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French Pages 32
Les Mongols d’aprés les historiens arméniens
Analecta Gorgiana
830 Series Editor George Anton Kiraz
Analecta Gorgiana is a collection of long essays and short monographs which are consistently cited by modern scholars but previously difficult to find because of their original appearance in obscure publications. Carefully selected by a team of scholars based on their relevance to modern scholarship, these essays can now be fully utilized by scholars and proudly owned by libraries.
Les Mongols d’aprés les historiens arméniens
Fragments traduits sur les textes originaux
Volume 3
Édouard Dulaurier
Y W 2014
Gorgias Press LLC, 954 River Road, Piscataway, NJ, 08854, USA www.gorgiaspress.com G&C Kiraz is an imprint of Gorgias Press LLC Copyright © 2014 by Gorgias Press LLC Originally published in 1858 All rights reserved under International and Pan-American Copyright Conventions. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system or transmitted in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording, scanning or otherwise without the prior written permission of Gorgias Press LLC. 2014
ܒ
ISBN 978-1-61143-290-9
Y W
Reprinted from the 1858 Paris edition.
Printed in the United States of America
ISSN 1935-6854
JOURNAL ASIATIQUE. JUIN 1858.
,
LES MONGOLS D'APRÈS LES HISTORIENS ARMÉNIENS; FRAGMENTS TRADUITS SDR LES TEXTES ORIGINAUX
PAR
DULAURIER.
M. ÉD. '.
(
-
!'
i
FIN DE L'EXTRAIT DE GOIRAGOS. )
NfASSACRES DANS LA CONTRÉE DES ROMAINS.
XXXIII.
Au commencement
de Tannée armé-
Lâ56-i6 janvier 1267) ( 17 janvier Bathou, mourut commandant de l'armée tartare du nienne 705
nord, tandis que son
fils
Sarthakh
était
en chemin
pour se rendre auprès de Mangou-khan. Sarthakh ne revint point sur ses pas pour aller rendre les derniers
devoirs à son père;
continua sa route. Mangou-
il
khan enchanté de son empressement vint au-devant ,
,
de
avec
lui, et le traita
Illui
accorda
les Etats
pouvoirs militaires,
la plus
grande distinction.
de son père Bathou,
la
les
domination sur tous
que possédait ce dernier, avec
le titre
mêmes
les
pays
de second dé
l'empire, et le privilège de dicter des ordres en souverain.
Après quoi
xi.
il
le
congédia. Avec Sarthakh, se 3a
JUIN 1858.
482
trouvait le pieux prince de Khatchèn, était
venu
faire connaître
persécutions que
lui
djigs, et auquel
gou
lui
principauté, le
pouvoir de
indépendant,
une
et
l'instigation des
un diplôme,
conféra, par
la
Da-
de sa
l'investiture
gouverner en prince
sécurité complète contre toute
agression; car Sarthakh l'aimait beaucoup, et le tait
les
échappé avec peine. Man-
avait
il
au maître du inonde
avait suscitées l'ôsdigan Ar-
le tuer, à
gh'oun, qui voulait
Djelàt, qui
trai-
avec une extrême considération. Sarthakh périt
empoisonné par
sçs parents (oncles) Béréké,
fV«»„
muune grande douleur pour les chrétiens, et principalement pour Mangou-khan et pour son frère Houlagou, qui régnait sur les contrées
liiuj>uy
,
et
sulmans.
Barkadjar, [\uipj>tu£ity qui étaient ,
Ce
fut
d'Orient Antérieurement à ces événements,
mier des généraux
le pre-
tartarcs, Iïoulagou, qui avait le
rang de khan, donna l'ordre aux troupes d'Orient,
commandées par Batchou-nouïn
,
de prendre leurs
bagages et tout ce qu'elles avaient, et de quitter région
où
leur résidence, la
Agh'ouans, l'Arménie
Romains
les
1
trées fertiles.
armée
si
,
et
et la
Géorgie, de passer chez
de se substituer à eux dans ces con-
En effet Houlagou
était arrivé
a
traverser le fleuve Djiboun.
D'ailleurs quelques-uns des parents de '
C'est-à-dire dan» les Étals
Boum.
avec une
considérable, que l'on prétend qu'elle mit
presque un mois entier
rte
la
où avait été fixée plaine de Mough'an, le pays des
elles stationnaient et
.'"}-
du
sultlian
Houlagou
d'fconîum, ou -
•'
le
arpays
FRAGMENTS RELATIFS AUX MONGOLS.
483
rivèrent au pays de Bathon et de Sarthakh de ce côté,
de
ci
porte de
la
Derbend
de forces innom-
à la tête
,
brables. C'étaient de puissants personnages, d'un rang
|\uip^w;
considérable, Balaka, ui
,
.
--
^
,
voya vers l'Eu phrate
,
troupes
ses
Dchiasmouth,
il
les
en-
comme en partie de plaisir, pour •
•
'
x '
,
jour de la prise de Bagdad et premier jour du carême arménien correspondit au 20 de navaçart, puisque ce mois avait le
commencé
16 janvier. Cet accord des dates du calendrier pascal avec le
quantième mensuel du calendrier vague arménien prouve que la concordance de ce dernier calendrier avec notre ère chrétienne, vainement cherchée jusqu'à présent, et telle que je l'ai établie dans
mes
Recherches sur la chronologie arménienne, est désormais à l'abri
de toute discussion. Dans cet ouvrage
qui ne tardera pas à paraître on trouvera les dates de la fondation et de la prise de Bagdad amplement discutées. M. Brosset, dans son Histoire de la Géorgie, Ad,
vainement essayé de les exen copiant la table fautive de Surmêli que l'année
ditions et Éclaircissements, p. 437, a
pliquer. 11 répète
,
,
arménienne 707 commença le 17 janvier 1268, et ajoute que celte année fut bissextile; mais la plus simple, la plus vulgaire notion du calendrier suffit pour savoir que le bissexte affecta 2 5.6 et non i
'
1258. 1
Manuscrit
/
B
.
,
,
,..'.,"
6 fiwmflu/^, Dchiasmath;\ schmonth dans d'Ohs-
JUIN 1858.
494
dévaster et piller ces contrées, et les réduire.
Comme
passaient auprès de la ville des Martyrs autrement
ils
,
appelée Méîafarékïn, D'Vii-^mi^i/^A
les habitants les
,
appelèrent pour leur offrir leur soumission,
proposer des troupes et
leur
paycmérit d'un 'tribut,
le
sous la condition qu'ils vivraient tranquilles. Le sul-
than auquel appartenait cette
ville, et
qui était de
famille des Àdéliens, X^'ttl*'"^^ 1 refusa de ratifier cette convention, et ayant rassemblé ses troula
,
pes, se mit à
quelques ville,
il
la
poursuite des Tartares et leur tua
hommes;
s'y fortifia
puis, s'étant renfermé dans
et la
mit en
la
de défense. Les
état
Tartares, ayant laissé des forces pour l'assiéger, con-
tinuèrent leur
marche jusqu'au grand
phrate, vers la Mésopotamie, tin; puis Ils
fleuve
oit ils firent
Eu-
du bu J
revinrent grossir l'armée assiégeante.
ils
envoyèrent annoncer à Iloulagou
Ce prince
Martyropolis.
fit
la résistance
de
partir des forces consi-
un général nommé Djagataï, précédemment avec des troupes
dérables, qu'il confia à
O uiquiutuij
,
arrivé
tartares et avec le prince chrétien ÏVôsch,
Haçan, tous deux braves leur avait
recommandé
d'investir la ville
côtés, sans y laisser pénétrer
A
surnommé
et illustres guerriers.
ou en
Il
de tous
sortir personne.
leur arrivée, ces deux généraux attaquèrent vi-
goureusement 1
la
place-, ils
MéTik-el-Kamel Nac'cr-eddin
disposèrent des balistes
Mohammed,
fils
de Melik-el-Mo-
dhafFer Schehâh-cddin Gazi , et nevru de Mélik-cl-Àdel ladin.
H
,
frère
de Sa-
famille des Ayoubites.que l'auteur appelle \?q.^ itrufu^, Etliank', du nom deMélik-el-Adcl, souverain de l'Egypte.