A l’écoute de l’oeil: Les collections iconographiques et les bibliothèques. Actes du colloque organisé par la Section des Bibliothèques d’Art de l’IFLA Genève, 13-15 mars 1985 [Reprint 2013 ed.] 9783110972511, 9783598217777


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Table of contents :
TABLE DES MATIERES
PREFACE
AVANT-PROPOS
REMERCIEMENTS
SEANCE D’OUVERTURE
L’ENSEIGNEMENT DE L’ICONOGRAPHIE
Introduction
LA DOCUMENTATION AU SERVICE DE L’ENSEIGNEMENT DE L’ICONOGRAPHIE
L’ENSEIGNEMENT DE LA DOCUMENTATION ICONOGRAPHIQUE DANS LE CADRE D’UNE FORMATION DE DOCUMENTALISTE SPECIALISE
LE LOUVRE ET SON ECOLE - PLACE DE L'ICONOGRAPHIE DANS L'ENSEIGNEMENT DE L'ECOLE ET DANS LES COLLECTIONS DE LA BIBLIOTHEQUE
UN EXEMPLE CONCRET D’ENSEIGNEMENT DE L’ICONOGRAPHIE: LE CAS DES PRIMITIFS ITALIENS
ENSEIGNEMENT DE LA DOCUMENTATION ICONOGRAPHIQUE ET CARTOGRAPHIQUE A L’ECOLE DE BIBLIOTHECAIRES DE GENEVE
LES ARTOTHEQUES LES COLLECTIONS ICONOGRAPHIQUES LES NOUVELLES TECHNIQUES D’ANALYSE DES FONDS DOCUMENTAIRES
LA PROTECTION DES BIENS CULTURELS AU SERVICE DE L'ICONOGRAPHIE
MIT KUNST LEBEN – DIE GRAPHOTHEK BREMEN SAMMLUNG, BENUTZUNG UND VERMITTLUNG
LES ARTOTHEQUES EN FRANCE EN 1985
THE DEVELOPMENT OF ART COLLECTIONS IN LARGE AND SMALL PUBLIC LIBRARIES
DIE BILDEREIEN IN DER BUNDESREPUBLIK DEUTSCHLAND
LES ICONOTHEQUES EN REPUBLIQUE FEDERALE D’ALLEMAGNE
GENESE DE L’ARTOTHEQUE DE BREST
GRAPHISCHE SAMMLUNG CONTRA DOKUMENTATIONSSTELLE? QUALITÄT CONTRA QUANTITÄT ?
DU LAVIS A LA TELEMATIQUE: LES COLLECTIONS DU CENTRE PEDAGOGIQUE DE DOCUMENTATION ET COMMUNICATION – BIBLIOTHEQUE DE L’ECOLE NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSEES
LES ARCHIVES GRAPHIQUES DE LA “CATEDRA GAUDI” ET DE L’ECOLE D’ARCHITECTURE DE BARCELONE
LES MOYENS D’ACCES AUX DOCUMENTS ICONOGRAPHIQUES A LA BIBLIOTHEQUE CENTRALE DE LA VILLE DE TOKYO
L’ICONOGRAPHIE DANS LES ARCHIVES ET BIBLIOTHEQUES DES MUSEES NATIONAUX
L’INSTITUT SUISSE POUR L’ETUDE DE L’ART ET L’INVENTORISATION DU PATRIMOINE ARTISTIQUE SUISSE: REFLEXIONS POUR UN DEVELOPPEMENT DE NOS ARCHIVES ICONOGRAPHIQUES
ANALYSE ICONOGRAPHIQUE DES FONDS D’IMAGES ABONDANTS ET REDONDANTS
L’INFORMATIQUE AU MUSEE D’ART ET D’HISTOIRE DE GENEVE
LES UTILISATEURS ET LES MOYENS D’ACCES AUX DOCUMENTS
LA\ BASE DE DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES AU SERVICE DE LA RECHERCHE ICONOGRAPHIQUE
ICONCLASS AND ITS USE FOR ACCESS TO ICONOGRAPHIC MATERIAL
L’INDEX ET LA BIBLIOGRAPHIE D’ICONCLASS: DEUX OUTILS AU SERVICE DU CHERCHEUR
LE DEPARTEMENT DES ESTAMPES ET DE LA PHOTOGRAPHIE DE LA BIBLIOTHEQUE NATIONALE. VERS UN SYSTEME D'INFORMATION ICONOGRAPHIQUE
LA COMMUNICATION DE L’IMAGE A LA BIBLIOTHEQUE PUBLIQUE D’INFORMATION NOUVELLES PERSPECTIVES
LES DOCUMENTS AUDIOVISUELS A LA BIBLIOTHEQUE DE LA VILLETTE
LA COLLECTION ICONOGRAPHIQUE DU MUSEE DE L’INSTITUT DU MONDE ARABE
LES CONDITIONS D’UN CATALOGUE INFORMATISE DES IMAGES DANS LES BIBLIOTHEQUES
THE MARDOC-IMIS PROJECT
NOUVELLES TECHNOLOGIES POUR LA STRUCTURATION DOCUMENTAIRE IDES DONNEES VISUELLES: L’IMAGEUR DOCUMENTAIRE
CLASSIFICATION ET BANQUE DE DONNEES DANS L’ICONOGRAPHIE
DE PRIAPE A MERYON: LA RECHERCHE ICONOGRAPHIQUE EST-ELLE PROGRAMMABLE?
IMAGE ET INFORMATIQUE: DE L’UTILISATION AU SYSTEME
LE DEVELOPPEMENT DES TECHNIQUES DE REPRODUCTION DES IMAGES, ET D’INFORMATISATION CONDUIT-IL A UNE NOUVELLE DEONTOLOGIE DE LA RECHERCHE?
DES YEUX AU BOUT DES DOIGTS
L’EXPERIENCE TACT: LES MAINS ET LES YEUX
TEXTES DE DEMONSTRATIONS L’ACCES AUX DOCUMENTS
RECCHERCHES ICONOGRAPHIQUES AUTOMATISEES SUR LES BASES DOCUMENTAIRES DU MINISTERE DE LA CULTURE
ACCES AUX DOCUMENTS D'ARCHIVES et ICONOGRAPHIE
LA BASE AUDIART
ICONOS, UNE BANQUE DE REFERENCES SUR LES COLLECTIONS PHOTOGRAPHIQUES EN FRANCE
UN VIDEODISQUE INTERACTIF: A LA BIBLIOTHEQUE SAINTE-GENEVIEVE
MICRODOCUMENTS, SUPPORTS AUDIOVISUELS ET REPRODUCTIONS D’ART DE LA REUNION DES MUSEES NATIONAUX
UNE DOCUMENTATION SUR LE PATRIMOINE FRANCAIS: L'INVENTAIRE GENERAL
LISTE DES PARTICIPANTS
INDEX DES AUTEURS
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A l’écoute de l’oeil: Les collections iconographiques et les bibliothèques. Actes du colloque organisé par la Section des Bibliothèques d’Art de l’IFLA Genève, 13-15 mars 1985 [Reprint 2013 ed.]
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International Federation of Library Associations and Institutions Fédération Internationale des Associations de Bibliothécaires et des Bibliothèques Internationaler Verband der bibliothekarischen Vereine und Institutionen M E X J I Y H A P O A H A * TOACPATIIU EH6JIHOTCiti

Cette légende accompagne une illustration du Digeste. Mais dans le

commentaire que j'ai publié de cette image il n'est question ni de Lud, ni de à genoux (le personnage est debout), ni de bourse (il n'y en a pas !) ni de d'auteuu

dwiti

(sic). On se demande comment peuvent naftre de telles aberrations.

Une relation idéologique et passionnelle L a relation de l'homme à l'image est idéologique et passionnelle.

La

représentation figurée est à la fois riche de signification et muette. Il faut l'observer et l'interroger pour qu'elle livre son sens. D'où la variété possible de ses interprétations. Si l'on n'y prend pas garde, elle se plie comme une complice aux comtructions personnelles. Moins immédiatement explicite que l'énoncé verbal rationnai, mais en même temps beaucoup plus concrète, elle constitue un partenaire idéal pour l'imagination. Il y a en effet une véritable création documentaire lorsqu'on invente à partir d'une représentation fixe. On l'anime par un dialogue inventé entre les personnages... On en fait l'écho d'événements, d'idées, de théories avec lesquels elle n'a aucun rapport. On procède ainsi dans la relation avec l'image comme s'il s'agissait d'un partenaire que le texte n'est pas. Il offre à la fois la consistance, la résistance

36 concrète de la chose, de l'objet et la docilité de la matière que l'on peut modeJer et travailler selon des orientations qui viennent autant du coeur que de la raiison... La nature de cette relation entre l'homme et la représentation rend difficile l'utilisation de l'image comme document. La lecture se veut ou se pense objective, mais elle est déformée par la projection d'habitudes de pensée. L'idéologie entretient une tension passionnelle, souvent inconsciente. Elle conduit à des interprétations douteuses, à des confusions graves, à des généralisations injustifiées. La lecture de l'image contient donc une part de jeu, jeu dangereux si on se place sur le plan scientifique.

Une réaction de méfiance

Le caractère facilement subjectif

de la relation entre l'homme et

l'image

provoque un comportement contraire, une réaction de méfiance. L'audace laisse place à la réserve voire au refus. C'est l'attitude de nombreux professeurs et même d'auteurs de manuels d'enseignement. Pour plus de sécurité, ces derniers tiennent à ce que leurs livres soient illustrés par des oeuvres qu'ils ont déjà vues dans d'autres publications. On reproduit les mêmes documents, on répète les mêmes exemples et les légendes avec des variantes plus ou moins importantes. Regardons un chapiteau de Notre-Dame du Port à C l e r m o n t - F e r r a n d . Il représente deux vertus foulant aux pieds des personnages nus qui tirent la langue. Elles les transperçent de leur lance. Selon Swiechowksy, il s'agit de Latgitai

et

Caiitah,

c'est-à-dire Largesse et Charité. Dans une édition relativement récente de L'Ait de la iculptaxe tornane de Focillon, l'interprétation devient combat de la Sagene contre la Chaùté.

Sur une carte postale on peut lire : La latgeue

combat t'avance..

Certains

manuels scolaires utilisent ce chapiteau avec une légende très sobre, Chevalieu

de la

¿úi du. Xle Uicle. Or il s'agit d'allégories inspirées par la Psychomachie de Prudence... Dans un ouvrage sur le vie urbaine, le commentaire se réduit à Face à tuι monde menaçant, lei bouxgeoii devaient

i'unix. Cette représentation souvent reproduite est

devenue familière. Il semble qu'on puisse l'utiliser sans prendre de risque. Mais les exploitations iconographiques que l'on propose ne sont pas valables. De nombreuses rencontres et discussions avec des documentalistes de plusieurs maisons d'éditions ont confirmé cette idée : les livres, en particulier les manuels scolaires, s'engendrent les uns les autres. Les auteurs demandent le plus souvent tel

37 document qui figure dans telle publication... Encore une fois, si les légendes valables ou erronées se perpétuent, ne traduisent-elles pas un besoin de sécurité dans le traitement de l'iconographie ? Beaucoup l'aise devant

d'enseignants

prudence timorée. L ' i m a g e l'utilise parce on l ' a

vu,

demeurent

des h o m m e s du t e x t e . Ils sont

l ' i m a g e , et se c o n d u i s e n t plus ou m o i n s c o n s c i e m m e n t qu'elle

l'image

certains cas des

est se

n'est

pas

vraiment

prise

au sérieux.

On

l'aime

une illustration plaisante. M a i s on s ' e n méfie. Si

prête

démentis

aux

caprices

concrets,

de

l'imagination,

brutaux, presque

humiliants.

elle On

mal

avec et

on

comme

apporte peut

à

une

dans

discuter

sur des m o t s , le jeu i n t e l l e c t u e l est a f f a i r e d ' h a b i l e t é . O n ne nie pas un

fait

constaté. Le

une

plus s o u v e n t , la p r é s e n c e

représentation ne peut

être

discutée.

d ' u n objet

Voilà

pourquoi

ou d ' u n e

relation

celui

publie

qui

dans

un

s'entoure de garanties en se référant aux lectures antérieures des documents

ouvrage figurés

qu'il utilise.

Respecter l'image-docunent Sur

le p l a n p é d a g o g i q u e ,

aussi b i e n à l ' e n f a n t

qu'à

il est

l'étudiant

évidemment à traiter

très

l'image

important avec

d'apprendre

tout

le

sérieux

qu'elle mérite, avec rigueur. L'expérience montre qu'à tous les âges on trouve

les

deux orientations contraires : soit

des

le mouvement

de l'imagination qui engendre

évocations romancées à partir de la représentation, soit la retenue prudente qui conduit à traiter le document

de

façon élémentaire et sommaire

par peur

de

commettre

l'erreur.

Nuancer les interprétations La

formation

intellectuelle

de l ' e n f a n t

comme

de l ' é t u d i a n t

passe

par

l'apprentissage de la rigueur dans l'observation, dans l'analyse, dans l'identification des personnes

et

des objets, dans

la lecture

des

rapports. Il

convient

en

particulier

d'apprendre à nuancer le jugement. Il y a ce qui est certain, ce qui est probable, ce qui est possible, ce qui est matière à opinion. Bien distinguer est une fonction essentielle de l'art de bien penser et de bien sentir. C e savoir-faire s'apprend. Il est l ' A . B . C . de la culture. Malheureusement si l ' o n voit dans l'image un prétexte à vivre sa vie intérieure comme un écho complètement faux et déformé d'une réalité, comme un cliché, il n'est question ni de science documentaire, ni de formation de l'intelligence.

38 Que peut-on améliorer dans la présentation des documents et comment ?

L'amélioration de la documentation iconographique peut se f a i r e à chaque phase de l'utilisation et de la présentation de l'image : choix du cadrage, identification des éléments

et

des r e l a t i o n s ,

commentaire

de

l'image,

utilisation

documentaire.

Lei cadwgei Le

soin

de

la r e p r é s e n t a t i o n d'une m i s e en

la qui

page

présentation en

altèrent

n'autorise

d é t r i m e n t de la s i g n i f i c a t i o n ,

entrafne

quelquefois

profondément pas

à

faire

du moins

dans

le

n'importe les

des

sens. L a

ouvrages

mutilations

qualité

quel

de

esthétique

découpage

è visée

au

scientifique

ou pédagogique.

Certaines photographies de sculptures bénéficient d'un éclairage qui les rend f o r t belles, mais l ' e f f e t de lumière et d'ombre peut masquer des détails, créer des formes trompeuses,

bref

rendre

la

lecture

difficile

ou

fautive.

Une

bonne

reproduction

documentaire doit être complète et lisible.

L'identijication de.i élément!, et dei letationi Le

désir

établi entretient

d'intégrer

l'image-illustration

la t e n t a t i v e

d'accommoder

dans

un

la l e c t u r e

texte

préalablement

de l ' i m a g e

pour

qu'elle

s'adapte bien à l ' é c r i t . Consciemment ou inconsciemment on triche dans l'identification des personnes ou des lieux comme dans l'interprétation des relations. C e t t e

pratique

peut

... cUnÛ

aboutir

à des utilisations aberrantes. Pour

illustrer, selon la légende,

pouvait-on imaginex. Matthe., la jeune moniale revenant ie ptéientet à ion abbeae... L'auteur ou l'éditeur

a choisi

une visitation. Eh bien la mère

Elisabeth, est notoirement enceinte ! C e t é t a t

se voit

abbesse,

alias

moins pour la jeune

sainte

moniale,

alias Marie.

Pour éviter lorsqu'on présente

les interprétations une i m a g e

et

utilisations

de donner

abusives, ne conviendrait-il

d'abord,

de

façon claire

et

pas

nette,

sa

signification exacte, avant d'utiliser certains de ses caractères indépendamment de leur contexte ? Pour reprendre

Viiitailon

l'exemple

qui

vient

- Maüe et Eliiabeth iont habittiei

d'être

présenté, on aurait pu

comme lei

moniatei du XUe

écrire

iilcie.

39 Lu c.ommíntcUie.1, d'image.i Les

commentaires

d'images

souffrent

surtout

de

ce

qu'on

e x p r i m e r des i d é e s q u ' e l l e s ne c o n t i e n n e n t p a s . C e r t a i n e s idéologiques et politiques n'ont abus dans l'interprétation

et

aucun fondement

l'utilisation,

leur

faire

morales,

dans la représentation. C o n t r e

le premier

rigueur ! Il convient d'autre part de traiter

veut

applications

remède

une image

est

la sobriété

dans l'ensemble

et

auquel

cet la elle

appartient, s'il y a lieu. U n e généralisation ne se justifie qu'à partir d ' u n échantillon valable

de documents. L e

respect

de ces

règles

élémentaires

éliminerait

bien

des

et précises

des

c o m m e n t a i r e s erronés.

L e s références des documents

Il

conviendrait

de

toujours

donner

les

références

complètes

documents reproduits, pour q u ' u n contrûle de leur utilisation soit possible. Sur ce point les publications scientifiques sont ordinairement satisfaisantes, les autres sont presque toutes muettes ou fautives. Il ne suffit p a s d'écrire S.A/. EUampe.i

ou mamiicvt

du

X f e U í c l í pour qu'on puisse retrouver un document.

Compétence e t rigueur L a lecture de l ' i m a g e ne s ' i m p r o v i s e pas. Elle s'apprend c o m m e la lecture de l'écrit. L ' u t i l i s a t i o n de l ' i m a g e pour l'enseignement suppose une compétence réelle, non seulement dans la discipline étudiée mais encore e n iconographie.

40 L'ENSEIGNEMENT DE LA DOCUMENTATION ICONOGRAPHIQUE DANS LE CADRE D'UNE FORMATION DE DOCUMENTALISTE SPECIALISE

pat Michèle C L U Z E A U - C I R V Professeur de documentation iconographique Directeur du département "Carrières de l'information" Institut Universitaire de Technologie DIJON

Résumé

L'enseignement de l'iconographie Technologie ¿inaliti

eit

olienti,

proieaionnetle.

dam an Inititut

comme celai

deh autrei

Univenitaire matilrei,

Il doit aboutit à une connaiiiance

pratique dei documenti iconographiquei et audiviiueli

ven

de une

théorique et

et à une approche

auai pragmatique que po oíble dei rialitéi

dei métien de l'image. Il ne

i'agä pai d'étudei approfondies et iavantei

maii plutôt un apprentiiiage

technologique. L'image eut vwe ioui l'angle d'un moyen de communication et d'un document.

Les Instituts Universitaires de Technologie préparent en deux ans après le baccalauréat, ou en un an après un premier cycle universitaire, des étudiants à la vie professionnelle. L a nature des enseignements et les méthodes pédagogiques sont orientées vers cette finalité. Dans les départements Carrières de l'Information, le nom même des options proposées désignent avec précision les métiers auxquels préparent ces études : journalisme, publicité, relations publiques, documentation, métiers du livre. A Dijon, seules ces deux dernières options sont proposées ; c'est dans le cadre de la formation des documentalistes que je vous présenterai une expérience qui maintenant a fait ses preuves depuis une quinzaine d'années. Je tiens d'abord à préciser une chose : dans cet enseignement

de la

documentation iconographique, le mot iconographie est à prendre au sens large : toutes

41 les imaçps retiennent notre attention, aussi bien les images techniques, scientifiques, qu'artistques, celles qui sont affichées sur les murs de nos villes, comme celles que vomit

cnaque jour

l'actualité

la

plus

triviale,

et

ce,

quel

que

soit leur support,

photographies et vidéogrammmes y compris. Pir ailleurs, il ne s'agit pas à proprement parler d'une étude au sens approfondi et scientifique du t e r m e , mais plutôt d'une approche technologique et pratique

de

l'image 'éhicule de l'information et t r a i t é e en tant que document. Lt contenu de l'enseignement pourrait se résumer ainsi : apporter des éléments de réponse aux deux questions suivantes : quels sont les problèmes spécifiques des documerts iconographiques ? Que fait un documentaliste iconographe ? A ces deux questions correspond un programme à deux f a c e t t e s . D'une part, une approche sémiologique e t structurelle de l'image a pour but de dégager les grandes lignes di. langage de l'image, d'autre part, l'apprentissage des techniques documentaires appliquées au traitement de l'image doit aboutir à savoir transmettre ce type de documert, comme les autres, aux utilisateurs potentiels. C e s t à travers un certain nombre de thèmes et d'exemples, choisis parmi les oeuvres d'art comme dans l'immense réservoir des images photographiques de

tous

genres, que sont étudiées les caractéristiques de ce langage. Par exemple, en tournant autour di sujets comme le paysage, le portrait, le photojournalisme, on peut m e t t r e en évidence un type d'image qui se présente comme un miroir de la réalité, généralement

analytiques,

voire narratives, très ouvertes,

à signification

images variable.

D autres, comme l'icône, l ' a f f i c h e publicitaire, ou l'image politique révéleront, par leur structure même, leur langage impératif, essentiellement préoccupé du message à transnrettre. D'autres encore font plutôt appel à l'imagination, à la sensibilité, et se transmettent par des voies moins rationnelles, par projection d'une individualité à l'autre par exenple. C e r t a i n e s sont s a v a n t e s , voire é s o t é r i q u e s , d ' a u t r e s p o p u l a i r e s , e t c . Il s'agit, en f a i t , de faire comprendre le processus de signification et la diversité de ces processus, d'apprendre à mesurer l'impact, et de regarder pour ainsi dire à la loupe, les composants qui constituent la structure des images en s'exerçant démonter et les remonter

comme

on ferait

d'un jeu

de cubes ou d'un

à les puzzle.

En utilisant ainsi les images comme des souris de laboratoires, les étudiants voient dteux-même apparaître tout ce qui fait la différence entre le langage du texte

42 et celui de l ' i m a g e . L e s problèmes de polysémie, le rôle des codes connotatifs,

les

rapports complexes qu'entretient l'image avec le réel, autant de points qu'il faut avoir touché du doigt pour savoir lire et utiliser un document iconographique.

L e s thèmes cités ci-dessus et les exemples choisis sont donc pris de f a ç o n tout à fait transversale et non exhaustive par rapport aux périodes, aux genres, et aux c h a m p s des domaines de l'art, de l'histoire ou de l'actualité

où se rencontre

l'iconographie.

Cette analyse d'exemples significatifs conduit à une sorte de typologie

du document

visuel et audio-visuel, typologie qui ne repose pas sur les supports mais sur le sens. L ' a b o u t i s s e m e n t naturel de ces observations étant moins un savoir q u ' u n savoir

faire.

U n étudiant qui a choisi cette forme de documentation spécialisée doit pouvoir chercher, diffuser, vendre, ou même fabriquer des images (du moins collaborer

à la

fabrication). C ' e s t à dire doit pouvoir travailler dans une maison d'édition, dans une agence de photos, dans un service de publicité, c o m m e dans les médiathèques publiques ou privées, ou dans les différents services du Ministère de la Culture concernés

par

l ' i m a g e . C ' e s t dire que l'éventail des débouchés possibles est large et surtout que le profil des emplois est très variable.

A u s s i , l'enseignement de l'iconographie prend-il, dans ce contexte, l'aspect d'une mosaïque, plutôt que celui d'une fouille archéologique, si vous me permettez une telle métaphore.

D u point de vue méthodologique, cette facette de l'enseignement portant sur le langage, se présente d'une part sous la forme d ' u n cours d'une heure par semaine, soit 24 heures en 2ème

année, d'autre

part

sous

la forme

de

travaux

réalisés

par

les

étudiants et corrigés dans les séances de travaux dirigés - recherches bibliographiques et muséographiques ; - exercices

portant

sur

les

rapports

texte-image

et

sur

les

légendes ;

- illustrations de textes avec simulation de mise en page.

La

deuxième

l ' i m a g e , est

facette

abordée dans

de

cet

le cadre

enseignement, des

travaux

le

traitement

documentaire

dirigés - également

une

heure

de par

semaine, soit 32 heures en 1ère année, 24 heures en 2ème année.

L ' a n a l y s e est décomposée en trois parties :

L'analyse Théiamui

iconographique

tconogiaphique

et

des o e u v r e s d ' a r t

le SyUlmt

dtictiptib

est p r a t i q u é e du

en utilisant

tepté¿enfatíon&, publiés

le par

43 F r a n ç o i s Garnier, chargé de recherches au C . N . R . S . et mis au point par le service informatique du Ministère de la Culture. Pour l'analyse des images photographiques (de type documentaire), la méthode utilisée est inspirée de celle qui est proposée par Ginette Blery dans sa thèse sur La mémoili

photographique,

présentée en 1976 à l'Université de Strasbourg :

- analyse morphologique du document (définition des aspects techniques du support et des particularités relevant de la technique photographique). Je dois ajouter ici que les étudiants ont à leur disposition un laboratoire photographique et ont des travaux pratiques dans ce domaine ; - analyse

du c o n t e n u : d e s c r i p t i o n ,

transcription

sous

la

- analyse de l'impact Une étude

relevé

psychologique : relevé

comparative

des é l é m e n t s

de dzbc.xiptlu.ib

forme

des thésauri

et

existants

en

de d é n o t a t i o n

langage

transcription

et

documentaire ; des

dans ce domaine

connotations. permet

une

approche concrète des problèmes et des recherches en cours. L'analyse informatisé

des films et des vidéogrammes suit les grandes lignes du système

IMAGO

utilisé pour

la gestion

National de l'Audio-visuel. U n magnétoscope

des

archives

audiovisuelles

de

l'Insitut

nous permet d'enregistrer les journaux

télévisés et les exercices sont faits à partir de cassettes qu'il est aisé de minuter. L e catalogage des mêmes vidéogrammes est traité en fonction de la Norme A F N O R , mais quelques séances seulement sont réservées à ces exercices. L e s étudiants prennent connaissance de la norme qui leur est expliquée, puis ils font quelques exercices è partir de photocopies de jacquettes de vidéo-cassettes en utilisant la norme simplifiée.

Pour les autres types de documents iconographiques, nous procédons par études comparatives et critiques des fiches et des bordereaux existants dans les photothèques et les médiathèques. L e s questions de classement sont abordées par le biais d'études de cas. U n cas, réel ou fictif, est préparé d'une séance à l'autre, puis décortiqué et présenté par un groupe

d'élèves

devant

les

autres

et

avec

leur

participation.

Par

exemple :

une

photothèque donnée, dans un service donné, est à réorganiser ; il convient, après une analyse approfondie de la situation, de proposer un type de classement, puis de décrire le t r a i t e m e n t d o c u m e n t a i r e que d e v r o n t s u b i r les d o c u m e n t s i c o n o g r a p h i q u e s e n conséquence, et surtout de justifier le choix proposé en en soulignant les raisons et les conséquences.

44 Ce

travail,

difficile,

est

è

mon

sens,

le

plus

formateur,

car

il

oblige

les

é t u d i a n t s à p r e n d r e e n c o m p t e les r é a l i t é s de c h a q u e s i t u a t i o n a v e c l e u r s e x i g e n c e s leurs contingences particulières. C'est au

plus

près

semble-t-il,

de

de

situations

faire

un e x e r c i c e

concrètes.

réfléchir

mieux

De

que

plus,

toute

et

de s i m u l a t i o n , c e r t e s , m a i s q u i

est

cette

me

autre,

méthode et

de

a

le

mérite,

développer

les

facultés

d'initiatives.

Les

questions

de c o n s e r v a t i o n ,

de s t o c k a g e ,

d o c u m e n t p r i m a i r e sont t r a i t é e s e n m ê m e

de r a n g e m e n t ,

et

d'accès

au

temps et selon la m ê m e m é t h o d e ; m a i s

je

d o i s a v o u e r , a s s e z s o m m a i r e m e n t , e n g r a n d e p a r t i e f a u t e de t e m p s .

Enfin systèmes

une

part

importante

de

cet

enseignement

est

consacrée

à

l'étude

des

informatisés.

D è s l a p r e m i è r e année, les é t u d i a n t s a p p r e n n e n t à i n t é g r e r des i m a g e s ( à p a r t i r , p a r e x e m p l e de l a d i a t h è q u e du d é p a r t e m e n t ,

ou d ' u n c a t a l o g u e

base

un

de

données

créée

sur

place

(grâce

à

logiciel

d'exposition) dans

"maison",

fabriqué

une

par

des

collègues i n f o r m a t i c i e n s ) , et n a t u r e l l e m e n t è i n t e r r o g e r cette base.

En

deuxième

existants : par

année,

exemple,

ils

les

prennent

bases

en

connaissance

cours

de

i n f o r m a t i s é s des a g e n c e s de p r e s s e ( G A M M A , S Y G M A ,

Lorsque depuis

nos

Ce

ces

bases

terminaux,



diffusées

par

des

des

interroger.

Exemple

qu'une

application

parmi

les

systèmes

ils

peuvent,

SIPA-PRESS...)

réseaux

les

informatisés

Musées,

commerciaux,

: URBAMET,

la de

d'un document

de

ICONOS.

de

deux c h o s e s : le t r a i t e m e n t

d'autres

CECILE,

d o c u m e n t a t i o n i n f o r m a t i s é e qui e s t f a i t dans n o t r e d é p a r t e m e n t , m a i s c e l a p e r m e t montrer

n'est

sont

des s y s t è m e s

création

l'enseignement

iconographique

dans un

ensemble

m u l t i - m e d i a , e t le t r a i t e m e n t s p é c i f i q u e d ' u n d o c u m e n t i c o n o g r a p h i q u e d a n s un s y s t è m e s p é c i a l e m e n t c o n ç u pour l ' i m a g e .

A donnant

l a f i n de l a d e u x i è m e lieu

à l'élaboration

iconographique, cherchent choix. Les effectués

lieux

documentation

les é t u d i a n t s

mémoire.

Ceux

sont

dispersés

dans

mais

on

constate,

iconographique

ou

audio-visuelle

région parisienne.

font

qui

un s t a g e

de

choississent

la

huit

semaines,

documentation

a v e c n o t r e a i d e , un c e n t r e o u un s e r v i c e e n r a p p o r t a v e c c e

de s t a g e

à l'étranger),

année,

d'un

il

toute est

la France

vrai,

sont,

que

pour

les

(certains stages

beaucoup,

même

sont

proposés

situés

dans

en la

45 Finalement, il m'apparatt, au fil des années, que les difficultés les plus sérieuses que rencontre l'enseignement de l'iconographie, actuellement, au niveau d'un premier cycle universitaire, viennent d'un manque de connaissances générales : ignorance à peu près absolue de l'iconographie religieuse, très grande en histoire de l'art, et même souvent assez considérable en histoire, géographie et politique. Bien entendu, dans l'optique et la durée des études d'un I.U.T. il est impossible de combler entièrement ces lacunes. En leur apprenant à utiliser un certain nombre d'ouvrages de référence comme des outils de travail indispensables, ils auront autant de bouées de sauvetage ; mais il reste évident que parmi les emplois que j'ai

cités,

certains seront plus souvent offerts à nos étudiants d'année spéciale qui possèdent une culture générale plus solide.

46 LE LOUVRE ET SON ECOLE - PLACE DE L'ICONOGRAPHIE DANS L'ENSEIGNEMENT DE L'ECOLE ET DANS LES COLLECTIONS DE LA BIBLIOTHEQUE peu üomöuque POMMAU Directeur de l ' E c o l e du Louvre

S Huguette ROUIT Conservateur de la Bibliothèque Ecole du Louvre

PARIS

Résumé La double mission, culturelle

et professionnelle

de l'Ecole

du Louvre,

Ecole de l'objet, lui donne vocation à devenir une école de recherche du sens à traveri la forme. L'étude de l'iconographie joue un rôle Trou

approcher

diüérentei,

que l'analyse

d'éléments

viennent étayer, tentent de définir la spécificité

de

euentiel.

statistiques

de l'enseignement de

l'Ecole du Louvre relativement à l'iconographie.

L'ECOLE DU LOUVRE p u Dominique POMMAU Créée en 1882, elle devait être à la fois l'Ecole Artiitiquei

pratique dei hautei

Etudei

et l'Ecole d'Administration dei Musées. Elle s'efforce aujourd'hui, dans un

tout autre c o n t e x t e , d'assumer ces deux missions culturelle et professionnelle, selon la d é f i n i t i o n du décret du 11 mai 1981.

du Louvre dispense l'emeignement de l'hiitoire

"L'Ecole eiviliiationi, matérieli, conservation

qu'elle ainii et

Mir l'étude

bonde principalement

que l'emeignement

dei

techniquei

de mise en valeur du patrimoine

formation initiale et continue de Λ et (lives

de l'art et dei

de leuri

témoignages

de iauvegarde,

culturel.

Elle

de

assure ta

et auditeuri et dei stagiaires qui lui

47

déiiniei pat a«êté da Miniitie chargé de la cattate. El/e ¿otme aax pioíeutom exigeant une compétence en matti te attiUique et ptépate aux ionc.ti.onb adminiitxativei qui intéieuent le patûmoine cuttuiel'.' L'enseignement

de l'Ecole

témoignage matériel, de l'objet

du Louvre

est

inséparable

de l'oeuvre

d'art,

du

comme il est convenu de dire (et peut-être trop si l'on

voyait trop vite en cet objet le fondement d'une objectivité toujours problématique). En tout cas, cette expression - Ecole

de l'objet

- souligne l'aspect concret de la pédagogie

de l'Ecole, son intimité avec l'oeuvre, qui impliquent leur proximité physique. L'Ecole du Louvre est inconcevable éloignée des collections. Serait-elle concevable hors du plus grand rassemblement français de collections, hors du musée auquel elle doit son nom ? Ou bien, tout

au contraire,

enseignement

et

les

ce

musées,

lien intime, cette et

proximité

principalement

le

physique

Musée

du

entre

son

Louvre,

ne

correspondent-ils pas è une approche très moderne de la transmission des connaissances humaniitei,

à travers ce qu'on pourrait appeler la. peniée

binubie

? L ' E c o l e du Louvre,

école de l'objet, école de culture artistique, école professionnelle de la conservation, est, par le fait même, appelée à devenir une école de recherche du sens à travers la forme. C'est dire la modernité, sinon parfaitement de sa réalité, du moins de sa vocation. L'objet, en effet, qu'elle propose à la connaissance gratuite

autant

qu'à

l'apprentissage d'un métier, a ses prolongements, ses harmoniques, dans les domaines les plus divers et les plus apparemment hétérogènes : techniques, s c i e n t i f i q u e s , historiques, philosophiques. Ces réflexions sur la vocation de l'Ecole du Louvre n'ont pas peu contribué à la création en 1982 de deux nouveaux cours, l'un d'histoire de l'architecture, l'autre d'iconographie. D'histoire de l'architecture, à cause de l'importance intrinsèque de cet art, de sa fonction unificatrice,

à cause

aussi

que cette

fonction est

tout

spécialement

importante ò découvrir dans une école des musées, les oeuvres des musées ayant pour dénominateur commun (ou presque commun) de n'avoir pas été faites pour s'y trouver. D'iconographie, è cause de l'extrême importance accordée à cette recherche du sens à travers la forme, du constat que ce sens, en période de crise culturelle aiguë, risque de paraître de plus en plus énigmatique, et de la conviction que l'iconographie, abordée aussi dans ses prolongements iconologiques, constitue un aspect essentiel de cet effort pour clarifier le sens des formes. Les caractères de ce nouvel enseignement et sa place dans l'ensemble de celui dispensé à l'Ecole doivent être réévalués. Sa mise en place représente un premier pas dans une certaine direction. D'autres pas le suivront.

48 P L A C E DE L'ICONOGRAPHIE DANS L'ENSEIGNEMENT DE L'ECOLE ET DANS LES COLLECTIONS DE SA BIBLIOTHEQUE - ANALYSE D'ELEMENTS DE STATISTIQUES pat Huguette ROUIT

Le fonds d'ouvrages étrangers de laB ibliothique de l'Ecole du Louvre U n e é t u d e s t a t i s t i q u e c o m p l è t e e t r i g o u r e u s e c o n c e r n e les o u v r a g e s é d i t é s de F r a n c e , e n t r é s à l a B i b l i o t h è q u e

de l ' E c o l e

du L o u v r e

j u s q u ' à nos j o u r s ( f i n 1984). D e p u i s 1932, le r e c e n s e m e n t pour

participer

Ouvrages

bibliothèque

Par

à l'entreprise

Etrangers

inventoriés,

nature

catalogues

de

(C.C.O.E.).

de

une

dizaine

documents

d'expositions

coopération Sur

ces

35,5 %,

depuis sa c r é a t i o n e n

de c e s o u v r a g e s e s t

nationale

du

Catalogue

de

des

ouvrages

se

sont

répartissent

catalogues-guides

de

ouvrages

ainsi :

total. Des tableaux

détaillés

révèlent

des

de

la

étrangers.

livres

54 %,

Les

autres

le r e l i q u a t

minime

m u s é e s 7 %.

d o c u m e n t s ( b r o c h u r e s d i v e r s e s , a c t e s de c o l l o q u e s , e t c . ) c o n s t i t u a n t du pourcentage

Collectif

du f o n d s g é n é r a l

(9927)

1932

effectué

l e s 50 0 0 0 o u v r a g e s mille

hors

les p o u r c e n t a g e s

de

documents

par provenance géographique et par langue.

N o t r e p r o p o s n ' e s t pas d ' a b o r d e r i c i les c h i f f r e s a s s o r t i s des c o m m e n t a i r e s , sans i n t é r ê t p o u r l a c o n n a i s s a n c e du f o n d s de l a B . E . L . , q u e s u s c i t e

leur

étude,

non mais

p l u t ô t , dans le c o n t e x t e d u t h è m e de c e c o l l o q u e , de nous b o r n e r à p r e n d r e e n c o n s i d é r a t i o n les ouvrages

L'ensemble

étrangers

de c e s

relatifs

documents

à l'iconographie,

peut

être

estimé

au

sens

restrictif

au n o m b r e

de

du

terme.

318 (sur

o u v r a g e s é t r a n g e r s ) d o n t 212 l i v r e s e t d o c u m e n t s d i v e r s (sur 6 388) e t

106

9 927

catalogues

d ' e x p o s i t i o n s sur (3 539).

Les

principaux

pays

suivant : Grande-Bretagne,

d'origine

de

Allemagne

et

ces

documents

Etats-Unis

se

présentent

à équivalence,

dans

l'ordre

Belgique,

Italie,

Suisse, puis Espagne et P a y s - B a s à é g a l i t é .

Il e s t

intéressant

de r e m a r q u e r que

l e s ou.vxage.1

traitant

p r o v e n a n c e d ' A l l e m a g n e et des E t a t s - U n i s r e p r é s e n t e n t c h a c u n de c e s p a y s , les 2/3, c e u x

de Suisse

1 / 3 de c e u x é d i t é s e n

P a r c o n t r e l ' a n a l y s e d u t a b l e a u r e l a t i f aux s e u l s catalogati de c o n s t a t e r

un ordre

sensiblement

différent

de

de

celui

l'iconographie

approximativement,

établi

en pour

Grande-Bretagne.

d'expoiitiom d'après

permet

l'ensemble

des

49 ouvrages, soit : B e l g i q u e , G r a n d e - B r e t a g n e , E t a t s - U n i s , A l l e m a g n e , S u i s s e , I t a l i e , P a y s - B a s . L e s c a t a l o g u e s en p r o v e n a n c e de G r a n d e - B r e t a g n e

et des

Etats-Unis

représentent chacun les 2/3 de ceux édités en Belgique. O n p e r ç o i t les c o n c l u s i o n s h â t i v e s a u x q u e l l e s p o u r r a i t c o n d u i r e une étude superficielle de statistiques élaborées à partir

d'un modeste

fonds de bibliothèque :

prééminence des livres anglais et des catalogues d'expositions belges dans le domaine de l'iconographie, etc. Il est nécessaire d'interpréter avec circonspection les chiffres servant

de base

à cette

étude

concernant

les

collections

de la B.E.L.

Différents

paramètres sont è prendre en compte : politique d'acquisition dictée par l'enseignement de l'Ecole, hasard des dons, etc. L'interprétation devrait être abordée avec encore plus de prudence et de rigueur si l'on voulait lui donner un sens et une portée de caractère général.

L'étude

détaillée

par sujets et thèmes

iconographiques

d'ouvrages étrangers de la B.E.L. n'a pas été faite. Elle

traités

par ce

constituerait

fonds

un élément

d'information intéressant puisque concernant un cinquième environ des collections de la bibliothèque.

L e simple constat du pourcentage de documents relatifs à l'iconographie

par

rapport à la totalité des documents étrangers (3,20 % ) permet de prendre conscience, dès à présent, de leur faible nombre.

Les programmes annuels des cours professés à l'Ecole du Louvre L'un

des

motifs

de

la

relative

carence

dans

les

collections

de

la

B.E.L.

d'ouvrages ayant pour objet des études iconographiques est peut-etre à rechercher dans l'enseignement

même

de

l'Ecole.

En

effet,

les

programmes,

et

les

choix

b i b l i o g r a p h i q u e s q u ' i l s e n t r a î n e n t , d o n n e n t une o r i e n t a t i o n à la c o n s t i t u t i o n des collections. Une analyse statistique portant, elle, sur les sujets traités annuellement

dans

chacun des cours professés à l'Ecole depuis sa création^ fait apparaître un total de 69 cours répartis sur 17 chaires. La

chaire

la plus

riche

en cours

d'Archéologie égyptienne, avec 19 cours.

d'iconographie

est

celle

(créée

en

1882)

50 Viennent ensuite, à égalité de 6 cours, les chaires : - archéologie grecque et romaine (créée en 1910) ; - histoire de l'art monétaire (créée en 1946) ; - ethnographie (créée en 1938). A v e c 5 cours : - archéologie et arts de l'Inde. A v e c 4 cours : - préhistoire et antiquités nationales ; - histoire de la peinture ; - art contemporain. A v e c 3 cours : - archéologie chrétienne ; - art et histoire de l ' E x t r ê m e - O r i e n t . A v e c 2 cours : - iconographie (cours organique créé e n 1982-1983) ; - ville de P a r i s . A v e c 1 cours : - archéologie orientale ; - histoire de la gravure ; - histoire des collections et Musée d'art moderne ; - histoire des arts appliqués à l'industrie ; - histoire analytique de l'art.

L e s cours organiques de l'Ecole sont en principe p r o g r a m m é s sur des cycles de trois années. Ainsi une étude iconographique peut-elle être poursuivie pendant ce laps de temps, ce qui est le cas en archéologie égyptienne.

L'analyse

h i s t o r i q u e des p r o g r a m m e s

laisse

apparattre

une

préoccupation

constante d'étude fixée sur une époque, un artiste, une collection.

O n remarque

que, exception faite pour

trois d'entre

eux, les cours

d'iconographie n'ont débuté qu'à partir de 1932, alors que l ' E c o l e cinquante présent

années. P o u r le centenaire de q u a l i t é : une c h a i r e

de l'institution, son directeur

d'iconographie

à part

entière,

traitant

vivait déjà depuis lui

a offert

occupée

par

un un

51 conservateur de musée et un maître-assistant d'université. C'était reconnaître le rOle et la valeur de l'enseignement de cette matière qu'il est prévu de développer dans les années è venir. D'autres cours organiques (au nombre de 26, assortis d'autant de cours annexes) ont m i s à leur p r o g r a m m e en cette année universitaire

1 9 8 4 - 1 9 8 5 , des études

iconographiques : archéologie romaine, h i s t o i r e des a r t s de

l'Extrême-Orient,

archéologie de l'Inde et de l'Inde extérieure, a r t contemporain, histoire du dessin. Il semble bien que l ' o n assiste

à une évolution. Le c a r a c t è r e s t r i c t

conventionnel de l ' e n s e i g n e m e n t traditionnel

a toujours été compensé par

et des

visites-conférences qui avaient pour but d'initier les élèves aux connaissances pratiques acquises par la vue et parfois le maniement des objets. Une approche différente dans l'étude des chefs-d'oeuvre peut aider à mieux percevoir leur secret. Toute o r i e n t a t i o n nouvelle des p r o g r a m m e s de c o u r s se répercute sur la bibliothèque dont les collections sont le reflet du cap suivi.

Les thèses de l'Ecole du Louvre m l'iconographie

2

Le diplOme de l'Ecole du Louvre n'est accordé qu'après la soutenance d'une thèse, ou d'un mémoire depuis l'année 1948. L'intérêt de ces travaux est connu du monde entier d'où affluent des demandes de consultation, rarement satisfaites du fait des conditions de communication. L e s thèses sont déposées au service des Archives des Musées nationaux, au Palais du Louvre ; mais le plus souvent ia requête est adressée Ò la B.E.L. qui en était autrefois dépositaire. Différentes sources, dont l'énoncé serait disproportionné à la brève étude ici faite, donnent la liste des positions de thèses, des sujets, et de nombreux résumés. U n collationnement minutieux e f f e c t u é à la B . E . L . permet d ' é t a b l i r des

tableaux

statistiques et de suivre l'évolution des travaux scientifiques des élèves dipIOmés. L a première thèse de l'Ecole fut soutenue en 1886. Quatre années plus tard le premier sujet iconographique concernait le portrait. Après dix-sept ans, une étude se consacrait au costume grec, suivie de deux autres traitant des peintres animaliers et du paysage.

52 Le Tableau

génital

dei thèie.6 de f Ecole

du tourne (annexe I) fournit une vue

détaillée de l'enrichissement de la collection sur une période d'une centaine d'années (1886-1985). Leur nombre s'élève à près d'un millier (983) avec des écarts notables et des années particulièrement comblées (1947-1948), reflet des mesures administratives prises en amont. Le Tableau

de tépattition

dei

tkiiei

iut Piconogwphie

pat année

(annexe II)

montre à l'évidence leur rareté jusque vers les années 1930, date à partir de laquelle elles deviennent moins épisodiques avec une grande éclosion de 17 thèses en 1948. Sur une période de cent ans le nombre de ces thèses s'élève

à 183. La

proportion, eu égard au nombre total des thèses, est considérable (près de 20 %). Elle étonne si l'on prend en considération le faible nombre de cours réservés à des études iconographiques . Cette

antinomie

aurait-elle

un sens ? Les élèves de l'Ecole du

Louvre, où l'on enseigne l'archéologie et l'art grâce à des connaissances de leur évolution historique, ont-ils été voués, au contact permanent des oeuvres du Musée, à une aspiration d'en mieux connaître le sens ?

NOTES 1 ECOLE

DU LOUVRE. Programme

2 Statistiques

et

tableaux

des cours (annuel,

1932-

).

réalisés par Agnès de LAAGE de MEUX,

documentaliste à la Bibliothèque de l'Ecole du Louvre. 3 Voir : Le

Tableau

de

tépattition

dei

thíiti

pat

iujeti

(annexe

III).

53 ANNEXE

TABLEAU

GENERAL

DES THESES

L'ECOLE

DU L O U V R E

PAR

1940

ζ

21

3

41

i

61

02

I

22

3

42

i

03

I

23

3

43

84

04

3

Ζ

85

05

86

λ

06

1920

01 1882 83

87

3 Ζ

24 25 26

ι

07

88

ι

08

89

i

09

ι

29

1890

7

1910

ι

1930

ι

11

3

31

ι

12

3

32

13

6 ι

91 92 93

3 Ζ

27

i

1960

17

1980

ι*

li

81

lí'

62



82

>4

S

63

r

83

16

44

II

64

16

84

ti

45

3

11

65

16

85

46

II

66

86

47

li

87

«

67

3

48

a*

68

?

49

η

69

1950

IZ

X970

ζ

SI

II

71

II

52

3

72

33

'4

53

;

73

11

93

34

IS

54

f

74

η

94

1/

55

i¿

75

a

95

28

94

ι

14

95

3

15

35 36

96

4

DE

ANNEES

ι

1900

1

3

M 3«

89 1990

»•

91 92

ι

16

ιΖ

56

if

76

Ζ,

96

97

ι

17

ι

37

H

57

3

77

ZI

97

98

ι

18

ι

38

li-

58

3

78

I*

98

19

ι

39

li

59

II

79



99

99

TOTAL

54 ANNEXtl ¿

REPARTITION

DES THESES

L'ICONOGRAPHIE,

SUR

PAR ANNEES

I960

3

1980

I

3

61

»

81

S

42

1

62

Z.

82

ι

23

43

3

63

1

83

e

24

44

3

64

3

84

3

¿

65

£

85

ι

3

86

4

87

Í

88

1900

1920

01

21

1

41

1882

02

22

1

83

03

84

04

85

OS

25

45

86

06

26

46

66

87

07

27

47

t

67

88

08

28

48

1}

68

89

09

29

49

I

69

¿

89

1

1930

1950

l

1970

3

1990

1

51

71

I

91

72

I

92

1890

1

1910

1

1940

l

1

91

11

1

31

92

12

t

32

1

52

93

13

1

33

1

53

t

73

í*

93

94

14

1

34

9-

54

1

74

1

94

95

15

35

l

55

1

75

3

95

96

16

36

3

56

4

76

i

96

97

17

37

l

57

1

77

ι

97

98

18

38

3

58

1

78

4-

98

99

19

39

6

59

Í

79

£

99

1

TOTAL ;

1

55

UJ χ υ

2

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S

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