant les cinquante années que vécut à Mahé ce mystérieux voyageur. Il mourut en 1856. Il avait 70 ans, l’âge qu’aurait eu Louis XVII né en 1785.
et dans lequel on peut mettre en sûreté cinquante Vaisseaux de guerre du premier Rang, y carener et radouber toutes sortes de Vaisseaux. Nous, sur ces avantages considérés, jugeant qu’elle pourra être utile à l’Etat, avons fait maçonner une pierre sculptée aux armes de France sur un grand Roché faisant face à l’entrée du Port et élever au dessus un Mât auquel ce matin au levé du Soleil, ayant fait arborer le Pavillon du Roy, nous l’avons saluée par trois salves de Vive le Roy et par une décharge de neuf coups de Canon du Vaisseau. Et, selon l’ordre de Monsieur Magon, Directeur Commandant Généal des Isles de France et de Bourbon, nous avons pris possession de la dite Isle et de son Port au nom du Roy et de la Compagnie des Indes sous le nom d’Isle Séchelles. En témoin de quoy nous avons signé le présent pour servir et valoir ce que de raison. Fait au port de F Isle Séchelles les jours et an que cy-dessus... »
Procès-verbal de la Prise de Possession des Isles Séchelles, par Corneille Nicolas Morphey, le 1“ novembre 1756.
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Anse Takamaka, au sud-ouest de Mahé, majesté d’une nature demeurée à l’état originel dans la beauté et la rudesse de ses éléments. PANORAMA
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L’occupation anglaise Quéau de Quinssy capitule une quatrième fois le 21 septembre 1804 quand le capitaine anglais Wood, commandant du « Concorde », s’aperçoit que le drapeau français flotte sur Mahé. Deux autres capitu¬ lations précéderont celle du 23 décembre 1810 qui fait officielle¬ ment passer les Seychelles sous domination anglaise à la suite de l’annexion de l’île de France par l’Angleterre, le 3 décembre 1810. Fort apprécié pour ses talents d’administrateur, Quéau de Quinssy devient juge de paix français sous un gouvernement anglais. Il le restera jusqu’à sa mort le 10 juillet 1827. Ce fin diplomate, appelé quelque¬ fois le « Talleyrand de l’océan Indien », sut, tout au long de la colo¬ nisation française, utiliser admi¬ rablement le pavillon anglais à
l’approche d’une flotte britannique et le remplacer par le drapeau fran¬ çais sitôt les bateaux ennemis partis. Très estimé de ses administrés comme des autorités qui se sont succédé à Mahé, cet homme a pro¬ fondément marqué les Seychelles. Pour s’en convaincre, il suffit de lire l’épitaphe qui orne son tombeau ; « ...Celui qui pour la patrie vécut soixante-dix neuf ans sans jamais se reposer ni à la guerre, ni dans les négociations importantes, repose en paix dans l’éternité... » Signé en 1814 par Louis XVIII, le traité de Paris attribue l’île Maurice (île de France) et les Seychelles à l’Angleterre. Le Congrès de Vienne ratifie cet accord en 1815 : l’île de La Réunion (anciennement île Bourbon) reste française. Ainsi s’achèvent 40 ans d’administration française et commencent quelque 160 ans d’administration britan¬ nique. Le nouveau statut de l’archi¬ pel amène le commandant Madge,
CHIFFRES... EN 1818 RECAPITULATION DE L’ETAT GENERAL DES ILES SEYCHELLES, ANNEE 1818 (Extrait des « Annales maritimes et coloniales de 1821 ») Production par an en balles de coton
Total des noirs esclaves
général de Mahé La Digue Praslin Silhouette Ste-Anne Félicité aux Sœurs
1 109 191 121 65 20 15 8
5 548 365 554 68 40 40 23
Récapitulation
1 529
6 638
Etat / 'île l'île l’île l’île l’île l’île l’île
DENOMBREMENT DE LA POPULATION BLANCHE AUX DITES ILES
A l’île Mahé La Digue Praslin Silhouette Aux Sœurs Félicité
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Hommes et femmes mariés
Femmes veuves
Femmes divorcées
124 14 20 2 2
14 2
2 1
162
16
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premier administrateur anglais des Seychelles, à accorder de nouvelles concessions aux nouveaux arri¬ vants, ce qui incite de nombreux colons, dont une bonne partie de Britanniques, à venir s’installer. La population atteint 5 690 personnes en 1818. On doit à l’administation britan¬ nique l’abolition de l’esclavage le L" février 1835. Déjà un décret du 18 février 1813 interdisait la traite des esclaves, mais il en fallait plus pour fléchir les trafiquants de « bois d’ébène ». Un nouveau décret en date du 24 Juin 1824 met fin à cet odieux commerce, mais il faut attendre encore onze ans avant que la libération ne devienne réelle. La proclamation royale du 1“ février 1835 sera appliquée dans toute sa rigueur par le gouverneur Nicolas, instigateur aussi de la proclamation du 11 mars 1839. Tout ne va pas sans problèmes. Les affranchis refusent de travailler
sur les terres de leurs anciens maîtres, ce qui provoque d’énormes difficultés économiques dans les îles. La main-d’œuvre fait défaut, la conscience professionnelle dispa¬ raît. Les anciens propriétaires se voient donc contraints de modifier leur système de culture. Ils s’orien¬ tent vers l’exploitation des cocoteraies qui exige un entretien et donc une main-d’œuvre réduits. Les plus pessimistes quittent carrément le pays. De 8 500 habitants en 1830, la population tombe à 4 360 en 1840. Le désordre s’installe aux îles, malgré une ordonnance sur le vaga¬ bondage proclamée par le commis¬ saire civil Mylius. Malgré une opposition à peine voi¬ lée du gouvernement britannique, l’Eglise catholique s’implante puis¬ samment à compter de 1851. Le pre¬ mier diocèse est fondé à Victoria par le père Léon des Avanchers. Il fait attribuer à l’Eglise catholique le mérite de l’instruction publique dont
Total des gens libres
Total des gens de couleur
Total des familles blanches
Total général des habitants
95 2 13
95
368 47 41 5
558 49 54 5
1 9
10 9
9 119
95
471
685
Hommes non mariés
Garçons
Filles
Total
46 7 3 2 1 1
92 13 8 1 4
90 10 10
368 47 41 . 5 9 1
60
117
113
2
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elle assume la charge jusqu’en 1938, instruction et évangélisation allant de pair. Le collège Saint-Louis ouvre ses portes à Mahé en 1867. Alors que le catholicisme fait recette, l’admi¬ nistration marque le pas. Jusqu’en 1903, les Seychelles sont administra¬ tivement rattachées à Maurice. Com¬ missaires civils et administrateurs, nous l’avons vu, se succèdent à un rythme trop rapide pour pouvoir donner leur pleine mesure. Les crises économiques de la fin du xrx' siècle n’épargnent pas les îles qui, vers 1870, connaissent de réelles diffi¬ cultés. Le père Louis Dayer, auquel on doit un gros volume relatant la colonisa¬ tion des Seychelles, écrit notamment : « Le Seychellois pauvre jeûnait toute l’année. Il ne mangeait rien le matin, une racine de manioc grillée consti¬ tuait son repas de midi, encore une racine de manioc avec un morceau de poisson frais ou salé celui du soir. Pareille alimentation ne permettait certes pas aux travailleurs de fournir un labeur conséquent, toute la popula¬ tion était anémiée. L’intérieur des cases étalait la plus noire misère. » Un malheur ne venant jamais seul, la misère provoque la maladie et les éléments naturels se déchaînent. A la fin du mois d’août 1883, l’océan monte brutalement de plusieurs mètres recouvrant la plage et les plateaux deux jours durant. Une panique générale s’empare des habi¬ tants. Ce raz de marée résultait de l’importante éruption volcanique qui fit de nombreuses victimes dans l’île indonésienne de Java. L’implantation britannique n’a finalement pas connu le succès escompté. En 1878, le gouverneur Gordon notait dans son rapport : « En dépit de la pression exercée sur eux, les Seychellois sont toujours essen¬ tiellement français de comportement et catholiques de religion. Mais il y a de quoi se frotter les yeux et se demander si l’on rêve lorsqu’on se rend compte des efforts entrepris par l’administration en plein xix' siècle pour leur imposer le protestantisme. » Construction de routes, d’hôpitaux, d’écoles : peu à peu la vie s’organise. Le 2 novembre 1893, la première
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Les Seychelles du IIL millénaire s’érigent au coeur de Victoria. Les Archives Nationales unissent les Seychelles d'hier et d’aujourd’hui. PANORAMA
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ligne télégraphique relie Mahé à Zan¬ zibar et le 22 novembre une seconde ligne est établie entre Mahé et Mau¬ rice. Le 31 août 1903, les Seychelles deviennent colonie à part entière de la Couronne britannique et coupent ainsi le cordon ombilical qui les reliait à Maurice. Le premier gouverneur des Sey¬ chelles est Sir E.B. Sweet Escott qui, à son départ le 30 mai 1904, ne laisse que des amis aux Seychelles. On lui doit notamment la création du Jardin botanique et la construction de la tour de l’Horloge (Clock Tower) inau¬ gurée le 1" avril 1903. Sir Davidson le remplace le 30 mai 1904 et com¬ plète le travail de son prédécesseur, surtout dans les domaines social et culturel. Il reste en place huit ans avant d’être remplacé en 1912 par le lieutenant-colonel Sir O’Brien, un homme d’ordre et de discipline.
Guerres et paix La Première Guerre mondiale reste dans l’histoire des Seychelles un mauvais souvenir. Le blocus mari¬ time empêche toute navigation dans l’océan Indien et notamment dans l’archipel seychellois. L’isolement des îles s’avère catastrophique et la situation économique empire. Deux corps de volontaires mal entraînés partent combattre en Afrique et en Inde en 1916 et 1917 où ils sont pra¬ tiquement anéantis. La paix revenue, la vie reprend et le 15 novembre 1926 s’allument les premières ampoules électriques dans les rues de Victoria. Quatre ans plus tard, se crée la première association de propriétaires fon¬ ciers (Tax payers association) dans le but est de participer au Conseil législatif créé dès 1903. Entre les deux guerres, les Seychelles accueillent d’illustres déportés tels Mahmoud Ali, sultan de Warsangli en Somalie, Saïd Kalid Bin Bargash, sultan de Zanzibar, Saad Zaghaïl Pasha, Premier ministre égyptien et, enfin, le frère du Négus d’Abyssinie. En 1939, la roupie seychelloise
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remplace la roupie indienne. Survient la Seconde Guerre mondiale qui envoie au front six cents Seychellois. L’après-guerre apporte un peu de prospérité. Les premières routes gou¬ dronnées, le développement de l’ensei¬ gnement, l’amélioration des soins médicaux et le développement de l’agriculture datent de l’immédiat après-guerre. Le système électoral restreint entre en vigueur en 1948 et en 1964 sont créés les premiers partis politiques. Le SPUP (Seychelles People’s Lfnited Party) de Maître France Albert René, avocat se réclamant du socialisme, se présente comme un mouvent de libé¬ ration nationale réclamant l’indépen¬ dance. Le SDP (Seychelles Démo¬ cratie Party) de Maître James Mancham est de tendance plus conserva¬ trice. Un troisième parti, le Parti Sey¬ chellois représentant la bourgeoisie locale, ne survivra pas aux élections de 1974. Il fut dirigé par Madame Delhomme, médecin, épouse d’un Français immigré en 1947 et homme d’affaires connu. Les élections de 1967 maintiennent le rattachement de l’archipel à la Couronne britannique. L’autonomie interne est accordée en 1970.
Autonomie et indépendance James R. Mancham, chef du SDP devient Premier ministre. Il devra' faire face à la grève de 1972 qui se terminera par une augmentation des salaires de 39 %. Les élections du 24 avril 1974 donnent la victoire au SDP avec plus de 52 % des suffrages exprimés, ce qui lui permet d’enlever 13 des 15 sièges à pourvoir à l’Assemblée législative tandis que le SPUP, malgré 47,7 % des suffrages, doit se contenter de 2 sièges. La colonisation anglaise prend fin le 28 juin 1976. Le 29 juin 1976, à 0 h, la République des Seychelles naît et James R. Mancham devient le premier Président de la République et France Albert René Premier ministre. Un an plus tard, dans la nuit du 5 au 6 juin 1977, un coup d’Etat porte à la
tête de la République l’actuel Prési¬ dent, Frarice Albert René. En mai-juin 1978, le SPUP fait place au parti unique, le SPPF (Sey¬ chelles People’s Progressist Front). Promulguée le 23 mars 1979 et rema¬ niée le 5 juin 1979, la constitution pro¬ clame les Seychelles République Socialiste Souveraine à parti unique. Le Congrès du parti désigne le candi¬ dat à la présidence de la République et ceux à l’Assemblée Populaire. Le pré¬ sident, élu pour 5 ans au suffrage uni¬ versel, détient le pouvoir exécutif et partage le législatif avec l’Assemblée populaire, composée de 25 membres. Les élections des 23 et 26 juin 1979 maintiennent France Albert René à la tête de la République. Le créole devient, le F" août 1981, langue natio¬ nale seychelloise. Une tentative de coup d’Etat, menée par une centaine de « merce¬ naires » venus d’Afrique du Sud - en tenue de vacanciers - échoue le 25 novembre 1981. Une mutinerie militaire le 14 août 1982 est maîtrisée par les forces loyalistes. Les élections des 15 et 17 juin 1984 maintiennent France Albert René à la présidence de la République. En décembre 1986 les Seychelles reçoivent un visiteur de marque en la personne du pape Jean Paul II. Avec l’inauguration de la Conser¬ verie de l’océan Indien en juin 1987 à Port Victoria, les Seychelles redon¬ nent à leur pêche industrielle thonière un nouvel essor devant libérer pro¬ gressivement le pays de sa dépen¬ dance économique à l’égard du tou¬ risme (90 % des recettes en devises). Ces brillantes perspectives écono¬ miques se complètent d’une intense coopération régionale notamment avec le jumelage, en janvier 1988, des hôpitaux de Victoria et de Saint Denis de la Réunion et l’instauration de nouvelles relations diplomatiques avec l’île Maurice et les Comores en juin 1988. Le Président France Albert René en visite officielle en France le 28 juillet 1988 est reçu par le Président Fran¬ çois Mitterrand. Air Seychelles développe et amé¬ liore ses liaisons aériennes, notam¬ ment avec l’Europe, par l’achat en
1988 d’un Boeing 767 permettant de relier Paris à Mahé en 9 h 30 sans escale. La liaison hertzienne avec l’Afrique orientale s’établit en sep¬ tembre 1988 grâce à l’ouverture à Mahé d’une nouvelle station-relais de la BBC reliée par satellite à Londres. Les élections de juin 1989 main¬ tiennent France Albert René à la Pré¬ sidence de la République pour 5 ans. Celui-ci se prononce, le 4 décembre 1991, pour une démocratie pluraliste et propose au pays le multipartisme politique. Rapidement, huit partis émergent dont le SPPF (Seychelles People’s Progressive Front) de Fran¬ ce Albert René et le DP (Démocratie Party) de James Mancham. Les élec¬ tions du 23 juillet 1992, sur la repré¬ sentation des partis politiques, met¬ tent en tête le SPPF suivi du DP, les autres partis, n’ayant pas obtenu 5 % des suffrages exprimés. Une nouvelle Constitution, ouvrant définitivement la voie à une démo¬ cratie pluraliste, est approuvée par référendum le 18 juin 1993. Aux élections présidentielles et législa¬ tives du 23 juillet 1993, le Président France Albert René est réélu pour 5 ans et le SPPF remporte les élec¬ tions législatives. L’Assemblée Nationale promulgue en 1994 la loi sur la promotion de l’investissement (Investment Promo¬ tion Act). En 1995 sont créées la SIBA (Seychelles International Busi¬ ness Authority) et la SITZ (Sey¬ chelles International Trade Zone) à Roche Caïman.entre Victoria et l’aé¬ roport international. Le 18 juin 1996 un nouveau dra¬ peau composé de 5 couleurs en dis¬ position oblique (bleu pour le ciel et la mer, jaune le soleil, rouge le peuple, blanc la justice sociale et l’harmonie, vert la terre et l’environ¬ nement) et un nouvel hymne national « Kosté Sésèlwa » (Seychellois unis¬ sons-nous) marquent l’avènement de la troisième République des Sey¬ chelles. Les élections de mars 1998 maintiennent France Albert René à la tête de l’Etat et donne une confor¬ table majorité à l’Assemblée Natio¬ nale au SPPF avec 30 sièges contre 4 au DP et à l’Opposition Unie.
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île par île
aride ■ D’aride, elle n’a en fait que le nom. Granitique, la plus au nord de l’archi¬ pel, Aride surprend par sa richesse botanique et animale. Cette île, dont le rocher culmine à 134 mètres à « Gros la Tête », domine par sa situation tout le groupe de Mahé et Praslin. De son sommet, la vue s’étend à l’infini et un œil exercé identifie aisément chaque île à l’horizon. Abondante, la végéta¬ tion doit beaucoup aux déjections des milliers d’oiseaux qui s’y pressent.
Les oiseaux reprennent confiance Le capitaine Corneille Nicolas Morphey découvre l’île en 1756. Son nom « Aride » lui a été donné en rai¬ son, semble-t-il, de l’aridité régnant au moment de l’exploration. Un nom qui ne correspond plus en rien à l’actuelle réalité ! D’accès très difficile. Aride reste inabordable pendant la mousson nord-ouest. Les visites ne sont pos¬ sibles que d’octobre à avril et unique¬ ment dans la partie sud. La seule plage de sable, de coquillages et de coraux n’excède pas 500 mètres de long entre Côte Désiré et la Pointe l’Anse. Les nombreux rouleaux qui viennent s’écraser sur la barrière de corail rendent ardue l’approche de l’île. Aussi le canot pneumatique reste-t-il le moyen le plus sûr pour y débarquer les visiteurs amenés par vedette rapide de Praslin. C’est le gardien de l’île qui accueille le visiteur. James le fils de Christopher Cadbury, richissime chocolatier pro¬ priétaire de l’île depuis 1973 et mort en 1995, a pris la succession. Aride doit cependant beaucoup à son illustre père. Le Britannique Christopher Cad¬ bury l’avait achetée pour la « Royal Society for Nature Conservation » (organisation de protection de la nature siégeant en Grande-Bretagne). Cet homme, amoureux de la nature, sut redonner à son île son caractère origi¬ nel : celui de la réserve naturelle. Exclusivement intéressés par le com¬ merce des œufs, les anciens proprié¬ taires avaient systématiquement dénu¬ dé l’île, coupant la majorité des arbres.
Les oiseaux s’envolèrent vers d’autres lieux plus accueillants et la végétation commença à dépérir. Depuis l’arrivée de Monsieur Cadbury, les oiseaux de mer reprennent confiance en l’homme, les arbres recommencent à envahir la roche. Regroupées à la Cour, au milieu d’une cocoteraie, à l’ombre de laquel¬ le citronniers, pommiers, orangers, bananiers poussent à merveille, trois maisons, celle de feu Monsieur Cad¬ bury, de l’administrateur et de l’orni¬ thologue, côtoient le hangar à bateau et les habitations des ouvriers chargés de l’entretien de l’île, des plantations et des visites guidées. A proximité, l’abri des visiteurs jouit d’une vue panoramique sur les îles granitiques du groupe Mahé-Praslin-La Digue s’étalant de Grande Soeur à l’île du Nord. Là, un barbecue de poissons et de viandes grillés attend les touristes de retour de leur exploration d’Aride. A quelques mètres de la plage, les canneliers abondent tout comme les ananas sauvages dont on tire un excellent sirop. Les grefouls (pample¬ mousses), les bringelles (aubergines), les citrouilles, le piment et les patoles (sorte de concombre blanc) s’y plai¬ sent aussi. La dizaine d’habitants d’Aride pro¬ duisent leur propre farine à partir des tubercules de la « rouille », une plante aux feuilles longues et pointues dont les gros bulbes ressemblent à ceux des lys et qui remplace la pomme de terre et le fruit de l’arbre à pain.
La gent ailée, abondante et variée Des milliers de lézards caïmans et de geckos - le Phelsuma astriata de couleur verte et VAeluronys sechellensis de couleur brune -, parcourent l’île en tous sens. Ces reptiles d’une vingtaine de centimètres se faufilent partout, sans se soucier le moins du monde du passant. Ils pondent leurs œufs au hasard des chemins, à même le sol, voire sur les arbres. Leur menu préféré : les œufs d’oiseaux. La cou¬ leuvre et le gros mille-pattes savent être plus discrets. La poule d’eau aux
Pages précédentes : Port Glaud résume bien Mahé : montagne escarpée, criques, anses et tapis végétal dense. (Photo Pierre Argo/Office du Tourisme Seychellois) 96 ARIDE
reflets bleus promène sa crête rouge à travers les sous-bois. Craintive, elle fuit au moindre bruit. Mais l’attrait principal d’Aride reste incontestablement la gent ailée. Abon¬ dantes et variées, toutes les espèces d’oiseaux de mer y sont représentées : le paille-en-queue (phaëton), le quelec (phaëton à queue rouge), le francin,'la fée (goéland blanc) et surtout le sterne noir dont la colonie est fort importan¬ te. La plupart nichent dans les anfrac¬ tuosités des rochers ou dans des ter¬ riers, comme par exemple les phaëtons. Le visiteur ne les intimide guère ; s’il s’approche prudemment, il peut les photographier tout à loisir. Les petits ne quittent pas le nid avant plusieurs semaines. Mieux vaut ne pas les déranger car les coups de bec pieuvent sur les mains imprudentes. La fée, quant à elle, préfère déposer son unique œuf sur la fourche d’une branche.
Dans rîle du bois citron Partant de la plage, un étroit sentier passe entre des haies de bananiers chargés d’alléchants régimes. Sur ce chemin le visiteur se recueillera un instant sur une petite stèle en granit rose, enracinée dans un socle de ciment, érigée à la mémoire de Chris¬ topher Cadbury décédé en 1995, avant de se retrouver rapidement au coeur de l’île, perdu au milieu d’une faune et d’une flore qui le déconcertent. Les spécialistes de la flore remarqueront de curieuses espèces de plantes et d’arbres dont le célèbre « bois citron » (Gardénia Annae Wright) qui ne pous¬ se que sur le sol d’Aride. Totalement disparu d’Amérique du Sud, au grand désespoir des botanistes, le bois citron fut redécouvert par Monsieur Cadbury dans son domaine. Unique au monde, le bois citron d’Aride est de taille modeste. Ses fleurs blanches exhalent un parfum rappelant celui du mimosa. Le sentir conduit vers le sommet de Gros la Tête à travers d’énormes rochers. Du vert en haut, du vert en bas ; la vie recouvre tout et s’accroche à l’impos¬
sible. Aride est un rocher sur lequel se sont accumulées des couches successives de guano, un rocher que l’oiseau a rendu fertile. Ici, c’est la nature qui dépend de l’animal. Le végétal lui aussi fabrique sa terre. Connaissez-vous le mapo ? Cet arbre, qui affectionne le sommet de l’île, perd ses feuilles tout au long de l’année. Toute cette matière végétale constitue progressivement un tapis qui recouvre complètement la roche. Sous l’action conjuguée du climat et du temps, les feuilles se transforment en terre. Ainsi, tous les vingt à trente ans, le mapo crée une épaisseur de terre de quarante à cinquante centi¬ mètres. Mais, ce même mapo qui donne la terre détruit aussi la vie. Car ses fruits attirent l’oiseau, et les innombrables piquants qui les recou¬ vrent sont un piège redoutable. Le pauvre volatile empêtré, pris au piège de la nature, devra compter sur l’homme pour réussir à se libérer. Depuis Gros la Tête, la vue est impressionnante. Du haut des falaises on assiste au spectacle sans cesse renouvelé de cette multitude d’oi¬ seaux de mer survolant Tîle. Les grandes frégates venues d’Aldabra planent, majestueuses, dans le ciel d’Aride. Quelques plumes d’oiseau, un peu de cire et voilà le vieux rêve d’Icare : échapper à la pesanteur, quit¬ ter la terre, voir d’en haut, se sentir libre et léger comme l’air !...
A la recherche du trésor Aride ne serait pas une île des Sey¬ chelles si elle ne recelait son trésor des pirates. La légende reste solidement ancrée, à telle enseigne que les anciens propriétaires de l’île n’ont pas hésité à dynamiter d’énormes blocs de roche, dans l’espoir d’y trouver, grâce à d’étranges marques laissées sur la pierre, le fameux trésor. 11 y a plu¬ sieurs années, un squelette enterré en position assise fut découvert, de manière tout à fait fortuite. La fonta¬ nelle de son crâne semblait d’origine africaine. S’agissait-il de l’un de ces pirates, auquel cas le trésor ne devait
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pas être loin ? La barre à mine redou¬ bla d’activité... Hélas sans succès ! La descente vers la mer s’effectue très rapidement. Le sentier coupe une cocoteraie à la Pointe l’Anse (sud) : des monticules de sable en bordure de plage indiquent la présence d’œufs de tortues de mer enfouis sous quarante centimètres de sable. Des œufs qui res¬ semblent à des balles de ping-pong, et dont certains ont déjà servi à nourrir quelques crabes. Le chemin s’arrête devant trois menues tortues terrestres venues d’Aldabra et destinées à la future colonisation du site.
Aride, réserve naturelle Christopher Cadbury et la Royal Society for Nature Conservation ont fait d’Aride une réserve naturelle, la deuxième après celle d’Aldabra. Le ramassage des coquillages, le piquenique, la navigation sont donc stricte¬ ment interdits et un droit d’entrée est exigé. ARIDE Nom : Découverte par Nicolas Morphey en 1756. Son nom «île Aride» lui ayant été donné en raison de la sécheresse et de l’aridité qui régnaient à l’époque de son exploration. Situation et accès : 0,6 km de large sur 1,6 km de long ; 8 km au nord de Praslin. Les visites sont guidées. Plusieurs sentiers pédestres. Trois heures par bateau de Mahé et 45 minutes de Praslin. Informations à Aride, Nature Reserve Aride, tél. 321600. Population : une dizaine de personnes. Excursion d’une journée au départ de Praslin avec transport par vedette rapide, visite gui¬ dée, droits de débarquement et barbecue com¬ pris ; contacter Premier Holidays, tel. 233123 ou Louis Bédier, à Anse Volbert tel. 232192 à Praslin. Croisière d’une journée de Mahé, Travel Ser¬ vice Ltd, tél. 322414 Malré, ou tél. 233438 à Praslin. Mason's Travel, tél. 322642 à Mahé, ou tél. 233211 à Grand’Anse. Une autorisation et un droit d’entrée sont nécessaires pour la visite, seulement les dimanche, mercredi et jeudi et sur demande en tél. à Aride au 321600, possibilité de venir les lundi et mardi pour des groupes de 10 visiteurs. Aride est ouverte aux visiteurs du 1“ octobre au 31 avril. Un pantalon est con.seillé en raison des moustiques. Indis¬ pensable : de bonnes chaussures et de l’eau.
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A la paresse des rois fainéants se prélassant sur leurs chars (ici à La Digue) peut-être préférerez-vous la saine fatigue de la marche à pied ? ARIDE
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bird island ■ S’il est une île où la terre, l’air et l’eau font assaut de générosité, il s’agit bien de Bird Island. La vie se dit arbre, oiseau, poisson. La vie se fait couleur : le vert du cocotier, le blanc du sable, le turquoise de l’océan, le bleu du ciel. Fresque par¬ faite d’une nature généreuse. Aile ou nageoire, palme ou patte, tout se meut ici avec raffinement et légèreté. Avec ses 1 520 mètres de long sur 640 mètres de large, cet îlot en forme de radeau paraît bien seul à 96 km de Mahé. Faut-il le regretter ? Du bimo¬ teur qui la survole, cette tache verte ceinturée de sable blanc et bien à l’abri dans son enclos de corail prend des allures d’Eden. Appelée en 1756 « l’île aux Vaches marines » en raison de l’abondance de ces mammifères marins sur ses rivages lors de sa découverte, Bird prend son nom définitif en 1771. C’est ainsi que la désignent sur la carte les officiers du navire britan¬ nique « the Fireworker ». De nos jours, les vaches marines ont complè¬ tement disparu. Unique hôtel pavil¬ lonnaire, le Bird Island Lodge et sa minuscule piste d’atterrissage sont si bien intégrés au paysage que nul ne les discerne de l’extérieur. Un paradis accessible mais qui reste un paradis...
Tous des Robinsons Venir à Bird Island, c’est choisir le dépaysement total et rêver... rêver... Imaginez une surface de 1 km^ avec au nord l’océan, au sud l’océan, à l’est l’océan, à l’ouest l’océan. Les cocotiers, papayers, manguiers et autres avocatiers y poussent en rangs serrés. Trois millions d’oiseaux s’y retrouvent de mai à octobre. Des tortues géantes, plusieurs fois centenaires, évoluent nonchalam¬ ment autour du visiteur. Sur le sable s’agitent crabes et insectes inoffensifs. La température de l’eau de mer est invariablement de 27 °C, sa limpidité exceptionnelle. Voilà rassemblés tous les ingrédients de la vraie vie, celle dont rêve onze mois par an le citadin prisonnier de son travail et de sa
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ville. Et chacun de se prendre pour Robinson à la recherche du coquil¬ lage de ses rêves ou de la parcelle de terre encore jamais foulée.
Quand le rêve devient réalité La plage s'étend de manière conti¬ nue à Bird Island. Elle fait le tour de l’île et s’enfonce en pente douce dans l’élément liquide. Se baigner dans une eau turquoise, face à ce bouquet de verdure émergeant de l’océan, s’étendre sur un sable blanc et fin comme de la farine : non, il ne s’agit pas d’un rêve ! Attention, car si la baignade est agréable, elle peut se révéler dange¬ reuse sur certaines portions de plages, notamment là où les courants contraires s’affrontent. L’endroit le plus sûr reste incontestatblement la plage du « Bird Island Lodge ». Avec un peu de chance, au plaisir du bain s’ajoutera celui d’assister au retour de la pêche. Les bras lourdement chargés de bourgeois (gros poisson à écailles rouges), les pêcheurs se diri¬ gent vers les cuisines de l’unique res¬ taurant : le repas du soir s’annonce exquis. Bird Island, terre d’accueil pour le touriste, l’est surtout pour des mil¬ lions d’oiseaux de mer. Faut-il rappe¬ ler que l’habitat et la nourriture leur sont particulièrement favorables : cocotiers, buissons, arbustes et nichoirs disposés par l’homme ; voilà pour le gîte. Rivages très poisson¬ neux : voilà pour le couvert. Les oiseaux affectionnent cet endroit, surtout entre mai et octobre, c’est-à-dire pendant la période de nidification. Ils arrivent alors par vagues successives, des quatre coins de l’horizon. Pendant six mois monte de l’île un vacarme assourdissant où se mêlent indistinctement pépie¬ ments, roucoulements, gazouillis et cris stridents. Chaque espèce entonne son chant au point qu’à certaines heures du jour la cacophonie devient totale. Une vie grouillante s’empare de la cime des cocotiers. Une agitation
fébrile envahit les arbustes. La recherche du meilleur endroit pour installer son nid transforme les oiseaux en autant de rudes guerriers ; une lutte sans merci les oppose pour la conquête et la défense du territoire. Chaque arbre est le témoin de com¬ bats fratricides. Le nid délaissé un instant par son occupant en quête de brindilles ou de nourriture attire des dizaines d’oiseaux. Attaques et contreattaques se succèdent sans relâche. Il faudra que la nuit tombe et recouvre les lieux d’un voile uniformément noir pour que la paix s’établisse, que le silence s’installe et que ce paradis retrouve son calme. On évalue à plus de 3 millions le nombre d’oiseaux vivant à Bird Island entre mai et octobre. La colonie la plus importante est celle des sternes fuligineux, auxquels s’ajoutent les sternes noirs ou cordonniers, les maquas, les pailles-en-queue, les tourterelles coco, les martins. Les fées, quant à elles, élisent domicile
fixe à Bird. Elles en constituent le plus bel ornement avec leur plumage blanc, leur tête ronde maculée de chaque côté de deux grosses taches noires, les yeux, leur bec bleu aussi long qu’effilé, leurs pattes fines. La fée que l’on nomme aussi « hiron¬ delle de mer » est un oiseau racé, fin de ligne, d’une rare élégance. C’est à la suite de l’expédition de Bristol en 1968 que l’hirondelle-goéland s’est transformée en... fée.
Crabes à l’affût Truffé de trous, le sol cache une vie souterraine active et mystérieuse. De gros crabes (couleur de sable) attendent patiemment dans leurs ter¬ riers qu’une manne vienne à tomber du ciel. Un œuf éjecté du nid, un oisillon tombé accidentellement d’un cocotier ont de fortes chances de
LA CONTREDANSE
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« ... Elle est en effet toujours dansée par les jeunes comme par les plus âgés, malgré l’irruption de danses modernes. La contredanse et aussi appelée aux Séchelles « danse commandée ». C’est que les figures de cette danse sont dirigées par un maître de cérémonies qui s’appelle « commandeur ». A son injonction les danseurs et danseuses se forment en deux rangs, les uns en face des autres, et selon son « commandement » exécutent la série de gracieuses figures du quadrille. L’accompagnement de la contredanse est généralement constitué par un violon, un banjo, un accordéon, une grosse caisse, une caisse claire, des cymbales et un triangle. Ce dernier instrument qui à l’origine était sans doute utilisé seulement pour annoncer les « commandements », se fait maintenant entendre tout au cours de la danse. Il a un effet tintinnabulant, qui n’est pas sans charme... » Guy Lionnet
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Entre mai et octobre, Bird Island accueille plus de 3 millions d’oiseaux, notamment des sternes fuligineux. (Photo Office du Tourisme Seychellois) BIRD ISLAND
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finir entre leurs redoutables pinces. Toucher un oiselet égaré ou tombé du nid, c’est à coup sûr le condamner à mort. Sa seule chance de survie réside dans l’intervention rapide des parents qui le ramèneront au logis.
Bird en circuit fermé Aucune route ne sillonne l’île, un simple chemin d’herbes qui à peine foulées se redressent, faisant dispa¬ raître toute trace de passage humain. D’origine madréporique, Bird Island doit sa végétation à un sol constitué principalement de guano, un engrais riche en phosphate et azote provenant des déjections d’oiseaux mélangées aux débris de poissons. Entraîné par les pluies dans les dépressions, ce mélange donne au sol toute sa ferti¬ lité. Ici, la vie est une chaîne ininter¬ rompue - l’océan nourrit le poisson ; le poisson nourrit l’oiseau ; l’oiseau et le poisson nourrissent le sol, qui lui-même donne naissance à la végé¬ tation. Merveilleux équilibre de la nature qui donne peut-être à Bird cette légèreté de l’air, cette douceur communicative. A la limite du banc des Seychelles, le récif de corail sur lequel repose Bird Island plonge brutalement à plus de 1 800 mètres dans l’océan.
Fruits et légumes en suffisance Les bords de l’île sont très poisson¬ neux. Succès garanti pour le pêcheur, à condition d’aimer la pêche très sportive, d’avoir une patience à toute épreuve et des bras tout en muscles. Le nombre de bateaux rencontrés dans les parages donne à penser que la pêche constitue un sport bien vivant. L’île produit naturellement tous les fruits et légumes nécessaires à la consommation locale. Vivant au milieu de ces millions d’oiseaux, la trentaine de Seychellois de Bird se compose de cultivateurs, pêcheurs et.
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pour quelques-uns, employés de l’unique hôtel. Bird Island Lodge se compose de bungalows de bois au toit couvert de palmes et jouit d’un confort de bon niveau. L’accueil y est des plus cha¬ leureux. Le propriétaire fait décou¬ vrir aux visiteurs une savoureuse cui¬ sine créole composée de poissons pêchés le matin, de légumes et de fruits fraîchement cueillis dans l’île, de gâteaux aux noix de coco, le tout arrosé d’un rafraîchissant lait de coco. A l’issue de ce repas, le café sera servi dans la bibliothèque. Bonne occasion pour consulter l’abondante documentation sur la flore et la faune seychelloises, tout en attendant agréablement que faiblisse l’ardeur du soleil. BIRD ISLAND Nom : S’appelle aussi « Ile aux Vaches ». Situation et accès : I 520 mètres de long, 640 mètres de large. 96 km au nord de Mahé. Population : une trentaine de jjersonnes. Liaison aérienne : Un vol quotidien assuré par Air Seychelles, Inter Island, tél. 373101, fax 373207. Pas de liaisons maritimes avec Mahé. Hébergement et restauration : Le Bird Island Lodge, 24 bungalows (48 lits) face à l’océan, très confortables ; accueil en bout de piste d’atterrissage ; déjeuners créoles et dîners européens. Sports et détente : Le snorkelling (nage sousmarine sans fusil), la promenade, la prêche, la chasse photographique, bibliothèque, prétanque, ping-pong, billard. Excursion d’une journée au départ de Mahé avec transport aérien et déjeuner compris. Conseils pratiques : Indispensables : un cha¬ peau. de bonnes chaussures et un équipement photographique, car les films sont introu¬ vables à Bird. Meilleure période : avril à octobre. Renseignements : Bird Island Lodge, tél. 323322, fax. 323335. Réservations : Kingsgate House, Box 404, Independence Avenue, Victo¬ ria. tél. 224925/225074, télex 2334 Bird SZl. Air Sevchelles, aéroport de Mahé, tél. 373101, télex 2314AIRSEY SZ. Curiosité : Esmeralda la tortue terrestre la plus grosse et la plus âgée du monde (170 ans et 304 kg).
cerf (île au) ■ Au raz de l’océan, Cerf étale à 5 km de Mahé ses 125,6 hectares de douceur. Avec son restaurant joli¬ ment décoré de feuilles de lataniers, tenu par un sympathique couple Monsieur et Madame Wills Gardner - ses maisons agréablement enfouies dans une végétation fournie et ses deux minuscules chapelles (anglicane et catholique) dont l’une a l’apparence d’une hutte d’Indien, l’île offre calme et repos à ses 40 habitants. Descen¬ dants de vieilles familles seychelloises établies là depuis plusieurs générations, les habitants de Cerf ont conservé une certaine philosophie de vie héritée de leurs ancêtres.
Mariage et « bon vieux temps » Il suffit de rencontrer Monsieur Frédérick de Lafontaine pour com¬ prendre ce qu’est la qualité de la vie ; l’écouter devient ravissement. A l’aide d’un discours choisi et sonnant juste, il fait revivre les Seychelles d’autrefois lorsque la vie avait ses principes, ses lois, son charme. Cet homme, aussi alerte que fin diseur, habite la partie sud de l’île. De sa vaste maison à laquelle on accède par un long escalier de pierre, il contemple son domaine : sa pelouse digne du « green » britannique le plus soigné, sa plage déserte au soleil, son hangar à pirogues, son jar¬ din admirablement entretenu, ses cocotiers, ses précieux bois. Monsieur de Lafontaine évoque avec nostalgie le bon vieux temps, quand le mariage avait encore une signification : « Il y a 50 ans aux Seychelles, le mariage était une chose sérieuse. Le prétendant devait demander l’autorisation aux parents de la jeune fille de fréquenter leur maison. Puis, après la troisième visite, il devait faire part de ses intentions et envoyait une demande en mariage écrit sur un papier fleuri spéciale¬ ment imprimé à cet usage. Si les parents répondaient positivement, les fiançailles étaient alors annoncées. Au cours d’une cérémonie réunissant les deux familles, le fiancé offrait une
bague à sa future épouse, la déposait sur le doigt de sa fiancée, mais c’est la mère de la jeune fille qui passait la bague au doigt. Puis s’écoulait la longue période des fiançailles pen¬ dant laquelle les fiancés et leurs familles pouvaient se rétracter. Venait enfin le jour tant attendu : le mariage. Ôn dressait une grande salle en feuilles de cocotiers. Tous les habitants de l’île étaient de la fête. Le repas comportait obligatoirement une tortue de terre. Puis un grand bal avec séga, moutia et romance faisait danser toute l’île. » Si le mariage était une chose sé¬ rieuse, l’esprit farceur avait maintes occasions de s’exprimer. Ainsi, pour la nouvelle année, la meilleure plai¬ santerie que l’on pouvait jouer à son voisin consistait, à minuit sonnant, à tuer son cochon sans l’en prévenir. Une fois leur forfait accompli, le charcutier amateur et ses complices se rendaient au domicile du proprié¬ taire pour déposer l’animal sacrifié. Tout ce joyeux monde, invité à dîner par le propriétaire, festoyait deux jours durant. C’était littéralement la fête avec ses excès et ses déborde¬ ments. A présent, le mariage devient « ménage » et le farceur risque fort de comparaître devant le juge.
Une île qui produit des centenaires Attaché à un passé qu’il évoque avec une pointe de nostalgie mais parfaitement inséré dans le présent. Monsieur de Lafontaine vit aujour¬ d’hui au milieu de ses enfants et de son « royaume ». Descendant d’Ernest de Lafontaine, grand Premier ministre protestant venu de Suisse, il se plaît à dire que l’île produit des centenaires. A l’île au Cerf, chaque propriétaire vit de sa terre. Il possède son jardin, ses cultures de légumes, ses arbres fruitiers, ses plantations de cocotiers. Si la voiture reste inconnue et inutile à Cerf, les habitants possèdent pres¬ que tous le bateau qui leur permet de rendre visite rapidement à leurs amis et d’aller faire leurs emplettes à Mahé.
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A cinq kilomètres de Mahé, Cerf étale au raz de l’océan ses 125 hectares de douceur (vue depuis l’île Moyenne). 106
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Tortues de mer et de terre Les tortues marines viennent fré¬ quemment pondre sur les plages, le cadre enchanteur et la tranquillité de l’île étant sans doute appréciée de ces paisibles reptiles. De nombreuses colonies de roussettes (chauves-sou¬ ris) peuplent la forêt. Très fines avec leur petite tête de chien et leur poil roux, elles s’apprivoisent fort facile¬ ment. Monsieur Wills Gardner en garde quelques-unes en cage. Le visi¬ teur n’a rien à craindre de leurs petites langues râpeuses. Quelques tortues de terre géantes évoluent lentement autour du restau¬ rant où sont servis de savoureux plats créoles. Comme ses voisines. Cerf produit des légumes : choux et tomates y poussent bien. L’industrie du coprah, en revanche, est complète¬ ment abandonnée. Le moulin à coco de Monsieur de Lafontaine ne tourne plus ; les noix de coco partent toutes vers Mahé. CERF (île au) Nom : Découverte par Lazare Picault en 1742 en même temps que Mahé. Doit son nom à la frégate « Le Cerf » commandée par Corneille Nicolas Morphey en 1756. Situation et accès : 1,7 km de long sur 900 m de large ; 4 km de Victoria. Population : 40 personnes. Fait partie du Parc national marin. Liaisons maritimes avec Mahé ; 10 à 15 mn de Victoria, par bateau d'excursion. Renseignements : Travel Services, Box 356, Victoria, tél. 322414 ; Marine Charter, Box 469, Victoria, tél. 322126. Hébergement et restauration : Location de chalets, contacter : Cerf & Surf Chalets, tél. 323231, fax, 323130. Deux restaurants ; Le Turtle Beach Restaurant & Bar, tél. 225536. Le Kapok Tree Restaurant, tél. 322959. Curiosités : Tortues géantes et roussettes (chauves-souris).
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■ Des falaises tombant à pic dans l’océan : voici Conception, face à Port Launay (ouest de Mahé). Le choc du granit et de l’eau est par¬ ticulièrement rude. Ce gros caillou de 1,5 km de long sur 500 mètres de large, très inhospitalier, ne permet aucun mouillage. Les courants vio¬ lents empêchent tout accostage. Même pas une minuscule plage pour donner à cette île recouverte d’une légère cape verte un minimum de dou¬ ceur. La roche, par endroits, l’emporte sur la végétation. Pas de gardien, pas de pêcheur, personne... Conception n’est guère fréquentée que par quelques rares oiseaux de mer.
■ Face à Grand’Anse de Praslin, Cousin - qui voisine avec... Cousine - constitue vraiment le royaume des ornithologues du monde entier. Véritable sanctuaire, toute l’île est le domaine des oiseaux qui y nichent, s’y reproduisent, ou viennent y mourir. Sur les rochers, sur les arbres, dans les airs, au ras de l’eau, partout où le regard se pose, ce ne sont qu’envols ou arrivées. Des milliers d’ailes qui se croisent, s’effleurent à peine, se posent puis repartent. Un ballet aérien parfaitement réglé et toujours renouvelé. Acheté en janvier 1968 par le Conseil international pour la préser¬ vation des oiseaux (afin de sauve¬ garder la fauvette des Seychelles et le toc-toc, qui ne vivaient qu’ici). Cou¬ sin devient réserve naturelle. En 1967, l’île ne comptait plus que 26 fauvettes. Situation dramatique qui préfigurait une disparition pure et simple de l’espèce. Dix ans plus tard.
CONCEPTION Situation et accès : 1,5 km de long sur 500 mètres de large ; 1,5 km de Cap Ternay (ouest de Mahé) ; 2 km de Port Launay (ouest de Mahé) ; 2,5 km de Thérèse. Population : Aucun habitant. Aucune possibi¬ lité de visite.
(SECONDE) CAPITULATION DES ILES SEYCHELLES (EXTRAITS) Jean-Baptiste Quéau Quinssy, Commandant aux îles Seychelles et Gouverneur pour la République Française, Capitaine d’infanterie avec rang de Chef de Bataillon etc. propose, à M. Wood Esqre, Capitaine du Vaisseau de Sa Majesté Britanique « La Concorde », la capitulation suivante, laquelle sera aussi signée par MM. Poupinel, habitant, officier de Santé en chef de la République, et Sausse, Capitaine et habitant.
Article 1“ : La colonie des Iles Seychelles, les bateaux de l'île Mahé et toutes ses dépendances se rendront le 24 septembre présente année à 10 heures du matin à M. Wood, capitaine de « La Concorde » commandant et agissant au nom de Sa Majesté Britanique. La garnison anglai.se s’emparera des postes, batteries, bâtiments civils et le pavillon anglais sera hissé sur la place. (...)
Article 3" : Les propriétés des habitants seront très respectées. Il ne leur sera causé aucun trouble ni dommage dans leurs biens, meubles, immeubles, vaisseau.x, marchandises, esclaves et dans leurs personnes en aucune manière. Les habitants ne seront point inquiétés pour le port d’armes avant la capitulation, attendu qu’il est d’usage aux colonies que les habitants soient armés pour leur sûreté et celle de
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CONCEPTION/COUSIN
les fauvettes sont déjà plus de quatre cents. L’espèce sauvée émigre désor¬ mais vers d’autres îles.
Une tranquillité protégée ✓
Comme ses voisines. Cousin se pare d’une très riche végétation. Si l’on y vient pour voir les oiseaux, on ne saurait pour autant dédaigner les autres habitants du plus petit îlot granitique des Seychelles. Crabes, lézards, moustiques y ont élu domicile. Sept tortues géantes s’agitent à lon¬ gueur de journée dans un vaste enclos. La centenaire s’appelle Georges ; c’est la doyenne de l’île. Toutes venues d’Aldabra, elles retrouvent là un cadre de vie qui semble leur convenir parfaitement. Le marais abrite de nombreuses tortues d’eau douce. Les prédateurs d’oiseaux sont constamment chassés. Le chat, le rat
- hôtes indésirables - ont totalement disparu. Le hibou de Praslin ne vient plus « croquer » l’hirondelle de mer. Seuls le crabe et le lézard causent quelques dégâts aux œufs, mais rien d’inquiétant. Ainsi s’établit l’équi¬ libre de la nature. Grâce à la politique intelligente de son ancien proprié¬ taire, Monsieur France Jumeau, grâce au Conseil international pour la pré¬ servation des oiseaux, la réserve retrouve sa faune et sa flore d’antan. Pour ne pas troubler la tranquillité de ce sanctuaire, les visites sont gui¬ dées. Le pique-nique, la baignade, le ramassage des coquillages morts ou vivants, le dépôt de détritus, la col¬ lecte des œufs et la cueillette de plantes demeurent rigoureusement interdits. Seulement vingt personnes le matin et vingt autres l’après-midi sont autorisées à visiter Cousin, sous la conduite d’un guide compétent qui les conduira de sentier en sentier à la découverte de ce paradis des oiseaux. Une promenade passionnante qui
leurs propriétés. Le libre exercice de leur religion sera conservé aux dits habitants sans être troublés à cet égard. Ils observeront pendant la durée de la capitulation une exacte neutralité et ils se régiront pendant toute sa durée, quant au civil, sous les lois françaises. (...)
Article 4‘ : Tous les bâtiments civils et effets appartenant à la République ne seront point touchés, le tout restera dans l’état actuel, artillerie, armes, munitions seront livrés de bonne foi, d’après un inventaire exact signé de nous et remis à la personne chargée par le commandant pour Sa Majesté Britannique de le recevoir et un double signé de la dite personne nous sera remis pour notre décharge.
Article 5" : Le Commandant Gouverneur pour la République Française aux Iles Seychelles ne sera point fait prisonnier de guerre ni les personnes attachées au service civil.
Article 6° : Les registres et papiers utiles aux habitants, ceux du Commandant Gouverneur et ceux de T administration civile pour la comptabilité seront respectés. (...)
Article 7' : La dite capitulation faite de bonne foi sera garantie par la signature de M. Wood Commandant « La Concorde » pour Sa Majesté Britannique et par celle du Gouverneur Commandant aux Iles Seychelles et par celles de MM. Poupinel et Sausse, habitants. (...) F eut à Mahé, Ile Seychelles le 24 Septembre 1804 : 2 Vendémiaire an XIII de la République Française. Jn. Bte. Quéau de Quinssy - Poupinel Officier de Santé - Sausse.
COUSIN
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prend environ deux heures. Le che¬ min franchit aisément le sommet du site (69 mètres) avant de redescendre vers la plage qui fait le tour complet de l’île. Si on en a la possibilité, il ne faut surtout pas manquer la visite du laboratoire. Ouvert trois à six semaines par an, il reçoit d’éminents ornithologues. Cinq personnes vivent en permanence à Cousin dont elles assurent l’entretien et la protection. Les visites ne sont autorisées que trois jours par semaine ; les mardi, mercredi et jeudi. La liaison avec Praslin est assurée par bateau et un droit d’entrée est exigé. La ceinture de corail qui entoure l’île rendant l’accostage relativement périlleux, c’est en pirogue que s’achève le voyage.
Avril-mai, mois les plus fastes Quels oiseaux verrez-vous à Cou¬ sin ? La fauvette des Seychelles, le toc-toc, le serin, le colibri, la tourte¬ relle rouge, la tourterelle coco, la poule d’eau et le mannique sont les principaux oiseaux terrestres vivant en permanence sur l’île. Parmi les oiseaux de mer, on note principale¬ ment le goéland blanc, le cordonnier, le maqua, le francin, le paille-enqueue, la frégate, le fouquet, le riga. Enfin, quelques oiseaux de passage : la goélette, la zalouette, le corbiseau. Depuis peu, le caractère de réserve naturelle s’applique aussi au récif de corail qui entoure Cousin, sur une profondeur de 400 mètres. La vie aquatique est certainement l’une des plus riches de tout l’archipel. Une dernière précision : si l’on veut profiter au maximum du spec¬ tacle des oiseaux, on choisira avrilmai pour se rendre à Cousin. Les oiseaux viennent y nicher en très grand nombre. Combien sont-ils à cette époque : 700 000 ? 800 000 ? On estime déjà à 500 000 le nombre d’oiseaux vivant là en permanence. (Voir renseignements p. 120).
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COUSIN
suis un enfant des îles... /J’ai respiré la mer / Je suis en même temps / Gravier, poisson, goémon, corail ! (Antoine Abel - Mon poème natal) COUSIN
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cousine ■ Logiquement, Cousine devrait être aussi riche en faune et en flore que Cousin, mais les agissements aveugles des anciens propriétaires qui utili¬ saient les œufs à des fins strictement commerciales ont mutilé l’île. La plupart des oiseaux de mer ont l’habi¬ tude de déposer leurs œufs à même le sol, au creux de la roche ou entre les racines des arbres. Couper les arbres rendait bien entendu les œufs plus visibles, donc plus accessibles. La belle forêt qui recouvrait Cou¬ sine fut ainsi presque totalement anéantie, afin de permettre un ramas¬ sage des œufs dans de bonnes condi¬ tions. Plus d’arbre, plus d’oiseau, plus d’œufs. Bientôt, les autres ani¬ maux se firent rares et les proprié¬ taires transformèrent le domaine en plantation de cocotiers. Cousine fut vendue ensuite à trois Allemands qui tentent actuellement de faire revenir les oiseaux en ne touchant ni aux œufs, ni à la forêt. Aujourd’hui, leurs efforts se trouvent
récompensés. La végétation com¬ mence à recouvrir l’île et on note le retour d’oiseaux aussi rares que la fauvette des Seychelles et le toc-toc. S’il est facile de détruire, redonner confiance reste un travail long et difficile, parfois voué à l’échec, sur¬ tout lorsque l’animal est concerné. Outre les nouveaux propriétaires, deux familles habitent Cousine. Elles s’adonnent aux tâches agricoles et à l’entretien de l’île. La navigation reste difficile, le lieu étant totalement entouré par un récif de corail. COUSINE Situation et accès : 1 km de long sur 400 mètres de large ; 2,1 km au sud-est de Cousin ; 5 km de Grand’Anse (Praslin). Peu de liaisons maritimes avec Praslin.
DESCRIPTION DU MOULIN A COPRAH « L’appareil est mû par des ânes ou des bœufs attelés à la flèche mobile autour du mortier. Le manchon est en quelque sorte l’âme du moulin et se compose d’une bille de bois dur qui a vingt pouces de haut et qui repose sur une cuvette en pierre enchâssée dans le corps principal de la machine (un soubassement maçonné). Au-dessus de la cuvette, il y a une chambre de la forme d’un cône tronqué qui a seize pouces à la base et qui se termine au collet à la hauteur de six pouces. Le diamètre du collet en cuivre est de neuf pouces. A partir de ce collet, le manchon a Informe d’un entonnoir, jusqu’à sa sortie supérieure et mesure vingt-deux pouces au sommet. L’acalou est une pièce de bois dur de forme cylindrique, mesurant sept pieds de long et sept pouces et demi de diamètre, qui écrase le coprah et extrait l’huile, une chaîne le relie à la flèche. La flèche est d’ordinaire un « bois de cocotier ». L’huile s’écoule par un orifice pratiqué à la base de la cuvette, sous le collier mobile reliant la flèche au manchon. Le résidu du pressage est le « poonac », qui sert pour la nourriture de quelques bovins et des porcs... » Jean-François Dupon
« Aspects de l’agriculture aux Seychelles » (Les Cahiers d’Outre-Mer, 1971).
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COUSINE
curieuse ■ Curieuse s’encastrerait parfaite¬ ment entre Pointe Chevalier et Pointe Zanguilles au nord de Praslin si deux kilomètres d’océan ne l’en séparaient. Elle dispose de nombreux atouts ; des plages merveilleuses sur lesquelles de robustes takamakas aux grosses feuilles semblent venir se coucher, une belle forêt sauvage qui épouse fe relief, de ravissantes petites anses qui constituent autant de ports naturels où les voiliers viennent jeter l’ancre. Longtemps abandonnée. Curieuse est désormais une réserve naturelle protégée. Découverte en 1768, l’île prit le nom de la goélette « la Curieuse » que commandait Lampérière sous les ordres de Marion Dufresne. En août 1771, les marins de la corvette anglaise « l’Aigle » en exploration dans l’archipel, à la recherche de cocos de mer, l’incendièrent acciden¬ tellement et détruisirent ainsi tous ses cocotiers de mer. En 1829, Curieuse fut achetée par le gouvernement cen¬ tral, représenté par Harrison (18261838) à M. Sériés qui en était pro¬ priétaire depuis 1817. Un camp s’y ouvrit en 1833 pour accueillir une centaine de lépreux venus de l’île Maurice. Un médecin de Praslin et La Digue venait les visiter périodiquement. Quelques années plus tard, le gouvernement ayant loué l’île à des Seychellois, transféra les lépreux hommes sur l’île Ronde de Praslin et les femmes sur l’île Ronde de Mahé. A la suite du mécontente¬ ment grandissant de la population de Praslin et de Mahé, qui redoutait que la lèpre ne la contamine, le gouverne¬ ment - en 1937 - réouvrit le camp de lépreux à Curieuse. L’isolement de l’île rassurait les habitants de Praslin et Mahé. Regroupés dans deux vil¬ lages à Anse Saint-Joseph (sud de Curieuse), les lépreux vivaient dans des maisons de pierre à proximité d’une grande demeure coloniale, réservée au médecin de Praslin qui venait une fois par semaine. Plus loin, se tenait une chapelle construite par le père Exupère. Les progrès de la médecine vidèrent peu à peu le camp de ses malades de sorte qu’en 1965 les derniers lépreux furent transférés à Mahé, dans l’anse Boileau. La
lèpre, aujourd’hui, a totalement disparu des Seychelles. Curieuse, louée ensuite à Monsieur Chenard, s’enorgueillit d’une grande digue de pierre et d’un parc destiné à l’élevage de Jeunes tortues de mer géantes (à l’abri des prédateurs). Le financement nécessaire à ce parc fut assuré principalement par la Société Zoologique de Londres, qui aide ainsi les Seychelles dans leur croisade pour la protection et le développe¬ ment des espèces menacées. L’île garde encore les vestiges de l’an¬ cienne léproserie et la spacieuse demeure à étage de l’ancien médecin, longtemps abandonnée, a été rénovée pour devenir un musée. Dans les marigots grouillent d’énormes crabes aux pinces particu¬ lièrement impressionnantes. Le visi¬ teur qui se risquera à les déranger ne devra pas s’étonner de leur agressivité. Un élevage de tortues terrestres géantes venues d’Aldabra donne des résultats encourageants. Les Jeunes tortues élevées Jusqu’à cinq ans sont ensuite mises en liberté dans l’île. Ravagée par l’incendie de 1771, Curieuse a partiellement retrouvé sa végétation d’antan, à l’exception du cocotier de mer qui se raréfie. Peu de chemins pour découvrir l’île : l’ab¬ sence de liaison maritime régulière avec Praslin limite le nombre de visi¬ teurs. Heureux navigateurs qui ver¬ ront la roche se parer de teintes chaudes au soleil couchant et pour¬ ront tout à loisir observer coraux et poissons... CURIEUSE Nom : Découverte en 1744 par Lazare Picault, elle prit le nom de la goélette « La Curieuse », commandée par Lampérière sous les ordres de Marion Dufresne en 1768. Situation et accès : 3 km de long sur 1,6 km de large. D’un peu plus de 3 km% elle s’élève à 172 mètres. 1 km de l’Anse Boudin (nord de Praslin) et 43 km de Victoria. Possibilité de visite : contacter Premier Holidays à Praslin, tél. 233123. Travel Services Seychelles à Grand’Anse, (Praslin) tél. 233438. Curiosités: L’ancienne léproserie ; la maison du docteur de Praslin à Anse St-Joseph (sud de l’île) ; les énormes crabes et l’élevage de tor¬ tues terrestres géantes.
CURIEUSE
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Ton pays / S’hérisse de montagnes / Petit Seychellois / De granité dur / De gravier criard. 114
CURIEUSE
Et de corail, ton paysage, / Ton île / S’est mise une ceinture / De plages blanches se dénouant avec les marées. (Antoine Abel - Ton pays) CURIEUSE
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dénis island ■ « Fais ce que tu veux à condition de ne pas déranger les autres. » Voici la devise de Denis Island et de Pierre Burkhardt, propriétaire de l’île depuis 1976. Ce petit bout de terre qui semble voguer au gré de l’océan a tout pour séduire : sa ceinture de sable blanc, sa végétation fournie, son phare franco-anglais, sa chapelle œcuménique, sa piste d’atterrissage.
Les deux découvertes de Denis L’aventure commence le mercredi 11 août 1773, quand Monsieur Denis de Trobiant, commandant la flûte du roi « l’Etoile » aperçoit à 16 h 30 une île au large de Praslin. Il s’en approche mais ne peut accoster en raison du récif de corail. La nuit tom¬ bant rapidement, M. de Trobiant décide alors de reporter la reconnais¬ sance de l’île au lendemain. A quatre
heures du matin, il s’embarque sur un petit canot, pénètre dans une anse propice au débarquement et com¬ mence son exploration. Il note sur son journal : « Cette isle qui est de forme oblongue a environ une lieue et demie de circonférence formant diverses sinuosités le long du rivage : elle est généralement cernée de récifs... L’isle a environ un tiers de lieue de largeur. Nous avons trouvé dans le milieu une terre noire coupée de racines et couvertes de feuilles... La côte nous a paru fertile en corail d’un beau rouge ; elle est fort poissonneuse et l’île généralement couverte de tortues de terre et de mer, de vaches marines et d’oiseaux dont plusieurs espèces inconnues à ceux de nous qui avons fait des campagnes rares. Ces oiseaux étaient si peu accoutumés à voir des hommes que nous en avons pris une très grande quantité dans les arbres et que nous en avons tué autant que nous avons
PREMIER POEME SEYCHELLOIS « Mahé des Seychelles le soir : Zette est sur son dimanche, Et sous la mousseline blanche Brille son mollet noir. Les cases aux fraîches varangues Baillent le long des quais ; Dans les branches d’un noir bosquet Etincellent les mangues. Tandis qu’en ses jardins fleuris, Mystérieuse et belle Rêve une pâle demoiselle Aux chapeaux de Paris ! » Paul-Jean Toulet, 1885 « Extrait des Contrerimes », vers inédits, 1936.
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voulu avec des bâtons. » M. de Trobiant ne constatant aucune présence humaine prend possession de l’île au nom du roi de France. Il y plante un mât portant le pavillon aux Armes de France et enfouit au pied de celui-ci une bouteille contenant l’acte de possession de l’île à laquelle il donpe pour nom... son prénom. A l’exemple de Denis de Trobiant, l’actuel propriétaire Pierre Burkhardt a découvert Denis un peu par hasard. Cet ancien industriel de la pâte à papier en avait « ras le bol » de la vie trépidante et affairée qu’il menait en France. Encouragé par sa famille, il décide de partir à l’aventure. Il achète cette île minuscule. Mais voilà la vie de Robinson Crusoé est peu compa¬ tible avec les exigences de l’homme du xx" siècle. Et puis, vivre seul pen¬ dant longtemps, n’est guère facile. Notre Robinson cuvée 1976 décide donc de donner à Denis les moyens qui permettraient au visiteur de s’y rendre et d’en profiter tout comme lui. Tonton Pierre, appelé ainsi par les amis, commence par le plus urgent : la construction d’une piste d’atterris¬ sage qui sera terminée en trois semaines, et permettra d’accueillir les avions de tourisme. Une prouesse technique lorsque l’on songe qu’il fallut amener de Mahé un énorme bulldozer de plusieurs tonnes qui, plusieurs fois, s’est retrouvé à l’eau. La construction de l’hôtel pavil¬ lonnaire pouvait alors commencer et dès mai 1978 les premiers touristes épris d’évasion et de solitude pou¬ vaient y séjourner. Denis, avec sa forme de « crois¬ sant », semble née pour plaire. La forêt de cocotiers la recouvre tota¬ lement. Comme pour envoûter davan¬ tage l’étranger, l’île se pare d’un col¬ lier de sable blanc qui se perd progres¬ sivement dans l’émeraude de l’océan. Vue d’avion, la végétation camoufle parfaitement le vieux village et les bungalows de l’hôtel. Pour le visiteur, Denis représente avant tout 130 hec¬ tares d’évasion et de dépaysement total ; il le ressent intensément en se promenant seul sur la plage ou parmi les gros takamakas au cœur de l’île. Essentiellement agricole, Denis a des allures de grande ferme. L’activité
se concentre autour du vieux village, qui garde son charme d’autrefois avec ses quinze maisons, son séehoir à coprah, ses jardins potagers, ses deux prisons, heureusement inoccupées (une pour les femmes, une pour les hommes) et son phare construit en 1910. L’histoire nous apprend que le gros œuvre est français, mais l’amé¬ nagement anglais. Alimenté au gaz, ce phare franco-anglais domine la mer du haut de ses quinze mètres. Il émet automatiquement un éclat toutes les einq secondes. Près du Denis d’autrefois, s’est installée récemment une ferme mo¬ derne. Les cultures les plus variées y réussissent parfaitement, malgré la faible épaisseur de terre fertilisée par la présence de guano. L’élevage de poulets, de porcs et de bœufs occupe une place honorable. De l’autre côté de la piste d’atterrissage, l’hôtel pavillonnaire est implanté dans l’axe des « Champs Elysées » à proximité du vieux cimetière et de la chapelle œcuménique, la seule de tout l’archipel. Elle a été inaugurée le 5 décembre 1978.
Pêche fructueuse Comme tout village, l’île garde intact le souvenir de vieilles et légen¬ daires figures - pour perpétuer tradi¬ tions et coutumes mais aussi pour retrouver la mémoire d’un peuple et la trace d’un passé éteint - comme celle d’Ernesto Perinello, récemment décédé à plus de 80 ans. Arrivé à l’âge de 20 ans à Denis, M. Perinello gar¬ dait le souvenir de l’ancien temps, quand on exploitait le guano. Le trans¬ port s’effectuait à bord de wagonnets jusqu’aux plages où le schooner (bateau à voiles) mouillant à quel¬ ques centaines de mètres du rivage attendait le précieux engrais. Mais aujourd’hui, le guano s’est raréfié et son exploitation n’est plus possible. Le schooner vient toujours mais pour débarquer les matériaux nécessaires à la vie de l’île : ciment, mazout, etc. Les touristes qui font le voyage de Denis y viennent nombreux pour la
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Cent trente hectares d'évasion et de dépaysement total. Denis, avec sa forme de croissant, semble née pour plaire. DENIS ISLAND
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pêche mais choisir s’avérera le plus difficile, car on peut pratiquer tous les types de celle-ci. La pêche au gros permet la prise de barracudas, de bonites, de carangues, de sail fish, de king fish, de marlins. Cette pêche se pratique à bord de bateaux à moteur pourvus de tout l’équipement permet¬ tant l’homologation des records. Le visiteur qui choisit la pêche à la palangrotte attrape en abondance bourgeois, capitaines, perroquets, jobs et crois¬ sants. Les eaux extrêmement poisson¬ neuses de l’île sont connues de tous les mordus de ce sport et de l’explo¬ ration sous-marine. Bon nombre de records mondiaux en pêche au gros sont à inscrire au palmarès de Denis. La promenade reste un excellent moyen de découvrir cette île à échelle humaine. Un sentier de 8 kilomètres la parcourt et conduit le visiteur jus¬ qu’à des endroits aussi déserts et sau¬ vages que ceux des Caves, au sud, où l’on peut observer et comprendre la formation d’une île corallienne. A l’époque de sa découverte, Denis, comme Bird Island, sa voi¬ sine, distante d’une quinzaine de kilomètres, accueillait quantité d’oi¬ seaux. On n’en voit plus beaucoup aujourd’hui. En revanche, les tortues terrestres géantes continuent d’aller et venir en toute liberté. L’une d’elles, allez savoir pourquoi, répond au nom de Belote. L’histoire ne dit pas si ce nom lui a été donné par Denis de Trobiant.
tél. 321143, fax 321010. Air Seychelles : aéro¬ port de Mahé, tél. 373101, fax. 313201. Heli¬ copter Seychelles, International Airport, Box 595, Victoria tél. 375400, fax. 375812. Ojfice de tourisme, Independence House, Box 92, Victoria, Mahé, tél. 225313, fax. 225131. Mason’s Travel, PO Box 459, Victoria, Mahé, tél. 322642, fax. 324173. Hébergement et restauration : Le Denis Island Lodge : 24 spacieux bungalows enfouis dans une végétation tropicale, dotés d’un excellent confort. Afin de permettre aux hôtes de pro¬ fiter au maximum de Denis, les séjours ne peu¬ vent être Inférieurs à trois jours. Le restaurant de l’hôtel sert une bonne cuisine française, avec spécialités créoles, qui peut être accom¬ pagnée de vins français. Les soirs de pleine lune, les visiteurs sont conviés à un barbecue à la « Belle Etoile », crique située en bout de piste d’atterrissage. Orchestre local. Sports et divertissements : Pêche au gros : 3 bateaux bien équipés. Pêche à la palangrotte : 1 bateau avec tout l’équipement. Exploration sous-marine : L’hôtel prête des masques, des tubas et des palmes. Bateau à fond de verre pour l’observation de la faune marine. Jeux de plage : planche à voile, bateau à voile. Golf (sur le terrain d’aviation), tennis, pétanque, ping-pong, fléchettes, télévision couleur et magnétoscope. Originalité de Denis : L’horloge est en avance d’une heure par rapport à Mahé. COUSIN (p. 108) Situation et accès : 800 mètres de long sur 600 mètres de large. Cousin est la plus petite île granitique des Seychelles. Altitude : 69 mètres ; à 3 km de Grand’Anse (sud de Praslin) ; 10 km d’Aride ; 2,1 km de Cousine. Population : 5 personnes. Propriété du Conseil international pour la préservation des oiseaux. Visites autorisées les mardi, jeudi et vendredi ; 20 personnes à la fois.
DENIS ISLAND Nom : Monsieur de Trobiant qui la découvre le 11 août 1773 lui donne son prénom « Denis ». Situation et accès : Longueur 1 810 mètres, largeur 1 305 mètres, superficie 130 ha. Ile corallienne, environ 80 km au nord de Mahé ; à 15 km de Bird Island.
Liaisons maritimes avec Praslin (un droit d’entrée est exigé). Renseignements : Premier Holidaxs à Praslin (Amitié), tél. 233123, fax 233162.’Trave/ Ser vices Seychelles à Grand’Anse (Praslin), tél. 233438,’fax 233340. Informations à Cousin, Nature Reseix’e Cou¬ sin, tél. 233090.
Population : 60 habitants. Liaisons aériennes : 25 mn au départ de Mahé, 10 mn de Praslin. Avions de 10 places. Liai¬ sons aériennes: trois à quatre par semaine. Sur demande liaisons par hélicoptère. Contacter : Air Seychelles, aéroport de Mahé, tél. 373101, fax. 313201. Helicopter Seychelles, Interna¬ tional Airport, Box 595, Victoria, tél. 375400, fax. 375812. Renseignements : Denis Island Developments (PTY), Kingsgate House, Box 404, Victoria,
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Conseils : Le pantalon est vivement recom¬ mandé en raison de la présence de moustiques. Meilleure période : avril-mai ; les oiseaux viennent y nicher en grand nombre. Les photo¬ graphes se muniront de pellicules très sen¬ sibles : les sous-bois sont très sombres. Curiosités : Les oiseaux surtout le petit merle des Isles (Behronis seychellensis), uniquement à Cousin, et la tortue géante Georges, une vieille figure de Cousin.
félicité ■ Ce devrait être l’île du bonheur suprême. A 3 km au nord-est de La Digue et à 50 km de Victoria, Félicité - semble-t-il - apporte le bonheur à ses douze habitants dont son proprié¬ taire, Monsieur Cauvin, qui vivent de pêche, d’agriculture et de l’industrie du coprah.
terre, pour avoir assassiné le repré¬ sentant anglais de son pays, Monsieur Andrew Clarks, ce sultan escorté de ses deux officiers fut d’abord envoyé à Mahé, puis transféré à Félicité. Ils y vécurent jusqu’en 1879. De retour à Mahé, ils regagnèrent leur pays en 1895. FELICITE
Un illustre déporté Avec ses 227 mètres. Félicité fait presque figure de site montagneux. Le récif de corail qui vient jusqu’au rivage ne laisse place à aucune plage digne de ce nom. Les cocotiers, les essences tropicales les plus variées recouvrent l’île d’un manteau unifor¬ mément vert. Félicité reçut, en 1875, la visite d’un hôte de marque en la personne d’Abdullah Khan, sultan de Pérak en Malaisie. Premier déporté de l’Angle¬
Situation et accès : Superficie de 27 ha. Alti¬ tude : 227 mètres. A 3 km au nord-est de La Digue ; 50 km de Victoria (Mahé). Population : plages.
12 habitants. Peu de belles
Liaisons maritimes : rares avec les îles avoisinnantes. Hébergement et restauration : 2 maisons à louer avec service inclus, capacité 4 lits. Séjour minimum 3 jours. Renseignements : La Digue Island Lodge ; Anse La Réunion ; La Digue, tél. 234233, fax 234100.
KOSTE SESELWA (Hymne National de la République des Seychelles)
« Sesel ou menm nou sel patri Kot nou viv dan larmoni Lazwa, lanmour ek lape Non remersye Bondye Presen’ labote nou pei Larises nou losean En leritaz byen presye Pour boner nou zanfan Reste touzour dan Imite Fer monte nou paviyon Ansanm pou tou leternite Koste Seselwa »
UNISSONS-NOUS SEYCHELLOIS
{Traduction en français)
« Seychelles, tu es notre seule patrie Où nous vivons dans l’harmonie, La joie, l’amour et la paix. Nous en remercions Dieu. Préservons la beauté de notre pays, La richesse de notre océan. Un héritage précieux Pour le bonheur de nos enfants. Soyons toujours unis En hissant notre drapeau. Ensemble, pour toute l’éternité, Unissons-nous Seychellois! »
FELICITE
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frégate ■ Ile granitique, la plus à l’est de l’archipel des Seychelles, Frégate garde aujourd’hui tout son charme d’autrefois. Avec ses collines, ses plateaux, ses forêts et ses plages, cette terre de contraste se trouve enserrée dans un anneau de corail et plonge ses racines dans un océan grouillant de vie : des coraux de toutes sortes, des poissons multico¬ lores et même des monstres marins comme le marlin bleu et le requinbaleine, le plus gros des poissons.
D’un repaire de pirates à un paradis d’oiseaux Premiers visiteurs de Frégate, les pirates, anciennement établis à Madagascar après s’être fait chasser des Caraïbes, venaient y cacher leur butin au début du xviif siècle. L’île leur offrait des repaires sûrs, leur fournissait de l’eau douce, de la nour¬ riture à profusion (tortues de terre et de mer, poissons, fruits) et leur ser¬ vait de base de départ pour les attaques de navires marchands. Plu¬ sieurs vestiges de leurs passages furent découverts en 1833 : ruines de maisons, couteaux, poteries en pro¬ venance de différents pays, pics hol¬ landais, haches, sabres et piastres espagnoles. A Grand’Anse (ouest de Frégate), les recherches permirent de mettre à jour des boulets de canons ainsi que trois tombes encastrées dans le corail qui renfermaient des épées et des os. Lors de son second voyage en mai 1744, Lazare Picault put effectuer un certai nombre de vérifications inté¬ ressantes. Il note en particulier la pré¬ sence de très nombreuses tortues marines sur les plages et d’innom¬ brables oiseaux dont la frégate. Cet oiseau lui donna sans doute l’idée de baptiser l’île de ce nom... Le premier propriétaire de Frégate, Monsieur Savy, descendait des pre¬ miers colons établis aux Seychelles. Son successeur, Peter Hutley, acquit l’île en 1972. Il développa les planta¬ tions de cocotiers, d’arbres fruitiers, les cultures de légumes et - en 1975 construisit l’hôtel Plantation Hanse.
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FREGATE
En 1976, il cède l’île à une compa¬ gnie suisse. Actuellement le pro¬ priétaire est allemand, il a fait cons¬ truire 16 luxueuses villas pour y accueillir depuis 1998 quelques tou¬ ristes fortunés. Frégate, comme toutes ses sœurs, se pare de la même végétation tropicale : arbres à pain, pommiers, ylang-ylang, manguiers. Les habitants cultivent aussi : la papaye, l’orange, le citron, la tomate, la noix de coco, la vanille, le tabac, la canne à sucre et la patate douce. La faune ne s’avère pas moins riche : on y trouve de curieux insectes dont une espèce de coléoptère unique en son genre : le « Tenebrionid géant de Frégate ». Dans les arbres, des arai¬ gnées de taille impressionnante mais totalement inoffensives. Leurs mer¬ veilleuses broderies de soie n’en ont que plus d’attrait. Un Ceciliè (batra¬ cien primitif) se plaît également dans l’île, U serait l’ancêtre du ver de terre. Le lézard et la tortue terrestre géante circulent en toute liberté. Mais ce sont bien sûr les oiseaux qui retiennent le plus l’attention ; splendides colonies de goélands, de frégates, de puffins et tout spécialement de pies chanteuses (la fameuse Seychelles magpie robin). La piste d’atterrissage, au nord-est de l’île, reçoit les avions en prove¬ nance de Mahé et plus rarement de Praslin. FREGATE Nom : Donné à la suite de la deuxième explo¬ ration des Seychelles par Lazare Picault le 29 mai 1744, en raison du grand nombre de frégates qui y nichaient. Situation et accès : 2 km de long sur 1,250 km de large. Superficie : 219 ha; altitude ; 125 mètres ; 56 km à l’est de Mahé. Liaisons aériennes : Par hélicoptère de Mahé (20 minutes) ou par petits avions affrétés par Air Seychelles. Contacter : Air Seychelles aéroport de Mahé, tél. 373101, fax. 373207. HeUcopter Seychelles, International Airport, Box 595, Victoria, tél. 375400, fax. 375812. Hébergement et restauration : Frégate Island Private, un complexe hôtelier, de 16 luxueuses villas, situé au nord de l'île. Spacieuses et raffinées, regroupées autour de 2 restaurants le Fregate House et le Plantation House, elles accueillent un maximum de 40 hôtes. Contacter : Frégate Island Private, PO Box 330, Victoria, Mahé, tél. 324545, fax. 324499.
NORD
ILE FREGATE
ANSE VICTORIA
Glacis Cafoule
Mont Sigfiale 125m GRAND ANSE
OCEAN INDIEN ANSE PORC
1 000 m
500
ANSE FELIX
L'ILE DE LA DIGUE
NORD
Routes et chemins ANSE PATATES
ANSE SEVERE ANSE GAULETTES
OCEAN INDIEN
Cimetière
ANSE BANANE
Débarca^re Chogfey s Bungalow Ber^Omte^uest House ANSE DE LA V^ÉUNION
L/Digue lsland\odge
ANSE FOURMIS
ANSE caïman
.RESERVE VEUV E DES SEYCHELLt S
ANSE COCOS
Cimetiere RÉSERVE STATE UNION
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GRANDE ANSE ANSE SOURCE D'ARGENT
0
10 km ANSE AUX CÈDRES
1 000 ANSE MARRON
2 000 m
digue (la) ■ La Digue ne se trouve qu’à quel¬ ques kilomètres de Praslin. Peu d’automobiles circulent dans ce petit paradis. Seuls la bicyclette et... le char à boeufs ont droit de cité. Le clapotis de l’eau contre les barques, des maisons de bois, des plages magnifiques... le temps s’est arrêté à l’entrée de l’île. Dépourvue de port naturel, cernée par quelques récifs, La Digue se mérite. La minuscule jetée qui sert de débarcadère aux bateaux venant de Praslin ou Mahé vous conduit en quelques dizaines de mètres, au centre névralgique de La Digue, où se trouvent la station de minibus, le loueur de bicyclettes, le point d’attache des chars à bœufs, le mar¬ ché aux poissons, la salle d’attente, l’office de tourisme, la poste... Cet endroit n’a pas dû être toujours aussi paisible que maintenant. Dégrin¬ golant des collines jusqu’à la mer, ces énormes blocs de granit chaotiques de plus de 600 millions d’années, en équi¬
libre apparemment instable, sont là pour rappeler la lointaine naissance de l’île. L’île se cache derrière Praslin : la montagne (un sommet atteint 333 m) l’occupe aux trois quarts, ne laissant qu’une plaine à l’ouest (La Réunion, La Passe, L’Union). Une longue plage relie la Pointe Cap Barbi (N.-O.) à la Pointe Source d’Argent. plusieurs fois interrompue par d’énonnes blocs de granit polis par l’eau. Roses au lever du jour, grises à midi, rouges lorsque le soleil disparaît dans l’océan, ces masses granitiques évo¬ quent quelque forteresse en ruine. Une forteresse aux murailles gigantesques dans lesquelles le cocotier réussit pourtant à prendre racine. Un incroyable amas de roches submergé de végétation : telle dut apparaître La Digue à Duchemin en 1788. Telle vous la découvrirez aujourd’hui inchangée. C’est en char à bœufs que commen¬ cera votre découverte de cette succès-
LE COCOTIER DE MER
■
...Entre les lobes, situés à la partie sessile et supérieure du fruit, la nature a ménagé dans la coquille de la noi.x, pour la facile sortie du germe, une ouverture trapézoïdale à bords courbés dans deux plans... Le germe, de la grosseur d’une noisette, est placé dans l'albumen corné de la noix. La pointe juste contre cette ouverture, dont il est séparé par l’enveloppe spongieuse, doublée d’une enveloppe dure, qui sépare l’albumen de la coque. Au moment de la germination, l’axe cotylédonaire, grossissant aux dépens de l’albumen, qu’il ramollit patun ferment spécial (enzyme), pénètre dans l’entonnoirfibreicx, dissout la gomme qui ferme l’e.xtrémité, dont il écarte les deux bords amincis et, s’incurvant, sort entre les deux lobes par la partie supérieure (la plus bombée) de la noix. U s’allonge alors jusqu’à la rencontre du sol, sur lequel, il rampe jusqu’à ce qu’il ait trouvé un endroit favorable. Il atteint ainsi quelquefois plusieurs pieds de longueur, tnême 10 à 12, dit-on. Il se produit alors un renflement assez considérable à son extrémité, d'où l’on voit sortir les racines et la plantule.
Notes sur quelques points nouveaux de l’anatomie du Cocotier de Mer Lodoïcea Seychellariim, par M. A.A. Fauvel (extrait du Bulletin du Muséum d’histoire naturelle, 1906) -
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DIGUE (LA)
sion de plages ombragées de takamakas et de cocotiers. Badamiers, aman¬ diers, lataniers, vanilliers, bananiers comptent parmi les principales espèces d’arbres de ce grand jardin.
Au hasard des promenades
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A la paresse des rois fainéants se prélassant sur leurs chars, vous préfé¬ rerez peut-être l’effort. Louez une bicyclette et choisissez votre itiné¬ raire. Un chemin borde la côte sur presque toute sa longueur de Anse Union à Anse Fourmis. Entre Anse Union et La Passe, la voie pavée (depuis 1998) facilite la circulation des véhicules et bicyclettes mais par¬ ticipe à une intensification du trafic. Cependant, les autorités restent très vigilantes sur les conséquences, qu’entraînerait une augmentation du trafic, sur l’écosystème. Courant le long de merveilleuses plages, la route longe un cimetière tout près de Poin¬ te Cap Barbi. Des hommes aux noms français y reposent depuis plus de 200 ans dans une paix rarement troublée. C’est à Anse Patate que le paysage paraît le plus saisissant ; majesté des arbres, pureté de l’eau, blancheur du sable sur lequel s’abattent rageuse¬ ment des vagues énormes. Les rou¬ leaux rendant la baignade dangereuse, autant se laisser prendre par le spec¬ tacle de la grande nature. Plusieurs sentiers permettent de découvrir le cœur de l’île plus monta¬ gneux, donc plus frais. Les ruisseaux dégoulinent parmi les arbres. Un cardinal gonfle son plumage rouge et siffle en votre honneur. Au hasard des promenades sur la plage, les coquillages retiendront votre attention. Il vous faudra d’ailleurs vous borner à les observer ou à les photographier, car leur ramassage est désormais interdit. Des coquillages dont les plus courants sont les porcelaines, les turbos bouches d’argent, les cérithes, les cônes et les bénitiers. Avec un peu de chance, vous apercevrez certaine¬ ment sur les rochers un spécimen du fameux Périophtalmus. Ce poisson,
aux yeux globuleux, vit le plus sou¬ vent hors de l’eau. Ses nageoires, qui sont plutôt des pattes, lui permettent aussi bien de ramper ou sautiller que de nager. Charnière entre le monde des poissons et celui des reptiles, le Périophtalmus représente l’un des plus anciens vertébrés connus. Des crabes de toutes tailles trou¬ vent dans les rochers un abri de choix. L’eau est d’une telle transpa¬ rence qu’on peut apercevoir à l’œil nu une multitude de poissons multi¬ colores. Nageant à la verticale, la tête en bas, voici le poisson-rasoir.
La veuve des Seychelles La Digue n’accueille pas autant d’oiseaux que Cousin, mais il en est un que vous ne venœz qu’ici - la fameuse veuve des Seychelles, ainsi nommée sans doute à cause de son plumage d’un bleu nuit presque noir. Une longue queue, démesurée par rapport à la taille de l’animal, confère à celle-ci une grande majesté. Il fau¬ drait plutôt dire le veuf des Sey¬ chelles car la femelle au plumage marron, à la tête noire et au ventre blanc, est tellement différente du mâle qu’on croit qu’il s’agit de deux espèces différentes. Le veuf, la veuve ont choisi la branche d’un badamier pour constmire un nid d’aspect fragile. L’espèce est très rare et une réserve a été créée entre Anse La Réunion et Anse Union. Chaque année un flot croissant de visiteurs se déverse à La Digue (en 1998 près de 100 000 pour seulement 2 018 habitants) amenuisant quelque peu la quiétude de l’île qui coulait jadis des jours de grande tranquillité à l’abri de cohortes de touristes. Quelques voitures et mini-bus seu¬ lement autorisés à circuler à La Digue assurent le transport des mar¬ chandises et des visiteurs. Evéne¬ ment rarissime : deux voitures sont entrées en collision voilà quelques années. On s’interroge toujours sur les raisons de cet accident et on en parle encore. A l’extrémité du village, l’église
DIGUE (LA)
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DIGUE (LA)
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Source d’Argent (La Digue), les énormes blocs de granit sont là pour rappeler que le paysage ne doit pas grand chose à l’action de l’homme.
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DIGUE (LA)
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Notre-Dame de l’Assomption à la façade blanche fut construite en 1897 par les savoyards Père Théophile et Frère Lucien, aidés par les habitants de l’île. Juste à côté, l’école voisine avec l’une des plus vieilles habitations, de plus de 150 ans, remarquable construc¬ tion en bois bâtie sur deux niveaux. De fière allure, elle demeure impassible face aux autres constructions comme celle de jaune vêtue (face à La Digue Island Lodge) qui attire par son architecture de type colonial, ou encore celle appartenant à la famille Sardes. Cependant, sous son apparence tranquillité, La Digue laisse perce¬ voir un développement rapide de l’habitat et des moyens de communi¬ cation. Ici et là de nouvelles maisons s’érigent : habitations, banques, salle des fêtes, boutiques, guest-houses, galeries de peinture. Une maison sociale, face au débarcadère, gère l’administratif de l’île. Quelques publiphones bleus à cartes jalonnent la voie pavée. L’afflux de touristes fait grimper les prix des produits - importés pour la quasi-totalité de Mahé et Praslin. Les Diguois produisent peu de fruits et de légumes. La banane, la papaye et la mangue se font rares sur les étals des « merchants ». A La Digue, il était une fois le paradis, aujourd’hui... L’Union Estate est devenue une Réserve naturelle ; une taxe de 10 rou¬ pies est exigée à l’entrée. Dès l’accès dans ce vaste domaine et après avoir déambulé dans le vieux cimetière à la recherche de noms familiers, le visi¬ teur découvrira un antique moulin à coprah encore en activité. Dans son mortier en takamaka, presque cente¬ naire, le pilon en filao, dont la flèche mobile est actionnée par un bœuf, broie le coprah séché, pour en extraire l’huile de coco. Spectacle unique... En progressant vers l’intérieur, le visiteur traversera une cocoteraie ; puis, à proximité de gigantesques dinosaures de granit noircis par tant de siècles d’immobilisation, il lon¬ gera quelques parcelles de terre vouées à la culture de vanilliers. A quelques dizaines de mètres, le visiteur parviendra au seul chantier naval, artisanal, encore en activité.
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DIGUE (LA)
Ici, résonne en alternance le bruit de la scie et du marteau. Ees charpen¬ tiers de marine s’affairent à tailler troncs de takamakas et de tecks. Chaque pièce du futur bateau est sciée, assemblée, clouée, collée, pon¬ cée, vernie ou peinte entièrement à la main. Du solide et du beau. A proximité, vers le sud-ouest, la Réserve d’Union Estate s’ouvre sur Source D’Argent. Dans ce lieu, de légende et de rêverie, naquirent il y a plus de 600 millions d’années, d’im¬ pressionnantes sculptures de granit, façonnées et modelées au gré du vent, de l’eau et du temps. La pêche, la production de vanille, de patchouli et surtout de safran constituent avec l’exploitation du coprah les principales ressources agri¬ coles de La Digue. L’élevage des porcs et de la volaille apporte le complément indispensable à l’ali¬ mentation. Depuis 1990, une petite fabrique de meubles sur mesure s’est développée à Anse La Réunion (tél. 234157). Cette unité utilise les bois rares de La Digue et répond aussi bien à la demande locale qu’à celle de l’étranger. A proxi¬ mité, toujours à Anse La Réunion, vers l’intérieur de l’île, le visiteur rencontrera l’élevage de roussettes (chauves-souris) de M. Charles juste à côté d’une échoppe de souvenirs. Pour accroître le développement agricole et touristique, enrayer le dépeuplement de l’île, une vaste réali¬ sation franco-seychelloise d’adduc¬ tion d’eau, de canalisations et de réservoirs permet à l'île de satisfaire intégralement ses besoins en alimen¬ tation d’eau. La Digue sert désormais d’étape obligatoire dans le circuit de l’archi¬ pel seychellois. Une étape reposante, encore réservée à de tout petits groupes car F hôtellerie se résume à quelques hôtels pavillonnaires et guest-houses parfaitement intégrés au décor et à l'atmosphère de l’en¬ droit. La nuit venue, il faut voir et écouter l’orchestre de moutia qui se produit volontiers à la Digue Island Lodge. Les musiciens - tous autoch¬ tones - ont une spontanéité et un sens du rythme qui résument à eux seuls les Seychelles.
longue DIGUE (la) Nom : « Ile Rouge » lui fut donné par Lazare Picault, qui la découvre le 17 juin 1744 au coucher du soleil. Duchemin (sous les ordres de Marion Dufresne), commandant la flûte « La Digue », la rebaptise en 1768 du nom de son bateau. Situation et accès : 5 km de long et 3 km» de large, superficie 10 km\ altitude 333 m, 43 km de Mahé, 6 km de Praslin. Population : 2 018 habitants. Liaisons maritimes : « La Belle Edmma » assu¬ re du lundi au vendredi une liaison Mahé-La Digue en 3 h 15. La liaison Praslin-La Digue est assurée par le « Silhouette » et le « Lady Mary », en 30 minutes 5 fois par jour. Les billets peuvent être achetés directement au débarcadère, ou contacter à Praslin. Inter Island Ferry Serx’ice, tél. 232329, fax 232374 et pour « La Belle Emma », M. F. Mussard. Anse La Réunion à La Digue, tél. 234013, fax. 234343. Liaison aérienne : par hélicoptère de Praslin ou Mahé. Contacter : Helicopter Seychelles, International Airport. Box 595, Victoria, tél. 375400. fax. 375812 ou à La Digue au 234222.
■ Elle porte bien son nom car, avec ses 800 mètres de long, ses 300 mètres de large. Longue évoque de loin quelque sous-marin venant de faire surface. Longue est bien la plus secrète des îles des Seychelles, elle n’accueille aucun touriste. A l’instar de Sainte-Anne, elle dissimule sa véritable nature sous une épaisse couche uniformément verte. Longue appartient au Parc national marin. Il est loin le temps où l’île ser¬ vait de station de quarantaine aux malades atteints de petite vérole. C’était en 1868. LONGUE Nom : Donné par Lazare Picault lors de sa découverte en 1742. Situation et accès : 800 mètres de long sur 300 mètres de large. Surface : 21 ha ; 5 km de Victoria (Mahé) ; 400 m de Moyenne et 500 m de Cerf. Prison ; l’île est interdite aux touristes.
Renseignements : Ojfice de tourisme, Independence House. Box 92, Victoria, Mahé, tél. 225313, fax. 225131. Hôpital : Logan Hospi¬ tal tél. 234255. Location : Pas de location de voitures ; loca¬ tion de bicyclettes à La Passe devant le débar¬ cadère ou dans les différents hôtels. Location de masques et tubas pour l’observation sousmarine (snorkelling) dans les hôtels de La Digue. Plongée avec bouteilles et planches à voile à La Digue Island Lodge. Banques : Barclays Bank, tél. 234148, ouverte les lundi, mercredi, et vendredi de 10h30 à 14h30 ; Seychelles Savings Bank Ltd à La Passe, tél. 234135, fax. 234313, ouverte six jours par semaine de 8h30 à 14h30. Hébergement et restauration : Il est indispen¬ sable de réserver avant son séjour sur l’île. Hôtels : La Digue Island Lodge, Anse La Réunion, tél. 234232, fax. 234366. Bernique Guest House, Anse La Réunion un peu plus à l’intérieur, tél. 234229, fax. 234288. Choppy’s Bungalow, Anse La Réunion, tél. 234224, fax. 234088. Château St Cloud, à St Cloud, tél. 234346, fax. 234346. Patatran Village, Anse Patates, tél. 234333, fax. 234344. L'Océan, Anse Patates, tél. 234180, fax. 234083. Calou Guest House, à La Passe, tél. 234083, fax. 234083. Le Tournesol près de La Passe, tél. 234155, fax. 234364. Location de chalets : Paradise Flycatcher, Anse La Réunion, tél. 234015, fax.'225133. Union Estate Self-Catering Chalets à Union Estate, tél 234240, fax. 234005. Galerie de peinture : Green Gecko à Anse La Réunion, tél. 234402, présente les oeuvres du peintre Camille Georges.
DIGUE {LA)/LONGUE
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L'ILE DE MAHE 2 500
5 000 m
Routes Pte des Glacis
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OCEAN INDIEN ANSE CORAIL.
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O
mahé ■ A moins de vous y rendre à bord de votre voilier personnel, vous avez de grandes chances d’aborder les Sey¬ chelles par Mahé. Avec près de 150 km^ Mahé est la plus grande des îles granitiques des Seychelles. Vingtsept kilomètres de long sur 8 de large, il s’agit presque déjà d’un continent par rapport à ses voisines Ronde, Longue, Cerf, Moyenne, Conception, Thérèse ou Sainte-Anne. Le relief prend un caractère un peu nide. Les Mornes dépassent 600 m pour atteindre 905 m au Morne Seychellois. Capitale de l’archipel, Mahé a su préserver sa paix et sa beauté. Plus peuplée que ses sœurs et voisines, mieux équipée, la grande île se pare d’une végétation tout aussi abondante que celle des îlots et s’enorgueillit d’une succession de minuscules criques que vous aurez souvent l’im¬ pression d’être le premier à découvrir. Mahé, capitale Victoria, forme le centre vital du pouvoir économique et politique. Le marché et le port constituent les deux poumons de l’activité commerciale. Et c’est tou¬ jours au profit de Mahé que se dépeuple le reste de l’archipel. La ville et ses mirages exercent un attrait irrésistible qui s’accentue encore depuis l’ouverture de l’aérport inter¬ national en 1971. Une piste de 3 000 mètres permet d’accueillir les plus gros porteurs tels que les Boeing 747 ou les DC 10.
Majesté de la nature Le relief accidenté de l’île se dissi¬ mule sous un épais manteau végétal. La grande variété des essences tropi¬ cales exhale un parfum très intense. Les forêts qui s’accrochent aux flancs du Morne Seychellois et des Trois Frères comptent tout ce que les Seychelles peuvent offrir en bois rares et précieux. Majesté d’une nature demeurée à l’état originel, parcourue de sentiers et chemins qui escaladent les sommets et se faufilent dans les coins les plus secrets. Chant de l’oi¬ seau se mêlant à celui du ruisseau qui coule entre les roches recouvertes de
mousses et de fougères... Peu attiré par l’altitude, le cocotier s’étale dans la plaine en compagnie des lataniers, badamiers et autres takamakas qui transforment chaque anse en un refuge de rêve aux courbes amples, souples et harmonieuses. Si la côte se fait plus rude, c’est que le granit s’oppose à l’océan dans un fracas de vagues et d’écume blanche. Furieux combat encore plus saisissant dans les flamboiements rougeâtres du soleil couchant. Le spectacle le plus grandiose s’offre au sud de l’île (Poli¬ ce Bay) ou au nord (Glacis) ; il règne un tel silence que le fracas des vagues en prend encore plus de relief.
La côte est, épine dorsale Mahé ne se livre pas d’un bloc. D’anse en anse, de plage en plage, prenez le temps de l’apprivoiser. Voici les longues plages de la côte est. Les passionnés d’histoire se recueilleront à Anse aux Pins, lieu d’exil de nombreux déportés après l’attentat de la rue Saint-Nicaise à Paris dont Napoléon faillit être vic¬ time le 24 décembre 1800, et visite¬ ront ensuite le Village de l’Artisanat, vitrine de l’artisanat seychellois, implanté à proximité depuis 1988, qui présente les métiers liés au travail de l’écaille, à la vannerie, à la fabri¬ cation de « voiliers » de varangues et de maquettes maritimes, à la broderie, au batik ainsi qu’au travail artistique de peintres de talent comme l’aqua¬ relliste Elisabeth Rouillon. Ces métiers sont regroupés autour de l’imposante et superbe habitation créole « Saint Roch » (réhabilitation d’une grande case de planteur ayant appartenu à Monsieur et Madame Bailey). A l’intérieur, le riche mobilier de différents styles (Directoire, Empire, Compagnie des Indes, créole, anglais...) évoque et porte témoi¬ gnage du passé colonial de ces grandes demeures créoles. Tout à côté le célèbre restaurant « Vye-Marmit» s’enorgueillit de recevoir les hôtes prestigieux des Seychelles.
MAHÉ
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En retrait, derrière le Village de l’Artisanat, l’une des deux dernières unités de production de cannelle : collecte et séchage de l’écorce ; la distillerie est définitivement arrêtée. Sans quitter Anse aux Pins, proche du Village, une visite à la Maison SaintJoseph - devenue en 1989, après res¬ tauration, Institut Créole - s’impose. Légèrement en retrait, entre Anse aux Pins et Anse aux Courbes, la « Mari¬ ne » a ancré depuis 1979 à la Plaine Saint-André son amirauté, sous le commandement de J.-L. Marchesseau, un Français épris des Seychelles et passionné de modélisme maritime. Dans cet atelier - minuscule chan¬ tier naval - de renommée internatio¬ nale, sont fabriquées de remarquables et fidèles maquettes d’anciens vais¬ seaux des marines anglaises et fran¬ çaises, des katiolos (pirogues de pêche seychelloises). Touchant presque la « Marine » la grande maison de maître du xviif siècle appartenant à la famille Jorre de Saint-Jorre, après plusieurs incen¬ dies et de nombreuses restaurations a retrouvé son aspect originel. Cette vaste demeure constituée essentielle¬ ment de bois rares et précieux reflète à elle seule toute la variété et l’extrême richesse de la nature de l’archipel. Classée monument historique en 1982, cette vieille habitation de plan¬ teur abrite désormais l’Ecomusée qui présente les activités artisanales d’autrefois.
Le jardin du Roy Anse Royale garde le souvenir des épiceries du « Jardin du Roy » instal¬ lées en 1777 par le Jardinier du Roy, le sieur Gillot, au lieu-dit « Sweet Escott », face à l’église Saint-Joseph, dont les cultures, fort modestes, com¬ portaient 5 muscadiers, 40 poivriers, 4 canneliers et un unique giroflier. Elles furent malheureusement détruites dans l’incendie volontaire allumé par Romainville en mai 1780 à la suite d’une cruelle méprise sur la nationalité d’un navire. Ce dernier avait reçu l’ordre de mettre le feu s’il
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MAHE
apercevait à l’horizon un navire bat¬ tant pavillon britannique... le navire était français (voir panorama). Deux siècles plus tard, ressuscité de l’oubli, le « Jardin du Roy » recom¬ posé sur les hauteurs d’Anse Royale (sur la route Les Cannelles en direc¬ tion d’Anse à la Mouche prendre à gauche la première voie) accueille dans un cadre enchanteur les visiteurs. Les plantations d’épices (canneliers, muscadiers, poivriers, girofliers...), de vanille, de bambous, d’arbres frui¬ tiers (bananiers, cocotiers, man¬ guiers...) et d’espèces végétales venues d’Australie et du continent africain, les fleurs exotiques, le parc d’oiseaux, les roussettes dans leur volière, le reptilarium, la distillerie d’essence de cannelle, le musée et l’espace dégustation, sous la conduite de Micheline Georges, la propriétaire, tout en rappelant le passé agricole des îles présentent un panorama intéres¬ sant de la flore seychelloise. La côte est prend fin à Anse Marie-Louise, sur la plus belle cocoteraie de Mahé.
Les abords de Victoria D’Anse Faure à Anse Marie-Louise, la côte rectiligne sert un peu d’épine dorsale à l’île. C’est là qu’est implanté l’aéroport international bientôt relié à Victoria par une voie rapide prise sur l’océan : vous y trouverez banques, taxis, loueurs de voitures, points d’information pour les touristes, tours operators, station de bus, kiosque à journaux et de souvenirs, cafétéria. Puis, en continuant vers le nord, vous atteignez la zone industrielle, sa bras sérié (Seychelles Breweries), ses dépôts de matériaux de construction, ses entrepôts frigorifiques, sa conser¬ verie de l’océan Indien (spécialisée dans le thon), son imprimerie. Proche de Victoria, sur le site de Roche Caïman, un grand complexe sportif spécialement construit pour les Jeux des Iles de l’Océan Indien en 1993 côtoie la SITZ (Seychelles International Trade Zone) la grande zone économique administrée par la SIBA (Seychelles International Busi-
ness Authority) et qui s’étendra bien¬ tôt jusqu’aux abords de l’aéroport international. La SITZ attire, grâce aux avantages et facilités offerts, un nombre croissant d’investisseurs étrangers. Dans ce centre d’affaires, pourvu d’une zone offshore, coha¬ bitent harmonieusement des sociétés internationales et nationales comme SMB (seychelloise) occupant avec ses entrepôts de bois de rose, de matériaux de construction et d’ali¬ ments pour animaux une importante surface. Vous voilà arrivé à Victoria la capi¬ tale (voir notice Victoria) qui regroupe les ambassades, le port et ses annexes, le jardin botanique, RTS (RadioTélévision Seychelloise), et bien entendu, le siège du gouvernement, les différents ministères et adminis¬ trations. Au large les îles SainteAnne, Ronde, Moyenne, Longue, Cerf, Cachée et... Anonyme, bai¬ gnées par le Parc national marin. La route reliant l’aéroport à la capitale connaît une animation bien réelle, qui devient presque de l’agitation à hau¬ teur de Mont Fleuri où sont intallés les lycées et collèges, l’annexe du ministère de la Culture et des Sports, l’hôpital, le jardin botanique avec, en face, la maison Quéau de Quinssy le ministère des Affaires Etrangères dont l’architecture créole est remar¬ quable. Ancien Etablissement du roi de Erance vers les années 1780, Mont Fleuri reçoit, pendant la Seconde Guerre mondiale, les aviateurs et marins britanniques qui y installent leur « Camp aux palmes ». C’est sur la côte est que se ren¬ contrent les Seychelles d’hier et d’aujourd’hui, que se bâtissent les Seychelles de demain. Les frêles cases de bois sur pilotis au toit de feuilles de lataniers éparpillées dans une végétation luxuriante, cèdent le pas aux maisonnettes en dur, maçon¬ nerie et toit de tôle modernes. Six transversales relient l’est à l’ouest de Mahé, les plus connues étant celles de La Misère et de SansSouci. A vous de choisir. Sinueux, montants, étroits, ces deux itinéraires franchissent la montagne en deux points (Le Morne 905 m et les Trois Frères 699 m). Même végétation tro¬
picale, mais une illusion de fraîcheur. Sur la route de La Misère à New Savy, la NASA a choisi d’installer une base de repérage des satellites (Satellite Tracking Station). Vous ne veiTez d’ailleurs qu’une grosse boule blanche, car l’approche et la visite demeurent rigoureusement interdites. Plus accessible en revanche, l’autre curiosité de La Misère, la fameuse « Auberge Louis XVII » que dirige Micheline Georges.
Louis XVII à Mahé ? Etait-il de sang royal ce personnage énigmatique venu aux Seychelles à bord de la frégate « Le Marengo », un certain 22 mai 1805 ? Porteur de papiers au nom de Pierre-Louis Poiret, il fit courir le bmit que le dauphin, c’était lui. Les bourreaux de ses pai'ents, Louis XVI et Marie-Antoi¬ nette, l’avaient miraculeusement épar¬ gné. Les couverts en argent gravés à l’effigie du roi et ornés de la fleur de lys ne constituaient-ils pas une preuve suffisante de sa condition royale ? Encore plus dignes de foi, les copies de lettres dont il était porteur. Quoi qu’il en soit, Micheline Georges, des¬ cendante de Louis Poiret ou de Louis XVII, accueille le visiteur avec une politesse....toute royale. La route de La Misère traverse une nature très riche en essences végétales (canneliers, bambous, sandragons...) avec d’innombrables arbres d’où pen¬ dent d’interminables lianes. Cette route est agrémentée de jolis points de vue sur la côte ouest vers les îles Thé¬ rèse et Conception, et surtout sur la côte est - grâce au belvédère et à la table d’orientation (œuvre de Guy Trévoux) en surplomb de « Ma¬ melles » - en direction de Victoria, et ses îles satellites (Sainte-Anne, Longue, Moyenne, Ronde, Cerf Ano¬ nyme), et sur Praslin, La Digue, Fré¬ gate et Aride. De ce belvédère on peut observer le développement important de la capitale et les nouvelles construcions - la Bibliothèque Nationale, la voie rapide qui relie Victoria à l’aéro¬ port international, la SITZ (zone éco-
MAHÉ
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La côte se fait plus rude : le granit s'oppose à l'océan dans un fracas de vagues et d'écume blanche. (Photo Pierre Argo/Office du Tourisme Seychellois) 134
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nomique et offshore) et le Palais des Sports de Roche Caïman, etc.
La côte ouest très escarpée Un peu plus au nord, la transver¬ sale de Sans-Souci fait communiquer Victoria sur la côte est avec Port Glaud sur la côte ouest. En 1956, Sans-Souci eut l’honneur d’héberger l’archevêque Makarios. Il y vécut apparemment sans souci, simplement partagé entre la contemplation des îles Thérèse et Conception et celle plus proche de la montagne, trans¬ formée depuis 1970 en une succes¬ sion de terrasses plantées de théiers. A la manufacture de thé, implantée au cœur du domaine, on peut acheter et boire du thé, et visiter l’exploitation. La route de Sans-Souci passe à côté de Mission Viewing Lodge accessible par une route bitumée. La Mission Vie¬ wing Lodge fut au siècle dernier, un lieu de transit d’esclaves libérés par les Anglais qui arraisonnaient les bateaux négriers. De nombreux enfants séjour¬ nèrent dans cet endroit. A quelques mètres du parking, les vestiges d’une ancienne maison, les escaliers taillés dans le roc et quelques sépultures témoignent du passé, chargé d’histoire, de ce lieu enfoui dans une végétation sauvage où les canneliers avoisinent avec d’impressionnants sandragons, encadrant stoïquement les escaliers de pierre. Le chemin aboutit enfin à un belvédère équipé d’une plate-forme ombragée mais colonisée par d’innombrables guêpes-maçons qui y édifient leur nid en forme de minuscules amphores. Ce point d’ob¬ servation offre une vue panoramique sur la côte ouest de Mahé. Très escarpée, cette côte incite le promeneur à la découverte et lui offre le repos de ses criques minuscules et de ses anses accueillantes. Les peintres la préfèrent. Michael Adams a installé son atelier à l’Anse aux Poules Bleues. Baie Lazare, qui vit débarquer Lazare Picault et Grossin en 1742, reste très sauvage, une impression encore accen¬ tuée par la présence de superbes glacis. The Plantation Club, fleuron de l’hô-
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tellerie seychelloise s’est installée en octobre 1988 aux pieds de cet impres¬ sionnant décor, hôtel prestigieux de classe internationale. A proximité, le Méridien Barbarons, autre fleuron de rhôtellerie seychelloise, implanté au cœur d’un jardin tropical, séparé de l’émeraude de l’océan que par la blan¬ cheur de sa magnifique plage, reçoit chaleureusement ses hôtes. Anse Boi¬ leau, toute proche, qui reçut en 1956 les quatre derniers lépreux des Sey¬ chelles, voit aujourd’hui une prospère ferme modèle. A Barbarons Estate une pancarte, sur le bord de la route, indique « Indian Océan Nursery », il s’agit d’une serre d’orchidées - la plus importante de l’archipel. L’extrémité sud de l’île garde un relief et une végétation intacts. Pointe Colette, Anse Cachée, Anse Corail, Anse Bazarca, Petite Police, Pointe Police, Police Bay et Pointe Sud ne livrent pas facilement leurs secrets. Les plages y sont fréquemment désertes et de toute beauté, comme celle d’Anse Intendance (l’une des plus belles plages de Mahé). Mais attention ! les forts courants et les nombreux rouleaux doivent inciter les baigneurs à une extrême pmdence.
Une halte gastronomique Une halte gastronomique domini¬ cale s’impose à Anse Takamaka, Chez Baptista situé à l’extrémité sud de la superbe plage de sable blanc. Les Seychellois y viennent nombreux le dimanche. Face aux eaux turquoises de l’océan, un buffet créole présente une grande variété de succulents mets seychellois : cari de roussettes (chau¬ ve-souris), zourites de poulpes, bour¬ geois grillés, thons , requins, auber¬ gines, nougat de coco-bananes, daube de bananes... une incomparable com¬ position créole pour le palais. Reliée à la route des Quatre Bornes (qui rejoint la côte ouest à Anse Takamaka), Police Bay est pratique¬ ment dépeuplée. Ici, la baignade est interdite en raison de courants très dangereux ; et la route s’interrompt sur un panneau d’interdiction de
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continuer sous peine de sanctions et d’amendes. Moins rude, le nord se pare de ravissantes criques parsemées de blocs de granit rose comme à Machabée et Anse Nord d’Est. Quelques belles villas où, à l’abri des regards indiscrets, des personnalités de renom international viennent retrouver le calme. C’est à Glacis que se trouvait l’atelier de marque¬ terie créé à la fin des années 1970 par Christopher Morphey, aujour¬ d’hui transféré à Mont Buxton proche de Victoria et dirigé par le premier marqueteur des Seychelles : Guy César. Cet atelier utilise pour la fabrication des boîtes à bijoux et jeux de société, exclusivement des essences seychelloises : sandragon, porcher, kopaya, gaïac, badamier, takamaka, acajou, castic, coco, cali¬ ce du pape, eucalyptus, cqpucin, etc. Près de Quincy Villa, la vieille mai¬ son coloniale de Monsieur Savy et la distillerie de cannelle n’existent plus ; seul un impressionnant banian, avec ses racines adventives, peuplé de rous¬ settes, y demeure tel un antique ves¬ tige. Un peu plus au sud à la Bastille se trouve le bâtiment des anciennes Archives Nationales. Celles-ci ont été transférées depuis 1993 à Victoria dans de nouveaux locaux attenant à la Grande Biblio¬ thèque Nationale et le Ministère de la Jeunesse et de la Culture. Avec le National Heritage, les Archives Natio¬ nales conservent précieusement une partie du patrimoine culturel et histo¬ rique des Seychelles.
Toute la flore au jardin botanique A la sortie ouest de Victoria (route de Mont Fleuri) se trouve le Jardin Botanique. Ce jardin, créé en 1901 par Monsieur Paul Rivais Dupont, ras¬ semble toute la flore des Seychelles de la simple fleur comme la bougainvil¬ lée au Lodoicea seychellarum (coco¬ tier de mer), en passant par l’arbre tuemouches. Les badamiers, muscadiers, girofliers, canneliers, takamakas, bananiers, cocotiers (six espèces pré-
sentées) sont abondamment repré¬ sentés. Au cœur du jardin la buvette « Sapin Café » permet de faire une halte. Le Jardin abrite le ministère de l’Environnement et des Transports et différents services administratifs. De par sa nature granitique, Mahé se prête à la culture du thé, des arbres fruitiers, des cocotiers et d’un bon nombre de légumes courants. Le coprah et la cannelle produits dans l’ensemble de l’archipel sont regroupés à Mahé pour être exportés. La production de cannelle tend à disparaître en raison de la baisse des cours internationaux et de la faible demande. L’augmentation de la consomma¬ tion intérieure, l’airivée des touristes ont eu pour conséquence la création de fermes expérimentales dont les ren¬ dements sont élevés. La production de bière et le traitement du thé s’avèrent assez florissants. Il en va de même pour la pêche. La capture et la trans¬ formation des produits de la mer sem¬ blent appelées à un avenir prometteur.
navigateurs de remettre le cap sur les îles avec mission de mener à bien une exploration précise. Ce sera chose faite dès la fin 1743. Lazare Picault touche Erégate le 29 mai 1744 et à nouveau l’île d’« Abondance » le 30 mai. Elle prend aussitôt le nom de « Mahé » en l’honneur de Mahé de La Bourdon¬ nais, gouverneur de l’île de France. Mahé sombrera dans l’oubli pen¬ dant douze ans avant d’être remise à l’honneur par le capitaine Corneille Nicolas Morphey, envoyé à bord de la frégate « le Cerf » par Magon, nou¬ veau gouverneur de l’île de France pour prendre possession de l’ensemble de l’archipel. Mission accomplie le 1“ novembre 1756 en posant sur un rocher en surplomb du point de mouillage de son navire (aujourd’hui Victoria) une pierre sculptée aux Annes de France que conserve précieusement le Musée National de la capitale. Mahé venait d’entrer officiellement dans l’histoire.
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L’île d’Abondance Découverte le 19 novembre 1742 par Lazare Picault et Grossin, l’île s’appelle d’abord « l’île d’Abon¬ dance ». « l’Elisabeth » et « le Charles » envoyés en exploration dans l’océan Indien par Mahé de La Bourdonnais arrivent en vue de cette dernière au terme d’une difficile tra¬ versée de près de trois mois. Les deux explorateurs notent sur leur carnet : « grosse île montagneuse recouverte d’une végétation tropicale exubérante avec de nombreux cours d’eau ». Ils remarquent une riche faune volante, des tortues terrestres et marines et des caïmans. Sensible à l’abondance de l’eau, des fruits, de la viande et du bois (répara¬ tion des mâts), Lazare Picault, séduit par « l’île d’Abondance », s’empresse de regagner rapidement sa base de départ afin de rendre compte de sa fabuleuse découverte. Mahé de La Bourdonnais écoute ce récit avec un très vif intérêt et enjoint aux courageux
Nom : Appelée « Ile d’Abondance » en 1742 et rebaptisée «Mahé» en 1744 par Lazare Picault. Situation et accès : 4° sous l’équateur ; 27 km de long sur 8 km de large ; 905 m d’altitude ; 148 km- de superficie ; 1 590 km de Mombasa (Kenya); 2 813 km au S.-O. de Bombay (Inde). L’aéroport international de Mahé relie l’Europe (France, Angleteixe, RFA, Italie, Suisse), l’Afrique (Kenya, Afrique du Sud, Dji¬ bouti), La Réunion, Maurice, l’Inde, le Pakis¬ tan, Singapour, Israël, Dubaï, le Japon. De rares croisières font escale pour 1 ou 2 jours. Population : 70 173 habitants (90% de la population), 148 km de routes goudronnées. Liaisons aériennes à travers l’archipel : Air Seychelles relie Mahé à Praslin, Denis Island, Bird Island, Desroches, Frégate, Alphonse, Assomption, Coëtivy, Farqhuar, Marie-Louise, Platte, D’Arros, Remire. Helicopter Sey¬ chelles relie Mahé à Silhouette, La Digue, Praslin, Frégate, Denis Island, Bird Island, Félicité. Renseignements: Air Seychelles: aéroport de Mahé, tél. 373101, fax. 373207 et Helicopter Seychelles, International Airport, Box 595, Victoria, tél. 375400. fax. 375812. Liaisons maritimes à travers les îles avoisi¬ nantes, assurées par les ferry-boats « La Belle Edmma », « La Belle Praslinoise » et par les bateaux d’excursions. Une liaison rapide entre Mahé et Praslin (1 h) est assurée par le cata-
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Au port de Victoria, couchées sur une aire de repos, ces barques de pêcheurs, rénovées et parées de neuf attendent l’appel du grand large. MAHE
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maran « Cat Cocos » d'une capacité de 193 passagers, tél. 324843/324844, fax 324845. Renseignements : A l’étranger, dans les offices de tourisme .seychellois ; à Mahé, Voffice de tourisme (bureau à l’aéroport à chaque arrivée d’avion) ; à Victoria à \'office de tourisme, Independence House, Box 92, tél. 225313, fax. 225131. Nombreuses agences de voyages; Premier Holidciys, 106 Premier Building, PO Box 290, Victoria, tél. 225777, fax. 225888, e-mail: [email protected]. Travel Ser¬ vices Seychelles, Trading Building, PO Box 356, Victoria, tél. 322414, fax. 321366, e-mail: tssOl©seychelles.net. Mason's Travel, Révolution Avenue, PO Box 459, Victoria, tél. 322642, fax. 324173, e-mail: [email protected]. Bunson Travel. PO Box 475,Vic¬ toria. tél.322292, rax321322, e-mail: [email protected]. Orchid Travel, Pirates Arms Building, PO Box 556, Victoria, tél. 224953. fax. 225087, e-mail : [email protected]. Creole Connections. Kingsgate Hou.se, PO Box 611, Victoria, tél 224900, fax. 225111. e-mail; [email protected] Hébergement : Voir liste p. 220. Restaurants : Les hôtels servent des repas, de bons restaurants les complètent : Vye-Marmit (village artisanal. Anse aux Pins), cadre exceptionnel pour ce célèbre restaurant qui sert une cuisine seychelloise et reçoit les personnalités lors de leur visite officielle aux Seychelles. Le Corsaire (Bel Ombre), spécia¬ lités italiennes, cuisine créole et internationale. Kaz Zanana (Révolution Avenue à Victoria) dans une vieille bâtisse créole entièrement rénovée, attenante à l’atelier du peintre sey¬ chellois Camille Georges. Marie-Antoinette (St-Louis), cuisine seychelloise traditionnelle et familiale dans le cadre unique d’une des plus belles maisons créoles de Mahé. Au Capi¬ taine Rouge, Oscar Restaurant (Anse la Mouche), tenu par un Marseillais, cuisine pro¬ vençale et spécialités marseillaises ; bouilla¬ baisse, cuisses de grenouilles et viandes de toutes sortes. Chez Plume (Anse Boileau), poissons, fruits de mer et crustacés. Chez Baptista (Anse Takamaka) donnant sur une superbe plage de sable blanc, sert une excel¬ lente cuisine créole, le dimanche buffet sey¬ chellois avec d’innombrables mets : cari de roussettes (chauves-souris), zourite de poulpe, bourgeois grillés, thon et requin...les Seychel¬ lois y viennent le dimanche, il est indispen¬ sable de réserver à l’avance (tél. 366017). La Moutia (La Louise), excellente cuisine créole, vue panoramique exceptionnelle la nuit sur Victoria. La Cocoteraie (Pirates Arms, Victoria), rendez-vous de la jeunesse seychel¬ loise ; cuisine créole et internationale. La Perle Noire (Beau Vallon). La Sirène (Anse aux Poules Bleues), steak d’espadon et de thon. La Scala (Bel Ombre), cuisine italienne et internationale. Sundown (Port Gland), fruits de mer. Ty Foo (Le Cap, Pointe au Sel), cuisi¬ ne chinoise et créole, rendez-vous des Sey¬ chellois. Kaz Kreol (Anse Royale), cuisine créole et internationale. Le Jardin du Roy (Anse Royale, sur la route des Canelles P’'
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sortie à gauche) crêperie et spécialités de cari avec les produits du superbe domaine dans un parc enchanteur constitué de plantations de canneliers, de muscadiers, de poivriers, de fleurs exotiques, avec son musée, ses volières, son reptilarium. Discothèques : Cococabana Discothèque au Beijaya Mahé Beach Resort (Port Glaud), tél. 378451. Im Perle Noire (Beau Vallon), tél. 513211. The Lovenut Night Club, Premier Building, Victoria, tél. 323222. Sparks Disco (Baie Lazare), tél. 361(X)2. L’on peut égale¬ ment danser et écouter du disco et de la musique créole dans beaucoup de grands hôtels {The Plantation Club, Le Méridien Barbarons, le Berjava Beau Vallon Bay...). Sports et divertissements : Les grand hôtels de Mahé situés le long des côtes offrent des sports de plage ou de mer : planches à voile, surfing. parachute ascensionnel, ski nautique, plongée sous-marine (se reporter à la 3' partie « Le voyage aux Seychelles »). Port de plai¬ sance à Victoria et club nautique. Nombreux terrains de football dans et autour de Victoria. Les randonneurs peuvent emprunter de nom¬ breux sentiers balisés (liste communiquée par Seychelles Tourist Office. Box 92. Indepen¬ dence House, tél. 225313). Possibilité de pêche au gros et de location de bateau à la journée par les agences de voyages ; Travel Services Seychelles, Mason's Travel, Marine Charter Association. Premier Holidavs, Creole Connections. Curiosités : « La Marine », atelier de modé¬ lisme maritime, à la Plaine St-André proche de « Le Cap » côte Est. tél. 371-441. Le Village de l'Artisanat à Anse aux Pins. L’atelier des peintres Michael Adams à .An.se aux Poules Bleues, tél. 361006 et de Gérard Devoud à Baie Lazare, tél. 361313. Le Jardin du Roy à Anse Royale, sur la route des Cannelles (prendre la 1ère sortie à gauche), plantations d’épices et parc botanique, tél. 378228. La Mission Viewing Lodge. route de Sans-Souci, vestiges historiques et belvédère. Le Jardin botanique, route de Mont Fleuri (ouvert du lundi au samedi, de 6 h à 17 b). La. fabrique de thé. route de Sans-Souci. Fermée les samedi et dimanche. Visite du Parc national marin en bateaux à fonds de verre (se renseigner auprès de Travel Services. Mason 's SenJce et Marine Charter). L'Institut Créole (Kreol Institude) à Anse aux Pins, tél 376351. Stations d'essence : Face à l’aéroport interna¬ tional, tél 373026 mobile 510075. A Anse Royale, en direction du sud. avant l’hôpital, tél. 371368.A Baie Lazare Village à proximité du Plantation Club, tél. 361411. A Port Glaud à proximité de Berjaya Mahé Beach Hôtel. A Beau Vallon en direction de Pascal Village, tél. 247256. A Victoria, Albert Street, entre le buste de PieiTe Poivre et la National Library. tél 224095.
mahé : Victoria ■ Tout près de la poste, devant le bâtiment de la Cour suprême, une statue - de taille fort modeste - est là pour rappeler que la capitale des Sey¬ chelles doit son nom à la célèbre reine Victoria. Le père Dayet décrivait ainsi Vic¬ toria : « En ville quand il pleuvait, les rues devenaient des torrents et dès bourbiers où chacun pataugeait en murmurant contre l’administration urbaine. Victoria ne connaissait pas de trottoirs. En 1910, la rue Albert et les abords des bureaux du gouverne¬ ment voisinaient avec des parcs où grouillaient des tortues géantes et qui se transformaient à la pluie en cloaques nauséabonds et écœurants ». La capitale d’aujourd’hui avec ses immeubles modernes, ses artères entretenues et ses magasins soignés ne ressemble plus guère à la ville de 1910. Abritée au fond d’une large baie protégée par les Trois Erères et le Morne, Victoria comprend 25 000 habitants, soit plus du tiers de la popu¬ lation seychelloise. Victoria est résolument orientée vers l’avenir: inaugurée le 18 juin 1994 par le Président Erance Albert René, la Bibliothèque Nationale (National Library), située Erancis Rachel Street face au Musée histo¬ rique SPUP-SPPF, regroupe égale¬ ment autour d’elle ; le ministère de la Culture et de la Jeunesse, les Archives Nationales et la Galerie Nationale. Cette imposante et élégante architec¬ ture de verre et de colonnades, pour¬ vue de grandes baies et bénéficiant d’un grand confort intérieur avec des équipements adaptés aux exigences de notre époque (informatique, vidéo, télématique, salles de lecture et de conférences, aires d’exposition...) s’intégre harmonieusement au cœur de la plus petite capitale du monde. Les Archives Nationales, accessibles par 5th lune Avenue à côté de la statue de bronze d’un homme délivré de ses chaînes symbolisant la libération du peuple seychellois, sont ouvertes au public du lundi au vendredi de 8h30 à 15h30 et le samedi de 8h30 à llh30. Les chercheurs pourront y consulter sur place une partie du patrimoine culturel et historique des Seychelles. Juxtaposant la National Library
(Francis Rachel Street), un complexe d’une vingtaine de petits pavillons, marrons et jaunes, face à « Cable &Wireless », destinés à la vente de souvenirs et de produits artisanaux, attirent de nombreux touristes.
L’évolution d’une capitale Marcher dans Victoria, c’est d’une rue à l’autre revivre l’histoire de l’ar¬ chipel, tout en mesurant les efforts accomplis pour hisser le pays au niveau des nations modernes. Lazare Picault, venant pour la seconde fois en 1744 à l’île d’Abon¬ dance (qui prendra par la suite le nom de Mahé), ancre son navire « L’Elisa¬ beth » dans une baie calme et sûre qu’il appelle «Port-Royal». Le site gardera ce nom jusqu’en 1778, date à laquelle il sera rebaptisé « Etablisse¬ ment du Roy », avant de prendre en 1838 le nom définitif de Victoria. Douze ans après Picault, le capi¬ taine Corneille Nicolas Morphey revient à Mahé pour en prendre offi¬ ciellement possession. Tout naturel¬ lement il accoste à « Port-Royal » et, pour donner à l’événement un tour solennel, il fixe sur la roche dominant le port, une pierre sculptée aux Armes de France. Se doute-t-il qu’à ce moment précis, il vient de poser la premierre pierre de Victoria ? Romainville fait de « Port-Royal » son quartier général. Un contingent de quinze soldats s’installe. Les constructions se multiplient. Deve¬ nue britannique par le traité de Paris en 1814, après les sept capitulations successives de Quéau de Quinssy, Port-Royal prend de plus en plus des allures de capitale. Le 28 juin 1838, jour du couronnement de la reine, Port-Royal prend le nom de Victoria. Venant de l’aéroport, le visiteur entame sa visite par la route du Mont Fleuri - plus pittoresque et typique que la voie rapide reliant la capitale à l’aéroport international. A l’entrée de la ville se trouve le Ministère des Affaires Etrangères. La route débouche sur un premier rond-point. Sens gira¬ toire et panneaux de circulation
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paraissent tout à fait incongrus dans cet îlot de verdure. Prenons à droite Latanier Road flanquée d’un vaste édifice moderne abritant : la Maison du Peuple, des salles de réunions, de presse, de conférences internatio¬ nales et un studio de télévision.
Visite de la ville A l’extrémité de Latanier Road le nouveau port et sa centrale électrique sont protégés par de puissantes grilles. Pétroliers, cuves de stockage, cargos en provenance du Japon, de Corée, de l’Inde ou de l’Afrique - atmosphère traditionnelle d’un port. Ici, s’échan¬ gent les marchandises produites dans tout l’archipel (essentiellement des productions agricoles) contre les indispensables objets manufacturés que réclame l’homme « moderne ». Quelques navires achèvent de rouiller dans un coin du port dans l’attente d’un nouveau et dernier voyage. Magnifique, éclatant de blancheur, voici un paquebot de croisière en escale pour la journée. Latanier Road sacrifie beaucoup à l’industrie. Un atelier de matériel électronique s’y est implanté et, tout près, au lieu-dit « Chantier », émerge le complexe de pêche avec sa Grande Conserverie et le siège de la Com¬ mission des Thons de l’Océan Indien (CTOI) implanté ici depuis 1996. Ce complexe permet une meilleure valorisation des produits de la mer capturés dans cette zone de l’océan Indien et place les Seychelles dans les premiers pays exportateurs de thon. De Latanier Road, la 5th June Ave¬ nue, la plus aérée de Victoria, file en droite ligne vers la ville nouvelle. Elle longe le port de plaisance, siège du Yacht-Club et de Marine Charter Association et le stade dont les tri¬ bunes servent également aux mee¬ tings politiques, modernisé en 1993 pour accueillir les Jeux des Iles de l’océan Indien. Les rencontres de football (le sport est roi dans la capi¬ tale) sont souvent des plus animées. Longue d’un kilomètre et demi, cette
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avenue sépare la ville de l’océan. Ses trottoirs gazonnés sont un but de pro¬ menade favori. A côté des Archives Nationales, la statue de bronze, un homme les bras levés au ciel en signe de triomphe sur la lourde chaîne qui retenait ses poi¬ gnets, rappelle la libération du peuple seychellois. Le rond-point, à la croisée des che¬ mins de 5th-June Avenue et Independence Avenue, est mis en valeur par la sculpture blanche d’Aplani commé¬ morant le bicentenaire de Victoria (1778-1978). Pour nombre de Sey¬ chellois ce monument symbolise les trois continents (Europe, Afrique, Asie) qui servirent de creuset au peuple de l’archipel et à sa culture.
La Bibliothèque Nationale A l’angle de Latanier Road et de la 5th Avenue, vous rencontrez la Erancis Rachel Street (ex-rue Victoria), qui possède depuis 1994 l’un des édifices les plus impressionnants du pays tant par ses dimensions que par son archi¬ tecture : la National Library. Cette très importante réalisation a nécessité de nombreux investissements locaux et extérieurs. Elle regroupe sur trois niveaux : la bibliothèque, des aires d’expositions temporaires et perma¬ nentes, des salles de conférences et de réunions, une partie des Archives nationales, le Ministère de la Culture et de la Jeunesse, etc. Mais, Francis Rachel Street est aussi le quartier chic par excellence. Elle rassemble les principales banques, compagnies aériennes, grands magasins. Cable & Wireless Téléphoné (le central téléphonique) et juste à côté, au fond d’une allée, une minuscule mosquée et son mina¬ ret, une pharmacie ainsi que Victoria House avec son passage commercial et le Centre Culturel Américain. Cette rue conduit le visiteur au centre-ville, en l’occurence « Clock Tower » - la célèbre tour de l’Horloge - fidèle réplique de sa grande sœur londonienne et inaugurée en grande pompe le T' avril 1903 par le gouver-
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■^seychelles.net. Inter-Island, tél. 373101, fax 373207. Renseignements à l’aé¬ roport de Praslin, Air Seychelles, tél. 233214. Liaison par hélicoptère, contacter: Helicopter Seychelles, International Airport, Box 595, Victoria, tél 375400, fax 375812. Fréquentes liaisons maritimes avec Mahé : Le catamaran « Cat Cocos » relie plusieurs fois par-jour les 2 îles en 1 h. « La Belle Edmma » relie Mahé à Praslin en 2 h 30 du lundi au ven¬ dredi. Liaisons fréquentes avec La Digue en 30 mn, 4 à 5 fois par jour par le schooner « Sil¬
Poste : à Grand’Anse, du lundi au vendredi de 8 h à 12 h et 13 h à 16 h, tél 233212. Location de voitures : Austral Car Rental, baie Ste-Anne, tél. 232015. Prestige Car Hire, Grand’Anse, tél. 233226. Standard Car Hire, Amitié, tél. 233555. Taurus Car Rental, Baie Ste-Anne, tél. 232443. Vallée Car Hire, Grand’ Anse, tél. 233893. Cafés et restaurants : Café des Arts, galeriecafé du peintre Christine Harter et du photo¬ graphe Paul Turcotte, Côte d’Or, tél. 232131. Bonbon Plume Restaurant, Anse Lazio, tél. 232136. Britannia, Grand’Anse, tél. 233215. Lost Horizon, Baie Ste-Anne, tél. 232032. Tous les hôtels et guest-houses servent des repas. Les Rochers, Grosse Roche, La Pointe, tél. 233034. Souvenirs et artisanat : Bien entendu le « Coco de mer » appelé coco-fesses, spécialité de Praslin, vannerie. Curiosités : Le Parc national de Praslin (route de Grand’Anse à Baie Ste-Anne). La Vallée de Mai ouverte au public tous les jours de 8 h à 17 h 30. Parking. Une plaquette en vente à l’en¬ trée de la réserve informe le visiteur sur les ran¬ données pédestres possibles dans ce site excep¬ tionnel et propose un itinéraire didactique en seize points pour une meilleure découverte de ce sanctuaire naturel si précieux. L’aquarium Praslin Océan Farm, Amitié (à proximité de l’aéroport), visite tactile de la flore et faune aquatiques ; ouvert du lundi au vendredi de 8 h à 18 h et de 10 h à 18 h le dimanche.
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PRASLIN
Emerveillé par la richesse et la densité de la végétation, Lazare Picault nomme cette terre « Ile aux Palmes » qui deviendra plus tard « Praslin ». PRASLIN
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ronde ■ De loin, Ronde fait penser à une grosse bouée flottant au fil de l’eau. Le bateau de promenade en a vite fait le tour. Bosquet de verdure dans l’Océan, Ronde ne dépasse pas 150 mètres de diamètre. A peine franchie la minuscule jetée qui permet d’accoster, une végétation variée, luxuriante, extraordinairement dense engloutit immédiatement le visiteur. Takamakas, calices du pape, lataniers, sandragons ombragent cette île d’un hectare et demi et son unique restau¬ rant au toit en feuilles de lataniers. Le cocotier, en revanche, se fait rare guère plus de trois pieds.
Une île de poche L’unique habitation est naturelle¬ ment celle du gardien de l’île qui assure simultanément la surveillance du Parc national marin dont Ronde
fait partie. Pas de plage ici, mais d’infinies possibilités d’exploration sous-marine dans une eau extrême¬ ment limpide où la vie aquatique se révèle dans toute sa splendeur. En somme, une île de poche qui s’élève à quelques mètres au-dessus de l’océan, ce dont ses voisines, SainteAnne et Cerf, semblent faire bien peu de cas. RONDE Nom : Découverte et nommée par Lazare Picault en 1742. Situation et accès : 150 m de diamètre, surface de 1,4 ha ; 4,5 km de Victoria (Mahé) ; 900 m de Sainte-Anne et 800 m de Cerf. Population : 1 habitant, le gardien de l’île et du Parc national marin. Liaisons maritimes : Avec Mahé ( 10 mn de Victoria en bateau d’excursions). Renseignements : Marine Charter Association, Box 469, Victoria, tél. 322126, fax 224679. Hébergement et restauration : Pas d’hôtel. Un restaurant dans un cadre très agréable. Chez Gaby, tél 322111.
LA PECHE A LA PALANGROTTE «... L’action de pêche est d’une extrême simplicité : le fil tenu à la main, passé sur l’index, v glisse jusqu’à ce que le plomb atteigne le fond ; le pêcheur alors remonte un peu ce plomb, juste assez, s’il a fixé l’empile de fond supplémentaire, pour que l’appât porté par celle-ci repose tout de même sur le sable, et il attend la touche ; il est souvent utile de faire de temps en temps de légers relâchés, c’est-à-dire de remonter et laisser redescendre le plomb, ce qui fait bouger les appâts et attire sur eux l’attention des poissons se trouvant aux environs. La touche est facile à percevoir par la main tenant le fil, et le pêcheur doit y répondre instantanément en relevant la ligne d'un vif mouvement... Mais il arrive que des poissons un peu plus gros soient attirés par les mouvements et le rassemblement des petits autour du repas senû ; la raison du plus fort étant toujours la meilleure, cet intrus n ’a rien de plus pressé que de chiper la proie des petits ; il en est puni... de mort!... » Tony Burnand
« Pêche sportive en mer » (Ed. Denoël).
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sainte-anne ■ Cet îlot verdoyant (deux kilo¬ mètres sur un) émerge à cinq kilo¬ mètres de Mahé. Son titre de gloire : appartenir au Parc national marin au même titre que Longue, Ronde, Moyenne et Cerf. Le mont SainteAnne culmine à 250 mètres et offre une vue panoramique sur Victoria, le nord de Mahé et les îles voisines. Uniformément verte, Sainte-Anne avec ses plages blanches accueillantes prend des allures d’île de rêve. En fait, derrière les takamakas, arbres à pain, cocotiers et lataniers, se dissi¬ mulent plaintes, murmures et souf¬ frances. Qui s’attendrait en effet à trouver en un tel lieu citernes rouillées, poteaux métalliques, supports de ciment ? Au siècle dernier, les balei¬ niers anglais et américains en pêche dans l’océan Indien y débarquaient leur cargaison. Les bateaux sont repartis vers d’autres zones de pêche mais les traces du passage de l’homme subsistent. De 1983 à 1991, l’île accueillit les jeunes de 15 à 17 ans dans le cadre du National Youth Service (Service National de la Jeunesse). Depuis 1983, Sainte-Anne est fermée au public. Dès 1973, classée première réserve marine de l’océan Indien, l’île se consacre aujourd’hui à la préservation et au développement du Ste-Anne Marine National Park.
Quand la nature reprend ses droits A Sainte-Anne, l’homme construit certes, mais trop souvent détruit aussi. Dès la sortie du village, la nature reprend ses droits, recouvrant rapide¬ ment les anciennes cases. Il fut un temps où pêcheurs et agri¬ culteurs coulaient là des jours tran¬ quilles. La vie passait, joyeuse et agréable. Les hommes partis, les cases furent très vite envahies par la végétation, dans l’indifférence la plus totale du grand voisin d’en face : Mahé. Laissant là les dernières maisons, le visiteur se trouvait face à un décor de ferraille rouillée. Tuyaux plantés
dans le sable, chaînes rouillées aban¬ données sur la plage, réservoirs, ces gigantesques citernes devenues inuti¬ lisables. Eh ! oui, Sainte-Anne fut aussi, de 1940 à 1945, une base de ravitaille¬ ment pour les navires de guerre et les pétroliers. Ces tuyaux transportaient l’eau et le mazout. La guerre finie, les pétroliers repartis, l’île retrouve son calme mais garde sa ferraille rouillée. Depuis plus de cinquante ans, elle attend le ferrailleur providentiel qui voudra bien lui rendre sa propreté d’antan.
Déjà la concurrence agricole... Sainte-Anne, découverte le jour de la fête de cette sainte, reçoit dès 1770 la visite du colonisateur blanc. Attiré par la traite des esclaves. Monsieur du Barré part pour l’île de Erance. Trois navires sont construits, « le Duc de Praslin », « le Télémaque » et le « Comte Saint-Elorentin ». Mais ses projets changent et c’est finalement vers Sainte-Anne qu’il dirige ses navires après en avoir obtenu l’auto¬ risation. Les rapports dont il a connais¬ sance vantent les possibilités agri¬ coles des îles. Après deux semaines de traversée, le 27 août 1770, le capitaine Lécore débarque la petite colonie composée de 15 Blancs, 7 esclaves, 5 Malabars et d’une femme noire. Vite à la tâche, ils obtiennent de francs succès dans le domaine agricole : le riz, le maïs, le manioc, le café et les légumes poussent rapidement. Les résultats dépassent largement leurs espé¬ rances. Le premier établissement était donc créé. Ebloui par sa réussite, Brayer du Barré envisage alors une extension de l’établissement vers Mahé. Cela contribuera à sa perte et au déclin de Sainte-Anne. Les exploita¬ tions agricoles en perpétuelle concur¬ rence se firent un tort considérable, si bien qu’il fallut abandonner ce der¬ nier établissement. Après cet échec total, l’île fut livrée à elle-même.
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Près d’Anse Boudin (Praslin), la nature unit dans le crépuscule naissant, l’ombre d’un cocotier et la roche originelle. SAINTE-ANNE
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Visite de la Pérouse En 1773, le capitaine de vaisseau La Pérouse, de retour de Pondichéry, la trouva en plein désarroi. Il décrit ainsi le spectacle : « Les personnes mourant de faim, aux prises les unes avec les autres et détruisant les tortues de mer au lieu de chercher leur nourriture dans les productions de la terre. » Le 7 septembre 1792, l’endroit sert de quarantaine à un bateau venant de l’île de France où sévissait une épidé¬ mie de petite vérole. A bord, le citoyen Enouf, nouvel administrateur de Mahé Sainte-Anne donna aussi asile à plusieurs détenus de Mahé enfuis à bord de radeaux. Plusieurs chemins permettent de parcourir l’île, aussi bien par la côte que par l’intérieur. Enfermée dans sa ceinture de corail, Sainte-Anne baigne dans des eaux claires et pois¬ sonneuses.
SAINTE-ANNE Nom : Découverte par Lazare Picault en 1742 le jour de la Sainte-Anne, elle en prit le nom. Situation et accès : 2 km de long sur 1 km de large, s’élève à 250 m par le mont Ste-Anne. 5 km de Victoria (Mahé). Eait partie du Parc national marin de Mahé. Fermée au public.
MÉDITATIONS DE LAMARTINE « Mourir n ’est pas mourir, mes amis, c’est changer !
Tant qu’il vit, accablé sous le corps qui l’enchaîne. L’homme vers le vrai bien languissamment se traîne, Et, par ses vils besoins dans sa course arrêté, Suit d’un pas chancelant, ou perd la vérité. Mais celui qui, touchant au terme qu ’il implore. Voit du jour éternel étinceler l’aurore, Comme un rayon du soir remontant dans les deux. Exilé de leur sein, remonte au sein des dieux ; Et, buvant à longs traits le nectar qui l’enivre. Du jour de son trépas il commence de vivre ! »
« La Mort de Socrate » Epitaphe sur le tombeau de la famille Dauban à Silhouette.
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silhouette ■ Elle dresse sa fière silhouette à 17 km de Beauvallon (ouest de Mahé). Elle atteint 750 mètres au Mont Plaisir, ce qui en fait l’île gra¬ nitique la plus montagneuse après Mahé. Ses 2 500 ha de roches tom¬ bent en dégradés rapides jusqu’au rivage. De vastes roches noires pren¬ nent appui sur le Mont Plaisir et de leur surface lisse suintent de larges filets d’eau. La plus belle forêt équa¬ toriale primaire de tout l’océan Indien recouvre Silhouette. On y trouve pratiquement tous les bois des Seychelles dont l’albizzia (arbre à croissance rapide qui sert à la construction des cases), le bois noir très rare, le santal, le calice du pape et le jacquier. Le plateau qui s’étend jusqu’à l’altitude de 500 mètres porte des plantations de cocotiers et de canneliers. Eboulis, rochers en pains de sucre, reliefs cahotiques trouent la forêt. Le déluge de pluie (3 000 mm par an), qui s’abat fréquemment sur l’endroit, alimente les nombreuses rivières et cascades qui dégringolent jusqu’au rivage et procurent ainsi une eau d’une grande pureté.
Toutes les essences de bois rares La vedette rapide qui amène le visi¬ teur de Mahé ne peut accoster ; la barrière de corail l’en empêche. Un bateau pneumatique à moteur se charge du transbordement des passa¬ gers vers l’île. Le wharf (jetée) de 40 mètres permet d’atteindre facilement la « place » centrale de La Passe (ouest) qu’ombragent takamakas, badamiers et arbres à pain. Le hangar des pirogues noires, la remise à noix de coco, le magasin, le séchoir à coprah, le moulin à huile, les installa¬ tions pour le décoquage des noix, la menuiserie et une grande maison coloniale encadrent ce terre-plein de La Passe. Un peu en retrait, se tien¬ nent les cases des employés et de leurs familles, l’église et l’école. L’hôtel pavillonnaire est construit audelà de la rivière se jetant sur une très longue plage où semblent dormir des
cocotiers fatigués. La grande maison coloniale était utilisée par l’adminis¬ trateur de la société propriétaire de l’île, qui comptait 80 actionnaires, tous français. Le relais a maintenant été repris par les autorités seychelloises, qui s’ef¬ forcent de relancer l’activité touris¬ tique de l’île. Cette vieille bâtisse à étage, qu’entoure une large galerie à colonnes de bois, se compose d’un salon d’accueil aux murs recouverts de cartes et d’informations géogra¬ phiques ; quelques vastes chambres le tout très aéré et d’un bon confort. De grandes baies donnent sur la ter¬ rasse où sont disposés chaises longues et fauteuils de rotin. Le plan¬ cher de la maison offre un résumé de la richesse végétale de Silhouette. Toutes les essences de bois rares y sont représentées. Conformément à la tradition seychelloise, la cuisine et la salle à manger sont installées dans un bâtiment annexe.
Des tombes écrivent l’histoire Deux sentiers relient le nord au sud, en longeant une côte sauvage et déserte. Souvent, le corail s’étale en larges bandes sur la plage parsemée de merveilleux coquillages. Le che¬ min, au relief très accidenté, part à l’assaut de la roche puis dégringole rapidement au milieu de gigan¬ tesques plaques de granit. L’histoire attend au détour du sen¬ tier ; voici la tombe de la famille Dauban, imposant mausolée dressé dans un recoin d’Anse Cimetière à Pointe Ramasse-Tout (ouest). Des colonnes de marbre soutiennent le tombeau. Inattendue, la méditation de Lamartine sur la mort de Socrate, inscrite en haut de l’édifice. Lamar¬ tine à Silhouette, quel choc au détour d’un chemin ! Des alexan¬ drins dans un décor de cocotiers, de lataniers, d’orchidées et d’une végé¬ tation dévorante, voilà de quoi sur¬ prendre le promeneur. Les trente tombes découvertes à l’Anse Lascar confirment l’hypothèse selon laquel¬ le l’île aurait été visitée au ix^ siècle
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par les Arabes surnommés « las¬ cars ». Encore une survivance histo¬ rique avec la Baie des Cipayes, ainsi nommée en souvenir de ces fameux soldats de l’armée anglaise des Indes.
Le travail du coprah Silhouette est demeurée intacte. Le passé se perpétue à travers l’activité et le mode de vie de l’île. Il s’agit d’une immense ferme, dont la voca¬ tion agricole remonte à l’occupation par la France en 1770. « L’Etablisse¬ ment » demeure et commande l’acti¬ vité agricole du village tout entier. Une activité qui concerne essentiel¬ lement la noix de coco dont on tire le coprah et l’huile. Il faut y ajouter la culture des légumes nécessaires à la consommation individuelle. Ainsi, Anse Mondon (nord). Anse Grand’Barbe qui autorisent un accostage facile. Regroupées à proximité immédiate des cocoteraies, les noix sont d’abord épluchées. Cette opéra¬ tion délicate, qui exige adresse, rapi¬ dité et force musculaire, incombe exclusivement aux hommes. Il s’agit d’extraire la noix de son enveloppe¬ ment et de la mettre en sacs qui seront transportés par les tracteurs ou directement sur le bateau si le temps le permet. Regroupées à La Passe et à Grand’ Barbe, les noix sont soumises à la seconde opération appelée décoquage et qui consiste à séparer la noix de sa coque. Troisième étape : le séchage de l’amande de la noix à une tempéra¬ ture qui ne doit pas excéder 60 °C. Cette opération s’effectue à l’aide d’un calorifère à la « bourre » de coco, la « bourre » étant l’enveloppe fibreuse qui protège la noix et qui sert indifféremment de combustible ou d’engrais pour les cocotiers (grande teneur en potasse). Disposées sur des claies, les amandes sécheront pendant une bonne semaine. Si le soleil le permet, l’opération peut aussi s’effectuer en plein air.
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C’est en avril-mai, au moment de la ponte, qu’il faut se rendre aux Seychelles si l’on désire voir les oiseaux par millions... (Photo J.-C. Georges/Marco-Polo). SILHOUETTE
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Une fois le séchage terminé, les amandes sont entreposées dans de grandes cuves-réservoirs, pourvues à leurs bases de trappes d’évacua¬ tion. Il ne reste plus aux employés qu’à sélectionner le produit selon sa qualité sa grosseur, sa destination, et à procéder à la coupe et au net¬ toyage. Travail qu’effectue le plus souvent une main-d’œuvre féminine très experte, puisqu’il n’est pas rare qu’une ouvrière traite ses 7 000 noix par jour, sous l’autorité d’un chef d’équipe que l’on appelle ici « commandeur ». Ce dernier est res¬ ponsable de la bonne marche de l’atelier et devra rendre compte de son activité à un régisseur, luimême responsable devant l’admi¬ nistrateur. Empaqueté dans des saces de jute, le coprah enfin prêt va être exporté d’abord vers Mahé, puis vers le reste du monde. Les Pakistanais, qui l’accommodent avec du riz, le trou¬ vent excellent.
La carotte de banane Pour importante que soit l’exploi¬ tation de la noix de coco, l’activité agricole ne se limite pas à ce mono¬ produit. Les avocats (30 000 pieds), la cannelle, le café, le tabac, le pat¬ chouli, les bigarades (délicieux petits fruits rappelant l’orange amère et employés en confiserie, en confiture et servant aussi à la fabri¬ cation du curaçao) contribuent gran¬ dement à la prospérité locale. La grande spécialité de Silhouette est incontestablement la carotte de banane, que l’on obtient de la façon suivante : prendre quinze bananes Saint-Jacques, les faire sécher, puis les envelopper dans des feuilles de bananier et des joncs tressés. La carotte de banane entre dans la com¬ position de plusieurs plats ou peut être mangée comme fruit sec. Les montagnards l’utilisent fréquem-
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« ... Le 22 à 5 h du soir j’eus le fond à laccore de la partie Ouest du Banc des Seychelles où je mouillai par 40 brasses, fond de sable, pour passer la nuit qui fut très pluvieuse. Le 23 à 10 h du soir me trouvant en calme, je mouillai à Vile Silhouette. Le 24 à 12 h 1/2 à Seychelles près de l’île Ste Anne. Le 27 j’expédiai la chaloupe avec un officier pour aller visiter l’île Silhouette ; pendant ce temps je fis de l’eau, du bois et je raccomodai mon grément qui était en très mauvais état. A son retour cet officier me fit le rapport suivant : « U lie Silhouette a le circuit qu’on lui a donné sur le Plan, le sol est très bon, et même meilleur que celui des Seychelles. Il a creusé la terre à plusieurs endroits et à 8 pouces il trouva le roc. Cette île est plus abondante en tortue de mer que les autres. Elle est environnée d’une quantité prodigieuse de requins et de caïmans. Les premiers sont si voraces qu ’ils empêchaient les matelots de la chaloupe de nager, par l’avidité avec laquelle ils mordaient les avirons. L’eau est d’un meilleur goût qu’à Seychelles ; les bois sont les mêmes, mais inférieurs. Il ne vit de reptiles qu’une grosse espèce de chenille brune. Il y trouva quantité de mouches et defourmies. Cette île a plusieurs anses de sable bordées de cocotiers où l’on peut aborder facilement et vis-à-vis desquelles il y a mouillage pour les vaisseaux. »
Du Roslan « Mémoire sur la Campagne que j’ai faite par ordre du Roi dans l’archipel d’Isles situées au N.E. de Madagascar en 1770-1771 »
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ment. L’élevage de porcs a égale¬ ment la faveur des habitants du coin, principalement dans les régions marécageuses. Les bœufs, qui préfè¬ rent des zones moins humides, ont pratiquement disparu. A La Passe, un magasin entrepôt offre un assorti¬ ment des principaux produits d’im¬ portation notamment le riz, le sucfe, la farine.
Bientôt des échanges facilités L’île dispose aussi de son infirme¬ rie et de son école. L’institutrice et ses deux aides ont fort à faire avec la soixantaine d’élèves qui étudient jusqu’à l’âge de 11 ans. Deux groupes électrogènes four¬ nissent l’électricité à La Passe et Grand’Barbe. Principal client : le moteur du moulin à huile de coprah qui s’est modernisé depuis l’arrivée des nouveaux propriétaires. Un père dominicain se charge de l’âme des fidèles qui aiment à se retrouver dans les deux modestes églises de bois que compte l’île. Un téléphone relie Silhouette à Mahé. L’hôtel pavillonnaire, consti¬ tué de 16 bungalows (dont 2 suites) bâtis en bois rares de P île, implanté en bordure d’une remarquable plage, près d’Anse La Passe, au cœur d’une cocoteraie donne à cet endroit un second souffle. Cet hôtel au confort moderne, pourvu d’un charmant res¬ taurant et d’un bar, accueille des tou¬ ristes amoureux de sports et de pro¬ menades à travers l’unique forêt équatoriale de l’archipel. Extrêmement poissonneuses, les eaux de Silhouette se prêtent admira¬ blement à a pêche au gros et à la pêche à la palangrotte. Les clients de ce nouvel hôtel peuvent s’adonner à leur sport favori. Un centre de plon¬ gée sous-marine reste également à leur disposition. L’agrandissement du port en 19791980 facilite les échanges maritimes avec Mahé et les îles avoisinantes et depuis septembre 1992, un hélicop¬ tère assure en 12 minutes la liaison avec Mahé.
SILHOUETTE Nom : donné en 1767 en l’honneur du contrô¬ leur des finances de l’époque ; Etienne de Sil¬ houette. Situation et accès : 5,5 km de long sur 5,5 km de large. SupeiTicie de 2 500 ha dont 2 460 ha de montagnes et de forêts. Culmine à 750 mètres d'altitude au Mont Plaisir ; 2'île montagneuse de l’archipel après Mahé ; 3' île granitique du groupe. 17 km de Beau Vallon (O. de Mahé), 6 km de l’île du Nord. Population : 200 habitants. Aucune route sur l’île. Uniquement des sentiers. Liaison aérienne : Par hélicoptère, d’une capacité de 4 places, vol quotidien Mahé-Silhouette en 12 mn. Contacter ; Helicopter Sey¬ chelles, International Airport. Box 595, Victo¬ ria, tél. 375400, fax 375812. Contacter: Silhouette Island Lodge, Box 608, Victoria, tél. 224003, fax 224897. Hébergement et restauration : Hôtel : Silhouette Island Lodge, Box 608, Vic¬ toria, tél. 224003, composé de 12 chalets confortables, construits en bois de Silhouette (takamakas) en bordure de plage à Anse La Passe dans une cocoteraie. La Grande Maison Créole peut être utilisée comme salle de réunion pour séminaires. Sports : Pêche au gros, école de plongée sousmarine, promenades pédestres (guide à votre disposition), promenades en bateau. Curiosités : La tombe de la famille Dauban ; la forêt équatoriale ; les coquillages à l’Anse Lascar et Anse Patate ; les différentes phases de la fabrication du coprah. Souvenirs : Carotte de banane St-Jacques ; Carotte de tabac.
THERESE (p. 174) Situation et accès : 1,5 km de long, 750 m de large, altitude 164 m, 1,25 km de Port Glaud (ouest de Mahé), 2,5 km de Conception. Liaisons maritimes irrégulières par canot à moteur de Port Glaud et Port Launay. Conseil : Ne pas oublier de signaler l’heure de retour au propriétaire du canot à moteur qui doit vous reprendre. Restaurant-bar : Pittoresque avec sa paillote, unique construction sur l’île ; grillades et repas créole. Sports : Centre de sports nautiques du Berjaya Mahé Beach Resort, Port Glaud, Mahé, Box 540, tél. 378451, fax 378117 ou contacter : PO Box 1236, Mahé, tél. 513077, fax 375893 .
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thérèse ■ En face de Port Gland, Thérèse semble dormir paresseusement au soleil. Délaissée au profit de Mahé, elle reçoit très irrégulièrement quelques rares touristes. L’île garde le souvenir de l’ancien gardien, un magnifique Noir d’une cinquantaine d’années, indifférent au charme de la mode dénudée, qui passait la majeure partie de son temps à la pêche et à l’entre¬ tien de sa maison. Il s’agissait d’ailleurs de la seule habitation làbas, tout à l’extrémité de la plage, à côté de l’unique bar-restaurant de Thérèse aménagé dans le cadre rus¬ tique d’un hangar à pirogues.
Une île peu fréquentée
groupes coralliens ■ Dispersées sur plus de 1 000 km d’océan Indien, les îles coralliennes, au nombre d’une soixantaine, sont pour la plupart inhabitées voire inhospitalières, en raison du récif de corail les ceinturant totalement. Cer¬ taines prennent la forme d’un anneau dont le centre est occupé par un lagon. Vues d’avion, les plus petites se confondent presque avec la mer et leur niveau n’affleurant guère que de quelques mètres. Les moyens de transports quasi inexistants empêchent les touristes de s’aventurer dans ces îles et îlots. La grande majorité demeurées vierges, servent de refuge à une flore et à une faune particulières. Les îles coral¬ liennes, à l’exception de Denis et Bird (situées à l’extrême-nord de l’archipel seychellois proprement dit), se subdivisent en trois groupes : les Amirautés, Aldabra,
Thérèse n’offre qu’une seule plage, léchée par une eau limpide et incroya¬ blement poissonneuse. Des raies à la queue traînante et pointue nagent parmi les baigneurs peu méfiants. Aucun hôtel n’existant encore sur place, le touriste qui vient pour la Journée doit louer un canot à moteur à Port Launay ou à Port Glaud. Le Berjaya Mahé Beach Resort, situé à Port Glaud (Mahé) à 7 mn par bateau de Thérèse, en a fait une base nautique : pédalo, voilier, plongée avec bouteille, pêche, bateau à fond de verre, parachute ascensionnel, planche à voiles, ski nautique, etc. Ile granitique, Thérèse s’élève à 164 mètres ; cocotiers et takamakas y poussent à volonté. Probablement fréquentée autrefois par les Arabes, l’île garde dans la roche des signes gravés qui attestent de leur passage. Certains pensent qu’un trésor se cache à Thérèse. Ils en veulent pour preuve l’inexplicable richesse d’une famille seychelloise qui aurait trouvé la fortune au fond d’une antique Jarre à vin. (voir renseignements p. 173).
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Farquhar.
Chaque groupe se compose d’une constellation d’îles dont la surface va du « confetti » à l’énorme lagon d’Aldabra. le plus grand du monde avec 30 km de long.
Farquhar Découvert en 1504 par le naviga¬ teur portugais Juan Nova, l’archipel de Farquhar doit son nom au premier gouverneur britannique de l’île Mau¬ rice, Sir Robert Farquhar, connu pour avoir publié en 1813 l’acte du Parle¬ ment britannique abolissant la traite des esclaves. Soumis parfois à de violents cyclones, ce mini-archipel en fonue d’hameçon dispose depuis 1978 d’une piste d’atterrissage implantée sur l’île du sud et qui devrait être ouverte au tourisme. Des bungalows de bois permettront aux visiteurs de passer plusieurs Jours au milieu des cocoteraies et des cèdres filaos qui donnent tant de charme à Farquhar. La principale production de l’ai-chipel demeure le coprah ; le maïs et de petites cultures maraîchères complè¬ tent ce modeste potentiel agricole. Ses habitants vivent quasiment en autarcie. La traversée en bateau demande 4 à 5 Jours depuis Mahé.
Aldabra Aldabra constitue l’atoll le plus intéressant de l’archipel, en raison de sa faune exceptionnellement riche. Il s’agit du plus grand lagon du monde (véritable mer intérieure de 30 km/le long sur 13 km de large d’où émer¬ gent plusieurs îlots minuscules comme Moustique, Esprit, Cèdres, Michel).
Il forme aussi l’un des plus grands sanctuaires de tortues géantes ter¬ restres du globe. 70 à 150 000 tortues vivent ici à l’état sauvage. On les ren¬ contre principalement sur la « Grande Terre » (South Island). De véritables troupeaux somnolent sous les takamakas et les mapos. Si l’île leur appartient, les tortues cependant cohabitent pacifiquement avec les autres espèces animales, tels ces énormes crabes qui ouvrent les noix de coco d’un simple coup de pinces. Différentes espèces d’oiseaux de mer, dont un million de frégates nichent dans les anfractuosités du corail. Les sternes et les oiseaux migrateurs habitués aux étangs comme les hérons, les flamants roses, ont également élu domicile à Aldabra. Les tortues marines viennent en grand nombre pondre de décembre à mars. Réserve naturelle, Aldabra a été offert en 1982 par les Seychelles à l’humanité et fut déclaré « World Heritage Site » (Site du Patrimoine Mondial) par l’UNESCO. Administré par la Fondation des Iles Seychelles (SIF), de grands organismes scien¬ tifiques internationaux comme rORSTOM à Paris, la Royal Society de Londres ou la Smithsonian Institu¬ tion de Washington, y ont leur station de recherches scientifiques. Aldabra fait l’objet d’une protec¬ tion attentive de la part des autorités seychelloises. Les eaux l’entourant sont extrêmement poissonneuses. De redoutables requins hantent les abords du lagon et parfois réussissent à y pénétrer à marée haute. Le corail, qui souvent émerge de la mer sous forme d’immenses champignons, constitue pour la navigation un dan¬ ger permanent. Largement recouvert de guano, le sol d’Aldabra favorise le
développement du cocotier, du cèdre filao, du palétuvier, de l’acacia. L’île fut découverte probablement par des Arabes venus de Zanzibar et des Comores avant le x® siècle. Ils lui donnèrent le nom de « Al-Khadra » (la verte). Les Portugais l’appelèrent ensuite « Al Hadara » puis, au fil des années, le nom se transforma en «D’Arena », « Y d’Ared », « Ilharada » et enfin « Aldabra ». Depuis 1993, cette réserve natu¬ relle s’ouvre discrètement et avec prudence à un tourisme scientifique. En effet l’île Assomption sert de base de départ à la visite d’Aldabra. Une piste d’atterrissage en béton et une petite structure hôtelière de huit chambres équipent Assomption pour recevoir les visiteurs venus de Mahé par avion. La liaison AssomptionAldabra est assurée par des navettes maritimes rapides. Les autorités seychelloises pour protéger l’environnement veillent à ce que l’ouverture au tourisme demeure extrêmement limitée afin de préser¬ ver ce joyau naturel. Une station météorologique installée à Aldabra envoie deux fois par jour les résultats des relevés à Mahé.
Amirantes Sans doute découvertes par les Arabes vers le ix" siècle, puis redé¬ couvertes par Vasco de Gama en 1502, les Amirantes comprennent les îles de Poivre, Boudeuse, Etoile, Desneuf, Eagle, Bancs Africains, Marie-Louise, Rémires, D’Arros, Desroches et Alphonse.
Desroches fait partie du groupe des Amirantes, à une distance de 298 km de Mahé. Ses 402 hectares sont entiè¬ rement recouverts de cocotiers don¬ nant le meilleur coprah de l’océan Indien et constituant la principale ressource de l’île. Desroches, du nom du gouverneur de l’île de France de 1767 à 1772, abrite dans ses jolies cases enfouies dans les cocoteraies une quarantaine d’habitants, tous employés à l’exploitation du coprah et à la culture de légumes. Un large sillon droit gravé dans la
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luxuriante végétation tropicale, voici la piste d’atteirissage. (Trois liaisons aériennes d’une heure par semaine avec Mahé les lundi, mercredi et samedi). Ulsland Lodge, entouré de cocotiers et de filaos, est un hôtel très confortable en bordure de plage. Des paysages sous-marins d’une extraordi¬ naire beauté où flore et faune aqua¬ tiques dans un enchevêtrement de formes et couleurs infinies en perpé¬ tuel mouvement, animent l’extrême limpidité liquide. Le paradis de Des¬ roche est la destination obligatoire pour les passionnés de l’exploration sous-marine. Avec son équipement de plongée complet, un encadrement de professionnels et un laboratoire de photo sous-marine. Desroches a acquis rapidement une renommée interna¬ tionale. Cette spécificité de l’île se complète d’un centre de sports nau¬ tiques. Pêche au gros et à la palangrotte peuvent être organisées sur demande ; un catamaran de 6 à 8 per¬ sonnes est affecté aux excursions à la journée vers les îles d’Arros ou Poivre. Marie-Louise et sa coiffe de coco¬ tiers émergent de l’océan à 278 km de Mahé. Mini-paradis aux mensurations idéales (1 250 m sur 500), elle couvre une superficie de 52 hectares. Le che¬ valier Collas du Roslan la baptisa ainsi lors de son expédition de 1771. Appartenant au groupe des Amirautés, Marie-Louise fait figure de pionnière dans le domaine touristique puisque l’île porte une piste d’atterrissage pour bimoteur qui ne permet pas d’ac¬ cueillir actuellement les visiteurs venus de Mahé ou Praslin. Toutefois des excursions maritimes à la journée sont organisées au départ de Des¬ roches pour la visite de Marie-Louise. Poivre, d’une superficie de 110 hectares et distante de Mahé de 200 km, appartient au groupe des Amirautés. Baptisée ainsi en 1771 par le chevalier de la Biollière, com¬ mandant r« Etoile du Matin», en hommage à Pierre Poivre, intendant des îles de France et de Bourbon de 1767 à 1772. Terre d’exil pour déportés pendant la période Quéau de Quinssy, l’île acquit une certaine notoriété par la présence sur son sol de 1805 à 1822
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du dénommé Pierre-Louis Poiret sur¬ nommé « Le Capet » ou « Flamand » et se disant natif de Dunkerque. Poi¬ ret se prétendit le Dauphin, Louis XVII, fils de Louis XVI et de MarieAntoinette, appuyant sa revendica¬ tion royale de pièces à conviction (service de table en argent orné de fleurs de lys et de copies de missives envoyées au roi déchu Charles X). L’énigmatique personnage employé dans une filature de coton participa à la poussée démographique de Poivre. Une jeune métisse, Marie-Dauphine - comme il se doit - lui donne deux filles, Marie-Lisette en 1817 et Marie-Elisée en 1818. Lieu d’exil aux xviif et xix' siècles, aujourd’hui Poivre, plus belle que jamais avec ses cocotiers, ses man¬ guiers, ses fleurs exotiques et ses plages de sable blanc, accueille les visiteurs dans son Poivre Island Lodge. L’île, grâce à son cadre enchanteur, favorise la recherche du « moi »... le rêve. Parfois, la rumeur, propagée dans l’île par le chant des cocotiers agités par l’alizé, prétend que certains visiteurs énigmatiques ne viennent que pour reconstituer leur arbre généalogique et découvrir peutêtre quelques fleurs de lys accrochées aux branches... royales bien entendu. Alphonse, à 500 km au sud de Mahé, émerge la plus triangulaire des îles de l’archipel : Alphonse. Cette île corallienne, de 1,5 km de côté, érige au ras des eaux turquoises sa coiffe de cocotiers. Elle doit son nom au che¬ valier Alphonse de Pontevez, com¬ mandant la frégate « le Lys », qui la découvrit en 1730. Avec son immense lagon, Alphonse offre un mouillage paisible aux bateaux de croisière. Grâce à la construction récente d’une piste d’attenissage et d’un complexe hôtelier de 25 bungalows spacieux et très confortables, installés en bordure du lagon l’île accueille, dès fin 1999, les visiteurs venus de Mahé par avions (vol de 45 mn). D’Arros Island, île privée à 254 km au sud de Mahé, mesurant 2 km sur 1 km. A une heure de vol de Mahé. Une villa de 3 pièces et 2 cha¬ lets de 2 chambres. Contacter à Mahé : D’Aitos Development, PO 195, Bélonie, tél. 323960, fax 324011.
GROUPES CORALLIENS FARQUHAR Nom : Donné en l’honneur du premier gouver¬ neur britannique de l’île Maurice, Sir Farquhar. Situation et accès : Environ 15 km de long sur moins de 1 km de large. Superficie 720 ha. A 688 km au sud de Mahé. , Population : 100 habitants. Une piste d'atterrissage pour avions de tou¬ risme (10 places). Vol Mahé-Farquhar, durée : 3 h 30. Rares possibilités de transport mari¬ time : 4 à 5 jours de bateau depuis Mahé. Hébergement : Un hôtel pavillonnaire.
ALDABRA Nom : Appelée « Al Khadra » (La verte) par les Arabes, ensuite « Al Hadara », « D’Arena », « Y d’Ared », « Ilharada » et enfin « Aldabra ». Situation et accès : 35 km de long, superficie : 365 km% 1 128 km de Mahé, 386 km de Madagascar. Population : Une quinzaine d'habitants. Liaisons aérienne et maritime : aucune liaison régulière avec Mahé. En 1993 ouverture d’une ligne maritime par navettes rapides (traversée ; 3 h) avec l’île Assomption et d’une liaison aérienne entre Assomption et Mahé (vol ; 2 heures). Hébergement : Seulement sur Assomption avec 8 chambres réparties dans des bungalows pour des séjours de plus de 3 ou 4 jours, base de départ pour Aldabra. Contacter à Victoria : Seychelles Tourist Office, Independence House, Box 92, Victoria, Mahé, tél. 225313, fax. 225131. En France : LVO-Colle étions du Monde, 43 rue La Condamine, 75017 Paris, tél. 01 42 93 61 16, fax 01 93 79 92. Curiosités : Les 70 000 à 150 000 tortues ter¬ restres géantes vivant en toute liberté. Les fré¬ gates, les hérons, les flamants roses et autres oiseaux migrateurs, les énormes crabes.
AMIRANTES Nom : Desroches, du nom du gouverneur de l’île de France en poste de 1767 à 1772. Situation et accès : 6,2 km de long sur 500 m de large. Superficie 402 hectares, 220 km du sud de Mahé. Liaisons aériennes : 4 vols par semaine, durée 60 minutes. Vol assuré pur Air Seychelles, Vic¬ toria House, Box 386, tél. 381300, fax 225933, Inter-lsland, tél.373101 fax 313201. Hébergement et restauration : Desroches Island Lodge, hôtel de 20 bungalows en bor¬ dure de mer, salle de bains avec eau chaude, téléphone, ventilateur, terrasse privée. Bar et restaurant. Pour réserver, contacter à Victoria Desroches Island Resort, Box 356, tél. 229003, fax 321366; ou les agences de voyages comme TSS ou Mason’s. Sports et divertissements : Haut-lieu seychellois de la plongée sous-marine, équipement complet, encadrement par professionnels, école
de plongée, équipée pour la plongée de nuit. Equipement vidéo, laboratoire de photos sousmaiines. Centre de sports nautiques : planche à voile, canoë, catamaran. Pêche au gros ou à la palangrotte, promenade en mer, excursions vers les îles avoisinantes. Location de VTT, biblio¬ thèque, ludothèque. Nom : Marie-Louise, nommée ainsi par le chevalier Collas du Roslan en 1771. Situation et accès : 1 250 m de long sur 500 m de large. Superficie 52 hectares. 278 km au sud-ouest de Mahé. Liaisons aérienne et maritime : Aucune liaison régulière avec Malié. Liaisons maritimes sous forme d’excursions à partir de l’île Desroches. Pour réserver, contacter à Victoria ; Desroches Island Resort, Box 356, tél. 229003, fax 229002 ; ou les agences de voyages comme TSS ou Mason’s. Nom : Poivre, nom donné en 1771 par le che¬ valier de La Biollière en hommage à l’Inten¬ dant Pierre Poivre en poste de 1767 à 1772. Situation et accès : 4 km de long sur 2 km de large. Superficie 110 hectares. 200 km au sudouest de Mahé. Liaisons maritimes : Aucune liaison régulière avec Mahé. Environ 22 h. de traversée maiîtime par voilier de Mahé et 2 h. avec Desroches. Hébergement : 4 bungalows offrent une capa¬ cité de 4 chambres doubles spacieuses et confortables, bar et restaurant. Activités : Nautiques, pêche, plongée. Contacter : Silhouette Island Lodge, Box 608, Victoria, tél. 224003, fax 224897 ; ou les agences de voyages comme TSS ou Mason ’s. Nom : Alphonse, du nom du capitaine de navire qui la découvrit en 1730. Situation et accès : de forme triangulaire de 1,5 km de côté. Forme avec l’île St-François et l’îlot Bijoutier un sous-groupe, à 500 km au sud de Mahé. Liaisons maritimes : Aucune liaison régulière avec Mahé. Environ 20 h. de traversée mari¬ time de Mahé. Liaison aérienne : vol de 45 mn de Mahé. Contacter : Air Seychelles, Victoria House, Box 386, tél. 381300, fax 225933. e-mail: [email protected]. Inter-lsland, tél. 373101, fax.373207, Alphonse Island Resort c/o IDC, Box 638, Victoria, tél. 224640, fax 224467. e-mail: [email protected]. Hébergement : 25 bungalows spacieux et confortables, cuisine créole. Alphonse Island Resort c/o IDC, Box 638, Victoria, tél. 224640, fax 224467, e-mail: [email protected]. Contacter en France : LVO-Collections du Monde, 43 rue La Condamine, 75017 Paris, tél. 01 42 93 61 16, fax 01 93 79 92. Activités : excursions vers les îles voisines, pêche, plongée.
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réussir son voyage : le préparer ■ De nos jours il n’y a plus de secret : un voyage - proche ou loin¬ tain - doit se préparer sérieusement à la manière d’une petite expédition. Sa réussite en dépend très directe¬ ment. En partant avec une mécon¬ naissance de la région à visiter, on s’expose à de cruels déboires et on risque de passer son temps en lamen¬ tations. « Si J’avais su ! » Les Seychelles ne se résument pas aux plages de sable blanc bordées de cocotiers. Si belles soient-elles, elles ne sauraient faire totalement oublier les autres attraits des îles, en particu¬ lier leur faune et leur flore, qui n’ont d’équivalent nulle part ailleurs. Cela vaut-il la peine de parcourir des milliers de kilomètres, même dans l’avion le plus confortable, pour se contenter de bains de soleil prolongés sur le sable d’une plage déserte en pensant à l’hiver qu’on vient de lais¬ ser à Paris, Londres, New York ou Berlin ? Il est donc primordial non seulement de partir sans idée pré¬ conçue mais surtout après avoir fait l’indispensable effort de se docu¬ menter. La connaissance n’enlève rien au plaisir et au choc de la décou¬ verte. Elle peut tout au contraire transformer en joie intense ce qui, sans préparation, risquerait de n’être que vague impression positive.
OÙ se renseigner ? L’Office seychellois dispose d’une information solide et abondante qui aidera le futur candidat au voyage à préciser ses projets de vacances. La documentation fournie prodigue de justicieux conseils et donne tous ren¬ seignements sur le climat, l’héberge¬ ment, la vie aux îles, les formalités et la manière de rendre le séjour le plus agréable et le plus profitable possible. Véritable ambassade touristique, l’office sert de vitrine au pays, don¬ nant au voyageur à venir un avantgoût de l’accueil tout empreint d’amitié et de gentillesse qu’il ren¬ contrera aux Seychelles. • France - Belgique - Luxembourg Suisse francophone :
- Ojfice du Tourisme Seychellois, 32, rue de Ponthieu, 75008 Paris, tél. 01 42 89 97 77, fax 01 42 89 97 70, Internet services, worldnet/stoparis e-mail : [email protected] -Ambassade des Seychelles, 51, ave¬ nue Mozart, 75016 Paris, tél. 01 42 30 57 47, fax. 01 42 30 57 40, e-mail : [email protected] • Royaume-Uni - Irlande Scandinavie - Pays-Bas : - Ojfice du Tourisme, 111, Baker Street, 2nd Lloor, Eros House, WIMILE Londres, tél. 0171 224 1670, fax. 0171 486 1352, Internet: www.seychelles.demon.co.uk e-mail: [email protected]. • Allemagne - Autriche - Suisse allemande : - Ojfice du Tourisme, An Der Hauptwache 11D60313, Francfort, tél. 29 20 64, fax. 29 62 30, e-mail: [email protected]. • Italie : - Ojfice du Tourisme, Via Giullia 66, 00186 Rome, tél. 66869056/ 66868075, fax. 66868127. • Kenya - Afrique du Sud : - Jubilee Insurance Exchange Building, Kaunda Street, PO Box 30702, Nairobi, tél. 25103/26744, fax. 219787. • Etats Unis - Canada : - Office du Tourisme, 235 East 40th Street, Suite 24A, New York. NY 10016 USA, tél. 6879766, fax 9229177, e-mail: [email protected] • Inde : - Trac Représentations India Pvt Ldt, F-12 Connaught Place, New Delhi 110001, tél. 335 0289, fax 335 0270. • Israël : - Open Sky Ltd, El Al Building, 32 Ben Yahuda Street, Tel Aviv 63805, tél 5253444, fax 5253445. • Seychelles : - Seychelles Tourist Office, PO Box 92, Independence House, Victoria, Mahé, tél. 225313, fax 225131, e-mail: [email protected]. Internet: http:/ www.weltd.com/tourism Les compagnies aériennes appor¬ tent un complément d’information sur le pays ainsi que sur les diverses possibilités de s’y rendre ; fréquence des vols, escales, type d’appareils. Air France, Air India, Kenya Air¬ ways, Air Seychelles, British Àirwavs
Pages précédentes : Au large de La Digue, Edouard, sur son katiolo, scrute les profondeurs à la recherche d’océanides oubiées ici, jadis, par Neptune. 180
LE VOYAGE
disposent de bureaux dans la plupart des capitales. Les ouvrages sur les Seychelles hormis les ouvrages à caractère scientifique - sont encore peu nom¬ breux. Fait regrettable car ils restent le moyen le plus facile d’accéder à la découverte d’un pays. Albums de photos et ouvrages à contenu presque uniquement touristique constituent l’essentiel de la production littéraire. Nous en donnons à la fin de ce livre une liste non exhaustive dont l’intérêt nous semble primordial.
Quand partir ? Il est bon de rappeler le climat des Seychelles, car il peut être détermi¬ nant dans le choix de la date de départ. À 4° sous l’équateur, les Seychelles bénéficient d’un climat de type tropi¬ cal et équatorial, c’est-à-dire soumis
à un régime de moussons. Cela ne signifie pas nécssairement routes transformées en rivières et maisons inondées. Etablir une comparaison entre les saisons sous climat tropical et les saisons sous climat tempéré n’a pas grand sens. La période que l’on appelle r« hiver indien » couvre les mois de mai à octobre. Il fait légèrement plus frais ; la température moyenne est de 25 °C et le taux d’humidité plus faible. Le vent souffle un peu plus fort du sud-est et l’air est plus sec. L’ « été indien » englobe les mois compris entre décembre et mars. La chaleur devient plus lourde, l’humi¬ dité plus forte et les températures atteignent environ 30 °C. La mous¬ son souffle du nord-ouest. Les pluies ne durent jamais longtemps. Il s’agit d’averses souvent violentes, excé¬ dant rarement quelques minutes, juste le temps de gommer les nuages du ciel et de faire apparaître un soleil radieux. Avril et mai, octobre et
LES SEYCHELLES A PARIS
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Peintures de Christine Harter, cocos de mer, coquillages et sable blanc, musique des îles — toutes les Seychelles — se retrouvent à Paris dans l’unique restaurant seychellois de la capitale, à l’enseigne « Coco de Mer ». Pierre Frichot, son propriétaire, perpétue avec gentillesse et douceur, à 8 000 km de ses îles, tout le charme seychellois en proposant une cuisine mettant en exergue les subtiles saveurs créoles et notamment les poissons seychellois : espadon fumé des Seychelles, poisson au safran vert, bourgeois mariné au citron vert, job, tartare de thon, vieille, bar, capitaine, barracuda, le délicieux carry de zourite au lait de coco... un véritable résumé de poissons seychellois. Le « Coco de Mer » assure un service traiteur et la vente de poissons frais en provenance direct des Seychelles livré à domicile, chez le client, le jour même de son arrivage par avion (deux arrivages par semaine)... les Seychelles directement sur votre table. Grâce à Pierre Frichot et à toute son équipe, le « Coco de Mer » est devenu le haut lieu du Paris seychellois. Au Coco de Mer : Le restaurant, 34, bd Saint-Marcel, 75005 Paris, tél. 01.47.07.06.64, fax. 01.47.07.41.88, fermé le dimanche et le lundi midi. Service traiteur et vente de poissons seychellois livré à domicile le jour de son arrivage des Seychelles, 101, rue Monge, 75005 Paris, tél. 01. 47.07.55.55, fax. 01.47.07.41.48, Internet : http : // www.seychelles.saveurs.com
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novembre forment deux périodes intermédiaires pendant lesquelles le temps reste tout à fait stable. On peut, par conséquent, partir toute l’année. Chaque « saison » présente son attrait. Tout dépend du but du voyage et bien sûr des dates auxquelles on pourra se libérer. Les paresseux et les sportifs qui souhaitent profiter de la mer et des joies de la plage choisiront « l’hiver indien ». Par contre pendant « l’été indien » la végétation, la flore et les essences les plus rares sont à leur apogée. Les ornithologues amateurs ou professionnels choisiront les périodes intermédiaires. Chacun y trouvera son compte de bonheur. Une assurance supplémentaire : les îles Seychelles sont à l’abri des cyclones. Quelle que soit la date retenue, la chaleur n’est jamais écrasante. Le vent souffle en permanence. Il faut en tenir compte dans le choix de son lieu de séjour. Par exemple, les plages ouest de Mahé sont sous l’influence des vents de nord-ouest pendant « l’été indien », alors qu’à Victoria sur la côte est le vent n’existe quasi¬ ment pas. La tendance s’inverse pen¬ dant « l’hiver indien ». Au départ de l’Europe, les prix peuvent varier. Ils sont généralement en hausse à l’approche des fêtes de fin d’année et pendant les vacances scolaires. Notre hiver européen attire de nom¬ breux visiteurs. Il est donc recom¬ mandé de se décider plusieurs mois à l’avance si l’on envisage de partir pendant cette période de pointe.
Formalités Le Robinson du xx'’ siècle devra malgré tout se soumettre à quelques formalités d’usage : la solitude et le soleil sont à ce prix. Formalités de police : Chaque voyageur doit être muni d’un passeport en cours de validité. Un visa d’entrée est délivré à l’aéro¬ port de Mahé. Ce peimiis de séjour d’un mois est reconductible jusqu’à douze mois.
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MINUSCULES SEYCHELLES DANS LE VASTE MONDE ;/ers les Seychelles par air : lignes internationales régulières
LE VOYAGE
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Formalités sanitaires : Les Seychelles n’exigent plus les certificats internationaux de vaccina¬ tion. Il est conseillé de prendre quel¬ ques précautions pour se prémunir contre un éventuel paludisme absent des Seychelles depuis plusieurs années. Formalités financières : Chaque visiteur doit être en posses¬ sion d’un billet couvrant la suite de son voyage ou d’un billet de retour. Il doit disposer de suffisamment d’argent pour couvrir ses frais de séjour. Les touristes dépourvus de billet de passage (continuation ou retour) se verront obligés de consi¬ gner auprès des autorités du service de l’Immigration une somme d’argent équivalent au billet de retour du pays d’origine. Ils devront également indi¬ quer quelles seront leurs possibilités d’hébergement pendant la durée de leur séjour. Les visiteurs quittant les Seychelles devront s’acquitter d’une taxe de départ de 40 $US, payée en
devises étrangères ou par carte de crédit auprès des banques ou bureaux de change habilités par les autorités seychelloises; un coupon leur sera délivré lors du règlement. Ce cou¬ pon devra être présenter au comptoir d’immigration avant d’accéder au hall d’embarquement de l’aéroport international de Mahé. Depuis 1999, les touristes devront également payer leur séjour sur place en devises étran¬ gères ou par carte de crédit et s’assurer lors d’une opération de change qu’un reçu délivré par la banque ou le bureau de change leur soit remis, celui-ci devra être présenter à chaque demande des autorités. Les boutiques duty-free à l’aéroport international de Mahé n’acceptent que les devises étran¬ gères. La roupie seychelloise vaut 1,15 franc français. Formalités douanières : Les droits de douane ne s’appli¬ quent pas aux effets personnels usa¬ gés, à condition qu’ils soient importés dans les six mois suivant l’arrivée
LES REQUINS DES SEYCHELLES NOM COMMUN
en français
Requin à tache noire Requin tigre Grand requin blanc Requin à tache blanche Requin taureau Requin bleu ou Peau bleue Requin marteau Requin de sable ou requin gris Nourrice ou requin brun Requin niako ou requin à maque¬ reaux Requin baleine Requin nourrice ou Dormeur
en anglais Lesser White-tipped Black tipped shark Souphin shark Tiger shark Pointed-nosed shark White death or Great white shark Greater white-tipped Sharp-nosed shark Bull shark Blue whaler Hammerhead Brown. Sand or Grey nurse shark Mako shark Whale shark Nurse shark Rat or cat shark White shark
N. du T. : Il est des cas où il n’existe pas de correspondance en français.
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aux Seychelles de leur propriétaire et qu’ils servent exclusivement à son usage personnel. L’importation d’armes à feu, pisto¬ lets, carabines à air comprimé et fusils de chasse sous-marine est stric¬ tement interdite. Il est possible, en revanche, d’im¬ porter en franchise du parfum (]^as plus de 125 cc), de l’eau de toilette (1/4 de litre), 200 cigarettes, 50 ci¬ gares, 250 g de tabac, un litre de vin et un litre d’alcool par personne. Certains produits ne peuvent être exportés : les tortues marines et tout objet intégrant de l’écaille dans son élaboration. Réglementés par le gou¬ vernement, les cocos de mer doivent être pourvus de leur certificat lors de leur acquisition et présenté au service de douane au départ des Seychelles. Une autorisation du chef de l’Immi¬ gration est nécessaire pour le titulaire d’un permis de séjour à la recherche d’un emploi. Il doit, pour l’obtenir, s’adresser au service de l’Immigration,
Independence House, Victoria, tél. 224030, à l’aéroport, tél. 373325. Le camping, tout comme le nu¬ disme, demeure strictement interdits.
Que faut-il emporter ? Mettre dans la valise des tenues légères et agréables à porter : robes de coton, jeans, pantalons de toile, shorts. Quelques vêtements de soirée, si l’on s’arrête dans les grands hôtels. La nuit tombe vite aux Seychelles, proches de l’équateur. Un lainage léger ne s’avère pas superflu le soir, la température fraîchissant. Attention au choix des chaussures. De bonnes chaussures de marche sont souhai¬ tables et, pour se promener dans l’eau et sur les plages, des chaussures de plage (tongs ou sandales de plas¬ tique) à cause des blessures occasion¬ nées par les coraux et coquillages. La tenue de ville est celle des
NOM COMMUN
NOM SCIENTIFIQUE
en créole
en latin
Peau claire ou Requin hoareau Requin bar Requin grandes ailes Demoiselle Requin nez-nez pointe Requin gros blanc
Carcharinus albimarginatus Carcharinus melanopterus Carcharinus longimanus Galeocerdo cuvier Carcharinus sorrah Carcharodon carcharias
Requin canal Requin bordage Requin gros la tête Montant bleu Marteau
Eulamia longimanus Scolodion dumerilii Eulamia leucas Carcharinus glaucus Sphyrzna (zygaena)
Requin de sable
Carcharinus taurus
Montant bleu ( incorrectement) Chagrin Endormi Endormi requin Requin blanc
Isurus glaucus Rhindocon typicus Ginglymostoma cirratus Trianodon abesus Carcharinus bleckeri William Travis, « Requins à vendre » (Flammarion)
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vacances au soleil : le short, la che¬ misette et les sandales constituent Tuniforme traditionnel du Seychellois. La Seychelloise préférant, quant à elle, la robe légère et protégeant sa peau à l’ombre d’un grand chapeau. Ne pas oublier un imperméable, de préférence souple et pratique genre K-Way (ne serait-ce que pour ne pas avoir à s’en servir...). Pour se proté¬ ger du soleil, on trouvera sur place de forts beaux chapeaux de paille. Des lunettes de soleil très efficaces et une crème solaire sont indispensables, ainsi que plusieurs maillots de bain. Malgré la température, il ne convient pas aux Seychelles de se promener en ville en bikini. Les habi¬ tants de Victoria sont accueillants certes, mais ils attendent du touriste un effort minimum. Les petits insectes nocturnes, moustiques, papillons de nuit, etc., peuvent gâcher les belles nuits de l’océan Indien. L’usage d’une bombe insecticide ou de spirales anti¬ insectes remédiera à cela.
Ne pas oublier la photo... L’appareil photographique et la caméra sont ici plus qu’ailleurs indis¬ pensables. La richesse et la rareté de la faune et de la flore transforment en petit chef-d’œuvre la plus banale photo d’amateur. Se munir avant le départ de films et pellicules en quan¬ tité suffisante, le prix étant plus élevé sur place. Les amateurs de chasse photographique sous-marine seront comblés par les récifs de corail. Le matériel de plongée peut se louer sur place : la plupart des hôtels proposent palmes, masque et tuba pour l’obser¬ vation. Sur certaines petites îles, on trouve difficilement les produits sophisti¬ qués de la pharmacopée européenne. S’ils vous sont indispensables, pensez-y avant votre départ. Les risques de contracter une maladie sont très limités, surtout si l’on ne doit séjour¬ ner que de dix à quinze jours.
BIRD ISLAND
OCÉAN INDIEN'
ILE DU NORD Hélicop:
SILHOUETTE
Victoria
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LE VOYAGE
L'ARCHIPEL Liaisons maritimes Liaisons aériennes
NORD
ARIDE
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comment voyager Voyage en avion Depuis l’ouverture d’un aéroport internationale en 1971, les Seychelles sont reliées à l’Afrique, à l’Asie, à l’Australie et à l’Europe. Une piste d’atterrissage de 3 kilo¬ mètres de long a été gagnée sur la mer. On a utilisé la terre et des rochers prélevés sur les collines envi¬ ronnantes comme remblai. Deux années de durs travaux avec l’Angle¬ terre comme maître-d’œuvre. Cette piste permet d’accueillir les gros por¬ teurs (Boeing 747 et même le Concorde). Les compagnies aériennes interna¬ tionales assurent des liaisons régu¬ lières avec les Seychelles. En France, un consortium Air France-Air Seychelles assure quatre vols directs par semaine avec Mahé au départ de Paris. Air Seychelles effectue hebdoma¬ dairement plusieurs liaisons régu¬
lières avec l’Europe, l’Afrique et l’Asie : • un vol direct Londres-Mahé et un vol Londres-Mahé via Zurich. • un vol non-stop Rome-Mahé et un vol Rome-Mahé via Zurich. • un vol direct Francfort-Mahé. • un vol Johannesburg-Mahé. • un vol non-stop Singapour-Mahé. Air Seychelles utilise depuis 1989 un Boeing 767-200 qui effectue la liaison Paris-Mahé en 9 h 30. Pour permettre au plus grand nombre de visiteurs de fouler ce lointain paradis, avec une durée de vol réduite. Air Seychelles a augmenté, en avril 1993, sa flotte d’un Boeing 757 d’une capacité de 185 places qui relie Mahé à NairobiMadrid-Johannesburg-Dubaï Mumbai-Singapour. En 1996, Air Sey¬ chelles remplace le 757 par un nou¬ veau Boeing 767-300 (247 passagers). D’autres services aériens relient les Seychelles aux pays et villes suivants : En Afrique : Dar-es-Salaam, Nairobi.
QUELQUES DONNÉES SUR LES SEYCHELLES Principales exportations : cannelle, thé, poisson surgelé. conserve de thon, crevettes.
Principales importations ; Produits agricoles et alimentaires riz, sucre, lait et fromages. fruits, légumes, viande, boissons; produits chimiques et pétroliers, matières premières; produits sidérurgiques; machines, biens d’équipement, voitures; produits et articles manufacturés.
Pays fournisseurs : Australie Hong Kong Inde Ile Maurice Singapour Japon
USA France Rovaume-Uni Kenya
Pays clients des Seychelles ; Pakistan Etats-Unis lie Maurice La Réunion France
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Angleterre Kenya Grèce Sri Lanka
Asie :
Colombo,
Hong
Kong,
Tokyo. Océan Indien : La Réunion, Mau¬ rice, Madagascar. Conformément à la réglementation internationale, il est impératif de reconfirmer sa place de retour, au plus tard 72 heures à l’avance. Cetle formalité doit s’effectuer auprès des compagnies intenationales à Mahé. Les grandes compagnies interna¬ tionales disposent d’agences à Mahé : • Air Seychelles, Victoria House, Box 386, tél. 381300, fax. 225933, e-mail: [email protected]. - International Airport, Mahé, tél. 373051, fax. 373111. - Inter-Island Réservation, Mahé, tél. 373101, fax. 373207. • Air France (agent:Travel Services Seychelles, Victoria House, Box 356, tél. 322414, fax. 321366). • Air Mauritius (agent: Travel Ser¬ vices Seychelles, Victoria House, Box 356, tél. 322414, fax. 321366). • Caîhay Pacific (agent : Travel Ser¬
vices Seychelles, Victoria House, Box 356, tél. 322414, fax. 321366). • Air India (agent : Travel Services Seychelles, Victoria House, Box 356, tél. 322414, fax. 321366). • British Airways, Kingsgate House Box 292, tél. 224910, fax. 225596. • Kenya Airways, Révolution Ave¬ nue, Box 288, tél. 322536, fax. 324162. • Lufthansa, Kingsgate House, tél. 224907. • Aeroflot, Pirates Arms Building, tél. 225005, fax. 224170. A l’heure actuelle, les vols charters ne sont autorisés ni à se poser ni à opérer au départ des Seychelles. Il n’existe aucune liaison maritime régulière assurant le transport des touristes vers les Seychelles. Seules, quelques rares croisières venues d’Europe y font de brèves escales de un ou deux jours. On peut toujours s’embarquer à bord d’un cargo au départ de Mombasa (Kenya) mais mieux vaut avoir
MAHÉ EN JUIN 1769
■
« ... Le 13 du même mois nous mouillâmes au principal port des îles Seychelles... [...] pendant le séjour d'un mois dans cette île qui n 'était alors habitée que par les crocodiles, les tortues de terre et de mer et des oiseaux sauvages [...] En général ces îles sont couvertes de bois de différentes espèces, la vue en est pittoresque, mais en descendant à terre le tableau n’en est pas si riant [...] L’on est surpris qu’un lieu aussi voisin de la ligne soit aussi tempéré : la position de cette île et la bonté de son port la rendent intéressante sous plus d’un rapport ; l’air y est pur, et lorsqu 'elle sera habitée, on la délivrera de ces monstrueux crocodiles qui s’élancent sur les hommes qui ne sont pas sur leurs gardes. Nous avons couru quelques dangers de ce genre, mais ils étaient encore moins grands que ceux auxquels nous nous exposions en nous rendant fréquemment à terre tant de jour que de nuit, de la part des requins et des torpilles ; plusieurs hommes de notre équipage ont été blessés par ces animaux qui nous poursuivaient dès que notre canot était échoué pendant l’espace d’un demi myriamètre, chemin que nous étions forcés de faire dans l’eau pour atteindre le lieu où mon observatoire était placé... » Alexis Rochon
« Voyages à Madagascar à Maroc et aux Indes Orientales » (1802, tome 2)
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L’Emerald Cove, incrusté dans la luxuriante végétation praslinoise d’Anse Farine, offre à ses visiteurs les charmes intimes d’un lieu idyllique. LE VOYAGE
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du temps devant soi car les départs ne sont jamais très réguliers. Il faut aussi savoir que le transport d’un passager payant par cargo est confortable mais souvent plus onéreux qu’on ne le pense. Renseignements : auprès des com¬ pagnies maritimes locales et des agents de voyages.
Voyages organisés Organiser seul son voyage requiert de l’expérience, du temps et beau¬ coup d’argent. La grande majorité des touristes préfèrent s’en remettre à ceux dont le métier consiste juste¬ ment à organiser des voyages, les tour operators et à ceux qui les pro¬ posent, les agents de voyages. Toutes les agences de voyages spé¬ cialistes de l’océan Indien ont mis au point des formules de séjours, de
circuits et d’excursions particulière¬ ment attrayantes. Les brochures généralement bien conçues abon¬ dent en photos de plages désertes ou presque, d’hôtels flambants neufs et de paysages de rêve. Au hit-parade de la vente du rêve, les Seychelles arrivent bien placées dans le peloton de tête des « longues distances » à soleil garanti toute l’année. N’est-il pas dommage toutefois que les pro¬ grammes « tout compris » mettent plus l’accent sur le côté reposant (plage, hôtellerie) que l’aspect découverte de la faune et de la flore ? La veuve des Seychelles et le cocotier de mer se vendent moins bien, semble-t-il, que la plage et le vert émeraude du lagon. De leur rêve seychellois, la plupart des visiteurs ne connaîtront que Mahé. Savent-ils qu’à quelques kilo¬ mètres de là, sur d’autres îles de l’ar¬ chipel, les attendent de véritables tré¬ sors naturels qui, demain peut-être, auront disparu ?
S’ÉTABLIR À SAINTE-ANNE 12 Août 1770 Par le Chevalier Des Roches et Poivre Pierre. De part le Roy, Ordre de M. le Ch. François Jullien Du Dveniay, Chevalier Seigneur Des Roches, Gouverneur Lieutenant Général, Commandant pour le Roy aux îles de France et de Bourbon et Dépendances et Pierre Poivre, Chevalier de l'Ordre du Roy, Commissaire Général de la Marine, Commissaire pour Sa Majesté, ordonnateur faisant fonction d’intendant aux dites isles. Il est permis au Sieur Brayer du Barré, armateur des navires le « Duc de Praslin », le « Thélémaque » et le « Cte de St Florentin » d’envoyer aux isles des Trois Frères ou Seychelles et autres isles adjacentes, appartenant au Roy, d’y faire un établissement d’environ 30 hommes qui sera commandé par le Sieur Delaunay et qu 'il occupera à la coupe des bois à la construction et à la pêche, à la charge par lui d’approvisionner son établissement neuf mois de vivres et de lui fournir non seulement tous les outils nécessaires pour ces différents travaux mais encore les armes et les munitions dont les nouveaux habitants auront besoin pour se défendre contre les navigateurs étrangers qui pourraient entreprendre de leur nuire, ou pour éloigner les bâtiments de nations étrangères qui chercheraient à former sur ces mêmes îles un établissement sans la permission de Sa Majesté.
Signé :
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Au Port Louis, Isle de France, ce 12 Août 1770 Copie par B. Du B.
Le Chevalier Des Roches et Poivre,
Aujourd’hui, certains profession¬ nels du tourisme l’ont compris et pro¬ posent à leur clientèle des produits variés alliant repos et dépaysement à une meilleure et plus juste connais¬ sance des Seychelles. Le tour-operator LVO-CoUections du Monde innove dans ce domaine en offrapt des séjours thématiques comme la découverte approfondie de l’excep¬ tionnelle nature seychelloise, avec des circuits ornithologiques guidés par des spécialistes de la faune de l’archipel. LVO-Collections du Monde pro¬ pose également des circuits pédestres pour mieux découvrir les charmes cachés, la flore endémique et les essences végétales rares de Mahé, Praslin, La Digue, Aride, etc. Ce der¬ nier organise des séjours « sur me¬ sure » notamment des voyages de noces, d’affaires et des croisières. Contacter : L.V.O-CoUecîions du Monde, 43, rue La Condamine, 75017 Paris, tél.0142 93 61 16, fax. 01 42 93 79 92.
Des séjours variés et attrayants En général, les formules de séjours proposées sont aussi variées qu’attrayantes ; hôtel, appartement ou minicroisière. La durée moyenne de séjour s’étend de dix à dix-sept jours, transport aérien compris. Le séjour libre à l’hôtel reste le plus demandé. Quand cela s’avère pos¬ sible, on préférera la demi-pension à la pension complète, car elle permet une plus grande liberté pour explorer les îles et profiter de l’eau et de la plage. Les hôtels choisis possèdent tous un bon confort. Le système « guest-house » (loca¬ tion d’appartements) commence à faire son apparition dans les cata¬ logues d’agences. L’accent est mis sur le côté intimiste : des vacances dans la propriété d’un ami... qui vous demanderait quand même de participer aux frais ! Des séjours combinés sont égale¬ ment proposés. Ils permettent d’aller d’île en île par tranches successives
de deux ou trois jours. Mahé, Praslin, La Digue, Bird Island, Denis Island, Desroches, Silhouette, Félicité et Poivre sont généralement les étapes les plus fréquemment proposées.
Très appréciées, les croisières à la voile Les croisières à la voile sont une formule très agréable, qui permet une découverte complète de l’archipel. Elles exigent que l’on ait le pied marin et un goût prononcé pour le vent du large. Ces croisières s’effec¬ tuent à bord de voiliers de construc¬ tion récente. Panayotis (Privilège) : Catamaran de 14,65 mètres de long sur 9,20 mètres de large, tirant d’eau 1,20 mètre, doté d’aménagements inté¬ rieurs luxueux et spacieux : 4 cabines doubles indépendantes avec cabinet de toilette (douche et w.c.), lit double ou 2 couchettes simples, coiffeuse, penderie, planche à voile, équipe¬ ment complet pour plongée libre, chaîne hi-fi, VHP, BLU, spinnaker, annexe avec moteur hors-bord de 30 CV et une aire de repos pour le bronzage, la baignade et la plongée. Contacter : VPM - Nouvelles Fron¬ tières, 87 bd de Grenelle, 75738 Paris Cedex 15, tél. 01 47 83 73 84, fax. 01 45 68 73 73, e-mail:vpm@nouveIlesfrontières.fr A Mahé contacter VPM, PO Box 960, Inter Island Quay, Vic¬ toria, tél/fax. 225676. Sea Shell : Monocoque de 36,17 mètres de long sur 6,58 mètres de large, tirant d’eau 2,90 mètres, avec air conditionné, VHP, planche à voile, canoës kayak, ski nautique, équipement pour le snorkelling, centre de plongée, matériel de pêche. Doté de 8 cabines (dont 5 doubles), 3 salles de bains. Disposant de sola¬ rium, TV, bibliothèque, salon, bar, salle à manger, Capacité pour 18 per¬ sonnes et 7 membres d’équipage. Contacter : LVO-Collections du Monde, 43 rue de la Condamine, 75017 Paris, tél. 01 42 93 61 16, fax. 01 42 93 79 92. D’autres voiliers peuvent se louer sur place ; contacter Seychelles Yacht
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Club, PO Box 504, Victoria, Mahé, tél. 322362, ou Marine Charter, Box
469, Victoria, Mahé, tél. 322126, fax 224679.
Des possibilités de circuits combinés Des circuits combinés entre pays sont également possibles : - Kenya-Seychelles ; - Maurice-Réunion-Seychelles ; - Madagascar-Nosy Be-Seychelles ; - Maurice-Réunion-MadagascarNosy Be-Seychelles. Leur durée varie de treize jours à vingt jours. Comparés au coût du seul transport aérien, les tarifs des agences de voyages sont relativement acces¬ sibles, la concurrence jouant de plus en plus. La plupart des formules « tout compris » (avion 4- hôtel -fséjour) reviennent souvent moins cher que l’achat d’un seul billet d’avion aller-retour. Un voyage aussi loin se prépare plusieurs semaines à l’avance. Il est donc recommandé de réserver assez tôt, surtout au moment des fêtes et congés scolaires. Quelques agences spécialisées dans l’océan Indien pro¬ posent leurs services au départ de Paris, en particulier : LVO-Collections du Monde, Nouvelles Fron¬ tières, Jet Tours, Privilèges, Austral Voyages, etc.
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Dès l’entrée à la réserve State Union à La Digue, les palmes rivalisent et excellent dans leurs jeux d’ombres et de lumières. LE VOYAGE
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circuler aux seychelles Les routes Les transports terrestres se bor¬ nent aux deux seules îles de Mahé et Praslin. Ailleurs, le réseau routier ne connaît guère de grand développe¬ ment. A Mahé, la quasi-totalité des routes est bien entretenue. En revanche, à Praslin, les sections de voies goudronnées alternent avec des portions en terre battue. La conduite exige prudence et sangfroid. Sur 397 km de routes, 343 sont goudronnés. Le nombre de voitures ne cesse de progresser en dépit de la hausse régulière du prix de l’essence. Les taxis sont très nombreux à Mahé et facilement reconnaissables à leurs bandes jaunes sur les côtés. La quasi-totalité stationne à Victoria à proximité de « Clock Tower », sur un terre-plein proche de la poste. La station de l’aéroport est également bien desservie. Bien entendu, sur simple appel téléphonique, les hôtels se chargent d’obtenir les tarifs néces¬ saires à leurs clients (tarifs fixés par l’administration). Autrefois irréguliers, les transports en commun, aujourd’hui en nombre suffisant, assurent un service régulier grâce à de fréquentes rotations. Des autobus récents et confortables de marque Tata ont définitivement rem¬ placé les anciens camions équipés de banquettes et décorés de feuilles de cocotier qui sillonnaient les routes de Mahé et de Praslin. Les arrêts sont fréquents le long des routes et che¬ mins. La gare routière à Victoria se trouve à Palm Street en bordure de 5th Avenue en direction d’Anse Etoile. Praslin ignore les problèmes de cir¬ culation automobile. En revanche Mahé et en particulier Victoria, la capitale, connaissent quelques embou¬ teillages. A 16 heures, heure de fer¬ meture des bureaux et de nombreux magasins, dans la capitale on note des ralentissements. Rien de grave cependant : les « radio-guidages » à l’européenne n’ont pas encore droit de cité. La conduite à gauche - souvenir britannique - est quelquefois rapide
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et très imaginative. On ne saurait trop insister sur la prudence nécessaire. Un moyen de transport fort origi¬ nal enchante tous ceux qui se ren¬ dent à La Digue ; le char à bœufs de nos ancêtres qui, au rythme de 3 km à l’heure, permet de goûter au charme de ces lieux particulièrement préservés.
La « mini-moke » passe partout La location de voiture est très appréciée dans la mesure où elle per¬ met de visiter Mahé ou Praslin en un ou deux jours à sa guise, à son ryth¬ me. Elle constitue le moyen idéal pour pénétrer au cœur des îles, en faire le tour, échapper à l’univers aseptisé des grands hôtels, s’enivrer d’une nature beaucoup plus variée qu’on ne le croit généralement. Le parc de voitures de location est assez complet : petites et grosses voitures, décapotables ou non. La plus deman¬ dée reste sans aucun doute la « minimoke », véritable petite jeep de fabrication japonaise. Elle convient parfaitement aux routes seychelloises. Son seul inconvénient : en cas d’orage, elle se transforme rapide¬ ment en baignoire. Il faut prévoir à l’avance la réser¬ vation d’un véhicule car, à certaines époques de l’année, le parc de voi¬ tures de location ne suffit pas à cou¬ vrir la demande. La formule la plus courante est la location forfaitaire avec kilométrage illimité et assu¬ rance au tiers. Mieux vaut souscrire une assurance complémentaire cou¬ vrant tous les risques, notamment en matière de responsabilité civile. Les voitures proposées sont en général bien entretenues. Les frais d’essence incombent toujours au client. Aux Seychelles, l’essence se vend par litres, non plus par gallons (4,54 litres). Ceux qui préfèrent abandonner le volant peuvent toujours louer une voiture avec chauffeur. Il s’agit encore du moyen le plus confortable pour éviter de perdre son temps sur les chemins sans issue et pour admirer
tout à loisir un spectacle toujours renouvelé. Le permis de conduire est de rigueur pour toute location de voi¬ tures sans chauffeur.
Location de voitures • A Mahé : - Alpha Rent a Car : Olivier Maradan Street, Victoria, Box 643, tél. 322078/322954, fax. 324002. -Avis: Box 1227, Shalom Le Chantier, tél 224511, fax. 225193. - Budget Idéal Car Renîal : Box 72, tél. 344296/344280, fax. 344383. - City Car Hire : Anse aux Pins, tél. 375289, fax. 375320. -Echo Refit a Car: Box 132, Victoria, tél. 373373, fax. 373113. - Eden ’s Rent a Car : Stevenson Delhomme Road, St-Louis, Box 554, tél. 266333, fax. 266441. - Europcar : Providence, Box 641, tél. 373336, fax. 376350. - Exoticars : Mare Anglaise, Box 620, tél. 261133. - Hertz Rent a Car : Box 600, Victoria, tél. 322669/322447, fax. 324111. - Jean ’s Car Hire : St-Louis, Box 522, tél. 266278. - Kobé Car Hire : Le Rocher, Box 375, tél. 344888. - MS Car Rental : Anse des Genêts, Box 319, tél. 373170, fax. 373171. - Mahé Cars : Les Mamelles, tél. 344566. - Mein ’s Car Hire : St-Louis, tél. 266005, fax. 375732. - Nelson’s Car Hire : Box 461, tél. 266923. -Petit Car Hire: Box 1248, Victoria, tél. 373133, fax. 373095. - Ram Car Hire : Quincy Street, Victoria, tél. 321019, fax. 322556. -Sans Souci Cars: Box 1234, Victoria, tél. 225552, fax. 225552. - Silversands Rent a Car : Baie Lazare, Box 279, tél. 361133. - Sunshine Cars: Box 127, tél. 224671, fax. 225560. - Union Vale Car Hire : Beauvallon, Box 509, tél. 247052, fax. 321421. - Victoria Car Hire : Anse aux Pins, tél. 376314, fax. 376306.
• A Praslin : -Austral Car Rental: Baie SteAnne, tél. 232015. - Prestige Car Hire : Grand’Anse, tél. 233226. - Standard Car Hire : Amitié, tél. 233555, fax. 233163. - Taurus , Car Rental : Baie SteAnne,tél. 232443, fax. 232406.
Location de bicyclettes Pourquoi ne pas renoncer pendant dix-quinze jours à ses habitudes de vitesse et de confort ? Il suffit de bien vouloir enfourcher sa bicyclette pour partir à l’aventure sur les chemins et sentier de Praslin ou de La Digue. Les bienfaits de la bicyclette sont connus ; au contact avec la nature, s’ajoute la joie de l’effort physique. Pour qui aime flâner, s’arrêter, pour qui dispose d’assez de temps, le vélo se révèle idéal. Malheureuse¬ ment, seules les îles de Mahé, Praslin et La Digue disposent de vélos en location. Là encore, réserver à l’avance - succès oblige. • A Mahé ; Contacter les hôtels. • A Praslin : - Praslin Boatyard : Baie Ste-Anhe, tél : 232445. - Sun-Bike Rent a Bicycle : Grand’ Anse : tél. 233033. • A La Digue : - Tarosa ’proprietary : tél. 234250. - Loueurs de vélos devant le débar¬ cadère.
Par la mer Le catamaran « Cat Cocos » et les ferries « La Belle Praslinoise », « La Belle Edmma » assurent régulière¬ ment les liaisons Mahé-Praslin-La Digue. Des départs s’effectuent quo¬ tidiennement du port de Victoria. La traversée Mahé-Praslin par le « Cat Cocos », dure une heure, et MahéPraslin-La Digue par les ferries envi¬ ron trois heures. Les ferries servent aussi bien au transport de marchan¬ dises qu’à celui des touristes, cepen-
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Rochers sculptés par les eaux, usés par le vent, transparence de l’océan... qui ne rêve de devenir Robinson ? LE VOYAGE
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dant leurs horaires de départ ne sont guère respectés. Les billets sont délivrés dans l’heure précédant le départ au bureau du termi¬ nal des ferries situé à l’Inter-Island Quay au port de Victoria (dans le pro¬ longement d’Independence Avenue), tél. 324843/324844, fax. 324845. Les liaisons inter-îles sont égale¬ ment assurées par des vedettes rapides d’excursions. Tous rensei¬ gnements sur les horaires et les desti¬ nations peuvent s’obtenir auprès des organismes suivants : - Premier Holiclays : 106 Premier Building, PO Box 290, Victoria, tél. 225777, fax. 225888, e-mail: pre¬ mier® seychelles.net. - Travel Services Seychelles : Trading Building, PO Box 356, Victoria, tél. 322414, fax. 321366, e-mail: [email protected]. - Mason ’s Travel : Révolution Avenue, PO Box 459, Victoria, tél. 322642, fax. 324173, e-mail: masons @ seychelles.net.
- Bunson Travel : PO Box 475, Victoria, tél. 322292, fax. 321322, e-mail: [email protected]. - Orchid Travel : Pirates Arms Building, PO Box 556, Victoria, tél. 224953, fax. 225087, e-mail: orchid @ seychelles.net. - Creole Connections : Kingsgate House, PO Box 611, Victoria, tél 224900, fax. 225111, e-mail: resvnta @seychelles.net. Les grands hôtels naturellement s’occupent de la réservation de places et renseignent très efficace¬ ment leur clientèle. La location de bateaux à moteur et de voiliers peut se faire par l’intermé¬ diaire des agences mentionnées cidessus ou auprès de Marine Charter, tél. 322126, du Yacht Club (port de Victoria) tél. 322362 et de VPM tél/fax. 225676. La location d’un bateau ou d’un voilier est possible soit à la journée, soit pour plusieurs jours. La présence de nombreux récifs de
LE JARDIN DU ROY «... L’anse royale est établie à 5 Lieues du Port dans la Partie du S.S.E. Tous mes Plants d’Epiceries Sont à distance de la mer d’un gros quart de lieue, dont 4 sont sur un petit pays Plat qui est à La croupe de la montagne que j’ai défriché et qui forme mon half. Le terrein dans cette partie est naturellement Sec. La terre jaune et rougeâtre et melée de Gravier co" toute L’isle. Au pied de Cette montagne est un grand marais forme par 3 ruisseaicx qui viennent de Cette montagne. Ce marais je l’ai défriché et j’y Plante mon ris. Les 7" muscadiers sont élevés au-dessus du marais de 25 à 30 p‘‘\ 3 de ces muscadiers ont 12 p* et plus. [...] De ces trois muscadiers L’un m St Louis a donné L’année passée quelques fleurs en forme d’un œuf ; Benjamin [...] a fleuri depuis 2 ans, et a les mêmes fleurs qui Sont ordinairement 3 à chaque grape a moins qu’une ou 2 de Ces fleurs ne Coulent. St Joseph qui suit St Louis a la feuille plus pointue et moins large que les 2 premiers et a donné des fleurs qui au lieu d’être ovale Comme un œuf sont rondes du côté de la queue qui les porte et Se termine en Cœur de Pigeon. [...] Le Giroflier est au bas du pays plat qu’occupent ces 4 Muscadiers. Environ à 2 pieds audessus du niveau du marais qui dans cet Endroit est Seulement Humide Sans être couvert d’Eau... [...] Il est toujours très verd Sans jamais Jaunir malgré L’ardeur du soleil, mais des poux plats, divers jaunes et bruns Se Sont jettés dessus. [...] Mes mu.scadiers ont peu de poux ainsi que Mes Caneliers qui donnent beaucoup de graines... » Extrait d’une lettre de M. Gillot, Jardinier du Jardin du Roy à M. Géré le 16 mars 1779 (Mauritius Institute, Port Louis)
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coraux autour de la plupart des îles réserve ce ; genre de location à des équipages déjà très entraînés à la navigation dans les mers chaudes. Souvent le bateau est loué avec son skipper, ce qui offre une garantie de sécurité. Il s’agit aussi du moyen le plus efficace pour découvrir les bons coins. Tous renseignements auprès des agences déjà mentionnées.
Par avion L’avion constitue naturellement le moyen le plus commode et le plus rapide pour circuler d’île en île, mais à l’heure actuelle, seules Mahé, Praslin, Denis, Bird, Frégate, Farquhar, Desroches, Alphonse et Assomption sont reliées par des bimoteurs d’une capacité de 10 à 20 places. Depuis 1992, la Compagnie Helicopter Sey¬ chelles, implantée à Mahé, assure des liaisons avec Silhouette (en 10 minutes), Praslin, La Digue ainsi qu’à Mahé où la liaison entre Beauvallon Bay et The Plantation Club Hôtel s’effectue en 3 minutes. Les vols Mahé, Praslin, Bird, Fré¬ gate sont quotidiens. Le temps de vol dure 13 minutes pour Mahé-Praslin ; 15 minutes pour Frégate ; 30 minutes pour Mahé-Bird. Le vol Mahé-Denis s’effectue 4 fois par semaine et dure 25 minutes. Le vol Mahé-Desroches s’effectue 4 fois par semaine et dure 1 heure.
dépasse parfois la capacité des appa¬ reils. Malgré son coût, l’avion permet une découverte originale de l’archi¬ pel : certaines petites plages de sable blanc emmitouflées dans une végé¬ tation exubérante, bordées d’une eau turquoise et cernées d’innombrables colonies de coraux, ne se laissent découvrir qu’ainsi. Un paradis dont on a hâte de fouler le sol et où il ferait bon être seul. La location d’un avion avec pilote est possible au départ de Mahé. Air Seychelles peut mettre à disposition (suivant la demande) ses Britten Nor¬ man Islanders de 9 sièges et ses De Havilland Twin Otters de 20 sièges, pour la visite des îles proches ou loin¬ taines. Pour réaliser ce rêve aérien, il est indispensable de réserver à l’avance. Deux compagnies intérieures assu¬ rent le service : Air Seychelles et Helicopter Seychelles. Les réserva¬ tions pour Air Seychelles peuvent s’effectuer directement à l’aéroport de Mahé: tél. 373101 ; à Victoria (Victoria House) : tél. 381300, et à l’aéroport de Praslin : tél. 233214. Pour Helicopter Seychelles, tél. 375400, à La Digue, tél. 234222. En France, contacter Air Seychelles : 11, rue du Colisée, 75008 Paris, tél. 01 42 89 86 83, fax. 01 45 63 85 12, e-mail : [email protected] Aux Seychelles contacter : Air Seychelles, Victoria House, Box 386, tél. 381300, fax. 225933, e-mail : airseyac @ seychelles.net
Effectuer les réservations Une compagnie intérieure assure le service : Air Seychelles. Les réserva¬ tions peuvent s’effectuer directement à l’aéroport de Mahé : tél. 373101 ; à Victoria (Victoria House) : tél. 381300, et à l’aéroport de Praslin : tél. 33214. Les différentes agences de voyages et les hôtels s’occupent également des réservations. Il est nécessaire de réserver dès que l’on a établi son circuit car la demande
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L'ILE COUSIN Sentiers de visite Récifs de corail
NORD
OCEAN INDIEN
0
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400 m
Tl L'ANSE
Débarcadère
ANSE VAQUA
ANSE FREGATE
OCÉAN INDIEN Pointe Figaro
la vie quotidienne ■ Chaque matin, les plages privées de certains hôtels sont prises d’assaut par un bataillon de femmes pacifi¬ quement armées de balais de bran¬ chages. Elles rassemblent les feuilles et brindilles tombées des takamakas. Leur collecte terminée, elles remplis¬ sent leurs corbeilles de ces détritus végétaux qu’elles transportent en équilibre sur la tête. Droites, le corps tendu, elles donnent l’impression de glisser sur le sable uniformément lisse et blanc. Chaque jour, l’océan restitue à la plage sa propreté origi¬ nelle. Chaque jour, les femmes com¬ plètent le travail dé la nature. Les cascades et les ruisseaux abon¬ dent aux Seychelles. Toute cette eau peut être utilisée pour la lessive ! Les Seychelloises en tirent le meilleur parti et se servent, pour le séchage du linge, des rochers et blocs de granit des environs. Les amateurs de scènes colorées trouveront autour de ces lavoirs naturels un aperçu de la vie familiale et sociale des autochtones. A certaines heures de la journée, les rochers se recouvrent de vêtements de toutes formes et de toutes cou¬ leurs. Une fois ceux-ci disparus, les blocs de pierre gardent une marque blanche contrastant étrangement avec la base restée noire. Mais gare à l’averse tropicale qui viendra tout gâcher ! Prévoyantes, les Seychel¬ loises gardent toujours leur chapeau qui leur sert à la fois de parapluie et d’ombrelle.
Horaires, monnaie et banques En arrivant à Mahé, il faut avancer sa montre de trois heures par rapport à l’heure GTM (horaire d’hiver) ou de deux heures (horaire d’été des pays européens). La roupie seychelloise (Rs) se di¬ vise en 100 centimes que les Seychellois appellent « sous ». Jusqu’à dix roupies, on utilise des pièces. Les billets commencent à partir de dix roupies. Le change peut s’effectuer à l’aéroport de Mahé, dans les hôtels ou dans les banques. Les cartes de crédit American Express, Dîners
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Club, Master Card et Visa sont acceptées dans les banques et grands hôtels.
• A Mahé ; - Barclays Bank, Independence Avenue, Box 167, Victoria, tél. 383838, fax. 224678 et Market Branch, Box 99, tél. 224101, fax. 324054 (du lundi au vendredi de 8 h 30 à 13 h, le samedi de 8 h 30 à 12h). -Agence de Beau Vallon, tél. 247391. - Agence à l’aéroport de Mahé, tél. 373029. - Habib Bank, Erancis Rachel Street, Victoria, Box 702, tél. 224371, fax 225614. - Banque Française Commerciale de l’Océan Indien, Albert Street, Victoria, Box 122, tél. 323096, fax. 322676 (du lundi au vendredi de 8 h 15 à 15 h, le samedi de 9 h à 11 h). - Agence d’Anse Royale, Anse Royale, Mahé, tél. 371166 (du lundi au vendredi de 9 h à 13 h). - Bank of Baroda, Albert Street, Victoria, Box 124, tél. 323038, fax.324057. - Development Bank of Seychelles, Independence Avenue, Victoria. Box 217, tél. 224471, fax. 224274. - Nouvobanq, State House Avenue. Victoria, Box 241, tél. 225011, fax. 224670. Seychelles Savings Bank, Kingsgate House, Victoria, Box 531, tél. 225251, fax. 224713. - Agence d’Anse aux Pins, tél. 376379. - Central Bank of Seychelles, Independence Avenue, Victoria. Box 701, tél. 225200, fax. 225265. Travellers chèques : - American Express : C/o Travel
Services Seychelles, Trading Building, PO Box 356, Victoria, tél. 322414, fax. 321366. - Thomas Cook, C/o Travel Services Seychelles, Trading Building, PO Box 356, Victoria, tél. 322414, fax. 321366. • A Praslin : - Barclays Bank, Baie Ste-Anne (du lundi au vendredi de 8h30 à 14h30 et le samedi de 8h30 à 11 h), tél. 232218, fax. 232334 et à Grand’ Anse, tél. 233344.
- Banque Française Commerciale Océan Indien, Grand’Anse, tél 233940. - Seychelles Savings Bank, Grand’ Anse, tél. 233810 • A La Digue : - Barclay s Bank, tél. 234148 (les lundi, mercredi, et vendredi de 10h30 à 14h 30). - Seychelles Savings Bank Ltd, à La Passe tél. 234135, fax. 234313; ouverte six jours par semaine de 8h30 à 14h30. Le taux de change est générale¬ ment plus avantageux à la banque qu’à l’hôtel.
Conseils pratiques Langues officielles : L’anglais et le français tendent à disparaître au pro¬ fit de la langue créole, parlée par l’ensemble du peuple seychellois. Le français garde toujours une place pré¬ pondérante. Le visiteur francophone se fera facilement comprendre, la langue créole faisant largement appel au français. Quelques termes sont empruntés à l’anglais et aux langues africaines. Comme dans tout pays tropical, mieux vaut éviter de boire l’eau et utiliser plutôt les eaux en bouteilles capsulées. A Silhouette, l’eau est extrêmement pure et parfaitement potable. Les légumes et les fruits devront être lavés soigneusement. L’air conditionné reste l’ennemi numéro un dans les grands hôtels. La plupart des maux de gorge lui sont imputables. Le courant électrique est de 240 volts alternatif. Les prises de courant sont de type anglais, rectangulaire à 3 pôles ; des adaptateurs existent, s’en prémunir avant le départ. Postes et télécommunications : il est possible de téléphoner, de télégra¬ phier, de télécopier ou de télexer dans le monde entier, grâce au relais de Nairobi relié en permanence à la société seychelloise Cable & Wireless et à l’utilisation d’un satellite de télécommunication. Cette société assure aussi le service téléphonique à
Mahé, Praslin, La Digue, Silhouette. Les communications avec l’Europe sont automatiques. La poste de Vic¬ toria, située Independence Avenue à proximité de « Clock Tower», est ouverte du lundi au vendredi de 8 h à 16 h, le samedi de 8h à 12 h. La poste à Praslin située à Grand’Anse, est ouverte du lundi au vendredi de 8 h à 12 h et 13 h à 16 h, tél 233212. Le nombre de postes télépho¬ niques à cartes s’accroît rapidement. La Société Cable & Wireless (Box, 4, rue Francis-Rachel, Victoria) et la Poste (Independence Avenue, Victo¬ ria) délivrent quatre types de télé¬ cartes ; 30, 60, 120 ou 240 unités. Les timbres-postes émis par les Seychelles sont de toute beauté. Ils feront les délices des philatélistes. On peut se faire adresser du courrier poste restante. Une lettre expédiée de Mahé met environ trois à quatre jours pour atteindre l’Europe. Radio et télévision ; Hier, l’information diffusée aux Seychelles l’était seulement par Radio-Seychelles. Aujourd’hui, cette diffusion est partagée avec la Télé¬ vision nationale et regroupée au sein de RTS {Radio-Télévision Seychel¬ loise). La télévision émet du lundi au vendredi del7 h 45 à 22 h 30, le samedi de 15 h à 23 h et le dimanche de 14 h à 23 h, en créole, français et anglais. La télévision seychelloise utilise le sytème Pal, norme B en 625 lignes. Les pro¬ grammes sont variés et fidèlement suivis comme les jeux de loterie et de jackpot. Reçues par 80 % de la population, les émissions ont sou¬ vent un contenu éducatif et culturel effort qui mérite d’être salué. Journaux : - Seychelles Nation, en créole, anglais et français paraît le matin du lundi au vendredi ; en vente dans les postes de police, les hôtels, les librai¬ ries et magasins ; PO Box 321, Mahé, tél. 225775. - Seychelles Today, PO Box 321 Union Vale, Mahé, tél. 224161. Revue culturelle, touristique et économique, publiée en anglais et français ; en vente dans les librairies et hôtels.
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SILHOUETTE Sentiers et chemins Rivières
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ANSE MONDON
^ -a Baie Cipailles
ANSE LA PASSE Pte Ramasse Tout
OCÉAN INDIEN Pte Etienne
ANSE LASCARS
ANSE GRANDE BARBE 0 Pte Grand Barbe
1000
2 000 m
Pte Civine
MARINE NATIONAL PARK NORD
ANSE CABOT
Sentiers et chemins
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Récifs de corail
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BIRD ISLAND Sentiers et chemins 0_200
400 m
NORD
Tète
DENIS ISLAND Sentiers et chemins Récifs de corail
10 km
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Pointe de l'Est
LES CAVES
Muraille Bon Dieu
0
200
400 m
- The People, bimensuel publié par le Seychelles People’s Progressive Front, en créole, anglais et français. Vendu en librairie : Maison du Peuple à Victoria, tél. 224455. - Regar, magazine hebdomadaire, en créole, français et anglais, diffusé par Regar Publications', Arpent Vert, Mahé, tél. 224507. - Seychelles Review, mensuel publié par Mahé Publications', PO Box 29, Victoria, tél. 323700. - L’Echo des lies, mensuel en fran¬ çais, créole et anglais. Journal chré¬ tien vendu dans les paroisses ; PO Box 138, Olivier Maradan Street, Victoria, tél. 322620. Les librairies de Victoria (près du musée) et les boutiques des hôtels offrent une gamme complète de jour¬ naux et revues étrangers ainsi que des livres souvent en anglais sur les Sey¬ chelles, leur faune et leur flore. La santé : Mahé, Praslin et La Digue sont équipés d’hôpitaux et de cliniques. Souvent étrangers, les médecins par¬ lent plutôt l’anglais. Mieux vaut donc connaître quelques rudiments de cette langue. Quelques cabinets médicaux et dentaires sont installés à Mahé. Les hôtels tiennent volontiers leurs adresses à la disposition des clients. - Hôpitaux à Mahé : Hospital, Box 52, route de Mont Fleuri, tél. 388000 ; Anse Royale Hospital, tél. 371222 ; North East Point Hospital, tél. 241044. A Praslin : Baie SteAnne Hospital, tél. 232333. A La Digue : Logan Hospital, tél. 234255. A Silhouette : Silhouette Hospital, tél. 224110. Les Seychelles ont réussi à se débarrasser des maladies tropicales. En effet, depuis quelques années, on a noté une régression de la « dengue » (transmise par la piqûre du moustique Aedesoegypti). Les propriétaires d’animaux de compagnie (chiens, chats, etc.) ont à leur disposition un vétérinaire installé à Union Vale, à la sortie nord de Victoria. Attention ! Les touristes désirant se rendre aux Seychelles avec leurs animaux doivent être porteurs d’une autorisation écrite, délivrée par
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le chef vétérinaire : Box 199 Independence House, Victoria, Mahé, Seychelles, tél. 322219 (prévoir un mois de délai avant le départ). En outre, les autorités sychelloises exi¬ gent des propriétaires d’animaux un certificat stipulant que l’animal entrant aux Seychelles a satisfait à une mise en quarantaine d’une durée de six mois avant son départ. - Pharmacies à Mahé : Behrain ’i" Pharmacy, Victoria House, Box 358,tél 225559 (du lundi au vendredi de 8 h 15 à 13 h et de 14 h à 17 h 15, le samedi de 8 h à 12 h 30). Central Pharmacy, Victoria Hospital, tél. 388000 (du lundi au vendredi de 8 h à 18 h et de 8 h à 12 h le samedi et dimanche). Lai-Lam Pharmacy, Market Street, tél. 322336 (du lundi au vendredi de 9 h à 17 h et le same¬ di de 9 h à 13 h). - Les magasins et bureaux sont ouverts du lundi au vendredi de 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 16 h ou 17 h. Le samedi, seules quelques rares bou¬ tiques ouvrent de 8 h à 12 h. - Stations d’essence : A Mahé, 6 sta¬ tions : face à l’aéroport interna¬ tionalité! 373026, mobile 510075). A Anse Royale (en direction du sud, avant l’hôpital, tél. 371368). A Baie Lazare Village (à proximité du Plan¬ tation Club, tél. 361411). A Port Glaud (à proximité de Berjaya Mahé Beach Hôtel). A Beau Vallon (en direction de Pascal Village, tél. 247256). A Victoria, Albert Street (entre le buste de Pierre Poivre et la National Library tél 224095). A Praslin, 2 stations ; à Grand’Anse (proche de l’Indian Océan Eishing Club) et à Baie Sainte-Anne. Catholiques dans leur majorité, les Seychellois mettent le dimanche à profit pour se rendre à l’église. Le dimanche demeure le jour de ren¬ contre et de dialogue, surtout après l’office religieux.
sports et divertissements ■ Les Seychelles sont indissociables de l’océan. La succession d’anses bordées de plages de sable blanc, la multiplicité des criques parfois diffi¬ ciles d’accès autorisent tous les sports nautiques et jeux de plage. A la portée de tous, le bain satisfera pleinement les amateurs d’eau tiède (température moyenne de 25 °C à 27 °C). La baignade est sans danger car les plages s’enfoncent générale¬ ment en pente douce et régulière dans la mer. Le danger existe sur quelques portions de rivages connues des Seychellois. La présence de colonies de coraux exige la pmdence. Les sandales de plage sont souvent nécessaires. L’extrême limpidité des fonds faci¬ lite l’observation de la vie aquatique. Toutes les espèces de poissons tropi¬ caux évoluent en toute quiétude dans une débauche de couleurs. L’homme ne les effraie guère. Ils composent un véritable feu d’artifice sous-marin toujours renouvelé qui jaillit sous vos yeux. Les poissons multicolores
voyagent panni les forêts de coraux, d’algues et de plantes aquatiques au milieu des éponges, des coquillages (porcelaines), des mollusques dont certains ressemblent à de grosses che¬ nilles. Comment résister à cette splendeur de la nature ? Le snorkelling (explo¬ ration sous-marine sans fusil) est très pratiqué offrant un des meilleurs sou¬ venirs à rapporter des Seychelles. Généralement, tous les hôtels implan¬ tés en bord de mer louent, pour une somme modique, masques, tubas et palmes.
La plongée La chasse photographique sousmarine fait appel à un matériel de plongée assez sophistiqué aussi n’at-elle encore que peu d’adeptes. En revanche, la plongée sous-marine pas¬ sionne de nombreux touristes. Libre ou
COUTUMES DES SEYCHELLES
■
Croyances populaires, superstitions, coutumes ont toujours, dans toutes les régions du globe, accompagné l’histoire de l’humanité. Aussi il serait anormal que la population seychelloise échappe à la règle. Bien au contraire, le folklore de l’archipel est très riche et il n’est possible, ici, que de sélectionner quelques-unes des coutumes citées par Christian Zuber dans son ouvrage « Caméra au poing, du Kenya aux Seychelles » édité par les Presses de la Cité : « - Lorsqu ’un enfant saute par une fenêtre de sa case, il risque fort de devenir “grandfélon” — un voleur —. Si la chose arrive,la mère ou la sœur font toujours retourner l’enfant par le même chemin pour conjurer le mauvais sort. - Un pêcheur recevant des appâts d’un autre pêcheur ne remercie jamais ce dernier. Car il ferait mauvaise pêche. - On ne retourne jamais à l’envers un “coco scié” (demi-coco de mer) dans une embarcation. Elle pourrait chavirer. - Si un enfant penché en avant regarde entre ses jambes, sa mère a de fortes chances d’être enceinte dans les jours qui suivent. — Au cours d’un marché, si un chien secoue les oreilles, l’affaire sera excellente pour les deux parties. — Quand un papillon noir, ou noir et blanc, vole autour d’une case, c’est le deuil imminent. »
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avec bouteille, la plongée demande une connaissance minimum du milieu sous-marin. Il vaut mieux plonger à plusieurs, surtout si l’on n’est pas très entraîné. Il existe 8 centres de plongée : - Underwater Centre Seychelles : Box 384, Mahé, tél. 345445, fax. 344223, e-mail : divsey@seychelles. net. Website : www.diveseychelles. com.sc. Contacter également : - Underwater Centre Seychelles, Coral Strand Hôtel ; Beau Vallon, Mahé, tél. 247357. - Underwater Centre Seychelles, Northolme Hôtel Glacis : Mahé, tél. 261022; Paradise Sun Hôtel, Anse Volbert, Praslin, tél. 232463. - Island Ventures : Beau Vallon, Box 1320, Mahé, tél. 247141, fax. 247433, e-mail:ivdisey@seychelles, net. - Big Blue Divers : Vacoa Village, Mare Anglaise, Mahé, Box 844, tél. 261106, fax. 261146, e-mail : [email protected]. - Deep Thoughts : Plantation Club, Baie Lazare, Mahé, tél. 36136, fax. 376377. - Desroches Island Lodge : Ile Desroches, contacter les agences de tourisme à Victoria ou tél. au 229003 à Desroches. - La Digue Island Lodge : Anse La Reunion, La Digue, tél. 234233, fax. 234366.
Sports nautiques et pêche Les grandes anses qui enserrent les eaux calmes de l’océan sont tout à fait propices à la pratique, en toute sécurité, du ski nautique, du scooter de mer et du parachute ascensionnel. S’adresser aux grands hôtels en bor¬ dure de plage, ou contacter, à Mahé : Big Game Watersports, Thérèse Island, Port Glaud, Mahé, Box 711, tél. 378451/375433, c/o Berjaya Mahé Beach Resort, tél. 378451. Extrêmement poissonneuses, les eaux seychelloises sont le paradis des pêcheurs en tout genre. Les mordus de pêche au gros seront surpris par l’abondance et la qualité du poisson.
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Comme Mahé sa grande sœur, Praslin perpétue la pêche traditionnelle. LE VOYAGE
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Des prises extraordinaires valent aux Seychelles plusieurs records du monde. Cette pêche sportive est soumise à des règles très strictes et demande de l’expérience, du courage et de l’endu¬ rance. La pêche au gros se pratique à bord de puissantes vedettes disposant de tout le matériel réglementaire et confiées à un équipage entraîné. Cer¬ taines îles, comme Denis, entretien¬ nent une véritable flotille de pêche. C’est même devenu leur spécialité et leur activité principale. Le plateau continental sous-marin tombe parfois brutalement à plus de 1 800 mètres de profondeur, ce qui explique la présence et la capture de gros poissons comme le marlin bleu, le marlin noir, l’espadon voilier, le thon, le sail fish, le king fish et le wahoo. Aux Seychelles, on ne saurait rentrer bredouille. Les tableaux sont souvent impressionnants. Toutes les agences de voyages, comme Travel Services, Mason ’s Travel, Creole Connections, Premier Holidays, Bunson ’s Travel, les grands hôtels et Marine Charter, organisent
des parties de pêche au gros. De plus en plus à la mode, le windsurfing a aussi fait son apparition aux Seychelles. Presque tous les grands hôtels louent des planches à voile. Le golf se pratique la plupart du temps à l’ombre des cocotiers comme au Lemuria Resort d’Anse Kerlan à Praslin ouvert, fin 1999 (golf de 18 trous) ou au Reef Hôtel d’Anse aux Pins à Mahé (golf de 9 trous).
La photographie La faune, les paysages, les visages : autant d’invitations permanentes à sortir l’appareil photo ou la caméra. Il vaut mieux prendre une réserve de films, car sur place les prix sont plus élevés. Se munir de pellicules sen¬ sibles car les sous-bois sont souvent très sombres (Vallée de Mai, île Cou¬ sin, île Aride). Le collectionneur de coquillages sera littéralement ébloui par l’abon¬ dance, la beauté et la diversité des espèces. Pour éviter les abus, les
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autorités on dû interdire le ramassage des coquillages sur certaines portions de rivage. Mesure de sauvegarde nécessaire et parfaitement justifiée.
Distractions La vie nocturne ne constitue pas la caractéristique principale des Sey¬ chelles. Seuls les grands hôtels offrent aux visiteurs des soirées dan¬ santes. Quelques discothèques prin¬ cipalement à Mahé attirent touristes et Jeunes Seychellois. Les films récents, en provenance de l’étranger, sont projetés au Deepam Videos Cinéma, Victoria, tél. 322585. La danse et la musique tradition¬ nelles malheureusement disparais¬ sent. Elles ne sont guère remises à l’honneur que dans de rares occa¬ sions comme les mariages, nais¬ sances et fêtes de village. Un festival d’art et de musique des Seychelles coïncide chaque année avec la date de la Libération (5 Juin). Il se déroule à Mahé. Les disques des chanteurs seychel¬ lois sont en vente dans le commerce. Patrick Victor et David Diloé se livrent à une sévère concurrence. Les musiques traditionnelles (séga, moutia et contredanse) sont également disponibles en enregistrement. Un Festival Kréol Océan Indien organisé par l’association fédérative du « Banzil Kréol Seel » se déroule en octobre à Mahé depuis 1986. Durant ce festival sont représentés : art, culture, artisanat, spécificités économiques et scientifiques des pays créoles de l’océan Indien et des Caraïbes. Une Biennale des Arts Plastiques
des Seychelles se déroule depuis 1988 (fin novembre et début décembre) à Mahé et s’efforce non seulement de promouvoir les œuvres des artistes seychellois (peintures, sculptures, des¬ sins) mais aussi de favoriser les ren¬ contres entre les artistes de l’archipel et ceux de l’océan Indien.
souvenirs ■ Contrairement aux pays envahis par les touristes depuis des dizaines d’années, le commeree de souvenirs est encore peu développé aux Sey¬ chelles. Il faut donc « fouiner » énor¬ mément pour dénicher un objet ayant un caractère original.
Le corail Le corail s’emploie surtout en bijouterie. Le corail noir est le plus rare et donc le plus cher. On le trouve en branches à l’état brut ou transfor¬ mé en colliers ou en boucles d’oreilles. Les coraux rouges et bleus sont plus abordables et parsèment quelquefois les plages de La Digue et de Praslin. -L’épine dorsale de requin trans¬ formée en canne se vend bien, mais l’odeur du squale imprègne long¬ temps le... « souvenir ».
- Les coquillages qui jonchent les plages seychelloises se retrouvent (en plus brillants) sur les étalages des boutiques. De toutes formes, tous plus jolis les uns que les autres et à des prix raisonnables. - La vannerie produit une grande variété de chapeaux et de paniers. Encore une utilisation de ce merveilleux cocotier. Savez-vous que les Seychelles doivent l’art de la vannerie à un Bordelais, Monsieur Benzet, qui introduisit l’art de tresser les feuilles de palmier en 1815 ?
Le « coco-fesses » Un fructueux commerce s’est développé autour du coco de mer, plus connu sous le nom de « coco¬ fesses ». Pour éviter certains abus au niveau des prix et aussi pour pro-
DANS LE BON VIEUX TEMPS « Dans le bon vieux temps L’on buvait Dans une cafoiile L’on mangeait Dans un coco-scie. Rappelle-toi L’histoire Du coco-scie percé... Dans le bon vieux temps L’on gardait Un peu d’eau Dans une calebasse Ou dans une gamelle En bois. Dans ce temps nouveau Un verre, un seau en plastique Pour puiser et boire l’eau Des assiettes en mica Creuses ou plates Sur une table recouverte D’une nappe cellophane. » Antoine Abel
« Contes et poèmes des Seychelles » (RJ. Oswald).
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téger l’espèce, les autorités ont réglementé la vente. Propriétaire de la Vallée de Mai, le gouvernement fixe également le prix de vente. Le coco de mer proposé aux tou¬ ristes chez le commerçant du coin peut être soit demi-brut, c’est-à-dire une partie lisse et l’autre brute, soit entièrement poli. Ce polissage exige un travail long et minutieux. L’artisan qui reçoit la noix à l’état brut la coupe en deux et la vide. Il recolle ensuite les deux morceaux et achève son travail par le polissage de la double noix. Gris au début de l’opération, le coco de mer prend une teinte marron en fin de travail. L’artisan, en bon commerçant, n’oublie pas de rajouter ce qu’il faut de fibre de coco pour que la ressem¬ blance avec l’anatomie féminine soit en tous points parfaite. La curiosité de l’acheteur en sera encore plus aiguisée et le prix paraîtra soudain beaucoup plus accessible.
D’autres excellents souvenirs Un batik de Mike Gouffé, une peinture de Michael Adams, de Gérard Devout, de Radegonde, de Marday, de Christine Harter ou de Peter Pierre-Louis, un coffret à bijoux en bois précieux des Sey¬ chelles de Guy César, un modèle réduit de vaisseau de « La Marine » constituent d’excellents souvenirs. S’il reste de la place dans le sac acheté au préalable, pourquoi ne pas rapporter de ce paradis lointain un assortiment de fruits exotiques, une noix de coco enfermée dans sa bourre, un cendrier en bambou, une boîte de thé ou, tout simplement, un peu de sable blanc d’une de ces plages auxquelles vous vous arra¬ chez toujours trop tôt. Avant le départ, un passage à (Compagnie pour le déve¬ loppement de l’artisanat) installé à Camion Hall (Albert Street à Victo¬ CODEVAR
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ria) sous l’enseigne Artisan de Zil, s’impose. Cette compagnie présente aux touristes un large éventail du savoirfaire des artisans, des plasticiens et des artistes du pays (marqueterie, vannerie, bijouterie, poterie, coquillages, lithographies, gravures, impression textile, etc.).
Un fructueux commerce s’est développé autour du coco de mer... plus communément appelé « coco-fesse ». LE VOYAGE
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la table Cuisine créole La cuisine seychelloise n’offre rien de déroutant. Elle est souvent épicée. Dans les petits hôtels, on com¬ mence fréquemment la journée en dégustant une mangue fraîche cueillie du matin, de minuscules bananes très parfumées, une papaye ou une tranche de melon. Les Anglais ayant séjourné plus de cent ans aux Seychelles, nul ne sera éton¬ né de voir son voisin de table com¬ mander des œufs au petit déjeuner, qu’il accompagnera d’un excellent thé cueilli sur les pentes du Morne de Mahé. Les croissants, les brioches et autres viennoiseries agrémentent les petits déjeuners servis dans les hôtels. Pour le déjeuner et le dîner, un grand choix s’offre. La plupart des restaurants servent une très bonne cuisine créole. A Praslin et à La Digue, il est même conseillé de réserver sa table. La fraîcheur et la diversité des produits locaux per¬ mettent aux restaurateurs servant des plats créoles de confectionner des repas excellents et d’un prix rai¬ sonnable. Dans la cuisine seychelloise, l’art culinaire français a laissé de belles traces, les Africains ont apporté leur chaleur et les Orientaux leur finesse. Dans un ouvrage consacré à la cui¬ sine seychelloise, il est écrit : «... Certes, la cuisine française est splendide, la chinoise est succulente et les épices indiens sont irrempla¬ çables. Mais imaginez ce que peut être le résultat quand toutes ces influences se fondent dans le poêlon à l’ancienne d’un chef créole ! »
Le poisson, aliment-roi Extrêmement poissonneuses, les eaux de l’archipel fournissent aux Seychellois du poisson en abondance - il s’agit de l’aliment roi. Chaque habitant consomme une moyenne de 80 kilos par an. Les ménagères et les cuisiniers de l’archipel sont passés
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maîtres dans l’art de l’accommoder. Servi avec une grande variété de sauces, grillé au feux de bois, mélan¬ gé à de nombreux autres produits ali¬ mentaires, le poisson entre dans la composition de tous les plats créoles. Il se sert de mille et une façons ; en curry, en court-bouillon, en grillades ou en steak.
Quelques spécialités Voici quelques spécialités dont raffolent les Seychellois et, avec eux, les gastronomes avertis : le Job à la mayonnaise ou à la boucane (épicé et cuit dans des feuilles de bananiers) ; le bourgeois grillé, épicé et accompagné d’herbes aro¬ matiques, est un délice ; le maque¬ reau se sert plutôt en entrée, arrosé d’assaisonnements divers ; le steak d’espadon ou de thon n’a rien à envier au steak de bœuf. Il figure sur la carte de nombreux restaurants ; les ailerons de requins constituent les soupes les plus succulentes ; farci d’épices et de plantes aroma¬ tiques, le cordonnier est un régal. La pieuvre et le poulpe font de mer¬ veilleux curry de zourite. Un soup¬ çon de piment rehausse le goût, pour l’agrément des palais les plus blasés. Eraîcheur garantie pour le homard et la langouste malgré une présence assez discrète. Les grands hôtels les servent généralement accompagnés de mayonnaise et décorés de feuilles de laitue ; les petits restaurants les présentent avec une sauce très épicée. Les petits coquillages - notamment le teck teck - font de merveilleuses soupes. Le poisson vient presque toujours après les crudités. La plupart du temps râpées et macérées dans un Jus de citron vert ou dans du lait de coco. Les salades de fruits et légumes mélangés sont aussi variées que rafraîchissantes. On appelle aussi la salade de palmiste la « salade de mil¬ lionnaire », car elle exige l’abattage d’un palmier dont on extrait seule¬ ment le cœur. L’avocat est fréquem¬ ment servi en entrée.
De la viande et des fruits tropicaux Pour faire face aux besoins des tou¬ ristes de plus en plus nombreux, l’élevage des porcs et de volailles s’est considérablement développé. La viande entre ainsi dans la compo¬ sition de nombreux plats auxquels sont plus habitués les palais des visi¬ teurs. Le curry de chauve-souris et le steak de tortue, jadis à la mode, n’apparaissent plus guère au menu des restaurants. Les Seychellois n’en mangent plus qu’en de rares occa¬ sions, comme les mariages ou les fêtes familiales. Paradis des fruits tropicaux, les Seychelles offrent toute l’année un assortiment complet des fruits les plus exquis. Il suffit pour s’en rendre compte de flâner au marché de Victo¬ ria, un samedi matin de préférence, et de s’arrêter devant les dizaines d’éta¬ lages débordant de papayes, de bananes, de mangues, de melons, de goyaves, de litchis, de pample¬ mousses, d’ananas, de fruits de l’arbre à pain ou de Jeanmalac (jolis petits fruits roses et blancs qui se pré¬ sentent en grappes). Les marchands se font un plaisir de renseigner le futur client tout émer¬ veillé par la profusion et la fraîcheur des produits. En quittant le marché, vous saurez tout sur la provenance et la façon de préparer ces fruits de soleil. Les desserts, cela va de soi, agrémentent la cuisine seychelloise. La plupart sont à base de fruits.
Le « gros manger », plat populaire La noix de coco constitue la base d’un gâteau servi accompagné de lait de coco - c’est franchement délicieux. La macédoine de fruits accompagne la crème glacée. Le jus d’ananas est une spécialité d’Aride. Les carottes de bananes Saint-Jacques, spécialité de l’île Silhouette, sont les bienvenues, quand l’estomac se manifeste au sommet du Mont Dauban. On sert
également des bananes frites au lait de coco ou flambées. Les litchis au sirop seront appréciés des amateurs de cuisine orientale. Le « gros manger » forme un plat populaire, malheureusement méconnu de milliers de touristes. Il se compose principalement de patates douces, préparées avec une sauce sucrée et servies avec le poisson du jour. Du riz et divers légumes sont servis en accompagnement. On remplace éven¬ tuellement la patate douce par du manioc ou par le fruit de l’arbre à pain, dont on peut également faire des frites et qui remplace souvent la pomme de terre. La farine de « rouille » sert fréquemment pour la préparation du plat de consistance. Le dimanche soir, les restaurants d’hôtels se contentent de proposer un buffet froid. Le reste de la semaine, les estomacs délicats trouveront tou¬ jours dans ces grands établissements une cuisine européenne dite interna¬ tionale, d’un niveau souvent plus qu’honorable.
Pour se désaltérer : bière ou thé Boisson nationale, la bière se boit à la maison, au restaurant, au bar. On la retrouve un peu partout. Afin d’éviter tout abus, les autorités ont établi une réglementation sur les débits de bois¬ son. Une fois le travail terminé, alors que la chaleur s’estompe, le Seychel¬ lois - son poisson à la main - se hâte vers son logis, la perspective d’une bière bien fraîche lui donnant des ailes. Le thé, à la qualité assez exception¬ nelle, est proposé toute la journée. Il devient de plus en plus populaire aux Seychelles. A l’origine, il était sur¬ tout destiné à la colonie britannique. Depuis l’indépendance, les Seychel¬ lois y ont pris goût et en consomment beaucoup. Les plantations couvrent actuellement une grande partie de la montagne de Mahé (Morne). Le lait et l’eau de coco ne sont consommés que par de rares tou¬ ristes. Le Seychellois les utilise sur¬ tout pour la préparation des repas.
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Pourtant servie bien glacée, l’eau de coco constitue une boisson délicieuse. Elle fait les délices de la clientèle internationale, qui l’apprécie surtout allongée sur le sable blanc des plages d’hôtels luxueux, à l’ombre d’un cocotier ou d’un tamaka.
Calou et bacca... Longtemps alcool national, le calou (de la sève de cocotier fermentée), n’est pratiquement bu que par les Seychellois. Consommé frais, il n’a, semble-t-il, pas trop d’effet mais le temps de fermentation s’allongeant, le taux d’alcool augmente et la consommation régulière engendre l’alcoolisme. La production de calou est désormais subordonnée à la possession d’une licence. Le bacca est du jus de canne à sucre fermenté. Cet alcool très fort ne
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se fabrique plus en principe selon des méthodes artisanales, puisque le gou¬ vernement en a le monopole depuis le début du siècle. Le Seychellois le sert à l’occasion de cérémonies fami¬ liales et le boit surtout lors de segas ou moutias. Le café récolté aux Seychelles exhale un fort arôme. Il appartient au type Robusta. Servis frais, les jus de fruits sont délicieux. En mélangeant jus de papayes, de goyaves et d’ananas, sans oublier un filet de citron vert, on obtient le plus rafraîchissant des cocktails. La citronnelle s’emploie en infu¬ sions. Elle est recommandé à tous ceux qui digèrent difficilement ou connaissent un sommeil agité. L’eau cristalline de Mahé embou¬ teillée sous l’appellation « Eau de Val Riche » est une boisson devenue familière de la table seychelloise et très appréciée pour sa pureté par les touristes.
l’hôtellerie ■ Aux Seychelles, tous les types d’hôtels sont représentés, du plus modeste au plus luxueux comme comme le Méridien Barbarons à Mahé ou le Lemuria à Praslin. L’hôtellerie de luxe ne décevra pas le touriste international. Le confort est de rigueur. Radio, téléphone, air conditionné, salles de bains, télévi¬ sion couleur (cassettes) équipent les chambres de ces établissements. Les parties communes sont tou¬ jours soignées : piscine, restaurants, bars, coffee-shops ; boutique, saunas, salons de coiffure, casino, salle de jeux, night-club, grand jardin, plage, tennis, golf. L’hôtel international constitue en lui-même un monde clos, douillet, dont parfois certains touristes ne sor¬ tent guère. Dans les hôtels à caractère familial comme le Sunrise, le contact avec les Seychelles s’avère souvent plus facile, plus direct et pour tout dire plus cor¬ dial (voir Panorama).
Le choix des hôtels implantés près des côtes dépend de la date du voyage. La mousson nord-ouest (été indien) rendra l’océan agité à l’ouest des îles, tandis que la mousson sud-est (hiver indien) provoque le même phénomène à l’est des îles.
D’aimables conseils à l’hôtel En général, les hôtels se chargent à la demande d’organiser le séjour : location de voitures, de bateaux ou taxis, réservation de billets d’avion, excursions, etc. Ils conseillent et ren¬ seignent avec amabilité et efficacité. Les endroits à voir et les bons res¬ taurants sont connus de tout le per¬ sonnel hôtelier.
Le Fisherman’Cove à BeauvaUon et Le Barbarons à Port Gland (ouest de Mahé) répondent aux critères qu’exige une clientèle fidèle aux grands hôtels internationaux. LE VOYAGE
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les hôtels MAHÉ : Auberge Club des Seychelles, 6 km Victoria, 16 km aéroport, Danzilles, côte ouest, 44 chambres, tél. 247550, fax. 247703. Berjaya Beau Vallon, 4 km Victoria, 13 km aéroport. Beau Vallon, côte oue.st, 182 chambres, tél. 247141, fax. 247943. Berjaya Mahé Beach Resort, 15 km Victoria, Port Glaud, côte ouest, 173 chambres, tél. 378451, fax. 378517. Coral Strand, 5 km Victoria, 15 km aéroport. Beau Vallon, côte ouest, 130 chambres, tél. 247036, fax. 247517. Le Méridien Barbarons, près de Port Glaud, côte ouest, 125 chambres, tél. 378253,fax. 378484. Le Méridien Fisherman’s Cove, 6 km Victoria, 16 km aéroport. Beau Vallon, côte nord-ouest, 48 chambres, tél. 247247,fax. 247742. Plantation Club, 20 km aéroport. Baie Lazare, côte sud-ouest, 200 chambres, tél. 361361, fax. 361333 Sunset Beach, Glacis, côte nord-ouest, 7 km Victoria, 16 km aéroport, 24 chambres, tél. 261111, fax. 261221. Allamanda, Anse Forbans, côte sud-est, 10 chambres, tél. 366266, fax. 366175. Anse Soleil Beachcomber, Anse Soleil, côte sud-ouest, 5 chambres, tél. 361461, fax. 361460. Auberge d’Anse Boileau, Anse Boileau, côte ouest, 9 chambres, tél. 355050, fax. 355033. Auberge de Bougainville, Anse Royale, côte est, 11 chambres, tél. 371788, fax. 371808. Auberge Louis XVII, 3 km Victoria, 8 km aéroport, route de la Misère, côte est, 10 chambres, tél. 344411, fax. 344428. Beaufond Lane, 2 km Victoria, Mont Fleuri, côte est, 4 chambres, tél. 224566, fax. 224566. Casuarina Beach, 13 km Victoria, 5 km aéroport. Anse aux Pins, côte est, 20 chambres, tél. 376211, fax. 376016. Château d’Eau, 8 km Victoria, Domaine de Barbarons, côte ouest, 5 chambres, tél. 378177, fax. 378388. Chez Batista, Anse Takamaka, côte sudouest, 8 chambres, tél. 366300, fax. 366509. Coco d’Or, 4 km Victoria, 13 km aéro¬ port, Beau Vallon, côte ouest, 9 chambres, tél. 247331, fax. 247454. Hôtel Bel Air, 9 km aéroport. Bel Air, côte est, 13 chambres, tél. 224416, fax. 224923. Lazare Picault, 20 km aéroport. Baie Lazare, côte sud-ouest, 14 chambres, tél. 361111,fax. 361177.
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LE VOYAGE
Marie Antoinette, près de Victoria, côte est. Grand Trianon, St Louis, 3 chambres, tél. 323942. Northolme, Glacis, côte nord-ouest, 20 chambres, tél. 261222, fax. 261223. North Point Guest House, 7 km Victoria, Machabée, côte nord-est, 8 chambres, tél. 241339, fax. 241850. Panorama, 5 km Victoria, Mare Anglaise, près de Beau Vallon, 10 chambres, tél. 247300, fax 247947. Sunrise, proche de Victoria, Mont Fleuri, 16 chambres, tél. 224560, fax. 225290. Manresa, Anse Etoile, côte nord-est, 5 chambres, tél. 241388. La Louise Lodge, 3 km Victoria, La Loui.se, côte ouest, 9 chambres, tél. 344349. La Roussette, 3 km aéroport. Anse aux Pins, côte est, 10 chambres, tél. 376245, fax. 376011. Sea Breeze, 1.5 km Victoria, Pointe Conan, côte est, 6 chambres, tél.241021, fax. 241198. ILE CERF : Cerf & Surf Chalets, tél. 323231, fax. 323130. PRASLIN: : Acajou, Côte d’Or, 28 chambres, tél. 232400,fax. 232401. L’Archipel, Anse Gouvernement, côte est, 24 chambres, tél. 232242, fax. 232072. Berjaya Praslin Beach, Anse Volbert, 77 chambres, tél. 232222, fax 232244. Coco de Mer, Anse Bois de Rose, 40 chambres, tél. 233900, fax. 233919. Côte d’Or Lodge, Anse Gouvernement, 38 chambres, tél. 232200, fax. 232130. Château de Feuilles, (Relais & Châteaux), Baie Ste-Anne, Pointe Cabris Estate, côte sud-est, 9 chambres, tél. 233316, fax. 233916. Emerald Cove, Anse Farine, 40 chambres, tél. 232323, fax. 232300, contacter en France : LVO Collections du Monde, 43 rue de la Condamine, 75017 Paris, tél. 01 42 93 61, fax. 01 42 93 79 92. La Réserve, Anse Petite Cour, côte ouest, 32 chambres, tél. 232211, fax. 232166. Le Lemuria Resort, Anse Kerlan, hôtel 5 étoiles, 88 suites, golf de 18 trous, tél. 281281, fax. 281000. Paradise Sun, Anse Volbert, 80 chambres, tél. 232255, fax. 232019. Café des Arts, Côte d’Or, 4 chambres, tél. 232170. fax. 232155» Indian Océan Lodge, Grand Anse, côte sud-est, 16 chambres, tél. 233324, fax. 233911. Village du Pêcheur, Côte d’Or, 13
chambres, tél.232224, fax. 232273. The Britannia, Grand’Anse, 10 chambres, tél. 233215, fax. 233944. Cabane des Pêcheurs, Grand’Anse, 6 chambres, tél. 233320. Maison des Palmes, Amitié, 24 chambres, tél. 233411, fax. 233880. Chalets Côté Mer, Baie Ste-Anne, 6 chambres, tél. 232367. Grand Anse Beach Villa, Grand’Anse, 12 chambres, tél. 233445, fax. 233098. Colibri, Baie Ste-Anne, 9 chambres, tél. 233902, fax. 232302. Hôtel Marechiaro, Grand’Anse, 13 chambres, tél. 233337, fax. 233993. La Vanille, Anse La Blague, 5 chambres, tél. 232178, fax. 232284^ Bodamyen, Anse Marie-Louise, 8 chambres, tél. 233066. ILE CHAUVE-SOURIS : Chauve Souris Island Lodge, face à Côte d’Or, tél.232003, fax 232133. LA DIGUE : La Digue Island Lodge, Anse La Reunion, 60 chambres, tél. 234233,fax. 234366. Bernique Guest House, La Passe, 12 chambres, tél. 234229, fax. 234288. Château St-Cloud, St-Cloud, 10 chambres, tél. 234346. Choppy’s Bungalows, Anse La Reunion, 10 chambres, tél. 234224, fax. 234088. L’Océan, Anse Patates, 8 chambres, tél. 234180, fax. 234308. Patatran Village, Anse Patates, 12 bun¬ galows, tél. 234333, fax. 234344. Le Tournesol, La Passe, 6 chambres, tél. 234155, fax. 234364. ALPHONSE: Alphonse Island Resort c/o IDC, à 500 km au sud de Mahé, 25 bungalows, contacter : Alphonse Island Resort c/o IDC, Box 638, Victoria, tél. 224640, fax. 224467. Contacter en France : LVO-Collections du Monde, 43 rue La Condamine, 75017 Paris, tél. 01 42 93 61 16, fax. 01 93 79 92. ASSOMPTION : Base de départ pour Aldabra. 8 chambres. Contacter à Victoria : Seychelles Tourist Office, Independence House, Box 92, Victoria, Mahé, tél. 225313, fax. 225131. Contacter en France : LVO-Collections du Monde, 43 rue La Condamine, 75017 Paris, tél. 01 42 93 61 16, fax. 01 93 79 92. BIRD ISLAND : 24 bungalows, tél. 224925/323322, fax. 225074/323335. D’ARROS: D’Arros Island Lodge, à 254 km au sud de Mahé. Une villa de 3 pièces et 2 cha¬ lets de 2 chambres. Contacter à Mahé : D’Arros Development, PO 195, Bélonie, tél. 323960, fax. 324011. DENIS ISLAND : 25 bungalows, tél.
321143, fax. 321010. DESROCHES : Desroches Island Lodge, 1 heure de vol de Mahé, 20 chambres, tél. 229003/322414, fax. 229002/322401. FELICITE : 4 chambres, contacter ; La Digue Island Lodge, Anse Réunion, La Digue, tél. 234233, fax. 234100. FREGATE : Frégate Island Private, 16 luxueuses villas. Contacter : Frégate Island Private, PO Box 330, Victoria, Mahé, tél. 324545, fax. 324499. POIVRE : Silhouette Island Lodge, Box 608, Victoria, tél. 224003, fax. 224897 ; ou les agences comme TSS ou Mason ’s. SILHOUETTE : Silhouette Island Lodge, Box 608, Victoria, tél. 224003, fax. 224897; ou les agences comme TSS ou Mason ’s. LOCATION d’appartements OU VILLAS ;
MAHÉ : Bel Ombre Holiday Villas, 5 km Victoria, Bel Ombre, côte nord-ouest, tél. 247616. Blue Lagoon Chalets, Anse à la Mouche, côte sud-ouest, tél. 371197, fax. 371565. Carana Beach Chalets, North-East Point, côte nord, tél. 241041, fax. 241649. Chalets d’Anse Forbans, Anse Forbans, sud-est, tél. 371001, fax. 366101. La Désirade, Pointe au Sel, côte est, tél. 225714, fax. 225736. Le Petit Village, Bel Ombre, côte nordouest, tél.247474,fax. 247771. Le Pti Payot, Mare Anglaise, côte nordouest, tél. 261447, fax. 261094. Michel Holiday Apartment, 2 km Victoria, vers l’aéroport, côte est, tél. 344540, fax. 322562. Sun Resort, Beau Vallon, tél. 247647, fax. 247224. Vacao Village, Mare Anglaise près de Beau Vallon, tél. 261130, fax. 261146. praslin: Chalets Côté Mer, Baie Ste-Anne, tél. 232367. Le Grand Bleu, Pointe Cabris, tél. 232437. The Islander, à côté d’Anse Kerlan, tél. 233224, fax. 233154. Villas de Mer, Amitié, tél. 233972, fax. 233015. LA DIGUE : Paradise Flycatcher’s Lodge, Anse La Reunion, tél.234015, fax 225133. Pension Résident, près de La Passe, tél. 234304. Union Estate Self-Catering Chalets, Anse Union, tél 234240, fax 234005.
LE VOYAGE
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spécial voyage d’affaires Avant le départ Paris : - Office du Tourisme Seychellois : 32, rue de Ponthieu, 75008 Paris, tél. 01 42 89 97 77, fax 01 42 89 97 70, Internet: services.worldnet/stoparis, e-mail : [email protected] -Ambassade des Seychelles: 51, avenue Mozart, 75016 Paris, tél. 01 42 30 57 47, fax. 01 42 30 57 40, e-mail : [email protected] -Air Seychelles .'11, rue du Colisée, 75008 Paris, tél. 01 42 89 86 83, fax. 01 45 63 85 12, e-mail : airseychelles @ wanadoo.fr - Ministère de la Coopération : 27, rue Oudinot, 75007 Paris, tél. 0153693000. - Ibiscus : fax. 01 42 94 25 91. -ACCT. - Centre Français du Commerce Extérieur : Internet : http://www.cfce.fr La réussite d’un séjour requiert une parfaite organisation. S’en remettre aux professionnels du tou¬ risme assure les meilleures chances de succès. Contacter : LVO-Collections du Monde : tour operator spé¬ cialiste des Seychelles, propose des séjours sur mesure, 43 rue La Condamine, 75017 Paris, tél. 01 42 93 61 16, fax. 01 42 93 79 92.
Adresses utiles sur place -Ambassade de France : PO Box 598, Victoria House, State House Avenue, Victoria, tél. 382520, fax. 382510. -Mission de Coopération: tél. 382521, fax. 382510. -Alliance Française : PO Box 210, Pirates Arms Building, Victoria, tél. 224968, fax. 225172. ADMINISTRATIONS SEYCHELLOISES :
- Seychelles Chambers of Commerce and Industry : 3rd Floor, Ebrahim Building, Victoria, Box 599, Victoria, Mahé, tél. 323812, fax. 321422. - Department of Finance : Central Bank of Seychelles, Independence Avenue, Victoria, Mahé, Box 701, tél. 225200, fax. 225265. - SIBA (Seychelles International Business Authority), PO Box 991,
Mahé, tél. (248) 380800, fax. (248) 380888, e-mail: [email protected] Website: http://www.siba.net - Ministère des Affaires Etrangères, Maison Quéau de Quinssy, Box 656, Victoria, tél. (248) 224688, fax. (248) 224845, e-mail : mfapesey@sey¬ chelles.net - Seychelles Tourist Office : PO Box 92, Independence House, Victoria, Mahé, tél. 225313, fax 225131, e-mail:[email protected]. Intemet:http:/www. weltd.com/tourism. - Seychelles Industrial Develop¬ ment Corporation : Victoria, Mahé, tél. 323151, fax. 324121. - Seychelles Marketing Board : Latanier Road, Box 634, Victoria, Mahé, tél. 285000, fax. 224735, e-mail: smbOl @seychelles.net. - Central Post Office : Liberty House, Box 600, Victoria, tél. 225222, fax. 224417. - Cable and Wireless : Box 4, Victoria, rue Francis Rachel, tél. 322221, fax. 322111. -Air Seychelles: Victoria House, Box 386' tél. 381300, fax. 225933, e-mail: [email protected]. -International Airport Mahé, tél. 373051, fax. 373111. - Inter-Island Réservation, Mahé, tél. 373101, fax. 373207. - Helicopter Seychelles : Interna¬ tional Airport, Box 595, Mahé, tél. 375400, fax. 375812. - Air France - agent : Travel Services Seychelles, Victoria House, Box 356, tél. 322414, fax. 321366, e-mail: tssOl @ seychelles.net. Banques aux Seychelles :
- Barclays Bank : Independence Avenue, Box 167, Victoria, Mahé, tél. 383838, fax. 224678. - Habib Bank : Francis Rachel Street. Victoria, Mahé, Box 702, tél. 224371, fax 225614. - Banque Française Commerciale de l’Océan Indien : Albert Street. Victo¬ ria. Mahé, Box 122, tél. 323096, fax. 322676. - Bank of Baroda : Albert Street, Victoria, Mahé, Box 124, tél. 323038, fax. 324057. - Development Bank of Seychelles : Independence Avenue, Victoria, Mahé, Box 217, tél. 224471, fax. 224274.
Pages précédentes : Ces îles sont un véritable paradis pour les plongeurs sous-marins grâce à une fa une et une flore très riches. 224
SPÉCIAL VOYAGE D’AFFAIRES
- Nouvobanq : State House Avenue, Victoria, Mahé, Box 241, tél. 225011, fax. 224670. - Seychelles Savings Bank : Kingsgate House, Victoria, Mahé, Box 531, tél. 225251, fax. 224713. - Central Bank of Seychelles : Independence Avenue, Victoria, Mahé, Box 701, tél. 225200, fax. 225265.
Victoria, tél. 383838, fax. 224678. - Banque Française Commerciale de l’Océan Indien : Albert Street, Victoria, Box 122, tél. 323096, fax. 322676.
Renseignements pratiques
Cartes de crédit ;
- American Express : C/o Travel Services Seychelles, Trading Building, PO Box 356, Victoria, tél. 322414, fax 321366, e-mail: [email protected]. - Dîners Club : C/o J.K. Parcou, Box 599, Victoria House, Victoria, tél. 225303, fax. 225193. - Master Card : C/o Barclays Bank, Independence Avenue, Box 167, Victoria, tél. 383838, fax. 224678. - Banque Française Commerciale de rOcéan Indien: Albert Street, Victoria, Box 122, tél. 323096, fax. 322676. - Visa Card : C/o Barclays Bank, Independence Avenue, Box 167,
Horaires et jours fériés :
Les administrations ouvrent du lundi au vendredi, de 8 h à 12 h et de 13 h à 16 h. Les bureaux et les commerces sont ouverts de 8 h à 16 h ou 17 h, du lundi au vendredi et certains de 8 h à 12 h le samedi. Quelques commerces ouvrent le samedi après-midi. Nouvel An : 1“ et 2 janvier. Fête du travail : mai. Fête de la Libération : 5 juin. Fête de l’Indépendance : 29 juin. Assomption : 15 août. Toussaint : 1“ novembre.
PETIT DICTIONNAIRE DE SEYCHELLOIS CRÉOLE
■
asté : acheter ; ayoyo : ciie ; bitasion : jardin potager ; bomaten : de bon matin, matin ; bonzour ; bonjour ; bouldou : amoureux ; brizan : récifs de corail ; dalon : copain, ami, camarade ; delo salé : de l’eau salée ; dézao : déjà ; des-an : deux ans ; dez-er : deux heures ; dilé : lait ; dimans : dimanche ; ver uit-er dimaten : vers huit heures du matin ; dimoune : personne, on, quelqu’un ; tou dimoune : tout le monde ; dipen : pain ; disik : sucre ; dité : thé ; egzanp : exemple ; fermai : faire mal, douleur ; fri-à-pen : fruit à pain : gato koko : gâteau au coco ; gramone : parents, grands-parents ; granoir : homme, adulte ; groker : envieux, jaloux ; kamizri : gêne, honte ; kekfoi, ketfoi : quelquefois, peut-être ; kinpran : comprendre ; koson ^ cochon ; kosté : s’approcher ; kou-d-men : coup de main ; kosé : parole, discours ; lafnêt : fenêtre ; lans : plage ; ki 1er : quand ; oli mon manzé ? : où est mon repas ? ; pov : pauvre ; pov pov : très pauvre ; pti : petit ; sekré : secret ; taler : tout à l’heure ; tionbo : attraper, saisir ; vane : vendre ; vé-dir : signifier, vouloir dire ; ki sa vé-dir ? : qu ’est-ce que cela veut dire ? zafer : affaire ; zalimet : allumette ; zanfan : enfant ; zil : île ; zé-d-mo :jeu de mots ; zoli : joli.
SPÉCIAL VOYAGE D’AFFAIRES
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Immaculée Conception : 8 décembre. Noël : 25 décembre. Télécommunications :
- Téléphone : Indicatif pour appeler de l’étranger les Seychelles : 248. Renseignements et appels inter¬ nationaux : 15. - Télégramme télé¬ phoné : 13. Pour la France : Informations bour¬ sières : 00.331.36.68.84.00. Pour l’Angleterre : Share index : 00. 44712468026. Bourse: 00.447158 82355. Pour la Suisse : Stock Market. Reports : 00.41122 92828. - Indicatifs téléphoniques : France : 00.33 ; Paris : 00.331 ; télex : 00.42. Angleterre : 00.44 ; Londres : 00. 4471 ; télex : 00.51. Allemagne : 00.49 ; Berlin : 00. 4930; télex 00.41. Belgique : 00.32 ; Bruxelles : 00. 322 ; télex 00.46. Italie : 00.39 ; Rome : 00.396 ; télex : 00.043. Japon : 00.81 ; Tokyo : 00.813 ; télex ; 00.072. Luxembourg : 00.352 ; télex : 00.402. Espagne: 00.34; Madrid: 00.341; télex : 00.052. Suisse: 00.41; Genève: 00.4122; télex : 00.045. Etats-Unis: 00.1 ; New York; 00. 121 ; télex : 00.023. Depuis 1985, le téléfax est en service aux Seychelles. Salles à louer :
- The Plantation Club, PO Box 437, Baie Lazare, Mahé, côte sud-ouest tél. 361361, fax. 361333, e-mail : [email protected]. Internet : http;//www.plan tationclub.com. -Le Méridien Barbarons, PO Box 626, près de Port Glaud, côte ouest, tél. (248) 378253, fax. (248) 378484. En France contacter la division CaraïbesOcéan Indien, tél. 01 40 47 35 48/01 40 47 36 36, fax. 01 40 47 35 40. - Berjaya Mahé Beach Resort, Port Glaud, Mahé, côte ouest, tél. (248) 378451, fax. (248) 378117. Transports express :
- DHL Worldwide Express : C/o Hunt Deltel,Box 14, Victoria House,
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SPECIAL VOYAGE D’AFFAIRES
Victoria, tél. (248) 322802/225353, fax. (248) 225367, e-mail : hundel® seychelles.net. - TNT Express Worldwide : PO Box 356, Shipping House, Victoria, Mahé, tél. (248) 322100, fax. (248) 322978.
Locations Voitures :
• A Mahé : - Alpha Rent a Car : Olivier Maradan Street, Victoria, Box 643 tél. 322078/ 322954, fax. 324002. -Avis : Box 1227, Shalom Le Chan¬ tier, tél 224511, fax. 225193. - Budget Idéal Car Rental : Box 72, tél. 344296/344280, fax. 344383. - Echo Rent a Car : Box 132, Victo¬ ria, tél. 373373, fax. 373113. - Eden ’s Rent a Car : Stevenson Delhomme Road, St Louis, Box 554, tél. 266333, fax. 266441. - Europcar : Providence Box 641, tél. 373336, fax. 376350. - Exoticars : Mare Anglaise, Box 620, tél. 261133. - Hertz Rent a Car : Box 600, Victo¬ ria, tél. 322669/322447, fax. 324111. - Mein’s Car Hire : St Louis, tél. 266005, fax. 375732. - Ram Car Hire : Quincy Street, Vic¬ toria, tél. 321019, fax. 322556. - Sunshine Cars: Box 127, tél. 224671, fax. 225560. - Union Vale Car Hire : Beauvallon, Box 509, tél. 247052, fax. 321421. • A Praslin : -Austral Car Rental: Baie SteAnne, tél. 232015. -Prestige Car Hire: Grand’Anse, tél. 233226. Avions et hélicoptères :
En France contacter : -Air Seychelles : 11 rue du Colisée, 75008 Paris, tél. 01 42 89 86 83, fax. 01 45 63 85 12, e-mail : [email protected] Aux Seychelles contacter : Air Sey¬ chelles : Victoria House, Victoria, Mahé, Box 386, tél. 381300, fax. 225933, e-mail : airseyac®sey¬ chelles.net -Pour la location d’un hélicoptère contacter ; Helicopter Seychelles,
Entre les rudes paysages de Glacis (nord-ouest de Mahé) s’intercalent fréquemment criques paisibles et plages ombragées de cocotiers et takamakas. SPÉCIAL VOYAGE D’AFFAIRES
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International Airport, Box 595, Victo¬ ria, Mahé, tél. 375400, fax. 375812.
Le temps des loisirs Hôtels à Mahé : - The Plantation Club, PO Box 437, Baie Lazare, Mahé, côte sud-ouest tél. 361361, fax. 361333, e-mail : [email protected]. Internet ; http://www.plantationclub.com. Salles de réunions, conférences, ser¬ vice d’affaires (secrétariat, bureau¬ tique), casino, night-club, disco¬ thèque, cercles de jeux, bars, etc. -Le Méridien Barbarons, PO Box 626, près de Port Glaud, côte ouest, tél. (248) 378253, fax. (248) 378484 (en France contacter la division Caraïbes-Océan Indien, tél. 1 40 47 35 48/1 40 47 36 36, fax. 1 40 47 35 40) ; trois restaurants, grande piscine, deux courts de tennis, pétanque, salle de conférences, centre de plongée sousmarine, boutique, accueil personnalisé.
A Silhouette : Silhouette Island Lodge, Box 608, Victoria, tél. 224003, fax. 224897 ; en bordure de plage au cœur d’une cocoteraie et à proximité de l’unique forêt équatoriale de l’ar¬ chipel ; maison de plantation en bois rares de Silhouette pour réunions et séminaires, centre de plongée sousmarine, pêche, etc. A Praslin : Le Lemuria Resort, Anse Kerlan, hôtel 5 étoiles, 80 suites Junior de 65 m^ et 8 suites senior de 130 m^ golf de 18 trous, salle de réunion, centre d’affaires équipé, sauna, centre nautique, plongée, centre de remise en forme, Jacuzzi, tennis, tél. 281281, fax. 281000. Contact en France : Constance Hôtels, tél./fax. 01 56 89 88 88. A Félicité : Ile à louer avec ses deux maisons de planteurs dans un cadre exceptionnel et la mise à disposition du personnel d’un yacht, de courts de tennis, d’activités de pêche, plongée
LES BOIS DES SEYCHELLES HH Bois durs : utilisés pour les charpentes, la construction navale. les parquets... Capucin Bois rouge Agati Bois de table Cedar Tithéodora Jak Sandragon Bois Rose
Calice du pape Takamaka Bois mozambique Eucalyptus Bois de natte Teck Bois noir Porcher
Bois tendres : utilisés pour les étagères, meubles de cuisine. cercueils... Alhizia Badamier Ylang- Ylang Bois de l’arbre à pain
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Bois blanc Santal Cocotier #
sous-marine. Contacter : La Digue Island Lodge, Anse Réunion, La Digue, tél. 234233, fax 234100. A Frégate : Frégate Island Private, un complexe hôtelier, de 16 luxueuses vil¬ las de 186 m% situé au nord de l’île. Spacieuses et raffinées, regroupées autour de deux restaurants le Fregaie House et le Plantation House ; port de plaisance, pêche au gros, plongée, pis¬ cine, centre de remise en forme, biblio¬ thèque, discothèque, vidéothèque. Contacter : Frégate Island Private, PO Box 330, Victoria, Mahé, tél. 324545, fax. 324499. Restaurants : - Vye-Marmit, Anse aux Pins, Mahé, Village de l’Artisa¬ nat, tél. 376155. — Marie Antoinette, Grand Trianon, St-Louis, Mahé, tél. 266222. - Chez-Batista, Anse Takamaka, Mahé, tél. 366017. Casinos : - The Plantation Club, Baie Lazare, Box 437, Mahé, tél. 361361, fax. 361333. - Casino Des
Iles, Côte D’Or, Praslin, tél. 232500, fax. 232212. Club privé : Rotary Club of Victoria, Box 395, Victoria, tél. 224206. Artisanat : - Village de l’Artisanat, Anse aux Pins, Mahé. - La Marine, atelier de modélisme maritime à La Plaine St-André, Mahé, tél. 371441. Artisan de Zil, centre artisanal, Albert Street, Victoria. - Kaz Zanana, cafégalerie d’art du peintre Camille Georges, Révolution Avenue, tél. 324150. - Antik Colony, Pirates Arms Building, Independence Ave¬ nue, Victoria, tél. 321700.- Galerie du peintre Christine Harter, Anse Volbert, Praslin, tél. 232131, fax. 232495. Excursions : A Mahé : Visites du « Jardin du Roy » à Anse Royale, du Muséum d’Histoire Naturelle, du Musée National, de la National Library, du Jardin Botanique à Victo¬ ria. De Praslin : Ile Cousin ; Ile Aride ; La Digue. A Praslin : Visite de la Vallée de Mai.
AMBASSADES A MAHE - Etats-Unis, PO Box 251, Victoria House, State House Avenue, Victoria, tél. 225256, fax. 225189. - Royaume-Uni, PO Box 161, Victoria House, State House Avenue, Victoria, tél. 225225, fax. 225127. - Chine, PO Box 680, St Louis, Mahé, tél. 266588, fax. 266866. - Cuba, PO Box 730, Bel Eau, Victoria, tél. 224094. - Chypre, PO Box 450, Anse aux Pins, Mahé, tél. 376215. - France, PO Box 598, Victoria House, State House Avenue, Victoria, tél. 382520, fax. 382510. - Allemagne, PO Box 132, Mont Fleuri, Mahé, tél. 261222. - Inde, PO Box 488, Francis Rachel Street, Victoria, tél 224489, fax. 224810. - Madagascar, PO Box 68, Plaisance, Mahé, tél 344030. - Maurice, Anse aux Pins, Mahé, tél. 376441. - Principauté de Monaco, Château de Feuilles, Baie Ste-Anne, Praslin, tél 233316. - Norvège, PO Box 457, chambre 108, Victoria House, Victoria, tél. 225260/225366. - Pays-Bas, PO Box 372, Glacis, Mahé, tél. 261200. - Russie, PO Box 632, St Louis, Mahé, tél. 266122, fax. 266653. - Suède, PO Box 270, New Port, Victoria, tél 224710. - Suisse, PO Box 33, Anse à La Mouche, Mahé, tél 371050.
SPÉCIAL VOYAGE D’AFFAIRES
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bibliographie
index Cet index comprend les sites, cours d’eau, régions faisant l’objet d’une description. Ceux qui justifient une rubrique particulière sont indiqués en gras. ■ Aldabra, v. Groupes coralliens, p. 175. Alphonse, p. 177, V. Amirantes/Groupes Coralliens. Amirantes, p. 175, V. Groupes coralliens. Amitié, v. Praslin. Anonyme, v. Mahé. Anse à la Mouche, v. Mahé. Anse aux Pins, v. Mahé. Anse aux Poules bleues. V. Mahé. Anse Bazarca, v. Mahé. Anse Boileau, v. Mahé. Anse Bois de Rose, V. Praslin. Anse Boudin, v. Praslin. Anse Cachée, v. Mahé. Anse Corail, v. Mahé. Anse Cimetière, V. Silhouette. Anse Faure, v. Mahé. Anse Gaulette, v. La Digue. Anse Grand’Barbe, V. Silhouette. Anse Grosse Roche, v. La Digue. Anse Kerlan, v. Praslin. Anse la Passe, v. Silhouette. Anse Lascar, v. Silhouette. Anse Lazio, v. Praslin. Anse Marie-Louise, v. Mahé. Anse Mondon, V. Silhouette. Anse Patate, v. La Digue. Anse Possession, v. Praslin. Anse Royale, v. Mahé. Anse Saint-Joseph, V. Curieuse. Anse Sévère, v. La Digue. Anse Takamakas, v. Praslin. Anse Union, v. La Digue. Anse Volbert, v. Praslin. Aride, p. 93, v. Praslin. ■ Baie des Cipayes, V. Silhouette. Baie de Temay, v. Mahé. Baie Lazare, v. Mahé. Baie Pasquières, v. Praslin. Baie Saint-Ange, v. Praslin. Baie Sainte-Anne, v. Praslin. Bancs Africains, V. Amirantes/Groupes coralliens. Beauvallon, v. Silhouette. Bird Island, p. 100. Boudeuse, v. Amirantes/ Groupes coralliens. ■ Cachée, v. Mahé. Cascade, v. Mahé. Caves (Les), v. Denis Island. Cèdres (Les), v. Aldabra/
Groupes coralliens. Cerf (île au), p. 105. Conception, p. 108, V. Mahé. Côte Désiré, v. Aride. Cousin, p. 108, v. Praslin. Cousine, p. 112. Curieuse, p. 113, v. Praslin. ■ D’Arros, p. 177, V. Amirantes/Groupes coralliens. Denis Island, p. 116. Desneuf, v. Amirantes/ Groupes coralliens. Desroches, p. 175, V. Amirantes/ Groupes coralliens. Digue (La), p. 124. ■ Eagle, V. Amirantes/ Groupes coralliens. Esprit, V. Aldabra/Groupes coralliens. Etoile, V. Amirantes/ Groupes coralliens. ■ Farquhar, p. 174, V. Groupes coralliens. Félicité, p. 121, v. Praslin. Frégate, p. 122. ■ Glacis, V. Mahé. Grand’Anse, v. Frégate, Mahé, Praslin. Grand’Barbe, v. Silhouette. Gros la Tête (mont). V. Aride. Groupes coralliens, p. 174. ■ Longue, p. 129, v. Mahé, Moyenne. ■ Mahé, p. 131. Marie-Louise, p. 176, V. Amirantes/Groupes coralliens. Marie’s Point, v. Praslin. Michel, V. Aldabra/Groupes coralliens. Misère (La), v. Mahé. Mont-Fleuri, v. Mahé. Mornes (Les monts). V. Mahé. Morne Seychellois (mont), V. Mahé, Victoria. Moustique, v. Aldabra/ Groupes coralliens. Moyenne, p. 152, v. Mahé. ■ New Savy, v. Mahé. Nord, p. 153. ■ Passe (La), v. La Digue, Silhouette. Passe Cousin, v. Praslin.
Passe r Endormi, v. Praslin. Passe Mathiot, v. Praslin. Petite Police, v. Mahé. Pickwood River, v. Praslin. Plaisir (mont), v. Silhouette. Pointe Cabris, v. Praslin. Pointe Cap Barbi, V. La Digue. Pointe Colette, v. Mahé. Pointe La Farine, v. Praslin. Pointe l’Anse, v. Aride. Pointe Police, v. Mahé. Point Ramasse-Tout, V. Silhouette. Pointe Source d’Argent, V. La Digue. Pointe Sud, v. Mahé. Poivre, p. 176, V. Amirantes/Groupes Coralliens. Police Bay, v. Mahé. Port Glaud, v. Mahé. Port Launay, v. Thérèse. Praslin, p. 155. ■ Quincy Villa, v. Mahé. ■ Rémires, v. Amirantes/ Groupes coralliens. Réunion (La), v. La Digue. Roche Caïman, v. Mahé. Roche Corbigeau, V. Praslin. Roche, p. 164, v. Curieuse. Mahé, Moyenne. ■ Sainte-Anne, p. 165, V. Mahé, Moyenne. Sainte-Anne (mont). V. Sainte-Anne. Sans-Souci, v. Mahé. Savoy Newcome, v. Praslin. Silhouette, p. 169, South Island, V. Aldabra/Groupes coralliens. Source d’Argent, v. La Digue. ■ Thérèse, p. 174. Trois Frères (mont). V. Mahé, Victoria. ■ Union (U), v. La Digue. ■ Vallée de Mai, v. Praslin. Victoria, p. 141, v. Mahé.
INDEX 231
dans la même collection pays-régions l’algérie ((5'' éd.) l’andalousie (2" éd.) les antilles (& éd.) l’argentine l’australie (6“ éd.) le brésil (4’' éd.) le burkina faso (2‘ éd.) la Californie le Cameroun (6'' éd.) le canada (4‘' éd.) la cappadoce, konya et ankara capri, naples et pompéi le cher en berry (2' éd.) la chine (5’’ éd.) les comores (3'' éd. ) le Congo (2" éd.) la Corée du sud la corse la côte d’ivoire (7‘ éd.) la crête (i" éd. ) l’écosse l’égypte (8“ éd.) l’espagne, les baléares, les Canaries (4^ éd.) la finlande (3" éd.) la floride le gabon fJ" éd.) le ghana (3" éd.) les grandes alpes (2" éd.) la grande-bretagne (3‘ éd.) la grèce (6" éd.) la guinée la guinée-bissau (2" éd.) la guinée équatoriale la guyane (4‘ éd.) la hollande et amsterdam l’île de la réunion (7'’ éd.) l’île maurice (4‘ éd.) l’inde (2‘ éd.) l’indonésie (5" éd.) rMande (5‘ éd.) l’islande, le groenland et les féroé {2‘ éd. ) le japon (2'' éd.) le kenya (4‘ éd.) la louisiane (4‘ éd.) madagascar fô' éd.) la malaisie le mali ('i" éd.) le maroc (9' éd.) la mauritanie
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m ■ ■ ■
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(4^éd.)
à paraître ■ ■ ■ ■
l’afrique du sud le bénin la gambie la namibie
57 bis, me d’auteuil - 75016 paris directeur honoraire de la collection : jean bureau © 2000 - 5' édition - droits réservés Achevé d'imprimer 1“ trimestre 2000 par Pozzo Gros Monti - Italie ISBN-2-86950-310-5 -ISSN 0240-8058 Dépôt légal mars 2000
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