Les Dionysiaques 2 Chants III-V


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Les Dionysiaques 2  Chants III-V

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NONNOS DE PANOPOLIS LES DIONYSIAQUES ΤΟΜΕ 11

Il

100

ele lire de cel ouvrage: exemplaires sur papier pur fil Lafuma n umeroles de 1 α 100. α

COLLEOTION DES UNIVERSΙTέS DE FRANOE Pub/iέe sous le paιronage de I'ASSOCIAYION GUILLAUME BUDB

NONNOS DE PANOPOLIS LES DIONYSIAQUES ΤΟΜΕ 11

C HANTS

ΙΙΙ-V

ΤΕΧΤΕ ETABLI ΕΤ TRADUΠ PAR

PIERRE

CHUVIN

Maitre-Assistant a l'Universite d e Clermont

Ouvrage publίe avec le concours du Cenlre Natίonal de la Recherche Scίentίflque

PARIS SOCIETE D'EDiτiON



LES BELLES

95, BOULEVARD RASPAIL 1976

LETTRES

t

Conformement αuχ stαtuts de l'Associαtion Guillαume Bude, ce volume α ete soumis a

l'αpprobαtion de lα

commission technique qui α chαrge Μ. Frαncis Viαn d'en fαire lα revision et d'en surveiller lα correction en collα­

borαtion αvec Μ. Pierre Chuvin.

,. ,. ,. ,. ,. ,. ,. ,. ,.

" La Loi du 11 Mars 1957 n'autoήsant, aux termes des alin� 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les c copies ou reproductions strictement reservees a l'usage prive du copiste et non destinees a une utilisation collective :ο et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, c toute representation ou reproduction int egrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants-droit ou ayants-cause, est illicite ,. (alinea 1er de l'Article 40). « Cette representation ou reproduction, par quelque procede que ce soit, constituerait donc une contrefaς:on sanctionnee par les Articles 425 et suivants du Code Penal "·

© Societe d'edition

«

LEs BELLEs LΕττψΞs

»,

Paris, 1976

AVANT-PROPOS Au moment de presenter ce volume au pu blίc, nous voulons dίre notre reconnaίssance au mailre dont l' erudί­ lίon, la methode rίgoureuse et les encouragements amίcaux nous ont guίde et soutenu au fίl des annees, le professeur F. V ίαn. Revίseur du dernίer elal de notre recherche apres avoίr ele l' ίnίtίateur de celle-cί, ίl nous α fa ίt profίler en outre de sa collatίon personnelle du Laurentianus : c' est grace a luί que le lome ΙΙ poursuίt la descrίptίon precίse de ce manuscrίt commencee dans le tome Ι des Dionysiaques. Ρ. C.

ΝΟΤΕ

LIM INAIRE

Le lecleur esl prie de se reporler aux p. LXVIII-LXX du tome Ι ou sonl definis les principes adoples dans la presenle edilion ; if lrouυera dans [e meme lome, p. LXXI­ LXXIV, [α fisfe des edifions ef efudes cifees dans f'apparaf crilique. Les Notes complementaires placees α la fin de l' ouvrage sonl numerotees d' apres les vers du lexle el annoncees dans la lraduction par un asterisque. Les renvois du lype ), sans menlion de page, concernenl exclus ivemenl les Notes Complemen­ taires. Ρ. C.

SIGLA

Laurentianus 32, 1 6 (1280) . L librarii ipsius correcturae. L1 L2 . . . L5 recentiorum uirorum correcturae (uide Ρ·

)

LXII-LXIV .

t. Ι,

Codίces recenlίores quί nonnumquam respίcίunlur: Palatinus Heidelbergensis gr. 85 (s. XVI), ex Ρ L descriptus. Vindobonenses phil. gr. 45 et 51 ( circa 1 550) , F ex Ρ descripti. Vindobonensis phil. gr. 52 ( 1561 ) , ex Ρ descripV tus. Μ Monacensis gr. 94, ex Ρ descriptus. codices quattuor ex Ρ descripti et a Carolo u Utenhouio inspecti.

CHANT 111

'Εν τρtτάτω' μάστευε πολύπλα.νον δλκά8α. Κά8μοu 'Ηλέκτρ"tjc;; τε μέλα.θρα. ι:ptλοξεν("tjν τε τρα.πέζ"tjc;;.

NOTICE Cadmos ne se rend pas a Delphes comme l'y invitait Zeus1 : il deι·ive du chant 3 jusqu'a Samothrace (3, 1 -42). Cette surprise introduit une sorte de piece en trois actes d'egale longueur ; des preliminaires (3, 1-225) posent le decor : l'ile d'Hecate (43-76), le palais royal ( 131-179), une famille illustre ( 180-225); la reception de Cadmos au palais (226-444) noue l'action, par la sympathie qui nait entre la reine et son hόte, par la peripetie qu'amene le message d' Hermes; Aphrodite soumet Harmonie aux ordres divins et provoque le denouement (4, 1-21 2). Le > est un des rares passages ou Νonnos a introduit une conversation et non des monologues qui se croisent sans se rencontrer : E lectre repond fort exactement a Cadmos , comme le remarque Α. Wifstrand2• Des intermedes musicaux creent une atmosphere et rythment Ι 'action tout en lui restant La

composition

1 . 2, 696-698. Cadmos veut franchir l' Hellespont (cf. ίnfra, p . 1 1 ) et Ν onnos a recours a des « brises prophetiques * pour le faire aborder a Samothrace οi.ι il recevra Harmonie (3, 35-42). 2. Α. Wifstrand, Von Kallίmachos zu Nonnos, Lund, 1 933, 1 4 1 s. : c'est la seule veritable conversation dans les douze premiers chants . Cependant, quel qu'en soit l'interet dramatique par les sentiments qu'elle eveille chez E lectre et par la proposition concrete qui la termine, elle reste exterieure a l'action. C'est le message d ' H ermes qui est decisif ; or, selon un schema l1abituel chez Nonnos, il n'appelle p a s de reponse et se termine de fagon abrupte . L'auteur utilise cet ent.retien pour evoquer les legendes de la descendance d ' Ι δ et des Atlantides, resumant rapidement la partie de l'histoire de Cad mos qu'il a contee lui-meme (ν. 322 ss.) ainsi que les questions posees par E lectre.

CHANT

4

ΠΙ

l 'ouverture est constituee par le tap age exterieurs matinal des Corybantes (3, 44-76); a l 'entr'acte j oue l 'orchestre de table (3, 234-242). Mais, la clarte de sa composition une fois assuree , l 'auteur se contente en general d'annoncer une scene, y developpe l e motif qui l 'interesse et laisse au lecteur le soin de reconstituer le reste : apres l 'eveil de Cadmos et de ses compagnons dans l 'ile , plus rien n'est dit du sort de ceux-ci ; on ne sait pas davantage comment s'acheve le repas ; E mathion disparait lorsqu'il a introduit Cadmos aupres de sa mere; l 'auteur ne nous donne aucune idee de l 'attitude de Cadmos a un moment pourtant crucial , l orsque Harmonie repousse le message d'Hermes (3, 409 a 4, 206). Mais, bien qu'il s'interesse peu a l ' action en elle-meme, il cl1erche constamment a l 'amplifier a l 'aide des theωes du repertoire epique ou de digressions mythologiques et il songe peut-etre plus a rivaliser avec ses devanciers qu 'a servir son heros principal. L'arrivee de Cadmos dans la vill e et a la demeure d' E l ectre et originalite est riche en souvenirs homeriques1• de Nonnos Nonnos reproduit le schema de la description du palais d'Alkinoos (3, 1 24-1 83 ΊJ 81-133) et lui fait un nombre considerable d'emprunts litteraux2• Il precise toutefois que le palais est > ( 1 34) . En effet, l' architecture de l 'edifice, tout aussi merveil­ leuse que celle du palais d'Alkinoos, en est bien diffe­ rente. Nonnos decrit la silhouette d'un batiment a coupol e, vu de face, comme un decor de theatre, sans profondeur, et entoure d'un jardin sur l equel il s' ouvre largement par un vestibule. On reconnait la un principe So urces

1 . V. 77-97. Mode1e principa1 : 1'arrivee d' U1ysse chez les Pheaciens. Les references sont donnees d ans 1es notes. L e theme du chef qui part en reconnaissance p endant que ses hommes restent pres du navire provient p eut-etre aussi d e 1'0dyssee (κ 1 40-1 55 : U1ysse chez Circe ) . 2. Nonnos doit tres p eu a l a d escription du p a1ais d 'Aietes chez Ap. Rh. , 3, 2 1 5 ss.

ΝΟτΙCΕ

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de l 'ordonnance des p aiais de Diocietien a Split et de Constantin a Constantinople1• L'ornem entation non pius n'a rien d' irreel : placages de marbre et mosaϊques murales sont de tradition romaine et byzantine ; I es statues torcheres, les chiens automates appartiennent a Ia fois a Homere et au monde contemporain de l 'auteur2• De moindres morceaux, Ia scene initiaie de navigation depuis la Cilicie ( 1 9-54), la presentation d' Hermes (409419), sont une sorte de marqueterie homerique ou deve­ loppent un theme du Poete3• Si I es entretiens apres I e repas n e doivent ri en aux recits d' Uiysse chez Aikinoos, le preambule d u discours de Cadmos est repris de Ι' Iliade; mais son pian provient sans doute du Promelhee encha'ine d'Eschyie4• La disparition de nombre d' ceuvres ne permet pas d'evaluer exactement I 'influence des poetes hellenis­ tiques. Callimaque a inspire la composition du tabieau du printemps ( 1-18) ; Nonnos y a seuiement intro­ duit I es effets de symetrie et I es correspondances numeriques qu'il p arait avoir goutes, l 'encadrant par deux vers p aral leles : Ι 'un rappelle Ie combat entre Zeus et Typhee ; Ι ' autre, qui annonce Ie depart 1. J. Ebersolt, Le grand palais de Conslanlinople el le livre des Ceremonies, Paris, 1 909, 1 6 1 ss. On trouve au 1ve s. plusieurs exemples d 'edifices ayant un vestibule a coupole. 2. Le palais de Staphylos ( 1 8, 67-86) est encore plus somptueux que celui d'Electre; il ne doit plus a Homere qu'une comparaison ( 1 8, 72 cν η 84) et Nonnos a eu un souci de variation evident par rapport au ch. 3. Ce genre d'ecphrasis etait promis a une grande fortune apres lui : Ρ. FriedHi.nder, Johannes von Gaza, Paulus Silenliarius und Prokopios von Gaza, Berlin, 1 9 1 2, 99-103. 3. La scene de traversee des ν. 19 -54 est purement descriptive, alors qu'au ch. 1 (enlevement d'Europe) et au ch. 4 (dep art de Cadmos et d'Harmonie), le m/Jme motif donne lieu a des

discours qui en soulignent le cόte merveilleux ou singulier. Modeles d'ensemble : plutόt que le depart de Telemaque (β 4 1 8428) , le voyage d'Ulysse a Chryse ( Α 480 ss.). Nonnos simplifie les operations techniques et donne plus d'importance au pitto­ resque, aux jeux de l'eau et du vent : il fera le contraire en 4, 226 ss. 4. Voir la note a 3, 248-3 1 9 .

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CHANT Ι ΙΙ

de Cadmos, fait echo a 1 , 451• Mais les elements de la description se retrouvent plutόt chez les auteurs d'epi­ grammes et il serait excessif de voir dans cette gracieuse vignette le debut d'une > qui se deroule­ rait a travers les Dίonysiaqιιes2 : Nonnos joue ici sur le mode mineur. Callimaque et Apollonios de Rhodes ont fourni les modeles d'une scene importante, ou une corneill e revele a Cadmos qu 'il doit recevoir Harmonie sa fiancee a Samothrace et lui dicte la conduite a tenir (97-123). Chez Apollonios, 3, 927-938, la corneille s'adresse au devin Mopsos, qni avec Argos accompagne J ason , pour lui signifier que leur presence va gener la rencontre de J ason et de Medee ; Mopsos comprend ses paroles parce qu'il est devin. Nonnos emprunte plusieurs des motifs d'Apollonios (rencontre en cours de ro ute , railleries de la corneille inspiree par Cypris, naϊvete du j eune homme) , mais en les combinant a des souvenirs de Callimaque (Hecale, fr. 260 Pf.), chez qui la corneille se rap pelle le teωps ou sa ra ce etait chere a Atlιena3• ll semble qu 'elle soit perchee sur un arbre sec (un 1. Voir les notes aux ν. 3-19, et la Notice du ch. 1, p. 1 0 s. Apres la lutte cosmique et les scenes sur l'Olympe du ch. '2, il n'y a plus desormaίs qu'une seule action, purement terrestre. Ν onnos obserνe la regle de la ποικιλ(α.. '2. V. Stegemann, Astrol. und Univ.-gesch . , Ι '23 ; cf. les critiques de R. Keydell, Bursians Jahres ber., 1 93 1 , 1 1 4 ss. La description de la Saison du printemps ( 1 1 , 495-500) eνoque 3, 1 0- 1 6; mais aucune des tablettes d'Helios ( 1 '2, 4 1 - 1 1 3 ) ne rappelle les eνene­ ments de ce de l 'univers2• Enfin, en Beotie, des epreuves et une menace redoutable pour l 'avenir troublent des faveurs divines qui sont encore sans mel ange a Samothrace3• La consultation delphique introduit ainsi un avenir complexe , riche de j oies et de peines , la fondation de Thebes, la naissance de la mere de Dionysos. Alors que le narrateur de la lutte contre Typhee pouvait laisser Cadmos s'installer quelque temps en Thrace, comme ses freres Thasos ou Phinee 4, Nonnos, voulant retrouver aussitόt la tradition thebaine et la vulgate, a du tronquer l 'escale a Samothrace, et l'a passee sous silence dans le discours d'avertissement de Zeus a Cadmos, a la fin du ch. 2, congu en relation exclusive avec la consultation delphiqu e et la fondation de Thebes5• Or Cadmos, loin d'obeir sur l 'heure a l 'ordre de se rendre a Del phes, met le cap vers l 'Helles­ pont, peut-etre vers la region ou vit Phinee. Nonnos 1. Cf. 3, 35 - 39, 55-57. Cadmos aborde sur la cδte est de l'tle et le paysage du soleil levant est evoque avec exactitude, d'apres Homere, ί1 est vrai (voir la note a 3, 55). 2. Cf. le premier discours de Zeus a Cadmos, en 1, 395-397. 3. Le meurtre du dragon attίre sur Cadmos la colere d'Ares : voir la note a 4, 420. 4. Sιιr Thasos et Phinee, cf. 2, 684-689. La liste des freres de Cadmos donnee dans ce passage ne concorde pas avec 3, 294-301 (cf. η. ad loc.). Cadmos en Thrace : Apollod. , Bibl., 3, Ι, 1 fin et 4, Ι debut (selon une autre version) ; sur les localisations cad­ meennes dans la Peree thrace, cf. F. Vian, Origines de The bes, 57 s. 5. Sur ce discours, cf. la Notice du ch. 2, p. 89-90. Le sens de l'escale a Samothrace est explique a Cadmos, juste apres (3, 97-123), par la corneille, selon un procede emprunte a Apollonios de Rhodes : supra, p. 6.

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CHANT 1 1 1

n'explique pas l'intention qu'il prete a son heros. Ce detail qui parait gratuit provient-il d'un recit ante­ rieur, autrement construit, dont il serait un vestige isole, ou pro cede-t-il simplement de la fantaisie du poete ? Il est difficile de repondre1• Malgre les remaniements appor­ tes par Ν onnos, l es chants 3 et 4, et de Samo thrace les indications eparses dans le reste du poeme2, permettent d 'obtenir un tableau assez detaille et precis des cultes et des legendes de l'ile3• La grande deesse de Samothrace est Hecate 4, entouree des Corybantes, qui constituent un groupe nombreux, Les Jegen des

1. Voir la note a 3, 39. Sur Pisandre et Nonnos, voir supra, p. lO. '2. 3, 1 8 - 4, '248 (passim); 8, 7 7 ; 1 3, 393-4'27 ; 43, 3 1 1-313 ; 47, 695. Sur le catasterisme d' E lectre, cf. 3, 354 et η. Nous nc parlons pas ici des deux Cabircs l emniens, Al con et Eurymedon, fils de Cabeirό et d ' H ephaistos, genies forgerons qui ne se melent pas aux troupes de Saωothrace ( 1 4 , 1 7-'2'2 et ch. '27-30, passiπι) : cf. Ο. Kern, Reat-Encykl. , s. Kabeiros und Kabeiroi, 1 4'20-1 4'23 ; F. Chapou thier, Bull. Cοττ. Hett. , 49, 1 9'25, '261 ; Β. H emberg, Kabiren, 1 66, et, parmi les auteurs anciens, Acousilaos, '2 F '20 Jacoby ; Phέrecyd e, 3 F 48 Jac., auxquels s'apparente la version de Nonnos. Ces Cabires etaient peut-etre as socies aux dieux dans la Gigantomachie du grand autel de Zeus a Pergame : F. Vian, Repertoire des Gigantomachies figιιrees dans l' art grec el romain, Paris , 1 95 1 , '2'2. 3. Les legendes de Samothrace ont fait 1'obj et de nombrcuses etudes depuis Ch. Α. Lobeck, Aglaophamus, sive de theologiae mysticae Graecorιιm caιι.sis, Kδnigsberg, 1 8'29. Aux t1·avaux cites dans les notes, on aj ou tera les publications de Κ. L ehmann (et collaborateurs), Samolhrace, vol. 1 (New York, 1 958) ; '2, 1 ( 1 960) (avec le compte rendu de L. Robert, Gnomon, '25, 1 963, 50-79); 3, 1 -'2 ( 1 969) . 4. Sur H ecate a Samothrace, voir surtout Th. Kraus, Helωte. Sludien zu Wesen und Bild der Gδttin in IΩeinasien und Griechen­ land, H eidelberg, 1 960, p. 66 ss. La deesse de Zerynthos s'appelle Hecate ou Aphrodite. Nonnos ne lui donne que l e nom d' Hecate. Th. Kraus, 68, se demandc si les de Samothrace que nous font connaitre les inscriptions4• Nous penserions volontiers que Pisandre adaptait une piece de Dymas d' Iasos ; l e caractere profane du recit s'expliquerait alors par Ι 'impossibilite de representer les mysteres sur une scene publique, Cadmos devant rencontrer Harmonie en un l i eu > ; mais on ne peut exclure les epopees d' Herodes de Priene5, ni oublier que nous avons p erdu bien des ceuvres6• Avant d'etre remaniee 1. Chez Demagoras, fr. 1 Mίiller, qui est proche par ailleurs de Νοπποs, Cadmos eπleve Harmoπie ΆθΊJViΧς προνο( � ; d'uπe versioπ a l'autre, les di eux joueπt le m�me rδle d'iπstigateurs ; mais, chez Νοπποs, ils iπtervieππeπt aupres d' E lectre, et ποπ a upres de Cadmos. 2. C'est aiπsi πotammeπt que Medee devieπt amoureuse de Jasoπ. Le modele s'offrai t de lui-m�me pour ce passage. 3. Daπs la versioπ que πous pretoπs a Pisaπdre, Aphrodite devait seulemeπt persuader Harmoπie d'epouser Cadmos, et ποπ de partir a l'aveπture avaπt toute ceremoπie. Cette hypothese laisse doπc au seul Νοπποs le discours de 4, 7 7-1 76. 4. F. Chapouthier, Α. Salac, F. Salviat, Bull. Corr. Hell., 80, 1 956, 1 42-145 ; L. Robert, Gnomon, 1 9 63, 58 s. (bibliographie et etat de la questioπ). 5. H erodes de Prieπe avait ecrit des poemes sur • les exploits de Dardaπos et d' E etioπ... et s ur 1es πoces de Cadmos et d ' Harmoπie � : L. Roberι, l. c. 6. Pour les seuls historieπs, cf. F. Jacoby, Fragm. Griech. Hist., ΠΙ b, LXV : Samo thrake.

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CHANT

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par Pisandre, puis par Nonnos, cette version aurait donc ete elaboree au π e s. av. J .-C. a partir des donnees d'Hellanicos de Lesbos et d' E phore , a une epoque ou l e sanctuaire etait florissant e t o u il avait l a faveur des Romains1. Peut-etre est-ce la clef de l 'el oge de Dardanos et notamment de 3, 1 95- 199 ; mais ce passage peut aussi avoir ete introduit par Pisandre, qui rangeai t Olympias parmi les aimees de Zeus ( cf. Nonnos, 7, 1 28) , voire par Nonnos, fervent admirateur de Rome2• Proche de Diodore de Sicile et de Demagoras, qui appelle E mathion et non E etion le deuxieme fils d' E lectre3, Nonnos l'est aussi d' E phore , qui mentionne une quete d' Harmonie dans les fetes de l ' ile4 ; il s'agit evidemment de fetes publiques et non pas des mysteres ; mais, malgre PJ1. W. Lehmann 5, il ne semble pas assure que ces legendes aient ete radicalement differentes de celles des mysteres. Nous pensons plutδt qn'elles n'etaient pas seulement des recits (( qui flattent l'amour­ propre national >>, mais aussi des >6• Les mysteres pouvaient en donner l'interpretation esoterique et peut-etre reveler l'ultime denouement de l'action en meme temps que sa signification sacree. Les 1. Cf. supra, p. 8, η. 2, et la ηote a 3, 1 9 9. 2. Cette teηdaηce a rel i er l e moηde legeηdaire au moηde coηtemporaiη est ill ustree a l'epoque helleηisti que par L)'Cophroη, 1226-128 0, 1435-1 460. 3. Seloη Β. Hemberg, Ka biren, 3 1 4, ηοs 9-1 1 , le ηοm d' E mathioη ηe serait atteste que par Νοηηοs. Mais chez Demagoras, fr. 1 Mίiller, la correcLioη ΉμcιθLωνcι de Ρ. FriedHiηder et Κ. Latte, Real-Encylfl., s. Kadmos, 1 469, s'impose pour la l egoη �μιθέcιν des mss, coηtre 1 'Ήετlωνcι de Valckenaer. l,ycophroη, 79, fait probablemeηt allnsioη a ce ηοm ; s ur E mathion pere d e Rhόmos, epoηyme de Rome, cf. J . Perret, Origines de l a legende troyenne de Rome, Paris, 19 42, 466 ss. 4 . Cette quele a laquelle la legeηde sert d'aition ( E phore, 70 F 120 Jacoby : καΙ. νuν �τι. . . ), moηtre que le ra pt ηe coηcluait pas l'histoire de Cadmos et d' Harmoηie a Samothrace : la quete s'acl1evait soit par une revelatioη diviηe soit par la decouverte d es d eux j euηes geηs . 5. Ph. W. Lehmaηη, Samothrace, 3, 2 ( The Hieron), 40, η. 1 83. 6. Α. Sal ac, F . Chapouthier, F . Salviat, Bull. Corr. Hell. , 80, 1 956, 143.

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lacunes de certaines sources a propos de l'issue du ι·apt d'Harmonie paraissent de ce point de vue dignes de remarque, meme si on doit se garder de toute certitude1• L' interet du texte de Nonnos pour la connaissance des legendes de Ι 'il e ne doit donc pas etre mis en doute. Ce n'est pas la > dont on parle habίtuellement2• On se gardera pour autant de la surestimer. Il est douteux que Nonnos ait vu S amothrace3, et les rapprochements qu 'on a voulu etablir entre Nonnos, 3, 1 95-201 et les sculptures tres mutilees du fronton nord du Hieron (vers 150-1 00) ne sont pas fondes4• Nous avons cherche a retrouver l' evolution complexe d'une version de la legende durant les neuf siecles qui separent E phore de Nonnos, et le tableau ci-dessous (p. 19) resume nos hypotheses. Leur fragilite saute aux yeux: a l'exception des Dionysiaques , tous l es textes sont perdus et connus au mieux par des resumes. Nous vo udrions seulement mettre trois points en evidence :

1 . E phore, 70 F 120 Jacoby; Demagoras, fr. 1 Mίiller. Diod. Sic., 5, 48,5 a 49, 1 est Ie premier a dccrire les noces de Samo­ thra ce. 2. Ainsi, R. Keydell, A nt. Class., Ι, 1 932, 1 75, et G. d ' Ippolito, Studi Nonn. , 1 98. 3 . Ph. W. Lehmann, ο. c., p. 1 29, η. 1 77, veut retrouver dans Ia coupole du palais d' E lecιre un souvenir visuel du Hieron et de son abside. Cf. aussi Β . Hcmberg, J{a biren, 1 1 7. 4. D'apres Ia reconstitution tres hypothetique que propose Ph. W. Lehmann, le centre du fronton etait occupe par une femme portant dans ses bras un enfant qui s'appuyait sur le bras gauche de la femme ; celle-ci etait entource par deux groupes de trois figures feminines debout ou assises ; puis venaient, de chaque cόte, deux personnages allonges, dont l'un au moins, a l'aile droite du fronton, etait masculin ; enfin, une petite fille se trouvait dans I'angle gaucl1e de Ia compositi on, et un enfant en costume barbare dans I'a ngle droit : description des fragmcnts, The Hieron, Ι, 254-257; recomposition de l'ensemble, Ι, 280-286 ; schcma, fig. 21 1 et 212. Selon l'archeologue, cette scene figurerait l'epiphanie d ' E etion, en presence de D ardanos et d ' H armonie.

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CHANT I I I

α) l 'anciennete d e l' intervention d', attestee seulement chez Ν onnos, mais qui ne correspond pas au schema litteraire habituel de l ' eveil de l 'amour ;

b) l 'origine vraisemblablement theatrale de la mise en scene au palais d' E lectre de preference au sanctuaire des Cabires ; c) l'importance des bouleversements provoques p ar la reunion de l 'aventure de Cadmos en Cilicie a celle de Samothrace ; ces bouleversements, que nous attri­ buons a Pisandre, constituent en fait le seul point par lequel la version de Nonnos est franchement οιs έ1rε�όμ�εε κοuΦοs άήτηs, 'Π'Ο μ1rον eχων κελάδημα, ΚαL άλλο1rpόσαλλα θυέλλαιs ο ίδματα κυρτώσαs διερi] s άνέκοψε χορείηs σιγαλέηs δελΦ'Lνα κυ�ιστητi] ρα γαλήνηs ο ' c' • "' ' ' Σ υ μ1r λεκεεs ' δ' ρισαν ο�ει ε κα' λ ωεs εσυ ροι�φ, I ' Ι I I I ' σ1rεpχομενφ δ ανεμφ 1rpοτονο ι μυκον, 'ιθ υ1rοpου δε' λαιφοs έκολ1rώθη βε�ιημένον eγκυον α ϋ ρηs ο 1 " ' 'I δ ' αστατον α" Φ ρεε δ ' υ'' δ ωρ ο,..ι δ μα 1rα λ ιμ1rετεs, σχι�ετο ' ' ' 1rοντου ι ' ι δ ια και' νηοs ε1rειγομενηs ο 'ιδ αλεον, p ' ι ι ' ι ο " ηχω η1rυεν 1rερι τρο1rιν κυματι β ομbηεντι 1rηδαλίου δέ κόρυμ�α διχα�ομένηs άλοs όλκ� κυρτΟ. Φαληριόωντα κατέγραφε νwτα θαλάσσηs ο ΚαΙ. δεκάτηs μετΟ. νύσσαν άχείμονα κυκλάδοs 'Hous, " ' 1rεφ ορημενοs ' κα' δ μοs ακυμαν ι ι ·τ οισ ι Διοs αυραιs, Τ ρώιον ύγρονόμο ιο διασχί�ων 1rόρον 'Έλληs, O.p1rαγos έ� άνέμο ιο μεμυκότι σύρετο 1rοpθμ� είs Ιάμον άντικέλευθον έγερσιμόθοιο Καμάνδρου, ' 1 1 γειτονα Σ ιθ ονιηs, ο θ ι 1rαp θ ενοs ε ισετι Κ αδ μφ •Α ρμονίη 1rεφύλακτο ο καΙ. όλκάδα θέσ1rιδι pι1rfi Θρηικ:ίην 1rόμ1rευον έs Ί]όνα μάντιεs αοραιο ΚαΙ. Σ αμίηs όρόωντεs άκοιμήτου φλόγα 1rεύκηs άγχίγυοι στείλαντο γεγηθότεs ίστία ναuται νηα δe 'Π'Οpθμεύσαντεs άκuμάντου σχεδον opμou νήνεμον άκροτάτοισιν ίίδωρ έχάρασσον έρετμο'Ls, ' ι ι λσαν υ1rο' σκε1rαs ι ι ο ακ λινεων δε' 1rpοσεκε καt'λ ιμενοs "" I /,: ' f: \ " ' 1rεισματα νηων, 1rετραιοs ε δ ε�ατο ονυ� τρητοs καΙ. διερi] s ψαμάθοιο βαθυνομένου διΟ. κόλ1rου όλκάδοs άγκuλόδοντεs έ1rεσφήκ:ωντο χαλινοt ι

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30 σχ(ζετο [ζε in raso] L 11 &:φρεε U : όίφρα;ε L 11 40 ΣLθονL"Ι)ς Cunaeus : σεLθονLΊJV L 11 41 pLπfι FriedHinder1 (cf. Paraphro Ι, 2 1 0 ) : pεL"I) L 11 44 &γχtγυLοL L 11 49 βα;θυνομένου Cunaeus : βαρυ­ L 11 50 όλκά�ος [ος in triu m litto ras.] L o

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CHANT

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leurs dents courbes 1, p endant que disparait le Soleil *. Sur la greve, l es matelots s'abandonnent aux sables pour y dormir sans tapis, apres le repas du soir. Les paupieres des hommes s'alourdissent et lc Sommeil vagabond pose sur ell es ses pas silencieux* . 55 Mais, dans l a direction de l 'Euros qu'empourprent des flammes * , vomissant les lueurs de l 'aube2 j usqu 'au pied des escarpemcnts de l ' I da Teucrien dont il decoupe la cime * , le Jour apparait, promenant son regard sur le port * ; devant lui s'illuminent l es flots noirs cle la mer. Alors Cypris, qui veut unir Harmonie a un epoux, 60 aplanit la surface de l 'onde silencieuse et calωe , pour interdire la navigation. Dej a , avec l 'aurore , un oiseau a crie, fendant les airs ; et les troup es casquees des Corybantes, habitants des solitndes * , se sont ωises , en agitant l eur bouclier, a rythmer par des sauts * la danse de Cnossos dont l eurs pas suivent la mesure. Le cuir de bceuf resonne 65 a grand fracas, heurte a l 'envi par le fer qui tournoie aux accents de la double flute * ; et, pressant l es dan­ seurs , celle-ci fait retentir un air accorde a l eurs bonds cadences. Et les cl1enes se mettent a murmurer, les rochers grondent ; et les forets prises de delire s'agitent 70 sous l 'iωpulsion d'un esprit * ; et les Dryades chantent. Voici que pour danser l cs ours s'elancent en foule * , font l a ronde et bondissent dans l eur eωulation * ; de la gorgc des lions, pris d e la meme ardenr * , sortent des rngissements qni imitent le cri des Cabires an cours de lenrs lll)7Steres, possedes par nne frcnesie 75 clairvoyante *. Ponr celebrer Hecate, la deesse anx chiens * , les flut.es dn thiase j onent, flutes simpl es, inventecs a l' age de Cronos, qnand ση snt polir la corne * . Et, sons le tnmulte sonore des brnyants Corybantes,

1 . Άγκuλ6aοντες : cf. Quint. Sm., 6, 2 1 8, et deja Opp., Hal., 5, 362 s. , όδόντες I ά.γκuλο(. 2. l mage analogue chez Pind., Thre nes, fr. 1, 13 ss. Puech,

lνθεν τον CLΠεφον έρεόγονταL σκ6τον.

ΔΙΟΝΥΣΙΑΚΩΝ Γ

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, ' ' αιγια ' δ υομενο υ φα ε' θ οντοs · ετr λο �ιο δε' ναυται ' ,Ι, , ' .ψ ' ' θ οισιν ετrετρεψαντο ι . αμα ' αστορεαs χαμευναs έστrερίην μετC:ι δα'Lτα · βαρυνομένοισι δe φωτwν ο μ μ ασιν aψοφον 'ίχνοs eτrήγαγεν αΥτrνοs Cιλήτηs . ετο, μη, 1rοτε κουρ� δ ισκου ·

·

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και εν 1rετα' λοισιν αητηs, φθ ονεσειε ' ' "!:>η λημων 1 60 εί έτεόν 1rοτε κε'Lνον έ1rισ1rαίροντα κονίn '





'

138 μεσσοφανΥjς [sine rasura, sed cum macula post ο ] L 11 142 πελάσσας a n on. Villois. : πετά.- L 11 143 φο'LνLξ L : φο(­ LΒ 11 147 �· om. L : a d d . M aas1 11 149 8pθLον Chamberlayne �: -θpLον L -θpLος ( et είSο�μον) Graefe4 11 150 1]8υτ6κοLο [8 post corr. , τ ex 8] L 11 &πο L 1/ 160-161 post 162 transp. Cunaeus 1/ Ε:πLσπα(pοντα Koechly : �τL σπ- L.

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CHANT Ι Ι Ι

tomber une larme de ses yeux qui ignorent l es pleurs, et si la fleur reproduit par sa forωe l es l armes de Phoibos, la jacinthe qui porte inscrit le signe de sa plainte spontanee. Tel est l e verger ombreux. Aupres, une fontaine a deux boucl1es : l 'une donne a boire aux gens de la ville ; de l 'autre, le j ardinier cond uit par un canal l 'ean vers mille rigoles sinueu ses, de plante en plantel ; comωe s'il venait de Phoibos, le courant murmure aupres de la souche du laurier a la voix melodieuse et douce. Et une foule de belles statues d'or* dressees sur un socle de pierre - des j eunes gens - presente aux convives les flambeaux qui le soir eclairent les festins. En foule egalement, dans le silence que l 'art l eur iωpose, des files de chiens que l 'on croirait vrais, l es membres identiques, dones d'intelligence, la gueule ouverte dans un bailleωent factice, se tiennent aux portes, ιie chaque cόte. Chien d 'argent et chien d 'or, voisins, aboient ensemble a gorge deployee pour saluer les familiers. Coωme Cadmos s'avance devant eux, ils font entendre, de l eur voix d'automates, des sons hospitaliers et agitent l eur queue factice en signe de tendr-e affection. Pendant que Cadmos *, de son visage mobile, portant l es yeux ga et la, reste a contempler le j ardin des princes, les reli efs, toute la beaute des peintures du palais, ebloui par le scintillement des assises de marbre, E mathion quitte la place publique et l es querelles du peupl e * , dans tout son eclat, assis sur la croupe d'un cheval au plumet dresse* ; maitre de la Samos de Thrace, sej our d'Ares , il s'arrete a la dem eure royale de sa mere E l ectre* . - En ce temps-la, seul prince, il tenait2 sans son frere les renes de la souverai­ nete, depuis que Dardanos avait abandonne l e sol de

1. Cf. 'Υ) 1 1 2, 1 29 ss., et Φ 259, imite s ans doute a travers Ach. Tat., 1, Ι , 6. 2. Νομεύω equivaut a νωμάω comme chez Christod., Ecphras. , 352.

ΔΙΟΝΥΣΙΑΚΩΝ Γ

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ομμασιν Cικλαύτοισιν Ι.δwν δάκρυσεν ' Απόλλων, ι > θεμοειs ι ι ι ιp και\ τυποs αν μορ φωσατο δ ακρυα φ οιbου ι ' ' ' λευστον επιγραψαs ι ,J, < αι"λ ινον αυτοκε θ ct>· υακιν " λ ετο το....ιοs . ' ' "Ο ρχατοs επ ' ' γχι οε C' ' πηγη ' ευσκιοs ' tι " Θ ' " θ εν εην " ' 1 65 δ ιστομο s , εν ναεταιs ποτον, εν εν α' λωευs εξ aμάρηs οχέτευε πολυσχιδεs aγκύλον tJδωρ E S Φυτον aλλο μετ' άλλο . pόos δέ τιs ώs aπο Φοί�ου ά�ρa μελιtομένηs Ετrε�όμ�εε πυθμένι δάφνη s. > > ι ι ερεισαμενοs πο' 8 α πετρct> ι και' πο λ'υs ευποιητοs ' ι ι ι αιστατο κου ,.. ροs, εναντια δ αιτυμοvηων 1 70 χρυσεοs ' < ' " λην. λαμπα' δ o s εσπεριηs τανυων επι αιγ δ ορπιον � ι ι ' ' π ο λλ αι' δ ' ισοτυπων μελ εων τεχνημονι σιγ!] χάσμασι ποιητο'Lσι σεση ρότοs aνθεpεwνοs ψευδαλέων σκυλάκων στίχεs ε μφρονεs aγχι θυράων 1 75 Εστασαν ενθα και Ενθα , και aργυρέct> κυνl. γείτων χρύσεοs οl.δαίνοντι κύων συνυλάκτεε λαιμ� σαίνων t'Jθάδα φωτα · παραστείχοντι δε Κάδμct> μιμηλήs aπέπεμπε βοήs ξεινοσσόον η χώ, ποιητή s τ ' ελέλιtε φιλοστόργου τύπον οuρήs. > ι ' ι "Ο φ ρα μεν ' εισετι 18 0 προσω τrου Κ αι δ μοs ευστρεπτοιο ομματα διvεύων διεμέτρεε κήπον aνάκτων και γλυΦCδαs και κάλλοs ολον γραπτο'Lο μελάθ ρου; λα"ίνέων όρόων aμαρύγματα φαιδρa μετάλλων, τόφρα δε καλλείψαs aγορην καΙ. νείκεα λαwν, >

I \ C \ \ Ι και ροον C E πταπορο ιο πιων και χεuματα pησο υ γνωτ(i> κληρον eλειπεν eχειν καl σκηπτρα Κα�είρων I I ,, \ ' Δ αρ ' \ δ ανοs, ' Η μαθ ιωνοs α' δ ελφ εοs, ον Δ ιοs ευναι ηροσαν, ον κομέεσκε Δ ίκη τροΦόs, εδτε λα�οuσαι � χ I I PS \ \ I I σκηπτρα Δ ιο s και πεπλ α ρονου και\ ραb ον 'Ολ υμ1rοu ε ίs δόμον Ήλέκτρηs βασιληίδεs eδραμον "Ώραι κοιρανίηs &.λύτοιο προμάντιεs Α uσονιήων καl βρέφοs έθρέψαντο . καl &.τρέπτ Δ ιοs ομΦ'fi � "Ρ S ' αν , , , θ ε μ.ον ηbη κουροs ανασταχυων τrαλ ιναυ c':> εοs "' " I I " ' Ρ ' ' Ηλεκτρηs λ ιπεν οικον, οτε τριτατου χuσιs ομbροu κύμασι πυργωθε'Lσα κατέκλυσεν eδρανα κόσμο υ. Πρώτου γaρ κελάδοντοs έπειρήθη νιφετο'Lο ''Ωy υγοs η λι�άτοιο δι' ϋ δατοs αίθέρα τέμνων, χθwν οτε κεύθετο πCiσα κατάρρυτοs, aκρα δe πέτρηs Θεσσαλίδοs κεκάλυπτο, καl ύψόθι Πuθιas aκρη I ' ) ' νι Φ οεντι ' αγχινε po κομέουσι τεθηλότα δενδράδεs δλαι ws βροτέη γενεη μινυώριοs ή μeν όλέθρ .εσκε , , , · αναπτομενοιο θ εα' φ ερεκαρτrοs δ ε' καρπου� Α ίγυ πτίηs Δή μητροs, έμf)s κεραελκέοs ΊoGs, > ' δ μοιs ο< μο' Φ οιτοs ε' λ ισσεται ' ' ' αηταις ' ι ευο ατμοs . " Ε ν θ' "Ε παφ ον Δ ιι' τικτεν, ' ' ' " κο' λπων ακηρασιων οτι I ' , φ , I " ακοιτηs ' , 285 ναχιη s δ αμα λη s ε1τα ησατο θ ειοs ' χερσiν eρωμανέεσσι . θεηγενέοs δε τοκf)οs έξ Έπάφου Λι�ύη · Λι�ύηs δ' eπi παστον όδεύων Μέμφιδοs aχριs ϊκ: ανε Ποσειδ άων μετανάστη ς, 'ιχνευων ' Ε παφηι'δ α . Κ αι' τοτε ' ' ' ' παρ θ ενον κουρη •

δεξαμένη ναετf) ρα βυθοG χερσα'Lον όδίτην Ζf)να Λί�uν τέκ:ε Βf) λον, €μf)s aροτf)ρα γενέθληs. ' ' > φην > I Ρ, ' ' Ασbυσταο , κ αι Δ ιος νεην αντιρροπον ομ Χαονίυ βοόωσι πελειάδι διψάδεs aμμοι μαντιπόλοι . - Πέμπτ δε πατήρ ίσόμετρον aριθμίi> 295 Bf)λos έπασσυτέρην γενεήν σπερμήνατο παίδων, Φινέα καi Φοίνικα λιπόπτολιν · οίs aμα θάλλων > ' αμοιbαιων Ρ , ' , ' αστοs πο λ ιων περι'Φ οιτοs 'Αγηνωρ > ' , , ' , ' θ εοs αστα β ιοτοιο, π ατηρ εμοs, ε9ιχε πορειην , ' Θ ' 'Ασσυριην ,Ρ ,Ρ , φ ιν, εs μετα' Θ- ηbην μετα' Μ εμ εs - ηbην 290



278 tλόν Rhodornann : εtλύν L εi- Falkenburg* (cf. Hesych. s. εiλύν) 11 279 μετιΧ Cunaeu s : παριΧ L 11 282 κεραελκέος L : -pεαλ- Graefe1 11 286 έρωμανέεσσL Ρ : -νέσL L 11 292 &ντ(ρ­ ροπον [&ν ex γο ut uid.] L 11 294 μαντLπ6λοL Koechly : -λω L 11 άρLθμcj) Graefe* : -μον L.

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CHANT Ι Ι Ι

eut quitte Thebes * . E t naquit l e savant Aigyptos, habitant. de la terre egyptienne, malheureux pere d'une foule d'enfants * ; il n'eut que des gargons pour descendance : une troupe de fils si nombreux, engendres pour une breve saison ! Et Danaos l 'emigrant, qui arma la gent feminine contre la race male en lui tendant un glaive nuptial, lorsque les alcόves s' empourprerent du sang de noces meurtries et que l ' E nyό feminine , dissimulant son gl aive , endormit l 'Ares male, nu sur des lits ou etait le fer. Mais Hypermnestre n'accepta pas le crime nuptial : transgressant les ordres d'un pere funeste a ses gendres, elle laissa les vents emporter dans les airs les paroles paternelles * et garda purc sa main que le fer n' ensanglanta pas. La piete presi da a ses noces avec son epoux. - Mais un audacieux taureau , dans ses errances, a enleve notre sceur, sa j eunesse a peine epanouie. Est-ce vraiment UH taureau ? Pour moi, j e ne puis croire que des bovins desirenι s'unir aux femmes * . Et Agenor m'a envoye, ainsi que mes freres, suι· les traces de notre sceur et du sauvage ravisseur de la .i eune fille * , ce faux taureau qui naviguait sur une mer sans vagues* ; c' est a cause d' ell e * qu'a force d' errer sans treve , j ' arrive ici. >> Voila le recit de Cadmos, dans le palais qu 'enchante la syrinx1 ; il laisse couler l es mots de sa bouche elo­ quente, disant l es menaces d'un pere , aiguillon qui pous­ sait ses enfants, et le taureau mensonger qui voyageait sur les vagues tyriennes, introuvable ravisseur de la vierge de Sίdon, disparue * . E lectre , apres l 'avoir ecouιe, Iui adrcsse ces mots de consolation : > I I I I 1 \ λλον απ α> λλο υ ο υτω ' (Ι (ι ι ι τεκε ι ' θ ον "εχων, οτι γαστηρ οσουs β ροτεη παντεs μοχ (

325

33

,

,

Λ

311 &ναίμονα L : - ν ι Ca stiglioni2 11 σι3�pου Ko echly1 : -ρω L 11 312 �πλετ6 δ' L : an �πλετ6 τ' ? 11 319 �ς L : οό Koechly 11 321 fol. 21 v L 11 322 &πειλ'ijς [α ex ευ] L 11 328 βίος [ς ex ν] L.

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CHANT

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330 mortel sont asservis a la contrainte du fuseau des D estinees * . Je l 'atteste, moi , quoique reine, si j 'ai ete jadis, moi aussi, l 'une de ces illustres Pleiades* que leur m ere autrefois vit naitre de son sein dechire par des filles, lorsqu' a sept reprises elle invoqua. Eileitlιyie 335 a son accouchement, pour qu'elle allegeat les souffrances de ces naissances successives ; j e l 'atteste, moi ; car j 'habite loin du palais de mon pere ; ni Sterope ni Maia ne m'ont accompagnee ; ma sceur Kelainό non plus ne vit pas pres de moi , a mon foyer ; j e n'ai pas pris non plus Lakedaimόn au sein de ma sceur Taygete, 340 dans mes deux bras, pour sourire au petit gargon et choyer son enfance ; je ne vois pas la demeure d 'Alkyone pres de la mienne et j e n'entends pas non plus la voix de M erope dont l'entretien serait si doux a mon cceur ! - Mais voici qui me fait souffrir davantage 345 encore : mon fils Dardanos, sa j eunesse a peine epa­ nouie, a quitte sa patrie, des qu' il eut l ' ombre d 'un premier duvet, pour aller s'etablir dans une vallee de la terre de l' Ida 1 ; il a offert l es premi ces de sa cheve­ lure au Simoϊs phrygien ; il boit l' eau etrangere de la riviere de Thymbra .. ! Et, aux confins de la Libye, mon pere souffre encore, le vieil Atlas aux epaules 350 usees2, qui se courbe pour soutenir la voute du ci el avec ses sept zones * . - Pourtant, malgre tous ces maux, j e nourris un espoir qui me console , parce que Zeus m'a promis qu' avec toutes mes sceurs je quitterai la terre pour aller au firmament etoile d'Atlas * , ayant le ciel pour demeure, et que j e serai le septicme astre .. . 355 - Toi aussi, apaise tes chagrins ; si , a l'improvistes, enroulant la spirale du sort qui te fait errer* , le fil redou-

1. Exploit juvenile : l'age de Dardanos est celui de Pelops chez Pind., Οι. , 1, 68, « et lorsqu'a la fleur de son age un duvet brun revetit son menton. . . b (trad. Puech ). Les termes employes rappellent Ap. Rh., 2, 43-45, 779 ; [Opp.], Cyn., 4, 347. Cf. infra, la note a 3, 4 1 0-41 6 et les notes de F. Vian a Ap . Rh., ι. c. 2. Cf. la note a 2, 265. 3. Cf. la note a 5, 533.

ΔΙΟΝΥΣΙΑΚΏΝ Γ 330

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Μοιριδίου κλωστηροs eδουλώθησαν άνάγκη. > I I Μ αρτυs / εγω, β ασι'λ εια και\ ει> 'ΠΕ' λον, ει 'ΠΌτε κεινων Πληιά.δων γενόμην καΙ. eγw μία, τwν ποτε μήτηρ I > C � I I θη λ υτεραs ω δ�ιναs ε μαιωσατο κο λΠI Zηνοs υποσχεσιησιν, οτι γνωτησι συν α λλαιs I , χ θ ονοs I , ' 'Ατλ αντειον , εκ ε, λευσομαι ειs πο, λον αστρων, ' ' "?" ' ' " ' ' ρ. r:ιpδ ο μοs αστη ο υρανον οικον εχουσα, και' εσσο μαι εb >Ι

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·

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345

350

. Ώs δέ τιs aγροτέρη διδuμητόκοs eνδοθι λόχμ.ηs λαχνήεσσα λέαινα γαλαξαίτισιν έέρσαιs 390 σκύμνοιs &.μφοτέροιs διδυμά οναs i]ρμοσε μα�οus καΙ. διδύμοιs τεκέεσσι μ.εριtομένην πόρε θηλήν, , λ ιχμα!:>ο , 'I υσα και' ατριχον και' χροα. ' εισετι , , δ ειρην , ίσοτύποιs κομιδfiσιν &.νέτρεφεν flλικα φύτληv ws τότε παιδοκόμ� Φιλίτι μαιώσατο θηλfi , , , uσα συνωρι' δ α δ ι!:>υγα 395 αρτιγονων , τεκνων. με θ επο ' 'I Πολλάκι νήπιον υία συνέμπορον i]λικι κούρτι πίονοs eνθα (καΙ. eνθα) μετάτροπον ίκμάδι μαtοG πεπταμέν� πήχuνε Φ ιλήτορι χειροs &.γοστ · γο ύνασ� δ ' Cίρσενα πα'Lδα συνίδρυσε θήλεΊ: κούρτι, 400 μηρον έΦαπλώσασα κεχηνότι γείτονι μηρ(i>, κόλπον aνευρύνουσα βαθυνο μένοιο χιτwνοs. ΚαΙ. τεκέων κλά�ουσα μέλοs θελκτήριον uπνο υ , , , ,ιμ.ισε μαια, δ ι τεχντι, ευ"δ ονταs εκο αμ , φ οτερουs ·

πi]χυν ύποστορέσασα συνήορον αύχένι παίδων · , , δ ε' , δ ιχθ αδ ι� c ' 405 και, σ φ ισι λεκτρον γονυ, ε"θηκεν εον , προσωπ�, ε ισσε δ ιαι θ υσσουσα ακρον , "λ , , φ αρεοs � ' ορμην καυματοs ι και' εσbεσε καταψ τεκνα ' " Ρ ' ,Ι, υχουσα, ' ' ' 'ι ' ι αητηs. ποιητοs χεων Φ υσημα αντιτυπον 'Όφρα μeν e�ετο Κάδμοs έχέφρονοs έγγus Ο.νάσσηs, 4 1 0 τόφρα λαθwν πυλαωρον έ(i> ληίστορι ταρσ(i> &.,. ρο'ίδ 'ιl s Ο.κίχητοs έs ο ί κίον ήι εν Έ ρμi]s ' ' δ ε' οι' αμ. ' ' θ ε� ' Φ 'ι προσωπ� ' δ ε� ε"ικε λ os ηι ρο ά.σκε1τέοs κεχάλαστο τι-αρήοροs όλκΟs έθείρηs ·

387 fol. 22• Lll 394 φLλ[ΥJ [ ι ex ή] L 11 p ost u. lac. ind. Koechly2, haud recte !I 397 πιονος L et denuo Fallcenburg* : -νας U 11 και �νθα om. L, add. Fall{enburg* 11 398 πεπταμένω L : -νΥJς Koechly 11 400 κεχ'Υ)νότL L : -6τα Koechly 11 403 εuοοντας [α ex ε] L 11 τέχνη [η euanido] L 11 411 &κιχ'Υ) τος [ς ex ν] L.

CHANT

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cache tombe librement en meches epaisses le long de 415 ses joues ; la couronne d'un duvet nouveau , leger, mais en pleine croissance , blondit le cercle de la barbe qui depuis peu les entoure l'une et l 'autre. Le dieu p orte la baguette, embleme ordinaire des herauts ; le visage invisible, couvert par une nuee de la tete jusqu'au bout des pieds 1, il arrive a la table opulente 420 ou le repas vient de s'achever. E mathion ne le* voit pas, tout pres de lui ; pas davantage, Harmonie ni Cadmos leur hote , ni la foule des esclaves : a la divine E lectre, a elle seule, se montre Hermes aux propos changeants * . L'entrainant au fond du palais, sans qu 'on le voie, il converse avec elle et d'une voix humaine lui dit : 425 > 1.

Voir

la note

a

3, 94.

ΔΙΟΝΥΣΙΑΚΩΝ Γ 415

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α.μφιλαΦήs, στέψαs δε νεότριχοs aκρα 1rαpειi) s ' αε ' λ os •ιου' λων ' • !>ομενων {; ' • θ αινετο λε1rτοs εpυ κυκ άpτιφυηs έκάτερθε 1rεpίδpομοs ο ί α δe κi) pυξ 1 < ' Ρ δ ον αειρεν " ' • θηητ� δ ε' 1rpoσω1r� • α η• θ α' δ α pαb έκ κεφαληs νεΦέεσσι κεκασμένοs ε i. s 1rόδαs aκρο υs Λ ' • ' ' "Ι 1rε1raυμενα εκιχησε 1rια λεηs δ ει'ΠVα . τpα1rε�ηs ' ' ' ' " ' ' ' ' Ο υ δ ε' μιν 'Η μα θ ιων σχε δ ον ε δ pακεν, ο υ δ ε και αυτη Άρμονίη καΙ. Κάδμοs όμέστιο s, ού χo pos άνδpwν δούλιο s Ήλέκτpτι δe θεουδέι Φαίνετο μούντι Έ pμi) s 1rοικιλόμυθοs έλwν δέ μιν εί.s μυχον οίκο υ ά1rpο"ίδηs όάpι�ε καΙ. άνδpομέτι Φάτο Φωνfi « Μητpοκασιγνήτη, Δ ιοs εύνέτι, χα'Lpε, γυναικwν 1rασάων μετό1rισθε μακαpτάτη, οττι Κρονίων ι ι ι κοσμο ' ιο τεοΛιs τεκεεσσι φ υ λ ασσει, κο ιρανιην ' Ρ ' αστεα ' λ η, ' Φ υτ ' ., κυbερνησει 1rαντα και' χθ ονοs σεο eδνα τε i) s Φιλότητοs, έμfi δ ' Ο. μα μητέρι Μαίτι ' · 1• ' ' Ο λ υμ1r� ' ε1rτα1rοpοισι αστρασιν • " συναστραψειαs σύνδpομοs Ήελίο ιο, συναντέλλο υσα Σ ελήντι. Ε ί.μl. τεi) s, φιλότεκνε, γονi) s έμφύλιοs Έ pμi) s, aγγελο s άθανάτων τανυσί'Πτεροs, ο ύρανόθεν δe ' 1rpοεηκεν ' δ ων με τεοs ι l: ι ' ι � ,J,. ακοιτηs s υψιμε !>εινιο {; ' • ' ' • Φ 'ι τεο υΛ !>εινοιο 'Αλλα' και' αυτη αμ θ εου δ εοs. 1 ' ' ' και' ικακ� α• λλ α' μιν ειs 1rειθομένη Κρονίωνι καΙ. "Αpε"ί καΙ. Κυθερείτι. » ·

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CHANT IV

'Ιχνεuων �ε τέταpτον ύπΕ:p πόντοω νοήσε�ς Άpμονιην πλώουσαν όμόστολον ΊJλ�κ� Κά.δμ(f>.

NOTICE .,.,

Le chant 4 ne presente pas une grande .Dlectre unite ; de part et d' autre dn portrait de Cadmos (249-284) , il raconte la fin de l ' escal e a Samothrace ( 1-248) , puis les premiers actes de la fondation de Thebes. Il est donc etroitement dependant des chants 3 et 5. Plns de la moitie en est consacree La ι.zn de Ι 'escaΙe a raconter comment C admos regωt α • 5 amo thrace et H armoωe des mωns d' part avec ell e : on a vu que cette prolixite n'etait sans doute qu'un signe de la gene de l ' auteur, qui contamine des traditions differentes1. La scene initiale du ch. 4 fait pendant a la scene finale du ch. 3 : Hermes et E lectre , puis E lectre et Harmonie, ont nn entretien secret par leqnel se transmet la volonte de Zeus. Aux refus d ' Harmonie (36-63) font echo ses plaintes lorsqu 'elle s' est resolue a partir ( 1 82-196) , apres une nouvelle intervention divine, celle d 'Aphrodite-Peisinoe ( 77- 1 76). On retrouve le meme souci d'une symetrie formelle dans la scene d e l 'appareillage, encadree par deux discours (21 6-225 et 238-246) . Dans ces 248 vers ou l ' action est tres restreinte , les commentaires psychologiques, l '>, ticnnent la premiere place ; on notera l 'absence de tout veritable dialogue, malgre cinq discours. C' est ainsi que le lecteur connait dej a, par les ν. 28-33, ·





.

1. Cf. la Notice du ch. 3, p. 8-12. Nonnos semble adapter, probablement a travers Pisandre, une intervention divine dont le sens a ete completement modifie.

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CHANT 1V

la reponse d'Harmonie aux ordres celestes . Ses paroles (36-63) n 'ont donc qu'un interet descriptif et rhetorique. Les ν. 36-44 amplifient l es ν. 28-33. Les ν. 45-56 refutent la these d'une recompense de Zeus a Cadmos ; enfin, les ν. 57-63 deνeloppent un paradoxe sophistique : il est plus scandaleux pour Harmonie d'epouser un etranger que son propre frere ! Le discours d'Aphrodite (77- 1 76), aνec son abondance un peu confuse, ses > de l ' erotique nonnienne, son utilisation de τ6πο� romanesques, reflete bien l 'art de l 'auteur1• Mais il est surprenant qu'Aphrodite n'interνienne pas comme mere d'Hanηonie. On en tirera deux deductions : dans la νersion primitiνe de la legende , Harmonie etait la fille reelle, et non adoptiνe, d ' E lectre ; ce n'est pas Nonnos qui a introduit l e personnage d 'Aphrodite, car, s'il n 'aνait ete influence par aucun modele, il eut probabl ement obserνe une attitude plus coherente, donnant a Aphrodite le rδle d'une mere et d'une deesse, ou faisant app araitre E ros et ses fleches, sur le modele d'Apollonios de Rhodes qu' il a utilise un peu plus loin ( cf. 1 99-206, 21 3-225 , et infra, p . 43 s.). Le ressort de ce discours est indique par un νers ( 1 78) , que R. Keydell a νoulu corriger, a tort, croyons-nous : il s'agit d '>. C'est en cela que consiste le piege mentionne au ν. 76. La reνelation progressiνe et ( faussement, chez Nonnos) inνolontaire de la passion de Peisinoe fait songer a l'aνeu de la Phedre de Racine, mais l 'heroϊne nonnienne se montre plus prolixe et plus desordonnee. Apostrophes, interj ec­ tions, exclamations se succedent. Les changements de personne (par exemple, aux ν. 141 s.) , la brusquerie des passages de la priere a l 'ordre ( 1 60 ss. ) et aux ques­ tions impatientes ( 1 12-1 14), font apparaitre la deesse imperieuse de l ' amour sous le masque de la j eune Peisinoe et doiνent etre νoulus. Aphrodite dissipe du 1. R. Kόhler, Ober dίe Dίonysialι:a, 9. Pour l'influence des romanciers (Achille Tatios) sur ce discours, cf. 1 02 ss., 106, 126 ss., 143 ss., 1 50 s., 1 72, 1 78, et les notes�

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reste l es preνentions d' Harmonie aνec une certaine habilete . Α I ' ironie de celle-ci sur un aνenturier au passe douteux (46-56) repondent des suppositions flatteuses sur cet etranger mysterieux (77- 1 07) ; a son refus de quitter sa famille, s' opposent Ies ν. 87 ( cf. 63) , 99 s . , et 1 07- 1 1 3 ; a sa peur du depart, l es ν. 1 0 1 , 1 14-1 1 8 . Aphrodite-Peisinoe insiste sur u n aspect totalement neglige par Harmonie : Ia b eaule du jeune homme (77-8 1 , 1 02- 1 07, 120-142) . Enfin son desir personnel, indique des les ν. 96- 1 0 1 , apparait aνec une insistance de plus en plus grande dans Ies ν. 1 07-123, et remplit la fin du discours ( 143- 1 76), en deux mouνe­ ments paralleles ( 143 ss. : Peisinoe au foyer d'Harmonie ; 1 60 ss. : Peisinoe compagne d'errance d'Harmonie). Mais, si l es themes de ce discours se laissent classer, ni la symetrie qui νient d 'etre ωentionnee ni quelques autres rappels1 ne I 'organisent νeritablement. Nonnos a peut-etre νoulu traduire ainsi l 'agitation interieure de Peisinoe ; cependant, un passage au moins est tres confus ( 1 43-1 59 ; cf. la note au ν. 1 53)2• E n reνanche, la scene suiνante transpose clairement l e depart de Medee chez Ap. Rh. , 4, 26-65. Nonnos a amplifie quelques mots amers de Medee ( 4, 30-33) pour en faire le discours d'adieu d' Harmonie, enflammee, puis de nouνeau abattue (cf. Ap. Rh. , 4, 23)3• Il a modifie Ι 'ordre des faits : Medee embrasse sa couche aνant de gemir, a l 'inνerse d' Harmonie4• Peut-etre 1 . ν. 1 00 et 1 08- 1 1 3 ; 1 0 1 et 1 1 5 ; 1 1 3 et 120- 123, 1 7 1 - 1 73 ; 1 1 4 et 1 60. 2. Sur les discours amoureux chez Nonnos, cf. J. F. Schulze, Hymnos und Νίkαία und Nonnos' Dionysiaka (Buch 15, 1 69- 422), diss. Halle, 1 9 6 1 , 1 1 0 ss. Mais σ η ne connait pas le modele de ce type paradoxal ou une j eune fill e supplie une autre j eune fille, proprietaire de l'objet a ime, de lui en cecter une part. ll convien­ drait mieux a une conνersation entre gargons : cf. 1a beaute effeminee de Cadmos ( 1 26-140), l'attitude masculine de Peisinoe ( 1 43- 1 4 7 ) . 3. Comparer 1'emploi du theme du naufrage, A p . R h . , l . c., et Nonnos, 4 , 188 ss. 4 . Ap. Rh. , 4, 26 s. cν Nonnos, 4, 204 s. ; Ap . Rh. , 4, 3 1 s . cν Nonnos, 4 , 1 82 s . , 200 ss. ; Ap. Rh., 4, 34 cν Nonnos, 4, 1 99.

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l es ν. 21 1 s. rappellent-ils le depart de J ason et Medee de Pheacie (Ap. Rh., 4, 1221 s.). L'adaptation n'est pas toujours parfaite. Les ν. 213-225 reprennent les paroles de la deesse de la lune, Mene, qui , νoyant Medee partir νers Jason, exulte a la p ensee que la magicienne a laquelle elle etait soumise est a son tour domptee par l 'Amour (Ap. Rh., 4, 54-65). Chez Nonnos, la reνanche de Mene est moins complete ; elle a du se soumettre aux lois d'Aphrodite (222-225) et maintenant c'est la fill e d'Aphro­ dite qu'elle νoit subj ugee par l 'amour (21 6 ss.) . M ais sur­ tout, Nonnos a inclus ce discours ( de dix νers) dans une scene d'appareillage1 ou il fait pendant au discours d'un matelot (238-246, 9 νers, peut-etre 10 si l 'on admet une lacune apres le ν. 241 ) , du type τ(νας &ν ε'Cπο� λ6γους ό �ε'!:ν α2• La premiere partie du ch. 4 apparait donc fortement marquee de Cadmos par la rhetorique ; il en νa de meme du portrait de Cadmo s qui commence au ν. 252 et νient completer l'eloge de sa beaute physique ( 1 26- 142) . Il debute par une comparaison entre les inνentions de Danaos et celles du heros (252-263) qui a son parallele au ch. 253• Les procedes rhetoriques sont semblables4• Nonnos oppose a Danaos, qui procure des biens mate­ riels, et pour la seule Argos, Cadmos, qui procure des biens spirituels a tous les Grecs ; l'un et l'autre νiennent d' E gypte : contrairement a la tradition et a la realite, Nonnos fait deriνer l 'alphabet grec des hieroglyphes. Dans le tableau de l 'education de Cadmos (264-284) qui forme la deuxieme partie du portrait {mais la distinction entre choses inνentees et apprises est peut-etre arbitraire : cf. la note a 5, 236-238) , l'auteur Le p orfraΪf

1. Sur le rapport de cette scene avec celles des ch. 1 et 3, cf. la Notice du ch. 3, p. 5, η. 3. 2. Sur ce type de discours, voir Ia note a 1, 92. 3. Syncriseis de Dionysos avec Persee (25, 31 ss.), Minos ( 148 ss.) et Heracles ( 1 75 ss.). 4. Comparer notamment 4, 254 et 25, 1 9.,.6 .

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rapporte a I ' E gypte des traits que Ies autres sources, et Iui-meme ailleurs, attribuent a Ia Phenicie (273 ss. : cf. 5, 56) . De tout I e poeme, ce passage est ceiui ou I 'auteur parie I e pius Ionguement de sa patrie : on sera frappe par Ie caractere livresque de I 'eioge ; tout au pius, Ι 'allusion aux hierogiyphes (274) reflete-t-elle une connaissance directe1• C'est surtout Ie theme des inventions qui a attire Nonnos. L'invention du vin et sa diffusion parmi I es hommes constituent en effet un theme essentiei de Ia Iegende dionysiaque (chez Nonnos, 1 1 , 485 a 12, fin ) , et Ι 'auteur a pris piaisir a mentionner ici o u Ia u n grand nombre de decouvertes humaines2 ou de bienfaits procures par un dieu au moment fixe ( 1 2, 1 1 0-1 13). Ι Ι s' interesse du reste aux sciences ( 1 7, 357-377 : Aristee medecin). Quelle est I a ρiace des inventions de Cadmos dans cet ensembi e ? E cartons d'abord 1 2, 1 1 0-1 13 , et 41 , 368-384, tableaux ou est inscrit Ι 'ordre du monde , e t q u i concernent I 'histoire universelle. Les deveiop­ pements de 4, 252-284 et 5, 229-279, consacres a un heros civilisateur, paraissent appartenir a Ia meme categorie. Mais, au ch. 5, Ia figure d'Aristee n'a pas Ia compi exite de celle de Cadmos et, pour Ι 'evoquer, Ie poete n'a fait que suivre Ia tradition. Au ch. 4,

1 . Cf. la crue du Nil, 3, 275-278. lsis (cf. 3 , 281 ss.) et Osiris (4, 270) sont evoques de maniere syncretique, identifies a Demeter et a Dionysos. On relevera dans le reste de l'oouvre les noms d 'Apis (40, 393) , de Sarapis (40, 399) , de Zeus Ammon (3, 292 ; 1 3, 370 s. ; 40, 393) ; encore trois de ces passages appartiennent-ils a l'hymne d'Heracles Astrochiton, dieu de Tyr (40, 369-4 1 0). La richesse de cet hymne et de la reponse du dieu ( 40, 429-572), la vie et l'abondance des evocations de Tyr et de B eyrouth (40, 299-365 ; 4 1 , 1 4-50), contrastent avec la maigreur des donnees egyptiennes. 2. Mentions isolees : 3, 75, la flute simple, en corne ; 5, 56, la taille des pierrcs ; 18, 214 s. ; 40, 303 ; 43, 408 ss., Arachne ; 24, 36 ss., la flute libyenne ; 40, 304-3 1 0, la pourpre. Catalogues : 4, 252-284, Danaos, Cadmos, les E gyptiens ; 5, 229-279, Aristee ; 4 1 , 368-384, varia.

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il manifeste au contraire un souci parfois laborieux d 'originalite . Alors que Danaos et Cadmos etaient en general mis en competition a propos de l ' invention de l 'ecritureι, Nonnos a prefere l eur attribuer des invent.ions opposees et n'a retenu de toutes celles qui revenaient a Danaos2 que le forage des puits3• 11 est le seul teωoin a parler des connaissances religieuses et astronomiques de Cadmos : l 'enumeration (264-284) lui a ete inspiree par la natio­ nalite de son heros4• Cette attitude rapproche Nonnos des compilateurs clπetiens de catalogues qui opposent dans un but polemique les inventions des Barbares a celles des Grecs5• Le jeu est transporte du domaine de l 'apologetique a celui de la mythologie ; mais l e principe reste l e meme , et Nonnos n e s e refuse pas plus que les Peres a solliciter la tradition6• Ι. La schol. a Denys de Thrace, Gramm. Gr., 1 83, 1-9 Hilgard, cite Pythodore, Sur t' alphabet, Phillis de Delos, Chronologie, et 1es milesiens Anaximandre, Dionysios, Hecatee. Sur les differentes traditions relatives a l'introduction de l' alphabet en Grece, voir J. Berard, Minos, 2, 1952, 75-83 ; F. Vian, Origines de Thebes ( 1 9 63) ' 54-56. 2. Pentecontore lors de la fuite d' E gypte, COUΓSe a p ied pour le mariage des D anaϊdes : cf. Ο. Waser, d ans Roscher, Myth. Lex. , s.v. D anaos, 2094 ss. Sur les multiples inventeurs localises en Argolide (Palamecte, le tyran Pheidon) , cf. Α. Kleingίintlιer, Phitol., Suppl.-bd., 26, 9 { 1 933), '28. 3. Cette tradition remonte aux Catatogues lιesiodiques, fr. 1 28 Merk.-\Vest ; Pline, Hist. Nat., 7, 1 95, puteos inuenit Danaus ex Aegypto aduectus in Graeciam qua uocabatur Argos D ipsion. Danaos a du accaparer une decouverte de ses filles qui avaient une reputation de sourcieres : Apollod. , Bibt., 2, 1, 4 . Cf. R. Vallois, Rev. Et. Anc. , 1 9 3 1 , 1 39 s. ; J. Schwartz, Pseudo-Hes iodeia, Leyde, 1 960, 366 ss. C e trait a son tour pourrait provenir de l a legende d'Amymone : G . Α. M egas, Herιnes, 1 933, 4 1 5 , η. 2 . 4 . Platon, Phedre, 274 c . Voir l a note au ν . 275. Cadmos est presente comme a stronome, s ans reference a l'astrologie : cf. 5, 69, et la note. Les deux p assages peuvent avoir la meme source. Par une association du meme genre qu'ici , Nonnos fait au contraire d' Endymion un a strologue en 4 1 , 379-38 1 . 5 . Tatien, Contre tes Grecs, exorde ; Clem. Alex., Strom. , 1 , 1 6 ; Greg. N az . , Disc. , 4 , 107-109 ( M igne, Patr. Gr. , 35, 641 -645). 6. Les textes des Peres sont analyses p ar Μ. Kremmer, De catalogis heurematum, L eipzig, 1 890, 7 ss. (τatien) ; 1 6 ss. e t ...

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Les derniers έφisodes de la geste de Cadmos, sέφares de l ' escale a ά Thebes Samothrace par l e teωps mort de la traversee et le portrait du heros, proviennent sans doute d'une tradition differente1• Ils sont egalement isoles du recit de la naissance de Dionysos par deux l ongues digressions sur Aristee et Acteon, suivies de la legende de Zagreus . Clairement delίmites, ils laissent pourtant l ' impression d'une suite heurtee de morceaux aux tonalites tres differentes, qui se continue dans l e chant suivant. Consultation delphique ( 4 , 285-3 10) , > de Cadmos a travers Phocide et Beotie (4, 3 1 1-347), lutte contre le dragon de Dirce et l es Spartes ( 4, 348 a 5, 34) , soumission des indigenes (5, 35-50) , fondation de Thebes (5, 51-87) , noces triomphales du heros (5, 88-189), liste de ses enfants (5, 190-210) , se pressent en 389 vers, alors que la section precedente, bien moins agitee, en comptait 693. Dans ce recit rapi de, la scene la plus developpee est celle de l ' arrivee de Cadmos a Dirce ; avec 150 vers, elle depasse largement celle des noces ( 1 02 vers dont 69 pour l es cadeaux), bien que cette derniere fUt plus importante dans l 'economie de l ' ceuvre2• L'episode de Dirce offrait a Nonnos des themes qui lui sont chers (le serpent-dragon , un combat de γηγενείς)3 ; surtout, il a ete dec1·it par l es poetes beaucoup plus souvent que l es noces du heros et d'Harmonie4 : determinant D e Delphes

50 ss. (Clement) ; 43 ss. (Gregoire) . Α. K1eingίinther, o.c., 1 - 1 5 1 , n e mene s o n e nquete q u e j usqu'au Peplos aristotelicien. Sur l e rό1e d e 1' eco1e peripateticienne dans 1a constitution des recueils heurematographiques, cf. R. Thraede, Reallex. fίlr Ant. und Christ. , s.v. Erfinder ΙΙ (geistesgeschichtlich), col. 1 230 s. 1. Cf. 1a Notice du ch. 3, p. 8- 10. 2. Les noces de Cadmos sont a 1a fois sa recompense pour 1'aide apportee a Zeus en Cilicie et 1a cause directe de 1a naissance de Seme1e. 3. Sur 1e gofιt de Nonnos pour 1es evocations de repti les, cf. 5, 1 44-1 87, 566 ; 25, 451 -552 (1egende de D amasen et Ty1os ) , et 1 a Notice d u c h . 5, p. 8 7 . 4. Stesichore, Europeia, fr. 1 8 ( 1 95) Page ; Eur. , Plιen., 638648, 657-675, 81 8-823 ; Ovide, Met., 3, 1 - 1 30. Les noces de Cadmos sont evoquees p ar Pind., Pyth., 3, 88-99.

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la naissance des Spartes et le sort ultime du vainqueur, la lutte de Cadmos contre la Bete tenait en effet une place centrale dans les traditions thebaines1• Elle est liee a deux metamorphoses (celle de Cadmos et celle des Spartes). G. Vollgraff a suppose que Nonnos avait utilise le meme recueil hellenistique de J}felamorphoses qu'Ovide2• Il apparait maintenant vraisemblable que Nonnos s'est inspire directement du poete de Sulmone3• En effet, bien que les legendes cadmeennes occupent beaucoup moins de place chez Ovide et que celui-ci ait davantage elague entre les > du recit, l'ordre en est le meme que chez Nonnos : enlevement d'Europe par Zeus metamorphose en tau­ reau ; lutte contre le dragon de Dirce et naissance des Spartes ; metamorphose d'Acteon ; naissance de Bacchos (et disparition de Semele). Or cette succession ne correspond pas a la chronologie du poeme selon laquelle Acteon meurt longtemps apres la naissance de Dionysos. Le choix des episodes peut donc etre significatif, au moins pour ceux qui ne sont pas dionysiaques a proprement parler et ne derivent pas d'un model e distinct comme le rapt d'Europe. Mais ce ne sont pas des Melamorphoses qui ont fourni a Nonnos l' itineraire de Cadmos avec la mention de Cheronee4, puis, au ch. 5, la liste des peuplades primitives et des montagnes de la B eotie, celle enfin de la descendance de Cadmos 5• Contrastant avec ces multiples enumerations, les discours manquent presque 1. Cf. F. Vian, Origines de Thebes, 1 77-1 93. 2. G. Vollgraff, De Ovidii mythopoeia, 1 90 1 , 66-68 ; Nikander und Ovid, 1 909, 1 22. 3. J. Braune, Nonnos und Ovid ( Greifswalder B eitrage, 1 1 , 1 935), 5 , 27-33 (legende d e Cadmos), 33-38 ( legende d 'Acteon) ; G. d ' Ippolito, Studi Nonn. , 70-76. 4. Cf. la note a 4, 312. 5. 5, 35-40, 60 s . , 1 90-2 1 0, et notes. Certaines listes semblent avoir ete composees par Nonnos : ce sont celles des sept portes de Thebes (5, 67-85), des dieux venus aux noces (5, 9 1 - 120) , de leurs cadeaux (5, 1 25- 1 39), et des sept pierres qui ornent le collier d' Harmonie (5, 1 62- 180).

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completement et les personnages ne vivent guere1. On sent l ' effort de l 'auteυr pour orner une matiere aride par des descriptions stereotypees (5, 35-50) ou des digressions2 ; il separe avec raideur prise de posses­ sion religieuse du site (lutte contre le dragon) et coloni­ sation de la Beotie (guerre contre les indigenes) 3 ; le recit se termine sur une liste des enfants de Cadmos, qui fournit le plan des developpements suivants, et non sur un veritable denouement comme celui que l ' ο η devine a la fin de l 'escale a Samothrace. Ces procedes narratifs noυs font penser, avec J. Braυne, qυe Nonnos prend pour guide principal le manuel d'un mytho­ graphe dont il orne et remanie le recit, variant ses modeles selon les scenes 4• Le poete semble en effet en avoir use assez librement avec ce manuel. Π recompose entierement l 'oracle d'Apollon et le transforme en gracieυx coυplets sυr la toute-puissance de l 'amour qui doivent etre de son invention5• Π modifie l 'itineraire de Cadmos sous l 'influence d' Homere et introduit Tanagra , qui se pretait 1. Cadmos n'est j amais le centre du recit ; meme lors de ses noces, il est eclipse par l e s danseuses ou l e splendide collier offert a Harmonie. L'auteur ne note ses s entiments qu'3. deux occasions (4, 357, 394, 405 ; 5, 126). 2. Teree (4, 320-330) , Tityos (331-333), Orion (338-343). 3. 4 , 348 a 5, 34 et 5, 35-50. Des l e premier passage, Nonnos considere le site de Thebes comme deja habite et pourvu de cultes. ll y a un enclos d'Athena, u ne charrue (424), des champs avcc leurs bornes (409 s . ) . Ces indications precectent toute mention des premiers occupants de la Beotie. ll faut donc admettre que le recit de Nonnos est elliptique et qu'il a neglige sa source mythographique (dont il a conserve le canevas) au proflt de sources litteraires. 4. G. d ' Ip polito, Studί Nonn. , 204, pense au contraire que Nonnos, tout en suivant Ovide dans l 'ensemble, emprunte, p ar souci de variete, des details dont aucun � ne se relie tres bien au contexte, revelant clairement son origine )) , M ais ces details ne sont p a s disparates. 5. Meme theme en 5, 6 1 6-618. L'oracle repete le discours de Zens (nota mment 2, 680, 690-695). ll n'apporte qu'un seul element nouveau : Cadmos fondera sa ville a J 'endroit οi.ι la vache qu 'i1 doit suivre ploiera le j arret ( cf. F. Vian, Origίnes de Thebes, 77 s.).

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C HANT 1V

un deve1oppemen t sur Orion, au detriment de sa voisine Myca1essos, dont 1e nom etait pourtant explique par 1a 1egende1. Π fait de Cadmos 1 'adversaire des Spartes et mentionne a peine 1 es cinq survivants ( 4, 404). Ces 1ibertes prises avec 1a tradition sont trop nombreuses pour n'etre pas vo1ontaires. L'auteur cherche a me1anger 1es tons et 1 es genres et c'est ce qui exp1ique 1 'insertion d'histoires erotiques dans 1 e voyage d e Cadmos. Par son amp1eur e t son unite, une scene se detache pourtant de cet ensemb1e inega1 Cadmos a Dirce. a

Les preparatifs du sacrifice (4, 348-356) don nent lieu a des com­ Je drαgon bats, son accωnplissement marque 1eur terme. Νonnos a renforce 1 'unite de 1 'episode en faisant de Cadmos 1 ' a dversaire des Fi1s du So1 comme de 1a B ete et en introduisant Atl1ena des 1a premiere epreuve de son protege2 ; i1 a menage, a 1a conc1usion, un contraste entre 1 es ωassacres de 1a fin du ch. 4 et 1 e j oyeux sacrifice champetre qui ouvre 1 e ch. 5. Que1 a ete 1e rδ1e d' Ovide dans 1e deve1oppement de chacune des scenes ? Cell es-ci sont moins 1iees chez 1ui que chez Nonnos. Π ne raconte pas 1e sacrifice ( qui, comme dans 1es Dionys iaques, ne pourrait avoir 1ieu qu'apres 1 e cωnbat) . Les ν. 349-351 de Nonnos (1a Cαdm os a D irce

:

1. Contrairement a ce qu'il fait au cl1. 3, '273 s., '284 s., 368 s . , sous l' influence d' Escl1yle, Nonnos a tendance ici a o mettre l es etymologies legendaires : celle du mont Thorion, bien qu'elle explique la mention de Cheronee (4, 344 ; voir la note au ν. 31'2), et celle de l a Beotie (cf. Ovide, Met., 3, 1 3 ) . 11 sc montre fort dCsinvolte avec les noms des portes de TMbes (5, 63-85 ). '2. 5, 36 souligne l'unite de l'cnsemble qui precMe. Celle-ci n'est evidemment pas l'ceuvre de Nonnos seul. Athena aide Cadmos a vaincre le dragon chez Eur. , Plιen., 1 06'2 s. ; ιnais, anciennement, Cadmos ne se mesurait pas aux Spartes : F. Vian, Orίgines de Thebes, 1 7'2 ; cf. Ovide, Met. , 3, 1 1 5-1 1 7 s. Chez les mythographes, il se borne a leur l ancer des pierres, semant la confusion p armi eux, eι ne les massacΓe pas de sa ιnain : � · Vian, ο. c., '21 -'26.

ΝΟτΙCΕ

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recherche d 'eau lustral e), loin d' etre dus a l ' imitation inconsequente du poete latin , comme le pensait J . Braune1, annoncent la scene du sacrifice (5, 4-34) , de couleur homerique ; des images paisibles encadrent ainsi l es episodes belliqueux du Dragon et des Spartes. Il convient de comparer successivement ceux-ci chez les deux auteurs, du point de vue de la mise en scene et des procedes du recit. Le tableau synoptique ci­ dessous (p. 52) presente les donnees paralleles. On relevera la superiorite constante d'Ovide dans la mise en scene. Il amene l 'oracl e avec plus de naturel que Ν onnos, embarrasse dans ses contaminations. Il annonce des le debut que le dieu auquel Cadmos veut sacrifier est Jupiter, et evite par la, au prix d'une entorse a la legende, de mont.rer Cadmos preparant un sacrifice a une divinite qu' il ne connait pas encore, Pallas Onca. Mais Ν onnos reste plus fidele a la version primitive. Son rccit, avec la defaite passagere du heros et sa victoire obtenue a pres une intervention surnatu­ relle, correspond mieux qu' aucun autre du meme episode a la structure des mythes de combat, telle que l 'a analysee J . Fontenrose2• Lorsque Ovide retient des elements tradit.ionnels, il les adapte a ses propres fins. Le theme du > lui permet de mettre en valeur l e heros principal dont l ' entree est retardee e t s'accom­ pagne d'un portrait plein de noblesse. Chez Nonnos, le dragon se precipite d'abord sur l 'escorte, et non sur celui qui marche a sa tete ; le rage du monstre est egale au debut et a la fin de la lutte, alors qu'Ovide fait croitre sa furie lorsqu'il est bl esse (3, 65-80) ; le poete latin donne meme a son combat une couleur epique qui fait defaut a celui du poete grec3• Ι . J. Braune, Nonnos und Ovid, 31 s. Cf. Eur. , Phen., 662• et Ovide, Met. , 3, 26 s. Ce detail est necessaire pour expliquer la rencontre du dragon de Dirce. 2. J. Fontenrose, Python. Α Study of Delphic Myth and its Origins, Los Angeles, 1 959, 9-1 1 , 579-583. 3. Cf. Ovide, Met. , 3, 59-62.

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CHANT IV CADMOS ΕΤ LE D RAGON D E D I RC E

Nonnos

Ovide, Metamorphoses

3, 1 - 1 3 : Agenor envoie Cadmos 4, 285-3 1 5 : Cadmos arrive a De1phes, ou Zeus 1'a envoye. a la quete d' Europe. Orbe pererrato, cel ui-ci s e rend D ' apres la reponse du dieu, i 1 a 1 Όracle de Delphes qui lui semble avoir consulte 1 Όrac1e a propos de sa sreur. ordonne d e suivre une vache. 3, 1 9-27 : apres avoir franclιi 4, 3 1 5-347 : itineraire compli­ le Cephise et Panope, l a vachc que suivi par 1a vache et le s'arrete. Cadmos, pour la sacri­ heros. fier a Jupiter, envoie ses com- 4, 348-356 : 1a vache s'eta nt . pagnons chercher 1' eau 1us­ arretee, Cadmos veut 1a sacri­ fier et va chercher 1'eau tra le. lustral e. 3, 28-94 : l e dragon de Dirce :

4 , 357-4 1 6 : 1 e dragon d e Dirce :

1 ) 28-49 : 1e dragon met a ma1 les co mp agnons d e Cadmos.

1 ) 357-364 : Cadmos est stupe­ fait a la vue du dragon ; ce1ui­ ci attaque ses compagnons qui l'avaient suivi ; < 377-388 : massacre des compagnons . >

2) 50-59a : Cadmos, reste en arriere, s' inquiete, part a l eur rechercl1e et, les voyant morts, decide de les venger.

2) 365-376 : 1e monstre s'en­ roule autour de Cadmos et s'appretc a 1e devorer.

3) 59 b-94 : lutte de Cadmos et du dragon. Cadmos l'attaque : α) 59b-64 : avec une pi erre qui ne 1e b1essc p as ; , b) 65-80 : avec un j avelot qui le blesse et 1 e rend furieux. c) 8 1 - 94 : il p arvient enfin a 1e c1oucr a ιι η arbre avec sa 1ance.

3) 389-405 : intervention d'Athena qui dissipe 1a stupe­ faction d e Cadmos ; ι

a

4, 4 1 6b-421 : Ares poυ:sse un cri de co1ere. L'auteur annonce que1 chatiment esι res erve a. Cadmos.

3, 95- 1 00 : unc voix prectit Cadmos sa metamorphose.

4) 406-4 1 6 : Cadmos a son tour attaque 1e dragon ; il l ui broie 1a tete d'un coup d e picrre, puis 1a tranc1le avec son epee.

1

ΝΟΎΙCΕ

53

C'est que le point de vue de Nonnos est tout different : son recit est moins humanise , moins rationnel . Cadmos, present des le debut, est engourdi, paralysc (357 ; cf. 406) lorsqu'il apergoit le dragon ; seule Athena peut le tirer de cette torpeur. Comme chez Euripide, Phen. , 1061 ss. , la deesse apparait a u cours d u combat, et non apres la mort du dragon , pour annoncer la germina­ tion et la mort des Spartes : les deux actes de l 'arrivee de Cadmos a Thebes sont ainsi relies plus etroitement. D ' autre part, les serpents de l 'ι�gide d'Athena , le rappel de la victoire remportee par Zeus et Cadmos sur Typhee et ses tetes de serpents, conjurent la fascination exercee par le dragon (390 ss. ) 1. Apres l es exhortations divines, Cadmos n'a aucun mal a triompher : un seul coup de pierre lui donne la victoire, l 'epee ne lui sert qu'a achever lc monstre. Prisonnicr des anneaux de son adversaire l 'instant d'avant, il s'en trouve soudain degage , puisqu' il peut lancer une pierre. Enfin, alors que le dragon mord les compagnons de Cadmos, il fascine celui-ci et l ' enserre dans ses replis ; a cette difference d'attitude correspond l ' agitation de l ' escorte et l ' immobilite du heros2• Les elements surnaturels ont donc plus d'importance chez Ν onnos que chez Ovide ; la stature extraordinaire du Cadmos d' Ovide constitue une sorte de (( pont >> entre l 'humanite de ses compagnons et l 'animal fantas­ tique ; l 'univers de Nonnos ignore ces intermediaires. Son dragon agit par l es moycns ordinaires des rcptiles. Sa force est telle qu'un dieu seul peut en triompher ; cependant il est ecrase par l ' arme la plus primitive et la plus banale contre l es serpents : une pierre 3• On voit 1. Sur cettc conjuration du semblable par le semblable, cf. 2, 6 73-679, et Η. Bogner, Philologus, 89, 1 934, 326. La seconde parLic du discours d'ALhena, qui annonce l'avcnir, est inseree de maniere lflche, malgre sa fonction dramatique. Α. vVifstrand, Von J{allim. zu Nonnos, 1 42 ss. , a analyse ce typc de composition. 2. On peut dans ces conditions sc demander si la transposition de Graefe (quc nous avons conservee) est bien necessaire : cf. toutefois la note au ν. 359. 3. Ce motif est ancien : F. Vian, Origines de Tlιebes, l l 2.

54

CHANT

IV

combien les deux recits sont eloignes l ' un de l 'autre : les divergences ne proviennent pas uniquement de l ' inegalite du talent des deux auteurs. E lles rendent peut-etre plus frappantes les concor­ dances verbales qui ont ete relevees entre leurs ceuvres. Celles-ci concernent essentiellement des constructions semblables. Ainsi , a Ovide, Met., 3, 31-32, . . . ubi conditus anlro I Marlius angιιis eral crisli praesignis el αιιrο, repond Nonnos, 4, 357 s. , στη 8Ε: τα.φών, οθ� λοξι:Χ φα.νεlς όφ�ώ8ε·c 8εσμ()) I 'Άpεος α.�ολ6νωτος ()φ�ς μ�τpώσα.το πηγήν. Si les details different quelque peu, la similitude dans la presentation du serpent reste remarquable. L 'enumeration des victimes est egalement parallele : a Mel. , 3, 48 s. , lιos morsιι, longis coιnplexibus illos J lιos necal adflali funesla iabe ueneni, repond Nonnos, 4, 360 s., τον μΕ:ν . . . τον 8Ε:. . Mais on ne peut serieusement considerer la morsure du serpent comme un detail particulier aux deux auteurs ; Nonnos reserve pour Cadmos l e theme de l 'etreinte de la Bete et elimine celui de son souffle mortel. On rapprochera encore nec mora (Mel . , 3, 46) et κα.l τα.χός (Nonnos, 4, 365) , ainsi que l'annonce de la metamorphose de Cadmos chez Ovide, Mel., 3, 98, et Nonnos, 4, 4 18-420. D'autres analogies paraissent plus hasardeuses, notamment celles que J. Braune voit entre lvlel., 3, 41-43 , 77-78, et Nonnos, 4, 365-368, consideres comme >1• Si la parente des deux auteurs dans la narration semble indiscutable, ce n' est pas a Ovide que l 'on demandera une reference pour l es details les plus frappants de la description nonnienne (par ex. , 4 , 385-388) . Son influence s'est exercee d e fagon assez precise pour que l 'on puisse admettre qu'elle est directe et faire l 'economie d'une source commune2• Mais on ne saurait ni considerer qu'elle est unique ni ignorer que le terme de > applique aux deux auteurs recouvre des realites tres differentes. .

1. J . Braune, l. c. a la p . 51, η. 1 . 2 . Sur l e probleme general d e l 'imitation des poetes l a tins p a r les Grecs, cf. F. Vian, lntroduction, ι . 1 , p-. XLVI-XLVI I .

55

ΝΟτΙCΕ

G. d ' Ippolito estime qu'>1. Il est difficile de suivre sur ce point le savant italien. En realite , tant pour le deroulem ent du combat que pour la description des Fils du Sol , Nonnos s'inspire d'Apollonios beaucoup plus que d'Ovide, comme le montre le tableau synoptique suivant : Cadmos ά Dirce

η

Apollonios de Rhodes

Nonnos

Ovidc

3, 1 354- 1 363a : les 4, 427-440 : gei·mi­ nation des Geants, Geants poussent, compares a des epis tels des epis. qu i levcnt, montres a tous les stades de leur formation.

3, 1 06- 1 1 4 : appari­ tion des guerricrs, tels une moisson (seges) ou des figu­ res de thMιtre.

1 363b- I 373a : J ason se souvient des re­ commandations de M ectee ; il lance une picrre au milieιι des Geants et guette le resultat, abrite p ar un bouclier.

441 -455a : n'oubliant pas l 'ordre d'AtMna, Cadmos se met a moissonner les Geants.

1 1 5-1 1 7 : l'un des: Geants conseille a1 Cadmos de rester neutre. !

455 b-463 : > Tandis que la j eune fille lui parle, sa mere affiigee essuie une pluie de larmes sur son visage gemissant * . Agitee de sentiments contraires 3, elle a pitie d' Harmoni e , mais veut echapper aux menaces d e Zeus * . Cependant, apres avoir noue autour de son corps un lien cl1armeur, ceinture trompeuse4, et s'etre revetue de voiles qui inspirent l ' amour, ceux de Persuasion, Aphrodite la rusee* penetre dans la cl1aωbre eωbauωee d' Harmonie5• Et, alterant les t.raits de son visage cel este pour rendre sa personne semblable a Peisinoe* , une j eune voisine, elle feint de desirer Cadmos ; et, comme sous l ' effet d'un mal cache, son visage pali ne j ette plus qu'une faible lueur* ; elle ecarte l es servantes. Assise a cδte d' Harmonie , seule a seule, comωe si elle avait honte, elle lui tient des propos pleins de ruse : Ι . Pour I'expression, voir Ie t. Ι , p. Ι Ι 4, η. 3. 2. Sur Ies parents d'Aphrodite, voir Ia note a Ι , 88. 3. Cf. Ap. Rh., 3, 397 ��χθα:�tην . . . μενο�νήν (imitant Ξ 20 s.) . 4. Sur Ia ceinture d'Aphrodite (Ie ceste) , voir Ia note a Ι , 79-83. Cette ceinture, qui sert habituellement a eveiller Ie desir chez I'homme, est utilisee ici pour sectuire une femme. 5. Pour Ia repetition �υσα:μένη . . . έοuσα:το, .yoir Ia note a 4, 59.

ΔΙΟΝΥΣΙΑΚΩΝ Δ

62

Ί λήκοι Κρονίδη s · εψεύσατο θέσκελο s ' Ερμηs > > > ' γενετηρο � s εγω ' δ ' ουκ , θ αι, αμ Φ 'ι Διοs ο�ί δ α 1rιθ εσ ' εΙ. λί1rε θοGρον ' Αρηα, κυ�ερνητηρα κυδοιμοG , > ' αν , δ ρα κα, λεσσεν εο υ� συναε , θλον αγωνο και' β ροτον � s < • ' ' ' ' ' � ο κρατεων κοσμοιο και αι' θ εροs. 9Α μ.εγα θ αυμα, 55 το σσατίο υ s Τιτηναs ενεκλήισε βερέθρ�, ..... f ' και' Κα' δ μο υ χατεεσκεν, o1rωs ενα μουνον ο' λεσση . Ο 'Lδαs εμων 'Πατέρων διδυμάονα σύγγονον ε uνήν Z εus 'ΠpΟ'Πάτωρ εμοs εσχε κασιγνήτηs λέχοs · Ήρη s θεσμον εχων θαλάμων εμφύλιον αμφότεροι δ ε 60 ''Αρη s καΙ. Κυθ έ ρεια, μιη s Ε'Π ι�ήτορεs εuνη s, Άρμονίη s γενετf]ρεs, ένοs γεγάασι τοκηοs, , φ ιε1rοντεs , , . , ' , "Ωμοι αναγκη δ εμνιον αμ ομογνιον. s γνωταl. γνωτον εχουσιν, εγω λι'Πό'Πατριν aκοίτην. }} 'Ώs φαμένη s a'Πέν ιψε γοή μονοs ομ�ρον Ο'Πω'Πη S 65 μήτηρ aσχαλόωσα διχοστασίη δε μενοινfjs " ' �κτειρε, ' Διο' s δ' α ' ' ' λεεινεν 'Αρμονιην α1τει λην. 50















Άλλa 1rεpισφίγξασα δέμαs φρενοθελγέι δεσμι'i>, κερδαλέ� �ωστη ρι, δολοφράδμων 'Αφροδίτη κα Ι. χρο·t δυσαμένη Φιλοτήσια φάρεα ΠειθοGs 70 Άρμονίη s ε�οδμον εδύσατο 1rαρθενεwνα. > κ ' , , l: , , αι τυ1rον ουρανιοιο μετα λλ α�ασα 1rpοσω1το υ ' ' , δ εμαs , ,, 9 π εισινοη ισον εισκετο γειτονι κο υρη, I I Ι τινι' νουσ� κ, • αδ μον α., 1rερ 1ro θεουσα, και' ωs κρυ φ ιη I f f f λ ε1rταλ εον 1rεμ1rουσα σε' λ αs Χ λοαοντι 1rpoσω1r� 75

> , , δ ε' μο υνη, αμ φ ιπο' λ ουs "εσσευε 1rαρεδ ριοωσα f f I > I � 1rερ αι' δ ομενη, δ ο λ ιην ' ανενεικατο φωνην οία. •

0

52 κυοεpνΊJτΊjpα; L2 : -�τεφα; L 11 58 �σχε a no n. Gotting. : �σκε L 11 60 μιΊjι; Cunaeus : τεΊjι; L θεΊjι; Scaliger 1 64 iSμopoν Cunaeus : iSγκον L 11 66 > Elle dit, et de son ceste frappe Harmonie rebelle au mariage2, soumettant par son propre desir a 1 ' aiguillon du desir 1a docile j eune fille * . Celle-ci , 1 'esprit bou1everse par des vceux contraires, brUle de posseder 1 'e tranger et veut aussi demeurer dans sa patric ; et, sous 1es coups de 1 'aiguillon qui dechire son esprit, elle prononce ccs que1qu es mots :

1 190 > > ι ι ι ' ι μεν εs αντο λ ιην με φ ερει π λωουσαν ακοιτηs, > ' Η ριγενειαν "ιμερον 'Ω ι ',Ι , ι > ριωνοs εs ενιψω 1 1 και' Κε Φ α1 λου θ α λ αμων μιμνησκομαι ει> δ ε1 ποτ > ε"λθω 1 ' > ' 1 1 > > > 'Ε > δ υσιν 1 95 εs αχλ uοεσσαν, επ νδ υμιωνι και αυτη ΛατμιΟ.s ίσα παθο Οσα παρηγορέει με Σελήνη. » τ ο'Lα νοοπλανέεσσι μεληδόσιν ήπυε κούρη Ο.σχετοs ίμερόεντι δα"ί�ομένη νόον οίστρ�. ΚαΙ. κινυρft {>αθάμιγγι διαινομένοιο προσώπου ι ι � ., 200 'Η λεκτρηs κυσε χειρα και' ομματα και' ποι δ αs Ο.κρουs ' > 1 ' και' στερνα, ' και' κεΦ αλην και' ' Η μαθιωνοs οπωπην ι ι ) ι · χει' λεσιν αι' δ ομενοισι, κασιγνητου περ εοντοs > ι ι "I ' ' ' ' πασαs δ αμφ ιπο λ ουs ηγκα !::ι ετο· μυρομενη δ ε τυκτΟ. πολυγλυφέων ήσπάσσατο κύκλα θυράων 205 Ο.πνοα καΙ. κλιντflρα καΙ. ερκεα παρθενεwνοs . πατρφην δέ λα�οΟσα κόνιν προσπτύ�ατο κούρη. ΚαΙ. τότε χειροs εχουσα θεwν ύπο μάρτυρι πομπft Άρμονίην &.νάεδνον όφειλομένην φέρε Κάδμ� > ι ι C ' .,ο μbρον Ρ ' Η λει κτρη, χuτον αποσμη !::ι ασα προσωπου . 210 Κυπριδίην δΕ: θ ύγατρα λα�wν ήοs όδ ίτηs γρηl. σuν &.μφιπόλ� λίπε δώματα, δwρον &.νάσσηs ' .εχων . " θ αλ ασσηs. , � δ ι• αστεοs λ ατριν , πομπηα αχρι ,Ι c c > • ι ι ι , ι ' δ ' ο ροωσα παρ ηοναs υψοθ ι ποντου π αρ θ ενικην ξείν� έφεσπομένην , φλογερft �είουσαν &.νάγκη, 215 Κύπριδι μεμφομένη Φιλοκέρτο μοs ί αχε Μ ήνη ' ·

1



,

189 συνολλυμέν1Jν L : -νους Graefe \\ 193 rμερον Falken­ burg* : -ος L 11 ώρ(ωνος L !I 194 μιμ��σκομα L L : μιμν�σομα L Falkenburg μεμν�σομαL Graefe \\ 198 ά.σχετος L : -ον Koechly \1 200 fol. 24r L \\ 202 περ εόντος [ερ tόν in ras.] L : παρεόντο; Fa1kenburg 11 204 �σπά:σσα;το L2 : -ά:σατο L -ά:ζετο Graefe* 11 206 προσπτύξατο Graefe : προπτ- L.

68

220

225

230

235

240

CHANT IV

ατο τυχων · Και ποδος 'ίχνος eθηκ:ε Ταναγραίιι:> κ:ενεwνι. Και βοος ό μφήεσσα χαμεΙJνάδος wκλασε χηλη ' '

' " λος. - ' Αλλ' οτε αστεος εσσομ.ενοιο προαγγε Π ύθιον οuδαίης έτελείετο θέσφατον ηχοuς, '

34 3 334 348 350

72

Λ

324 ά.στοpέεσσ�ν L2 : -pσέσσ�ν L 11 χαμευνατς [μευ in ras. ; αις e corr. L2] L 11 332 fol. 25r L 11 άλσεα anon. Villois. : άστεα L 11 333 φά.pεα [φ ex β] L 11 344-34'1 post 333 et 334 post 343 transp. Via n1 11 336 τε (pr.) Rhodomann : S€: L 11 βα.θυκνήμους [ν ex λ] L : -κpήμνους Casaub on 11 338 Ώpίωνα L1 : Ώ- L 11 339 σκοpπίος L3 : σκοπ- L 11 343 τα.pσιΧ [σ ex τ] L 334 uide su pra post 333.

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360

364 377 380

385 388 365

CHANT IV

plaQant la vache sacree a l 'ecart pres d'un autel odorant , il part en quete d'une eau de source jaillissante * , afin d'y purifier ses mains prophetiques et de repandre pour le sacrifice une eau consacree. Car, dans les clos des vignobles, le fruit delicat de la grappe murissante n'etait pas encore apparu * . E t il est cloue sur place pres de Dirce 1, qui nourrit un dragon ; il reste fige , frappe de stupeur * : il a vu, dans un recoin, entourant la source d'une ceinture serpentine, le serpent d Άres au dos tachete * . Le monstre * terrifie la troupe nombreuse qui es corte Cadmos ; il mord celui-ci sous la poitrine de ses redou­ tables machoires 2 ; atteignant celui-la, il pl ante dans sa chair des crochets ensanglantes ; qu'un autre l 'atta­ que, il lui dechire le foie, source de vie, et en fait un cadavi'e. Sur sa nuque se rέφand une criniere terreuse qui flotte d'elle-meme et glisse de sa tete visqueuse * . Π έφouvante cet autre * , e n sautan t sur l 'arrondi de la tete de l 'homme ; puis , irresistible, il court sur la gorge d'une nouvelle victime ; atteignant son ceil avec des gouttes de venin, il entenebre la lumiere qui rayonnait de ses yeux desornιais clos * . Puis c'est un autre qu' il saisit au talon ; crocs enfonces, il l e tient par sa morsure , et ses dents versent une ecume verte dans le corps de l 'adolescent 3 ; devenu aιιssi livide qιιe le fer, le corps est gl ace par le venin verdatre * . Un autre encore halete sous les coups de crocs : dans sa tete , ses ωeninges agitees enflent sous la ωorsure empoi­ sonnee4 ; a travers le cerveau liquefie, une humeur s'ecoule et descend par l es narines ωoites * . Et l e monstre* s'enroule rapideωent autour de Cadmos ; il monte a ses mollets pour le ceindre d'un 1 . Dirce, la source d'Ar·es (auj . Paraporti), jaillit au pied de la Cadmee, a l'ouest : cf. F. Vian, Origines de Thebes, 84 s. 2. Ύπο στέρνο�σ� Sακ(�ν : cf. Δ 106 ; Λ 842 ; Ψ 365. - Sur le sens de χαροπ6ς, voir la note a 4, 1 87. 3. Sur ce motif, voir la note a 2, 618. 4. Cf. 10, 23 s. (folie d'Athamas), eι deja Quint. Sm., 5, 326 s. (folie d'Ajax) .

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ΔΙΟΝΥΣΙΑΚΩΝ Δ

βοuν ίερην θυόεντι διαστήσα s 1rαρa βωμ� ' "' ' ' ' δ ι!:>ετο 1rηγαιων υ' δ ατων χυσιν, ο"Φ ρα καθ ηρΌ , δυσαμένη Διοs ο'ίκον. •ο δε τραφερft παρa βώλ� μάρμαρον εuρυάλωοs έύτροχον οο ρον aρούρηs 4 1 0 ίστατο κουφί�ων κραναον βέλο s. Ίθυπόρ� δε " ' ' ακρα δ ρακοντειοιο καρη' ατοs ε"θλασε πετρ� ' θηγαλέην δε μάχαιραν έρυσσάμενοs παρa μη ρο ί) ' "ετεμνεν. ' Απαμη θ ε�ισα δ ε' κορση ' ' θ ηροs αυχενα ' ' ' ' ' "εμιμνε, κυ λινδ ομενη σωματοs εκτοs δ ε' κονιη " ' λ ον "λ ' δ α κυκ ' ' 4 1 5 η' θ α ε ισσε παλ ι' λλ υτον αστατοs ουρη. Καl δαπέδ� τετάνυστο δράκων νέκυs · aμφl δε νεκρ θοuροs ''Αρηs βαρύμηνιs aνέκραγε . χωομένου δε Κάδμοs aμει�ομένων μελέων έλικώδεϊ μορΦft aλλοφυη s ή μελλε παρ ' Ίλλuρίδοs σφυρa γαίηs 420 �ε'Lνον ΕΞχειν 'ί νδαλμα δρακοντείοιο προσώπο υ. 'Αλλa τa μεν πέπρωτο μετa χρόνον. Αuτaρ ό μέσση χαλκείη κυνέη συνελέ�ατο καρπον ολέθρου, θη ρείων γενύων βλοσυρον θέροs. Ένδαπίηs δε Παλλάδοs ύ�ον aροτρον aπ' οργάδοs είs χθόνα σύ ρων 425 καl χαροπi] s aρόσαs πολεμητόκον αuλακα γαίηs " " ' Ρ ' λων εσπειρε ' 'ιοbο πο λ υστιχον ογμον ο' δ οντων. ' ' ' ' 'c ' λ οχευτοs κ αι' στ αχυs Γιγαντων ανηε�ητο αυτο ' '? � ( 1,, " ' ' , ' , ων ο μεν υ ψ ικαρηνοs ανεδραμεν ακρα τιταινων ' ' ' στη' θεοs ευ' θωρη κοs, ο• δ ε' προ θ οροντι καρην� 4 3 0 φρικτον aνοιγομένη s ύπερέσχεθεν &μον aρούρη s . " ' ' os ' ' ' γαιη ' ομ ' φ αλον " δ ' επι ' α" λλ os ανω προυκυψεν εs .ι, ' ανετε ' ' ' ' λλε πε δ οτρεφ εs " λ ον αειρων · οπ · ημιτε λ ηs • '

Cίλλοs ύπερκύπτοντα λόΦον προ�λi] τα τιταίνων I ' I \ ' I ου" πω στερνον ε"Φ αινε, και\ εισετι μητροs ανερπων Ρ ' μαρνατο ' αταρbει ' ' ' λαγονων ' Κ α' δ μ� κατα' βαιον 435 εκ 407 �νεμ6εντι L ( sic) : -τα; L51 (sed postea del.) 11 413 θΊJ [ρος L2sl : χε φ ος [χει del. L2] L 11 ά:πcψΊJθε'Lσα; Hermann : ά:πΊJμ- L 11 415 &στα;τος Falkenburg* : -ον L 11 ούρΊj L 11 426 δγμον L 11 435 Κά8μω [κ ex 8] L.

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CHANT IV

Cadmos. Quelle merveille 1 ! Eileithyie arme celui dont sa mere n'a pas encore accouche ! Et cet autre manie et lance la pique sa congenere2, bien qu ' il ne se montre qu'a moitie, tandis que celui-ci , plein de legerete , entrainant son corps tout entier vers la lumiere , ne laisse prise dans la glebe que l 'extremite inachevee de ses pieds. Mais Cadmos n'oublie pas la recommandation d 'Athena. Il moissonne le chaume des Geants qui naissent, naissent touj ours * ; blessant celui-ci au-dessus du sein, d'une j aveline vive comme le vent* , frappant celui-la a la clavicule, pres de sa large nuque *, il brise les os de sa gorge velue. Blessant cet autre d'un jet de pierre * , il le broie avant qu'il n'ait montre plus que sa taille * . Et, tandis que le sang des maudits Geants coule en ruisseaux, Ares glisse dans la boue, empourprant ses membres , et Victoίre, qui assiste a la melee, voit sa tunique rougie d'eclaboussures vermeilles * . Qu'un autre l'attaqne ! Le heros le frappe au cδte d'un coup de glaive, transpergant ensemble la hanche et le dos du bouclier, nes ensemble * . Massacre indicible ! D es Geants mis en pieces, gicle a gros bouillons le sang, mortelle rosee, sous les coups de son glaive * . - Mais Cadmos, sur le sage conseil de Pallas, j ette une pie1τe a la tete des Geants 3 ; eux, enivres par la p assion sanguinaire d' E nyδ, s'abandonnent a la bacchanale d'Ares * ; dans un massacre mutuel par le fer ne avec eux 4, ils tronvent leur tombe dans la poussiere. Ils se combattent l 'un l 'autre ; macule par les gouttes de boue rouge , le dos du bouclier noircit, tandis que meurt le Fils de la Terre. Fruits de la glebe, ils se dechirent par la pointe fratricide d' une epee sortie du sol * . 1 . Pour cette expression, cf. t . 1 , p. 1 1 4, η. 3. 2. Cf. Claudien, El. de Stil., 322, cognalos . . . gladios, et Nonnos a propos du Geant Damasen {25, 493 s. ) . 3. Cf. Eur., Phen., 667 φραοα"LσL Παλλάοος. Sur l'invraisem­ blance de la tactique de Cadmos, voir la Notice, p. 55-56. 4. Cf. Ovide, Mel., 3, 122 s. suoque Ι Marle cadunt su bili per mutua uulnera fralres.

ΔΙΟΝΤΣΙΑΚΩΝ Δ

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τεύχεσιν αuτοφύτοιs κεκορυθμένοs. 9Α μέγα θαu μα, ' ' " λ ισεν Ε ι' λει' θ υια, τον ου' μαιωσατο ω'Π μητηρ. ' ,εγχοs α' Φ ασσων αι τιs ανηκοντι�εν ομογνιον ι cι , , κ , , ή μιφανήs · ό δε κουφοs ολον δέμαs είs φάο s ελκων � ατε ' � ' ' λεστα 'Πε'Πηγοτα ' ' 440 ακρα " 'ΠΟ δ ων λει'Πεν αρουρη. Ou μeν έφημοσύνη s έ'Πελήσατο Κάδμοs 'Αθ ήνηs, '

άλλCι 'Παλιμφυ έων καλάμην ήμησε Γιγάντων • τον μeν ύ'Πεp μα�ο'Lο βαλwν aνεμώδε'ί λόγχη, ' .ι. ' ' ' δ ε' κατα' κ λ ηι�δ α 'Παρα' 'Πλ ατυν ' αυχενα τον τυψαs 445 όστέα λαχνήεντοs άνέσχισεν άνθερεwνοs · ' εχαρα�ατο � β αλων ' ' {: ' ' α" λ λον ακοντιστηρι 'Πετρφ ' ' ' ' " Α 'ινογιγαντων γαστεροs αχρι Κ αι αιματοs " φ ανεντα. έκχυ μένου 'Ποταμηδον "Αρηs ώλίσθανε λύθρφ Φοινί�αs έCι γυ'Lα, 'Παpισταμένηs δε κυδο ιμφ ' ' ' ' ερυ ' < θ αμιγγι ' θ αινετο 450 'Πορ φ υ ρεη Ν ικηs. ρα χιτων ' "Αλλ ου μαρναμενοιο 'Παρ ' ισχιον ' ' " αορι τυ' .ψι.αs συμφυέοs διέκερσε σuν Ι.�ύ ι νwτα βοείηs. ΚαΙ. Φόνοs aσ'Πετοs eσκε . δα'ί�ο μένων δε Γιγάντων ' ' εερσηs ' ' < λ εηs '' ' λ οιγιοs αιμα ανεκηκιεν αυ' λ os 455 Cίο ρι θεινομένων. Ό δε Παλλάδοs eμφρονι βουλfι ' ' ' ' ' τινα' 'Πετρον επηωρησε καρηνφ. Γηγενεων Οί δε δαφοινήεντι 'Πόθφ μεθύ οντεs Ένυοus "Αρε'ί βακχεύθησαν · ό μογνήτφ δε σιδήρφ Ρ I I κονιη. ετυμbευοντο ' α' λ λη' λων ο' λετηρεs � 460 "Αλλφ δ ' Cίλλοs eρι�εν · έρευθιόωντι δε λύθρφ ' � ' ' ' λ αινετο β οειηs στικτα' δ ιαινομενηs εμε νωτα Γ 1 1 I 1 ηγενεο s κταμενοιο • κατου δ αιηs δ ε' μαχαιρηs γνωτοφόνφ γλωχ'Lνι δ αί�ετο καp'ΠΟS άρούρηs. -

438 άφ&σσων Graefe", cl. 29, 1 54 : άp&- L 11 447 φcχνέντcχ L2 : -ντων L 1 1 449 κυ�οψω [υ ex oL] L 11 454 άνεκήκLεν L2 : -κ(;ι­ L 11 460 gpLζεν Graefe : �pεLσεν L.

CHANT V

Πέμπτον Ιtτι σκοπίαζε καl 'Ακταίωνα νοή σεις τον κεμιΧς ούκ ί.)�ινε, κυνοσπά:οα νεοpον ά:λή την.

NOTICE

L e chant 5 se compose de trois episodes j uxtaposes, de longueur tres inegale : l es ν. 1- 189 menent le recit j usqu'au triomphe de Cadmos, concluant ainsi les aνentures commencees en Cilicie ; les ν. 1 90-562, sous coul eur de presenter la descendance de Cadmos, sont en fait occupes par le portrait d'Aristee et celui de son fils Acteon ; les ν. 563-621 entament l 'histoire de Zagreus, reportant l e l ecteur a une epoque anterieure a tous les eνenements racontes j usque la. On a νu comment la scene du sacrifice de la νache sert de cadre (fin) (v. 1-134) a la lutte de Cadmos contre l e dragon , a la naissance e t a la mort des Spartes. Elle donne le ton au debut du chant 5, consacre a des fetes ou a des eνenements heureux. Nonnos reprend le recit d es actes rituels du sacrifice, interrompu depuis 4, 356. L es ablutions annoncees en 4, 352 s. sont effectuees (5, 4). Nonnos imite des scenes homeriques, non sans une certaine confusion1• Aux ν. 1 1-12, Theoclymene se prepare a egorger la bete ; aux ν. 13-14a, Thyeste lui tranche au contraire l es nerfs cerνicaux : il etait des lors inutile de lui releνer le mufle. Les ν. 14b-15 (d'apres γ 455) ne sont pas non plus entierement Cadmos ά Thebes

1. Α 449 s s. ; Β 410 ss. ; γ 404 ss. Il omet la priere aux dieux ; mais il s'agit ici d'actions de gr�ces et non d'un sacrifice propi­ tiatoire ; voir aιιssi le nom de Theoclymene au v. 1 1 ( et la note ) .

CHANT V

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justifies, pujsque la νache n'a pas ete saignee ; enfin, lcs ν. 1 6- 1 7 s'accordent en partie aνec 1 3-14a, puisque la νache tomb e face en aνant, mais laissent entendre qu'elle a ete assommec ! En fait, Nonnos semble aνoir deνcloppe la formule α.Uέρυξα.ν μtν πρωτα. κα.l �σφα.ξα.ν κα.l �οεφα.ν (Α 459 Β 423) et utilise concurremment la description de sacrifice d'Ap. Rh. , 1 , 425 ss . , chez qui Heracles assomme un bceuf aνec sa massue (ν. 427), alors qu'Ancaios tranche les tendons d'un autre (ν. 430, imite de γ 449 ; cf. Quint. Sm . , 1 , 264). Nonnos conta­ mine donc trois manieres differentes de tuer une bete. Tout en imitant Apollonios (il y a deux sacrificateurs chez lui comme dans son modele, mais pour une seule νictime) , il ne lui emprunte guere d'expressions caracte­ ristiques : cclles-ci ont ete utilisees dans la sc.ene qui precede1• Le de ce dernier passage ne merite plus d' etre discutee2• V. Stegemann a reconnu qu'il refletait des conceptions propres a Nonnos3• Mais la coωparaison de l ' enceinte de Thebes avec les ziggourat babyloniennes dont chaque etage, consacre a une planete, portait une couleur differente, ne con­ vaincra guere, et d' autant moins que, si Nonnos utilise la serie (( chaldeenne )) des planetes, le terme ne doit pas faire illusion : c'est simpl ement l 'ordre des astro­ noωes grecs4• La mention des pl anetes evoque plutόt les speculations des neo-platoniciens5• En parti culier, le sanctuaire des Sabeens, secte paϊenne de la region de Carrhae ( Harran) , comportait a Sumatar des autels des planetes, disposes irregulierement en arc de cercle -

Ι. La « tcclιnique tyrienne » (5, 56) est decrite en 40, 354 s. νoir Ia note a 3 , Ι29. 2. F. Ε. Movers, Die Phδnizier, Bonn-Beriin, Ι 84 Ι - Ι 856, Ι , 642. 3. ν. Stegemann, Aslrol. und Uniu.-gesch. , 230-236, y assistent et offrcnt des cadeaux : par une comparaison aνe c l 'amphisbene, serpent a deux ιetes (cf. la note au ν. 145). Le terme d'> parait employe a Delos pour desig·ner ι. L' aigle jouant chez Nonnos le rόle de motif central, entre les deux tetes de serpent, il serait particulierement malheureux de substituer un nouvel effet de symetrie a un motif qui doit etre unique. L'interpretation de W. Η. D. Rouse se heι:rte aussi a des difficultes, πτέpυγες n'etant pas atteste au sens de >, et les pattes de l 'aigl e ne pouvant etre prises pour des ailes, sauf sur des representations extremement schematiques.2 Nous prέferons donc , avec Ρ. Friedlander, prendre le texte dans son sens le plus litteral : un aigle unique, muni de quatre ailes, offre l'avantage, en multipliant l es points de contact entre le collier et le fermoir, d 'assurer la solidite de l 'ensemble. Il est toutefois curieux que cette forme, en apparence simple, manque compl etement dans le bestiaire fantastique, si riche par ailleurs en aigles bicephales3 ou en oiseaux affrontes a tete unique4• L' explication est sans doute qu'elle serait entree en concurrence avec des motifs mieux individualises : soit celui de l'abeille ou du papillon, soit celui des multiples demons a quatre ailes (genies de la mort, gardiens de portes) , d'origine asiatique, mais entres de longue date dans l 'art grec, soit enfin, en Orient, celui d' Ahura Mazda, trόnant dans un disque solaire porte sur quatre et meme cinq ailes5• La description 1 . Exemples dans W. D eonna, Latomus, 1 955, 63-78. 2. Par exemple, sur les sceaux-cylindres publies par Α. Parrot,

Glyplique mesopolamienne, Fouilles de Lagash ( Tello) el de Larsa (Senkereh ), 1 9 31- 1 933, Paris, 1954, pl. Ι, fig. 8-16.

3. L'aigle bicephale est un type tres courant, qui remonte a l'epoque de Goudea : Η. Frankfort, Cylinder Seals, Londres, 1 939, 143, fig. 38. 4. Aucun exemple d'aigle a quatre ailes, ni chez F. Imhoof ­ Blumer - Ο. Keller, Tier- und Pflanzen bilder auf Mίlnzen und Gemmen des klassischen Allerlums, Leipzig, 1 899, ni dans les documents reproduits par V. Debidour, Le besliaire sculpte du Moyen Age en France, Paris, 1961 ; et par R. Ghirshman, Parlhes el Sassanides, Paris, 1 962 ; Perse, Paris, 1 963. 5. Ο. J. Wiseman, Cylinder Seals of Weslern Asia, Londres, s. d., pl. 102 et 106 ; R. Ghirshman, Perse, fig. 558.

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CHANT V

de Nonnos se presente donc comme l 'elaboration l itteraire de motifs pris aux arts plastiques, et non comme la description exacte d'une ceuvre reelle : le poete n'est pas soumis aux memes regles que les fabri­ cants d'images. Les incrustations de pierres precieuses sont habituelles dans les bij oux antiques. L' aigle porte une pierre sur chaque aile (j aspe, pieπe de lune , perle, agate indienne) ; deux sont de couleur fauve et deux sont blanches, ce qui correspond a son pluωage. Π a des escarboucles dans les yeux ; l 'emeraude et le cristal , de couleur verte et blanche, conviennent pour figurer la mer. Leur place n'est pas determinee. En effet, alors que la description precedente indiquait avec precision la place des ornements sur le collier, l 'auteur laisse dans le vague celle de la nιer et du ciel ( 1 86 s . ) , mieux adaptes a un pectoral rectangulaire qu 'a une surface oblongue comme le dos du serpent. Cependant des etoiles brillent sur ce dos ( 144) . En fait, Nonnos retrouve ici la tradition l itteraire de l'ecphrasis, qui presente des scenes succes­ sives, sans les situer sur l 'obj et decrit, ni meme l es unes par rapport aux autres1. Π s' inspire etroitement d'Hes. , Tlιeog. , 581-584 (diademe fait p ar Hephaistos pour Pandore). Ces sept pierres precieuses ont-elles une signification symbolique ? F . M overs rapportait chacune d'elles a l 'une des sept planetes et voyait dans l e collier un attribut d'Harmonie, > 2• M ais rien ne confirme qu'il y ait un rapport entre les pierres et les planetes, sauf pour une seule ( ν. 1 62-1 66) ; l e chiffre sept, s' i l η ' est p as fortuit3, reste inexplique, et l 'auteur neglige toutes les proprietes magiques des pierres. Π depeint de maniere concrete un objet somp­ tueux dont le rδle est purement decoratif et non symbo­ lique. \V. Deonna a cherche des liens entre la description de Nonnos et le reste de l ' ceuvre. Les deux serpents 1. Cf. les scenes du bouclier d'Acl1ille en Σ 483-608. Ζ. F. Ε. Movers, Dίe Phδnίzίer, 1, 5 1 0. 3. R. Kδl1ler, Ober dίe D ίonysίaka . . . , 1 1-.

ΝΟτΙCΕ

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rappelleraient ceux qui furent l es attributs de Cadmos et d' Harmonie ; l'aigle, >, serait a rapprocher du palais de l 'Harmonie celeste, (( image du monde (κόσμου) quadriparti >> ; enfin, la mention de la mer autoriserait une interpretation cosmique : l e serpent terrestre represente aussi l' anneau de l ' Ocean qui enserre l es > (sic) aigles, >1. Ces assimi­ lations seduisantes manquent de rigueur. W. Deonna retrouve l e couple dans l es serpents, mais aussi dans l es aigles ; l es uns et l es autres figurent l ' univers : tous les elements du collier deviennent interchangeables, et la presence de deux aigles n'est pas vraisemblable. L' auteur appuie son exegese sur un medaillon de Bruxelles qui est fort different : le serpent en represente le contour ; il enveloppe l ' aigle d e son anneau et ne l e serre pas dans ses machoires ; la signification de l'aigle est precisee par la tete de Zeus. Enfin, on peut faire a W. Deonna la meme obj ection qu'a F. Movers : ses deductions ne regoivent aucun appui solide de la part du texte. Sans nier le caractere cosmique du decor, nous cherche­ rions plus volontiers le symbolisme de cette ceuvre, soit dans les valeurs originelles du collier2, soit dans les archetypes de l 'inconscient de Nonnos : utilisant en effet le motif de l ' >3 , ce que devrait etre un aigle de fermoir, il en fait un > saisi dans l es deux gueules beantes du serpent et inverse ainsi l 'image epique du ravisseur de reptiles (Μ 200207) 4.

1. W. Deonna, Ατ·t. Asiae, 1954, 268 et 281 ; Latomus, 1955, 1 1 5 ss. 2. Μ. Delcourt, Hephaistos ou la legende du magicien, Paris, 1 957, 48-55. 3. W. Deonna, Latomus, 1 955, 109 ss. 4. Autour de 1'o1ivier sacre de Tyr, 1'aig1e et 1e serpent qui figuraient dans 1es traditions de 1a cite sont evoques aussi de maniere origina1e, suggerant une sorte de due1 sans fin ou d'etrange b allet (40, 471 -484).

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CHANT

V

Le catalogue des enfants de Cadmos est conforme a la liste de Cadmos canonique des mythographes qui fv. 190-562J remonte a Hesiode1• L 'ordre des naissances chez Nonnos (Autonoe, Ιnδ, Agave , Semele, Polydδros) est tres proche de celui de la Bibliolheque (Autonoe, Ιnδ, Semele, Agave , Polydδros) : la tradition s'accorde a faire de Polydδros le cadet. Nonnos raconte ensuite le mariage des filles2 ; il intervertit seulement Agave et Ιnδ , afin de rapprocher la mort d'Acteon , fils d'Autonoe , et la naissance de Penthee, fils d 'Agave, et de renouveler l 'etymologie du nom de Penthee3• Le schema serait donc tres simple, si la notice d'Autonoe, la premiere , n'etait pas developpee j usqu'aux dimensions d'un chant, alors que les autres, tres resu­ mees , ont pu etre prises pour un simple doublet de la l iste initiale4• Cette inegalite de traitement revele en fait un certain souci de la composition d' ensemble. Nonnos reservait les legendes d ' Inδ , d'Agave et de Semele pour les ch. 7-1 0 et 44-46, qu'il s'est borne a annoncer ; en compensation , le mariage d'Autonoe lui permettait de p arler d' Aristee et d' Acteon, de sorte Le

catalogue

des enlants

1 . Hes., Theog. , 975-978. Cf. Diod. Sic., 4, 2, 1 ; Apollod. , B ίbl., 3 , 4 , 2 . Euripide n e parle pas de Polydόros dans Ies Bacchantes, mais Ie connait par ailleurs (Phen., 7-9 ; Hypsίpyιe, fr. 1v, 9 Bond. Pind., Ol., 2, 22-33, ne nomme que Semele et

Ιηό, mais certainement pour faire court. 2. En 5, 212 s., l'auteur annonce clairement qu'il νa raconter « separement » Ies quatre mariages : 214b-551, Autonoe ; 552-555, Agaνe ; 556-561, Ιηό ; 562, Semele. Quant a Polydόros, Ie garι;on, personnage secondaire, son destin a ete eνoque aux ν. 206-210, et Nonnos conclut aνec Ie ν. 2 1 1 (κιχt τιΧ μέν . .. ) qui ne porte que sur Polydόros et auquel s'oppose nettement au ν. 212 κεκρψένιχι; όΕ: θuγιχτριχι;. 3. Sur Ia difficulte souleνee par 5, 552-555, et 5, 302, cf. Ia note 3. 5, 555. 4. Ρ. Collart, Nonnos de Panopolis, 8 1 s. Mais 5, 552-555 et 556-561, apportent des precisions supplementaires a 5, 1 99b-201 et 1 97b- 1996• La Iegende de Semele semble introduite par 5, 562 ; mais ce n'est qu'une feinte, I'auteur racontant d'abord celle de " Zagreus.

ΝΟτ ΙCΕ

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que les veritables heros de ce catalogue sont des figures non dionysiaques. L'epoux et le fils d 'Autonoe sont presentes successivement et de m aniere fort d ifferente1• Aristee est evoque en 5, 229-279, selon un procede classique de > : la liste des cadeaux qu'il apporte pour demander la main d'Autonoe introduit son eloge sous la forme d'une autre liste p arallele , celle de ses decouvertes ; la propi­ tiation des vents etesiens est rappelee au debut et a la fin de cet eloge, suivi p ar la description des noces dont les premiers vers (280 s.) rappellent les ν. 21 8-219 du morceau initial2• L Όrdre adopte p ar I'auteur n'est p as chronologique3• Du reste la legende d'Aristee n'est p as faite d 'un enchainement d 'aventures ; ση ne lui connait que des migrations a l 'ordre incertain 4 et, des avant Nonnos, Aris tee

1. Bien qu'il soit connu comme l'epoux d'Autonoe depuis Hes.,

TMog., 977, Aristee n'a aucune attache en Beotie ; des les Catalogues hέsiodiques, Acteon et Aristee ont ete separes. La reconstruction de L. M alten, Kyrene, 1 8, qui pla. 3. Ίκμάς, « jus », designe ici la rosee ; les vents etesiens (meltem), chauds et secs , venant de la mer Noire, provoquent des effets de foehn sur la cδte anatolienne et a Chypre, mais non sur les Cyclades, ou ils peuvent au contraire accroitre l'humidite apres lcur passage sur l'Egee septentrionale. Leur legende cntre pour nons dans la litterature avec Ap. Rh., 2, 5 1 9-527 et Eratosthenc, Erίgone (cf. R. Merkelbach, Misc. Rostagnί, Turin, 1 963, 469-526) . Elle provient p eut-elre de Xenomecte de Ceos (Callim., Αίtία, fr. 75, 53 s. Pf. ). 4. C'est l'episode connu dc Virg., Gέorg. , 4, 28 1 -285, 3 1 7-558 ; cf. son analyse par Ed. Norden, Sitz.-ber. Preuss. Akad. Wίss., B erlin, 1 934, 626-683. 5. Ceci peut expliquer son rδle de nourricier : cf. p. 90, η. 4.

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CHANT V

d e lui une figure autonome ; de fait, il est etroitement associe a ses parents, a son pere Apollon, berger et dieu des epidemies\ mais surtout a sa mere Kyrene, maitresse d 'une > , gardienne du betail de son p ere, tueuse du 2

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50 Κάδμοs Cιπυργώτοιο θεμείλια πήγνυε Θή�ηs. π )I I I 'f ο λλαι\ δ ' εν θ α και\ εν θ α μερι�ομενων κ:ενεωνων I ' δ ε' κ:ε λ ευ' θ ων αυ"λακ:εs ετμηγοντο, πο λ υσχι δ εων eδρανα κ:αρχαρόδοντι βοwν κ:εχάρακ:το σιδήρφ . I Ι Ι 'f πο λλ αι\ δ ' αντιπορων ανεμων τετρα�υγι κ:οσμφ 55 t eμμο ριον χόρτοισιν t eμετρήθησαν Cιγυιαί. Καi πόλις 'Αοvίη Τ u ρίηs ποικ:ίλλετο τέχνης κ:άλλε"ί λα"ίνέφ . καΙ. eπο ίπνυεν aλλοs eτr' aλλφ γειοτόμφ γλωχ'Lνι ταμwν έτερόχροα πέτρην eργατίνηs Βοιωτον ύπο κ:λέταs, 1] ν παρ Cι. λόχμη 60 Τευμησσο G δρuόεντοs eμαιώσαντο κ:ολwναι, , , ii evoque Phaethon, parce que , Iorsqu'ii para1t a Ι' aube, ses rayons brillent, couieur d' eiectrum * ; Cadmos consacre au Soieii flamboyant cette portc qui regarde vers I 'orient, celle du miiieu , puisqu'ii est au so milieu des pi anetes * . Il donne Ia cinquieme a Ares, offre Ia troisieme a Aphrodite, pour que Ies deux amants soient de part et d'autre de Phaethon ι, et ceiui-ci aιι milieu , separant Aphrodite de son voisin Ι 'impetueux Ares *. La sixieme, embieme de Zeus, regoit une decora­ tion pius eciatante et domine Ies autres. Quant a Ia der­ niere, c'est au septieme astre , ceiui de Cronos, qu'elle 85 echoit *. Voiia quelle residence ii cree ; et, une fois batie Ia cite sainte, ii I 'appelle du nom de Ia cite d ' E gypte, Thebes ; mais ce qu'ii a realisc sur ιerre , c 'est I 'image muitipie des Cieux, son ωodeie. Les filles des Aoniens * fonι retentir en dansant Ie chant nuptiai pour Harωoni e ; dans I e paiais aux 90 nombreuses chaωbres, Ies danseuses Iancent Ie nom de Ia fiancee venue de Thrace2• Et Ia deesse de Paρhos orne une aicόve tou ιe neuve pour Cadmos, chantant I es noces de Ι 'enfant dont elle est Ia mere charmante , et Ies dieux qui y sont convies. Le pere de Ia jeune fille, dans sa joic, sans armure ni bouclier, esquisse 95 un pas de danse : Ares, toute douceur * , tend a Aphrodite sa main droite desannee et sonne sur sa trompett e, pour I e mariage, Ia marche des Amours qui repond a Ia syrinx ; de sa tete casquee de fer ii a rej ete Ies aigrettes, habituelles sur sa cheveiure de guerrier, pour c.eindre ses bouci es d'un bandean que nui sang ne tache, 100 et ii mene nn gai cortege en Ι 'honneur d'Amour. Avec Ie chceur des Immorteis, Apollon Ismenien est venn 75

1 . Phaethon ne designe pas le fils d'Helios, mais Ie soleil en tant que , comme souvent chez Nonnos. Sur Ie rapport entre ces termes, voir la discussion entre Η. J. Rose et F. Cumont, dans Rev. Hist. Rel. , 105, 1932, 98-1 03. 2. Cf. Theocr. , 1 8, 2-4, 7-8. On retrouve le meme theme Iors des noces d'Aristee et d'Autonoe (5, 283-28..6).

ΔΙΟΝΥΣΙΑΚΩΝ Ε

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' ' ' γειτονι ' ' Δευτερον Μ ηνηs 'Ε ρμαωνι δ ιαυγει 75 δwκε γέραs 1rυλεwνα. Διαγράψαs δe τετάρτην ' ' Ηλ εκτρην ' ' ' " Φ αε' θ οντοs ε1rωνυμον, οττι φ ανεντοs σύγχροοs ήλέκτροιs άμαρύσσεται ο ρθριοs α'ίγλη, ' 1rυ ροεντι ' � ' Η ε λ ιι::ι ' ' ' Η ous 'ΠU' λην αντω1rιον ' ' ' , , ' θηκεν, ι:1rει , ' ' μεσσατιην ανε μεσοs εστι 1rλ ανητων. ' ' 80 Πέμ1rτην δ "Αρε"ί δwκε, 1rόρε φ τριτάτην Αφροδίη], , , , " θεν o1rωs αε' θ ων μεσοs αμ φ οτερων εκατερ ειη, , . ' γε ίτονα θο u ρον "Αρηα διατμήγων Αφροδίτηs. ' αγα ' ' ' "Ε κτην Ζηνοs " λ μα φ αεινοτερι::ι καμε κοσμι::ι . ύψιφανη 'ΠUμάτην δέ Κρόνου λάχεν ε�δομοs aστήρ. >

85 Τ ο ίΌν eδos 1rοίησε · καΙ. ίερον aστυ 1rολίσσαs Αίγu1rτίηs έκάλεσσεν ό μώνuμον aστε"ί Θή�ηs, ' ' ' ' ίσον 'Ολ υ' μ1rι::ι . 1r0ικι' λον ασκησαs χ θ ονιον τυ1rον, ' Αονίων δέ θύγατρεs άνεκρού σαντο χορείαιs Άρμονίη s ύ μέναιον έ1r' εύ θαλάμι::ι δέ μελάθρι::ι 90 Θρηικίηs Φθέγξαντο χορίτιδεs οuνομα νύμφηs. , > ' νεοτευκτον , αι π αΦ ιη εκοσμεε 1rαστα' δ α Κ α' δ μι::ι κ ' 1rαιδοs έi]s μέλ1rουσα θεοκλήτο υs ύμεναίουs μήτηρ ίμερόεσσα. Π αη1 ρ δ ' ύ1rο χάρματι κούρηs ' ατερ ' ' ' " γυμνοs σακεων ωρχησατο μει' λ ιχοs "Α ρηs 95 δεξιτερην άσίδηρον e1rικλίνων 'Αφροδίη], καΙ. γαμίη σάλ1rιγγι μελί�ετο pυθμον ' Ερώτων ' • ' ' ' · σι δ η ρο φ ορου δ ε' καρηνου αντιτυ1rον συριγγι ' • ' • λ εμοιο ' χαιτηs, λ ο' Φ ous α1rεσεισατο η' θ α' δ αs ε u1ro ·

μιτρώσαs 1rλοκαμ'Lδαs άναιμάκτοισι κορύ μ�οιs, ' α' θ ανατοιs ' ' " Ε ρωτι. Σ υν � ' l: δ ε' χορευων 100 'Πλ ε�αs κωμον είs γάμον Άρμονίηs Ίσμήνιοs ήλθεν Ά1rόλλων 77 ήλέκτpοLς L : -τpης F 11 i)pθpLoς Graefe : -θLος L 11 rΔγλη Graefe : -ην L 1 90 φθέγξαντο [ε ex ο ?] L 11 χοpιηaες Graefe : -pειτ- L IJ 91 Παφ(η L 11 96 pυθμον S caliger ( cf. 36 , 396) : �υμον L θεσμον Scaliger ( cf. 1 6, 242 ; 42, 271 ; Mus. 147) 1 1 99 μLτpώσας [L ex η] L. 11

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CHANT V

au mariage d' Harmonie 1 ; il joue sur sa cithare a sept cordes un hymne plein de tendresse. Et les neuf Muses font entendre leur chant, source de vie * ; et Polymnie agite les mains ; c'est elle qui fait naitre la danse ; l es figures qu'elle dessine evoquent des paroles muettes * ; l e langage de ses mains, l a mobilite de ses regards , silencieux et charges de sens, ont de savantes expres­ sions * . Sur ses sandales qui volt,igent, sou cieuse de plaire a Zeus2, voici, pour cameriste, Victoire ; elle crie > pour Cadmos, le defenseur de Zeus ; a cδte de la chambre nuptiale, de sa bouche virginale, elle tresse un chant de mariage et evolue d'un pas tournoyant ; dans une j olie ronde, pleine de pudeur, elle bat des ailes pres des ailes des Amours * . Millc flambeaux qui brillent d'un eclat egal font au crepuscule se lever la clarte d'un jour trompeur. Et, tandis que des voix claires entourent la chambre conjugale, amie des ebats , toute la nuit, c'est la fete ; sans dormir, on danse et on chante ; car, accourant a des no ces sans sommeil , < . . Hermes > avait laisse sa baguette accoutumee, puisque c 'est elle qui dispense le sommeil. Et a Thcbes danse l ' Olympe ; on y peut voir Cadmos et Zeus, enseωble, se servir a la meme table * . Et vient l 'heure d e conduire l a mariee dans la chambre nuptiale, lorsque le Dragon se leve , accom­ pagne par le Chariot de l ' Ourse, messager du Destin: pnisque, suivi par son epouse de meme age que lui, il devra quitter sa forme humaine pour celle d'un serpent, le j eune έφοuχ d' Harmonie * ! - Les bienheureux, l 'un aprcs l 'autre, offrent leurs presents a Cadmos, impa­ tient d'aller dans la chambre nuptialc* : Zeus, toutes choscs accomplies* ; en homωage a sa sceur Hera que tous celebrent* - n'est-elle pas la mere d'Ares ? - l e mai­ tre des chevaux, le Dieu a la sombre chevelure, apporte les dons de la mer. Hermes fait cadeau d'ιιη sceptre ; .

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a

1 . Apollon possectait un sanctuaire sur les bords de l' Ismenos, l'est de Thθbes. 2. Nonnos se souvient d' Hes., TMog., 580 (voir a 5, 132) .

ΔΙΟΝ!ΣΙΑΚΩΝ Ε

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< 1 ' 1 ' ' επτατον� κ:ι θ αρη Φ ιλοτησιον υt.ι μνον αρασσων. κ ' ' β ιοσσοον ' ' � ' ' Μ ουσαι αι με' λ os εκ:ρουσαντο εννεα ' κ:αl. παλάμαs έλέλι�ε Πολύμνια, μα'Lα χορείηs, 1 05 μιμηλην δ ' έχάρα€ εν ά.ναυδέοs ε ί.κ:όνα Φωνi]s, φθεγγομένη παλάμ11 σι σοφσν τύπον εμφρονι σιγfi , ο μματα δινεύουσα. Πολυστρέπτ� δe πεδίλ�, Ζηνl. χαρι�ομένη, θαλαμηπόλος ϊστατο Νίκ:η, Κάδ μον ά.νευά�ουσα, Διοs πρόμον · ά.μφΙ. δe παστ� 1 1 0 παρθενίοιs στομάτεσσι γαμήλιον eπλεκ:ε μολπήν, , \ ,,ιχνοs �'ελ ισσεν, επ ' ' ευκ:υκ: ' , λ � δ ε' χορειη κ:αι' ποδ os α ί.δομένη πτερa πάλλε παρa πτερύγεσσιν 'Ερώτων. 'Εκ: δe πολυσπερέων δαίδων όμοφεγγέοs αίγλης έσπερίη s ά.νέτελλε φάοs ψευδήμονοs 'Hous. 1 1 5 Καi λιγυρο'Ls στομάτεσσι Φιλοσκ:άρθμ� παρa παστ� πάννυχοs eπλετο κ:wμοs ά.κ:οιμήτοιο χορείηs μελπομένων σπεύδων γaρ έs ά.γρύπνου s ύ μεναίουs ·

(

. . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....... . . . . . . . . . . . . . . . .

)

, ' πε' λ εν .υπνου. ' Ρ δ ον ε"λειπεν, επει ' ' ταμιη η' θ α' δ α ραb Καi Θή�η χοροs ήεν ' Ολύ μπιος · ήν δe νοi]σαι 120 Κάδμον όμοΟ κ:αl. Ζi]να μιfls ψαύοντα τραπέ�ηs. , ' κ αι' γ αμιοιs ., θ αλ αμοισι φ ερων νυμφ οστο' λ ον ωρην · 'Αρκ:τ ψηs ά.νέτελλε Δράκων ό μόφοιτοs Άμά€ηs, aγγελοs έσσομένων, σ τι σύννομοs η λικ:ι νύμφ11 , ' ' β ροτεηs εκ: η, μελλ εν ,εχειν ο' φ ιω, δ εα μορφην , ' ' ' α"λλφ 125 νυμφ ιοs •Α ρμονιης. ' δ ε' τιs α" λλ os επ - Μ αχ:αρων ε ί.s θαλάμους σπεύδοντι γέραs δωρήσατο Κάδμ�. , , , ' μεν ' παντα Z ευs δ ε' -γεραιρων τε' λ εια ' κ:ασιγνητην •Ήρην πασιμέλουσαν, έπεi πέλεν 'Άρε'ί μήτηρ, � , κ υανοχαιτηs , ' θ α λασσια δ ωρα ιππιοs ωπασε 1 30 Έρμf]s σκ:flπτρον eδωκ:εν, 'Άρηs δόρυ, τόξον ' Απόλλων ·
c . suspic. Graefe* 1 1 513 εtσα·tων [σ eraso]

L.

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CHANT V

s'unir avec un parent. Et, comme j 'entendais dire aussi que la blanche Aul'Ore avait enleve Orion pour en faire son amant, et la Lunc Endymion, et que Deo avait connu l 'ctreinte d'un epoux mortel , Jasion, je croyais que l 'esprit de l 'Archere etait semblable au leur1. Allons, pere , donne-moi la sepulture, sous cette forme d'emprunt qui porte ramure2 ; ne la laisse pas devenir le jouet d' autres chiens3• Si tu ensevelis mes restes au sein de la terre , accorde-moi encore cette faveur : plante sur ma tombe mon arc et mes fleches ; c'est la l 'honneur reserve a ux morts *. Ν on, laisse arc et traits, pere : l 'Archere aime les dards, et elle tend l'arc courbe* . Demande plutόt a un sculpteur plein de ressource de graver mes traits empruntes : avec leurs mouchetures, de la nuque j usqu'aux extremites des pattes ; qu'il fasse mon visage seul a la ressemblance de l ' homme, afin que tous comprennent que mon apparence est trompeuse * . M ais tu n'y inscriras pas mon des tin , pere : le voyageur ne peut pleurer en meme temps sur mes traits et sur ma mort *. >> Apres ces mots, le daim intelligent du songe disparait brusquement* , envole. Et l 'epoux d'Autonoe se leve , ayant repousse l ' aile du Somωeil revelateur4• τirant de sa couche son epouse toute treωblante, il lui dit qu'il a vu son fils , pareil a un animal portant ramure5 ; et il lui rapporte les parol es qu'a prononcees le faon plein de raison ; et c' est un redoublement de sanglots. L'cpouse d 'Aristee* sc ωet une deuxieme fois en quete. Elle a grande peine, tandis qu'elle parcourt d'epais fourres aux arbres elances * ; et, a force de suivre les detours mal frayes de sentiers caillouteux * , a grand mal , elle decouvre l' aΓbre assassin ; elle decouvre aussi , pres du tronc solitaire , le carquois et l'arc. Les 1. Cf. 4, 191 -196, et la note a 4, 196. 2. Sur le sens de κτεpε·tζω, cf. J. F. Schιιlze, Hymnos u . Nikaia ( 1961), 86. Sur κεpαελκέα, voir 1a note a 3, 282. 3. Cf. Ν 233 &λλ' αδθι κuνών μέλΠ'ηθpα γένοιτο . 4. Cf. 5, 41 1 et la note ad loc. ; &ποpp(ψας repond a ά.pπάζαντες. 5. Pour κεpαελκέα, cf. 5, 520, ct la note .,.a 3, 282.

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Δ ΙΟΝΤΣΙΑΚΩΝ Ε ' κ αι' 'Πα, λ ιν εισαιων ' ' , ' Η ωs ' οτι νυμΦ ιον αργετιs " ' η p'Πασεν 'Ωριωνα ' και' ' Εν δ υμιωνα ' ε ληνη, ..

α χαρι!:>εο και\ 'ιου\ s ' 'Πi]ξον έμον 'Παρa τύμbον, ο 'ΠΕΡ γέραs έστι θανόντων. 'Αλλa βέλοs και τόξον eα, 'Πάτερ, οττι βελέμνοιs , , ' το';:>α ' λα , c , τιταινει. τεp'Πεται 'I οχεαιρα και' αγκυ Ζ�οτύ'Πον δ ' ίκέτευε 'Πολύτpο'Πον, σφρα χαράξτι στικτον έμον νόθον ε'ίδοs a'Π' αuχένοs είs 'Πόδαs aκρουs . μοuνον έμοu βροτέοιο τύ'Πον τεύξειε 'Πpοσώ'Που, 'Πάντες Lνα γνώωσιν έμf]ν ψευδή μονα μορφήν. Μηδέ, 'Πάτερ, γράψειαs έμον μόρον · ou δύναται γaρ δακρυχέειν έμον ε'ίδο s όμοu και 'Πότμον όδίτη s. » Ε'ί'Πεν όνειρείη νοερη κεμάs, a'Πpo'ίδf]s δe ι ι " ι ' 'Παpακοιτη s �χετο 'Πωτηεσσα · και' Α υτονοηs ' '·1• ' "Υ'Πνου. ' φ ηεντοs ' αν " θ ορεν ομ α'Ποpριψαs 'Πτερον ' ' ' ' 'Ε κ ιλεχεων δ ε' δ αμαρτα 'ΠΟ λ υ'Πτοιητον εγειραs ' 'Πέφραδε θηρείην κεραελκέα 'Παιδοs ό'Πω'Πήν ' και μύθους &.γόρευεν οσου s Φάτο νεbροs έχέφρων ' φη ' ' " λ ετο μα� λλ ον. - 'Α ρισταιοιο δ ε' νuμ και' γοοs Ε'Π ήιε μαστεύουσα το δεύτερον . aχνυμένη δe ' , δ ια λ οχμη , , s. εν δ ιεστιχεν 'ΠUκνα' τανυ'Πpεμνοιο και κpαναwν στΕίbΟU σα δυσέμbατα κύκλα κελεύθων κε'Lνο μόγιs φυτον εδρε μιαιφόνον, εδρε και αuτf]ν ' c' ' 'Παpα' δεν ' δ Ρ�· ' 'ιο δ οκην ' ερημαι� το�ον και •

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517 Ώp ίωνιχ L 11 518 'Ιιχσίωνιχ L2rc et L2 mg : 'Ιάσονιχ L 11 πpοσπτUξιχτο Gra efe : πpοπτ- L. 11 521 fol. 30r L 11 κuσtν : -σL L 11 527 ζωότuπον L Jl 530 γνώωσLν Rhodo mann : γνώοuσLν L 11 . 533 όνεφε (η LPc : -εLην L ante ras. 11 537 θηpε(ην Lubin : -ε(η μοροιο ι ι ι και κυσεν αινο δ ασυτριχα χει' λ εα νεl;)ρου. ι 'Qc�υ' δ ε' κωκυουσα ' ι Ρ ι νεκυν τυμl;)ευσατο μητηρ, p ' ι ι > ;

il a saηs doute raisoη : ιΧντ�π6pCJ> es ι repris aιι νers suiνaηt par δμοζήλων et les ours formeηt une roηde (κυκλιΧ3ες, dit habi­ tuellement de la coηstellatioη de l'Ourse). 72. Cf. [Opp.], Cyn., 4, 445 πολυσφιχpάγων ιΧπο λιχψ&ν (repris tel quel eη '25, '2 1 4 ) . 74 . Cf. 1 7, 1 1 5. G. Prudhommeau, ο . c . , qui soηge au jeu de Ι 'acteur, traduit > ; mais ce soηt des traηsports mystiques que dccrit Ν οηηοs. 75. Cf. 44, 1 95, et l.ycoptιroη, 77. Sur Hecate et sοη cortege de chieηs, cf. Ap. Rh., 3, 1 040, 1 '2 1 6 s. (et F. Viaη, ed. Erasme, αd to c .) ; Α. Β. Cook, Zeus, 3, 4 1 3 ; Th. Kraus, Hekαte, 25 s. et η. 85. 76. Ν οηηοs eνoque la flute corηue eη 45, 43. Sur l'appeηdice des flutes phrygieηηes appele κέpιχς, cf. Th. Reiηach, daηs Daremberg-Saglio, Dict. Ant. , s. Tibiα, 312 ; Pollux, 4, 71 ; Anth. ΡαΖ., 6, 5 1 , 6 ; 6, 94, 3 ; 7, 223, 3 ( ? ), ou ces iηstrumeηts soηt touj ou1·s cites a propos du culte d'Hecate. Mais &ζυγες suggere uη aιιtre type de flute, tres primitif, ιιη os eνide et trone, qιιi η'est dccrit ηulle part ailleurs, malgrc la richesse des listes d'iηνeηteurs pour les iηstrumeηts de musique : cf. Α. Kleiηgiiηther, ΠΡΩΤΟΣ ΕΥΡΕΤΗΣ, PhiZol. , Sιιppl.-bd. 26, 9 ( 1933), 21 ss. Sιιr les iηνen­ tioηs chez Νοηηοs, νoir la Notice du ch. 4, p. 45 s. Pαge

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79. 'Ασ�γήτοω βοε[ης : cf. Callim., Hynιnes, 4, 286, θεράποντες άσ�γήτοω λέοητος, a propos des Pelasges de Dodoηe. 87. Cf. Ap. Rh., 4, 1 062, οΤον δτε κλωστΊ)pιχ γυνη ταλιχεpγος έλ[σσε� ; Ν estor de Laraηda, Anth. ΡαΖ., 9, 364, 3, π6μιχ πηγΊjς ; η 20, κάλπ�ν έχούσΊJ ; Cnllim. , fr. dub. 749 Pf. , κάλπ�ν ιΧε φ ομένη (imite eη 14, 430) . 89. Noηnos fait allusioη a la cοιιtιιme de la loιιtrophorie, la νeille des ηoces ; l'epoux se baigηait, tout comme l'epousee : cf. Eur. , Phen. , 347 et scl1ol. (ζωοπο�ον το \S3ωp κιχl γ6νψον ; comparer ζωογ6νο�ς au ν. 89). - Pour le ν. 89, cf. Callim. , fr. 247 Pf. , τ�νθιχλέο�σ� κιχτ�κμήνιχ�ντο λοετpο�ς (imite aussi eη 5,

606) . 93.

Sur ce type d'aηaphores, cf. la ηote a 3, 27 1 . - Νοηηοs se soιινient de la sceηe de Ν aιιsicaa au laνoir (ζ 85-95) : cf. ζ 87,

N OTES COMPLEMENTAIRES

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ρυπ6ωντιχ ; 92, στε'i:οον a' έν β6θpοLσL θοώς �pLaιx πpοψέpουσιχL. 94. Le modele de 1'expression est l'H. hom. Herm. , 217, comme pour Quint. Sm., 2, 582 ( = 7, 74) ; 9, 310. Le tbeme νient d'Ύ) 14 s. ; cf. Ap. Rh., 3, 2 1 1 s. ; Virg. , En. , Ι, 4 1 1 . Samothrace, ile des mysteres, est accueillante (3, 96, 125) , cuntrairement a la cite des Pheaciens (Ύ) 3 1 ss.) : la nuee protectrice n'est qu'un souνenir litteraire dont il ne sera plus question. Cf. 3, 9 1 8 et 1a note a 2, 6. 98. Cf. Euphorion, fr. 1 50 Powell, ΕύψοpLων ό ΠΟLΎ)τής . . . είπεν ... τΎjν έλιχ(ιχν γλιχυκώπLν. Les ν . 98-99 sont une amplifi­ cation d'Hes., Trav. , 747, μή τοL έψεζομένΎ) κpώξ-n λιχκέpυζιχ κοpώνη. 102. Comparer Callim., Hec., fr. 259 Pf. , ό a• ε'ίπετο νωθpος όaιτης, dont Nonnos se souνient encore en 17, 27 ; 43, 381. D'autres expressions νiennent d'Apollonios : cf. Arg., 3, 930, άνΟ: πτεpΟ: κLνήσιχσιχ, 939, όμψήν. 104. La corneille raille l'inexperience a moureuse de Cadmos, originaire du pays de l'amour, comme elle reproche son ignorance au deνin Mopsos chez Ap. Rh., 3, 932 s. 105. "ΙλιχθL, ΠεLθώ : cf. , aνec le meme sens, Λp. Rh. , 4, 984, ί:λιχτε, ΜοuσιχL (a la meme place dans 1e νeΓs), et, sous la forme LλήκοL, Aratos, 637 ; Ap. Rh., 2, 708 ; Nonnos, 4, 50. Dans 1e sens de « sois propice », cf. ί:λιχθL, Callim., Hymnes, 6, 138 ; fr. 638 Pf. ; Ap. Rh., 4, 1014 ; Nonnos, 4, 245 ; i:λΎ)θL, dans γ 380 ; Ap. Rh., 2, 693 ; tλήκοL, dans Η. hoτn. Ap. , 165. 106. Θεpμος 'Έρως : cf. 1 1 , 463 ; Meleagre, Anth . Pal. , 5, 1 60, 4 ; Opp., Hal. , 1 , 50 1 . Page

26.

108. Meme anapl1ore en 1 7, 1 87 s. - L'Adonis est le Nahr-el­ Kelb, le fleuνe de Byblos, auquel des boues donnaicnt la couleur du sang a l'epoque de la mort d'Adonis : Strabon, 1 6, 2, 19 (755) ; Lucien, Deesse syrienne, 8. Byblos etait la νille sainte de l'a mant d'Apl1rodite : cf. Lucien, l. c. ; Nonnos , 4, 80 ss. 1 1 0. "'ΉχL χοpεύεL : la formule se rΙJtrouνe dans 1'epitaphe de Michel Syncelle, au ν. 4 ; cf. t. 1, p. L X . 1 1 7. Nonnos joue sιιr deux fonctions d'Apl1rodite, deesse de l' amour, mais aussi du commerce, comme en 4, 1 18. Comparer 2, 101-103. 120. Corneille et presage d'amour : cf. Elien, Hist. an., 3, 9 ( fidelite conjugale de la corneille) . 122. Cf. Callim., Hec., fr. 260, 50 Pf. ; Ap. Rh. , 3, 937. C'est Callimaque qui presente la corneille comme l'oiseau d'Athena (l. c . , 17-4 1 ) . 129. Allusion a l a polycl1romie des reνetements exterieurs plutδt qu'aux sculptures du palais : cf. 3, 1 83 ; 5, 56 ss. ; 1 8, 75 ss. ; 40, 355. Nonnos decrit ici un edifice reel ; comparer le dallage polygonal a couleurs alternees des rues de- Tyr : Μ. Chehab,

CHANT Ι Ι Ι

1 39

• Tyr a l'epoque romaiηe •>, Mel. de l' Univ. St-Joseph, Beyrouth, 38, 1 96'2, 1 1 -90. 1 30. Sur l'emploi iηtraηsitif de οιcαθuσσω, voir W. Peek, Beitrage, Sur l'eηsemble de cette descriptioη, voir la Notice, p. 4-5. 9. -

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2 7.

1 33. Cf. '29, '200, '205. > equivaut a (cf. '2, 173 ; 35, '21 1 ) plutδt que celui de > (cf. 1, 3 1 8 ; 3, 414), malgre le parallele avec Callim., Hymnes, 6, '26. 1 43. On attache eη effet le palmier ma.Ie au palmier fcmclle pour la fecondation : cf. 4'2, 309 ; R. Dostalova-Jenistova, Clιaris­ teria Novotny, Prague, 1 96'2, '207, η. 13. Le thθme a ete exploite

NOTES COMPL�MENTA I RES

140

aussi par Ach. Tat., Ι , 1 7, dont 1e texte confirme Ia correction πελάσσας ; 1e romancier traite ensuite des amours d'A1phee et d'Arethuse dont Nonnos pariera en 6, 33Ω ss. Ι 48. Daphne, Kyparissos et Hyakinthos sont trois amours d'Apollon. Pour Daphne et Kyparissos, voir 1es notes a 2, 8Ι et 1 08. Zephyr se trouvc implique dans 1es deux dernieres 1egendes (εϋοδμος ά�τΊJς fait allusion a 1ui : cf. Ι Ι , 363 s.). - Daphne repousse 1e myrte parce qu'il est 1'arbre d'Aphrodite. En 42, 342 ; 48, 29 Ι , 5 Ι 5, i1 procure des reves erotiques a qui s'endort a son pied ; 1aurier et myrte sont de nouveau opposes en 48, 287-300. Sur 1c myrte, plante aphrodisiaque, cf. Μ . Detienne, Les .Jardίns d'Adonίs, Paris, Ι 972, Ι 22- Ι 23. Sur 1a chastete de Daphne, cf. 1'exercice propose par Libanios, 8, 399-401 Fόrster : « Ce que pourrait dire un artiste qui veut peindre Apollon sur du bois de 1aurier, a1ors que ce1ui-ci refuse de prendre 1a cou1eur. • 1 53- Ι 6�. Sur 1a pecterastie chez Nonnos , cf. G. d'lppo1ito, Studί Nonn., 1 3 Ι ss. - Hγa1{inthos, originaire d'Amyclees (2, 83 ; 1 2, Ι 60 ; Ι 9, Ι Ο3 ; 48, 587) ou de TMrapnai (4, Ι 34 ; Ι Ι , 259 ; ΙΖ, 224), fut aiιne d'Apollon qui 1e tua invo1ontairement d'un coup de disque. Sa 1egι:nde est mentionnee en 2, 8 Ι -83 ; 4 , Ι 33 s. ; 1 0, 252-255 ; 1 Ι , 259-26 1 , 365 ; 1 2, I 54-l 60, 224 s., 247 ; Ι9, 1 02- Ι Ο5, 1 87 s. ; 29, 95-99 ; 48, 587. Nonnos n' adopte pas 1a version de 1a ιnort accidentelle : cf. Nic. , Ther., 902-906 (d'::ιpres Euphorion, se1on Ι. Cazzaniga, Parola del Passato, Ι 958, Ι 49 ss.) ; Ovide, Λ4et. , Ι Ο, 1 83-Ι 85. Il snit 1a vnlgate mytlιo1ogique (mort due a la j a1ousie de 1Ήη des vents) : cf. Apollod., Bίbl. , Ι , 3, 3 ; Palaip1ιatos, 47 ; Lucien, Dίat. Dίeιιχ, 1 6 ( Ι 4) ; Scrίpt. rerum mytlι. lat., Ι , 37, Ι 35 s. Bode. Ι 54. Les 1ettres figurees sur 1a plante : cf. TMocr. , 1 0, 28 ; [Moschos], Chant fun. Βίοn, 6 ; etc. Elles representaient Α Ι (cri de doιιleur et debut d'αα�νος : cf. Nonnos, 3, Ι 63 ; Ι Ι , 26 1 ; Ι2, Ι 57, 225, 24 7) ou Υ (initia1e d'Μχ�νθος). Sur les jacinthes p1aintives, cf. Claudien, Rapt de Pros. , 2, Ι 3 Ι . 1 56. Pour ces arabesques mytho1ogiques sur 1es jeux d u so1eil et du νeηι autour d'une fleur, comparer Ach. Tat., Ι, Ι 5. Άεξ�φύτου : cf. Ί) Ι Ι 9. - 'Όμμα τ[ταινε : cf. [Manethon], 4, 496 ; Greg. Naz., Carm . , 2, 2, 4, 93 (Migne, Patr. Gr. , 37, Ι 5 Ι 2), ομμα τ�τα[νω, et Ovide, Mel., 4, 9 Ι , oculum lrahens. Sur 1e Zephyr printanier, voir 1a note a 3, Ι Ι . Page

28.

Ι 69-Ι 79. Les statues merveilleuses , chiens et κοϋpο�, qu' U1ysse voit a 1a porte du palais d'Allcinoos et dans 1a grand- salle (ΊJ 9 Ι , 1 00 ss.), sont reje tees par Nonnos a la fin de sa descrip­ tion. Les servantes et les banqueteurs d'Homere sont supprimes : Cadmo� voit un palais vide, beau et inanime comme un objet precieux. Les 1aιnpadaires se trouvent a 1'exterieur et non plus dans 1a salle ; 1es chiens, bien pius nombreax que chez Homere,

CHANT I I I

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derivent peut-etre des automates de la salle du trόne imperial : ef. J. Geffcken, Der A usgang der Antike ( 1 921 ), 35 ; R. Dostalova­ Jenistova, Charisteria Novotny, Prague, 1962, 205 s., dont les exemples sont toutefois posterieurs a Nonnos. De toute fac;on, l'auteur est influenee par la realite quotidienne : statues et toreheres des jardins, fetes noeturnes en plein air. 1 80-183. Cf. η 1 33 s. Tandis qu'Ap. Rh. , 3, 215 ss., unit fortement les elements de la description au mouvement drama­ tique (malgre la eourte panse marquee devant le palais), l'aetion est arretee pour quelques instants dans les Dionysiaques comme dans l'Odyssee. Mais le palais ne peut avoir 1a meme signification pour Cadmos, paisible voyageur, et pour le πολύτλας ίΗος Ό�υσσεύς. Voir aussi p. 121, note 3. 1 84. Les ν. 220 s. fonι echo a 184-187 et eneadrent une digression sur le frere du prinee de Samothrace, Dardanos. Celle-ci en amene une seconde, sur les trois deluges (204-217). Deux τότε (218, 220) marquent les etapes du retour au reeit principal ; cf. τότε . . . οτε ( 1 88 s.), οτε (202). Sur Emathion-Eetion, voir la Notiee, p. 1 6, η. 3. 185. Cf. 29, 1 6 ; le detail n'est pas homerique. Le vers est imite ρ ω· l'auteur de l'Encom ium Heraclii dιιcis, 12. (Ε. Heitseh, Griech. Dichter{ragm., 1 , 104). 187. Nonnos emploie είς parce que le verbe eontient l'idee d'un mouvement qui aboutit : cf. Ρ. Chantraine, Gramm. hom ., 2, 1 04. Cette eonstruction est frequente avee τίθημι : Γ 310 ; Ψ 704 ; Ω 795, 797 ; ν 92 ; π 230, 285 ; τ 1 7 ; ω 166 ; Η. hom. Herm. , 1 34 ; Η . hom. Ραπ, 40 ; Quint. Sm., 1, 797 ; 3, 735 ; 4, 180 ; 13, 246 (bis) ; comparer le tour ες μόθον ( = εν μόθ�) i bid., 2, 432 ; 8, 1 83. Homere emploie aussi είς avec 1es formes int.ransitives d'rστημι : opposer p 447 ( 6ν et άμοιοαίων sont rapproches en 25, 4 1 6 ; 36, 428 ; 37, 237, οi.ι ils designent des ran gees : cf. aussi 26, 373. L' emploi de ces termes pour deux personnes seulement doit etre une negligence. - Δίφρος dans les Dionysiaques n'a le sens dc > qιι'ici et cn 8, 1 95. Le terme est probablement un simple synonyme de θp6νος, sans qu'on p uisse attribuer plus de solennite a un mot qu'a l'autre. - Άpγυpοφεγyής (hapax chez Ν onnos) a ete

C HANT IV

1 53

suggere par les hom. &pγυp6ΊJλος et φαεLν6ς. La scene eνoque, d'assez loin, l' arriνee d'Athena et d'Hera au palais d'Aphrodit.e chez Ap. Rh., 3, 48-50 (cf. aussi 4, 720). 26. Cf. Theocr., 13, 8 κα( νLν πάντ' εaιaαξε. 3 1 . ΞεLνοΜκος rappelle les expressions de 3, 96, 1 25, 1 78, 226, qui qualifient d'une faς.on plus claire le palais d'Electre ou Emathion. - ΒLοσσ6ος, doublet de l'hωn. φzpέσοLος (cf. 4, 253) , n'est pas atteste aνant Nonnos ; il apparait aνec une frequence particuliere dans les ch. 4-7 (six emplois sur un total de onze). R. Keydell (Bursians Jahres ber. , 230, 193 1 , 102 ; Ant. Class. , Ι , 1 932, 1 79) νoit dans ces deux adjectifs u n νestige d e la tradiιion selon Iaquelle Cadmos etait initie aux mysteres de Samothrace. Sur Hermes Cadmilos a Samothrace, νoir la note a 4, 88. Hermes et Cadmos sont egalemenι associes en Cilicie : cf. la Notice du ch. Ι , p. 25-28. 32. Cf. Greg. Naz., Arcan . , 3, «J3 &ς κεν ά:λύξας. 33. On notera la νariete du νocabulaire de Ν onnos qui emprunte ses adj ectifs a Homere (πολύπλαγκτος), aux Lyriques (ύπωp6ψLος) et a la prose (φεpέοLΚος, ά:στ�pLκτος) . 34. L'hom. κατηφ�ς (litt., > ) prend chez les auteurs tardifs le sens de > qu'il garde en grec moderne. Cf. Ρ. Chantraine, D ict. Etym. , s.ν. 36. Cf. 1 8, 340 ; 33, 28 ; et Ε. Heitsch, Griech. Dichferfragm. , 12, n° 36, fr. 4, ν. 1 1 . 39. Πpυμν-�σLΙΧ VΊJ6ς : cf. Α 476, al. ; et surtout Ap. Rh. , 4, 244 (a la meme place dans le νers). 43. Γυμν6ν : seul emploi figure chez Nonnos. 48. Seconde mention d'Hera ct de sa fille Hebe (cf. ν. 1 9). Nonnos songc au mariage d'Hebe et d'Heracles νainqueur des Geants : cf. Pind., Nem., Ι , 66-fin ; a l'arriere-plan, se trouνe la syncrisis de Dionysos et d' Heracles (25, 1 74-252). - Pour l' expression, cf. Ap. Rh. , 4, 96 "HpΊJ τε ΖυγLΊJ, ΔLος εuνέτLς. 49. Cf. Hes., Thέog., 529 ; fr. 1 56 Merk.-West ; Bacchyl., Ι , 2 ; 1 5, 51 Snell6• Page

62.

52. Θοϋpος est une epithβte homerique d'Ares reprise par Callim., Hymnes, 4, 64 ; elle caracterise la planete Mars et suffit meme a la designer chez Dorothee de Sidon, fr. 8, 1 et 3 Stegemann. 57-63. Passage d'inspiration analogue chez Oνide, Met., 9, 497 ss. Di nempe suas hab uere sorores ; Ι sic Saturnus Opem iunctam sibi sanguine duxit, 1 Oceanus Thetyn, Iunonem rector Olympi. Mais Byblis, amoureuse de son frere Caunos, considere sa passion comme un crime. 59. Sur le tour �σχε . . . �χων (cf. encore 4, 69 s.), νoir R. Keydell, Byz. Zeitschr. , 46, 1 953, 1 1 ; Μ. String, Untersuch. z. Stil d. Dion. ( 1 966), 23. 64. Όπωπή est employe chez Nonnos et ailleurs aνcc une νaleur

NOTES COMPLEMENTAIRES

1 54

taηtόt actiνe (� regards � . (cf. 26, 264) ou « union aνec son epouse 1egitime • (mais aνant 1e:mariage). Page

72.

323. Le recit de Nonnos est p1ιιs proche dc la maniere d'Ach. Tat. , 5, 3 et 5, que de cellc d'Oνidc, Met., 6, 512-586. Oνide presente 1cs faits sous un jour dramatique : il rapporte 1cs paroles prononcees et peint 1a psycho1ogie des acteιιrs. Achille Tatios

1 64

N OTES COMPLEMK:'ΠA1 HES

decrit un tab1eau dans 1eque1 Phi1ome1e montre a Pl'Ocne 1e νoi1e ou figure 1a scene du νiο1, tres mouνementee. Chez Nonnos , tout s'est immobi1ise, tout est accompli : 1e poete eνοqιιe Philome1e νio1ee, 1a 1angue coupee, sang1otant au milieu du chemin. C'est 1a sauνagerie de 1'acte, dans un paysage deso1e (ν. 323), qu'il a retenue. 324. Cf. Ach. Tat., 3, 1 0, 5, εύνη δε ή yΊj . 326. L' signifie que Teree est d'origine thrace ; se1on Thuc., 2, 29, 3, 1a Phocide aνait ete co1onisce par un rameau du peup1e thrace. 331. Cf. λ 576 Γαίης tpικυδέος υί6ν. Se1on une autre tradition, τityos etait fils d' E1ara, fille d'Orchomenos, et 1a Terre etait seu1ement sa nourrice : cf. Pherecyde, 3 F 55 Jacoby ; Ap. Rh., Ι, 759-762 (et 1a note de F. Vian, C.U.F., t. 1, p. 259) ; Apollod., Bίbl. , 1, 4, 1 ; Virg. , En. , 6, 595. - Sur τityos, cf. encore 2, 307 s. ; 20, 74-77, 82 ; 48, 395 s., 4 1 8. Nonnos decrit toujours 1a meme scene : Tityos portant 1a main sur 1e νetement de Letό. 11 associe 1e personnage a Orion en 20, 82 (cf. Ο. Waser, dans Roscher, Myth. Lex. , s. τityos, 1 033), mais ne mentionne pas son cM.ti­ ment (λ 576). La 1egende etait cc1ebre : cf. Ap. Rh., l. c. ; Menandre 1e Rheteur, Π ε p ι t π ι δ . , 1 7, p. 441, 1 3 s. Spenge1 {dans cet et a-t-il νoulu seulemeηt doηηer uη > (J. Brauηe, Nonnos und Ovid ( 1 935), 30) ? Οη coηsidcrera plutδt aνec F. Viaη, Origines de Thebes ( 1 963), 86, η. 1 , que les ν. 334 (Taηagra) et 344-347 (Cheroηee) doiνeηt etre des additioηs margiηales, iηteι·νerties par l'ectiteur du poeme (comparer l'accideηt qui s'est produit aux ν. 365-382). Cadmos suit eη seηs iηνerse le meme traj et cst-ouest qu'Apolloη daηs l' H . hom., 222-244 (F. Viaη, l. c. ) . 11 empruηte d'abord la route directe, de Delphes a Cheroηee (cf. Paus., 10, 35, 8) ; puis > (ν. 346) il s'eη ecartc eη Beotie, au-dela de Thespies, pour se diriger νers 1e sud (Platees) et l' est (Taηagra) aνaηt de reνeηir νers Thebes (νoir la carte cη appeηdice). 336. Le νers cst repete eη 13, 70. Thcspies et Platees soηt citees eη Β 498, 504. Callim. , Hymnes, 5, 60-62 ' , Cf. ' surtout ' ' λλα.' κα.L' α.pχα.�ων α. ευτ επL Θ" εσπLεων , ,1 εLς ' 'α ς t � .,. , I t η,, , ΠL' Ι.'Lοpωνει. 7 Άλtα.pτον έλαuνοL \ �ππως, ΒοLωτών �pγα. δLεpχομένα., Ι � 'π1 Κοpωνεtα.ς, �να. . . . , ou Ρ . Marzolla, Sludi Il. Filol. Class., N.S. 24, 1 952, 2 1 1 , propose de restituer d'apres Νοηηοs η 'πt Πλα.τωάων au debut du ν. 6 1 . 338. 7ΗχL poυr fJ est rare chez Homere, mais frequeηt chez les poetes helleηistiques (ciηq emplois chez Callimaque) ct leurs heritiers. 338-343. Sur l' atteηtat d'Orioη coηtre Artemis, cf. 2, 306 ; 20, 83 ; 33, 126- 128 ; 44, 305 ; 48, 398, 4 1 9. La νersioη de la mort d' Orioη par uηe piqιΊre de scorpioη est liee a sοη catas­ terisme (la coηstellatioη d'Orioη semblc fuir celle du Scorpioη : cf. Aratos, 634-646 ; Eratosth. , Calast. , 32 ; Euphorioη, fr. 1 0 1 Powell ; Nic. , T/ιer. , 1 3 ss. ; schol . a ε 1 2 1 ; Lact. Plac. , a Stace Theb . , 3, 27 ; schol. a Germaηicus, Aralea, p. 386 Eysseηhardt) . Ce η'est pas la νeΓsiοη homeriqu e (Σ 486 ; ε 1 2 1 ) ηi celle de Callimaqυe (fr. 570 Pf.) ηi memc celle d'Aratos. Νοηηοs parait depeηdre de Nicaηdre (νoir lcs ηotcs a 4, 341 [p. 72, η. 4], 343) ou plutόt, se1oη ηous, d'Eυphorioη : la mort d'Orioη cst preseηtee de fagoη ideηtique chez les dcux auteurs, de meme qυe sa ηaissaηce (cf. 1 3, 96- 1 03). Νοηηοs fait d'importaηts empruηts a cc poete : 1 3, 1 86 reproduit Euphorioη, fr. 9 1 Powell ; la coηquete de la Beotie, au debut du ch. 44, s'iηspire du Dionysos seloη Α. Barigazzi, Misc. Roslagni ( 1 963), 429. Οη ηotera que ce derηier passage meηtioηηe Taηagra (44, 5) ou se situe la legeηde d' Orioη (cf. la ηote a 4, 334-359). 342. Ό βpαδUς έpπuζων : cf. 43, 29 (et 38, 374) ; pour ό βp., cf. 2, 226 ; 8, 256 ; 29, 347. Οη ηotera l'art aνec leqυel Νοηηοs eηtrclace les νers relatifs a Orioη et ceux qui οηt trait au scorpioη. ['?i 343. Malgre Ι. Cazzaηiga, Misc. Roslagni ( 196J), 630, cc η'est pas seulemeηt l'aιljectif expressif χα.λα.ζήεLς quc Noηnos empruηte a Nicaηdrc ; cf. Thι!r. , 13 s. τον δε χα.λα.ζήεντα. κ6pη ΤLτηνtς &νΊjκε Ι σκοpπtον, ι1-κ κέντpοLο τεθηγμένον, 1 7 s. κα.τa σφυpον f)λα.σεν . . . Ι σκοpπtος. Se1oη Page ( ap. Α. Go\v-A. Sclιolfie1d, ad loc. ) ,

NOTES COMPLEMENTA I RES

1 66

χαλαζ�εLς est un terme medical chez � icandre et �ignifie «. qui proνoque une eruption ». La constellatωn du Scorpωn reι,> e t ηοη > (trad. L. Meridier) ; mais Nonnos suit plutδt Oνide, 1\:lι!t . , 3, 95-98, quoique les details diffeΓent. 420. Cf. la prέdictioη faite en 2, 671-679 et rappelee eη 5, 1211 '.2 5. Les eνenements soηt racoηtes a la fin du poeme. Cadmos part pour l'lllyrie apres la mort de Pentlιee ; il est alors metamorphose eη uη serpent bienfaisant ( 44, 1 1 1 ) au bord de la mer illyrienηe, sur le golfe de Rlιizon (auj ourd'hui Kotor en Yougoslaνie) : cf. 44, 1 15- 1 1 8 ; 46, 364-367. Α l'origine, cet exil etait uη depart pour la terre des Bienheιιreux ; mais, par la suite, il fut coηsidere comme uη chatiment ct attribue a la colere d'AΙ'cs : cf., outre Nonnos, Oνide, Mel , 3, 96-98 ; 4, 57 1-575 ; Hygin, Fa b., 6 ; schol. et Eust. a Denys 1e Per., 39 1 . Sur cette legende, voir eη general F. Vian, Origines de Tlιebes ( 1 963), 122- 1 33. 4'21 . Nonnos s'inspiι·e peut-�tre de Quiηt. Sm. , 14, 370 &.λλa τa μεν μετ6πισθε θεοt θέσαν (cf. Ap. Rh., 4, 1 764) . Pour des formules analogues, νoir la note a 5, 2 1 1 . 424. Cf. Moschos, Europe, 1 1 et 81 ; e t peut-etre Euphorioη, Dionysos, ν. 37 ( ap. Α. Barigazzi, Jl,:lίsc. Rostagn i, 1 963, 4 1 9, 441 ). Cette Pallas 1ndigene cst Pallas Oηca qui, snccέdant a ιιηe diνinite de la Terre (cf. F. Vian, ο . c., 109 s.), possβde deja sur Ie site uη antel > (4, 351 ; 5, 5) ; elle fourniι a Cadmos une charrue et possede uη enclos de terre fertile (ν. 424 οργά.ς) comωe les deesses d' �leusis : cf. Callim., fr. 495 et le comm. de Pfeiffer. On ηotera que, poυr Noηnos, les lieux sont deja habites aνaηt l'arriνee de Cadωos : νoir la Notice, p. 49, η. 3. 425. Cf. Claudieη, ΕΖ. de Stil. , 1, 324, armi{er . . . sulcus. Sur le seηs de χαροπ6ς νoir la ηote a 4, 1 87. 426. Vers analogue eη 25, 483.

C HANT 1V

1 69

427. Les ν. 427-440 sont imites d'Apollonios : ν. 428-429a cν Ap. Rh., 3, 1 382 s. πολέας μεν �τ' Ε:ς νΊJ�ύν λαγόνας τε Ι � μίσεας άνέχοντας Ε:ς Μrα ; - ν. 429b-430 cν Ap . Rh . , 3, 1 383 s. τούς �ε καt όίχpις I , « ou s'eηtrclaceηt rescrve et ardeur & (Lucieη, Sur la danse, 1 2 ) . 1 20. Cf. 2, 668

et la ηote a d loc. Ν οηηοs repreηd ici certaiηs themes du triomphe de Zeus a la fiη du ch. 2 : 5, 1 00 cν 2, 709 ;

5, 1 08 cν 2, 70 1 . 125. Cadmos et

Harmoηie seroηt metamorphoses eη dragoηs et partiroηt sur uη chariot vers l'Illyrie : c'est ce qui motive la meηtioη du Dragoη et dιι chariot de lΌurse. Ces deux coηstel­ lations ηe se coucheηt jamais ; ici ά.νέτελλε sigηifie simplemeηt que le Dragoη s'Cleve a partir du poiηt ou il est le plus procl1e de l'ecliptique ; cf. Firmicus Materηus, 8, 17, 7 si uero hoc sidus in occasu fuerit inuentum, et, pour l'Ourse, Theocr., 24, 1 1 . Les proprietes attribuees au Dragoη ici et eη 6, 98, se retrouvcηt daηs lcs ouvι·ages astrologiques : cf. Boll-Guηdcl, daηs Roscher, Myth. Lex. , t. 6, s. Sterηbilder, 883 s. 1 26. Ν οηηοs cite ηeuf dieux qui formeηt trois triades : les Croηides Zeus, Poseidoη, Hera ; les dieux fils Ares, Hermes, Apolloη ; eηfiη la , donc tres peu d e temps aνant le retour de Dionysos en Beotie et son affrontement aνec Penthee. Nonnos semble aνoir νoulu rajeunir un jeu use, s ans p enser aux inνraisemblances qu'entrainait la nouνelle etymologie. G. d'1ppolito, Studί Nonn. ( 1 964), 189-1 90, croit que l es ν. 552-555 sont une a ddi­ tion de Nonnos. Nous p ensons plutόt, aνec R. Keydell (Anl. Class. , 1 , 1 932, 1 77), que c' est le ν. 302 du ch. 5 qui a ete ajoute apres coup, pour justifier la presence d'Acteon p endant la guerre des 1ndes : l' interνention d'Acteon dans les campagnes de Dionysos semble etre une innoνation de Nonnos, malgre R. Kόhler, ϋbcr dίe Dίonysίaka ( 1 853) , 33 s. 56 1 . La l egende d' 1nό sera racontee de 9, 243 a 1 0 , 138 selon une νersion qui remonte a l' In ό d' Euripide. Learcl1os fut mis en pieces par son pere Athamas deνenu fou ; 1ηό et Melikertes, poursuiνis par celιιi-ci, se precipiterent dans la mer : 1ηό deνint la deesse marine Leucothea (cf. ε 333 ss.) et Melikertes prit le nom de Palaimon. Aνant le drame, 1ηό aνait ete la nourrice d e Dionysos (9, 53- 1 38). Pour l'expression d u ν. 561 , cf. 3, 384 s . 563. L'episode de Zagreus q u i commence ici s'acheνera en 7 , 1 09. Le procede de transition, au moyen d e deux δτε successifs , se retrouνe en 3, 202-206. 565. Cf. 6, 165, 197-205 ; 7, 1 53. L'identiflcation de Zagreus et du Dionysos chthonien fils de Persephone est attestee p our la premiere fois chez Callim., Αίlία, fr. 43 , 1 1 7 Pf. ; mais elle est certainement anterieure : cf. L. Preller-C. Robert, Griech. Myth., 1 (5e ect. 1 894 / 1 964), 705 s. ; W. Fauth, dans Real-Encykl., s. Zagreus, 2221. - Pour ύψψέ3ων Ζεύς, νoir la note a 4, 49. «

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"' 574. La riνalite de tous les dieux autour d e Persephone ( 5 7 1 -585) n'est pas attestee ailleurs. Selon R. Kδhler, O ber dίe Dίonysίaka

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C HANT V

( Ι 853) , Ι 3, Nonnos s'inspirerait d'un recit anterieur, alors que la consultation chez Astraios (6, Ι - 103) serait de son i nνention. Mais, de toute eνidence, il n'a trouνe dans la tradition que le theme general qu'il o rne de cliches mythologiques, tout en s'imitant lui-meme (comparer 5 , Ι 26 ss., et Ι 30 s., et les notes ad lac. ) . 575. Hermes est le dieu de l'eloquence, mais on ne lui connatt pas d' epouse. C' est s a ns doute Nonnos qui a imagine de lui donner pour femme Peithδ, la Persuasion. 580. Ce collier est la replique de celui qu'Aphrodite offre a Harmonie (5, Ι 35 ss. ). - Pour Ιtτι πνείοντα καμίνου, cf. Quint. Sm., 5, Ι 20 ; 6, Ι 64 ; N onnos, 4, Ι 56 ; 5, 302 ; at. ( Ι 6 ex.). 585. Α quatre reprises, Nonnos parait se souνenir directement d'Homere (θ 266-366) pour eνoquer la legende des amours d'Aphrodite et d'Ares surprises par le Soleil : ici, en Ι 5, 273-276, en 24, 300-308, 4 Ι 3-3 Ι 6, et en 29, 328-36 1 . Mais la repudiation d'Aphrodite est de son inνention. La digression est introduite par Ί)aη γάρ comme l'histoire de Zagreus (ν. 563) ; cf. deja 2, 482. - Pour la formule "Αρε·c βακχευθείσαν, νoir la note a 4, 458. 588. Cf. Ι 5 , 240 ; 42, 43 ; comparer Platon, Phedre, 25 Ι b, et surtout Ach. Tat., Ι , 4, 5. Ce lieu commun a ete etudie par L. Castiglioni, Rend. Ist. Lamb., 65, Ι 932, 332, et par Κ. Kost, Musaias ( Ι 9 7 Ι ) , 285 s. (comm. a Musee, 94 s.). 594. Nonnos compose deux tableaux en forme de diptyque qu'il reunit par la correlation καί ποτε . . . καί ποτε . . . : cf. F. Vian, Rev. Phil., 34, Ι 960, 302 ; G. d'Ippolito, Studi Nann. ( Ι 964), 22Ι , η. 2. - Pour le ν. 594, cf. Callim. , Hymnes, 5, 2 Ι Κύπρις �ε aιαυγέα χαλκον έλοίσα. 600. Sur le theme de la ων : 4, 49 . ύψιπότψος : 5, 295.

κα.τηφ-f)ς : 4, 3 4. κα.τουl>α.ίος : 4, 4 62. κολώνΎJ : 5, 439. κύκλος : p . 26 (η. Ι), 6 7 (η . 2) ; κύκλος όπωπΊjς : 4, 64.

χα.λα.ζ-f)εις : 4, 343. χα.λινωτ-f)pια. : 3, 20. χα.pά.σσω : 3 , 56. χα.pοπός : 4, Ι 8 7. χύτη (γα.LΎJ ) : 5, 545.

λα.οσσόος

ώpυγ1), ώpυχμός : p. Ι Ο Ι (η. Ι ) .

:

4, 392 ; 5, 2 Ι 9 .

ψΎ)γός : 5, 303 . φόρτος : 4, Ι Ι 8 .

TAB LE

DES

MAT IERES

AνANT-PROPos . . . ; . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .



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VIII

S IGLA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

ΙΧ

Ν ΟΤΕ LIMIN AIRE . .

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CπΑΝτ

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Ιν . . . . . .

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ΙΙΙ. . . . . . . . . . . . . . . Notice . . . . . . . . . . . . . . . . Sommaire du Chant Π Ι . Texte et tra duction . . . . .

CHANT

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Notice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sommaire d u Chant Ι ν . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Texte et tra duction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CπΑΝτ ν . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Notice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sommaires du Chant ν . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Texte et traduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ν οτΕs C OMPLEME NTAIRES nu CHANT ΝοτΕs COMPLEMENTAIRES nu CHANT

ΠΙ . . . . . . . Ιν . . . . . . . .

NOTES COMPLEME NTAIRES DU CHANT ν . . . . . . . . . INDEX RERVM N OTABILIVM . .

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CARTE (hors-texte) IηNERAIRE DE CADMOS ΕΝ Β :έ οηΕ.

















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ACHEVE

D'IMPRIMER

L E 3 0 AV R I L 1 9 7 6 SUR

LES

PRESSES

DE L ' I M P R I M ERIE Α

LIMOGES

Α.

BONTEMPS

( FRAN C E )

D EPOT LEGAL IMPR.

Ν.

:

z e TRIMESTRE 1 9 76

6021bls, EDIT. 1 9 4 1

• L ' IT I N ERAI R E D E CADMOS D E D E L P H ES Α THEBES ΕΤ L A Β Ε Ο Τ Ι Ε DE

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