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French Pages [208] Year 2000
Richard Evans Schultes Albert H ofmann Pour l'édition révisée :
Christian Ratsch
Les Plantes des dieux Pouvoirs magiques des plantes psychédéliques Plus on s'enfonce dans l'univers du teonanicatl, plus on voit de choses. Et l'on voit Je passé et l'avenir, qui sont u nis, déjà achevés, déjà faits . Je vis et je sus des millions de choses. Je connus et je vis Dieu: une immense horloge qui fait tic-tac, les sphères célestes tournant doucement et, à l'intérieur, les étoiles, la Terre, {'univers tout entier, le jour et la nuit, les pleurs et les ris, le bonheur et la douleur. ' Celui qui perce totalement le secret du teonanicatl peut même voir les rouages infinis de l' ho rloge. i«
Mada Sabina
Les Éditions du Lézard 9, passage Dagorno Paris xx"
MISE EN GARDE Cel.OWT'IQ9ntwul.Nnedoi\h:i.-tifusagedt plantN hlludnogènel. l ollre INdocurNràtlon
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tc::ienb(q.,elUflrl~dlt~Q!Aonl ...
CU 101"11: encot9 ~ poJ1" Il. vie tint C1Jt1r ,... q.11 ~ dit nombreuMS toe:itl4I tu-
Nous artlronJ rattention du 1ec:teur sur le lait q.,e bon nombre de• plantes décrites o u ~ sont aoumise1 • la 1ol sur les narcotiques 11t ""9 leur U11Qe peut entraine, des pourswte1 pdlcial-
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Tin OtigNJ : Plants ol lhe Gocu Poutfiditionanglaise : C 1979 Mc Gt'IW-Hil Book Ccwnpa,T)' (Ulng, Les fleurs sphériques sont d'un blanc jaunâtre. Les cosses marron foncé sont coria• cesetpeuvenlatteindre35cm delong,Ellescontiennentdes graines très plates, rondes ou carrées, de 1 à2cmde large et d'unmarronroux.l.!arbrese distingueàpeinedel'Anadenanthera peregrina, de la même famille. Les graines sont utilisées rituellement comme hallucinogène depuis environ 4500 ans par • des Indiens des Andes méridionales. Elles sont lransformées enpoudreàpriser,fuméesoo a)Outées à de la bière. C'est le chamanismequilesutiliseessentiel!ement. Lesgralnes(cebflouvilca) contiennentdestryptam~es, notammentdelabufoténine.
ANADENANTHERA Speg. (2)
ARGYREIA Lour.
Anadenanthera peregrina (l.)
Arf!'lreia.nervosa (Burman 1.) Bojer Atgentaire Convolvu1acées lrrde,Asredi.lS.•E,,
Yopo légumineuses
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R6gions tropka les
6·
cJe rArnériqueduS., AlllilJes
l:Anadenanlhera peregrina est un arbre 1essemblant au mirno• sa, qui pousse principalement dans les steppes. Il peut atteindre 20m de haut avec un tronc de60cm de diamètre. Son écorce r,olrdtro est couverte d'épines coniques acérêes. Les feuilles composées ont entre quiri.ze et vingt pal1es de petites folioles velues. lss minuscules fleurs blanches sont groupées en sphères et composent de petits bouquets axillaires ou terminaux. les cosses ligneuses contiennent 3 à 10 minces grai1'16s rondes et plates d'un noir brillant. Dans le bassin de l'Oré• noque, la plante sert à fabriquer une poudre à priser fortement hal uc!nogène, connue sous le nom de yopo. Cette drogue, doo! il existe plusioors modes de fabrication, étai1 Jadis même connue aux Antilles sous le nom de cohoba. On en signalait déjà l'usage rituel chamanique eri 1496.11 a malheureusement disparu avec l'eX1ermination des autochtones. Cet arbre poussant en lisière des grandes fofèls de Guyane estencoreutiisé par diverses tribus, surtout par les Yanomaml
et les Waika, pour (a fabrication d'epenà. La poudre à priser esl obtenue à partir des graines au11.quel es sont ajoulées d'autres substances et des cendres végélales. Les graines contiennent surtout de la N,N-diméthyl• tryptamine (DMT), Me0-5 □ MT et d'autres tryptamines. l es chamans des peuples de la région de !'Orénoque (par eK. les Piarca) cultivent cet a!bre qui ne pousse pas chez euK, s'assurant ainsi leur stock de poudre à priser.
(90)
Hawaï
Cette plante grimpante pérenne au port vigoureux, pouvant atteindre 10m de haut contient dans ses cellules un jus laiteux semblable au latex. les feuHles opposées, pétiolées, cordilormes, pouvant atteindre 27 cm do loflg sont velues sur le dos et argeritées. les fleurs infandibu• lifOfmes de couleur violette ou lavande sont placées en cymes. Laurs sépales sont couverts d'un duvet. Les fruits arrondis ressemblent à des baies et contiennent des graines lisses de couleur marron, Une capsule séminale ren ferme 1 à 4 grains. la plante est originaire d'Inde où elle esl utilisée médiealement depuis longtemps. Un usage lrad~ionnol comme enlhéogène n'a pas encore été découvert. Le puissant effet psychédélique de l'Argyreia nervosa a été constaté grâce à la recherche phytochimique. Les graines contiennent 0.3% d'alcaloides de rergol (ergoline, iso-lysergamide). Pour la plupart ~ psychonaules, l'effet prOOJit par 4 à 8 grainas est tout à lait comparable à celui du LSD.
AAIOCARPUS Scheidw.
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Arlocarpus retusus Scheidw. Arlocarpe trooconique
Cactées
?
M ~,Texas
Ces petits cactus de 10à 15cm de diamètre peuvenl être grisvert, gris rougeâtre ou brunâlres. Souvent appelés ~ pierres vivantes • , W s se confondent avec ces dernières dans les déserts caillouteux qu'ils affectionnent. leurs petites excrois• sances charnues au cornées, à trois pointes, sont caractérisliques du genre. les aréoles sont sowent garnies d'épaisses touffes de poils. l es fleurs peuvenl être blanches, roses ou pourpres. Les Indiens du centre et du nord du Mexique considèrent !'A. fissuratus et I'A. retusus comme des •fau11. peyotl • . Ces cactus, proches des Lop/loptlora, sont caractêristiques des plantes du désert, poussanl de préférence en pleinsolel, sur le sable ou les ,oche,s. On a Isolé plusieurs types d'alcaloides phényléthylaminés psychotropes à partir d'A. fissuratus et d'A. retusus.
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ATRO~l.
BANISTERIOPSIS (20- 30) C. B. Robinson et Srnall Banisteriopsiscaa,+).
Cetarbreouarbustetropical poussedansdesrégionsmarécageuses.Hautde3à4m,plus raremenlde 12à 16m, son tronc est droit avec des branches fourchues, obliques. Les feuilles vertes, ovales, de8à 12cm de long, sont larges mais pointues. les fleurs sphériques, jaune foncé, poussent sur de longuestigesdansl'aisselledes fleurs. les graines sont alifères. les feuilles séchées sont fumées, mâchées ou transformées en un extrait appelé kra· tom ou mambog. D'après des expériences personnelles, des descrlplionslittéraires, ainsi que les propriétés pharmacologiques de ses composants actifs, le kratom agit à la lois comme un stimulantdetypecocaineet comme un dépressif de type morphine, c'est-à-dire de façon proprement paradoxale.C'est comme si l'on mâchait de la coca tout en fumant de l'opium. Quand on mâche les feuilles fraiches, l'effet stimulant se fait ressentir au boui de 5 à 1Ominutes. En Malaisie, le kratom est uWlsé comme substitut de l'opium et comme remède contre l'état de
dépendance à cette drogue dès leXIx•sièc!e.Laplantecontient plusleursalcaloïdesindoliques. Sa principale substance active, la mitragynine, est bien tolérée etneprésentequasimen!pas d'effetstoxiques,mêmeàhautes doses. L:Afrique el l'Asie connaissent d'autres espèces du genre Mitragynadont certaines sont importantes pour la médecine populaire, probabjement grice à leurs alcaloîdes. La poursui!e de rélude ethnopharmacologique des Mitragyna peut livrer des résultats k>rt intéressants.
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MUCUNA Mans.
(120)
MYRtSTICAGronov.
_...,..,.
--Houtt.
Légumineuses
Myristicacées
--(L.)DC.
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™gionscha!Dl$9tt0C)lcl• lesdesdeu•h6milpl'Ma
On n'a pas signalé remploi de M. prorienscommehalucinogène, bien qu'à ranatysechi• mique. il se soit rM16 ricflt en composants psychotropes (OMT, Me0-5 OMT). cette robuste planle grimpante a des ti-ges acutangulées el des feuilles triloliêesauxfoliolesoblongues ou ovilormes, vtlues sur toute leur surface. Les fleurs, pourpre foncé ou bleu.ltres, longuesde2 à 3cm, sont rassemblées en courtes grappes pendantes. Les gousses, couvertes de poils rai• des et piquants, sont longues de 4à9cmet épaissesde 1cm. En étudjan! les etlets psychotropes des alcoy1amlnes lndoll· ques contenus dans la plante, on a constaté des ct,angements très marqués du comportement, qui confirment le pouvoir hallucinogène de cet actif. Les grainesconlieMeoldelaOMT et sont utilisées oomme sub61itut de l'Ayahuasca.
50
(120)
Muscadier commun
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....
flégklnltropicalesetchau-
NYMPHAEAL
(50)
Nymphaea ampla (SaJoh) DC Nénuphar
_,.;aœes 60 ..... ..,,._ Régk:ilStemP4,rffletctlau-
desd'Eun::,pe,d'Afriqueet
Ahautes doses, la noix de mus-cade et le macis peuvent provoquer une inlœication plus ou moins forte caractérisée par une distorsion du temps et de l'espace, un détachement de la réalité et des perturbations vl· suefles et auditives, Elle es1 suivie d'effets secondaires déplal• sants: migraines, vertiges, nausées et tachycardie. Myri5tics fragrans est un bel arbre, Inconnu à l'état sauvage, maiS largement cultivé. La noix de muscade (la graine séchée) et le macis {farille rouge qui rentoure) servent essentiellement d'épices. La partie aromatique de l'huile de muscade comprend 9 composants ql.11 Jont partie des terpènes et des éthers aromatiques. tels que la myristicine.
Tout porte à croire que les Nympheaont été utilisés comme psychotropes dane les dewr: hé~ l:analySe chirrique a en effet permis d'en Isoler de l'apomorphine aux propriMs psychotropes. La ntJC:Mnne et la nor-nuciférine ont aussi é1é isolées à partir du N. ampla, don! les teu·ues épaisses et dentées, pourpres en dessous, font de 14 à 28cm de cf.amètre. Ses l rès belles fleurs blanches de 7 à 13cm de diamètre ont entre 30 et 190 étamines jaunes. Les feuilles du N. ca,ru/ea orlgi• naire d'Égypte, à l'ovale arrondi et lrrégurlèrement denté, d'un diamètre de 12 à 15cm, sont t11Chetées de vert-pourpre en dessous, Ses flel..ws bletJ clalr, blanches au centre, s'OI.Nf8f\l le matin pendant trois jours,
ONCIOIUM Sw.
1350!
--~(.Jacq.)S,
'e des hallucinations.
Lesbu lb8s sont col.l()ée;er,deux eilmt1és awrllwir chevelu préala~menl Incisé. Celle coutuma se rap proche be ~1.1COUpde la pra11queocclden1111e
O'aprk les dew'lplion& dll bo!.llnllles, r oœurOl ls plantelndJq1.1etalt laprt'isence d'3e l(lfcyarir.,c1r1qua. Ç11enel$olédes:$;1ponlnes e1desta:nlrM l.a plill'lle ♦nt•• contlenl de,i; alcaloldas lndoliq..es. don11Gpmeipata.stla mitragy nina, ch imlquam11n1 très proc:hf> de la :,,0rilmbineetde la psîlocyblne, e1 klrtementpsyoh o!ropa
PlusieursdesQ1JinzeMpèoe5oootieM00108$ alcaloîdes très !OklqUN. Cl.....se p&ut a·accompa. gnerdesymptômeshalluelnogènes.
d'lnjdon des médicam&lltS.
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Lt lllu6 estunpoisonvlole nt : llltt aitjadis uti lisé p;lUl'pn,voquer dt1 d éli r111, de! h1lludoilncln1 et m•me ~nafollapermanente.
LH ·etdihydrœyloo{tla:nl· dine et nor~obélfnldine, flOl'l henl.ldnogèr'llle
~
pr&.'O(JUeldHhallOO nationsv;euelles.
U. gtwrrilH1•baorb• pardes chama.ns
M. craigiiastcoupé 8fl de 11X etpar!oisg rllle. Or,
11'uliise Q1!1 lo11Cl'la,r(ll., c• ntre.
Dam M. tw~proche parentde M. c,a/gii, on a l!lolltde la N-méthyl·J.de e0'1t l ltoxiqueset
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dar,g,e,eu• qu'il1 p11 rturben1 1ea tonct ioo1 ducorps au pointdeca uBerun dé!ireh all udrla1olr11.accompagn6 en généraldevlolantes mit,jrelnes, O'accl!s de ven~ et de nau sées.
Lesl!eursou les bou1ont$échés du N. amp/a$ont
L:11.ctMtaps~ropedeN.&mplse,t p,obable ment
fumés. u, rtnzo me ast man ge cru ou bouilli. Les
due au•alcll0kMl• p,résents danssH1hlzomes
bou1ons son1 l'galemoottluseninfu!!Jon
apcmorpti~• . nt1ci11'!fine et nornuc1fé~ne.
0.n:>S joürs, IH C~lnante,ques. les Mazat~\IH.
Le~ gn1n&$doiYenl être ramasséee par la peraonoo
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qui va è1reaoigf,éê. !:1Hjs sonten i;.u ite 6Crasèes sur
~ argolin11, les principau~ " ant la lyserga.mlde 1111'edde lysergiQIJehydroxyéthytamlde. très procho$
l txlsle dN~rallèkls inléressanUi sur laa,,;initication ~ (dlam«nlq\l1) des Nympllaea da ns leG deiJ.11 ~ •. oonnantdeaITTdicesw r un e!f"C)loi C01"1VN1n1rcotl que 11t surd'éventu1ls 1llat1 hall\lcinogènu. Ori1appris ily1p,MJ q>luu MexilJ)e. N. amt11a était 11111MœJmN LW'lé drogu rela•anle1t , timulante
••~ pui&6ants aflets l\&~inogène~~-
Mb,tl)ques.lesZ11po1• qu,..setd'aultHUibus
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P. ~eonoont 12 % depslloc:in e et0 ,6%de psilocybine, ce qul • n ta~ le d,amplgncn he.llucino•
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Perunia. La p&ar.16 donnerures
ou eri lnh.l SIOn.
Lepeyotl oonlloot ju squ'à 30 alçalo!desde type té\ral-.,.drolsoq uiooline. La trlm,11\0llyPl\énytéthyljj-
Pt,o ~11r,tunecérémonlt,on consorooi a antre
mi1s.miewcconnua sous l1110m dui!stimulant,do ;, ~ 1N,~ cham11niqooD1 depréciev> bien ,•'i:i::svnercieJ, Lt p~u ~ est rnâcM eomme narcotiqu..
Lesfe ullle1lermentffs sonten1q1.JM11,
Lesfo tillesCQOtiennentd1vers aJea)oidesesvtl'IOlro• pes {l)!tl.llSl•,nlcotine,rlOfr'\ioo!J'la, analw,,sine,etc.) OallS les racines.on a tr1ll.lV'li da le nomicctirie et dlJ, lalellpolamine. Les leu~IH l'l'làchées paw ant a-..>if dHeT!ats 11aroo11®na,etiml41antsouhallueinogMIH.
mélangéesà dn C(lridrlls vé-g 6tales~M5. desl'9Sines(parexe mpla de la , é$ined'i1Cacia)
etd"olf\ll!S Slll'lMl ncH.
~mlE,nt91 prod-ic:t•urde~ (chette de la belladone sont caract6ristiques des solanacées.
P. B? en haut à gauche:On ne volt que rarementlesfleursdelamandragore (Mandragora officinarum) car enes disparaissent après une floraisootrèscourte. P. 87 en haut à droite: Jadis, on voyait rœil du diable dans la fleur de la jusquiame noire (Hyoseyamus niger} à cause de sa couleur caractéristique et de son dessin Incomparable.
86
En Europe, plusieurs représentantes de
la famille des solanacées sont associées à la sorcellerie depuis l'An1 iqui1é. Elles aidaient les sorcières à provoquer des miracles occultes, à prédire l'avenir et à exercer leurs pouvoirs en établisU:llt une communication avec. Je su rnature l grâce à des hallucinations et en se rra nsportant dans des lieux très éloignés po ur y exercer leur art. Ces plantes étaient essentiellement la jusquiame (Hyoscyam11s ni-
f:r~~~~~~air~n{J.1a:Jr.~g::~la:;,~;,;~
mm). Les trois espêces o nt chacune une longue histoire d' hallucînogêne et de plante magique. Le-ur ext raordinaire réputatio n est d ue avant tout à leur eu~ rieuse .1ctivité psychotrope. Leurs effc-ts très voisim s'expliqucnt p.lr une composition chimique presque identique. Ces trois solanacées présentent des concentrations assez élevées d'alcaloïdes de ty pe tropanol, dont les pri ncipaux sont l'a tropine, la hyoscyamine et la scopolamine. O n y trouve aussi des traces d' au tres bases. L'activité hallucinogène est apparemment d ue à la seule scopolamine. L' ivresse est suivie d'une narcose avec des hallucinations à la limite de la conscience et du sommeil.
L'atropine a servi de mod èle aux chimistes pour réaliser la synthèse de plusieurs co mposants hall ucinogènes. Leurs effets - et ceux de la sco polamine - sont différents de ceux des autres substances psycho tropes naturelles : ils sont extrê5
r:~;
5
~ ; :e;! s'd:ir.~:~é~:~;:e;é;~e du l'ivresse, il perd tout scm de la réalité et tombe dans un sommeil profond. La jusquiame était connue et crainte dès la plus haute antiquité. On su rapidement qu'il en existait trois variétés dont l.a noire êuit l.a. plus puissante, pouvant engendrer la folie. En 1500 avant j .-C., les Égyptiens notèrent sur le papynu d' Ebers ce qu' ils connaissaient de la jusquiame. Ho mère décrit des boissons magiques dont les effets laissent suppo• ser qu'elle en était l'ingrédient principal. Dans la Grèce antique, on l'utilisait comme poison, pour simuler la folie et pour acquérir des pouvoirs prophétiques. Il est probable que les prêtresses de l'oracle de Delphes prononçaient leurs prophéties sous l'influence de la fum ée de graines de jusquiame. Au X IW siècle, d'après l'évêque Albert le G r.i.nd, elle était employée par des nécromanciens. Ses propriétCs analgési-
qucs sont connues depuis des temps immémoriaux. On l'utilisait pour soulager les souffrances des suppliciés et des condamnés à mort. Outre son action calmante, la plante possède la faculté de provoquer un oubli total. Mais c'est comme ingrédient des onguents de sorcières que la jusquiame est la plus connue.
Des jeunes gens qui voulaient être admis
dans un groupe s'adonnant à la sorcellerie se voyaient souvent administrer un breuvage à base de jusquiame; ils se laissaient alors facilement persuader de participer aux rites précédant l'adhésion officielle. L'ivresse s'accompagne d'une pression dans la tête et de la sensation que quelqu'un vous ferme les paupières de force; !'acuité visuelle diminue, les objets sont déformés et des hallucinations visuelles très inhabituelles apparaissent. Parfois, clics peuvent aussi être olfactives ou gustatives, Cet état est suivi d'un sommeil peuplé de rêves. D'autres espèces du genre ont des propriétés voisines et sont parfois utilisées de la même manière. Hyoscyamus mutiCus est répandu depuis les déserts d'tgypte jusqu'à l'Afghanistan et !'In-
La·chimie de la _ belladone, de la Jusquiame et de la mandragore
Ces trois solanacées contiennent les mêmes principes actifs: les alcaloîdes atroi;,ine, hyoscyamine et scopolamine, ainsi que quelques autres alcaloîdes en faible quantité. Leur concentration varie selon les plantes. La tls,lladone contient surtout de l'atropine et de la hyoscyamine, mais peu de scopolamine, alors que c'est le compo• sant principal de la mandragore et de la jusquiame. Ces alcaloïdes sont présents dans toute la plante, en concentration élevée dans les racines et les graines. Les effets hallucinogènes sont surtout dus à la scopolamine, l'atropine ~t la hyoscyamine étant moins actives.
D'aprèscetteillustrationtiréedu. Codex Juliana, le botaniste grec Dioscoridereçutlamandragore desmainsd'Heuresis,déessede ladécouverte,cequifitdecere. mèdemagiqueuneplantedes dieux.
87
"'La mandragore est «l'arbre de la connaissance." et l'amour attisé par sa consommation est l'origine du sexe humain.-.. Hugo Rahner .Mythes grecs et inteiprét,ttion chrétienne {1957)
Ci-dessus:Ladéesseantiquede lasorcellerie,Hécate,régnaitsur lesherbespsychotropes,notammentsurlessolanacéeshallucinogènes. Cette lithographie de William Blake la montre entourée de ses esprits d'animaux chamaniques. P.89enbas;L.:anthropomorphe mandragore sert d'élément de décoration pour la couverture d'un livresurlesplantesmédicinales.
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de. Ses feuilles séchées sont fumées en Inde. Les Bédouins surtout s'en servent pour provoquer l'ivresse et dans certaines parties d'Asie et d'Afrique, on le fume avec du Cannabis. La belladone est originaire d'Europe, mais de nos jours cette ancienne plante cultivée pousse également à l'état sauvage en Inde ~t aux États-Unis. Son nom générique, Atropa, vient de la déesse grecque Atropos, la Parque qui coupe le fil de la vie. Son nom spécifique, Bel!..1dor1 munchira ont les formes les plus sin gulières. Toutes deux sont utilisées comme inéhriants et émétiques, mais aussi contre les rhumatismes, les flatulences, le-s purulences et les vers. Le munchira intcn, icnt égJ.lcmcnt dans le trairemcn1 d 1: l'érysipèle. Le q uindé est la variét~ cuhivée la plus
rép,mJ uc de Sibundoy, le munchira est
la plus toxique. Les variétés rares clientes et ochre servent surtout au traitement des rhumatismes. D'après plu~ sieurs botanistes, le culcbra borrachero est l'une de ces vari étés cultivées bizarres. Plus puissant q ue les autres Brugmami.1, il est urîlîsé po ur la divi na1io n 1:t comme remède fort effi cace contre l'arthrite et les rhu matismes. Les variétés guindé et munchira sont le· plus souvent util isées pour leurs effets psychotropes. Le jus ou les feuilles écrasén sont bus seul~ dans de l' eau ou mélan~és à de l'aguardiente (alcool de canne à sucre). Da ns le Sîbundoy, seuls les chamans prennent du Brugman.sia. La plupart d'entre cui.: ont de terrifiantes visions de jaguars et' de serpents venimeux. Des symptômes et effets seconda ires désagréables ont sans doute limité l'usage de .:es hall ucinogènes. Po ur les Jivaros, la vie no rmale est une illusion et les vr.iics puissances, q ui se
trouvent derrière le quotidien, sont surnaturelles. Le chaman, grâce à ses plantes hallucinogènes, peut s'élever dans le monde des miracles célestes et traiter avec les forces du mal. À l'âge de six ans, un petit garçon jîvaro doit acquérir une âme extérieure, l'arutam wakani, l'ime qui procure des visions et qui lui permet de communiquer avec ses ancêtres. Pour obtenir cette arutam, le garçon et son père font un pèlerinage à la cascade sacrée, s'y baignent, jeûnent et boivent des infusions de tabac. On peut également boire du maikoa ou jus de Brugmansia afin d'établir un contact avec le surnaturel au cours duquel l'arutam du garçon apparaît et pénètre dans son corps sous la forme d'un jaguar ou d'un anaconda. Les Jîvaros prennent souvent du natema (ayahuasca) ou Bunisteriopsis pour recevoir une arutam, mais s'il s'avère inefficace, il leur faut consommer du Brugmansi4, une drogue plus violente. Les Jivaros affirment que
le maikoa peut rendre fou. À te'll.s points de vue, malgré leur grande beauté, les Bmgmansia ont eu du mal à s'imposer. Ils ont beau être des plantes des dieux, cc ne sont pas les cadeaux divins plaisants, comme par exemple le peyotl, les champignons ou l'ayahuasca. Leurs effets puissants et tout à fait désagréables, les accès de violence et la folie temporaire qui les accompagnent. ainsi que l'état misérable provoqué par leurs effets ultérieurs les ont fait échouer à la seconde place. Ce sont des plantes des dieux il est vrai, mais ces derniers ne veulent pas toujours rendre la vie ;J.gréable à l'homme. L'aigle maléfique plane au-dessus de lui et son borrachero est là pour rappeler qu'il n'est pas toujours tacile d'obtenir une audience avec l'au-delà.
À gauche: Ce dessin réalisé par unlndienguambîanodanslesud desAndescolombiennesreprésenteunefemmesousunborrachero ou Brugmansia vu/caniccla Laigle,espritmaléfique,indique bienàquelpointcetarbreest toxique.Toutepersonnequis'attardedanssonombreperdlamémoireetcroilvolerdanslesairs. Àdroite:Lesmerveilleusesfleurs des Brugmansia ont inspiré les artistes de l'Art Nouveau comme le montrecetteimpressionsurlissu d'aprèsunoriginald'AlfonsMucha (Paris, 1896)quisetrouveaumusée du Land de Bade-Wurtemberg à Stuttgart.
143
La trace du petit cerf
P. 145enhaut: Se lon son âge et lesconditions desacroissance,la
couronne du peyotl prenddesformcs dlttérentes. P.1 45eu centrs: Ungroupe de
gros peyotls dans leur habitat narurel dans le sud du Texas.
Ci-dess us: Un peyotl (Lophophora
wi/liamsii)enflours. Àdroite:Cette tapisseriehulchol montre lepeyotl offrantla vieetla
fécondité.
144
pagnols pour sa •fourberie suaniquc" et sans cesse attaqué par les pouvoirs publics et des groupes rrligieux, ce cactus n'a cepend:mt pas cessé de tenir un rôle essentiel da ns la rel igion d e nomb re ux Indiens du Mexique. Depuis une cencaine d'annêes, son usage s'est ré pand u à travers les tribus d 'Amérique du Nord. Li ténacité avec laquelle cc culte s'est imposé et développé est un chapitre fasc inant de l'histoire du Nouveau Monde; il constitue un·dHi aux anthropologues, psyc ho logues, botanistes et
sentie! des cérémoni es religieuses indigènes. Les efforts entrepris p.i.r les Européens pour éliminer ces pratiques nt' réussirent qu'à les refouler dans les régions montagneuses ou elles persistent jusqu'à nos jours. D e quand date le culte du peyotl? Un d es premiers chro niqu eurs espagnols, le frère Bernard ino d e Sahagû n, estimait d 'après d ivers événcmcms hisroriques d e la chronologie ind ienne, que le peyotl était connu des Chichimèques et d es Toltèques 1890 ans avant l'a rrivée d es Européens. Scion ce calcu l, cette • plante des dieux ,. du Mexique serait utilisée d epuis plus de d eux millénaires, D'après l'eth nologue danois Carl Lum• holtz, pionni er des études sur les ln•
pharmaciens qui étudient le peyotl et ses composants par rapport à leurs effets sur les hommes. On peut consid érer ce cactus mexicain sans épines comme le prototype des hallucinogènes américains. C'est l'une d es premières drogues découvertes par les Européens et sans aucun doute la plus passionnante des p lantt's provocatrices de visions. Elle constitue un élëment es-
dicos de la région de C hihuahua, le culte du peyotl est encore plus ancien. Il signala en effet un symbole uti lisé par les Tarahumaras au cours de cérémonies con sacrées au peyotl et qui apparaît aussi sur d 'antiques gravures mucllcs ornant d es laves d'Amérique- centrale. Des fou illes arc héologiques récentes menées au Texas da ns des i;roncs et des ab ris sous roche o nt révélé des res1es de
~i!r~j~~:~~;!~/ï/p~i~:iu; 1:~i~~;; été au centre des d ébats, do nnant lieu à des persécutions et des répressions. Condamné déj~ p;,.r lt's conquérants es-
peyotl. Les objcu de culte trouvés au mémc endroit laissent supposer un emploi remontant à plus de sept mille ans. Sahagûn, qui vécut de 1499 à 1590 et consacra b. majeure partie de s:i vie aux Indiens du Mexique, fut le p remier à p1.rler de cc ca.crus s:acrê, ou1s ses précieuses observations ne fu rent éd1tUS qu'au XVIW siècle. Le mêritc d'avoir 1 1
:~~i~t dJ;:~i1::~Pt~~:::s d:i:1~
notes sur les secrets des iles C.an:1be5 paru rem dès 1591. Quoi qu'il en roi 1, les écrits de $3hagU n comptent parm i les
plus importants témoignages anciens. Il décrivit l'usage du peyod chez les C hichimèques des plateaux désertiques du Nord comme suit: c JI y a là un aune
b~~~I:I ;':us~!];~l!clc~~~~! d~
1
p~~/!~
qui en mallgcnt ou co boivent ont des visions effrayantes ou drôles. L'ivt('\l.'(
resse dure deux ou trois jours, puis s'estompe. Pciotl est un aliment courant des Chichimèques, qui leur permet de subsister, leur donne du cour.age pour se
~it1~f;i~~ ;rtn:t1fs°dr::t ~:.ilt; protège de tout danger.•
On ignOt"c si les Chic himèque1 fun:nt
les premiers à découvrir les propriétés psychotropes du peyotl. Certains spécialistes pensent que ce furent les Tara-
humaras, car le cactus abonde sur leur territoire. Oc là, son usage se serait en· suite répandu chez les Cora, les Huichol et parmi d'a utres tribus. tcant donné (l.l>C ccue plante est indigène dans plus,cun régions du Mexique, il parait plus vraisemblable que ses effets enivrants aient été découveru indépendamment par différentes tribus. Au XVW siècle, plusieurs jtsuites espa• gnols attestèrent que les Ind iens mexicains utilisaient le pc[c°tl à des fin s thé-
~r.~1:~bks~;;:~1.ïo~~::::~::~~
enivrés par le cactus. Le père Andréa Pérez de Ribas, qui passa seize ans i Sinaloa, rapporte que le peyocl étale le plus souvent absorbé sous forme de boisson, mais que son emploi, même médicinal, était interdit et passible de parce qu'il était lié avec «des
punit.ion
La chimie du PeyoU Lophophora wi11iamsH M 1a première p(ante hallucklogène anaky&ée chimiquement dès la fin du XIX- slècle. Son principe actif fut Identifié comme alcaloide cristallisé (voir p. 23). Comme le cactus· séché à partir duquel on l'avait extrait s'appelait • bouton à mescal • , on le nomma mescaline. Outre cette dernière, à laquelle on doit les hallucinations, on trouva dans le peyoU el dans des cactus de la même famille des alcaloldes apparentés. Une fols sa s1ruc1ure chimique déterminée, on put produire de la mescaline synthétique. Sa combinaison est relativement simple : lrlméthoxyphénéthytamine-3,4,5 (voir p. 186). Chimiquement, elle est similaire à une hormone du cerveau, le neurotransmetteur noradrénaline (voir p. 186). La dose active de mescaline P0lW' un humain est de 0,4 à 0,8 g en prise orakl.
Cl-dessus: Après les visions obtenlJ88 grâce au peyo11, les Huichol rendentgrâceè.laTerre.enluloffrant des "serpents de peyotl ,. décorés de perles et de représen-
tations du cactus. Adro/te:Cetrèsgroscactusavec ses pousses latérales est appelé Kgrand-père•parleslndiansà cause de son âge.
rites païens et des superstitions» et qu'il
1
:.fi-
~~::;a~: d~nJ:~~;is1:ss dÎ:b~:tq:: On doit la première description complète du cactus à Francisco Hernindez, médecin personnel du roi Phthppe II, envoyé au Mexique pour y étudier la médecine aztèque. D.ms son étude eth-
1
~t~! J:; 2
il0}i~d~i~tÎu(n:m~:uJ: la langue nahuatl des Aztèques): « La racine de taille moyenne, qui ne produit ni branches ni feuilles au-dessus du sol, y est solidement ancrée, je ne pus donc pas la dessiner précisément. On pense qu'elle est tout aussi nocive pour l'homme que pour la femme. Son
(:~~s::n:~1~:;1J;:t:
!~~e~e;~i:r:~ tiens douloureuses, elle aurait des ef-
a;~:~~1~:,S·1;i !~i~:~~:~~~•ot;
~Î:n propriétés miraculeuses: ceux qui en mangent peuvent prévoir l'avenir ... » Vers la fin du xvœ siècle, un missionnaire espagnol de Nayarit décrivît pour la première fois l'emploi cérémoniel du peyotl chez les Cora: « Le meneur de chant était assis près du musicien ec de-
146
vait battre la mesure. Chacun avait un assistant pour le remplacer s'il était fatigué. A côté d'eux se trouvait un bol avec le peyotl, une racine diabolique qu'ils buvaient après l'avoir moulue, afin de ne pas s'épuiser pendant la longue cérémonie. Les participants commencèrent par former un cercle d'hommes et de femmes, aussi large que l'espace, qui avait été balayé pour la circonstance, le permettait. Ils entrèrent ensuite chacun leur tour dans le cercle pour danser, battant la mesure avec leurs pieds tout en encourageant le musicien et le maître de chant et en reprenant le thème peu harmonieux qui avait été entamé, lis dansèrent toute la nuit, de cinq heures du soir à sept heures du matin, sans interruption et sans quitter le cercle. A la fin de la danse, tous ceux qui le pou~ vaient encore se tenaient debout, la majorité étant incapable d'user de leurs jambes à cause du vin et du peyotl qu'ils avaient bus,,. Cette cérémonie des Cora, des Huichol et d~ Tarahumaras a peu changé au cours des siècles; son élément principal est toujours la danse. De nos jours, c'est le rituel du peyotl chez les Huichol qui
., Car il y a dans la conscience le Merveilleux avec lequel outrepasser les choses. Et le peyotl nous dit où il est ... ,. Antonin Artaud, les Tarahumaras( 1'>47)
est le plus proche des cérémonies préco•
~~~=';:~~r~~~r~hthi~~~~I ~~~:
rait convenir à celle des Huichol d'.1ujourd'hui. Ces Indiens se rusem• blent dans le désen a480 kilomètres de leur 1erri1oire de l.1 Sie1Ta Madre, d.1ns l'ouest du Mexique, ils chantent encore jour et nuit, pleurent toujours OCaucoup et menent le peyotl .1u•dcssus de toute au1re pl.1nte psychotrope. Pour eux, les CN.mpignons sacrés, les planres grimpat1ttS et les s11.1moines appaniennent au monde de la sorcellerie. Au Mexique, la plupart des témoignages anciens ont été écrits par des mission-
;:;:, J~~s t :~r:;~:":c1tgi~~';:~~~ l~~ diens. Pour eux, ce cactus n'avait pas sa 0
place dans le c~stianisme puisqu'il était lié l l'imaginaire païen. L'intolérance de l'tglisc espagnole q_ui n'accepu.it pas d'autre culte que le sien condui• sit à de dures persécutions mais les Indiens ne renoncèrent pas facilement à leur tradi1ion sécubire.
~~~::~ep!~
::r:r::r:tnng~;~;;nÊ~\ trc de S.tn Antonio au Tcus publia un manuel contenant entre autres les questions suivantes. à poser à ceux qui devaient être coMcnis: «As-tu mangé de la chair humaine? As-1u mangé du 1 i:r;;~;o~~x:u;i~fï!ë~r;;i ic~~:~~~ca~; 11.t conversion: "'Es-tu devin? Prédistu les événemen1s en interprétan1 des si•
gnes et des rêves, ou en 1r:açant des cercles et des formes sur l'eau? Garnis-tu dc guirlandes de fleurs des idoles et des autels qui leur sont consacrés? Suces-tu le sang des autres? Te promèncs·tu la nuit en demandant aux démons de te ve· nir en aide? As-tu bu du peyotl ou en as-ru donné à boire à d'autres pour dé· couvrir des secrets ou retrouver des objets volés ou perdus?,. À la fin du XVIII~ siècle, l'explorateur Carl Lumhohz observa l'usage du cac· tus chez. les lndicns de la Sierra Madre Occidental, paniculièrement chez les Huichol et les Tarahumaras. Il décrivil le déroulement de la cérémonie du peyotl et plusieurs autres types de eac• tus employés en association avec Lophophoril. wil/iamlii ou pouv.ant le remplacer, A\·ant 1960, aucun anthropologue n'avait réussi à p.aniciper ou simplement a être témoin d'une ..:chasse• au peyod. Puis, les Huichol au1orisèrent quelques .i.nthropologues et un écrivain mexicain à les accompagner au cours de
Cl-des.sus: Ces différents cactus sont appelés peyotl, hikul, peyoüllo, .. petit peyotl,. ou - taux peyod. au Mexique. Ils eontiennent de la mescaline el d'autres alcaloîdes
!>'--
Haut gauche: Ariocarpus fl!'IUsüs Haut droite: Astrophyton aster/as
Bas gauche: Aztekim riterii Bas droite : Atiocarpus fissura.tus
Enbas.tr;atJChe: PremlèreRlustret!on botanique du Lophophonl williamsll, pu~iéeen 1847. Lorsde fouilles archéologiques, on a trouvé des restes végélaux vieux de plus da 7000 ans. Ce fut probablemem la première plante
--
hallucinogène remarquée par les conquérants eSt)agnols au
';:r" ~~
::fcs,:ci]:sfu~:~:a!!;a~;:!~:~ masser Je cacrus qu'ils appellcn1 hikuri. 147
« Tu vois comment c'est lorsque nous marchons yers le peyotl. Comment nous cheminons sans manger, sans boire, avec une grande volonté. Nous sommes tous ensemble. On y va ainsi lorsqu'on est Huichol. C'est ce qui fait notre unité. C'est elle que nous devons défendre.»
Ram6n Medina Silva
Agauche: Pour les Huichol, Wirikuta est l'endroit des ancêtresdieux, où laviedelatributrouve sonoriginesacrée.C'estlàque pousselepeyotletqu'ilestra• masséaucoursdupèlerinage annuelréalisépardepelilsgroupesdelidèles.Levoyageestlong etpéniblecar,poursuivrel'exempledesdieux,lespèlerinsse priventdenourriture,desommeil etderelalionssexuenesaussi longtempsqu'ilssontenchemin. Arrlvésdansleurparadis.lechaman (mara'akame) Ram6n Medina Silvaleurmontreles«champsde puissance • où se tenaient jadis les ancêtres-dieux.
148
Ils sont conduits par un mara'akame, ou chaman expérimenté et en contact avec Tatewari (-mimetic and Related Higher Plants, Journal of PsychN111//c Drugs 5 (1), 67-74, 1972 - PsychotomlmeticPlants.ll.Jouma/olPsychede//cOrugs6(1),83--84,1974. Fericgla, Josep M. (Hg,): Plantas, Chamanisme y E.sladosdeConscienai8,Baroeiona,Loslibrœ delaLiebredeMarzo(Collecci611Cognlcione11),
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~117 BoillOl'l~IZ.72, 73,\30 Boislcwllcle90fcihe30,
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'4, M, 67,72, 73, 75,76
lk:li9C32,36.88
203
Botetuslwmeus 66 Boletusman/cus 36,66 Bo/etusnlgroviolaceus 66 Boletusreay/36,66 Bolivie30,37,55,168 Bonplarid,AHTlé 116.140 Bora,lndiens176,178 179.180 Borneo49 Borrachero(Brugmansia) 30,141,143,743 Borrachero(Brunfelsia) 32,66 Borrachero(Desfontainia) 32,72 Borrachero//ochroma) 32, 42,78 Botswana 26,52, 72 Bouddha99,107,108 Bouddhlsmemahayana 98 Boutonàmescal 32,47,74 Boutondepeyotl47 BratsK(Slbérie} 82 Brés1143,49,55.59,67, 68,70,117,118,119, 126,177,178,178 Breuvages de sorcières 77,81,87,88,90 Brugmrmsia 30,57,64,67, fül,76,77,81,134,140, 141,142, 142,143,/43 Brugmansiaarborea 37, 76,140,141 Brugmansiaflurea 37,76, 140,140,141,142,168 Brugmansia/nsignis 37,76 Brugmansiasanguinea 33,37,75, 140,140,141, 141,168 Brugmans/11suaveolens 76,124,141,141 sn;r;ansiaversicolor 76, Brugmansiavulcanicola 76,140,143 Brugmansia xinsignis 76,
141 Brunfelsiachiricaspi 37, 66,124 Brunfelsiagrandiflora 37, 66,124 Brunfe/si.igrandiflora sp schultasii66,135 Brunfe/sIa 67,134 Brunfelsie30,32,37,66,
135 Bryophytes/5,17,18,19 Bufo 117 Bufoalvarius 22 Bufoténine34,54,75,117, 120,120 Buyés142 Bwiti,culte 25,73, 112, 114,114 Bwlti,divlnit8112 Caapi 30,32,59,62,66, 68,69, 124,126,129, 131,132,132 Caapi-pinima 32,59,68 Cabalonga 134 Cabalongablanca 134 Cacaliacordifo/ia 38,74 cachemire 97 Cachiri,chantcérémoniel
""
Cactées/Cactacëes 35, ~:· 40,42, 47, 48, 51, 53, Caesalpinia.dacapeta.la 78 Caesa/piniasepiaria 38,78 Caféine 10 Cafres 99 Calatheave,i/chiana 124,
"" 204
Caleazacatechid!i38,78, 98 Calipemine 40 Cameroun 114 Campa.Indiens 128 Campanilla 30 Campanulacées 47.186 Canada 26,66,74,84,95, '51 Canavaliamarilima 98 Canaries,iles 41,68 Candolle,AugustinPyrame de104 Cannablacées 38,93 Cannabidiol 69 Cannabinoïdes 98 Cannabinol 69 Cannabis 12,46,68,89, 81,88,92,93,93,94. 95, 96,97,97,98,99,99, I00,101,101,107,108,
'"
Cannabis ind~ 68, 92. 93, !N,99,185 Cannabis,principesactils
98 Cannabisindicaxsativa 92 Cannabis.résine 115 Cannabisruderalis 93 Cannabissat,va 17,29,38, 44,68,93,95,96,99,99 100,114,185 Cannabis.succédané 75 Capiscumfrutescens 134 Caraïbes 26 Cardenas.Juan 145 Carludovica 179,180 Carnegi.i 77 Carnegiagigantea 39,76 Carnég1ne 39, 77 Caroll,Lewis 101 Caspienne,mer41 Cassave,farinede 119 Cassiaspp. 183 Catharrmthusroseus98 CaLJCase 57 Cawe 32,51,68 Cebn 30,32,34,68,120, 120,122.122, 123 Cebolleta 32,68 Cecroplame(icana98 Ceibapentandra134, 135 Cendresvëgétales 69,71, 77,119,177,178,179, 181,182,183,/83 Cëriimoniehuskimawing
110 Cerf 62,62,63,148, 149, 150, 151,168 Cestreau 32,39,68 Cestrumlœv/gatum66,98 Cestrumparqui 39,68,98 Ch'ang-hau' 54 Cha-pe-na 179 Chacs,nains 84 Chakruna 32,55,68, 124, 125,134 Chamans 8, 12, 14,30,33, 39,42,45,51,53,54,59, 60,62,62.63,64,67,71, 72, 73,78,79,82,85, 118,118.120,127,129, 140,141,142,142,143. 148,148,149,150,150, 151,154,159,160,152, 164,165,166,167,168, 168,169,174,175,176, 177,178,179,181 Chamanisme W,62,64, 85,95 Chamico 109 Champignon 14, HJ, 17, 18.19,22,23,34,36,39
40,48,51,52, 54,55,62, 64,65,67,75,76,77,78, 79,81,/01,126,147, 156,157,158,158,159, 159,160,160,161 , 162, 162,164,174,185 Champignon.chapeau 63 Ch a~pignon,culte78,79, 1 Champignon.pierre 4,161 Champignon de l'éclair 84 Champignon parasite 26 39,102 Chancarro 98 Channa 32,56,70 Chanoclavirie 67 Chanvre 12, 16, 17,26,32, 38,67,68,69,72,93,93, 94.94, 95,95,96,96,99, 99,100,184 Chanvre.culture du 96 Charas 26,32,68, 72,93,
"
Chatino,lndiens 158 Chautle 32,68 Chavin 166 Chen,LiShih 107 Chiapas 67,77 Chibcha.Indiens 76,77 Chibchan,tribus 117 ChlCha 77,140,141 Chichimèques.Indiens 144,145 Chichipe 32,70 Chiclayo 166 Chihuahua(Mexique) 42, 48,68,74,144 Chili 37,39,40,42,46,68, 69,72,76,78,95,123,
'"
Chilicote 32,68 Chilito 68 Chimû,culture 168 Chinantèques,lnd1ens 72, 75,, 78,158,172,174 Chine 38,53,54,66,68, 70,71,74,75,94,107 Chindoy,Salvedor 142 Chiric-sanango 32 Chiricaspi 30,32,66,67, 134,135 Choc6(Colomb,e) 73,141 Choline 57 Chontal,lndiens 38,78 Chor/sialnslgnis 134,135 Chou,dynastia 94 Chypre 44 Cierge 32,42, 74 Cigarre 165 Cimora 30,168 C/aviceps 102 Clavicepspaspa/1 102 C/avicepspurpurea 29,39, 70,102,102 Clavicipitales 39 CWnton,Bill 155 C/usia 124 Coatl-xoxouhqui 170 Coaxihuitl 170 Coca 29,49,64,117 Cocaine 13,49,113 CodexBerberini 107 CodexFlorentino 159 CodexJuliana 87 Cohoba 26,32,35,68,116 Co/eus 71 Coleusblume/39,70, 164, 165 Co/euspumi/us 39,70, 164,165 Coleusscutellaire 27,39, 164,165 Col1ma(Mexique) 162 Col/en/a 18, 18
Colombi e 30,36,37,40. 45,55,66,67,70,71,72, 76,78,116,117,118, 119,126,133,140,142, 162,176,177,178 Colorines(ErythrinaJ 32, 68
Coloriries(Sopl!ora) 32,70 Comanches.Indiens 151 Composée& 38, 43, 58 Condamine,dela 140 Confusion mentale 77 Conibo 127 Congo 26,40,72,81,97, 99,112,196 Conocybecyanopus 40 Conocybes/1/gineoides 40,78,157 Convolvulacées 35,45,60, 81,103,174 Convolvulus 60 Convolvulustricolor 171 CooKa,Mordeoai 196,197 Copal 164 Co{Jfllandiacyanescens 74 Coprinacèes 51,52 Cora,lridians 97,145,146, 149 Coriariathymifolia.40,76 Conanacées 40 Corbeau 82,91 Corée 91 Coryphanta 42 Coryphantacompacta 40, 79
Costa Rica 38, 78,118. 152 Coumarine 43, 45, 53, 57, 71.73,77 Coumarine,derivësde 58 Couroupilaguianensis 134 Crapal.ld 14.66, 74,90, '17 CrapaudduCollorado 22 Cree.Indiens 34,66 CroixdeMalte 137 Cryogénine 43,77 Cuba 40,60, 159 Cuchura-caspl 134 CulebraBorrachero 142,
'"
Cultebwiti 26,73, 112, 114,114 Cumela 134 Cumela,arbre 80 Curanderismo 166 Curanderos 37,109,168 Curare 56,69, 77,126 Cuscohygrine 48,57,73 Cuzco(Pérou) 129,169 Cyanophycées 18, 18 Cymbopogondensiflorus 40,70,98 Cypéracées 56,67 Cyperus 56,124,134 Cytise des Canaries 32, 41,68 Cytisine 41,57,69,71 Cytisus 71 Cytisuscanariensis 41,68 D-nor-n,cotina183 Dacha 46 Dagga 26,32,68,99 Deggha 46 Damadanoite 32,68 Di\pa 124 Datura 10,26,27,29,32, 37,41,46,53,57,63,68, 73,76,78,79,81,93,97, 105,107,107,108,109, 109,111,111,140,172 Da/uraceratocau/a 110
Daturadisco/or78 Daturafastuosa 110 Daturaferox 58 Daturalnnoxla 18,41,78, 79,106,10'1,109,109,
110 Daturakymalocarpa78 Daturametel 13,41,68, I00,107,108,108,109,
''°
Daturametelvar.fastuosa
"'
Daturameteloïdes 41,78 Daturapruinosa 78 Daturaquercifo/ia 78 Daturareburra78 Datura.stramonium 31,41 , 76.110 Da/urastramoniumvar.ferox 109 oarurastramoniumvar,tatu/a 106.110 Darurawrigl!til 78 Delaware.Indiens 154 Delay,Jean189 Délire 33,57,73,75, 102, /41,157,170 Dëlirog1tna 12 Delphes44,97 Delphes,oracle86 Deltgen, Florian 132 Démeter 81,104 Democrite 95 Demon/Diable 10, 86, 117,146,157,166,169,
170 Dérivésdethiophène 58, 79
Derivésctetryptamine 69, 75,159 Destonrainia 30 Desfonlainiaspinosa 42, 78,79 Desfontainiacées 42 Desgranges 104 Desmanthus/!linoensls 138 Destoodium 137,138 Destoodlumpulche//um 138 Ohatura 32,68,107 Oi-shi-tjo-le-rra-ja 54,76 Oicotytëdones /6, 17,19 D1ctyolomalncanescens 138,138 Dictyonema 19 Diéthylarnided'acldelyser• Qique71,171,185,187 Digitele10 Dihydroharmane 127 Diméthoxy-3,4phénéthyla• mine 59 Diméthyle-1,2rnëthoxy-6 t;ahydro-)l-carboline 1 Diméthyltryptamine (OMD 52, 71,117,179 Dioscoride16,87,96,107, 171 Diplopreryscabrerana 35, ~~67,124,125,129,
;e
Diterpènes39,43,46,67, 73,75,165 Divination/divinatoire 13, 33,43,45,51,56,60,69, 71,73,75,77,79,709, 124,142,158,168,173, 175,177 Oivinitëbwiti 112 Dil'inorineA&B 165 DMT 34,45,50,54,55,60, 66,67,69,75,77,117, 127,129,137,138,138
OMT, N-o~yde 120
0081' Dobe(Botswana) 52, 72
Dodarl 105 Doré,Gustava 100
Dryopterisfillx-.mas 16 Dubôlslallopwoodii 42. 76. 182,183,183 Dubois/am~
"'
Duboisiaspp. 29 OllbolSft' 183
OIDUI 176 Duncan Ier 36
Oi.-ango42 Dlllfa 68 Ebena1TT Eben 26, 40,72,81, 112. 11' Gela 44
·-"
42, 74 Hikuri(LOphophora) 147,
"'
Hikurl/Mammllar/aJ 32, 72 Himal aya 30, 41, 46. 92, 97,106 Himatanlhw;s~ 134 Hippom anes 109
71 Homakxn~lauterbachii
"
Homère 86 Hommeduchemln 152,
153,153,154 Honduras 18 1 HongodeSan Isidro 32, 54, 78 Hordenine 40,52, 187 Hosak 105
Hottentots 26.56. 70, 75,
96,99 Houblon 87. 73, 93 Huacacadlu 32, 76 H11actll1ma 166 H1111nlar,Chavinde 122
Ganesha 190 Gan;a26.32,68,93,97 GaoodermaluckJum 17 Ganoderme lulsant !7 Genêt 27,41
Hartwich.Cart 187 Hasdüsch 32, 68. 69,
H11anlo 30,32, 68 H11edhued 32, 53, 72 H~eipaU 32, 57, 72
GenètdesCanaries 32.
41,68 G,;n1sta 27
"'""""""''°
ErgOIQ)(lfw!103
GenuBmittel 10,196, 197
Hécate.déesse 44,88
Ericac~s53 ETOl'IQVlr'III fl7 El'Vfl.tamia paOOacaqul 78 Erylhrina americana 43, 6B
Geonoma 179 Gerard 90, 106
~sa/icifo/ia43,76 He ~u!a. espnt 118, 118 Hehehrysum fœridum 43,
Erythrinacoralfoides 68 Erythrina f/abe/1/formis 43. 58 Erythr1naspp. 68,134 Esakuma 32, 70
Eschw9i/flra~ 179 EseooiLl sa Espagnols 144. 145, 1.46, 147,156, 157, 166, 170, 171 Esprits Wapaq 82 Eslaliate SB
t!:lats·Unis 41,43, 70, 74,
G11rmacranolideii 38 Germains 52 Gf+ sa•wa 32. 78 Gi/.j.wa 32, 78
1alais 32, 57, 70
Graine de Zeus 44
Hert>eàcharpenliel 32,
Gramine 54,15 Graminées 40,54. 138 Grèce/Grecs 44,70.72,
44, 78 Halicosty/tslomtll'llosa 44.
H11aca. 141 H11acachi!ca 141
Hueyytzootecoo 174 Huichot ll'ldieris 8,58,62.
63.68,69, 72, 73, 74, 78, l44,145,146, llf6,1 47, 146, 148, 149,150, 150.
151,154, 162,196 Huilea 32.68, 122 Huilesessentielles 19. 34.
40,4&, 47, 57.58,67,71, 75, 79 Humbolctt.AleJtanderyon
116.118, 140
""""""
Hl!racrepilans 134 Huska.riawing,cérémonie 110 Hyle du lumier33,61,
78
PaplJversomnllen.im 2, Papouasie- Noovelll!Gui-
née 28.43, 66 , 70 Papyrusd'Ebers 86 Paracelse 10.20 Parahu ré,l octiens tn Peraslle,champg non 26.
39,102 Parlaria(6résW) 76 ParlcA 33,10, 11,,n Paria (Franu) 102
,.....,.,, Parsu 102
Pashupotinath (Népaf) 27
165 PMnylalanine 185 Phlllpl)(l lld'Espagne 146 Philtre tfamotJr 77 Phragmiflls austfl!lis 54.
74, 138 Phrygylamhuti~/oides 124 Prly$aœ;sp.174 Phylol&cacéea 54 PhytoJaccaacinosa 54, 14, 75 Phytolaque 33 ,54. 74
PII06eAe 98 Plms, lndrl!fl$ 110 Pin t)la/le 17
Pind6 30, 124 Pinu11stro/"JIJS 17 Piper 11uritum 98 Pipefme/hyBticum 6-4 Plpiltzlntzintli 27, 33.156.
76, 164,165
"·"
Cluape.w,ln dil!!'IS 153
Quetzaiaxoctûacatl 33, 74
186. 187
•Pha,11astica" 196. 19 7 f'tla rmehuasca 137 PM nélhyiamines 47, 79,
52, 78 Pansxg/llse