167 1 7MB
French Pages 348 Year 1989
International Federation of Library Associations and Institutions Fédération Internationale des Associations de Bibliothécaires et des Bibliothèques Internationaler Verband der bibliothekarischen Vereine und Institutionen M E X J I Y H A P O A H A * TOACPATIIU EH6JIHOTCiti
Cette légende accompagne une illustration du Digeste. Mais dans le
commentaire que j'ai publié de cette image il n'est question ni de Lud, ni de à genoux (le personnage est debout), ni de bourse (il n'y en a pas !) ni de d'auteuu
dwiti
(sic). On se demande comment peuvent naftre de telles aberrations.
Une relation idéologique et passionnelle L a relation de l'homme à l'image est idéologique et passionnelle.
La
représentation figurée est à la fois riche de signification et muette. Il faut l'observer et l'interroger pour qu'elle livre son sens. D'où la variété possible de ses interprétations. Si l'on n'y prend pas garde, elle se plie comme une complice aux comtructions personnelles. Moins immédiatement explicite que l'énoncé verbal rationnai, mais en même temps beaucoup plus concrète, elle constitue un partenaire idéal pour l'imagination. Il y a en effet une véritable création documentaire lorsqu'on invente à partir d'une représentation fixe. On l'anime par un dialogue inventé entre les personnages... On en fait l'écho d'événements, d'idées, de théories avec lesquels elle n'a aucun rapport. On procède ainsi dans la relation avec l'image comme s'il s'agissait d'un partenaire que le texte n'est pas. Il offre à la fois la consistance, la résistance
36 concrète de la chose, de l'objet et la docilité de la matière que l'on peut modeJer et travailler selon des orientations qui viennent autant du coeur que de la raiison... La nature de cette relation entre l'homme et la représentation rend difficile l'utilisation de l'image comme document. La lecture se veut ou se pense objective, mais elle est déformée par la projection d'habitudes de pensée. L'idéologie entretient une tension passionnelle, souvent inconsciente. Elle conduit à des interprétations douteuses, à des confusions graves, à des généralisations injustifiées. La lecture de l'image contient donc une part de jeu, jeu dangereux si on se place sur le plan scientifique.
Une réaction de méfiance
Le caractère facilement subjectif
de la relation entre l'homme et
l'image
provoque un comportement contraire, une réaction de méfiance. L'audace laisse place à la réserve voire au refus. C'est l'attitude de nombreux professeurs et même d'auteurs de manuels d'enseignement. Pour plus de sécurité, ces derniers tiennent à ce que leurs livres soient illustrés par des oeuvres qu'ils ont déjà vues dans d'autres publications. On reproduit les mêmes documents, on répète les mêmes exemples et les légendes avec des variantes plus ou moins importantes. Regardons un chapiteau de Notre-Dame du Port à C l e r m o n t - F e r r a n d . Il représente deux vertus foulant aux pieds des personnages nus qui tirent la langue. Elles les transperçent de leur lance. Selon Swiechowksy, il s'agit de Latgitai
et
Caiitah,
c'est-à-dire Largesse et Charité. Dans une édition relativement récente de L'Ait de la iculptaxe tornane de Focillon, l'interprétation devient combat de la Sagene contre la Chaùté.
Sur une carte postale on peut lire : La latgeue
combat t'avance..
Certains
manuels scolaires utilisent ce chapiteau avec une légende très sobre, Chevalieu
de la
¿úi du. Xle Uicle. Or il s'agit d'allégories inspirées par la Psychomachie de Prudence... Dans un ouvrage sur le vie urbaine, le commentaire se réduit à Face à tuι monde menaçant, lei bouxgeoii devaient
i'unix. Cette représentation souvent reproduite est
devenue familière. Il semble qu'on puisse l'utiliser sans prendre de risque. Mais les exploitations iconographiques que l'on propose ne sont pas valables. De nombreuses rencontres et discussions avec des documentalistes de plusieurs maisons d'éditions ont confirmé cette idée : les livres, en particulier les manuels scolaires, s'engendrent les uns les autres. Les auteurs demandent le plus souvent tel
37 document qui figure dans telle publication... Encore une fois, si les légendes valables ou erronées se perpétuent, ne traduisent-elles pas un besoin de sécurité dans le traitement de l'iconographie ? Beaucoup l'aise devant
d'enseignants
prudence timorée. L ' i m a g e l'utilise parce on l ' a
vu,
demeurent
des h o m m e s du t e x t e . Ils sont
l ' i m a g e , et se c o n d u i s e n t plus ou m o i n s c o n s c i e m m e n t qu'elle
l'image
certains cas des
est se
n'est
pas
vraiment
prise
au sérieux.
On
l'aime
une illustration plaisante. M a i s on s ' e n méfie. Si
prête
démentis
aux
caprices
concrets,
de
l'imagination,
brutaux, presque
humiliants.
elle On
mal
avec et
on
comme
apporte peut
à
une
dans
discuter
sur des m o t s , le jeu i n t e l l e c t u e l est a f f a i r e d ' h a b i l e t é . O n ne nie pas un
fait
constaté. Le
une
plus s o u v e n t , la p r é s e n c e
représentation ne peut
être
discutée.
d ' u n objet
Voilà
pourquoi
ou d ' u n e
relation
celui
publie
qui
dans
un
s'entoure de garanties en se référant aux lectures antérieures des documents
ouvrage figurés
qu'il utilise.
Respecter l'image-docunent Sur
le p l a n p é d a g o g i q u e ,
aussi b i e n à l ' e n f a n t
qu'à
il est
l'étudiant
évidemment à traiter
très
l'image
important avec
d'apprendre
tout
le
sérieux
qu'elle mérite, avec rigueur. L'expérience montre qu'à tous les âges on trouve
les
deux orientations contraires : soit
des
le mouvement
de l'imagination qui engendre
évocations romancées à partir de la représentation, soit la retenue prudente qui conduit à traiter le document
de
façon élémentaire et sommaire
par peur
de
commettre
l'erreur.
Nuancer les interprétations La
formation
intellectuelle
de l ' e n f a n t
comme
de l ' é t u d i a n t
passe
par
l'apprentissage de la rigueur dans l'observation, dans l'analyse, dans l'identification des personnes
et
des objets, dans
la lecture
des
rapports. Il
convient
en
particulier
d'apprendre à nuancer le jugement. Il y a ce qui est certain, ce qui est probable, ce qui est possible, ce qui est matière à opinion. Bien distinguer est une fonction essentielle de l'art de bien penser et de bien sentir. C e savoir-faire s'apprend. Il est l ' A . B . C . de la culture. Malheureusement si l ' o n voit dans l'image un prétexte à vivre sa vie intérieure comme un écho complètement faux et déformé d'une réalité, comme un cliché, il n'est question ni de science documentaire, ni de formation de l'intelligence.
38 Que peut-on améliorer dans la présentation des documents et comment ?
L'amélioration de la documentation iconographique peut se f a i r e à chaque phase de l'utilisation et de la présentation de l'image : choix du cadrage, identification des éléments
et
des r e l a t i o n s ,
commentaire
de
l'image,
utilisation
documentaire.
Lei cadwgei Le
soin
de
la r e p r é s e n t a t i o n d'une m i s e en
la qui
page
présentation en
altèrent
n'autorise
d é t r i m e n t de la s i g n i f i c a t i o n ,
entrafne
quelquefois
profondément pas
à
faire
du moins
dans
le
n'importe les
des
sens. L a
ouvrages
mutilations
qualité
quel
de
esthétique
découpage
è visée
au
scientifique
ou pédagogique.
Certaines photographies de sculptures bénéficient d'un éclairage qui les rend f o r t belles, mais l ' e f f e t de lumière et d'ombre peut masquer des détails, créer des formes trompeuses,
bref
rendre
la
lecture
difficile
ou
fautive.
Une
bonne
reproduction
documentaire doit être complète et lisible.
L'identijication de.i élément!, et dei letationi Le
désir
établi entretient
d'intégrer
l'image-illustration
la t e n t a t i v e
d'accommoder
dans
un
la l e c t u r e
texte
préalablement
de l ' i m a g e
pour
qu'elle
s'adapte bien à l ' é c r i t . Consciemment ou inconsciemment on triche dans l'identification des personnes ou des lieux comme dans l'interprétation des relations. C e t t e
pratique
peut
... cUnÛ
aboutir
à des utilisations aberrantes. Pour
illustrer, selon la légende,
pouvait-on imaginex. Matthe., la jeune moniale revenant ie ptéientet à ion abbeae... L'auteur ou l'éditeur
a choisi
une visitation. Eh bien la mère
Elisabeth, est notoirement enceinte ! C e t é t a t
se voit
abbesse,
alias
moins pour la jeune
sainte
moniale,
alias Marie.
Pour éviter lorsqu'on présente
les interprétations une i m a g e
et
utilisations
de donner
abusives, ne conviendrait-il
d'abord,
de
façon claire
et
pas
nette,
sa
signification exacte, avant d'utiliser certains de ses caractères indépendamment de leur contexte ? Pour reprendre
Viiitailon
l'exemple
qui
vient
- Maüe et Eliiabeth iont habittiei
d'être
présenté, on aurait pu
comme lei
moniatei du XUe
écrire
iilcie.
39 Lu c.ommíntcUie.1, d'image.i Les
commentaires
d'images
souffrent
surtout
de
ce
qu'on
e x p r i m e r des i d é e s q u ' e l l e s ne c o n t i e n n e n t p a s . C e r t a i n e s idéologiques et politiques n'ont abus dans l'interprétation
et
aucun fondement
l'utilisation,
leur
faire
morales,
dans la représentation. C o n t r e
le premier
rigueur ! Il convient d'autre part de traiter
veut
applications
remède
une image
est
la sobriété
dans l'ensemble
et
auquel
cet la elle
appartient, s'il y a lieu. U n e généralisation ne se justifie qu'à partir d ' u n échantillon valable
de documents. L e
respect
de ces
règles
élémentaires
éliminerait
bien
des
et précises
des
c o m m e n t a i r e s erronés.
L e s références des documents
Il
conviendrait
de
toujours
donner
les
références
complètes
documents reproduits, pour q u ' u n contrûle de leur utilisation soit possible. Sur ce point les publications scientifiques sont ordinairement satisfaisantes, les autres sont presque toutes muettes ou fautives. Il ne suffit p a s d'écrire S.A/. EUampe.i
ou mamiicvt
du
X f e U í c l í pour qu'on puisse retrouver un document.
Compétence e t rigueur L a lecture de l ' i m a g e ne s ' i m p r o v i s e pas. Elle s'apprend c o m m e la lecture de l'écrit. L ' u t i l i s a t i o n de l ' i m a g e pour l'enseignement suppose une compétence réelle, non seulement dans la discipline étudiée mais encore e n iconographie.
40 L'ENSEIGNEMENT DE LA DOCUMENTATION ICONOGRAPHIQUE DANS LE CADRE D'UNE FORMATION DE DOCUMENTALISTE SPECIALISE
pat Michèle C L U Z E A U - C I R V Professeur de documentation iconographique Directeur du département "Carrières de l'information" Institut Universitaire de Technologie DIJON
Résumé
L'enseignement de l'iconographie Technologie ¿inaliti
eit
olienti,
proieaionnetle.
dam an Inititut
comme celai
deh autrei
Univenitaire matilrei,
Il doit aboutit à une connaiiiance
pratique dei documenti iconographiquei et audiviiueli
ven
de une
théorique et
et à une approche
auai pragmatique que po oíble dei rialitéi
dei métien de l'image. Il ne
i'agä pai d'étudei approfondies et iavantei
maii plutôt un apprentiiiage
technologique. L'image eut vwe ioui l'angle d'un moyen de communication et d'un document.
Les Instituts Universitaires de Technologie préparent en deux ans après le baccalauréat, ou en un an après un premier cycle universitaire, des étudiants à la vie professionnelle. L a nature des enseignements et les méthodes pédagogiques sont orientées vers cette finalité. Dans les départements Carrières de l'Information, le nom même des options proposées désignent avec précision les métiers auxquels préparent ces études : journalisme, publicité, relations publiques, documentation, métiers du livre. A Dijon, seules ces deux dernières options sont proposées ; c'est dans le cadre de la formation des documentalistes que je vous présenterai une expérience qui maintenant a fait ses preuves depuis une quinzaine d'années. Je tiens d'abord à préciser une chose : dans cet enseignement
de la
documentation iconographique, le mot iconographie est à prendre au sens large : toutes
41 les imaçps retiennent notre attention, aussi bien les images techniques, scientifiques, qu'artistques, celles qui sont affichées sur les murs de nos villes, comme celles que vomit
cnaque jour
l'actualité
la
plus
triviale,
et
ce,
quel
que
soit leur support,
photographies et vidéogrammmes y compris. Pir ailleurs, il ne s'agit pas à proprement parler d'une étude au sens approfondi et scientifique du t e r m e , mais plutôt d'une approche technologique et pratique
de
l'image 'éhicule de l'information et t r a i t é e en tant que document. Lt contenu de l'enseignement pourrait se résumer ainsi : apporter des éléments de réponse aux deux questions suivantes : quels sont les problèmes spécifiques des documerts iconographiques ? Que fait un documentaliste iconographe ? A ces deux questions correspond un programme à deux f a c e t t e s . D'une part, une approche sémiologique e t structurelle de l'image a pour but de dégager les grandes lignes di. langage de l'image, d'autre part, l'apprentissage des techniques documentaires appliquées au traitement de l'image doit aboutir à savoir transmettre ce type de documert, comme les autres, aux utilisateurs potentiels. C e s t à travers un certain nombre de thèmes et d'exemples, choisis parmi les oeuvres d'art comme dans l'immense réservoir des images photographiques de
tous
genres, que sont étudiées les caractéristiques de ce langage. Par exemple, en tournant autour di sujets comme le paysage, le portrait, le photojournalisme, on peut m e t t r e en évidence un type d'image qui se présente comme un miroir de la réalité, généralement
analytiques,
voire narratives, très ouvertes,
à signification
images variable.
D autres, comme l'icône, l ' a f f i c h e publicitaire, ou l'image politique révéleront, par leur structure même, leur langage impératif, essentiellement préoccupé du message à transnrettre. D'autres encore font plutôt appel à l'imagination, à la sensibilité, et se transmettent par des voies moins rationnelles, par projection d'une individualité à l'autre par exenple. C e r t a i n e s sont s a v a n t e s , voire é s o t é r i q u e s , d ' a u t r e s p o p u l a i r e s , e t c . Il s'agit, en f a i t , de faire comprendre le processus de signification et la diversité de ces processus, d'apprendre à mesurer l'impact, et de regarder pour ainsi dire à la loupe, les composants qui constituent la structure des images en s'exerçant démonter et les remonter
comme
on ferait
d'un jeu
de cubes ou d'un
à les puzzle.
En utilisant ainsi les images comme des souris de laboratoires, les étudiants voient dteux-même apparaître tout ce qui fait la différence entre le langage du texte
42 et celui de l ' i m a g e . L e s problèmes de polysémie, le rôle des codes connotatifs,
les
rapports complexes qu'entretient l'image avec le réel, autant de points qu'il faut avoir touché du doigt pour savoir lire et utiliser un document iconographique.
L e s thèmes cités ci-dessus et les exemples choisis sont donc pris de f a ç o n tout à fait transversale et non exhaustive par rapport aux périodes, aux genres, et aux c h a m p s des domaines de l'art, de l'histoire ou de l'actualité
où se rencontre
l'iconographie.
Cette analyse d'exemples significatifs conduit à une sorte de typologie
du document
visuel et audio-visuel, typologie qui ne repose pas sur les supports mais sur le sens. L ' a b o u t i s s e m e n t naturel de ces observations étant moins un savoir q u ' u n savoir
faire.
U n étudiant qui a choisi cette forme de documentation spécialisée doit pouvoir chercher, diffuser, vendre, ou même fabriquer des images (du moins collaborer
à la
fabrication). C ' e s t à dire doit pouvoir travailler dans une maison d'édition, dans une agence de photos, dans un service de publicité, c o m m e dans les médiathèques publiques ou privées, ou dans les différents services du Ministère de la Culture concernés
par
l ' i m a g e . C ' e s t dire que l'éventail des débouchés possibles est large et surtout que le profil des emplois est très variable.
A u s s i , l'enseignement de l'iconographie prend-il, dans ce contexte, l'aspect d'une mosaïque, plutôt que celui d'une fouille archéologique, si vous me permettez une telle métaphore.
D u point de vue méthodologique, cette facette de l'enseignement portant sur le langage, se présente d'une part sous la forme d ' u n cours d'une heure par semaine, soit 24 heures en 2ème
année, d'autre
part
sous
la forme
de
travaux
réalisés
par
les
étudiants et corrigés dans les séances de travaux dirigés - recherches bibliographiques et muséographiques ; - exercices
portant
sur
les
rapports
texte-image
et
sur
les
légendes ;
- illustrations de textes avec simulation de mise en page.
La
deuxième
l ' i m a g e , est
facette
abordée dans
de
cet
le cadre
enseignement, des
travaux
le
traitement
documentaire
dirigés - également
une
heure
de par
semaine, soit 32 heures en 1ère année, 24 heures en 2ème année.
L ' a n a l y s e est décomposée en trois parties :
L'analyse Théiamui
iconographique
tconogiaphique
et
des o e u v r e s d ' a r t
le SyUlmt
dtictiptib
est p r a t i q u é e du
en utilisant
tepté¿enfatíon&, publiés
le par
43 F r a n ç o i s Garnier, chargé de recherches au C . N . R . S . et mis au point par le service informatique du Ministère de la Culture. Pour l'analyse des images photographiques (de type documentaire), la méthode utilisée est inspirée de celle qui est proposée par Ginette Blery dans sa thèse sur La mémoili
photographique,
présentée en 1976 à l'Université de Strasbourg :
- analyse morphologique du document (définition des aspects techniques du support et des particularités relevant de la technique photographique). Je dois ajouter ici que les étudiants ont à leur disposition un laboratoire photographique et ont des travaux pratiques dans ce domaine ; - analyse
du c o n t e n u : d e s c r i p t i o n ,
transcription
sous
la
- analyse de l'impact Une étude
relevé
psychologique : relevé
comparative
des é l é m e n t s
de dzbc.xiptlu.ib
forme
des thésauri
et
existants
en
de d é n o t a t i o n
langage
transcription
et
documentaire ; des
dans ce domaine
connotations. permet
une
approche concrète des problèmes et des recherches en cours. L'analyse informatisé
des films et des vidéogrammes suit les grandes lignes du système
IMAGO
utilisé pour
la gestion
National de l'Audio-visuel. U n magnétoscope
des
archives
audiovisuelles
de
l'Insitut
nous permet d'enregistrer les journaux
télévisés et les exercices sont faits à partir de cassettes qu'il est aisé de minuter. L e catalogage des mêmes vidéogrammes est traité en fonction de la Norme A F N O R , mais quelques séances seulement sont réservées à ces exercices. L e s étudiants prennent connaissance de la norme qui leur est expliquée, puis ils font quelques exercices è partir de photocopies de jacquettes de vidéo-cassettes en utilisant la norme simplifiée.
Pour les autres types de documents iconographiques, nous procédons par études comparatives et critiques des fiches et des bordereaux existants dans les photothèques et les médiathèques. L e s questions de classement sont abordées par le biais d'études de cas. U n cas, réel ou fictif, est préparé d'une séance à l'autre, puis décortiqué et présenté par un groupe
d'élèves
devant
les
autres
et
avec
leur
participation.
Par
exemple :
une
photothèque donnée, dans un service donné, est à réorganiser ; il convient, après une analyse approfondie de la situation, de proposer un type de classement, puis de décrire le t r a i t e m e n t d o c u m e n t a i r e que d e v r o n t s u b i r les d o c u m e n t s i c o n o g r a p h i q u e s e n conséquence, et surtout de justifier le choix proposé en en soulignant les raisons et les conséquences.
44 Ce
travail,
difficile,
est
è
mon
sens,
le
plus
formateur,
car
il
oblige
les
é t u d i a n t s à p r e n d r e e n c o m p t e les r é a l i t é s de c h a q u e s i t u a t i o n a v e c l e u r s e x i g e n c e s leurs contingences particulières. C'est au
plus
près
semble-t-il,
de
de
situations
faire
un e x e r c i c e
concrètes.
réfléchir
mieux
De
que
plus,
toute
et
de s i m u l a t i o n , c e r t e s , m a i s q u i
est
cette
me
autre,
méthode et
de
a
le
mérite,
développer
les
facultés
d'initiatives.
Les
questions
de c o n s e r v a t i o n ,
de s t o c k a g e ,
d o c u m e n t p r i m a i r e sont t r a i t é e s e n m ê m e
de r a n g e m e n t ,
et
d'accès
au
temps et selon la m ê m e m é t h o d e ; m a i s
je
d o i s a v o u e r , a s s e z s o m m a i r e m e n t , e n g r a n d e p a r t i e f a u t e de t e m p s .
Enfin systèmes
une
part
importante
de
cet
enseignement
est
consacrée
à
l'étude
des
informatisés.
D è s l a p r e m i è r e année, les é t u d i a n t s a p p r e n n e n t à i n t é g r e r des i m a g e s ( à p a r t i r , p a r e x e m p l e de l a d i a t h è q u e du d é p a r t e m e n t ,
ou d ' u n c a t a l o g u e
base
un
de
données
créée
sur
place
(grâce
à
logiciel
d'exposition) dans
"maison",
fabriqué
une
par
des
collègues i n f o r m a t i c i e n s ) , et n a t u r e l l e m e n t è i n t e r r o g e r cette base.
En
deuxième
existants : par
année,
exemple,
ils
les
prennent
bases
en
connaissance
cours
de
i n f o r m a t i s é s des a g e n c e s de p r e s s e ( G A M M A , S Y G M A ,
Lorsque depuis
nos
Ce
ces
bases
terminaux,
là
diffusées
par
des
des
interroger.
Exemple
qu'une
application
parmi
les
systèmes
ils
peuvent,
SIPA-PRESS...)
réseaux
les
informatisés
Musées,
commerciaux,
: URBAMET,
la de
d'un document
de
ICONOS.
de
deux c h o s e s : le t r a i t e m e n t
d'autres
CECILE,
d o c u m e n t a t i o n i n f o r m a t i s é e qui e s t f a i t dans n o t r e d é p a r t e m e n t , m a i s c e l a p e r m e t montrer
n'est
sont
des s y s t è m e s
création
l'enseignement
iconographique
dans un
ensemble
m u l t i - m e d i a , e t le t r a i t e m e n t s p é c i f i q u e d ' u n d o c u m e n t i c o n o g r a p h i q u e d a n s un s y s t è m e s p é c i a l e m e n t c o n ç u pour l ' i m a g e .
A donnant
l a f i n de l a d e u x i è m e lieu
à l'élaboration
iconographique, cherchent choix. Les effectués
lieux
documentation
les é t u d i a n t s
mémoire.
Ceux
sont
dispersés
dans
mais
on
constate,
iconographique
ou
audio-visuelle
région parisienne.
font
qui
un s t a g e
de
choississent
la
huit
semaines,
documentation
a v e c n o t r e a i d e , un c e n t r e o u un s e r v i c e e n r a p p o r t a v e c c e
de s t a g e
à l'étranger),
année,
d'un
il
toute est
la France
vrai,
sont,
que
pour
les
(certains stages
beaucoup,
même
sont
proposés
situés
dans
en la
45 Finalement, il m'apparatt, au fil des années, que les difficultés les plus sérieuses que rencontre l'enseignement de l'iconographie, actuellement, au niveau d'un premier cycle universitaire, viennent d'un manque de connaissances générales : ignorance à peu près absolue de l'iconographie religieuse, très grande en histoire de l'art, et même souvent assez considérable en histoire, géographie et politique. Bien entendu, dans l'optique et la durée des études d'un I.U.T. il est impossible de combler entièrement ces lacunes. En leur apprenant à utiliser un certain nombre d'ouvrages de référence comme des outils de travail indispensables, ils auront autant de bouées de sauvetage ; mais il reste évident que parmi les emplois que j'ai
cités,
certains seront plus souvent offerts à nos étudiants d'année spéciale qui possèdent une culture générale plus solide.
46 LE LOUVRE ET SON ECOLE - PLACE DE L'ICONOGRAPHIE DANS L'ENSEIGNEMENT DE L'ECOLE ET DANS LES COLLECTIONS DE LA BIBLIOTHEQUE peu üomöuque POMMAU Directeur de l ' E c o l e du Louvre
S Huguette ROUIT Conservateur de la Bibliothèque Ecole du Louvre
PARIS
Résumé La double mission, culturelle
et professionnelle
de l'Ecole
du Louvre,
Ecole de l'objet, lui donne vocation à devenir une école de recherche du sens à traveri la forme. L'étude de l'iconographie joue un rôle Trou
approcher
diüérentei,
que l'analyse
d'éléments
viennent étayer, tentent de définir la spécificité
de
euentiel.
statistiques
de l'enseignement de
l'Ecole du Louvre relativement à l'iconographie.
L'ECOLE DU LOUVRE p u Dominique POMMAU Créée en 1882, elle devait être à la fois l'Ecole Artiitiquei
pratique dei hautei
Etudei
et l'Ecole d'Administration dei Musées. Elle s'efforce aujourd'hui, dans un
tout autre c o n t e x t e , d'assumer ces deux missions culturelle et professionnelle, selon la d é f i n i t i o n du décret du 11 mai 1981.
du Louvre dispense l'emeignement de l'hiitoire
"L'Ecole eiviliiationi, matérieli, conservation
qu'elle ainii et
Mir l'étude
bonde principalement
que l'emeignement
dei
techniquei
de mise en valeur du patrimoine
formation initiale et continue de Λ et (lives
de l'art et dei
de leuri
témoignages
de iauvegarde,
culturel.
Elle
de
assure ta
et auditeuri et dei stagiaires qui lui
47
déiiniei pat a«êté da Miniitie chargé de la cattate. El/e ¿otme aax pioíeutom exigeant une compétence en matti te attiUique et ptépate aux ionc.ti.onb adminiitxativei qui intéieuent le patûmoine cuttuiel'.' L'enseignement
de l'Ecole
témoignage matériel, de l'objet
du Louvre
est
inséparable
de l'oeuvre
d'art,
du
comme il est convenu de dire (et peut-être trop si l'on
voyait trop vite en cet objet le fondement d'une objectivité toujours problématique). En tout cas, cette expression - Ecole
de l'objet
- souligne l'aspect concret de la pédagogie
de l'Ecole, son intimité avec l'oeuvre, qui impliquent leur proximité physique. L'Ecole du Louvre est inconcevable éloignée des collections. Serait-elle concevable hors du plus grand rassemblement français de collections, hors du musée auquel elle doit son nom ? Ou bien, tout
au contraire,
enseignement
et
les
ce
musées,
lien intime, cette et
proximité
principalement
le
physique
Musée
du
entre
son
Louvre,
ne
correspondent-ils pas è une approche très moderne de la transmission des connaissances humaniitei,
à travers ce qu'on pourrait appeler la. peniée
binubie
? L ' E c o l e du Louvre,
école de l'objet, école de culture artistique, école professionnelle de la conservation, est, par le fait même, appelée à devenir une école de recherche du sens à travers la forme. C'est dire la modernité, sinon parfaitement de sa réalité, du moins de sa vocation. L'objet, en effet, qu'elle propose à la connaissance gratuite
autant
qu'à
l'apprentissage d'un métier, a ses prolongements, ses harmoniques, dans les domaines les plus divers et les plus apparemment hétérogènes : techniques, s c i e n t i f i q u e s , historiques, philosophiques. Ces réflexions sur la vocation de l'Ecole du Louvre n'ont pas peu contribué à la création en 1982 de deux nouveaux cours, l'un d'histoire de l'architecture, l'autre d'iconographie. D'histoire de l'architecture, à cause de l'importance intrinsèque de cet art, de sa fonction unificatrice,
à cause
aussi
que cette
fonction est
tout
spécialement
importante ò découvrir dans une école des musées, les oeuvres des musées ayant pour dénominateur commun (ou presque commun) de n'avoir pas été faites pour s'y trouver. D'iconographie, è cause de l'extrême importance accordée à cette recherche du sens à travers la forme, du constat que ce sens, en période de crise culturelle aiguë, risque de paraître de plus en plus énigmatique, et de la conviction que l'iconographie, abordée aussi dans ses prolongements iconologiques, constitue un aspect essentiel de cet effort pour clarifier le sens des formes. Les caractères de ce nouvel enseignement et sa place dans l'ensemble de celui dispensé à l'Ecole doivent être réévalués. Sa mise en place représente un premier pas dans une certaine direction. D'autres pas le suivront.
48 P L A C E DE L'ICONOGRAPHIE DANS L'ENSEIGNEMENT DE L'ECOLE ET DANS LES COLLECTIONS DE SA BIBLIOTHEQUE - ANALYSE D'ELEMENTS DE STATISTIQUES pat Huguette ROUIT
Le fonds d'ouvrages étrangers de laB ibliothique de l'Ecole du Louvre U n e é t u d e s t a t i s t i q u e c o m p l è t e e t r i g o u r e u s e c o n c e r n e les o u v r a g e s é d i t é s de F r a n c e , e n t r é s à l a B i b l i o t h è q u e
de l ' E c o l e
du L o u v r e
j u s q u ' à nos j o u r s ( f i n 1984). D e p u i s 1932, le r e c e n s e m e n t pour
participer
Ouvrages
bibliothèque
Par
à l'entreprise
Etrangers
inventoriés,
nature
catalogues
de
(C.C.O.E.).
de
une
dizaine
documents
d'expositions
coopération Sur
ces
35,5 %,
depuis sa c r é a t i o n e n
de c e s o u v r a g e s e s t
nationale
du
Catalogue
de
des
ouvrages
se
sont
répartissent
catalogues-guides
de
ouvrages
ainsi :
total. Des tableaux
détaillés
révèlent
des
de
la
étrangers.
livres
54 %,
Les
autres
le r e l i q u a t
minime
m u s é e s 7 %.
d o c u m e n t s ( b r o c h u r e s d i v e r s e s , a c t e s de c o l l o q u e s , e t c . ) c o n s t i t u a n t du pourcentage
Collectif
du f o n d s g é n é r a l
(9927)
1932
effectué
l e s 50 0 0 0 o u v r a g e s mille
hors
les p o u r c e n t a g e s
de
documents
par provenance géographique et par langue.
N o t r e p r o p o s n ' e s t pas d ' a b o r d e r i c i les c h i f f r e s a s s o r t i s des c o m m e n t a i r e s , sans i n t é r ê t p o u r l a c o n n a i s s a n c e du f o n d s de l a B . E . L . , q u e s u s c i t e
leur
étude,
non mais
p l u t ô t , dans le c o n t e x t e d u t h è m e de c e c o l l o q u e , de nous b o r n e r à p r e n d r e e n c o n s i d é r a t i o n les ouvrages
L'ensemble
étrangers
de c e s
relatifs
documents
à l'iconographie,
peut
être
estimé
au
sens
restrictif
au n o m b r e
de
du
terme.
318 (sur
o u v r a g e s é t r a n g e r s ) d o n t 212 l i v r e s e t d o c u m e n t s d i v e r s (sur 6 388) e t
106
9 927
catalogues
d ' e x p o s i t i o n s sur (3 539).
Les
principaux
pays
suivant : Grande-Bretagne,
d'origine
de
Allemagne
et
ces
documents
Etats-Unis
se
présentent
à équivalence,
dans
l'ordre
Belgique,
Italie,
Suisse, puis Espagne et P a y s - B a s à é g a l i t é .
Il e s t
intéressant
de r e m a r q u e r que
l e s ou.vxage.1
traitant
p r o v e n a n c e d ' A l l e m a g n e et des E t a t s - U n i s r e p r é s e n t e n t c h a c u n de c e s p a y s , les 2/3, c e u x
de Suisse
1 / 3 de c e u x é d i t é s e n
P a r c o n t r e l ' a n a l y s e d u t a b l e a u r e l a t i f aux s e u l s catalogati de c o n s t a t e r
un ordre
sensiblement
différent
de
de
celui
l'iconographie
approximativement,
établi
en pour
Grande-Bretagne.
d'expoiitiom d'après
permet
l'ensemble
des
49 ouvrages, soit : B e l g i q u e , G r a n d e - B r e t a g n e , E t a t s - U n i s , A l l e m a g n e , S u i s s e , I t a l i e , P a y s - B a s . L e s c a t a l o g u e s en p r o v e n a n c e de G r a n d e - B r e t a g n e
et des
Etats-Unis
représentent chacun les 2/3 de ceux édités en Belgique. O n p e r ç o i t les c o n c l u s i o n s h â t i v e s a u x q u e l l e s p o u r r a i t c o n d u i r e une étude superficielle de statistiques élaborées à partir
d'un modeste
fonds de bibliothèque :
prééminence des livres anglais et des catalogues d'expositions belges dans le domaine de l'iconographie, etc. Il est nécessaire d'interpréter avec circonspection les chiffres servant
de base
à cette
étude
concernant
les
collections
de la B.E.L.
Différents
paramètres sont è prendre en compte : politique d'acquisition dictée par l'enseignement de l'Ecole, hasard des dons, etc. L'interprétation devrait être abordée avec encore plus de prudence et de rigueur si l'on voulait lui donner un sens et une portée de caractère général.
L'étude
détaillée
par sujets et thèmes
iconographiques
d'ouvrages étrangers de la B.E.L. n'a pas été faite. Elle
traités
par ce
constituerait
fonds
un élément
d'information intéressant puisque concernant un cinquième environ des collections de la bibliothèque.
L e simple constat du pourcentage de documents relatifs à l'iconographie
par
rapport à la totalité des documents étrangers (3,20 % ) permet de prendre conscience, dès à présent, de leur faible nombre.
Les programmes annuels des cours professés à l'Ecole du Louvre L'un
des
motifs
de
la
relative
carence
dans
les
collections
de
la
B.E.L.
d'ouvrages ayant pour objet des études iconographiques est peut-etre à rechercher dans l'enseignement
même
de
l'Ecole.
En
effet,
les
programmes,
et
les
choix
b i b l i o g r a p h i q u e s q u ' i l s e n t r a î n e n t , d o n n e n t une o r i e n t a t i o n à la c o n s t i t u t i o n des collections. Une analyse statistique portant, elle, sur les sujets traités annuellement
dans
chacun des cours professés à l'Ecole depuis sa création^ fait apparaître un total de 69 cours répartis sur 17 chaires. La
chaire
la plus
riche
en cours
d'Archéologie égyptienne, avec 19 cours.
d'iconographie
est
celle
(créée
en
1882)
50 Viennent ensuite, à égalité de 6 cours, les chaires : - archéologie grecque et romaine (créée en 1910) ; - histoire de l'art monétaire (créée en 1946) ; - ethnographie (créée en 1938). A v e c 5 cours : - archéologie et arts de l'Inde. A v e c 4 cours : - préhistoire et antiquités nationales ; - histoire de la peinture ; - art contemporain. A v e c 3 cours : - archéologie chrétienne ; - art et histoire de l ' E x t r ê m e - O r i e n t . A v e c 2 cours : - iconographie (cours organique créé e n 1982-1983) ; - ville de P a r i s . A v e c 1 cours : - archéologie orientale ; - histoire de la gravure ; - histoire des collections et Musée d'art moderne ; - histoire des arts appliqués à l'industrie ; - histoire analytique de l'art.
L e s cours organiques de l'Ecole sont en principe p r o g r a m m é s sur des cycles de trois années. Ainsi une étude iconographique peut-elle être poursuivie pendant ce laps de temps, ce qui est le cas en archéologie égyptienne.
L'analyse
h i s t o r i q u e des p r o g r a m m e s
laisse
apparattre
une
préoccupation
constante d'étude fixée sur une époque, un artiste, une collection.
O n remarque
que, exception faite pour
trois d'entre
eux, les cours
d'iconographie n'ont débuté qu'à partir de 1932, alors que l ' E c o l e cinquante présent
années. P o u r le centenaire de q u a l i t é : une c h a i r e
de l'institution, son directeur
d'iconographie
à part
entière,
traitant
vivait déjà depuis lui
a offert
occupée
par
un un
51 conservateur de musée et un maître-assistant d'université. C'était reconnaître le rOle et la valeur de l'enseignement de cette matière qu'il est prévu de développer dans les années è venir. D'autres cours organiques (au nombre de 26, assortis d'autant de cours annexes) ont m i s à leur p r o g r a m m e en cette année universitaire
1 9 8 4 - 1 9 8 5 , des études
iconographiques : archéologie romaine, h i s t o i r e des a r t s de
l'Extrême-Orient,
archéologie de l'Inde et de l'Inde extérieure, a r t contemporain, histoire du dessin. Il semble bien que l ' o n assiste
à une évolution. Le c a r a c t è r e s t r i c t
conventionnel de l ' e n s e i g n e m e n t traditionnel
a toujours été compensé par
et des
visites-conférences qui avaient pour but d'initier les élèves aux connaissances pratiques acquises par la vue et parfois le maniement des objets. Une approche différente dans l'étude des chefs-d'oeuvre peut aider à mieux percevoir leur secret. Toute o r i e n t a t i o n nouvelle des p r o g r a m m e s de c o u r s se répercute sur la bibliothèque dont les collections sont le reflet du cap suivi.
Les thèses de l'Ecole du Louvre m l'iconographie
2
Le diplOme de l'Ecole du Louvre n'est accordé qu'après la soutenance d'une thèse, ou d'un mémoire depuis l'année 1948. L'intérêt de ces travaux est connu du monde entier d'où affluent des demandes de consultation, rarement satisfaites du fait des conditions de communication. L e s thèses sont déposées au service des Archives des Musées nationaux, au Palais du Louvre ; mais le plus souvent ia requête est adressée Ò la B.E.L. qui en était autrefois dépositaire. Différentes sources, dont l'énoncé serait disproportionné à la brève étude ici faite, donnent la liste des positions de thèses, des sujets, et de nombreux résumés. U n collationnement minutieux e f f e c t u é à la B . E . L . permet d ' é t a b l i r des
tableaux
statistiques et de suivre l'évolution des travaux scientifiques des élèves dipIOmés. L a première thèse de l'Ecole fut soutenue en 1886. Quatre années plus tard le premier sujet iconographique concernait le portrait. Après dix-sept ans, une étude se consacrait au costume grec, suivie de deux autres traitant des peintres animaliers et du paysage.
52 Le Tableau
génital
dei thèie.6 de f Ecole
du tourne (annexe I) fournit une vue
détaillée de l'enrichissement de la collection sur une période d'une centaine d'années (1886-1985). Leur nombre s'élève à près d'un millier (983) avec des écarts notables et des années particulièrement comblées (1947-1948), reflet des mesures administratives prises en amont. Le Tableau
de tépattition
dei
tkiiei
iut Piconogwphie
pat année
(annexe II)
montre à l'évidence leur rareté jusque vers les années 1930, date à partir de laquelle elles deviennent moins épisodiques avec une grande éclosion de 17 thèses en 1948. Sur une période de cent ans le nombre de ces thèses s'élève
à 183. La
proportion, eu égard au nombre total des thèses, est considérable (près de 20 %). Elle étonne si l'on prend en considération le faible nombre de cours réservés à des études iconographiques . Cette
antinomie
aurait-elle
un sens ? Les élèves de l'Ecole du
Louvre, où l'on enseigne l'archéologie et l'art grâce à des connaissances de leur évolution historique, ont-ils été voués, au contact permanent des oeuvres du Musée, à une aspiration d'en mieux connaître le sens ?
NOTES 1 ECOLE
DU LOUVRE. Programme
2 Statistiques
et
tableaux
des cours (annuel,
1932-
).
réalisés par Agnès de LAAGE de MEUX,
documentaliste à la Bibliothèque de l'Ecole du Louvre. 3 Voir : Le
Tableau
de
tépattition
dei
thíiti
pat
iujeti
(annexe
III).
53 ANNEXE
TABLEAU
GENERAL
DES THESES
L'ECOLE
DU L O U V R E
PAR
1940
ζ
21
3
41
i
61
02
I
22
3
42
i
03
I
23
3
43
84
04
3
Ζ
85
05
86
λ
06
1920
01 1882 83
87
3 Ζ
24 25 26
ι
07
88
ι
08
89
i
09
ι
29
1890
7
1910
ι
1930
ι
11
3
31
ι
12
3
32
13
6 ι
91 92 93
3 Ζ
27
i
1960
17
1980
ι*
li
81
lí'
62
1«
82
>4
S
63
r
83
16
44
II
64
16
84
ti
45
3
11
65
16
85
46
II
66
86
47
li
87
«
67
3
48
a*
68
?
49
η
69
1950
IZ
X970
ζ
SI
II
71
II
52
3
72
33
'4
53
;
73
11
93
34
IS
54
f
74
η
94
1/
55
i¿
75
a
95
28
94
ι
14
95
3
15
35 36
96
4
DE
ANNEES
ι
1900
1
3
M 3«
89 1990
»•
91 92
ι
16
ιΖ
56
if
76
Ζ,
96
97
ι
17
ι
37
H
57
3
77
ZI
97
98
ι
18
ι
38
li-
58
3
78
I*
98
19
ι
39
li
59
II
79
lï
99
99
TOTAL
54 ANNEXtl ¿
REPARTITION
DES THESES
L'ICONOGRAPHIE,
SUR
PAR ANNEES
I960
3
1980
I
3
61
»
81
S
42
1
62
Z.
82
ι
23
43
3
63
1
83
e
24
44
3
64
3
84
3
¿
65
£
85
ι
3
86
4
87
Í
88
1900
1920
01
21
1
41
1882
02
22
1
83
03
84
04
85
OS
25
45
86
06
26
46
66
87
07
27
47
t
67
88
08
28
48
1}
68
89
09
29
49
I
69
¿
89
1
1930
1950
l
1970
3
1990
1
51
71
I
91
72
I
92
1890
1
1910
1
1940
l
1
91
11
1
31
92
12
t
32
1
52
93
13
1
33
1
53
t
73
í*
93
94
14
1
34
9-
54
1
74
1
94
95
15
35
l
55
1
75
3
95
96
16
36
3
56
4
76
i
96
97
17
37
l
57
1
77
ι
97
98
18
38
3
58
1
78
4-
98
99
19
39
6
59
Í
79
£
99
1
TOTAL ;
1
55
UJ χ υ
2
I Ν
S
-9
ο O > - - fi - « -* 9 >» «•O U Vi
« ο Κ C9 Ζ