Les Dionysiaques 3 Chants VI-VIII 2251004327

Les trois chants des Dionysiaques publiés dans ce volume forment un ensemble capital pour la connaissance de l'art

138 72

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Les Dionysiaques 3  Chants VI-VIII
 2251004327

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LES DIONYSIAQUES CHΛNTS

I.FS BELLES

VI-VIII

I.EΊ'I'RES

PARIS

NONNOSDEPANOPOU5 LES DIONYSIAQUES τοΜΕ ΙΙΙ

COLLECτιON

DES UNIVERSITES DE FRANCE Pιιbliie rDιu k p.mιωge Je I'ASSOCIAΠON GUILLAUME BUDE

NONNOS DE PANOPOLIS LES DIONYSIAQUES ΤΟΜΕ

111

CHANTS VI-VIII ΤΕΧΤΕ

ETABLI ΕΤ TRADUιτ PAR

PIERRE CHUVIN Professeur

a l'Universite

Blaise-Pascal (Ciermont-Ferrand)

Ouvrage publίe aυec le concours du C.N.R.S.

PARIS LES BELLES LETTRES

1992

Conformement aux statuts de l'Association Guillaume Bude, ce υolume α ete soumίs ά l'αpprobαlίon de /α commission technique, qui α charge Μ. Francis Vian d'en faire la reυision et d'en surυeiller la correction en col/αborα/ίon αυec Μ. Pίerre Chuυίn.

Tous

drσίls

de

lraduclίσn,

reserves

©

de

reprσduclίσn

pσur lσus

el

d'adaplaliσn

les pays.

1992. Societe d'idilίon Les Belles Lellres, 95 bd Raspail 75006 Parίs. ISIJ:-1 : 2.2[>1-f104:J2-7 ~~~~ : ΟΗ-1·17155

Α V ΑΝΤ -PROPOS



publicαlion

de ce lome lll des Dionysiaques, des /omes JV, JX e/ V 11, inαugure, esperons-le, une nouυelle phαse dαns /α /ongue αυenlure, commencee en 1g76 αυec /es /omes Ι e/ ll, de l'edilion d'un poeme lui αussi /res long. Ce liυre ne conslilue pas seu/emenl une αrche d'un ponl qui en complerα bien d'αulres. Les lhemes αslrologiques el orphiques brasses dαnsle chαnl VI, l'explosion sensue/le e/ myslique des αmours de Zeus e/ de Semele αuχ chαnls V li e/ Vlll, /α puissαnle υision du deslin de l'uniυers qui s'exprime dαns l'ensemble, fonl son originα/ite dαns /es Dionysiaques el meme, oserαi-je dire, dαns loule /α li/terαlure grecque αnlique. Lα lrαduclion des chαnls Vll e/ Vlll α mis ά profi/ un memoire de mαίlrise redige jαdis pαr Mm' Μ αrie-Pαu/e Lαfonl, qui α ensuile con/ribue ά son έlαborαlion definiliυe. Le υolume α eιe reυu par nolre maitre commun, le professeur Frαncis Viαn, ά qui /e /ec/eur es/ egαle­ menl redeυαble de /α descriplion lres precise du Laurentianus 32,16 que procure l'αppαrαl crilique. Je demeure responsαble des choix qui onl ete (αils pour l'edilion du lexle e/ sα /rαduc/ion. Quαn/ αu commenlαire, on υerrα αussilόl loul ce qu'il doil ά /α communαute des sαυαn/s qui, depuis le perspicαce Cunaeus (Peler Van Kuhn) en 1610, onl pαliemmenl conlribue ά ec/αirer I' ιεuυre (oisonnαnle de Νonnos de Pαnopolis. La encore, mα de//e a l'egαrd du professeur /cι4>ων ycιιη, Οροιν« π«ντοι >«. 2. α. ci-apres, p. 20-22. 3. 13, IR8-192: 19, 80-90: 27, 2R[, '·: 47. 47-55. 4. 6, 95; cf. ci-dessus, p. 10.

(Jist:'tιt. ψιι:ο

ΝΟτΙCΕ

13

cupe a filer et ι\ tisser. Mais Zeus, 80U8 la forme d'un serpent, s'introduit dans la caveme et s'unit ι\ la jeune fille, qui donne ainsi le jour au premier Dionysos, Zagreus, «nourrisson cornu ι. Celui-ci monte aussitδt sur le trδne de son pere dont ίΙ reςoit l'attribut, le foudre; mais ίΙ est victime de la jalousie d'Hera qui suscite contre lui les Titans. Le visage enduit de p!Atre, ils s'approchent de l'enfant tandis que celui-ci se regarde dans un miroir et le frappent a coups de couteau. Zagreus, pour leur echapper, passe par une serie de metamorphoses. Quand ίΙ prend la forme d 'un taureau, Hera mugit iι travers I'Oiympe; ίΙ est alors abattu et mis en pieces. Zeus punit la mere des τitans, la Terre, en la foudroyant, et les τitans eux-memes en les enfermant dans le Tartare; puis ίΙ lave par un deluge le monde calcine. Apres ce deluge commence une ere nouvelle; sur la priere d Άίόη, elle sera marquee par la venue du nouveau Dionysos, consolateur grAce au vin de la triste vie humaine. Au fil de I'reuvre, le premier zagreus, apparait dans une douzaine de passages, toujours oppose au second Dionysos, Bacchos, sauf une fois (38, 209 s.). Son importance semble limitee; en particulier, dans le recit de la guerre des lndes, Nonnos n'exploite pas l'antithese possible entre la dέfaite de Zagreus face aux Titans et la victoire de Bacchos sur les lndiens. C'est seulement ensuite que des adversaires de Bacchos sont compares aux Titans, Penthee (44, 208-213, cf. 255 s.) et les Geants (48, 25-30). En dehors d'allusions aux origines de cultes attiques, assez sommaires comme d'habitude chez Nonnos (47, 28-29 et 62-65 ; 48, 966-968), deux ou trois passages apportent des informalaκe des ba·ufs).

Diodore appelle le premier Dionysos SalHιzios et nun pι:ιs Ζι Γ \'hOΓOSCOpe du de\uge, a deux dίfferenceS Taur-- Cl-ιιez Firmicus, Venus est dans la Balance (dans \e (danse': '-" chez Nonnos); Jupiter est dans \e Sagittaire e..,. Poissons chez Nonnos)'. L'explication \a plus

(d'~~--~'f' ~

Ι,

Ι,

F. Vian, Notice du chant p. 14-15 et note a 53 2. # J.., _ I';;. Simon). pion ~1:.. "- o'J., 38, 340-342; cf. Ον., Mit., 2, 80-81, qui ajouιe le Scornon ~~Q ~e Cancer. Nonnos, de son cόte, nomme des constellations avec ~ •e.cales a1Jx ν. 336-339, Orion aνec son coutelas, le Houvίer Anci~:: l"ηassue et la Baleine, qui est une bete feroce aux yeux des 3. )'our Ja conΠagratίon; elles sont t.outes dans le Caprίcorne ~ deΙuge.

38

CHANT VI

simple de ces deux singularites est d'ordre rhetorique. Jupiter est dans les Poissons au moment ού il va declencher le deluge. Venus, eprise de Mars, va dans le Taureau, signe lie ό l'amour et ι\ \'eau depuis les chants 1-11. Le fait que tous les domiciles soient feminins est donc probablement fortuit. De meme, V. Stegemann remarque que Nonnos nomme dana son poeme tous les signes du zodiaque, sauf le troisieme du printemps, les Gemeaux. Fait assurement troublant, mais nulle part le poete ne donne un tableau d'ensemble du zodiaque; les signes d 'automne, eux aussi, sont sacrifies (en touι et pour touι, le Scorpion apparait quatre fois, le Sagittaire deux, la Balance deux fois tres rapprochees). 11 n'est donc pas sur que l'omission soit intentionnelle. Ει dans ce cas, les raisons pourraient encore etre exterieures au poeme. L'absence des Gemeaux, signe d'Aiexandrie, aurait-elle un lien avec l'importance donnee au Capricorne, signe de I'Empire romain depuis Auguste? Le Capricorne est mentionne dix fois, mais uniquemenι dans les trois episodes •astraux•'· Les trois signes a la fois Ies plus souvent nommes et les mieux repartis a travers l'ceuvre sont, dans l'ordre, le Taureau (seize mentions dans neuf chants), la Vierge (onze mentions dans sept chants) et le Lion (onze mentions dans six chants). Cela s'explique assez bien. On a deja vu les raisons de l'apparition frequente du Taureau

I. En έgypte, les Gemeaux sont associes a la fois iι la crue (qui commence lorsque le soleil quitte leur signe pour entrer dans celui du Lίon), iι Ja recondite qu'evoque leur nom (les noms de personne Δ(3uμος, Δι8Uμη, sont caracterίstiques du pays), 8 Alexandήe (F. Boll- W. Gundel, t:Sternbilder, Sternglaube und Sternsymbolik bei Griechen und Rόmern•, Myth. Lex., t. 6, 1937, col. 946 bas-951) et ίι Cleopalre (W. et Η. G. Gunde1, Aιlrologoumena, Wiesbaden, 1966, p. 128). Sur le Capricorne, demeure de Saturne, domaine de l'immortalite et de la divίnίte, signe d'Auguste, voir ίbίd., p. 312 et ε. Buchner, Dίe Sonnιnuhr dιι Auguι­ lus, Mainz am Rhein, 1982, p. 37 s. (= Rόm. Μί/1., 1976, p. 347 s.).

NOτiCE

39

dans le poeme. La Vierge eνoque Core, la mere du premier Dionysos. Dans l'etk zodiacal, elle νoisine aνec le Lion, embleme solaire 1 ; la Vierge et le Lion sont en quelque sorte les signes de Dionysos '· Mais Nonnos, meme s'il utilise une terminologie precise, n'a pas cherche a faire reuνre d'astrologue scientifique et du reste, cela aurait certainement ete fort dangereux pour lui a son epoque. Apres cinq νers d'introduction (les prieres d'Ocean, ν. 224228), la longue description du dέluge n'occupe pas moins de 160 νers. Exactement au centre du morceau, la presentation des Nereides emportέes avec leurs montures marines au-dessus des montagnes fournit l'occasion d'un dialogue entre Pan et Galatέe (ν. 292-325, 34 νers). De part et d'autre, un tableau dramatique de la νiolence de l'inondation : la terre entiere est noyee, hommes et betes perissent (ν. 279-291, 13 vers); la crue s'eleνe jusqu'a la νoute celeste (ν. 326-338, 13 νers). Ouνrant et fermant la description, les deux morceaux de cinquante vers qui restent n'offrent pas une symetrie aussi exacte. Dans le premier (ν. 229-278), aucune ponctuation en fin de νers ne coϊncide aνec la fin d'un deνeloppement. Nonnos enchaine ainsi les trois eνocations : dieux du ciel dans leurs domiciles (ν. 229-249a, 20 ν. + ), dέclenchement de l'inondation (ν. 249b-259a, 10 ν.), dieux de la terre et de la mer echangeant leurs demeures (ν. 259b-278, 19 ν.+). Le deuxieme morceau (ν. 339-388) est moins equilibre : monologue de I'Aiphee rencontrant le Ν il (ν. 339-366, 28 ν.), apparition de Deucalion dans son arche (ν. 367-370, 4 ν.), decrue et reprise de la νie (ν. 371-388, 18 ν.). ••

1. lmportance du Soleil dans la religiosite des Chronique, p. 203-205. 2. Cf. 12, 38, 93, 94; 18, 304; 47, 24ti·262.

Chuvίn,

Dίonψ;iaques

:

40

CHANT Vl

Dans l'ensemble, l'altemance des tableaux mythologiques et naturalistes est soulignee par des reprises de themes. Ainsi, Echo craint de n'aνoir echappe ίι Pan que pour rencontrer Poseidon (scene du desarroi des dieux terrestres, ν. 259-278). Pan demande ensuit.e a Galatee des nouνelles d'Echo; Galatee lui repond que, dans son epouνante, elle a meme oublie Polypheme et la Sicile (scene centrale des Nereides νoguant par monts et par νaίιχ, ν. 292-325). Enfin, l'Alphee rencontre le Nil et s'exclame qu'il garde, lui, son amour pour la sicilienne Arethuse, malgre le deluge, • mais la peur lui ferme la bouche • (monologue de l'Alphee, ν. 339-366). Un poeme tardif sur le meme theme (Anlh. Ρα/., 9, 362) offre de nombreuses similitudes νerbales aνec les Dionysiaques 1 • Ce poeme n'est pas une epigramme, bien qu'il figure dans l'Anlhologie, mais le debut d'une reuνre certainement ample, peut-etre l'eloge d'un general; il έvoque les agissements d'un massacreur qui a ensanglante la region d'Olympie aνant que la Justice ne punisse ses forfaits. Seuls en ont He conserves le prologue (ν. 1-23), sous la forme d'une adresse a l'Alphee, qui cherche refuge aupres d'Arethuse, et les νers qui annoncent que le coupable a He chAtie (ν. 24-27). De quel eνenement s'agit-il? Holland (αp. Stadtmiiller) a pense a l'inνasion du Peloponnese par Alaric a la tete de ses Goths, en 396 : arriνes par l'Isthme, les Goths pillent successiνement Corinthe, Argos, Spart.e et les agglomerations intermediaires, aνant de se rέfugier sur le plateau de Pholoe (au-dessus d'Olympie) deνant Stilicon debarque d'Jtalie. De la, ils se replient νers le nord et passent en Epire (Zosime, 5, 6, 3 a 7, 2). S'il eνoquait cette randonnee, le poeme serait anterieur a Nonnos. Mais les Goths aνaierιt-ils pille Olympie? Zosime, si attentif au sort des edifices paίerιs, ne le dit pas; il est plus νraisemblable que la presence de Stilicorι

1. (:f. les not.es 306.

a 6, 5,

124; 7, 31, 203,

:l6.~.

et

Κ.

Kost, 8 Musee,

ΝΟτΙCΕ

41

Jes a empέchέs de forcer les passages νers le sanctuaire, que gardaient des positions fortes (νillages actuels de Platiana et Lala). De plus, la metrique de ce fragment se conforme de pres aux regles suiνies par Nonnos dans les Dionysίaques, ce qui suggere de ne pas trop eloigner la composition des deux poemes. On penserait alors aux razzias operees par les Vandales νers 474 ou un peu aνant sur la cόte occidentale du Peloponnese 1 . Le poeme ne parle que de massacres, et non de pillages ; cela conνient mieux ίι la situation νers 474 (le sanctuaire aνait ete vide depuis longtemps et le temple de Zeus incendie) que νers 396 (les concours olympiques νenaient tout juste de s'interrompre); une forteresse a ete eleνee sur I' Altis au ν• siecle 1 . Certes, selon Procope, les Vandales ont aussi pille la Sicile, alors qu'Arethuse, d'apres ce poeme, est restee • intacte • (.iχραιντοv, ν. 18). Mais la Sicile semble aνoir eu en fait un sort different de celui des cόtes de Grece occidentale; elle a ete integree au royaume νandale et Syracuse a garde son importance, comme le montre chez Procope son rόle dans les operations de Belisaire •. Si ΙΌ π admet ces rapprochements, on y νerra un indice supplementaire que les Dionysίaques ont ete composees un peu aνant 470, comme le pense F. Vian •. L'eνocation des amours d'Aiphέe et d'Arethuse chez Nonnos est solidement tissee dans le tableau du deluge. D'autres encbainements ne s'inserent pas dans la construction tres symetrique que j 'ai cherchέ ι\ mettre

1. Procope, 4, 5, 23 et C. Courtois, Les Vandales el I' Λfrίque, 1965, p. 196-197. 2. Α. Bon, U Ptloponnese byzanlίn jusqu'ά 1204, Paris, 1951, p. 17. 3. Procope, 3, 14; 4, 14,4 et 41. Arethuse n'est pas seulement le nom d'une fontaine sous-marine, curiositk naturelle de la ville; c'est aussi, iι Ι'epoque, le nom du port principal de Syracuse (Procope, l.c.). 4. F. Vian, lntroduction, t. 1 de cette ed., p. χvιι. Paήs,

42

CHANT VI

en eνidence : Poseidon, lorsque le deluge monte, jette son trident, ne trouνant plus de sol /ι frapper (ν. 288291); lor& de la decrue, ίΙ ouνre passage Ιι l'eau d'un coup de tήdent (ν. 373-376). L'inondation affaiblit les rayons du soleil (ν. 332b-338) qui retrouνe 88 νigueur /ι la decrue (ν. 380-382, cf. 333). Ces deux pa88ages, le premier surtout, rappellent le theme de la fuite initia1e des planetes (ν. 259b-278). Le sort des hommes aussi est eνoque /ι intervalles regulier&, pour la premiere fois au ν. 279, puis /ι nouνeau aux ν. 326 s., enfln /ι partir du ν. 367 jusqu'iι la fln du chant: leur importance νa en s'accroissant alor& que les diνinites passent au second plan. Cet entrelacement sans confusion d'un nombre limite de Lhemes temoigne d'une construction saνante et d'intentions precises. En donnant une grande place a des galanteries mythologiques, l'auteur eνite de dramatiser l'eνenement. Α aucun moment, le deluge n'est presente comme une punition infligee aux hommes. Ν onnos fait νaloir le cόte spectaculaire de leur mort, non pas son pathetique, et ίΙ insiste sur le retour de la νίe (ν. 371-388). Cette presentation sufflrait a opposer nettement son recit et celui du deluge qui, chez Oνide, aneantit la race humaine a la suite des crimes de Lycaon 1 . Certes, dans les deux Lextes, le surviνant est Deucalion. Mais Nonnos ne dit pas que c'est ce heros qui repeuple la terre, aνec Pyrrha et grace aux cailloux du Pamasse. Les silences, comme me le fait remarquer F. Vian, font partie de \a technique narratiνe de Nonnos qui •escamote νo\ontiers des pans entiers de la narration •; apres le νίο\ de Persephone, on en νoit ici un autre exemple. Quarιt aux developpements communs aux deux poetes, \e deluge n'est ni dechairιe rιi ca\me de \a meme

I. Ον., MCl., Ι, 253-348. 11 semt,lerait que Pisandre de l..aranda, υπ modέle important de Νοnιιοs (14'. Vian, t. Ι de cette έd., p. χι.ιν s.; ci-aprέs, Notice du chant VJI) ait ένoque l'aneantissement des Gέants par un dέluge (fr. 5 Heitsch, d'apres Malalas). Sur la prέsentation du dέluge, cf. ausιιi la note iι 6, 279-281.

43

ΝΟτΙCΕ

maniere. Dans leur description, ils evoquent l'un et l'autre la confusion des especes animales, mais sans offrir aucun parallele decisif. Lorsque Ovide ecrit hic summa piscem deprendil in ulmo, il adapte ·un vers d'Horace, piscium el summa genus haesil in ulmo 1 • On cherchera en vain une imitation aussi precise d'Ovide par Nonnos. Pour importante qu'elle soit, l'etude des rapports entre Ovide et Nonnos ne doit pas faire oublier que Nonnos a eu de nombreux modeles qui ne sont pas tous conserves. Meme sur le plan esthetique, ses divergences avec Ovide sont considerables 1 . Les modeles du tableau du deluge chez Nonnos doivent etre cherches du cόte de ses sources pour Ι' episode de Phaethon et seront etudies en meme temps que celui-ci, dans la Notice du chant XXXVIII.

I. Ον., Mel., 1, 296 et Hor., Odes, 1, 2, 9. 2. Elles ont eιe vigoureusement rappelees par la p. 34, n. ι.

Η.

Herter, l.c. 3

Note ιuldl~ (c!. p. 9). Michel Caseνitz a IΌhligeance de me signaler que, dans le Roman d'Aie:ι:andre, I, 4, 5, complete par les variantes du Parίsίnus gr. 1711, Nectanebo voyage avec une sorte de trousse d'astrologue, composee d'une tablette portant graves les cercles concentriques des decans, du zodίaque, du soleil et de la June, et d'une boite θ jetons. L'astrologue dispose sur sa tablette des jetons representant les astres et reprodtJit ainsi le theme astrologjque, sur une surface plane et ποπ pas dans les trois dimensions.

SOMMAIRE DU CHANT VI ι La ea ν. ν.

ν.

Αtlσιι

.. Dl llor 'I

I

ΑιιnΙιιι

IT Vll

differentes parties 1 • Αίδη esquisse un tableau de la condition humaine, repreπaπt le theme, dejiι traite par le poete lui-meme, des plaisirs iπcomplets eπ l'abseπce du νίπ (c!. les ν. 13-21 : guirlaπdes et daπses [paπto­ mimes] lors des fέtes religieuses, et 48-54 : musique lors des mariages). Αίδη deπoπce aussi les fleaux de l'humaπite, la νieillesse et la mort (ν. 41-47); l'amour est certes υπ nemede qui dοππe la νίe • (φιiρμ«χο• ... β•οσ­ σδο•, ν. 56), mais eπ meme temps que lui, Paπdora a apporte la jarre qui reπfermait tous les maux (ν. 55-63). C'est pourquoi le suppliaπt reclame pour les hommes la boisson qui rejouit les dieux, le nectar qui • dissiperait les soucis de l'uπiνerso (ν. 63). La repoπse de Zeus preπd la forme d'une reνelatioπ solenπelle et progressiνe. 11 νa apporter uπe t Poseidon, ιout • coπ!mt>, au chanι Vl1, il νi~t> Zf"us). Sur nt>s, cf. c-i-apres la notf' au ν. 109.

NOτiCE

71

Harmonie au chant XLI•, et l'on νοίι qu'une fois de plus Nonnos reprend les procι\des litteraires de l'encomion pour mettre en νaleur ses ht\ros. Au total, la premiere partie du chant VII ne paralt pas influencee par les croyances esoteriques du paganisme tardif; elle puise aνec un certain eclectisme son information dans un fonds de culture generale, commune aussi bien aux chretiens qu'aux paίens, impression que νient confirmer l'etude du νocabulaire de Nonnos dans cette meme partie 1 .

11 est difficile de fixer la hie•J ιn ι ν rarchie des pouvoirs divins qui (•. president θ I'engendrement de Dionysos : Zeus, Aiόn et έros. έros est d"abord nomme tout au debut du chant (ν. 3}, οiι il proνoque le retour de la νίe sur la terre. 11 interνient ensuite apres la reponse de Zeus iι Aiόn, de son propre chef semble-t-il, pour amener Zeus θ engendrer Dionysos. Dans cette scene, il paralt superieur iι Αίόη : au ν. 110, il est qualifie de • pasteur du Temps • (ου • d'Aiόn », la notion abstraite et le dieu n'etant pas separables ici). Comme Αίόη, c'est une puissance primordiale mais, θ la difference de ce dernier, il n'est pas subordonne iι Zeus. 11 agit directement sur le monde grace au carquois plein de fleches qu'il νa chercher •aux portes du Chaos originel• (ν. 111}. Ce n'est pas le fils d'Aphrodite qui apparait ici, mais la puissance du debut de la Theogonie d'Hesiode (ν. 120-122), qui n'est separee du Chaos que par la mention de la Terre et du Tartare (ν. 117-119), nommee avant meme que les tenebres et la lumiere soient definies (ν. 123-125). 11 ne convient peut-etre pas de chercher dans ces vers une rat.ionalite que le genre de la cosmogonie ne comporte pas. Quel est le dieu qui forgea ce carquois? Hephaistos? Ou plutόt, pour un instrument du destin 11. ι.. .flklw ~Enn :

1. ν.

cr.

10!1.

\a not.t'

a 7,

1 f"t, pour

l'έ>clectismf" ιlt> :"'onrωs, Ιιι rιot.t> HU

72

CHANT Vll

aussi redoutabιe, ιe Dieu supr~me? Mais Nonnos eνite ιa question. Comme ιe remarque F. Vian, ί1 sembιe contaminer un cataιogue de thέogamies, έtabli de toute etemite par Eros primordiaι, qu 'ίι emprunte iι Pisandre de Laranda, et une scene de genre οiι Eros, fiιs d Άphro­ dite, ιance une fleche pour inspirer ι'amour, comme chez Apollonios de Rhodes (3, 275-284). ll sembιerait que ιe dieu inscrit ιes noms de ses νictimes seulement au fur et iι mesure qu'iι enνoie ses fleches (ν. 115-116). On attend que chacune de ces fleches, qui ont une destination precise, dέtermine une phase de ι 'histoire uniνerselle. Or elles ne paraissent servir qu'iι entrainer Zeus νers ιe ιit de diνerses mortelles, designees par ιes inscriptions graνees sur ιe carquois (ν. 117-128); ιa νision cosmique se brouille dans une serie d 'aνentures gaιantes. Nonnos ne nomme aucun des heros qui sont issus de ces unions et eνite par ιa d'en degager ιes impιi­ cations. Au ιecteur de ιes reconnaitre et d'interpreter ι•ensembιe, qui compιete dans une certaine mesure ι' esquisse tracee par Αίόη. En effet, ιa premiere amante de Zeus est Ιό, .ι·ancetre• de Cadmos et donc de Dionysos, fille d'lnachos, •ι'ancien• (πρεσ6uyοv/jς, 3, 264), ιe fondateur du cuιte des dieux (3, 262 s.). Ιό a ainsi une pιace essentielle dans ιa perspectiνe du poeme. ll en νa de m~me aνec Europe (n° 2) et aνec Ριοutό, mere de Tantaιe (n° 3) : ιeurs amours aνec Zeus font partie de ιa trame des deux premiers chants du poeme. La descendance de ces deux heroines importe peut-~tre moins que ιes circonstances de ιeur union aνec Zeus : ιe rapt d'Europe proνoque ιe depart de Cadmos νers ιa Cilicie, puis ιa Grece; ι'empressement de Zeus aupres de Ριοutό, en ιe pιaςant en mauνaise posture face iι Typhέe, foumit ι\ Cadmos ιΌccasion de sauνer ιe maitre des dieux et de gagner sa reconnaissance 1 • Danae (n° 4) est ιa mere de

Ι.

Voir la Notice du chant

Ι,

t. 1, p. 26-29.

ΝΟτΙCΕ

73

Persee, dont la rivalite avec Dionysos forme un theme important de l'reuvre, en particulier iι la fin (ch. XL VII). Semele, mere de Dionysos (n° 5), est la derniere de ces heroίnes dont le destin est etroitement imbrique dans la structure des Dionysiaques. Certes, f:gine (n° 6) est la mere d'f:aque, allie important de Dionysos. Mais ce n'est pas ce qui peut expliquer la place accordee iι cette amante, la sixieme, qui la met mieux en valeur que Semele elle-meme. Ει, dans la mythologie courante, le principal titre de gloire de son fils n'est pas d'avoir ete l'allie de Dionysos. Les figures qui viennent ensuite evoquent, comme il est logique, des evenements qui surviendront apres l'epoque ού se deroule le poeme. La guerre de Troie est presagee avec f:gine (n° 6), ancetre des f:acides Ajax et Achille, Leda (n° 8), mere d 'Helene et de Clytemnestre ainsi que des Dioscures, Laodamie (n° 11), mere de Sarpedon. D'autres heroίnes evoquent le cycle thebain : Antiope (n° 7), mere d'Amphion et Zethos; la legende de Tbesee : Dia (n° 9), mere de Peirithoos; la naissance d'Heracles : Alcmene (n° 10), mere du beros. Les places respectives de Leda et d'Aicmene ne vont pas sans creer une difficulte chronologique : Helene serait engendree avant Heracles. Enfin, Olympias (n° 12), la mere d'Aiexandre le Grand, est le seul personnage historique de la liste. Cette singularite serait frappante de toute maniere; elle l'est d'autant plus que la conquέte d'Aiexandre n'a presque rien inspire iι Nonnos. Le vers 128 du chant VII contient en effet la seule allusion du poeme iι la personne meme d'Aiexandre. Dans les

Dionysίaques,

les

rέminiscences,

implicites

mais precises, de l'aventure du Macedonien, mises en lumiere par F. Bornmann, se limitent iι un episode, la traversee de I'Hydaspe par les troupes de Dionysos 1 •

]. F. Bommann, •Sulla spedizione di Dioniso in India nel poemu di Nonnoι, Sludi llal. Fίlol. Class., 47, 1975, ρ. 52-67. Voir aussi Chuvίn, p. 284 et 287 s.

74

CHANT Vll

D'autres analogies restent vagues : Dionysos a comme rivaux principaux deux enfants de Zeus, Persee fils de Danae eι Heracles fils d'Alcmene. Alexandre lui aussi se pretendait le fils de Zeus, apres sa visite ιi \Όracle d'Ammon, et l'emule de Dionysos et d'Herac\es 1 • Les voyages de Dionysos ressemblent aux campagnes d'Aiexandre; l'un et \'autre affichent leur piete envers \Ήerac\es tyrien '· Mais Nonnos n'a eu aucun souci de sou\igner ces points communs. L'evenement historique qu'il met en parallele avec \a mission de Dionysos, c'est \a fondation de \Έmpire romain par Auguste •. Ce passage du chant VII est donc unique a tous egards eι, se\on toute vraisemblance, le poete n'a pas compose lui-meme \a liste qu'il y utilise. Seu\ \e debut de ceιιe \iste \ui etait utile- comme on l'a vu, Semele n'y occupe pas un rang privilegie; el\e esι a \a cinquieme place et non ιi \a sixieme. En revanche, si on \'interprete en fonction de sοιι point d'aboutissement, la naissance d'Aiexaιιdre, il faut observer que la dixieme place esι donnee ιi Herac\es, ancetre de Philippe, \a sixieme ιi Egine, ancetre d'Oiympias et \a premiere ιi Ιό l'argienne, a laquelle les Argeades pretendaient se rattacher'. Egine est ainsi mise en parallele avec 0\ympias; parallele que Nonnos a herite de son modele, mais dont il n'avait que faire.

I. Callisthene, dans Strabon, 17, Ι, 43 [814) et Arrien, Λnab., 3, 3, 2. cr. Ρ. Α. Brunt, dans son έd. d'Arrien, Londres, 1976, I, p. 467-480 pour Ja visίte iι J'oracle, 466 pour l'έmulation avec J)ίonysos et I leracles. 2. Ρ. Α. Rrunt. l.c. 3. Cl. 3, 195-199; 41, 160, 389-398; Chuvin, p. 24-26, 201-204, 313-314. 4. Plut., Vie d'A/ex., 2, I; Arrien, Anab., 4, 11,6 (discours de Callisthene s'opposant θ ce que des honneurs divins soient rendus iι Alexandre), etc.

!'ιΟτΙCΕ

75

R. Keyde\1 a montre que ce catalogue de douze amantes de et PύΙΙJΙtlre ιk Urarle Zeus doit avoir ete tire de Pisandre de Laranda, auteur de Theogamies heroίques (• Unions des dieux avec des heroines•) en soixante livres, il l'epoque d'Alexandre Severe (222-235) 1 • En effet, Pisandre et Nonnos sont \es deux seuls auteurs qui fassent de Cadmos l'auxiliaire de Zeus dans sa lutte contre Typhέe : • 11 [Pisandre] dit que Cadmos suggere a Zeus le moyen de vaincre Typhee '•; et c'est ce rόle de Cadmos qui permet de relier entre elles les aventures d'lό (ancetre de Cadmos), d'Europe (sa sreur qu'il recherche) et de Ploutό (pour \'amour de laquelle Zeus court le risque d'etre vaincu par Typhee). On a d'autres traces de \'influence de Pisandre sur Nonnos 8 • Le catalogue du chant VII convient d'autant mieux aux Theogamies heroίques que Nonnos \'acheve par l'union de Zeus et d'Olympias. En effet, \a figure du fils ne de cette union, Alexandre, a ete particu\ierement i1 l'honneur sous le regne d'A\exandre Severe, soucieux de faire oublier ses origines syriennes et de se rattacher au conquerant dont pourtant ίΙ ne portait \e nom que depuis son adoption par Elagabal en 221 '· Dans I'Hisloίre Augusle, \a Vίe d'A\exandre Severe va jusqu'il reprendre des fabulations de pure propagande : sa nourrice se serait appelee 0\ympias et son pere nourricier 6)

Nouιn

1. R. Keydell, • Die Dichter mit Ν amen Peisandros •, Hermes, 1935, p. 301-311; Reα/-Enc., s. Peisandros 12 (1937), col. 145 s.; cf. F. Vian, lntroduction aux Dionyιιiaqueι, t. I de cette ed., p.

XLIV 8.

Olympiodόros,

au Phidon de Platon, p. 172, 3 Norvin, fr. 21 sur ce texte les commentaires de F. Vian, Chuvin, p. 184. 3. Chuvin, p. 79-80 eι 315-319. 4. Auparavant, il s'appelait Bassianus Alexianus : Dion Cassius, 79, 17, 3; Herodien, 5, 7, 3. Caracalla aussi se donnait Alexandre et Achille comme modeles : Dion Cassius, 77, 7-8; Herodίen, 4, 8, 2; 9, 3-4. Cf. Α. Jarde, Etudeι crίlίques ιur la υίe el le regne de Siυere Alaαndrt, Paris, 1925, p. 2-3. 2.

cr.

Dϋbner, 15 Heitsch. ι. I, p. 27 eι 97 s., eι

76

CHANT Vll

Philippe ; 18 veille de 88 n8Ϊ888nce, 88 mere 8urait reve qu'elle accouchait d'un purpureus dracunculus. Et, dit la Vie un peu plu8loin, cil ecoutait volontiers ceux qui lui chantaient le8 hauts faits de8 Ancien8, tout p8rtί­ culierement si on lui recitait les louanges d'Aiexandre le Grandt: il n'est p88 etonn8nt que l'reuvre de Pisandre 8ίt appartenu ιi cette categorie de poeme8 1 • Comme son pere Ν e8tor, Pisandre avait certainement une notoriete iι l'echelle de I'Empire et il faut voir en lui un poete courtisan autant qu'eruditl. Si on lui attribue le catalogue du chant VII, celui-ci conven8ίt parfaitement ιi la celebration du Macedonien, anc~tre adoptif eι modele legendaire du jeune prince 8yrien. Alexandre Severe n'avait-il pas institue de8 concours «isolympiques• en l'honneur conjoint d'Heracles et d'Aiexandre 3 ? Enfin, chez Pisandre, poete originaire d'Asie Mineure, l'importance accordee ιi la mere de Tantale, Ploutό, esι certainement voulue. Ces douze hexametres epigrammatiques sont encadres par deux groupes de sept vers. Cette dispo8ίtion a 8ύremenι ete calculee par Nonnos. On serait tente de l'expliquer par des intentions symbolique8, sepι etanι le nombre des planetes et des jours de la semaine, douze

Ι. [Aelius Lampr.], Ale:r Seυ., passim et notamment 5 {il serait ne le jour anniversaire de la mort d'Alexandre), 13, 14, 35; lien entre la honte qu'il iφrouvait d'~tre Syήen et sa veneration pour Alexandre : 64. 2. Nestor est connu par plusieurs inscriptions auxquelles ση pourra se reporter iι l'aide de L. Robert, • Deux poetes grecs 8 Ι'epoque imperiale. 11. Un poete 8 Side de Pamphylieι, Me/angeι Ν. Kondo/eon, Athenes, 1977, p. 20 et η. 71 (Ορ. Μίn., 7, p. 588). 3. J. Gage a bien montre que le culte d'Aiexandre, vainqueur des Perses, a ete partίculierement vif de Caracalla 8 Alexandre severe, apres quoi ίΙ disparait, pour connaitre, θ. la faveur du regne de Julien, un renouνeau aussi bref que ce regne : • L'horoscope de Doura et le culte d'Aiexandre sous les Severes•, Bull. dt Ια Fac. thι Letlres de Slrasbourg, dec. 1954, p. 151-168; tAlexandre le Grand en Macedoine dans la premiere moitie du ιιιe siecle ap. J ..C.t, 1/ίs/orίa, 24, 1975, p. 1-16.

ΝΟτΙCΕ

77

celui des mois de l'annee et des beures du jour ou de la nuit, mais ces intentions restent conjecturales. Les scenes analysees jusqu'ici ·

1-6 : reprise de la νie apres le deluge (6 ν., cf. 6, 383-388). 7-21 : tristesse des hommes et intervention d'Aiόn (15 ν.). 22-28 : Αίόη supplie Zeus (7 ν.).

Discours d'Αίόη : ν. 29-66 (38 ν.). 29-34 : la souffrance du monde (6 ν.). 35-40 : Aiόn ne νeuι plus le diriger ( 6ν .). ν. 41-47 : la vieillesse et la mort, fleaux de l'humanite (7 ν. 48-54 : l'amour, consolation ίnsuffisante (7 ν.). ν. 55-63 : {I'esperance), faux remede (9 ν.). ν. 64-66 : meme le culte de Zeus est affecte (3 ν.). ν. ν.

ν.).

Mediιaιion eι

ν.

reponse de Zeus: ν. 67-105 (39 ν.). 71-105 : sa reponse (33 ν. : 9 + [3 + 9 + 3) + 9). ν. 73-81 : promesse d'une naissance {9 ν.). ν. 82-96 : Dionysos parmi les hommes (15 ν.): 3 (Demeιer eι le ble) + 9 (Dionysos eι le νίn) + 3 (la joie chez les hommes). ν. 97-105: apotheose de Dionysos (9 ν., 3 pour l'annonce, 6 pour ses attMbuts divins).

ν.

106-109:

fιn

π.

La

d ' h (Υ, 11&-281, 172 Υ,).

ν.

de l'entrevue.

110-135: Amour choisit et prepare la fleche destinee (26 ν.: 7+ 12+7).

iι Semeιe

Le sacrifice de Semele : ν. 136-189 (54 ν.). ν. 136-140: Semele offre un sacrifice (5 ν.). ν. 141-165: retour en arriέre explicatif (25 ν.). ν. 141-154: le cauchemar de Semele (14 ν., 6 +Β). ν. 155-165 : Tiresias prescrit un sacrifice (11 ν., 6 5). ν. 166-189: la sorιie de Semele (24 ν.). ν. 166-170: Semele esι eclaboussee de sang (5 ν.).

+

85

SOMMAIRE DU CHANT Vll

Le bain de s.\mele : v. 171-189 (19 v.). v. 171-179: s.\mele va au Ωeuve (9 v.). v. 180-183: ήre de Ι'ι::ήnys (4 v.). v. 184 (milieu du chant)-189 : le bain de Semele (6

ν.).

Zeus epήs de s.\mele : ν. 100.281 (92 ν.). v. 190-209: depuis le ciel, Zeus regarde semeιe au bain et reςoiι la Ωeche d'ι::ros (20 ν.). ν. 210-214: Zeus descend du ciel sous forme d'aigle (5 v.). v. 215-221 : le regard de Zeus (7 ν.). ν. 222-255: emerνeillement d'une Naiade (34 ν.). ν. 256-266: Zeus dόtaille la beaute de Semele (11 v.). ν. 267-279 : Zeus subjugue par l'amour (13 ν.). ν. 280-281 : Zeus quitte sa forme et retoume au ciel (cf. 210-214). 1Π. L'

'•

* Ζι

·

et ιle

Zeus attend la nuit : ν. 282-308 (27 ν.). ν. 286-307 : discours 8 la Nuit (22 ν.). Zeus quitte le ciel pour rejoindre Semele : ν. 309-317 (9

ν.).

L'union : ν. 318-349 : (32 v.). ν. 318-333: metamorphose de Zeus (16 ν.). ν. 334-349: premonitions de Dionysos (16 ν.). ν. 350-368: Zeus s'adresse discours).

(8,

ν.

1-5 : depart de Zeus.)

θ

Semeιe

(19

ν.,

dont 17 pour le

CHANT VII

5

10

15

20

Dlojiι, pour faire eclore le fruit renaissant de la vie intarissable, melant la feconde semence masculine au sillon feminin, Amour, laboureur de tendresse, a laboure le monde prive de semences •. Et Nature, nourrice de tout ce qui nait, a pris racine et, par le melange de la terre et du feu, par l'union de l'eau Ιι l'air, par ce quadruple lien, elle a donne forme Ιι la race humaine. Mais des malheurs de toute sorte occupent la vie des mortels, commencee dans la peine et sans treve en proie aux soucis •. Et ίι Zeus le Tout-Puissant, c'est une race humaine accablee de maux, privee de joie, que montre Aiόn son compagnon 1 . En effet, le Pere n'a pas encore decousu le fil qui le delivrera de sa grossesse pour faire jaillir de sa cuisse gravide Bacchos, consolation des miseres humaines; nulle libation n'a encore enivre les chemins de l'air de son fruit odorant, nulle libation de vin. Ce sont des couronnes d'herbe des champs qu'aux dieux tressent sans joie les filles de I' Annee 1 , les Saisons •. C'est que le vin manque. Sans Bacchos, la grAce de la danse reste imparfaite et inutile; de l'assistance elle charme seulement les yeux lorsque le danseur bondit en tournant sur lui-meme, decrit mille cercles, tournoie, emporte par ses pas, ayant pour parole ses mouvements de tete, pour bouche sa main, pour voix ses doigts •.

Ι. 11 faut sans doute considθrer que l'έφithete ne se rapporte pas iι Zeus mais iι Nature : cr. Notice, p. 70. 2. Lycabas (I' Annee) pere des Saisons : cf. 11, 486; 12, 19 et 65. 11 e!o>t peut-etre pe~nniΓιθ egalement en 40, 372.

ΔΙΟΝΥΣΙΑΚΩΝ Ζ

Ήδη δ' lωνόοιο βlou .,....λ,νσueί• -fl'l\'\ι lίpcmιa &ηλuτίptJ yόνφον cmόρον αGλαιCL μ~α~

5

Ιίcmορον ήpocrc κόομον "Ερω~, +rtaίng tl:'rmes έvoquent le dέpart d'Eros chez Apoll. Rh., 3, 156-160 (ιοΒόχΥJν, πUλιχς ΟUλόμποLο}, mais la scene est transposέe

(Jans un

dέcor tέnέbreux

et grandiose

hέritέ d'Hέsiode.

90

ΔΙΟΝl"ΣΙΑΚΩΝ Ζ

ΙΟ5

χάλκ1011 ώι

mp

Άρηι, iκΔτηCόλοt ώι

Elwε wΔriJp ο M.Κpcu

&I

συνόwον ο

mp Άwόλλwνο» Δμ+Ι &I μύβιι>

iασομίνων κήpuκεs mέwτΔpον .Uwοδει Ώpcuo

Kal

τό .ων ώι εlwόντε διiτμcayον, δι .ων Ικόνων

οlκον iι 'Αpμον(ηι, ό Ι

10

Kal

&I

wο•κlλον iι δόμον "Ηpηιο

αοtόι Δύτο6ί6Δκτοι Έpωs ΑlώνΔ νομεύων,

wpωτοyόνοu Χόεοι tο+εpούι wυλεών..ι ΔρόtΔι Ιοδόιcην Θcόμwσε βεήλΔτον, ~ Μ μούντι εlι wό8ον άλλοwpόαΔλλον mχ8ονlων ύμενcι(ων

Ζηνi wup•τpε+-•ι ,..+uλΔy~• "αΔν όUΠ"ο( Ι Ι5

δώδεκΔ ο κal χpύαεοον lwoι μετpηδόν iκόcmι>

ly~ιv εlι ιdcm νώτΔ mιβοCλήτοι.ο

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«Πρώτοι Ιιyε• ΚpονiωνΔ βοώw.δΔι Ιι λlxot Ίοϋιο

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11 114 L 11 122

91

130

135

140

145

150

CHANT VII

Par la dixieme Alcmene charme son amant pour trois lunaisons 1 , La onzieme assure le mariage de Laodamie, La douzieme fait ramper vers Olympias un Ιφοuχ qui l'enlace trois fois '.• Lorsque Amour les a toutes regardees et palpees chacune a son tour, negligeant les autres fleches 8 pointe de feu, il saisit la cinquieme et l'adapte Ιι la corde couleur de braise, place du lierre a la pointe de la fleche ailee pour qu'il soit une couronne digne du dieu de la vigne, trempe le trait tout entier dans un cratere de nectar afιn que Bacchos fasse croitre le nectar de la vendange •. Pendant qu'Amour, d'un pas leger, s'en va vers la demeure de Zeus, Semele, de son cδte, levee avec I'Aube au teint de rose, fait claquer son fouet d'argent 8 travers la cite pour conduire ses mules et, sur la poussiere, s'inscrit tout droit le fin sillon laisse par les belles roues de son char •. Tandis que ses yeux cueillaient le sommeil aile qui leur apportait l'oubli, elle laissait son esprit vagabonder dans les reflets d'un reve qui lui brodait ses oracles. Et, avec une ramee frais poussee, elle croyait voir en un jardin une plante aux belles feuilles, verdoyante, alourdie par un fruit demi-mur bien gonfle, toute baignee par la rosee fecondante du Cronide. Soudain, une flamme celeste, tombee du firmament, renversa l'arbre entier sans toucher le fruit nouveau. Alors un oiseau accouru a tire-d'aile le ravit, demi-acheve, prive de l'accouchement qui eut parfait sa naissance, et l'offrit au Cronide. Le Pere le reςut, le prit dans son sein bienveillant, le 1. Pour ses amours avec Alcmene, Zeus aνait triple la duree de la nuit, selon une tradition tres populaire qui remonte iι Pherecyde (n° 3, fr. 13c ,Jac., d'apres la schol. iι Ξ 324), utilisee aussi par les comiques (ΡΙιιιοn le (:omique, l~a Longue Nuίt; Plaute, Amphilryon, 112 ss). Τρ~σέληνος : cf. Anlh. Plan., 102, I, egalement 8 propos d'Aicmene, et. Palladas (fιn du ιve s. ap. J.-C.), Anth. Pal., 9, 441, 3, Ιleracles. ΤρLέσπερος chez Lycophron, 33; Dosiadas, Λnlh. Ρα/., 15, 26. 11 ; Alciphron, 3, 38. Dans les /)ίοn., cl. encore 25,243 et :ΙΙ,16Ι-165.

91

ΔΙΟΝΊ"ΣΙΑΚΩΝ Ζ

« ιΝλyιτa. Άλιqιήνηs δειc6.τιιι τρισWληνοs lucolτηs. » « Ένδ«ιcaτοs νυμtιύματa Λaοδαμοlηs. » « ΔωδΟ:aτοs τpιέλιιcτον Όλυμtrι.6.δοs trόcrιν Ιλιcοι. » 'Αλλ' δτο tr6.ντas 6trωtroν "Epωs οτοιχηδόν &+6.ασων.

130

άλλουs μίν μdίιιιcο trυpιyλώχινas όιcrτούs,

χοιρl δέ trίμtrτον άειρο ιcαί f'ιρμοαον aitotrι νouρij ιασσόν

itrl

yλwχiνι βαλών trτορόοντοs όιcrτού,

δαlμονοs άμtrολόοντοs tνa crτί+os δρμονον οiη, νοιcταρίοu ιcρητίjροs δλον βCλοs lιcμ6.δ,

135

116.+as,

νοιcταρίην iνa B6.ιcxos .M~croMY όtrώρην.

"Ο+ρο μίν ols Δι.όs οlιcον "Ερωs ιcου+Ι~οτο "~• τάφρο δέ ιcal Σομίλη {Ιοδοο.δί• crύνδρομοs ορ8ριιι όρyuρίηs ίτlτa.νο

a.· &crτoos f\χον lμ6.crtληs

ήμlόνουs ίλ6.oucra ιcαί ορβιοs Διcρa ιcονlηs

I 40

λοtrτόs iυιcνήμ.δοs mέyρaφον όλιcόs όtrήνηs. "Oμμacn yόρ λη8αiον άμορyομίνη trτορόν "Ytrνou όντ~τύtrl(l trόμmuoν όλήμονa βuμόν όνοlριιι

8ίcr+aτa trοιιclλλοντ• ιcal όρτ•yόνοιcr• ιcορύμCοιs Ιλtrιτο ιcaλλΙtrίτηλον Ιδοiν +υτΟν ίνδο8ι ιcήtrou

145

Ιyχλοον, οlδαλίfιι β I:Δpημίνον 6μφσιc• ιcaptrίjί, νι+6μονον Κρονlι.ινοs .Μ&.φύτοιcnν iίpcra.s. Έ&awίνηs δέ mcroύcra

a,' aί8ίpas ούρανΙη Φλδε

δiνδρον δλον trρήνι&ο, νίου δ' ούχ f\trτoτo ιcaptroϋ .

•λλλ6.

μιν Δpιrc>eas τaνvcrιtrτopos ορνιs όλήτηs

150 ήμιτολίj χaτίοντa τολωο•yόνοιο λοχοlηs όίροyο

< μίν >

Kpoviwνι. traτήp δί ιι•ν ήδίΙ ιcόλtrl(l

δίιcτο λσl:ών, μηρίjί δέ crυνίρpαφον

• όντl

δέ ιcaptroϋ

1Ζ6 i>.xμirniς (ν uel της add. ι••] ι 11 1:18 τρ.iλ.χτον τρισb.- ι 11 141 &μ.ργομtνη ι &μ&λγ- prop. Keydell, cl.

:

Pιalm. -οος ιp

4, 16

11

Graele : Apollin.

11 144 Ιλmτο L8 : fort. fπλtτο ι•c 11 145 lyχλoov ι•Ρ 2 : (c6 ex ορ] ι 11146 ν δΙ βιλ'"""' 195

νιυρή μiν ιατιuτίjρcr. κιρcr.uνοϋ.

Ούδέ χύσιs νι+ιτοiο, κcι1 ού +λοyόιντι +ορίj•

Δοτιρο 11 Ιι χρcr.(αμηαιν . mκή&η δC "'" αότή Α'ΙΙ'τολίμοu Πα+Ιηs llλlyν

•upl

τοαοατ(η +λόΕ

275 ούρcr.ν(η • κcι1 yuμvl>s "Ερωs λααιότpιχ• {>ινfi, cι(yιδι κιο 1όs Ιp&tιν · iρωτοτό"'ι' δC +οpίτΡ1J βροντcι(ηι βιφύδοU'ΙΙ'οs iδοuλώ&η κτύ'Π'Οs ήχοϋs.

ΚαΙ Ιιμίληs δεδόνητο

+pινο8ιλyίι κίντp ΜΙ-. ιccιί ούpaνίιι> Δ&ονύαfιι. 'Αλλβ μετ' Αύτονόηs βpοτόν ulέcι ιccιί τόιcον 'Ινοϋs,

τόν μίν

iois αιcuλάιcεσvι δεδοuwότcι, τόν 6έ τοιcήοs

wcuδo+όvou μέλλοντcι 8aνεiν 1rτCpόεντο βελίμνιιι,

365

ιca1 μετβ λυσcnιλίηs μονuώp&ον ulόν 'Αycιύηs &+βοτον

utc.

λόχεuε, ιcal βtaνότην σε ιccιλίσσω.

Όψη, δττο βcoicn ιcal Δνδpάcn χΔpμcι λοχεύσεοs ulέcι ιcuσcιμίνη βpοτίηs mlληβον βνlηs.

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χαιί Σcμtλ'Ι'Jς πuρόeνται γιίμ.ον χιχι Zijν« φο~ι:ι.

ΝΟτΙCΕ

Par un artifice notable, puisqu'il separe un discours de la formule qui le conclut, le chanι s'ouνre eι s'acheνe sur une ascension νers l'Olympe : celle de Zeus (ν. 1-5), celle de Semele (ν. 407-418). Mais, aνanι que la jeune fille ne soit enleνee au ciel, le ciel esι descendu νers elle. Cela esι peut-eιre souligne par la reprise, en ιeιe de νers, de la meme epithete, όψ6ροφος, • qui a de hauιs lambris •· pour qualifier le palais celeste de Zeus au ν. 2 eι le palais thebain de Semele au ν. 18. Le destin de Semele est plus glorieux que celui de son pere Cadmos, qui a seulement ete le commensal des dieux sur terre (5, 119-120, •et a Thebes danse l'Olympe•, cf. ici les ν. 3-4}; il reste moins brillanι que celui de Dionysos, donι l'apotheose finale (48, 974-978, a rapprocher de 8, 414-418, derniers νers du chant) esι ainsi soigneusemenι priφaree, dans les recompenses accordees iι ses ascendants comme a traνers les episodes de sa propre carriere terrestre. Le tableau qui est consacre a la grossesse de Semele (ν. 6-33) 1. Lιι~esι symέtrique de la scene finale qui montre les noces eι la morι simultanees de la jeune fille (ν. 392-406}. 11 decrit le comportemenι de Semele, presageant les errances rituelles par monts eι par νaux (•oribasie•) des futures Bacchantes. Au chanι VII, les aspects reνetus par Zeus lors de son union aνec Semele permettaienι d'eνoquer l'enfant iι naitre eι les bienfaiιs du νίη; au chanι suiνanι (9, 111-131}, les soins donnes iι CoιrφtnititHι

:

:-ιοτιcε

104

Dionysos par Mystis, servante d'lnό, annoncent \es rites d'initiation. Chacun de ces trois morceaux prέmoni­ toires a donc son originalite, mέme s'ils ont certains moti(s en commun - \e lierre ou des instruments de musique, tambourins en 7, 348-349, cymba\es aux chants suiνants. Sont prέsagέes ici \a couronne de lierre des Bacchantes (et accessoirement \es • enνies • des Cemmes enceintes, dont \e nom grec est homonyme de celui du lierre; ν. 8-12), leurs danses et \eurs courses au son de la flύte de Pan (ν. 14-16), de l'aulos double (ν. 17-19), des cymbales (ν. 20-21). Le reste du chant est organisέ en deux diptyques : \e premier montre deux scenes parmi \es dieux dont Hέra est \e personnage principal : d'abord piquέe par Dέpit 1 , el\e sol\icite ensuite Tromperie (144 ν. au total, ν. 34-177, 12 Cois 12). Α ce diptyque succedent deux scenes sur terre, iι Thebes, dont Sέmέ\έ est \'hέroine : dans \a premiere, Sέmέ\έ έcoute un discours d'Hέra qui s'est dέgui­ sέe pour \a tromper; dans la seconde, elle demande ιi Zeus de lui apparaitre en majestέ, sous son νέritable aspect (214 ν., ν. 178-391). Dans chaque paire, les έlέ­ ments sont de longueur έquilibrέe : 75 et 69 ν. dans \e premier cas, 108 et 106 ν. dans l'autre. Les grands discours qu 'elles contiennent sont de longueur analogue 2 • Α l'exception du premier, ils sont suiνis de dέclarations plus breνes : rέponse de Tromperie iι Hέra (10 ν., ν. 166-175), apostrophe d'Hέra aux armes de Zeus (14 ν., ν. 270-283), rέponse de Zeus iι Sέmέlέ (ΙΟ ν., ν. 357-366). Enfin νiennent les dernieres paroles de Semele (12 ν., ν. 377-388). On notera aussi le retour d'ensembles comρortant entre 106 et 109 νers dans les chants VI il Vlll : consultation de Dέmέter chez 2. .le ~ ltw" 1 _,., Hb&

1.

Φθόνος

Hont

ΠHΙSpit.ιt plutόt

2. Pour le

il a que par ιι Rn.,·it' t>.

dέtail, νοίr

le Sommaire,

έtέ ρ.

tentant de le rendre ici 119.

CHANT VIII

105

Astraios (VI, 108 ν.); prieres d'Aiόn (VII, 109 ν.); bain de Semele (VII, 109 ν.); et ici νisites d'Hera (108 ν.), puis de Zeus (106 ν.) aupres de Semele. Si l'on tient compte enfin de la correspondance qui a ete releνee plus haut entre le tout debut du chant et sa demiere scene, la composition de cette partie du poeme apparait particulierement soignee, aussi bien dans les proportions que dans la progression dramatique et dans l'enchainement des episodes. Du reste, m~me Paul Collart, si attentif iι toutes les irrέgularitέs nonniennes, a ete sensible iι cette ordonnance : •[Le chant VIII] se poursuit sans arrH ηί addition d 'έlements etrangers '•· Le discours de PhthonosJDepit qui a pris l'aspect d'Ares (ν. 50-102, 53 νers) est double lui aussi. La premiere partie s'adresse ι\ Hέra (ν. 50-79), puis le faux Ares se tourne νers Athέna au ν. 80 pour, iι partir de la fin du ν. 88, parler en son nom propre, ce qu'il aνait dέjiι fait aux ν. 61-77, mais il continuait iι se re!erer iι l'outrage subi par Hέra, alors qu'il n'est plus du tout question d'Athέna ι\ partir de la fin du ν. 88. Le discours se diνise ainsi en deux grandes parties, de taille inέgale (30 et 23 νers), qui amenent l'une et l'autre Ares iι ένoquer sa retraite prochaine en Thrace et le ciel peuple des crέatures de Zeus, d'abord au prέ­ sent (ν. 71-77), ensuite au futur (ν. 94-102). L'apostrophe d'Ares iι Hέra a paru dέsordonnέe iι R. Keydell, parce que ses derniers νers (78-79) reνiennent au theme initial, abandonnέ au ν. 61, des sένices infligέs par Hέra aux maitresses de son έpoux, et que le tableau du ciel constellέ par les amours de Zeus est introduit par un δττι (ν. 71) que le saνant juge incomprέhensible 2 • En

Ι. Ρ. Collart, Nonnos de Panopolίs, ρ. 9:3 s. 2. On peut interprέter ce 6ττ~ de deιιχ maniέres. Ou lιien le rattacher iι ce qui precέde, et comprendre qu'Arέs, en chassaιιι Zeus Ιοί π de la Thrace, aura pour pretexte (ν. 69) de prot.έger une jeune fille, mais qu'en rέalit.έ il sera le νengeur de sa mέre, parce que Zeus, 8 force d'amours terrestres, a rempli le ciel. ()u bien. et

106

ΝΟτΙCΕ

fait, le desordre est simplement celui que l'on s'attend 8 trouνer dans une inνectiνe particulierement νehe­ mente ; pour plus d 'efficacite, Depit/ Ares a garde l'exemple le plus fort pour la fin de son apostrophe iι Hera : si Hera s'est dechainee contre Apollon, pourtant fils de la deesse Letδ, aνant meme sa naissance, que ne doit-elle pas faire contre Dionysos et sa mere mortelle! Hέra

prononce deux discours successifs, l'un, sous son vrai visage, adressέ iι Tromperie, l'autre, dέguisέe, iι Semele. Α Tromperie, Hera commence par demander le pret de sa ceinture cretoise aux νertus magiques de persuasion, et en donne le motif : il s'agit d'empecher Ares de quitter le ciel (ν. 126-133,8 ν.). Elle explique ensuite l'affront que lui fait Zeus : jamais il n'a eu autant d'egards pour une de ses maitresses; l'exemple de Letό encadre ce passage (ν. 134-149, 16 ν.). Elle reνient ensuite, ν. 150 ss, au theme des ν. 134 s., pour enchalner cette fois sur l'aνenir : craintes pour son sort, menace d'aller se rέfugier au bout du monde, au-dela de la demeure de Tethys et Ocean (ν. 150-161, 12 ν.). Enfin, elle reprend sa demande initiale : prete-moi cette ceinture, pour que mon fils Ares revienne vivre au ciel (ν. 162-164}. On retrouνe dans ce discours deux mouνe­ ments identiques a ceux du discours de Depit/Ares : retour sur le passe, prέvisions pour l'avenir. Tromperie satisfait aussitόt la demande d'Hera (3 ν.), ajoutant un bref eloge (7 ν.) des pouνoirs exceptionnels de sa ceinture, plus puissante que celle d'Aphrodite. Le second discours d'Hera, cette fois deguisee en νieille femme, est adresse a Semele (ν. 207-263, 57 ν.}. Elle commence par eνoquer la mauνaise mine de la jeune fille, qui fait jaser les commeres de la νille (ν. 207213, 7 ν.}. Puis (ν. 214-246,33 ν.) la deesse formule une

c'est notre interprHation, le rattacher 3 la formule suivante, qu'il explique exactement : puisque le ciel est plein de mortels, je νais sur la terre. Cependant le texte du ν. 73 fait difficulte : cf. la n. ad foc.

CHANT VIII

107

serie d'hypotbeses sur l'identite de l'amant secret de Semele, en suggerant qu'il deνrait lui offrir un cadeau en rapport aνec sa personnalite: Ares (ν. 216-219), Hermes (ν. 220-225, cherchant a exciter la jalousie de Semele enνers l'epouse de Zeus au ν. 225), Apollon (ν. 226-234, allusion fιnale aux noces d'Harmonie), Poseidon (ν. 235-246) 1 • Il y a une progression dans la longueur des deνeloppements consacres a chacun de ces amants hypothetiques : 4-6-9-12 νers. Enfιn νient la mention de Zeus, en 15 ou 16 νers (ν. 248-263); Hera eνeille l'enνie de Semele face aux priνileges dont ont joui deux autres amantes du dieu, Europe (ν. 253-257) et Danae (ν. 258-262), exemples qui seront aussitόt repris par Semele (ν. 290-291). Toutefois, aνant de mettre celle-ci en presence de son amant, Nonnos montre Hέra, au ciel, s'adressant aux armes de Zeus : le tonnerre et les nuages (ν. 270-278, 9 ν., cinq pour le tonnerre et quatre pour les nuages, encadres par des epithetes homeriques de Zeus, apparentees, νεφtλ'Ι)ytρέται et χολαιινεφέος), les eclairs et la foudre (ν. 279-283,5 ν.), qui sont les instruments essentiels de la νengeance de la deesse. L'orage qu'appellent ces νers s'oppose θ •l'etincelle paisible d'une foudre par temps serein• qu'attend Semele au ν. 350, et la jeune fιlle se glorifιera, aux ν. 378-381, de la νenue du tonnerre et des eclairs aνec une allegresse aux antipodes de 1a haine manifestee ici par Hera. Le discours par lequel Semele demande a Zeus de se manifester a elle dans sa splendeur (58 ν., ν. 290-347) brasse des tbemes suggeres par Hera : la comparaison entre ses amours et ceux d'Europe et de Danae (ν. 290-302), l'enνie (φθόνος) pour 1.

Lιι

nmt'At ι/ ι.





ι:

I. Sur ce type de procέdέs rhέtoriques, voir la note de F. Vian a 1, 92:: •L'une des lois du genre consiste 8 comparer succes· sivement un inconnu θ plusieurs divinitέs•. Pour le choix des divi· nites et des cadeaux emblematiques, cf. la note aux ν. 214-215. Dίon.,

NOτJCE

108

1'es de 11, I 13 ss (celle dont Ampelos est νictime, la plus proche du

:Ξ:

chant VIIJ; Apate{Tromperie et Ate{Erreur paraissent deux allegories interchangeables, l'une et l'autre mises en s>; le chemin emprunte passait, selon les traditions recueillies par Pausanias, par Lerne et par Trezene •. Le fait que la legende etait commemoI. Lignes 17 et 28 d'une inscription publiέe par Ε. Aourguet, F. Delphes, 111 I, n. 361; par J. Rousquet, avec de nouveaux rragments, Bull. corr. hell., 196 I, p. 78-85; commentέe par L. Robert, Arch. Eph., 1977, p. 195-210 (Op. Min .• 7, notammenι p. 767 et 776). Le sanctuaire, considere comn1e Jes restes du palais de Cadmos, est decrit par Paus., 9, 12, 3-4. 2. Fr. orph. 32. c, d et e Kern. 3. Apollod., Ribl., 3, 5, 3; cl. Diod., 4, 25. 4; Plut., De sera numίnίs υίnd.,

&66u; Hygin, Fable 2.1)1, Chez Paus., 3, 19, 3, dans

la description du trόne d'Amyclέes, Sέmέlέ et Dionysos se tiennent cόte 8 cόte, enιre Zeus et Hermέs d'une part, Ιηό de l'auιre; cela n'inψlique rien coιιcernant les rnoyens de l'apothέose de serneιe. 4. Α Lerne: Paus., 2, 37, 5. Α Tre1.Cne: Paus., 2, 31, 2. Les deux localisations ne sonι pa8 incornpatibles, car Pausanias preci8e que 11ionysos est entre dcιns l'llades par l'etang de Lerne, ωais qu'il en esι ressorti aνec 8~meιe par la bouche de Trezene. De ιnf.ιne, chez Apolloιlore, JΙeraϋτο τιlήνn

....ιδοιcόιι, Ι 85

τήν

..ύτόs

ά.νηέεησιν •Αyήνωp,

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wβτήp · ιcομιδίjι δέ χιίpιν τlνοuσα ιcαl βύτή

ιcλήρον Ιδωιcι, ιcαl &ηrασιν ά.νδpί yuνcιiιcβ

νήmον ιlαέrι Κιίδμον

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ιccιί βρ'tοι ΕύρWιιιιν ~U, wίιχννιν fίyοοι.;.

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JlέιιβS fαον lxouσcι Wστιχcν

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190

μή mιι +irfoι Ιδόντι, ιcol ά.prιyάμ wopά. wοστt; τοiχον

is

ά.ντιιcCλιυβον iήν Ιιcλινcν όwι.ηrήν

Wβpcιστρέ+cισα, Διόι μή λέιcτpcι νoήcru.

Τήν μiν π-.Δ.......,.. ιcββιtβνcν ό+ό8• δί+Ρου

iιμ+Ιwολοι 195

Τυpίηι βλιίcrτιιμο

θcλiινόη δέ τιί'ΙΠ)τοι iνήpμοσιν 4\νοnι δί+Ρrιι· "Eνta Ιιβ σχcδόν ~ο δολοwλόιcοs

·

cδpc δέ ιccΚιpην

βριΙομένην ώδίνι 1JCπΩLνομένοu τοιcετοiο



ιccύ τόιcον, cΚι +cιύοντ.. τcλισσιyόνοιο Σcλήνηs, ycιστpόι lισημιίντου χλοερή ιcήpυει

,...pιιή

174 ~μnόρι,> Graefe : όμ- ι 11 179 fol. 38' ι 11 181 μορφοϋ-rο F : 188 ήj Graete• : riί< ι 11 191 Π«p«

320

Ινβιον ιtδοs lχων

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δiμνLΩνlpΧΙΩL "Hpηs

ι\ατιpο1rαίs yaμlnσ• ιcατaυyό.tων αίο νύμ+ιιν Ζιύs nup6cι cι'i'σχιcι +-ύyων Ινδόιιυχοι

330

no Κάδjιοι .ιλυοκάt& πάτον &νδρόιν,

cιΙδάι-οι νcΜηισι +cινίJιι-, δττι 1f0λίτa. πάντcι imCρltoυcn ....,;:ι κpυ+Ιcκι ύμ.ινcιlοιι JΜιι+άιmιοι Σιμ8λην, δτι tιίιpιον Ισχιν &κοlτην. Κcιλόν ijιol 1Jάικι

όνό&cι fιιλυτ.pά..,.

Κcι1 χορόι &ιι+ιπάλων 'ιώ ιώιι+ιτcιι, ftoxcι δ' &λλων

335

διιιιcιι- στόjuι

6.cnyήτοιο nlήνηι.

Μνώιο• τlι τ.,..-... δολάtpονcι πάτιιον ϋ+cιΙ­ ...κ πάpιν ~ πάλιν σιιινtίjpcι ιcιpcιυνοϋ; ΑιίCον ~ yeveιijι)L, τά wιp 1Jάικ• yηρcιλ8οι -yόρ

.. ιιι τιήι σηιιήιον Μιίjι.

Κάδjισι .ι,....τιι

340

ο~

.... φ Κρον(ωνοι &Αηt8οι ιtaον Ηω.rήν,

ού βλι+άpων &κτίνcι σιλcισtάρον, ~ πpοαιίι.....,

ιιcιριιcιpυycίι ινάησcι κcι1 6.στpάπτουοcιν ύmjνην.

00

ww iδον τ.όν ιtδοι Όλύιιπιον, .ιλλό. δοκιύw

πάpδολιν ήc λίοντcι, t.όν δ' ούκ ιtδον &κοlτην.

345

'Ds βρστόν dσopάw σc t.όν ιιίλλουοcι λοχιύ&ν. •Αλλον ιy.:. 1fVΙάιιην +λσyιρόν yάιιον · 'Ηίλιοs yάp σύν πυ,Κ wJ&+ιδ!rιι ΚλυjίΜιν ήyκάσσ eη debuι de νers; Jt 423 c!ρι4 π ξιx(vctv; pour λ~vcιχ, cf. Callim., fr. 722 Pf. (avec le commentaire de l'ediιeur) eι fr. 257 Lloyd-Joηes-Parsoηs, ν. 6; Apoll. Rh., 4, 173, et le comm. d'E. Livrea; χτι:(ι;, tpeigne iι. cardert: cf. Timee le grammairien, Lex. plalorι., s. Μφοι;.- V. 147. Cf. η 104 ήΜ.uτcι ατρωφώσt'ΙΙ.- V. 148. Είλuφόω", hapax homerique (Λ 156, le vent tourbillonnant). "Ατριrχτος peut avoίr un sens symbolique : le fuseau de la Necessite (Platon, Rep., 10, 616 c), des Moires (Arίs­ tote, Mondt, 401 b, et sur les inscrίptίons funeraίres, cf. ci-dessus, n. au ν. 94). - ν. 148-149, noter la metaphore de la danse. ν. 150-154. Pe~iφhone tissant. Chez les Orphiques, cette activite est une allegorie de l'agriculture (qui sera inventee 8 la suite du rapt), les navettes, •νehicules recourbes•. etant les chaπues, la chaine le sillon, le fil la semence et les • larmes de Zeus• la pluie (Ciem. Alex., Slrom., 5, 8, 49 = (r. orph. 33 Kerη). Elle a aussi uηe portee plus generale. Core •et tout.e sa suite • (χορ6ι;) tissent •l'ordonnance de la vie• (τόν 3ι&:χοσμ.ον rijς ζω~ς, Proclos, au Cralyle, 38~ b-c : (r. orph. 178 Kerη), ou bieη le maηιeau du ciel (Porphyre, Λnlre des nymphes, 14 = (r. orph. 192a Kern, cf. 192b, c et d). Ces themes ne sont pas cantonnes 8 la poesie proprement orphique: cf. Claudien, Rapt dt Pros., 1, ν. 246-275, pas plus que celui de l'inacheνement du traνail, refletant l'imperfection de la creation : comparer .iτελ~ πδνον, fr. orph. 193 Kem (vers cites par Tzetzes, f:xeg. 11., 26, 18 Jlermaηη, cf. le fr. 192b) eι Claudieη, l.c., ν. 271 s., imperfeclumque laborem Ι dueril. Chez Nonnos aussi Core ne fait qu'entreprendre le traνail, cf.l'expression φ&.ρcοι; &ρχijν (ν. 151), et le ν. 150 peut decrire aussi bίen l'actiνίte d'un laboureur que d'une tisserande. Mais le poet.e ne s'est pas soucie de mettre en νaleur cet heritage symbolique, si m~me il en a ete conscient. Nonnos oppose Core, qui n'acheve pas son travail, • Athena tστοτtλ&ια., compose propre iι Nonnos, toujours applique 8 Aιheηa (cf. 37, 312 eι 45, 49). Persephoηe eι Aιheηa sοηι associeeo dans certains fragments orphiques relatifs au tissage (178 et 180 Kern; cf. aussi Core •Athelat, ci-dessus, η. au ν. 140). Apres le meurtre du fils de Persephone, c'est Athena quί preserve son creur (Noιice, p. 31 eι η. Ι).- ν. 151. Cf. Callim., fr. 520 Pf., ιι 3&,.... προφ!ροινtο 3ιό:σμ«πι, φ«ρcος ~PJt~•· ν. 152. Cf. c 62 xcpx!3' Gφιι.~νn. La premίere partie du vers homerίque, !στόν bοιχομ.tνη, est uιilisee daηs les (r. orph. 178 Kerη (ν. 2) eι 193. Cf.

NOTES DU CHANT

νι

149

155. Ζ~ ι et Pt!I'Mp~oιιe, ιw' sw:e 4e Ζapειι (ν. 155-168). Apostrophe du poθte iι J'heroϊne : cf. 5, 316. Zeus serpent : cf. la Notice, p. 20; 7, 128 et la note (naissance d'Aiexandre); Ovide, Met., 6, 114. Dans cette scθne rapide, une fois elimine le dέsordre produit par l'interversion des ν. 163 et 164, on est eιonne que J'union de Zeus et de Persephone ne soit pas davantage dέcrite. Une allusion en 31, 53-55 n'est pas plus explicite. Nonnos neglige le thθme de l'a.mour endormi (Dionysos et Nicaia, 16, 265-284; et Aure, 48,613-651, cf. 639 χιι.l γ«.μος ώς δνcιρ ωχ~). il ne donne aucun de ces dθtails physiologiques devant lesquels il ne recule pas (sang virginal, 4, 329 s. ; 48, 656; ejaculation, 5, 611 s. ; 40, 402-406). Mais Nonnos prend parfois la liberte d'abrέger (cf. 24, 19 et 23, οίι la remarque de R. Keydell uerιιum deeιιιιe breuilas docel n'est pas recevable). Le seul indice serait la mention de L1 , «longue lacunet, apres le ν. 161. Mais le correcteur L1 •parait ne corήger que par conjecture• (F. νian); il a traνaille en lt.alie et son affιrmation, ne s'appuyant pas sur le modele de L, est subjectiνe. Cf. 38, 110 pour une lacune νisible sur le manuscrit et complet.ee ensuite. La discretion de Nonnos peut s'expliquer par un scrupule religieux (ne pas diνulguer des &ρρητrι) ου tout simplement par le souci de ne pas donner prise 8 une accusation de paganisme; οη l'a dθjiι observθe 8 propos du tissage de Persθphone, οη la retrouνera iι propos du destin du corps de Zagreus. Contre la Jacune, νoir deja F. νϊan, Rev. Phil., 86, 1960, p. 303. Si on considere qu'il est complet, le morceau parait compose de deux parties de sept νers chacune. Γ.iμ.ον ... &:λύξrιι d'apres l'hom. δΜθρον ... ιiλύξrιL, en general negatif, comme ici (oU Βύ\ΙΙΧτο, oU πως 'ijt.ι). Le νerbe ιύρίσχω a peut-etre une resonance astrologique, cf. le ν. 73. 156-161.- ν. 160ss. Chez les Orphiques, l'union, comme le tissage, se passent « en hautt (&νω, δπιρχδαμ.Lος, cf. le fr. I 92 c), non dans une grotte. - Δrιuλός est un hapax chez Nonnos et un terme rare (Eschyle), 8 double sens, «νelu• et «secrett, sur lequel joue Nonnos(cf. aux ν. 31-32) [F.ν.].- ν. 161. Cl. Apoll. Rh., 4, 87-88 cόνήαrιαrι f φροuρΟν δφιν. Φορέ:ομα.ι, tιse transporter• sous une impulsion irrθsistible : cf. 3, 277 (Je Nil dans ses crues annuelles); 15, 217 (gθnisses cherchant leur bouνier); 22, 330 (une neche); 24, 74 (Zeus /ι I'aide de Dionysos). En 40, 264 et 45, 315 (retour des Satyres dans leur pays), sens different : les Satyres se font porter par des tigres.

Page 52. 162-164.- ν. 162. Moschos, Europe, 94 χrι( οι λιχμ.Χζιαu 3t:Lp-ήν. Le νers de Nonnos offre peut-~tre un argument pour lire dans Oppien, Ηα/., 2, 613 Αν φ6δον ~ 314 την 6ρr1Jν, peut~tre Δ partir de Κcι).).!μ«χος · χδλον llcαπλ~τοι Κδροιδος (cf. R. Pfeiffer ad loc.). V. 183. Σαe.(ρω, proprement cecarter les Ιevres sans desserrer les dentsι, prend au Γιgure le sens de c~tre beantι; αταJ]p6τι Α«ιμίί) est ici l'equivalent de χοχ~ν6't0ς .178 ού flgure une expression analogue. V. 203. Cf. Ε 749s. (=θ 393s.). ν. 204. Cf. F. νian, Origines de Thebes, Paήs, 1963, p. 88-92: c'est la posture de l'animal qui va ~tre sacrifie (θUΒΒί 4, 348 et Ja note).- ν. 20f> fin. Cf. Ja note a 5, 18.

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δ4.

206-223. La nιιιε•..,. • Ζιιι Les Titans sont derechef enfermes dans le TaΓtare, la Teπe est foudroyee. Bien des points restent obscurs. Pourquoi Zeus η 'intervient-il pas pour defendre son flls? Comment a-t-il decouvert le crime? Pourquoi ne punit-il pas plus durement les coupables? C'est la Terre qui est la plus severement chAtiee, les Titans, sans doute venus du Tartare (ν. 172), ne font que regagner leur prison, cf. 24, 232-236, et Hera echappe iι tout chAtiment. Tout cela devait etre explique. En tout cas, les ν. 206 s. ne pennettent pas de dire que le miroir est un instrument de dίvination grAce auquel Zeus apprend ce qui s'est passe (ιίc, avec prudence ίΙ est vrai, J. Pepin, l.c. iι la n. 173). Par la suite, cce qui a interesse Nonnos, c'est surtout la petίte bπόρω­ cn.ι; suivie d'un grand χcr.τcr.χλuσμόι;, par opposition iι ce qui se produira au chant XXXVIII. Meme couple (aνec νariatίons) a la chamiere des chanιs ΧΧΙΙΙ-ΧΧΙν; cf. aussi 36, 116-119• [F.ν.]. - V. 208. Comme Cronos dont ils sont les frέres, les Titans sont fils de Gaia et d'Ouranos, la Terre et le Ciel. Pour le classement des diffθrent.es creatures nees de la Terre, νοίr le livre fondamental de

\56

NOTES DU CHANT

νι

F. Vian, /...α Gutrre deι Gianls. U mylhe aυanll'ipoque hellinίslique, Paήs, 1952, p. 1-2. Alors que d'autres interpret.ations antiques du meurtre de Dionysos en font un mythe • alimentaire •. exprimant la νίolence ίnfligee par l'homme aux vegetaux (la vigne) pour se nourήr (Diod. Sic., 3, 62, 5-8, qui rapporte expressement son expose aux • Orphiques t, fr. 301 Kern), la tradition reprθsentee

par Nonnos,

volontaίrement ου

non, lui donne l'aspect d'un mythe

•royalt, l'apparition de la vigne et la fabrication du vin et.ant reservees iι l'iφoque du second Dionysos (Notice, p. 23-24). ν. 209. Cf. Moschos, Europe, ν. 52, βοδς c6χερlιοιο (Ιό), et Ammonios (\e philosophe du ν" siecle ap. J .-C. ?), Anlh. Ρα/., 9, 8Ί7 (Dionysos).- V. 210ss. La descήption de l'incendie n'a pas grandchose en commun aνec celle que fait Ovide, Mtl., 2, 210-272 (Phaethon), sinon peuL-Hre ν. 210" «lθομiνων &π/ι 3Μpων eι Mel., 2, 212 cum frondibus uritur arbor; ν. 211, les boucles des cheveux de la Terre (cf. 2, 638 ss) eι Mel., 2, 283 (c'esι la Terre qui implore) tostos en aspίce crines.- ν. 212-223. Zeus foudroie la Terre aux quatre points cardinaux, c'est-iι-dire dans sa tot.alit.e. Ceux-ci sont caracterisέs chacun de maniέre diffέrente et inέgale, mais aνec une alternance rigoureuse des mers et des mont.agnes, et un parallele formel enιre 214-215• eι 219-220' (la mer Ι les montagnes qui brUient). L'est est pήνίlέgίέ: la Bactriane, les tflot.s assyήenst et la Caspienne, les cimes de l'lnde, la mer Erythree. Cette enumέra­ tion semble dέsordonnέe, la Caspienne (dont c'est la seule mention dans le poeme) έtant un golfe de I'Ocέan borέal, Denys le Ρέr., ν. 47-50, et l'Erythrέe un golfe de I'Ocέan austral, ibid., ν. 54s. et 632s. La mention de •flots assyήens• aνec la Caspienne surprend. L'ouest et le nord sont caractέrisέs par deux νents, Zέphyr et Borέe, par leurs mers et par les mont.agnes arctiques; le sud, par un signe du zodiaque, le Capήcorne, et par le Notos.- ν. 212 fin. νοίr la note iι 1, 430.- ν. 213. L'hom. οΜ«ς aussi chez Denysle Ρέr., ν. 963, au sens gέnέral de •contrέeι.- ν. 215. Τhω" a chez Nonnos le sens de •cimeι, au pluriel •chatne de mont.agnesι (cf., enιre auιres, 2, 396, 400, 534, 652, 685), comme «όχ~ν (2, 376; cf. 13, 423) dont il est pratiquement synonyme, en ce sens comme au sens de •nuqueφ, cf. l'expression «ίtχί'ιlιδ'ιl [π:] Πνοντ« et l'emploi de τέvωv, • tendon cervicalι, pour αtύχήv chez Antip. Thess., Λnth. Pal., 6, 256 (= llell. Ep., ν. 693, avec le comment.aire de GowPage). AUχfιv est bien attestέ aνant Nonnos au sens d'•isthme, dέtroit, delilέι, que prέcisέment il n'a pas chez lui, pas m~me en 40, 320 (dans la comparaison entre la νille de Tyr et une jeune fille, I'isthme de Tyr, ν. 323, ce sont les jambes de la jeune fille et non sa nuque) ni en 41, 17 (il s'agit de l'ile, l'isthme ayant έt.e eνoque au ν. 15 plιχις) ou 38 (la region sud de Beyrouιh). Reciproquement, ces emplois d'αtίtχfιv et τbω'ιl ne paraissent pas attestέs aνant lui (on ne les rencontre pas chez Denys le Pέήέgf:te). ν. 216. "Εμπup« esι adνerbe (cf. 6, 326). Ν~pcός au sens de ~ merι : cf. Callim., Η., Ι, iι Zeuι, 40 et les exemples rassemblέs par

NOTES DU CHANT

!57

loc. (Rome, 1977).- ν. 217. ΠρiιΥra Ιι:ι •ιηotif de l'animal qui a quitte son sejour naturel f10UΓ VΡΙΙΪΓ hal}iLer iι t.e) endroίLt, bien atteste dans des epί­ ~ΓΙΙΙΗΙlΗ'~ ιit> l't'ψllnιime et de Galatee, νοίr Lucien, Dial. dίeu.r marίns {ίΗ), I; Philωιt.r., lιnag .. 2, 18. La Ιegende est bien attestke,

NOTES DU CHANT Vl

163

nettement plus tόt, dans les arts fιgurέs : maison de Livie sur le Palatin, et aussi 8. Pompei : S. Monton Subias, s. • Galateia •, Lu. lconogr. My/h. C/a••·· 5, Ι, Add. (1990), 1000-1005 (1001 et 1003 en partic.). Page 58. 317. Pan, dieu montagnard, est un grίmpeur habile. Mais ce vers, place ι'ι la fln de son discours, ne l'en grandit pas moins de faι;on saisissante, par une sorte d'apothbose theme important des Dionyιίaqueι, cι. 8, 400-418 et la Notice du chant Vlll, p. 112-116. Pan n'est pas seulement l'amant malheureux de dίνeΓ'βeΒ nymphes (cf. Jes notes iι 2, )()8 et I 19). f»j8, du tconducteur des nymphes•, nymphagete, d'un Hymne d'ι;;pidaure (/G, IV, ι ι, 130~ 936 Page, ιve siecle av. J.-C. ου debut du ιιιe), il est dit • ιιa voix qui chante tout (pan-, jouant sur le nom du dieu) νι jusqu'a I'Oiympe et.oilόt (ις 11' "Ολuμπον &σπρω..Ο•/IpχΙ'Γ«Ι π«w,>Uς &χώ, ν. 12-13) et il est, ίι la fln, salue comme t:le soutien de tout.es chose8• (Ιρcι.αμ« πιiντων, ν. 18). Pour le stoϊcien Comutu8 (epoque de Neron), cil e8t identique au Tout•, τφ πιr:ντt δ ιr:ότόc; m, (Th~ol. gr. comp., 27); D'apre8 la Thiogonit orphique d'Hieronymos et d'Hellanico8, il e8t t:le regί8seur de touLe8 cho8es, πιΧντων, et de l'ensemble du monde, c'est pourquoi ίΙ est appele Pan, Πiwιι (Damaskios, Princ., 123 bis- Fr. orph. 54 Kern). Chez Nonnos, son apotheose rappelle celle du poέte (uales) chez Horace, Odeι, 1, I, ν. 36 (fιn) sublimi feriam uerlice sidera; cf. 11. orph. Pan (11), ν. 5 «lΎομdές... iστρο3ί«ιτι; Macrobe, Saturn., 1, 22 cles Arcadiens adorent ce dieu, l'appelant « le maitre de la matiere (6λη)•, ne νou­ lant pas dire «maltre des for~t8 •. maί8 souverain de la 8Ubstance materielle dans 88 totalite ... se8 come8 et 88 longue barbe t.ombante font voir la nature de la lumiere. S'il fιnit en pieds de chένre, cela νeut dire que la matiέ~re ... fιnit par creer ι·eιement de la teπe•, hunc deum Λrcades colunl, appellanles τόv τijς Gλης χύριοv, non siluarum domίnιιm sed unίuersae substanliae malerialis dominalorem significarί uolenles ... cornua barbaeque prolixa demissio 11aluram lucis oslendunt ... quod ίn caprae pedes desίnίl, haec argumenlί ralio esl, quia materia ... ίn lerrae finilur elementum. Suit une interpret.ation allegorique d'έcho, harmonia coeli. Une bonne etude recenιe, celle de Ph. Borgeaud, Recherches sur le dίeu Pan, Genένe 1979, ne traite pas de cet aspect du dieu, deνeloppement pas si t.ardif puisqu'il est annonce dans I'Hymne d'έpidaure. 318-325.- ν. 318. Άντίιr:χε : cf. Apoll. Rh., 4, 76; aussi dans les Arg. orph., 878.- lci comme au ν. 345, τόσην n'esι probablement qu'une νariante metrique pour το(ην, cf. F. νian, au'< Λrg. orph., 843 (p. 136).- ν. 319 et 321. Emploi du vocabulaire dP la naνiga~ tion β propos de la nage : cf. la note a 1, 55. - V. 32.1-324. Ce8 νeΓS sont l'antithese exacιe d'un passage νers la fin du discours de I'Aiphee (ν. 359-362: cje ne mΌccupe pas du dέlu~e, car il ne

164

:'o/OTES DU CHANT

νι

saurait eteindre le feu de l'amour qui me brUle• - la peur lui ferme quand m~me la bouche, ν. 366). Cf. la note iι 354 s. ν. 3'25. 'ΕWJιόλοuς : cf. la note ιi 2, 452. 326-338.- ν. 327. Cf. Oνide, Mil., I, 292 Omnίa ponlu• eranl - ci-dessus, π. aux ν. 212-2'l3.- V. 329. Π~λιον bρον: cf. 44, 2 et 48, 39 (όψιχόp~νον). Peut-Hre d'apres I'H. hom. Apollon, 33, ΠηλLοu b.ρ.:ι dρ1Jνcr.. Le Pέlion et I'Ossa (dont c'est la seule mention dans le poeme) aνaient eιe entasses par les Geants (Ovide, Met., I,

155; rapproches aussi ίbίd., 7, 224) ου par les Aloades Otos et Ephialte (Apollod., Bίbl., I, 7, 4); l'image est deνenue proνerbiale, par ex., Claudien, ιv~ consulal dΉonorίus (8), ν. 108; Consulal ιh Stίlίcon, Ι (21), ν. 12. ν. 329-330. Je suis l'interpretation de W. Η. D. Rouse et du Lexίkon de W. Peek, s. TupO'fl"δς (cf. la fιn du vers). 11 serait tent.ant de corriger

ίιπδ

en



(F. Vian). -

ν.

331. L'Adriatique baignant la Sicile. Cf. Apoll. Rh., 4, 291 et la note de F. Vian ad loc.; 994 et l'index du poθme, s. mer lonienne. Pour l'expression tpόχθcον ... πnp«ι, cf. Apoll. Rh., 4, 924 s. V. 336. Le char attelέ de taureaux est caractέristique de seιene dans la litterature et l'iconographίe de I'Antίquίt.e tardive. Attest.ee pour nous iι partίr du ιιe siecle ap. J .-C., avec Mθsomedes (cf. F. Vian iι I, 98) et une plaque d'une Gigant.omachie trouvθe iι. Aphrodisias (Κ. Erίm, dans Μ. J. Mellink, Amer. Journ. of Arch.,

82, Ι 978, p. 325), cette representation triomphe au ιν• siecle (Libanios, Progymn., Eloges, 8, ι [Eioge du boνide], ι. 8, p. 267 Foerster), et ensuite notamment dans la poέsie latine (Ausone, Claudien, Prudence, etc.; rέf. ap. W. Η. Roscher, Selene und Verwandles, Leipzig, 1890, p. 31 ; Anhang, ίbίd., p. 22). Le celebre diptyque de Sens, probablement un traνail έgyptien du dέbut du ιve siecle, montre, en registres superposέs, θ gauche Dionysos, le Soleil et des diνinit.es marines, θ droite Dέmέter, la Lune aνec son char attele de taureaux et des divinites marίnes (W. F. Volbach, Elfenbeinarbeilen der Spάtantike und des frίίhen Mittelalters 8, Mainzι 1976, 0° 61 ι pl. 33). Ses affinites thέmatiques aνec le chant Vl des Dionysiaques sont θνidentes.

Page 59.

341-345. -

ν.

341 s. Les amours du Nil



de la terre

d'Egypte : cf. υπ poέme sur la crue du Nil (έpoque de Nonnos Ί νoir

les ν. 13 et 17), 147 Page, 39 Heitsch, ν. 2-4 wμφlε μη a~eu Ι &νθιϊ χuμιι[ τ ]όιv" φιρί""« χ[ u•] &μφmε wμφ~, Ι όμπipων [11' &]πόν«ιο πολuppοθ[Lων] όμεν«lων. -ν. 345. Cf. Moschos, Eur., 134,

.....

τόιτrrι ιiνcνι(χιχτο φωνή ....

346-365. Pour la maniere dont est έvoquέe la lέgende de Pyrame et Thisbέ, comparer Nicolas le rhέteur (νt siecle ap. J.-C.), Progymn. : F. Vian, t. I de cette έditionι ρ. Lχιιι, η. 4.- Les dίχ vers 346 8 355 sont arrangέs autour des noms d 'Arέthuse et de Thisbέ, t.oujours en fin de νers : ν. 346, Arέthuse; 347 ι Thisbe;

:'o!OTES DU CIIANT

νι

165

348, l'aiguillon des Amours; puis ν. 350, Arethuse; 351, Thisbe; 353, le trait d'Aphrodite; 354, Arethuse; 355, Thisbe, cependant que le nom de Pyrame apparatt deux fois en debut de vers (347 et 352), puis au ν. 355. Dans la deuxieme partie du discours (ν. 356365, dix egalement), ces noms ne reparaissent pas. Seul celui de I'Aiphee cree υπ lien (ν. 352 et 361). Cette deuxieme partie est bAtie sur l'antithese entre le deluge et d'une part l'embrasement universel qu'il a eteint, de l'autre la petite Oamme de l'amour qui lui resiste. Pour la consolation flnale par l'exemple, cf. 4, 194 ss et 225. - V. 350. Le • Cronide transforme en eau ι est Zeus, ποπ pas Poseidon (Rouse, Peek), qui n'est qualifιe de •Cronideι qu'en υπ seul passage du poeme, en 41, 12, sans equivoque (le ιCronide des abysses•), aνant le combat νictorίeux qu'il νa liνrer contre Dionysos. Le dέluge est l'affaire du Zeus des pluies, non de Posέidon que l'on a νu desempare (ν. 288-291).- ν. 353. Ε 91, α/. δμδpΟ(.­ ν. 354. Pour la conjecture de F. νian, tres seduisante paleographίquement, cf. le ι. I de cette edition, ρ. LΧνι, π. 1. La forme n'est pas attestee chez Nonnos, mais elle est homέrίque (Φ 358, egalement θ propos d'un fleuνe, le Scamandre en flammes). ν. 354s. s'opposent ι. 323 (cf. la note ι. 323-324).- ν. 356-358. Ces νers enumerent les quatre eιement.s, terre, ciel, mer, ether.ν. 361. Cf. Platon, τimee, 22d δτ•ν lf •δ θcol την y;jv G&ιαι χιιθa:[ροντιι; χ«τcιχλύζωαιν. ν. 362. π 293 χιιτ« ~ lαδ&α&ν cιtθδμcνο'ιl πUρ.- ν. 364. Sur le theme du remede d'amour, νοίr 11, 356-359 et le comm. ad loc.- ν. 365. Pour πλιiζπcιι, •part θ l'aνenture•, νoir 3, 82 et 4, 220. 367-368. Ηέs., Τrασ., 737s. Μωρf ... mρίi:ν.- V. 368. Άχ!χ'Ι')τοι; paralt ~tre l't~quiνalent poέtique d'!λ&ιπτος, •inνaincu•, terme t.echnique du νocabulaire des eloges sportifs, commente par L. Robert, He/lenica, Ι 1-12, Paris, !960, p. 338-342. Sur ce mot, assez frέquent chez Nonnos, νοίr aussi la note de J. Gerbeau iι 19, 261 (t. 7).

Page 00. 369-370. Άπp πο3bς, osans ecoute• (cf. μ 32; Apoll. Rh., 2, 931; Quint. Sm., 9, 438) est une heureuse correction de Η. Α. Koch, Rhtin. Mus., 10 (1855), p. 170; m~me expression aνec un autre sens en 12, 197; pour le sens, cf. 23, 135. L'expression de 3691' est reprise en 12, 63b (ένocation de ce dέluge, ν. 59-63). 371-376.- ν. 371. Κδαμος tχοαμος: cf. Antip. de Sidon, Anth. Pal., 9, 323, ν. 3 ( = 578 Gow-Page), au sens de • parure • et Oracles ιibyllinι, 7, 123, au m~me sens qu'ίci, lors d'une conflagration generale.- ν. 372. Cf. Meleagre, Anth. Ρα/., 7, 476, ν. 9 (= He/1. Ep., ν. 4290), rίi: πcιντρδφι; Η. σrph. 10 (Physίs), ν. 12 πcιντρδφe χοόρη; 26 (Gt), ν. 2; Oracleι chaldaίques, p. 35 .Κroll, fr. 67 des Places (ιdθρη}.- V. 375. On ne peut rapprocher ces vers de ceux d'Ovide, Mil., I, 283 ip•~ (ca~rul~u•, ν. 275, cf. Κucινοχιχ!της) tri-

166

:'ιΟΤΕS

DU CHANT

νι

dente ιuο terram percuιιit, chez qui Posθidon fait jaillir les eaux du dθluge; il ne leur ouvre pas un passage pour les θvacuer.- Kιrl3~ μtooou : cl. Callim., fr. I 10 ΡΙ., ν. 45 (ii propos du mont Athos). 377-388. - ν. 379. Έγu~νώ&ι]•••: cl. Oνide, Mtl., Ι, 346, nudala cacumina (343-347 pour la decrue). Nonnos reprend le vers 379 en 13, 537• et 538b; 537b et 538• sont inspirθs par 3, 204 et 213 (trois scenes de deluge). - ν. 380. Πολ..ιιψιοv: cl. Δ 171 πολ..ιιψιοvfΆργος (aussi chez Quint. Sm., 3, 570).- ν. 382. Cf. une scene d'assechement de la teπe et de naissance des hommes chez Apoll. Rh., 4, 676-681.- ν. 386. 'Εγu~..ώ&ηο.... , peu comprehensible (• les rues furent mises 8 η υ par les mort.elst) vient du ν. 379 et a dύ remplacer une forme 8 dθsinence analogue; b.uχλώθηο"" iyuωd, conjecture de F. Wolf, Philologuιι, 117, 1973, 102s., 8 laquelle j'θtais arήve de mon cόte, figure iι la fin du chant XIII (ν. 568) et convient parfaitement ici. Le rapprochement oνait ete fait par R. Keydell, Byz.-Neugr. Jalιrbb., 5 (192627), p. 383, qui conjecturait cependant tγuρώ&ηοσοο. Un peu plus tόt dans le chant Xlll (13, 537• et 538•), Nonnos a reprisle ν. 379 du chant νι.- ν. 387. Cl. 2, 650-653 et les notes. Le sourire de la nature (cl. 38, 416 et 422, deluge qui suit le foudroiement de Phaethon) est une variation sur la mθtaphore, beaucoup plus rθpandue, du sourire de la Terre. Cette derniere, qui remonte iι Homere (Τ 362, τlλ«οοτ 3t πίίοο πτρl χθι:>v; cf. Η. hom. D, α/. ν. 184. Δlμος φ«ι3pννΣ : cf. G. Chretien ό 10, 143 (expression d'Apoll. Rh.). - ν. 185. Arg. orph., 358, χι:iριrς iρcτμ.ώσιι.νττς; Nonnos paratt etre le premier iι employer ce verbe pour les mouvements de la natation. 100-196.- ν. 100. Π 232 Δι« 3Ό~ Μθe; cf. Ο 461; Ω 331.ν. 192. Λ 375 τόξοu πijχuν &νu.xn, at.; Arat. 305 τόξον .Χνί:λχετcι~ ... I Toξwrljς. ν. 194. Άχιχ~τος: voir la η. ό 6, 368. ν. 195. Σ&λιχ:yίζω se dit en gθnθral de l'θclair; le verbe apparatt chez Callim., fr. 238, 26 (cf. Nonn., Dion., 41, 79); dans un Hymne il Dion. du ιιι~ siecle ap. J .-C., Ε. Heitsch, Grίech. Dίchlerfragm., 11 , no 56, ν. 17); aussi iι propos du feu, Suppl. Hεll., Cr. 910, 9. 197-202. Zeus frappe par l'amour.- ν. 197. Θ 397 α/. Ζεvς 8t π«τi)p; cf. infrα ν. 210. ν. 201. Δ 139 &χpδτ«τον ... δ•στΟς tπiγρ«ψ< "Χ.f'δ«. ν. 202. Πpοόryeλος : cf. Ε. Livrea a Collouthos, ν. 60; Κ. Kost iι Musee, ν. 164.

178 Pαgt

NOTES DU CHANT

ΥΠ

94.

203-204. - Υ. 203. 'Οχ&< η γ&; (Φ 257, pa11118ge dont Nonnoa oe souvient en 3, 165 s.), est constamment employe par Nonnos (huit ex.) au sens figurθ, ιqui fait coulerι, cqui ameneι, en partic.

l'amour (cinq ex.). Pour le mot 6χιτός, voir les citatίons de la Vίe d' l&ίdore, ci-deβSus, au ν. 1. Cf. la note 8. 5, 588 pour le theme romanesque de l'reil avant-coureur de l'amour (ιla beaute blesse plus vivement qu'une Πeche et, par les yeux, s'8coule dansi'Ame; car l'reil est la νοίe de la blessure d'amourι, Ach. Tatios, 1, 4, 4). C!. auaai J. Gerbeau, /ι 19, 261 (t. 7).- Υ. 204. C!. 4, 177 ο. et leo notes. 209. Apoll. Rh., 4, I 145 «lyλ~; 1146 ψρόοοοτο φiyyo( (et νoir Ε. Liνrea ad loc.). 210-214. Pour la composition, cf. la η. aux ν. 280-281. En rappelant, aνec la legende d'Egine, le cadre qu'il a emprunte aux

Thiogamiu hiroiquu, Nonnos manifeste son respect de la chronologie relatίνe des evenements, comme assez souvent dans le poeme (c!. par ex. Chuνin, p. 80-81, /ι propoo de 3, 185 et 13, 395). C!. F. Yian, ό 27, 275 (t. 9) et, ci-deoouo, p. 93, η. I. - Υ. 210. Ήαιξοριοι;, qui renouνelle Ιωρο, ou «ώριο,, epitbete uoee par oon emploi dano les epitapheo (ci-dessus, p. 88, η. 3), apparait dθj8 chez Grθg. Naz., P~mu, 1, Thέol., I, Dogm., Arcan. 8, Sur l'dme, ν. 144 et 120 (PG, ι. 37, coll. 455-456); Nonnos, Dion., 33, 53 (pour une mort prόmaturόe). 219-221. -Υ. 219. Aratos, 531 τοi4 π χοι1 τόσαι. -Υ. 221. [Thθocr.], 27, 7 χιχλ6ν σοL &tμ4λr.ις φι.ΜcLν, oUx &:ζuycι χοίιρην. 222-225. - Υ. 222. Comparer Stace, Thtbaϊde, 6, ν. 543, un θphebe nage et pίcla caeruleus lranslucet unda. Μiλ«ν G3ωρ, expression homerique. - V. 223. Sur la praίrie de roses de la beaute feminine, cf. la note a 4, 126-134 (t. 2 de cette όdition); Musee, 60 et Κ. Kost ad loc. - Υ. 224, Apoll. Rh., 3, 925 λ«μπδμcvον χα.ρ(πασι".

Page 9.5. 226-254. Hypothi81!8 aιχ~ lteι sur l'identite d'un personnage. Sur ce type de discours chez Nonnos, voir F. Vian, θ Dίon., 1, 92. - Υ. 226-232. Pr~ro bypodιόoo, Aphrodite sortant de l'onde. Souvenir du recit de la Ιegende par Hes., Thtog., 174-198, avec quelques reprises de mots hθsiodiques : ν. 179 4ρπηv, 180 μή3ω π«τρδ,, 191 «φρδ,, 195 Άφρο3(την.- Sur le tbeme de la castration d'Ouranos chez Nonnos, νοίr la note a 18, 227-228 (t. 7, p. 148).V. 233-237. Secoιιde bypodMM, l'une des Muses. Nonnos joue sur des reminiscences du debut de la Thiogonίe, οίι Hθsiode montre les Μ uses de I' Helicon (ν. Ι, ΜοuαιΧω-.ι 'ΕλιχωνLιi3ων, cf. 233-234} se Ι,:ιignant dans la fontaine Hippocrene ou dans I'Oimeios (ν. 6

NOTES DU CHANT

νιι

179

Ίπποu χρ-ήvης ~ Όλμcιοu ζοθCοιο, cf. 234 Π η- 236 debut). - ν. 235. Apoll. Rh., 2, 1272 μcλ~ (α/ίο ιenιu). - Hippocrene esι auS8ί le Jieu de la mMaventure de Tirbsias (Callim., Η., 5, Bαin dt Palla, 71) dont Nonnos se souvient un peu plus loin, ν. 250 s.V. 238-247. 1'ro' Ίιιιe ιι,,...ιιιe, la Lune se rendant 8 ses amours avec Endymion. La tcouche d'Endymiont etait un site ceJebre, dόcήι par Quint. Sm., 10, 127-137, marquό par un dόpόι, sans doute calcaire, d'un blanc laiteux 8 la sortie d'une grotte du Latmos: F. Vian, 8 Quint. Sm., 10, 137, et L. Robert, Bull. corr. /ιe/1., 1978, p. 484-486 (- Doc. d'Αιίt Mineure, p. 180 ss), aνec la η. 40 pour un toponyme byzantin qui pourrait se rapporter au m~me site, ποπ retrouve 8 ce jour. Voir la η. 8 1, 333. Apoll. Rh., 4, 57 Λ~η.ιιο• lνrpo•? Cf. [Thόocr.], 20, 39 conj. Λ~' 6;ι~ Cνω!-yνυνπ> πuλ«ων (d'ού Nonnoo, 44, 20-21). 318. Ή-yUif(f«.-τo : {«π)crrύtOfUΔ, tsoulever dans ιeι braaι, avec tmese, eot un hapax hom. (Ρ 722) repήo par Ca\lim., fr. 236, Ι Pf. Nonnos utilise la fonne simple, ιprendre dans ses brasι; peu~tre inspire par Homere, Ξ 345, «yχ«ι; Ιι•«Ρ"" et 353,1xc I' ~ bοιτιν (union de Zeus et d'Hera). 325. Soph., fr. 535, 6 PearoonΙRadt mτι~pοι..,. 3ροοχ6νrων. rendre de

Samotlιrace

Page 99. ν. 328. Denys le Per., 123 3ρ«χων ... iyχ6λος Ιρπων. 332. Comme en 5, 251 et \3, 272 (φιλ6-), νaήation de Nonnoo sur le modele de Choiήlos de Samos ue/ ιim., fr. 3 Bemabe (Suppl. He/1., fr. 318, 2), m>λuαμ~νο"" μ.dJαα«u;. - ν. 333. Cf. l'hom. μελ•η3~ς. et par ailleuro Eudemos, Suppl. He/1., fr. 412 Α, Ι. 13-14 mχρόν qι3νης I ... !6ν; Nic., Alez., 523-524 C;ιι3νης I 16ν; Opp. Cil., Ηα/., I, 560 λο(γ•ον \6ν ( = Cyn., 4, 36). 3.14-343.- ν. 339. Cf. Alcee, fr. 346, 3-4 Lobei-Page οlνον γ~ ΣcμΙΜς χ«! Δ•ός uloς λ«l!uαl&coν (-xdloι uel -χη3Ιοι codd.) Ι i.νθρώποLιnν Uωxc; d'ού Kaibel, 1035, 5 Δι.ωνόαιρ ~- lci et au ν. 368, Nonnos reprend un th6me insistant du dθbut du chant (cf. les ν. 13, 52, 55, 63, 76, 87, avec des variations sur diffθrents modeles).- V. 340. Nic., Thέr., 9'.!7, πijχuν lρcLσcl.(; pour le sens de χιχτιχχ&f)ς, cf. Aratos, ν. 1044. 344-349. L 'union proprement dite de Zeus et de semeιe est evoquee avec une certaine pudeur, par des prodiges exterieurs. Nonnos adapte ιi Ι'evidence, mais en variant le vocabulaire, la scene de l'union de Zeus et d'Hera SUΓ le Gargaron (Ξ 346-351). cr. W. Fauth, Eίdos poikίlon, p. 93 s., sur ce passage et sur l'originalite de Nonnos par rapport 8 son modele homθrique. - V. 344. Η. hom. Dem., 14, yoi« π π«σ' ty~Mtααc.- ν. 345. Quint. Sm., 8, 279 6ρz«τον &μπcλόοντ«.- ν. 346. Quint. Sm., 6, 344 βρόα ... &..e..n yιχί«. V. 348. Aristoph., Nuέes, 382 τοϋ πι:ιτ«yοu χ«ι της βροντijς; Quint. Sm., 14, 510 bt!xτuπt 3' οuρ«ν6θον ΖΝ;. - ν. 349. Anlh. Ρα/., 9, 524, 14 Νuχτlλ•ον (epiclese de Dionysos); cf. Plut., Sur ΙΈ dε Dεlphεs, 389a (voir aussi Quesl. rom., 112 [29\a]); Paus., I, 40, 6. 350-351. - ν. 350. 3 647 προαπτUξ«.,., μόθφ; cf. surtout Apoll. Rh., 3, 1104 &3•• πρ. μ. (eι 4, 1072). - ν. 351. Pour le theme des .espθrances • apres la mort, cf. G. Chretien 8 Nonnos, 9, 84. Le terme est frequent dans les epitaphes et les consolations, ού il n'a pas toujours de signifιcation mystique : rererences ap. J. et L. Robert, Bu/1. epίgr., 1973, 427.

328-333. -

-ν.

NOTES DU CHANT

νιι

183

Page lfJO.

352-368.- ν. 353. Cf. Apoll. Rh., Ι, 1268 «6-χ.tν' h(ρων (et voir la note ό Nonnos, Ι, 384). - ν. 354. Eurip., Hippol., 19 μc(ζω βροτ&!«( .•. δμ~.- ν. 357'- Triphiod., 26'; cf. c 176 ι\-y«λλ6μc­ "'" Διός οGρφ; Apoll. Rh., 4, 793 c6νii Διδt;. - ν. 359. Eurip., Or., 1685, Ιστρων πδλον; Orph. fr. 238, 7 Ιστρων ..• μ(μ~μ'Ιcροu π πδλοιο. - ν. 360. Ι 573-574 πδpc ... Jnμtrν. - ν. 362-366. Nonnos se oouvient que Sόmόlό est la plus jeune des fllles de Cadmos (cf. 5, 204).- ν. 384. Quint. Sm., 4, 474 ππρ6..,, βcλiμν.- ν. 365. ΛuσαοιίJο~ : formation d'Apoll. Rh., 4, 1393, reprise notamment par Triphiod., 40'2 (Ε. Livrea et Β. Gerlaud αd /oc.), toujours ό propos de chiens, comme dans le modele hom. (θ 299). Μιwώριοv uιό" : cf. Λnth. Ρα/., 9, 362, ν. 26 (sur ce poeme, νοίr la Notice, p. 40-41). - ν. 368. ΈπD.~θον: cf. la note au v. ffi. Κuσ~ : cf. Hesiode, Theog., 125, 405.

CHANT Pαgt

νιιι

120.

1-5. -ν. ι. "Ωc clπών hom.; cf. &πlδ~ πρό, μ«χρλν Όλuμπον.- ν. 2.

par exemple ο 43 &>ς clποiίσ' Seul emploi Πgure d'ιiλ&ομ«ι dans les Dion. {cf. Soph., Aj., 23). Nonnos emploie d'ordinaire πΜζομ«ι (cf. 34, 8) et ses deriνes (π«ρ«πΜζω), ou les composes νο6πλ«yχτοι;, -πλαtνήι;, -αφ«λής, aνec une nuance d'erreur ou d'indecision plutόt que de r~verie. V. 5. ΕGτrο&ς "Ωρ«L: expression frequente chez Nonnos, cf. la η. 28, 330. lci, Μο3ιι; qualifie plutόt la sι1rete, Ia regularite de la demarche des Saisons que leur rapidite : cf. 7, 107 et l'emploi rόpete de cet adjectillors de I'όpisode de Phaethon, qui met en cause cette sQrete (38, ν. 131,331 et 415; le ν. 131 evoque une situation analogue iι celle du chant νΙΙΙ). Cependant, en 3, Ι98, c'est l'idee de νitesse qui est au premier plan. Les deux sont associees en 6, 60, • le cours infaillible de l'heure rοραc.] de 88 naissanceι. 6-9. - V. 6. ΨιχΜμιyξ, teclaboussuret de sang chez Homere (Λ 536, α/., et cf. ci-apres le ν. 42); cf. Hes., τhiog., 183, ού comme ici cette eclaboussure est reconde. - ν. 6b, arrangement de l'expression homerique 3ιιn:crioς ποτ«.μ.οίο, le fleuνe ιtombe du ciel• ou ιde Zeus•, Π 174, al.; chez Nonnos en 22, 393 et 24, 10. Applique a la pluie en 10, 302; 27, 152 [cf. la note]; 48, 327; la metaphore pluνiale est implicite ici.- ν. 7. Opp. Syr., Cyn., I, 359 γrιατ!ρ« χuμ«(wuαι. - V. 8. Μ«ρτuρ(η : pour le sens de prUagι, cl. F. νian ι\ 27, Ι Ι. - ν. 8 b : cf. Anlh. Ρα/., 6, 140, Ι (Anacrόon) π«ι3l φιλοαττφόν (corr., -φόνοu cod.) Σc~ = fr. 200 Gentili (qui refuse la correction en allέguant que les έpίthetes en -ατίqκινος au singulier ne conνiennent qu'θ. des dέesses) [F. ν.].- ν. 9. Ι 189 θuμΟv fτερπn.

13~19. Prέmonitions de la musique et de la danse dionysiaques. Semele s'echappe du palais.- ν. 14. Theocr. [?], 20 (Boucolίιcoι), 28 αόριπι μ&λ(σ3ω.- ν. 15. Φιλ«:γρ«uλος, hapax, semble ~tre une formation de Nonnos; passage imite par Makέdonios le Consulaire (νι• siecle), Anlh. Ρα/., 6, 73,3 Παινι φιλσιyp«όλφ et ίbίd., 5 σόpιyy< μcλUr8ομιι:ι (c'est un νieux berger qui parle; cf. ίcί le ν. 14).ν. 16. Ο!οχ!των: cf. ξ 489 (hapax); explique differemment par Hέsychios, comme έquivalent de προβιχ.τοχ(τωv, ιvetu d'une peau de moutonι.- Ψιπfj, «transports• (cf. Opp. Cil., Hal., 4, 141, les transports d'Aphrodite), resulte d'une correction de Krechly, appuyee sur 22, 70. L porte une expression beaucoup plus frέquente dans le poέme (douze exemples), Μ3ι φωνjj; mais elle complete toujours un verbe exprimant l'idέe de parler ou de cήer

NOTES DU CHANT

νΙΙΙ

185

(ci-apres, ν. 24). La musique dionysiaque aιιire d'abord S βουλ«ι; eι des exp.....,iono analogueo (Σ 313 Ισβλip φp«ι;n.. βouλip, •.g.). - ν. 40-44. Depiι imite 8UΓ le boυclier ι traceo de sang

..

laissees par une bataίlle. Son geste fait une sorte de contrepoint brouillon iι. un theme banal de l'art tήomphal romain, la Vict.oire inscήvant une dθdίcace sur un bouclier pris iι l'ennemi; l'encre roυge convienι ό ceι υsage

(cf. 41, 352, 363). Mais la ιtralnee evoquee au ν. 40 n'est qu'un barbouillage. - ν. 42. Sm., 7, 147 &.iχ λόθρφ, eι ιυrtουι Opp. Cil., Hal.,

sanglanteι

Qυint. Qυίηι.

3, 25 λόθρφ iριuθιδωσι. 45-49. -ν. 46. νerι stereotype donι Nonnos

reυtiliιιe

le moυle

8 volonte. Dans le premier h8mistίche, στομ4rcσσ\ ου un synonyme (χιι>.ω. ... ), dans le ιιecond, l'expreιsion χtων •.• φωνip: cf. 11, 73,

252; 29, 4, 107; 30, 56, qυi appuienι la correction de Kock, χtων Ιι la place de φί.ρω" donne par L. Maίs cette coπection n'est pas necessaire. ~ a en effet chez Nonnos un sens large, ιaνοίrι, et s'emploie au fιgurθ. C'est ainsi que Nonnos dit cporter un regardι

(31, 74), ιporter un elan• (18, 108; 37, 693), ιporter une ressemblance • (μ(μημ.αι) ou ι un aspect (!ν&.λμ.αι) • (7, 214; 18, 39; 22, 63; 35, 228; 37, 168; 46, 76). On respectera donc ici la vaήation du poeιe ΒUΓ •• propre formule.- ν. 49. Ε 650 α/. ~ν(π«1 μcr

sur υπ charJ 5e tίre d~ ,,.f'Γ!; qui pr?cedent qui amf?-ne 3 prHI§orer ma\gnio tout la Corτf'("tίon df" (~urι:tf:'US. quι dr,nne ell"" au~si un s.e-ns e-xcellent. att~tf!o dan.s le ptιf:'mι:- (cf. ~~'- lί).- \'. 2-tO. ι·expression de L • Lerne nourricit>re imπιι>diat~m~nt). c~

d"un lιrιnt f::ιιt diHiculte: :'\nnn•.ιs Πt' pou,.-ait confondn> ι·h~·dre de Lernf:' et le lirιn de :'\f:omi:-e. qui fiιrurent dέ-j3. comme de-s rnonstres nrιurπι; par lfι>ra. dans la ThtoψJnί~. "·- 313-318 et 3"27-33"2. :\orιnr,!; place au~si 3 Leme l'uniun de Zeus et de :'\iobe. dΌύ nait Αr~ιιs μarιr.ψti>s ι:η. 6ίJ. Lι:>rne pι:-ut ~tre.

dans l"un et l'autre cas. une manif>re de df'siιzner IΌ\~olide : Chu\·in. p. 63. 11 n~anmoιns plus satisfaι5-ant d'adopter la conjt'cture de

sirrψlf'mf:'nt

est

3p~x.ι:..v:ifλ-:c,ι. en attribuant la faute iι une copiste. L"έφithete est deux fois donnee iι Dίrke chez ~orιrιrJ!;: cornmf" elle eιait impossible ici au ν. 239. le pot'-te l'aurait tran;;f~ri>e aιJ ν. 240. \". '242. Λ~ρ-nίτ,ς ... τρι.«ίνr..ς. cf. Euήp .. Η. Uo~·d-Jones,

~tιJurrJf"rif" d~:>

Ph;n., l~ί-lk'J. Λtj)"n~ τε ~~L'ν τρW~./ n~νί.αι.t; Άμ•.ιμ.ωνίαι.ς I (• Ιi"'Γf:>Γ < Thet,es > au trident de Leme, aux eaux de fJoseidon et d'Am~·mόne•). Dans les Supplίanla dΈschγle, fJanaos. cιrri,.·ant a\.·ec ses lilles iι Lerne. '\ιοίt cle trίdent. emblt'-me d'un dιeu • (ν. 21~. cr. ί55).- \'. 245-246. Pour la Ιegende de Τ)·rό amoureu!>e du t1euνe έnipeus. cf. λ 235-253, sans analogies νerlHtles, et les textes cites supra (ainsi que la note iι Ι. 124). 11 est possιf,Je que :'\onnos l'ait placee en dernier pour suggerer une cnιtitbese entre l'eau (ν. 245-246) et le feu (ν. 248-250), naturellement au benefice de ce dernier. Cf. peut-etre dejiι, aux ν. 134-149, la lί!ite de!i amantes de Zeus qui ont eιe eprouνees par l'eau (alors que Semeιe le sera par le feu). « ... I τ«ύρι,> u.Uμcνον. ν. 255. Moschos, ibid., 114 Χ7Jλ«ίς &:6pbt't'Otσt'ν iπ' Wρί« χόμ«'t'« β«!νω". ν. 257. La toumure ·~uidait le ΙiζUide• reparait en 11, 209, considere tort comme corrompu et dHendu par G. Giangrande, l.c. ci-dessus (au ν. 137).

cr.

a

Voir augsί p. 57, n. I . - V. 259-260. Pour l'expression xttτippcn ... &:φνct'ij ~cχθ«μ.ιπι, νοίr les η. aux ν. 6 et 290. -ν. 261. Cf. π 185 χρύσ«< Ι!ώρ«. ν. 262-263. L'expression onτil tφ' ~μc(ων, μ~ ... est d'origine homerique (Η 195 onήi tφ' όμc(ων, !ναι μ~ Τρωiς 'Υ' πόθωντcχt). Nonnos l'emploie quatre fois en la faisant preceder, soit d'un imperatif comme chez Homere (•epoux, accomplis l'union, tant que la jeune fille dort encore; silence sur nous, de peur que le sommeil ne quitte la jeune fille •. 48, 619-620), soit d'une question, dίrectement (•Que te font les malheurs de Deriade? Silence sur nous, de peur que Phaethon n'entende nos parolest, 29, 359-360) ου non (• Maίs que te feront les ~tres sans force tapis dans le fourre? Les ennemis ne νίνent que tant que tu retiens ton thyrse. :-;ilence sur nous [vous ?], de peur que l'ennemi, tout proche,

NOTES DU CHANT

νιιι

197

n'entende•, 22, 110-11 1). Malgrό Ies όdiιeurs prόcόdent.s, on admettra donc qu'ici aussi la formule conclusiνe est precedee d'une question.

Page 131. 270-283. Appel d'Hόra aux aπnes de Zeus, tonnerre (ν. 270278), όclairs (ν. 279), loudre (ν. 283).- ν. 270-278. L'aposιrophe au tonnerre est encadrθe par deux lφithetes homeriques de Zeus, de sens νoisin, ..φcλ~-yτρίτο (270, cl. Α 511, α/.) eι χιλο•ν&φ-/jς (278, cl. Β 412 Z.U ... χελο•νcφίι;). Cf. aussi 326-327 eι 370.- ν. 272. Allusion au νο\ de \a loudre par Typhόe, Ι, ν. 154-162.- ν. 275. Nonnos se souvient d'Apoll. Rh., 3, 69, ν~φι:τ.

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].'3/j_

40ί-418.-

\'. 40ί. Anlh. Ρα/ .. 9. 114 IParmenion). 3 μr.Γ.ρο-,;.. Quint. Sm .. 11. 274: 12. 98. - \'. 409. Eurip .. Or.• 1685 iσ-:ί)ω'l-::f.i.r,..,.- \". 411. Empedoclt>. ι.ιϊ Dit>ls. Ι i&:nι.i-:mr;; Ιλλοιιn., .ι.. μbτ:-~,.. ι: Quint. Sm., 14. 186s. θε.ιλσι" ι ~μ.: Suppl. H~ll.. fr. 9i0. I. ν. 8 θv..ί.σι" δμ. ~6r.ιo2:-:oun". \'. 413. G. Ht>nrιann, suίνί par R. κ~~·dell. suppose une lacune apres le '"· 413: le5 deux W doi\'ent introduire des proposition~ parallt>le-s. dont la premif>re orιposait sans doute ce que ~mιile quitte ου ce iι quoi elle Ρ.ι+ι:ψpe. et ce qu.elle obtίent (cf. le schema dι-s ν. 414 fin iι 418). Pour έvit.er cette lacune, \\·. Peek propose au ν. 413 une r:ιnιj .. ι~tιJre, facile paleographiquement. ώς ~ λο~ U... 3ί:μ4ι; (ώι; et χ2.ί sont trέs proches en abre"·ίation. et le mot se trrJΙJVe iJ la chamiere d"une serίe de χ«ί et dΌne sforίe de ώς: pour I'P.xpr..ψ;ίon. cf. :J8, HI.-J), quί dιιnne un sens conνenable: tcar elle dP.ι;r.end d'Jiera. car elle est la fille dΉarmonie. issue d'Arέs et d'AρhroιJίte, car elle a baiJlnέ son corps dans une t.orche ardente. pιιrifir.atrίre •· Tout.efois. on attend chez :'ιi"onnos υπ parallέle plus '"trict entre les ώι; successifs et F. Vian not~ que le texte de L peut se comprendre en donnant :ιu deuxif>mι:o χ.2ί une valeur adνerbiale, cιJπιrne l'avaiι dejiJ propose F. Α. Rigler . .\-ttleltmala Nonnίana, 2, Ροιsιt:ιm, 1851, p. 6. LΏΡ telle valeur n"e-st pas sans exemples chez le poHe: cr. 19, 338 (et le comm.) et. dans le meme schέma de phrase (n( ~onjonction de coordination partίcίpe appose au sujet +χ«( adverbial + proposition principale}, '24, 19-'20 (texte de I.J. ι:ι. aussi Musee, 198-199 (avec les parallέles cites par Κ. Kost). Ι·:ο out.re, on a de nombreux exemρles dans les Dίon. οίι le ...ιτ;μ.-2:

+

:"'OTES DU CIIANT Vlll

201

participe vaut un indicatif: 5, 237; 248; 7, 101; 14, 213 (cf. 216); 23, 129 (cf. 131). Enfin, danole texte actuel, l'apntheooe de Semele est racontee en douze vers, organises en deux groupes de six, et Nonnos semble aνoir recherche ces rencontres numerίques. Peutetre a-t-on ici une trace d'inachevement de l'reuvre.- V. 416. Cf. Artemio πpωτόθροwς chez Callim., citee au v. 166.- V. 417-418. Cf. 5, 119-120 οίι seuls figurent deux commensaux, Zeus et Cadmos. Hermes se joint 8 eux en qualite de sauveur du petit Dionysos (ν. 354 s. et 405 s.), Ares et Cytheree sont les grandsparents divins de Semeιe, dont elle s'est prevalue au ν. 315 (et cf. le v. 412).

INDEX RERVM NOTABILIVM

Rappelons que l'index ne se refέre pas au texte mais au commentaire. Les indications de pages renνoient aux notices ou aux notes en bas de la traduction; les notes regroupέes 8 la fin du volume sont dέsignέes par l'indication du chant suivie des numέ­ ros des vers; une refέrence du type 8, 98/101 renνoie a un ensemble de notes comprises entre les deux vers mentionnέs. Les paralleles ου sources liιtέraires ne sont signalέs que pour quelques auteurs, notamment Aratos, Callimaque, 1'1/ymne homtr. ά J)tmtler, les llgmnes orphίques, Lucien, Ovide ...

l:'o/!JEX FRA:'>I(,;AIS Αgaνέ

(sccur de Semele) : p. 78; (:'>lereide) : 6, 292-297. Αίόη : p. 63-71 ; 7, 7-8, 2~/34, 61' 100{116. Alcmeηe: p. 73-74; p. 91 (η. Ι). Alexandre de Ma Sέvέre) : ρ. 7:J76; 7, 128. allέgorique (interpreιation) : p. 131 (η. Ι), 132 (η. 2). Alphee : p. 40-41; 6, 2\tl. Amour(s): p. 71-72; 6, 251255; 7, 129-135; 271{2ί[ι. Aηdromede : 8, 98-102. Aηtiope : p. 73. Aphrodite : p. 10 (.ιrηotιrs d'A.); p. 81; 6, 80s.; 7. ί-Η. 226-2:!2; 8, 119-123, 20:!-~!~ (le Ce!>t~), 161. Cf. Thi>nιt•s

p. 14; p. 31-:!2; 100{105: 8, 214-215. 2'!Η:

ί,

~

Α. OίotΙ)'S()IJotes: ρ. ':!Η.

103, (η.

Ι

2).

:

ιι~troiH~ie:

(11. (η.

p. 6-12, 34-39, ..f3

:Ι-12; 6, 15, 64, 74{85; ~ Tita11 : p. 6.

p. 82.

!"!Η

(η.

10-1 !6, 124 (11. 2),

1). ι;J:ι

10-1~ (Jιφiter,

aslri'S: p. 6: p. Μ :.ι~. VέιΙΙJs);

p. ;-Jr)-R

ι·ttrf', .Jιιpiιer,

Me~rs,

S:ιt ιιrιιΡ):

(Mι•r­

\'ι'•ηιιs,

6, ROjH:ι, ~JR, 2:17/

219: 7.:111. Athen:ι: p. :JΙ;

ρ.

110;

ι;,

14:3;

I;ΙΙΟΕΧ

7,

2-IR-251; naissance : 8, 80jH5; - temple d'A.: 7, 16'2; Lravaux d'A.: 6, 145/154. ι(' Α.

Baι·chos:

p. 13-4; p. 29; p. 34; 417-418. Hactriane : 6, 212-223. Bistoηie: p. 12'2 (η. 3): 8, 65. ble: p. ιο; p. 12; p. 15; 6, 101 ; 7, 82-88. Α,

Cf. Style : procedes rhetoriques, catalogues. coηstellatioηs : p. 10-11 (Dragoη, Vierge); p. 34-39 (tout le zodiaque); p. 54 (η. Ι); 6, 80/102, 223/233 (servaηt a ίndiquer les points cardiηa uχ), 237/249; 8, 74f76 (I'Ourse, Pleiades), 388 (Lyre). Core : cr.

Persiφhone.

Corybaηtes

r.admus : p. 72; p. 75; 7, 162; 8, 2\18, 417-418. C.alligέneia: ρ. 'lΌl;

6, 140.

Callimaque : p. 6 (η. 1), p. 17 (η. 4), 19, 24/25, 31-32, 110, 114, 126 (η. Ι); 6, 3/20, 31, 41, 50, 99,124/129,146,1 51, 165. 175, 178, 180/189, 216, 31Kij301, 375; 7, 2, 115, 141, I %, 248/251, 275, 318; 8, 148, 30f34, 60, 80/83, 99/118, 146/149, 163/166, 174/195, 282/.!'JO, 401, 416. Callistό: 8, 73f75. Caspieηηe (mer): 6, 212-223. ceintιJre :

p. I 09; 8, 119- Ι 23,

16!J, 282. Charax de Pergame : 114. chronolιιgie lέgendaire 124 (η. Ι). r.ιaudieη

:

p. 46

ρ.

:

113-

ρ.

(η. Ι),

73,

60

(η. Ι). r.ιymeηe

: 8, 346-347.

Co.\IPO!;JτiON.

Composition

annulaire: ρ. 4;- dέsordre νuulu : p. 105-106; progressιon des longueurs : p. 107; 8, 200-302; reprises de thέmes : ρ. 40; - symetrie : p. 4, 31, 39, 84, 63, 76, 80, 82, 103-108; 6, 270-278; 8, 253-262, 407418;- synaphie: ρ. 4 ; urιitέ darιs

le chant:

ρ.

6.1.

: p. 2Ί; p. 27 (η. 2); 6, 120-12'2; 8, 178. Couretes : cf. Corybantes. Crόte: p. 18; p. 20-2'2; 8, 114118, 178/179. Cronide : cf. Zeus. Cronos : p. 29. Cyclope : cf. Polypheme. Daηae: 8, 134-151. deluge : p. 33-43 ; p. 63; 6, 206/388 ; 7. 30-34. Demeter · p. 5-12 (chez Astraios); 6, 13, 33-34, 11512'2, 123-133, 140; 7, 82-88. DΗι : cr. Demeter. Depiι : 8, 34-44. Destinees : 6, 94; 8, 368. Deucalioη : p. 33-34; p. 42; p. 66. Oia : 7, 125. Oioηysos : p. 29-32, 112-113, 115, 117; 6, 175/205; 7, 82/ 105, 165; 8, 13/30; D. rhesmophoros : p. 11, 15, 24 (η. Ι);- les 3 D. : p. 16-19. Cf. Bacchos, Eubouleus, lacchos, Liber, Zagreus. Dirke : 8, 240.

lιeree : 6, 216, 270-278. :>Jereides : p. 39-40; 6, 292, 300-301 ; νοίr Thetis, Galatee. :"'il : p. 40, 59 (π. Ι); 6, 341345. numeriques {recherches) : p. 3031' 63-64, 76-77: 6, 99, 270278: 8, 407-418. :"'ymphes: 6, 143 s. Oceaπ

: p. 33, 37, 39; 6. Ι 19, 2'24-2'.18, 251-255: 7, 242: 8, 15R-161. Olympe : 6, 200-204; 8, 1-5. Olympias : 7, 128; p. 73-75. Ophion: 7, 109; 8, 161. Oracles t"haldaϊques : p. 116117 ; 6, 70.

Paπdora

: p. 63, 88 (n. I); 7,

57-58. pant.omime : 7, 19-21. paranale/lon : p. 9; 6, 98. Persephoπe : p. 12, 20-22 (νίοl), 39: 6, 123-133, 145/155. Persee: 8, 100-101, 295. Phaethoπ : p. 14-15, 33, 36-37, 97 (π. Ι), 108; 8, 5. Phthoπos : cf. Depit. Pisandre de Laranda : p. 7576. Plotiπ : p. 26-27. plόtre: 6, 169-173. Plout.ό : p. 72, 76. Polydόros : 8, 298. Polypheme : p. 40; 6, 300-301. pompile : p. 57 (π. Ι). Poseidoπ : p. 14, 40, 42; 6, 288-291' 350, 375: 8, 235246. Promethee : p. 63; 7, 58-63. propheties, premonitions, reves : p. 64-&>, 77-79, 82, 92 (π. I et 2), 104; 7, 100-105, 141165, 179, 351. Protee : p. 30; 7, 23. Pyrame : p. 59 (π. I); 6, 346365. Pyrrha : p. 33-34, 42. pythagorisme : p. 29, 32 (π. I fiπ), 70.

orphiques (fragmf'nts) : p. 1633 passim, 66 (n. 4). ι 12,

Rhea: p. 17, 31: 8, 129-131.

114; 6. 13, 70, 91,119/123, 145/154: 7, 40, 359. orphisme : p. 16-34, 66; 7, 1061119. Oνiιle : p. 8 (π. 2), 20. 30, 37, 42-4:1. 60 (n. Ι), ι 14; 6, 3. 124/128. 155/ΙβΗ, 176, 210 ss, 230, 26:1/269, 279/2Η4, 300/ :ιοι, 327/329. 37οι:ι79: 7, Η\5, 2H2f:JU7; 8, 137.

Sabazios: p. 17-18. Saisons : 8, 5. Sθll~: 7, 166-177; 8, 34-44. Semele: p. 73-74, 77-79, 82. 109-117; 7, 137/177, 344349, 362-366: 8, 13/30, 134151. 200/215, 286, 316/339, 350/355, 413. cr. τhyόπe. Sicile: p. 10, 12, 40-41, 21-22 (llenna, Kyane, Syracuse); 6, ι 15/133, 331. SniPil : cf. I·Ielios, Phafothon. ψlιere : p. 8-9; 6, 64/73. 88.

Pallas : cf. Aιt!f>na.

Pan : p. 40; 6. 3 ι 7.

27U-~7H,

300/

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